Skip to main content

Full text of "Janus"

See other formats


This  is  a  digital  copy  of  a  book  that  was  preserved  for  generations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 
to  make  the  world's  books  discoverable  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 
to  copyright  or  whose  legal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 
are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  marginalia  present  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book's  long  journey  from  the 
publisher  to  a  library  and  finally  to  you. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  have  taken  steps  to 
prevent  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  technical  restrictions  on  automated  querying. 

We  also  ask  that  you: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  these  files  for 
personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  from  automated  querying  Do  not  send  automated  queries  of  any  sort  to  Google's  system:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  recognition  or  other  areas  where  access  to  a  large  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  these  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attribution  The  Google  "watermark"  you  see  on  each  file  is  essential  for  informing  people  about  this  project  and  helping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  it  legal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  responsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  legal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countries.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can't  offer  guidance  on  whether  any  specific  use  of 
any  specific  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  means  it  can  be  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liability  can  be  quite  severe. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.  Google  Book  Search  helps  readers 
discover  the  world's  books  while  helping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  text  of  this  book  on  the  web 


at|http  :  //books  .  google  .  com/ 


A  propos  de  ce  livre 

Ceci  est  une  copie  numérique  d'un  ouvrage  conservé  depuis  des  générations  dans  les  rayonnages  d'une  bibliothèque  avant  d'être  numérisé  avec 
précaution  par  Google  dans  le  cadre  d'un  projet  visant  à  permettre  aux  internautes  de  découvrir  l'ensemble  du  patrimoine  littéraire  mondial  en 
ligne. 

Ce  livre  étant  relativement  ancien,  il  n'est  plus  protégé  par  la  loi  sur  les  droits  d'auteur  et  appartient  à  présent  au  domaine  public.  L'expression 
"appartenir  au  domaine  public"  signifie  que  le  livre  en  question  n'a  jamais  été  soumis  aux  droits  d'auteur  ou  que  ses  droits  légaux  sont  arrivés  à 
expiration.  Les  conditions  requises  pour  qu'un  livre  tombe  dans  le  domaine  public  peuvent  varier  d'un  pays  à  l'autre.  Les  livres  libres  de  droit  sont 
autant  de  liens  avec  le  passé.  Ils  sont  les  témoins  de  la  richesse  de  notre  histoire,  de  notre  patrimoine  culturel  et  de  la  connaissance  humaine  et  sont 
trop  souvent  difficilement  accessibles  au  public. 

Les  notes  de  bas  de  page  et  autres  annotations  en  marge  du  texte  présentes  dans  le  volume  original  sont  reprises  dans  ce  fichier,  comme  un  souvenir 
du  long  chemin  parcouru  par  l'ouvrage  depuis  la  maison  d'édition  en  passant  par  la  bibliothèque  pour  finalement  se  retrouver  entre  vos  mains. 

Consignes  d'utilisation 

Google  est  fier  de  travailler  en  partenariat  avec  des  bibliothèques  à  la  numérisation  des  ouvrages  appartenant  au  domaine  public  et  de  les  rendre 
ainsi  accessibles  à  tous.  Ces  livres  sont  en  effet  la  propriété  de  tous  et  de  toutes  et  nous  sommes  tout  simplement  les  gardiens  de  ce  patrimoine. 
Il  s'agit  toutefois  d'un  projet  coûteux.  Par  conséquent  et  en  vue  de  poursuivre  la  diffusion  de  ces  ressources  inépuisables,  nous  avons  pris  les 
dispositions  nécessaires  afin  de  prévenir  les  éventuels  abus  auxquels  pourraient  se  livrer  des  sites  marchands  tiers,  notamment  en  instaurant  des 
contraintes  techniques  relatives  aux  requêtes  automatisées. 

Nous  vous  demandons  également  de: 

+  Ne  pas  utiliser  les  fichiers  à  des  fins  commerciales  Nous  avons  conçu  le  programme  Google  Recherche  de  Livres  à  l'usage  des  particuliers. 
Nous  vous  demandons  donc  d'utiliser  uniquement  ces  fichiers  à  des  fins  personnelles.  Ils  ne  sauraient  en  effet  être  employés  dans  un 
quelconque  but  commercial. 

+  Ne  pas  procéder  à  des  requêtes  automatisées  N'envoyez  aucune  requête  automatisée  quelle  qu'elle  soit  au  système  Google.  Si  vous  effectuez 
des  recherches  concernant  les  logiciels  de  traduction,  la  reconnaissance  optique  de  caractères  ou  tout  autre  domaine  nécessitant  de  disposer 
d'importantes  quantités  de  texte,  n'hésitez  pas  à  nous  contacter.  Nous  encourageons  pour  la  réalisation  de  ce  type  de  travaux  l'utilisation  des 
ouvrages  et  documents  appartenant  au  domaine  public  et  serions  heureux  de  vous  être  utile. 

+  Ne  pas  supprimer  r attribution  Le  filigrane  Google  contenu  dans  chaque  fichier  est  indispensable  pour  informer  les  internautes  de  notre  projet 
et  leur  permettre  d'accéder  à  davantage  de  documents  par  l'intermédiaire  du  Programme  Google  Recherche  de  Livres.  Ne  le  supprimez  en 
aucun  cas. 

+  Rester  dans  la  légalité  Quelle  que  soit  l'utilisation  que  vous  comptez  faire  des  fichiers,  n'oubliez  pas  qu'il  est  de  votre  responsabilité  de 
veiller  à  respecter  la  loi.  Si  un  ouvrage  appartient  au  domaine  public  américain,  n'en  déduisez  pas  pour  autant  qu'il  en  va  de  même  dans 
les  autres  pays.  La  durée  légale  des  droits  d'auteur  d'un  livre  varie  d'un  pays  à  l'autre.  Nous  ne  sommes  donc  pas  en  mesure  de  répertorier 
les  ouvrages  dont  l'utilisation  est  autorisée  et  ceux  dont  elle  ne  l'est  pas.  Ne  croyez  pas  que  le  simple  fait  d'afficher  un  livre  sur  Google 
Recherche  de  Livres  signifie  que  celui-ci  peut  être  utilisé  de  quelque  façon  que  ce  soit  dans  le  monde  entier.  La  condamnation  à  laquelle  vous 
vous  exposeriez  en  cas  de  violation  des  droits  d'auteur  peut  être  sévère. 

À  propos  du  service  Google  Recherche  de  Livres 

En  favorisant  la  recherche  et  l'accès  à  un  nombre  croissant  de  livres  disponibles  dans  de  nombreuses  langues,  dont  le  français,  Google  souhaite 
contribuer  à  promouvoir  la  diversité  culturelle  grâce  à  Google  Recherche  de  Livres.  En  effet,  le  Programme  Google  Recherche  de  Livres  permet 
aux  internautes  de  découvrir  le  patrimoine  littéraire  mondial,  tout  en  aidant  les  auteurs  et  les  éditeurs  à  élargir  leur  public.  Vous  pouvez  effectuer 


des  recherches  en  ligne  dans  le  texte  intégral  de  cet  ouvrage  à  l'adresse]  http  :  //books  .google  .  com 


yr   -f     -    •     •*/■» 


t 


K 


JANUS 


ARCHIVES  INTERNATTONALES  POUR  L'HISTOIRE  DE  LA 
MÉDECINE  ET  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


r 


^ 


r 


JANUS 


ARCHIVES  INTERNATTONALES  POUR  L'HISTOIRE  DE  LA 
MÉDECINE  ET  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


imprimerie  Holtandsche  Stoomdrukkerij-  en  Uitgeversmaatschappij.  Amsterdam. 


JANUS 

ArcMres  internationales  ponr  l'Histoire  âe  la  Médecine  et  la  SeograpMe  Médicale. 

Rédacteur  en  chef:  Dr.  H.  F.  A.  PEYPERS. 

BED  A.CTEUKS 

Dr.  AoYAMA,  Prof.,  Tokyo;  Dr.  A.  Bordier,  Prof.,  Grenoble;  Dr.  D.  Angkl  Fkrnandez- 
Cauo  y  Norvii^s,  Sénateur,  Directeur  du  Boletin  de  médecins  naval,  Madrid;  Dr.  A. 
Calmkttk,  Dir.  de  l'Institut  Pasteur,  Lille;  Dr.  Ch.  Crkiohton,  Londres;  Dr.  C.  E. 
DamËls,  Amsterdam;  Prof.  Dr.  A.  Davidson,  Edinbourg;  Dr.  C.  Deneffe,  Prof.,  Gand; 
Dr.  P.  DoRVKArx,Bibliothécaire,  Paris;  Surgeon-General  Sir  Jos.  Fayrer,  Bart.,  Londres; 
Dr.  MoDESTiNO  DEL  Gaizo,  Prof.,  Naples;  Dr.  A.  Johannessen,  Prof.,  Christiania  ; 
Prof.  Dr.  H.  Kirchner,  Conseiller  au  Min.  dn  Culte,  Berlin;  Dr.  Kitasato,  Prof.,  Tokyo  ; 
Dr.  U.  KoBERT,  Prof.,  Rostock;  Dr.  A.  Laveran,  Paris;  Dr.  Patrick  Manson,  Prof, 
liondres;  Dr.  J.  £.  Monjaras,  Saint-Louis- Potosi,  Mexique;  Dr.  J.  L.  Pagel,  Prof.,  Berlin  ; 
Dr.  J.  F.  Payne,  Londres;  Dr.  JiL.  Petersen,  Prof.,  Copenhague;  Dr.  L.  Rogers, 
Muktesar,  Ind-Angl.  ;  Dr.  W.  P.  RuYscn,  Conseiller,  la  Haye;  Sanitätsrath  Dr.  B.  Scheube, 
Greiz;  Dr.  Prospero  Sonsiko,  Prof.  Pise;  Dr.  C.  Steeoulis,  Délégué  des  Pays-Bas  au 
Conseil  International  de  Santé,  Constantinople  ;  Surgeon-General  Dr.  Geo.  M.  Sternberg, 
Washington  ;  Dr.  B.  J.  Stokvis,  Prof.,  Amsterdam  ;  Dr.  K.  Sudhoïf,  Hochdahl  (p/d  Düssel- 
dorf); Dr.  J.  W.  R.  TiLANUS,  Prof.  Em.,  Amsterdam;  Dr.  G.  Treille,  Insp.  E.  R.  du 
Serv.  Méd.  de«  Colonies,  Vichy;  Dr.  G.  C.  Vorderman,  Batavia. 


Ginquième  Année. 


Harlem.     De  Erven  F.  BOHN. 


19  0  0. 


III 


TABLE  DES   MATIÈRES. 


I. 

Abonyi,  J.     .  12,    71, 113, 179, 

227, 

Adriani,  P 

Albertotti  ....     484,  485, 

Allard,  Ed 

André-Pontier,  Tj 

Apéry,  P 

Arata  Jacopo 

d^Arcy  Power     .  112, 121,  135, 

145,174,206,239,276, 

319,  354,  358,  541, 

Aschoff,  L 493, 

Asdery 

Asbford,  Baily  K 

Ashmead,  Albert  S 

B.,  A 

B.,  Ed 200,  312,  368, 

484,  532, 

Banerjee,  R.  P 

Bardazzi,  D 

Bartels,  Max 

Basier,   W 

Beccari,  Ludovico 

Beitter.  A 

Berlin 

Blanchard,  R 

Blasio,  A.  de 

Boddaert,  A. .     .     .     588,  640, 

Boltenstern,  0.  von 

Bozzolo,  Camillo 

Bi-ault,  J.  .     264,  338,  397, 441, 

519,558, 
Brero,  P.  C.  J.  van     .... 

Brîssaud 

Bronner,  W 

Brou  wer  Anchor,  A.  J.  M.    148, 

Bruni  Carmelo 

Buchanan,    A 

Buchanan,  W.  I 

Burg,  Dr.  C.  L.  van  dor  204, 
205,  267,  373, 420,  424, 

566,  583, 


Auteurs. 


301 
204 
589 

41 
482 

53 
524 


601 
611 
158 
590 
322 

645 

638 
645 
367 
591 
192 
585 
481 
150 
261 
533 
641 
360 
311 

640 
424 
200 
584 
201 
637 
543 
153 


645 


Caddy,  A 541 

Calmette,  A 31 

Cannizaro,  St 46 

Carroli,    F.  J 470 

Ciaccio,   G 45 

Cook,  J.  N 541 

Cordonnier,    Ernest.     .     6,    91,  471 

Crespin,  Dr 253 

Cueva,  J 41 

Daniels,  CE....    20,  80,  105 

Dannemann,    Fr 359 

Davidson,  A.    49,    50,    51,    53, 
56,  257,  258,  259,  260, 
317,318,406,433,440, 

463, 490,  491,  508,  597,  598 

Demitsch,   W 369 

Deneffe,  C 96,  584 

Dian,  Girolamo 311 

Dorveaux,  P 246 

Dragendorff,  G 144 

Dubreuil-Chambardel,    L.     .     .  245 

Dusseau,  Michel 471 

Dx.,  Dr 268 

Ebstein,  W.   .  87, 196,  316,  332, 

405,  507,  594,  652,  653 

Ehlers 198 

Eijkman,  C 204 

Fabre,  (de  Commontry),  P.     44,  253 

Fedeli,  C 161 

Felkin,  R.  W 544 

Ferguson,  D 373 

Felsch,  K 41 

Filep,  Julius  von    .     .     .    549,  614 

Finlayson,  James    .  1,  57,  310,  566 

Fischer,  Louis 129 

Fowler,   J.  F.  S 426 

Foy,   G.     .     138,237,250,285,  548 

Frassi,  A 161 

Fuchs,  R 143,  636 

Fûhner,  Hermann 27 


VIII 


G.,  F 423 

Gaizo,  Modestino  Del  46,  48, 
197,203,248,249,311, 

533,  534,  557,  586,  637 

Galootti,  G 153 

Geist-Jacobi 40,  360 

Gersten,  C 192,  637 

Grall,  Dr 209,  587 

Grasset,  H.    .     .  325,381,423, 

530, 571,  605 

Greshoff,  M 644 

Gros,  H 122,  502 

Haeckel 144 

Hafner 156 

Hahn,  L 144,  145,  324 

Harsant,    W.   H 314 

Heckel,  E 380 

Heinrich,  Ernst.     .     136,  145,  315 

Héricourt,  J 253 

Hermann,  F 369 

Höfler,    M.     .      104,  195,  196, 

512,  590,  592 

Hooper,  D 390 

Hosé,  Ch 545 

Hossack 210 

Huber,  J.  Chr 511,  628 

Innés,  H 155 

James,  S.  P 543 

Jolly,  Julius 577 

Keyt,  Fr.  T 152 

Kirchenberger,  S 244 

Robert,   R 277 

Kohlbrugge 205,  420 

Laehr,  H 193 

Laloy,  L.  .  197,  201,  244,  246, 
247,  293,  300,  314,  331, 
337,  360,  365,  368,  370, 
371,373,877,425,431, 
486,  518.  536,  238,  599, 
600,  610,  624,  628,  642, 

644,  649 

Lasch 39,  137 

Laripete 315 

Lauffer,  H 481 

Laveran,  A 269 


Laveran,  M 256 

Legrain,  E 639 

Legrand 158 

Lespleigney,  Thibault.     .     .     .  246 

Liétard 585 

Lipinska,  Melanie 636 

Lombroso,  Cesare 589 

Lorenzini,  Stefano 45 

Low,    George   C.     .     .     :     .     .  427 

Lustig,    A 153 

Madden,   Th.  M 149 

Mannaberg,  Julius 155 

Maulavi  Abdul  Wali  ....  545 

M.  C 119 

Meige,  H 187,  217,  646 

Millot-Carpentier 209 

Minor,  J.  C 592 

Miura,  M 97 

Miyaké,  H 428 

Moorehouse,   G.  W 371 

Montuori,  A 46 

Mott,  Frederick  W 427 

Neuburger,   Max 421 

NichoUs,  H.  A.  Alford    ...  534 

Ocana,  J.  G 423 

Oehmen,  Franz 635 

Ohleraann 482 

Orth,  Johannes  ....    391,  452 

Osler,  W 535 

Ouwehand,  CD 373 

P 39,  192,  193,  194 

Pagel  .  40,144,196,198,242, 
244,  245,  309,  310,  361, 
422, 423,  424,  481, 482, 
492,  530,  332,  585,  591, 

604,  636 

Paget,  S 361 

Pensuti,  V 637 

Pergens,  Ed.  32,  41,  53,  54, 
64,  96,  137, 142, 149, 
150, 158, 190,  198, 199, 
202,210,216,284,314, 
315,  361,  367,  375,  390, 
423,  458,  470,  480,  485, 
501,  534,  535,  544,  545, 

584, 589,  590 


IX 


Peters,    Hermann    .     .     .130,  437 

Peters,    H 241,  242 

Peypers,  H.  F.  A 579 

Pierce,  George 40 

Portengen,  J.  A 310 

Prospero,  Guidonc 533 

Reber,  B 145 

Reina,  Euplio 46 

Renner,  W 155 

Reynauld,  G.   A 44 

Rho,  Ph 501 

Ribeiro,  Manuel  Perreira.     .     .  317 

Riedinger,  J 40 

Ringeling  .     .      321,  376,  598,  654 

Rist 158 

Rogers,  Leonard.     .     102,  542, 

543,  544 

Ruysch,  W.  P 54 

Saccardo,  P.  A 247 

Saffar,  J 640 

Said  Ruete 284 

Salomon 532 

Saltarino,  Signor 194 

Schäffer,  Jean 153 

Scheer,  A.  van  der 267 

Schelenz,  H 191 

Scheube.  44,  45,  95,  98,100, 
152, 153, 154, 155, 156, 
211,212,216,252,256, 
268,  374, 426,  427, 428, 
430, 487, 488,  539,  587, 

589, 595,  652 

Schlepkow,  F 41 

Schorss,  K 41 

Schreiber,  F 242 

Schuchardt,  Bernhard      .     .     .  355 

Schueffner,W.    .  294,348,407,  459 

Schwarzweiss,  L 41 


Sbimizu,  K 634 

Sicard  de  Plauzoles 434 

S.  K 603,  656 

Snellen  Sr.,  H 589 

Sonsino,  P 120,  590 

Stadler,  H 309 

Stafford,  M 369 

Stékoulis,  C.  159,  214, 215,  266, 

267,  320,  377,  433 

Stengel,  A 641 

Stern,  L 244 

Stilling 374 

Strack,   H.  L 195,  361 

Tannery,  P 643 

Terbmgh,  J.  T 205 

Terson,   A 365 

Toni,  J.  B.  de 248 

Torella 158 

Tourtoulis-Bey 157 

Triaire,   P ,     .  199 

Triantaphyllides,  T 44 

Treille,    G 41, 168,  210 

Vailati,    G 644 

W.,  E.  T. .  .  31,  52, 102, 103, 
104, 156, 157,  213, 214, 
261, 268,  318,  375, 432, 

546,  596 

Wilm,  H 41 

Windmüller,  E 41 

Wright,  A.  H 535 

Wtistefeld,  Dr 241,  242 

Zammit,  T 152 

Ziino,  G 532 


26 


II.   Articles. 


Abnormitäten 194 

Ainhum  à  Sumatra,  Le  premier 

cas  d' 566 

Akakia:    an  ancient  eastern  me- 
dicine  390 


Akklimatisation  der  europäischen 
und  insbesondere  der  ger- 
manischen Rasse  in  den 
Tropen 586 

Albert,  Prof.  Ed.,  as  Poet     .     .  596 


Alptraum  als  ürquel  der  Krank- 

heitsdaemonen 512 

Anatomia  ed  esercizio  clinico-chi- 
rurgico  neir  Ospedale  di  Santa 

Marta  di  Catania 46 

Ancb  jlostomiasis  and  the  life  his- 
tory of  Anchylostomum  duo- 
denale  534 

Anciens  edits  concernant  les  mé- 
decins, les  chirurgiens,  les  ac- 
coucheurs etc.  à  Amsterdam  .  148 
Ancient  Irish  medicine.     .     .     .  149 
Ankylostoma  in  Northern  Europe  120 

Ankylostomiasis 590 

Antisepsis  bei  den  Alten   .     .     .  535 
Antitoxine,  Méthode  pour  admi- 
nistrer r 129 

Aqua  Tofana 27 

Atriplicisme 250 

Augenglas,  Nero's 374 

Augenheilkunde  des  Alcoatim  .  41 
Augenheilkunde  des  Avicenna  .  41 
Augenheilkunde  des  Bhazes  .  .  584 
Ausbeutung    des    Aerztestandes, 

Staatliche 300 

Avicenna's  Tomb 354 

Badham,  Dr.  Charles  —  of  Glasgow  310 
Bandages    herniaires    à   Tépoque 

mérovingienne 584 

Barbiers-Chirurgiens 206 

Béchamp,  A.,  Un  savant  méconnu  423 
»Beef  worm'*  (Dermatobia  noxialis) 

in  the  orbit,  A  case  of.     .     .152 
Beri-Beri  et  les  blattes.     ...  267 

Beri-beri,  Cause  of 545 

Bori-Beri-Frage,  Die  ...  .  268 
Bericht  über  die  Gesundheit  der 

Beambten    der    Seneinbah    Mi/. 

(Ostküst  Sumatra's)   .     .    29*4, 

348,  407,  459 

Bibliographie 46,  159 

Bilharzia   haematobia  and  chyli- 

form  pleurisy 51 

Borelli,  medico  e  igienista  .  .  532 
Bretonneau,  Les  ancêtres  ed .  .  245 
Brettschneidor,  Mittheilungen  über 

Dr.  Horst 355 

Bristol  in  the  18^»^  Century,  Me- 
dical     314 


British  Medical  Association.  Sec- 
tion für  Tropenkrankheiten     .  649 

Bubonic  plague.  Remarks  on  pre- 
ventive inoculation  against     .  153 

Burmese  physicians  and  hydro- 
phobia  315 

Castracane,  François  —  Le  bio- 
logiste.    .     .    ' 238 

Catha     edulis,     Pharmacognost.- 

chem.  Untersuchung  der  .  .481 
Chinese  and  Saxon  Surgery,  The 

Origin  of. 135 

Chique  à  Madagascar  .  .  .  .263 
Chirurgia  delle  vie  urinarie  .  .  637 
Chirurgie,    Comment   la,    devint 

une  profession  à  Londres  145,  206 
Choléra  à  Oman  (Arabie)  .  .  .214 
Choreamania,  Epidemical  .  .  .463 
Climate  and  Consumtion   .     .     .318 

Codex  Amplonianus 482 

Codices  Benvenuti 484 

Communication     .     .     .     .    119,  159 
Congo  Beige,  Lettre  sur  le    .     .317 
Congrès  d'Histoire  des  Sciences.     55 
Congrès    international  de   Méde- 
cine.  322,  377 

Congrès  international  de  Médecine 
professionelle  et  de  Déontologie 

médicale 160,  323 

Congrès  des  Scienes  à  Paris  .  .  159 
Conjurations,  Un  livre  de.  .  .  242 
Contagion  par  les  insectes.  .  .  253 
(^ontagion  de  la  phthisic  .  .  .  535 
Contagiousness  of  phthisis.  .  .  358 
Corporation    des    Chirurgiens    à 

Londres 146 

Correspondance 104 

Cranio  trepanato  del  Paese  degl' 

Incas 533 

Cynoglossum   redivivum     .     .     .  546 

Dance  of  the  Velonandrano,  The  104 
Death  of  Louis  XVIII,  The  .  .  157 
Debt   of  medicine  to  the  Dutch, 

The 135 

Défense  professionelle,  Des  oeuvres 

de 532 

Démence   paralytique   aux  Indes 

néerlandaises 424 


XI 


Démonisme  médical 196 

Dengue  aux  Philippines  ...  11 
Déontologie   médicale,    Principes 

fondamentaux  de  la  .     .     .     .530 
Diabetes    mellitus,     Die    Toxin- 

theorie  des 196 

Diät  bei  Galen,  Blutreinigende  .  192 
Diätetiker  des  16.  und  17.  Jahr- 
hunderts   192 

Docteurs  et  malades  .  20,  80,  105 
Dominico  Vandelli,  Di ...     .  247 

Dourine  en  Algérie 263 

Durata  della  vita  umana,  Influ- 
enza della  ciyilta  suUa  .     .     .311 
Dysenterie,  La  teinture  de  karoo 

contre  ]a 600 

Dysentery,  The  saline  treatment  of  153 

Echinococci,  Raw  Onions  and  .  102 
Ecphante  de  Syracuse  ....  643 
Elizabethan  Doctor,  An  .  .  .  535 
Enchirid  ou  manipul  des  miropo- 
les,  le  plus  ancien  traité  de 
pharmacie  en  français  .  .  .471 
Enteric  fever  in  natives  of  India  543 

Epidemiologie 598,  654 

Epsom  Wells,  The  rise  and  fall  of  239 
Erlebnisse  eines  jungen  Arztes  .  145 
Erreurs    médicales    et   Thistoire 

de  la  médecine 370 

Ether  anaesthesia,  Crawford  Wil- 
liamson Long,   the   discoverer 

of 138,  235,  285 

Examination  of  blood  for  filarial 

embryos 543 

Exentric  physician  (Dr.  Gruby), 

An 156 

Expédition  de  Madagascar,  Con- 
sidérations sanitaires  sur  V     .     44 

Faculté  de  médecine  et  de  chi- 
rurgie, Union  de  la  .     .     .     .147 

Fahrenheit's  thermometer ,  The 
scale  of 601 

Fakirisme,  Une  expérience  de    .518 

Farmacia  veneta  al  tempo  della 
Republica 311 

Fièvres  des  camps  et  fièvres 
typhoides 501 


Fièvre    intermittente  parfaite  en 

Algérie 640 

Fièvre  des  pays  chauds     .     .     .  639 
Fièvre  typhoïde,    Un    traitement 

de  la 600 

Fiziologia  della  vene     ....  585 

Folk-lore  médical 371 

Folk-lore  treatment    of  sterility 

in  Persia 121 

Frauen  im  Reiche  Aesculaps.     .  191 
Frieselepidemie  in  Württemberg.  315 

Geburtshilfe  und  Pflege  des  Neu- 
geborenen, Volksbräuche  und 
Aberglauben  in  der  ....  368 

Géographie  médicale  des  pays 
chauds    .  338,  397,  441,  519,  558 

Geschichte  des  aerztlichen  Stan- 
des in  Würzburg 40 

Geschichte  der  Medicin,  Die 
neuere 360 

Geschichte  der  Naturwissenschaf- 
ten, Grundriss  einer ....  359 

Gesundheit  und  Reichtum  der 
Provinz  Benguet 592 

Gicht  in  Schweden  in  der  Mitte 
des  XVIII.  Jahrhunderts,  Ueber 
die  Häufigkeit  der     ....     87 

Glauben  und  Aberglauben  der 
Menschheit,  Das  Blut  im  195,  361 

Goethe's  Hygiene 545 

Gordius  bei  Plinius 511 

Guinea- worm  causing  suppuration 
of  the  Knee-joint 155 

Hafl'kine's  Schutzimpfungen,  Be- 
richt der  indischen  Pest-Com- 
mission ueber 211 

Harem  in  Japan,  Through  a.     .  645 

Heat  Melancholy 508 

Heilpflanzen    der    verschiedenen 

Völker,  Die 144 

Hemeralopie  idiopathique  à  Su- 
matra   373 

Heraclite  du  Pont 643 

Hippokratos,   Sämmtliche  Werke  143 
Hippocratischen    Commentatoren 

an  der  Hochschule  in  Pisa,  Die  161 
Histoire  de  la  Chirurgie  oculaire  365 


XII 


Histoire  des  femmes  médecins   .  636 

Histoire  de  la  Médecine  dans  les 
Universités  Italiennes     .     .     .  557 

Histoire  de  la  Médecine,  Utilité 
de  r 369 

Histoire  et  la  Géographie  médi- 
cales, Société  internationale 
pour  r 434,  435 

Histoire  de  la  Pathologie  car- 
diaque  641 

Histoire  de  la  Pharmacie  .     .     .  482 

Histoire  des  Sciences    ....  433 

Historia  clinica  de  Cervantes.     .  423 

Historisches  aus  Aachen    .    602,  654 

Historisch -pharmazeutiscli  e 

Sammlung  zu  Nürnberg,  Die .  130 

Hydrophobia  as  treated  in  the 
Philippines 315 

Hygiene  et  de  Médecine  coloniales, 
Annales  d' 489 

Hygiène  coloniale,  Principes  d*  .     41 

Institut  provincial  de  sérothé- 
rapie et  de  bactériologie  à 
Bruxelles 190 

Isländischer  Brauch  und  Volks- 
glaube  591 

Jezus  als  Arzt  oder  Apotheker  .  437 

Kakke,  Beiträge  zur  Pathologie 
und  Therapie  der.     .     .     .     •     97 

Klima  von  Manilla 507 

Knoblauchlied  aus  dem  Bower- 
Manuscript  493 

Küchenmeister's,  Friedrich ,  — 
Selbstbiographie 629 

Kurpfuscherei  in  Frankreich,  Ge- 
schichte der 337 

Laboratoire  de  pathologie  et  de 
physiologie      à      Léopoldville 

(Congo) 142 

Leczinska,  M.,  and  the  Bourbon 

family 595 

Leper  Sanatorium  in  France.     .  375 
Lèpre,  Le  —  à  l'île  de  Crète    .     70 

Lèpre  en  Crète 377 

Lèpre  au  Pérou,  avant  la  con- 
quête espagnolle 644 


Leprösen ,  Die  Viscerale rkrank- 
ungen  der 153 

Léproseries  d'Amsterdam  et  leurs 
internés 201 

Leprosy  in  Hawai 596 

Leprosy  in  Japan,  Antiquity  of.  321 

Leprosy,  Subcutaneous  injections 
of  Chaulmoogra-oil  in    .     .     .  157 

Lister,  Lord  —  and  the  develop- 
ment of  antiseptic  Surgery.  1,     57 

Lithiase  biliaire,  Le  fiel  de  boeuf 
dans  la 119 

Lunettes,  Anciennes.     .     .    480,  485 


Maisonneuve     .......  103 

Maladies  de  l'Algérie    ....  253 

Maladies  des  for(;enats,    Statisti- 
que des  —  à  Sawah  Loento  .  205 
Maladies  des  pays  chauds.  L'en- 
seignement des 159 

Malaria 420 

Malaria,    Castor-oil    Plant    as   a 

preventive  of 544 

Malaria,  L'héliante  contre  la.     .     26 

Malaria-Krankheiten 155 

Malaria,  La  moustique  de  la.     .     11 
Malarial  Fevers  in  Indian  Jails, 
The    use    of  quinine  and  cin- 
chonidine      as      prophylactics 

against 100 

Malarial    fever,   Instructions  for 

the  prevention  of 312 

Malta  Fever 318 

Maritime  Customs  in  China  .     .     95 
Max  Müller'sche  Grillen    ...  242 
Médecine    Navale,    Archives    de 
50,  258,  259,  317,  440, 

490,  597 
Médecine    en    Russie  au  XVIIIe 

siècle,   La 599 

Médecine  tropicale,  Ecole  de  — 

à  Londres 216 

Médecine  tropicale,   Ecole  de  — 

à  Liverpool 256 

Médecins  de  Jan  Steen,  Les    187,  217 
Medical     Annual,     The     British 

Guiana 426 

Medici  illustri  della  Riviera  Oc- 
cidentale   534 


XIII 


Medicina   Ippocratica  nel  Secolo 

XVI,  II  risorginiento  della.     .  538 
Medicina  navale,  Annali  di    259, 

317,  406,  491 
Medicinisch-botanische      Schrift- 
steller des  Altertums     .     .     .  309 
Medicinische     Gesetzgebung     in 

New-York 430 

Medicinischen    Unterrichts,    Zur 

Geschichte  des 136 

Mediterranean  Fever,  The  Serum- 
diagnosis  of 152 

Medizinische  Unterricht  in    der 

Türkei 315 

Microorganismes  dans  le  Talmud  267 

Mikroben  und  Alkalien     .     .     .  485 
MilitÄr-Sanittttswesens,  Geschichte 

des  K.K.  Oest.-Ungar.    ...  244 

Mittelalter  und  Neuzeit     ...  40 

Mosquito  net 544 

Mountain-Toothache 156 

Moustiques,  La  destruction  des .  598 
Moustiques  et  Téléphantiasia .     .610 

Moustiques  de  Madagascar     .     .  263 

Moustiques  et  la  malaria  .     .     .  634 


Napoleon  I  and  his  physician    . 

212,  260 

Nécrologie    (W.  Basier)     ...  604 

(F.  H.  Frölich) 491 

(F.  M.  Knobel) 380 

(L.  H.  Petit) 324 

(G.  Planchon) 268 

(Sir  Richard  Thorae)     ...  56 

Neuro-Patologia ,   Evoluzioue 

della 249 

Notice    sur    le    modus    faciendi, 
traité  medico-ph  armaceu  tique... 

de  Bernardino  Laredo     .     .  6,  91 


L'Oeil    dans    Tex pression    de    la 

physionomie 589 

Ohrenheilkunde,  Geschichte  der.  244 
Opérations  de  G.  J.  van  Wij  e.a.  589 
Ophthalmologie    de    Honein   ben 

Jshak 198 

Ophthalmologie  de  Mesulî  l'ancien  198 
Ophthalmologie  chez  Rhazes  .     ,  423 


Ophthalmologie  et  médecine  Ang- 
laises au  13nie  et  au  14me  siècle 

32,     64 
Organotherapie  des  anciens.    571,  605 
Origines  de  l'homme,  Etat  actuel 
de  nos  connaissances  sur  les  .  144 

Paludisme  et  moustiques  .  .  .  269 
Paralysie  hystérique  à  Sumatra.  583 
Parasitologie,  Archives  de.  .  .  261 
Paré,  Ambroise  —  and  his  Times.  361 
Pariser  medicinische  Bilder  .  .  537 
Pasteur,  A  precursor  of  .  .  .  432 
l*asteur  Institutesi   Geographical 

distribution  of 102 

Pathologie  exotique.  Indo  Chine. 

209,  587 
Pathologie  tropicale.  L'enseigne- 
ment de  la 168 

Pays  chauds  et  tropicaux,  Traité 

pratique  des 640 

Pèlerinage  vers  l'Arabie  .  .  .  204 
Pernicious  dysenterie  Fever  .     .     52 

Pest  in  Japan 215 

Peste,  Le  danger  de  la.  .  .  .  54 
Peste,    La  —  et   la    destruction 

des  rats  à  bord  des  bateaux  .     53 
Peste  à  Alexandrie,  Rapport  pré- 
senté par  la  commission  chargée 
de  rechercher  l'origine  de  la  .  158 
Peste  bubonique    214,  264,  265, 
266,  267,  319,  320, 
321,  375,  376,  377,  433 
Peste  bubonique    et   de    choléra 

asiatique,  Nouveau  foyer  de  .  158 
Peste  en  Japon,    Mesures    prises 

contre  la 331 

Pestseuche  in  Siebenbürgen  549,  614 
Pharmacopoeia,  British.  .  .  .276 
Phthisis  recognised  as  contagious 

a  hundred  years  ago.     .     .     .318 
Physical  and  Psychological  deve- 
lopment of  the  Negro    .     .     .  547 
Pile  VoltaYque,  Centenaire  de  l'in- 
vention de  la 202 

Piqûres  d'insectes.  Traitement  des  634 
Piqûres  de  moustiques,    Remède 

préventif  contre  les  ...  .  377 
Plague  Epidemics  in  Tunis  .  .213 
Plague  in  India 545 


XIV 


Plague  at  Oporto,  The.  ...  31 
Plague     pneumonic,    An     unde- 

scribed  form  of 210 

Plantis  venenatis  et  sapientibus, 

De 644 

Pockenkenntniss  in  Indien  und 
China,  Alter  der  .     391,  452,  577 

Polar  anaemia 261 

Pouls,    Comment    les    médecins 

Chinoiß  tâtent  le 628 

Prince  docteur,  Encore  un     .     .     11 
Profession  médicale,  Menus-pro- 
pos sur  la 585 

Promptuaire  des  médecines  sim- 
ples  246 

Prostitution  et  maladies  vénérien- 
nes en  Danemark 198 

Prothèse  dentaire  dans  Tantiquité, 

La 96 

Pseudonymes  antiques  ....  643 
Psilosis,  Traitement  du.     .     .     .  373 
Psychiatrie,  Neurologie  und  Psy- 
chologie von  1459—1799   .     .  193 

Rabelais  as  Physician    .     .     .     .375 
Rachitis  im  Altertum    ....  332 
Rademacher,  J.  G.,  seine  Erfah- 
rungsheillehre   635 

Ratsapotheke  und  Ratskeller  im 

alten  Hannover 242 

Ratten,  Die  Bedeutung  der  — 
auf  dem  Bilde  »Les  Philistins 
frappés  de  la  Peste  1630'\     .  611 

Rattenbisskrankheit 428 

Rattray,  Dr.  Sylvester  .  .  567,  625 
Récamier  et  ses  contemporains  .  199 
Regia    Marina,    Rivista    medica 

délia 48,  257 

Regions  tropicales,  Santé  et  ma- 
ladie dans  les 204 

Reine  doctoresse.  Une  ....  215 
Renouveau  médical  .  .  .  325,  381 
Report  of  the  Local  Government 

Board 432 

Report   of  the   Surgeon-General 

of  the  Ü.  S.  Army    ....  309 
Resezioni,     Contributio    storico- 

clinico  alle 533 

Resurrectionists  and  university 
Customs  in  the  XVT.  century.  539 


Rheumatism  and  Malaria  .     .     .  645 

Rougeole  en  Algérie 502 

Ruhr,  Specificum  gegen  die  .     .  425 
Russische  Volksmedizin     .     .     .  369 

Sanitäre  Einrichtungen  im  alten 

Hannover 241 

Scarlatina  in  India 541 

Scarlatine  à  Java,  Un  cas  de     .  566 
Schiffs-     und     Tropen-Hygiene, 
Archiv  für   .     .  49,  258,  260, 

317,  597 
SchiflFs-     und     Tropen-Hygiene, 

Das  Institut  für 150 

Scleroma,  Geographical  distribu- 
tion of 261 

Scoperta    dei    muscoli    rossi     e 

bianchi  del  coniglio  ....  45 
Scurvy,  The  cause  of  ...  .  268 
Selbstmorde,  Zunahme  der  .  .  652 
Selbstmörders,    Die    Behandlung 

der  Leiche  des.  .  .  .  39,  137 
Serjeant-Surgeons  of  England  and 

their  office 174 

Smallpox,  The  prophylaxis  of    .  319 
Soldier's  ration  in  the  tropics    .  652 

Soudanite,  La 154 

Specifischen  Ernährung,    Mecha- 
nismus der 421 

Stolpejtus,  eine  Jahrhundertsbe- 
trachtung      277 

Storia  della  medicina,  Saggio  sugli 

errori  principali  nella    .     .     .  637 
Systematic    anatomical    teaching 
in  England,  The  reformation  of  112 

Thérapeutique     d'autres     temps. 

Les  oiseaux  dans  la  ...  .  458 
Thérapeutique  musicale  .  .  .  293 
Tibetischen  Medicin,  Beiträge  zur 

Kenntniss  der 481 

Totenkultus  der  Barabra  .     .     .  284 
Troja,  Michèle  —  o  le  opera  di 

lui  esaminate 197 

Tropical  Medicine,   The  Journal 

of.     .  98,  150,  210,  873,  486, 

487,  538,  594 
Troubles  paludéens  de  l'appareil 

respiratoire 44 

Tuberculose  et  climat   ....  122 


XV 


Universita  di  Siena 367 

Urologues,   Les 646 


Vaccination,  Les  découvertes  si- 
multanées de  la 579 

Vesical  calculus  in  SieiTa  Leone  155 
Volksmedicin,  Das  Jahr  im  Ober- 
bayerischen ..*....  590 


Wachstumsverhältnisse     des 
menschlichen  Herzens     . 


405 


Wöhler,    F.,    Anniversaire  de  la 
naissance  de 600 


Yellow    Fever,    Report    of  Com- 
mission of  Medical  Officers 

to  investigate   the  cause  of    .     52 


Zahnheilkunde  Einst  und  Jetzt .  360 
Zahnheilkunde   im   Zeitalter  des 
Hippocrates,  Die  .     .     12,  71, 

113,  179,  227,  301 


LORD  LISTER*)  AND  THE  DEVELOPMENT  OP 
ANTISEPTIC  SURGERY. 

By  JAMES  FINLAYSON,  M.D.,  LL..D,  Glasgow. 


Joseph  Lister  was  born  on  5th  April,  1827,  at  Upton,  Essex, 
near  London.  Like  some  other  distinguished  men  in  the 
medical  profession  in  England  he  came  of  a  Quaker  family. 
His  father,  Joseph  Jackson  Lister  (1786—1869),  was  a  notable  man. 
A  wine  merchant  in  the  city,  he  devoted  much  time  to  the  study 
of  optics,  and  about  1824,  when  38  years  old,  he  began  to  improve 
the  achromatic  microscope.  He  was  subsequently  elected  a  Fellow 
of  the  Royal  Society  of  London.  An  interesting  account  of  his 
life,  of  his  "law  of  the  aplanatic  foci",  and  of  his  work  in  improving 
microscopic  lenses  is  given  by  Lord  Lister  himself  in  an  article  in 
the  "Dictionary  of  National  Biography'*.  Lord  Lister's  mother  was 
Isabella,  daughter  of  Anthony  Harris  of  Maryport,  Cumberland,  also 
of  the  Society  of  Friends.  She  was  married  in  1818  and  died  in 
1864  —  five  years  before  her  husband. 

Lord  Lister  was  educated  at  a  Quaker  school  at  Twickenham, 
and  subsequently  at  University  College,  London,  where  he  graduated 
as  Bachelor  of  Arts  in  1847.  From  his  earliest  days  he  had  lived 
in  an  atmosphere  of  scientific  research,  particularly  in  the  direction 
of  microscopic  investigation,  and  this,  no  doubt,  influenced  not  only 
the  early  phases  but  the  whole  course  of  his  scientific  work.  Other 
members  of  the  family  are  well-known  biologists. 

At  University  College,  and  its  Hospital,  Lister  studied  under 
Graham,  to  whom  he  was  ever  deeply  grateful,  as  he  felt  that  his 
investigations  in  antiseptic  methods  could  scarcely  have  been  carried 
out  by  him  without  the  instruction  he  received  from  the  great 
chemist  ;  under  Prof.  Sharpey,  who  powerfully  influenced  him  in  the 
direction  of  physiological  studies  ;  and  Wharton  Jones,  distinguished 

*)  Quoique  beureusemeut  ce  célèbre  savant  n'appartienne  pas  encore  à  l'histoire,  sa  vie  et 
son  influence  sur  le  développement  de  la  cbirui^g^e  entrent  déjà  dans  le  domaine  de  notre 
Journal.  Or,  avec  Lister  commence  une  nouvelle  période  dans  Tbistoire  de  la  chirurgie. 

Nous  nous  sommes  crus  autorisés  à  donner  cette  biographie  parceque  dans  notre  prochain 
numéro  nous  en  donnons  une  d'Âmbroise  Paré,  célèbre  Français  dont  la  vie  a  été  écrite 
par  nn  savant  anglais  bien  connu,  le  Dr.  Stephen  Paget.  Paré  qui  comme  Lister  appartient 
à  toute  l'humanité  a  été  comme  lui  le  fondateur  d'une  nouvelle  ère.  Grâce  à  la  bienveillance 
de  MM.  6.  P.  Putnam  &  Sons,  éditeurs  du  livre  dn  Dr.  Paget,  nous  pourrons  ajouter  un 
portrait   de   Paré   et   quelques    illustrations   intéressantes   concernant   sa   vie  et  son  temps. 

Red. 

1900.  1 


as  a  physiologist  of  rare  insight,  even  more  than  as  an  ophthalmic 
surgeon,  who  directed  him  to  the  study  of  the  physiology  and  pathology 
of  the  circulation;  while  under  Walshe  and  Erichsen,  he  had  the 
advantage  of  studying,  not  merely  in  their  classes  but  afterwards, 
as  resident  assistant,  in  their  hospital  wards.  If  to  these  are  added 
Lindley,  Ellis,  Jenner  and  Parkes  we  see  that  his  teachers  included 
many  of  the  most  celebrated  men  of  the  time.  Lister  graduated  as 
Bachelor  of  Medicine  of  London  university  in  1852,  and  as  already 
stated,  served  thereafter  as  resident  assistant  in  University  College 
Hospital.  In  1852  he  was  also  admitted  as  a  Fellow  of  the  Royal 
College  of  Surgeons  of  England. 

Thus  equipped,  with  university  and  hospital  instruction  of  the 
best  kind,  he  visited  Edinburgh,  during  an  autumn  holiday  in  Scotland, 
taking  with  him  an  introduction  from  Prof.  Sharpey  to  Prof.  Syme, 
then  in  the  height  of  his  fame  as  a  great  practical  surgeon  of 
remarkable  shrewdness  and  boldness,  and  as  a  teacher  of  clinical 
surgery  by  methods  peculiarly  his  own.  Arrested  by  so  much  which 
seemed  to  him  new  and  important.  Lister  obtained  permission  to 
prolong  his  visit.  This  resulted  in  his  remaining  in  Edinburgh,  at 
first  as  a  supernumerary  dresser  in  the  Infirmary,  and  then  as  a 
house-surgeon  under  Mr.  Syme  (1854).  He  formed  a  still  closer 
relationship  with  the  Professor  in  1856,  by  marrying  his  daughter, 
Agnes,  who  proved  a  devoted  vnfe  and  a  helper  in  all  his  work  till 
her  death,  in  Italy,  in  1893.     There  were  no  children  of  the  marriage. 

While  resident  as  assistant  in  the  Edinburgh  Royal  Infirmary, 
Lister  aimed  at  extending  the  influence  of  Prof.  Syme*s  teaching  by 
reporting  for  the  Lancet,  (Jany.  1855),  a  long  series  of  "Lectures 
on  Clinical  Surgery  during  the  winter  session  of  1854-55,  by  James 
Syme  Esq.*'.  In  preparing  his  notes  for  publication  he  had  the 
willing  help  of  some  of  the  dressers  and  the  approval  of  Prof.  Syme 
who  himself  revised  them.  Before  he  met  Prof.  Syme  in  Edinburgh, 
Lister  had  meditated  beginning  practice  as  an  ophthalmic  surgeon, 
and  he  continued,  for  many  years,  to  take  a  special  interest  in  this 
branch  of  surgery  which  he  had  cultivated,  in  London,  under  the 
guidance  of  Wharton  Jones  ;  but  the  new  impetus  he  received  directed 
his  thoughts  and  ambitions  to  the  wider  field  of  general  surgery. 
Soon  after  ceasing  to  be  Prof.  Syme's  house-surgeon  he  was  appoin- 
ted Assistant  Surgeon  to  the  Edinburgh  Royal  Infirmary  (1856), 
and  he  began  to  teach  in  that  city  as  a  private  lecturer  on  Surgery 
recognised  by  the  University.  He  continued  to  do  so  till  his  appoint- 
ment to  the  Chair  of  Surgery  in  the  university  of  Glasgow  in  1860. 


3 


At  first,  as  we  can  readily  understand,  his  own  personal  work  had 
been  concerned  chiefly  with  microscopical  research.  Thus,  we  have 
papers  **0n  the  contractile  tissue  of  the  iris"  (1853);  "On  the  mus- 
cular tissue  of  the  skin"  (1853);  on  the  "Minute  structure  of  involun- 
tary muscular  fibre"  (1857):  and  in  conduction  with  Sir  William  Turner 
he  wrote  on  the  "Structure  of  nerve  fibres"  (1859).  We  have  also 
contributions  to  the  Royal  Society  of  London  largely  based  on 
microscopic  work,  viz.,  "The  parts  of  the  nervous  system  which 
regulate  the  contraction  of  arteries"  (1857);  "The  cutaneous  pig- 
mentary system  of  the  frog"  (1857);  and  "On  the  early  stages  of 
inflammation"  (1857);  these  three  papers,  from  the  Philosophical 
Transactions^  were  issued  in  a  group  under  the  title  of  "Contribu- 
tions to  Physiology  and  Pathology",  London,  1859.  A  paper  on 
the  "Function  of  the  visceral  nerves"  appeared  in  the  Proceedings 
of  {he  Royal  Society  of  London  in  1858,  of  which  Society  he  was 
elected  a  Fellow  in  1860. 

Soon  after  his  appointment  to  Glasgow  he  was  selected  by  the 
Royal  Society  as  Croonian  jjecturer,  and  he  delivered  his  lecture  on 
June  11th.  1863,  -  "On  the  Coagulation  of  the  blood",  (London 
1863).  Shortly  before  this,  his  two  articles  in  the  first  edition  of 
"Holmes'  System  of  Surgery"  (1862)  had  appeared,  on  "Anaesthetics" 
and  "Amputation".  A  little  later,  he  published  a  description  of  a 
new  method  of  excising  the  wrist  (Lancet  1865.)  If  we  add  that  he 
invented  a  tourniquet  for  the  compression  of  the  abdominal  aorta, 
we  have  in  the  above  list,  although  it  is  not  exhaustive,  all  the 
principal  items  of  his  work  before  the  development  of  his  Antiseptic 
System  which  was  destined  to  revolutionize  all  departments  of  Medicine, 
Surgery  and  Midwifery  —  "On  a  new  method  of  treating  compound 
fractures,  abscess  etc.,  with  observations  on  the  conditions  of  sup- 
puration".    (Lancet,  March  16th  1867.) 

The  titles  of  the  papers  just  quoted  show  that  Lister  was  much 
interested  in  the  microscopic  structures  regulating  the  circulation 
and  nutrition  of  parts,  whether  in  health  or  inflammatory  disease; 
notwithstanding  all  the  subsequent  work  in  this  direction,  these 
researches,  along  with  his  experiments  on  the  coagulation  of  the 
blood,  have,  even  now,  something  more  than  a  historical  value  :  but 
with  his  teaching  in  Glasgow  university  a  new  era  arose.  Deeply 
interested  in  the  determining  causes  of  inflammation  he  expounded 
his  theoretical  or  doctrinal  views  to  his  class  in  a  series  of  systematic 
and  closely  reasoned  lectures  still  vividly  remembered  by  his  old 
students.     Writing   in   1867,  he  refers  to  this  period  as  follows: — 


"It  is  now  six  years  since  I  first  publicly  taught  in  the  University 
"of  Glasgow  that  the  occurrence  of  suppuration  in  a  wound  under 
"ordinary  circumstances,  and  its  continuance  on  a  healthy  granulating 
"sore  treated  by  water  dressing,  are  determined  simply  by  the 
"influence  of  decomposing  organic  matter.  The  subject  has  since 
"received  a  large  share  of  my  attention,  resulting  in  the  system  of 
"treatment  which  I  have  been  engaged  for  the  last  three  years  in 
"elaborating*'.     ^Lancet,  Nov.  30th,  1867.) 

This  takes  us  back  to  a  date  anterior  to  the  general  acceptance 
of  Pasteur's  doctrines  of  putrefaction  based  on  his  memorable  experi- 
ments, and  to  a  time  when  the  influence  of  the  oxygen  of  the  air 
was  still  generally  credited  with  causing  the  changes  which  led  to 
decomposition:  the  exclusion  of  air  was  regarded  as  the  saving 
influence  which  led  to  favourable  results  in  the  healing  of  simple 
fractures,  while  the  entrance  of  it  was  regarded  as  the  cause  of  decom- 
position, which  Lister  had,  for  years,  believed  to  be  so  important 
in  wounds  and  sores  ;  he  was  much  impressed  by  Pasteur's  researches 
and  by  the  authoritative  report  of  a  commission  appointed  to  verify 
his  statements.  The  great  French  chemist's  experiments  showed, 
among  other  things,  that  if  organic  putrescible  fluids  were  properly 
boiled  in  flasks  so  as  thoroughly  to  fill  them,  and  any  connecting 
tubes,  with  steam,  and  if  they  were  allowed  to  cool  slowly,  air 
might  then  enter  the  flask  without  any  decomposition  occurring, 
provided  these  open  tubes  were  sinuous  or  furnished  with  numerous 
angles  so  as  to  entangle  any  solid  particles  in  their  passage  from 
the  atmosphere.  It  was  found  to  be  solid  particles  and  not  the  oxygen 
of  the  air  which  caused  decomposition.  Pasteur,  likewise,  showed  that 
the  activity  of  the  particles  detained  in  the  open  tubes  was  not  lost,  as 
violent  shaking  of  the  flask  and  tubes  (after  sealing  them  up)  caused 
rapid  decomposition,  while  the  influence  of  heat  on  the  air  made  it 
innocuous;  he  inferred,  therefore,  that  living  germs  introduced  from 
without  were  the  active  agents  of  putrefaction.  In  chemical  labora- 
tory experiments  heat  was  available  in  destroying  the  germs,  and 
even  mechanical  [entanglement  might  suffice  to  arrest  their  passage 
and  so  secure  freedom  from  decomposition.  In  his  class-room,  in 
January  1866,  Lister  showed  the  flasks  and  tubes  with  which  he 
had  verified  Pasteur's  statements,  and  the  value  of  such  experiments 
and  facts  he  felt  to  be  enormous.  As  he  then  said  to  his  students, 
"the  importance  of  all  this  is  very  great  in  surgery  if  we  can 
"manage  to  prevent  decomposition,  suppuration  etc.  in  open  wounds." 
(For  the  Report  of  the  Commission  which  reported  convincingly  on 


the  value  of  Pasteur's  experimental  proofs  see  Comptes  rendus  des 
séances  de  T Académie  des  Sciences,  Tome  60,  pp.  384—397,  Paris, 
1865,  especially  pages  389  and  396.  See  also  Tome  61,  Paris,  1865, 
pp.  1091 — 93).  Lister's  mature  opinion  on  this  subject  may  be 
given  in  his  own  words  in  an  extract  from  a  short  address  delivered 
by  him  at  Pasteur's  Jubilee  on  Deer.  27th.  1892:— 

"Vos  recherches  sur  les  fermentations  ont  jeté  un  rayon  puissant 
"qui  a  illuminé  les  ténèbres  funestes  de  la  chirurgie  et  a  changé  le 
"traitement  des  plaies  d'une  affaire  d'empirisme  incertain  et  trop 
"souvent  désastreux  dans  un  art  scientifique  sûrement  bienfaisant. 
"Grace  à  vous  la  chirurgie  a  subi  une  révolution  complète  qui  l'a 
"dépouillée  de  ses  terreurs  et  a  élargi,  presque  sans  limites,  son 
"pouvoir  eflScace".     {Jubilé  de  M,  Pasteur,     Paris,  1893.  p.  16.) 

Pasteur's  methods  of  sterilising  by  boiling,  or  of  destroying  the 
germs  in  the  air  by  passing  it  over  heated  plates  were  not  available 
in  the  practice  of  surgery.  The  complete  entanglement  of  solid 
particles  by  mechanical  means  seemed  equally  impossible  in  ordinary 
surgical  treatment.  Lister  was  driven,  therefore,  to  think  of  some 
chemical  agents  which  might  destroy  the  vitality  of  the  germs  in 
the  atmosphere  without  seriously  injuring  the  parts  to  which  they 
were  applied.  He  had  been  impressed  with  the  success  which  followed 
the  Chloride  of  Zinc  applications  advocated  by  Mr.  Campbell  De 
Morgan,  and  he  continued  to  use  this  powerful  antiseptic,  in  a 
limited  number  of  cases,  so  long  as  he  practised  surgery.  He 
experimented  also  with  the  Sulphites  recommendedbyPolU  of  Milan, 
applying  them  externally  as  a  dressing  and  prescribing  them  for 
internal  use  as  a  germicide;  but  ultimately,  his  attention  was 
directed  to  Carbolic  Acid.  The  use  of  this  agent  has  often,  very 
erroneously,  been  regarded  as  the  essential  part  of  Lister's  system. 
He  made  no  claim  to  its  introduction  into  surgery;  indeed,  it  had 
been  used  by  not  a  few,  both  in  France  and  England,  long  before 
Lister  employed  it.  The  present  writer  went,  in  1867,  from  Lister's  wards 
and  classes  to  Manchester,  where  Carbolic  Acid  was  largely  manu- 
factured, and  he  heard  from  Dr.  James  Whitehead  and  Mr.  Thomas 
Turner  there  that  they  had  both  used  it,  extensively,  for  years;  but 
it  required  no  special  ability  to  see  that  the  use  made  of  it  by  them 
and  by  Lister  could  not  be  compared  for  a  moment.  Lister's  use 
of  it  was  based  on  a  well  thought-out  doctrine,  theirs  on  the 
favourable  results  which,  no  doubt,  sometimes  attended  its  employment 
as  a  local  application,  used,  though  it  was,  in  a  hap-hazard  and  at 
times  reckless  fashion.  (To  he  continued.) 


NOTICE  SUR  LE  MODUS  FACIENDI,  TRAITÉ  MÉDICO- 
PHARMACEUTIQUE  EN  LANGUE  ESPAGNOLE  DE 
LA  PREMIÈRE  MOITIÉ  DU  XVIe  SIÈCLE  ET 
SUR  SON  AUTEUR:   Behnabdino  Labedo. 

Pak  ERNEST  CORDONNIER,  pharmacien  de  1"  classe. 


....  la   verdad,   cuya   madré   es   la  liistoria,  émula  del 
tiempo,  depösito  de  las  aociones,  testigo  de  lo  pasado,  ejem 
plo   y   aviso   de  lo  présente,  adverteneia  del  porvenir.  i) 
Cerrantès,  B.  Qvijote,  la  p.,  cap.  IX. 

Ce  Kvre  qui  appartient  depuis  peu  à  la  Bibliothèque  de  l'Ecole 
de  Pharmacie  de  TUniversité  de  Paris  sous  le  n^.  6086,  est 
d'une  extrême  rareté  et  son  acquisition  est  due  au  zèle  vigilant 
de  Mr.  le  Dr.  Dorveaux  dont  on  connaît  l'attachement  à  tout  ce  qui 
intéresse  l'histoire  de  la  Pharmacie.  Il  figure  sous  le  n°.  43  dans  la 
première  partie  du  Catalogue  des  Livres  Espagnols  rares  et  précieux 
vendus  à  l'hôtel  Drouot  du  25  au  27  mai  1899  par  Em.  Paul  et 
fils  et  Guillemin,  libraires  à  Paris.  Ce  catalogue  contient  un  joli 
fac  simile  réduit  du  titre  et  une  courte  description  de  l'ouvrage.  Le 
nom  de  l'auteur  fait  défaut.  Cette  dernière  circonstance  et  la  nature 
de  l'idiome  dans  lequel  le  texte  est  écrit  ont  déterminé  Mr.  le  Dr. 
Dorveaux  à  nous  confier  la  tache  de  rédiger  une  analyse  et  de 
chercher  à  déterminer  le  nom  de  l'auteur. 

La  première  partie  de  cette  tâche  se  résolvait,  en  quelque  sorte, 
à  im  simple  travail  de  traduction;  quant  à  la  seconde,  elle  s'est 
trouvée  également  simplifiée  grâce  aux  conseils  autorisés  que  nous 
recevions  en  même  temps  du  distingué  bibliothécaire. 

L'ouvrage,  magnifiquement  relié  par  Belz-Niedrée  en  maroquin 
rouge  avec  dos  orné,  riches  compartiments  d'arabesques  aux  angles 
des  plats,  dentelle  intérieure,  tranches  dorées,  aux  armes  du  baron 
Seillière,  se  compose  de  deux  tomes  en  un  volume  in-folio  (hauteur: 
30  centimètres;  largeur:  21  centimètres),  imprimés  en  caractères 
gothiques  avec  lettres  ornées. 

Le  premier  tome  contient  218  feuillets  à  deux  colonnes  très  irré- 
gulièrement chiffrés  de  1  à  100,  105  à  142,  145  à  224. 

Le  second  tome  comprend  deux  feuillets  préliminaires  non  chiffrés, 

1) la  vérité,  dont  la  mère  est  Tliistoire,  émule  du  temps,  dépôt  des  actes,  témoin  du 

passé,  exemple  et  avis  du  présent,  conseil  de  l'avenir. 


dont  le  titre  imprimé  en  rouge  et  noir  est  orné  d'un  bel  encadre- 
ment sur  bois,  et  21  feuillets  à  longues  lignes,  dont  le  dernier  porte 
au  verso  la  souscription  et  la  grande  marque  typographique  de  Juan 
Cromberger. 

Notre  exemplaire  du  Modus  faciendi  appartient  fort  probable- 
ment à  une  troisième  édition,  comme  le  mentionnent  le  titre  et  le 
colophon,  lesquels  sont  en  désaccord  pourtant  avec  le  titre  du  f°.  Il,  r^. 
qui  porte:  Lo  que  agora  de  nuevo  se  anadio  en  esta  segunda  im- 
pression  ^)  et  avec  le  titre  de  la  table,  f°.  215,  r^  H  y  a  donc  un 
certain  flottement  sur  le  numéro  de  l'édition. 
Voici  le  titre  du  premier  tome: 

«Sobre  el  Mesne  y  'NieolsLO  //  f  Modtis  faciendi  f //NxxeYsmente 
por  el  //  auctor  corregido  :  y  //  en  esta  impression  ter-  //  cera  ane- 
dido  un  no- //table  tractado  de  se-//cretos  curativos:  co-//mo 
al  fin  de  la  vuelta  desta  hoja  se  vera.  //  M.D.XLII.  //  Con  privi- 
legio  imperial.»  ^) 

Ce  livre  qui  représente,  sans  doute,  le  texte  de  l'édition  précédente 
avec   quelques   additions,   renferme,   en   premier  lieu,  différents  cha- 
pitres  ayant   chacun   pour   objet   une   forme   pharmaceutique  ou  un 
groupe  de  médicaments  possédant  la  même  action  thérapeutique: 
Des  compositions  laxatives.  Des  loochs. 

Des  pilules.  Des  décoctions. 

Des  poudres.  Des  conserves. 

Des  trochisques.  Des  collyres,  *) 

Des  confections  confortatives.  Des  huiles. 

Des  condits,  ^)  Des  onguents. 

Des  stupéfiants.  Des  emplâtres. 

Des  sirops. 
Pour  chaque  article,  l'auteur  donne:  1^  la  formule  en  latin,  2^.  les 
indications   thérapeutiques   et   les   doses,    3°.   le   modus  faciendi^  le 
plus  souvent  fort  développé  et  contenant  de  nombreux  renvois  à  des 
préparations  déjà  décrites. 

La   suite  est  intitulée  «livre  troisième»  bien  que  le  premier  et  le 


i)  Ce  que  maintenant  on  a  ajouté  de  nouveaa  dans  cette  seconde  édition.  (Ijo  texte  espagnol 
est  cité  dans  sa  forme  archaïque.) 

*)  Sur  Mésué  et  Nicolas.  3fodus  faciendi.  Nouvellement  corrigé  par  l'auteur,  et  dans  cette 
troisième  édition  est  ajouté  un  notable  traité  de  secrets  curatifs  comme  on  le  verra  au  bas 
du  verso  de  ce  feuillet.  1512.  Avec  privilège  impérial. 

^  Conscrvr«  srches. 

^)  Les  collyres,  comme  on  le  sait,  avaient  alors  une  forme  solide  oblon^ie  semblable,  dit 
le  Modus  faciendi^  à  celle  d'un  noyau  de  datte. 


8 


second    livres    n'existent    point.    Ce    troisième    livre,   relatif  à   Tart 
médical,  comporte  trois  parties  subdivisées  ainsi  qu'il  suit: 

Première  partie. 

Chap.  I.  De  la  première  et  seconde  digestions. 
»     n.  De  la  troisième  et  quatrième  digestions. 
»   III.  De  la  genèse  de  l'esprit  vital  et  de  la  chaleur  naturelle. 
»    IV.  De   la   fonction  du  sang  spirituel  dans  le  cerveau  et  de 

la  genèse  de  l'esprit  animal. 
»     V.  Du    sang    nutritif   et    de   ses   fonctions   et   de   l'humide 

radical.  ^) 

Deuxième  partie. 

Chap.  I.  Des  superfluites  des  première  et  seconde  digestions. 
»     II.  Des  superfluites  des  troisième  et  quatrième  digestions. 
»   III.  Que  la  digestion  doit  toujours  précéder  la  purgation. 
>    IV.  De  la  clairvoyance  que  le  médecin  doit  avoir  dans  l'usage 

des  laxatifs. 
»      V.  Des   précautions   à   observer   quand   on   doit  prendre  un 

purgatif. 
»    VI.  Des   dispositions   qu'il   faut  prendre  dès  que  le  purgatif 

commence  à  agir  jusqu'à  l'heure  du  repas. 
»  VII.  Où  Pon  connaîtra  si  le  purgatif  a  bien  agi. 

Troisième  partie. 

Chap.  I.  Si  le  purgation  a  remué  l'humeur  sans  l'évacuer. 

»     II.  Si  la  purgation  a  été  déréglée  et  a  causé  un  dévoiement 

superflu. 
»   III.  Du   dégoût   ou    relâchement   d'estomac  qui  suit  ou  peut 

suivre  la  purgation. 
»    IV.  Du   sanglot   ou    hoquet  qui  survient  parfois  à  ceux  qui 

ont  pris  un  purgatif. 
»     V.  Du   relâchement  ou  de  la  mollesse  de  tout  le  corps  qui 

suit  ou  peut  suivre  la  purgation. 
»    VI.  Du  vertige  et  de  la  scotomie  ^)  s'ils  surviennent  au  patient. 
Aphorismes  d'Hippocrate  (en  latin). 

Un   dialogue   (en  latin)  entre  deux  savants  docteurs:   Utrum  reu- 
harbarum  sit  solutivum. 


1)  Humide  radical.  Nom  donné  par  les  médecins  hamoristes,  soit  aux  liquides  animaux 
en  général,  regardés  comme  principe  générateur  de  tout  le  reste  de  l'économie,  soit  au  liquide 
qui  se  rendant  par  la  circulation  aux  divers  tissus  organiques,  leur  donne  la  consistance  et 
la  flexibilité  convenables.  (Littré  et  Robin,  Dief,  de  méd.) 

^  Eblouissement. 


Une  table  et  un  index  alphabétique  et  enfin  le  colophon  suivant: 

»Jesus  benignissimus  //  Maria  dulcissima  //  Joseph  sanetissimo  // 
»En  servicio  y  con  favor  desta  trina  trinidad  //  Fenesce  aqueste  libro 
»intitulado  Modtis  faciendi:  cum  ordine  medicandi.  No  me //nos 
»provechoso  a  boticarios  que  convenible  :  y  aun  necessario  a  medicos  : 
»y  gustable//a  los  que  usan  medicinas  para  mas  con  ellas  seapro- 
»vechar.  Porque  de  mas  de//ser  el  tercero  libro  rauy  de  notar  y 
»todo  el  processo  assaz  provechoso:  Ueva  en  los //posses  secretos 
»particulares  como  se  puede  notar  exemplificando  en  posse  //  de  açucar 
»rosado:  y  en  unguento  sandalino:  y  assi  en  muy  muchos  ta- //les 
»por  todo  este  antidotario.  Agora  de  nuevo  revisto  y  corregi-//do 
»por  el  mesmo  auctor:  y  anedidas  en  el  muy  notables  co // sas  como 
»paresce  en  la  tercera  hoja  deste  libro:  y  en  la //tabla  ordinaria 
»senaladas  con  una  f»  Fue  im  //  presso  en  la  muy  noble  y  felicissima 
»ciudad//de  Sevilla  en  casa  de  Juan  Cromberger // que  aya  gloria. 
»Âno  de  M.d.xlii//Y  por  amor  de  nuestro,  senor//pide  el  auctor 
>III  //  ave  marias  //  por  las  //  animas  de  purgatorio  ')  //  f  //  Et  laus 
»deo  Marie  y  Joseph.» 

Le  second  tome  est  intitulé: 

f  Addition  en  f  //  esta  impression  //  tercera  del  //  Modus  //  facien  //  di.  // 
E  divide  se  en  //  dos  partes.  //  M.d.xlij.  ^) 

Il  comprend  les  deux  chapitres  suivants: 

1°.  Des  secrets  curatifs. 
Secret  pour  enlever  les  verrues  qui  se  produisent  et  s'endurcissent 
comme  têtes  de  clous  sur  le  front  et  autres  parties  du  visage. 
Secret  pour  interdire  le  vin  à  ceux  qui  en  souffi-ent  très  grand  dommage. 
Secret  particulier  contre  toutes  démangeaisons. 
Secret  et  guérison  commune  avec  toute  perfection  de  toutes  écrouelles. 
Secret  singulier  pour  la  guérison  des  chancres  ulcérés  même  s'ils  se 
trouvent  dans  les  parties  de  la  grave  honnêteté. 


î)  J.B.M.D.J.S.  Au  service  et  à  ]a  faveur  de  cette  trine  triiiité.  Ici  fiuit  ce  livre  intitulé: 
Modtu  faciendi  cum  ordine  medicandi.  Non  moins  profitable  aux  aputhicaircs,  que  conve- 
nable et  même  nécessaire  aux  médecins  et  méritant  d'être  apprécié  par  ceux  qui  usent  des 
drof^ues  afin  de  les  mieux  utiliser.  Car  en  plus  que  le  troisième  livre  est  très  remarquable 
et  le  tout  assez  profitable;  il  contient  des  secrets  particuliers  comme  on  peut  le  remarquer 
au  sucre  nisat  et  à  Tonj^uent  au  santal  et  aussi  dans  beaucoup  d'autres  semblables  dans  tout 
cet  antidotaire.  Présentement  de  nouveau  revu  et  corrigé  par  le  même  auteur,  augmenté  de 
très  notables  choses  comme  on  le  voit  à  la  troisième  feuille  de  ce  livre  et  à  la  table  où  elles 
sont  signalées  par  une  f.  Imprimé  en  la  très  noble  et  très  heureuse  cité  de  Seville  chez 
Juan  Cromberger  (qu'il  ait  gloire).  Année  1542.  Et  pour  l'amour  de  Notre  seigneur  l'auteur 
dit  tmis  ace-Maria  pour  les  umes  du  purgatoire. 

Addition    à    cette    troisième    édition    du    Modus  faciendi.    Et    elle    se    divise  en  deux 
parties.  1542. 


10 


Secret  très  nécessaire  pour  la  guérison  de  tous  bubons  avec  toute 
perfection. 

Secret  et  guérison  universelle  avec  parfaite  facilité  de  toutes  hémor- 
roïdes et  de  tous  les  accidents  qui  les  accompagnent  et  expli- 
cation théorique  du  flux  hémorroïdal. 

Secrets  particuliers  sur  le  chardon  saint  que  le  vulgaire  nomme 
chardon  coureur.  ^) 

Secret  pour  consolider  les  solutions  de  continuité  superficielles. 

Secret  sur  Therbe  que  Ton  appelle  »de  Saint  Jean"  *)  et  sur  l'huile 
Sihypericum, 

Secret  pour  les  douleurs  des  estomacs  débiles. 

Secret  pour  les  flatuosités  et  douleurs  froides  d'estomac. 

Secret  pour  chasser  les  flatuosités  d'estomac. 

Secret  particulier  dans  les  douleurs  de  reins. 

Secret  pour  chasser  le  gravier  et  provoquer  Turine. 

Secret  pour  les  douleurs  et  échauffement  des  reins. 

Secret  pour  les  maladies  des  reins. 

Secret  notable  et  fort  estimable  pour  la  guérison  de  la  colique. 

2^.     Pratique  de  la  diététique. 

Citrouille  au  lait  d'amandes, 

Le  même  potage  pour  convalescents, 

Bouillon  de  bourrache  dans  la  diète, 

»        »  »  pour  convalescents, 

Brouet  agréable  et  de  facile  digestion, 
Jaunes  d'œufs  tremblants, 
Bouillon  de  pois  chiches  dans  la  diète, 

»         »      »  »        pour  convalescents  et  sains, 

Potage  de  pois  chiches, 
Poulet  diurétique. 
Consommé  ordinaire, 
Consommé  de  plus  haut  goût. 
Panade  pour  convalescents, 
Fipitoya  ou  pipitoria  ^), 
Mirraustre  % 
Fressure  de  chevreau, 

»        »  »  bispréparée. 


^)  Chardon- Roland  ou  roulant  (Erjfngium  campestre  L.J. 

^  Millepertuis  ou  herbe  de  le  Saint-Jean  (Hypericum  perforatum  L.J. 

^)  Pipitoria  actuellement  pepitoria:  friersséc  de  pjulit. 

*)  Actuellement  mirratufe,  pâté  de  poulet  au  lait  d'amandes. 


11 


Petite  fressure  à  la  casseroUe, 

»  »         ordinaire, 

Chevreau  en  daube, 
Mouton  en  daube, 
Pâte  en  pot, 
Blanc-manger  commun, 
Blanc-manger  pour  infirmerie. 
Saucisses  de  blanc-manger. 
Amidon, 

Potage  de  riz  pur. 

Extrait  de  viande  ou  bouillon  concentré  pour  (malades)  très  délicats, 
Hormigo  ^)  pour  la  tête, 
Tortugalete  ^)  pour  les  (gens)  amaigris, 

»  solide^ 

Bouillon  de  lentilles. 


1)  ÂctueUemeut  hormigoa:  sorte  d'entranets  à  base  de  noisette, 
s)  Potage  à  la  tortue. 

A  suivre. 


VARIETES. 


Dengue  aux  Philippines. 

Le  major  WoodhuU  chirurgien  en  chef  à  Manille  rapporte  que  la  garnison 
à  Luzon  a  souffert  d*une  épidémie  de  dengue  qui  a  empêché  une  partie 
des  soldats  de  faire  leur  service. 

Les  cas  n'étaient  pas  sévères.  Mi — Octobre,  date  ou  le  major  dressa  son 
rapport,  Tépidémie  se  montrait  également  dans  le  sud  de  Tlle. 

Encore  un  prince  docteur. 
L'Indian   Medical    Record    d'octobre   dernier   nous   apprend    que    »son 
Altesse   Sir   Bhagwatsingi    G.  G.  L  E.    M.  D.    P.  R.  C.  P.   L.L.D.  Thakore 
Saheb  de  Ooudal*'  quittait  TAngleterre  pour  retourner  aux  Indes. 

La  moustique  de  la  Malaria.  (Med.  Record,  Dec.  '99.) 
C'est   le   docteur   Grabham   de  Kingston  qui  le  premier  a  découvert  la 

moustique    de    la   Malaria    à    Tile  de  Jamaica.  Elle  est  de  la  famille  des 

Anopheles  et  comme  environ  un  tiers  de  la  population  de  l'Ile  souffre  de 

la  maladie  on  cherche  les  moyens  pour  l'exterminer. 

D'ailleurs    dans    les  derniers  temps  le  monde  médical  s'occupe  presque 

partout  de  cette  question. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES. 

Medizinisch'historiscJie  Studie. 

Dr.    J.    ABONYI,    Budapest 


EINLEITUNG. 

Es  kann  als  charakteristisches  Zeichen  der  veränderten  Zeiten 
und  Anschauungen  gelten,  dass  einerseits  medizinisch-histo- 
rische Arbeiten  überhaupt  selten  erscheinen,  wenn  aber  den- 
noch, dann  müssen  diese  mit  grösster  Bescheidenheit  auftreten  und 
vielleicht  gar  Entschuldigungs-Gründe  vorbringen,  dass  sie  es  wagen, 
den  Sturmlauf  über  moderne  Theorien  und  Beobachtungen  für 
einen  Moment  zu  hemmen  und  den  forschenden  Geist  in  die  Ver- 
gangenheit zurückzuführen  zu  jenen  Urquellen,  aus  denen  der  breite 
Strom  der  modernen  Wissenschaft  entsprungen  ist,  ja  sogar  sich 
heute  noch  nährt,  manchmal  dieser  Thatsache  bewusst,  häufiger  aber 
ohne  dies  eigentlich  zu  wissen. 

Ein  Rückblick  in  die  Vergangenheit  —  das  passt  nicht  recht  mit 
dem  heutigen  Zeitgeist  zusammen.  Das  Jahrhundert  des  Dampfes, 
der  Elektrizität,  der  Röntgen-Strahlen  ist  vollauf  überzeugt  von  der 
Grossartigkeit  und  epochalen  Wichtigkeit  seiner  Schöpfungen;  es  ist 
mit  dem  Sammeln  der  täglich  sich  häufenden  Daten  und  Thatsachen 
derart  beschäftigt,  dass  es  vielleicht  sich  berechtigt  fühlt,  mit  einem 
überlegenen  Lächeln  der  Resultate  früherer  Zeiten  zu  gedenken, 
andererseits  hält  es  wahrscheinlich  das  Bestreben  für  thöricht  nach- 
zuweisen, dass  unser  heutiges  Wissen  mit  unzähligen  Fäden  mit  den 
vergangenen  Jahrhunderten  untrennbar  zusammenhängt.  Im  geistigen 
Leben,  in  der  Entwicklung  der  Wissenschaften  giebt  es  ebensowenig 
eine  generatio  aequivoca^  wie  auf  anderem  Gebiete;  die  Ideen  zeigen 
einen  steten,  continuirlichen  Zusammenhang.  Unsere  Heilprinzipien 
wurzeln  oft  im  Hippokratischen  Zeitalter  und  beim  Durchstudiren 
der  alten  medizinischen  Bücher  können  wir  mitunter  die  Erfahrung 
machen,  dass  unsere  Ideen  und  AuflFassungen  im  Vergleiche  zu  den 
in  jenen  Schriften  niedergelegten  keinen  Fortschritt,  sondern  im 
Gegentheil  oft  einen  Rückschritt  bedeuten.  Ich  möchte  diese  Behauptung 
hier  mit  nur  einem  Beispiele  erläutern.  »Im  Corpus  hippocraticum' 
spielt  die  Diaetetik  bei  der  Behandlung  der  Krankheiten  eine  hoch- 
wichtige Rolle,  aber  dieses  Heilprinzip  wurde  später  beinahe  gänzlich 


13 


yemachlässigt,  und  erst  in  allemeuester  Zeit  erfährt  die  Diaetetik 
wieder  die  gebührende  Beachtung. 

Die  Kenntnis  der  Geschichte  der  medizinischen  Wissenschaften 
sollte  für  den  Arzt  nicht  nur  eine  Zerstreuung  oder  Erholung  sein 
nach  den  ermüdenden  Geschäften  der  Tagesarbeit,  sondern  sie  ver- 
dient ein  eingehendes  Studium,  und  zwar  erstens  darum,  weil  dieses 
den  natürlichen  Schlussstein  zu  jenem  Gebäude  bildet,  dessen  Grund- 
mauern die  einzelnen  medizinischen  Disziplinen  bilden  ;  zweitens  erhält 
durch  dieses  Studium  der  Geist  eine  kritische  Schärfe,  welche  der 
Arzt  gewiss  sehr  benöthigt,  um  seine  eigene,  selbststäudige  Auffas- 
sung gegenüber  den  hastig  wechselnden  Theorieen  und  Anschauungen 
behaupten  zu  können.  »Wenn  wir  die  heutige  Wissenschaft  durch- 
arbeitet haben  —  sagt  Littré  ^),  der  Uebersetzer  und  gelehrte  Kom- 
mentator der  Hippokratischen  Schriften  — ,  dann  ist  es  an  der  Zeit 
sich  der  Vergangenheit  zuzuwenden.  Nichts  vermag  das  Urtheil  so 
zu  schärfen  als  dieser  Vergleich  ;  die  Selbstständigkeit  des  Geistes 
entwickelt  sich  davon,  es  offenbaren  sich  die  Gebrechen  der  Systeme 
und  als  Resultat  ergiebt  sich  der  durch  die  Geschichte  sich  durch- 
schlingende philosophische  Zusammenhang.  Mit  anderem  Worte  :  wir 
lernen,  verstehen,  urtheilen." 

Was  ist  wohl  der  Hauptzweck  der  Medicin,  welche  nach  Hippo- 
krates'  Ausspruch  unter  sämmtlichen  Wissenschaften  die  edelste  ist?  ^) 
Ohne  Zweifel  wohl  das  Heilen  der  Krankheiten,  sei  es  indem  wir 
denselben  vorbeugen,  oder  dieselben  nach  ihrem  Auftritte  bekämpfen. 

&Iit  Rücksicht  auf  diesen  Hauptzweck  könnte  man  nun  die  Frage 
aufwerfen:  Ist  zur  Heilung  der  Krankheiten  die  moderne  Medicin 
mit  ihren  präcisen  Methoden,  ihren  mächtigen  Hülfsmitteln  allein 
nicht  hinreichend?  Darauf  könnten  wir  nun  antworten:  gewisser- 
massen  ja,  gewissermassen  nein  !  Wer  die  Grenzen  seines  festgesetzten 
Wirkungskreises  nie  überschreitet,  kann  seinen  Beruf  wohl  auch  in 
entsprechender  Weise  ausfüllen,  aber  einen  unvergleichlich  weiteren 
Horizont  und  ein  sichereres  Urtheil  besitzt  ein  solcher,  der  auch 
fremde  Länder  durchwandert  und  andere  Völker,  von  den  heimat- 
lichen verschiedene  Einrichtungen  und  Sitten  gesehen  hatte;  oder 
wie  viel  richtiger  wird  wohl  hinsichtlich  der  Oberflächenforraation 
einer  gewissen  Landschaft  die  Vorstellung  eines  Solchen  sein,  der 
die  Spitzen  der  Berge  besteigt  und  von  hier  die  Gegend  mit  unein- 
geschränktem Auge  durchblickt,  als  eines  Solchen,  der  sich  immer 
nur  in  Tiefen  und  Niederungen  ergeht! 

1)  Littré  torn.  I,  p.  477. 

s)  Medicin«  omniam  artiam  praeckriMima  est.  Litt,  p.  4. 


14 


So  verhält  es  sieh  auch  in  der  medicinischen  Wissenschaft.  Wer 
sich  die  heutigen  wissenschaftlichen  Heilverfahren,  Methoden  und 
Hülfsmittel  zu  eigen  machte,  kann  mit  aller  Ruhe  seinem  Berufe 
leben  und  ist  auch  möglicherweise  in  einem  beschränkteren  Sinne 
ein  guter  Arzt;  aber  mit  weit  tieferen  Begriffen  über  die  Natur  des 
Menschen,  das  Wesen  der  Krankheiten,  die  Grenzen  der  Heilfähigkeit 
tritt  an's  Krankenbett  ein  solcher  Arzt,  der  nicht  bloss  im  Rahmen 
eines  Systems  und  einer  Auffassung  handelt  und  urtheilt,  sondern 
sich  auf  Grund  der  geschichtlichen  Lehren  auf  jene  philosophische 
Hohe  emporschwingt,  auf  Welcher  —  wie  Hippocrates  sagt  —  der 
Arzt  gottähnlich  wird:  »Medicusenimphilosophus  est  deoaequalis!*'  ^) 
Der  Endzweck  ist  das  Heilen:  zu  demselben  ftihrt  aber  nicht  bloss 
ein  Weg  und  es  ist  nicht  immergerade  jener  Weg  der  beste,  der  zu 
einer  bestimmten  Zeit  zumeist  benutzt  wird.  Die  Sjrankheiten  sind 
heute  dieselben,  wie  sie  zur  Zeit  des  Hippokrates  waren,  das  Wesen 
der  menschlichen  Natur  hat  trotz  der  mehr  als  zweitausend  Jahre, 
welche  seitdem  verflossen,  auch  nur  eine  unbedeutende  Veränderung 
erfahren,  und  doch  wieviel  Systeme,  Vorstellungen  und  Methoden 
wechselten  einander  ab,  sind  in  Vergessenheit  gerathen  und  dann 
zur  Verwirklichung  des  Heilzweckes  wieder  von  Neuem  emporgetaucht. 
Multa  renascuntur,  quae  jam  cecidere,  cadentque 
Quae  nunc  sunt  in  honore .... 
sagt  Horatius. 

Therapeutische  Systeme,  welche  zu  ihrer  Zeit  felsenfest  begründet 
waren,  sind  nach  einigen  Generationen  veraltet  und  als  fehlerhaft 
nachgewiesen  worden;  ja  sogar  gute  und  heilsame  Verfahren  sind 
im  Laufe  der  Zeiten  der  menschlichen  Erinnerung  entfallen  — ,  doch 
bewahrte  die  Geschichte  dieselben,  und  der  Arzt,  der  auf  Grundlage 
dieser  geschichtlichen  Lehren  stehend  sich  noch  ausserdem  die  mäch- 
tigen Hilfsmittel  der  Gegenwart  zu  eigen  machte,  kommt  dem 
hippokratischen  Ideal  betreffs  des  hehren  ärztlichen  Berufes  nahe. 
Eines  dürfen  wir  nicht  vergessen:  die  im  Laufe  der  Jahrhunderte 
aufgetauchten  und  gefallenen  oder  ihres  Credits  verlustig  gewordenen 
medicinischen  Systeme  gleichen  wohl  den  vermorschten  Felsen,  welche 
scheinbar  spurlos  verschwinden,  doch  macht  der  Staub  dieser  ver- 
morschten Felsen  einen  wesentlichen  Bestandtheil  jener  Humusschichte 
aus,  der  unser  heutiges  Heilsystem  entspross! 

Diese  Auseinandersetzungen  beziehen  sich  zwar  im  Allgemeinen 
auf  die  Nothwendigkeit  und  Nützlichkeit  der  historisch-medizinischen 


1)  De  decenti  oniata;  p.  24. 


15 


Studien,  haben  aber  noch  besondere  Geltung  bezüglich  jener  medi- 
zinisch-literarischen Denkmäler,  die  als  ^Collectio  hippocratica''  oàet 
y^Corpus  hippocraticum''  bekannt  sind. 

Die  den  Namen  Hippocrates*  fClhrenden  medizinischen  Schriften 
sind  uns  aus  drei  Gesichtspunkten  besonders  interessant.  1)  Infolge 
ihrer  allgemein  culturhistorischen  und  sprachwissenschaftlichen  Wich- 
tigkeit, als  die  ältesten  auf  uns  überkommenen  Denkmäler  des 
griechischen  medizinischen  Schriftthums  ;  2)  aus  speciell  medizinischem 
Standpunkte  als  Beleg  der  anatomischen,  physiologischen  und  beson- 
ders der  pathologischen  und  therapeutischen  Kenntnisse,  welche  die 
alten  Griechen  besassen;  3)  als  der  ethische  Codex  des  ärztlichen 
Standes. 

Die  Erörterung  des  ersten  Gesichtspunktes  gehört  nicht  in  den 
Rahmen  dieser  Abhandlung,  ich  willdaher  nur  kurz  darauf  verweisen, 
dass  die  Sammlung  infolge  der  darin  enthaltenen  zahlreichen  An- 
gaben über  Sitten  und  Lebensweise  der  Griechen  und  Barbaren  u.s.w. 
von  Seiten  der  Ethnographen  entsprechende  Würdigung  erfahren; 
dass  ferner  dieselbe  mit  Rücksicht  auf  die  Kenntniss  des  griechischen 
Styls,  der  Grammatik  und  Dialekte  eine  wahre  Fundgrube  der 
Linguisten  bildet. 

Was  nun  ihre  pathologischen  und  therapeutischen  Kenntnisse  be- 
trifft, will  ich  dieselben  hier  nur  in  ihren  Hauptzügen  kennzeichnen, 
inwiefern  diese  nämlich  zum  Yerständniss  meines  eigentlichen 
Themas,  der  hippokratischen  Zahnheilkunde,  nöthig  sind. 

Gewiss  gibt  es  wohl  manche,  welche  in  Ermangelung  eines  ent- 
sprechenden Verständnisses  für  die  Wichtigkeit  und  Nothwendigkeit 
des  medizinisch-historischen  Studiums  die  Nützlichkeit  der  hippo- 
kratischen pathologischen  und  therapeutischen  Kenntnisse  in  Abrede 
stellen  werden,  doch  glaube  ich,  dass  es  Niemand  bezweifeln  wird, 
dass  das  Corpus  hippocraticum  als  der  ethische  Codex  der  ärztlichen 
Klasse  nicht  bloss  der  ethischen  Auffassung  des  eigenen  Zeitalters, 
sondern  auch  der  unsrigen  in  unübertrefiücher  und  unerreichbarer 
Weise  Ausdruck  gibt.  Keine  moderne  »Verhaltungsvorschrift"  kommt 
der  hohen  Auffassung  der  hippokratischen  Ethik  in  Betreff  der  hohen 
Wichtigkeit  und  hehren  Bedeutung  des  ärztlichen  Standes  und  der 
ärztlichen  Wissenschaft  auch  nur  nahe.  Schon  wegen  dieses  einen 
Umstandes  dürfte  es  keinen  Arzt  geben,  der  Hippokrates  nicht  kennt. 
»Wenn  diese  Schriften  sagt  Haeser  ^)  durch  zwei  Jahrtausende  hin 
keine  andere   Wirkung  gehabt  hätten,   als  dass  sie  bei  Unzähligen 


1)  Haeser,  vol.  I,  p.  210. 


16 


den  Glauben  an  die  edle  Bedeutung  der  Heilkunst  und  die  Ehre  des 
ärztlichen  Standes  erweckt  und  gefestigt  haben,  so  verdienen  sie  schon 
hiefür  allein,  dass  die  späteren  Geschlechter  derselben  mit  Dankbar- 
keit gedenken." 

Ich  möchte  durch  Anführung  einiger  Sätze  beweisen,  wie  die 
Hippokratiker  über  den  ärztlichen  Stand  und  die  ärztliche  Wissen- 
schaft gedacht  haben. 

»Medicina  omnium  artium  praeclarissima  est"  sagt  der  Verfasser  des 
hippokratischen  »Gesetzes".  ^)  Die  Medizin  ist  die  edelste  unter 
sämtlichen  Wissenschaften. 

»Exerceto  circa  morbos  duo,  ut  juves  aut  non  noceas."  ^) 

»Bei    den    Krankheiten  sind  zweierlei  zu  beachten:  zu  nützen  oder 
wenigstens  nicht  zu  schaden.'* 
»Ars   ex  tribus  constat,  morbo,  aegroto   et  medico  artis  ministre. 
Aegrotum  cum  medico  adversari  morbo  oportet.''  ^) 

Die    Kunst   besteht   aus    drei    Factoren,    aus    der  Krankheit,  dem 

Kranken  und  dem  Arzte,  der  die  Kunst  ausübt.   Der  Kranke  hat  im 

Bunde  mit  dem  Arzte  die  Krankheit  zu  bekämpfen. 

»Mihi  vero  placet,  ut  in  universa  arte  mentem  adhibeamus.  Nam 

quaecunque   opera   bene   ac   recte    tractat,    ea  singula  bene  ac  recte 

facere  oportet:  et  quae  cito,  cito:  et  quae  pure,  pure:  et  quae  citra 

dolorem  tractare  oportet,  ita  facere  ut  quam  minimus  dolor  sentiatur  : 

et  alia  omnia  eiusmodi  insigniter  prae  aliis  ad  meliorem  modum  trans- 

igere  oportet." 

»Es    scheint   mir    recht,    dass    wir   die  Kunst  in  allen  ihren  Ver- 
zweigungen  mit   Vernunft  ausüben.    Was  als  gut  und  recht  gemacht 
werden    soll,    sei   auch   gut  und  recht  vollbracht;  was  Raschheit  er- 
fordert, soll  rasch,  was  Reinheit,  soll  rein  gemacht  werden  ;  und  wenn 
eine    schmerzhafte    Operation    zu  machen  ist,  sollen  wir  dieselbe  mit 
dem    möglichst  geringsten  Schmerze  machen,  und  es  ist  anzustreben, 
alles  besser  zu  machen  als  andere." 
Der  erste  Artikel  des  »De  medico"  betitelten  Buches  befasst  sich 
mit  den  körperlichen  und  seelischen  Eigenschaften  des  Arztes.    Der 
Arzt  kleide  sich  rein  und  gut  und  schmiere  sich  mit  wohlriechenden 
Salben.  [Deinde  ut  opinionem  captet  apud  ipsum  vulgus  vestitu  decora, 
et  unguentis  odoratis,  non  suspectum  odorem  ad  omnia  habentibus.  *)] 
Was  diese  wohlriechenden  Salben  betrifft,  habe  ich  zu  bemerken, 


1)  Hippocratis  Coi  Lex,  p.  4. 

*)  De  morbis  popularibus  Liber  I.  Sectio  aecanda,  p.  401. 

s)  Ibidem. 

*)  De  yictus  latione  in  morbis  acutis,  p.  489. 

*)  De  Medico,  p.  20. 


17 


dass  dies  auf  keine  Charlatanerie  hinweist,  da  ihr  Gebrauch  bei  den 
alten  Griechen,  welche  die  Trockenheit  der  Haut  und  des  Haares  als 
eine  grosse  körperliche  Vernachlässigung  ansehen,  allgemein  war. 
Die  Charlatanerie  wurde  von  Hippokrates  und  seiner  Schale  über- 
haupt hart  bekämpft  und  bei  einer  jeden  Gelegenheit  äussert  er  sich 
mit  der  grössten  Verachtung  über  dieselbe:  »Quaerit  autem  aeger 
non  ornatum,  sed  auxilium.*'  ^) 

»Der  Kranke  jedoch  sucht  keinen  Aufputz  sondern  Heilung.'* 
»Turpe  tarnen  et  in  omni  arte,  et  non  minime  in  medicina,  multam 
turbam,  et  multam  ostentationem,  et  multam  rumoram  concitare,  et 
deinde  nullam  utilitatem  afiFerre."  *) 

»Es    ist  in  allen  Künsten  und  nicht  im  geringsten  in  der  Medizin 

eine   schmähliche    Sache,    nach   viel    Aufhebens  und  Wichtigthuerei 

nichts  Nützliches  zu  machen.*' 

Die   moralische   Qualification  des  Arztes  stand  bei  den  Hippokra- 

tikem  auf  einer  sehr  hohen  Stufe.  Sie  verlangten  von  demselben  ein 

heiliges  und  frommes  Leben  :  ^)  »Porro  praeterea  et  sancte  vitam  et 

artem  meam  conservabo." 

»Mein  Leben  und  meine  Laufbahn  werden  rein  imd  unbefleckt  sein." 
Sie  legten  ein  besonderes  Gewicht  darauf,  dass  der  Arzt  gegen- 
über den  Kranken  und  Laien  ein  würdiges  und  correctes  Benehmen 
zur  Schau  trage:  »Non  exigua  autem  cômmercia  aegris  cum  medico 
sunt.  Nam  se  ipsos  medicis  subditos  faciunt,  et  omni  hora  uxoribus, 
virginibus  et  opibus  maximi  praetii,  illi  occurrunt,  continenter  igitur 
ad  omnia  haec  se  habere  oportet."  ^) 

»Der  Arzt  befindet  sich  mit  den  Kranken  in  vielerlei  Beziehungen, 
da  sich  dieselben  dem  Arzte  ganz  anvertrauen,  ferner  kommt  er  fort- 
während mit  ihren  Frauen,  Töchtern  und  anderen  werth vollen  Sachen 
in  Berührung,  da  hat  er  bei  all'  dem  auf  sich  wohl  acht  zu  geben." 
Bezüglich    des  ärztlichen   Honorars  können  wir  Folgendes  lesen  : 
»At  vero   remunerationis   exigedae   acerbitatê,  absque  praeparatê  ad 
disciplina  cupiditate,  hortor  ut  ne  valde  inducas,  sed  et  ad  opulentia 
et  facultates  respicias.  Quâdoque  vero  etiam  gratis  eures,  ita  ut  grati- 
tudinis  memoria  potiorem,  atque  praesente  existimatione  auferas.   Si 
vero  occasio  ferendae  opis  se  obtulerit,  et  peregrino  et  egeno,  maxime 
talibus  opituleris.    Si   enim  afifuerit   erga  homines  amor,  adest  etià 
amor  erga  artem."  *) 

1)  De  medico  p.  21. 
^  De  articulis  p.  687. 

s)  y.    Ittsianndain.    Ueben.    y.    Dr.    Tilumji:    „Die   therapeutischen   Kentnisse  der  alten 
Oriechen." 
4)  De  medioo  p.  21. 
^  Praeoeptionea  p.  28. 

1900.  2 


18 


»In   Betreff  des    Krztlicben    Honorars ...   sei  in  deiner  Forderung^ 
nicht  überaus  strenge,  sondern  habe  Bücksiebt  auf  Out  und  Vermögen. 
Zuweilen  sollst  du  sogar  auch  umsonst  heilen,  die  dankbare  Erinner- 
ung  höher    schätzend   als    den   momentanen  Vortheil.    Wenn  du  bei 
Gelegenheit  Fremden   oder   Nothbedürftigen  zu  Hilfe  kommen  sollst, 
so   thue   dies    mit  der  grösst«n  Bereitwilligkeit.    Denn  bei  wem  sich 
Liebe   offenbart   gegen   die   Menschen,  bei  dem  ist  dieselbe  auch  für 
die  Kunst  vorhanden.** 
Energisch   weisen   die  Hippokratiker  die  schon  damals  verbreitete 
nihilistische   Auffassung   zurück,  welche  die  durch  die  Heilkunst  zu 
erreichenden    Folgen   bezweifelt:    »Principium   itaque    sermonis   hoc 
erit,  cui  omnes  assensuros  scio.  Quod  quidem  aliqui  a  medicina  curati 
sanitati  restituûtur,  côfitentur,  quod  vero  no  omnes,  ob  hoc  iam  ars 
uituperatur:    aiûtque    hi   qui   earn   peius   incessunt,   atque   hi  qui  a 
morbis   apprehenduntur,   eos    evadût,   fortunae   ope  évadant,  et  non 
auxilio   ipsius   artis.   Ego   vero   non   primabo  quidem  ipse  fortunam 
tanquam  operae  precii  faciat,  puto  enim  morbis,  qui  male  curatur  ut 
plurimum  infortuniû  accedere  :  qui  vero  bene,  eos  bona  fortunâ  nanciaci.*'  ^) 
»Der  Ausgangspunkt  meiner  Bede  wird  das  sein,  worin  ich  weiss, 
dass  mir  alle  beipflichten,  dass  nämlich  manche,  denen  eine  Behand- 
lung zu  theil  wurde,  ihre  Gesundheit  wiederbekamen;  da  dies  jedoch 
nicht   mit   allen    geschieht,    machen    die   Verleumder  der  Kunst  den 
Vorwurf,  dass,  da  einige  der  Krankheit  zum  Opfer  fielen,  auch  jene, 
die    davonkamen,    dieses  Glück  nur  dem  Zufall  verdanken  und  nicht 
der  durch  die  Kunst  gebotenen  Hilfe.  Ich  bezweifle  es  wohl  nicht  im 
geringsten,   dass  der  Zufall  zuweilen  werthvoUe  Dienste  leistet,  dooh 
bin    ich    der  Meinung,  dass  es  die  schlecht  behandelten  Krankheiten 
sind,    welche   zumeist   unglücklich  enden,  jene  hingegen,  welche  gut 
behandelt  werden,  haben  gewöhnlich  ein  gutes  Ende.** 
Durch  diese  Anführungen,  wie  solche  sich  aus  dem  Corpus  hippo- 
craticum   noch  zahlreich  mittheilen  liessen,  ist  es  mir  vielleicht  ge- 
lungen, zu  beweisen,  dass  die  Kenntniss  und  das  Studium  Hippokrates* 
auch  noch  in  unseren  Tagen  nützlich  und  lehrreich  sind,  wenn  wir 
auch   seiner  Therapie  und   Pathologie   einen  jeden  Einfluss  auf  das 
heutige  Heilsystem  absprechen  sollten.  Doch  ist  diese  These  keines- 
wegs begründet,  wie  ich  es  schon  mit  einem  Beispiel  bewies,  indem 
ich  auf  die  hippokratische  Diätetik  hinwies  uûd  ich  werde  noch  später 
Gelegenheit    haben,   auf  solche  Thatsachen  hinzuweisen,   welche  es 
offenbar  machen,   dass   nicht  nur  einige  Beobachtungen,  welche  die 
moderne  Zahnheilkunde  zu  ihren  Errungenschaften  rechnet,  schon  in 
den   hippokratischen    Schriften  aufzufinden  sind,  sondern  dass  ganze 

1)  De  arte  p.  6. 


19 


chirurgische  Verfahren  auf  dem  Gebiete  der  Unterkieferbrûche  und 
Luxationen,  welche  schon  Hippokrates,  resp.  seine  Schüler  genau 
beschrieben  haben,  in  unserer  Zeit  als  neuerfundene  Methoden  be- 
handelt wurden,  so  dass  hier  die  Worte  Morgagni*s  sehr  wohl  Platz 
finden:  »Ex  his  enim  patebit,  quot  res  quae  vulgo,  ob  historiae 
ignorationem,  repertae  a  posterioribus  credebantur,  quanto  antea 
propositae  fuerint."  ^) 

»Daraus  erhellt,  dass  das,  was  infolge  geschichtlicher  ünbewandert- 
heit  als  aus  späterer  Zeit  stammend  gilt,  schon  um  sehr  viel  früher 
empfohlen  wurde." 

Zahlreiche  Forscher  haben  sich  mit  der  Erläuterung  der  hippo- 
kratischen  Lehren  befasst  und  wir  besitzen  viele  ausgezeichnete 
Monographien  über  die  einzelnen  Disciplinen,  insofern  dieselben  im 
Corpus  hippocraticum  vertreten  sind,  so  z.  B.  über  die  hippokratische 
Chirurgie,  Augenheilkunde,  Geburtshilfe,  Diätetik,  Pharmakologie, 
Anatomie,  Ohrenheilkunde  u.s.w.,  nur  ist  allein  die  hippokratische 
Zahnheükünde  bis  jetzt  nicht  eingehend  berücksichtigt  loorden^  trotz- 
dem es  auch  eine  solche  gibt,  was  zu  beweisen  eben  der  Zweck  dieser 
Arbeit  ist. 

Die  allgemeinen  geschichtlichen  Werke,  welche  der  einzelnen 
medizinischen  Specialfächer  wohl  kurz,  aber  immerhin  Erwähnung 
thun,  gedenken  der  Zahnheilkunde  —  indem  sie  Hippokrates  und 
sein  Zeitalter  behandeln  —  überhaupt  nicht,  wie  ja  auch  manche 
grossere  Fach  werke,  in  deren  Rahmen  auch  die  Zahnheilkunde  gehört, 
wie  z.  B.  das  grosse  fünfbändige  Werk  Portal's  »Histoire  de  l'ana- 
tomie  et  de  la  chirurgie"  (Paris  1770),  darüber  gänzlich  schweigen. 
Der  erste,  der  der  hippokratischen  Zahnheilkunde  in  einigen  Zeilen  kurz 
Erwähnung  thut,  war  Wilhdm  Sprengel^  der  in  seiner  im  J.  1819 
erschienenen  Arbeit:  »Geschichte  der  Chirurgie"  diesen  Gegenstand 
mit  einigen  Worten  behandelt.  Etwas  umständlicher,  aber  noch  immer 
sehr  lückenhaft  beschäftigt  sich  mit  diesem  Gegenstande  CarabeUi 
in  seiner  im  J.  1830  erschienenen,  im  übrigen  sehr  werth vollen 
Arbeit:  »Geschichte  der  Zahnheilkunde."*) 

Wir  besitzen  daher  keine  spezielle  Arbeit,  welche  auf  Grund  von 
Quellenstudien  die  hippokratische  Zahnheilkunde  systematisch  behan- 
delt,  welchem   Mangel   ich   nun   mit  meinem  bescheidenen  Können 
abhelfen  möchte  und  übergehe  daher  auf  mein  eigentliches  Thema  : 
Die  Zahnheükünde  im  Corpus  hippocraticum. 

(Fortsetzung  folgt.) 

^)  Epistola  ad  Valsalvae,  tractât  de  aure. 

>)  Diesbezügliche  aud  sämtliche  Operationen  der  Zabnheilknnde  betreffende  geschichtliche 
Daten  finden  sich  noch  in  meinem  1889  erschienenen  „Compendium  der  Zahnheilknnde"  nach 
Beschreibang  der  einzelnen  Operationen. 

2* 


DOCTEURS    ET    MALADES. 

PAR 

LE  DocTEUE  C.  E.  DANIELS. 
(^Avec  18  planches,) 


La  Commission  d'Organisation  du  premier  dyngrès  international 
de  Médecine  professionelle  et  de  déontologie  médicale  a  dis- 
tribué sa  circulaire  générale.  Elle  est  d'avis  que  beaucoup  de 
médecins  s'intéressent  aussi  bien  à  l'évolution  des  sciences  médicales 
qu'à  l'étude  des  questions  de  médecine  professionelle.  Le  monde 
médical  s'associera  sans  doute  à  cette  thèse  ;  plusieurs  en  effet  seront 
disposés  à  la  considérer  comme  un  axiome.  Y  a-t-il  cependant 
beaucoup  de  médecins  qui  s'occupent  de  la  théorie  de  la  science 
médicale  pour  la  science  seule,  sans  se  préoccuper  des  applications 
possibles  de  leurs  recherches? 

C'est  un  nombre  très  restreint,  une  quantité  négligeable. 

La  science  est  cultivée  pour  les  firuits  qu'on  espère  en  récueillir; 
pour  les  fruits  matériels,  dont  le  plupart  des  médecins  ne  peuvent 
se  passer,  le  Dieu  Plutos  s'intéressant  d'ordinaire  plus  aux  prêtres 
de  Mercure^  qu'à  ceux  à!E8culape. 

C'est  ce  qui  m'a  porté  à  parler  des  rapports  entre  le  médecin  et 
les  particuliers,  plus  spécialement  les  malades,  ses  clients,  dans  ce 
numéro  du  Janus. 

Car  cette  livraison  est  destinée  à  présenter  aux  membres  de  ce 
Congrès,  pour  autant  que  ce  pourrait  être  nécessaire  encore,  ce  jeune 
périodique,  qui,  dans  les  trois  années  de  son  existence,  s'est  déjà 
acquis  tant  d'amis  dans  les  diverses  parties  du  monde.  H  voudrait 
néanmoins  s'en  faire  un  nombre  plus  grand  encore,  vu  la  multipli- 
cité des  branches  de  la  science  médicale  dont  il  s'occupe. 

»L'histoire  d'une  science  c'est  la  science  elle  même'*  a  dit  notre 
eminent  demi-collègue  E.  Littré. 


n  est  assez  ordinaire  qu'une  indisposition,  nous  mette  de  méchante 
humeur,  et  que  l'on  subisse  la  visite  du  médecin  comme  un  mal 
nécessaire.  Mais  que  l'on  tombe  malade  pour  de  bon,  c'est  autre 
chose;  le  médecin  devient  un  sauveur.  Bien  entendu,  je  ne 
parle  que  des  émotions  relatives  à  notre  état  physique,  sans  entrer 
dans  la  domaine  des  considérations  religieuses. 


21 


La  différence  dont  je  parle,  dans  les  sentiments  éprouvés  à  Tégard 
des  médecins,  est  aussi  vieille  que  le  monde,  ou  plutôt  elle  a  pu  se 
constater  dès  qu*il  y  a  eu  des  gens  se  mêlant  de  Tart  de  guérir. 
Auparavant  les  hommes  se  traitaient  eux-mêmes,  comme  les  animaux 
le  font  encore,  quand  ils  ne  sont  pas  soumis  d*autorité  à  une  médi- 
cation savante.  Mais  dès  qu'il  se  présenta  des  guérisseurs,  se  pré- 
tendant à  tort  ou  à  raison  en  mesure  de  venir  en  aide  aux  malades, 
les  choses  changèrent  de  face. 

Une  des  premières  conséquences  de  ce  changement  fut  que  le 
malade  tomba  sous  la  dépendance  du  guérisseur,  qui  se  vit  endroit 
de  réclamer  pour  les  services  rendus  la  reconnaissance  de  son  client. 
Mais  ces  services  ne  sont  pas  tous  d'importance  égale,  et  pèsent 
incontestablement  bien  moins  dans  le  cas  d'une  simple  indisposition, 
que  dans  celui  d'une  maladie  dangereuse.  Il  n'est  point  étonnant  que 
dans  le  premier  cas  le  malade  se  sente  beaucoup  moins  obligé  à 
son  docteur  que  dans  le  second.  Et  de  même  on  comprend  fort  bien 
que  ceux  qui  sont  atteints  gravement,  voient  leur  médecin  d'un  tout 
autre  oeil  pendant  la  période  menaçante  de  leur  mal  que  plus  tard, 
lorsque,  comme  nous  disons,  »le  danger  est  passé".  Cependant,  cet 
état  d'âme  que  je  viens  d'esquisser,  tout  explicable  qu'il  est,  a  quelque 
chose  de  choquant,  je  dirais  presque  quelque  chose  de  contraire  à  la 
nature,  que  l'on  sent,  même  si  l'on  ne  se  met  pas  au  point  de  vue 
subjectif  du  médecin,  qui,  lui,  sait  fort  bien  qu'il  a  apporté  le  même 
soin  et  le  même  zèle,  souvent  a  eu  la  même  peine,  à  rendre  les 
services  si  inégalement  appréciés  par  ceux  qui  en  ont  été  les  objets. 

On  serait  tenté  de  se  demander  à  ce  sujet,  si  l'ingratitude  n'est 
pas  une  disposition  naturelle  à  l'homme,  lui  faisant  peu  d'honneur, 
puisqu'  elle  le  ravalerait  en  dessous  du  chien. 

Ce   n'est  pas  ici   le   lieu   de   se  livrer  à  l'analyse  psychologique 
nécessaire  pour  élucider  la  question.   Pourtant  il  me  sera  permis  de 
rappeler   la   réponse   de   Molière   à  Louis   XIV,   lorsque  le  roi  lui 
demanda  s'il  avait  un  médecin  et  ce  que  celui-ci  lui  faisait.    »Sire, 
dit  il,  nous  causons  ensemble;  il  m'ordonne  des  remèdes;  je  ne  les 
fais   point   et  je   guéris".   On   sait  aussi  qu'il  y  a  des  malades  qui, 
après  leur  guérison,   ne  se   gênent  pas  pour  dire  qu'ils  la  doivent 
bien  moins  au  médecin  qu'aux  remèdes.  N'a-t-on  pas  fredonné: 
Par  sa  bonté,  par  sa  substance, 
Le  lait  de  mon  ânesse  a  refait  ma  santé, 
Et  je  dois  plus  en  cette  circonstance 
Aux  ânes  qu'à  la  faculté. 

Il  va  sans  dire  que  les  médecins  se  pré.occupent  des  appréciations 


22 


si  diverses  que  Ton  fait  de  leurs  services  et  on  sait  que  depuis  des 
siècles  ils  ont  coutume  d'en  discuter  entre  eux.  Mais  ce  que  la  plu- 
part d'entre  eux  ignorent  probablement,  c'est  qu'à  dater  du  XVIe 
siècle  les  sentiments  des  malades  à  leur  égard  ont  inspiré  plus  d'un 
artiste  néerlandais,  qu'ils  maniassent  le  burin  ou  le  pinceau.  Je  Tais 
donc,  en  premier  lieu,  donner  quelques  détails  à  ce  sujet. 

Henri  Goltzius  ^),  dessinateur,  graveur  et  peintre  célèbre,  a  publié 
en  1587  une  série  de  quatre  estampes,  représentant  les  rapports  de 
médecin  à  malade  aux  différentes  phases  de  la  maladie,  soit  à  quatre 
degrés  différents  de  gravité  du  mal.  C'est  pris  sur  le  fait,  réaliste  et 
allégorique,  surtout  vrai  ;  si  vrai  qu'après  trois  siècles  écoulés  ce  Test 
encore;  on  pourrait  croire  que  cette  oeuvre  a  été  conçue  d'hier,  la 
conception  est  géniale,  l'exécution  très  artistique.  On  passe  en  revue 
en  quatre  tableaux  la  vie  du  médecin,  telle  qu'elle  était  du  temps 
de  Goltzius,  telle  qu'elle  est  en  1900,  et  telle  qu'elle  sera  sans  doute 
dans  quelques  siècles  d'ici.  C'est  ce  qu'on  pourrait  appeler  une 
histoire  de  la  pratique  médicale,  présentée  sous  la  forme  la  plus 
objective. 

Chacune  des  quatre  estampes  ^)  représente  deux  appartements, 
séparés  par  une  grande  colonne,  qui  monte  jusqu'au  haut  de  la  gra- 
vure, et  contre  laquelle  s'appuie  un  personnage  colossal,  sur  lequel  je 
reviendrai  tout  à  l'heure. 

  gauche,  à  chaque  fois  une  même  chambre  à  coucher,  le  lit, 
quelques  meubles.  Le  malade  est  dans  le  lit  sur  les  deux  premières 
estampes;  sur  la  troisième  il  est  assis  dans  un  fauteuil  devant  le 
feu,  et  sur  la  dernière  il  est  habillé  pour  sortir.  Dans  la  chambre 
se  trouvent  toujours  sa  femme,  quelques  membres  de  la  famille  et 
le  médecin. 

Le  compartiment  de  droite  fait  aussi  de  son  côté  voir  quatre  fois 
une  même  chambre;  mais,  tandis  qu'à  gauche  il  s'agissait  d'une 
maladie  interne,  ici  c'est  la  chirurgie  qui  est  à  l'oeuvre.  Sur  la  pre- 
mière estampe  on  remet  la  jambe  cassée  d'un  homme  ;  sur  la  seconde 
on  panse  la  tête  blessée  d'une  femme  et  on  place  dessus  une  vessie 
pleine  de  glace;  sur  la  troisième  l'homme  à  la  jambe  cassée  essaie 
de  marcher  avec  des  béquilles,  et  sur  la  quatrième  il  est  guéri,  ainsi 
que  sa  femme,  et  ils  dansent  un  pas  de  deux  devant  le  docteur  qui 
vient  les  voir. 

N'oublions   pas   les   objets  employés  dans  la  médecine  et  dans  la 

1)  Voyez  Bartsch,  T.  Ill,  p.  98,  99. 

s)  Hauteur,  avec  la  marge,  188  mm ,  sans  la  marge,  176  mm.,  largeur,  arec  la  marge, 
281  mm.,  sans  la  marge,  228  mm« 


UMir^'r 


iV. 


Hendrik  Goltzius,  1587. 


23 


chirurgie,  qui  sont  groupés  au  premier  plan  de  chaque  compartiment. 
Ds  nous  donnent  une  idée  des  ressources  de  cette  nature  en  usage 
à  l'époque  du  graveur. 

Passons  au  gigantesque  personnage  qui  occupe  le  centre  de  chaque 
estampe.  Sur  la  première  c'est  un  Christ,  examinant  un  flacon  d'urine 
qu'il  tient  de  la  main  droite,  et  tenant  de  la  gauche  deux  fers  à 
cautériser,  avec  un  petit  réchaud  destiné  à  les  faire  rougir.  On  devine 
ici  aisément  à  l'attitude  anxieuse  des  personnes  présentes,  pendant 
que  le  médecin,  debout  près  du  lit,  täte  le  pouls  du  malade,  qu'il 
s'agit  de  quelque  chose  de  grave.  Sous  les  pieds  du  Christ  on  lit 
0  0£O£  et  les  deux  distiques  suivants.  Tun  à  gauche  et  l'autre  a 
droite  de  ces  mots: 

Dum  nigris  aegrum  prope  Mors  circumuolat  alis, 

Funestamque  aciem  iam  fera  iamque  parât, 
Tum  me  promissis  beat  et  domus  omnis  adorât 
Tum  vocat  immensum  me  venerata  DEUM. 
Dessous  se  trouve  la  traduction  hollandaise.  La  même  disposition 
a  été  observée  sur  les  quatre  estampes. 

La  figure  de  la  seconde  estampe  représente  un  ange,  qui,  d'une 
main,  tient  une  coupe,  de  l'autre,  une  spatule.  Dessous  H  TOT 
©EOT  XEIP  et  les  vers  : 

Paulum  ubi  convaluit:  paulum  de  numine  nostro 

Cessit,  et  in  nostris  auribus  ista  sonant: 
Tu  coelo  nobis  demissus  es  ANGELUS  alto, 
Praemia  quae  vestri  et  quanta  laboris  erunt. 
Le  personnage  allégorique  de  la  troisième  estampe  est  un  homme 
richement   vêtu,   avec   béret  et  manteau.    De  la  main  droite  il  tient 
un  livre  et  de  la  gauche  des  ciseaux  ouverts,  sur  l'une  des  branches 
desquels  pend   un   morceau  de  bandage  ou  d'emplâtre.   Dessous,  ce 
mot  d'Homère,  par  trop  flatteur  pour  les  médecins,  lATPOZ  nOAAHN 
ANTASIOZ  AAAHN  (un  médecin  vaut  beaucoup  d'hommes),  et  les  vers: 
Iamque  Machaonia  magis  et  magis  arte  levatus. 

Cum  sedet  ante  focura,  progrediturve  tripes, 
0  HOMO  non  fi-ustra  tantos  subiisse  labores 
Nosces;  quod  restât  tu  modo  toile  malum. 
Enfin   la  quatrième  estampe  a  au  centre  un  individu  presque  nu, 
aux    muscles    puissants,    avec    des   oreilles   d'âne,   des   cornes,    une 
barbe  de   bouc,   et   des   ailes.   A  sa  ceinture  pend  à  sa  gauche  une 
trousse   de   chirurgie   en   cuir,   ressemblant   quelque  peu  à  la  gaine 
d'un  couteau  de  boucher.  Un  corbillon,  contenant  un  pot  d'onguent, 
est   suspendu   au-dessus   de  sa  hanche  droite,  à  un  cordon  passé  en 


24 


sautoir  sur  Tépaule  gauche.  Ce  peu  avenant  personnage  s^avance  dans 
une  pose  théâtrale,  étendant  ses  mains  vides.  La  légende  grecque  est 
TBPIZ  TE  KAI  nAHPH  ANTI  XnXTPHN  (pour  salaire  des  coups), 
et  les  vers  latins: 

Ast  ego  si  penitus  iam  sanum  praemia  poscam, 

nie  Deus  pridem  mox  CACODAEMON  ero. 
Cautior  exemplo  tu  dum  dolet  accipe  nostro, 
Qui  Medicae  exerces  graviter  artis  opus. 

Pour  rendre  plus  clairs  encore  les  sages  conseils  que  par  son  burin 
il  donnait  aux  médecins,  Tartiste  y  a  joint  en  hollandais  des  vers, 
qui  signifient  :  »Vous,  maîtres,  et  qui  que  ce  soit  qui  vous  appliquez 
à  la  noble  pratique  de  Tart  de  guérir,  tenez-vous  avertis  par  Texemple 
que  je  mets  sous  vos  yeux.  G^est  pendant  que  les  gens  sont  en  dou- 
leur qu'il  faut  les  faire  accoucher;  à  »aWez-woi"  répondez  par  »dcm- 
nez-mor;  que  les  raisons  dont  on  vous  paie  soient  sonnantes." 

Voilà  comment  Goltzius,  lui-même  maladif,  a  fait  la  leçon  à  ses 
contemporains,  sur  leur  ingratitude  pour  les  soins  médicaux  dont  ils 
étaient  Tobjet.  Je  n'ai  pas  réussi  à  découvrir  ce  qui  lui  en  a  donné 
la  pensée:  quelque  fait  déterminé  venu  à  sa  connaissance  et  qui  a 
excité  sa  verve  satirique,  ou  bien  peut-être  des  plaintes  tombées  de 
la  bouche  de  son  médecin,  ou  autre  chose  encore.  Je  Tignore.  Mais 
ce  que  je  sais,  c'est  que  son  exemple  fut  suivi  et  que  le  même  thème 
a  été  traité  par  d'autres  après  lui. 

En  effet,  Robert  de  Baudous,  éditeur  bien  connu  d'Amsterdam,  a 
publié  en  1609  quatre  estampes  ^),  dessinées  par  Egbert  van  Paen- 
deren,  de  Harlem,  et  gravées  par  Johannes  Gelle,  qui  repré- 
sentent à  peu  de  chose  près  les  mêmes  scènes.  Les  vers  latins  en  bas 
des  estampes  sont  les  mêmes  que  sur  celles  de  Goltzius,  mais  on  y  a  joint, 
outre  la  traduction  hollandaise,  une  traduction  allemande  que  voici: 

1. 
Wan  sich  der  krancke  Mensch,  in  grösser  schwacheit  fint 
So  wurd  ich  als  ein  Godt,  geehret  vnd  gebetten 
Ein  ieder  stehet  vor  mich,  mit  g'blöstem  haubt  geschwind  : 
Ach  Meyster  hilf  vns  doch,  vnd  kum  zu  vns  eintretten. 
Spaär  doch  kein  kost  an  ihn,  wir  werden  wol  bezalen, 
Hilf  nur  den  la*ancken  auf,  der  sunst  doch  sterben  muss, 
Preis,  lob  vnd  ehr  wurd  ihr,  vor  eüwer  ghulff  hie  holen; 
Der  Mensch  ist  wol  ein  Godt,  der  ihn  bald  hilft  zu  fuss. 


1)  Haateiir,   avec   la   xnai^,   293  mm.,  sans  la  marge,  251  mm.;  largeur, 
36U  mm.,  sans  la  marige,  864  mm. 


avec  la  marg«. 


o 


a 


w 

< 
o 


25 


2. 

Vnd  wan  die  kranckheit  sich,  vnd  schmertz  zu  bessern  pflegen, 
Auch  dan  fîirgeht  mein  lob:  Meister  sagen  sie  dann. 
Gleich  einen  Engel  Godts  verdient  ihr  grossen  seghen, 
Vns  gsind  durch  euwer  hulf,  frolockt  fur  gderman, 
Nachdem  ihr  hie  ins  hauss,  ghekömmen  seijt  auss  gunst, 
So  nimbt  er  tagleich  zu,  in  g*suntheit  ohne  sorghen, 
Vor  seine  heilung  wir,  nit  mehr  vns  forchten  sunst, 
Es  ist  eins  Engds  werck,  z'heilen  Kranckheit  verborgen. 

3. 
Ynd  wan  der  Patient  nun  auss  dem  sieckbett  kumpt 
Vnd  sitzet  beij  dem  feuwr,  oder  im  hauss  vmbgeht, 
Dan  sagt  mä  lieber  Man,  der  kranck  euch  herlich  rumbt 
Kein  mensch  so  wol  als  ihr,  vnd  treuwlich  ihn  begsthet. 
Wir  werden  fragen  bald,  was  wir  euch  sollen  geben 
Euwr  ankunft  war  vns  lieb,  der  gang  wirt  lieber  sein, 
Ihr  habt  in  knrtzer  ze^t,  sein  kranckheit  bald  vertrieben. 
Ein  Mensch  vol  ehren  weth  ist  solchen  Medicein. 

4. 
Ich  aber  wurd  auss  Godt,  für  ein  Teuffei  geacht. 
Die  weil  der  Kranck  gesunt,  und  ich  sprach  vmb  mein  lohn, 
Das  hauszgsind  auf  mich  murt,  vnd  werde  gantz  veracht. 
Man  gibt  mir  böse  wort,  vor  gelt  nur  spott  vnd  höhn. 
Mit  schaden  wurd  ich  gwitzt,  ihr  Artzet  vnd  Doctoren, 
Wans  folck  Ach  Ach  mir  saght,  sag  Da  mir  als  bald  gelt, 
Als  schmertz  vnd  pein  ist  weg,  ist  ehr  vnd  lohn  verlohren. 
So  man  vmb  zalung  spricht,  ist  man  ein  Teuffels  helt. 

Remarquons  que  tous  les  vers  des  estampes  de  Johannes  Gelle  ont 
été  gravés  sur  la  plaque  de  cuivre,  tandis  que  ce  n'est  le  cas  que  pour 
les  vers  latins  sur  celles  de  Goltzius,  où  les  vers  hollandais  ont  été 
imprimés  après  le  tirage  de  la  gravure. 

Quant  aux  scènes  représentées,  elles  suivent  de  près  celles  de 
Goltzius,  mais  présentent  néanmoins  des  différences  de  détail  qu'il 
faut  signaler.  Par  exemple,  le  premier  plan  est  plus  profond,  ce  qui 
a  permis  de  mieux  disposer  les  instruments  et  autres  objets  qui  y 
sont  groupés.  Le  malade  de  droite  a  aussi  affaire  au  chirurgien; 
toutefois  il  ne  s*est  pas  cassé  la  jambe,  mais  il  a  été  blessé  à  la 
tête.  Sur  les  deux  premières  estampes  rien  n'indique  la  nature  de  la 
blessure;    mais  comme    le  grand  personnage  central  de  la  troisième 


26 


tient  une  pierre  dans  sa  main .  gauche,  il  est  clair  que  le  malade  a 
eu  une  de  ces  »pierres  de  tête'',  que  notre  collaborateur,  bien  connu 
par  ses  travaux  iconographiques,  le  docteur  Henry  Meige,  a  si  bien 
décrites  et  dessinées  dans  une  livraison  de  la  première  année  du  Jtmus. 

Vient  un  troisième  graveur  hollandais,  Jan  van  Vianen,  de  la  fin 
du  XVIIe  siècle,  peu  connu  du  reste,  qui  a  donné  en  quatre  gra- 
vures une  série  semblable  de  scènes.  Les  estampes  ont  été  vendues 
en  1874  à  Rotterdam  sous  la  désignation:  »Jan  van  Vianen.  La 
profession  du  médecin.  In  fol.  en  largeur;  4  feuilles.'*  Elles  avaient 
fait  partie  de  la  collection  du  docteur  De  Ridder,  d'Utrecht,  mais 
je  n'ai  pas  réussi  à  découvrir  où  elles  se  trouvent  actuellement.  Il 
m'est  donc  impossible  de  les  décrire. 

Au  commencement  du  XVIIe  siècle,  un  peintre  hollandais,  de  grand 
talent,  sur  le  nom  duquel  on  n'a  pas  jusqu'ici  acquis  de  certitude, 
a  traité  le  même  sujet  en  quatre  grands  tableaux,  qui  rappellent  d'une 
manière  frappante  les  gravures  de  Goltzius  et  de  Gelle.  Us  appar- 
tiennent à  un  gentilhomme  danois,  ami  des  arts,  et  je  n'en  aurais 
eu  sans  doute  aucune  connaissance,  si  un  de  mes  amis  n'en  avait 
pas  rapporté  de  Copenhague  des  photographies.  Ds  avaient  sollicité 
son  attention  par  la  valeur  artistique  des  tableaux,  et  plus  encore 
par  le  fait  qu'il  les  trouva  instructifs  pour  l'histoire  de  Tarmamen- 
tarium  chirurgicum  de  l'époque  du  peintre.  Comme  je  partage 
complètement  cette  opinion,  j'ai  fait  volontiers  usage  de  la  permission 
de  reproduire  ici  ces  photographies,  quoiqu'  elles  soient  médiocre- 
ment réussies. 

Enfin  le  peintre  flamand  J.  Horemans  a  composé  en  1752  une 
série  de  quatre  tableaux  à  l'huile  ^),  qui  varient  d'une  manière  fort 
amusante  le  thème  qui  nous  occupe.  A  suivre* 

1)  Haateur  475  mm.,  largeur  563  mm.  toile. 


CIRCULUS    THERAPIiE. 


L'hélianthe  contre  la  Malaria.  (The  Indian  Laocet,  Oct.  '99.) 
Le  gouvernement  des  Indes  Brittanniques  fait  des  essais  avec  la  culture 
d'hélianthes.  Un  médecin  anglais  aurait  démontré  que  ces  fleurs  plantées  dans 
les  contrées  ou  la  Malaria  se  montre,  formeraient  un  préventif  plus  fort  que 
Tarbre  Eucalypte.  Jusqu'à  présent  les  résultats  sont  rapportés  être  bons." 
Ceci  est  bien  beau  mais  l'invention  n'est  pas  neuve.  Pour  l'application 
de  l'oléo-résine  de  l'hélianthus  annuus  voir:  Chardon,  Gaz.  méd.  de  l'Al- 
gérie, Alger,  1873,  XVIII,  123.  Quant  à  la  culture  des  plantes,  voir: 
Dell'  utilita  di  estendere  in  alcuno  provincie  italiane  la  coltivaxione  del 
girazole  (Helianthus  annuus),  Arch,  di  med.  chir.  etc.,  Roma  1874,  XI, 
293—296.  —  Du  reste  on  cultivait  déjà  ces  plantes  dans  l'antiquité  à 
cause  do  l'influence  salutaire,  qu'on  leur  attribuait. 


d 

NO 


-H 


< 


O 

X 


o 

< 

.t: 
'< 


o 

NO 


+1 

CO 

Q 


O 


AQUA    TOFANA. 
Von  Dr.  phil.  HERMANN  PÜHNER,  Charlottenburg. 


Veranlassung  zu  folgender  Zusammenstellung  gab  einmal  die 
Thatsache,  dass  zwei  diesen  Gegenstand  eingehender  behan- 
delnde Schriften  von  Alessandro  Ademollo  ^)  und  Salomone- 
Marino  ^),  die  ich  meiner  Abhandlung  auch  hauptsächlich  zu  Grunde 
lege,  im  nördlichen  Europa,  infolge  ihrer  geringen  Auflage,  wohl 
kaum  bekannt  sind;  dann  auch  der  Umstand,  dass  ich,  gelegentlich 
eines  Aufenthaltes  in  Palermo,  im  dortigen  Staatsarchiv  eine  König- 
liche Verordnung  auffand,  die  mir  for  die  Frage  des  Aqua  Tofana 
nicht  ohne  Interesse  zu  sein  scheint. 

Der  Name  der  TofaYia  und  der  nach  ihr  benannten  Aqua  Tofana 
begegnet  uns  bei  Sicilischen  Historikern  des  XVII  Jahrh.  allgemein.  *) 
Diese  berichten  übereinstimmend,  dass  unter  der  Regierung  des  Vice- 
königs  Perdinando  Afan  de  Ribera,  Duca  di  Alcala  (1632 — 1635), 
eines  »scelerum  implacabilis  ultor",  ein  verruchtes  Weib  namens 
Teofania  hingerichtet  worden  sei,  weil  sie  ein  todtbringendes  Wasser, 
das  in  Palermo  und  Umgebung  Anlass  zu  vielen  Giftmorden  gewor- 
den war,  hergestellt  und  verkauft  hatte.  Suchen  wir  nun  in  den 
Chroniken  jener  Zeit  nach  weiteren  Belegen  für  obige  Angabe,  so 
fällt  uns  in  einem  Diarium  des  Notars  Baldassare  Zamparone  ^) 
folgende  Notiz  unter  dem  Datum  des  12.  Juli  1633  auf: 

»Si  fece  Torrenda  ma  guistissima  giustizia  di  Teofania  di  Adamo, 
per  aver  dato  il  veleno  a  diverse  persone  con  certa  acqua  maledetta, 
per  la  quale  ne  morirono.  Ella  usci  sopra  un  carro  dalla  cappella 
della  Vicaria,  mezzanuda  e  tinagliata.  E  doppo  sopra  la  Vicaria  fu 
affocata,  e  dal  detto  loco  buttata,  e  poi  appicata  e  squartata.** 

Neben  dieser  Teofania  taucht  gegen  das  Jahr  1640  in  Rom  eine 
Giulia  Tofana  auf,  die  aus  Palermo  dahin  gekommen  war.  ^)  Haben 
wir  in  dieser  nicht  die  Tochter  der  Obengenannten  vor  uns,  so  haben 
wir    sie  doch  als  geistige  Erbin  der  in  Sicilien  hingerichteten  Gift- 

i)  Jleuamdro  Ademollo,  I  misteri  deir  Acqna  Tofana  (Roma,  tipogr.  delF  Opinione  1881). 

s)  Salv,  SaioMone-Marino,  L'acqua  Tofana  (Palermo,  1882). 

^  z.  B.  in  Frone- Aprile  :  Cronologia  univers,  della  Sicilia  (Palermo  1725).  GL  diBlati: 
Storia  del  Regno  di  Sicilia  (Palermo  1847). 

^  <)  Bibliotheca  »torioa  e  littcraria  di  Sicilia  pubbl.  p.  c.  d.  G.  di  Marzo,  (Palermo  1869  — 
1886)  Tol.  II. 

*)  AL  Ademollo;  loc.  cii 


28 


mischerin  zu  betrachten,  die  auch  bald  eine  Anzahl  gleichgesinnter 
Weiber  um  sich  schaarte,  um  mit  deren  Beistand  ihr  männermor- 
dendes Wasser  zu  verkaufen.  Diese  zweite  Tofana  scheint  den  Ge- 
richten entronnen  und  gegen  1651  in  Rom  gestorben  zu  sein,  während 
ihre  schon  aus  Palermo  mitgekommene  Freundin  Girolama  Spara 
und  vier  ihrer  Gehülfinnen  am  Nachmittag  des  5.  Juli  1659  auf  dem 
Capo  di  Fiori  zum  grauenerregenden  Schauspiel  fCir  das  römische 
Volk  gehängt  wurden.  ^) 

Von  einer  dritten  Tofana  wird  angegeben,  das  sie  noch  im  Jahre 
1730  in  Neapel  gelebt  habe  %  dass  sie  daselbst  auch  schliesslich 
umgebracht  worden  sei;  doch  fehlen  uns  weitere  beglaubigte  Nach- 
richten über  die  Persönlichkeit  dieser  Letztgenannten. 

üeber  den  Namen  Tofana,  der  in  allen  möglichen  Lesarten,  als 
Tofania,  Tufania,  Tofnina  etc.  vorkommt,  ist  zu  bemerken,  dass  der- 
selbe als  eine  Entstellung  des  aus  dem  Worte  Epifania  entstandenen 
Vornamens  Teofania  zu  betrachten  ist.  *)  Teöfania  ist  der  Vorname 
der  1633  hingerichteten  Teofania  di  Adamo;  in  Rom  finden  wir 
eine  Giulia  Tofana.  Wie  Salomone-Marino  in  seiner  interessanten 
Darstellung  angiebt,  begegnet  man  in  Sicilien  häufig  dem  Brauche, 
dass  Kinder  einen  etwas  ungewöhnlichen  elterlichen  Vornamen  später 
als  Geschlechtsnamen  tragen  und  so  wäre  auch  hier  die  Blutsver- 
wandschaft der  Giulia  Tofana  ^und  Teofania  di  Adamo  nicht  aus- 
geschlossen. 

lieber  die  Zusammensetzung  und  Herstellung  des  Aqua  Tofana 
ist  eine  Unmenge  geschrieben  worden;  die  ungeheuerlichsten  Dar- 
stellungsarten ^)  wurden  angegeben,  vermöge  deren  man  die  geheim- 
nissvolle Wirkungsweise  dieses  Giftes  zu  erklären  suchte.  Bekanntlich 
wurde  erzählt,  dass  das  färb-  und  geschmacklose  Wasser  zu  wenigen 

1)  PaUavicino,  Vita  di  Alessandro  VIl;  (Prato  1839)  pag.  272. 

*)  Keyssler,  Fortsetzung  neuester  Reisen  (Hannover  1741)  S.  234. 

»)  Gi  di  Blnai;  loc.  cit.  p.  147. 

<)  J.  S.  Halle,  Gifthistorie  (Berlin  1784)  p.  80.  „Die  Tofana,  diese  höUische  Erfindung 
italienischer  Banditen,  ist  ein  geheimes  Gift,  mit  welchem  man  die  unglücklichen  Schlacht- 
opfer, auf  einem  langsamen,  und  desto  weniger  verdächtigen  Wege,  aus  der  Welt  schafft. 
Man  sagt,  dass  es  unter  den  Banditen  versteckte  Gesellschaften  gebe,  die  ihre  Schlupfwinkel 
in  abgelegenen  Orten,  und  zum  Theil  unter  der  Erde  hätten,  nicht  um  darinnen  sich  und 
ihren  Raub  in« Sicherheit  zu  setzen,  sondern  um  für  Grosse  das  erschrecklichste  Staatsgift, 
so  die  Einbildung  Lucifers  selbst  übertreffen  muss,  ingeheim  zu  verfertigen.  Ihre  Ge- 
sandten ziehen  Verunglückte  an  sich,  welche  der  Welt  müde  sind,  und  sich,  von  allem 
Scheine  der  Hoffnung  betrogen,  der  betäubenden  Verzweiflung  in  die  Arme  werfen.  Sie 
kaufen  sie  für  ansehnliche  Summen,  führen  sie  in  ihre  unterirdischen  Laboratorium  ein, 
legen  sie  auf  lange  Tafeln  auf  den  Rücken,  mit  herabhängenden,  gefesselten  Händen  and 
Füssen,  man  kitzelt  lange  Zeit  diese  erstarrten  Füäse,  Hunde  und  Seiten,  und  da  das  Zwerch- 
fell nicht  im  Stande  ist,  seine   krampfhafte    Erschütterung   gehörig  zu  verrichten,  und  alles 


29 


Tropfen  genommen,  in  genau  bestimmter  Zeit  den  Tod  herbeiführe, 
ohne  dass  am  Körper  des  Vergifteten  irgend  welche  äusseren  Ver- 
änderungen hervorgetreten  wären.  Rosig  und  frisch.  Schlafenden 
ähnlich,  lagen  die  Gemordeten  da  und  erweckten  nicht  den  leisesten 
Verdacht  einer  Vergiftung.  Derartige  Behauptungen  gehören  wohl 
ausschliesslich  ins  Land  der  Fabel.  Mögen  dieselben  daraus  ent- 
standen sein,  dass  das  angewandte  Gift  in  damaliger  Zeit  chemisch 
nicht  nachgewiesen  werden  konnte  und  dass  die  Aerzte  etwaigen 
Vergiftungs-Symptomen  gegenüber  machtlos  waren.  *) 

Neben  Sublimat  *),  Brechweinstein  ^)  und  Bleizucker  *)  spielte  die 
arsenige  Säure  bei  Vergiftungen  im  XVI.  und  XVII.  Jahrhundert 
die  Hauptrolle.  Schon  das  Gift  der  Borgia  —  Âcquetta  di  Perugia  ^)  — 
soll  ein  arsenhaltiges  Ptomain  ^)  enthalten  haben  ;  solche  Arsine 
scheinen  teilweise  auch  in  Paris  unter  Louis  XIV  zu  Giftmorden 
gedient  zu  haben  ^),  während  das  eigentliche  Aqua  Tofana  [von  dem 
sich  die  Acquetta  di  Napoli  und  andere  derartige  Gifte  in  der  Zu- 
sammensetzung vielleicht  unterscheiden]  als  einfache  Lösung  arseniger 
Säure  zu  betrachten  ist.  Bereits  Wepfer  ®)  und  Hoffmann  ®)  gaben 
den  Arsenik  richtig  als  wirksamen  Bestandteil  der  in  Rom  verkauften 


Blut  nach  dem  Kopfe  hinaufsteigt,  so  wechselt  man  mit  Nadelstichen,  und  den  Kitzel  mit 
lebhaften  Schmerzen  ab.  Endlich  bedeckt  ein  Thau  von  brennendem  Angstschweise  die 
fliegende  Brust,  die  tödtliche  Beklemmung,  der  fehlende  Athem  wird  erstickend,  es  erfolgen 
die  gewaltsamsten  Zuckungen,  und  die  epileptischen  Verzerrungen  verunstalten  alle  Muskeln 
des  Gesichts  und  Körpers.  Dem  langsam  Sterbenden  steigt  ein  wilder  Schaum  der  Wuth, 
den  aUe  Zuckungen  gegen  den  Kopf  zusammen  drängen,  aus  dem  Munde  herauf,  und  diesen 
sammlet  die  banditische  Furie,  die  alle  plutonischen  Martern  übersteigt,  in  ein  Gefässe  und 

endlich  in  ein  Fläschchen Man  will,  dass  der  erwähnte  Schaum,  welcher 

gleichsam  ein  Auszug  aller  Quaal  und  aufrührerischen  Lebensgeister  ist,  zu  einem  langsamen 
Gifte  fur  die  werde,  welche  das  Unglück  haben,  es  zu  geniessen  ;  weil  dies  Menschenferment, 
so  die  lange  Todesangst  geboren  hat,  alle  Säfte  des  Gesunden  und  dessen  Lebensgeister,  wie 
das  Pockengift  bei  den  Inocnlirten,  in  seine  Natur  durch  Gährungen  verwandelt,  den  Ver- 
gifteten schwermüthig  macht,  und  durch  das,  ohne  Feuer  bereitete  hamhafte  flüchtige  Wesen 
den  Quell  der  Lebenskräfte  austrocknet. — *' 

1)  /.  /.  Wepfer ^  Historia  cicntae  (Basileae  1679)  schreibt  pag.  216  :  prope  unicum  Alezi- 
pharmacum  succum  citri  esse. 

*)  Unter  Sublimat  verstanden  med.  Autoren  häufig  arsenige  Säure:  ^^sublimiert.  Arsenik". 

^  Wurde  etwa  seit  1620  in  Italien  bekannt,  conf.  Fagnaux,  Hist,  de  la  Chimie  (Paris 
1891)  vol.  II,  p.  330. 

*)  Als  Bestandteil  schleichender  Gifte  wurde  Bleizucker,  auch  eine  Mischung  von  Opium 
und  Canthariden  angegeben,  oonf.  J.  Beckmann,  Beitrage  zur  Geschichte  der  Erfindungen, 
voL  I  (Leipzig  1783),  p.  284;  vol.  II  (Leipzig  1788),  p.  567. 

»)  Ed,  Schär,  Aus  der  Gesch.  d.  Gifte,  Vortrag;  (Basel  1883)  p.  44. 

<)  Frame.  Selmi,  Ptomaina  da  cadeveri  contenenti  arsenioo  (Gaz.  chim.  1879,  p.  88). 

7)  Luden  Nass,  Empoisonnements  sous  Louis  XIV,  Thèse;  (Paris  1898)  p.  44  etc. 

s)  /.  J.   Wepfer,  loc.  cit  p.  296. 
*     i)  Fr,  Hoßnann,  Opera  omnia  (Genevae  1740),  vol.  I,  p.  198. 


30 


Aqua  Tofana  an  ;  diese  Angaben  finden  ihre  vollkommene  Bestätigung 
durch  die  von  Alessandro  Ademollo  aufgefundenen  Akten  über  den 
Process  von  1659. 

Ersehen  wir  hieraus  mit  Sicherheit  die  Bestandteile  des  Giftes  der 
Giulia  Tofana,  so  sind  wir  hinsichtlich  des  zuerst  in  Palermo  ver- 
wendeten Giftes  noch  auf  Vermutungen  angewiesen.  Allerdings  ist 
es  wahrscheinlich,  dass  die  Zusammensetzung  des  ursprünglichen 
Trankes  von  dem  der  Giulia  Tofana,  schon  wegen  des  gleichen  Aus- 
gangsortes, nicht  wesentlich  differiert  und  dass  wir  auch  in  dem 
Gifte  der  Teofania  di  Adamo  ein  Arsenpräparat  vor  uns  haben. 
Diese  Vermutung  mag  bestärkt  werden  durch  die  Thatsache,  dass 
i.  J.  1633  (ebenso  wie  i.  J.  1659  nach  den  Giftmorden  in  Rom)  in 
Palermo  eine  Verordnung  gegen  den  Verkauf  von  Arsenik  erlassen 
wurde,  die  sich  unter  den  im  Staatsarchiv  befindliehen  D^rpocce  reo/t 
des  Vizekönigs  Duca  di  Alcala  vom  J.  1633  findet.  Dieser  Erlass  ist 
vom  September  1633  datiert;  frühere  Erlasse  aus  diesem  Jahre 
hätten  uns  vielleicht  noch  manchen  interessanten  Aufschluss  über 
die  Verfolgung  und  Hinrichting  der  Teofania  di  Adamo  geben  kön- 
nen; doch  fehlt  im  Staatsarchiv  leider  der  Band  mit  den  Erlassen 
vor  dem  1.  September. 

Erwähntes  Giftgesetz  lautet: 

^Palermo  à  10.  de  Settembre  1633.— 
Conditione  necessarie  per  la  uenditione  del  Arsenico: 

1)  L*Arsenico  stia  impotere  de  persona  de  molta  fedetta. 

2)  Et  che  lo  venda  ad  huomo  et  non  a  donna. 

3)  Et  che  il  d^.  üenditore  tenga  un  libro  aposto  et  ogni  quellovisca 
la  sottoscriptione  del  Pretore. 

4)  Nello  d^.  libro  II  üenditore  notera  de  prop*,  mano  Tannata,  il 
mese,  il  giorno,  Thore,  et  II  nome  e  cognome,  la  patria,  il  loco 
doue  al  présente  habita  di  quella  persone  che  comprarà  et  la 
quanti  ta  dell*  arsenico  cbe  ci  ha  uenduto  et  à  che  fine  locompra. 

5)  Et  cosi  ancora  il  compratore  si  sottoscriuerà  in  piede  conla  sotto- 
scritione  de  due  homini  persone  cognite,  le  quali  facciano  fede  et 
sottoscritione  de  loro  proprie  mani,  che  la  sottoscritione  de  la 
persona,  che  a  comprato,  sia  la  propr».  mano  délia  detta  persona 
compratrice  et  che  oculatamente  V  habbianno  uisto  sottoscriuere. 

6)  Et  quando  la  persona  che  compra  non  sapesse  scriuere  facciauna 
croce  conpenna  et  inga  et  I  detti  due  homini  persone  cognite 
présente  testifichino  che  hanno  uîsto  oculatamente  che  quella  per- 
sona che  ha  comprato  et  non  sapere  scriuere,  habbia  fatto  quello 
segno  di  croce  con  penna  et  inga  con  la  sua  propria  mano. 


31 


7)  Et   se   H   detto   uenditore   contrauenesse   ad    alcuna  o  a  tutte  le 
sopradette  conditione  sia  in  pena  de  mille  scudi. 

D.  Erasmus  Salatus  philosophus  medicus  prop,  manu  ass. 
V.  I.  D.  et  Phisicus  Antoninus  Politius  conf.  ut  supra. 
Francus  Guerrorus  confirmât  ut  supra. 
Joseph  Cazola  confirmât  ut  supra. — " 

Vielleicht  wird,  durch  diese  Zusammenstellung  angeregt,  ein  für 
Geschichte  begeisterter  Arzt  im  schönen  Palermo  es  sich  die  Mühe 
nicht  Terdriessen  lassen,  auch  die  Processakten  der  ersten  Tofana, 
die  wohl  staubbedeckt  noch  irgendwo  im  Verborgenen  schlummern, 
aufeustöbem,  und  uns  durch  deren  Veröffentlichung  weitere  Klar- 
heit in  diese  yielumworbene  Frage  bringen. 


REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 


Tke  Plague  at  Oporto, 
The  Revue  Scientifique  Nov.  25th  contains  Dr.  Calmette*s  account  of  the 
plague  at  Oporto.  The  points  of  greatest  interest  are  the  mode  of  intro- 
duction of  the  disease,  and  the  effect  of  serum  treatment.  No  ship  from 
India  had  entered  the  port,  but,  early  in  June,  the  Cüy  of  Cork  had 
brought,  yift  London,  suspicious  merchandise  such  as  tea  from  China  and 
jute  from  Bombay.  The  disease,  however,  first  appeared  not  among  those 
who  handled  this  cargo,  but  in  a  man  employed  in  unloading  wheat  from 
New- York.  Dr.  Calmette  supposes  that  the  disease  was  introduced  by 
rats  from  some  vessel  arriving  in  the  spring  from  Alexandria  or  Mauritius, 
and  was  disseminated  by  them  among  rats  and  mice  in  the  dockyards  of  Oporto. 
The  Portuguese  physicians  were  at  first  sceptical  as  to  the  benefits  of 
serum  treatment  owing  to  the  adverse  report  of  the  German  commission. 
They  were  soon  converted  however  by  the  brilliant  results  of  experiments 
both  on  animals  and  men.  Before  the  use  of  serum  the  hospital  plague 
mortality  was  33  per  cent.  After  Sept.  3  when  the  serum  was  used  for 
all  hospital  cases  it  sank  to  13  per  cent,  14  patients  only  dying  out  of  104. 
Of  these,  3  died  in  less  than  16  hours  after  entering  the  hospital,  1  in 
less  than  24  hours,  1  suffered  at  the  same  time  from  tubercular  meningitis, 
and  another  from  puerperal  fever.  **The  serum  is  never  harmful,  one 
need  not  fear  to  inject  20  or  40  ccms  daily  tül  all  danger  is  over.  At 
Opoiio  we  injected  as  much  as  320  ccms  in  6  days  in  a  woman  aged  57, 
and  although  the  treatment  did  not  commence  till  the  fourth  day  of  the 
disease,  and  the  patient  sufferred  from  a  very  severe  septicaemic  form  of 
the  disease  with  mxdtiple  buboes,  we  succeeded  in  curing  her." 

E.  T.  W. 


CONTRIBUTIONS  A  L'OPHTALMOLOGIE  ET  ALA 
MÉDECENE  ANGLAISES  AU  13me  ET  AU  14me  SIÈCLE. 

Par  le  Dr.  ED.  PERGENS,  de  Bruxelles. 


L'ophtalmologie  dont  il  sera  traité  est  celle  connue  au  13™«  et 
au  14me  siècle  dans  le  pays  de  Galles  (Wales).  Avant  que 
les  Cymry  eussent  des  villes  et  des  souverains  la  Afe(Wy^iwa6^A 
(médecine)  était  une  des  neuf  branches  d'art  rural  cultivées  par  eux. 
Les  Gwy  donniaid  (hommes  de  science)  étaient  des  prêtres  qui 
pratiquaient  des  traitements  par  les  herbes.  Pendant  le  règne  de 
Prydain  ab  Aedd  Maur  (+  1000  avant  le  Chr.)  les  gwydonniaid  étaient 
divisés  en  trois  ordres  les  bardes,  les  druides,  les  ovates.  Ces  der- 
niers, les  ovates^  s'appliquaient  spécialement  à  la  médecine,  aux 
sciences. 

Dans  les  lois  de  Dyvnwal  Moelmud  (430  avant  le  Chr.)  la  médecine 
est  mentionnée  comme  ayant  des  privilèges  spéciaux.  Pline  ^)  men- 
tionne que  les  druïdes  employaient  le  guy  (Viscum  album,  L.)  et 
le  désignaient  par  un  nom,  qui  signifie  »guérissant  tout"  en  leur 
langue;  actuellement  encore  ce  nom  OUiach  est  donné  au  guy  dans 
le  pays  de  Galles.  Pline  cite  le  Lycopodium,  Selago  L.  ^),  employé 
dans  les  maladies  oculaires  par  les  druïdes;  le  AamoZ^^  FaferandiL.*) 
était  employé  par  eux  pour  guérir  le  bétail. 

Au  sixième  siècle  de  notre  ère  le  chef  des  bardes  Taliesin  con- 
sidérait l'homme  comme  étant  composé  de  huit  parties:  1®.  la  terre, 
qui  est  paresseuse  et  lente;  d'elle  dérive  la  chair;  2^  les  pierres, 
qui  sont  dures;  ce  sont  les  matériaux  des  os;  3®.  l'eau,  humide  et 
froide,  c'est  la  substance  du  sang  ;  4^.  le  sel,  qui  est  salin  et  piquant  ; 
les  passions,  les  sens  en  dérivent  ;  5°.  l'air  ou  le  vent,  d'où  provient 
la  respiration;  6^.  le  soleil,  d'où  provient  la  chaleur  du  corps,  la 
lumière,  les  couleurs;  7^.  le  Saint-Esprit,  d'où  vient  l'âme  et  la  vie; 
8®.  le  Christ,  c.a.d.  l'intelligence  et  la  science,  la  lumière  de  Tàme 
et  de  la  vie.  Si  la  partie  prépondérante  est  la  terre,  l'homme  sera 
stupide,  paresseux,  petit,  chétif.  Si  l'air  prédomine  il  sera  léger, 
changeant,   bavard.  Si  les  pierres  prédominent  il  sera  dur  de  coeur, 

1)  Histor.  natur.  lib.  XVI,  $  95,  1,  2. 
«)  Ibid.  lib.  XXIV,  i  62,  1. 
»)  Ibid.  lib.  XXIV,  j  68,  1. 


33 


d'intelligence  et  de  jugement;  il  sera  avare  et  voleur.  Si  le  soleil 
prédomine  ce  sera  un  homme  de  génie,  affectueux,  actif,  docile,  poète. 
Quand  le  Saint-Esprit  prédomine  il  sera  admirable,  aimable,  com- 
passionné,  d'un  jugement  juste  et  tendre;  il  aimera  les  arts  et  les 
sciences  ;  il  en  est  ainsi  pour  le  huitième  constituant,  le  Christ,  qui 
semble  aller  de  pair  avec  le  Saint-Esprit. 

Pour  un-  chef  de  bardes  les  six  premiers  constituants  sont  très- 
admissibles;  mais  les  deux  derniers  sont  certainement  des  ajoutes 
d'un  esprit  religieux  comprenant  mal  la  Vérité. 

On  est  heureux  de  retrouver  des  conceptions  runiques,  dont  la 
marche  inverse  est  signalée  dans  tes  Eddas.  L'Edda  poétique  dans 
la  strophe  23  du  Yafthrddhnismâl  ^),  l'Edda  prosaïque  dans  le  chapitre 
8  de  la  Gylfaginning  ^)  décrivent  ainsi  la  création  de  la  terre;  alors 
dit  Gangleri  :  qu'ont  fait  les  fils  de  Bors  pour  que  vous  croyez  qu'ils 
soient  dieux?  Hâr  répondit:  il  n'y  a  pas  peu  de  choses  à  dire  sur 
cela  ;  ils  (Odhin  et  ses  frères  Vili  et  Ve)  prirent  Y'mi  (le  géant  pri- 
mitif) et  le  jetèrent  dans  le  Ginnungagap  (abîme)  et  firent  de  lui 
la  terre;  de  son  sang  ils  firent  les  mers  et  les  eaux;  la  terre  fut 
créée  de  sa  chair  et  les  montagnes  de  ses  os;  les  pierres  et  les 
rochers  de  ses  dents,  de  ses  molaires  et  des  os  qui  étaient  fracturés. 

Au  dixième  siècle  les  lois  de  Howel  Dda  (Howel  le  Bon)  parlent 
des  médecins  et  en  particulier  de  celui  de  la  Cour,  dont  c'était  la 
douzième  charge.  Ce  personnage  avait  ses  terres  libres,  un  cheval  à 
sa  disposition;  la  reine  lui  donnait  le  linge,  le  roi  des  habits  en 
laine.  11  avait  à  traiter  gratuitement  le  personnel  du  palais  ;  il  n'aura 
que  leurs  habits  ensanglantés,  à  moins  que  ce  ne  soit  pour  une  des 
trois  blessures  dangereuses:  coup  sur  le  crâne,  sur  les  intestins,  ou 
la  fracture  d'un  membre  i  dans  ce  cas  on  lui  doit  davantage.  Pour 
l'application  d'un  séton  il  aura  vingt-quatre  pence,  pour  appliquer 
l'onguent  rouge  douze  pence,  et  quatre  pence  pour  une  saignée,  pour 
placer  des  herbes  sur  une  partie  gonflée. 

Un  curieux  procédé  était  le  suivant;  quand  un  séquestre  s'était 
détaché  du  crâne,  le  médecin  se  plaçait  devant  un  bassin  en  cuivre  ; 
il  laissait  tomber  le  fragment;  dans  le  cas  où  un  son  était  produit, 
on  (celui  qui  avait  occasionné  la  blessure,  sans  doute)  devait  quatre 
pence  au  blessé. 

Au   treizième  siècle  Rhys  Gryg  régnait  sur  la  partie  méridionale 


1)  Edition  par  Hîldebrand  1876,  page  63. 
s)  Edition  par  Willcen  1877,  page  11. 

1900. 


34 


du  pays  de  Galles.  Son  médecin  était  Rhiwallon,  assisté  de  ses  fils 
Cadwgan,  Gruffydd  et  Einion.  Il  était  originaire  de  Myddvai  (comte 
de  Caermarthen).  Ces  hommes  firent  un  recueil  de  prescriptions,  dont 
plusieurs  remontent  à  un  temps  bien  antérieur.  Les  descendants  de 
cette  famille  ont  pratiqué  à  Myddvai  jusqu'au  milieu  du  siècle  passé. 
Il  existe  plusieurs  manuscrits,  dont  le  plus  ancien  est  supposé  être 
au  British  Museum;  J.  Williams  ab  Ithel,  apubliéle  texte  en  1861 
sous  le  titre  Meddygon  Myddfai,  the  Physicians  of  Myddvai.  Llandovery. 

La  légende  de  l'origine  de  la  famille  médicale  est  trop  belle, 
pour  l'omettre  ici.  Elle  a  été  recueillie  par  M.  Rees  en  1841  et  eUe 
a  été  insérée  dans  le  Meddygon  Myddfai  cité  ci-dessus. 

Au  douzième  siècle  il  vivait  près  du  lac  Llyn-y-Van-Vach  une 
veuve  qui  avait  un  fils.  Ce  garçon  fit  paître  ses  troupeaux  sur  les 
montagnes  près  du  lac.  Un  jour  il  vit  une  femme  extrêmement  belle 
à  la  surface  de  Teau;  le  garçon  la  contempla  et  lui  ofirit  ce  qu'il 
avait  sur  lui,  du  pain  d'orge  et  du  fromage;  il  essaya  de  la  toucher. 
Elle  se  sauva  en  disant  ces  paroles  euphoniques:  »Crasdyfara!  nid 
hawdd  fy  nala"  (dur  est  ton  pain;  (ce  n'est)  pas  facile  de  me 
prendre);  puis  elle  plongea  dans  l'eau.  Retourné  à  la  maison,  le 
garçon  informa  sa  mère  de  sa  rencontre;  celle-ci  lui  conseilla  de 
prendre  du  pain  non  cuit.  Ainsi  fit  le  garçon,  mais  l'ondine  n'en 
voulut  pas.  Le  troisième  jour  il  lui  présenta  du  pain  modérément 
cuit;  c'était  le  desideratum.  L'ondine  accepta  d'être  la  femme  du 
garçon  aussi  longtemps  qu'il  ne  lui  eut  donné  trois  soufflets  sans 
raison.  Un  grand  nombre  de  troupeaux  de  vaches,  de  chèvres,  de 
chevaux  sortaient  du  lac  et  le  couple  se  fixa  à  quelque  distance  de 
Myddvai.  Ils  vécurent  en  paix  pendant  plusieurs  années  et  eurent 
trois  fils.  Un  jour  le  couple  dut  aller  à  un  baptême;  la  femme 
n'aima  pas  d'y  aller,  à  cause  de  la  trop  grande  distance.  Le  mari 
lui  dit  de  prendre  un  des  chevaux  qui  étaient  dans  la  prairie.  Je  le 
ferai,  répondit  la  femme,  si  tu  vas  prendre  les  gants  que  j'ai  laissés 
à  la  maison.  Ainsi  fit  le  mari;  mais  revenu  près  de  sa  femme  il  vit 
que  celle-ci  n'avait  pas  pris  le  cheval  ;  il  frappa  son  épaule  d'un  de 
ses  gants.  Sa  femme  lui  fit  observer  que  c'était  une  fois.  La  seconde 
fois  au  milieu  d'une  noce  la  femme  se  mit  à  pleurer;  son  mari  lui 
toucha  l'épaule  et  lui  demanda  la  raison  de  sa  tristesse. 

La  troisième  fois  c'était  à  un  enterrement;  la  femme  se  mit  à 
rire;  le  mari  la  toucha  en  lui  disant  de  se  tenir  tranquille.  Adieu, 
dit  la  femme;  elle  s'en  alla;  elle  appela  tous  ses  animaux,  la  vache 
tachetée,  les  autres,  le  taureau  blanc  etc.;  même  le  veau  noir  tué 
qui    p?ndait    à    un    crochet,   se   détacha,   se   mit   à    marcher    et    à 


85 


suivre  les  autres.  Tout  rentra  dans  le  lac.  De  temps  en  temps  Ton- 
dine  vint  voir  ses  fils,  sur  les  bords  du  lac;  à  son  aîné  elle  com- 
muniqua sa  mission  médicale  et  lui  enseigna  Tart  de  guérir  ;  ce  fils 
était  Rhiwallon,  le  médecin  de  Rhys  Gryg. 

Le  manuscrit  comprend  la  médecine  de  Rhiwallon,  datant  du 
treizième  siècle,  puis  celle  plus  étendue  et  plus  charlatanesque  de 
Howel,  Tarrière  petit-fils  d'Einion;  cette  partie  est  du  quatorzième 
siècle. 

I.     Rhiwallon. 

n  pratiquait  la  phlébotomie,  plaçait  des  sétons,  pratiquait  la  taille 
perineale  ;  la  trépanation  après  blessure  du  crâne  était  en  usage.  Parmi 
les  os  fracturés  il  comprend  les  dents  ;  §  48  il  indique  les  trois  sortes 
d*os  qui  ne  guérissent  pas  après  une  fracture  ;  il  croit  qu*  aucun  de 
ces  os  n'existe  quand  Thomme  naît;  ce  sont  les  dents,  la  rotule  et 
Tos  frontal.  La  superstition  ne  manque  pas:  contra  la  fièvre  on 
inscrira  sur  une  pomme  une  croix  avec  les  mots  o  nagla  pater^  sur 
une  autre  pomme  une  croix  avec  o  nagla  filitts^  sur  une  troisième 
une  croix  avec  o  nagla  spiritus  sanctus;  chaque  jour  une  seule 
pomme  sera  traitée  de  cette  façon;  le  troisième  jour  le  malade  guérit. 
Pour  savoir  si  un  malade  guérira  on  prendra  des  violettes  qu'on 
écrasera  et  qu'on  liera  aux  jambes  du  malade  ;  s'il  s'endort,  il  guérit  ; 
sinon  il  mourra.  Rhiwallon  croit  aux  bons  et  à  trente-deux  mauvais 
jours  de  l'année;  ceux  qui  naissent  ces  jours  ne  vivront  pas  long- 
temps, etc. 

Rhiwallon  a  laissé  peu  de  choses  concernant  les  yeux;  l'oeil 
{llygcU),  les  paupières  ou  le  pourtour  de  l'oeil  {amranneu),  la  douleur 
dans  l'oeil  {gvaev  llygat)^  la  sécheresse  (sychgeruin)^  les  larmes 
(tJDylav\  l'oeil  rouge  larmoyant,  l'ophthalmie  (ZZygrcÄ  cocA  grr/yftorarc), 
la  taie  de  la  cornée  {magyl  ar  lygat)  seuls  sont  les  noms  que  j'ai 
rencontrés. 

n  y  a  sept  choses  contraires  à  l'oeil  :  les  larmes,  le  veil,  les  fêtes, 
l'ébriété,  l'impureté,  la  sécheresse  de  la  peau,  la  fumée  (§47). 

Saignez  au  mois  de  février  le  pouce  de  la  main  gauche;  faites 
(du  sang)  une  confiture  et  une  potion  qui  rendra  vos  yeux  sains  (§  76). 

Contre  la  douleur  dans  VoeU  on  appliquera  un  cautère  actuel  au 
creux  du  sourcil  et  un  autre  à  l'os  de  la  nuque  ;  c'est  bon  contre  le 
refroidissement  de  la  tête  (§  8). 

Un  onguent  pour  restaurer  la  vue  à  ceux  qui  l'ont  totalement 
perdue.  Prenez  le  suc  de  ^) . . .  (illisible)^  celui  de  la  racine  de  fenouil, 

i)  Par  analoge  avec  j  196  de  Howel,  je  crois  qae  c'est  le  fénoail  ruu^  Pyreihnm 
inodorum  [V.  ci-dessutu  Contre  PamàlyopU  a)]. 

3* 


36 


de  chélidonium  majus  et  minus,  de  la  graisse  de  porc,  du  miel,  un 
peu  de  vinaigre,  le  sang  d'une  anguille,  le  fiel  d'un  coq;  laissez-les 
dans  un  bassin  en  cuivre  jaune  jusqu'à  ce  qu'une  décomposition 
ait  lieu  (§  170). 

Contre  la  sécheresse  des  paupières.  Prenez  du  suc  de  fraises,  la 
graisse  d'un  poulet,  et  du  beurre  du  mois  de  mai.  Mêlez-les  bien 
ensemble  et  placez  le  tout  dans  une  corne.  En  se  couchant  on  oindra 
l'oeil  et  les  paupières,  et  elles  seront  guéries  (§  10). 

Contre  un  oeil  rouge  et  larmoyant  insérez  un  séton  sous  la  mâchoire, 
et  appliquez  le  cautère  à  l'os  de  la  nuque;  c'est  bon  pour  le  refroi- 
dissement de  la  tête  (§  9). 

Contre  une  taie  de  la  cornée.  Placez-y  du  suc  de  hedera;  l'opacité 
sera  éloignée,  l'oeil  deviendra  clair  et  sans  tache  (§  72  et  §  145). 
II.     HowEL  ou  Hywel. 

Howel  était  le  fils  de  Rhys,  fils  de  Llywelyn  ;  celui-ci  était  le  fils 
de  Philippe  le  médecin,  qui  provenait  d'Einion,  le  fils  de  Rhiwallon, 
En  1743  William  Bona  a  transcrit  le  livre  sur  celui  de  John  Jones, 
le  médecin  de  Myddvai,  le  dernier  des  descendants  de  cette  famille. 
En  1801  lolo  Morganweg  copia  le  traité  de  William  Bona;  en  1861 
Williams   ab   Ithel  Tédita  avec  la  traduction  anglaise  de  J.  Pughe. 

Le  volume  est  bien  plus  étendu  que  celui  de  Rhiwallon  ;  le  char- 
latanisme y  a  pris  des  proportions  telles  qu'on  les  voit  dans  les 
journaux  d'aujourd'hui  ;  le  §  808  raconte  qu'un  jour  les  trois  frères 
(Cadwgan,  Grufifydd,  Einion)  rencontraient  le  Christ,  qui  leur  demanda 
vers  où  ils  se  dirigeaient;  nous  allons,  dirent  ces  braves  praticiens, 
vers  le  Mont  des  Olives,  pour  recueillir  des  herbes  pour  guérir  les 
plaies  et  les  contusions.  Alors,  dit  le  Christ,  retournez  seulement 
chez  vous;  prenez  de  l'huile  d'olives,  du  blanc  d'oeuf,  de  la  laine 
noire;  appliquez-les  à  l'endroit  voulu  et  dites:  je  t'adjure,  o  plaie, 
par  la  grâce  et  le  pouvoir  des  huit  plaies  du  vrai  Dieu  etc. 

Contre  l'épilepsie  on  criait  trois  fois  le  mot  anamzapta  dans 
l'oreille  du  malade  puis  on  lui  fit  prendre  du  fiel  de  coq.  Dans  les 
affections  de  l'utérus,  dans  les  hémorrhagies  on  adjurait  l'utérus  et 
le  sang  de  revenir  aux  conditions  normales  (§§  805,  806).  Un  clou 
portant  les  mots  agla^  sabaoth,  atJianatos,  une  croix  avant,  entre  et 
derrière  ces  mots,  était  enfoncé  dans  un  chêne,  après  avoir  passé 
sous  une  dent  douloureuse  ;  puis  le  nom  du  malade  était  gravé  dans 
l'arbre  au  moyen  de  l'ongle,  et  en  disant  une  formule.  (§  806.) 

Pour  faire  confesser  à  un  homme  ce  qu'il  a  fait,  on  place  la 
langue  d'une  grenouille  vivante  sur  le  coeur  de  l'homme  endormi; 
il  dira  tout  pendant  le  sommeil. 


37 


Les  poids  sont  le  G  =  gronyn  (un  grain),  dont  20  font 
9  =  grofelyn  (un  scruple),  dont  3  font 
le  j  runique  :=  ceiniogbwys  (un  drachme),  dont  8  font 
3  =  uncyn  (une  once),  dont  12  font 
S  =  bynt  (une  livre). 

Il  est  curieux  que  le  drachme  a  un  signe  autre  que  d'ordinaire, 
tandis  que  le  signe  habituel  du  drachme  3,  sert  ici  pour  Tonce. 

Quant  à  Tophtalmologie  le  sëton  n'est  plus  employé;  dans  certains 
collyres  le  vin  est  remplacé  par  Thydromel,  ou  par  la  bière.  Le  fiel 
d'un  chat  et  la  graisse  d'une  poule  mêlés  ensemble,  font  voir  des 
choses  que  personne  ne  voit,  quand  ils  ont  été  placés  dans  Toeil. 
(§  814).  Pour  conserver  la  vue  on  saignera  le  18  mars  au  bras  droit, 
le  20  avril  au  bras  gauche;  celui  qui  a  subi  cela  ne  sera  jamais 
aveugle.  (§812.) 

Collyres  pour  les  yeux,  sans  indications  spéciales. 

a)  Prenez  une  demie  pinte  de  vin  blanc  excellent;  chauffez  gros 
comme  un  oeuf  de  poule  de  sulfure  de  cuivre  naturel  jusqu'à  la 
chaleur  rouge,  éteignez-le  dans  le  vin.  Répétez  cela  neuf  fois.  Ce 
liquide  renfermé  dans  un  bocal  en  verre  bien  recouvert  et  conservé 
pendant  neuf  jours,  sera  prêt  à  l'usage.  Le  matin  une  ou  deux 
gouttes  dans  l'oeil.  A  défaut  de  vin,  l'hydromel  ou  le  cidre*  vieux 
peuvent  suppléer.  (§  4.) 

6)  Pour  fortifier  la  vue,  prenez  l'euphrasia  et  du  fenouil  rouge, 
une  poignée  de  chacune,  et  une  demie  poignée  de  rue;  distillez  cela 
et  lavez  les  yeux  journellement.  (§  39.) 

c)  Pour  clarifier  l'oeil  on  préparera  un  coUyrium  benedictum:  P. 
roses  rouges,  céleri  sauvage,  verveine,  fenouil  rouge,  capilla  veneris, 
sempervivum,  chelidonium,  thym  sauvage;  lavez-les  propres  et  ma- 
cérez-les dans  du  vin  blanc  un  jour  et  une  nuit,  puis  distillez  dans 
un  pot  en  cuivre.  La  première  eau  obtenue  sera  comme  de  l'argent 
et  sera  bonne  pour  toute  affection  de  l'oeil,  et  pour  les  rougeurs 
(inflammations).  (§  65.) 

d)  Pour  fortifier  l'oeil.  Prenez  du  sempervivum,  des  feuilles  de 
roses,  du  chelidonium;  mêlez,  triturez,  faites  bouillir  dans  du  vin 
blanc  ou  de  la  forte  bière.  Faites  bouillir  rapidement  et  filtrez  à 
travers  une  toile  fine  et  propre;  lavez  les  yeux  avec  cela  soir  et 
matin  et  vous  serez  certainement  guéri.  (§71.) 

e)  Pour  fortifier  la  vue.  Faites  bouillir  du  fenouil  dans  l'eau  et 
lavez  les  yeux  avec  la  même  eau  matin  et  soir;  cela  vous  fortifiera 
la  vue.  (§  287.) 

f)  Collyre.    Prenez   un   quart   d'eau   de   fontaine,   provenant  d'un 


38 


endroit  ombragé;  additionnez  le  volume  d*une  ou  de  deux  noix  de  sulfate 
de  calcium  (ou  de  zinc?);  faites  bouillir  pendant  vingt-quatre  heures  dans 
un  vase  en  terre  bien  recouvert;  pendant  une  heure  TébuUition  devra 
être  forte,  et  pendant  une  heure  cela  devra  se  refroidir  sur  le  sol; 
on  devra  la  filtrer  à  travers  un  linge  en  toile  fine.  Placez-le 
dans  une  bouteille.  De  temps  en  temps  une  goutte  dans  Toeil  du 
malade.  (§353.) 

g)  Bon  Collyre.  Prenez  des  pommes  pourries  et  passez-les  avec  un 
peu  d'eau  de  fontaine;  lavez  les  yeux  avec  cela;  cela  purifiera  et 
clarifiera  les  yeux.  (§§  372  et  451.) 

h)  Autre.  Prenez  du  sulfate  de  zinc,  dissolvez-le  dans  de  Teau  de 
fontaine,  et  en  vous  couchant  lavez  vos  paupières  avec  cela,  en  in- 
stillant un  peu  dans  les  yeux.  (§  373.) 

ï)  Pour  clarifier  l'oeil.  Prenez  quelques  sardines  fraiches;  placez- 
les  au  soleil,  ou  à  une  distance  du  feu,  où  la  chaleur  est  analogue, 
jusqu'à  ce  qu'une  huile  en  sorte,  mêlez-cela  avec  du  miel  et  oignez 
l'oeil  avec  cela.  (§  540.) 

&)  Bon  onguent  pour  l'oeil.  P.  vinaigre,  du  vin  blanc,  du  suc  de 
chelidonium,  de  plantago  ;  mêlez  ensemble  dans  une  casseroUe,  cou- 
vrez-la et  abandonnez-la  trois  jours  et  trois  nuits  ;  enlevez  et  placez 
dans  tn  vase  ;  oignez  l'oeil  avec  cela.  (§  580.) 

l)  Onguent  oculaire.  Prenez  un  escargot  noir  au  mois  de  mai; 
grillez-le  sus  les  cendres  chauds,  en  conservant  l'huile  (qui  en  sort) 
pour  l'usage;  oignez  l'oeil  avec  cela  au  moyen  d'une  plume.  (§  588.) 

m)  Le  fenouil  est  bon  contre  les  maladies  oculaires.  (§  790.) 

Collyres  contre  Vophtalmie. 

a)  Pour  les  yeux  enflammés.  Prenez  du  suc  de  hedera,  du  lait 
de  femme  ää.  Passez  par  un  linge  fin;  instillez  une  goutte  dans 
l'oeil  eu  dans  les  yeux  malades.  (§  33.) 

h)  Autre.  De  l'eau  de  fenouil  distillée,  une  portion  de  miel  récent 
mêlées  ;  placez  une  ou  deux  gouttes  dans  l'oeil.  C'est  prouvé.  (§  34.) 

c)  Autre.  Prenez  les  feuilles  de  rubus  suberectus  et  les  feuilles 
du  plantain  vulgaire  faites  bouillir  dans  l'eau  de  source  jusqu'à  demi 
volume  et  appliquez  à  l'oeil  malade.  (§  35.) 

d)  Pour  l'ophtalmie  aiguë.  Prenez  une  poignée  de  sauge  rouge,  et 
faites  bouillir  avec  autant  d'eau  des  forgerons  ^)  qu'il  en  faut  pour 
couvrir  jusqu'à  demi  volume;  puis  filtrez.  Placez  pour  la  valeur  d'un 
penny  d'aloès,  et  autant  de  couperose  blanche  dans  le  liquide  retiré 
du  feu  ;  lavez  les  yeux  avec  cela.  (§  36.) 


^)  L'eau  dans  laquelle  les  foi^nms  éteignent  le  fer  chaud,  et  contenant  du  fer. 


39 


e)  Pour  rougeur  et  douleur  dans  Toeil.  Prenez  le  jaune  d'un  oeuf, 
et  de  la  farine  de  froment,  un  peu  de  sulfate  de  cuivre:  mêlez  cela 
ensemble,  étendez-le  sur  un  linge  et  appliquez-le  sur  Toeil  au  moment 
de  vous  coucher.  Faites-cela  trois  jours.  (§  69.) 

f)  Contre  Tirritation  et  l'obscurcissement  de  l'oeil.  Prenez  du  suc 
de  chelidonium,  triturez-cela  avec  du  lait  de  femme  nourrissant  un 
garçon,  ou  l'urine  d'un  enfant  d'un  an.  Filtrez  à  travers  une  toile- 
presse,   et  appliquez  le  suc  à  l'oeil  au  moyen  d'une  plume.  (§  751.) 

g)  Autre.  Broyez  du  chelidonium  avec  du  lait  de  chèvre  et  expri- 
mez à  travers  un  linge;  mêlez  avec  un  peu  de  miel  et  appliquez 
cela  à  l'oeil  avec  une  plume  trois  fois  le  jour.  (§  752.) 

h)  De  la  crème  et  du  blanc  d'oeuf  ää;  plongez-y  un  morceau  de 
toile  grand  comme  l'oeil,  et  recouvrez-en  celui-ci.  (§  460.)     A  suivre. 

VARIÉTÉ. 

L ASCII.  Die  Behandlung  der  Leiche  des  Selbstmörders  (Le  sort  des 
cadavres  des  suicidés),  Globus  1899,  t.  76,  p.  63. 
Le  principe  qui  guide  le  sort  du  suicidé  varie,  suivant  que  le  suicide 
est  considéré  comme  étant  permis,  ou  comme  étant  prohibé.  A  la  Côte 
d'Or  les  nègres  admettent  très  bien  le  suicide;  on  enterre  le  cadavre  du 
suicidé  avec  toutes  le&  cérémonies  possibles.  Les  Akwapim  le  considèrent 
comme  sacré  ;  aussi  ils  n'enterrent  pas  les  suicidés  dans  les  maisons  comme 
c'est  le  cas  pour  les  cadavres  vulgaires;  le  suicidé  est  enterré  au-dehors; 
on  place  de  la  nourriture  sur  sa  tombe.  Aux  lies  Palau  le  suicidé  ne 
reçoit  pas  une  sépulture  convenable;  ici  ce  n'est  pas  le  mésestime  pour 
ce  genre  de  mort  qui  est  en  cause,  mais  celui  pour  la  mort  par  cause 
non  naturelle;  ceux  qui  meurent  dans  un  combat  partagent  le  môme  sort; 
on  les  enterre  là  où  ils  ont  expiré.  Les  Dajaks  marins  enterrent  les 
suicidés  à  l'écart,  pour  qu'ils  ne  pénètrent  pas  dans  le  Sabayan,  le  paradis 
des  Dajaks.  Les  Bannar  du  Cambodge  font  do  môme.  Les  Indiens  de 
l'Alabama  du  Sud  abandonnent  le  suicidé;  il  n'est  pas  enterré.  Les 
Choctaw  l'enterrent  de  suite,  pour  qu'on  l'oublie  promptement.  Au  Siam 
on  les  enterre  pour  un  mois  ou  deux,  puis  on  brûle  leurs  cadavres  ;  ainsi 
ils  ne  peuvent  revenir  pour  tourmenter  leurs  amis.  Au  Japon  les  con- 
damnés des  classes  inférieures,  qui  pour  se  soustraire  à  des  punitions, 
s'étaient  suicidés,  furent  remis  au  bourreau,  qui  fit  la  salaison  des  cadavres 
et  les  attacha  à  une  croix.  Les  Ossètes  du  Caucase,  les  Kirghises  de  la 
Sibérie  méridionale  rejettent  le  suicide:  les  cadavres  des  suicidés  sont 
enterrés  à  un  endroit  séparé.  Les  lois  de  Manu  défendirent  les  offrandes 
pour  les  suicidés;  de  môme  celles  de  Yadschanavalkya.  Les  Thébains 
brûlèrent  les  cadavres  des  suicidés  sans  les  cérémonies  usuelles.  Ajax, 
s'étant  suicidé,  ne  put  être  incinéré.  A  l'Ile  de  Chypres  le  cadavre  dut 
rester  non  enseveli,  pour  que  l'âme  du  suicidé  ne  trouvât  point  de  repos. 
L'ancien  droit  attique  fit  couper  la  main  qui  avait  commis  le  suicide  et 
la  fit  enterrer  à  part.  Dans  les  repas  funéraires  des  grecs  on  invoqua  les 
mânes  des  parents,  à  l'exception  de  ceux  qui  s'étaient  pendus.  P. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Geist — Jacobi,  George  Pierce,  (Frankfurt  a.M.),  Mittelalter  und 
Neuzeit,  Ein  Beitrag  zur  Geschichte  der  Heilkunde  in  Frankfurt 
am  Main  und  der  deutschen  Zahnheilkunde.  Nach  archivalischen 
Quellen  bearbeitet.  Berlin  1899.  Berlinische  Verlagsanstalt  VIL 
127  pp.  80.  Preis  4  M. 

Wenn  man  von  dem  Autor  einer  universalhistorischen  Darstellung 
zunächst  mit  Recht  eine  gewisse  Legitimation  in  Gestalt  kleinerer, 
quellenmässiger  Einzelstudien  verlangt,  die  beweisen,  dass  seiner  Dar- 
stellung eigene  Forschung  und  nicht  blosse  Compilation  zu  Grunde  liegt, 
so  hat  Verf.  ge  wissermassen  ex  post  dieser  Forderung  vollauf  gentigt. 
Die  Lücke,  die  wir  in  G. — J.'s  schöner,  auch  im  »Janus"  (I,  p.  77)  be- 
sprochener »Geschichte  des  Zahnheilkunde'*  fanden,  nämlich  den  Mangel 
eines  tieferen  Eingehens  auf  Einzelheiten,  ist  nunmehr  vom  Verf.  in 
mustergültiger  Weise  ausgefüllt.  Seine  jetzige  Schrift  bildet  thatsächlich 
eine  ausgezeichnete  Ergänzung  zu  seinem,  wie  überhaupt  zu  allen  bisherigen 
Geschichtswerken  der  Zahnheilkundo  und  erfüllt  damit  ihren  Zweck  in 
jeder  Beziehung.  Ausser  einer  einleitenden  und  einer  Schlussbetrachtung,  in 
der  der  liberale  Standpunkt  des  Verf.'s  bezüglich  einzelner,  auch  in  seinem 
Fach  brennender  Standesfragen  sehr  sympathisch  hervortritt,  sowie  einer 
im  Anhang  gegebenen  kurzen  Geschichte  des  Zahnärztlichen  Vereins  zu 
Frankfurt  a.  M.  enthält  das  Buch  VII  Kapitel,  deren  Überschriften  lauten  : 
I.  Bader  und  Barbiere.  II.  Barbiere  und  Wundärzte.  III.  Quacksalber. 
IV.  Aorzte.  V.  Aerzte,  Wundärzte  und  Zahnärzte  bis  1736.  VI.  Barbiere 
und  Zahnärzte  bis  1811.  VII.  Wundärzte  und  Zahnärzte  in  der  Gesetz- 
gebung nach  1811.  Diese  VII  Capitel  bilden  gleichsam  Abhandlungen  für 
sich  mit  einem  reichhaltigen  historischen  Material,  zum  grösseren  Theil 
aus  Äctenbündeln  des  Frankfurter  Archivs,  also  aus  durchweg  originalen  und 
zuverlässigen  Quellen.  In  ihrer  Gesamtheit  liefern  sie  den  vom  Verf.*  im 
Titel  angekündigten  Beitrag  zur  Geschichte  der  deutschen  Zahnheilkunde. 

Pagbl. 

Riedinger,  J.,  Geschichte  des  ärztlichen  Standes  und  des  ärztlichen 
Vereinswesens  in  Franken,  specieÜ  in  Würzbnrg.  Festschrift  zur 
Feier  der  im  Jahre  1848  erfolgten  Begründung  der  ärztlichen 
Vereine  in  Würzburg.  Wtirzburg  1899.  Stahel,  133  pp.  8». 

Da  diese  Monographie  sich  zum  Auszuge  nicht  recht  eignet,  so  müssen 
wir  uns  mit  der  kurzen  Anzeige  an  dieser  Stelle  begnügen.  Hinzuzuftlgen 


41 


wollen  wir  jedoch  nicht  unterlassen,  dass  die  Schrift  einen  sehr  verdienst- 
lichen und  zuverlässigen  Beitrag  zur  Geschichte  des  ärztlichen  Vereins- 
lebens in  Deutschland  darstellt.  Pgl. 

K.  Felsch.  Die  Augenheilkunde  des  Alcoatim  (1159).  Zum  ersten  Male  ins 

Deutsche  übersetzt  und  mit  Anmerkungen  begleitet.  1898.  In  Diss.  Berlin. 

H.  WiLM.  Die  Augenheilkunde  des  Alcoatim  (llb9),  Th.  Tl.  In  Diss. 

Berlin  1899. 
F.  ScHLEPCKOW.    Die  Augenheilkunde  des  Alcoatim  (1159).  Th.  III. 

In  Diss.  Berlin  1899. 
K.    ScHORSS.    Die  Augenheilkunde  des  Alcoatim  (1159).    Th.  IV.  In 

Diss.  Berlin  1899. 
E.  Windmüller.  Die  Augenheilkunde  des  Alcoatim  (1159).  (Tractat 

IUI).  In  Diss.  Berlin  1899. 
L.  ScH WARZWEISS.  Die  Augenheilkunde  des  Alcoatim  (1159).  Th.  V. 

In  Diss.  Berlin  1899. 

Ed.  Allard.  Die  Augenheilkunde  des  Alcoatim  (1159).    Th.  VI.  In 

Diss.  Berlin  1899. 

Les    lecteurs    de   »Janus"  se  rappellent  sans  doute  les  petits  fascicules 

que    Pagel    a    publiés    en   latin  sur  Alcoatim  et  qui  ont  accompagné  les 

livraisons  de  la  première  année.  Ces  fascicules  étaient  la  suite  des  »AVw<? 

litterarische  Beiträge  zur  mittelalterlichen  Medicin'  édités  en  1896  par  Pagel 

et  qui  contenaient  les  trois  premiers  livi es  d'Alcoatim.  Les  quatre  premières 

dissertations  rendent  la  traduction   allemande    de  ces  livres,  faite  sous  les 

auspices  de  Pagel  par  ses  élevés.  Les  trois  dernières  dissertations  donnent 

le  texte  latin  et  la  traduction  en  regard  et  concernent  le  quatrième  et  le 

cinquième  livre  d'Alcoatim.     Le    tout  forme   une    oeuvre    méritoire,    que 

l'on    est    heureux    d'étudier.     La    dissertation  de  Schwarzweiss  laisse  une 

substance  non  traduite  »la  Tega";  je  pense  que  ce  n'est  autre  chose  que 

»Taga"  le  nom  donné  en  Algérie  à  la  Jumperus  sabina.  Pergens. 

J.  CuEVA.  Die  Augenheilkunde  des  Avicenna,  1899.  In  Diss.  Berlin. 
Cette  dissertation,  écrite  sous  l'inspiration  de  Ilirschberg,  donne  l'extrait 
ophtalmologique  du  Canon  d'Avicenne  (livre  3,  fen  3),  d'après  l'édition 
de  Venise  de  1564.  Ces  extraits  de  la  médecine  arabe  sont  nécessaires; 
ils  permettront  de  retrancher  ce  que  chaque  autour  a  copié,  car  Aviconno 
cite  rarement  ses  sources,  et  d'attribuer  à  chacun  les  découvertes  qu'il  a  faites. 

Pergens. 


IL     GEOGRAPHIE  MEDICALE. 


FRANCE. 


Dr.  Georges  Treille:  Principes  dllggiène  Coloniale.  1  vol.  in  8^ 
cartonne.  Paris,  Georges  Carré  et  Naud,  éditeurs,  1899. 

Durant  le  cours  de  ce  dernier  demi-siècle  la  population  de  l'Europe  est 
allée,  presque    doublant,    en    sorte    (lu'il    y    a    dans    la   plupart  des  pa3\s 


42 


Européens,  sunibondance  d'habitants.  De  là,  une  émigration  croissant 
chaque  année.  De  là  aussi  le  besoin  et  môme  la  nécessité  de  chercher  à 
fonder  des  colonies,  à  en  trouver  de  nouvelles  ou  à  étendre  les  anciennes. 
C'est  la  meilleure  explication,  croyons-nous,  que  Ton  puisse  donner  de 
l'expansion  coloniale  des  grandes  puissances  en  Afrique  surtout  et  aussi 
en  Asie  ou  en  Océanie. 

Mais  ce  n'est  pas  tout  que  de  s'expatrier,  d'aller  s'implanter  dans  un 
pays  lointain;  il  faut  y  vivre. 

Or  la  plupart  des  colonies  nouvelles  se  trouvent  dans  les  régions  inter- 
tropicales dont  les  conditions  climatériques,  telluriques  et  pathologiques 
diffèrent  considérablement  de  celles  de  nos  latitudes  Européennes.  Aussi 
doit-on  considérer  comme  de  la  plus  haute  utilité  les  recherches  qui  ont 
pour  but  d'apprendre  à  l'Européen  ce  qu'il  faut  faire  et  ce  qu'il  faut 
éviter  pour  vivre  dans  les  pays  chauds  et  pour  s'y  bien  porter. 

Il  existait  jusqu'à  ce  jour  peu  de  livres  pratiques  et  autorisés  qui 
pussent  répondre  à  ce  nouveau  desideratum  de  la  civilisation.  On  avait 
bien  publié  des  travaux  sur  les  conditions  d'acclimatement  pour  tel  ou  tel 
pays  comme  l'étude  de  Bicard  (1855)  sur  V Hygiène  des  entreprises  à  la  partie 
intertropicale  de  la  côte  occidentale  d'-4/hgM^,  comme  les  brochures  du  docteur 
Ad.  Nicolas:  P.  Guide  hygiénique  et  médical  du  voyageur  dans  V Afrique 
centrale  (1885)  et  2^.  VHygiene  dans  l'Isthme  de  Panama,  1887,  comme  le 
Rapport  sur  le  climat,  la  constitution  du  sol  et  r hygiène  de  l'Etat  indépendant 
du  Congo y^  rédigé  par  une  commission  composée  de  MM.  A.  Bourguignon, 
Cornet,  Dryepondt,  Firket,  Lancastre  et  Meuleman,  ou  encore  le  Petit 
Guide  d'Hygiène  pratique  dans  V Ouest  Africain  I.  Scovel  Grant  (traduit  en 
1898  par  le  Dr.  Just  Navarre)  etc. 

Mais  toutes  ces  publications  n'avaient  qu'un  intérêt  en  quelque  sorte 
limite.  Cependant  le  docteur  Saint-Vel,  en  1872,  avait  publié  un  petit 
livre  intitulé  Hygiène  des  Européens  dans  les  climats  tropicaux,  des  Créoles  et 
des  races  colorées  dans  les  pays  tempérés,  puis  le  docteur  A.  Say  et  (devenu 
depuis  professeur  d'Hygiène  à  la  Faculté  de  médecine  de  Bordeaux)  avait 
donné,  en  1877,  d'intéressantes  Etudes  d'Hygiène  coloniale  dans  les  Archives 
de  Médecine  Navale  et  Coloniale  ensuite  le  Dr.  Maurice  Nielly,  professeur 
à  l'Ecole  de  médecine  navale  de  Brest,  avait  fait  paraître,  en  1884,  un 
livre  sur  VHygiene  des  Européens  dans  les  pays  intertropicaux  ;  enfin  plus 
récemment,  en  1895,  le  docteur  Just  Navarre  avait  publié  un  bon  Manuel 
d'Hygiène  coloniale  sans  compter  les  travaux,  éparpillés  sans  doute,  mais 
de  haute  valeur  quand  même,  des  Le  Roy  de  Méricourt,  des  J.  Rochard, 
des  Borius,  des  Dutroulan,  des  Bourel-Roncière,  des  Maurel,  des  Bérenger- 
Feraud,  des  Féris,  des  Fonssagrives,  des  Corre,  et  do  tous  les  membres 
instruits  et  laborieux  de  la  médecine  navale. 

Mais  un  travail  d'ensemble  autorisé,  au  courant  des  dernières  recherches, 
des  nouvelles  découvertes  et  des  besoins  du  jour  nous  manquait.  Le  Dr. 
Georges  Treille  vient  de  nous  le  donner  sous  le  titre  modeste:  Principes 
d'Hygiène  Coloniale,  Ancien  professeur  d'Hygiène  navale  et  de  pathologie 
exotique  aux  Ecoles  françaises  de  marine,  inspecteur  général  en  retraite 
du  service  do  santé  des  colonies,  ayant  dirigé,  de  1886  à  1892,  la  publi- 
cation des  Archives  de  Médecine  Navale  et  Coloniale,  ayant  longtemps  lui- 
même  séjourné  aux  colonies,  M.  Georges  Treille  possède  les  connaissances 
théoriques  et  à  la  fois  les  connaissances  pratiques  nécessaires  à  celui  qui 


43 


entreprend  do  traiter  un  sujet  d*une  si  haute  impoi'tance.  Sans  THygiène, 
Science  générale  et  Science  de  tous,  rien  de  durable  ne  peut  être  fondé 
dans  les  colonies. 

«Sans  THygiène  pratiquée  dans  la  vie  privée  comme  dans  l'administra- 
tion publique,  étendue  aux  personnes  comme  aux  choses  dans  tout  ce  qui 
concerne  l'individu  aussi  bien  que  le  groupement  collectif,  nulle  sécurité 
sous  les  tropiques.» 

Pour  assurer  l'empire  des  Européens  et  asseoir  solidement  leur  souve- 
raineté dans  les  régions  tropicales  si  inhospitalières  à  nos  races,  «il  faut, 
dit  M.  Treille,  autre  chose  que  le  désir  et  l'illusion  de  leur  possession.» 
On  ne  doit  ni  se  borner  à  l'occupation  et  à  l'administration,  ni  suilout 
considérer  la  colonisation  comme  un  prétexte  à  fonctions  salariées  par  la 
métropole.  Le  personnel  que  les  colonies  tropicales  attendent,  le  personnel 
vivifiant  par  excellence,  c'est  le  négociant,  l'industriel,  l'agriculteur.  Mais, 
à  quelque  point  de  vue  qu'on  se  place,  l'établissement  de  l'Européen  aux 
pays  chauds,  surtout  dans  les  territoires  de  l'Afrique  intertropicale,  ne 
peut  avoir  de  chances  de  succès  que  dans  des  conditions  déterminées.  Le 
livre  de  M.  Georges  Treille  a  précisément  pour  but  l'étude  de  ces  con- 
ditions. L'autour  s'est  inspiré,  pour  le  faire,  d'abord  d'une  longue  expé- 
rience personnelle,  acquise  en  visitant  les  colonies  françaises  d'Asie,  d'Afrique 
et  d'Amérique,  en  pratiquant  renseignement  de  la  pathologie  et  de  l'hygiène 
tropicales  aux  anciennes  écoles  de  plein  exercice  de  la  marine  et  en  diri- 
geant durant  sept  années  le  service  de  santé  au  Ministère  des  Colonies, 
puis  aussi  en  ayant  recours  à  toutes  les  autorités  consacrées  en  la  matière. 

Son  livre  comprend  cinq  parties:  La  première  traite  du  climat  des 
tropiques  en  général. 

Dans  la  deuxième,  Mr.  Treille  étudie  et  apprécie  l'action  du  climat 
intertropical  sur  les  diverses  fonctions  de  l'organisme:  respiration,  circu- 
lation, digestion,  sécrétions  (sueurs,  bile,  urine),  influences  pathologiques. 

La  troisième  partie  est  consacrée  à  l'examen  des  conditions  sanitaires 
des  climats  régionaux.  L'auteur  a  choisi  comme  types  cei-tains  climats: 
les  diverses  parties  de  l'Indo-Chine,  pour  l'Asie,  et  pour  l'Afrique,  le 
Soudan,  la  Côte  d'ivoire,  la  Guinée,  le  Dahomey,  le  Congo  et  Madagascar, 
et  il  a  étudié  les  influences  pathogéniques. 

une  quatrième  partie  est  réservée  à  l'exposé  des  règles  d'hygiène  privée 
et  publique  aux  colonies.  Les  questions  d'habitation  (emplacement,  con- 
struction, distribution,)  et  d'hygiène  domestique  y  sont  longuement  traités. 
Puis  l'auteur  passe  à  l'importante  question  de  l'alimentation  et  s'étend  sur 
les  méfaits,  sur  l'influence  pathogène  de  l'alcool,  avant  d'aborder  l'examen 
des  aliments  qui  conviennent  surtout  à  l'Européen,  tant  de  ceux  tirés  du 
règne  animal  que  de  ceux  tirés  du  règne  végétal. 

Enfin  la  cinquième  partie  de  ce  beau  livre  s'occupe  de  fixer  un  régime 
de  vie,  ce  qui  était  plus  facile  que  pour  tout  autre  à  Mr.  Georges  Treille 
qui  est  l'auteur  d'un  bon  travail  sur  V acclimatation,  paru  en  1888,  avant 
de  se  terminer  par  un  éloquent  chapitre  sur  le  caractère  et  l'avenir  de 
la  colonisation. 

De  ce  chapitre,  qu'on  me  permette  de  citer  les  dernières  lignes  dont 
la  haute  poi-tée  n'échappera  à  personne. 

«L'heure  décisive  est  donc  venue  de  choisir  entre  la  colonisation  poli- 
tique et  administrative  actuelle,  qui  est  une  ruine  pour  l'Etat  et  la  négation 


44 


de  tout  progrès,  et  la  colonisation  essentiellement  agronomique  et  commer- 
ciale, seule  source  d'avenir  et  de  prospérité.  £t  il  faut  à  celle-ci  une 
direction  technique,  exercée  par  des  fonctionnaires  ayant  une  valeur  de 
métier,  préparés  par  des  études  fortes  et  scientifiques,  et  qui  soient 
capables,  dès  lors,  de  donner  à  notre  activité  coloniale,  l'impulsion  agri- 
cole, industrielle  et  commerciale  qui  est  le  voeu  de  tous  les  citoyens  éclairés.» 
On  ne  peut  que  souscrire  à  de  pareils  conseils,  ils  sortent  d'une  plume 
si  compétente,  si  autorisée,  si  sincère  et  si  judicieuse  qu'on  doit  en  sou- 
haiter une  prompte  application. 

Dr.  Paul  Fabre  (de  Commentry). 

G.  A.  Reynauld,  Considérattom  sanitaires  sur  V expédition  de  Mada- 
gascar et  quelques  autres  expeditians  coloniales  françaises  et  anglaises, 
Paris,  Henry  May  1899.  504  S.  Preis  3,50  Frcs. 

Das  vorliegende  Werk  zerfällt  in  2  Bücher.  Tm  ersten,  180  Seiten 
umfassenden  bespricht  Verfasser,  welcher  Chefarzt  der  französischen  Colo- 
nien  ist,  nach  einer  Einleitung  und  allgemeinen  Bemerkungen  über  die 
Klimata  der  heissen  Länder  die  medicinische  Geschichte  der  hauptsäch- 
lichsten in  der  zweiten  Hälfbe  dieses  Jahrhunderts  von  den  Engländern 
und  Franzosen  unternommenen  colonialen  Expeditionen,  indem  er  bezüglich 
jeder  einzelnen  sich  über  Ausrüstung,  Ernährung,  Sanitätsdienst,  Zu- 
sammensetzung des  Expeditionscorps,  Morbidität  und  Mortalität  verbreitet. 
Das  zweite,  321  Seiten  starke  Buch  behandelt  die  Expedition  nach  Mada- 
gascar im  Jahre  1895  und  ihre  Vorläufer.  Aus  der  reichen  Fülle  interes- 
santer Details,  welche  dasselbe  enthält,  seien  nur  einige  wenige,  die 
Expedition  charakterisirende  Daten  herausgegriflFen.  Die  Gesammtzahl  der 
Combattanten  betrug  14850  Mann  ;  von  diesen  starben  4498  =  302  ^qo- 
Die  grössten  Verluste,  645  ^/qo,  hatten  die  Ingenieurcompagnien.  Aber  nur 
88  Soldaten  wurden  auf  dem  Schlachtfelde  verwundet  und  13  getödtet, 
die  übrigen,  also  mehr  als  99  %,  erlagen  Krankheiten,  und  zwar  ohne 
dass,  wie  dies  bei  anderen  Expeditionen  der  Fall  war,  eine  besondere 
Epidemie  herrschte.  Die  Ursache  dieser  erschreckenden  Sterblichkeit, 
welche  die  bei  allen  früheren  Expeditionen  beobachtete  weit  übeilirifft,  ist 
nach  Reynauld  hauptsächlich  darin  zu  suchen,  dass  die  Truppen  4  Monate 
lang  zu  Erdarbeiten,  zum  Baue  einer  Strasse  verwendet  wurden. 

Für  zukünftige  coloniale  Expeditionen  sind  dem  interessanten  Werke 
beherzigenswerthe  Lehren  zu  entnehmen. 

SCHEUBE. 


REVUE    DES   PERIODIQUES. 


T.  Thiantaphyllides,  De  quelques  troubles  paludéens  de  Vappareil 
respiratoire.  La  Grèce  médicale  I.  No.  6.  Mai  1899.  S.  41, 
No.  7.  Juin  1899.  S.  57. 

Verfasser  theilt  30  Fälle  von  Störungen  der  Respirationsappairates  — 
Husten,  Spasmus  glottidis,  Singultus,  Bronchitis,  localisirtes  Lungenödem 
(sich  kundgebend  namentlich  durch  trockenen  Husten,  subjective  Empfind- 


45 


UDgen  und  feine  crepitirende  Rasselgeräusche  an  umschriebenen  Stellen), 
Asthma,  Angina  pectoris  —  mit,  welche  er  auf  Malaria  zuiiickfQhrt.  Die 
Diagnose  Malaria  gründet  sich  darauf,  dass  die  Störungen,  welche  nur 
selten  periodische,  sondern  meist  permanente  waren,  entweder  unmittelbar 
an  Pieberanfälle  sich  anschlössen  oder  bei  Individuen  auftraten,  welche 
die  Zeichen  des  chronischen  Paludismus  (»faciès  palustre",  Milzschwellung) 
darboten  oder  wenigstens  sich  lange  in  einer  Malaria-Gegend  aufgehalten 
hatten,  und  dass  sie  nach  Chinin  oder  nach  Klimawechsel  verschwanden. 
Malaria-Parasiten  wurden  nur  gefunden,  wenn  gleichzeitig  Fieberanfälle 
bestanden,  im  Ganzen  in  4  Fällen  (ob  in  allen  Fällen  Blutuntersuchungen 
vorgenommen  worden  sind,  ist  nicht  angegeben).  T.  unterscheidet  3  Arten 
von  malarischen  Störungen  :  1)  solche,  die  direct  durch  die  Gegenwart  der 
Malaria-Parasiten  hervorgerufen  werden,  2)  solche,  die  von  organischen 
Veränderungen,  welche  die  Parasiten  im  Körper  hinterlassen  haben,  her- 
rühren, und  3)  eine  Diathese,  eine  eigentümliche,  nicht  an  nachweisbare 
organische  Veränderungen  gebundene  krankhafte  Prädisposition,  welche 
die  Parasiten  geschaffen  haben.  Auf  diese  Diathese,  welche  bestehen  kann, 
ohne  dass  Fieberanfälle  vorausgegangen  sind  und  die  Kranken  charak- 
teristische Zeichen  des  Paludismus  darbieten,  führt  er  die  genannten 
Störungen  zurück  und  erklärt  so  das  Fehlen  der  Parasiten  bei  denselben. 
»La  présence  des  plasmodies  de  Laveran  a  une  valeur  pathognomoniquo 
pour  confirmer  le  paludisme;  mais  leur  absence  n'a  nullement  la  môme 
valeur  pour  Texclui-e." 

Verfasser  will  also  die  Klaiheit,  welche  durch  die  Zaveran*sche  Ent- 
deckung bezüglich  des  Begriffes  Malaria  geschaffen  worden  ist,  wieder 
beseitigen,  indem  nach  seiner  Ansicht  das  Vorkommen  in  einer  Malaria- 
gegend bezw.  das  Auftreten  nach  einem  Aufenthalt  in  einer  solchen  und 
die  Beeinflussung  durch  Chinin  für  eine  Affection  genügt,  um  diese  als 
malarische  zu  stempeln. 

SCHEUBE. 


ClACClo,  G.,  La  scoperta  dei  muscoli  rossi  e  bianchi  del  conigUo^ 
rivendicata  a  Stefano  Lorenzini.  Bolog^na,  1898  [Rendiconti  della 
R.  Accademia  delle  scienze  dell*  latituto  di  Bologna;  1898; 
pp.  164—167]. 

Il  appartient  à  Ranvier  d*avoir  constaté  chez  les  lapins  la  présence  de 
muscles  blancs,  à  côté  de  muscles  rouges.  Le  grand  micrographe  fran- 
çais a  aussi  déterminé  lesquels  des  caractères  histologiques  ou  physiolo- 
giques (la  manière  de  contractilité)  distinguent  les  deux  espèces  des  muscles. 
Or,  le  professeur  Ciaccio,  toat  en  faisant  ressortir  le  mérite  de  Ranvier, 
ajoute  que  le  premier  qui  a  observé  ces  deux  espèces  de  muscles  dans  le 
lapin  fat  Titalien  Etienne  Lorenzini.  Celui-ci,  dans  son  ouvrage  sur  les 
torpilles  cLorenzini  S.,  Osservazioni  intorno  aile  Torpedini;  Firenze  1678; 
p.  25»,  écrit:  cLes  muscles  dans  quelques  animaux  se  présentent  tantôt 
rouges  tantôt  blancs  ;  de  plus,  dans  une  môme  patte  de  lapin,  j'ai  observé 
des  muscles  rouges  et  blancs,  qui  les  uns  et  les  autres  étaient  de  la  môme 


46 


substance    et   servaient  à  la  môme  fonction,  de  quoi  il  résulte  clairement 
que   la  couleur  n'a  rien  à  faire  avec  la  substance  respective  des  parties». 

MoDESTiNo  Del  Gaizo  (Naples). 

Notices  bibliographiques.  Le  Dr.  A.  Montuori  [Rendiconti  délia  R,  Accademia 
délie  Scienze  di  Napoli;  1899,  livraison  d'avril]  décrit  un  moyen  de  main- 
tenir en  vie  un  animal  en  faisant  traverser  Tappareil  respiratoire  par  un 
courant  continu  d'air,  ou  d'oxygène,  ou  par  un  mélange  de  l'un  et  de 
l'autre,  en  conservant,  cependant,  les  poumons  dans  un  état  de  tension 
constante.  Il  fait  usage  de  la  trachétomie  et  de  petites  incisions  aux  bords 
antérieurs  de  la  base  des  poumons  de  l'animal.  L'auteur  rappelle  à  ee  propos 
une  ancienne  expérience  de  Jean  IVlayow,  qui,  incisant  les  poumons  des 
animaux  à  leur  base,  sut  maintenir  pourtant  le  rythme  de  la  ventilation 
pulmonaire  en  se  servant  d'un  soufflet  appliqué  à  la  trachée.  Je  cite  ici 
les  paroles  de  Mayow,  mais  en  les  rapportant  d'après  l'édition  imprimée 
à  La  Haye:  «^Nempe  si  ope  Follium  Asperae  Arteriae  adaptatorum,  anhnaliê 
citjusviSy  veluti  Canis,  insufflentur  pulmones;  ita  tarnen  ut  per  Jbramtna  in  eontm 
extremitatibus  hinc  inde  facta,  etiam  exeat  aliquid  aeris,  qui  iterum  per  folles 
supplendus  est,  ne  pulmones  concidant;  in  hoc,  inquam,  casu  vivet  animcU* 
[Mayow,  J.,  Opera  omnia  medico- physica,  tractatibus  quinque  comprehensa;  editio 
novissima  etc.  Hagae-Comitum  1681  ;  p.  262]. 

Modestino  Del  Gaizo  (Naples). 

Notice,  Le  professeur  Stanislas  Camiizzaro,  à  l'Académie  des  Lincei, 
en  rappelant  le  souvenir  de  Charles  Friedel,  a  fait  ressortir  combien  l'Alsace 
a  contribué  à  la  gloire  scientifique  de  la  France,  par  les  quatre  grands 
chimistes:  Charles  Frédéric  Gerhardt  (1816 — 1855)  ;  Charles  Adolphe  Wurtz 
(1817—1884);  Paul  Schtitzenberger  (1829— 1897);  Charles  Friedel  (1832— 
1899).  Friedel  excella  dans  l'étude  des  composés  organique  du  silicium 
comparés  à  ceux  du  carbone  et  dans  l'interprétation  du  type  moléculaire 
des  composés  organiques  qui  contiennent  trois  atomes  de  carbone  (acide 
lactique  C3  Hg  O3  ;    acétone   C3  Hg  0  ;  glycérine  C3  Hg  O3  . . .). 

M.  Del  Gaizo  (Naples). 

Reina  Euplio,  Studio  ed  insegnamento  delV  Anatomia  ed  esercizio 
clinico'chirurgico  dal  1825  al  1860  nelV  Ospedale  di  Santa  Marta 
di  Catania  ; . .  .  con  appendici  storico-^matomiche.  Opera  postuma, 
Catania  1899;  16«,  pp.  I— XIII,  1—174. 

L'ouvrage,  tout  en  donnant  la  biographie  et  en  contenant  quelques  oeuvres 
d'Euplius  Reina  (1806 — 1877),  offre  aussi  des  documents  pour  l'étude 
de  l'Histoire  de  l'Université  de  Catane  le  ^^  Gymnasium  Siculorum-»,  Euplius 
continua  l'ouvrage  de  son  père  Calcedonius,  qui,  de  retour  à  Catane  en 
1798,  après  avoir  terminé  ses  études  de  médecine  à  Naples,  à  Florence, 
à  Montpellier  et  à  Paris,  résolut  d'y  fonder  une  école  d'anatomie  et  de 
chirurgie,  sur  le  modèle  de  celle  que  son  maître  Laurent  Nannoni  avait 
dingée,  avec  une  célébrité  remarquable,  dans  les  hôpitaux  de  Sainte  Marie 
Nouvelle  et  des  Innocents,  à  Florence.  C'est  en  1825  qu'  Euplius  Reina 
fonda   une  école  complète  sur  ce  type  à  Catane,  dans  l'hôpital  de  Sainte 


47 


Marthe  qui  dépendait  des  Chevaliers  de  Tordre  de  Malte.  Euplius  y  enseigna 
Tanatomie  dans  les  trois  branches  d*anatomie  descriptive,  pathologique  et 
tératologique.  Pour  Tanatomie  descriptive  il  donna  comme  guide  aux  étu- 
diants Touvrage  de  Meckel,  sur  lequel  il  laissa  de  nombreuses  additions, 
fruit  des  autopsies  faites  dans  les  hôpitaux  de  Catane.  Les  études  d*ana- 
tomie  pathologique  le  mirent  à  mOme  de  former  une  collection  de  prépa- 
rations pour  le  musée  d'anatomie.  Une  preuve  de  ses  connaissances  en 
tératologie  est  son  mémoire  ^^Sopra  un  feto  umano  tricefalo;  Catania  1832».  De 
cette  forme  très  rare  de  monstruosité  il  s'occupa  de  1832  à  1841,  et 
ses  travaux  furent  apprécies,  non  seulement  en  Italie,  mais  aussi  à  l'étranger. 
Parmi  les  ouvrages  de  Reina  se  trouve  un  discours  d'inauguration  de 
l'Université  de  Catane  (1840 — 1841)  *  Sulla  cannessione  delV  AnaJtomia,  con 
la  Legislazione  e  la  Teologia*.  Par  rapport  à  l'école  de  chirurgie,  Reina 
distingue  deux  époques:  la  première  va  de  1760  à  1840,  la  seconde,  et 
c'est  la  sienne,  commence  en  1841,  année  dans  laquelle  l'Université  de 
Catane  eût  une  vraie  clinique  de  chirurgie.  Cette  clinique,  entre  les  années 
1842 — 1846,  prit  une  part  active  à  la  question  que  fut  débattue  parti- 
culièrement en  France  sur  la  préférence  à  donner  à  la  lithotomie  ou  à  la 
lithotritie.  De  1848  à  1869  il  s'occupa  aussi  du  traitement  des  fractui'es 
compliquées. 

Importante  est  l'apologie  que  fait  Reina  (pp.  157 — 167)  des  universités 
siciliennes,  pour  les  défendre  contre  les  anciennes  accusations  de  J.  B. 
Cortese  (1625)  et  les  accusations  récentes  de  Ziermann  (Hannover,  1819) 
sur  l'état  d'abandon  dans  lequel  se  serait  trouvée  l'étude  de  l'anatomie 
pratique  dans  les  écoles  de  médecine  de  l'Ile.  Reina  en  effet  rappelle  que 
la  pratique  de  l'anatomie  commença  dans  l'Ile  dès  le  quatorzième  siècle, 
par  ordre  du  protomédecin  de  l'île  Bernard  de  Alexandre.  Celui-ci  en  1429 
publia  ses  ordonnances  qui,  après  un  siècle,  furent  republiées  par  le  grand 
médecin  et  anatomiste  Jean  Philippe  Ingrassia  ^Constitutiones  et  capitula 
Regü  Protomedicatuê  officii,  Panomù  1564».  Or,  le  sixième  chapitre  des 
ordonnances  prescrivait  que  tous  les  cinq  ans  les  médecins  de  l'Ile  eussent 
à  se  réunir  dans  une  ville  importante  pour  assister  à  la  pratique  de  l'ana- 
tomie. Voilà  l'ordonnance,  rappelée  par  Reina: 

^•Quod   quolibet  quinquennia  in  aliqua  insignium  Civitatum  regni,  out 
loco    convenienti  fiai   anatomia;  in  quo  cuncti  medici  tam  physici  quam 
chifurgici  requisiti  intersint:  nisi  constet  fuerint  légitima  causa  impediti. 
Qui   vera  contravenerint  solvant  expensas  necessarias  praedicto  exercitio^ 
et    ultra    uncias  duas.  Ad  talem  vero  actum  ordinandum  et  exequendum 
sit  deputatus  Protomedicus,  et  duo  alij  doctores  medicinae. ...» 
Aussi  importante  est  une  autre  note  de  Reina  (pp.  168 — 174)  ^Sulvero 
scopritore  délie  valvole  conniventii^ ,  Les  anatomistes  attribuaient  la  découverte 
à  Kerckring.    Celui-ci    en  écrit  ainsi  :    «/n  colo  et  ileo  plurimae  reperiuntur 
valvulae,  quas  quia  nan  totum  opplent  spatium  valvulas  conniventes  appellamus> 
[Kerckrinoit,  Spicilegium  Anatomicum;  Amstelodami  1670],  Kerckring  seule- 
ment rappelait  que  Ruysch  avait  déjà  vu  les  dites  valvules  dans  les  gros 
intestins.  Reina  poursuivit  la  recherche  historique  avec  érudition,  et  attri- 
bua  la    découverte  des  valvules   conniventes  à  Fallope,  qui  déjà  en  1562 
les  observa  dans  l'intestin  grêle  €Plurimas  ruges  transversas  [interna  intestini 
gracilis  humani  turned]  habet . . .».  Fallope  ne  manqua  pas  d'observer  comment 
se  présentaient  ces  valvules  dans  le  gros  inie^^M  €quod  [in  interna  graciltum 


48 


intestînorum  tunica  observabis^  in  grossis  nan  ita  apparet,  cum  rugae  in  cavemas 
et  recessus  illos  sint  expansei^,  ^) 

Je  tcrraino  en  disant  que  l'ouvrage  de  Euplius  Beina,  publié,  avec  une 
noble  intiative,  par  son  fils  le  docteur  François,  mérite  d'etre  étudié  parti- 
culièrement pour  qu'on  puisse  se  former  une  idée  juste  de  la  culture 
scientifique  de  la  médecine  en  Sicile  à  la  fin  du  siècle  XVIII  et  dans  la 
première  moitié  de  notre  siècle. 

M.  Del  Gaizo  (Naples). 


*)  Sur  la  découverte  et  sur  le  nombre  des  valvules  eonniveutes,  voir  Milne — Edwaeds  H., 
Pht/siologie  et  anatomiâ  comparée  etc,\  t.  VI,  p.  394,  et  Sappet,  Anatomie  descriptive  \ 
t.  III,  p.  134. 


Rivista  Medica  délia  Regia  Marina^  Giugno,  and  Settembre-Ottobre, 
1899,  Roma. 
The  June  number  of  this  publication,  for  some  reason,  reaches  us  at 
this  late  date.  Our  attention  is  attracted  to  an  article  "SuUe  febbri 
castrensi  in  genere,  e  su  quelle  osservate  nell'  ultima  campagna  Cubana 
in  ispecie"  by  Luzzati.  The  author  begins  by  drawing  attention  to  Crom- 
bie's  classification  of  tropical  fevers,  proposed  at  a  meeting  of  the  British 
Medical  Association  in  1898.  This  classification,  instead  of  facilitating 
the  identification  and  differentiation  of  these  diseases  reduces  the  whole 
subject,  in  the  opinion  of  the  Author,  to  a  state  of  chaos.  If  Crombie 
erred  in  needlessly  multiplying  febrile  forms,  Luzzati  seems  to  run  into 
the  opposite  extreme,  reducing  the  febrile  diseases  of  the  tropics,  pretty 
much,  to  malarial  and  enteric  fevers,  and  to  the  double  infection  caused 
by  the  coexistence  in  one  subject  of  the  malarial  Plasmodium  and  Eberth's 
bacillus.  The  existence  of  Malta  fever  is  left  an  open  question.  Climatic 
fevers  are  not  recognised.  Undoubtedly  the  vast  majority  of  the  febrile 
diseases  occuiTing  in  the  Cuban  war  belonged  to  one  or  other  of  the 
categories  admitted  by  Luzzati,  and  we  may  take  it,  that  these  will  always 
be  the  leading  forms  of  camp  fevers  in  tropical  and  subtropical  regions. 
A  short  account  is  given  of  an  epidemy  of  fever  among  the  troops  at 
Key- West,  which  appears  to  have  been  introduced  from  Santiago,  and 
which  afterwards  spread  to  the  civil  population.  The  number  of  cases 
was  estimated  at  5,000  ;  the  moi-tality  was  low.  The  fever  was  character- 
ised by  a  lengthened  period  of  incubation,  a  brish  invasion  —  the  tem- 
perature rising  to  39^.7  or  40^  C.  on  the  first  day  with  headache,  consti- 
pation, slight  enlargement  of  the  spleen,  and,  in  about  a  fourth  of  the 
cases,  a  morbilliform  eruption  appearing  from  the  4th  to  the  7th  day. 
Ross,  who  observed  this  outbreak  supposed  it  to  be  one  of  exanthematic 
typhus,  but  Luzzati,  with  reason,  looks  upon  it  as  a  form  of  typhoid,  and 
points  out  the  similarity  of  the  symptoms  with  those  of  Massua  fever. 
Unfortunately,  no  bacteriological  or  other  tests  seem  to  have  been  resorted 
to,  in  order  to  determine  its  true  nature,  and  the  Author  justly  lays 
stress  upon  the  necessity  of  a  more  thorough  and  scientific  examination 
of  these  fevers.  We  have  still  to  obtain  some  explanation  of  the  frequent 
occurrence  in  tropical  and  subtropical  regions  of  enteric  fever  presenting 


49 


sjmptomR  and  running  a  course  so  widely  difterent  from  enteric  fever  in 
Europe.  We  may  not  agree  with  all  the  views  expressed  by  the  Author, 
but  the  paper  is  a  valuable  one,  well  written,  with  a  slight  sub-acid 
flavour  which  serves  to  give  it  piquancy. 

The  issue  for  September  and  October  is  full  of  matter  interesting  to 
the  military  and  naval  surgeon.  A  short  notice  of  an  article  by  Dr.  J. 
B.  Lacerda,  appearing  in  the  »Brazil-Medico"  for  May  last  on  the  '^simbiosi 
del  bacillo  icteroide  con  le  muffe",  will  probably  turn  out  of  great  im- 
portance in  respect  to  the  epidemiology  not  only  of  yellow  fever  only  but 
of  other  infective  maladies.  Our  readers  are  well  acquainted  with  the 
researches  of  Sanarelli  in  which  he  established  that  many  species  of  fungi 
favour  the  growth  of  the  bac,  icteroides,  but  this  distinguished  bacterio- 
logist has  recently  observed  that  a  particular  kind  of  aspergillus,  which 
he  names  a,  icteroides^  acts  as  a  sort  of  vegetable  host  to  this  parasite. 
The  gelatinous  mass  of  the  aspergillus  icteroides,  according  to  this  view,  is 
the  habitat,  outside  man,  of  the  bacillus  of  yellow  fever,  in  which  it 
remains  protected  from  the  action  of  physical  agents  during  the  winter 
season.  The  seasonal  fluctuations  in  the  prevalence  of  this  disease  are 
supposed  to  be  determind,  not  directly  by  the  temperature,  but  by  the 
season  of  growth  of  this  aspergillus  which  is  the  warm  season. 

Andrew  Davidson. 


ÄrcMv  für  Schiffs-  und  Tropen^IIygiene,  Nov.  1899.  Barth,  Leipzig. 
This  number  contains  a  contribution  by  Swalbe  on  the  diseases  of  South 
Califomia,  with  excellent  tables  of  the  monthly  mortality  from  the  prin- 
cipal diseases.  Another  very  important  article  by  Dr.  Friedrich  Plehn 
on  the  etiology  of  Blackwater  Fever,  contains  the  views  of  one  whose 
large  experience  of  the  disease  gives  weight  to  his  opinions. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  für  Schiffs-  und  Tropen-Hygiene,  Okt.,  1899.  Leipzig,  Barth. 

By  far  the  most  important  contribution  in  the  number  before  us  is  that 
by  Plehn,  entitled  **Bericht  über  eine  Informationsreise  nach  Ceylon  und 
Indien".  The  objects  of  the  jouniey,  the  results  of  which  are  set  forth 
in  this  article,  were,  to  observe  the  modes  of  life,  as  respects  dress,  exer- 
cise, food,  and  dweUings  of  the  European  population  under  the  widely 
different  climatic  and  pathological  conditions  met  with  in  India;  to  study 
the  diseases  to  which  the  stranger  from  temperate  climates  is  specially 
liable,  the  means  employed  for  their  prevention,  and  the  methods  of 
treatment  sanctioned  by  experience;  and,  in  particular,  to  inquire  into 
the  measures  adopted  for  preventing  the  spread  of  epidemic  diseases,  with 
special  reference  to  the  applicability  of  the  information  obtained  to  the 
circumstances  of  the  tropical  colonies  of  Germany,  the  physical  conditions 
of  which  are  in  many  respects  analogous  to  those  met  with  in  India. 

The  article  bears  witness  to  the  Author's  keen  powers  of  observation. 
During  his  short  visit  of  three  months,  he  gathered  more  information 
bearing  on  the  hygienic  and  medical  condition  of  India  than  many  would 
have  done  in  as  many  years.  His  observations  upon  the  various  subjects 
to  which  his  attention  was  directed  are  remarkably  accurate  in  detail; 
but  what,  perhaps,  strikes  one  most,  when  account  is  taken  of  the  short 

iOOO.  i 


50 


time  he  spent  in  the  country,  is  the  just  appreciation  he  has  formed  of 
the  manifold  difficulties  arising  from  race,  caste,  and  religious  prejudices 
which  beset  the  administrator,  the  sanitarian,  and  the  physician  in  their 
attemps  to  raise  the  native  population  nearer  to  our  European  ideals. 
The  very  mass  of  the  population  —  numbering  nearly  300  millions  — , 
composed  of  different  races,  religions,  and  language,  in  different  states  of 
social  progress,  living  under  climatic  conditions,  which  expose  extensive 
regions  to  recurring  famines,  inevitably  foUowed  by  pestilence,  render  the 
problems  which  present  themselves  to  the  sanitarian  in  India  in  the  last 
degree  perplexing.  The  fact  that  the  Author  has  realised  to  a  large  extent 
the  weight  of  *the  white  man's  burden'  in  India  gives  real  value  to  his 
criticisms,  and  his  remarks  will  be  read  with  as  much  advantage  by  the 
profession  in  India  as  by  his  colleagues  in  Germany,  for  whom  they  are 
specially  intended.  It  is  to  be  hoped  that  the  reproach  that  *in  the  whole 
of  India  there  is  no  bacteriological  Institute  ^)  worthy  of  the  name*  may 
soon  be  removed.  Some  of  the  other  shortcomings  of  the  sanitary  admi- 
nistration pointed  out  by  the  Author  ought  so  far  as  possible,  to  be 
remedied. 

The  short  discussions  on  the  researches  of  Ross,  on  the  types  of  malaria 
met  with  in  India,  on  the  method  of  preparing  the  plague  vaccine,  on 
the  measures  adopted  for  combatting  this  pestilence,  and  the  Author's 
own  views  respecting  the  nature  of  blackwater  fever,  so  rare  in  India, 
will  be  read  with  interest.  There  are  a  few  points  respecting  which  the 
Author  would  doubtless  have  modified  his  views,  if  his  residence  in 
India,  had  been  prolonged,  but  the  article,  as  a  whole,  is  remarkable,  as 
we  have  already  said,  for  accuracy  in  detail,  for  impartiality,  and  for  a 
generous  appreciation  of  the  labours  of  the  Indian  Medical  Staff. 

Andrew  Davidson. 


Archives  de  Médecme  Navale^  Octobre,  1899. 

This  number  opens  with  an  Etude  sur  la  pathologie  des  Européens  dans 
TAntsihànaka  (Madagascar),  et  notamment  sur  la  fièvre  bilieuse  hématu- 
rique,  par  le  Dr.  Laffay.  During  the  winter  1896 — 97,  the  white  population 
enjoyed  good  health,  but  at  the  approach  of  the  winter  1897 — 98,  follow- 
ing on  the  arrival  of  a  company  of  white  troops  in  this  region,  endemic 
diseases  began  to  appear  with  considerable  intensity. 

The  three  diseases  most  in  evidence  were  dysenteiy,  paludism,  and 
bilious  haematuric  fever.  The  part  of  the  Antsihànaka  (by  mistake  printed 
throughout  Autsianaka)  where  the  troops  were  placed  is  a  marshy  one  near 
the  swampy  shores  of  lake  Alaotra,  well  known  to  us  of  old  as  a  hot-bed  of 
malarial  fever.  Dysentery  cannot  be  said  to  have  been  very  severe  or 
fatal,  for  out  of  a  total  of  120  Europeans  there  were  only  four  cases  and 


I)  Nous  ne  savons  pas  si  l'institut  bactériologique,  dirigé  par  le  Dr.  L.  Rogers  à  Muktesar, 
(Bengale)  a  été  le  seul  aux  Indes.  En  ce  cas  le  Dr.  Plehn  aura  raison,  car  le  Dr.  Rogers 
nous  vient  d'écrire  "I  fear  it  is  a  long  time  since  I  have  sent  you  any  communication  but 
I  am  sure  you  will  excuse  me  when  I  tell  you  that  since  I  ladt  wrote  a  great  misfortune  has 
happened  to  me.  Near  the  end  of  September  this  M  uktesar  laboratory  was  completely  destroyed 
by  fire  together  with  my  house  which  formed  part  of  the  same  building,  and  although 
1  fortunately  managed  to  save  the  records  of  the  rinderpest  experiments  and  some  of  the 
guvcrmeut  property,  yet  1  lost  all  my  own  things"  etc. 


51 


one  death.  Laffay  suspects  that  marsh  water  is  the  vehicle  by  which  the 
dysenteric  germ  finds  admission  to  the  body.  The  cases  of  dysentery 
were  associated  with  malarial  fever  —  each  attack  of  fever  giving  an  impulse 
to  the  dysenteric  symptoms.  The  short  clinical  notes  of  the  cases  point 
to  the  amoebic  form  of  the  disease,  but  the  stools  do  not  appear  to  have 
been    examined   for    amoebae,  nor  was  an  autopsy  made  in  the  fatal  case. 

Malarial  fever,  as  might  have  been  expected,  was  the  main  cause  of 
morbidity  giving  rise  to  numerous  invalidings  home,  but  to  no  deaths. 
Pernicious  cases  were  rare.  The  author  gives  particulars  of  two  perni- 
cious cerebral  attacks,  both  of  which  were  clearly  provoked  by  exposure 
to  the  sun:  They  recovered,  so  far,  under  the  use  of  sub-cutianeous  in- 
jections of  quinine,  although  one  was  left  a  physical,  and  the  other  a  moral, 
wreck.  It  appears  in  these,  as  in  many  other  cases  of  so-called  cerebral 
pernicious  attack,  that  wo  have  to  do  with  insolation  in  one  suffering  from 
malaria,  rather  than  an  attack  of  true  pernicious  fever.  The  state  of  the 
blood  during  the  disease  is  not  mentioned. 

A  table  is  given  of  14  cases  of  bilious  haematuric  fever,  four  of  which 
proved  fatal.  Our  author  recognises  a  benign  form  lasting  three  to  four 
days  with  red,  sanglante,  urine,  not  diminished  in  quantity,  accompanied 
by  moderate  vomiting;  and  a  grave  form  lasting  from  five  to  nine  days, 
with  scanty,  black,  urine,  and  incoercible  vomiting,  death  in  three  cases, 
resulting  from  anuria.  No  autopsies  were  made,  and  the  blood  does  not 
appear  to  have  been  examined.  Dr.  Laffay  asks  whether  the  symptoms  may 
not  depend  on  the  action  of  *'une  toxine  paralysante,  sécrétée  par  un  microbe 
inconnu,  qui  vient  s'adjoindre  au  germe  paludéen  ?"  This  is  the  question 
we  are  all  asking,  and  we  hope  our  author  will  take  advantage  of  such 
opportunities  as  are  available  on  the  shores  of  the  Alaotra  to  throw  some 
light  upon  the  etiology  of  this  form  of  fever. 

Another  important  article  is  that  by  Thoulon  on  an  epidemy  of  bubonic 
plague  at  Ping  S'Hiang  in  May  and  June  1898.  A  resume  of  the  clinical 
features  of  seven  cases  is  given.  Thû  haemorrhagic  form  is  rai*e,  and  the 
disease  makes  most  victims  among  the  male  adult  population.  A  feature 
of  the  disease,  as  observed  by  Thoulon,  which  we  have  not  seen  noticed 
during  the  recent  outbreaks  in  the  East,  but  which  was  observed  during 
the  middle  ages  in  Europe,  was  the  appearance  of  pustules  gangreneuses, 
on  the  neck,  back,  chest,  and  extremities  No  mention  is  made  of  car- 
buncles, although  these  have  also  been  observed  in  some  parts  of  China. 

Andbew  Davidson. 


Büharzia  hctematobia  and  chyliform  pleurisy, 
Chyliform  pleurisy,  as  distinguished  from  a  collection  of  true  chyle  in 
the  pleural  cavity  (which  can  result  only  from  a  lesion  of  the  thoracic 
duct)  is  usually  thought  to  be  a  sign  of  tubercle  or  cancer.  A  case 
published  by  Dr.  Angelica,  G.  Panagiotatos  of  Alexandria  ('IâCT/?w/;  Il/jôoîcç 
1899,  10)  shows  that  it  may  be  also  due  to  Bilharzia.  The  patient, 
Miriam  Abu  Ali,  was  brought  to  the  hospital  with  a  history  and  physical 
signs  of  pleurisy  with  effusion.  Paracentesis  yielded  a  milky  fluid  con- 
taining 9.7  per  cent,  albumin,  4  p.  c.  globulin  and  2  p.  c.  fat,  and  showing 
under  the  microscope  many  free  fat  globules  as  well  as  leucocytes.  A 
second    paracentesis    was   followed   by    death,    and  the  pleura  was  found 


52 


thickened,  opaque,  with  dilated  vessels  and  polypoid  outgrowths,  micros- 
copic sections  of  which  were  found  to  contain  eggs  of  Bilharzia  in  various 
stages  of  development.  The  authoress  considers  that  a  case  of  chyliform 
ascites  published  by  Ceconi  in  the  Clinica  Medicate  Italiana  was  probably 
due  to  Bilharzia.  The  article  also  contains  abrief  history  of  the  discovery 
of  the  parasite  and  a  list  of  the  commoner  diseases  caused  by  it  among 
those  who  drink  unfiltered  Nile  water,  namely  haematuria,  urinary  fistula, 
stone  in  the  bladder,  (80  per  cent  of  Egyptian  cases)  and  hypertrophy 
and  polypoid  outgrowths  of  the  bladder.  More  rarely  the  parasite  attacks 
the  alimentary  canal  giving  rise  to  analogous  affections  such  as  enterorhagia, 
dysenteriform  catarrh  and  hypertrophy  and  prolapse  of  the  rectum. 

E.  T.  W. 

Pernicious  Dysenteric  Fever, 
Drs.  Canelli  and  Kardamati  discuss  the  nature  of  the  above  disease. 
ÇlxrpiK/}  Upôo^og  1899,  10).  In  Greece  it  is  rarely  met  with  except  when 
autumnal  epidemic  dysentery  happens  to  coincide  with  endemic  malaria. 
In  Rome,  where  malaria  is  common,  but  dysentery  almost  unknown,  it  is 
still  rarer.  Only  in  the  tropics  where  both  dysentery  and  malaria  are  at 
home,  is  the  so-called  '^pernicious  dysenteric  fever"  sufficiently  marked  to 
give  rise  to  the  idea  that  it  is  an  independent  specific  disease.  Even  here 
careful  observation  shows  that  it  is  merely  a  combination  of  malarial  fever 
and  dysentery  each  running  its  independent  course  and  uniting  only  in 
their  exhausting  effects  on  the  patient.  A  person  weakened  by  dysentery 
falls  a  readier  victim  to  malaria,  and  an  attack  of  the  latter  may  induce 
the  reappearance  of  an  almost  vanished  dysentery.  The  two  diseases, 
however,  continue  independent  of  one  another  and  require  independent 
treatment.  Quinine  will  only  influence  the  malaria,  while  the  dysenteric 
poison  must  be  counteracted  by  calomel,  castor  oil,  and  appropriate  diet. 
The  authors  point  out  that  Hippocrates  himself  considered  dysentery  as 
an  addition  to  rather  than  a  development  from  malaria,  for  he  says  in 
the  Coan  Prognostics  ^^Aua-evrephrj  crirkYjy^^ea't  fir,  fixapVi  yjr,<TtpLO''jy  fixmpr, 
J:  irovripbv'   XYiyo\/jyi<;  yxp  kc  Z^pt»)'7rxç  Î7  Xtttvrzpixç  yiyvovrxt  ùxvxfTijMOi^ . 

E.  T.  W. 

EPI  DEMIOLO  G I  E. 


Report  of  Commission  of  Medical  Oßcers  detailed  hf  Authority  of  the 

President  to  investigate  the  cause  of  Yellow  Fever,  Washington,  1899, 

Through  the  courtesy  of  the  United  States'  Government  this  important 

work    has    been    forwarded   to   us.     The  following  are  the  conclusions  to 

which  the  Commission  has  arrived,  which  will  be  of  interest  to  many  of 

the  readers  of  Janus, 

1.  That  the  microorganism  discovered  by  Prof.  Guiseppe  Sanarelli,  of 
the  university  of  Bologna,  Italy,  and  by  him  named  "bacillus  icteroides" 
is  the  cause  of  yellow  fever. 

2.  That  yellow  fever  is  naturally  infectious  to  certain  animals,  the 
degree  varying  with  the  species  ;  that  in  some  of  the  rodents  local  in- 
fection is  very  quickly  followed  by  blood  infection,  and  that,  while  in  dogs 
and  rabbits  there  is  no  evidence  of  this  subsequent  invasion  of  the  blood, 
monkeys  react  to  the  infection  the  same  as  man. 


53 


'  3.  That  infection  takes  place  by  the  respiratory  tract,  the  primary 
colonization  in  this  tract  giving  rise  to  the  earlier  manifestations  of  the 
disease. 

4.  That  in  many  cases  of  the  disease,  probably  a  majority,  the  primary 
infection  or  colonization  in  the  lungs  is  followed  by  a  "secondary  infec- 
tion*' or  a  secondaiy  colonization  of  this  organism  in  the  blood  of  the 
patient.  This  secondary  infection  may  be  complicated  by  the  coinstan- 
taneous  passage  of  other  organisms  into  the  blood,  or  this  complication 
may  arise  during  the  last  hours  of  life. 

5.  There  is  no  evidence  to  support  the  theory  advanced  by  Professor 
Sanarelli  that  this  disease  is  primarily  a  septicaemia,  in  as  much  as  cases 
do  occur  in  which  the  bacillus  icteroides  cannot  be  found  in  the  blood, 
or  organs  in  which  it  might  be  deposited  there  from. 

6.  «That  there  exists  no  causal  relationship  between  the  bacillus  **X", 
of  Sternberg  and  this  highly  infectious  disease  ;  and  that  this  bacillus  "X**, 
is  frequently  found  in  the  intestinal  contents  of  normal  animals  and  of 
man,  as  well  as  in  the  urine  and  the  bronchial  secretion. 

7.  That,  so  far  as  the  Commission  is  aware,  the  bacillus  icteroides 
has  never  been  found  in  any  body  other  than  of  one  infected  with  yellow 
fever;  and  that  whatever  may  be  the  cultural  similarities  between  this 
and  other  microorganisms,  it  is  characterized  by  a  specificity  which  is 
distinctive. 

8.  That  the  bacillus  icteroides  is  very  susceptible  to  the  influences 
injurious  to  bacterial  life,  and  that  its  ready  control  by  the  processes  of 
disinfection,  chemical  and  mechanical,  is  assured. 

9.  That  the  bacillus  icteroides  produces  m  vitro  as  well  as  in  vita  a 
toxin  of  the  most  marked  potency;  and  that  from  our  present  knowledge, 
their  exists  a  reasonable  possibility  of  the  ultimate  production  of  an  anti- 
serum more  potent  than  that  of  Professor  Sanarelli. 

Davidson. 


P.  ApiRY.  La  Pesic  et  la  destruction  des  rats  à  bord  drs  bateaux. 
(Lettre  à  la  Tribune  médicale,  datée  du  12/24  novembre  1899.) 
L*auteur  indique  un  procédé  de  destruction  des  rats  dont  les  effets  seront 
efficaces,  pensons-nous.  Tout  le  monde  connaît  la  Grotta  del  Cano  près 
Naples;  Tanhydride  carbonique  plus  dense  que  Fair  reste  au  fond  de  la 
grott«",  les  animaux  de  taille  moyenne  y  sont  asphyxiés,  une  bougie  allumée 
s'y  éteint.  Le  procédé-Apéry  tue  les  rats  d'une  façon  analogue.  On  intro- 
duira Tanhydride  carbonique  dans  la  cale  du  navire;  son  poids  le  fera 
pénétrer  dans  tous  les  pores;  la  bougie  allumée  sert  de  contrôle;  des  rats 
pourraient  se  sauver  sur  un  autre  navire  au  debut  de  l'asphyxie;  l'opé- 
ration sera  faite  le  mieux  à  deux  milles  de  la  rade,  après  que  des  appftts 
(noix,  fromage,  suif  etc.)  auront  attiré  les  rongeurs  dans  la  cale.  Le  gaz 
est  peu  coûteux,  non  inflammable,  inodore;  les  rats  meurent  sur  place  et  Don 
dans  leurs  nids  difficiles  à  atteindre;  les  microbes  ne  sont  pas  tués  mais 
leur  développement  est  ralenti.  Le  procédé  pourra  servir  pour  des  caves 
etc.  Les  cadavres  sont  facilement  recueillis,  désinfectés  ou  détruits. 

Pergens. 


54 


W.  P.  RuYSCH.  Het  pestgevaar.  (Le  danger  de  la  peste.J  2  commu- 
nications dans  le  »Tijdschrift  voor  sociale  Hygiene  en  Openbare 
Gezondheidsregeling",  1899,  Juni  en  November. 

L'auteur  indique  les  opinions  sur  le  lieu  d'origine  de  la  peste,  son  mode 
de  propagation,  les  pays  atteints.  Il  montre  les  différents  moyens  de  com- 
battre son  invasion  (ai  vis  pacem  jmra  bellum),  d'en  prévenir  les  atteintes, 
de  limiter  son  extension  ;  il  passe  en  revue  les  moyens  préventifs  et  curatifs 
et  indique  les  devoirs  et  les  responsabilités  des  autorités  et  des  médecins. 

M.  Ruysch  parait  avoir  indiqué  le  premier  le  danger  du  transport  de 
troupes  anglaises  de  Tlnde  en  Afrique;  quoique  l'épidémie  de  la  peste 
n'ait  pas  encore  pris  une  extension  formidable  dans  l'Afrique  méridionale, 
le  danger  existe  toujours  et  le  transport  des  troupes  de  l'Inde  en  est  cause. 

L'opinion  des  uns  considère  la  Chine  comme  lieu  d'origine  du  fléau 
actuel  (avant  1893);  Honkong  (1895)  aurait  contaminé  Bombay;  celle-ci 
Calcutta  etc.  Les  autres  prennent  l'Inde  comme  point  de  départ  ;  la  peste 
est  endémique  à  l'Himalaya;  les  pèlerins  allant  au  temple  près  Mandai 
l'auraient  transportée  à  Kamaon.  Les  rats  et  d'autres  animaux  servent  à 
propager  la  maladie.  Ceux  qui  prenaient  les  rats  morts  encore  chauds  par 
la  queue  ont  été  atteints;  ceux  qui  enlevaient  les  cadavres  froids  de  ces 
rats  ne  le  furent  pas;  c'est  que  les  puces  vivaient  encore  sur  les  rats 
chauds  et  qu'elles  ont  infecté  ces  hommes  ;  ces  insectes  avaient  quitté  les 
cadavres  froids. 

Les  chiffons  propagent  aussi  la  maladie.  Dans  l'Inde  sur  225,000  cas 
(1896—1  févr.  1899)  on  eut  200,000  morts.  Puis  la  Perse,  le  Madagascar, 
l'Ile  Maurice,  l'Afrique  du  Sud,  les  ports  de  la  mer  Rouge  (Djeddah) 
furent  contaminés,  Alexandrie,  Oporto. 

Le  savant  jésuite  Kircher  au  17nie  siècle  avait  déjà  conçu  l'existence 
de  microorganismes,  qui  occasionneraient  la  peste.  Yersin  et  Kitasato  les 
ont  reconnus.  On  possède  trois  lignes  de  défense  contre  la  peste;  la  pre- 
mière, instituée  par  la  conférence  de  Venise,  est  l'obligation  des  états  de 
se  signaler  mutuellement  l'apparition  du  fléau,  de  prendre  les  mesures 
pour  limiter  son  extension  en  entravant  le  départ  de  personnes  infectées 
et  l'expédition  de  produits  contaminés;  puis  l'inspection  et  les  mesures  à 
prendre  lors  de  l'arrivée  et  du  départ  des  navires.  C'est  le  gouvernement 
qui  en  a  charge.  La  seconde  ligne  est  en  main  des  administrations  provin- 
ciales et  locales.  Elle  nécessite  la  purification  du  terrain,  de  l'air,  de  l'eau, 
la  construction  d'hôpitaux  et  de  baraquements,  l'installation  d'un  service 
de  désinfection  rapide  et  bien  organisé,  une  inspection  médicale  des  habi- 
tations, la  séparation  des  cadavres  des  pestiférés.  La  troisième  ligne  est 
la  défense  dans  les  maisons,  l'application  des  indications  ci-dessus,  l'hygiène 
et  l'inspection  soigneuse  de  la  nourriture  et  de  la  boisson,  la  préservation 
contre  les  mouches  et  la  vermine,  la  demande  rapide  de  l'assistance 
médicale. 

Malheureusement  les  administrations  communales,  le  public  ne  com- 
prennent pas  toujours  la  nécessité  de  ces  mesures.  Actuellement  trois 
laçons  de  vacciner  contre  la  peäte  sont  en  usage  ;  a)  la  méthode  de  Yersin- 
Roux  (sérum  de  cheval  infecté  avec  des  doses  croissantes  de  cultures  de 
bacilles  de  la  peste  stérilisés  à  70*^)  ;  elle  est  rapide,  mais  n'immunise  que 
pendant  quelques  semaines;  h)  la  méthode  de  Haffkine;  son  action  ne 
commence    qu'après   deux  semaines,  mais  elle  préserve  bien  un  an;  (c'est 


55 


une  culture  de  bacilles  dans  le  bouillon  stérilisé  ensuite);  c)  une  méthode 
mixte,  appliquée  à  Oporto,  où  Ton  injecte  5  centimètres  cubes  du  sérum 
Yersin,  puis  deux  jours  plus  tard  le  vaccin  de  Haffkine.  L'auteur  signale 
des  détails  sur  les  lois  sanitaires  hollandaises,  pour  lesquelles  on  voudi*a 
consulter  l'original  ;  il  rappelle  que  les  livres  sacrés  de  Tlnde  indiquent 
déjà  les  rats  comme  transporteurs  de  la  peste.  Peroens. 


COMMUNICATION. 


Congres  d'Histoire  des  Sciences,    Paris,  du  23  au  28  Juillet  1900. 

C'est  avec  un  vif  plaisir  que  nous  constatons  l'intérêt  de  plus  en  plus 
croissant  qu'on    montre    pour  la   géographie  et  l'histoire  médicales. 

Quant  à  l'histoire  de  la  médecine  on  préconise  partout  sa  grande 
valeur,  aussi  bien  pour  le  médecin  désireux  de  faire  des  études  critiques 
que  pour  l'enseignement  vraiment  scientifique  des  étudiants  dont  on  veut 
élargir  les  vues  par  trop  étroites.  Maintes  fois  dans  ce  Journal  nous 
avons  parlé  de  l'intérêt  croissant  qui  se  manifeste  en  Allemagne,  spéciale- 
ment à  l'époque  des  Assemblées,  pour  les  sections  de  l'histoire  de  la 
Médecine,  qui  chaque  année  deviennent  plus  nombreuses,  tant  pour  ce  qui 
concerne  les  assistants  que  pour  les  questions  mises  à  l'ordre  du  jour,  de 
sorte  qu'elles  évaluent  les  sections  les  plus  visitées  des  autres  branches 
de  la  Médecine  (voir  Janus  9«»  livr.  page  510  et  10«  livr.  page  567). 

Nous  avons  rendu  l'impression  générale  en  disant  que  les  historiens 
réclament  les  mômes  droits  et  égards  que  les  autres  branches  de  la  médecine. 

Preuve  en  est  l'approbation  générale  que  trouva  à  Munich  notre  pro- 
position de  former  une  Société  Internationale  pour  l'histoire  et  la  géographie 
médicales  dont  bientôt  nous  espérons  pouvoir  soumettre  un  brouillon  de 
statuts  AUX  amis  de  nos  branches. 

Rien  à  notre  opinion,  ne  peut  être  plus  favorable  au  développement  de 
cette  société  projetée  que  le  congrès  d'histoire  des  sciences  qu'on  va  con- 
voquer à  Paris  (secrétariat  général  Boulevard  Raspail  10  Secrétaire  Dr. 
Sicard  de  Plauzoles)  du  25  au  28  Juillet  de  cette  année. 

Nous  fixons  l'attention  de  nos  lecteurs  sur  cette  section  qui  a  été 
constituée  dans  le  but  de  créer  un  centre  de  relations  entre  les  personnes 
qui  s'intéressent  à  l'Histoire  des  Sciences,  de  faire  ressortir  combien  il 
importe  de  ne  pas  isoler  les  difl^érentes  branches  de  cette  histoire,  enfin 
d'étudier  les  moyens  d'accroitre  l'activité  des  recherches  fondées  sur  des 
documents  originaux. 

Spécialement  entrent  dans  notre  ligne  les  numéros  5  jusqu'  à  19  (la  fin  de 
la  liste  des  questions),  questions  du  programme  que  nous  transcrivons  ici. 

5.  Histoire  des  divcn  méridiens  employés  comme  origines  des  longitudes.  Histoire  de  la 
division  géographique  en  climats.   6.  Histoire  de  rétablissement  des  principes  de  la  dynamique. 

7.  Étude  des  doctrines  et  connaissances  positives  (vraies  ou  fausscb)  en  physique,  étrangères 
aux  ouvrages  authentiques  d'Aristote  et  ayant  été  introduites  en  Occident  pendant  le  Moyen-Age. 

8.  Histoire  de  Talchimie  et  de  la  chimie,  jusqu'à  I^voisier  exclusivement 

9.  Quelles  sont  parmi  les  découvertes  modernes  celles  qui  peuvent  expliquer  certains  fitits 
considérés  comme  prodiges  dans  l'antiquité? 

10.  Les  faits  connus  et  les  doctrines  auxquelles  ils  servaient  de  base  dans  les  sciences 
naturelles  avant  Aristote.     Persistance  de  ces  doctrines  jusqu'aux  temps  modernes. 

11.  Histoire  des  transformations  de  la  doctrine  vitaliste  :  néovitalisme. 


56 


13.  Évulatiun  de  TAnthrupologie,  de  la  Paléontolojpe  etc.  depais  la  fin  du  XVIIIeaiècle. 

14.  Documenta  nouveaux  sur  l'histoire  de  l'hygiène  et  de  la  médecine  dans  l'antiquité. 

15.  Histoire  de  la  Médecine  en  Europe  i)endant  le  Moyen-Âge. 

16.  Documents  relatifs  n  l'histoire  de  la  Médecine  chez  les  peuples  non-européens. 

17.  De  l'influence  réciproque  que  les  doctrines  médicales  et  les  doctrines  scientifiqnes  ou 
philosophiques  ont  exercées  les  unes  sur  les  autres.  18.  Histoire  de  la  philosophie  des  sciences. 

19.    Propositions    pratiques  avant  pour  but  d'activer  le  progrès  de  l'histoire  des  Science«. 

Nous  ne  pouvons  quo  souscrire  la  phrase  finale  du  programme  qui 
exprime  si  justement  ce  que  nous  désirons  pour  l'exécution  de  notre 
société  internationale: 

»Dans  le  but  de  créer,  s'il  est  possible,  une  oeuvre  durable  et  aussi 
en  paiiiculier  pour  étudier  utilement  les  questions  relatives  à  renseigne- 
ment de  THistoire  des  Sciences  et  à  sa  bibliographie,  le  Comité  sollicite 
spécialement  Tadhésion  en  leur  nom  propre  des  Universités,  Facultés  des 
Sciences,  Sociétés  savantes,  ainsi  que  l'envoi  de  délégués." 


NÉCROLOGIE. 


Sir  richard  THORNE,  K.C.B.,  M.D.,  F.R.E.S.,  F.R.S. 

The  news  of  the  death  of  Sir  Richard  Thorne,  Principal  Medical 
Officer  to  the  Local  Government  Board  of  England,  at  the  compara- 
tively early  age  of  58  years,  will  be  received  with  sorrow  throughout 
the  Profession  in  all  lands.  Few  English  physicians  were  better 
known  and  more  esteemed  outside  his  own  country.  When  a  boy 
he  received  his  first  training  at  Neuwied  in  Prussia  and  completed 
his  preliminary  education  with  great  distinction  at  the  Lycée  at 
Paris.  Devoting  himself  to  Medicine,  he  graduated  with  honors  at 
the  University  of  London  in  1866.  On  the  death  of  Sir  George 
Buchanan  in  1892,  he  was  appointed  Principal  Medical  Officer  to 
the  Local  Government  Board.  Of  his  important  labours  in  con- 
nection with  hygiene  in  general,  and  especially  in  the  investigation 
of  Epidemic  diseases  in  England,  it  is  unnecessary  to  speak.  His 
work  is  known  by  every  one  interested  in  hygiene  and  epidemiology 
in  Europe  and  America.  His  great  ability,  his  courteous  manners, 
and  his  command  of  foreign  languages,  especially  French,  led  to 
his  being  selected  to  represent  England  at  the  various  International 
Sanitary  Conferences,  as  at  Paris  in  1884  and  1894,  at  Dresden  in 
1893,  and  Venice  in  1897.  His  interest  in  Epidemiology  and  Geo- 
graphical Médecine  led  him  to  give  his  support  to  Janua^  of  which 
he  was  one  of  the  Rédacteurs.  Those  who  knew  him  personally, 
as  well  as  the  wider  circle  who  knew  him  by  his  scientific  work, 
will  join  in  mouring  the  loss  of  one  of  the  brightest  ornaments  of 
the  Profession  and  one  of  the  most  distinguished  members  of  our  staff. 

Andrew  Davidson. 


LORD  LISTER  AND  THE  DEVELOPMENT  OF 
ANTISEPTIC  SURGERY. 

By  JAMES  FINLAYSON,  M.D.,  LL..D,  Glasgow. 

fContinued.J 


In  the  Lancet  of  2nd.  Nov.  1867,  there  appeared  an  elaborate 
article  on  "Carbolic  Acid  and  its  Compounds  in  Surgery"  by  Sir 
James  T.  Simpson  ;  it  bristled  with  quotations  and  references,  special 
attention  being  called  to  Lemaire*s  book  —  "Acide  Phénique"  — 
the  second  edition  of  which  had  appeared  in  1865,  the  first  being 
in  1863.  It  was  broadly  hinted  that  Lister's  new  treatment  had 
been  borrowed,  without  acknowledgment,  from  such  sources.  In 
the  Lancet  of  5th  Oct.  1867  Lister  had  already  disclaimed  any  pre- 
tension to  priority  in  the  "surgical  use  of  carbolic  acid",  and  he 
further  stated  that  he  had  not  even  seen  Lemaire*s  book  at  that 
date.  Indeed,  in  his  first  paper,  he  had  explained  how  his  attention 
was  directed  to  Carbolic  Acid  as  an  agent  suitable  for  the  purpose 
he  was  aiming  at  in  surgery  ;  it  may  be  given  in  his  own  words  : — 

"In  the  course  of  the  year  1864  I  was  much  struck  with  an 
"accoimt  of  the  remarkable  effects  produced  by  Carbolic  Acid  upon 
"the  sewage  of  the  town  of  Carlisle,  the  admixture  of  a  very  small 
"proportion  not  only  preventing  all  odour  from  the  lands  irrigated 
"with  the  refuse  material,  but,  as  it  was  stated,  destroying  the 
"entozoa  which  usually  infest  cattle  fed  upon  such  pastures". 
{Lancet,  March  16th,  1867,  p.  326.) 

The  use  of  strong  solutions  of  Carbolic  Acid  was  found  to  cause 
irritation  and  to  stimulate  discharges,  necessitating  the  free  use  of 
drainage-tubes,  and  toxic  effects  were  sometimes  noticed:  these  in-^ 
conveniences  led  to  endless  experiments  in  the  laboratory,  in  search  of 
various  agents  to  dilute  it  and  yet  preserve  its  beneficial  action. 
In  time,  also,  many  other  antiseptic  agents  were  tried  —  corrosive 
sublimate,  the  cyanides,  and  boric  acid  amongst  others,  —  sometimes 
applied  by  means  of  gauze  which  furnished  an  absorbent  dressing 
as  well.  It  is  not  necessary  here  to  trace  all  such  modifications. 
One  phase  of  his  treatment,  viz.,  the  use  of  Carbolic  spray,  may 
demand  a  word.  By  this  method,  he  thought,  at  first,  that  by  oper- 
ating and   dressing  under  the  spray  of  a  Carbolic  Acid  solution  of 

1900.  6 


58 


definite  strength  all  the  germs  in  the  atmosphere  in  the  vicinity  of 
the  wound  could  be  destroyed  or  rendered  inactive,  and  that  by  using 
the  agent  in  this  way  less  irritation  from  Carbolic  Acid  on  the 
exposed  surfaces  could  be  secured.  His  idea  at  that  time  was  that 
the  surgeon  must  aim  at  acting  on  all  the  atmospheric  germs  near 
the  wound.  By  and  by  he  discovered,  and  had  the  candour  publicly 
to  admit,  that  this  view  was  wrong.  He  said,  *^As  regards  the 
**spray,  I  feel  ashamed  that  I  should  have  ever  recommended  it  for 
Hhe  purpose  of  destroying  the  microbes  of  theair'*.  {Verhandlungen 
des  X.  Internationalen  mediciniscJien  Congresses,  Berlin,  August,  1890. 
Berlin,  1891.  Bd.  I.  S.  28.)  On  the  one  hand,  he  found  that  this 
momentary  contact  of  the  particles  of  the  spray  was  inefficient  for 
the  purpose  for  which  it  had  been  introduced,  and  on  the  other 
hand,  he  found  that  such  complete  destruction  of  these  microbes  as 
he  had  aimed  at  originally,  was  not  really  necessary,  and  that  the 
human  organism  had  power  to  deal  with  many  forms  of  these  germs 
even  if  they  entered.  He  believed,  however,  that  in  its  time  the 
spray,  by  supplying  a  form  of  antiseptic  irrigation,  had  served  a 
useful  purpose.  The  really  important  channels  by  which  the  mi- 
crobes of  decomposition  and  other  pathogenic  organisms  gained  access 
to  the  wounds  were  found  to  be  the  hands,  sponges,  or  instru- 
ments of  the  surgeon,  introduced  into  them,  while  the  skin  of  the 
patient,  in  proximity  thereto,  was  found  to  be  even  a  more  im- 
portant source  of  danger  than  was  originally  thought.  To  these, 
more  and  more  attention  was  directed,  leaving  any  stray  germs 
entering  from  the  air  to  be  dealt  with  by  the  blood  as  described 
by  Metschnikoff. 

Amidst  the  multiplicity  of  antiseptic  agents  used,  and  the  variety 
of  the  forms  or  dilutions  in  which  they  were  employed  —  whether 
with  water,  oil,  putty,  plaster  or  gauze  —  amidst  the  many  different 
methods  of  dressing  wounds  advocated,  modified,  abandoned,  or 
reintroduced  from  time  to  time  — 

"Per  varios  casus,  per  tot  discrimina  rerum". 

Lister's  aim,  continuously  pursued,  has  been  to  reduce  his  methods 
to  the  blandest  and  the  simplest  consistent  with  safety,  and  by 
preventing  the  entry  of  the  germsof  decomposition  and  of  pathogenic 
organisms,  to  assimilate  external  wounds  to  the  safe  conditions  of 
a  simple  fracture,  and  so  to  realise  his  early  dream. 

From  the  very  beginning  of  his  new  method.  Lister  drew  a  sharp 
distinction  in  his  teaching  between  the  words  "Aseptic"  and"Anti- 


59 


septic**.  It  is  obvious,  however,  that  scarcely  any  Aseptic  methods 
can  be  followed  in  surgery  without  the  use  of  Antiseptic  agencies 
in  some  form,  whether  of  a  physical  kind  as  heat,  or  of  a  chemical 
kind  as  alcohol,  turpentine,  carbolic  acid,  corrosive  sublimate,  iodo- 
form etc.  etc.  ** Aseptic  surgery**  without  some  of  these  agencies 
for  the  skin  of  the  patient,  or  the  hands,  sponges,  instruments  and 
dressings  of  the  surgeon,  may  be  regarded  at  present  as  an  impos- 
sibility. The  distinction  between  Aseptic  and  Antiseptic  Surgery 
magnified  by  many  of  late,  is  merely  a  question  of  how  the  anti- 
septic agencies  are  applied.  ^)  Curiously  enough  some  surgeons  who 
separate  themselves  from  his  practice  and  pride  themselves  on  their 
Aseptic  surgical  methods  use  more  Axtiseptics  than  Lister  himself. 
Over-elaboration  in  procedures  aiming  at  absolutely  aseptic  conditions 
(of  which  they  can  seldom  be  quite  sure)  found  no  favour  with 
Lister,  whose  boast  it  had  been  to  make  Antiseptic  Surgery  possible 
in  all  kinds  of  practice  and  to  make  it  equally  available  for  the 
rich  and  the  poor,  —  as  he  himself  once  said  in  a  speech  on  the 
subject, 

"Aeque  pauperibus  prodest,  locupletibus  aeque*'. 

The  elaborate  procedures  insisted  on  by  some,  under  the  name  of 
Aseptic  surgery  and  the  notion  apt  to  be  thus  fostered  that  special 
surgical  theatres  of  spotless  purity  and  special  operating  robes  on 
all  their  assistants  were  essential  to  success,  called  forth  an  energetic 
protest  against  the  inevitable  limitations  to  his  beneficent  discovery, 
in  everyday  life  and  practice  which  were  thus  implied.  As  Lister's 
first  teaching  on  the  subject  was  given  to  Glasgow  students,  so  his 
latest  protest  against  some  of  these  extreme  developments  was  also 
delivered  to  the  Glasgow  students  in  the  Medico-Chirurgical  Society 
of  their  University,  but  unfortunately  it  was  never  published.  (See 
an  abstract  in  Glasgow  Medical  Journal^  June  1894,  pp.  434—439.) 

Another  great  surgical  innovation  of  Lister's  while  professor  in 
Glasgow  University  was  the  introduction  of  a  new  method  in  the 
ligature  of  vessels,  —  "Observations  on  the  ligature  of  arteries  on 
the  antiseptic  system*',  London  1869.  In  this  paper  the  use  of 
catgut  for  this  purpose  is  described.  Before  practising  this  new 
method  in  his  wards  he  very  properly  experimented  on  the  vessels 
of  a  horse  and  a  calf,  and  with  such  success  that  he  felt  justified 
in  using  it  in  the  human  subject. 


1)  Essentially   the   same  opinion   on  this  point  is  expressed  hy  Prof.  Tillmanns  {Natura, 
May,  1896),  and  by  M.  Lncas-Championnière  {Leçon  d'ouverture  etc.,  Hôtel-Dieu,  Paris,  1899.) 

6* 


60 


A  third  point  made  clear  by  him  in  Glasgow  was  the  demonstra- 
tion of  the  favourable  influence  of  his  method  on  the  general  salu- 
brity of  hospital  wards.  (^*0n  the  effects  of  the  antiseptic  system  of 
treatment   upon   the   salubrity  of  a  surgical  hospital".  Edin.  1870.) 

In  addition  to  the  very  important  practical  matters  just  referred 
to,  we  must  allude  to  oiher  of  Lister*s  investigations  which  relate 
more  to  the  theoretical  aspects  of  the  subject.  In  particular,  he  was 
a  pioneer  in  the  bacteriological  investigation  of  disease  and  of  pro- 
cesses allied  thereto; —  "Natural  History  of  Bacteria  and  the  germ 
theory  of  Capermentative  changes'*,  {Quart  Journal  Micros.  Science^ 
London,  1873):  "Contribution  to  germ  theory  of  putrefaction". 
{IVans.  Royal  Soc.  Edin.  1875);  "Lactic  Fermentation  and  its 
bearings  on  Pathology"  {Trans.  Pathological  Society  of  London, 
1878);  "Relation  of  micro-organisms  to  disease",  {Quart.  Journal 
Micros.  Science,  1881).  He  also  returned  to  his  early  studies  in  an 
oration  "On  the  coagulation  of  the  blood  in  its  practical  aspects", 
delivered  to  the  Medical  Society  of  London  on  4th  May,  1891,  and 
reported  in  the  Lancet,  1891,  Vol.  I,  pp.  1081 — 84.  In  concluding 
this  rapid  sketch  of  Lister's  work  in  Antiseptic  Surgery,  it  may  be 
well  to  refer  to  three  of  his  latest  and  most  weighty  statements: — 
"The  Present  position  of  antiseptic  surgery",  {Verhandlungen  des  X. 
Internationalen  medicinisclien  Congresses.  Berlin  4. — 9.  August,  1890. 
Berlin,  1891.  Bd.  I.  S.  28).  "Principles  of  Antiseptic  Surgery", 
{Virchow's  Festschrift^  Internationale  Beiträge,  Bd.  Ill,  Berlin,  1891); 
and  his  Presidential  Address  at  the  Meeting  of  the  British  Associa- 
tion in  Liverpool,  in  1896,  (see  Brit.  Med.  Journal,  1896  Vol.  2.) 
His  address  on  receiving  a  presentation  portrait  from  his  pupils 
likewise  gave  some  interesting  reminiscences  which,  however,  were 
not  published.  (See  a  notice  in  Brit.  Med.  Journal,  1895,  Vol.  2.) 

Passing  now  to  Lister's  career  after  leaving  Glasgow  university 
in  1869,  we  find  him  succeeding  his  father-in-law,  Prof.  Syme,  in 
the  Chair  of  Clinical  Surgery  in  the  University  of  Edinburgh,  and 
he  held  this  position  from  1869  to  1877.  The  great  size  and  repu- 
tation of  the  Edinburgh  medical  school  carried  his  doctrines,  by  the 
dispersion  of  his  pupuls,  all  over  the  world;  but  many  leading 
surgeons  in  London  and  on  the  continents  of  Europe  and  America 
had  even  then  never  seen  the  remarkable  results  of  his  new  method. 
In  1877  an  opening  was  made  for  him  in  King's  College,  London 
and  he  agreed  to  go  there  as  Professor  of  Clinical  Surgery;  he 
taught  in  the  hospital  there  from  1877  till  1893.  This  move  was, 
in  a  sense,   a  great  loss   to  him  as  regards  his  personal  influence 


61 


as  a  teacher,  a  change  from  the  largest  medical  school  in  Britain 
to  one  of  the  smallest,  with  a  corresponding  diminution  of  private 
work,  at  least  for  a  time.  In  the  metropolis,  however,  his  methods 
and  results  were  brought  under  the  notice  of  London  surgeons  in 
a  way  which  could  not  be  ignored,  and  in  this  great  centre,  surgeons 
from  all  parts  of  the  world  could  more  easily  see  for  themselves 
the  revolution  which  had  been  wrought.  From  this  time,  the  hostile 
critics  of  his  methods  and  teaching,  who  had  at  first  been  active 
enough,  were  gradually  and  eflfectively  silenced. 

Lister's  teaching  and  work  were  characterised  by  the  somewhat 
rare  combination  of  the  theoretical  or  deductive  method  with  splendid 
powers  of  observation  and  experiment,  coupled  with  indomitable 
perseverance  in  varying  his  procedure  according  to  the  results  ob- 
tained, so  as  to  overcome  all  technical  difficulties.  It  was,  perhaps, 
the  prominence  which  he  gave  to  the  theoretical  aspecl»  of  his 
Antiseptic  System  which  repelled  many  of  the  great  English  surgeons, 
with  their  traditional  practical  instincts.  On  the  other  hand,  this 
very  feature  seemed  to  attract  the  attention  of  German  surgeons, 
because  it  was  philosophical  as  well  as  practically  useful,  and  un- 
doubtedly their  advocacy  reacted  on  and  notably  influenced  opinion 
in  England.  For  similar  reasons,  his  lucid  exposition  of  a  consistent 
system  found  favour  with  many  French  authorities,  and  it  is  worthy 
of  notice  that  the  only  collected  edition  of  his  papers  on  Antiseptic 
Surgery  appeared  in  that  language  (1882).  No  doubt,  Lister's  theor- 
etical views  and  his  deductions  from  them  carried  into  practice, 
misled  him  somewhat,  at  times,  chiefly  from  the  imperfect  bacterio- 
logical knowledge  of  the  day  on  which  they  rested;  but  even  with 
such  drawbacks,  they  had  a  wonderfully  vivifying  influence  on  his 
work  and  teaching,  comparable  with  similar  influences  in  the  case 
of  John  Hunter's  labours  in  physiology  and  pathology  in  their  bearing 
on  surgery. 

As  a  lecturer.  Lister  spoke  extempore,  slowly  and  deliberately, 
thinking  out  his  argument  as  he  went  along.  By  this  deliberate 
speaking  he  managed,  practically,  to  overcome  a  slight  occasional 
stammer  which,  in  his  early  days,  had  been  more  troublesome.  His 
language  was  always  clear  and  graceful,  but  almost  never  rhetorical. 
To  his  students  and  those  who  came  into  close  contact  with  him 
in  his  work,  he  gave  the  impression  of  absolute  truthfulness  and 
trustworthiness  in  stating  his  observations  and  experiments:  although 
obviously  deeply  impressed  with  the  importance  of  his  own  researches 
and  work,  his  statements  and  remarks  regarding  them  were  always 


62 


c  laracterised  by  the  modesty  of  true  genius.  As  regards  the  treat- 
ment of  his  hospital  patients,  his  pupils  learned  from  him  the  methods 
of  kindly  gentleness  as  well  as  the  art  of  scientific  surgery. 

When  he  attained  the  age  of  66,  in  1893,  he  retired  from  active 
duty  at  Eang's  College  Hospital,  while  still  fit  for  surgical  work, 
and  he  continued  a  certain  amount  of  private  practice  for  a  short 
time.  At  no  period  of  his  life,  not  even  in  Edinburgh,  while  at 
his  busiest,  was  he  ever  overwhelmed  with  private  practice  to  the 
extent  that  many  other  surgeons  have  been,  both  there  and  in  London. 
With  his  withdrawal  from  hospital  work,  he  found  time  for  numerous 
duties  of  a  scientific  or  of  a  public  character,  which  his  eminent 
position  forced  upon  him,  and  from  his  place  in  the  House  of  Lords, 
he  took  part  in  the  debate  there  on  the  Vaccination  Act  of  1898. 

The  honours  which  followed  his  course  have  been  conspicuous, 
and,  in  one  respect,  unprecedented  in  Britain.  He  is  the  first  member 
of  the  medical  profession  who  has  been  raised  to  the  peerage;  he 
was  created  a  Baron  in  1897,  having  been  previously  made  a  Baronet 
in  1883.  It  may  be  also  stated  that  his  is  the  second  peerage  in 
Britain  conferred  for  scientific  distinction,  the  only  other  being  in 
the  case  of  his  old  Glasgow  colleague,  Sir  William  Thomson,  now 
Lord  Kelvin.  He  was  appointed,  while  in  Edinburgh,  Surgeon  to 
the  Queen  in  Scotland,  and  is  now  Surgeon-Extraordinary  to  Her 
Majesty  in  England.  The  Royal  Society  of  London  elected  him 
President  in  1896,  a  poat  he  still  holds  (1899);  and  the  British 
Association  for  the  promotion  of  Science  also  made  him  president 
in  1896. 

In  1898  the  City  of  Edinburgh,  which  had  so  influenced  his  whole 
life,  presented  him  with  the  freedom  of  the  City,  an  unusual  honour 
for  a  medical  man.  At  Pasteur's  Jubilee,  27th  Dec. '1892,  he  had 
the  honour  of  representing  Medicine  and  Surgery  at  this  great  cele- 
bration, when  he  gave  a  short  address  in  the  French  language,  and 
received  himself  a  notable  ovation. 

Honorary  degrees  have  been  showered  on  him  by  British  and  Continental  Universities: — 
LL.D.  Edin.,  1878;  LL.D.  Glasgow,  1879;  M.D.  Dublin,  1879;  LL.D.  Cambridge,  1880; 
D.C.L.  Oxford,  1880;  D.Sc.  Victoria  University,  1898;  LL.D.  University  of  Toronto,  1897; 
LL.D.  Montreal,  1897.  'NVûrzburg,  Bologna  and  Buda-Pesth  also  gave  him  the  honorary 
title  of  M.D.  In  addition,  he  was  elected  a  Fellow  of  the  University  of  London,  and  also 
of  University  College,  London.  He  is  an  Honorary  Fellow  of  the  Royal  College  of  Surgeons  of 
Ireland,  and  the  Faculty  of  Physicians  and  Surgeons  of  Glasgow,  although  he  was  on  their 
roll  as  an  ordinary  Fellow,  recognised  his  distinction  by  enrolling  him  as  an  Honorary 
Fellow  in  1898. 

He  has  received  the  following  medals: —  Mac  Dougall  Brisbane  Medal,  Royal  Society  of 
Edinburgh,    1876;    Cothenius  Medal,  Imperial  Leopold  Academy  of  Natural  Science,  1877; 


63 


Royal  Medal  of  the  Royal  Society  of  London,  1880;  Albert  Medal  of  the  Society  of  Arts, 
presented  by  the  Prince  of  Wales,  1895  ;  the  Medal  of  the  Royal  College  of  Surgeons  of 
England,  1897;  the  Medal  of  the  Royal  Institnte  of  Pnblic  Health,  1899.  He  also  received 
the  Cameron  Prize  of  the  Uniyersity  of  Edinburgh  in  1890  and  the  Gunning  or  Liston  Prize 
of  the  Royal  College  of  Surgeons,  Edinbuiigh,  in  1897.  He  is  likewise  Knight  Commander 
of  the  1st  Class  Order  of  the  Danebrog  ;  Kt.  Prussian  Order  ;,pour  le  mérite"  ;  Laureate  of 
the  French  Academy  of  Sciences  1S81  :  Associate  member  of  the  Institute  of  France,  Associate 
member  of  the  Académie  de  Médecine,  Paris,  and  honorary  member  of  the  German  Surgical 
Society  and  of  various  other  societies  in  London,  Edinbnrgh,  Calcutta,  Paris,  Munich,  Leipzig, 
Vienna,  Buda-Pesth,  Dresden,  Turin,  Amsterdam,  St.  Petersburg,  Constantinople,  Finland  &c.; 
also  of  the  Imperial  Academy  of  Sciences,  Vienna,  and  of  the  American  Academy  of  Arts 
and  Sciences.  This  list  indicates  the  cosmopolitan  character  of  the  reputation  which  he  had 
slowly  built  up. 

Of  portraits,  the  one  here  given  (pg.  1)  is  from  a  photograph  taken  in 
1897.  In  1895,  his  former  pupils  and  colleagues  presented  him  with 
his  portrait  in  oil,  painted  by  Mr.  J.  H.  Lorimer  A.R.S.A.,  which 
is  now  in  his  possession,  and  a  replica  of  the  same  hangs  in  the 
university  of  Glasgow,  while  prints  were  sent  out  to  the  subscribers. 
In  the  Hall  of  the  Royal  College  of  Surgeons  in  London,  there  is 
an  oil  painting,  subscribed  for  by  Fellows  and  members  of  the  Col- 
lege, executed  by  Mr.  W.  W.  Ouless  R.A.  in  1897.  A  portrait  was  also 
painted  for  the  Sui^cal  Society  of  Berlin  and  hangs  in  the  Langen- 
beck  House  there.  A  lithographic  portrait,  executed  while  he  was 
Professor  in  Edinburgh,  was  published  by  D.  H.  Menzies  of  Glasgow. 
A  portrait  also  appears  in  a  biographical  sketch  of  Lister  in  Nature^ 
May,  1896.  A  Photographic  Portrait  of  Lord  Lister,  surrounded  by 
his  house-surgeons  and  dressers,  who  entertained  him  to  dinner  in 
London  in  1897,  may  also  be  mentioned.  (It  is  from  this  portrait 
that  the  one  here  given  is  reproduced.)  In  the  new  hospital  at 
Rome  a  statue  of  Lister  forms  one  of  the  external  artistic  decora- 
tions, although  the  surgical  robe  in  which  he  appears  is  due  to  the 
imagination  of  the  artist. 

Kêferencett  in  addition  to  tAoêê  quoted  above, 
Whittaker's  "Titled  Persons",  London,  1899.  —  "The  Medical  Directory",  London  1899 
and  former  years.  —  "Men  and  Women  of  the  Time",  London,  1895.  —  "Dictionary  of 
National  Biography",  London,  1898,  under  Joseph  Jacksox  Listkb.  —  "Catalogne  of  Scien- 
tific Papers  compiled  by  the  Royal  Society",  and  Two  Supplements,  London,  1870,  79,  94.  — 
"Index-Catalogue  of  the  Washington  Medical  Library",  under  Listkb.  —  Borginon,  "Chi- 
rufgie  antiseptique",  Bruxelles,  1882:  this  contains  translations  into  French  of  Lister's  papers 
on  antiseptic  snigery,  up  till  the  date  of  publication,  with  references  to  their  original  sources, 
the  first  being  in  Lancet,  16th  March,  1867.  —  "Nature",  May,  1896.  contains  a  good 
sketch  of  his  life,  with  a  portrait,  and  also  an  appreciation  of  his  surgical  work  by  Prof. 
H.  Tillmanns.  —  A.  Duncan,  "Memorials  of  the  Faculty  of  Physicians  and  Surgeons", 
Glasgow,  1896,  p.  194  makes  a  short  reference  to  the  first  demonstration  of  his  methods 
(outside  of  his  wards  and  class-room)  in  1868.  —  The  note-books  of  the  writer,  while  in 
Lister's  class  in  Glasgow,  have  also  been  used,  for  dates  &c.  in  refreshing  his  personal 
recollections. 


CONTRIBUTIONS  A  L'OPHTALMOLOGIE  ET  A  LA 
MÉDECINE  ANGLAISES  AU  13me  ET  AU  U-i  SIÈCLE. 

Par  le  Dr.  ED.  PERGENS,  de  Bruxelles. 


Contre  le  larmoiement 

a)  Prenez  des  feuilles  de  choux  rouges,  aspergez-les  d*un  peu  de 
blanc  d*oeuf  et  recouvrez  les  yeux  avec  cela  en  allant  au  lit  (g  31)  ; 
des  feuilles  de  choux  rouges  avec  de  la  graisse  de  poule,  mêlées  en- 
semble servent  de  même.  (§  541.) 

b)  Les  fleurs  de  Betonica  mangées,  clarifieront  la  vue.  (§  66.) 

c)  Oignez  Toeil  avec  du  suc  de  chelidonium  et  du  miel  firais; 
vous  en  aurez  grand  bénifice.  (§  67.) 

d)  Prenez  du  vin  blanc,  du  suc  de  chelidonium,  de  fenouil  rouge  ; 
faites  bouillir  jusqu'à  réduction  au  tiers;  oignez  Toeil  avec  cela; 
cela  le  rendra  clair  et  fort,  (§  68.) 

e)  Prenez  quelques  limaces  noires,  faites  bouillir  dans  Teau  pure; 
mêlez  la  graisse  qui  surnage  et  oignez  l'oeil  avec  cela.  (§  424.) 

f)  Prenez  du  plomb,  fondez-le  dans  un  pot  en  fer,  retirez-le  et 
versez-y  du  vinaigre;  recouvrez  soigneusement  pour  que  la  vapeur 
ne  puisse  s'échapper;  quand  c'est  froid  et  que  le  dépôt  est  au  fond, 
décantez  le  liquide  clair  et  conservez-le  dans  un  vase  en  verre; 
déposez  dans  la  bouteille  un  fragment  d'aloès  du  volume  d'une  grande 
noix.  Quand  on  veut  l'employer,  mêlez-le  avec  des  parties  égales  de 
décoction  de  mauve  et  lavez  les  yeux  avec  cela  ;  ou  mêlez  le  vinaigre 
(de  plomb)  avec  du  blanc  d'oeuf  ää,  en  les  frappant  ensemble.  Lavez 
les  yeux  avec  cela.  (§  425.) 

g)  Prenez  un  plat  en  terre;  faites  y  fondre  du  soufre  jusqu'à  ce 
que  deux  ou  trois  fois  l'épaisseur  de  votre  ongle  le  recouvre.  Quand 
vous  allez  le  soir  au  lit,  urinez  dans  ce  plat  et  le  matin  lavez  vos 
yeux  avec  cela;  jetez  le  liquide  et  urinez  de  nouveau.  Le  soir  lavez 
les  yeux  avec  cela;  l'urine  du  matin  est  la  meilleure,  elle  est  plus 
forte  que  celle  du  soir.  (§  748.) 

A)  Le  suc  de  trèfle  est  bon  contre  le  virus  qui  produit  e.  a.  les 
maladies  larmoyantes  de  l'oeil,  (g  759.) 


65 


Contre  les  douleurs  oculaires. 

a)  Prenez  le  fiel  d'un  lièyre,  d'une  poule,  d'une  anguille  et  d'un 
cerf  avec  de  l'urine  fmche  et  des  feuilles  de  chèyre-feuîUe  ;  puis 
faites  une  plaie  à  un  arbre  de  Hedera  et  mélangez  la  gomme  qui  en 
découle  avec  le  reste;  faites  bouillir  rapidement  et  passez  à  travers 
un  fin  linge  ;  quand  c'est  frais,  instillez-en  un  peu  dans  les  coins  de 
l'oeil  ;  ce  sera  un  miracle  si  celui  qui  en  fait  usage  ne  voit  pas  les 
étoiles  à  midi  pai*  les  vertus  de  ce  remède  (sic).  (§  70.) 

b)  Les  sucs  de  centaurée^  de  Chelidonium  bouillis  ensemble  et 
appliqués  sur  Toeil.  (§  542.) 

c)  Remplissez  la  coque  d'un  oeuf  avec  du  suc  de  fenouil,  de  la 
rue,  du  miel  clair,  du  vin,  de  l'urine  d'un  enfant.  Oignez  l'oeil  avec 
cela.  (§  587.) 

d)  Prenez  du  jaune  d'oeuf  et  de  la  farine  d'orge;  placez  le  mélange 
sur  chaque  sourcil  et  cela  guérira  les  douleurs.  (§  759.) 

Contre  leptérygion  (d'après  Pughe;  cela  se  rapporte  d'après  moi  plutôt 
à  une  taie  de  la  cornée).  Prenez  le  blanc  d'un  oeuf  encore  chaud  du 
nid  ;  rejetez  le  jaune  ;  additionnez  gros  comme  une  petite  noix  d'aloës 
en  poudre  et  un  peu  de  miel  brûlé  ;  incorporez  bien,  ajoutez  autant 
d'eau  qu'il  en  faut  pour  vous  rendre  la  filtration  du  mélange  possible 
à  travers  un  fin  linge.  Trois  fois  par  jour  une  goutte  dans  l'oeil 
atteint.  (§37.) 

Contre  Us  taies  de  la  cornée. 

a)  Le  suc  de  persil  et  la  moitié  de  son  volume  de  miel  sont  mé- 
langés; instillez  des  gouttes  dans  l'oeil  au  moyen  d'une  plume;  tenez 
l'oeil  fermé  ensuite  jusqu'à  ce  qu'on  ait  compté  jusqu'à  cent;  pour- 
suivez ce  traitement  avec  persistance.  (§  19.) 

h)  Le  suc  de  Chelidonium  seul  employé  de  la  même  façon.  (§  20.) 

c)  Mélangez  le  fiel  d'un  corbeau  avec  le  blanc  d'un  oeuf;  instillez 
dans  l'oeil;  prenez  un  peu  de  linge  fin  et  placez-le  sur  l'oeil;  à 
appliquer  soir  et  matin.  (§  133.) 

d)  Les  feuilles  de  fraisiers  rouges  broyées  avec  de  la  graisse  de 
poule  et  du  beurre  non  salé  en  onguent  sur  l'oeil  avant  le  sommeil  ; 
on  fera  de  telle  sorte  que  cela  puisse  entrer  dans  votre  oeil.  (§  168.) 

é)  La  graisse  de  poule,  du  beurre  salé  bouillis  avec  de  l'aloès  en 
poudre,  puis  refroidis  s'applique  de  la  même  façon.  (§  169.) 

f)  Sert  aussi  pour  toutes  les  affections  de  l'oeil.  Du  Tanacetum  sera 
extndt  par  du  vin  blanc  bouillant,  filtré,  refroidi  et  laissé  au  repos 
pour  déposer  ;  la  partie  claire  est  conservée  au  moyen  d'un  petit  mor- 
ceau de  camphre  qu'on  y  laisse  se  dissoudre.  Introduisez  un  peu  de 


6« 


ce   collyre   dans   Toeil   et  quelle   que   soit   la  maladie  oculaire,  elle 
guérira.  Aristobule  dit  que  c'est  prouvé.  (§  197.) 

'  g)  Prenez  la  petite  marguerite,  de  TEuphrasia,  de  feuilles  de  frai- 
sier, du  fenouil  rouge,  de  la  Betonica,  du  Millefolium,  de  la  Sca- 
biosa,  de  TAssa  nigrum  {=i  Jacea  (Nigea)  nigra),  des  racines  de 
roseau,  des  feuilles  de  chèvre-feuille,  de  Hedera,  de  verveine  ââ; 
triturez  le  tout  avec  du  beurre.  Laissez  reposer  une  semaine;  le 
neuvième  jour,  faites  bien  bouillir  et  passez  à  travers  une  toile 
propre;  conservez  dans  un  verre  bien  fermé;  placez-en  gros  comme 
un  grain  d'orge  dans  l'oeil.  Pour  faire  disparaître  une  opacité,  une 
toile  d'araignée,  une  membrane  de  l'oeil  on  devra  employer  le  remède 
pendant  deux  jours  et  deux  nuits.  On  l'introduira  encore  la  troisième 
nuit  et  l'oeil  deviendra  clair  et  brillant.  C'est  prouvé.  (§  354.) 

A)  Aussi  contre  la  douleur.  Prenez  un  jaune  d'oeuf,  de  la  fine 
farine  de  froment  et  un  peu  de  sulfate  de  cuivre;  mêlez  bien  et 
appliquez  cela  sur  l'oeil  (§  435);  faites  cela  trois  fois  et  cela 
guérira.  (§  589.) 

i)  Le  suc  de  Hedera  placé  dans  l'oeil.  (§  436.) 

k)  Cîontre  l'obscurcissement  de  l'oeil  nommé  :^ongle'\  ^)  Preiiez  du 
poivre,  reduisez-le  en  poudre  ;  mélangez  avec  de  la  moelle  des  os  de 
l'aile  d'une  vieille  oie;  liez-le  dans  un  petit  morceau  de  toile  et 
chauffez-le  sur  une  pierre  à  cuire  jusqu'à  ce  qu'on  puisse  le  réduire 
en  poudre.  Insufflez  cela  dans  l'oeil  jusqu'à  guérison.  (§  488.) 

l)  Les  fleurs  de  Crataegus  oxyacantha  et  de  saule  distillées  (avec 
de  l'eau?);  employez  cela  matin  et  soir;  c'est  bon  aussi  contre  les 
yeux  enflammés,  douloureux  et  larmoyants.  (§  489.) 

m)  Instillez  le  suc  de  Chelidonium  dans  l'oeil  deux  fois  par  jour 
au  moyen  d'une  plume.  (§  490.) 

n)  Prenez  du  suc  de  Chelidonium,  de  fenouil,  un  peu  de  miel; 
instillez  matin,  midi  et  soir  ;  recouvrez  en  même  temps  l'oeil  de  telle 
façon  que  la  lumière  n'y  arrive  pas.  (§  577.) 

Contre  la  myodesopsie. 

Probablement  toutes  sortes  de  visions  subjectives  sont  confondues 
ici  (opacités  du  cristallin,  de  la  cornée,  du  corps  vitré). 

a)  Contre  une  toile  d'araignée  dans  l'oeil.  Prenez  le  fiel  d'une 
vache,  d'un  lièvre  et  d'un  vieux  coq,  et  une  petite  portion  de  la 
matière  bleue  formée  avec  de  la  rue  et  du  chelidonium.  Prenez  de^ 
parties  égales  de   chaque   substance,   le   fiel  de  vache  seulement  en 


1)  Il  s'a^çit  yraisemblablement  de  Vun^is,  abc«8,  ulcère  de  la  cornée  avec  taie  oons^catiye; 
contre  Vungula  on  ptérjgion  le  médicament  n'aurait  qu'un  effet  contraire. 


67 


excès;   mêlez   le   tout  avec  du  vin.   Appliqué  sur  Toeil  cela  ôte  la 
toile  d*araignée.  (§  288.) 

6)  V.  la  formule  g  de  celles  contre  les  taies  de  la  cornée.  (§  354.) 
c)  Le  suc  de  chelidonium  mélangé  avec  un  peu  de  miel  et  appli- 
qué avec  une  plume  soir  et  matin.  C'est  prouvé.  (§  573.) 
Contre  Vamblyopie  et  V affaiblissement  de  la  vision. 

a)  Prenez  le  suc  de  fenouil  rouge,  de  Chelidonium,  un  peu  de 
vinaigre  ou  de  verjus,  le  sang  d'une  anguille  et  la  bile  d'un  coq; 
mêlez  ces  substances  et  laissez-les  dans  un  récipient  propre,  jusqu'à 
ce  que  la  fermentation  se  déclare.  Prenez  un  peu  du  liquide  clair 
et  placez-le  dans  les  yeux  d'un  homme  aveugle.  La  science  nous  dit 
que   par  ce  remède  la  vue  perdue  est  certainement  rendue.  (§  195.) 

b)  Broyez  des  semences  de  Chelidonium,  mêlées  à  la  rosée  du  matin 
dans  un  mortier;  filtrez  le  jus,  mêlez-le  avec  une  partie  égale  de 
miel  clair;  faites  bouillir  jusqu'au  tiers  ;  placez-le  dans  un  vase  en  verre 
et  instillez  dans  l'oeil  quand  il  le  faut.  (§  384.) 

c)  Prenez  douze  grains  d'orge;  placez-les  sur  un  morceau  de  fer 
froid  propre  et  poli;  puis  pressez  dessus  un  autre  fer  chauffé  au 
rouge;  une  substance  comme  du  miel  ensude  des  grains;  on  l'ap- 
plique sur  l'oeil  douloureux  {sic)  avec  une  plume.  (§  401.) 

d)  Prenez  du  suc  de  fledera,  de  fenouil,  de  Chelidonium,  de  la 
graisse  de  porc,  du  miel,  un  peu  de  vinaigre,  le  sang  d'une  anguille  ; 
placez  le  tout  dans  un  vase  jusqu'à  fermentation;  oignez  les  yeux 
avec  cela  ;  cela  restaure  la  vue  perdue.  (§  586.) 

é)  Prenez  une  décoction  des  fruits  du  guy  ;  divisez  les  feuilles  du 
guy  en  deux  parties,  et  torréfiez  la  première;  la  seconde  sera  inci- 
nérée. Trois  cuillerées  de  décoction  avec  du  lait,  de  l'eau,  de  la  bière 
etc.,  et  une  cuiller  des  poudres  des  feuilles  réunies,  sont  ime  bonne 
potion  contre  la  faiblesse  de  la  vue.  (§§  446  et  796.) 

Traumatismes. 

a)  Contre  un  traumatisme  de  l'oeil  prenez  du  persil^  broyez-le 
bien  avec  du  beurre  sans  sel  et  appliquez  cela  en  cataplasme  chaud 
sur  l'oeU.  (§  576.) 

6)  Contre  l'extravasation  sanguine  de  l'oeil  prenez  du  Carduus 
benedictus;  quand  on  le  mange  ou  qu'on  instille  le  suc  en  collyre 
il  fortifie  aussi  la  vue  ;  quand  le  suc  ne  peut  être  obtenu,  placez  la 
poudre  dans  l'eau  et  instillez  cela.  (§  794.) 

IIL     Medicaments  oculaires. 

1.    L'eau,  comme  partout,  sert  de  véhicule;  on  distinguait  l'eau  de 
fontaine,  l'eau  de  puits,  l'eau  de  la  rosée. 


68 


2.  La  chalcosine  Gu^  S  ?  ;  il  est  fort  probable  que  ce  soit  plutôt 
un  sel  de  cuivre  quelconque. 

3.  La  couperose  bleue  ou  sulfate  de  cuivre  Ou  SO^  +  5  H,  O, 
{goprys  glas),  employé  déjà  par  les  égyptiens. 

4.  Le  vert  de  gris;  il  se  compose  d'un  acétate  basique  de  cuivre; 
toutefois  le  vulgaire,  et  probablement  les  médecins  d*alors  égale- 
ment, confondent  ce  produit  avec  le  carbonate  basique  [Ou  CO,  -|- 
Gu  (OH)^]  ;  les  deux  substances  s'emploiaient  en  Egypte. 

5.  Le  vase  en  cuivre  pour  qu'une  faible  partie  du  métal  se  dissolve. 

6.  Le  fer  dissout  dans  Feau,  en  y  plongeant  des  parties  chauffées 
au  rouge  (eau  des  forgerons). 

7.  Le  sulfate  de  Zinc.  Zn  SO^  +  7HjjO. 

8.  Le  sulfate  de  Calcium?  Je  pense  plutôt  que  par  goprys  gun/n 
on  doit  entendre  le  sulfate  de  Zinc  (couperose  blanche). 

9.  Le  miel,  /eZ,  ordinaire,  le  miel  clarifié,  le  miel  brûlé  étaient 
en  usage. 

10.  Le  lait  llaeih  et  spécialement  le  lait  de  femme;  la  crème 
hufen  llaeth. 

11.  Le  beurre  ymenyn^  et  particulièrement  le  non  salé  ymenyn  gwyryf* 

12.  Le  sang  d'anguille. 

13.  Le  fiel  hvsfl  {fvstï)  de  différents  animaux;  le  fiel  du  corbeau 
{bustl  cigfran),  de  la  vache  (buicch),  du  lièvre  {ysgyfamog)^  du 
coq  (geUiog)^  de  la  poule  (gâr),  de  Tanguille  {llysotcen),  de  cerf 
(carw).  Remèdes  très  anciens. 

14.  La  moelle  d'os. 

15.  L'urine. 

16.  Le  blanc  d'oeuf. 

17.  Le  vin  (gwin)^  spécialement  le  vin  blanc  (gtcin  gwynn). 

18.  Ses  remplaçants  la  bière  {gtcrw\  l'hydromel,  le  cidre. 

19.  Son  dérivé  le  vinaigre  {aesel,  g  win  egr). 

20.  Les  pommes  pourries. 

21.  Le  camphre  {gamffyrY 

22.  Le  poivre  {pubur). 

23.  Des  plantes  indigènes  dont  les  feuilles,  les  fleurs,  les  racines 
servaient  ;  l'Euphrasia,  le  fenouil,  le  fenouil  rouge  ou  Pyrethrum 
inodorum,  la  rose  rouge,  le  Chelidonium,  la  verveine,  les  cheveux 
de  Vénus,  le  Sempervivura,  le  thym,  la  rue,  les  choux  rouges, 
le  Rubus  suberectus,  la  chèvre-feuille,  la  Hedera  arborea  et  la 
H.  helix,  le  fruisier,  la  tanaisie,  le  Millefolium,  la  petite  mar- 
guerite, la  Scabiosa,  l'Iacea  (Nigea)  nigra,  le  roseau,  le  Cra- 
taegus oxyacantha,  le  saule,  le  Carduus  benedictus,  le  guy,  le  persil. 


Sd 


24.   L'aloès  {dyf). 

Parmi  toutes  ces  plantes  et  ces  autres  substances  la  grande  majo- 
rité sert  comme  remède  local;  le  descendant  druidique,  le  guy,  est 
pris  à  l'intérieur;  puis  la  Betonica,  le  Carduus  benedictus;  ce  sont 
les  seuls  remèdes  internes  utilisés  par  Howel  en  oculistique. 

IV.    La  Médecine  générale. 

Howel  indique  une  recette  pour  avoir  les  cheveux  dorés  ;  on  prendra 
Fécorce  de  rhubarbe  en  infusion  dans  du  vin  blanc;  on  lavera  les 
cheveux  avec  cela,  on  les  essuiera  prudemment  et  on  les  séchera  au 
soleil  ou  au  feu.  Il  recommande  de  laver  le  corps  journellement. 
Des  conseils  hygiéniques  sur  la  diète  sont  donnés  ;  puis  des  remèdes 
contre  la  douleur,  les  tumeurs,  les  tuméfactions  après  blessures,  la 
stérilité.  L*usage  d'ime  bière  de  chêne  est  curieux;  on  prend  des 
fragments  frais  du  chêne,  on  les  macère  dans  de  Teau  de  rivière  jusqu'à 
ce  que  leurs  principes  soient  extraits;  on  les  retirera  et  on  y  placera 
de  nouveaux  fragments,  et  cela  jusqu'à  neuf  fois;  puis  une  livre 
(860  gr.)  de  miel  sera  additionnée  à  deux  gallions  (+  4  litres)  du 
liquide,  réduit  à  demi  volume  par  FébuUition;  laissez  fermenter. 
Parfois  on  y  ajoute  encore  une  décoction  de  guy. 

La  narcose  pendant  les  opérations  chirurgicales  est  indiquée,  mais 
d'une  façon  qui  démontre  que  Howel  ne  la  pratiquait  pas,  ou  qu'il 
ne  la  connaissait  que  superficiellement.  Des  sucs  de  différentes  plantes, 
parmi  lesquelles  la  mandragore,  étaient  pris  en  potion;  on  disait 
au  sujet  de  dormir  aussi  longtemps  possible,  puis  on  laissait  tomber 
un  peu  du  liquide  dans  le  nez.  Pour  l'éveiller  une  éponge  imbibée 
de  vinaigre  était  placée  dans  le  nez;  pour  le  faire  dormir  pendant 
quatre  jours  on  prendra  du  cerumen  de  l'oreille  d'un  chien  avec  de 
la  poix,  de  chacune  le  poids  d'un  penny  et  on  l'administrera  au 
malade;  pour  le  faire  revenir  du  vinaigre  et  de  l'oignon  étaient 
placés  dans  la  bouche.  (§  719). 

Une  autre  prescription  emploie  des  vers  broyés;  une  troisième 
prescrit  de  prendre  une  corne  de  chèvre,  d'y  graver  les  noms  des 
sept  saints  dormeurs,  d*en  faire  un  couteau  et  de  le  placer  sous  la 
tête  du  malade,  sans  qu'il  le  sache.  (§  807.) 

On  connaissait  à  la  tête  le  péricrane  {t<ynn)>i  le  crane  {cuireuan)^ 
la  dure-mère  {greadur)^  la  pie-mère  {pilyonen  yr  emmenyd);  on 
pratiquait  la  trépanation.  On  signale  la  paralysie,  l'épilepsie,  la  folie, 
le  délire,  l'hystérie;  les  affections  oculaires  citées  plus  haut,  la  sur- 
dité, des  ulcères  et  la  gangrène  de  la  bouche.  L*haleine  fétide  est 
connue  ;  on  signale  trois  sortes  de  pneumonies  {ys^gyveint)  ou  plutôt 


70 


d'affections  pulmonaires,  la  simple,  la  blanche  (bronchite  ?),  la  noire 
(phtisie?),  l'hémoptysie,  la  dyspnée,  la  laryngite;  puis  les  inflamma- 
tions du  sein,  le  cancer.  La  dyspepsie,  la  gastralgie,  la  gastrite  chro- 
nique, la  constipation,  la  présence  de  vers  dans  les  intestins  est  connue. 

L'abdomen  {bolwyst)  est  affecté  d'ascite  {bolwyst  lynn)^  de  péritonite 
{bolwyst  golud),  de  tumeur  {bolwyst  belennen)^  de  tympanite  {bolwyst 
wynt).  La  jaunisse,  la  dissolution  du  foie,  l'hépatite,  l'hémorrhagie 
utérine  figurent  dans  Touvrage.  La  sciatique,  la  goutte,  les  rheuma- 
tismes,  la  scrophulose,  le  typhus  {mtoyth  du),  Thydrophobie,  la  rou- 
geole {tradd  coch),  la  lèpre,  la  petite  vérole  {fredi  gnappog\  la 
variole  hémorrhagique  {mannan  duon)  sont  traitées  ;  la  petite  vérole 
était  combattue  par  des  onguents  au  mercure,  dans  le  genre  de  notre 
onguent  napolitain  (§§210-212). 

La  fièvre  {teirthon)  est  divisée  en  fièvre  latente,  intermittente,  tierce, 
inflammatoire,  éphémère.  Le  prolapsus  ani,  les  hémorrhoïdes  {llete- 
wigust)  humorales  et  enflammées,  les  verrues  de  l'anus,  l'hématurie, 
la  strangurie,  les  calculs  étaient  connus;  ces  derniers  étaient  opérés 
par  une  section  perineale  latérale  gauche.  Il  va  sans  dire  que  les 
alcères,  les  abcès,  les  phlegmons,  la  carie,  les  fractures,  les  foulures 
etc.  y  figurent.  Les  hémorrhagies  étaient  arrêtées  au  moyen  de  com- 
presses de  viandes  fraîches,  d'herbes  etc.  et  par  des  conjurations. 
L'erysipèle,  Teczéma,  l'impétigo,  la  psoriasis,  l'erysipèle,  l'alopécie, 
le  favus,  la  gale,  l'anthrax,  les  brûlures,  les  engelures,  constituent 
les  maladies  de  la  peau.  Enfin  citons  les  piqûres  et  morsures  de 
vipères,  d'araignées,  de  guêpes. 


VARIÉTÉ. 


La  lèpre  à  Vile  de  Crete, 

Le  prince  George  de  Grèce,  nommé  commissaire  général  de  Tlle  de 
Crète  a  décidé  de  combattre  énergiquement  la  lèpre  qui  dans  son  domaine 
fait  de  nombreuses  victimes.  En  effet  on  a  constaté  que  l'Ile  compte  plus 
de  deux  milles  lépreux. 

Pour  bien  faire  étudier  les  cas  spéciaux,  pour  pouvoir  après  prendre 
les  mesures  indiquées,  le  prince  a  eu  Theureuse  idée  d*inviter  le  doctem* 
Edward  Ehlers  de  Copenhague,  le  spécialiste  bien  connu  qui  dans  le  temps, 
par  mission  du  gouvernement  de  son  pays,  a  étudié  la  lèpre  à  Islande  et 
au  Balkan. 

Nous  félicitons  le  prince  Georges  du  choix  qu*il  a  fait  et  notre  estimé 
collaborateur  de  cette  distinction  si  bien  méritée. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES. 

Medizmisch-historiache  Studie. 

Dr.    J.    ABONYI,    Budapest 

(Fortsetzung.) 


Es  sind  schon  mehr  als  zwei  Jahrtausende  vorüber,  seit  HippO' 
Urates  lebte  ^)  und  wirkte  ').  Was  wir  über  seinen  Lebenslauf  wissen, 
ist  ein  dichtes  Geflecht  von  Fabeln  und  Legenden,  aus  welchem  die 
Wahrheit  herauszuschälen  heute  wohl  nicht  mehr  möglich  ist.  Auch 
seine  geschriebenen  Werke  sind  uns  nicht  mit  Sicherheit  bekannt, 
da  die  Sammlung,  welche  uns  unter  dem  Namen  »jF/ippocra^w  opera" 
überkommen,  nicht  von  ihm  herstammt.  Einige  Theile  der  Collection 
dürften  wahrscheinlich  wohl  seine  Werke  sein,  die  meisten  sind  es 
aber  nicht.  Manche  derselben  haben  seine  Söhne,  IJiessalus  und 
Dracon  I  geschrieben,  mehrere  haben  seinen  Schwiegersohn  Polyhos 
und  auch  andere  Schüler  der  medizinischen  Schule  zu  Kos  zu  Ver- 
fassern, ja  auch  Knidenser  sind  unter  den  Autoren  dieser  Werke 
vertreten;  ein  guter  Theil  hingegen  ist  apokryph. 

Aerzte  und  Philologen  haben  sich  mit  ausserordentlichem  kritischem 
Apparat  daran  bemüht,  klarzustellen,  welche  Werke  von  Hippokrates 
herrühren,  wie  aber  die  Lösung  der  homerischen  Frage  heute  nicht 
mehr  gelingt,  ebenso  sind  wir  auch  in  Betreff  Hippokrates'  nur  auf 
mit  mehr  weniger  kritischem  Scharfsinn  und  Erfindungsgeist  aufge- 
stellten Kombinationen  angewiesen.  Littré,  der  sein  ganzes  Leben  dem 
Studium  dieser  Frage  widmete,  äussert  sich  mit  einer  gewissen 
Resignation'):  »Eine  allgemeine  Un  gewissheit  herrscht  in  dieser 
Frage,  da  kein  Zeitgenosse  auch  nur  eine  von  Hippokrates  allein 
herrührende  Schrift  erwähnt.  Daher  kann  es  nicht  mit  Gewissheit 
behauptet  werden,  dass  es  in  der  seinen  Namen  führenden  Sammlung 
Werke  gibt,  welche  von  ihm  herrühren,  obwohl  dies  sehr  wahrschein- 
lich ist.  Noch  geringer  wird  aber  die  Gewissheit  und  noch  zahlreicher 
die  möglichen  Conjecturen,  wenn  man  seine  Autorschaft  in  Betreff 
dieses  oder  jenes  Buches  klarstellen  möchte.  Es  sind  dies  Speculationen 
mit  mehr-wemger  Wahrscheinlichkeit,  aber  ohne  alle  Gewissheit;  so 
besteht  es  mit  der  Kritik  der  hippokratischen  Schriften." 

1)  Oeboren  im  Jahre  469  v.  Chr.  auf  der  Insel  Kos. 

^  „Historia   vitae   ac   iatorum    Hippocratis   valde   est  manca  et  dabitationibus  obnozia.** 
(J.  H.  Schutze:  Comoendinm  histoa.-medicio.  1742,  p.  114.) 
»)  VU.  B.  p.  XI. 


72 


Wir  können  daher  nicht  von  der  Chirurgie,  Augenheilkunde  oder 
der  Zahnheilkunde  Hippokrates*  sprechen,  nur  von  der  Chirurgie, 
Augenheilkunde  oder  Zahnheilkunde  zur  Zeit  Hippokrates'. 

Was  nun  speziell  die  Zahnheilkunde  betrifft,  finden  wir  über  diese 
medizinische  Disciplin  im  »Cbrp^<«^^p^ocra^êcum*' keine  selbständige 
Arbeit  oder  Abtheilung,  sondern  nur  —  zerstreut  in  den  einzelnen 
Büchern  —  zahlreiche  Beobachtungen,  aus  denen  die  Kenntnisse 
der  Hippokratiker  auf  dem  Gebiete  der  Zahnheilkunde  rekonsiaruirt 
werden  können. 

Es  ist  eine  interessante  Frage,  ob  es  bei  den  alten  Griechen 
Specialärzte  gab,  Chirurgen,  Oculisten  oder  vielleicht  auch  Zahn- 
ärzte? Im  ganzen  *  Corpus  hippocraticum*'  findet  sich  nur  ein  ein- 
ziger Hinweis,  der  das  Vorhandensein  des  ärztlichen  Specialismus 
annehmen  lässt.  Im  »Eide"  ^)  nämlich  kommt  folgender  Satz  vor: 

Nee  uero  calculo  laborantes  secabo,  sed  viris  chirurgiae  operariis 
eins  rei  faciendae  locum  dabo.  »Ich  werde  nie  einen  Steinschnitt 
machen,  sondern  überlasse  denselben  solchen,  deren  Handwerk  es 
ist.'*  Demnach  hätte  es  für  Steinschnitte  specielle  Fachleute  gegeben, 
die  sogenannten  Lithotomisten.  Doch  können  es  die  Forscher  über- 
haupt nicht  erklären,  warum  der  »Eid"  die  Steinoperationen  unter- 
sagt ?  Zur  Erklärung  dieses  räthselhaften  Verbotes  sind  drei  Ansichten 
aufgetaucht.  Fuchs,,  ^)  der  neueste  Uebersetzer  und  Commentator 
Hippocrates',  äussert  sich  folgendermassen  :  »Die  chirurgische  Be- 
seitigung von  Steinen  in  der  Harnblase  erforderte  eine  besondere 
Geschicklichkeit  des  Operateurs.  Da  die  Aerzte  im  Altertum  weniger 
operative  Schulung  hatten  als  die  unserer  Zeit  und  ausserdem  die 
sehr  oft  gewünschte  Ausführung  dieses  Schnittes  als  eine  Baderarbeit, 
die  des  Arztes  unwürdig  ist,  ansahen,  so  bildete  sich  bereits  im  hohen 
Altertum  in  Griechenland  wie  in  Aegypten  der  Stand  der  Stein- 
schneider oder  Lithotomen  heraus.  Auch  die  Araber  überliessen,  so 
lange  die  Operationsmethode  noch  nicht  verfeinert  worden  war,  die 
Steinoperation  einem  besonderen  Stande."  (B.  I.  p.  2.)  Demnach 
fehlte  es  den  Hippokratikern  zur  Ausführung  des  Steinschnittes  an 
genügender  chirurgischer  Ausbildung,  darum  überliessen  sie  diese 
Operation  den  Specialisten.  Abgesehen  davon,  dass  sich  uns  die  Frage 
aufdrängt,  woher  denn  diese  Lithotomisten  ihre  chirurgische  Fertig- 
keit hergenommen  haben,  ist  diese  Ansicht  schon  darum  unhaltbar, 
weil    die   Hippokratiker  thatsächlich  über  chirurgische  Bildung  ver- 


1)  Jusjanindam  p.  3. 
9)  Facht,  vol.  I,  p.  %. 


73 


fugten  und  sie  —  wie  aus  ihren  Schriften  erhellt  —  zahlreiche  und 
auch  schwere  Operationen  ausführten. 

René  Moreau  (citirt  durch  Littré,  B.  IV.  p.  617)  möchte  die  Dunkel- 
heit dieser  Stelle  durch  die  Annahme  zerstreuen,  dass  sich  das 
Verbot  Hippokrates'  resp.  des  »Eides«  nicht  auf  den  Steinschnitt, 
sondern  auf  die  Castration  bezieht,  die  vom  moralischen  Standpunkte 
zu  verwerfen  ist.  Dies  ist  jedoch  eine  ganz  willkürliche  Annahme 
und  kann  auch  nicht  als  eine  ernste  Erklärung  gelten.  Petrequin  ^), 
der  die  hippokratische  Chirurgie  in  einer  sorgfältigen  Studie  behan- 
delt, äussert  sich  nach  umständlicher  Schilderung  des  Verfahrens, 
welches  die  alten  Griechen  und  die  übrigen  alten  Völker  bei  dem 
Steinschnitt  befolgten,  folgendermassen  :  »So  ward  der  Steinschnitt 
in  diesen  antiken  Zeiten  ausgeführt  ;  wahrlich,  dies  war  keine  chirur- 
gische Operation,  sondern  eine  wahre  Metzgerarbeit;  man  kann  sich 
kaum  ein  barbarischeres  und  gefährlicheres  Verfahren  vorstellen. 
Wenn  wir  das  Widersinnige  dieser  Operationsmethode  bedenken  und 
wenn  wir  uns  den  Zustand  des  armen  Patienten  vorstellen,  den  man 
auf  solche  Weise  operirte,  so  wird  es  uns  verständlich,  dass  Hippo- 
krates  —  vom  erhabenen  Gefühl  der  ärztlichen  Verantwortlichkeit 
durchdrungen  —  in  autoritativer  und  feierlicher  Weise  eine  Operation 
verbietet,  welche  der  Kunst  wahrlich  unwürdig  war  und  die  kaum 
anderes  war  als  eine  Mordthat.'*  (Bd.  I.  p.  197.) 

Bei  all  diesen  Erklärungen  bleibt  die  eigentliche  Ursache  dieses 
Verbotes  doch  immerhin  ein  unlösbares  Räthsel,  und  ich  verweilte 
nur  darum  bei  dieser  Frage,  um  zu  zeigen,  wie  schwer  die  Frage 
beantwortet  werden  kann,  ob  es  bei  den  alten  Griechen  Specialärzte 
gab,  denn  Littré  ^)  riskirt  in  seinem  Commentar  folgende  Behaupt-« 
ung:  »il  est  très  probable,  qu'à  l'exemple  de  la  médecine  égjrptienne, 
il  y  avait  en  Grecque  des  lûédecins  pour  les  yeux,  pour  les  dents 
etc.,  et  pour  la  lithotomie.*' 

Bezüglich  der  Zahnheilkunde  findet  sich  im  :^  Corpus  hippocra'» 
ticuni"  bloss  eine  Stelle,  aus  der  man  mit  einiger  Gewalt  vielleicht 
herauskommentiren  könnte,  dass  es  schon  damals  Leute  gab,  die 
sich  speciell  mit  Zahnextraction  befassten. 

Bevor  ich  diese  Stelle  citire,  will  ich  bemerken,  dass  ich  während 
meiner  geschichtlichen  Studien  unzählige  Mal  in  die  Lage  kam, 
gewissen  Citaten  nachzuschauen  und  dieselben  im  Original  aufzu- 
suchen; ich  machte  jedoch  die  unangenehme  Erfahrung,  dass  die 
betreffenden  Stellen  sehr  häufig  entweder  in  unrichtiger  Form  citirt 

i)  Petrequin,  vol.  I,  p.  197. 
1)  L.  c.  B.  I.  342. 

1900.  6 


I  74 

I 

I  oder  ihres  wahren  Sinnes  entkleidet,  manchmal  auch  überhaupt  nicht 

aufzufinden  waren.  Darum  führe  ich  die  auf  diese  Arbeit  bezüglichen 
i  estate   alle   im   Originale   an,    bei  genauer  Bezeichnung  des  Buches 

I  und   der   Seitenzahl,    wo   dieselben   aufzufinden  sind,  natürlich  nach 

I  den    Ausgaben,    die    ich    benützt    habe   und  die  unter  den  Quellen- 

arbeiten genau  bezeichnet  sind. 

Nachdem  das  Buch  >De  Medico"  die  physischen  und  moralischen 
Eigenschaften  des  Arztes  aufzählt,  übergeht  es  danach  auf  die  soge- 
nannte kleine  Chirurgie  und  beschreibt  das  ^iatrdon\  nämlich  die 
ärztliche  Werkstatt  und  die  darin  nöthige  Einrichtung,  wie  auch 
die  Instrumente  und  Bandagen  etc.  Nach  dem  dies  alles  aufgezählt, 
schliesst  der  Abschnitt  mit  Folgendem  :  »Haec  quidem  igitur  neces- 
saria  sunt  in  officina  medica  instrumenta,  et  circa  quorum  usum 
artificiosum  esse  oportet  ad  discentem.  Yolsellis  autem  tum  dentium, 
tum  uvarum,  quilibet  uti  potest,  simplex  enim  usus  ipsorum  esse 
videtur."  ^)  »Diese  sind  also  die  in  der  ärztlichen  Werkstatt  nöthigen 
Instrumente,  in  deren  Handhabung  der  Schüler  geschickt  sein  muss. 
Was  aber  die  zu  den  Zähnen  und  dem  Zungenzäpfchen  gehörigen 
Zangen  betrifft,  so  sind  dieselben  durch  Jedermann  anwendbar,  da 
ihre  Handhabung  sehr  einfach  ist.'* 

Was  können  wir  aus  diesen  Zeilen  herauslesen  ?  Erstens,  dass  den 
Griechen  zur  Zeit  Hippokrates  die  Zahnzange,  deren  Erfindung  die 
Legende  Aesculap  III.  zuschreibt,  ^)  bekannt  war.  Zweitens,  dass  die 
Schüler  in  der  Zahnextraction  nicht  von  den  Meistern  unterwiesen 
wurden,  da  Gebrauch  und  Anwendung  des  Instrumentes  keine  be- 
sondere Geschicklichkeit  erfordert.  Drittens,  dass  auch  Nichtärzte 
Zähne  extrahirten. 

Diese  letztere  thatsache  wird  wohl  die  Grundlage  jener  Behauptung 
Littré's  sein,  dass  es  bei  den  Griechen  nach  Art  der  Aegypter*) 
wahrscheinlich  auch  Zahnspecialisten  gab.  Aber  aus  den  nachfolgenden 
Erklärungen  stellt  es  sich  heraus,  dass  diese  Annahme  einer  jeden 
Grundlage  entbehrt  und  in  IV.  Bande  seines  Werkes,  welches  um 
fünf  Jahre  später  erschienen,  giebt  Littré  diesen  Standpunkt 
gänzlich  auf.  [A  la  suite  de  Boerner,  j'ai  admis,  t.  I.  p.  342,  qu'à 

i)  De  medico,  p.  22. 

^  „Aesculapioruin  tertius,  Arsippi  et  Arsinoë;  qui  primus  purgationem  al  vi,  dentisqne  evul- 
sionem,  ut  ferunt,  invenit."  Cicero,  De  natura- Deoram  ;  lib.  III.  cap.  22,  —  Ferner:  Aàonjfi'- 
Kompendium  der  Zahnheilkunde  und  ihrer  Operationen  1888,  p.  81,  „Geschichtliche  Daten". 

^  Jam*  vero  medicina  apnd  eos  (nUmlich  bei  den  Aegyptem)  hunc  in  modum  est  distributa 
at  singulomm  morborum  sint  medici,  non  plnrium,  itaque  omnia  referta  sunt  medicis.  Alü 
enim  sunt  ocnlomm,  alü  capitis,  alü  dentium,  alü  aWi  partium,  alü  morborum  occnltorum" 
Herodoti  Halicamassei  historia  1670,  pag.  63. 


to 


Fexemple  de  la  médecine  égjrptienne  il  y  avait  en  Grèce,  du  temps 
d'Hippocrate,  des  médecins  spéciaux  pour  les  yeux,  les  dents,  etc.... 
M.  le  professeur  Andrae  objecte  que  les  médecins  hippocratiques 
pratiquaient  les  opérations  chirurgicales,  et  qu*il  n*y  a  pas  rien  de 
supposer  à  côté  d'eux  des  médecins  spéciaux  pour  des  affections  qu'ils 
auraient  refusé  de  traiter.  L'objection  de  M.  Andrae  est  juste:  Les 
Hippocratiques  étaient  autant  chirurgiens  que  médecins."  t.  IV.  p.  615, 
Anmerkung.] 

Wie  erklären  wir  nun,  dass  die  Hippokratiker,  die  —  wie  wir 
sehen  werden  —  die  Erkrankungen  der  Zähne  und  ihren  Zusammen-? 
hang  und  Einfluss  auf  die  übrigen  Erkrankungen  des  Körpers  mit 
Eifer  studirten  und  auch  geziemend  würdigten,  die  Operation  der 
Zahnextraction  so  geringschätzten,  dass  deren  Ausführung  —  eines 
Arztes  gar  nicht  würdig  —  einem  jeden  Ersten-Besten  ohne  weiteres 
überlassen  werden  kann? 

In  einem  anderen  Buche  des  *  Corpus  hippocraticuni\  ^Deaffecs 
tUmibus'  betitelt,  welches  Galen  dem  Schwiegersohne  Hippokrat€s\ 
Polyboa  zuschreibt  ^)  und  welches  den  Laien  gewidmet  ist,  um  die- 
selben über  ihr  Verhalten  während  der  Krankheit  und  über  die 
Anordnungen  des  Arztes  zu  belehren,  finden  wir  hierauf  die  Er- 
klärung, in  dem  die  Behandlung  der  Zahnkrankheiten  folgendermassen 
eingeleitet  wird:  »Caeterum  quod  ad  dentium  dolores  attinet,  si 
corrosus  fuerit  dens,  et  movetur,  eximatur.  Si  vero  non  corrosus  est, 
neque  movetur,  dolorem  autem  exhibet,  per  ustionem  resiccatur."  ^) 
»Was  aber  die  Zahnschmerzen  betrifft,  ist  der  Zahn  cariös  und 
wackelig,  dann  ist  derselbe  zu  entfernen  ;  ist  derselbe  jedoch  nicht 
cariös  und  nicht  wcckelig,  schmerzt  aber  doch,  dann  ist  derselbe 
durch  Kauterisation  aus  zu  trocknen." 

Die  alten  Griechen  waren  daher  der  Ueberzeugung,  wie  die  meisten 
Völker  des  Alterthums,  dass  nur  wackelige  Zähne  entfernt  werden 
dürfen.  Dieser  Glaube  und  ihre  unbegreifliche  Furcht  vor  der  Zahn- 
extraction finden  wahrscheinlich  in  dem  Umstände  ihre  Erklärung, 
dass  es  kein  Instrument  gab,  welches-zur  richtigen  Ausführung  dieser 
Operation  geeignet  gewesen  wäre  und  es  hat  auch  kein  solches  bis 
zum  Ende  der  ersten  Hälfte  unseres  Jahrhunderts  gegeben,  als  JioÄn 
Tomes   von   den   anatomischen    Verhältnissen    der    Zähne    und    der 


1)  Nach  LUtré  soll  dieses  Bach  nicht  Polybos,  sondern  irgend  ein  anderes  Mitglied  der 
Koser  Schule  geschrieben  haben  ;  ebenso  Pétrequin  ;  Daremberg  wie  auch  Ermerins  halten  et 
Knidischen  Ursprunges. 

')  I)e  affeetionibus,  p.  246. 

6^ 


76 


Kieferknochen  ausgehend,  unser  heutiges  Zahnextractions-Instrumen- 
tarium  konstruirie. 

Nach  Cctdius  Aurdiantis  war  das  im  Apollo-Tempel  zu  Delphi 
aufbewahrte  :^Odontagogont  aus  Blei  verfertigt,  um  schon  damit 
kundzuthun,  das  nur  wackelige  Zähne  extrahirt  werden  dürfen. 

Wenn  wir  nun  diesen  Zustand  vor  Augen  haben,  so  wird  uns  die 
leichtsinnige  Auffassung  der  Hippokratiker  in  Betreff  der  Zahn- 
extraction  verständlich,  wenn  auch  nicht  verzeihlich.  Jene  durch 
vorausgegangene  lang  anhaltende  Periodontitiden  oder  Pyorrhea  al- 
veolaris  oder  infolge  seniler  Atrophie  wackelig  gewordenen,  mit  dem 
Kiefer  nur  lose  verwachsenen  Zähne  konnte  wahrlich  wer  immer 
extrahiren,  und  auch  die  Handhabung  des  Instrumentes  erfordert  in 
solchen  Fällen  keine  grosse  Geschicklichkeit;  die  fest  sitzenden 
cariösen  Zähne  hingegen  hat  man  nicht  extrahiren  dürfen,  weil 
man*s  eben  nicht  konnte.  Die  Feststellung  der  Indication  der  Zahn- 
extration  machte  im  Laufe  der  Zeiten  besondere  Veränderungen  durch. 
Wie  wir  gesehen,  fanden  die  alten  Griechen  wie  die  Völker  des 
Alterthums  überhaupt  die  Zahnextraction  nur  dann  angezeigt,  wenn 
der  Zahn  ganz  wackelig  wurde.  Später,  als  die  Instrumente  zweck- 
mässiger wurden,  stellte  man  auch  die  Indication  auf  eine  andere 
Grundlage,  es  wurde  der  Schmerz  massgebend,  und  man  riss  auch 
festsitzende  Zähne  aus,  wenn  sie  Schmerzen  verursachten,  dies  war 
fast  das  einzige  Remedium.  In  neuerer  Zeit  ist  infolge  der  Entwick- 
lung der  Diagnostik  und  Therapie  der  Zahnkrankheiten  die  Indication 
der  Extraction  in  immer  engere  Grenzen  gezogen,  und  heute,  zur 
Zeit  des  Aufblühens  der  conservirenden  Zahnheilkunde,  wo  wir  fast 
einen  jeden  kranken  Zahn  erhalten  können,  ist  die  Indication  bei- 
läufig dieselbe  wie  bei  den  alten  Griechen,  dass  vrir  nämlich  nur 
ganz  wackelige  Zähne  entfernen.  Natürlich,  auf  Grund  einer  ganz 
anderen  Auffassung  wie  im  Alterthume. 

Da  die  Anatomie  die  Grundlage  aller  Zweige  der  Heilwissen- 
schaften bildet,  wollen  wir  nun  sehen,  was  das  »Corpus  hippocra- 
ticum'  bezüglich  der  Anatomie  der  Zähne  enthält. 

Indem  wir  die  Entwicklung  irgend  einer  anderen  medicinischen 
Disciplin  im  t^  Corpus  hippocraticunC'  studiren  und  ebenfalls  die 
Anatomie  zum  Ausgangspunkte  nehmen,  müssen  wir  natürlich 
zuerst  auf  die  Frage  antworten,  ob  die  Hippokratiker  menschliche 
Leichname  secirten  ?  Die  Frage  wurde  von  den  meisten  Hippokrates- 
forschern  eingehend  behandelt,  doch  wir  haben  uns  bei  dieser  Ge- 
legenheit mit  dieser  Frage  nicht  näher  zu  befassen;  da  es  einmal 
bewiesene  Thatsache  ist,  dass  man  zur  Zeit  Hippokrates*  Zähne  riss,  so 


.77 


hatten  sie  allenfalls  Gelegenheit,  die  makroskopische  Anatomie  der 
Zähne  kennen  zu  lernen. 

Im  vierten  Buch  der  epidemischen  Krankheiten  finden  wir  einige 
auf  die  Anatomie  der  Zähne  bezügliche  Beobachtungen,  die  davon 
zeugen,  dass  der  Autor  den  Zahn  nach  Extraction  desselben  genau 
untersuchte.  »Qui  quintus  dena  ab  anterioribus  numeratur,  quatuor 
radices  habet,  singulis  paribus  ad  utrunque  vicinum  dentem  connexis, 
extremitatibus  omnibus  ad  intemam  partem  reflexis.  Circa  tertium 
dentem  suppurationes  plures  atque  iuxta  alios  omnes.  Et  ex  naribus 
fluxiones  crassae,  et  a  temporibus  dolores,  ex  hoc  maxime  fiunt. 
Corroditur  hie,  maxime  quintus  ex  medio  quidem  nodum  habebat 
unum,  duos  autem  anterius.  Parvus  primus  intrinsecus  iuxta  duos 
corrodebatur.  Septimus  radicem  unam  crassam,  acutam  habebat.«  ^) 
»Von  den  vorderen  gerechnet  der  fünfbe  Zahn  hat  vier  Wurzeln,  von 
denen  je  zwei  mit  einander  verwachsen  sich  den  Nachbarzähnen  an* 
schliessen,  und  die  Spitze  von  sämmtlichen  ist  nach  innen  gebogen.« 
Dieser  fünfte  Zahn  entspricht  —  da  der  Autor  den  mittleren  Schneide- 
zahn nicht  mitrechnet  —  nach  unserer  heutigen  Zählungsmethode  — 
dem  sechsten  Zahn,  d.  h.  dem  ersten  grossen  Backenzahn,  und  zwar 
passt  die  Beschreibung  vollkommen  auf  den  ersten  unteren  Molar, 
deren  vier  Wurzeln  zu  zweien  verwachsen  und  sich  ihrem  Nachbar* 
zahne  distal-  und  mesialwärts  zuwenden.  Von  einer  richtigen  Be- 
obachtung zeugt  auch  die  Bemerkung,  dass  die  Wurzelspitzen  sich 
nach  innen  —  d.  h.  lingualwärts  krümmen. 

In  seinem  Werke  »Geschichte  der  Zahnheilkunde«  beruft  sich  auch 
Geist'Jacobi  auf  Hippokrates,  da  er  jedoch  die  soeben  gekennzeichnete 
Zählungsmethode  des  hippokratischen  Autors  nicht  in  Betracht  nimmt, 
kommt  er  zu  ganz  falschen  Schlüssen.  Den  Satz  »Circa  tertium 
dentem  . . . .«  übersetzt  er  in  folgender  Weise:  »Um  den  dritten  Zahn 
(vom  Eckzahne  an  gezählt)  setzen  sich  mehr  Geschwüre  an  als  an 
allen  übrigen,  und  der  dichte  Ausfluss  aus  der  Nase  und  die  Schmer- 
zen an  der  Schläfe  rühren  von  diesem  her.  Vor  allem  fand  man 
diesen  angefressen,  ausserdem  aber  den  fünften«,  und  er  macht  hiezu 
die  folgende  Bemerkung:  »Gerade  aus  der  letzten  Bemerkung  lässt 
sich  die  nicht  unwichtige  Folgerung  entnehmen,  dass  die  Aerzte  vor 
2500  Jahren  vom  sogenannten  Weisheitszahne  eine  ebenso  schlechte 
Meinung  hatten  als  die  Zahnärzte  des  19.  Jahrhunderts.  Vielleicht 
wurde  auch  schon  damals  die  Behauptung  verfochten,  dass  die  dritten 


1)  De  morbis  popularibat,  lib.  IV,  p.  436--37. 


78 


Molaren    in    absehbarer    Zeit    ganz   aus   dem   menschlichen  Gebisse 
verschwinden  würden." 

GeisUJacobi  erwähnt  es  nicht,  aus  welcher  Originalausgabe  Hippo- 
krates'  er  schöpft,  wie  auch  nicht,  welche  Uebersetzung  er  benützt  habe, 
darum  halte  ich  es  für  wahrscheinlich,  dass  er  das  Citat  eines 
anderen  Autors  anführt  und  die  Citate  doch  —  wie  bekannt  —  um 
80  mehr  ihres  Werthes  einbüssen,  je  öfter  sie  von  anderen  über- 
nommen werden.  So  wird  uns  der  Weg  verständlich,  auf  dem  Gdst- 
Jacobi  zu  seinem  falschen  Schlüsse  gelangt.  Was  er  oben  in  Klam- 
merzeichen setzt,  gleichsam  zur  Beleuchtung  der  Sache,  nämlich 
>vom  Eckzahne  an  gezählt . .  .'*,  ist  unrichtig  und  falsch.  Das  von 
mir  citirte  lateinische  Originalcitat  enthält  dies  nicht,  ebenso  wenig 
wie  der  von  Littré  ^)  und  neuestens  von  Ftichs  ^)  zu  Grunde  ge- 
legte und  kritisch  beleuchtete  griechische  Text.  Was  daher 
Geist'Jacobi  für  den  dritten  Zahn  hält,  ist  nicht  der  erste  Molar 
sondern  der  erste  Praemolar  und  was  er  auf  den  Weisheitszahn 
(5.  Zahn)  bezieht,  bezieht  sich  nicht  auf  den  dritten,  sondern  auf 
den  ersten  Molar.  Besonders  stellt  sich  dies  klar  aus  dem  letzten 
Satze  des  Passus  heraus,  den  Geist^Jdcobi  nicht  anführt  (da  er  den- 
selben nicht  kennt,  in  dem  er  doch  nicht  das  Original  citirt):  »Der 
siebente  Zahn  hat  eine  dicke  spitze  Wurzel".  Dieser  siebente,  d.  i. 
nach  unserer  Zählung  achte  Zahn  ist  der  Weisheitszahn,  von  dem 
zwar  der  hippokratische  Autor  nicht  behauptet,  dass  es  schwächer 
und  krankhafter  angelegt  sei  als  die  übrigen  —  so  nach  ist  die 
mehr  —  oberflächliche  als  geistreiche  Bemerkung  Gew^-Jacoft/'s  un- 
begründet —  doch  da  der  dritte  Molar  schon  damals  —  wie  heute 
gewöhnlich  einwurzelig  war,  so  können  wir  die  regressive  Entwick- 
lung dieses  Zahnes  nicht  auf  Kosten  der  modernen  Civilisation  setzen, 
wie  es  manche  Autoren  möchten;  denn  wenn  von  der  Elimination 
dieses  Zahnes  aus  dem  menschlichen  Gebisse  die  Rede  sein  kann,  so 
ist  diese  regressive  Entwicklung  —  nach  Zeugenschaft  des  hippo- 
kratischen  Autors  —  nicht  neueren  Datums,  sondern  war  auch  schon 
zu  Hippokrates  Zeiten  thatsächlich  nachzuweisen. 

Dieser  Satz  :  »Corroditur  hie,  (nämlich  dens  tertius)  maxime  quin- 
tus,  ex  medio  quidem  nodum  habebat  unum,  duos  autem  anterius  . . . 
U.S.W.'*   ist   sehr   dunkel.    Littré^)    übersetzt    ihn    so:     »Cette    dent 

1)  Bdrv.  p.  157. 

1)  Bd.  II.  p.  200. 

')  Tome  V.  p.  157.  „Dieser  Zaha  wird  eariös,  besonders  der  füuftc.  Auf  der  Mitte  dieses 
Zahnes  befinden  sich  zwei  Höcker  und  zwei  vorne;  ein  kleiner  Höcker  hinten  bei  den  zwei 
anderen  wurde  zuerst  angefressen." 

<)  Tome  II.  p.  200. 


79 


se  carie,  surtout  la  cinquième.  Cette  dent  avait  au  milieu  une 
tuberosité  et  deux  en  avant;  une  petite  tuberosité,  en  dedans,  du 
coté  des  deux  autres,  avait  été  cariée  la  première."  Fuchs*  üeber- 
setzung  lautet:  Der  fünfte  Zahn  hatte  in  der  Mitte  einen  Höcker, 
zwei  aber  an  der  Vorderseite;  der  erste  kleine  Höcker  war  innen 
in  der  Richtung  der  beiden  anderen  Höcker  angefressen."  Da  der 
hippokratische  Autor  von  einem  fünften  Zahne  spricht,  so  muss  er 
allenfalls  den  ersten  Molar  gemeint  haben,  nur  ist  die  Frage,  ob  den 
oberen  oder  unteren.  Fuchs  meint,  die  Beschreibung  beziehe  sich  auf 
einen  vierhöckerigen,  sonach  auf  einen  oberen  Molar,  von  dem  jedoch 
ein  Höcker  infolge  der  Cariosität  zu  Grunde  gieng.  Ich  bin  aber  der 
Meinung,  es  müsse  hier  ein  unterer  Molar  gemeint  worden  sein,  denn 
ich  kann  mir  den  mittleren  Höcker,  bei  den  zwei  vorderen,  nur  auf 
diese  Weise  erklären  ;  nämlich  der  erste  untere  Molar  hat  gewöhnlich 
fünf  Höcker,  drei  befinden  sich  auf  dem  buccalen,  zwei  auf  dem 
lingualen  Rande.  Der  cariöse  Process  gieng  daher  in  diesem  Falle 
vom  mittleren  Höcker  aus,  dem  mesial-buccalen  und  distal-buccalen 
Höcker  zu. 

Noch  eine  weitere  anatomische  Angabe  findet  sich  im  vierten 
Buche  der  epidemischen  Krankheiten,  die  sich  auf  einen  oberen 
Weisheitszahn  bezieht:  »Hegesistrato  postremi  duo  dentés  parte  inter 
se  contigua  corrodebantur,  postremus  habebat  supra  gingivam  duos 
nodos,  unum  iuxta  cavemara,  alterum  ex  altera  parte.  Qua  vero 
parte  duo  nodi  erant,  ibi  radices  latae  similes  singulis  paribus  coin- 
cidebant,  ad  alteram  partem  medietas  una  rotimda.*'  ^)  Geist-Jacobi 
gibt  auch  diese  Stelle  in  ganz  sinnloser  Uebersetzung  und  ist  auch 
seine  Erklärung  ganz  falsch. 

Es  ist  hier  von  einem  dreihöckerigen  oberen  Molar  die  Rede, 
deren  zwei  buccale  Höcker  verwachsen,  was  abnorm  ist,  der  linguale 
Höcker  entwickelte  sich  hingegen  normal.  Der  Text  ist  —  wie  der- 
selbe oben  mitgetheilt  ist  —  nicht  richtig:  postremus  habebat  supra 
gingivam  duos  nodos,  unum  iuxta...  u.s.w. ;  das  Wort  »unum'' ist 
wegzulassen,  wie  dies  nach  Ermerins  Fuchs  richtig  bemerkt  ^),  da 
es  der  folgenden  Zeile  (. . .  duo  nodi . . .)  zuwiderspricht. 


^)  De  morbis  popularibus  IV.  p.  489. 
»)  Tome  II.  p.  207.  63.  Anmerkung. 


(Fortsetzung  folgt.) 


DOCTEURS    ET    MALADES. 

PAK 

LE  Docteur  C.  E.  DANIELS,  d'Amsterdam, 
(Avec  22  planches.) 


(Suite.) 


\.  Chambre  à  coucher.  Dans  le  lit,  un  malade.  A  côté,  un  C%ri9^ 
pieds  nus,  en  manteau  rouge,  qui  lui  tàte  le  pouls  de  la  main  dj-oite, 
et  tient  dans  sa  gauche  un  verre  plein  d*urine.  Deux  parents  lèyent 
en  se  lamentant  leurs  mains  vers  le  ciel.  Dans  le  coin  à  gauche,  le 
notaire,  assis  à  une  table,  écrit  le  testament  sous  la  direction  de  la 
femme  du  malade,  debout  à  côté  de  lui. 

-  2.  Même  chambre.  A  côté  du  lit  est  assis  un  ange  dans  un 
vêtement  rose,  qui  laisse  voir  sa  jambe  nue.  Sa  main  droite^  cal- 
mante, repose  sur  celle  du  malade,  qui  est  sur  son  séant.  La  femme, 
assise  à  droite,  cause  avec  un  homme,  probablement  quelqu*un  qui 
est  venu  demander  des  nouvelles  du  malade.  A  gauche  est  une  table 
sur  laquelle  une  servante  range  des  flacons  de  médecines,  un  verre 
et  une  cuiller,  et  à  côté  se  voit  une  chaise  percée  ouverte. 

3.  Toujours  la  même  chambre,  seulement  on  en  voit  une  plus 
grande  partie.  La  famille  est  réunie  paisiblement  autour  de  la  table 
devant  la  cheminée.  Le  convalescent,  en  robe  de  chambre,  est  assis 
à  droite  dans  un  fauteuil  eu  jonc  ;  à  côté  de  lui,  le  docteur  en  habit 
rouge  et  perruque  grise;  les  autres  sont  gais  et  dégustent  un  verre 
de  vin  accompagné  d'un  biscuit  à  Fanis,  bien  hollandais. 

4.  Le  vestibule,  et  la  porte  de  la  rue  grande  ouverte.  Un  per- 
sonnage vêtu  de  rouge,  à  la  ligure  noire,  aux  yeux  ardents  et  aux 
cornes  de  bouc  (le  diabh)^  présente  le  compte  à  la  femme,  auprès 
de  laquelle  il  y  en  a  deux  autres,  et  dont  Tattitude  des  plus  revèches 
indique  la  plus  complète  mauvaise  volonté  de  payer  ;  en  même  temps, 


Jan  Horemans  1752. 


■I^^HJB 

1  ^^^^^r^H^*^v 

Jan  Horemans  1752. 


81 


le  malade,  maintenant  rétabli,  tire  le  diable  par  un  pan  de  son 
bêtement  et  de  l'autre  main  lui  montre  la  porte  d'un  geste 
menaçant. 

Dans  ces  peintures,  très  dignes  d'estime  pour  le  dessin,  la  com^* 
position  et  le  coloris,  tous  les  personnages  sont  vêtus  à  la  mode  du 
milieu  du  XYIII«  siècle,  sauf  le  Christ  et  l'ange,  qui  ont  les  vête- 
ments conventionnels  leur  appartenant.  Elles  sont  fort  intéressantes, 
mettant  sous  nos  yeux  un  intérieur  bourgeois  hollandais  de  l'époque 
du  peintre.  Quant  à  celui-ci,  on  peut  hésiter  entre  J.  Horemans  père 
(1682—1759)  et  J.  Horemans  fils  (1714—1790),  qui  ont  eu  le  même 
genre  et  la  même  signature  l'un  que  l'autre. 

Voilà  dqnc,  dans  un  laps  de  temps  de  150  ans,  le  même  sujet 
traité  par  cinq  artistes  néerlandais.  Il  a  existé  certainement  un  motif 
pour  cela,  mais  je  n'ai  pas  réussi  à  découvrir  lequel.  Un  moment 
j'ai  cru  pouvoir  deviner  que  l'on  se  montrait  spécialement  à  Harlem 
peu  empressé  à  reconnaître  ce  que  l'on  devait  k  l'art  médical,  puisque 
c'est  dans  «la  ville  des  fleurs"  qu'ont  été  publiées  les  estampes, 
non  seulement  de  Goltzius,  mais  aussi  de  Gelle,  et  que  ce  n'est 
pas  loin  de  là,  à  Amsterdam,  que  les  estampes  de  Van  Yianen  ont 
été  éditées.  Mais  je  ne  pus  m'arrêter  à  cette  pensée,  en  consi- 
dération des  deux  peintres  qui  ont  fait  usage  de  leur  palette  pour 
faire  honte  à  leurs  concitoyens  d'une  de  leurs  faiblesses,  pour  ne  pas 
dire  d^un  de  leurs  vices;  et  je  me  demandai  si  je  ne  me  trouvais 
pas  en  présence  d'un  trait  du  caractère  de  mes  ancêtres,  qui  m'était 
resté  inconnu  jusqu'ici.  Mais  alors,  me  dis-je,  poètes  et  prosateurs 
ne  pourraient  pas  avoir  laissé  ce  sujet  entièrement  de  côté;  on 
devrait  nécessairement  y  trouver  des  allusions  dans  notre  riche  litté- 
rature entre  1587  et  1750.  Celle-ci  cependant  n'en  a  pas  trace.  Je 
m'en  réjouis  grandement,  car  j'y  vois  la  preuve  qu'il  ne  s'agit  pas 
d'une  maladie  endémique  propre  à  mon  pays.  Bien  plus,  les  recher- 
ches auxquelles  je  me  suis  livré  m'ont  clairement  fait  voir  que  les 
phénomènes  moraux  satirises  par  nos  artistes,  se  sont  fréquemment 
rencontrés  en  dehors  de  nos  frontières,  tout  en  donnant  lieu  à  des 
manifestations  différentes  de  celles  qui  viennent  de  nous  occuper. 

En  effet,  quant  à  ce  dernier  point,  je  n'ai  pu  constater  qu'un  seul 
cas  dans  lequel,  hors  des  Pays-Bas,  ce  sujet  ait  été  mis  en  images. 
C'est  dans  l'ouvrage  intitulé  »Die  Deutschen  Stammbücher  des  XVI. 
bis  XIX.  Jahrhunderts,  von  R.  und  R.  Keil"  (Berlin  1893),  où, 
comme  on  le  sait,  se  trouve  une  description  de  la  célèbi^  collection 
de  Weimar.  J'y  ai  rencontré  les  détails  suivants,  fort  intéressants  à 
mon  point  de  vue. 


82 


Les  auteurs  ont  vu  dans  un  album  d'Altdorf  une  page  non  datée, 
dessinée  par  un  médecin,  avec  le  titre  Aesculapius  Trifrons,  repré- 
sentant un  médecin  tenant  un  verre  d'urine  et  possédant  trois  têtes; 
Tune  est  celle  d'un  homme  jeune  à  longs  cheveux,  la  seconde,  celle 
d'un  Christ,  et  la  troisième,  celle  d'un  diable  très  laid,  qui  tire  la 
langue.  Sous  le  dessin  on  lit: 

Intrantis  Medici  faciès  très  esse  videntur 
Aegroto  ;  Hominis,  Daemonis  atque  Dei  ; 

Quam  primum  accessit  medicus  dixitque  salutem. 
En  DeuSj  aut  custos  Angélus^  aeger  ait. 

Cum  morbum  medicina  fugaverit,  ecce  Homo,  clamât. 
Cum  poscit  medicus  praemia,  Vade  Satan/ 

(Probablement  vers  1638.) 

J'ai  cherché  en  vain  d'autres  images  de  ce  genre;  en  personne,  avec 
l'aide  bienveillant  du  zélé  sous-directeur  Mr.  E.  W.  Moes,  à  qui  je  dois 
plusieurs  renseignements  sur  mon  sujet  et  les  photographies  danoises, 
au  cabinet  national  d'estampes  à  Amsterdam  et  dans  les  collections 
privées  du  pays;  par  correspondance,  dans  plusieurs  cabinets  d'estampes 
de  l'étranger.  Enfin  je  me  suis  adressé  au  docteur  J.  Brettauer  à 
Trieste,  bien  connu  comme  amateur  de  l'iconographie  médicale  et 
possesseur  d'une  collection  célèbre  d'estampes  relatives  à  la  médecine 
et  aux  médecins.  Je  lui  demandai  s'il  connaissait  des  images  du 
genre  de  celles  qui  nous  occupent  ici.  Sa  réponse  me  fit  voir  qu'il 
connaissait  uniquement  les  gravures  de  Goltzius  et  qu'il  n'avait 
jamais  vu  les  autres  produits  artistiques  que  je  mentionne  dans  ces 
pages,  ni  quelque  chose  de  semblable.  Il  résulte  que  la  conception 
de  cette  satire  en  images,  dont  médecins  et  malades  peuvent  faire 
leur  profit,  appartient  probablement  à  Henri  Goltzius,  et  que  la 
mise  en   œuvre  est  quelque  chose  de  purement  national  néerlandais. 

Il  y  a  ici  à  se  demander  si  Goltzius,  en  ce  qui  concerne  le  point 
traité  par  lui,  n'a  pas  eu  de  prédécesseurs.  Or,  comme  je  n'ai  point 
découvert  qui  est  l'auteur  des  vers  placés  au  dessous  de  ses  estampes, 
il  n'est  pas  absurde  de  supposer  qu'il  a  eu  recours  à  la  plume  aussi 
bien  qu'au  burin  pour  exprimer  sa  pensée,  et  que  les  vers  en 
question  pourraient  être  de  lui.  Je  crois  devoir  examiner  la  chose 
de  plus  près,  et  pour  cela  diviser  la  question  en  deux. 

Je  demande  donc  en  premier  lieu  s'il  existe  des  estampes  analo- 
gues antérieures  à  1587,  et  je  crois  pouvoir  répondre  affirmativement. 


83 


Au  commencement  du  seizième  siècle,  vers  1510,  parut  un  liyret 
anonyme,  intitulé: 

Dit  es  van  der  siecten  der  broosster  na- 
turen.  eh  hoe  haer  ons  beere  gheneest  / 
Gheprint  in  die  princelijke  stadt  van 
Bruessel  Inde  Zeeridder  Bi  mi  Tho- 
mas   vander   Noot. 

Dans  ce  livre,  fort  rare,  se  trouvent  deux  gravures  sur  bois,  qui 
présentent  assez  de  points  de  ressemblance  avec  la  première  des  quatre 
estampes  de  Goltzius,  que  je  ne  puis  me  refuser  à  la  pensée  que 
c*est  là  ce  qui  lui  a  inspiré  Tidée  de  faire  de  la  gravure  son  inter- 
prète pour  ce  qu*il  avait  sur  le  cœur,  au  sujet  de  Tingratitude 
envers  les  médecins.  Cela  ne  veut  point  dire  que  sa  pensée  ait  été 
la  même  que  celle  de  Tauteur  des  gravures  sur  bois.  11  n*a  emprunté 
que  le  procédé  d'expression.  Pour  Vidée  même,  elle  est  fort  différente. 
Si  pour  Goltzius  le  médecin  apparaît  comme  un  Christ,  au  moment 
où  le  malade  se  sent  le  plus  mal,  Tanonyme  fait  du  Christ  lui-même 
celui  qui  guérit.  Cette  figure  du  Christ  est  symbolique  chez  tous  les 
deux,  mais  sur  Testampe  de  Tanonyme  elle  a  une  signification  pure- 
ment religieuse,  qui  a  entièrement  disparu  sur  celle  de  Goltzius. 
Tous  deux  ont  en  commun  ce  trait,  peu  conforme  à  notre  sentiment 
du  goût,  qu'ils  font  tenir  un  urinai  à  leur  figure  du  Christ.  Mais 
cela  s'explique  aisément  au  point  de  vue  de  l'iconographie  médicale. 

Presque  tous  les  médecins  du  moyen-âge  juraient  par  l'uroscopie, 
au  point  que,  non  seulement  ils  croyaient  pouvoir  en  tirer  la  diagnose  de 
toutes  les  maladies,  mais  que  même  il  leur  arrivait  souvent  de  se 
dispenser,  comme  d'une  chose  superflue,  d'examiner  et  d'interroger 
les  malades.  11  suflSsait  d'apporter  au  médecin  une  bouteille  de  l'urine 
du  patient  pour  rapporter  une  ordonnance.  De  là  vient  tout  natu- 
rellement qu'alors  on  représentait  toujours  les  médecins  un  urinai  à 
la  main.  ') 


1)  Dans  son  livr«  excellent,  intitulé  Aus  pharmaceutucher  Vorzeit.  Neue  Folffe.  Zweite 
vermehrte  Auflage  (Berlin  1899),  Mr,  H.  Peter»  de  Naremberg  traite  fort  en  détail  ce  sujet 
dans  le  chapitre  intitulé  „Brnnncnschauen".  Une  estampe  amusante  du  commencement  du 
XVIe  siècle,  qn'il  reproduit,  fait  voir  comment  déjà  alors  Tabus  de  l'uroscopie  avait  mis  Tart 
médical  en  discrédit  auprès  d'une  partie  du  public.  On  y  voit  auprès  d*un  lit  un  médecin 
qui,  tournant  le  dos  au  malade,  examine  un  verre  d'urine;  quant  au  malade,  on  l'a  repré- 
senté en  Ane,  parce  qu'il  s'est  confié  à  un  docteur.  Le  graveur  a  donné  à  entendre  que  les 
conséquences  de  cette  ftnerie  ne  se  font  pas  attendre,  en  représentant  le  serviteur  du  médecin 
(l'inûrmier?)  comme  soutenant  d'une  main  la  tête  de  l'Ane  en  train  de  vomir,  et  tenant  de 
l'antre  devant  lui  un  bassin  déjà  à  moitié  rempli. 


84 


En  tout  cas,  les  lecteurs  du  Janas  seront  bien  aises  de  faire  con- 
naissance avec  ces  deux  estampes,  vieilles  de  près  de  quatre  siècles. 
Je  les  place  donc  ici,  surtout  parce  qu*elles  sont  un  produit  du  sol 
néerlandais,  de  même  que  les  autres  que  j*ai  reproduites.  Mais,  comme 
la  langue  hollandaise  n'est  pas  admise  dans  nos  Arch%x>e8  interna- 
tionales^ je  fais  suivre  d'une  traduction  littérale  les  titres  qu'elles 
portent. 

1.  Doctor  Jhesus  die  meester  principael 
Staet  en  siet  in  den  orinael. 

Le  docteur  Jésus,  ce  maître  principal. 
Regarde  debout  l'urinai. 

2.  Doctor  Jhs  hanct  wt  sinen  orinael 
Tooghëde  datti  meester  es  principael. 

Le  docteur  Jésus  porte  suspendu  son  urinai, 
Pour  faire  voir  qu'il  est  maître  principal. 

La  seconde  question  qui  se  présente  est  celle-ci.  La  pensée  même, 
mise  en  images  par  Goltzius,  a-t-elle  peut-être  été  exprimée  avant 
lui?     Je  suis  en  mesure  d'affirmer  aussi  ceci, 

Heinrich  Solde,  l'homme  à  l'esprit  génial  qui  n'a  été  connu  que 
sous  son  pseudonyme  d'Euricius  Cordus,  maître  d'école  à  Erfurt, 
médecin  de  la  ville  de  Brunswick,  professeur  à  Marbourg,  puis  à 
Brème,  célèbre  entre  tous  comme  poète-médecin,  mais  sans  cesse 
poursuivi  par  l'adversité,  a  été,  pour  autant  que  j'ai  pu  m'en  assurer, 
le  premier  à  le  faire.  Il  publia  déjà  en  1520  à  Erfurt  les  trois 
premiers  livres  de  ses  Epigrammata^  œuvre  actuellement  encore  si 
fort  estimée  qu'on  l'a  réimprimée  en  1892,  dans  la  publication  intitulée 
»Lateinische  Litteraturdenkmäler  des  XV.  und  XVI.  Jahrhunderts", 
où  l'on  a  voulu  réunir  »les  œuvres  les  plus  distinguées  dans  le 
domaine  des  belles  lettres  et  de  la  science  latines,  qu'aient  produites 
la  renaissance,  l'humanisme  et  la  réforme". 

Dans  ses  productions  poétiques  subséquentes,  Cordus  a  montré  une 
grande  prédilection  pour  la  forme  épigrammatique.  Il  publia  six 
nouveaux  livres  d'épigrammes  en  1525  et  en  composa  quatre  autres, 
qui  n'ont  paru  qu'après  sa  mort,  en  1535,  réunis  aux  neuf  premiers, 
sous  le  titre  de  Euricii  Cordi  Epigrammatum  Libri  XIIL 

Le  célèbre  Gottfried  Ephraim  Lessing  a  si  bien  reconnu  la  valeur 
poétique  de  ces  petits  poèmes,  qu'il  y  a  fait  des  emprunts,  imitant 
presque  mot  à  mot,  dans  ses  Sinngedichte^  plusieurs  épigrammes  de 
Cordus,  sans  toutefois  dire  où  il  avait  pris  ce  qu'il  s'appropriait 
ainsi. 


J'en  donnerai  un  seul  exemple.  Dans  son  livre  VII,  V,  67,  De  Medico 
Monacho,  Cordus  dit: 

Medicum  fréquentes  foeminae  monachum  petunt, 
Nil  suspicare;  aegros  domi  uiros  habent, 

Et  Lessing,  Sinngedichte  26,  Auf  Frau  Trix: 

Frau  Trix  besucht  sehr  oft  den  jungen  Doktor  Klette, 
Argwohnet  nichts.  Ihr  Mann  liegt  wirklich  krank  zu  Bette. 

On  lit  dans  ce  même  livre  VII,  écrit  entre  1520  et  1525,  sous 
le  titre  De  Medicis,  les  vers  suivants: 

Très  medicus  faciès  habet:  unam  quando  rogatur 
»Angelicam".  Mox  est  cum  juvat  esse  »Deus'\ 

Post,  ubi  curato  poscit  sua  praemia  morbo, 
Horridus  apparet  terribilisque  »Satan". 

dont  notre  collègue  R.  Finckenstein  a  donné   {Dichter   und   Aerzte^ 
Breslau  1864)  cette  traduction  exacte: 

Drei  Gesichter  hat  der  Arzt,  kommt  er  auf  Verlangen, 
Heisst  man  einen  Engel  ihn;  hilft  er,  einen  Gott. 
Will  er  aber  nach  der  Cur  seinen  Lohn  empfangen, 
Sieht  er  wie  der  Teufel  aus  und  empfängt  nur  Spott. 

Voici  donc  le  dieu,  Tange  et  le  diable,  auxquels  Goltzius  n'aura 
qu'à  ajouter  l'homme,  pour  avoir  le  sujet  de  ses  quatre  estampes. 

C'est  encore  le  cas  pour  les  vers  suivants,  qui  ont  tout  l'air  d'être 
aussi  une  traduction  littérale  de  ceux  de  Cordus: 

Three  faces  the  Phisition  hath: 

first  as  an  Angell  he. 
When  he  is  saugbt:  next  when  he  helpes, 

a  God  he  semes  to  be. 
And  last  of  all,  when  he  hath  made 

the  sicke  deseased  well, 
And  askes  his  guerdon,  then  he  semes 

an  ongly  Fiend  of  hell. 

J'ai  dit  que  cela  a  l'air  d'une  traduction  littérale  de  Cordus,  mais 
je  n'ai  pas  dit  que  c'est  le  cas.  La  chose  est  loin  d'être  certaine.  Voici 
ce  que  j'en  puis  dire. 

Parmi   les   livres   rares  que  possèdent  le  Musée  britannique  et 
bibliothèque   Bodleienne   à   Londres,   se   trouve   un  livre    publié   en 


86 


original  en  1577,  aous  le  titre  de  Flowers  of  Epigrammes  by  Thi- 
mothe  ICendall,  et  réimprimé  en  1874  par  la  Spencer-Society.  J'ai 
pu  consulter  la  réimpression  dans  la  bibliothèque  royale  à  la  Haye^ 
et  voici  ce  que  j'ai  constaté. 

L'auteur,  né  à  North-Aston,  Oxfordshire,  devint  étudiant  à  Oxford 
en  1572,  mais  quitta  l'université  saos  y  avoir  pris  de  degrés.  Il  se 
rendit  à  Londres  pour  y  continuer  ses  études,  et  alors ...  sa  bio- 
graphie prend  fin,  car  je  n'en  sais  pas  plus  long,  le  Dictionary  of 
National  Biography  de  Sidney  Lee,  tout  détaillé  qu'il  est  en  général, 
n'en  disant  pas  davantage. 

La  préface  de  la  réimpression  nous  apprend  encore  que  l'on  ne 
connaît  aucun  autre  ouvrage  de  Thimothe  Kendall,  et  que  celui-ci 
est  **a  pleasant  and  amusing  one". 

Le  titre  complet  du  livre  est  Flowers  of  Epigrammes,  out  of 
sundrie  the  moste  singular  authours  selected^  as  well  ancient  as  late 
writers;  l'auteur  le  dédia  au  chancelier  de  l'université,  lord  Robert 
Dudley,  comte  de  Leycester,  cq  qui,  en  même  temps  que  la  réim- 
pression récente,  lui  donne  un  cachet  particulier.  Kendall  y  mit  en 
outre  une  préface,  qui  se  termine  en  apprenant  au  lecteur  qu'il  a 
composé  cet  ouvrage  »cum  (ei)  vemarent  dubia  lanugine  malae". 
Les  Flowers^  toujours  accompagnées  du  nom  de  l'auteur,  n'en  sont 
pas  le  seul  contenu,  Kendall  y  ayant  joint  des  vers  de  sa  façon, 
Trifles^  dit-il,  "devised  and  written  (for  the  moste  part)  at  sundrie 
tymes  in  his  yong  and  tender  age". 

Or  il  se  trouve  que  le  couplet  que  j'ai  cité  plus  haut  fait  partie 
de  ce»  Trifles.  Si  Kendall  avait  connu  le  De  Medicis  de  Cordus,  il 
me  semble  qu'il  aurait  placé  ce  couplet  dans  la  première  partie  de 
son  livre  et  cité  le  nom  de  l'auteur  original,  puisqu'il  mentionne 
tous  les  écrivains  dont  il  a  admis  des  poésies  dans  son  anthologie, 
et  de  plus  il  nomme  quelques  auteurs  auxquels  il  a  parfois  emprunté 
de  ses  Trifles,  Pourquoi  donc  ne  pas  mentionner  Cordus,  s'il  l'a 
connu?  Est-il  impossible  que  tous  deux  aient  suivi,  sans  se  connaître,  un 
même  fil  de  pensée,  d'autant  plus  que  tous  deux  avaient  des  dons  analo- 
gues de  poésie  et  aflectionnaient  également  la  forme  épigrammatique  ? 

Goltzius,  peut  donc  avoir  connu  Kendall,  aussi  bien  que  Cordus, 
et  avoir  trouvé  chez  eux  la  suggestion  inspiratrice  de  son  œuvre. 


Fin  au  prochain  numéro. 


UEBER  DIE  HÄUFIGKEIT  DER  GICHT  IN  SCHWEDEN 
IN   DER  MITTE  DES  XVHI.  JAHRHUNDERTS. 

Von    WILHELM   EBSTEIN   in   Göttingen. 


Die  Königl.  Akademie  der  Wissenschaften  in  Stockholm  hatte 
für  das  Jahr  1762  als  2.  Preisaufgabe  die  Beantwortung  der 
Frage  gestellt,  woJier  es  käme,  dass  die  Gicht  in  den  späteren 
Jahren  in  Schweden  allgemeiner,  als  zuvor  ist  und  welche  Mittel 
zu  der  Verwahrung  gegen  dieselbe  und  ihrer  Heilung  am  zuverläs- 
sigsten wären.  Die  Frage  fand  zwei  Bearbeiter.  Die  Arbeit  des  Prof. 
Dr.  P.  J.  Bergius  gefiel  der  Akademie  vorzüglich,  und  daher  erteilte 
sie  ihm  die  bestimmte  Goldmedaille.  Ausserdem  aber  erhielt  die 
Schrift  des  Hofmedicus  Dr.  J.  L.  Odhdius  Beifall  und  wurde  daher 
mit  einer  silbernen  Medaille  beehrt.  Im  Jahre  1766  waren  beide 
Arbeiten,  wie  in  Vogels  neuer  medic.  Bibliothek  Bd.  V,  3.  St.  Göt- 
tingen 1766,  S.  270  berichtet  wird,  bereits  in  Druck  erschienen. 
Die  Arbeit  von  Odhelius  habe  ich  mir  nicht  verschaffen  können, 
wohl  aber  die  von  Bergius^  von  der  mir  eine  von  Abraham  Gotthdf 
Kästner  besorgte  üebersetzung  im  XXIV.  Bande  der  Abhandlungen 
der  Kgl.  Schwed.  Akademie  der  Wissensch.  a.  d.  Naturlehre  u.s.w., 
Hamburg  und  Leipzig  1765,  S.  3  ^)  vor  liegt.  Die  Arbeit  von  Odhelius 
ist  weder  in  der  Kästner  ^chen  üebersetzung  noch  in  der  schwedi- 
schen Original- Ausgabe  der  Abhandl.  der  schwedischen  Akademie  zu 
finden.  Es  scheint  mir  nicht  ohne  Interesse,  an  das  Bergius  ^àie 
Schriftchen  einige  Bemerkungen  anzuknüpfen. 

Was  das  Vorkommen  der  Gicht  in  Schweden  in  älterer  Zeit,  wo 
sie  wenigstens  in  dem  südlichen  und  südöstlichen  Teile  Europas 
bereits  eine  durchgängig  bekannte  Plage  war,  anlangt,  so  glaubt 
Bergius^  dass  der  Norden  dabei  auch  nicht  leer  ausgegangen  sein 
dürfte,  insbesonders  auch  wegen  der  übermässigen  Gastereien  und 
»  Gesellschaftstrünke*',  zumal  da  dieses  Leben  oft  sehr  lange  Zeit,  bei 
einem  gleichen  und  schädlichem  Müssiggange  und  berauschenden  Tama- 
riskenbiere  u.s.w.  währte.  Indes,  betont  Bergius  könne  man  wegen 
mangelnden  vollständigen  Beweises  darüber  nichts  Gewisses  sagen. 
Dagegen  wird  von  Bergius  ausdrücklich  hervorgehoben,  dass  zu  der 


1)  Es  ist  auffällig,  dass  in  der  Mitteilung  in  VogeVi  Zeitschriit  auf  die  Kättner'wi\kt, 
Üebersetzung  gar  nicht  Bezug  genommen  ist,  iusbesondere  weil  Kiùtner  und  Vogel  gleich- 
zeitige  Oöttinger  Professoren  waren. 


88 


sogen.  Unîonszeit  die  Gicht  in  Schweden  sehr  bekannt  gewesen  sei. 
Das  war  also  in  der  Zeit  von  1397 — 1521.  ^ßr^tW  ftihrt  dann  ein  zur 
Zeit  von  Gustav  II  (Wasa)  —  1521  bis  1560  —  geschriebenes  Arzneibuch 
aji,  in  welchem  bestimmt  angegeben  wird,  dass  die  Gicht  in  Schweden 
allgemein  gewesen  sei.  Jedoch  meint  Bergius  vorsichtig,  dass  sich 
auch  die  Glaubwürdigkeit  dieser  Aussage  nach  so  langer  Zeit  weder 
bestätigen  noch  bestreiten  lasse.  Indessen,  das  wissen  wir  gewiss, 
fährt  Bergitis  fort,  dass  die  Gicht  immer  in  diesem  Lande  hier  und  da 
gewesen  ist,  und  es  sieht  wirklich  aus,  als  wäre  sie  in  den  letzten 
Jahren  allgemeiner  geworden,  als  sie  einige  Zeit  vorher  gewesen  zu 
sein  scheint.  Woher  dies  kommt,  kann  Bergius  noch  nicht  genau 
beantworten,  jedoch  will  er  die  Ursache  anführen,  durch  welche  die 
Gicht  allgemein  wird. 

Wir  sehen  aus  diesen  Aousserungen  von  Bergitis,  dass  er  die  Frage 
über  die  zunehmende  Häufigkeit  der  Gicht  in  Schweden  in  einer 
ausserordentlich  vorsichtigen  Weise  beantwortet  hat.  Wie  hätte  er 
sich  darüber  bei  dem  Mangel  jedes  zuverlässigen  statistischen  und 
litterarischen  Materials  auch  anders  äussern  können?  Dass  es  sich 
aber  bei  der  Gicht,  von  der  Bergius  spricht,  um  wirkliche  Gicht  ge- 
handelt hat,  geht  nicht  nur  aus  der  von  ihm  gegebenen  Schilderung 
des  Krankheitsbildes  hervor,  sondern  insbesondere  auch  aus  der  Auf- 
zählung der  ätiologischen  Momente,  die  die  Gicht  in  jener  Zeit 
veranlassten  und  die  mit  den  heutigen  Anschauungen  durchaus  über- 
einstimmen. Wir  sehen  dies  sofort,  wenn  wir  uns  die  Ursachen 
ansehen,  welche  von  Bergius  für  die  Verallgemeinerung  der  Gicht 
angefahrt  werden.  Bergius  beantwortet  übrigens  die  Frage,  warum  die 
Gicht  in  den  letzten  Jahren  allgemeiner  geworden  sei,  wie  das  eben  auch 
nicht  anders  möglich  ist,  ganz  hypothetisch.  Vielleicht,  sagt  er,  weil 
sich  die  Menge  der  Vornehmen  hier  vergrössert,  und  die  üppige  und 
wollüstige  Lebensart  hier  zu  Lande  zugenommen  hat  und  zwar  nicht 
nur  bei  den  Vornehmen,  sondern  auch  bei  der  Bürgerschaft  in  den 
Städten.  Das  sind  also  wohl  die  wesentlichen  Ursachen,  die  nach 
Bergius'  Erfahrung  der  Gicht  Vorschub  leisten.  Was  sonst  Bergius 
als  Schädlichkeiten  angiebt,  die  zur  Entwickelung  der  Gicht  führen, 
so  ist  dies  alles  teils  direkt  bereits  widerlegt,  teils  zum  mindesten 
unsicher  und  strittig.  Die  von  Bergius  angeführten  Schädlichkeiten 
sind  im  wesentlichen  folgende:  Erkältungen,  langwierige  Nerven- 
fieber, gedämpfter  Fussschweiss,  Zurückbleiben  der  Menstruation,  des 
Nasenblutens  in  der  Jugend,  wofern  daftlr  nicht  andere  Ausleerungen 
auftreten,  die  Verstopfung  der  bisher  fliessenden  Hämorrhoiden  u.s.w., 
Mutterbeschwerden    und    Milzkrankheit    sowie    endlich    Ansteckung. 


89 


Bergius  ist  hierbei  völlig  Kind  seiner  Zeit  und  hält  sich  offenbar, 
ohne  stricte  Beweise  zu  suchen,  an  das  Ueberlieferte.  So  stimmt  das, 
was  Bergius  über  die  Contagiosität  der  Gicht  sagt,  fast  wörtlich  mit 
dem  überein,  was  wir  darüber  in  ran /Sir/eteTW  (gb.  1700,  gest.  1772) 
Commentarien  zu  den  Aphorismen  von  Boe}'?iaave{gh.  1668,  gest.  1738), 
welcher  zuerst  die  Ansteckungsfähigkeit  der  Gicht  vertrat,  lesen.  In 
den  Commentarien  von  van  Sicieten  heisst  es.  »Ich  habe  beobachtet, 
dass  Frauen  aus  guter  Familie,  welche  ein  regelmässiges  Leben 
fährten,  durch  das  Zusammenleben  mit  ihren  gichtkranken  Männern 
ebenfalls  an  der  Gicht  erkrankten."  Ich  brauche  hier  darauf  nicht 
näher  einzugehen.  In  meinen  Büchlein  »Regimen  bei  der  Gicht" 
(Wiesbaden  1885,  S.  5)  habe  ich  über  diese  Frage  gesprochen. 
Natürlich  findet  Bergius  das  beste  Yerwahrungsmittel  gegen  die 
Gicht  darin,  allen  Ursachen,  so  viel  als  thunlich  ist,  auszuweichen. 
Besonders  soll  —  und  darin  stützt  sich  Bergius  auf  Hippokrates  \mà 
D.  Clerk  (in  John  Pringle'^  observations  on  the  diseases  of  the 
army,  London  1753,  8,  p.  158)  —  derjenige  vorsichtig  sein,  der  in 
seinem  nur  gelassenen  Urine  kleine  schwimmende  Fäden  findet. 
Einem  solchen  schreibt  Bergius  vor,  in  seinen  nahrhaften  Speisen 
meist  Sachen  aus  dem  Gewächsreiche  zu  brauchen,  tägliche  Beweg- 
ungen des  Körpers  zu  suchen,  die  Ader  am  Fusse  zu  öffnen,  wenn 
er  vollblütig  ist,  im  Sommer  dienliche  Mineralwasser  zu  trinken  und 
im  Winter  nach  Clerk's  Rat  täglich  seifenartige  Arzneimittel  zu 
nehmen.  Indes  scheint  Bergius  mit  seiner  vorbauenden  Behandlung 
bei  der  Gicht  keine  günstigen  Erfahrungen  gehabt  zu  haben,  denn 
er  sagt,  dass  nur  wenige  solche  Bewahrungsmittel  bei  guter  Zeit 
brauchen,  sondern  vielmehr  alles  zusammen  aufschieben,  bis  die 
Krankheit  ausgebrochen  ist.  Es  liegt  nun  ausserhalb  des  Rahmens 
dieser  kurzen  Mitteilung  auf  die  von  Bergius  angewandte  Behand- 
lungsmethode der  Gicht  selbst  einzugehen.  Jedenfalls  lässt  sich  aus 
der  Darstellung  von  Bergius  so  viel  ersehen,  dass  er  ein  für  seine  Zeit 
in  der  Lehre  von  der  Gicht  wohl  erfahrener  Arzt  war.  Das  vornehmlich 
Interessante  in  der  ^r^;u«schen  Mitteilung  liegt  für  mich  darin, 
dass  in  ihr  einige  Angaben  über  das  Vorkommen  der  Gicht  in 
Schweden  in  der  Mitte  des  XYIII.  Jahrhunderts  enthalten  sind.  Die 
Arbeit  von  Bergius  scheint  nicht  recht  bekannt  geworden  zu  sein. 
Ich  vermisse  sie  auch  in  der  sehr  sorgsamen  Bibliographie,  welche 
Rendu  seinem  vortrefflichen  Artikel  über  die  Oicht  (Paris  1884)  in 
dem  Dictionnaire  encyclop.  des  sciences  médicales  von  Dechambre 
beigegeben  hat. 

Was  wir  über  die  Verbreitung  der  Gicht  in  Schweden  wissen,  ist 
1900.  7 


90 


—  soweit  ich  wenigstens  unterrichtet  bin  —  spärlich.  August  Hirsch, 
immer  noch  unser  zuverlässigster  Gewährsmann  in  dieser  Beziehung, 
hat  in  der  2.  Abteil,  seines  Handbuches  der  historisch-geographischen 
Pathologie  (2.  Aufl.,  Stuttgart  1883,  S.  460)  angegeben,  dass  es  aus 
Schweden  und  Norwegen  an  neueren  Mitteilungen  über  die  Gicht 
fehlt,  über  das  Vorkommen  der  Gicht  in  Schweden  in  früherer  Zeit 
finde  ich  bei  A.  Hirsch  nichts.  Rendu  sagt  darüber,  (1.  c.  S.  168), 
dass  die  Gicht  um  so  weniger  selten  werde,  jemehr  man  sich  dem 
Norden  Europas  nähere.  Äendw  exemplificiert  dies  in  folgender  Weise: 
In  Deutschland  sei  die  Gicht,  abgesehen  von  einigen  grossen  Städten 
und  in  den  nördlichen  Provinzen  eine  wenig  häufige  Krankheit,  in 
Dänemark  sei  sie  anscheinend  weit  mehr  verbreitet,  ebenso  auch  in 
Schweden  und  Norwegen.  Indessen  solle  sie  sich  seit  ungefähr  einem 
Vierteljahrhundert  in  den  beiden  letztgenannten  Ländern  offenbar 
vermindern.  Die  Schwedischen  Herren  Kollegen  würden  sich  zweifellos 
ein  Verdienst  erwerben,  wenn  sie  ihre  Erfahrungen  über  die  Häufig- 
keit der  Gicht  in  ihrem  Vaterlande,  wo  meines  Wissens  die  Fettlei- 
bigkeit eine  häufige  Krankheit  ist,  mitteilten.  Schliesslich  sei  noch 
erwähnt,  dass  mir  von  berühmten  Schweden,  welche  der  Gicht 
verfallen  waren,  drei  wegen  gewisser  Besonderheiten  im  Gedächtnisse 
geblieben  sind.  Der  Feldherr  Torstenson  (gb*  1603,  gest.  1651)  der 
talentvollste  aus  Gustav  Adolfe  Schule,  musste  sich,  infolge  seiner 
Gicht  gelähmt,  in  einer  Sänfte  tragen  lassen  und  setzte  dennoch 
durch  die  Schnelligkeit  seiner  Feldzüge  die  Welt  ins  Erstauen.  (Cf. 
Hofmann^  Friedr.  Lehrb.  der  Geschichte,  4.  Heft,  3.  Aufl.  S.  63). 
Ich  erwähne  femer  den  berühmten  Naturforscher  Karl  von  Linnen 
(gb.  1707,  gest.  1778)  von  dem  WöMer  berichtet,  dass  er  an  lang- 
dauernder Gicht  leidend,  sich  davon  durch  eine  Erdbeerkur  befreite. 
Endlich  gedenke  ich  noch  des  berühmten  Chemikers  Joh,  Jacob 
Berzelius  (gb.  1779,  gest.  1848),  der  viel  an  Zuständen  litt,  die  er 
als  seine  ^nervösen  Qichtanfälle'  bezeichnete.  Berzelius  berichtet, 
dass  ein  solcher  Zustand  durch  die  Behandlung  seines  Arztes  Magnus 
Retzius  auf  einmal,  wie  durch  einen  Zauber  verschwunden  sei.  Im 
übrigen  findet  sich  Manches  über  das  Gichtleiden  von  Berzelius  in 
seinen  Briefen  an  F.  WöMer  in  der  Deutschen  Revue,  Jahrg.  III, 
1879,  S.  7—22  und  S.  215—229. 


NOTICE  SUR  LE  MODUS  FACIENDI,  TRAITÉ  MÉDICO- 
PHARMACEUTIQUE  EN  LANGUE  ESPAGNOLE  DE 
LA  PREMIÈRE  MOITIÉ  DU  XVIe  SIÈCLE  ET 
SUR  SON  AUTEUR:    Bernardino  Larbdo. 

Par  ERNEST  CORDONNIER,  pharmacien  à  Paris. 

(Fin.) 

H  est  impossible  de  découvrir  nulle  part  le  nom  de  l'auteur;  tout 
au  plus  la  dédicace  à  Tarchevêque  de  Seville  en  fait-elle  connaître 
le  caractère  religieux  ;  cette  dédicace  se  termine  en  eflfet  par  les  mots 
suivants  : 

«De  vuestros  fray  les  menores  el  mas  indigno  y  menor.»  ^) 

Le  Modus  faciendi  est  resté  totalement  ignoré  des  biobibliogra- 
phes en  général  et  des  historiographes  pharmaceutiques  français  qui 
n'en  font  aucune  mention,  tant  le  dernier  dans  Tordre  chronologique 
(nous  voulons  nommer  Mr.  André-Pontier  et  son  vaste  et  hardi  tra- 
vail intitulé:  Histoire  de  la  Phammcie,  Paris  1900,  où  il  faut, 
pour  juger  équitablement  le  mérite  de  Tauteur,  faire  état  de  l'enver- 
gure de  l'ouvrage)  que  ceux  qui  l'ont  précédé: 

notre  vénéré  maître  Mr.  6.  Planchon  dans  l'index  bibliographique 
de  son  article  «Pharmacie»  de  la  Grande -Bwcycfop^ie  (Paris,  1899); 

Gilbert  (Emile),  La  PJiarmacie  à  travers  les  siècles  (Toulouse,  1892)  ; 

Grave  (E.),  Etat  de  la  pharmacie  en  France  avant  de  la  loi  du 
21  germinal  au  XI  (Mantes,  1879); 

Phillippe  (k.\  Histoire  des  Apothicaires  (Paris,  1853); 

Dr.  Bégin  (Emile)  dans  son  article  «Pharmacie»  de  Le  Moyen 
Age  et  la  Renaissance  de  Paul  Lacroix  et  Seré  (tome  II,  Paris,  1849); 
jusqu'à  Laurent  Joubert,  le  plus  ancien,  qui  paraît  plus  à  même  d'en 
avoir  eu  connaissance,  étant  plus  proche,  puisque  sa  Pharmacopée 
(Lyon,  1588)  parut  46  ans  seulement  plus  tard;  jusqu'à  Laurent 
Joubert,  disons-nous,  qui,  aussi,  l'ignore  complètement.  Il  ne  cite 
d'ailleurs  qu'un  seul  pharmacologiste  espagnol  dénommé:  Narciso 
Solano  segundo,  auteur  d'un  ouvrage  intitulé:  Concordie pharmaco- 
polnrum  Barcinonensium  :  in  medicinis  compositis  a  Narcisso  Solano 
segundo  Barcinonensi  :  integre  antiquor^m  majestati  restitute.  Faventie 
Gottholanorum,  Anno  1535,  ^)  et  qui  partage  le  profond  oubli  de 
l'auteur  du  Modus  faciendi  chez  les  autres  auteurs  français. 

1)  De  vos  frères  mineura  le  plus  indigne  et  le  moindre. 

s)  Le  titre  seul  de  Touvrage  est  mentionné  par  Phillippe  (Joe.  cit.). 

V 


92 


Nous  avons  dû  chercher  ailleurs  et  nous  avons  la  bonne  fortune 
d'avoir  entre  les  mains  la  Historia  critico-Uteraria  de  la  Farmacia 
des  Drs.  Don  Quintin  Chiarlone  et  Don  Carlos  Mallaïna  (3e  ed., 
Madrid,  1875),  ouvrage  qu'il  faut  regretter  de  voir  si  méconnu  hors 
de  l'Espagne,  car  il  contient  des  renseignements  du  plus  haut  intérêt 
au  point  de  vue  de  l'histoire  de  la  Pharmacie. 

C'est  grâce  à  ce  remarquable  et  intéressant  travail  que  nous  avons 
pu  découvrir  le  nom  et  la  biographie  de  VsLutenr  dix  Modtis  faciendi^ 
également  mentionné  dans  la  Bibliotheca  hispana  nova  de  Nicolas 
Antonio  (Madrid,  1783,  I,  p.  217,  col.  2). 

Frère  Bernardino  Laredo  naquit  à  Seville  dans  le  dernier  tiers 
du  XVe  siècle  ;  dirigé  dès  sa  prime  jeunesse  par  un  père  rigide  versé 
dans  les  sciences  occultes,  il  se  vit  porté  à  l'étude  de  ces  connais- 
sances assez  répandues  dans  son  pays  en  raison  des  traces  qu'y  avait 
laissées  la  domination  arabe. 

On  voit  qu'il  lut  avec  fruit  Hippocrate,  Galien,  Rhazès,  Avicenne, 
Mésué,  Manfredi,  Guy  de  Chauliac,  etc.,  et  qu'il  vécut  dans  une 
certaine  intimité  avec  les  pharmaciens  instruits  de  sa  ville  natale  de 
même  qu'avec  les  médecins  Rodriguez,  Nunez  et  les  célèbres  doc- 
teurs Avila  et  Ojeda.  Son  goût  pour  l'étude  et  la  vie  contemplative 
et  dévote  le  conduisit  au  couvent  de  Saint-François,  à  Valverde,  près 
de  Seville  et  là,  il  préféra  aux  ordres  sacrés  l'humble  habit  des 
frères  lais. 

Délivré  des  distractions  sociales,  il  put,  dès  1507,  se  consacrer  exclu- 
sivement à  l'étude  de  sa  science  favorite  :  la  Pharmacie.  La  commu- 
nauté appréciant,  à  juste  titre,  les  dons  particuliers  qui  le  distinguaient, 
confia  à  Laredo  la  direction  et  l'administration  de  la  pharmacie  du 
couvent,  asile,  comme  beaucoup  d'autres  de  ce  temps,  du  savoir  et 
de  l'humilité  chrétienne.  Quatorze  années  d'observations  et  d'expé- 
riences, de  travaux  incessants  sur  les  substances  médicamenteuses, 
formèrent  en  lui  un  critérium  scientifique  et  une  somme  de  connais- 
sances considérable. 

Ses  principaux  ouvrages  qui  commencèrent  à  paraître  en  1521  sont: 
1^.  le  Modtis  faciendi^  2^  Metaphora  medicinœ  et  3^.  Subida  al 
Monte  Sion.  ^) 

On  pense  que  ce  dernier  ouvrage  est  une  traduction  d'un  auteur 
allemand.  Il  parut  en  1542  à  Medina  del  Campo,  et  fut  de  nouveau 
publié:  en  1553  à  Seville,  en  1590  à  Valence  et  en  1617  à  Alcalà. 
La  Metaphora  est  de  1521.  Quant  au  Modtis  faciendi^  il  fat,  d'après 


i)  Ascension  de  la  montagne  de  Sion. 


93 


MMrs.  Chiarlone  et  Mallaïna,  imprimé  à  Seville  en  1521  et  153  i, 
à  Madrid  en  1527  et  à  Alcalâ  en  1617.  Ces  savants  et  consciencieux 
auteurs  ne  mentionnent  pas  Tédition  de  Seville,  1542  à  laquelle 
appartient  notre  exemplaire:  ce  qui  confirme  sa  grande  rareté  et 
tendrait  à  établir  qu'il  appartient  bien  à  une  troisième  édition. 

Quoiqu'il  en  soit,  relativement  à  ce  dernier  point,  il  est  certain 
que  le  Modus  faciendi  constituait  une  sorte  de  vade  wecwm  pour  le 
prince  portugais  D.  Juan  II,  lequel,  estimant  hautement  les  mérites 
de  l'ouvrage,  récompensa  son  auteur  par  de  riches  présents  accom- 
pagnés de  productions  de  l'Inde,  donations  qui  furent  approuvées  par 
Philippe  IL  II  fut  invité  à  faire  un  voyage  en  Portugal  et  l'eflFectua 
en  effet  dans  d'heureuses  conditions.  H  y  reçut  de  la  part  des  grands, 
les  marques  de  la  plus  flatteuse  estime,  et,  grâce  à  son  caractère 
observateur,  il  put  saisir  une  foule  d'éléments  nouveaux  pour  le  plus 
grand  bien  de  ses  recherches. 

MMrs.  Chiarlone  et  Mallaïna  infirment  par  une  citation  topique 
une  légende  qui,  parait-il,  s'était  accréditée  chez  certains  historiens 
espagnols  relativement  à  la  nationalité  de  Bernardino  Laredo  que  ces 
historiens  ont  considéré  comme  portugais. 

Cette  citation  (fo.  26,  col.  4)  démontre  en  effet  péremptoirement 
que  Laredo  était  bien  espagnol,  car  il  dit  au  sujet  du  «véritable» 
Eupatoire  ou  Eupatoire  d'Avicenne  {Eupatorium  cannabinum  L): 
Despues  lo  he  visto  en  nuestra  Sierra  Morena  pero  en  muy  pocas 
partes  ^).  Or  la  Sierra  Morena  qui  sépare  les  provinces  de  Nouvelle 
Castille  et  d'Andalousie  est  fort  éloignée  du  Portugal,  un  tel  langage 
serait  donc  inadmissible  chez  un  portugais. 

Il  est  un  second  point  que  les  savants  auteurs  de  la  Historia  de 
la  Farmacia  ont  cherché  à  établir:  c'est  celui  de  savoir  si  Bernar- 
dino Laredo  fut  médecin  ou  pharmacien. 

A  notre  grand  regret,  nous  ne  pouvons  admettre  la  thèse  de  ces 
messieurs  sur  cette  question.  Ils  prétendent  s'appuyer  sur  un  passage 
(fos.  149,  vo.  et  150)  que  nous  n'avons  pu  découvrir  au  lieu  cité 
non  plus  que  fort  en  deçà  ni  fort  au  delà.  Nous  devons  néanmoins 
faire  remarquer  que  la  source  citée  appartiendrait  à  une  édition  datée 
de  1534  et  l'exemplaire  que  nous  avons  en  mains  est  daté  de  1542. 
Le  passage  rapporté  comme  existant  dans  la  seconde  édition  aurait-il 
été  supprimé  dans  la  troisième  ?  Nous  ne  saurions  Taflirmer.  Toujours 
est-il  qu'en  s'appuyant  tant  sur  ce  passage  que  sur  d'autres  qu'ils 
ne   désignent   pas,   MMrs.  Chiarlone  et  Mallaïna  font  de  Laredo  un 

1)  Depuis  je  l'ai  vu  dans  notre  Sierra  Morena,  mais  en  très  peu  d'endruits. 


94 


disciple  de  Galien.  Or  dans  son  dernier  article.  {Addition,  fo.  XES,  ro.) 
intitulé  Caldo  de  lantejas  ^)  où,  notamment,  il  met  en  conflit  Galien 
et  Avicenne,  Laredo  affirme  à  plusieurs  reprises  sa  qualité  de  médecin: 

«Ha  se  dexado  para  esta  posterioria  por  dar  a  este  legumbre  la 
«auctoridad  y  lugar  que  las  lantejas  merecen,  porque  los  medicos 
€circumforanos  menos  ley  dos  no  tengamos  la  libertad  que  suele 
«tenerse  ^) . . .», 

Quelques  lignes  plus  bas  il  fait  savoir  qu'il  est  entré  dans  la 
carrière  depuis  1507  : 

«...  porque  pienso  que  en  treynta  y  cinco  anos  de  mi  pratica  '*)...> 
puis,  nouvelle  affirmation: 

«...  porque  necessario  es  que  los  medicos  que  tenemos  lo  que  he 
dicho  tengamos  tambien  sabido  que  nos  conviene  saber*)...  », 
plus  loin  encore, 

«E  si  los  medicos  que  menos  avemos  leydo  nos  fundamos  en 
ver  ^) . . .  >. 

Que  faut-il  conclure  de  ces  multiples  affirmations,  sinon  que  Ber- 
nardino Laredo  se  donne  comme  médecin  au  moins  dès  1542  s*il  ne 
rétait  déjà  dès  1534  et  que  si,  en  effet,  il  ne  Tétait  pas  en  1534, 
il  a  tout  simplement  changé  de  bannière  et  même,  en  quelque  sorte, 
fait  défection  s'il  a  réellement  supprimé  les  passages  pouvant  lui 
faire  attribuer  la  qualité  d'apothicaire? 

Transfuge  ou  non,  il  semblerait  injuste  de  vouloir  dénier  à  Laredo 
le  titre  dont  il  se  fait  gloire  ;  seule,  d'ailleurs,  la  vérité  est  du  domaine 
de  l'histoire.  Suum  cuique.  Restituons  donc  à  Hippocrate  ce  qui  lui 
revient,  quelle  que  soit  pour  Galien  la  grandeur  de  la  pert«. 

Laredo  mourut  en  1545. 

Voici  quelques  extraits  du  Modus  faciendi,  paraissant  justifier  le 
vieil  adage  Nihil  novi  sub  sole: 

On  trouve  (fo.  79,  vo.),  dans  le  modus  faciendi  du  «sirop  de 
violette  selon  Mésué»,  la  manière  de  clarifier  les  sirops  au  moyen 
du  blanc  d'oeuf: 

«Que  sur  quatre  livres  de  bon  sucre,  on  verse  les  cinq  livres  d'in- 


1)  Bouillon  de  lentilles. 

^  On  a  laissé  (cet  article)  pour  cette  fin  de  manière  à  donner  à  ce  legume  l'importance 
et  la  place  que  méritent  les  lentilles;  afin  que  (nous)  les  médecins  ambulants  (charlatans) 
les  moins  instruits,  noiu  n'ayons  pas  la  liberté  que  Ton  a  d'habitude 

>)  ...  car  je  pense  que  dans  les  trente  cinq  années  de  ma  pratique . . . 

^  ...  car  il  est  nécessaire  que  (nous),  les  médecins,  qui  avons  ce  que  j'ai  dit,  sachions 
aussi  qu'il  convient  que  nous  connaissions. . . . 

*)  £t  si  (nous)  les  médecins  les  moins  instruits,  nous  considérons. . . . 


95 


«fusion  et  que,  suivant  le  modus  faciendi  de  Saint  Amand  ^),  on 
«fasse  bouillir  à  feu  doux  dans  un  poêlon  bien  étamé,  et,  quand 
«rébullition  commencera,  il  faudra  ajouter  Técurae  de  deux  blancs 
td'œufs  frais  battus  avec  deux  mesures  d'eau.» 

Pour  conclure,  nous  rapporterons  un  passage  (fo.  139,  col.  4)  qui 
a  trait  à  l'encombrement  de  la  carrière  pharmaceutique  et  montre 
déjà  à  cette  époque  Texistence  des  gâcheurs. 

«Il  serait  sans  doute  bien  préférable  que  le  pharmacien,  pour  un 
«objet  qu'il  vend  un  real  (environ  25  centimes),  en  demandât  deux 
«à  condition  de  livrer  un  médicament  parfait,  au  lieu  de  vendre 
«ce  médicament  à  bas  prix  et  non  conforme  à  ce  qu'exigent  sa 
«conscience,  la  bonne  renommée  du  médecin  et  la  santé  du  malade. 

«C'est  pour  cela  que  l'on  doit  fort  regretter  qu'il  y  ait  une  telle 
<iabondance  d'apothicaires  car  ils  sont  devenus  si  nombreux,  qu'il 
«arrive  qu'un  remède  (soit  un  purgatif,  soit  telle  autre  chose),  se 
«vend  deux  réaux  à  un  coin  de  rue,  alors  que  dans  le  milieu  delà 
«même  rue  on  donne  ce  remède  pour  un  real  et  demi,  et  que  sans 
«quitter  le  quartier  on  trouve  des  officines  qui  le  délivrent  à  un  real 
«et  même  à  moins.  Ceux  qui  achètent  cherchent  le  bon  marché  sans 
«voir  plus  loin.  Et  en  définitive,  le  plus  souvent,  cela  revient  à  leur 
«coûter  bien  plus  cher.  Ainsi,  ceux  qui  vendent  trompent,  ceux  qui 
«achètent  se  trompent,  et  le  médecin  y  perd  sa  réputation,  le  malade 
«y  perd  la  santé  qu'il  voulait  recouvrer.  Animadvertant praticantes.* 

N'y  a-t-il  pas  là  un  cri,  le  premier  peut-être,  en  faveur  de  la 
limitation  de  la  pharmacie  tant  désirée  en  France  à  l'heure  actuelle  ? 

*)  Jean  de  Saint- Amand«  médecin  belgß  du  12e  siècle. 


REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 


China,  Imperial  Maritime  Customs,  Medical  Reports  for  the  half- 
year  ended  31st  march  1899.  57th  Issue.  Shanghai  1899. 
Ausser  Sanitätsberichten  aus  Chefoo,  Chungking,  Ningpo,  Canton, 
Wuchow  und  Mongtze  enthalt  dies  Heft  eine  kurze  Mittheilung  von  A, 
Thoulon  über  eine  Bubonenpest' Epidemie  in  Ping-shianff^  einer  kleinen  Stadt 
in  Kouangsi,  im  Mai  und  Juni  1898,  der  7  kurze  Krankengeschichten 
beigegeben  sind.  Bemerkensweiih  ist,  dass  der  Epidemie  ein  grosses  Sterben 
von  Ratten  und  Schweinen  vorausging. 

SCHEUBE. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


BELGIQUE. 


Deneffe.    La  prothèse   dentaire,   dam  P antiquité.  1899  Anvers,  H. 
Caals.  88  pp.  3  pi.  8o. 

DenefiFe's  work  contains  a  general  description  of  dental  prothesis  in  past 
times  and  describes  unpublished  and  published  forms.  It  is  probable  that 
the  old  Egyptians  used  of  dental  prothèses,  but  till  now  none  were  dis- 
covered. Alpinus  (XVI  cent.  p.  Chr.)  says  nothing  about  their  use  in 
that  country  in  his  time.  Renan  discovered  a  prothesis  at  Saïda  (Sidon) 
dating  up  at  least  to  400  a.  Chr.  The  Phoenicians  were  in  communication 
with  the  Etrurians  and  seem  to  have  introduced  there  the  art  of  making 
prothèses.  The  roman  laws  of  the  twelve  tables  (450  a.  Chr.)  prescribe 
to  take  away  all  the  gold  from  the  dead,  except  that  employed  for 
dental  use.  Hippokrates  knew  instruments  for  dental  extraction,  and 
mentions  that  deviated  teeth  should  be  united  to  the  others  by  means 
of  gold-wire.  Lambros  is  in  possession  of  old  greek  teeth  filled  partly  with 
gold,  partly  with  lead.  Toulouze  found  a  gallo-roman  tooth  filled  with  a 
cement  still  hard  now-a-days.  Celsus  recommands  to  fill  up  hollow  teeth 
with  lint  or  lead  in  order  to  prevent  their  rupture  during  the  extraction. 
Galenus,  Aëtius  say  nothing  about  the  matter;  the  poets  Horatius, 
Lucianus  etc.  are  containing  several  mentions  on  the  use  of  false  teeth. 
Abulcasim  (X  cent.  p.  Chr.)  describes  the  way  to  retain  tothering  teeth, 
to  substitute  bony  imitations;  it  is  the  modus  faciendi  of  Hippokrates. 
From  the  13th — 18th  century  the  prothèses  were  constructed  in  so  bad 
a  manner  that  coquette  ladies  as  Mme  de  Maintenon  did  not  use  them; 
some  rare  persons  did  wear  them,  only  for  the  sake  of  looking  finer  and  for 
the  better  pronunciation  ;  they  used  to  take  them  out  before  dinner.  In  1780 
Landoucette  in- Paris  announced  the  construction  of  prothèses  with  springs, 
which  could  be  used  for  mastication. 

The  prothesis  of  Orvieto  (Old  Etruria)  dates  from  the  6th  century  a. 
Chr.,  a  golden  ribbon  with  lodges  for  each  tooth.  Other  prothèses  from 
Valsiarosa,  Corneto-Tarquinies  are  fabricated  in  an  analogous  way  ;  trans- 
verse golden  rivets  retain  the  artificial  ones  in  place  ;  in  one  piece  a  single 
tooth  of  a  calf,  with  a  vertical  incision  simulates  two  incisives,  but  takes 
the  place  of  three.  The  prothèses  of  Tarquinies  date  up  to  600 — 1000 
a.  Chr.  The  piece  of  SaYda  contains  two  false  teeth,  fixed  by  gold- wire 
to  the  neighbouring  teeth  in  a  solid  way,  so  as  to  obtain  the  same  effect  as 
those  with  the  ribbon.  It  is  certain  that  in  Rome  mobile  prothèses  were 
employed;  Martialis,  Horatius  tell  us  of  teeth  put  out  for  night,  or 
lost  when  flying.     Hitherto  these  prothèses  have  not  been  met  with. 


97 


The  University  of  Ghent  (Belgium)  is  in  possession  of  the  original  pro- 
thesis  of  Orvieto,  and  of  the  facsimiles  of  all  the  others  mentioned  and 
phototjpied  in  Deneffe's  work. 

Peroens, 


II.    GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


JAPON. 


M.  MiURA,  Beiträge  zur  Pathologie  und  Therapie  der  Kakke,  itfit- 
theilungen  aus  der  medicinischen  Facultät  der  Kaiserlich- 
japanischen Universität  zu  Tokio.  Bd.  IV,  1898,  No.  H,  S.  63, 
No.  IV,  S.  161. 

In  diesen  Beiträgen  behandelt  Verfasser,  dem  wir  schon  mehrere  Ar- 
beiten über  Beriberi  verdanken,  in  aphoristischer  Weise  der  Reihe  nach 
das  Kakkefieber,  die  Patellarsehnenreflexe,  die  Pulsationen  an  der  vordem 
Brustwand  bei  schwerer  Kakke,  die  epigastrische  Einziehung  bei  Zwerch- 
felllähmung, die  Facialisparese,  die  Lage  des  Herzspitzen stosses,  die  Zwerch- 
felllähmung und  die  Blutbewegung  in  der  untern  Hohlvene,  den 
Herzspitzenstoss,  den  diastolischen  Arterienton,  die  Abführmittel,  das 
Calomel,  das  Morphin,  das  Chloralhydrat,  das  Sulfonal,  das  Chinin,  das 
salicylsaure  Natron,  das  Arsenik,  die  Digitalis,  geistige  Getränke,  Gemüths- 
bewegungen,  die  Kakke  nach  chirurgischer  Operation,  den  2.  Aortenton, 
die  Hypertrophie  des  linken  Ventrikels  bei  der  Kakke  und  bei  den 
Nephritiden,  die  schwere  Kakke  und  den  Icterus,  die  anatomischen  Ver- 
änderungen des  Rückenmarks,  vasomotorische  Störung,  die  Ausgänge,  die 
Dämpfungsgrenze  des  Herzens  und  der  Leber  in  verschiedenen  Krank- 
heitsstadien, die  Prognose  bei  jungen  Individuen,  die  Wirkung  des 
Kakkegiftes  auf's  Herz. 

Die  Menge  theils  wichtiger,  theils  weniger  wichtiger  Einzelheiten,  welche 
die  Arbeit  enthält,  lässt  sich  in  einem  Referate  nicht  wiedergeben,  sondern 
muss  im  Original  nachgelesen  werden.  Referent  muss  sich  daher  darauf 
beschränken,  nur  einige  von  den  interessantesten  herauszugreifen  und 
kurz  anzuführen. 

Verfasser  ist  geneigt  die  Existenz  des  sogenannten  Kakkcfiebers  zu 
negiren. 

Vor  dem  Erlöschen  des  Patellarsehnenreflexes  sah  er  sehr  oft  starke 
Erhöhung  desselben  auftreten  und  auch  im  Reconvalescenz-Stadiuni  eine 
Zeit  lang  bedeutende  Steigerung  der  Rückkehr  zur  Norm  vorausgehen. 

Bei  schwerer  Kakke  wird  oft  Pulsation  im  linken  und  rechten  2.  Inter- 
costalraum  beobachtet.  Erstere  rührt  sehr  wahrscheinlich  von  der  stark 
erweiterten  Pulmonalis,  letztere,  stets  mit  Venenpuls  einhergehend,  vom 
überfüllten  rechten  Vorhof  her. 

Die  Facialisparese  betrifit  immer  beide  Gesichtshälften,  und  zwar  sowohl 
den  unteren  als  den  oberen  Ast,  und  häufig  sind  mit  derselben  Heiserkeit 
oder  Aphonie  und  Fehlschlucken  verbunden. 

Bei  vielen  schweren  Kranken  liegt  der  Spitzenstoss  im  4.  linken  Inter- 


98 


costalraum  ausserhalb  der  Mamillarlinie  in  Folge  der  Dilatation  und 
Hypertrophie  des  Herzens  und  des  Hochstands  des  paretischen  oder 
paralytischen  Zwerchfells. 

In  seltenen  Fällen  schwerer  oder  schwerster  Kakke  wird  ein  diastolischer 
Arterienton,  in  den  Cruiralarterien  entstehend,  auf  eine  gewisse  Entfern- 
ung gehört. 

In  der  Therapie  spielen  Abführmittel  die  wichtigste  Rolle.  Patienten 
mit  reiner  und  leichter  Kakke  bedürfen  gewöhnlich  ausser  denselben  fast 
keiner  Arzneien.  Wenn  schwere  Kranke  noch  darauf  reagiren,  ist  der 
Ausgang  der  Krankheit  oft  ein  günstiger.  In  Japan  ist  jetzt  hauptsächlich 
folgendes  Recept  in  Anwendung:  Magnes,  sulfnr.  30,0 — 50,0,  Acidi  muriat. 
dil.  1,5—2,0,  Tct.  amar.  4,0,  Aq.  destill.  200,0  3  mal  täglich,  in  2  Tagen 
zu  verbrauchen. 

Die  Frage,  ob  es  sich  bei  der  Kakke  wirklich  um  eine  Neuritis  multi- 
plex endemica  handelt,  hält  er  noch  nicht  fUr  abgeschlossen. 

Digitalis  ist  im  ersten  Krankheitsstadium,  in  dem  der  Puls  gross  und 
hart  ist,  nicht  indicirt  und  bei  acuter  Exacerbation  oder  im  Stadium  der 
CompensationsstöiTing  nach  Miurà's  Erfahrung  nicht  wirksam. 

Das  Kakkegifb  ruft  einen  Contractionszustand  der  peripheren  Arterien, 
besonders  der  feinsten,  hervor,  welcher  eine  Steigerung  des  Blutdrucks 
und  Dilatation  und  Hypertrophie  des  linken  Ventrikels  zur  Folge  hat. 

Tritt  zu  Kakke  mit  mangelhafter  Nierenthätigkeit  Icterus  hinzu,  so  ist 
die  Prognose  immer  dubiös. 

In  chronischen  Fällen  wird  manchmal  eine  einfache  Atrophie  der  Hinter- 
stränge des  Rückenmarks  gefunden. 

Bei  vielen  Kranken  wird  beim  Aufstehen  an  den  Beinen  und  auch  am 
hängenden  Arme  eine  starke  diffuse  oder  marmorirte  Röthung  der  Haut 
beobachtet. 

Verfasser  stellt  das  Vorkommen  von  Residuen  nach  üeberstehen  der 
Kakke  vollkommen  in  Abrede.  »Wenn  die  Kakke  überhaupt  ihren  Aus- 
gang in  Heilung  nimmt,  so  ist  die  letztere  stets  eine  complete." 

Das  Kakkegift  wirkt  direkt  auf  das  Herz,  nach  den  Pulscurven  zu 
schliessen,  höchst  wahrscheinlich  ähnlich  wie  das  Digitoxin. 

Manche  von  Miurà's  Beobachtungen  stehen  nicht  im  Einklänge  mit  den 
Erfahrungen  des  Referenten.  Leider  ist  dieser  nicht  in  der  Lage  dieselben 
nachzuprüfen,  sondern  muss  dies  anderen  überlassen. 

SCHEUBE. 


REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 

The  Journal  of  7'ropical  Medicine. 

No.  18  des  2.  Jahrgangs  (Januar  1900)  beginnt  mit  einer  üebersetzung 
von  Albert  Plehn's  Arbeit  über  die  Tropenanämie  und  ihre  Beziehungen  zur 
latenten  und  festen  Malariainfection  (Schluss),  über  welche  wir  an  anderer 
Stelle  referiren. 

W,  Renner  theilt  einen  Fall  von  Gundu  oder  Anakhre  aus  Sierra  Leone 
mit,  der  einen  39  jährigen  Neger  betraf  und  in  seinen  Symptomen  mit 
den  von  Mackod  an  der  Elfenbeinküste  beobachteten  Fällen  übereinstimmt. 
Macleod's   Vermutung,    dass    die    Krankheit,    welche  sich  nicht  auf  einen 


bestimmten  Negerstamm  beschränkt,  durch  die  Larven  irgend  eines  Insectes 
hervorgerufen  wird,  konnte  nicht  bestätigt  werden.  Der  Arbeit  ist  eine 
gute  Abbildung  des  Falles  beigegeben. 

F,  M,  Sandtoith  berichtet  über  die  Behandlung  eines  Aussätzigen  mit  sub- 
cutanea  Dosen  von  Chaulmoogra-Oely  welche  von  Dr.  Tourtoulis^  einem  Alba- 
nischen Arzte  in  Egypten,  vorgenommen  wurde.  Der  Kranke,  ein  Kopte, 
welcher  an  der  gemischten  Form  litt,  erhielt  in  5  Jahren  544  Injectionen 
à  5  g,  im  Ganzen  also  2750  g,  und  unter  dieser  Behandlung  trat  eine 
bedeutende  Besserung  seines  Zustandes  ein,  wie  zwei  nach  Photographien 
hergestellte  Abbildungen  des  Patienten  zeigen. 

In  einem  Aufsatze,  betitelt  Blitzschlag,  schildert  R,  E.  Adainson  die 
Verheerungen,  welche  ein  in  sein  Haus  in  Labuan,  Nord-Borneo,  ein- 
schlagender Blitz,  ohne  zu  zünden,  anrichtete,  vor  allem,  an  ihm  selbst. 
Er  verlor,  nachdem  er  einen  heftigen  Schlag  am  linken  Knie  verspürt 
hatte,  sofort  das  Bewusstsein.  Als  er  wieder  erwachte,  war  er  an  beiden 
Beinen  motorisch  und  sensibel  vollkommen  gelähmt,  und  diese  waren 
geschwollen,  grün  verfärbt  und  zeigten  verschiedene  Hautabschürfungen 
und  Blasen.  Es  trat  aber  rasch  Heilung  ein. 

A,  H,  Hanley  fand  am  Niger  bei  einem  Europäer  in  einem  Geschwüre, 
das  nicht  heilen  wollte,  eine  Larve.  Er  Hess  diese  sich  einpuppen,  und 
aus  der  Puppe  kroch  eine  Kru-Fliege  oder  Tumbe  aus,  welche  der  Pferde- 
fliege etwas  ähnelt  und  am  Niger  häufig  vorkommt. 

Thos,  L.  Bancroft  bespricht  die  Metamorphose  der  Jugendform  der  Filaria 
Bancrofti  Cobb.  (Filaria  sanguinis  hominis  Lewis,  Filaria  nocturna  Manson^ 
im  Körper  von  Culex  ciliaris  Linn.,  dem  i^HauS'Mosquito^^  Australiens,  Ver- 
fasser wiederholte  Hansen's  Versuche  und  kam  zu  folgenden  Ergebnissen  : 
Nachdem  ein  Mosquito- Weibchen  Blut  eines  Filaria-Kranken  gesaugt  hat, 
durchbohren  die  mit  diesem  in  don  Magen  gelangten  Embryonen  die  Wand 
desselben  —  ob  sie  vorher  ihre  Scheide  abwerfen,  konnte  B.  nicht  fest- 
stellen —  und  wandern  in  die  Muskeln  namentlich  des  Thorax  ein.  Hier 
entwickeln  sie  sich  rasch  weiter.  Von  etwa  dem  14. — 15.  Tage  an  zeigen 
sie  leichte  Bewegungen.  Am  16. — 17.  Tage,  bei  kaltem  Wetter  am  20. 
Tage  oder  noch  später,  sind  sie  vollkommen  entwickelt.  Sie  sind  dann 
Vi5 — ^/i8  Zoll  engl,  lang  und  Yjooo — ^/gso  Zoll  breit,  zeigen  einen  deutlich 
gezeichneten  Darm  mit  Oesophagusansch wellung,  auch  einige  Differenzirung 
des  Körperprotoplasmas  in  Geschlechtsorgane  (Eierstock  und  Hoden),  aber 
keine  geschlechtlichen  Unterschiede.  Diese  jungen  Filarien  können  im 
Wasser  nicht  leben,  sondern  gehen  hier  nach  3 — 4  Tagen  zu  Grunde, 
woraus  zu  schliessen  ist,  dass  sie  nicht  mit  dem  Trinkwasser  in  den  Men- 
schen gelangen.  Verfasser  glaubt,  dass  dies  dadurch  geschieht,  dass  die 
Mosquitos  verschluckt  werden,  wenn  sie  während  des  Schlafes  in  den 
offenen  Mund  geraten,  oder  wenn  sie  in  Speisen  gekommen  sind,  oder 
wenn  Mosquitos  mit  der  Hand  getödtet  werden,  Theile  derselben  an  den 
Fingern  hängen  bleiben  und  diese  dann  zum  Mnnde  geführt  werden. 

In  einer  Nachschrift  theilt  B.,  jedoch  ohne  genauere  Angaben  zu  machen, 
mit,  dass  er  auch  beobachtet  habe,  dass  Filarien  durch  den  Biss  lilanen- 
haltiger  Mosquitos  in  den  Menschen  gelangen  können,  scheint  also  auch 
eine  Infection  auf  diesem  Wege  für  möglich  zu  halten.  Abweichend  von 
B.  hatte  Alanson  die  entwickelten  jungen  Filarien  in  den  Mosquitos  schon 
7  Tage,  nachdem  diese  Filaria-Blut  gesaugt  hatten,  gefanden.    B.  erklärt 


100 


dies  dadurch,  dass  er  selbstgeztichtete  Mosquitos  zu  seinen  Versuchen 
benutzte,  Manson  dagegen  nicht,  dessen  Thiere  daher  wahrscheinlich  schon 
vor  dem  eigentlichen  Versuche  Filaria-Blut  gesaugt  hatten.  Dementsprechend 
fand  letzterer  auch  in  denselben  Mosquitos  Filarien  in  verschiedenen 
Entwickelungsstadien,  ersterer  aber  nicht.  Durch  Fütterung  mit  Bananen 
gelang  es  ihm,  dieselben  etwa  2  Monate  lang  am  Leben  zu  erhalten, 
während  Manaon's  Mosquitos,  die  nicht  gefüttert  wurden,  nicht  länger 
als  7  Tage  lebten.  Die  Entwickelung  der  Filaria-Embryonen  konnte  B. 
nur  bei  einer  Mosquito- Art,  dem  Culex  ciliaris,  dessen  Brutstätten  Wasser- 
behälter im  oder  in  der  Nähe  des  Hauses  bilden,  beobachten,  obwohl  er 
noch  mit  verschiedenen  anderen  Arten  experimentirte.  Zum  Theil  gelang 
es  ihm  auch  nicht,  die  letzteren  länger  als  einige  Tage  am  Leben  zu 
erhalten. 

SCHEUBE. 


The  use  ef  quinine  and  cinchonidine  as  prophylactics  against  malarial 
fevers  in  Indian  Jails,  Indian  Medical  Gazette,  Sept.,  Oct.  and 
Nov.  1899. 
During  recent  years  antiperiodics  have  been  extensively  administered 
as  prophylactics  against  malarial  fevers  in  Indian  jails,  but  very  difiFerent 
views  have  been  expressed  by  various  medical  officers  as  to  the  value  of 
this  measure,  some  reporting  very  favourably,  while  others  consider  the 
practise  to  be  useless  or  even  positively  harmless.  These  difiFerent  opinions 
are  reflected  in  a  series  of  articles  by  several  authors  which  have  been 
appearing  during  the  last  few  months  in  the  pages  of  the  Indian  Medical 
Gazette,  of  which  the  following  is  a  brief  resume.  All  these  reports 
except  the  second  are  by  officers  of  the  Indian  Medical  service,  who  are 
in  administrative  as  well  as  medical  charge  of  the  jails.  The  first  is  by 
Colonel  French-Mullen,  whose  jail  is  situated  in  one  of  the  most  malarious 
districts  of  Eastern  Bengal.  Ho  began  the  use  of  5  grain  doses  of  sul- 
phate of  cinchonidine  every  other  day  in  July  1896,  and  at  the  end  of 
the  year  he  reported  veiy  favourably  on  its  value,  the  cases  of  fever 
which  did  occur  having  been  generally  mild,  although  the  year  was  an 
unhealthy  one.  In  1897  was  a  very  healthy  year  and  the  drug  was  given 
throughout  and  was  reported  as  having  a  beneficial  eifect  on  the  health 
of  the  prisoners.  On  the  other  hand,  the  next  year  was  a  very  unhealthy 
one,  and  the  drug  was  now  reported  to  have  had  a  deleterious  eflFect,  but 
at  the  same  time  it  is  mentioned  that  a  number  of  weakly  prisoners  were 
admitted  this  year  from  other  jails,  which  probably  had  much  more  to 
do  with  the  unhealthiness  than  the  drug.  In  July  1898  the  drug  was 
given  every  day,  but  in  spite  of  it  the  number  of  admissions  for  fever 
increased,  so  it  was  left  oif  in  the  middle  of  August,  at  which  time  bron- 
chitis was  a  frequent  complication  of  the  fevers,  which  suggests  that  they 
may  have  been  largely  due  lo  influenza,  which  is  now  endemic  in  many 
parts  of  India.  Eeraittent  fevers  were  not  afiFectcd  by  the  drug,  as  they 
were  more  frequent  since  1896  than  before,  while  true  cases  of  inter- 
mittent fever  were  said  to  be  rare.  During  the  last  year  no  prophylactic 
has  been  given  and  there  has  been  a  great  improvement  in  the  health  of 
the  prisoners.  The  malarial  nature  of  the  district  may  be  judged  by  the 
fact    that  nearly  half  the  prisoners  had  a  large  spleen  on  aidmission,  and 


101 


in  these  fever  was  very  common,  which  possihly  accounts  for  the  uncertain 
results  obtained,  for  in  these  chronic  cases  quinine  is  very  often  found 
to  be  of  comparitively  little  value,  while  arsenic  is  usually  of  more  service. 
The  experience  in  this  jail,  then,  points  to  the  difiForent  results  recorded 
in  successive  years  being  due  to  the  general  healthiness  or  the  reverse 
of  each  year,  and  not  to  the  influence  of  the  drug  used,  and  it  is  evident 
that  a  comparison  of  one  year  with  another  is  a  very  fallacious  way  of 
estimating  the  prophylactic  value  of  the  drug,  which  can  only  be  accur- 
ately gauged  by  treating  half  the  prisoners  with  and  half  without  it  at 
the  same  time. 

In  the  September  number  Dr.  Ashe  discusses  the  use  of  Cinchonidine 
and  wrightia  antidysenterica  as  prophylactics  against  malaria  and  dys- 
entery in  another  of  the  Eastern  Bengal  jails,  and  concludes  that  a  mixture 
of  five  grains  of  each  lessened  the  prevalence  of  both  diseases,  the  admis- 
sions for  which  were  considerably  lower  than  the  average  of  the  preceding 
five  years.  The  drugs  were  administered  three  times  a  week  as  a  rule, 
although  later  they  were  given  four  times  a  week.  In  the  same  number 
Captain  Fearnside,  who  worked  in  a  Madras  jail,  discusses  the  use  of 
quinine  and  cinchonidine  given  as  a  prophylactic  more  from  the  point  of 
view  of  their  effect  on  the  malarial  parasites  in  the  blood,  and  gives  a 
table  contrasting  the  forms  of  the  parasite  seen  in  25  cases  just  after  an 
epidemic  of  pernicious  malaria  and  those  found  in  an  equal  number  of 
cases  examined  about  a  year  later  when  five  grains  of  these  drugs  had 
been  administered  on  alternate  days.  In  the  former  class  the  crescent 
bodies  were  very  frequently  found,  but  they  were  not  met  with  in  the 
second  lot;  but  in  view  of  the  fact  that  quinine  has  so  little  effect  on 
this  class  of  bodies  it  seems  to  be  more  reasonably  to  conclude  that  the 
difference  is  due  to  the  absence  of  the  pernicious  form  of  malaria  during 
the  latter  period,  than  that  the  quinine  was  solely  responsible  for  the 
change  of  type. 

Lastly  in  the  November  number  of  the  same  journal  Major  Green,  who 
held  charge  of  a  jail  also  in  Eastern  Bengal,  gives  the  results  of  the 
administration  of  five  grains  of  cinchonidine  sulphate  and  ten  minims  of 
tincture  of  iron  twice  a  day  for  90  days  to  every  other  man  who  was 
admitted  to  the  jail.  Altogether  there  were  325  men  under  observation 
and  of  those  who  took  the  mixture  20  per  cent  were  admitted  for  malarial 
fevers  against  36  per  cent  among  the  untreated,  showing  a  distinct  benifit 
from  the  drugs.  There  was  no  essential  difference  between  the  two  classes 
as  regards  admissions  for  diarrhoea  or  dysentery. 

In  this  last  instance  the  results,  which  were  controlled  on  a  nearly 
equal  number  of  untreated  men,  wore  favourable,  although  the  numbers 
are  not  large  enough  to  enable  general  deductions  to  be  made  from  them. 

I  may  here  mention  my  own  experience  in  two  instances,  one  in  Ben- 
gal and  one  in  the  North  West  Provinces,  with  the  same  native  regiment, 
in  which  I  administered  from  three  to  five  grains  of  quinine  daily  to 
some  of  the  companies,  while  others  had  no  treatment,  during  periods 
when  a  mild  form  of  intermittent  malarial  fever  was  prevaling,  the  diag- 
nosis having  been  confirmed  in  large  number  of  the  cases  by  the  malarial 
parasites  having  been  found  in  the  blood  by  the  use  of  the  microscope. 
In   both    instances   the   results  were  very  disappointing,  as  there  was  no 


102 


marked  difference  between  the  proportion  of  admissions  from  the  two 
groups,  and  I  have  met  with  others  who  have  obtained  similar  results. 
In  both  cases,  however,  the  treatment  was  not  begun  until  after  a  number 
of  cases  had  occurred,  so  that  possibly  the  results  would  have  been  better 
if  the  drug  had  been  commenced  earlier  and  given  in  larger  doses  even 
if  administered  less  frequently. 

The  results,  then,  obtained  by  different  observers  in  India  by  the 
prophylactic  administration  of  these  drugs  for  the  prevention  of  malarial 
fevers  are  very  variable,  and  point  to  the  fevers  met  with  in  different 
parts  of  India  being  of  a  different  intensity  and  reacting  differently  to 
the  same  drugs,  even  though  the  parasites  met  with  in  them  may  have 
a  very  similar  appearance  under  the  microscope,  as  I  can  testify  from 
experience  in  several  provinces  of  this  vast  country.  Further  the  failure 
of  these  drugs  to  lessen  the  prevalence  of  the  remittent  class  of  fevers 
points  strongly  to  the  conclusion  that  many  of  these  latter  are  not  of  a 
malarial  nature,  and  much  carefull  and  systematic  work  is  required  for 
the  elucidation  of  this  last  class,  which  probably  include  several  distinct 
specific  fevers  which  have  still  to  be  differentiated,  so  that  further  obser- 
vation on  the  preventative  effect  of  quinine  and  other  drugs  on  Indian 
fever  would  be  of  much  greater  value  if  they  are  accompanied  by  an 
examination  of  the  blood  for  the  malarial  parasites  and  the  use  of  the 
agglutination  tests  for  enteric  and  Malta  fever,  only  unfortunately  the 
large  number  of  institutions  and  departments  of  medical  work  of  districts 
often  comprising  upwards  of  a  ihillion  inhabitants  all  under  the  charge 
of  one  medical  officer  leaves  no  time  for  such  greatly  needed  research  work. 

Leon.  Rogers. 


GeograpJucal  distribution  of  Pasteur  Instäutes, 
According  to  the  Gazette  médicale  de  Paris,  2.  there  are  now  six  /n- 
stituts  Pasteur  in  France,  at  Paris,  Montpellier,  Marseilles,  Bordeaux,  Lille 
and  Lyons,  besides  one  each  at  Algiers  and  Tunis.  In  Russia  there  are 
also  six,  —  S.  Petersburg,  Moscow,  Samara,  Charkow,  Warsaw  and  Odessa. 
Italy  possesses  five,  those  of  Bologna,  Milan,  Naples,  Palermo  and  Turin. 
Austra-Hungaiy  has  two  —  Vienna  and  Budapest  —  America,  North  and 
South,  contains  five,  at  New- York,  Chicago,  Havana,  Rio-Janeiro  and 
Buenos- Aires,  while  there  are  others  at  Saragossa,  Malta,  Bucharest,  Con- 
stantinople, Aleppo  and  Tiflis.  One  of  these,  that  at  Lille,  is  in  direct 
connection  with  the  Paris  Institute  of  which  it  forms  a  branch.  The  rest 
are  independent,  though  roost  of  them  owe  their  origin  to,  or  are  super- 
vised by,  pupils  of  the  Paris  Institute  or  its  illustruous  founder.  The 
present  year  will  witness  several  additions  to  the  number  of  these  institutions. 

E.  T.  W. 


Raw  Onions  and  Echinococci, 
At  the  beginning  of  the  century  there  practised  in  the  island  of 
Zakynttios  a  Dr.  Tagiapieros  who,  while  examining  the  body  of  a  patient 
who  had  died  of  echinococcus  of  the  lungs  happened  to  squeeze  over  the 
parasites  the  juice  from  some  raw  onions  which  one  of  the  spectatoi'S 
was  eating.  The  echinococci  at  once  shrivelled  up,  and  the  physician 
exclaimed.     *'See!    here    was  the  remedy  for  this  unfortunate  man.     Had 


108 


we  told  him  to  eat  plenty  of  raw  onions,  he  would  certainly  have  sur- 
vived". Dr.  Nikolopoulos  of  Pylos  relates  three  cases,  in  two  of  which 
the  echinococcus,  and  in  the  third  what  was  apparently  the  Bilharzia 
haematobia  was  destroyed  by  the  patient  eating  largely  of  raw  onions,  and 
he  recommends  the  use  of  this  harmless  and  possibly  effective  method  in 
all  cases  where  the  presence  of  internal  parasites  is  suspected. 

'\aLrptv(.h  Upoo^og  XI.  1899.  E.  T.  W. 

Maison-neuve. 

On  Jan.  21st  M.  Reclus  gave  an  oration  before  the  Société  de  chirurgie 
on  the  inventor  of  the  celebrated  urethrotome  of  which  nearly  100,000 
have  been  exported  from  Paris  to  all  parts  of  the  world.  Famous  in  the 
middle  of  the  century,  Maisonneuve  died  almost  forgotten  after  18  years 
retirement  in  Brittany,  (1897)  aged  88.  During  his  last  years  he  had 
acquired  a  second  celebrity  among  his  poorer  neighbours,  who  came  to 
him  from  all  sides  and  Maisonneuve  dressed  and  operated  on  all  —  old 
ulcers,  old  caries,  cancers,  herniae,  lupus;  he  broke  ankyloses,  reduced 
distocations,  removed  cataracts.  One  day  they  brought  a  baby  with  double 
hare-lip  and  cleft  palate.  His  82  years  hesitate  a  moment,  then  the  old 
tire  returns,  and  with  the  sole  aid  of  a  woman,  he  cuts  shapes  and  sutures, 
reforming  the  lips  nose  and  palate.  The  child  is  now  nine  years  old,  and 
in  the  hamlets  they  make  him  say  his  prayers  in  public  in  memory  of 
"the  great  surgeon".  No  wonder  that  for  three  days  and  nights  the 
peasants  crowded  his  death  chamber  praying  and  telling  tales  about  "this 
strong  and  silent  man  with  his  brief  orders  and  prompt  gestures  who  had 
healed  so  many  of  them,  and  that  the  rough  hermit  of  Roche-Hervé  may 
be  developed  into  a  popular  saint."  Certainly  Maisonneuve  was  no  saint, 
but  he  has  done  at  least  one  miracle,  the  urethrotome,  and  he  is  one  of 
the  greatest  surgeons  of  the  closing  century".  In  his  younger  days  he 
had  "warmed  both  hands  before  the  fire  of  Ufe"  and  had  been  as  ardent 
for  pleasure  as  for  work.  Numerous  stories  are  told  illustrating  his  self- 
conceit,  his  rudeness  to  all  to  whom  he  came  in  contact  whether  collea- 
gues, pupils,  or  patients,  and  his  boldness  and  skill  as  an  operator. 
"Paris  has  only  two  surgeons,  Chassaignac  and  I;  and  Chassaignac  is  an 
imbecile"  he  once  remarked,  while  it  is  of  him  that  the  now  somewhat 
antiquated  story  was  first  told  concerning  the  house  surgeon  who  asked 
which  part  of  the  patient  was  to  be  taken  back  to  bed.  Apropos  of  his 
zeal  for  operating  and  of  the  theory  that  a  good  surgeon  should  love  his 
knife  and  be  fond  of  bloodshed,  M.  Reclus  exclaims.  "To  this  miserable 
ideal  I  oppose  the  greatest  of  our  masters  since  Ambroise  Paré  all  those 
whose  genius  was  composed  of  science,  conscience,  and  good  sense.  I 
evoke  in  our  epoch  the  immortal  and  mild  figure  of  Lister,  and  when 
they  talk  with  admiration  of  those  who  "love  blood"  I  think  of  Pasteur, 
of  his  long  hesitation,  his  sleepness  nights,  his  painful  anxiety  when  he 
first  inoculated  a  simple  shepherd  threatened  with  hydrophobia".  Maison- 
neuve was  the  first  to  ligature  the  vertebral  artery,  invented  the  operation 
of  intestinal  anastomosis,  and  performed  the  first  blepharorraphy.  Though 
small  of  stature  he  possessed  great  physical  strength,  and  could  extract  a 
molar  tooth  with  his  finger  and  thumb. 

Revue  Scientifique,  5.  E.  T.  V/. 


104 
VARIÉTÉ. 


The  Dance  of  tJie  Velanandrano. 

Mr.  Lasnet,  in  the  Armales  (Thygiene  et  de  médecine  coloniales  describes 
this  nervous  epidemic  as  a  kind  of  hysteric  chorea  once  common  in  Mada- 
gascar especially  among  the  Sakalavas.  The  velonandrano  were  formerly 
very  numerous  and  used  to  collect  in  bands  whose  numbers  increased  by 
contagion.  The  disease  begins  suddenly  and  is  characterised  by  incessant 
agitation,  delirium  and  wild  dances.  Some  patients  pass  whole  days  in 
rivers  or  marshes  and  say  they  are  kept  there  by  demons,  whence  pro- 
bably the  name  for  velonandrano  "those  who  live  in  water".  Others  throw 
themselves  down  and  suddenly  jump  up  again  saying  that  the  demons 
throw  them  down  and  pull  them  up  by  the  hair.  When  not  dancing, 
they  march  straight  forwards  the  head  raised  and  the  eyes  in  continual 
motion.  The  usual  treatment  is  to  exhaust  the  patients  by  beating  the 
tQm-tam  and  making  them  dance  all  day.  Some  years  ago  a  Sakalava 
chief  tried  the  more  vigorous  remedy  of  scourging,  and  imprisonment,  and 
it  is  said  that  his  son  at  once  went  mad  and  remained  so,  till  they  were 
set  at  liberty  and  allowed  to  continue  dancing.  The  velonandrano  for- 
merly went  all  over  the  country  dancing  and  devastating  the  plantations, 
but  since  the  French  occupation  the  malady  has  become  very  rare,  and 
those  who  are  attacked  by  it  hide  themselves  in  their  houses. 

Revue  Scientifique,  2.  E.  T.  W. 


CORRESPONDANCE. 


Herren  J,  M,  IL  van  Dorasen,  Pontianak  (Borneo), 
Durch  Ihr  freundliches  Interesse  und  die    gütige    Aufschluss-Erteilung 
tlber    den    Titel    des    von  mir  benützten  Buches  haben  Sie  mich  zum  er- 
gebensten Danke  verpflichtet,  den  ich  Ihnen  hiemit  öffentlich  zum  Ausdrucke 
bringen  möchte. 

Ihre  so  eingehende  Belehrung  un  Janus  1899,  S.  621  ist  ein  Beweis 
dafür,  wie  dieses  unser  medico-historisches  Organ  unter  seinen  vortrefflichen 
Redaction  durch  das  Band  der  Wissenschaft  selbst  die  entlegensten  For- 
scher in  ihrem  Ringen  nach  Erkenntniss  der  Wahrheit  vereinigen  kann. 
Glückauf! 

Ihr  hochachtungsvollst  ergebener  Collega 
Bad  Tölz,  25  Nov.  1899.  Höfleh. 


DOCTEURS     ET     MALADES 

PAR 

LE  Docteur  C.  E.  DANIELS,  d'Amsterdam. 
(Avec  22  planches,) 


(Fin.) 

Mais  il  y  a  encore  une  source  à  laquelle  Goltzius  peut  avoir 
emprunte  son  idée.  En  1556  il  parut  un  portrait  d'un  chirurgien  de 
Nuremberg  »Jacob  Baumann  Wundarzt,  Seines  alters  Im  XXXVI  Jar,« 
attribué  à  Vergil  Solis.  ^)  Sur  cette  estampe  excessivement  rare,  qui 
rappelle  la  manière  de  Lautensach,  et  qui  se  trouve  dans  le  Cabinet 
d'Estampes  de  la  Bibliothèque  Nationale  à  Paris  et  dans  celui  de 
Berlin,  on  lit  au  dessous  les  vers  suivants: 

Der  artzt  dem  kranncken  geordnet  ist, 
Der  darff  keins  artzts  dem  nichts  gebrist, 
Ein  artzt  aber  drei  angesicht  hat. 
Engelisch',  so  er  dem  kranncken  rhat. 
So  sich  bessert  des  kranncken  noth. 
So  sieht  der  artzt  gleich  wie  ein  Gott. 
Wann  nun  der  artzt  umb  lohn  anspricht. 
Hat  er  ein  Teuflisch  angesicht. 

Le  graveur  hollandais  peut  avoir  eu  des  relations  quelconques 
avec  son  collègue  allemand. 

Ce  n'est  pas  tout.  On  a  publié  en  1890  à  Augsbourg,  sous  le  titre 
de  Frustuln^  en  vue  de  l'enseignement,  un  recueil  de  proverbes  latins, 
réunis  par  le  docteur  Sepp.  L'épigramme  de  Cordus  s'y  trouve,  sans 
que  Tauteur  en  indique  la  provenance,  mais,  sous  le  titre  de  :  Alter 
Rheimspruch,  il  y  joint  les  vers  suivants: 


1)  Heller,    Zusätze   zu    Ad.  Bart8cli*B  Le  Peintre  graveur.    Nürnberg  1854,  p.  115,  116. 
Hermann  Peters,  Der  Jrzt  und  die  TFeUkunst  in  der  deutschen  Vergangenheit.  Leipzig  1900,  p.  78. 

1900.  8 


106 


Der  Doktor  ist  ein  weiser  Rat, 
Derselbe  drei  Gesichter  hat: 
Das  eines  Engels:  Patient 
Ersehnt,  dass  er  die  Krankheit  wend'; 
Hilft  er  den  Kranken  aus  der  Not, 
Verehrt  man  ihn  wie  einen  Gott\ 
Kommt  er  um  den  verdienten  Lohn, 
Hält  man  ihn  fur  den  Teufel  schon. 

Au  premier  abord,  on  dirait  que  c'est  traduit  de  Cordus  ;  mais  le 
contraire  peut  être  vrai.  Ce  que  le  docteur  Sepp  nous  donne  ici  n'est 
pas  Toriginal  ;  il  a  modernisé,  en  vue  des  écoles,  une  pièce  composée 
en  très  vieux  allemand,  et  il  est  fort  possible  que  Cordus  Tait  connue 
et  qu'il  Tait  imitée  dans  son  épigramme.  Je  n'ai  pas  pu  m'informer 
auprès  de  M.  vSepp  de  la  source  où  il  avait  trouvé  ces  vers,  car  il 
est  mort  il  y  a  quelques  années. 

Je  ne  puis  pas  non  plus  indiquer  l'origine  des  lignes  suivantes: 
»Die  Doktorens  haben  drei  Angesicht:  eines  Engels^  wenn  sie  ge- 
»rufen  werden;  eines  6roffc5,  wenn  sie  einen  Kranken  gesund  machen  ; 
»eines  Teufels^  wenn  sie  Zahlung  fordern."  On  les  trouve,  sans  état 
civil,  dans  Teutsche  nationale  klug  ausgesprochene  Weisheit,  durch 
J.  W.  Zinkgref  (Frankfort  und  Leipzig  1692). 

Ce  qui  me  semble  peu  vraisemblable,  c'est  que  Cordus  ait  eu 
connaissance  d'une  traduction  libre  en  français,  reproduite  par  le 
docteur  Edmond  Dupouy  dans  son  joli  livre,  intitulé  Médecine  et 
Mœurs  de  V ancienne  Rome  d'après  les  foètes  latins  (Paris  1891). 
La  voici: 

Le  malade  est  partout  un  être  bien  étrange: 

S'il  appelle  un  docteur,  tout  d'abord  c'est  un  ange; 

S'il  guérit,  c'est  mi  dieu;  plus  tard,  chose  incroyable! 

S'il  aperçoit  la  note  à  payer,  c'est  U7i  diable. 

Toutefois,  il  faut  dire  que  je  n'ai  pas  de  données  certaines  sur 
l'ancienneté  de  ce  quatrain,  M.  Dupouy  ne  se  souvenant  pas  lui- 
même  où  il  l'avait  pris. 

Enfin  je  noterai  que  notre  poète  néerlandais  bien  connu  A.  Fokke 
Simonsz.  a  traité  le  même  sujet  dans  son  Catechismus  van  Wete^i- 
schappen  (1795),  et  qu'il  conclut  que  Goltzius  a  représenté  le  sort 
des  médecins  selon  la  vérité;  mais  il  veut  que  cela  nous  enseigne 
à  nous  préoccuper  avant  tout  de  l'accomplissement  de  notre  devoir, 
et  que  nous  ne  fassions  venir  qu'en  seconde  ligne  le  salaire  que 
nous  en  attendons. 


107 


»Zij  leert  ons  't  loon  verachten 

En  deugd  en  plieht  betrachten". 

(Il  faut  mépriser  le  salaire 

Et  se  contenter  de  bien  faire). 
Fokke    se    trouve    ainsi    en    parfaite     harmonie   avec   Tauteur   de 
l'article  Déontologie  dans  le  Dictionnaire  de  Médecine  de  Déchambre, 
qui  termine  ses  »Commandements  du  médecin'*  par  la  recommandation 
suivante  : 

Des  deux  parts  qui  forment  le  monde, 

La  richesse  et  la  pauvreté, 

C'est  bien  souvent  dans  la  seconde 

Que  la  fortune  t'a  jeté  ; 

Mais,  riche  ou  pauvre,  à  l'indigence 

De  tes  soins  réserve  une  part; 

Et  quand  de  ta  noble  science 

On  te  paira  —  fût-ce  un  peu  tard  — 

Mesure  le  poids  à  l'épaule; 

Hier  bon,  sois  juste  aujourd'hui: 

Tu  trahirais  ce  double  rôle 

Si  tu  permettais  que  celui 

Dont  le  mal  a  fait  la  misère, 

En  payant  un  trop  lourd  tribut. 

Retrouvât,  par  un  sort  contraire, 

La  misère  dans  son  salut. 

Lors,  en  ta  vieillesse  sereine. 

Nul  trésor  ne  vaudra  le  tien. 

Si  ton  nom  sur  la  bouche  amène 

Ces  simples  mots:  Homme  de  bien! 
Tout  dernièrement  pourtant  un  sagace  professeur  d'anthropologie, 
il  s'agit  si  je  ne  me  trompe  d'une  université  de  la  Corée,  s'est 
demandé  s*il  ne  fallait  pas  chercher  la  cause  du  phénomène  en 
question  chez  les  médecins,  plutôt  que  chez  ceux  qui  ont  eu  recours  à 
eux.  Il  pose  comme  probable  que  le  malade  n'hésiterait  pas  à  donner 
des  preuves  de  sa  gratitude,  si  l'occasion  s'en  présentait  au  moment 
où  il  éprouve  ce  sentiment  à  son  plus  haut  degré,  c'est-à-dire  immé- 
diatement après  son  retour  à  la  santé.  La  lenteur  des  médecins  était 
donc  d'après  lui  la  coupable,  et  pour  appuyer  sa  théorie,  il  en 
appelait  à  l'histoire.  Il  rappelait  que  les  prêtres  d'EsctUape  se 
faisaient  donner  pour  leur  dieu,  c'est-à-dire  pour  eux-mêmes,  un 
présent  par  leurs  malades  dès  après  la  guérison,  et  n'avaient  ainsi 
plus  à  se  mettre  en  garde  chez  ceux-ci  contre  un  manque  de  mémoire, 

8* 


108 


qui,  sans  doute,  a  aussî  existé  dans  l'antiquité,  au  moins  à  Tétat 
sporadique. 

On  voit  qu'en  Allemagne,  en  Angleterre  et  en  France,  tout  aussi  bien 
que  dans  les  Pays-Bas,  et  même  en  Asie,  on  s'est  préoccupé  des 
rapports  entre  médecins  et  malades,  et  cela  d'une  façon  remarqua- 
blement unanime.  Mais  ce  qui  est  particulier  à  mon  pays,  sans  que 
je  sache  pourquoi,  c'est  que  la  gravure  et  la  peinture  y  ont  été 
mises  à  contribution  dans  cette  affaire. 

On  ne  saurait  admettre  que  seule  leur  pitié  pour  les  pauvres 
médecins  ait  mis  nos  artistes  en  mouvement.  Ailleurs  et  longtemps 
avant  Goitzius  et  les  autres,  on  a  parlé  de  la  chose.  Il  en  était 
donc  alors  comme  à  l'époque  de  Goitzius,  et  comme  il  en  est  main- 
tenant. C'est  donc,  semble-t-il,  un  apanage  de  notre  vocation,  et 
il  serait  oiseux  de  s'en  plaindre. 

Ce  qu'il  y  aurait  de  mieux  à  faire  peut-être,  serait  de  suivre  les 
conseils  empreints  d'idéalisme  des  deux  poètes,  hollandais  et  français, 
que  j'ai  cités.  Malheureusement  maint  docteur  n'est  pas  en  position 
de  le  faire  et  se  trouve  dans  la  nécessité  de  chercher  une  solution 
moins  platonique. 

C'est  ce  que  Hippocrate  a  déjà  compris  il  y  a  environ  vingt 
quatre  siècles. 

Lorsqu'il  s'occupait  de  la  déontologie  médicale,  dans  son  livre 
excellent  intitulé  Préceptes,  il  nous  a  parlé  du  salaire  et  nous  a 
donné  des  leçons  qui  n'ont  encore  rien  perdu  de  leur  valeur  en  nos  jours. 

»Voici  —  dit-il  —  encore  un  point  que  j'engage  à  considérer:  Si 
vous  commencez  par  vous  occuper  de  vos  honoraires  (cela  n'est  pas 
sans  intérêt  pour  le  résultat  final),  vous  susciterez  chez  le  malade 
cette  pensée  que,  n'ayant  pas  de  convention,  vous  partirez  et  le 
quitterez,  ou  que  vous  le  négligerez  et  ne  prescirez  rien  pour  le 
moment  présent.  Vous  ne  vous  occuperez  donc  pas  de  fixer  le 
salaire;  car  nous  pensons  que  ce  souci  est  nuisible  au  patient,  sur- 
tout dans  une  maladie  aiguë.  La  vitesse  du  mal,  ne  donnant  pas 
d'occasion  pour  une  reprise,  excite  le  médecin  honorable  non  à  cher- 
cher ce  qui  est  utile,  mais  à  s'attacher  à  ce  qui  est  glorieux  ;  mieux 
vaut  faire  des  reproches  à  des  gens  qu'on  a  sauvés  que  d'écorcher 
des  gens  qui  sont  en  danger.» 

Et  il  continue  un  peu  après  »Quant  au  salaire,  on  n'y  songera 
qu'avec  le  désir  qui  va  à  la  recherche  de  l'instruction.  Je  recom- 
mande de  ne  pas  pousser  trop  loin  l'âpreté,  et  d'avoir  égard  à  la 
fortune  et  aux  ressources;  parfois  même  vous  donnerez  des  soins 
gratuits,  rappelant  ou  le  souvenir  passé  d'une  obligation  ou  le  motif 


ion 


actuel  de  la  réputation.  8'il  y  a  lieu  de  secourir  un  homme  étranger 
et  pauvre,  c'est  surtout  le  cas  d'intervenir;  car  là  où  est  l'amour 
des  hommes  est  aussi  Taraour  de  Tart.  Quelques  malades,  sentant 
que  leur  mal  est  loin  d'être  sans  danger  et  se  fiant  en  Thumanité 
du  médecin,  recouvrent  la  santé.  Il  est  bien  de  présider  à  la  maladie 
pour  la  guérir,  à  la  santé  pour  la  conserver,  à  la  santé  aussi  pour 
y  mettre  la  bonne  grâce,  c  ^) 

Un  conseil  plus  pratique,  moins  indulgent,  nous  est  donné  par 
l'auteur  du  Fies  Medicinae  Scholae  Salemi  il  y  a  dix  siècles.  Dans 
la  dernière  partie  de  son  poème,  ou  il  traite  de  Tart  médical,  il  voue 
tout  un  chapitre  »Ad  praecavendam  aegrorum  ingratitudinem«,  à  ce 
sujet.  ^)  Le  voici  : 

Non  didici  gratis,  nec  musa  sagax  Hippocratis 

Aegris  in  stratis  serviet  absque  datis. 

Cum  locus  est  morbis  medico  promittitur  orbis 

Mox  fugit  a  mente  medicus  morbo  recedente. 

Instanter  quaerat  nummos,  vel  pignus  habere; 

Fidus  nam  antiquum  conservât  pignus  amicum, 

Nam  si  post  quaeris,  querens  inimicus  haberis. 

Dum  dolet  infirmus  medicus  sit  pignore  firmus; 

Aegro  liberato  dolet  de  pignore  dato; 

Ergo  petas  precîum,  pacienti  dum  dolor  instat; 

Nam  dum  morbus  abest,  dare  cessât,  lis  quoque  restât; 

Empta  solet  care  multum  medicina  juvare  ; 

Si  qua  detur  gratis,  nil  oflPert  utilitatis. 

Res  dare  pro  rebus,  pro  verbis  verba  solemus: 

Pro  vanis  verbis  montanis  utimur  herbis; 

Pro  caris  rebus,  pigmentis  et  speciebus. 

Est  medicinalis  Medicis  data  régula  talis: 

Ut  dicatur:  da,  da,  dura  profert  languidus  A«,  Iiaf 

Da  medicis  primo  medium,  medio  nihil  imo. 

Expers  languoris  non  est  memor  hujus  amoris 

Exige  dum  dolor  est,  postquam  pena  recessit 

Audebit  sanus  dicere:  multa  dedi. 

Et    dans    le    Regimen   Scholae  Salernitanae  on  exprime  le  même 
idée  en  ces  termes: 


i)     Œuvres    complet f s    d'Hippocrato,    iraduction    noucelU,    par    E,    Littn'.    Parîs,    1801. 
Tome  IX,  p.  25:i  et  p.  259. 

»)  Salv.it4.re  J)c  Rcnzi,   Colleriio  Saiemitana,  Naples  1859.  Tome  V,  p.  102,  103. 


110 


Dum  aegrotus  visitatur, 

Dum  processus  ventilatur. 

Cura,  te  accipere. 

Nam  segroto  restitute 

Et  processu  absolute 

Nemo  curat  solvere. 
De  même  c'est  indiqué  sur  les  estampes  de  Goltzius,  de  Gelle 
et  de  Van  Vianen,  dans  les  mots  »dum  dolet,  accipe»,  et  le  médecin 
leydois  Gérard  Goris,  qui  a  publié  en  1700  un  livre  curieux  intitulé 
Medicina  Contempta,  où  il  traite  au  Caput  XI  des  »Taedia  medi- 
corum«,  dit  aussi:  »Accipe  cum  dolet;  post  curam  Medicus  olet«. 
Les  Ecossais  donnaient  au  XVII«  siècle  un  conseil  analogue,  lors- 
qu'ils disaient:  "You  shall  take  your  fee,  whilst  the  tear  is  in  the  ee 
(eye)".  Enfin  on  lit  dans  le  Deutscher  Sprichivörferbttch  de  Wander, 
à  l'article  Zählen:  »Der  Arzt  hat  drei  Gesichter...  Thue  derent- 
wegen die  Medici  nicht  veracht,  dass  sie  in  Zeiten  ihre  Bezahlung 
fordern,  nach  dem  Sprichwort:  Lasst  euch  zehlen,  wenn  sie  quelen.« 
On  dit  que  l'humanité  tourne  toujours  dans  le  même  cercle.  On 
peut  le  dire  de  la  médecine  en  particulier.  N'est  ce  pas  le  comte 
Tolstoi  —  à  moins  que  mes  souvenirs  ne  se  trompent  complètement  — 
qui  nous  a  raconté  qu'au  bal  des  vertus  terrestres  on  découvrit 
que  la  Bienfaisance  et  la  Reconnaissance  ne  s'étaient  jamais  rencon- 
trées ici-bas? 


Tout  en  me  rappelant  le  proverbe  hollandais  »Il  ne  faut  jamais 
désespérer«  j'ai  continué  mes  recherches  au  sujet  des  estampes  de 
Jan  van  Vianen  et  j'ai  été  assez  heureux  pour  les  trouver,  dans  une 
collection  faisant  partie  des  Archives  de  Harlem.  Grace  au  bien- 
veillant concours  de  Mr.  C.  J.  Gönnet,  l'archiviste  de  la  ville,  il  m'a  été 
possible  non  seulement  de  les  décrire,  mais  aussi  d'illustrer  mon 
article  de  réproductions  de  ces  estampes  belles  et  rares. 

C'est,  comme  je  viens  de  le  dire  (p.  26),  une  série  de  quatre 
feuilles  ^)  qui  représentent,  environ  de  la  même  manière,  les  mêmes 
scènes  que  les  estampes  de  Goltzius  et  de  Gelle.  Toutefois  quelques 
détails  offrent  des  différences  dignes  de  notre  attention.  La  première, 
la  troisième  et  la  quatrième  feuille  représentent  des  chambres  luxueu- 
sement   meublées    en    plein   jour,    fenêtres    ouvertes,    comme  on  les 


1)  Hauteur,  avec  la  marge,  en  moyen  307  mm.,  sans  la  marge  286  mm.;  largeur  avec  la 
marge,  884  mm.,  san.s  la  niarg«*  36S  mm.  Les  quatre  feuilles  offrent  des  différences  de 
3  à  6  mm.  dans  les  diverses  diniensiuns. 


8* 
-H 


55 

■< 

> 

< 
> 

55 

< 


-^   T    .•    î   I 

■  .'■ill 

1  !  :  ! 
- 1  :  1 


:;*;?;: 


8 
-H 


2 

ttl 

> 

■< 
> 

< 


1  V 


mil 

In  "^ 
I  Î  :  ^• 

*-^^  1  J  Î 


5.1 i  i  1 


^^ii 


"«■•l    '■{I 


8 
-H 


> 
■< 


8 


CS) 

> 

■< 
> 

< 


Ill 


trouve  sur  les  estampes  de  (loltzius  et  de  Gelle,  mais  la  deuxième 
feuille  nous  fait  voir  un  appartement  pendant  la  nuit,  avec  un  lustre 
au  plafond  et  une  branche  à  la  cheminée,  à  bougies  allumées. 

Les  décors  des  appartements  et  le  costume  des  personnes  sont 
beaucoup  plus  riches  que  sur  les  autres  estampes  et  d'un  autre 
époque  (Louis  XIV).  Le  médecin  est  toujours  vêtu  du  manteau  long 
et  avec  le  grand  chapeau  flambard  du  temps. 

Quant  aux  personages  de  grande  taille  au  millieu,  entre  les  deux 
chambres,  la  figure  du  Christ  diffère  peu  de  celles  sur  les  autres 
estampes.  L'ange  au  contraire  est  vêtue  d'un  costume  phantastique 
romain,  coupe  spécial  de  Van  Vianen.  L'homme,  sur  la  troisième 
feuille,  porte  le  beau  costume  seconde  moitié  du  XVIJc  siècle,  avec 
la  longue  perruque  et  le  baret  des  docteurs. 

Le  diable  enfin  est  beaucoup  plus  laid  que  celui  de  Goltzius,  qui 
à  son  tour  est  un  véritable  Mephisto  en  comparaison  avec  celui  de 
Gelle,  dont  le  visage  abonde  de  bonhomie. 

La  signature  nous  donne  lieu  d'observer  que  la  première  feuille 
porte  »Jan  van  Vianen  fecit.«,  au  même  endroit  où  Gelle  a  signé  ses 
estampes,  en  bas  de  la  colonne  au  millieu.  La  seconde  et  la  troi- 
sième feuille  sont  signées  »Jan  van  Vianen  Inven.  et  Fecit.«  la 
seconde  encore  en  bas  de  la  colonne,  mais  la  troisième  sur  l'avant- 
plan,  près  des  pieds  du  docteur.  La  quatrième  feuille  n'est  pas  signée. 
Au  dessous  de  la  gravure,  gravés  sur  la  plaque  de  cuivre,  se  trouvent 
les  mêmes  distiques  latins,  à  côté  des  mots  grecs,  que  nos  avons 
rencontrés  sur  les  estampes  de  Goltzius  et  de  Gelle.  En  outre  on 
y  lit  la  même  traduction  allemande  que  Gelle  a  gravée  siir  ses 
estampes  et  à  droite  une  traduction  hollandaise,  toute  différente  de 
celle  que  Goltzius  nous  a  donnée.  Afin  que  l'on  ne  restât  pas  dans 
l'incertitude  sur  l'auteur  à  qui  nous  devons  cette  traduction,  le  poète 
a  signé  la  quatrième  feuille.  C'est  W.  van  der  Hoeven,  qui  a  vécu 
à  la  fin  du  XVII«  et  au  commencement  du  XVIIIe  siècle  et  nous  a 
laissé  plusieurs  pièces  de  théâtre  de  médiocre  valeur. 

L'adresse  de  l'éditeur,  sur  la  première  feuille,  est  comme  suit: 
»f  Amsterdam  by  Joannis  Lootz,  Kaertverkooper  in  de  Nieuwe 
brugsteegh  met  Privilege.» 

C'est  bien  remarquable  que  le  même  sujet  a  été  traité  de  manière 
analogue,  pour  ne  pas  dire  de  la  même  manière,  par  trois  graveurs 
différents,  dont  sans  doute  l'ainé  est  le  plus  célèbre.  Que  les  autres 
l'ont  suivis  et  n'ont  pas  hésité  de  l'imiter,  sauf  quelques  détails, 
prouve  à  ce  que  je  pense,  que  le  succès  n'a  pas  manqué  au  premier. 
Et  si  Gelle,  le  second,  ne  s'était  pas  réjoui  de  l'appréciation  de  son 


112 


œuvre  par  ses  contemporains,  Van  Vianen  ne  se  serait  pas  occupé 
plus  que  trois  quarts  de  siècle  après  d'un  sujet,  qui  n'offre  aucune 
analogie  quelconque  avec  les  autres  fruits  de  son  burin. 

Comme  l'idée,  les  quatre  phases,  et  la  manière  de  l'expression  sont 
probablement  spécifiquement  hollandaises,  le  monde  médical  n'en 
voudra  pas  à  un  médecin  hollandais  d'y  avoir  fixé  l'attention  de 
ses  collègues  et  de  tous  ceux  qui  s'intéressent  à  l'iconographie 
médicale.     Habeat  fata  sua  libellus! 


VARIÉTÉ. 

The  Reformation  of  ^steinatic  anatomical  teacldag  in  Eru/land, 
The  University  of  Glasgow  has  just  published  at  the  expense  of  the 
Bellahouston  trustees  a  new  Catalogue  of  the  Anatomical  and  Pathological 
preparations  of  Dr.  William  Hunter  in  the  Hunterian  Museum  at  Glasgow. 
The  catalogue  is  prepared  by  John  H.  Teacher  M.A.,  M.B.  The  first 
volume  contains  an  intersting  account  of  the  origin  of  the  collection,  of 
its  growth,  of  the  purposes  for  which  it  was  used  by  Dr.  William  Hunter 
and  of  the  circumstances  under  which  it  came  into  the  possession  of  the 
University  of  Glasgow.  We  learn  from  this  introduction  that  when  Hunter 
was  a  student  he  attended  the  course  of  Dr.  Frank  Nicholls  who  professed 
to  teach  anatomy,  physiology,  and  the  general  principles  of  pathology  and 
midwifery  in  39  lectures,  whilst  Mr.  Nourse  of  St.  Bai-tholomew's  Hospital 
embraced  totam  rem  anatomicam  in  twenty-three  lectures.  Nicholls  used 
only  two  bodies  in  his  course  and  "hence",  as  Hunter  says,  **it  is  that 
the  students  never  learn  the  practical  part,  and  therefore  never  become 
anatomists:  and  the  teachers  themselves  can  hardly  make  improvements, 
because  they  cannot  have  subjects  for  private  experiments  and  enquiries." 
The  reformation  of  this  antiquated  and  imperfect  system  took  place  in 
England  in  1746  when  Dr.  William  Hunter  established  complete  courses 
of  anatomical  lectures  and  opened  a  regular  school  for  dissection.  His 
course  extended  over  four  months  and  consisted  of  about  a  hundred  meet- 
ings. "Some  people",  he  said  in  1783"  thought  even  my  former  courses 
too  long,  but  let  them  reflect  how  imperfect  such  courses  were:  let  them 
recollect  that  they  never  saw  the  human  brain  or  nerves,  nor  the  human 
lymphatic  system,  nor  the  gravid  uterus  and  its  contents:  let  them 
recollect  that  there  were  few  parts  of  the  body  which  they  understood 
thoroughly  JEifter  attending  even  repeated  courses  of  this  kind."  The 
immediate  consequences  of  this  reformation  of  the  teaching  of  anatomy 
were  vast  improvements  in  all  branches  of  medical  science  and  practice 
and  the  creation  of  such  an  enthusiasm  for  practical  anatomy,  and  of 
such  an  appreciation  of  its  value,  that  it  came  to  be  recognised  by  the 
authorities  entrusted  with  the  conferring  of  diplomas  as  an  indispensable 
part  of  medical  education.  The  enthusiasm  remained  for  many  years,  but 
though  the  educational  and  practical  value  of  anatomy  can  never  be  over- 
looked the  science  of  pathology  is  in  part  usurping  the  esteem  in  which 
it  was  forraerlv  held.  D'Arcy  Power. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 
HIPPOKRATES. 

Medizinisch-historische  Studie. 

Dr.    J.    ABONYI,    Budapest. 

(Fortsetzung.) 


Soviel  findet  sich  im  *  Corpus  hippocraticum^  in  Bezug  auf  die 
ZahDanatomie.  Es  ist  dies  im  ganzen  nicht  viel,  beweist  uns  aber 
doch,  dass  die  Aerzte  der  Koser  Schule,  mochten  sie  auch  über  die 
Zahnextraction  sich  nur  geringschätzend  äussern,  dieselbe  aber  doch 
nicht  einem  jeden  anvertrauten,  sondern  sich  selbst  damit  beschäf- 
tigten, denn  die  oberen  Angaben  bezüglich  der  Lage  der  Höcker 
und  insbesondere  bezüglich  der  Verhältnisse  der  Wurzeln  sind  sämmt- 
lich  Beobachtungen  post  extractionem. 

Das  »Z)c  Carnibus<  betitelte  Buch,  welches  nach  sämmtlichen  For- 
schern aus  der  nachhippokratischen  Zeit  stammt,  enthält  trotz  seines 
bescheidenen  Titels  sehr  viel  interessante  anatomische  und  physiolo- 
gische Beobachtungen,  so  unter  anderem  eine  sonderbare  Theorie  der 
Entwicklung  der  Zähne.  ^)  »Dentés  autem  posterius  generantur  ex  hac 
causa.  Ex  ossibus  capitis  ac  maxillarura  incrementum  fit  glutinosi, 
et  quod  ex  pingui  inest,  a  calido  siccatum  exuritur,  et  fiunt  dentés 
reliquis  ossibus  duriores,  quia  nihil  frigidi  inest.  Et  primi  quidem 
dentés  nascuntur  a  uictu  in  utero,  et  postquam  natus  fuerit,  puero 
lactenti  a  lacte.  Ubi  vero  hi  exciderint  a  cibis  et  potibus,  excidunt 
autem,  ubi  ad  annos  primi  alimenti  peruenerint,  quibusdam  etiam 
prius,  si  a  morbido  alimento  nati  fuerint.  Plurimis  vero  quum  Septem 
annos  impleuerunt.  Qui  vero  postea  enascuntur  simul  consenescunt, 
nisi  prae  morbo  perforentur.  Caeterum  dentés  propterea  posterius 
aliis  nascuntur.  In  maxilla  venae  sunt  et  hac  huic  ossi  soli  inter 
omnia  ossa,  ex  inferno  ventre  alimentum  praebent.  Ossa  vero  tale 
augmentum  dant  qualia  existunt,  sed  et  alia  omnia  tale  augmentum 
reddunt,  qualia  ipsa  existunt. 

Et  ob  id  dentés  posterius  nascuntur.  Dictum  autem  a  me  prius  est, 
quod  solae  ex  ossibus  maxillae,  ipsae  in  se  ipsis  uenas  habent:  et 
ob  id  alimentum  amplius  in  ipsas  quam  in  alia  ossa  trahitur,  et  quia 

1)  Geitt'Jarobi  behauptet,  im  .^Corptts  hippocrailrunC^  sei  überhaupt  nirbt  der  Eiitwirkliing 
diT  Ziibuc  Erwähnung  gdhan;  Vide  „Grschicbte  der  Zahubcilkunde",  p.  23. 


114 


uberius  alimentum,  et  densiorem  influxum  habent,  augmentum  ipsae 
a  se  ipsis  tale  pariunt,  quales  sane  ipsae  existant,  atque  hoc  donee 
homo  integer  augeseat:  augeseit  autem  ubi  conspicuus  euadit,  con- 
spieuus  vero  fit  maxime  a  septennio,  usque  ad  decimum  quartam 
annum  et  in  hoc  tempore  tum  maxime  ex  dentibus,  tum  alii  omnes 
nascuntur,  postquam  exciderint  hi  qui  ab  alimento  in  utero  nati 
sunt.  Augeseit  autem  et  in  tertium  annorum  septennariura,  in  quo 
adolescens  fit,  usque  ad  quartum  et  quintum  septenarium.  Quin  et 
in  quarto  septenario  dentés  enascuntur,  plerisque  hominibus  duo,  qui 
sapientiae  dentés  appellantur.«  ^)  »Die  Zähne  jedoch  entstehen  später 
(als  die  durch  den  Autor  früher  behandelten  Gedanken)  aus  folgendem 
Grunde.  Die  Entwicklung  nimmt  ihren  Ausgang  aus  den  Schädel- 
und  Kieferknochen,  und  was  diese  an  Schleim  und  Fett  enthalten, 
das  wird  —  durch  Wärme  ausgetrocknet  —  zu  Zähnen  ungestaltet, 
die  härter  sind  als  Knochen,  da  sie  gar  keine  Kälte  enthalten.« 

Zum  Verständnisse  dieser  im  Allgemeinen  concipirten  Theorie  der 
Zahnentwicklung  müssen  wir  in 's  Auge  fassen,  wie  sich  Hippo- 
krates  und  seine  Nachfolger  den  Verlauf  des  Lebensprocesses  gedacht 
haben,  was  also  ihre  Physiologie  war,  wenn  diese  leeren,  aus  der 
Luft  gegriflFenen   Speculationen   diesen  Namen  überhaupt  verdienen. 

Ueber  die  Functionen  der  Organe  hatten  sie  beiläufig  folgende 
Vorstellung  :  ')  Die  Venen  entspringen  dem  Kopfe  und  kommen  von 
hier  ausgehend  in  sämtliche  Theile  des  Körpers.  Die  eingeathmete 
Luft  wird  durch  die  Trachea  und  die  Bronchien  in  die  Lunge  ge- 
sogen, kommt  daher  in's  Herz  und  im  Wege  der  Arterien  in  alle 
Theile  des  Körpers.  Das  Gehirn  ist  ein  Drüsenorgan  und  secernirt 
die  Säfte,  welche  von  hief  in  die  Körpertheile  gelangen.  Die  eigent- 
liche Lebenskraft  ist  die  Wärme,  welche  nicht  erzeugt  wird,  sondern 
von  Ewigkeit  her  existirt,  und  als  das  wichtigste  schaflFende  Prinzip 
bildet  es  aus  den  Säften  die  einzelnen  Organe. 

Dieser  Ideengang  spiegelt  sich  auch  aus  der  oben  mitgetheilten 
Theorie  der  Zahnentwicklung,  woraus  wir  aber  eine  positive  Thatsache 
doch  immerhin  hervorheben  können,  dass  sie  nämlich  wussten,  dass 
das  Zahngewebe  härter  ist  als  das  Knochengewebe. 

»Die  ersten  Zähne  bilden  sich  infolge  der  Ernährung  im  Mutter- 
leibe, die  sich  dann  nach  Geburt  des  Kindes  infolge  der  Milch- 
nahrung entwickeln.  Sind  die  Jahre  der  ersten  Ernährung  abgelaufen, 
so  fallen  diese  infolge  der  Speisen  und  Getränke  aus,  zuweilen  auch 
schon  früher,  wenn  dieselben  aus  schlechter  Nahrung  entstanden.  In 

1)  De  camibus,  p.  58. 

a)  Littre,  torn.  VIII,  p.  580. 


115 


den  meisten  Fällen  jedoch  nur  nach  Ablauf  von  sieben  Jahren.  Die 
nach  ihnen  entstehenden  Zähne  dauern  anhaltend,  wenn  sie  nicht 
anders  durch  irgend  eine  Krankheit  zu  Grunde  gehen.« 

Ist  dies  nicht  eine  genug  interessante  und  zumeist  auch  aufrich- 
tiger Beobachtung  beruhende  Beschreibung  des  Zahnwachsthums  und 
Zahnwechsels?  Als  Ursache  des  Zahnwechsels  nimmt  Verfasser  die 
veränderte  Ernährung  an,  sind  jedoch  die  Milchzähne  aus  schlechter 
Nahrung,  also  aus  schlechtem  Material  entstanden,  dann  gehen  sie 
noch  vor  der  regulären  Zeit  zu  Grande.  Die  physiologische  Zeit  des 
Zahnwechsels  ist  das  Ende  der  ersten  Ernährungsepoche,  d.  h.  das 
siebente  Jahr.  Der  siebner  Zahl  werden  wir  noch  oft  begegnen,  da 
diese  in  den  hippokratischen  Lehren  eine  wichtige  Rolle  spielt. 

Den  Krankheiten  der  Zahnung  ist  ein  besonderes  Buch  »De  den- 
titionem  gewidmet,  in  dessen  Erörterung  ich  mich  jedoch  bei  dieser 
Gelegenheit  nicht  einlasse. 

Die  oben  skizzirte,  allgemein  gehaltene  Zahnentwickelungstheorie 
setzt  nun  der  Autor  des  Weiteren  auseinander,  und  zwar  auf  anato- 
mischer Grundlage:  »Im  Unterkieferknochen  gibt  es  Venen,  daher 
werden  von  sämmtlichen  Knochen  diese  allein  aus  der  Tiefe  des 
Bauches  mit  Nahrung  versehen.  Die  Knochen  erzeugen  nun  sich 
Aehnliches,  wie  auch  die  anderen  Körpertheile  so  etwas  hervorbrin- 
gen, was  ihnen  ähnlich  ist. 

Ich  sagte  schon  früher,  dass  von  sämtlichen  Knochen  blos  die 
Knochen  des  Unterkiefers  mit  Venen  versehen  sind:  dem  zufolge 
wird  ihnen  mehr  Nahrung  zugeführt  als  anderen  Knochen,  und 
da  sie  reichlicher  ernährt  werden  und  eine  bessere  Säftecirculation 
besitzen,  eraeugen  sie  aus  sich,  was  ihnen  ähnlich  ist,  bis  der  Mensch 
seine  Entwicklung  erlangte  :  diese  Entwicklung  dauert,  bis  seine  voll- 
kommene Ausbildung  entsteht,  die  zumeist  zwischen  dem  siebten  und 
dem  vierzehnten  Lebensjahr  geschieht.  Zu  dieser  Zeit  wachsen  nun 
die  grössten  Zähne  und  auch  die  übrigen  alle,  nachdem  jene  heraus- 
gefallen, die  infolge  der  Ernährung  im  Mutterleibe  entstanden.  Des 
Menschen  Wachsthum  dauert  jedoch  auch  im  dritten  Siebenjahr- 
Cyclus,  wo  er  zum  Jüngling  heranreift,  bis  zum  vierten  und  fünften 
Siebenjahr-Oyclus.  Im  vierten  Siebenjahr-Cyclus  wachsen  bei  den 
meisten  Menschen  zwei  Zähne,  die  Weisheitszähne  heissen.« 

Daraus  erhellt,  dass  Verfasser  den  Unterkiefer  wohl  untersuchte, 
das  Foramen  mandibulare  und  das  hineingelangende  Gefäss  gekannt 
hatte;  dass  auch  die  anderen  Knochen  ihre  nährenden  Blutgefässe 
haben,  weiss  Verfasser  jedoch  nicht,  und  begründet  seine  Ansichten 


116 


bezüglich  der  Entwicklung  der  Zähne  auf  eine  richtige  Beobachtung, 
doch  auf  aus  lückenhaften  Kenntnissen  gezogenen  irrigen  Folgerungen. 

Die  Entwicklung  und  das  Wachsthum  der  einzelnen  Organe  er- 
klären die  Ilippokratiker  auf  die  Art,  dass  sie  die  aus  dem  Darm 
im  Wege  der  Venen  erhaltenen  Nährsäfte  zu  einem  ihnen  selbst 
ähnlichen  StoflFe  umarbeiten;  die  Knochen  erzeugen  daher  Knochen, 
die  Muskeln  Muskel,  die  Leber  Leber  u.s.w.  Da  jedoch  die  Kiefer- 
knochen reichlicher  als  alle  anderen  Knochen  genährt  werden,  so 
erzeugen  sie  daher  aus  diesem  Plus  ausser  Knochen  noch  etwas 
anderes:  so  entstehen  die  Zähne. 

Dies  alles  bezieht  sich  jedoch  nur  auf  den  Unterkiefer,  da  Ver- 
fasser nur  bei  dem  eine  specielle  Vene  gesehen  hatte;  warum  und 
auf  welche  Art  der  Oberkiefer  Zähne  erzeugt,  darauf  gibt  der  Autor 
keine  Antwort  und  sucht  sich  auch  darauf  keine  Erkläining.  Darin 
liegt  eben  ein  fundamentaler  Unterschied  zwischen  der  alten  und  der 
modernen  Wissenschaft,  dass  sie  von  einer  Erscheinung  oder  Be- 
obachtung ausgehend  bald  eine  allgemeine  Theorie  aufstellt,  sich 
darum  wenig  oder  überhaupt  nicht  bekümmernd,  ob  diese  Theorie 
mit  anderen  in  dieser  Gebiet  gehörenden  Thatsachen  wohl  vereinbart 
werden  kann  oder  nicht.  Die  heutige  Wissenschaft  hingegen  sucht 
ihre  Theorien  auf  die  Basis  vieler  und  gut  beobachteter  Erscheinungen 
zu  stellen. 

Die  siebner  Zahl  spielt  bei  den  Hippokratikern,  wie  überhaupt  bei 
den  alten  Völkern,  eine  grosse  Rolle.  Unserem  Autor  zu  Folge  ent- 
wickelt sich  z.  B.  die  Frucht  im  Uterus  in  sieben  Tagen,  dieselbe 
ist  zu  sieben  Monaten  lebensfähig,  zu  sieben  Jahren  verliert  das 
Kind  die  Milchzähne,  im  Alter  von  zweimal  sieben  Jahren  entwickeln 
sich  sämmtliche  bleibenden  Zähne,  nach  viermal  sieben  Jahren  wachsen 
schliesslich  die  Weisheitszähne  aus.  Jetzt  wissen  wir.  dass  die  Weis- 
heitszähne sich  gewöhnlich  im  Alter  von  18 — 24  Jahren  entwickeln, 
es  ist  daher  auffallend,  dass  der  hippokratische  Verfasser  ihren  Aus- 
bruch auf  eine  viel  spätere  Zeit,  auf  das  28.  Jahr  setzt.  Ich  bin 
aber  der  Meinung,  man  habe  diesem  Umstände  keine  besondere 
Wichtigkeit  zuzuschreiben,  das  Ganze  sei  einfach  auf  die  Vorliebe 
zurückzuführen,  mit  der  sie  die  bedeutenderen  Lebenserscheinungen 
mit  der  Siebner-Zahltheorie  in  Einklang  bringen  wollten.  ^) 

In  der  Zahnheilkunde  kann  sich  kein  anderes  Thema  einer  solchen 
Litteratur  rühmen,  wie  die  Frage  der  Zahncaries. 


1)  Pueri  Septem  annis  praeteritis  dentés  expient.  Et  in  Septem  annis  sunt  et  rationc  et 
numéro  exacte  heblomades  trerentae  ae  sexaginta.  Neeessitatem  aiitem  naturae,  qua  propter 
in  Septem  hacc  siujfula  dispcnsentur,  ego  aliis  loeis  decinrobo.  De  earuibus,  p.  61. 


117 


Im  ^Corpus  MppocraUcum<ii  findet  sich  der  erste  Versuch,  den 
Auftritt  der  Caries  theoretisch  zu  erklären. 

Aus  dem  Buche  »De  aff^ctionibus«^  habe  ich  die  Stelle  bereits 
angeführt,  welche  sich  auf  die  Entfernung  der  wackeligen  Zähne 
bezieht,  daselbst  ist  fortfahrend  zu  lesen:  »Dolores  autem  Sunt,  quum 
pituita  sub  radices  dentium  subierit.  Exeduntur  autem  et  corroduntur, 
partim  a  pituita,  partim  a  cibis,  si  natura  debiles  fuerint,  et  caui- 
tatem  habuerint,  et  male  in  gingiuis  fixi  fuerint.«  ^)  »Schmerz  ent- 
steht, wenn  Schleim  unter  die  Zahnwurzeln  geräth.  Sie  werden  daher 
angefressen  und  cariös  theils  durch  den  Schleim,  theils  durch  die 
Speisen,  wenn  sie  von  der  Natur  schwach,  löcherig  oder  im  Gaumen 
schlecht  fixirt  sind.« 

Wir  finden  hier  daher  eine  zweifache  Ursache  als  Urheber  der 
Oariosität:  eine  innere  Ursache,  nämlich  die  Schleimstauung  unter 
der  Wurzel,  und  eine  äussere,  nämlich  den  Einfluss  der  Speisen.  Von 
der  letzteren  ist  es  nicht  mehr  festzustellen,  ob  Verfasser  darunter 
die  Stauung  der  Speisereste  zwischen  den  Zähnen  meint,  oder  dass 
die  Speisen  überhaupt  solche  Bestandtheile  enthalten,  wie  z.B.  Säuren, 
welche  den  Zähnen  schädlich  sind.  Aber  in  beiden  Fällen  legt  er  auf 
die  Constitution  der  Zähne  hohes  Gewicht,  denn  es  erkranken  zumeist 
nur  die  von  Natur  schwachen  Zähne.  Derselben  AuflFassung  begeg- 
neten wir  schon  zur  Erklärung  des  vorzeitigen  Ausfallens  der 
Milchzähne,  wo  gesagt  wird,  dass  die  aus  schlechtem  StoflFe  entstan- 
denen Zähne  schon  vor  dem  siebten  Jahre  zu  Grunde  gehen. 

Die  Erklärung  der  Caries  durch  Schleimstauung  steht  mit  der 
allgemeinen  pathologischen  AuflFassung  der  Hippokratiker  im  Ein- 
klänge, indem  sie  nach  Analogie  der  vier  Grundelemente,  aus  denen 
das  Universum  besteht,  nämlich  Erde,  Wasser,  Luft  und  Feuer, 
auch  vier  Grundsäfte  annahmen,  die  den  Organismus  bilden  sollten, 
nämlich:  Blut,  Schleim,  gelbe  und  schwarze  Galle.  Die  Gesundheit 
ist  von  einer  harmonischen  Mischung  dieser  vier  Säfte  bedingt. 
Die  verschiedenen  Krankheiten  treten  in  dem  Masse  auf,  als  der  eine 
oder  andere  der  Säfte  sich  auf  Kosten  der  übrigen  vermehrt  oder 
verringert. 

Diese  hippokratische  Schleimstauungs-Theorie  der  Caries  hielt  sich 
ungemein  lange  aufrecht,  und  wir  begegnen  derselben  auch  bei 
Autoren  des  vorigen  Jahrhunderts,  wie  z.  B.  bei  Eourdet,  Benjamin 
Bell,  Serre  und  anderen. 

Die  Hippokratiker  schreiben  im  übrigen  nicht  blos  die  Erkrankung 

i)  I)e  afTectiouibuä,  p.  246. 


118 


der  Zähne,  sondern  auch  die  der  Mandeln,  der  Zunge,  des  Gaumens 
der  Sehleinistauung  zu,  so  z.  B.  schreibt  der  Verfasser  des  Buches 
*De  morbiff«^  folgendes:  »Tonsillae  et  partes  sub  lingua  et  gingivae, 
et  lingua,  et  quaecunque  huiusmodi  hoc  loco  consistunt:  haeomnes 
partes  ex  pituita  aegrotant.«  ^) 

Nachdem  wir  die  eigenartigen  Ansichten  der  Hippokratiker  be- 
züglich der  Entwicklung  sowie  mancher  anatomischen  Eigenschaften 
der  Zähne  und  in  Bezug  auf  die  allgemeinen  Ursachen  ihrer  Er- 
krankungen kennen  gelernt  haben,  übergehe  ich  nun  auf  die  Skiz- 
zirung  jener  Krankengeschichten,  welche  im  T^Corptishippocraticum^ 
beschrieben  sind. 

Diese  Krankengeschichten  finden  sich  fast  ausschliesslich  in  den 
sieben  Büchern  »De  morbis  popularibus^,  daher  möchte  ich  mit 
einigen  Worten  diese  Büchersammlung  charakterisiren. 

In  den  sieben  Büchern  über  die  Epidemien  sind  die  Epidemien 
nicht  in  dem  Sinne  gemeint,  wie  wir  diesen  BegriflF  heute  verstehen, 
sondern  es  werden  darunter  die  in  den  einzelnen  Jahreszeiten  auf- 
tretenden häufigeren  Erkrankungen  verstanden.  Nach  den  genialen 
Forschungen  Littres  sind  es  vorwiegend  die  malarischen  Fieber  der 
heissen  Zonen,  die  bei  den  hippokratischen  Autoren  nach  ihren  prae- 
dominirenden  Zeichen  als  -»Kausos^,  ^Phrenüisr,  T^TypJios*,  ^Phthisis*^ 
^Koma^  U.S.W,  bezeichnet  werden. 

Die  Sammlung  kann  in  zwei  grössere  Gruppen  getheilt  werden. 
In  die  erste  gehören  das  I.  und  III.  Buch,  die  ebenso  nach  Zeugen- 
schaft der  Schriftsteller  des  Alterthums,  wie  auch  nach  übereinstim- 
mender Meinung  der  neueren  Forscher  Hippokrates  allein  zum  Autor 
gehabt  haben.  In  die  zweite  Gruppe  gehören  das  II.,  IV.,  V.,  VI. 
und  VII.  Buch,  deren  Autorschaft  Galenus  ohne  jede  weitere  Be- 
gründung Thessalus  zuschi-eibt.  Wahrscheinlich  stammen  dieselben 
jedoch  von  mehreren  Hippokratikern.  Littré  unterscheidet  zwei  Unter- 
abtheilungen  :  die  erste  besteht  aus  dem  IL,  IV.  und  VI.  Buche, 
die  andere  enthält  das  V.  und  VII.  Buch. 

Die  dem  Hippokrates  zugeschriebenen  Bücher  I  und  III,  die 
eigentlich  eines  bilden,  enthalten  die  Beobachtungen  von  vier  Jahren 
in  zusammenhängenden  Beschreibungen,  Krankengeschichten  aus  der 
Zahnheilkunde  gibt  es  darin  nicht.  Die  fünf  Bücher  der  zweiten 
Grupp3  haben  eine  eigenartige  Abfassung.  Dieselben  enthalten  keine 
zusammenhängenden  Beschreibungen,  sondern  kurze ,  abgerissene 
Notizen,    die    der    betreffende   Verfasser   sich   nicht  zu  dem  Zwecke 


Ï)  De  morbis  liber  II,  p.  196. 


119 


aufgezeichnet  haben  möchte,  um  dieselben  in  so  nachlässiger  Form 
zu  veröffentlichen,  sonder  nur  sozusagen  zum  Privatgebrauche,  viel- 
leicht als  Stoffsammlung  zu  einem  später  zu  schreibenden  Buche. 

Die  aus  der  Zahnpraxis  entnommenen  Krankengeschichten  will  ich 
in  zwei  Gruppen  behandeln;  in  die  eine  stelle  ich  jene  zusammen, 
welche  sich  ausschliesslich  auf  Zahn  affect  ionen  beziehen,  in  die  andere 
kommen  die  auf  Mundaffectionen  bezüglichen. 

(Fortsetzung  folgt.) 


CIRCULUS    THERAPIiE. 


Le  fiel  de  ho&if  dans  la  lithiase  biliaire.  In  :  Practical  Notes. 
L.  Gautier  de  Genève  a  trouvé  que  l'administration  de  petites  quantités 
do  fiel  de  boeuf,  augmentait  la  solubilité  de  la  Cholesterine  et  prévenait 
la  formation  des  calculs  biliaires.  Des  malades  soumis  à  ce  traitement  et 
atteints  de  coliques  hépatiques  n'eurent  plus  d'attaques  après  avoir  fait 
usage  de  ce  médicament  vieux-neuf. 

M.  C. 


COMMUNICATION. 


Monsieur  le  docteur  Albert  S.  Ashmead  ci-devant  médecin  directeur 
de  rhôpital  à  Tokio  au  Japon,  actuellement  à  New-York  nous  écrit  que  le 
compte  rendu  que  nous  avions  publié  dans  notre  numéro  de  Juillet- Août 
intitulé  »L'influence  de  la  race  et  du  climat  en  cas  de  lèpre  au  Japon" 
et  que  nous  avions  emprunté  au  Medical  Record  dérive  de  sa  plume.  En 
effet  un  article  similaire  se  trouve  pages  10—13,  Tome  I,  des  »Mittheil- 
ungen und  Verhandlungen  der  internationalen  Wissenschaftlichen  Lepra- 
Conferenz  zu  Berlin  in  October  1897".  Le  »Medical  Record"  selon  ce  que 
nous  affirme  Mr.  Ashmead  aurait  commis  Terreur  en  le  citant  de  Hut- 
chinsons Archives  of  Surgery,  d'attribuer  l'article  à  »un  médecin  japonais". 

Du  même  docteur  nous  trouvons  un  article  dans  le  »Medical  Fort- 
nightly" BOUS  le  titre  de  »Pone,  Meum  est".  L'article  qui  a  été  écrit 
plutôt  pour  combattre  les  théories  de  Mr.  Hansen  et  pour  se  plaindre  de 
la  franchise  dont  celui-ci  parle  des  allégations  de  Mr.  Ashmead,  traite  le 
bacille  de  la  lèpre  et  sa  relation  avec  celui  de  la  tuberculose  et  finit  par 
ces  mots:  »J'ai  très  souvent  (je  dis  très  souvent,  pas  une  ou  deux  fois)  eu 
à  me  plaindre  de  trouver  mes  thèses  prononcées  par  d'éminents  Européens 
(un  honneur  que  j'apprécie  beaucoup)  sans  que  ces  Messieurs  s'eussent 
donné  la  peine  de  dire  qu'elles  appartenaient  à  moi;  pour  cette  raison  je 
déclare  »orbi  et  urbi"  que  celui  qui  au  futur,  à  dessein  ou  non,  donne  mes 
thèses  pour  les  siennes  m'entendra  lui  crier  »quousque  tandem!" 


112 


œuvre  par  ses  contemporains,  Van  Vianen  ne  se  serait  pas  occupé 
plus  que  trois  quarts  de  siècle  après  d'un  sujet,  qui  n'oflfre  aucune 
analogie  quelconque  avec  les  autres  fruits  de  son  burin. 

Comme  l'idée,  les  quatre  phases,  et  la  manière  de  l'expression  sont 
probablement  spécifiquement  hollandaises,  le  monde  médical  n'en 
voudra  pas  à  un  médecin  hollandais  d'y  avoir  fixé  l'attention  de 
ses  collègues  et  de  tous  ceux  qui  s'intéressent  à  l'iconographie 
médicale.     Habeat  fata  sua  libellus! 


VARIÉTÉ. 

Th£  Reformation  of  systematic  anatomical  teacidag  in  Em/land» 
The  University  of  Glasgow  has  just  published  at  the  expense  of  the 
Bellahouston  trustees  a  new  Catalogue  of  the  Anatomical  and  Pathological 
preparations  of  Dr.  William  Hunter  in  the  Hunterian  Museum  at  Glasgow. 
The  catalogue  is  prepared  by  John  H.  Teacher  M.A.,  M.B.  The  first 
volume  contains  an  intersting  account  of  the  origin  of  the  collection,  of 
its  growth,  of  the  purposes  for  which  it  was  used  by  Dr.  WilHam  Hunter 
and  of  the  circumstances  under  which  it  came  into  the  possession  of  the 
University  of  Glasgow.  We  learn  from  this  introduction  that  when  Hunter 
was  a  student  he  attended  the  course  of  Dr.  Frank  NichoUs  who  professed 
to  teach  anatomy,  physiology,  and  the  general  principles  of  pathology  and 
midwifery  in  39  lectures,  whilst  Mr.  Nourse  of  St.  Bai-tholomew's  Hospital 
embraced  tofam  rem  anatomicam  in  twenty-three  lectures.  NichoUs  used 
only  two  bodies  in  his  course  and  "hence'*,  as  Hunter  says,  "it  is  that 
the  students  never  learn  the  practical  part,  and  therefore  never  become 
anatomists:  and  the  teachers  themselves  can  hardly  make  improvements, 
because  they  cannot  have  subjects  for  private  experiments  and  enquiries." 
The  reformation  of  this  antiquated  and  imperfect  system  took  place  in 
England  in  1746  when  Dr.  William  Hunter  established  complete  courses 
of  anatomical  lectures  and  opened  a  regular  school  for  dissection.  His 
course  extended  over  four  months  and  consisted  of  about  a  hundred  meet- 
ings. "Some  people",  he  said  in  1783"  thought  even  my  former  courses 
too  long,  but  let  them  reflect  how  imperfect  such  courses  were:  let  them 
recollect  that  they  never  saw  the  human  brain  or  nerves,  nor  the  human 
lymphatic  system,  nor  the  gravid  uterus  and  its  contents:  let  them 
recollect  that  there  were  few  parts  of  the  body  which  they  understood 
thoroughly  after  attending  even  repeated  courses  of  this  kind."  The 
immediate  consequences  of  this  reformation  of  the  teaching  of  anatomy 
were  vast  improvements  in  all  branches  of  medical  science  and  practice 
and  the  creation  of  such  an  enthusiasm  for  practical  anatomy,  and  of 
such  an  appreciation  of  its  value,  that  it  came  to  bo  recognised  by  the 
authorities  entrusted  with  the  conferring  of  diplomas  as  an  indispensable 
part  of  medical  education.  The  enthusiasm  remained  for  many  years,  but 
though  the  educational  and  practical  value  of  anatomy  can  never  be  over- 
looked the  science  of  pathology  is  in  part  usurping  the  esteem  in  which 
it  was  forraerlv  held.  D'Arcy  Power. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 
HIPPOKRATES. 

Medizinisch'histarische  Studie. 

Dr.    J.    ab  ONYX,    Budapest. 

(Fortsetzung.) 


Soviel  findet  sich  im  -^Corpus  hippocraticum€  in  Bezug  auf  die 
Zahnanatomie.  Es  ist  dies  im  ganzen  nicht  viel,  beweist  uns  aber 
doch,  dass  die  Aerzte  der  Koser  Schule,  mochten  sie  auch  über  die 
Zahnextraction  sich  nur  geringschätzend  äussern,  dieselbe  aber  doch 
nicht  einem  jeden  anvertrauten,  sondern  sich  selbst  damit  beschäf- 
tigten, denn  die  oberen  Angaben  bezüglich  der  Lage  der  Höcker 
und  insbesondere  bezüglich  der  Verhältnisse  der  Wurzeln  sind  sämnit- 
lich  Beobachtungen  post  extractionem. 

Das  »De  Carnibu^^  betitelte  Buch,  welches  nach  sämratlichen  For- 
schern aus  der  nachhippokratischen  Zeit  stammt,  enthält  trotz  seines 
bescheidenen  Titels  sehr  viel  interessante  anatomische  und  physiolo- 
gische Beobachtungen,  so  unter  anderem  eine  sonderbare  Theorie  der 
Entwicklung  der  Zähne.  ^)  »Dentés  autem  posterius  generantur  ex  hac 
causa.  Ex  ossibus  capitis  ac  maxillarum  increm  entum  fit  glutinosi, 
et  quod  ex  pingui  inest,  a  calido  siccatum  exuritur,  et  fiunt  dentés 
reliquis  ossibus  duriores,  quia  nihil  frigidi  inest.  Et  primi  quidem 
dentés  nascuntur  a  uictu  in  utero,  et  postquam  natus  faerit,  puero 
lactenti  a  lacte.  Ubi  vero  hi  exciderint  a-  cibis  et  potibus,  excidunt 
autem,  ubi  ad  annos  primi  alimenti  peruenerint,  quibusdam  etiam 
prius,  si  a  morbido  alimento  nati  fuerint.  Plurimis  vero  quum  Septem 
annos  impleuerunt.  Qui  vero  postea  enascuntur  simul  consenescunt, 
nisi  prae  morbo  perforentur.  Caeterum  dentés  propterea  posterius 
aliis  nascuntur.  In  maxilla  venae  sunt  et  hac  huic  ossi  soli  inter 
omnia  ossa,  ex  inferno  ventre  alimentum  praebent.  Ossa  vero  tale 
augmentum  dant  qualia  existunt,  sed  et  alia  omnia  tale  augmentum 
reddunt,  qualia  ipsa  existunt. 

Et  ob  id  dentés  posterius  nascuntur.  Dictum  autem  a  me  prius  est, 
quod  solae  ex  ossibus  maxillae,  ipsae  in  se  ipsis  uenas  habent:  et 
ob  id  alimentum  amplius  in  ipsas  quam  in  alia  ossa  trahi tur,  et  quia 

i)  Geiit-Jacobi  behauptet,  im  „Corpui  hippocratiruni*  sei  überhaupt  uii'ht  der  Eut wirklung 
der  Ziihne  Erwähnung;  gt:than:  Vide  „Geschichte  der  Zahnhcilkuude",  p.  23. 


114 


uberiufl  alimentum,  et  densiorem  influxum  habent,  augmentum  ipsae 
a  se  ipsis  tale  pariunt,  quales  sane  ipsae  existant,  atque  hoc  donee 
homo  integer  augescat:  augescit  autem  ubi  conspicuus  euadit,  con- 
spicuus  vero  fit  maxime  a  septennio,  usque  ad  decimum  quartum 
annum  et  in  hoc  tempore  tum  maxime  ex  dentibus,  tum  alii  omnes 
nascuntur,  postquam  exciderint  hi  qui  ab  alimento  in  utero  nati 
sunt.  Augescit  autem  et  in  tertium  annorum  septennariura,  in  quo 
adolescens  fit,  usque  ad  quartum  et  quintum  septenarium.  Quin  et 
in  quarto  septenario  dentés  enascuntur,  plerisque  hominibus  duo,  qui 
sapientiae  dentés  appellantur.«  ^)  »Die  Zähne  jedoch  entstehen  später 
(als  die  durch  den  Autor  früher  behandelten  Gedanken)  aus  folgendem 
Grunde.  Die  Entwicklung  nimmt  ihren  Ausgang  aus  den  Schädel- 
und  Kieferknochen,  und  was  diese  an  Schleim  und  Fett  enthalten, 
das  wird  —  durch  Wärme  ausgetrocknet  —  zu  Zähnen  ungestaltet, 
die  härter  sind  als  Knochen,  da  sie  gar  keine  Kälte  enthalten.« 

Zum  Verständnisse  dieser  im  Allgemeinen  concipirten  Theorie  der 
Zahnentwicklung  müssen  wir  in's  Auge  fassen,  wie  sich  Hippo- 
krates  und  seine  Nachfolger  den  Verlauf  des  Lebensprocesses  gedacht 
haben,  was  also  ihre  Physiologie  war,  wenn  diese  leeren,  aus  der 
Luft   gegriflFenen   Speculationen   diesen  Namen  überhaupt  verdienen. 

Ueber  die  Functionen  der  Organe  hatten  sie  beiläufig  folgende 
Vorstellung  :  ^)  Die  Venen  entspringen  dem  Kopfe  und  kommen  von 
hier  ausgehend  in  sämtliche  Theile  des  Körpers.  Die  eingeathmete 
Luft  wird  durch  die  Trachea  und  die  Bronchien  in  die  Lunge  ge- 
sogen, kommt  daher  in*s  Herz  und  im  Wege  der  Arterien  in  alle 
Theile  des  Körpers.  Das  Gehirn  ist  ein  Drüsenorgan  und  secernirt 
die  Säfte,  welche  von  hief  in  die  Körpertheile  gelangen.  Die  eigent- 
liche Lebenskraft  ist  die  Wärme,  welche  nicht  erzeugt  wird,  sondern 
von  Ewigkeit  her  existirt,  und  als  das  wichtigste  schaflFende  Prinzip 
bildet  es  aus  den  Säften  die  einzelnen  Organe. 

Dieser  Ideengang  spiegelt  sich  auch  aus  der  oben  mitgetheilten 
Theorie  der  Zahnentwicklung,  woraus  wir  aber  eine  positive  Thatsache 
doch  immerhin  hervorheben  können,  dass  sie  nämlich  wussten,  dass 
das  Zahngewebe  härter  ist  als  das  Knochengewebe. 

»Die  ersten  Zähne  bilden  sich  infolge  der  Ernährung  im  Mutter- 
leibe, die  sich  dann  nach  Geburt  des  Kindes  infolge  der  Milch- 
nahrung entwickeln.  Sind  die  Jahre  der  ersten  Ernährung  abgelaufen, 
so  fallen  diese  infolge  der  Speisen  und  Getränke  aus,  zuweilen  auch 
schon  früher,  wenn  dieselben  aus  schlechter  Nahrung  entstanden.  In 

1)  De  caniibns,  p.  58. 

«)  Littre,  toui.  VlIJ,  p.  580. 


115 


den  meisten  Fällen  jedoch  nur  nach  Ablauf  von  sieben  Jahren.  Die 
nach  ihnen  entstehenden  Zähne  dauern  anhaltend,  wenn  sie  nicht 
anders  durch  irgend  eine  Krankheit  zu  Grunde  gehen.« 

Ist  dies  nicht  eine  genug  interessante  und  zumeist  auch  aufrich- 
tiger Beobachtung  beruhende  Beschreibung  des  Zahnwachsthums  und 
Zahnwechsels  V  Als  Ursache  des  Zahnwechsels  nimmt  Verfasser  die 
veränderte  Ernährung  an,  sind  jedoch  die  Milchzähne  aus  schlechter 
Nahrung,  also  aus  schlechtem  Material  entstanden,  dann  gehen  sie 
noch  vor  der  regulären  Zeit  zu  Grunde.  Die  physiologische  Zeit  des 
Zahnwechsels  ist  das  Ende  der  ersten  Emährungsepoche,  d.  h.  das 
siebente  Jahr.  Der  siebner  Zahl  werden  wir  noch  oft  begegnen,  da 
diese  in  den  hippokratischen  Lehren  eine  wichtige  Rolle  spielt. 

Den  Krankheiten  der  Zahnung  ist  ein  besonderes  Buch  *De  den- 
titionem  gewidmet,  in  dessen  Erörterung  ich  mich  jedoch  bei  dieser 
Gelegenheit  nicht  einlasse. 

Die  oben  skizzirte,  allgemein  gehaltene  Zahnen twickelungstheorie 
setzt  nun  der  Autor  des  Weiteren  auseinander,  und  zwar  auf  anato- 
mischer Grundlage:  »Im  Unterkieferknochen  gibt  es  Venen,  daher 
werden  von  sämmtlichen  Knochen  diese  allein  aus  der  Tiefe  des 
Bauches  mit  Nahrung  versehen.  Die  Knochen  erzeugen  nun  sich 
Aehnliches,  wie  auch  die  anderen  Körpertheile  so  etwas  hervorbrin- 
gen, was  ihnen  ähnlich  ist. 

Ich  sagte  schon  ficher,  dass  von  sämtlichen  Knochen  blos  die 
Knochen  des  Unterkiefers  mit  Venen  versehen  sind:  dem  zufolge 
wird  ihnen  mehr  Nahrung  zugeführt  als  anderen  Knochen,  und 
da  sie  reichlicher  ernährt  werden  und  eine  bessere  Säftecirculation 
besitzen,  erzeugen  sie  aus  sich,  was  ihnen  ähnlich  ist,  bis  der  Mensch 
seine  Entwicklung  erlangte  :  diese  Entwicklung  dauert,  bis  seine  voll- 
kommene Ausbildung  entsteht,  die  zumeist  zwischen  dem  siebten  und 
dem  vierzehnten  Lebensjahr  geschieht.  Zu  dieser  Zeit  wachsen  nun 
die  grössten  Zähne  und  auch  die  übrigen  alle,  nachdem  jene  heraus- 
gefallen, die  infolge  der  Ernährung  im  Mutterleibe  entstanden.  Des 
Menschen  Wachsthum  dauert  jedoch  auch  im  dritten  Siebenjahr- 
Cyclus,  wo  er  zum  Jüngling  heranreift,  bis  zum  vierten  und  fünften 
Siebenjahr-Cyclus.  Im  vierten  Siebenjahr-Cyclus  wachsen  bei  den 
meisten  Menschen  zwei  Zähne,  die  Weisheitszähne  heissen.« 

Daraus  erhellt,  dass  Verfasser  den  Unterkiefer  wohl  untersuchte, 
das  Foramen  mandibulare  und  das  hineingelangende  Gefäss  gekannt 
hatte;  dass  auch  die  anderen  Knochen  ihre  nährenden  Blutgefässe 
haben,  weiss  Verfasser  jedoch  nicht,  und  begründet  seine  Ansichten 


IIG 


bezüglich  der  Entwicklung  der  Zähne  auf  eine  richtige  Beobachtung, 
doch  auf  aus  lückenhaften  Kenntnissen  gezogenen  irrigen  Folgerungen. 

Die  Entwicklung  und  das  Wachsthum  der  einzelnen  Organe  er- 
klären die  Hippokratiker  auf  die  Art,  dass  sie  die  aus  dem  Darm 
im  Wege  der  Venen  erhaltenen  Nährsäfte  zu  einem  ihnen  selbst 
ähnlichen  StoflFe  umarbeiten;  die  Knochen  erzeugen  daher  Knochen, 
die  Muskeln  Muskel,  die  Leber  Leber  u.s.w.  Da  jedoch  die  Kiefer- 
knochen reichlicher  als  alle  anderen  Knochen  genährt  werden,  so 
erzeugen  sie  daher  aus  diesem  Plus  ausser  Knochen  noch  etwas 
anderes:  so  entstehen  die  Zähne. 

Dies  alles  bezieht  sich  jedoch  nur  auf  den  Unterkiefer,  da  Ver- 
fasser nur  bei  dem  eine  specielle  Vene  gesehen  hatte;  warum  und 
auf  welche  Art  der  Oberkiefer  Zähne  erzeugt,  darauf  gibt  der  Autor 
keine  Antwort  und  sucht  sich  auch  darauf  keine  Erkläining.  Darin 
liegt  eben  ein  fundamentaler  Unterschied  zwischen  der  alten  und  der 
modernen  Wissenschaft,  dass  sie  von  einer  Erscheinung  oder  Be- 
obachtung ausgehend  bald  eine  allgemeine  Theorie  aufstellt,  sich 
darum  wenig  oder  überhaupt  nicht  bekümmernd,  ob  diese  Theorie 
mit  anderen  in  dieser  Gebiet  gehörenden  Thatsachen  wohl  vereinbart 
werden  kann  oder  nicht.  Die  heutige  Wissenschaft  hingegen  sucht 
ihre  Theorien  auf  die  Basis  vieler  und  gut  beobachteter  Erscheinungen 
zu  stellen. 

Die  siebner  Zahl  spielt  bei  den  Hippokratikern,  wie  überhaupt  bei 
den  alten  Völkern,  eine  grosse  Rolle.  Unserem  Autor  zu  Folge  ent- 
wickelt sich  z.  B.  die  Frucht  im  Uterus  in  sieben  Tagen,  dieselbe 
ist  zu  sieben  Monaten  lebensfähig,  zu  sieben  Jahren  verliert  das 
Kind  die  Milchzähne,  im  Alter  von  zweimal  sieben  Jahren  entwickeln 
sich  sämmtliche  bleibenden  Zähne,  nach  viermal  sieben  Jahren  wachsen 
schliesslich  die  Weisheitszähne  aus.  Jetzt  wissen  wir,  dass  die  Weis- 
heitszähne sich  gewöhnlich  im  Alter  von  18 — 24  Jahren  entwickeln, 
es  ist  daher  auflfallend,  dass  der  hippokratische  Verfasser  ihren  Aus- 
bruch auf  eine  viel  spätere  Zeit,  auf  das  28.  Jahr  setzt.  Ich  bin 
aber  der  Meinung,  man  habe  diesem  Umstände  keine  besondere 
Wichtigkeit  zuzuschreiben,  das  Ganze  sei  einfach  auf  die  Vorliebe 
zurückzuführen,  mit  der  sie  die  bedeutenderen  Lebenserscheinungen 
mit  der  Siebner-Zahltheorie  in  Einklang  bringen  wollten.  ^) 

In  der  Zahnheilkunde  kann  sich  kein  anderes  Thema  einer  solchen 
Litteratur  rühmen,  wie  die  Frage  der  Zahncaries. 


1)  Pueri  sepiein  annia  praeteritis  denies  expient.  Kt  in  Septem  annis  sunt  et  rationc  et 
numéro  exacte  heblomatles  trecentae  ac  sexaginta.  Necessitatem  autem  naturae,  qua  propter 
in  sept4.*ni  haec  sinjjula  dispeusentur,  ego  aliis  locis  declarabo.  De  carnibus,  p.  61. 


117 


Im  ^Corpus  hippocraticum^  findet  sich  der  erste  Versuch,  den 
Auftritt  der  Caries  theoretisch  zu  erklären. 

Aus  dem  Buche  >De  affectianibus^  habe  ich  die  Stelle  bereits 
angeführt,  welche  sich  auf  die  Entfernung  der  wackeligen  Zähne 
bezieht,  daselbst  ist  fortfahrend  zu  lesen  :  »Dolores  autem  fiunt,  quum 
pituita  sub  radices  dentium  subierit.  Exeduntur  autem  et  corroduntur, 
partim  a  pituita,  partim  a  cibis,  si  natura  debiles  fuerint,  et  caui- 
tatem  habuerint,  et  male  in  gingiuis  fixi  fuerint.«  ^)  »Schmerz  ent- 
steht, wenn  Schleim  unter  die  Zahnwurzeln  geräth.  Sie  werden  daher 
angefressen  und  cariös  theils  durch  den  Schleim,  theils  durch  die 
Speisen,  wenn  sie  von  der  Natur  schwach,  löcherig  oder  im  Gaumen 
schlecht  fixirt  sind.« 

Wir  finden  hier  daher  eine  zweifache  Ursache  als  Urheber  der 
Oariositat:  eine  innere  Ursache,  nämlich  die  Schleimstauung  unter 
der  Wurzel,  und  eine  äussere,  nämlich  den  Einfluss  der  Speisen.  Von 
der  letzteren  ist  es  nicht  mehr  festzustellen,  ob  Verfasser  darunter 
die  Stauung  der  Speisereste  zwischen  den  Zähnen  ineint,  oder  dass 
die  Speisen  überhaupt  solche  Bestandtheile  enthalten,  wie  z.B.  Säuren, 
welche  den  Zähnen  schädlich  sind.  Aber  in  beiden  Fällen  legt  er  auf 
die  Constitution  der  Zähne  hohes  Gewicht,  denn  es  erkranken  zumeist 
nur  die  von  Natur  schwachen  Zähne.  Derselben  AuflFassung  begeg- 
neten wir  schon  zur  Erklärung  des  vorzeitigen  Ausfallens  der 
Milchzähne,  wo  gesagt  wird,  dass  die  aus  schlechtem  Stoffe  entstan- 
denen Zähne  schon  vor  dem  siebten  Jahre  zu  Grunde  gehen. 

Die  Erklärung  der  Caries  durch  Schleimstauung  steht  mit  der 
allgemeinen  pathologischen  Auffassung  der  Hippokratiker  im  Ein- 
klänge, indem  sie  nach  Analogie  der  vier  Ginindelemente,  aus  denen 
das  Universum  besteht,  nämlich  Erde,  Wasser,  Luft  und  Feuer, 
auch  vier  Grundsäfte  annahmen,  die  den  Organismus  bilden  sollten, 
nämlich:  Blut,  Schleim,  gelbe  und  schwarze  Galle.  Die  Gesundheit 
ist  von  einer  harmonischen  Mischung  dieser  vier  Säfte  bedingt. 
Die  verschiedenen  Krankheiten  treten  in  dem  Masse  auf,  als  der  eine 
oder  andere  der  Säfte  sich  auf  Kosten  der  übrigen  vermehrt  oder 
verringert. 

Diese  hippokratische  Schleim stauungs-Theorie  der  Caries  hielt  sich 
ungemein  lange  aufrecht,  und  wir  begegnen  derselben  auch  bei 
Autoren  des  vorigen  Jahrhunderts,  wie  z.  B.  bei  Eourdetj  Benjamin 
DeU,  Serre  und  anderen. 

Die  Hippokratiker  schreiben  im  übrigen  nicht  blos  die  Erkrankung 

Ï)   f)e  affectiouibus,  p.  246. 


118 


der  Zähne,  sondern  auch  die  der  Mandeln,  der  Zunge,  des  Gaumens 
der  Schleimstauung  zu,  so  z.  B.  schreibt  der  Verfasser  des  Buches 
^De  mortis^  folgendes:  »Tonsillae  et  partes  sub  lingua  et  gingivae, 
et  lingua,  et  quaecunque  huiusmodi  hoc  loco  consistunt  :  hae  omnes 
partes  ex  pituita  aegrotant.«  ^) 

Nachdem  wir  die  eigenartigen  Ansichten  der  Hippokratiker  be- 
züglich der  Entwicklung  sowie  mancher  anatomischen  Eigenschaften 
der  Zähne  und  in  Bezug  auf  die  allgemeinen  Ursachen  ihrer  Er- 
krankungen kennen  gelernt  haben,  übergehe  ich  nun  auf  die  Skiz- 
zirung  jener  Krankengeschichten,  welche  im  "»  Corpus  hippocraticumt 
beschrieben  sind. 

Diese  Krankengeschichten  finden  sich  fast  ausschliesslich  in  den 
sieben  Büchern  »De  morbis  popularibus^,  daher  möchte  ich  mit 
einigen  Worten  diese  Büchersaranilung  charakterisiren. 

In  den  sieben  Bücherja  über  die  Epidemien  sind  die  Epidemien 
nicht  in  dem  Sinne  gemeint,  wie  wir  diesen  BegriflF  heute  verstehen, 
sondern  es  werden  darunter  die  in  den  einzelnen  Jahreszeiten  auf- 
tretenden häufigeren  Erkrankungen  verstanden.  Nach  den  genialen 
Forschungen  Littré's  sind  es  vorwiegend  die  malarischen  Fieber  der 
heissen  Zonen,  die  bei  den  hippokratischen  Autoren  nach  ihren  prae- 
dominirenden  Zeichen  als  ^Kausos«,  *FhrenUi8r>,  T^Typfiost,  ^PhthUia^y 
^Koma^  U.S.W,  bezeichnet  werden. 

Die  Sammlung  kann  in  zwei  grössere  Gruppen  getheilt  werden. 
In  die  erste  gehören  das  I.  und  III.  Buch,  die  ebenso  nach  Zeugen- 
schaft der  Schriftsteller  des  Alterthums,  wie  auch  nach  übereinstim- 
mender Meinung  der  neueren  Forscher  Hippokrates  allein  zum  Autor 
gehabt  haben.  In  die  zweite  Gruppe  gehören  das  IL,  IV.,  V.,  VI. 
und  VII.  Buch,  deren  Autorschaft  Ocdenus  ohne  jede  weitere  Be- 
gründung Thessalus  zuschreibt.  Wahrscheinlich  stammen  dieselben 
jedoch  von  mehreren  Hippokratikern.  L/^r^  unterscheidet  zwei  Unter- 
abtheilungen :  die  erste  besteht  aus  dem  II.,  IV.  und  VI.  Buche, 
die  andere  enthält  das  V.  und  VII.  Buch. 

Die  dem  Hippokrates  zugeschriebenen  Bücher  I  und  III,  die 
eigentlich  eines  bilden,  enthalten  die  Beobachtungen  von  vier  Jahren 
in  zusammenhängenden  Beschreibungen,  Krankengeschichten  aus  der 
Zahnheilkunde  gibt  es  darin  nicht.  Die  fünf  Bücher  der  zweiten 
Grupp3  haben  eine  eigenartige  Abfassung.  Dieselben  enthalten  keine 
zusammenhängenden  Beschreibungen,  sondern  kurze ,  abgerissene 
Notizen,    die    der    betreflFende   Verfasser   sich   nicht  zu  dem  Zwecke 


1)  De  morbis  liber  II,  p.  196. 


119 


aufgezeichnet  haben  möchte,  um  dieselben  in  so  nachlässiger  Form 
zu  veröffentlichen,  sonder  nur  sozusagen  zum  Privatgebrauche,  viel- 
leicht als  Stoffsammlung  zu  einem  später  zu  schreibenden  Buche. 

Die  aus  der  Zahnpraxis  entoommenen  Krankengeschichten  will  ich 
in  zwei  Gruppen  behandeln;  in  die  eine  stelle  ich  jene  zusammen, 
welche  sich  ausschliesslich  auf  Zahnaffectionen  beziehen,  in  die  andere 
kommen  die  auf  Mundaffectionen  bezüglichen. 

(Fortsetzung  folgt.) 


CIRCULUS    THERAPIiE. 


Le  fiel  de  boeuf  dans  la  lithiase  biliaire.  In  :  Practical  Notes. 
L.  Gautier  de  Genève  a  trouvé  que  l'administration  de  petites  quantités 
do  fiel  de  boeuf,  augmentait  la  solubilité  de  la  Cholesterine  et  prévenait 
la  formation  des  calculs  biliaires.  Des  malades  soumis  à  ce  traitement  et 
atteints  de  coliques  hépatiques  n'eurent  plus  d'attaques  après  avoir  fait 
usage  de  ce  médicament  vieux-neuf. 

M.  C. 


COMMUNICATION. 


Monsieur  le  docteur  Albert  S.  Ashmead  ci-devant  médecin  directeur 
de  l'hôpital  à  Tokio  au  Japon,  actuellement  à  New-York  nous  écrit  que  le 
compte  rendu  que  nous  avions  publié  dans  notre  numéro  de  Juillet-Août 
intitulé  »L'influence  de  la  race  et  du  climat  en  cas  de  lèpre  au  Japon" 
et  que  nous  avions  emprunté  au  Medical  Record  dérive  de  sa  plume.  En 
effet  un  article  similaire  se  trouve  pages  10 — 13,  Tome  I,  des  »Mittheil- 
ungen und  Verhandlungen  der  internationalen  Wissenschaftlichen  Lepra- 
Conferenz  zu  Berlin  in  October  1897".  Le  »Medical  Record"  selon  ce  que 
nous  affirme  Mr.  Ashmead  aurait  commis  l'erreur  en  le  citant  de  Hut- 
chinsons Archives  of  Surgery,  d'attribuer  l'article  à  »un  médecin  japonais". 

Du  même  docteur  nous  trouvons  un  article  dans  le  »Medical  Fort- 
nightly" sous  le  titre  de  »Pone,  Meum  est".  L'article  qui  a  été  écrit 
plutôt  pour  combattre  les  théories  de  Mr.  Hansen  et  pour  se  plaindre  de 
la  franchise  dont  celui-ci  parle  des  allégations  de  Mr.  Ashmead,  traite  le 
bacille  de  la  lèpre  et  sa  relation  avec  celui  de  la  tuberculose  et  finit  par 
ces  mots:  »J'ai  très  souvent  (je  dis  très  souvent,  pas  une  ou  deux  fois)  eu 
à  me  plaindre  de  trouver  mes  thèses  prononcées  par  d'éminents  Européens 
(un  honneur  que  j'apprécie  beaucoup)  sans  que  ces  Messieurs  s'eussent 
donné  la  peine  de  dire  qu'elles  appartenaient  à  moi;  pour  cette  raison  je 
déclare  »orbi  et  urbi"  que  celui  qui  au  futur,  à  dessein  ou  non,  donne  mes 
thèses  pour  les  siennes  m'entendra  lui  crier  »quousque  tandem!" 


ANKYLOSTOMA  IN  NORTHERN  EUROPE. 
By    p.    SONSINO. 


In  the  British  Medical  Journal  of  Nov.  *18,  1899,  p.  1438, 
mention  is  made  of  a  paper  on  ankylostonia  by  Ermengem  of 
Ghent,  published  in  the  Revue  d' Hygiene^  October  1899.  From 
that  article  I  gather  that  the  Belgians  consider  the  disease  was 
brought  into  their  country  by  workmen  from  the  Cologne  brickfields. 
The  Germans  however  maintain  a  very  diflFerent  theory  and  assert 
that  Belgium  was  infested  by  workmen  from  the  St.  Gothard  tunnel, 
and  that  these  latter  conveyed  the  parasite  to  Cologne.  From  this 
it  would  seem  that  both  parties  believe  that  ankylostoma  and  anky- 
lostomiasis are  of  recent  origin  and  posterior  to  the  St.  Gothard 
epidemics. 

I  am  however  of  the  opinion  that  the  worm  and  the  disease  which 
it  entails  have  existed  even  in  Northern  Europe  long  before  the 
existence  of  the  St.  Gothard  tunnel.  Our  knowledge  of  ankylostoma 
is  new,  but  we  have  long  been  acquainted  with  the  anœmia  which 
the  parasite  causes.  Indeed  before  the  St.  Gothard  epidemics  had 
ever  been  heard  of,  even  in  the  northern  countries  of  Europe  cases 
of  severe  anaemia  (especially  amongst  brickmakers  and  miners)  had 
been  noticed;  cases  of  anaemia  which  were  considered  due  to  the 
want  of  common  good  hygienic  conditions  in  the  workmen's  homes, 
and  to  the  want  of  sunlight  and  fresh  air  for  the  miners.  And 
when  Biermer  in  1874  described  under  the  term  oi  pernicious  pro- 
gressive anœmia  a  special  anaemia  of  an  essential  character  and  no 
clear  origin  and  which  did  not  improve  by  any  treatment,  it  is  very 
probable  that  under  that  term  he  had  unknowingly  been  studying 
cases  of  anaemia  caused  by  ankylostoma.  ^) 

Vix,  mentioned  by  Leuckart  ^)  one  of  the  first  who  searched  for 
eggs  in  the  foeces,  says  in  his  observations  made  among  the  insane, 
published  in  1860,  that  amongst  the  patients  affected  with  oxyuris, 
in  every  single  case,  he  observed  countless  numbers  of  eggs  in  the 
first  microscopic  preparation,  or  even  in  the  first  microscopic  field. 
Now,  more  recent  observations  by  myself  and  others  do  not  confirm 

^)  Sec  my  paper  " L*ancAiiosfoma  duodenale  in  relasione  coU*  anemia  progreaaica  pemi- 
ciosaC^  in  the  medical  journal  "L*Imparziale",  Firenze  1878. 

")  See  Tjenckart  "The  parasites  of  man",  Edinburgh  1886,  p.  145. 


121 


this  result  of  Vix's  researches.  On  examination  of  persons  affected 
with  oxyuris,  I  sometimes  failed  to  find  any  eggs  in  the  foeces,  and  the 
only  way  I  can  account  for  this  difference  of  results,  is  by  supposing 
that  the  eggs  referred  to  by  Vix  as  belonging  to  oxyuris,  were  in 
many  cases,  those  of  ankylostoma,  which  in  1860  had  passed  un- 
observed because  not  known  in  their  special  characters.  For  this 
reason,  in  my  article  on  ankylostoma  in  ^^HygUne  and  Diseases  of 
Warm  Climates''  edited  by  Dr.  Andrew  Davidson,  I  expressed  the 
opinion  that  the  frequency  of  the  discovery  of  great  numbers  of  eggs 
of  oxyuris  in  the  foeces  made  by  some  observers  previous  to  the 
discovery  of  ankylostoma  eggs,  is  attributable  to  their  having  referred 
both  ankylostoma  and  oxyuris  eggs  to  oxyuris  alone.  Thus  1  consider 
that  we  have  good  reason  to  suppose  that  previous  to  the  St.  Gothard 
epidemics,  ankylostoma  was  diffused  among  certain  classes  of  work- 
men in  the  northern  countries  of  Europe,  such  as  France,  Belgium, 
Germany,  Holland  and  Austria,  as  well  as  in  Italy  and  in  more 
southern  countries.  Prof.  Ermengem  ^)  seems  also  to  be  of  this 
opinion  as  in  his  paper  he  says  :  "II  est  probable,  en  effet,  que  Tan- 
kylostomasie  est  déjà  ancienne  dans  notre  pays,  aussi  ancienne  peut- 
être  que  Tanémie  des  mineurs  elle-même". 


i)  Sec    Ermengem    „La  Prophylaxie  de  l'Ankylostomasie".  Extrait  de  la  Revue  d'Hygiène 
(Oct.  1899).  Paris  1899. 


VARIETE. 


Folk-lore  treatment  of  sterility  in  Persia. 
The  Revue  medicate  de  Noimandie  reports  that  the  lower  classes  in 
Persia  believe  that  sterility  in  women  can  be  cured  by  passing  beneath 
the  dead  bodies  of  criminals  suspended  from  the  gallows.  When  this 
remedy  fails  they  have  recourse  to  the  overflow  pipes  of  the  public  baths 
and,  waiting  until  the  bath  is  full  of  men,  they  walk  several  times  through 
the  water  which  is  running  away.  The  sovereign  remedy  however  is  to 
swallow  a  prepuce  which  has  been  removed  during  circumcision.  (Jour, 
de  méd.  et  de  chir.  10  Feb.    1900,  p.  126.) 

D'A.  P. 


1900. 


TUBERCULOSE    et    CLIMAT. 


Contribution  a  l'étude  de  la  Tuberculose  dans  les 

CENTRES    RURAUX   DU    DÉPARTEMENT    d'OrAN. 
Par    le    Docteur    H.    GROS, 

médecin  de  1^^  classe  de  réserve  de  la  marine  française^ 
médecin  de  colonisation  à  Lourmel  {Algérie). 

(Suite  de  Janus  /F,  pag,  629.^ 


V.     Formes  de  la  tuberculose. 

Daus  mes  observations,  Timmense  majorité  des  faits  se  rapporte 
à  la  tuberculose  pulmonaire  et  vraisemblablement  à  la  tuberculose 
acquise  par  la  respiration. 

A.  Tuberculose  ganglionnaire.  Sur  environ  200  enfants  fréquen- 
tant les  écoles  de  Lourmel  je  n'ai  trouvé  que  deux  fois  des  adénites 
suppurées,  d'origine  probablement  tuberculeuse.  J'en  ai  rencontré  un 
seul  cas  sur  150  élèves  des  écoles  d'Er  Rahel. 

J'ai  vu  plusieurs  fois  l'angine  de  Ludwig,  mais  je  ne  pense  pas 
qu'elle  ait  eu  aucun  rapport  avec  la  tuberculose.  Une  seule  fois  à 
la  suite  de  la  coqueluche,  chez  un  enfant  français  âgé  de  18  mois, 
né  en  Algérie  de  parents  bien  portants  j'ai  vu  l'adénopathie  trachéo- 
bronchique;  mais  l'enfant  a  guéri. 

La  tuberculose  des  ganglions  mésentériques  et  abdominaux,  le 
carreau,  est  si  rare  que  je  ne  l'ai  rencontré  que  trois  fois  à  Prendah. 
Peut-être  cette  exemption  coïncide-t-elle  avec  la  rareté  des  tuber- 
culoses alimentaires. 

B.  Tuberculose  cutanée.  Elle  est  sans  doute  un  peu  plus  com- 
mune que  la  tuberculose  ganglionnaire,  surtout  chez  l'Arabe  où  des 
lésions  de  ce  genre  sont  volontiers  confondues  avec  la  syphilis,  très 
répandue  dans  cette  race.  En  dehors  d'un  cas  de  lupus  bien  net,  j'ai 
soigné  dernièrement  un  jeune  garçon  indigène  atteint  d'une  large 
ulcération  de  la  face,  à  bords  saillants,  déchiquetés.  Des  attouche- 
ments quotidiens  avec  une  solution  de  chlorure  de  zinc  au  Vio® 
amena  promptement  la  guérison  de  cet  ulcère. 

C.  Tuberculose  osseuse  et  artictdaire.  Cette  forme  un  peu  plus 
fréquente  que  les  précédentes  est  cependant  plus  rare  qu'en  Europe. 


123 


11  est  certain  que  parmi  les  indigènes,  on  rencontre  peu  de  boiteux 
et  peu  de  bossus.  U  ne  faut  pas  cependant  perdre  de  vue  que  le 
traumatisme  est  souvent  la  cause  déterminante  d'une  ostéite  ou  d'une 
arthrite.  Or  les  traumatismes  un  peu  sérieux,  sont  ici  beaucoup  moins 
communs  que  dans  les  pays  civilisés  de  TEurope. 

D.  Tuberculoses  des  organes  et  des  viscères,  autres  que  la  tuber- 
culose pulmonaire.  Celles-ci  paraissent  également  exceptionnelles, 
sauf  la  laryngite. 

E.  Tuberculoses  des  séreuses.  Elles  semblent  également  moins 
communes  qu'en  Europe.  Je  les  ai  notées  deux  ou  trois  fois.  Pour 
des  raisons  difiBciles  à  démêler,  les  séreuses  surtout  celles  de  l'indigène 
sont  peut  être  moins  sensibles.  La  facilité  avec  laquelle  guérissent 
les  plaies  de  la  poitrine  et  de  l'abdomen  le  prouverait.  Je  n'ai  pas 
rencontré  une  seule  fois  la  pleurésie. 

F.  Tuberculose  cérébrale  et  méningée.  Je  n'en  ai  vu  qu'un  seul 
cas  certain.  ^) 

La  phthisic  pulmonaire  est  donc  la  forme  de  tuberculose  de  beau- 
coup la  plus  fréquente.  En  examinant  au  hasard  la  statistique  obituaire 
d'Alger,  Mustapha  et  Saint  Eugène  pour  les  mois  de  Décembre  1898 
à  Mai  1899,  on  trouve  qu'il  y  a  eu  pour  100  décès  par  tuberculose, 
70,75  décès  par  phthisic  pulmonaire,  23,92  par  méningite  tuberculeuse 
et  seulement  5,33  par  tuberculoses  autres  que  la  phthisic  et  la 
méningite.  Je  me  hâte  d'ajouter  que  la  mortalité  par  méningite 
tuberculeuse  me  parait  exagérée,  et  que  sous  cette  rubrique  doivent 
être  inscrites  d'autres  causes  de  mort. 

A  Paris,  pendant  le  même  temps,  la  mortalité  par  suite  de  tuber- 
culose était  ainsi  répartie  pour  100  tuberculeux. 
52,82  par  tuberculose  pulmonaire 
20,67  par  méningites  tuberculeuses 
26,51  par  autres  tuberculoses. 

Ces  chiffres  confirment,  ce  que  je  disais  plus  haut  sur  la  grande 
prédominance  de  la  phthisic  pulmonaire  eu  Algérie.  Ils  donnent  peut- 
être,  dans  une  certaine  mesure,  la  proportion  des  affections  tuber- 
culeuses contractées  par  voie  respiratoire  et  celles  qui  suivent  l'in- 
fection par  les  voies  digestives. 

Si  pour  terminer  cette  comparaison,  nous  envisageons  le  nombre 
des  morts  par  rapport  au  chiffre  de  la  population,  nous  trouverons 
qu'  à  Paris  pour  une  population  de  2,536834  habitants,  la  mor- 
talité  moyenne   par  tuberculose  a  été  par  mois  de  6,56  par  10.000 

*)  J'en  ai  depnU  rencontré  un  second  terminé  par  la  mort  sur  un  enfant  d'un  an.  Peu 
de   temps  après  le  père  indemne  an  moment  du  décès  de  sa  fille  mourût   de  phthisic  aiguë. 

9* 


124 


habitants,  tandis  que  pour  Alger,  Mustapha,  Saint  Eugène  avec  148,346 
habitants,  elle  a  été  seulement  de  4,26  pour  10.000. 

Mais  si  nous  considérons  seulement  la  mortalité  par  phthisie 
pulmonaire,  les  rapports  deviennent: 

Paris 3,501  pour  10000 

Alger 3,014 

chiffres  sensiblement  identiques. 

Pour  Alger,  il  faut  cependant  tenir  compte  de  cette  possibilité, 
un  certain  nombre  d'hiverneurs  ont  pu  succomber  à  la  maladie, 
qui,  d'un  autre  côté  a  pu  passer  inaperçue  chez  un  certain  nombre 
d'indigènes. 

Quoiqu'il  en  soit  la  phthisie  pulmonaire  est  la  localisation  de 
beaucoup  la  plus  fréquente  ici. 

Qu'elle  est  la  forme  de  phthisie  pulmonaire  la  plus  commune? 
D'après  mes  observations,  ce  serait  la  phthisie  chronique  et  torpide. 
A  Lourmel  je  n'ai  vu  qu'une  fois  la  phthisie  aiguë.  La  phthisie 
subaiguë  est  déjà  un  peu  plus  commune.  La  forme  aiguë  serait 
sensiblement  plus  fréquente  à  Frendah.  La  phthisie  est  souvent 
torpide  ;  elle  a  une  marche  très  lente,  avec  de  véritables  rémissions, 
surtout  sous  l'influence  de  la  chaleur  de  l'été.  C'est  encore  un  point 
sur  lequel  il  me  faudra  revenir  en  parlant  de  la  valeur  prophylactique 
et  curative  du  climat.  Les  hémoptysies  sont  peut-être  plus  rares  qu'en 
France.  La  coïncidence  d^ine  laryngite  est  toujours  d'un  assez  mau- 
vais pronostic. 


VI.      Valeur  prophylactique  et  curative  du  climat. 

Dans  un  travail  publié  en  1896,  par  la  R«vue  des  sciences  pures 
et  appliquées,  je  m'étais  efforcé  de  prouver  que  le  climat  a  en  lui- 
même   peu   d'action    sur   l'homme  à  quelque  race  qu'il  appartienne. 

L'histoire  de  la  tuberculose  à  travers  le  monde  constitue  un  des 
meilleurs  arguments  à  Pappui  de  cette  thèse.  Le  climat  algérien,  ni 
plus  ni  moins  que  celui  de  toutes  les  stations  possibles,  n'a,  par 
lui-même,  aucune  influence  sur  la  marche  des  infections  dues  au 
bacille  de  Koch. 

Qu'il  s'agisse  d'individus  nés  en  Europe  de  parents  tuberculeux, 
mais  n'ayant  à  leur  débarquement  dans  la  colonie  aucun  signe  de 
phthisie;  qu'il  s'agisse  de  gens  nés  ici,  mais  issus  de  souche  tuber- 
culeuse, placés  dans  des  conditions  hygiéniques  satisfaisantes  et 
n'ayant  présenté  aucune  manifestation  morbide,  le  climat  n'a  aucune 
valeur  prophylactique.  Si  l'occasion  favorable  se  présente,  la  maladie 


125 


éclatera   chez   eux    et   évoluera   suivant   la  résistance  propre  de  leur 
organisme. 

A  plus  forte  raison  ne  peut-il  être  question  (i*une  action  curative 
du  climat  pour  des  tuberculoses  en  activité.  Autrement  dit,  dans  le 
traitement  de  la  tuberculose  il  n'y  a  pas  de  climatothérapie  propre- 
ment dite  et  en  cela  nous  sommes  d*accord  avec  les  auteurs  allemands. 
Mais,  si  les  conditions  météorologiques  de  T Algérie  n'ont  directement 
aucune  importance  curative  ou  prophylactique,  il  n'en  est  pas  de 
même  indirectement.  Nul  ne  peut  nier  que  de  côté  de  la  Méditer- 
rannée  le  nombre  des  jours  de  beau  temps  n'est  pas  beaucoup  plus 
considérable  que  partout  ailleurs.  La  douceur  de  la  température  sur 
la  côte,  la  rareté  des  pluies,  permettent  aux  valétudinaires  de 
séjourner  presque  indéfinément  à  l'air  pur.  Là  est  certainement  le 
secret  de  l'immunité  incontestable  du  bétail  algérien  vis-à-vis  de  la 
tuberculose. 

Le  soleil,  si  ardent  qu'il  soit,  est  peu  redoutable;  les  insolations 
sont  d'une  grande  rareté.  Quant  à  l'impaludisme,  c'est  un  spectre 
qui  s'est  à  peu  près  complètement  évanoui  et  il  faudrait  être  ou  de 
bien  mauvaise  foi  ou  très  ignorant  pour  l'agiter  encore.  La  malaria 
a  cédé  sans  cesse  devant  la  culture  et  il  ne  reste  plu8  que  quelques 
foyers  palustres  très  restreints.  ^) 

Un  point  sur  lequel,  il  n'est  pas  inutile  d'insister,  est  la  facilité 
avec  laquelle  les  phthisiques  supportent  les  chaleurs  de  l'été.  Lors 
qu'on  est  en  présence  de  tuberculoses  à  marche  chronique  ou  même 
subaiguë,  on  voit  ceux  qui  en  sont  atteints  renaître  en  quelque  sorte 
sous  l'action  des  rayons  solaires.  Leur  respiration  est  plus  ample  et 
plus  facile.  Ils  reprennent  de  l'embonpoint  et  des  couleurs.  L'appétit 
reparait.  Les  forces  reviennent.  La  maladie  semble  éprouver  un  temps 
d'arrêt  si  non  une  rétrocession  réelle. 

Aussi  ne  saurait-on  partager  l'opinion  des  médecins  qui  considèrent 
les  régions  tropicales  et  subtropicales  comme  ayant  une  influence 
pernicieuse  sur  la  marche  de  la  maladie.  Nos  chefs  et  nos  collègues 
de  la  marine  française  avaient  déjà  signalé  la  rareté  de  la  tubercu- 
lose au  Sénégal.  Le  Dr.  Hercouet  dans  sa  thèse,  avait  combattu  cette 
opinion  pour  Taitï  où  la  fréquence  et  la  gravité  de  la  maladie  chez 
les  indigènes  m'ont  semblé,  après  un  séjour  de  deux  ans,  avoir  été 
considérablement  exagérées.  J'ai  connu  dans  ces  îles  un  certain 
nombre    de    phthisiques    européens    et    malgré    des   excès   vénériens 

*)  Depuis  quf  j'ai  écrit  ce  travnil,  j'ai  assisté  à  une  véritable  épidémie  de  lièvres  palu- 
déeiiiHs,  telles  cpi'  aucun  habitant  ne  se  rappelait  en  avoir  vu  d'  aussi  fréquentes  et  d*  aussi 
}|:raves.     Otte  épidémie  est  due  à  des  pluies  d'été  très  abondantes  et  très  rares. 


126 


et  alcooliques  répétés,  leur  santé  était  certainement  meilleure  qu'elle 
n'eût  été  dans  des  contrées  à  température  plus  modérée. 

En  réalité  beaucoup  de  phthisiques  sont  morts  très  peu  de  temps 
après  leur  débarquement  dans  une  colonie  tropicale.  Mais  il  est 
permis  de  se  demander  alors  si  la  marche  de  la  maladie  a  été  activée, 
non  pas  par  la  chaleur,  mais  bien  par  les  mauvaises  conditions  de 
la  traversée,  et  notamment  par  le  confinement.  En  1887,  je  fis,  étant 
médecin  »de  la  marine,  en  près  de  cinquante  jours,  à  bord  de  TAriège 
la  traversée  de  Brest  à  Libreville.  Nous  étions  environ  quinze  offi- 
ciers ou  assimilés,  blancs  et  noirs,  parqués  dans  une  étroite  batterie 
basse,  encombrée  de  nos  malles.  Ce  réduit  nous  servait  à  la  fois  de 
dortoir  et  de  réfectoire.  Une  manche  à  vent  en  toile  était  Tunique 
moyen  d'aération.  A  nous  intoxiquer  ainsi  nous-mêmes  et  mutuelle- 
ment, nos  santés  s'étaient  beaucoup  altérées.  Que  Ton  suppose  un 
phthisique  dans  un  pareil  milieu,  et  Ton  n'aura  aucune  peine  à 
concevoir  le  coup  de  fouet  que  recevra  la  maladie.  Autrefois  les 
transports  des  officiers  et  des  fonctionnaires,  (je  ne  parle  pas  des 
soldats)  se  rendant  aux  colonies  se  faisaient  généralement  dans  des 
conditions,  sinon  aussi  déplorables,    du  moins  toujours  défectueuses. 

Nous  ne  pouvons  donc  partager  l'opinion  émise  par  M.  le  docteur 
Crespin  (d'Alger)  et  nous  pensons  que  les  phthisiques  peuvent,  sans 
inconvénient,  voire  avec  profit,  passer  l'été  en  Algérie,  pourvu 
cependant  qu'ils  n'habitent  pas  une  région  réputée  pour  sa  chaleur 
insupportable. 

On  a  encore  pu  accuser  les  oscillations  quotidiennes  assez  étendues 
du  thermomètre  en  Algérie,  d'être  défavorables  à  la  tuberculose  pul- 
monaire. Mais  c'est  précisément  en  hiver  que  ces  variations  sont  le 
moins  marquées.  A  Alger  même  la  température  moyenne  se  tient 
avec  uniformité  aux  environs  de  13^  pendant  les  mois  froids,  et  les 
maxima  et  minima  dépassent  rarement  3  ou  4^  en  plus  ou  en  moins. 
Ces  écarts  sont  infiniment  moindres  que  ceux  observés  dans  les  sta- 
tions hivernales  de  la  France. 

Est-ce  à  dire  que  nous  conseillerons  à  tout  tuberculeux  de  venir, 
si  la  chose  lui  est  possible,  chercher  un  peu  de  bien  être  sous  notre 
ciel?  La  réponse  à  cette  question  doit  être  envisagée  à  deux  points 
de  vue.  Il  y  a  d'un  côté  l'intérêt  des  malades.  A  cet  égard  noua 
distinguerons  avec  M.  le  Dr.  Crespin,  le  tuberculeux  peu  fortuné  de 
celui  qui  est  riche.  Le  premier  sera  obligé  de  travailler  pour  vivre, 
il  sera  plus  mal  logé  et  plus  mal  nourri  qu'en  Europe. 

Les  conditions  hygiéniques  dans  lesquelles  il  vivra  seront  de  tous 
points  plus  défectueuses.  Il  a  tout  à  perdre  ici.    Il  faut  donc  cesser 


127 


de  conseiller  comme  on  le  fait  encore  d'une  façon  banale,  le  séjour 
dans  notre  colonie,  non  seulement  à  des  ouvriers  de  toute  catégorie, 
mais  encore  à  des  employés,  des  fonctionnaires,  des  instituteurs,  à 
tous  ceux  qui  doivent  demander  à  Texercice  de  leur  profession,  leui*s 
moyens  d'existence  et  qui  n'ont  pas  la  libre  disposition  de  leur  temps. 

Le  séjour  de  l'Algérie  convient  particulièrement  aux  tuberculeux 
riches,  mais  encore  faut-il  qu'ils  sachent  bien  qu'il  ne  suffit  pas 
d'habiter  sur  notre  sol  pour  guérir.  Il  faut  se  conformer  à  certaines 
prescriptions  dont  la  plus  capitale  et  la  plus  facile  à  réaliser  ici.  est 
de  vivre  au  grand  air.  La  plupart  des  maisons  algériennes  sont  assez 
mal  disposées  pour  cela.  A  défaut  de  sanatoria,  où  le  phthisique  trouve 
avec  la  discipline  nécessaire  à  la  bonne  conduite  du  traitement,  tout 
le  confortable  désirable,  celui-ci  fera  souvent  bien  d'édifier  lui  même 
son  logis,  si  ses  ressources  le  lui  permettent.  Beaucoup  de  localités 
sont  propres  à  la  fondation  de  sanatoria  et  de  villas  spécialement 
disposées  pour  recevoir  des  malades.  Elles  devront  être  bâties  sur 
cave  ce  qui  est  exceptionnel  en  Algérie;  le  rez  de  chaussée  devra 
être  un  peu  surélevé.  Les  fenêtres  seront  très  larges  et  très  hautes 
et  encore  mieux  remplacées  par  de  grandes  baies  vitrées.  Une  verandah 
bien  exposée  abritera  du  soleil  pendant  l'été.  Peu  de  maisons  ré- 
pondent jusqu'à  présent  à  ces  desiderata. 

Une  dernière  condition  est  que  le  malade  vienne  assez  tôt  et  qu'il 
reste  assez  longtemps.  Si  les  guérisons  des  phthisiques  dans  les 
stations  hivernales  sont  aussi  rares,  si  trop  souvent  les  parents  ne 
ramènent  chez  eux  que  des  cadavres,  c'est  que  les  malades  sont 
envoyés  trop  tard  dans  ces  stations,  soit  qu'ils  éprouvent  quelque 
peine  d'abandonner  leurs  habitudes,  leurs  affaires,  ou  leurs  affections, 
soit  que  leur  médecin,  après  des  tentatives  thérapeutiques,  aussi 
variées  qu'  infructueuses,  souvent  retenus  d'ailleurs  par  la  crainte 
d'alarmer  leurs  clients,  ne  leur  ait  fait  comprendre  qu'à  toute  extré- 
mité, la  nécessité  dans  laquelle  ils  étaient  d'aller  demander  ailleurs 
un  peu  de  santé. 

L'intérêt  du  pays  et  de  ses  habitants  constitue  le  deuxième  côté 
de  la  question.  Nous  avons  vu  que  la  tuberculose  était  en  progression 
constante,  que  l'immigration  permanente  de  phthisiques  bien  placés 
pour  semer  partout  leurs  bacilles  sur  des  terrains  tout  disposés  à 
les  recevoir  était  la  cause  de  cette  effrayante  augmentation.  Moins 
il  débarquera  de  phthisiques,  mieux  cela  vaudra,  à  moins  que  la  loi 
ne  permette  de  les  isoler  et  de  les  surveiller  jusqu'à  guérison  con- 
firmée. L'avenir  de  l'Algérie  exige  que  la  phthisic  y  soit  énergique- 
ment  combattue. 


128 


Dans  le  catalogue  des  infections,  on  place  tout  naturellement  la 
tuberculose  à  côté  de  la  lèpre.  Si  la  lèpre  recommençait  à  sévir  aujourd'- 
hui avec  une  fréquence  cent  fois,  mille  fois  moindre,  si  seulement 
pour  mille  tuberculeux,  on  rencontrait  un  lépreux,  tout  le  monde  serait 
d'accord  pour  réclamer  et  accepter  les  mesures  les  plus  énergiques. 
On  n'hésiterait  pas  à  isoler  les  malades.  Les  tuberculeux  sont-ils 
moins  dangereux  que  les  lépreux  ?  M.  le  professeur  Grancher  a  écrit 
qu'en  France  s'il  se  trouvait  un  Parlement  pour  voter  Tinternement 
dans  un  hôpital,  l'opinion  publique  ne  le  suivrait  pas  et  se  soulè- 
verait. Et  pourquoi  donc  ?  parce  qu'elle  n'est  pas  suffisamment  éclairée. 
Essayez  d'annoncer  l'arrivée  d'un  lépreux  n'importe  où  et  vous  verrez 
les  plus  chauds  partisans  de  la  liberté  individuelle  poussée  jusque 
dans  ses  extrêmes  limites,  capituler  prestement  et  réclamer  l'expulsion 
du  malheureux,  même  manu  militari. 

La  création  de  sanatoria  est  un  premier  pas,  timide  il  est  vrai 
fait  dans  le  sens  d'un  internement.  Il  constitue  un  progrès,  qu'il 
importe  d'encourager  et  de  mettre  à  la  portée  de  toutes  les  situations. 
Pauvre  ou  riche  le  tuberculeux  trouvera  dans  un  séjour,  dans  un  éta- 
blissement spécial  autant  d'avantages  que  la  société.  On  a  éliminé 
les  phthisiques  de  l'armée;  mais  on  leur  permet  d'aller  librement 
infecter  leurs  compagnons  de  travail  dans  le^  ateliers  ou  dans  les 
bureaux,  leurs  élèves  dans  les  écoles.  On  leur  permet  de  répandre 
leurs  bacilles  dans  tous  les  lieux  publics,  en  chemin  de  fer,  sur  les 
navires,  dans  les  garnis  et  les  chambres  d'hôtel.  On  leur  permet  de 
contaminer  un  époux  ou  une  épouse  et  de  faire  souche  de  rejetons 
qui  à  leur  tour  iront  partout  multiplier  la  maladie. 

A  ce  malade,  allez-vous  lui  retirer  son  gagne-pain,  sans  compen- 
sation, sous  prétexte  qu'il  est  dangereux  pour  les  autres?  c'est  le 
condamner  alors  à  mourir  de  faim.  C'est  ce  qui  serait  inévitablement 
à  mon  homme  de  l'observation  43,  si  au  lieu  d'avoir  une  tubercu- 
lose aiguë,  il  eût  été  atteint  de  phthisic  chronique.  L'administration 
des  post'CS  ne  paye  ses  facteurs  indisponibles  que  pendant  six  mois. 
Si  donc  chez  6. . .  sans  famille  et  sans  ressources,  l'affection  se  fût 
prolongée,  il  n'eût  pas  eu  de  quoi  suffire  aux  besoins  les  plus  élé- 
mentaires de  la  vie.  Un  autre  de  mes  malades  6.  (obs.  32)  est  dans 
ce  cas.  Plus  de  la  moitié  de  Tannée,  incapable  de  travailler  pour 
vivre,  il  subsiste  d'un  petit  secours  que  lui  fait  la  commune,  quand 
il  n'est  pas  à  l'hôpital.  C'est  un  homme  qui  traîne  partout  sa  misère 
et  sa  maladie.  L'internement  dans  de  bonnes  conditions  ayant  pour 
objectif  la  guérison  de  l'individu  autant  que  la  protection  de  la 
société   n'est-il   pas   cent  fois  plus  humain.  Et  ces  maîtres,  ces  cm- 


129 


ployés  de  bureau,  qui  vivent  de  longues  heures  chaque  jour  à  côté 
d'individus  sains,  qu'en  faire  ?  Au  médecin  qui  se  pose  cette  question, 
apparaît  ce  redoutable  dilerane  laisser  contaminer  les  autres  ou  faire 
mettre  de  pauvres  diables  dans  la  misère.  Tandisque  Tintemement 
apparaît  encore  comme  une  solution  rationnelle. 

Suffit-il  pour  combattre  la  tuberculose,  de  recommander  de  ne  pas 
cracher.  Cracher  à  terre  est  pour  certaines  gens  un  réflexe  que  Ton 
ne  peut  empêcher.  Mettez  leur  des  crachoirs  partout  et  par  nature  ils 
cracheront  à  côté.  Ceci  fait  penser  aux  filtres  Chamberland  qu'on  a 
placés  dans  les  gares.  Partout  on  les  voit  encrassés,  brisés,  ne  fonc- 
tionnant pas,  cela  du  reste  sans  grand  dommage. 


VIL     Conclusions. 

Nous  sommes  parvenus  aux  termes  de  ce  long  travail;  nous  pou- 
vons le  résumer  en  quelques  lignes. 

lo.     La  tuberculose  en  Algérie  fait  des  progrès  incessants. 

2o.  Ces  progrès  sont  dûs  à  l'introduction  de  nombreux  phthi- 
siques,  surtout  des  phthisiques  pauvres,  des  ouvriers  espagnols  prin- 
cipalement. Ils  sont  dûs  aussi  aux  mauvaises  conditions  hygiéniques 
dans  lesquelles  vit  la  classe  ouvrière,  à  l'encombrement  et  à  l'ab- 
sence de  désinfection. 

3o.  Le  climat  de  l'Algérie  n'exerce  sur  la  phthisic  par  lui-même 
aucune  action. 

4o.  Mais  grâce  a  la  possibilité  de  vivre  à  l'air  libre  une  très 
grande  partie  de  l'année  plus  que  partout  ailleurs,  la  phthisic  prend 
souvent  une  marche  torpide  peut  subir  de  véritables  temps  d'arrêt 
très  longs  et  même  guérir. 

5o.  L'Algérie  convient  donc  mieux  que  n'importe  quel  pays,  pour 
la  cure  de  la  tuberculose  à  l'air  libre  et  l'établissement  de  sanatoria. 


VARIETE. 


Méthode  pour  administrer  V antitoxine, 
Mr.  le  Dr.  Louis  Fischer,  malgré  les  succès,  chaque  jour  plus  nom- 
breux des  iDJections  de  sérum  antidiphtérique  a  eu  recours  dans  une 
vingtaine  de  cas  de  formes  variées  à  Tantitoxine  administrée  par  le  rectum, 
il  en  a  fait  prendre  aussi  par  la  bouche;  les  mômes  doses  que  pour  les 
infections  souscutanées  ont  été  données  des  deux  côtés  et  les  résultats  ont 
été  très  bons. 


DIE  HISTORISCH-PHARMAZEUTISCHE  SAMMLUNG 

IM  GERMANISCHEN  NATIONALMUSEUM 

ZU  NÜRNBERG. 

Von  HERMANN  PETERS,  Hannover- Waldhatinen. 


Dem  im  Jahre  1852  gegrüDdeten  Germanischen  Nationalmuseum 
in  Nürnberg  ist  nach  seinem  umfangreichen  Programm  die 
Aufgabe  gestellt  den  Denkmälern  der  gesammten  deutschen 
Kulturentwicklung  als  Sammelpunkt  zu  dienen.  Bis  zum  Jahre  1883 
wurde  indessen  von  den  Leitern  der  Anstalt  den  Ueberresten  der 
vorzeitlichen  Pharmazie,  Medizin  und  Chemie  erst  wenig  Aufmerk- 
samkeit geschenkt.  Als  ich  damals  den  Direktor  des  Germanischen 
Museums  von  Essenwein  kennen  lernte,  erzählte  er  mir  alsdann, 
dass  die  Einrichtung  einer  medizinisch-pharmazeutischen  Sammlung 
schon  längst  auf  dem  umfangreichen  Programm  des  Germanischen 
Museums  stehe.  Die  Durchführung  des  Planes  habe  indessen  stets 
noch  verschoben  werden  müssen,  da  die  zur  Verfügung  stehenden 
Mittel  leider  nicht  gestatteten  alle  Abteilungen  gleichzeitig  in  Angriff 
zu  nehmen.  Wir  vereinbarten  alsdann,  den  deutschen  Apotheker- 
stand für  die  Gründung  einer  historisch-pharmazeutischen  Sammlung 
zu  erwärmen.  Der  hierzu  in  der  Berliner  Pharmazeutischen  Zeitung 
im  Mai  1883  von  uns  erlassene  Aufruf  fand  in  pharmazeutischen 
Kreisen  freudigen  Widerhall.  Nicht  nur  liefen  von  einzelnen  Apothe- 
kern reiche  und  wertvolle  Beiträge  für  das  pharmazeutische  Zentral- 
museum ein,  sondern  auch  der  Deutsche  Apothekerverein  bewilligte 
für  dieses  in  seiner  Generalversammlung  vom  Jahre  1884  die  Summe 
von  5000  Mk.,  zahlbar  in  zehn  nacheinander  folgenden  Jahresraten. 
So  war  das  Zustandekommen  der  Sammlung  gesichert.  Im  Jahre  1894 
war  der  deutsche  Apothekerverein  unter  seinem  jetzigen  Leiter  für 
eine  weitere  Unterstützung  leider  nicht  zu  gewinnen. 

Damit  das  für  die  Geschichte  der  deutschen  Arzneikunst  so  be- 
deutsame Werk  nicht  auf  halbem  Wege  stehen  bliebe,  vereinten  sich 
im  Jahre  1895  zur  Fortführung  des  Unternehmens  eine  Anzahl 
Männer  aus  den  Kreisen  der  Pharmazie  und  Chemie.  Durch  die  von 
diesen  für  10  Jahre  versprochenen  und  jährlich  gezahlten  Beiträge 
konnten  für  die  Samnihmg  manche  interessante  Denkmäler  der  vor- 
zeitlichen Arzneilcunst  erworben  werden.  Dieselben  füllen  nunmehr 
bereits  5  verschiedene  Säle  und  Räume  des  Germanischen  Museums. 


131 


So  ist  in  einem  Zimmer  eine  vollständig  eingerichtete,  aus  der 
Barockzeit  stammende  Apotheke  aufgestellt.  Die  Holzeinrichtung 
dieser  befand  sich  ursprünglich  in  Oehringen  in  Württemberg.  Sie 
zeigt  bei  den  Schubladen  einen  meergrünen  Oelfarbanstrich.  Die 
Pilaster  zwischen  denen  sich  die  Borte  befinden  sind  indessen  weiss 
und  mit  vergoldeten  Kapitalen  versehen.  Als  Hauptschmuck  bekrönt 
die  Regale  eine  vergoldete,  mit  Putten,  Amoretten,  Wappentieren 
und  verschiedenen  anderen  Schnitzereien  reich  verzierte  Gallerie.  Die 
in  den  Holzgestellen  befindlichen  Standgefässe  sind  von  Holz,  Glas 
und  namentlich  von  Majolika.  Viele  der  letzteren  sind  mit  bunten 
Farben  reich  bemalt  und  entstammen  meistens  italienischen  Werk- 
statten des  16.  Jahrhunderts. 

Auf  dem  in  der  Mitte  der  Apotheke  befindlichem  Rezeptiertische 
sind  die  vorzeitlichen  Wagen,  Gewichte  und  andere  Apothekeruten- 
silien untergebracht. 

In  dem  Vorraum  der  Apotheke  hat  in  Glasschränken  eine  beson- 
dere Sammlung  der  verschiedensten  Standgefässe  Aufstellung  gefunden. 
Man  sieht  in  dieser  in  einzelnen  Exemplaren  blau  und  bunt  bemalte 
Faijencetöpfe  jeder  Art,  mit  eingebrannten  Malereien  versehene  Gläser 
und  Flaschen  verschiedenster  Form  und  Gestalt,  grün-  und  rot  be- 
malte Holzbüchsen.  Daneben  steht  eine  noch  mit  den  verschiedensten 
Arzneimitteln  gefüllte  Feldapotheke  in  Schrankform,  welche  dem  17. 
Jahrhundert  entstammt.  Dieselbe  gehörte  zu  der  Ausrüstung  der 
fränkischen  Hilfstruppen,  als  diese  unter  dem  Oberbefehlshaber  der 
Reichsarmee  Ludwig  Wilhelm,  Markgrafen  von  Baden  und  Hochberg 
1683  gegen  die  Türken  zu  Felde  zogen.  In  Rahmen  an  den  Wänden 
sind  in  Holzschnitt  und  Kupferstich  aus  dem  15.  bis  18.  Jahrhundert 
Abbildungen  alter  Apotheken,  Laboratorien,  ärztlicher  Thätigkeit, 
Quacksalber,  Bäder  u.s.w.  ausgestellt,  welche  interessante  Illustra- 
tionen zur  Geschichte  der  Pharmazie,  Medizin,  Chemie  u.s.w.  bilden. 
Ein  horizontaler  Kasten  unter  dem  Rahmen  enthält  Originalwerke 
der  Vorzeit  zur  Geschichte  dieser  Pisciplinen.  Auch  diese  bieten  viele 
bildliche   Darstellungen   aus   der   alten   Heilkunst. 

Einen  besonders  reizvollen  Eindruck  macht  der  Raum  in  dem  das 
historische  Laboratorium  eingerichtet  ist.  Dasselbe  veranschaulicht  nicht 
nur  die  lateinische  Küche  des  vorzeitlichen  Apothekers,  sondern  auch 
jenen  mystichen  Arbeitsraum,  in  dem  der  Alchemist  an  dem  Stein  der 
Weisen  arbeitete.  Auf  den  eigentümlich  geformten  Feuerherden  und 
Oefen  haben  aus  der  Vergangenheit  stammende  Koch-  und  Destillier- 
geräte von  Kupfer,  Messing,  Glas,  Zinn  und  Steingut  Aufstellung 
gefunden.    Die   oft   wunderbar   geformten   alten  Alembike,  Retorten, 


132 


Kolben,  Sublimier-  und  Zirkuliergefässe  u.s.w.  von  dunkelgrünem 
Glas,  welche  ihrer  Gestalt  nach  aus  dem  17.  und  18.  Jahrhundert 
herrühren,  sind  so  zahlreich,  dass  mit  denselben  die  Wände  in  dicht- 
gedrängten Reihen  bedeckt  sind.  Wenn  die  Sammlungsgegenstände 
des  Laboratoriums  auch  sicher  noch  vermehrt  werden  müssen,  so 
blinzelt  doch  das  ausgestopfte  Krokodill,  welches  oben  unter  dem 
Gewölbe  zwischen  den  beiden  Rauchlöchem  im  Laboratorium  auf- 
gehängt ist,  entschieden  mit  Wohlgefallen  auf  die  vielen  alchjmi- 
stischen  und  pharmazeutischen  Denkmäler  der  Vorzeit  herab. 

Aus  dem  Vorräume  der  Apotheke  führt  eine  Seitenthüre  in  die 
Materialkammer,  lieber  dieser  liegt  die  Kräuterkammer.  Die  Holz- 
einrichtung letzterer  stammt  aus  der  alten  Stemapotheke  zu  Nürnberg 
und  trägt  die  Jahreszahl  1727.  lieber  dieser  Zahl  findet  sich  das 
metrische  Verspaar: 

»Noscitur  ex  ipsis  divina  potentia  plantis, 
est  levis  et  cespes,  qui  probat  esse  deum.*' 

Frei  verdeutscht  würde  das  etwa  lauten: 

»Schon  aus  den  Pflanzen  lässt  sich  Gottes  Macht  erkennen. 
Den  deckt  der  Rasen  leicht,  der  Gott  mag  gläubig  nennen.« 

Einen  eigenartigen  Eindruck  macht  die  Kräuterkammer  dadurch, 
dass  jede  einzelne  der  vielen  Schubladen  mit  einer  Landschaft  bemalt 
ist.  Die  Kräuterkammer  ähnelt  so  einer  Gemäldegallerie,  in  welcher 
Bild  an  Bild  hängt.  Die  Gegenstände,  welche  der  Maler  für  die  Ver- 
zierung der  Schubladen  gewählt  hat,  stehen  meistens  nicht  mit  dem 
Inhalte  derselben  in  Beziehung.  Nur  bei  einzelnen  ist  dies  der  Fall. 
So  zeigt  z.  B.  der  Kasten  mit  der  Inschrift  »Serpentes«  ein  Gelände 
mit  tückischen  Schlangen.  Wenn  man  die  Signaturen  studiert,  welche 
sich  auf  den  bandförmigen  Etiketten  der  Kasten  befinden,  so  wird 
man  sehr  an  den  durch  den  seligen  Pfarrer  Kneipp  wider  modern 
gewordenen  Heilschatz  erinnert.  Anserine,  Augentrost,  Breifnessel-, 
Brombeer-  und  Erdbeerblätter,  Gänsefinger  —  Johannis  —  und  Weg- 
wartkraut, Schachtelhalm  und  alle  anderen  Getreuen  aus  dem  Arz- 
neischatze des  würdigen  Prälaten,  sind  alldort  aus  alten  Zeiten 
zu  finden. 

Viele  Schubladen  sind  noch  mit  den  alten  Arzneistofi'en  gefüllt. 
Diese  bilden  einen  Teil  der  Drogensammlung,  welche  in  dem  Pro- 
gramm des  historisch-pharmazeutischen  Museums  vorgesehen  wurde. 
In  dieser  sollen  alle  StofiFe  und  Sachen,  welche  in  deutschen  Landen 
in  der  Vergangenheit  als  abergläubische  oder  wirksame  Arzneimittel 


Fig.  I. 


Alchemistisches  Laboratorium  nach  David  Tcniers.     17.  Jahrhundert. 


Fig.  II 


Die  allheilende  Panacea  nach  einem  im  Germanischen  Museum  befindlichen 
Kupferstiche  des  16.  Jahrhunderts.     Unbekannter  Meister. 


133 


gedient  haben,  angesammelt  werden.  Der  hauptsächlichste  Teil  der 
Drogensammlung  findet  sich  eine  Treppe  tiefer  in  der  Materialkammer 
in  Schranken  und  Schubladen.  Die  Gegenstände  derselben  sind  schon 
sehr  zahlreich. 

Eine  ganze  noch  im  Originalschranke  befindliche,  aus  dem  18.  Jahr- 
hundert stammende  Drogensammlung  enthält  allein  schon  über  1000 
Nummern.  Die  Heilmittel,  welche  einst  im  Dienste  des  Aberglaubens 
Verwendung  fanden,  sind  in  verschiedenen  Schaukästen  untergebracht. 
Man  sieht  bei  diesen  Alraune,  AUermannsharnisch wurzeln,  Amulete, 
Abraxas,  Siegelringe  mit  wunderbaren  Zeichen,  Bleimedaillen  mit 
magischen  Inschriften  u.s.w.  Ein  Teil  solcher  Sympathiemittel  ist 
zierlich  mit  Gold,  Silber,  oder  einem  anderen  Metall  gefasst.  Der 
ausliegende  rechte  Eckzahn  des  Wolfes  (Dens  lupi  dexter)  sollte, 
ebenso  wie  die  gleichfalls  in  Silber  gefasste  Veilchenwurzel,  den 
Kindern  das  Zahnen  erleichtern.  Die  in  Silber  gefasste  Meerbohne 
(Umbilicus  marinus)  diente  nach  der  Lehre  von  den  Signaturen  gegen 
Nabelbrüche  und  Bauchgrimmen  u.s.w.. 

Der  Hauptschmuck  der  Kräuterkammer  ist  ein  etwa  4  m.  hoher, 
im  Barockstil  gefertigter  Arzneischrank  aus  der  Zeit  um  1725,  welcher 
mit  gewutfdenen,  vergoldeten  Säulen  versehen  ist  und  dessen  Thüren 
mit  runden,  in  Blei  gefassten  Scheiben  verglast  sind.  Er  trägt  über 
dem  oben  zwischen  den  Mittelsäulen  befindlichem  Wappen  das  Em- 
blem der  Sternapotheke  zu  Nürnberg,  aus  der  er  stammt.  Aus  der 
Materialkammer  dieser  ist  auch  die  lateinische  Inschrift  übernommen, 
welche  sich  hier  wie  dort  unter  einem  Baldachin  an  der  Decke  be- 
findet. Dieselbe  stand  in  Beziehung  zu  den  den  Drogenhandel  dar- 
stellenden Bildern,  welche  sich  in  der  Sternapotheke  befanden.  Ihr 
Wortlaut  ist: 

»Pharmaca  quae  rapidae  valeant  producere  vitae 
Stamina  et  indomitae  frangere  tela  necis. 
Non  uno  exculti  veniunt  de  cardine  mundi, 
Quas  oriens  fruges  arctos  habet. 
Utere  tot  tantisque  beatior  utere  donis 
Et  largitori  vivere  disce  deo.« 

Wenn  auch  in  etwas  freierer  Uebersetzung  geben  die  folgenden 
Verse  den  Sinn  dieser  Inschrift  verdeutscht  wieder: 

»Nicht  Ein  Land  nur  der  bebauten  Welt 
Ist's,  daraus  man  die  Arznei'n  erhält, 
Die  unserem  flüchtigen  Erdenleben 
Vermögen  erwünschte  Dauer  zu  geben, 


134 

Und  die  da  sind  eine  starke  Wehre    ■ 
Auch  gegen  des  Todes  siegreiche  Speere. 
Die  Früchte,  vom  Osten  hervor  gebracht, 
Hat  zu  den  seinen  der  Norden  gemacht. 
Erfreu'  Dich  so  vieler  und  grosser  Geschenke 
Und  dankbar  Gottes,  des  Gebers,  gedenke!" 

An  figürlichen  Schmuck  fallen  besonders  zwei  in  der  Materialkamraer 
aufgestellte,  etwa  1  m.  hohe,  in  Holz  geschnitzte  Gestalten  ins  Auge, 
welche  dem  16.  Jahrhundert  entstammen.  Die  eine  dieser  Figuren 
trägt  die  Unterschrift:  »Mithridates  magnus  rex  ponti  medica  arte 
clanis.«  Bei  der  anderen  Figur  heisst  es  an  gleicher  Stelle  :  »Andro- 
machus  neronis  caesaris  archiater  optimi  antidoti  optimus  inventor.« 
Die  beiden  Holzfiguren  stellen  also  die  Erfinder  der  einst  so  be- 
rühmten Arzneimischungen  Mithridat  und  Theriak  vor.  Zwei  andere 
etwas  kleinere  Figuren  in  liegender  Stellung,  gleichfalls  aus  dem  16. 
Jahrhundert,  sollen  die  allheilende  Panacea,  die  eine  der  vier  Töchter 
des  Aeskulap,  und  der  Achilles  sein.  Jene  war  die  Verkörperung  der 
allgemeinen  Heilkunst,  Achilles  dagegen  die  Verpersönlichung  der 
Chirurgie,  welche  er  von  dem  Centauren  Cheiron  erlernt  hatte. 

Auf  dem  Treppenabsatze  der  Materialkammer  befindet  sich  in  einem 
Glasschrank  eine  Sammlung  von  Hausapotheken  aus  dem  15. — 18. 
Jahrhundert.  Manche  davon  zeigt,  dass  unsere  Ahnen  auch  bei  diesen 
einen  hohen  Wert  auf  die  künstlerische  Ausstattung  legten. 

Zum  Schluss  sei  noch  erwähnt,  dass  auch  das  Archiv  und  die 
Bibliothek  in  den  letzten  Jahren  reiche  Zugänge  an  wertvollen  phar- 
mazeutischen, medizinischen  und  naturwissenschaftlichen  Handschriften 
und  Druckwerken  erhielt. 

Bei  dem  zur  Verfügung  stehenden  Raum  ist  es  nicht  möglich  auf 
alle  Einzelheiten  der  Sammlung  einzugehen.  Diese  kurze  Skizze  wird 
indessen  wohl  schon  ahnen  lassen,  dass  sich  in  derselben  bereits 
manches  Denkmal  aus  der  pharmazeutischen  und  medizinischen  Vor- 
zeit befindet. 

Leider  sind  im  Germanischen  Museum  die  Gegenstände  und  Geräte 
aus  der  Vergangenheit  des  ärztlichen  Berufes  bislang  noch  nicht 
so  gut  vertreten.  Der  gedruckte  »Wegweiser  für  die  Besucher"  dieser 
deutsch-nationalen  Anstalt  berichtet  über  solche  nur  sehr  kurz  bei  der 
Beschreibung  der  wissenschaftlichen  Instrumente:  »In  Kasten  III: 
Sammlung  älterer  chirurgischer  Instrumente  und  Apparate  vom  16. 
bis  18.  Jahrhundert.  Darunter  zwei  Amputiersägen  vom  Anfang  und 
vom  Ende  des  16.  Jahrhunderts,  ein  Apparat  zur  Einrichtung  eines 


135 


gebrochenen  Beines,  chirurgische  Bestecke,  Zangen."  Weiter  bieten  für 
die  Geschichte  des  ärztlichen  Standes  noch  Material  das  Archiv,  die 
Bibliothek  und  die  Sammlungen  der  verschiedenartigen  bildlichen 
Darstellungen.  Das  Vorhandene  entspricht  indessen  nicht  der  Stellung, 
welche  die  deutschen  Aerzte  in  der  medizinischen  Wissenschaft  ein- 
nehmen. Die  Kaufleute,  Buchdrucker,  Brauer,  Handwerker,  Apotheker 
und  andere  Stände  sorgten  dafür,  dass  die  Denkmäler  ihres  Berufes 
im  Germanischen  Museum  Aufstellung  fanden.  In  gleicher  Weise 
sollten  auch  die  Aerzte  von  nah  und  fem  »soweit  die  deutsche  Zunge 
klingt"  dazu  beitragen,  dass  die  nationale  Anstalt  in  Nürnberg  immer 
mehr  zur  Pflegestätte  ihrer  Geschichte  wird! 


VARIÉTÉS. 


Hie  debt  of  medicine  to  the  Dutch, 
Mr.  Lauzun-Brown  contributes  to  the  Physician  and  Surgeon  for  1st. 
March  1900  what  promises  to  be  a  most  interesting  series  of  articles 
upon  the  debt  the  world  of  medicine  owes  to  the  Dutch.  The  first  paper 
deals  with  the  career  of  a  student  at  the  University  of  Leydon.  It  is 
fully  illustrated  with  photographs  of  the  students  Court,  the  Gradus  ad 
Pamassum  as  depicted  by  Victor  de  Stuers,  and  a  portrait  of  Herman 
Boerhaave. 

D'Arcy  Power. 


The  Origin  of  Chinese  and  Saxon  Surgery, 
The  first  and  second  numbers  of  the  Physician  and  Surgeon  a  weekly 
journal  newly  published  in  London  contains  an  article  by  Mr.  Lauzun- 
Brown  upon  **Saxon  Surgery  and  its  Origins**.  Mr.  Brown  begins  with 
a  short  account  of  Chinese  anatomy  and  physiology  illustrated  with  dia- 
grams from  native  textbooks.  He  thinks  that  the  Chinese  incorporated 
in  their  medical  systems  the  medicine  of  ancient  Europe,  Egypt,  and  of 
the  Alexandrian  university,  the  lore  of  Crete,  Cyprus,  Asia  Minor  and 
Greece,  and  in  later  times  that  they  received  large  accessions  from  Roman 
medicine.  Scottish  surgery  too  must  liave  received  a  certain  impetus 
derived  from  direct  contact  with  Roman  medical  officers.  But  it  is  certain 
that  for  ten  centuries  Saxon  England  was  indebted  to  Pliny  for  surgical 
treatment  since  Sextus  Placitus,  whose  work  formed  the  basis  of  the 
earliest  Saxon  luchdoms,  borrowed  nearly  the  whole  of  his  book  from 
Pliny.  In  regard  to  medicine  and  surgery  these  islands  were  mostly  in- 
debted to  Arabian  and  Jewish  influences,  the  arabian  medical  teaching 
being  itself  a  blend  of  Hindu,  Chaldean  and  Egyptian  medical  literature 
which  in  its  later  days  absorbed  the  more  highly  developed  systems  of 
Greece  and  Rome.  Mr.  Brown  illustrates  his  article  with  a  number  of 
drawings  derived  from  Saxon  Mss  showing  very  graphically  the  treatment 
followed  in  many  surgical  affections. 

D'A.  P. 


ZUR    GESCHICHTE    DES    MEDICINISCHEN 
UNTERRICHTS.  IL 

Von    Dr.    ERNST   HEINRICH. 


Einen  weiteren  Beweis  für  meine  Annahme  ^)  scheint  mir  das  Buch 
des  Joannes  Argenterius  zu  enthalten:  de  Consultationibus 
Medicis  sive  (ut  vulgus  vocat)  de  Collegiandi  ratione  liber. 
JFlorentiae  MDLI,  das  auf  190  Oktavseiten  von  der  Handhabung  der 
klinischen  Unterrichtsmethode  handelt.  Das  Vorwort  stammt  von 
Laurentius  Gryllus  Germanus,  der  einen  jungen  Herrn  aus  dem  Ge- 
schlechte der  Fugger  als  Leiter  seiner  Studien  auf  italienischen  Hoch- 
schulen begleitete.  Es  ist  ein  Mahnwort  an  die  Studenten,  sich  dieser 
Art  des  Lernens  besonders  zu  befleissigen,  wodurch  sie  am  besten 
sich  vor  alten  Vorurteilen  bewahren  könnten  und  im  eigentlichsten 
Sinne  Eklektiker  würden.  Es  rühmt  von  Argenterius,  dass  er  sich 
der  klinischen  Methode  mit  schönstem  Erfolge  bediente. 
Das  Buch  enthält  12  Capitel  : 

1.  De  utilitate  huius  tractationis. 

2.  Quibus  constet  consultandi  ratio. 

3.  De  quibus  disserendum  sit  in  consultationibus. 

4.  De   quibus   disserendum   sit,    quum   ponitur  finis  consultationis 
cognitio. 

5.  De  quibus  disserendum  sit,  quum  de  actione  aliqua  consultamus. 

6.  Quo  ordine  singula  sint  digerenda. 

7.  De  morbo  quae  dicenda. 

8.  De  symptomatis  quid  dicere  oporteat. 

9.  De  causis  quae  dicenda. 

10.  De  signis  et  praedictione  quid  dicere  oporteat. 

11.  De  ratione  agendi. 

12.  De  probandi,  pronunciandique  ratione  in  consultationibus. 
Seite    125 — 190   werden   die   theoretischen   Sätze   an  einem  Falle 

von  Pleuritis  ins  Praktische  übersetzt. 

Argenterius  war  Professor  in  Pisa,  Neapel,  Rom,  Mantua  und 
Turin  und  starb  1572.  Sein  Buch,  zugleich  der  erste  ausführliche 
Leitfaden  der  klinischen  Unterrichtsmethode,  ist  ein  Beweis  dafür, 
wie  sich  diese  Art  des  Lehrens  auf  italienischen  Universitäten  ein- 
gebürgert hatte,  der  Argenterius  bei  seinem  Wanderleben  die  weiteste 
Verbreitung  hatte  verschaffen  können.  Man  kann  annehmen,  die  bisher 

1)  Vide:  Janus  IV,  9e  livr.  p.  472. 


137 


verbreitete  Meinung,  nach  dem  Tode  des  Montanas  (1551)  habe  ä6^- 
luzupt  der  klinische  Unterricht  aufgehört,  sollte  sich  nur  auf  Padua 
beschränken  dürfen.  Dass  sie  auch  für  Padua  nicht  zutrifft,  geht  aus 
meinen  ersten  Bemerkungen  (Janus  1899,  pp.  472 — 74)  hervor. 

VARIÉTÉ. 


Lasch.     Die  Behandlung  der  Leiche  des  Selbstmörders,    (Le  sort  des 
cadavres  des  suicidés.)  Globus  1899,  t.  76,  p.  63. 
(Suüe  de  pag.  39.^ 

Chez  les  peuples  germaniques  des  coutumes  diverses  étaient  en  usage. 
Dans  certaines  parties  de  TAllemagne  le  cadavre  n*était  pas  passé  par  la 
porte,  mais  par  le  mur,  ou  en  dessous  du  seuil,  pour  que  Tftme  ne  revint 
pas  dans  la  maison.  En  Sachse  on  le  descendait  par  une  fenêtre;  en 
Bavière  on  le  plaçait  anciennement  dans  Teau  courante;  aujourd'hui  on 
le  place  à  six  pieds  de  profondeur,  car  la  bénédiction  qui  rend  la  terre 
sacrée  ne  va  pas  si  profondément.  Anciennement  en  Allemagne  et  en 
Angleterre  le  suicidé  était  placé  contre  un  pieu  à  Tentrecroisement  de 
deux  chemins;  le  but  était  d'attacher  Fâme  du  suicidé  et  de  Tempécher 
de  nuire. 

Dans  le  siècle  passé  Tidée  de  se  déshonorer  en  touchant  un  pendu 
encore  en  vie,  était  tellement  répandue,  qu'un  décret  de  Vienne  de  1786 
dut  servir  à  mieux  instruire  le  public. 

En  Norvège  on  laissa  anciennement  le  cadavre  d'un  pendu  à  sa  place 
jusqu'au  coucher  du  soleil  ;  puis  on  l'ensevelit  dans  une  bière  en  planches 
non  rabotées  ;  on  la  plaça  près  d'une  grande  pierre,  et  on  l'enterra  après 
trois  ou  quatre  semaines  sans  cérémonies  ;  le  cadavre  fut  passé  par  dessus 
le  mur  du  cimetière  et  on  l'enterra  à  part.  En  Transsjlvanie,  en  Bulgarie 
et«,  on  croit  que  le  cadavre  d'un  suicidé  puisse  faire  manquer  les  récoltes. 

En  Allemagne,  en  Norvège  on  crut  que  l'arbre  ayant  servi  au  suicidé 
dût  mourir;  en  y  enfonçant  des  clous  en  fer,  on  crut  pouvoir  purifier 
l'arbre  et  le  sauver.  Dans  d'autres  contrées  tout  passant  jette  une  pierre 
ou  un  morceau  de  tige  sur  la  tombe  du  suicidé.  En  Chine  dans  les  maisons 
ou  les  chambres  d'un  suicidé  on  place  une  ancienne  monnaie  en  cuivre, 
à  travers  laquelle  on  passe  une  épée  dont  le  manche  a  une  forme  de  croix. 
On  croit  que  le  monarque,  sous  le  règne  duquel  la  monnaie  fat  frappée, 
a  assez  d'influence  pour  arrêter  les  esprits  malins  des  suicidés.  Si  la  mort 
a  eu  lieu  par  pendaison,  on  remplace  la  poutrelle  qui  a  servi,  par  une 
autre,  pour  que  l'âme  du  suicidé  ne  revienne  s'asseoir  sur  elle.  Le  »Pak" 
d'un  homme  (la  force  qui  le  fait  marcher)  qui  le  pousse  au  suicide  passe 
dans  le  plancher  de  la  chambre,  et  si  on  ne  l'éloigné  pas  rapidement,  il 
s'y  transforme  en  un  morceau  de  charbon  de  bois,  qui  pousse  les  autres 
membres  de  la  famille  au  suicide.  En  Chine  on  fait  enlever  2  à  3  pieds 
de  terre  de  la  chambre  où  le  suicide  a  eu  lieu  ;  ainsi  le  »Pak"  est  enlevé. 

En  Transsylvanie  on  croit  que  si  on  touche  le  bétail  avec  un  fragment 
d'habit  d'un  suicidé  il  engraissera.  En  Ecosse  on  pense  que  l'épilepsie 
se  guérit  en  buvant  de  l'eau  dans  le  crftne  d'un  suicidé.  D'autres  erreurs 
sont  répandues  sur  la  corde  d'un  pendu.  Pergens. 

1900.  10 


Crawford  Williamson  Long,  M.D. 

DISCOVERER   OP  ETHER  ANESTHESIA. 

A  Biographical  Sketch. 

By  GEORGE  FOY,  M.D.;  F.R.C.S.;  F.R.A.M. 

//on.  Fellow  of  the  Southern  Surgical  and  Gt/necological  Association, 


T 


he  genesis  of  modem  anesthesis  is  to  the  found  in  Priestley's 
brilliant  discovery  of  Oxygen  on  August  the  first  1774. 


Ï)  "More  than  one  hundred  years  previously  Richard  Hooke,  of  Freshwater, 
had  almost  reached  the  same  discovery,  but  ill  health  interfered  with  his 
work.  About  the  same  time  John  Mayow,  a  general  practitioner  of  medi- 
cine at  Bath,  discovered  fire  air,  and  told  of  its  power  of  supporting 
combustion  and  respiration.  He  died,  however,  before  he  could  finish  his 
experiments,  at  the  early  age  of  34  years.  Years  after,  Mayow's  writings 
were  diligently  studied  by  Thomas  Beddoes,  of  Shiffhal,  Shropshire,  who 
was  attending  Black's  lectures  on  phlogiston  in  Edinburgh.  Beddoes,  who 
subsequently  became  the  friend  of  Cullen,  Black,  and  Lavoisier,  was  so 
much  impressed  with  the  physiological  experiments  of  Mayow  that  he 
raised  money  from  some  friends  and  founded  the  celebrated  Hotwells 
Hospital  at  Clifton,  Bristol.  Pneumatic  medicine  became  popular.  James 
Watt,  the  distinguished  engineer,  made  the  apparatus  for  the  manufacture 
and  storage  of  the  gases.  The  work  became  too  arduous  for  Dr.  Beddoes, 
who  sought  time  to  study  the  question  of  the  prevention  or  cure  of 
phthisis.  His  friend  Mr.  Gregory  Watt,  who  was  passing  the  winter  of 
1797  at  Penzance,  where  he  lodged  with  a  Mrs.  Davy,  a  widow,  recom- 
mended as  an  assistant  her  son  Humphry,  an  enthusiastic  and  diligent 
apprentice  of  Mr.  Bingham  Borlase,  apothecary  and  surgeon.  Humphry 
Davy  was  released  from  his  apprenticeship  by  Mr.  Borlase,  who  wrote  on 
the  back  of  his  indenture  that  he  released  him  on  account  of  his  excellent 
behaviour,  adding  that  being  a  youth  of  great  promise  he  would  not  ob- 
struct his  "present  pursuits,  which  are  likely  to  promote  his  fortune  and 
his  fame.'*  In  1793  Beddoes  had  repeated  Priestley's  physiological  experi- 
ments with  oxygen,  and  it  was  already  in  use  as  a  medicinal  agent  in 
England  and  Ireland.  Almost  every  volatile  substance  came  to  be  tried, 
and  amongst  others  ether,  which  Cullen  in  his  lectures  had  recommended 
in  bronchial  irritation.  Many  eminent  doctors  were  using  pneumatic 
medicine  as  recommended  by  Beddoes.  It  was,  however,  not  always  pos- 
sible to  obtain  oxygen  and  nitrous-oxide  gas  —  the  two  most  generally 
used  —  and   in  a  letter  from  Birmingham  dated  February  29,  1797,  Dr. 

1)  This  portion  of  the  sketch  apjieared  last  year  in  the  "Chemist  and  Druggcst". 


139 


Pearson  writes  to  toll  Dr.  Beddoes  that  he  had  found  the  vapour  of  sul- 
phuric ether  when  inhaled  relieve  the  racking  cough  of  consumption  better 
than  anything  else,  and  adds  '^your  considerations  on  factitious  airs  gave 
me  the  idea."  Pneumatic  apparatus  was  introduced  into  the  Birmingham 
and  Bath  hospitals,  and  a  pneumatic  hospital  was  built  in  London.  The 
ansBsthetic  properties  of  some  of  these  vapours  were  not  unknown  to 
Beddoes;  he  had  found  that  the  pain  of  cancer  sores  and  blisters  was 
stayed  by  fixed  air,  and  had  seen  toothache  relieved  by  nitrous-oxide  gas. 
His  experiments  with  this  gas  were,  fi'om  a  medicinal  point  of  view, 
interrupted  by  the  publication  of  a  "Chemistry"  in  1798  by  one  Mitchell, 
who  asserted  that  nitrous-oxide  gas  was  a  virulent  poison.  Experimenting 
on  nitrous-oxide  gas  at  Hotwells  Hospital  on  October  7.  1794  Mr.  James 
Watt  reported  that  the  gas  produced  "a  slight,  though  uncommon,  nausea, 
attended  with  some  elevation  of  spirit  all  that  evening,  but  no  heat  or 
thirst."  Dr.  Beddoes  experimented  with  oxygen  and  nitrogen  separately 
and  mixed,  and  got  no  ill  eflfects.  He  felt  confident  there  was  some  error. 
He  had  an  apparatus  constructed  by  Mr.  Watt  for  its  production,  and 
one  of  Humphry  Davy's  first  duties  was  the  preparation  of  the  gas. 
Humphry  Davy  in  a  letter  to  Mr.  Gilbert,  of  Penzance,  dated  April  10, 1799, 
writes  :  "The  gaseous  -oxide  of  azote  is  perfectly  expirable",  and  he  adds, 
"We  have  upwards  of  80  out-patieiits  in  the  Pneumatic  Institution,  and 
are  going  on  wonderfully  well."  A  few  days  afterwards  Mr.  H.  Davy, 
suffering  from  the  pain  of  a  cutting  wisdom-tooth,  inhaled  nitrous-oxide 
gas,  and,  finding  it  had  the  desired  effect,  wrote:  "As  nitrious-oxide  in 
its  extensive  operation  appears  capable  of  destroying  physical  pain,  it  may 
probably  be  used  with  advantage  during  surgical  operations  in  which  no 
great  effusion  of  blood  takes  place."  This  great  truth  remained  unnoticed 
for  almost  fifty  years.  Two  things  contributed  to  this  neglect:  Dr. 
Beddoes  was  too  deeply  interested  in  the  treatment  of  consumption  to 
consider  the  question  of  the  pain-killing  powers  of  the  new  gas,  and  the 
unfortunate  fact  that  the  inhalation  of  the  gas  had  become  a  pastime. 
M.  Filvée,  in  his  "Lettres  sur  l'Angleterre,  1802",  wrote  "nitrous-oxide 
gas  has  become  a  fashionable  article  of  luxury",  and  named  it  in  the 
catalogue  of  follies  to  which  the  English  were  addicted.  It  was  the  sub- 
ject of  GiUroy's  famous  cartoon,  "Pneumatic  Experiments  at  the  Royal 
Institution",  showing  Garnett,  assisted  by  Davy,  administering  the  gas  to 
Sir  John  Heppesley,  with  a  crowd  of  celebrities  looking  on." 

The  production  of  nitrous-oxide  goA  required  an  apparatus 
which  was  not  always  obtainable  and  as  yet  suitable  bottles  for  stor- 
ing the  gas  were  unknown.  Leather  bags,  had  been  tried  but  were 
discontinued    as   expensive,   clumsy,  and  unsatisfactory  in  their  use. 

On  the  other  hand  Ether  was  portable,  cheap,  easily  obtained  and 
could  be  administered  without  an  apparatus. 

10* 


140 


Cullen*s  lectures  were  attended  by  many  New  England  colonists, 
his  writings  largely  influenced  American  medical  practice;  and 
Pearson  was  the  acknowledged  authority  on  therapeutics  at  the  time. 

Advocated  by  two  such  authorities  the  use  of  ether  quickly  be- 
came general  both  in  Great  Britain  and  America  and  the  report  of 
its  exhilarating  effects  was  carried  from  Bristol,  then  the  centre  of 
the  American  trade,  to  the  New  England  States  and  in  1805  we  find 
it  recommended  by  Dr.  Warren  of  Boston,  Mass.,  as  a  substitute 
for  nitrous-oxide  gas  as  an  exhilarating  stimulant.  Thus  we  find 
that  at  the  opening  of  the  present  centuary  the  anaesthetic  properties  of 
nitrous-oxide  gas  were  forgotten  and  those  of  ether  not  yet  discovered. 

This  condition  of  affairs  remained  unchanged  for  over  thirty  years 
during  which  time  surgeons  tried  to  relieve  the  pain  of  operative 
wounds  by  pressure  on  nerve,  tranks,  the  application  of  cold,  the 
administration  of  opium,  alcohol,  mandragora  and  other  drugs;  Mes- 
merism was  even  called  on  to  stay  the  suffering  and  was  extensively 
used  both  in  the  East  Indies  and  in  some  states  of  the  Ü.  S.  A. 

The  therapeutic  use  of  ether  in  bronchitis  and  tuberculosis  became 
neglected  and  its  inhalation  was  practised  as  an  amusement  very 
popular  among  medical  students.  Chemists  toured  the  states  giving 
exhibitions  of  its  effects. 

Such  was  the  state  of  affairs  when  Crawford  Williamson  Long 
was  bom  at  Danielßville,  Georgia,  on  the  3  of  November  1815. 

His  grandfather  Captain  Samuel  Long,  married  a  Miss  William- 
son of  the  province  of  Ulster,  teland,  and  emigrated  to  America 
settling  in  Carlisle,  Penn.,  where  he  remained  until  after  the  war 
of  the  American  Revolution.  He  was  a  man  of  great  executive 
ability  and  at  the  head  of  a  colony  of  Scotch-Ldsh  Protestants 
settled  in  the  state  of  Georgia  after  the  war  of  1776.  Captain 
Long  was  a  man  of  great  intelligence  and  gave  his  son  James  every 
advantage  of  education  and  culture.  James  Long,  the  father  of 
Dr.  C.  W.  Long,  inherited  his  father's  fine  judgement  and  talents, 
and  although  a  large  planter  he  never  ceased  to  be  a  student,  and 
was  the  most  progressive  man  in  his  part  of  the  state.  A  large 
School  was  endowed  by  him,  in  which  he  was  always  interested, 
bestowing  on  it  much  personal  attention.  He  was  the  most  trusted 
and  influential  man  of  his  district,  and  was  senator  for  the  state  as 
long  as  he  would  consent  to  serve.  He  was  deeply  read  in  the 
great  principles  of  law  and  jurisprudence  and  was  not  unfrequently 
consulted  by  lawyers  on  these  subjects.  He  was  the  intimate  friend, 
adviser  and  confidant  of  William  H.  Crawford,  who  was  successively 


141 


Secretary  of  State,  Minister  to  France,  and  a  Candidate  for  the  Pre- 
sidency of  the  U.  S.  A. 

As  an  evidence  of  this  friendship  Captain  James  Long  gave  the 
subject  of  our  sketch  the  Christian  name  Crawford.  As  a  boy  Crawford 
W.  Long  was  studious  and  mature  far  beyond  his  years.  He  entered 
College  at  such  an  early  age  that  the  students  called  him  "the 
baby".  His  school  mate  was  Alexander  H.  Stephens,  who  afterwards 
became  Vice-President  of  the  Southern  Confederacy,  and  bore  his 
fall  share  in  that  glorious  struggle  for  Independence.  In  his  last 
days,  when  the  Southern  people  were  everywhere  raising  statues  to 
those  of  their  people  who  died  martyrs  to  the  "Lost  Cause**  Mr. 
Stephens  reminded  them  of  Dr.  C.  W.  Long's  claims  to  a  statue  in 
Washington,  not  for  his  services  to  the  cause  so  dear  to  his  heart 
—  to  which  be  had  sacrificed  every  thing  —  but  for  his  great  dis- 
covery of  anaesthesia,  which  with  all  the  best  instincts  of  a  southern 
gentleman  Dr.  C.  W.  Long  made  a  free  gift  to  humanity. 

At  the  early  age  of  nineteen  C.  W.  Long  graduated  with  second 
class  honours,  in  a  large  class,  many  of  whom  became  the  most 
brilliant  men  in  the  States,  in  1875,  fi"om  Franklin  College,  now  the 
University  of  Georgia. 

Four  years  afterwards  he  graduated  in  medicine  in  the  university 
of  Pennsylvania.  He  exhibited  such  a  marked  taste  for  surgery  and 
attained  such  profiency  as  a  student  that  his  professors  advised  him 
to  enter  the  army  medical  corps.  Whilst  a  student  in  Philadelphia 
he  learned  the  exhilarating  effects  of  ether,  and  with  his  fellow 
students  occasionally  indulged  in  its  inhalation  ;  but  until  the  winter 
of  1841  he  had  no  suspicion  of  its  anaesthetic  properties. 

According  to  the  usage  of  wealthy  students  of  his  day  he  "walked 
the  hospital**  in  New- York  to  familiarize  himself  with  clinical  work 
before  commencing  practice;  and  then  in  deference  to  the  wish  of 
his  father  he  settled  in  Jefferson,  Georgia. 

He  married  Miss  Caroline  Swain,  a  member  of  an  old  and  pro- 
minent family  of  North  Carolina,  whose  father  was  a  planter,  and 
brother  of  Daniel  L.  Swain,  Governor  of  the  State  and  president  for 
nearly  forty  years  of  the  State  University;  and  on  her  mother  side 
she  claimed  descent  from  the  Lees  and  Taylors  of  Virginia. 

Mrs.  Long  being  an  invalid  for  many  years  of  her  life  had  leisure 
to  cultivate  the  poetic  talent  which  she  possessed  in  no  small  measure, 
and  the  gift  has  been  inherited  by  her  daughter  Miss  Emma  Long, 
who  is  the  author  of  some  very  pleasing  poetry. 

Fond  of  literature  and  practising  in  a  quiet  rural  district  Dr.  Long 


142 


gave  a  considerable  portion  of  his  time  on  winter  evenings  to  general 
reading  ;  his  favourite  authors  appear  to  have  been  Shakespeare  and 
Tennyson.  He  fostered  a  love  of  books  in  his  children  and  passed  the 
earlier  days  of  his  professional  life  in  the  peaceful  surrounding  of  a 
Southern  Auburn. 

Dr.  A.  A.  Lipscout,  who  knew  him  well,  thus  describes  him: 
The  man  and  the  physician  were  united  in  singular  closeness  in  the 
character  of  Dr  C.  M.  Long,  the  truthful  emotions,  the  unhurried 
painstaking,  that  cautiously  wrought  out  its  conclusion;  the  reso- 
lute patience,  that  kept  his  judgement  suspended  until  all  the  facts 
were  got  and  analized  ;  the  prompt  and  courageous  vigour  with  which 
he  acted  when  his  mind  was  made  up;  the  composure  of  his  mien; 
the  watchful  solicitude,  begotten  of  anxiety  of  heart  for  his  patient  ; 
the  benificience  so  responsive  to  the  wants  of  the  poor;  and  the  deep 
tenderness  towards  womanhood  in  the  sorrows  of  life  were  conspi- 
cuous in  his  whole  life.  These  qualities  were  inherent  in  him  and 
diffused  themselves  as  a  subtill  aroma  about  his  person.  Such  a  life 
naturally  commanded  the  respect  and  admiration  of  all  classes  and 
of  none  more  than  the  negro  population,  who  for  his  cure  of  their 
womenldnd  in  their  hours  of  trial  called  him  Dr.  "Saviour".  In 
midwifery  he  attained  to  more  than  local  recognition  for  skill,  and 
from  considerable  distances  patients  came  to  place  themselves  under 
his  care. 

All  this  record  of  his  life  was,  I  think,  necessary  to  enable  us  to 
form  a  just  opinion  on  the  credibility  of  the  man  from  whom  we 
are  to  hear  how  he  discovered  ether  anaesthesia  and  why  he  post 
poned  declaring  to  the  world  that  great  discovery  that  is  second 
only  to  Harvey's  discovery  of  the  circulation  of  the  blood. 

To  be  contintied. 


VARIETE. 


Bruxelles. 
On  annonce  de  Léopoldville  (Congo)  la  fondation  du  laboratoire  do 
pathologie  et  de  physiologie  tropicales.  Le  choix  de  Léopoldville,  point 
terminal  du  chemin  de  fer  du  Congo,  rend  l'accès  du  laboratoire  relative- 
ment facile.  Les  docteurs  van  Campenhout  et  Reding  après  s'ôtre  préparés 
pour  ces  recherches,  sont  partis  pour  le  Congo  vers  le  milieu  de  1899. 
Espérons  qu'ils  résistent  au  climat  et  que  leurs  recherches  soient  couron- 
nées de  succès!  La  baronne  de  Hirsch  avait  légué  50,000  francs  pour  le 
laboratoire  ;  il  est  à  .désirer  que  cet  exemple  soit  suivi  et  qu'il  soit  possible 
aux  médecins  de  trouver  les  instmments  et  la  littérature  scientifique 
nécessaires.  Pergens. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Fuchs,  Robert.  Jlippokratea,  Sämtliche  Werke.  Ins  Deutsche  tiber- 
setzt und  ausführlich  commentirt.  Dritter  Band.  München  1900. 
Verlag    von    Dr.   H.  Lüneburg.  VI.  660  pp.  gr.  8«.  10  Mark. 

Den  deutschen  Aerzten  war  noch  gerade  rechtzeitig  zum  Weinachtsfeste 
eine  grosse  Freude  bereitet.  Die  Herren  Dr.  Lüneburg  (als  Verleger)  und 
Fuchs,  der  bekannte  Hippokrateskenner  (als  Uebersetzer),  haben  ihnen  den 
sehnsuchtsvoll  erwarteten  dritten  und  letzten  Band  der  schönen  deutschen 
Hippokrates-Ausgabe  beschert  und  damit  ein  Werk  zu  Stande  gebracht, 
das  in  hohem  Grade  verdienstlich  den  Dank  nicht  bloss  der  Medicohi- 
storiker,  sondern  aller  deutschen  Aerzte  erheischt.  Der  dritte  Band  enthält 
die  bisher  noch  fehlenden  Schriften  zur  Therapie  bezw.  Diätetik,  (de  victu 
in  acutis,  de  liquidorum  usu)  sowie  sämtliche  auf  Chirurgie,  Gynäkologie 
und  Augenheilkunde  bezüglichen  Abhandlungen  des  Corpus  Hippocraticum, 
im  Ganzen  21  an  der  Zahl.  Uebersetzung  und  Commentar  zeigen  alle  an 
den  ersten  beiden  Bänden  gerühmten  Vorzüge  in  erhöhterem  Maasse  und 
beweisen,  dass  der  Uebersetzer  mit  seiner  Aufgabe  im  Laufe  der  Zeit 
gewachsen  ist.  Von  dem  Urtheil,  das  Ref.  bereits  in  einer  früheren 
Recension  (cfr.  Janus  II,  1897,  Heft  I,  p.  75)  aussprechen  durfte,  ist  nicht 
ein  Wort  zurückzunehmen.  Die  Arbeit  war  für  den  Uebersetzer  insofern 
bei  dem  III.  Bande  dankbarer  und  leichter,  als  in  den  Werken  der  Pétre- 
quin,  Fasbender  und  Gurlt  z.  Th.  die  zum  Verständniss  der  im  III.  Band 
enthaltenen  Schriften  noth wendigen  Grundlagen  gegeben  sind.  Die  von 
Fuchs  documentirte  Litteraturkenntniss  ist  bewundern  s  werth  ;  auch  nicht 
eine  der  zahllosen  Vorarbeiten,  soweit  sie  Ref.  bekannt  sind,  ist  unberück- 
sichtigt geblieben. 

Die  historische  Einleitung,  welche  als  Beigabe  für  den  vorliegenden 
Band  verheissen  war,  ist  fortgeblieben,  aus  äusseren  Gründen  hauptsäch- 
lich. Wir  billigen  dieser  Entschluss,  weil  dadurch  die  sonst  erforderliche 
Verzögerung  in  der  Publication  und  Preiserhöhung  hat  vermieden  werden 
können.  Wer  sich  über  Hippocrates  weiter  zu  unterrichten  das  Bedürfniss 
hat,  greife  zu  den  bekannten  Lehrbüchern  der  med.  Geschichte.  Ueberdies 
wird  Herr  Fuchs  Gelegenheit  haben,  an  anderer  Stelle  eine  zusammen- 
fasbende  Darstellung  nach  den  Ergebnissen  der  jüngsten  Forschung  zu 
liefern.  Die  Ausstattung  ist  eine  des  Werks  würdige,  der  Preis  für  den 
umfangreichen  Band  ein  ungewöhnlich  niedriger.  Alles  in  Allem  müssen 
wir  die  dringende  Empfehlung  an  die  Herren  Collegen,  sich  auch  in  den 
Besitz  des  deutschen  Hippocrates  ed.  Fuchs  zu  setzen  hiermit  wiederholen. 


144 


Fuchs'  Ausgabe  wird  vorläufig  ftir  unabsehbare  Zeit  modern  bleiben  und 
ihren  Rang  neben  den  französ.  Editt.  der  Littré  und  Pétrequin  behaupten, 

Paoel. 

Dragendorff  (Georg).  Die  Heilpflanzen  der  verschiedenen  Völker 
und  Zeiten,  Ihre  Anwendung,  wesentlichen  Beatandtheile  und  Geschichte, 
Stuttgart,  F.  Enke,  1898,  gr.  in  8»,  VI,  884  pp. 

Cet  ouvrage  important,  qui  a  paru  en  cinq  livraisons  successives,  est 
destiné  à  servir  de  complément  à  Toeuvre,  que  Rosenthal  a  publiée  en 
1862  sous  le  titre  de  Synopsis  plantarum  diaphortcarum.  L'auteur  y  men- 
tionne d'une  façon  aussi  exacte  et  complète  que  possible,  mais  toujours 
très  claire  et  très  succincte,  les  principales  plantes  médicinales  qui  ont  été 
employées  à  différentes  époques,  dans  l'antiquité,  au  moyen  Age  et  jusqu'à 
nos  jours,  dans  tous  les  pays  du  monde.  Il  y  indique  leurs  effets  théra- 
peutiques, leur  action  sur  l'organisme  malade,  les  parties  essentielles 
employées  en  pharmacie,  et  y  ajoute  les  renseignements  chimiques  et  les 
données  historiques  pouvant  concerner  la  matière  médicale.  Depuis  l'époque 
où  parut  l'ouvrage  de  Rosenthal,  le  nombre  des  plantes  utilisées  en  méde- 
cine s'est  considérablement  accru,  à  tel  point  que  l'auteur  a  jugé  néces- 
saire de  refondre  entièrement  ce  travaÙ.  Dragendorff  s'est  efforcé  de 
suivre  un  ordre  méthodique  très  rigoureux  pour  décrire,  classer  et  ordonner 
régulièrement  tous  les  végétaux  qu'il  a  pu  signaler,  suivant  leur  genre 
et  leur  famille  botaniques.  Il  n'a  pas  négligé  de  citer  aussi  les  plantes 
couramment  employées  dans  la  médecine  populaire,  et  il  fait  connaître 
leurs  vertus  et  leur  mode  d'action.  Il  a  ainsi  décrit  plus  de  13000  plantes 
dans  son  livre,  et  pour  chacune  d'elles  il  indique  leur  synonymie  botanique, 
leur  habitat  ou  leur  provenance,  les  parties  utilisées  par  l'art  médical, 
tout  en  n'insistant  que  sur  leurs  propriétés  expérimentalement  reconnues. 
De  nombreuses  notices  historiques  nous  renseignent  sur  leurs  diverses 
applications  chez  les  différents  peuples  et  à  différentes  périodes  ;  une  table 
des  matières  très  détaillée  et  un  index  bibliographique  complètent  ce 
travail  de  longue  haleine,  que  l'auteur  a  pu  encore  achever  avant 
sa  mort,  et  qui  constitue  une  oeuvre  utile,  appelée  à  rendre  de  grands 
services  aux  botanistes,  aux  pharmaciens  et  aux  médecins,  qui  s'intéressent 
à  l'histoire  de  la  matière  médicale  botanique. 

Dr.  Lucien  Hahn. 


FRANCE. 


Haeckel.  Etat  actuel  de  nos  connaissances  sur  les  origines  de  f  Homme, 
Traduction  par  le  Dr.  L.  Laloy.  Paris,  libr.  Schleicher  frères, 
broch.  gr.  in  8^. 

Nous  croyons  intéressant  de  signaler  aux  lecteurs  du  «Janus»  cette 
excellente  traduction  de  l'ouvrage  du  savant  naturaliste  allemand,  bien 
qu'elle  ne  concerne  pas  absolument  l'histoire  de  la  médecine.  Le  travail 
de  Haeckel  marque  en  effet  uae  étape  importante  dans  l'histoire  générale 
des    sciences    et    des    progrès    de  l'esprit  humain.    Il  a  eu  pour  point  de 


145 


départ  un  mémoire  lu  par  Fauteur  au  Congrès  de  zoologie  de  Cambridge 
en  1898.  Plusieurs  éditions  allemandes  en  avaient  été  publiées  successive- 
ment, avec  de  nombreuses  additions.  La  traduction  française,  écrite  dans 
un  style  clair  et  élégant  par  le  Dr.  Laloj,  complète  de  la  façon  la  plus 
heureuse  la  série  des  ouvrages  de  Haeckel,  déjà  édités  par  la  librairie 
Reinwald.  Le  traducteur  a  rédigé  une  préface  très  intéressante  et  a  ajouté 
une  série  de  notes  bibliographiques  très  utiles  et  bien  documentées. 
L'ouvrage  nous  fournit  ainsi  un  exposé  succinct  du  mystérieux  problème 
de  nos  origines  et  de  nos  rapports  avec  le  monde  animal.  On  sait  com- 
bien rinfluence  de  Haeckel  a  été  grande  pour  tout  ce  qui  touche  à  la 
doctrine  de  Tévolutionisme.  Aussi  pouvons-nous  recommander  sérieuse- 
ment cotte  étude  qui  met  ses  théories  au  courant  des  derniers  progrès  de 
la  science. 

Dr.  Lucien  Hahn. 


SUISSE. 


Beber,  B.    Erlebnisse   eines  jungen  Arztes.    Separatabzug' aus  dem 
Sonntagsblatt  des  »Bund«.  Bern  1899.  48  pp.  8«, 

Für  die  Bearbeitung  der  Kulturgeschichte  des  ärztlichen  Standes,  die 
in  der  Monographie  von  Peters  neuerdings  eine  sehr  willkommene  Be- 
reicherung erfahren  hat,  giebt  es  leider,  zumal  vom  17.  Jahrhundert 
abwärts,  nur  spärliche  handschriftliche  Quellen,  die  einiges  Licht  auf  die 
socialen  Verhältnisse  der  Aerzte  werfen,  —  noch  spärlicher  ist  ihre  Ver- 
öffentlichung. Man  darf  es  also  mit  Freuden  begrüssen,  wenn  hin  und 
wieder  derartige  Quellen  zugänglich  gemacht  werden.  Aus  dem  Archiv 
von  Luzem  hat  R.  eine  fortlaufende  Reihe  von  Briefen  eines  jungen  Arztes, 
Josias  Forer,  veröffentlicht,  der  sich  in  aussichtslosem  Kampfe  mit  dem 
ehemaligen  Apotheker  Cysat,  der  als  Diplomat  eine  grosse  Rolle  spielte 
und  als  Kanzler  in  Luzern  allmächtig  war,  trotz  seiner  ausgezeichneten 
Bildung  und  hohen  Fähigkeiten  aufrieb.  In  ihrer  Gesamtheit  gewähren 
die  Briefe,  die  R.  durch  kurzen  verbindenden  Text  erläutert,  einen  guten 
Einblick  in  die  ärztlichen  Verhältnisse  in  der  Schweiz  am  Ende  des  16. 
Jahrhunderts,  in  Schweizerische  Sitten-  und  Kulturzustände. 

Ehnst  Heinrich. 


REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 

Comment  la  chirurgie  devint  une  profession  à  Lo)idres,  par  Mr.  le 
Dr.  D*Arcy  Power.  Londres  1899.  In  The  Medical  Magazine. 
Les  conditions  de  la  vie  en  Angleterre  pendant  le  moyen-àge,  firent 
admettre  deux  types  de  chirurgiens  à  Londres,  le  chirurgien  militaire  et 
le  barbier-chirurgien.  Les  premiers  en  formaient  Taristocratie.  A  la  3e 
ci-oisade,  (1189 — 1192);  ils  étaient  au  service  des  rois  et  des  nobles  tout 
siipplement  comme  un  personnel  de  qualité  et  de  savoir;  mais  au 
quatorzième  siècle  ils  eurent  leurs  grades  bien  tranchés  et  étaient  alors 
connus  sous  différentes  acceptions,  telles  que:    »Chirurgien  royal,  Chirur* 


146 


gien  communal"  etc.  Ce  n'est  pourtant  qu'en  1415,  que  les  statuts  de  leur 
corporation  furent  nettement  établis.  Parmi  les  grands  noms  historiques  de 
ces  chirurgiens  on  doit  citer,  Wiseman,  Cheselden. 

Au  printemps  de  1415  Henry  V  le  vainqueur  d'Azincourt  prit  pendant 
cette  expédition  des  arrangements  médicaux  avec  Nicolas  Colnet  son 
médecin  et  Thomas  Morstede  son  chirurgien,  pour  s'assurer  leurs  seiTices. 
Colnet  eut  une  garde  de  3  archers;  il  était  payé  12  sous  par  jour;  chaque 
archer  en  recevait  six.  Morstede  n'était  pas  payé  davantage;  mais  en 
outre  de  ses  rations  il  touchait  cent  marks  et  un  quart  du  prix  établi  comme 
pour  40  hommes  d'armes,  et  en  plus  une  part  du  butin.  Morstede  devait 
prendre  avec  lui  12  chirurgiens  comme  aides;  ceux-ci  au  prix  de  six 
pence  par  jour.  Pour  être  certains  d'être  payés  régulièrement  Colnet  et  Mor- 
stede eurent  la  permission  de  tenir  en  garantie  quelques  joyaux  appartenant 
au  roi. 

Le  laboureur  i\  cette  époque  était  gagé  un  penny  par  jour.  Chaque 
archer  et  chaque  chirurgien  étaient  considérés  comme  représentant  la  valeur 
de  six  journées  de  laboureur  et  leurs  chefs  étaient  côtés  le  double. 

Mr.  Stephen  Paget,  Téminent  historien  anglais,  nous  rappelle  qu*  Am- 
broise  Paré  le  grand  chirurgien  militaire  de  Paris  reçut  à  différentes  époques 
comme  honoraires  »un  baril  de  vin,  50  doubles  ducats,  un  cheval,  un 
diamant,  une  collection  d'écus  et  de  démis-écus,  des  rangs,  et  bien  d'autres 
honorables  présents  de  grande  valeur  et  du  roi  lui  môme  300  couronnes  et 
la  promesse  qu'il  ne  le  laisserait  jamais  dans  le  besoin  et  encore  un  autre 
diamant,  retiré  du  doigt  d'une  duchesse  et  même  une  fois  un  soldat  lui 
offrit  une  bague  en  or!" 

Il  y  avait  beaucoup  de  dangers  à  courir  au  métier  de  chirurgien  d'armée. 
Morstede  engagea  William  Bradwardyne  à  servir  sous  ses  ordres;  mais 
il  rencontra  tant  de  difficultés  pour  assurer  la  participation  de  ses  12 
autres  assistants,  qu'il  pria  le  roi  »de  le  relever  de  ce  service." 

Morstede  échappa  a  tous  les  dangers  de  la  guerre;  il  était  Sheriff  de 
Londres  en  1436  et  chirurgien  de  Henry  VI  comme  il  l'avait  été  de 
Henry  V  et  d'Henry  IV.  Il  obtint  et  garda  la  Charge  lucrative  de  »scru- 
tator omnium  navium  ac  batellorum  in  portibus  London  :  ac  omnibus  aliis 
crykes  ex  utraque  parte  usque  Gravesend". 

On  doit  à  Morstede  le  1er  essai  sérieux  de  convertir  la  chirurgie  en 
une  profession.  Cet  essai  ne  réussit  pas,  il  était  en  avance,  de  500  ans. 
C'est  en  effet  en  1883  que  le  collège  royal  des  médecins  et  chirurgiens 
décidèrent  que  chaque  chirurgien  serait  examiné  dans  toutes  les  branches 
de  sa  profession  avant  d'être  admis  à  la  libre  pratique. 

Iai  Corporation  des  chirurgiens. 
Une  corporation  des  chirurgiens  distincte  de  celle  des  barbiers  a  existé 
à  Londres  de  temps  immémorial.  Une  première  notice  en  était  faite  en  1369 
quand  4  chirurgiens  firent  devant  le  Maire  et  les  aldermen  de  Londres 
le  serment  de  servir  avec  fidélité  le  peuple,  dans  tous  les  cas  où  ils 
seraient  appelés  à  le  faire;  de  ne  pas  prendre  trop  cher;  enfin  d'obéir  à 
toute  réquisition  du  maire  et  des  Aldermen  pour  ce  qui  concerne  leur 
profession.  Ils  eurent  également,  pour  les  soins  à  prendre,  à  leur  charge  les 
malades  et  les  blessés  et  à  donner  leur  avis  à  l'officier  de  la  ville  sur  les 
personnes  atteintes,  que  celles-ci  fussent  en  danger  de  mort  ou  non. 


147 


En  1390  nouvelle  ordonnance  ressemblant  à  la  précédente,  mais  en- 
joignant aux  maîtres  chirurgiens  jurés  et  à  leurs  aides  »d'exercer  exacte- 
ment leur  profession  et  do  soigner  aussi  bien  les  hommes  que  les  femmes 
avec  zèle  et  exactitude  et  cela  aussi  souvent  qu'ils  en  seront  requis  par  le 
Maire  et  les  Aldermen/'  û  est  évident  qu'ils  eurent  dès  lors  une  responsa- 
bilité publique  officielle  et  il  est  non  moins  certain  qu'ils  prenaient  telle- 
ment à  coeur  leurs  devoirs  qu'ils  poursuivirent  la  corporation  des  bar- 
biers qui  se  mêlait  de  chirurgie! 

Aussi  en  1410,  les  barbiers  demandèrent  en  chambre  privée  dos  Alder- 
men et  shérifs,  à  avoir  des  privilèges  à  l'exclusion  de  tous  ceux  qui  ne 
sei-aient  pas  de  la  corporation,  c.  a.  d.  de  pouvoir  librement  pratiquer  les 
opérations  de  petite  chirurgie." 

Union  de  la  faculté  de  médecine  et  de  chirurgie  en  1423. 

La  1ère  indication  de  ce  fait  important  date  du  15  mai  1423.  C'est  une 
pétition  du  Maire  et  des  Aldermen  de  Londres,  qui  demande  que 
désormais  médecins  et  chirurgiens  ne  forment  plus  qu'une  seule  corpo- 
ration gouvernée  par  un  Recteur  de  Médecine  (!)  avec  l'assistance  de  deux 
Inspecteui-s-surveillants  de  la  faculté  de  Physique  (médecine)  et  deux  maîtres 
de  la  corporation  de  chirurgie. 

Il  y  eut  à  cet  effet  3  maisons  séparées  consacrées  à  la  réunion  des  deux 
corporations  dans  le  môme  endroit.  L'une  avec  chaires,  pupitres,  etc. 
servait  aux  examens  et  aux  disputes  de  philosophie  et  de  médecine  ainsi 
que  de  bibliothèque.  La  seconde  était  consacrée  exclusivement  aux  méde- 
cins, et  la  3«  aux  seuls  chirurgiens.  Quand  le  recteur  de  la  médecine 
était  à  Londres,  c'était  lui  qui  présidait  les  assemblées;  en  son  absence 
les  médecins  et  les  chii*urgiens  élisaient  un  des  leurs. 

Chaque  année  on  procédait  à  la  réélection  des  membres  sortants  et  ils 
étaient  obligés  de  prêter  serment  aux  édiles. 

Le  recteur  de  la  médecine  devait  être  docteur  en  médecine,  maitre-ès-arts 
et-ès-philosophie,  ou  au  moins  bachelier  en  médecine  d'ancienne  date.  Si 
on  ne  trouvait  personne  remplissant  ces  conditions,  la  faculté  de  médecine 
était  gérée  par  les  deux  Inspecteurs-surveillants  et  les  chirurgiens  par 
leurs  2  maîtres.  L'interrègne  ne  devait  pas  durer  longtemps  et  quand  un 
Bachelier  avait  été  nommé  recteur,  il  devait  céder  sa  place  au  1er  doc- 
teur élu.  H  fallait  être  anglais  pour  occuper  ce  poste  et  on  s'efforçait  d'y 
placer  le  plus  digne  et  le  plus  âgé. 

Aucun  chirurgien  n'était  admis  à  la  libre  pratique  de  son  art  sans 
avoir  été  examiné  par  le  recteur,  les  2  maîtres  en  chirurgie  et  la  majorité 
de  la  corporation  ;  il  devait  en  outre  être  présenté  et  autorisé,  par  le  maire 
et  les  Aldermen,  sous  peine  d'une  amende  de  100  schellings. 

Chaque  chirurgien  appelé  à  traiter  un  cas  grave  pouvant  entraîner  la 
mort.,  était  dans  l'obligation  d'appeler  le  recteur  en  consultation  ou  un  des 
deux  maîtres  en  chirurgie,  dans  les  3  jours,  et  cela  dans  les  intérêts  du 
chirurgien  traitant  comme  du  patient  et  sans  recevoir  aucun  honoraire, 
sous  peine  d'une  amende  de  20  schellings.  Le  recteur  en  médecine  n'était 
pas  tenu  de  donner  son  avis  dans  les  cas  chirurgicaux,  sans  le  consentement 
des  2  maîtres  en  chirurgie. 

Si  un  chirurgien  était  convaincu  d'avoir  commis  quelque  faute  grave 
entachant    l'honneur   de    la    profession,  il  était  amené  devant  le  maire  et 


148 


puni,  soit  de  Tamende,  soit  de  remprisonnement;  et  môme,  il  pouvait  être 
interdit  pendant  un  certain  temps  suivant  le  cas  et  la  gravité  des  fautes 
commises. 

Un  chirurgien  était  nommé  d'oflSce  par  le  Recteur  et  les  2  maîtres  en 
chirurgie  pour  les  patients  pauvres  »busily  to  take  need  (attention)  of 
him  without  expense". 

Le  Becteur,  les  deux  Inspecteurs  de  médecine  et  les  2  maîtres  en  chi- 
rurgie s'adjoignirent  plus  tard  2  apothécaires  chargés  spécialement  de 
rechercher  les  officines  où  les  drogues  n'étaient  pas  pures  et  conformes 
aux  ordonnances.  En  ce  cas,  ces  produits  étaient  saisis  aussitôt,  jetés  à 
la  rue  et  piétines. 

Le  28  mai  1423  la  faculté  était  dûment  constituée  et  15  jours  après, 
Maitre  Gilbert  Kymer,  jurait  fidélité  devant  le  maire  et  les  Aldermen, 
en  qualité  de  Recteur  de  la  Faculté  de  Médecine,  avec  Thomas  Morstede 
et  John  Harwe,  chirurgiens  du  roi,  comme  surveillants  de  chirurgie. 

Au  27  7bre  de  la  même  année,  Maitre  John  Sumbershede  et  Maitre 
Thomas  Southwell  étaient  présentés  à  la  cérémonie  du  serment  comme 
reviseurs  de  médecine. 

Les  Drs.  Kymer  et  Somerset  étaient  gradués  de  T  Université  d'Oxford, 
le  1er  en  devint  chancelier  de  1431  à  1433  et  de  1446  à  1453;  il  fut 
médecin  du  duc  de  Glocbster,  Humphry,  l'oncle  de  Henry  VI  ainsi  que 
Maitre  John  Somerset;  il  créa  la  bibliothèque. 

En  1449  le  Dr.  Kymer,  devint  doyen  de  Salisbury,  ce  qui  ne  Tempôcha 
pas  de  continuer  la  médecine  jusqu'  en  juin  1455  ou  il  fût  attaché  exclu- 
sivement à  Windsor,  au  malheureux  roi  dément,  Henry  VI.  Il  mourut 
en  1463. 

Combien  de  temps  les  chirurgiens  et  les  médecins  furent  ils  réunis  à 
Londres?...  aucun  document  ne  le  mentionne  après  1425.  On  suppose 
qu'en  raison  des  événements  militaires  alors  si  graves  pour  les  anglais 
(1428)  la  faculté  se  dispersa  amiablement  pour  les  besoins  du  service 
militaire.  Quelques  années  après  les  médecins  aidèrent  les  barbiers  à  ob- 
tenir une  charte;  celle-ci  date  de  1425;  elle  confirme  Tordonnance  de  1415 
qui  leur  octroyait  le  droit  de  pratiquer  la  chinirgie  et  cela  malgré  la 
fausse  accusation  du  Beeten r,  des  inspecteurs  de  médecine  et  de  ceux  de 
chirurgie.  A  suivre. 

Brouwer    Ancher.    Oude    ordonnantiën    betreffende  genees-,  heel'  en 
verloskundigen,  apothekerSj  kioakzalvers,  enz.    (Anciens  edits  concer- 
nant les  médednSy  les  chirurgiens^  les  accoucheurs,  les  phamMciens, 
les  charlatans,  etc.)  Nederl.  Tijdschr.  v.  Gen.  1899, 1. 1,  p.  1173. 
En  1492  un  édit  défend  aux  guérisseurs  étrangers  d'exercer  leur  art  à 
Amsterdam  avant  d'avoir  été  soumis  à  Texamen  de  deux  médecins  désignés 
par   l'administration    communale;    ceux-ci    permettaient   ou   refusaient   la 
permission    d'exercer   la  médecine  en  entier,  ou  pour  une  partie  spéciale. 
Un    autre    édit    de    1519    nous   apprend   que  le  premier  éteit  insuffisant; 
l'examen    est    encore    prescrit  à   ceux  qui  ne  possédaient  pas  de  diplôme 
de  l'une  ou  de  l'autre  université  célèbre;   l'édit  exige  la  prescription  des 
remèdes,    qui    doivent    être  préparés  par  un  pharmacien.    L'édit  de  1550 
renouvelle  ces  prescriptions,  et  exige  que  les  médecins  inscrivent  les  dates 
sur    leurs    ordonnances,    sous   peine   d'amende;  le  pharmacien  ne  pouvait 


149 


renouveler  les  médicaments  sans  nouyelle  ordonnance;  on  leur  défendait 
de  substituer  des  médicaments;  un  contrôle  était  exercé  sur  leur  prépa- 
ration; Nicolaus  Praepositus  était  le  Canon  de  Tart  pharmaceutique  d* Am- 
sterdam. Une  inspection  des  pharmacies  eut  lieu  à  partir  de  1550.  En 
1636  les  médecins  avaient  élaboré  un  »Dispensatorium*',  qui  fut  alors  le 
Canon  pour  les  pharmaciens.  Jusqu*en  1638  les  pharmaciens  firent  partie 
de  la  gilde  de  St.  Luc;  le  15  janvier  de  cette  année  ils  constituèrent  une 
gilde  à  part.  Une  ordonnance  de  1726  distingue  les  pharmaciens  des 
droguistes;  au  Dispensatorium  de  1636  avait  succédé  une  »Pharmacopoea 
Amstclodamensis  renovata'';  les  examens  étaient  prescrits  aux  pharmaciens 
et  à  leur  premier  aide. 

Malgré  ces  edits  le  nombre  des  remèdes  familiers  était  grand  ;  des  eaux 
fébrifuges,  des  eaux  contre  la  graveUe,  des  remèdes  contre  Tinflammation 
buccale  sont  connus  à  Amsterdam  au  dix-septième  siècle;  Tauteur  cite 
un  remède  contre  la  stomatite  aphtheuse  au  moyen  de  la  couenne  qu'on 
passe   sur   la  langue;  ici  Fauteur  rend  un  passage  d'une  façon  autre  que 

je  le  conçois;  p.  1181  est  dit  » en  geneest  met  God  dadelyck  al  legt 

men  zonder  spreeken'',  ce  que  M.  Brouwer  rend  »que  le  malade  fera 
sagement  en  ne  parlant  pas,  jusqu'à  guérison  complète".  Je  pense  qu'on 
doit  dire  ». ...  et  on  guérit  de  suite  avec  l'aide  de  Dieu,  même,  si  on 
est  tellement  malade,  qu'on  est  couché  sans  pouvoir  parler". 

Une  ordonnance  de  1641  fait  connaître  les  abus  qui  ont  donné  lieu  à 
l'institution  du  Collegium  medicum,  qui  avait  l'inspection  sur  l'exercice 
de  la  médecine;  ce  Collegium  cessa  le  28  février  1798  et  fut  remplacé 
^ar  la  »Commissie  van  Geneeskundig  toevoorzicht"  (Commission  d'inspec- 
tion médicale). 

Un  édit  de  1497,  un  autre  de  1552  s'occupent  de  l'examen  des  barbiers, 
qui  durent  connaître  la  Phlebotomie,  la  confection  et  l'entretien  des  lan- 
cettes. Le  chirurgien  dut  avoir  des  connaissances  bien  plus  approfondies 
sur  les  tumeurs,  les  humeurs,  les  plaies,  les  ulcères,  les  hernies,  les  luxa- 
tions, une  partie  de  la  materia  medica,  et  sur  la  trépanation.  En  1555 
Amsterdam  obtint  la  permission  de  pouvoir  disséquer  un  cadavre  ;  puis 
on  en  disséqua  davantage.  L'auteur  dresse  l'inventaire  de  l'instrumentarium 
d'alors,  donne  des  notices  sur  les  sages-femmes,  les  anatomistes,  leurs 
cours;  sur  les  spécialistes  pour  la  variole,  le  cancer,  le  panaritium,  les 
scrofules,  etc.;  sur  les  charlatans,  qui  au  17 me  siècle  annonçaient  déjà  dans 
les  joumeaux;  enfin  une  quantité  de  détails  curieux,  que  je  regrette 
de  ne  pouvoir  reproduire. 

Pergens. 


Th.  m.  Madden.  Attcient  Irish  medicine:  its  culture  and  practice, 
1899.  The  medical  Magazine,  pp.  610,  676,  896,  990. 

Les  légendes  placent  vers  Tan  2000  avant  notre  ère  les  premiers  méde- 
cins de  l'Irlande!  Le  premier  était  Capa,  puis  une  fenune-médecin  Eaba. 
A  la  bataille  de  Magh  Turreadh  (Moytura)  dans  l'année  du  monde  3303 
(?  697  avant  notre  ère)  le  roi  Nuada  perdit  une  main  ;  son  médecin  Miach 
lui  fit  construire  une  main  artificielle  en  argent,  dont  chaque  articulation 
était  mobile  comme  dans  une  main  naturelle. 

A  partir  du  cinquième  siècle  de  nombreuses  écoles  ou  universités  se 
trouvèrent  en  Irlande;  Tuaim  Drecain  (près  Belturbat)  était  une  des  plus 


150 


célèbres;  elle  dAtait  du  septième  siècle;  on  en  connaît  une  opération  du 
trépan,  bien  guérie,  quoiqu'il  y  eut  perte  d'une  partie  de  la  matière 
cérébrale.  Virgilius,  l'astronome,  Alcuin,  Johannes  Scotus  Erigina  prove- 
naient de  ces  universités  keltes;  ce  dernier  était  un  précurseur  de  Gall. 
Au  sixième  siècle  on  employait  une  potion  Lethargion  pour  endormir  les 
malades  à  opérer  (composition  inconnue).  La  pratique  médicale  passait 
souvent  du  père  au  fils;  des  manuscrits  se  transmettaient  pendant  des 
générations;  on  en  possède  encore  actuellement.  Ils  avaient  emprunté 
largement  au.x  Grecs,  aux  Latins;  on  possède  une  traduction  gaélique 
d'Hippocrate  datant  du  huitième  siècle.  Les  druïdes  pratiquaient  aussi 
rhypnotisme;  le  rite  mystique  Tiamha  Las  traite  de  ce  procédé. 

Un  siècle  avant  notre  ère  les  chefs  irlandais  tenaient  une  assemblée  à 
Tara  pour  élire  un  roi.  Les  Druïdes  choisirent  un  jeune  homme  appro- 
prié ;  ils  firent  plusieurs  cérémonies  ;  une  de  celles-ci  était  celle  de  diriger 
le  souffle  sur  le  jeune  homme  jusqu*à  ce  qu'il  fût  hypnotisé.  Il  donna 
des  réponses  qui  firent  élire  Conaire  Mor.  Au  dix-septième  siècle  on  mag- 
nétisait encore  en  Irlande.  L'auteur  termine  en  donnant  quelques  détaus 
sur  des  superstitions  médicales  de  l'Irlande  actuelle. 

Pergens. 


Beblin.  Dos  Institut  für  Tropenh-ankheiten  und 'Schiffshtfffiene.  1900, 
Die  Medicinische  Woche,  No.  6. 
Cet  institut  a  pour  but  d'enseigner  aux  médecins,  qui  se  destinent  aux 
régions  tropicales,  les  maladies  propres  de  ces  climats,  les  méthodes  scien- 
tifiques qui  leur  permettront  d'augmenter  les  notions  qu'on  en  possède.* 
Vingt-deux  places  sont  disponibles  au  laboratoire;  le  gouvernement  alle- 
mand, qui  apprécie  les  mérites  de  ses  savants,  s'est  réservé  dix  places  et 
donne  annuellement  un  subside  de  10,000  Marks.  Puis  il  y  aura  un  en- 
seignement spécial  pour  les  médecins  de  la  marine;  sous  la  direction  du 
Dr.  Nocht,  inspecteur  sanitaire  du  port  de  Hambourg,  ils  se  familiariseront 
avec  l'inspection  et  l'hygiène  des  navires.  Le  »Seemannskrankenhaus"  sera 
mis  à  la  disposition  de  l'institut  ;  on  n'y  admettra  que  des  malades  atteints 
d'affections  tropicales  à  l'exclusion  des  affections  très  contagieuses  (peste, 
choiera,  variole).  Espérons  que  des  instituts  analogues  soient  créés  dans 
d'autres  pays  et  pourvus  de  tout  le  nécessaire. 

Pergens. 


The  Journal  of  Tropical  Medicine. 

No.  19  (Februar  1900)  beginnt  mit  einer  Arbeit  von  Frank  G.  Clemow 
über  Pest  in  Sibirien  und  der  Mongolei  und  den  Tarbagan  (Arctomys  bobacj,  ^) 
Zuerst  wird  der  in  den  Steppengegenden  des  Militärdiatriktes  Akscha  in 
der  sibirischen  Provinz  Transbaikalien  gelegene  Herd  einer  mit  der  Pest 
identischen  oder  wenigstens  dieser  sehr  nahestehenden  Krankheit  nach  den 
Berichten  der  russischen  Aerzte  Bieiiavski  und  Rieslietnikof  besprochen. 

Dieselbe  wird  auf  den  Tarbagan  (Arctomys  bobac),  eine  in  Asien  und 
auch  Europa  weit  verbreitet«  Art  von  Murmelthier,  zurückgeführt.  Unter 
diesen  Thieren,  welche  namentlich  ihres  Felles  wegen  gejagd  werden, 
bricht  in  manchen  Jahren,  namentlich  im  Herbste,  eine  pestartige  Krank- 

i)  Vide  Janus  IV,  (Xov— Det-.)  p.  617.     Réd. 


151 


heit  aus,  welche  auf  Menschen,  die  mit  kranken  Thieren  in  Berührung 
kommen,  übergeht  und  sich  dann  namentlich  in  den  Familien  der  zuerst 
Befallenen  weiter  verbreitet,  während  Hunde,  Wolfe  und  andere  Thiere 
von  den  Tarbagans  nicht  angesteckt  werden.  Ob  es  sich  bei  dieser  Krank- 
heit wirklich  um  Pest  handelt,  ist  noch  nicht  durch  anatomische  und 
bakteriologische  Untersuchungen  festgestellt. 

Ein  weiterer  Pestherd  befindet  sich  in  dem  am  Fusse  der  grossen 
mongolischen  Hochebene,  12  Tagereisen  zu  Pferde  nordöstlich  von  Peking, 
gelegenen  Thale  von  So — len— ko,  dessen  Bewohner  die  schmutzigsten 
Chinesen  sein  sollen,  die  es  giebt.  Hier  tritt  die  Krankheit  seit  1888  jeden 
Sommer  auf  und  ist  von  Matignon  klinisch  und  von  Zabolotnui  auch  bak- 
teriologisch als  Pest  erkannt  worden.  Nach  Matignon  soll  sie  durch  Arbeiter 
aus  den  südlichen  Provinzen  von  China,  besonders  Shan-Tung,  eingeschleppt 
worden  sein.  Da  es  aber  hier  zu  jener  Zeit  noch  keine  Pest  gab,  ist  es 
wahrscheinlicher,  dass  sie  aus  den  Herden  in  Yunnan  oder  Quangsi  nach 
So — len — ko  gebracht  worden  ist.  Unter  Ratten  und  Hausthieren  ist  kein 
Sterben  wahrgenommen  worden,  dagegen  unter  Fliegen,  und  die  Mitglieder 
der  belgischen  Mission,  welche  sich  dort  angesiedelt  hat,  wollen  auch 
unter  den  Tarbagans,  die  in  jener  Gegend  gleichfalls  häufig  vorkommen, 
eine  Krankheit  beobachtet  haben. 

Beiden  Herden  eigenthümlich  ist,  dass  sie  ganz  isolii-t  und  von  den 
grossen  Centren  und  Wegen  des  Handels  entfernt  sind. 

Zum  Schluss  weist  Clemmo  darauf  hin,  dass  jetzt  vielfach  Tibet  als  ein 
Pestherd  bezeichnet  wird,  dass  aber,  obwohl  die  Pest  in  den  an  Tibet 
angrenzenden  chinesischen  Provinzen  und  in  gewissen  Himalaya-Distrikten 
in  Indien  (Kumaun  und  Garhwal),  die  nicht  weit  von  der  tibetanischen 
Grenze  entfernt  sind,  endemisch  ist,  ihr  Vorkommen  in  Tibet  selbst  noch 
nicht  festgestellt  ist. 

Wm,  C.  Hossack  behandelt  unter  Mittheilung  von  5  Fällen  eine  unbe- 
schriebene Fonn  von  Pestpneumonie,  welche  dadurch  charakterisirt  ist,  dass 
bei  schleichendem  Beginne  ausgesprochene  allgemeine  und  örtliche  Symp- 
tome fehlen,  nur  die  Zeichen  einer  einfachen  Bronchitis  mit  oder  ohne  etwas 
Bronchopneumonie  mit  wenig  Husten  und  geringem  uncharakteristischen 
Auswurf  bestehen  und  der  Tod. zwischen  dem  5.  und  10.  Krankheitstage 
ganz  unerwartet  eintritt.  Auffallend  war  dem  Verfasser  bei  seinen  Fällen 
der  stark  beschleunigte,  schwache  Puls. 

W,  S,  Grißth  giebt  einen  klinischen  Bericht  über  4  FäUe  von  Yaws  oder 
Framboesie,  die  er  im  Hospital  von  Kimberley  bei  Kaffern  beobachtet  hat. 

In  Südafrika  zwischen  24  und  32^  S.  B.  kommt  namentlich  im  Frtihlinge 
und  Herbste  eine  Krankheit,  vom  Publicum  »schleichendes  Fieber  (slepende 
koorts  oder  dragging  fever)"  genannt,  vor,  betreffs  deren  die  Aerzte  nicht 
übereinstimmen,  ob  es  Typhus  oder  Malaria-Fieber  ist.  W.  E,  de  Körte  îd^nà 
bei  derselben  im  Blute  Malaria-Parasiten  und  bezeichnet  sie  als  remit- 
tirendes  Malaria- Fieber,  giebt  aber  zu,  dass  ausserdem  auch  Typhus  in 
Südafrika  beobachtet  wird;  er  bespricht  die  Differentialdiagnose  zwischen 
beiden  sowie  die  Untersuchung  des  Blutes  auf  Malaria-Parasiten.  Da  unter 
den  Symptomen  der  Krankheit  als  mitunter  vorkommend  auch  Darm- 
perforation angeführt  wird,  ist  es  Referenten  nicht  unwahrscheinlich,  dass 
es  sich  bei  dieser  Krankheit  um  eine  Combination  von  Malaria  und  Typhus 
(Mal aria- Typhoid)    handelt,    er   rät  daher,  zur  Entscheidung  dieser  Frage 


152 


die  Gruber-Widar sehe  Seimm reaction  heranzuziehen.  Für  eine  mögliche 
Infectionsquelle  sieht  de  Körte  die  Herden  an,  da  bei  Ziegen,  Schafen  und 
Ochsen  continuirliches  Fieber  vorkommt,  das  für  malarisch  gehalten  wird. 

J.  Preston  Maxiveil  liefert  einen  Beitrag  zur  Diagnose  und  Behandlung  der 
Sommerherbstmalaria,  indem  er  einen  Fall  mittheilt,  in  welchem  mittelst 
des  Mikroskopes  die  Diagnose  gestellt  und  durch  darauf  eingeschlagene 
Chinintherapie  rasche  Heilung  erzielt  wurde. 

Henry  Strachan  macht  Mittheilungen  aus  Lagos,  Westafrika.  Zunächst 
theilt  er  Curven  der  J/a/ana-Erkrankungen,  der  Höhe  der  Niederschläge 
und  des  Grundwassersi&nàes  mit,  welche  grosse  Uebereinstimmung  zeigen. 
Oberflächliche  Pfützen,  in  denen  Mosquitos  brüten,  können  sich  in  mit 
Wasser  gesättigtem  Boden  leichter  bilden  und  länger  bestehen  bleiben  als 
in  trockenem  Boden. 

Betreffs  des  Schwarzwasserfiebers  macht  er  auf  folgende  Puncte  aufmerksam: 

Ij  Während  die  Malaria  zu  bestimmten  Jahreszeiten  vorherrscht  (aber 
das  ganze  Jahr  vorkommt  Ref.),  kommt  Schwarz  Wasserfieber  das  ganze  Jahi* 
hindurch  vor. 

2)  Chinin  ist  unwesentlich  bei  der  Behandlung  desselben. 

3)  Es  scheint  eine  selbstbegrenzte  Krankheit  zu  sein. 

4)  Es  tritt  bei  Leuten  auf,  die  nie  Chinin  genommen  haben,  und  habi- 
tuelle Chininesser  können  ihm  entgehen. 

5)  In  Lagos  erkranken  besonders  Deutsche  und  römisch-katholische 
Priester  und  Nonnen.  Ausser,  dass  diese  beiden  Menschen classen  sehr  stark 
arbeiten,  lässt  sich  nichts  finden,  was  ihnen  eigen thümlich  ist  und  sie  von 
der  übrigen  europäischen  Bevölkerung  unterscheidet. 

6)  Sehr  anämische  Personen  sind  stärker  gefährdet;  Strachan  starben 
von  20  Fällen  in  den  letzten  2  Jahren  aber  nur  2. 

7)  Wiederholte  Anfälle  sind  nicht  selten  ;  es  scheint  durch  Ueberstehen 
der  Krankheit  die  Disposition  erhöht  zu  werden. 

SCHEUBE. 


T.  Zammit.    The   serum    diagnosis    of  Mediterranean  fever,  British 
Medical  Journal  1900,  Febr.  10.  S.  315. 
Verfasser    empfiehlt   dringend    zur    Diagnose    des   Mittelmeerfiebers  die 
Serumreaction.    Bei    seinen  Untersuchungen  über  den  J5rMc<?'schen  Mikro- 
coccus  kam  er  zu  folgenden  Resultaten  : 

1)  Derselbe  lässt  sich  noch  erfolgreich  züchten  von  einer  7  Monate 
alten  Cultur. 

2)  2  Jahre  alte  Culturen  geben  noch  eine  deutliche  Serumreaction. 

3)  Der  Mikrococcus  wächst  nicht  auf  mit  Agar  solidirtem  Soewasser, 
auch  nicht  wenn  dies  von  einer  Canalisation smündung  genommen  ist,  und 
ist  von  einer  deutlich  braunen  Farbe. 

4)  Er  wächst  auf  einer  mit  Agar  versetzten  Lösung  normaler  mensch- 
licher Faeces. 

ScHEUBE. 


Frederick  T.  Keyt.  A  case  of  ^^beef  u?orm'*  (DermaJtobia  noxialis) 

in   the  orbit.    British  Medical  Journal  1900,  Febr.  10.  S.  316. 

Verfasser  theilt  aus  Britisch- Honduras  einen  Fall  von  Dennatobia  noxialis 

mit  ungewöhnlichem  Sitze  der  Larve  mit.  Diese  befand  sich  im  Tltränen- 


153 


êock  und  hatte  eine  Entzündung  des  Auges  hervorgerufen.  Nachdem  durch 
einen  Schnitt  die  Eintrittsöffnung  erweitert  war,  gelang  es  den  Wurm  zu 
extrahiren. 

Der  indianische  Name  für  diesen  ist  in  Honduras  CormoUote,  wahrend 
die  Fliege  Anal  coshol  genannt  wird.  Der  Parasit  kommt  auch  bei  Hunden 
und  Rindvieh  vor. 

SCHEUBE. 


W.  I.  Buchanan.  ITte  saline  treatment  of  dysentery.  British  Medical 
Journal  1900,  Febr.  10.  S.  306. 
Verfasser  rühmt  ausserordentlich  die  Behandlung  der  Dysenterie  mit 
salimschen  Abfühnnüteln,  Von  555  in  indischen  Gefängnissen  so  behandelten 
Fällen  starben  nur  6  =  1,08%.  Die  durchschnittliche  Dauer  des  Hospital- 
aufenthalts betrug  10  Tage.  Auf  6,5  Fälle  kam  1  Relaps.  Während 
Buchanan  früher  Magnesiumsulfat  anwandte,  bedient  er  sich  jetzt  des 
Natriumsulfata  in  folgender  Form:  Natr.  sulfur.  30,0,  Aq.  Foeniculi  ad 
120,0  3  bis  4  X  tgl.  15,0.  Wenn  die  hellgelben  Stühle  keine  Spur  von 
Blut  und  Schleim  mehr  enthalten,  was  gewöhnlich  nach  5— 6  Stühlen  der 
Fall  ist,  wird  mit  der  Medication  aufgehört,  aber  von  neuem  begonnen, 
wenn  sich  Blut  und  Schleim  wieder  zeigen.  Von  grosser  Wichtigkeit  ist 
nattirlich  gleichzeitig  die  Diät.  Bei  Geschwüren  des  Dickdarmes  hält 
Verfasser  Salina  für  nachtheilig. 

ScHEUBE. 


Jean    ScHäFFEK.    Die  Visceralerkrankungen  der  Leprösen,  nebst  Be^ 

merhungen    über   die    Histologie    der    Lepra.    Habilitationsschrift 

Breslau  1898.  63  Seiten. 

An    der    Hand    der    Literatur  und  des  Materials  der  dermatologischen 

Universitätsklinik  zu  Breslau,  zu  welchem  auch  Ammg'^  Sammlung  gehört, 

unterzieht   Verfasser    die    viscerale  Lepra  einer  eingehenden  Besprechung 

und    kommt    zu    dem    Schlüsse,    dass    ausser  in  Leber,  Milz  und  Hoden, 

deren  lepröse  Erkrankung  allgemein  anerkannt  wird,  auch  in  Mesenterial- 

drüsen,    Nieren,    Darm    und    Lungen    sicher    rein    lepröse  Erkrankungen 

beobachtet    werden.     Ausserdem    kommen    wahrscheinlich    namentlich    in 

Leber,  Milz  und  Lungen  auch  Mischinfectionen  mit  Tuberculose  vor,  doch 

lässt   sich    diese    Frage   bei    dem  jetzigen  Stande  unserer  Kenntnisse  der 

Lepra-Histologie  noch  nicht  mit  Sicherheit  entscheiden. 

Scheu Bfe. 


A.  Lustig  and  G.  Galeottt.  Remarks  on  preventive  inoculation  against 
bubonic  plague.  British  Medical  Journal  1900,  Febr.  10.  S.  311. 
Verfasser  stellten  aus  Pestbacillen  Agaragarculturen  ein  Nucleoproteid 
dar,  welches  bei  Thieren  (Ratten,  Kaninchen,  Meerschweinchen,  Affen)  von 
immunisirender  Wirkung  ist.  Für  den  Menschen  ist  es  unschädlich: 
Impfungen  mit  demselben  rufen  zwar  eine  allgemeine  und  örtliche  Reaction 
hervor,  diese  ist  aber  von  kurzer  Dauer,  indem  die  Erscheinungen  nach 
1  bezgw.  4—5  Tagen  vollkommen  verschwinden.  Die  Wirkung  der  Haff- 
kine'Bcheu  Vaccine  beruht  auf  ihrem  Gehalte  an  dieser  Substanz,  was 
daraus  geschlossen  werden  kann,  dass  filtrirte  Bacillenculturen  ihre  immu- 
nisirende  Eigenschaft  nach  Ausfällung  des  Nucleoproteids  verlieren.   Vor 

1900.  11 


154 


Haffkiné's  Vaccine  besitzt  das  Nucleoproteid  folgende  Vorzüge:  erstere 
enthält  ausser  der  wirksamen  Substanz  noch  andere  toxische  Stoffe,  welche 
nicht  immunisiren,  aber  dazu  beiti-agen,  die  Reaction  zu  erhöhen,  während 
letzteres  die  wirksame  Substanz  darstellt  ;  durch  das  Erhitzen,  dem  erstere 
ausgesetzt  wird,  geht  ein  Theil  der  wirksamen  Substanz  zu  Gmnde; 
letzteres  ist  weniger  Verunreinigungen  ausgesetzt;  es  kann  ferner,  da  es 
in  trockenem  Zustande  aufgehoben  wird,  besser  und  leichter  versandt  und 
verkauft  werden,  und  endlich  verletzt  es,  weil  bei  seiner  Darstellung  nicht 
wie  bei  der  erster  en  Fleisch  zur  Verwendung  kommt,  nicht  die  religiösen 
Gefühle  der  Indier. 

SCUEUBE. 


La  Soudcmite, 

Mit  diesem  Namen  wird  neuerdings  eine  geistige  Störung  bezeichnet, 
welche  die  Weissen  in  den  Tropen  befallen  soll  und  auf  die  Einwirkung 
der  Hitze  in  Verbindung  mit  Malaria  zurückgeführt  wird.  Die  wahnsin- 
nigen Handlungen  der  französischen  Officierc  Vanlet  und  Chanoine^  welche 
im  französischen  Sudan  auf  die  Flagge  ihres  eigenen  Landes  feuerten  und 
2  ihrer  Kameraden  und  einen  Theil  ihrer  Bedeckung  tödteten,  werden 
dieser  Krankheit  zugeschrieben.  Genauere  Beschreibungen  derselben  liegen 
noch  nicht  vor.  Das  Wenige,  was  über  sie  einigen  amerikanischen  Zeit- 
schriften zu  entnehmen  ist,  ist  Folgendes: 

Die  Krankheit  beginnt  mit  Schwermut,  leichtem  Fieber  und  Anämie. 
Eine  moralische  und  geistige  Verwirrung  folgt,  die  bei  verschiedenen  In- 
dividuen verschiedene  Form  annimt.  Die  einen  schreien  und  feuern  mit 
ihren  Pistolen  wiederholt  auf  irgend  ein  Object,  das  sie  zu  stören  scheint. 
Andere  gehen  trotz  der  Hitze  in  dunkler  schwerer  Kleidung  umher.  Immer 
aber  werden  die  Kranken  verwirrt  und  unzurechnungsfähig  und  zeigen 
eine  furchtbar  wilde  Gemütsstimmung.  Selbst  Männer,  die  vorher  von  der 
ruhigsten  Gemütsart  waren,  legen  eine  heftige  Streitsüchtigkeit  unter  dem 
Einflüsse  der  eigentümlichen  Krankheit  an  den  Tag.  M^anchmal  soll  diese 
epidemisch  auftreten  und  ganze  Compagnien  ergreifen.  Wiederholt  ist 
vorgekommen,  dass  ganze  Expeditionen  in  der  Wüste  Sahara  Halt  machten 
und  werthvolle  Stunden  in  einem  sinnlosen  Streite  über  die  unwichtigsten 
Dinge  vergeudeten.  Man  glaubt,  dass  die  Krankheit,  obwohl  sie  in  Afrika 
besondere  Formen  annehmen  mag,  auch  in  andern  Ländern  vorkommt, 
und  bringt  sogar  das  Amoklaufen  der  Malayen  mit  derselben  in  Ver- 
bindung. Ohne  genauere  Beschreibungen  der  »Soudanite"  lässt  sich  natür- 
lich gar  kein  Urtheil  über  dieselbe  abgeben  und  nur  soviel  sagen,  dass 
sie  sehr  an  den  »Tropenkoller"  der  deutschen  Tagesblätter  erinnert,  über 
welchen  Même  treffend  sagt:  »Das  angebliche  Leiden  ist  von  Laien  eigens 
erfunden  worden,  um  je  nach  der  Parteien  Hass  oder  Gunst  als  entlastendes 
oder  belastendes  Moment  verwerthet  zu  werden.  Excentrische  Naturen 
giebt  es  ja  unter  den  in  fernen  Colonialländem  weilenden  Europäern  ver- 
hältnissmässig  viele,  denn  der  ruhige  Dui'chschnittsmensch  bleibt  lieber 
im  behaglichen  Heimatlande.  Für  schwache  Charaktere  ist  drüben  unter 
den  Palmen  die  Gelegenheit,  aus  dem  moralischen  Gleichgewicht  zu  ge- 
raten, grösser  als  in  Europa,  wo  das  Auge  des  Gesetzes  und  der  Gesell- 
schaft wacht  und  die  gute'  Sitte  dem  Lebenswandel  engere  Schranken  zieht. 
Dieselben  Menschen  aber,  welche  in  den  Colonien  am  sogenannten  Tropen- 


kollor  leiden,  werden  tiberall,  selbst  am  Nordpol  zu  Excossen  geneigt  sein, 
sobald  nur  die  aus  tausend  Rücksichten  gewebte  Zwangsjacke  der  Cultur 
gelockert  wird." 

SCHEUBE. 


W.  Rennek.    a   ctise  of  vesical  calculus  in  Sierra  Leone:  lithotomy. 
British  Medical  Journal  1900,  Febr.  10.  S.  315. 
Verfasser   weist   auf  die  grosse  Seltenheit  von  Nierengries  und  Blasen- 
steinen  an  den  Westküste  von  Afrika  hin. 

ScHEUBE. 


H.  Innes,  a  case  of  Guinea-worm  causing  suppuration  of  the  Knee- 
joint.  British  Medical  Journal  1900.  Febr.  3.  S.  255. 
Verfasser  theilt  aus  Indien  einen  Fall  von  eitriger  Kniegelenken tztin- 
dung  bei  einem  eingebornen  Soldaten  mit,  welche  dadurch  entstanden 
war,  dass  ein  Guinea- Wurm  auf  seiner  Wanderung  in  das  Kniegelenk 
hineingelangt  und  hier  offenbar  zwischen  die  Gelenkflächen  geraten  war, 
so  dass  die  Embryonen  in  Freiheit  gesetzt  wurden  und  nun  entzündungs- 
erregend wirkten.  Nachdem  das  Gelenk  incidirt,  durch  Irrigationen  von 
den  Parasiten  befreit  und  drainirt  worden  war,  trat  rasch  Heilung  ein. 

ScHEUBE. 


Juli  IS  Mannaberg,  Die  Malaria-Krankheiten,  Wien  1899,  Alfred 
Holder.  452  Seiten.  Preis  12  M. 
Der  durch  seine  Arbeiten  auf  dem  Gebiete  der  Malaria- Aetiologie  be- 
kannte Verfasser  giebt  in  vorliegendem  Werke,  das  den  II.  Theil  des  II. 
Bandes  von  Nothnagels»  Specieller  Pathologie  und  Therapie  bildet,  eine 
erschöpfende  Darstellung  der  Malaria.  Das  Buch  zerfôllt  in  einen  allge- 
meinen und  einen  speciellen  Theil.  Im  ersten  werden  Geschichte,  geo- 
graphische Verbreitung  und  Aetiologie  der  Krankheit  sowie  allgemeine 
Symptomatologie  besprochen.  Der  zweite  Theil  behandelt  zunächst  die 
Eintheilung  der  Malaria-Krankheiten,  welche  auf  parasitiologischer  Grund- 
lage erfolgt  und  daher  die  larvirten  Formen  und  die  Malaria-Kachexie 
nicht  mit  umfasst.  Als  halbmond-bildende  Parasiten  unterscheidet  3/an/Mt- 
berg  noch  wie  früher  den  Quotidianparasiten  in  einer  pigmentirten  und 
einer  unpigmentirten  Art  und  den  Parasiten  der  malignen  Tertiana.  Dann 
folgen  der  Reihe  nach  PerniciositÖt,  acute  Malaria-Infection  bei  Kindern 
und  Greisen,  Recidiv  und  Reinfection,  chronische  Malaria.  Infection, 
Malaria-Kachexie,  Complicationen  und  Polgezustände,  die  Malaria  in  ihren 
Beziehungen  zu  anderen  Infections-Krankheiten,  die  Malaria  vom  chirur- 
gischen Gesichtspuncte  aus,  pathologische  Anatomie,  der  Malaria- Process 
und  seine  Stellung  im  pathologischen  Systeme  sowie  Pathogenese,  Diagnose, 
Prognose,  Spontanheilung,  Therapie  und  Prophylaxe,  und  den  Schluss 
bilden  ein  umfangreiches  Literaturverzeichniss  und  ein  Sachregister.  Die 
einzelnen  Capitel  legen  Zeugnis  ab  von  den  gründlichen  Untersuchungen 
des  Verfassers,  seiner  reichen  praktischen  Erfahrung  und  seiner  ausge- 
dehnten Literaturkenntnis.  Wenn  auch  das  Werk,  was  die  Aetiologie  der 
Malaria  betrifft,  nicht  auf  der  augenblicklichen  Höhe  unserer  Kenntnisse 
steht  und  stehen  kann,  da  in  den  wenigen  Monaten,  welche  seit  seinem 
Erscheinen    verflossen    sind,    die    Mosquito-Theorie    wesentlich    ausgebaut 


156 


worden  ist,  wird  dasselbe  doch  sicher  für  lange  ein  »standard  work*'  bleiben, 
dass  jeder,  der  sich  eingehend  mit  dieser  Krankheit  beschäftigen  will, 
studiren  muss.  Die  Ausstattung  des  Buches  ist  eine  ausgezeichnete,  der 
bekannten  Verlagsfirma  würdige.  Beigegeben  sind  demselben  2  Karten  zur 
Darstellung  der  geographischen  Verbreitung  der  Malaria  und  4  Tafeln 
mit  trefflichen  Abbildungen  der  Malaria-Parasiten.  Sgheube. 

Mountain  Toothache, 

An  observation  of  Mr.  Hafner  of  Zurich,  published  in  Die  Natur  forms 
a  curious  contribution  to  medical  geography.  He  finds  that  all  the  en- 
gineers and  workmen  on  the  Jungfrau  i-ailway  who  are  obliged  to  remain 
a  considerable  time  at  altitudes  of  about  26000  meters  above  the  sea  level 
are  liable  to  a  disagreeable  complaint.  After  8  or  10  days  they  are  seized 
with  violent  pains  in  several  teeth  on  one  side  of  the  jaw,  the  gums 
cheek  on  the  same  side  becoming  swollen.  The  teeth  are  very  sensitive 
to  pressure  so  that  mastication  is  extremely  painful.  These  symptoms 
increase  in  severity  for  three  days  and  then  gradually  and  entirely  dis- 
appear. ^^It  seems  to  be  purely  a  phenomenon  of  acclimatisation,  for  all 
new-comers  go  through  the  complaint  and  it  appears  never  to  recur." 

Revue  Scientißqtw,  6.  E.  T.  W. 


An  eccentric  physician. 

In  the  Deutsche  Medicinische  Wochenschrift ^  7,  Dr.  Schober  gives  an 
interesting  sketch  of  the  life  of  the  discoverer  of  JVichophyton  tonsurans,  the 
ringworm  fungus.  Dr.  Gruby  was  born  in  1809  the  son  of  a  Hungarian 
Jew  peasant.  Thrown  upon  the  world  in  boyhood  with  a  50  kreutzer  note 
in  his  pocket,  he  possessed  sufficient  energy  to  acquire  a  general  education 
at  Pest,  and  to  complete  the  medical  course  at  Vienna  where  he  took  his 
doctors  degree  in  1839.  He  set  up  as  a  private  tutor  in  Anatomy  and 
Physiology,  and  was  so  successful  that  he  was  offered  a  post  in  the 
university  if  he  would  be  baptised.  Refusing  this,  he  went  to  London 
and  afterwards  to  Paris  where  he  started  a  physiological  laboratory, 
numbered  Claude  Bernard  and  Magendie  among  his  pupüs,  made  the  first 
micro-photographs,  and  discovered  the  Trichophyton,  1842. 

His  foreign  and  Jewish  origin  still  hindered  official  recognition,  and  he 
finally  took  to  private  practice.  Here  his  excentricity  became  so  pro- 
nounced that,  before  the  close  of  his  long  life,  not  only  his  services  to 
science  but  even  his  medical  qualifications  were  forgotten,  and  he  was 
looked  upon  by  most  of  his  colleagues  as  a  half-crazy  quack.  As  ex- 
amples of  his  usual  instructions  to  patients  Dr.  Schober  gives,  among 
others,  the  following: —  Walk  every  morning  before  sunrise  from  the 
Bastille  to  the  Madeleine  and  crack  a  grape  kernel  every  68  paces.  Eat 
two  eggs  every  evening  with  47  grains  of  salt.  Stand  some  seconds  on 
the  head  or  walk  on  all  fours  so  many  times  a  day.  After  each  meal 
take  580  paces  across  and  2010  along  the  room.  A  chlorotic  girl  was 
told  to  sleep  with  her  window  open,  and  hang  a  raw  ham  over  her  bed. 
A  rich  hypochondriac  was  directed  to  hire  four  rooms  with  a  south  west 
aspect  and  repaper  all  of  them  in  different  shades  of  green.  Ho  was 
cured  in  a  month.  A  wealthy  lady  with  dyspepsia  was  told  to  spend 
her  time  on  a  steamship  between  Lyons  and  Avignon,  have  music  at  her 


157 


meals,  and  chew  her  food  in  time  to  it.     Unfortunately  she  suffered  from 
cancer  and  died. 

In  spite  (or  perhaps  in  consequence)  of  this  eccentricity  he  was  largely 
consulted,  and  had  eminent  patients.  He  stood  by  Heine's  death  bed, 
attended  Marshal  Mac  Mahon,  was  consulted  by  George  Sand,  Daudet, 
Ambroise  Thomas,  Chopin,  Liszt  and  A.  Dumas.  The  last  named  con- 
sulted him  for  sleeplessness,  and  was  told  to  go  to  Versailles  by  the  4.40 
p.  m.  train;  he  would  then  sleep  on  the  way  back.  Dumas  went  away 
in  a  rage,  but  afterwards  repented  and  did  as  he  was  told.  He  slept  so 
soundly    on    the   return  journey  that  he  had  to  be  waked  by  the  guard. 

Gruby  was  equally  eccentric  in  private  life.  His  hobbies  were  the 
manufacture  of  geometrical  instruments  and  watches,  and  the  accumulation 
of  exotic  plants  which  he  slowly  killed  by  overwatering.  He  was  no 
miser  and  distributed  much  of  the  products  of  his  lucrative  practice  in 
acts  of  private  benevolence.  He  died  of  old  age  in  November  1898,  having 
first  excluded  all  witnesses  from  his  death  chamber  which  had  to  be 
broken  open  by  the  police. 

E.  T.  W. 


The  Death  of  Louie  XV III, 
The  Gazette  Médicale  de  Paris,  3,  publishes  various  documents  from  the 
Temps  concerning  the  last  illness  and  death  of  Louis  XVIII.  Russia 
seems  to  have  been  as  fatal  to  him  as  to  his  great  opponent,  for  when 
suddenly  ordered  by  the  Czar  to  leave  Mittau  he  got  his  feet  frozen 
which  set  up  a  painful  malady  rendering  him  infirm  all  the  rest  of  his 
life.  The  easiest  leather  boot  made^  him  suffer  cruelly,  and  he  always 
wore  velvet  shoes.  So  long  as  Père  Elysée  (a  celebrated  bone-setter)  lived 
the  king  did  not  lose  hope  of  curing  his  poor  legs;  he  used  to  apply 
dressings  which  gave  the  king  much  ease.  The  physicians,  who  despised 
him,  would  neither  use  nor  even  study  his  method,  so  after  his  death  it 
was  impossible  for  his  Majesty  to  continue  the  treatment.  The  disease 
then  made  rapid  progress."  Louis  XVIII  died  Sept.  16,  1824  aged  68. 
The  report  of  the  autopsy,  which  was  carried  out  by  Portal,  (the  historian 
of  anatomy)  Alibert  and  Dupuytren,  contains  remarks  of  a  character  not 
usually  found  in  such  documents.  ''Certain  organs  showed  little  develop- 
ment although  absolutely  complete.  This  abolishes  the  absurd  legend 
which  would  have  us  believe  the  king  was  not  only  impotent  but  without 
the  attributes  of  virility.  Since  calumny  is  never  without  excuse,  this 
did  not  prevent  many  foolish  tales  at  his  Majesty's  expense.  Was  it  not 
p/etended  four  or  five  years  ago  that  he  sent  for  the  little  Linzinska 
from    St.    Cloud   for  very  different  purposes  than  to  paint  his  portrait?'' 

E.  T.  W. 

Tourtoulis-Bey.  SubctUaneous  injections  of  Chaulmoogra-oil  in  leprosy. 
In  the  Ann,  de  Denn,  et  de  syph,  the  author  relates  the  case  of  a  Copt, 
who  came  first  under  observation  at  the  age  of  35;  the  leprous  macules 
appeared  at  the  age  of  fifteen.  The  patient  drunk  throe  times  a  day  milk 
with  chaulmoogra-oil,  30—50  drops;  gastric  disorders  were  the  cause  that 
the  oil  must  be  given  up.  Febrile  attacks,  fresh  lopromata  appeared; 
than  the  autor  gave  the  oil  in  capsules,  but  the  same  digestive  disorders 


158 


reappeared.  The  disease  making  progresses,  the  patient  came  back  four 
years  later.  Tourtotilis  than  made  subcutaneous  injections  of  Chaulmo- 
ogra-oil,  sterilised.  After  50  injections  of  5  grams  each  an  improvement 
was  marked  ;  in  six  years  the  patient  was  injected  584  times,  i.  e.  K.  g. 
2,720  Chaulmoogra-oil  were  employed.  In  the  fifth  year  the  patient  con- 
sidered himself  cured:  Tourtoulis  admits  the  possibility  of  spontaneous 
retrogression,  but  finds  that  Chaulmoogra-oil  should  be  tried. 

Pergens. 


EPIDEMIOLOGIE. 


RrsT,    AsDERY,    ToRBLLA,    Legrand.    Rapport  présenté  au   canseil 
sanitaire   maritime   et    quarantenaire   d'Egypte  par    la  commission 
chargée   de  rechercher  f  origine  de  (a  peste  à  Alexandrie  eii  1899. 
Alexandrie. 
La    peste    a    existé    à    Alexandrie   plusieurs  mois  avant  la  constatation 
officielle  de  sa  présence;  les  rapporteurs  n'ont  pu  reconnaître  une  connexité 
entre  les  premiers  cas  observés  ;  la  contagion  d'homme  à  homme  ne  parait 
pas  avoir  joué  un  rôle  important  au  début.  La  maladie  s'est  portée  rapi- 
dement  en   plusieurs    points;    les    débuts    avaient  lieu  dans  le  voisinage 
direct    d'épiceries,   de   magasins  de  vivres,  d'entrepôts  de  grams;  bref,  là 
où  les  rats  aiment  à  habiter.  L'origine  de  la  maladie  ne  peut  être  connue 
avec    certitude;    une    enquête  approfondie  a  mis  hors  de  cause  le  vapeur 
Mehalla,    contaminé    un    an    plus    tôt,    désinfecté    trois   fois,  et  dont  tout 
l'équipage  est  bienportant;  le  pèlerinage  du  Hedjaz  doit  être  écarté  à  cause 
des  d&tes.  En  somme  la  maladie  peut  provenir  d'un  port  des  Indes  ou  de 
l'Extrême-Orient,  ou  d'un  port  d'Arabie,  mais  le  premier  cas  réel  de  peste 
n'a  pu  être  établi. 

Pergens. 


Nouveau  foi/er  de  peste  biiboni(jue  et  de  choiera  asiatique. 

Assyr.  Depuis  la  fin  du  mois  de  novembre  dernier  la  peste  bubonique 
a  fait  son  apparition  à  Beni-chehir,  dans  la  province  de  l' Assyr,  vilayet 
du  Yemen,  en  Arabie  petrée.  Le  nombre  des  décès  est  de  4— 5  par  jour, 
et  la  maladie  parait  rester  limitée  à  Beni-chehir  et  quelques  villages 
situés  à  ses  alentours. 

Ainsi  que  j'en  ai  fait  mention  autrefois,  la  peste  bubonique  est  endé- 
mique en  Assyr  et  elle  se  manifeste  en  petites  épidémies  chaque  2 — 3  ans. 
Ces  petites  épidémies  n'ont  jamais  causé  une  grande  mortalité  et  elles 
sont  dues  au  manque  de  soins  hygiéniques  et  à  la  misère  des  populations 
sauvages  de  la  contrée.  Depuis  quarante  ans  que  cette  peste  est  étudiée 
par  les  médecins  sanitaires  ottomans,  la  maladie  n'a  jamais  franchi  la 
zone  tempérée  et  montagneuse  de  cette  province.  Cotte  particularité  est 
expliquée  par  la  quarantaine  volontaire  que  les  villages  indemnes  font 
contre  les  villages  contaminés  et  par  les  hautes  températures  qui  régnent 
dans  la  contrée  située  entre  les  hauts  plateaux  et  le  littoral  de  la  Mer 
Rouge,  qui  font  ainsi  une  ligne  de  démarcation  entre  les  montagnes 
et  la  j)laine. 


159 


Oman  (Arabie). 

Depuis  le  commencement  d'Octobre  une  épidémie  de  choléra  a  éclaté  à 
Mascate  et  à  Mattrah,  occasionnant  des  dizaines  de  décès  par  jour.  Sur 
le  reste  de  TOman  le  fléau  exerce  ses  ravages. 

Sur  la  côte,  Tirvi,  près  de  Sour,  serait  Tun  des  points  les  plus  cruelle- 
ment éprouvés  avec  plus  de  300  morts.  Sour,  au  contraire  est  attaqué 
légèrement  ainsi  que  Sib,  situé  également  sur  la  côte  à  TOuest  près  do 
Mascate. 

Dans  rintérieur,  l'épidémie  a  gagné  le  Wadi  Maaouil,  le  Wadi  Béni 
Rouwaba,  les  villos  de  Nokbal,  Ristak  et  Semed.  Ainsi  de  Wadi  en  Wadi 
et  de  tribu  en  tribu  le  choléra  parcourt  tout  le  pays  et  décime  la  population. 

Tia  filiation  probable  de  cette  épidémie  doit  être  attribuée  au  littoral 
de  Belouhistan  ainsi  qu'  au  Mekkram  Persan,  où  le  choléra  sévit  depuis 
plusieurs  mois,  qui  sont  en  communication  avec  la  côte  vis-à-vis  de 
l'Oman.  C'est  la  première  fois  qu'une  épidémie  de  cette  gravité  est  sig- 
nalée en  Oman.  Son  importance  est  d'autant  plus  grande  que  les  popu- 
lations habitant  cette  contrée  sont  en  relations  régulières  avec  la  Méso- 
potamie et  les  Lieux  Saints  de  l'Islam  au  Hedjaz. 

Constantinople,  février.  Dr.  Stékoulis. 


VARIÉTÉS. 


I^  Congrès  des  Sciences  à  Paria, 

Un  comité  hollandais  de  patronage  pour  le  Congrès  International  d'His- 
toire Comparée  à  Paris,  vient  de  se  constituer  à  la  Haye  et  se  compose 
de  vingt  trois  personnes  de  renom. 

Son  Ëxc.  Mr.  W.  H.  de  Beaufort,  Ministre  des  affaires  étrangères  en 
est  président  d'honneur  tandis  que  Mr.  Jonkh.  Mr.  van  Daehne  van  Varick 
remplira  les  fonctions  de  président. 

La  section  V,  qui  nous  regarde  plus  spécialement  comme  traitant 
l'histoire  des  sciences  (voir  Janus  V,  le  livr.  55),  sera  représentée  par 
Mrs.  B.  J.  Stokvis,  professeur  à  l'Université  d'Amsterdam  et  président  de 
l'Association  »Janus"  et  par  le  rédacteur  de  Janus. 

Uenaeignemeiü  des  maladies  des  pays  chauds. 

Un  premier  pas  quoique  encore  modeste  a  été  fait  en  Hollande  dans  la 
bonne  direction. 

L'enseignement  universitaire  des  maladies  des  pays  chauds  a  été  confié 
au  docteur  J.  H.  Kohlbrugge  à  Utrecht  bien  connu  depuis  longtemps 
pour  ses  recherches  sur  le  domaine  des  maladies  tropicales  et  la  climatologie. 

La  première  leçon  du  Dr.  Kohlbrugge,  privat-docent,  a  été  donnée 
ce  mois  ci. 


COMMUNICATIONS. 


BtbUographia     Medica,     Bibliographie    Ifiternatianale    des     Sciences 
Médicales, 
C'est  avec  plaisir  que  nous  fixons  l'attention  de  nos  lecteurs  sur  la  com- 
munication suivante  que  nous  recevons  de  la  part  de  Mr.  le  Dr.  Baudouin  : 


160 


»J'ai  rhonneur  do  vous  annoncer  que  le  15  Février  prochain  paraîtra, 
dans  les  bureaux  de  Tlnstitut  de  Bibliographie  à  Paris,  le  n^.  1,  pour 
Tannée  1900,  de  la  Bibliographia  Medica,  publication  consacrée  à  la  BibUo- 
f/raphie  internationale  des  Sciences  Médicales,  sur  le  modèle  de  V Index  Medicus 
américain,  dont  elle  continuera  les  traditions  scientifiques,  si  appréciées 
de  tous  les  bibliographes  contemporains. 

Qr&ce  aux  Directeurs  do  ce  recueil,  MM.  C.  Potain,  Membre  de  Tln- 
stitut,  et  Charles  Richet,  professeurs  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris, 
de  notables  perfectionnements  seront  apportés  à  la  Rédaction;  et  la  Clas- 
sification sera  absolument  méthodique,' 

Nous  serions  très  heureux  si  vous  vouliez  bien  annoncer,  dans  votre 
estimable  journal,  cette  excellente  nouvelle,  qui  intéresse  au  plus  haut 
point  le  monde  médical  et  scientifique. 

Le  Recueil  nouveau,  mensuel  comme  V Index  Medicus,  contiendra  environ 
quatre  mille  indications  bibliographiques  par  numéro  de  80  pages,  c*est-à- 
dire  cinquante  mule  par  an,  au  minimum. 

Le  prix  d'abonnement,  malgré  cela,  ne  sera  que  de  cinquante  francs  pour 
la  France,  et  soixante  francs  pour  l'Etranger,  au  lieu  de  125  francs. 

Veuillez  agréer.  Monsieur  et  très  honoré  confrère,  avec  tous  mes  remer- 
ciements, rassui*ance  de  mes  sentiments  les  plus  distingués. 

L©  Rédacteur  en  Chef, 

Marcel  Baudouin, 
Directeur  de  l'Institut  de  Bibliographie  de  Paris." 

1er  Congres  international  de  médecine  professionnelle  et  de  déontologie 
médicale. 

Le  Comité  du  Congrès  international  de  médecine  professionnelle  et  de 
déontologie  médicale,  qui  se  tiendra  à  Paris,  du  23  au  28  juillet,  a  l'hon- 
neur de  porter  à  la  connaissance  du  corps  médical  ce  qui  suit: 

Une  réduction  de  50  p.  100  sur  les  Chemins  de  fer  français  et  de  30 
p.  100  sur  la  Compagnie  Transatlantique  sera  accordée  à  tous  les  adhérents 
au  Congrès,  qui  auront  versé  leur  cotisation  ai)ant  le  20  juin  1900. 

Les  pièces  nécessaires  pour  obtenir  cette  réduction  seront  dressées  en 
môme  temps  que  la  caiiie  de  Membre  du  Congrès,  etc.  etc. 

La  durée  de  validité  du  billet  de  chemin  de  fer  sera  de  1  mois,  du 
20  juület  au  20  août. 

En  ce  qui  concerne  les  logements  à  Paris,  le  Comité  s'est  préoccupé 
d'obtenir  de  différentes  agences  des  conditions  spéciales.  Des  circulaires 
très  explicites  et  documentées,  relatives  aux  propositions  de  ces  agences, 
sont  actuellement  entre  les  mains  des  Présidents  et  Secrétaires  des  Comités 
de  Patronage  français  et  des  Comités  nationaux  étrangers  auxquels  les 
congressistes  désireux  d'avoir  à  ce  sujet  des  détails  peuvent  dès  mainte- 
nant s'adresser. 

Pour  adhérer  au  Congrès,  envoyer  la  cotisation  de  15  francs  (Membres 
titulaires)  ou  de  10  francs  (Membres  participants)  ^)  et  sa  carte  de  visite 
au  trésorier  du  Congrès:  M.  Pierre  Masson,  120,  Boulevavd  Saint- 
Germain,  Paris. 

1)  Les  Membres  participants  (étudiants  en  médecine,  femmes  des  congressistes)  peuvent 
bénéficier  de  la  réduction  sur  les  Chemins  de  fer.  Ces  membres  participants  n'auront  pas 
droit  aux  publications  du  Congrès. 


DIE  HIPPOCRATISCHEN  COMMENTATOREN  AN  DER 
HOCHSCHULE  IN  PISA. 

VORLESUNG 

VON  Prof.  Carl  Pedeli.  ^) 
herausgegeben  unter  Mitwirkung  von  Doctor  A.  Frassi. 


Die  Wichtigkeit  des  Gegenstandes  und  der  Ruhm,  der  dadurch 
der  Universität  Pisa  zukommt,  sind  derart,  dass  dieses  Thema 
verdienen  würde,  in  anderer  feierlicherer  Sitzung  vorgetragen 
zu  werden,  in  jener  geschichtlich  berühmten  Aula,  mit  Recht- 
> magna*'  genannt,  wo  die  Bilder  so  vieler  um  die  Wissenschaft 
verdienter  Männer  sind,  aus  welchen  vor  allem  dasjenige  von  Galileo 
hervortritt.  Das  beste  Lob  in  der  That,  das  der  medicinischen 
Abteilung  an  der  Universität  in  Pisa  gespendet  werden  kann  und 
das  der  Wirklichkeit  entspricht,  ist,  dass  sie  Jahrhunderte  lang  eine 
nie  unterbrochene  hippokratische  Tradition  im  Studium  der  Wissen- 
schafken aufrecht  erhalten  hat,  welche  sich  auf  die  Beobachtung  der 
Natur  gründete,  und  den  Cultus  und  die  Methode  der  Schule  von 
Eos  immer  lebhaft  beibehielt.  Von  diesem  Gesichtspunkte  aus  be- 
trachtet, kann  man  sogar  sagen,  dass  mit  den  Schulen  von  Bologna, 
von  Montpellier  und  von  Paris  diejenige  von  Pisa  unter  den  be- 
rühmtesten der  Welt  war,  und  wenn  die  Sorbonne  im  Mittelalter 
die  ersten  Commentatoren  besass,  so  hat  Pisa  in  der  Medicin,  wie 
Bologna  in  der  Jurisprudenz,  den  Ruhm,  die  grössten  geistigen 
Lichter  der  wissenschaftlichen  Renaissance  besessen  zu  haben. 

Wir  können  das  Studium  unseres  Themas  in  folgende  Epochen 
einteilen,  je  nach  den  verschiedenen  geschichtlichen  Phasen,  welche 
sich  nach  und  nach  in  der  Arzneischule  in  Pisa  gebildet  haben. 

Die  erste  Epoche,  von  welcher  die  ältesten  Documente  sprechen, 
geht  von  1268—1338,  die  zweite  von  1338—1487,  die  dritte  von 
1487—1592,  die  vierte  von  1592—1790  und  endlich  die  fttnfteund 
letzte,  von  1790—1859. 

Diese  Daten  fassen  mehr  als  Sy^  Jahrhundert  ununterbrochener 
hippocratischer  Interpretation  in  sich,  die  wahren  Commentatoren 
verliessen  das  Studium  der  Natur  selbst  nicht,  als  in  allen  andern 
Schulen  verworrenes,  arabisches  Zeug  oder  phantastischer  Wirrwarr 
triumphirte. 

I)  Nous  constatons  avec  plaisir  le  fait,  probablement  pen  connu  de  nos  lecteurs,  que  Mr 
le    Prof.    Fedcli,    donne    rcgulièrement    un  cours  d'histoire  de  la  médecine  à  Pise.     Réd. 

1900.  12 


162 


Bevor  ich  mit  der  Aufzählung  der  Namen  und  Epochen  von  den 
berühmtesten  Commentatoren  anfange,  gereicht  es  mir  zum  Vergnügen, 
die  sehr  alten  Statuten  der  Pisanerschule,  welcher  vom  berühmten 
Fabroni  citirt  werden,  und  in  welchen  das  Studium  über  Hippocrates 
anbefohlen  wird,  ins  Gedächtniss  zurück  zu  rufen. 

Das  erste  Document  in  Bezug  auf  die  Ausleger  von  Hippocrates, 
ist  eine  sich  auf  »Michèle"  und  »Enrico  Bandini"  beziehende  In- 
schrift vom  Jahr  1268;  der  eine  dieser  beiden  war  in  der  Medizin, 
der  andere  in  der  Chirurgie  sehr  bewandert;  dieses  sind  die  beiden 
ersten  wahren  Meister  und  Aerzte  der  nach  und  nach  entstehenden 
Pisanerschule,  wie  der  oben  genannte  und  sehr  gelehrte  Geschichts- 
schreiber »Seiner  Hochwürden  Fabroni"  hervorhebt;  beide  vnirden 
im  Kloster  der  Carmelitaner  in  Pisa  begraben,  wo  betreflfende 
Inschrift  sich  befand. 

Es  ist  ungefähr  in  dieser  Periode,  dass  die  Gründung  einer  wahren 
und  wirklichen  Schule  stattfand,  wie  aus  einem  Gedichte  hervorgeht, 
von  einem  Meister  jener  Zeit,  einem  berühmten  Bürger  von  Pisa, 
gewidmet;  es  ist  dies  ein  kleiner  Codex,  der  in  dem  Besitze  unseres 
gelehrten  Archäologen  des  »Priors  Monini"  ist. 

Es  war  jedoch  der  Graf  »Fazio  della  Gherardesia",  in  dessen  Adern 
wahrscheinlich  suevisches  Blut  circulirte,  welcher  die  Pisaner  Schule 
im  Jahre  1338  erneuerte,  und  man  könnte  sagen,  von  neuem  gründete. 
Der  Unterricht  in  der  Jurisprudenz  wurde  ganz  speciell  im  berühmten 
Kloster  S.  Micheli  der  Carmaldenser  Mönche  und  in  Privathäusern, 
die  zu  diesem  Zwecke  gemietet  wurden,  gegeben;  in  gleicher  Weise 
wurde  Medicin  und  Mathematik  in  Privathäusern  gelehrt. 

Bald  nachher  hatte  das  »Studio"  von  Pisa  folgende  drei  vor- 
treffliche Erklärer,  Guido  da  Prato  (1340)  von  der  in  hervorragender 
Art  hippocratischen  und  ausgezeichneten  Schule  von  Bologna  kom- 
mend, Ligus  Ammannati  (1346)  und  der  Erlauchte  Giovanni  Gittale- 
braccia  (1373),  berühmt  zu  seiner  Zeit.  Im  Jahre  1393  kam  der 
tüchtige  und  gelehi*te  »Ugolina  da  Montesatini",  welcher  mit  hippo- 
cratischem  Beobachtungsgeist  veröffentlichte  »De  balneorum  Italiae 
proprietatibus"  ;  er  schrieb  über  Chemie  und  Medicin  und  bezeugte 
in  seinen  Werken  grosse  Achtung  für  die  pisaner  Collegen,  ganz 
besonders  für  Gittalebraccia. 

Fast  ein  Jahrhundert  später,  im  Jahre  1487,  erschien  das  Werk: 
»Interpretatio  commentariorum  Galeni,  in  Hippocratis  predictione; 
commentaria  in  prognostica  Hippocratis  et  in  artem  parvam  Galeni 
et  libri  duo  de  differentiis  febrium",  vom  florentiner  Lehrer  »Lorenzo 
Lorenzîini",  einem  der  bekanntesten  Meister  der  Pisanerschule,  welche 


163 


letztere  von  Lorenzo  dei  Medici  il  Magnifieo  wieder  erneuert  und  gut 
eingerichtet  wurde. 

Aber  auch  vor  dieser  Epoche  hatte  die  hippocratische  Tradition 
fortbestanden  ;  wir  finden  im  Jahr  1479  unter  den  tüchtigen  Lehrern 
in  Pisa,  »Pietro  Leone  da  Spoleto",  welcher  im  Besitz  einer  voll- 
standigen  Uebersetzung  der  Werke  des  Hippocrates  war;  er  teilte 
dem  »Marsilio  Ficino'*,  dessen  Antwort  allgemein  bekannt  ist,  mit, 
dass  seine  Zeit  dem  Plato  gewidmet  sei  und  dass  er  sich  nicht  mit 
Hippocrates  abgeben  könne. 

Ungefähr  um  diese  Zeit  wurde  die  pisaner  Schule  rühmlich  bekannt 
durch  »Antonio  Cittadini",  Lektor  der  Physik,  der  zugleich  ein 
gelehrter  Arzt  war,  über  welchen  Fahre  schreibt:  »Cum  Hippocratis 
mirifice  studiosus  fiiisset  cujus  praestantiores  verioresque  sententias, 
non  solum  explicavit,  sed  etiam  versibus  comprehendit,  quo  facilius 
memoria  retineretur." 

Grossen  Ruf  genossen  auch  Galli,  Fulgina,  und  Gennari,  welche 
Hippocrates  gewiss  gegen  das  XV.  Jahrhundert  commentirten,  doch 
ist  von  ihnen  kein  Document  vorhanden  ;  wir  haben  aber  solche  von 
berühmten  Hippocratikern,  welche  von  »Lorenzo  il  Magnifieo"  an  die 
Schule  berufen  wurden  ;  es  sind  dies  :  Stefano  delle  Torre,  Albertino 
von  Cremona,  Alessandro  da  Sermoneta,  und  Giovanni  da  Aquila; 
von  dem  vorletzten  ist  bis  auf  den  heutigen  Tag  die  Abhandlung: 
»de  missione  sanguinis  in  pleuritide"  bekannt  geblieben. 

Einer  der  bedeutendsten  Nachfolger  dieser  Meister  war  »Francesco 
Nini",  welcher  im  Jahre  1484  von  der  Schule  in  Siena  kam  und 
Mengo  Bianchelli  (1490),  welcher  den  Ugolino  da  Montecatini  in  den 
Abhandlungen:  »De  febribus  ac  de  balneis'*,  nachahmte,  indem  er 
indirekt  Hippocrates  commentirte. 

So  gelangen  wir  zum  Jahre  1487,  der  Epoche  der  Veröffentlichung 
von  »Lörenzani's'*  Arbeit,  welchen  wir  oben  erwähnt  haben;  wir 
beginnen  so  die  dritte  historische  Phase  der  pisaner  Hippocratischen 
Gommentare. 

Einer  der  ersten,  der  uns  begegnet,  ist  Baccio  Baldini,  der  über 
theoretische  Medicin  las;  er  war  Arzt  von  Cosimus  I,  und  ver- 
öffentlichte im  Jahr  1536  den  Commentar  über  das  hippokratische 
Buch:  »De  aere,  locis  et  aquis".  Wir  dürfen  hier  den  »Mattes  Curti" 
von  Pavia  nicht  vergessen,  welchen  zu  hören  die  Studirenden  sogar 
vom  Ausland  herkamen  ;  er  commentirte  Hippocrates  vielleicht  noch 
mehr  als  Galen,  und  wurde  von  Cosimus  I.  im  Jahre  1543  nach 
Pisa  berufen.  Die  ihm  vom  Grossherzog  selbst  gewidmete  Grabschrift 
auf  dem  monumentalen  Friedhof  von  Pisa  sagt:  »Hippocratis  Gale- 

12* 


164 


nique  vindex".  Wir  haben  von  ihm  noch  die  in  Pavia  pubKcirten 
Werke  vom  Jahre  1550  und  diejenigen  von  Lyon  vom  Jahre  1551 
datirend. 

Zeitgenosse  und  Vorläufer  von  Curti  war  ein  bedeutender  Toscaner 
Andrea  Turini  von  Pescia,  Leibarzt  von  Clemenz  VII,  welcher  vom 
Papste  selbst  nach  Paris  geschickt  wurde,  um  Cateriua  dei  Medici 
ärztlich  zu  behandeln  ;  er  war  später  Oberarzt  von  Paul  III.  Er  war 
der  Bruder  jenes  »Datiario  Turini''  welcher  von  Leo  X.  so  sehr 
begünstigt  wurde  und  war  Testamentsvollstrecker  von  Raphael. 

Turini  lehrte  in  Pisa  bis  zum  Jahre  1521;  ein  Beispiel  seiner 
Commentare  über  Hippocrates  haben  wir  in  seiner  Schrift,  »de  causis 
dierum  criticorum"  die  gegen  »Fracastoro"  gerichtet  ist  und  von 
Hieroniraus  de  Cartulariis  im  Jahre  1545  in  Rom  herausgegeben 
wurde;  sie  kam  aber  unter  anderen  Titel  schon  im  Jahre  1543  in 
Bologna  im  Druck  heraus. 

In  dieser  gleichen  Periode  setzte  Argenterio  seinen  Commentar 
fort  und  veröffentlichte  einen  Band  betitelt  »in  artem  Galeni  et  in 
Hippocratis  aphorismos".  Des  weitern  hinterliess  uns  »Leonardo 
Ciacchini''  von  Empoli  eine  kostbare  Erklärung  der  Schule,  welche 
Gegnerin  der  Araber  war,  die  hippocratischen  Vorschriften  befolgend 
und  welche  er  Barbaromatix  nannte. 

Im  Jahre  1548  wurde  Nachfolger  von  Vesal,  welcher  Pisa 
verlassen  hatte  und  sein  abenteuerliches  Leben  in  der  Allen  be- 
kannten Art  endete,  ein  anderer  berühmter  Anatom  und  Arzt  Faloppio, 
welcher  hier  Folgendes  las  und  veröffentlichte  »De  vulneribus  capitis" 
und  »Tria  opuscula  explicationum  in  libros  Hippocratis''. 

Auf  ihn  folgte  »  Vidio  Vidi",  ein  Florentiner,  von  welchem  unsere 
Bibliothek  einen  kostbaren  Band  besitzt.  Er  kam  nach  Pisa  im  Jahr 
1548  und  blieb  daselbst  bis  1560.  Er  wurde  nachher  nach  Paris 
berufen,  wo  er  sich  lange  Zeit  als  Leibarzt  von  Franz  L  aufhielt. 
Er  war  sehr  gebildet,  hatte  elegante  Manieren,  und  war  in  Verkehr 
mit  den  bedeutendsten  Männern  der  damaligen  Zeit;  reich  an  geis- 
tigen Gaben,  wurde  er  allgemein  hochgeachtet.  Er  veröffentlichte 
einen  wertvollen  Commentar  zu  Hippocrates,  welcher  auf  Kosten  des 
Königs  von  Frankreich  gedruckt  wurde  und  welcher  kostbare  Be- 
merkungen enthält.  Nach  seinem  Aufenthalt  in  Pisa  lebte  er  als 
Geistlicher  und  als  Probst  in  Pescia,  wo  er  als  tugendhafter  Prélat 
bekannt  war. 

Nach  ihm  kamen  nicht  wenige  ausgezeichnete  Meister,  unter 
welchen  der  bekannteste  »Andrea  Cesalpino"  ist,  welcher  zuerst  seine 
Vorlesungen   in   der   Galleria   dei  Semplici  (im  botanischen  Garten) 


165 


hielt,  welcher  sich  dort  befand,  wo  später  das  Arsenal  des  St.  Stefan- 
Ordens  errichtet  und  nachher  als  Schule  der  Medicin  umgewandelt 
wurde.  Cesalpinus  schrieb  ohne  Zweifel  in  Pisa  den  Kreislauf  des 
Blutes  im  Jahre  1569,  lange  bevor  Harvey  denselben  nachwies.  Er 
schrieb  auch  in  Pisa  sein  »speculum  artis  medicae  et  Hippocraticae'*  ; 
in  dem  Studium  der  Krankheiten  betrachtete  er  als  Basis  die  Beob- 
achtung der  krankhaften  Veränderungen  am  Leichnam,  fast  zwei 
Jahrhunderte  bevor  Morgagni  sein  berühmtes  Werk  schrieb:  »De 
sedibus  et  causis  morborum  per  anatomen  indagatis**,  dass  man  sogar 
folgendes  von  ihm  schrieb:  *et  laudi  Uli  datur  quod  in  describendis 
morbis  eorumque  causis  ac  sedibus  saepe  anatomen  consuluerit" 
(Fabroni). 

Er  hatte  sehr  klare  Begriffe  über  die  Medicin  und  in  gewissen 
Theilen  derselben  war  er  der  Vorläufer  mancher  moderner  wissen- 
schaftlichen Errungenschaften.  In  Pisa  führte  Cesalpino  ein  unge- 
regeltes Leben;  er  gab  sehr  viel  aus  und  machte  Schulden;  was  er 
durch  seine  Lehrerstelle  und  seine  Praxis  verdiente,  genügte  ihm 
nicht  zum  Leben  so  dass  er  nach  Rom  entfloh,  wo  ihn  die  päpstliche 
Freigebigkeit  reichlich  belohnte  und  wo  er  mit  Enthusiasmus  auf- 
genommen wurde. 

»Mercuriale  Girolamo"  (1592 — 1606)  hinterliess  einen  grossen 
Namen  im  pisaner  »studio"  ;  er  war  ein  bedeutender  Arzt  und  grosser 
Gelehrter,  Specialist  für  Ohren-,  Nasen- und  Kehlkopf krankheiten;  er 
schrieb  ein  wertvolles  Buch  über  die  Gymnastik  und  verfasste  das 
berühmte  schriftliche  Gutachten  über  Tasso.  Es  sind  aber  von  seinen 
Werken  keine  Manuscripte  übrig  geblieben,  es  existirte  daselbst  ein 
sehr  wichtiger  Codex,  auf  welchem  geschrieben  ist:  »Afc  codex  fuit 
Hieranymi  Mercurialis,  ilUusque  manu  notis  adspersus  etc.'* 

Er  wurde  aber  im  Jahre  1611  von  »Grazia  Maria  Grazia'*  in  Pisa 
für  die  Ambrosiana  gekauft,  im  Auftrag  des  Cardinais  Friedrich 
Boromeo,  und  befindet  sich  noch  dort.  Dieser  Gelehrte  starb  in  Pisa 
im  Jahr  1606.  In  dieser  Epoche  lebten  »Cannatino  Tommaso*'  (1605) 
und  iCauriani"  (1593—1606). 

Dieser  letztere  wurde  von  Mercuriale  eingeladen,  nach  Pisa  zu 
kommen,  um  über  Hippocrates  zu  lesen  und  commentirte  die  »Pre- 
notiones  Coacae",  welches  er  das  schwerigste  hippocratische  Buch 
nennt.  Auf  ihn  folgte  »Gustavino"  oder  »Guastavino"  von  Genua 
(1616),  von  welchem  wir  prächtige  Arbeiten  über  Fieber,  Fäulniss 
und  Verwesung,  besitzen,  welche  das  Lob  eines  Haller  verdienten; 
er  schrieb  viel  und  gut  über  die  aristotelischen  Probleme  und 
befreite   von   den    Anklagen  der  Nachahmer  und  der  Eifersüchtigen 


166 


den  Geist  Tasso's,  welchen  schon  Mercuriale  stiidirfc  hatte,  indem 
er  grosses  Gewicht  auf  die  physischen  Veränderungen  legte. 

Auch  die  Pisaner  Hochschule  litt  in  jener  Periode  unter  den  Ein- 
flüssen der  damaligen  Zeit.  Die  Gelehrten  von  Pisa  gingen  nach 
Frankreich  und  Spanien,  um  dort  zu  unterrichten,  und  Lehrer  vom 
Auslande  kamen  zu  uns,  und  von  diesen  waren  einige  berühmt  und 
würdig,  erwähnt  zu  werden,  und  andere  von  sehr  geringem  Wert.  Unter 
diesen  hatte  »De  Stefano  Rodrigo  de  Castro''  (1636—1640)  Glück, 
der  von  Coimbra  kam;  er  schrieb  viel  und  nicht  immer  gut.  Seine 
besten  Werke  sind:  »Auspicatam  orationem  ad  libellum  Hippo cratis: 
de  aere  locis  et  aquis"  und  der  »Commentarium  in  Hippocratis  Coi 
libellum  de  alimento". 

Er  hielt  sich  nicht  lange  in  Pisa  auf.  Ihm  folgte  »Carlo  Fracas- 
sati"  im  Jahre  1549,  Verfasser  der  »Prelectio  medica  in  Aphorismos", 
und  nach  ihm  kam  »6.  B.  Soncino'*  von  Brescia  (1653 — 1665), 
berühmter  Erklärer  von  Hippocrates,  von  welchem  Fabroni  ein 
schriftliches  Lob  von  Beauregard  anführt.  »Decus  ingens  et  oma- 
mentum  accademiae  pisanae  et  a  cujus  ore  illigatos  pendere  qui- 
cumque  tantum  Hippocratis  interpretem  audiebant." 

Nachher  folgte  »Vergerio  Girolamo'',  welcher  zu  seinen  Zeiten 
berühmt  war  und  unter  andern  Werken  folgendes  hinterliess: 
»Tractatum  de  urinis  de  morbis  particularibus  in  I  et  II  sectione 
aphorismorum'\  und  endlich  als  der  grösste  von  Allen,  Marcello 
Malpighio  (1656)  welcher  in  Pisa  theoretische  Medicin  lehrte;  als 
Meister  und  Vater  der  Geschichte  der  organischen  Gewebe  bildete  er 
einen  wahren   Glanzpunkt  unter  der  Gelehrtenwelt  der  pisaner  Schule. 

Andere  gute  hippocratische  Commentatoren  waren  »Gorgnia  G. 
Bot."  von  Bologna,  Botaniker  und  Anatom  (1660),  Pagni  (1666), 
Del  Papa  (1685),  Galleni  (1693— 1749),  darauf  Cerenzonidi  Grignola 
(1712 — 1744)  welcher  folgendes  Werk  schrieb:  »Commentarius  ad  crises 
diesque   criticos   acutorum  morborum  juxta  recentiorem  methodum." 

»Antonio  Matani"  (1750 — 1778)  war  ein  Physiolog  von  grossem 
Ruf,  so  dass,  (was  in  jenen  Zeiten  eine  sehr  grosse  Seltenheit  war), 
die  königliche  Akademie  von  London  und  diejenige  von  Göttingen 
und  von  Montpellier  ihn  zu  ihrem  Mitglied  ernannten. 

Wie  die  Statuten  und  die  Verhältnisse  der  damaligen  Zeit  es  mit 
sich  brachten,  war  er  zuerst  Dialectiker  und  dann  Arzt,  und  sein 
nicht  publicirter  Commentar  über  die  Schriften  des  Mercuriale  unter 
dem  Titel  :  »Medicinisch-Philosophische  Bemerkungen  über  die  Bücher 
von  »Girolamo  Mercuriale"  ist  ein  wertvolles  Werk  und  im  hippo- 
cratischen  Geiste  geschrieben. 


167 


»Bonaventura  Martini"  (17G2 — 1774),  in  seinen  Unterweisungen 
über  Medizin  vereinigte  mit  den  Begriffen  der  jatro-mathematischen 
Schule  die  Hypothesen  der  angewandten  Physik  und  zeigte  sich  dabei 
als  Anhänger  des  Hippocrates  und  des  Galileo. 

EndUch  war  berühmter  Lehrer  am  pisaner  »studio*'  »Antonio 
Cocchi"  in  Florenz,  der  neben  anderen  vielen  schönen  Sachen  eine 
wertvolle  Monographie  über  die  Asclepiaden  schrieb.  Obgleich  die 
politischen  Vorgänge  den  regelmässigen  Gang  der  Studien  (1798) 
verhinderten^  commentirte  doch  Francesco  Vacca  der  Aeltere,  der  zuerst 
als  Chirurg  wirkte  und  nachher  zum  Rektor  der  Universität  ernannt 
wurde,  den  Hippocrates  und  schrieb  einen  Codex  über  praktische 
Medizin  und  einen  über  die  vom  Staate  besoldeten  Bezirks-  und 
Armenärzte;  in  diesem  letzteren  führt  er  Hippocrates  unter  den 
Büchern  an,  die  er  denselben  zum  Studium  empfahl. 

Seit  1800  veröff^entlichte  die  pisaner  hippocratische  Schule  keine 
ausgedehnteren  Arbeiten,  aber  die  Universität  behielt  die  früheren 
Traditionen  unverändert  bei,  und  die  andern  Schulen,  welche  in 
dieser  Zeit  zu  Ehren  der  Dynamisten  und  Vitalisten  stiegen,  fassten 
darin  keine  Wurzel,  bis  im  Jahre  1849  »Francesco  Puccinotti" 
von  seiner  Praxis  und  der  Clinik  zum  Unterricht  in  der  Geschichte 
der  Medizin  überging  und  seinen  Lehrstuhl  durch  hochwichtige  Werke 
berühmt  machte;  er  gab  auch  eine  neue  Classification  der  neuen 
hippocratischen  Werke  heraus,  welche  ein  wahres  Monument  seines 
grossen   Geistes   und  seines  ausgedehnten  gründlichen  Wissens  war. 

Man  kann  sagen,  dass  der  letzte  Hippocratiker  der  Universität  in 
Pisa  »Fedele  Fedeli*',  mein  Vater,  war  welcher  von  1850 — 1856  in 
seiner  Einleitung  zu  den  Vorlesungen  über  allgemeine  Pathologie, 
die  er  zu  jener  Zeit  lehrte,  die  Doctrinen  des  Vaters  der  Medizin 
auseinandersetzte  und  im  Jahre  1854  eine  wichtige  Dissertation 
ȟber  den  Geist  des  Hippocrates'*  als  Antwort  auf  eine  damals  er- 
schienene Schrift,  die  den  Titel  führte:  »Ueber  das  vorgebliche 
Genie  des  Hippocrates'*  veröffentlichte. 

Später  haben  neue  Lehren  und  neue  Errungenschaften  der  Wis- 
senschaft der  geistigen  Thätigkeit  einen  weit  ausgedehnteren  Hori- 
zont eröffnet,  an  welchem  man  jedoch  immer  noch  die  leuchtende 
Spur  des  hippocratischen  Geistes  bemerkt,  welcher  ganz  auf  Beo- 
bachtung und  Wahrheit  beruht;  die  Epoche  der  Comraentare  und  der 
Commentatoren  ist  vorbei;  aber  deshalb  sollen  und  dürfen  wir  die 
kräftige  Wirkung  wie  die  rüstige  und  gesunde  Arbeit  derjenigen, 
welche  sich  ihr  widmeten  und  ganz  hingaben,  nicht  \  ergessen. 


L'ENSEIGNEMENT  DE  LA  PATHOLOGIE  TROPICALE. 
Par   le   Docteur   G.   TREILLE.   (Vichy.) 


Il  y  a  plus  d'un  siècle  qu'il  existe  une  littérature  en  pathologie 
et  en  hygiène  tropicales.  Les  médecins  Hollandais,  Anglais, 
Français,  Espagnols  et  Brésiliens,  ont  fondé  cette  branche  de 
la  médecine  et  l'ont  enrichi  d'une  documentation  qui  ne  le  cède  en 
rien,  tant  par  la  valeur  des  observations  cliniques  et  des  essaie  de 
systématisation  étiologique  que  par  le  fond  même  de  la  culture 
générale,  à  tout  ce  qui  a  paru,  dans  le  même  laps  de  temps,  dans 
la  littérature  médicale  de  nos  contrées  d'Europe. 

Mais  jusqu'à  ces  dernières  années  la  pathologie  et  l'hygiène  des 
tropiques  était  demeurée  le  domaine  exclusif  des  médecins  naviga- 
teurs et  coloniaux.  Il  semblait  que  la  médecine  européenne  dût  s'en 
désintéresser  à  jamais. 

Et  pourtant,  le  mouvement  progressif  des  échanges  coloniaux,  ac- 
célérés et  rendus  de  plus  en  plus  fréquentes  par  la  multiplicité  et  la 
rapidité  des  voies  de  communication  maritime,  les  expéditions  colo- 
niales, le  retour  en  Europe  et  leur  dispersion  jusque  dans  les  moindres 
villages  des  convalescents  de  maladies  tropicales,  tous  ces  faits 
modernes  auraient  dû  faire  comprendre,  depuis  une  trentaine  d'an- 
nées surtout,  la  nécessité  d'étudier  la  pathologie  et  l'hygiène  colo- 
niales dans  les  Universités  d'Europe. 

Car  comment,  par  quels  procédés  rationnels,  au  nom  de  quelles 
connaissances  positives  pourrait-on,  quand  on  n'en  a  pas  reçu  l'en- 
seignement spécifique,  soigner  utilement  en  Europe  les  convalescents 
coloniaux?  Comment  prévoir  le  retour  d'anciens  accidents  ?  comment 
et  par  quel  régime  sûr  prévenir  la  rechute  des  fièvres  bilieuses,  des 
hépatites,  des  dysenteries,  des  filarioses  et  coccidioses  de  la  zone 
tropicale,  si  l'on  n'en  a  jamais  observé  personnellement?  et  surtout 
si  aucun  mfutre  ne  vous  en  enseigne  la  marche  si  souvent  irrégu- 
lière, insidieuse  et  polymorphe? 

Sans  doute  il  y  a  les  analogies  avec  la  pathologie  européenne; 
mais  ces  analogies  sont  bien  trompeuses.  On  l'a  bien  vu  quand 
certains  écrivains  médicaux,  emportés  par  leur  foi  dans  la  perma- 
nence et  l'universalité  des  types  morbides,  ont  tenté  de  faire  l'unité 
dans  leurs  variétés  nombreuses.  La  dysenterie  tropicale,  par  exemple, 


169 


fût  elle  même  identifiée  avec  la  dysenterie  européenne  sous  le  rapport 
des  lésions  micrographiques  et  de  la  genèse  microbienne,  diffère 
essentiellement  par  la  clinique  de  son  homonyme.  Le  sujet  observé 
n*est  plus  le  même.  L'homme  est  atteint  d'autre  manière.  Les  réac^ 
tions  cliniques  se  modifient,  s'exaltent  généralement,  revêtent  un 
masque  entièrement  spécifique.  Entre  deux  européens  atteints  de  dysen- 
terie, Tun  en  Europe  et  l'autre  au  Congo,  le  nom  seul  de  la  maladie 
est  commun. 

Et  la  dysenterie,  variable  déjà  dans  une  même  localité  tropicale, 
suivant  le  degré  d'usure  physiologique  de  l'européen  atteint  (palu- 
déen, hépatisant,  dyspeptique,  alcoolique,  etc.)  varie  elle  même  d'un 
hémisphère  à  l'autre,  de  l'Indo-chine  aux  Antilles  ou  au  Mexique. 
Ces  différenciations  n'excluent  d'ailleurs  pas  l'existence  d'un  type 
moyen,  cliniquement  égal  en  toute  la  zone  tropicale,  telle  la  rectite 
dysentérique  par  exemple. 

Et  ainsi  de  même  pour  toutes  les  maladies  tropicales,  pyrexies, 
organopathies^  dermatoses. 

Dans  Pignorance  de  la  pratique  des  maladies  tropicales,  on  ne  peut 
donc  soigner  leurs  suites  ou  reliquats  en  Europe  que  d'une  manière 
en  quelque  sorte  empirique,  et  par  l'analogie  que  suggère  au  médecin 
l'homonymie  de  la  lésion. 

Une  telle  situation  devait  forcément  attirer  à  la  fin  l'attention  de 
l'opinion  médicale  européenne.  Et  en  outre,  le  besoin  croissant  de 
fournir  à  la  navigation  et  aux  colonies  un  personnel  de  praticiens 
spécialement  entrainés  au  point  de  vue  des  maladies  tropicales  rendait 
impossible  le  maintien  des  anciens  errements.  L'heure  est  venue, 
aujourd'hui,  après  de  trop  nombreuses  années  d'inertie  et  de  désin- 
téressement à  l'égard  d'une  branche  importante  de  la  médecine,  de 
pourvoir  à  l'enseignement  de  la  pathologie  et  de  l'hygiène  tropicales 
dans  les  Universités  de  l'Europe. 

Si  cet  enseignement  n'est  pas  appelé  à  figurer  dans  les  programmes 
fondamentaux  du  Doctorat  en  médecine,  il  doit  certainement  du 
moins  constituer  une  branche  supplémentaire  obligatoire  pour  tous 
ceux  qui  solliciteraient  plus  tard  une  charge  médicale  de  l'Etat  dans 
les  possessions  coloniales. 

Au  moment  en  effet  où  l'Afirique  tout  entière  et  une  notable 
partie  de  l'Asie  tropicale  passent  'tous  la  domination  de  certaines 
nations  de  l'Europe,  venant  ainsi  plus  que  décupler  leur  ancien 
domaine  colonial,  on  doit  prévoir  que  les  emplois  médicaux,  soit 
dans  les  services  civils  soit  dans  les  services  militaires,  iront  sans 
cesse  en  augmentant. 


170 


C'est  pourquoi  la  question  de  renseignement  de  la  médecine  et 
de  rhygiène  tropicales  est  dès  maintenant  à  Tordre  du  jour. 

L'Angleterre  a  fait,  à  ce  point  de  vue,  un  pas  décisif.  Elle  avait 
déjà  un  enseignement  aux  Indes,  destiné  en  majeure  partie  à  Tin- 
struction  des  médecins  natifs.  Voici  qu'elle  crée  cet  enseignement 
sur  son  propre  territoire,  pour  Tinstruction  et  le  recrutement  des 
médecins  européens  destinés  au  service  de  ses  possessions  tropicales. 

»Sous  rimpulsion  éclairée  du  docteur  Patrick  Manson,  —  dit 
rindépendance  médicale  en  reproduisant  un  article  déjà  paru  dans 
le  Progrès  médical  — ,  il  s'est  constitué  Tan  dernier  à  Londres  une 
école  nouvelle,  le  London  school  of  tropical  médecine^  pour  laquelle 
on  a  fait  grandement  les  choses.  ^) 

L'école  est  installée  au  Branch  Hospital,^)  Victoria  and  Alberts 
docks,  dans  Canningtown,  à  vingt  minutes  du  centre  de  Londres. 
Elle  occupe  un  bâtiment  neuf,  qui  comprend  des  salles  de  cours, 
des  laboratoires,  des  salles  de  collections,  etc.  etc.  L'hôpital  voisin 
contient  50  lits  ;  le  navire-hôpital  Dreadnought,  ancré  dans  la  Tamise 
à  Greenwich,  renferme  225  lits  ;  c'est  donc  un  total  de  275  lits  qui 
se  trouvent  mis  à  la  disposition  des  malades  et  susceptibles  de 
servir  à  l'instruction  des  élèves.  De  plus,  deux  dispensaires,  sortes 
de  polycliniques,  sont  ouverts  aux  malades  libres  dans  l'East  India 
dock  road,  à  Londres,  et  à  Gravesend,  Kent.  L'installation  matérielle 
et  hospitalière  ne  laisse  donc  rien  à  désirer. 

»Les  cours  sont  organisés  de  telle  soiiie,  que  les  étudiants  restent  à 
Técole  aussi  peu  de  temps  que  possible.  Ceux-ci  se  recrutent,  en  effet, 
parmi  les  médecins  qui  pratiquent  déjà  leur  art  et  dont  les  loisirs  sont 
restreints,  ou  bien  parmi  les  étudiants  de  cinquième  année,  que  d'autres 
occupations  peuvent  appeler  dans  les  Universités. 

Il  y  a  trois  sessions  par  an  et  chacune  d'elles  dure  seulement  trois 
mois:  du  1«'  octobre  au  31  décembre,  du  15  janvier  au  14  avril  et  du 
Iw  mai  au  31  juillet.  L'inscription  coûte  38  francs  pour  une  semaine, 
290  fr.  pour  un  cours  de  huit  semaines  et  508  fr.  75  pour  le  cours  com- 
plet de  trois  mois.  Un  certificat  d'études  est  délivré  à  ceux  qui  ont  suivi 
le  cours  complet  et  qui  ont  passé  avec  succès  un  examen  de  sortie. 

L'instruction  systématique  envisage  sous  toutes  leurs  faces  les  multiples 
questions^relatives  à  la  pathologie  et  à  l'hygiène  tropicales.  Les  exercices 
pratiques^^sont  variés  de  telle  manière  quo  les  étudiants  se  familiarisent 
de  la  façon  la  plus  complète  avec*  les  méthodes  d'examen  à  l'état  frais, 
de  préparations  au  moyen  des  divers  réactifs,  do  fixation  et  de  conser- 
vation, non  seulement  du  sang,  de  l'urine  et  autres  déjections,  mais  encore 

^)  Voir  les  articles  du  Progrès   médical   de   Paris,   nos.  du  15  juillet,  et  24  juillet  1899, 
Presse  médicale  no.  du  20  mai  1899,  Bulletin  médical  no.  du  21  mars  1900. 
")  Voir  page  216  de  ce  numéro. 


171 


des  différents  tissus  et  organes.  Pour  le  sang,  par  exemple,  on  leur  apprend 
à  déterminer  le  pouvoir  colorimétrique,  le  nombre  des  globules,  le  poids 
spécifique,  la  coagulabilité.  Ces  notions  acquises,  on  passe  à  Tétude  des 
hématozoaires  et  il  va  sans  dire  que  celui  du  paludisme  occupe  la  pre- 
mière place. 

En  outre  de  TEcole  de  Londres,  l'initiative  individuelle,  suscitée 
par  Texemple  d'un  généreux  donateur,  M.  Alfred  L.  Jones  qui  versa 
spontanément  la  somme  de  10.000  livres  sterling  pour  les  revenus 
en  être  appliqués  à  la  création  de  chaires  des  maladies  des  pays 
chauds,  a  créé  un  nouveau  centre  d'enseignement  de  pathologie 
tropicale  à  Liverpool. 

»Une  commission  de  14  membres,  dit  le  Progrès  Médical  de  Paris, 
comprenant  des  armateurs,  des  marchands,  des  représentants  du 
Royal  Southern  Hospital  et  de  TUniversity  College,  fut  constituée 
à  l'efiFet  de  réaliser  les  projets  du  généreux  donateur." 

Et,  de  fait,  l'école  de  médecine  tropicale  de  Liverpool  est  déjà  en 
pleine  activité,  après  avoir  été  inaugurée  le  22  avril  1899  sous  la 
présidence  de'^Lord  Lister. 

Cette  école  admet  les  docteurs  en  médecine  et  les  élèves  de  dernière 
année  qui  veulent  s'instruire  en  pathologie  tropicale. 

Le  minerval  (retribution  scolaire)  d'après  les  chiffres  donnés  par 
le  Progi'ès  médical  est  fixée  ainsi  comme  suit: 

EtudesJ^particulières   (recherches   personnelles)  —  une  guinée  par 

semaine  (26  f.  25  c). 
Cours    des    missionnaires    et    colons,   trois   guinées   (cours  entier) 

(78  f.  75  c.). 
Cours  des  grandes  malades  —  deux  guinées  (cours  entier)  (52  f.  50  c). 
Cours  général  et  complet  —  dix  guinées  (262  f.  50  c). 

Les  Professeurs  de  l'école  de  médecine  tropicale  de  Liverpool  sont 
trop  connus  par  leurs  travaux,  pour  qu'il  soit  utile  d'en  rappeler 
les  titres. 

Ce  sont  les  Professeurs  Ronald  Ross,  (paludisme  tropical). 

R.  BoYCE,  (pathologie  tropicale). 
E.  Annet,  »  » 

W.  A.  Herdmann,  (zoologie). 
E.  W.  Hope,  (Hygiène  tropicale). 

Enfin,  à  côté  de  Liverpool,  il  convient  de  signaler  les  créations 
similaires  quoique  plus  restreintes  des  Universités  d' Aberdeen  et 
d'Edimbourg,  dont  le  Prof.  Davidson  est  connu  plus  particulièrement 
aux   lecteurs   du   Janus.   Dans  chacune  de  ces  Universités  des  cours 


172 


de  maladies  des  pays  chauds  ont  été  constitués,  et  viennent  contri- 
buer à  accentuer  le  mouvement  scientifique  dont  les  écoles  de 
Londres  et  de  Liverpool  ont  donné  si  brillamment  et  si  fructueuse- 
ment le  signal. 

En  France,  où,  pendant  près  d'un  siècle,  renseignement  de  la 
pathologie  et  de  Thjgiène  tropicale  avait  eu  une  organisation  solide 
dans  les  Ecoles  de  médecine  navale  de  Brest,  Rochefort  et  Toulon, 
et  où  cet  enseignement  avait  été  supprimé  en  1886  sans  qu'il  fût 
possible  de  comprendre  les  motifs  qui  dictèrent  cette  suppression, 
il  semble  aujourd'hui  qu'on  se  rend  compte  de  la  nécessite  d'y  revenir. 

L'école  de  médecine  navale  de  Bordeaux,  substituée  en  1890  aux 
écoles  disparues,  possède  déjà  un  enseignement  de  pathologie  tropi- 
cale sous  forme  de  répétitions  des  cours  donnés  aux  élèves  internes 
de  cette  école.  Les  médecins  qui  en  sortent,  après  avoir  subi  devant 
la  Faculté  de  Médecine  de  Bordeaux  les  épreuves  du  Doctorat  en 
médecine,  sont  ainsi  instruits  des  éléments  de  la  pathologie  et  de 
l'hygiène  exotiques. 

Mais  cet  enseignement  restreint  et  en  quelque  sorte  rudimentaire 
n'a  jamais  pu  remplacer  l'enseignement  de  plein  exercice  qui  était 
donné  par  les  chaires  des  Ecoles  de  Brest,  de  Rochefort  et  de  Toulon. 

La  Faculté  de  Bordeaux  a  senti  très  justement  la  nécessité  de 
créer  un  cours  supplémentaire  des  maladies  des  pays  chauds,  et  elle 
a  appelé  à  ce  cours  un  des  médecins  les  plus  distingués  de  la 
marine,  déjà  Agrégé  des  Facultés  de  Médecine,  M.  le  docteur  Le 
Dantec.  Il  ne  faut  pas  oublier  qu'à  cette  même  Facalté  l'enseigne- 
ment de  l'hygiène  générale  est  confié  à  M.  le  Professeur  Layet, 
ancien  Professeur  de  la  Marine. 

Les  ressources  de  la  Faculté,  avec  ses  laboratoires,  ses  services 
hospitaliers,  ainsi  que  celles  qu'  ofifre  naturellement  une  grande  ville 
maritime  en  relations  suivies  avec  les  pays  chauds,  tout  cet  ensemble 
constitue  la  meilleure  des  conditions  pour  assurer  la  prospérité  effi- 
cace du  nouvel  enseignement. 

Marseille  aussi,  riche  de  ressources  de  tout  genre,  laboratoires, 
Facultés,  hôpitaux,  offre  aux  élèves  de  sa  grande  école  de  Médecine 
un  centre  qui  serait  tout  naturellement  indiqué  pour  l'enseignement 
de  la  pathologie  et  de  l'hygiène  tropicales.  Il  est  plus  que  probable 
que  cet  enseignement  y  sera  organisé  à  bref  délai. 

Il  y  aurait  enfin  à  se  préoccuper  d'une  création  analogue  à  Nantes, 
où  les  intérêts  maritimes  et  l'existence  d'une  école  de  médecine  bien 
outillée  justifieraient  pleinement  l'organisation  d'une  chaire  de  méde- 
cine et  d'hygiène  coloniales. 


173 


Ces  créations  compléteraient  l'organisation  qui  est  en  projet  pour 
Paris,  où  il  est  question  de  créer  un  enseignement  complet  de  la 
pathologie  et  de  Thygiène  tropicales.  Cet  enseignement  comporterait 
la  pathologie  tropicale,  la  zoologie  médicale  des  pays  chauds  (si 
importante  par  son  rôle  dans  la  pathogénie  d'un  certain  nombre  de 
maladies  exotiques,  et  si  utile  à  connaître  des  médecins  de  la  marine 
et  des  colonies),  et  enfin  l'hygiène  tropicale.  Celle-ci,  pour  être 
profitable,  pour  produire  ses  véritables  bienfaits,  devrait  être  enseignée 
non  seulement  aux  médecins,  mais  encore  aux  fonctionnaires,  colons, 
agents  commerciaux,  missionnaires  etc.  appelés  à  se  rendre  dans  les 
colonies  ! 

C'est  en  vue  de  répondre  à  ces  nécessités  diverses,  et  aussi  parce 
que  la  question  de  l'enseignement  de  la  pathologie  tropicale  est  à 
l'ordre  du  jour,  que  l'auteur  de  l'article  du  Progrès  médical,  le  savant 
professeur  R.  Blanchard,  professeur  de  Zoologie  médicale  à  la  Faculté 
de  Médecine  de  Paris,  et  membre  de  l'Académie  de  médecine,  a  jugé 
opportun  d'appeler  l'attention  du  corps  médical  français  sur  la 
création  des  écoles  de  médecine  tropicale  de  Londres  et  de  Liverpool. 

n  serait  à  souhaiter,  dans  l'intérêt  de  la  science  en  général,  et 
dans  celui  plus  particulier  et  plus  immédiatement  sensible  de  la  santé 
des  Européens  aux  pays  chauds,  que  son  appel  fût  entendu. 

Au  reste  l'évidence  de  la  nécessité  de  l'enseignement'  de  la  patho- 
logie et  de  l'hygiène  tropicales  ne  se  manifeste  pas  seulement  en 
Angleterre  et  en  France.  La  même  question  après  avoir  été  agitée 
depuis  deux  ou  trois  ans  en  Hollande,^)  a  été  résolue  partiellement 
à  Utrecht,  ou  M.  le  docteur  Kohlbrugge  donne  un  cours. 

L'université  d'Amsterdam  serait  également  bien  qualifiée  pour  être 
le  siège  du  nouvel  enseignement,  sans  préjudice  des  cours  de  même 
nature  qui  pourraient  être  organisés  dans  d'autres  villes.  En  Alle- 
magne, enfin,  le  développement  des  affaires  coloniales  a  suscité  un 
mouvement  scientifique  des  plus  prononcés  en  faveur  de  l'étude  des 
maladies  des  pays  chauds.  Le  docteur  K.  Eoch  a  donné  l'exemple 
d'un  maître  de  la  science  médicale  européenne  allant  étudier  sous 
les  tropiques  les  questions  les  plus  ardues  du  paludisme.  Le  moment 
est  proche  où  l'enseignement  intégral  de  la  pathologie  tropicale,  en 
ce  pays  comme  en  d'autres,  trouvera  dans  les  Universités  ou  à  côté 
d'elles  la  place  que  lui  assignent  les  besoins  nouveaux  de  l'humanité. 

^)  L'autenr  distingué  passe  la  Belgique  oa  la  question  de  renseignement  des  maladies  des 
pays  chauds  a  été  dissoute  aux  Universités  de  Gand  et  de  Liège.  On  nous  apprend  qu'à 
Bruxelles  on  donne  un  cours  libre  de  géographie  médicale.  Probablement  il  se  mettra  en 
rapport  avec  l'Institut  dont  nous  taisons  mention  au  page  190.  Rod. 


THE  SERJEANT  SURGEONS  OF  ENGLAND  AND 
THEIR  OFFICE. 

By    D'ARCY    power,    F.  S.  A. 


Lord  Lister  has  been  appointed  to  the  office  of  Serjeant  surgeon 
to  Queen  Victoria  rendered  vacant  by  the  death  of  Sir  James 
Paget  at  the  end  of  the  year  1899.  The  Sergeant  surgeons 
ranked  above  the  King's  Principal  surgeon  though  on  several  occasions 
the  two  offices  were  held  by  the  same  individual.  The  Serjeant  surgeons 
were  originally  military  surgeons  whose  first  duty  was  to  attend  the 
King  upon  the  battle  field.  John  Ranby  was  the  last  to  perform  this 
duty  when  he  attended  George  II  at  the  battle  of  Dettingen  in  1743. 
The  first  Serjeant  surgeon  appears  to  have  been  appointed  in  1461, 
but  from  1560  to  1891  there  were  two  Serjeant  surgeons,  whilst  from 
time  to  time  additional  appointments  were  made  with  the  title  of 
"Serjeant  Surgeon  Extraordinary",  this  post  usually  carrying  with  it 
a  reversion  to  the  principal  Serjeant  surgeoncy  on  the  next  vacancy. 
Each  Serjeant  surgeon  received  a  salary  of  40  marks,  equivalent  to  a 
sum  of  £  26.13/4  per  annum,  with  an  allowance  of  meat  and  drink, 
known  technically  as  "a  bouge  of  Court",  with  wine,  wax  and  all 
requisites  for  carrying  out  cures.  The  bouge  of  Court  was  a  valuable 
perquisite  for  in  1640  at  the  beginning  of  "the  broken  times"  of 
the  Rebellion  in  England  Dr.  William  Harvey,  the  King's  Physician, 
exchanged  his  diet  for  an  allowance  of  £  200  a  year.  It  is  probable 
that  the  wax  was  a  perquisite  connected  with  the  duty  of  embalming 
deceased  members  of  the  Royal  family  for  Mr.  Serjeant  Surgeon 
Knight  complains  in  September  1662  that  "he  received  the  usual  fee 
for  embalming  the  Duke  of  Gloucester  but  is  now  ordered  to  divide 
it  with  Richard  Wiseman,  Surgeon  in  Ordinary.  He  begs  not  to  be 
made  the  only  person  who  has  had  his  fee  taken  from  him."  For 
many  years  past  the  salary  of  the  Serjeant  surgeon  has  been  a  fixed 
payment  of  £  280  a  year,  though  in  1780  each  received  £  396.13/4. 
The  office  carried  with  it  certain  well-defined  professional  priv- 
ileges. In  the  united  Company  of  Barbers  and  Surgeons  (1540 — 1745) 
the  Serjeant  surgeon  sat  next  the  last  Master  of  the  Company:  in 
the  Surgeons'  Company  (1745  —  1796)  the  King's  Serjeant  surgeon 
was  admitted  into  the  Council  and  Court  of  Examiners  on  the  first 


175 


vacancy  and  was  looked  upou  as  a  Past  Master.  At  the  Royal 
College  of  Surgeons  of  England  (1800)  the  first  Charter  confirmed 
these  rights  to  the  Serjeant  surgeons.  The  Charter  of  1822  enacts 
that  the  Serjeant  surgeons  shall  be  elected  to  the  Court  of  Examiners 
—  a  lucrative  and  honourable  position  —  upon  the  first  vacancy 
provided  that  they  have  been  elected  already  Members  of  the  Council. 
But  it  provides  expressly  that  the  office  of  Serjeant  surgeon  shall 
give  no  preference  in  respect  of  admission  to  the  Council.  The 
Charter  of  1843  confirms  these  privileges  and  it  was  not  until  1852 
that  they  fell  into  abeyance. 

I  have  recently  compiled  the  following  list  of  Serjeant  surgeons 
and  it  is  published  in  the  British  Medical  Journal,  vol.  1,  1900, 
p.  583.  It  is  confessedly  incomplete  but  as  the  office  was  held 
under  a  patent  for  life  the  date  of  death  in  each  case  gives  the 
approximate  date  of  the  next  appointment. 

1461.  William  Hobbes,  who  is  said  to  be  the  first  Serjeant  Surgeon. 
Thomas  Morstede  (1415),  William  Bredewardyne  (1416)  and 
John  Harwe  (1423)  the  surgeons  who  attended  Henry  V  in 
his  French  campaigns  did  not  receive  this  title  but  are  called 
simply  "surgeons  to  the  King". 
6  Aug.  1513.     Marcellus  de  la  More. 

29  April  1530.  Thomas  Yicary  was  granted  the  office  of  Serjeant 
Surgeon  "as  soon  as  Marcellus  de  la  More  shall  die,  or  resign 
or  forfeit  his  post'*.  More  died  or  disappeared  from  England 
at  some  time  after  Easter  1535  when  he  received  his  last 
payment  and  Yicary  obtained  his  first  quarter's  salary  as 
Serjeant  Surgeon  on  20th.  September  1535.  He  filled  the 
office  under  Henry  VIII,  Edward  VI,  Mary  and  Elizabeth 
until  his  death  in  1561. 
1562.    Richard  Ferris  who  died  in  1566. 

1565.  Robert  Balthrop  surgeon  to  Edward  VI  and  serjeant  surgeon 
Queen  Elizabeth.  He  died  9  December  1591  and  is  buried 
in  the  Church  of  St.  Bartholomew-the-Less  within  St. 
Bartholomew's  Hospital  to  which  he  was  surgeon. 
1591  George  Baker,  who  died  in  1604.  He  quarrelled,  we  are  told, 
with  William  Clowes,  father  of  Mr.  Serjeant  Surgeon  Clowes 
and  to  the  great  scandal  of  the  profession  at  the  time  the 
two  opponents  so  "misused  eche  other  that  they  fought  in 
the  fields  together." 
1592.  William  Gooderus  who  attended  the  wounded  in  the  expedition 
to  the  Low  Countries  under  the  Earl  of  Leicester  in  1585. 


176 


1603.  Gilbert  Primrose  who  had  been  surgeon  to  James  I  when  he 
was  king  of  Scotland.  His  son  James,  a  pupil  of  Riolanus» 
was  one  of  the  most  pestilent  opponents  of  Harvey. 

1609.  Christopher  Frederick.  He  attended  an  embassy  to  Spain  in 
1605  and  died  in  1623.  His  son  Sir  John  Frederick  was 
Lord  Mayor  of  Londen  in  1661. 

1625.  William  Clowes  the  younger  was  appointed  on  the  accession 
of  Charles  I  and  died  30  October  1648. 

1642.  [The  gi-ant  confirmed  March  1660 — 1.]  Richard  Pyle,  married 
Catherine  Clowes  a  niece  of  Mr.  Serjeant  Surgeon  Clowes. 
Pyle  was  the  surgeon  in  personal  attendance  upon  Prince 
Charles,  afterwards  King  Charles  U,  in  the  West  of  England 
Campaign  of  1645  —6.  His  place  taken  at  Jersey  by  Mr. 
Richard  Wiseman,  afterwards  Serjeant  Surgeon. 

1661.  Humphry  Painter  who  had  probably  been  one  of  the  surgeons 
in  ordinary  to  King  Charles  I.  He  died  in  1672  and  was 
succeeded  in  the  office  by  Richard  Wiseman. 

1661.  John  Knight  was  one  of  those  who  attended  Charles  11  on 
his  voyage  from  the  Hague  to  Dover  at  the  Restoration  in 
1660.  He  was  constantly  occupied  with  mattere  connected 
with  sick  and  wounded  seamen  during  the  Dutch  war.  He 
was  therefore  mainly  a  naval  surgeon  but  as  the  two  services 
were  not  then  separate  he  also  acted  from  time  to  time  as 
Surgeon-General  to  the  Army. 

1665.  Richard  Wiseman  was  appointed  Serjeant-Surgeon  Extraordi- 
nary and  on  Febr.  15,  1670 — 1  a  warrant  was  issued  appointing 
him  Serjçant  Surgeon  to  the  King  in  place  of  Humphry  Painter 
deceased.  Wiseman  had  attended  Charles  II  in  his  wanderings 
through  France,  Flanders,  Holland  and  Scotland.  He  was 
taken  prisoner  at  the  battle  of  Worcester  and  was  im- 
prisoned for  a  time  at  Lambeth.  He  died  in  1676  and  is 
justly  considered  one  of  the  founders  of  modern  clinical 
surgery  in  England. 

1687.    Thomas  Hobbs. 

1697.    Thomas  Gardiner. 

1702.  Charles  Bernard,  an  illustrious  literary  surgeon.  He  collected 
a  valuable  library  with  especial  attention  to  the  condition 
and  binding  of  the  books.  It  was  sold  by  auction  after  his 
death  in  1711.  Swift  writing  about  it  to  Stella  says  that 
he  had  an  ^4tch  to  lay  out  some  nine  or  ten  pounds  for  one 
fine  editions  of  fine  authors"    at  the  sale  but  "they  were  in 


177 


the  middle  of  Physic  books,  so  I  bought  none,  and  they  are 
80  dear  I  believe  I  shall  buy  none."  Bernard's  daughter 
Elizabeth  married  her  father's  apprentice  who  succeeded  him 
at  Court  and  war. 

1729.  Ambrose  Dickins  surgeon  to  St.  George's  Hospital.  He  died 
in  1747  and  was  succeeded  by  Mr.  Caesar  Hawkins. 

1729.  Claudius  Amyand  also  surgeon  to  St.  George's  Hospital  who  died 
in  1740.  His  eldest  son  was  Under-Secretary  of  State  in  1750. 

1740.  John  Ranby.  He  anticipated  the  use  of  quinine  by  showing 
that  bark  was  more  active  when  it  was  given  with  an  elixir 
of  vitriol.     He  died  28  August  1773. 

1747.  (Sir)  Caesar  Hawkins  a  pupil  of  John  Ranby  and  the  first 
prominent  member  of  a  family  which  afterwards  became 
illustrious  in  divinity,  physic  and  surgery.  He  was  the 
inventor  of  the  cutting  gorget  for  lithotomy  and  is  said  to 
have  made  a  thousand  pounds  a  year  by  phlebotomy  alone. 
He  died  13  February  1786. 

Before  1765.     David  Middleton. 

Before  1769.  Thomas  Gataker,  Serjeant-Surgeon  Extraordinary,  the 
translator  of  Le  Dran 's  Surgery. 

1773.  Robert  Adair,  surgeon  to  the  Forces  at  the  siege  of  Quebec. 
He  died  in  1790. 

Before  1783  but  after  1753  Pennell  Hawkins  surgeon  to  the  Middlesex 
Hospital  and  brother  of  Sir  Caesar  Hawkins. 

1786.  Charles  Hawkins,  son  of  Sir  Caesar  Hawkins  and  the  first 
Master  in  1800  of  the  Royal  College  of  Surgeons  in  London. 
He  was  succeeded  by  Sir  Everard  Home. 

1790.  George  Edward  Hawkins  son  of  Pennell  Hawkins  and  nephew 
of  Sir  Caesar  Hawkins. 

1793.  (Sir)  David  Dundas,  an  apothecary  at  Richmond  whose  ap- 
pointment gave  great  umbrage  to  the  London  Surgeons. 

1808.  Sir  Everard  Home  the  pupil  and  brother-in-law  of  John 
Hunter.     He  died  31  August  1832. 

1826.    Sir  Patrick  Macgregor. 

1828.  Sir  Astley  Paston  Cooper  the  great  surgeon  who  revolutionised 
the  knowledge  of  his  contemporaries  about  hernia  and  dislo- 
cations. He  earned  by  his  profession  in  one  year  no  less 
than  £21,000.     He  died  12  February  1841. 

1831.  Sir  Benjamin  Collins  Brodie  whose  chief  work  was  upon  the 
treatment  of  joint  disease  and  the  surgery  of  breast  tumoiu's. 
He  was  president  of  the  Royal  Society  and  died  21  October  1862. 
1900.  13 


178 


1837.  Robert  Keate,  Inspector-General  of  Hospitals  and  nephew  of 
Thomas  Keate  the  colleague  of  John  Hunter  at  St.  George's 
Hospital.  He  died  2  October  1857  and  with  his  death  was 
ended  the  direct  connection  of  the  Serjeant  Surgeoncy  with 
the  army. 

1857.  Benjamin  Travers  died  6  March  1858.  • 

1858.  Sir  William  Lawrence  one  of  the  most  eloquent  speakers  of 
his  time.     He  died  5  July  1867. 

1862.  Caesar  Henry  Hawkins,  a  grandson  of  Sir  Caesar  Hawkins 
who,  though  a  good  operator,  was  always  more  anxious  to 
teach  his  pupil  how  to  save  a  limb  than  how  to  remove  it. 
He  died  20  July  1884. 

1867.    Sir  William  Fergusson  who  died  10  February  1877. 

1877.  Sir  James  Paget  who  applied  Pathology  to  Clinical  surgery 
and  died  30  December  1899. 

1884.    Sir  Prescott  Gardner  Hewett  who  died  19  January  1891. 

1900.  Lord  Jjister,  President  of  the  Royal  Society  and  the  reformer 
of  Surgical  Techfdque. 


VARIÉTÉ. 


Le  docteur  Albort  S.  Ashmead  nous  apprend  qu'il  a  reçu  do  la  Havane  une 
lettre  concernant  le  traitement  de  la  lèpre  par  la  Mangrovia.  Cette  lettre 
écrite  par  Monsieur  A.  C.  Phelps,  secrétaire  de  la  direction  de  Thôpital 
des  lépreux  à  New-Orleans,  prétend  que  la  possibilité  de  la  guérison  com- 
plète de  la  lèpre  a  été  prouvée.  On  prend  dans  ce  but  Técorce  de  la 
Mangrovia  dont  on  fait  des  décoctions,  des  extraits  et  des  poudres.  On  met 
une  once  de  Técorce  sur  trois  onces  d'eau  et  cette  potion  est  prise  tous 
les  jours  en  trois  doses.  En  forme  de  pillules  on  donne  le  médicament 
également  trois  fois  par  jour,  soit  trois  pillules  en  tout.  Une  once  de 
l'écorco  suffit  pour  la  fabrication  de  60  pillules. 

Les  patients  doivent  prendre  un  bain  chaud  tous  les  jours  et  ajouter 
de  l'extrait  ii  Teau,  en  outre  ils  doivent  bien  se  noumr,  éviter  le  poisson 
et  surtout  s'abstenir  d'alcool. 

Le  docteur  Robelin  qui  d'abord  avait  fait  des  essais  avec  le  remède 
sans  obtenir  des  résultats,  écrit  maintenant  au  docteur  Ashmead  qu'il  en 
est  très  content  et  qu'il  obtient  des  guérisons,  mais  que  néanmoins  il  n'a 
pas  encore  une  opinion  bien  arrêtée. 

Nous  devons  donc  attendre  les  résultats  d'autres  recherches  avant  de 
nous  prononcer  sur  la  nouvelle  découverte. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES. 

Medizinisch-hifttorische  Studie. 

Dr.    J.    ab  ONYX,    Budapest. 

(Fortsetzung.) 


Erste  Gruppe. 


1.  Krankengeschichte. 

>Puero  ab  ulcere  Phagedaena  eroso,  denies  infemi,  et  ex  supernis 
ac  infernis  anteriores,  emergebant,  canitatem  habebant.  Quibus  os  ex 
palato  discedit,  his  médius  considet  nasus.  Quibus  vero  superni  dentés 
anteriores,  bis  latus  est  summus  nasus.  c  ^) 

»Die  unteren  und  oberen  vorderen  Zähne  des  an  einem  phage- 
dänischen  Geschwür  leidenden  Knaben  sind  herausgefallen,  dieselben 
waren  löcherig.  Wem  ein  Knochen  aus  dem  harten  Gaumen  zu  Grunde 
geht,  dem  schrumpft  die  Nasenmitte  ein.  Wer  die  vorderen  oberen 
Zähne  verliert,  dem  wird  die  Nasenspitze  flach,  c 

Die  Krankheit,  um  die  es  sich  hier  handelt,  ist  wahrscheinlich 
eine  dem  sogenannten  T^Phageda^nismus  tropicus^  ähnliche  Erkrank- 
ung, welche  nach  verhältnissmässig  geringen  Verletzungen  auftritt, 
doch   bald   zu   eiternden  und  gangraenescirenden  Geschwüren  ftlhrt. 

Wir  werden  noch  mehreren  ähnlichen  Krankengeschichten  begegnen, 
ich  behalte  mir  daher  ihre  nähere  Kennzeichnung  für  später  vor. 

2.  Krankengeschichte. 

»Athenadae  puero  masculo  doluit  a  sinistra  parte  infemus  dens, 
a  dextra  supemus.  Huius  auris  dextra  suppurata  est,  dum  non  am- 
plius  doleret.€  *) 

»Athenades'  Sohne  schmerzte  der  linke  untere  Zahn  und  rechter- 
seits  der  obere.  Im  rechten  Ohre  entstand  Eiterung,  worauf  der 
Schmerz  aufhörte.« 

Im  sechsten  Buche  *)  kommt  diese  Krankengeschichte  wieder  vor, 
nur  mit  einem  Zusatz  erweitert,  was  darauf  hinweist,  dass  die 
Krankheit  mit  jener  des  ersten  Knaben  identisch  ist.  Dort  fängt  die 

*)  De  morbis  popularibus,  lib.  IV,  p.  486. 
*)  De  morb.  pop.  p.  487. 
s)  De  morb.  pop.  VI,  p.  450. 

13* 


180 


Beschreibung  so  an:  »Athenadae  puero  maseulo  a Phagedaena ulcere 
corroso,  doluit . . .  .€ 

5.     Krankengeschichte. 

a)  »Dens  Hegesistratio,  cui  suppuratio  iuxta  oculum,  suppuratus 
est  iuxta  extremum,  et  nirsus  sanatus  est  oculus,  et  secundum  nares 
pus  descendit  crassum.  Iuxta  gingiuara  carunculae  paruae  rotundae 
abscesserunt.  Huic  circa  tertiana  diem  suppuratio  aflfutura  putabatur, 
postea    avertebatur.    Derepente    vero    intumuit    maxilla,  et  oculi.c  ^) 

Einige  Zeilen  weiter  finden  wir  über  denselben  Hegesistratius 
noch  eine  kleine  Krankengeschichte: 

h)  »Hegesistratio  postremi  duo  dentés  in  parte  inter  se  contigua 
corrodebantur.c 

Diese  Zähne  sassen  gewiss  schon  sehr  locker  und  sind  entfernt 
worden,  was  der  Verfasser  zwar  nicht  erwähnt,  aber  doch  gefolgert 
werden  kann  daraus,  dass  nach  der  Krankengeschichte  sofort  der  anato- 
mische Befund  folgt,  d.  h.  die  schon  oben  citirte  anatomische  Be- 
schreibung der  Kronen  und  Wurzeln  der  beiden  Zähne.  ^) 

a)  »Dem  Hegesistratius,  dessen  Äuge  eiterte,  hatte  sich  um  den 
letzten  Zahn  Eiter  angesammelt.  Das  Auge  wurde  ganz  geheilt.  Aus 
der  Nase  jedoch  floss  dichter  Eiter.  An  dem  Gaumen  abscedirten 
kleine  runde  Schwellungen.  Um  den  dritten  Tag  *)  schien  eine  neue 
Eiteransammlung  zu  entstehen,  doch  gieng  dieselbe  bald  vorüber, 
aber  das  Auge  und  der  Oberkiefer  schwollen  sofort  an. 

h)  Dem  Hegesistratius  waren  die  beiden  letzten  Zähne  an  ihren 
einander  zugewendeten  Flächen  angefressen. 

Trotz  der  Lückenhaftigkeit  der  Beschreibung  können  wir  in  diesem 
Falle  die  Diagnose  auf  Abscessus  alveolaris  chronicus  und  Empyem 
der  Highmorhöhle  machen. 

4.     Krankengeschichte. 
»Quibusdam  vero  etiam  dens  corrosus,  tertius  maxime  ex  supernis. 
Prae  omnibus  autem  hie  reperitur  corrosus,  ad  hunc  dolor,  et  quibus- 
dam  etiam  circum  suppuratio.  c  *) 

1)  De  morb.  pop.  lib.  IV,  p.  438—439. 

«)  p.  28. 

*)  Bei  Litiré  sowohl  wie  bei  Fuch»  weicht  der  entsprechende  Text  —  miteamt  dcrUeber- 
setzung  —  von  dem  des  Comaritis  ab.  Sie  schreiben  nämlich  nicht  :  „um  den  dritten  Tag" 
(circa  tertiam  diem . . .),  sondern  um  den  dritten  Zahn.  Ich  glaube,  dass  Cornaritu*  Text  der 
richtige  ist,  denn  die  Sache  wird  nur  so  verständlich.  Die  Zähne,  voo  denen  hier  die  Rede 
ist,  sind  nicht  die  ersten  Praemolaren  (der  dritte  Zahn),  sondern,  wie  dies  aus  der  Kranken- 
geschichte b)  erhellt,  welche  eine  Ergänzung  der  früheren  ist,  die  zwei  letzten  Backenzähne. 

4)  De  morb.  pop.  lib.  IV,  p.  442. 


181 


»Bei  manchen  ist  auch  der  Zahn  angefressen,  besonders  der  obere 
dritte.  Von  sämtlichen  wird  dieser  zumeist  angefressen,  dieser  wird 
schmerzhaft,  und  bei  manchen  ist  auch  Eiterung  vorhanden.  & 

Diese  Krankengeschichte  bezieht  sich  auf  den  ersten  Praemolar, 
nicht  —  wie  Geist-Jacobi  glaubt  —  auf  den  Weisheitszahn.  Dieselbe 
bildet  im  übrigen  einen  Theil  jener  Krankheitsbeschreibung,  auf  die 
ich  noch  bei  der  Charakteristik  der  Krankengeschichten  zurück- 
kommen werde. 

5.  Krankengeschichte. 

»  Aspasii  uxori  dolor  dentis  vehemens,  et  maxillae  in  tumorem  ele- 
uatae.    Quum   vero   castorium  et  piper  coUueret,  opem  sentiebat.«  ^) 

»Aspasios*  Frau  hat  lebhaften  Zahnschmerz,  die  Kieferknochen 
sind  geschwollen.  Als  sie  Ausspülung  mit  Castoreum  und  PfeflFer 
anwendete,  da  brachte  ihr  das  Linderung  herbei.« 

Die  Diagnose  ist  wahrscheinlich  :  periodontitis  acuta  diffusa.  Die 
Krankengeschichte  kommt  im  VII.  Buche  wieder  vor.  ®) 

6.  Krankengeschichte. 

»Metrodori  filio  ex  dentis  dolore,  maxillae  marcor,  et  gingiuarum 
camis  superexcrescentia.  Moderate  suppuratus  est,  exciderunt  dentés 
molares,  et  ipsa  maxilla.«  ^) 

»Metrodorus'  Sohn  bekam  infolge  Zahnschmerzen  Kiefergangrän, 
auf  dem  Gaumen  entstanden  Wucherungen.  Die  Eiterung  war  massig, 
die  Backenzähne  sowie  der  Kiefer  allein  fielen  weg. 

Die  Krankengeschichte  kommt  auch  im  VII.  Buche  vor,  *)  mit 
dem  Zusätze,  dass  Metrodorus  in  Kardia  wohnte  und  die  Wucherung 
auf  dem  Gaumen  eine  hochgradige  war. 

Diagnose  :  necrosis  maxillae  ex  dentis  corruptione.  Die  Beschreib- 
ung gleicht  sehr  jenen  Kiefererkrankungen,  welche  bei  Tabes  vor- 
zukommen pflegen,  wie  solche  z.  B.  Eosin  veröffentlichte.  ^) 

7.  Krankengeschichte. 

#Quibu8  in  dentium  dolore,  de  supercilio  tenuia  descendunt,  his 
a    pipere  probe  aflfricto  postridie  crassiora  descendunt,    si  etiam  alia 

1)  De  morb.  pop.  lib.  V,  p.  452. 

«)  Tbid.  VII,  p.  481. 

S)  Ibid.  V,  p.  455, 

<)  Ibid.  VII,  p.  487. 

*)  Rosin  II.  Zur  Lehre  von  den  tropliischen  Erkrankungen  bei  Tabeg.  Zeitschrift  für 
Nervenheilkunde  I,  1891,  p.  532.  Eine  ühuliche  Beschreibung  der  Necrosensymptome  findet 
sich  in  meiner  „Zahnheilkunde",  S.  42. 


182 


non  obtinuerint.  Nam  Hegesippo  soporiferum  inditum  non  obtinuit, 
sed  raagis  et  violentius  insuper  provocavit.c  ^) 

>Wer  infolge  von  Zahnschmerzen  von  den  Augenlidern  dünnen 
Ausfluss  hat,  bei  dem  erscheint  nach  sorgsamer  Anwendung  von 
PfeflFer  dichterer  Ausfluss,  wenn  auch  keine  andere  Linderung  eintritt. 
Bei  Hegesippos  nützte  das  eingeführte  Schlafmittel  nicht,  sondern 
führte  noch  lebhafteren  herbei.« 

Diese  dunkle  Beschreibung,  die  sich  wahrscheinlich  auf  eine  durch 
ZahnaflFection  herbeigeführte  Nasenerkrankung  bezieht,  findet  in  einer 
daher  geborgen  Bemerkung  des  VI.  Buches  ihre  Ergänzung: 

»Quae  induntur  in  nares  si  febricitarint,  si  quidem  solutus  fuerit 
dolor,  crassa  per  nares  effluunt.  Si  vero  neque  dolor,  neque  febris, 
tenuia:  et  fortassis  feruida:  Veluti  tenue  quidem  Hegesippo,  quum 
ad  noctem  quid  iudidisset.  Crassum  vero  illi  in  Corintho  eunucho 
simili,  Celeuris  filio  erat.  ^) 

»Die  in  die  Nase  eingeführten  Mittel  führen  bei  Fieber,  wenn  der 
Schmerz  aufhört,  aus  der  Nase  dichten  Ausfluss  herbei.  Ist  weder 
Schmerz  noch  Fieber  vorhanden,  ist  der  Ausfluss  dünn  und  entzünd- 
lich, wie  z.  B.  dünn  bei  Hegesippus,  nachdem  es  über  die  Nacht 
eingeführt  war.  Dicht  hingegen  bei  dem  eunuchenähnlichen  Sohne 
des  korinthischen  Celeuros.« 

Diese  ist  eine  der  in  nachlässigster  Weise  hingeworfenen  Kranken- 
geschichten, und  da  der  nach  Comarius  citirte  obige  Text  auch  noch 
mangelhaft  ist,  schalte  ich  hier  die  nach  einem  klareren  und  ver- 
ständlichen Text  verfertigte  üebersetzung  Littré*s  ein: 

»Chez  ceux  qui,  souffrant  des  dents,  ont  un  écoulement  tenu  venant 
de  la  région  sourcilière,  chez  ceux-là  un  errhin  fait  avec  du  poivre  et 
bien  appliqué,  amène  le  lendemain  un  écoulement  épais,  pourvu  que 
les  autres  accidents  ne  remportent  pas;  chez  Hégésippe  le  somnifère 
introduit  ne  fut  pas  le  plus  fort,  mais  Hégésippe  avait  eu  les  dents 
grattées  avec  un  peu  trop  de  force.«  ^) 

Les  médicaments  mis  dans  les  narines  quand  il  y  a  fièvre:  si  la 
douleur  se  calme,  il  coule  des  humeurs  épaisses  par  le  nez  ;  si  ni  la 
douleur  ni  la  fièvre  ne  cèdent,  des  humeurs  ténues  et  peut-être  en- 
flammées; ainsi  il  coule  des  humeurs  ténues  chez  Hégésippe,  a  qui 
on  mit  un  errhin  pour  la  nuit,  mais  des  humeurs  épaisses  à  Teu- 
nuque  résidant  à  Corinthe;  s'il  le  faut,  gratter  [les  dents];  le  poivre.*) 

1)  De  morb.  pop.  lib.  VI,  p.  463. 

«)  Ibid.  IV,  p.  441. 

«)  Littré,  vol.  V,  p.  829. 

*)  Ibid.  p.  183. 


183 


Der  Text  ist  auch  so  noch  dunkel  genug,  darum  komiut  Liffré 
im  Vni.  Bande  seines  Werkes  auf  denselben  zurück  und  er  nimmt 
die  Textcorrectionen  Meineke's  an:  1)  man  gab  dem  Hegesippos 
nicht  ein  Schlafmittel,  sondern  ein  aus  Pfeifer  bereitetes  Niesemittel  ; 
2)  ist  die  Rede  nicht  von  dem  Eunuchen  des  korinthischen  Celeuros, 
sondern  von  dem  des  Scdebreus  aus  Perinthos;  3)  dass  die  Hippo- 
kratiker  die  Zähne  schabten  (gratter  les  dents).  ^) 


Zweite  Gruppe. 

1.  Krankengeschichte. 

»Melissandro  quum  gingiuam  dolor  corriperetur,  et  vehementer  in- 
tumesceret,  sectio  venae  brachii:  et  alumen  Aegyptium  in  principio 
sedabat.«  ^) 

»Als  dem  Melissander  das  Zahnfleisch  schmerzte  und  stark  anschwoll, 
Aderlass;  anfangs  wirkt  aegyptischer  Alaun  beruhigend.« 

Dieselbe  Beschreibung  kommt  im  VII.  Buche,  p.  481,  noch  ein- 
mal vor.  Diagnose:  gingivitis  acuta. 

2.  Krankengeschichte. 

»Phoenicii  in  Oeniadis  et  Andreae  fratribus  maxilla  altera  intumuit, 
et  labium  quod  est  ante  maxillam  et  oculo  et  neque  intrinsecus 
quicquam  spectanti  apparebat,  necque  forinsecus  suppurabat.  Sed 
tumens  arida  putredine  putrescebat.  Et  alter  eadem  perpessus  est. 
Mortuus  est  autem  alter  septima  die,  et  pharmacum  bibit,  et  nihil 
profuit.  Verum  Phoenici  circulus  putridus  exsectus  est,  et  ulcus 
purgatum  est  magna  ex  parte  priusquam  moreretur.  Mortuus  est 
autem  et  hie,  ubi  diutius  vixisset.«  *) 

»In  Oeniadae  schwoll  den  Brüdern  Phoenix  und  Andreas  der  Kiefer 
und  die  ganze  Backe  an,  bei  innerer  Untersuchung  war  nichts  zu 
sehen,  von  aussen  keine  Eiterung.  Doch  zerfiel  die  Schwellung  mit 
trockener  Gangrän.  Der  eine  starb.  Auch  der  andere  starb  am  siebten 
Tage,  nahm  Medicin  ein,  doch  half  dieselbe  gar  nichts.  Bei  Phoenix 
wurde  ein  fauliges  rauhes  Stück  herausgeschnitten,  und  die  Wunde 
reinigte  sich  zum  Theile  ganz  schön,  bevor  er  starb.  Dennoch  starb 
er,  wenn  er  auch  um  etwas  länger  lebte.« 

Er   ist   dies   eine  eigenthümliche  Erkrankung,  die  auf  einmal  bei 


1)  Littré,  vol.  Vm,  p.  XXI  und  XXII. 
f)  De  morb.  pop.  üb.  V,  452. 
•)  Ibid.  p.  444. 


184 


zwei   Brüdern  auftrat.    Der  tiefe  Zerfall  und  der  stürmische  Verlauf 
lassen  auf  Noma  schliessen. 

Eine  auf  ^Noma€  bezügliche  Stelle  fand  ich  noch  im  IL  Buche 
der  »Prophezeiungen«,  die  vielleicht  ein  aus  der  obigen  Kranken- 
geschichte gewonnenes  allgemeines  Urtheil  enthält.  »At  vero  nomae 
lethalissimae  sunt,  quarum  putredines  profundissimae  et  nigerrimae 
ac  siccissimae  existunt.  Prauae  etiam  ac  periculosae,  quae  nigram 
saniem  remittunt.«  ^)  »Die  fürchterlichsten  sind  jene  »Noma«-ge- 
schwüre,  bei  denen  der  Zerfall  sehr  tief  ist,  welche  sehr  schwarz 
und  trocken  sind.  Bösartig  und  gefährlich  sind  auch  jene,  welche 
eine  schwarze  Verjauchung  zeigen.« 

5.     Beobachtung. 

»Quibus  ante  in  obliqua  linguae  parte  ulcus  fit  diutumura,  in  his 
dentés  considerare  oportet,  an  quis  iuxta  illam  ulceris  partem  acutior 
sit.«  3)  »Bei  denen  an  der  Seitenfläche  der  Zunge  ein  hartnäckiges 
Geschwür  auftritt,  ist  zu  untersuchen,  ob  sich  an  der  Geschwürsseite 
nicht  ein  scharfrandiger  Zahn  befindet.« 

Auch  einer  jener  Rathschläge,  welche  der  Beobachtungsfähigkeit 
der  Eippokratiker  zur  Ehre  gereichen. 

4.    Beobachtung. 

»In  febribus  ad  articulos,  et  circa  maxillas  maxime  abscessus  fiunt, 
prope  sane  dolores  unius  cuiusque,  ad  supernam  partem  magis  et 
in  totum.  Si  vero  lentus  fuerit  morbus  et  deorsum  tendens,  in  ferne 
etiam  abscessus  fiunt.  Maxime  autem  pedes  calidi  inferne  significant 
frigidi  supeme.  Quibus  vero  ex  morbis  se  erigentibus  statim  in 
manibus  aut  pedibus  dolores  fiunt,  in  his  abscessus  contingunt.  Sed 
et  si  quid  doluerit  quis  antea  egrotet,  ad  eas  partes  firmatur.  Quem- 
admodum  etiam  tussientibus  et  anginosis  in  Perintho.  Faciunt  enim 
tusses  abscessus,  velut  etiam  febres.«  ^)  »Bei  Fieber  entstehen  die 
Abscesse  zumeist  in  der  Gegend  der  Gelenke  und  der  Kieferknochen, 
und  zwar  zumeist  um  die  schmerzhafte  Stelle  in  den  oberen  Körper- 
theilen,  aber  auch  am  ganzen  Körper.  Ist  die  Krankheit  von  lang- 
samem Verlaufe  und  sich  nach  unten  ausbreitend,  dann  treten  Abscesse 
auch  an  den  unteren  Körpertheilen  auf.  Im  allgemeinen  bezeichnen 
heisse  Fusse  die  unteren,  kalte  die  oberen.  Wenn  solche,  die  aus 
einer   Krankheit   genesen,   an   Händen   oder   Füssen  Schmerzen  ver- 

^)  Praedictionum  libr.  II,  p.  555. 

«)  Ibid. 

')  De  humuribus,  p.  169. 


185 


spüren,  so  ist  dort  ein  Abscess  im  Entstehen .  Wenn  aber  etwas  noch 
vor  der  Erkrankung  schmerzte,  so  entwickelt  sich  dieselbe  so,  wie 
bei  denen,  die  in  Perinthos  an  Husten  oder  Angina  gelitten.  Auch 
der  Husten  bringt,  gerade  so  w^ie  das  Fieber,  Abscesse  herbei.» 

Ich  habe  diese  Beobachtung  in  ihrer  ganzen  Ausdehnung  raitge- 
theilt,  trotzdem  dieselbe  auf  den  ersten  Blick  vielleicht  gar  niclit 
zum  Gegenstände  zu  gehören  scheint. 

Wir  werden  aber  sehen,  dass  gerade  diese  uns  den  Schlüssel  gibt 
zur  Erklärung  der  meisten  hier  mitgetheilten  Zahnerkrankungen, 
indem  es  sich  hier  —  wie  Littré  nachwies  —  um  eine  Epidemie 
handelt,  unter  deren  Erscheinungen  die  Zahnerkrankungen,  besonders 
aber  die  Kiefernecrosen  eine  nicht  unbedeutende  Rolle  spielen. 

Aehnliche  Beschreibungen  finden  sich  an  zahlreichen  Stellen  des 
T^  Corpus  hippocraticum^^  von  denen  ich  hier  zur  besseren  Beleuchtung 
des  Krankheitsbildes  nur  noch  einige  mittheilen  will. 

Ô.     BeohacMung. 

»Voluulus  haematites.  Reliqua  quidem  eadem  patitur  cum  priori- 
bus.  Incipit  autem  morbus  autumno  fieri.  Haec  vero  in  morbo  accedunt. 
Ex  ore  male  ölet  a  dentibus,  et  gingiuae  discedunt,  et  a  naribus 
sanguis  Suit.  Aliquando  etiam  ex  cruribus  ulcéra  pullulant,  et  alia 
sanescunt,  alia  emergunt.«  ^) 

Die  unter  dem  Namen  ^Voluulus  haematites€  hier  beschriebene 
Krankheit  entspricht  dem  Scorbut. 

»Dies  geschieht  während  der  Krankheit.  Der  Mund  stinkt,  der 
Gaumen  wird  von  den  Zähnen  abgelöst,  aus  der  Nase  fliesst  Blut. 
Zuweilen  entstehen  auch  auf  den  Schenkeln  Abscesse,  manche  kommen 
zur  Heilung,  andere  hingegen  brechen  auf.« 

6.     Beobachtung. 

Post  niues,  austrina  succedebant,  et  pluuiae,  gravedines  eruperunt, 
et  cum  febribus,  et  sine  febribus.  Cuidam  vero  etiam  ad  dentés,  qui 
antea  ex  medio  doluerat:  ad  dextram,  superciliura,  et  oculos.«  -)  Nach 
dem  Schnee  wetter  kamen  Südwinde  und  Regen,  da  entstanden 
Krankheiten  mit  und  ohne  Fieber.  Bei  einem,  dem  zuvor  (die  Mitte 
seiner  Stirne  ^))  schmerzte,  gieng  dieselbe  rechterseits  auf  die  Zähne, 
die  Augenlider  und  das  Auge.« 

Der  plötzliche  Wechsel  im  Wetter  erzeugt  katarrhale  Affectionen, 

i)  De  internis  afTectionibus,  p.  281. 

«)  De  morb.  iwp.  lib.  IV,  p.  435. 

*)  Littré's  Ergänzung,  vol.  X,  p.  LXXIX. 


186 


die  sich  sehr  oft  auch  auf  die  Zähne  ausbreiten,  wie  uns  auch  diese 
Beobachtung  einen  solchen  Fall  vorfahrt. 

7.     Krankengeschichte. 

»Cleocho  ex  lassitudinibus  ac  exercituo  melle  per  dies  aliquot 
utenti,  tumor  ad  genu  dextrum  obortus  est.  Immo  potius  ad  infemam 

partem   circa   tendines   sub   genu et  tubercula  gingiuae  circa 

dentés   magna,   velut   unae   acini,   tivida,  nigrefacta,  doloris  exortia, 

ubi   cibum   non  caperet Âd  os  pharmacum  ex  manna  thuris, 

cum  aliis  ammixtis  profuit.  Ad  ulcéra  in  ore,  sorbitio  lenticulae 
commoda  erat.«  ^) 

»Dem  Cleochos,  der  nach  körperlicher  Ermüdung  und  Anstrengung 
täglich   Honig   ass,   entstand   um   das  rechte  Knie  eine  Geschwulst, 

und  zwar  am  unteren  Theile,  um  die  Sehnen  unter  dem  Knie 

ebenso  um  die  Zähne  auf  dem  Zahnfleisch  von  der  Form  einer 
grossen  Beere,  livid,  schwärzlich,  nicht  schmerzhaft,  bis  er  keine 
Speise  genoss. 

Gegen  das  Mundübel  bekam  er  die  Weihrauchsamen  mit  anderen 
Mitteln  vermischt.  Gegen  die  Geschwüre  im  Munde  erwies  sich  eine 
Linsenabkochung  gut.« 

Auch  diese  Krankheit  gehört  in  den  Rahmen  jenes  Krankheits- 
bildes, welches  wir  unter  dem  Namen  ^Perinthische  Epidemien  kennen 
lernen  werden. 

8.     Beobachtung. 

»Quae  circa  linguas  elevantur  coUectiones,  et  humiles  calculi,  et 
quae  podagricis  fiunt,  circa  debiles  illorum  articulos  sunt.  Nam  ossi- 
um  natura  causa  est,  ut  haec  et  indurentur,  et  distendantur.«  *) 

»Die  um  die  Zunge  sich  erhebenden  Ansammlungen  und  kleinen 
Steine  und  die  um  die  kranken  Gelenke  der  Gichtleidenden  entstehen. 
Denn  es  folgt  aus  der  Eigenschaft  der  Knochen,  dass  dieselben  hart 
werden  und  sich  zusanimenziehen.« 

Faches  sagt  hierüber  folgendes:^)  »Das  Kapitel  ist  sehr  schlecht 
überliefert  und  viel  Sinn  darin  nicht  zu  entdecken.  Das  Erste  sind 
Cystengeschwülste  unter  der  Zunge  (Ranula),  die  Zusammenstellung 
derselben  mit  der  Gicht  ist  mir  un  verständlich,  c 

Auch  Littré  schreibt:  »Note  obscure  sur  les  fconcrétions.«  *) 

ï)  De  morb.  pop.  lib.  VII,  p.  478. 
«)  Ibid.  II,  p.  417. 
«)  Band  II,  p.  177,  69.  Anmerkung. 
4)  Vol.  V,  p.  115. 

(Fortsetzung  folgt) 


LES   MEDECINS   DE   JAN    STEEN. 

PAR   LE 

Dr.    HENRY   MEIGE, 

Préparateur  du  cours  d'Histoire  de  la  Médecine 
à  la  Faculté  de  Paris. 


Dans  les  peintures  des  Écoles  flamande  et  hollandaise  les  scènes 
médicales  ou  chirurgicales  sont  fréquentes. 
Aussi  bien  que  les  écrits  de  passé,  ces  documents  figurés 
méritent  d'être  utilisés  pour  servir  à  PHistoire  de  la  Médecine.  Leur 
sincérité,  leur  exactitude,  en  dehors  de  leur  valeur  artistique  incon- 
testable, en  font  une  source  de  renseignements  aussi  précieux  que 
séduisants  à  consulter. 

Je  me  suis  attaché  depuis  plusieurs  années  à  cett-e  étude;  j'ai 
pu  ainsi  voir  et  commenter  un  assez  grand  nombre  d'oeuvres  d'art 
appartenant  à  cette  série.  Laissant  de  côté  aujourd'hui  les  descrip- 
tions détaillées,  la  critique  de  tous  les  personnages  et  celle  des 
accessoires,  je  voudrais  comparer  les  nombreuses  figures  de  médecins 
représentées  dans  ces  tableaux  de  genre.  La  vie  médicale  d'autrefois 
s'y  trouve  prise  sur  le  vif;  les  costumes  et  les  usages  de  l'époque 
sont  rétracés  avec  exactitude;  le  caractère  même  des  médecins  y  est 
rendu  avec  finesse  et  vérité.  Les  portraits  de  ces  confrères  d'antan 
ne  sauraient  laisser  indifférents  nos  confrères  d'aujourd'hui. 

Presque  tous  les  peintres  de  genre  des  Flandres  et  des  Pays-Bas 
semblent  avoir  tenu  à  honneur  de  consacrer  un  ou  plusieurs  tableaux 
à  des  scènes  médicales.  Dans  le  nombre,  il  en  est  qui  sont  de  véri- 
tables chefs  d'œuvres.  Ils  sont  signés  Gerard  Dow,  Ter  Borch,  Metzu, 
van  Mieris,  van  Hoogstraaten,  Brouwer,  Van  Ostade,  Teniers,  etc. 
à  ne  citer  que  les  noms  des  maîtres  les  plus  illustres. 

Pour  parcourir  cette  galerie  consacrée  à  l'Histoire  de  la  Médecine, 
il  était  tout  indiqué  de  suivre  la  marche  chronologique.  De  cette 
étude,  j'ai  cependant  pensé  pouvoir  distraire  les  types  qui  appar- 
tiennent au  plus  fécond,  au  plus  naturaliste  et  au  plus  spirituel  des 
maîtres  hollandais.  J'ai  nommé  Jan  Steen. 

De  tous  les  peintres  des  Pays-Bas,  Jan  Steen  est  peut  être  celui 
qui   a   consacré   le   plus  de  tableaux  aux  scènes  de  la  vie  médicale. 


188 


Ses  Malades  sont  des  chefs  d'œuvres  d'observation,  ses  J/^rfcc/w^  des 
figures  inoubliables,  traitées  avec  une  verve  finement  railleuse  dont 
il  est  impossible  de  suspecter  la  sincérité.  Rien  n'est  plus  varié 
ni  plus  instructif  que  ce  défilé  de  robes  longues  et  de  chapeaux 
pointus,  de  visages  plaisants  ou  sévères,  dont  se  composait  la  Faculté 
néerlandaise  au  XVIIe  siècle,  si  Ton  s'en  rapporte  aux  portraits  des 
Docteurs  que  Jan  Steen  a  tracés  avec  tant  de  talent  et  d'esprit. 

Nul,  mieux  que  lui,  ne  saurait  nous  renseigner  sur  les  mœurs 
médicales  de  son  époque. 

Ce  n'est  pas  que  Jan  Steen  ait  été  grand  clerc  en  médecine. 

Né  dans  une  brasserie  de  Ley  de,  vers  1626,  entre  un  repas  de 
noces  et  un  festin  de  corporation,  il  ne  pouvait  guère  prendre  dans 
son  entourage  le  goût  des  études  scientifiques.  Par  contre,  il  témoigna 
de  bonne  heure  de  surprenantes  dispositions  pour  la  bonne  chère  et 
la  joyeuse  compagnie.  En  même  temps,  il  révélait  des  aptitudes 
merveilleuses  pour  la  peinture.  Sa  vie  entière  semble  avoir  été  par- 
tagée entre  deux  soucis  :  festoyer  et  peindre.  La  table  ou  le  chevalet, 
le  verre  on  le  pinceau,  Jan  Steen  ne  quittait  l'un  que  pour  courir 
à  l'autre,  et  alternativement. 

Son  idéal  fut  presque  atteint  le  jour  où  il  devint  le  maître  de 
la  fameuse  brasserie  de  VEtrille,  à  Delft.  Là,  nuit  et  jour,  parents 
et  amis  banquetaient  en  de  mémorables  agapes,  et,  quand  le  pro- 
priétaire de  céans  était  las  de  boire  et  de  manger,  il  se  reposait  en 
faisant  le  portrait  de  ceux  qui  buvaient  et  mangeaient  encore. 

Ces  réjouissances  familiales  ruinèrent  le  cabaretier;  au  peintre,  elles 
inspirèrent  des  chefs  d'œuvres:  la  Fête  des  Rois,  la  Fête  de  St. 
Nicolas,  et  tant  d'autres  souvenirs  des  jours  de  rires  et  d'abondance. 

A  voir  le  nombre  des  tableaux  que  Jan  Steen  à  consacrés  à  célébrer 
les  plaisirs  de  la  table,  il  semble  qu'il  n'ait  connu  de  la  vie  que  les 
jouissances  du  ventre.  Erreur.  Ce  festoyeur,  ce  franc  luron,  dont  la 
verve  étincèle  en  tant  de  gaies  ripailles,  cache  un  observateur 
supérieurement  doué,  un  artiste  qui  demeure  toujours  scrupuleusement 
fidèle  à  la  nature.  Et  derrière  les  gorges  débordantes  ou  les  bedaines 
pleines  à  crever,  il  sait  dissimuler  parfois  les  leçons  d'une  irrépro- 
chable moralité. 

Sans  doute,  sa  philosophie  est  surtout  faite  de  scepticisme,  elle 
porte  un  masque  de  comique;  son  ton  est  celui  de  la  raillerie. 
Mais  n'est  ce  pas  ainsi  que  procèdent  les  meilleurs  moralistes? 
Le  grotesque  de  Panurge  n'empêche  pas  que  l'on  saisisse  le  grand 
bon  sens  de  ses  réflexions.  Et  c'est  par  la  bouche  de  soubrettes  et 
de  valets  que  Molière  nous  fait  entendre  le  langage  de  la  saine  raison. 


189 


Le  parallèle  entre  Molière  et  Jan  Steen  s*impose  forcément:  cer- 
taines peintures  de  Tun  semblent  les  illustrations  de  certaines  scènes 
de  Tautre.  On  devine  que,  sans  se  connaitre,  ils  eurent  tous  les  deux 
même  compréhension  de  la  nature,  même  idéal  en  art  et  en  philo- 
sophie. Leur  morale  est  celle  des  braves  gens:  elle  est  simple,  elle 
est  humaine,  elle  est  bienfaisante. 

C'est  surtout  à  Tégard  des  médecins  que  le  peintre  et  le  comédien 
nous  apparaissent  en  parfaite  communion  d'idées. 

Les  docteurs  de  Jan  Steen  —  et  ils  sont  nombreux,  —  rappellent 
a  s'y  méprendre  les  types  des  Sganarelles,  des  Diafoirus  et  des  Pur- 
gons.  S'ils  venaient  à  parler,  ce  serait  assurément  dans  la  langue 
immortalisée  par  Molière.  Peut  être  la  vue  des  costumes  du  temps 
évoque-t-elle  à  tort  nos  souvenirs  littéraires.  Je  crois  qu'il  ne  s'agit 
pas  seulement  d'une  réminiscence.  Car  les  médecins  de  Steen,  tout 
comme  ceux  de  Molière,  ne  sont  pas  des  personnages  de  convention, 
mais  bien  des  portraits  à  peine  chargés  de  nos  confrères  de  l'époque. 
Docteurs  de  Leyde  ou  docteurs  de  Paris,  ce  sont  les  mêmes  personnages, 
dotés  des  mêmes  ridicules  :  ignorants  et  pédants,  souvent  prétentieux, 
presque  toujours  grotesques. 

On  sait  aujourd'hui  que  Molière  a  pris  ses  exemples  sur  le  vif. 
S'il  a  parfois  chargé  la  nature,  pour  les  besoins  de  la  comédie,  il 
faut  convenir  qu'à  l'égard  des  médecins,  il  n'avait  pas  à  se  mettre 
en  grands  frais  d'invention. 

Ceux  ci  prêtaient  suffisamment  au  rire. 

Leur  costume  déjà  critiqué  en  ce  temps,  leur  langage  volontaire- 
ment suranné  et  incompréhensible,  leur  vaine  science  et  leurs  reten- 
tissantes querelles  dont  l'inanité  n'échappait  pas  aux  esprits  éclairés, 
enfin,  au  moins  pour  certains  d'entre  eux,  le  cynisme  de  leur  insou- 
ciance et  de  leur  rapacité  en  face  des  souffrances  humaines,  tout 
cela  ne  pouvait  passer  inaperçu  des  satiristes  et  des  humoristes. 

C'était  une  source  merveilleuse  de  plaisanteries  et  de  sarcasmes. 
En  y  puisant,  Molière  savait  bien  que  tous  les  rieurs  seraient  de 
son  coté.  Sur  la  scène  il  montrait  du  doigt  des  ridicules  dont  chacun 
se  gaussait  dans  la  vie  courante.  L'effet  comique  était  d'un  succès 
certain.  Il  est  encore  irrésistible  aujourd'hui. 

Jan  Steen,  on  peut  le  certifier,  s'est  aussi  contenté  de  peindre  les 
médecins  de  son  temps,  sans  trop  pousser  à  la  caricature.  Observateur 
très  fin,  et  spirituel  philosophe,  il  a  trouvé  dans  la  nature  des  éléments 
de  comique  amplement  suffisants  pour  satisfaire  ses  goûts  d'humoriste. 

Ses  docteurs,  ses  malades,  comme  tous  les  personnages  de  ses 
tableaux  ne  sont  que  des  portraits  sincères. 


190 


Il  les  a  vus,  il  les  a  fréquentés:  il  eut  pu  donner  leurs  noms. 

Jan  Steen  d'ailleurs  ne  poursuit  pas  le  même  but  que  Molière. 
Il  ne  tient  pas  à  souligner  les  ridicules  de  ses  médecins.  H  lui 
suffît  de  les  indiquer;  il  laisse  au  spectateur  le  soin  de  faire  lui 
même  ses  remarques.  L*effet  risible  est  moins  assuré  ;  mais  la  critique 
est  beaucoup  plus  fine.  Il  s'en  dégage  une  franche  impression  de 
vérité. 

Sans  doute,  les  médecins  de  Jan  Steen  ne  sont  pas  tous  néces- 
sairement grotesques. 

On  en  voit  de  très  simples  et  de  fort  avisés,  qui  ne  prêtent 
nullement  à  rire.  Ils  s'acquittent  avec  conscience  de  leur  mission. 
Ils  font  honnêtement  leur  métier  de  praticiens,  et  Ton  devine  qu'ils 
sont  pleins  de  sollicitude  pour  leurs  malades.  A  vrai  dire,  ceux  là 
ne  sont  pas  nombreux.  Ils  n'en  sont  que  plus  dignes  d'intérêt. 

  ces  exceptions  près,  la  plupart  des  médecins  figurés  par  Jan 
Steen  se  rapprochent  du  type  classique  transmis  par  Molière.  Leurs 
accoutrements,  leurs  gestes  précieux  on  pédantesques,  et  leur  igno- 
rance que  le  sujet  même  du  tableau  met  souvent  en  évidence,  mon- 
trent bien  qu'ils  sont  du  même  accabit  que  les  Filerin,  les  Tomes, 
et  les  Desfonandrès,  de  ï Amour  Médecin. 

Pareillement,  les  jolies  malades  que  ces  plaisants  docteairs  sont 
appelés  à  soigner  évoquent  le  souvenir  des  Angéliques  et  des 
Lucindes,  comme  aussi  les  soubrettes  délurées  qui  les  accompagnent 
souvent  semblent  les  cousines  germaines  des  Lisettes,  des  Toinettes, 
ou  des  Nicoles. 

A  suivre. 


VARIÉTÉ. 

Création  d'un  Institut  provincial  de  sérotliérapie  et  de  bactériologie 
à  Bruxelles. 
La  Commission  instituée  par  le  Conseil  provincial  du  Brabant  vient  de 
décider  la  création  d'un  nouvel  Institut  de  sérothérapie  et  de  bactériologie. 
Cet  institut  aui*a  deux  services,  l'un  de  bactériologie  et  de  sérothérapie, 
l'autre  un  service  antirabique.  L'institut  ne  s'occupera  pas  du  vaccin 
antipesteux,  ce  soin  incombant  à  l'Etat.  Les  frais  de  construction  sont 
évalués  à  150,000  frcs. 

Pergens. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MÉDECINE. 


ALLEMAGNE. 


ScHELENZ,  Hermann,  Frauen  im  Reiche  Aesctdaps.  Ein  Versuch  zur 
Geschichte  der  Frau  in  der  Medicin  und  Pharmacie  unter  Bezug- 
nahme auf  die  Zukunft  der  modernen  Aerztinnen  und  Apothekerinnen, 
Leipzig  1900.  Ernst  Günther,  IV.  76  pp. 

Seit  Harless'  Werk  über  die  Verdienste  der  Frauen  in  Naturwissenschaft 
und  Heilkunde  (Göttingen  1830)  ist  dieser  höchst  interessante  Gegenstand 
abgesehen  von  kleineren  Aufsätzen,  die  nur  einzelne  Theile  behandeln, 
nicht  wieder  monographisch  und  umfassend  bearbeitet  worden.  Zwar 
brachten  die  verflossenen  Jahre  Abhandlungen  von  Friedrich  Hermann  in 
Charkow  [russisch,  über  die  Verdienste  der  Frauen  in  der  Krankenpflege], 
von  JtUian  Marcuse,  »heilkundige  Frauen  im  Alterthum**,  [Zukunft  6.  5. 
1899],  Mlle.  Lipmska  in  Progr.  med.  [Les  femmes  médecins  à  Bome]  u. 
A.;  aber  keine  von  diesen  Schriften  behandelt  das  Thema  so  vollständig, 
als  es  angesichts  des  Umstandes  wünschenswerth  wäre,  dass  seit  dem 
Erscheinen  von  Harless  rund  70  Jahre  verflossen  und  die  Gesichtspunkte 
in  dieser  Angelegenheit  wesentlich  verschoben  sind,  die  Frage  aetueller 
und  das  Material  im  Einzelnen  reicher  geworden  ist.  Nachdem  S.  schon 
auf  der  Section  für  Geschichte  in  der  Naturforscher- Versammlung  über 
das  Thema  einen  Vortrag  gehalten  hatte,  ist  er  dann  mit  der  vorliegenden 
Schrift  hervorgetreten.  Was  vor  allem  zum  Lobe  derselben  gesagt  werden 
muss,  ist  die  Thatsache,  dass  sie  nicht  schematisch  wie  Harless's  Schrift 
bearbeitet,  sondern  von  Anfang  bis  zu  Ende  in  einen  formvollendeten  und 
einheitlichen  Guss  gebracht  ist,  sodass  die  Arbeit  gleichzeitig  eine  fes- 
selnde Leetüre  bildet.  Dazu  kommt,  dass,  soweit  wir  gegenwäiüg  das 
übersehen  können,  auch  die  Thatsachen  als  solche,  bei  deren  Sammlung 
übrigens  S.  ganz  selbständig  vorgegangen  ist  (ohne  Harless  vorher  zu 
kennen)  bis  in  die  neuste  Zeit  ziemlich  vollständig  berücksichtigt  sind; 
wenigstens  hat  Ref.  keine  Lücke  in  dieser  Beziehung  zu  moniren;  im 
Gegentheil  muss  S.  gelobt  werden,  weil  er  auch  aus  anderen  als  rein 
med. -historischen  Quellen  geschöpft  und  mit  seinem  Werkchen  gleichzeitig 
einen  Beitrag  zur  Culturgeschichte  geliefert  hat.  Auch  hat  er  seine  Mono- 
graphie noch  mit  einem  Namenregister  ausgestattet.  Eines  vermisst  Ref. 
schmerzlich,  nämlich  die  Bibliographie.  Wohl  citirt  S.  sein  Quellenmaterial 
unter  dem  Strich,  aber  eine  besondere  Zusammenstellung  der  zweifellos 
sehr  reichen  Litteratur  in  einem  Anhang  hätte  den  Werth  des  Buches 
erhöht  und  ftlr  weitere  litterarische  Arbeit  auf  diesem  Gebiet  das  unent- 
behrliche Kepertorium  geliefert    Ref.  wurde  erst  vor  wenigen  Tagen  von 


192 


einem  hiesigen  Collegen  um  Mittheilung  von  Litteratur  zur  FrauenSrzte- 
frage  gebeten.  Wie  schön  wäre  es  da  gewesen,  wenn  er  gleichzeitig  auf 
eine  solche,  leider  fehlende  Beigabe  bei  Schelenz  hätte  hinweisen  können. 
Historische  Darstellungen  haben  oft  nur  subjectiven  Werth,  aber  bibliogra- 
phische Arbeiten  à  la  Proksch,  Laehr,  Billings  sind  nach  allen  Richtungen 
hin  werthvoll  und  unentbehrlich. 

P. 

Basler  (Tübingen),  Die  blutreinif/ende  Diät  bei  Galen,  Sonderabdr. 
a.  d.  Ztschr.  f.  diätet.  und  physic.  Therapie  1899/1900.  Band 
III.  Heft  VIII.  18  pp. 

Unser  hochverehrter  Coli,  und  Mitarbeiter  Basler,  den  Lesern  des 
»Janus"  von  seinen  schönen  Arbeiten  über  die  Cerealien  bei  den  Alten 
wohlbekannt,  hat  die  überaus  glückliche  Idee  gehabt,  die  vor  kurzem  von 
Kalbfleisch  zum  ersten  Male  herausgegebene  Galenische  Schrift  'jnpl  Xettt^- 
vcuayic  ^ixiTYjç,  einer  genauen  Durchsicht  zu  unterziehen  und  zum  Gegen- 
stand einer  besonderen  Abhandlung  zu  machen.  Damit  hat  sich  B.  ein 
grosses  Verdienst  erworben;  ich  möchte  sagen,  er  hat  uns  die  schöne 
Galenische  Schrift,  deren  Studium  im  Originaltext  nicht  Jedermanns  Sache, 
gewissermassen  zum  zweiten  Male  geschenkt.  Aus  B.'s  Darstellung  wird 
uns  der  Werth  der  Schrift  erst  in  seiner  vollen  Grösse  klar.  B.  hat  gleich- 
zeitig zahlreiche  Parallelstellen  aus  Galen  herangezogen  und  damit  auch 
den  Anforderungen  an  eine  tiefere  comparative  Studie  genügt.  Ebenso  ist 
in  den  Anmerkungen  ein  reichhaltiger  Commentar,  namentlich  über  prag- 
matische Verhältnisse  gegeben.  Die  Arbeit  ist  elegant  geschrieben.  Sind 
auch  die  in  der  Schrift  niedergelegten  Ansichten  wohlbekannt  und  weichen 
auch  die  hier  wiedergegebenen  Lehren  nicht  von  den  übrigen  von  Galen 
hinsichtlich  der  Ernährung  vertretenen  Grundsätzen  ab,  so  ist  dennoch 
die  Arbeit  B.'s  eine  wirkliche  Bereicherung  unserer  Litteratur,  für  die 
man  sehr  dankbar  sein  darf. 

P. 

Gerster,  C,  Ueber  einige  Diätetiker  des  16.  und  17.  Jahrhunderts, 
Vortr.  geh.  auf  der  71.  Naturf.  Versammlung,  München  18. 
Sept.  1899.  Deutsche  Med.  Wochenschr.  No.  44.  Sep.  Abz.  7  pp. 

Der  verdiente  Herausgeber  der  »Hygieia",  San.-Rath  Gerster  in  Braun- 
fels a.  Rh.,  dessen  Bestrebungen  zur  Förderung  hygienischer  Prophylaxe 
einerseits  und  physicalisch-diätetischer  Therapie  andererseits  allmälig  weite 
Kreise  gewonnen  haben,  sucht  für  seine  Sache,  übrigens  die  Sache  jedes 
rationellen  Praktikers,  dadurch  weiter  Propaganda  zu  machen,  dasß  er 
auch  die  Geschichte,  bekanntlich  die  beste  Lehrmeisterin,  zur  Stütze  seiner 
Anschauungen  heranzieht.  Er  könnte  wahrlich  keinen  besseren  Weg  ein- 
schlagen. Nachdem  er  aus  dem  überreichen  litterarischen  Material  schon 
in  den  letzten  Jahrgängen  seiner  Zeitschrift  auf  verschiedene  Gesinnungs- 
genossen aus  dem  16.  und  17.  Jahrhundert  hingewiesen  hat,  ist  er  in 
dem  vorliegenden  Vortrag  noch  umfassender  auf  sein  Thema  eingegangen. 
Es  handelt  sich  dabei  um  eine  recht  anschauliche  bibliographische  Analyse 
von    etwa    l^g  Dutzend,    ziemlich    seltenen    Literaturproducten   aus   dem 


193 


einschlägigen  Gebiete,  die  in  chronologischer  Ordnung  vorgeführt  werden. 
Der  Vortrag  enthält  eine  dankenswerthe  Bereicherung  der  Literaturge- 
schichte der  Hygiene  bezw.  Diätetik,  die  besonders  allen  Bibliographen 
und  Historikern  willkommen  ist.  Vielleicht  entschliesst  sich  der  verehrte 
Herr  Verf.  einmal,  diese  Abhandlung  mit  den  früher  publicirten  in  einer 
besonderen  Monographie  zu  reproduciren. 

P. 

Die  lÀtteratur  der  Psychiatrie,  Neurologie  und  Psychologie  von  lib9 — 
1799.  —  Mit  Unterstützung  der  König].  Akademie  der  Wissen- 
schaften zu  Berlin  herausgegeben  von  Heinrich  Laehr.  — 
Bd.  1:  Die  Litteratur  von  1459  bis  1699.  VHI.  751  S.  Bd.  2: 
Die  Litteratur  von  1700  bis  1799.  1131  S.  Bd.  3:  Register 
zu  Bd.  1  und  2.  271  S.  Berlin  1900,  G.  Reimer.  80  M. 

Der  Nestor  der  deutschen  Psychiater,  Professor  Heinrich  Laehr,  welt- 
bekannt als  Herausgeber  der  »Deutschen  Zeitschrift  für  Psychiatrie"  und 
Verfasser  ausgezeichneter  Arbeiten  zur  Geschichte  und  Litteratur  seines 
Faches,  ist  vor  kurzem,  nicht  lange  vor  Vollendung  seines  80.  Lebensjahres, 
mit  dem  obigen  Werk  hervorgetreten,  das  wohl  in  gewisser  Beziehung 
als  Abschluss  seiner  Lebensarbeit  gelten  darf.  Es  handelt  sich  um  eine 
bibliographische  Revue  der  Weltlitteratur  auf  dem  Gebiet  der  Psychiatrie, 
Neurologie  und  Psychologie  seit  Erfindung  der  Buchdruckerkunst  bis  zu 
Ende  des  18.  Jahrhunderts  (1799).  Der  Leser  würde  irren,  wenn  er  glauben 
wollte  dass  nur  eine  Titelaufzählung  von  16396  Schriften  von  8565  Autoren 
vorliegt.  L.  hat  bei  weitem  mehr  gethan.  Er  hat  sich  nicht  mit  der  blossen 
mechanischen  Arbeit  der  Titelreproduction  begnügt,  sondern  er  ist  bei 
sehr  vielen  Schriften,  —  die  Zahl  beträgt  gleichfalls  viele  Tausend  — 
auch  tiefer  auf  den  Inhalt  eingegangen  und  hat  sich  bemüht,  von  dem- 
selben-eine  Analyse  zu  liefern,  eine  Analyse,  die  bei  einzelnen  Werken 
sogar  recht  ausführlich  ausgefallen  ist.  Wir  haben  also,  wie  Ref.  bereits 
an  anderen  Stellen  ausgesprochen  hat,  eine  Bibliotheca  psychiatrica  ganz 
im  Hallerschen  Stil.  Die  Aufzählung  hat  der  Verf.  nach  den  Publications- 
jahren  der  einzelnen  Schriften  gemacht,  eine  Anordnung,  die  recht  bequem 
ftir  die  Benutzung  ist.  Nicht  die  kleinste  Dissertation  hat  L.  unbeachtet 
gelassen,  natürlich  soweit  er  dieselbe  erreichen  konnte.  Denn  L.  hat  nicht 
aus  anderen  Werken,  Catalogen,  älteren  Bibliographieen  abgeschrieben, 
sondern  jede  einzelne  der  citirten  Schriften  selbst  vor  Augen  gehabt,  und 
was  das  allerinteressantste  ist,  auch  nur  ein  Laehr  fertig  bringen  konnte, 
käuflich  erworben  und  der  Bibliothek  seiner  Anstalt  »Schweizerhof"  bei 
Zehlendoi-f  einverleibt,  wo  sie  für  jeden  Wissensdurstigen  und  litterarischen 
Arbeiter  forhab  zur  Verfügung  stehen  wird.  Zu  den  zwei  Hauptbänden 
gesellt  sich  ein  Registerband,  der  gleichsam  den  Schlüssel  ftLr  die  Benut- 
zung beim  Arbeiten  bildet.  Hier  findet  der  Leser  nach  bestimmten 
Schlagwörtern  den  reichen  Schriftenschatz  geordnet  und  dazu  das  nöthige 
Autorenverzeichniss,  dem  L.  grosse  Sorgfalt  zugewendet  hat. 

Der  Druck  des  Werks  ist  mit  Subvention  der  Berliner  Akademie  der 
Wissenschaften  erfolgt,  die  Ausstattung  vorzüglich,  der  Preis  allerdings 
ein  solcher,  dass  er  nur  grossen  Bibliotheken  und  begüterten  Aerzten  den 
Ankauf   des    Werks  gestatten  wird.    Wer  die  3  Bände  zui*  Hand  nehmen 

1900.  14 


194 


darf,  der  kann  ein  gerechtes  Staunen  ob  der  Riesenleistung  nicht  unter- 
drücken. Ein  Druckfehler  ist  uns  in  der  Vorrede  aufgefallen;  statt  »Neu- 
bauer'* muss  in  der  Anmerkung  »Neuburger"  gelesen  werden;  gemeint 
ist  unser  Freund  und  College  in  Wien,  Verf.  der  bekannten  Schrift  »histor. 
Entwickelung  der  Gehirn-  und  Rtlckenmarksphysiologie".  Die  Bibliographie 
Laohrs,  bei  Beginn  des  20.  Jahrhunderts  erschienen,  bildet  gleichzeitig 
ein  gutes  Omen  für  das  weitere  Gedeihen  der  Geschichte.  Angesichts  des 
bedeutenden  bibliographischen  Unternehmens  von  Baudouin,  des  Ergän- 
zungsbandes vou  Froksch  und  des  Kolossalwerks  von  Laehr  darf  man  sich 
im  kommenden  Jahrhundert  auf  respectable  Leistungen  auch  auf  dem 
Gebiet  der  Geschichtschreibung  gefasst  machen.  —  Unserem  hochverehrten 
Senior-Mitarbeiter,  der  diese  frohe  Perspective  mit  seiner  Publication 
eröffnet  hat,  sei  hiermit  der  herzlichste  Dank  und  Glückwunsch  Namens 
der  Redaction  ausgesprochen.  Der  Himmel  gebe,  dass  L.  sich  noclr  viele 
Jahre  seiner  wissenschaftlichen  Ernte  erfreuen  kann.  Sein  Name  wird  aus 
den  Annalen  der  psychiatr.  Litteratur  nie  verschwinden. 

P. 

Abnormitäten   von   Signor   Saltarino.    (1900)   Düsseldorf  (E.  Lintz) 
90  S.  Preis  10  M. 

Dieses  mit  guten  photographischen  Clichés  und  Biographieen  vieler,  in 
der  letzten  Zeit  in  Panoptiken  und  Museen  ausgestellter  menschlicher 
Abnormitäten  ausgestattete  Buch  spekuliert,  wie  die  Ausstellungs-Unter- 
nehmer oder  Impresari,  selbst  etwas  auf  die  »Neugierde"  der  Aerzte  und 
Gelehrten,  vielleicht  mit  einer  gewissen  Berechtigung;  denn  in  diesem 
vollständig  einzig  dastehenden  Werke  in  Lexikon-Format  sind  die  72 
Photographieen  als  naturgetreueste  Wiedergabe  der  Original-Ansichten 
dieser  menschlichen  Schau-Objekte  für  diese  Kreise  gewiss  das  Beste. 
Die  den  wisschenschaftlichen  Arzt  interessierenden  Detail-Untersuchungen 
dieser  Curiosa  sind  —  soweit  es  sich  um  solche  handelt,  die  in  Berlin 
oder  München  zur  Schau  ausgestellt  waren  —  von  den  betr.  Autoritaeten 
(Virchow,  Ranke,  Bartels  etc.)  in  den  anthropologischen  Zeitschriften  und 
Gesellschafts-Verhandlungen  eingehend  besprochen  worden.  Aber  es  gibt 
auch  solche  und  derartige  Schau-Objekte,  die  bisher  noch  nicht  nach 
Europa  gebracht  waren  und  die  in  dem  allen  Anspruch  auf  Wahrhaftig- 
keit machenden  Buche  gut  geschildert  und  biographisch  beschrieben  sind. 
Letzeres  führt  Xiphophagie,  Pygopagie,  Haarmenschen,  Gummi-Menschen, 
Skelct-Menschen,  Riesen,  Zwerge,  Albinos  und  Kakerlaks,  Elephantiasis, 
Rumpf-Künstler,  Polysarcie,  und  die  Myositis  ossificans  etc.  etwas  kun- 
terbunt nebeneinander  vor.  Was  aber  dem  Leser  des  Janus  noch  mehr 
Interesse  gewähren  dürfte,  ist  der  in  der  Vorrede  vom  Verfasser  gegebene 
historisch-literarische,  wenn  auch  —  was  in  der  Natur  der  Sache  liegt  — 
etwas  spärliche  Beitrag  der  sich  auf  solche  »Abnormitäten"  bezieht.  Der 
Verfasser  verweist  auf:  D.  Valentini's:  »Schau  Bühne  frembder  Naturalien: 
So  dann  Rust-  und  Zeug-Hauss  der  Natur,  Oder  Musei  Musorum'' (1714); 
sowie  auf:  Claus  Wormius'  Kunst-Kammer  oder  Musee  (1655);  Schenck 
von  Grafenberg's  Wunderbuch  (1610);  auf  den  Kopenhager  Anatomen 
Bjirtholinus,  Hassdörfer's  Speculum  Historiae.  —  Der  Steinmensch,  der 
Kieselstein-Mensch,  versteinerte  oder  verknöcherte  Mann  (Myositis  ossificans) 


195 


wird  übrigens  in  Chr.  Pi-z.  Panllini's  »Zeitkürzender  Erbaulichen  Lust" 
(1695)  Frankfurt,  I.  S.  209  bereits  erwähnt.  Dass  die  Frage  des  »Versehens" 
auch  wieder  gestreift  werden  musste,  lag  nahe  für  den  Verfasser.  Die 
Teratologie  hat,  wie  kaum  ein  anderes  Gebiet  der  ärztlichen  Wissenschaft, 
eine  so  gründliche  Umwälzung  durch  die  Fortschritte  der  pathologischen 
Anatomie  und  namentlich  der  Embryologie  im  19.  Jahrh.  erfahren,  dass 
die  Medizin geschichte  sie  kaum  mehr  berührt.  Vor  Zeiten  hat  man  jede 
solche  Abnormität  als  »Wunder"  angesehen  und  sich  damit  abgefunden; 
und  doch  steckt  in  diesen  abnormen  thierähnltchen  Geburten  der  Keim 
zum  Totemismus,  den  unsere  Ahnen  hatten  und  den  lebende,  piimitive 
Völker  noch  haben;  indem  sie  das  bloss  Aehnliche  mit  den  Identischen 
verwechselten,  gelangten  sie  zu  der  Vorstellung,  dass  ihre  Ahnen  einst- 
mals Thiere  gewesen  seien  und  im  Alptraum  elbische,  thiei*ähnliche 
Früchte  erzeugten.  Die  Zeiten  sind  noch  gar  nicht  so  ferne,  in  welchen 
auch  die  Wissenschaft  solche  ihieTähnliche  Missbildungen  als  Atavismus 
erklärte  dh.  als  einen  natürlichen  Rückschlag  auf  die  thierischen  Ahnen 
des  Menschen  auffasste,  also  ebenfalls  das  bloss  Thier-Äehnlwhe  mit  dem 
Produkte  des  thierischeu  Stammbaums  identifizierte.  Ohne  die  Embryo- 
logie des  19.  Jahrhundert  und  ohne  Anthropologie  haette  dieser  Irrthum  noch 
lange  fortexistioren  koennen.  Wer  aber  heute  unbefangen  die  72  photo- 
gi*aphischen  Clichés  dieser  »Abnormitaeten"  betrachtet,  wird  auch  bei  den 
thierähnlichsten  Figuren  niemals  den  Gedanken  an  thierische  Eltern  oder 
Ahnen  haben  können.  In  dieser  Beziehung  wirkt  das  Buch  ganz  instruktiv. 

HÖFLEB. 

Das  Blut  im  Glauben  und  Aberglauben  der  MenscMeä.  Mit  besonderer 
Berücksichtigung  der  Volksmedizin  und  des  judischen  Blutritus  vo7i 
Hermann  L.  Strack,  Dr.  theol.  et  phil.  a.o.  Professor  der 
Theologie  an  der  Universität  zu  Berlin.  5. — 7.  Auflage.  12 — 17 
Tausend.  Neubearbeitung  der  Schrift  »der  Blutaberglaube''. 
München  1900.  C.  H.  Beck  (Oskar  Beck). 

In  der  Zeit,  in  der  die  wissenschaftliche  Medizin  mit  Hftmoglobin-Pastillen, 
und  anderen  Blutpräparaten  behandelt,  ist  es  gewiss  auch  am  Platze  über 
das  Heilmittel  »Bluf'  rückblickende  historische  Forschungen  anzustellen; 
erhalten  wir  solche  Beiträge  auch  einmal  aus  nichtmedizinischen  Hftnden, 
so  kann  sich  der  Mediko-Historiker  nur  darüber  freuen.  Bei  den  vielfachen 
Berührungen  der  Volksmedizin  mit  dem  sog.  Aberglauben,  la  science 
d'autrefois,  ist  es  erklärlich,  dass  auch  ein  Theologie-Professor  einmal  das 
Capital  des  Blut-Aberglaubens  bearbeiten  kann. 

Der  Verfasser  obigen  Werkes  hatte  dabei  die  Absicht  seine  schon  vor 
Jahren  fast  vollständig  vergriffene  Schrift  über  den  Blutaberglauben  in 
neuer  Bearbeitung  erscheinen  zu  lassen;  er  war  dazu  veranlasst  worden 
durch  die  Beschuldigung  der  Juden  anlässlich  der  Ende  März  1899  bei 
Polna  in  Böhmen  verübten  Ermordung  eines  Mädchens,  als  hätten  die 
Juden  ein  Blutritual,  das  ihnen  gebiete  Christen  zu  ermorden.  St.  geht 
dabei  von  der  richtigen  dh.  historischen  Auffassung  des  Blutaberglaubens 
aus  und  es  gelingt  ihm  —  was  jedem  Einsichtsvollen  von  vorneherein 
klar  war  —  unbeirrt  um  schmähliche  Verläumdungen  und  persönliche 
Verdächtigungen,    die    er    erfahren    musste,  den  vollen  Beweis  zu  liefern, 

14* 


196 


dass  es  keinen  jüdischen  »Bitualmord'*  gibt,  dass  es  aber  genug  Beweise  gibt 
für  volksmedizinischen  Blutaberglauben  bei  den  verschiedensten  Völkern; 
denn  das  Blut  ist  ein  gar  köstlicher  Saft;  das  lehren  uns  das  blutige 
Menschen-  und  Thieropfer  als  Heilmittel,  das  Blut  Hingerichteter  und  alle 
die  volksmedizinischen  Rudimente,  die  aus  dem  vollen  blutigen  Opfer  sich 
abgelöst  haben. 

Eine  geradezu  staunen-erregende  Belesenheit  und  Quellenforschung 
gerade  in  Bezug  auf  alle  diese  volksmedizinischen  Mittel,  die  mit  dem 
Blutaberglauben  zusammenhängen,  macht  das  St/sche  Buch  zur  wahren 
Fundgrube  nnd  kein  Mediko-Historiker,  der  in  diesem  Gebiete  sich  Auf- 
schluss  erholen  will,  wird  desselben  entbehren  können. 

Wenn  wir  den  Glauben  an  die  Wirksamkeit  der  Blutpräparate  recht 
verstehen  wollen,  dann  müssen  wir  uns  auch  klar  machen,  wie  derselbe 
entstanden  ist.  Der  Blutaberglaube  ist  eines  der  lehrreichsten  Capitel  der 
Medizin  geschieh  te:  beherrschte  doch  einst  die  Aderlass-Therapie  die  ganze 
wissenschaftliche  Medizin;  aus  welch  schweren  Irrthümern  erhob  sich 
letztere!  darum  sei  an  F.  W.  Weber's  Worte  erinnert: 

»Wissen  heisst  die  Welt  verstehen. 

Wissen  lehrt  verrauschter  Zeiten 

Und  der  Stunde,  die  da  flattert, 

Wunderliche  Zeichen  deuten. 

Und  da  sich  die  neuen  Tage 

Aus  dem  Schutt  der  alten  bauen, 

Kann  ein  ungetrübtes  Auge 

Rückwärtsblickend  vorwärts  schauen." 

HÖPLER. 

Ebstein,  W.  (Göttingen),  Die  Toxmtlteorie  des  Diabetes  meüäus. 
Historische  Notiz.  D.  Med.  Wochenschr.  1900,  No.  10.  Sep.- 
Abz.  2  pp. 

Der  hochverehrte  Herr  Geh.  R.  Ebstein,  der  bereits  oft  mit  historischen 
Arbeiten  in  die  Oeflfentlichkeit  getreten  ist,  macht  auf  eine  Stelle  in  Johann 
Peter  Frank's  Werk  »De  curandis  hominum  epitome"  aufmerksam,  aus 
der  hervorgeht,  dass  schon  bei  Frank  von  einer  Toxintheorie  des  Diabetes 
die  Rede  ist.  E.  fügt  gleichzeitig  die  Erläuterung  hinzu,  welche  Robert 
Willis  zu  der  Hypothese  von  Frank  anftlhrt  und  zwar  in  der  Schrift: 
»die  Krankheiten  des  Harnsystems  und  ihre  Behandlung"  (nach  der  üeber- 
setzung  von  Heusinger,  Eisenach  1841).  Danach  nimmt  Frank  ein  thie- 
risches  Gift  an,  ein  spontan  erzeugtes  Virus  diabeticum,  oder  ein  dem 
Organismus  mitgetheiltes,  wie  das  der  Hundswuth  ;  ja  Frank  glaubt  sogar, 
dass  die  Krankheit  wirklich  durch  den  Biss  der  Schlange  dipsas  mitgo- 
theilt  worden  sein  könne,  wie  die  Alten  erzählen. 

Pol. 

Le  démonisme  médical, 

Dans  un  intéressant  article  paru  dans  Centralblatt  fur  Anthropologie ^  T.  V, 
1900,  p.  1,  M.  Höfler  fait  ressortir  que  les  croyances  démoniaques  qu'on 
trouve  à  la  base  de  la  médecine  primitive  ont  pour  origine  le  cauchemar. 


197 


Le  sujet  se  rappelle  au  réveil  que  pendant  son  sommeil  il  a  senti  un 
poids  qui  Tétouffait,  il  lui  a  semblé  ôtre  saisi  à  la  gorge,  et  il  attribue 
ces  sensations  à  un  démon.  De  môme  les  rêves  voluptueux  étaient  attri- 
bués à  des  incubes  ou  des  succubes.  De  la  sorte  Thomme  primitif  satis- 
faisait son  besoin  de  causalité.  C'est  la  fréquence  des  cauchemars  et  des 
rêves  voluptueux  qui  explique  que  la  croyance  aux  démons  soit  si  univer- 
sellement répandue.  Pour  le  dire  en  passant  ce  sont  aussi  les  rêves  qui 
ont  donné  naissance  à  Tidée  de  la  dualité  de  T&me  et  du  corps;  la  pre- 
mière agissant  seule  et  à  part  de  celui-ci  pendant  le  sommeil. 

Les  cauchemars  pénibles  et  les  rêves  erotiques  ont  donc  dès  le  début 
fait  admettre  deux  genres  de  démons,  les  mauvais  et  les  bons.  Le  sphinx 
des  Grecs  rentre  dans  la  première  catégorie.  D'autres  fois  les  rêves  pénibles 
sont  attribués  aux  Ames  des  ancêtres  ou  de  membres  de  la  tribu  qui 
réclament  des  vivants  des  honneurs  funéraires.  Nous  voyons  ainsi  les 
cauchemars  donner  naissance  au  culte  des  ancêtres. 

D'autre  part  les  succubes  et  les  incubes  fournissaient  une  explication 
toute  simple  pour  la  naissance  de  produits  monstrueux.  Kéciproquement, 
comme  les  malformations  du  pied  sont  les  plus  répandues  dans  l'espèce 
humaine,  on  a  été  conduit  à  penser  quo  les  démons  devaient  être  atteints, 
eux  aussi,  de  difformités  de  cette  nature. 

Enfin  les  cauchemars  et  les  délires  des  fébricitants  venaient  confirmer 
l'existence  do  forces  surnaturelles.  De  la  sorte  tout  l'ensemble  de  croyances 
qui  dominent  les  débuts  de  la  philosophie  et  de  la  médecine  a  pour  base 
les  rêves  et  surtout  les  cauchemars.  C'est  la  fréquence  de  ce  phénomène 
qui  explique  l'existence  du  démonisme  chez  tous  les  peuples  de  la  terre 
et  les  ténacités  de  ces  croyances  chez  les  nations  même  les  plus  civilisées. 

Dr.  L.  Lalot. 

Del  Gaizo,  Modestino,  Michèle  Troja  e  le  opère  di  lui  esaminate 
in  rapporta  cd  movimenio  storico  délia  fisiopatoloffia  délia  ossa. 
Memoria  seconda  del  socio  ordinario. . . .  (Estratto  dagli  Atti  délia 
R.  Academia  Medico-Chir.  di  Napoli  Anno  LUI.  No.  IV). 
Napoli  1900.  73  pp. 

Les  lecteurs  du  »Janus"  sont  priés  de  voir  le  compte  rendu  donné  dans 
la  deuxième  livraison  de  l'année  passée  (IV  p.  91).  Voilà  la  continuation 
du  travail  de  notre  honoré  Confrère  del  Gaizo,  publiée  seulement  sous  un 
autre  titre,  mais  traitant  le  même  sujet,  c'est-à-dire  l'analyse  de  l'oeuvre 
de  Michèle  Troja  donnée  avec  la  môme  profondité,  la  môme  richesse  de 
faits,  de  points  de  vue,  la  môme  exactitude  comme  dans  la  première  partie. 

C'est  l'osteogénèse  expérimentale  qui  forme  le  sujet  des  quatres 
chapitres  contenus  dans  la  nouvelle  publication.  Les  recherches  de  M.  del 
Gaizo  sont  très  étendues  ;  elles  comprennent  toute  la  littérature  et  l'histoire 
do  la  régénération  expérimentale  des  os  depuis  les  travaux  d'Anton  de 
Heyde  (1686)  jusqu'à  nos  temps.  Spécialement  dans  le  deuxième  chap, 
l'auteur  donne  les  classifications  de  Lambron  (1842),  de  Jamin,  de  Terrier 
(1885)  et  de  P.  von  Bruns  (1886)  et  ajoute  son  propre  rangement  historique. 
Del  Gaizo  passe  en  revue  les  diverses  doctrines  qui  ont  régné  pendant  les 
diverses  périodes  signifiées  par  les  noms  des  auteurs  suivants:  Anton  de 
Heyde,    Duhamel,    Haller    (fin    du    XVIIL    siècle),    Troja    (1775—1814), 


198 


Dupuytren  (1813),  Cruveilhier  (1816),  Heine  (1834),  Flourcns  (1840), 
Ollier  (1857),  et  depuis  Virchow  jusqu'à  Ranvier.  Le  chap.  Ill  est  inti- 
tulé :  »l'usage  de  la  garance  (robbia,  rubia  tinctoria,  Krapp  en  allemand) 
pour  les  recherches  histologiques  des  os,  la  biochémio  des  os  étudiée  par 
Troja'',  et  dans  le  chap.  4  et  dernier  del  Gaizo  regarde  l'influence,  que 
les  découvertes  de  Troja  ont  exercée  sur  la  chirurgie  conservatrice  et 
restauratrice  de  nos  jours.  Voilà  le  nom  de  Troja  associé  à  celui 
d'un  autre  chirurgien  excellent  italien:  Bernardino  Larghi  de  Vercelli, 
auteur  d'un  livre  intitulé:  »Operazione  sottoperiostèe  e  sottocassulari" 
(1855).  Les  203  notes  adjointes  à  la  monographie  démontrent  la  profonde 
érudition  littéraire  de  M.  del  Gaizo,  dont  les  recherches  vont  se  continuer  et 
dont    on   trouvera  les  résultats  dans  une  troisième  publication  sur  Troja. 

Pgl. 


BELGIQUE. 


Pergens,  Ed.,  Les  fragments  ophtalmologiques  de  Mesue  Vancien  chez 
Rhazes.  Ann.  d'oculist.  CXXII,  5.  Nov.  1899.   Extrait  9  pp. 

,    Les  fragments  ophtalmologiques  de  Honein  ben  Jshak  dans  le 

Hawi  de  Rhazes.  ib.  6.  Dec.  1899.  Extrait  18  pp. 
Notre  honoré  collaborateur,  M.  Pergens,  méd.  oculiste  de  Bruxelles 
s'est  appliqué  —  il  y  a  déjà  quelque  temps  —  aux  études  historiques  de 
son  art.  Après  avoir  publié  quelques  travaux  sur  l'ophtalmologie  de  Leouhard 
Fuchs  et  autres  médecins  de  la  renaissance  il  s'est  mis  à  étudier  les 
oeuvres  ophtalmologiques  de  l'époque  arabe.  Ces  opuscules  sont  le  résultat 
d'études  aussi  profondes  que  méritoires,  des  extraits  complets  des  parties 
relatives  à  l'ophtalmologie  du  »Continens"  de  Rhazes.  Le  »Continens"  est 
un  volume  gigantesque  contenant  les  doctrines  de  beaucoup  d'auteurs  grecs 
et  arabes,  dont  cependant  la  lecture  devient  assez  difficile  à  cause  de  la 
classification  peu  réussie.  Néanmoins  M.  Pergens  a  mérité  des  remerçiments 
de  tous  ses  confrères  parce  qu'il  a  entrepris  ces  études.  D  a  donné  de 
bonnes  traductions  avec  des  notes  sous  le  texte,  des  commentaires  et  des 
introductions  bio-bibliographiques. 

Pgl. 


DANEMARC. 


Ehlers.  Prostitution  et  maladies  vénériennes  en  Danemark,  (Conférence 

internationale  pour  la  prophylaxie  de  la  syphilis  et  des  maladies 

vénériennes,  1899,  Bruxelles.) 

L'auteur   rappelle    que  la   prostitution  est  ancienne  (les  filles  de  Sion), 

que    Cicéron    et    St.  Augustin  ont  compris  qu'on  lutte  en  vain  contre  ce 

fléau.    Luther   dit  que  les  autorités  ne  peuvent  la  tolérer.    Au  Danemark 

en  1496  le  roi  Jean  prescrivit  aux  prostituées  le  port  d'un  bonnet  moitié 

rouge,  moitié  noir.  L'évoque  Pierre  Palladius  (1503 — 1560)  s'éleva  contre 

la    prostitution    et    Christian    HI    en    1537    décréta   que  le  mari  adultère 

serait  décapité,  que  la  mariée  coupable  serait  mise  dans  un  sac  et  noyée; 


199 


les  mêmes  peines  étaient  appliquées  aux  gens  non  mariés  pris  en  adultère 
avec  des  gens  mariés.  En  1539  ces  mesures  rigoureuses  furent  remplacées 
par  des  amendes,  par  le  bannissement  en  cas  de  récidive,  par  la  mort  pour 
une  troisième  inobservance.  En  1574  Frédéric  II  ordonna  à  la  munici- 
palité d'Elseneur  de  faire  fustigier  les  prostituées  et  de  les  chasser  de  la 
ville  ;  si  elles  y  reviennent  on  leur  coupera  les  oreilles  ;  si  elles  y  retour- 
nent encore,  on  les  placera  dans  un  sac  et  on  les  noiera. 

L'auteur  donne  ensuite  des  statistiques  sur  le  nombre  des  cas  de  syphilis 
pour  Copenhague;  la  moyenne  est  de  4  pour  mille;  comme  pour 
toute  endémie  il  y  a  des  fluctuations  sans  cause  connue;  en  1869  le 
chiffre  atteignait  6  ^/qo,  en  1886  môme  7,3  7oo- 

L*auteur  donne  encore  des  détails  intéressants,  parmi  lesquels  on 
remarquera  que  la  prostitution  clandestine  est  la  plus  dangereuse,  que  les 
statistiques  souvent  mal  construites  ne  suffisent  pas  pour  renverser  Tact« 
logique  de  faire  inspecter  les  prostituées  médicalement  et  de  retirer 
celles  qui  sont  atteintes;  pour  être  efficaces,  dit  Ehlers,  ces  mesures 
devraient  aussi  s'appliquer  à  Thomme. 

Perqens. 


FRANCE. 


P.  Triaire.  Récamier  et  ses  contemporains  (1774 — 1852);  étude 
d'histoire  de  la  médecine  aux  XVIII  et  XIXe  siècles,  Paris  1899, 
J.  B.  Baillière  et  fils;  un  vol.  in  8^.  avec  portrait. 
Dans  un  précédent  travail,  Fauteur  nous  avait  fait  connaître  Bretonneau 
et  ses  contemporains  ;  il  a  consacré  ce  nouveau  volume  à  Récamier,  dont  la 
personnalité  occupe  une  place  importante  dans  la  médecine  et  dans  la 
chirurgie  pendant  la  première  moitié  du  XIXe  siècle.  Récamier,  en  effet, 
ne  fut  pas  seulement  savant  clinicien  et  professeur  eminent;  à  une  époque 
où  l'antisepsie  était  totalement  inconnue,  il  pratiqua  avec  succès  des  opé- 
rations que  ses  contemporains  trouvèrent  audacieuses  mais  que  les  chiiiir- 
giens  de  nos  jours  ont  remises  en  honneur.  Jean-Claude-Anthelme  Récamier 
était  né,  le  6  novembre  1774,  dans  l'Ain,  d'une  ancienne  famille  qui 
comptait,  parmi  ses  ascendants,  toute  une  lignée  de  notaires,  d'échevins 
et  de  médecins  ;  après  avoir  fait  ses  études  classiques  au  collège  de  Belley, 
il  entra,  comme  élève,  dans  l'hôpital  de  cette  môme  ville  où  il  retrouva 
son  condisciple  et  ami  Richerand,  le  futur  auteur  des  Nouveaux  éléments 
de  physiologie.  Bientôt,  Récamier  atteint  par  la  réquisition  de  l'année  1793, 
quitte  Belley  pour  ôtre  incorporé,  en  qualité  de  chirurgien  sous-aide, 
dans  l'armée  de  Kellerman;  il  assiste  au  siège  de  Lyon;  puis  est  envoyé 
à  rhôpitai  de  Bourg  où  il  fait  la  connaissance  de  Bichat  qui  commençait 
ses  études  médicales;  l'année  suivante,  il  entre  dans  le  corps  de  santé 
de  la  marine  et  est  embarqué  sur  le  vaisseau  le  Ça-Ira;  fait  prisonnier 
après  le  combat  que  ce  bâtiment  eut  à  soutenir  contre  la  flotte  anglaise, 
Récamier  est  interné  en  Coree;  après  plusieurs  mois  de  captivité,  il  peut 
enfin  rentrer  en  France  et  au  mois  de  septembre  1797,  il  est  admis  à 
l'Ecole  de  Santé  de  Paris  récemment  instituée  par  la  Convention.  Tels 
furent  les  débuts  de  Récamier.  Dans  les  chapitres  suivants,  M.  Triaire 
résume    l'histoire    de    l'ancienne    Faculté    de  médecine,  de  l'Académie  de 


200 


Chirurgie  et  de  TEcole  de  Sant^  qui  les  remplaça  après  leur  dissolution, 
en  môme  temps  qu'il  nous  donne  quelques  détails  biographiques  sur  les 
principaux  médecins  et  chirurgiens  de  cette  époque.  A  la  fin  de  1799, 
Récamier  qui  venait  de  remporter  un  prix  à  l'Ecole  de  Santé,  passe  sa 
thèse  et,  quatre  ans  plus  tard,  il  est  nommé  médecin  de  THôtel-Dieu  en 
remplacement  de  Bourdier;  c'est  à  Tage  de  32  ans  que  Récamier  arrive 
à  cette  haute  situation,  désormais,  il  va  poursuivre  pendant  plus  de  40  ans 
une  carrière  glorieuse  en  prenant  part  aux  luttes  suscitées  par  les  diffé- 
rentes doctrines  médicales  et  physiologiques  de  l'époque  et  en  s'imposant 
par  des  travaux  importants  et  des  découvertes  de  premier  ordre.  M.  Triaire 
nous  fait  également  connaître  les  contemporains  de  Récamier,  ses  amis  et 
ses  adversaires:  Bichat,  Roux,  Béclard,  Cruveilhier,  Richerand,  Magendie, 
Laënnec,  Broussais,  et<;.  ;  puis,  il  nous  le  montre  inventant  le  spéculum, 
régénérant  la  matière  médicale  préconisant,  bien  avant  Brandt,  les  bains 
froids  dans  la  fièvre  typhoïde,  recherchant  de  nouvelles  méthodes  de 
traitement  du  cancer  et  pratiquant  la  première  opération  d'hystérectomie  ; 
en  1821,  Récamier  est  appelé  à  la  Faculté  comme  professeur  de  clinique, 
il  fait  partie  de  l'Académie  de  Médecine  dès  sa  fondation  et,  quelques 
années  plus  tard,  il  obtient  la  chaire  laissée  vacante  par  La^^nnec  au 
Collège  de  France  ;  il  était,  à  ce  moment,  arrivé  à  l'apogée  de  sa  carrière. 
M.  Triaire  nous  donne,  sur  la  dernière  partie  de  la  vie  de  Récamier, 
d'intéressants  détails  que  nous  regrettons  de  ne  pouvoir  reproduire  ici  faute 
de  place.  —  Récamier  qui  avait  conservé  jusque  dans  la  vieillesse  sa  vive 
et  lumineuse  intelligence,  fut  emporté  brusquement  par  une  attaque  d'apo- 
plexie, le  28  juin  1852,  laissant  la  réputation  d'un  illustre  médecin  et 
d'un  grand  homme  de  bien;  quelque  soit  le  jugement  que  Ton  porto  sur 
ses  découvertes  et  sur  ses  doctrines  on  pourra  toujours  le  citer  comme 
un  modèle  d'honneur  et  de  dignité  professionnelles. 

Ed.  B. 

Bbissaud.  Histoire  de  la  médecine,  leçon  d'ouverture, 
La  leçon  inaugurtile  de  Mr.  le  professeur  Brissaud  est  intéressante  parce 
qu'elle  n'est  pas  simplement  le  programme  du  cours,  mais  qu'eUe  envisage 
le  but  et  l'utilité  de  l'histoire  de  la  médecine  d'une  façon  générale.  On 
peut  tirer  de  cette  science  un  premier  bénéfice,  celui  de  connaître  et 
d'apprécier  les  chefs-d'oeuvre  des  maîtres  des  temps  passés;  celui  aussi 
d'apprendre  la  tolérance  et  la  bonne  tenue  dans  les  discus^ons  scientifiques. 
Elle  nous  montre  en  effet  avec  quelle  ardeur,  frisant  la  grossièreté,  les 
plus  mauvaises  causes  ont  été  soutenues,  alors  que,  au  contraire  les 
hommes  de  génie,  en  butte  aux  persécutions  de  la  Faculté,  ont  toujours 
su  garder  dans  l'exposition  de  leurs  découvertes  un  langage  modéré  et  digne. 
Cherchant  ensuite  à  quel  point  de  vue  général  il  convient  de  se  placer 
pour  étudier  l'histoire  de  la  médecine,  M.  Brissaud  élimine  tout  d'abord 
l'érudition,  c'est  à  dire  la  recherche  des  documents  originaux.  A  part  les 
littératures  indoue  et  sino-japonaise,  fort  peu  reste  à  glaner  de  ce  côté. 
C'est  peut-être  traiter  assez  légèrement  l'ethnographie  médicale  ;  mais  nous 
convenons  volontiers  que  ces  matières  ne  paraissent  guère  pouvoir  faire 
l'objet  d'un  cours  public. 

M.   Brissaud  semble  aussi  estimer  fort  peu  la  méthode  qui  étudie  dans 
les  événements  de  l'histoire  générale  les  à-cotés  médicaux.     »C'est,  dit-il, 


201 


»moins  de  l'histoire  de  la  médecine  que  de  l'histoire  à  propos  de  méde- 
»cine  ou  de  la  médecine  à  propos  d'histoire.«  Convenons  cependant  que 
cette  méthode  a  donné  entre  les  mains  de  M.  Cabanes  des  résultats  non 
négligeables. 

En  somme  pour  M.  Brissaud,  l'histoire  de  la  médecine  sera  celle  de  ses 
différentes  parties,  et  parmi  celles-ci  l'histoire  de  la  pathologie  c'est  à  dire 
de  la  doctrine  aura  le  pas  sur  toutes  les  autres.  Le  professeur  en  étudiera 
les  progrès,  c'est  à  dire  les  vérités  conquises.  »Car,  dit-il,  s'il  fallait  nous 
»attarder  aux  erreurs  nous  n'en  finirions  jamais.«  Pourtant  certaines  de 
ces  erreurs  ont  contribué  aux  progrès  de  la  science  en  suscitant  les  théo- 
ries contraires  qui  les  ont  évincées.  Elles  mériteront  donc  d'être  étudiées 
tandisque  les  autres,  aberrations  plus  ou  moins  bizarres  de  l'esprit  humain 
resteront  dans  un  juste  oubli. 

Mais  est-il  si  facile  de  distinguer  les  erreurs  profitables  de  celles  qui 
ne  l'ont  pas  été?  Cette  question  se  ramène  à  une  autre  de  plus  haute 
portée:  quelle  a  été,  non  seulement  pour  la  médecine,  mais  pour  toutes 
les  sciences,  la  condition  essentielle  du  progrès?  »C'est,  dit  M.  Brissaud, 
»un  certain  esprit  d'initiative  et  d'indépendance,  qui  exige  l'action,  qui  admet 
»toutes  les  audaces,  qui  ne  recule  pas  devant  la  révolte,  et  j'ajouterai  la 
»révolte  à  main  armée.  J'ai  hâte  de  m'expliquer;  car  cette  révolte  je  vous 
»la  prêcherai  sans  concession  et  sans  trêve,  parce  qu'elle  est,  de  toute 
»évidence,  la  morale  môme  de  l'histoire  do  la  médecine.  Partout  où  on 
»la  trouve  l'erreur  n'a  j'amais  été  en  pure  perte.« 

L'auteur  montre  ensuite  coinment,  à  part  quelques  rares  exceptions, 
depuis  Galien  jusqu'à  l'aurore  des  temps  modernes,  la  médecine  est  restée 
figée  dans  une  routine  quasi-religieuse,  où  toute  innovation  était  considérée 
comme  un  sacrilège.  La  cause  en  est  que  les  médecins  ne  travaillaient 
pas  de  leurs  mains:  leur  cerveau  perdu  dans  l'abstrait  s'abandonnait  dès 
lors  aux  divagations  les  plus  folles.  Au  contraire  le  rôle  des  chirurgiens 
a  été,  de  bonne  heure  beaucoup  plus  profitable  à  la  science.  Aussi  la 
leçon  de  M.  Brissaud  se  termine-t-elle  par  un  conseil  à  ses  jeunes  audi- 
teurs, celui  do  travailler  non  seulement  dans  les  livres,  mais  de  leurs 
mains  à  l'hôpital  et  à  l'amphithéâtre;  conseil  qui  semble  légèrement 
ironique  dans  la  bouche  d'un  professeur  d'histoire  de  la  médecine,  science 
livresque  entre  toutes.  En  tous  les  cas,  M.  Brissaud  parait  avoir  une  très 
haute  idée  de  la  valeur  éducatrice  de  l'histoire  do  la  médecine.  Nous  ne 
pouvons  que  l'en  féliciter;  nous  sommes  convaincu  que  son  enseignement, 
ainsi  compris,  contribuera  à  relever  cette  branche  des  études  médicales, 
que  les  élèves  ont  trop  tendance  à  négliger. 

Dr.  L.  L\LOY, 
Attaché  à  la  bibliothèque  de  la  faculté  de  médecine  de  Paris. 

HOLLANDE. 


Brouwer    Ancher.    De    Amsterdamsche    leprozerJiuizen    en  htm  ver- 

pleef/den.    (Les  léproseries  (T Amsterdam  et  leurs  internés,)    Nederl. 

Tijdschr.  v.  Geneesk.  1899,  pars  U,  p    1287. 

La  lèpre  était  anciennement  désignée  comme  »akkerziekte"  Tmaladie  des 

champs)    dans    les    Pays-Bas;   le  mot  provient  do  ce  que  les  lépreux  non 


202 


renfermés  dans  une  léproserie  étaient  placés  dans  des  huttes  établies  en 
plein  champ.  Amsterdam  possédait  au  quinzième  siècle  deux  léproseries 
extra  muros;  Tune  dans  la  Kalverstraat  actuelle,  Tautre  dans  la  moderne 
St.  Anthoniebreestraat.  Exceptionnellement  on  y  coUoquait  un  autre  malade, 
un  aliéné.  Lorsqu'  Amsterdam  s'étendit  et  que  la  première  léproserie 
rentra  dans  Tenceinte  de  la  ville,  on  changea  sa  destination.  One  fois 
enfermés  les  lépreux  ne  pouvaient  sortir  de  l'asile  qu'  avec  une  permission 
spéciale;  ils  ne  pouvaient  entrer  dans  une  maison,  à  moins  qu'on  ne  les 
invitât.  En  lisant  l'article  de  M.  Brouwer  on  reçoit  l'impression  que  ces 
asiles  étaient  surtout  des  asiles  de  bienfaisance,  et  que  les  lépreux  con- 
sidéraient l'admission  comme  une  faveur;  car  si  un  pensionnaire  voulait 
se  marier,  il  était  renvoyé  de  l'asile;  l'exclusion  était  prononcée  contre 
les  lépreux  qui  n'observaient  pas  les  ordonnances  prescrites.  C'est  seulement 
au  seizième  siècle  que  l'édit  fut  promulgué  que  ces  lépreux  exclus  ne 
pouvaient  rentrer  dans  la  ville;  en  1570  le  droit  de  renvoi  des  asiles  fut 
aboli.  Les  lépreux  pouvaient  mendier;  ils  devaient  porter  une  robe  de 
femme,  vliegei',  ouverte  par  devant  et  qui  flottait  par  conséquent  en  arrière, 
puis  un  claquet  et  un  chapeau  orné  d'une  bande  blanche  large  de  deux 
travers  de  doigt.  Les  lépreux  recevaient  un  vuilbrief  (attestation  de  conta- 
mination) qui  devait  être  renouvelé  tous  les  quatre  ans;  cette  dernière 
mesure  était  prise  contre  la  fraude  par  vente  du  vuilbrief  à  des  non- 
lépreux,  ou  contre  des  héritiers  peu  scrupuleux  et  exploitant  la  charité 
publique.  La  nourriture  dans  les  asiles  consistait  probablement  en  légumes, 
lait,  farineux  et  en  viandes  et  poissons  salés.  Il  semble  que  dans  la  pre- 
mière moitié  du  dix-septième  siècle  la  lèpre  ait  disparu  d'Amsterdam  et 
que  le  dernier  asile  ait  changé  de  destination. 

Perosns. 


ITALIE. 


Le  centenaire  de  V invention  de  la  pile  voîtaique, 

Alexandre  Volta  annonça  au  Président  de  la  Société  Royale  de  Londres, 
Sir  Joseph  Banks,  l'invention  de  la  pile  par  une  lettre  du  20  mars  1800. 
Cependant  c'était  dès  l'année  1799  qu'il  avait  construit  ce  prodigieux 
appareil.  L'Italie  a  donc  voulu,  l'année  passée  commémorer  le  premier 
centenaire  de  Tannée  qui  inaugura  une  ère  nouvelle  non  seulement  pour 
la  physique  et  les  sciences  naturelles  et  médicales,  mais  encore  pour  la 
civilisation.  Les  fêtes  en  honneur  de  Volta  ont  été  célébrés  à  Come,  sa 
ville  natale.  Pendant  ces  fêtes  eurent  lieu,  depuis  mai,  jusqu'  en  octobre, 
plusieurs  congrès,  entre  autres  celui  d'électrobiologie  et  d'électrothérapie.  ^) 

Volta,  rappelant  l'appareil  électrique  de  la  torpille,  nomma  la  pile  organe 
électrique  artificiel  «qui,  étant  dans  le  fond  le  même  que  l'organe  naturel 
de  la  torpille,  lui.  ressemble  encore».  Cette  pensée  inspira  (1832)  à  l'Uni- 


1)  A  Naples,  pour  célébrer  aussi  les  fêtes  de  Volta,  le  4  novembre  l'Université  fut  ouverte 
par  le  Rector  ßfa^nißcus,  Louis  Pinto,  avec  un  savant  discours  „  Un  tiècU  après  AUxander 
Volta".  En  1874,  le  professeur  Pinto  avait  public  un  autre  discours  portant  le  titre:  „La 
mente  di  Alessandro   Volta". 


203 


versité  de  Pavie  Tidée  de  faire  graver  sur  la  chaire,  ou  il  avait  enseigné 
de  1778  à  1819,  Tépigraphe  suivante: 

Alexander  Volta 

In   RE   ELECTRICA    PRINCEPS 

vlm  rajae  torpedinis  meditatus 
Naturae  interpres  et  aemulus. 

En  publiant  (1816)  les  oeuvres  complètes  de  Volta,  Vincent  Antinori 
les  avait  décorées  de  cette  autre  épigraphe: 

Alexandro   Voltae   Novocomensi.    —    QuoD    electrici    ignis   vi 

NATÜRAQUE.  —  CüNCTIS  RETRO  MELIUS  EXPLORATA.  —  InSTRUMEN- 
TISQUE  AD  EUM  TENTANDUM  CONGERENDUMQUE.  —  OPPORTUNIORIBUS 
SAGACISSIME  INVENTIS.  —  PeR  QUAE  ET  ALIORUM  REPERTIS  VIA  PATE- 
FACTA   EST.    —    FlORENTISSIMAM    ItALIAE   GLORIAM   AMPLIFICAVERIT.  ^) 

Mais  la  pile  n'est  pas  seulement  une  reproduction  de  Torgane  électrique 
de  la  torpille:  c'est  le  laboratoire  du  physicien  du  XIXe  siècle;  c'est  un 
monde  nouveau  :  une  fois  que  le  physicien  en  a  pris  possession,  il  lui  est 
devenu  possible  de  transmettre  l'énergie,  de  la  masquer,  de  la  transformer, 
de  la  diviser,  de  la  mesurer.  Après  un  siècle  de  cette  invention  nous 
répétons,  avec  amour  et  avec  foi,  les  paroles  de  l'hymne  qui  s'épanche 
dans  la  louange  du  Seigneur  au  moment  où  jaillit  la  foudre;  nous  com- 
prenons toute  la  sagesse  des  paroles  par  lesquelles  Dieu  se  complut  dans 
les  oeuvres  créées  par  lui.  J'ajouterai  môme  que  c'est  cela  précisément  qu' 
avait  en  vue  le  génie  de  Volta,  lorsque,  dans  son  célèbre  mémoire  ^^ sur  la 
grôle,  élevant  son  esprit  vers  la  Providence  qui  gouverne  le  monde,  il  ré- 
pétait quelques  paroles  de  Job  et  les  inscrivait  à  la  première  page  de  son 
ouvrage  en  invitant  les  physiciens  d'étudier  les  trésors  de  la  neige  et  de 
la  grêle.  Dans  un  prochain  numéro  du  Janus  j'espère  pouvoir  donner  une 
histoire  du  chemin  que  Télectricité  médicale  a  fait,  pendant  le  XIXe  siècle, 
sous  le  triple  aspect  de  la  physiologie,  de  la  séméiologie  et  de  la  thérapie. 
Ce  chemin  montre  un  véritable  mouvement  périodique.  Dans  les  dix  der- 
nières années  du  XVITIe  siècle  l'électricité  du  laboratoire  physiologique 
de  Louis  Galvani  passa,  pour  faire  sa  révolution,  dans  le  laboratoire  de 
physique  d'Alexandre  Volta.  Les  dix  dernières  années  du  XIXe  siècle  virent 
l'électricité  revenir  du  laboratoire  du  physicien  au  laboratoire  physico- 
biologique, où  par  les  études  de  Conrad  Röntgen,  la  radiographie  élec- 
trique est  devenue  le  moyen  de  découvrir  les  phases  des  parties  internes 
des  tissus  organiques  qui  se  dérobaient  au  sens  de  la  vue! 

Modestino  Del  Gaîzo  (Naples). 


^)  L'Université  de  Pavie  ne  se  contenta  pas  de  repijirraphe  ;  elle  éleva  une  statue  à  Volta 
(1878)  dans  l'enceinte  de  l' Athénée.  A  cette  occasion  elle  nomma  docteurs  honoris  eatua 
les  principaux  électriciens  d'Europe:  Huusen,  Clerk  Maxwell,  Uelmholtz,  Neumann,  Riess, 
Thomson  W.  et  Weber  W. 


204 
IL     GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


FRANCE  (voir  pg.  209). 
HOLLANDE. 


Dr.  P.  Adriani.  De  bedevaarten  naar  Arabie  en  de  verspreidmg  der 
epidemische  ziehten,  (Nederl.  Milit.  Gen.  Arch.  23e  jaargang, 
1899,  pag.  1,  156,  245  et  377.) 
C'est  un  article  intéressant  sur  les  pèlerinages  en  Arabie  et  la  propa- 
gation des  maladies  épidémiques.  La  première  partie  n'a  rien  de  nouveau 
(pour  les  lecteurs  Hollandais),  parceque  c'est  une  récapitulation  dos 
articles  du  docteur  Adiicvni  et  de  ceux  de  Mr.  Snotick  Hurgronge,  publiés 
en  1886  dans  la  revue  »Tijdspiegel".  Le  docteur  Adriani  avait  basé  ses 
communications  sur  les  articles  du  docteur  Stekoulis  dans  la  »Gazette 
médicale  d'Orient"  de  1883;  mais  Mr.  S,  Hurgronge^  qui  a  vécu  presque 
un  an  à  la  Mecque  ne  partage  pas  les  idées  des  docteurs  SteTcoulis 
et  Adriani.  L'auteur  donne  ensuite  un  aperçu  de  la  conférence  sanitaire 
de  Venise  en  1892,  illustré  par  des  réminescences  historiques  sur  la  peste 
et  les  autres  maladies  épidémiques  dans  le  moyen-ftge,  et  suivi  d'une 
description  de  la  convention  sanitaire  internationale  de  Venise  de  1897. 
L'auteur  décrit  la  peste  à  Bombay,  Djeddah  et  Alexandrie  pendant  les 
dernières  années  en  rapport  avec  les  décisions  de  cette  conférence. 

VAN  DER  Büro. 

Prof.  Dr.  C.  Eijkmax.  Over  gezondheid  en  ziekte  m  heete  gewesten, 
J.  van  Druten,  Utrecht  1898. 

Lo  discours  d'ouverture  du  professeur  Eijkman  intitulé  :  »santé  et 
maladie  dans  les  tropiques"  n'a  pas  encore  été  annoncé  dans  »Janus". 
En  occupant  la  chaire  d'hygiène  l'auteur  a  démontré,  que  l'étude  des 
circonstances  sous  lesquelles  naissent  les  maladies  dans  la  zone  chaude  est 
de  la  plus  haute  importance  pour  l'hygiène  et  la  pathologie  générale.  H  fait 
voir,  que  nous  avons  déjà  appris  beaucoup  par  les  recherches  des  derniers 
temps,  mais  qu'il  y  a  encore  de  grandes  lacunes  dans  nos  connaissances. 
La  question  de  la  possibilité  d'une  colonisation  n'est  pas  encore  suffisam- 
ment connue  ou  examinée.  Il  est  bien  certain,  que  les  colonisateurs 
(dans  le  vrai  sons  du  mot)  sont  en  minorité.  La  race  blanche  peut  coloniser 
dans  les  régions  tempérées,  mais  jusqu'ici  la  colonisation  à  grande  échelle  n'a 
pas  encore  réussi  dans  les  climats  chauds.  Les  symptômes  lors  de  l'accli- 
matisation  lui  font  penser  à  la  neurasthénie.  On  peut  admettre,  que  l'étude 
de  toutes  les  conditions  dans  lesquelles  la  race  blanche  doit  vivre  aux  climats 
chauds  et  surtout  la  lutte  contre  la  chaleur,  donneront  la  possibilité  de 
coloniser.  Mais  ce  ne  sera  pas  le  médecin,  qui  lui  seul  pourra  décider 
en  cette  matière.  On  doit  aussi  compter  avec  l'économie  et  beaucoup 
d'autres  circonstances. 

La  place  de  l'hygiéniste  vis-à-vis  la  société  doit  être  celle  du  médecin 
expert  vis-à-vis  des  juges. 

Nous  réunissons  au  discours  de  M.  Eijkman,  un  autre  discours  prononcé 
également  à  Utrecht  sur  le  même  thème. 

Le    17  février  dernier  le  docteur  Koklbrugge^  privat-docent  de  Climato- 


205 


logie  et  de  Maladies  tropicales  à  Tuniversité  d'ütrecht,  a  commencé  ses  leçons 
avec  un  discours  sur  l'anémie  tropicale.  D'accord  avec  les  recherches  de 
plusieurs  savants  il  nie  l'existence  de  cette  anémie  et  n'accepte  que  la 
pâleur  tropicale.  Pour  rendre  son  opinion  en  quelques  mots,  on  peut  dire, 
qu'il  cherche  la  cause  de  la  pâleur  dans  l'influence  de  la  chaloui*,  qui 
désèche  la  peau.  Il  donne  une  théorie  tout  à  fait  nouvelle  en  acceptant 
la  possibilité  d'une  contraction  des  capillaii*es  superficiels  de  la  peau 
sous  l'influence  de  la  chaleur,  et  par  conséquence  une  dilatation  sous 
l'influence  du  froid.  Les  capillaires  plus  profonds  se  dilateraient.  L'eflfet 
visible  serait  une  pâleur  avec  augmentation  de  la  sécrétion  de  sueur, 
mais  comme  la  grande  chaleur  fait  évaporer  celli-ci  très  vite,  le  résultat  est 
que  la  peau  se  désèche.  La  couleur  brunâtre  de  la  peau  des  indigènes 
exerce  peut-être  une  influence  quelconque  sur  le  procès  susmentionné,  parce- 
qu'ils  ont  la  peau  moins  sèche  que  les  Européens.  L'orateur  attira  encore 
l'attention  sur  bien  d'autres  sujets.  Entre-autres  il  rappela  que  l'homme 
a  besoin  de  varier  de  climat  et  qu'il  peut  être  nécessaire  pour  ceux,  qui 
habitent  les  montagnes  de  séjourner  de  temps  en  temps  dans  des  régions 
plus  chaudes.  On  doit  attribuer  la  salubrité  du  climat  tempéré  aux  varia- 
tions de  température  etc.  qu'  offrent  les  saisons  inconnues  dans  les  régions 
tropicales. 

Dr.  C.  L.  VAN  DER  Burg. 

Dr.  J.  T.  Terburgh.  Statiatiache  beschonwingen  over  de  in  de  jaren 
1896  en  ^1  voorgekomen  ziektegevallen  onder  de  dwangarbeiders  te 
Sawah  Ijoer\JtJO.  Geneesk.  Tijdschr.  v.  Ned.  Lid.  D.  XXXIX,  1899. 

Verfasser  giebt  eine  ausführliche,  statistische  Beschreibung  der  Morbi- 
dität und  Mortalität  der  Javanischen  Sträflinge  in  den  Kolenminen  von 
Sumatra.  Malaria  kommt  häufig  vor,  ihre  Curve  sinkt  und  steigt  mit  der 
Eegenmenge.  Daran  schliesst  der  Verfasser  eine  ausführliche  Betrach- 
tung der  MalariafSrderenden  Faktoren.  Bei  den  Minen  wird  die  Boden- 
feuchtigkeit nur  durch  den  Regen  beeinflusst.  Ausserdem  steht  die  Malaria 
unter  dem  Einfluss  der  üeberanstrengung.  Die  Beriberi  ist  eine  miasma- 
tische Krankheit;  Kranke  können  aber  Lokalitäten  inficieren,  die  Reis- 
nahrung hat  keinen  Einfluss.  üeberanstrengung  soll  die  Krankheit  fordern, 
was  nicht  übereinstimmt  mit  der  Erfahrung  dass  sie  grade  die  Arbeits- 
losen, Ruhenden  überfällt.  Enteritis  stand  ganz  unter  dem  Einfluss  der 
Qualität  des  Trinkwassers.  Die  Arbeit  verursacht  viele  Verwundungen, 
die  häufiger  werden  nach  Schwächung  des  Körpers.  Der  Temperaturwechsel 
in  den  Minengängen  verursacht  Catarrhe  der  Respirationswege  und  Rheuma, 
das  Minenwasser  erzeugt  bei  den  barfüssigen  Sträflingen  Oedema  pedum. 
Die  Mortalität  ist  grösser  als  in  Gefängnissen.  Therapeutisch  wird  viel 
durch  Evacuation  erreicht  (Klimawechsel).  Nur  gesunde  Arbeiter  taugen 
für  Minenarbeit. 

KOHLBRUGGE. 


206 
REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 


Comment  la  cîdrurgie  deviat  mie  profession  à  LondreSj  par  Mr.  le  Dr. 
D'Arcy  Power.  Londres  1899.  In  The  Medical  Magazine. 
(Fin.J 
Tm  société  de  chirurgie. 

On  connaît  peu  de  chose  sur  les  médecins  de  1427,  jusqu'à  ce  qu'ils 
curent  été  officiellement  groupés  en  corporation  en  1518,  par  lettres  patentes 
d'Henry  VIII.  Les  chirurgiens,  en  1435,  se  réunissaient  en  société  avec 
statuts  et  règlements;  ils  étaient  alors  17  membres,  et  on  conserve  à 
Londres  dans  le  Barber's  Hall,  le  petit  in-quarto  sur  parchemin  où  leurs 
lois  furent  écrites. 

Il  fut  convenu  que  la  séance  générale  aurait  lieu  le  27  7bre  de  chaque 
année,  jour  de  la  fête  de  St.  Come  et  de  St.  Damien.  On  y  élisait  ce  jour 
là,  les  4  maîtres  chargés  de  gouverner  la  société,  suivant  la  vieille  cou- 
tume de  la  corporation.  Chaque  chirurgien  devait  payer  8  sous  par  an, 
pour  assurer  le  service  et  venir  en  aide  aux  membres  nécessiteux  de  la 
société.  Il  y  avait  4  réunions  par  an  et  ceux  qui  y  manquaient  étaient 
punis  d'une  amende  de  6  sous.  Si  c'était  un  des  maîtres,  l'amende  était 
de  3  schellings  et  4  sous  au  profit  de  la  caisse  de  charité  de  la  confrérie. 
Les  chirurgiens  devaient  s'adjoindre  des  aides,  mais  ne  jamais  les  garder 
plus  d'un  mois  sans  qu'ils  ne  subissent  un  examen  ;  si  l'assistant  était 
trouvé  suffisamment  instruit  et  habile,  il  était  alors  attaché  officiellement 
à  son  maître  pendant  3  ans.  Tous  les  cas  dangereux  ou  douteux  étaient 
soumis  aux  maîtres  de  la  corporation  sous  peine  d'amende  de  30  schellings 
et  4  sous  pour  la  caisse  de  la  société.  Les  membres  de  celle-ci  pouvaient 
s'adjoindre  des  apprentis  qui  devenaient  praticiens  libres  après  6  ans 
d'études,  à  la  condition  de  satisfaire  aux  exigences  des  examens;  autre- 
ment il  fallait  recommencer  six  nouvelles  années  et  après  ces  12  ans,  si 
l'étudiant  n'était  pas  reconnu  capable,  on  ne  lui  donnait  pas  le  droit 
d'exercer. 

A  la  St.  Luc,  il  y  avait  un  banquet  chirurgical,  et  une  autre  fête  à  la 
St.  Come  et  St.  Damien. 

On  trouve  le  nom  des  17  premiers  chirurgiens  à  la  fin  du  dernier  para- 
graphe des  statuts  de  la  société;  Morested  y  figure  le  dernier;  tai;idis 
que  ses  vieux  collègues  d'Azincourt,  William  Bradwardyne  est  le  1er  de 
la  liste.  C'est  la  dernière  fois  qu'il  est  question  de  Morstede  dans  l'histoire 
de  la  chirurgie  anglaise  car  il  mourut  en  1450  et  fut  enterré  dans  l'église 
de  St.  Olave  Upwell,  dans  le  Jewry.  Il  laissa  par  testament  à  son  apprenti 
»Roger  Brynard,  10  marks  sterling"  (L  =  6,  13  s.  4d.):  »Meum  librum 
Anglicanum  ligatum  cum  duabus  latitudinibus,  omnia  instrumenta  mea 
cirurgie,  cum  omnibus  suis  pertinentibus,  meum  cornu  argento  ornatum 
et  meum  magnum  pyxidem  argenti." 

Le  28  71»re  1503  les  ordonnances  royales  précédentes  furent  de  nouveau 
renouvelées  et  approuvées.  Le  12  mai  1493  les  barbiers  et  les  chirurgiens 
se  réconcilièrent  et  les  2  corps  se  reconnurent  une  mutuelle  indépendance  ; 
enfin  en  1540,  les  barbiers  et  les  chirurgiens  fasionnèrent  définitivement. 

Ijes  barinerS'Chinirgiens, 
La   confrérie  des  barbiers-chirurgiens  se  perd  un  peu  dans  la  nuit  des 


207 


temps.  On  sait  qu'ils  assistaient  les  moines  dans  leurs  opérations  chirur- 
gicales, et  que,  après  Tédit  de  Tours  en  1163  qui  défendait  aux  ecclésias- 
tiques de  verser  le  sang,  quelques  barbiers  prirent  sur  eux  de  pratiquer 
la  chirurgie  et  obtinrent  ainsi  le  nom  de  Barbiers-chinirgiens.  Ils  étaient 
d*abord  très  peu  instruits  et  de  très-modestes  conditions.  En  1810,  Gérard, 
le  barbier,  était  gardien  de  la  porte  de  Newgate,  d'autres  avaient  le  môme 
emploi  et  Ton  donne  pour  raisons  qu'ils  étaient  choisis  dans  leur  profes- 
sion pour  ne  pas  laisser  entrer  dans  les  villes  aucun  lépreux  car  ils  en 
connaissaient  les  aspects. 

En  1376  la  confrérie  nomme  2  Maîtres  pour  Tannée.  On  trouve  à  ce 
moment  2  variétés  de  barbiers;  ceux  exerçant  la  barberie  (saignées, 
avulsion  de  dents  etc.)  et  les  autres  s'occupant  de  chirurgie  à  proprement 
parler. 

Les  barbiers  ont  précédé  les  chirurgiens,  car  ils  obtinrent  en  1462  leur 
charte  à'incorparcUion  en  it  Compagnie'',  En  1511  leur  prestige  pâlit  quand 
un  acte  du  Parlement  conféra  à  Tévôque  de  Londres  et  au  Doyen  de  St. 
Paul  et  aux  évoques  et  vicaires  généraux  pour  les  différentes  parties  du 
royaume,  l'approbation  et  la  licence  de  chirurgien  dans  Londres.  Cet  acte 
eut  force  de  loi  jusqu'en  1540.  Il  y  eut  môme  rebellion  et  refus  des  bar- 
biers de  se  soumettre  à  cette  juridiction  en  1715. 

Parmi  les  hommes  célèbres  de  la  Cie.  des  Barbiers-chirurgiens,  l'histoire 
a  conservé  ceux  de  William  Cloves,  John  Halle,  John  Read  et  John 
Banester  qui  eurent  une  vie  de  travail  fort  bien  remplie  dans  les  camps 
et  en  ville  et  laissèrent  des  travaux  de  quelque  valeur  »An  Excellent 
Treatise  on  Wounds  made  by  Gunshot  (armes  à  feu)"  et  encore  »An 
Enchiridion  of  Surgery",  tous  les  deux  de  Gate. 

William  Clowes  était  encore  plus  distingué  que  Gate  ;  il  semble  avoir 
tenu  la  tôte  parmi  les  grands  chirurgiens  Anglais  du  règne  cT Elisabeth.  Il  naquit 
en  1540  a  Warwickshire,  fît  les  guerres  de  l'époque,  obtint  des  charges 
importantes  dans  la  Cie.  des  barbiers-chirurgiens  et  mourut  à  Plaistow 
en  Essex,  en  1604.  Il  laissa  plusieurs  ouvrages  en  anglais  et  non  en  latin 
comme  on  écrivait  encore  à  cette  époque. 

On  connait  peu  de  chose  sur  John  Halle;  on  sait  qu'il  est  né  en  1529 
et  ne  fut  admis  que  très  tard  comme  membre  de  la  Cie.  des  chirurgiens- 
barbiers,  n  fat  le  type  le  plu3  accompli  du  chirurgien  anglais.  Il  a  écrit 
un  certain  nombre  de  mémoires  et  a  traduit  la  »chirurgia  parva"  de 
Lanfranc  à  laquelle  il  ajoute  sa  »Historial  expostulation  against  the  beastly 
abusers  of  chirurgery  and  physic  in  our  time". 

John  Read,  comme  Clowes,  Gate  et  Hall  fut  un  chirurgien  de  valeur, 
n  vivait  à  Glogester  en  1587.  Il  a  publié  un  volume  dédié  à  John 
Banester,  à  William  Clowes  et  à  William  Pickering.  Ce  sont  de  simples 
traductions  d'écrivains  de  médecine. 

John  Woodall  autre  chii-urgien  de  mérite  naquit  en  1569.  A  20  ans  il 
était  attaché  à  l'expédition  de  Lord  Willoughby,  et  voyagea  beaucoup.  H 
devint  chirurgien  de  l'hôpital  St.  Bartholomei,  le  9  janv.  1616.  Ce  fut  le 
plus  jeune  recteur  de  la  Cie.  des  barbiers-chirurgiens;  son  élection  date 
de  1625.  Il  fut  réélu  plusieurs  fois  de  suite.  Il  publia  en  1617  »The 
Surgion's  Mate"  et  en  1628,  »The  Viaticum:  being  the  pathway  to  the 
Surgion's  Chest". 

C'est  un  manuel  à  l'usage  dos  chirurgiens  de  mer,  comme  de  terre  où 


208 


tous  les  détails  concernant  l'organisation  de  ces  corps  de  santé,  leur 
situation  au  point  de  vue  de  la  paye,  du  service  en  campagne,  sur  mer, 
dans  les  garnisons  etc.  est  très  bien  étudié  et  décrit. 

A  WooDALL  succéda  Richard  Wiseman  qui  fut  un  des  meilleurs  pra- 
ticiens en  chirurgie  qui  ait  exercé  à  Londres.  Né  dans  cette  ville  entre 
1621  et  1623;  il  était  étudiant  apprenti  en  1637  et  fut  admis  alors  comme 
aide-chirurgien  sur  les  vaisseaux  de  la  flotte  anglaise  et  depuis  lors  ne 
cessa  de  voyager  et  de  guerroyer  pendant  de  longues  années.  Il  fut  fait 
prisonnier  à  la  bataille  de  Worcester;  mais  il  fut  bientôt  rendu  à  la 
liberté.  Il  fut  de  nouveau  arrêté  en  1654  pour  avoir  aidé  à  s'échapper 
un  de  ses  malades  et  fut  enfermé  à  la  Tour  puis  envoyé  à  Lambeth  House. 
Il  ne  tarda  pas  à  ôtre  gracié  et  rentra  à  Londres  exercer  sa  profession. 
Il  mourut  en  1676  tout  d'un  coup,  après  avoir  été  chirurgien  pensionné 
du  roi. 

Comme  ses  illustres  prédécesseurs  Wiseman  fut  un  novateur  en  chirurgie. 

Après  ce  praticien  distingué  vient  William  Cheselden  qui  naquit  le 
19  8bre  1688  à  Somerby  dans  le  Comté  de  Leicester,  d'une  riche  famille 
d'éleveurs.  Après  avoir  reçu  une  forte  éducation  classique,  il  devint  l'élève 
de  William  Cowper  l'anatomiste  avec  lequel  il  commença  l'anatomie  en 
1711  et  obtint  ^the  grand  diplonC'  de  la  Cie.  des  barbiers-chirurgiens  puis 
il  fit  un  cours  qui  consista  en  35  lectures,  répétées  4  fois  par  an. 

Cheselden  s'occupa  spécialement  et  brillamment  des  opérations  sur  les 
voies  urinaires  il  faisait  surtout  la  taille  latéralisée.  Il  avait  une  dextérité 
surprenante.  Les  maladies  des  yeux  lui  étaient  également  familières  et  on 
lui  doit  comme  traitement  dans  certaines  formes  d'aveuglement,  la  création 
d'une  pupille  artificielle.  Il  fut  chirurgien  de  divers  hôpitaux.  On  ditqu' 
avec  John  Rouby  il  s'occupa  de  séparer  les  barbiers  des  chirurgiens  et 
de  former  une  société  de  chirurgie  distincte.  Il  y  parvint  et  en  fut  le 
chef  en  1746.  Il  mourut  le  10  avril  1752. 

Samuel  Sharp,  chirurgien  de  Guy's  Hospital  était  le  meilleur  élève  de 
Cheselden;  né  à  la  Jamaïque  en  1700,  il  était  apprenti  en  1724;  il  fat 
admis  dans  la  société  des  barbiers-chirurgiens  le  7  mars  1731  et  en  1733, 
il  était  chirurgien  de  l'Hôpital  de  Guy.  En  1746,  après  fortune  fait«,  et 
trop  absorbé  par  la  pratique  il  se  fit  remplacer  par  William  Hunter  dans 
son  cours  de  lecture  d'anatomie  auquel  étaient  ajoutées  les  opérations  et 
les  applications  de  bandages.  Ces  lectures  devinrent  pour  Hunter  le 
prétexte  et  le  moyen  de  fonder  l'Ecole  de  médecine  de  la  rue  du  Gd.  Moulin 
à- vent  et  fut  ainsi  l'origine  de  tout  renseignement  chirurgical  moderne 
dans  Londres.  Sharp  mourut  le  24  mars  1778. 

Percival  Pott,  son  contemporain  doit  aussi  ôtre  considéré  comme  un 
des  fondateurs  de  la  chirurgie  moderne. 

De  1700  a  1750  la  chirurgie  se  transforma  à  Londres  et  expulsa  les 
barbiers. 

Pott  et  Hunter  sont  deux  figures  bien  intéressantes  à  étudier;  ils 
représentent  le  doute,  le  scepticisme  en  chirurgie.  Cheselden  considérait» 
en  tout  cas,  la  chirurgie  comme  un  art  manuel;  Hunter  créa  pour  ainsi 
dire  la  pathologie;  mais  Pott  et  son  école  donnèrent  à  la  chirurgie  une 
forme,  une  manière  d'être  qui  n'a  jamais  été  perdue  depuis. 

C'est  seulement  en  1778  que  le  titre  de  baron  a  été  décerné  à  un 
chirurgien    Sir  Christopher  Frederick,  Sir  Peter  Proby,  Sir  John  Bull  et 


209 


Sir  Thomas  Challoner  farent  faits  chevaliers  dans  le  règne  d'Elizabeth. 
Sir  Cesar  Hawkins  (1711 — 1786)  fut  le  1er  chirurgien  qui  fut  créé  baronet 
(en  1778)  pour  ses  services  professionnels. 

Les  chirurgiens  depuis  le  commencement  du  XIXe  siècle  ont  occupé 
à  Londres  une  haute  position  sociale.  Sir  Asthley  Cooper,  Sir  William 
Lawrence,  Sir  Benjamin  Brodie  en  sont  Iva  preuves  les  plus  évidentes. 
Mais  à  côté  de  ces  grands  noms,  la  masse  des  praticiens,  souvent  de  très 
humble,  origine,  végète  tristement. 

Nous  ne  dirons  rien  du  chirurgien-apothécaire,  c'est  un  genre  de  méde- 
cin à  part  et  quelque  peu  hybride  plus  commerçant  que  chirurgien,  mais 
dont  le  peuple  anglais  s'est  parfois  un  peu  trop  engoué. 

Nous  ne  pouvons  en  terminant  cette  analyse  de  la  brochure  de  notre 
distingué  confrère  Mr.  le  docteur  D'Arcy  Power,  que  le  féliciter  vivement 
d'avoir  documenté  son  travail  de  tant  d'aperçus  originaux  qui,  non  seule- 
ment et  malgré  l'aridité  chronologique  des  sujets  traités,  montre  un  bril- 
lant écrivain,  mais  un  médecin  érudit  épris  d'histoire  de  la  médecine  et 
heureux  d'apporter  sa  pierre  précieuse  au  grand  édifice,  des  souvenirs  de 
notre  profession  qui  peu  à  peu  finira  par  s'élever,  nous  l'espérons  bien  et 
cela  malgré  l'indifférence,  qui  semble  pourtant  vouloir  disparaitre  chez 
les  disciples  d'Esculape  de  notre  époque. 

MiLLOT   CâRPENTIER. 


Pathologie  exotique.  Etudes  statistiques  et  cliniques,  Indo-chine;  par 
le  Docteur  Gkall,  Médecin-Inspecteur  du  coi*ps  de  santé  des 
Colonies. 

Sous  ce  titre,  le  docteur  Grall,  qui  a  dirigé  avec  la  plus  grande 
distinction,  pendant  plusieurs  années,  le  service  de  santé  du  Tonkin, 
expose  le  résultat  de  ses  observations  médicales  dans  cette  colonie. 

L'auteur,  fidèle  à  la  conception  jusqu'ici  classique  du  paludisme  tropical, 
cherche  à  établir  que  la  malaria  est  la  cause  fondamentale  des  pyrexies 
tropicales.  Se  basant  sur  la  clinique,  étudiant  la  marche  de  la  température, 
groupant  les  commémoratifs,  il  passe  successivement  en  revue  les  diverses 
formes  des  pyrexies  paludéennes.  Il  y  englobe  les  complications  typhiques 
sous  la  forme  typho-mal arienne,  considérant  que  la  typhisation  n'est  en 
quelque  sorte  qu'un  épiphénomène  du  paludisme. 

L'auteur  part  de  ce  point  de  vue  pour  faire  remarquer  que  le  palu- 
disme domine  dans  toute  la  zone  tropicale,  mais  qu'il  revêt  parfois  des 
aspects  caractéristiques,  que,  suivant  lui,  on  a  peut-être  trop  essayé  de 
constituer  à  l'état  d'entités. 

Il  admet  ainsi  que  le  paludisme  affecte  en  Amérique  la  forme  amarylle, 
en  Afrique  le  forme  bilieuse,  en  Asie  tropicale  la  forme  typhoïdique. 

Peut-être  pense-t-on  qu'il  y  a  là  une  tendance  doctiûnaîe  un  peu  ex- 
cessive. Il  n'est  pas  douteux  en  effet,  que  les  divers  degrés  de  l'amaryl- 
lisme  constituent  bien  une  entité  en  dehors  du  paludisme,  que  certaines 
fièvres  bilieuses  de  l'Afrique  sont  autonomes,  et  qu'  enfin  partout,  aussi 
bien  en  Amérique  tropicale  qu'en  Afrique  et  qu'en  Asie  la  fièvre  typhoïde 
pure  se  manifeste  avec  la  dernière  évidence,  attestée  par  la  présence  du 
bacUle  d'Eberth. 

Mais  peut-être  aussi  l'auteur  n'a-t-il  voulu  que  parler  des  associations 
microbiennes?    Même  dans  ce  cas,  admis  par  la  généralité  des  praticiens, 

1900.  15 


210 


le  rôle  du  paludisme  deviendrait  secondaire.  Un  malade  qui  aurait  eu  des 
antécédents  paludéens,  n'en  peut-il  pas  moins  être  infecté  par  la  bacille 
d'Eberth?  Et  dès  lors,  cette  infection,  quoique  consistante,  n'en  est-elle 
pas  moins  une  entité  absolue  et  indépendante?  Et  n'est-ce  pas  elle,  à  son 
tour,  qui  va  devenir  le  danger? 

Ce  serait  une  observation  de  môme  ordre  à  présenter  à  propos  du  rôle 
du  paludisme  dans  la  genèse  des  dysenteries  et  hépatites,  que  l'auteur 
expose  d'ailleurs  avec  des  arguments  cliniques  parfaitement  enchaînés. 

Mais  une  discussion  de  la  doctrine  de  l'étiologie  paludéenne  dans  les 
pyrexies  et  nosorganies  tropicales  est  bien  difficile  sur  le  terrain  de  la 
clinique  seule.  C'est  à  la  bactériologie  évidenmient  qu'il  appartient 
d'apporter  la  lumière  définitive  dans  la  pathologie  tropicale. 

En  attendant,  les  médecins  qui  exercent  sous  les  tropiques  trouveront 
intérêt  et  profit  à  lire  le  travail  si  consciencieusement  médité  du  docteur 
Grall,  et  qui  fait  honneur  au  savoir  et  au  mérîte  clinique  de  son  auteur. 

G.  Trbillb. 


HossAGK.    An   undescribed  form  of  plague  pnetimonie,   (Une  forme 

pneumonique  de  la  peste ^  non  encore  décrite J  British  med.  Joum., 

febr.  10,  1900. 

L'auteur   rapporte    cinq   cas  d'une  forme  de  pneumonie,  qui  diffère  de 

la  forme  pneumonique  ordinaire  de  la  peste  en  ce  que  son  apparition  n'est 

pas  foudroyante,  mais  insidieuse;  ses  symptômes  sont  peu  prononcés.   Le 

pouls    est   rapidement  altéré  et  présente  des  désordres  peu  en  corrélation 

avec   les    feibles  désordres   pulmonaires.    La  mort  survient  du  cinquième 

au  dixième  jour. 

Pbrobns. 


The  Journal  of  Tropical  Medicine, 

In  No.  20  (März  1900)  theilt  A,  B,  Dalgetty  einen  Fall  von  Ainhum  bei 
einem  30  jährigen  indischen  Wäscher  mit.  Eine  Ursache  der  Krankheit, 
welche  in  Indien  selten  ist,  war  nicht  nachweisbar,  insbesondere  war  keine 
Verletzung  vorausgegangen,  und  der  Kranke  bot  ausser  Keratosis  der 
Handflächen  und  Fussohlen  sonst  keine  weiteren  Störungen,  namentlich 
auch  keine  Zeichen  von  Lepra,  dai*.  Gleichwohl  ist  Verfasser  geneigt  die 
Krankheit  mit  letzterer  in  Verbindung  zu  bringen,  da  bei  dieser  ähnliche 
Veränderungen  an  den  Zehen  beobachtet  werden.  Der  Arbeit  sind  gute 
Abbildungen  beigegeben. 

W,  I.  Buchanan  berichtet  über  5  Fälle  von  Terminal^Dysenterie,  Er  hat 
schon  früher  darauf  hingewiesen,  dass  Dysenterie  in  den  Tropen  ein  End- 
symptom vieler  Krankheiten,  wie  Syphilis,  Tuberculose,  Malaria-Kachexie, 
überhaupt  aller  auszehrenden  Krankheiton,  ist,  und  glaubt,  dass  es  sich 
bei  der  Terminal-Dysenterie  in  den  Tropen  ebenso  wie  bei  der  Terminal- 
Pneumonie  in  Europa  vielmehr  um  eine  Art  des  Sterbens  als  um  eine 
Todesursache  handelt,  indem  hier  die  Pneumonie-Erreger,  dort  die  Dysen- 
terie-Erreger sich  allenthalben  linden  und  in  den  Körpern  von  Sterbenden 
einen  günstigen  Nährboden  finden. 

Es  folgen  Beobachtungen  über  die  Epidemiologie  der  Pest  von  Frederick 
Pcarse.  An  der  Hand  von  Curven  weist  Verfasser  nach,  dass  die  verschie- 
deneu   indischen   Epidemien   den  gleichen  Verlauf  zeigen  :  ein  mehr  oder 


211 


weniger  rapides  Ansteigen,  ein  4 — 6  Wochen  dauerndes,  hin-  und  her- 
schwankendes Höhestadium  und  ein  mehr  oder  weniger  rapides  Absinken. 
Beginn  und  Höhe  der  Epidemie  fallen  bald  in  die  kühle,  bald  in  die 
heisse  Jahreszeit,  woraus  hervorgeht,  dass  Jahreszeit  und  Temperatur  von 
geringem  oder  keinem  Einflüsse  auf  die  Entwicklung  derselben  sind.  Vor 
dem  definitiven  Ausbruche  ist  Wochen  und  Monate  lang  die  Sterblichkeit 
erhöht,  und  ebenso  ist  das  Absinken  anfangs  rapid,  dann  vergehen  aber 
viele  Wochen  oder  selbst  Monate,  bis  die  Epidemie  endlich  erlischt.  In 
Bombay  scheint  seit  dem  ersten  Auftreten  der  Pest  im  September  1896 
keine  Woche  frei  von  der  Seuche  gewesen  zu  sein.  Während  des  Herr- 
schens  derselben  treten  andere  epidemische  Krankheiten  vollkommen 
zurück:  Cholera,  Dysenterie,  epidemische  Diarrhöe,  Fieber  bleiben  be- 
trächtlich hinter  dem  Mittel  zurück.  In  Bombay  herrschte  gleichzeitig  nur 
Recurrens. 

T,  H,  Haynes  veröffentlicht  einige  Notizen  über  das  Vorkommen  von 
Beriberi  unter  den  malayischen  Schiffsmannschaften  der  australischen  Perl^ 
fischerflotte  in  den  Jahren  1883 — 1887  und  schliesst  aus  seinen  Beobacht- 
ungen, dass  Beriberi  hauptsächlich  auf  reisessende  Rassen  sich  beschränkt 
und  zu  seiner  Entwickelung  wenigstens  7  Monate  braucht,  und  dass,  wenn 
ein  Ersatz  des  Reises  durch  eine  gemischte  Kost  aus  Weizenmehl,  Bohnen, 
Kartoffeln  u.8.w.  stattfindet,  die  Krankheit  verhütet  oder  doch  wenigstens 
gemildert  wird. 

Von  George  H.  F.  NuttaU  beginnt  eine  historische  und  kritische  Studie  über 
die  Rolle j  welche  die  Mosquitos  hei  der  Verbreitung  der  Malaria  spielen,  die 
in  deutscher  Bearbeitung  im  vorigen  Jahre  im  25.  Bande  des  Central- 
blattes  für  Bakteriologie,  Parasitenkunde  und  Infectionskrankheiten  er- 
schienen ist. 

Frank  G,  Clemow  unterwirft  die  endemischen  Centren  der  Pest  einer 
Besprechung  und  fängt  mit  der  Pest  in  Südchina,  in  der  Provinz  Yunnan, 
an,  indem  er  aus  der  Litteratur  alles,  was  darüber  bekannt  ist,  zusammen- 
stellt. Die  Nachrichten  reichen  zurück  bis  zum  Beginn  des  17.  Jahrhunderts. 
Der  Herd  liegt  zwischen  100  und  104«  O.L.  und  23  und  28»  N.B.,  also 
in  unmittelbarer  Nähe  der  Tropen.  Das  Hauptcentrum  ist  Mongtsz,  eine 
Stadt,  die  in  einer  Ebene  4500  Fuss  über  dem  Meere  gelegen  ist.  Aus 
den  vorliegenden  Nachrichten  geht  hervor,  dass  die  Pest  in  diesem  ende- 
mischen Herde  in  dem  Jahre,  welches  dem  üebergreifen  der  Seuche  auf 
Canton  und  Hong-Kong  (1894)  vorher  ging,  sowie  in  den  beiden  folgenden 
ungewöhnlich  heftig  auftrat,  während  zu  gleicher  Zeit  etwas  Aehnliches 
in  den  anderen  endemischen  Centren  der  Post  nicht  zu  beobachten  war. 
Verfasser  schliesst  hieraus,  dass  die  jetzt  herrschende  Pandémie  ihren 
Ausgang  von  dem  südchinesischen  Herde  genommen  hat. 

SCHEUBE. 


Der  Bericht  der  indischen  Pest-Commissian  über  Haffkine's  Schutz^ 
impfungen. 
Das  British  Medical  Journal  bringt  in  seiner  Nummer  vom  24.  Februar 
dieses  Js.  einen  Auszug  aus  dem  Berichte  der  indischen  Pest-Commission 
über  Haffkine's  Schutzimpfungen,  welcher  von  grossem  Interesse  ist.  Wir 
erfahren  durch  denselben  Näheros  über  die  HerstoUungsweise  des  Impf- 
stoffes und  namentlich  über  die  Mängel,  welche  demselben  anhaften.    Die 


212 


Commission  fand  ihn  in  Folge  der  mangelhaften  Sterilisation  vielfach 
verunreinigt  und  stellte  vor  allem  fest,  dass  seine  Standardisation  eine 
durchaus  unzuverlässige  ist.  Diese  besteht  nämlich  einfach  darin,  dass 
eine  oder  zwei  Flaschen  jedes  Gebräus  gegen  das  Licht  gehalten  und 
ihre  ündurchsichtigkeit  mit  einer  willkürlich  angenommenen  Norm  ver- 
glichen wird.  Auf  Grund  der  Versuche  von  Yerain^  Calinette  und  Barrel^ 
der  deutschen  Commission  u.s.w.  nimmt  die  Commission  an,  dass  der 
wirksame  Stoff  in  dem  Bodensatz  der  Vaccine,  nicht  in  der  darüberstehen- 
den Flüssigkeit  enthalten  ist.  Ersteren  fand  sie  in  den  untersuchten  Proben 
zwischen  8  und  56  mg  schwankend.  Da  letztere  eine  beträchtliche  Menge 
giftigen  Poptons  enthält,  rät  sie,  das  Flüssigkeitsvolumen  zu  reduciren. 
Von  ernsten  Störungen,  welche  die  Impfungen  zur  Folge  hatten,  hat  sie 
allerdings  nichts  feststellen  können.  In  vereinzelten  Fällen  wurden  Abscesse 
beobachtet,  die  möglicherweise  auf  die  Vaccine  zurückzuführen  waren.  Die 
Commission  glaubt  aber,  dass  in  vielen  Fällen  die  prolongirte  Reaction 
an  den  Impfstollen  und  die  Fortdauer  des  Fiebers  Folge  einer  septischen 
Infection  war.  Dagegen  konnte  sie  keinen  Beweis  gegen  die  Wirksamkeit 
der  Schutzimpfungen  beibringen.  Vielmehr  stellte  sie  fest, 

1)  dass  die  Zahl  der  Pesterkrankungen  unter  den  üngeimpften  4  mal 
grösser  ist  als  unter  den  Geimpfben,  und 

2)  dass  der  Procentsatz  der  Sterblichkeit  10  mal  höher  unter  den  ün- 
geimpften ist  als  unter  den  Geimpften. 

Mit  Haffkine'^  Methode  der  Statistik  ist  sie  aber  nicht  einverstanden 
und  erhält  mit  der  ihrigen  weit  niedrigere  Zahlen  als  jener.  Die  an  ver- 
schiedenen Orten  erhaltenen  verschiedenen  Resultate  führt  sie  grossentheils 
auf  die  ungleiche  Stärke  und  mangelhafte  Standardisation  der  Vaccine 
zurück.  Nach  ihren  Untersuchungen  beginnt  der  Schutz  erst  einige  Tage 
nach  der  Impfung  und  dauert  sicher  eine  beträchtliche  Zahl  von  Wochen, 
vielleicht  eine  Anzahl  von  Monaten.  Die  Commission  empfiehlt  schliesslich, 
vorausgesetzt  genaue  Standardisation  und  vollkommene  Sterilisation  der 
Vaccine  sowie  Sterilisation  der  Spritze,  möglichste  Förderung  der  Impf- 
ungen,  besonders  unter  Desinfectoren  und  Wärtern  von  Pest-Hospitälern. 

Das  British  Medical  Journal,  welches  findet,  dass  die  Commission  eine 
zu  feindliche  Haltung  Ilaffkine'^  Impfungen  gegenüber  einnimmt,  schliesst 
dem  Berichte  ein  Gutachten  von  Dr.  Newsholme  in  Brighton,  einer  Auto- 
rität auf  dem  Gebiete  der  Statistik,  an,  welches  sich  für  die  von  Ilaffkine 
angewandte  statistische  Methode  und  gegen  die  der  Commission  ausspricht. 

SCHELBE. 


Napoleon  I  and  his  physician. 

The  Century  Magazine  has  acquired  and  is  publishing  for  the  first  time 
"Talks  with  Napoleon  at  St.  Helena"  being  the  diary  of  his  physician 
Dr.  Barry  O'Meara.  Hithei-to  there  has  been  little  of  specially  medical 
interest.     The  March  instalment,  however,  contains  the  following  passage  : 

"26th  July  1816.  He  complained  of  pain  in  his  side  probably  rheu- 
matic said  it  was  caused  by  the  humidity  of  the  climate  asked  some 
questions  about  his  liver.  I  advised  him  to  rub  his  side  well  with  a 
flannel  cloth  and  some  Eau  de  Cologne.  He  laughed,  looked  at  me  and 
gave  mo  a  gentle  slap  in  the  face  laughing. 

"27th. . . .     Said    he    had    still    a    pain    in    his   side   and  asked  several 


213 


questions  about  the  liver,  and  made  me  show  him  the  situation  of  it  on 
my  own  body.  Asked  the  symptoms  of  hepatitis  and  what  caused  it.  I 
gave  some  explanation  and  Dr.  Madame  Monthohn  immediately  entered 
into  an  elaborate  lecture  upon  hepatitis.  Described  with  great  knowledge 
that  there  was  sometimes  inflammation  on  the  convex  and  sometimes  the 
concave  side  of  the  liver.  Entered  into  some  of  the  symptoms  which  she 
had  got  by  heart  out  of  Buchan's  "Domestic  Medicine"  translated  into 
French.  I  told  him  that  intoxication  was  a  frequent  cause  of  it,  especially 
when  combined  with  the  effects  of  a  hot  climate.  Then,  (said  he,)  I 
ought  not  to  have  it  as  I  was  drunk  but  once  in  my  life,  and  that  was 
twenty  four  years  ago  at  Nice.  I  drank  three  bottles  of  Burgundy,  and 
was  completely  drunk.     0  how  sick  I  was  next  day! 

I  wonder  how  a  man  who  once  gets  drunk,  can  over  think  of  doing  it 
again;  I  was  nearly  dead  for  two  days". 

E.  T.  W. 


Plague  Epidemica  in  Tunis, 

In  the  Reime  Scientifique  (March  31)  M.  A.  Loir  gives  an  historical  out- 
line of  epidemics  of  plague  in  Tunis  from  the  days  of  St.  Louis  who 
died  there  of  the  disease  in  1270.  His  chief  authorities  are  the  accounts 
of  the  Capuchin  missionaries,  which,  however,  are  only  complete  from 
the  end  of  the  16th  century,  since  when  17  epidemics  have  been  recorded. 
The  most  important  of  these  took  place  in  the  years  1622 — 24,  1645, 
1679,  1705,  1724,  1740,  1756.  The  regulations  for  the  conduct  of  the 
ecclesiastics  issued  in  the  year  last  mentioned,  have  been  preserved  and 
are  published  by  M.  Loir.  They  comprise  an  apology  for  the  number  of 
precautions  enjoined  which  might  have  been  unpermissible  were  not  the 
priests  so  few  and  so  hard  to  replace. 

After  noticing  later  epidemics,  M.  Loir  observes  that  the  documents 
frequently  mention  the  remarkable  immunity  enjoyed  by  oil  carriers, 
especially  the  dirtier  ones.  Those  who  wash  themselves  and  change  their 
dress,  observed  Dr.  Ferrini  in  1860,  lose  the  privilege. 

"This  fact  has  been  often  noticed  in  the  East.  Desgenettes  physician 
in  chief  to  the  French  army  under  Napoleon  recommended  frictions  with 
olive  oil  as  a  prophylactic.  About  1830  Louis  Labat  ex-surgeon  to  the 
Viceroy  of  Egypt  says,  in  speaking  of  this  treatment  which  he  appears 
to  have  used  :  "Certain  authors  thinking  they  had  observed  that  oil  car- 
riers in  the  East  were  usually  exempt  from  the  plague  have  also  recom- 
mended frictions  with  oil  as  a  preservative.  We  are  unable  to  judge 
what  degree  of  confidence  this  method  deserves." 

Last  year  M.  Ramaswamy  Nayndre  observed  in  the  Indian  Lancet  that 
empiricism  had  long  ago  shown  the  kind  of  immunity  enjoyed  by  the 
oil  makers  and  merchants. 

According  to  M.  Loir,  the  immunity  is  an  indirect  one  and  is  due  to 
the  fact  that  rats  and  fleas,  the  chief  spreaders  of  the  plague  germ,  have 
a  special  aversion  for  oil.  Rats  swarm  in  Tunis,  but  are  rarely  to  be 
found  in  oil  shops.  As  to  fleas,  M.  Loir  performed  the  following  experi- 
ment. He  put  a  rat  in  a  cage  in  a  porters  house  a  medical  visit  to 
which  had  resulted  in  the  addition  of  37  fleas  to  his  own  clothing.  In 
24  hours    the  rat  swarmed  with  them.     Two  other  rats,  one  natural,  the 


214 


other  soaked  in  oil  were  placed  in  separate  small  cases  within  the  large 
one.  The  first  rat  was  then  killed  and  the  hody  put  between  the  two 
small  cases.  '*Next  day,  of  course,  not  a  flea  remained  on  the  corpse, 
the  unoiled  rat  was  swarming  with  them,  but  the  oily  one  was  entirely  free." 
The  story  of  the  last  plague  epidemic  at  Tunis  is  interesting.  It  lasted 
from  1818  to  1820  and  so  diminished  the  population  that  the  harvests 
were  ungathered  for  lack  of  hands.  The  seeds  fell  of  themselves  to  the 
earth  and  the  following  year  showed  the  strange  spectacle  of  a  reaping 
without  a  sowing.  A  burning  sandstorm,  known  as  guebli  occurs  very 
rarely  in  Tunis.  August  24i£  1820  was  marked  by  one  of  exceptional 
violence.  Fine  sand  filled  the  air,  and  spite  of  closed  windows,  entered 
the  rooms  covering  walls  and  furniture  and  even  stopping  the  clocks. 
Since  that  day  there  has  been  no  fresh  case  of  plague  in  Tunis. 

E.  T.  W. 


EPIDEMIOLOGIK 


Im  peste  bubonique  à  Dßvanro,  Kurdistan  Persan. 

La  peste  bubonique  vient  de  faire  son  apparition  à  Djivanro,  caza  de 
Gulamber,  dans  le  Kurdistan  Persan. 

Plusieurs  villages  en  sont  atteints,  dont  un  si  gravement  que  trois 
maisons  restent  indemnes.  Plusieurs  cas  et  décès  ont  été  constatés  jusqu'à 
présent.  Au  point  de  vue  des  épidémies  de  peste,  celle  de  Djivanro  pré- 
sente certaines  particularités,  qui  méritent  d'être  signalées.  D'abord  le 
district  de  Djivanro  fait  partie  des  quatre  districts  du  Kurdistan  Persan, 
sur  lesquels  l'autorité  du  gouvernement  Iranien  est  nominale.  Ces  districts 
sont  habités  par  des  nomades,  qui  passent  l'hiver  dans  les  plaines  et  l'été 
sur  les  hauts  plateaux  du  Kurdistan.  Ces  nomades  sont  les  maîtres  du 
terrain,  ils  sont  armés  de  fusils  Martini  et  circulent  dans  le  pays 
librement. 

Parmi  ces  nomades  la  peste  a  toujours  sévi,  du  moins  depuis  1832, 
comme  le  Dr.  Tholozan,  médecin  du  chah  de  Perse,  l'a  décrit  dans  sa 
monographie  sur  la  peste  bubonique  du  Kurdistan  Persan.  Cependant 
depuis  1882,  date  de  la  dernière  épidémie  de  peste  de  Djivanro,  l'on  n'en- 
tendait plus  parler  de  la  peste  du  Kurdistan,  pays  considéré  alors  comme 
un  des  foyers  permanents  de  cette  épidémie.  Dans  tous  les  cas,  suivant 
les  observations  du  Dr.  Tholozan,  la  peste  ne  se  propageait  pas  en  dehors, 
il  s'agissait  en  d^autres  termes  d'une  épidémie  semblable  à  celle  qui 
se  manifeste  périodiquement  dans  les  hauts  plateaux  de  l'Assyr,  en  Arabie. 
Les  médecins  sanitaires  ottomans,  notamment  le  Dr.  Stiépovich,  qui  a 
étudié  sur  les  lieux  l'épidémie  de  1883,  considèrent  la  peste  de  Djivanro 
comme  une  peste  autochthone  qui  tant  par  sa  nature  que  par  les  mesures 
de  quarantaine  rigoureuses  que  les  différentes  tribus  s'imposent  vis-à-vis 
des  villages  contaminés,  ne  présente  pas  de  danger  de  propagation  au  dehors. 

Quoiqu'il  en  soit,  voici  le  foyer  de  la  peste  du  Kurdistan  Persan  reveillé, 
et  qui  vient  s'ajouter  aux  autres  foyers  de  ce  fléau  qui  menacent  l'humanité 
sur  d'autres  points  du  globe. 

Fin  mars,  Constantinople.  Dr.  Stékoulis. 


215 


Oman  (Arabie). 

L'épidémie  do  cholera  continue  avec  violence  dans  TOman.  Mascate  est 
indemne,  mais  Mattrah  est  toujours  contaminé.  Dans  l'intérieur  le  fléau 
s'est  éloigné  de  la  plupart  des  points  qu'il  avait  d'abord  attaqués.  Il  y 
aurait  cependant  quelques  tribus  reculées  où  Tépidémie  sévirait  encore, 
mais  les  tribus  atteintes  sont  nombreuses  et  elles  ont  toujours  soin  de  le 
cacher  pour  que  leurs  caravanes  ne  soient  pas  empêchées  dans  leur 
mouvement. 

D'après  une  évaluation,  le  nombre  des  victimes  du  choléra  dans  l'Oman 
peut  être  estimé  à  70.000.  Il  faudrait  ajouter  à  ce  nombre,  celui  des 
décès  occasionnés  par  l'épidémie  sur  le  littéral  vis-à-vis,  à  Gwadir  et  le 
Mekkran  Persan,  qui  sont  en  communication  avec  la  côté  de  l'Oman. 

Pendant  que  le  choléra  faisait  ses  ravages  dans  l'Oman,  un  autre  fléau 
est  venu  s'ajouter  pour  ravager  ces  populations.  C'est  la  petite  vérole,  d'ail- 
leurs à  l'état  endémique  dans  ce  pays,  qui  après  avoir  fait  600  victimes 
à  Sour,  avait  de  là  gagné  toute  la  côte  jusqu'à  Mascate  et  au  Batinah, 
puis  pénétré  dans  l'intérieur,  où  elle  faisait  périr  2500  personnes  dans  la 
seule  ville  de  Kistad. 

Comme  si  ce  n'était  pas  assez  de  ces  deux  calamités  on  vient  de  sig- 
naler l'apparition  de  la  peste  bubonique  à  Mattrah,  où  six  cas  sont  observés. 
Ces  cas  ont  été  constatés  dans  la  partie  de  Mattrah,  habitée  par  les  Indiens 
Khodjas,  appelée  Sour  ou  fort  de  Louwatia  et  qui  forme  une  enceinte 
isolée  '  du  reste  de  la  ville.  Ce  fort  de  Louwatia  extrêmement  sale,  insuffi- 
samment éclairé  et  plein  d'une  population  grouillante,  semble  être  un 
endroit  exceptionnellement  favorable  au  microbe  de  la  peste. 

Inutile  d'ajouter  que  toutes  ces  épidémies,  qui  ravagent  la  population 
do  l'Oman,  sont  laissées  à  leur  libre  essor  par  suite  du  manque  absolu 
d'une  organisation  médicale  dans  le  pays. 

ConstîULtinople,  mars.  Dr.  Stkkoulis. 


VARIÉTÉS. 


Une  reine  doctoresse,  (New- York  Medical  Journal,  mars  1900.) 
La   reine   Amélie   de  Portugal  est  la  seule  tête  couronnée  qui,  à  force 
d'études   sérieuses  et  d'examens  passés  glorieusement,  a  le  droit  d'ajouter 
à  son  nom  le  titre  de  doctoresse  en  médecine. 

EUe  a  fait  des  études  spéciales  de  la  peste  et  dernièrement,  quand  ce 
fléau  fit  des  victimes  à  Oporto,  c'était  elle  qui  se  trouva  au  lit  du  docteur 
Pestana  qui  lui  môme  fut  un  des  victimes  et  qui,  avec  un  héroïsme  in- 
croyable, rendit  à  la  science  le  grand  service  do  décrire  à  son  auguste 
confrère  les  symptômes  qu'il  éprouva. 

Pest  in  Japan, 
Nach  Nachrichten  aus  Tokio  vom  12.  Januar  wird  in  Japan  der  Aus- 
bruch einer  Pestepidemie  erwartet.  Bis  jetzt  sind  55  Fälle  vorgekommen, 
von  denen  27  auf  Osaka,  23  auf  Hiogo  und  je  1  auf  Fukuoka,  Nagasaki, 
Wakayama  und  Shizuoka  kommen.  45  Kranke  sind  gestorben,  darunter 
3  Aerate.  Von  Seiten  der  Begierung  werden  umfassende  sanitäre  Mass- 
regeln   ergriffen.    In    den    bedrohten  Städten  werden  die  Wohnungen  der 


216 


unteren  Volksklassen  inspicirt  und  Kranke  und  der  Erkrankung  Verdäch- 
tige isolirt,  die  Verkehrslinien  werden  Überwacht,  und  auf  die  Einlieferung 
von  Ratten  und  Mäusen  ist  ein  Preis  (5  Sen  z=:  10  Pf.  für  das  Stück) 
gesetzt  worden. 

SCHEUBE. 


Ecole  de  médecine  tropicale  à  Londres, 
Le  22  octobre  1899  cette  école  a  été  ouverte.  Le  maténel  du  Seamen's 
Hospital  de  Greenwich,  et  d'une  dépendance  de  cet  hôpital  servent  à  ren- 
seignement. L'école  est  construite  dans  le  voisinage  de  la  dépendance, 
près  des  docks;  elle  possède  les  installations  nécessaires;  neuf  professeurs 
y  enseignent.  Les  cours  sont  trimestriels  et  commencent  le  15  janvier,  le 
1  mai,  le  1  octobre;  ils  portent  sur  les  maladies  tropicales,  et  sur  la 
manière  de  traiter  les  autres  affections  dans  un  pays,  où  souvent  le 
médecin  doit  ôtre  pharmacien,  bandagiste  etc.  M.  Michelli  Esq.,  Secretary 
of  the  Seamen's  Hospital  Society,  Office-Greenwich  S.E.  communique  les 
détails  sur  demande. 

Peroens. 


COMMUNICATIONS. 


A  l'époque  de  la  72e  Réunion  à  Aix-la-Chapelle  des  »Deutsche  Natur- 
forscher und  Aerzte"  du  17  au  22  septembre  prochain,  on  aura  de  nou- 
veau une  section  pour  la  géographie  et  l'histoire  médicales. 

Le  comité  d'organisation  se  compose  des  docteurs  Otto  Vossen,  Kloster- 
gasse 14,  Jos.  Dressen,  Jakobsstrasze  14  et  Jul.  Quintin,  Wilhelmstrasze  4 
à  Aix-la-Chapelle. 

Ce  dernier  qui  remplira  les  fonctions  de  secrétaire  demande  à  tous  ceux 
qui  à  l'occasion  de  la  réunion  voudraient  prononcer  un  discours  ou  faire 
une  démonstration  de  bien  vouloir  lui  en  avertir  au  plus  tard  fin  d'avril. 

^Meijers  Hand  Atlas'\ 

Quoique  généralement  nous  nous  bornions  à  n'annoncer  que  les  oeuvres  qui 
ont  rapport  à  l'histoire  ou  à  la  géographie  médicales  nous  croyons  justifié 
de  faire  une  exception  cette  fois  pour  la  géographie  politique.  Or,  le 
»Recueil  des  cartes  géographiques"  publié  à  Leipsic  par  la  »Bibliogra- 
phische Institut  ne  mérite  que  trop  l'attention  de  ceux  qui  s'occupent 
des  branches  susdites. 

Tout  en  étant  très  bien  imprimé  et  très  complet,  cet  atlas  répond  spé- 
cialement aux  exigences  de  ceux  qui  visitent  les  colonies;  il  contient  112 
cartes  e.a.  de  l'Indo-Chine  française,  du  pays  du  Togo,  de  Kameroun  etc.,  et 
a  encore  le  grand  mérite  d'être  excessivement  bon  marché,  une  insertion 
qu'on  trouve  parmi  les  annonces  de  ce  numéro  donne  des  détails  à  cet  égard. 

Disons  encore  que  les  chemins  de  fer,  les  principaux  lignes  de  vapeurs 
et  les  lignes  télégraphiques,  sousmarines  et  autres,  se  trouvent  indiqués 
d'après  les  données  officielles  tandis  qu'une  liste  alphabétique  contenant 
plus  de  75000  noms  géographiques  facilite  de  beaucoup  la  recherche 
d'un  endroit. 


Cliché  TTanfstaengl.  Photogravure  Ilanfstaengl. 

PI.  I.    LA  MALADE. 
Tableau  do  Jan  Steen,   au  Rijks-Museum  d'Amsterdam. 

(Grai^nre    extraite    du     «Mal     d'Amour»     ^wir     Henry    Meige.) 
Nouvelie  Iconographie  de  la  Salpétrière, 


LES   MEDECINS   DE   JAN    STEEN. 

PAR   LE 

De.    HENRY   MEIGE, 

Préparateur  du  cours  d'Histoire  de  la  Médecine 
à  la  Faculté  de  Paris. 


J'ai  eu  Toccasion,  Tan  dernier,  d'étudier  les  principales  scènes 
médicales  consacrées  par  Jan  Steen  à  ce  mal  mystérieux  qu'il  a  tant 
de  fois  pris  plaisir  à  peindre,  le  Mal  d'Amour  %  —  mal  du  corps  et 
de  l'esprit,  proche  parent  de  la  chlorose,  qui  s'attaque  aux  jeunes 
et  jolies  filles,  engendrant  les  pâles  couleurs,  les  regards  langoureux, 
les  pensers  mélancoliques  et  le  plus  séduisant  des  alanguissements. 
Je  me  suis  surtout  attaché  à  montrer  combien  le  maître  hollandais 
s'était  rapproché  de  la  vérité  pathologique,  faisant  à  la  fois  œuvre 
de  psychologue  et  œuvre  de  clinicien. 

Mais  à  coté  de  la  malade  d'amour,  figure  toujours  son  médecin, 
jeune  ou  vieux,  rieur  ou  morose,  de  noble  allure  ou  sans  façons. 

Je  voudrais  aujourd'hui  détacher  un  instant  de  leurs  cadres  ces 
confrères  d'antan  pour  mieux  les  faire  connaitre,  tels  que  Steen  les 
a  peints,  et  tels  qu'ils  furent  assurément. 

Nous  allons  donc  les  passer  en  revue,  l'un  après  l'autre,  examinant 
leurs  costumes,  commentant  leurs  prescriptions,  écoutant  même  les 
propos  qu'ils  tiennent.  Car,  en  vérité,  les  personnages  de  Jan  Steen 
semblent  doués  de  la  parole,  tant  leur  mimique  est  expressive,  tant 
ils  sont  naturels  et  pleins  de  vie. 

Voici  d'abord,  à  Amsterdam,  la  Malnde,  de  la  collection  van  der 
Hoop.  Accoudée  sur  une  table,  le  visage  pâle,  les  yeux  battus,  elle 
ne  prête  qu'une  oreille  distraite  aux  conseils  de  son  docteur.  (PL  I.) 

C'est  un  vieux  brave  homme  de  médecin,  blanchi  par  une  rude 
pratique,  n'aimant  point  l'apparat,  préférant  à  la  science  pédantesque 
les  enseignements  du  bon  sens  et  de  la  bonté.  Il  ne  porte  ni  la  robe 
longue  ni  le  haut  bonnet,  qui  seraient  pour  lui  une  gêne  dans  les  rues 
boueuses  et  les  logis  misérables;  un  justaucorps  noir,  un  court  manteau 
marron  et  un  béret,  de  couleur  sombre,  le  tout  sans  aucun  ornement: 
cela  su£St  à  ses  yeux  pour  assurer  le  decorum  professionnel.   Il  est 

1)  Voyes  NoQTeHe  loonographie  de  la  Stlpdtrière,  1899. 

1900.  16 


218 


vraiment  de  ceux  dont  la  vue  n'appelle  pas  le  sourire,  car  il  est  très 
simple  et  très  consciencieux.  Lorsqu'il  vient  à  parler,  c'est  sur  un 
ton  de  bonhommie  familière,  et,  tout  en  feignant  de  plaisanter,  il 
donne  une  excellente  consultation. 

«Voilà,  dit-il,  une  jeune  personne,  capuchonnée  comme  une  mère- 
grand,  qui  enfouit  son  petit  minois  dans  un  gros  oreiller.  Quel  peut- 
être  son  mal  ?  . . .  Une  grande  pesanteur  de  la  tête  ?  . . .  Il  se  pourrait. 
Nous  connaissons  de  ces  méchantes  migraines  qui  torturent  cruelle- 
ment les  jeunes  filles;  mais  je  gage  que  notre  malade  soufire  encore 
par  ailleurs:  ces  yeux  rougis,  ces  lèvres  décolorées,  cette  grande 
langueur  où  elle  semble  être  tombée,  tout  cela  me  donne  à  penser 
que  le  cœur  aussi  doit  être  atteint.  Bien  sot  qui  ne  verrait  qu'elle 
a  beaucoup  pleuré. . . .  Hum  ! . . .  je  crois  bien  que  ma  visite  n'est 
pas  celle  qu'elle  souhaitait  le  plus  ardemment  de  recevoir.» 

Et,  prenant  la  main  de  la  jolie  malade,  il  ajoute  en  souriant: 
«Le  pouls  n'est  pas  mauvais;  mais  c'est  celui  d'une  jeune  personne 
qui  a  le  cœur  bien  gros.  Il  s'agit  sans  doute  de  cette  affection  à  la 
mode  qui,  pénétrant  par  les  yeux,  va  se  loger  au  cœur. . . .  Est  ce 
grave?  Oui  et  non.  Ces  Messieurs  de  la  Faculté  dissertent  encore 
pour  savoir  s'il  faut  l'attribuer  à  quelque  vapeur  subtile  engendrée 
par  quelque  humeur  volatile,  ou  réciproquement.  Pour  moi,  qui  ne 
suis  point  si  savant,  je  n'ai  d'autre  désir  que  de  vous  en  guérir. 
Cependant  je  serais  fort  surpris  s'il  n'existait  pas  quelque  part  une 
manière   de   médecin   qui   me   remplacerait  avec  avantage. . . .   Vous 

soupirez  ?   C'est  donc  que  je  suis  tombé  juste Laissons  donc  de 

côté  les  emplâtres  et  les  potions.  Ils  ne  sauraient  déloger  l'affection 
que  vous  portez  au  cœur.  Et  ce  n'est  pas  non  plus  ma  vieille  barbe 
qui  peut  prétendre  à  vous  soulager.  Adressez-vous  à  qui  vous 
savez. ...  Je  n'en  dirai  pas  davantage,  car  il  ne  serait  guère  bienséant 
que  je  vous  prescrive  un  remède  qui  n'est  point  fabriqué  par  nos 
apothicaires.» 

Au  musée  de  la  Haye,  seconde  victime.  Ici  le  cas  est  plus  sérieux. 
La  malade  est  alitée. 

Son  docteur  est  assis  près  de  son  chevet.  C'est  un  homme  grave 
à  la  barbe  grisonnante,  tout  de  noir  vêtu,  et  qui  s'entend  aux  con- 
venances :  il  a  ôté  ses  gants,  mais  conservé  sur  sa  tête  son  chapeau  : 
c'est  ainsi  qu'il  convient  d'en  user  au  cours  d'une  visite.  Le  gant 
retiré,  vous  êtes  prêt  à  tater  le  pouls  et  du  même  coup,  vous  mon- 
trez que  vous  portez  au  pouce  une  grosse  bague,  insigne  non  douteux 
de  la  dignité  doctorale,  ce  qui  vous  distingue  aussitôt  des  confrères 


Cliché  Hanfstaengl. 


PhotograYure  Hanfstaengl 


PL   IL     UN  MEDECIN  TATANT  LE  POULS  A  UNE  JEUNE  FILLE. 
Tableau  de  Jan  Steen,  au  Musée  royal  de  la  Haye. 

(Gravure    extraite    du     «Mal     d'Amour»     par     Uennj     MeiffeJ 
Nouvelle  Iconoffraphie  de  la  Salpétrière, 


21Ö 


besoigneux  et  des  charlatans.  Quant  à  se  découvrir,  fût-ce  en  présence 
d'une  dame,  c'est  la  pire  des  fautes:  un  médecin  sans  chapeau  n'a 
plus  aucun  prestige.  Il  ne  salue  même  pas  la  Mort:  c'est  une  trop 
vieille  connaissamie. 

Un  homme  aussi  féru  sur  le  chapitre  de  la  civilité,  n'est  point 
d'humeur  à  badiner  avec  la  médecine.  Grave  ou  bénin,  il  prend  le 
cas  au  sérieux,  et  croirait  manquer  à  tous  ses  devoirs,  s'il  ne  pres- 
crivait plusieurs  remèdes. 

C'est  d'abord  une  mouche  qu^il  a  fait  appliquer  sur  la  tempe  de 
sa  malade:  traitement  externe.  Puis,  c'est  un  breuvage  rougeâtre 
savamment  composé:  médication  interne. 

Au  même  musée  de  la  Haye,  se  voit  un  autre  tableau  de  Jan 
Steen  représentant  encore  unejeune  femme  malade,  et  malade  d'amour 
également.  Elle  est  assise,  a  bout  de  forces,  les  yeux  mi  clos,  prête 
à  défaillir. 

A  peine  s'est-elle  rendu  compte  de  l'arrivée  de  son  médecin.  Ce 
dernier  pourtant  n'est  pas  de  ceux  qui  passent  inaperçus.  (PL  II.) 

Empressé,  remuant,  recherché  dans  sa  mise,  attentif  à  ses  gestes 
ainsi  qu'à  ses  propos,  c'est  un  confrère  soigneux  de  toute  sa  per- 
sonne et  plein  de  prévenances  pour  ses  clients.  On  voit  qu'il  est 
rompu  aux  belles  manières  et  qu'il  sait  formuler  en  termes  galants. 
Son  physique,  à  vrai  dire,  manque  de  distinction:  il  est  franchement 
laid.  Mais  qu'importent  les  imperfections  du  visage  si  Ton  sait  les 
racheter  par  des  dehors  élégants  ?  Sans  doute,  son  œil  est  trop  petit, 
son  nez  trop  long,  sa  bouche  trop  grande,  sa  barbe  et  ses  cheveux 
résistent  à  tous  les  soins.  Mais  admirez  l'apprêt  et  la  blancheur  de 
sa  fraise,  le  violet  si  discret  de  son  pourpoint,  l'ampleur  des  rubans 
qui  flottent  au  bas  de  ses  chausses,  la  souplesse  de  ses  gants,  les 
larges  bords  de  son  chapeau  et  comme  il  sait  se  draper  avec  aisance 
dans  son  manteau  noir,  tout  en  donnant  sa  consultation  ! . . . 

Voilà  bien  le  docteur  qui  convient  à  une  jeune  et  riche  bour- 
geoise. Trop  d'austérité  ne  serait  pas  de  saison;  moins  de  souci  de 
la  toilette  risquerait  de  choquer  les  yeux.  Il  faut  savoir  accommoder 
sa  mise  à  la  qualité  des  malades.  Il  faut  aussi  que  les  paroles  se 
montrent  à  Tunisson.  Et  l'on  devine  que  ce  docteur  parle  avec 
préciosité  : 

«Serait-il  vrai,  Madame,  que  vous  ayez  mandé  votre  médecin? 
En  vérité  je  vous  croyais  bien  à  l'abri  de  toutes  les  impertinences 
de  la  maladie,  et  j'ai  grand  peine  à  m'imaginer  que  cette  insolente 
ait  le  front  de  s'attaquer  à  une  personne  telle  que  vous.  —  Sivrai- 

16* 


220 


ment?  —  En  ce  cas,  elle  trouvera  k  qui  parler,  car  je  ne  saurais 
tolérer  que  vous  demeuriez  céans  en  butte  à  ses  méchantes  atteintes. 
Souffrez  que  je  connaisse  le  mal  qui  vous  importune  et  daignez  me 

permettre  de  consulter  votre  pouls J'y  sens  quelque  fréquence 

et  le  trouve  :  angvstus,  œqualiter  incequalis. ...  Et  comme  il  est 
aisé  de  le  voir  par  la  pâleur  de  votre  teint,  par  la  fatigue  de  vos 
traits,  et  enfin  par  cette  grande  faiblesse  où  vous  êtes  tombée,  nous 
dirons  qu'il  s'est  produit  en  vous  certain  mouvement  impétueux  du 
sang,  lequel  a  reflué  des  ventricules  du  cerveau  vers  les  ventricules 
du  cœur,  d'où,  nécessairement,  résulte  toute  votre  maladie.  Je  n'aurais 
garde  de  pousser  l'impertinence  jusqu'à  vous  accabler  de  questions 
pour  connaître  le  siège  de  vos  souffrances.  Ce  sont  petits  moyens  de 
malappris.  Je  n'en  veux  point  savoir  davantage  et  je  me  tiens  pour 
complètement  édifié  sur  votre  mal.  Nous  en  aurons  raison  de  par 
la  médecine,  et  vous  en  guérirez  merveilleusement  bien.» 

Si,  vraiment  le  cas  eût  été  sérieux,  ce  docteur-là  était-il  fait  pour 
inspirer  confiance  ?  . . .  Mais  qu'importe  ?  Certainement  le  mal  n'est 
pas  grave.  Jan  Steen  nous  le  fait  entendre  finement. 

Tandis  que  le  médecin  s'empresse  auprès  de  sa  jolie  cliente,  der- 
rière lui,  une  jeune  camériste  en  corsage  jaune  ne  dissimule  qu'à  demi 
son  sourire.  Les  grands  mots  ne  la  déconcertent  pas.  c Allez,  monsieur 
le  médecin,  débitez  votre  boniment,  tâtez  le  pouls,  consultez  le  ven- 
tricule. . . .  Tous  vos  beaux  discours  ne  nous  tromperont  point,  car 
nous  en  savons  plus  que  vous  sur  la  maladie  de  notre  maîtresse. 
Nous  n'avons  que  faire  de  toutes  vos  médecines,  et  je  sais  quelqu'un 
qui  ferait  déguerpir  le  mal  en  moins  de  temps  qu'il  ne  vous  en  faut 
pour  lui  trouver  un  nom.» 

Voilà  ce  que  dit  le  sourire  moqueur  de  la  chambrière  et  nous 
apprenons  ainsi  qu'il  s'agit  encore  du  mal  d'amour. 

On  trouve  dans  l'Ancienne  Pinacothèque  de  Munich  un  autre 
tableau  de  Jan  Steen  où  le  maître  lui  même  a  défini  la  maladie 
en  question  par  cette  légende: 

T^Daer  hdpt  geen  medecyn 
Want  Jiet  w  minne  pyn'' 
Ici  la  médecine  ne  peut  rien. 
Car  c'est  le  mal  d'amour. 

La  scène  est  toujours  la  même,  à  quelques  variantes  près. 
Trois  personnages:  le  docteur,  la  malade  et  une  suivante. 
Le    docteur    est   une   digne   émule   de   son   confrère  du  musée  de 


221 


La  Haye.  Par  le  costume  et  par  les  manières,  il  montre  bien  qu*il 
appartient  à  la  même  école.  Sa  fraise,  ses  rubans,  son  chapeau,  ses 
gants,  sortent  de  chez  le  même  faiseur.  Cependant  pour  se  distinguer, 
il  a  pris  un  habit  vert  bouteille;  son  nez  est  moins  long,  sa  barbe 
plus  fournie;  de  plus,  il  a  de  Tembonpoint,  bien  qu'il  cherche  à  le 
dissimuler  en  se  drapant  de  son  mieux  dans  son  court  manteau  noir. 

Au  demeurant,  c'est  un  homme  plein  de  politesse  et  d'urbanité 
qui  sait  parler  à  la  maladie  comme  il  convient. 

Il  a  surtout  certaine  façon  de  tâter  le  pouls  du  bout  des  doigts 
en   faisant   une   révérence,   qui  est  bien  la  plus  comique  du  monde. 

Si  la  malade  n'en  est  pas  réconfortée,  c'est  qu'apparemment  sa 
souffrance  est  extrême. 

Mais  les  médecins  du  mal  d'amour  réussissent  mal  dans  leurs  cures. 

Les  vrais  guérisseurs  de  cette  affection  ne  portent  ni  bonnets 
pointus,  ni  manteaux,  ni  rabats;  ils  ont  un  air  moins  dogmatique, 
fine  moustache,  longs  cheveux  et  visage  avenant;  ils  affectionnent 
les  flots  de  rubans  et  les  fines  dentelles;  les  billets  doux  sont  leurs 
ordonnances. 

C'est  du  moins  ce  que  Jan  Steen  nous  enseigne,  et  peut-être  a-t-il 
vraiment  raison. 

Un  autre  tableau  de  Jan  Steen,  également  consacré  au  moZcf'amour, 
ainsi  que  l'indique  la  légende,  se  trouve  dans  la  galerie  de  Schwerin. 

Là,  le  docteur  est  bon  enfant,  peu  soucieux  du  decorum  et 
volontiers  aime  la  plaisanterie.  Ne  se  faisant  aucune  illusion  sur 
la  gravité  de  la  maladie,  sans  vergogne,  il  ne  se  cache  même  pas 
pour  en  rire.  Après  tout,  les  apparences  sont  plus  alarmantes  que 
la  réalité.  Par  habitude,  il  a  pris  l'urinai;  mais  il  oublie  d'en  examiner 
le  contenu,  et  se  tournant  vers  une  vieille  servante,  il  glisse  à  demi- 
voix  quelque  gauloiserie.  Le  malicieux  sourire  de  la  vieille  montre 
bien  que  le  docteur  a  deviné  juste. 

Cet  a  parte  est  du  meilleur  effet  comique;  très  habilement,  Jan 
Steen  a  placé  dans  l'ombre  ce  groupe  qui  contraste  par  sa  gaîté  avec 
la  tristesse  de  la  malade  et  qui  suffit  à  dissiper  toute  impression 
pénible.  Un  mal  que  le  médecin  se  permet  de  rallier  ainsi  sous  les 
yeux  de  sa  cliente  ne  peut-être  inquiétant. 

Au   musée   de   l'Ermitage,   à  Saint  Petersbourg,  sixième  médecin. 

C'est  un  solide  gaillard,  en  pourpoint  brun,  la  mine  joyeuse,  la 
moustache  retroussée.  Il  est,  lui  aussi,  d'humeur  plaisante,  et  la 
pâmoison    de    sa    malade    n'est    pas    pour   l'intimider.    D'une   main 


222 


distraite,  il  fait  semblant  de  tâter  le  pouls,  tandis  .qu'il  échange 
quelque  plaisanterie  avec  une  vieille  camériste.  En  vérité,  il  en  use 
un  peu  librement  avec  sa  cliente,  et,  même  si  le  mal  n*est  pas 
sérieux,  une  telle  désinvolture  n'était  pas  faite  pour  rehausser  le 
prestige  du  corps  médical  de  son  temps. 

Mais  c*est  précisément  ce  que  la  satire  railleuse  de  Jan  Steen  a 
l'intention  de  bafouer. 

Et  le  docteur  sans  façons  du  tableau  de  TErmitage  semble  le 
propre  portrait  du  Sganarelle  de  Molière. 

Ce  faiseur  de  fagots,  grand  caresseur  de  bouteilles,  lorsqu'il  vient 
à  coiffer  le  bonnet  doctoral,  n'a  pas  une  autre  façon  de  plaisanter 
avec  les  servantes,  tout  en  débitant  un  boniment  rehaussé  de  latin 
fantaisiste:  <t^Càbricia8  arci  thuram,  caialamus,  singulariter,  nomi- 
nativo,  Jiœc  musay  la  muse,  honusj  bonay  bonum . . .  etc. ...» 

Jan  Steen  a  peint  sur  le  vif  un  type  que  Molière  a  immortalisé 
au  théâtre. 

A  Prague,  dans  la  galerie  Notstiz,  on  voit  un  autre  genre  de 
consultation. 

Là,   le   médecin  a  terminé  son  examen  et  rédige  une  ordonnance. 

Assis  dans  an  fauteuil,  courbé  sur  la  table  où  il  écrit,  tout  à  ses 
formules,  c'est  un  homme  de  bonne  tenue,  vêtu  d'une  longue  robe 
brune  à  manches  rouges.  Son  crâne  est  pris  dans  une  sorte  de  serre 
tête  noir  sur  lequel  se  dresse  un  énorme  chapeau  pointu.  Le  visage 
n'est  pas  banal;  les  traits  ont  de  la  finesse;  sa  moustache  relevée 
en  crocs  lui  donne  une  allure  décidée,  presque  martiale.  De  toute  la 
Faculté  représentée  par  Jan  Steen,  c'est  assurément  un  des  membres 
les  plus  sympathiques. 

On  sait  que  maître  Steen  ne  répugnait  pas  aux  sujets  un  peu 
risqués. 

La  Visite  à  la  Malade^  de  la  collection  du  baron  Steengracht,  à 
la  Haye,  est  une  peinture  d'allure  assez  leste;  mais  il  y  éclate  une 
si  franche  gaîté  que  l'on  ne  songe  qu'à  en  rire. 

Devant  un  lit  où  repose  une  jeune  et  jolie  fille,  aux  yeux  éveillés, 
dans  un  négligé  audacieux  qui  n'est  certes  pas  sans  charme,  se  tient 
le  docteur  appelé  pour  guérir  un  mal  assurément  peu  grave. 

Ce  confrère  là  est  bien  l'un  des  plus  plaisants  que  Jan  Steen  ait 
représenté.  Gros,  ventru,  suant,  soufflant,  tout  gonflé  de  graisse  et 
de  suffisance,  le  chapeau  sur  l'oreille,  la  collerette  dégraffée,  étouffant 
de  chaleur  sous  sa  longue  robe  brune  et  sous  le  gilet  rayé  qui  sangle 
sa   bedaine,  il  manque  vraiment  de  decorum  et  de  correction.   Mais 


223 


il  doit  brillamment  tenir  sa  place  dans  les  agapes  confraternelles 
dont  Guy  Patin  nous  dit  qu*il  n'y  vit  »jamais  tant  rire  et  tant  boire 
pour  des  gens  sérieux.« 

Ce  ventripotent  docteur  devait  plaire  à  Jan  Steen,  grand  amateur 
de  belles  fourchettes.  Aussi  a-t-il  tout  particulièrement  soigné  son 
portrait. 

Debout,  devant  le  lit,  un  pied  posé  sur  la  marche  qui  le  précède, 
le  gros  homme  se  détourne  pour  faire  part  de  ses  impressions  aux 
assistants.  Se  rengorgeant,  clignant  de  l'oeil,  la  lèvre  malicieuse  sous 
une  ombre  de  moustache  tortillée  :  »Peste,  dit-il,  le  beau  mal  à  médica- 
menter!  Âh!  que  n*ai-je  le  moyen  de  lui  appliquer  tous  les  remèdes 
qui  sont  à  ma  connaissance.  Un  surtout. . . .  Mais  je  n'en  ai  pas 
qualité....  Car,  c'est  bien  évident,  le  mal  est  làic  Et  ce  disant^ 
notre  homme  met  la  main  sur  son  coeur.  »C'est  encore  quelque  vilain 
tour  de  ce  que  nous  nommons  febris  anuUoria,  laquelle  est  engendrée, 
comme  chacun  sait,  par  des  humeurs  putrides  et  conglutineuses  qui 
sont  recuites  dans  le  bas-ventre,  se  portent  ensuite  au  coeur  et  fument 
vers  la  région  du  cerveau.  Il  faudrait  être  un  maître  sot  pour  ne  le 
point  deviner,  et  nous  avons  un  moyen  infaillible  pour  remédier  à 
cet  encombrement  de  fuliginosités.c 

Le  moyen  est  tout  prêt.  Une  vieille  femme  l'apporte  sous  forme 
d'une  seringue  qu'elle  présente  au  docteur. 


Il  existe  encore  au  Rgks  Museum  un  tableau  intitulé  Le  Couple 
buvant  où  l'on  a  voulu  voir  un  jeune  médecin  faisant  prendre  une 
potion  à  sa  cliente.  Quelques  critiques  reconnaissent  Jan  Steen  lui 
même  dans  ce  jeune  homme  aux  longs  cheveux  frisés,  vêtu  de  noir, 
et  portant  un  grand  rabat  blanc. 

Citons  encore  le  médecin  qui  pénètre,  fraise  au  cou,  haut  chapeau 
sur  la  tête,  dans  la  chambre  du  Vieillard  malcide,  au  Musée  de 
TErmitage,  à  St.  Petersbourg.  La  scène  rappelle,  par  plus  d'un  trait, 
l'entrée  de  M.  Purgon  chez  le  Malade  imaginaire  de  Molière  ;  mais  ici 
le  docteur  est  relégué  au  second  plan  et  mérite  seulement  d'être 
mentionné.  Nous  avons  d'ailleurs  étudié  antérieurement  ce  joli  tableau 
avec  détails.  ^) 

Jan   Steen    ne   s'est   pas   contenté  de  nous  présenter  les  Docteurs 

"*)  Voyez  Nouvelle  Icono^phie  de  la  Salpßtriere,  No.  6,  1899. 


22i 


les  plus  huppés  des  Facultés  néerlandaises,  appelés  a  donner  leurs 
soins  aux  petites  bourgeoises  cossus. 

Il  nous  a  montré  aussi  quelques  uns  de  ces  praticiens  populaires 
qui  furent,  pendant  plusieurs  siècles,  les  seuls  adeptes  de  la  chirurgie. 

Barbiers-chirurgiens  maniant  dans  leurs  officines  à  tout  faire,  tantôt 
le  rasoir  et  tantôt  le  bistouri,  opérateurs  en  plein  vent  transportant  de 
village  en  village  leurs  éventaires  pharmaceutiques  et  leurs  pompeux 
boniments. 

Successeurs  des  physiciens^  des  mires  et  des  mèges  du  Moyen-Age, 
guérisseurs  improvisés,  n'appartenant  à  aucune  école,  ignorant  d'ail- 
leurs les  plus  élémentaires  notions  d*anatomie,  ils  bornaient  leurs 
interventions  à  des  pansements  sommaires,  à  des  extractions  de  dents 
ou  de  cors,  et  à  quelques  ouvertures  de  furoncles  ou  d'abcès. 

Leur  chirurgie  rudimentaire  était  parfois  bienfaisante.  A  défaut  de 
savoir,  ils  mettaient,  pour  un  salaire  problématique,  leur  bonne 
volonté  et  leur  expérience  au  service  des  pauvres  diables  que  dédaig- 
naient leurs  confrères  en  haut  bonnet.  Beaucoup  de  ces  derniers 
n'eussent  pu  se  vanter  de  cures  plus  efficaces  ni  plus  dignes. 

On  voit,  au  Musée  de  Bruxelles,  un  Opérateur  de  Jan  Steen, 
barbier  de  village  exerçant  dans  une  modeste  officine,  garnie  de  fioles 
et  de  bocaux,  avec  un  crocodile  empaillé  pendu  au  plafond.  C'est 
un  homme  rasé,  à  la  figure  sévère,  coiflFé  d'un  haut  bonnet,  portant 
un  pourpoint  à  crevés,  un  tablier  à  la  ceinture  et  une  trousse  garnie 
d'instruments.  Il  semble  faire  derrière  l'oreille  de  son  client  une 
opération  délicate.  Mais  il  est  fort  probable  qu'il  s'agit  là  de  cette 
étrange  supercherie  chirurgicale  des  »Pierres  de  Tête«  que  nous 
avons  eu  déjà  maintes  fois  l'occasion  de  signaler  dans  les  oeuvres 
d'art  de  l'école  hollandaise.  ^) 

Nous  avons  même  reproduit  et  commenté  dans  Janus  ^)  un  autre 
tableau  de  Jan  Steen,  V Opérateur  du  Musée  Bo^mans,  à  Rotterdam. 
Inutile  d'y  revenir,  si  ce  n'est  pour  rappeler  le  type  si  spirituellement 
traité  du  chirurgien:  un  vieillard  chauve,  édenté,  coiffé  d'un  bonnet 
rouge  fourré,  porteur  d'énormes  lunettes,  et  se  livrant  avec  une  gra- 
vité imperturbable  au  tour  de  prestidigitation  opératoire  qui  fait 
gémir  l'opéré  et  éclater  de  rire  tous  les  assistants. 

Les  Arracheurs  de  Pierres  de  Tête  opéraient  aussi  en  plein  vent. 


1)  Voyez    Iconographie    de    la    Salpetrière,  No.  4  et  5,  1893,  No.  3,  1898,  No.  2,  1899, 
No.  1,  1900,  etc. 

»)  Leg  Arracheurs  de  Pierres  dt  Tête,  Janus,  Ve  livraison  1897. 


225 


Le  Charlatan  du  Rijks  Museum  est  un  dps  représentants  les  plus 
intéressants  de  cette  espèce  vagabonde. 

11  opère,  sur  une  estrade  dressée  au  pied  d'un  arbre  touffu,  dans 
un  village,  au  milieu  du  va-et-vient  des  habitants.  Vêtu  d'une  longue 
robe  et  coiffé  du  haut  bonnet,  il  présente  à  ses  auditeurs  la  Pierre 
de  Tête  qu'il  vient  d'extraire. 

Et,  pour  ne  pas  perdre  de  temps,  il  a  confié  le  soin  d'en  arracher 
une  autre  à  une  vieille  femme,  le  nez  orné  d'un  binocle  à  verres 
ronds,  qui  lui  sert  de  coadjutrice  dans  ses  supercheries  sanglantes. 
Ces  commères  qui  maniaient  le  bistouri  avec  dextérité  n'étaient  pas 
rares  au  temps  passé,  si  l'on  en  juge  par  les  nombreux  portraits 
qu'en  ont  laissés  les  peintres  contemporains. 

Parmi  les  Opérateurs  de  carrefours,  Jan  Steen  a  figuré  quelques 
Arracheurs  de  Dents. 

La  Musée  de  la  Haye  possède  un  excellent  Dentiste  en  plein  air. 

Affectant  des  allures  doctorales,  coiffé  du  haut  bonnet  pointu,  un 
manteau  brun  élégamment  relevé  sur  l'épaule  gauche,  ce  pompeux 
opérateur  porte  au  cou  un  imposant  chapelet  de  médailles  comme- 
moratives  de  ses  brillantes  extractions.  D'un  geste  noble,  il  saisit  à 
pleine  main  le  menton  de  sa  victime,  —  un  pauvre  diable  qui  tré- 
pigne de  douleur,  —  et,  magistralement,  lui  introduit  dans  la  bouche 
une  pince  de  dimensions  terrifiantes. 

C'est  un  grand  habile  homme,  et  la  façon  éminemment  élégante 
dont  il  relève  son  petit  doigt  témoigne  à  la  fois  de  son  aisance  et 
de  la  souplesse  de  son  doigté.  On  s'attend  à  voir  paraître  la  fâcheuse 
molaire  en  moins  de  temps  qu'il  n'en  faut  pour  dire  amen. 

Et  le  public  présent  à  cette  scène,  —  quelques  enfants  rieurs 
une  vieille  commère  qui  s'apitoie,  des  badauds,  des  passants,  — 
contemple  avec  admiration  le  prestigieux  opérateur. 

Nous  avons,  au  Musée  de  Louvre,  un  dessin  de  Jan  Steen,  qui 
représente  encore  un  Arracheur  de  dents^  d'une  espèce  qui  n'a  pas 
encore  complètement  disparu  aujourd'hui.  Grand  faiseur  de  parade, 
juché  sur  des  tréteaux,  sous  un  grand  parasol,  déployant  une  affiche 
mirobolante,  il  montre  au  public  émerveillé  la  dent  qu'il  vient 
d'extraire  à  une  vieille  femme  assise  à  coté  de  lui. 

Il  existe  encore,  au  Rijks  Museum  d'Amsterdam  un  Charlatan  àe^ 
Jan  Steen,  coiffé  d'un  béret  rouge  orné  d'une  plume,  vêtu  de  noir 
avec  des  crevés  aux  manches,  debout  derrière  une  planche  posée  sur 
un  tonneau,  offrant  une  drogue  à  un  vieux  paysan,  le  bras  en  écharpe. 


226 


Confinant  à  la  médecine  à  laquelle  ils  ont  rendu  des  services  en 
plus  d'une  occasion,  les  Alchimistes^  moitié  sorciers,  moitié  savants, 
ne  pouvaient  manquer  de  séduire  Jan  Steen.  Leurs  pratiques  mysté- 
rieuses, leurs  recherches  chimériques,  leurs  intérieurs  étranges  et 
souvent  effrayants,  prêtaient  aux  tableaux  de  genre.  Un  humoriste 
y  trouvait  aisément  matière  à  raillerie. 

Tel  est  V Alchimiste  de  la  galerie  Nostitz,  à  Prague: 

Figure  de  savant  absorbé  par  de  stériles  études,  oublieux  de  toutes 
les  contingences  d'ici-bas,  terré  dans  son  cabinet  de  travail,  emmitouflé 
d'une  longue  houpelande.  Un  garçonnet  couronné  de  lierre,  tenant 
un  sablier  à  la  main,  se  tient  près  de  lui.  Derrière,  un  homme  ne 
se  gêne  guère  pour  exprimer  son  dédain  et  son  ironie.  La  Mort  elle 
même  entre  dans  ce  réduit,  conduisant  par  la  main  un  enfant  en 
pleurs.  L'insensé  travailleur  ne  voit  rien,  et  poursuit  aveuglément 
son  rêve  irréalisable. 

Dans  V Alchimiste  du  Musée  de  Francfort-sur-Main,  Jan  Steen  nous 
montre  toute  une  famille  réduite  à  la  misère  par  les  folles  et  coû- 
teuses expériences  de  la  pierre  philosophale.  Les  enfants  crient  la 
faim,  la  mère  pleure  à  chaudes  larmes,  tandis  que  le  père  illuminé 
s'apprête  à  fondre  dans  un  creuset  les  dernières  ressources  de  la 
communauté. 

Même  donnée  à  la  fois  ironique  et  morale  dans  la  Famille  de 
r Astrologue,  à  l'Académie  des  Beaux  Arts,  de  Vienne:  la  femme 
inquiète,  désolée,  les  enfants  affamés,  attendant,  mais  en  vain,  la 
découverte  illusoire  d'un  chercheur  de  mystères,  entiché  de  la  plus 
décevante  des  illusions. 

*  *     . 
Cette   rapide   revue   des   scènes  médicales  de  Jan  Steen  suffira,  je 

pense,   à   montrer  l'intérêt   que   le   maître   hollandais  témoigna  aux 

docteurs  du  XVIIe  siècle. 

Au  point  de  vue  des  costumes  et  des  usages  de  l'époque,  cette 
galerie  de  portraits  médicaux  pourra  utilement  être  consultée. 

Il  faut  convenir  que  la  plupart  d'entre  eux  sont  franchement 
tournés  en  ridicule.  L'histoire  nous  apprend  qu'ils  l'avaient  un  peu 
mérite. 

Et  nous  devons  savoir  gré  à  Jan  Steen,  aussi  bien  qu'à  Molière, 
d'avoir  su  nous  montrer  ce  que  les  médecins  d'alors  avaient  de  pré- 
tentieux et  de  comique.  Puisse  la  crainte  de  tomber  sous  le  fouet 
de  semblables  ironistes  nous  garder  d'imiter  l'exemple  de  ces  con- 
frères d'an  tan 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES. 

Medizinisch'historische  Studie. 

De.    J.    ABONYI,    Budapest. 

(Fortsetzung.) 

»Quae  circa  linguas  elevantur  collectiones,  et  humiles  calculi,  et 
quae  podagricis  fiunt,  circa  debiles  illorum  articulos  sunt.  Nam  ossi- 
um  natura  causa  est,  ut  haec  et  indurentur,  et  distendantur.c 

Der  Satz  ist  in  der  That  dunkel,  gehört  aber  zu  denen,  welche  im 
Jjichte  der  modernen  Forschung  verständlich  werden.  Neuere  For- 
schungen haben  gewisse  Beziehungen  der  Gicht  mit  manchen  Zahn- 
übeln zu  Tage  gefordert,  [n  dem  Blute  und  den  Secreten  der 
Gichtiker,  wie  z.  B.  im  Speichel,  sind  hamsaure  Salze  nachgewiesen 
worden,  welche  um  die  Gelenke  und  Zähne  verschiedene  Störungen 
herbeiführen.  Dies  macht  es  verständlich,  wie  bei  Hippokrates  die 
Zahnsteinbildungen  mit  den  Gelenken  der  Gichtiker  in  Zusammenhang 
gebracht  werden.  ^) 

Wenn  wir  nun  —  das  Bisherige  resumirend  —  die  hier  mitge- 
theilten,  flüchtig  zusammengestellten,  lückenhaft  verfassten  und  viel 
zu  oft  dunklen  Krankengeschichten  und  Beobachtungen  überblicken, 
so  gewinnen  wir  den  Eindruck,  dass  diese  verschiedenen  abscedirenden 
Zahnübel,  Kiefernecrosen  u.s.w.  eigentlich  zumeist  nicht  als  selbst- 
ständige Erkrankungen  zu  betrachten  sind,  sondern  als  Theilerschei- 
nungeu   in   den    Rahmen   eines   grösseren   Krankheitsbildes  gehören. 

Es  ist  ein  unvergänglicher  Verdienst  TJttré's,  dass  er,  durch  die 
scheinbare  Zusammenhangslosigkeit  zahlreicher  Beobachtungen  be- 
wogen, im  ^Corpus  hippocraticum^  den  Zusammenhang  zu  suchen 
begann,  der  diese  zerstreuten  und  für  sich  allein  fast  unverständ- 
lichen Krankheitssymptome  zu  einem  organischen  Ganzen  verbinden 
sollte.  Nach  langwierigen  Untersuchungen  gelang  es  ihm  auch  nach- 

1)  Paul  Duàoiê,  weiland  Rédacteur  von  „L'Oduntulogie",  beruft  sich  in  einem  seiner 
Artikel  (189S,  Juli,  p.  299)  auf  ITTppokrates'  obige  Stelle  und  citirt  dieselbe  so  :  „On  observe 
chei  les  goutteux  des  tumeurs  sous  la  langue,  serras,  fermes,  et  peu  grosses,  elles  contien- 
nent des  pierres.  Ils  ont  les  articulations  faibles.  Leurs  os  deviennent  naturellement  après: 
c'est  la  cause  des  tensions  qui  se  font  sentir  à  leurs  articulations.  [Epidémies,  2.]"  In  dieser 
Form  ist  das  Citât  nicht  im  geringsten  dunkel  und  gibt  in  schöner  modemer  SchrcibweiKc, 
was  bei  Hippokrates  so  dunkel  ist.  Ich  fragte  nun  bei  Dubois  brieflich  an,  woher  er  dieses 
Citat  habe.  In  seiner  Antwort  (1895,  22.  August)  schreibt  er:  „J'ai  puisé  la  citation  d' Hip- 
pocratc  dans  une  these  de  Paris:  „De  la  lithiase  salivaire  ct  de  ses  rapports  avec  I'arthri- 
tisme",  par  Ermeat  Goruu  1880.  II  donne  cette  citat icm  en  épigraphe."  Woher  nun  EritMi 
Goiuu  zu  dem  Citat  kam,  wei^  ich  nicht.  Das  ist  das  Geschick  der  Citate. 


228 


zuweisen,  dass  die  Hippolcrutiker  während  ihrer  thrakischen  Wander- 
ungen in  der  an  der  See  gelegenen  Stadt  Perinthos  und  deren 
Umgebung  eine  eigenthümliche,  epidemisch  auftretende  Erkrankung 
beobachteten  —  Littré  nannte  dieselbe  »perinthische  Epidemie«  — , 
in  deren  Krankheitsbild  die  erwähnten  zerstreuten  Beobachtungen 
gut  hineinpassen  und  daher  verständlich  werden. 

Die  Krankheit  ist  ein  in  Perinthos  im  Winter  epidemisch  auf- 
tretender Husten,  ^)  der  am  Anfange  seines  Einsetzens  sich  durch 
irgendwelche  besonders  charakteristischen  Symptome  nicht  verrieth, 
aber  nach  einer  Intermission  von  beiläufig  vierzig  Tagen  trat  eine 
Remission  ein,  aber  schon  in  Begleitung  charakteristischer  Symptome. 
Es  traten  nämlich  Nyktalopien,  Rachenerkrankungen,  gefährliche 
Anginen,  Paralyse  der  Extremitäten  und  —  was  Littré  nur  viel 
später  entdeckte  —  abscedirende  Zahnübel,  schwere  Gingivitiden, 
ausgebreitete  Kiefernecrosen  auf. 

Im  IL  Buche  der  Epidemien  gibt  es  eine  Stelle,  welche  die 
meisten  der  oben  mitgetheilten  Krankengeschichten  erklärt:  >Ab- 
scessus  aut  per  venas,  aut  per  ossa,  aut  nervös,  aut  cutem,  aut  alias 
emotiones.  Boni  autera  sunt  qui  infra  morbum  fiunt,  velut  varices, 
lumborum  grauitates  ex  supemis.  Optimi  vero  potissimun  sunt 
infemi,  et  longissime  infra  ventrem,  et  remotissimi  a  morbo:  et  qui 
per  effluxionem  fiunt,  velut  sanguis  e  naribus,  pus  ex  aure,  sputum, 
urina,  quae  per  effluxionem  fiunt.  At  abscessus  quibus  haec  non 
fiunt,  sunt  velut  dentés,  ocidl,  nasus,  sudor,^  ^)  »...  Bei  dem  diese 
(nämlich  Nasenbluten,  eitriger  Ohrenfluss)  nicht  auftreten,  da  ent- 
stehen Abscesse  um  die  Zähne,  die  Augen,  die  Nase,  wie  auch 
Schwitzen.« 

Daher  gehört  auch  ein  Aphorismus:  »Delassatis  in  febribus,  ad 
articulos,  et  circa  maxillas  maxime,  abscessus  fiunt.«  ^) 

»Bei  den  durch  Fieber  Abgeschwächten  entstehen  um  die  Gelenke 
und  den  Kiefer  oft  Abscesse.« 

Die  oben  skizzirte,  durch  Littré  als  -»perlnthische  Epidemie^  be- 
zeichnete Krankheit  kommt  heute  nicht  mehr  zur  Beobachtung, 
woraus  aber  nicht  gefolgert  werden  kann,  dass  das  durch  die  Hippo- 
kratiker  geschilderte  Krankheitsbild  den  Thatsachen  nicht  entspräche. 
Die  Hippokratiker  waren  sehr  scharfe  Beobachter,  wie  dies  zahllose 
Stellen  im  ^Corpus  Hippocraticum^  beweisen,  welche  durch  die 
heutige  Wissenschaft  und  die  moderne  Forschung  bestätigt  wurden. 

1)  De  morbiâ  popularibns  liber  VI,  p.  463. 
^  De  morbis  popularibns  Über  II,  p.  411. 
')  Libcr  aphoi'ismorum,  Sectio  quart«,  XXXXI,  p.  523. 


220 


Wenn  daher  heute  eine  der  »perinthischen  Epidemie«  ähnliche 
Krankheit  nicht  mehr  beobachtet  wird,  so  müssen  wir  sagen,  dass 
diese  Epidemie  als  solche  nun  nicht  mehr  existirt  und  nun  mehr 
ein  Kapitel  der  historischen  Pathologie  bildet. 

Die  Hippokratiker  hielten  die  Aufstellung  einer  Prognose  als  einen 
der  wichtigsten  Theile  der  '  medicinischen  Wissenschaft.  »Medicum 
praenotionem  adhibere,  optimum  esse  mihi  videtur.  Praenoscens  enim 
et  praedicens  apud  aegrotos,  et  praesentia,  et  praeterita,  et  futura, 
et  quae  ipsi  aegroti  delinquunt  exponens,  fidem  utique  fecerit  quod 
aegrotorum  res  magis  cognoscat,  quare  audebunt  homines  se  ipsos 
medico  committere.«  ^)  »Dem  Arzte  ist  eine  Uebung  in  der  Pro- 
gnosenstellung am  nöthigsten.  Denn  indem  er  den  gegenwärtigen 
Zustand,  die  Vergangenheit  und  Zukunft  der  Patienten,  wie  auch 
das,  was  dieselben  verschweigen,  im  voraus  erkennt  und  auch  vor- 
aussagt, erweckt  er  for  sich  Vertrauen,  dass  ihm  der  Zustand  der 
Patienten  —  besser  als  ihnen  selbst  —  bekannt  ist,  dem  zu  Folge 
sich  die  Menschen  dem  Arzte  anzuvertrauen  wagen.«  Mit  diesen 
Worten  beginnt  das  Buch  der  Prognosen,  und  wir  sehen  daraus,  dass 
die  hippokratische  Prognose  ein  weiteres  Gebiet  umfasste  als  die 
unsrige.  Dieselbe  fasste  in  sich  die  Anamnese,  den  Status  praesens, 
die  Diagnose  und  die  eigentliche  Prognose.  »Dem  Arzte  des  Alter- 
thums  ist  daher  die  Prognose  die  eigentliche  Quelle  des  Erkennens  ; 
sie  war  zu  dieser  Zeit  die  Philosophie  der  Wissenschaft,  ohne  die 
nur  ein  Empirismus,  nur  ein  Tasten  im  Finstern  existirte.  ^) 

Zur  Aufstellung  einer  Prognose  in  diesem  Sinne  haben  die  Hippo- 
kratiker den  ganzen  Körper  und  das  Verhalten  und  Functioniren 
aller  seiner  Theile  mit  scharfem  Auge  beobachtet.  Die  Ausforschung 
der  objectiven  Symptome  bildet  die  Grundlage  der  hippokratischen 
Prognose. 

Ich  muss  es  mir  versagen,  dies  hier  detaillirt  nachzuweisen,  und 
beschränke  mich  nur  auf  die  Zusammenstellung  einiger  solcher 
Stellen,  welche  beweisen,  dass  die  Hippokratiker  auch  die  Zähne 
entsprechend  berücksichtigten. 

»At  vero  eas  quae  a  diutumis  fluxionibus  vexantur  interrogare 
oportet  num  caput  doleant,  et  lumbos,  et  infernam  ventris  partem. 
Interrogandae  sunt  etiam  de  dentium  stupore . . .«  ^) 

»Von  denen,  die  schon  lange  an  Ausfluss  leiden,  ist  zu  erfragen. 


i)  Liber  praenotionum,  p.  588. 

»)  Littre,  I,  p.  454. 

s)  PraedictioQum  Über  II,  p.  560. 


230 


ob  sie  keine  Schmerzen  verspüren  im  Kopf,  in  den  Lenden  oder  dem 
unteren  Theile  des  Bauches.  Ferner  sind  sie  auch  über  Langwerden 
der  Zähne  zu  befragen. . .« 

«Das  Zähneknirschen  (dentium  stridor)  ist  unter  den  Krankheits- 
symptomen an  zahlreichen  Stellen  erwähnt.»  ^) 

Im  Zusammenhang  mit  Milzkrankheiten  finden  wir  zweimal  Be- 
merkungen über  den  Zustand  der  Zähne  und  des  Mundes:  »Venter 
inflatur,  postea  vero  etiam  spien  intumescit,  et  durus  est,  et  dolores 
acuti  in  splenem  incidunt,  color  autem  mutatur  et  conspicitur  niger, 
pallidus,  malicorii  speciem  referens,  et  ex  ore  male  ölet,  etgingiuae 
male  olent,  et  a  dentibus  discedunt.«  ^) 

»Der  Bauch  wird  aufgebläht,  darauf  schwillt  die  Milz  an,  wird 
hart,  und  es  treten  in  ihr  Schmerzen  auf.  Die  Farbe  ändert  sich, 
wird  cyanotisch,  blass,  granatapfelfarben,  stinkend  der  Mund,  stinkend 
der  Gaumen  und  hebt  sich  von  den  Zähnen  ab.« 

»Gingiuae  vitiatae,  et  ora  graveolentia  his  fiunt  quibus  splenes 
magni.«  *) 

»Hässlich  ist  der  Gaumen  und  stinkend  der  Mund  bei  denen, 
deren  Milz  gross  ist.« 

»Quicunque  dum  necque  febricitant,  necque  décolores  sunt,  saepe 
et  verticem  et  tempora  dolent,  si  non  alium  manifestum  habuerint 
abscessum  in  facie,  aut  graviter  loquantur,  aut  dentés  doleant,  his 
sanguinem  per  nares  erupturum  esse  expectandum  est.«  ^) 

»Die  oft  an  Kopfschmerzen  leiden,  die  auch  über  die  Schläfen 
ausstrahlen,  ohne  dass  sie  Fieber  hätten  oder  blass  wären,  solche 
können  eines  Nasenblutens  gewärtig  sein,  wenn  nur  nicht  ein  offenbar 
sichtbarer  Abscess  auf  dem  Gesichte  die  Ursache  ist,  oder  dass  sie 
schwer  reden,  oder  an  Zahnschmerzen  leiden.« 

Wir  finden  hier  Spuren  der  Differentialdiagnose  einer  solchen 
Pulpitis,  welche  mit  Schmerzexacerbationen  gegen  die  Schläfe  und 
den  Kopf  zu  einhergeht. 

»Occasiones  unde  quis  aegrotare  coepit,  considerare  oportet,  sive 
capitis  sit  dolor,  sive  auris,  sive  lateris.  Signum  autem  sunt  in 
quibusdam  dentés,  et  in  quibusdam  inguinum  tumores.«  ^) 

Es  ist  der  Ausgangspunkt  der  Krankheit  zu  berücksichtigen,  ob 

1)  z.  B.  de  carnibiu,  p.  60;  De  superfoetatione,  p.  68;  De  morbis  liber  II,  p.  206,  217. 
De  int  affect,  p.  261  ;  De  natura  mnliebri,  p.  287.  823,  852,  855  ;  de  morbis  popnlaribui 
liber  V,  p.  466;  liber  VII,  p.  478. 

>)  De  intemis  affectionibus,  p.  275. 

s)  Praedictionnm  lib.  p.  561. 

4)  Praedictionum  lib.  p.  561. 

>)  De  morbii  popularibus  liber  II,  p.  712  und  liber  VI,  p.  469. 


281 


der  Kopf,  das  Ohr  oder  die  Seiten  schmerzen.  Als  Zeichen  können 
in  einem  Falle  die  Zähne,  in  anderen  die  Leistengeschwülste  dienen. 

Demnach  können  die  Zähne  Ursache  von  Âllgemeinerkrank- 
ungen  sein. 

»Aetatem  ab  aetate  discemere  oportet,  et  an  prius  aut  posterius 
quam  convenit . . .  dentium  emissiones.«  ^) 

Bei  Feststellung  des  Alters  und  der  körperlichen  Entwicklung 
legten  die  Hippokratiker  darauf  Gewicht,  ob  eine  Function  oder 
Erscheinung  sich  zur  normalen  Zeit  einstellte  oder  ob  früher  oder 
später.  In  diesem  Sinne  ist  darauf  Bedacht  zu  nehmen,  ob  der  Aus« 
bruch  der  Zähne  zur  normalen  Zeit  von  statten  ging. 

»Qui  longae  vitae  sunt,  plures  dentés  habent.€  ^) 

»Die  lange  Lebenden  haben  viele  Zähne.« 

Der  Sinn  dieser  Sentenz  ist  nicht  deutlich.  Geist-Jacobi  *)  ver- 
deutscht sie:  »Wer  lange  lebt,  behält  viele  Zähne«,  und  fügt  hierzu 
folgenden  Kommentar:  »Demnach  hält  er  die  Erkrankungen  und  den 
dadurch  bedingten  Verlust  der  Zähne  für  ein  konstitutionelles  Leiden.« 
Littré*)  übersetzt  sie:  »Avoir  des  dents  en  plus  grand  nombre  est 
un  signe  de  longévité.«  Diese  Auffassung  findet  auch  im  volks- 
thümlichen  Glauben  Ausdruck,  in  dem  eine  grössere  Zahl  von 
Zähnen  (die  sog.  überzähligen  Zähne)  als  Zeichen  eines  langen 
Lebens  gelten. 

»Quibus  in  dentibus  circumcirca  viscosa  sunt,  malum  est  sub- 
hiare  ac  fixis  oculis  intendere.«  ^) 

»Quibus  circa  dentés  in  febribus  viscosa  adhaerent,  his  fortiores 
febres  fiunt.«  •) 

Beobachtungen,  die  auch  durch  neuere  Untersuchungen  bestätigt 
werden.  So  ist  in  Millers  Buche  über  die  Microorganismen  7)  des 
Mundes  zu  lesen:  »Die  Producte  der  Gährung  sind  eine  dem  Dextrin 
nahe  verwandte  Gummiart  (Viscose),  Mannit  und  Kohlensäure. . . . 
Durch  die  Gährung,  welche  höchstwahrscheinlich  als  eine  Art 
Gummig^hrung  zu  bezeichnen  ist,  soll  nach  Black  der  schleimige 
Ueberzug  auf  den  Zähnen,  der  Zunge  etc.  besonders  bei  Fiebernden 
erklärt  werden. 


I)  De  morbis  popalariboB  liber  VI,  p.  466. 

>)  Ibidem  liber  U,  p.  420. 

^  Hippokrates  aber  Zahnheilkande  (ZahnänÜ.  Wochenblatt,  Jahrgang  VIII,  24/XI). 

<)  Littré,  vol.  V,  p.  183. 

S)  De  morbis  popolaribuB  liber  IV.  p.  442. 

<)  Liber  aphorismornm  LIII,  p.  524. 

7)  Miller:  De  Mikroorganismen  der  Mundhöhle,  1892,  p.  26. 


232 


»Dentibus  stridere  in  febribus,  quibus  non  fanuliare  id  est  a 
pueris,  furiosum  ac  lethale  est.«  ^) 

»Dentium  stridor  perniciosus  est,  quibus  non  et  sanis  familiaris  est.«^ 

»Das  Zähneknirschen  im  fieberhaften  Zustande  ist,  wenn  dies  nicht 
etwa  eine  Gewohnheit  von  Kindeszeit  an  ist,  geföhrlich  und  lethal.« 

Derselbe  Gedanke  wird  noch  eingehender  erörtert  an  folgender 
Stelle:  »Dentés  coUidere  aut  stridere,  quibus  non  familiäre  id  est 
a  pueris,  furiosum  ac  lethale  est:  iam  vero  delirans  si  hoc  faciat, 
penitus  lethale  est.  Perniciosum  autem  est  et  resiccari  dentés.  Dentis 
corruptio,  abscessum  circa  gingiuam  factum  solvit.  Ex  dentis  corrup- 
tione,  vehemens  febris  superaccedens,  et  delirium,  lethale  est.  Si 
vero  seruentur,  ulcéra  suppurabunt  et  ossa  discedent.  Quibus  circa 
palatum  humoris  coUectio  fit,  plerumque  suppuratur.  Dolores  vehe- 
mentes circa  maxillas,  periculum  est  ne  ad  ossis  eductionem  de- 
veniant.«  ^) 

»Das  Zähneknirschen  ist  gefährlich  und  lethal,  sofern  dies  nicht 
von  Kindheit  angewöhnt  :  geschieht  es  jedoch  im  Delirium,  so  ist  dies 
ungemein  gefährlich.  Auch  das  Trockenwerden  der  Zähne  ist  gefähr- 
lich. Die  Corruption  der  Zähne  lindert  den  Gaumenabscess.  Wenn 
infolge  Zahncorruption  heftiges  Fieber  und  Delirien  entstehen,  so  ist 
dies  lethal.  Kommt  jedoch  eine  Heilung  zu  Stande,  so  vereitern  die 
Geschwüre,  und  die  Knochen  werden  abgestossen.  Kommt  an  dem 
Gaumen  eine  Ansammlung  von  Säften  zu  Stande,  so  geht  dieselbe 
zumeist  in  Eiterung  über.  Heftige  Schmerzen  in  dem  Kiefer  lassen 
die  Gefahr  befürchten,  dass  der  Knochen  abstirbt.« 

Der  Autor  scheint  hier  solche  schwere  Zahnerkrankungen  beobachtet 
zu  haben,  die  infolge  einer  Infection  zu  pyaemischen  Processen  und 
zu  einem  lethalen  Ausgange  führten. 

»In  habitibus  tabescentibus  cum  febre,  fluxiones  ad  gingiuas  et 
dentés  comparentes,  malae  sunt.« 

»Ausflüsse  aus  dem  Gaumen  und  um  die  Zähne,  die  bei  Phthi- 
sikem  in  Begleitung  vod  Fieber  entstehen,  sind  von  böser  Vorbe- 
deutung.« 

Im  vorgeschrittenen  Stadium  der  Phthise  treten  an  den  Zähnen 
sichtbare  Veränderungen  auf,  die  Zähne  werden  gelb  und  rapid  kariös. 
Aus  diesen  Zeichen  folgert  nun  der  Hippokratiker  zurück  auf  die 
Schwere  der  Phthise. 


1)  Praenotionam  liber  I,  p.  584. 

S)  Ibidem,  p.  548. 

*)  Coacae  praenotionea,  p.  671. 

4)  De  morbis  popularibus  liber  VI,  p.  455. 


233 


»Acutum  habentes  caput,  qui  quidem  validam  habent  ceruicem, 
robusti  sunt  tum  alias  tum  ossibus.  Qui  vero  caput  dolent,  et  aures 
fluentes  habent:  his  palatum  cauum  est,  et  dentés  inter  se  non  e 
directo.« 

»Die  Spitzkopfigen  haben  einerseits  einen  starken  Hals  und  ein 
stark  ausgebildetes  Knochensystem.  Es  gibt  jedoch  auch  solche,  die 
an  Kopfschmerzen  und  Ohrenfluss  leiden:  die  letzteren  haben  ein 
hohes  Mundgewölbe,  ihre  Zähne  stehen  jedoch  in  Unordnung.« 

Der  letzte  Satz  ist  in  seiner  Kürze  die  klassische  Zeichnung  eines 
mit  scharfem  Auge  beobachteten  Krankheitsbildes.  Kopfschmerz, 
Ohrenfluss,  hohes  Mundgewölbe  mit  unregelmässigen  Zahnreihen  kön- 
nen nichts  anderes  als  die  Folge  von  adenoiden  Vegetationen  sein.  ^) 

Wir  haben  nun  gesehen,  welche  Zahnkrankheiten  und  Mundübel 
den  Hippokratikem  bekannt  waren  ;  es  ist  daher  am  Platze,  auch  der 
Frage  näher  zu  treten,  wie  sie  dieselben  behandelten. 

Von  der  Zahnextraction,  welche  unter  den  Heilmitteln  als  ultima 
ratio  zu  betrachten  ist,  habe  ich  schon  gesprochen,  daher  haben  wir 
hier  nur  auf  die  medicamentöse  Behandlung  Rücksicht  zu  nehmen. 
Bevor  ich  aber  auf  dieselbe  näher  eingehe,  müssen  wir  doch  die 
Frage  zu  beantworten  suchen,  ob  denn  die  griechischen  Aerzte  ausser 
der  Zahnextraction  kein  anderes  chirurgisches  Verfahren  gekannt  haben. 

In  dieser  Beziehung  stehen  uns  zwei  Daten  zur  Verfügung.  Der 
Verfasser  des  Buches  »De  affectionibus^n  sagt  nämlich  von  dem  fest- 
sitzenden, aber  schmerzhaften  Zahne,  dass  derselbe  »per  ustioneni 
resiccatur*  ^),  durch  Kauterisation  auszutrocknen  sei.  Leider  gibt  der 
Verfasser  hierüber  gar  keine  nähere  Aufklärung,  es  ist  daher  wahr- 
scheinlich, dass  er  an  ein  erhitztes  Eiseninstrument,  an  eine  Art 
Sonde  denkt,  welche  in  erhitztem  Zustande  in  die  Cavität  des  Zahnes 
eingeführt  wurde. 

Die  zweite  Angabe  findet  sich  in  der  von  mir  benützten  Hippo- 
kratesausgabe  nicht,  doch  erwähnt  dieselbe  Littré  zweimal,  und  auch 
Fuchs  beruft  sich  einmal  darauf.  Die  Stelle  nämlich,  wo  die  Rede 
von  Hegesippos  ist,  übersetzt  Littré  (vol,  V,  p.  183)  so:  s'il  le  faut, 
gratter  (les  dents)«;  und  p.  331  auf  dasselbe  bezüglich  :  »maisHégé- 
sippe  avait  eu  les  dents  grattées  avec  un  peu  trop  de  force.«  In  der 
Vorrede  vom  VIII.  Bande,  p.  XXII,  sagt  er  ferner:  »il  reste  certain 
aussi  quails  (nämlich  die  hippokratischen  Aerzte)  grattèrent  les  dents.« 


^)  In  seiner  Monographie:  Die  Ohrenheilkunde  des  Hippokrates,  1896,  citirt  auch  Körner 
dieses  Kraukheitshild,  es  heisst  aber  dort  unrichtig,  dass  diese  Stelle  im  VII.  Buch  der 
Epidemien  vorkommt,  denn  dieselbe  ist  in  den  ersten  Zeilen  des  VI.  Buches  zu  finden. 

s)  De  aiïcctionibus,  p.  246. 

1900.  17 


234 


Fuchs  übersetzt  die  betreffende  Stelle  so  :  »Dieser  (d.  i.  Hegesippos) 
war  aber  auch  zuvor  allzu  gewaltsam  (in  der  Nase)  gekratzt  worden.« 

Was  nun  Littré  hier  unter  ^i^ gratter  les  dents  ^  verstand,  kann  ich 
mir  nicht  vorstellen,  aber  mir  dünkt  die  Ergänzung  Fuchs'  wahr- 
scheinlicher, dass  sich  die  Ausschabung  nicht  auf  die  Zähne,  sondern 
auf  die  Nase  bezieht,  denn  in  der  Krankengeschichte  macht  er  eines 
Niesemittels  aus  Pfeffer  Erwähnung,  das  in  die  Nase  des  Hegesippos 
gelegt  wurde. 

Von  den  Medicamenten  hielten  die  Hippokratiker  das  Origanum 
für  schädlich  (Origanum  Creticum,  welches  —  wie  es  scheint  — 
damals  allgemein  gebraucht  wurde,  da  es  der  hippokratische  Autor 
sonst  nicht  so  kategorisch  verboten  hätte.) 

»Origanum  potum,  oculis  et  dentibus  malum  est.«  ^) 

»Das   Origanum   ist   als  Trank  für  Augen  und  Zähne  schädlich.« 

In  gleicher  Weise  hielten  sie  auch  die  Kälte  für  schädlich. 

»Propterea  ossibus,  dentibus,  nervis  frigidainimica,calida  vero  amica.  «  *) 

»Auf  Knochen,  Zähne  und  Nerven  ist  die  Kälte  schädlich,  die 
Wärme  nützlich.« 

Gegen  Zahnschmerzen  wurde  im  Allgemeinen  Essig  empfohlen  : 

»Acetum  ad  coi'pus  et  articulos  simile  est  mari,  et  potentius,  ad 
perfundendum,  et  ad  fomentum  . . .  coUutio  est  ad  aures,  et  ad  dentés. 
Calida  autem  haec  fiunt,  et  alia,  sed  et  ex  tempore  coniecturam 
facere  oportet.«  *) 

»Der  Essig  ist  auf  Körper  und  Gelenke  von  gleicher  Wirkung  wie 
das  Meerwasser,  am  wirksamsten  in  den  Form  von  Umschlägen  und 
Fomentationen. . . .  Ausserdem  auch  auf  das  Ohr  und  die  Zähne  gut. 
In  solchen  Fällen  soll  derselbe  —  wie  überhaupt  —  warm  angewendet 
werden,  es  ist  aber  auch  das  Wetter  zu  berücksichtigen.« 

Kaumedicamente  (masticatoria)  werden  ebenso  bei  Gaumenaffec- 
tionen  wie  auch  gegen  Zahnschmerzen  empfohlen: 

»Si  vero  gingiuae,  aut  aliquid  sub  lingua  inflammatum  fuerit,  his 
quae  commendantur  utendum  est.«  *) 

»Wenn  der  Gaumen  oder  etwas  unter  der  Zunge  entzündet  ist,  so 
sind  die  Kaumittel  von  Nutzen. 

Statt  der  Kauterisirung  des  schmerzlichen  Zahnes:  »Prosunt 
etiam  quae  commanducantur.«  ^) 

i)  De  morbis  popularibus  liber  p.  461  nnd  liber  VII,  p.  482. 
f)  De  humidorum  usa  p.  164  und  aphorism,  p.  526. 
S)  De  huxnidonun  usu  p.  165. 
4)  De  affectionibos  p.  246. 
fi)  Ibidem. 

(Fortsetzung  folgt,) 


.Cbawford  Williamson  Long,  M.D. 

THE   DISCOVERER   OF   ETHER  ANAESTHESIA. 

A  Biographical  Sketch. 

By  GEORGE  FOY,  M.D.;  F.R.C.S.;  F.KA.M. 

Hon.  Fellow  of  the  Southern  Surgical  and  Gynecological  Association,  U,S,A. 


In  December  1849  Dr.  C.  W.  Long  made  the  following  state- 
ments to  the  medical  Society  of  Georgia  ;  for  a  copy  of  which  I  am 
indebted  to  my  friend  Dr.  Luther  B.  Grandy,  of  Atlanta,  Georgia, 
to  wit: 

"For  nearly  three  years  the  various  medical  journals  have  contained 
numerous  articles  on  the  employment  of  sulphuric  ether  by  inhalation, 
for  the  purpose  of  rendering  patients  insensible  to  pain  during  surgical 
operations. 

The  first  notice  I  saw  of  the  use  of  ether,  or  rather  of  Dr.  Morton's 
"Letheon"  as  an  anœsthetic,  was  in  the  editorial  of  the  Medical  Examiner 
for  December  1846;  in  which  the  editor  gives  the  following  extract  from 
a  paper  by  Dr.  H.  J.  Bigelow,  contained  in  the  Boston  Journal:  The 
preparation  (Letheon)  is  inhaled  from  a  small  two-necked  glass  globe,  and 
smells  of  ether,  and  is,  we  have  little  doubt,  an  etherial  solution  of  some 
narcotic  substance. 

Having  on  several  occasions  used  ether,  sinoe  March,  1842,  to  prevent 
pain  in  surgical  operations,  immediately  after  reading  this  notice  of 
*letheon'  I,  commenced  a  communication  to  the  editor  of  the  Medical 
Examiner  for  publication  in  that  journal,  to  notify  the  medical  professiou 
that  sulphuric  ether,  when  inhaled,  would  of  itself  render  surgical  oper- 
ations painless,  and  that  it  had  been  used  by  me  for  that  purpose  for 
more  than  four  years. 

I  was  interrupted  when  I  had  written  but  a  few  lines,  and  was  pre- 
vented, by  a  very  laborious  country  practice,  from  resuming  my  commu- 
nication, until  the  Medical  Examiner  for  January  1847,  was  received, 
which  reached  me  in  a  few  days  after  reading  the  December  number. 
It  contained  several  articles,  giving  accounts  of  different  experiments  in 
etherization,  in  which  surgical  operations  were  performed  without  pain. 
On  reading  these  articles,  I  determined  to  wait  for  a  few  months,  before 
publishing  an  account  of  my  discovery,  and  see  whether  any  surgeon 
would  present  a  claim  to  having  used  ether  by  inhalation  in  surgical 
operations  prior  to  the  time  it  was  used  by  me. 

A  controversy,  soon  ensued  between  Messrs.  Jackson,  Morton  and  Wells, 
in  regard  to  who  was  entitled  to  the  honour  of  being  the  discoverer  of 
the  anspsthetic  powers  of  ether,  and  a  considerable  time  elapsed  before  I 

17* 


230 


was  able  to  ascertain  the  exact  period  when  the  first  operations  were 
performed.  Ascertaining  this  fact,  through  negligence  I  have  now  per- 
mitted a  much  longer  time  to  elapse  than  I  designed,  or  than  my  pro- 
fessional friends  with  whom  I  had  consulted  advised;  but  as  no  account 
has  been  published  (so  far  as  I  have  been  able  to  ascertain),  of  the 
inhalation  of  ether  being  used  to  prevent  pain  in  surgical  operations  as 
early  as  March,  1842,  my  friends  think  I  would  be  doing  myself  injustice 
not  to  notify  my  brethern  of  the  medical  profession  my  priority,  of  the 
use  of  ether  by  inhalation  in  surgical  practice. 

I  know  that  my  interests  have  suffered  from  not  making  an  earlier 
publication,  and  I  would  not  be  persuaded  at  this  late  stage  of  the  ether 
controversy  to  present  my  claim  to  being  the  first  to  use  ether  as  an 
anaesthetic  in  surgical  operations,  if  I  were  not  folly  satisfied  of  my  ability 
to  establish  its  justness. 

In  the  month  of  December,  1841,  or  January,  1842,  the  subject  of  the 
inhalation  of  nitrous-oxide  gas  was  introduced  in  a  company  of  young 
men  in  this  village  (Jefferson),  and  several  persons  present  desired  me 
to  preduce  some  for  their  use.  I  informed  them  that  I  had  no  apparatus 
for  preparing  or  preserving  the  gas,  but  that  I  had  a  medicine  (sulphuric 
ether)  which  would  produce  equally  exhilarating  effects;  that  I  had  in- 
haled it  myself,  and  considered  it  as  safe  as  the  nitrous-oxide  gas.  One 
of  the  company  stated  that  he  had  inhaled  ether  while  at  school,  and  was 
then  willing  to  inhale  it.  The  company  were  all  anxious  to  witness  its 
effects.  The  ether  was  introduced.  I  gave  it  first  to  the  gentleman  who 
had  previously  inhaled  it,  then  inhaled  it  myself,  and  afterwards  gave  it 
to  all  persons  present.  They  were  much  pleased  with  the  exhilarating 
effects  of  ether,  that  they  afterwards  inhaled  it  frequently,  and  induced 
others  to  do  so,  and  its  inhalation  soon  became  fashionable  in  this  country, 
and  in  fact  extended  from  this  place  through  several  counties  in  this  part 
of  Georgia. 

On  numerous  occasions  I  have  inhaled  ether  for  its  exhilarating  pro- 
perties, and  would  frequently,  at  some  short  time  subsequent  to  its 
inhalation,  discover  bruised  or  painful  spots  on  my  person,  which  I  had 
no  recollection  of  causing,  and  which  I  felt  satisfied  were  received  while 
under  the  influences  of  ether.  I  noticed  my  friends  while  etherized, 
received  falls  and  bangs,  which  I  believed  were  sufficient  to  produce  pain 
on  a  person  not  in  a  state  of  anaesthesia,  and  on  questioning  them,  they 
uniformly  assured  me  that  they  did  not  feel  the  least  pain  firom  these 
accidents.  These  facts  are  mentioned  that  the  reasons  may  be  apparent 
why  I  was  induced  to  make  an  experiment  in  etherization. 

The  first  patient  to  whom  I  administered  ether  in  a  surgical  operation, 
was  Mr.  James  M.  Venable,  who  then  resided  within  two  miles  of  Jefferson, 
and  at  present  lives  in  Cobb  County,  Georgia.  Mr.  Venable  consulted  me 
on  several  occasions  in  regard  to  the  propriety  of  removing  two  small 
tumours  situated  on  the  back  part  of  his  neck,  but  would  postpone  from 


237 


time  to  time  having  the  operations  performed,  from  dread  of  pain.  At 
length  I  mentioned  to  him  the  fact  of  my  receiving  bruises  while  under 
the  influence  of  the  vapour  of  ether,  without  suflFering,  and  as  I  knew 
him  to  be  fond  of  and  accustomed  to  inhale  ether,  I  suggested  to  him 
the  probability  that  the  operations  might  be  performed  without  pain,  and 
proposed  operating  on  him  while  under  its  influence. 

He  consented  to  have  one  tumour  removed  and  the  operation  was  per- 
formed the  same  evening.  The  ether  was  given  to  Mr.  Venable  on  a 
towel,  and  when  fully  under  its  influence  I  extirpated  the  tumour.  It 
was  encysted  and  about  half  an  inch  in  diameter.  The.  patient  continued 
to  inhale  ether  during  the  time  of  the  operation,  and  when  informed  it 
was  over,  seemed  incredulous,  until  the  tumour  was  shown  him.  He 
gave  no  evidence  of  suffering  during  the  operation,  and  assured  me  after 
it  was  over,  that  he  did  not  experience  the  slightest  degree  of  pain  from 
its  performance.     This  operation  was  performed  on  the  30th  of  March,  1842. 

The  second  operation  I  performed  upon  a  patient  etherized  was  on  the 
6th  of  June,  1842,  and  was  on  the  same  person  for  the  removal  of  an- 
other small  tumour.  This  operation  required  more  time  than  the  first, 
from  the  case  of  the  tumour  having  formed  adhesions  to  the  surrounding 
parts.  The  patient  was  insensible  to  pain  during  the  operation,  until  the 
last  attachment  of  the  cyst  was  separated,  when  he  exhibited  signs  of 
slight  suffering,  but  asserted  after  the  operation  was  over  that  the  sen- 
sation of  pain  was  so  slight  as  scarcely  to  be  perceived.  In  this  operation 
the  inhalation  of  ether  ceased  before  the  first  incision  was  made.  Since 
.  that  time  I  have  invariably  directed  patients,  when  practicable,  to  continue 
its  inhalation  during  the  time  of  the  operation. 

Having  so  long  neglected  presenting  my  claim  to  the  discovery  of  the 
anœsthetic  power  of  ether,  for  the  pui-pose  of  satisfying  the  minds  of  all, 
of  its  justness,  I  have  procured,  I  conceive,  a  sufficient  number  of  certifi- 
cates to  establish  the  claim  indisputably.  I  present,  first  the  certificate 
of  James  M.  Venable,  the  patient  on  whom  the  first  experiments  in  etheri- 
zation were  made,  and  no  comments  on  it,  I  conceive,  are  necessary. 

Mr.  James  M.  Venable's  Certificates  I,  James  M.  Venable,  of  the  County 
of  Cobb  and  State  of  Georgia,  on  oath,  depose  and  say,  that  in  the  year 
1842,  I  resided  at  my  mother's  in  Jackson  county,  about  two  miles 
from  the  village  of  Jefferson,  and  attended  the  village  academy  that  year. 
In  the  early  part  of  the  year  the  young  men  of  Jefferson,  and  the  county 
adjoining  were  in  the  habit  of  inhaling  ether  for  its  exhilarating  powers, 
and  I  inhaled  it  myself  frequently  for  that  purpose,  and  was  very  fond 
of  its  use. 

While  attending  the  academy,  I  was  frequently  in  the  oflBce  of  Dr.  C. 
W.  Long,  and  having  two  tumours  on  the  back  and  either  side  of  my 
neck,  I  several  times  spoke  to  him  about  the  propriety  of  cutting  them 
out,  but  he  postponed  the  operation  from  time  to  time.  On  one  occasion, 
we    had  some  conversation  about  the  probability  that  the  tumours  might 


238 


be  cut  out  wbilo  I  was  under  the  influence  of  S.  ether,  without  my 
experiencing  pain,  and  he  proposed  operating  on  me  while  under  its 
influence.  I  agi'eed  to  have  one  tumour  cut  out,  and  had  the  operation 
performed  that  evening  after  school  was  dismissed.  This  was  in  the  early 
part  of  the  spring  of  1842. 

I  commenced  taking  the  ether  before  the  operation  was  commenced, 
and  continued  it  until  the  operation  was  over.  I  did  not  feel  the  slightest 
pain  from  the  operation,  and  could  not  believe  the  tumour  was  removed 
until  it  was  shown  to  me. 

A  month  or  two  after  this  Dr.  C.  W.  Long  cut  out  the  other  tumour, 
situated  on  the  same  side  of  my  neck.  In  this  operation  I  did  not  feel 
the  least  pain  until  the  last  cut  was  made,  when  I  felt  a  little  pain.  In 
this  operation,  I  stopped  inhaling  the  ether  before  the  operation  was 
finished. 

I  inhaled  the  ether,  in  both  cases,  from  a  towel,  which  was  the  common 
method  of  using  it." 

Jamss  M.  Venablz. 
Sworn  to  before  me 

Alfbed  Hanes,  J.P. 

Georgia,  Cobb  County,  July  23,  1849. 

Certificate  of  Andrew  J.  Thurmond. 

*'I  certify  that  I  was  a  pupil  in  the  Academy  in  Jefferson,  Jackson 
County,  Georgia,  in  the  year  1842.  Some  time  during  the  spring  oftbat 
year  I  was  present  and  witnessed  Dr.  C.  W.  Long  cut  a  small  tumour 
from  the  neck  of  James  M.  Venable. 

I  am  well  acquainted  with  the  smell  of  sulphuric  ether,  and  I  know 
that  Mr.  Venable  inhaled  it,  before,  and  during  the  time  of  the  operation. 
He  made  no  sign  of  suffering  pain  during  the  operation;  and  after  the 
tumour  was  cut  out,  he  asserted  that  he  did  not  feel  any  pain  from  the 
cutting  out  of  the  tumour. 

A  few  months  after  this  operation,  Mr.  Venable  informed  me  that  Dr. 
Long  had  cut  out  another  tumour  from  his  neck,  while  he  was  under  the 
effects  of  ether,  and  that  he  did  not  feel  any  pain  from  the  operation. 
Mr.  Venable  was  a  pupil  in  the  Academy  during  the  year  1842,  and  I 
was  intimate  with  him  and  heard  him  speak  of  the  operations  frequently, 
and  he  always  asserted  that  they  were  performed  without  pain. 

I  know  the  operation  was  performed  in  the  year  1842;  my  brother, 
William  H.  Thurmond,  had  charge  of  the  Academy  that  year,  and  it  was 
the  only  time  I  was  a  pupil  in  the  Academy. 

Andrew  J.  Thurmond. 

August  21st  1849. 

To  be  continued. 


THE  RISE  AND  FALL  OP  EPSOM  WELLS. 
By    D'ARCY   power,   F.  S.  A. 


Mr.  George  Clinch  contributes  some  interesting  notes  on  Epsom 
Wells  and  Epsom  Downs  to  the  Home  Counties  Magazine 
for  April  1900.  He  says  that  the  mineral  springs  at  Epsom 
are  situated  near  the  highest  point  of  Epsom  common,  at  a  distance 
of  about  a  mile  west  of  the  town.  Their  waters  are  charged  with 
sulphate  of  magnesia  derived  from  the  bed  of  London  clay  of  which 
Epsom  common  is  composed.  Local  tradition  asserts  that  the  Epsom 
Wells  were  found  accidentally  in  1618  by  Henry  Wicker  who, 
during  a  dry  summer  accidentally  came  across  a  small  hole  filled 
with  water.  This  he  enlarged  so  as  to  form  a  pond,  but  it  then 
appeared  that  in  consequence  of  the  bitterness  of  the  water  the 
cattle  would  not  drink  of  it  and  thus  its  mineral  character  was 
detected.  The  fame  of  the  waters  soon  grew  and  so  many  strangers 
visited  Epsom  that  in  1621  the  owner  of  a  spring  enclosed  it  with 
a  wall  and  built  a  kind  of  shed  for  the  convenience  of  the  sick 
persons  who  were  taking  the  waters.  By  the  year  1640  the  repu- 
tation of  the  Epsom  Wells  had  extended  to  foreign  countries  and 
as  a  consequence  persons  of  distinction  from  France,  Germany  and 
other  parts  of  Europe  visited  this  little  Surrey  village.  After  the 
Restoration  Epsom  became  more  famous  than  ever  and  a  regular 
service  of  coaches  was  established  to  convey  visitors  daily  to  and 
from  London.  Pepys  visited  it  in  July  1663  and  gives  as  usual  a 
lively  picture  of  his  experiences.  He  found  the  town  so  full  that 
he  could  get  no  lodging  and  had  to  sleep  at  Ashtead  ^^at  a  lodging 
in  a  little  hole  we  could  not  stand  upright  in.'*  He  went  to  the 
Wells  the  following  day  —  Sunday  26th  July  — ,  "where  great  store 
of  citizens,  which  was  the  greatest  part  of  the  Company,  though 
there  were  some  others  of  better  quality.  I  met  many  that  I  knew, 
and  we  drunk  each  of  us  two  pots  (of  the  water)  and  so  walked 
away,  it  being  very  pleasant  to  see  how  everybody  turned  up  his 
tail,  here  one  and  there  another  in  a  bush,  and  the  women  in  their 
quarters  alike."  On  the  following  day  he  rode  through  Epsom  **the 
whole  town  over  seeing  the  various  Companys  that  were  walking 
there:  which  was  very  pleasant  to  see  how  they  are  there  without 
knowing  almost  what  to  do,  but  only  in  the  morning  to  drink  the 


240 


waters.  But  Lord!  to  see  liow  many  I  met  there  of  citizens  that 
I  could  not  have  thought  to  have  seen  here  or  that  they  had  ever 
had  it  in  their  heads  or  purses  to  go  down  thither." 

By  the  year  1690  the  proprietor  of  Epsom  Wells  found  it  neces- 
sary to  extend  the  acommodation  for  his  visitors.  He  built  a  ball 
room  seventy  feet  in  length  as  well  as  other  necessary  apartments, 
and  a  long  walk  leading  from  the  London  road  through  Epsom 
was  laid  out  and  planted  with  elm  trees.  The  amusements  provided 
for  the  patients  and  visitors  comprised  public  breakfasts,  dancing, 
and  music  every  morning:  horse-racing  on  the  downs  daily  at  noon 
(where  now  is  held  the  Derby):  cudgel-playing,  wrestling  and  foot 
racing  in  the  afternoon:  and  assemblies  and  card  parties  in  the 
evening. 

During  the  reign  of  Queen  Anne,  Prince  George  of  Denmark  was 
an  occasional  visitor  at  Epsom  and  John  Toland  who  wrote  about 
this  time  states  that  he  had  counted  as  many  as  sixty  coaches  in 
the  ring  on  iSunday  evenings,  he  also  mentions  that  one  of  the 
elegant  amusements  of  the  place,  popular  among  the  visitors,  was 
that  of  trying  to  catch  a  pig  by  the  tail. 

Among  the  various  characters  attracted  to  Epsom  Wells  was  Sarah 
Mapp,  a  celebrated  bone  setter,  of  whom  Percivall  Pott  says  **We 
all  remember  that  even  the  absurdity  and  impracticability  of  her  own 
promises  were  by  no  means  equal  to  the  expectations  and  credulity 
of  those  who  ran  after  her:  that  is,  of  all  ranks  and  degrees  of 
people  from  the  lowest  labourer  or  mechanic  up  to  those  of  the 
most  exalted  rank  and  station:  several  of  whom  not  only  did  not 
hesitate  to  believe  implicitly  the  most  extravagant  assertions  of  an 
ignorant,  illiberal,  drunken  female  savage:  but  even  solicited  her 
company  and,  at  least,  seemed  to  enjoy  her  converaation.  "Hogarth 
introduced  her  into  his  picture  of  "The  Undertakers  Arms:  or  Con- 
sultation of  Physicians'*. 

The  first  indication  of  the  declining  popularity  of  Epsom  Wells 
is  found  in  the  year  1706  when  an  apothecary  named  Levinstone, 
who  was  living  at  Epsom  started  the  New  Wells  whose  waters,  he 
said,  were  of  equal  mineral  value  to  that  of  the  old  springs.  This 
was  soon  found  to  be  false  and  when  the  trick  was  discovered,  both 
the  old  wells  and  the  new  were  brought  into  disrepute.  Before  the 
year  1720  the  fashion  of  visiting  Epsom  for  the  sake  of  its  mineral 
springs  was  rapidly  on  the  decline.  During  the  excitement  caused 
by  the  South  Sea  Scheme  the  Wells  recovered  some  of  their  popu- 
larity but  the  revival  was  only  transitory.     By  the  beginning  of  the 


241 


present  century  the  buildings  in  connection  with  the  Wells  were 
pulled  down  and  the  ground  was  purchased  or  leased  by  a  Mr. 
Kitchener,  who  built  a  small  house  close  by  for  his  residence.  The 
memory  of  the  wells  has  disappeared  for  ever  though  Epsom  salts 
will  always  remain  as  a  valuable  remedy  in  the  pharmacopoeia  under 
the  name  magnesium  sulphate. 


REVUE    BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Sanüäre  Einrichtungen  im  alten  Hannover,  Vom  Generalarzt  a.D. 
Dr.  Wüstefeld.  (Sonderabdruck  aus  der  Zeitschrift  des  Histo- 
rischen Vereins  für  Niedersachsen,  Jahrgang  1897.) 

Wüstefeld  giebt  in  diesem  kloinen  Abriss  zunttchst  Nachrichten  über 
die  ältesten  Siechenhäuser  der  Stadt  Hannover,  welche  wie  die  anderer 
Städte,  in  sich  das  Wesen  unserer  Krankenhäuser,  Quarantäneanstalten, 
Gasthäuser,  Alters  Versorgungsanstalten,  Armenhäuser  vereinten.  Mit  Be- 
nutzung der  Sagen  kann  man  die  unter  Leitung  der  Geistlichkeit  an  den 
Kranken  ausgeübte  christliche  Liebesthätigkeit  bis  zum  Anfange  des  12. 
Jahrhunderts  zurückführen.  Die  ältesten,  urkundlich  belegten  Angaben 
über  Krankenpflege  in  der  Stadt  Hannover  entstammen  indessen  erst  dem 
13.  Jahrhundert.  Eine  Capella  Leprosorum  wird  schon  1284  erwähnt,  in 
deren  Nähe  sich  die  im  Jahre  1325  historisch  nachweisbare  Domus  Lepro- 
sorum befand.  In  der  Kommission,  welche  die  behördliche  Besichtigung 
der  Aussätzigen  besorgte,  befanden  sich  manchmal  Leute,  die  selbst  an 
Aussatz  litten.  »So  berichtet  die  Sage  von  dem  angeblich  ersten  Aussätzigen 
des  Nicolai-Stiftes,  dem  Grafen  von  Roden,  er  wäre,  um  festzustellen,  ob 
Jemand  am  Aussatz  leide,  mit  ihm  in  den  unter  der  Stifskirche  befindlichen 
Keller  hinabgestiegen,  hätte  dessen  Haut  dort  im  Dunkeln  geleuchtet,  wie 
»Olmichtes'*  (:=  faules)  Holz,  so  habe  er  ihn  für  aussätzig  erklärt." 

Während  sich  die  aus  dem  Barbierstande  hervorgegangenen  Wundärzte 
im  15.  Jahrhundert  nachweisen  lassen,  wird  als  frühester,  akademisch 
gebildeter  Stadtarzt  Hannovers  erst  1567  Hoktor  Mithoff  namentlich  er- 
wähnt. Wüstefeld  schildert  die  sanitären  Verhältnisse  in  der  alten,  wölfi- 
schen Residenz  an  der  Leine  bis  zum  Jahre  1833.  Manche  seiner 
Mitteilungen  werden  sich  für  die  Gesammtgeschichte  der  Medizin  ver- 
werten lassen. 

H.  P. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Ratsapotheke  mid  Ratskeller  im  alten  Hannover.  Vortrag,  gehalten 
im  Verein  für  Geschichte  der  Stadt  Hannover  vom  Generalarzt 
a.  D.  Dr.  A.  Wüstefeld.  (Sonderahdnick  aus  den  Hannover- 
schen Geschichtsblättern,  1899.) 

Die  in  diesem  Vortrage  gemachten  Mitteilungen  über  das  Apotheken- 
weson  der  Stadt  Hannover  bieten  aus  der  Zeit  von  1568  bis  zum  Anfange 
des  19.  Jahrhunderts  manche  Ergänzung  zur  allgemeinen  Geschichte  der 
Pharmazie.  In  der  alten  städtischen  Ratsapotheke,  welche  ihre  Waaren 
und  Arzneidrogen  meist  aus  Antwerpen  und  Hamburg  bezog,  wurde  auch 
ein  flotter  Handel  mit  südländischen  Weinen  betrieben.  Die  Apotheke 
machte  dadurch  dem  städtischen  Ratskeller,  der  hier  gleichzeitig  besprochen 
ist,  Konkurrenz. 

Sichtlich  folgte  der  Verfasser  bei  seinen  Ausführungen  vorwiegend  der 
Schrift:  Jugler,  »Aus  Hannovers  Voraeit".  Ausserdem  dienten  Wüstefeld 
jedoch  auch  verschiedene  Handschriften  des  Hannoverschen  Stadtarchives 
als  Unterlage. 

H.  Peters. 

Schreiber,  F.,  (Mainz),  Max  Müller* sehe  GiUlen,  Danvinsche  Theorie 
und  Sprachursprung.  Als  Manuscript  gedruckt.  Selbstverlag  des 
Verfassers.  38  pp.  in  16^. 

Obwohl  diese  kleine  Publication  mit  der  Geschichte  der  Medicin  nur 
sehr  entfernt  oder  vielleicht  gar  nicht  zusammenhängt,  verfehlen  wir  den- 
noch nicht  die  Aufmerksamkeit  der  Leser  auf  ein  Schriftchen  zu  lenken, 
das  schon  durch  seinen  Titel  auffällt  und  zugleich  eine  gegen  Max  Müller 
gerichtete  Polemik  enthält.  Leider  eignet  sich  der  geistreiche  und  von 
Anfang  bis  zu  Ende  anregende  Inhalt  nicht  zum  Auszug.  Dass  für  die 
neuere  Naturforschung  eine  kräftige  Lanze  eingelegt  und  alle  philosophische 
Mystik  bekämpft  wird,  wird  auf  jeden  naturwissenschaftlich  denkenden 
Leser  in  hohem  Grade  sympathisch  wirken.  Leider  sind  auf  den  38  Seiten 
des  in  Sedezformat  gehaltenen  Schriftchens  über  40  Druckfehler,  darunter 
sehr  entstellende,  die  der  Verf.  jedoch  am  Schluss  verbessert  hat. 

Pgl. 

Un  livre  de  canjurations  allemand. 

M.  E.  Jackscbath  de  PoUnow  (Poméranie)  a  eu  la  bonne  fortune  de 
recueillir  chez  un  habitant  do  Fendroit  un  livre  de  conjurations  manuscrit. 


243 


n  en  publie  le  texte  in  extenso^  dans  la  Zeitschrift  für  Ethnologie,  T.  XXXI, 
1899  (Verhandlungen  p.  459).  Le  manuscrit  semble  dater  de  la  fin  du 
XVTIIe  ou  du  commencement  du  XIXe  siècle;  il  a  été  écrit  par  trois 
personnages  différents,  et,  à  en  juger  par  Tortographe,  il  a  dû  ôtre  copié 
sur  un  manuscrit  beaucoup  plus  ancien. 

Les  formules  ont  toutes  pour  but  de  protéger  Fhomme  contre  ce  qui 
lui  est  nuisible:  les  voleurs,  les  serpents,  les  maladies  rentrent  dans  cette 
môme  catégorie.  La  maladie  est  une  personnalité  opposée  à  la  santé;  elle 
agit  librement  ou  bien  est  envoyée  par  une  divinité.  On  Tinterpelle  et  on 
fait  appel  à  ses  sentiments: 

Rothes  Wafiser,  schäme  dich, 
ein  ehrlicher  Mann  verjaget  dich. 
L'eau  rouge  dont  il  est  ici  question  n'est  autre  que  Thumaturie. 
L'hémorrhagie  se  combat  avec  la  formule  suivante  : 
Blut  du  sollst  stille  stehen 

Wie  die  Gerechten  sollen  vor  dem  Gerichte  Gottes  stehen. 
On  y  remarque  la  personnification  du  sang.    La   personnification  d'une 
maladie  ressort  encore  mieux  de  la  foiTaule  suivante: 
Die  Rose  und  der  Drache 
die  güngen  über  die  Bache. 
Die  Rose  die  vergang 
der  Drache  verschwandt. 
Cette  rose  qui  se  promène  avec  un  dragon  est  l'érysipéle.  D'autres  fois 
la   maladie    est   considérée  comme  un  animal:  c'est  le  loup  qui  ronge  la 
queue  des  bœufs  et  y  produit  de  l'ostéit«: 
Wolf  steh 
Wolf  geh 

Dieses  Jahr  vor  diesem  Thier  vorbey 
So  wahr  als  Maria  eine  reine  Jung&au  sey. 
D'autres  fois  c'est  un  corps  étranger  qui  doit  ôtre  extrait  de  l'orga- 
nisme: goutte,  tumeur,  sang  mauvais,  inflammation.  D'ailleurs  la  maladie 
n'est  jamais  distinguée  de  ses  symptômes.  Une  list«  des  affections  traitées 
le  prouvera.  Parmi  les  maladies  de  l'homme  on  trouve:  Les  douleurs,  les 
hémorrhagîes,  les  plaies: 

Deine  Wunde  sol  nicht  hitzen 
si  sol  nicht  schwellen  oder  kellen, 
si  sol  sanft  thun  wie  die  fttnf  Wunden  Jesu  Christi. 
D'autre   part   la  fièvre,  les  tumeurs,  les  douleurs  de  dents,  les  taies  de 
la  cornée,  la  stomatite  des  enfants,  la  goutte,  l'érysipéle. 

Parmi  les  maladies  des  animaux,  la  colique  ou  tympanite  vient  en  pre- 
mière ligne: 

Mein  Hauptvieh  ist  verfangen 
unser  her  Jesus  Christus  ist  erhangen;  » 

unser  her  Jesus  Christus  ist  vom  hangen  loss 
ich  spreche  dich  vom  verfangen  loss. 
L'hématurie,    la   rage,    l'ostéite,    la    non -expulsion  du  placenta  donnent 
aussi  lieu  à  un  certain  nombre  de  formules. 

Le  traitement  des  maladies  par  les  incantations  représente  le  premier 
stade  de  la  médecine.  On  le  rencontre  chez  tous  les  peuples  primitifs 
anciens  et  modernes.  Dans  la  plupart  des  formules  recueillies  par  M.  Jack- 


244 


scbath  on  voit  intervenir  Dieu  ou  la  vierge.  Mais  il  est  à  remarquer  que 
les  divinités  chrétiennes  pourraient  sans  inconvénient  être  remplacées  par 
d'autres,  la  formule  gardant  toujours  son  sens  général.  Ce  sens  est  géné- 
ralement basé  sur  l'imitation  des  actes  des  saints  personnages  : 
Die  Maria  Gottes  jagt  den  Wolf  über  die  Brücke  zurück 
so  jag'  ich  auch  den  Wolf  vom  Schwänze  des  Rindes  fort. 
La   prière,    le    signe   de   croix,  l'emploi  des  chiffres  se  retrouvent  dans 
un  grand  nombre  d'incantations: 

Es  begegneten  mir  drey  Heilige  Knaben. . . 

Es  gingen  drei  heilige  Weiber  woU  durch  dieses  Land . . . 

Haben  dich  9  Stück  3  Teufelsaugen  gesehen 

L'allitération  joue  un  grand  rôle  dans  toutes  les  formules.  Beaucoup 
ne  sont  que  des  suites  de  phrases  sans  lien  rationnel,  reliées  l'une  à  l'autre 
seulement  par  la  rime.  Cette  croyance  à  la  puissance  de  la  parole  et  du 
chiffre  qui  a  pendant  tant  de  siècles  arrêté  complètement  les  progrès  de 
la  médecine  est  certainement  un  des  phénomènes  les  plus  curieux  de 
l'histoire  du  développement  de  l'esprit  humain. 

Dr.  L.  Laloy. 

Stern,  Leopold,  Geschichte  der  Ohrenkeükwndey  dans  »Encyclo- 
pHdie  der  Ohrenheilkunde"  publiée  par  Blau.  Leipzig,  C.  W. 
Vogel,  p.  151-160. 

M.  Stern^  de  Metz,  a  donné  une  excellente  étude  de  la  médecine  des 
oreilles  considérée  au  point  de  vue  historique.  Tous  les  historiens  savent 
qu'il  est  plus  difficile  de  dire  beaucoup  en  peu  de  mots  que  de  faire  le 
contraire.  »In  der  Kürze  liegt  die  Würze"  dit  le  poète  allemand.  Et 
cette  concision  l'auteur  l'a  unie  à  une  critique  sévère  et  à  un  exposé 
suffisamment  détaillé  des  faits:  M.  Stem  a  fait  une  oeuvre  utile.  Nous 
l'en  félicitons,  mais  nous  regi'ettons  de  ne  pouvoir  donner  ici  une  analyse 
digne  de  son  travail.  Il  faut  que  chaque  otologue  ou  médecin  le  lise  en 
original  pour  s'instruire  de  l'histoire  de  son  art. 

Pgl. 


A  U  T  R  I  C  H  E— H  0  N  G  R  I  E. 


KiRCHENBEKQEB,  S.,  K.  K.  Stabsarzt,  Wien,  ord.  Mitgl.  d.  Militair- 
SanitSts-Comité.  Neue  Beiträge  zur  Geschichte  der  KJv,  österreichisch- 
ungarischen  Militair-Samtätswesens,  Acten  des  K.  u.  K.  Kriegs- 
archivs. Wien  1899.  Verlag  von  Josef  Safar.  4  Lieferungen. 
207  pp.  gr.  80. 

Verf.  ist  gewissermassen  der  österreichische  Frölich.  Seit  Jahren  mit 
Studien  zum  Militair-Sanitiitswesen  seines  Vaterlandes  befasst  hat  er  bereits 
eine  grosse  Reihe  von  Studienergebnissen  meist  in  Gestalt  von  Artikeln 
im  »Militairarzt"  (Beilage  zur  Wiener  med.  Wochenschr.)  publicirt.  Diesen 
reiht  sich  die  vorliegende  umfassende  würdig  an.  üeber  den  Inhalt  der- 
selben lüsst  sich  Verf.  im  Vorwort  folgendermassen  aus:  »das  K.  u.  K. 
Kriegsarchiv  enthält  unter  seinen  ActenschätÄen  eine  Sammlung  von 
Schriften,  welche  den  Titel  »Kriegs wissenschaftliche  Memoirs"  führt.  Diese 


245 


umfasst  Denkschriften,  Instructionen,  Armeebefehle  etc.  über  die  verschie- 
denen Heeresdienstzweige  und  zerfällt  in  28.  Abtheilungen.  Die  27.  Ab- 
theilung betrifft  zumeist  Actenstücke,  welche  sich  auf  den  Heeres-Sani- 
tätsdienst  beziehen  und  sehr  werthvoUe  Beiträge  zur  Geschichte  des 
vaterländischen  Militair-Sanitätswesens  enthalten.  Allerdings  sind  diese  nicht 
im  Stande,  das  Bild  welches  ich  in  meinem  1895  erschienenen  Werke 
It  Geschichte  des  K.  und  K,  österreidiisch-wigainschen  Militair-Sanitätswesens'' 
von  letzterem  entworfen  habe,  abzuändern.  Wohl  aber  wird  dieses  Bild 
durch  dieselben  in  seinen  Details  ergänzt,  vervollständigt  und  hier  und  da 
berichtigt"  etc.  —  Hiermit  hat  Verf.  seine  Publication  genügend  selbst 
motivirt  und  ihren  Werth  gekennzeichnet,  der  durch  Beigabe  einer  ein- 
leitenden Darstellung  über  den  Feldsanitätsdienst  in  früherer  Zeit  (sieben- 
jähr. Krieg,  Feldzug  gegen  Frankreich,  Befreiungskriege  etc.)  gewiss  nicht 
nur  nicht  beeinträchtigt,  sondern  bedeutend  erhöht  ist.  Ref.  hat  daher 
dem  obigen  Auszuge  aus  dem  Vorwort  des  Verf.'s  nichts  hinzuzufügen 
und  kann  sich  mit  diesem  kurzen  Hinweis  begnügen. 

Pol. 


FRANCE. 


Louis  Dubreuil-Chambaiidel.  Les  ancêtres  de  Bretonneau.  Extrait 
des  Mémoires  de  la  Société  archéologique  de  Touraiiie^  T.  XXXIX, 
Tours,  1900. 

Le  premier  ancêtre  connu  de  la  famille  Bretonneau,  Jean  Bretonneau, 
était  vers  1522,  docteur  en  médecine  dans  le  Bas-Poitou.  Son  fils  René 
exerça  de  bonne  heure  la  médecine  et  se  fixa  en  Touraine.  On  a  de  lui 
des  fragments  d'un  ouvrage  intitulé  VEsculape  français,  qui  furent  publiés 
à  Paris  en  1583,  une  Cosmotique  ou  suite  de  conseils  pour  »raUentir  les 
pas  de  Tage  qui  s'avance«,  et  le  Si^ge,  poésie  badine  en  vers  de  huit 
syllabes. 

René  Bretonneau  ou  Bretonnayau  épousa  vers  1565,  Jeanne  Lespleigney, 
fille  de  Thibault  Lespleigney,  le  célèbre  apothicaire  tourangeau.  Leur  fils 
Théodore  naquit  à  Beaulieu-lès-Loches  en  1566.  Tl  étudia  la  médecine  à 
Paris  et  composa  un  Traité  de  la  maladie  pestilencieuse  qui  sévit  à  Loc/ies 
Van  1597.  Il  eut  deux  fils,  Théodore  et  René.  Théodore  Bretonneau  ou 
Berthonneau  né  à  Beaulieu  dans  les  dernières  années  du  XV le  siècle, 
avait  dès  1617  le  titre  d'apothicaire.  Il  se  fixa  à  Ligueil  et  s'associa  avec 
un  chirurgien  nommé  Bertrand  Bonneau.  Mais  cette  association  ne  dura 
que  quelques  années,  et  vers  1630,  Théodore  Bretonneau  ayant  été  reçu 
maître  chirurgien,  exerça  la  double  profession  de  maître  chirurgien-apothi- 
caire. Comme  son  père  et  son  aïeul  il  écrivit  plusieurs  ouvrages  scienti- 
fiques; deux  nous  sont  connus:  Le  jardin  de  santé  et  un  Traité  de  la 
confection  et  de  l'emploi  de  l'huile  d'euforbe.  Ils  restèrent  probablement  à 
l'état  do  manuscrit. 

Théodore  Bretonneau  épousa  vers  1621  la  fille  d'un  chirurgien,  qui  lui 
donna  deux  enfants.  L'un  d'eux,  Pierre,  étudia  la  médecine  à  Paris  et 
s'établit  à  Amboise.  L'autre,  Louis,  exerça  la  chirurgie  et  l'apothicairerie 
à  Ligneil.  Un  fils  de  celui-ci,  Pierre,  est  avocat  à  Loches  et  a  pour  fils 
Louis  Pierre  Bretonneau,  né  en  1700,  docteur  en  médecine  à  Tours. 


246 


D'autre  part  le  second  fils  de  Théodore  Bretonneau,  René,  fiit  apothi- 
caire à  Loches.  Il  eut  pour  fils  Bené  (1633 — 1683),  chirurgien  à  Luzillé. 
Le  fils  de  celui-ci,  Robert  (1664 — 1713)  fut  également  chirurgien  à  Luzillé. 
Il  eut  trois  fils,  tous  trois  chirurgiens.  L'un  d'eux,  Jean  (1706 — 1770), 
établi  à  St.  Georges-sur-Cher,  eut  pour  fils  Jean,  né  en  1732,  chirurgien 
du  prince  de  Montbazon  et  PieiTe  (1741 — 1811)  chirurgien  à  St.  Georges, 
père  de  Pierre-Pidéle  Bretonneau  (1778 — 1862).  On  voit  par  ce  résumé 
de  sa  généalogie  que  celui-ci  avait  de  qui  tenir,  et  que  depuis  près  de 
trois  siècles  sa  famille  comprenait  un  giand  nombre  de  médecins,  de 
chirurgiens  et  d'apothicaires.  Il  est  d'ailleurs  assez  peu  probable  que  cette 
lignée  de  disciples  d'Esculape  ait  exercé  une  influence  héréditaire  directe 
sur  le  développement  de  son  esprit.  L'action  parait  avoir  été  plutôt 
atavique;  en  effet  ses  ascendants  immédiats  étaient  d'obscurs  praticiens 
de  province;  tandisque  les  ancêtres  plus  éloignés  de  Bretonneau  en  y 
comprenant  Thibault  Lespleignej,  ont  fait  de  nombreuses  publications  et 
n'ont  pu  que  lui  léguer  d'excellentes  prédispositions,  qui  ont  sonameillé 
pendant  plusieurs  générations  pour  reparaître  enfin  avec  leur  maximum 
d'éclat,  chez  le  dernier  représentant  de  la  famille. 

Dr.  L.  Laloy. 

Promptuaire  de»  médecines  simples  en  rithme  joieuse  par  Thibault 
Lespleigney.  Nouvelle  édition  publiée  par  le  Dr.  Paul  Dor- 
VEAUX,  avec  facsimile  des  titres  et  colophons  de  la  le  et  de  la 
2e  édition.  Préface  de  M,  Emile  Roy.  Paris,  Welter,  1899, 
in  12,  XLI— 170  p. 

Nous  ne  reviendrons  pas  sur  la  vie  et  les  oeuvres  de  Thibault  Les- 
pleigney, nous  contentant  de  renvoyer  à  la  notice  qui  a  été  publiée  sous 
ce  titre  par  M.  Dorveaux  et  qui  a  été  résumée  dans  le  Jcmus,  T.  Ill,  1898, 
p.  284.  Mais  nous  croyons  devoir  attirer  l'attention  sur  l'excellente 
réédition  du  Promptuaire  que  nous  donne  le  savant  bibliothécaire  de  l'école 
de  Pharmacie-  Certes  c'est  toujours  faire  oeuvre  pie  que  de  tirer  de 
l'oubli  quoique  vieil  ouvrage,  et  de  lui  donner,  par  une  réédition  soignée, 
de  nouvelles  chances  de  durée.  Dans  le  cas  actuel  cet  acte  est  d'autant 
plus  méritoire  que  le  Promptuaire  est  rarissime,  et  qu'  outre  son  intérêt 
philologique,  il  nous  donne  de  nombreux  renseignements  sur  les  connais- 
sances thérapeutiques  et  sur  les  moeurs  de  nos  ancêtres.  D  a  du  reste 
formé  pendant  longtemps,  avec  le  Dispensarium  du  même  auteur,  le  fond 
de  la  bibliothèque  de  tout  apothicaire. 

Au  chapitre  de  l'arsenic,  après  des  détails  sur  les  propriétés  de  la 
substance  : 

C'est  une  chose  fort  bruslante, 

Aiant  effect  très  venimeux: 

Le  poil  en  chet  et  les  cheveux. 

Et  est  de  si  terrible  efifort 

Qu'il  gecte  soudain  l'homme  mort, 
on  trouve  rappelée  la  mort  du  dauphin,  fils  de  François  I,  qui  avait  été 
attribuée  à  ce  poison.  M.  Dorveaux  démontre,  à  ce  propos,  dans  sa  préface, 
que    dès   le   XlVe  siècle  l'acide  arsénieux,  dénommé  sdors  »arsenic  blanc 
ou    sublimât«    était   un    article    de   vente  courante  chez  les  apothicaires- 


247 


épiciers.  C'est  ce  que  prouve  Thistoire  de  l'Anglais  Wourdreton  qui,  en 
1384,  fut  soudoyé  par  le  roi  de  Navarre  pour  administrer  de  Tacido 
arsénioux  au  roi  de  France. 

En  1439,  cette  substance  figure  sous  le  nom  d'>arcenit  blancc  dans 
l'inventaire  d'un  apothicaire  de  Dijon.  Au  XVIe  siècle  elle  prend  le  nom 
d'arsenic  cristallin,  blanc,  sublimé  ou  vulgaire,  ou  d'arsenic  tout  court. 
Elle  n'est  du  reste  entrée  qu'  assez  tai'd  dans  la  thérapeutique.  Car  au 
Xlle  siècle  Nicolaus  Salernitanus,  l'auteur  du  fameux  Antidotarium,  ne 
connaissait  qu'un  seul  arsenic,  l'orpiment.  Mais  il  ignorait  les  médecins 
arabes;  car,  un  siècle  auparavant,  Avicenne  en  avait  décrit  trois  sortes: 
le  blanc  qui  est  l'acide  arsénieux,  le  jaune  qui  est  l'orpiment,  et  le  rouge 
qui  est  le  realgar.  Lespleignoy  a  reproduit  dans  son  Pi^omptuaire  le  classi- 
fication d'Avicenne,  et  il  est  certainement  le  premier  auteur  qui,  dans  un 
traité  didactique  en  français,  ait  nettement  distingué  l'acide  arsénieux  des 
sulfures  jaune  et  rouge  du  même  métalloïde. 

Notre  auteur  savait  assez  mal  le  latin:  il  était  enclin  à  prendre  les 
génitifs  pour  les  nominatifs,  comme  faisaient  probablement  la  plupart  de 
ses  confrères.  Il  disait  boli  aivneni,  dauciy  gladiola  pour  gladiolus  etc.  M. 
Dorveaux  a,  avec  raison  respecté  ces  fautes.  L'une  des  parties  les  plus 
curieuses  est  la  table  qui  termine  l'ouvrage;  eUe  contient  »les  noms  des 
maladies  et  parties  médicables  du  corps  avecques  les  choses  ausdictes 
maladies  ou  parties  remédiantes«.  Elle  permet  donc  de  trouver  sans  diffi- 
culté les  substances  qu'on  pensait  convenir  à  chaque  cas  particulier. 

Notons  enfin  que  si  l'ouvrage  commence  par  une  invocation  à  la  Vierge 
et  se  termine  par  une  ballade  à  la  Mère  de  Jésus,  l'auteur  ne  dédaigne 
cependant  pas  à  l'occasion  une  grasse  plaisanterie.  Il  est  un  bon  exemple 
de  ce  mélange  de  piété  et  de  franche  gaité  qui  régnait  alors  et  qui  était 
l'indice  d'une  nature  bien  équilibrée,  sans  rien  de  commun  avec  la  »ros- 
serie« contemporaine. 

C'est  la  première  édition  du  Prompttiaire,  celle  datant  de  1537,  que 
M.  Dorveaux  a  rééditée;  la  seconde  lui  a  fourni  quelques  variantes  en 
note.  Le  texte  a  été  reproduit  d'une  façon  intégrale;  il  est  accompagné 
de  notes  qui  en  facilitent  l'intelligence.  Enfin  la  partie  matérielle  de 
l'œuvre,  papier  et  impression,  est  très  soignée  et  fait  honneur  à  l'éditeur. 

Dr.  L.  Laloy. 


ITALIE. 

Di  Domenico   Vandelli  e  délia  parte  che  ebbe  lo  Studio  Padovano  nella 

riforma    dell^    istruzione   mperiore   del   PortogaUo   nel   aettecento; 

Notizie   raccoUe   da  P.  A.  Saccardo.  Padova  1900;  pp.  1 — 15. 

(Extrait  des  ^Atti  délia  Accademia  di  Padovai^,) 

Cet  ouvrage  du  professeur  Saccardo  peut  servir  de  modèle  à  une  série 

d'études    sur   l'influence    scientifique    de    l'Italie    sur   les    autres    nations 

d'Europe.  Dominique  Vandelli  naquit  à  Padoue  en  1735  (le  prof.  Saccardo 

précise  cette  date  par  un  document  nouveau).  H  étudia  à  cette  université 

où    il    fut  reçu  docteur  en  médecine;  son  maître  fiit  J.  B.  Morgagni.    D 

resta  à  Padoue  jusqu'    en    1764.    De    1765   à    1791  il  reçut  une  mission 

scientifique  du  gouvernement  portugais;  il  organisa  le  jardin  botanique  de 


248 


Lisbonne,  et  ensuite  il  fonda  et  dirigea  celui  de  l'université  de  Coimbre,  et  y 
enseigna  non  seulement  la  botanique,  mais  aussi  d'autres  branches  des  sciences 
naturelles.  Il  mourut  à  Lisbonne  en  1816.  Le  prof.  Saccardo  donne  un 
catalogue  des  oeuvres  imprimées  ou  inédi^'îs  attribuées  à  Vandelli.  Ce 
sont  46  ouvrages,  dont  37  ont  été  publiés.  Le  séjour  de  Vandelli  en 
Portugal  est  une  épisode  du  mouvement  scientifique  qui  s^accentua  par 
Taction  savante  du  marquis  de  Pombal,  ministre  (1756 — 1777)  de  cette 
nation,  qui  appela  là  en  mission  encore  d'autres  anciens  élèves  de  l'uni- 
versité de  Padoue.  Vandelli  était  aimé  de  Morgagni;  il  était  en  corres- 
pondance avec  Antoine  De  Haen  et  particulièrement  avec  Charles  Linné. 
Fils  de  Jérôme  Vandelli,  qui  fut  maître  en  chirurgie  à  l'université  de  Padoue 
et  auteur  d'une  étude  sur  les  eaux  thermales  de  cette  contrée,  Dominique 
Vandelli,  dès  les  premières  années  de  sa  vie  scientifique,  se  signala  en 
physio-pathologie,  en  hydrologie  médicale  et  en  helminthologie.  11  étudia 
avec  une  sévère  critique  la  question  importante  de  sensibilitate  Halleriana  ; 
il  fit  des  recherches  sur  la  reproduction  de  certaines  parties  des  animaux 
après  leur  mutilation  se  rattachant  au  programme  traité  par  Trembley, 
Reaumur,  Vallisneri  et  plus  tard  par  Spallanzani.  Il  éciiYU  De  thermis pata" 
vinis  et  des  eaux  thermales  du  Duché  de  Modène.  J'ose  ajouter,  au  point 
de  vue  de  la  physique  médicale,  que  Vandelli,  dans  l'analyse  des  eaux 
thermales  <Z>e  Aponi  tàermis'»,  détermina  la  température  avec  un  thermo- 
mètre à  mercure  et  à  échelle  partagée  en  80  degrés.  En  effet  en  analysant 
une  des  sources  d'eau  tiède  et  une  autre  d'eau  très  chaude  il  écrit  : 

<  Praeter  aquaa  ferventes . . .  ctquta  tepida  mirabäi  naturae  artificio  ex 
lapidosis  foraminibtis  erumpit;  in  qua  demerao  termometro  divisa  in 
LXXX,  gradua,  quod  tubum  octo  poUices  praeter  phyalum  habebat,  ejus 
mercurius  ad  XXVI,  gradum  pervenit . . .  Ilac  [Hieronynius  VandeUius^ 
saepiêsime  optima  eventu  usus  est  et  in  curandis  morbis,  et  maxime  ulce^ 
ribus  ariSf  faucium^  ozenis,  et  ipsius  pulmonum  ulceribus. . . . 

€Demersa  autem  termometro  in  ipsis  scaturagimbus  aquarum  fei-venJtium, 
mercurius  ad  LIIL  cum  semisse  gradum  ascendä,  quare  bujusmodi  calore 
pullas  déplumant^  ova  coquunt. . . . 

icA    coUiculi   Apani   cacumine  aquae  ferventes  in  rivum  coUectae  cfe- 
scendunt ...  ;  dum  aqua  solum  caloris  gradus  XXXVI IL  obtinet,  oriuntur 
duae  herbarum  species. . .»  ^) 
Qu'il  me  soit  permis  de  noter  ici  que  le  thermomètre  fut  employé  déjà 
dans    l'hydrologie    thermale    pendant   le    XVTIe   siècle  et  premièrement  à 
Naples   par    Sébastien  Bartoli  (1635 — 1676).  Celui-ci  se  servit  d'un  ther- 
momètre à  liquide,  et  ayant  pour  points  fixes  nix  et  fervens  aqua.  ^) 

MoDESTiNO  Del  Gaizo  (Naples). 

1)  Voir;  Vandelii  D.,  DUsertaiiones  ires:  de  Jponi  thermis:  de  Vermium  terrae  repro- 
duciione,  aique  de  Taenia  Cants.  Fatavii  1758;  pp.  4,  7,  41. 

*)  Voir:  Tkermohpia  Jroffonia,  sive  HistorianaturtUi*  thermarum  in  occidental i  Campaniae 
ora, . .  tcatentium,  Autkore  S.  Bartolo.  Opus  pasthttmum,  Neapoli  1729. 

Le  biologiste  François  Castracane, 

L'éloge  de  Castracane  a  été  prononcé  à  Rome,  pur  le  prof.  J.  B.  de  Toni  à 
lUAccadefiiia  Pontificia  dei  NuoviLincei*.  F.  Castracane  était  abbé  et  biologiste, 
comme  l'illustre  J.  B.  Carnoy  de  l'Université  de  Louvain.  Il  consacra  ses 


240 


études  presque  exclusivement  à  un  groupe  d'organismes  microscopiques, 
les  diatomées,  et  publia  une  longue  série  d'ouvrages  de  1865  au  1899, 
qui  lui  valurent  une  grande  réputation  principalement  auprès  de  la  Société 
des  micrographes  anglais  de  sorte  qu'il  fut  choisi  pour  décrire  les 
diatomées  rapportées  par  Challenger  lors  de  son  mémorable  voyage  à 
travers  l'Océan  (1872—1876). 

Je  ikis  connaître  aux  lecteurs  du  Janus  le  nom  de  F.  Castracane  à 
cause  d'une  suite  importante  de  recherches  faites  par  lui  sur  la  micro- 
graphie technique,  études  qui  marquent  son  nom  dans  l'histoire  de  la 
biologie  par  leur  utilité  pour  tous  ceux  qui  s'occupent  de  micrographie 
soit  sous  le  point  de  vue  de  la  biologie  soit  sous  celui  de  la  médecine. 
Rappelant  les  glorieux  souvenirs  de  l'école  italienne,  au  sein  de  laquelle, 
au  commencement  du  XVIIe  siècle,  Galilée  inventa  et  construisit  le  micros- 
cope, et  où,  dans  la  première  moitié  du  XIXe  siècle,  J.  B.  Amici  perfec- 
tionna merveilleusement  ce  précieux  instrument,  F.  Castracane  s'occupa 
des  différents  moyens  employés  pour  mesurer  des  objets  microscopiques. 
Ces  recherches  peuvent  être  classées  ainsi  :  1)  Études  sur  l'emploi  et  les 
avantages  du  microscope  binoculaire  ou  stéréoscopique;  2)  Études  sur  l'ap- 
plication de  la  photographie  à  la  reproduction  et  à  la  mesure  des  objets 
microscopiques;  3)  Études  sur  l'éclairage  monochromatique  du  micros- 
cope; 4)  Études  sur  la  valeur  des  lignes  de  Nobeii;  dans  les  mesures  du 
grossissement  du  microscope  composé.  A  l'usage  des  micromètres  il  vit 
combien  il  serait  utile  de  substituer  les  stries  des  valves  des  diatomées. 
Mais,  avant  de  se  prononcer  sur  la  préférence  à  accorder  à  ces  micromètres 
naturels t  il  voulut  connaître  quel  était  dans  ces  diatomées  le  nombre  exact 
des  stries  pour  chaque  millimètre  linéaire  ou  pour  chaque  unité  fi  des 
micrographes  et  môme  s'assurer  si  le  nombre  de  ces  stries  restait  constant 
dans  les  individus  de  la  môme  espèce.  H  tint  compte  des  études  de  Helm- 
holtz  et  des  deux  américains  Woodward  et  Morley  sur  les  recherches  do 
micrographie.  Il  était  membre  de  l'association  des  micrographes  de  Londres 
et  de  Bruxelles  et  encore  du  Club  des  micrographes  de  Dublin.  Il  fut  le 
premier  à  démontrer  l'existence  des  diatomées  à  l'ère  carbonifère  et  leur 
immutabilité  à  travers  les  époques  géologiques,  ce  qui  fournit  une  preuve 
importante  pour  confirmer  l'immutabilité  des  espèces  vivantes. 

M.  Del  Gaizo  (Naples). 

Evohtzione  délia  Neuro-Patologia  Nel  Secole  Présente  in  Rappoi'te  di 
Progressi  dell  Anatomia  e  délia  Fisologia, 

In  this  pamphlet  Dr.  E.  Curcis,  the  author,  traces  the  gradual  increase 
of  our  knowledge  in  neuro-pathology.  He  divides  his  monograph  into 
two  parts:  an  historical  and  an  histological.  Commencing  the  historical 
treatise  in  1809,  the  date  of  Walkers  discovery  of  the  motor  and  sensory 
roots  of  the  spinal  nerves,  he  divides  the  time  into  three  periods:  from 
1809  to  1853;  from  1853  to  1890;  and  from  1870  to  the  present  time. 
The  author's  research  is  evident  in  every  page  and  he  has  told  the  story 
of  the  successive  steps  made  in  our  knowledge  agreeably  and  on  the 
whole  accurately.  In  dealing  with  French  and  other  continental  countries 
he  is  a  trustworthy  guide;  but  he  does  not  show  the  same  familiarity 
with  Irish,  English,  and  Scotch  writers.  There  are  good  grounds  for  the 
belief  that    prior   to    1809   John   Bell   discovered  the  motor  and  sensory 

1900.  18 


250 


roots  of  the  spinal  nerves  and  that  his  brother  Charles  merely  made  known 
the  discovery  years  afterwards.  John  Bell  troubled  himself  little  about 
the  honour  of  priority;  his  many  and  brilliant  discoveries  are  almost  all 
ascribed  to  somebody  else.  Of  Irishmen  we  find  no  mention  of  the 
cerebral  surgery  of  O'flalleron,  of  Harrington's  Hospital,  Limerick;  even 
more  strange  is  the  omission  of  the  monograph  of  the  brothers  W™  and 
Daniel  Griffin  (1834)  on  acute  and  subacute  inflammation  of  the  spinal 
cord;  a  work  which  has  long  been  the  happy  hunting  ground  of  plagarists. 
Moulins'  memorable  operation  on  the  skull  and  brain  of  Prince  Rupert 
in  January  1664 — 5  might  have  been  referred  to,  as  also  the  experiences 
of  his  pupil  Wiseman.  In  the  second  period  the  author  is  at  his  best 
and  he  pleasently  and  accurately  summerizes  Charcot's  good  work.  The 
period  from  1870  to  the  present  is,  however,  wanting  in  due  recognition 
of  Perrier  and  Horsleys  excellent  work  ;  work  that  has  placed  cerebral 
and  spinal  surgery  on  a  scientific  basis,  and  we  cannot  close  without 
calling  attention  to  the  late  Dr.  S.  Gordon's  operation  of  trepanning  and 
raising  a  depressed  lamina  from  the  spinal  column,  some  forty  years  ago. 
Of  the  histological  work  we  cannot  speak  otherwise  than  in  praise.  It 
is  the  outcome  of  long  practise,  unceasing  care,  and  great  skill,  enhanced 
by  many  beautiful  illustrations.  Indeed  the  dissections  are  so  delicate  and 
the  illustrations  so  beautiful  that  the  work  of  Kuysch  and  those  of  Jacob 
are  recalled  to  memory.  G.  Poy. 


IL     GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


CHINE. 


De  Vatriplicisme  (intoxication  par  VarrocheJ.  China.  Imperial  Maritime 
Customs.  Medical  Reports.  54th  Issue.  Shanghai  1898. 

AtripUcismus  i)  wird  von  Matignon  eine  in  Nordchina  (Peking)  häufig 
vorkommende  Krankheit  genannt,  welche  sich  in  localisirten  Oedemen  mit 
Sensibilitäts-,  vasomotorischen  und  trophischen  Störungen  äussert  und  von 
demselben  auf  eine  Vergiftung  mit  Atriplex  zurückgeführt  wird. 

Atriplex  littoraliSf  die  Ufer-Melde^  ist  eine  zur  Familie  der  Chenopodia- 
ceen  gehörige  Pflanze,  welche  in  der  Mongolei  und  in  Nordchina  in  2 
Formen,  als  Atriplex  angustissima  und  Atriplex  serrata,  vorkommt.  Letztere, 
von  den  Chinesen  Lao-li-tsai  genannt,  wächst  in  Peking  und  Umgegend 
als  Unkraut  in  den  Höfen,  Gärten  und  längs  der  Mauern  der  Häuser,  und 
ihre  gut  schmeckenden  jungen  Schösse  werden  vieliach  von  der  armen 
Bevölkerung,  namentlich  den  Bettlern,  fast  roh  genossen,  und  zwar  ent- 
weder in  halbrohem  Brotteig  oder  als  Salat  oder  in  einer  Art  von  Pfann- 
kuchen. Nicht  alle,  welche  die  Melde  verzehren,  erkranken,  angeblich  weil 
manche  dagegen  eine  Immunität  besitzen,  und  weil  auch  nicht  alle  Schösse 
der  Pflanze  giftig  sind.  Diese  soll  niemals  schädlich  sein,  wenn  sie  gut 
gewaschen  und  gekocht  wird,  und  wenn  man  die  roth  gefärbten  Blätter 
derselben  aussondert.  Wahrscheinlich  ist  das  Gift  nicht  in  der  Pflanze 
selbst,  sondern  in  einem  dieser  anhaftenden  Parasiten  bezw.  in  dessen 
Secrete  enthalten.  Häufig  wird  auf  ihr  eine  kleine  Art  von  Blattlaus  von 

1)  Voir  le  compte-rendu  Jnnus  1897—98,  pg.  499. 


251 


gelbgrünlicher  Farbe  gefunden,  vielleicht,  ist  diese  ftir  die  Krankheit  ver- 
antwortlich zu  machen.  Leider  erfahren  wir  von  Matignon  nichts  Näheres 
über  dieselbe.  Von  Jxweran  ist  wegen  der  eigentümlichen  Localisation  der 
Affection  die  Vermutung  ausgesprochen  worden,  dass  diese  nicht  durch 
den  Genuss  der  Pflanze,  sondern  dadurch  zu  Stande  komme,  dass  die 
Leute  dieselbe  mit  Daumen  und  Zeigefinger  pflücken,  wobei  die  Schäd- 
lichkeit auf  die  Finger  und  dann  von  diesen  auf  das  Gesicht  übertragen 
wird.  Von  Matignon  angestellte  Versuche,  durch  Einreiben  von  Gesicht 
und  Händen  mit  den  Schössen  den  Zustand  hervorzurufen,  schlugen  jedoch 
fehl,  und  auch  die  Hospitaldiener,  welche  die  Pflanzen  mit  nackten  Armen 
ausrissen,  erkrankten  nicht.  Bei  diesen  Versuchen  scheint  allerdings  nicht 
darauf  geachtet  worden  zu  sein,  ob  die  betreffenden  Pflanzen  mit  den 
erwähnten  Blattläusen  besetzt  waren. 

Die  Krankheit  tritt  fast  nur  bei  Bettlern  auf.  Im  Jahre  1895,  in  wel- 
chem in  Peking  in  Folge  des  japanisch-chinesischen  Krieges  eine  Hun- 
gersnot herrschte,  wurde  dieselbe  besonders  häufig  beobachtet. 

Das  Alter  ist  ohne  Einfluss.  Dass  das  weibliche  Geschlecht  das  grösste 
Contingent  zu  den  Kranken  stellt,  hat  nicht  seinen  Grund  darin,  dass 
dasselbe  eine  besondere  Empfänglichkeit  für  das  Gift  besitzt,  sondern 
erklärt  sich  daraus,  dass  es  mehr  der  Schädlichkeit  ausgesetzt  ist,  indem 
bei  diesen  elenden  Geschöpfen  das  Weib  das  elendste  in  Bezug  auf  die 
Lebenserhaltung  ist  und  mit  den  kümmerlichsten  Nahrungsresten,  die  ihm 
der  Mann  übrig  lässt,  fürlieb  nehmen  muss. 

Die  allgemeine  Körpersckioäche  als  disponirendes  Moment  tritt  allgemein 
dadurch  zu  Tage,  dass  die  schwächsten  jungen  oder  alten  Individuen 
erkranken. 

Der  Aualtruch  der  Krank/ieä  erfolgt  plötzlich^  10 — 20  Stunden  nach  dem 
Genuss  der  Melde. 

Die  Fingerspitzen^  manchmal  nur  die  des  Daumens  und  Zeigefingers, 
werden  kalt  und  der  Sitz  schmerzhaften  Kribbeins,  und  die  Handrücken 
fangen  an  zu  jucken.  Fast  gleichzeitig,  gewöhnlich  Yg — */4  Stunde  später, 
beginnen  die  Handiiicken  und  dann  auch  die  Finger  zu  schwellen.  Ferner 
stellt  sich  Cyanose  der  Nägel  und  Fingerspitzen,  gleichfalls  namentlich 
der  Daumen  und  Zeigefinger,  ein.  Das  Oedern  nimmt  schnell  zu  und  ver- 
breitet sich  über  die  Hände  und  Vorderarme,  ohne  jedoch  die  Ellenbogen 
zu  überschreiten.  Dasselbe  lässt  die  innere  Seite  der  Vorderarme  frei  und 
bildet  eine  Art  von  Dreieck,  dessen  Basis  am  Handgelenk  und  dessen 
Spitze  am  Condylus  externus  sich  befindet.  Die  Haut  ist  dabei  blass  und 
fühlt  sich  kalt  an.  Die  Schwellung  ist  in  der  Regel  begleitet  von  lancini- 
renden  Schmerzen^  welche  sich  bei  Druck  und,  wenn  die  Hand  herabhängt, 
steigern.  In  Folge  des  Oedems  sind  die  Bewegungen  der  Hand  und  der 
Finger  gestört,  und  letztere  sind  gebeugt  und  auseinandergespreizt.  Bald 
darauf,  gewöhnlich  nach  einigen  Stunden,  tritt  auch  Schwellung  des  Gesichts 
ein.  In  seltenen  Fällen  beginnt  dieselbe  hier.  Manchmal  ist  sie  so  stark, 
dass  die  Augen  vollkommen  verschlossen  sind.  In  leichten  Fällen  beschränkt 
sie  sich  auf  die  Augenlider  und  ist  nach  24  Stunden  wieder  verschwunden. 
Die  Nase  ist  bläulich  gefärbt  und  kalt,  oft  anästhetisch.  Die  Schwellung  des 
Gesichts  ist  nicht  oder  nur  mit  geringen  Schmerzen  verbunden,  verur- 
sacht aber  heftiges  Jucken^  und  in  Folge  des  Kratzens  entstehen  ebenso 
wie  an  den  Armen  Ekchymosen  von  verschiedener  Ausdehnung. 

18* 


252 


Manchmal  beschränkt  sich  das  Oedem  auf  eine  Gesichtshälfke,  und  auch 
an  beiden  Ai-men  ist  die  Schwellung  nicht  immer  eine  gleichmässige. 

Die  Sensibilität  ist  an  den  Fingern  herabgesetzt,  und  an  den  Spitzen 
des  Daumens  und  Zeigefingers  besteht  mitunter  vollkommene  Anästhesie. 
Die  Empfindung  für  Wärme  ist  dagegen  an  den  erkrankten  Stellen  be- 
trächtlich erhöht:  in  der  Wärme  und  vor  allem  durch  den  Einfluss  der 
Sonnenstrahlen  werden  die  Schmerzen  gesteigert,  weshalb  die  Kranken 
selbst  im  heissesten  Sommer  Gesicht  und  Arme  zu  verhüllen  pflegen. 

Das  Allgemeinbefinden  der  Patienten  ist  nicht  gestört.  Der  Harn  enthält 
niemals  Ei  weiss.  Nur  der  Puls  ist  etwas  verlangsamt. 

Die  Schwellung  des  Gesichts  verschwindet  meist  nach  2 — 3  Tagen, 
seltener  erst  nach  einer  Woche.  Ebenso  verhält  es  sich  mit  dem  Oedem 
der  Hände  und  Vorderarme;  am  längsten,  mitunter  10  Tage,  bleibt  das- 
selbe an  den  Händen  bestehen. 

An  den  ekchymosirten  Stellen  schuppt  sich  die  Haut  in  grossen  Fetzen 
ab.  Manchmal  bilden  sich  an  denselben  schon  in  den  ersten  Krankheits- 
tagen hirsekorn-bis  haselnussgrosse,  durch  Confluenz  sogar  Fünfmarkstück- 
grosse  erreichende  Blasen  mit  gelbem,  mehr  oder  weniger  trübem  Inhalte, 
welche  platzen  und  zu  impetigoartigen  Krusten  eintrocknen.  In  andern 
Fällen  erhebt  sich  erst,  nachdem  das  Oedem  verschwunden  ist,  die  Haut 
blasig  und  macerirt  in  der  ganzen  Ausdehnung  der  ekchymosirten  Stellen, 
es  entstehen  dann  oberflächliche,  leicht  blutende  und  oft  schmerzhafte 
Geschuriire,  welche  mitunter  1 — IV2  Monat  zur  Heilung  brauchen,  und 
diese  erfolgt  bisweilen  unter  der  Bildung  von  Keloiden,  welche  überhaupt 
bei  den  Chinesen  eine  häufige  Erscheinung  sind.  Die  Geschwüre  geben 
oft  Veranlassung  zu  Fieber,  die  Temperatur  kann  auf  38 — 39^  steigen. 
Dabei  ist  die  Zunge  belegt,  der  Appetit  vermindert  und  der  Stuhl  ver- 
stopft. Nicht  selten  kommt  es  auch  zu  einer  Anschwellung  der  Lymph- 
diilsen  am  Ellenbogen  und  in  der  Achselhöhle. 

Einmal  beobachte  Matignon  im  Gefolge  der  Krankheit  trockene  Gangrän 
der  letzten  Phalangen  des  4.  und  5.  Fingers. 

Anatomische  Untersuchungen  über  den  Atriplicismus  liegen  nicht  vor. 
Der  Sitz  der  Krankheit  ist  im  Nervensystem  (Medulla  oblongata,  Hals- 
mark oder  periphere  Nerven)  zu  suchen. 

Die  Diagnose  des  Atriplicismus  ist  nicht  schwer.  Nur  2  Krankheiten,  die 
Baynaud'sche  Krankheit  und  die  Erythromelalgie,  bieten  einige  Anologien 
mit  demselben  dar.  Bei  der  Differentialdiagnose  zwischen  Atriplicismus 
und  Raynaud' scher  Krankheit  ist  namentlich  zu  berüchsichtigen,  dass  letztere 
eine  Krankheit  des  jugendlichen  Alters  ist,  auch  die  Zehen  befällt,  Oedem 
bei  derselben  fehlt,  die  Sensibilität  stärker  gestört  ist,  die  Schmerzen  nicht 
durch  Wärme,  sondern  im  Gegentheil  durch  Kälte  gesteigert  werden,  und 
ihr  Verlauf  ein  langsamer  und  intermittirender  ist.  Bei  der  Erythromekdgie 
sehen  die  erkrankten  Theile  roth  aus,  sind  nicht  ödematös,  die  Erkrankung 
erstreckt  sich  nicht  über  die  Hand  hinaus,  Cyanose,  Sensibilitätsstörungen, 
Ekchymosen  und  Blasen  fehlen. 

Die  Behandlung  besteht  anfangs  in  der  Darreichung  von  salinischen 
AbfÜhimitteln,  später  von  Tonicis  (Chinin,  Arsenik),  dem  itfcrf^non  manch- 
mal Desinficientien  (Natnum  benzoicum,  Benzonaphthol,  Salol)  hinzufügte. 
Oertlich  kommen  Bilsenkrautöl  mit  Opium  und  Chloroform  sowie  kalte 
Umschläge  in  Anwendung.  Scheube. 


253 

FRANCE. 

La  conUigion  par  les  Insectes,  (Brochure  in  8°.  Paris  1899,  par  le 
docteur  J.  Hértcourt. 

Dans  cet  intéressant  chapitre  de  pathologie  animée,  Mr.  le  Dr.  J.  Héri- 
court,  nous  expose  le  rôle,  non  soupçonné  jusqu'à  ces  derniers  temps  (!  ?  Rëd.) 
que  jouent   les  insectes  dans  le  transport  et  l'inoculation  des  microbes.  ^) 

Qu'il  s'agisse  de  la  transmission  du  choléra  par  des  mouches,  qui  après 
s'être  posées  sur  des  déjections  de  cholériques  viennent  contaminer  les 
aliments  des  personnes  habitant  dans  le  voisinage,  qu'il  s'agisse  de  la 
contagion  de  la  tuberculose  et  môme  de  la  lièvre  typhoïde  (comme  chez 
les  soldats  américains  de  l'expédition  de  Cuba)  également  par  les  mouches, 
le  rôle  de  ces  insectes  dans  la  propagation  de  ces  maladies  est  aujourd'hui 
établi.  Il  l'avait  été  déjà,  quoique  exagéré,  dans  la  propagation  de  la 
pustule  maligne. 

Mais  d'autres  insectes  sont  aujourd'hui  incriminés  de  transmettre  à 
l'homme,  les  uns  la  filariose,  mais  d'une  manière  indirecte,  (animaux  atteints, 
insectes  et  eau),  les  autres  plus  directement  comme  les  moustiques  propa- 
gateurs de  la  Malaria  CLaveran,  Manson,  Koch,  Grassi,  Ross,  etc.)  ou 
môme  de  la  fièvre  jaune  (Pinlay,  Hammond),  ou  les  tiques  qui  propagent 
la  fièvre  du  Texas  (Recherches  de  Koch  et  de  Smith)  ou  la  mouche  Tsé-tsé 
(qui  d'après  Bruce  n'est  dangereuse  que  lorsqu'elle  a  sucé  le  sang  d'un 
animal  atteint  de  Nagana). 

Mais  voici  des  insectes  plus  familiers,  domestiques  pour  ainsi  dire,  que 
Mr.  Héricourt  incrimine  et  nous  montre  comme  très  redoutables  :  D'abord 
les  puces,  qui  parait-il,  d'après  les  recherches  de  Mr.  Simond,  nous  donnent 
la  peste  en  la  prenant  au  rat  agonisant,  mais  vivant  encore,  ou  au  moins 
non  refroidi'^  enfin  les  punaises  qui,  d'après  Mr.  Tiki  ne,  transmettent  le 
typhus  récurrent,  et  qui,  d'après  les  expériences  de  Mr.  Henry  Morau  sur 
des  souris  blanches,  seraient  des  agents  certains  d'infection  du  cancer. 

Comme  conclusion  à  son  étude,  Mr.  Héricourt  conseille  de  déclarer  une 
guerre  impitoyable  par  l'eau,  le  feu,  le  poison,  à  tous  les  insectes  ;  à  défaut 
de  considération  humanitaire,  l'intérêt  personnel  commande  ce  souci,  «car 
nul  ne  peut  prévoir  le  sort  d'un  microbe  attaché  aux  pattes  et  recelé  dans 
les  flancs  d'un  insecte». 

Dr.  Paul  Fabre  (de  Commentry). 

Maladies  de  tAUjéne  par  M.  le  docteur  Crespin,  Prof,  suppléant 
à  l'Ecole  de  médecine  d'Alger.  Paris,  1899. 
This  small  work  of  21  pages,  which  is  a  reprint  from  the  Bulletin 
Médical  is  not  so  much  an  account  of  the  maladies  of  Algeria,  as  an 
inquiry  into  the  manner  in  which  the  climate  of  Algeria  acts  in  predis- 
posing to  certain  forms  of  disease.  It  is  a  thoughtful  and  well-reasoned 
Thesis  which  might  have  been  advantageously  amplified.  The  subject  is 
too  large  for  the  space  devoted  to  it.  We  observe  that  the  same  author 
in  collaboration  with  Dr.  Busquet  contributes  what  may  be  called 
a  continuation  of  this  investigation  in  an  article  on  La  fièvre  typhoide  chez 
les  Lidigenes  d'Algérie  in  the  BuUctiii  Médicid  for  January  last.  From 
this    it    appears   that   typhoid  is  by  no  means  so  rare  among  the  natives 

1)  Voir  e.  a.  pg.  267.  Ré<l. 


254 


as  was  formerly  supposed,  but  assumes  among  them  peculiar  forms  which 
render  its  diagnosis  difficult. 

Andrew  Davidson. 


REVUE  DES  PÉRIODIQUES. 

J.  S.  TuNisoN.  Arabic  Medicine,  The  Indian  Lancet,  1  avril  1900. 

Dans  cet  intéressant  mémoire  l'auteur  montre  qu'on  s'est  beaucoup 
exagéré  l'influence  des  Arabes  en  médecine.  Toute  l'histoire  do  cette  race 
prouve  qu'elle  n'a  aucune  disposition  originale  pour  la  science  ;  les  hommes 
cultivés  n'y  ont  jamais  formé  qu'une  minorité  tout  à  fait  infime.  Soit  à 
Bagdad,  soit  à  Cordoue,  une  période  de  culture  intellectuelle  relative  a 
rarement  duré  plus  d'une  génération.  Les  Arabes  ont  été  en  contact  avec 
la  science  grecque  dés  le  moment  où  Justinien  bannissait  en  Perse  les 
derniers  philosophes  païens.  Or  ils  n'ont  jamais  pu  puiser  directement  aux 
sources  grecques,  sans  l'aide  d'un  ou  deux  intermédiaires. 

L'influence  des  Sarrasins  sur  la  péninsule  italienne  a  été  loin  d'être 
favorable.  Los  points  où  ils  auraient  pu  faire  le  plus  de  bien  ont  toujours 
été  les  plus  arriérés.  Quant  à  l'école  de  Salerne,  elle  était  grecque  à  l'ori- 
gine et  non  arabe.  Il  est  tout  à  fait  légendaire  de  vouloir  attribuer  la 
renaissance  de  l'ai't  médical  dans  le  Sud  de  l'Italie  à  l'introduction  d'écrits 
arabes  par  Constantinus  Africanus.  Les  écrits  qui  nous  sont  parvenus  de 
cette  école  ne  montrent  aucune  trace  d'influence  orientale:  ils  sont  néo- 
latins et  portent  la  marque  du  système  méthodique,  dont  Coelius  Aure- 
lianus  est  le  principal  représentant,  plus  encore  que  celle  de  Galion.  Après 
le  milieu  du  Xle  siècle  on  constate  des  traces  d'une  connaissance  plus 
directe  des  oeuvres  d'Hippocrate  et  de  Galion,  et  dès  lors  l'humorisme 
devient  la  doctrine  do  l'école.  C'est  de  cette  époque,  c'est-à-dire  une  géné- 
ration avant  Constantinus  Africanus,  qu'il  faut  dater  la  première  renais- 
sance médicale. 

En  somme  les  Sarrasins  n'ont  en  aucune  façon  pu  exercer  d'influence 
sur  les  débuts  de  l'université  do  Salerne;  leur  action  n'a  pu  se  faire 
sentir  que  plus  tard,  quand  l'affluence  d'étudiants  venus  des  pays  septen- 
trionaux et  ne  comprenant  pas  le  grec  rendit  l'usage  de  livres  latins 
indispensable.  Il  se  trouva  que  ces  livres  étaient  des  traductions  arabico- 
latines  des  ouvrages  grecs  classiques,  et  c'est  sur  cette  faible  base  que 
repose  l'influence  sarrasine  en  Italie  méridionale.  D'ailleurs  au  moment 
môme  où  cette  influence  commençait  à  so  faire  sentir,  Salerne  déclina  et 
Montpellier,  où  les  Juifs  et  les  Arabes  étaient  encore  un  élément  impor- 
tant de  la  population,  devint  le  grand  centre  médical  de  l'Europe.  Mais 
là  aussi  les  traductions  directes  du  grec  finirent  par  remplacer  les  para- 
phrases arabes. 

Dr.  L.  Laloy. 


The  Journal  of  Tropical  Medicine, 

In    einem    Aufsatze,   betitelt  Zecken  und  Zee Jcen- Fieber,  bespricht  L,    W, 

Sambon    nach    Vorausschickung    naturgeschichtlicher    Bemerkungen    über 

diese    Thiero    die   verschiedenen   Krankheiten,  welche  auf  Bisse  derselben 

zurückgeführt  werden.  Er  beginnt  mit  der  bekanntesten  und  auch  in  ihrer 


:oo 


Aetiologie  festblehenden,  dem  Texas-  odor  Rothwasserfieber  des  Rindviehes, 
welches  durch  einen  Blutparasiten,  das  Pyrosoma  higeminum  verursacht 
wird,  dessen  Uebertragung  durch  eine  Zeckenart,  den  RMpicephalus  san^ 
guineusy  erfolgt.  Bei  dieser  Gelegenheit  entwickelt  Yorfiosser  seine  schon 
früher  ausgesprochene  Ansicht  von  der  Identität  oder  nahen  Verwandt- 
schaft des  menschlichen  Schwarz  Wasserfiebers  mit  dieser  Krankheit,  ohne 
jedoch  neue  Stützen  für  seine  Annahme  beizubringen.  Das  Texasfieber 
kommt  ausser  beim  Rindvieh  übrigens  auch  bei  Schafen  und  Pferden  vor. 
Bei  Schafen  wird  ferner  eine  durch  einen  Bacillus  hervorgerufene  Krank- 
heit, *Louping  Hl''  genannt,  beobachtet,  deren  Uebertragung  gleichfalls 
durch  eine  Zeckenart,  den  Ixodes  reduvius,  stattfindet.  In  Miann,  im  Norden 
von  Persien,  kommt  eine  eigentümliche  Krankheit  vor,  welche  auf  den 
Biss  einer  Zecke,  den  Argas  persicusy  zurückgefuhi*t  wird.  Dieselbe  äussert 
sich  in  heftigen  Schmerzen,  Delirien,  Oonvulsionen,  remittirendem  Fieber 
und  führt  manchmal  sogar  zum  Tode.  Eingeborne  sind  gegen  sie  verhält- 
nissmässig  immun,  was  darauf  zurückgeführt  wird,  dass  dieselben  schon 
früher  gebissen  worden  sind.  Diese  Zecke  bewohnt  alte  Häuser,  indem  sie 
in  den  Ritzen  der  Wände  und  des  Fussbodens  lebt.  Manche  Dörfer  sucht 
sie  derartig  heim,  dass  sie  die  Bewohner  derselben  geradezu  austreibt. 
Am  Zambesi  und  an  dessen  Nebenflüssen  kommt  eine  Zecke,  Omithodoros 
moubata  oder  Argas  moubata,  vor,  welche  gleichfalls  alte  Häuser  bewohnt, 
Tags  sich  in  Ritzen  des  Fussbodens  und  der  Wände  verbirgt.  Nachts 
hervorkommt,  um  Nahrung  zu  suchen,  und  Menschen  sowohl  als  Thiere 
anfällt.  Nach  dem  Bisse  derselben  tritt  Schmerz  und  Jucken  ein,  die  all- 
mählich von  dem  gebissenen  Gliede  nach  dem  Leibe  emporsteigen,  bald 
gefolgt  von  Erbrechen  und  blutigen  Diarrhöen  mit  oder  ohne  Fieber.  Die 
Krankheit  dauert  einige  Tage  bis  Wochen  und  nimmt  in  manchen  Fällen 
einen  tödlichen  Ausgang.  Der  Biss  zweier  in  Centralamerika  und  Mexico 
bezw.  Mexico  vorkommenden  Zeckenarten,  von  Argas  talaje  und  Argas 
titricatttj  soll  gleichfalls  ernste  Störungen  hervorrufen.  Zum  Schlüsse  be- 
spricht Sambon  die  für  Vieh  und  Menschen  zu  ergreifenden  prophylaktischen 
Massnahmen.  Für  letztere  bestehen  dieselben  in  Räucherungen  mit  Schwefel 
oder  vielleicht  Kohlendisulfid,  Ausgiessen  der  Ritzen  mit  kochendem  Wasser, 
Kerosin  oder  Benzin,  tnsectenpulver.  Zecken,  welche  sich  eingebissen  haben, 
dürfen  nicht  losgerissen  werden,  sondern  man  applicirt  auf  dieselben  einen 
Tropfen  Olivenöl,  Terpentinöl,  Benzin  oder  Petroleum,  worauf  sie  loslassen. 
Frank  G.  Clemow  fährt  fort  mit  seiner  Besprechung  der  endetnisclien 
Centreii  der  Pest.  Ein  solches  befindet  sich  in  den  südlich  an  Tibet  gren- 
zenden indischen  Distrikten  Kumaon  und  Garwhal,  welche  die  südlichen 
Abhänge  des  Himalaya  einnehmen  und  grösstentheils  in  einer  Höhe  von 
3—6000  Fuss  über  dem  Meere  liegen.  Hier  werden  in  verschieden  langen 
Intervallen  Ausbrüche  von  Pest,  welche  die  Eingeborenen  Mahamari,  d.h. 
schwere  Krankheit,  nennen,  beobachtet.  Fast  immer  blieb  die  Krankheit 
auf  die  Berggegonden  beschränkt,  nur  einmal,  1853/54,  stieg  sie  m  die 
Ebenen  hinab.  Der  erste  bekannt  gewordene  Ausbruch  fiel  in  das  Jahr 
1823.  1896,  in  welchem  die  Pest  zum  ersten  Male  in  Bombay  auftrat, 
kamen  in  Garwhal  nur  einige  wenige  Fälle  vor,  und  zum  letzten  Male 
zeigte  sie  sich  hier  im  Frühling  1897.  Die  verschiedenen  Ausbrüche 
variirten  überhaupt  sehr  in  Ausdehnung  und  Heftigkeit.  In  manchen 
Jahren    beschränkten    sie    sich    auf   1  oder  2  kleine  isolirto  Gruppen  von 


256 


Hausern,  während  sie  sich  in  andern  Jahren  über  weite  Gebiete  aus- 
breiteten und  eine  sehr  grosse  Zahl  von  Dörfern  befielen.  In  manchen 
Jahren  zählten  die  Todesfälle  nach  Einern,  in  anderen  nach  Tausenden. 
Die  schwerste  Epidemie  war  die  des  Jahres  1853/54,  in  der  ungefähr  8000 
Personen  gestorben  sein  sollen.  Seit  1897  überstieg  die  Zahl  der  jährlichen 
Todesfälle  nicht  45,  in  den  jüngsten  Ausbrüchen  war  dieselbe  noch  kleiner. 
Weil  sich  das  indische  Centrum  in  den  Jahren  1893 — 96  in  einem  Zu- 
stande fast  vollständiger  Inactivität  befand,  glaubt  Clemotv  nicht,  dass  die 
Bombayer  Epidemie  mit  demselben  in  Zusammenhang  steht.  Ein  weiterer 
endemischer  Herd  liegt  vielleicht  im  Russischen  Centralasien.  Im  October 
1898  brach  in  dem  am  Fusse  des  .cl/i^^o^-Passes,  welcher  Samarkand  von 
Buchara  scheidet,  gelegenen  Dorfe  Anzob  eine  sehr  heftige  Epidemie  aus, 
und  Leinn,  welcher  von  der  Russischen  Regierung  zur  Erforschung  der- 
selben dorthin  geschickt  wurde,  fand  auch  bei  Personen,  die  während  der 
damaligen  Epidemie  nicht  befallen  worden  waren,  Bubonennarben,  die  von 
Erkrankungen  in  früheren  Jahren  herrührten,  sodass  vielleicht  schon  seit 
20  Jahren  die  Pest  an  diesem  abgelegenen  Orte  endemisch  herrscht. 
Endemische  Herde  nimmt  Verfasser  ferner  in  Mesopotamien  und  Persien 
an.  Ersterer  ruht  seit  etwa  20  Jahren.  In  Persien  trat  die  Pest  zum 
letztem  Male  1877  in  Rescht  auf.  Mit  dieser  Epidemie  in  Zusammenhang 
stehen  die  Ausbrüche  1877  unter  den  russischen  Truppen  im  Kaukasus 
(vielleicht  herrschte  die  Pest  unter  diesen  auch  1877/78  in  der  europäi- 
schen Türkei),  1877  in  Astrachan  und  1878/79  an  den  Ufern  der  Wolga 
zusammen. 

In  einer  Skizze  der  Leprösen- Asyle  in  Britisch- Guyana  theilt  F.  A,  Neal 
die  Geschichte  derselben  mit  von  den  ersten  Anfängen  im  Jahre  1832 
bis  zu  der  jetzigen,  für  ungefähr  500  Kranke  eingerichteten,  im  Cottage- 
System  erbauton  Lepra-Colonie  und  unterstützt  die  Beschreibung  derselben 
durch  Beifügung  einer  Photographie  und  eines  Planes. 

H,  C,  Bennett  beschreibt  und  bildet  ab  einen  eigentümlichen  Zustand  des 
Haaresy  bestehend  in  langen,  zusammengedrehten  und  verfilzten  Strähnen, 
bei  einem  Negerknaben  aus  Trinidad. 

Sodann  folgt  die  Fortsetzung  der  Arbeit  von  Georye  H,  F.  Nuttcdl  über 
die  Rolle,  welche  die  Mosquitos  bei  der   Verbreitung  der  Malaria  spielen, 

Scheibe. 


Sur  les  travaux  de  la  mission  organisée  par  V Ecole  de  médecine  tropi- 
cale de  Liverpool,  pour  l'étude  du  paludisme  à  Sierra  Leone  et  sur 
une  instruction  pour  la  prévention  du  paludisme,  par  M.  Lavera x. 
(Extrait    du    Bulletin   de  V Académie  de  médecine,  —  Séance  du 
3  avrü  1900.) 
This  is  a  review,  as  the  title  shows,  of  the  Report  of  the  Malaria  Expe- 
dition   to    West  Africa  in  1899.     The  original  work  is  a  record  of  honest 
work  deserving  to  be  read  by  those  interested  in  malaria,  and  the  generous 
and    suggestive   remarks   of  the  gieat  Frenchman  on  it  contained  in  this 
communication    are   no  less  worthy  of  being  studied.     The  importance  of 
the    discoveries  associated  with  the  names  of  Manson,  Ross,  Mac  Callum, 
Celli  and  others,  receive  generous  recognition  from  him  whose  observations 
form  the  foundation  on  which  others  have  been,  and  are  building.     There 
is    a    tendency    in    some  quarters  to  assume  that  the  discoveries  recently 


*l'' ••■•...  ulation  is 

y  "was  da 

•J'-'  avo  heard 

,  ,  e  parts  of 

.     ^  '"  ■        .  .  /ords  puts 

rids  itself 
ent  of  the 
^'ood  meal, 
erful  dose 
)wn  grave, 
rian  Bocce 
ges,  where 
I  from  the 
child  were 

,  beri-beri, 
'».  All  the 
e  recorded. 

'AVIDSON. 


'egcUJ  is  by 

ibject  more 

'ntly  intro- 

idly  among 

he  different 

atod  are  as 

ieve  leprosy 

.olais  regard 

in,  seem  to 

ig  from  the 

suffer  more 

every  other 

the  disease. 

,  and  that  a 

y  to  infection. 

vvith  interest, 

malarial  fever 

jver. 

»V  Davidson. 


tide  on  Epüettici 

paper  on  Cerebral 

un  the  literature  of 

ic  most  recent  obser- 

ily  contribution  in  this 

rni    on  Marocco,  which, 

.e  wished,  contains  some 


258 


Archives   de   Médecine   Navale  ^    Décembre,    1899  et  Jan  ver,  1900, 
Paris. 

The  December  number  contains  a  report  sur  les  expériences  comparatives 
de  désinfection  effectuées  au  laboratoire  de  bactériologie  de  l'hôpital  militaire  de 
Lorient,  au  moyen  de  la  méthode  de  M.  E.  Pournier,  par  les  Drs.  Du 
Bois  Saint-Sevrin  et  Bonnefoy.  The  conclusions  are  not  altogether  favour- 
able to  the  process.  Dr.  AufFert  gives  an  account  of  the  Conférence  sur 
la  Syphilis  held  at  Brussels  in  September  last,  written  in  a  very  dispas- 
sionate spirit,  but  proving  conclusively  the  value  of  well  devised  measures 
of  regulation. 

An  important  paper  in  the  January  number  by  Moussoir  on  Coup  de 
chaleur  et  Coup  de  soleil  comes  opportunely  when  the  infective  nature  of 
what  Dr.  Sambon  terms  siriasis  is  under  discussion.  The  author  draws 
a  sharp  etiological  distinction  between  heat  stroke  and  sun  stroke.  The 
former  requires  a  temperature  natural  or  artificial  above  40^,  acting  on 
the  whole  surface  of  the  body,  for  a  sufficiently  prolonged  space  of  time; 
the  latter  does  not  require  for  its  production  a  very  high  temperature, 
but  depends  on  intense  solar  radiation  acting  on  the  cranium  for  a  period 
that  need  not  be  prolonged.  Some  of  the  author*s  views  may  not  com- 
mand assent,  but  no  one  can  read  the  paper  without  feeling  that  they 
deserve  careful  consideration. 

A  very  short  article  on  the  disappearance  ofberi-beri  from  the  Japanese 
Navy,  by  Dr.  Tatsusaburo  Yabé  gives  the  statistics  of  the  disease  before 
and  after  the  change  of  rations,  and  furnishes  the  daily  diet  table  at 
present  in  use  in  the  navy.  Both  numbers  contain  several  valuable  con- 
tributions to  surgery,  and  many  minor  articles  of  interest. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  für  Schiffs^  und  Tropen-Ht/giene,  von  Dr.  C.  Mense,  Janu- 
ary 1900.  Leipzig,  Barth. 

We  have  more  than  once  spoken  in  praise  of  this  very  excellent 
publication,  which  sustains  its  character  in  the  number  before  us.  It 
opens  with  a  contribution  of  some  value  to  Medical  Geography,  namely, 
Aerztliche  Erfahrungen  aus  Süd-Chma,  von  Missionsarzt  Dr,  Wittenberg,  His 
field  of  observation  was  the  district  of  which  the  town  of  Kayintschu,  in 
the  Province  of  Kwang-tung,  is  the  centre.  A  few  notes  are  given,  by 
way  of  introduction,  on  the  climatology  of  the  region,  the  race,  food,  and 
habits  of  the  people;  then  follows  a  short  account  of  the  prevailing 
diseases  in  this  part  of  China.  The  author  notices  the  absence  or  extreme 
rarity  of  enteric  fever,  cholera,  diphtheria,  and  beri-beri.  Measles  were 
epidemic  while  he  was  writing.  Smallpox  is  constantiy  present.  Malaria 
in  all  its  forms  is  prevalent,  constituting  in  the  author's  practice  an  eighth 
of  the  total  cases  treated.  It  is  most  prevalent  in  the  dry  months,  Sep- 
tember to  March,  when  the  rice  fields  and  marches  are  dried  up.  He 
has  met  with  no  case  of  blackwater  fever.  Dysentery  is  very  prevalent 
and  fatal.  This  the  author  ascribes  to  the  use  of  human  dejecta  as  a 
manure  for  vegetables,  and  the  practice  of  washing  the  vegetables  in  the 
pools  in  which  they  wash  their  clothes. 

Leprosy  is  prevalent,  but  nothing  is  said  of  its  causation,  except  that 
the    author  has  observed  several  cases  which  he  believed  had  been  com- 


250 


municated  by  associfttion  with  the  sick.  The  diet  of  the  population  is 
mostly  vegetable,  but  the  people  eat  all  that  comes  in  their  way  "was  da 
kreucht  und  fleucht",  flesh  and  fish,  fresh  and  salted.  Wo  have  heard 
before,  with  some  incredulity,  of  a  custom  prevailing  in  some  parts  of 
China,  of  burying  lepers  alive.  The  author  in  a  few  simple  words  puts 
all  doubts  at  rest.  "It  also  happens*',  he  says,  "that  a  family  rids  itself 
of  a  leprous  member  by  burying  him  alive,  to  which  the  assent  of  the 
victim  is  obtained  without  difiiculty.  The  leper  receives  a  good  meal, 
follows  perhaps  as  mourner  behind  his  cofiin,  swallows  a  powerful  dose 
of  opium,  and  lays  himself  down  without  a  murmur  in  his  own  grave. 
It  may  interest  some  to  know  that,  according  to  the  historian  Boece 
burying  alive  was  not  unknown  in  Scotland  in  the  middle  ages,  where 
there  was  a  law  that,  a  leprous  woman  was  to  be  banished  from  the 
company  of  men,  and  if  she  became  pregnant  both  she  and  her  child  were 
to  be  buried  alive. 

There  is  also  in  this  number  much  information  on  plague,  beri-beri, 
malaria,  and  parasitic  diseases  which  space  forbids  us  to  notice.  All  the 
most  recent  observations  and  researches  in  these  departments  are  recorded. 

Andrew  Davidson. 


Archives  de  Médecine  Navale,  Février,  1900,  Paris. 

The  first  article  entitled  La  lèpre  dans  le  cercle  de  TMès  (Sénégal)  is  by 
Dr.  Vergues.  A  map  of  the  region  referred  to  makes  the  subject  more 
intelligible.  The  author  thinks  that  the  disease  has  been  recently  intro- 
duced into  this  country,  whore  it  seems  to  be  spreading  rapidly  among 
some  sections  of  the  population.  The  opinions  entertained  by  the  different 
tribes  respecting  the  manner  in  which  the  malady  is  propagated  are  as 
various  as  in  civilized  countries.  The  Peulhs,  we  are  told,  believe  leprosy 
to  be  hereditary,  but  not  contagious;  the  Bambaras  and  Sarakholais  regard 
it  as  contagious  and  isolate  the  sufferers,  while  others,  again,  seem  to 
think  that  it  is  neither  hereditary  nor  contagious.  Judging  from  the 
figures  given  by  the  author  it  would  appear  that  women  suffer  more 
frequently  than  men,  which  is  contrary  to  the  experience  of  every  other 
country.  Those  who  seldom  or  never  eat  fish  suffer  from  the  disease. 
The  author  considers  the  disease  to  be  feebly  contagious,  and  that  a 
concourse  of  circumstances,  which  rarely  concur,  are  necessary  to  infection. 

Notes  d"* hygiene  navale  by  Guézennec  will  also  be  read  with  interest, 
especially  some  of  his  observations  respecting  the  causes  of  malarial  fever 
and  the  modes  of  transmission  and  prophylaxis  of  yellow  fever. 

Andrew  Davidson. 


Annali  di  Medicina  Navale.  Febb.  1900.  Roma. 
Military  and  naval  surgeons  will  find  Cognotti's  article  on  EpHettici 
Disertori  deserving  of  notice.  Ferreri  furnishes  a  useful  paper  on  Cerebral 
abscess  of  otitic  origin,  A  number  of  short  notices  on  the  literature  of 
plague  serve  to  keep  the  reader  acquainted  with  the  most  recent  obser- 
vations and  researches  on  this  subject.  The  only  contribution  in  this 
number  to  medical  geography  is  one  by  Colorni  on  Marocco,  which, 
although   by   no    means   so  full  as  we  could  have  wished,  contains  some 


260 


valuable   notes    on    the  dimate  and  prevailing  diseases  of  a  country  still 
comparatively  unknown. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  fur  Schiffs-  und  Tropen  Hygiene^  März,  1900.  Barth,  Leipzig. 

This  number  is  rich  as  usual  in  matter  bearing  on  tropical  medicine 
and  medical  geography.  Professor  Grawitz  contributes  ^^Ein  Beitrag  zur 
Frage  nach  der  Entstehung  der  sogenannten  Tropenanämie,*^  It  is  rather 
curious  that  in  the  elucidation  of  this  question  experiments  on  the  in- 
fluence of  temperatui'es  corresponding  with  those  of  tropical  countries  on 
the  blood  of  animals,  have  not,  so  far  as  I  know,  been  previously  made. 
The  result  of  the  author's  experiments  in  this  direction  is  that  degenera- 
tive changes  in  the  red  corpuscles  are  caused  by  the  simple  action  of  an 
elevated  temperature,  other  noxious  agencies  being  excluded.  We  hope 
that  this  line  of  study  will  be  further  prosecuted. 

Another  very  important  contribution  is  that  of  Mense  on  Syphilitic  and 
venereal  diseases  in  countries  newly  opened  to  civilization.  It  contains  original 
information  derived  from  personal  observation  and  obtained  from  medical 
men  stationed  in  various  regions  of  the  interior  of  Africa  respecting  the 
presence  or  absence  of  syphilis,  soft  chancre,  and  gonorrhoea  among  the 
natives.  It  seems  ascertained  that  all  these  forms  of  venereal  disease  were 
absent  in  many  of  the  more  remote  and  isolated  regions  of  Africa  until 
they  have  been  introduced  quite  recently  by  the  pioneers  of  civilization. 
Certainly  the  opening  of  Africa  is  not  to  prove  a  pure  gain  to  the  native. 
This  is  undoubtedly  an  important  contribution  to  our  knowledge  of  the 
subject,  which  we  strongly  recommend  to  the  attention  of  our  readers. 
Many  minor  but  interesting  articles,  which  we  cannot  particularise,  are 
also  met  with  in  this  number. 

Andrew  Davidson. 


Napoleon  I  and  his  physician. 

The  April  instalment  of  Dr.  O'Meara's  diary  published  in  Tlie  Century 
Magazine  is  chiefly  taken  up  with  accounts  of  Napoleon's  quarrels  with 
the  governor  of  St.  Helena,  and  with  his  opinions  on  theology.  The 
following  passages,  however,  are  of  medical  interest. 

19th  August  1816.  Napoleon  said  it  was  foolish  for  him  [Gourgaud] 
to  take  medicines.  He  ought  to  have  dieted  himself  for  some  days  and 
drank  a  great  deal  of  water  and  eat  nothing.  Medicines  are  only  for  old 
people.     A  man  ought  not  to  begin  to  take  medicines  before  60  years  old. 

25th  August.  Napoleon  dressing.  When  I  came  in  he  said  0  sono 
morto  con  questo  catarro  (0  I  am  dead  with  this  catarrh)  giving  me  a  smart 
slap  in  the  face,  *'I  have  coughed  a  great  deal  all  night  and  was  tormented 
with  it,  but  now  I  am  better."  I  advised  him  to  take  a  composing  and 
diaphoretic  potion  at  night.  **V/hat,  said  he,  Opium?"  I  said,  no,  I  would 
give  him  one  without  opium.  "No,  no,  he  said,  none  of  your  drugs."  He 
then  asked  about  the  liver,  what  its  use  was,  where  it  was,  putting  his 
hands  nearly  in  the  region  of  it,  what  effect  the  climate  had  on  it.  While 
rubbing  with  the  flesh  brush  he  asked  me  if  it  was  not  very  conducive 
to   health  to  use  it.     I  said  it  was  certainly.     Then,  said  he  laughing,  I 


261 


will  give  a  little  mqre  to  the  liver,  rubbing  a  little  more  than  customary 
over  the  right  hypochondriac  region. 

E.  T.  W. 


Polar  anaemia. 
The  surgeon  of  the  Belgica^  which  has  recently  returned  from  a  pro- 
longed antarctic  expedition  describes  the  effects  of  the  polar  night  on  the 
general  health  of  the  crew,  as  follows  {Revue  Scientifique^  April  21). 
"The  profound  obscurity,  the  isolation,  the  use  of  preserved  foods,  the 
continued  cold  with  frequent  tempests  and  penetrating  humidity,  ended 
by  reducing  us  to  a  state  of  what  I  have  termed  polar  anaemia.  The 
stomach  and  all  the  organs  became  sluggish  and  refused  to  work.  Most 
alarming  were  the  cerebral  and  cardiac  troubles.  The  heaii;  seemed  to 
have  lost  its  regulator.  Its  beats  were  feeble,  and  only  became  more 
frequent  when  other  dangerous  symptoms  made  their  appearance.  During 
the  whole  polar  night  its  action  was  weak  and  irregular,  it  was  absolutely 
not  to  be  counted  on.  Psychical  symptoms  were  less  marked.  In  general 
the  men  could  not  concentrate  their  thoughts,  and  the  mind  was  incapable 
of  prolonged  effort.  One  of  the  sailors  was  on  the  border  of  insanity,  but 
with  the  return  of  the  sun  he  recovered. 

E.  T.  W. 


Geographical  distribution  of  Scleroma, 

Scleroma  of  the  trachea  and  upper  air  passages  is  a  rare  disease,  the 
nature  and  geographical  distribution  of  which  are  discussed  by  Dr.  Pran- 
kenberger  of  Prague  in  the  Wiener  Klinische  RundschaUj  April  26th — 29th. 
He  says: 

"Scleroma  is  an  endemic  disease  especially  common  in  the  Slavonic 
countries,  chiefly  Russia  and  Poland,  and  in  a  less  degree  among  the 
southern  Slavs. 

It  is  much  rarer  in  the  Teutonic  and  Latin  races,  among  whom  only 
exceptional  cases  are  known.  It  would  be  interesting  to  know  to  what 
nationality  the  cases  published  in  America  belong,  where  scleroma  seems 
to  be  relatively  commoner  than  in  the  non-slavonic  part  of  Europe." 

In  Europe  the  frequency  of  the  disease  decreases  even  in  Slavonic  coun- 
tries from  East  to  West.  Thus  it  is  rarer  in  Moravia  than  in  Galicia, 
and  rarer  in  Bohemia  than  in  Moravia.  Locally  there  seems  some  con- 
nexion between  the  disease  and  the  course  of  rivers  or  low  lying  plains. 

E.  T.  W. 


REVUE    DE    PARASITOLOGIE    ANIMALE 

CONCERNANT   LES   PAYS   CHAUDS. 


Archives  de  parasüobgie  Pr.  R.  Blanchard.     No.  d'octobre  1899. 
Mr.    le   professeur  R.  Blanchard  analyse  un  nouveau  cas  de  filaria  loa 
et    commence    par    donner    un  résumé  de  toutes  les  observations  connues 
jusqu'à  ce  jour. 


262 


Le  malade  do  l'observation  actuelle,  avait  résidé  deux  ans  au  Congo 
français;  il  fut  tout  d'abord  soigné  par  lo  Dr.  Leneveu  de  Trouville  qui 
lui  retira  de  la  paupière  droite  un  loa  femelle,  puis  par  Mr.  le  Dr.  Bernard 
à  la  clinique  de  Mr.  Landolt  qui  lui  retira  un  loa  mâle  de  la  paupière 
supérieure  gauche. 

Ces  deux  spécimens  ont  pu  être  étudiés  par  Mr.  R.  Blanchard,  voici  le 
résumé  de  sa  description. 

Mâle.  —  Longueur  22  mm.  largeur  moyenne  435  fi.  Cuticule  sans 
striations  transversales,  bosselures  cuticulaires  arrondies  manquant  sur  le 
premier  et  le  dernier  cinquième  du  corps  de  Tanimal.  Extrémité  antérieure 
légèrement  effilée  terminée  en  tronc  de  cône.  Orifice  buccal  étroit,  en  forme 
d'entonnoir,  se  continuant  par  un  oesophage  rectiligne.  Saillies  papillaires 
médio-ventrale  et  médio-dorsale  à  l'union  du  tronc  de  cône  céphalique  et 
du  reste  du  corps.  Extrémité  postérieure  obtuse,  légèrement  incurvée, 
fente  cloacale  donnant  passage  à  deux  spicules,  à  82  ^.  de  l'extrémité 
caudale.  Cinq  paires  de  papilles,  2  pré-  et  2  postanales,  les  4  premières 
papilles  sont  globuleuses,  la  dernière  est  cylincfro-conique. 

Femelle,  —  Longueur  20  mm.  largeur  moyenne  538  fi-  Cuticule  non 
striée,  bosselures  nombreuses  surtout  dans  le  Vs  antérieur.  Sujet  jeune 
non  encore  parvenu  à  la  maturité  sexuelle,  tubes  ovariens  renfermant 
simplement  des  .cellules  ovulaires  de  35  fi.  de   long  sur  20  fi,  de  large. 

L'A.  discute  ensuite  la  nature  et  l'évolution  du  parasite,  il  rappelle  la 
théorie  de  Manson  qui  voit  dans  le  loa  la  phase  adulte  de  la  filaria  diurna, 
et  signale  aussi  le  cas  d'une  jeune  négresse  du  Congo  qui  fut  opérée  par 
Van  Duyse  à  Bruxelles;  cette  négrillonne  portait  une  larve  située  dans 
là  chambre  antérieure  de  l'oeil.  Pour  l'A.  cette  larve  pourrait  bien  être 
la  larve  du  loa. 

J'ajouterai,  à  ce  que  dit  l'A.  qu'  aujourd'hui  certains  observateurs,  à 
la  suite  de  Teissier  ont  de  la  tendance  à  voir  dans  certaines  filarioses 
sanguines  des  helminthiases  avec  migration  ultérieure  des  embryans  dans  le 
système  circulatoire. 

En  somme  l'évolution  du  Loa  reste  encore  entoui'ée  d'une  certaine 
obscurité. 

L'article  de  Mr.  R.  Blanchard  contient  en  outre  une  vieille  gravure 
très  intéressante  au  point  de  vue  de  l'histoire  médicale  coloniale.  Cette 
gravure,  publiée  dans  une  description  du  Congo  par  Pigafetta  (1598), 
montre  un  individu  en  train  de  s'extirper  une  filaire  de  Médine,  un  autre 
subit  une  opération  qui  consiste  évidemment  dans  l'extirpation  d'une  filaire 
sous-conjonctivale.  ^) 


Dans  le  môme  numéro  on  peut  lire  une  intéressante  observation  du 
Dr.  Montoya  y  Plorez  relatant  une  pseudo-typhoïde  déterminée  par  des 
ascarides.  Soixante  seize  ascarides  rejetés  en  un  seul  paquet,  étaient  en- 
roulés auteur  de  4  ascarides  noués  les  uns  aux  autres  et  maintenus  ainsi 
grâce  aux  inflexions  d'un  long  cheveu  avalé  par  mégarde,  comme  l'a 
montré  l'examen  fait  par  Mr.  B.  Blanchard. 

^)  Nous  devons  la  gravure  ri-jointo  à  ramabilité  de  Mr.  le  professeur  R.  Blancbnrd. 


Extraction  de  la  filairo  de  Médine  et  du  Loa,  d'après  Pigafetta  1598. 
Figure  extraite  des  %  Archives  île  Parasitologies^  mémoire  de  Mr.  R.  Blanchard:  Un  nouveau  cas  de  filaria  Loa, 


263 


Académie  de  médecine.  —  Dans  la  séance  du  30  janvier  1900  Mr.  R« 
Blanchard  a  fait  un  rapport  sur  deux  notes  de  MMrs.  Clair  et  Joly  rela- 
tives à  l'apparition  récente  de  la  Chique  dans  la  région  nord-ouest  de 
Madagascar. 

Le  parasite  a  été  importé  dans  Tlle  Malgache  par  les  tirailleurs  séné- 
galais et  Haoussas,  les  deux  points  signalés  par  les  auteurs  sont  Tile 
Nossi-Paly  à  la  pointe  d'Ambato  (septembre  1899),  le  cercle  d'4nalolava 
(juin  1899),  le  nord-ouest  de  Madagascar  d'une  façon  générale  et  Nossi-Bé. 

Le  rapporteur  rappelle  en  outre,  à  ce  propos,  les  observations  do 
Blandford  (1894)  sur  la  Chique  des  rats  à  Ning-Po  et  la  présence  de  la 
Chique  dans  Tlnde.  Le  parasite  a  été  introduit  à  Bombay  vers  la  fin  do 
1898  par  les  coolies  revenant  de  T Afrique  orientale. 

Société  de  Biologie  séance  du  3  février  1900.  —  Mr.  Laveran  fait  une 
communication  sur  des  moustiques  provenant  de  Madagascar  envoyés  par 
le  Dr.  Rasamimanana  à  Mr.  le  Dr.  Coustan  (do  Montpellier). 

Parmi  ces  moustiques  Mr.  Laveran,  a  reconnu  une  espèce  particulière 
d'anophèles  qu'il  propose  d'appeler  (anophèles  Coustani).  Dans  l'envoi  il 
n'y  avait  malheureusement  que  des  femelles. 

Cet  anophèle  Coustani  a  une  couleur  beaucoup  plus  sombre  que  l'A. 
Cla vigor  et  présente  les  caractères  suivants: 

Longueur  proboscide  compris  10  mm.  Proboscide  brun  noir,  garni  do 
squamettes  surtout  nombreuses  à  la  base.  Palpes  brun  noirAtre,  couverts 
également  de  squamettes,  ni  renflés,  ni  annelés.  Antennes  brun  foncé, 
nuque  noir&tre,  sans  taches.  Thorax  foncé  sans  taches,  ni  raies,  balanciers 
courts,  d'un  brun  sombre.  Deux  taches  noirâtres  allongées  occupent  le  bord 
antérieur  des  ailes  (squamettes).  Hanches,  femurs,  tibias  brunfttres;  1ère, 
2ème  ot  3e  pièces  des  tarses  annelées,  de  blanc,  5e  pièce  garnie  do  crochets 
simples.  Abdomen  de  coloration  noirâtre  uniforme,  recouvert  de  poils  sombres. 

L'A.  a  coupé,  5  de  ces  anophèles  sans  trouver  nulle  part  d'éléments 
parasitaires,  il  ne  dit  pas  s'il  a  fait  d'autres  examens  par  dissociation. 

La  Douriiie  longtemps  appelée  improprement  la  syphilis  du  cheval  est 
relativement  fréquente  en  Algérie,  En  1892  Mr.  Chauvrat  découvrit  un  try- 
panosome  dans  le  sang  d'un  étalon  douriné. 

En  1896  mon  ami  le  Dr.  J.  Rouget,  aux  expériencecs  duquel  j'ai  en 
partie  assisté,  publiait  dans  les  Annalos  de  l'Institut  Pasteur  une  étude 
expérimentale  très  détaillée  d'un  trypanosome  provenant  également  d'un 
étalon  douriné.  Son  étude  longtemps  poursuivie  chez  une  foule  d'animaux 
do  laboratoire  concluait  nettement  à  une  relation  do  cause  à  effet  entre 
la  douriné  et  le  trypanosome  qu'il  avait  observé.  Il  allait  pouvoir  faire 
l'épreuve  de  la  réinoculation  sur  un  cheval  et  retirer  tout  le  fruit  de  sa 
découverte,  lorsqu'  une  épidémie  de  laboratoire  lui  fit  perdre  le  parasit« 
en  question. 

Mr.  le  Dr.  Schneider  et  Mr.  le  vétérinaire  Buffard  d'Oran  ont  été  plus 
heureux  et  ont  levé  les  derniers  doutes,  on  reproduisant  la  maladie  en 
série,  d'abord  du  cheval  au  chien,  puis  du  chien  au  cheval.  Ils  ont  ainsi 
obtenu  des  dourines  typiques,  ils  se  sont  en  outre  appliqués  à  démontrer 
en  variant  les  conditions  de  l'expérimentation  cjue  le  trypanosome  était 
bien    le    seul    auimal  en  cause.  Les  premières  recherches  des  auteurs  ont 


264 


été  communiquées  à  l'Académie  de  Médecine  (juillet  et  septembre  1899), 
enfin  tout  dernièrement  ils  viennent  de  commencer  une  étude  détaillée  de 
la  dourine  et  de  son  parasite  dans  le  Recueil  de  médecine  vétérinaire 
(février  1900).  ^) 

Il  est  donc  maintenant  démontré,  d'une  façon  absolument  péremptoire, 
que  la  Dourine,  comme  le  Surra  des  Indes  et  le  Nagana  du  Zoulouland, 
est  fonction  d'un  trypan osome. 


Erratum.  —  (Dans  ma  précédente  revue  lire  dans  le  foie  et  non  dans 
le  PIED  d'un  jeune  veau.) 

Alger  le  5  mars  1900.  Dr.  J.  Bhault. 

^)  Âsselin  et  Hoazeau,  place  de  l'école  de  médecine.  Paris. 


EPIDEMIOLOGIE. 


Perse.  La  peste  bubonique. 

A  Djivanro  l'épidémie  de  peste  a  pris  de  l'extension  pendant  le  mois 
d'avril.  Bien  que  le  fléau  reste  confiné  dans  ce  distnct,  plus  de  30  villages 
sont  actuellement  infestés.  Les  habitants  fuyant  l'épidémie  et  fidèles  à  leurs 
habitudes  se  dispersent  vers  les  hauts  plateaux  du  Kurdistan  et  ils  traînent 
avec  '  eux  les  germes  de  la  maladie.  Bien  que  le  passé  de  ces  épidémies 
donne  quelques  assurances  pour  l'avenir,  néanmoins  la  diffusion  de  l'épi- 
démie actuelle  ne  cesse  de  causer  des  inquiétudes  aux  états  limitrophes  de 
la  Perse,  tels  que  la  Turquie  et  la  Russie,  à  cause  des  conditions  topo- 
graphiques  et  sociales  du  district  compromis.  Voici  quelques  détails  qui 
confirment  les  inquiétudes  des  états  limitrophes  et  notamment  de  la  Turquie, 
dont  le  Caza  de  Gulamber  n'est  éloigné  du  foyer  de  l'épidémie  que  de 
3 — 4  heures  de  distance. 

Djivanro,  province  du  Kurdistan  Persan,  habitée  par  les  Kurdes  Djaff, 
est  limitée  au  Nord  par  l'Avraman,  à  l'est  par  Romansir,  à  l'ouest  par  le 
Caza  de  Gulamber  et  au  Sud  par  Kirmanchah.  La  province  de  Djivanro 
est  composée  d'une  cinquantaine  de  villages,  dont,  le  principal  de  150 
maisons,  donne  son  nom  à  la  province.  Le  dit  village  est  enclavé  au  Nord 
et  au  Sud  par  les  montagnes  Chaho  et  Dalaho.  Toute  la  province  est 
gouvernée  par  un  chef  ou  flakiniy  qui  dispose  de  plusieurs  milliers  de 
fiisils.  Les  villages,  en  général,  ne  sont  habités  que  pendant  les  3— 4  mois, 
de  l'hiver,  le  reste  du  temps  la  population  avec  ses  bestiaux  se  transpoi'te 
sur  les  montagnes  précitées  et  y  vit  à  l'état  nomade,  en  changeant  de 
place  aussitôt  que'  l'herbe  du  pâturage  occupé  a  été  mangée  par  les  trou- 
peaux. Actuellement  soit  à  cause  de  la  saison,  soit  à  cause  de  l'expansion 
de  l'épidémie,  toute  cette  population  quitte  le  district,  d'où  la  crainte  de 
l'expansion  du  fléau. 

Un  autre  mouvement  s'opère  chez  les  tribus  nomades  de  la  Turquie 
qui  traversent  la  frontière  pour  faire  paître  leurs  troupeaux  en  Perse. 
Le  nombre  de  ces  tribus  est  de  10 — 12.000  familles,  qui  entretiennent 
un  mouvement  constant  entre  la  Perse  et  la  Turquie. 

Il  y  a  plus,  c'est  le  pèlerinage  des  Musulmans  Chiites  qui  a  lieu  dans 
cette  époque  de  l'année.    Des  milliers  de  pèlerins,  emportant  les  cadavres 


265 


de   leurs   parents  se  rendent  de  la  Perse  en  Mésopotamie  pour  faire  leur 
devotions  et  enterrer  leurs  morts  dans  la  ville  de  Kerbellah. 

Il  est  donc  certain  que  devant  un  mouvement  de  va  et  vient  de  popu- 
lations, pour  la  plupart  insoumises,  sur  une  immense  frontière  difficile  ou 
presque  impossible  à  garder  et  à  surveiller,  l'expansion  de  la  peste  de 
Djivanro  constitue  un  fait  très  probable,  malgré  le  caractère  local  de  la 
maladie. 


Turquie. 
La  peste  vient  de  faire  son  appaiition  à  Yambo.  Du  10  au  14  avril 
six  cas  ont  été  constatés  dont  quatre  mortels.  Yambo  est  le  port  de  mer 
de  la  ville  de  Médine.  C'est  une  petite  bourgade  située  au  littoral  du 
Hedjaz,  à  90  milles  de  Djeddah,  par  où  les  pèlerins  allant  ou  revenant 
de  Médine  passent.  Ce  petit  foyer  aurait  sa  gravité  au  point  de  vue  de 
la  propagation  de  la  maladie,  si  l'accès  de  ce  port  aux  pèlerins,  et  aux 
navires  qui  les  transportent,  n'était  pas  interdit,  comme  il  vient  d'être 
décidé  par  les  autorités  ottomanes.  A  Beni-chehir,  dans  VAasyr,  la  peste 
vient  d'ôtre  confirmée;  deux  cas  sont  constatés  dans  le  village  de  Lassa- 
Beni-Anar. 


Aden^ 

A  la  fin  de  Février  quelques  cas  de  peste  suivis  de  décès  ont  été  constatés 
à  Steamer  Point,  port  de  la  ville  d'Aden,  parmi  des  ouvriers  occupés  au 
déchargement  des  marchandises  des  navires  opérant  dans  ce  port.  Ces 
quelques  cas  se  sont  multipliés.  Depuis  le  début  au  7  avril  il  y  eut 
156  cas  et  117  décès,  et  du  7  au  14  avril  113  et  81  décès.  La  maladie 
s'est  propagée  dans  la  ville  d'Aden,  de  sorte  qu'un  vrai  foyer  de  peste 
vient  d'ôtre  créé,  l'épidémie  causant  nombre  de  cas  et  de  décès  dans  une 
population  qui  se  chiffre  par  à  peine  quelques  milliers  d'habitants. 

La  peste  d'Aden  a  sa  gravité  par  le  fait  que  les  ports  d'Aden  sont  do 
relâche  à  un  grand  nombre  de  navires  venus  de  tous  les  côtés  de  l'Océan 
Indien  et  de  la  mer  Rouge,  et  que,  de  plus,  c'est  par  la  ville  d'Aden  que 
l'intérieur  de  l'Arabie  reçoit  des  marchandises  et  des  approvisionnements. 
Déjà  le  Sultanat  de  Lahidj,  pays  intermédiaire  entre  Aden  et  la  province 
Ottomane  du  Yemen,  est  contaminé,  de  sorte  que  cette  province  court  le 
plus  grand  danger  d'être  infestée.  Si  ce  fléau  était  introduit  dans  le  Yemen, 
Ton  ne  saurait  prévoir  quand  il  prendrait  fin,  à  cause  de  la  grande  étendue 
de  cette  province  et  des  relations  qu'elle  entretient  avec  la  province  du 
Hedjaz  et  les  villes  de  la  Mecque  et  de  Médine. 

Oman. 
Un  rapport  du  vice-consul  de  France  à  Mascate  communiqué  au  conseil 
international  de  santé  par  le  délégué  intérimaire  de  cette  puissance,  M.  le 
Dr.  Torel,  médecin  de  la  marine  de  Ire  classe,  donne  de  nouveaux  détails 
sur  l'état  sanitaire  de  l'Oman.  Il  semble  aujourd'hui  certain  que  la  peste 
est  à  Mattrah.  Elle  aurait  fait  une  trentaine  de  victimes  dans  la  première 
moitié  du  mois  de  mars.  Deux  médecins,  l'un  Indien,  et  Tautre  Javanais, 
que  Seyd  Peysal  a  fait  venir  de  l'Inde  et  qui  sont  au  service  de  sa 
Hautesse,  depuis  le  7  mars  ont  constaté  quatre  autres  cas,  suivis  de  décès 
à  Mattrah.  Malgré  cette  confirmation  de  l'existence  de  la  maladie  à  Mat- 


266 


trah,  les  habitants  se  refusent  encore  à  l'admettre.  La  m oi-taJité  est  toujours 
très-forte  à  cette  époque  de  Tannée,  cinq  à  dix  décès  par  jour,  Tobstination 
que  mettent  les  Arabes  à  ne  pas  croire  à  la  présence  du  fléau  est  inexplicable. 
Chaque  année  pendant  les  mois  de  janvier  et  de  février,  les  périodes  de 
température  humide  peuvent  dépasser,  en  durée  et  en  intensité,  les  périodes 
de  température  sèche.  En  outre,  cette  année  il  est  tombé  à  trois  reprises 
pendant  ces  deux  mois  des  pluies  très-abondantes.  Ces  causes  concordent 
pour  favoriser  l'invasion  de  la  peste.  Mais  la  chaleur  a  déjà  commencé  à 
se  faire  sentir.  Le  Gharbiy  vent  chaud  qui  porte  souvent  la  température 
dans  rintérienr  des  maisons  à  plus  de  45^  pendant  la  nuit  et  qui  dessèche 
tout,  ne  tardera  par  à  souffler.  Mascatc  et  l'Oman  ont  un  climat  Saharien, 
qui  incommode  le  microbe  de  la  peste.  C'est  à  ce  climat  et  sur  le  Gharbi 
qu'il  faudra  compter  d'arrêter  la  marche  de  la  peste  à  l'intérieur,  car 
malgi'é  l'arrivée  des  deux  médecins  du  Sultan,  aucune  mesure  sérieuse 
ne  saurait  être  prise  pour  lutter  contre  le  fléau. 

M.  le  Dr.  Torel  fait  suivre  ces  informations  par  un  aperçu  sur  la 
marche  suivie  par  le  choléra  à  travers  le  sultanat,  que  pourrait  également 
prendre  la  peste  qui  parait  vouloir  s'éiablir  dans  l'Oman. 

De  Kurrachee  le  choléra  a  gagné  Gwadur  pour  venir  de  là  envahir 
l'Oman  par  Mattrah,  centre  de  convergence  des  chemins  des  caravanes  e1 
port  le  plus  fréquenté  par  les  petits  boutres  caboteurs.  Le  fléau  s'est  alors 
propagé  vers  l'interieur,  en  suivant  les  routes  commerciales  jusqu'aux 
Wadis  les  plus  reculés  et  il  a,  en  même  temps,  progressé  le  long  des 
côtes  se  dirigeant  à  la  fois  vers  Sohar  et  les  Rous-eî-Jibal  d'un  côté;  vers 
Mobat  et  Dhofar  de  l'autre.  C'est  ainsi  que  les  deux  provinces  situées  aux 
deux  extrémités  du  Sultanat  ont  été  les  dernières  atteintes  mais  non  pas 
les  moins  éprouvées  d'ailleurs. 

Après  avoir  abandonné  Dhofar,  le  choléra  s'étend  encore,  dit-on  main- 
tenant, le  long  de  la  côte  de  l'Hadramouth  vers  Aden  ;  à  l'autre  extrémité, 
l'épidémie  a  doublé  les  Rous-el-Jibal  et  s'est  engagée  sur  la  route  des 
caravanes,  qui  de  Sohar  va  à  Ël-Drcun  et  à  Abon-Dhabi,  envahissant  à  la 
fois,  par  la  voie  maritime  et  la  voie  terrestre,  les  pays  de  la  côte  des  pirates. 

Il  résulte  de  ces  informations  que  la  Turquie  d'Asie  est  menacée  de 
l'invasion  de  la  peste  bubonique  par  les  frontières  persanes  et  la  Mésopo- 
tamie et  que  le  fléau  a  formé  plusieurs  foyers  connus  en  Arabie,  notam- 
ment dans  l'Oman,  à  Aden,  au  Sultanat  de  Lahidj,  à  Beni-chehir,  en  Assy r, 
et  à  Yambo  au  littoral  du  Hedjaz.  Ces  deux  derniers  sont  le  moins  à 
craindre,  mais  les  autres  peuvent  être  le  point  de  depart  d'une  épidémie 
de  peste,  qui  trouvant  des  milieux  favorables,  pourrait  prendre  un  grand 
développement  tant  dans  l'Arabie  heureuse  que  l'Arabie  petrée,  que  dans 
la  Mésopotamie  et  la  Turquie  d'Asie. 

Delenda  Carthago. 

Fin  avril,  Constantinople.  Dr.  Stékoulis. 


Peau,  Djeddah. 
Plusieurs    cas  et  décès  de  peste  à  Djeddah  depuis  le  27  avril  au  trois 
mai.  Des  pèlerins  arrivés  par  terre  avec  la  caravane  de  TAssyr  affirment 
l'existence    de  plusieurs  malades  et  décès  en  route  présentant  des  bubons 
axillaires  et  inguineaux. 


267 


Egypte.  Port-Saïd, 
Du  30  avril  au  3  mai,  cinq  cas  de  peste  dont  un  mortel. 

Suakinu 
Au  2  mai  trois  cas  de  peste  dont  un  mortel. 

Tor, 
Au  lazaret  parmi  les  pèlerins  du  vapeur  Inayet  un  cas  de  peste. 
7  mai,  Constantinople.  Dr.  Stékoulis, 

CIRCULUS    THERAPIiE. 


De  temps  en  temps,  on  voit  apparaître  des  symptômes  d^érudition  qui 
nous  reportent  aux  temps  les  plus  reculés;  c'est  ainsi  que  plusieura  des 
théories  médicales  qui  ont  cours  aujourd'hui,  ne  sont  que  des  rééditions 
des  doctrines  exposées  dans  TAncien  Testament  et  dans  le  Talmud. 

Un  article  du  professeur  Nuphtuli  Herz  Imber,  publié  dans  le  Denver 
Medical  Times,  nous  apprend  que  le  Talmud  mentionne  l'existence  de 
microorganismes  nommés  «Shedins»,  trop  petits  pour  être  visibles  à  l'oeil  nu 
lesquels  se  trouvent  dans  l'air,  dans  l'eau,  dans  le  bois  décomposé  etc., 
et  dont  les  porcs  et  notanunent  certains  poissons  peuvent  être  infectés; 
la  lèpre  était  due  à  la  présence,  sous  la  peau,  de  semblables  microor- 
ganismes introduits  dans  l'oeconomie  par  une  alimentation  composée  de 
poissons    infectés    ou  par  le  port  do  vêtements  faits  de  cuir  non-corroyé. 

A  Jérusalem,  il  était  interdit  de  cracher  sur  la  voie  publique  et  il 
était  ordonné  d'examiner  les  poumons  et  le  foie  des  animaux  abattus 
avant  d'en  livrer  la  chair  à  la  consommation.  Les  mouches  étaient  con- 
sidérées comme  l'un  des  véhicules  de  la  maladie.  Il  résulte  de  tout  ceci, 
qu'on  a  eu  tort  de  rire  lorsqu'à  l'occasion  de  la  dernière  épidémie  de 
fièvre  typhoïde,  le  gouvernement  a  signalé  les  mouches  comme  pouvant 
être  une  cause  de  contagion;  au  reste,  nous  pouvons  répéter  une  fois  do 
plus,  avec  l'auteur  de  l'article  cité:  «e  pur  si  muove»,  et  ce  mouve- 
ment a  lieu  toujours  dans  le  même  cercle." 

N,   Y.  med.  Journal,  21  avr.  1900. 


VARIÉTÉS. 


Ltê  béri'béri  et  les  blattes. 
Le  Dr.  A.  van  der  Scheer  (Gen.  Tijdschr.  v.  Ned.-Indie,  XL,  p.  24) 
attire  l'attention  sur  la  possibilité  de  la  transmission  du  béri-béri  parles 
blattes.  Dans  tous  les  cas  de  béri-béri,  on  observe  des  phénomènes  mor- 
bides du  côté  de  l'intestin,  il  n'est  donc  pas  impossible  que  la  substance 
ou  plutôt  le  microorganisme  qui  cause  le  béri-béri  se  retrouve  dans  les 
selles  des  malades  ;  or  on  sait  que  les  blattes  sont  friandes  des  déjections 
et  qu'elles  déposent  leurs  fèces  un  peu  partout  et  notamment  dans  les 
substances  alimentaires  (riz,  etc.).  Les  blattes  habitent  les  maisons,  les 
navires  et  principalement  les  cabinets  d'aisances;  le  béri-béri  est  connu 
dans  des  régions  géographiques  assez  limitées  et  dans  lesquelles  vivent 
aussi  plusieurs  espèces  de  blattes.  L'auteur  donne  son  opinion  comme  une 
hypothèse  qui  mériterait  d'être  étudiée  et  confirmée. 

Dr.  C.  L.  VAN  DER  Blro. 


268 


Die  Beriberi-Frcu/e. 
Einer  Nachricht  der  Western  Medical  Review  vom  15.  Dezember  v.  Js. 
zufolge  ist  Dr.  Hamilton  Wright^  früher  Registrator  des  Royal  Victoria 
Hospital  in  Montreal,  von  der  englischen  Regierung  beauftragt  worden, 
auf  3  Jahre  in  die  Straits  Settlements  zu  gehen,  um  dort  die  Beriberi 
und  andere  Tropenkrankheiten  zu  studiren. 

SCHEUBE. 


T/ie  cause  of  Scunry, 
At  a  meeting  of  the  Royal  Society  on  March  2nd,  (President  Lord 
Lister),  Dr.  Harley  and  Mr.  Jackson,  the  Arctic  explorer,  communicated 
a  paper  entitled  "An  Experimental  Inquiry  into  Scurvy".  The  authors 
consider  they  have  conclusively  proved  the  disease  to  be  due,  not  to  a 
deficiency  of  fresh  vegetables  or  vegetable  salts,  but  to  ptomaine  poisoning 
from  tainted  foodstuffs.  E.  T.  W. 


NÉCROLOGIE. 


GUSTAVE    PLANCHON. 

L'Université  de  Paris  vient  de  perdre  un  de  ses  membres  lesplus 
éminents,  M.  Planchon,  professeur  de  matière  médicale  à  TEcole 
supérieure  de  pharmacie  et  directeur  de  ladite  Ecole. 

Gustave  Planchon,  frère  de  Tillustre  botaniste  J.  E.  Planchon, 
naquit  à  Ganges  (Hérault)  le  28  octobre  1833.  Il  était  docteur  en 
médecine  et  agrégé  de  la  Faculté  de  médecine  de  Montpellier,  agrégé 
des  Ecoles  supérieures  de  pharmacie,  docteur  es  sciences  naturelles, 
etc.  En  1866,  il  avait  succédé  à  Guibourt  dans  la  chaire  de  matière 
médicale  de  l'Ecole  supérieure  de  pharmacie  de  Paris,  et,  en  1886, 
il  avait  été  appelé  à  la  direction  de  cette  môme  Ecole.  Il  est  mort 
à  Montpellier  le  13  avril  1900  et  a  été  inhumé  à  Paris. 

Les  nombreuses  publications  de  G.  Planchon  traitent  surtout  des 
drogues  simples  tirées  du  règne  végétal.  Celles  qui  se  rapportent  à 
l'histoire  de  la  pharmacie  sont  les  suivantes:  Notes  sur  V histoire  de 
V  Orviétan  et  sur  la  confection  publique  de  la  Thériaque  à  Pam  (1892); 
le  Jardin  des  apothicaires  de  Paris  (1895);  les  Apothicaires  dans  les 
cérémonies  de  parade  (1895);  V  Enseignement  de  V histoire  naturelle  des 
médicaments,  des  sciences  physico-chimiques  et  de  la  pharmacie  au  Jardin 
des  apothicaires  et  à  r Ecole  de  pharmacie  de  Paris  (1896 — 98);  Quelques 
dates  de  V histoire  de  la  pharmacie  parisienne  (1898);  Dynasties  d'apotJd- 
caires  parisiens:  /,  les  Geoffroy;  II,  les  Boulduc;  III t  les  Pia  (1899); 
article  «Pharmacie»  dans  la  Grande  Encyclopédie  (1899);  etc.  Elles 
ont  été,  pour  la  plupart,  présentées  aux  lecteurs  du  Janus  (t.  II,  p.  81.) 

Dr.  Dx. 


PALUDISME    ET    MOUSTIQUES 

PAR 

LE   Dr.    a.    LAVERAN. 


J*ai  résumé  Tan  dernier  dans  ce  journal  Tétat  de  nos  connais- 
sances sur  le  rôle  des  moustiques  et  des  AnopTieles  en  particulier 
dans  la  propagation  du  paludisme;  je  ne  reviendrai  pas  sur 
les  faits  que  j'ai  exposés  précédemment  ;  ^)  je  prie  le  lecteur  de  vouloir 
bien  considérer  cet  article  comme  la  suite  des  articles  que  j'ai  publiés 
sur  le  même  sujet  en  1899  dans  le  Jantis. 

Depuis  un  an  j'ai  examiné  un  grand  nombre  de  moustiques  que 
j'ai  recueillis  moi  même  ou  qui  m'ont  été  envoyés  de  différents  pays. 

Dans  les  environs  de  Paris,  très  salubres  comme  on  sait,  en  ce 
qui  concerne  le  paludisme,  je  n'ai  trouvé  que  des  Culex,  jamais 
i*Anapheles. 

Tous  les  moustiques  recueillis  à  Paris  même  étaient  des  Culex 
pipiens. 

Pendant  l'été  de  1899  j'ai  étudié  les  moustiques  aux  environs  de 
Montpellier,  à  Aiguës  Mortes  et  dans  la  Camargue. 

Les  environs  de  Montpellier  sont  salubres;  sur  certains  points  j'ai 
trouvé  des  moustiques  en  grand  nombre  mais  il  s'agissait  toujours 
de  Culex. 

Je  citerai  notamment  le  village  de  Lattes  qui  est  situé  sur  la 
petite  ligne  ferrée  qui  relie  Montpellier  à  Palavas.  Au  mois  d'août 
les  moustiques  étaient  si  nombreux  à  Lattes  qu'en  plein  jour  les 
employés  de  la  gare  étaient  obligés,  pour  se  protéger,  d'allumer  des 
feux  dont  la  fumée  éloignait  les  moustiques.  J'ai  recueilli  à  Lattes 
et  dans  la  campagne  voisine  des  moustiques  en  grand  nombre  et  des 
larves  de  moustiques,  je  n'ai  jamais  trouvé  à* Aiiapheles. 

Il  résulte  des  renseignements  qui  m'ont  été  fournis  à  Montpellier, 
que  les  fièvres  palustres  sont  très  rares  à  Lattes  bien  que  les  mous- 
tiques y  pullulent. 

L'abondance  de  la  verdure  à  Lattes  et  aux  environs  explique  la 
prédilection  des  moustiques  pour  cette  localité;  à  Palavas,  au  bord 
de  la  mer,  il  n'y  a  pas  d'arbres  et  très  peu  de  moustiques. 


i)  Janu4,  B09.  du  15  mars  au  15  avril  et  du  15  avril  au  15  mai  1899. 

1900.  19 


270 


A  Aiguës  Mortes  et  dans  les  environs  j'ai  trouvé  des  moustiques 
en  grand  nombre. 

Dans  la  ville  même  on  ne  contracte  pas  le  paludisme,  mais  Ten- 
demie  palustre  règne  avec  une  assez  grande  intensité  encore  dans 
les  campagnes  voisines.  D'après  les  renseignements  qui  m'ont  été 
fournis,  très  obligeamment,  par  le  Dr.  Raynaud  qui  exerce  depuis 
longtemps  à  Aiguës  Mortes,  les  fièvres  palustres  sont  aujourd'hui, 
dans  cette  région,  beaucoup  plus  rares  qu'  autrefois.  La  grande 
extension  prise  par  la  culture  de  la  vigne  parait  avoir  été  la  cause 
principale  de  la  décroissance  de  l'endémie.  Beaucoup  de  marécages 
ont  été  desséchés  et  transformés  en  vignobles  ;  la  culture  de  la  vigne 
a  parfaitement  réussi  dans  le  sol  sablonneux  de  cette  région;  le  bien 
être  des  habitants  a  augmenté  et  Ton  sait  que  c'est  là  une  excellente 
condition  pour  la  prophylaxie  du  paludisme. 

Le  22  août  1899  il  n'y  avait  à  l'hôpital  d'Aiguës  Mortes  qu'un 
malade  atteint  de  fièvre  palustre;  dans  les  fermes  que  j'ai  visitées 
les  malades  étaient  aussi  très  rares.  Les  fièvres  sont  plus  communes 
au  mois  de  septembre  parmi  les  étrangers  qui  viennent  pour  les 
vendanges  et  dont  l'hygiène  est  très  mauvaise.  Les  douaniers  obligés 
souvent  par  leur  service  à  passer  la  nuit  dans  les  marais  sont  parti- 
culièrement exposés  à  contracter  le  paludisme. 

Tous  les  moustiques  recueillis  dans  la  ville  d'Aiguës  Mortes  qu'il 
m'a  été  donné  d'examiner  appartenaient  au  genre  Culex,  presque 
toujours  il  s'agissait  de  (7.  pipiens. 

Dans  les  environs  d'Aiguës  Mortes  j'ai  trouvé  des  Culex  en  abon- 
dance et  aussi,  sur  plusieurs  points,  des  Anopheles  {A.  claviger);  les 
localités  dans  lesquelles  j'ai  noté  la  présence  des  Anopheles  sont 
précisément  celles  qui  m'avaient  été  signalées  comme  insalubres. 

Parmi  les  espèces  de  Culex  observées  il  y  en  a  une  surtout  qui 
abondait  au  mois  d'août  et  dont  j'ai  eu  beaucoup  à  souffrir  pendant 
mes  excursions  aux  environs  d'Aiguës  Mortes.  Il  s'agit  d'un  Culex 
avec  tarses  annelés  de  blanc  qu'il  faut  rapporter  je  crois  à  C.  peni- 
cillarls.  Un  soir  comme  je  revenais  à  Aiguës  Mortes  et  que  la  voiture 
engagée  dans  un  mauvais  chemin  ne  pouvait  aller  qu'au  pas  je  fus 
assailli  par  des  nuées  de  ces  moustiques  et  horriblement  piqué,  les 
moustiques  s'attaquaient  aussi  au  cheval.  Tous  les  moustiques  re- 
cueillis sur. moi  étaient  des  C. penicUlaris  {femelles).  Malgré  le  grand 
nombre  de  piqûres  qui  m'avaient  été  faites  je  ne  fus  pas  atteint 
de  fièvre, 

La  Camargue  que  j'ai  visitée  à  la  fin  du  mois  d'août  1899  a 
perdu   en   gi*ande   partie   l'aspect   sauvage   qu'elle  avait  naguère;  la 


271 


culture  de  la  vigne  a  pris  une  grande  extension  et  le  marais  pro- 
prement dit  tend  à  se  restreindre  de  plus  en  plus.  A  la  fin  du  mois 
d*août  on  commençait  la  vendange  qui  était  très  belle. 

D'après  les  renseignements  que  le  Dr.  Pomié  des  Saintes  Maries 
de  la  mer  a  bien  voulu  me  fournir,  les  fièvres  palustres  sont  plus 
rares  en  Camargue  qu'elles  ne  l'étaient  autrefois. 

Les  moustiques  qui  d'ordinaire  abondent  en  Camargue  étaient  rares 
à  la  fin  d'août  1899,  je  ne  réussis  à  en  recueillir  qu'un  petit  nombre 
appartenant  tous  au  genre  Culex. 

Au  mois  de  septembre  1899  le  Dr.  Pomié  a  noté  aussi  la  rareté 
des  moustiques  en  Camargue;  les  échantillons  que  ce  confrère  a  bien 
voulu  m'envoyer  après  mon  retour  à  Paris  appartenaient  tous  au 
genre  Culex. 

Malgré  cette  rareté  des  moustiques  les  fièvres  palustres  ont  été 
assez  communes  dans  la  Camargue  au  mois  de  septembre  1899;  les 
vendangeurs  venus  des  contrées  voisines  ont  été  particulièrement 
éprouvés  (renseignements  fournis  par  le  Dr.  Pomié). 

Au  mois  d'octobre  1899  Mr.  Sarthou  pharmacien  à  l'hôpital  mili- 
taire d'Orléansville  (Algérie)  m'a  envoyé  des  échantillons  de  mous- 
tiques recueillis:  P  dans  des  jardins  d'Orléansville  qui  sont  salubres ; 
2®  dans  une  ferme  des  environs  d'Orléansville  qui  est  notoirement 
insalubre.  Dans  le  premier  lot  de  moustiques  je  n'ai  trouvé  que  des 
Culex;  dans  le  deuxième  lot  j'ai  trouvé,  en  même  temps  que  des 
Culex^  des  Anopheles  {A.  claviger). 

Le  Dr.  Rasamimanana  m'a  envoyé  à  deux  reprises  en  1899  et  au 
commencement  de  cette  année  des  moustiques  recueillis  à  Madagascar 
dans  des  localités  palustres.  Dans  ces  deux  lots  de  moustiques  j'ai 
trouvé,  au  milieu  de  Culex  appartenant  à  plusieurs  espèces,  des 
Anopheles.  Une  des  espèces  i* Anopheles  provenant  de  ces  envois  du 
Dr.  Rasamimanana  m'a  paru  nouvelle,  je  l'ai  décrite  sous  le  nom  de 
A.  Coustani.  ^) 

Le  Dr.  O.  Thin  a  trouvé  également  des  Anopheles  dans  les  mous- 
tiques qui  lui  ont  été  envoyés  de  Shanghaï  et  de  Java  {A.  claviger, 
A.  pictus  notamment).  ^) 

Le  Dr.  J.  Macdonald  médecin  de  la  compagnie  de  Rio  Tinto  a 
examiné  les  moustiques  recueillis  dans  des  localités  salubres  et  in- 
salubres de  la  province  de  Huelva  (Espagne).  Dans  trois  localités 
salubres  Mr.  Macdonald  n'a  trouvé  que  des  Culex  (C  elegans,  C. 
phytophagus^    C.  pipiens,   C.   spathipalpis,   C.  penicillaris)  ;  dans  9 


ï)  Soc.  de  biologie  8  février  1900. 

*)  Brit.  med.  Journal ,  10  fe'vrier  1900, 


19* 


272 


localités  palustres  il  a  constaté,  en  plus  des  Culex  mentionnés  ci- 
dessus,  Texistence  äCAnopIieles  {A.  claviger  dans  toutes  ces  localités, 
A.  pictus  dans  trois,  A.  bifurcatus  dans  une).  ^) 

La  Compagnie  de  Rio  Tinto  a,  sur  le  bord  de  la  mer,  un  sana- 
torium très  salubre;  six  milles  plus  loin  sur  la  côte  on  trouve  un 
village  de  pêcheurs  qui  est  en  proie  à  Tendémie  palustre  la  plus 
grave,  ce  village  ne  diffère  du  sanatorium  que  par  Texistence,  à 
proximité,  de  marais  dans  lesquels  se  développent  des  Anopheles. 

Le  Dr.  Macdonald  a  bien  voulu  m^envoyer  à  plusieurs  reprises 
des  échantillons  de  moustiques  recueillis  par  lui  et  j'ai  pu  constater 
que  ses  déterminations  des  espèces  de  Cuhx  et  à'AnopJieles  étaient 
faites  avec  beaucoup  de  soin  et  de  précision.  ' 

Il  résulte  des  recherches  de  M.M.  Grassi,  Bignami  et  Bastianelli 
que  les  différentes  espèces  à' Anopheles  rencontrées  en  Italie  peuvent 
propager  le  paludisme  tandis  que  les  Culex  sont,  au  point  de  vue 
de  rinfection  palustre,  inoffensifs.  ^) 

Les  espèces  A'AnopJieles  rencontrées  en  Italie  sont  d'après  Grassi 
et  Ficalbi:  A.  claviger,  A. pseudopictus,  A,  superpictus,  A'  bifurcatus. 

Les  Anopheles  ne  paraissent  dangereux  que  lorsqu'ils  ont  piqué 
des  malades  atteints  de  fièvre  palustre.  Plusieurs  personnes  qui  se 
sont  soumises  aux  piqûres  à' Anopheles  provenant  de  larves  recueillies 
dans  la  campagne  romaine  n'ont  pas  pris  la  fièvre. 

M.M.  Celli  et  Delpino  ont  étudié  en  Italie  l'évolution  des  Anopheles 
dans  ses  rapports  avec  l'endémie  palustre.  Dès  le  mois  de  mars  on 
trouve  des  Anopheles  mais  il  est  probable  qu'ils  ne  peuvent  pas 
s'infecter,  soit  à  cause  de  la  rareté  des  rechutes  de  fièvre  à  ce  moment, 
soit  parceque  la  température  n'est  pas  assez  élevée  pour  que  Théma- 
tozoaire  du  paludisme  se  développe  dans  le  corps  des  moustiques.  ^) 

C'est  à  la  fin  de  juin  qu'on  recueille  les  premiers  Anophdes  in- 
fectés, leur  nombre  s'accroit  rapidement  en  juillet,  août  et  septembre, 
c'est-à-dire  pendant  les  mois  où  l'endémie  palustre  acquiert  son 
maximum  d'intensité.  Aux  premiers  froids  d'octobre  les  AnopJieles 
se  réfugient  dans  les  écuries,  dans  les  granges  à  foin,  dans  les  grottes 


^)   Brit.  med.  Journal,  16  septembre  1899. 

*)  R.  Âcrad.  dei  Lincei,  5  février,  7  mai  et  18  juin  1899. 

')  Anopheles  pteudopieitu  Grassi  ne  doit  pas  être  confondu  avec  Jnophele»  pirftu  lioew. 
Ce  dernier  a  été  observé  pas  Macdonald  en  Espagne. 

4)  D'après  le  professeur  Koch  une  température  constante  de  25^  au  moins  serait  nécessaire 
au  développement  des  parasites  du  paludisme  dans  les  moustiques,  une  température  aussi 
élevée  et  surtout  aussi  ctmstante  ne  parait  pas  indispensable  mais  Taction  de  la  température 
sur  révolution  des  parasites  du  moustique  signalée  par  Ross  et  par  Koch  est  indéniable. 


273 


etc.  pour  hiverner;  en  même  temps  on  constate  une  décroissance 
rapide  de  Tendémie  palustre.  *) 

Les  larves  persistent  dans  Teau  tout  Thiver. 

Le  professeur  Koch  a  continué  à  Grossetto  (Italie)  et  ensuite  dans 
les  Indes  Néerlandaises  les  recherches  sur  le  rôle  des  moustiques 
dans  le  paludisme  qu'il  avait  commencées  dans  l'Est  africain  allemand. 

En  examinant  à  Grossetto  les  habitations  dans  lesquelles  s'étaient 
produits  récemment  des  cas  de  paludisme,  Koch  a  trouvé  quatre 
espèces  d'insectes  :  Culex  nemorosus,  Culex  pipiens,  Anopheles  da- 
viger  et  un  Phlebotomus  qui,  très  probablement,  ne  joue  aucun  rôle 
dans  l'infection  palustre.  Les  Anopheles  ont  été  trouvés  8  fois  seule- 
ment et  en  petit  nombre  sur  49  habitations  palustres,  ils  n'étaient 
pas  infectés  par  l'hématozoaire  du  paludisme.  Les  Culex  pipiens  au 
contraire  existaient  dans  toutes  ces  habitations  et  la  sécrétion  salivaire 
d'un  de  ces  Culex  contenait  des  éléments  identiques  à  ceux  que  l'on 
observe  chez  les  Anopheles  infectés  avec  du  sang  palustre. 

Koch  conclut  de  ces  recherches  que  C.  pipiens  peut  sans  doute, 
comme  les  Anopheles^  propager  le  paludisme.  ^) 

Le  docteur  Fr.  Testi  a  examiné,  après  Koch,  les  moustiques 
recueillis  dans  un  grand  nombre  de  maisons  de  Grossetto  où  s'étaient 
produits  des  cas  récents  de  paludisme  pendant  l'été  de  1899.  Pour 
449  Culex  il  n'y  avait  que  \^  Anopheles  {A.  claviger).  Les  Anopheles 
ont  été  trouvés  surtout  dans  les  maisons  situées  à  la  périphérie  de 
la  ville.  ^)  Testi  incline  à  croire,  avec  Koch,  que  les  Culex  peuvent 
servir  comme  les  Anopheles  à  propager  le  paludisme. 

Les  Cule.v  trouvés  à  Grossetto  par  Testi  appartenaient  aux  espèces 
suivantes  :  C.  pipiens,  (\  Hichiardii,  C.  elegans,  C.  spathipalpis,  C. 
penicillaris,  C,  annulatus. 

Nous  connaissons  seulement  les  premiers  résultats  des  recherches 
entreprises  aux  Indes  néerlandaises  par  la  mission  que  dirigeait  le 
professeur  Koch,  ces  résultats  présentant  un  grand  intérêt.  *) 

L'endémie  palustre  est  moins  intense  aujourd'hui  à  Batavia  et  dans 
les  localités  voisines  qu'elle  ne  Tétait  autrefois.  En  cinq  semaines  la 
mission  allemande  n'a  pu  observer  à  Batavia  que  30  cas  de  paludisme. 
On  avait  dit  que  les  moustiques  faisaient  défaut  à  Java  dans  beau- 
coup de  localités  palustres,  l'enquête  faite  par  Koch  dans  ces  localités 


1)  Olli  et  Dclpino,  CentralbL  f.  Bakier.  1ère  partie.  1900,  t.  XXVII,  p.  S09. 

3)  Koch,  Erster  Bericht  über  die  Tbätigkeit  der  Malariaexpedition,  Leipzig,  1899. 
*)  Gioruale  med.  del  Ro.  Esercifo,  31  mar*  1900. 

4)  DeuUche  med.   irochenschr.,  1er  février  1900. 


274 


a  démontré  le  contraire  et  a  été  tout  à  fait  favorable  à  la  doctrine 
de  rinfection  par  les  moustiques. 

A  Java  la  variété  des  moustiques  est  très  grande,  il  existe  cinq 
espèces  à'Anophdes  au  moins.  Les  Anophèles  se  développent  surtout 
dans  les  rizières. 

Dans  la  montagne  à  Tosari  par  exemple  (1777  m.  d'altitude)  on 
ne  trouve  plus  ni  moustiques,  ni  fièvres.  Les  cas  de  fièvre  que  Ton 
observe  dans  ces  conditions  s'expliquent  par  ce  fait  que  les  malades 
sont  descendus  dans  la  plaine  et  ont  parcouru  des  régions  insalubres. 

Le  professeur  Koch  insiste  sur  la  rareté  des  fièvres  chez  les  indi- 
gènes adultes,  dans  les  localités  les  plus  favorables  en  apparence  au 
développement  du  paludisme,  et  sur  la  grande  fréquence  de  l'héma- 
tozoaire du  paludisme  dans  le  sang  des  enfants;  ces  faits  qui  sem- 
blent témoigner  en  faveur  d'une  immunité  acquise  chez  les  indigènes, 
à  la  suite  d'une  infection  plus  ou  moins  latente  dans  le  jeune  âge, 
présentent  un  grand  intérêt  mais  comme  ils  ne  rentrent  pas  dans  le 
cadre  de  ce  travail,  je  n'y  insiste  pas. 

Dans  la  Nouvelle  Guinée  allemande  Koch  a  constaté  que  l'endémie 
palustre  régnait  avec  intensité,  principalement  chez  les  nouveau-venus  ; 
il  a  trouvé  aussi  dans  cette  région  des  moustiques  et  spécialement 
des  Ancpheles  en  abondance.  ^) 

L^Ecole  de  Liverpool  pour  l'étude  des  maladies  tropicales  a  envoyé 
en  1899  une  mission  dans  l'Ouest  africain;  cette  mission  dirigée  par 
le  docteur  R.  Ross  a  publié  récemment  le  compte-rendu  de  ses  travaux.  ^) 

Duggan  avait  objecté  à  la  théorie  de  l'infection  par  les  moustiques 
que  ces  insectes  étaient  rares  à  Sierra  Leone,  malgré  l'insalubrité 
notoire  de  cette  région.  ^)  Il  résulte  du  rapport  de  la  mission  de 
l'Ecole  de  Liverpool  que  les  moustiques,  les  Anopheles  en  particulier, 
sont  communs  sur  cette  partie  des  côtes  d'Afrique. 

Deux  espèces  i' Anopheles  ont  été  trouvées  à  Freetown  et  dans  les 
localités  voisines:  A.  funestus  {nova  species)  et  A.  costaJis  Loew. 

A.  costalis  qui  est  très  répandu  sur  une  grande  partie  de  la  côte 
ouest  de  l'Afirique  paraît  être  l'agent  principal  de  dispersion  de  la 
fièvre  palustre  dans  ces  régions. 

Dans  les  baraques  de  Wilberforce  qui  servent  de  casernement  à 
une  partie  des  troupes  en  garnison  à  Freetown  et  dont  les  habitants 
sont   très   éprouvés   par  les  fièvres  palustres,  les  ^i.  costalis  ont  été 


i)  Deutiche  med,  Woeheiuchr.,  1900,  nos.  17  et  18. 

')  Report   of  the  Malaria  expedition  of  the  Liveqiool  School  of  tropical  Medicine,  Liver- 
poul  1900.     (Voir  pag.  312  de  ce  numéro.     Réd.) 
•)  Medieo-chirurgical  Trantact,  1897,  t  80. 


275 


trouvés  en  grand  nombre.  Sur  200  moustiques  recueillis  dans  ces 
baraques  il  n'y  avait  qu'un  seul  Culex.  109  Anopheles  pris  à  Wil- 
berforce  sur  les  parois  des  baraques  ont  été  examinés;  27  étaient 
infectés  par  Thématozoaire  du  paludisme  et  auraient  pu  servir  par 
conséquent  à  transmettre  le  paludisme  à  des  individus  sains. 

Dans  les  maisons  des  indigènes  les  Anopheles  infectés  étaient  dans 
la  proportion  de  18  pour  100. 

Les  recherches  faites  à  Freetown  sur  des  Culex,  au  point  de  vue 
de  l'existence  des  éléments  parasitaires  provenant  de  l'évolution  de 
l'hématozoaire  du  paludisme,  ont  toujours  été  négatives. 

Les  larves  des  Anopheles  n'ont  été  trouvées  à  Freetown,  à  une 
exception  près,  que  dans  des  mares  qui  s'étaient  formées  naturelle- 
ment; dans  les  réservoirs  artificiels,  à  proximité  des  maisons,  il  n'y 
avait  que  des  Culex.  Il  est  souvent  difficile  de  découvrir  où  naissent 
les  Anophèles. 

Ce  rapide  exposé  des  recherches  récentes  concernant  le  rôle  des 
moustiques  dans  le  paludisme  montre  que  la  plupart  des  observateurs 
sont  arrivés  à  des  conclusions  favorables  à  la  doctrine  de  l'infection 
par  les  moustiques  et  par  les  Anopheles  en  particulier. 

Très  peu  de  faits  contraires  à  cette  doctrine  ont  été  publiés. 

W.  S.  Dodd  qui  habite  en  Asie  Mineure,  sur  le  plateau  situé 
entre  la  Mer  Noire  et  la  Méditerrannée,  à  cinq  milles  de  Césarée, 
constate  que  les  fièvres  palustres  ne  sont  pas  rares  dans  cette  région, 
bien  qu'il  n'y  ait  pas  de  moustiques.  ^) 

A  plusieurs  reprises  des  assertions  semblables  concernant  d'autres 
régions  ont  été  reconnues  inexactes  après  une  enquête  approfondie. 
Les  Anopheles,  quand  ils  existent  en  petit  nombre  dans  une  localité, 
ne  sont  pas  très  gênants,  on  est  souvent  piqué  par  eux  sans  qu'on 
s'en  aperçoive  ;  d'autre  part  les  habitants  d'une  ville  ou  d'un  village 
situé  sur  un  plateau  élevé  peuvent  très  bien  contracter  le  paludisme 
quand  ils  descendent  dans  la  plaine.  Comme  on  Fa  vu  plus  haut, 
Koch  a  cité  des  faits  très  intéressants  à  cet  égard  observés  par  lui 
aux  environs  de  Batavia. 

Les  Culex  peuvent-ils,  comme  les  Anopheles  propager  le  paludisme  ? 

Les  arguments  donnés  par  le  professeur  Koch  à  l'appui  de  cette 
opinion  n'ont  pas  une  valeur  décisive. 

De  la  rareté  des  Anopheles  et  de  l'abondance  des  Culex  dans  les 
maisons  où  se  trouvent  des  malades  atteints  de  paludisme  on  ne  peut 
rien  conclure,  attendu  qu'on  contracte  d'ordinaire  le  paludisme  dans 
la  campagne,  dans  les  jardins  et  non  dans  les  maisons. 
'  »)  Medical  Record,  1898,  Januê  no.  du  15  février  au  15  mars  1899. 


276 


L'existence  dans  les  glandes  salivaires  de  quelques  Culex  d'élé- 
ments parasitaires  semblables  à  ceux  que  Ton  trouve  chez  des  Arw- 
pJieles  qui  ont  sucé  du  sang  palustre  n'est  pas  non  plus  concluante, 
attendu  que  chez  les  Culex  qui  ont  sucé  du  sang  d'oiseaux  infectés 
de  Haemamoeba  relicta  on  trouve,  dans  les  glandes  salivaires,  des 
éléments  identiques,  ou  du  moins  qu'il  est  très  difficile  de  dijfférencier 
des  premiers. 

Les  expériences  faites  sur  des  malades  atteints  de  fièvre  palustre 
semblent  prouver  que  les  Culex  ne  peuvent  pas  servir,  comme  les 
Anopheles^  au  développement  de  l'hématozoaire  du  paludisme. 

La  question  suivante  nécessite  aussi  de  nouvelles  recherches:  Les 
moustiques  sont-ils  toujours  infectés  par  les  malades  atteints  de  palu- 
disme ou  bien  existe-t-il  pour  les  moustiques  d'autres  modes  d'in- 
fection? Parmi  les  circonstances  dans  lesquelles  on  contracte  le  plus 
souvent  les  fièvres  palustres  quelques  faits  s'expliquent  mal  si  l'on 
admet  que  le  paludisme  est  toujours  transmis  des  individus  malades 
aux  individus  sains  par  l'intermédiaire  des  moustiques. 

Si  je  pose  ces  questions  à  la  fin  de  ce  travail  c'est  pour  montrer 
que  les  recherches  concernant  le  rôle  des  moustiques  dans  l'infection 
palustre  ne  sont  pas  près  d'être  closes  et  pour  engager  les  colla- 
borateurs et  les  lecteurs  du  Janu^  à  prendre  une  part  active  à  ces 
recherches  qui,  pour  aboutir,  ont  besoin  d'être  poursuivies  dans  toutes 
les  régions  du  globe  où  sévit  le  paludisme. 


VARIÉTÉ. 

The  British  phai-macopoeia, 
The  Phymian  and  Surgeon  for  26  April  1900  contains  (p.  559)  an 
account  of  the  developement  and  purpose  of  the  British  Pharmacopoeia. 
The  present  work  is  an  amalgamation  of  the  London  pharmacopoeia  (first 
issued  in  1618)  with  the  Edinburgh  pharmacopoeia  (first  edition  1722) 
and  the  Dublin  pharmacopoeia  (originally  published  in  1807).  The  British 
pharmacopoeia  is  published  under  the  auspices  and  direction  of  the  General 
Medical  Council  and  the  first  edition  was  issued  in  1864.  The  work  has 
now  reached  a  fourth  edition.  It  is  edited  by  a  Committee  of  the  General 
Medical  Council,  the  Committee  consisting  of  the  President  and  eight 
members,  four  of  whom  are  elected  from  the  English  branch,  two  from 
the  Scotch  and  two  from  the  Irish  branch  councils.  The  pharmacopoeia 
Committee  has  charge  of  all  matters  relating  to  the  preparation  and 
publication  of  the  volume  and  it  merely  reports  from  time  to  time  to  the 
Council  an  account  of  its  progress. 

D'A.  P. 


STOLPERTUS,  EINE  JAHRHUNDERTSBETRACHTUNG. 

VON 

Prof.   R.  ROBERT  — ROSTOCK. 


In  die  nächsten  Wochen  fällt  die  sogenannte  Ostermesse  des 
Buchhandels.  Zur  Ostermesse  des  Jahres  1800  erschien  anonym 
auf  dem  Büchermarkte  ein  Buch  in  Kleinoktav  mit  dem  Titel 
^Stolperttis,  ein  junger  Arzt  am  Krankenbette,  Erster  und  Zweiter 
Teil.  Neue  Auflage.  Von  einem  patriotischen  Pfälzer.  Mannheim  bei 
Schwan  &  Götz.  1800,  172  pp.**  1802  folgte  der  dritte  und  vierte 
und  1807  noch  ein  fünfter  Band. 

Zur  Centennarfeier  des  ersten  Bandes  möchte  ich  aus  demselben 
einige  auf  Arzneibehandlung  bezügliche  Stellen,  welche  ausser  für 
medicinische  auch  für  pharmazeutische  Leser  Interesse  haben,  hier 
mitteilen. 

Alle  drei  Bände  sind  Briefe  bzw.  Ansprachen  eines  alten  Arztes 
an  einen  jungen.  Der  alte  bemüht  sich  aus  seiner  Erfahrung  dem 
jungen  namentlich  solche  Dinge  mitzuteilen,  welche  nicht  in  Büchern 
stehen,  und  welche  von  fast  allen  jungen  Aerzten  zunächst  falsch 
angefasst  werden.  Die  Titelvignette  des  ersten  Teiles  stellt  —  eine 
ernste  Mahnung  an  den  jungen  Kollegen  —  einen  jungen  Arzt  dar, 
der  schmerzgebeugt  auf  dem  Kirchhof  vor  den  Gräbern  seiner,  durch 
seinen  Unverstand  zu  Grunde  gegangenen,  Patienten  steht.  Auch  die 
Vignette  des  zweiten  Teiles  ist  recht  charakteristisch.  Man  erblickt 
das  Sprechzimmer  des  Arztes,  dessen  Perücke  mit  Zopf  und  Degen 
an  der  Wand  hängt.  Auf  dem  Schreibtisch  liegt  ein  sehr  langes  Stück 
Papier,  vermutlich  bestimmt  zur  Aufnahme  eines  ellenlangen  Rezeptes, 
welches  der  Arzt  demnächst  schreiben  wird.  Er  selbst  hat  eine  bauchige 
Flasche  mit  Urin  in  der  Hand,  welche  ihm  ein  Patient  durch  eine 
Botin  soeben  zugesandt  hat.  Wir  befinden  uns  eben  noch  im  Zeitalter 
des  Harnbeschauens,  nicht  des  -untersuchens.  Der  Arzt  sieht  sich 
sinnend  den  Urin  an  und  überlegt,  was  er  davon  zu  halten  hat,  und 
was  er  daraufhin  wohl  verschreiben  muss.  Wie  hat  sich  doch  im 
Laufe  des  Jahrhunderts  in  dieser  Beziehung  die  Lage  der  Sache  zum 
Bessern  geändert  !  Nur  noch  auf  dem  Lande  in  unwissenden  Gegenden 
kommen  vereinzelt  Laien,  und  zwar  Schwindler,  als  solche  Harnbe- 
schauer vor,  die  für  diese  Hokus-Pokus-Thätigkeit  den  Bauern  ihr 
Geld  abnehmen.  Für  den  Arzt  gilt  es  als  Dogma,  dass  er  den  Urin 
unter    allen    Umständen    nicht    nur    ansieht    sondern  auch  anriecht. 


278 


die  Reaktion  prüft  und  ihn  sodann  mikroskopisch,  und  chemisch, 
erforderlichen  Falles  auch  bakteriologisch  und  serodiagnostisch  unter- 
sucht. Hat  er  zur  chemischen  Untersuchung  nicht  die  nötige  Zeit 
oder  nicht  die  nötigen  Apparate,  Reagentien  und  Vorkenntnisse,  so 
sendet  er  ihn  wenigstens  in  die  nächste  Apotheke,  wo  die  Unter- 
suchung qualitativ  und  quantitativ  ausgeführt  wird.  Gerade  recht 
wichtige  Krankheiten  werden  schon  dadurch,  ohne  dass  auch  nur  der 
Patient  irgendwie  dabei  belästigt  würde,  erkannt  bzw.  ausgeschlossen  ; 
ich  nenne  z.  B.  Nierenentzündung,  Blasenleiden,  Zuckerkrankheit, 
Lungenentzündung,  Gelbsucht,  Phosphorvergiftung,  Oxalsäurever- 
giftung, Arsenikvergiftung,  Atropinvergiftung,  Strychninvergiftung 
etc.  0  patriotischer  Pfälzer,  könntest  du  doch  jetzt  einen  Harnkursus 
mitmachen,  wie  würdest  Du  freudig  staunen!  Auch  von  der  Unter- 
suchung einiger  Tropfen  Blut  zum  Zweck  der  Sicherung  der  Diag- 
nose würdest  Du  mit  Staunen  hören.  Kurz  vor  der  Mitte  des  Jahr- 
hunderts stellte  R.  Virchow  zum  ersten  Male  durch  Untersuchung 
einiger  Tropfen  Blut  die  Diagnose  auf  Weissblütigkeit  (Leukaemie), 
zunächst  allerdings  nur  an  der  Leiche,  bald  darauf  aber  auch  an 
Lebenden.  Jetzt  ist  diese  Diagnosenstellung  jedem  älteren  Studenten 
der  Medizin  geläufig,  ja  selbst  die  Agglutinationsprobe  z.  B.  auf 
Typhus,  d.  h.  die  Verklebung  der  Typhusbazillen  einer  Reinkultur 
durch  zugesetztes  Blut  bzw.  Serum  eines  Typhösen,  wird  in  allen 
innem  Kliniken  den  Studierenden  beigebracht  und  leicht  begriffen. 
Wie  dankbar  müssen  wir  doch  der  ungezählten,  ja  unzählbaren  Schaar 
von  Männern  sein,  welche  alle  die  wichtigen  Thatsachen,  welche  zur 
Untersuchung  des  Harnes  und  Blutes  erst  entdeckt  werden  mussten, 
mühsam  —  oft  bei  erbärmlicher  Besoldung  —  gefunden  haben. 

Kommen  wir  nun  zu  der  Pharmakotherapie^  welche  dem  jungen 
Stolpertus  gepredigt  wird.  S.  51  mahnt  der  pfälzische  Freund  :  »Eilen 
Sie  niemals  mit  Ihren  (arzneilichen)  Hülfsmitteln  und  glauben  Sie 
sicher,  dass  mehr  Kranke  durch  den  übereilten  als  durch  den  ver- 
zögerten Gebrauch  der  Mittel  ins  Gras  beissen;  es  erfordert  ebenso 
viel  Wissenschaft  die  heilende  Natur  durch  Mittel  nicht  zu  stören, 
als  dieselbe  mit  Arzneien  zu  unterstützen.  Wie  oft  war  ich  am 
Krankenbette  ein  christlicher  Abgötterer  und  verehrte  mit  entzücken- 
dem Vergnügen  jenes  göttliche  Wesen  der  heilenden  Natur,  welches 
die  weise  Vorsicht  des  Schöpfers  in  den  Bau  des  menschlichen 
Körpers  legte,  da  ich  besonders  wahrnahm,  wie  die  Natur  ohne 
meine  Mitwirkung  so  schön,  so  göttlich  heilte.  Ich  beneidete  das  Glück 
der  unvernünftigen  Geschöpfe,  der  Tiere,  welche  sich  selbst  Arzt  und 
Apotheker   sind;  auch  bei  dieser  Betrachtung  sah  ich  die  Wahrheit 


279 


ein,  dass  man  mit  Mitteln  nicht  voreilig  sein  müsse.  Das  Fasten  und 
der  wässerige  Trank  sind  öfters  göttliche  Arzneimittel,  und  nur  jener 
Arzt  kuriert  meisterlich,  der  unter  gewissen  Umständen  weiss .... 
j^nichts''  zu  verschreiben.  »Diese  goldenen  noch  jetzt  wahren  Mahnungen 
fallen  in  jene  Zeit,  wo  die  Schulmedizin  durch  übergrosse  Gaben  der 
buntesten  Arzneimischungen  bei  allen  Kritischen  Anstoss  erregen 
musste  und  dadurch  einerseits  zur  Begründung  der  Homöopathie  und 
andererseits  zum  therapeutischen  Nihilismus  der  Wiener  Schule  die 
Veranlassung  gab.  Wie  haben  sich  doch  auch  in  dieser  Beziehung 
die  Verhältnisse  zum  Bessern  geändert:  Die  Arzneihäufung  in  den 
Rezepten  hat  sich  wenigstens  in  Deutschland  bei  der  jungen  Generation 
fast  ganz  verloren;  die  ubergrossen  Dosen  jener  Zeit  sind  seit  Ein- 
führung der  Maximaldosen  sehr  selten  geworden;  eine  Unzahl  Arz- 
neipräparate jener  Zeit  sind  teils  als  sinnlos,  teils  als  widerwärtig, 
teils  als  zu  zersetzlich  und  zu  teuer  für  immer  beseitigt. 

Auch  der  brave  Pf  älzer  hat  schon  sehr  aufgeräumt.  Von  den  weit 
über  tausend  Mitteln  seiner  Zeit  empfiehlt  er  dem  jungen  Stolpertus 
nur  eine  verschwindend  kleine  Anzahl;  und  auch  für  diese  fordert 
er  ein  eingehendes  Verständnis  der  Handhabung  und  Mischung. 
»Wenn  der  Maler",  so  sagt  er  p.  58,  »die  Mischungen  der  Farben 
und  die  Wirkung  jeder  insbesondere  nicht  weiss,  so  wird  er  niemals 
den  Schatten  mit  den  Lichtstrahlen  so  verbinden,  wie  es  der  Kenner 
von  Malereien  wünscht,  und  er  wird  mit  aller  seiner  Kunst  im 
Zeichneu  ein  erbärmlicher  Schmierer  bleiben.  Lieber  Stolpertus,  ver- 
zeihen Sie  dieses  frostige  Gleichnis:  auch  wir  Aerzte  müssen  bisweilen 
Maler  sein  und  durch  unsere  vielfarbigen  Arzneimittel  die  gelbsüchtige, 
die  bleichsüchtige,  die  dunkelrote,  die  bleierne  Farbe  unserer  Kranken 
in  jene  schöne  natürliche  umschaflFen.  Wie  icird  aber  ein  junger  Arzt 
dieses  wichtige  Geschäft,  die  Heilung  der  Krankheiten  mit  glücklichem 
Erfolge  unternehmen  können,  wenn  ihm  die  wesentlichen  Eigen- 
schaßen  der  Kräuter^  ihre  Bestandteile  und  die  Art,  tele  dieselben 
auf  einen  lebenden  Körper  wirken,  ein  Geheimnis  sind? .. .  Freilich 
ist  es  nicht  möglich,  dass  ein  junger  Arzt  alle  Pflanzengeschlechter 
nach  ihren  Ur-  und  Grossvätem  kenne  ;  auch  ist  es  für  ein  vernünf- 
tiges Rezept  nicht  notwendig  zu  wissen,  ob  die  vorgeschriebenen 
Kräuter  männlichen  oder  weiblichen  Geschlechtes  sind,  ob  sie  nach 
Linnaeus  Monopetalen  oder  Polygamen  sind  ; . . .  allein  er  muss  doch 
wenigstens  wissen,  ob  die  Kräfte  dieses  oder  jenes  Mittels  in  harzigen, 
salzigen  oder  gewürzigen  Bestandteilen  liegen;  ob  sie  ihre  heilende 
Wirkung  dem  Wasser  oder  Branntwein  mitteilen,  ob  sie  durch  Bei- 
mischung anderer  Mittel  nicht  giftartig  werden,  und  endlich,  ob  ihre 


280 


sichere  Wirkuug  durch  die  Erfahrung  redlicher  Männer  unterstützet 
sei."  Ich  wüsste  nicht,  wie  ich  jungen  Aerzten  besser  zum  Studium 
der  Pharmakotherapie,  und  zwar  zum  kritischen  Studium,  raten  soll, 
als  es  hiermit  der  alte  Pfälzer  vor  100  Jahren  gethan  hat.  Wohl 
aber  unterscheiden  sich  zum  Glück  sehr  stark  unsere  heutigen  Mittel 
und  die  des  alten  Pf älzers.  Er  teilt  seine  Mittel  nach  ihrer  Wirkung 
in  Gruppen;  wir  wollen  die  von  ihm  empfohlenen  Mittel  daher  eben- 
falls nach  seinen  Gruppen  besprechen. 

1)  Digestive  oder  auflösende  Mittel.  Sedlltzer  Wasser,  Wasser 
von  Spaa,  Pirmonter  Wasser^  Wehistein,  Kalisalpeter,  Terra  Tartari 
foliata,  Floren  salis  ammoniaci  martiales,  Salmiak.  Als  Korrigentien 
Citronenzucker,  Pomeranzenblütenwasser,  Mandelsirup,  Gerstenschleim. 

2)  Brechmittel.  Ihrtarus  stibi^tus,  0,06  alle  Viertelstunde  bis  zum 
Erfolg.  Als  Korrigens  Zitronenzucker,  als  Adjuvans  lauwarmes  Wasser. 
»Dieses  Brechsalz  ist  ein  göttliches  Mittel.'*  Vitriol  und  Ipecacuanha 
empfiehlt  unser  Autor  nicht:  »nehmen  Sie,  lieber  Freund,  nun  den 
Kehrbesen  und  kehren  Sie  auf  einmal  die  widrige  Ruhrwurz,  das 
Gummigutti,  das  Vitriolum  Antimonii,  die  ewigen  Pillen  und  den 
weissen  Brechvitriol  aus  diesem  Fache  des  Arzneischatzes  aus." 
Kupfervitriol  wird  gar  nicht  erwähnt. 

3)  Laxiermittel.  Manna,  Honig,  Essigmolken  »sollen  wegen  ihrer 
viele  Jahre  treu  geleisteten  Dienste  im  Besitze  ihrer  Büchsen  und 
Häfen  bleiben.  Da  aber  der  Weinstein  wenigstens  die  nämlichen 
Kräfte  besitzet  als  die  Tamarinden  und  Cassien,  so  wollen  wir  diese 
beide  den  Aegyptiem  und  Indianern  überlassen."  Vetietianische  Seife 
wird  als  treflBiches  Laxans  empfohlen,  doch  muss  sie  frisch  bereitet 
sein.  »Das  frisch  ausgepresste,  ohne  Feuer  bereitete  Sässmandelöl 
verdienet  ebenfalls  in  diesem  Fache  einen  ausgezeichneten  Platz."  Es 
wird  mit  Eidotter  und  Kirsch wasser  zu  einer  Emulsion  verrieben  ver- 
abfolgt. Mit  Sal  Tartari  wird  dieses  Gemisch  für  Kinder  empfohlen  ; 
mit  iMudanum  opiatum  wird  es  als  ein  göttliches  Ruhemittel  für 
Kindbetterinnen  bezeichnet.  Zum  Schluss  wird  noch  Magnesia  Nitrij 
mit  Elaeosaccharum  Cinnamomi  schmackhaft  gemacht,  empfohlen. 

4)  Purgiermittel.  An  erster  Stelle  werden  Sennesblätter,  Rhabarber 
und  Jalappenwurzel  empfohlen.  »Nehmen  Sie,  mein  Freund,  den 
Kehrbesen  wieder  in  die  Hand  und  stauben  Sie  alle  Büchsen  aus, 
worin  sich  das  Scammonium,  die  Koloquinthen,  das  Gummigutti,  die 
Gratiola,  der  Helleborus  niger  und  alle  übrigen  Mitgesellen  scharfer 
Mittel  eingenistet  haben.  Die  Pillen,  welche  entweder  aus  dem  Ex- 
tractum  panchymag.  CroU.  oder  sonstigen  Mordmitteln  zubereitet 
sind,   geben   Sie   den   lustigen   Knaben,   um   ihr   Blasrohr  damit  zu 


281 


bewaffnen,  welches  den  Beruf  hat  die  mutigen  Spatzen  auf  den 
Dächem  zu  klystieren."  Gegen  Würmer  wird  Mercurlus  dulcis  als 
Specificum  empfohlen.  Zum  Abtreiben  der  Würmer  kommen  Anisöly 
Anissameti^   Fenchelsamen  und  versüsster  Salpetergeist  in  Betracht. 

5)  SchweiSStreibende  Mittel.  Viele  derselben  seien  wertlos,  ja 
schädlich:  »Wir  wollen  die  Bezoarkugeln,  das  Einhorn  etc.  sowie 
die  übrigen  kostbaren  Steine  in  das  Naturalienkabinet  verweisen;  dort 
können  sie  die  Augen  der  Physiker  beschäftigen  und  den  Magen 
unserer  Kranken  frei  lassen.  Die  Austern  imd  Krebse  wollen  wir  auf 
die  lustige  Tafel  unserer  guten  Freunde  setzen  und  die  überbleibenden 
Schalen  auf  den  Mist  werfen.  Mit  der  Kreide  wollen  wir  die  ge- 
machten Besuche  bei  unseren  Kranken  aufzeichnen  und  die  roten 
samrat  den  weissen  Korallen  sollen  als  Zierraten  an  den  Seeufern  ruhig 
glänzen.  Mit  der  Terra  melitensi  und  den  übrigen  Bolis  wollen  wir 
die  Fettflecken,  welche  ein  herrlicher  Schmauss  auf  die  Kleider  der 
taumelnden  Gäste  yerspritzt,  herausmachen.  Die  Essentia  alexiphar- 
maca  Sthalii,  die  Essentia  amara  und  dulcis  von  Halle  sammt  den 
übrigen  Essenzen  und  Tinkturen  sollen  ohne  Stopfer  in  der  freien 
Atmosphäre  der  Apotheke  verrauchen  und  austrocknen. . . .  Die  China- 
wurzel und  Sarsaparille  können  in  ihrem  Geburtsorte  ihr  Glück  ver- 
suchen. . . .  Auch  Lignum  Sassafras  und  Santalum  rubrum  mit  seinen 
übrigen  Geschwistern  sollen  dem  nämlichen  Schicksale  der  Ver- 
bannung unterliegen  oder  der  buntscheckigen  Schreinerarbeit  gewidmet 
werden.*'  Als  empfehlenswert  werden  bezeichnet  Schwefel,  Brech- 
Weinstein,  Flores  Sambuci,  Radix  Angelicae^  Radix  Ilelenii^  Radix 
Gentianae,  Radix  Graminis,  Radix  Saponariae,  Klettenwurzel,  Fen- 
chel, Lignum  sanctum,  Tausendgüldenkraut,  Benedictenwurzel,  Lieb- 
stöckel,  Wohlgemut,  Salbei^  Melisse,  Ehrenpreis. 

6)  Urintreibende  INittef.  Es  ist  interessant  wahrzunehmen,  dass 
unser  Autor  verschiedene  Mittel  —  ganz  wie  wir  heutzutage  —  nicht 
als  Apothekenmittel  sondern  als  duitetische  Küchemubereitungen 
empfiehlt:  »Den  Kerbel  und  Petersilien,  die  jungen  Hopfen-  und 
Spargelsprossen,  gelbe  und  weisse  Rüben,  Sellerie,  Jjauch  und  Zwiebel 
geben  Sie,  mein  Freund,  in  die  Küche  und  lassen  Sie  Ihren  Kranken, 
welche  urintreibende  Mittel  von  nöten  haben,  herrliche  Schüsselchen 
daraus  zubereiten.  Die  zeitigen  Baum-  uud  anderen  Früchte,  die 
Erdbeeren,  Himbeeren,  Kirschen  und  übrige  Mitgesellen  sollen  beim 
Nachtische  in  weissem  Porzellan  nebst  massigem  Gebrauche  des 
Moselweins  unsem  Ejranken,  welche  Sand  und  Stein  foltern,  entgegen 
lächeln.  Und  warum  waren  die  Pfirsichen  bisher  so  unglücklich  aus 
der   Gesellschaft  der  übrigen  im  Winter  vorrätigen  Sirupe  verbannt 


282 


zu  sein?"  Von  Apothekenmitteln  werden  empfohlen  Oxymd Scillae, 
Terebinthina  veneta,  statt  der  gefährlichen  Cantharides  die  »gut- 
thätigen"  Kelhresd,  endlich  Sal  Tartari  und  Salpeter. 

7)  Speichelflusstreibende  Mittel.  Unser  Pfälzer  versteht  imter 
dieser  Gruppe  die  Antlsyphilitica  und  zwar  speciell  die  MerkurkUienj 
über  die  er  sich  vorsichtig  folgendermassen  äussert:  »Wir  wollen 
gegen  die  Liebesseuche  das  lebendige,  das  versüsste  und  das  giftige 
Quecksilber  an  dem  Firraamente  unserer  Modeapotheke  in  so  lang 
funkeln  lassen,  und  den  gütigen  Einfluss  dieses  gewichtigen  Planeten 
methodo  extinctoria  behutsam  verehren,  bis  etwan  neuere  Entdeckungen 
medicinischer  Sternseher  denselben  aus  der  Gesellschaft  glänzender 
Apotheken-Meteore  verdrängen,  oder  die  Menschen  vernünftiger  werden, 
keine  Seh ....  pelze  mehr  zu  sein." 

8)  Stärkende  und  zusammenziehende  Arzneien.  Nach  unserer 
jetzigen  Anschauung  müssen  die  hier  zusammengefassten  Mittel  in 
mehrere  Gruppen,  wie  übrigens  unser  Autor  auch  selbst  ausspricht, 
zerlegt  werden.  Gegen  Faulfieber  empfiehlt  er  die  beste,  feinste  und 
auserlesenste  China,  Als  stärkende  Amara  nennt  er  Cascarille,  Schaf- 
garbe, Salbei^  Buchsbaum.  Als  Stomachica  empfiehlt  er  Salute  aus 
Brunnenkresae,  Rettig,  Meerrettig^  Löffelkraut  und  Pimpinellenkraut, 
Auch  Fieberklee  und  Cichorie  verachtet  er  nicht.  Gegen  Chlorose 
empfiehlt  er  das  Eisen  mit  folgenden  Worten:  »Aus  dem  Mineral- 
reiche wollen  wir  dem  Eisen  ewige  Treue  zuschwören.  Dies  trefiliche 
Metall  soll  den  bleichsüchtigen  Töchtern  das  natürliche  Rot  wieder 
auf  die  Wangen  legen  und  alle  Schminkhäfelchen  ins  Elend  ver- 
weisen. Es  soll  die  erschlafften  Därme  kläglicher  Hypochondriaken 
befestigen  und  dem  weibischen  Weichling  Männerfeuer  in  die  Adern 
blasen.  Die  mit  Aepfelsaft  bereitete  Tinctur  und  der  Stahlwein  des 
nützbaren  Boerhaaven  sollen  verzärtelten  Kranken  vorgeschrieben  wer- 
den.'* Als  äusserliches  Adstringens  schätzt  unser  Autor  die  Praeparate 
des  Bleis,  besonders  des  essigsauren,  sehr  hoch. 

9)  Nerven-  und  herzstäricende  Mittel.  Unser  Autor  weiss  sehr 

genau,  dass  vielen  Patientinnen  mit  Arzneien  gar  nicht  zu  helfen  ist, 
da  ihre  Herz-  und  Nervenschwäche  andere  Ursachen  hat:  »Die  zärt- 
liche Dorinde  sinkt  auf  den  nachgiebigen  Sopha  ;  eile  se  trouve  mal  ; 
son  coeur  s*en  va,  elle  se  meurt.  Sie  erholt  sich  durch  keinerlei 
Kraftwasser,  bis  der  Laufer  den  erwarteten  Brief  bringt,  in  welchem 
tausend  süsse  Lügen  einander  nachjagen.  Nun  schnauft  das  gute  Kind 
wieder  und  das  Herz  wiederholet  belebende  Schläge."  Derartige  Bei- 
spiele werden  mehrere  mitgeteilt.  Von  eigentlichen  Mitteln  empfiehlt 
unser   Autor  unter   Verwerfung   von   Bisam,   Amber  und  Zibet  den 


283 


Champagner^  den  Kapwein,  Niersteiner,  Hochheimer,  den  Liquor 
anodynus  und  den  Hpiritus  Nitri  dulcis. 

10)  Krampfstillende  und  schlafmachende  Mittel.  Von  Bibergeil 
und  Teufelsdreck  hält  unser  Autor  nichts,  wohl  aber  vom  Liquor 
comu  cervi  succinatus  und  vom  Opium,  lieber  letzteres  Mittel  heisst 
es  :  »  Du  o  göttliches  Meistermittel  !  Du  Bezwinger  tobender  Schmer- 
zen, Du  Besieger  krampfiger  Nerven,  heldenmässiger  Mohnsaft!  Du 
sollst  in  einer  weissen  porzellanenen,  mit  Lorbeer  gekrönten  Urne, 
in  welche  der  grosse  Sydenham,  der  redliche  Tralles,  der  meisterliche 
Yung  Deine  Lobsprüche  mit  goldenen  Schriften  eingeätzet,  ewig  in 
unserer  Apotheke  glänzen  und  täglich  von  vernünftigen  und  behut- 
samen Aerzten  verehret  werden!'* 

Wir  sind  am  Ende  der  auserlesensten  Mittel  jener  Zeit.  Wie 
unendlich  viel  besser  haben  wir  es  dagegen  heutzutage.  Wer  von 
uns  möchte  auf  die  stattliche  Reihe  der  Alkaloide  wie  Morphin, 
Codeïn,  Atropin,  Strychnin,  Chinin,  Apomorphin,  Cocain  verzichten  ? 
Wer  ohne  Digitalis  Herzfehler  und  Wassersucht  behandeln?  In 
England  war  dieses  lebensrettende  Mittel  damals  übrigens  durch 
WitfieriTig  bereits  seit  13  Jahren  eingeführt,  hatte  aber  in  Deutsch- 
'  land  sich  noch  nicht  einbürgern  können.  Das  Jod  und  seine  so  zahl- 
reichen und  wichtigen  Verbindungen,  speziell  das  Jodkcdium,  waren 
noch  unentdeckt  ;  von  Bromkalium  war  natürlich  noch  weniger  etwas 
bekannt.  Von  künstlichen  Schlafmitteln,  antineuralgischen  Mitteln 
und  Fiebermitteln  war  nichts  bekannt:  kein  Chloralhydrat  und  Trional, 
kein  Antipyrin,  Phenacetin,  Acetanilid,  kein  Natriumsalicylat  existierte. 
Von  allen  unsem  Antiseptica  wusste  man  nichts.  Wer  möchte  ohne 
alle  diese  Mittel  heute  noch  auskommen?  Freuen  wir  uns  also  des 
pharm ako therapeutischen  Fortschrittes,  der  ein  unzweifelhafter  ist  und 
auch    nach   abermals   hundert  Jahren    noch  anerkannt  werden  wird. 

Man  liest  in  medizinischen  Fachblättern  unserer  Tage  sehr  häufig, 
dass  das  Publikum  jetzt  gegen  die  Aerzte  recht  undankbar  sei,  und 
dass  dies  zur  Zeit  unserer  Väter  doch  ganz  anders  gewesen  sei. 
Hören  wir,  was  in  dieser  Beziehung  der  alte  Pfälzer  (pag.  101)  dem 
jungen  Stolpertus  mitteilt:  »Die  Einwohner  der  Insel  Kos  waren  aus 
Dankbarkeit  entschlossen  lieber  ihr  Blut  fliessen  zu  lassen  als  ihren 
Gesundheitsretter,  den  ehrlichen  Hippokrat,  der  Wut  ihres  feind- 
lichen Nachbars,  des  Perserkönigs  Artaxerxes  auszuliefern.  Wo  sind 
aber  in  unsem  Zeiten  Einwohner,  die  so  denken,  so  fühlen  wie 
diese  griechischen  Insulaner  ?  Sind  nicht  bei  den  meisten  die  Nerven 
der  Dankbarkeit  stumpf  und  gefühllos  ?  Statt  der  Ehrensäulen,  welche 
Rom    verdienstvollen    Aerzten    errichtete,    wird    man    niederträchtig 


284 


behandelt,  und  die  meiste  Belohnung  besteht  darin,  dass  man  die 
Ehre  gehabt,  den  Hochgebornen,  Hoehedelgebomen  etc.  den  Puls  zu 
fühlen  und  seine  Nase  mit  den  Ausdünstungen  der  mutwillig  ver- 
schwelgten Gesundheit  jener  zu  vergiften.  Doch  lassen  Sie,  lieber 
Freund,  wegen  der  so  schändlichen  Undankbarkeit  einiger  Mitbürger 
den  Mut  nicht  sinken.'*  Man  sieht,  die  Undankbarkeit  der  Mitbürger 
gegen  den  Arzt  ist  älter  als  hundert  Jahre.  Ich  kann  daher  zum 
Schlüsse  nur  den  Rat  geben,  wie  der  alte  Pfälzer  es  dem  jungen 
Stolpertus  anrät  den  Mut  trotzdem  nicht  sinken  zu  lassen.  Unab- 
lässige Vermehrung  unserer  Kentnisse  und  unserer  ärztlichen  Leisi- 
ungsfähigTceit  giebt  uns  die  sicherste  Amcartschaft  auf  endliches 
Dankbarwerden  der  Patienten  unseres  neuen  Jahrhunderts. 
Rostock,  8  Mai  1900. 


VARIETE. 

Said  Ruete.  Der  Totenkultus  der  Barahra.  (Le  culte  des  morts  chez 
les  Barahra.)  1899,  Globus,  t.  76,  p.  338. 
Les  Barabra  habitent  la  Nubie  septentrionale.  Dès  qu'un  individu  est 
décédé,  les  cris  des  femmes  raunoncent  au  voisinage;  on  se  réunit  dans 
la  hutte  du  mort,  on  lui  presse  la  main,  on  célèbre  ses  vertus  d*une 
manière  exagérée.  Les  parents  du  défunt  se  lamentent  le  plus  fort,  ils 
déchirent  leurs  habits,  ils  se  couvrent  la  tête  de  poussière.  L'enterrement 
a  lieu  de  préférence  le  jour  même  du  décès.  Le  cadavre  est  déshabillé  par 
des  personnes  de  son  sexe  et  lavé  au  savon  ;  tous  les  orifices  du  corps  sont 
fermés  par  des  tampons  de  ouatte.  Entretemps  on  lit  le  Koran  ;  le  cadavre 
est  entouré  d'un  linceuil  blanc,  puis  transporté  sur  un  brancart  au  cimetière. 
On  dépose  le  cadavre  avec  le  linceuil  dans  la  tombe  ;  souvent  on  l'asperge 
d'eau  parfumée  (fleurs  d'oranger)  et  d'une  poudre  tirée  des  feuilles  de 
Henna.  On  dispose  des  pierres  à  une  certaine  distance  au  dessus  du 
cadavre,  pour  que  la  terre  ne  pèse  pas  sur  lui.  Le  tombeau  regarde  vers 
la  Mecque;  un  petit  monticule  le  recouvre,  souvent  orné  aux  extrémités 
de  deux  pierres  blanchies;  rarement  elles  portent  une  inscription.  Habi- 
tuellement un  vase  est  placé  sur  la  tombe  ;  les  parents  le  munissent  d'eau 
destinée  aux  oiseaux.  Le  jeudi  on  visite  les  tombeaux,  on  y  prie,  on  y 
fait  l'aumône;  les  soirées  et  les  nuits  avant  les  fôtes  des  Beiram  sont 
passées  au  cimetière.  Après  Tenterrement  on  reste  assemblé  de  quatre  à 
sept  jours,  pendant  lesquels  on  prie,  on  cause,  on  mange.  Les  fenunes, 
habillées  de  noir,  se  réunissent  à  part.  Au  Wady  el  Arab  les  femmes 
exécutent  une  danse  funéraire;  elles  se  suivent  deux  à  deux,  un  sabre 
dans  la  main  droite;  elles  crient  au  son  d'un  tambour  primitif  ou  d'une 
boite  quelconque  en  fer  blanc  et  suivent  une  ligne  circulaire.  Quarante 
jours  après  la  mort  une  fête  »Chatme"  termine  le  deuil;  on  offre  un 
repas;  après  la  Chatme  on  partage  l'héritage. 

Peroeks. 


Sir  Humphrey  davy. 


Crawford  Williamson  Long,  M.D. 

THE   DISCOVERER   OF   ETHER  ANESTHESIA. 

A  Biographical  Sketch, 

By  GEORGE  FOY,   M.D.;  F.R.C.S.;  F.R.A.M. 

Hon,  Fellow  of  the  Southern  Surgical  and  Gifnecological  Association^  U.S,A, 

(Concluded.) 


Dr.  C.  W.  Long  continues  thus: 

In  addition  to  Mr.  Venable^s,  I  present  the  certificates  of  E.  S.  Rawls 
and  Wm.  H.  Thurmond,  who  were  present  and  witnessed  one  or  both 
operations. 

My  third  experiment  in  etherization  was  made  on  the  3d  July  1842, 
and  was  on  a  negro  boy,  the  property  of  Mrs.  S.  Hemphill,  who  resides 
nine  miles  from  Jefferson.  The  boy  had  a  disease  of  a  toe,  which  rendered 
its  amputation  necessary,  and  the  operation  was  performed  without  the 
boy  evincing  the  least  sign  of  pain. 

I  present  Mr.  Hemphill's  statement  of  the  report  the  boy  gave  her  of 
the  operation  on  his  return  home,  which  I  conceive  is  suflRcient  on  this  point. 

These  were  all  the  surgical  operations  performed  by  me  during  the 
year  1842,  upon  patients  etherized,  no  other  case  occuring  in  which  I 
believed  the  inhalation  of  ether  applicable. 

Since  '42,  I  have  performed  one  or  more  surgical  operations  annually 
on  patients  in  a  state  of  etherization. 

The  question  will  no  doubt  occur,  why  did  I  not  publish  the  results 
of  my  experiments  in  etherization  soon  after  they  were  made? 

I  was  anxious,  before  making  my  publication,  to  try  etherization  in  a 
sufficient  number  of  cases  to  satisfy  my  mind  that  anœsthesia  was  pro- 
duced by  the  ether,  and  was  not  the  effect  of  the  imagination,  or  owing 
to  any  insusceptibility  to  pain  in  the  persons  experimented  upon. 

At  the  time  I  was  experimenting  with  ether,  there  were  physicians 
high  in  authority  and  of  justly  distinguished  character,  who  were  the 
advocates  of  mesmerism,  and  recommended  the  induction  of  the  mesmeric 
state  as  adequate  to  prevent  pain  in  surgical  operations.  Notwithstanding 
thus  sanctioned,  I  was  an  unbeliever  in  the  science,  and  of  the  opinion 
that  if  the  mesmeric  state  could  be  produced  at  all,  it  was  only  on  those 
of  *'strong  imagination  and  weak  minds"  and  was  to  be  ascribed  solely  to 
the  workings  of  the  patients  imaginations.  Entertaining  this  opinion,  I 
was  the  more  particular  in  my  experiments  in  etherization. 

Surgical  operations  are  not  of  frequent  occurrence  in  a  country  practise, 
and  especially  in  the  practise  of  a  young  physician  ;  yet  I  was  fortunate 
enough  to  meet  with  two  cases  in  which  I  could  satisfactorily  test  the 
anaesthetic    powers  of  each.     From  one  of  these  patients  I  removed  three 

1900.  20 


286 


tumours  the  same  day.  The  inhalation  of  ether  was  used  only  in  the 
second  operation,  and  was  eifectual  in  preventing  pain,  while  the  patient 
suffered  severely  from  the  extirpation  of  the  other  tumours.  In  the  other 
case  I  amputated  two  fingers  of  a  negro  boy.  The  boy  was  etherized 
during  one  amputation,  and  not  during  the  other,  ho  suffered  during  one 
operation  and  was  insensible  during  the  other. 

I  have  procured  the  certificates  of  the  lady  from  whom  the  tumours 
were  removed  and  of  her  husband,  who  was  present  and  witnessed  the 
operations.  There  certificates  wore  produced  in  preference  to  those  esta- 
blishing other  operations,  because  they  not  only  show  that  the  experiments 
were  continued  from  year  to  year  but  also  show  that  they  were  conducted 
so  as  to  test  the  power  of  etherization. 

After  fully  satisfying  myself  of  the  power  of  ether  to  produce  anaesthesia, 
I  was  desirous  of  administering  it  in  a  severer  surgical  operation  than 
any  T  had  performed.  In  my  practise,  prior  to  the  published  account  of 
the  use  of  ether  as  an  anaesthetic,  I  had  no  opportunity  of  experimenting 
with  it  in  a  capital  operation,  my  cases  being  confined,  with  one  excep- 
tion, to  the  extirpation  of  small  tumours  and  the  amputation  of  fingers 
and  toes. 

I  have  stated  that  ether  was  frequently  inhaled  in  this  and  some  of 
the  adjoining  counties  for  its  exhilarating  effects  ;  and  although  I  am  con- 
scious that  I  do  not  deserve  any  credit  for  introducing  its  use  for  that 
purpose,  yet  as  others,  through  their  friends  have  claimed  to  be  the  fii'ht 
to  show  its  safety,  most  of  the  certificates  I  have  obtained  establish  the 
fact  of  its  frequent  inhalation  for  its  exhilarating  effects.  I  met  with 
R.  H,  Goodman,  who  was  present  the  night  ether  was  first  inhaled  in 
Jefferson,  and  who  removed  to  Athens,  and  introduced  its  inhalation  in 
that  place,  and  presented  his  certificate.  All  the  young  gentlemen  who  were 
present  the  night  I  first  administered  ether,  with  one  exception,  are  living, 
and  their  certificates  can  be  procured,  if  necessary. 

I  have  now,  in  a  very  concise  manner,  presented  a  'plain  unvarnished' 
account  of  some  of  my  experiments  in  etherization,  and  have  said  nothing 
of  the  comparitive  methods  of  ether,  and  other  anœsthetics,  because  that 
was  foreign  to  my  present  subject.  Had  I  been  engaged  in  the  practise 
of  my  profession  in  a  city,  where  surgical  operations  were  performed 
daily,  the  discovery  would,  no  doubt,  have  been  confided  to  others,  who 
would  have  assisted  in  the  experiments;  but  occupying  a  different  position, 
I  acted  differently  whether  justifiable  or  not.  The  result  of  my  second 
experiment  in  etherization  was  such  as  to  lead  me  to  believe  that  the 
anaesthetic  state  was  of  such  short  duration  that  ether  could  only  be 
applicable  in  cases  in  which  its  effects  could  be  kept  up,  by  constant 
inhalation,  during  the  time  of  the  performance  of  the  operation,  under 
this  impression,  up  to  Januaiy,  1847,  I  had  not  used  ether,  but  in  one 
case,  in  extracting  teeth,  and  thus  deprived  myself  of  experimenting  in 
the  only  class  of  cases  which  are  of  frequent  occurrence  in  a  country  practice. 


287 


While  cautiously  experimenting  with  ether,  as  cases  occurred,  with  a 
view  of  fully  testing  its  anaesthetic  powers,  and  its  applacability  to  severe, 
as  well  as  minor  surgical  operations,  others  more  favourably  situated, 
engaged  in  similar  experiments,  and  consequently  the  publication  of 
etherization  did  not  'bide  my  time\  This  being  the  case,  I  leave  it  with 
an  enlightened  medical  profession,  to  say  whether  or  not  my  claim  to  the 
discovery  of  etherization  is  forfeited,  by  not  being  presented  earlier,  and 
with  the  decision  which  may  be  made,  I  shall  be  content. 

The  operation  on  Mr.  Venable  was  duly  entered  in  Dr.  C.  W. 
Long's  account  book,  where  with  some  other  items  it  appears  as 
follows  : 

James  Venable 
1842.  To  Dr.  C.  W.  Long,  Dr. 

January  20th,  sulphuric  ether  0.25  cents. 

March  30th,  sulphuric  ether  and  exsecting  tumour    2.0  dollars. 

May  13th,  sulphuric  ether  0.25  cents. 

June  6th,  exsecting  tumour  2.0  dollars. 

*'This  entry  was  certified  as  correct. 

Georgia,  Jackson  County.  I,  P.  F.  Hinton,  clerk  of  the  superior 
court  of  said  county,  do  certify  that  the  above  account  is  a  correct 
copy  of  an  original  entry  made  in  his  book  for  the  year  1842. 
Given    under  my  hand  and  seal  of  office  this  29th  of  March,  1854 

(Signed)   P.  F.  Hinton,    Clerk." 

R.  H.  Goodman,  to  whom  Dr.  Long  makes  reference,  made  the 
following  declaration: 

"I  certify  that  on  the  first  of  January,  1842,  I  resided  in  Jefferson  Co., 
Georgia,  and  that  about  that  time  myself  with  several  other  young  men 
were  in  the  habit  of  meeting  at  Doct.  C.  W.  Long's  shop,  and  other 
rooms  in  the  village,  and  inhaling  ether  which  he  administered  to  us. 

On  the  20th  of  January  of  the  same  year  I  removed  to  Athens,  where 
I  introduced  the  inhalation  of  ether.  I  and  several  of  my  young  asso- 
ciates frequently  assembled  ourselves  together  and  took  it  for  the  excite- 
ment it  produced.  After  that  I  knew  it  became  very  common  to  inhale 
ether  in  Athens,  and  that  it  was  frequently  taken  in  the  college  campus 
and  on  the  street. 

(Signed)  R.  H.  Goodman, 

August  4th,  1849.  Athens,  Georgia." 

The  unpleasant  taste  and  suffocative  vapour  of  ether  might  be 
considered  and  obstacle  to  its  general  use;  but  as  a  matter  of  fact 
the  disagreeable  taste  and  smell  of  the  drug  has  not  prevented  its 
becoming  an  intoxicant  in  Georgia,  and  in  the  County  Tyrone, 
Ireland,   where   it   is   drunk   in  enormous  quantities  as  a  substitute 

20* 


288 


for*  whiskey   since   the   days   of  the  great  temperance  movement  in 
this  country. 

Dr.  C.  W.  Long's  plain  statement  made  to  the  medical  society 
of  Georgia,  is  that  of  an  honourable  man,  conscious  of  his  rectitude 
and  bears  internal  evidence  of  its  truth.  To  the  members  of  the 
medical  profession  in  his  own  state  there  was  no  occasion  to  present 
certificates  from  witnesses;  but  he  felt  that  he  was  addressing  his 
professional  brethem  throughout  the  world  and  that  they  would 
not  be  satisfied  without  corroborative  evidence  from  one  who  had 
delayed  so  long  to  make  a  formal  claim  to  the  honour  of  discover- 
ing the  anaesthetic  properties  of  ether;  and  he  did  not  disappoint 
their  reasonable  expectation.  His  certificates  were  legal  documents 
sworn  to  by  members  of  the  medical  profession  and  other  trustworthy 
witnesses  who  were  well  known  to  the  majority  of  his  audience  ;  and 
the  medical  witnesses  had  the  further  advantage  of  being  persons 
skilled  in  the  subject  to  which  they  testify.  This  is  of  so  much 
importance  that  no  excuse  is  necessary  for  copying  the  following 
certificates  : 

Georgia,  Jackson  County. 
'*!,  Auye  de  Laperriere,  M.D.,  do  certify  that  I  resided  in  Jefiferson, 
Jackson  County,  Georgia,  in  the  year  1842,  and  that  some  time  in  that 
year  I  heard  James  M.  Venable,  then  of  said  County,  speak  of  Dr.  C.  W. 
Long's  cutting  out  two  tumours  from  his  neck  while  under  the  influences 
of  the  inhalation  of  sulphuric  ether,  without  pain  or,  being  conscious  of 
the  performance  of  the  operation. 

I  do  further  certify  that  the  fact  of  Dr.  C.  W.  Long  using  ether  by  inhalation 
to  prevent  pain  in  surgical  operations  was  frequently  spoken  of  and 
notorious  in  the  county  of  Jackson,  Georgia,  in  the  year  1842. 

A.  De  Paperbiere,  M.D. 
Sworn  to  and  subscribed  before  me  this  30th  of  March,  1854. 

N.  H.  Pendergbass,  J.P." 

Athens,  Clarke  Co.,  Georgia. 
"I  the  undersigned,  do  cei-tify  that  in  May,  1843,  I  assisted  Dr.  R.  D. 
Moore  in  amputating  the  leg  of  a  coloured  boy,  Augustus,  then  the  pro- 
perty of  Mr.  William  Stroud,  who  resided  in  this  county;  and  that  I 
distinctly  recollect  hearing  Dr.  R.  D.  Moore  say  "If  I  had  thought  of  it 
before  leaving  home  I  would  have  tried  Dr.  C.  W.  Long*s  great  discovery, 
namely,  the  administration  of  sulphuric  ether  as  an  anaesthetic  in  perfor-. 
ming  the  operation."  Having  neglected  to  bring  the  ether,  Dr  Moore 
finally  concluded  to  influence  the  patient  with  morphia;  under  which  in- 
fluence the  operation  was  performed. 

Jos.  B.  Carlton,  M.D." 


289 


These  letters  are  such  as  an  honest  man  would  produce  but  they 
are  very  far  removed  in  character  from  those  that  would  be  produced 
to  support  a  bous  claim.  Both  come  from  medical  men  neither 
of  whom  appear  to  have  had  intimate  relations  with  Dr.  C.  W.  Long, 
and  both  of  them  learn  of  his  claims  from  trustworthy  witnesses: 
nothing  is  more  natural  than  for  Mr.  Venable  to  tell  a  medical 
friend  of  a  painless  operation  and  the  story  is  one  which  could  not 
but  become  fixed  in  a  medical  mind,  so  also  is  Dr.  R.  D.  Moore*s 
regret  natural  at  not  bringing  the  ether  and  testing  its  powers  and 
equally  natural  is  his  omission  to  bring  it  with  him  on  starting  to 
the  operation. 

Why  did  Dr.  C.  W.  Long  lay  claim  to  the  discovery  so  long 
after  Morton  Wells,  and  Jackson  had  put  forward  their  claims?  is 
sometimes  asked.  He  knew  he  should  meet  with  bitter  opposition 
and  that  the  public  had  already  accepted  the  pretentions  of  Wells 
and  Morton. 

For  the  honour  to  himself  which  such  a  discovery  would  bring 
it  is  probable  that  Dr.  C.  W.  Long  would  not  have  gone  to  all  the 
trouble  he  did  to  make  good  his  claim.  But  on  the  publication  of 
Morton's  paper  the  medical  profession  in  Georgia  urged  on  Dr.  Long 
to  make  good  his  claim  and  the  claim  of  his  native  state,  Georgia, 
to  the  great  honour. 

It  now  became  a  duty  and  as  such  he  determined  to  carry  it  out  ; 
and  to  do  so  he  took  counsel  with  friends,  amongst  others  with  the 
Editor  of  the  ^^ Southern  Medical  and  Surgical  Journal"  who  in 
1849,  writes: 

'*A  few  months  ago  Dr.  Long  informed  us  of  his  early  attempts  at 
etherization  in  surgery.  He  was  then  informed  that  any  claim  set  up  at 
this  late  day  to  priority  of  discovery  would  be  severely  criticised,  if  not 
violently  resisted;  and  that  he  had  best,  therefore,  do  all  he  could  to 
fortify  his  position."  And  he  further  adds  of  Dr.  Long,  that  he  '*is  a 
highly  worthy  member  of  the  medical  profession,  exceedingly  modest  in  his 
pretentions  and  entitled  to  full  credit  for  all  he  advances." 

It  is  unfortunate  that  he  should  have  postponed  the  announcement 
of  his  discovery.  Had  he  announced  it  in  1843  what  an  amount 
of  misery  and  suffering  would  have  been  saved.  But  there  were 
good  grounds  for  the  exercise  of  caution  and  careful  and  repeated 
observation.  Dr.  Long  had  the  true  scientific  spirit  and  the  patience 
that  waits  for  the  revelation  of  truth.  Had  the  brilliant  Elliotson 
been  so  endowed  how  different  would  have  been  his  career?  In  the 
intervals  of  a  busy  general  practise  Dr.  C.  W.  Long  tested  and  re- 


290 


tested  the  ansesthetic  effects  of  ether,  ever  fearing  that  his  anxiety 
to  secure  a  safe  anaesthetic  might  cause  him  to  interpret  the  observed 
phenomena  of  narcosis  wrongly.  The  minor  operations  were  not 
in  his  opinion  sufficiently  good  evidence  on  which  to  base  his  dis- 
covery in  a  formal  announcement  to  the  medical  profession;  he, 
however,  made  it  known  to  his  professional  brethem  in  the  district, 
hoping,  no  doubt,  but  that  some  one  of  them  might  get  the  chance 
of  testing  the  drug  in  a  major  operation;  and  that  thus  streng- 
thened by  a  success  which  could  neither  be  credited  to  suggestion 
or   mesmerism    he  might  make  the  glad  tidings  known  to  all  men. 

From  Dr.  Long's  daughter  Mrs.  Long  Taylor  I  learn  that  the 
medical  profession  in  Jefferson  became  uneasy  least  the  anaesthetic 
might  cause  the  death  of  a  patient  and  many  of  them  tried  to  dis- 
courage the  use  of  ether.  This  of  itself  was  sufficient  to  make  the 
investigator  use  more  than  his  usual  caution.  He  must  have  felt 
that  if  a  death  occurred  during  etherization,  no  matter  from  what 
cause,  he  would  be  blamed.  He  was  the  advocate  of  the  drug;  he 
introduced  its  use  into  the  county  and  if  any  unpleasant  result  hap- 
pened during  its-  use  he  could  not  escape  blame. 

Under  these  circumstances  we  cannot  withhold  our  admiration  from 
the  man  who  in  the  face  of  so  many  difficulties  had  the  moral 
courage  to  continue  his  experiments. 

That  from  the  first  Dr.  Long  succeeded  in  producing  complete 
aneesthesia  is  shown  from  a  letter  received  by  Dr.  H.  H.  Young  of 
the  John  Hopkins  Hospital,  Baltimore,  from  Dr.  Long's  first  student, 
which  is  as  follows: — 

"Cohutta,  Georgia.  Jan.  15th,  1897. 
Dr.  Hugh  H.  Young. 

Dear  Sir. 
The  patient  was  placed  in  a  recumbent  positiou,  ou  a  bed,  with  the  hand 
to  be  operated  on  the  front  for  conveiance  of  the  surgeon.  Dr.  Long 
poured  ether  on  a  towel  and  held  it  to  the  patient's  nose  and  mouth,  t^oo, 
to  get  the  benefit  of  inhalation  from  both  sources.  Dr.  Long  determined 
when  the  patient  was  sufficiently  etherized  to  begin  the  operation  by 
pinching  or  pricking  him  with  a  pin.  Believing  that  no  harm  would  come 
of  its  use  for  a  considerable  length  of  time  he  profoundly  anœsthetized 
the  patient,  then  gave  me  the  towel  and  I  kept  up  the  influence  by  hold- 
ing it  still  to  the  patients  nose.  The  patient  was  entirely  unconscious  — 
no  struggling  —  patient  passive  in  the  hands  of  the  operator.  After  a  lapse 
of  fifty  years  you  would  hardly  suppose  that  a  man  could  remember  every 
minute  detail,  but  I  have  clearly  in  mind  all  the  facts  I  have  given  you. 
Your  obt.  servant,  (Signed)  J.  F.  Groves,  M.D." 


201 


This  letter  of  itself,  written  long  after  Dr.  Long's  death,  is  of 
itself  sufficient  to  silence  all  the  objectors  who  asseii;  that  in  none 
of  Dr.  Long's  cases  was  perfect  anaesthesia  produced. 

In  a  few  years  Dr.  C.  W.  Long's  claims  were  lost  sight  of,  the  more 
persistant  and  energetic  Northerns,  Wells,  Morton  and  Jackson  had 
succeeded  in  drawing  the  public  to  look  upon  them  as  the  discoverers  , 
and  once  more  Dr.  C.  W.  Long  had  to  bestir  himself  to  protect 
his  rights.  In  1854  he,  therefore,  brought  his  claims  under  the 
notice  of  Senator  Dawson,  who  asked  Jackson  to  assist  him  in  the 
investigation  of  the  claim  made;  and  thus  Jackson  came  to  visit 
Jeiferson  and  make  the  acquaintance  of  Dr.  C.  W.  Long. 

At  the  time  of  the  interview  Charles  Thomas  Jackson  was  forty-nine 
years  old,  and  was  considered  one  of  the  most  distinguished  of  American 
scientists.  Jackson  had  every  thing  to  recommend  him.  He  claimed 
descent  from  one  of  the  Pilgrim  Fathers;  he  took  his  M.D.,  from 
Harvard  College  in  1827;  and  in  the  same  year  commenced,  a  geo- 
logical survey  of  Nova  Scotia  an  account  of  which  he  published  in 
1829.  He  then  left  for  Europe  where  he  spent  three  years  in  medical 
and  scientific  studies. 

Soon  after  his  return  he  was  appointed  state  geologist  for  Maine  ; 
in  1839  he  was  appointed  to  a  similar  post  in  Rhode  Island;  and 
in  1848  was  appointed  geologist  to  the  state  of  New  Hampshire. 
Immediately  prior  to  meeting  Dr.  C.  W.  Long,  Jackson  had  attained 
to  marked  distinction  for  his  discovery  of  the  great  mineral  wealth 
found  on  the  southern  shore  of  Lake  Superior.  A  discovery  which 
resulted  in  his  being  commissioned  in  1849,  to  survey  the  shores 
of  the  great  lakes.  His  influence  with  the  senate  was  at  his  highest 
when  at  the  memorable  meeting  with  Dr.  C.  W.  Long  in  the  pre- 
sence of  his  Honour  Judge  C.  W.  Andrews  he  tempted  Dr.  Long 
to  agree  to  the  statement  that: 

"He  Jackson  made  the  scientific  discovery  of  the  ana?sthetic  properties 
of  ether  and  that  Long  was  the  first  to  practically,  apply  the  discovery." 

Dr.  C.  W.  Long  was  too  honourable  a  man  to  entertain  the  idea 
of  publishing  a  falsehood  to  the  world.  He  might  fail  in  making 
good  his  claim  but  he  would  never  succeed  by  any  but  honourable 
methods  and  he  considered  no  success  worth  the  sacrifice  of  truth. 
In  a  letter  to  his  wife's  uncle,  the  Hon.  D.  L.  Swain,  ex-governor 
of  North  Carolina,  on  the  interview  with  Jackson  he  writes: 

"The  only  ground  Dr.  Jackson  urged  for  his  right  to  the  discovery 
was  that  while  suffering  with  pain  and  dyspnoea,  in  February,  1842,  from 
breathing  chlorine  gas,  ho  inhaled  ether,  and  found  that  while  under  its 


292 


influence  he  was  free  from  pain.  He  does  not  claim  that  he  suggested 
its  use  to  prevent  pain  in  surgical  operations  until  more  than  one  year 
after  my  first  operation  was  performed.  I  cannot  give  the  exact  date 
when  I  was  first  lead  to  believe  that  ether  would  prevent  pain  in  surgical 
operations,  but  I  know  it  was  as  early  as  February,  1842." 

Thus  we  see  that  Jackson's  claim  to  discovery  is  based  on  his 
ignorance  of  the  past.  Such  claims  cannot  be  considered  even  for  a 
moment.  That  ether  could  be  safely  inhaled  and  was  so  used  for 
for  many  years  prior  to  Jackson's  birth  is  easy  of  proof.     We  pos- 


**Pneumatic  Experiment  at  the  Royal  Institution"  after  Gittray. 

Davy  is  represented  as  acting  as  an  assistant  to  Garnett  who  is  lecturing 

Sir   John    Hippesley    is    breathing   the  "pleasure-giving  air".    Count 

Rumford    is    standing    by    the   open  door,  Isaac  D'Israeli's  face, 

half  obscured  by  a  lady's  feather  is  seen  to  the  on-looker's 

right    handside,     and     among   the    audience    are    Lord 

Stanhope,    Earl    Pomfret,    and    Sir    H.    Englefield. 


sess   a   copy   of  a   letter,    on    the    value   of  ether  inhalation,  as  an 
anodyne,  from  Dr.  Pearson  of  Birmingham  to  Dr.  Thomas  Beddoes 


293 


of  the  Hotwells  Hospit»!,  Bristol,  under  date  of  February  the  2d  1795. 
He  writes: — 

"Dear  Sir. 
In  my  little  publication,  I  can  scarcely  call  anything  my  own,  but  the 
observations  on  the  vapour  of  ether,  of  the  probable  use  of  which  in 
physical  cases,  your  considerations  on  Factitious  Airs  first  gave  me  the 
idea.  As  the  number  of  consumptive  persons  in  this  large  manufacturing 
town  is  deplorably  great,  I  have  had  frequent  opportunities  of  trying 
the  inhalation  of  ether  in  such  cases;  and  I  have  the  satisfaction  to  say 
that  I  have  found  it  very  beneficial.  It  abates  the  hectic  heat,  relieves 
and  often  removes  the  dyspnoea,  and  promotes  and  removes  the  expector- 
ation. It  seems  to  have  such  an  effect  as  a  mixture  of  inflammable  and 
fixed  air  (duly  diluted  with  common  air)  would  have;  and  where  the 
factitious  aire  cannot  be  had,  it  may  be  used  in  their  stead  with  great 
advantage." 


CIRCULUS    THERAPIiE. 


Thérapeutique  musicale. 

On  annonce  la  fondation,  aux  Etats  Unis,  d'un  Institut  do  thérapeutique 
par  la  musique,  qui  sera  dirigée  par  un  certain  nombre  de  médecins  et 
qui  prendra  le  nom  de  Société  Ste  Cécile.  D'après  les  fondateurs,  »il  est 
»certain  que  les  vibrations  sonores  agissent  d'une  façon  marquée  sur  cer- 
»tainos  formes  de  maladies.  Ainsi  l'insomnie  rebelle,  quelle  que  soit  sa 
»gravité,  cède  toujours  à  la  musique.  Celle-ci  a  également  des  effets  sur- 
»prenants  sur  les  formes  légères  de  folie,  et  surtout  sur  la  mélancolie. 
»Nous  savons  tous  combien  la  musique  chasse  l'abattement  et  les  soldats 
»connaissent  bien  son  influence  entrainante.  Aussi  peut-on  affirmer  que 
»les  vibrations  sonores  agissent  directement  sur  les  nerfs.  Une  mélodie 
»gaie  existe  les  nerfs  moteurs  et  augmente  la  vitalité  de  l'auditeur.  La 
»musique  triste,  d'autre  part,  agit  sur  les  nerfs  d'arrêt,  diminue  la  vitalité 
»et  engendre  la  dépression  mentale." 

Sans  relever  ce  que  ces  affirmations  peuvent  avoir  de  trop  absolu,  disons 
seulement  que  la  musique  peut  en  effet  être  un  adjuvant  utile  de  le  méde- 
cine ordinaire.  On  n'emploiera,  parait-il,  que  des  instruments  à  cordes. 
L'ergographe  servira  à  mesurer  les  effets  de  la  musique  sur  le  patient. 
Dans  une  expérience  récente,  on  a  pu  constater  de  la  sorte  que,  chaque 
fois  qu'une  mélodie  joyeuse  était  jouée  sur  la  harpe,  le  sujet  regagnait 
presque  instantanément  toute  sa  vigneur  musculaire.  La  mandoline  pro- 
duisait le  môme  effet.  Au  contraire  avec  le  violoncelle  les  bras  du  sujet 
retombaient  sans  force.  Il  y  a  évidemment  là  tout  un  champ  d'études 
intéressantes;  mais  nous  pensons  que  les  résultats  obtenus  tiennent  surtout 
de  la  suggestion. 

Dr.  L.  Laloy. 


AUS  DEM  BERICHTE  VON  Dr.   W.    SCHUEFFNER 

AN  DIE  DIRECTION  DER  SENEMBAH  MY. 

ZU  AMSTERDAM.  ') 

Das  Jahr  1898  ist,  so  weit  .es  Unterzeichneter  in  Erfahrung 
hat  bringen  können,  für  die  Tabaksländer  an  der  Ostküste 
Sumatras  gesundheitlich  ein  gutes  gewesen.  Die  von  dem 
Continente  her  drohende  Gefahr  der  Einschleppung  von  Cholera  und 
Pest  ging  glücklicherweise  vorüber.  Wie  Recht  man  aber  hatte, 
davor  besorgt  zu  sein,  zeigte  das  nächste  Jahr  1899^  in  welchem 
die  Cholera  doch  ihren  Einzug  in  Deli  hielt,  und  die  Pest  bis  vor 
die  Pforten  Delis  kam.  In  den  Strecken,  die  unter  Cholera  zu  leiden 
hatten,  ist  begreiflicherweise  die  Sterblichkeit  in  die  Höhe  geschnellt, 
während  da  wo  die  Seuche  fem  blieb  das  Jahr  1899  ebenfalls  gute 
Verhältnisse  bot. 

Die  Sen.  My.  gehört  zu  den  letzteren,  die  Cholera  forderte  nur 
ein  Opfer.  Die  gesammte  Morbidität  und  Mortalität  kommt  also  in 
den  beiden  Jahren,  ebenso  wie  1897,  auf  Rechnung  der  einheimischen 
Krankheiten. 

Bevor  ich  jedoch  zu  den  Uebersichten  über  letztere  übergehe, 
möchte  ich  noch  einiges  Allgemeine  über  Deli  und  sein  Klima 
vorausschicken. 

Deli  steht,  was  sein  Klima  anlangt,  in  keinem  guten  Ruf.  Es  ist 
in  der  Litteratur  verschrieen  als  ein  Fiebernest  und  als  Herd  anderer 
unter  klimatischen  Einflüssen  stehender  Krankheiten.  A  priori  ist 
das  auch  recht  einleuchtend,  besitzt  doch  Deli  fast  alle  Eigenschaften, 
die  man  von  ungesunden  Gegenden  im  Allgemeinen  erwartet.  Bei- 
nahe unter  dem  Aequator  gelegen,  verbindet  es  mit  tropischer  Sonne 
eine  enorme  Höhe  von  Niederschlägen.  Wasser  und  Wärme,  die 
Vorbedingungen  pflanzlichen  Wachsthums,  bringen  eine  Vegetation 
hen'or,  wie  man  sie  sich  üppiger  kaum  denken  kann.  Die  je  nach 
ihrem  Alter  mehr  oder  weniger  hohe  Pflanzendecke  wirkt  wie 
ein  Riesen-Schwamm,  indem  sie  sich  mit  Wasser  vollsaugt.  Dieses 
Reservoir  nun  birgt  genügend  Feuchtigkeit,  um  auch  in  den  trocken- 
sten Zeiten  —  und  die  sind  ziemlich  selten  in  Deli  —  der  Atmos- 
phäre eine  beträchtliche  Wasserdampf  m  enge  zu  erhalten. 

Weitere  recht  ungesunde  Einflüsse  sollte  man  von  der  Lage  Delis 
im  flachen  Alluvialgebiet  erwarten,  das  trotz  reichlicher  Canalisiemng 

i)  Die  Senetnbali  My.  besitzt  6  Tabakspinn  tagen  auf  der  Ostkiiste  Sinnatra's  (Rt^gierungs- 
bczirk  Peli),  welche  in  geschlossener  Folge  sich  von  der  Nähe  des  Meeres  bis  in  die  Näh« 
des  Hochplatejm«  hinaufziehen.  Sie  beschäfligt  43  Kuropjicr,  durchschnittlich  2500  Chinesen 
und  1800  Angehörige  indischer  Völkerstümme. 


295 


immer  noch  von  ausgedehnten  Sümpfen  durchsetzt  ist.  Dass  sumpfige 
Gegenden  besonders  gefährlich  für  die  Gesundheit  sind,  ist  ja  zur 
Genüge  bekannt. 

Und  doch  wäre  es  voreilig,  wollte  man  daraufhin  über  Deli  und 
sein  Klima  den  Stab  brechen.  Ueber  Tropengebiete  darf  man  heut- 
zutage nicht  mehr  nach  allgemeinen  Gesichtspunkten  summarisch 
aburtheilen  so  wie  es  früher  geschah,  sondern  die  Aufgabe  des 
Tropenarztes  besteht  darin,  streng  zu  scheiden  zwischen  den  klima- 
tischen Schädigungen  und  denen,  die  durch  unzweckmässige  Lebens- 
weise oder  äussere  Lebensbediugungen  gegeben  sind.  Jene  abzustellen 
liegt  heute  noch  ausserhalb  unseres  Machtbereiches,  während  wir  es 
wohl  in  der  Hand  haben,  die  letzteren,  wenn  sie  nur  erst  als  solche 
erkannt  sind,  zu  bessern. 

Betrachtet  man  Deli  unter  diesem  Gesichtswinkel,  so  lehrt  die 
Beobachtung,  dass  Deli  eines  der  gesündesten  Tropenflachländer  sein 
muss.  Sonst  wäre  es  ganz  unmöglich,  dass  hier  Europäer  Jahre, 
Jahrzehnte  leben  ohne  nennenswerth  gesundheitlich  zu  leiden,  ohne 
je  ein  Gramm  Chinini  zu  nehmen  und  ohne  die  Reise  nach  Europa 
aus  anderen  Rücksichten  zu  unternehmen,  als  man  zu  Hause  in  die 
Sommerfrische  geht. 

Man  vergleiche  damit  einmal  die  Zustände,  die  in  den  Küstenländern 
Central- Afrikas  herrschen.  Die  deutschen  Colonieen  z.  B.,  über  welche 
mir  Berichte  zur  Verfügung  stehen,  umfassen  Küstenstrecken,  wo  es 
Regel  ist,  dass  die  Neuankömmlinge  innerhalb  des  ersten  halben 
Jahres  an  Malaria  erkranken,  und  ein  grosser  Prozentsatz  der  Euro- 
päer bereits  nach  zwei  Jahren  zur  Heimat  zurück  muss,  will  er  seine 
Gesundheit  nicht  für  dauernd  zerrütten.  Diese  schicere  Form  der 
Malaria^  die  in  Afrika  solche  Verheerungen  anrichtet,  habe  ich  hier  inner- 
halb der  letzten  zwei  Jahre,  die  ich  zu  speciellen  Untersuchungen  darüber 
verwandte,  überhaupt  noch  nicht  bei  einem  Europäer  zu  sehen  bekommen^ 

Davon  später  noch  Genaueres. 

Es  ist  nun  schwer  zu  sagen,  welche  Umstände  Deli  soviel  gün- 
stiger stellen,  als  jene  Gegenden.  Gerade  jetzt  muss  man  mit  Hypo- 
thesen vorsichtig  sein,  wo  von  allen  Seiten  daran  gearbeitet  wird, 
mit  der  Malaria  als  einer  miasmatischen  Krankheit  aufzuräumen,  und 
sie  unter  ganz  andere  Gesichtspunkte  zu  stellen.  Das  ist  wohl  zwei- 
fellos, dass  die  Temperatur,  die  hier  in  Deli  beinahe  nie  excessive 
Höhen  erreicht,  eine  Rolle  spielt.  An  heissen  Tagen  zeigt  der 
Thermometer  im  Schatten  nur  ausnahmsweise  mehr  als  33*^  ((^Isius), 
au  kühlen  Tagen  und  in  der  Regenzeit  steigt  es  nur  bis  28  oder  30". 
Die  Temperatur  sinkt  dann  Nachts  bis  auf  2P  als  Mindestes,  meist 


296 


bis  auf  19^  ausnahmsweise  bis  HYg^.  Was  will  das  heissen  gegen 
Orte  wie  Soerabaya  und  Samarang,  wo  Temperaturen  von  40*^  im 
Schatten  keine  Seltenheiten  sind,  und  die  nächtliche  Abkühlung  kaum 
24^  erreicht? 

Wer  in  Deli  sich  nicht  gerade  der  strahlenden  Sonnengluth  aus- 
setzen rauss,  braucht  unter  Wärme  nicht  viel  zu  leiden. 

Ausser  der  Temperatur  wirken  sicher  noch  andere  Umstände  günstig 
auf  das  Klima  Delis  ein.  Da  ich  jedoch  keine  genaueren  Angeben 
machen  kann,  so  beschränke  ich  mich  auf  das  Gesagte. 

Das  »Klima"  hat  lange  Zeit  der  Sündenbock  sein  müssen  für 
schlechte  sanitäre  Ergebnisse,  die  auf  ganz  andere  Ursachen  zurück- 
gehen. Dieselben  finden  ihre  Wurzel  z.  B.  darin,  dass  man  die 
Leistungsfähigkeit  der  Kulies  überschätzte,  und  dass  man  alle 
Hygiene  bei  Unterkunft  und  Ernährung  der  Leute  ausser  Acht  Hess, 
oder  dass  man  Erfahrungen  und  Gepflogenheiten  anderer  Gegenden 
nach  hier  versetzte,  wo  sie  nicht  hinpassten,  u.  s.  w^. 

Einige  Beobachtungen  dafür: 

In  Afrika  mit  seinen  endlosen  dürren  Steppen  ist  es  Brauch,  die 
Wohnhäuser  mit  möglichst  dichten  Bäumen  zu  umgeben,  in  deren 
Schatten  sie  am  besten  geschützt  sind  vor  der  sengenden  Sonne  und 
den  trockenen  Winden.  Was  für  ein  trockenes  Land  unbedingt 
empfehlenswerth  ist,  schlägt  für  ein  feuchter  Land,  wie  Deli,  direct 
zum  Nachteil  aus.  Nimmt  man  unsern  Häusern  durch  nahestehende 
Bäume  die  kräftige  Lüftung,  so  darf  man  getrost  auf  Trockenheit  im 
Hause  verzichten.  Darin  wird  in  Deli  sehr  viel  gesündigt.  Ich  will 
noch  nichts  sagen  über  diejenigen  Unternehmungen,  die  inmitten 
weiter  Lalangflächen')  liegen,  aber  wohl  ist  es  in  waldiger  Gegend 
durchaus  notwendig,  Wohnungen,  überhaupt  die  Administrationen 
mit  ihren  vielen  Baulichkeiten,  auf  möglichst  offene  Plätze  zu  stellen, 
resp.  sie  ofifen  zu  erhalten.  Manches  Fieber,  mancher  Rheumatismus 
würde  sich  auf  diese  Weise  besser  heilen  lassen,  als  durch  kost- 
spielige Reisen  über  See! 

Beinahe  allgemein  ist  in  Deli  das  Vorurtheil  verbreitet,  dass  die 
Sterblichkeit  der  Sinkeh's^),  eine  grössere  sei,  als  die  der  Lawkeh*s, 
und  dass  die  Leute,  welche  Urwald  pflanzen  müssen,  mehr  Krank- 
heiten ausgesetzt  seien,  als  die,  welche  auf  bereits  abgepflanztem 
Lande  Tabak  bauen.  Enorme  Verluste  an  Leuten  werden  damit 
erklärt,  entschuldigt,  oder  resignirt  hingenommen. 


^)     Lalang  =  schilf ähnliches  Gras. 

•)     Die    Ausdrücke   „Singkeh"  und  „Lawkeh"  haben  Bezug  auf  Chinesen,  je  nachdem  »ie 
frisch  aus  China  eingewandert  sind,  oder  schon  längere  Zeit  im  Lande  gelebt  haben. 


297 


In  meiner  nunmehr  3  jährigen  Praxis  habe  ich  weder  das  eine  noch 
das  andere  in  dem  Umfange  bestätigen  können.  Wohl  ist  der  Sinkeh 
in  den  ersten  Wochen  und  Monaten  leichter  geneigt  krank  zu  werden, 
einfach  deshalb,  weil  der  Chinese  hier  ebenso  einer  Gewöhnung  an 
das  Klima  bedarf,  als  der  Europäer.  Wo  darauf  keine  Rücksicht 
genommen  wird  und  man  den  Sinkeh  ohne  Schonungszeit  in  die 
volle,  schwere  Arbeit  stürzt,  da  wird  man  sicher  auf  häufige  Er- 
krankungen gefasst  sein  müssen. 

Eine  Krankheit  ergreift  allerdings  besonders  gern  den  Sinkeh,  das 
ist  die  Ben  Ben. 

Bei  Epidemieen  dieser  Krankheit  ist  es  geradezu  auifallend,  wie 
die  besten  und  kräftigsten  Sinkeh's  dahin  sterben.  Aber  auch  das 
hat  man  in  der  Hand  zu  vermeiden.  Ich  habe  es  später  noch  ein- 
gehender zu  behandeln,  dass  gerade  Ben  Beri  in  erster  Linie  abhängt 
von  ungenügender  Hygiene.  Bessert  man  diese  Verhältnisse  für  den 
Sinkeh  etwas  auf,  so  giebt  der  Sinkeh  in  seiner  Morbidität  nur  um 
weniges  höhere  Procente,  als  der  seit  Jahren  eingelebte  Lawkeh. 

Aehnliche  Gründe  lassen  sich  gegen  die  Behauptung  der  grösseren 
Gefahr  des  Urwaldbaues  anführen.  Die  Erfahrungen  in  der  Sen.  My. 
könnte  man  sogar  zum  Beweise  des  Gegentheiles  verwerthen.  Die 
Unternehmung  S.B.  hat  im  Jahre  1899  ca.  80  Felder,  und  P.  ca.  100 
Felder  Urwald  bepflanzt,  während  im  Jahre  '98  ausschliesslich  auf 
altem  Lande  gepflanzt  wurde.  Die  Sterblichkeit  ist  aber  trotzdem  auf 
beiden  Unternehmungen  gleichmässig  gesunken. 

1898         1899 

Anzahl  Tote  auf  S.  B 47  31 

»  »        »         P 31  19 

Endlich  möchte  ich  mich  noch  gegen  eine  andere  in  und  über 
Deli  verbreitete  Ansicht  wenden,  dass  nämlich  die  oberen  Estates  so 
bedeutend  ungesunder  seien  als  die  unteren.  Die  höhere  Lage,  die 
TerrainbeschaflTenheit,  die  Nähe  des  dicht  bewaldeten  Gebirges  giebt 
natürlich  andere  Verhältnisse  ;  die  Feuchtigkeit  ist  eine  grössere,  die 
Nachttemperaturen  sind  niedriger  als  in  der  Tiefebene,  während  die 
Sonne  Mittags  eher  heisser  brennt.  Speciell  die  grössere  Mittagshitze  in 
Verbindung  mit  der  Bearbeitung  eines  zerrissenen  Terrains  stellt  an 
den  Arbeiter  höhere  Anforderungen,  was  seine  Körperkräft  betrifft, 
als  im  Flachlande.  Gegen  alle  diese  schädlichen  Momente  hat  der 
Arbeiter,  soll  er  ihnen  Stand  halten  können,  oben  einer  grössere 
Nachhülfe  nötig.  Seitdem  in  der  Sen.  My.  nach  dieser  Richtung 
etwas  geschieht,  seit  man  die  Wohnungen  gesünder  anlegt,  den 
Leuten  entsprechend  der  schwereren  Arbeit  kräftiger  zu  essen  giebt, 


298 


und  es  vermeidet,  die  Leute  übermässig  anzustrengen,  und  seit  man 
endlieh  der  in  den  höheren  Districten  mehr  verbreiteten  Ankylostoma- 
Krankheit  ununterbrochen  entgegen  arbeitet,  ist  es  wenigstens  erreicht, 
dass  die  früher  ungesundeste  Unternehmung  G.R.,  bereits  an  die  3c 
und  4^  Stelle  vorgerückt  ist.  G.  R.  hat  die  letzten  zwei  Jahre 
bessere  Resultate  gegeben,  als  die  tief  gelegene,  aber  augenblicklich 
immer  noch  recht  verseuchte  Unternehmung  T.  M.  K. 

An  den  Verhältnissen  auf  T.  M.  K.,  verglichen  mit  denen  der 
auf  gleicher  Höhe  gelegenen  T.  M.,  kann  man  besonders  gut  lernen, 
wie  vorsichtig  man  sein  muss  mit  der  Begründung  :  klimatisch  gesund 
oder  ungesund. 


Es  starben: 

1898 

1899 

auf  T. 

M. 

277oo 

157oo 

»            » 

» 

K. 

297oo 

407oo 

Ich  wende  mich  nun  der  Besprechung  der  wichtigsten  Krankheiten 
zu,  und  beginne  mit  der 

1.  Pest. 

Die  Pest  hat  bisher  den  Boden  Delis  noch  nie  betreten.  Man  hält 
den  indischen  Archipel  sogar  für  »immun".  Ein  Grund  dafür  ist 
eigentlich  nicht  recht  einzusehen,  und  dass  man  gewiss  kein  Recht 
hat,  sich  darüber  in  Sicherheit  einzuwiegen,  das  lehrt  die  Infection 
von  Pinang  im  Sommer  1899.  Der  schnellere  und  jedes  Jahr  wach- 
sende Verkehr  mit  den  Pestplätzen  des  Continents  wird  meines 
Erachtens  die  Gefahr  der  Einschleppung  von  Jahr  zu  Jahr  ver- 
grössem,  und  es  bleibt  dann  abzuwarten,  ob  das  Klima  Sumatras 
die  Probe  besteht. 

Die  Nähe  der  Pest  im  Vergangenen  Jahre  hat  wenigstens  das  eine 
Gute  für  Deli  gehabt,  dass  eine  geeignete  Quarantaine  Station  auf 
dem  Eiland  Poeloe  Berhala  errichtet  wurde.  Bei  der  riesigen  Ein- 
wanderung in  Deli  war  ein  solches  Sicherheitsventil  wirklich  eine 
Notwendigkeit.  Hoifentlich  ist  die  Sorge  unbegründet,  dass  etwa  über 
Differenzen  zwischen  Gouvernement  und  Pflanzern  wegen  der  Kosten- 
übernahme diese  segenreiche  Einrichtung  wieder  einschlafe.  (N.B.  Die 
Regierung  hat  schon  die  Sorge  für  die  ganze  Einrichtung  auf  sich 
genommen.) 

2.  Cholera  Astatica. 

Die  Cholera  hat  1899  Deli  heimgesucht.    Sie  trat  wohl  zuerst  in 


299 


Medan  oder  Balawan^)  auf,  und  verbreitete  sieh  von  da  nach  ver- 
schiedenen Richtungen. 

Das  Gebiet  der  Sen.  My.  wurde  fast  von  allen  Seiten  bedroht.  Vom 
Osten  her  kam  vermuthlich  die  Infection  von  dem  einen  Cliinesen, 
der  auf  K.  an  Cholera  starb.  Genauer  habe  ich  den  Weg  nicht 
verfolgen  können.  Ob  das  Frei  bleiben  der  Sen.  My.  Zufall  ist,  oder 
ob  die  Absperrungsmassregeln,  die  seitens  der  Administration  getroffen 
wurden  (betr.  Einfuhr  von  Lebensmitteln:  Gemüse,  Fisch  aus  den 
verseuchten  Gegenden)  doch  einen  Einfluss  gehabt  haben,  ist  natür- 
lich nicht  zu  sagen.  Vielleicht  hat  auch  die  bessere  Wasserversorgung, 
der  Genuss  von  gekochtem  Wasser  und  von  Thee,  zu  dem  der  Kulie 
in  den  letzten  Jahren  mit  dankenswerter  Strenge  und  Consequenz 
immer  mehr  erzogen  wird,  dazu  beigetragen,  die  Seuche  fern  zu  halten. 

Nach  meinen  eignen  Erfahrungen  muss  ich  annehmen,  dass 
Cholera  hier  im  Lande  nicht  endemisch  ist,  sondern  dass  sie  einge- 
schleppt wird  und  dann  immer  wieder  auf  Zeiten  erlischt.  Ich 
gründe  mich  dabei  auf  Folgendes: 

Cholera  wird  verursacht  durch  einen  kleinsten  Pilz,  den  Komma- 
bazillus oder  die  Spirilla  Cholerae;  das  ist  für  die  moderne  Wissen- 
schaft eine  genügend  bewiesene  Thatsache.  Der  Kommabazillus  ist 
in  echten  Cholerafällen  mikroscopisch,  vor  allem  aber  culturell,  d.h. 
durch  Züchtung,  sehr  leicht  nachzuweisen.  Die  Genauigkeit  der 
Methode  geht  so  weit,  dass  es  sogar  gelingt,  in  ganz  gelind  ver- 
laufenden Choleradiarrhöen  den  Nachweis  des  specifischen  Keimes  zu 
erbringen.  Umgekehrt,  findet  man  in  tötlichen  Fällen,  die  klinisch 
genau  wie  Cholera  verliefen,  den  Cholerabacillus  nicht,  so  ist  es 
sicher^  dass  Cholera  die  Todesursache  nicht  war.  Es  handelt  sich 
dann  um  Brechdurchfall,  Fleisch-  Fisch-  oder  andere  Vergiftungen, 
die  nur  äusserlich  der  Cholera  asiatica  gleichen,  ohne  deren  gefähr- 
liche epidemische  Eigenschaften  zu  teilen. 

In  den  Jahren  1897  und  1898  nuu  vermisste  ich  bei  cholera 
verdächtigen  Fällen  den  Cholerabacillus  regelmässig,  während  es  mir 
1899,  wo  dann  auch  die  Massenhaftigkeit  der  Erkrankungen  die 
Diagnose  sicherte,  auf  Anhieb  gelang,  nicht  nur  bei  dem  einen 
Cholerakranken  von  Kiri,  sondern  auch  in  Faecalien,  die  mir  von 
bekannten  CoUegen  zur  Untersuchung  zugesandt  wurden,  durch 
Microscop  und  Cultur  den  Bacillus  darzustellen. 

So  klein  die  Zahl  der  Beobachtungen  ist,  so  glaube  ich  doch 
daraus   schliessen    zu   dürfen,   dass  erst  1899  die  Cholera  nach  Deli 


^)     Belawun  ist  der  Landungsplatz,  Medan  der  Hauptplats  des  Deli-Bezirkes. 


300 


verschleppt  wurde,  und  dass  die  Jahre  1898  und  97  von  Cholera 
freie  waren.  Was  man  in  jenen  Jahren  in  Deli  von  Cholera  (spora- 
discher) hörte,  würde  auf  Rechnung  jener  oben  genannten  cholera- 
ähnlichen Krankheiten  kommen.  Für  denjenigen,  der  über  den  bac- 
teriologischen  Apparat  nicht  verfügt,  ist  es  unzweifelhaft  das  Practi- 
schere  und  Vorsichtigere,  jeden  verdächtigen  Fall  als  Cholera  zu 
erklären.  Mit  seinen  Massregeln  dagegen  wird  er  auch  den  ersten 
echten  Cholerafall  treifen  und  unschädlich  machen. 

Diese  Art  der  Auffassung  und  des  Vorgehens  hat  nur  einen 
Nachtheil  im  Gefolge  gehabt,  dass  man  gegen  die  Cholera  gleich- 
gültiger geworden  ist,  als  es  der  Gefahr,  die  sie  bringt,  entspricht. 
Aber  ganz  erklärlich.  Die  vermeintlichen,  immer  nur  vereinzelten 
Cholerafälle  der  Jahre  1897  und  98  waren  ja  in  Wirklichkeit  gefahrlos. 
Jahre  können  so  vergehen,  ohne  dass  die  verkannte  Seuche  etwas 
Nennenswerthes  schadete.  Wie  sehr  man  sich  über  den  Ernst  der 
Krankheit  hat  täuschen  lassen,  lehren  dann  Jahre  wie  1899,  in  denen 
sich  die  Cholera  in  ihrer  waren  Gestalt  zeigte. 

Unsere  neue  Quarantaine-Station  wäre  recht  geeignet,  darin  weitere 
Klarheit  und  womöglich  Abhilfe  zu  schaffen.  Nur  wäre  es  dann 
auch  wünschenswerth,  dass  die  betreffenden  Quarantaine-Aerzte  in 
den  Stand  gesetzt  würden,  die  bacteriologische  Diagnostik  auszuüben. 
Der  Schaden,  der  durch  frühzeitige  Diagnose  dem  Lande  erspart 
würde,  wöge  sicher  die  Ausgaben  für  den  bacteriologischen  Apparat 
reichlich  auf. 


FarUetzung  folgt. 


VARIETE. 


Staatliche  Ausbeutung  des  Aerztestandes. 

Die  Gendarmerie  besitzt  in  Frankreich  keine  eigentlichen  Aerzte.  Die 
kranken  Gendarmen  werden  unentgeltlich  von  gewöhnlichen  Aerzten  ge- 
pflegt. Dabei  wird  in  unverschämter  Weise  der  bekannte  Geschmack  der 
Franzosen  für  Decorationen  ausgebeutet,  wie  folgende  Bekanntmachung 
beweist  : 

Aerztlicker  Dienst  der  Gendarmerie.  —  Der  Kriegsminister  hat  einen  Be- 
schluss  gefasst,  nach  welchem  die  Aerzte,  Apotheker  und  Thierärzte,  welche 
die  Gendarmerie-Brigaden  unentgeltlich  pflegen,  als  Belohnung,  nach  10 
Jahren  Dienst  einen  lobenden  Brief  erhalten  können,  nach  15  Jahren  eine 
bronzene  Medaille,  nach  20  Jahren  eine  silberne,  nach  25  Jahren  eine 
solche  aus  Vermeil,  sammt  den  akademischen  Palmen  und  der  Dekoration 
des  Mérite  agricole.  Nach  30  Jahren  Dienst  werden  sie  für  die  Ehrenlegion 
proponirt. 

Nicht  wahr,  eine  Perle  in  der  Geschichte  der  Ausbeutung  des  Aerzte- 
standes?  Dr.  L.  Laloy. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES. 

Medizinisch-historische  Studie. 

Dr.    J.    ABONYI,    Budapest. 

(Schluss.J 

Worin  die  Kaumittel  der  Hippokratiker  bestanden,  darüber  finden 
wir  keine  nähere  Angabe.  Einzelne  Völker,  wie  z.  B.  die  Schweden, 
wenden  zur  Pflege  ihres  Mundes  und  ihrer  Zähne  auch  heute  noch 
im  Allgemeinen  Kauraittel  an,  und  zwar  kauen  sie  zu  diesem  Zwecke 
das  aus  den  Pinien  triefende  Harz. 

Der  Frau  des  Aspasios  ^)  empfahl  der  Arzt  gegen  Zahnschmerz  Cas- 
toreura  und  ein  Erbsendecoct,  was  auch  nützte. 

Den  Pfeflfer  verordneten  sie  auch  als  Niessmittel  (errhinum),  wenn 
infolge  von  Zahnschmerzen  aus  der  Gegend  der  Augenlider  und  der 
Nase  Ausfluss  erschien,  wie  z.  B.  im  Falle  des  Hegesippos.  ^) 

Kleochos,  der  an  der  scorbutartigen  Erkrankung  litt,  die  Littré  zu  den 
Erscheinungen  der  »perinthischen  Epidemie«  zählt,  erhielt  gegen  sein 
Mundübel  und  seine  Geschwüre  Weihrauchsamen  mit  anderen  Medica- 
menten vermischt,  als  Spülraittel  hingegen  eine  Linsenabkochung.  ^) 

Gegen  die  Gingivitis  des  Melissandros  wurde  eine  Venaesection 
angewendet  und  aegyptischer  Alaun  als  Adstringens.  *) 

Zuletzt  gebe  ich  eine  Stelle,  welche  —  wie  wir  sehen  werden  — 
eine  ganz  rationelle  Mundhygiene  enthält,  wenn  auch  einige  der 
empfohlenen  Mittel  nicht  ganz  nach  unserem  Geschmacke  sind. 

»Quum  mulieri  male  oluerit  ex  ore,  et  gingiuae  nigrae  fuerintac 
prauae,  caput  leporis,  et  murestres  seorsim  exure,  et  ex  duobus 
muribus  uentrem  exime,  hepar  autem  et  renes  non,  et  in  pila  lapidea 
marmor,  aut  lapidem  album  tereas  cribro,  deinde  singulorum 
pares  portiones  miscere,  ac  dentés  coufricare  oportet  et  locos  in  ore, 
et  postea  lana  succidissima  fricet,  et  cum  aqua  coUuat.  Tingas  autem 
lanam  succidam  in  melle,  et  confrices  dentés  ac  gingiuas,  et  internas 
ac    externas   partes.    Teras  item  anisum,  et  anethi  semen,  myrrham 

1)  V.  I.  Gruppe,  5.  Krankengeschichte.  *)  ▼.  I.  Gruppe,  7.  Krankengeschichte.  ')  v.  II. 
Gruppe,  7.  Krankengc«ichichte.     *)  v.  II.  Gruppe,  1.  Krankengeschichte. 

*)  Ija  redaction  ayant  envoyé  aux  auteurs  des  révisions  de  leurs  épreuves,  elle  n'accepte 
aucune  rcsi>onsabilité  du  contenu  des  articles. 

Spécialement  elle  rejette  toute  responsabilité  pour  le  texte  et  les  corrections  apportées  dans 
l'article  ci-dessus,  dont  les  citations  (d'après  Comare?)  ne  concordent  pas  toujours  avec  la 
traduction  (d'après  le  Dr.  Abonyi?). 

Elle  remercie  beaucoup  Messieurs  les  docteurs  Pagel,  Fuchs  et  Meyer,  ce  dernier  „rector 
gjmnasii"  à  Amsterdam,  qui  sans  même  pouvoir  consulter  le  M.  S.  ont  bien  voulu  lui  aider 
à  restaurer  autant  que  possible  la  revision  par  trop  corrompue,  et  déclarée  „bonne  à  tirer" 
(tar  son  auteur. 

1900.  21 


302 


pondère  duorum  obolorum,  atque  haec  in  uini  albi  meraci  liemina 
dimidia  diluas,  et  cum  his  os  colluas,  et  multo  tempore  in  ore  conti- 
neas.  Hoc  autem  frequenter  facias,  et  ieiuna  gargarisses,  et  post 
cibum.  Optimum  vero  est  modico  cibo  uti,  optima  quoque  ingerere 
oportet.  Hoc  pharmaeum  dentés  purgat,  et  bene  olentes  facit.  Vocatur 
autem  Indicum  medicamentum.«  ^) 

»Wenn  der  Mund  einer  Frau  von  üblem  Gerüche  ist  und  ihr 
Zahnfleisch  schwärzlich  und  krank,  dann  verbrenne  einen  Hasen- 
kopf und  drei  Mausköpfe  alle  insbesondere  und  wirf  fort  die  Ge- 
därme zweier  Mäuse,  doch  ihre  Leber  und  Nieren  nicht.  In  einem 
Mörser  aus  Marmor  oder  weissem  Stein  zerstosse  es  und  durchreute 
es,  vermenge  danach  gleiche  Theile  und  reinige  mit  dem  die 
Zähne  und  die  entsprechenden  Theile  des  Mundes.  Reinige  danach  mit 
weicher  Leinwand,  darauf  spüle  mit  Wasser.  Ferner  tauche  die  Lein- 
wand in  Honig  und  reibe  die  Zähne  und  das  Zahnfleisch  von  aussen 
und  von  innen.  Zerstosse  die  Kerne  von  Anisum  und  Anethura  und 
zwei  Obolus  *)  Myrrhe,  löse  dieselben  in  einer  halben  Schale  weissen 
Weines    und    spüle  mit  dem  den  Mund,  dasselbe  lange  drinhaltend. 

Thue  dies  oft,  spüle  auf  nüchternen  Magen  und  nach  dem  Essen. 
Es  ist  jedoch  am  zweckmässigsten,  wenig,  doch  solche  Speisen  zu 
geniessen,  die  am  besten  nähren.  Dieses  Mittel  reinigt  die  Zähne 
und  verleiht  ihnen  einen  angenehmen  Geruch.  Es  wird  »indisches 
Heilmittel'^  genannt. 

Dieses  Kapitel  enthält  mehrere  sehr  zweckmässige  Rathschläge, 
von  denen  bessere  wir  unseren  Patienten  selbst  heute  nicht  geben 
können.  So  das  Reinigen  der  Zähne  und  des  Zahnfleisches  nicht  blos 
auf  der  äussern  Seite,  sondern  auch  auf  der  lingualen  Fläche;  das 
Spülen  des  Mundes  nach  jedem  Essen  sind  in  Bezug  auf  die  Mund- 
hygiene sehr  zu  beherzigende  und  wichtige  Factoren. 

Ausser  diesen  hygienischen  Momenten  enthält  das  obere  Kapitel 
noch  eine  wichtige  geschichtliche  Angabe.  Das  an  letztere  Stelle  er- 
wähnte Mundwasser  wird  als  »indisches  Heilmitteh  bezeichnet.  Dies 
ist  die  einzige  Stelle  im  ganzen  »Corptis  hijjpocraticum^,  welche  IsIvlt 
beweist,  dass  die  griechische  Medizin  aus  indischen  Quellen  schöpfte. 

Auch  die  Kieferknochen  müssen  wir  als  in  das  Gebiet  der  Odon- 
tologie gehörend  betrachten,  daher  mögen  auch  die  Fracturen  und 
Luxationen  derselben,  wie  sie  im  »Corpus  hippocraticum«  beschrieben 
sind,  hier  in  aller  Kürze  Platz  finden. 

Unter  den  hippokratischen  Schriften  nehmen  die  chirurgischen  den 

1)  De  morbis  muliebribiis,  p.  375. 
*)  Ein  Obolus  =r  beiläufig  0.54  gm. 


303 


ersten  Platz  ein.  Nach  Ausspruch  sämtlicher  Forscher  sind  die  chi- 
rurgischen Bücher  im  wahren  Sinne  klassische  Werke,  und  bilden 
besonders  jene  über  die  Kopfwunden,  die  Fracturen  und  Luxationen 
in  ihren  Grundprincipien  auch  heute  noch  das  Gemeingut  unserer 
hierauf  bezüglichen  Kenntnisse. 

In  dem  »De  articulis^  betitelten  Buche  —  welches  viele  Hippo- 
krates  allein  zuschreiben  —  finden  wir  die  auf  die  Kieferknochen 
bezüglichen  Angaben: 

»Maxilla  vero  paucis  iam  perfecte  luxata  est. . . .  Quod  vero  non 
valde  luxetur,  causae  hae  sunt.  Sed  et  haec  quoque  causa  est,  quod 
non  valde  tales  ciborum  necessitates  hominem  apprehendunt,  ut  magis 
atque  potest  biet.  Exciderit  aut  ab  nulla  alia  figura,  atque  si  quis 
valde  hians  maxillam  in  älterem  partem  diducat. ...  De  quo  igitur 
sermo  est,  luxatur  quidem  et  excedit  maxilla  raro:  luxatur  tarnen 
saepe  in  hiatibus,  velut  etiam  aliae  musculorum  ac  nervorum  immu- 
tationes  hoc  faciunt.  Manifestum  vero  ex  bis  maxime  fit,  ubi  excidit. 
Prominet  enim  inferna  maxilla  in  anteriorem  partem,  et  in  contrariam 
luxationi  partem  abducitur:  et  ossis  comix  circa  supema  maxillam 
tumidior  fit:  et  infernas  maxillas  diflSculter  committunt.  Quae  vero 
rcpositio  bis  conveniat,  manifestum  est.  Oportet  enim  obliquumvul- 
nerati  caput  detinere,  et  alteram  infernam  maxillam  intrinsecus  ac 
extrinsecus  ad  mentum  digitis  apprehendere,  et  primum  maxillam 
aliquandum  hac  atque  illac  manu  abducere,  et  ipsum  hominem  iubere, 
ut  maxillam  laxam  habeat,  et  simul  abducat,  ac  atque  quam  maxime 
remittat.  Deiude  repente  tribus  figuris  simul  laxare  oportet,  diligenti 
in  hoc  animadversione  habita.  Nam  et  ex  distorsione  ad  naturam 
deducere  oportet,  et  infernam  maxillam  retrorsum  protrudere,  ita  ut 
aeger  haec  sequatur,  et  maxillas  committat,  ac  non  biet.  Atque  haec 
quidem  repositio  est,  ni  necque  aliis  figuris  fieri  poterit.  Curatio  vero 
breuis  suflBcit.  Splenium  autem  inceratum  apponitur,  ac  laxo  diliga- 
mento  deligatur.  Securius  autem  haec  aggressio  perficitur,  homine  supine 
reclinato,  et  coriario  puluinari  plenissime  farto,  capite  supposito,  ut 
in  ipsum  innitens  atque  quam  minime  cedat.  Insuper  autem  et  caput 
vulnerati  aliquis  detinere  debet.«  ^) 

»Die  totale  Luxation  des  Kiefers  ist  selten.  Dass  derselbe  nicht 
eine  Luxation  erleidet,  hat  folgende  Ursache:  bei  der  Einführung  der 
Speisen  tritt  kaum  die  Noth wendigkeit  ein,  den  Mund  weiter  zu 
öffnen,  als  es  möglich  ist.  Derselbe  wird  bei  keiner  anderen  Gelegen- 
heit  verrenkt,    nur  wenn  der  Kiefer  beim  gewaltsamen   Oeffnen  des 

»)  De  articulis,  p.  632  u.  f. 

21» 


304 


Mundes  auf  die  eine  Seite  hinaus  springt. . . .  Kehren  wir  zum  Gegen- 
stande zurück  ;  der  Kiefer  wird  zwar  selten  verrenkt  :  doch  sind  die 
Luxationen  desselben  beim  Oeffnen  des  Mundes,  ferner  infolge  von 
vielerlei  Contractionen  der  Muskeln  und  Sehnen  häufig.  Die  Kenn- 
zeichen der  Luxation  sind  folgende  :  Der  Unterkiefer  steht  nach  vorne 
aussen  und  springt  auf  die  der  Luxation  entgegengesetzte  Seite  hinaus, 
das  Köpfchen  des  Knochens  (proc.  condyloideus)  springt  beim  Ober- 
kiefer hervor,  der  Unterkiefer  ist  schwer  zu  bewegen.  Zum  Zwecke 
der  Reposition  ist  folgendes  zu  thun.  Jemand  muss  den  Kopf  des 
Verletzten  fixiren,  ein  anderer  umfängt  mit  den  Fingern  den  Unter- 
kiefer von  innen  und  von  aussen,  darauf  bewegt  er  den  Unterkiefer 
durch  eine  Zeit  hin  und  her  (dem  Patienten  anbefehlend,  seinen 
Unterkiefer  ganz  frei  zu  lassen)  und  während  der  Bewegungen 
reponirt  er  denselben  plötzlich.  Es  ist  daher  auf  drei  Momente  zu 
achten.  Der  Unterkiefer  ist  aus  der  unrichtigen  Stellung  in  die 
natürliche  zurückzubringen,  derselbe  ist  daher  nach  rückwärts  zu 
werfen,  nach  dem  dies  geschehen  sperrt  Patient  seine  Kiefer  und 
bringt  sie  nicht  mehr  aus  einander.  Dies  ist  die  Reposition  und  auf 
keine  andere  Art  erreichen  wir  einen  Erfolg.  Es  ist  eine  sehr  kurze 
Behandlung  von  nöthen. 

Wir  legen  einen  Wachsverband  an  und  hierauf  einen  lockeren 
oberen  Verband.  Noch  sicherer  ist  es,  den  Patienten  rücklings  zu 
lagern  und  den  Kopf  auf  ein  gut  gefülltes  Lederpolster  zu  stützen, 
dass  es  möglichst  wenig  nachlässt.  Zu  gleicher  Zeit  hält  jemand  den 
Kopf  des  Verletzten  fest.« 

Hippokrates  beschreibt  hier  die  einseitige  Luxation  und  deren 
Reposition.  Die  Beschreibung  ist  von  Punkt  zu  Punkt  genau.  Erstens 
bezüglich  der  Aetiologie  sind  wirklich  die  infolge  forçirten  Gähnens 
entstandenen  Luxationen  die  häufigsten.  Die  Kennzeichen  der  ent- 
standenen Verrenkung,  die  Hervorwölbung  des  Proc.  coronoideus  auf 
der  entgegen  gesetzten  Seite  und  die  schwere  Beweglichkeit  des 
Unterkiefers  sind  klar  hervorgehoben.  Die  Principien  der  Reposition 
haben  auch  noch  heute  ihre  Geltung,  wie  sie  Hippokrates  aufge- 
stellt hat.  Nur  waren  dieselben  durch  viele  Jahrhunderte  hindurch 
in  Vergessenheit  gerathen,  bis  Nélaton  in  den  ersten  Decennien  un- 
seres Jahrhunderts  dieselben  wieder  zur  Geltung  brachte,  zum  Beweise 
dessen,  dass  das  Studium  der  alten  medicinischen  Schriften  nicht 
bloss  einen  historischen  Werth,  sondern  auch  praktische  Wichtig- 
keit hat. 

Aus  der  Beschreibung  ist  es  nicht  mehr  genau  festzustellen  —  ist 
aber  doch  wahrscheinlich  — ,  dass  Hippokrates  die  Reposition  bloss 


305 


mit  einer  Hand  ausführte.  Maisonneuve  *)  bewies,  dass  dieselbe  auch 
rait  einer  Hand  gelingt,  aber  schon  Celsus  räth  an,  dass  der  Ope- 
rateur sich  beider  Hände  bediene. 

Ueber  die  bilaterale  Luxation  spricht  sich  Verfasser  folgender- 
massen  aus: 

»Si  vero  ambae  maxillae  luxatae  fuerint,  curatio  quidem  eadera 
est,  uerum  hi  os  minus  committere  possunt.  Nam  his  genae  promi- 
nentiores  sunt,  sed  indistortae.  Quod  vero  distortae  non  sint,  maxime 
cognoveris  ex  dentium  tum  supernorum,  tum  infernorum  terminis  et 
directo  inter  se  correspondentibus.  His  confert  ut  citissime  reponantur. 
Bepositionis  autem  modus  prius  dictus  est.« 

»Wird  der  Kiefer  an  beiden  Seiten  verrenkt,  so  ist  die  Behandlung 
dieselbe,  der  Betreffende  kann  den  Mund  noch  weniger  schliessen. 
Denn  das  Kinn  springt  noch  mehr  hervor,  ist  aber  nicht  verdreht. 
Der  Mangel  der  Verdrehung  kann  aus  dem  konstatirt  werden,  dass 
die  Ränder  der  oberen  und  unteren  Zähne  einander  entsprechen.  Die 
Reposition  ist  hier  sofort  auszuführen.  Das  Verfahren  ist  bei  der- 
selben genau  wie  bei  der  früheren,  c 

Was  Hippokrates  über  die  Gefahren  der  Vernachlässigung  der 
Reposition  sagt  —  Fieber,  Coma,  Diarrhoee,  Erbrechen,  Tod  am 
zehnten  Tage  — ,  entspricht  nicht  der  Wirklichkeit,  oder  nur  in 
ausserordentlichen  Ausnahmefällen.  Die  nicht  eingerichtete  Luxation 
zieht  keine  so  schwere  Folgen  nach  sich.  Der  Schmerz  lässt  in  der 
Regel  schon  nach  einigen  Tagen  nach,  der  Unterkiefer  erlangt  wieder 
einige  Beweglichkeit  und  können  auch  die  Kau-  und  Sprechfunctionen 
—  wenn  auch  einigermassen  erschwert  —  aber  immerhin  ausgeführt 
werden. 

Danach  übergeht  Verfasser  auf  die  Behandlung  der  Kieferfracturen  : 

»At  si  fracta  fuerit  infema  maxilla,  si  quidem  non  omnino  cau- 
latum  hoc  contigerit,  sed  cohaeret  adhuc  os,  confractum  tamen  fuerit, 
dirigere  quidem  os  oportet  digitis  circa  linguam  obliquam  subiectis, 
forinsecus  vero  contra  niti,  prout  contulerit.  Et  si  distorti  fuerint 
dentés  iuxta  vulnus  commoti,  postquam  os  directum  fuerit,  dentés 
inter  se  coniugare  oportet,  non  duos  solum,  sed  etiam  plures,  atque 
hoc  maxime  auro,  sin  minus,  lineofilo,  donec  os  corroboretur.  Postea 
cerato,  et  spleniis  paucis,  et  linteis  modicis  deligare,  non  nimiura 
firmis,  sed  Iaxis.  Nam  hoc  probe  nosse  expedit,  ut  deligatio  per  lintea, 
maxillae  fractae  primum  quidem  contulerit,  si  recte  fiat;  magnopere 
vero  leserit,  si  praue  deligetur.  Frequenter  autem  circa  linguam  explorare 


*)  V.  Malgaigne's  Werk,  B.  II,  p.  301. 


306 


oportet,  multo  tempore  reuiti  ac  digitis  dirigere  os  confraetura,  opti- 
mumque  esset  si  hoc  semper  fieri  posset,  sed  fieri  nequit.« 

»Hat  der  Unterkiefer  eine  Fractur  erlitten,  auf  die  Art  jedoch, 
dass  derselbe  nicht  ganz  durchgetrennt,  sondern  noch  zusammen- 
hängend, aber  doch  verletzt  ist,  so  ist  der  verletzte  Knochen  von 
der  lingualen  Seite  mit  den  Fingern  zu  reponiren,  von  Aussen  jedoch 
ist  nach  Möglichkeit  zu  controUiren.  Haben  jedoch  die  Zähne  an  der 
Stelle  der  Verletzung  eine  Verbiegung  erlitten,  so  sind  die  Zähne 
nach  der  Einrichtung  des  Knochens  zusammen  zu  binden,  aber  nicht 
bloss  zwei,  sondern  auch  mehr  und  zwar  am  besten  mit  Goldfaden, 
in  Ermangelung  eines  solchen  mit  Leinenfaden,  bis  der  Knochen 
nicht  zusammen  wächst.  Danach  ist  ein  Wachsverband  anzulegen, 
aber  man  hat  wenig  Leinwand  und  Binden  zu  verwenden  und  nicht 
zu  fest,  sondern  nur  locker  zu  verbinden.  Denn  es  ist  nicht  zu  ver- 
gessen, dass  der  Leinwandverband  bei  Kieferbrüchen  —  wenn  auch 
derselbe  gut  angelegt  ist  —  nur  wenig  nützt  :  ist  aber  von  grossem 
Schaden,  wenn  derselbe  schlecht  ist.  Man  braucht  den  Knochen  ent- 
lang der  Zunge  oft  zu  untersuchen  und  mit  den  Fingern  lange  zu 
fixiren,  es  wäre  am  besten,  wenn  man  dies  ohne  Unterlass  thun 
könnte,  dies  ist  jedoch  unmöglich.« 

Die  Fracturen  des  Unterkiefers  treten  in  einer  ausserordentlich 
grossen  Mannigfaltigkeit  auf,  Hippokrates  behandelt  hier  die  soge- 
nannte unvollkommene  Fractur  (französische  Autoren  bezeichnen 
dieselbe  als  »fracture  sans  déplacement«),  deren  Behandlung  verbal t- 
nissmässig  sehr  einfach  ist,  da  die  verletzten  Knochentheile  mit  dem 
Knochenkörper  im  Zusammenhang  bleiben.  Mit  der  grössten  Auf- 
merksamkeit ist  daher  darauf  zu  achten,  dass  die  Bruchenden  nicht 
verschoben  werden.  Die  Fixirung  der  Fragmente  kann  auf  mehrere 
Arten  geschehen,  von  denen  uns  hier  nur  jene  Methode  interessirt, 
die  Hippokrates  zu  diesem  Zwecke  prakticirte.  Er  verbindet  die  den 
Bruchenden  nachbarlichen  Zähne  mit  Gold-  oder  Leinenfaden,  und 
fixirt  so  mittelst  der  Zähne  die  verletzten  Knochenstücke.  *) 

Die  Methode  ist  sehr  einfach,  doch  entspricht  sie  dem  Zwecke  nur 
sehr  unvollkommen,  daher  wird  dieselbe  heute  nicht  mehr  angewendet. 
Der  um  die  Zahnkrone  geschlungene  Metallfaden  gleitet  nämlich  in 
den  meisten  Fällen  auf  den  Zahnhals  herunter  und  führt  dort  auf 
mechanischem  Wege  eine  schwere  Periodontitis  herbei,  in  deren 
Gefolge  Gingivitis  entsteht,  es  treten  heftige  Schmerzen  auf  und  was 
noch   von   schlimmster  Bedeutung:  die   als  Stütze  dienenden  Zähne 


*)  Nähere  Daten  bezüglich  dieser  Ligatur  sind  in  meiner  ^^hnheilkunde"  pg.  49  zu  finden. 


307 


werden  wackelig.  Könnte  man  die  Metallfäden  so  auf  die  Kronen 
appliciren,  dass  sie  nicht  heruntergleiten,  so  wäre  diese  Methode  in 
gewissen  Fällen  gut  genug  ;  denn  wenn  zu  z.  B.  die  Zähne  sehr  enge 
an  einander  stehen,  so  ist  dies  schon  eine  schwer  zu  behebende 
Schwierigkeit,  wenn  aber  erst  die  den  Bruchenden  nahe  befindlichen 
Zähne  cariös  sind,  so  sind  sie  zu  diesem  Zwecke  ebenfalls  nicht  zu 
brauchen. 

Die  zweite  Bruchart,  die  Hippokrates  beschreibt,  ist  die  totale 
Fractur  (fracture  avec  déplacement),  deren  Behandlung  auf  denselben 
Principien  beruht,  wie  die  der  früheren.  Nach  der  Einrichtung  der 
Knochenenden  und  nach  Zusammenbinden  der  Zähne  wendet  ^/ppo- 
krates  zur  Fixirung  der  Fragmente  einen  aus  zwei  Kauthagonsischen 
Riemen  bestehenden  Bandage  an.  Besonders  erwähnt  er  beim  Zu- 
sammenbinden der  Zähne  die  Fäden  sorgfältig  zu  schlingen,  woraus 
wir  folgern  können,  dass  auch  er  die  unangenehmen  Folgen  dieser 
Fixiiiingsmethode  gesehen  hatte. 

Hippokrateft  beschreibt  noch  eine  Art  der  Kieferfracturen,  welche 
auch  darum  Interesse  für  sich  hat,  weil  einzelne  (z.  B.  ßoyer)  die 
Möglichkeit  derselben  in  Abrede  stellten.  Diese  ist  die  Fractur  des 
Unterkiefers  in  der  Symphyse,  oder  besser  gesagt  in  der  Mittellinie, 
da  es  bei  dem  entwickelten  Individium  hier  schon  keine  Synchon- 
drose  gbt.  Albert  erwähnt  in  seiner  »Chirurgie«  schon  zwanzig  solche 
Fälle.  Rouyer  de  Mirecourt  beschrieb  einer  Fall,  in  dem  die  Fractur 
so  genau  in  der  Mittellinie  erfolgte,  dass  die  beiden  mittleren  Schneide- 
zähne gar  keine  Verletzung  erlitten,  nicht  einmal  wackelten. 

Das  operative  Verfahren  ist  ähnlich  wie  in  den  früheren  zwei 
Fällen:  das  Zusammenbinden  der  Zähne  und  Bandage. 


Wenn  wir  uns  nun  —  an  das  Ende  meiner  Auseinandersetzungen 
angelangt  —  diese  Erörterungen  einigermassen  in  Erinnerung  rufen, 
so  wird  vielleicht  meine,  am  Anfange  dieser  Abhandlung  ausgespro- 
chene Ansicht  in  Betreff  der  Nothwendigkeit  des  medicinisch-histo- 
rischen  Studiums  als  gerechtfertigt  erscheinen,  denn  es  genügt  nicht, 
bloss  die  fertigen  Resultate  der  gegenwärtigen  Kenntnisse  in  uns 
aufzunehmen  und  geistig  zu  verarbeiten,  sondern  wir  müssen  auch 
wissen,  wie  wir  zu  diesen  Resultaten  gelangt  sind.  Es  ist  mir  viel- 
leicht auch  gelungen,  zu  beweisen,  was  ich  mir  als  eigentliches  Ziel . 
vorgesteckt  habe,  dass  wir  mit  einem  eben  solchen  Rechte  von  einer 
hippokratischen  Zahnheilkunde  reden  können,  wie  von  irgend  einer 
anderen  Disciplin  jenes  Zeitalters.  Die^se  historische  Thatsache  docu- 
mentirt  es  auch,   dass   die   Zahnheilkunde   allen  anderen  ärztlichen 


308 


Wissenschaftsfächem  verschwistert  ist;  sie  sind  einem  Boden, 
einem  Stamme  entsprossen,  und  wenn  es  auch  im  Zeitenlauf  so  kam, 
dass  die  Mutterwissenschaft  sich  von  der  Zahnheilkunde  lossagte  und 
sogar  ihre  Zusammengehörigkeit  verleugnete,  so  ergieng  es  der  Zahn- 
heilkunde nur  wie  manchen  anderen  medicinischen  Fächern.  Doch 
kann  heute  die  Zusammengehörigkeit,  deren  stärkster  Beweis  die 
gemeinsame  Vergangenheit,  nicht  mehr  bestritten  werden,  die  alma 
mater  schliesst  alle  ihre  Töchter  in  ihre  Arme,  in  Hippokrates  den 
schaflfenden  Genius,  den  »divus  pater  medicinae«  verehrend. 

LITEEATUE. 

1.  Hippocratis  Coi  medicorum  omnium  longe  principis,  opera  quae  ad 
nos  extant  omnia.  Per  lanum  Cornarum  medicum  physicum  latina 
lingua  con  scripta.  Proben,  Basiliae  MDXLVl. 

2.  E.  Littré:  Oeuvres  complètes  d'Hippocrate.  Traduction  nouvelle  avec 
le  texte  en  regard.  Paris,  1839 — 1861,  Zohn  Bünde. 

3.  «/.  E,  Pétrequin:  Chirurgie  d'Hippocrate.  Paris,  1877,  2  Bände. 

4.  Dr,  Robert  Fuchs. •  Hippokrates  sämtliche  Werke.  München  1895,  bis 
jetzt  2  Bände. 

5.  Ch.  Daretnberg:  Histoire  des  sciences  médicales.  Paris,  1870.  2  Bände. 

6.  E.  Tourteile. '  Histoire  philosophique  de  la  Médecine,  depuis  son  ori- 
gine jusqu'au  commencement  du  18e  siècle.  Paris,  1804. 

7.  Portai:  Histoire  de  Tanatomie  et  do  la  chirurgie.  Paris,  1770.  5  Bände. 

8.  Sprengel:  Versuch  einer,  pragmatischen  Geschichte  der  Arzneikunde. 
Halle   1800. 

9.  Sprengel:  Geschichte  der  Chirurgie.  Halle  1805—1819.  2  Bände. 

10.  Haeaer:  Lehrbuch  der  Geschichte  der  Medicin.  Jena,  1875. 

11.  Albert:  Lehrbuch  der  Chirurgie.  Wien,  1877.  4  Bände. 

12.  Malgcagne:  Traité  des  fractures  et  des  luxations.  Paris,  1847.  2  Bände. 

13.  Houdart:    Etudes    historiques    et    critiques    sur   la  vie  et  la  doctrine 
d'Hippocrate.  Paris,  1836. 

14.  Carabelli:  Handbuch  der  Zahnhoilkunde.  Bd.  I.  Geschichtliche  üeber- 
sicht  der  Zahnheilkunde.  Wien,  1844. 

15.  Linderer:  Handbuch  der  Zahnheilkunde.  Bd.  II.  Geschichte  der  Zahn- 
heilkunde. Berlin,  1848. 

16.  Thomas:   L'Odontologie   dans  l'antiquité.  (L'Odontologie.  Paris,  1885. 
Sept.,  Okt.,  Nov.). 

17.  Geist-Jacobi:  Hippokrates  über  Zahnheilkunde.  (Zahnärztliches  Wochen- 
blatt 1894,  No.  385-386.) 

18.  Geist- Jacobi :  Geschichte  der  Zahnheilkunde.  Tübingen,  1836. 

19.  Dr,  Ignatz  Barna:  Zabnheilkunde.  (Geschichte,  Physiologie,  Diätetik), 
Pest  1871.  (Ungarisch.) 

20.  Ludwig  Fekete:    Geschichte    der    Heilkunde   in   kurzen  Abrisse.    Pest, 
1864.  (Ungarisch.) 

21.  Dr,  Moriz  Tihanyi:    Die   therapeutischen  Kenntnisse  der  Griechen  im 
Alterthum.  (KlinikaifÜzetek,  1897, 12.  Heft.)  Budapest,  1897.  (Ungarisch.) 

22.  Dr,  J.  Abonyi:  Compendium  der  Zahnheilkunde.  Budapest,  1889. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Stadler,  H.,  Pi'ofcssor  in  Freising  (bei  München  in  Bayern). 
Entlehnungen  bei  den  medicinisch'botanischen  Schriftstellern  des 
Altertums,  (Sonderabdr.  aus  »Allg.  Med.  Central  Zeitung'',  1900, 
No.  35,  4  pp. 
S.  weist  an  einigen  treffenden  Beispielen  nach,  wie  sehr  die  Kunst  des 
Plagiirens  bereits  im  Altertum  blühte.  Wer  die  bezüglichen  Verhältnisse  des 
Mittelalters  kennt  und  beherzigt,  dass  schliesslich  in  vielen  culturellen 
Beziehungen  dieses  nur  eine  traditionelle  Fortsetzung  des  Altertums  bildete, 
dem  wird  die  von  S.  hervorgehobene  Thatsache  nicht  gerade  als  neu  im- 
poniren.  Liefert  doch  z.  B.  die  ganze  Kette  der  byzantinischen  Compilatoren, 
auch  der  scheinbar  selbständig  arbeitenden,  die  beste  Bestätigung  für  den 
Eifer  in  der  Abschreibethätigkeit  jener  Epoche.  Ja  selbst  die  auffallende 
Aehnlichkeit  in  manchen  Abschnitten  alt-indischer,  ägyptischer  und  grie- 
chischer Documente  giebt  zu  denken.  Es  kann  keinen  Zeifel  unterliegen, 
dass  im  Altertum  ausserordentlich  viel  abgeschrieben  worden  ist.  Kein 
Veniünftiger  wird  aber  daraus  den  betreffenden  Schriftstellern  einer  Vor- 
wurf machen  können,  zumal  da  diese  meist  gar  nicht  prätendirten,  das 
Product  selbständiger  Forschung  geben  zu  wollen.  Im  Gegentheil  ist  diese 
Art  von  Schriftstellerarbeit  nicht  ohne  Nutzen  gewesen,  indem  wir  ihr 
die  Erhaltung  und  Fortpflanzung  mancher  älteren  Schriftwerke  verdanken. 
Jedenfalls  ist  der  kleine  Aufsiitz  von  S.  recht  verdienstlich,  der  im  Ein- 
zelnen die  Spuren  verfolgt  und  den  Zusammenhang  verschiedener  botanisch- 
pharmacologischer  und  den  Ackerbau  betreffender  Publicationen  nachweist. 
Die  Beispiele  Hessen  sich  jedoch  vervielfachen.  Pol. 


AMERIQUE. 


Report  of  theSurgeon-GnwrcUoftheAnnt/,  United  Stütcs  of  America. 
(Fiscal  year  ending  30  June  1899.) 

The  date  of  the  closing  of  this  report  and  that  on  which  it  was 
published,  12  October  1899,  shows  with  which  praiseworthy  speed  it  has 
been    edited,  a  fact  which  cerUinly  increases  the  value  of  such  accounts. 

The  first  nine  pages  of  the  report  are  filled  up  by  a  fiscal  statement 
of  all  the  funds  appropriated  by  the  Congress  for  the  Army  Medical  Service. 

A  similar  organisation  is  not  admitted  on  the  continent  of  Europe;  the 
fiscal  account  there  being  generally  executed  by  the  Department  of  War. 

The  present  report  is  one  of  the  most  remarkable  published  by  the 
U.  S.  Army  medical  service  :  for  the  first  time  the  scientific  particularities 


310 


of  the  medical  experience  of  the  former  Spanish  Colonies  in  Cuba,  Havanna, 
Matanzas,  Santiago,  Porto-Rico  are  inserted,  moreover  it  is  enriched  by 
a  ten  well  succeeded  pictures  of  hospitals,  operation-rooms,  hospital- 
ships,  etc. 

The  operation-rooms  especially  nearly  come  up  to  the  ideal  of  such 
institutions. 

Moreover  we  find  in  it  a  general  state  of  all  articles  consumed  by  the 
medical  and  veterinaiy  service  a  list  of  praeparats  presented  for  the  Army 
medical  museum  and  an  ample  report  about  the  services  of  the  female 
nurses  in  the  army. 

During  the  war  their  number  had  increased  to  1158  of  which  202  were 
now  kept  in  service:  their  services  are  not  enotif/h  to  praise. 

Certainly  these  three  chapters  are  not  found  in  similar  reports  of  other 
nations. 

The  organisation  of  the  army  nurse-corps  in  time  of  peace  and  in  time 
of  war,  as  well  as  their  contract  with  the  government  and  the  prescrip- 
tions of  duties  appear  to  be  veiy  practical. 

The  reports  of  the  medical  chiefs  of  the  different  army-corpes  designated 
in  the  new  colonies  fill  up  the  greater  part  of  the  report. 

These  chapters  do  not  only  treat  army  sicknesses  in  general,  but  they 
especially  contain  many  interesting  particulars  about  hygiena  and  tro- 
pical diseases. 

A  description  of  these  data  would  carry  us  too  far  here  with  regard 
to  the  allowed  space  as  would  do  the  communications  about  the  transport 
service  of  sick  and  wounded,  the  method  of  supplying  drink-water  in  the 
camps  and  the  detailed  descriptions  of  the  different  methods  of  excavating 
the  excreta  in  the  camps  by  tank-wagons  with  pumps.  At  the  end  of 
this  important  report  is  published  a  complete  set  of  statistical  tables  about 
the    percentage    etc.   of  the  diseases  and  injuries  during  the  report  year. 

Dr.  J.  A.  Portengen,  Dutch  Royal  Navy. 

ANGLETERRE. 

FiNLAYSON,  James,  (Glasgow).  Dr.  Charles  Badham,  Professor  of 
the  Practice  of  Medicine  in  the  vniversiti/  of  Glasgow  1827-1841. 
Reprinted  from  the  »Glasgow  Medical  Journal"  for  May  1909. 

11  pp. 

Charles  Badham,  geb.  zu  London  17.  April  1780  und  daselbst  am  10. 
November  1845  gestorben,  wurde  1802  in  Edinburg  promovirt,  war  Hof- 
arzt  des  Herzogs  zu  Sussex,  Lector  der  pract.  Med.  und  Chemie,  von 
1827—1845  Professor  an  der  Universität  zu  Glasgow  und  hat  sich  auch 
als  Belletrist  einen  Namen  gemacht.  Seine  eigentlich  medicinischen  Schriften 
bestehen  aus  einer  Dissertation  »de  urina  et  calculis  urinariis'\  sowie  aus 
2  Abhandlungen  über  Bronchitis  abgesehen  von  Journal artikeln.  Unser 
verehrter  Mitarbeiter  und  College  Fin  lay  son  theilt  nähere  Einzelheiten 
über  die  Arbeiten  von  Badham  und  über  dessen  Lehrthätigkeit  in  Glasgow 
mit,  sodass  damit  das  Lebensbild  dieses  Mannes  wesentlich  vervoll- 
ständigt wird;  Pgl. 


311 

ITALIE. 

BozzoLO  Camillo.  Influence  délia  civilta  sulla  dwata  délia  vita 
umana.  lorino  1899  [livraison  de  décembre  de  la  Rifonmi 
sociale]. 

L'Auteur  compare  Tëtat  de  la  science  et  la  mortalité  des  siècles  passés 
avec  Tétat  de  la  science  et  la  mortalité  de  notre  siècle.  Il  montra  qu' 
aujourd'hui  la  durée  de  la  vie  humaine  augmente  plutôt  qu'elle  ne  diminue. 
Cette  augmentation  peut  se  comprendre  en  ne  tenant  pas  seulement  compte  des 
années  dans  lesquelles  on  vit,  mais  de  l'intensité  avec  laquelle  la  vie  se  passe. 
En  effet,  dans  notre  siècle,  et  à  cause  des  communications  rapides  et  faciles 
qui  transmettent  les  maladies  d'un  pays  à  l'autre  de  la  terre,  et  à  cause  des 
nouvelles  industries  et  des  nouvelles  formes  du  travail  nées  avec  les  pro- 
grès de  la  science  dans  ses  applications,  et  à  cause  des  effoi'ts  plus  grands 
de  l'intelligence,  et  pour  les  travaux  plus  continus  et  plus  dangereux 
des  classes  ouvrières,  la  vie  se  trouve  dans  des  conditions  relativement 
défavorables  à  sa  durée,  qui,  cependant,  par  rapport  aux  dangers  plus 
petits  de  la  vie  dans  les  siècles  passés,  sont  compensées  par  les  progrès 
de  la  science,  regardée  particulièrement  dans  le  camp  de  la  médecine, 
sous  l'aspect  de  l'hygiène  et  de  la  thérapie,  ou,  plus  en  général,  sous 
l'aspect  des  moyens  de  prévoyance  et  d'assistance.  Le  professeur  Bozzolo 
développe  sa  thèse  avec  l'aide  de  faits  historiques.  Il  décrit,  par  exemple, 
les  tristes  conditions  des  hôpitaux  du  XVIIe  siècle.  Il  montre  combien 
fut  terrible  la  petite  vérole  avant  la  découverte  de  Jenner.  Il  décrit  la 
grande  mortalité  à  cause  des  invasions  épidémiques. . .  Comme  sources  pour 
connaître  la  mortalité  annuelle  probable  de  quelques  pays,  pendant  les 
siècles  passés,  il  mentionne  l'ouvrage  do  Petit,  pour  le  XVIIe  siècle,  et 
ceux  de  Simpson,  Messance,  Kerseboom,  Westfrise  et,  particulièrement,  de 
De  Parcieux,  pour  le  XVI Ile  siècle.  Pour  la  mortalité  de  notre  siècle,  le 
professeur  Bozzolo  la  suit  par  rapport  aux  différentes  maladies,  aux  diffé- 
rents âges  de  la  vie,  aux  différentes  occupations  et  aux  conditions  de 
fortune. 

M.  Del  Gaizo  (Naples). 

GiROLAMO  DiAN.  Cenni  storici  snlia  farmacia  veneta  cd  tempo  délia 
Republica,  Venezia  1900,  broch.  in-8"  de  34  pages. 

L'auteur  nous  apprend  tout  d'abord,  qu'  au  temps  de  la  Sérénissime 
République,  il  était  défendu  do  préparer  et  de  mettre  en  vente  des  remèdes 
spécifiques  ou  secrets,  sans  qu'ils  eussent  été  approuvés  par  les  magistrats, 
après  avis  favorable  du  collège  des  médecins;  en  pareil  cas  l'autorité  du 
collège  des  apothicaires  ne  venait  qu'en  seconde  ligne,  ceux-ci  étant 
subordonnés  aux  médecins.  M.  Dian  nous  fait  ensuite  connaître  l'histoire 
et  les  dates  d'introduction  à  Venise,  d'un  certain  nombre  de  médicaments, 
notamment  de  l'écorce  de  quinquina,  ainsique  les  formules  de  quelques 
compositions  dites  privilégiées.  Parmi  ces  diverses  préparations  pharma- 
ceutiques, nous  noterons  plus  particulièrement  les  suivantes:  Le  Vinaigre 
das  quatre  iJoleurs,  spécialité  du  couvent  dos  P.P.  Capucins  de  S.  Francesco 
délia  Vigna;  VEau  de  Bézoard,  s'obtenait  en  laissant  macérer  dans  l'eau, 
pendant  une  nuit,  un  bézoard  oriental,  on  en  buvait  un  verre  le  matin  à 


312 


jeune  comme  remède  macrobiotique  et  Ton  payait  une  pièce  d'argent  pour 
chaque  verre  ;  le  Baume  de  Scutellio  ou  Danum  Dei  ainsi  appelé  du  nom  de 
son  inventeur,  un  certain  Félix  Scutellio,  médecin  trentin,  qui  s'était  in- 
stallé à  Venise  en  1703;  les  Cordons  de  vipères  se  préparaient  avec  des 
cordonnets  de  soie  grenat  imbibés  de  sang  de  vipère  et  sèches  à  l'air,  on 
les  appliquait  sur  les  esquinancies,  les  erysipèles  et  les  inflammations 
locales;  V Orviétan  constituait  la  spécialité  d'un  cei-tain  Antoine  Teodorovich 
qui  tenait  boutique  dans  le  quartier  de  la  Frezzeria;  V Elixir  suédois  ou 
de  longue  vie.  sorte  de  tincture  à  base  d'aloès.  de  gentiane,  de  rhubarbe, 
de  zédoaire,  d'agaric,  de  thériaque  et  de  safran;  V Huile  de  Scorpions  s'ob- 
tenait on  noyant  une  centaine  de  scorpions,  de  moyenne  grosseur,  dans 
deux  livres  d'huile  d'olives,  on  en  oignait  les  écorchures  et  les  plaies 
contuses;  la  Poudre  de  Hanovre  ou  poudre  d'or  n'était  qu'un  oleo-saccha- 
rure  de  cannelle  contenant  du  bisulfure  de  mercure  et  quelques  feuilles 
d'or  battu,  on  lui  attribuait  des  vertus  stomachiques,  cordiales  et  anti- 
épileptiques.  h'Ecorce  de  quinquina  fut  introduite  à  Venise  dans  les  premières 
années  du  XVIIIe  siècle  et,  de  trèsbonne  heure,  le  gouvernement  prit  des 
mesures  sévères  pour  arrêter  la  fraude  et  empêcher  l'introduction  des 
sortes  sans  valeur,  telles  que  les  écorces  dites  Matahna  ou  celles  qui 
avaient  pu  être  détériorées  par  le  voyage  ou  par  une  mauvaise  préparation, 
les  contrevenants  étaient  condamnés  à  deux  cents  ducats  d'amende  ;  toutes 
les  fois  qu'il  arrivait  des  quinquina,  le  directeur  des  douanes  devait  en 
informer  les  intendants  de  la  santé  et  faire  vérifier  la  nature  et  la  qualit« 
des  écorces;  la  poudre  de  quinquina  devait  être  conservée  à  l'abri  de 
l'humidité  dans  des  bocaux  de  faïence  ou  de  verre,  on  la  vendait  dans 
des  sachets  de  papier  cachetés;  jusqu'  en  1820  on  n'admettait  dans  les 
ofiicines  que  le  quinquina  du  Pérou,  ce  fut  seulement  à  cette  époque  et 
après  les  recherches  de  Mirabelli  que  le  gouvernement  autorisa  la  vente 
des  quinquina  jaune  et  rouge  de  Santa-Fé. 

Ed.  B. 


II.     GEOGRAPHIE  MEDICALE. 


ANGLETERRE. 


Instructions  for  the  prevention  of  malarial  fever  ^)  published  by  the 
Liverpool  School  of  tropical  diseases. 
Ces  instructions  sont  très  bien  comprises.  Elles  donnent,  en  un  style 
accessible  au  profane,  des  détails  sur  la  nature  et  les  symptômes  de  la 
malaria,  et  sur  la  façon  dont  cette  affection  se  transmet.  On  sait  que 
d'après  les  théories  les  plus  récentes,  les  parasites  du  sang  qui  produisent 
les  fièvres  intermittentes  sont  transportés  d'homme  à  homme  par  les 
piqûres  de  moustiques  du  genre  Anophèles,  dont  les  larves  vivent  dans  les 
mares  à  eau  croupissante.  Le  mftle  ne  se  nourrit  que  de  substances  végé- 
tales ;  c'est  la  femelle  seule  qui  recherche  le  sang  des  animaux  supérieurs. 
Après    s'en    être    gorgée,    elle    dort,    le   jour,  appliquée  aux  parois  de  la 

1)  Voir    la    livraison    de    mai — ^juin,    pg.  257.    Vu   Timiiortfliice  du  sujet  nous  avons  cru 
utile  de  donner  un  extrait  des  mesure«  prescri  es  par  l'Ecole  de  Liverpool. 


313 


chambre,  tous  les  3  ou  4  jours  elle  va  à  une  flaque  d'eau  voisine  pour  y 
déposer  ses  œufs,  et  revient  ensuite  à  la  place  où  elle  a  trouvé  des  aliments 
une  première  fois.  J'avoue  être  assez  sceptique  sur  ces  pontes  répétées, 
qui  ne  s'accordent  guère  avec  la  brièveté  ordinaire  de  la  vie  chez  les 
femelles  fécondées  des  culicides. 

Mais  peu  importe;  il  n'en  est  pas  moins  certain  que  le  voisinage  des 
marécages  devra  toujours  être  évité.  On  cherchera,  dans  les  pays  à  malaria, 
à  se  préserver  des  piqûres  en  faisant  usage  de  moustiquaires  ;  on  détruira 
autant  que  possible  les  moustiques  adultes.  Il  me  souvient  à  ce  propos 
avoir  lu  quelque  part  qu'un  excellent  moyen  de  s'en  débarrasser  consiste 
à  faire  bouillir  le  soir  dans  la  chambre  une  cuillerée  d'huile  de  ricin  sur 
une  petite  lampe  ou  une  bougie.  Les  vapeurs  fétides  qui  se  répandent 
chassent,  parait-il,  les  moustiques  par  la  fenêtre  qu'on  a  eu  soin  de  laisser 
ouverte.  On  reformera  ensuite  celle-ci  pour  les  empocher  de  rentrer. 

On  s'attachera  surtout  à  détruire  par  le  drainage  ou  par  tout  autre 
moyen  les  accumulations  d'eau  croupissante  qui  peuvent  se  trouver  dans 
le  voisinage  de  la  maison.  D  est  à  noter  que,  si  les  larves  des  Culex  peu- 
vent se  rencontrer  dans  les  réservoirs  d'eau  artificiels,  tels  que  les  citernes, 
les  tonneaux  défoncés  etc.,  celles  à" Anopheles  préfèrent  les  flaques  d'eau 
naturelles,  les  petits  marais,  les  champs  de  riz  submergés. 

Si  on  ne  peut  supprimer  ces  eaux,  on  y  répandra  de  l'huile  et  spéciale- 
ment du  kérosène.  Cette  substance  forme  à  la  surface  de  l'eau  une  mince 
pellicule,  qui  empêche  les  larves  de  respirer.  Il  suffira  de  tremper  un 
chifibn  fixé  à  un  bAton  dans  un  pot  contenant  cette  huile  et  d'eu  asperger 
la  flaque  d'eau.  La  dépense  en  huile  sera  donc  très  faible.  On  répétera 
l'opération  une  fois  par  semaine  au  moins.  Quant  aux  citernes  et  autres 
réservoirs  d'eau  potable,  on  les  tiendra  toujours  couverts.  No  pourrait 
on  y  répandre  du  goudron  végétal  frais,  qui  formerait  également  une 
pellicule,  et  ne  serait  pas  nuisible  pour  la  santé? 

Les  instructions  se  terminent  par  des  conseils  sur  la  construction  des 
habitations  des  Européens  dans  les  régions  tropicales.  Elles  doivent  être 
bâties  sur  un  endroit  élevé,  loin  des  marais  à  mosquitos  et  des  quartiers 
indigènes,  pas  trop  rapprochées  les  unes  des  autres.  Il  faut  éviter  aussi 
le  voisinage  immédiat  de  grandes  masses  de  végétation.  Sur  les  navires, 
de  même  que  dans  les  habitations,  on  fera  la  chasse  aux  moustiques.  Si, 
malgré  toutes  les  précautions  prises,  quelqu'un  est  atteint  de  la  malaria, 
il  couchera  sous  un  moustiquaire  pendant  sa  maladie  et  plusieurs  semaines 
après  son  dernier  accès,  pour  éviter  que  le  mal  ne  soit  porté  à  d'autres 
par  les  mosquitos. 

Notons  que  le  rôle  de  ceux-ci  dans  la  transmission  de  la  malaria  va 
être  mis  hors  de  doute  par  les  deux  expériences  suivantes.  Dans  une  leçon 
faite  à  l'Institut  colonial  de  Londres,  le  Dr.  Manson  annonce  qu'on  con- 
struira cet  été,  dans  la  partie  la  plus  malsaine  de  la  campagne  romaine, 
une  cabane  dont  la  porte  et  les  fenêtres  seront  absolument  hermétiques. 
Quatre  hommes  y  dormiront  de  mai  en  octobre.  S'ils  restent  indemnes  de 
la  malaria,  cela  tendra  à  prouver  que  celle-ci  est  bien  communiquée  par 
les  mosquitos.  On  ne  dit  du  reste  pas  comment  les  sujets  en  expérience 
se  garantiront  des  piqûres  quand  ils  sortiront  de  la  cabane;  ou  bien  y 
resteront-ils  enfermés  sans  interruption  pendant  6  mois? 

La    seconde    expérience    consistera  à  élever  des  Anopheles  depuis  l'oeuf, 


314 


de  façon  à  les  empêcher  de  s'infecter  de  parasites,  en  piquant  des  sujets 
fiévreux.  On  les  transportera  alors  à  Londres  et  on  leur  fera  piquer  des 
sujets  n'ayant  jamais  eu  la  malaria.  Si  à  la  suite  de  ces  piqûres,  le  sang 
de  ces  malheureuses  victimes  de  la  curiosité  scientifique  contient  le  para- 
site de  la  malaria,  il  sera  amplement  démontré  que  celui-ci  leur  a  été 
apporté  par  les  mosquitos. 

Dr.  L.  Laloy. 


REVUE   DES   PERIODIQUES. 


Harsant,    W.    h.    Medical   Bristol   in    the    ISth  century,   (Bristol 
medico-chir.  Journ.  Dec.  1899.) 

Harsant  a  pu  consulter  des  manuscrits  de  mémoires  biographiques  laissés 
par  Richard  Smith,  fils  d'un  autre  Richard  Smith,  également  chirurgien. 
Le  père  était  chirurgien  à  l'Infirmary  de  Bristol  de  1774 — 1791,  le  fils 
de  1796 — 1843.  Le  père  collectionna  environ  1000  pièces  médicales  inté- 
ressantes, qui  forment  le  noyau  du  Richard  Smith  Museum  actuel.  Le  fils 
avait  une  prédilection  marquée  pour  les  monstruosités  et  les  curiosités; 
ainsi  il  alla  prendre  à  la  potence  le  cadavre  du  meurtrier  Horwood  et  le 
ramena  en  voiture  à  la  salle  de  dissection  ;  pendant  quatre  jours  il  fit  des 
démonstrations  anatomiques  à  tous  les  curieux;  le  premier  jour  il  y  en 
eut  plus  de  quatre-vingts.  Le  squelette  fut  articulé,  la  peau  fut  tannée; 
Smith  la  fit  servir  de  reliure  pour  les  pièces  du  procès  Horwood! 

En  1754  Bristol  renfermait  5  médecins,  19  chirurgiens,  13  barbiers- 
chirurgiens,  29  pharmaciens.  En  1793  les  deux  premières  catégories  étaient 
restées  stationnaires,  les  barbiers-chirurgiens  avaient  diminué  en  nombre, 
les  pharmaciens  avaient  augmenté.  Les  médecins  portaient  la  perruque, 
l'épée,  le  manteau  rouge.  Le  Dr.  Noble  (1776)  le  premier  refusa  de  porter 
cet  accoutrement  ;  depuis  lors  le  costume  disparut  peu  à  peu.  D'ordinaire 
les  médecins  n'étaient  appelés  qu'  in  extremis;  leur  fonction  était  d'admi- 
nistrer du  musc  et  de  fermer  les  yeux  aux  morts!  Peu  de  malades  tré- 
passaient sans  ce  parfum;  vers  1790  on  en  fit  un  usage  moindre.  Parmi 
les  chirurgiens  citons  Thornhill  qui  opéra  souvent  la  pierre  de  la  vessie 
(1742 — 51);  puis  un  autre  par  trop  original  nommé  Townsend.  Il  vit  un 
soir  pendant  une  illumination  un  gamin  qui  jeta  des  pieiTes  dans  chaque 
fenêtre  dépourvue  de  lumière.  A  la  demande  de  Townsend,  le  gamin 
répondit  »affaire  de  métier;. je  suis  vitrier!"  »Ah  !'',  dit  Townsend,  »affaire 
de  métier!  voilà  donc  pour  toi,  vaurien,  car  je  suis  chirurgien!",  et  il 
lui  brisa  le  crane! 

Les  barbiers-chirurgiens  formaient  en  1737  une  société  avec  les  chirur- 
giens; leur  siège  était  »the  Surgeon's  Hall";  en  1745  ces  deux  groupes  se 
séparèrent.  Les  pharmaciens  traitaient  les  maladies  internes.  Quoique  Bristol 
n'ait  eu  d'université  que  depuis  1833,  des  médecins  donnaient  des  cours 
publics  avant  sa  fondation;  les  JMtimer*s  Annals  en  ont  publié  plusieurs. 
Le  vol  des  cadavres  était  largement  pratiqué.  Des  scènes  très  curieuses 
ont  eu  lieu  pendant  et  après  ces  rapts;  Harsant  en  reproduit  quelques- 
unes  dans  son  intéressant  article. 

Perqens. 


Laripete.  Bunneae.  physiinana  and  hydropJiobia,  Rangoon  Gazette; 
Indian  Lancet,  1  April,  1899. 
Saya  Thoung,  médecin  à  Mandalay  traita  un  garçon  mordu  par  un  chien 
enragé  de  la  façon  suivante  ;  au  moyen  d'un  couteau  il  élargit  la  blessure, 
puis  la  pressa  pour  exprimer  le  venin.  Ensuite  il  mélangea  de  la  poudre 
d*une  racine  nommée  padaing  avec  un  peu  d'eau,  en  fit  neuf  pilules  avec 
du  sucre  de  noix  de  coco.  Le  garçon  prit  trois  pilules,  une  heure  plus 
tard  trois  autres,  puis  encore  après  une  heure  les  pilules  restantes..  On 
renferma  dans  une  chambre  Le  garçon  dût  jeûner  et  le  lendemain  il  se 
tordait  sur  le  sol  en  hurlant.  Lorsque  Tattaque  était  finie,  le  garçon  était 
faible  et  exténué,  mais  il  ne  reçut  à  manger  que  le  troisième  jour. 
Plusieurs  mois  plus  tard  Laripete  a  vu  le  sujet  en  bonne  santé.  —  Si 
l'observation    est   vraie,  pourquoi  l'auteur  signe-t-il  par  un  pseudonyme? 

Peroens. 


Hydrophobia  as  treated  in  the  Philippines,  Ind.  Lancet,  March  16,  1900. 
Les  guérisseurs  natifs  distinguent  une  vraie  hydrophobie  et  une  aéro- 
phobie, où  le  moindre  courant  d'air  provoque  un  accès.  Les  médicastres 
locaux  connaissent  une  rabies  furiosa,  et  une  rabies  tranquilla  (paralysie). 
D'abord  on  cautérise  au  cautère  actuel;  puis  par  des  applications  locales 
d*une  décoction  concentrée  de  macabuhay  (Menispermum  crispum);  ensuite 
on  fait  boire  au  mordu  des  tasses  pleines  d'infusion  de  cannelle,  jusqu'à 
la  production  d'une  excitation  du  système  nerveux.  On  suit  ce  traitement 
pendant  une  quinzaine  de  joui'S  et  pendant  4  à  5  heures  journellement 
on  fait  fortement  transpirer,  au  moyen  de  couvertures.  La  guérison  est 
la  règle,  surtout  si  le  traitement  est  commencé  dès  le  début.  Peroens. 

F  riesele pidemie  in  Württemberg  1900.  (s.  Medicin.  Oorrespondenz- 
Blatt  1900.  11.  S.  136  und  14.  S.  162. 
Anfang  Februar  1900  begann  in  Hohnweiler  im  Oberamt  Backnang  in 
Württemberg  eine  epidemisch  auftretende  Krankheit,  die  als  Friesel  erkannt 
wurde,  nachdem  man  zuerst  bei  den  ungünstigen  sanitären  Verhältnissen 
des  Ortes  an  eine  Nahrungsmittel infektion  gedacht  hatte.  Bis  Mitte  Maerz 
waren  28  Personen  erkrankt,  von  denen  7  gestorben  und  7  geheilt  wurden. 
Vorwiegend  im  Krankhcitsbilde  waren  gastro-intestinale  Störungen.  Die 
Sektionen  ergaben  erhebliche  Veränderungen  im  Darm,  die  bakteriologische 
Untersuchung  in  den  Gekrösdrüsen,  im  Blut,  den  Nieron  und  der  Milz 
einen  der  Gruppe  des  Bacterium  coli  angehörenden  Bacillus,  zum  Teil  in 
reichlicher  Monge,  Über  dessen  Einwanderung  aus  dem  Darmkanal  nach 
den  pathologisch-anatomischen  Befunden  kein  Zweifel  sein  kann.  Württem- 
berg und  die  angrenzenden  Landstriche  Bayerns  waren  schon  öfters 
der  Schauplatz  für  epidemischen  Friesel.  Im  19.  Jahrhundert  herrschte 
er  dort  besonders  heftig  1828--81  (Epidemie  in  Esslingen  und  Umgegend 
1831),  vereinzelt  1836—40,  zuletzt,  soviel  ich  sehe,  1857 — 59  im  Neckar- 
und  Jagstkreise.  ij  Ernst  Heinrich. 

Der  medizinische  Unterricht  in  der  l^tirkei. 
Der    Specialcorrespondent    dos    MediaU   Record   giebt    (April  28,   1900, 
pg.  743)   ein  anschauliches  für  die  Geschichte  der  Medicin  immerhin  be- 

^)  Voir  Immermaiin,  der  Schweissfriesel,  Jauus  1899,  S.  137.     Réd. 


316 


merkenswertes  Bild  über  den  heutigen  Stand  der  medicinischen  Schulen  und 
deren  Entwickelung  in  der  Türkei.  Danach  existieren  dort  gegenwärtig  3  medi- 
cinische  Lehr  institute,  und  zwar  die  Kaiserliche  medicinische  Fakultät  (tür- 
kisch) in  Constantinopel,  und  2  in  Beirut  in  Syrien,  (amerikanisch  und  fran- 
zösisch). Neuerdings  wurde  eine  Abordnung  von  der  Kaiserl.  med.  Fakultät 
in  Constantinopel  abgesandt,  um  in  Beirut  den  Doktorexaminibus  der  franzö- 
sischen Schule  beizuwohnen,  und  danach  wurde  die  Gründung  einer  türkischen 
medicinischen  Schule  entweder  in  Damaskus  oder  Beirut  befürwortet. 
Wahrscheinlich  wird  diese  neue  medicinische  Schule  in  Damaskus  einge- 
richtet werden,  sie  wird  einen  Teil  einer  Reihe  anderer  Verbesserungen  in 
den  medicinischen  Einrichtungen  der  Türkei  bilden.  Die  medicinische  Schule 
von  Constantinopel  wurde  unter  Sultan  Mahommed  1838  oder  1840  unter 
österreichischer  Verwaltung  eingerichtet.  Diese  Schule  bildete  einige  Jahre 
hindurch  Aerzte  aus,  die  etwas  über  dem  Standpunkte  der  gewöhnlichen 
Barbier-Chirurgen  standen.  Dem  Unterricht  erwuchsen  mancherlei  Schwierig- 
keiten, nicht  nur  betreffs  der  Unterrichtssprache,  sondern  auch  wegen  des 
Mangels  an  Unterrichtsbüchem  in  türkischer  Sprache.  Dazu  kamen  reli- 
giöse Bedenken  betreffs  der  Anstellung  von  Leichenöffnungen.  Es  ging 
mit  dieser  medicinischen  Schule  übrigens  wie  mit  allen  anderen  türkischen 
Einrichtungen.  An  eine  kurze  glänzende  Periode  schloss  sich  ein  Verfall, 
dann  kamen  wieder  Verbesserungen  und  Neueinrichtingen,  je  nach  der 
vom  Sultan  gespendeten  Unterstützung  und  der  Sorgfalt,  welche  die  Armeever- 
waltung der  Sache  zuwandte.  Zuerst  war  die  medicinische  Schule  in  Galata- 
Serail  untergebracht  und  in  liberaler  Weise  mit  Bibliothek,  Museen,  bota- 
nischem Garten,  Amphitheater  und  anatomischen  Kabinet  ausgestattet,  so 
dass  sie  unter  den  wissenschaftlichen  Einrichtungen  der  Türkei  an  der 
Spitze  stand.  1848  brannte  Galata  ab,  die  medicinische  Schule  siedelte 
in  ein  Gebäude  am  goldenen  Horn  über  und  die  Schule  war,  obgleich  sie 
weiter  bestand,  während  eines  Zeitraumes  von  17  Jahren  fast  ganz  ver- 
gessen. Dann  lebte  die  Schule  wieder  auf,  wurde  in  eine  medicinische 
Fakultät  umgewandelt  und  mit  bedeutenden  Mitteln  ausgestattet.  Während  der 
letzten  10  bis  12  Jahre  war  ein  stetiger  Fortschritt  in  den  Lehrerfolgen 
der  Fakultät  zu  bemerken  und  als  viele  Studenten  auf  die  höheren  medicini- 
schen Schulen  des  Continents  geschickt  wurden,  wurde  ein  gewisse  Zahl 
von  guten  Chirurgen  und  Aerzten  herangebildet.  Es  ist  jetzt  der  Vorschlag 
gemacht,  den  medicinischen  Unterricht  besonders  in  Bezug  auf  Armee  und 
Marine  weiter  zu  verbessern  und  eine  ausgedehnte  ansehnliche  Armee-Militär- 
Schule  mit  modernen  Einrichtungen  ist  im  Bau  und  nahezu  vollendet.  Das 
Institut  liegt  an  dem  Ufer  des  Bosporus.  Dieser  Anstalt  soll  ein  bakterio- 
logisches und  ein  antirabisches  zur  Bekämpfung  der  Lyssa  angegliedert 
werden.  Dieser  Reformprocess  des  medicinischen  Unterrichts  wurde  einem 
Deutschen  in  türkischen  Diensten  Dr.  Rieder  anvertraut.  In  dem  Institut 
wird  ein  Cursus  im  Deutschen,  in  der  Botanik,  in  der  Chemie,  Physik  und 
Naturgeschichte  gehalten  und  es  ist  sehr  wahrscheinlich,  dass  das  Deutsche 
Unterrichtssprache  werden  wird.  Dieses  neue  Institut  führt  den  Namen: 
»Haidar  Pascha  Schule".  Die  Unterrichtsreform  schliesst  eine  vorbereitende 
Schule  ein,  die  bereits  vorhanden  ist.  Der  Sultan  widmet  diesen  Ein- 
richtungen, wie  den  gesamten  Unterrichts-  und  Erziehungswesen  die 
grösste  Aufmerksamkeit  und  Fürsorge.  W.  Ebstein. 


317 


Archives  de  Médecine  Navale^  Avril  1900,  Paris. 

Gros  continues  and  ends  his  ^^Notes  sur  le  paludisme'',  which  are  the 
fruit  of  a  long  experience.  His  observations  on  the  use  of  quinine  are 
judicious,  but  present  nothing  new.  He  remarks  that  although  he  has 
administered  the  drug  in  doses  as  high  as  four  grammes  he  has  never 
met  with  haemoglobinuria  as  a  result.  He  finds  cold  baths  to  be  even 
of  more  value  in  cases  of  paludism  accompanied  by  hyperpyrexia  than  in 
enteric  fever.  Drastics  and  emetics  are  often  hurtful.  Hesorcine  has  been 
found  useful  as  an  intestinal  antiseptic. 

Dr.  Guiart  sums  up  in  a  very  concise  and  clear  article  the  now 
accepted  doctrines  on  the  ^ŒvoltUion  du  paludiam'\  A  few  wood-cuts 
render  the  description  more  intelligible  for  those  who  have  not  had  oppor- 
tunities of  studying  the  cycles  of  the  parasite. 

The  usual  contribution  to  medical  geography  is  represented  by  a  paper 
entitled  ^' Notes  sur  Kouang-Ichéou-WarC'  by  Dr.  Buffon.  Malarial  fevers, 
and  plague  are  the  only  diseases  specially  mentioned.  V7e  think  some- 
thing more  might  very  well  have  been  said  of  the  pathology  of  the  region. 
We  notice  in  the  Bibliography  an  appreciative  notice  of  Dr.  Dantec's  work 
on  the  Maladies  des  pays  chauds  et  des  pays  froids,  which  we  take  the 
occasion  to  bring  under  the  notice  of  our  readers. 

Andrew  Davidson. 


Anncdi  di  Medicina  Navale j  Aprile  1900,  Roma. 
This  number  opens  with  a  contribution  to  the  pathogenesis  of  sunstroke 
by  Pastega.  According  to  the  author,  insolation  is  mainly  at  least  the 
result  of  chemical  rays  of  the  sun  acting  on  the  head.  K  the  calorific 
rays  alone  give  rise  to  sunstroke,  how,  he  asks  are  we  to  explain  those 
cases  which  follow  a  short  exposure  to  the  sun's  rays  when  the  tempe- 
rature is  comparatively  low?  Some  instances  of  this  kind  are  related. 
If,  he  says,  il  calore  fosse  capace  perse  stesso  a  provocare  tali  fenomeni,  vi 
dotirebbe  andare  soggetta  piü  che  mai  la  numerosissima  classe  dei  juochistiy  che 
tanto  frequentemente  e  piü  nella  pulizia  et  nella  alimentaziane  deifomisiespone 
col  capo  per  parecchi  minute  a  ben  alte  temperature.  An  able  appreciation 
of  the  author's  views  from  the  pen  of  Rho,  on  the  part  of  the  redaction 
adds  not  a  little  to  the  value  of  the  article,  summing  up  the  present  state 
of  our  knowledge  in  respect  to  the  etiology  of  this  disease. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  für  Schiffs-  und  Tropen  Hygiene,  Mai,  1900,  Leipzig. 
Plehn  contributes  a  ^^ Bericht  über  eine  Studienreise  in  Deutsch- Ostafrika, 
Unterägtfptsn  und  Italien''  which  contains  many  facts  and  observations  bearing 
on  tropical  pathology.  Portengen  continues  his  examination  of  the  sanitary 
statistics  of  the  principal  navies.  The  reviews  of  current  literature  are, 
as  usual,  very  full. 

Andrew  Davidson. 


Lettre  sur  le  Congo  Belge  adressée  à  M.  le  Colonel  Thys  par  le  Dr. 
Manuel  Ferreira  Ribeiro,  Lisboa,  1900. 
It  is  so  seldom  that  we  meet  with  anything  from  our  Portuguese  con- 
frères, who  must  nevertheless  have  good  opportunities  for  the  observation 

1900.  22 


318 


of  tropical  diseases  and  for  the  study  of  medical  geography,  that  we  wel- 
come this  little  publication.  Being  addressed  to  a  layman  it  is  not  strictly 
scientific,  but  it  contains  numerous  instructive  remarks  respecting  the 
diseases  and  hygiene  of  Portuguese  West  Africa.  We  hope  our  author 
will  find  some  means  of  presenting  a  full  account  of  his  experiences  of 
tropical  diseases  before  the  profession. 

ANDREW  Davidson. 


Malta  Fever. 

At  the  Wiesbaden  Medical  Congress,  Dr.  Neusser  of  Vienna  discussed 
the  nature  of  Malta  Fever,  an  infectious  disease  which  occurs  on  the  coasts 
and  islands  of  the  Mediterranean,  as  well  as  on  the  islands  and  American 
coast  of  the  Atlantic.  The  exciting  cause  of  the  disease  is  the  Micrococcuê 
Melitenaia  discovered  by  Bnice  in  1897,  which  is  also  pathogenic  in  monkeys. 
The  clinical  aspects  of  the  disorder  are  extremely  varied  the  acute  from 
being  characterised  by  high  fever,  constipation  and  profuse  sweating, 
whence  it  is  known  as  Febris  sudorcdis^  while  the  chronic  from  resembles 
tuberculosis  and  is  therefore  termed  Phthisis  Mediterranea.  The  fever  lasts 
from  1  to  5  weeks,  but  is  often  followed  by  relapses  and  rheumatoid 
affections.  The  mortality  is  low,  (2  per  cent)  but  the  tendency  to  relapse 
and  the  numerous  sequelae  render  the  disease  extremely  formidable,  espe- 
cially when  naval  or  military  forces  are  involved,  for  according  to  English 
and  American  statistics  patients  are  incapacitated  for  an  average  of  90  days. 

Wiener  KlinisçJie  Rundschau,  19,  E.  T.  W. 


Climate  atid  Cansumption, 

Prof.  Lannelongue  of  Paris  read  a  paper  on  the  above  subject  at  the 
recent  antituberculosis  Congress  at  Naples.  The  influence  of  climate  on 
tubercle  is,  he  said,  hard  to  decide.  The  relative  rarety  of  the  disease 
in  certain  countries  depends  in  part  on  the  mode  of  life  of  the  inhabitants, 
and  the  absence  of  large  concourses  of  people.  The  improvement  in 
patients  who  reside  in  certain  localities  famous  for  the  cure  of  phthisis, 
but  in  other  respects  very  dissimilar  cannot  be  separated  from  the  influence 
of  various  modes  of  medical  and  hygienic  treatment. 

Experiments  however  were  tried  on  the  results  of  placing  guinea-pigs 
inoculated  with  tubercle  in  various  surroundings,  the  Paris  laboratory,  the 
country,  the  sea  side,  and  mountains.  Batches  of  50  animals  wore  thus 
treated.  In  the  first  experiment  the  contest  was  between  laboratory, 
country,  and  seaside.  The  mortality  of  those  in  the  country  was  the 
highest  throughout,  the  curves  for  the  laboratory  and  seaside  remained 
for  some  time  at  the  same  level,  but  towards  December  the  latter  began 
to  rise  and  the  victory  remained  with  the  laboratory.  A  similar  result 
followed  a  second  contest  between  the  laboratory  and  a  mountain  climate. 
Prof.  Lannelongue  attributes  it  partly  to  the  greater  uniformity  of  tempe- 
rature, and  to  the  relative  immobility  of  the  animals  who  remained  in 
the  laboratory. 

Gazzetta  Medica  Lombarda,  E.  T.  W. 


Phthisis  recognised  as  contagious  a  hundred  years  ago. 
The    following   minute    is    still    in  existence  to  show  that  consumption 


319 


was  sometimes  looked  upon  as  an  infectious  disease  at  least  a  hundred 
years  ago.  "At  the  public  meeting  of  the  Nancy  Medical  Society  held 
on  1st.  frimaire  in  the  year  vi  of  the  republican  era,  Citizen  Simonin, 
professor  of  Anatomy,  read  a  paper  on  pulmonary  phthisis  which  ho  con- 
sidered a  contagious  disease  and  expressed  a  hope  that  the  authorities 
would  carry  into  effect  the  precautions,  several  times  suggested  by  science, 
of  purifying  and  destroying  everything  infected  by  the  patient  which 
might  carry  the  disease." 

Citizen  Simonin  has  been  identified  as  Jean  Baptiste  Simonin  who  was 
born  at  Nancy  28  October  1750  and  became  full  surgeon  to  St.  Charles' 
hospital  at  Nancy.  He  continued  to  lecture  privately  after  the  Roy^il 
College  of  Nancy  was  closed  in  1793. 

Presse  médiccde,  5  May  1900.  D'A.  P. 

The  prophylaxis  of  Smallpox, 

The  parish  registers  of  Vic-de-Chassenay  contain  the  following  extract 
about  the  prophylactic  treatment  of  smallpox.  "22  Oct.  1778: —  Several 
doctors  have  stated  that  midwivos  should  take  the  precaution  of  squeezing 
the  umbilical  cord  between  their  fingers  before  they  tie  it.  This  empties 
it  of  the  blood  which  would  otherwise  remain  between  the  ligature  and 
the  navel  whore  it  would  putrefy  and  then  being  returned  to  the  blood 
vessels  carries  thither  the  smallpox  germ.  They  assert  that  by  this  means 
one  would  always  be  free  from  smallpox.  I  have  therefore  advised  tho 
midwife  to  adopt  this  practice  and  sho  has  promised  to  do  so.  Prances 
Héliot  is  tho  first  to  be  submitted  to  the  tost  and  I  have  thought  it  right 
to  note  this  event  in  the  registers  for  future  reference  if  it  should  bo 
necessary.     Signed  Champagne,  Curé." 

Centre  médical,  D'A.  P. 


EPIDEMIOLOGIE. 


Peste  bubonique,  Pt^rse, 

L'épidémie  de  peste  qui  sévit  à  Djivanro,  au  Kurdistan  Persan  est  en 
diminution.  Elle  s'est  manifestée  tour  à  tour  dans  les  villages  dits  :  Naravi, 
Miskinabad,  Alyabad,  Hoskhola,  Ninalavoura  et  Zalouab.  On  signale  jusqu'à 
la  fin  avril  158  cas  et  122  décès.  Ces  chiffres  sont  sans  doute  au  dessous 
de  la  réalité.  C'est  surtout  le  village  Zalouab,  qui  en  a  le  plus  souffert. 
Il  a  presque  été  anéanti  par  l'épidémie. 

Les  foimes  de  la  maladie  observées,  sont  la  bubonique  et  la  petechiale. 

La  peste  bubonique  vient  également  de  se  manifester  à  Kichus,  localité 
située    près    de    Bender- Abas,   à  l'entrée  du  golfe  Porsique,  18  cas  et  11 
décès  sont  signalés  le  22  mai. 
Choléra. 

Le  choléra  vient  de  se  manifester  i\  Fanoch  Fanoch  est  une  bourgade 
du  Mekran  Persan,  située  sur  la  limite  du  desert,  qui  sépare  le  Mekran 
de  la  côte-est  du  détroit  d'Orrauz,  près  de  la  rivière  Raby,  à  peu  près 
à  mi-chemin  de  la  mer  à  Hampaur,  par  26^  28  de  Lat  et  59^  de  longitude 
E.  de  Greenwich. 


320 


Oman,  Peste  bubonique. 
La  peste  bubonique  continue  à  sévir  dans  l'Oman.  L'épidémie  est  en 
diminution  à  Mattrah,  mais  elle  augmente  à  Mascate  ainsi  que  sur  la  côte 
du  Batineh,  pays  humide  où  abonde  l'insecte,  que  l'on  dit  être  le  prin- 
cipal véhicule  de  la  peste,  insecte  qui  d'ailleurs  existe  aussi  de  novembre 
jusqu'en  avril  à  Mattrah  et  à  Mascate. 

Turquie,     Peste  bubonique.     Djeddah, 
La  peste   continue  de  sévir  dans  cette  ville.  Du  28  mai  au  4  juin,  20 
décès,  total  depuis  le  début,  26  avril,  67  décès. 
Jambo. 
Il  en  est  do  môme  pour  la  ville  de  Jambo,  40  décès  depuis  le  début  10 
avril  au  29  mai. 
Assyr, 
Benichehir.    L'épidémie    a   sévi  dans  les  villages  de  Hasfa  et  de  Lasfa. 
Parmi  les  83  habitants  de  ce  dernier  les  46  ont  souffert  de  la  peste,  dont 
21  morts  et  25  guéris.  L'épidémie,  comme  d'habitude,  n'est  pas  sortie  des 
hauts  plateaux  (altitude  2300  mètres),  et  elle  est  terminée  en  ce  moment. 
Smyme, 
Deux    cas    de    peste   bubonique,   dont  l'un  a  été  constaté  le  10  mai  et 
l'autre    le    21    du  môme  mois.  Ces  deux  cas  ont  été  constatés  chez  deux 
Israélites,  habitant  le   môme    quai*tier.    Ces    deux    individus    s'occupaient 
du    commerce    de    balais    et  de    la   vente  de  vieux  effets.    C'est  la  forme 
bubonique  qui  a  été  observée.  L'examen  bactériologique  et  les  inoculations 
de  la  pulpe  des  bubons  dans  les  cobayes  ont  donné  des  cultures  pures  de 
bacille  de  la  peste.  Tous  les  deux  malades  sont  en  amélioration.  Ds  ont  été 
soumis    ainsi    que  leur  entourage  aux   inoculations  du  sérum  antipesteux 
de  Yersin. 

Egypte.     Peste  bubtmque.     Alexandrie. 
7  cas  et  4  décès  du  7  mai  au  à  juin. 

Port-Said. 
51  cas  et  17  décès  depuis  le  30  avril  au  4  juin. 

Damiette, 
Un  cas  le  30  mai. 

Suakim. 
Néant  depuis  le  2  mai. 

Aden. 
Diminution  de  l'épidémie.  Du  20  au  26  mai  17  cas  et  15  décès. 
Constantinople,  le  6  juin  1900.  Dr.  Stékoulis. 


La  peste  bubonique  en  1900.     Chine. 

A  la  fin  de  l'année  1899  (du  12  nov.  jusqu'au  30  décembre)  on  avait 
eu  au  Hongkong  11  cas  de  peste  dont  10  cas  fatals. 

Jusqu'au    25    mars    aucun    cas   ne    fut    const-até   mais  dans  la  semaine 
suivante  il  y  eut  de  nouveau  quatre  malades  qui  succombèrent  tous. 
Japon. 

£n  différents  endroits  des  cas  de  peste  ont  été  constatés  dans  la  période 
du  5  novembre  1899  jusqu'au  26  janvier  1900;  depuis  31  cas  ont  été 
déclarés  et  il  y  eut  83  décès  ;  la  plupart  des  cas  (25  décès)  furent  déclarés 
à  Osaka  et  à  Kobe  (20  cas  et  19  décès). 

A    Osaka   une    enfant    de    treize    ans,  fille  d'un  ouvrier,  attaché  à  une 


321 


filature  de  coton,  fut  atteinte  la  première,  après  elle  10  ouvriers  présent- 
èrent des  symptômes  de  la  maladie. 

Parmi  les  auti'es  malades  à  Osaka  il  y  avait  trois  médecins  dont  2 
succombèrent.  Au  Japon  on  supposait  que  la  maladie  se  répandrait  en 
suivant  les  lignes  des  chemins  de  fer  qui  commencent  à  Osaka  et  à  Kobe, 
car  on  trouvait  déjà  des  rats  morts  en  plusieurs  endroits  le  long  du  chemin 
de  fer  d'Osaka  à  Yokohama;  on  en  trouvait  aussi  dans  les  hangars  des 
marchandises.  Pourtant  cette  prévision  ne  s*est  pas  réalisée,  car  depuis  le 
26  janvier  jusqu'à  aujourd'hui  on  n'a  constaté  à  Osaka  que  3  cas  nouveaux 
(dont  2  fatals)  entre  le  8  et  le  18  avril. 

Pour  les  mesures  à  prendre  les  gouvernements  des  provinces  avaient  mis 
à  disposition  des  sommes  d'argent  variant  de  350  à  3500  yen. 
Formoae, 

Dans  cette  lie  où  la  poste  sévit  toujours  plus  ou  moins  depuis  mai  1896, 
il   y   avait  239  malades  (176  décès)  du  le  janvier  jusqu'au  12  avril.    La 
plupart    des   cas  furent  constatés  dans  les  régions  septentrionales  de  Tile. 
Phäipjnnes, 

Dans  la  seconde  moitié  de  janvier  on  observa  à  Manille  quelques  cas 
suspects  ;  en  plusieurs  localités  on  les  prit  pour  des  cas  de  béri-béri,  mais 
bientôt  on  s'aperçut  qu'il  s'agissait  de  cas  de  peste. 

Du  20  janvier  jusqu'au  3  février  on  constata  10  cas  de  la  maladie 
(6  décès)  ;  du  4  au  13  février  90  cas  (84  décès)  ;  du  14  février  au  3  mars 
26  cas  (22  décès);  du  4  au  25  mars  17  cas  (12  décès).         Bingeling. 


VARIETE. 


An  Error  tn  Hirsch,  as  to  the  antiquity  of  leprosy  in  Japan, 

Dr.  Beaven  Rahe,  of  Trinidad  Leper  Asylum  recently  called  my  atten- 
tion to  the  following  passage  to  be  found  in  Hirsch's  Geographical  and 
Historical  Pathology  (Ti-anslated  from  the  second  German  edition  by 
Charles  Creighton  M.D.,  London,  The  New  Sydenham  Society,  1885): — 
**In  Japan  according  to  the  unanimous  accounts  of  the  chronicles,  it 
(leprosy)  must  have  appeared  as  early  as  the  thirteenth  century  B.C. 
(between  1234  and  1250)".  The  authority  for  this  statement  is  given  in 
a  foot-note  thus: —  "Schmid,  New- York  Medical  Record  of  1869.  Juli, 
p.  194". 

On  referring  to  the  Medical  Record,  of  1869,  I  find  the  following  pas- 
sage in  "Notes  from  Japan,  by  H.  Ernest  Schmid,  M.D.,  White  Plains, 
New- York":—  "All  records  on  that  malady  (leprosy),  date  its  first  appea- 
rance in  Japan  only  as  far  back  as  from  1234 — 1250." 

As  Schmid  qualifies  his  statement  with  the  adverb  "only",  he  evidently 
means  A.D.,  and  not  B.  C.  Hirsch  therefore  seems  to  me  to  lean  on  a 
broken  reed,  when  he  alleges  the  authority  of  Schmid. 

There  is  no  written  evidence  in  Japan,  that  leprosy  was  known  there 
as  early  as  the  thirteenth  century  before  Christ.  But  there  is  evidence 
that  it  existed  before  1234  and  1250  A.D.  Under  no  circumstances  could 
Schmid  mean  B.C.,  there  being  absolutely  no  proof  for  such  a  date.  It 
is  believed  that  leprosy  existed  in  Japan  as  early  as  the  beginning  of  the 


322 


Eighth  century  (A.D.),  or  even  somewhat  earlier.  It  may  have  existed 
there  as  early,  as  it  did  in  China,  that  is  1122  B.C.  to  314  B.C.  Bat 
evidence  to  this  fact,  there  is  none.  There  are  written  evidences  in 
Chinese  works  of  ancient  treatments  of  leprosy,  which  date  back,  one, 
2000  years,  and  another  falls  between  618—690  A.D.  Dr.  Goto,  Intely 
in  Molokai,  is  authority  for  the  statement  that  the  disease  was  known  in 
Japan  in  718  A.D.  According  to  Dr.  Baelz,  the  Etas,  the  negro  element 
of  the  Japanese  islands,  are  descendants  of  leper  colonies  :  they  are  to  day 
the  leprous  element  of  the  outcast  population.  The  origin  of  this  negroid 
element  is  mythical:  it  does  not  fall  in  historical  times;  neither,  as  a 
consequence,  does  the  origin  of  leprosy,  which  this  element  represents. 
In  this  the  disease  is  supposed  naturally  by  Japanese  leprologists,  to  have 
come  from  Africa.  In  the  Mongolian  element  of  the  Japanese  race,  it  is 
natural  to  admit,  that  it  came  from  China;  which  would  carry  it  back, 
at  all  events,  to  the  epoch  of  the  introduction  of  Buddhism  from  China 
and  Corea,  that  is  to  the  sixth  century  (A.D.).  There  can  be  no  other 
reasonable    theory  as  to  the  exact  time  when  leprosy  ajîpèared  in  Japan. 

Albert  S.  Ashmead  M.D.,  New- York. 


COMMUNICATIONS. 


Xllle   Coiigres   International  de  Médecine,    Paris,  2 — 9  août  1900. 

Le  Comité  Exécutif  Français  a  Thonneur  d'informer  MM.  les  Membres 
du  XlIIe  Congrès  International  de  Médecine  que,  pour  pouvoir  être  inscrits 
au  Programme  officiel  du  Congrès  les  titres  dos  Communications  devront  être 
reçus  aux  Bureaux  du  Congrès,  21  rue  de  TEcole  de  Médecine,  Paris, 
avant  le  10  juin^  dernier  délai. 

Les  adhésions  seront  reçues  jusqu'au  15  juillet. 

Pour  se  faire  inscrire,  envoyer  sa  carte  de  visite,  l'indication  de  la 
Section  choisie,  et  un  mandat  poste  de  vingt-cinq  francs  au  Docteur  Duflocq, 
21  rue  de  TEcole  de  Médecine,  Paris. 


En  réponse  à  des  demandes  nombreuses  qui  lui  ont  été  adressées,  le 
Comité  Exécutif  du  XITIe  Congrès  International  de  Médecine  a  décidé 
que  les  dentistes  non-docteurs  en  médecine,  mais  pourvus  d'un  diplôme 
d'Etat  français  ou  étranger,  pouiTont  se  faire  inscrire  comme  Membre  du 
Congrès  dans  la  Section  de  Stomatologie. 

Envoyer  les  adhésions  aux  Bureaux  du  Congrès,  21,  rue  de  TEcole  de 
Médecine.  Paris. 


Conférences  Médicales  Internationales. 
Pendant  toute  la  durée  de  l'Exposition,  un  grand  nombre  de  Savants 
viendront  à  Paris  et  profiteront  de  nos  congrès  internationaux  pour  faire 
connaître  leurs  découvertes  ou  leurs  idées  originales.  Mais  à  ces  assises 
scientifiques,  le  temps  est  très  limité  et  on  ne  pourra  guère  accorder  à 
chaque  auteur  que  quelques  minutes.  C'est  pourquoi  nous  avons  organisé 
à  rhôpital  international  de  Paris,  95,  boulevard  Arago,  le  service  des 
conférences    où    tous    les    médecins  français  et  étrangers  pourront  à  titre 


323 


absolument  gracieux  faire  des  leçons,  des  conférences  ou  des  cliniques,  en 
prenant  tout  le  temps  nécessaire  à  leurs  démonstrations.  Déjà  un  grand 
nombre  de  Savants  se  sont  fait  inscrire. 

Nos  confrères  sont  priés  d'adresser  dès  maintenant,  le  titre  de  leurs 
communications  à  l'organisateur  de  ces  conférences  internationales,  M.  le 
Dr.  S.  Bernheim,  9,  rue  Ilougemont,  Paris. 

1er  Congrès  international  de  médecine  professionnelle  et  de  déontoloffie 
médicide  (Paris,  23—28  juillet  1900). 

Le  comité  exécutif  du  Congrès  international  de  médecine  professionnelle 
communique  au  Corps  médical  les  divers  avis  suivants: 

Pour  être  insérée  au  programme  oflBciel,  toute  communication  doit  être 
adressée  au  bureau  du  Congrès,  120,  bordovard  Saint-Germain,  Paris,  avant 
le  ler  juillet  1900  (art.  10  du  règlement),  ou  inscrite  avant  ce  dernier  délai 
sur  le  registre  des  communications  au  Congrès,  actuellement  déposé  à  la 
librairie  Massou. 

Toute  modification  au  programme  officiel  ou  avis  concernant  Temploi  du 
temps  des  congressistes  pendant  la  journée  seront  affichés  chaque  matin 
dans  les  salles  de  réunion  des  diverses  sections. 

Les  orateurs  sont  avertis  qu'il  n'y  aura  pas  de  sténographes  dans  les 
salles  ou  amphithéâtres  de  la  Faculté  de  médecine.  Ils  devront  faire  eux- 
mêmes,  séance  tenante,  un  court  résumé  on  langue  française  de  leur 
communication. 

Ce  résumé  servira  de  texte  officiel  pour  la  rédaction  des  comptes-rendus 
et  les  communications  immédiates  à  la  presse.  Il  devra  être  immédiatement 
remis  aux  secrétaires  de  section.  En  l'absence  de  ce  résumé,  celui  du 
secrétaire  sera  adopté. 

Les  délégations  d'Universités,  Sociétés,  Chambres  médicales.  Conseils 
d'ordre.  Collèges  médicaux,  qui  désirent  voir  figurer  les  noms  de  leurs 
représentants  sur  les  publications  du  Congrès,  sont  informés  que  la  liste 
sera  close  le  1er  juillet  prochain. 

Un  bureau  de  poste  restante  sera  établi  pour  les  congressistes,  durant 
la  session,  à  la  librairie  Masson. 


1er  Congres  international  de  médecine  professionnelle  et  de  déontologie 
médicale  (23—28  juillet  1900). 

Le  comité  du  Congrès  international  de  médecine  professionnelle  et  de 
déontologie  médicale  a  l'honneur  d'informer  le  corps  médical  que  la  lettre 
d'invitation  an  Congrès,  grftce  à  laquelle  chaque  congressiste  pourra  obtenir 
sur  les  chemins  de  fer  français  une  remise  de  50  p.  100,  est  adressée  en 
ce  moment  à  tous  les  adhérents. 

Le  comité  rappelle  que  cette  réduction  ne  peut  être  accordée  qu'aux 
adhérents,  qui  auront  versé  leur  cotisation  avant  le  20  juin  1900. 

Ce  n'est  qu'à  partir  du  15  juillet,  que  le  trésorier  pourra  mettre  à  la 
disposition  des  adhérents  la  carte  de  membre  du  Congrès,  qui  donne  droit 
à  l'entrée,  non  seulement  aux  séances  du  Congrès,  mais  encore  à  l'Expo- 
sition universelle  pendant  toute  la  session. 

C'est  également  à  cette  époque  que  pourront  être  remis  les  rapports 
imprimés  auxquels  ont  droit  les  membres  titulaires  ainsi  que  le  programme 
officiel  du  Congrès. 


324 


La  carte  de  membre,  le  programme  et  les  rapports  imprimés  pourront 
ôtre  retirés  aux  bureaux  du  Congrès,  120,  boulevard  Saint-Germain,  du 
15  au  23  juillet;  toutefois  le  trésorier  pourra  faire  parvenir  par  la  poste 
ces  diverses  pièces  à  cette  môme  époque,  à  la  condition  que  Ton  veuille 
bien  lui  faire  savoir  d'ici  là  à  quelle  adresse  elles  pourront  être  envoyées. 


NÉCROLOGIE. 


L.— H.    PETIT. 

Notre  collaborateur,  M.  le  Dr.  Louis-Henri  Petit,  bibliothécaire 
honoraire  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris,  vient  de  succomber 
à  Menton  (Alpes-Maritimes)  aux  atteintes  d'une  maladie  contre 
laquelle  il  lutta  une  bonne  partie  de  sa  vie.  Ké  le  11  août  1847  à 
Essigny-le-Grand  (Aisne),  le  Dr.  L.-H.  Petit,  après  de  bonnes  études 
au  collège  de  Saint-Quentin,  était  venu  en  1867  à  Paris  pour  com- 
mencer la  médecine.  Interne  du  professeur  Vemeuil,  dont  il  devint 
le  secrétaire,  il  soutint  en  1875  sa  thèse  de  doctorat,  sur  Ibl  Syphiiis 
dans  ses  rapports  avec  le  traumatisme  (Paris,  1875,  in  4®,  n^.  94),  publia 
nombre  d'observations  chirurgicales  dans  les  journaux  médicaux. 
Lauréat  de  là  Faculté  et  de  l'Académie  de  médecine,  de  la  Société 
de  Chirurgie,  dont  il  fut  longtemps  bibliothécaire,  il  fut  appelé  au 
poste  de  sous-bibliothécaire  à  la  Faculté  en  1876,  nommé  bibliothé- 
caire-adjoint en  1889  et  y  resta  jusqu'en  1896.  Sa  compétence  dans 
ces  fonctions  ressort  bien  de  son  excellent  ouvrage:  Essais  de  biblio- 
graphie médicale.  Conseils  aux  étudiants  sur  les  recherches  bibliographiques^ 
etc. . . ,  avec  préface  du  prof.  A.  Laboulbène  (Paris,  1887,  in  S^.). 
Secrétaire  général  de  l'CEuvre  de  la  Tuberculose,  depuis  1887; 
secrétaire  de  la  rédaction  de  la  Revue  de  la  Tuberculose ^  depuis  sa 
fondation,  ses  recherches  sur  la  lutte  contre  la  tuberculose  et  l'or- 
ganisation des  sanatoria  lui  valurent  en  1888  après  le  1er  Congrès 
le  croix  de  chevalier  de  la  légion  d'honneur,  et  en  1899  la  décoration 
de  Tordre  de  François-Joseph.  Le  Dr.  Petit  laisse  le  souvenir  d'un 
homme  bienveillant  et  affable,  d'un  travailleur  modeste  et  infatigable. 
—  Parmi  ses  nombreux  travaux,  nous  ne  citerons  que  son  Traité  de 
la  gastrostomie  (Paris,  1879,  in  8®.);  La  MétaUothérapie  ;  origines^ 
histoire,,,  (Paris,  Doin,  1880  et  1881);  Œuvres  completes  de  Jean 
Méry  (1645—1722).  (Paris,  1888,  in  80.);  etc.... 

Dr.  Lucien  Hahn. 


On  vient  de  nous  communiquer  la  triste  nouvelle  du  décès  de 
notre  zélé  collaborateur  M.  le  Dr.  MiQot-Carpentier  d'Havrincourt. 
Nous  en  attendons  la  confirmation  officielle. 


LE  RENOUVEAU  MEDICAL. 

Sécrétions  Internes  et  Organotherapie 

PAR  LE  Dr.  h.  GRASSET. 


Dans  le  Monde  Médical  et  principalement  en  France,  règne 
souverainement  cette  idée  qu'il  y  a  une  médecine  nouvelle 
opposée  à  Tancienne.  Les  théories  microbiennes,  filles  des 
notions  parasitaires  écloses  principalement  aux  17e  et  18e  siècles  et 
continuées  jusqu'à  nos  jours  *),  ont  ancré  cette  formule  émise  par 
Pasteur  (Acad.  de  Méd.  1879).  Le  parasitisme  bactériologique  élaboré 
par  des  chimistes,  des  naturalistes  et  des  expérimentateurs  dépourvus 
de  science  médicale  pratique,  est  une  interprétation  étroite  et  faussée 
de  certains  faits,  une  exagération  basée  en  apparence  sur  une  expé- 
rimentation rigoureuse  prétendant  remplacer  l'observation  directe  qui 
n'est  pas  de  même  ordre.  Ces  idées  simplistes  admises  avec  un  en- 
thousiasme extravagant  par  la  majorité  des  médecins  peu  réfléchis, 
ont  creusé  un  abîme  entre  les  anciens  et  les  contemporains,  et  le 
XIXe  siècle  meurt,  comme  il  avait  débuté,  dans  Timpénitence  finale, 
ignorant  le  travail  des  ancêtres. 

L'histoire  de  la  médecine,  en  France  surtout,  est  complètement 
abandonnée,  et  les  travaux  de  ce  genre  ne  sont  pas  du  tout  en  hon- 
neur, une  lecture  historique  fait  partir  les  membres  d'une  Société 
Médicale  et  les  journaux  médicaux  qui  ne  sont  plus  que  de  simples 
reporters  et  des  boîtes  à  réclame,  se  disputent  la  gloire  de  fuir  les 
études  de  recherches  historiques.  C'est  ainsi  qu'on  met  parfois  à  la 
tête  des  chaires  d'histoire  médicale  des  hommes  dont  le  talent  serait 
mieux  employé  à  une  autre  place,  et  qui  sont  les  premiers  embarrassés 
de  leur  tâche.  Aussi  n'est-il  pas  étonnant,  avec  de  pareils  principes, 
de  voir  nos  contemporains,  dans  un  orgueil,  superbe  et  irréfléchi, 
proclamer  la  supériorité  de  leur  savoir  et  l'inanité  de  celui  de 
leurs  pères. 

L'histoire  et  la  philosophie  de  l'art  médical  ne  sont  pas,  comme 
on  le  croit  vulgairement,  de  simples  distractions  d'érudits,  ce  sont 
de  précieuses  écoles  d'enseignement,  de  grands  magasins  d'expérience, 
des  éducatrices  de  raisonnement  et  de  critique,  des  modératrices  des 
exagérations   théoriques;   elles   remettent   à   leur  véritable  place  les 

i)  Voir  :  France  Mt'diea/e,  La  théorie  parasitaire  et  la  phtisie  pulmonaire  au  XVIIIe  siècle, 
par  le  Dr.  H.  Grasset.  17  novembre  1899. 

1900.  28 


326 


célébrités  qui  tirent  leur  fonds  des  auteurs  inconnus,  elles  montrent 
comment  le  génie  de  Tépoque  n*est  que  le  produit  d'une  évolution 
lente  et  continue,  elles  mettent  en  relief  la  tradition  médicale  qui 
se  propage  en  s'améliorant  par  le  profit  de  l'accroissement  scienti- 
fique général. 

Non,  la  véritable  médecine  n'est  pas  celle  qu'on  qualifie  de  nou- 
velle, c'est  celle  qui  découle  de  l'accumulation  du  labeur  ancestral 
et  à  laquelle  on  revient  insensiblement,  et,  je  le  dis  en  toute  con- 
science, la  fin  du  XIXe  siècle  à  marqué  un  arrêt  dans  le  progrès  de 
la  médecine,  par  la  mauvaise  utilisation  des  matériaux  précieux 
amoncelés  par  elle  et  le  rejet  systématique  de  ceux  de  nos  prédécesseurs. 

Il  y  a  une  évolution  graduelle  et  sensible  que  nous  dévoile  l'his- 
toire et  que  je  me  propose  de  mettre  complètement  en  relief  dans 
plusieurs  publications.  *)  Aujourd'hui  je  vais  simplement  montrer  celle 
qui  a  trait  à  l'organothérapie  et  aux  sécrétions  internes. 

Les  théories  médicales  ont  toujours  été  ou  humorales  ou  solidistes, 
rarement  éclectiques,  et  les  microbiennes,  dont  les  variations  ne  se 
comptent  plus,  après  avoir  été  solidistes  au  début  retombent  com- 
plètement dans  l'humorisme.  La  théorie  humorale  qui  a  toujours  été 
le  plus  en  vogue,  remonte  à  la  plus  haute  antiquité,  puisque  Heyne 
(Tracts  historical  and  statistical  on  India,  Londres  1814)  a  traduit 
un  ouvrage  sanscrit  écrit  avant  la  fondation  d'Athènes  où  l'on  trouve 
que  l'homme  dérive  de  trois  principes:  le  vent  ou  souflSe,  la  bile  et 
les  glaires;  de  l'équilibre  résulte  la  santé,  la  prédominance  de  l'un 
engendre  la  maladie.  Cette  théorie  admise  par  l'Ecole  de  Cos  qui  la 
modifia,  puis  plus  tard  par  Praxagoras  et  Hérophile  et  enfin  par 
Galien  qui  l'étendit,  se  retrouve  avec  de  légères  variantes  chez  les 
Indous  et  les  Chinois.  Les  Anciens  pensaient  que  les  divers  organes 
choisissaient  dans  le  milieu  intérieur  les  aliments  qui  leur  conve- 
naient, y  rejettaient  des  résidus  ou  des  matériaux  pouvant  être 
utilisés  autre  part  ou  expulsés  définitivement.  N'est-ce  pas  notre 
manière  d'envisager  la  vie  organique  ou  cellulaire?  H  y  a  bien  là 
l'idée  des  sécrétions  internes.  Hippocrate  et  Galien^  et  avec  eux  tout 
le  moyen  âge,  donneront  au  poumon  un  double  rôle  d'absorption  et 
de  sécrétion,  en  lui  faisant  puiser  dans  l'air  un  principe  subtil  source 
de  la  vie  et  dépouiller  le  sang  de  ses  fuliginosités.  D'après  Oalien 
le  foie  est  l'organe  fabricateur  et  dépurateur  du  sang,  il  sépare  de 
celui-ci  des  vapeurs  subtiles  (esprits  naturels)  qui,  portées  au  cœur 
se   mêlent  à  l'air  introduit  par  la  respiration  et  forment  les  esprits 

^)  Le    Transformisme   Médical.  L'Evolution  physiologique- thérapeutique  rationnelle,  par  le 
Dr.  n.  Grasset  (sous  presse). 


327 


vitaux  qui,  dans  le  cerveau  deviendront  les  esprits  animaux;  la  rate 
enlève  au  sang  ce  qu*il  a  d*épais  et  limoneux,  et  les  capsules  sur- 
rénales produisent  Tatrabile. 

L'utilisation  des  produits  animaux  en  thérapeutique,  qui  remonte 
à  la  plus  haute  antiquité,  dont  nous  voyons  des  traces  chez  les 
Hébreux  (guérison  de  Tobie),  chez  les  Indoux  (malgré  leur  répulsion 
pour  la  chair  des  animaux,  en  vertu  des  croyances  sur  la  transmis- 
sion des  âmes),  et  la  grande  vogue  chez  les  Chinois,  a-t-elle  été  en 
rapport  avec  les  idées  théoriques?  Devons-nous  envisager  cette  question, 
dans  les  mêmes  termes  que  les  Méthodiques  qui  protestaient  contre 
cette  thérapie?  Ainsi  Cœlius  Aurdianus  s'exprimait  comme  suit: 
»On  ne  peut  pas  dire  aussi  qu'on  ait  découvert  ces  remèdes  en 
»raisonnant,  ou  en  tâchant  de  pénétrer  dans  ce  qu'on  appelle  les 
»causes  cachées.  On  ne  peut  pas  dire  aussi  qu'on  ait  découvert  les 
»effets  de  ces  diverses  matières  dans  la  maladie,  par  des  essais  que 
»le  hasard  ait  procurés,  comme  les  Empiriques  prétendent  que  la 
»plupart  des  remèdes  ont  été  trouvés.  On  ne  voit  point,  comment  le 
»hasard  peut  avoir  introduit  ces  matières  dans  l'usage  de  la  méde- 
»cine,  puis  qu'elles  sont  presque  toutes  si  abominables,  et  si  fort 
»éloignées  de  celles  dont  on  se  sert  ordinairement,  qu'on  ne  peut 
»concevoir  comment  on  a  pu  en  prendre  sans  y  penser.  Si  l'on  dit 
»que  c'est  un  fruit  des  essais  que  les  premiers  Médecins  ont  faits 
>  exprès,  et  par  fantaisie,  il  y  a  lieu  de  s'étonner  que  ces  médecins 
»aient  choisi  ces  ordures  pour  faire  des  expériences,  et  qu'ils  ne  se 
»soient  pas  plutôt  attachés  à  découvrir  les  grands  usages  que  l'on 
»peut  tirer  de  l'air,  des  veilles,  du  sommeil,  de  la  nourriture,  et  des 
»autres  choses  dont  personne  ne  peut  se  passer,  en  réglant  chacune 
»de  ces  choses,  selon  que  chaque  maladie  le  demande."^)  Cette  diatribe 
n'empêchait  pas  Cœlius  d'ordonner  quelquefois  ces  spécifiques. 

La  solution  peut-être  donnée  avec  beaucoup  de  probabilité  en 
envisageant  ce  qui  s'est  toujours  passé  en  thérapeutique  et  ce  qui  se 
passe  actuellement.  Certains  remèdes  sont  employés  d'après  une  idée 
théorique  vraie  ou  fausse,  puis  de  là  on  passe  à  l'analogie;  d'autres 
le  sont  d'après  des  essais  empiriques  ou  par  l'extension  et  l'exagé- 
rations  de  certains  faits  plus  ou  moins  bien  observés.  Ainsi,  les 
Anciens  admettant  que  la  maladie  a  toujours  lieu  par  le  manque 
d'équilibre  des  humeurs  et  des  esprits,  c'est-à-dire  par  excès  ou  par 
défaut,  ont  dû  se  servir  des  organes  dépurateurs  ou  fabricateurs 
supposés  pour  ramener  l'équilibre;  il  y  a  dû  avoir  plus  qu'un  mou- 
vement analogique.  Peut-être  aussi  les  croyances  sur  la  transmission 
des   âmes,   ont   elles   fait  naître  celles  sur  la  transmission  de  la  vie 

23* 


328 


d'organe  à  organe?  La  foie,  la  rate,  le  poumon  étaient-ils  malades 
ou  insuflSsants,  vite  on  leur  transmettait  une  vertu  dépurative  addi- 
tionnelle ou  une  sécrétion  accessoire,  et  chose  que  Von  ne  doit  pas 
oublier^  la  partie  était  administrée  c^*ue^  arrachée  immédiatement  à 
Vètre  vivant.  Il  y  eût  des  succès  que  la  tradition  propagea  sans  l'idée 
directrice,  de  là  les  déviations  dans  l'usage  et  les  essais  purement 
fantaisistes  (ne  voyons-nous  pas  aujourd'hui  les  sérunis  les  plus  divers, 
essayés  dans  des  maladies  bien  éloignées  de  celles  pour  lesquelles 
ils  avaient  été  préconisés?) 

Ainsi  d'un  estomac  ou  d'un  intestin  employé  primitivement  contre 
la  faiblesse  des  organes  similaires,  les  mauvaises  digestions  ou  les 
diarrhées,  par  une  aberration  sans  nom,  on  passa  aux  produits  stereo- 
raux.  Y  eût-il  aberration  complète?  Non,  car  on  obtint  encore  des 
succès  avec  cette  pharmacie  scatologique  ;  les  fèces  ne  contiennent 
elles  pas  les  débris  des  cellules  epitheliales  de  revêtement,  des  pro- 
duits biliaires,  des  sécrétions  intestinales  et  en  particulier  le  ferment 
soluble  inversif,  analogue  à  l'extrait  de  levure  de  bière  tant  préco- 
nisé aujourd'hui?  Aussi,  les  bizarreries  thérapeutiques,  qui  nous 
répugnaient  il  y  a  quelques  années  et  faisaient  prononcer  Tanathème 
contre  cette  partie  de  l'art  de  guérir,  auraient  besoin  d'être  envisa- 
gées, revues  à  nouveau,  il  en  sortirait  quelque  chose  d'utile.  Du 
moment  que  l'empirisme  a  fait  traverser  les  siècles  à  une  méthode 
de  traitement,  sans  la  faire  sombrer  au  milieu  des  nouveautés  en 
vogue  à  chaque  époque,  c'est  que  la  base  expérimentale  est  sérieuse. 

Ce  sont  les  Grecs  qui  ont  donné  le  plus  d'essor  à  la  méthode 
organique.  Les  temples  d'Esculape  prescrivaient  l'absorption  de  sang 
de  taureau  contre  la  phtisie,  la  chair  de  vipère  contre  la  lèpre,  l'élé- 
phantiasis  et  les  nombreuses  maladies  de  peau;  Leclerc  (Hist,  de  la 
Médecine  1729)  nous  donne  la  liste  des  médicaments  qu'il  a  relevée 
dans  les  livres  hippocratiques,  et  les  diverses  parties  animales  s'y 
trouvent  en  nombre.  Dans  Arétée  nous  trouvons  les  présûres  de  lièvre, 
de  mulet  et  de  chevreau  vantées  contre  le  crachement  de  sang; 
contre  l'épilepsie,  les  testicules  de  Castor,  la  cervelle  de  vautour,  le 
foie  humain,  le  sang  d'un  homme  qu'on  vient  d'égorger,  etc.  ^) 

L'Ecole  Méthodique,  dont  le  véritable  fondateur  est  Erasistraie^ 
s'élevait  avec  force  contre  les  médicaments  des  trois  règnes  de  la 
nature,  car  le  régime  et  l'hygiène  passaient  avant  tout;  cependant 
les  adeptes  sacrifiaient  à  l'empirisme,  ainsi  Sérapion  recommandait 
contre  l'épilepsie,  le  castoreum,  la  cervelle  de  chameau,  la  présûre 
de  veau  marin,  les  excréments  de  crocodile,  le  cœur  de  lièvre,  le 
sang  de  tortue  et  les  testicules  de  sanglier.  On  dit  que  c'est  Asdé- 


329 


piade  Pharmacion  qui  fit  le  premier  manger  des  excréments  animaux 
et  même  humains  dans  diverses  maladies,  c'est  inexact,  Tusage  est 
plus  ancien. 

Les  Romains  éduqués  par  les  médecins  grecs,  suivirent  naturelle- 
ment la  même  thérapeutique.  C'est  Musa  qui  introduit  le  premier 
à  Uome  Temploi  de  la  chair  de  vipère  contre  les  ulcères  malins  et 
probablement  lépreux,  et  Andromaqu£,  médecin  de  Néron,  inventa  la 
thériaque,  célèbre  jusqu'au  18e  siècle,  dans  laquelle  entrait  la  chair 
de  vipère.  Celse  nous  initie  à  la  pharmacopée  en  usage,  et  en  par- 
courant ses  œuvres  on  peut  faire  une  belle  moisson.  Le  castoréum 
se  prend  contre  Tépilepsie,  le  foie  de  renard  desséché  pour  l'asthme 
de  même  que  le  poumon  frais;  le  foie  de  pigeon  frais  et  cru  vaut 
contre  l'hépatite,  la  rate  de  bœuf  contre  les  affections  de  cet  organe, 
le  scorpion  contre  sa  morsure,  le  serpent  contre  les  écrouelles,  lejus 
de  foie  contre  la  faiblesse  de  la  vue,  le  sang  de  pigeon,  ramier  ou 
hirondelle  contre  l'ecchymose  de  l'oeil.  ^) 

Nkander  de  Colophon  (Leclerc,  loc.  cit.)  a  écrit  un  recueil  de 
remèdes  où  presque  tout  est  tiré  des  animaux  et  des  plantes.  Xéno- 
crate  d'Aphrodisie  (d'après  Pline),  avait  écrit  un  livre  sur  la  matière 
des  médicaments  ;  les  uns  étaient  tirés  de  l'hippopotame,  l'Eléphant, 
les  autres  de  cervelles,  foies,  chairs  et  sang  d'homme,  urine,  matières 
fécales,  etc. 

C'est  dans  l'histoire  Naturelle  de  Pline  l'Ancien  (79  av.  T.  C.) 
que  nous  trouvons  la  plus  grande  abondance  de  documents.  Il  trouve 
que  les  remèdes  animaux  sont  plus  efficaces  que  ceux  des  plantes, 
ce  sont  des  remèdes  vivants  (liv.  XXVIII);  un  grand  nombre  de 
chapitres  roule  sur  tous  les  usages  des  animaux,  mais  que  de  supers- 
titions k  côté  de  faits  véridiques.  C'est  la  plus  belle  source  d'études 
cependant,  pour  connaître  le  sujet,  et  les  organiciens  devront  s'y 
reporter,  pour  trouver  des  sujets  d'études. 

Dioscoride  (1er  siècle)  fournit  aussi  un  bon  répertoire,  vante  le  foie 
de  loup  séché  et  pris  en  proudre  contre  les  fluxions  hépatiques,  le 
poumon  de  renard  desséché  dans  les  maladies  de  poitrine,  les  punaises 
dans  la  fièvre  quarte  en  qualité  de  nauséabonds,  etc. 

Mais  la  méthode  ne  roule  plus  que  sur  la  tradition,  ou  sur  la 
superstition.  On  n'emploie  pas  que  les  organes  vivants  ou  les  sucs 
naturels,  mais  des  préparations  de  plus  en  plus  complexes  et  par 
suite  de  plus  en  plus  inefficaces,  ce  qui  contribue  à  faire  baisser  la 
méthode;  les  préparations  desséchées  et  pulvérisées  parviendront 
cependant  à  la  maintenir. 

Galien  et  ses  contemporains  continuent  l'empirisme,  et  c'est  dans 


330 


les  extraits  ÜOribase  que  Ton  trouve  les  documents  sur  cette  période 
de  déciidence  de  la  médecine  grecque  ;  il  y  a  un  chapitre  sur  l'avan- 
tage qu'on  retire  des  animaux,  d'après  Galien.*)  D'après  Ru  fus  d'JSphèse^ 
les  parties  des  grands  lézards  qui  avoisinent  les  reins  (probablement 
les  testicules),  administrées  comme  breuvage  portent  à  l'érection  du 
membre  viril;  le  sang  de  bouc  desséché  sert  contre  la  gravelle. *) 
Alexandre  de  Trolles  plus  tard,  recommande  comme  reconstituant 
les  testicules  de  coq.*)  Sextus  Empiricus,  Plinius  Vdlerianus,  Mar- 
cellvs  Empiricus  transmettent  et  déconsidèrent  de  plus  en  plus  la 
méthode.  Scribonius  Largua  employait  la  torpille  contre  la  goutte 
et  préconisait  le  poumon  de  renard  contre  l'asthme.  Au  7e  siècle 
Paul  d'JEgine  insiste  encore  sur  le  poumon  de  renard  salé  pour  aider 
à  la  respiration;  JEtius  en  qualité  de  copiste  n'a  rien  d'original. 

Les  Arabes  s'occupaient  plutôt  des  minéraux  et  des  plantes  que 
des  animaux,  ils  ont  beaucoup  emprunté  aux  Grecs,  un  peu  à  l'Orient  ; 
leur  pharmacopée  s'alchimise  et  se  complique  étrangement.  Avicenne, 
Avenzoar,  Abulcasis  transmettent  la  tradition.  Ce  dernier  (Xe  siècle) 
s'exprime  ainsi:  »Il  faut  nourrir  et  raffermir  le  cerveau  de  l'homme 
»avec  des  cervelles  de  coq,  le  poumon  avec  des  poumons  de  renard, 
»l'estomac  avec  des  gésiers  de  poule  et  surtout  avec  les  membranes 
»internes  qui  s'y  trouvent,  le  foie  et  les  reins  avec  le  foie  et  les 
»rognons  de  cerf,  la  vessie  avec  la  vessie  de  la  belette.  L'entretien 
»et  le  rétablissement  d'un  organe  se  fait  par  l'organe  semblable,  car 
»chaque    corps  et  chaque  portion  du  corps  a  sa  propriété  spéciale." 

Ilaly-Abbas  recommandait  un  loch  de  poumon  de  renard  contre 
les  affections  pulmonaires  et  la  toux,  formule  que  lui  empruntera  et 
vulgarisera  plus  tard,  l'arabe  chrétien  Mésiié.  Il  indique  aussi  les 
tétines  de  brebis  et  de  chèvre  pour  rendre  le  lait  aux  nourrices. 

D'après  une  copie  de  l'an  700  de  l'hégire,  il  paraît  qu'un  médecin 
chrétien  (Abdallah  ben  Gebrail  ben  Baktischwa)  a  écrit  un  traité  sur 
l'utilité  des  animaux  en  médecine;  de  même  Abdarrachman  ben 
Abizenad  (trad.  lat.  1647  par  Abraham  Echellensis). 

Au  moyen-âge  les  moines  et  les  clercs  qui  s'occupent  de  méde- 
cine, emploient  dans  leurs  formules  magiques  divers  remèdes  animaux, 
mais  quel  chaos  superstitieux.  Cependant  l'Ecole  de  Saleme  met  un 
peu  d'ordre  dans  cette  partie  de  la  thérapeutique,  et  divers  auteurs 
tels  qu'  Albert  le  Grand  (XlIIe  siècle)  recommandent  les  foies  de 
loup,  brebis,  âne,  lion,  vautour  etc.  dans  les  affections  hépatiques, 
les  testicules  de  lièvre  contre  l'impuissance,  et  la  matrice  pour  aider 
à  la  conception.  Flatearius  avait  coutume  de  prescrire  le  foie  de 
loup  lavé  dans  du  vin  doux  et  fumé  contre  les  douleurs  hépatiques. 


331 


Bernard  de  Gordon  (1395)  nous  dit  (Liv.  IV.  0.  v.)  que  le  phtisique 
»doit  menger  et  boire  choses  nettes  et  prendre  en  petite  quantité 
»afin  qu'il  le  puisse  digérer  et  doit  user  de  coulions  de  renards  et 
»du  polraon  aussi,  car  ils  y  competent  merveilleusement . .  ."  Plus 
loin  il  ordonne  contre  l'impuissance  les  testicules  de  renard,  la  cer- 
velle de  passereau  et  le  priape  de  taureau.'^) 

Au  début  du  15e  siècle,  Pierre  de  la  Cerlata  ou  d'Argelata 
emploie  avec  succès  les  cantharides  (à  la  dose  d'un  scrupule)  contre 
rhydropisie. 


1)  In  Leclerc.  HUt.  Méd.  1729. 

«)  Trad.  Renaud.  Paris  1834. 

»)  Edit.  Lepage.  Paris  1821. 

*)  Trad,  Darembcrg,  etc.  Paris  1851  ;  6  vol. 

6)  Trad.  Daremberg  et  Ruelle.  Paris  1879. 
^  Edit,  latine  d'Ândcrnaeh.  Lyun  1560. 

7)  Pratique.  Lyon  1395,  in-4. 

A  suivre. 


VARIETES. 


Mesures  prises  conti  e  la  peste  par  le  gouvernement  Japonais, 
Le  gouvernement  Japonais  a  pris  des  mesures  très  sérieuses  pour 
éteindre  Tépidéraie  actuelle  de  poste  et  pour  ompôchor  son  retour  au 
printemps  prochain.  Le  professeur  Kitasato,  accompagné  de  plusieurs 
assistants  a  été  envoyé  à  Kobe  dès  le  début  de  Tépidémie.  H  avait  pleins 
pouvoirs  et  il  a  pu  réunir  auprès  de  lui,  dans  le  district  contaminé,  40  à 
50  médecins  instruits  par  lui  même.  On  fait  à  Kobe  et  à  Osaka  un  examen 
complet  de  toutes  les  personnes  qui  peuvent  avoir  été  exposées  à  la  con- 
tagion, et  de  tous  les  voyageurs  qui  quittent  ces  villes.  Û  en  est  de  mémo 
sur  toutes  les  stations  du  chemin  de  fer  qui  relie  ces  villes  avec  les 
provinces  du  nord  et  du  sud. 

Toutes  los  villes  situées  dans  le  district  contaminé  et  môme  en  dehors 
do  lui  sont  nettoyées  et  déinfectéos  sous  la  surveillance  de  la  police,  et 
on  fait  uno  guerre  acharnée  aux  rats.  Enfin  on  applique  les  règles  de  la 
quarantaine  avec  la  plus  extrôme  rigueur.  On  sait  que  Tépidémio  semble 
avoir  été  importée  avec  du  coton  provenant  d'un  centre  pestoux.  Aussi 
maintenant  détruit-on  tous  les  approvisionnements  do  coton  venant  de  la 
Chine.  Ces  mesures  rigoureuses  méritent  d'être  méditées  et  imitées  par 
bien    des    nations    européennes   et  notamment  par  les  Anglais. 

Dr.  L.  Laloy. 


[JEBER  DAS  VORKOMMEN  DER  RACHITIS  ') 
IM   ALTERTUM. 

VON 

WILHELM   EBSTEIN    in    Göttingen. 


In  den  Osterferien  1900  führte  mich  eine  Reise  nach  Sizilien 
natürlich  auch  nach  Siracusa.  In  der  heutigen  Sirakusa,  einer, 
wie  J,  V.  Widmann  (Sizilien  und  andere  Gegenden  Italiens. 
Frauenfeld  1898)  sie  bezeichnet,  nicht  grossen,  aber  artigen  modernen 
Stadt,  fesselte  mit  in  erster  Reihe  meine  Aufmerksamkeit  das  von 
Baedeker  mit  einem  Stern  ausgezeichnete,  vortreflBich  eingerichtete, 
neuerdings  bedeutend  erweiterte  Museum.  Widmann  rühmt  seine 
zahllosen  archäologischen  Fundstücke  und  seine  unermessliche  Samm- 
lung von  Scherben  und  Münzen  aus  griechischer  Zeit.  Aber  davon 
möchte  ich  die  Leser  dieser  Zeitschrift  nicht  unterhalten,  sondern  ich 
will  hier  nur  eine,  durch  den  Besuch  dieses  Museums  in  mir  wach- 
gerufene Frage  über  das  Alter  der  Rachitis  berühren,  wobei  ich  den 
Leser  im  voraus  wegen  des  fragmentarischen  Charakters  dieser 
Mitteilung  um  Entschuldigung  bitten  muss.  Verfolgt  ein  Berufenerer 
als  ich  diesen  Gegenstand  weiter,  so  wird  er  hoffentlich  im  stände 
sein,  reichlichere  und  gesichertere  Belege  in  dieser  immerhin  interes- 
santen Angelegenheit  zu  Tage  zu  fordern,  und  ich  werde  mich  dann 
freuen,  sie  auf  neue  angeregt  zu  haben. 

Das  Stück  der  Sammlung  von  Siracusa,  welches  in  der  angegebenen 
Richtung  meine  Aufmerksamkeit  fesselte,  war  ein  sehr  dicker  Schädel- 
knochen (Stirnbein)  und  ein  gekrümmter  Extremitätenknochen  (Schien- 
bein), welche  mich  sofort  den  Gedanken  aussprechen  Hessen,  ob  es 
sich  hier  nicht  um  rachitische  Knochen  handele.  Das  Fundstück  war, 
wie  ich  bei  etwas  genauerem  Zusehen  erkannte,  mit  folgender  Auf- 
schrift versehen:  Centuripe.  Sepolcro  di  giovinetta  (rachitica?)  della 
fine  del  secolo  a.  Chr  con  imagine  della  protettrice  Artemide  ed 
obolo  (vxuXov)  di  Jerome. 

Die  Knochen  entstammten  demnach  Ausgrabungen,  die  in  der  alten 
Siculerstadt  Centuripe  gemacht  worden  sind.  Eine  genauere  Besich- 
tigung  der  in   einem   Glaskasten   wohl   aufbewahrten  Knochen  war 


^)  Der  Streit,  ob  y^RachitU"  oder  „RAacAitù"  zu  schreiben  »ei,  ist  nocb  nicht  ausgetFagcn. 
Ich  schreibe,  Gtuson  folgend:  „Rachitis*". 


333 


unmöglich  ;  der  Herr  Direktor  des  Museums  war  verreist.  Ich  musste 
auch  bald  weiter  ziehen,  und  damit  wäre  die  ganze  Frage  für  mich 
völlig  unerledigt  geblieben,  wenn  Herr  Prof.  Paoh  Orsi^  der  verdiente 
Direktor  des  Museums  in  Siracusa,  mir  nicht  auf  die  ihm  von  mir 
vorgelegten  Fragen  einen  freundlichen  Bescheid  hätte  zukommen 
lassen.  Ich  hatte  von  hier  aus  Herrn  Prof.  Orsi  brieflich  angefragt, 
1)  von  wem  und  worauf  gestützt  die  Diagnose  auf  Rachitis  in  dem 
vorliegenden  Falle  gestellt  worden  sei,  sowie  femer  2)  ob  Herrn 
Prof.  Orsi  öfter  derartige  menschliche  Knochen  aus  alter  Zeit  vor- 
gekommen seien  oder  ob  ihm  etwas  darüber  von  anderer  Seite  bekannt 
geworden  sei.  Herr  Prof.  Orsi  teilte  mir  mit,  dass  das  Skelett  des 
betreffenden  jungen  Mädchens  aus  Centuripe,  dem  die  erwähnten 
Knochen  entstammen,  von  einem  Arzte  jener  Gegend,  der  das  Skelett 
nach  der  Ausgrabung  untersuchte,  für  rachitisch  gehalten  worden 
sei.  Durch  die  Reise  und  den  Transport  seien  die  Knochen  durch 
einander  geworfen  worden.  Ein  dem  Herrn  Prof.  Orsi  befreundeter 
Arzt  in  Siracusa  stimmte  nicht  mit  der  Ansicht  des  ersten  Arztes 
überein.  Herr  Prof.  Orsi  betont,  dass  er  tausende  von  Skeletten  von 
Siculem  und  Griechen,  sowie  auch  von  Byzantinern  ausgegraben,  dass 
er  aber  nie  Beobachtungen  über  Knochenkrankheiten  gemacht  habe. 
Er  betont  dabei,  dass  es  ihm  an  der  medicinischen  Ausbildung  fehle. 
Herr  Prof.  Orsi  erinnert  sich  nur  einmal  einen  gebrochenen  und 
geheilten  Knochen  gefunden  zu  haben  und  erwähnt  beiläufig  einen 
grossen  Harnblasenstein  (calcolo  urinale),  welchen  er  bei  seinen 
Ausgrabungen  beobachtet  hat. 

Jedenfalls,  das  scheint  mir  zweifellos,  handelt  es  sich  bei  den 
Knochen  des  Mädchens  aus  Centuripe  um  abnorme  Verhältnisse,  und 
ich  weiss  wirklich  nicht,  was  hier  sonst  abgesehen  von  der  Rachitis, 
ernstlich  in  Frage  kommen  könnte.  Orth  betont  in  den  Mitteilungen 
über  Rachitis  in  seiner  pathologischen  Diagnostik  (6.  Aufl.,  Berlin 
1900,  S.  712)  ausdrücklich,  dass  die  Ueberbleibsel  der  das  erste 
Kindesalter  (von  Vg  bis  5  Jahren)  betreffenden  Rachitis  noch  in  dem 
spätesten  Alter  zu  erkennen  sind.  Infolge  der  Weichheit  und  Bieg- 
samkeit der  rachitischen  Knochen,  die  sie  mit  den  osteomalacischen 
Knochen  gemein  haben,  entstehen  leicht  Infraktionen,  vor  allem  aber 
Verbiegungen  der  mannigfachsten  Art.  Bei  der  Heilung  der  Rachitis, 
wobei  nun  die  Knochen  besonders  fest,  sclerotisch  werden,  wird  die 
schiefe  Stellung  festgehalten  und  hierduch  wird  im  späteren  Leben 
noch  die  Diagnose  auf  frühere  Rachitis  ermöglicht.  Ich  meine  also, 
dass  eine  genauere  Untersuchung  der  betrefienden  Knochen  in  dem 
Museum  in  Siracusa  durch  einen  mit  anatomischen  Dingen  vertrauten 


334 


Mann,  die  Widersprüche,  ob  hier  Rachitis  vorliegt  oder  nicht,  leicht 
lösen  müsste. 

Die  Beantwortung  dieser  Frage  würde  wohl,  wenn  dieselbe  in  be- 
jahendem Sinne  erfolgte,  den  Nachweis  zu  erbringen  im  stände  sein, 
ob   bereits   im   Altertum   wirkliche   Rachitis   vorgekommen    sei.     A. 
Trousseau  (Medic.  Klinik,  Bd.  III,  deutsch  von  P.  Niemeyer^  Würz- 
burg   1868,   S.  368)   gedenkt   in   dieser  Beziehung  der  Arbeit  eines 
seiner   früheren  Assistenten   Baylardj  welcher  bei  Hippokrates  und 
Galen  Andeutungen   über   die   Rachitis   gefunden   haben  will.    Wir 
brauchen  uns  aber,  wenn  wir  diese  Frage  über  das  Alter  der  Rachitis 
beantworten  wollen,  keineswegs  an  die  alten  Aerzte  allein  zu  halten. 
Nehmen  wir  an,  dass  die  Rachitis  anerkanntermassen  die  Krankheit 
ist,  welche  das  Skelett  der  Kinder  für  die  Entstehung  der  Verkrüm- 
mungen der  Wirbelsäule  geeignet  macht,  so  wird  die  Rachitis  heut- 
zutage ohne  weiteres  als  das  hervorragendste  prädisponierende  Moment 
in  der  Pathogenese  dieser  Verkrümmungen  anzusehen  sein.  (sf.  Pram 
König,   Chirurgie   7.   Aufl.  Berlin  1900,  III,  S.  86.)    Menschen  mit 
verkrümmter   Wirbelsäule  hat    es   zu  allen  Zeiten  gegeben.   Ich  er- 
innere  an  den  Buckligen  im  alten  Testament  (3.  Buch  Mose,  XXI, 
18 — 20,   Uebersetzung   von   Kautzsch),   der  ebenso  wenig,  wie  einer 
mit  einem  gebrochenen  Bein  oder  wie  ein  Mensch  mit  einem  langen 
Gliede  oder  wie  sonst  ein  mit  einem  Gebrechen  Behafteter  herantreten 
dürfte,   um   »die   Speise   seines   Gottes   darzubringen".    Ich  erinnere 
ferner   an  den  frechen  Thersitesi,  der  in  dem  2.  Buche  von  Homers 
Ilias   V.  217  und  218    eine,  wenn  auch  nicht  sehr  rühmliche  Rolle 
spielt.    Tkersites   war   krummbeinig  (dachsbeinig  an  beiden  Füssen) 
aber   lahm   an   dem    einen    Fusse,    höckerig    waren   seine  Schultern 
und  gegen  die  Brust  hin  zusammen  gebogen.  {Ameis-Hentze,  Homer's 
Ilias,  Leipzig,  1872).   Die  krummen  Beine  sind,  abgesehen  von  den 
Wirbelsäuleverkrümmungen   in  diesem  Falle  ein  zweiter  Grund,  der 
für  die  Rachitis  als  Ursache  der  Missgestalt  des  rAerJîiïc*  angeführt 
werden  kann.  Es  wäre  nun  aber  wohl  möglich,  dass  Jemand  gegen 
diese  Art  der  Beweisführung  geltend  machte,  dass  ausser  der  Rachitis 
noch    andere    Ursachen,    besonders    in    diesen  doch  immerhin  etwas 
zurückliegenden   Zeiten   wirksam   gewesen   sein  könnten,  welche  die 
erwähnten  Verkrümmungen  der  Knochen  verschuldet  haben.   Femer 
könnte   gegen   das   Beispiel   von    Thersites   auch  angeführt  werden, 
dass   es   sich   bei   ihm   doch   nur  um  eine  mythische  Persönlichkeit 
gehandelt  hat.  Jedoch  ist  der  letztere  Einwurf  kein  schwerwiegender, 
da  die  Schilderung  des  Thersites  sicher  nicht  lediglich  der  Phantasie, 
des  Dichters  entsprungen  ist,  denn  dem  Thersites  gleichende  Indivi- 


335 


duen  sehen  wir  doch  jetzt  noch  nicht  gar  selten  umherwandeln.  Es 
hat  aber  nicht  nur  der  Dichter  derartige  Persönlichkeiten  beschrieben, 
auch  die  Bildhauer  des  Altertums  haben  sich,  wie  die  verstümmelte 
Statue  in  einem  oberen  Zimmer  des  Palastes  der  Villa  Albani  in 
Born  lehrt,  dieses  Vorwurfs  bemächtigt.  J.  Burckhardt  (Der  Cicerone 
6.  Aufl.  I.  Antike  Kunst.  Leipzig  1893,  S.  152),  der  es  fur  sicher 
hält,  dass  mit  dieser  Statue  Aesop  gemeint  sei,  beschreibt  und  kriti- 
siert dieses  berühmte  Sculpturwerk  folgendermassen  :  »ein  concen- 
trierter  Idealtypus  des  geistvollen  Buckligen,  nackt  und  missgestaltig, 
aber  in  seiner  Art  meisterhaft  gebildet".  (Vergl.  Chriat  W.  Geschichte 
der  Griech.  Litteratur.  Nördlingen  1889,  S.  105  und  Abbild.  2; 
Aesap,  Halbfigur  der  Villa  Albani.)  Wie  ich  aus  dem  Artikel  Rachitis 
in  Brockhaus'  Conversations  lexicon  (14  Aufl.,  Bd.  6,  S.  124)  ersehe, 
hat  auch  der  Verf.  dieses  Artikels  gerade  unter  Bezugnahme  auf 
diese  »antike,  entschieden  rachitische  Büste**  keinen  Anstand  ge- 
nommen, die  Rachitis  für  eine  schon  im  Altertum  bekannte  Krank- 
heit zu  erklären.  Jedoch  ist  diese  Ansicht,  welche,  —  wie  ich  H 
Rehn  in  Gerhardt' b  Handbuch  der  Kinderkrankheiten,  III,  1,  Tübingen 
1878,  S.  47  entnehme  — ,  ursprünglich  auf  Cappd  zurückzuführen, 
dem  sich  später  erst  Stiebd  sen.  angeschlossen  hat,  nicht  ohnefün- 
spruch  geblieben.  Reim  nämlich  meint,  dass  es  sich  bei  dieser  Büste 
des  Aesop  nicht  sowohl  um  eine  rachitische  Deformation,  sondern 
um  eine  auf  Wirbelzerstörung  beruhende  Kyphose  der  Brustwirbel- 
säule handelt.  Dass  nun  Aesop  thatsächlich  an  einer  Wirbelcaries 
gelitten  hat,  lässt  sich  aus  dessen  sagenumwobener  Lebensgeschichte, 
wie  sie  von  Christ  (1.  c.)  erzählt  wird,  freilich  nicht  entnehmen,  in- 
des mahnen  derartige  Widersprüche  doch  zu  grosser  Vorsicht  bei 
bestimmten  Rückschlüssen.^)  Es  ist  meines  Erachtens  jedenfalls  ohne 
weiteres  zuzugeben,  dass,  um  das  Vorkommen:  der  Rachitis  im  Alter- 
tum mit  völliger  Sicherheit  zu  erweisen,  ein  anatomischer  Nachweis 
verlangt  werden  muss.  Ein  solcher  Nachweis  ist  auch  von  Atig. 
Hirsch,   der   wie   mancher  Andere   dieser  Ansicht  günstig  war,  in 


1)  Wenn  R^An  die  Ansicht,  dass  es  sich  bei  der  Missstaltung  des  Aesop  im  rachitische 
Verbildungen  handele,  dadurch  zu  widerlegen  sucht,  >veil  die  Deformität  seiner  Wirbelsäule 
auf  eine  Caries  derselben  zu  beziehen  sei,  was  durch  die  von  Stiebet  aen.^  (siehe  das  Titelbild 
in  dessen  „Rickets,  Rhachitis  oder  Rachitis",  Erlangen  1863)  mitgeteilte  Seiteuansicht  des  Torso 
Aesop*é  bestätigt  werde,  so  ist  die  Angelegenheit  damit  nicht  erledigt.  Rehn  übersieht  näm- 
lich Folgendes.  Aetop  wird,  wie  bereits  Stiebet  sen.  hervorgehoben  hat  (1.  c.  S.  5)  nicht  nur 
als  buckelig,  sondern  auch  als  krummbeinig  und  x-beinig  geschildert.  Cappel^  dem  Rehn  die  . 
Priorität  gegenüber  Stiebet  sen.  zuerkennt,  sagt  in  seinem  Versuche  einer  vollständigen 
Abhandlung  über  die  sogen,  englische  Krankheit,  1.  Teil  (Berlin  und  Stettin  1787,  S.  25), 
wobei    Cappel  auf  das   Gemälde   des  Sittenlehrers  Aesop  sich  bezieht,  dass  letzterer  venin- 


336 


seinem  Handbuch  der  historisch-geographischen  Pathologie  (3.  Abteil., 
2  Aufl.,  Stuttgart  1886,  S.  514)  keineswegs  geliefert  worden.  Hirsch 
sagt  lediglich,  dass  die  Rachitis  in  ihrem  Bestände  als  Volkskrank- 
heit  ohne   Zweifel  ebenso  alt  ist,  wie  alle  übrigen  konstitutionellen 
Ernährungsstörungen,  welche  in  einer  näheren  oder  ferneren  kausalen 
Beziehung    zu    Misständen    in    der    Lebensweise    einer  Bevölkerung 
stehen.  Hirsch  giebt  zu,  dass  die  Häufigkeit  einer  solchen  Krankheit, 
also  auch  der  Rachitis,  mit  der  Häufigkeit  der  von  ihm  angeklagten 
Ernährungsstörungen    schwanken    könne.    Indes  widerspricht  Hirsch 
in   einer   Fussnote   (1.  c.    S.  514),   auf  statistische    Grundlagen    sich 
stützend,   der   Behauptung    Combys^  dass  die  Rachitis  jetzt  seltener 
beobachtet  werde,  als  zur  Zeit  Glissons.  Ich  glaube  aber  nicht,  dass 
wir,  wie  Hirsch  das  möchte,  auf  ätiologischer  Basis  beweisen  können, 
dass  die  Rachitis  bereits  im  Altertum  vorgekommen  sei.  Wir  müssen 
doch    zugeben,    dass   wir   die   letzte   Ursache   der   Rachitis  bis  jetzt 
überhaupt  noch  nicht  erkannt  haben.  Die  Frage,  wie  alt  die  Rachitis 
sei,  kann  lediglich  auf  Gnmd  anatomischer  und  klinischer  Thatsachen 
entschieden  werden.  Es  liegt  ein  bescheidener  Zweifel  Trousseaus  an 
der  Annahme,  dass  die  Rachitis  schon  von  alters  her  existiert  habe,  in 
seiner   Verwunderung   darüber,    dass   ein    so   augenfälliger   und    der 
ärztlichen    Beachtung    würdiger    Zustand    früher    kaum   Erwähnung 
gefunden    haben    sollte.    Ich  möchte  auf  derartige  Erwägungen  kein 
allzugrosses  Gewicht  legen.  Bei  fast  jeder  neuen  Entdeckung  wundert 
man    sich,   dass   sie   nicht  schon  früher  gemacht  worden  ist.    Es  ist 
das  eben  dasselbe,  wie  mit  dem  Ei  des  Columbus.  Ich  will  hier  nicht 
auf  die  vielfach  erörterte  Frage  eingehen,  ob  schon  kurz  vor  Franz 
Glisson   über   rachitische    Veränderungen   etwas  ausführlicheres  ver- 
öffentlicht  worden   ist.    (Vergl.    Trousseau   1.  c.  und   Virchow  im  5. 
Bande  seines  Archivs,*  1853,  S.  409,  sowie  auch  Norman  Moore,  the 
history   of  the   first  treatise  on  rickets,  in  dem  Vol.  XX  von  Saint 
Bartholomew's  Hospital  Reports,  London  1884,  S.  71  ^).)  Jedenfalls 
steht  so  viel  fest,  dass  erst  seit  dem  Ende  der  ersten  Hälfte  des  17. 


staltet»  Glieder  hatte.  Was  für  ein  Geiniilde  Cappel  meint,  sagt  er  nicht.  Jedenfalls  nimiot 
Cappel  bei  der  Erwähnung  Aesops  auf  dessen  Buckel  gar  keine  Rücksicht.  Cappel  spricht 
nur  von  verunstalteten  Gliedern,  Stiebet  sen.  betont  aber  ausdrücklich  die  x-Beine  des  Acsop. 
Die  X-Beine  entwickeln  sich  aber,  wie  Fr.  König  (I.  c.  S.  647)  mit  gespeertem  Druck  henror- 
hebt  auf  dem  Boden  der  kindlichen  Rachitis  dann,  wenn  die  Kinder  ihre  Beine  gebrauchen. 
Die  FulgiTung  von  Cappel  und  Stiebet  sen.  dass  die  Rachitis  eine  bereits  im  Altertum 
bekannte  Krankheit  war,  ist  also  unter  diesen  Umständen  nicht  von  der  Hand  zu  weisen. 

1)  Hen n ig  erwähnt  (1.  c.)  eine  Jenen scr  Dissertation  aus  dem  Jahre  1515  „rf?  atrophia  in- 
fantum rhachiiica"  von  Teichmeyer.  Die  Arbeit  war  mir  nicht  zugänglich.  Bine  Reihe  von 
Littcraturangaben  aus  dem  Altertum  finden  sich  bei  Cappel  (I.e.  S.  1  und  folgende). 


337 


Jahrhunderts  die  Rachitis  den  Aerzten  in  einer  zusammenhängenden 
Darstellung  bekannt  gegeben  worden  ist.  Dabei  muss  noch  bemerkt 
werden,  dass  Glisson^  wie  Virchow  (1.  c.  S.  411)  ausgeführt  hat,  die 
Erweichungstheorie  gar  nicht  kannte  und  die  Verkrümmung  als  etwas 
sehr  Consécutives  schilderte,  während,  was  Virchow  in  seiner  be- 
kannten Arbeit  betonte,  es  heut  eine  sehr  verbreitete  Ansicht  ist, 
dass  der  rachitische  Knochen  durch  einen  Erweichungspocess  verändert 
und  infolge  davon  sehr  bald  gekrümmt  werde,  so  dass  die  Ver- 
krümmung als  ein  frühes  und  wesentliches  pathognomonisches  Zeichen 
betrachtet  werden  könne.  Bei  der  Untersuchung  der  in  längst  unter- 
gegangenen Culturstätten  ausgegrabenen  Skelette  würde  auf  derartige 
Verkrümmungen  in  erster  Reihe  zu  achten  sein.  Alsdann  wird  auf 
Grund  anatomischer  Befunde  in  bestimmterer  Weise,  als  es  zur  Zeit 
der  Fall  ist,  auch  die  Frage  über  das  Vorkommen  der  Rachitis  bei 
alten  Culturvölkern  beurteilt  werden  können. 


VARIETE. 


Zur  Geschichte  dei*  Kurpfuscherei  in  Frankreich, 

Zum  ersten  Male  sah  ich  vor  einigen  Tagen  in  Paris  eine  herumziehende 
Kräuterhändlerin.  Es  war  bei  Gelegenheit  eines  Jahrmarktes,  in  einem 
populären  Stadtviei-tel.  Da,  hinter  einem  Tisch  stand  eine  ziemlich  hübsche 
Blondine;  neben  ihr  die  Trommel  um  die  Klienten  zusammenzurufen.  Auf 
dem  Tisch  lagen  verschiedene  einfache  Drogen  aus  dem  Pflanzenreich, 
zum  Beispiel  Knoblauch,  Petersilie,  Citrone,  Melisse,  Pfefferminze  u.s.w. 
Sie  waren  aber  nicht  da  zum  Verkauf,  sondern  nur  als  Muster,  um  zu 
zeigen,  was  man  mit  Kräutern  machen  kann.  Der  eigentliche  Erwerb  der 
Herboristin  bestand  darin,  dass  sie  Broschüren  verkaufte,  wo  erklärt  war, 
wie  man  die  verschiedensten  Krankheiten,  ohne  Arzt  heilen  kann. 

Sobald  sich  die  Menge  angesammelt  hatte  verliess  die  Kurpfuscherin 
ihre  Trommel  und  fing  an  in  gleich  massigem  und  ernsthafbem  Tone  über 
die  Eigenschaften  der  Kräuter  vorzutragen  ;  dann  bot  sie  ihre  Broschüren 
an,  wovon  ein  ganzer  Haufen  da  war.  Nach  ihrer  Redensart  und  ihrem 
Aussehen  schien  diese  Persönlichkeit  einen  gewissen  Grad  von  Bildung 
zu  besitzen.  Es  handelte  sich  wahrscheinlich  um  eine  Frau,  welche  die  in 
Frankreich  von  den  Kräuterhändlern  verlangten  Examina  bestanden  hatte, 
die  sich  aber  wegen  Geldmangels  und  UeberflÜlung  des  Standes  nicht 
regelmässig  niederlassen  konnte.  Jedenfalls  ist  diese  balb-Kollegin  eine 
interessante  Gestalt  und,  wenn  ich  ihr  wieder  begegne,  hoffe  ich  in  nähere 
Bekanntschaft  mit  ihr  zu  treten. 

Dr.  L.  Laloy. 


CONTRIBUTION  A  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  et  cartes  des  principales 

MALADIES    afférentes    A    CES    CONTRÉES. 

Pak  le  Dr.  J.  BRAULT, 

Professeur  à  V Ecole  de  médecine  d^ Alger,  membre  de  la  Société  de 

dermatologiej  membre  correspondant  de  la 

Société  de  Chirurgie  de  Paris. 

Maladies  dues  ou  teès  probablement  dues  a  des  parasites  végétaux. 

Maladies  Générales. 

Le   choléra. 

Synonymes.  Typhus  indien,  maladie  bleue.  —  Vedi-Vandi,  Mordechi  (Indes).  —  Oueleb  (Perse). 


Le  principal  berceau  du  choléra  est  THindousian  ^),  d'après  la 
conférence  de  Constantinople,  il  n'y  a  dans  Tlnde,  qu'un 
certain  nombre  de  foyers  marquants,  que  l'on  peut  classer  en 
trois  catégories: 

1^.  Le  choléra  sévit  à  l'état  endémique  dans  le  Bengale,  dans 
les  stations  de  Cawnpoor,  d' Allahabad  et  surtout  de  Calcutta;  il 
sévit,  également  à  l'état  endémique,  aux  environs  de  Madras  et  à 
Bombay.  Calcutta  et  Bombay,  sont  les  deux  grands  ports  d'expor- 
tation du  choléra. 

2^.  Dans  un  grand  nombre  de  villes  hindoues:  Madras,  Conjeverara, 
Pooree,  Tripetty,  Mohadeo,  Trivellore  et  plusieurs  autres  centres  où 
se  réunissent  les  pèlerins,  le  choléra  apparait  tous  les  ans,  ou  tous 
les  deux  ans,  sous  forme  épidémique. 

3^.  Le  choléra  se  montre  encore,  fréquemment  à  l'état  épidémique, 
mais  toutefois,  avec  d'un  peu  plus  longues  intermittences  (4  et  5  ans), 
dans  les  provinces  du  nord-ouest  de  l'Hindoustan,  ainsi  que  dans 
certains  districts  des  présidences  de  Madras,  de  Bombay  et  dans 
le  Pégu. 

Eu  outre  de  l'Inde,  foyer  par  excellence  du  choléra,  on  reconnait 
deux  autres  grands  foyers  d'endémicité  cholérique  :  la  Malaisie  (Java) 
et  V Indo-Chine  ^)  (Tonkin,  Annam,  Cochinchine). 

1)  Dans  rinde,  sous  le  nom  de  (MeUoneidanJ,  le  cWére  était  très  anciennement  connu 
(auteurs  sanscrits). 

*)  Le  fléan  cholérique  a  été  l'objet  de  relations,  dès  l'époque  de  Confucius,  la  maladie 
portait  le  nom  „ài*Ho-Luan*\ 


839 


Les  villes  ouvertes  de  la  Chine,  la  Corée,  le  Japon;  peuvent  être 
également  considérées  comme  des  foyers  d'endémicité  cholérique. 

Depuis  le  commencement  du  siècle,  le  choléra  asiatique  a  régné 
six  fois  sous  forme  pandémique. 

La  première  épidémie  sortit  de  l'Inde  par  ses  deux  ports  de  pré- 
dilection que  nous  venons  de  signaler:  Calcutta  et  Bombay.  De 
Calcutta,  le  fléau  gagna  Tlndo-Chine  et  se  répandit  par  la  voie  de 
Singapour,  dans  tout  l'Extrême-Orient  1821  (Siam*,  Cochinchine, 
Tonkin,  Chine,  Japon,  Philippines,  Celebes,  Moluques);  en  partant 
du  même  point,  il  gagna  également  les  îles  africaines  de  l'Océan 
Indien.  De  Bombay  au  contraire,  le  choléra  fut  transporté  à  Bassorah 
de  l'autre  côté  du  golfe  Persique,  d'où  il  prit  la  voie  de  terre,  pour 
s'arrêter  à  Astrakan  en  1823. 

La  deuxième  épidémie  dura  de  1827  à  1837;  venue  du  Bengale 
par  l'Afghanistan  en  1828,  elle  ravagea  la  Perse,  en  1829;  là,  elle 
bifurqua,  pour  suivre  deux  courants  bien  distincts  :  l'un  septentrional, 
gagna  l'Europe  par  Astrakan,  l'autre  méridional,  se  réfléchit  sur  la 
Mecque,  pour  en  repartir  et  envahir  ensuite  l'Egypte  et  l'Afrique 
du  Nord. 

Je  dois  ajouter  que  l'Amérique  du  Nord  fut  contaminée  par  des 
emigrants  venus  d'Angleterre. 

Le  troisième  exode  du  choléra  indien  date  de  1844,  l'épidémie 
avait  commencé  dans  la  province  de  Daily,  elle  s'éteignit  une  pre- 
mière fois  en  Algérie,  en  1850,  pour  reparaître  en  Silésie  en  1851 
et  ne  s'éteindre  qu'en  1855.  Dans  cet  exode,  le  choléra  gagna 
l'Extrême-Orient  par  Calcutta,  et  la  Mésopotamie  par  Bombay,  de 
là,  il  se  rabattit  sur  la  Mecque,  et  suivant  la  route  des  caravanes, 
envahit  l'Egypte  et  l'Afrique  septentrionale,  jusqu'au  Sénégal.  En 
même  temps,  le  fléau  sorti  de  l'Inde,  par  voie  de  terre,  gagnait  : 
l'Afghanistan,  la  Perse  et  la  Russie. 

L'Amérique  du  nord  fut  atteinte,  grâce  à  l'exode  d'émigrants 
irlandais,  enfin  l'Amérique  du  sud  se  vit  touchée  pour  la  première  fois. 

La  quatrième  pandémie  1865 — 1874  était  encore  de  provenance 
Hindoue;  parti  de  l'Inde,  le  choléra  gagna  ensuite  la  Mecque  2e 
foyer,  puis  Alexandrie,  de  là,  la  di£Pusion  se  fit  un  peu  partout:  en 
Europe,  en  Asie-mineure  et  dans  l'Afrique  du  nord. 

L'Amérique  du  nord  fut  contaminée  par  des  emigrants  allemands, 
et  l'Amérique  du  sud  ne  fut  pas  épargnée. 

Le  cinquième  exode  du  choléra  asiatique  1883 — 87,  n'a  pas  des 
origines  aussi  nettes  que  les  épidémies  précédentes,  toutefois,  il  semble 
bien   que   ce  fat  encore  l'Inde,  qui  fut  le  foyer  initial.    La  maladie 


340 


éclata  à  Daraîette,  d'où  elle  envahit  toute  TEgypte.  La  France  fut 
atteinte  par  Toulon,  le  fléau  s'étendit  en  France,  en  Algérie,  en 
Italie,  en  Espagne  et  en  Autriche-Hongrie.  La  Roumanie  et  l'Herzé- 
govine furent  touchées.  Enfin  en  1890,  il  y  eut  une  sorte  de  revi- 
viscence dans  la  province  de  Valence  (Espagne). 

Reste  la  sixième  et  dernière  grande  épidémie  1892.  A  cette  époque, 
il  y  eut  deux  courants.  L'un  parti  d'Hurdwar,  envahit:  le  Herat,  la 
Perse  et  pénétra  en  Europe  par  la  route  des  bords  de  la  Caspienne. 
Ce  grand  courant  parcourut,  en  quelques  mois,  des  milliers  de  Kilo- 
mètres, ravageant  la  Russie  où  il  visita  61  provinces.  L'autre  courant 
tout  petit,  partit  de  Tasile  de  Nanterre  (Seine)  et  s'étendit  tout  douce- 
ment à  la  rencontre  de  son  congénère  jusqu'en  Belgique  (1894 — 95). 
L'extinction  de  l'épidémie  ne  s'opéra  qu'en  1896. 

Les  épidémies  qui  débutèrent  en  1817—1827—1844—1892  sont 
généralement  reconnues  comme  de  provenance  hindoue.  Quelques 
auteurs  cependant,  émettent  des  doutes  pour  les  pandémies  de  1865 
à  1874  et  de  1883  à  1887.  La  première  serait  d'origine  Malaise  ^), 
la  deuxième  d'origine  Indo-Chinoise.  ^) 

Quoiqu'il  en  soit,  lorsque  le  choléra  devient  pandémique,  il  em- 
prunte soit  la  voie  de  terre,  soit  la  voie  maritime,  il  peut  même 
prendre  les  deux  à  la  fois,  choléras  de  1817  et  de  1844. 

Les  épidémies  de  1827  et  1892  sont  venues  par  voie  de  terre,  les 
épidémies  de  1865  et  1884,  nous  ont  au  contraire  atteints,  par  voie 
de  mer,  avec  relai  en  Egypte. 

La  voie  de  terre  du  fléau  cholérique,  prend  son  origine  dans  le 
centre  endémique  du  Bengale,  dans  les  alentours  de  Calcutta  princi- 
palement, elle  traverse  le  nord  de  l'Inde,  l'Afghanistan,  la  Perse  et 
pénètre  en  Europe  par  la  route  de  la  Caspienne  (Recht,  Bakou, 
Astrakan).  (1827—1837—1892.) 

En  dehors  de  ce  courant  direct,  il  est  une  autre  voie  détournée. 
Arrivé  dans  la  Perse,  le  fléau  peut  descendre  par  la  route  des  cara- 
vanes de  Mésopotamie  jusqu'à  la  Mecque  et  se  réfléchir,  pour  ainsi 
dire,  en  suivant  ensuite  les  difi'érentes  routes  des  caravanes,  notam- 
ment celle  du  Caire  qui  lui  livre  l'Afrique  septentrionale  et  celle  de 
Syrie,  qui  le  mène  jusqu'à  Constantinople,  choléra  de  (1844 — 1850). 

La    voie    de    mer   s'ouvre   dans   deux   grands   ports:    Calcutta   et 


^)  Ce  sont  là  les  deux  autres  foyers  principaux  de  rendémicité  cholérique.  Le  choiera  a 
été  signalé  à  Java  par  Bontius  des  1629.  Les  troupes  coloniales  furent  éprouvées  par  le 
choléra  dans  leur  expédition  d'Atchin  1873. 

s)  Pour  ce  qui  est  de  Tlndo-Chine,  Proust  a  démoutic  que  le  choléra  y  est  endémique 
depuis  de  longs  siècles. 


341 


Bombay.  Le  premier  de  ces  foyers  maritimes  fournit:  à  TExtrême- 
Orient  (via  Singapour),  à  l'Europe  (via  Suez),  et  aux  îles  africaines  de 
rOcéan  Indien.  Bombay  diflfuse  également  dans  trois  directions,  vers 
Madagascar  et  l'Afrique  orientale,  vers  l'Europe  par  la  mer  Rouge 
et  vers  les  ports  du  golfe  Persique,  où  le  fléau  peut-être  repris  par 
les  routes  des  caravanes. 

La  même  voie  maritime  que  nous  venons  de  signaler  pour  les 
foyers  hindous,  est  un  chemin  également  toujours  ouvert  pour  le 
choléra  d'Extrême-Orient,  qu'il  vienne  de  l'Indo-Chine,  ou  de  l'Ar- 
chipel Malais. 

A  côté  du  choléra  d'importation,  nous  devons  signaler  le  choléra 
de  reviviscence  (Choléra  d'Espagne  1890— Choléra  delà  Seine  1892). 
Dans  certaines  contrées,  même  froides,  le  choléra  asiatique  peut 
longtemps  persister  (Russie,  Scandinavie,  Bretagne). 

La  peste. 

Synonymft.    Typhus  d'orient.  Fièvre  du  Jjevaut.  Plngue  (Anglais).  —  Pcst  (Allemands.) 
Jjao- chou -Ping,  (maladies  des  KaU)  (Chine). 

La  peste  est  la  maladie  la  plus  anciennement  connue,  depuis  les 
temps  les  plus  reculés  jusqu'à  nos  jours,  elle  s'est  perpétuée  avec  les 
mêmes  caractères. 

La  plupart  des  auteurs  conteste  la  nature  des  épidémies  dites: 
d'Athènes  430  avant  Jésus-Christ,  d'Antonin  166  de  l'ère  chrétienne, 
de  Carthage  (St.  Cyprien  255—265). 

Si  Ton  en  ^roit  l'histoire,  la  maladie  semble  être  originaire  d'Af- 
rique et  l'Egypte  parait  avoir  été  son  berceau,  elle  y  régnait  à  n'en 
point  douter  deux  ou  trois  siècles  avant  notre  ère.  C'est  de  Péluse 
dans  le  Delta  du  Nil,  que  partit  la  fameuse  peste  de  542  qui  ravagea 
la  Perse  et  toutes  les  rives  de  la  Méditerranée. 

Au  moyen  âge,  la  première  épidémie  de  peste  qui  laissa  des  traces, 
fut  la  Peste  Noire^  la  mort  noire  de  1347.  La  maladie,  cett«  fois, 
était  partie  de  l'Extrême-Orient.  Après  avoir  ravagé  l'Inde,  la  Perse 
et  la  Russie,  elle  s'étendit  à  travers  l'Europe,  jusqu'en  Norvège. 
D'après  la  statistique  du  pape  Clement  VI,  le  chiflfre  approximatif  des 
décès  fut  de  42,  836,  846. 

Pendant  les  XlVe,  XVe,  XVIe  et  XVIIe  siècles,  la  peste  fit  de 
nombreuses  apparitions  (épidémies  de  Nimègue  1635,  de  Londres 
1665,  d'Irlande  1688).  Elle  ne  quitta  -la  partie  septentrionale  et 
occidentale  de  l'Europe  qu'en  (1688). 

Une  trentaine  d'années  plus  tard,  la  peste  éclata  de  nouveau  à 
Marseille  1720.  L'épidémie  qui  ravagea  toute  la  Provence,  fit  près 
de  90.000  victimes  et  ne  s'éteignit  qu'en  1732. 

1900.  24 


342 


Pendant  tout  le  reste  du  XVIIIe  siècle,  le  fléau  se  cantonna  surtout 
dans  TEurope  orientale,  l'Asie  et  TAfrique.  *)  De  la  fin  du  siècle 
dernier,  au  milieu  de  celui-ci,  TEgypte  ne  compte  pas  moins  de 
21  épidémies. 

Au  Maroc,  en  Algérie,  en  Tunisie;  la  peste  qui  a  sévi  dans  ces 
derniers  siècles  et  au  début  du  XIXe,  ne  s'est  plus  montrée  depuis 
1837.  En  Tripolitaine  au  contraire,  elle  a  régné  de  1856  à  1859, 
puis  en  1874,  et  enfin  tout  près  de  nous,  en  1893. 

Dans  la  Mésopotamie  (Irak-Arabi,  Al-Djezireh),  la  peste  qui  sévit 
cruellement  à  Bagdad  en  1773,  s'est  montrée  maintes  fois,  surtout 
dans  cette  dernière  moitié  de  notre  siècle.  Il  faut  signaler  là  surtout 
les  villes  saintes  de  Nedjef  et  de  Kerbela. 

Il  est  en  outre  un  district  très  montagneux  de  l'Arabie:  l'Assyr, 
situé  à  quelques  jours  de  marche  de  la  Mecque,  qui  est  très  souvent 
visité  pas  le  fléau  (épidémies  de  1853 — 74 — 79 — 89). 

En  Perse,  la  peste  est  signalée  d'une  façon  certaine  depuis  le 
XVIe  siècle,  chose  digne  de  remarque,  les  provinces  du  sud-est  ont 
été  épargnées;  tandis  que  les  provinces  du  Nord  ont  toujours  été 
ravagées  par  le  fléau  importé  d'Arménie  et  du  Caucase,  d'après  Tho- 
lozan.  La  province  la  plus  touchée,  est  la  plus  occidentale:  l'Ader- 
baïdjan.  Dans  la  province  du  Ghilan,  la  ville  de  Recht  qui  a 
d'importantes  relations  commerciales  avec  la  Russie,  en  particulier 
avec  Astrakan,  a  été  ravagée  par  la  peste  en  1877  et  c'est  probable- 
ment là  la  clef  de  l'épidémie  de  Wetlianka  en  1878.  La  femme  qui 
mourut  la  première,  dans  cette  dernière  localité,  venait  de  faire  un 
voyage  à  Astrakan. 

Dans  l'Inde  et  dans  l'Extrême-Orient,  la  peste  règne  sans  doute 
depuis  l'antiquité  et  les  foyers  pesteux  asiatiques,  sont  peut-être  plus 
anciens  que  le  foyer  supposé  originel  de  l'Egypte,  malheureusement 
ce  n'est  là  qu'une  hypothèse,  fondée  sur  ce  que  nous  observons 
aujourd'hui,  car  Thistoire  ne  relève  pas  d'une  façon  précise  d'éclosion 
de  peste  en  Asie,  avant  la  mort  noire  de  1334.  Au  cours  du  XVIe 
siècle  signalons  les  pestes  d'Agra(1611 — 1618)  et  d'Ahmedabad  1683. 
Pendant-le  XIXe  siècle,  la  peste  a  été  bien  étudiée,  dans  l'Inde,  par  les 
médecins  anglais,  en  particulier  par  Morehead,  la  plupart  des  épidémies 


1)  Il    nous   faut  cependant  citer  les  épidémies  de  Messine  17^3,  Malte  1813,  Noja  1315. 

^  La  récente  épidémie  de  Kulobovka.  à  8  verstcs  de  Tsarev  dans  le  département  d'Astralcan 
(juillet — août  1899);  reconnait  probablement  une  origine  semblable.  Quelques  uns,  comme 
Zabolotuy,  accusent  au  contraire  les  nombreux  Kalmouks  nomades  qui  parcourent  le  pays  et 
viennent  'de  Mongolie.  Ta  peste  très  sévère  en  cette  circonstance,  a  occasionné  23  ùéch, 
sur  24  cas. 


343 


sont  parties  des  deux  foyers:  de  Pali  (1815— 1819  1836— 1838)  et  de 
Gurhwal  (1836—47—58—59—60—70—76—77). 

Reste  répidémie  actuelle  ;  c'est  au  mois  de  juillet,  d'autres  disent 
au  mois  d'août  1896,  que  la  peste  éclata  à  Bombay  ;  en  même  temps 
que  le  fléau  se  répandait  par  voie  de  terre,  il  faisait  un  véritable 
bond  grâce  aux  transactions  maritimes,  et  frappait  cruellement  Kura- 
chêe,  le  grand  port,  situé  aux  bouches  mêmes  de  l'Indus. 

La  peste  s'est  également  étendue,  principalement  dans  la  direction 
sud-nord,  en  suivant  les  voies  ferrées;  c'est  ainsi  qu'elle  a  pénétré  à 
Surat,  Baroda,  Ahmedabad,  Palampare,  Hurdwar  etc. . . . 

En  mai  1898,  Calcutta  fut  à  son  tour  envahi. 

La  maladie  qui  dure  encore  a  subi,  des  alternatives  diverses^); 
dans  la  seule  ville  de  Bombay,  elle  a  déjà  fait  plus  de  60.000  victimes. 

De  l'Inde,  la  peste  s'est  répandue  on  peut  le  dire  dans  les  cinq 
parties  du  monde. 

En  Asie,  la  ville  de  Kandahar  (Afghanistan),  le  Turkestan  (Anzob)?, 
les  ports  de  Guadar  et  de  Djiviani  dans  le  Béloutchistan  ont  été 
successivement  atteints.  Le  pèlerinage  de  la  Mecque,  a  permis  au 
fléau  de  gagner  en  outre  les  ports  de  la  mer  Rouge:  El-Hadarmah, 
El-Dokharich,  Djeddah;  le  port  de  Bender-Bouchir  sur  le  golfe 
Persique  et  le  port  de  Mascate  en  Arabie,  furent  également  touchés 
(1897—1899). 

En  Afrique,  un  navire  chargé  de  riz,  importait  la  peste  à  Tamatave 
dans  les  derniers  jours  de  novembre  1898.  ^)  Déjà,  la  «Gironde»,  s'était 
présentée  avec  des  pesteux  à  bord,  devant  le  port  de  Diego-Suarez 
(octobre  1898).  Un  peu  plus  tard,  on  signalait  des  cas  de  peste  à 
St.  Louis  (Ile  Maurice),  à  St.  Denis  de  la  Réunion  et  aussi  à  Magude 
dans  le  Mozambique,  "*)  tout  près  de  Lourenço  Marquez. 

Dès  le  mois  de  mai  1899,  le  fléau  avait  fait  son  apparition  :  à 
Zagazig,  à  Ismaïlia  et  à  Alexandrie. 

En  Europe,  il  y  eut  une  première  contamination  qui  s'arrêta  dans 
le  lazaret  de  Londres  (3  cas,  septembre  1896). 

La  seconde  atteinte  fut  beaucoup  plus  importante  et  frappa  Oporto, 
en  Portugal.  La  maladie  vraisemblablement  importée  par  le  «City 
of  Cork»  a  tout  d'abors  atteint  les  débardeurs  du  quai,  puis  les  popu- 
lations  misérables   des   quartiers   infects  de  la  douane  et  surtout  de 


i)  Voir  le  tableau  de  Netter  pour  Bombay.  Presse  médicale  1899. 

*)  La  peste  de  Madagascar  a  été  assez  sévère  comme  pronostic,  puisque  les  statistiques 
accusent  une  mortalité  de  75  pCt. 

*)  Au  fund  de  la  baie  de  Delagoa.  L'origine  de  cette  épidémie  est  douteuse  d'après  Bourges, 
monographies  cliniques  1899. 

24* 


344 


Fonte  Taurina  ^).  Cette  épidémie  qui  vient  de  prendre  fin,  a  duré  6 
mois,  de  juin  à  décembre  1899.  Il  y  a  eu  305  cas  et  110  décès,  soît 
une  mortalité  de  35.06  pour  100. 

L'épidémie  de  laboratoire  observée  à  Vienne  et  qui  a  coûté  la  vie 
au  professeur  MuUer,  a  eu  pour  origine  des  cultures  de  peste  indienne 
rapportées  pas  ce  dernier.  Le  professeur  MuUer  et  deux  de  ses  aides 
ont  succombé  à  la  forme  pneuraonique. 

L'Amérique  du  sud  a  été  touchée  à  son  tour  et  des  cas  de  peste 
ont  été  signalés  dans  la  ville  d^Âssomption  (Paraguay),  à  Santos  dans 
le  Brésil,  et  aussi  à  Montevideo  et  à  Buenos-Ayres. 

Enfin  rOcéanie  elle-même,  a  payé  son  tribut,  en  décembre  1899, 
la  peste  a  été  signalée  dans  les  îles  Havaï  (Honolulu)  et  quelques 
jours  plus  tard  à  Nouméa  (Nell«  Calédonie).  Enfin  au  moment  où 
j'écris  ces  lignes,  elle  règne  à  Sydney.  Il  est  probable,  que  ces  foyers 
Océaniens,  ne  reconnaissent  pas  une  origine  hindoue,  mais  sont  bien 
plutôt  des  émanations  de  la  peste  de  Chine,  dont  nous  allons  nous 
occuper  maintenant. 

En  Chine,  on  a  suivi  très  nettement  les  apparitions  de  la  peste 
dans  la  province  du  Yunnam,  depuis  1871.  D'après  les  constatations 
faites,  surtout  depuis  cette  époque,  la  maladie  est  nettement  endémique 
dans  la  ville  de  Lienchu  et  le  port  de  Pakkoï.  C'est  de  là  que  la 
maladie  qui  menace  notre  colonie  du  Tonkin  parait  surtout  rayonner  ; 
c'est  de  là  qu'elle  est  partie,  pour  envahir  Canton  et  Hong-Kong 
(Victoria  1894).  A  la  fin  de  cette  même  année,  la  peste  était  signalée 
à  Amoy,  en  face  de  l'Ile  Formose.  D'ailleurs,  pendant  la  guerre  Sino- 
Japonaise,  les  médecins  Japonais  ont  constaté  la  présence  de  la  peste 
dans  cette  île. 

Actuellement,  l'épidémie  n'est  pas  éteinte,  en  effet  des  cas  ont  été 
signalés  en  1898  et  1899,  à  Hong-Kong.  Dans  cette  même  année 
1899,  la  ville  de  Nha-Trang,  où  réside  Yersin,  a  été  contaminée 
ainsi  que  Kuang-Tchéou,  dans  l'île  d'Haïnan.  ^) 

Au  moment  où  j'écris  ces  lignes,  la  peste  continue  en  Chine  et 
atteint  le  Japon. 

Tel  est  le  résumé  succinct  de  l'histoire  géographique  de  la  peste 
depuis  l'antiquité  jusqu'à  nos  jours.  Il  me  reste  pour  terminer,  à 
donner  le  bilan  actuel  des  foyers  d'endémie  pesteuse. 


i)  Comme  toujours,  les  rats  de  ces  quartiers  ont  commencé  par  périr  en  grand  nombre. 
^  Peuang  près  de  Singapour,  a  été  également  le  siège  d'une  petite  épidémie  en  1899, 


n- 


345 


Foyers  Asiatiques.  —  Les  foyers  pesteux  d'Asie  sont  les  plus 
nombreux  et  les  plus  intenses,  les  Asiatiques  semblent  ^)  d'ailleurs 
présenter,  parmi  les  peuples,  le  meilleur  terrain  au  coceo-baeille 
pesteux.  On  aurait  en  effet  remarqué  aux  Indes  que  les  Européens 
étaient  frappés  mortellement  dans  une  proportion  beaucoup  moindre 
que  les  Hindous;  à  Madagascar  les  Indiens  ont  payé  également  un 
plus  lourd  tribut  que  les  Malgaches  et  les  Créoles. 

Hindoustan.  —  Parmi  les  foyers  asiatiques,  le  foyer  des  Indes  est 
celui  qui  doit  tout  d'abord  nous  occuper  et  nous  préoccuper.  Dans 
cette  contrée,  on  reconnaît  deux  centres  principaux  :  le  centre  de  Pali 
qui  a  donné  son  nom  à  la  maladie  (peste  Pali)  et  le  centre  de 
Gurhwal.  La  ville  de  Pali  est  un  centre  de  transactions  commerciales 
assez  important,  elle  relie  Gujerat  à  Tlnde  Centrale.  Le  foyer  des 
districts  de  Gurhwal  et  de  Kumaou  qui  est  considéré  par  certains 
auteurs,  comme  le  foyer  primordial  de  Tlnde,  est  situé  assez  loin  du 
centre  de  Pali,  à  près  de  800  milles,  au  pied  même  de  l'Himalaya. 
Ce  dernier  foyer  qui  a  donné  lieu  à  près  d'une  trentaine  d'épidémies 
depuis  le  début  du  siècle,  est  heureusement  placé  dans  une  région 
difficilement  accessible,  ce  qui  réduit  beaucoup  les  chances  de  dissé- 
mination du  fléau. 

Foyers  chinois.  —  Le  principal  foyer  est  ici,  avons  nous  dit,  la 
province  du  Yunnam,  c'est  du  haut  des  plateaux  de  cette  province, 
que  la  peste  descend  presque  tous  les  ans  jusqu'à  la  mer  de  Chine, 
contamine  de  préférence  les  villes  déjà  signalées  de  Lienchu  et  de 
Pakkoï  et  rayonne  dans  les  îles  et  pays  d'alentour,  je  ne  saurais 
revenir,  sur  ce  que  j'ai  déjà  dit. 

Ce  n'est  pas  tout,  en  Chine,  il  est  d'autres  foyers  jusqu'ici  d'im- 
portance secondaire,  mais,  quand  même,  toujours  menaçants;  c'est  ainsi 
que  je  citerai  le  foyer  de  Mongolie  (vallée  de  So-Lenkô),  où  l'on  a 
constaté  la  peste,  depuis  bientôt  10  ans. 

Enfin,  tout  dernièrement,  Mr.  Favre  a  signalé  aux  limites  de  la 
Chine  septentrionale,  sous  le  nom  de  peste  des  ^Sarbagans''  ^)*)  une 
maladie  en  tout  point  semblable  à  la  peste.  Je  n'ai  pas  marqué  ce  foyer 
sur  la  carte  ci-jointe,  parce  que  ce  centre  est  déjà  très  éloigné  des  pays 
chauds.  Toutefois,  je  ne  puis  le  passer  sous  silence,  en  raison  de  sa 
situation  même,  en  effet,  les  territoires  de  la  Transbaïkalie  russe  qui 


^)  Je  dis  „semblent"  car  il  faut  peut-être  tenir  compte  de  la  misère  physiolugique  de  la 
plupart  des  (Mipulations  hindoues  et  chinoises. 

i)  Sorte  de  rongeurs. 

*)  Voir  la  communication  de  Mr.  Stékoulis  Janus  IV,  15  Nov.— 13  De'c.  pg.  617,  où 
l'Arctomis  Cobac  a  été  nommé  Tarabagan.     Red. 


346 


sont   surtout   atteints,    se   trouvent  sur  le  trajet  du  Transsibérien  et 
constituent  une  menace  des  plus  sérieuses. 

Foyers  persans  et  Arabes. 

Perse.  —  La  plupart  des  auteurs  s'accorde  à  reconnaître,  qu'à  notre 
époque,  la  peste  a  des  foyers  d'endémicité  :  dans  le  Kurdistan  et  le 
Khorassan;  pour  certains  même,  le  foyer  d'Anzob  signalé,  en  1898, 
dans  le  Turkestan  russe,  est  considéré  comme  ayant  cette  dernière 
provenance. 

Arabie,  —  Mésopotamie,  —  L'ancienne  Mésopotamie  qui  constitue 
aujourd'hui  les  provinces  arabes  de  Tlrak-Arabi  et  de  TAl-Djezireh, 
est  un  foyer  de  peste  important.  Les  exigences  religieuses  des  Chiites 
ont  fait  là,  des  deux  villes  saintes  de  Nedjef  et  de  Eerbela,  de  véri- 
tables charniers. 

Les  fervents  de  cette  secte  de.  Tlslam,  tiennent  particulièrement  à 
être  enterrés  dans  la  première  de  ces  villes  qui  renferme  le  tombeau 
d'Ali.  L'industrie  macabre  des  habitants  de  ces  villes  sacrées,  consiste 
à  inhumer  les  cadavres  qu'on  leur  apporte  à  dos  de  chameau,  de 
toutes  les  contrées  du  monde  chiite.  Dans  ces  singulières  «villes  né- 
cropoles», les  maisons  elles-mêmes,  servent  de  tombeaux,  et  la  terre 
retirée  pour  faire  place  aux  morts,  se  débite  sous  forme  de  gâteaux 
qui  servent  ensuite  de  talismans.  D'après  une  statistique,  la  moyenne 
des  corps  persans  ainsi  transportés  chaque  année,  dans  la  ville  de 
Nedjef,  s'élève  à  4000.  En  1874,  après  la  famine  qui  désola  la  Perse, 
on  ne  compta  pas  moins  de  12.202  cadavres  importés. 

En  face  de  ces  détails,  on  comprend  aisément,  l'affection  toute 
particulière  de  la  peste,  pour  de  semblables  charniers. 

Assyr.  —  Toujours  en  Arabie,  pour  ainsi-dire  à  la  porte  d'une 
autre  ville  sainte,  se  trouve  un  autre  foyer  toujours  menaçant  ') 
celui  de  l'Assyr,  situé  en  plein  massif  montagneux,  à  quelques  jours 
de  marche  de  la  Mecque,  dans  la  partie  méridionale  de  l'Hedjaz. 

Foyers  africains.  —  En  Afrique,  nous  ne  sommes  déjà  plus  aux 
sources  vives  de  la  peste  actuelle,  et  l'on  ne  trouve  plus  sur  ce  con- 
tinent que  des  foyers  de  deuxième  grandeur,  beaucoup  plus  modestes, 
beaucoup  moins  redoutables,  jusqu'à  présent  du  moins,  que  les  foyers 
d'Asie;  ils  sont  au  nombre  de  deux:  l'Ouganda  et  la  Cyrénaïque. 

Ouganda.  —  Ce  foyer  ne  nous  est  connu  que  depuis  l'expédition 
récente  du  Pr.  Koch  dans  l'Afrique  orientale,  mais  de  l'aveu  même 
de  ce  dernier,  il  est  probable  que  son  origine  remonte  à  un  temps 
immémorial.    La   région   contaminée   située  dans  l'Ouganda  (Afrique 


^)  Surtoat  en  raison  des  pèlerinages  annuels. 


3^7 


•  orientale  anglaise),  se  trouve  exactement,  entre  les  lacs  Albert  et 
Victoria.  D'après  le  médecin  allemand  Zupitza  qui  a  repéré  le  foyer 
en  personne,  la  peste  est  apparue  assez  récemment  encore  dans  les 
environs  de  cette  contrée.  Il  y  a  huit  ans,  parait-il,  une  épidémie 
s'est  déclarée  à  Kiziba  à  Tangle  formé  par  le  Kagera-Nil  et  le  lac 
Victoria,  elle  y  avait  été  importée  par  un  indigène  de  retour  de 
Buddu  dans  TOuganda.  Il  y  eut  à  cette  époque  une  épidémie  assez 
sévère  qui  gagna  tout  le  pays.  D'après  les  médecins  allemands,  les 
examens  bactériologiques,  les  inoculations  au  rat,  ne  laissent  aucun 
doute  sur  la  nature  de  la  maladie;  il  s'agit  bien  de  la  peste  bubo- 
nique, à  laquelle,  les  aborigènes  réservent  le  nom  de  Rub-Wunga. 
Ici,  comme  dans  les  pestes  asiatiques,  le  fléau  s'annonce  d'abord  en 
sévissant  sur  les  rongeurs  ;  lorsque  les  habitants  s'aperçoivent  du  fait, 
ils  s'empressent  de  quitter  leurs  cases.  Les  missionnaires  (pères  blancs) 
qui  habitent  l'Ouganda,  racontent  qu'une  épidémie  sérieuse  y  a  régné, 
il  n'y  a  pas  très  longtemps. 

La  maladie  ne  se  propage  pas,  semble-t-il,  vers  le  sud,  mais  elle 
doit  au  dire  de  Koch  remonter  vers  le  Nord.  Emin-Pacha  avait  en 
effet  constaté  des  cas  de  peste,  dans  la  province  équatoriale.  Le  savant 
professeur  pense  que  certaines  épidémies  constatées  en  Egypte  et  en 
Tripolitaine,  au  cours  du  siècle,  ont  dû  être  importées  de  ce  foyer 
par  des  convois  d'esclaves.  ')  Jusqu'ici  l'Ouganda,  qui  n'avait  pas  de 
grands  débouchés,  n'avait  pu  contaminer  bien  facilement  les  contrées 
voisines,  mais  voici  que  le  danger  commence  k  se  révéler,  en  raison 
de  la  création  du  chemin  de  fer  de  Monbasa  au  lac  Victoria,  et  en 
raison  surtout  du  passage  du  grand  transafricain  d'Alexandrie  au 
Cap,  dont  la  ligne  projetée,  passe  justement  dans  la  région  atteinte. 

Cyrénaïque.  —  Comme  nous  le  disions,  il  y  a  un  instant,  le  foyer 
de  la  Tripolitaine  n'est  peut-être  qu'un  foyer  secondaire,  qu'une 
émanation  du  foyer  equatorial  que  nous  venons  de  signaler.  Toutefois, 
comme  la  chose  n'est  pas  assise  d'une  façon  irréfutable,  nous  croyons 
devoir  compter  encore  k  part,  ce  centre  probablement  encore  mal 
éteint  d'endémie  pesteuse.  A  suivre. 


i)  II  est  bien  remarquable  que  jadis  on  a  parfuitcmcnt  nié  la  véracité  des  nouvelles  dc^ 
vt»ya;zeur8  africains,  constatant  Tapparition  de  la  peste  dans  l'Afrique  centrale.  Or  cela  sem- 
blait en  flagrant  conflit  avec  la  tiiéorie  dominante  qui  n'admettait  l'origine  du  fléau  que  dans 
les  erabonr hurt's  marécageuses  des  grands  fleuve».  Hirsch  (Handbuch  dor  hist,  gcogr.  patho- 
logic I,  357)  réfuta  les  communications  de  Petherik,  (Egypt,  the  Soudan  etc.  London  1861) 
qui  parle  de  la  peste  à  Chartoum,  de  Tutschek  quand  celui-ci  croît  (;,nach  einer  oflenbar  ganz 
unzuverlässigen  Quelle")  n  l'existencü  d'une  peste  meurtrière  a  Pumale  comme  aussi  le 
rap|)ürt  de  Uaker  (The  Albert  Nyanza,  London  1866),  qui  d'accord  avec  Pethcrik  prétend  avoir 
vu  la  peste,  (plague  or  malignant  typhus)  sévissant  à  Chartoum  1864/65.     Red. 


AUS  DEM  BERICHTE  VON  Dr.    W.    SCHUEFFNER 
AN  DIE  DIRECTION  DER  SENEMBAH  MY. 
ZU  AMSTERDAM/) 
(Fortsetzung.) 

3.  TOLLWUTH. 

Im  Jahre  1899  tauchte  auch  diese  Krankheit  in  Deli  auf,  nachdem 
sie  dfis  Land  seit  sehr  langer  Zeit  verschont  hatte.  Dass  sie  früher 
hier  war,  dafür  spricht,  dass  ältere  Malayen  die  Krankheit,  die  von 
den  Bissen  eines  tollen  Hundes  (andjing  gila)  stammt,  sehr  wohl  kennen. 

Im  Ganzen  kamen  16  Gebissene  zur  Behandlung  ins  Spital,  4  von 
diesen  gehörten  nicht  dem  Arbeiterbestande  der  Sen.  My.  an.  Von 
den  16  starben  5,  der  eine  Chinese  sogar,  trotzdem  er  die  Pasteurcur 
in  Batavia  durchgemacht  hatte.  Der  Mann  kam  erst  2  Tage,  nachdem 
er  gebissen  war,  mit  bereits  eiternden  Bisswunden  in  Behandlung; 
die  Infection  mit  dem  Wuthgift  hatte  also  ungestört  vor  sich  gehen 
können. 

Der  Fall  weist  darauf  hin,  dass  die  schleunigste  und  energischste 
Localbehandlung  der  Bisse  doch  von  Bedeutung  für  den  weiteren 
Verlauf  der  Krankheit  ist. 

Die  Plage  ist  in  den  letzten  Monaten  etwas  zurückgetreten.  Doch 
steht  zu  fürchten,  dass  sich  die  Krankheit  trotz  der  ziemlich  um- 
fassenden Massnahmen  seitens  des  Gouvernements  und  der  Pflanzer 
noch  länger  halten  wird,  und  zwar  in  den  Battakländem,  wo  der 
Hund  eine  grosse  Rolle  spielt.  Man  wird  daher  auch  in  Zukunft  vor 
der  ToUwuth  auf  der  Hut  sein  müssen. 

4.  Malaiua. 

Die  Malaria  und  die  nächstfolgende  Krankheit,  der  Unterleibs- 
typhus, habe  ich  gemeinsam  mit  Dr.  Maurer  von  der  Deli  My.  zum 
Gegenstande  besonderer  Studien  gemacht.  Wenn  ich  von  den  speciell 
wissenschaftlichen  Ergebnissen  absehe,  so  sind  wir  doch  wenigstens 
so  weit  gekommen,  um  über  Art  und  Verbreitung  jener  beiden  Krank- 
heiten in  Deli  ein  Urtheil  abgeben  zu  können. 

Malaria  ist  diejenige  Krankheit,  die  den  hygienischen  Werth  eines 
tropischen  Landes  in  erster  Linie  bestimmen  soll,  d.h.  also,  ob  der 
Verbleib   im   Lande   für   den  Europäer  ohne  besondere  Einbusse  an 

*)  Nous  insérons  avec  un  vif  plaisir  cet  article  conccniant  la  géographie  médicale  de  ces 
régions  du  Nord  de  l'Ile  de  Sumatra,  connues  sous  le  nom  de  „Déli".  Nous  devons  ces  ren- 
seignements à  l'amabilité  du  directeur  de  la  Compagnie  „Scnembah"  qui  d'accord  avec  les 
directeurs  de  la  Compagnie  Déli  et  de  son  Excellence  le  Min.  des  Colonies  holl.  ont  rendu 
possibles  la  fondation  de  l'Association  „Janus'*  et  au  début  la  publication  de  notre  périodique. 


349 


Gesundheit  möglich  ist  oder  nicht.  Auf  den  Karten,  in  denen  gra- 
phisch die  Verbreitung  der  Malaria  zu  sehen  ist,  glänzt  Sumatra 
immer  noch  in  der  Farbe  der  gefährlichsten  Pieberküsten  Afrikas. 
Konnte  ich  bereits  in  meinem  ersten  Rapport  bemerken,  dass  meine 
Erfahrungen  mit  jener  Anschauung  nicht  recht  im  Einklang  stünden, 
so  weiss  ich  jetzt  genau,  dass  Deli,  mit  ganz  geringen  Ausnahmen 
an  der  Küste,  eine  viel  günstigere  Farbe  zukommt. 

Alle  Malariaerkrankungen  werden  verursacht  durch  kleinste  thie- 
rische  Parasiten,  die  im  Blute  leben.  Sie  sind  gut  bekannt  und  für 
den  in  der  Mikroscopie  des  Blutes  Bewanderten  leicht  aufzufinden. 
Ohne  Parasiten  —  keine  Malaria.  Für  die  exacte  Diagnose  Malaria 
wird  daher  heute  der  Nachweis  der  Parasiten  aus  dem  Blute  verlangt. 
Das  ist  deshalb  so  notwendig,  weil  besonders  die  tropische  Malaria 
allen  möglichen  anderen  Krankheiten  gleichen  kann  und  dadurch  zu 
den  verschiedensten  Irrthümern  Veranlassung  giebt.  Solcher  Täuschung 
waren  die  früheren  Forscher  notwendigerweise  ausgesetzt,  solange 
man  die  Parasiten  nicht  gut  kannte,  und  leider  entstammen  jenen 
Zeiten  der  Hauptsache  nach  unsere  Kenntnisse  über  die  Tropen.  Es 
heisst  also  auch  da,  das  Bekannte  vorsichtig  prüfen  und  sich  seine 
Kenntnisse  selbst  schaflFen. 

Ich  habe  seit  Frühjahr  1898  begonnen,  bei  allen  fiebernden  Kranken 
das  Blut  auf  Malaria  zu  untersuchen.  Seit  1899  erstreckt  sich  die 
Untersuchung  auf  jeden  dem  Hospitale  zugeführten  Kranken.  Zur 
Untersuchung  genügt  ein  ganz  kleines  Tröpfchen  Blut,  dessen  Ent- 
nahme den  Leuten  keine  Unannehmlichkeiten  bereitet.  In  der  zur 
Blutentnahme  und  Färbung  nötigen  Technik  habe  ich  einen  Javanen 
ausgebildet,  der  mich  dabei  wesentlich  unterstützt  und  es  selbst  in 
der  Diagnose  des  Blutes  zu  einer  erstaunlichen  Sicherheit  gebracht  hat. 

Auf  diese  Weise  konnte  ich  Malaria  feststellen 

1898  von  1883  Zugängen  95  Mal,  =  5      7o 

1899  »     1858  »         66      »     =  3,6    » 
oder  auf  den  gesammten  Arbeiterbestand  berechnet: 

1898  von  4029     Leuten     95  Mal,  =  2,3  7o 

1899  »     4330  »         66      >=  1,3    » 
In  beiden  Jahren  kam  kein  Todesfall  an  Malaria  vor. 

Wenn  ich  nun  auch  rechne,  dass  noch  einmal  soviel  Leute  ihre 
Malaria  auf  den  Unternehmungen  durchmachen,  so  bleibt  dieser 
Prozentsatz  von  Malariaerkrankungen  doch  ein  ganz  auffallend  ge- 
ringer. Man  hat  früher  in  Deli  80—90  %  Malariaerkrankungen  finden 
wollen,  und  darunter  die  schwersten,  oft  tötlich  verlaufenden.  Den 
Rapporten  aus  den  deutschen  afrikanischen  Kolonieen  entnehme  ich 


350 


Zahlen  von  Malariaerkrankungen  bei  Europäern  bis  400  %  und  bei 
den  Natives  bis  130%,  d.h,  also,  dass  durchschnittlich  jeder  Farbige 
1  mal  im  Jahre  fieberkrank  war,  und  der  Europäer  sogar  4  mal. 
Von  den  zur  Sen.  My.  gehörigen  Europäern,  43  an  Zahl,  litten  an 
Malaria  1899  nur  2,  das  sind  5  %,  also  auch  da  eine  verschwindende 
Anzahl,  gegenüber  den  oben  genannten  Zahlen. 

Wollte  ich  allerdings  alles  das  mit  rechnen,  was  hier  das  Publicum 
unter  Fieber,  Koorts,  versteht,  so  konnten  aus  den  5  %  sehr  leicht 
auch  500  %  werden.  Ich  will  nicht  in  Abrede  stellen,  dass  einem 
Kopfweh,  einer  Abgeschlagenheit,  dem  »onlekker"zyn"  oder  »voelen" 
nicht  hier  und  da  eine  entstehende  Malaria  zu  Grunde  liegen  kann. 
Im  Verlaufe  der  12 — 18  Tage,  die  sie  zur  Entwicklung  braucht, 
können  sich  solche  Prodrome  ganz  gut  einstellen.  Aber  für  gewöhn- 
lich beruhen  derartige  Zustände  auf  ganz  anderen  Ursachen,  über- 
mässiger Sonnenbestrahlung,  Ueberanstrengung,  Excessen  in  baccho 
et  venere,  etc.,  oder  wirklich  anderen  Krankheiten.  Das  nur  nebenbei. 

Man  unterscheidet  zwei  grosse  Gruppen  von  Malaria:  Die  eine, 
die  sogenannten  regelmässigen  Fieber,  jeden  zweiten,  oder  jeden 
dritten  Tag  kommend,  und  die  andere,  die  unregelmässigen  tropischen 
oder  perniciösen  Fieber.  Die  letzteren  sind,  wie  der  Name  besagt, 
die  gefährlichen  für  den  Europäer  in  den  Tropen. 

Wie  ich  oben  schon  erwähnte  habe  ich  die  perniciöse  Form  der 
Malaria  während  der  beiden  Berichtsjahre  bei  den  Europäern  der  My. 
nicht  ein  Mal  angetroffen.  Wenn  ich  zu  den  43  Europäern  der  My. 
noch  die  rechne,  die  ich  ausserhalb  der  My.  zu  sehen  Gelegenheit 
hatte,  und  dazu  noch  die  Untersuchungsresultate  des  H.  Dr.  Maurer 
nehme,  so  wächst  die  Zahl  der  in  Beobachtung  gewesenen  Europäer 
fast  auf  200,  von  denen  im  Jahre  1899  nicht  ein  einziger  an  tropi- 
scher Malaria  erkrankte! 

Darnach  ist  man  wohl  berechtigt  zu  sagen,  dass  Deli  momentan 
sehr  wenig  unter  der  gefürchteten  Krankheit  zu  leiden  hat. 

Bei  den  Kulies  wurde  die  Malaria  perniciosa  im  Jahre  1899 
22  Mal  gefunden.  Wenigstens  die  Hälfte  davon  brachte  die  Krank- 
heit aus  China  oder  den  Häfen  Javas  mit.  Ob  nicht  vielleicht  auch 
die  übrigen  die  Krankheit  importirten  ist  natürlich  schwer  zu  sagen. 

Malaria  hält  sich  im  Organismus  Jahre  lang,  bleibt  Monate  latent, 
um  bei  irgend  welchem  Anlasse  (anderweitige  Erkrankung,  Verlet- 
zung, Gemüthsbewegung  etc.)  wieder  aufzuflackern.  Dass  die  perniciöse 
Malaria  hier  entstehen  kann^  dafür  ist  ein  unzweifelhafter  Beweis 
die  Erkrankung  von  Battakem.  An  einzelnen  Plätzen,  unmittelbar 
an  der  Küste,  in  Brak  wassergebiet,  ist  sie  sogar  ein  etwas  häufigeres 


351 


Vorkommnis  (z.  B.  Belawan  nach  den  Beobachtungen  von  Dr.  Maurer). 
Aber,  diese  Plätze  ausgenommen,  gilt  für  das  übrige  Land  der  Satz, 
dass  die  primäre  Infection  mit  Malaria  perniciosa  selten  ist. 

Bei  weitem  häufiger  treten  die  gutartigen,  regelmässigen  Fieber, 
dieselben,  die  man  z.  B.  an  der  Küste  Hollands  hat,  Malaria  quartana 
und  M.  tertiana,  hier  auf.  Mit  der  Zahl  44,  soviel  beobachtete  ich 
im  Spital,  sind  gerade  diese  Fieber  sicher  nicht  erschöpft.  Das  erklärt 
sich  sehr  einfach.  Die  Malaria  perniciosa  mit  Chinin  zu  heilen  oder 
zu  bessern  ist  schwierig  und  missglückt  in  der  Regel  den  Assistenten. 
Die  Leute  erscheinen  daher  früher  oder  später  sämmtlich  einmal  im 
Hospital.  Die  Besserung  der  regelmässigen  Fieber  jedoch  gelingt 
gewöhnlich  leicht,  ein  paar  Tage  ^/g  gr.  Chinin  zur  rechten  Zeit 
gegeben,  macht  sie  auf  Monate  verschwinden.  Von  ihnen  also  gehen 
meiner  Statistik  viele  verloren  ;  um  der  Wirklichkeit  nahe  zu  kommen, 
raüsste  ich  gewiss  das  dreifache  nehmen,  also  ca.  120. 

Auf  die  Anzahl  Zugänge  im  Jahr,  oder  auf  die  gesammte  Arbeiter- 
schaft der  Sen.  My.  berechnet,  ergiebt  das  folgendes  Bild: 

bösartige  Mal.  gutartige  Mal. 

1898  von  1883  Zugängen 
»        >     4029  Leuten 

1899  >     1858  Zugängen         22  oder  1,2%         ca.  120  oder  6,4% 
>        »     4330  Leuten  22     »      0,5  »  »    120     »      3      » 

Unter  den  Europäern  der  My.  kam  die  gutartige  Malaria  im 
Jahre  1899  zweimal  vor, 

bösartige  Mal.  gutartige  Mal. 

1899  von  43  Europäern  -  oder  0    %  2  oder  5    % 

Die  Malariafälle  verteilen  sich  ziemlich  gleichmässig  auf  die  ein- 
zelnen Unternehmungen,  wenigstens  was  die  letzten  zwei  Jahre 
betriflFt.  1899  überwiegt  wohl  G.  R.,  aber  ich  möchte  doch  erst 
andere  Jahre  abwarten,  ehe  ich  daraus  Schlüsse  ziehe. 

Man  wird  nun  mit  Recht  fragen,  wie  erklären  Sie  die  frilher 
angenommene  Verbreitung  von  Malaria  und  ihre  Bösartigkeit?  Wie 
viele  Europäer  sollen  ihr  doch  früher  zum  Opfer  gefallen  sein,  von 
den  Hunderten  von  Koelies  gar  nicht  zu  reden!  Ist  das  Klima  ge- 
sünder geworden,  der  Boden  mehr  assanirt,  oder  hat  die  gegen  früher 
veränderte  Lebensweise  einen  bessernden  Einfluss  gehabt  ?  Ich  leugne 
nicht  dass  das  Factoren  sind,  die  bei  der  Beurth eilung  der  Malaria 
wohl  in  Betracht  zu  ziehen  sind.  Aber  sie  reichen  zur  Erklänmg 
doch  nicht  aus.  Speciell  der  bekannte  Satz,  dass  nur  vollkommenste 


352 


Cultur  oder  jungfräuliche  Wildnis  vor  Malaria  schützt,  lässt  sich 
auf  Deli  nicht  anwenden.  Die  Art  des  Tabackbaues  bringt  es  mit 
sich,  dass  der  grössere  Theil  des  Landes  immer  wieder  in  Halbcultur 
liegen  bleibt.  Darnach  müsste  man  also  eher  eine  Fortzüchtung  des 
Malariagiftes  erwarten. 

Auch  das  Abpflanzen  von  Urwald  kann  man  nicht  so  schlechthin 
verantwortlich  machen.  Ganz  abgesehen  davon,  dass  in  vielen  Strecken 
Delis  schon  seit  langen  Jahren  kein  Urwald  mehr  abzupflanzen  ist, 
möchte  ich  nur  anführen,  dass  ich  auf  den  Urwald- Abtheilungen  der 
Sen.  My.  oder  den  Canalbauten  durch  sumpfige  Terrain  keineswegs 
eine  Zunahme  der  Malaria  habe  bemerken  können. 

Nein,  ich  bin  viel  mehr  geneigt,  anzunehmen,  dass  es  sich  früher 
vielfach  um  Verwechselungen  gehandelt  hat  von  Malaria  mit  anderen 
Krankheiten,  bes.  mit  dem  Unterleibstyphus.  In  dem  ersten  Jahre 
meiner  Praxis,  in  dem  ich  mich  bei  der  Menge  anderer  Arbeiten 
nicht  mit  der  so  unentbehrlichen  Laboratoriums-Thätigkeit  aufhalten 
konnte,  habe  ich  selbst  oft  genug  vor  zweifelhaften  Fällen  gestanden, 
ohne  darüber  ins  Klare  zu  kommen,  ob  Malaria  oder  Typhus  vorlag. 
Die  englische  Medizin  ist  für  solche  Fälle  mit  dem  Namen  Malaria- 
Typhoid  bei  der  Hand,  die  holländische  und  deutsche  spricht  von 
Remittens,  ohne  die  Sache  damit  zu  klären.  Erst  in  den  letzten 
Jahren  beginnt  man  in  Indien  (Britisch-)  auf  die  Verbreitung  des 
Typhus  aufmerksam  zu  machen. 

Um  mich  kurz  zu  fassen,  was  wir,  Maurer  und  ich,  in  den  letzten 
beiden  Jahren  an  sogenannter  Remittens  oder  Malaria-Typhoid  sahen, 
stellte  sich  durchgehends  als  Unterleibstyphus  heraus,  also  dieselbe 
Krankheit,  die  auch  in  Europa  herrscht.  Es  gelang  unschwer,  in  den 
tötlich  verlaufenden  Fällen  den  Erreger  des  Typhus-Bacillus  Typhi-zu 
züchten,  und  eine  grössere  Anzahl  leichterer  Fälle  mittelst  Rein- 
kulturen von  Bacillen  als  Typhus  zu  erkennen  (Gruber- Widal'sche 
Reaction). 

Seitdem  uns  diese  Beweisführung  gelungen  ist,  kehrt  Malaria  als 
Todesursache  in  meinen  Rapporten  nicht  wieder.  Ich  scheue  mich 
uicht,  einzugestehen,  dass  ich  die  aus  dem  ersten  Jahren  meiner 
Praxis  stammenden  Diagnosen  :  Malaria  als  Todesursache,  selbst  für 
Irrthümer  halte. 

5.  Typhus. 

Der  Typhus  ist  in  den  Gebieten,  (ausser  dem  Lande  der  Sen.  My. 
noch  10  Unternehmungen  der  Deli  My.,  welche  durch  Herrn  Dr. 
Maurer   versorgt  werden),  über  die  ich  unterrichtet  bin,  endemisch, 


353 


bald  mehr,  bald  weniger  hervortretend.  Es  scheint,  dass  er  seine 
grösste  Steigerung  jedesmal  in  den  Monaten  Dec.,  Jan.  und  Februar 
erfährt.  Die  Zahl  der  zur  Behandlung  ins  Hospital  gekommenen 
Fälle  vertheilt  sich  auf  die  beiden  Jahre  wie  folgt: 

1898  Typhuserkrankungen  38,  davon  starben     8. 

1899  >  81,       »  »        12. 
Unter  den  Herren  der  My.  sah  ich 

1898  den  Typhus  2  mal 

1899  »  »        3     »  . 

Bei  zweien  der  Herren  kam  es  zu  recht  bedrohlichen  Coraplica- 
tionen,  zu  Darmblutung  und  zu  peritonitischen  Reizerscheinungen 
als  Vorboten  eines  Darmdurchbruchs.  Das  und  die  Todesfälle  unter 
den  Roelies  weisen  dem  Typhus  eine  ganz  andere  Stellung  an,  als 
der  Malaria  zukommt.  Ich  glaube  sogar,  es  ist  nicht  zu  viel  gesagt, 
wenn  ich  behaupte,  dass  der  Europäer  in  Deli  nichts  so  sehr  zu 
fürchten  hat  als  die  Typhus-Infection,  die  ihn  dauernd  umgiebt. 

Der  Typhus  kommt  in  allen  möglichen  Abstufungen  vor.  Es  finden 
sich  Fälle,  die  in  wenigen  Tagen  ablaufen,  bis  zu  solchen,  die  sich 
ober  Monate  hinziehen.  Bemerkenswerth  ist,  dass  die  Krankheit  sich 
nicht  selten  mit  einem  Frost  einleitet,  dem  dann  unmittelbar  hohes 
Fieber  folgt.  Dieser  aussergewöhnliche  Anfang,  der  characteristisch 
ist  fär  die  Malaria,  kann  bisweilen  die  Diagnose  im  hohem  Grade 
erschweren.  Für  gewöhnlich  aber  beginnt  die  Krankheit  langsam, 
die  Leute  nicht  direct  arbeitsunfähig  machend.  Bei  leichteren  Infec- 
tionen  halten  die  Leute  sogar  während  der  ganzen  Dauer  der  Krank- 
heit auf  den  Unternehmungen  aus.  Sie  werden  als  Kopfweh,  Jjeibweh 
oder  Fieber  behandelt,  oder  aber  kommen  selbst  nicht  einmal  zur 
Kenntniss  des  Assistenten,  indem  die  Kranken,  aus  Furcht,  die  Arbeit 
unterbrechen  zu  müssen,  oder  aus  Widerwillen  gegen  das  Spital,  ihr 
Kranksein  verheimlichen.  Das  hat  nun  zwei  Gefahren.  Die  eine 
betrifft  die  Leute  selbst;  kommen  sie  nämlich  in  das  Stadium  der 
Darmgeschwüre,  so  kommt  es  bei  mangelnder  körperlicher  Ruhe  viel 
eher  und  leichter  zum  Darmdurchbruch  mit  der  rasch  tötlichen 
Bauchfellentzündung.  Die  andere  Gefahr  entsteht  für  die  Umgebung 
dadurch,  dass  sie  die  Ansteckungsstoffe  verbreiten. 

Die  einfachste  Maassregel  dagegen,  nämlich  die  kranken  Leute  so 
früh  wie  möglich  dem  Spitale  zuzuschicken  scheitert  in  ihrer  Durch- 
führung leider  recht  häufig  an  dem  Unverstand  der  Leute,  die  dann 
4ieber  nichts  von  Kranksein  wissen  lassen.  Immerhin  wird  dauernd 
darauf  hingewirkt,  dass  es  doch  geschieht,  da  die  Behandlung  des 
Typhus  im  Spital  noch  einen  dritten  Vortheil  hat.  Der  Typhuskranke 


354 


bedarf  einer  wohlüberwachten  Diät.  Wenn  überhaupt  so  kann  das 
natürlich  nur  im  Spitale  geschehen.  Dort  gelingt  es  wenigstens  fur 
eine  Zeit  lang,  die  Kost  des  Kranken  zu  überwachen  und  so  eine 
grossere  Chance  für  günstigen  Verlauf  zu  gewinnen. 

Das  einzige  Mittel,  dem  Typhus  und  seiner  Ausbreitung  zu  steuern, 
wäre  die  Sorge  für  gesundes  Wasser.  Es  ist  ja  bekannt  genug,  wie 
die  Beschaflimg  von  reinem  Wasser  in  manchen  Städten  Europas 
aus  dem  bis  dahin  häufigen  Typhus  eine  seltene  Krankheit  gemacht 
hat.  Die  Schwierigkeiten,  das  auch  hier  zu  thun,  sind  allerdings 
ungleich  grösser,  da  es  sich  um  so  viele  Hunderte  Brunnen  und 
Wasserquellen  handelt.  Ich  erwarte  darum  auch  nicht,  dass  es  jemals 
gelingen  wird,  den  Typhus  hier  auszurotten,  ebensowenig  als  die 
Dysenterie.  Wenn  man  es  nur  erreicht,  ihn  dauernd  in  Schranken 
zu  halten.  Fortsetzung  folgt 

REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 

Avicenna's  tofnb. 

Dr.  Chaniawsky  publishes  the  following  account  of  Avicenna's  tomb  in 
Wratch  (no.  5,  1900,  p.  158).  It  is  translated  into  French  by  Dr.  Bovis: 
In  travelling  from  Teheran  to  Bagdad  I  passed  some  days  at  Hamadau, 
the  old  Ecbatana,  once  the  capital  of  Media.  Only  a  few  ruins  and  some 
heaps  of  rubbish  remain  to  mark  the  site  of  the  old  city  though  they  are 
enough  to  show  its  former  splendour.  There  are  but  few  souvenirs  of  the 
past  yet  amongst  them  is  the  tomb  of  Avicenna.  Mr.  Holmes  the 
American  medical  missionary  who  has  lived  for  several  years  at  Ramadan 
told  me  that  the  tomb  of  the  prince  of  Arabian  physicians  is  still  the 
object  of  peculiar  reverence  on  the  part  of  the  inhabitants  of  the  district. 

The  mausoleum  is  placed  in  a  small  square  in  a  brickfield  situated  on 
the  left  bank  of  one  of  the  streams  which  run  through  the  town  from 
South  to  North.  It  is  behind  a  disused  cemetery  and  is  hemmed  in  hy 
the  neighbouring  buildings.  Some  cypress  trees  and  a  few  miserable 
shrubs  grow  in  a  small  court  in  front  of  the  façade.  The  building  itself 
consists  of  bricks  badly  laid  and  crowned  with  a  cupola  of  clay,  and  is 
already  much  injured.  The  interior  of  the  mausoleum  which  is  entered 
by  a  very  small  opening  is  so  dark  that  it  is  some  time  before  the  eye 
is  able  to  see  the  two  rough  stones  covered  with  arabic  inscriptions  which 
lie  below  the  cupola.  The  stone  nearest  the  door  has  a  cover  folding  in 
two  parts;  the  other,  which  lies  further  away,  but  parallel  to  the  first, 
has  only  a  simple  cover.  Under  the  first  stone  lie  the  remains  of  Avi- 
cenna or  Ibn-Cina  as  the  inhabitants  of  the  place  call  him:  though  the 
dervishes  speak  of  him  as  the  Sheik  Bon-Ali-Ibn-Cina  :  under  the  second 
stone  is  buried  the  Sheik  Abdul-Ceid-Abdul-Cheir  who  is  looked  upon  as 
a  Saint.  In  one  corner  are  three  dervishes-the  guardians  of  the  tomb 
who  smoke  idly  a  common  narghile.  Everyday  the  tomb  of  Ibn-Cina 
receives  visitors,  mostly  sick,  cures  are  far  from  uncommon  and  Avicenna 
though  dead  has  still  a  large  practice.  D'A.  P. 


MITTHEILUNGEN  UEBER  Dr.  HORST  BRETSCHNEIDER 

VON 

Da.  BERNHARD  SCHUCHARDT,  zu  Gotha. 


Da  sich  unser  jetziger  Janus  als  »Janus  redivivus",  wie  sich 
Professor  Sfokvis  in  der  Einleitung  zum  ersten  Hefte  des- 
selben ausdrückt,  an  die  beiden  früheren  unter  dem  Namen 
»Janus'*  erschienenen  Zeitschriften  für  Geschichte  der  Medicin  an- 
gliedert, so  dürfte  es  für  seine  Leser  nicht  ohne  Interesse  sein,  über 
einen  Mann,  welcher  als  Mitarbeiter  des  ersten  Janus  aufgeführt 
wurde  und  einer  der  Herausgeber  des  zweiten  Janus  war,  einige 
biographisch-literarische  Mittheilungen  zu  erhalten,  zumal  in  den 
neuesten  Biographien  von  Aerzten  (dem  biographischen  Lexikon  der 
hervorragenden  Aerzte  etc.  von  Gurlt  und  Hirsch,  1884 — 1888  und 
dem  biographischen  Lexikon  hervorragender  Aerzte  des  neunzehnten 
Jahrhunderts,  von  Paget j  1900)  seiner  keine  Erwähnung  geschieht. 
Horst  Brefschneider  (seine  geaammten  Vornamen  waren:  Horst 
Carl  Julius  August  Dietrich  Frohmann)  war  zu  Gotha  den  14.  August 
1819  geboren.  Er  war  der  Sohn  des  General-Superintendenten  D. 
Carl  Gottlieb  Brefschneider  zu  Gotha,  des  bekannten  Vertreters  des 
rationalen  Supematuralismus,  welcher  ein  sehr  fruchtbarer  theolo- 
gischer Schriftsteller  war  (1776 — 1848).  Er  hatte  zwei  ältere  Brüder, 
Cart  Anton  Brefschneider,  Professor  und  Lehrer  der  Mathematik  am 
Gymnasium  zu  Gotha,  ein  bekannter  Verfasser  einer  Anzahl  von 
mathematischen  und  geographischen  Lehrbüchern  für  höhere  Schulen 
(1808 — 1878),  und  Carl  Oscar  Brefschneider,  Jurist  in  Gotha  und 
Eisenach,  zuletzt  Oberlandesgericht- Vicepräsident  in  Jena  (1816-1884). 
Er  besuchte  das  Gymnasium  in  Gotha,  studierte  Medicin  in  Jena 
und  promovirte  daselbst  den  22.  April  1841.  Nach  der  am  25. 
November  1841  bestandenen  Staatsprüfung  begab  er  sich  zur  weiteren 
ärztlichen  Ausbildung  auf  Reisen  und  begann  den  9.  December  1842 
die  ärztliche  Praxis  in  der  Stadt  Gotha. 

Er  wurde  bald  Armenarzt  der  Stadt  Gotha  und  Arzt  und  Ober- 
chirurg an  dem  Frankenberg'schen  städtischen  Krankenhause  daselbst. 
Den  12.  Januar  1852  wurde  er  von  Herzog  Ernst  IL  von  Sachsen- 
Coburg-Gotha  als  Leibarzt  angenommen  und  den  22.  Juni  1857 
erhielt  er  das  Prädikat  »Medicinalrath**.  Bei  der  neuen  Behörden- 
Organisation  im  Herzogthum  Gotha  am  1.  Juli  1858  wurde  er  zum 


356 


Medicinal-Referenten  im  Staatsministerium  ernannt  und  erhielt  das 
Dienst-Prädikat  »Regierungs-  und  Medicinalrath".  Er  starb  nach 
einem   kurzen,    nur   G  tagigen    Krankenlager  den    17.  October  1859. 

Bretschneider  begann  seine  medicinischen  Studien  in  Jena  gerade 
zu   einer   Zeit,    wo   der   Kampf  der   neuen   exaeten   experimentellen 
naturwissenschaftlichen  Richtung  in  der  Medicin  gegen  die  bis  dahin 
dieselbe   beherrschende   Naturphilosophie   begonnen  hatte.    Er  nahm 
unter   der   Anleitung   seiner   Lehrer,   der  Professoren  Ried,  Siebert, 
Haeser   und  A.  den  lebhaftesten  Antheil  an  diesen  neueren  Bestreb- 
ungen  und   gewann,   besonders  durch  die  bedeutende  Anregung  des 
nachher  so  berühmt  gewordenen  medicinischen  Historikers  Heinrich 
Haeser  eine  grosse  Vorliebe  für  geschichtliche  und  literarische  medi- 
cinische   Studien.   Er   entwickelte  auf  diesen  Gebieten  in  den  ersten 
zehn    Jahren  seiner  ärztlichen  Praxis  eine  rege  Thätigkeit  und  ver- 
fasste  eine  Anzahl  Schriften,   von  denen  vor  Allem  sein  Werk  über 
die   äusseren  Neuralgien  wegen  der  Gründlichkeit  seiner  Kenntnisse 
und   der   Gediegenheit   und   Klarheit   seines   Urtheils  hervorzuheben 
ist,   wobei   zu  bedauern  ist,  dass  die  versprochene  Fortsetzung  über 
die   inneren   Neuralgien    nicht  vollendet  ist.    Er  betheiligte  sieh  als 
Mitarbeiter   an   dem   von   Th.  Henschel  in  Breslau  herausgegebenen 
Janus,  Zeitschrift  für  Geschichte  der   Medicin  und  war  Mit-Heraus- 
geber  des  dieser  Zeitschrift  folgenden,  in  Gotha  erschienenen  Janus, 
Central-Magazin    für  Geschichte  und  Literatur-Geschichte  der  Medi- 
cin.    Er     leitete    als   zweiter   Geschäftsführer   statt   des   erkrankten 
ersten    Geschäftsführers,   des    Geheimen   Regierungs-  und  Oberraedi- 
cinalraths    Dr.    Buddetis^    die    28*te  Versammlung   deutscher  Natur- 
forscher und  Aerzte,  welche  von  18-24  September  1851  zu  Gotha  tagte. 

Als  Bretschneider  im  Juli  1858  in  das  Staatsministerium  eingetreten 
war,  bestrebte  er  sich  mit  grossem  Eifer,  das  Medicinalwesen  des 
Herzogthums  Gotha  gründlich  zu  reformiren.  Er  entwickelte  auf  allen 
Gebieten  desselben  eine  sehr  rege  Thätigkeit  und  er  legte  derselben 
im  Allgemeinen  richtige,  der  neueren  Zeit  angemessene  Anschauungen 
zu  Grunde.  Allein  bei  diesen  Bestrebungen  blieb  er  auch  zum  grossen 
Theil  stehen,  indem  die  Durchführung  seiner  mannigfachen  Pläne 
bald  in*s  Stocken  gerieth.  Als  Beispiel  seines  grossen  Eifers  möge 
auf  sein:  »Statut  der  Heildienerschule  für  das  Herzogthum  Gotha" 
verwiesen  werden,  welches  ich  in  meiner  »Geschichte  des  anatomisch- 
chirurgischen Lehrinstituts,  der  späteren  Heildienerschule  zu  Gotha" 
(Zeitschrift  für  Epidemiologie  und  öffentliche  Gesundheitspflege. 
Herausgegeben  von  //.  Pfeiffer  und  B.  Schuchardt^  N.  F.  1871,  No. 
12,  S.  177-184)  veröffentlicht  habe.   Zum  Theil  lag  diese  erfolglose 


357 


Ueberhastung  daran,  dass  iu  den  letzten  Jahren  seines  Lebens,  schon 
vor  seinem  Eintritt  in  die  Staatsgeschäite,  sein  Hang  zu  den  Genüssen 
des  Bacchus  und  Gambrinus  mehr  und  mehr  hervortrat,  ihn  in  seinen 
Lebensverhältnissen  zurückbrachte  und  auch  seine  Gesundheit  wesent- 
lich schädigte.  Diesen  Umständen  ist  es  wohl  auch  zuzuschreiben, 
dass  er  seit  dem  Jahre  1851  literarisch  nicht  mehr  thätig  war  und 
dass  er  schon  so  früh,  nach  kaum  vollendeten  vierzigsten  Lebens- 
jahre, starb. 
Er  schrieb  : 

Dissert,  inaug.  med.,  De  Prosopalgia.  Jenao,  1841,  8®  (78  pp.). 

Der  sehr  umfangreiche  $  3  derselben  (Prosopalgiae  historia  et  literaturo)  umfosst  die 
pag.  2 — 41.  BreUchneider  giebt  über  diese  DissL-rtation  in  seinem  Buche  über  die 
äusseren  Neuralgien  das  offenbar  zu  scharfe  Urtheilab:  ,,Un vollständig  und  ungenau." 

Versuch  einer  Begründung  der  Pathologie  und  Therapie  der  Äusseren 
Neuralgien.  Jena,  1847,  8«  (XIV  und  435  S.). 

Dem  Professor  ücinr.  Uaeser  zu  Jena  gewidmet.  Die  erste  Abtheilung  (S.  1 — 139) 
enthält  einen  geschichtlich-literarischen  Ucbcrblick,  die  zweite  Abtheilung  (S.  140 — 411) 
die  Pathologie  und  Therapie  der  äusseren  Neuralgien,  der  Schluss  Nachträge  und  ein 
Namen- Register.  In:  Janus,  Zeitschrift,  Bd.  3.  S.  192,  1848  ist  eine  Itecension  von 
Seid^tchnur  enthalten. 

Der  Bruch  der  Kniescheibe  und  dessen  Heilung.  Eine  Monographie. 
Gotha,  1851,  80  (76  S.). 

Die  ausführliche  Literatur  umfasst  S.  1—29;  auf  S.  60—73  ist  eine  „Tabellarische 
Zusammenstellung  von  77  Fällen  des  Bruches  der  Kniescheibe"  enthalten.  Ein  Quer- 
bruch der  linken  Kniescheibe,  welchen  sein  Vater  in  December  1844  erlitt  und  wel- 
cher denselben  ein  Vierteljahr  an  das  Krankenlager  fesselte,  gab  die  Veranlassung  zu 
dieser  Schrift. 

Wissenschaftliches  Vorzeichniss  der  in  der  Herzoglichen  Bibliothek  zu 
Gotha  enthaltenen  Ausgaben,  Ueborsetzungen  und  ErlUuterungsschriftou 
medicinisch-pbysikalischer  Werke  der  griechischen,  arabischen  und  der 
lateinischen  Literatur  bis  zum  13.  Jahrhundert,  nach  Ludw.  ChoulaiU's 
Handbuch  dor  Bticherkundo  über  die  ältere  Medicin  bearbeitet.  Gotha, 
1851,  80  (40  S.). 

Gotha  und  seine  Umgebung.  Ein  Taschenbuch  für  Einheimische  und 
Fremde.  Nebst  beigefügten  Touren  für  Reisende  auf  den  Thüringer  Wald, 
Gotha,  1851,  16«  (135  S.). 

Ohne  Angabe  des  Verfassers. 

BretschneideTf  Carl  Gottlieb.  Aus  meinem  Leben.  Selbstbiographie.  Nach 
dem  Tode  zur  Herausgabe  bearbeitet  von  Horst  Bretschnekler.  Mit  einem 
Bildniss  des  Verfassers.  Zwei  Lieferungen.  Gotha,  1851,  8^;  2.  (Titel.) 
Aufl.  (mit  einem  kurzen  neuen  Anhang),  1852,  8°  (XII.  und  312  S.). 

Recension  von  :  Schneider,  Joseph,  Die  Neuralgien  in  der  Zeit  der  Puber- 
täts-Entwicklung  oder  des  mannbaren  Alters.  2  Bände.  Leipzig,  1843,  8^ 

1900.  26 


358 


in:  Eepertorium  fllr  die  gesammte  Medicin.  Herausgeg.  von  H.  Haeêer, 
Jena,  1844,  Bd.  8.  (Neue  Folge,  herausgeg.  von  W.  Grabau,  Bd.  1.) 
S.  316  ete. 

Pall  einer  Neuralgia  mercurialis  syphilitica,  in:  daselbst,  1844,  Bd.  9 
(N.  F.  Bd.  2),  S.  46. 

Der  ärztliche  Verein  zu  Gotha  und  seine  Wirksamkeit,  vom  25.  Juni 
1844 — 26.  Juni  1846,  in:  SchmicU's  Jahrbücher  der  ges.  Medicin.  Red.  v. 
Alex.  Göschen,  1847.  Bd.  56,  S.  279. 

Zur  Geschichte  der  Cholera,  in:  Janus,  Central -Magazin  für  Geschichte 
und  Literaturgeschichte  der  Medicin  etc.  Gotha,  1851,  Bd.  1.  S.  157. 158. 

Es  wird  hier  eine  Stelle  über  Cholera  wörtlich  mitgetheilt,  welche  sich  findet  in: 
Garcia  ab  Horto  (del  Haerto),  Aromatum  et  simpliciam  etc.  historia.  Antwerpte, 
1579,  8«,  pag.  806. 

Ein  Bildniss  von  Horst  Bretschneider  befindet  sich  in  dem  Berichte  über 
die  28.  Versammlung  deutscher  Naturforscher  und  Aerzte  in  Gotha  am 
18. — 24.  September  1851  in:  Illustrirte  Zeitung,  Leipzig,  11.  October  1851. 
Bd.  17.  No.  432,  S.  309. 


REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 


A  seventeenth  century  physician  on  the  contagiousness  of  phthisis. 

Mr.  Townsend  Barker  calls  attention  in  the  Lancet  to  "Phthisiologis 
or  a  Treatise  of  Consumptions,  where  in  the  Difference,  Nature,  Causes, 
Signs  and  Cure  of  all  sorts  of  Consumptions  are  explained  "by  Richard 
Morton  M.D.  sometime  Fellow  of  the  College  of  Physicians  who  flourished 
in  London  at  the  end  of  the  seventeenth  century  (1635 — 1698)."  Morton 
says  definitely  as  a  cause  of  consumption  "Ninthly,  This  disease  is  pro- 
pagated by  Infection.  For  this  Distemper  (as  I  have  observed  by  frequent 
Experience)  like  a  contagious  Fever  docs  infect  those  that  lie  with  the 
sick  Person  with  a  certain  taint."  In  proof  of  his  argument  Morton  cites 
an  interesting  case.  "History  3.  Mr.  Luff,  the  son  of  the  Reverend 
Divine  which  I  have  already  mentioned,  living  in  Milk  Street,  after  be 
had  married  a  Virgin  that  was  consumptive  (and  as  I  remember  died 
within  a  year  after  she  was  married  with  a  universal  coUiquation  and 
the  other  symptoms  of  a  fatal  consumption  of  the  Lungs)  a  few  months 
after  her  death  fell  into  a  consumption  (as  I  judged)  by  Contagion  and 
within  three  or  foui*  weeks  he  departed  this  life  with  all  the  symptoms 
of  a  very  acute  consumption  of  the  Lungs." 

The  Lancet,  vol.  I,  1900,  p.  1845.  D'A.  P. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MÉDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Fr.  Dann em ANN.   Grundriss  einer  GeschicIUe  der  Naturwisaenschaßen, 
zugleich  eine  Einführung  tVi  das  Studium  der  grundlegenden  natur- 
wissenschaßlichen  Litteratur.  Bd.  II  :  Die  Entwicklung  der  Natur- 
wissenschaften.    Leipzig,     Engelmann,     1898,     in-8^,     435    p. 
Prix  6  Mk. 
Cet    excellent   ouvrage    nous    donne  une  vue  d'ensemble  sur  la  marche 
générale  du  développement  des  sciences  de  la  natuie  au  sens  le  plus  large 
du    mot.    Il    nous    montre    l'antiquité  posant  dans  toutes  les  branches  du 
savoir  humain  les  premières  assises  de  l'édifice  qu'elle  n'eut  pas  le  temps 
d'achever.  En  effet  le  fanatisme  religieux  des  chrétiens  et  des  musulmans, 
la    barbarie    des   envahisseurs  germains  vinrent  détruire  les  bibliothèques 
et   arrêter  tout  progrès.    Puis  ce  furent  les  ténèbres  du  moyen-Age,  avec 
le   mysticisme,   la  magie,  la  sorcellerie  et  surtout  le  respect  de  l'autorité, 
qui  empêchèrent  toute  recherche  personnelle.  Ce  furent  les  dissertations  à 
perte  de  vue  sur  les  opinions  émises  par  les  auteurs  grecs,  qu'on  ne  con- 
naissait d'ailleurs  qu'à  travers  les  traductions  latines  ou  arabes;  la  dialec- 
tique remplaçant  l'observation,  les  spéculations  métaphysiques  tenant  lieu 
de    l'étude    de    la    nature.    L'auteur    nous    fait   ensuite  assister  au  réveil 
progressif  de  la  pensée  libre,  il  nous  montre  les  premiers  savants  d'esprit 
indépendant  emprisonnés  et  mis  à  mort  par  un  clergé  tout-puissant.  Plus 
tard    celui-ci    est    forcé  de  se  rendre  à  l'évidence  et  d'admettre  la  réalité 
des  découvertes  modernes,  bien  qu'elles  soient  en  désaccord  avec  les  dogmes, 
n  ne  le  fait  d'ailleurs  pas  sans  résistance. 

La  partie  la  plus  considérable  de  l'ouvrage  est  naturellement  consacrée 
aux  temps  modernes.  Nous  assistons  aux  progrès  de  l'astronomie  aux 
Galilée,  Newton,  Kepler,  Laplace  et  Herschell.  Désormais  l'hypothèse 
géocentrique  qui  avait  régné  pendant  tout  le  moyen-Age,  n'était  plus  sou- 
tenable.  D'autre  part  la  renaissance  de  la  chimie  et  la  fondation  de  la 
théorie  atomique  soulevait  un  coin  du  voile  qui  nous  cache  la  nature 
môme  des  choses.  Les  découvertes  physiques,  celles  surtout  de  l'électricité 
avaient,  de  leur  côté,  un  retentissement  considérable  non  seulement  sur 
la  vie  industrielle,  mais  aussi  sur  les  sciences  naturelles.  La  botanique  et 
la  zoologie  subissent  en  effet  de  plus  en  plus  l'influence  des  théories 
physico-chimiques,  par  exemple  en  ce  qui  concerne  la  nutrition  et  l'assi- 
milation. Au  point  de  vue  systématique,  enfin,  le  chaos  des  espèces  ani- 
males et  végétales  tend  à  se  grouper  en  des  systèmes  naturels  qui,  avec 
le  secours  de  la  paléontologie,  permettent  de  saisir  la  filiation  des  êtres. 
Telle  est,  esquissée  à  grands  ^aits,  la  marche  générale  des  idées  exposées 
dans  le  livre  de  M.  Dannemann.  On  y  trouvera  la  discussion  de  tous  les 


360 


problèmes  qui  ont  passionné  et  dont  certains  passionnent  encore  le  monde 
scientifique  à  notre  époque.  Ajoutons  quo  d'excellentes  figures,  tirées  la 
plupart  des  ouvrages  originaux,  accompagnent  le  texte. 

Dr.  L.  Lalot. 

0.  V.  BoLTENSTERN.    Die   neuere    Geschichte   der  Medicin,    Leipzig, 
Naumann,  in-160,  VII— 398  p.  Prix  3  Mk. 

Cet  ouvrage  est  un  bon  exposé  de  l'histoire  de  l'art  de  guérir  dans  les 
temps  modernes.  On  y  trouve  d'ailleurs,  sous  forme  d'introduction,  un 
résumé  succinct  de  l'histoire  médicale  de  l'antiquité  et  du  moyen-ûge. 
L'auteur  ne  s'est  pas  placé  au  point  de  vue  exclusivement  médical.  D 
montre  l'influence  des  événements  extérieurs  et  de  l'histoire  générale  sur 
la  pensée  humaine,  son  premier  éveil  au  XVIe  siècle  après  la  longue  nuit 
du  moyen-âge,  ses  progrès  ralentis  on  môme  arrêtés  jusqu'à  une  époque 
voisine  de  la  nôtre  par  les  rêveries  des  théosophes  et  des  mystiques,  enfin 
le  triomphe  définitif  de  la  méthode  expérimentale  au  XIXe  siècle. 

Pour  chaque  période,  après  avoir  décrit  la  marche  générale  de  la  pensée 
humaine,  et  l'influence  des  croyances  philosophiques  régnantes  sur  le  mou- 
vement scientifique,  l'autour  s'applique  à  marquer  les  progrès  effectués 
dans  chaque  branche  de  l'aii  de  guérir  considérée  isolément.  Cette  méthode 
donne  à  l'ouvrage  beaucoup  de  clarté.  Enfin,  ce  qui  n'est  pas  à  dédaigner, 
il  est  accompagné  d'une  table  par  noms  d'auteurs,  qui  rend  les  recherches 
des  plus  faciles.  Tel  qu'il  est,  cet  ouvrage  mérite  d'être  entre  les  mains 
de  tous  ceux  qu'  intéressent  les  progrès  de  l'esprit  humain  en  général  et 
de  l'art  de  guérir  en  particulier. 

Dr.  L.  Laloy. 

Geist-Jacobi.  ZaknheUkunde  Einst  und  Jetzt.  (X* odontologie  ancienne 
et  moderne.)  (Central- Ver  ein  deutscher  Zahnärzte,  4  Aug.  1899, 
Frankfort  a/M.) 
L'auteur  distingue  trois  périodes  dans  l'histoire  de  l'art  dentaire.  La 
première  est  celle  de  l'empirisme  pur.  Il  la  divise  en  trois  sub-divisions: 
l'égyptienne  (comprenant  la  babylonienne  et  l'indienne),  la  grecque,  la 
romaine.  L'art  égyptien  avait  pour  but  unique  de  remédier  aux  douleurs 
dentaires.  L'extraction,  le  plombage  leur  étaient  inconnues  comme  l'examen 
de  milliers  de  crânes  de  momies  le  prouvent.  Probablement  la  prothèse 
leur  était  connue,  mais  les  preuves  nous  font  défaut.  (Ebers,  Eine  ägyp- 
tische Königstochter.  1889.  13te  Aufl.  Bnd.  I,  pag.  240,  Anm.  182,  cite 
qu'on  a  trouvé  des  dents  artificielles  dans  les  momies.  Blumenbach, 
Von  den  Zähnen  der  alten  Aegypter.  1780,  Göttinger  Magazin,  Bnd.  I, 
pag.  115,  paraît  le  premier  avoir  signalé  ce  fait.  Ref.)  L'art  grec  fit 
l'extraction  des  dents  branlantes  (Hippocrate)  au  moyen  de  daviers  en 
plomb.  Hippocrate  distingait  entre  les  douleurs  des  nerfs  et  des  racines; 
il  examina  les  dents  lui-même.  L'art  romain  fit  des  essais  pour  conserver 
les  dents  malades.  Les  romains  ne  remplissaient  les  dents  de  plomb,  que 
pour  qu'elles  ne  se  cassassent  pas  pendant  l'extraction;  pour  conserver  les 
dents  ils  la  remplissaient  de  coton,  de  cire,  d'ardoise  molle.  Ils  employaient 
des  daviers  en  acier  et  en  bronze  pour  l'extraction  des  dents  et  des  racines. 
Carabelli,    sans    aucune    preuve,  a  avancé  qu'ils  employaient  l'or  pour 


AMBROISE   PARÉ,   at   75. 

FROM  A   PUNT  BT   HORBECK. 
FROM   AN   ENGRAVING   IN  THE  PRINT-ROOM,  BRITISH   MUSEUM. 


361 


le  plombage.  La  seconde  période  va  de  150  à  1771.  Galion  avait  des  con- 
naissances supérieures  sur  Tanatomio  des  dents.  La  première  monographie 
date  du  cinquième  siècle  et  fut  écrite  par  Adamautius  d'Alexandrie. 
Abulcasom  (lime  siècle)  figure  une  quantité  d'instruments  dentaires. 
En  Allemagne,  en  ces  temps,  Tart  dentaire  fut  exercé  par  des  médecins, 
des  barbiers-chirurgiens,  des  charlatans.  Ces  derniers  seuls  eurent  des 
tendances  conservatrices;  Philippe  Pfaff  eut  le  premier  l'idée  de  coiffer 
la  pulpe  découverte.  La  troisième  période  commence  avec  J.  Hunter 
(1728—1793),  qui  traita  les  racines,  et  avec  l'emploi  du  microscope.  Vers 
1840  on  s'attacha  de  plus  en  plus  au  traitement  de  la  pulpe  et  l'instru- 
mentarium  se  perfectionna. 

Pergens. 

Strack,    Hermann   L.,    Dr.   theol.  et  phil.,  a.o.  Prof,  de  Theol. 

Berlin.    Dm   Blut    im    Glauben   und  Aberglauben  der  Menschheit. 

Mit  besonderer  Berücksichtigung  der  »Volksmedicin"  und  des 

>jtidischen   Blutritus".    5.   bis   7.  Auflage  (12.-— 17.  Tausend). 

München  1900.  XXL  206  pp.  8o. 
Zweck  des  Buches  ist  der  wissenschaftliche  Nachweis,  dass  nie  und 
nirgends  in  den  autoritativen  Schriften  der  jüdischen  Litteratur  auch  nur 
eine  Andeutung  des  Blutgenusses  zu  rituellen  Zwecken  zu  finden  ist.  Nach 
der  Weise  des  akademischen  Gelehrten  und  Forschers  holt  Verf.  weitaus 
und  greift  seinen  Gegenstand  gründlich  und  umfassend  an.  Dabei  ist  denn 
ein  tieferes  Eingehen  auf  die  sogen.  Dreckapotheke,  in  der  bekanntlich 
auch  das  Blut  eine  nicht  geringe  Rolle  spielt,  unvermeidlich.  S.  verfügt 
über  ein  erstaunliches  litterarisches  Arsenal,  sodass  das  Werkchen  gleich- 
zeitig ein  werthvolles  Repertorium  nach  dieser  Richtung  hin  bildet  und 
selbst  vom  Litterarhistoriker  der  Medicin  mit  Vortheil  zu  benutzen  ist. 
Das  beigebrachte  Material  ist  zweckmässig  geordnet  und  gesichtet,  die 
Nachweise  und  Belege  sind  nahezu  erschöpfend  und  correct.  Für  die 
Empfehlung  des  Menschen blutgenusses  bei  Epilepsie  wären  event,  noch 
Aretaeus  und  Colsus  heranzuziehen.  Seit  1891  hat  das  Buch  7  Auflagen 
erlebt.  Eine  Uebersetzung  ins  Czechische  ist  in  Vorbereitung.  —  Es  ist 
ein  trauriges  Zeichen  der  Zeit,  dass  erst  so  gelehrte  Bücher,  wie  dasjenige 
von  Strack,  erforderlich  sind,  um  eines  der  elendesten  Märchen,  die  je 
ersonnen  sind,  zu  widerlegen.  Aber  es  ist  andererseits  erfreulich,  dass  ein 
Mann,  wie  Verf.,  der  als  Theologie-Professor  und  evangelischer  Christ 
positiver  Richtung  in  weitesten  Kreisen  Ruf  besitzt,  trotz  vielfacher  An- 
feindungen und  Unannehmlichkeiten  rastlos  gerade  für  Juden  eintritt  und 
kein  Opfer  scheut,  um  gegen  Lüge  und  Verleumdung  mit  den  Waffen 
des  Geistes  und  der  Wissenschaft  einzutreten. 

Pagel. 


ANGLETERRE. 


Stephex  Paget.  Ambroùfe  Paré  and  his  Times,  1510 — 1590.  New- 
York  and  London,  1897  in  8»,  309  p. 
L'inti^röt  de  cet  excellent  ouvrage  réside  en  ce  qu'il  no  nous  donne  pas 
seulement  une  biographie  d'A.  Paré,  mais  qu*en  môme  temps  il  nous  présente 


362 


un  tableau  très  vivant  de  l'histoire  de  son  époque.  Les  (30)  illustrations  ij,  plans 
et  reproductions  de  tableaux  anciens,  viennent  encore  augmenter  Tin  té  rôt 
de  cette  publication.  Le  premier  chapitre  est  consacré  à  la  jeunesse  du 
grand  chirurgien.  Nous  le  voyons  arriver  à  Paris  et  prendre  rang  parmi 


Différents  cautères  et  un  bratsier  (oeuvres  de  Paré). 
les  »compagnons-chirurgiens"  de  THôtel-Dieu.  Il  y  passa  3  ans,  soignant 
les    pestiférés   et   se  mettant  au  courant  de  toutes  les  parties  do  son  art. 
Il    mena    ensuite   une    double    vie,    dans  les  armées  en  temps  de  guerre, 
dans  son  ménage  à  Paris  en  temps  de  paix. 

1)  Nous  reproduisons  quatre  d'entre  elles  que  nous  devons  à  la  grande  bienveillance  des 
éditeurs  MM.  G.  P.  Putnam  Sons,  New- York  &  Londen.  Les  illustrations  représentant  des 
instrument«  de  chirurgie  sont  tirées  des  ouvrages  de  Paré.  On  y  remarquera  la  variété  des 
formes  de  cautère  employés  à  cette  époque.  Une  autre  caractéristique  de  l'arsenal  cbinii^cal 
d'alors  est  le  soin  avec  lequel  il  est  décoré;  ce  n'est  qu'à  notre  époque  que  les  instniments 
sont  devenus  à  la  fois  simples  et  pratiques. 


363 


3V      i'     t<  W'.  V 


m 


CO     s 
CO    55 


n 

o 

H 
O 


o 

H 

o 
o 

îz; 
o 


o 

Vi 


H     ^ 
PQ     o 


364 


L'auteur  donne  à  ce  propos  d'intéressants  détails  sur  rorganisation,  ou 
plutôt  l'absence  d'organisation  du  sei*vice  médical  dans  les  armées  de 
l'époque.  Ambroise  Paré  lui-môme  fut  attaché  à  la  personne  tantôt  d'un 
homme    considérable,    tantôt  d'un   autre,  jusqu'à  ce  qu'en  1552  il  devint 


Instruments  a  amputation  (oeuvres  de  Par^). 

1)  Scie,    2)  Couteau  a  amputation,  3)  Pince  à  ligature,  4)  Tubes  à  drainage  et  éponge. 

un  des  chirurgiens  ordinaires  du  roi.  Cette  période  si  agitée  de  sa  vie  a 
été  décrite  dans  ses  »Voyages  en  divers  lieux",  dont  M.  Paget  donne 
une    traduction,    qui   constitue  la  seconde  partie  de  son  ouvrage.    Ds  ont 


365 


été  écrits  en  réponse  à  un  ouvrage  de  chirurgie  d'Etionne  Gourmelen, 
doyen  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris.  L'auteur  affirmait  dans  ce 
livre  que  Temploi  que  faisait  Paré  de  la  ligature  après  les  amputations 
était  de  beaucoup  inférieur  à  Tusage  traditionnel  des  cautères.  C'était  un 
appel  à  l'autorité  et  à  la  tradition,  deux  choses  contre  lesquelles  protestent 
la  vie  entière  d'Ambroise  Paré  et  toute  sa  pratique  chirurgicale  qui  était 
le  résultat  de  Texpéricnce. 

Par  là  il  tranche  sur  son  époque,  qui,  à  part  quelques  rares  exceptions, 
était  encore  sous  Tinfluence  de  l'éducation  scholastique  du  moyen  âge, 
dans  laquelle  la  discussion  des  textes  anciens  et  Targumentation  sur  des 
pointes  d'aiguilles  remplaçaient  l'observation  et  l'expérience.  Dans  la  dédi- 
cace de  l'édition  de  1575  de  ses  œuvres,  A.  Paré  dit  que  la  postérité  ne 
pourra  pas  dépasser  le  point  où  il  a  amené  la  chirurgie,  sauf  sur  des 
questions  de  détail.  Il  est  curieux  de  constater  que  cette  prédiction  or- 
gueilleuse s'est  réalisée  au  moins  pendant  les  250  ans  qui  ont  suivi  la  mort 
de  Paré.  Ce  n'est  en  effet  que  depuis  la  découverte  successive  de  l'anesthésie 
et  de  l'antisepsie  que  la  chirurgie  opératoire  a  pu  faire  des  progrès  réels. 

On  peut  se  demander  ce  que  l'histoire  des  voyages  de  l'auteur  peut 
venir  faire  dans  la  controverse  du  cautère  et  de  la  ligature.  Mais  c'est 
que  cette  histoire  entière  a  pour  but  de  prouver  à  Gourmelen  que  sa  vie 
a  été  mal  dirigée  et  d'opposer  l'existence  active  de  Paré  à  la  vie  compassée 
et  inutile  des  grands  dignitaires  de  la  Faculté,  la  pratique  à  la  théorie, 
la    clinique    aux   livres,   les  actes  aux  paroles,  l'expérience  à  la  tradition. 

n  est  certain  que,  quoiqu'il  en  fut  bien  souvent  absent,  Ambroise  aimait 
Paris  et  c'est  à  sa  vie  dans  cette  ville  que  la  suite  de  l'ouvrage  nous  fait 
assister.  C'est  une  occasion  pour  l'auteur  de  nous  renseigner  sur  l'état  des 
lieux  et  l'existence  des  habitants  au  XVIe  siècle,  et  en  môme  temps  sur 
les  grands  événements  auxquels  son  héros  a  été  môle.  C'était  une  ville 
encore  bien  malsaine  que  le  Paris  d'alors,  et  seules,  les  voies  les  plus 
sordides  de  la  ville  actuelle  pourraient  donner  une  idée  de  ces  rues  sans 
air  et  sans  lumière,  encombrées  d'immondices.  Aussi  la  peste  y  exerçait 
fréquemment  ses  ravages.  Ambroise  Paré  eut  donc  l'occasion  de  l'étudier 
en  détail.  La  traduction  des  passages  les  plus  remarquables  de  son  traité 
de  la  peste  termine  l'ouvrage  de  M.  Paget.  Dr.  L.  Laloy. 

FRANCE. 


A.  Terson.  Etudes  sur  Chistoire  de  la  chirunjie  oculç,ires,  1899,  Paris, 
Steinheil,  48  pp.  6  fig. 
L'auteur  retrace  d'abord  brièvement  les  travaux  faits  sur  l'histoire  de 
l'ophtalmologie;  la  partie  ancienne  et  celle  du  18 me  siècle  sont  les  mieux 
étudiées.  Dans  une  publication  antérieure  Terson  a  déjà  traité  l'histoire 
de  l'anesthésie,  de  Tantisepsie,  de  l'arsenal  de  chirurgie  oculaire;  la  man- 
dragore, l'alcool  etc.  étaient  en  usage.  L'asepsie,  l'antisepsie  étaient  con- 
nues, mais  d'un  nombre  bien  faible  de  praticiens.  Fracastor  enseigna  qu'on 
doit  d'abord  tuer  le  r/erme  au  point  où  il  est  déposé,  V empêcher  de  se  géné- 
raliser à  tout  l'organisme,  Vexpulser  lorsqu'il  l'a  envahi.  Puis  l'autour  passe 
au  16  "ic  siècle  et  aux  siècles  suivants.  Parmi  les  auteurs,  dont  il  traite, 
citons  Fabritius  ab  Acquapendento  (yeux  artificiels  en  verre,  ophtalmie 
sympathique,  aimant  pour  particules  do  fer,  racloirs  pour  sac  lacrymal  etc.). 
Scultet,    Bonnet    (traitement   opothérapique  par  le  suc  d'oeil);  Dionis,  in- 


366 


diquant  la  rétine  comme  siège  de  la  perception  visuelle  oculaire;  Wool- 
house,  Taylor  dont  la  science  est  ternie  par  leur  charlatanisme  scandaleux. 
Le  Collège  de  Saint-Côme  à  Paris  fit  subir  des  examens  et  donna  des 
diplômes  de  chirurgien  oculiste,  entre  autres  à  Saint- Yves.  Celui-ci  (18  me 
siècle)  était  oculiste  en  titre  à  THôtel-Dieu;  ce  poste  exista  jusqu'à 
Dupuytren. 

Puis  Tauteur  parle  de  Méry,  qui  proposa  Textraction  de  la  cataracte, 
de  Daviel  qui  la  fit  et  qui  établit  la  méthode,  de  la  Paye,  qui  perfec- 
tionna le  procédé.  En  1765  Deshayes-Gendron  occupa  la  chair  spéciale 
d'ophtalmologie  qu'on  venait  de  créer  au  Collège  des  chirurgiens  de  St. 
Come;  Becquet,  Arrachart  lui  succédèrent.  PeDier  deQuengsy  (fin  du  ISmc 
siècle)  édit«  deux  traités  remarquables;  on  y  voit  on  chirurgien  proposer 


Grace  à  Tamabilité  de  M.  Steinheil  nous  pouvons  repreduire  la  iîg.  8;  elle  est  tirée  de 
l'édition  illustrée  des  oeuvres  du  poète  hollandais  Jacob  Cats.  On  y  voit  le  malade  attaché 
au  fîauteuil  chirurgical;  le  chirui^ien  semble  pratiquer  des  incisions  derrière  Toreille  le 
periscyphismus»  comme  on  les  pratiquait  du  temps  d'Hippocrate  contre  les  ophtalmies  d'ori- 
gine extra-cranienne.  Ce  fauteuil,  l'intérieur  de  la  pièce  etc.  indiquent  que  l'intervention  m 
fit  à  la  maison  du  chirurgien. 

l'extirpation  de  la  glande  lacrymale  pour  un  larmoiement  rebel.  Pellier 
déconseilla  l'opération,  par  ce  qu'il  crut  qu'une  partie  des  larmes  prove- 
nait  de   l'humeur   aqueuse.  Il  pratiqua  la  scarification  de  la  conjonctive, 


367 


rincision  du  Chemosis,  la  ponction  des  phlyctènes,  la  tonsure  péricornéenne 
contre  le  pannus,  Tabrasion  des  opacités  cornéennes,  Textirpation  des  sta- 
phylomes  sans  suture.  Il  donna  Tidéo  d*une  cornée  artificielle  en  verre 
etc.,  des  détails  nombreux  sur  l'extraction  de  la  cataracte;  après  l'opéra- 
tion, on  fera  un  pansement  sec  et  rarement  renouvelé;  contre  les  taies  de 
la  cornée  il  plaça  parfois  un  séton  dans  la  substance  cornéenne.  Terson 
communique  pour  terminer  de  nombreuses  remarques  sur  différents  points 
de  rhistoire  de  Toculistique.  L'intéressant  travail  nous  fait  espérer  que 
l'auteur  entreponne  une  histoire  générale  de  l'ophtalmologie  qui  n'existe 
pas  en  langue  française.  Pergens. 

ITALIE. 


Profr.  D.  Barduzzi,  recteur  do  l'Université  :  /.  Documenti  per  la 
storia  délia  R.  Univeraita  di  Siena;  Siena  1900,  in-8^,  38  p.  — 
//.   Cenni  storici  sulV   Univeraita  di  Sieiia,  sugli  istituti  scîentificie 
clifuci  e  sulle  fondazione  di  jyoati  di  studio;  Siena  1900,  in-8^,  60  p. 
Ces    deux    brochures,  malgré  leur  titre  dififérent,  ont  rapport  au  môme 
sujet  et  se  complètent  mutuellement;  la  première,  sauf  une  courte  préface 
dans    laquelle  l'auteur  cite  les  quelques  historiens  qui  se  sont,  avant  lui, 
occupés  de  l'Université  do  Sienne,  est  un  recueil  de  tous  les  documents  relatifs 
à  la  dite  université  depuis  le  XlIIe  jusqu'au  XVo  siècle;  parmi  ces  pièces  fort 
curieuses,    nous  citerons  les  Délibérations  du  Conseil  général  do  la  Com- 
mune   de    Sienne    dont   la    première,    en    date   du    18  juillet  1275,  porte 
fondation    d'une   Université  et  les  suivantes,  nomment  un  certain  nombre 
de    professeurs,    fixent   leura    traitements  et  lour  octroient  des  privilèges; 
sous  le  no.  VIII,  on  trouve  la  reproduction  de  la  bulle  d'or  de  l'empereur 
Charles  IV  confirmant  (17  septembre  1357)  la  fondation  du  Conseil  de  la 
Commune;    une    autre  bulle   du  pape  Grégoire  XII  affecte  à  l'Univorsité 
les  bâtiments  et  les  revenus  de  l'hôpital  de  la  Miséricorde  ;  enfin  le  dernier 
document  reproduit  est  une  bulle  de  Pie  II  instituant,  dans  l'Université 
de  Sienne,  une  Faculté  de  Théologie  (10  mai  1459). 

Le  second  fascicule  est  divisé  en  quatre  parties;  dans  la  première, 
l'auteur  résume  l'histoiro  de  l'Université  de  Sienne  depuis  sa  fondation 
jusqu'à  ces  dernières  années,  mais  il  ne  nous  donne  que  peu  de  détails 
sur  la  Faculté  de  Médecine;  nous  y  voyons  seulement  que  Napoléon  I 
supprima  l'Université  en  1807  et  ne  laissa  subsister  à  Sienne  qu'une  école 
de  médecine;  rétablie  en  1815  par  le  grand-duc  Ferdinand  III,  l'Univer- 
sité qui  n'était  que  do  seconde  classe,  devint  de  première  classe  en  1887, 
mais  ce  fut  seulement  en  1893  que  la  Faculté  médico-chirurgicale  pût 
être  dotée  de  constructions  nouvelles  et  de  laboratoires  pour  ses  différents 
services.  La  seconde  partie  est  consacrée  aux  professeurs  qui  ont  illustré 
l'Université  par  leurs  travaux  et  par  leur  enseignement;  parmi  les  méde- 
cins, nous  trouvons  au  XUIe  siècle,  Pierre  d'Espagne  qui  devint  pape 
sous  le  nom  de  Jean  XXI,  au  XlVe  siècle  Braccino  traducteur  de  Galien 
et  maître  Benarola,  au  XVe  siècle  Ugo  Benzi  dit  Hugos  de  Sienne;  au 
XVIe  Pier  Andrea  Mattioli,  commentateur  de  Dioscoride;  au  XV Ile  P.  M. 
Gabrielli,  etc.  Dans  la  troisième  partie,  l'auteur  nous  fait  connaître  les 
différents  instituts  scientifiques  dépendant  de  l'Université,  ce  sont,  pour  la 


368 


médecine  et  la  pharmacie:  le  Jardin  botanique,  les  laboratoires  de  physio- 
logie, pharmacologie,  chimie  pharmaceutique,  anatomie  et  histologie,  ana- 
tomie  pathologique,  pathologie  générale,  médecine  légale,  hygiène,  enfin 
rhôpital  de  Santa  Maria  délia  Scala  ou  polyclinique  universitaire. 

La  quatrième  et  dernière  partie  énumère,  avec  pièces  officielles  a  Tappui, 
les  différent«  legs  et  les  bourses  d'études  constitués  par  la  commune,  l*état 
ou  les  particuliers;  parmi  toutes  ces  fondations,  Tune  des  plus  récentes  et 
non  la  moins  singulière,  est  celle  du  docteur  François  Bossi  qui  a  légué 
toute  sa  fortune  à  TUniversité,  avec  recommandation  que  son  corps  soit 
utilisé  pour  les  cours  d'anatomie  normale  ou  pathologique  et  que,  ceux 
de  ses  organes  qui  pourraient  offrir  quelque  intérêt,  fussent  conservés 
dans  les  collections. 

Ed.  B. 


A  Ü  T  R  I  C  H  E— H  0  N  G  R  I  E. 


R.  Temesvary.  Volksbräuche  und  Aberglauben  in  der  Geburtshilfe 
und  der  Pflege  des  Neugeborenen  in  Ungarn,  Leipzig,  Grieben, 
1900,  in-80,  146  p. 

On  peut  en  un  certain  sens  dire  que  nous  sommes  mieux  renseignés 
sur  les  coutumes  et  superstitions  médicales  des  peuples  barbares  que  sur 
celles  des  nations  européennes-  Pourtant,  malgré  les  progrès  de  la  civili- 
sation, il  y  a  encore  beaucoup  à  glaner  chez  celles-ci.  La  Hongrie  notam- 
ment, où  tant  de  races  viennent  se  môlor,  offre  un  riche  champ  à 
l'investigation.  Aussi  faut-il  féliciter  M.  Temesvary  de  l'importante  con- 
tribution à  l'ethnographie  de  ce  pays  qu'il  nous  donne  aujourd'hui.  Son 
ouvrage  a  pour  base  12000  observations,  les  unes  personnelles,  les  autres 
fournies  par  120  médecins  et  170  sages-femmes.  C'est  dire  qu'il  ne  se 
prête  par  à  un  compte-rendu  analytique. 

Les  facteurs  dominants  qu'on  rencontre  dans  toutes  ces  coutumes  ayant 
trait  à  l'accouchement  et  aux  soins  à  donner  au  nouveau-né  se  ramènent 
à  quatre:  1.  croyance  à  des  puissances  surnaturelles,  sorcières,  mauvais 
oeil,  talisman  etc.;  2.  absence  de  propreté  corporelle;  3.  ignorance  de  la 
signification  des  pertes  do  sang;  4.  Méfiance  envers  le  médecin  et  la  sage- 
femme  diplômée,  et  crainte  de  toute  intervention  opératoire. 

L'ouvrage  est  plus  général  que  ne  semble  l'indiquer  son  titre.  En  effet 
l'auteur  traite  de  toute  la  vie  sexuelle  de  la  femme:  menstruation,  stéri- 
lité, pratiques  pour  la  favoriser  on  y  mettre  obstacle,  grossesse,  prévision 
du  sexe,  accouchement  et  suites  de  couches,  allaitement  et  sevrage,  soins 
donnés  aux  seins.  Enfin  le  dernier  chapitre  est  consacré  au  nouveau-né. 
On  y  trouvera  quelques  intéressantes  figures  de  berceaux  et  d'appareils 
pour  apprendre  aux  enfants  à  marcher.  Beaucoup  d'entre  eux  se  rappro- 
chent des  appareils  en  usage  autrefois  dans  les  provinces  françaises  et 
dont  une  intéressante  collection  est  réunie  en  ce  moment  à  l'Exposition 
Universelle  de  Paris  (galerie  des  Machines,  le  étage). 

Dr.  L.  Laloy. 


369 

RUSSIE. 

Demitsch,  W.    Legenden    und  Sagen  in  der  russischen  Volksmedizin. 

Bote    der    socialen    Hygiene,  Gerichts  und  Praktische  Medicin 

II,  p.  1151  und  1240. 
Der  Verfasser  der  beste  Kenner  der  russischen  Volksmedizin  bekannt 
durch  seine  i^ Studien  über  die  wichtigsten  russischen  Volksheilmittel  aus  dem 
Pflanzenreiche'''  durch  seine  i^  Geburtshilfe'\  %  Ch/nâkologie''  und  9  Pédiatrie 
beim  russischen  Volke",  giebt  uns  hier  eine  vorzügliche  Skizze  über  die 
Legenden  und  Sagen  die  im  russischen  Volke  Über  verschiedene  Vertreter 
des  Pflanzenreiches  verbreitet  sind.  Der  Verfasser  beherrscht  vorzüglich 
die  einschlägige  russische  und  ausländische  Literatur.  Die  Arbeit  ist  von 
hohem  cultur-historischen  Interesse,  denn  sie  zeigt  uns  dass  in  dem  rus- 
sischen Volke  die  heidnischen  Anschauungen  noch  fest  wurzeln.  Wir  finden 
hier  viele  Gebräuche,  Sagen,  die  wir  in  kleinen  Abänderungen  bei  den 
Naturvölkern,  Römern,  Germanen  wiederfinden.  Der  russische  Volksaber- 
glaube ist  nicht  immer  gutmüthig,  seine  Gebräuche  schädigen  nicht  selten 
die  Gesundheit  ja  sind  öfters  direckt  lebensgefährlich.  Die  einzige  Abwehr 
dagegen  ist  die  Volksauf klärung  die  jetzt  in  Russland  sehr  in  Schwünge  ist. 

Dr.  F.  Hermann  (Charkow). 


REVUE  DES  PÉRIODIQUES. 

Utilité  de  l* histoire  de  la  médecine, 

M.  Stafford  expose  dans  Indian  Lancet  (16  avril  1900)  les  avantages 
de  Tétude  de  Thistoire  de  la  médecine.  Dans  le  droit,  la  connaissance  des 
précédents  a  la  plus  haute  importance.  Il  n'en  est  par  de  môme  en  méde- 
cine: les  ouvrages  les  plus  célèbres  tombent  bientôt  dans  le  discrédit  et 
ne  sont  plus  jamais  consultés.  On  pourrait  dire,  il  est  vrai,  que  dans  toute 
science  véritable  on  ne  peut  tenir  compte  que  des  travaux  les  plus  récents, 
ceux  qui  sont  au  courant  des  derniers  procès.  En  médecine  notamment 
la  découverte  de  la  théorie  cellulaire,  celle  de  Tantisepsie  et  la  micro- 
biologie ont  marqué  une  étape  telle  que  tous  les  travaux  antérieurs,  paHis 
d'idées  fausses,  sont  maintenant  de  nulle  valeur.  D'autre  part  l'étudiant 
pressé  par  le  souci  des  examens,  le  praticien  obsédé  par  la'clientèle,  n'ont 
guère  le  temps  de  s'occuper  de  recherches  historiques  :  ils  n'ont  pas  môme 
celui  de  se  tenir  au  courant  des  travaux  modernes,  dont  le  nombre  aug- 
mente journellement  avec  une  rapidité  effrayante. 

Il  n'en  est  pas  moins  vrai  que  des  notions  fort  utiles  peuvent  être 
tirées  des  anciens  auteurs.  lies  soins  pratiques  à  donner  aux  malades  y 
sont  souvent  exposés  avec  un  luxe  de  détails  qu'on  ne  trouve  pas  dans 
les  ouvrages  modernes.  Ceux-ci  sont  plutôt  conçus  au  point  de  vue  de  la 
science  pure  et  tiennent  peu  de  compte  de  la  personnalité  du  malade.  Au 
point  de  vue  déontologique  également  l'étude  des  anciens  livres  est  remplie 
d'enseignements. 

Enfin  il  faut  bien  se  dire  que  le  public  non  médical  retarde,  à  Paris, 
d'au  moins  cinquante  ans  sur  les  théories  médicales  modernes.  H  en  est 
encore  à   l'humorisme;  quant  aux  campagnards,  on  pourrait  presque  dire 


370 


qu'ils  sont  encore  an  stade  fétichiste.  Aussi  le  jeune  médecin,  qui  aborde 
la  clientèle,  est-il  souvent  dérouté  par  les  idées  bizarres  qu'il  y  rencontre. 
Il  croyait  pouvoir  faire  de  la  médecine  scientifique,  et  il  n'entend  parler 
que  de  »sang  tourné",  »lait  répandu",  »estomac  décroché",  »nerfs  plus 
forts  que  le  sang".  Certains  de  ses  clients  ont  le  »sang  Acre",  d'autres 
sont  f.otalcment  dépourvus  de  ce  précieux  liquide,  chez  d'autres  encore 
»le  sang  ne  sait  pas  où  se  placer".  Le  nouveau  docteur  croyait  pouvoir 
appliquer  une  thérapeutique  rationnelle,  et  on  ne  lui  demande  qu' onguents, 
emplâtres  et  sirops. 

Il  m'est  arrivé  bien  souvent  au  début  de  ma  carrière  d'être  très  em- 
barrassé pour  comprendre  les  explications  de  mes  clients.  Leurs  idées  sur 
l'inflammation  surtout  sont  bien  faites  pour  troubler  un  débutant.  Or  il 
certain  que  l'étude  de  l'histoire  de  la  médecine  pourrait  dans  une  certaine 
mesure  aider  le  médecin  à  comprendre  les  explications  de  ses  clients.  £n 
effet  beaucoup  des  idées  absurdes  qu'ils  soutiennent  ont  été  enseignées 
gravement  autrefois  et  se  retrouvent  dans  les  traités  poudreux  que  personne 
n'ouvre  plus. 

D'autre  part,  nous  avons  tous  occasion  d'observer,  au  cours  de  notre 
carrière,  un  certain  nombre  de  conceptions  bizarres  ;  j'en  ai  noté  quelques 
unes  tout  à  l'heure.  Mais  si  l'on  connaissait  mieux  l'histoire  de  la  méde- 
cine, il  serait  possible  de  rattacher  certaines  de  ces  superstitions  aux 
croyances  du  Moyen  Age  et  même  de  l'antiquité,  d'en  établir  la  filiation, 
et  de  créer  ainsi  une  sorte  de  folk-lore  médical.  Ce  serait  là  un  délasse- 
ment intéressant,  mais  pour  lequel  l'étude  de  l'histoire  de  la  médecine 
est  indispensable. 

Enfin  cette  étude  donnerait  au  médecin  un  certain  scepticisme,  lui 
apprendrait  à  ne  pas  suivre  à  l'aveuglette  les  théories  les  plus  récentes 
qui  contrecarrent  généralement  les  idées  des  malades.  Il  vaut  mieux 
appliquer  le  vésicatoire  que  nous  demande  le  pneumonique,  quand  bien 
même  nos  maîtres  nous  enseignent  à  ne  pas  croire  à  son  efficacité.  Si  cet 
emplâtre  n'agit  pas  par  lui  même,  il  agit  au  moins  par  suggestion,  puisque 
le  malade  est  persuadé  de  sou  utilité.  D'ailleurs,  tout  bien  pesé,  n'est  ce 
pas  ainsi  qu'  agissent  la  plupart  des  médicaments? 

Dr.  L.  Laloy. 


Les  erreurs  médicales  et  V histoire  de  la  médecine. 

Une  tendance  très  répandue  dans  le  monde  médical,  et  plus  encore  dans 
le  public,  consiste  à  vouloir  essayer  toujours  le  traitement  le  plus  récent^ 
et  à  trouver  partout  la  maladie  qu'un  »prince  de  la  science"  vient  de 
mettre  à  la  mode.  Malgré  la  grande  révolution  qui  s'est  accomplie  dans 
les  sciences  au  cours  du  XIXe  siècle  et  qui  a  substitué  l'observation  et 
l'expérimentation  au  respect  scholastique  du  »Magister  dixit",  l'autorité 
du  nom  a  encore  une  grande  influence  en  médecine.  Les  maladies,  comme 
les  médications,  ont  du  succès  surtout  si  elles  ont  été  inventées  par  certain 
de  ces  grands  médecins  officiels  qui  savent  se  faire  une  réclame  avant- 
ageuse de  leurs  titres. 

»H  nous  faut  du  nouveau,  n'en  fut-il  plus  au  monde",  chantait-on  dans 
une  opérette  célèbre.  »Hatez-vous  de  prendre  ce  médicament  pendant  qu'il 
guérit"  disait  un  médecin  à  son  malade.  Ces  deux  aphorismes  sont  toujours 
de    mise    en    médecine.    Aciuellement   on    est  tout  à  l'appendicite  et  aux 


371 


préparations  cacodyliqnes.  Demain  nous  verrons  le  règne  d'autres  maladies 
et  d'autres  traitements. 

Aussi  le  camp  des  médecins  B*est-il  partagé  en  deux  partis  nettement 
opposés.  Les  uns,  emportés  par  un  enthousiasme  irréfléchi  pour  toutes  les 
innovations,  poussés  aussi  par  le  soin  de  leur  réputation,  sont  les  partisans 
fervents  de  toutes  les  inventions  nouvelles.  Us  sont  prêts  d'ailleurs  à  les 
abandonner  sans  regret  pour  d'autres  encore  plus  »XXe  siècle".  Les  autres, 
devenus  sceptiques  à  voir  cette  succession  rapide  des  maladies  et  des 
remèdes  qui  se  détrônent  les  uns  les  autres,  se  cantonnent  dans  l'indifférence 
et  laissent  agir  la  nature.  Ce  ne  sont  d'ailleurs  pas  eux  les  plus  nuisibles 
à  leurs  malades. 

Il  semble  qu'entre  l'esprit  gobeur  des  uns  et  le  scepticisme  des  autres, 
il  y  ait  place  pour  un  état  d'ftme  plus  raisonné,  où  le  médecin  saurait 
prendre  à  chaque  invention  nouvelle  ce  qu'eUe  a  de  bon  et  rejeter  sans 
pitié  celles  qui  sont  sans  valeur.  L'étude  de  l'histoire  de  la  médecine  ne 
peut  que  contribuer  à  donner  aux  praticiens  le  sang-froid  nécessaire  pour 
choisir  entre  les  inventions  les  plus  prônées,  et  aux  grands  che&  la  modestie 
et  la  retenue  dont  ne  doit  jamais  se  départir  un  inventeur.  On  y  verrait 
combien  de  doctrines,  soutenues  avec  passion  autrefois,  sont  tombées  dans 
le  champ  de  l'oubli. 

Nous  n'entendons  parler  que  de  succès  éclatants,  tandisque  les  échecs 
sont  confiés  au  silence  de  l'hôpital ...  et  de  sa  salle  d'autopsie.  Il  con- 
viendrait, comme  le  recommande  le  Dr.  Lipowski  dans  un  excellent  article 
de  la  Medicmische  Woche,  de  fonder  des  Archives  des  erreurs  médicales. 
Elles  apporteraient  sans  doute  plus  de  lumière  que  la  publication  inces- 
sante d'innovations  sans  raison.  En  tous  les  cas  elles  enseigneraient  aux 
9princes  de  la  science"  la  prudence  dans  leurs  affirmations  si  souvent 
hasardées. 

Si  nous  nous  demandons  maintenant  comment  les  personnages  qui  font 
autorité  en  médecine  se  laissent  si  souvent  induire  en  erreur,  nous  répon- 
drons qu'à  notre  avis  cela  tient  au  manque  de  culture  scientifique  générale 
de  la  grande  majorité  des  médecins,  qui  n'ont  qu'une  idée  tout  à  fait 
superficielle  des  méthodes  exactes  exigées  par  les  sciences  modernes.  Peut- 
être  aurons-nous  un  jour  occasion  de  développer  cette  pensée. 

Dr.  L.  Lalot. 


Notes  de  foUc4ore  médical, 

M.  G.  W.  MooHEHOUSE  donne  dans  Indian  Lancet  (1  mars  1900,  p.  203) 
d'intéressantes  notes  sur  les  superstitions  médicales  contemporaines.  Elles 
ont  été  recueillies  au  jour  le  jour  par  les  externes  de  la  clinique  d'accou- 
chement de  Boston  et  présentent  par  suite  un  grand  caractère  d'authenticité. 
Nous  leur  empruntons  les  quelques  faits  suivants. 

Après  l'accouchement  d'une  Juive  russe,  une  voisine  de  celle-ci  lui 
demanda  le  placenta,  dont  elle  voulait  faire  un  remède  pour  la  stérilité. 
On  se  rappelle  que  cet  organe  était  d'un  usage  courant  au  XVIIe  et  même 
au  XVIIIe  siècle  puisque  Lémery  le  recommande  en  ces  termes  :  >0n 
9préfère,  écrit-il,  l'arrière-faix  qui  vient  à  la  naissance  d'un  garçon  à  celui 
»d'une  fille. ...  On  l'applique  tout  chaud,  sortant  de  la  matrice,  sur  le 
>visago   pour   en    effacer   les  lentilles.  On  s'en  sert  aussi  intérieurement. 


372 


»étant  sôché  et  mis  en  poudre,  pour  Tépilepsie,  pour  hâter  raccouchement, 
»pour  apaiser  les  tranchées."  i) 

Une  croyance  curieuse  est  celle  qu'on  a  observée  chez  des  femmes  Irlan- 
daises. Elles  ne  se  portent  jamais  mieux,  disent-elles,  que  lorsqu'elles  sont 
enceintes,  parce  qu'à  ce  moment  leur  mari  prend  tout  le  mal  dont  elles 
pourraient  ôtre  atteintes.  Peut-ôtre  foudrait-il  rapprocher  cette  bizarre 
superstition  de  la  coutume  de  la  couvade^  qui  existe  notamment  chez  les 
Indiens  du  Brésil  et  de  la  Guyane.  Après  l'accouchement,  le  père  se  met 
au  lit  et  se  comporte  absolument  comme  si  c'était  lui  qui  aui'ait  donné 
le  jour  à  son  enfant. 

Si  une  femme  enceinte  touche  un  morceau  de  viande,  il  se  corrompra 
en  peu  de  temps.  On  reconnaît  là  la  croyance  à  l'impureté  de  la  femme 
qui  existe  aussi  en  Europe,  notamment  en  ce  qui  concerne  la  menstruation. 
Il  m'est  souvent  arrivé  d'entendre  dire  que  les  femmes  ne  peuvent  réussir 
à  faire  la  sauce  »mayonnaise"  quand  elles  ont  leurs  règles:  cette  sauce 
tourne  immédiatement. 

Nous  n'insisterons  pas  sur  l'influence  des  »envies"  de  la  mère  ni  sur 
l'origine  des  marques  congénitales  de  l'enfant:  le  sujet  est  trop  connu.  Il 
est  intéressant  d'apprendre  que  cette  croyance  existe  aussi  chez  les  Indiens 
de  l'Amérique  du  Nord:  la  femme  enceinte  ne  doit  pas  regarder  trop 
fixement  un  animal  ;  car  l'enfant  pourrait  lui  ressembler.  Le  bec-de-lièvre, 
d'après  les  Irlandais  peut  ôtre  causé  par  la  vue  d'un  lièvre.  D'autre  part, 
d'après  les  Juifs  russes,  on  peut  provoquer  cette  infirmité  en  fendant  une 
pièce  do  boi$  en  présence  de  la  femme  enceinte. 

On  a  vu,  dans  le  New-Hampshire,  une  femme  boire  l'urine  de  son  fils, 
probablement  comme  diurétique.  On  sait  que,  d'après  Lémery,  »l'uiinede 
»l'homme,  nouvellement  rendue,  purge  et  est  bonne  pour  la  goutte,  pour 
»les  vapeurs  hystériques,  pour  lever  les  obstructions,  si  on  en  boit  deux 
»ou  trois  verres  le  matin  à  jeun." 

La  bouse  de  vache  fraîche  a  été  employée  on  emplâtre  sur  une  inflam- 
mation de  la  mamelle.  Chose  étonnante  j'ai  vu  appliquer  le  môme  remède 
sur  un  panaris,  il  y  a  3  ou  4  ans  à  Paris,  chez  des  gens  ayant  une 
certaine  instruction.  Nous  relevons  dans  le  traité  de  Jean  Ren  ou,  médecin 
de  Henri  IV,  intitulé  :  Des  animaux  ou  de  leurs  pai-ties  que  le  pharmacien 
doit  tenir  dans  sa  boutique ^  le  passage  suivant:  »Finalement,  depuis  que  les 
»excrémens  des  dits  animaux  ont  aussi  leurs  particulières  vertus,  il  n'est 
»pas  messéant  au  pharmacien  d'en  tenir  dans  sa  boutique,  et  particulière- 
»ment  la  fiente  de  chèvre,  de  chien,  de  cigogne,  de  paon,  de  pigeon,  de 
»musc,  de  civette." 

Dans  l'Utah  on  donne  de  la  tisane  de  crottes  de  lapins  dans  l'amé- 
norrhée. Dans  d'autres  régions  de  l'Amérique  la  femme  doit  boire  le  sang 
menstruel  d'une  femmo  dont  les  règles  sont  abondantes.  D'après  les  colons 
italiens  la  même  drogue  guérit  les  verrues.  L'auteur  a  observé  souvent 
la  croyance  à  un  Age  critique  dans  le  sexe  masculin;  j'ai  rencontré  la 
môme  superstition  à  Paris.  Pour  en  revenir  aux  produits  d'excrétion  disons 
encore  que  les  cataplasmes  de  bouse  de  vache  sont  employés  contre  le 
rhumatisme  dans  l'Etat  de  New  York,  et  que  la  tisane  de  fumier  de 
mouton   est   d'un   usage    courant  en  Nelle  Angleterre  contre  la  rougeole. 


>)  Voir  Janus  1897/98,  pg    519. 


373 


Dans  le  Ne&n  Brunswick  Turin«  humaine  s'emploie  dans  les  affections 
bronchiques  ;  dans  le  Canada  on  en  use  pour  guérir  les  gerçures  des  mains. 
En  se  lavant  la  face  avec  le  linge  où  un  nouveau-né  a  uriné,  on  est  sûr 
de  faire  disparaître  les  taches  de  rousseur. 

Nous  nous  arrêterons  là  dans  cette  dégoûtante  enumeration.  Elle  suffit 
à  montrer  que  les  superstitions  les  plus  absurdes  persistent  avec  une 
grande  ténacité,  et  que  l'histoire  de  la  thérapeutique  se  confond  avec  celle 
des  plus  étranges  aberrations  de  Tesprit  humain. 

Dr.  L.  Laloy. 


Traitement  du  Psilosis  par  les  fruits» 
DoKALD  Ferguson  (Nature,  15  juin  1899)  raconte  l'histoire  d'une  femme, 
souffrant  d'une  affection  de  la  bouche  (mouth-disease  of  Ceylon)  compliquée 
d'une  inflammation  du  tube  digestif  et  qui  me  parait  Ctre  le  psilosis.  Elle 
guérit  en  mangeant  beaucoup  de  fraises.  Van  der  Büro. 

Hemeralopie  idiopathique  à  Sumatra, 
Le  docteur  C.  D.  Ouwehand  (Gen.  Tijdschr.  v.  Ned.  Indie,  XL,  pag.  227) 
nous  apprend  que  les  indigènes,  habitant  les  côtes  du  lac  de  Toba(Tapa- 
noeli,  Sumatra)  souffrent  souvent  do  cette  affection,  qu'ils  nomment  »rondar 
manok"  (rondar  =  aveugle;  manok  =  poule).  Il  a  observé  vingt  hémé- 
ralopes,  chez  lesquels  il  a  toujours  constaté  une  légère  albuminurie;  mais 
il  n'a  pas  pu  découvrir  la  cause  de  la  coexistence  de  ces  deux  affections. 

Van  der  Burq. 


The  Journal  of  Ttopical  Medicine, 

Die  Mai-Nummer  enthalt  den  Schluss  von  Frank  Q.  Clem&iv's  Arbeit 
über  die  endemischen  Centren  der  Pest^  in  welchem  die  in  Afrika,  und  zwar  im 
Tafellande  Assyr,  in  Arabien,  in  Benghazi  in  Tripolis  und  an  den  Küsten 
des  Victoria-Njansa  in  Centralafrika,  gelegenen  Herde  behandelt  werden. 
Der  erste  ist  bekannt  seit  1816,  in  welchem  Jahre  die  Seuche  aus  Egypte n 
von  egyptischen  Truppen  eingeschleppt  worden  sein  soll.  Im  zweiten  soll 
dieselbe  zum  ersten  Male  1858  aufgetreten  sein,  und  des  dritten  wird 
zuerst  1889  von  dem  Missionär  Robert  Ashe  in  einem  Werke  über  Uganda 
Erwähnung  go  than.  ^)  2  Jahre  später  wurde  von  Robert  Koch  und  Zupitza 
die  Identität  der  von  den  Eingebornen  Rubwunga  genannten  Krankheit 
mit  der  Pest  ausser  allen  Zweifel  gestellt.  Ein  Zusammenhang  dieser 
Herde  mit  einander  oder  irgend  einem  anderen  Herde  ausserhalb  Afrikas 
lässt  sich  nicht  iiachweisen.  Die  weit  zei*streuten  Herde  zeigen  grosse 
Verschiedenheiten,  was  Klima,  Höhenlage,  Bevölkerung  betrifft,  haben  aber 
alle  das  gemeinsam,  dass  sie  etwas  abgelegen  von  den  grossen  Reise- und 
Handelsstrassen  sind  und  in  denselben  die  ungünstigsten  hygienischen 
Verhältnisse  herrschen.  Die  endemischen  Centren  der  Pest  wechseln  häufig, 
vor  50  Jahren  waren  es  andere  als  heute. 

Sodann  folgt  die  Fortsetzung  von  George  IL  F.  NuttaVs  historischer  und 
kritischer  Studie  über  die  Rolle,  welche  die  Mosquitos  bei  der  Verbreitung  der 
Malaria  spielen^  der  eine  Tafel  beigegeben  ist,  welche  die  Entwickelung 
des    Proteosoma    und  Halteridium  meist  nach  Koch  und  Mc  Callum  zeigt. 

In    einem    Aufsatz   über  Ankylostomiasia  auf  den  Inseln  unter  dem   Winde 

1)  Voir  page  347.  Réd. 

1900.  2Ô 


374 


weist  //.  A.  Alford  Nicliolh  darauf  hin,  dass  dieselbe  in  ganz  WestiDdien 
endemisch  heiTScht  und  dass  Infection  mit  Ankylostomen  noch  nicht  gleich- 
bedeutend mit  Ankylostomiasis,  sondern  zur  Erzeugung  der  letzteren  eine 
grosse  Zahl  von  Würmern  nötig  ist.  Dass  bei  der  Entstehung  derselben 
ausser  den  von  den  Ankylostomen  vorgenommenen  Blutentziehungen  auch 
ein  von  denselben  producirtes  Gift  im  Spiele  ist,  wird  nicht  berührt 
Besondere  Erwähnung  findet  ein  mit  Beriberi,  über  deren  VorkommeD 
auf  den  Inseln  unter  dem  Winde  bis  jetzt  noch  nicht  berichtet  worden 
ist,  complicirter  Fall  bei  einem  Europäer. 

In  einer  Notiz  über  Mosquitonetze  und  Malaria  erzählt  /?.  W,  Felkin,  dass 
schon  1878  ihm  Gordon  Pasclia  in  Chartum  den  Gebrauch  des  Mosquito- 
netzes  als  Schutz  gegen  Malaria  anriet.  Derselbe  war  überzeugt,  dass  das 
Mosquitonetz  als  ein  Filter  gegen  das  Malaria-Gifb  wie  gegen  die  Mosquitos 
und  andere  Insecten,  in  denen  er  die  Ursache  des  Fiebers  sah,  wirkt. 

Die  Frage  :  Was  wird  aus  den  Mosquitos  während  der  trockenen  Jahreszeit  ? 
suchte  St,  Geo,  Gray  dadurch  zu  beantworten,  dass  er  getrockneten  Schlamm 
aus  einem  Sumpfe,  in  dem  er  vorher  Anopheles  gefunden  hatte,  sowie 
Gras  von  den  Rändern  desselben  untersuchte.  Aus  letzterem,  nicht  aas 
ersterem  s:ih  er  Larven  und  schliesslich  Mosquitos  sich  entwickeln  und 
schliesst  daraus,  dass  diese  nicht  alle  ihre  Eier  auf  die  Oberfläche  des 
Wassers,  sondern  zum  Theil  an  einen  Ort  legen,  von  wo  sie  durch  den 
ersten  schweren  Regen  in  den  Sumpf  gespült  werden  können. 

SCHEXJBE. 


Stilling.  Nero's  Augenglas,  Zeitschrift  für  Augenheilk.,  Bnd.  III, 
pag.  141,  1900. 
Die   Stelle   im  Plinius  37.16  lautot . . .  »Idem  (Smaragdi)  plerumque  et 

concavi  ut  visum  colligaDt Quorum  vero  corpus  extensum  est,  eadem 

qua  specula,  ratione  supini  imagines  rerum  reddunt.  Nero  princeps  gla- 
diatorum  pugnas  spectabat  smaragdo."  Hieraus  haben  einige  Forscher 
geschlossen,  dass  Nero  den  Smaragden  als  Hohlglas,  i.e.  als  Konkavbrille 
benutzte;  Stilling  schliesst  sich  dieser  Meinung  an.  Andere  wie  Hirschberg 
(1899),  Referent  (1897  und  1899)  schliessen,  dass  die  hohlen  Smaragde  die 
Lichtstrahlen  sammlen  wie  ein  Konkavspiegel.  Stilling  erklärt,  dass  die 
Alten  den  Gang  der  Lichtstrahlen  in  Konkavspiegeln  nicht  kannten,  und 
dass  unter  visum  colligere  das  Verbesseren  des  Gesichtes  durch  Ansammlung 
der  Sehgeister  zu  verstehen  ist.  Aufrichtig  gestanden,  muss  Ref.  zugeben, 
dass  diese  Erklärung  etwas  Bestechendes  hat,  aber  doch  bemerken  dass 
aus  Plinius  dies  nicht  geschlossen  werden  darf.  Eben  im  Buche  37.16 
wird  die  grüne  Farbe  als  solche  für  die  Augen  auszuruhen  anem- 
pfohlen, da  das  grünste  Grün  sich  beim  Smaragden  vorfindet,  grüner  als 
Gras  und  Blätter.  Stilling  schliesst  seine  Abhandlung  mit  der  Behauptung, 
dass  die  alten  Römer  die  Myopie  kannten,  was  man  gerne  zugiebt,  und 
dass  der  Gebrauch  von  Konkavgläseni  ihnen  wahrscheinlich  ebenso  bekannt 
war.  Ref.  benutzt  diese  Gelegenheit  um  die  Aeusserung  Stilling's,  nach 
welcher  er  die  Myopie  Nero's  sollte  geläugnet  haben,  dahin  zu  berichtigen. 


1)  M'ie  ich  im  Ophthalmie  Record  1900,  pag.  105  lese,  trii^  Edmund  Lyons»  der  in  Chicago 
den  Nero  in  Whitne)'»  Quo  vadis  spielt,  in  dieser  Rolle  einen  Smaragden  von  einer  goldenen 
Schlange  umgeben  als  Augenglas. 


375 


dass  er  nicht  dessen  Kurzsichtigkeit  geläugnet,  sondern  nur  behauptet 
habe,  dass  man  aus  Plinius  nicht  schliessen  darf,  dass  der  Smaragd  Nero^s 
hohl  war,  auch  nicht,  dass  derselbe  als  Brillenglas  gebraucht  wurde. 

Pergens. 


A  leper  Sanatorium  in  France, 

It  is  estimated  that  there  are  over  a  million  lepers  in  the  world  of 
which  number  about  150  are  in  Paris  and  400  in  Franco.  It  is  now 
recognised  that  leprosy  is  a  bacillary  disease  resembling  tuberculosis,  and 
like  it,  contagious,  though  probably  to  a  less  extent,  while  those  affected  . 
by  it  have,  in  all  ages,  been  shunned  by  the  rest  of  mankind.  For  the 
double  purpose  of  caring  for  these  unfortunate,  and  preventing  the  spread 
of  the  disease,  a  French  Committee  has  been  formed  under  the  direction 
of  Mr.  Dom  Sauton,  a  Benedictine  physician  who  has  a  large  experience 
of  the  disease.  A  Sanatorium  is  about  to  be  inaugurated  in  the  Vosges 
near  Neufchâteau,  and  an  appeal  is  made  for  subscriptions  to  this  good 
object. 

Revile  Scientifique,  26.  B.  T.  W. 

Rabelais  as  Physician, 

M.  Felix  Bremond's  address  to  the  French  Association  on  the  above 
subject,  which  is  printed  in  the  Revue  Scientifiqite,  no,  23,  deals  chiefly 
with  the  supposed  relation  between  special  diseases  and  particular  saints. 
Rabelais  was  at  once  priest  and  physician  and  his  chief  merit  as  physician 
is  the  work  he  did  in  separating  the  two  functions  by  the  ridicule  which 
he  poured  upon  the  superstitious  introduction  of  religion  into  medical 
practice.  Thus,  hü  speaks  with  scanty  reverence  of  the  value  of  St.  Mar- 
garet's relics  in  child-birth,  though  they  were  used  by  queens  of  France, 
and  he  ridicules  the  similar  connection  between  St.  Antony  and  erysipelas, 
St.  Sebastian  and  the  plague,  while  St.  Francis,  St.  Martin,  St.  Rigomé, 
St.  Maur,  St.  Fiacre,  St.  Bobolin  and  many  other  beatified  healers  are 
also  sceptically  mentioned.  M.  Bremond  has  collected  much  interesting 
lore  as  to  this  mode  of  connection  between  religion  and  medicine,  and  he 
tells  us  what  Rabelais  thought  of  it,  but  even  his  thirty  years  study  of  the 
famous  writer  has  not  revealed  much  of  his  actual  work  as  a  medical 
man,  scarcely,  perhaps,  enough  to  justify  the  conclusion  that: 

"Rabelais  is  not  only  the  first  of  French  satirists,  the  father  of  Voltaire 
and  Molière,  he  is  also  a  great  physician." 

E.  T.  W. 


EPIDEMIOLOGIE. 


La  peste  bubonique  en  1900.  Océanie,  (Suite  de  pg.  321.) 
On  ne  sait  pas  au  juste  comment  TOcéanie  a  été  infectée  en  1899.  On 
a  émis  trois  hypothèses:  d'abord  que  la  peste  a  été  introduite  par  un 
vaisseau  venant  de  l'Ile  de  St.  Maurice  ;  puis  que  l'infection  a  été  importée 
par  un  vaisseau  chargé  de  sacs  de  toile  et  venant  des  Indes  Anglaises  et 
enfin  plusieurs  personnes  soupçonnent  que  la  maladie  est  venue  du  Japon 
ou  de  l'île  de  Formosa. 


376 


Au  début   à  Honolulu  (lies  Sandwich)  la  peste  ne  fit  des  victimes  que 
parmi  les  Juponnais  et  les  Chinois. 

Le  nombre  dos  cas  à  Nouméa  cette  année  était  comme  suit  : 
du     1  janvier  au  21  janvier   22  cas    14.  décès 
»      2  février     »      8  février      3     >       1      > 
»9         »»21         »13»7> 
»    22         »        >      4     mars     22     >     12      > 
»      5     mars     »    12         »         2     »       1      » 
»13         »»21         »         4»1» 
»    23         »        »      9     avril       2     »    —      » 
Depuis  le  9  avril  plus  aucun  cas  n'a  été  constaté. 
Voici  le  rapport  pour  les  Iles  Sandwich 

du  11  déc.        au  23  janvier   52  cas   41  décès 
»    24  janvier    »    13  février    12     »      9      » 
»    14  février     »    15     mars       2     »      1      » 
»    16     mars     »    20         »         2     »      1      » 
»    21         »        »    31         »         3     »      3     » 
Le  16  janvier  de  cette  année  on  constata  pour  la  première  fois  un  cas 
de    peste    dans    la  Nouvelle  Hollande  (Australie)  dans  la  ville  d'Adélaïde 
(Australie  méridionale);  ce  fut  le  seul  cas. 

A  Sydney  (Nouvelles  Galles  du  sud)  on  constata  le  29  janvier  dernier, 
un  cas  qui  fut  suivi  de  deux  autres  cas,  dont  un  fatal,  entre  le  23  et 
27  février. 

Les  trois  cas  de  maladies  susdits  avaient  atteint  des  personnes  exerçant 
les  métiers  de  voilier,  de  portefaix  et  de  cabaretier  qui  avaient  eu  des 
contacts  dans  le  port  avec  les  navires  ou  les  matelots. 

Toutes  les  personnes,  au  nombre  de  30  à  40  qui  dans  les  derniers  temps 
avaient  eu  des  rapports  avec  les  malades  furent  isolées  dans  la  station  de 
quarantaine,  tandis  qu'on  prenait  des  mesures  énergiques  pour  la  désin- 
fection. Malgré  ces  précautions  d'autres  cas  furent  constatés  à  Sydney  de 
sorte  qu'au  31  mars  le  total  des  cas  était  de  68  (dont  24  fatals). 

Dans  la  semaine  du  1  au  7  avril  on  rapporta  29  cas  nouveaux  dont 
9  fatals. 

Au  Queensland  on  rapporta  du  21  mars  au  28  avril  un  seul  cas  pour 
chacune  des  villes  de  Brisbane,  Townville  et  Hockhampton. 

Dans  la  ville  de  Freemantle  dans  l'Australie  occidentale  on  constata  du 
9  au  17  avril  4  cas  de  peste  (1  décès)  et  au  Victoria  à  Melbourne  le 
31  mai  dernier  un  seul  cas.  Rinoeling. 


La  peste  bubonique,     Turquie,     Smyme. 
Les  deux  cas  de  peste  bubonique  constatés  le  10  et  le  21  mai  dernier, 
ont    été   suivis   d'autres,  donnant  un  total  depuis  le  début,  10  mai,  au  6 
juillet  courant,  de  16  cas,  dont  5  mortels.    La  maladie  conserve  toujours 
la    forme  bubonique;  elle  est  limitée  dans  la  ville  et  ne  parait  pas  avoir 
un  caractère  envahissant. 
Djeddah, 
Du  4  juin  au  2  juillet,  11  décès.  Total  depuis  le  début  78  décès. 

Jambo. 
Néant. 


377 


Egypte,  Alexandrie, 
Du  7  mai  aa  1er  juillet  11  cas  et  5  décès. 

Port'Siüd. 
Du    25   juin    au    1er  juillet    9    cas.    Total    du  30  avril  au  1er  juillet 
81  cas  et  21  décès. 

Perse,     Dfivanro. 
L'épidémie    est  considérée  comme  terminée.   Aucun  cas,  dit-on,  depuis, 
plus  de  10  jours. 

Constantinople,  le  6  juillet  1900.  Dr.  Stjgkoulis. 


VARIETES. 


Un  remède  préventif  contre  les  piqûres  de  moustiques. 
D'après  quelques  personnes,  le  soufre  pris  à  l'intérieur,  serait  un  ex- 
cellent préservatif  contre  les  piqûres  de  puces.  Un  médecin  a  essayé  le 
môme  remède  contre  les  moustiques.  Il  a  pris  pendant  quelques  jours  des 
pastilles  soufrées;  puis,  après  avoir,  enfermé  des  moustiques  vivants  dans 
un  flacon  à  large  goulot,  il  renversa  celui-ci  sur  son  bras  nu.  Les  mous- 
tiques se  posèrent  sur  sa  peau,  mais  sans  le  piquer.  Il  y  a,  à  mon  sens, 
peu  de  chose  à  tirer  de  cette  expérience,  car  les  insectes  en  captivité  ne 
piquent  que  lorsqu'ils  ont  un  aiguillon  destiné  exclusivement  à  la  lutte, 
comme  les  abeilles  ou  les  guêpes.  Au  contraire  les  moustiques  ne  piquent 
que  pour  se  nourrir,  et  ils  n'y  pensent  guère  lorsqu'ils  sont  enfermés.  Il 
nous  a  cependant  paru  bon  de  signaler  cette  tentative,  en  ce  moment  où 
les  moustiques,  accusés  de  propager  la  peste,  sont  à  l'ordre  du  jour. 

Dr.  L.  Laloy. 

La  lèpre  en  Crète, 
Les  Drs.  E.  Ehlers  de  Copenhague  et  Cahnheim  de  Dresde  ont  été 
chargés  par  le  gouverneur  de  l'île  do  Crète,  le  prince  Georges  de  Grèce, 
d'étudier  la  distribution  actuelle  de  la  lèpre  dans  ce  pays.  D  résulte  de 
leurs  recherches  que  Ton  avait  exagéré  le  mal.  Ces  médecins  n'ont  trouvé 
que  380  lépreux  en  Crète;  ils  en  ont  examiné  eux  mômes  293.  Ils  ont 
constaté  que  la  maladie  est  en  voie  de  décroissance.  On  peut  estimer  le 
nombre  total  des  lépreux  do  l'île  de  Crète  à  600 — 800,  tandisque  d'après 
Zambaco-Pacha,  ce  nombre  s'élevait  à  4000.  De  plus  les  formes  de  la 
maladie  sont  plus  atténuées,  sa  tendance  à  la  guérison  est  plus  grande 
que  dans  les  pays  froids.  Le  prince  Georges  désire  élever  une  léproserie 
sur  l'île  et  la  presque-Ile  de  Spina  Longa,  où  les  malades  pourraient  ôtre 
isolés.  Actuellement  en  effet  le  traitement  et  l'isolement  des  lépreux  ne  se 
font  que  d'une  façon  bien  imparfaite.  Ces  malheureux  parcourent  toute 
l'île  en  mendiant.  Les  Drs.  Ehlers  et  Cahnheim  ont  été,  en  outre,  chargés 
par  le  prince  Georges  de  faire  un  projet  de  loi  sur  les  lépreux,  adapté 
aux  conditions  sociales  de  la  Crète.  Dr.  L.  Laloy. 


COMMUNICATIONS. 


XlIIe    Congrès   International   de  Médecmc.  Paris,  2—9  août  1900. 

Pour    compléter    le    Programme    des  Fôtes,  qui  auront  ]ieu  pendant  le 

Congrès,    nous    pouvons  annoncer  qu'une  grande  Fôte  sera  donnée  par  le 


378 


Conseil  Municipal  de  Paris  dans  les  Salons  de  THôtel  de  Ville,  le  7  août, 
dans  la  soirée. 

D'autre  part,  un  Comité  des  Dames  s'est  formé  sous  la  Présidence  de 
Mesdames  Lannelongue  et  Brouardel.  Ce  Comité  disposera,  à  la  Faculté 
de  Médecine,  d'une  très  belle  salle  où  les  Dames  Congressistes  pourront 
retirer  leurs  insignes,  se  réunir  et  trouver,  auprès  des  Dames  Membres 
du  Comité,  tous  les  renseignements  qui  leur  seront  utiles. 

Nous  rappelons  que,  pour  recevoir,  en  temps  utile,  leur  cart«  et  lear 
feuille  de  chemin  de  fer,  les  Membres  du  Congrès  ont  le  plus  grand  intérêt 
à  envoyer,  le  plus  tôt  possible,  leur  adhésion  au  Bureau  du  Congrès,  21 
rue  de  TEcole  de  Médecine,  Paris. 


En  raison  du  désir  exprimé  par  M.  le  Président  de  la  République  de 
clôturer  le  Congrès,  le  Programme  des  Fêtes  se  trouve  un  peu  modifié  et 
arrêté  définitivement  do  la  manière  suivante: 

2  août.  Fête  offerte  par  M.  le  Président  du  Conseil,  au  nom  du 
Gouvernement. 

3  août.     Réception  (sur  invitation)  par  M.  le  Président  du  Congrès. 

5  août.  Fête  offerte  aux  Membres  du  Congrès  par  le  Bureau  et  le 
Comité  d'Organisation  du  Congrès  au  Palais  et  dans  les  Jardins  du 
Luxembourg. 

7  août.  Fête  offerte  par  le  Conseil  Municipal  dans  les  Salons  de  l'Hôtel 
de  Ville. 

9  août.  Fête  offerte  par  M.  le  Président  de  la  République  au  Palais 
de  l'Elysée. 

A  partir  du  lundi  30  juillet,  des  Salles  spéciales  et  indépendantes,  dans 
les  Bâtiments  de  la  Faculté  de  Médecine,  seront  mises  à  la  disposition 
des  Comités  Nationaux  do  chaque  pays.  Chacune  de  ces  Salles  servira  de 
lieu  de  réunion  aux  Congressistes  de  même  nationalité. 

MM.  les  Membres  du  Congrès  trouveront  également  à  la  Faculté  de 
Médecine,  un  Bureau  de  Postes  et  Télégraphes,  qui  fonctionnera  pendant 
toute  la  durée  du  Congrès  et  à  partir  du  80  juillet. 

MM.  les  Congressistes  pourront,  de  la  sorte,  faire  envoyer  leur  corres- 
pondance à  l'adresse  suivante: 

M.  le  Docteur  X. . . . 
Membre  du  XlIIe  Congres  International  de  Médecine. 

Paris. 


Programme   des    Fêtes    qui   seront    offertes    a   MM.  les  Membres  du 
XlIIe  Congres  International  de  Médecine. 

2  août.  Jour  de  l'ouverture  du  Congres,  fête  offerte  le  soir  par  M.  le 
Président  du  Conseil  au  nom  du  Gouvernement  de  la  République. 

3  août.  Fête,  le  soir,  sur  invitation,  offerte  par  M.  le  Président  du 
Congrès. 

5  août.  Réception  des  Membres  du  Congrès,  le  soir,  par  M.  le  Prési- 
dent de  la  République  au  Palais  de  l'Elysée. 

8  août.  Fête,  le  soir,  dans  le  Palais  du  Sénat  et  le  jardin  du  Luxem- 
bourg, offerte  aux  Membres  du  Congrès  par  le  Bureau  et  les  Comités 
d'Organisation  du  Congrès. 


379 


Une  fôte  sera  demandée  au  Conseil  Municipal  de  Paris. 

En  outre  des  fôtes  particulières  seront  organisées  dans  la  plupart  des 
Sections. 

Pour  toutes  ces  fôtes  seront  invitées  les  femmes,  ßlles  et  soeurs  de 
MM.  les  Membres  du  Congrès. 

Un  Comité  des  Dames  est  organisé  pour  la  réception  des  femmes,  filles 
et  soeurs  de  MM.  les  Membres  du  Congrès. 


M.  le  Prof.  Heckel,  Directeur  de  V Institut  Colonial  de  Marseille  à 
M.  le  Rédacteur  en  chef  do  Janus. 

Dans  votre  no.  du  15  avril  1900  du  Janus,  M.  le  Dr.  Treille  dit  p.  113» 
dans  une  note  sur  V Enseignement  colonial  en  France^  »Marseille,  aussi  riche 
»de  ressources  de  tout  genre,  laboratoires,  Facultés,  hôpitaux,  offre  aux 
»élèves  de  sa  grande  Ecole  de  Médecine  un  centre  qui  serait  tout  natur- 
»ellement  indiqué  pour  renseignement  de  la  pathologie  et  de  Thygiène 
»tropicales.  D  est  plus  que  probable  que  cet  enseignement  y  sera  organisé 
»à  bref  délai." 

Au  moment  où  il  écrivait  cet  article,  mon  ami  Mr.  le  Dr.  Treille  n'était 
pas  au  courant  de  la  situation  do  l'Enseignement  colonial  à  Marseille  et 
je  considère  comme  un  devoir  de  le  lui  faire  connaître  exactement  ainsi 
qu'aux  nombreux  lecteurs  du  Janus.  Depuis  le  mois  de  mai  1899 
l'Ecole  de  Médecine  de  Marseille  a  créé  un  enseignement  colonial  complet 
qui  fonctionne  régulièrement  et  qui  est  formé  de  cinq  chaires  dont  voici 
les  détails  1^  clinique  exotique,  2°  pathologie  et  bactériologie  tropicales, 
3^  hygiène,  climatologie  et  epidemiologic  coloniales,  4^^  histoire  naturelle 
et  parasitologic  coloniales,  5^  matière  médicale  et  bromatologie  coloniale. 
Les  frais  de  cet  enseignement  complémentaire  ont  été  votés  par  le  Conseil 
Municipal  en  avril  1899. 

Incitée  par  cet  exemple,  la  chambre  de  Commerce  de  Marseille  a  com- 
plété l'enseignement  colonial  par  la  création  de  six  chaires  coloniales 
confiées  à  des  maîtres  de  l'Enseignement  supérieur  (Faculté  des  Sciences, 
des  Lettres  et  du  Droit).  Ces  chaires  sont  les  suivantes  :  1"  Produits  ani- 
maux coloniaux,  2®  produits  minéraux  et  géographie  physique  coloniale, 
3"  produits  végétaux  et  cultures  coloniales,  4^  jurisprudence  et  économie 
coloniales,  5^  histoire  et  géographie  coloniales,  6^  hygiène  coloniale. 

Enfin,  lu  même  chambre  de  commerce  a  obtenu  du  ministère  compétent, 
la  création  à  partir  de  novembre  prochain  d'une  3e  section  coloniale  à 
son  Ecole  de  commerce  qui  jusqu'ici  n'avait  été  constituée  que  par  les 
élèves  des  sections  de  commerce  et  de  navigation.  Ces  élèves  coloniaux  sui- 
vent les  cours  de  la  chambre  de  commerce.  L'exemple  que  donne  Mar- 
seille dans  cette  circonstance  est  trop  important  qu'il  ne  soit  pas  connu  : 
il  sera  certainement  contagieux  et  selon  les  voeux  de  M.  Treille,  les  villes 
de  Lyon,  de  Bordeaux  et  de  Nantes  ne  tarderont  pas  à  imiter  cette 
initiative  éclairée.  Marseille  le  devait  à  elle-même  étant  une  ville  pourvue 
d'un  commerce  essentiellement  colonial,  et  à  sa  situation  topographique 
qui  en  fait  le  centre  de  réunion  de  toutes  les  lignes  de  paquebots  qui 
desservent  nos  colonies  françaises,  de  donner  ce  bel  exemple.  Elle  n'a  pas 
failli  à  sa  tâche.  En  outre,  tous  les  cours  que  je  viens  de  citer  prennent 
un  caractère  pratique  par  la  création  que  je  me  suis  dès  longtemps 
imposées  de  collections   de    tout   ordre    réunies    par    mes    soins    dans    le 


380 


Musée    de    Tlnstitut    Colonial  de  Marseille.   Les  documentations  de  tonie 
nature  sont  rendues  intéressantes  par  la  présentation  aux  auditeurs  de  tons 
les   spécimens,   végétaux,  animaux,  minéraux  ethnographiques,  historiques 
etc.    qui    sont  rassemblés  au  Musée  colonial  pour  Tinstruction  du  publie. 
Des   laboratoires  de  toute  nature  et  une  bibliothèque  annexés  à  F  Institut 
colonial,    créés   par  mes  soins  et  placés  sous  ma  direction  permettent  àes 
travaux,  sur  la  matière  coloniale  inconnue  et  peu  connue,  qui  sont  publiés 
dans    mes    annales    de    l'Institut   colonial   dont  le  8e  volume  va  paraître. 
Comme    vous    le    voyez  par  cet  exposé,  Tappareil  d'enseignement  colonial 
est  richement   organisé,    il   se  lance  d'un  organe  central  l'Institut  et  d'an 
enseignement    oral   de   onze  chaires  coloniales,  alimenté  par  le  Musée  qui 
est  ouvert  tous  les  jours  au  public  et  aux  élèves  qui  fréquentent  les  cours. 
Il  n'y  a  donc  plus  rien  à  souhaiter  pour  Marseille  qui  n'a  qu'à  maintenir 
et  à  développer  ce  qu'elle  a  créé  depuis  1893  par  mon  impulsion  et  avec 
ses    propres    ressources.    C'est   le   seul   enseignement  complet  de  ce  genre 
qui  existe  actuellement  en  Europe. 

Je  serai  heureux  de  voir  cette  lettre  insérée  dans  votre  savante  publication. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Directeur,  l'expression  de  mes  sentiments  les 
plus  distingués, 

Dr.  E.  Heckel, 
prof,  à  l'Université  (Faculté  des  Sciences)  de  Marseille. 


NÉCROLOGIE. 


F.    M.    KNOB  EL. 

Malheureusement  il  n'y  a  presque  plus  de  doute  que  le  ministre- 
résident  de  la  Hollande  à  Peking,  son  Excellence  F.  M.  Knobel  n'ait 
partagé  le  triste  sort  des  autres  étrangers. 

Nous  déplorons  la  mort  de  ce  fonctionnaire  si  plein  de  talent  et 
si  énergique  qui,  pour  nôtre  association  comme  pour  le  pério- 
dique, a  toujours  fait  preuve  de  beaucoup  de  sympathie,  d'abord  par 
l'envoi  de  plusieurs  données  scientifiques  et  ensuite  par  la  peine 
qu'il  s'est  donnée  en  nouant  pour  nous  en  Chine  par  son  habile 
intermédiaire  des  relations  utiles.  Preuve  marquante  en  fut  l'intérêt 
que  le  Vice-Roi  de  Nanking  a  bien  voulu  montrer  pour  l'entre- 
prise scientifique  de  notre  association  internationale. 

Pas  plus  tôt  que  la  semaine  dernière  nous  reçûmes  encore  de 
Mr.  Knobel  une  communication  (tirée  de  1 'Ost- Asiatische  Lloyd)  où 
le  voyage  scientifique  et  les  résultats  des  recherches  à  l'île  de  Java 
du  professeur  Koch  étaient  rapportées. 

Nous  perdons  en  notre  ami  Mr.  Knobel  un  collaborateur  du 
plus  grand  mérite.  R.  I.  P. 


LE  RENOUVEAU  MÉDICAL. 

Sécrétions  Internes  et  Organotherapie 

PAE  LE  De.  h.  GRASSET. 

(Fin.) 


Au  16e  siècle  nous  entrons  dans  des  idées  nouvelles;  c'est  la 
réforme  du  grand  Paracdse,  qui  émet  des  pensées  profondes  au 
milieu  d'un  obscur  fratras.  H  donne  esprit  et  vie  à  tout,  chaque 
partie  du  corps  vit  à  part,  a  son  estomac  à  l'aide  duquel  s'exercent 
ses  sécrétions,  s'élabore  son  assimilation  et  s'expulsent  ses  excré- 
ments, son  tartare;  de  la  rétention  des  produits  dérivent  les  mala- 
dies, et  la  corruption  (nous  dirions  aujourd'hui  auto-intoxication) 
peut  s'exercer  localement  et  émanctorialement.  Les  corps  possèdent 
des  radicaux,  des  quintessences,  et  chez  l'homme:  »Les  maladies  se 
»guérissent  par  les  mêmes  radicaux  que  ceux  qui  existent  dans 
»le  corps  et  donnent  naissance  aux  maladies.«  C'est  en  somme  la 
clef  de  l'organo thérapie.  Après  la  mort,  »les  corps  doués  de  qualités 
»bonnes  et  utiles  n'en  gardent  rien  ou  presque  rien  et  ne  sont  plus 
»d'aucun  usage.«  Mais  il  ne  faut  pas  confondre  mort  et  mortification  ; 
un  homme  qui  meurt  naturellement  n'est  plus  bon  à  rien,  mais  s'il 
périt  de  mort  violente  »tout  son  corps  est  bon  et  utile,  et  l'on  peut 
»en  tirer  une  mumie  très  précieuse.  Car  quoique  l'esprit  de  vie  se 
»soit  retiré  de  son  corps,  le  baume  cependant  y  demeure  et  avec 
»lui  une  vie  latente,  ce  baume  qui  préserve  les  autres  corps  humains 
»de  pourriture!« 

Les  quintessences  et  les  esprits  existent  dans  les  racines,  les  liquides, 
les  chairs,  le  sang,  les  os  etc.:  »Sachez  donc  que  l'esprit  est  vrai- 
»ment  la  vie  et  le  baume  de  toutes  les  choses  corporelles.«  Le 
cœur  guérit  le  cœur,  le  poumon  le  poumon,  la  rate  la  rate  etc. 
Quand  à  lui,  il  emploie  souvent  la  mumie  tirée  des  corps.  »La 
Tunumie  est  une  liqueur  esparse  par  tous  les  membres  du  corps,  de 
»telle  vertu  et  force  qu'il  est  requis,  divisée  toutefois  de  cette  façon  : 
»en  la  chair  selon  la  nature  de  la  chair,  en  l'os  selon  la  nature 
»d'iceluy,  aux  artères  et  ligaments  suivant  leur  nature,  en  la  moelle 

»aux  veines  et  au  cuir,  comme  es  autres.« »D'où  s'ensuit  que 

»la  mumie  de  la  chair  guérit  les  playes  de  la  chair etc.«. 

L'idée  directrice  de  l'organothérapie  est  bien  énoncée,  mais  sa 
pratique   est   défectueuse.   En  eflfet,  nous  ne  devons  pas  oublier  que 

1900.  27 


382 


nous  sommes  en  pleine  période  alchimique,  et  c'est  par  des  moyens 
violents,  des  distillations,  que  Paracelse  cherche  les  quintessences  des 
organes,  de  sorte  qu'il  tue  la  méthode  au  lieu  de  la  propager  par 
les  succès.  Nous  voyons  cependant  encore,  en  1629,  l'allemand  Teutzel 
écrire  un  livre  sur  les  vertus  des  mumies. 

Souvenons-nous  aussi  que  c'est  l'époque  où  triomphent  l'astrologie, 
l'occultisme,  la  Kabbale,  et  nous  ne  serons  pas  étonnés  des  aberra- 
tions de  la  méthode.  A  côté  des  bons  procédés  et  des  remèdes  actifs 
indiqués  par  la  tradition,  naissent  les  pratiques  les  plus  bizarres; 
c'est  au  respect  de  la  tradition  que  nous  devons  le  maintien  de  la 
thérapeutique  organique  qui  aurait  succombé  sous  les  coups  des 
Alchimistes  tels  que  Paracelse  et  David  Planis  Cflwpy  dit  TEdelph 
(Œuvres  Paris,  1646)  qui  employaient  les  eaux  distillées  d'oi^nes, 
ou  les  extraits  empyreumatiques  divers  obtenus  par  le  feu.  Près  de 
ces  nouveautés  inertes,  les  méthodes  anciennes  actives  donnent  un 
nouvel  essai  à  l'organothérapie  dont  le  vogue  remplira  les  16«  et 
17e  siècles,  pour  sombrer  à  la  fin  du  dix-huitième. 

A  côté  de  pratiques  efficaces,  telles  que  celles  du  Trésor  des  pourej< 
(Paris  1517)  recommandant  le  poumon  de  renard  contre  la  phtisie; 
de  Fernel  apprenant  dans  sa  matière  médicale  que  le  poumon  de 
renard  séché  et  bu  soulage  ceux  qui  ont  la  courte  haleine,  rejoint 
les  ulcères  des  phtisiques  et  fortifie  la  substance  des  poumons;  de 
Jean  Gœurot  (1579)  et  de  Joubert  (professeur  à  Montpellier)  qui 
préconisent  le  même  organe  contre  l'asthme,  la  dyspnée,  la  toux  ; 
nous  voyons  aussi  les  superstitions:  de  Pierre  d'Espagne  (1525) 
qui  prétend  que  la  cendre  d'excréments  humains  guérit  toujours  la 
taie  et  le  pannus,  et  que  pour  se  préserver  des  maux  d'yeux  il  faut 
porter  sur  soi  des  yeux  de  loup;  de  Manard  qui,  au  milieu  du 
siècle,  recommande  comme  antidote  contre  la  peste,  le  sang  dessèche 
de  canard,  de  bouc  et  d'oie  avec  la  rue,  le  fenouil  et  le  cumin,  et 
qui  attribue  aux  anchois  des  vertus  spécifiques  contre  le  fléau  en 
faisant  porter  des  amulettes  d'arsenic  et  d'huile  de  scorpion;  de 
Benoît  Veltori  (1562)  qui  recommande  contre  les  convulsions  un 
remède  composé  de  graisse  d'oie,  de  chair  de  chat  rôtie  et  de  quelques 
aromates. 

Nous  pouvons  heureusement,  au  16e  siècle,  citer  des  travaux  plus 
sérieux.  Vers  1530,  Bälde  u4ngre  ^j&6a^/o  étudiant  la  vipère,  trouve  sa 
chair  alexitère,  antidote  des  poisons  et  capable  de  prolonger  la  vie. 
Mais  en  1559,  Mathée  traduit  les  six  livres  de  Dioscoride  et  en  1561, 
MatthioU  y  ajoute  des  commentaires  et  en  forme  le  codex  du  siècle  ; 
c'est   à   cet   ouvrage   que   la   méthode   doit  en  partie  sa  vogue.    En 


883 


1560,  J,  J5.  Porta  explique  d'après  la  sympathie  ou  Tattraction  des 
parties  similaires,  l'action  des  cervelles  d'animaux  sur  les  forces  de 
Tâme  humaine. 

Il  paraîtrait  qu'à  la  fin  du  siècle,  Gabelcliover  avait  composé  un 
traité  sur  le  loup  et  l'emploi  de  ses  parties  en  médecine,  qui  ne  fut 
malheureusement  pas  imprimé. 

Au  dix-septième  siècle  nous  aurons  largement  à  glaner.  Nous  y 
trouvons  d'abord  les  débuts  de  la  transfusion  sanguine,  qui  est  de 
l'organothérapie  sur  le  vif  et  dont  la  première  application  est  pro- 
posée par  André  Libavius  (Examen  philosophiœ  novœ,  quœ  veteri 
abrogandae  opponitur.  Francfort  1G15.),  puis  ensuite  par  le  curé 
anglais,  François  Potter  (1640).  La  première  opération  avérée  fut 
tentée  en  1658  par  Hansheau,  et  perfectionnée  fa,r  Lower  et  T.  Denys 
(Paris  1666).  Nous  citerons  comme  opérateurs  de  ce  genre  King, 
Coxe,  Cassini  et  Grisoni  (1667),  Paul  Manfredi  et  Guillaume  Riva 
(1068),  Balthazar  Kauffmann  et  Mathieu  Gode froy  Puzmann  (Franc- 
fort  sur  Oder,  1683). 

Pour  l'organothérapie  pure,  nous  citerons,  Duchesne  sieur  de  la 
Violette  (Conseils  de  médecine  à  l'usage  des  principaux  savants 
étrangers,  1624,  Paris)  ;  Nicolas  AbraJiam  de  la  Framboisière  (Œuvres, 
1613  et  1631);  Guillaume  van  den  Bossche  (Historia  medica,  in  qua 
Libris  quatuor  animalium  natura  et  eorum  Medica  ntilitas . . .  etc. 
Bruxelles,  1639);  Jean  de  Renou  (1608);  Rauchin  (Traités  divers 
et  curieux  de  médecine,  Lyon  1640)  s'est  surtout  occupé  des  pro- 
priétés du  cerf;  Gaspard  Hoffmann  (pharmacopée  allemande  1646); 
enfin  un  traité  latin  traduit  de  l'arabe  en  1647  et  attribué  à  Hob- 
darrahmanus  (!)  mit  en  vogue,  paraît-il,  les  extraits  organiques. 

Nous  arrivons,  vers  le  milieu  du  siècle,  à  une  nouvelle  phase  issue 
des  idées  de  Van  Helmont  Cet  auteur,  outre  un  ferment  principal, 
l'Archée  qui  est  en  somme  le  principe  vital,  place  dans  chaque 
organe  un  archée  secondaire  ou  ferment  nécessaire  aux  transmutations 
et  à  l'accroissement  de  chaque  partie  et  qui  a  propriété  de  trans- 
former la  matière  sur  laquelle  il  agit,  en  sa  propre  nature.  Ce  sont 
les  premières  origines  des  idées  sur  les  ferments  solubles  ;  les  odeurs 
de  ces  ferments  se  manifestent  même  dans  nos  organes  et  nos  vais- 
seaux et  s'y  répandent  en  atomes  ou  eflBuves  très-déliés.  Les  venins 
sont  fermentaux  (notion  vérifiée  actuellement),  nous  ne  vieillissons 
que  par  la  diminution  ou  le  défaut  de  ferments.  Les  faiblesses  des 
parties  sont  accompagnées  d'une  diminution  du  ferment  végétatif  et 
de  là  dérivent  les  dégénérations  et  les  excréments  des  organes.  La 
mort    n'enlève  pas  toutes  les  qualités  de  la  vie  dans  les  substances, 

27* 


384 


et   celles-ci   transmettent   une   partie  de  leurs  propriétés  à  ceux  qui 
les  ingèrent,  de  là  la  puissance  des  remèdes  et  de^  aliments. 

Van  Helmont  aurait  donc  dû  logiquement  déduire  de  ses  idées 
la  notion  d'organothérapie,  et  chose  curieuse  il  se  moque  de  ceux 
qui  emploient  le  poumon  de  renard  chez  les  asthmatiques;  il  se 
servit  cependant  quelquefois  de  ces  remèdes  indiqués  par  Fusage  et 
traitait  ses  pleurésies  par  le  sang  de  bouc.  A  côté  de  cela  il  em- 
ployait des  procédés  superstitieux,  tels  que  des  ceintures  de  crapauds 
ou  de  peau  de  serpents. 

Néanmoins,   sous  les   efforts  de  Descartes^   Willis,  Sylvius  de  Le 
Boëf   Eümüller  etc.,   la  doctrine  des  ferments  emplit  la  fin  du   17e 
siècle   et   le   commencement  du  18e.  Tout  s*opère  dans  les  organes, 
et   dans   le   corps   par  des  fermentations.    Pour   Willis  les  vaisseaux 
des   testicules   tirent  un  elixir  des  parties  constituantes  du  sang,   la 
rate   en   retient   la  partie  terreuse  et  communique  un  ferment  igné. 
(1659.)    Michel   Ettmüller    qui   produisit   surtout   de    1644  à  1691, 
préconise    nettement    Torganothérapie    et    l'explique:    »On    ne   peut 
»douter    qu'il   n'y   ait   dans   les   vaisseaux    des   testicules   un  levain 
»particulier   qui  soit  Tauteur  de  ce  changement  singulier  qui  arrive 
»au  corps  quand  la  semence  commence  à  engendrer . . .".  »Les  rates 
»de  quelques  animaux,  du  cerf  et  du  bœuf,  en  décoctions  ou  réduits 
»en  essences,  sont  spécifiques  contre  les  cachexies  des  filles  par  sup- 
»  pression  des  mois ...  on  peut  penser  qu'il  y  a  dans  la  rate  certain 
»ferment . . .   lequel   levain  empreigne  le  sang  qui  y  est  aporté . . ." 
Le   sang  et  le  cerveau  d'un  moineau  tués  dans  le  temps  du  rut,  le 
sang   et   les   testicules   de  cerf  tué  près  de  la  biche  en  rut,  rendent 
les   gens   vigoureux   en   amour.   Le   poumon   d'agneau  et  de  renard 
sont   recommandés   dans   la   phtisie  et  autres  affections  du  poumon. 

Chez  Sylvitts  de  Le  Boë  les  ferments  jouent  encore  un  rôle,  mais 
mal  défini,  cependant  les  sécrétions  internes  y  sont  aussi  pressenties  ; 
les  glandes  lymphatiques  perfectionnent  la  lymphe,  le  foie  verse  d'un 
côté  et  d'un  autre  des  produits  dans  le  sang  qui  est  le  centre  de 
réunion  de  toutes  les  humeurs  des  sécrétions;  la  rate  (Sylvius  fut 
surnommé  le  patron  de  la  rate  1588 — 1672)  verse  dans  le  sang  un 
ferment  purificateur. 

Bouvière  (Nouveau  cours  de  Médecine,  Paris  1669)  nous  dit  aussi  : 
»Les  parties  génitales  de  l'un  et  l'autre  sexe  sont  encore  pleines  de 
»ferment,  qui  n'agit  pas  seulement  dans  ces  parties  mais  qui  donne 
»de  la  force  et  de  la  vigueur  à  toute  la  masse  du  sang  et  à  tout 
»le  corps." 

Chose   curieuse   à   mesure   que   nous   allons  voir  se  développer  la 


385 


notion  des  sécrétions  internes,  nous  verrons  diminuer  la  pratique 
organothérapique,  quoique  la  relation  eût  été  indiquée  par  des  auteurs 
comme  EttmûUer;  la  faute  en  est  d*abord  au  chimisme  qui  prend 
de  plus  en  plus  d'extension,  puis  à  la  période  iatro-mécanicienne  qui 
suivit.  L'art  hermétique  qui  s'affinait  plus  en  plus  pour  se  transformer 
en  Chimie  ne  pouvait  tirer  des  substances  actives  par  ses  procédés 
violents,  et  l'inefficacité  de  ses  produits  d'origine  animale  ne  pouvait 
que  nuire  à  la  méthode.  Les  iatro-mécaniciens  qui  remplacèrent  les 
chemiâtres  ne  trouvaient  aucune  indication  pour  l'emploi  des  organes 
animaux.  Cependant  il  y  eût  une  espèce  d'école  éclectique  de  fonds 
iatro-mécanique  mélangé  d'idées  fermentatives,  dont  l'empirisme  garda 
les  principes  de  la  tradition.  D'autres  comme  Sydenham  tout  en 
reconnaissant  la  valeur  des  remèdes  animaux,  ne  les  emploient  pas 
comme  se  rapprochant  trop  de  la  nature  de  l'homme,  et  par  suite 
étant  trop  puissants. 

Nous  citerons  Kirkerus  qui  soutient  dans  son  art  magnétique,  que 
les  parties  des  animaux  conviennent  aux  mêmes  parties  de  l'homme, 
ainsi  que  la  pharmacopée  de  Schroßder  (1698).  Le  Médecin  Royal 
(Paris  1655)  nous  initie  à  toutes  les  conditions  médicales  tirées  des 
animaux.  François  Bayle  (Dissertationes  medicae,  Toulouse  1670)  fait 
dépendre  la  sympathie  des  organes  de  leur  analogie  de  structure  et 
de  fonction,  mais  il  y  mêle  un  fonds  de  superstition.  Sont  organo- 
thérapeutes:  Ztvelfer  (Vharmaco^en.  regia,^  167 b);  Lazare  Meyssonnier 
(Cours  de  Médecine  en  français,  Lyon  1671);  Moïse  Oharas  (Nou- 
velles expériences  sur  la  vipère,  les  efiFets  de  son  venin,  et  les  remèdes 
exquis  que  les  artistes  peuvent  tirer  du  corps  de  cet  animal,  Paris 
1669);  Jean  Dolée  (Theatinim  theriacae  cœlestis  HofiFstadianœ, 
Hanovre  1680). 

Celui  qui  voudra  consulter  les  œuvres  de  Van  der  Wiel  (1687) 
trouvera  de  curieux  détails  historiques  sur  les  propriétés  du  sang 
menstruel  (trad.  Planque,  Paris  1758). 

Turquet  de  May  erne  (Pratique,  Lyon  1693)  donne  un  grand 
nombre  de  recettes  de  poudres  et  mumies  organiques,  et  Davachde 
la  Rivière  (Le  Trésor  de  la  Médecine  1697)  s'enfonce  plus  dans  la 
fantaisie.  L'abbé  Rousseau  (Les  Secrets  et  remèdes  éprouvés  dont  les 
préparations  ont  été  faites  au  Louvre,  de  l'ordre  du  roi,  1697) 
voudrait  voir  emprunter  à  l'homme  les  éléments  des  remèdes  et  il 
reproduit  le  raisonnement  suivant  tiré  de  Daniel  Becker  (Mundus 
microcosmicus,  etc.  Rostochii  1622  et  Londres  1660):  »La  belle  et 
»divine  harmonie  qui  se  trouve  entre  les  parties  par  laquelle  un 
»membre    est    propre    à    soulager   le   même   membre   et   les  mêmes 


386 


»parties,  prouve  combien  il  est  évident  qu'on  peut  tirer  de  très- 
»grands  remèdes  du  corps  humain,  les  choses  semblables  étant  eon- 
»servées  par  leurs  semblables.  Si  véritablement,  que  certaines  parties 
»des  brutes  soulagent  et  guérissent  les  mêmes  parties  du  corps  de 
»rhomme,  par  exemple  la  cervelle  de  lièvre  est  bonne  aux  manx  de 
»tête  ainsi  que  le  poumon  de  renard  et  de  veau  aux  phtisiques  et 
»aux  pulmoniques,  le  cœur  de  cerf  est  un  grand  cordial,  le  gésier 
»de  poule  fortifie  Testomac,  le  foie  de  loup  est  bon  aux  hépatiqaes, 
»la  verge  de  cerf  aide  à  la  génération.'* 

Au  dix-huitième  siècle,  c'est  le  traité  universel  des  drogues  simples, 
de  Lemery  qui  nous  donne  d'amples  renseignements  sur  la  matière  ; 
puis  Saint  Hilaire  (Remèdes  des  maladies  du  corps  humain  1702); 
Pomet  (Hist.  Gal.  des  drogues  1735);  le  Dictionnaire  pharmaceutique 
d'Alexandre  (1738).  Mais  le  thérapeutique  organique  décline  de  plus 
en  plus,  il  n'y  a  plus  qu'  empirisme  et  superstition,  même  chez  des 
auteurs  comme  le  grand  Frederic  Hoffmann  qui  vers  1739  a  de  la 
peine  à  croire  que  dans  l'épilepsie,  il  y  ait  des  remèdes  meilleurs 
et  plus  certains,  que  la  poudre  de  vers  de  terre,  celle  d'arrière-faix 
humain,  la  rapûre  de  crâne  humain,  le  pied  d'élan  et  la  peau  humaine. 
Geoffroy  (Traité  de  matière  médicale  1750),  nous  dit  encore  que  le 
vrai  spécifique  du  poumon  de  l'homme  malade  est  celui  du  renard 
qui  agit  par  vertu  consolidante  et  conservatrice.  Mais  alors  qu'il 
annonce  que  »les.  humeurs  d'un  animal  peuvent  suppléer  au  défaut 
»de  sécrétion  qui  ne  se  fait  pas  pour  celui  auquel  nous  empruntons 
»des  secours  étrangers",  il  substitue  le  bouillon  de  mou  de  veau  aux 
poudres;  il  indique  aussi  que  beaucoup  de  ces  remèdes  sont  aban- 
donnés aux  empiriques.  Il  parait  qu'en  1790  Buchoz  a  fait  une  dis- 
sertation sur  les  usages  que  la  médecine  tire  de  l'homme  même, 
pour  la  guérison  de  ses  semblables;  je  n'ai  malheureusement  pu 
mettre  la  main  sur  cet  opuscule  qui  nous  renseignerait  sur  les  idées 
en  cours  à  la  fin  du  18«  siècle.  Spillmann  en  1783,  Gren  (Halle 
1790)  se  basant  sur  des  principes  chimiques  condamnent  de  parti 
pris  ;  Thoutenel  dans  un  mémoire  sur  les  substances  médicamenteuses 
ou  réputées  telles  du  règne  animal  (Bordeaux  1778)  ne  les  considère 
que  comme  substances  alimentaires. 

Ces  appréciations  n'ont  rien  qui  puisse  nous  étonner,  puisque  les 
modes  d'extraction  préconisés  par  la  Chimie,  tuent  les  principes  actifs, 
la  vie  des  organes.  Partout  les  bouillons,  les  décoctions  obtenues  par 
l'eau  bouillante  qui  coagule  les  albuminoïdes  actives,  remplacent  les 
ingestions  d'organes  frais  ou  de  poudres  desséchées.  L'empirisme  se 
continuera   au    19«  siècle   sous  cette  forme,  et  les  bouillons  de  mou 


387 


de  veau  et  d'escargots,  les  sirops  de  même  nom,  continuèrent  à  figurer 
dans  les  traités  de  matière  médicale  ou  les  répertoires  de  pharmacie. 
Certains  médecins  emploient  cependant  encore  contre  Tanémie  et  la 
phtisie  au  début,  l'absorption  de  sang  chaud  à  Tabattoir  (ainsi 
Vavard  en  1865). 

Après  la  découverte  des  ferments  solubles,  l'organothérapie  prit 
une  autre  forme,  d'origine  scientifique;  la  diastase,  la  pepsine,  la 
pancreatine,  furent  employées  dans  les  digestions  difficiles,  mais  ce 
ne  fut  qu'après  les  travaux  de  Broum-Séquard  que  commença  l'étude 
raisonnée  des  principes  organiques.  La  période  actuelle  commença  le 
1«'  juin  1889  avec  les  paroles  suivantes  de  cet  auteur:  »Un  champ 
»immense  s'ouvre  aux  praticiens  qui  voudront  employer  des  liquides 
»extraits  des  divers  tissus  et  organes  comme  moyen  thérapeutique." 

Mais  revenons  en  arrière  pour  voir  se  développer  la  notion  de  la 
vie  interne.  Au  milieu  du  XVIIIe  siècle,  paraît  un  homme  de  génie 
qui  n'a  jamais  été  apprécié  à  sa  juste  valem',  c'est  ThéophÛe  de 
Bordeu  qui  développe  plus  scientifiquement  l'idée  de  Stahl  que  chaque 
organe  a  son  tact,  ses  désirs,  ses  aversions;  pour  lui  chaque  glande 
(Rech,  anatomiques  sur  les  glandes  1751)  agit  comme  un  corps  à 
part  qui  lui  fait  goûter  les  humeurs,  prendre  ce  qui  lui  plait  et  rejeter 
le  reste;  le  corps  vivant  (R«ch.  sur  les  maladies  chroniques)  est  un 
assemblage  de  plusieurs  organes  qui  vivent  à  part;  chacun,  vivant 
de  sa  propre  vie,  (Analyse  médicinale  du  sang)  répand  autour  de  lui, 
des  émanations,  des  exhalaisons  qui  ont  pris  son  ton  et  son  allure; 
la  lymphe  a  pris  les  qualités  individuelles  de  tous  les  tissus  qu'elle 
a  traversés,  d'où  elle  est  issue  et  dont  elle  a  reçu  la  signature.  Le 
sang  roule  toujours  dans  son  sein  des  extraits  de  toutes  les  parties 
organiques,  avec  des  qualités  particulières  nécessaires  à  l'accord  du 
tout.  Les  Chimistes  par  leurs  analyses  ne  peuvent  les  connaître,  car 
leurs  manipulations  détruisent  la  vie.  Il  dit  nettement,  paragraphe 
XXIX  :  »Chacun  des  organes,  aussi  sert  de  foyer  et  de  laboratoire  à 
»une  humeur  particulière  qu'il  renvoie  dans  le  sang  après  l'avoir 
»préparée  et  fécondée  dans  son  sein,  après  lui  avoir  donné  son  carac- 
»tère  radical."  Tout  est  à  lire  dans  les  œuvres  de  de  Bordeu  qui  a 
inspiré  Diderot^  Thonvend  et  d'autres  auteurs,  et  qui  est  le  digne 
précurseur  de  Bichat  La  fin  du  18e  siècle  et  le  commencement  du 
XIXe,  sous  l'influence  de  ces  idées,  virent  renaître  une  école  du 
naturisme  hippocratique  qui  est  la  seule  tradition  médicale  de  valeur, 
admettant  la  sécrétion  interne  de  toutes  les  parties  du  corps, "car, 
comme  le  disait  Diderot  dans  ses  pages  physiologiques:  »Il  y  a 
»certainement  deux  vies  très-distinctes,  même  trois  :  La  vie  de  l'animal 


388 


»entier;   la   vie   de   chacun  de  ses  organes;  la  vie  de  la  molécule." 

Nous  voyons  ainsi,  Legallois  (Le  sang  est-il  identique  dans  tous 
les  vaisseaux  qu'il  parcourt?  Dissert,  inaug.  1801)  s'exprimer  de  la 
façon  suivante  :  »Le  triomphe  de  la  Chimie  animale  serait  de  trouver 
»les  rapports  entre  le  sang  artériel,  la  matière  de  telle  sécrétion  et 
»le  sang  veineux  correspondant,  tant  dans  l'état  sain  que  dans  l'état 
»pathologique  des  divers  animaux,  de  trouver  des  différences  entre 
»les  divers  sangs  veineux,  de  trouver  enfin  ces  différences  propor- 
»tionnelles  à  celles  des  sécrétions  correspondantes." 

Bichat  dans  ses  recherches  physiologiques  sur  la  vie  et  la  mort 
Paris  1805,  reprend  les  idées  de  de  Bordeu.  Pour  Trevirantis,  Cuvier 
(Leçons  d'anat.  comp,  année  VIII,  t.  V,  p.  202)  toutes  les  fonctions 
des  corps  vivants  peuvent  être  considérées  comme  des  sécrétions. 
Dans  la  physiologie  à! Addon  (1823)  ce  sont  toujours  les  mêmes 
principes  ;  les  sécrétions  internes  sont  très-bien  étudiées  sous  le  nom 
de  sécrétions  récrémentitielles.  Broussais  s'exprimait.  »Pendant  que 
»les  fluides  se  meuvent  dans  le  tissu  des  glandes,  il  s'y  opère,  outre 
»la  nutrition,  des  changements  dans  la  forme  des  fluides  qui  ne  sont 
»pas  employés  à  cette  fonction,  tels  que  chaque  glande  fournit  le 
»sien  avec  des  caractères  particuliers." 

Mais  sous  l'influence  de  l'école  organicienne,  le  XIX^  siècle  aidé 
de  la  Chimie  qu'il  croit  toute  puissante,  n'examine  plus  que  les 
extraits  de  laboratoire,  ne  considère  plus  l'organisme  que  comme  un 
chimiste  matériel,  et  abandonne  la  saine  tradition,  que  les  idées  de 
pathologie  cellulaire  fondées  sur  l'histologie,  puis  ensuite  les  théories 
microbiennes,  éloigneront  de  plus  en  plus. 

Il  y  a  bien  quelques  éclairs  lumineux,  mais  le  siècle  emballé  dans 
un  solidisme  exclusif  méconnait  les  sécrétions  internes.  Nous  voyons 
cependant  Clatude  Bernard^  (Leçons  de  physiol.  exp.  1. 1,  Paris  1855, 
p.  96),  nous  dire  que  l'histoire  du  foie  établit  maintenant  d'une 
manière  très-nette  qu'il  y  a  des  sécrétions  internes;  plus  tard,  il  y 
revient  encore,  (Rapport  sur  les  progrès  et  la  marche  de  la  physio- 
logie gén.  en  France,  Paris  1867,  p.  73  à  84),  mais  comme  les 
chimistes  ne  peuvent  isoler  ces  produits  secrétoires,  la  leçon  rest« 
lettre  morte.  Broicn-Séquard  en  1869  avait  encore  ajouté,  que  toutes 
les  glandes  »qu'elles  aient  des  conduits  excréteurs  ou  non,  donnent 
»au  sang  des  principes  utiles  dont  l'absence  se  fait  sentir  quand  elles 
»sont  extirpées  ou  détruites  par  une  maladie",  mais  ce  n'est  que 
vingt  ans  plus  tard  qu'il  reprit  son  idée. 

Aujourd'hui,  la  question  des  sécrétions  internes  est  toute  liée,  à 
celle  de  l'organothérapie,  et  je  ne  retracerai  point  l'histoire  actuelle 


389 


présente  à  la  mémoire  de  tous.  J'ajouterai  qu'il  me  semble  que  les 
chercheurs  font  encore  fausse  route  en  cette  occasion,  et  que  s'ils 
continuent  à  suivre  la  voie  dans  laquelle  ils  sont  engagés,  la  méthode 
risque  fort  de  sombrer  à  nouveau.  Personne  n'a  encore  compris  l'im- 
portante relation  qui  existe  entre  les  ferments  solubles  et  ces  ques- 
tions, malgré  que  depuis  trois  années  je  combatte  pour  cette  thèse.  ^) 

Il  n'y  a  encore  actuellement  qu'un  seul  auteur,  dont  je  me  suis 
inspiré,  qui  ait  bien  eiitrevu  le  problême  de  la  vie  et  découvert  la 
transition  entre  la  tradition  médicale  ancienne  et  les  faits  trouvés 
et  mal  interprétés  par  l'école  bactériologique.  A,  Béchamp  a,  de 
1858  à  1870,  établi  la  théorie  microzymienne,  qui  ne  considère  plus 
la  cellule  comme  l'unité  vitale  organique,  mais  comme  une  association 
d'organismes  autonomes  et  indépendants,  les  microzymas.  Chacun 
d'eux  vit  sur  un  mode  général  semblable  au  nôtre,  sécrétant  ses 
ferments  solubles,  digestifs,  ou  zymases,  qui  lui  permettent  de  modi- 
fier le  milieu  dans  lequel  il  vit,  aident  à  son  absorption,  à  son 
assimilation,  à  son  accroissement  ;  chaque  zymase  permettra  de  carac- 
tériser la  fonction  physiologique  du  microzyma  dans  la  cellule  et 
dans  l'organe,  fonction  variant  avec  l'espèce  animale  et  l'âge  des 
individus. 

Je  ne  veux  pas  développer  ici  ces  considérations,  sur  lesquelles  je 
reviendrai  dans  un  article  à  part  où  j'envisagerai  l'historique  et  la 
synthèse  d'idées  plus  ou  moins  analogues,  émises  depuis,  mais  je 
veux  en  tirer  des  conclusions  pratiques. 

Si  l'on  ne  veut  pas  que  la  méthode  tombe  en  discrédit,  il  faut 
lui  faire  donner  des  résultats  probants;  or  si  l'on  examine  les  divers 
travaux  récents  sur  la  question,  en  prenant  chaque  organe  séparé- 
ment, on  arrive  à  des  résultats  divergents.  C'est  que  les  méthodes 
d'extraction  des  produits  sont  toutes  défectueuses,  et  les  médicaments 
lancés  en  pharmacie  essentiellement  différents  suivant  leur  mode  de 
production  et  leur  origine.  Si  j'ai  obtenu,  en  Organotherapie  pulmo- 
naire, des  résultats  supérieurs  à  tous  ceux  obtenus,  c'est  que  je  me 
suis  lancé  sur  les  bases  physiologiques  établies  par  Béchamp.  On 
oublie  trop  que  les  manipulations  chimiques  ou  physiques  tuent  ou 
réduisent  considérablement  la  vie,  et  que  la  méthode  de  choix  serait 
l'absorption  de  l'organe  cru  et  vivant.  Les  fennents  solubles,  les 
zymases,  ne  sont-ils  pas  les  produits  les  plus  fragiles  qui  existent, 
annihilés  par  des  causes  légères?  Aussi  les  liquides  glycérines,  (qui 
sont  la  forme  la  plus  employée),  sont-ils  après  leur  passage  à  travera 


1)  V.  mon  article:  La  Pulmothérapic.  France  Médicale,  1898. 


390 


les  bougies  filtrantes  des  ingrédients  de  peu  de  valeur  active.  Uor- 
ganothérapie  est  le  seul  nom  qui  convienne  à  la  méthode,  on  pour- 
rait à  la  rigueur  prendre  celui  de  zymothérapie  qui  conviendrait 
moins  bien,  mais  on  doit  rejeter  celui  Â! Opotherapie^  que  le  professeur 
Landouzy  a  inventé  pour  la  gloire  d'un  néologisme.  Ce  mot  indique 
justement  le  rappel  du  mode  d'extraction  le  plus  défectueux. 

Vouloir  suivre  les  Allemands  à  la  recherche  des  principes  extractifs 
chimiques  notoirement  inertes,  ce  serait  donner  le  coup  de  grâce  à 
la  méthode,  et  rappelons  nous  que  Théophile  de  ßordeu,  parlant 
des  chimistes,  nous  a  dit  ces  paroles  toujours  vraies:  »Ils  auront, 
»avant  d'arriver  au  plus  léger,  au  plus  indifférent  de  leurs  principes, 
»détruit  Tanimalité,  dérangé  la  contexture  organique,  décomposé 
»entièrement  la  symétrie  animale,  éteint  la  vie,  la  chaleur  naturelle, 
»détruit  réquilibre  de  la  mixture  des  humeurs  ot  des  solides:  ils 
»ne  nous  offriront  enfin  que  les  débris  de  toutes  les  parties  qu'ils 
»auront  travaillées.   (Analyse  médicinale  du  sang,  paragr.  17.)" 


CIRCULUS    THERAPIE. 


D.  Hooper.  Akakia:  an  ancient  eastern  medicine.  The  Indian 
Lancet,  March  16,  1900. 
L*Akakia  est  une  drogue  très  ancienne,  mentionnée  par  Hippocrate  et 
Dioscoride.  Suivant  les  auteurs  persans  elle  provient  do  Tarbro  Karaz,  qui 
est  VAcaxna  nilotica,  Delile,  (=  Ac.  vera,  Vesling).  En  1837  L.  da  Costa 
a  publié  dans  le  Journ,  Asiat,  Soc,  Bengal j  t.  VI,  p.  392  un  article  sur 
r  Akakia  du  Makhzan-al-Adwiyah  do  Mahomed  Khosru  Khan  ;  on  broie  les 
fruits  non  murs  dans  un  mortier,  on  ]es  fait  bouillir  dans  Teau  jusqu'à 
consistance  épaisse,  puis  on  les  verse  dans  dos  formes  et  on  laisse  sécher  ; 
parfois  on  verse  lo  tout  dans  des  petites  vessies.  Le  produit  vient  de  la 
mer  rouge  ot  des  ports  persans  à  Bengal  ou  à  Bombay  d'où  il  passe  dans 
les  autres  villes  de  Tin  de,  où  il  est  aussi  connu  sous  lo  nom  de  BabuL 
L'auteur  a  analysé  plusieurs  spécimens  de  Bengal  qui  contenaient  20  % 
d'acide  tannique.  L'extrait  d*Akakia  qui  représente  los  masses  employées 
en  Perso  et  en  Arabie  en  contiennent  jusqu'à  60  %.  Mais  dans  l'Inde  les 
substitutions  sont  si  fréquentes,  que  l'auteur  a  analysé  aussi  des  substances, 
souvent  falsifiées  d'une  façon  si  stupide,  qu'elles  no  contenaient  aucun 
élément  soluble. 

Pergens. 


BEMERKUNGEN    ÜEBER  DAS   ALTER  DER  POCKEN- 
KENNTNISS  IN  INDIEN  UND  CHINA. 

VON 

PßOF.  JOHANNES  ORTH,  in  Oöttingen. 


Die  Angaben  aller  Forscher,  welche  sich  mit. der  Geschichte 
der  Pocken  beschäftigt  haben,  stimmen  darin  überein,  dass 
die   Inder   seit  uralten  Zeiten  die  Krankheit  gekannt  haben. 

Eine  Hauptstütze  dieser  Annahme  bilden  die  Angaben  Holwells  '), 
eines  in  Indien  thätig  gewesenen  englischen  Arztes,  welcher  berichtet 
dass  zu  der  Zeit,  in  welcher  die  AughtoiTah  Bhade  genannten  Schriften 
der  Hindus  veröflFentlicht  wurden  (nach  Angaben  der  Brahmanen  vor 
836G  Jahren)  diese  Krankheit  schon  seit  einer  gewissen  Zeit  be- 
kannt gewesen  sein  müsse,  da  diese  Schriften  eine  Art  von  Gottes- 
dienst anordnen  mit  Poujahs  oder  Opfern  für  eine  weibliche  Gottheit, 
deren  Hülfe  und  Schutz  während  der  Dauer  der  Pockenzeit  angerufen 
wurden.  An  einer  anderen  Stelle  ^)  bemerkt  Holwell,  nachdem  er  die 
Methode  der  Inoculation  der  Pocken,  wie  sie  von  den  Brahmanen 
angewandt  wird,  geschildert  hat,  dass  der  die  Impfung  Ausführende 
vom  Anfang  bis  zu  Ende  seiner  Operation  niemals  aufhört  einzelne 
Theile  der  Gebete  herzusagen,  welche  nach  der  Aughtorrah  Bhade 
an  die  vorher  genannte  Göttin  zu  richten  sind. 

Diese  Angabe  ist  in  die  Geschichte  der  Pocken  von  Moore  ') 
übergegangen,  welcher  nur  mit  Hülfe  eines  Indophilologen  die  Be- 
zeichnung des  indischen  Buches  in  Atharva-Veda  richtig  stellte,  und 
findet  sich  seitdem  in  englischen  *)  und  nicht  englischen  Schriften 
(besonders  auch  bei  Krause  ^))  wieder. 

1)  Holwcll,  an  account  of  the  manner  of  inoculating  for  the  smallpox  in  the  East  Indies, 
London  1767,  p.  7  :  at  the  period  in  which  the  Augthorrah  Bhadc  scriptures  of  the  gcntoos 
were  promulgcd  (according  to  the  Bramins  three  thousand  three  hundred  and  sixty  years  ago) 
this  disease  must  then  have  been  of  some  standing,  at  those  scriptures  institute  a  form  of 
divine  worship  with  Poojahs  or  ofTerings,  to  a  female  Divinity . . .  whose  aid  and  patronage 
arc  invoked  during  the  continuance  of  the  smallpox  season. . . . 

*)  p.  17.  From  the  time  he  begins  the  dry  friction  to  the  tying  the  knot  of  the  bandage 
he  never  ceases  reciting  some  portions  of  the  worship  ap[)ointed  by  the  Aughtorrah  Bhade  to 
be  paid  to  the  female  Divinity  before  mentioned. 

^  Moore.     The  history  of  the  smallpox.  London  1815,  p.  31  und  221. 

*)  z.  B.  R.  Willan,  Misccll.  Works  ed.  by  Ashby  Smith.  London  1821,  p.  72.  Wh.  Ainslie. 
Observations  resp.  the  smallpox.  Transact  roy.  Asiat,  Soc.  II.  Iiond<m  1830,  p.  62. 

*)  Krause,     Ceber  das  Alter  der  Menschenpocken.  Hannover  1825,  p.  32. 


392 


In  Deutschland  hat  von  neueren  Schriftstellern  Haeser  allerdings 
die  Angabe  in  sein  Geschichtswerk  nicht  aufgenommen,  aber  Hirsch 
sagt  in  seiner  historisch-geographischen  Pathologie  ^)  :  Hol  well,  der 
lange  Zeit  in  Indien  gelebt  hat  und  dessen  Zeugniss  alles  Vertrauen 
verdient,  theilt  mit,  dass  sich  in  der  Brahmanenkaste  uralte  Tradi- 
tionen über  das  Vorherrschen  der  Blattern  in  Indien  erhalten  haben, 
dass  hier  seit  den  frühesten  Zeiten  ein  Tempeldienst  für  eine  Gott- 
heit besteht,  deren  Schutz  und  Hülfe  bei  epidemischem  Auftreten  der 
Krankheit  angerufen  wird  und  dass  im  Athar-Veda  ^)  eine  Beschreib- 
ung dieses  Tempeldienstes  und  die  Gebete  enthalten  sind,  deren  sich 
die  Brahmanen  bei  der  eben  dort  seit  uralter  Zeit  geübten  Blattem- 
Inoculation  bedienen. 

Joachim  ^),  welcher  in  einer  Abhandlung  über  die  Diätetik  und  die 
Krankheiten  des  kindlichen  Alters  bei  den  alten  Indern  auch  die 
Pocken  berücksichtigt,  bezieht  sich  ebenfalls  auf  Holwell's  nach 
Krause  citirte  Angabe  bezüglich  Atharva-Veda,  fügt  aber  in  einer  Fuss- 
note  hinzu  :  »Leider  sind  nur  Theile  daraus  übersetzt,  so  dass  ich  die 
betreffenden  Stellen  im  Original  nicht  wiedergeben  kann". 

Er  ist  nicht  so  vertrauensvoll  wie  Hirsch  denn  er  schliesst  seine 
Darstellung  mit  den  Worten:  »danach  scheint  es  in  der  That  nicht 
unwahrscheinlich  zu  sein,  dass  bereits  in  Indien  die  variolae  oder 
eine  ähnliche  Krankheit  gewüthet  haben,  indess  aus  dem  Angeführten 
kann  man  diese  Frage  mit  Sicherheit  nicht  beantworten". 

Der  neueste  Bearbeiter  der  Pockcngeschichte  endlich  Immermann  *) 
sagt:  »In  Hindustan  dagegen  scheint  die  Variola  seit  sehr  alten 
Zeiten  einheimisch  gewesen  zu  sein  (Holwell).  Dafür  spricht,  dass 
bereits  die  alt  Brahmanische  Mythologie  eine  besondere  Gottheit 
(Takurani)  für  die  Krankheit  kennt"  u.  s.  w. 

Eine  von  mir  unter  gütiger  Mithülfe  meines  CoUegen  Kielhom, 
des  Professors  der  indischen  Philologie  in  Göttingen  sowie  des  Herrn 
I.  Jolly,  Professor  des  Sanskrit  in  Würzburg  angestellte  Nachforschung 
hat  nun  das  überraschende  Resultat  ergeben,  dass  im  Atharva-Veda 
der  Pocken  überhaupt  keine  Erwähnung  geschieht,  dass  weder  von 
Gebeten  zu  einer  Göttin  der  Pocken  eine  Spur  zu  finden  ist,  noch 
der  Name  einer  solchen  Göttin,  von  Holwell  Gootee  ka  Tagooran, 
von  Moore  Guti  ka  Takurani  genannt,  erwähnt  wird. 


1)  Hirsch.     Handbuch  der  hist.-geogr.  Pathol.  2  Auflage.  Stuttgart  1881,  1,  S.  89. 

3)  Soll  heissen  Atharva-Veda.  O. 

»)  Joachim.     Arch,  für  Kinderheilkunde  XII,  229,  1891. 

*)  Immermann.     Nuthnagcrs  Handb.  der  spec.  Path,  und  Ther.  IV,  4,  S.  5,  1896. 


393 


Damit  hatte  die  Lehre  von  der  uralten  Pockenkenntniss  der  Inder 
einen  erheblichen  Stosz  erhalten  und  es  war  die  Nothwcndigkeit 
gegeben,  nachzuforschen,  wie  es  denn  mit  der  Pockenkenntniss  der 
alten  Inder  in  Wahrheit  stände. 

Herr  Prof.  Jolly,  welcher  die  medizinischen  Sanskritwerke  für  den 
von  Herrn  Kielhorn  herausgegebenen  Grundriss  der  indischen  Philo- 
logie bearbeitet,  hatte  die  grosse  Freundlichkeit,  mir  nicht  nur  über 
das  Alter  der  Pockenkenntniss  in  Indien,  soweit  sie  aus  den  indi- 
schen Schriften  zu  entnehmen  ist,  ausführlichen  Aufschluss  zu  geben, 
sondern  mir  auch  zu  gestatten,  von  seinen  Angaben  oflFentlichen 
Gebrauch  zu  machen. 

Es  drängt  mich,  demselben  auch  öffentlich  für  seine  Unterstützung 
meinen  besten  Dank  zu  sagen. 

Nach  den  Mittheilungen  des  Herrn  Jolly  kommen  die  Blattern 
(Pocken)  Masürikä  von  Linse  Masüra  benannt  in  den  älteren  Sans- 
kritwerken über  Medicin  nur  wenig  vor.  Im  Atharva-Veda  kommen 
die  Pocken  nicht  vor,  jedenfalls  das  Wort  Masürikä  nicht,  ebenso 
wenig  in  dem  zum  Atharva-Veda  gehörigen  Kausikasütra,  das  viele 
Namen  von  Krankheiten  enthält.  Das  Missverständniss  bei  Holwell 
ist  wohl  so  zu  erklären,  dass  man  früher,  ehe  der  Atharva-Veda 
gedruckt  und  näher  bekannt  war,  wohl  glaubte,  alles  auf  indische 
Medizin   Bezügliche   auf  den   Atharva-Veda  zurückführen  zu  dürfen. 

Bei  Caraka  ^)  sind  die  Pocken  nirgends  erwähnt,  desgleichen  nicht 
in  der  Bowerhandschrift  ^)  ;  bei  Sus'ruta  ^)  wird  den  Pocken  kein  be- 
sonderer Abschnitt  gewidmet,  er  nennt  sie  aber  als  eines  der  kleine- 
ren Uebel.  *) 

In  Väghbätas  Astängahridaya  *)  werden  die  Masürikä  an  verschie- 
denen Stellen  erwähnt  ^)  und  an  einer  Stelle  ^)  heist  es  »harte  Pusteln 
an  den  Gliedern  und  im  Gesicht,  die  von  Hitze,  Fieber  und  Schmerz 
begleitet  sind,  von  der  Grösse  und  dem  Aussehen  einer  Linse  (Masüra) 
werden  auch  danach  benannt'*  (nämlich  Masürikä). 

Indessen  befindet  sich  ein  besonderer  Abschnitt  über  Pocken  und 


^)  Wahrscheinlich  aus  dem  1.  Jahrh.  ▼.  Chr. 

^  Etwa  5.  Jahrh.  nach  Chr. 

*)  Die  bekannt«  Stelle  im  Sus'ruta,  deren  Beziehung  auf  die  Pocken  Ilaeser,  Gesch.  der 
Med.  III,  18,  1882  auf  die  Autorität  von  Prof.  Stcnzler  noch  zweifelhaft  lassen  zu  müssen 
glaubte,  ist  nach  Jolly  zu  übersetzen:  „Mit  Hitze,  Fieber  und  Schmerz  cinhcrgehende 
kupferrothe  Pusteln  mit  gelbem  (Ausfluss?)  an  den  Gliedern  und  im  Gesicht  sind  als  Pocken 
anzusehen". 

*)  Nach  Huth  schon  im  8.  Jahrh.  n.  Chr.  entstanden,  da  bereits  vom  9.  Jahrh.  n.  Chr. 
eine  Uebcraetzung  in  das  tibetanische  existirt. 

t)  äinrasth  5.  III,  Nidiinasth  10.25  f.,  ebenda  10.82. 

•)  Utl.  31.8. 


394 


ihre  Behandlung  auch  in  diesem  Werke  nicht,  während  andere  Haut- 
krankheiten wie  z.B.  Lepra  ausführlich  darin  besprochen  werden. 

In  dem  vielgelesenen  Compendium  Särngadharasamhitä,  welches 
ziemlich  modéra,  aber  jedenfalls  älter  ist  als  der  gleich  zu  erwähnende 
Bhävaprakäsa,  werden  die  Masurika  als  eines  der  kleineren  Uebel 
erwähnt  und  in  8  Arten  eingetheilt. 

Von  den  Handbüchern  der  Therapie  enthalten  Vrnda's  Siddhajoga 
und  Cakradatta's  Cikitsüsamgraha  wesentlich  gleichlautende  Recepte 
für  die  Bereitung  verschiedener  Decocte  gegen  Masuri  oder  Masurika. 
Unter  den  hier  gegen  die  Pocken  empfohlenen  Mitteln  befindet  sieh 
auch  das  Quecksilber  (parada),  was  für  chronologische  Zwecke  wichtig 
ist,  da  die  Anwendung  des  Quecksilbers  als  Arznei  in  Indien  erst 
ziemlich  spät  auftritt. 

Ausführliche  Beschreibungen  der  Masurika  finden  sich  in  anderen 
Lehrbüchern  jüngeren  Datums,  so  Mädhavakara's  Madhavanidana 
(pp.  316 — 21)  Vangasena  (pp.  700 — 703)  und  diese  Angaben  kehren 
im  Bhävaprakäsa  wörtlich  wieder.  Auf  ihnen  scheinen  die  viel 
citirten  Angaben  über  smallpox  zu  beruhen,  welche  Wise  in  seinem 
Commentary  ^)  gegeben  hat. 

Jedenfalls  hat  dieser  dem  zuletzt  genannten  Buche  die  Angaben  -) 
über  die  Göttin  der  Pocken  SitaJä  und  die  besondere  Form  der 
Pocken,  von  welcher  die  Göttin  den  Namen  hat,  entnommen.  In 
einem  Anhang  nämlich  zu  der  Darstellung  der  Pocken  wird  dort 
als  eine  Unterart  derselben  die  Krankheit  Sitala,  die  Kalte,  geschil- 
dert, von  der  es  wieder  7  Arten  geben  soll,  die  alle  unter  der  Herr- 
schaft der  Göttin  Sitalä  stehen.  Weder  diese  Abart  der  Pocken  noch 
diese  Göttin  scheint  in  einem  älteren  medizinischen  Werke  als  in 
dem  im  16.  Jahrh.  geschriebenen  Bhävaprakäsa  vorzukommen,  der  be- 
merkenswerther  Weise  auch  zuerst  die  Syphilis  (phiranga,  die  Franken- 
krankheit) erwähnt.  Man  könnte  hiernach  an  eine  neue  Einschleppung 
der  Pocken  durch  die  Portugiesen  denken.  Doch  werden  die  Pocken 
schon  in  einem  alten  Commentar  zu  Susr.  als  »Sitalika"  bezeichnet. 

Herr  Jolly  schliesst  seine  Mittheilung  mit  folgenden  Worten: 

»Nach  dem  obigen  Material  Hesse  sich  die  Geschichte  der  Pocken 
in  Indien,  der  indischen  Medizin  nach,  etwa  in  folgende  Perioden 
einteilen  : 

i.  Epoche.  Die  Pocken  sind  noch  unbekannt,  wenigstens  als  eine 
besondere   Krankheit.    Doch  könnten  sie  eine  der  zahlreichen  Haut- 


Î)  Wise,  Commentary  on  the  Hindu  System  of  Medicine.  London  1860. 
a)  Wise  1.  c.  p.  235. 


395 


krankheiten  der  älteren  indischen  Medizin  sein  ;  so  umfasst  der  Aus- 
druck Kushtha,  der  schon  in  der  Bower  Handschrift  und  bei  Caraka 
oft  vorkommt,  zweifellos  die  verschiedensten  Hautkrankheiten,  obwohl 
er  gewöhnlich  nur  auf  die  Lepra  bezogen  wird. 

2.  Epoche.  Die  Pocken  werden  unter  dem  Namen  Masurika 
»Linsenkrankheit"  als  eines  der  kleineren  Uebel  beschrieben  (Sus- 
ruta,  Vaghbata,  Sarngadhara).  ^) 

3.  Epoche,  Die  Pocken  werden  von  den  kleineren  Uebeln  getrennt 
und  als  eine  selbständige  Krankheit  ausführlich  beschrieben,  mit 
Angabe  der  Mittel  dagegen,  unter  denen  auch  das  wahrscheinlich  aus 
der  arabischen  Medizin  stammende  Quecksilber  erscheint  (Madhava- 
nidana,  Vangasena,  Cakradatta,  Vrnda). 

4.  Epoche.  Neben  den  Pocken  erscheint  auch,  als  eine  Abart 
derselben,  die  Krankheit  Sitala,  Sitalika,  die  von  der  kalten  Behand- 
lung ihren  Namen  hat.  Aus  diesem  Krankheitsnamen  entsteht  die 
Göttin  Sitala,  an  die  man  bei  den  Pocken  Gebete  richtet.  (Bhäva- 
prakâs<â,    16.   Jahrh.,  alter  Commentar  zu  Susr.  12  Jahrh.  n.  Chr.). 

IL 

Zum  Beweis  des  hohen  Alters  der  Pockenkenntniss  in  Indien  hat 
man  besonders  auch  auf  den  Umstand  hingewiesen,  dass  dort  eine 
Pockengöttin  von  Alters  her  verehrt  wurde. 

Ich  habe  schon  festgestellt,  dass  im  Atharva-Veda,  der  allerdings 
wenn  er  bereits  über  eine  Pockengöttin  berichtete,  das  sehr  hohe,  weit 
über  ein  Jahrtausend  vor  Christus  hinausgehende  Alter  der  Pocken- 
kenntniss beweisen  würde,  weder  von  den  Pocken  selbst,  noch  von 
einer  Pockengöttin  etwas  zu  finden  ist. 

Die  auch  heute  noch  bestehende  Neigung  der  Hindus,  ihren  Schriften, 
Culten  etc.  ein  recht  hohes  Alter  zu  geben  und  mit  dem  Alles  um- 
fassenden Inhalt  ihrer  alten  Schriften  gross  zu  thun,  hat  offenbar  eine 
Irreführung  Holwell's  bewirkt.  Ueber  die  von  Holwell  für  die  an- 
gebliche Göttin  gebrauchte  Bezeichnung  Gootee  ka  Tagooran,  oder 
über  die  Moore'sche  Verbesserung  Guti  ka  Takurani  konnte  ich  auch 
mit  Hülfe  meiner  philologischen  Gewährsmänner  nichts  genaueres 
feststellen,  besonders  nichts  was  die  Berechtigung  gäbe  zu  übersetzen, 
sei  es  mit  Holwell  Goddess  of  Spots,  sei  es  mit  Moore  und  seinem 
Sprachkenner  Goddess  of  smallpox. 

1)  Wise,  Review  of  the  history  of  medicine,  London  1867,  II,  p.  108,  hält  die  SusVuta- 
Pocken  nicht  für  die  gefährlichen  epidemischen,  welche  er  für  eine  neue  Krankheit  erklärt, 
die  erst  viel  später  beschrieben  wurde  ;  er  meint  jene  könnte  wohl  eine  milde  Form  gewesen 
sein.  Man  vergleiche  die  unter  III  mitgethcilten  ähnlichen  Ansichten  der  chinesischen  Aei-zte 
über  eine  Charaktcrüudcrung  der  Pockcukrankhcit.  0. 


396 


Nur  in  einer  Beziehung  äusserten  sich  meine  beiden  Herren  über- 
einstimmend*, nämlich  dahin,  dass  Takurani  nicht  der  Name  einer 
besonderen  Göttin,  wie  das  Wort  z.  B.  von  Immermann  citirt  wurde, 
sondern  dass  es  (thakurani)  nur  ganz  im  allgemeinen  Herrin,  Gottin 
bedeutet,  wie  das  dazu  gehörige  Masculinum  thakura  Herr,  Gott, 
bedeutet.  Wenn  also,  so  schreibt  mir  Herr  Jolly,  Tagooran  nach 
Holwell  bei  jeder  epidemischen  Hautkrankheit  angerufen  wurde  ')  so 
heisst  das  nur,  dass  man  irgend  eine  Göttin  (thakurani)  anrief.  Gnti 
heisst  in  der  Bengalisprache  2)  »Cocon  der  Seidenraupe";  sollte  man 
die  Pocken  damit  verglichen  haben? 

Muss  es  also  ganz  dahin  gestellt  bleiben,  ob  es  eine  Guti  ka  Taku- 
rani als  besondere  Pockengöttin  gegeben  hat,  so  darf  doch  selbst  far 
den  Fall,  dass  man  sie  nicht  völlig  als  brahmanisehes  Phantasie- 
gebilde auffassen  will,  nicht  ausser  Acht  gelassen  werden,  dass  man 
zu  Holwells  Zeit  noch  keine  Mittel  hatte,  zu  unterscheiden  welche 
Culte  der  Brahmanen  alt  und  welche  modern  sind  (Jolly),  und  dass 
bei  den  Hindus,  wie  schon  vorher  bemerkt  wurde,  die  Neigung  bestand 
und  vielfach  noch  heute  besteht,  ihren  Schriften,  Culten  u.  s.  w.  ein 
recht  hohes  Alter  zu  geben.  Somit  ist  auf  jeden  Fall  die  Guti  ka 
Takurani  ungeeignet  als  Beweis  für  ein  hohes  Alter  der  Pocken- 
kenntniss  in  Indien  zu  dienen.  Es  kommt  aber  noch  weiter  hinzn, 
dass  die  übrigen  Nachrichten,  welche  sich  auf  Pockengöttinnen  be- 
ziehen, zweifellos  jungen,  und  im  Verhältniss  zum  Atharva-Veda 
jedenfalls  sehr  jungen  Datums  sind. 

*)  Holwell  1.  c.  p.  7  female  Divinity,  stilcd  by  the  common  people  Oootee  ka  Tagooran 
(the  Goddess  of  Spots)  whose  aid  and  patronage  are  invoked  during  the  continuance  of  the 
smallpox  season,  also  in  the  measles  and  every  cutaneous  eruption  that  is  in  the  smallest 
degree  epidemical. 

*)  Hoi  well  sammelte  seine  Kenntnisse  hauptsächlich  in  Bengalen. 


Fortsetzung  folgt. 


CONTRIBUTION  A  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  des  principales 

MALADIES    afférentes    A    CES    CONTRÉES. 
Par  le   Dr.   J.   BRAULT, 

Professeur  à  V École  de  médecine  d'Alger,  membre  de  la  Société  de 

dermatologie,  membre  correspondant  de  la 

Société  de  Chirurgie  de  Paris, 

(Suite,) 

Maladies  dues  ou  trî:s  probablement  dues  a  des  parasites  végétaux. 

Maladies  Générales. 

La  fièvre  jaune. 

Synonymes.    Ilomanhatina  (Caraïbes).    —   Fièvre  pestilentielle  typhus  amaril,  typhus  bilieux, 

typhus  ictéroïde  ou  encore  typhus  d'Amérique  (Français).    —    Vomito  negro,  Calcntura 

amarilla   (Espagnols).  —  Gclb-fieber   (Allemands).  —  Yellow-fevcr, 

Black-Vomit   (Anglais). 

A  n'en  point  douter,  avant  les  incursions  européennes  dans  le 
Nouveau-Monde,  la  fièvre  jaune  exerçait  déjà  ses  ravages  sur  le  littoral 
du  Mexique  et  dans  les  Antilles  où  elle  était  parfaitement  connue 
de  la  population  autochtone,  les  Caraïbes.  D'autre  part  avant  la 
découverte  de  T  Amérique,  avant  les  expéditions  dirigées  vers  cette 
partie  du  globe,  les  navigateurs  qui  fréquentaient  assidûment  la  cote 
occidentale  de  l'Afrique,  n'avaient  jamais  fait  mention  de  la  maladie. 
Il  semble  donc  que  ce  soit  une  grosse  erreur  de  croire  avec  Pym 
que  le  vomito  est  d'origine  africaine. 

Il  faut  toutefois  s'empresser  de  reconnaître  que  les  relations  pré- 
cises d'épidémies  de  fièvre  jaune  ne  remontent  pas  très  loin  et  datent 
tout  au  plus  du  début  du  XVIIe  siècle. 

Quoiqu'il  en  soit,  il  semble  bien  prouvé  par  ce  que  nous  venons 
de  dire  que  les  rivages  du  golfe  du  Mexique  ont  été  son  berceau, 
sans  que  l'on  puisse  préciser  d'une  façon  certaine  si  c'est  sur  la  côte 
du  Mexique  même,  aux  Grandes  Antilles,  ou  sur  la  côte  orientale 
des  Etais-Unis  que  la  maladie  a  pris  tout  d'abord  naissance. 

(''est  de  ce  foyer  primordial  qu'elle  s'est  répandue  depuis  agran- 
dissant toujours  son  cercle  d'action,  à  mesure  que  les  transactions 
maritimes  étaient  plus  fréquentes  et  que  les  transports  devenaient 
plus  rapides.  Cette  marche  envahissante  est  bien  figurée  dans  le  saisissant 
schéma  publié  par  Sanarelli.  ^) 

i)  Sanarelli:  La  licva'  jaune,  monographies  cliniques  1898,  page  S. 

1900.  28 


398 


C'est  de  ce  foyer  primordial  sur  lequel  nous  croyons  avoir  assez 
insisté  que  la  fièvre  jaune  s'est  répandue  au  XVIII«  siècle  dans  les 
divers  pays  où  elle  a  été  signalée  à  cette  époque,  côte  orientale  et 
occidentale  de  TAraérique,  côte  occidentale  d'Afrique.  Dans  ces 
diverses  contrées  elle  a  fini  par  devenir  endémique  et  nous  devons 
voir  là  autant  de  foyers  secondaires  d'où  sont  sorties  une  partie  des 
épidémies  constatées  sur  le  continent  Européen. 

La  zone  d'endémicité  de  la  fièvre  jaune  est  assez  limitée  quand 
même;  elle  règne  dans  tout  le  golfe  du  Mexique,  dans  les  Antilles, 
sur  la  côte  du  Brésil  depuis  1849  et  surtout  depuis  1861  (Barata), 
au  Pérou  depuis  1854,  au  Chili,  dans  la  République  Argentine  et 
dans  l'Uruguay  ;  sur  la  côte  occidentale  d'Afrique,  dans  la  Sénégambie 
et  dans  la  colonie  Anglaise  de  Sierra-Léone.  C'est  à  Saint  Louis  du 
Sénégal  que  la  maladie  mit  pour  la  première  fois  le  pied  en  Afrique 
en  1778.  D'après  beaucoup  d'auteurs  le  vomito  serait  également 
endémique  à  Fernando-Po  et  aussi  à  St.  Paul-de-Loanda. 

Dans  toute  cette  zone  d'endémicité,  la  fièvre  jaune  subit  de  fré- 
quentes exacerbations;  puis  elle  fait  des  incursions  et  pousse  des 
prolongements  lointains.  On  l'a  vue  ainsi  remonter  jusqu'à  48*^.5  de 
latitude  nord  en  Amérique  (Québec)  jusqu'à  51^  de  latitude  nord  en 
Europe  (Swansea);  elle  descend  par  contre,  jusqu'au  55«  degré  de 
latitude   sud  en  Amérique  et  par  9"  dans  l'hémisphère  sud  africain. 

On  pourrait  croire  à  priori  que  les  apparitions  de  la  fièvre  jaune 
sur  le  continent  européen  constituent  d'extrêmes  exceptions;  il  n'en 
est  rien  pourtant.  On  les  ignore  volontiers  parce  que  la  plupart  du 
temps,  elles  se  sont  montrées  plutôt  bénignes.  En  effet,  a  part  quel- 
ques épidémies  espagnoles,  elles  se  sont  toutes  éteintes  assez  rapidement. 

C'est  tout-à-fait  au  début  du  XVIII«  siècle  que  le  vomito  fut 
importé  des  Antilles  dans  le  port  de  Cadix.  De  nouveau,  des  épidé- 
mies ont  atteint  Cadix  en  1737,  1731,  1733—34,  1780,  1800  et 
1810.  L'épidémie  la  plus  sévère  fut  celle  de  1800.  ')  Au  commen- 
cement du  XIXc  siècle  Gibraltar  et  Carthagène  ont  été  contaminés. 
Citons  encore:  les  épidémies  de  1819 — 1821  dans  l'Espagne  méri- 
dionale et  à  Majorque,  celles  de  Passages  en  1823,  de  Gibraltar  en 
1828,  de  Barcelone  en  1870,  de  Madrid  en  1878;  dans  cette  dernière 
ville  la  maladie  fut  importée  par  un  régiment  de  retour  de  Cuba. 
Ces  temps  derniers  les  circonstances  auraient  pu  se  prêter  grcindement 
à  une  importation  analogue,  on  n'ignore  pas  combien  les  troupes 
espagnoles    et    américaines    ont    été   éprouvées   pendant   la   dernière 


1)  A  Cadix  sur  280.000  habitants  SO.OOO  périrent. 


399 


guerre  cubaine.  Le  vomito  negro  a  pris  plus  de  30.000  soldats 
espagnols  pendant  les  trois  années  qu*a  duré  Tinsurrection  de  la 
grande  île. 

La  fièvre  jaune  a  été  importée  plusieurs  fois  du  Brésil  à  Lisbonne 
en  1723  en  1857  -en  1860,  64,  79. 

L'épidémie  de  1857  fut  surtout  cnielle  à  Lisbonne.  En  trois  mois 
sur  16.000  cas  environ,  il  y  eut  plus  de  5.000  décès.  ^) 

En  1804,  ritalie  a  été  touchée  très  légèrement  à  Livourne,  la 
maladie  avait  été  importée  d'Espagne. 

Je  signalerai  en  France  les  épidémies  de  Brest  (1802 — 1815 — 
1839—1856)  et  de  St.  Nazaire  (1843,  51,  61)  qui  se  sont  d'ailleurs 
rapidement  circonscrites. 

Je  laisse  de  côté  les  importations  qui  se  sont  éteintes  dans  nos 
lazarets.  En  Angleten*e  on  a  observé  3  épidémies:  Wight  (1845), 
Falmouth  (1864),  Swansea  (1865).  2) 

Il  y  a  en  somme  dans  le  monde  trois  grands  foyers  de  fièvre 
jaune:  le  Mexique,  le  Brésil,  l'Afrique  occidentale  qui  poussent  de 
plus  en  plus  des  prolongements  lointains. 

On  a  accusé  sans  raison  plausible  les  tremblements  de  terre  d'avoir 
une  part  active  dans  la  genèse  des  épidémies  de  vomito,  il  ne  faut 
voir  là  que  de  pures  coïncidences.  Certains  auteurs  ont  voulu  faire 
du  Gulf-Stream  une  sorte  de  courant  vecteur  de  la  fièvre  jaune  et 
croient  avoir  ti'ouvé  là  le  trait  d'union  entre  les  épidémies  africaines 
et  américaines,  c'est  là  une  opinion  qui  est  loin  d'être  assise  sur  des 
bases  sérieuses;  les  transactions  maritimes  constituent  une  menace 
autrement  rapide  et  autrement  directe. 

Malgré  les  écarts  que  nous  venons  de  signaler  plus  haut,  le  vomito 
n'aime  pas  en  général  les  latitudes  froides  ni  les  hautes  altitudes; 
il  ne  dépasse  guère  150  à  200  mètres  aux  Etats-Unis  et  700  mètres 
au  Brésil.  C'est  ainsi  que  les  habitants  des  terres  froides  et  tempérées 
du  Mexique  ne  contractent  la  fièvre  jaune  que  quand  ils  descendent 
dans  les  terres  chaudes  et  basses  du  littoral.  On  connait  d'autre  part 
le  fait  signalé  par  Sanarelli  qui  nous  montre  les  gens  non  acclimatés 
de  Rio,  traversant  impunément  les  épidémies  de  vomito  pourvu  qu'ils 
aillent  coucher  sur  la  hauteur  à  Pétropolis  (1000  mètres). 

Même  dans  ses  foyers  endémiques  la  fièvre  jaune  affectionne  de 
préférence  les  périodes  de  grande  sécheresse,  les  saisons  chaudes  où 
soufflent  les  brises  équatoriales.  Lorsqu'elle  vient  à  prendre  une 
extension  épidémique  importée  par  les  navires  elle  s'installe  dans  les 

1)  Cette  épidémie  venait  de  Rio. 

t)  Ces  deruicres  contaminations  reconnaissent  TÂfrique  comme  foyer  nrig^incl. 

28* 


400 


estuaires  et  remonte  les  grands  fleuves  (Mississipî,  St.  Laurent,  Ama- 
zone, Paraguay).  Sur  une  même  côte,  c'est  surtout  par  voie  de  mer 
que  se  contaminent  les  différentes  localités  maritimes.  ^)  Dans  un 
même  port,  on  doit  considérer  comme  en  danger  les  vaisseaux  placés 
sous  le  vent  d'un  navire  contaminé. 

La  fièvre  jaune  qui  épargne  relativement  les  vieillards  et  les  enfant.«, 
ne  s'attaque  pas  avec  la  même  violence  à  toutes  les  races.  En  dépit 
de  quelques  exceptions  signalées  au  Sénégal  et  à  la  Guyane,  on  peut 
dire  que  la  race  nègre  jouit  d'une  très  large  immunité,  même  en 
expédition,  cette  chose,  bonne  à  retenir  quand  il  s'agit  des  armées 
coloniales,  a  été  dûment  constatée  pendant  la  guerre  du  Mexique  et 
pendant  la  guerre  de  Cuba.  ^) 

Les  Métis  sont  déjà  beaucoup  plus  sensibles,  viennent  ensuite  les 
blancs  du  midi  et  enfin  les  blancs  du  Nord  les  moins  résistants.  Les 
Arabes  qui  sont  si  souvent  nos  auxiliaires  dans  nos  expéditions 
coloniales,  il  faut  le  retenir,  ne  sont  pas  réfractaires  ;  nos  régiments 
de  tirailleurs  ont  été  décimés  pendant  la  guerre  du  Mexique. 

Une  première  atteinte  confère  une  immunité  presqu'  absolue  pourvu 
surtout  que  l'on  demeure  dans  la  zone  contaminée.  *)  Le  séjour  pro- 
longé dans  les  pays  d'endémicité  amarile  agit  de  la  même  manière, 
toutefois  cette  immunité  se  perd  assez  rapidement  par  le  séjour  dans 
un  pays  tempéré. 

L'histoire  et  la  géographie  des  trois  grandes  pandémies  originaires 
des  pays  chauds  qui  désolent  à  certains  moments  l'humanité,  on  se 
répandant  à  travers  le  monde,  comme  autrefois  les  grandes  invasions, 
mènent  tout  naturellement  à  la  prophylaxie  de  ces  divers  fléaux. 
Bien  que  nous  fassions  ici,  exclusivement,  une  étude  géographique, 
nous  devons  donc  exposer  en  quelques  mots  les  mesures  prophylac- 
tiques qui  découlent  pour  ainsi  dire  de  ce  que  nous  avons  dit.  Nous 
insisterons  bien  entendu  de  préférence  sur  la  prophylaxie  internatio- 
nale qui  nous  parait  2)lus  intimement  liée  h  la  géographie  médicale. 

*)  C'est  à  roiiverture  des  colis,  des  bagages,  an  débarquement  des  marchandises  qnc  les 
épidémies  ont  éclate,  il  faut  retenir  que  le  contage  reste  longtemps  persistant  le  long  des 
jmruis  et  dans  la  cale  des  navires,  on  sait  que  les  moisissures  si  abondantes  eu  ces  endroits, 
entretiennent  le  bacille  icterode.  (Sanarelli.) 

*)  Le  bataillon  égyptien  (ncgnîs  du  Darfour  et  du  Kordofan)  ainsi  que  le  génie  colonial 
recrute  à  la  Martinique  et  t\  la  Guadeloupe  ont  été  indemnes  pendant  la  campagne  du  Mexique; 
les  Américains  ont  mis  si  {irofit  cette  immunité  dans  les  dernières  affaires  de  Cuba. 

^  C'est  ainsi  que  les  Américains  à  Cuba  ont  employé  de  préférence  dans  leurs  troupes  de 
débarquement  des  gens  immunisés  de  cette  façon.  Rappelons  ici  qu'une  première  atteint«  de 
IH'ste  confère  également  l'immunité  d*une  faç«m  a  peu  près  certaine,  les  gens  ainsi  immu- 
nisés les  ;,mortis"  furent  autrefois  chargés  de  donner  leurs  soins  aux  pestiférés. 


401 


D'une  façon  générale  on  peut  dire  que  la  prophylaxie  des  maladies 
qui  nous  occupent  a  fait  d'immenses  progrès  dans  ces  derniers  temps 
et  cela  en  s'éclairant  aux  nouvelles  lumières  apportées  par  les  décou- 
vertes bactériologiques  de  Koch,  de  Yersin  et  Sanarelli. 

Notre  connaissance  des  germes  spécifiques  et  de  leurs  conditions 
d'existence,  nous  a  conduit  à  un  diagnostic  plus  prompt  et  plus 
certain,  partant  à  une  prophylaxie  plus  rapide. 

L'aspect  particulier  du  cocco-bacille  coloré  aux  pôles,  réfractaire 
au  Gram,  ses  cultures  sur  bouillon  et  sur  gélose,  l'inoculation  à  la 
somîs,  le  séro-diagnostic,  malheureusement  un  peu  tardif,  ^)  con- 
courent à  nous  permettre  de  faire  un  diagnostic  précis  au  début  d'une 
épidémie  de  peste. 

Pour  le  choléra  nous  avons  ce  même  séro-diagnostic  (Achard, 
Bensaude  1897)  les  cultures  en  gélatine  et  en  bouillon,  la  réaction 
de  l'indol  (chobrà-roth),  les  nombreux  procédés  d'identification  de 
Koch,  Zabolotny,  MetchnikoflF  et  Pfeiffer. 

Enfin  quand  il  s'agit  du  vomito,  la  culture  sur  gélose  à  l'étuve 
puis  à  la  température  de  22  à  26*^  (sceau  de  cire  à  cacheter),  le  séro- 
diagnostic -)  sont  également  de  la  plus  grande  utilité. 

Grâce  à  toutes  ces  choses  les  formes  même  atténuées  (pestis  am- 
bulans,  fébricule  ictérode)  sont  dépistées  et  les  foyers  de  maladies 
pestilentielles  sont  vite  éventés. 

Les  mesures  qui  s'adressent  à  la  prophylaxie  des  fléaux  dont  nous 
venons  de  parler,  visent  les  pays  et  les  individus. 

La  prophylaxie  internationale  est  régie  par  les  conférences:  de 
Venise  (janvier  1892),  de  Dresde  (15  avril  1893),  de  Venise  (16 
février  1897).  Ces  conférences  publiées  partout  sont  connues  de  tous, 
je  ne  des  détaillerai  donc  pas. 

La  première  conférence  de  Venise  visait  la  pénétration  du  choléra 
par  le  canal  de  Suez  et  prescrivait  l'arrêt  et  la  désinfection  des 
nîivires  infectés^  aux  sources  de  Moïse,  il  devait  en  être  de  même 
des  navires  suspects  n'ayant  pas  de  médecin  et  d'étuve  à  désinfection 
à  leur  bord. 

La  conférence  de  Dresde  à  son  tour  envisageait  les  mesures  à 
prendre  en  Europe.  D'après  cette  convention  le  pays  contaminé  doit 
prévenir  immédiatement  les  autres  afin  de  leur  permettre  de  prendre 

t)  Se ro- diagnostic  n  1  :  10  deuxième  semaine  lî  1  :  50  3c  et  k  semaine  (mission  aUcmaude, 
Bimilmy  1897). 

•)  Iri  le  séni-diagnostic  par  la  méthode  de  AVidal  a  été  dernièrement  l'objet  de  nombreuses 
études  (1*.  et  J.  Archinard,  Wardsou.  New.  med.  and  surg.  jounial  fev.  1898).  Le  séro- 
diai;nosti(î  à  1:40  s'afHnnc  dès  le  2e  jour  dans  93"/odes«is.  Quantau  dia^iostic  rétrospcdif 
il  a  pu  être  f:tit  18  fois  sur  20  pour  des  gens  atteints  de  quehjues  semaines  à  20  ans. 


402 


immédiatement  les  mesures  nécessaires  vis-à-vis  de  la  circonscription 
atteinte.  En  outre  cette  conférence  prescrit  les  mesures  de  désinfection 
à  prendre  aux  frontières  et  dans  les  ports.  (Isolement  des  malades, 
mise  en  observation  des  personnes,  désinfection  du  linge  et  des 
marchandises  prohibées). 

La  deuxième  conférence  de  Venise  a  pris  contre  la  peste  les  mesures 
adoptées  soit  hors  d'Europe,  soit  en  Europe,  vis-à-vis  du  choléra.  ^) 

Cette  parité  dans  la  défense  est  d'ailleurs  nettement  commandée 
par  la  situation  géographique  que  nous  avons  exposée  plus  haut. 
Partis  sensiblement  des  mêmes  points,  empruntant  très  approximative- 
ment les  mêmes  routes,  ces  deux  fléaux  appellent  tout  naturellement 
des  mesures  prophylactiques  internationales  identiques.  ^) 

En  Asie,  les  deux  grandes  pierres  d'achoppement  qui  permettront 
encore  longtemps  au  choléra  et  à  la  peste  de  menacer  la  sécurité 
du  monde  sont:  1°  le  misérable  abrutissement  des  populations  de 
l'Inde  et  de  Chine  qui  crée  les  foyers;  2®  la  religion  islamique  et 
ses  schismes  qui  organisent  pour  ainsi-dire  la  dissémination.  (Pèle- 
rinage de  la  Mecque,  caravanes  de  mort  cheminant  vers  les  villes 
saintes  de  la  Mésopotamie.) 

Malheureusement,  Tasservissement  des  peuples  que  nous  venons  de 
désigner  ne  semble  pas  près  de  finir  et  l'extension  de  l'Islam  prin- 
cipalement en  Afrique  nous  réduira  longtemps  encore  à  la  défensive. 

Cette  dernière  issue  des  conférences  signalées  plus  haut  comporte 
des  mesures  maritimes  et  terrestres. 

Voie  de  mer. 

Mesures  hors  d'Europe.  —  Au  départ  visite  médicale  rigoureuse 
et  élimination  de  tout  cas  suspect. 

Les  navires  infectés  ceux  qui  ont  eu  en  cours  de  route  des  cas  de 
choléra  depuis  7  jours  ou  de  peste  depuis  12  jours  sont  arrêtés  aux 
sources  de  Moïse.  S'ils  ont  un  médecin  et  une  étuve  à  bord,  ils 
peuvent  après  désinfection  des  locaux  contaminés  et  débarquement 
des  malades  reprendre  la  route  du  canal,  en  quarantaine. 

Pour  les  navires  à  pèlerins,  il  existe  des  postes  sanitaires  à 
Camaran,  Abou-Saad,  Abou-Ali,  Vasta  pour  le  sud,  le  lazaret  de 
Djebel-Tor  sert  pour  le  Nord.  On  a  en  outre  échelonné  le  long  du 
canal   des   chalands-lazarets,    ces  derniers  viennent  d'être  supprimés. 

Les   mesures   prises   sont   loin   d'être  parfaites  et  sont  loin  d'être 

ï)  Voir  defence  de  l'Europe  contre  la  peste.  (Proust  1896.) 

*)  Les  mesures  auraient  intérêt  à  être  plus  rigoureuses  pour  la  peste,  en  rai&on  desépidr- 
mies  animales  qu^elle  détcnnine  en  raison  également  de  ses  fojers  que  nous  avons  signalé« 
sur  le  Transsibérien  et  sur  le  Transafricain. 


403 


unanimement  acceptées.  Elles  sont  assez  bonnes  pour  la  mer  Rouge, 
encore  faudrait-il  un  peu  plus  d'indépendance  pour  les  conseils  sani- 
taires de  Constantinople  et  d'Alexandrie.  Quant  au  golfe  Persique 
également  toujours  menacé  et  très  dangereux  rien  de  sérieux  n'a  été 
entrepris  et  la  porte  reste  largement  ouverte  de  ce  côté,  malgré  le 
lazaret  tout-à-fait  illusoire  installé  à  Bassorah. 

En  Méditerranée,  la  réorganisation  du  lazaret  de  Tripoli  de  Barbarie 
s'impose,  il  faudrait  en  construire  d'autres  pour  l'Asie  Mineure,  enfin 
le  lazaret  projeté  à  l'île  de  Mogador  (Maroc)  est  également  de  pre- 
mière nécessité. 

Mesures  à  l'arrivée  en  Europe.  —  Les  navires  sont  classés  en 
indemnes,  suspects,  infectés.  Les  premiers,  reçoivent  la  libre  pratique, 
les  seconds,  subissent  la  désinfection  de  la  cale  et  des  objets  conta- 
minés, l'équipage  et  les  piissagers  sont  l'objet  d'une  surveillance 
spéciale  ;  les  derniers,  débarquent  leurs  malades  qui  sont  isolés,  ainsi 
que  les  passagers  et  l'équipage,  ^)  le  navire  est  désinfecté. 

Voie  terrestre. 

Une  visite  sanitaire  est  imposée,  les  malades  sont  arrêtés  et  soumis 
à  l'isolement,  le  linge  et  les  marchandises  contaminés  sont  désinfectés, 
les  objets  dont  la  désinfection  peut  être  par  trop  difficile  sont  prohibés.^) 

Route  à  part,  les  mesures  que  nous  venons  d'indiquer  sont  les 
mêmes  pour  le  vomito,  au  départ  et  à  l'arrivée.  En  cas  d'infection 
l'isolement  est  prescrit  pour  neuf  jours. 

En  ce  qui  concerne  la  prophylaxie  nationale,  en  France,  la  police 
sanitaire  maritime  régie  autrefois  par  la  loi  du  3  mars  1822  etj)ar 
le  décret  du  22  février  1876,  a  été  remaniée  par  le  décret  du  4  jan- 
vier 1896  et  par  le  décret  du   15  juin  1899. 

L'inspection,  la  mise  en  observation  et  la  désinfection,  tendant  de 
plus  en  plus  à  remplacer  les  quarantaines,  les  avantages  faits  aux 
navires  possédant  des  moyens  pratiques  de  désinfection  et  desméde- 
cim  sanitaires  maritimes  ;  sont  les  principaux  traits  de  ces  règlements 
sur  lesquels  je  ne  saurais  m 'étendre  ici. 

Les  mesures  locales  à  appliquer  dans  les  foyers  atteints,  sont  celles 
que  l'on  prend  d'habitude,  pour  les  autres  maladies  infectieuses.  ^) 
Ces  mesures  comprennent:  la  désinfection  des  maisons  contaminées, 


^)  Cinq  jours  pour  le  choiera  et  10  jours  ponr  la  peste. 

*)  Ces  mcsun;s  devront  probablement  être  modifiées  dans  Ta  venir,  en  raison  de  la  con- 
struction dcâ  chemins  de  fer  transcontinentaux. 

*)  Mai»,  si  possible,  elles  doivent  être  plus  rijroureuses  encore.  En  outre,  je  dois  placer 
ici  une  critique,  le  temps  après  lequel  ou  lève  l'interdit  sur  une  région,  est  en  général  trop 
court,  on  l'a  bien  vu  par  la  reviviscence  de  certaines  épidémies. 


404 


risoleraent  rigoureux  des  malades  et  des  personnes  les  ayant  approchés, 
la  surveillance:  des  inhumations,  des  services  de  la  voiorîe,  de  l'eau 
de  boisson;  déclaration  immédiate  des  cas  suspects. 

Toutes  ces  choses  ne  vont  pas  toujours  toutes  seules,  c'est  ainsi 
qu'à  Bombay  dans  la  récente  épidémie  de  peste,  on  a  dû  recourir 
aux  (search  parties)  commissions  de  recherches  composées  :  de  méde- 
cins, d'infirmiers  et  de  gendarmes.  L'organisation  de  (contact  camps) 
et  de  camps  d'assainissement,  qui  a  été  également  mise  en  vigueur 
doit  être  retenue  et  imitée. 

A  moins  d'être  très  rigoureux  (Noja)  et  de  viser  l'isolement  d'un 
foyer  très  limité,  le  double  cordon  sanitaire,  doit  disparaître  comme 
l'ancienne  quarantaine  maritime. 

En  dehors  de  ces  précautions  générales,  on  peut  indiquer  encore 
quelques  mesures  particulières  à  chacun  des  fléaux  que  nous  envisa- 
geons en  ce  moment. 

C'est  ainsi  que  par  les  temps  d'épidémie  de  vomito,  on  se  rappellera 
que  la  fièvre  jaune  ne  saurait  beaucoup  monter  et  l'on  installera  les 
camps  d'évacuation  sur  les  hauteurs.  Dans  le  cas  d'épidémie  pesteuse 
s'inspirant  des  découvertes  de  Simond,  Hankin  etc. . .  on  procédera 
surtout  préventivement  à  la  destruction  des  rats  et  de  leurs  parasites. 
(Pièges,  appâts  empoisonnés,  gaz  asphyxiants,  micro-organismes  très 
pathogènes  pour  les  souris;  tout  est  à  employer  dans  cette  besogne 
difiicile.)  ^)  Les  cadavres  ne  devront  pas  être  pris  à  la  main,  ils 
seront  ébouillantés  et  si  possible  incinérés.  ^) 

Les  individus  doivent  éviter  les  excès  de  toute  sorte,  les  écarts  de 
régime,  s'appliquer  à  une  propreté  corporelle  minutieuse  et  prendre 
en  toute  circonstance  suspecte,  des  mesures  de  désinfection  rigoureuses. 
La  sérothérapie  préventive  suflBsamment  assise  pour  la  peste  est  en 
outre  à  appliquer  d'une  façon  systématique  (vaccination  mixte  par 
le  sérum  de  Yersin  et  la  lymphe  d'Haflfkine). 

1)  Dans  les  lazarets  et  sur  les  navires  les  mêmes  mesures  doivent  être  encore  plus  rijcou- 
reuseuient  observées.  (La  méthode  d'Ajïéry  (gaz  carbonique)  ne  semble  \ms  très  pratique-  ) 
Pour  les  navires  à  quai  les  amares  seront  munies  d'écrans  protecteurs. 

^  Il  faut  se  souvenir  que  les  parasites  des  rongeurs  sont  eux-mêmes  dangereux.  l>a«s  la 
vingtième  partie  des  cas  de  peste  (Simond)  on  rencontre  une  phlyctènc  précoce  signature  de 
rinoculation,  le  plus  souvent  parasitaire. 


HISTORISCHE  NOTIZ  BETREFFS  DER  WACHST  ÖMS- 
VERHAELTNISSE  DES  MENSCHLICHEN  HERZENS. 

VON 

WILHELM    EBSTEIN    m    Göttingen. 


In  der  Ah*aham  Jacobi  gewidmeten  Festschrift  hat  /.  W.  Troitzky 
in  Kiew  ^)  den  Satz  vertreten,  dass  das  Herz  während  aller 
Perioden  des  kindlichen  Alters  mehr  Platz  einnimmt,  als  im 
Organismus,  welcher  am  Ende  seiner  physischen  Entwickelung  steht. 
Danach  müsste  vom  Ende  der  Kindheit,  die  Troitzky  in  das  12. 
Lebensjahr  verlegt  und  bis  wohin,  —  wie  aus  den  von  Troitzky  mit- 
geteilten Zahlen  hervorgeht  —  nicht  nur  eine  Vermehrung  der 
Körperlänge  und  des  Bi  astumf anges  einerseits,  sondern  auch  des 
Umfanges  des  Herzens  andererseits  stattgefunden  hat,  bis  zum  Ende 
der  physischen  Entwickelung  des  Menschen  eine  Abnahme  des  Raumes 
stattfinden,  welchen  das  Herz  im  Brustkasten  einnimmt.  Ich  will 
hier  nicht  weitläufiger  auf  die  Gegensätze  eingehen,  in  die  sich 
Troitzky  dabei  mit  den  in  diesen  Beziehungen  bis  jetzt  als  mass- 
gebend geltenden  Anschauungen  setzt  ;  es  sei  hier  nur  bemerkt,  dass 
man  heut  doch  im  wesentlichen  der  Ansicht  ist,  dass  auch  im  höheren 
Alter  das  Gewicht  des  Herzens  nicht  abnehme,  sondern  dass  sich 
dasselbe  vielmehr  dauernd  und  stetig  vergrössere  und  dass  erst  nach 
dem  80.  Lebensjahre  sich  eine  Abname  desselben  wahrnehmen  lasse.  -) 
Freilich  scheint  damit  die  Angabe  von  F.  W,  lieneke  in  einem  ge- 
wissen Widerspruche  zu  stehen,  dass  vom  50.  Lebensjahre  eine  ge- 
ringe Abname  des  Herzwachstums  einzutreten  scheine,  welche  aber 
dadurch  beseitigt  werden  dürfte,  dass  Beneke  auf  der  anderen  Seite 
betont,  dass  in  den  70er  Jahren  in  den  von  ihm  untersuchten  Fällen 
noch  wieder  eine  geringe  Zunahme  des  Herzwachstums  folgte.  ^) 
Angesichts  des  Widerstreites  der  Ansichten,  welche  durch  die 
Troitzky  ^q\ïq  Arbeit  in  die  Frage  von  dem  Ilerzwachstum  gekommen 
ist,  kam  mir  die  von  Hyrtl  mitgeteilte  Notiz  in  den  Sinn,  worin 
über  die  Anschauung  berichtet  wird,  welche  die  alten  Aegypter  betreffs 
des  Herzwachstums  hatten.  Hyrtl  eraählt  nämlich,  als  Beweis  dafür. 


^)  Troitsky,  Herzdäinpfung  im  Kiadcsalter,  in:  ;,FestÄchri./*  in  honor  of  Jèra/tam  Jacobf. 
New  York  1900,  pg.  217. 
^  Cf.  Merief,  Fr.  Handbnch  der  topograph.  Aniitomic  II,  S.  336,  Bniuiiächweig  1899. 
')  Cf.  Beneke,  F.   W.  lieber  das  Volumen  des  Herzens  u.  s.  w.  Cassel  1881,  S.  33. 


406 


wie  herzlich  schlecht  es  mit  den  anatomischen  Kenntnissen  der  alten 
Aegypter  bestellt  gewesen  sei,  dass  dieselben  geglaubt  hätten,  dass 
das  Herz  des  Menschen  von  der  Geburt  bis  zum  50.  Liebensjahrv 
jährlich  um  2  Drachmen  an  Gewicht  zunehme,  und  von  da  an  jahr- 
lich um  ebensoviel  wieder  abnehme,  weshalb  der  Mensch  nicht  über 
100  Jahre  alt  werden  könne.  ^) 

Da  diese  Sache  immerhin  für  die  Geschichte  unserer  Wissenschaft 
nicht  ohne  Interesse  sein  dürfte,  habe  ich  sie  hier  mitgeteilt. 

i)  t'f.  Ifyrtl  (AntiquiUitcs  anatomicac  rariorcs.  Vindobonae  1883,  $  24.  pg.  51)  citiert  aï? 
Beleg  erstens  Pliniiu  hist.  nut.  lib.  XL  cap.  37.  Hier  heisst  es:  „De  corde  autcm  üupers^ti- 
tiusam  valde  idcain  babueruut,  crcdentcs,  quod  quotannis  duarum  drachmarum  ponderr  in- 
cresceret  ad  quiiiqitagcsimuin  usque,  abhinc  vcro  toiidcm  drachmarum  pondus  omni  anno 
ainitteret,  ita  ut  homu  centum  annorum,  omniuo  cxcors,  ulterius  vitam  ducere  non  pos^d*' 
Ferner  citiert  Hyrtt  den  JJioscoriäes,  welcher  nach  der  Mitteilung  des  von  Censorinus  —  de 
die  natali  cap.  V  —  angeführten  Varro  folgendes  geschrieben  habe:  ;,Âlexandriac  inter  e»«*, 
qui  mortuos  sclent  conscrvarc,  constare:  homiuem  plus  centum  annis  vivere  non  ptisse.  Id 
cor  humanuni  declnrarc  eorum,  qui  iutegri  perierunt  sine  corporis  tube;  ideo  quod  oialti» 
annis  pependit  cor  hominis,  incrementa  aetatis  et  diminutiones  conservent.  £t  anniculi 
penderc  drachmas  duus,  bini  quatuor  et  si^  in  annos  siugulos  us<]ue  ad  quinquagesimoin 
accedere  binas;  ab  bis  centum  drschmis  ab  anno  quinqnagesimo  item  decedere  in  uiioqnoqae 
binas.  Ex  quo  perspicuum  sit,  centcsimo  anno  redire  ad  anni  primi  pondus,  ncc  longia^ 
vitam  posse  produci." 


REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 

Amudi  di  Medlcina  Navale,  Giugno  1900,  Roma. 

Tho  articles  in  this  number  are  certainly  not  devoid  of  interest,  although 
they  scarcely  permit  of  brief  analysis.  The  place  of  honor  is  occupied 
by  Sestini  with  a  paper  entitled  ^'Ufui  quistione  del  giorno  still*  iffitftie  del 
Latte  e  dei  lAUtlcinW  dealing  with  the  important  subject  of  the  possible 
transmission  of  tuberculosis  from  bovines  to  man  by  milk  and  its  deriva- 
tives, especially  by  butter.  The  practical  character  of  the  paper  will 
recommend  it  to  hygienists.  Antonolli  furnishes  a  contribution  to  the  study 
of  the  visceral  lesions  in  acute  poisoning  with  corrosive  sublimate.  He 
considers  that  tho  point  which  merits  particular  attention  is  that  apart 
from  the  diffuse,  profound,  and  well-known  lesions  produced  by  this  sub- 
stance, it  also  gives  rise  to  extensive  fatty  degeneration  of  tho  secreting 
epithelium  of  the  organs,  similar  to  that  met  with  in  poisoning  by  phob- 
phorus  and  arsenic.  Olivi  describes  a  ^^Nuovo  irrigatore  e  nuova  cannula 
uretnde  a  doppia  corrente"  for  which  he  claims  the  merits  of  smallness  of 
size  and  weight,  and  the  üicility  with  which  it  can  be  employed.  How 
far  it  is  superior  to  other  instruments  of  the  same  kind,  can  only  be 
learned  by  experience.     A  wood-cut  and  description  accompanies  the  article. 

The  usual  review  of  the  progress  of  medical  science  is  full  and  carefully 
prepared.     It  is  one  of  the  most  notable  features  of  this  valuable  journal. 

Andrew  Davidson. 


AUS  DEM  BERICHTE  VON  Dr.    W.    SCHUEFFNER 

AN  DIE  DIRECTION  DER  SENEMBAH  MY. 

ZU  AMSTERDAM. 

(Fortsetzung.) 


Beri  Bkri. 
Die   Zahl   der   Beri   Beri   ErkrankuDgcn    hat   sich   in   den  letzten 
Jahren  erheblich  vermindert.  Es  kamen  ins  Spital: 

1896:    -  starben  120 

1807:    —  »         90 

1898:    99  Beri  Beri  Kranke,    davon  ^         24 

1899:      7     »        »  »  »  »  6 

Es  haben  in  den  Jahren  90  und  97  recht  schwere  Epideniieen 
geherrscht,  so  auf  T.  M.  K.  im  Winter  96/97,  eine  Epidemie  die 
sich  ein  Jahr  später,  glücklicherweise  in  geringerem  Umfang,  wieder- 
holte. Ende  97  hatte  auch  G.  R.  unter  einer  solchen  zu  leiden. 

Es  war  damals  interessant,  das  Umsichgreifen  der  Beri  Beri  zu 
beobachten.  Das  Spital  war  im  Herbste  1897  ziemlich  frei  von  Beri 
Beri.  Im  November  füllte  es  sich  mit  den  Kranken  von  G.  R.,  zu 
denen  dann  im  December  und  Januar  98  die  von  T.  M.  K.  kamen. 
Diesem  Ansturm  war  das  Hospital  mit  seinen  damals  noch  recht 
mangelhaften  hygienischen  Zuständen  nicht  gewachsen.  Ende  December 
traten  in  dem  einen  Saale  Hausinfectioncn  auf,  nach  8  Tagen  in 
dem  zweiten,  und  es  blieb  schliesslich  nur  der  Dysenterie  Saal,  der 
abgetrennt  liegt,  frei  davon.  Da  ich  früher  schon  die  Erfahrung 
gemacht  hatte,  dass  Beri  Beriker  sich  auflfallend  rasch  in  diesem  Saale 
besserten,  so  evacuirte  ich  einen  Teil  der  Beri  Beri  Kranken  dortliin, 
leider  auch  mit  dem  Erfolge,  dass  sich  schliesslich  auch  dieser  Sai»! 
infizierte,  daher  also,  dass  Leute,  die  bereits  länger  dort  wegen 
Dysenterie  lagen,  auch  die  Symptome  der  Beri  Beri  bekamen. 

Zu  der  gleichen  Zeit  nun  trat  unter  dem  Kuliebestand  von 
T.  M.,  der  ca.  1000  mtr.  von  denen  von  Kiri  und  ca.  500  ratr. 
vom  Hospital  arbeitete  und  wohnte,  und  der  mit  den  beiden  ver- 
seuchten Plätzen,  wie  immer,  einen  ziemlich  regen  Verkehr  unter- 
hielt, nicht  ein  Fall  von  Beri  Beri  auf.  Jene  an  sich  kurze  Distanz 
war  also  doch  schon  zu  gross,  als  dass  die  Beri  Beri  darüber  hätte 
eine  Brücke  schlagen  können,  und  die  kurz  dauernde  Berührung  mit 
den  Kranken  genügte  auch  nicht,  um  die  Ansteckung  überzubringen. 
Es  infizierten  sich  nur  Leute,  die  längere  Zeit  mit  Beri  Berikem 
oder  —  das  hat  auch  etwas  für  sich  —  mit  den  verseuchten  Räumen, 


408 


Geriithschaften  etc.  in  Berührung  waren.  Der  alte  Vergleich  der  Beri 
Beri  mit  dem  Scorbut  scheint  mir  gar  nicht  so  unzutreffend.  Scorbut 
ist  eine  Infectionskrankheit,  die  vorzugsweise  solche  Leute  ergreift, 
welche  in  schlechten  äussern  Verhältnissen  leben  und  nur  eine 
minderwerthige,  abwechselungsarme  Kost  zu  gemessen  haben.  Aehn- 
lich  ist  es  mit  der  Beri  Beri.  Mangelhafte,  feuchte  Wohnräume,  die 
übermässig  dicht  belegt  sind,  eintönige  Ernährung,  wie  sie  hier  der 
Chinese  mit  seinem  Reis  und  Fisch  liebt  —  oder  nur  zur  Verfugung 
hat  — ,  bereiten  der  Krankheit  den  Boden.  Einmal  ausgebrochen  greift 
sie  auch  den  Mann  an,  der  wohl  besser  lebte,  aber  der  sich  gegen 
die  vermehrte  Masse  der  Infectionskeime  nicht  mehr  halten  kann. 
So  erkläre  ich  mir  z.  B.  das  Erkranken  von  Europäern  an  Beri 
Beri,  die  sich  doch  sonst  gewiss  in  gesunden  äussern  Lebensverhält- 
nissen befinden  und  sich,  was  Ernährung  anlangt,  nichts  abgehen 
lassen. 

Es  sind  also  zwei  Punkte,  die  bei  der  Beurtheilung  der  Beri  Beri 
als  feststehend  gelten  dürfen:  Der  eine,  dass  es  gelingt,  durch  Ver- 
besserung der  Nahrung  die  Beri  Beri  zu  vertreiben,  —  das  grosse 
Beispiel  dafür  giebt  die  japanische  Flotte;  der  andere,  dass  unter 
gleicher  Kost  Beri  Beri  in  den  einen  Räumen  dauernd  haftet,  in  den 
andern  fern  bleibt.  Als  Seuchenort  schlimmster  Sorte  sei  hier  das 
Gefängnis  in  Medan  angeführt,  in  welchem  ein  3  monatlicher  Auf- 
enthalt genügt,  um  Beri  Beri  krank  zu  werden,  und  ein  längerer 
gleichbedeutend  mit  Todesstrafe  ist.  Das  in  Loebocq  Pakam  dagegen 
angelegte  Gefängnis  ist,  bei  ziemlich  gleicher  Ernährung  der  Leute, 
frei  von  Beri  Beri. 

Diese  zwei  Thatsachen,  für  deren  Richtigkeit  ich  noch  eine  ganze 
Zahl  von  Belegen  bringen  könnte,  müssen  meines  Erachtens,  will 
man  der  Beri  Beri  erfolgreich  zu  Leibe  gehen,  als  Richtschnur 
dienen.  Der  Streit,  der  in  den  betheiligten  Kreisen  auch  heute  noch 
soviel  Staub  aufwirbelt,  ob  nur  das  eine  oder  andere,  also  entweder 
Reis  oder  Fisch,  oder  die  Wohnung  an  Beri  Beri  Schuld  sei,  ist  wohl 
wissenschaftlich  berechtigt,  für  das  practische  Leben  aber  ganz  müssig, 
ja  sogar  gefährlich,  da  er  zu  Unterlassungssünden  nach  der  einen 
oder  anderen  Richtung  verleitet. 

In  der  Senembah  My.  nun  sind  wir  in  dem  eben  präcisirten  Sinne 
vorgegangen.  Der  Bau  der  Wohnungen  geschah  nach  anderen  Prin- 
cipien  ;  da  wo  es  nötig  war,  wurden  die  gesammten  Kuliebuden  um- 
gebaut. Ein  verändertes  Nahrungsregime,  das  zuerst  bei  den  Epide- 
mieen  Ende  1897  in  Kraft  trat,  wurde  auch  später  bei  allen 
entstehenden  Epidemieen  mit  möglichstem  Nachdruck  durchgeführt. 


409 


Und  die  Wirkung  davon?  Ich  meine,  es  würde  überkritisch  sein, 
wollte  man  das  constante  Zurückgehen  der  ßeri  Beri  in  den  letzten 
Jahren  auch  jetzt  noch  für  eine  blosse  Zufälligkeit  halten.  Das  würde 
ebenso  verkehrt  sein,  als  wenn  ich  mir  einbildete,  mit  dem,  was  ich 
bringen  kann,  die  Kette  eines  Beweises  zu  schliessen. 

Es  herrschte  auf  1  T.  M.  K.  1896/97  eine  sehr  schwere 
Epidemie,  1897/98  eine  mittlere  Epidemie  (unter  dem  Einfluss  ver- 
besserter Kost),  1898  Bau  neuer  Kuliebuden,  1898  nur  ei)i  Fall 
von  Beri  Beri.  Auf  G.  R.  herrschte  1896/97  eine  sehr  schwere  Epidemie, 
1897/98  eine  mittlere  Epidemie  (unter  dem  Einfluss  besserer  Kost, 
die  nun  das  ganze  Jahr  auf  eigne  Initiative  des  Administrateurs 
beibehalten  wurde),  1898  Verbesserung  der  Kuliebuden,  1898/99 
frei  von  Beri  Beri. 

Im  Spitale,  solange  es  noch  in  seiner  alten  Verfassung  war,  glückte 
es  mir  mit  der  Veränderung  der  Kost  nicht  recht,  der  Beri  Beri  Herr 
zu  werden.  Seitdem  es  jedoch  umgebaut  ist  (Mai  und  Juni  1898), 
sind  wenigstens  6  Mal  ganz  leicht  aufflackernde  Epidemieen  im  Keime 
erstickt  worden.  Ich  mochte  nur  an  die  Hausinfectionen  erinnern, 
die  in  meinen  Monatsrapporten  bis  Mitte  98  recht  häufig  wieder- 
kehren. Sie  betrafen  meistens  Leute  mit  Beiugeschwüren,  die  ich 
ebenso,  wie  in  Europa,  zum  Liegen  verurtheilte.  Heute  liegen  bis- 
weilen 60 — 100  Beinkranke  wochenlang  auf  ihrer  Schlaftafel,  ohne 
dass  ich  besorgen  müsste,  dass  sie  der  Beri  Beri  verfielen. 

Allein  zwei  erblindete  Koelies  infizierten  sich  im  Hospital,  und 
starben  an  Beri  Beri.  Die  FäUe  sind  schwer  zu  erklären.  Ich  ver- 
muthe,  dass  diese  Leute,  deren  an  sich  mangelhafte  Intelligenz  nach 
der  Erblindung  rasch  in  völligen  Stumpfsinn  übergeht,  und  denen 
mit  dem  Augenlichte  auch  der  einzige  Regulator  für  die  Empfindung 
rein  oder  unrein  verloren  geht,  rascher  ihre  Widerstandskraft  einbüssen. 

Ich  fasse  daher  meine  Erfahrungen  über  Beri  Beri  dahin  zusammen, 
dass  es  wohl  gelingt,  durch  zielbewusstes  Vorgehen  die  Beri  Beri 
auch  in  einem  umschriebenen  Gebiet,  wie  es  die  Sen.  My.  darstellt, 
auf  ein  mindest  Maass  niederzudiücken,  trotzdem  in  der  Nachbar- 
schaft die  Seuche  in  unverminderter  Kraft  fortbesteht.  Beide  That- 
sachen,  das  Niedergehen  der  Beri  Beri  in  der  Sen.  My.,  und  das  sich 
Halten  der  Beri  Beri  in  anderen  ebenfalls  von  Aerzten  berathenen 
Kebons,  zeigen  deutlich,  das  zum  Erfolge  ausser  der  Arbeit  des 
Arztes  auch  die  Ausführung  seiner  Rathscliläge  notwendig  ist. 

Der  Unterzeichnete  kann  speciell  in  dieser  Frage  nicht  genug  dîis 
bereitwillige  Entgegenkommen  seitens  der  Administration  hervor- 
heben und  dankbar  anerkennen. 


410 


7.  Ankylostomiasis. 


lieber  die  Krankheit  selbst  mag  auf  das  verwiesen  werden,  was 
der  Rapport  von  1807  enthält.  Die  zwei  vorliegenden  Berichtsjahre 
dienten  hauptsächlich  zur  Erweiteining  der  Kenntnis  über  Verbreitung 
und  Bekämpfung  der  Krankheit. 

Die  Verbreitung  des  Ankylostoma  Wurmes  ist  auf  einzelnen 
Unternehmungen  eine  riesenhafte  zu  nennen.  Ich  habe  im  Jahre 
1898  die  chinesischen  Kulies  auf  6.  R.  und  S.  B.  durchuntersuchen 
lassen,  eine  mühevolle  Arbeit,  der  sich  unser  Apotheker,  Herr  Kunz- 
mann,  unterzogen  hat.  Es  handelte  sich  dabei  darum,  nur  rasch  zu 
entscheiden,  ob  der  Mann  reichlich  infizirt  war  oder  nicht;  spärliche 
Infectionen,  die  die  Untersuchung  nur  aufgehalten  hätten,  wurden 
ganz  ausser  Acht  gelassen. 

Dabei  fanden  sich  auf  beiden  Unternehmungen  67 — 70  %  der  Leute 
stärker  infizirt,  Zahlen  die  man  sicher  bis  über  90  %  hätte  in  Höhe 
treiben  können,  hätte  man  auch  die  spärlich  Infizirten  mitrechnen 
wollen. 

Die  Hauptmasse  dieser  Leute  leidet  an  dem  2.  Grade  dieser 
Krankheit,  mit  leichter  Blutarmuth  und  herabgesetzter  Leistungs- 
fähigkeit; 10 — 15  %  waren  schwerer  infizirt,  das,  was  ich  früher  als  3., 
schwere  Blutarmuth,  und  4.  Grad,  Wassersuchtsstadium,  bezeichnet 
habe. 

Eine  Uebersicht  über  die  im  Spitale  behandelten  Wurmkranken 
giebt  die  Anlage  I.  Herr  Kunzmann  hat  darin  die  Zahlen  der 
Kranken  und  den  Erfolg  der  Kuren  registrirt.  Es  wird  im  Spital 
principiell  jeder  Kranke  auf  seine  Infection  mit  Ankylostomen  unter- 
sucht. Da  im  Jahre  mehr  als  1800  Kranke  das  Spital  passieren,  so 
werden  damit  wenigstens  aus  2/5  des  gesammten  Arbeiterbestandes 
die  Wurmträger  herausgesucht  und  ihrer  Parasiten  entledigt.  Die 
nach  der  Wurmkur  abgehenden  Würmer  werden  aus  den  Entleerungen 
herausgewaschen  und  gezählt.  Die  Ergebnisse  sind  natürlich  nur 
approximativ  richtig,  die  Zahlen  sind  vor  allem  bedeutend  kleiner, 
als  die  in  Wirklichkeit  abgehenden  oder  im  ganzen  vorhandenen 
Parasiten.  Die  Art  der  Untersuchung  macht  es  verständlich,  dass 
vieles  den  Hospitaldienem  überlassen  bleiben  muss  ;  so  und  so  oft 
werden  doch  nicht  alle  Entleerungen  aufbewahrt,  und  sicher  geht 
beim  Waschen  vieles  verloren.  Aber  die  Zahlen  haben  wenigstens 
den  Vortheil,  dass  sie  sich  auf  wirklich  gesehene  Würmer  beziehen, 
und  da  die  Fehlerquellen  bei  allen  Unternehmungen  die  gleichen 
sind,  so  geben  sie  wenigstens  ein  richtiges  Verhältnis  an. 


411 


A.nlais'e  !• 


o 
n3 


C3C 

I 

pa 


-2   <^ 

N     00 

I    2 


2     Ö 

i  -^ 


ee 

N3 


Xi 
Ç3 


Es 

kommen 

Anchyl. 

Würmer. 

51.5 
65.1 
55.— 

104.8 
98.- 

82.— 

rH 

•sopuB^saji  sop 
.lepioq-iy  x  öC  jny 

23.8 
27.2 
30.3 
66.5 
52.6 
50.- 

O 

•uorao'^soi^qouY 
onaSuBâo^qy 

5365 

11628 
7370 
20550 
12665 
21715 

CO 

Ci 

CM 

Ci 

•nojti}!  îqBzuy 

CO          rH          >/5          CO          rH          CO 
-rJH        ço        Ci        Ci        Ci        Ci 

rH           (M           rH           CO           rH           CO 

c:i 

îqTîZTiy 

^           <£)           ^           ÇO           Ci           iO 
O         l>         CO         Ci         (M         ÇO 

rH          rH          rH          rH          rH          <N 

O 

o 

•puB^sog  -[iraaiBSo^ 
sop  03[Jing  ja^îK 

CO         l>-         "^         00         Ci         CO 
lO        l>-        CO        Ci        00        -^ 
t^         ÇO         t-         «o         CO         t^ 

Ci 
CM 

•uorao^soi-Cqouy 
oneSuB^aSqy 

1610 
2715 
1510 
2180 
1120 
5635 

O 

•aoinji  iqçzny 

t^          rji          00          t^          rH          00 
CO          -«^         CO         CO         CO         t^ 

O 

iqBzny 

00         O         L>-         iO         CO         Ci 
N         CO         CM         (M         C^l         -^ 

CM 

oo 

•sapuiî^saa  sop 

-"^         CO         Ci         CO         I>-         00 
rH          ÇO          kO          00          ^          CO 

1—1                                                                                                    T^ 

S 

> 
< 

•uorao!jsoi^qouy 
ouaSnuSeâqy 

1250 
4473 
2965 
6595 
2510 
4225 

00 

rH 

O 
CO 
CM 

•uojn^  jqczny 

t^          (M          C^          00          rH          <X) 

(M          00          CO          t*          CO          O 

1—1 

y-i 
Ci 
CO 

•a3iaoj3[uijn^ 
Tq«zuy 

t^          »«          (N          rH          ,-H          ÇO 
1-t          XO          -"^          ÇO          C^l          L>- 

(M 
CM 

•sopuB^sog  sop 

oî[jms  ^nnm 

CO         '^         lO         (N         <0         X> 
rH          ÇO          ^          ÇO          l>-          CO 
C^         i-(         (N         CM         r-l         (N 

O 
CO 

HH 

•uoino^soiiCqouy 
ouoâaBSobqy 

2505 
4440 
2225 

11875 
9035 

11855 

CO 
Ci 

•uaanx  iq«zuy 

CM         CO         o         00         Ci         -"^ 

OO         CO         Ci         t--         CM         rH 

00 
CM 

00 

•o>iuuj3[nun^ 
|q«zny 

Ci          rH          lO          o          kO          o 
XO           Ci           ÇO           rH           00           ^ 

o 

•sopmyjsoQ  sop 

CM         O         O         O         <lO         Ci 
ÇO         >0         CM         xO         CO         ÇO 
-.^         1^         rji         CO         ^         00 

xO 
CM 

1 

d 
p 

Tg.  Morawa.  .  . 
Tg.  Mor.  Kiri  .  . 
Bg.  Kwis.  .  .  . 
Sg.  Bahasa  .  .  . 
Patoembah  .  .  . 
Gg.   Rinteh  .  .  . 

412 


Die  Unternehmungen  der  Sen.  My.  theilen  sieh  in  zwei  Gruppen 
je  nach  dem  Grade  ihrer  Infection. 

I.  die  schwerer  infizierten: 

S.  B.  mit  20550  Würmern:  auf  1  Kranken 
(Kranker,  d.h.  alle  beliebigen  Kranken,  die  in  dem 
Jahre  1899  durch  das  Hospital  gingen) 
G.  R.  .  .  mit  21715  Würmern:  auf  1  Kranken 
P.     .     .     .    »     12665  »  »     1         » 

II.  die  leichter  infizierten: 
B.  K.    .     .  mit     7371  Würmern:  auf  1  Kranken 
T.  M.  K.    .    »     11628  »  :>     1         :. 
T.  M.    .     .     .       5365           .  ;.     1         » 

Es  waren 
In  S.  B.   .     .     .     196  Wurmkranke  mit  durchschnittl. 
»    G.  R.  ...     265  ^  »  ^ 

»    P 129  »  !>  » 

»    B.  K.  ...     134  »  »  > 

»    T.  M.  K.      .     176  » 

»    T.  M. ...     104  »  »  » 

Ausser  den  Kiiren  im  Spitale  wurden  auf  den  Unternehmungen 
Mîissenkuren  durchgeführt,  über  die  allerdings  nur  ganz  oberfläch- 
liche Zahlen  gegeben  werden  können. 

1897  wurde  damit  in  G.  R.  begonnen,  bei  ca  70  Leuten,  1898 
wurden  ca  200  Leute  darangenommen. 

Leider    lief    derselbe     Versuch     auf     S.    B.     das    es    so    nöthig 
gehabt   hätte,   unglücklich    ab.    Die  Kulies  benutzten  die  Wurmkur 
als  Grund  für  einen  Row,  prügelten  den  Hospitaltandil,  der  die  Medizin 
geben  sollte,  und  liefen  in  hellen  Haufen  zum  ControUeur,  um  sich 
ül)er  das  ihnen  geschehene  Unrecht  zu  beklagen. 
Anmerkung. 
Es   giebt   in   Indien    noch   kein    Gesetz   oder    Vorschrift,  auf 
Grund   dessen    man   die   Leute  zwingen  könnte,  sich  behandeln 
zu   lassen.    Von    Schlesien  weiss  ich  es,  dass  man  der  Einwan- 
derung Ankylostomakranker  Arbeiter  einfach  einen  Riegel  vor- 
geschoben hat,  um  die  Krankheit  fern  zu  halten.  Auf  den  Kölner 
Ziegelfeldern,  auf  denen  Prof.  Leichtenstein  die  Gefahr  entdeckte, 
ist,    wenn    ich   mich   einer   Litteraturnotiz  richtig  entsinne,  die 
Untersuchung  der  neu  ankommenden  Arbeiter  obligatorisch.  Ihre 
Einstellung  ist  davon  abhängig,  ob  sie  gesund  sind,  oder  ob  sie 
sich,  im  Krankheitsfalle,  der  Abtreibungscur  unterziehen. 


66,5 

Vf. 

50,0 

W. 

52,0 

W. 

30,0 

W. 

27,2 

W. 

23,8 

W. 

104 

W. 

82 

W. 

98 

W. 

55 

W. 

66  W. 

51 

w. 

413 


Für  hier  wird  das  Interesse  der  Gesellschaften  gesunde  Leute  zu 
haben,  das  Interesse  der  Leute,  gesund  zu  werden,  und  die  Gefahr,  die 
aus  dem  Ueberhandnehmen  der  Krankheit  für  Kulie  und  Europäer 
erwächst,  vielleicht  auch  einmal  bestimmend  sein  für  gesetzliche 
Präventiv-massregeln  gegen  die  Krankheit.  Ich  glaube  aber  wohl, 
dass  das  noch  eine  Zeitlang  dauern  wird.  Denn,  leider  muss  es  gesagt 
sein,  es  steht  sogar  ein  Theil  der  hiesigen  Aerzte  der  Gefahr  noch 
gleichgültig  und  unthätig  gegenüber,  ja  es  fehlt  sogar  nicht  an 
solchen,  die  direct  dagegen  Front  machen.  Was  Wunder  also,  wenn 
der  Laie,  der  die  zweierlei  Ansichten  hört,  nicht  weiss,  wem  er  nun 
eigentlich  glauben  soll,  und  leichter  geneigt  ist,  sich  durch  die  Un- 
annehmlichkeiten der  Kur  abschrecken  zu  lassen. 

Gerade  die  Kur  ist  es  gewesen,  die  der  Ankylostoma  Sache  soviel 
geschadet  hat.  Das  souveräne  Mittel  gegen  die  Würmer  ist  das 
Thymol.  Es  übertrifft  an  Wirksamkeit,  hier  in  Indien  wenigstens, 
bei  weitem  alle  anderen.  Je  nach  der  Art  nun,  in  der  es  gereicht  wird, 
wirkt  es  abtreibend,  bleibt  es  unwirksam,  oder  kann  es  giftig  wirken. 

Beinahe  unwirksam  bleibt  Thymol,  eine  bekannte  Thatsache,  wenn 
es  auf  den  nicht  vorbereiteten  oder  gefüllten  Darm  gegeben  wird. 
Auch  von  der  genügenden  Dosis  und  der  richtigen  Verbindung  mit 
Abfuhrmitteln  hängt  vieles  ab.  Schädlich  wirkt  das  Thymol,  wenn 
es  aufgelöst  gegeben  wird,  oder  wenn  der  Kranke  nebenbei  an 
Dysenterie  leidet.  Auf  letzteren  Umstand  muss  man  ganz  besonders 
achten,  will  man  nicht  üble  Zufälle  und  selbst  tötlichen  Ausgang 
erleben.  Solche  Vorkommnisse,  deren  Ursachen  eben  früher  nicht 
bekannt  waren,  hat  es  sicher  gegeben,  und  sie  sind  es  gewesen,  die 
die  Thymolkur  so  in  Misskredit  gebracht  haben.  Aber  das  lässt  sich 
vermeiden  !  Seit  mir  die  Gefährlichkeit  gleichzeitiger  Dysenterie  auf- 
gefallen ist,  heilen  wir  im  Spital  vorher  die  Dysenterie  und  gehen 
dann  erst  an  die  Wurmkur.  Damit  trage  ich  jetzt  seit  2Y2  Jahren 
Rechnung.  Der  Erfolg  ist,  dass  in  den  beiden  Berichtsjahren  nur 
1  Mann  direct  nach,  und  man  kann  wohl  sagen,  durch  die  Kur 
gestorben  ist.  Der  Betreffende  stand  aber  im  allerletzten  Stadium  der 
Krankheit,  es  handelte  sich  also  bei  ihm  darum,  entweder  an  der 
Blutarmuth  zu  Grunde  zu  gehen,  oder  doch  noch  die  Kur  zu  ver- 
suchen ! 

Sonst  aber  sind  die  ca  1500  Kuren  im  SpitaF  mit  den  3—400 
Massenkuren  auf  den  Kebons  ohne  Zwischenfall  verlaufen. 

Ich  habe  diese  Erörterung  hier  absichtlich  eingeschoben,  nicht 
allein,  weil  ich  weiss,  dass  ich  auf  dem  richtigen  Wege  bin  — 
N.B.   das   ist  nicht  meine  eigne  Weisheit;  die  heutige  Medizin 

1900.  29 


414 


hat  mit  der  Schädlichkeit  der  Ankylostoraen  längst  abgeschlossen 

—  sondern  hauptsächlich,  weil  die  Schwierigkeiten,  auf  die  wir 

—  Hauptadministration  und  Arzt,  die  in  erfreulicher  Weise 
zusammengehen  —  hier  stossen,  nicht  in  letzter  Linie  von  dem 
schlecht  unterrichteten  Laienpablicum,  dem  die  rechte  Ueber- 
zeugung  fehlt,  herrühren.  Die  Kulies  merken  es  recht  gut,  ob 
die  Herren  über  solche  Sachen  einer  Meinung  sind  oder  nicht, 
und  leiten  davon  ihre  eignen  Schlussfolgerungen  ab. 

Im  Jahre  1899  wurde  deshalb  auf  S.  B.  von  Massenkuren  während 
der  Scheunenzeit  abgesehen.  Dagegen  wurde  G.  R.  wieder  energisch 
darangenommen  mit  ca  70  Chinesen  und  ca  180  javanischen  Leuten. 
Ausserdem  P.  mit  46  Chinesen,  K.  mit  50,  T.  M.  40,  überall  die- 
jenigen, die  es  am  meisten  nöthig  hatten.  Im  ganzen  kann  man 
pro  Jahr  ca  2000  Wunnkuren  rechnen! 

Die  Frage  nun:  sehen  Sie  aber  auch  wirklich  einen  Nutzen  von 
alledem?  könnte  ich  sehr  leicht  beantworten  mit  der  in  Europa 
gemachten  hundertfältigen  Erfahrung,  dass  man  da,  wo  es  gelingt 
die  Parasiten  zu  entfernen,  auch  wirklich  auf  Heilung,  vollständige 
restitutio  ad  integrum  rechnen  darf.  Aber  ich  sehe  es  selbst  oft  genug 
im  Spitale,  wie  einer  gelungenen  Kur  der  Erfolg  auf  dem  Fusse 
folgt.  Der  vorher  wassersüchtige  Kranke  schwillt  ab  und  bekommt 
wieder  Appetit,  und  zwar  in  einem  Grade,  dass  man  geradezu  er- 
staunt sein  muss.  Die  Besserung,  die  oft  erst  nach  Yg  Jahre  abge- 
schlossen ist,  verändert  die  Leute  oft  so  in  ihrem  Aeussem,  dass 
sie  kaum  mehr  zu  erkennen  sind.  Auf  6.  R.,  wo  das  meiste  ge- 
schehen ist,  fällt  es  nicht  nur  mir  sondern  auch  vor  allem  den 
Herren  auf,  wie  sich  Aussehen  und  Kraft  der  chinesischen  Kulies 
gehoben  hat.  G.  R.  läuft  in  dieser  Beziehung  S.  B.  den  Rang  ab. 
Das  steht  ganz  im  Einklang  mit  dem  Verhältniss  der  Kuren, 
worin  auf  G.  R.  mehr  als  das  Doppelte  gethan  wurde. 

Für  die  nächsten  Jahre  wird  es  heissen,  in  demselben  Sinne 
fortzufahren,  und  besonders  S.  B.  im  Auge  zu  behalten.  Mit 
einiger  Vorsicht  und  Einschränkung  der  Zahl  der  zu  behandelnden 
Leute  wird  man  auch,  denke  ich,  Widersetzlichkeiten,  die  ich  im 
Spital  selbst  nie  erlebe,  aus  dem  Wege  gehen.  Die  wirklich  unter 
den  Würmern  schon  leidenden  Leute  wissen  zum  Teil  schon  recht 
gut,  dass  sie  efne  Behandlung  nöthig  haben,  und  er  kommt  vor, 
dass  sie  sich  selbst  dazu  melden.  Die  Javanen  auf  G.  R.  denen  selbst 
auflSel,  dass  sie  mehrere  Monate  nach  der  Kur  viel  kräftiger  und 
stärker  waren,  haben  sogar  der  Wurmmedizin  den  Namen  »Obat 
gomock"  =  etwa  Kraftmedizin,  gegeben!  Das  sind  so  einzelne  Licht- 


415 


blicke,  die  der  Arzt  im  Kampfe  gegen  die  geistige  Finsternis  und 
Verblendung  der  Eingebornen  doch  hier  und  da  mal  haben  kann! 
Die  bisherigen  Resultate  zeigen  doch  wenigstens,  dass  man  es  nicht 
mit  einer  aussichtslosen  Sisyphus- Arbeit  zu  thun  hat,  trotz  der  immer 
wieder  erneuten  Infection  der  Leute  und  der  dauernden  Anfuhr 
wurmkranker  Kulies  und  Javanen.  Ich  gebe  der  Hoffnung  Raum, 
dass  die  Zahlen  der  nächsten  Jahre  einen  noch  günstigeren  Stand 
zeigen  werden. 

8.  Dysenterie. 

Nach  wie  vor  bleibt  diese  Krankheit  der  grosste  Rauber  an  Men- 
schenleben. Den  Satz  von  Stokvis,  den  ich  letzthin  las,  dass  mehr 
als  Malaria  und  Cholera  in  den  Tropen  die  Dysenterie  zu  fürchten 
sei,  kann  ich  in  voller  Uebereinstimmung  unterschreiben.  Der  Euro- 
päer ist  meiner  Erfahrung  nach  hier  weniger  gefährdet,  fur  ihn  ist 
der  Typhus  das,  was  für  den  Farbigen  die  Dysenterie  ist.  —  Es 
starben  an  Dysenterie 

1898: 109  Leute  =  63  %  aller  Toten,  =  24  »/oo  v.  gesammt.  Arbeiterbest. 
1899:    68      »     =53%     »         »      =13«/oo»  »  » 

24  pro  Mille  Tote  im  Jahre  allein  an  Dysenterie!  also  soviel,  wie 
unter  gesunden  Verhältnissen  überhaupt  an  aUen  Krankheiten  nur 
sterben  sollten! 

Daran  betheiligen  sich 


S.  B.  . 

T.  M.  K. 

P.     .  . 

G.  R.  . 


T.  M. 
B.  K. 


1898 

1899 

nit     36  Toten 

16  Toten 

>       22 

> 

16      » 

»       19 

» 

8      » 

»       15 

» 

15      » 

»       11 

» 

6      » 

6 

» 

7      » 

Von  den  einmal  Erkrankten  muss  man  auf  30 — 60  %  Todesfälle 
rechnen;  es  ist  und  bleibt  also  das  richtigste,  der  Krankheit  nach 
Kräften  vorzubeugen. 

Wie  kommt  es  nun,  dass  S.  B.  und  K.,  1899  auch  6.  R., 
so  viele  Dysenterieen  liefern?  Das  ist  schwer  zu  sagen.  Viel- 
leicht ist  die  Infection  auf  dem  einen  Kebon  mehr  verbreitet  als  auf 
dem  anderen,  oder  die  Kulies  sind  mit  der  Gefahr  des  rohen  Wassers 
da  mehr  vertraut  als  dort,  oder  besser  zum  Trinken  von  Thee  erzogen, 
oder  anderes  mehr.  Thatsache  ist,  dass  z.  B.  auf  K.,  wo  die  Masse 
der  Dysenteriekranken  1898  geradezu  auffallend  war,  sich  ein  Zu- 
sammenhang mit  der  Wasser  und  Theeversorgung  nachweisen  liessen. 

29* 


416 


Die  Leute  gingen  damals  Ende  Februar  in  die  Felder.  Bis  Mitte 
Juni  wurden  22  Leute  wegen  Dysenterie  ins  Spital  aufgenommen, 
von  denen  17  starben.  Um  diese  Zeit,  Ende  Juni,  wurde  nach 
Besprechung  mit  dem  Administrateur  eine  besonders  ausgiebige  und 
überwachte  Versorgung  mit  Thee  eingerichtet.  Von  da  an  bis  zum 
Ende  des  Jahres  kamen  nur  noch  7  Dysenteriker  ins  Hospital,  von 
denen  1  starb. 

Aehnliches  habe  ich  im  Spital  leider  auch  bemerken  können.  Das 
Spital  verfügt  über  einen  sehr  guten  Brunnen,  dessen  Wasser,  stern- 
klar, absolut  unschädlich  ist.  Leider  versagt  er  in  trocknen  Zeiten 
häufig,  oder  Defecte  an  der  Pumpe,  die  sich  beim  besten  Willen 
nicht  vermeiden  lassen,  hindern  an  der  Förderung  jenes  reinen  Was- 
sers. Wir  sind  dann  genöthigt  das  Flusswasser  zu  nehmen.  So  oft 
das  für  längere  Zeit  hat  geschehen  müssen,  konnten  wir  auch  gefasst 
sein  auf  mehr  oder  weniger  zahlreiche  Hausinfectionen  mit  Dysenterie. 
Der  Bau  eines  neuen  grossen  Brunnens,  der  in  dem  Moment,  wo  ich 
dieses  schreibe,  seiner  Vollendung  entgegen  geht,  wird  diesem  Uebel- 
stand  wohl  abhelfen. 

Mit  der  Dysenterie  ist  die  Reihe  der  Krankheiten  erschöpft,  deren 
Entstehung  hauptsächlich  infizirtem  Wasser  zuzuschreiben  ist,  also 
Cholera,  Typhus,  Ankylostomiasis  und  Dysenterie.  Da  die  Zahl  der 
Opfer,  die  sie  Jahr  ein  Jahr  aus  fordern,  ungleich  grösser  ist  als  die 
aller  übrigen  Krankheiten  zusammen,  so  legen  sie  die  Fürsorge  für 
gutes  Wasser  gans  besonders  dringend  ans  Herz. 

9.  Pocken  (Variola). 

In  Deli  herrschen  die  Pocken  beinahe  jedes  Jahr  in  grösseren  oder 
kleineren  Gebieten.  Am  meisten  sind  davon  die  Eingeborenen  Suma- 
tras betroffen,  die  bisher,  mit  verschwindenden  Ausnahmen,  sich  dem 
Impfen  gegenüber  ablehnend  verhalten  haben.  Der  Malaye  besonders 
ist  viel  zu  indolent  und  zu  fatalistisch  angelegt,  als  dass  er  um  das 
Impfen  auch  nur  einen  Finger  rühren  würde.  Die  Epidemieen  in  den 
Dörfern  sind  natürlich  eine  stete  Gefahr  für  die  Gesellschaften  und 
ihre  Arbeiter.  Diese  sind  zwar  grösstenteils  geimpft,  aber  es  giebt  doch 
genügend,  bei  denen  der  Impfschutz  nicht  lange  vorhält,  und  die 
dann  wieder  der  Ansteckung  zugänglich  sind. 

Fast  die  gesammte  Arbeiterschaft  der  Sen.  My.  wurde  1898  einer 
Impfung  unterzogen.  Die  Lymphe  wurde  im  Spitale  von  Kälbern 
gewonnen  und  behielt  längere  Zeit  (3 — 4  Monate)  ihre  kräftige 
Wirksamkeit.  Danach  nahm  sie  jedoch  rasch  an  Kraft  ab  und  es 
ist  mir  seitdem  noch  nicht  wieder  so  recht  gelungen,  tadellos  kräf- 


417 


tige  Lymphe  zu  erzeugen.  Daran  seheiterte  hauptsächlich  mein 
Plan,  regelmässig  jeden  Zuzug  neuer  Leute  durchzuimpfen.  Doch 
soll  jedes  Jahr  wenigstens  einmal  geimpft  werden. 

10.  Lepra.  « 

Eine  Krankheit,  die  trotz  ihrer  practisch  geringen  Bedeutung  hier 
viel  von  sich  reden  macht.  Es  giebt  kaum  ein  zweites  Leiden,  vor 
dem  der  Laie  eine  solche  Angst  und  solchen  Abscheu  hat,  als  sie, 
teils  mit  Recht,  teils  mit  Unrecht.  Die  Furcht  vor  der  Lepra  rührt  wohl 
hauptsächlich  davon  her,  dass  sie  dem  Gesicht  zuerst  ihr  Gepräge 
aufdrückt  und  damit  rasch  den  Aussätzigen  als  solchen  stempelt. 
Die  Ansteckungsgefahr  indessen  ist  nur  eine  sehr  unbedeutende. 
Jedoch  sie  besteht,  und  das  rechtfertigt  die  Massnahmen,  die  gegen 
sie  hier  im  Osten  üblich  sind,  daher  in  erster  Linie  Separation  der 
Erkrankten.  In  Deli  existirt  zu  diesem  Zwecke  eine  Léproserie,  in 
der  die  Leute  Unterkunft  und  Verpflegung  bekommen  können.  Das 
Institut  hat  jedoch  nur  einen  sehr  bedingten  Werth.  Das  Internieren 
in  der  Anstalt  wird  nämlich  als  eine  Wohlthat,  und  nicht  als  ein 
Zwang  aufgefasst.  Es  steht  daher  jedem  frei,  zu  entlaufen,  wenn  es 
ihm  nicht  gefällt.  Dass  man  ihn  wieder  aufgreift,  hat  er  nicht  zu 
besorgen  !  Ausserdem  nimmt  die  Anstalt  nur  eingeschriebene  Arbeiter 
auf;  leprakranke  Battaker  und  Malayen  sind  davon  ausgeschlossen. 
Man  sieht  in  Folge  davon  genug  Leprose  herumlaufen,  besonders  in 
der  Umgebung  von  Medan,  wo  der  Leprose  als  Gemüsegärtner  sein 
Brod  findet. 

Die  Leprosen  der  Sen.  My.,  1898:  5,  1899:  3  an  Zahl,  wurden 
teils  der  Léproserie  überwiesen,  teils  auf  ihren  Wunsch  nach  China 
zurückgeschickt.  Unter  den  Javanen  habe  ich  noch  keinen  Leprosen 
gefunden,  M^ohl  deshalb,  weil  die  Krankheit  in  Java  gut  bekannt  ist, 
und  dort  eine  sehr  sorgfältige  Auslese  der  Kranken  stattfindet. 

10.  Influkxza. 

Eine,  sollte  man  meinen,  für  die  Tropen  recht  überflüssige  Zugabe. 
Im  Winter  1899/1900  herrschte  eine  Epidemie,  welche  alle  Kebons 
nach  einander  überzog,  und,  da  sie  ziemlich  gehäuft  auftrat,  in  die 
Scheunenarbeit  eine  beträchtliche  Störung  brachte.  Die  Zahl  der 
Erkrankungen  auf  einzelnen  Kebons  betrug  oft  pro  Tag  30,  also 
genug  um  sie  empfindlich  zu  spüren. 

Die  Krankheit  ist  genau  dieselbe  als  in  Europa  ;  allein  be- 
merkenswerth  war  die  Zahl  von  recht  schweren  Lungenentzündungen. 
Ich  erwähnte  bereits  seinerzeit,  dass  die  Epidemie  am  heftigsten  zu 
einer  ganz  trocknen  Zeit,  nach  15  Dec,  grassirte. 


418 


Im  Gegensatz  zu  den  besprochenen  Krankheiten  ist  Influenza  eine, 
gegen  die  wir  nicht  im  Stande  sind  uns  zu  wehren.  Man  muss  sie 
eben  hinnehmen  und  hat  nur  den  einzigen  Trost,  dass  sie,  einmal 
jiusgetobt,  mehrere  Jahre  fern  zu  bleiben  pflegt. 

11.  Tuberculose. 

Tuberculose  Kranke  kamen  zur  Aufnahme: 

1898:  23,  davon  starben  13,  von  172  Toten  7,5% 
1899:  13,       »  »  9,     »     128       »      7,8% 

Auf  die  gesammte  Arbeiterschaft  kommen  darnach 

1898  auf  1000  Gesunde  3      Todesfälle  an  Tuberc. 
1890     »     1000         »         2,2  »  »         » 

Das  ist  etwas  weniger,  als  man  in  Europa  pro  1000  und  Jahr 
rechnet  (3 — 4  °/oo).  Die  einzige  medizinische  Veröfifentlichung,  die  sich 
mit  Deli  beschäftigt,  stempelte  Deli  zu  einem  vollkommen  Tuber- 
culose freien  Lande.  Das  ist  also  keineswegs  der  Fall  und  auch  von 
anderen  Aerzten  längst  klargestellt. 

Aber  diese  Frage  hat  eine  andere,  speciell  den  Europäer  berührende 
Seite.  Es  handelt  sich  nämlich  darum:  ist  der  Aufenthalt  in  Deli 
für  den  schwindsuchtsverdächtigen  Europäer  zuträglich  oder  nicht? 
Dem  Stande  unserer  heutigen  Kenntnisse  nach  sieht  man  in  dem 
Klima  allein  nicht  mehr  den  kräftigsten  Schutz  gegen  die  Schwind- 
sucht. Man  hat  gelernt,  dass  es  fast  noch  mehr  auf  Beruf  und  Lebens- 
weise ankommt.  Dem  Schwachbrüstigen  rathen  wir  ab,  einen  Beruf  zu 
wählen,  der  körperlich  sehr  anstrengend  ist,  oder  einen,  der  ihn 
dauernd  in  staubiger  und  slechter  Atmosphäre  hält.  Wir  verordnen 
ihm  lieber  den  Aufenthalt  in  freier  Natur  und  lassen  ihn  Gärtner, 
Landwirth  etc.  werden.  Das  darf  man  nun  nicht  so  ohne  weiteres 
auf  die  Tropen  übertragen.  Die  Gelegenheit,  durch  schlechte,  staubige 
Luft  seine  Gesundheit  zu  ruinieren,  ist  bei  der  Fülle  frischer  Luft, 
die  man  hier  jedem  Räume  zukommen  lassen  kann,  viel  geringer. 
Ein  Schwindsuchts-candidat  wird  sich  daher  auf  dem  Bureau  oder 
>Kantoor"  ganz  wohl  befinden.  Dagegen  stellt  der  Beruf  als  Pflanzer 
den  schwindsüchtig  veranlagten  mit  seiner  Gesundheit  auf  eine  recht 
schwere  Probe.  Es  ist  nicht  die  Arbeit  an  sich,  die  so  anstrengend 
ist.  Das  Herumwandeln  in  den  Feldern  ist  ja  nicht  mehr  als  ein 
Spazierengehen,  das  wir  in  Europa  während  der  Ferien  zur  Erholung 
und  Kräftigung  unternehmen.  Es  ist  die  Sonnengluth,  die  nach  9  Uhr 
Morgens  herrscht  und  erst  nach  3  Uhr  Nachmittags  nachlässt,  die 
das  Tagewerk  für  den  Pflanzer,  besonders  den  Assistenten,  so  er- 
schöpfend macht.  Tag  für  Tag  ist  er  gezwungen,  den  Kampf  gegen 


419 


Hitze  und  üeberhitzung  seines  Körpers  auszufeehten  ;  das  hält  auf 
die  Dauer  nur  der  körperlich  kräftige  und  gesunde  aus.  Und  auch 
er  nimmt  dabei,  das  ist  die  Regel,  an  Gewicht  ab.  Gewichtsverlust 
nun  ist  für  einen  Tuberculosen  sehr  kritisch,  und  häufig  genug 
kentert  dabei  seine  Gesundheit! 

Ich  habe  es  für  nötig  gehalten,  diese  Anschauung,  die  im  Jahre 
1899  mehrfach  von  practischer  Bedeutung  war,  hier  noch  einmal 
festzulegen  vor  allem,  um  denjenigen  jungen  Leuten,  die  nach  Deli 
als  Assistenten  nur  deshalb  wollen,  weil  sie  das  Land  für  ihre 
Schwindsuchtanlage  für  besonders  zuträglich  halten,  diese  Einbildung 
zu  nehmen.  Wer  es  dann  doch  thun  will,  thut  es  jedenfalls  nicht 
unter  falscher  Voraussetzung! 

ni. 

Uebersickt  über  das,  was  zur  Verbesserung  der  hygienischen 
Zustände  in  den  2  Berichtsjahren  geschehen  ist. 

1.  Wohnungen. 

Welche  Anforderungen  man  an  Wohnungen  im  Allgemeinen  und 
Besondem  hier  stellen  muss,  darüber  habe  ich  mich  in  meinem  Rapport 
von  1897  ausgelassen.  Ich  kann  daher  darauf  verweisen. 

In  G.  R.  wurde  der  Anfang  gemacht  mit  dem  Bau  von  Felder- 
Koeliebuden,  die  auf  Pfähle  gesetzt  und  mit  reichlichen  Fensteröff- 
nungen versehen  waren.  Die  Bauart  ist  seitdem  für  G.  R.  und  seit 
Ende  1898  für  S.  B.  beibehalten  werden. 

In  K.  wurden  1898  die  Koeliebuden  des  Etablissements  gänzlich 
umgebaut.  Die  Häuser  bekamen  sehr  reichliche  Läden  und  wurden 
darum,  und  um  den  Preis  nicht  übermässig  zu  erhöhen,  nicht  noch 
auf  Sockel  gesetzt.  (Vergl.  nebenstehende  Abbildungen.) 

1899  geschah  das  gleiche  in  S.  B.  und  in  G.  R.  mit  den  Wohn- 
ungen des  Etablissements. 

Seit  1899  nimmt  man  auch  die  Javanen  Buden  nach  ähnlichem 
Muster  in  Angriff.  Stjitt  der  zwei  Fensterchen  schaffen  bei  den  neuen 
Buden  34  Fenster  Luft  und  Licht  in  den  Raum,  eine  Zahl,  die 
für  die  Grösse  der  bebauten  Grundfläche  noch  gar  nicht  so  über- 
mässig reichlich  ist. 

Der  Vortheil,  den  die  neuen  Wohnungen  gewähren,  liegt  nun 
nicht  so  auf  der  Hand,  dass  ich  ihn  zahlenmässig  zum  Ausdruck 
bringen  könnte.  Die  Leute  selbst  wohnen  nicht  ungern  in  den  Räumen  ; 
das  ist  für  den  Nativ,  der  sich  gegen  alles  Neue  so  ablehnend  ver- 
hält, schon  recht  viel.  Das  was  man  hat  erreichen  wollen,  ist  auch 


420 


wirklich  erreicht  worden:  die  Wohnungen  sind  trocken  und  luftig. 
Der  günstige  Einfluss  dieser  beiden  Factoren  auf  den  Bewohner  hat 
an  anderen  Orten  oft  genug  festgestellt  werden  können.  Dass  für  die 
Tropen  und  den  farbigen  Menschen  derartige  Gesichtspunkte  über- 
flüssig sind,  was  man  in  Indien  oft  hören  kann,  ist  eine  ganz  un- 
bewiesene Behauptung.  Es  ist  jedenfalls  sehr  verdienstlich  von  der 
Leitung  der  Sen.  My.,  dass  sie  mit  den  in  Indien  gezüchteten  An- 
schauungen gebrochen  hat  und  im  Wohnungsbau  für  Eulies  mit 
gutem  Beispiel  vorangegangen  ist. 

Schluss  folgt 


REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 


Malaria, 

Lo  docteur  J,  IL  F.  Kohlbrugge  (Virchow's  Archiv  161.  Bd.  1900)  pro- 
teste contre  les  conclusions,  que  le  professem*  Koch  a  tirées  de  ses  obser- 
vations sur  la  malaria  à  l'île  do  Java.  Il  lui  semble  nécessaire  do  montrer 
les  fautes  do  ces  conclusions,  parcequo  l'autorité  do  Koch  a  une  influence 
si  suggestive,  qu'elle  ne  fait  pas  remarquer  ses  erreurs.  Le  Deutschemedi' 
cinische  WocJienschrift,  qui  a  publié  les  rapports  de  Koch,  refusait  les 
critiques  données  par  Nuttail  et  par  Kohlbnigge. 

Cet  auteur  n'est  pas  encore  partisan  de  la  théorie,  quo  les  moustiques 
sont  les  souls  porteurs  des  microorganismes  do  la  malaria,  parcequo  dans  les 
épidémies  de  cette  maladie  il  y  a  trop  de  faits,  qui  ne  concordent  pas 
avec  cotte  théorie.  A  Java  Koch  n'a  pas  pu  démontrer  des  coccidies  dans 
l'estomac  ou  dans  les  glandes  venimeuses  des  moustiques.  KohLbnigge,  qui 
a  résidé  pondant  sept  ans  à  Tosari,  constate  qu'il  y  a  des  moustiques  dans 
ce  village,  quoique  Koch  dit,  qu'ils  y  manquent.  En  tout  cas  il  est 
nécessaire,  qu'il  y  ait  dans  le  corps  humain  des  circonstances  propres  au 
développement  des  parasites.  Les  plantations  de  caféiers  à  Tosari  no  sont 
pas  habitées,  mais  les  habitants  de  Tosari  y  travaillent  deux  fois  par  an. 
Quand  ils  y  sont  à  la  mousson  dos  pluies,  on  y  trouve  beaucoup  do 
moustiques,  mais  les  ouvriers  ne  tombent  pas  malades  et  on  n'observe 
pas  de  récidives  chez  ceux,  qui  avaient  déjà  la  malaria.  Mais  à  la  mous- 
son sèche  des  centaines  deviennent  malades.  Alors  il  y  a  moins  do  moustiques. 
L'auteur  demande  :  d'où  les  mousti(iues  prennent-ils  alors  les  parasites  dans 
une  contrée  où  il  n'y  a  pas  de  malados? 

La  contagion  expérimentale  avec  dos  moustiques  fait  naître  seulement 
des  accès  do  fièvre,  qui  guérissent  avec  une  petite  quantité  do  quinine. 
Il  est  possible  que  les  formes  plus  graves,  qui  résistent  à  la  thérapie  do 
la  quinine,  soient  inoculées  d'une  autre  manière. 

Dr.    C.   L.   VAN   DEU   BURG. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MÉDECINE. 


AUTRICHE. 


Neuburger,  Max,  Die  Anschauungen  über  den  Mechanismus  der 
specfßschen  Ernährung,  (Das  Problem  der  Wcihlanziehung.J  Leipzig 
und  Wien.  1900.  VI.  105  pp.  4  Mark. 

Der  unvergessliche  E.  Du  Bois-Reymond  pflegte  sein  CoUeg  über  phy- 
siologische Akustik  mit  der  bekannton  Erzählung  von  dem  tauben  Lord 
einzuleiten,  der  stets  einen  Trommelschläger  bei  sich  führte,  um  durch 
einen  kräftigen  Wirbel  desselben  sich  wenigstens  vorübergehend  den  Genuss 
des  Hörens  zu  ermöglichen.  Wer,  wie  Ref.,  genöthigt  ist,  die  ganze  med. 
bistor.  Litteratur  eines  Jahres  zu  übersehen  und  dabei  von  der  leider 
immer  noch  überwiegenden  Masse  feuilletonistischor  Compilationen,  die 
auch  als  »historische  Studien"  gelten  wollen,  in  seinem  kritischen  Gewissen 
allmälig  abgestumpft  wird,  auf  den  muss  die  vorliegende  Studie  unseres 
hochverehrten  Wiener  Collegen  thatsächlich  wie  ein  kräftiger  Tambour 
wirken,  geeignet  den  Kritiker  aufzurütteln,  ihn  auf  die  gebührende  Niveau- 
höhe zu  heben  und  vor  Augen  zu  führen,  mit  welchem  Massstabe  und 
unter  welchem  Gesichtswinkel  eine  histor.  med.  Arbeit  im  wahren  und 
strengsten  Wortsinne  zu  messen  und  zu  betrachten  ist.  Hier  ist  von  keiner 
»Handschriftenklauberei"  die  Rede,  hier  hat  man  es  nicht  mit  blosser 
Materialiensammlung  zu  thun,  am  allerwenigsten  ist  gestohlenes  Gut  durch 
frischen  Aufputz  unkenntlich  gemacht.  In  Neuburger*s  Arbeit  liegt  viel- 
mehr eine  wahrhaft  mustergültige,  streng  kritische  Verarbeitung  eines 
mit  glücklichem  Griff  historisch  erfassteu  Problems  vor,  das  durch  die 
Jahrtausende  vom  griechischen  Altorthum  bis  auf  die  jüngste  Zeit  in  einer 
von  Anfang  bis  zu  Ende  spannenden  Darstellung  in  edler,  formvollendeter 
Sprache  und  mit  einer  Fülle  geistreichster  Betrachtungen  und  durchaus 
origineller  Gesichtspunkte  verfolgt  wird.  Oft  nehmen  die  Ausführungen 
einen  Character  an,  dass  man  nicht  unterscheiden  kann  :  redet  hier  der 
Historiker  oder  der  Physiolog.  So  innig  ist  zugleich  die  historische  Betrach- 
tung mit  dem  Gegenstande  selbst  verwoben  und  damit  der  Nutzen  ge- 
schichtlicher Erkenntniss  für  das  Verständniss  eines  med.  Problems  von 
neuem  bestätigt.  Von  neuem  hat  Neuburger  aber  auch  einen  glänzenden 
Beweis  seines  historischen  Kennens  und  Könnens  geliefert,  nachdem  er 
durch  seine  klassischen  Arbeiten  znr  »Geschichte  der  experimentellen 
Hirn-  und  Rückenmarksphysiologie"  (cfr.  Jan  us  II,  p.  79)  und  anderweitige 
kleinere  Publicationen  sich  als  historischer  Forscher  und  Darsteller  ersten 
Ranges  legitimirt  hat.  Wahrlich  die  Wiener  med.  Facultät  hat  alle  Ur- 
sache, auf  ihr  noch  junges,  aber  in  seinen  Leistungen  nicht  hinter  den 
ältesten  zurückstehendes  Mitglied  stolz  zu  sein.  Neuburger  nennt  sich 
Schüler  Puschmann's.    Lobte   dieser  noch,  so  würde  er  ihm  das  Meister- 


422 


prädicat  nicht  vorenthalten  können  und  sicher  neidlos  ihm  die  präsumtive 
Nachfolgerschaft  eingeräumt  haben,  Von  dem  Geist,  der  N/s  Studie  durch- 
weht, können  wir  durch  die  trockene  Inhaltsangabe  unmöglich  ein  Bild 
entwerfen.  Auch  zu  einem  Auszuge  ist  hier  nicht  der  Ort  und  das  Werk 
selbst  nicht  recht  geeignet.  Dadurch  würde  der  Glanz  des  Ganzen  ver- 
blassen. Aber  ein  einzelnes  Juwel  aus  dem  kostbaren  Schmuck  sei  hier 
wenigstens  dem  Leser  vorgeführt,  damit  er  die  Lust  verspüre,  sich  am 
Genuss  der  Originallecttire  zu  weiden.  Denn  jeder  Historiker  der  Med. 
und  Physiologie  muss  N.*s  Werk  selbst  lesen  und  geniessen.  Wir  wählen  die 
Schlussbetrachtung  nach  dem  Satz  »finis  coronat  opus",  obwohl  jede  Seite 
des  Buches  durch  gleichen  rhetorischem  Schwung  sich  auszeichnet  und 
den  Leser  mit  fortreisst.  N.  sagt  im  Schlusswort: 

"Wir  haben  in  grossen  Zügen  die  Geschichte  des  Problems  der  Wahlanziehung  durch 
den  weiten  Zeitraum  von  fast  vierundzwanzig  Jahrhunderten  verfolgt  und  mit  möglich- 
ster Objectivität  unbecinflusst  von  den  Schlagworten  des  Tages  die  Ilauptphasen 
beleuchtet,  welche  sich  aus  dem  Kampfcsgewühl  der  Meinungen  characteristisch  her- 
vorheben. Wir  erkannten  auf  dem  schmalen  Terrain  den  Wiederschein  der  Entwicklung, 
welche  die  gesammte  Physiologie  im  Laufe  der  Zeit  genommen  hat  und  gewahrten, 
wenn  auch  im  verkleinerten,  doch  äusserst  scharf  umrissenen  Bilde  den  alten  Zwist 
zwischen  VitalUtntu  und  mechanistischer  Auffassung^  einen  Zwist,  der  von  höherer 
Bedeutung  als  alle  übrigen  Streitfragen,  weit  über  die  Gemarkung  des  Fachs  hinaus- 
dringt. Gleich  dem  Spiel  des  schwingenden  Pendels,  gleich  dem  rhythmischen  Wechsel 
der  Systole  und  Diastole,  durchwugt  die  Biologie  ein  stetes  Auf-  und  Abfluten  dieser 
beiden  führenden  Grundprincipieu  ;  nur  vorübergehend  gelangt  die  wissenschaftliche 
Ueberzeugung  zu  sicherem  Gleichgewicht,  wenn  es  sich  um  Fragen  des  Lebensproblems 
handelt;  nur  auf  beschränkte  Zeit  erscheint  der  Sieg  der  einen  oder  anderen,  der 
vitalistischen  oder  mechanislLsc/teny  Grundanschauung  gefestigt!  Wer  hütte  es  geglaubt, 
dass  am  Sohluss3  desjenigen  Jahrhunderts,  welches  in  der  Physiologie  die  gnisstcn 
Triumphe  der  physical ischeu  Forschungsmethode  erlebte,  ein  nenvei;jûngter  Vitalismus 
wie  ein  Phönix  aus  der  Asche  seiner  einstigen  Beweismittel  hervorgehen  wird?  Wer 
hätte  es  geahnt,  dass  in  wenigen  Dccennien,  trotz  der  emsigsten  Detailforschung  die 
siegesfrohe,  weltumspannende  Zuversicht  einer  lendenlahmen,  ernürhternden  Resignation 
Platz  macheu  wird?  Nuch  einer  Epoche  der  bedingungslosen  Verneinung  des  Lebens- 
knift,  insbesondere  durch  Lotze,  steuern  wir  wieder  dem  Vitalismus  von  neuem  zu  !... 
Das  ff  rosse  Grundgesetz  des  Tort^chritVs^  daxs  die  OscitleUionen^  die  Gegensätze 
zwiscfien  den  Anschatmngen,  die  Dioertfenz  der  Principien  in  dem  Masse,  a/s  die 
positiven  Erfahrungen  und  Beobachtungen  zunehmen,  immer  kleiner  werden,  ergibt 
sich   mit    Sicherheit   aus   den    vergilbten   Blüttem  der  Vergangenheit  und  dient  den 

Erwartungen  für  die  Zukunft  als  untrüglicher  Compass  ! Der  doctrinakrk 

Formulismus,  das  ist  dkr  Feind  !  In  beiden  Lagern,  von  den  „Mechanisten"  wie 
von  den  „Vitalisten",  wird  gegen  diese  Thatsache  Verstössen,  mit  einem  Fanatismus, 
der  fast  an  religiöse  Intoleranz  gemahnt. 

Diese  Probe  mag  als  pars  pro  toto  genügen.  Mit  Liebe  hat  sich  der 
Ref.  der  mechanischen  Abschrift  dieser  Stelle  unterzogen.  In  so  erhobener 
Schreibweise  bewegt  sich  N.  von  Anfang  bis  zu  Ende.  Er  hat  auch  durch 
diese  Schrift  gezeigt,  was  und  wieviel  noch  aus  der  med.  Geschichte  für 
den  denkenden  Forscher  zu  machen  und  wie  sehr  diese  die  Wissenschaft 
selbst  ist.  Möge  er  in  seiner  Schaffenskraft  und  in  seinem  Schaffensdrang 
nicht  erlahmen.  Die  deutsche  med.  Geschichtsschreibung  wird  alsdann 
Dank  nicht  zum  wenigsten  N.'s  Leistungen  auch  weiter  blühen. 

PA6£L. 


423 
BELGIQUE. 


Përoens,    Ed.,    Fragments    ophthalmologiqut's  de  divers  auteurs  c/iez 
Rhazes,  Annalos  d'oculistique.  (XXIIL  5e  livraison,  juin  1900. 
Extrait  35  pp. 
Voilà    la    continuation    du    travail    annoncé    déjà  Janus  p.  198.    Parmi 
les   citations  do  presque  50  auteurs  dont  P.  nous  donne  les  extraits  dans 
un  ordre  alphabétique  les  plus  connus  sont  Damascenus,    Dioscoride    Ben 
Bachtischuah,  Sorapio  senior,  Isaac  Judaeus,  El  Kindi,  Masarguih  (Maserd- 
scheweih?),  Nicolaus  etc.  Los  fragments  sont  sans  doute  très  intéressants, 
le  travail  laborieux.  P.  a  fait  là  une  oeuvre  utile,  en  augmentant  les  con- 
naissances sur  l'histoire  de  l'ophtalmologie  chez  les  Arabes  et  en  montrant 
la  valeur  du  »Continens''  pour  ce  but. 

Pgl. 


ESPAGNE. 


Historiii  Clinica  de  Cervantes  por  Jose  Gomez  Ocana,  Gated ratico 
Del  Gologio  do  Mcdicina  de  San  Carlos.  Publicada  en  la  Rivista 
Contoraporanea.  Madrid.  Imprenta  de  los  Hijos  de  M.  G.  Her- 
nandez, 1899. 

We  confess  to  some  disappointoment  on  reading  Senor  Ocana's  mono- 
graph. A  disappointoment  due  more  to  a  deficiency  of  material  necessary 
for  a  clinical  picture  of  tho  gi'oat  Spaniard  than  to  the  ability  of  the 
learned  author. 

Sonor  Ocana  satisfies  himself  that  the  dropsy  from  which  Cervant-es 
suffered  was  due  to  cardiac  asthenia,  and  that  it  was  not  hepatic  in  its 
origin.  There  are  not  a  sufficient  number  of  facts  known  to  us  to  allow 
of  anything  like  a  correct  diagnosis;  but  the  many  hardships  by  sea  and 
land  and  tho  long  captivity  Cervantes  endured  in  Algiers  with  the  absence 
of  comforts  on  his  return  to  Spain,  when  he  lived  "without  peace  and 
without  bread'*. make  heart  disease  probable. 

G.  F. 


FRANCE. 


Grasset,  H.,  Un  savant  méconnu^  A.  Be'champ.  Extrait  do  TOpinion 
médicale.  Paris  1899,  15  pp. 
C'est  un  médecin  presque  oublié  de  la  jeune  génération  des  confrères 
dont  le  docteur  Grasset  dans  son  intéressant  essai  nous  rappelle  les  tra- 
vaux. Il  démontre  quo  déjà  avant  Pasteur  Béohamp  avait  bien  étudié  la 
fermentation.  Béchamp  né  on  1816  avait  envoyé  en  1857  un  mémoire 
complet  sur  la  question  pour  la  publication  aux  Annales  de  Chimie  et  do 
Physique  tome  LIX,  3e  série.  G.  donne  une  analyse  de  ce  mémoire  en 
reproduisant  les  conclusions  de  Béchamp.  Il  ajoute  aussi  une  analyse  des 
T^ Conseils  aux  sériciculteurs  stir  remploi  de  lu  créosote  pour  l'éducation  des  t'crs 
à  soie''  (1867).  Selon  G.  Béchamp  a  reconnu  l'existence  des  parasites  parti- 


428 


perivascnlären  Lymph  räume  in  der  Umgebung  der  grossen  und  kleinen 
Gef  ässe  waren  mit  Zellen  erfüllt.  Solche  fanden  sich  auch  zerstreut  in  der 
Rindensubstanz,  besonders  in  den  pericellulären  Räumen.  In  dem  einen 
Falle  (II),  in  welchem  dem  Tode  viele  epileptische  Anfälle  vorausgegangen 
waren,  zeigten  zahlreiche  Ganglienzellen  veränderte  und  unregelmässige 
Contouren.  In  der  Medulla  waren  sehr  viele  geschrumpft  und  atrophisch, 
andere  boten  Chromatolysis  dar,  und  nur  wenige  waren  normal.  Im  andern 
Falle  (I),  in  welchem  vor  dem  Tode  Hyperpyrexie  bestanden  hatte,  fanden 
sich  nur  auf  letztere  zurückzuführende  bio-chemische  Veränderungen  der 
Ganglienzellen  (das  Neuron  zeigt©  keine  Nissrschen  Körper,  sondern  war 
gleichmässig  gefärbt).  Auch  die  Nervenfasern  verhielten  sich  in  Fall  I 
normal,  während  sie  in  Fall  II  in  den  motorischen  Regionen  beider  Hemi- 
sphären atrophisch  waren.  Das  Rückenmark  wies  in  Fall  TI  (nicht  in  Fall  I) 
leichte  diffuse  Sklerose  der  Pyramidenbahnen  mit  frischen  degenerirten 
Fasern  auf;  der  Centralcanal  war  in  beiden  Fällen  mit  proliferirten  Glia- 
gewebe  erfüllt.  Die  Spinalganglien  zeigten  in  beiden  einen  chronischen 
entzündlichen  Process,  die  Ganglienzellen  waren  aber  bis  auf  die  durch 
die  Hyperpyrexie  bedingten  Verändemngen  in  Fall  I  normal. 

Ueber  die  Aetiologie  der  Krankheit  haben  auch  diese  beiden  Fälle, 
trotzdem  sie  so  gründlich  untersucht  wurden,  keine  Aufklärung  gebracht. 
Mikroorganismen  wurden  nicht  gefunden.  Ob  dieselbe  durch  ein  Gift  oder 
durch  Mikroorganismen,  für  welche  man  den  passenden  Farbstoff  noch 
nicht  kennt,  hervorgerufen  wird,  bleibt  dahingestellt.  Die  Filaria  perstans 
scheint  nicht  ihre  Ursache  zu  sein,  obwohl  Embryonen  in  beiden  Fällen 
während  des  Lebens  im  Blute  und  in  Fall  I  auch  bei  der  Section  Mutter- 
thiere  (im  Retroperitonealgewebe  und  in  einem  Lungenabscess)  gefunden 
wurden. 

SCHEUBE. 

Die  RattenhisahrankJieit, 

Unter  diesem  Namen  ist  neuerdings  von  IL  Miyake  i)  eine  Krankheit 
beschrieben  worden,  welche  in  Japan  auf  den  4  Hauptinseln  Hondo,  Ski- 
koku,  Kiushiu  und  Yezo  sehr  häufig  vorkommen  soll.  Man  versteht  unter 
derselben  eine  eigentümliche  Krankheit,  die  durch  den  Biss  einer  Ratte 
hervorgerufen  wird  und  meist  unter  charakteristischem,  intermittirendem 
Fieber,    einem    blauröthlichen    Exanthem  und  Nerven  Symptomen  verläuft. 

Die  Bauart  der  meist  aus  Holz  bestehenden  japanischen  Häuser  bringt 
es  mit  sich,  dass  Ratten  in  denselben  zu  hausen  pflegen  und  in  Folge 
dessen  auch  häufig  Gelegenheit  gegeben  ist,  dass  Menschen  von  diesen 
Thiercn,  sei  es  beim  Fangen  derselben  oder  im  Schlafe,  gebissen  werden. 
Diese  Bisse  sind  nicht  regelmässig,  aber  doch  relativ  häufig  von  der 
Krankheit  gefolgt,  deren  Entstehung  man  auf  verschiedene  Weise  erklärt. 

Nach  der  einen  Ansicht  giebt  es  unter  der  Gattung  der  Ratten  eine 
besondere  Giftratte^  deren  Biss  die  Affection  hervorruft.  Miyake  nimmt 
dagegen  an,  dass  es  sich  um  kranke  Ratten  handelt,  deren  Krankheit  ein 
Analogon  zu  der  Wuthkrankheit  der  Hunde  bildet.  Vielleicht  ist  ein  speci- 
fisches  Bacterium  im  Speichel  der  tollen  Ratte  die  Ursache  der  Ratten- 
bisskrankheit  ;    allerdings    hat    bis  jetzt  noch  niemand  eine  kranke  Ratte 

1)  Ucber  die  Rattciibisskrankhcit.  Mitthcilungcn  aus  den  Grcnzg:ebiclcn  der  Mcdicin  und 
Chirui^ie.  V.  1900.  H.  2.  S.  231. 


425 


Ein  Specificum  gegen  die  Ruhr, 

Wenn  im  Allgemeinen  der  Arzneischatz  der  nichteuropäiscben  Völker 
—  sowie  unsere  eigentliche  Volksmedicin  —  nur  aus  ganz  nutzlosen  Stoffen 
besteht,  so  befindet  sich  doch  manchmal  darunter  ein  Mittel,  das  einer 
näheren  Prüfung  werth  ist.  Ein  solches  ist  die  Brncea  Sumatrana  Roxb., 
die  von  den  Chinesen  Ko-Sam,  von  den  Annamit^n  Fan-cUin-Iiung  gennnnt 
wird.  Sie  wächst  im  südlichen  %China,  in  Hinterindien,  im  malaischen 
Archipel  und  in  Australien,  während  Brncea  antidyaenterica  Mill,  in  Abes- 
sinicn  und  in  Kamerun  einheimisch  ist.  Beide  Arten  bilden  niedrige 
Häume  und  gehören  der  Familie  der  Rutaceen,  Abtheilung  der  Quassiecn 
an.  Sie  wurden  schon  von  früheren  Schriftstellern  als  Mittel  gegen  die 
Ruhr  erwähnt.  Neulich  hat  Dr.  Mougeot  ^),  aus  SaYgon,  die  asiatische  Art 
in  dieser  Hinsicht  untersucht.  Die  chinesischen  und  annamitischen  Aerzte 
gebrauchen  die  Droge  nur  gegen  Blutungen.  Dr.  Mougeot  verschrieb  sie 
einer  Frau,  die  zugleich  an  Metrorrhagie  und  Dysenterie  litt.  Nach  einigen 
Stunden  waren  beide  Leiden  sehr  gelindert,  und  am  folgenden  Tage  fast 
geheilt.  Da  beschloss  er  in  jedem  Fall  von  Ruhr  Ko-Sam  anzuwenden. 
Von  909  auf  dieser  Weise  behandelten  Fällen  wurden  799  in  3  bis  6  Tagen 
geheilt,  57  erheblich  gebessert;  nur  53  blieben  unbeeinflusst. 

Die  einheimischen  Aerzte  verordnen  5  bis  45  Samen,  entweder  roh  mit 
Reis  gemischt  oder  geröstet  und  gepulvert.  Mit  20  bis  25  Körnern  hat 
man  manchmal  schon  Kongestionserscheinungen;  nach  Dr.  Mougeot  genügen 
für  Erwachsene  am  ersten  Tage  10  Körner,  und  an  den  folgenden  12  um 
das  erwünschte  Resultat  zu  erzielen.  Den  Kindern  wird  nur  die  Hälfte 
dieser  Dosis  verabreicht.  Die  Körner  werden  einfach  zerstückelt  und  mit 
Brodkrume  zu  Pillen  geformt.  Das  Mittel  wird  morgens  eingenommen, 
gewöhnlich  verschwindet  das  Blut  und  lindern  sich  die  Schmerzen  schon 
am  ersten  Tage,  dann  wird  der  Stuhlgang  seltener  und  vollständige  Heilung 
tritt  vom  3ten  bis  4ten  Tage  ein.  Natürlich  darf  diese  Behandlung,  wegen 
ihrer  starken  hämostatischen  Wirkung  nicht  während  der  Menses  fortge- 
setzt werden. 

Diese  sehr  bemerkenswerthen  Erfolge  veranlassten  von  Seiten  der  Herren 
Heckel  und  Schlagdenhauffen  ^  eine  eingehende  Prüfung  der  Droge  in 
botanischer  und  chemischer  Hinsicht.  Der  Samen  enthält  ein  gelbes  Oel, 
Quassin,  Saponin,  Rohrzucker,  Gummi  und  einen  noch  unbestimmten 
bittern  Stoff,  der  durch  Chlorwasser  blau  und  durch  Schwefelsäure  violett 
gefärbt  wird.  In  der  Asche  der  Fruchthülle  befindet  sich  ein  wenig  Mangan. 
Der  wirksame  Stoff  scheint  das  Quassin  zu  sein;  wahrscheinlich  wären 
dieselben  Erfolge  durch  den  Gebrauch  der  Rinde  zu  erzielen. 

Brucea  antidysenterica  Mill,  wird  in  Abessynien  Wooginos  genannt;  die 
gepulverte  Rinde  wird  gegen  die  Ruhr  verwendet.  Es  wird  gewiss  für 
unsere  europäische  Pharmacopoe  kein  zu  unterschätzender  Nutzen  sein, 
wenn  sie  sich  mit  diesen  zwei  Mitteln  bereichert,  besonders  jetzt  wo  die 
meisten  europäischen  Nationen  Kolonien  besitzen,  wo  die  Ruhr  endemisch 
ist,  und  wo  in  unserem  Wolttheil  selbst  jeden  Sommer  Epidemien  von 
echter  Dysenterie  vorkommen. 

Dr.  L.  Laloy. 


0  R^nte  médicale  du  Nord  Est,  15  Miire  1900, 
)  Jiépertoire  de  Pharmacie,  10  April  1900. 


424 


culiei-s,  spécialemeDt  los  »microzyma  bombycis".  »Le  microbe  pathogène", 

dit  G.,  »est  une  évolution  morbide  du  microzyma,  de  sorte  que  Béchamp 

a  pu  dire  que  la  théorie  microbienne  est  celle  du  microzyma  vue  à  l'envers". 

Rien  n'est  la  proie  de  la  mort 

Tout  est  la  proie  de  la  vie. 

Voilà  l'épigraphe  de  Béchamp.  Selon  G.  c'est  une  erreur  colossale  de 
prendre  la  microbiologie  comme  une  science  purement  française  d^ origine;  cette 
théorie  simpliste  nous  vient  d^ Allemagne  et  ce  sont  nos  voisins  gui  ant  forcé  la 
main  à  Pasteur  etc. 

C'est  avec  un  sentiment  de  satisfaction  que  nous  avons  lu  ce  passage 
du  mémoire  très  intéressant  de  Grasset.  Pgl. 


REVUE  DES  PERIODIQUES. 


Démence  paralytique  aux  Indes  néerlandaises. 
Cette  maladie  a  été  étudiée  par  le  docteur  P.  C.  J.  van  Brero  (Psychiatr. 
en  neurol.  Bladen,  1899,  n^.  4.  Gedonkschrift  Meerenberg)  aux  Indes 
orientales  néerlandaises,  spécialement  dans  l'asile  des  aliénés  a  Buitcnzorg 
(Java).  Aprôs  l'histoire  des  malades  observés  il  donne  les  conclusions  de 
ses  observations,  qui  se  bornent  à  13  Européens,  8  personnes  de  race 
mixte  ^)  et  4  Indigènes.  Dans  les  symptômes  on  n'observe  pas  de  diffé- 
rences; seulement  les  idées  de  grandeur  ne  sont  pas  aussi  exprimées  chez 
les  Indigènes  et  les  gens  do  couleur  que  chez  les  Européens.  La  forme 
classique  est  la  plus  fréquente  chez  les  Indigènes;  mais  probablement  on 
ne  voit  pas  les  malades  avec  la  forme  apathique,  parce  qu'ils  restent  dans 
leurs  maisons  et  n'entrent  que  rarement  dans  les  asyles.  Il  semble  que  la 
maladie  dure  plus  longtemps  chez  les  Indigènes  que  chez  les  autres  per- 
sonnes. Les  altérations  pathologiques  anatomiques  sont  les  mêmes  que 
celles  trouvées  en  Europe.  Les  Européens  (18  %)  sont  presque  aussi 
souvent  attaqués  que  les  gens  do  couleur  (18 Va  %)  î  probablement  il  y 
a  plus  d'Européens  parce  que  beaucoup  d'entre  eux  partent  pour  l'Europe  ; 
les  indigènes  no  sont  atteints  que  dans  la  proportion  de  2V3  %  seulement. 
L'autour  n'a  observé  aucun  cas  chez  les  femmes.  On  peut  supposer,  que 
la  cause  de  cette  immunité  est  due  à  dos  circonstances  sociales  favorables. 
La  maladie  se  montre  chez  les  Européens,  et  les  hommes  de  couleur  à 
un  âge  moins  avancé  (30 — 40  ans)  que  chez  les  Indigènes.  Les  Européens 
atteints  étaient  surtout  des  officiers;  chez  les  gens  de  couleur,  des  clercs. 
Il  est  presque  impossible  de  constater  l'héridité,  parce  qu'on  ne  peut  pas 
recueillir  de  données  suffisantes.  Le  climat  n'a  pas  d'influence  évidente. 
Peut-ôtre  l'abus  d'alcool  a-t-il  quelque  influence.  La  syphilis  est  surtout 
une  cause  de  démence  paralytique;  elle  est  une  condition  sine  qua  non, 
mais  elle  ne  suffit  pas,  quand  il  n'y  a  pas  d'autres  circonstances  nuisibles, 
comme  l'alcoholisme,  la  vie  sociale  avec  ces  affections  de  l'esprit,  l'héré- 
dité etc.  Van  der  Burg. 


1)  La  race  mixte  se  comi)o$e  :  a.  des  descendants  de  pères  européens  et  de  mères  indigènes 
ou  chinuises;  à,  des  cnfauts  nés  du  mariage  de  ces  descendants  entre  eux;  c.  des  enfants  de 
ces  descendants  mariés  avec  des  mères  indigènes  ou  chinoises. 

NB.  La  démence  paralytique  n'a  pas  été  observée  chez  les  Chinois  dans  l'asyle,  probable- 
ment ils  sont  soignés  à  leur  domicile. 


425 


FÂn  Specificum  geg<*n  die  Ruhr, 

Wenn  im  Allgemeinen  der  Arzneischatz  der  nicht  europäisch  en  Völker 
—  sowie  unsere  eigentliche  Volksmedicin  —  nur  aus  ganz  nutzlosen  Stoffen 
besteht,  so  befindet  sich  doch  manchmal  darunter  ein  Mittel,  das  einer 
näheren  Prüfung  wcrth  ist.  Ein  solches  ist  die  Brucea  Sumatmna  Iloxb., 
die  von  den  Chinesen  Ko-Sam,  von  den  Annamiten  Fan-ddii- liting  gonnuni 
wird.  Sie  wächst  im  südlichen  %China,  in  Hinterindien,  im  malaischon 
Archipel  und  in  Australien,  während  Drncea  antidyaenterica  Mill,  in  Abes- 
sinien  und  in  Kamerun  einheimisch  ist.  Beide  Arten  bilden  niedrige 
Bäume  und  gehören  der  Familie  der  Rutaceen,  Abtheilung  der  Quassiccn 
an.  Sie  wurden  schon  von  früheren  Schriftstellern  als  Mittel  gegen  die 
Ruhr  erwähnt.  Neulich  hat  Dr.  Mougeot  ^),  aus  SaYgon,  die  asiatische  Art 
in  dieser  Hinsicht  untersucht.  Die  chinesischen  und  annamitischen  Aerzte 
gebrauchen  die  Droge  nur  gegen  Blutungen.  Dr.  Mougeot  verschrieb  sie 
einer  Frau,  die  zugleich  an  Metrorrhagie  und  Dysenterie  litt.  Nach  einigen 
Stunden  waren  beide  Leiden  sehr  gelindert,  und  am  folgenden  Tage  fast 
geheilt.  Da  beschloss  er  in  jedem  Fall  von  Ruhr  Ko-Sam  anzuwenden. 
Von  909  auf  dieser  Weise  behandelten  Fällen  wurden  799  in  3  bis  6  Tagen 
geheilt,  57  erheblich  gebessert;  nur  53  blieben  unbeeinflusst. 

Die  einheimischen  Aerzte  verordnen  5  bis  45  Samen,  entweder  roh  mit 
Reis  gemischt  oder  geröstet  und  gepulvert.  Mit  20  bis  25  Körnern  hat 
man  manchmal  schon  Kongestionserscheinungen;  nach  Dr.  Mougeot  genügen 
für  Erwachsene  am  ersten  Tage  10  Körner,  und  an  den  folgenden  12  um 
das  erwünschte  Resultat  zu  erzielen.  Don  Kindern  wird  nur  die  Hälfte 
dieser  Dosis  verabreicht.  Die  Körner  werden  einfach  zerstückelt  und  mit 
Brodkrume  zu  Pillen  geformt.  Das  Mittel  wird  morgens  eingenommen, 
gewöhnlich  verschwindet  das  Blut  und  lindern  sich  die  Schmerzen  schon 
am  ersten  Tage,  dann  wird  der  Stuhlgang  seltener  und  vollständige  Heilung 
tritt  vom  3ten  bis  4ten  Tage  ein.  Natürlich  darf  diese  Behandlung,  wegen 
ihrer  starken  hämostatischon  Wirkung  nicht  während  der  Menses  fortge- 
setzt werden. 

Diese  sehr  bemerkenswerthen  Erfolge  veranlassten  von  Seiten  der  Herren 
Heckel  und  Schlagdenhauffen  2)  eine  eingehende  Prüfung  der  Droge  in 
botanischer  und  chemischer  Hinsicht.  Der  Samen  enthält  ein  gelbes  Oel, 
Quassin,  Saponin,  Rohrzucker,  Gummi  und  einen  noch  unbestimmten 
bittern  Stoff,  der  durch  Chlorwasser  blau  und  durch  Schwefelsäure  violett 
gefärbt  wird.  In  der  Asche  der  Fruchthülle  befindet  sich  ein  wenig  Mangan. 
Der  wirksame  Stoff  scheint  das  Quassin  zu  sein;  wahrscheinlich  wären 
dieselben  Erfolge  durch  den  Gebrauch  der  Rinde  zu  erzielen. 

Brucea  antidysejiterica  Mill,  wird  in  Abessynien  Wooginos  genannt;  die 
gepulverte  Rinde  wird  gegen  die  Ruhr  verwendet.  Es  wird  gewiss  für 
unsere  europäische  Pharmacopoe  kein  zu  unterschätzender  Nutzen  sein, 
wenn  sie  sich  mit  diesen  zwei  Mitteln  bereichert,  besonders  jetzt  wo  die 
meisten  europäischen  Nationen  Kolonien  besitzen,  wo  die  Ruhr  endemisch 
ist,  und  wo  in  unserem  Welttheil  selbst  jeden  Sommer  Epidemien  von 
echter  Dysenterie  vorkommen. 

Dr.  L.  Laloy. 


{)  lUme  médicale  du  Nord  Est,  15  Märe  1900. 
)  Répertoire  de  PAarmaeie,  10  April  1900. 


42(3 


The  British  Guiana  Medial  Annual,  Elet'enth  year  of  issue.  Edited 
by  J.  F.  S.  Fowler.  Demerara  1899.  23  u.  XXXVII  Seiten. 
Dor  11.  Jahrgang  des  bekannten  Jahrbuches  wird  von  einem  Vorworte 
des  Hcraasgebers  eingeleitet,  in  welchem  dieser  mittheilt,  dass  dasselbe 
wegen  Mangels  an  Beiträgen  wohl  werde  eingehen  müssen,  was  sehr  zn 
bedauern  wäre.  In  der  That  ist  der  vorliegende  Band  noch  dünner  ab 
der  vorhergehende. 

C,  P,  Kennard  verbreitet  sich  über  die  Häufigkeit  der  Anb/lostomiasis 
in  Britisch-Guyana. 

Olenmore  Ozanne  theilt  einige  Fälle  von  Myiasis  mit,  bei  denen  es  sich 
theils  um  von  Fliegen  auf  Geschwüre  verschiedener  Art  abgelegte  Eier 
und  aus  diesen  hervorgegangene  Larven,  theils  um  Dasselbeulen  handelte. 
Leider  erfahre^  wir  nichts  Näheres  über  die  in  Frage  kommenden 
Fliegenarten. 

J,  F,  S.  Ffïwler  wirft  die  Frage  auf,  ob  Beriberi  undiagnosticirt  in  der 
Colonie  vorkommt,  und  ist  geneigt,  dieselbe  zu  bejahen,  da  sowohl  para- 
plegische  als  wassersüchtige  Fälle,  welche  der  Beriberi  gleichen,  hier 
beobachtet  werden. 

D.  Palmer  Ross  giebt  Anleitung  zur  Behandlung  von  Malaria-Fieber,  ZHarr- 
höe  und  Dysenterie,  Erwähnt  zu  werden  verdient,  dass  er  bei  Schwarz- 
wasserfieber Chinin  neben  Arsenik  empfiehlt  und  mit  dieser  Behandlung 
in  Sierra  Leone  sehr  günstige  Erfolge  erzielt  haben  will. 

Waiter  S,  Barnes  bespricht  die  Phthisis  in  Britisch  Guyana.  Diese  ist 
hier  sehr  verbreitet,  indem  sie  9 — 10%  sämmtlicher  Todesfälle  ausmacht. 
Sie  kommt  am  häufigsten  bei  den  Hindu-Kulis  und  den  Negeiii,  welche 
unter  den  ungünstigsten  hygienischen  Verhältnissen  leben,  vor.  Seit  der 
Abschaffung  der  Sclaverei,  zu  deren  Zeit  sie  kaum  bekannt  gewesen  zu 
sein  scheint,  hat  sie  bedeutend  zugenommen,  was  sich  dadurch  erklärt, 
dass  die  Negersclaven  unter  weit  günstigeren  hygienischen  Verhältnissen 
lebten  als  jetzt  die  freien  Neger.  Bei  der  Verbreitung  der  Krankheit  spielt 
der  Staub  eine  wichtige  Rolle.  Knochen-  und  Haut-Tuberculose  sind  selten. 

C.  P.  Kennard  und  J,  F.  S.  Fowler  liefern  4  kleine  casuistische 
Mittheilungen  (eigentümliche  Eier  im  Stuhle  eines  Kranken,  Abscess  der 
Bauchmuskulatur,  Gangrän  der  Zunge,  Granulom  der  Leiste,  das  in  die 
Blase    durehgebrochcn    ist  und  zur  Bildung  einer  Hamfistel  geführt  hat). 

Dann  folgen  die  Verhandlungen  des  Britisch-Guyana-Zweiges  der  Britisch 
Medical  Association  im  Jahre  1899,  aus  welchen  die  Ansprache  des  Präsi- 
denten F,  II.  Edmonds  über  Malaria  und  Schivangerschaß  und  BeU'sWortrtLg 
über  Malaria  bei  Thieren  hervorzuheben  sind.  Malaria  ruft  namentlich  nach 
dem  6.  Monate  oft  Abort  hei*vor.  Am  gefährlichsten  ist  das  biliöse  remit- 
tironde  Fieber,  welches,  wenn  es  während  oder  bald  nach  der  Entbindung 
eintritt,  den  Tod  zur  Folge  zu  haben  pflegt,  während  das  Kind  kräftig 
und  gesund  sein  kann.  In  der  Discussion  wurde  namentlich  betont,  dass 
Chinin  bei  Schwangerschaft  nicht  contraindicirt  ist.  Bell  will  Malaria  bei 
Pferden,  Eseln,  Maulthieron,  Rindern,  Hunden,  Katzen  und  Affen  beobachtet 
haben,  ohne  jedoch  Blutuntersuchungen  vorgenommen  zu  haben. 

Den  Schluss  des  Bändchens  bilden  der  Jahresbericht  des  Präsidenten 
und  die  Medicinal -Ordnung  von  Trinidad. 

SCHEUBE. 


427 


In  der  JAverpoolet*  Schule  fftr  tropische  Krankheiten  wurden  nach  dem 
British  medical  Journal  im  Jahre  1899  17G  Fülle  von  Tropeukraukheiten 
behandelt,  und  zwar  152  von  Malaria,  2  von  Malaria-Neuritis,  3  von 
Schwarzwasserfieber,  5  von  Dysenterie,  3  von  Sprue,  1  von  Diarrhöe,  1 
von  Skorbut  und  1  von  Bilharzia-Krankheit.  6  von  diesen  Kranken  starben. 
Der  NationalitÄt  nach  waren  unter  denselben  151  Engländer,  5  Norweger, 
3  Deutsche,  3  Finnländer,  3  Lascaren,  2  Schweden,  2  Italiener,  2  Chinesen 
und  je  1  Amerikaner,  Holländer,  Spanier,  Malaye  und  Australier. 

SCHEUBE. 


George  C.  Low,  A  recent  observation  on  ßlaria  nocturna  in  adex  : 
probable  mode  of  infection  of  man.  British  medical  Journal  1900. 
June  16.  S.  1456. 
Verfasser  studirte  unter  Manson's  Leitung  an  von  Dr.  Bancroft  aus 
Australien  geschickten  mit  Filarien  inficirten  Mosquitos  (Culex  ciliaris) 
die  Veränderungen,  welche  erstere  in  letzteren  durchmachen,  und  kam  zu 
folgenden  Ergebnissen  :  Im  Magen  der  Mosquitos  werfen  die  Filarien  ihre 
Scheide  ab,  verlassen  dann  denselben  und  wandern  in  die  Thoraxmuskeln 
ein,  wo  sie  verschiedene  Veränderungen  durchmachen,  sich  bedeutend  ver- 
grössern  und  einen  Mund  und  einen  Verdauungskanal  sowie  einen  eigen- 
tümlichen 3  lappigen  Schwanzanhang  bekommen.  Hierauf  verlassen  sie  die 
Thoraxmuskeln  und  wandern  in  der  Regel  nach  dem  Kopfe  des  Mosquito 
zu,  indem  sie  sich  zunächst  in  das  lockere  Zellgewebe,  welches  sich  im 
Prothorax  in  der  Nachbarschaft  der  Speicheldrüsen  befindet,  begeben. 
Sodann  wandern  sie  längs  des  Halses  weiter,  treten  in  den  untern  Theil 
des  Kopfes  ein  und  rollen  sich  in  dem  lockeren  Bindegewebe  unmittelbar 
unter  dem  Kopfganglion  und  dem  Speichelgange  auf.  Weiter  passiren  sie 
die  Basis  des  Labiums  und  schieben  sich  längs  des  Stachels  zwischen 
Labium  und  Hypopharynx  vorwärts.  Die  Filarien  gehen  stets  mit  dem 
Kopfe  voraus,  und  fast  immer  sieht  man  2  neben  einander  Kopf  an  Kopf 
liegen.  Nach  der  3.  Woche,  nachdem  die  Mosquitos  Filaria-Blut  gesaugt 
haben,  findet  man  stets  die  Parasiten  im  Kopfe  oder  im  Stachel  oder  in 
beiden.  Mit  Wahrscheinlichkeit  lässt  sich  hieraus  schliessen,  dass  die 
Filarien  dem  Menschen  direct  durch  den  Mosquitostich  eingeimpft  werden. 
Vollkommen  ausgeschlossen  ist  jedoch  nicht,  dass  dieselben  auf  irgend 
einem  Wege  den  Mosquito  verlassen  und  durch  Vermittelung  von  Wasser 
oder  Gemüsen  in  den  Menschen  gelangen. 

Scheube. 


Fredhekick  W.  Mott,   l^he  chwujes  in  the  central  nervous  system  oj 
two  cases  of  netjro  lethargy:  sequel  to  Dr.  Manson*s  c/tmca/r^yjorf. 
British  medical  Journal  1899.  Doc.  16.  S.  1666. 
Verfasser    unterwarf  in    2  Fällen  von  Schlafkrankheit  de?*  Neger ^  welche 
im  Charing  Cross  Hospital  zur  Beobachtung  und  Section  kamen,  das  Cen- 
tral nerven  system    einer    genauen    Untersuchung   unter    Zuhülfenahme  der 
modernen    Färbungsmethoden.    Er  fand  in  beiden  Fällen  eine  Ijeptomenin" 
gitis   und    Encephalo- Myelitis,    die    am    ausgesprochensten    in    der   Medulla 
oblongata   und    an  der  Basis  des  Gehirns  waren.    Die  weichen  Hirnhäute 
waren  mit  mononucleären  Leukocyten  iufiltrirt,  und  die  Entzündung  setzte 
sich    längs    der    Blutgefässe    und  Septeu  in  die  Gehirnsubstanz  fort.    Die 


428 


porivasculären  Lymphiäumo  in  dor  Umgebung  der  grossen  und  kleinen 
Gefässe  waren  mit  Zellen  erfüllt.  Solche  fanden  sich  auch  zerstreut  in  der 
Rio  den  Substanz,  besonders  in  den  pericellulären  Räumen.  In  dem  einen 
Falle  (II),  in  welchem  dem  Tode  viele  epileptische  Anfälle  vorausgegangen 
waren,  zeigton  zahlreiche  Ganglienzellen  veränderte  und  unregelmässige 
Contouron.  In  der  Medulla  waren  sehr  viele  geschrumpft  und  atrophisch, 
andere  boten  Chromatolysis  dar,  und  nur  wenige  waren  normal.  Im  andern 
Falle  (I),  in  welchem  vor  dem  Tode  Hyperpyrexie  bestanden  hatte,  fanden 
sich  nur  auf  letztere  zurückzuführende  bio-chemische  Veränderungen  der 
Ganglienzellen  (das  Neuron  zeigte  keine  A^ws/'schen  Körper,  sondern  war 
gleichmässig  gefärbt).  Auch  die  Nervenfasern  verhielten  sich  in  Fall  I 
normal,  während  sie  in  Fall  II  in  den  motorischen  Regionen  beider  Hemi- 
sphären atrophisch  waren.  Das  Rückenmark  wies  in  Fall  II  (nicht  in  Fall  I) 
leichte  diffuse  Skleroso  der  Pyramidenbahnen  mit  frischen  degenorirten 
Fasern  auf;  der  Centralcanal  war  in  beiden  Fällen  mit  proliferirten  Glia- 
gewebe  erfüllt.  Die  Spinalganglien  zeigton  in  beiden  einen  chronischen 
entzündlichen  Process,  die  Ganglienzellen  waren  aber  bis  auf  die  durch 
die  Hyperpyrexie  bedingten  Veränderungen  in  Fall  I  normal. 

Ueber  die  Aetiologie  der  Krankheit  haben  auch  diese  beiden  Fälle, 
trotzdem  sie  so  gründlich  untersucht  wurden,  keine  Auf klärung  gebracht, 
Mikroorganismen  wurden  nicht  gefunden.  Ob  dieselbe  durch  ein  Gift  oder 
durch  Mikroorganismen,  für  welche  man  den  passenden  Farbstoff  noch 
nicht  kennt,  hervorgerufen  wird,  bleibt  dahingestellt.  Die  Filaria  perstans 
scheint  nicht  ihre  Ursache  zu  sein,  obwohl  Embryonen  in  beiden  Fällen 
während  dos  Lebens  im  Bluto  und  in  Fall  I  auch  bei  der  Section  Mutter- 
thiero  (im  Retroperitonealgewebe  und  in  einem  Lungenabscoss)  gefunden 
wurden. 

SCHETJBE. 

Die  EattenbisshrankheiL 

Unter  diesem  Namen  ist  neuerdings  von  //.  Mn/ake  i)  eine  Krankheit 
beschrieben  worden,  welche  in  Japan  auf  den  4  Hauptinseln  Hondo,  Ski- 
koku,  Kiushiu  und  Yezo  sehr  häufig  vorkommen  soll.  Man  versteht  unter 
derselben  eino  eigentümliche  Krankheit,  die  durch  den  Biss  einer  Ratte 
hervorgerufen  wird  und  meist  unter  charakteristischem,  intermittirendem 
Fieber,    einem    blauröthlichen    Exanthem  und  Nervensymptomen  verläuft. 

Die  Bauart  der  meist  aus  Holz  bestehenden  japanischen  Häusor  bringt 
es  mit  sich,  dass  Ratten  in  denselben  zu  hausen  pflegen  und  in  Folge 
dessen  auch  häufig  Gelegenheit  gegeben  ist,  dass  Menschen  von  diesen 
Thieren,  sei  es  beim  Fangen  derselben  oder  im  Schlafe,  gebissen  werden. 
Diese  Bisse  sind  nicht  regelmässig,  aber  doch  relativ  häufig  von  der 
Krankheit  gefolgt,  deren  Entstehung  man  auf  verschiedene  Weise  erklärt 

Nach  der  einen  Ansicht  giebt  es  unter  der  Gattung  der  Ratten  eino 
besondere  Giftratte,  deren  Biss  die  Affection  hervorruft.  Afiyake  nimmt 
dagegen  an,  dass  es  sich  um  kranke  Ratten  handelt,  deron  Krankheit  ein 
Analogon  zu  der  Wuthkrankheit  der  Hunde  bildet.  Vielleicht  ist  ein  spoci- 
fisches  Bacterium  im  Speichel  der  tollen  Ratte  die  Ursache  der  Ratten- 
bisskrankheit  ;    allerdings    hat    bis  jetzt  noch  niemand  oine  kranke  Ratte 

^)  Ueber  die  Rattcnbisakrankheit.  Mittheilongen  aus  den  Grenzgebieten  der  Mcdicin  und 
Chirui^ie.  V.  1900.  H.  2.  S.  281. 


429 


untersucht.  Einmal  ist  die  Affection  auch  nach  dem  Bisse  eines  Wiesels^ 
das  bekanntlich  ein  Vertilgcr  der  Ratten  ist  und  daher  beim  Fangen  der 
letzteren  deren  Gift  in  sich  aufnehmen  kann,  beobachtet  worden. 

Geschlecht  und  Alter  sind  ohne  Bedeutung  für  den  Ausbruch  der  Krank- 
heit, dagegen  scheint  individuelle  Disposition  unter  den  ätiologischen  Momenten 
eine  wichtige  Rolle  zn  spielen. 

Als  Gelegenheitsursachen  werden  gewisse  Nahrungsmittel,  Erkältung  und 
körperliche  Strapazen  angeführt. 

Die  Incuhationsdauer  soll  ausserordentlich  verschieden  sein  und  einige 
Stunden  bis  selbst  mehrere  Jahre  betragen  können.  In  der  grossen  Mehr- 
zahl der  Fälle  schwankt  dieselbe  aber  zwischen  1—3  Wochen. 

Dem  Ausbruche  der  eigentlichen  Krankheit  gehen  manchmal  unbestimmte 
Prodomalerscheinungenf  welche  1 — 2  Tage  dauern,  voraus. 

Meist  beginnt  aber  dieselbe  plötzlich  mit  Fieber,  das  unter  leichtem 
Frösteln  oder  Schüttelfrösten  einsetzt  und  rasch  ansteigt,  und  einer  ent- 
zündlichen Reaction  der  bereits  geheilton  Wunde.  Die  Bissstelle  schwillt 
derb  an,  bekommt  eine  bläulichrothe  Färbung  und  wird  mehr  oder  weniger 
schmerzhaft.  Es  bilden  sich  im  weiteren  Verlaufe  an  derselben  Blasen, 
oder  sie  wird  gangränös.  In  seltenen  Fällen  kann  sogar  eine  totale  Nekrose 
des  betreffenden  Gliedes,  z.  B.  des  Fingers  oder  der  Zehe,  eintreten.  Die 
nächstgelegenen  Lymphdrüsen  schwellen  an,  und  es  entwickelt  sich  häufig 
eine  Lymphangitis. 

Das  Fieber  zeigt  einen  charakteristischen  intermittirenden  Typus,  indem 
Fiebcranfälle  von  2,  selten  3  Tage  Dauer  mit  fieberfreien  Intervallen,  die 
meist  3 — 4,  selten  2,  5  oder  6  Tage  währen,  abwechseln.  Die  Höhe  des 
Fiebers  schwankt  zwischen  38.5°  und  40— 41^.  Die  Pulzfroquenz  beträgt 
110—120  Schläge  in  der  Minute. 

Mit  dem  Fieber  treten  allgemeine  Mattigkeit,  Gliederschmerzen,  rheu- 
matoide Muskelschmerzen,  Eingenommensein  des  Kopfes,  Kopfschmerz, 
Schwindel,  Ohrensausen,  Lichtscheu,  Verdunkelung  des  Gesichtsfeldes, 
Praecordialangst,  Schweisssecretion,  Appetitlosigkeit,  Durst,  üebelkeit,  zu- 
weilen Durchfall  oder  Verstopfung,  in  seltenen  Fällen  Delirien,  Sopor, 
Koma  auf. 

Der  Kranke  kommt  rasch  herunter,  und  sein  Gesichtsausdruck  verfällt, 
die  Hautfarbe  wird  kachektisch,  und  im  Gesicht,  an  Händen  und  Füssen 
stellt  sich  ein  leichtes  Oedem  ein.  Niemals  wurde  bisher  Icterus  beobachtet. 
Leber  und  Milz  sind  nicht  vergrössert,  nicht  ganz  selten  findet  man  dagegen 
im  Harne  Eiweiss  und  Cylinder. 

Häufig  zeigt  sich  Steigerung  oder  Verlust  der  Patellarsehnenreflexe,  und 
es  können  sich  auch  sensible  (Parästhosie,  Anästhesie)  und  motorische 
Störungen  (Paresen),  namentlich  an  den  Extremitäten,  hinzugesellen. 

Als  pathognostisches  Zeichen  kommt  im  Verlaufe  der  Krankheit  ein 
eigentümliches  eiythematöses  oder  papuloses  Exanthem  an  Gesicht,  Hals,  Rumpf 
und  Extremitäten  zum  Vorschein.  Dasselbe  besteht  aus  blauröthlichen, 
flachen  oder  erhabenen,  an  Erythema  exsudativum  erinnernden  Flecken 
von  Erbsen-  bis  Handtellergrösse  und  erscheint  meist  mit  dem  ersten 
Fieberanfall,  nicht  selten  aber  auch  erst  mit  dem  zweiten  oder  dritten 
oder  noch  später  und  dauert  3 — 4  Tage.  Es  verschwindet  mit  dem  Fieber, 
um  mit  einem  neuen  Fieberanfall  wieder  auszubrechen.  Gegen  Ende  dor 
Erkrankung  tritt  ferner  häufig  eine  stark  juckende  Urticaria  auf. 

1900.  30 


430 


Die  Krankheit  geht  meist  in  Genesung  aus.  Von  38  von  3/t^afce  zusam- 
mengestellten Fällen  starben  4  =  10,5  %.  Der  Tod  erfolgt  gewöhnlich 
durch  CoUaps. 

An  der  Bissstelle  pflegt  nach  erfolgter  Heilung  über  mehrere  Monate 
oder  selbst  1  Jahr  hinaus  eine  bliiulichrothe  Färbung  zurückzubleiben. 

Die  Dauer  der  Krankheit  beträgt  in  der  Regel  4 — 5  Wochen,  in  schweren 
Fällen  2 — 3  Monate,  doch  kommen  auch  Fälle  vor,  in  denen  sich  der 
Verlauf  über  1  Jahr  erstreckt. 

Die  R-ittenbisskrankheit  kann  unter  so  verschiedenen  Bildern  auftreten, 
dass  es  zweckmässig  erscheint,  dieselbe  in  verschiedene  Formen  einzutheilen. 

Miyaké  unterscheidet  3  Formen: 

1)  die  febrile  mit  Exanthemen, 

2)  die  afebrüe  mit  übetnviegenchm  Nervensymptomen  und 

3)  die  abortive. 

Die  erste  ist  die  häufigste  und  wichtigste  und  verläuft  stets  mit  Fieber 
und  Exanthem. 

Von  der  afebrilen  Form  mit  überwiegenden  Nervensymptomen  lässt  sich 
wieder  eine  ganz  acut  und  eine  subacut  verlaufende  Unterart  unterscheiden. 
Die  erstere,  sehr  selten  vorkommende  verläuft  stürmisch  wie  eine  der 
schlimmsten  Formen  von  Leichenvergiftung  oder  Schlangenbiss.  Der  Be- 
troffene sptii-t  zuerst  an  der  Bissstelle  einen  mehr  oder  weniger  heftigen 
Schmerz.  Nach  kurzer  Zeit  tritt  unter  Angstgefühl,  grosser  Mattigkeit, 
Schwindel,  heftigem  Kopfschmerz,  Dyspnoe,  auffallend  kleinem  Puls,  kühlen 
Extremitäten,  Delirien,  sensibler  und  motorischer  Lähmung  besonders  der 
Extremitäten,  zunehmendem  Collaps  der  Tod  ein,  ohne  dass  es  zum  Aus- 
bruche eines  Exanthems  kommt. 

Die  zweite  Unterart  gestaltet  sich  viel  milder  und  woniger  acut  als  die 
erste,  kann  Monate  lang  und  noch  länger  dauern. 

Die  abortive  Form  verläuft  unter  1  oder  2  maligen  Fieberanfällen  mit 
mehr  oder  weniger  ausgeprägten  allgemeinen  und  nervösen  Symptomen 
und  Exanthem.  Der  Verlauf  ist  im  Vergleiche  zu  den  anderen  Formen 
bedeutend  kürzer,  und  die  Krankon  erholen  sich  sehr  schnell. 

Was  die  pathologische  Anatomie  der  Rattenbisskrankheit  betrifft,  so  ist 
bisher  nur  ein  Fall  zur  Section  gekommen,  in  dem  Vennehrung  der  Cere- 
brospinalflüssigkeit  und  Hyperämie  der  Pia  mater  des  Rückenmarks,  sonst 
aber  makroskopisch  keine  specifische  Veränderung  der  Innern  Organe  ge- 
funden wurde. 

Die  Diagnose  der  Krankheit  stützt  sich,  das  Vorhandensein  einer  Ratten- 
bisswundo  vorausgesetzt,  auf  die  3  Cardinalsymptome  :  das  intermittirendo 
Fieber,  das  blauröthliche  Exanthem  und  die  Muskelschm erzen. 

Die  Prognose  richtet  sich  nach  der  Schwere  der  Krankheit. 

Zur  Prophylaxe  der  Rattenbisskrankheit  empfiehlt  sich  bei  jeder  Ratten- 
bisswunde  Aussaugen,  Aetzung,  Kauterisation  mit  Carbolsäure  oder  Subli- 
mat oder  auch  Excision. 

Die  Behandlung  der  einmal  ausgebrochenen  Krankheit  ist  eine  sympto^ 
matische.  Scheube. 


Di£  Medicinisclie  Gesetzgebung  in  New-Yorh 
Die  medicinischo  Gesetzgebung  im  Staat  New  York  hat  einige  Zusätze 
zu  dem  öffentlichen  Gesundheitsgesetz  erlassen,  worüber  der  Medical  Record 


431 


in  seiner  Nummer  vom  26/5  d.  J.  Mitteilung  macht.  Als  die  wichtigste 
Neuerung  wird  hezeichnct,  dass  nach  dem  neuen  Gesetz  künftig  nur  ein 
einziges  Kollegium  ftir  Pharmacie  statt  der  früheren  3  bestehen  soll.  Der 
Staat  New  York  wird  zwecks  der  Einrichtung  eines  solchen  Kollegiums  in 
3  Sektionen  eingeteilt,  von  denen  jede  5  Mitglieder  für  dieses  aus  15  Mit- 
gliedern bestehende  Kollegium  wählt.  Von  den  5  von  jeder  Sektion  Ge- 
wählten muss  jährlich  einer  ausscheiden.  Die  längste  Amtsdauer  jedes 
Mitgliedes  ist  auf  5  Jahre  festgesetzt.  Diese  lediglich  aus  geprüften 
Pharmazeuten  bestehende  Kommission  des  Staates  New  York  tagt  jährlich 
im  Januar  und  wählt  einen  Präsidenten  und  einen  Sekretär,  der  gleich- 
zeitig als  Schatzmeister  fungiert.  Ausserdem  giebt  es  für  jede  der  3  Ab- 
teilungen der  Kommission  je  einen  Sekretär.  Diese  3  Abteilungen  der 
Staatskommission,  von  denen  je  eine  für  den  Osten,  den  Westen  und  den 
mittleren  Teil  des  Staates  New  York  fungiert,  gliedern  sich  dann  in  noch 
weitere  Unterabteilungen  mit  besonderen  dafür  zu  wählenden  Beamten. 
Die  Mitglieder  des  Staatskollegiums  werden  honoriert,  mehr  als  150  $  aber 
darf  kein  Mitglied  jährlich,  incl.  seiner  Auslagen  erhalten.  Das  Staats- 
kollegium ist  ermächtigt,  die  pharmaceutische  Praxip  zu  regulieren,  den 
Verkauf  der  Gifte  zu  überwachen,  den  Charakter  und  die  Probenmässigkeit 
der  im  Staate  dispensierten  Droguen  und  Medicinen  festzustellen.  Die 
Staatskommission  stellt  ferner  Pharmacie-Inspektoren  an,  besorgt  die 
Prüfungen,  wobei  2  Grade  erteilt  werden,  als  »geprüfter  Drogist"  (für  die 
Stadt  New  York  werden  solche  Diplome  nicht  ausgestellt)  und  als  ge- 
prüfter Pharmaceut.  Ausserdem  werden  Certifikate  für  eingetragene  Lehr- 
linge ausgefertigt.  Ohne  auf  die  persönlichen  Rechte  und  Pflichten  der 
mit  solchen  Diplomen  ausgestatteten  Individuen  hier  näher  einzugehen, 
soll  hier  nur  auf  die  ander  weiten  Befugnisse  dieser  pharmaceutischen 
Staatskommission  kurz  hingewiesen  werden.  Dieselbe  untersucht  und  ver- 
folgt auch  die  Verletzungen  der  Über  die  pharmaceutischen  Praxis  und 
für  den  Verkauf  der  Gifte  erlassenen  Vorschriften  und  veranlasst  die 
jährlichen  Revisionen  der  Pharmacieen.  Das  Gesetz  verbietet  den  Verkauf 
der  gewöhnlichen  Hausmittel  in  Bauerläden  (country  stores)  und  sorgt 
dafür,  dass  dieser  Verkauf  nur  durch  solche  Individuen  geschieht,  die 
dafür  eine  regelrechte  Erlaubnis  bekommen  haben. 

Der  Referent  hat  diese  legislatorischen  Neuerungen  in  der  Handhabung 
gewisser  Teile  des  Medicinalwesens  im  Staate  New  York  hier  zur  Sprache 
gebracht,  weil  sie  seines  Erachten  s  einen  erheblichen  Fortschritt  in  der 
Geschichte  der  pharmaceutischen  Praxis  bezeichnen,  der  auch  für  die  Aerzte 
von  einer  nicht  zu  unterschätzenden  Bedeutung  ist.  Zugleich  darf  man 
sich  darüber  freuen,  dass  der  Staat  dem  Kreise  der  betr.  Fachleute  die 
Verwaltung  ihrer  eigenen  Angelegenheiten  tiberlässt  und  dass  hier  nicht 
auch  andere,  insbesondere  auch  nicht  die  omnipotenten  Juristen  ein  Wört- 
chen  in  die  Standesverhältnisse  eines  anderen  Berufes  hereinroden,  von 
denen  sie  nichts  Rechtes  verstehen  und  wodurch  der  Fortschritt  in  der 
betreffenden  Disciplin  nur  zu  oft  gehindert  wird.  Wie  die  neuen  Gesetze 
sich  bewähren,  wird  freilich  von  deren  Handhabung  abhängen  und  diese 
wieder  davon,  ob  die  breiten  Schichten  des  Volkes  für  derartige  rationelle 
Einrichtungen  genügend  reif  sind. 

W.  Ebstein. 


432 


A  precursor  of  Pasteur, 

The  Revue  Scientifique  no.  22  contains  the  speech  made  by  Prof.  Lanne- 
longue  at  the  inauguration  of  the  statue  of  Jean  Hameau  at  his  birth- 
place la  Teste-de-Buch  near  Bourdeaux.  After  a  short  biography  of  this 
hitherto  almost  unknown  hero  of  medicine,  the  speaker  enlarged  upon  his 
claims  to  remembrance.  These  consist  not  only  in  his  being  the  first  (at 
least  the  first  Frenchman)  to  describe  pellagra,  and  to  point  out  that 
glanders  is  contagious  from  horse  to  man,  but  especially  in  his  having  to 
some  extent  anticipated  the  epoch-making  conclusions  of  his  greater  coun&y- 
man,  Pasteur,  on  the  nature  of  contagion  or  'virus'  as  he  calls  it.  In  a 
paper  presented  to  the  Bordeaux  Société  de  Médecine,  1836,  he  gave  an 
outline  of  the  whole  modern  microbian  theory  as  may  be  seen  from  the 
following  quotations. 

"However  volatile,  however  subtile  the  virus  may  be  they  are  still 
material;  they  have  bodies,  they  occupy  space." 

"This  heterogeneous  matter  which  can  introduce  itself  into  a  living  body 
rest  there  a  certain  time  inactive,  multiply  there,  and  then  issue  forth  to 
act  in  the  same  way  in  another  living  body  seems  to  me  to  possess  a 
principle  of  life." 

Three  indelible  characteristics  define  virus:  contagion,  incubation,  and 
multiplication. 

"All  causes  of  disease  in  which  we  recognise  these  three  qualities  are 
virus.  These  three  characters  differ  in  each  kind,  the  contagion  is  not 
equally  easy,  the  incubation  is  not  of  the  same  length,  and  they  do  not 
all  multiply  with  equal  rapidity." 

^^ Virus  are  germs  which  reproduce  themselves;  these  germs  are  exces- 
sibly  minute;  they  have  the  power  of  penetrating  all  parts  of  us,  of  in- 
creasing at  our  expense,  and  of  always  overcoming  the  vital  forces  to 
fulfil  their  destiny.  But  before  attacking  for  the  first  time  men  and  ani- 
mals, the  virus  existed  somewhere  on  the  earth,  otherwise  they  could  not 
have  begun  to  be.  They  are,  like  the  rest  of  nature,  as  old  as  time,  they 
are  a  link  in  the  creation."  To  avoid  contageous  disease,  **one  should 
use  the  means  of  prophylaxis"  and  to  cure  them  "toxic  remedies  should 
bo  employed  against  the  causes  which  produce  them". 

Does  not  this  last  quotation  include  the  whole  of  antisepsis  ?  asks  Prof. 
Lannelongue. 

"One  might  prevent  phlebitis  in  hospitals  if  one  clipped  the  lancet  in 
mercurial  continent  before  bleeding,  and  covered  the  little  wound  with  lint 
spread  with  this  ointjnent.  Similar  precaution  could  be  observed  aft«r 
large  operations,  for  the  virus  introduces  itself  by  wounds." 

By  the  irony  of  fate  Jean  Hameau  died  himself  from  punilent  infection 
following  an  operation  for  ingrowing  nail.  E.  T.  W. 

TwetUy-Eighth  Report  of  the  Local  Government  Board,  1898 — 99, 
London. 
This  Kepoi-t  has  a  melancholy  interest  as  being  the  last  work  of  Sir 
Richard  Thorne-Thorne  whose  sudden  death  we  lately  noticed  in  these 
pages.  This  report  is  a  record  of  the  scientific  work  done  by  the  Medicivl 
Department  during  the  year  1898 — 99.  The  number  before  us  deals  among 
other    subjects   with    plague;    the    pathological    relations    of  the  bacillus 


433 


entcritidos  sporogenes;  the  fato  of  pathogenic  and  other  infectious 
microbes  in  the  dead  body;  the  growth  of  the  typhoid  bacillus  in  the 
soil  ;  the  bacteriology  of  scarlatina,  and  on  the  histology  of  vaccina.  The 
various  subjects  are  illustrated  by  maps,  chai*ts,  plans,  and  numerous  plates. 
Those  repoi-ts  contain  the  best  work  of  many  distinguibhed  scientists  in 
the  service  of  the  English  Government  and  deserve  to  be  better  known 
abroad  than  they  appear  to  be.  We  cannot  too  strongly  recommend  them 
to  the  hygienist,  bacteriologist  and  epidemiologist,  being  full  of  original 
research  bearing  on  all  matters  connected  with  public  health. 

Andrew  Davidson. 


EPIDEMIOLOGIE. 


La  peste  bubonique,     Turquie, 
Smyme, 
Durant  le  mois  de  juillet  4  autres  cas  de  peste  bubonique  ont  été  con- 
statés à  Smyrne,  dont  trois  mortels.  Total  depuis  le  début  8  mai,  20  cas 
et  8  décès. 

Beyrouth. 
Le    16  juillet  cinq  cas  de  peste  bubonique  ont  été  constatés  dans  une 
boutique    de    Khalvadji    (confiserie   turque)   où   Ton   extrait  également  de 
rhuile    de  Sésame.    Tous  les  cinq  malades  sont  des  jeunes  personnes,  qui 
travaillaient    depuis    plusieurs    mois  dans  cette  boutique.    Les  symptômes 
classiques    de    la    peste    bubonique,   bien   que  légers,  ont  été  constatés  et 
confirmés  par  Texamen  bactériologique.  Aucun  autre  cas  dans  la  ville. 
Djeddiih. 
L'épidémie  terminée.  Total  81  décès  depuis  le  26  avril  au  9  juillet. 

Jambo, 
L'épidémie  est  terminée.  67  décès  depuis  le  10  avril  au  22  juin. 

Egypte,  Alexandrie, 
Du    17    au   21  juillet,  2  cas  et  2  décès.  Total  depuis  le  début,  7  mai, 
13  cas  et  9  décès. 
Port-Saïd, 
Du  16  au  23  juillet  néant.  Total  depuis  le  début  30  avril  au  23  juillet 
89  cas  et  34  décès. 

Perse,     Dp'vanro, 
L'épidémie    est    terminée,    depuis    45  jours,  sauf  à  Sofrabas,  où  il  y  a 
eu    2    cas    mortels    depuis   23  jours.    Le  dernier  cas  guéri  depuis  le  1er 
juillet.  Tous  les  villages  sont  désorts.  Les  habitants  sont  sur  les  montagnes 
sous-tent^js. 

Constantinople,  le  28  juillet  1900.  Dr.  St^koulis. 


COMMUNICATIONS. 


Za  section  (V histoire  des  sciences, 
La    section   d'Histoire  des  Sciences  du  Congrès  international  d'Histoire 
comparée  s'est  réunie  au  Collège  de  France  du  23  au  28  juillet,   sous  la 
présidence  d'honneur  de  M.  Berthelot,  membre  de  l'Institut,  sous  la  prési- 
dence effective  de  M.  Paul  Tannery. 


434 


Un  grand  nombre  de  communications  ont  été  faites  parmi  lesquelles  il 
faut  citer: 

Maximilien  Curtze.    Sur  l'Enseignement  de  la  géométrie  au  moyen-âge. 

Moritz  Cantor.  Sur  la  vie  de  Gauss. 

Paul  Tannery.  Sur  un  manuel  d'Astronomie  cambodgienne. 

Meuriot.  Sur  la  géographie  de  Plutarque. 

Daniel  Berthelot.  Sur  Futilité  de  Thistoiro  des  sciences 

A.  de  Rochas.  Sur  la  physique  de  la  magie. 

Prince  Nicolas  Galitzine.  Sur  les  premières  expériences  de  Montgolfier 
à  Paris. 

Stanislas  Meunier.  Sur  TEvolution  des  idées  en  géologie  générale. 

Docteur  Capitan.  Résumé  de  l'histoire  du  préhistorique  de  la  fin  du 
XVIe  siècle  au  commencement  du  XIXe. 

A.  Lalande.  Sur  la  théorie  de  l'interprétation  de  la  nature  chez  Fr.  Bacon. 

Docteur  Gley.  Do  l'influence  du  positivisme  sur  le  développement  des 
sciences  biologiques  en  France. 

Milhaud.  Sur  la  philosophie  scientifique  d'Auguste  Comte. 

Docteur  A.  Delpeuch.  Sur  l'ancienneté  du  rachitisme. 

Doctoresse  Lipinska.  Histoire  des  femmes-médecins  dans  l'antiquité. 

Victor  Nicaise.  Sur  l'anatomie  du  moyen-Age. 

M.  del  Gaizo.  Sur  la  chirurgie  italienne  au  XIITe  siècle. 

Enestrom.    Sur   un  projet  de  bibliographie  pour  l'histoire  des  sciences. 

L'article  19  du  programme  appelait  la  discussion  sur  les  propositions 
pratiques  ayant  pour  but  d'activer  le  progrès  de  l'histoire  des  sciences. 

M.  le  Dr.  Peypers  fait  part  de  la  constitution  de  la  société  internatio- 
nale pour  l'histoire  et  la  géographie  médicales. 

Le  Congrès  félicite  le  Rédacteur  en  chef  de  «Janus»  de  son  œuvre  et 
souhaite  que  la  nouvelle  société  prospère  par  l'adhésion  do  tous  les  savants 
qui  s'occupent  de  ces  questions  spéciales. 

Sur  la  proposition  de  M.  le  docteur  Sicard  de  Plauzoles  le  Congrès 
adopte,  à  l'unanimité,  le  voeu  suivant: 

1^  Que  l'histoire  élémentaire  dos  sciences,  donnée  par  les  professeurs 
de  sciences  eux-mêmes,  soit  développée  dans  l'enseignement  secondaire 
et  reçoive  une  sanction  à  l'examen  du  baccalauréat. 

2^  Que  des  cours  spéciaux  d'histoire  générale  des  sciences  soient  créés 
à  la  Sorbonne,  h  l'Ecole  normale  supérieure  et  dans  les  principales  uni- 
versités françaises. 

Avant  de  se  séparer  le  Congrès  nomme  une  commission  composée  de 
MM.  Carra  de  Vaux,  Daniel  Bertholot,  Docteur  Dureau,  A,  Lalande,  Docteur 
Sicard  de  Plauzoles,  P.  Tannery,  chargée  d'étudier  l'organisation  d'une 
société  d'histoire  générale  des  sciences,  la  fondation  d'une  revue  et  la 
réunion  future  d'un  nouveau  Congrès. 

Dr.  SicAKD  DE  Plauzoles. 


La  société  internationale  pour  P histoire  et  la  géographie  médicales. 
Durant    la    Séance    à    Paris    de    la  section  pour  l'histoire  des  sciences, 
nous   avons  prononcé  le  discours  suivant  dans  le  but  d'obtenir  l'adhésion 
des  membres  réunis  en  faveur  de  notre  société  internationale  projetée: 

»MM.  A  la  réunion  des  Médecins  Allemands  qui  s'est  tenue  à  Munich  au 
mois  de  septembre  dernier,  nous  avons  proposé  la  création  d'une  Société 


435 


internationale  d*liistoire  de  la  médecine.  Notre  projet  a  reçu,  à  Tunanimité, 
l'approbation  de  rassemblée  et  l'adhésion  de  MM.  les  professeurs  Dr.  V. 
Fossel,  Graz,  Prof.  Dr.  P.  Giacosa,  Turin,  Dr.  L.  Glück,  Serajewo  (Bosnie), 
Prof.  F.  Helfreicb,  Würzbourg,  Hofrath  M.  Höfler,  Tolz  (Bavière),  Prof. 
Dr.  J.  L.  Pagel,  Berlin,  Geheimrath  Prof.  E.  Stieda,  Königsberg,  Prof. 
Dr.  H.  Vierordt,  Tubingue,  qui  se  sont  déclarés  prêts  à  entreprendre  les 
travaux  provisoires. 

Nous  espérons  que  le  Congrès  international  de  Tbistoire  des  Sciences, 
réuni  en  ce  moment  à  Paris,  voudra  bien,  lui  aussi,  donner  son  adhésion 
à  notre  projet  et  contribuer  ainsi  à  la  constitution  définitive  de  la  Société. 

Parmi  les  médecins  français  qui  ont  accepté  de  faire  partie  de  notre 
Société  et  qui  nous  ont  promis  leur  concours,  nous  pouvons  dès  mainte- 
nant nommer  M.  le  prof.  E.  Brissaud,  Ed.  Bonnet,  MM.  P.  Dorveau,  L.  Hahn, 
H.  Meigo,  L.  Laloy,  Liétard  et  tous  les  collaborateurs  français  du  Janus 
c'est-à-dire  une  vingtaine  d'historiens  bien  connus.  En  outre  l'appui  de 
M.  Liard,  directeur  de  l'enseignement  supérieur  est  acquis  à  la  Société. 
En  ce  moment  où  les  études  historiques  ont  pris,  aussi  bien  dans  la  litté- 
rature que  dans  les  sciences  et  dans  les  arts  une  importance  capitale,  il 
nous  parait  nécessaire  de  grouper  tous  ceux  qui,  s'occupant  de  l'histoire 
de  la  médecine,  ont  jusqu'ici  travaillé  isolément;  le  Janus  pourrait  être 
le  trait  d'union  entre  les  savants  des  diverses  nationalités  et  l'organe 
ofliciol  de  la  Société  d'histoire  de  la  médecine,  laquelle  s*occupera  non 
seulement  de  l'bistoire  de  la  médecine  proprement  dite,  mais  aussi  do 
l'histoire  des  sciences  qui  s'y  rapportent,  telles  que  la  biologie,  la  chimie, 
la  botanique,  la  pharmacie,  etc. 

A  ceux  qui  pourraient  douter  de  l'utilité  d'une  telle  Société,  nous 
rappellerons  ce  que  Littré  et  Darembcrg  ont  dit  de  la  nécessité  de  l'étude 
de  l'histoire  de  la  médecine,  l'on  dans  sa  préface  de  l'édition  des  œuvres 
d'Hippocrato  et  l'autre  dans  son  histoire  des  sciences  médicales.  Continuer 
les  traditions  que  nous  ont  léguées  ces  savants  maîtres,  avancer  aussi  loin 
que  possible  dans  la  voie  qu'ils  nous  ont  ouverte,  telle  est  la  t&che  que 
nous  nous  proposons  et  pour  l'accomplissement  do  laquelle  nous  comptons 
sur  le  concours  des  membres  do  ce  Congrès. 

Nous  pourrons  compter  sur  votre  adhésion  MM.  parceque  nous  sommes  tous 
convaincus  qu'à  présent  nous  sommes  assez  nombreux,  assez  forts  pour 
valoir  quelque  chose.  Nos  voix  ont  cessé  de  ressembler  aux  voix  isolées 
qui  s'épuisent  au  désort.  Seulement  pour  faire  force  il  faut  se  réunir. 
Voilà  qui  est  la  parole  de  notre  temps. 

Nous  ne  demandons  mieux  que  votre  applaudissement  afin  que  les 
messieurs  surnommés  puissent  commencer  leurs  travaux  et  afin  qu'on 
puisse  dire  que  parmi  les  œuvres  durables  du  Congrès  de  l'histoire  des 
sciences  se  trouvait  l'inauguration  de  la  société  internationale  pour  l'his- 
toire et  la  géographie  médicales." 


La   section  pour  V histoire  et  la  géographie  médicales  au  Congres  des 
*  Deutschen  Naturforscher  und  Aerzte^^  à  Aix  la  Cha])elle  du  16  au 
22  Sept.  1900. 
Nous    croyons    utile    de    reproduire    l'original    de    l'ordre    du  jour  des 
séances  de. notre  section,  qui  sera  comme  suit: 


436 


36.  Abteilung:  Geschichte  der  Medizin  und  medicinhcJie  Geographie. 

Einführende:    Dr.  Otto  Vossen.  Dr.  Jos.  Dressen. 

Schriftführer:  Dr.  .Jul.  Quintin. 

Sitzungslokal:  Ober-Realschule,  Klassenzimmer  der  Ober-Sekunda. 

Angemeldete  Voi-träge  : 

1.  Bloch,  Iwan  (Berlin).  Die  antike  Aussatz-Litteratur. 

2.  Gerster,  C.  (Braunfels).  Die  medizin.-historischen  Quellen  der  soge- 
nannten Naturheilkunde. 

3.  Sudhoff,  C.  (Hochdahl  bei  Düsseldorf).  Theophrast  von  Hohenheim 
und  die  Lehre  von  den  drei  Prinzipien. 

4.  Derselbe.  Jatromathematiker  im  15.  und  16.  Jahrhundert. 

5.  Peypers,  H.  F.  A.  (Amsterdam).  Eine  Nationale  und  Internationale 
Allianz  der  Mediko-Historiker  und  Geographen. 

Die  Abteilung  ist  eingeladen  zu  Vortrag  3  in  der  Abteilung  30  (Zahn - 
heilkunde). 

La  liste  des  discours  annoncés  n'étant  pas  trop  grande  les  discussions 
n'exigeront  pas  beaucoup  de  temps.  Bien  heureusement;  car  bon  nombre 
de  nos  amis  français  nous  ont  promis  de  vouloir  bien  faire  part,  si  possible, 
de  cette  assemblée  des  confrères  allemands.  Comme  auparavant  des  histo- 
riens autrichiens,  italiens,  belges  se  proposent  d'assister  aux  discussions. 
Dans  ce  cas  l'échange  des  idées  et  les  travaux  préparatoires  rempliront 
bien  des  heures  disponibles  aux  séances.  Il  sera  pour  nous  une  grande 
satisfaction  de  pouvoir  former  un  trait  d'union  personnel  entre  quelques- 
uns  de  nos  bons  amis  français  et  allemands  qui  tous  travaillent  au  même 
but,  au  but  de  faire  valoir,  plus  que  jusqu'à  présent,  la  branche  spéciale 
de  leurs  études.  Nous  croyons  qu'on  pourra  faire,  à  Aix  la  Chapelle  un 
travail  de  grande  utilité  en  resserrant  le  lien  entre  les  confrères  des 
diverses  nations.  Nous  sommes  convaincus  que  seulement  par  telle  union, 
nos   voeux   et  nos  intérêts  seront  remarqués  et  considérés. 

Or  les  présages  pour  l'histoire  des  sciences  en  général  comme  pour 
l'histoire  do  la  médecine  en  particulier  sont  de  bonne  augure.  Sans  être 
indiscrets  nous  pouvons  déjà  assurer  que  les  voeux  concernant  l'enseigne- 
ment supérieur  exaucés  par  la  section  pour  l'histoire  des  sciences  (voir 
le  rapport  de  Mr.  Plauzoles  p.  434)  trouveront  un  accueil  favorable  chez 
Mr.  Liard,  l'éminent  et  bienveillant  directeur  au  ministère  de  l'instruction 
publique.  A  Paris  nous  avons  eu  la  bonne  chance  de  le  voir.  M.  Liard  est 
tout-à-fait  convaincu  de  l'utilité,  non  seulement  scientifique  mais  absolu- 
ment pratique,  de  l'histoire  des  sciences  en  général,  et  spécialement  delà 
valeur  de  l'histoire  de  la  médecine.  Toujours  en  avant.  Nous  arri- 
verons bien. 


A  notre  grand  regret  nous  venons  de  perdre  un  de  nos  collabo- 
rateurs les  plus  éminents,  le  Generalarzt  Dr.  Hermann  Prölich  de 
Loipsic. 

Dans  le  prochain  numéro  nous  donnerons  la  nécrologie  étendue 
du  défunt,  la  date  du  15  août  étant  trop  proche  pour  faire  cet 
insertion  de  suite. 


P4 


55 

S3 

ad 

m 


(4 

Q 
SE 
H 

S  •§ 
«    s 

z 

H 

A< 


!S] 


S 


^3 

i 


s  g 

i  :| 


I 

Ci 


»j 

s; 

-f^ 

'y. 

> 

:id 

f5 

» 

^ 

Ä 

&4 

S 

S 

^ 

a 

»o 

z 

s 

H 

1 

ai 

M 
5^« 

M 

s 

eu 

09 

l> 

Q 

•g 

iJ 
H 

J 

H 

H 

^ 

S 

g 

aa 

"*» 

55 

^ 

N 

9â 

<î 

g 

^ 

s 

•1 

en 

C5 

DARSTELLUNGEN  VON  JESUS  ALS  ARZT 
ODER  APOTHEKER. 

Von    HERMANN   PETERS,    Hannover- Waldhausen. 


In  den  ersten  Heften  dieses  Jahrganges  sind  eine  Anzahl  alter 
Bilder  reproduziert,  *)  auf  denen  der  Arzt  in  den  Gestalten  dar- 
gestellt ist,  in  welchen  er  der  leidenden  Menschheit  in  den 
verschiedenen  Phasen  seines  Auftretens  erscheint.  Man  erblickt  ihn 
in  vier  Typen  verbildlicht  ;  und  zwar  als  Gott,  als  Engel,  als  Mensch 
und  als  Teufel. 

Zu  den  Darstellungen  des  Arztes  als  ein  Gott  ist  fast  durchweg 
die  Jesusgestalt  benutzt.  Dies  findet  seine  Erklärung  in  der  Auf- 
fassung, welche  man  im  Anfange  des  Christenturaes  vom  Heilande 
hatte.  Als  Jesus  unter  die  leidende  Menschheit  trat,  galt  er  nicht 
nur  für  einen  Arzt  der  Sünder,  sondern  auch  für  einen  Helfer  bei 
leiblichen  Gebrechen,  Nachdem  im  Jahre  291  v.  Chr.  dem  Aeskulap 
auf  der  Tiberinsel  ein  Tempel  erbaut  war,  verwandelte  sich  dieser 
»deus  clinicus"  immer  mehr  in  einen  in  allen  Nöten  helfenden 
Heiland  »Soter".  Wie  Christus  galt  in  den  ersten  Jahrhunderten 
unserer  Zeitrechnung  auch  Aeskulap  als  Menschenfreund  schlecht  hin. 
Er  war  der  Gott  an  den  man  sich  nicht  nur  bei  Krankheiten  des 
Leibes,  sondern  auch  der  Seele  wandte.  In  den  bekannten  Streit- 
schriften, welche  im  zweiten  Jahrhundert  unserer  Zeitrechnung 
zwischen  den  beiden  Philosophen  Origenes  und  Celsus  gewechselt 
wurden,  handelt  es  sich  hauptsächlich  um  die  Frage,  ob  Jesus  oder 
Aeskulap  der  rechte  Heiland  sei.  Celsus,  der  den  heidnischen  Stand- 
punkt vertritt,  behauptet,  dass  Aeskulap  Wunder  thue,  Wohlthaten 
spende,  zukünftige  Dinge  offenbare,  und  Krankheiten  heile.  Er  sei 
von  vielen  Menschen  gesehen  und  werde  noch  gesehen.  Diese  Aehn- 
lichkeit  zwischen  dem  heidnischen  und  christlichen  Heilande  gab  den 
Künstlern  schon  früh  Veranlassung  Jesus  im  Typus  des  Aeskulap 
darzustellen.  Schon  im  vierten  Jahrhundert  soll  sich  in  der  Stadt 
Paneas  (Caesarea  Philippi)  eine  Statuç  befunden  haben,  welche  den 
christlichen  Heiland  bei  der  Krankenbehandlung  verkörperte.  ^)  Der 
»Vater  der  Kirchengeschichte"  Eusebius,  im  vierten  Jahrhundert, 
erzählt,   dieses   Standbild   habe   das   von  Jesus  geheilte,  blutflüssige 

♦)  Voir  Janus  IV,  LivraÎRons  1— III,  janvier— mars,  1900. 

1)  Ich  folge  hier:  Adolf  Harnack,  Medizinisches  aus  der  ältesten  Kirehengeschiehte. 
Leipzig  1892. 

1900.  31 


438 


Weib  aus  Dankbarkeit  errichten  lassen.  »Es  steht  auf  einer  hohen 
Basis  bei  der  Thüre  ihres  Hauses  das  Erzbild  eines  Weibes  das,  auf 
die  Knie  gebeugt,  wie  eine  Flehende  die  Hand  ausstreckt;  gegenüber 
steht  aus  demselben  Metall  die  Bildsäule  eines  aufrecht  stehenden 
Mannes,  der,  ehrbar  in  einen  doppelt  um  den  Leib  geschlagenen 
Mantel  gekleidet,  die  Hand  nach  dem  Weibe  ausstreckt.  Zu  seinen 
Füssen  an  der  Basis  wächst  eine  fremdartige  Pflanze  empor,  die  bis 
an  den  Saum  des  ehernen  Mantels  reicht  und  ein  Heilmittel  gegen 
mancherlei  Krankheiten  ist.  Diese  Mannesgestalt  nun  soll  das  Bild 
Jesu  sein.  Zu  verwundem  ist  es  nicht,  das  ehemalige  Heiden,  die 
Wohlthaten  von  dem  Herrn  empfangen  hatten,  sich  auf  diese  Weise 
dankbar  erwiesen."  Aus  verschiedenen  Gründen  hält  man  es  für 
unwahrscheinlich,  dass  dieses  Bildwerk  Jesum  darstellen  soll.  Man 
nimmt  an,  dass  hier  ein  »Aeskulap-Soter"  zu  »  Jesus-Soter"  von  der 
christlichen  Bevölkerung  in  Paneas  umgedeutet  ist.  ^) 

In  der  Pharmazeut.  Zeitung,  Berlin,  wurde  vor  einigen  Wochen 
darauf  hingewiesen,  dass  Jesus  auch  sehr  häufig  als  Apotheker  ver- 
bildlicht ist.  Oelgemälde  auf  denen  dies  der  Fall  ist,  befinden  sich 
in  der  evangelischen  Kirche  zu  Werder  a.  d.  Havel  u.  in  Lehnin. 
Weiter  wurde  kürzlich  im  Hannoverschen  Courier  auf  ein  ähnliches 
Oelgemälde  aufmerksam  gemacht,  dass  sich  in  der  Schlosskirche  in 
Wittgenstein  bei  Laasche  befindet.  Auf  allen  diesen  Bildern  ist  der 
Name  des  Malers  nicht  zu  entdecken.  Das  zuletzt  genannte  Gemälde 
trägt  oben  links  die  Inschrift:  »Wohlbestellte  Seelen- Apotheke'*  und 
rechts  auf  einem  weissen  Bande:  »Das  Blut  Jesu  Christi,  des  Sohnes 
Gottes  macht  uns  rein  von  allen  Sünden." 

Das  Germanische  Museum  in  Nürnberg  besitzt  ebenfalls  ein  Oel- 
gemälde mit  der  Bezeichnung:  »Wohlbestellte  Seelen- Apothek". 
Dasselbe  ist  mit  der  Jahreszahl  1731  versehen  und  verdankt  seine 
Entstehung  dem  Pinsel  der  Malerin  Marie  Appeli.  Unten  bietet  das 
Bild  als  Motto  den  Yers  aus  dem  elften  Kapitel  des  Matthäusevan- 
geliums: Kommt  her  zu  mir  Alle,  die  ihr  mühselig  und  beladen 
seid,  ich  will  euch  erquicken."  Der  Gegenstand  des  Bildes,  ist  die 
Darstellung  einer  vollständigen  Apotheke,  in  der  Jesus  als  Pharma- 
zeut thätig  ist.  Derselbe  hält  in  der  einen  Hand  eine  Wage,  in  der 
anderen  eine  Fahne  mit  der  Inschrift:  »Kommt  her  und  kaufet  ohne 
Geld  und  umsonst."  (Jesaia  55,1.)  An  den  Standgefässen  welche  im 
Vordergrunde  des  Bildes  stehen,  liest  man  auf  den  Signaturen  zwar 
nicht    medizinische    Namen,   sondern    man   findet   auf  denselben  die 


1)  s    Hauck,  die  Entstehung  des  Christust.vpus  1880,  S.  85. 


439 


Arzneimittel  der  christlichen  Religion,  wie  Ghiube,  Liebe,  Hoffnung, 
Geduld,  Beständigkeit  u.  s.  w.  verzeichnet.  Die  Standgefässe,  welche 
in  den  im  Hintergrunde  des  Bildes  befindlichen  Regalen  stehen, 
tragen  vorwiegend  die  Bezeichnung  von  wirklichen  Arzneikörpern, 
deren  Namen  Beziehungen  zur  christlichen  Religion  haben,  wie 
Christwurz,  Benediktwurz,  Kreuzwurz  u.  s.  w.  Eine  übergrosse  Anzahl 
von  Gefässen  hat  auf  ihren  Signaturen  indessen  auch  den  Namen 
von  Stoffen,  welche  namentlich  im  Kultus  des  Aberglaubens  Ver- 
wendung fanden.  Von  solchen  Mitteln  seien  genannt:  die  Alraun-, 
die  Sieg-  und  die  Springwurz.  Sie  alle  drei  waren  schon  im  Alter- 
tum wegen  ihrer  magischen  Kräfte  berühmt.  Vielleicht  ist  das  einen 
frommen  Sinn  verratende  Bild  in  einer  Klosterzelle  entstanden.  Ein 
vor  dem  Namen  Marie  Appeli  stehendes  S.  macht  es  wahrscheinlich, 
dass  die  Malerin  eine  Klosterschwester  war. 

Im  Schweizer  Landesmuseum  zu  Zürich  befinden  sich  in  den 
Fenstern  vor  und  in  der  historischen  Apotheke  zwei  aus  dem  Thur- 
gau  stammende  Glasgemälde,  welche  hier  anbei  reproduziert  sind. 
Wie  man  sieht  ist  auf  beiden  der  christliche  Heiland  durch  die 
Wage,  welche  er  in  der  Hand  hält  und  durch  die  ihn  umgebenden 
Arzneistandgefässe  als  Arzneimittel  dispensierender  Heilkünstler  cha- 
rakterisiert. Das  Gemälde  in  runder  Form  ist  vorwiegend  auf  mit 
Blei  gefassten  roten  und  blauen  Glasscheiben  ausgeführt.  Links  zeigt 
es  das  Familien wappen  der  Stifter  mit  der  Unterschrift:  »Michael 
Weltz,  Maria  Zündlini  secl.  sein  erste  Ehefrau  und  Sussanna  Feder- 
linn,  sein  andere  Ehefrau,  1630'\  In  dem  Kranze,  welcher  das  Bild 
umrahmt,  liest  man  die  Worte:  »Wer  glaubt,  vertraut  und  hofft  in 
mich,  des  rechter,  wahrer  ^rzt  bin  ich**.  Für  ein  über  dem  Heilande 
befindliches  Spruchband  sind  als  Inschriften  Stellen  aus  Jesaia  55, 1. 
und  Matth.  11,  28.  gewählt.  Die  pharmazeutischen  Standgefässe  auf 
dem  Tische,  hinter  welchem  Jesus  steht,  zeigen  als  Signaturen  die 
Namen  der  christlichen  Seelenheilmittel,  als  da  sind:  Wahrheit, 
Gerechtigkeit,  Glaube,  Liebe,  Hoffnung,  Gnade,  Beständigkeit,  Geduld 
u.  s.  w.  Von  den  materiellen  Heilmitteln  früherer  Jahrhunderte  ist 
nur  die  Kreuzwurz  (=:  Senecio)  mit  genannt.  Dieselbe  verdankt  ihre 
Erwähnung  auf  dem  Bilde  wohl  mehr  ihrem  Namen,  als  ihrer  Wirkung, 
von  der  Becher  in  seinem  Parnassus  medicinalis  illustratus  (1662)  sagt: 

»Creutzwurtz   heilt,   tödt  die  Wurm,  stellt  ein  das  Blutausspeien, 
Die  Leber  thut  sie  auch  von  grosser  Hitz  berfreien. 
Den  weissen  Weiber-Fluss,  das  Gliederreisen  auch 
Curieret  Creutzwurtz,  ist  in  Wunden  in  Gebrauch.*' 

31* 


440 


Der  unbekannte  Künstler,  welcher  auf  dem  zweiten  viereckigen 
Glasgemälde  Jesus  als  Apotheker  veranschaulichte,  hat  zu  diesem 
Zwecke  fast  dieselben  Bibelstellen  benutzt  und  die  gleichen  Ideen 
und  Gedanken  verkörpert.  Für  die  christliche  Heilmethode  hat  er 
besonders  den  Glauben,  den  er  im  Abendmahlskelche  verbildlichte, 
sehr  in  den  Vordergrund  geschoben.  Dies  entspricht  ja  den  modernen 
Forschungen  über  Kuren  mittelst  Suggestion.  Die  mit  dieser  erzielten 
Wirkungen  beruhen  ja  hauptsächlich  mit  auf  dem  Glauben,  welchen 
der  Kranke  der  Heilmethode  und  dem  geistigen  Träger  dieser  ent- 
gegenbringt. 


REVUE    DES    PERIODIQUES. 


Archives  de  Médecine  Navale,  Mai  1900,  Paris. 

The  chief  position  in  this  number  is  assigned  to  an  elaborate  ^^Rapport 
médical  d^ inspection  générale  de  1899  sur  le  4^  régiment  de  tirailleurs  tonkinois, 
par  le  Dr,  Robert,  The  author  points  out  that  malarial  fever  is  least 
common  in  the  delta,  which  is  an  immense  marsh  alternately  inundated 
and  desiccated,  and  which  would  seem  specially  favourable  for  its  endemic 
prevalence.  It  is  Upper  Tonkin,  with  its  high  mountains  covered  with 
impenetrable  forests  that  is  most  infested  with  this  disease.  Here  it  is 
known  as  fièvre  des  bois,  and  is  even  more  fatal  to  the  natives  than  the 
Europeans.  Bilious  haemoglobinuric  fever  appears  to  bo  rare,  only  one 
European  out  of  201  having  succumbed  to  this  malady.  The  author 
notices  the  powerful  influence  of  soil-disturbance  in  giving  rise  to  malaria. 
In  the  circle  of  Ha-Giang  from  120  to  150  men  (Europeans  and  natives) 
engaged  on  road  making  furnished  in  one  month  30  entries  to  hospital, 
of  which  24  were  from  paludism  and  8  of  these  presented  the  most  grave 
forms  of  fever.  One  European  died  within  a  few  hours.  The  detachment 
which  rested  in  the  casernements  enjoyed  excellent  health.  This  of  course 
is  no  new  experience,  but  it  is  well  to  have  definite  facts  on  the  point. 
The  generally  received  explanation  is  that  the  inequalities  of  the  soil 
favour  the  formation  of  small  pools  which  harbour  the  larvae  of  mosquitos. 
I  doubt  whether  this  will  account  for  the  great  outbursts  of  malarial 
fever    following    soil  disturbance,  or  for  its  specially  malignant  character. 

Altogether  the  article  is  full  of  observations  on  the  pathology  and  climate 
of  Tonkin  which  will  repay  perusaL  The  only  other  original  contribution 
is  by  Jourdan  on  the  "Service  médical  pendant  le  combat"  on  ships  of 
war,  which  will  appeal  to  our  confrères  of  the  Marine. 

Andrew  Davidson. 


CONTRIBUTION  A  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  des  principales 

maladies  afférentes  a  ces  contrées. 

Par  le   Dr.   J.   BRAULT, 

Professeur  à  l'École  de  médecine  d'Alger,  membre  de  la  Société  de 

dermatologie^  membre  correspondant  de  la 

Société  de  Chirurgie  de  Paris. 

(Suite.) 


Maladies  dues  ou  très  probablement  dues  a  des  parasites  végétaux. 
Maladies  Générales. 
Les  fièvres  eruptives. 

Toutes  les  fièvres  eruptives  sont  représentées  dans  les  pays  chauds 
mais  à  des  degrés  très  divers. 

Dans  les  pays  chauds  proprement  dits,  la  varicelle  prospère,  j'en  ai 
déjà  vu  plusieurs  épidémies  depuis  huit  ans  que  je  me  trouve  en 
Algérie. 

La  suette  mUiaire,  elle-même,  aurait  été  observée  dans  l'Afrique 
tropicale. 

La  rougeole  et  la  scarlatine  diffusées  cependant  un  peu  partout 
sont  moins  graves  et  moins  fréquentes  que  dans  la  zone  tempérée. 
Je  dois  toutefois  ajouter  que  la  rougeole  est  depuis  très  longtemps 
connue  dans  l'Inde,  en  Malaisie  et  au  Japon  (Fakisa). 

Pour  ce  qui  est  de  la  variole  on  sait  qu'elle  existe  partout.  Connue 
depuis  plus  de  trois  mille  ans  dans  l'Inde,  elle  se  montre  très  sévère 
dans  tous  les  pays  qui  nous  intéressent.  Je  me  bornerai  à  citer  les 
points  de  la  carte  les  plus  contaminés. 

La  variole  sévit  actuellement  avec  intensité  dans  toute  l'Afrique, 
pricipalement  :  en  Abyssinie  et  en  Egypte,  sur  la  côte  est  et  dans 
les  îles  africaines  de  l'océan  indien.  En  Asie,  elle  se  remontre  sur- 
tout en  Syrie,  en  Perse,  en  Arabie;  elle  ravage  la  Chine  et  le  Japon. 
Les  îles  océaniennes  et  l'Amérique  du  sud  lui  payent  également  un 
assez  lourd  tribut. 


442 


Dans  beaucoup  de  ces  contrées,  la  pratique  de  la  vaccine  est  in- 
connue ou  repoussée,  dans  d*autres  on  a  recours  à  la  variolisation, 
mais  faite  sans  soins,  sans  précautions,  sans  isolement  surtout,  ce 
qui  contribue  à  semer  le  fléau  et  à  engendrer  de  formidables  épidé- 
mies, d'ailleurs  très  meurtrières. 

Je  viens  de  dire  que  l'introduction  de  la  vaccine  entraine  des 
résistances;  autrefois  surtout  la  vaccination  de  bras  à  bras  rencontrait 
chez  certains  peuples  une  grande  hostilité,  un  musulman  se  résignait 
avec  peine  à  se  faire  inoculer  les  humeurs  d'un  Juif  »ou  d'un 
Roumï".  La  vaccination  animale  qui  présente  toutes  les  garanties 
au  point  de  vue  sanitaire,  social  et  même  religieux  est  plus  facile- 
ment acceptée. 

En  dehors  des  contrées  qui  subissent  l'influence  directe  de  la 
civilisation,  certaines  peuplades  semblent  toutefois  connaître  et  pra- 
tiquer la  vaccination.  On  rapporte  que  les  Touaregs  auraient  appris 
la  vaccination  des  Kabyles  et  l'auraient  propagée  jusqu'au  centre  de 
l'Afrique.  Au  dire  de  Livingstone  plusieurs  tribus  de  l'Afrique  australe 
s'inoculeraient  également  le  vaccin  de  la  vache  en  plein  front. 

L'étude  des  lieux  d'élection  pour  la  vaccination  ou  la  variolisation 
chez  les  peuples  qui  habitent  les  contrées  chaudes  est  utile  à  con- 
naître. Nous  venons  de  parler  de  l'inoculation  au  front,  les  nègres 
et  les  Arabes  s'inoculent  le  plus  souvent  sur  la  palme  du  premier 
espace  interdigital  entre  le  pouce  et  l'index,  au  contraire  pour  les 
Abyssins  le  lieu  d'immunisation  est  la  région  du  poignet.  ') 

En  raison  de  tout  ce  que  nous  venons  de  dire,  les  emigrants 
devront  se  faire  vacciner  avant  leur  départ  pour  les  colonies. 

La  question  de  la  vaccination  pendant  la  saison  chaude  aux  colo- 
nies a  été  mise  récemment  à  l'ordre  du  jour  de  l'Académie  de 
médecine  de  Paris.  D'après  mon  expérience  personnelle,  la  vaccination 
réussit  moins  bien  pendant  la  saison  chaude;  en  tout  cas  le  vaccin 
aussi  bien  pour  les  vaccinations  animales  que  pour  les  vaccinations 
humaines,  devra  être  conservé  à  la  glacière,  sous  peine  de  perdre 
rapidement  sa  virulence.  -) 

Reste  la  Dengue^  cette  dernière,  qui  est  encore  limitée  aux  pays 
chauds,  nous  intéresse  donc  tout  particulièrement  et  mérite  une  des- 
cription toute  spéciale. 

i)  Je  n'insiste  pas  snr  les  antres  procédés  plus  ou  moins  étranges  employés  pour  l'immu- 
nisation dans  les  pays  barbares,  c'est  ainsi  que  les  Arabes  font  absorber  des  croûtes  délayées 
dans  du  lait,  ou  font  coucher  le  sujet  à  immuniser  dans  le  lit  d'un  varioleux;  avec  leurs 
divers  procédés  de  variolisation,  ils  ont  un  déchet  de  20%. 

>)  Dans  d'antres  infections,  on  observe  des  insuccès  analogues,  j'ai  signalé  la  chose  pour 
la  morve  (injections  de  malléine). 


443 


Dengue. 

Synonymes.    Fièvre  rouge.   Bouquet,   Mal  des  genoux,  Fièvre  des  dattes.  Dandy  fever.  Girafe 

stifTnecked,   Brcak-boiie,   Brocken- Wing,  Knieubcls,  Bouhou  (îles  Sandwich), 

Denguero,  Colorado,  Pantomima,  Polka. 

Comme  depuis  le  siècle  dernier  (Hirsch),  la  Dengue  ou  fièvre  rouge 
parait  être  une  maladie  en  voie  d'extension.  Observée  dans  Tlnde 
en  1780  par  Persin  sur  la  côte  de  Coromandel  elle  a  été  signalée 
à  peu  près  à  la  même  époque  en  Amérique  à  Philadelphie  par  Rush 
et  en  Egypte  par  Gaberti. 

Elle  semble  avoir  surtout  deux  foyers  principaux  :  Tlnde  et  l'Amé- 
rique intertropicale.  Il  y  a  peut-être  lieu  de  signaler,  en  outre,  un 
troisième  foyer:  la  Sénégambie. 

Au  cours  de  ce  siècle,  c'est  surtout  de  l'Inde,  son  berceau  par 
excellence,  que  la  maladie  a  rayonné  en  tous  sens,  en  particulier 
dans  les  pays  baignés  par  l'océan  Indien. 

Après  avoir  régné  dans  ce  pays  en  1836 — 44 — 47 — 53 — 54  etc. . . 
nous  la  voyons  s'étendre  aux  îles  africaines  de  l'Océan  Indien: 
Maurice,  Réunion  (1851),  à  la  côte  du  Mozambique,  à  l'Arabie. 
D'autre  part  elle  a  gagné  également:  le  Siani,  la  Cochinchine,  Java, 
les  Celebes,  Sumatra,  Bornéo,  les  îles  Sandwich,  Tahiti  (1847 — 56 — 85) 
la  Nellc  Calédonie  (1884—85),  les  îles  Fidji  (1885)  etc. . . . 

Les  rives  de  la  Méditerrannée,  ont  été  souvent  visitées  par  elle: 
Egypte  (1845-85-87),  Tripolitaine  (1878),  Syrie  i)  (1861). 

L'Europe  méridionale  a  été  très  fréquemment  touchée:  Cadix 
(1884—85—1867),  Gibraltar  (1874—85),  Malte  (1876),  Crète  (1881), 
Grèce,  Turquie  (1889). 

Le  foyer  de  la  Sénégambie,  s'est  révélé  à  plusieurs  reprises 
(1845—48-  56—65—67  etc.;  les  îles  Canaries  (TénériflFe)(1865— 67) 
ont  été  également  atteintes. 

En  Amérique,  la  maladie  surtout  fréquente  dans  les  parages  du 
golfe  du  Mexique,  a  été  signalée  dans  le  sud  des  Etats-Unis  en 
(1844—50—54),  aux  Bermudes  en  (1837—60—63),  à  la  Havane  en 
(1854),  à  la  Martinique  eu  (1860),  à  Rio  (1845—46),  à  Callao, 
à  Lima  (1851),  à  Cayenne  (1864). 

En  somme,  la  Dengue  est  endémo-épidémique  :  au  Mexique,  aux 
Antilles,  dans  presque  toute  l'Amérique  du  sud,  dans  la  zone  pré- 
et  intertropicale  de  l'hémisphère  nord  de  l'Afrique,  à  Zanzibar,  dans 
les  îles  africaines  de  l'Océan  Indien,  dans  l'Asie  méridionale  et  dans 
les  îles  de  la  Malaisie. 


i)  Depuis  on  n'y  a  pas  compté  moin»  de  14  épidémies  (de  Brun). 


4U 


Fièvres  infectieuses  dans  les  pays  chauds. 
Typhus  EXANTHÉMATiquE,  typhus  récurrent,  fièvre  typhoïde 

TROPICALE,    FIÈVRE   MÉDITERRANNÉEXNE. 

Typhus  exanthematique. 

A  tout  prendre,  le  typhus  exanthématique  est  plutôt  une  affection 
des  régions  tempérées;  cependant  il  existe  dans  la  zone  chaude  et 
même  dans  la  zone  tropicale;  c'est  ainsi  qu'il  est  endémique:  au 
Mexique,  au  Pérou,  au  Chili,  en  Bolivie,  en  Chine,  en  Perse  et  dans 
certaines  contrées  d'Afrique:  Abyssinie,  Nubie,  Egypte,  Tripolitaine, 
Tunisie,  Algérie.  ^) 

Les  quartiers  pauvres  et  populeux  des  grandes  agglomérations 
urbaines  par  les  temps  de  misère,  les  prisons,  lui  paient  surtout 
un  assez  lourd  tribut. 

Typhus  récurrent. 

Synonymet.  Typhus  bilieax.  Fièvre  récurrente.  Fièvre  à  rechutes.  Relapsing  fever,  Hungeqpest. 

Connue  très  probablement  d'Hippocrate,  le  typhus  récurrent  a  été 
bien  isolé  comme  entité  morbide  par  Graigie  et  Henderson  en  1843, 

C'est  une  maladie  qui  a  plusieurs  foyers  très  intenses  en  Europe, 
et  qui  est  loin  d'être  particulière  aux  pays  chauds;  néanmoins  comme 
elle  est  endémique  en  différents  points  d'Asie,  d'Afrique  et  d'Amé- 
rique, nous  croyons  devoir  lui  consacrer  quelques  lignes. 

Foyers  Asiatiques.  —  La  fièvre  récurrente  parait  endémique  dans 
l'Hindoustan  d'où  elle  émigré  de  temps  à  autre  ;  principalement  vers 
les  îles  de  l'Océan  Indien:  Réunion  (1804),  Maurice.  Elle  règne 
également  en  Chine  à  l'état  épidémique. 

Foyers  Africains.  —  La  fièvre  à  spirilles  est  endémique  en  Egypte 
et  peut-être  bien  encore  dans  d'autres  parties  de  l'Afrique  septen- 
trionale. 

Foyers  Américains.    —    Les   foyers   d'Amérique   sont  moins  bien 
assis,   les   épidémies   qui   ont  frappé  l'Amérique  du  Nord  paraissent 
d'importation  irlandaise,  les  foyers  de  T Amérique  du  sud,  y  compris 
celui  du  Maroni  signalé  par  Maurel,  paraissent  très  douteux. 
Fièvre  typhoïde  dans  les  pays  chauds  et  tropicaux. 

Pays  chauds.  —  La  fièvre  typhoïde  se  rencontre  en  maints  en- 
droits dans  les  pays  chauds  et  sous  les  tropiques. 

1)  J'ai  déjà  assisté  à  plusieurs  épidémies  très  sévères  daus  ce  pays.  La  maladie  rè^e  à 
l'état  d'endémie  lég:ère  dans  les  quartiers  indigènes  des  villes  et  dans  certains  centres  misé- 
rables de  la  Kabylie.  De  temps  à  autre,  il  est  apporté  dans  les  prisons  par  les  indigènes 
dans  les  plia  de  leurs  burnous  sordides.  Aussi  ai-je  insisté  sur  une  désinfection  sérieuse,  à 
l'entrée,  pour  la  prison  de  Barberoussc  (Alger)  que  j'ai  été  chargé  d'inspecter  à  ce  point  de 
vue  particulier.  (Rapport  1898.) 


445 


Les  statistiques  anglaises  la  montrent  sévissant  d*une  façon  sévère 
à  Gibraltar,  dans  les  îles  de  la  Méditerranée:  Malte,  îles  Ioniennes, 
Chypre,  en  Egypte. 

Nous  savons  d'autre  part,  nous  autres  médecins  français,  que  la 
typhoïde  est  plus  fréquente  et  plus  grave  en  Tunisie  et  en  Algérie 
qu'en  France  même. 

Les  faits  qui  se  passent  actuellement  au  cours  de  la  guerre  Sud- 
Africaine  montrent  combien  la  fièvre  typhoïde  est  également  fré- 
quente dans  la  partie  chaude  de  TA&ique  australe. 

En  Asie:  certains  ports  de  la  Chine,  en  Océanie:  la  Tasmanie, 
la  N«ll«  Zélande,  en  Amérique  :  le  Sud  des  Etats-Unis,  les  Bermudes, 
sont  très  manifestement  entachés  par  Tendémie  typhoïde. 

Pays  tropicaux.  —  Afrique.  —  Assez  rare  au  Sénégal,  sur  la 
côte  de  TOr,  au  Congo  et  sur  la  côte  Orientale,  la  fièvre  typhoïde 
est  au  contraire  assez  fréquente,  dans  le  Soudan  égyptien  (Khartoum), 
dans  les  îles  africaines  de  l'Océan  Indien:  Réunion,  Maurice,  Mada- 
gascar. Dans  cette  dernière  île  elle  est  surtout  fréquente  dans  la 
région  du  plateau  central. 

Asie.  —  Signalons:  l'Arabie,  Ceylan,  l'Hindoustan,  la  Cochinchine. 

Océanie.  —  L'Australie,  Bornéo,  la  Nell«  Calédonie,  les  îles  Mar- 
quises, les  îles  de  la  Société,  les  îles  Sandwich  paient  un  certain 
tribut  à  la  dothiénentérie. 

Amérique.  —  La  typhoïde  s'observe  dans  l'Amérique  intertropicale  ; 
aux  Antilles,  à  la  Guyane,  au  Brésil  et  encore  ailleurs  dans  l'Amé- 
rique du  Sud. 

Races.  —  Les  races  réagissent  un  peu  diversement  vis-à-vis  de 
la  dothiénentérie. 

Bien  que  l'on  prétende  que  les  Arabes  sur  les  côtes  de  l'Arabie 
en  souffrent  beaucoup,  dans  l'Afrique  du  Nord,  ils  semblent  moins 
atteints  que  les  Européens.  Ceci  ne  peut  faire  de  doute  pour  les 
adultes  et  tous  les  écrits  des  médecins  militaires  en  font  foi;  on 
voit  bien  de  temps  à  autre  quelques  cas  indéniables,  mais,  je  le 
répète,  c'est  l'exception.  A  Mascara  de  1841  à  1898  sur  408  décès 
par  typhoïde  on  ne  trouve  que  25  décès  d'indigènes;  à  Mostaganem 
la  proportion  est  sensiblement  la  même,  49  décès  d'indigènes  sur 
608  décès.  On  a  proposé  diverses  explications:  les  uns  veulent  que 
l'Arabe  résiste  vis-à-vis  de  la  dothiénentérie  à  la  façon  du  nègre 
vis-à-vis  du  vomito,  d'autres  pensent  que  l'Arabe  est  atteint  un  peu 


^)  La  fièvre  qui  éclate  en  juin  prolonge  ses  attaques  jusque  dans  l'automne.  La  Tunisie 
est  plus  atteinte  que  l'Algérie;  dans  cette  dernière  colonie  c'est  la  province  d'Orau  qui  est 
la  plus  touchée. 


446 


comme  nous,  mais  surtout  dans  Tenfance  et  que  Ton  n'a  pas  recours 
au  médecin.  Le  séro-diagnostic  a  été  interrogé,  Vincent  a  eu  surtout 
des  résultats  négatifs  chez  Tadulte;  convaincu  que  la  solution  du 
problème  était  plutôt  dans  Texamen  du  sang  des  jeunes  indigènes, 
j*ai  commencé  des  expériences  dès  1897  ^)  et  je  les  ai  continuées 
depuis,  elles  m*ont  donné,  le  plus  souvent,  à  moi  aussi,  des  résultats 
négatifs. 

Dans  rinSe,  les  statistiques  anglaises  nous  montrent  que  les  soldats 
hindous  et  la  population  autochtone,  sont  bien  moins  atteints  que 
les  Européens.  Pour  une  période  de  10  années  on  trouve  chez  les 
premiers  la  proportion  de  0,02  admissions  pour  1000  et  de  0,01 
décès  pour  1000,  alors  que  les  troupes  européennes  donnent  8,9  °/oo 
pour  les  admissions  et  3,15  ®/oo  pour  les  décès.  (Withehead  in  Davidson.) 

A  Hong-Kong,  la  fièvre  typhoïde  est  aussi  plus  fréquente  chez  les 
soldats  européens  que  chez  les  Chinois. 

D'après  un  certain  nombre  de  relations,  les  natifs  des  archipels 
de  la  Polynésie  seraient  assez  susceptibles. 

Aux  Etats-Unis,  la  proportion  dès  décès  pour  1000  est  de  33,9 
pour  la  race  blanche,  de  31,7  pour  les  races  de  couleur  et  de  22 
seulement  pour  les  Indiens. 

D'une  façon  générale,  il  semble  bien  certain  que  si  aucune  race 
n'est  réfractaire  d'une  façon  absolue  à  la  dothiénentérie,  les  natifs 
des  pays  chauds:  Arabes,  noirs,  jaunes.  Indiens,  semblent  moins 
susceptibles  que  nous-mêmes.  Il  y  a  là  une  question  passionnante 
de  pathologie  exotique;  on  devrait  relever  scientifiquement,  en  se 
servant  des  nouvelles  méthodes  de  diagnose,  la  proportion  exacte  des 
indigènes  et  des  Européens  respectivement  atteints  dans  les  divers 
pays  chauds,  au  moins  dans  les  colonies. 

En  terminant  ce  court  chapitre  concernant  la  fièvre  typhoïde  dans 
les  pays  chauds,  je  dois  rappeler  que  si  elle  est  en  général  moins 
fréquente  sous  les  tropiques,  elle  y  est  très  sévère  et  comporte  sou- 
vent des  complications  et  des  rechutes;  je  dois  enfin  signaler  sa 
combinaison  avec  la  malaria  :  fièvre  typho-malarienne.  C'est  ainsi  que 
beaucoup  d'auteurs  penchent  pour  voir  dans  la  fièvre  de  Peshawour 
(Inde),  dans  la  fièvre  des  montagnes  rocheuses,  dans  le  typhus  des 
chiens  (Bosnie)  la  »typho-malarial  fever"  des  Anglais.  -)  Cette  com- 
binaison  du   paludisme   et   de  la  dothiénentérie  se  rencontre  princi- 


^)  Voir  J.  Brault.  Hygiène  et  prophylaxie  des  maladies  des  pays  chauds,  TAfrique  française 
page  115.  Depuis  cette  époque  j*ai  encore  fait  une  vingtaine  d'examens  chez  des  enlanU  de 
4  à  14  ans,  je  n'ai  pas  trouvé  un  seul  cas  positif. 

'')  Il  y  aurait  de  même  uue  coli-malarienne  (Vincent). 


447 


paiement  dans  le  sud  de  l'Europe,  dans  les  îles  de  la  Méditerranée 
et  dans  TAfrique  septentrionale.  Elle  aurait  atteint  les  troupes 
italiennes  dans  une  proportion  assez  forte  pendant  la  campagne 
d'Abyssinie. 

La  fièvre  méditerranéenne. 

Synonjfmet,  Rock  fever,  fièvre  de  Malte,  fièvre  sudonle,  Âdéno-typhoïde,  typhoïde  intermittente. 

Comme  son  nom  l'indique  cette  fièvre  sévit  surtout  sur  les  rivages 
de  la  mer  méditerranée,  mais  on  peut  dire  qu'elle  n'a  pas  une  distri- 
bution géographique  bien  assise. 

Les  médecins  Anglais  Bruce,  ^)  Hughes,  Tont  observée  à  Malte,  à 
Gibraltar  et  sur  divers  autres  points  de  la  mer  dont  elle  porte  le 
nom;  mais  souvent  confondue  avec  le  paludisme  ou  la  dothiénentérie, 
elle  n'a  pas,  je  le  répète  une  aire  de  distribution  géographique  bien 
délimitée.  En  Algérie,  depuis  plusieurs  années,  cliniquement,  on  a 
observé  un  certain  nombre  de  cas  qui  paraissent  lui  appartenir,  mais 
on  n'a  pas  encore  produit,  à  l'appui  des  observations,  le  microbe 
spécifique  et  ses  cultures.  Moi-même,  à  l'hôpital  du  Dey,  j'ai  pu  voir, 
dans  mes  services  de  médecine,  des  cas  qui  s'en  rapprochaient  par 
la  Symptomatologie  et  par  la  courbe  thermique,  mais  je  ne  veux 
rien  affirmer,  n'ayant  pas  eu  l'audace  de  ponctionner  la  rate  de  mes 
malades  dans  un  seul  but  de  diagnostic. 

Jusqu'à  plus  ample  informé,  je  considère  donc  la  présence  de  la 
fièvre  méditerranéenne  comme  probable,  en  Tunisie  et  en  Algérie; 
mais  j'ajoute  qu'  aucune  preuve  rigoureusement  scientifique  n'en  a 
encore  été  donnée. 

La  lèpre. 

SynOHymet.   Elephantiasis  des  Grecs,  Léontiasis.  —  Spedalsked,  Aussatz,  leprosy,  Mal  rouge, 

Kushta  (Inde),  Fa- Fung  (Chine).  —  Baras  (Arabes),  Beurst  (Kabyles),  Mukkow 

(Samarkand),    Cascadoc  (Iles  de  la  Soude),    Cacobay  (Antilles),   Oovi 

Crahiti),  Nyerengerc  (NcUe  Zélandè). 

L'histoire  de  la  lè'pre  se  perd  dans  la  nuit  des  temps,  elle  est  déjà 
signalée  1500  ans  avant  Jésus-Christ,  dans  le  Rig-Véda.  Beaucoup 
pensent  qu'elle  a  eu  l'Egypte  pour  berceau,  sans  que  l'on  puisse 
donner  rien  de  très  affirmatif  à  cet  égard.  ^)  Une  autre  question 
toujours  pendante  et  très  intéressante  au  point  de  vue  historique 
concerne  le  Nouveau-Monde:  il  s'agirait  de  savoir  si  la  lèpre  était 
connue   en   Amérique   avant   Cristophe   Colomb,   ou  si  elle  ne  s'est 


1)  Dans  Fcspacc  de  5  ans,  Bruce  en  a  trait«  400  cas. 

*)  Au  moyen-Age,  les  croisades  ont  beaucoup  fait  pour  la  propagation  du  fléau. 


448 


introduite   qu*après   les  incursions  des  Espagnols;  les  avis  sont  très 
partagés. 

Très  fréquente,  principalement  dans  les  contrées  froides  de  l'Europe, 
la  lèpre  entache  aussi  très  fortement  les  contrées  chaudes  et  les  con- 
trées tropicales. 

Dans  les  parties  méridionales  de  l'Europe  qui  nous  intéressent,  on 
la  rencontre  en  maints  endroits. 

En  Portugal,  les  provinces  de  Beira,  Alta,  Algarve,  Estramadure 
sont  contaminées. 

L'Espagne  est  encore  plus  touchée  :  Andalousie,  Grenade,  Alicante, 
Valence,  Catalogne. 

Sur  la  côte  d'Azur,  la  lèpre  n'est  pas  éteinte  dans  le  delta  du 
Rhône  (Valentin,  Perrin,  Boinet). 

La  lèpre  sévit  en  Sardaigne,  en  Sicile  (Calleri)  et  sur  plusieurs 
points  ritalie  continentale. 

En  Grèce,  la  maladie  existe  également  dans  plusieurs  localités 
(Mégare,  Egine  etc.).  Elle  règne  d'ailleurs  en  Crète  et  dans  les  îles 
Grecques  de  la  mer  Ionienne  et  de  l'Archipel. 

Zambaco  dans  ces  dernières  années  a  bien  mis  en  évidence  la 
fréquence  de  la  lèpre  dans  l'empire  Ottoman.  D'après  ce  même 
auteur,  de  la  plus  haute  compétence,  la  plupart  des  îles  turcques  de 
l'Archipel  sont  également  contaminées. 

Descendons  en  Afrique;  dans  le  Nord,  la  lèpre  existe:  au  Maroc, 
en  Algérie  ainsi  que  cela  a  été  indiqué  tout  d'abord  par  les  méde- 
cins militaires  et  précisé  depuis.  De  plus,  dans  ces  derniers  temps 
(Gémy),  on  a  signalé  l'immigration  des  lépreux  espagnols  (Valence 
et  Alicante).  ^) 

Signalée  en  Tunisie  par  nos  confrères  de  l'armée,  la  lèpre  doit 
également  se  rencontrer  dans  la  Tripolitaine. 

Quant  à  l'Egypte,  Engel  estime  qu'il  y  existe  plusieurs  milliers  de 
lépreux.  C'est  surtout  dans  la  Basse-Egypte  que  la  maladie  est 
répandue.  Elle  se  rencontre  également  dans  le  Haut-Nil,  en  Abyssinie, 
au  Darfour,  sur  toute  la  côte  orientale  d'Afrique  et  dans  l'Afrique 
australe. 

Dans  Tîle  de  Madagascar,  elle  semble  en  recrudescence  à  l'heure 
actuelle;  on  la  trouve  également  dans  les  autres  îles  de  l'Océan 
Indien  :  Comores,  Mascai-eignes  etc. ...    A  Madagascar  signalons  les 


^)  Certains  Tillages  indigènes  Arabes  et  Kabyles  sont  atteints  :  Vallées  de  l'Atlas,  région  de 
Biskra  (Brassac).  Pas  mal  de  points  du  Tell  sont  contaminés,  j'ai  rencontré  deux  fois  la 
maladie  sur  des  Israélites  et  une  fois  chez  une  jeune  Espagnole. 


449 


léproseries  de  Tananarive  et  d'Antsirabé,  à  Mayotte  celle  de  Tîle 
de  Zambonrou. 

La  région  des  grands  lacs  dans  Tintériear  du  continent  africain 
n*est  pas  indemne,  et  enfin  la  lèpre  est  fréquente  dans  le  Bas-Congo, 
le  Haut-Niger,  le  Bénin,  la  Côte  de  TOr,  la  Sénégambie  et  jusque 
dans  les  îles  africaines  de  l'Atlantique  (Canaries,  Madère  etc. . .). 

A  l'heure  présente,  l'Asie  est  le  foyer  de  lèpre  le  plus  intense. 
En  Asie-Mineure,  en  Syrie,  en  Arabie,  en  Mésopotamie,  dans  le 
Turkestan,  le  nombre  des  lépreux  est  très  considérable.  En  Perse 
quelques  districts  seulement  d'après  Hirsch  seraient  atteints. 

Dans  l'Inde,  d'après  le  recensement  opéré  en  1891,  sur  une  popu- 
lation d'environ  210.000.000  d'habitants,  on  ne  compte  pas  moins 
de  115.000  lépreux. 

Le  royaume  de  Siam,  l'Indo-Chine,  le  sud-est  de  la  Chine,  le 
Japon  sont  ravagés  par  le  fléau. 

Les  coolies,  les  travailleurs  Chinois,  essentiellement  migrateurs, 
ont  d'ailleurs  envahi  l'Océanie  et  y  ont  importé  la  lèpre. 

Le  continent  lui-même  est  touché  en  plusieurs  points:  Victoria, 
Queensland,  la  N«^!«  Galles  du  Sud. 

Les  Philippines,  la  Neil«  Zélande,  les  N«Wcs  Hébrides,  les  îles  Samoa, 
les  Fidji,  les  Sandwich  sont  contaminées. 

En  Nelle  Calédonie  ^),  à  Tahiti,  la  maladie  fait  des  ravages  eflFra- 
yants;  il  y  au  moins  4000  Canaques  aflFectés  de  lèpre.  (Grall.) 

Malgré  les  nombreuses  léproseries  installées,  le  mal  continue  à  se 
répandre. 

Reste  le  Nouveau-Monde.  Dans  les  contrées  chaudes  et  tropicales 
de  l'Amérique  la  lèpre  se  trouve:  au  Mexique,  aux  Antilles,  à 
l'isthme  de  Panama,  au  Venezuela,  aux  Guyanes,  au  Brésil,  dans 
l'Uruguay,  à  la  Plata,  au  Chili  et  au  Pérou.  ^)  En  Colombie,  il 
n'existe   pas   moins   de   30.000   lépreux    sur    4.000.000   d'habitants. 

Pour  ne  parler  avec  détail  que  des  colonies  françaises:  la  lèpre 
est  très  répandue  à  la  Martinique  et  à  la  Guadeloupe;  les  lépreux 
sont  internés,  à  l'île  de  la  Désirade.  La  Guyane  française  est  atteinte 
dans  une  proportion  tout-à-fait  inquiétante  ;  comme  dans  la  plupart 
des  pays  chauds,  la  forme  tuberculeuse  y  domine;  on  ne  compte  pas 
moins  de  250  lépreux  sur  23.000  habitants.  La  léproserie  a  été 
transférée  des  îles  du  salut  à  l'Acarouany. 

Races.  —  La  lèpre  qui  atteint  toutes  les  races,  s'attaque  pourtant 


i)  Nous  deTons  citer  là  3  léproseries  :  Le  pic  des  monts,  les  iles  des  chèvres  et  le  cap  Bocage, 
t)  Voir   pour  la  Géographie  détaillée  de  la  lèpre:  Jeanselme.  La  lèpre  en  France  et  dans 
les  colonies  et  sartout  Ehlers,  Janus,  Amsterdam  1898. 


450 


de  préférence  aux  races  colorées;  les  nègres,  les  métis,  les  mulâtres  sont 
les  plus  atteints  dans  les  pays  chauds,  les  Juifs  sont  également  susceptibles. 

BÉRI-BERI. 
Synonymes,  Barbiers,  Kakké,  Binh-Thang,  maladie  des  sucreries,  Loempoe  etc. 

Le  domaine  géographique  du  béri-béri  est  des  plus  étendus,  il 
forme  tout  autour  du  globe  une  véritable  ceinture  terrestre. 

Plus  fréquent  sur  les  côtes  que  dans  l'intérieur  des  terres,  le  béri- 
béri est  surtout  endémique  dans  les  contrées  suivantes:  Le  Japon, 
Formose,  plusieurs  ports  de  la  Corée,  Hong-Kong.  TAnnam,  le 
Tonkin,  Sumatra,  Bornéo,  Java,  les  Celebes,  les  Moluques  et  d'une 
façon  générale  dans  tout  l'archipel  Malais,  la  N«We  Guinée,  la  Cochin- 
chine,  la  presqu'île  de  Malacca,  le  Siam,  certaines  provinces  de  l'Inde 
Anglaise,  la  côte  de  Malabar  et  de  Coromandel,  Ceylan,  Aden,  Zan- 
zibar, la  Réunion,  Maurice,  Nossi-Bé,  Madagascar,  le  Congo  et  plu- 
sieurs autres  points  de  la  côte  occidentale  d'Afrique,  Cuba,  la 
Guadeloupe  et  autres  Antilles,  le  Brésil  et  le  Paraguay.  ^) 

En  résumé,  les  principaux  foyers  béri-bériques  sont:  Le  Japon, 
(Kiou  Siou),  les  Indes  Néerlandaises,  l'Indo-Chine,  les  Indes  Anglaises, 
Madagascar  et  le  Brésil. 

Races,  —  Le  béri-béri  s'attaque  à  toutes  les  races  ;  toutefois  il  y 
a  de  grandes  différences,  au  point  de  vue  de  la  réceptivité;  les  races 
colorées  sont  surtout  prédisposées:  les  Malais,  les  Japonais  et  ensuite 
les  nègres  paraissent  les  plus  réceptifs.  Il  semblerait  même  que  les 
Européens  aient  besoin  d'une  sorte  d'acclimatement  en  pays  de  béri- 
béri pour  contracter  l'affection. 

Dysenterie  et  ses  complications  (abcès  du  foie). 

L'histoire  de  la  dysenterie  et  l'étude  de  sa  géographie  médicale, 
nous  montrent  que  le  flux  dysentérique  est  une  maladie  de  tous  les 
temps  et  de  tous  les  pays,  mais  on  ne  pent  nier  qu'elle  intéresse 
surtout  la  pathologie  exotique,  en  effet  elle  règne  surtout  dans  les 
pays  chauds,  à  l'état  endémo-épidémique. 

La  dysenterie  est  très  répandue  sur  la  côte  occidentale  d'Afrique, 
en  Floride,  au  Mexique,  au  Pérou,  à  la  Guyane  et  aux  Antilles; 
mais  c'est  surtout  sur  le  littoral  baigné  par  l'Océan  Indien  qu'elle 
exerce  en  grand  ses  ravages  :  en  Arabie,  dans  les  îles  de  Madagascar, 
de   la  Réunion,   de   Maurice   et  surtout  dans  l'Inde  qui  est  le  pays 

1)  La  première  description  de  la  maladie  nous  a  été  donnée  par  Bontius  (1629).  La 
maladie  nous  est  surtout  bien  connue  par  les  travaux  des  médecins  des  Indes  Néerlandaises, 
les  médecins  brésiliens  et  les  médecins  allemands  ayant  observé  au  Japon  (Baeli,  Seheube). 
Comme  on  le  voit  par  la  place  assignée  à  la  maladie  nous  penchons  pour  Torigine  micro- 
bienne.    Voir  J.  Brault.  Traité  des  maladies  des  pays  chauds,  1900. 


451 


par  excellence  de  la  dysenteric.  Dans  la  presqu'île  de  THindoustan, 
ce  sont  surtout  les  provinces  du  Sud  qui  paient  le  plus  lourd  tribut, 
Fayrer  considère  que  la  province  de  Madras  est  la  plus  chargée. 

Dans  l'Afrique  septentrionale,  la  dysenterie  donne  lieu  à  des  épi- 
démies très  sévères;  j'en  ai  été  le  témoin.  En  Algérie,  en  Tunisie, 
comme  à  deux  pas  de  nous,  à  Malte,  le  flux  dysentérique  donne  une 
mortalité  considérable.  Ici  même  en  Algérie,  la  proportion  des  décès 
pour  ®/oo  est  presque  quadruple  de  celle  observée  en  France.  ') 

La  maladie  sévit  actuellement  avec  intensité,  dans  les  armées  belli- 
gérantes du  sud-africain. 

En  Cochinchine,  d'après  Bordier,  elle  compte  les  °/.  de  la  morta- 
lité totale.  ^)  Au  Sénégal,  37  décès  %  sont  imputables  à  la  dysenterie. 

Maladie  surtout  rurale  comme  le  paludisme,  la  dysenterie  augmente 
de  fréquence  et  d'intensité  à  mesure  que  l'on  se  rapproche  de  l'équa- 
teur.  tout  comme  la  malaria. 

Dans  la  zone  prétropicale,  l'aflFection  a  des  tendances  à  être  saison- 
nière et  sévit  plutôt  pendant  les  fortes  chaleurs  de  l'été  (Algérie, 
Tunisie  etc. . .).  Si  l'on  va  au  contraire  vers  les  contrées  uniformé- 
ment chaudes,  pendant  toute  l'année,  le  flux  dysentérique  passe  à 
l'état  d'endémique  (Guyane,  Cochinchine,  Antilles). 

Races,  —  Les  régiments  de  Cipayes  aux  Indes,  les  troupes  noires 
aux  Antilles,  nos  tirailleurs  et  convoyeurs  Arabes  et  Kabyles,  soit 
en  garnison,  soit  en  expédition,  présentent  de  temps  à  autre  des  cas 
même  très  sérieux.  ^)  Toutefois,  il  faut  reconnaître  que  d'une  façon 
générale,  les  indigènes  des  pays  chauds,  les  nègres  surtout,  sont  plus 
résistants  à  cet  égard. 

Chose  curieuse  enfin  à  noter,  sous  les  tropiques,  la  dysenterie 
s'attaque  surtout  aux  enfants  et  de  préférence  aux  enfants  blancs 
mâles  et  aux  négrillons.  C'est  ainsi  que  dans  l'Inde,  le  pays  par 
excellence  du  flux  dysentérique,  avons  nous  dit,  les  fonctionnaires 
anglais  confient  leurs  enfants  à  des  nourrices  qui  font  le  voyage 
exprès:  ces  femmes  emmènent  les  nourrissons  en  Angleterre,  où  ils 
sont  élevés  ensuite  jusqu'à  l'âge  adulte.  ^)  • 

1)  Pendant  notre  campagne,  elle  a  dépîmé  nos  troupes. 

^  J'ai  soigne  pendant  quelque  temps  au  Dey  les  rapatriés  de  nos  diverses  colonies  (]£xtrêroe- 
Orient,  Madoi^scar  etc. . .)  Lea  premiers  étaient  surtout  atteints  de  dysenterie  chronique,  les 
antres  de  cachexie  paludéenne. 

^  Lors  du  rapatriement  de  Madagascar,  j'en  ai  été  le  témoin. 

<)  Au  moment  de  terminer  l'exposé  géographique  des  maladies  générales  microbiennes,  je 
ne  puis  m'emp^her  de  rappeler,  les  ravages  produits  par  le  tétanos,  les  infections  pneumo- 
cocciques  et  les  diverses  infections  vénériennes:  Blennorrhagie,  ehancrelle,  syphilis,  partout 
diffusées  dans  les  pays  chauds. 

A  suivre. 


BEMERKUNGEN    UEBER  DAS   ALTER  DER  POCKEN- 
KENNTNISS  IN  INDIEN  UND  CHINA. 

VON 

Prof.  JOHANNES  ORTH,  in  Göttingen. 
(Schluss.) 


Dahin  gehört  die  Angabe  von  Baldaeus  ^)  über  die  Göttin  Patra- 
gali,  welche  an  der  Malabarküste  als  Pockengöttin  verehrt  wurde. 
Sie  erzeugte  nach  der  Sage  die  Pocken,  indem  sie  in  der  Wuthihr 
mit  Goldkömchen  besetztes  Halsband  ihrem  eigenen  Vater  Ixora  in*s 
Gesicht  warf.  ^) 

Baldaeus  meldet  dann  weiter  die  interessante  Thatsache  dass  die 
Heiden,  indem  sie  wähnen,  dass  Patragali  dem  Menschen  diese 
Krankheit  zuschickt,  zur  Stund  die  Patienten  verlassen.  >Dis  mag 
wohl  die  Ursach  sayn,  warum  ein  Frauenbild  bei  denen  Heyden 
gefunden  wird,  dem  ein  Kind  die  Arme  um  den  Hals  schlägt,  als 
Hülfe  suchend  bey  dieser  Abgöttin,  indem  es  von  Menschen  verlassen." 

Dass  hier  eine  Beziehung  zu  Maria  mit  dem  Jesuskinde  vorliegen 
könnte,  davon  sagt  er  nichts,  aber  umgekehrt  will  er  ein  Chinesi- 
sches Bildniss  ähnlicher  Art,  welches  die  Jesuiten  als  Marienbild 
hinstellen,  auf  seine  Patragali  beziehen  *),  von  der  er  mittlerweile  u. 
a.   erzählt   hat,   dass   sie  12  Jahre  zwar  ehelich  vertrauet  war,  aber 


1)  Baldaeas.  Wahrhaftige  ausführliche  Beschreibung  der  berühmten  Ostindischen  Küsten, 
Malabar  und  Coromundel  etc.  Amsterdam  1672.  (flochdentsche  Ucbersctzung.) 

*)  1.  c.  S.  457.  Doch  Patragali  war  hiermit  noch  nicht  vergnüg,  sondern  entbrante  desto 
mehr  in  Zorn,  weswegen  sie  ihre  güldene  Kette,  welche  voll  kleiner  Knöpflein  wie  Pfeffer- 
körner gemacht  war  vom  Halse  riss  und  solche  Ixora  in's  Gesicht  warf;  hierauf  so  kamen 
zur  Stund  in  seinem  Angesicht  und  Augen  Blattern  oder  Pocken  ausgefahren,  worüber  er 
verwundert  stund  und  sagte,  Basnri,  das  ist  o  zornige  Frau  u.s.w. 

S.  459:  „zuvor  haben  wir  gehört  wie  Ixora  seine  Tochter  Basuri  genant,  also  geben  die 
Malabarcn  auch  den  Pocken  diesen  Namen".  Trotzdem  Baldaens  dieses  Wort  durch  den  Zusatz 
;,da8  ist  0  zornige  Frau"  erläutert,  so  glaubte  ich  darin  doch  den  Sanskritnamen  für  Pocken 
„Masuri"  vermuthen  zu  dürfen  und  Herr  Jolly  schreibt  mir,  er  halte  diese  meine  Vermnthung 
fur  unbedingt  richtig,  indem  er  für  den  Uebei^ng  des  M.  in  B.  auch  den  Namen  Bombaj 
heranzieht,  der  auf  Mnmbai  zurückgeht. 

^  1.  c.  S.  458. 

*)  1.  c.  S.  461.  Mendoza  erzählet,  dass  in  China  ein  Bildnüss  einer  schönen  Frauen  zu  sehen 
sey,  mit  einem  Kindlein  um  den  Hals,  wiewol  andere  sagen  auf  den  Armen,  diese  sollte  eine 
heilige  Tochter  eines  grossen  Königs  gewesen  seyn,  und  als  eine  Jungfrau  geboren  haben.  Dis 
wollen  die  Jesuiten  der  Christenheit  für  die  h.  Gottesgebährerin  Maria  auftragen  :  andere  aber, 
die  nur  das  Heydentuhm  wol  durchsehen,  werden  nichts  anders  dann  diese  Patragali  daraus 
machen.  'NVas  V.  le  Blanc  von  dem  Frauenbild  zu  Calecut  erzählt,  ist  zum  wenigsten  verdächtig. 


453 


sonder  einige  Gemeinschaft  mit  ihrem  Mann  zu  halten,  denn,  sagte 
sie,  er  sollte  sieh  nur  nicht  unterstehen  sie  zu  berühren,  weil  sie 
eine  Tochter  Ixora  sei,  ohne  einige  Gemeinschaft  gebohren.  Also 
war   Patragali   zwar   ehelich  vertrauet,  blieb  aber  allezeit  Jungfrau. 

Patragali  soll  auf  der  Suche  nach  ihrem  getödteten  Manne  von 
einem  Parrea,  einem  Mann  von  einem  sehr  geringen  und  schlechten 
Herkommen,  da  er  sie  erkannte,  freundliche  Auskunft  und  Ver- 
ehrung gefunden  haben,  wofür  sie  ihn  segnete,  dass  er  Suri  oder 
Wein  aus  dem  Klappus-  und  Palmerbaura  sollte  trinken  (gestalt 
sie  auch  rechtschaffen  tuhn,  schaldet  Baldaeus  ein)  und  dass  er  mit 
seinen  Leuten  Fleisch  vom  todten  Kuhvieh  solte  essen. 

An  diese  Beziehungen  zwischen  Patragali  und  den  Parias  wird 
man  erinnert,  wenn  man  liest,  was  über  100  Jahre  später  Sonnerat 
von  der  Pockengöttin  Mariatale  berichtet  ^)  :  Nur  in  den  nie- 
drigsten Stämmen  findet  man  Anbeter  der  Mariatale  und  ihre  An- 
hänger sind  überhaupt  meist  nur  Parias,  Wäscher,  Fischer  u.s.f. 
Mariatale  ist  die  grosse  Göttin  der  Parias,  welche  sie  sogar  über 
Gott  selbst  erheben,  und  die  meisten  aus  diesem  verachteten  Stamme 
widmen  sich  zum  Dienst  derselben.  Ihre  Beziehungen  zu  den  Parias 
werden  dadurch  erklärt,  dass  sie  das  Unglück  hatte,  dass  ihr  Haupt 
nachdem  sie  vom  eigenen  Sohn  auf  Geheiss  des  Vaters  enthauptet 
worden  war,  versehentlich  auf  den  Hals  einer  ebenfalls  enthaupteten 
Parischi  wieder  aufgesetzt  wurde,  so  dass  sie  nun  aus  einem  Körper 
von  dem  Geschlecht  der  Parias  und  einem  göttlichen  Kopfe  bestand. 


Juan  Gonzalez  de  Mendoza  (deutsche  Uebersetzung,  Beschreibung  des  Königreichs  China, 
Frankfurt  a.M.  1589)  beschreibt  im  2.  Kapitel  allerhand  Befunde  in  China,  welche  er  auf  Reste 
christlicher  Lehre  durch  den  Apostel  Thomas  zurückführen  will.  So  einen  3  köpfigen  Götzen, 
worin  er  die  Darstellung  der  christlichen  Dreifaltigkeit  sieht,  so  Bilder  von  heiligen  Männern 
;, welche  die  Gleichnnss  und  Wahrzeichen  der  zwölff  Aposteln  haben",  so  das  Bild  einer  Frau 
mit  einem  Kind«  auf  dem  Arm,  wie  es  besonders  der  portugiesische  Dominikaner  Bruder 
Caspar  vom  Kräutz  auf  einem  Altar,  eine  brennende  Lampe  davor,  in  einem  Kloster  gesehen 
haben  will.  Mendoza  selbst  sagt  (S.  35^  „sie  pflegen  auch  ein  schönes  Weib  zu  mahlen  mit 
einem  Kind  auf  ihrem  Arm  und  sagen,  dieselbige  habe  geboren,  und  sei  Jungfrau  blieben, 
und  sey  eines  groszen  mächtigen  Königs  Tochter  gewesen  und  eines  solchen  heyligen  Lebens, 
dass  sie  ihre  T^ebtag  keine  Sund  begangen  habe,  solche  haben  sie  in  grossen  Ehren,  und 
thun  ihr  Gebet  für  dem  Bild,  wiewol  sie  von  der  rechten  Geheimnuss  gar  kein  Wissen- 
schaft haben." 

V.  le  Blanc,  Voyages  fameux,  Paris  1649,  sagt  T.  I,  p.  86.  „Au  dedans  c'est  chose  hor- 
rible et  espouuentable  à  voir  leurs  Idoles  et  Démons  parmy  lesquels,  par  une  grande  profana- 
tion, ils  tiennent  vne  Image  de  la  Vierge  Marie,  à  laquelle  ils  portent  grande  reuerence,  sans 
que  iamais  on  ayt  pu  la  leur  faire  oster.  Et  quand  ils  voyent  vu  Chrestien,  pour  le  bien 
caresser  ils  luy  donnent  de  l'eau  beniste  à  leur  mode,  auec  certaine  poudre  qu'ils  luy  jettent 
sur  le  front,  en  disant  Andocray  Maria,  c'est  à  dire,  regarde  Marie." 

1)  Sormert.  Reise  nach  Ostindien  und  China,  deutsehe  Uebersetzung.  Zürich  1783.  S.  204. 

1900,  82 


454 


Diese  abentheuerliche  Vermischung  machte,  dass  das  neu  auflebende 
Weib  die  Tugenden  einer  Göttin  und  zugleich  die  Laster  einer  üebel- 
thäterin  besasz.  Die  Göttin,  welche  dadurch  unrein  geworden,  ward 
nun  aus  dem  Hause  verjagt  und  beging  alle  Arten  von  Grausam- 
keiten. »Aber  die  Dewerkels,  wie  sie  die  Greuel  der  durch  sie  ange- 
richteten Verwüstung  sahen,  stillten  ihren  Zorn  wieder,  indem  sie 
ihr  die  Macht  ertheilten,  die  Kinderpocken  zu  heilen,  und  ihr  ver- 
sprachen, man  würde  sie  in  dieser  Krankheit  um  ihren  Schutz  anrufen." 

Mit  ihr  wird  von  den  Parias  ihr  Sohn  Katowarayen,  ^)  angebetet, 
welcher  der  einzige  unter  allen  Göttern  ist,  dem  man  gekochtes 
Fleisch,  gesalzene  Fische,  Taback  u.s.w.  opfert,  weil  er  aus  einem 
Körper  von  dem  Geschlecht  der  Parias  abstammt. 

Nach  einer  Mittheilung  des  Herrn  Jolly  scheint  der  Name  der 
Mariatale  der  Endung  nach  ein  dravidischer  zu  sein,  womit  die 
Angabe  Sonnerats  gut  übereinstimmt,  dass  nur  die  Einwohner  von 
Kolenur,  vier  Meilen  von  Pondichery,  regelmässig  alle  Jahre  zu 
bestimmter  Zeit  ein  grosses  Fest  zur  Ehre  dieser  Göttin  feiern.  Es 
heisst  Quedil  und  wird  allemal  im  Monat  Schittere  (April)  begangen. 

Ueber  die  dravidischen  Völker  Südindiens  finden  sich  nun  indem 
Madras  Census  report  (Bericht  über  die  Volkszählung  von  1891, 
gedruckt  in  Madras  1898)  von  Stuart  Angaben,  welche  fördasVer- 
ständniss  der  Sonneratschen  Mariatale  von  Interesse  sind.  Es  ist  dort 
nach  Jolly's  Mittheilung  zunächst  von  der  Teufelsverehrung  ^)  die 
Rede,  dann  von  den  mit  den  Teufeln  verwandten  weiblichen  Schutz- 
Gottheiten,  welche  Ammans  »Mütter"  genannt  werden.  Jedes  Dorf  hat 
eine  solche  Amman,  auf  deren  Zorn  Pest  und  Seuchen  zurückgeführt 
werden. 

Einige  dieser  Dorfgottheiten  sind  auch  in  weiterem  Umkreis  ge- 
feiert, so  besonders  Mariamman  oder  Mariatha,  die  Göttin  der  Pocken 
und  der  Cholera,  die  stets  mit  Opfern  begütigt  wird,  wann  diese 
Krankheiten  grassiren. 

Es  unterliegt  nun  wohl  keinem  Zweifel,  dass  die  dravidische  Maria- 
tale Sonnerats  mit  der  Mariatha  oder  Mariamman  identisch  ist  und 
wenn  Wilson  Recht  hätte,  der  es  für  zweifellos  erklärt,  dass  der  Cult 
der  Mariamma  von  der  Jungfrau  Maria  herkommt  (ebenso  wie  die 
Verehrung  der  Agathamma  auf  St.  Agatha  zurückgeht),  so  möchte 
man  wohl  geneigt  sein,  auch  das  Bild  der  Patragali  des  Baldaeus, 
die  Jungfrau  mit  dem  Kinde,  in  der  gleichen  Weise  aufzufassen,  wie 
es    der  Dominikaner  von  Kreutz  und  Mendoza  mit  den  chinesischen 


1)  Den    die  Dewerkels  auf  ihre  Bitte  ihr  „bescherten",  also  auf  ungeschlechtlichem  Wege. 
^  Hör.  Hayni.  Wilson,  Glossary  etc.  p.  24  (citirt  nach  Jolly). 


455 


Bildern  und  Le  Blanc  mit  demjenigen  in  Caleeut  an  der  Küste  von 
Coromandel  gethan  haben,  als  Bild  der  Gottesgebärerin,  womit  dann 
die  innigen  Beziehungen  der  Patragali,  Mariatale,  Mariatta  bezw. 
Mariamma  unter  einander  wie  mit  der  Jungfrau  Maria  klar  gelegt 
wären.  Diese  Marienbilder  könnten  aber  nur  aus  der  Zeit  der  Portu- 
giesischen Eroberungen  stammen,  da  selbst  im  Abendlande  die  bild- 
lichen Darstellungen  der  Maria  als  Gottesgebährerin  ^)  (Maria  mit 
dem  Jesuskinde  allein)  bis  frühestens  in*s  3  Jahrhundert  verfolgt 
werden  können  also  lange  nach  der  apostolischen  Zeit  fallen.  Somit 
würde  die  Entstehung  der  Verehrung  dieser  südindischen  Pest- 
göttinuen  erst  der  Neuzeit  angehören. 

Die  Wilson'sche  Ableitung  der  Mariamma  von  der  Maria  ist  aber 
zweifelhaft,  worauf  mich  Herr  Eielhom  aufmerksam  gemacht  hat. 
Die  Sanskritwurzel  mar  heisst  sterben  ;  im  Kanaresischen  *),  einer 
südindisehen  Sprachform,  heisst  Mara  Tod,  Pestilenz,  mari  jede  tödtliche 
Krankheit,  Pest,  Epidemien  u.s.w.  aber  auch  die  Göttin  des  Todes. 
Danach  kann  also  Mariamma  einfach  die  Todesmutter  bedeuten. 

Immerhin,  mag  auch  die  Maria  ausser  Betracht  bleiben  müssen 
und  Baldaeus  mit  seiner  Erklärung  der  Patragalifigur  Recht  haben, 
ist  durch  nichts  bewiesen,  dass  der  Cultus  der  genannten  Pest- 
göttinnen in's  graue  Alterthum  hineinreicht  und  dasselbe  gilt  für 
die  in  Nordindien  als  Pestgöttin  verehrte  Sitala,  auf  welche  sich 
wohl  die  von  Moore  *)  wiedergegebene  indische  Darstellung  einer 
Pestgüttin  bezieht  und  deren  einen  Tempel  W.  Crooke  *)  abgebildet 
hat.  Auch  sie  ist  freilich  ebenso  wenig  wie  die  Mariamma  ausschlies- 
lich  Pockengöttin,  wenigstens  sagt  Wilson  ')  unter  Berufung  auf  A. 
E.  Frohes  '),  dass  sie  ursprünglich  anscheinend  ganz  im  allgemeinen 
für  die  Gesundheit  der  Ênder  angerufen  wurde,  aber  sie  steht  doch 
in  sofern  in  einer  besonderen  Beziehung  zu  den  Pocken  als,  wie 
schon  in  I  erwähnt  wurde,  mit  dem  Namen  Sitala  nicht  nur  die 
Göttin,  sondern  auch  eine  besondere  Abart  der  Pocken  bezeichnet 
wird.  Es  wurde  auch  schon  festgestellt,  dass  ihr  Name  erst  in  sehr 

^)  Liell,  Die  Darstellungen  der  alleraeligsten  Jungfrau  und  Gottesgebärerin  Maria  auf  den 
Ktinstdenkniälem  der  Katakomben,  Freiburg  i.  B.  1887  S.  33.  Protestantischo  Arcbäologcn 
geben  sogar  erst  das  6.  Jahrhundert  als  dasjenige  an,  seit  welchem  sich  der  Mariacultus  im 
eigentlichen  Sinne  des  W^ortes  aus  den  Denkmälern  der  Kunst  nachweisen  lässt. 

*)  F.  Kittel.  Kanada- English  Dictionary,  Mangalore  1894,  p.  92.  Amma,  p.  1241  Mara 
und  Mari. 

«)  Moore  1.  c. 

4)  W.  Crooke,  The  popular  religion  and  folk-lore  of  Northern  India.  New  edit.  1896. 1. 126. 

*)  H.  U.  Wilson.  Es.«ay8  and  lectures  chiefly  on  the  religion  of  the  Hindus,  ed.  Rott.  II. 
London  1862,  p.  193. 

•)  A.  K.  Frobes.  Ras  Mala.  London  1856,  II,  p.  326  (nach  Wilson). 


460 


Mit  einer  andern  Maassregel  traf  die  Hauptadministration  die 
sogenannten  Kongsiekangs  *),  die,  mehr  oder  weniger  dem  Opium- 
genuss  ergeben,  meistens  faule  Esser  sind.  Es  wurde  schon  früher 
darauf  hingewiesen,  dass  das  erste,  was  beim  Opiophagen  leidet,  der 
Appetit  ist.  Dadurch  wird  sehr  rasch  ein  circulus  vitiosus  geschlossen. 
Mehr  als  am  Essen  liegt  dem  Opiophagen  am  genügenden  Opium- 
quantum.  Hat  er  nicht  genügend  Geld,  um  seinen  Opiumbedarf  zu 
decken,  so  verkauft  er  lieber  sein  Essen;  die  Opiumpfeife,  die  er 
dafür  bekommt,  hilft  ihm  ja  doch  über  den  Hunger  hinweg.  Dies 
nun  war  so  lange  möglich,  als  ihm  dasselbe  täglich  in  bestimmter  Kation 
geliefert  wurde.  Man  kann  sich  unschwer  vorstellen,  dass  bei  solcher 
Lebensweise  die  Leute  rasch  herunter  kommen  mussten,  ganz  zu 
schweigen  von  der  Arbeit,  die  sie  zu  leisten  im  Stande  waren.  Heute 
müssen  die  Leute  gemeinsam  essen,  auf  gemeinschaftliche  Kosten. 
Das  Essen  hat  also  keinen  reellen  Werth  mehr  für  sie. 

Die  Verbesserung  der  Kost  ist  zwar  keine  durchgreifende  gewesen, 
—  im  Gegentheil,  sie  betriflFt  eigentlich  nur  einen  kleinen  Bruchteil 
der  Gesammternährung  im  Jahre  —  ;  aber  man  soll  doch  nicht  unter- 
schätzen, was  in  dieser  Beziehung  geschehen  ist.  Der  Kulie  ist  an 
eine  bedürfnisslose  Lebensweise  gewöhnt  und  steht  mit  ihr  gleichsam 
im  Gleichgewicht.  Unsere  Aufgabe  ist,  ihm  das  zu  erhalten,  und  nur 
da,  wo  er  auf  einer  Seite  in  Gefahr  kommt,  durch  ungeeignetes 
Wohnen,  übermässige  Arbeit,  Krankheitseinflüsse,  ein  Defizit  zu  er- 
leiden, ihm  das  auf  der  andern  Seite  wieder  einholen  zu  helfen.  Und 
dazu  braucht  es  nicht  viel.  Ich  bin  überzeugt,  dass  schon  jener  relativ 
geringe  Kostzusatz,  dauernd  gegeben,  eine  unserer  wirksamsten  Waffen 
gegen  die  Beri  Ben  ist.  Bei  wirklich  beginnenden  Epidemieen  muss 
natürlich  noch  mehr  gethan  werden. 

4.  Abfuhr  der  Faecalien. 

Ausser  S.  B.  besitzen  jetzt  alle  Unternehmungen  das  Tonnensystem 
für  die  Bedürfnisse  der  in  der  Scheune  arbeitenden  Kulies.  Das  System 
functionirt  gut.  Die  Tonnen  sollen  in  Erdlöcher  fern  den  Brunnen- 
anlagen entleert  werden,  wo  der  Inhalt  schichtweise  mit  einer  Lage 
Erde  abwechselt.  Die  Anlage  für  S.  B.  wird  im  laufenden  Jahre  in 
Angriff  genommen  werden. 

Die  Gelegenheiten  für  die  in  den  Feldern  arbeitenden  Leute  sind 
natürlich  die  alten  geblieben.  Würde  es  jemals  gelingen  —  was  ganz 
undenkbar   ist    —   alle    Faecalien    zu    sammeln    und  unschädlich  zu 


*)  Kongsiekangs  =-  minderwerthige  Kulies,  die  nur  als  Taglöhner  verwandt  werden. 


O 

I— I 
H 
> 


O 


a 

OS 


^3 

a 
bo 
^3 


Q 


H 

C 


461 


machen,  so  würde  man  wenigstens  der  Ânkylostomenkrankheit  bald 
Herr  werden. 

5.  Hospital. 

In  dem  Hospital  hat  sich  während  der  2  Jahre  eine  ziemliche 
Wandlung  vollzogen. 

In  erster  Linie  erfuhr  das  zum  Hospital  gehörige  Gebiet,  das  für 
die  Masse  von  Leuten  viel  zu  eng  begrenzt  war,  eine  bedeutende 
Erweiterung. 

Im  Jahre  1898  vollzog  sich  der  Umbau  des  Hospitals,  der  hauptsäch- 
lich darin  bestand,  dass  allseitig  die  festen  Wände  durch  grosse  Läden 
ersetzt  wurden.  Um  gegen  UeberfüUungen  gewaffnet  zu  sein,  und 
zugleich,  um  eine  Isolirbaracke  zu  haben,  ging  man  Ende  98  an 
den  Bau  eines  freistehenden  Saales  für  ca  40  Kranke.  Der  Saal 
entspricht  den  modernen  Barackenbauten  in  Europa  mit  Anpassung 
an  das  hiesige  Klima.  Das  Genauere  zeigen  die  Abbildungen. 

Die  Arbeit  im  Hospitale  ist  durch  die  Anstellung  eines  erfahrenen 
europäischen  Assistenten  und  Apothekers,  Herrn  Kuuzmann,  in  ein 
ganz  anderes  Fahrwasser  gekommen.  Die  Apotheke,  die  in  Wirklich- 
keit eigentlich  nur  eine  Belästigung  des  Arztes  darstellt,  wird  voll- 
ständig selbständig  von  ihm  besorgt.  Ich  brauche  kaum  hinzuzufügen, 
dass  die  Art  des  Betriebes  von  heute  gar  keinen  Vergleich  mit  dem 
fi-üheren  zulässt.  Aber  ausserdem  liegt  Herrn  Kunzmann  noch  ein 
grosser  Teil  der  kleinen  Medizin  und  Chirurgie  ob,  die  wohl  einer 
sachkundigen  Hand  und  einer  gewissen  ärztlichen  Erfahrung  bedürfen, 
die  aber  dem  Arzt,  wenn  er  sie  allein  erledigen  soll,  von  aller 
höheren    Arbeit    abhalten. 

Meine  Aufgabe  würde  ich  damit  glauben  erledigt  zu  haben,  vor 
allem,  wenn  es  mir  gelungen  wäre,  die  Ueberzeugung  beizubringen 
dass  all  unser  Thun  im  Sinne  einer  Verbesserung  der  Hygiene  für 
den  Kulie  keine  vergebliche  Mühe  und  unnütze  Kosten  macht.  Aus 
dem  Deli  Publicum  würde  ich  wohl  hie  und  da  die  Frage  heraus- 
hören können,  ja,  warum  das  alles?  Schauen  Sie  doch  frühere  Jahre 
an,  warum  ist  es  denn  da  so  gut  gegangen  V  Ergebnisse  wie  die  des 
Jahres  1893  sind  überhaupt  noch  nicht  wieder  dagewesen.  (Vergl. 
Anlage  II.) 

Ich  beschränke  mich  mit  meiner  Antwort  darauf,  dass  man  weitere 
Jahre  abwarten  möge.  Wenn  in  den  nächsten  Jahren  in  demselben 
Sinne  fortgearbeitet  wird,  so  sehe  ich  wenigstens  der  Zukunft  viel 
zuversichtlicher  entgegen,  als  vor  3  Jahren. 


462 


•-d 

^ 

O 

CQ 

CO 

i 

s 

3 

ft 

«s 

tärke 
sehn 

§■1 

CO* 

s- 
s. 

•-< 

der! 
ittlic 

der 

1 

..    g- 

tr   F 

B. 

7 

1— i 

.      ft 

ê9 

!-♦ 

r  durch- 

""I 

^ 

CO 

t-^ 

to 

t-^ 

to 

to 

a> 

^^ 

CO 

00 

ôo 

Oi 

bs 

»f^ 

to 

00 

»f>^ 

CO 

o 

ut 

^^ 

CO 

00 

o 

00 

o 

»— » 

CO 

CO 

t-i 

ro 

»-» 

en 

»l>^ 

CO 

CO 

Oi 

95 

bi 

CO 

»^ 

<r> 

en 

1—» 

CO 

CO 

t-^ 

00 

CO 

en 

H* 

Oi 

en 

H* 

en 

CO 

H-» 

to 

H* 

t— » 

H* 

rf^ 

H-» 

CO 

00 

bi 

;o 

H* 

•J 

bD 

»-» 

H-» 

CO 

CO 

CO 

rf»- 

«O 

00 

en 

CO 

to 

CO 

CO 

H* 

bO 

»— » 

»-» 

1—» 

CO 

O 

CO 

00 

ÎS9 

H* 

o 

o^ 

Oi 

o 

CO 

Oi 

o 

00 

bD 

ço 

O 

CO 

CO 

»l>^ 

CO 

H* 

to 

H* 

H* 

t-^ 

en 

»-» 

CO 

oo 

œ 

^J 

H* 

en 

«<i 

00 

CO 

CO 

<r> 

en 

00 

^j 

«o 

ço 

o 

4^ 

Oi 

CO 

H* 

to 

_ 

INS 

bs 

^ 

CO 

t^- 

00 

bo 

en 

INS 

CO 

»J 

en 

»— » 

CO 

H* 

^J 

CO 

»f^ 

H^ 

en 

a> 

en 

O 

CO 

H-» 

to 

H-» 

»^ 

CO 

;o 

en 

»^ 

00 

ifk. 

H* 

»f^ 

^1 

CO 

CO 

o 

CO 

cr> 

00 

o 

00 

<Ji 

CO 

CO 

o> 

ut 

CO 

H-» 

to 

H^ 

lo 

»— » 

CO 

o> 

to 

00 

Ôt 

CO 

»^ 

00 

-s3 

CO 

00 

CO 

t— » 

to 

en 

^ 

H* 

H* 

o 

^ 

t**^ 

ll^ 

»— » 

to 

1^ 

»-* 

»-» 

O 

a> 

CO 

95 

^1 

CO 

»i^ 

»f^ 

CO 

»to. 

CO 

CO 

00 

CO 

Oi 

^ 

<Ji 

to 

»f^ 

00 

rfk. 

I—» 

to 

H* 

CO 

»-* 

00 

en 

00 

ôt 

en 

en 

CO 

CO 

t— » 

»-» 

CO 

ll^ 

o 

H* 

ço 

"^ 

CO 

•J 

CO 

9 


CD 


Oi 

»H 

o 

►i 

P' 

CQ 

2 

h— 

CT- 

O 

P- 

2. 

S 

S* 

VI 

<T> 

Ö 

-<i 

s 

««1 

00     o 

cr    <© 
S-     B 

00   bd 

•"^  % 

p 

^. 

OD* 

O 

g* 

p 

p 
p 
Oi 

P 

g- 

•-g 


CHOREAMANIA:  AN  ACCOUNT  OF  AN  EPIDEMY 
OBSERVED  IN  MADAGASCAR  IN  1863. 

By  ANDREW  DAVIDSON. 


I  had  an  opportunity,  in  1863,  of  witnessing  an  epideray  of 
Choreamania  —  in  all  essential  respects  identical  with  the 
dancing  mania  or  Tanzwuth  of  the  middle  ages.  I  published 
a  short  account  of  it  at  the  time,  but  as  it  is  doubtful  if  any  of 
the  readers  of  Janus  has  come  across  it,  I  think  a  brief  statement 
of  what  I  saw  may  not  be  out  of  place  in  the  Archives  pour  V His- 
toire de  la  Médecine^  and  all  the  more  so,  that  it  is  unique  in  this 
respect,  that  it  is  the  only  epidemy  of  the  kind  recorded  by  a  medical 
observer.  The  Tarantismus  of  Italy,  of  which  we  have  medical 
accounts,  and  to  which  I  shall  presently  refer,  is  a  closely  allied 
affection,  but  it  never,  so  far  as  I  know,  assumed  the  epidemic 
character  of  the  dancing  mania  of  the  middle  ages. 

At  the  time  to  which  I  refer,  the  public  mind  in  Madagascar  was 
in  a  state  of  great  excitement  on  account  of  the  injudicious,  if  well- 
meant  innovations  —  political,  social,  and  religious  —  introduced 
by  Radama  II,  who  had  just  succeeded  his  persecuting  mother 
Ranavalo  I.  He  countenanced  Christianity,  although  he  did  not 
believe  in  it,  and  favoured  foreigners  and  foreign  customs;  he  not 
only  disregarded,  but  openly  held  in  contempt  the  traditions  and 
religious  prejudices  of  the  people,  and  tried  to  upset  at  once  the 
political  and  religious  basis  on  which  the  state  rested.  Radama 
was,  in  short,  an  example  of  that  dangerous  but  rare  monstrosity, 
an  anarchical  sovereign.  With  many  amiable  traits,  with  real  ability 
in  various  directions,  marred  by  boundless  licentiousness,  in  which 
he  emulated  some  of  the  Roman  Emperors,  his  theories  of  govern- 
ment were  utterly  impracticable.  He  abolished,  for  example,  all 
custom  dues,  taxes,  and  government  service,  and  set  himself  to  abolish 
the  army.  His  policy,  if  policy  it  could  be  called,  threatened  the 
ancient  order  of  things  and  roused  at  once  the  superstitious  feelings 
of  the  lower  classes,  the  indignation  of  the  governing  class,  and  the 
fears  of  all  who  had  anything  to  lose.  The  consequences  were  soon 
fatal  to  himself.  It  was  in  this  state  of  things  that  the  outbreak 
I  am  about  to  describe  manifested  itself. 

From   inquiries,   I  ascertained  that  individual  cases,  or  groups  of 


464 


cases,  of  dancing  mania  had  been  known  to  occur  in  various  part« 
of  Madagascar  for  at  least  50  years  before  the  time  of  these  events 
perhaps  such  cases  had  occurred  from  time  immemorial.  This  affec- 
tion was  known  by  the  name  of  ''Ambo  among  some  of  the  tribes, 
but  it  had  different  names  in  different  regions.  It  appears  to  have 
presented  most  of  the  features  of  tarantism,  apart  from  the  theory 
of  its  causation,  and  I  have  lately  met  with  references  to  it  by 
French  authors,  which  show  that  it  is  met  with  in  some  parts  of 
Madagascar  at  the  present  day.  There  is  no  history  however,  of 
any  wide-spread  prevalence  of  the  disease  before  1863  or  since. 

In  the  month  of  February  of  that  year,  the  European  residents 
in  Antananarivo  began  to  hear  rumours  of  a  strange  and  super- 
natural disease,  which  was  said  to  have  appeared  to  the  West  and 
South- West  of  the  Capital.  The  name  given  to  it  by  the  natives 
was  Imanënjàna,  and  those  affected  were  called  Rämänenjäna.  After 
a  time  it  reached  the  capital,  and  in  the  month  of  March  began  to 
be  common. 

At  first  parties  of  two's  and  three's  were  to  be  seen,  accompanied 
by  musicians  and  other  attendants,  dancing  in  the  public  places. 
In  a  few  weeks  they  could  be  counted  by  hundreds.  One  could  not 
go  out  of  doors  without  meeting  bands  of  these  dancers.  The  disease 
spread  rapidly  by  a  short  of  morbid  sympathy  even  to  the  remote 
villages  of  the  Central  Province.  Having  occasion  to  visit  a  distant 
part  of  the  country,  I  heard  the  sound  of  music  and  saw  small 
parties  of  dancers  even  in  solitary  hamlets  and  isolated  cottages. 

Those  affected  belonged  chiefly,  but  not  exclusively,  to  the  lower 
classes.  The  great  majority  were  young  women  between  14  and  25 
years  of  age.  There  were,  however,  a  considerable  sprinkling  of  men 
among  the  dancers,  but  they  did  not  exceed,  as  a  rule,  one-fourth 
of  the  entire  number,  and  these,  too,  belonged  mostly  to  the  lower 
orders.  The  Christians  who  were  gainers  rather  than  losers  by  the 
new  state  of  things  were  outside,  so  to  speak,  the  current  of  thought 
and  feeling  that  was  affecting  the  rest  of  the  community  and  con- 
sequently did  not  come  under  the  morbid  influence.  They  looked 
on  the  movement  as  spectators,  and  regarded  the  whole  episode  as 
a  demoniacal  possession  of  their  heathen  countrymen  which  could 
not  affect  them;  and,  as  a  .matter  of  fact,  few  of  the  Christians 
came  under  the  influence. 

On  inquiring  as  to  the  premonitory  symptoms,  some  of  the  patients 
told  me  that  they  felt  a  pain  or  uneasiness  in  the  praecordia;  others 
complained   of  a  stiffness  in  the  nape  of  the  neck  and  pain  in  the 


465 


back  and  limbs  ;  but  it  may  be  remarked  that  a  Malagasy,  whatever 
may  be  the  matter  with  him,  almost  always  brings  in  his  hatoka 
or  nape  of  his  neck  as  the  seat  of  pain.  It  is  a  sort  of  formula, 
seldom  omitted  in  their  accounts  of  their  troubles.  I  have  observed 
an  analogous  tendency  among  other  semi-civilized  nations  to  have 
certain  stock  symptoms,  which  form  a  part  of  the  description  of 
most  maladies,  and  which  is  apt  to  mislead  a  stranger.  I  do  not, 
therefore,  attach  great  importance  to  these  statements.  In  some 
cases  slight  febrile  symptoms  were  said  to  precede  the  attack.  In 
many  instances  no  premonitory  symptoms  were  present.  Such  as 
were  noticed  were  probably  due  to  the  excitement  under  which  so 
many  laboured,  and  which  was,  of  course,  heightened  by  the  accounts 
of  a  demoniacal  disease  prevailing  on  all  sides. 

The  subject  in  whom  the  disease  was  about  to  appear  became 
restless  and  nervous.  If  excited  in  any  way,  especially  if  they  hap- 
pened to  hear  the  sound  of  music  or  singing,  they  became  incon- 
troUable  and  throwing  of  all  restraint,  escaped  from  their  friends 
and  joined  some  of  the  dancing  parties  or  formed  the  nucleus  of  a 
new  one.  They  continued  to  dance  for  hours  together  with  amazing 
rapidity  and  incredible  endurance.  They  moved  the  head  from  side 
to  side  in  a  monotonous  way,  and  the  hands  alternately  up  and 
down,  if  disengaged.  The  dancers  never  joined  in  the  singing,  but 
uttered  deep  sighs  at  intervals.  The  contenance,  while  thus  engaged 
bore  an  abstracted  expression.  They  paid  no  attention  to  those 
about  them  or  to  what  was  going  on  around  them,  except  when 
they  observed  some  object  that  excited  their  dislike.  The  dancing 
was  regulated  by  the  music,  which  was  always  the  quickest  possible, 
and  never  seemed  quick  enough  for  them.  The  motion  often  became 
more  a  leaping  than  a  dancing.  They  danced  in  this  way  with 
almost  superhuman  endurance,  exhausting  the  musicians,  who  had 
to  relieve  one  another  by  turns.  They  then  fell  down  as  if  dead, 
or  if  the  music  was  interrupted,  which  occasionally  happened,  they 
would  suddenly  rush  off,  as  if  seized  with  a  new  impulse,  and  con- 
tinue running,  with  little  regard  to  obstacles,  until  they  fell  down 
almost  or  completely  insensible.  When,  after  being  exhausted,  they 
were  taken  home,  the  morbid  impulse  was  in  many  cases  destroyed, 
but  more  frequently  the  sight  of  dancers  or  the  sound  of  music  deter- 
mined a  recurrence  of  the  fit.  The  patients  were  fond  of  carrying 
sugar-canes  about  with  them,  which  they  waved  as  they  danced.  The 
plantations  in  the  neighbourhood  of  the  capital  were,  infact,  destroyed 
by  the  Ramanenjana.     The  drum  was  the  most  common  instrument, 


466 


but  others  were  used,  and  all  were  acceptable.  I  do  not  really  know 
if  they  showed  any  capricious  liking  for  a  particular  instrument, 
such  as  was  noticed  of  the  tarantati  in  Italy.  When  no  musical 
instrument  was  to  be  had,  the  attendants  beat  time  with  hands  and 
feet,  or  sang  a  tune  which  was  in  particular  favour  with  the  dancers. 

There  is  a  sacred  stone  in  the  plain  below  the  city  where  many 
of  the  kings  of  Madagascar  had  been  crowned.  This  was  a  favourite 
rendez-vous  fox  the  Ramanenjana,  and  when  some  one  was  rendered 
hcyrs  de  combat^  the  attendants  took  up  the  sugar-cane,  and  placed 
it  upon  this  stone  as  a  sort  ofofifering.  The  tombs,  too,  were  places 
of  resort  in  the  country  districts,  and  the  dancing  would  continue 
for  half  the  night,  or  longer,  among  the  graves. 

Many  professed  to  have  intercourse  with  the  departed.  Some  said 
they  had  received  messages  from  the  late  Queen  to  the  King  or  some 
of  the  leading  officers.  These  were  generally  condemnatory  of  recent 
innovations.  The  Ramanenjana  disliked,  above  all  things,  hats  and 
swine.  The  sight  of  these  objects  was  so  offensive  that  in  some 
cases  it  threw  them  into  a  sort  of  convulsion,  but  more  frequently 
it  excited  their  rage.  In  some  instances  they  attacked  foreigners 
who  did  not  remove  their  hats  in  their  presence.  Hats  were  a 
foreign  article  of  dress,  and  this  may  account  for  the  offence  they 
gave.  Swine  were  looked  upon  as  unclean,  and  the  permission  granted 
by  Radama  to  keep  them  in  the  sacred  cities,  contrary  to  the  custom 
of  their  ascestors  was  looked  upon  as  an  offence  to  their  religious 
feelings.  No  explanation  could  be  given  of  their  dislike  to  articles 
of  dress  of  a  black  colour.  In  describing  their  sensations  during  the 
fit,  some  said  that  they  felt  as  if  a  dead  body  was  tied  to  them, 
and  that  with  all  their  efforts  they  could  not  shake  themselves  clear 
of  it.  Others,  again,  stated  that  they  felt  as  if  a  heavy  weight  was 
dragging  them  downwards. 

  few  cases  of  death  occurred  among  those  affected  by  this  malady, 
and  it  was  said  that  these  happened  in  patients  who  had  been  for- 
cibly restrained  from  joining  in  the  dances,  but  such  statements  must 
obviously  be  received  with  caution.  I  had  no  opportunity  of  investi- 
gating the  circumstances  in  which  this  exceedingly  exceptional  result 
occurred.  The  dancing  was  no  doubt  salutary,  so  far  as  it  served  to 
regulate  the  muscular  movements  that  might  otherwise  have  proved 
injurious,  but  at  the  same  time  it  was  a  means  of  spreading  and 
prolonging  the  outbreak. 

It  is  difficult  to  form  an  approximate  estimate  of  the  numbers 
of  the   affected.     In   the   capital,   then  a  town  of  about  70.000  in- 


467 


habitants,  there  could  not  have  been  fewer  than  seven  or  eight 
hundred  seized,  apart  from  the  crowds  of  attendants  and  onlookers. 
The  city,  for  a  time,  was,  in  fact,  taken  possession  ofbytheRama- 
nenjana.  The  total  number  in  the  Central  Province  must  have 
amounted  to  many  thousands,  and  the  movement  was  not  restricted 
to  this  province,  but  I  have  no  means  of  judging  of  its  prevalence 
except  in  and  about  the  capital. 

The  question  of  the  reality  of  these  phenomena  deserves  a  few 
words.  No  one  who  witnessed  the  outbreak  doubted  that  it  was 
real  as  a  psychopathy,  but  a  certain  amount  of  imposture  was  mixed 
up  with  it.  The  chief  inducement  to  join  the  dancers  and  pretend 
to  be  affected  was  to  escape  from  work.  Some  also  may  have  been 
encouraged  to  act  the  part  they  did  by  those  in  a  higher  position 
in  life  for  political  objects.  But  these  formed  a  small  proportion 
indeed  of  the  dancers.  In  a  country  like  Madagascar,  where  the  bands 
of  morality  are  so  loose,  the  tempatation  to  join  the  movement  in 
order  to  have  an  opportunity  of  gratifying  their  lusts,  as  was  said 
to  have  been  the  case  in  Grermany,  did  not  come  into  play.  And 
it  was  really  more  difficult  to  feign  the  disease  than  may  be 
supposed.  The  look,  the  manner,  the  movements,  and  the  physical 
endurance  could  not  readily  he  assumed.  But,  none  the  less,  the 
impulse,  even  when  real,  could  be  checked  by  restraint  and  fear  of 
punishment.  Legal  exactments,  adopted  on  my  advice,  confining  the 
affected  to  their  own  houses,  and  preventing  the  public  performance 
of  music  gradually  led  to  its  suppression  ;  and  in  private  families  the 
fear  of  punishment  combined  with  moral  discipline  often  prevented 
it  from  breaking  out. 

For  several  years  after  this  the  disease  recurred,  about  the  same 
season  of  the  year  (the  hot  season),  in  small  outbreaks.  The  follow- 
ing is  an  account  which  appeared  in  the  'Post*  newspaper  of  a 
recrudescence  of  the  disease  in  1864,  which  I  did  not  see,  being 
temporarily  absent  from  the  country.  It  shows  how  the  disease 
appeared  to  a  non-medical  observer. 

*^The  queen  has  been  greatly  alarmed  at  an  epidemic  of  the 
Ramanenjana,  which  has  raged  in  the  capital.  The  disease  is  a 
sacred  malady  of  an  extraordinary  character  andof  which  the  doctors 
understand  nothing.  The  patient  is  seized  with  convulsions,  raises 
strange  cries  and  rolls  on  the  ground  in  the  streets.  The  population 
is  almost  entirely  soon  stricken,  and  great  processions  of  people  pass 
along  the  streets  creating  disorder,  and  such  movements  are  often 
taken  advantage  of  to  upset  a  throne  or  overturn  a  ministry.     The 


468 


unfortunate  Radama  was  a  victim  of  the  Ramanenjana  of  1863." 
One  would  suppose  from  reading  this  that  convulsions,  rolling  on 
the  ground,  and  uttering  savage  cries  were  the  chief  phenomena  on 
this  occasion.  Nothing  is  said  of  dancing.  I  know,  however,  that 
wherever  music  could  be  indulged  in  without  fear  of  the  authorities, 
the  disease  exhibited  exactly  the  same  symptoms  in  1864  as  in  the 
previous  year.  The  restraints  put  upon  the  dencers  appearing  with 
music  in  public  prevented  the  malady  from  attaining  the  proportions 
that  it  did  in  1863,  and  the  conditions  were  otherwise  less  favourable 
for  its  development. 

  reference  to  the  accounts  of  the  épidémies  of  dancing  mania  in 
1874 — 75,  and  in  1418  in  the  pages  of  Hecker  or  Haeser  will  show 
how   great   a   similarity   the   epidemy  in  Madagascar  bore  to  these. 

1.  As  regards  cause.  These  outbreaks  in  the  middle  ages  occurred 
in  periods  when  plague,  inundations,  the  feuds  of  the  barons,  and 
the  corruptions  of  the  church  caused  wide-spread  misery  and  mental 
excitement  among  the  lower  classes.  On  the  firsts  of  there  occasions, 
as  Haeser  points  out,  in  addition  to  much  social  misery  an  inter- 
dict of  the  Pope  led  to  a  suppression  of  religious  rites.  "Die  Kir- 
chen waren  geschlossen,  das  geistliche  Amt  aufgehoben  ;  nicht  Abso- 
lution, noch  Sakrament  und  Segensspruch  wurden  den  Sterbenden 
zu  Theil."  The  population  was  in  pretty  much  the  same  state  of 
social  and  religious  ure  as  in  Madagascar  in  1863.  It  is  only 
in   such  states  of  excitement  that  the  disease  can  become  epidemic. 

2.  As  regards  symptoms.  The  symptoms  observed  in  the  Mada- 
gascar outbreak  were  essentially  those  of  the  dancing  mania  of  the 
middle  ages. 

According  to  Hecker,  "assemblages  of  men  and  women  were  seen 
at  Aix-la-Chapelle,  who  had  come  out  of  Germany,  and  who  were 
united  by  a  common  delusion.  They  formed  circles,  hand  in  hand, 
and  appearing  to  have  lost  all  control  over  their  senses,  continued 
to  dance  regardless  of  the  bystanders  until  they  fell  to  the  ground 
in  a  state  of  exhaustion".  The  attacks,  we  are  told,  often  commenced 
with  convulsions,  difficulty  of  breathing,  and  mental  depression. 
Beaked  shoes  excited  the  resentment  of  the  dancers  in  Germany  as 
did  hats  in  Madagascar.  Red  colours  were  as  offensive  to  those 
suffering  from  the  Tanzwuth  as  black  was  to  the  Ramanenjana.  The 
physical  endurance  of  the  dancers  has  excited  the  astonishment  of 
observers  in  all  outbreaks. 

It  is  said  that  in  Germany  the  sufferers  in  some  cases  "dashed 
their  brains  out  by  running  against  walls  and  comers  of  buildings. 


469 


or  rushed  headlong  into  rapid  rivers  where  they  found  a  watery 
grave".  Nothing  of  this  kind  came  under  my  notice  or  was  reported 
in  Madagascar. 

The  Tarantisra  of  Italy,  ascribed  as  every  one  know  to  the  bite 
of  the  Tarantula,  was  a  closely  allied  disease,  differing  chiefly  in  not 
being  epidemic.  Baglivi's  description  of  the  symptoms  of  this  malady 
are  so  interesting  that  I  reproduce  them  for  the  sake  of  comparison 
with  the  epidemic  disease  as  formerly  seen  in  Germany  and  recently 
in  Madagascar. 

'*A  Tarantula  demorsi,  paulo  post  humi  concidunt  semiraortui, 
cum  totali  virium  et  sensuum  jactura,  diflSculter  quandoque  spirant, 
quandoque  luctuosè  suspirant,  frequenter  tamen  immobiles  jacent  ac 
velut  exanimes.  Inchoata  musices  sono  sensim  mitcvscere  incipiunt 
syraptomata  antedicta,  aeger  digitos,  man  us,  mox  pedes  movere  incipit 
et  successive  caetera  membra,  crescenteqi)e  sonorum  modulamine,  motus 
ipse  membrorum  augetur,  et  si  Patiens  humi  jacet,  vehcmentissime 
in  pedes  elevatur,  saltationes  inchoat,  suspirat,  et  modis  ferè  admi- 
randis  contorquetur  ;  vehementes  has,  ac  primas  saltationes  pluribus 
horis,  sed  frequenter  duabus,  tribus  horis  continuât,  postquam  vero 
paululum  quieverit  in  lecto  ad  sudores  abstergendos,  viresque  refi- 
ciendas,  eadera  veheraentia  saltationes  redintegrat,  et  facta  supputa- 
tione,  duodecim  ferè  horas  quotidiè  impendit  in  saltationibus  vicissim 
institutis  ;  et  quod  mirum  est,  non  solum  à  vehementibus  hisce  salta- 
tionum  laboribus,  lassitudinem  aut  debilitatem  aliquam  nonsentiunt 
Patientes,  sed  exindè  ut  aiunt  agiliores,  fortioresque  evadunt."  This 
dancing  he  says  continued  for  three  or  four  days,  until  the  blood 
was  freed  from  the  poison  of  the  spider  by  the  sweating,  and  the 
patient  recovered.  He  then  remained  free  from  these  symptoms  for 
the  whole  of  that  year,  but  about  the  same  time  next  year  the 
symptoms  would  again  manifest  themselves  if  not  prevented  by  an 
early  resort  to  the  music  and  dancing.  The  patient  during  the 
dancing  "internorum,  externorumque  sensuum  rectum  usum  ferè  amit- 
tunt,  adstantes  et  parentes  confuse  atque  aequaliter  tractant  et  de 
prœteritis  ferè  non  recordantur.  Ex  illis  tarnen  nonnulli  saltationis 
tempore  delectantur  summopere  vitis  vel  arundinis,  casque  manibus 
per  aëra  circumferunt  xxx  alii  rubras  vestes,  vel  nudos  enses  manibus 
tractare  cupiunt." 

It  is  needless  to  point  out  how  closely  the  symptoms  of  tarantism 
resemble  those  of  dancing  mania;  the  chief  difference  is  that  the 
one  was  a  sporadic,  the  other  an  epidemic  malady.  Choreamania 
differs  in  causation,  symptoms  and  nature  from  the  disease  now  known 

1900.  33 


470 


as  chorea.  I  cannot  agree  with  Haeser  in  looking  upon  the  latter 
as  only  a  modified  form  of  the  former.  The  symptoms  of  the 
dancing  mania,  he  says,  became  milder  and  milder,  until  the  disease 
'näherte  sich  immer  mehr  den  noch  jetzt  vorkommenden  Formen  des 
sporadischen  Veitstanzes*.     This  transformation  is  imaginary. 

The  fact  that  the  same  combination  of  symptoms  has  repeatedly 
appeared  in  different  ages  and  countries  and  among  different  races, 
points  to  the  conclusion  that  a  definite  pathological  state  underlies 
the  phenomena  of  dancing  mania.  What  that  may  be  I  do  not 
venture  to  conjecture.  The  circumstances,  however,  in  which  it 
arises  are  pretty  evident,  and  the  conditions  for  its  appearance  have 
probably  disappeared  in  the  present  state  of  civilization  in  Europe. 
But  we  are  not  to  suppose  that  mankind  no  longer  suffers  from 
psychical  epidemics.  Many  of  the  great  social  and  political  move- 
ments at  the  present  day,  as  in  the  past,  are  the  result  of  psychical 
disturbances  affecting  large  masses  of  the  community.  Letters  which 
I  have  received  from  China  indicate  that  some  of  the  symptoms  of 
dancing  mania  were  exhibited  among  the  'boxers*.  The  *boxer' 
movement  was  to  a  large  extent  a  mania  that  has  unhappily  developed 
symptoms  more  dangerous  than  dancing.  Nor  does  our  advanced 
civilization  render  us  immune  from  such  scourges.  They  only  affect 
us  in  a  different  way.  But  here  we  approach  dangerous  ground,  and 
the  subject  may  be  left  to  the  reflections  of  the  reader. 

VARIETE. 


F.  J.  Carroll.  Mysticism  among  t/ie  negroes.  (New- York  Medical 
Journal  1900,  April  21,  p.  594.) 
Le  mysticisme  des  nègres  renferme  des  superstitions  que  Ton  rencontre 
aussi  ailleurs;  parmi  les  inférieurs  Tétat  de  »spell"  se  rencontre  souvent; 
aucun  mot  français  ne  rend  exactement  ce  que  le  nègre  entend  par  »spell"; 
c'est  un  animal,  qui  se  trouverait  à  Tintérieur  du  corps,  ordinairement 
au  creux  gastrique;  il  se  nourrit  de  Tindividu  qui  le  porte,  mais  n'est 
pas  considéré  comme  un  vulgaire  parasite;  on  le  regarde  comme  quelque 
chose,  qui  a  droit  à  un  certain  estime  ;  son  extraction  doit  se  faire  d'une 
façon  non  trop  vulgaire,  au  point  de  vue  du  malade.  Voici  comment  le 
médecin  procède;  à  Tépigastre  il  fait  une  incision  assez  profonde;  puis 
il  y  place  un  petit  bassin  où  il  a  rarifié  l'air  en  le  tenant  au  dessus  d'une 
flamme;  le  sang  s'y  accumule;  puis  il  y  introduit  un  lézard  ou  une 
grenouille,  qui  se  barbotto  dans  le  sang  et  figurera  le  »spell"  extrait.  Le 
médecin  entoure  ce  traitement  d'un  air  de  mystère,  heure  choisie,  obscu- 
rité, paroles  latines  etc.  On  a  essayé  la  persuasion  et  l'explication  ratio- 
nelle, mais  cela  n'a  pas  pris  chez  le  nègre  ;  on  a  dû  retourner  au  procédé 
indiqué.  Pergens. 


SUR  LE  PLUS  ANCIEN  TRAITÉ  DE  PHARMACIE 

RÉDIGÉ  EN  FRANÇAIS:   L',,ENCHIRID  OU 

MANIPUL  DES  MIROPOLES"  DE 

Michel  Dusseau   (15G1). 

Par  ERNEST  CORDONNIER,  pharmacien  à  Paris. 


Si  Thibault  Lespleignf»y,  le  joyeux  apothicaire  tourangeau,  a  pour 
lui  le  mérite  d'avoir,  le  premier  parmi  8es  confrères,  écrit  un 
traité  de  matière  médicale  en  français  (*),  c'est  à  un  apothicaire 
parisien,  Michel  Dusseau,  que  revient  Thonneur  d'avoir  rédigé,  dans 
la  même  langue,  le  premier  traité  de  pharmacie. 

Ce  traité,  après  avoir  joui  d'une  grande  vogue  (il  fut  maintes  fois 
réimprimé  au  XVIe  et  au  XVIIe  siècles),  eut  le  sort  de  tous  les 
manuels  démodés:  il  fut  complètement  délaissé  et  tomba  dans  un 
profond  oubli.  Il  en  fut  tiré  en  1828  par  les  auteurs  de  la  Phar- 
macopée raisonnée,  Henry  et  Guibourt  (^)  qui  n'en  connurent  que 
l'édition  de  Genève  1656  et  la  donnèrent  comme  l'édition  princeps. 
Les  auteurs  qui  en  ont  parlé  après  eux:  Pasquier(^)  Chiarlone  et 
Mallaïna  (*),  Cap  et  Gaultier  de  Claubry  (-),  Phillippe  {%  Broeckx  (7), 
etc.,  n'ont  fait  que  répéter  ce  qu'en  avaient  dit  Henry  et  Guibourt. 

On  connait  peu  de  détuils  de  la  vie  de  Dusseau  ;  tout  ce  que  l'on 
en  sait,  c'est  qu'il  vécut  au  XVIe  siècle,  qu'il  fat  apothicaire  à  Paris 
et  qu'il  remplit  les  fonctions  très  honorifiques  mais  gratuites,  de 
«garde-juré  de  l'apothicairerie  de  Paris»  avant  l'année  1561.  Pendant 
qu'il  était  dans  les  honneurs,  il  se  conforma  à  T usage  établi,  de 
faire  des  présents  à  la  communauté,  et  il  lui  donna  «une  image 
d'argent,  relevée  en  bosse,  représentant  saint  Nicolas,  patron  des 
apothicaires  parisiens,  pour  servir  sur  la  robe  du  clerc»  (^). 

L'auteur  ayant  été  tiré  d'un  injuste  oubli  il  a  paru  légitime  que 
l'ouvrage  fut  également  exhumé.  ( '3) 

L'édition  princeps  de  format  in-4^  contient  194  pages  et  5  feuillets 
non  paginés  pour  les  tables. 

Voici  une  reproduction  photozincographique  du  frontispice.  (•) 


472 


ENCHIRID,  OV 

MANIPVL     DES    MI- 
RO P  O  L  E  S. 


Sommairement  tmduttt^  commercé [Uiuant 
le  texte  Latin  ^fxr  M.  Michel  2)uJfeaH 
üApothtcaireiiadü  Garde-iure  de  l'oApO' 
thtcairerie  de  T*am  :pour  les  inerudits  0* 

tyrodes  audit  eßatjenßmnede  'Theom 


A.    LION, 

PAR    IAN     DE     TOVRtrts, 

M       O       LX  I. 


473 


Il  en  a  été  fait  de  nombreuses  réimpressions:  Lyon,  1581,  1598, 
1655;  Genève  1621,  1656  etc.. 

L'ouvrage  est  dédié  aux  médecins  et  aux  chirurgiens  ainsi  qu'aux 
pharmaciens  les  plus  instruits  :  Curhctis  artis  Apollineae  prof  essor  ibtui 
necTum  pharmacopolis  peritioribus  Michael  a  SigiUo{^^)  pharmaco- 
poeus  Parisiensis.  S. 

La  dédicace,  rédigée  en  latin,  est  suivie  d'un  Prologue  ou  Proëme 
en  français  dans  lequel  Michel  Dusseau  explique  comment  il  a  été 
amené  à  écrire  son  livre  autrement  qu'en  langue  latine: 

cLequel  avons  entreprins  traduire  en  (langue)  vulgaire,  non  pour  nous 
exalter  en  aucune  manière,  ne  mespriser  autmy:  mais  seulement  pour 
grace  et  en  faveur  des  rudes  et  nouveaux  do  nostre  art. 

Considérant  que  tous,  ne  plusieurs,  n'ont  eu  ou  pu  avoir  l'opportunité 
de  la  langue  Latine.  Aucuns  pour  indigence  ou  parcité  de  leurs  parents. 
Los  autres  pour  leur  négligence  et  propre  foUie  de  jeunesse:  lesquels 
toutofois  estant  ja  avancez  en  ladite  art,  et  quasi  en  aage  parfait,  n'est 
besoin  renvoyer  aux  champs  garder  les  brebis,  ou  rapprendre  autre  moyen 
de  vivre.  Ains  ne  reste  que  leur  donner  viandes  propres  à  leurs  mâchoires, 
c'est-à-dire,  une  certaine  et  familière  exposition  à  eux  facile  de  comprendre.» 

Voilà  bien  durement  traités  les  pauvres  ty rondes  (^^)  apothicaires 
sans  latinité  et  nos  bacheliers  de  l'enseignement  moderne  pourraient 
se  formaliser  de  cette  virulence;  mais  pour  ne  point  mécontenter  son 
public  qu'il  craint  peut-être  d^avoir  trop  sévèrement  fustigé  Michel 
Dusseau  ajoute: 

«Entendu  (comme  ha  bien  dit  Campegius(i^  en  son  livret  de  Chirurgie) 
qu'on  poult  comprendre  et  pratiquer  toutes  sciences  en  chacunes  langues.» 

L'alinéa  se  termine  cependant  à  la  louange  de  ceux  qui  ont  cul- 
tivé les  langues  d'Homère  et  de  Cicéron: 

«Combien  toutefois  que  n'entendons,  parce,  mespriser  ceux  qui  entendent 
le  Grec  et  le  Latin:  car,  quant  à  iceux,  nous  disons  que  peuvent  plus 
congnoistre,  et  savoir,  d'autant  qu'un  homme  haut  monté,  peult  voir  de 
plus  loing,  que  cestuy,  qui  est  bas  assis.» 

Quoique  destiné  à  ceux  qui  sont  dépourvus  de  latinité  l'ouvrage 
ne  laisse  pas  d'être  très  fertile  en  citations  latines  et  les  notes  mar- 
ginales sont  presque  toutes  en  latin,  il  y  a  donc  là,  en  quelque 
sorte,  pétition  de  principe. 

Le  plan  de  l'ouvrage  comporte  trois  parties  et  un  court  appendice. 

La  première  partie  a  trait  à  l'énumération  des  drogues  et  à  leur 
élection  elle  contient  les  69  paragraphes  suivants: 


474 


Pes  choses  nécessaires. 

Des  racines. 

Temps  de  cueillir  les  racines. 

Manière  de  les  préparer  pour  les  garder. 

Temps  de  la  durée  des  racines. 

Des  bois  et  escorces. 

Temps  de  les  cueillir. 

Manière  de  les  scichcr. 

Temps  de  durée  des  dits  bois  et  escorces. 

Drs  feuilles  et  herbes. 

Temps  de  cueillir  les  herbes. 

Manière  de  les  seicher  et  reposer. 

Temps  de  durée  des  herbes. 

Des  Heurs. 

Temps  de  les  cueillir. 

Manière  de  les  seicher  et  rejïoser. 

De  la  durée  des  fleurs. 

Des  fruits  et  semences. 

Temps  de  les  cueillir. 

Manière   de    préparer   fruits   et  semences  pour 

les  garder. 
Manière  de  munder  aucuns  fruits  et  semences. 
De  munder  les  amandes. 
D'excorier  la  Cathapuce. 
De  munder  la  semenœ  de  Carthamc. 
De  munder  la  graine  de  Sisamin. 
De  munder  l'Orge. 

Temps  de  durée  des  fruits  et  semences. 
Des  gommes. 

Temps  de  cueillir  les  gommes. 
De  la  durée  des  gommes. 
Des  sucs  ou  jus. 
Manière  d'extraire  les  jus. 
Manière   de   seicher  ou  espoissir  les  jus  et  de 

les  garder. 
Des  minéraux:. 

Collection  et  élection  des  minéraux. 
Durée  des  minéraux. 
Des  parties  et  substances  prinses  des  Bestes. 


Manière  de  preparer  sang. 

Preparation  de  ciiairs. 

Des  moelles  et  grai.s.si's. 

Des  cerveaux. 

Des  liels. 

Du  laict  et  beurre. 

Du  caillet  ou  présure. 

Des  os  ou  cartilages. 

De  l'œsippe  humide. 

Conclusion    touchant    la    preparation    et    durée 

desdites  parties  des  bestes. 
Aucune  nîigie  jwr  manière  d'addition  touchant 

l'élection   des   médecines. 
Election  des  medicaments  de  par  leur  substance. 
De  gros  et  subtil. 
De  dense  et  rare. 
Election  par  la  complexion. 
Election    des    seœndes    qunlitez   et   premier  de 

l'Attouchement. 
D'élection  par  la  saveur. 
De  saveur  agu. 
De  saveur  amer. 
De  saveur  salé. 

De  saveur  ponthique  et  stiptique. 
De  saveur  aigre  ou  aceteuse. 
De  saveur  unctueuse. 
De  saveur  doux.  (") 
De  saveur  insipide. 
D'élection  par  odeur. 
D'élection  par  couleur. 

Autre    moyen  d'élection  qui  est  prins  des  dis- 
positions   acquises    et    premièrement  de  par 

le  temps. 
D'élection    ou    disposition  des  médecines  äclon 

le  lieu. 
D'élection    des    plantes    selon  la  vicinité  Tune 

de  l'autre. 
De    la  corpulence,   singularité  ou  pluralité'  des 

plantes  et  fruits. 


La   seconde    partie,    relative   aux   manipulations   pharmaceutiques, 
comporte  les  36  paragraphes  suivants: 

Manière   de   distiler  les  herbes  fleurs,  fruits  et 


De  l'office  des  Apothicaires. 

De  trituration. 

Ordre  ou  manière  de  triturer. 

De  decoction  humide  et  seiche. 

Manière  de  procéder  en  decoction. 

Regle  commune  touchant  decoction. 

De  la  quantité  d'eaue  en  decoction. 

D'assation,  seconde  manière  de  decoction. 

Manière  d'urer  ou  asser. 

D'infusion. 

Manière  d'infuser. 

De  lotion  ou  ablution. 

Manière  de  laver  médecines. 

De  distilation. 

Manière  de  distiler. 

Manière  de  distiler  vin. 

Pour  distiler  vinaigre. 

Pour  distiler  miel. 

Pour  distiler  œufs  et  chairs. 


racines. 
Pour  distiler  par  le  feultrc. 
Temps  de  distiler. 
Durée  des  canes. 
De  confection. 

Manière  de  construire  les  poids. 
Quantité  du  miel. 
Des  noms  analogues. 

Exemples   des   choses  communes  ou  familières. 
Exemple  par  rexcellence. 
Exemple  de  l'espèce. 
Exemple  de  la  partie. 
Exemple  du  lieu. 
Exemple  de  l'intention. 
De  conservation. 

Aucune  addition  sur  la  seconde  partie. 
Le    manière  d'appliquer  les  choses  extérieures. 


475 


La  troisième  partie  concerne  la  préparation  des  médicaments  com- 
posés et  contient  les  38  paragraphes  suivants: 

De  l'huile  d'œufs. 


I^  manière  de  construire  les  médicaments. 

D'electuaire  et  confection. 

Manière  de  faire  elcctuaire  solide  par  Ijozenges 

cm  tablettes. 
Manière  de  faire  electuaire  ou  confection  molle. 
Des  pilules. 
I)cs  Trociscs. 
Des  poudres  et  snffufs. 
I)cs  sirops. 
Manière  de  clarifier. 
De  rob  ou  robub. 
Dfs  ctjudits  ou  conserves. 
Manière  de  faire  conserves  de  fleurs. 
Manière  de  faire  conserves  de  fruits,  ou  racines. 
Manière  de  faire  les  confitures  seiches. 
Des  liohots. 
I)e4»  siefs. 
Des  huiles. 

Manière  de  faire  huiles  par  resolution. 
Manière  de  faire  ou  extraire  plusieurs  huiles 

«7«  particulier. 
Et  premièrement  de  l'huile  de  froment. 

L'appendice   traite   des   instruments   usités  en  pharmacie  dans  les 
7  paragraphes  suivants: 

Et  premièrement  des  mortiers  et  pilons. 
Des  cribles  et  tamys. 
Des  po(*llcs  et  chauderous. 
Des  alembics. 

La    dédicace    est    précédée    d'une    pièce    de   vers    pour   le  lecteur 
apothicaire  : 

Du  grand  Platon  l'adage  tresfrequent, 
Seulet  un  jour  a  part  moy  répliquant. 
Pour  de  nostre  art  les  nouveaux  exercer: 
M'aventuray  cest  œuvre  commencer. 
Sans  toutefois  négliger  l'action, 
De  noz  autheurs,  et  propre  intention. 
Donq  sans  sermon  plus  prolixe  annoncer, 
Amy  lecteur  ne  veuille  me  taxer, 
Si  d'herbe  et  fleur,  de  racine  et  de  gomme, 
Un  manipul,  ou  bouquet  je  te  donne: 
De  l'accepter  jà  ne  sois  paresseux. 
Apothicaire:  et  ne  faits  comme  ceux. 
Qui  laissent  là  la  belle  marguerite, 
Eux  amusans  ainsi  que  beste  inique. 
Dans  le  bourbier  ou  fange  despiteuse, 


De  l'huile  de  tartre. 

De  l'huile  de  Vitrecd. 

De  l'huile  de  soulphrc. 

De  l'huile  d'autinionium. 

Des  onguent«. 

Des  emplastres. 

Autres  compositions  lesquelles  ne  se  préparent 

es  boutiques. 
Et  premièrement  des  perfums. 
Des  caput  purges.  (") 
Des  gargarismes. 
Des  masticatoires. 
Des  frontauls  et  escussons. 
Des  epithimes  et  fomentations. 
Des  vomitoires. 
Des  cli stères  et  injections. 
Des  clisteres  astringents. 
Des  pessaires  et  suppositoires. 
Des  cathaplasmes. 
De  la  décoction  médicinale. 


Des  chausses  et  coulatoires. 
Des  bistortiers  et  rouloërs. 
Des  spatules. 


476 

Vil  estimant  chose  tant  précieuse  : 
Mais  mieux  ressemble  au  père  de  famille, 
Lequel  tout  vend  soy  deraonstrant  habile. 
De  l'achepter:  faits  ainsi  mon  amy, 
Et  sur  ce  faict  ne  te  rends  endonny. 

D'un  peu  assez. 

La   première   partie   se   termine  par  une  pièce  de  trois  quatrains, 
que  voici: 

Apres  avoir  rustiquement  traité. 
De  ce  que  duit(^*^)  à  chasque  Apothicaire. 
Tant  en  apart  qu'en  généralité, 
Besoing  ore  est  proposer  autre  histoire. 

Voir  avez  pu  selon  stile  notoire. 
Des  drogues  et  plantes  tant  d'Yver  que  d'Esté, 
Pour  bien  garder  un  vray  préparatoire. 
Et  en  user  à  la  nécessité. 

Ne  reste  donc  sinon  nous  acquitter 
En  poursuivant  le  primitif  memoire, 
Pour  tous  simples  rehabiliter 
Par  le  moyen  de  plus  ample  adjutoire  (^7) 

D'un  peu  assez. 

Trois  quatrains  séparent  également  la  seconde  partie  de  la  troisième  : 

Puis  qu'  ainsi  va  que  de  tant  noble  office 
(A  bref  parler)  avons  prins  le  repos; 
Ores  convient  traiter  de  l'artifice 
Pour  tous  bons  simples  convertir  en  compos. 

Parquoy  amis,  sans  tenir  grand  propos. 
Touchant  iceux  réduire  en  forme  deuë, 
Discretion  comme  tresseur  appos 
Nous  sera  guide  en  matière  ambiguë. 

La  suivre  donc  un  chacun  s'esvertue 
Sans  autre  voye  pour  quérir  ou  tenter: 
Car  seule  elle  est  donnant  à  tous  repeuë 
Pour  ignorants  et  savants  contenter 

D'un  peu  assez. 


477 


En  guise  de  souscription  Michel  Dusseau  donne  les  18  vers  suivants  : 

L*auteur  au  lecteur 
A  vous,  lecteur  bening  et  non  rebelle 
Je  commande  ce  bien  petit  libelle, 
Considérant  que  tout  ne  peux  avoir, 
Et  au  pareil  ne  peux-je  tout  savoir: 
Car  pas  ne  suis  Dioscoride,  ne  Pline. 

Donq  si  en  moy  n'y  ha  grand  discipline 
Et  que  ce  livre  ne  monstre  plus  savez 
Humainement  les  fautes  recevez 
Si  moins  aussi,  usez  en  sans  mesprise. 
En  attendant  doctrine  plus  exquise. 

Un  livre  est  bien  mal  escrit,  ou  dicté. 
S'il  ne  contient  un  mot  de  vérité: 
Le  sage  dit,  tout  savoir  estre  bon. 
Non  en  user:  mais  mettre  en  abandon 
A  tous  humains  est  escriture  utile. 
Et  n'en  doit  on  reprimer  Tordre  ou  stile, 
Ne  blasonner  qui  par  honneur  s'en  mesle: 
Pour  ce  excusez  le  bien  petit  libelle 

D'un  peu  assez. 

L'énumération  précédente  des  différents  §  suffit  à  donner  une  idée 
de  l'ouvrage,  nous  insisterons  plus  spécialement  sur  ceux  de  ces 
paragraphes  qui  touchent  à  notre  moderne  Opotherapie  parce  qu'ils 
contiennent  quelques  fragments  curieux: 

Au  §  «Manière  de  preparer  sang»  nous  voyons  que  l'on  employait 
le  cSang  humain  en  l'Emplastre  contre  rupture  ou  hernie». 

Et  le  «sang  de  Bouc  contre  la  pierre  on  la  gravelle  contenue  aux 
reins  ou  en  la  vescie». 

Le  sang  humain  devait  présenter  certaines  conditions  de  prove- 
nance ainsi  spécifiées. 

«Sur  quoy  est  à  noter  que  quant  au  sang  humain,  cestuy  d'un  homme 
roux  et  colérique,  selon  aucuns,  est  estimé  le  meilleur,  et  proprement 
d'un  homme  rustique,  lequel  aura  esté  nourry  de  viandes  grossières  tant 
à  cause  de  la  chaleur  naturelle  d'icoux,  que  pour  la  nature  et  propriété 
dndit  nourrissemeut.> 


478 


Si  nous  nous  reportons  quelques  lignes  plus  haut: 

cil  fiiut  couper  la  teste,  ou  esgousiller  chacune  beste  dont  on  veut 
avoir  le  sang  à  raison  des  veines  jugulaires.»  Le  tableau  est  bien 
sombre  si  Ton  songe  à  rhomme  roux.  Et  Michel  Dusseau  poursuit 
«Parquoy  Amaldus  en  son  cerat  pour  la  rupture,  demande  expressé- 
ment du  sang  d*un  homme  rousseau». 

Quant  au  sang  de  Bouc  il  devait  provenir  d'un  animal  étant 
«expressément  de  Taage  de  quatre  ans,  ne  plus  ne  moins»  et  ayant 
été  «nourry  quelque  temps  auparavant  de  bonnes  herbes  aperitives 
et  diurétiques  comme  d'Ache,  Persil,  Rhue,  Fenoil,  Asparage,  Pim- 
pinelle,  Lyerre,  Laurier,  et  autres  semblables». 

La  dessication  devait  s'opérer  à  Tair  dans  un  vase  plat  recouvert 
d'une  étamine,  on  éliminait  le  sérum  que  Michel  Dusseau  appelle 
«quelques  eaues  ou  superfluitez». 

Le  §  suivant  intitulé  «Preparation  de  chairs»  nous  fait  entrer  dans 
le  domaine  actuel  de  l'opothérapie. 

«Or  est  il  qu*on  use  aucunofois  do  quelques  chairs  on  médecines  et 
mesmes  de  quelques  membres  approchants  do  la  nature  do  la  chair,  comme 
de  foyes,  poulmons,  etc.  Pour  lesquelles  choses  proparer,  nous  produirons 
la  manière  de  préparer  le  Poulmon  de  Renard,  dont  on  use  quelque  fois 
pour  la  maladie  Phtisique.» 

La  dessication  devait  être  faite  «dans  un  four  de  moyenne  chaleur 
...jasques  à  ce  que  le  dit  poulmon  soit,  non  pas  proprement  cuit  : 
mais  seulement  treshalé  et  deseiché,  tellement  qu'on  le  puisse  réduire 
en  poudre». 

La  suite,  relative  à  la  chair  de  lièvre,  est  fort  curieuse: 

...  «Et  ainsi  de  toutes  chairs,  excepté  qu'il  est  dit  do  la  chair  de  Lie  vre, 
qu'on  la  doit  deseicher  entière,  c'est  assavoir,  avec  la  peau  et  les  os 
fsouloment  les  entrailles  ostées),  que  si  telle  manière  de  faire  ha  lieu,  il 
faudra  par  après  la  réduire,  en  une  poudre,  a  celle  fin  que  participe 
également  de  son  tout,  c'ost-à-dire  do  la  substance  et  vertu  dos  os  de  la 
dite  chair,  et  do  la  peau  onsemblement. 

Considéré  qu'estant  séparez  (mesmement  le  train  de  devant  d'avec  celui 
do  derrière)  il  y  aurait  diversité  de  propriétez,  là  ou  estant  préparée  ainsi 
entière  que  dit  est,  selon  que  réfère  Albucrasis  vaut  à  rompre  ou  diminuer 
la  pieiTO  es  reins,  on  on  la  vescie.  Et  quant  à  la  teste,  selon  que  dit 
Dioscoride,  elle  vaut  à  l'Alopctie  et  à  faire  ronaistre  les  cheveux  meslee 
avec  graisse  d'Oui*s.» 

La  lanoline  que  Liebreich  a  remise  en  faveur  figure  dans  l'Enchirid 
sous  le  nom  d'Oesippe  humide. 


479 


«Oesippe,  on  Oysoppe  humide,  en  Grec  Oesippus  et  on  Latin  sordities 
lanae  sen  sonUdae^  est  un  humeur  gras  et  uncteux  et  comme  une  manière 
de  sueur  lequel  on  extrait  de  la  laine  des  brebis  et  moutons  y  adhérant. . . 

Nous  rapporterons,  pour  terminer,  la  virulente  apostrophe  de  Michel 
Dusseau  à  Lisset  Benancio  auteur  du  fameux  libelle  intitulé  «  Dec/a- 
ration  des  abuz  et  tromperies  que  font  les  apothicaires^ . . .  Tours, 
1553,  où  ces  derniers  sont  fortement  pris  à  partie.» 

«usant  desquels  poids  en  dispensations  et  receptos  de  médecine  (s'écrie 
donc  Michel  Dusseau  au  §  «Manière  do  construire  les  poids»)  ne  faut 
point  que  je  ne  say  qui  maisti'o  Lisset  Benancio  ou  bien  maistre  Jobet  ou 
Jehan  veau,  reprenne  les  Apothicaires  d'avoir  usé  do  doux  sortes  de  poids 
en  leur  estât,  veu  que  consiste  en  faict  de  marchandise  et  do  médecine, 
s'il  n'a  autre  pouvoir  ne  vertu,  quo  la  langue  pour  faire  changer  les 
coustumes.  Je  no  say  pas  bien,  s'il  est  Médecin  ou  Lochecul  aux  autres; 
mais  tant  y  ha  que  par  les  reproches  qu'il  ha  prins  grand  peine  à  rediger 
par  escrit  et  faire  imprimer  (pensant  bien  les  vilipender)  il  se  montre  un 
vrai  Lisset  issu  et  engendré  d'une  lisse,  la  nature  de  laquelle  est  d'estrangler 
et  dévorer  ses  petits  car  à  la  vérité,  ses  propos  sentent  mieux  un  esprit 
enragé  que  sensible.» 

NOTES. 

(^)  Lespletgney  (Thibault),  Promptuaire  des  médecines  simples  en  rithme 
joieuse.  Nouvelle  édition  publiée  par  le  Dr.  Dorveaxjx,  Paris,  Welter, 
1899,  in-12. 

(2)  Henry  (N.-E.),  et  Guibourt,  Pharnuicopée  raisonnée^  on  Traité  de 
pharmacie  pratique  et  théorirptej  tome  I,  page  xiij  de  l' Avant-Propos, 
Paris,  1828. 

(^)  Pasquter  (Victor),  Feu  Pierre  Coudenberg,  pharmacien  belge  du 
XVIo  siècle  à  M.  le  Docteur  Brocckx,  d'Anvers.  {Journal  de  phar- 
macie d'Anvers,  1845,  p.  213.)  —  Etude  sur  la  vie  et  les  travaux  do 
Pierre  Coudenberg  {ibid,,  1861,  p.  365,  et  tirage  à  part,  p.  11.). 

(')  CiiiARLONE  et  Mallaina.  Ernayo  sobre  la  îùstoria  de  la  f armada, 
Madrid,    1847;   2e  édition,    Madrid  1865,  p.  397;  3e  édition,  1875. 

{^)  Cap  et  Gaultier  de  Claubry,  Rapport  sur  V Histoire  de  la  Pliannade 
do  MM.  Quintin  Chiarlone  et  Carlos  Mallaina.  {Jourmd  de  Pharmacie 
et  de  chimie,  1848,  2e  semestre,  p.  196.)  —  Cap,  Un  Apothicaire 
belgo  au  XVlo  siècle:  Pierre  Coudenberg.  {ibid,,  1861,  2e  semestre, 
p.  752  et  tirage  à  part,  p.  6.) 

(0)  Phillippe  (A.),  Histoire  des  apothicaires,  Pwis,  1853,  p.  173  et  421. 

(7)  Bropxkx  (C),  Le  Père  de  la  pharmacie  belge,  en  supplément  à  la 
notice  sur  Pierre  Coudenberg.  {Jouimcd  de  p/uirmacie  d'Anvers,  1856, 
p.  58.) 

C')  CiiEREAT  (A.),  Recherches  historiques  et  chronologiques  sur  l'état  de 


480 


la  pharmacie  en  France  avant  1789.  {Journal  de  Pharmacie,  Paris, 
1833,  p.  179.) 
(9)  Nous  nous  faisons  un  devoir  d'exprimer  ici  toute  notre  reconnais- 
sance à  notre  savant  confrère  M.  André-Pontier  qui  a  bien  voulu 
mettre  à  notre  disposition  le  cliché  photozincographique  ci-dessus 
tiré  de  son  Histoire  de  la  Pharmacie,  Paris,  1900,  où  il  a  si  bien  su 
tirer  parti  des  procédés  de  reproduction  modernes. 
(1^  Michel  Dusseau  latinise  son  nom  comme  il  peut  {aigillurriy  sceau). 

(11)  Tyroncle,  de  tt/rwnculus,  apprenti,  novice. 

(12)  Symphorien  Champier. 

(13)  Différentes  citations  de  Dusseau  sont  données  par  Mr.  Lépinois  dans 
son  Etude  historique  chimique  et  pliarmacoloffique  des  principales  prépa- 
rations organothérapiques,  1898  et  par  M.  Choay  dans  son  article 
intitulé  «De  Topothérapie  en  généraU  in  Bulletin  des  se.  pIuirmacoL 
2e  année,  t.  IT,  p.  78. 

(1^)  Il  y  a  là  une  faute,  dans  le  texte  le  §  est  intitulé:  De  saveur  douce. 
(1^)  Sternutatoires. 


(!<*)  Convient. 
(17)  Secours. 


VARIETE. 


Anciennes  lunettes  à  VExpositian  de  Paris. 
L'Exposition  universelle  contient  deux  séries  d'anciennes  lunettes;  Tune, 
la  plus  importante,  appartient  à  Mme  Alfred  Ilet/mann,  l'autre  à  Mme  Galet 
de  Grandmont.  Grâce  à  l'amabilité  extrême  de  Mme  Hey  mann,  revenue 
expressément  à  Paris  pour  nous  faire  les  honneurs  de  sa  collection,  Mrs. 
Alhertotti,  Antanelli  et  le  signataire  de  cette  notice,  ont  pu  examiner  de 
près  et  mesurer  les  verres.  La  pièce  la  plus  remarquable  est  un  pince-nez 
en  cuir  travaillé  à  l'emporte  pièce;  les  verres  sont  arrondis,  biconvexes 
et  ont  une  réfraction  de  +  3  D.  Ils  sont  en  verre  poli  (non  soufflé  ou 
coulé);  sans  date  précise,  la  pièce  paraît  remonter  à  la  première  moitié 
du  quinzième  siècle.  La  collection  contient  plusieurs  pièces  des  siècles 
suivants,  parmi  lesquels  des  verres  plano-sphériques,  des  lunettes  cachées 
dans  un  livre,  un  parasol  etc.  Signalons  encore  une  monture  en  argent, 
que  les  poinçons  font  remonter  au  XVIIme  siècle,  en  forme  de  monocle 
très  grand  avec  tige  de  support  et  renfermant  un  verre  biconcave  poli 
de  —  12  D.  La  collection  renferme  encore  des  lunettes  chinoises  avec 
verres  teinte  de  thé,  et  portant  des  poésies  chinoises  sur  leurs  gaines; 
puis  une  grande  quantité*  de  jumelles  etc. 

Pergexs. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Beitter,  Albert,  Pharmacogiioatisch-chemische  Untersuchung  der 
Ciäha  edtäis,  Strassburg  i/E.  1900.  Verlag  Ton  Sclilesier  und 
Sehweikhardt,  85  pp.  8«. 
Nächst  den  einleitenden  Bemerkungen  interessirt  aus  der  floissigen 
Arbeit  der  geschichtliche  Theil  (p.  10 — 13).  Die  erste  Nachricht  über  das 
im  Alterthum  anscheinend  unbekannte  Kat  verdanken  wir  dem  um  1580 
geborenen  Scheikh  Abd-Alkadir,  Verf.  von  »Les  preuves  les  plus  fortes 
en  faveur  de  la  légitimité  du  Café'\  Dort  geschieht  auch  des  Kat 
Erwähnung  zugleich  mit  der  Widerlegung  der  Annahme  von  dessen  Schäd- 
lichkeit oder  Religionswidrigkeit.  Die  Meinungen  über  die  ursprungliche 
Heimat  sind  noch  vielfach  getheilt.  Aus  den  verschiedenen  Erörterungen 
lässt  sich  mit  Sicherheit  soviel  feststellen,  »dass  das  Kat  abessynischer 
Provenienz,  die  Gewohnheit  des  Katgenusses  in  Abessynien  heimisch  und 
von  dort  erst  mit  der  Pflanze  nach  dem  Yemen  gekommen  ist,  wo  sie  als- 
bald grosse  Verbreitung  gefanden  haben  mag'\  Nach  Diilmann  (»Die 
Kriegsthaten  des  Königs  Amda  Sion  gegen  die  Muslim")  war  das  Kat- 
Kauen  schon  um  1382  in  Abessynien  sehr  verbreitet.  Der  bekannte  arab. 
Pharmakolog  Jbn  el  Beithar  (1240)  kennt  die  Pflanze  noch  nicht,  wenig- 
stens thut  er  ihrer  keine  Erwähnung.  Die  nächsten  Nachrichten  knüpfen 
erst  wieder  an  einen  Reisebericht  aus  d.  J.  1774  an;  derselbe  rührt  von 
dem  Dänen  Carsten  Niebuhr  her,  einem  Reisegenossen  des  auf  einer  Expe- 
dition nach  Arabien  verstorbenen  Botanikei-s  Forskai.  B.  verweist  zum 
Schluss  noch  auf  Boita'^  »Notice  sur  un  voyage  dans  l'Arabie  heureuse", 
sowie  auf  mehrere  neuere  Berichte  von  Glaser,  Stecker  (1887)  und 
Deflers  (1889). 

Pol. 

Laufer,  Heinrich  (Köln  a.  Rh.).  Beitrüge  zur  Kenntniss  der  Tihe- 
tischen  Medicin.  Dissertât.  Berlin  10.  Aug.  1900.  41  pp.  in  gr.  8®. 
Der  erst  1877  geborene  College,  der  vor  kurzem  mit  Ehren  seine 
Prüfungen  in  Berlin  absolvirt  hat  und  am  10.  Aug.  d.J.  auf  Grund  obiger 
Arbeit  zum  Dr.  med.  promovirt  wurde,  hat  mit  derselben  einen  sehr 
glücklichen  Griff  gethan  und  namentlich  die  deutsche  Litteratur  zweifellos 
in  kostbarster  Weise  bereichert.  Denn  die  Mittheilungen  über  Tibetische 
Medicin  lassen  sich  an  den  Fingern  abzählen  ;  in  der  deutschen  Litteratur 
existiren  so  gut  wie  gar  keine.  In  Betracht  kommen  abgesehen  von  der 
ginindlegenden  Arbeit  des  Ungarn  Csoma  de  Koros  aus  d.  J.  1835  u.  d.  T. 
*  Analysis  of  a  Tibetan  Medical  Work''  hauptsächlich  nur  die  Notizen 
unseres  verehrten  Mitarbeiters  Liêtard,  der  in  der  9Grande  Encyclopédie" 
unter  dem  Artikel:  >Médecine,  Histoire"  der  Heilkunde  der  Tibeter  etwa 


482 


l^/o  Spalten  gewidmet  hat.  Laufer  wurde  von  seinem  Bruder,  dem  be- 
währten Orientaliston  Herrn  Berthold  L.,  der  sich  seit  6  Jahren  mit  der 
tibetischen  Litteratur  und  Sprache  beschäftigt  hat,  in  dieses  bisher  so  gut 
wie  gänzlich  unbearbeitete  Feld  eingeführt  und  zugleich  in  die  glückliche 
Lage  versetzt,  ein  stattliches  Material  zu  sammeln,  dessen  Ergebnisse  er 
in  wohldisponirter,  von  pragmatischen  Gesichtspunkten  aus  geordneter 
Eintheilung  präseutirt  zugleich  mit  umfassenden  kritisch  comparativen 
Quellenstudien  und  unter  V'^erwerthung  aller  vorliegenden  Angaben.  Nach 
der  Einleitung  macht  uns  Laufer  zunächst  mit  den  med.  Urkunden  der 
Tibetaner  bekannt,  die  sich  im  Wesentlichen  an  die  indischen  anlehnen 
und  erörtert  dann  in  verschiedenen  Kapiteln  :  Die  Aerzt«  und  das  Studium 
der  Medicin,  Anatomie  und  Physiologie,  allgemeine  Pathologie,  specielle 
Pathologie  und  Therapie  (p.  29 — 41).  In  einem  zweiten  Theil  sollen  die 
Abschnitte:  Diagnostik,  Pharmacologie,  Chirurgie,  Veterinairmedicin  an 
anderer  Stelle  folgen.  L.'s  ausserordentlich  fleissigo  und  verdienstvolle 
Arbeit,  von  der  wir  an  dieser  Stelle  leider  keinen  Auszug  geben  können, 
verdient  die  weiteste  Verbreitung.  In  dankenswerther  Weise  hnt  der  Verf. 
seine  Arbeit  in  Sonderdrücken  vervielfältigen  lassen  und  stell  tauf  Wunsch 
jedem  Freunde  der  med.  Geschichte  gern  1  Exemplar  zur  Verfügung, 
(Adresse:  Köln,  Hohestr.  125).  Möge  die  Veröffentlichung  des  2.  Theils 
nicht  lange  auf  sich  warten  lassen.  Pol. 

Ohlema-NN  (Wiesbaden),    lieber   den    Codex    9,193    der  Bibliotlieca 
Amphniana   zu   Erfurt  und  die  Ilandschriß  des  Benvenutus  Gra- 
pheus    ^de    egritudinibus  oculorum''\    (Separatabdr.  aus  Jahrgang 
III,  No.  42 — 44  der  »Wochenschrift  für  Therapie  und  Hygiene 
des     Auges".)     Dresden — Basewitz,    Steinkopff  und    Springer, 
1900.  16  pp.  (Voir  pag.  484.) 
Inhaltsangabe  mit  kurzen  Auszügen  und  deutscher  Uebersetzung  aus  der 
bekannten    Schrift   hauptsächlich    nach    der   auf  AlbertottV&  Anregung  er- 
folgten   Publication   von  Dr.  Angelo  Attilio  Finzi:    »II  codice  Amploniano 
deir    opera    oftalmojatrica    di    Benvenuto   ed  il  Colirium  lerosolimitanum 
nella    practica    oculare  etc."  (Modena  1899).   Auf  Berger's  und  AlbertottVs 
Verdienste  um  die  Kenntniss  des  B.  G.  ist  hier  wiederholt  bei  Besprechung 
der  betreffenden  Publicatt.  hingewiesen.  Auch  Ref.  hat  schon  1896  auf  den 
vorher    noch    nicht   beachteten  Amplon.   Codex  aufmerksam  gemacht  (cfr. 
Janus  I,  p.  371).    Jedenfalls   hat    Ohlemann    sich    ebenfalls   durch  seinen 
schönen  Beitrag  insofern  ein  Verdienst  erworben,  als  er  abgesehen  von  der 
näheren  Darlegung  der  anat.  und  pathol.  therap.  Ansichten  des  B.  G.  in 
deutscher    Sprache    auch  uns   mit  der  Publication  von  Finzi  bekannt  ge- 
macht  hat,    die    in    Deutschland,    wie    es   scheint,   bisher  vielen  gänzlich 
entgangen  war.  Pol. 

FRANCE. 


L.  Andre-Pontiek.    Histoire  de  ia  Pkannacie,  Paris  1900,  Octave 

Doin  éd.  ;  un  vol.  grand  in-S^  de  729  p.  avec  10  pi.  hors  texte 

(prix  12  frs.). 

Depuis    Philippe,    dont    THistoire    dos    Apothicaires    remonte    à    1853, 

d'autres  historiens  ont  étudié  quelques  points  particuliers  de  la  pharmacie 


483 


ou  nous  ont  donné  des  monographies  provinciales  fort  interessantes,  mais 
aucun  n'avait  osé  entreprendre  une  histoire  complète  de  la  pharmacie; 
c'était  une  lacune  d'autant  plus  regrettable  que  d'autres  pays  étaient, 
sous  ce  rapport,  mieux  partagés  (jue  la  France;  cette  lacune  vient  d'ôtre 
heureusement  comblée  par  M.  André-Pontior  dont  le  beau  volume  a  sa 
place  marquée,  non  seulement  dans  la  bibliothèque  do  tous  les  pharma- 
ciens qui  s'intéressent  i\  leur  art,  mais  aussi  dans  celle  de  tous  ceux  qui 
s'occupent  de  l'histoire  et  des  progrès  de  la  science  française.  Bien  qu'il 
soit  assez  difficile  de  condenser  dans  une  analyse,  toujours  insuffisante,  la 
matière  d'un  livre  aussi  compact  et  documenté  que  celui  de  M.  André- 
Pontier,  nous  allons  cependant  essayer  d'en  résumer  les  divers  chapitres. 
Dans  l'introduction,  l'auteur  expose  l'état  actuel  de  la  pharmacie  en 
France,  c'est-à-dire  les  règlements  qui  la  régissent,  le  programme  des 
études  ù  effectuer  pour  obtenir  le  titre  de  pharmacien  avec  les  divers 
grades  qu'il  comporte,  l'indication  des  universités  et  des  écoles  qui  peuvent 
conférer  ces  grades,  les  conditions  d'exercice  de  la  pharmacie  depuis  la 
loi  du  21  germinal  au  XI  jusqu'au  décret  du  28  mars  1898;  une  bio- 
bibliographie des  pharmaciens  qui  ont  illustré  leur  profession,  termine 
cette  introduction.  Le  premier  chapitre  traite  de  l'histoire  de  la  pharmacie 
dans  les  différentes  provinces  françaises  depuis  1340  jusqu'en  1803;  après 
un  préambule  résumant  ce  qu'était  la  pharmacie  chez  les  Egyptiens,  les 
Grecs,  les  Latins,  les  Arabes,  etc.  M.  André-Pontier  fait  l'historique  de 
l'art  pharmaceutique  successivement  à  Montpellier,  Toulouse,  Lyon,  Dijon, 
Nîmes,  dans  le  comté  de  Montbéliard,  dans  l'Alsace  et  la  Lorraine,  à 
Lille,  Soisson,  Rouen,  en  Bretagne,  à  Bordeaux,  en  Auvergne  et  enfin  à 
Tours.  Le  chapitre  suivant  est  tout  entier  consacré  à  la  pharmacie  pari- 
sienne; réunis  avec  les  épiciers  dans  une  môme  corporation,  les  apothi- 
caires parisiens  durent  lutter  pendant  plusieurs  siècles  pour  obtenir  leur 
indépendance  qui  ne  fut  définitivement  reconnue  que  par  l'édit  du  10  avril 
1777  et  confirmée,  à  la  môme  époque,  par  la  création  du  Collège  do 
pharmacie  (25  avril  1777).  Le  troisième  chapitre  nous  fait  assister  aux 
différentes  étapes  que  la  pharmacie  française  a  parcourues  sous  les 
gouvernements  qui  se  sont  succédés  depuis  1803,  c'est-à-dire  sous  le  pre- 
mier empire,  la  restauration,  la  monarchie  de  juillet  et  la  deuxième 
république  jusqu'au  premier  congrès  pharmaceutique  de  France  tenu  à 
Bordeaux  en  août  1857  ;  à  partir  de  cotte  date,  ces  congrès,  tout  à  la  fois 
scientifiques  et  professionnel,  se  succédèrent  régulièrement  chaque  année 
dans  différentes  villes  de  France  et,  par  les  questions  qui  y  furent  dis- 
cutées, les  voeux  qui  y  furent  formulés  et  adoptés,  rendirent  de  grands 
services  à  l'art  pharmaceutique.  Un  autre  chapitre  a  pour  objet  la  phar- 
macie militaire  et  de  marine  en  France  et  dans  les  principaux  pays  de 
l'Europe:  Allemagne,  Autriche-Hongrie,  Italie,  Russie,  Angleterre,  etc. 
Le  sixième  chapitre  comprend  deux  parties  distinctes  ;  la  première  s'occupe 
de  V  Union  scientifique  des  pharmaciens  de  FrancCy  association  fondée  en  1876 
par  Bussy,  alors  directeur  de  l'Ecole  supérieure  de  Paris;  la  seconde  est 
relative  à  l'exercice  de  la  pharmacie  dans  les  couvents;  de  tout  temps, 
certains  ordres  religieux  s'arrogèrent  le  droit  d'avoir  une  apothicairerie  et 
de  préparer  des  médicaments,  non  seulement  pour  l'usage  des  membres 
de  la  congrégation,  mais  aussi  de  vendre  au  public  des  preparations  spé- 
ciales et  des  remèdes  secrets.   Dans  les  hôpitaux  la  pharmacie  était  tenue 


484 


par  les  religieuses  hospitalières  et  ce  fut  seulement  en  1814  que  le 
gouvernement  se  préoccupa  d'installer,  dans  les  grands  hôpitaux  de  Paris, 
des  pharmaciens  secondés  par  des  internes  ;  d*abord  partielle,  cette  mesure 
s'est  peu  à  peu  généralisée,  excepté  cependant,  dans  beaucoup  d'hôpitaux 
de  province. 

Le  dernier  chapitre  nous  fait  connaître  la  situation  de  la  pharmacie  à 
l'étranger  et  les  divers  systèmes  qui  la  régissent  en  Belgique,  en  Italie, 
en  Espagne,  en  Allemagne,  en  Autriche,  dans  les  pays  du  Nord  de  l'Europe, 
en  Russie,  au  Japon,  dans  l'Amérique  du  Nord,  au  Brésil,  etc.  Enfin, 
dans  des  conclusions  assez  étendues,  M,  André-Pontier  résume  les  progrès 
accomplis  depuis  la  réorganisation  de  la  pharmacie  au  commencement  du 
siècle,  jusqu'à  ce  jour,  il  expose  les  réformes  qui  restent  à  accomplir  et 
les  moyens  pratiques  de  les  réaliser.  Un  Index  bibliographique  et  deux 
tables,  l'une  alphabétique,  l'autre  analytique  terminent  le  volume. 

Les  planches  représentent:  le  facsimile  do  la  sentence  de  l'Hôtel  de  ville 
de  Paris  octroyant  des  armoiries  aux  marchands  espiciers-apothicaires  (1^29)  \ 
une  reproduction  en  couleur  de  ces  armoiries;  une  vue  de  l'exposition 
scientifique  collective  des  pharmaciens  français  à  l'Exposition  de  1889; 
deux  frontispices  des  œuvres  pharmaceutiques  de  Jean  de  Renou  (éd.  de 
1624  et  éd.  do  1626);  une  miniature  allégorique  de  la  médecine,  la 
chirurgie  et  la  pharmacie,  tirée  d'un  manuscrit  du  Xllle  siècle  (Bibl. 
Nat.);  le  titre  de  l'Enchiridion  ou  manipule  des  miropeles  (1561);  le  fac- 
simile d'un  diplôme  de  maître  apothicaire  du  XVIIe  siècle;  la  première 
page  du  Promptuaire  des  médecines  simples  de  Lespleigney  (1ère  éd.)  les 
synthèses  de  C.  J.  Geoffroy  et  de  Chéradame. 

Ed.  B. 


ITALIE. 


Alb  ERTOTTI.  Benevenuti  Grossi  nierosolimitani  doctaris  celebenùmi  ac 

expertissimi   de   ocuUs  eorumque  egritmlinibus  et  eu  ris.    (Annali  di 

Ottalmol.  t.  XXVI.  1897.) 
/  codici  liiccardiatWy  Parigino  ed  AshburnJiamiano  deW  opera 

di   Benvenuto,    (1897.    Mem.    R.  Ace.  Scienze,  Lettere  ed  Arte 

di  Modena.) 
FiNzr.  //  Codice  Amploniatio  deW  opera  oßahnojcUrica  di  Benvenuto 

ed  il  Collirium  lerosolimitanum  nella  practica  ocular e,  (1899.  Ibid.) 
OnLEMANN.    Ueber  Benvenuto  und  seine  ophthalmologischen  Schriften. 

(1900.    Wochenschr.    für    Ther.    und    Hyg.  des  Auges,  t.  HI. 

No.  34,  35.) 
Ueber  den  Codex  9^19^  der  Bibliotheka  AmploTÙana  zu  Erfurt 

und   die    Handschrift    des  Benevenutus  Grapheua  i>de  egritudinibus 

oculorum'\  (Ibid.  No.  42-44.) 

Albertotti  a  entrepris  la  publication  des  différents  codices  de  Bcnvenutus 
qu'il  peut  se  procurer;  son  idée  est  de  reconstituer  l'original  de  l'auteur, 
qui  vivait  au  douzième  siècle.  Le  Codex  Amplonianus  d'Erfurt  a  été 
publié  sous  ses  auspices  par  son  ancien  assistant  Finziy  qui  communique 
au,ssi   les  résultats  obtenus  avec  le  »Collyre  de  Jérusalem"  (tuthie,  sucre, 


485 


vin  blanc,  et  d'après  un  autre  Codex,  avec  pétales  de  roses  rouges)  très 
satisfaisants  dans  les  conjonciivites.  Ohlemann  présente  dans  ses  publications 
la  quintessence  des  écrits  cités  au  public  allemand. 

Pergens. 

Albertotti.    Ricerche   intorno    agli    occhialL    (Il    Cittadino.    1896, 

5—6  juin.) 
Ricerclie   sugli   occhiuli   nel   campo   pittorico,     (Ibid.    1896 

21—22,  23—24  novembre.) 

Quoique  datant  de  plusieurs  années,  ces  notices  cueillies  dans  un  journal 
politique,  méritent  d'ôtro  conservées.  Dans  la  première  l'auteur  signale 
que  le  passage  que  Ton  considère  souvent  comme  se  rapportant  à  Tusage 
des  lunettes  dans  Gordanius^  ne  permet  pas  de  tirer  cette  conclusion  avec 
certitude.  Le  passage  dans  Gu^  de  Càauliac  se  rappoi-te  avec  certitude 
aux  lunettes.  La  Biblioteca  Estense  de  Modène  renferme  un  incunable 
rarissime    de  cet  auteur,  édition  signalée  comme  introuvable  par  Nicaise. 

Dans  les  notices  suivantes  Tauteur  signale  qu'il  a  pris  un  bon  nombre 
de  photographies  de  peintures  du  14me  et  du  15me  siècle,  où  figurent 
des  lunettes.  La  plus  ancienne  est  une  peinture  do  Tomuso  di  Modena  de 
1352,  qui  se  trouve  dans  l'Eglise  monumentale  de  S.  Niccolo  di  Treviso. 
Elle  représente  le  cardinal  Ùyone,  Agé  de  ■±^  60  ans,  portant  des  verres 
arrondis,  très  convexes  dans  un  pince-nez,  les  yeux  convergeant  vers  le 
point  où  il  écrit.  Le  pont  du  pince-nez  est  à  charnière. 

Pergens. 


REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 


Mikroben  und  AlkalienA) 

Der  heute  herrschenden  Mikroben-Theorie  wird  von  Seiten  des  Drs.  H. 
Grasset  heftig  in  den  Weg  getreten.  Er  zeigt,  dass  unsere  Vorfahren 
schon  wussten,  dass  körperliche  Reinlichkeit  zum  Heilen  der  Wunden  und 
zur  Vermeidung  der  Ansteckung  unentbehrlich  sei.  Viele  der  von  ihnen 
angewandten  Topica  sind  mit  Unrecht  durch  die  neueren  vielfach  schad- 
hafte Antiseptica  vertrieben  worden.  Kalte  und  warme  Umschläge,  Cata- 
plasmen,    Diachylum,    Collodium    sollten   immer  noch  Anwendung  finden. 

Nach  Verfassers  Ansicht,  ist  der  Ausgangspunkt  der  Antisepsis  ein  ganz 
verfehlter.  Die  Antiseptica  haben  nicht,  wie  angenommen  wird,  Mikroben 
zu  tödten,  sondern  ihr  Zweck  ist  nur  die  Veränderungen  des  inneren 
Mediums  zu  vorhindern  und  den  pathologischen  Modificationen  der  Gewebe 
und  der  Flüssigkeiten  Einhalt  zu  thun.  Nach  ihm  ist  die  Krankheit  nicht 
durch  einen  fremden,  parasitischen  Organismus  verursacht.  Denn  man  hat 
pathogène  Mikroben  nur  da  gefunden  wo  Kranke  waren  oder  wo  deren 
Exkreta  hingeschleppt  wurden. 

Grasset  schliesst  sich  der  Theorie  Béchamp's  an,  nach  welcher  die  soge- 
nannten Mikroorganismen  keine  autonome  Existenz  hätten,  sondern  nur 
post-mortem    Modifikationen    der  pflanzlichen  oder  thierischen  Gewebe  dar- 

1)  Le  inédeciu,  Bd.  X,  uo.  28,  Bruxelles  1900. 

1900.  34 


486 


stellen.  Die  ZellenkÖrnchcn  oder  Microzyma  leben  nach  dem  Zerfall  der 
Zelle  selbständig  fort,  und  evoluiren  dann  unter  pseudo-parabitiLren  Formen. 
Sie  sind  also  nicht  Krankheitserzeuger,  son dern-Er Zeugnisse.  In  die  Ein- 
zelheiten der  Theorie  wollen  wir  nicht  eingehen:  es  genügt  zu  notircn 
dass  sie  manchen  wohlbewiesenon  Thatsachen  keine  Rechnung  trligt. 

Andererseits  aber  stosst  auch  die  Bakterientheorie  auf  Widersprüche. 
Wenn  die  Wunden  nicht  pci^  jirimam  heilen,  so  eitern  sie  trotz  den  stilrkston 
Antisepticis.  Dieselben  sollen  die  Mikroben  dank  ihrer  Acidität  oder 
Causticit'lt  vernichten  ;  denn  die  Mikroorganismen  können  nur  in  alkalischer 
Tiösung  fortleben.  Nun  kommt  aber,  dass  wenn  man  ein  Geschwür  zur 
Eiterung  bringen  will,  man  es  mit  starken  Säuern  oder  mit  Causticis 
behandelt;  und  je  schwächer  die  benutzten  Antiseptica  sind,  desto  schneller 
vernarben  die  Wunden.  Indem  die  auti septischen  Mittel  die  Bakterien 
tödten  wollen,  tödten  sie  die  Gewebe  selbst,  und  befördern  sie  ihren 
microzymatisches  Zerfall;  daher  die  reichliche  Menge  von  Eiter  und  von 
sogenannten  Mikroben. 

Im  XVIIIe  Jahrhundert  wurden  die  alkalischen  Mittel  in  der  Chirurgie 
sehr  häufig  angewandt.  Vom  theoretischen  Standpunkt  aus  wurden  sie 
von  den  modernen  Bakteriologen  alle  verworfen.  Nun  kam  aber  der  rus- 
sische Arzt,  Dr.  Georgiewski,  durch  reinen  Zufall  wieder  zum  Gebrauch 
dieser  Mittel.  Er  wollte  nämlich  ein  Handgeschwür  öffnen,  und  da  die 
Haut  sehr  dick  war,  verschrieb  er  um  sie  weicher  zu  machen  Umschläge 
mit  2  prozentiger  Natriumbicarbonatlösung.  Am  folgenden  Tage  war  zu 
seinem  grossen  Erstaunen  die  Hand  nicht  mehr  angeschwollen;  der  Eiter 
war  verschwunden,  die  Schmerzen  hatten  aufgehöi-t,  und  volle  Heilung 
trat  ohne  Eingiûff  nach  G  Tagen  ein. 

Seitdem  hat  sich  diese  Behandlungsweise  vielfach  bewährt.  Man  kann 
statt  des  Bicarbonats  das  gemeine  Carbonat  gebrauchen;  auch  die  Con- 
centration der  Lösung  ist  gleichgültig.  In  allen  Fällen  hat  man  sehr 
günstige  Erfolge  erzielt;  unter  diesen  feuchten  Verbänden  abortiren  viel- 
fach die  Geschwüre  ohne  dass  man  sie  zu  öffnen  braucht. 

Also  wenn  man  auf  einer  Wunde  das  bak ter ientödt endo  Antisepticum 
durch  das  bakteiiengünstige  alkalische  Salz  ersetzt,  hört  die  Eiterung  auf; 
sie  erscheint  wieder,  wenn  man  zum  Antisepticum  zurückkehrt.  Nach 
Verfasser  findet  diese  verblüffende  Thatsacho  darin  seine  Erklärung,  dass 
das  innere  Medium  alkalisch  ist,  und  dass  die  meisten  pathologischen 
Zust^lnde  durch  eine  Verminderung  dieser  Alkaliniiät  gekennzeichnet  sind. 
Somit  helfen  die  basischen  Verbände  den  Geweben  zur  chemischen  Norm 
zurückzukehren.  Ihre  Zersetzung  hört  auf  und  die  ganze  aus  den  Gefässen 
getretene  plastische  Lymphe  dient  zur  Reparation  der  verletzten  Gewebe 
ohne  Eiterbildung. 

Wie  es  auch  mit  der  theoretischen  Erklärung  der  Thatsache  stehn  mag, 
jedenfalls  ist  sicher,  dass  die  Chirurgie  in  den  alkalischen  Verbandmittoln 
eine  nicht  zu  überschätzende  Errungenschaft  gemacht  hat. 

Dr.  L.  Laloy. 


7%e  Journal  of  Tropical  AIedicin4]. 
In    der    Juni-Nummer    bespricht    David  Kerr  Cross  die  Pathologie  und 
Therapie    des    Schwarzwasserfiebeis    nach    seinen    Erfahningen   in  Britisch, 
Central- Afrika. 


487 


Er  unterscheidet  4  Formen  desselben,  ausser 

1)  der  regulHron,  am  3.  Tage  kritisirenden 

2)  die  paroxysmale,  in  intermittirenden,  quotidianen  oder  auch  quartanen 
Anfällen  auftretende 

3j  die  typhoide,  bei  welcher  nach  3  Tagen  Gehirnerscheinungen  sich 
einstweilen,  und 

4)  die  mit  Unterdrückung  der  Harnausscheidung,  welche  gewöhnlich 
am    3.     Tage    mit    Convulsionen    oder  Koma  endet. 

Zu  der  Frage,  ob  das  Schwarzwasserfieber  eine  Malaria-Form  ist  oder  nicht, 
nimmt  Verfasser  keine  bestimmte  Stellung.  Chinin  kann  nach  seiner  Ansicht 
als  Gelegenheitsursîiche  wirken.  Jedenfalls  hält  er  dasselbe  für  schädlich  bei 
dieser  Krankheit.  Er  empfiehlt  therapeutisch  Calomel  mit  Jalappe,  gefolgt 
von  Magncsiumsulfat,  Schweinsgalle  (entweder  Tabloids  von  Bun-owjhs^ 
Wellcome  ^  Co,  innerlich  oder  frische  per  rettum)  und  Terpentinöl  (10 
Tropfen  alle  3  Stunden).  Wer  nach  3  jährigem  Aufenthalte  im  Lande 
nicht  an  Schwarz wassei'fieber  erkrankt  ist,  den  sieht  Cros«  für  gefeit  gegen 
dasselbe  an.  Wer  dagegen  vor  2  Jahren  erkrankt,  soll  heimgesandt 
werden  und  niemals  zurückkehren. 

M,  T,  Yarr  macht  Mittheilungen  aus  Südafrika  in  Form  von  Briefen,  die 
von  Bloemfontein  datirt  sind,  wo  derselbe  A btheilungs vorstand  eines 
Feldlazareths  ist.  Verwundete  machen  den  kleinsten  Theil  des  Ki*an- 
kcnbestandes  aus,  und  bei  denselben  handelt  es  sich  meist  um  leichte 
Verwundungen  durch  Mausergewehrkugeln.  Auch  penetrirende  Brust- 
und  Gelenkwunden  nehmen  bei  dem  sonnigen  und  trockenen  Klima  einen 
günstigen  Verlauf.  Die  grosse  Majorität  der  Kranken  liefern  Typhus  und 
Dysenterie,  namentlich  ersterer,  welcher  im  Allgemeinen  einen  schweren 
Charakter  zeigt,  während  letztere  gewöhnlich  sehr  mild  verläuft.  Malaria 
-scheint  im  Oranje-Freistaat  unbekannt  zu  sein.  Sehr  lästig  ist  die  Flie- 
genplage (Musca  vomitoria),  welche  auch  bei  der  Uebertragung  des  Typhus 
eine  nicht  unwichtige  Rolle  zu  spielen  scheint. 

Der  hierauf  folgenden  Fortsetzung  von  George  A,  F.  NuttaiVa  historischen 
und  kritischen  Studie  über  die  Rolle,  toelche  die  Mosquitos  beider  Verbreitung 
der  Malaria  spielen^  ist  wieder  eine  Tafel  beigegeben,  welche  die  Entwicke- 
lung  der  Sommerherbstparasiten  in  Anopheles  claviger  nach  Grassij 
Jiignami  und  Bastianelli  zeigt. 

Scheu  BE. 


The  Jounud  of  Tropiccd  Medicine. 

Die  Juli-Nummer  beginnt  mit  einer  Arbeit  von  Filippo  Rho  über  die 
tH>n  den  Italienern  in  Maasana  beobachteten  Lager fieber,  welche  er  ebenso  wie 
die  von  den  Amerikanern  während  dos  spanisch-amerikanischen  Krieges 
auf  Cuba  beobachteten  für  leichte  typhöse  Erkrankungen  —  sie  dauern 
selten  länger  als  eine  Woche  —  erklärt.  Einzelne  Fälle  mit  protrahirtem 
Verlaufe  mögen  zum  Mittclmoerfieber  gehören.  Zweifellos  sind  viele  von 
den  sowohl  im  tropischen  als  gemässigten  Klima  vorkommenden  sogenann- 
ten klimatischen  Fiebern  gleichfalls  zum  Typhus  zu  rechnen. 

M,  T.  Yarr  fiihrt  mit  seinen  Mittheilungt^n  atis  S  dafrika  fort.  Von 
Typhus  behandelte  er  über»  1000  Fälle,  von  denen  123  =  12,3  «/o  starben. 
Diese  verhältnissmässig  geringe  Mortalität  trot^i  der  Schwere  der  Erkran- 
kungen   führt    er    auf  die  Zoltbchandlung  zurück.     Ilämorrhagien  kamen 


488 


in  109  Fällen  vor,  von  denen  93  einen  tödlichen  Ausgang  nahmen,  Per- 
foration in  23,  die  sUmmtlich  tödlich  verliefen,  Thrombose  in  12,  Gangrän 
(Unterschenkel,  Penis,  Wange)  in  3.  Leberschwellung  war  sehr  gewöhn- 
lich. Auch  PusslShmung  wurde  als  Complication  wie  als  Residuum  ausser- 
ordentlich häufig  beobachtet.  Die  in  grossem  Massstabe  vorgenommenen 
Präventivimpflingen  haben  sich  nach  Verfassers  Erfahrungen,  wenn  nicht 
wiederholt,  als  nutzlos  erwiesen.  Während  anfangs  nur  gewöhnliche 
endemische  Colitis  unter  den  Truppen  aufbrat,  zeigte  sich  später  auch 
echte  Dysenterie.  Verfasser  fand  bei  dieser  sowohl  die  specacuanha  als 
das  Magnesiumsulfat  unwirksam  und  beschränkte  sich  auf  absolute  Ruhe, 
Leibbinde  und  kleine  Dosen  von  specacuanha,  Opium  und  Calomel. 

Frederick  Pearse  bringt  eine  kurze  Notiz  über  Albinos,  welche  in  Indien 
nicht  selten  vorzukommen  scheinen,  mit  Abbildung  eines  Falles. 

Eine  zweite  kleine  Mittheilung  desselben  Verfassers  handelt  von  Leuko- 
derma,  welches  bei  indischen  Eingeborenen  ein  häufiges  Leiden  ist.  Ein  Fall 
wird  abgebildet. 

W,  G.  Tottenham  Posnett  berichtet  über  G  Fälle  von  umscliriebenem 
Hautödem  (Urticaria  gigas),  die  er  als  Schiffsarzt  in  Brasilien  auf  Fluss- 
fahrten beobachtet  hat.  Dasselbe  soll  dort  namentlich  bei  Engländern 
eine  häufige  Erscheinung  sein. 

Von  Femandes  Figueira  wird  ein  Fall  von  UanoCscher  Cirr/iose  bei  einem 
10-jährigen  Mulattenknaben  aus  Rio  de  Janeiro  mitgetheilt  und  abgebildet. 

In  einem  gegen  Nichols  (s.  dies  Archiv  Heft  7,  S.  373)  gerichteten 
Artikel  Über  die  Ankylostomiasis  auf  den  Inseln  unter  dem  VVtnde  macht 
Wm.  M,  Mc,  Donald  geltend,  dass  dieselbe  auf  Antigu  a  im  Gegensatz  zu 
Dominica,  wo  sie  nach  Nichols  nur  in  leichtem  Grade  herrscht,  eine  furcht- 
bare Krankheit  darstellt. 

Die  furchtbaren  Verheerungen,  welche  der  Typhus  unter  den  englischen 
Truppen  in  Südafrika  anrichtet,  veranlasst  Samuel  Osboim  ein  Sanitätscorps 
für  das  englische  Heer  zu  fordern,  wie  es  alle  continentalen  Armeen  besitzen. 

J,  Guiart  giebt  einen  kurzen  Ueberblick  über  die  neuen  Entdeckungen 
über  Malaria.     Die  Arbeit  ist  aus  dem  Französischen  übersetzt. 

Den  Schluss  der  Nummer  bildet  die  Fortsetzung  von  George  IL  F. 
Nuttaü's  historischer  und  kritischer  Studie  über  die  Rolle,  welche  die  Mosquäos 
bei  der  Verbreitung  der  Malaina  spielen. 

Scheu  BE. 

Auf  der  vom  31.  Juli  bis  3.  August  d.  J.  in  Ipswich  tagenden  Versamm- 
lung der  British  Medical  Association  sind  in  der  Section  fur  Tropenkrank- 
Junten  folgende  Themata  zur  Discussion  gekommen: 

1)  Chinin,  seine  Wirkung  und  Anwendungsweisen  bei  Malaria  ;  Referent 
Herr  Andreiv  Duncan; 

2)  Ankylostomiasis;  Reforent:  Herr  G.  M,  Giles; 

3)  Die  aetiologischen  und  pathologischen  Verwandtschaften  der  Frani- 
boesie  ;    Referent  :    Herr    Jonathan  HutchJnmn  ; 

Ausserdem  Vorträge  angemeldet  von  den  Herren  Bassett  Smith,  Burha- 
nctn,  Candie,  Duiwan,  James,  Macleod,  Mullick,  Ross,  Sambon,  Smith,  Thin, 
Williamson, 

Eine  Section  für  Geschichte  der  Modicin  gab  es  nicht. 

SCHEUBE. 


489 


Annales  iV Hygiene  et  de  Médecine  Coloniales,  Avril — Mai — Juin,  et 
Juillet— Août— Sept.  Paris,  1900. 

Both  numbers  are  largely  devoted  to  medical  geography  and  tropical 
diseases.  The  number  Apiil — June  contains  notes  on  Yunnan  (China),  a 
region  respecting  which  comparatively  little  is  known,  by  Dr.  Delay.  The 
article  does  not  pretend  to  give  an  account  of  the  medical  geography  of 
the  whole  province,  but  of  the  country  round  Yun-nan-sen,  the  capital. 
Tha  author  deals  briefly  with  the  climatology  of  the  district,  the  water 
supply,  the  alimentation  of  the  population,  and  the  pathology.  Respecting 
plague,  it  is  stated  that  since  the  great  épidémies  of  1871 — 78,  which 
desolated  all  parts  of  the  province,  the  disease  has  gone  on  diminishing 
in  severity  and  in  the  extent  of  its  diffusion,  but  breaks  out  here  and 
there,  from  time  to  time,  in  an  endemic  form.  Malaria  is  met  with  in 
the  wooded  and  marshy  plains,  but  in  a  mild  form.  Typhoid  fever  is 
prevalent  from  the  extensive  pollution  of  water  by  faecal  matters.  It  is 
most  prevalent  in  summer,  and  the  town  and  plains  suffer  more  than  the 
hilly  country.  It  appears  to  assume  a  severe  type,  and  is  very  fatal  in 
epidemic  seasons. 

Another  article  on  the  medical  geography  of  China  is  **Notes  médicales 
recueillies  à  Tchen-Tou''  par  le  Dr.  Bouffard.  It  contains  some  curious 
infoi-mation  respecting  Chinese  therapeutics.  We  quote  the  following: 
"Le  sperme  serait  un  puissant  tonique  qui  entre  comme  principe  actif 
dans  la  composition  de  pilules  très  employées  dans  la  chlorose,  Tanémie, 
la  convalescence  des  maladies  grave.  Nous  avons  constaté,  à  la  suite  d*une 
petite  enquête,  que  certains  pharmaciens  louaient  des  jeunes  gens  de  20 
à  25  ans  qu'ils  payaient  très  cher,  et  qui  devaient  leur  fournir  le  produit 
de  leur  sécrétion  testiculaire."  There  are  other  things  besides  the  magnet 
and  printing  in  which  the  Chinese  have  anticipated  the  Europeans.  The 
author  signalises  the  prevalence  of  exanthematic  typhus,  which  appears, 
indeed,  to  be  one  of  the  most  fatal  diseases  of  the  country,  and  assumes 
an  epidemic  form  each  year  in  March  and  April,  just  the  season  of  typhus 
prevalence  at  home.  One  fact  of  extreme  interest  is  the  absence  from  the 
province  of  Setchouen  of  plague,  notwithstanding  its  proximity  to  Yun-nan, 
where  it  is  endemic.  "Les  missionnaires,  qui  sont  dans  cette  province 
depuis  trente  ans,  n'ont  pas  souvenance  de  pareille  épidémie."  The  causes 
of  this  immunity,  if  it  really  exists,  is  well  deserving  of  investigation. 
Dr.  Serez  gives  an  account  of  a  ^^ Poussée  éjmlemique  de  paludistne  observée 
en  Annam'\  The  cause  of  the  outbreak  was  a  typhoon  of  excessive  vio- 
lence, accompanied  with  torrential  rains  and  a  raz  de  marée,  which  caused 
inundations  in  the  regions  of  Anhon  and  Thuy-Phuoe,  many  parts  of 
which  were  submerged  and  covered  with  mud.  In  the  opinion  of  the 
author,  this  outbreak  demonstrates  the  effects  of  two  associated  elements, 
water  and  an  argilo-fcrruginous  soil,  in  the  development  of  malaria,  apart 
from  the  intervention  of  the  mosquito. 

Other  important  papers  in  this  number  are  :  "Za  peste  de  Porto,  par  le 
Dr.  Métin  ;  Epidémie  do  Beriberi  à  Poulo-Camlore,  par  le  Dr.  Andrieux,  and 
an  Aperçi  sur  les  conditions  hygiéniques  de  Tanuitave,  par  le  Dr.  Kermorgant." 

The  July -September  number  is  to  a  great  extent  occupied  by  an  ex- 
haustive article  by  Drs.  Kermorgant  and  Reynaud  on  the  hygienic  pre- 
cautions to  be  taken  in  expeditions  and  explorations  in  tropical  countries. 


490 


The  paper  is  a  useful  one,  replete  with  valuable  hints  for  travellers. 
We  note  that  the  authors  entertain  the  opinion,  that  the  mosquito  or  its 
larva  becomes  infected  with  the  malarial  germ  through  the  soil  or  water 
of  marshy  localities.  "II  est  un  fait  indéniable,  c'est  qu'aux  pays  chauds 
on  trouve  partout  des  moustiques,  sur  les  montagnes  et  dans  les  plaines 
(Salazie,  Brûlé,  Camp  Jacob),  dans  les  pays  saJubres  (Taïti,  Nouvelle- 
Calédonie),  et  insalubres.  On  peut  être  partout  piqué  par  eux,  mais  ils 
ne  donnent  pas  toujours  la  fièvre  ;  pour  être  dangereux,  le  moustique  doit 
être  malade  lui-môme.  Pour  qu'il  puisse  contracter  cette  "coccidiose  intes- 
tinale" (Marchoux),  susceptible  de  fournir  les  spores  que  le  moustique 
inoculera  avec  le  suc  de  son  appareil  venimeux,  il  faut  qu'il  puisse  en 
absorber  le  germe  dans  les  terres  humides  et  les  mares  ou  ü  se  développe. 
La  condition  c'est  que  le  germe  et  VAnophe/es  s'y  trouvent."  AU  this  is  not 
improbable,  but  one  should  have  liked  to  have  had  a  statement  of  the  grounds 
on  which  this  hypothesis  rests.  Some  impoi-tant  statistics  are  given  showing 
the  excessive  mortality  among  workmen  and  soldiei'S  engaged  in  works 
necessitating  soil-disturbance.  Among  other  figures  of  this  kind,  it  is  stated 
that  in  Madagascar  in  1895,  "les  soldats  du  génie,  occupés  plus  particu- 
lièrement aux  travaux  de  route,  ont  fourni  une  mortalité  de  64,6  per  100, 
alors  qu'elle  n'était  que  20.9  pour  les  ouvriers  d'administration,  commis 
etc."  On  the  mosquito  theory,  as  it  sometimes  conceived  and  expounded, 
such  facts  seem  difiicult  of  explanation.  It  is  not  only  the  remarkable 
prevalence  of  malarial  fever  among  those  engaged  in  works  involving  soil 
disturbance  that  requires  explanation,  especially  as  fever  has  often  been 
practically  absent  from  the  locality  before  the  works  were  begun,  but  we 
also  want  to  know  why  in  these  circumstances  the  fever  often  assumes  a 
peculiarly  malignant  type.  I  have  often  been  struck  with  the  great  fata- 
lity of  fevers  arising  in  this  way.  Indeed,  it  would  appear,  although 
personally  I  have  not  observed  it,  that  where  mild  tertians  only  had 
existed  in  a  locality,  disturbance  of  the  soil  has  been  followed  by  an 
outbreak  of  severe  quotidian  and  remittent  fevers. 

We  should  notice  too,  a  *^Note  complémentaire  sur  V emploi  de  la  sérotJiêrapie 
artificielle  dans  le  traitement  de  la  fièvre  bilieuse  Uhnoglobinurique^  par  le  Dr. 
Paul  Gouzien."  The  treatment,  which  appears  to  have  been  followed  by 
a  considerable  degree  of  success,  is  briefly  this:  The  patient  is  given  to 
drink  from  one  to  three  litres  daily  of  an  infusion  of  the  Ahoundémé 
(cassia  acciden talis)  of  the  strength  of  15  grammes  of  the  dried  leaf  to  a 
litre;  and  in  cases  of  urgency  hypodermic  injections  of  200  to  300  grammes 
of  an  artificial  serum  containing  7  grammes  of  common  salt  in  a  litre  of 
sterilised  water  are  administered.     This  method  deserves  further  trial. 

Andrew  Davidson. 


ArcMves  de  Médecine  Navale^  Juin.  Paris,  1900. 
The  greater  part  of  this  number  is  devoted  to  an  investigation  of  the 
etiology  and  prophylaxis  of  tuberculosis  in  the  maritime  arsenal  at  Brest. 
The  subject  is  not  one  that  comes,  perhaps,  within  the  class  of  topics  to 
which  Janus  is  specially  devoted,  but  tuberculosis  and  its  prevention  are 
matters  of  the  deepest  interest  to  humanity,  and  Dr.  Auflfret  has  entered 
in  pains-taking  detail  into  the  circumstances  of  the  prevalence  of  the 
disease  among  the  workmen  at  Brest.     He  shows  that  the  mortality  from 


491 


tuberculosis  bas  been  increasing  during  tbe  past  30  years.  It  is  mainly 
transmitted  by  infection  from  phtbisical  workmen,  and  be  urges  tbe 
necessity,  in  addition  to  otber  bygienic  improvements,  of  tbe  exclusion  of 
all  wbo  are  diseased  from  the  works.  This,  we  conceive,  should  be  insisted 
on  in  all  public  establishments.  Tbe  only  otber  article  in  this  number 
is  one  entitled  ^^ Accidents  de  j)ar(üysie  »pasmodique  observés  chez  les  pêcheurs 
d'Épongés,  par  Dr.  Barbe. 

Andrew  Davidson. 


Annali  di  Medtcina  Navale,  Luglio,  Roma,  1900. 
Crucio  relates  a  case  of  traumatic  neuritis  ending  in  recovery.  Rossi 
gives  details  of  a  case  of  double  amblyopia  and  hcmeralopia  tbe  result  of 
malarial  intoxication.  Dr.  E.  del  Vecchio  discusses  in  a  long  and  well 
written  article  the  actual  state  of  our  knowledge  of  bubonic  plague.  He 
brings  together  the  results  of  recent  observations  and  experiments  on  the 
bacteriology  of  the  disease,  tbe  mode  of  infection,  tbe  ports  by  which  tbe 
virus  enters  tbe  economy,  the  pathogenic  action  of  the  virus  on  man  and 
the  lower  animals,  tbe  conditions  favouring  tbe  epidemic  spread  of  the 
disease,  and  its  symptomatology  and  treatment.  The  bibliography,  although 
not  by  any  means  complete,  will  be  of  great  service  to  those  studying 
the  recent  literature  of  plague. 

Andrew  Davidson. 


NECROLOGIE. 


FRANZ   HERMANN    FROLICH, 
gestorben  zu  Leipzig  30.  Juli  1900. 

Wie  wir  bereits  am  Schlüsse  des  vorigen  Heftes  mittbeilten,  ist 
zu  unserem  grössten  Schmerz  unser  hochverehrter  Mitredacteur,  der 
um  die  Kenntniss  der  Geschichte  der  Militlirmedicin  so  wohlver- 
diente K.  Sächsische  General- Arzt  F.  IL  Frölich^  nach  längerer 
Krankheit  in  Leipzig  am  30.  Juli  dahingeschieden.  Ein  an  Arbeit 
wie  an  Erfolgen  reiches  Leben  hat  damit  seinen  Abschluss  gefunden. 
Die  nachfolgenden  Zeilen  mögen  ein  kurzes  Bild  von  P.'s  vielseitigem 
Schaffen  geben.  Sie  stammen  aus  einer  dem  Herausgeber  des  »Biogr. 
Lexicons  hervorragender  Aerzte  des  19.  Jahrhunderts"  fllr  dieses 
Werk  von  F.  selbst  zur  Verfügung  gestellten  Autobiographie,  die 
jedoch  aus  Süsseren  Gründen  wesentlich  gekürzt  werden  musste. 

F.  war  zu  Nossen  (Kgr.  Sachsen)  am  21.  April  1839  geboren, 
von  1858 — 62  Student  an  der  chir.  med.  Akad.  in  Dresden,  seit 
1862  in  Leipzig,  wo  er  1865  promovirte.  1866  nahm  er  auf  sUch- 
sischer  Seite  an  dem  prcussisch-Österr.  Feldzuge  teil,  1867  wurde 
er  Stabsarzt,  als  welcher  er,  zugleich  als  Chefarzt  einer  Kriegs- 
Lazarett- Abteilung  1870  den  französischen  Krieg  mitmacbte.  Danach 
wurde  er  in  das  Sanitütsamt  des  Kriegsministeriums  berufen,  1876 
zum  Oberstabsarzt  II.  KL,  1883  zum  Oberstabsarzt  I.  Kl.  eiiiannt 
und  1895  mit  dem  Character  als  Generalarzt  verabschiedet.  Hierauf 
nahm    er    seinen    dauernden    Wohnsitz    in    Leipzig,    tibernahm   die 


492 


Redaction  des  »Reichs-Medizinal- Anzeigers",  der  er  bis  wenige  Monate 
vor  seinem  Tode  vorstand.  F/s  literarische  Arbeiten  belaufen  sich 
auf  etwa  250  Publicationen.  Die  meisten  derselben  sind  Journal- 
Abhandlungen  und  betreôen  die  Geschichte  der  Militairmedicin.  F. 
war  Mitarbeiter  an  Rohlfs'  Archiv  für  Geschichte  der  Medizin,  am 
Hirsch-Gurlt'schen  Biogr;  Lexicon,  an  der  Bibliothek  d.  ges.  med. 
Wissens    von    Dräsche,    an    der  Allgem.  Deutschen  Biogi'aphie  und 


zahlreichen  Fachblîittern.  Von  seinen  Arbeiten  seien  besonders  her- 
vorgehoben: i>l)ie  Militärmedizin  Hojners''  (Stuttgart  1879);  -»Geschichte 
des  Kgl.  Sfwhs,  Sanitätcorpa*^  (Leipzig  1888);  »i/f/iVaiméY/i^i/i"  (Stutt- 
gart 1882).  In  diesem  Werk  befindet  sich  die  erste  vollständigste 
Bibliographie  dieser  Wissenschaft.  Sehr  bekannt  hat  sich  F.  bei 
seinen  specielleren  Fachgenossen  noch  durch  sein  (in  Virchow's 
Archiv  1872)  empfohlenes  und  später  für  den  deutschen  Militair- 
Sanitlitsdienst  acceptirtes  »Brustmessungsvorfahren"  gemacht.  Am 
»Janus"  nahm  F.  den  regsten  Antheil.  Als  Mensch  und  Arzt  erfreute 
er  sich  grosser  Beliebtheit.  Für  die  Geschichte  der  Militairmedizin 
war  er  eine  der  kenntnissreichsten  Autoritäten  der  Gegenwart.  Sein* 
Tod  bedeutet  auf  diesem  Gebiete  einen  schmerzlichen  Verlust.  F.'s 
Andenken  wird  auch  von  uns  stets  in  Ehren  gehalten  werden. 

Pol. 


A  notre  grand  regret  on  nous  communique,  que  notre  zélé  colla- 
borateur le  Dr.  Basier  est  décédé  le  1  Sept,  à  Offenbourg. 


DAS    KNOBLAUCHLIED    AUS    DEM  BOWER 
MANUSCRIPT. 

VON 

Prof.  Dr.  L.  ASCHOPF,  in  Göttingen. 


Durch  die  Referate  von  Puschmann  und  die  Darstellung  der 
indischen  Medizin  in  dem  neuen  Lehrbuch  von  Pagel  ist  die 
medizinische  Welt  bereits  mit  dem  neuen  Sanskrit,  dem  sog. 
Bower  Manuscript,  bekannt  gemacht  worden.  Das  Manuscript  ist 
jetzt  vollständig  erschienen  bis  auf  die  Einleitung,  in  welcher  der 
Herausgeber  Dr.  Hoernle  auf  die  Bedeutung,  Inhalt  und  Alter  des 
wichtigen  Werkes  naher  einzugehen  verspricht.  Puschmann  hatte  die 
Absicht,  nach  Vollendung  des  ganzen  Werkes  ein  eingehendes  Referat 
zu  erstatten.  Sein  Nachfolger  im  Amt  des  Referenten  wird  gewiss 
nicht  verfehlen,  gelegentlich  dieses  Versprechen  einzulösen.  Indess 
kann  bis  zum  Erscheinen  des  Schlussheftes  noch  längere  Zeit  ver- 
gehen und  da  ich  Gelegenheit  hatte,  durch  die  Freundlichkeit  unseres 
hiesigen  Sanskritforschers,  Herrn  Geh.  Rat  Kielhorn  das  Bower 
Manuscript  genauer  einzusehen,  so  erlaube  ich  mir  ein  kleines  aber 
interessantes  Kapitel  daraus  mitzuteilen. 

Die  besonders  von  Stenzler  und  Haas  verfochtene  Auffassung,  dass 
die  medizinischen  Werke  des  Charaka  und  Sus'ruta  in  eine  späte 
nachchristliche  Periode  zu  setzen  seien  (spätestens  8.  bezw.  15.  Jahr- 
hundert) und  von  den  Griechen  direkt  oder  indirekt  entlehnt  seien, 
ist  neuerdings  in's  Wanken  gebracht  worden.  Das  Dunkel,  welches 
über  der  Abfassungszeit  dieser  Schriften  ruht,  beginnt  sich  ganz 
allmälich  zu  lichten.  Besonders  wertvoll  sind  für  uns  in  dieser 
Beziehung  die  neuen  M.  S.  M.  S.  von  Sylvain  Levi  und  Bower. 

Sylvain  Levi  ^)  veröffentlichte  1896  Untersuchungen  über  8  chine- 
sische Uebersetzungen  aus  dem  Sanskrit,  die  alle  3  in  das  5.  Jahr- 
hundert p.  Chr.  fallen.  In  ihnen  wird  erwähnt,  dass  Charaka  der 
Arzt  des  berühmten  Königs  Kanishka  gewesen  sei,  der  im  ersten 
Jahrhundert  p.  Chr.  gelebt  haben  soll. 

Das    Bower    M.  S.   wurde   in   den   Ruinen   von   Mingai   nahe  bei 


*)  S.  liévi.  Notes  sur  les  Indo-Scythes.  Journ.  asiat.  nov.-dec.  1896,  t.  VIII,  p.  453  ff.  s.  a. 
Liétard.  T^e  mcdccin  Charaka.  Bulletin  de  racademic  de  médecine  de  Paria.  Séance  du  11 
mai  1897,  3e  Serie,  Tome  XXXVII.  p.  566  und  den  Artikel  Médecine  in  La  strande 
encyclopédie  des  sciences  etc.  Paris,  II.  Lamiranlt  et  Cie. 

1900.  30 


494 


Kuchar  in  Kashgaria  (Turkestan)  von  einem  Eingeborenen  gefunden 
und  von  Leutnant  Bower  1890  auf  seiner  Reise  nach  Turkestan 
erstanden.  Es  besteht  aus  56  Birkenblättern,  von  denen  54  doppel- 
seitig besehrieben  sind.  ^) 

Ueber  das  Alter  des  Bower  M.  S.  sind  bereits  mehrfache  Abhand- 
lungen von  Hoernle  -)  und  Bühler  ^)  erschienen.  Sie  kommen  auf 
Grund  ihrer  genauen  schriftvergleichenden  Forschung  zu  dem  gleichen 
Resultat:  Das  ganze  Werk  zerfällt  nach  ihnen  in  5  Teile  (A — E) 
bezeichnet.  Die  Niederschrift  der  Teile  A  und  E  sind  in  das  Ende 
des  5.  Jahrhunderts,  die  Teile  C  und  D  in  den  Anfang  desselben 
oder  noch  früher  zu  setzen.  Auf  keinen  Fall  kann  das  Manuscript 
später  als  550  p.  Chr.  abgefasst  sein.  Die  Sprache  ist  Sanskrit  und 
zwar  der  Gâthâ  Dialekt,  der  von  den  nord-westlichen  Buddhisten 
kurz  vor  und  im  Beginn  der  christlichen  Aera  benutzt  wurde. 

Die  jetzt  vorliegende  wertvolle  Ausgabe  des  Urtextes  von  Hoernle  *) 
(mit  englischer  Uebersetzung)  ist  etwas  anders  angeordnet. 

Sie  zerfällt  in  7  Hauptabschnitte: 
Pars        I.  (dem  früheren  Abschnitt  E  entsprechend)  rein  medizinisch, 
umfasst  5  Blätter  (1 — 5). 
»        IL  (dem  früheren  Abschnitt  A  entsprechend)  rein  medizinisch, 

umfasst  31  Blätter  (6—34). 
»      III.  (dem  früheren  Abschnitt  A  entsprechend)  rein  medizinisch, 

umfasst  2  Blätter  (35— 38a). 
»      IV.  (dem    früheren   Abschnitt  B  entsprechend)  Sprüchworter- 

sammlung,  umfasst  5  Blätter  (386 — 42). 
»        V.  (dem  früheren  Abschnitt  D  entsprechend)  Lehre  von  der 
Weissagung  durch  die  Würfel,  umfasst  6  Blätter  (43 — 48). 
>       VI.  (dem  früheren  Abschnitt  C  entsprechend)  eine  Sage,  um- 
fasst 4  Blätter  (49—52). 
»     VII.  (dem  früheren  Abschnitt  D  entsprechend)  Fragment,  um- 
fasst 2  Blätter  (53—54). 
In   dem   Passus   I   wird  nun  Sus'ruta  neben  einer  grösseren  Zahl 
alter    Aerzte    Atrêya,    Hârita,    Parasära,    Bhéla,    Garga,    Sâmbavya, 
Vasishtha,    Karäla,   Käpya  genannt.    Von  ihren  Werken  sind  ausser 


^)  Note  by  Lieut.  Bower,  Proceedings  of  the  Asiatic  Society  of  Bengal  1890,  p.  221. 

^  K.  Iloernle.  Proceeding  of  the  Asiatic  Society  of  Bengal  1891,  p.  54.  On  the  date  of 
the  B(jwcr  Manuscript.  Journal  of  the  Asiatic  Society  of  Bengal.  Vol.  LX,  1891,  p.  79.  An 
instalment  of  the  Bower  Manuscript.  Ibidem,  p.  133. 

»)  Biihlcr.  Wiener  Zeitschrift  für  die  Kunde  der  Morgenländer.  W.  V,  1891.  Seite  103  u.  302. 

->)  U.  Moenilc.  The  Bower  Manuscript.  Facsimile  licwes,  Nagasi  Transcript,  Romanised 
Transliteration  and  English  Translation  with  Notes.  Archaeological  Survey  of  India.  Cal- 
cutta 1S93— 1897. 


495 


Sus'ruta's  die  Hârîta  Samhitâ  und  Vangasena  (üeberarbeitung  der 
Atreya  Samhitâ)  bekannt.  Ob  Bhela  mit  Bheda  in  Tibb-i-Sikandari 
in  Zusammenhang  zu  bringen  ist,  weiss  ich  nicht. 

Von  Puschmann,  Jolly  ^)  und  Liétard  ist  bereitsauf  diese  wichtige 
Zeitbestimmung  aufmerksam  gemacht  worden.  Der  grösste  Theildes 
Inhalts  des  Bower  Manuscripts  lässt  sich  in  Sus'ruta,  Charaka,  Hanta 
Samhitâ  etc.  gleich  oder  ähnlich  lautend  nachweisen.  Mithin  wissen  wir 
jetzt,  dass  die  Hauptperiode  der  indisch-medizinischen  Litteratur  in  das 
5.  Jahrhundert  p.  Chr.  oder  früher  fällt.  In  einer  neuesten  Publikation  ^) 
konnte  Jolly  nachweisen,  dass  auch  die  Werke  des  dritten  medizini- 
schen Heros  der  Inder,  Vägbhata,  nicht  nach  dem  7.  Jahrhundert 
entstanden  sein  können.  Die  Ansicht  von  Haas,  dass  die  Inder  ihr 
medizinisches  Wissen  erst  von  den  Arabern  erhalten  hätten,  ist  also 
hinfällig.  Dagegen  bleibt  es  noch  immer  eine  offene  Frage,  ob  die 
Griechen  von  den  Indern  oder  die  Inder  von  den  Griechen  entlehnt 
oder  ob  beide  Völker  ihre  Wissenschaft  aus  älterer  gemeinsamer 
Quelle,  etwa  altsumerischer  oder  aegyptischer  Herkunft  geschöpft 
haben.  Letztere  Auffassung  vertritt  besonders  v.  Oefele,  dem  wir  so 
wertvolles  Material  über  die  Hyeroglyphen-  und  Keilschriftmedizin 
verdanken.  ^)  Auch  Fasbender  *)  kommt  neuerdings  zu  dem  Resultat, 
dass  trotz  der  weitgehenden  Uebereinstimmung  zwischen  der  Geburts- 
hülfe  und  Gynaekologie  im  corpus  hippocraticum  und  derjenigen  der 
Inder,  dem  Verfasser  der  Ayur-Veda  des  Sus'ruta  das  corpus  hippo- 
craticum nicht  als  Vorlage  gedient  haben  kann  und  noch  viel  weniger 
an  ein  umgekehrtes  Verhältniss  zu  denken  ist.  Die  Lösung  der  Frage 
ist  zum  Teil  dadurch  erschwert,  dass  wir  bislang  über  die  Abfas- 
sungszeit der  Werke  des  Sus'ruta  und  Charaka  völlig  im  Dunkeln 
schwebten,  v.  Oefele  meint,  dass  für  den  Fall,  es  handle  sich  bei 
dem  gleich  zu  erwähnenden  Knoblauchliede  wirklich  um  Allium 
sativum,  ein  höheres  Alter  des  Urtextes  auszuschliessen  ist.  Vorläufig 
wird  nur  ein  genauer  Vergleich  insbesondere  der  Anwendungsart  der 
Heilpflanzen  in  den  verschiedenen  alten  medizinischen  Systemen  einen 


1)  Jolly.    Zeitschrift  der  Deutschen  morgenlund.  Gesellschaft.  Bd.  58,  1899,  p.  874—380. 

s)  Jolly.  Zur  Quellenkunde  der  indischen  Medizin.  Zeitschrift  der  Deutschen  inorgenlaud. 
Gesellschaft.  Bd.  54,  1900.  p.  260. 

>)  Brieflich  macht  mich  Herr  Kollege  von  Ocfcleauf  den  neuesten  Artikel  über  altassyrische 
Medizin  von  R.  Zehnpfund  „Zuqaqîpu,  das  Schrüpünstrumeut  der  Babylouier"  in  den  Bei- 
trägen zur  Assyriüloi^ie.  Bd.  IV,  Heft  2,  1900,  p.  220  aufmerksam.  Für  diese,  wie  so  viele 
andere  freundliche  Unterstützungen  sage  ich  ihm  meinen  besten  Dank. 

4)  Fasbender.  Entwickelunglehre,  Geburtshülfe  und  Gynaekologie  in  den  hippokratischen 
Schriften.  Stuttgart,  Enke  1897. 

8ü* 


496 


Schluss  auf  etwaige  Beeinflussung  gestatten.  Bei  dem  weit  verbreiteten 
Gebrauche  des  Zwiebel-  und  Knoblauchessens  bei  allen  Völkern  des 
Alterthums  schien  es  mir  von  Interesse,  ein  Loblied  auf  den  Knob- 
lauch, welches  sich  ausffihrlich  im  Bower  Manuscript  findet,  zunächst 
mit  den  griechisch-römischen  Quellen  zu  vergleichen.  Zu  einem  be- 
sonderen Resultate  bin  ich  nicht  gelangt,  doch  dürfte  die  auch  hierbei 
gefundene  grosse  Aehnlichkeit  zwischen  den  beiderseitigen  Angaben, 
die  auf  älteren  gemeinsamen  Ursprung  schliessen  lässt,  hervorgehoben 
sein.  Das  Loblied  des  Knoblauchs  steht  am  Anfang  des  P.  I.  Nach 
den  Anmerkungen  Dr.  Hoernle's  finden  sich  ähnlich  lautende,  aber 
weit  kürzere  Texte  im  Charaka,  Ashtanga  Hridaya,  Vangasena,  ßhäva 
Prakäs'a,  Hârîta  Samhitâ. 

Das  Loblied  im  Bower  Manuscript  lautet  folgendermassen  : 

1.  Blatt.  Auf  dem  heiligen  Berge,  wo  die  heilbringenden  Pflanzen 
wachsen,  wohnen  die  Munis,  Männer  mit  erleuchtetem  Geiste:  Atréja, 
Hârîta,  Parfts'ara,  Bhôla,  Garga,  Sîlmbavya,  Sus'ruta,  Vasishta,  Karâla  und 
Kâpya. 

Sie  prüfen  den  Geschmack,  die  Eigenthümlichkeiten,  die  Formen,  Kr&fte 
und  Namen  aller  heilbringenden  Pflanzen. 

Wenn  Sus'ruta  eine  besondere  Pflanze  gefunden  hat,  fragt  er  den  Muni 
KftsirAja.  Dieser  heilige  Mann  antwortet  wie  folgt:  Der  Herr  der  Asuras 
selbst  trank  den  stark  geschüttelten  Nektar.  Der  heilige  lanfirdana  hieb 
ihm  den  Kopf  ab.  Der  Pharynx  blieb  am  Kopfe  hängen.  Von  ihm  fielen 
Tropfen  zur  Erde,  und  sie  waren  der  Ursprung  des  Knoblauchs.  Seitdem 
essen  die  Bramanen  denselben  nicht,  weil  er  von  einem  Leichnam  stammt. 
Daher  auch  sein  übler  Geruch.  Wegen  des  Mangels  an  salzigem  Geschmack 
nennen  sie  ihn  Ras'ûna.  Als  »Las'uma*'  ist  er  dem  Volke  wohl  bekannt. 
Was  ist  es  nötig,  seinen  Namen  in  den  Sprachen  der  verschiedenen  Länder 
zu  nennen.  Hier  nur  seinen  Geschmack,  seine  Eigenschaften  und  seine 
Kräfte  in  Rücksicht  auf  ihren  medizinischen  Gebrauch:  Im  Geschmack 
und  Verdauung  scharf  beissond,  aber  in  der  Verdauung  auch  süss.  Er  ist 
leicht  und  wie  der  Geruch  zeigt  schwor  zu  verdauen.  Bezüglich  seiner 
Kräfte  ist  er  heiss  und  ist  als  Aphrodisiacum  bekannt.  Von  den  meisten 
Munis  wird  gesagt,  dass  er  wegen  seiner  sauren,  heissen  und  öligen  Natur 
ein  Mittel  ist,  um  die  Strenge  der  luftigen  Säfte  zu  mildern  und  wegen 
seiner  süssen  und  bittern  Natur,  wie  sein  Geschmack  zeigt,  geeignet  die 
biliösen  Säfte  zu  mildern.  Wegen  seiner  scharfen  heissen  und  stechenden 
Natur  soll  er  die  Kraft  der  phlegmatischen  Säfte  unterdrücken.  Er  ist 
also  vom  Schöpfer  geschaffen,  um  diese  3  Säfte  (Hoernle  ergänzt  ^Die 
Defekte  der  3  Säfte")  zu  entfernen,  damit  er  alle  Krankheiten  heilen  könne. 

16.  Er  tötet  also  die  luftigen  Säfte,  wenn  sie  in  die  Knochen  gelangt 
sind  und  berichtigt  den  phlegmatischen  Saft,  wenn  er  nicht  schon  lange 
gpstiindeü  hat.  Er  regt  die  Verdauungskräfte  an  und  muss  als  vorzügliches 


497 


Mittel    betrachtet    werden,   um  die  Lebenskraft  und  Farbe  wieder  herzu- 
stellen. 

17.  Von  denen,  welche  viele  Sorten  starker  Getränke,  Fleisch,  klarer 
Butter,  Graupen  und  Weizen  in  Bequemlichkeit  zu  geniessen  wünschen, 
ist  das  folgende  Fest  des  Knoblauchs  sowohl  in  der  Winterzoit,  als  in  den 
Monaten  März  und  April  zu  feiern. 

18.  Wenn  geschmückte  Gürtel,  geeignet  zur  Gewinnung  der  Männer, 
von  den  Frauen  aufgegeben  sind  und  Halsbänder  auf  ihrer  Brust  nicht 
getragen  werden  wegen  Erkältung,  und  wenn  Vergnügungen  auf  den 
Dächern  der  Häuser,  sonst  so  angenehm  durch  die  Berührung  mit  den 
vielen  Lichtstrahlen  des  Mondes,  nicht  begehrt  werden,  dann  sollte  es 
gefeiert  werden,  auch  wenn  die  wohlriechende  Aloe  gebraucht  wird  und 
der  Körper  mit  Safran  eingerieben  ist. 

19.  Ferner  sollte  man  an  den  Spitzen  des  Hauses,  an  den  Thüren  und 
über  den  Fenstern  Guirlanden  von  Knoblauch  aufhängen,  reich  mit 
Knollen  besetzt  und  auf  dem  Fussboden  selbst  sollte  man  gottesdienstliche 
Handlungen  vollziehen.  Ebenso  soll  man  die  Glieder  des  Hauses  veran- 
lassen, Kränze  von  Knoblauch  zu  tragen.  Dies  ist  die  Art,  das  Fest  zu 
feiern,  für  das  Volk  bezeichnet  und  bekannt  unter  dem  Namen  Svalpôvannâ. 

20.  Die  erste  Formel.  Nachdem  man  den  Körper  gewaschen  hat  und 
in  Reinheit  und  ünterthänigkeit  den  Göttern,  Brahma  und  dem  Feuer, 
geopfert,  soll  der  Patient  an  einem  durch  günstiges  Sternbild  der  Planeten 
ausgezeichnetem  Tage  den  frischen  Knoblauchsaft  trinken,  der  durch  ein 
Stück  Tuch  gegossen  wird:  entweder  eine,  eine  halbe  oder  anderthalb 
Kudava,  selbst  mehr.  Es  giebt  hier  kein  bestimmtes  Maass:  lass  ihn 
trinken  mit  gehöriger  Nachsicht  auf  das  durch  Kraft  der  Säfl«  verui'sachto 
Unwohlsein. 

22.  Während  er  trinkt,  soll  man  ihm  vorsichtig  mit  Palmblatt-Fächern 
Luft  zu  wehen  und  wenn  er  ohnmächtig  wird  während  des  Trinkens,  ihn 
mit  kaltem  Wasser  besprengen  und  mit  Sandelholz-Salbe  einreiben. 

23.  Von  diesem,  durch  ein  Drittel  von  surft  (alkoholischem  Reis-Saft) 
gestärktem  Saft  soll  er  einen  mundvoll  nippen,  dann  einen  Augenblick 
anhaltend  um  es  durch  die  Kehle  laufen  zu  lassen,  den  Rest  trinken. 

24.  Wenn  dies  verdaut  ist,  darf  er  Milch  mit  "Reis  essen,  oder  man 
kann  Milch  nehmen  mit  GeÜügel-Brühe  oder  mit  schmackhaften  Ab- 
kochungen von  einer  Hülsenfrucht  oder  mit  öligen  Stoffen.  Aber  er  soll 
dies  massig  nehmen  und  nur  einmal  täglich. . 

25.  Er  darf  mftrdvika,  oder  madhu,  oder  madirft  und  madhu  zu  gleichen 
Teilen,  arishta  oder  sîdhu,  oder  jagala,  oder  agaja,  oder  mairôya  trinken, 
(Spirituosen.  Einzelheiten  siehe  in  Dutts  Hindu  Materia  Medica),  oder 
irgend  welche  anderen  starken  Säfte,  doch  muss  er  sie  mit  Wasser  trinken, 
oder  einen  zur  Zeit,  dass  kein  Vermischen  der  Getränke  sei. 

26.  Wenn  er  nicht  gewöhnt  ist  starke  Getränke  zu  ü'inken,  kann  er 
warmes    Wasser    oder    sauren    Kànchika    trinken,    auch    tushôdaka    oder 


498 


suvîraja  [3  verschiedene  Sorten  von  Getreide  Decocten,  die  der  sauren 
Gährung  überlassen  sind]  oder  frische  Molken. 

27.  Er  darf  es  nie  mit  Synip  nehmen,  noch  ungekochtes  Wasser 
trinken  während  er  dies  Recept  gebraucht;  er  muss  sich  immer  vor  Ver- 
dauungs-Störungen hüten  und  es  nicht  nur  für  einige  Tage  nehmen. 

28 — 29.  Zweite  Formel:  Nachdem  man  kleine,  frische  Knoblauchs- 
knollen zerquetscht  und  sie  mit  einer  gleichen  Quantität  klarer  Butter 
zusammen  mit  einem  Butterstock  gut  gerührt  hat,  in  einem  Buttergef  äss, 
kann  man  dies,  nachdem  es  10  Tage  oder  langer  gestanden  hat  mit  einer 
gleichen  Masse  süsser  Früchte  essen.  Nachdem  dies  verdaut  ist,  rauss  man 
die    Diät   beachten,  welche  für  den  Gebrauch  dieses  Saftes  bezeichnet  ist. 

30.  Die  zwei  eben  von  mir  beschriebenen  Arten  es  zu  gebrauchen  sind 
die  hauptsächlichsten.  Wenn  jemand  keine  von  beiden  gebrauchen  will, 
kann  er  noch  andere  Arten  von  mir  hören. 

31.  Dritte  Formel:  Nachdem  der  Knoblauch  so  weiss  wie  »Schnocken- 
muscheln  gereinigt  ist,  kann  man  ihn  essen  mit  dem  Mehl  gerösteten 
Kornes,  Kulmâsa  und  chukra  (säuerlicher  Haferschleim)  gut  gekocht  mit 
klarer  Butter  und  Oel,  wie  Fleischbrühe,  mit  zerrührten  Bohnen  und 
grünem  Gemüse,  gut  gewürzt  mit  Zimmet  und  souchal  Salz.  Er  kann  auf 
manche  andere  Art  bereitet  werden,  auch  andere  Teile  können  genommen 
werden,  wie  folgt: 

32.  Vierte  Formel:  Nachdem  die  Stengel  mit  Fleisch  gekocht  sind, 
kann  man  diese  würzige  Brühe,  nachdem  sie  durch  ein  Stück  Zeug  ge- 
gossen ist,  zum  Trinken  geben,  man  kann  ihm  auch  besonders  bereitete 
Milch  geben,  oder  eine  Suppe  von  Hülsenfrucht,  gut  vermischt. 

33.  Fünfte  Formel:  Knoblauch  mit  Oel  und  'sukta  (säuerliche  Getreide 
Abkochung)  in  eine  Masse  von  Graupen  gethan,  muss  mit  Thon  rundherum 
verkittet  werden  und  kann  ein  Jahr  stehen.  Wer  dies  nimmt,  wird  von 
schlechtem  Befinden  geheilt  werden,  selbst  wenn  es  schon  länger  ge- 
dauert hat. 

34.  Sechste  Formel:  Nachdem  einer  Kuh  drei  Nächte  lang  das  Gras 
entzogen  ist,  kann  sie  mit  einem  Teil  Knoblauch-Stauden  und  2  Teilen 
Gras  gefüttert  werden.  Darnach  kann  jeder  Brahmane  ihre  Milch,  dicke 
Milch  und  klare  Butter,  auch  Buttermilch  gebrauchen  und  hierdurch  von 
jeder  Art  von  Unwohlsein  befreit  wird  er  sich  glücklich  fühlen. 

35 — 36.  Siebente  Formel  :  32  prasthas  Knoblauch-Saft,  ein  Viertel  soviel 
Hefe,  ein  prastha  ganz  gereinigtes  Oel  und  6  prasthas  Mehl  soll  genommen 
werden.  Nachdem  dies  gekocht  ist,  wird  ein  tüchtiger  Arzt  eine  gut  ab- 
gekühlte Asclepias  geminata  hinzufügen  und  noch  mal  2  prasthas  Mehl.  (36.) 
Dies  Getränk  wird  nach  fünf  mal  fünf  Tagen  fertig  ausgestattet  sein  in 
Geschmack  und  Farbe.  Als  Oel  ist  es  auch  voi*trefflich  und  sehr  wirksam. 
Wenn  man  es  fleissig  gebraucht,  als  Oel  oder  als  Getränk  wird  das  Uebel 
ihn  verlassen. 

37.  Achte  Formel:  Eine  prastha  gereinigten,  zerstampften  Knoblauchs 
mischt   man    mit   einem    halben   pala  Pulver  von  drei  myrobalams,  einen 


499 


kudava   geklärter  Butter  und  Oel,  und  lasse  es  10  Tage  stehen.    Dies  ist 
ein  angenehmes  Heilmittel  gegen  Husten  und  Asthma. 

38.  Vermischt  mit  Heilmittel  gegen  Lufk,  heilt  Knoblauch  durch  luftige 
Säfte  verursachte  Unterlcibsgeschwülste,  verbunden  mit  Khadira  (Acacia 
catechu)  heilt  es  gleich  Hautleidon.  Mit  Hayagandhà  (Phy salis  ilexuosa) 
vermischt,  ist  es  ein  Mittel  gegen  Husten  und  Asthma,  mit  Lak ritze  wird 
es  als  heilsam  für  die  Stimme  erklärt. 

39.  Es  heilt  verschiedene  Leiden,  je  nachdem  es  mit  verechiedenen 
Substanzen  vermischt  ist.  Es  giebt  keine  Art  von  Unbehaglichkcit  in  seiner 
Handhabung,  so  dass  es  von  Leuten  benutzt  werden  kann,  welche  die 
Bequemlichkeit  lieben. 

40.  Hßre  mir  aufmerksam  zu,  Sus'ruta,  da  ich  mit  Ernst  seine  Vorzüge 
schildere,  wenn  es  als  umstimmendes  Tonicum  vorwandt  wird.  Es  heilt 
Hautleiden,  Appetitlosigkeit,  Unterleibs-Geschwülsto,  Husten,  Magerheit, 
weissen  Aussatz  und  schwache  Verdauung.  Es  nimmt  fort:  Rheumatismus, 
»Menorrhagia,  Unterleibsschmerzen,  Schwindsucht,  kränkliche  Zustände  der 
Därme,  Vergrösserung  der  Milz  und  Haemorrhoiden.  Es  verbannt  Hemi- 
plegie, Ischias,  Würmer,  Danngicht,  und  Urinboschwerden.  Es  heilt  Ab- 
spannung, Kopf-Erkältungen,  Rheumatismus  im  Arm  oder  Rücken,  und 
Epilepsie. 

42.  Geehrter  Herr,  mit  einer  schönen,  der  Flöte  oder  dem  Tamburin 
ähnlichen  Stimme,  mit  einer  Gesichtsfarbe,  klar  wie  geschmolzenes  feines 
Gold,  stark  im  Geist,  mit  einem  wohlgebauten  Körper,  frei  von  Runzeln 
etc.,  mit  gesunden  Sinnen,  fortwährend  zunehmend  an  Kraft,  werden  Sie 
leben  gegen  100  Jahr,  mit  guter  Verdauung  und  unzerstörbarer  Mannheit. 

Bei  dem  Aufsuchen  der  griechisch-römischen  Daten  hat  mich  Herr 
Professor  Husemann  in  freundlichster  Weise  unterstützt,  wofür  ich 
ihm  zu  besonderem  Danke  verpflichtet  bin.  Ein  Theil  der  Angaben 
entstammt  0.  Rehn  »Kulturpflanzen  und  Hausthiere  in  ihrem  Ueber- 
p^ange  aus  Asien  nach  Griechenland  und  Italien.  Berlin  1894,  p.  189  ff.*' 
Folgende  Notizen  liessen  sich  finden: 

V.  12.  Wie  die  Bramanen  den  Knoblauch,  so  mieden  die  aegyp- 
tischen  Priester  die  Zwiebel,  weil  sie  nur  bei  abnehmendem  Mond 
wächst.  (Plutarch.)  Desgleichen  thaten  die  Priester  des  Zeus  Kasios 
bei  Pelusium.  Die  Priester  der  ly bischen  Aphrodite  mussten  den 
Knoblauch  meiden. 

Die  weitere  Einteilung  des  Kapitels,  welches  mit  einer  kurzen 
Beschreibung  der  Haupteigenschaften  beginnt  und  dann  zu  den  ein- 
zelnen Darreichungsformen  und  ihrer  Anwendung  bei  bestimmten 
Krankheiten  übergeht,  haben  wir  auch  im  Dioskorides.  Ueber  die 
Kräfte  des  Allium  äussert  sich  Dioskorides:  Cp.  181.  Vim  habet 
allium  acrem,  calefacientem,  mordentem  (in  Bower  M.  S.  on  account 
of  its  hot,  sharp,  and  pungent  nature  ...  V.  15). 


500 


Den  Einfluss  auf  die  Säfte  schildert  Dioskorides  als  i%%pir(%):j 
(pua-Ciu  y.xl  yLotXlxc  Txpx^TtY.)^!/^  womit  Vers  16  wohl  zu  vergleichen  wäre. 

Im  übrigen  entsprechen  die  Verse  15  und  16  den  sonstigen  Lehren 
der  indischen  Pathologie  von  den  3  Säften  Jder  GrundstoflFen,  Luft, 
Galle  und  Schleim. 

Die  Reichhaltigkeit  der  jetzt  folgenden  Rezeptforraeln  lässt  sich 
mit  den  kurzen  Angaben  über  die  Darreichungsformen  bei  Dios- 
korides, Plinius,  Skribonius  largus  etc.  nicht  vergleichen.  Ein  ge- 
wisses Interesse  verdienen  Formel  5  für  eingemachten  Knoblauch 
und  besonders  Formel  6,  in  welcher  sich  die  Beobachtung  kundgiebt, 
dass  die  wirksamen  Bestandtheile  der  Pflanzen  bei  Thierfiitterung 
auf  die  Milch  übergehen  kann.  Eine  derartige  Notiz  findet  sich  bei 
den  griechisch-römischen  Schriftstellern  nicht.  Dass  sich  der  Knob- 
lauchgeruch beim  Menschen  auch  in  den  Sekreten  (Schweiss,  Urin) 
bemerkbar  machen  kann,  erwähnt  Galen. 

Die  Thatsache,  dass  arzneiliche  Kräfte  in  die  Milch  übergehen,  war 
allerdings,  wie  ich  einer  brieflichen  dankenswerten  Mitteilung  von 
H.  Schelenz  entnehme,  dem  Altertum  nicht  unbekannt.  Die  alten 
Aegypter  gaben  schon  ihren  Ammen  Schepen  Körner,  um  die  Säug- 
linge zu  beruhigen,  und  Dioskorides  erwähnt,  dass  eine  Weide  mit 
Scammonia,  Veratrum  etc.  eine  Milch  gäbe,  die  »ventrem  etstoma- 
chum  subvertit.*' 

Am  wichtigsten  sind  für  uns  die  Krankheiten,  gegen  welche  Allium 
benutzt  worden  ist.  Bei  den  Indern  finden  wir  es  als  förmliche 
Panacée  gefeiert  (Vers  34,  42)  während  Galen  von  ihm  als  dem 
Theriak  der  Bauern  spricht. 

Bei  den  Indem  wird  es  gebraucht  gegen  Husten,  Asthma  (Athem- 
not),  Tympanic  des  Unterleibes,  Hautleiden,  Heiserkeit,  Appetit- 
losigkeit, Magerkeit,  Lepra,  schwache  Verdauung,  Rheumatismus, 
Menorrhagie,  Schwindsucht,  Milzschwellung  (Malaria  ?),  Haemo- 
rhoiden,  Hemiplegie,  Ischias,  Würmer,  Perityphlitis,  Hambeschwerden, 
Abspannung,  Kopferkältungen,  Epilepsie.  Bei  Dioskorides  werden 
erwähnt:  Würmer,  Harnbeschwerden,  Schlangenbisse,  Bisse  toller 
Hunde,  Heiserkeit,  Husten,  Läuse,  Hypopion,  Alopécie,  Exantheme 
und  chronische  Hautleiden  (Liehen,  Lepra  etc.),  Zahnschmerzen, 
Maüsebisse,  Menstruationsstörungen  ;  er  schliesst  mit  der  Bemerkung  : 
Der  Genuss  des  Knoblauchs  wirkt  harntreibend  und  eröffnet;  von 
guter  Wirkung  ist  er  bei  Hydrops. 

Plinius  spricht  ihm  grossen  Nutzen  zu  bei  Hambeschwerden,  gegen 
Bisse  der  verschiedensten  Thiere,  Haemorrhoiden,  Nachgeburtsbe- 
schwerden, Kopfgeschwüre.  Nach  Diokles  ist  er  wirksam  bei  Hydrops 


501 


und  als  Abführmittel,  bei  Asthma  (suspirium),  nach  Praxagoras  bei 
Ikterus,  Ileus.  Bei  den  Alten  wurde  er  bei  Geisteskrankheiten  ge- 
geben, von  Diokles  gegen  Gehirnwut.  Er  ist  wirksam  gegen  An- 
ginen, Zahnschmerz,  Ohrenschmerz,  Hautleiden,  Würmer,  Tenesmus, 
Kopfschmerz,  Husten,  Blutungen,  Verstauchungen,  Geschwulst, 
Heiserkeit,  Lepra,  ignis  sacer,  Epilepsie,  Malaria,  Eiterungen  in  der 
Brust,  Hambeschwerden. 

Bei  Theophrast  und  Scribonius  largus  finden  sich  keine  die  obigen 
Angaben  erweiternden  Notizen.  Eine  jüngere  Zeit  kommt  wohl  nicht 
mehr  in  Betracht. 

In  den  an  das  Knoblauchlied  sich  anschliessenden  Abschnitten  des 
P.  I  finden  sich,  systematisch  geordnet,  zahlreiche  Mittel  gegen 
Augenleiden,  Hautkrankheiten,  besonders  des  Gesichts,  Haarausfallen, 
Husten.  Dann  bricht  die  Beschreibung  plötzlich  ab. 

lieber  den  Inhalt  des  P.  II  hat  Puschmann  bereits  genauer 
referirt.  In  einem  Vortrage  in  der  Göttinger  mediz.  Gesellschaft 
(7  Dec.  1899)  erwähnte  ich  schon  kurz,  dass  sich  auch  hier  zahl- 
reiche interessante  Rezeptformeln  finden  und  dass  auch  hier,  wie  in 
anderen  indischen  Schriften  der  Diabetes  Erwähnung  findet.  Herr 
Geh.  Rat  Jolly  war  so  liebenswürdig  auf  eine  Anfrage  des  Herrn 
Geh.  Rat  Ebstein  die  Hoernle'sche  Uebersetzung  zu  bestätigen.  Es 
handelt  sich  um  eine  Krankheit,  die  durch  den  süssen  Urin,  an 
dem  die  Hunde  lecken,  gekennzeichnet  ist. 

Herrn  Geh.  Rat  Kielhom  spreche  ich  für  die  wiederholte  freund- 
liche Ueberlassung  des  Bower  M.  S.  meinen  verbindlichsten  Dank  aus. 


VARIÉTÉS. 


Rho,  Ph.  Fièvres  des  camps  et  fièvres  typhoides,  1900.  Journ.  of 
trop.  med.  July. 
L'auteur  compare  les  fièvres  observées  par  les  italiens  lors  de  Toccu- 
pation  do  Massoua  avec  celles  étudiées  par  les  américains  lors  do  la  guerre 
avec  TEspagne.  Au  début  Tauteur  pensa  avoir  affaire  à  une  infection 
malarienno  ;  il  a  abandonné  cette  manière  de  voir  parce  que  jamais  il  n'a 
rencontré  l'hématozoaire  de  Laveran;  d'ailleurs  la  position  topographique 
et  géologique  de  Massoua,  dépourvu  de  mares,  contredisait  cette  idée. 
L'auteur  so  déclare  partisan  de  l'opinion  quo  l'on  était  en  présence  d'in- 
fections typhoïdes. 

Pergens. 


VInstitut  pour   Vétude  des  imd(tdies  tropicales  sera  ouvert  à  Hambourg  le 
1er  octobre  de  cette  année. 


CONTRIBUTION  A  L'ETUDE  DE  LA  ROUGEOLE 
EN  ALGÉRIE. 

Par    le    Dr.    H.    GROS,    à    RiberaL 


]a  pathologie  exotique,  pour  faire  oeuvre  utile  au  médecin  ne 
doit  pas  seulement  nous  apprendre  à  connaître  les  maladies 
_J  que  nous  n'avons  coutume  d'observer  dans  nos  climats.  Il 
faut  encore  qu'elle  nous  enseigne  quelleïj  modifications  imprimeront 
aux  maladies  que  nous  rencontrons  chaque  jour  dans  un  pays  des 
conditions  climatériques,  ethniques  ou  sociales  différentes.  Il  faut 
qu'elle  nous  enseigne  quelle  Symptomatologie  spéciale,  quelle  marche, 
elles  affecteront,  quelle  fréquence  elles  auront,  quelles  complications 
sont  spécialement  à  craindre.  La  géographie  médicale  doit  également 
la  suivre  dans  cette  voie.  Ce  n'est  qu'à  ces  conditions  que  ces  deux 
sciences,  fournissant  des  données  indispensables  à  la  thérapeutique, 
prendront  une  importance  pratique  considérable  qui  rendront  leur 
étude  nécessaire. 

Ce  sont  ces  considérations  qui  m'ont  décidé  à  publier  dans  le 
Janus,  une  courte  notice  sur  une  épidémie  de  rougeole  que  j'ai  pu 
observer  en  1899  dans  la  circonscription  médicale  de  Lourmel. 

Cette  fièvre  eruptive  était  signalée  dans  le  département  d'Oran  à 
la  fin  de  l'année  1898  et  au  commencement  de  1899.  Mais  à  Lour- 
mel le  premier  cas  se  montrait  le  13  mars.  Il  s'agissait  du  deuxième 
enfant  de  la  directrice  de  l'Ecole  des  filles.  Cette  dame  est  mariée 
au  chef  de  gare  de  Brédéah,  station  située  à  17  kil.  en  aval  vers 
Oran.  Tous  les  jeudis,  les  dimanches  et  jours  de  fête,  elle  se  rendait 
avec  sa  famille  à  la  résidence  de  son  mari.  Là  les  enfants  ont  joué 
avec  ceux  du  garde  barrière  qui  avaient  contracté  la  rougeole  \\ 
l'Ecole  de  Bou  Tlelis. 

Dans  cette  commune  le  premier  cas  avait  été  observé  par  moi 
le  14  février  chez  un  enfant  Israélite.  Il  devait  provenir  d'Oran. 

A  Lourmel,  la  maladie  apparût  ensuite  chez  un  enfant  de  l'insti- 


503 


tutrice  adjointe  et  chez  les  enfants  de  Thomnie  d'équipe  de  la  gare 
qui  étaient  en  rapports  plus  intimes  et  plus  fréquents  avec  ceux  de 
la  directrice  de  TEcole.  Elle  se  montrait  chez  le  fils  de  Tinstitutrice 
adjointe   le   29  mars  16  jours  après  la  constatation  du  premier  cas. 

Quelques  cas  isolés  se  montrèrent  durant  le  mois  d'avril,  mais 
l'épidémie  n'atteignit  toute  son  intensité  qu'au  milieu  du  mois  de 
mai.  C'est  à  cette  époque  le  12,  13,  14,  15  et  IG  mai  qu'il  y  eût 
le  plus  d'absences  dans  les  écoles. 

Les  premiers  cas  furent  remarquables  par  leur  extrême  bénignité. 
L'éruption  elle-même  me  parut  plus  fugace,  plus  pâle,  plus  discrète 
que  d'ordinaire.  Quelques  tâches  persistant  un  jour  ou  deux  au  plus 
c'étiiit  tout.  Une  fièvre  très  modérée  avec  cela;  un  catarrhe  oculo- 
nasal pour  ainsi  dire  nulle.  Des  signes  de  bronchite  également  très 
atténués.  Les  petits  malades  souffraient  à  peine  n'ayant  perdu  rien 
de  kur  appétit  et  de  leur  gaité. 

Chez  un  seul  de  ces  petits  malades,  je  pus  noter  une  particularité 
de  l'éiiiption  que  je  n'ai  pu  trouver  signalée  dans,  aucun  livre  clas- 
sique. Cette  complication,  c'est  un  prurit  intense.  Je  le  rencontrais 
chez  le  fils  de  l'institutrice  adjointe,  enfant  âgé  de  sept  ans  lympha- 
tique, adénoïdien,  nerveux,  fils  de  nerveux  arthritiques.  Elle  apparût 
le  surlendemain  de  l'éruption,  quand  celle-ci  était  complètement 
effacée  et  coïncida  avec  une  desquamation  furfuracée  très  marquée. 
Elle  persista  seulement  un  jour. 

Les  complications  du  côté  des  voies  respiratoires,  ont  été  fort  rares. 
Deux  décès  doivent  leur  être  attribués,  l'un  à  Er  Rahel,  celui  d'un 
enfant  de  deux  ans  et  demi  ayant  eu  déjà  antérieurement  plusieurs 
atteintes  de  bronchite,  un  à  Lourmel,  celui  d'un  enfant*  israélite  âgé 
de  cinq  ans,  atteint  d'ailleurs  en  même  temps  de  stomatite  et  d'in- 
fection gastro-intestinale.  Je  fus  seulement  appelé  pour  cet  enfant 
la  veille  de  la  mort. 

J'ai  rencontré  trois  fois  l'otite  externe.  Chaque  fois  elle  guérit 
rapidement  avec  quelques  antiseptiques. 

Mais  les  grandes  complications  furent  la  stomatite  et  les  infections 
gastro-intestinales,  coïncidant  presque  toujours  ensemble.  Jusqu'au 
24  mai  l'épidémie  était  si  bénigne  que  je  n'étais  guère  appelé  auprès 
des  malades.  La  rougeole  n'avait  d'ailleurs  atteint  jusque-là  que  des 
enfants  déjà  d'un  certain  âge  fréquentant  les  écoles;  à  partir  du 
24  mai,  elle  s'attaqua  aux  nourrissons. 

Du  24  mai  au  22  juillet,  elle  cause  13  décès. 

1.  24  mai,  Lopez  Manuela,  espagnole:     3  ans     6  mois. 

2.  24  mai,  Suarez  Antonio,         »  2  ans     6  mois. 


504 


3.  30  mai,  Martinez  Henriette  2  ans. 

4.  31  mai,  Biiendia  Vicente  13  mois. 

5.  31  mai,  Garcia  Alonzo  17  mois. 

6.  2  juin,  Garcia  Joachim  2  ans. 

7.  2  juin,  Lopez  Maria  18  mois. 

8.  8  juin,  Losilla  Felix  18  mois. 

9.  9  juin,  Crespo  Mariano  21  mois. 

10.  3  juillet,  Moreno  Incamacio  15  mois. 

11.  19  juillet,  Yvars  Jean  14  mois. 

12.  12  juillet,  Ceberas  Jose  13  mois. 

13.  22  juillet,  Blanchoin  Jean  Batiste,  français    15  mois. 
Comme    on  le  voit  tous  ces  enfants  étaient  sevrés  plus  ou  moins 

récemment.  Tous  sont  morts  de  la  même  manière.  La  rougeole 
évoluait  normalement;  mais  à  la  fin  de  la  maladie  apparurent  dans 
la  bouche  des  plaques  de  stomatite  ulcéreuse;  quelquefois  même  le 
noma  véritable.  Les  parents,  des  espagnols,  sauf  un  purgeaient  alors 
Tenfant.  Alors  se  montrait  une  diarrhée  liquide,  très  fétide,  de  couleur 
brun  jaunâtre,  rarement  verte,  incoercible,  souvent  dysentérifonne 
avec  mucosités  sanguinolents  et  glaires.  C'est  alors  seulement  qu'on 
me  présentait  les  petits  malades.  Jamais  je  n'ai  vu  apparaître  cette 
complication  chez  les  enfants  que  j'avais  visité  dès  le  début,  et  chez 
lesquels  je  prescrivais  :  lotions  boriquées  des  yeux  ;  vaseline  boriquée, 
ou  huile  mentholée  dans  les  narines  ;  collutoires  avec  menthol  thymol, 
borate  de  soude  et  glycérine  dans  la  bouche  et  sur  la  gorge,  et 
surtout  abstention  des  purgatifs. 

Le  traitement  de  ces  diarrhées  une  fois  établies  fut  chose  très 
délicate.  Les*  astringents:  l'acide  lactique,  le  bismuth,  le  ratanhia, 
le  tannigéne  réussirent  très  mal. 

Les  antiseptiques  intestinaux  ne  m'ont  pas  paru  avoir  beaucoup 
plus  d'influence.  Peut-être  faudrait-il  préférer  le  calomel  à  doses 
réfractées.  Mais  je  dois  dire  que  tous  ces  enfants  issus  de  parents 
très  négligents,  très  peu  disposés  à  accepter  la  diète  hydrique,  n'ont 
guère  été  vus  qu'une  fois.  En  même  temps  je  conseillai  les  bains 
tièdes  et  les  lavements  boriques.  Comme  régime  la  tisane  de  riz  ou 
l'eau  d'orge  pour  masquer  la  diète  hydrique  autant  que  possible. 
Quand  j'ai  pu  surveiller  assez  bien  mon  malade,  quand  j'ai  pu  faire 
exécuter  mes  prescriptions  aux  parents,  j'ai  eu  la  chance  de  les  tirer 
d'embarras.  J'ai  réussi  de  la  sorte  chez  une  enfant  de  cinq  ans,  fille 
de  français,  chez  deux  enfants  de  2  à  3  ans  fils  d'espagnols,  avec  le 
calomel  donné  suivant  la  formule  de  Gross  de  Philadelphie. 

A  Er  Rahel,  un  premier  cas  rapporté  de  Bel  Abbés,  s'était  montré 


505 


en  décembre.  Il  resta  isolé  Tenfant  ne  fréquentant  pas  les  écoles. 
Le  second  que  j'observais  apparut  en  avril.  Ce  fut  cet  enfant  de 
15  mois  qui  mourut  de  broncho-pneumonie;  le  9  mai  un  enfant 
mourut  du  noma;  le  26  juin  un  troisième  enfant  mourut  de 
gastro-entérite;  le  18  juillet  un  quatrième  enfant  mourut  par  la 
même  cause.  Mais,  en  plus  de  ceux-ci  il  y  eût  en  juin,  un  décès 
d'enfant  d'un  mois,  un  autre  décès  d'enfant  de  8  mois  ;  un  troisième 
décès  d'enfant  de  18  mois;  en  juillet  3  décès  à  G  mois,  3  mois,  et 
deux  ans,  dont  j'ignore  la  cause,  n'ayant  jamais  vu  les  petits  malades. 

A  Er  Rahel  la  rougeole  se  montra  plus  tard  qu'à  Lourmel,  bien 
qu'elle  ne  provienne  pas  de  ce  centre.  La  météorologie,  dans  une  cer- 
taine mesure  justifierait  la  grande  fréquence  des  complications  intesti- 
nales, dans  la  seconde  quinzaine  de  juin.  C'est  en  effet  en  juin  et 
en  juillet  que  succombent  presque  exclusivement  les  enfants  aux 
infections  gastro-intestinales;  l'année  précédente  j'avais  eu  à  Lourmel 
cinq  décès  pour  cette  cause,  un  en  mai  de  19  mois,  deux  à  un  an  en  juin, 
un  à  huit  mois  en  juin  et  un  à  un  an  en  septembre.  Mais  les  enfants 
étaient  plus  jeunes.  L'infection  rubéolique  a  donc  favorisé  l'entérite 
chez  des  enfants  sevrés  depuis  longtemps  et  qui  lui  eussent  échappé 
sans  elle. 

Pendant  le  mois  d'avril,  très  sec,  le  maximum  avait  atteint  27° 
le  27,  mais  jusqu'au  20  la  température  n'avait  pas  dépassé  21°  4, 
La  nuit  le  thermomètre  oscillait  entre  6  et  12  degrés.  Dans  la 
première  moitié  de  mai,  le  thermomètre  après  avoir  atteint  27°  le  1«; 
28°  degré  le  2,  ne  dépasse  pas  25.5  jusqu'au  8.  A  partir  du  18,  la 
température  atteint  31.8  le  22  et  se  maintient  élevée  jusqu'au  27. 
Les  journées  sont  chaudes,  lourdes,  et  orageuses.  Coïncidant  avec  les 
affections  chez  les  enfants,  il  faut  signaler  un  grand  nombre  de 
diarrhées,  de  dysenteries,  d'entérites  simples  ou  mico-membraneuses 
chez  l'adulte.  C'est  donc  dans  ce  que  l'on  appelait  autrefois  le  génie 
épidémique  qu'il  faut  rechercher  la  cause  de  ces  complications.  Ce 
que  renferme  cette  expression  on  ne  le  sait  pas  encore  bien  exacte- 
ment au  juste  aujourd'hui.  Influence  des  conditions  météorologiques 
sur  les  microbes  pour  augmenter  leur  virulence  sur  l'homme  peut- 
être  pour  diminuer  sa  résistance;  évolution  périodique  d'agents  patho- 
gènes; peut-être  résume-t-elle  tout  cela,  et  bien  d'autres  inconnues. 
Aussi  ne  saurait-on  partager  entièrement  l'opinion  d'August  Ibrisch 
lorsqu'il  dit:  »La  cause  principale  de  la  malignité  des  épidémies  de 
rougeole  est  à  mon  avis  une  diététique  mauvaise  et  un  traitement 
thérapeutique  défectueux."  Au  commencement  de  l'épidémie,  la  diété- 
tique  fut   non    moins   mauvaise   et   le  traitement  thérapeutique  non 


500 


moins  défectueux  qu'à  la  fin.  Et  cependant  jusqu'en  mai  pas  un 
décès  ne  fut  attribuable  à  la  rougeole.  Ce  ne  fût  que  lorsque  la 
chaleur  devint  excessive  qu'apparui'ent  les  complications  gastro- 
intestinales.  S'il  eût  été  possible  de  prévenir  celles-ci  par  une  hygiène 
meilleure,  le  repos  au  lit,  la  diète  lactée,  ou  simplement  un  régime 
doux,  œufs,  lait  de  poule,  bouillon  aux  pâtes  et  au  tapioca  ;  la  diète 
lactée  étant  quelquefois  difiicile  à  prescrire  dans  les  pays  chauds  où 
le  lait  fait  défaut  ;  s'il  eût  été  possible  de  faire  Tantisepsie  convenable 
des  voies  supérieures,  il  est  bien  certain  cependant  que  ces  compli- 
cations eussent  été  moins  graves  et  moins  fréquentes. 

Un  autre  point  à  noter  c^est  que  la  virulence  de  l'agent  rubéolique 
parût  se  renforcer  dans  les  derniers  temps  de  l'épidémie.  Les  érup- 
tions devinrent  plus  confluentes,  elles  persistèrent  plus  longtemps, 
les  symptômes  généraux  furent  plus  accusés.  La  desquamation  elle- 
même  fut  plus  accentuée.  Chez  un  de  mes  malades,  elle  rappelait 
plutôt  celle  de  la  scarlatine  que  celle  de  la  rougeole.  L'épidémie  des 
mains  se  détachait  par  larges  lambeaux. 

Je  n'ai  traité  que  deux  petits  indigènes.  Je  fus  pour  eux  appelé 
dès  le  début  de  la  maladie  qui  évolua  normalement  et  ne  présenta 
aucune  particularité.  Je  ne  sais  qu'elle  gravité  l'épidémie  a  eu  chez 
les  Arabes.  Il  est  impossible  même  de  s'en  faire  une  idée  approchée 
par  les  déclarations  de  l'Etat-civil. 

Celles-ci  pour  1899  indiquerait  pour  Lourmel  une  mortalité  de  12.9 
pour  1000  et  pour  Er  Rahel  une  mortalité  de  12.9  pour  1000  égale- 
ment. Ces  chiffres  sont  je  le  sais  très  inférieurs  à  la  réalite.  La 
plupart  des  décès  ne  sont  pas  déclarés,  ou  sont  mal  enregistrés; 
ainsi  j'ai  vu  dans  une  commune  un  indigène  déclarer  le  décès  d'un 
enfant  de  trois  ans  et  le  secrétaire  de  la  mairie  inscrire  le  décès 
d'une  femme  de  trente  trois  ans,  mère  de  l'enfant,  très  bien  vivante. 

Quoiqu'il  en  soit  sur  35  décès  arabes  déclarés  à  Lourmel,  il  y 
aurait  eu  12  décès  au  dessous  de  cinq  ans.  L'année  précédente,  il 
n'y  avait  eu  chez  les  indigènes  que  17  décès  déclarés  (6.9  pour  1000 
habitants  dont  pas  un  seul  au  dessous  de  six  ans.  A  Er  Rahel  il  y 
avait  eu  11  décès  indigènes  (9.4  pour  1000  dont  3  décès  d'enfants 
22  jours,  8  mois,  un  an.  En  1899  il  y  avait  eu  15  décès,  sur  les- 
quels 7  décès  d'enfants). 

On  voit  par  ces  chiffres,  qu'il  n'y  a  rien  encore  à  demander  pour 
la  statistique  à  l'état  civil  des  indigènes  de  l'Algérie,  encore  très 
rudimen taire  et  que  pour  leur  pathologie,  il  n'est  possible  d'y  trouver 
aucune  indication. 

Nous   nous   garderions   bien   de   tirer   une  conclusion  générale  de 


S07 


Tobservation  d'une  seule  épidémie  de  rougeole.  Cependant  nous  ne 
pouvons  nous  empêcher  d'opposer  la  fréquence  et  la  gravité  des 
complications  intestinales  survenues  sous  Tinfluence  de  la  chaleur,  à 
la  rareté  des  complications  broncho-pulmonaires.  Il  y  a  là,  croyons- 
nous,  une  notion  générale  applicable  à  beaucoup  de  maladies  infec- 
tieuses y  compris  la  malaria.  Cette  notion  est  qu'en  dessus  d'une 
température  de  l'air  déterminé,  les  infections  gastro-intestinales 
apparaîtront  plus  facilement  et  prédomineront  sur  toutes  les  autres 
complications. 

VARIÉTÉ. 


Dm  Klima  von  Manila. 

Der  Medical  Record  vom  23/6  1900  berichtet  das,  was  Mr.  George  Becker 
betreffs  der  Gesundheitsverbältnisse  und  des  Klimas  von  Manila  im  Juni- 
hefto  von  Scribner^s  Magazin  mitgeteilt  hat.  Es  hat  vielleicht  für  die  Leser 
des  Janus  ein  Interesse,  über  dieses  Thema  etwas  zu  erfahren. 

Das  Klima  von  Manila  ist  im  allgemeinen  mit  dem  von  San  Juan  de 
Puerto-Rico,  der  Hauptstadt  der  spanischen  Antilleninsel  Portoriko,  iden- 
tisch und  kann  mit  dem  der  Golf-Staaten  während  der  wärmeren  Jahres- 
zeit verglichen  werden.  Das  Klima  ist  sehr  gleichförmig.  Die  durchschnitt- 
liche Jahrestemperatur  ist  ca.  26°  C.  Dor  kühlste  Monat  ist  der  Fobruar. 
Er  hat  eine  durchschnittliche  Temperatur  von  ca.  24^  C.  Am  heisseston 
sind  die  Monate  März  bis  Mai  ;  der  letztere  ist  der  heisseste  Monat  (etwa 
29,5  bis  30^  C).  Die  Sonne  ist  viel  weniger  quälend  als  in  Britisch  Indien. 
Die  Regenzeit  dauert  vom  Juni  bis  zum  December.  Der  Regenfall  während 
der  trockeneren  Monate  beträgt  ungefähr  10  Zoll  und  während  der  Regen- 
zeit 67  Zoll.  Obhlcich  die  Gegend  sumpfig  ist,  giebt  es  doch  wenig  Malaria. 
Die  neue  genaue  Zählung  hat  ergeben,  dass  die  Bevölkerung  von  Manila 
190,714  Seelen  beträgt.  Hierzu  kommen  noch  ca.  50,000  Seelen.  Es  handelte 
sich  hierbei  um  Mönche  in  den  Klöstern  und  die  Bewohner  einiger  Dörfer. 
Unter  den  190,714  Bewohnern  entfallen  30,000  auf  die  ansässigen  Chi- 
nesen. Jedenfalls  haben  die  früheren  ungenauen  Zahlungen  die  Zahl  der 
Einwohner  zu  gross  angegeben.  Die  Mortalität  ist  auf  über  40 — 50  7o 
berechnet.  Einige  Todesursachen  waren  Beriberi,  570;  Tuberkulose,  385; 
Bronchitis,  314;  Dysenterie,  229;  Fieber,  287.  Drei  Krankheiten  sind  jetzt 
in  Manila  epidemisch,  die  Bubonenpest,  Beriberi  und  die  Pocken.  Die 
letzteren,  ebenso  wie  der  Aussatz  sind  in  grösserer  oder  geringerer  Aus- 
dehnung immer  in  Manila  endemisch.  Beriberi  ist  lediglich  durch  die 
Ernährung  bedingt  und  ist  von  der  weissen  Rasse  durchaus  nicht  ge- 
fürchtet. Die  Pocken  unter  den  Eingeborenen  erklären  sich  durch  den 
Mangel  der  Schutzpockenimpfung.  Die  Post  aber,  die  in  Manila  in  einer 
gewissen  Ausdehnung  herrscht,  betrifft  vornehmlich  die  schmutzige  ein- 
geborene und  chinesische  Bevölkerung.  Leider  konnte  die  Verbrennung 
der  an  Pest  Verstorbenen,  die  unerlässlich  nötig  sein  würde,  bis  dahin 
nicht  ausgeführt  werden.  Manila  ist  ohne  Abzugskanäle,  wenige  Häuser 
leiten  den  Unrat  in  die  Wasserläufe,  das  meiste  lagert  aber  jahrelang  auf 
den  Strassen  und  Plätzen.  W.  Ebstein  (Göttingen). 


HEAT    MELANCHOLY. 
By  ANDREW  DAVIDSON. 


I^lveryone   knows   that   suicides  •  are   most   frequent   in   summer. 
4     Petit,   as   quoted   by    Lombard,  established  this  for  Paris  on 
_J  the  basis  of  an  examination  of  38,205  cases  collected  during 
the   decennium    1851 — 60.     His   figures   give  the  following  results: 

Jan.  Feb.  March.  April.  May.  June. 

862     881    1017    113G    1193    1311 


July. 

Au^. 

Sept. 

Oct. 

Nov. 

Dec. 

1231 

1029 

926 

917 

773 

724 

The  monthly  distribution  of  suicides  in  Italy  for  the  thirteen  years 
1872 — 84  is  very  similar,  viz.: 

Jan.  Feb.  March.  April.  May.  June. 

1025    1109    1294    1527    1651    1718 

July.      Aug.      Sept.      Oct.       Nov.      Dec. 

1625    1309    1021    1049     942     891 

It  will  be  seen  from  these  figures  that  the  maximum  of  suicides 
falls  on  the  warm  months,  but  does  not  coincide  with  the  maximum 
temperature;  for  the  warmest  month  is  not  June,  which  is  the  one 
most  charged  with  suicides,  but  July  and  August,  in  the  latter  of 
which  months  the  number  of  suicides  has  already  fallen  very  con- 
siderably. 

Lombard  concludes  that  the  length  of  the  days,  that  is,  the 
number  of  hours  of  light,  is  the  predominating  factor  in  determining 
the  number  of  suicides.  The  nervous  tension  caused  by  the  light, 
and  the  diminished  period  allotted  to  repose  during  the  summer 
season  as  compared  with  winter  when  the  nights  are  long  disturb 
the  mental  balance.  The  elevation  of  the  temperature,  in  his  opinion, 
exercises  the  same  kind  of  influence  on  the  economy  as  light  does, 
but  in  a  less  degree.  I  am  inclined  to  think  that  temperature  is 
the  predominating  factor,  but  that  it  is  not  so  much  the  actual 
degi'ee  of  temperature  but  its  sudden  rise  that  determines  suicidal 
melancholy.  After  a  time  the  body  accommodates  itself  to  the  heat, 
even  if  excessive,  and  the  number  of  suicides  diminishes.  This  view 
is    borne   out   by   the   fact   that  in  a  particular  locality,  in  a  given 


509 


year,  a  sudden  rise  of  the  temperature  is  often  seen  to  be  followed 
by  an  increase  in  the  number  of  suicides,  but  after  the  heat  has 
persisted  for  some  weeks  the  number  falls  again  to  its  normal.  In 
1896,  for  example,  the  suicides  in  the  city  of  New- York  were  21 
for  the  four  weeks  ending  April  18th;  in  the  four  weeks  ending 
May  16th  they  rose  to  34.  The  temperature  rose  from  a  mean  maxi- 
mum of  510  F.  for  the  week  ending  April  11th  to  91°  and  92«  F. 
for  the  weeks  ending  May  9th  and  16th.  A  rise,  in  fact,  of  no  less 
than  39  degrees  took  place  within  a  few  days,  and  there  can  be  no 
doubt  that  this  extraordinary  and  protracted  rise  in  the  temperature 
determined  the  equally  sudden  and  remarkable  increase  in  the  number 
of  suicides.  In  the  succeeding  month,  the  mean  temperature  was, 
higher,  and  the  mean  maximum  only  a  few  degrees  lower,  but  the 
number  of  suicides  fell  from  34  to  23.  These  sudden,  but  temporary, 
rises  in  the  number  of  suicides  when  an  extremely  high  temperature 
sets  in  and  persists  for  a  few  weeks  cannot  be  explained  by  the 
duration  or  intensity  of  the  light,  nor  by  the  actual  degree  of  tem- 
perature, for  the  suicides  decrease  after  a  time  even  if  the  temperature 
remains  high,  but  are  clearly  due  to  the  extreme  change  temporarely 
upselting  the  mental  balance. 

Our  information  respecting  the  influence  of  high  temperatures  on 
suicide  in  tropical  countries  is  too  defective  to  permit  of  definite 
conclusions,  but  it  would  appear  that  in  India  season  does  not  affect 
the  distribution  of  suicides  as  in  Europe  and  America.  The  follow- 
ing figures  give  the  quarterly  returns  for  the  European  and  Native 
Armies  for  the  ten  years  1886 — 95: 

1st  Quarter.  2nd  Quarter.  Snd  Quarter.  4iid  Quarter. 

European  Army,  24  21  26  29 

Native  Army,  25  26  25  23 

It  appears  from  these  figures  that  amongst  the  military,  at  least, 
in  India  season  has  little  influence  on  suicide.  It  is  probable  that 
these  living  in  the  tropics  get  accommodated  to  a  high  temperature 
and  that  the  increased  heat  of  summer  does  not  affect  their  mental 
functions  as  in  Europe,  and  even  in  Europe  the  disturbance  is  most 
marked  when  the  change  from  the  cold  to  the  but  season  begins, 
that  is  in  June,  and  diminishes  in  the  warmer  months  of  July  and 
August  when  the  system  has  become  set  for  heat. 

But  the  question  remains,  what  are  the  classes  most  affected  by 
heat  and  what  is  the  form  of  melancholy  so  induced?  Upon  these 
points  little  is  known. 

1900.  8G 


510 


Sir  Joseph  Fayrer  in  his  article  on  sunstroke  contributed  to  the 
''''Hygiene  and  Diseases  of  Warm  Climates*'  gives  the  following 
quotation,  refemng  to  Trieste,  from  the  Observer  newspaper;  for 
the  28tli  August,  1892,  when  a  wave  of  intense  heat  passed  over 
Europe.  "A  suicidal  mania  has  been  prevailing  here  (Trieste)  for 
the  past  ten  days,  during  which  no  less  than  the  persons  have  taken 
their  lives.  Most  of  the  suicides  were  due  to  love  aifairs,  or  to 
mental  derangement  caused  by  the  great  heat."  Another  great  heat 
wave  occurred  in  1895,  and  this  is  what  I  read  in  the  Edinburgh 
Evening  News  of  the  26th  July  of  that  year.  "According  to  reports 
from  the  London  Coroners  for  this  month,  it  is  shown  that  the 
inquests  already  held  are  far  in  excess  of  the  number  held  in  July 
for  many  years.  There  is  a  vast  increase  in  tragedies,  while  the 
list  of  suicides  has  never  before  reached  the  present  number  XXX. 
As  many  as  10  suicides  have  occurred  in  one  day,  while  the  number 
has  averaged  over  20  per  week.  The  peculiar  state  of  the  atmos- 
phere in  consequence  of  the  excessive  heat  has  been  considered  to 
be  the  cause  in  many  cases,  but  love  romances  have  accounted  for 
a  large  number." 

In  the  first  fortnight  of  June  of  the  present  year  (1900)  the 
temperature  was  oppressively  high,  and  no  fewer  than  60  suicides 
occurred  in  London  during  these  two  weeks,  —  a  number  in  excess 
of  the  total  of  any  month  for  the  past  ten  years.  The  temperature 
in  the  beginning  of  June  was  not  only  excessive,  but  the  change 
from  the  cold  of  May  rendered  it  more  oppressive.  1  do  not  know 
the  particular  form  of  melancholy  that  gave  rise  to  this  appalling 
number  of  suicides.  It  will  be  remarked  that  in  Trieste  in  1892, 
and  in  London  in  1895  the  frequency  of  suicides  from  love  affairs 
struck  the  reporters.  In  both  instances  the  distinction  is  made 
between  the  suicides  arising  from  mental  derangement  caused  by  the 
heat,  and  these  due  to  love  affairs,  but  we  may  be  very  sure  that 
the  love  tragedies  were  equally  the  result  of  the  great  heat. 

I  think  that  we  are  entitled  to  reckon  among  other  forms  of  heat 
diseases,  a  heat  melancholy,  which  often  leads  to  suicide.  This 
form  appears  to  be  oeculiar  to  temperate  climates  and  is  most 
common  when  a  high  temperature  suddenly  sets  in.  Those  suffering 
from  mental  distress  connected  with  love  affaii*s,  seem  specially  liable 
to  be  affected,  but  we  need  not  doubt  that  other  disturbing  influences 
render  the  system  less  able  to  resist  the  heat,  and  it  is  doubtful  of 
sunstroke  in  tropical  countries  is  more  destructive  to  life  than  the 
heat   melancholy   of  temperate    climates.     It   is  probable  that  these 


511 


waves  of  heat  give  rise  to  mental  alienation  without  leading  to 
suicide.  Caelius  Âurelianus  enumerates  among  the  causes  of  melan- 
choly exposure  to  the  sun.  Rhazes  says  "melancholia  capitis  accedit 
post  phrenesira  aut  longam  moram  sub  sole,  aut  percussionem  in 
capite."  Trincavellius  notices  heat  as  a  cause  of  melancholy  and 
mentions  a  case  arising  à  galea  nimis  calefacta,  but  I  find  no  notice 
of  heat  as  a  cause  of  suicide  in  any  ancient  author. 

VARIÉTÉ. 

Gordiua  hei  Plinius, 

Nach  der  Monografia  dei  Gordii  von  Camerano^  Torino  1897  wären 
Albertus  Magnus  und  Thomas  von  Cantimpré  die  ersten,  welche  den  Gordius 
erwähnen. 

Nun  finde  ich  aber  bei  Plinius,  Hist.  Nutur.  (ed.  Sillig)  Lib.  XXXI.  36 
die  Bemerkung  :  Taenias  in  fonte  gigni  frigoris  indicium.  Hier  ist  zunächst 
zu  merken,  dass  Flinius  unter  „Taenia"  nicht  nur  den  Bandwurm,  sondern 
Würmer  überhaupt  versteht.  Solches  beweist  Lib.  XXVI,  45  :  Aizoi  succus 
alvum  sissit  et  taenids  rotundas  pellit,  d.h.  Der  Saft  der  Hauswurz  (Sem- 
pervivum  tectorum  L.)  stopft  den  Leib  und  vertreibt  die  Spulwürmer.  Die 
Richtigkeit  dieser  üebersetzung  zeigt  eine  Stelle  in  Dioscorides  IV,  89 
,/A€/Çà)oy  CTpoyyùXxg  ïKfivj^xç  lytra/àa-a-ei.*'  Oh  hier  Pltnius  &tis  Dioscmndes 
geschöpft  hat,  oder  ob  beiden  eine  gemeinsame  Quelle  vorgelegen  hat, 
bleibt  dahingestellt. 

Wir  haben  also  Rund- Würmer,  die  in  kaltôn  Quellen  vorkommen.  Wer 
jemals  in  einer  mit  solchen  Wassern  versehenen  Gebirgsgegend  naturfor- 
schend gereist  ist,  weiss  dass  die  Arten  der  jetzt  in  mehrere  Genera  zer- 
spaltenen  Gordiiden  in  solchen  Orten  nicht  selten  sind.  Ich  habe  früher 
die  Quellen-Taenia  des  Plinius  auf  eine  Planaria  gedeutet,  weil  diese 
Turbellarien  einige  Aehnlichkeit  mit  Proglottiden  besitzen  ;  doch  ist  sicher 
anzunehmen,  dass  die  Würmer,  die  bei  Plinius  vorkommen,  nur  grosse, 
leicht  zu  beobachtende  Formen  sein  werden.  Ob  noch  weitere  grosse 
Würmer  (Lurabriciden  ?)  in  kalten  Quellen  gedeihen,  ist  mir  nicht  bekannt. 
Es  ist  indess  wohl  anzunehmen,  dass  ein  so  aufiallendes  Geschöpf,  wie  der 
Gordius  nicht  bloss  denn  7'hœnas  t^on  Cantimpré,  sondern  auch  älteren  und 
vielleicht  besseren  Beobachtern  bekannt  war.  Es  wird  sich  schwerlich  um 
eine  eigene  Wahrnemung  des  Plinius  handeln,  da  bekanntlich  bei  den 
Bearbeitung  des  31.  Buches  nicht  weniger  als  33  meistens  griechische 
Schriftsteller  benutzt  worden  sind.  Unter  diesen  ist  auch  TJieopkrastus  y  on 
Eresus,  welcher  nach  Diogenes  Laàiius  (V.  cap.  2)  drei  Bücher  Tipl  Zr^arsç 
geschneben  hat.  Fragmente  sind  noch  in  Athenaens  Deipnosoph.  vorhanden. 
Da  nun  der  alte  Botaniker  auch  bekanntlich  ein  guter  Thiorbeobachter 
war,  so  liegt  es  nahe  die  Quelle  des  Plinius  bei  ihm  zu  suchen. 

Ich  bitte  diese  Notizen  nur  als  einen  Versuch  anzusehen,  eine  dunkle 
Stelle  des  alten  Polyhistors,  der  noch  lange  eine  ergiebige  Fundgrube  des 
antiken  Wissens  bleiben  wird,  zu  betrachten. 

Dr.  J.  Chr.  Hubek,  Memmingeu. 

36* 


DER  ALPTRAUM  ALS  URQUELL  DER  KRANKHEITS- 

DAEMONEN. 

VON 

Dr.  m.  Höfler,  Bad  niz. 


Die  Alpgeister  oder  elbischen  Dämonen  waren  die  ursprüng- 
lichsten Krankheitsgeister  und  als  solche  auch  die  Vorläufer 
der  lebendigen,  sinnlichen,  flüchtigen  Nerven-  oder  Hirn- 
Geister.  Diese  im  Alptraume  des  Menschen  thätigen  Geister  spielen 
in  der  Urraedizin  eine  so  wichtige  Rolle  dass  man  ihnen  gewiss  ein 
Interesse  in  den  Leserkreisen  des  Janus  entgegenbringen  wird. 

Nachdem  J.  Bömer  1855  (»Ueber  das  Alpdrücken,  seine  Begrün- 
dung und  Verhütung")  wichtige  Aufschlüsse  über  Wesen  und  Ent- 
stehung des  Alptraumes  gegeben  hatte,  war  es  namentlich  L.  Laistner 
(1889),  der  in  geistvoller  Weise  den  Alptraum  in  seinem  Buche 
>Das  Rätsel  der  Sphinx'*,  zum  Ausgangspunkte  wichtiger  Forschungen 
über  die  Dämonenlehre  machte.  Vor  kurzem  erschien  nunmehr  eine 
sehr  lehrreiche  und  wissenschaftlich  gediegene  Arbeit,  auf  welche 
ich  die  Freunde  der  Medizingeschichte  besonders  aufinerksam  machen 
möchte  ;  da  dieselbe  sicherlich  nicht  allen  Lesern  des  Janus  zugäng- 
lich ist,  sie  mir  aber  sehr  wertvoll  erscheint,  so  nehme  ich  mir  die 
Freiheit,  im  Nachfolgenden  näher  auf  dieselbe  einzugehen  :  ^^Ephialtesj 
eine  pathologisch-mythologische  Abhandlung  über  die  Alptraume  und 
Alpdaemonen  des  klassischen  Altertums  von  Wilhelm  Heinrich 
RoscTier-  \^o.  H  des  XX.  Bandes  der  Abhandlungen  der  pathologisch- 
historischen Classe  der  Konigl.  Sächsischen  Gesellschaft  der  Wissen- 
schaften. Leipzig,  bei  B.  G.  Teubner  1900.  Einzelpreis  4  M.). 

Da  ich  über  dasselbe  Thema  bereits  im  Frühjahre  1899,  also  vor 
dem  Erscheinen  der  R.  Abhandlung  im  Archiv  für  Religions- 
Wissenschaft,  II,  '86.  fiF.  (»Krankheits-Dämonen")  '),  sowie  in  der 
Beilage  zur  Allgemeinen  Zeitung  No.  215  (21  Nov.  1899),  femer  in 
meinem  im  April  1899  erschienenen  »Deutschen  Krankheitsnamen- 
buche*' S.  747,  eingehend  berichtet  hatte,  so  darf  ich  mir  erlauben, 
auch  die  R.  Arbeit  zu  besprechen,  und  thue  dies  um  so  lieber,  als 
R.  (S.  121)  unter  Bezugnahme  auf  meinen  im  I.  Hefte  desGentral- 
blattes  für  Anthropologie,  Ethnologie  und  Urgeschichte  1900  (!)  er- 

1)  Eiue  Abhandlung,  die  Roseher  auffälliger  Weise  nicht  ermahnt. 


513 


schienenen  Aufsatz  »Medizinischer  Daemonismus''  selbst  konstatiert, 
dass  ihm  die  Uebereinstiiuraung  eines  praktischen  Arztes  mit  seinen 
eigenen  von  einem  ganz  anderen  Standpunkte  aus  gewonnenen 
Ansichten  von  grossem  Werte  ist. 

Es  ist  eine  erfreuliche  Thatsache,  dass  nunmehr  auch  die  Philologie 
anfängt,  nicht  blos  den  toten  Buchstaben  in  den  alten  Schriften 
allein  gelten  zu  lassen,  sondern  im  Bunde  mit  den  modernen  Natur- 
wissenschaften die  schriftlich  niedergelegten  Anschauungen  früherer 
Zeitepochen  zu  durchforschen.  Wahrlich,  in  vielen  Punkten  können 
auch  wir  Medizinhistoriker  bei  diesen  modernen  Philologen  in  die 
Schule  gehen.  Die  Roscher'sche  Autorität  lehrt  uns,  manches  vom 
philologischen  Standpunkte  aus  zu  betrachten  und  forschend  zu 
beurteilen,  was  die  Anschauung  vieler,  vielleicht  ungezählter  Gener- 
ationen früherer  Jahrtausende  gewesen  war. 

Die  Doppelstellung  der  deutschen  Alpwesen  oder  Eiben,  welche 
im  Alptraume  Lust-  und  Unlust-Empfindungen,  auch  solche  die  in 
einander  übergehen  können,  veranlassen,  gibt  sich  auch  in  den  von 
den  Fach-Philologen  am  besten  zu  erklärenden  Alpdämonen-Namen 
des  klassischen  Altertum  und.  :  'E^txXrYig  und  'Efpixki-rjc  [zu  aAAeo-S-acr] 
z.  B.,  beide  haben  die  Bedeutung  eines  Lust-  und  Unlustempfindung 
im  Alptraume  bringenden,  dämonischen  Wesens,  ebenso  der  roem. 
Incubus  und  Jinuus  [=  in-vus.  Aufhocker],  entsprechend  dem  mittel- 
alterlichen deutschen  Buhlteufel. 

Ebenso  lehrreich  ist  es,  aus  der  R. 'sehen  Abhandlung  zu  entnehmen, 
dass  i'X'ixKoç  und  r,^txkY}ç  die  Doppelbedeutung  :  Fieberfrost  und  Alp- 
druck haben  [nebenbei  sei  erwähnt,  dass  schon  Grimm  in  den 
Berichten  über  die  Verhandlungen  der  Berliner  Akademie  1851  S.  102, 
auf  diese  Doppelbedeutungen  des  griechischen  Alpdämons  aufmerksam 
gemacht  hatte  :  r,^ixXst;  =  Fieber,  Y.moXGc  =  Lichtmotte,  Nachtfalter 
als  Alpgestalt,  Y.^rtoXrii;  —  Alpdämon,  kTixX^nqc  =  Incubus]. 

»Ebenso,  wie  der  Dämon  des  Fiebers  und  Fieberfrostes,  scheint 
auch  derjenige  des  oft  mit  heftigen  Fieberdelirien,  wüsten  sinnlichen 
Träumen,  Rausch  und  Betäubung  verbundenen  Typhus  (r&^stf, 
ri^ofixi/iTt^  ti^Sy}ç  Trjperbç)  mit  dem  Alpdämon  (Ephialtes)  identificiert 
oder  vermischt  worden  zu  sein«  (Röscher).  Mir  erscheint  die  auf  die 
jungen  Thebaner  sich  stürzende  Sphinx  (Abbildung  siehe  Melusine  I, 
1 74)  nur  als  eine  Typhus-Epidemie  mit  den  Zeichen  der  hochfebrilen 
Lungen-Hypostase  des  Pneumotyphus  [TS95Ç  =  Qualm,  Rauch,  rltpuç 
=  sfptxP^TYjç,  Alpdämon,  der  Sticktraum  0.  Rauchtraum  macht.  Röscher 
S.  55J.  »Das  Rätsel  der  Sphinx  ist  nur  eine  mythologische  Weiter- 
gestaltung  des   Alptraums   mit   seiner   Examensangst,   von    der  nur 


514 


ein  Schrei,  das  gefundene  Wort,  die  Besinnung  den  Träumer  erlöst.*' 
Diese  Sphinx  der  Griechen  ist  eine  Maren-Gestalt  d.h.  die  Personifi- 
kation der  Totenseele.  (Näheres  über  Maren  siehe  in  meinem  Krank- 
heitsnamenbuch, S.  396.)  Diese  Totengeister  oder  Maren  sind  es  auch, 
welche  unter  verschiedenen  Gestalten  die  überlebenden  Sippengenossen 
im  Schlafe  heimsuchen,  sie  mit  Unlust-Träumen  quälen,  oder  in  der 
sog.  Alpminne  d.h.  unter  erotischen  Träumen  denselben  beiwohnen, 
Das  Produkt  dieser  Alpminne  sind  entweder  Heldengestalten,  Heilige 
oder  sonst  elbisch  gezeichnete  Wesen,  Missgeburten,  Kretinen. 

»Gewisse  Tierähnlichkeiten  beim  Menschen  erklärten  unsere  deut- 
schen Ahnen  als  die  Folge  des  Einflusses  tierähnlichcr  eibischer 
Wesen  im  Alptraume  oder  bei  der  Erzeugung  der  Frucht.  Aus  dem 
Produkte  wurde  auf  die  Gestalt  des  in  conjugio  mitthätigen  elbischen 
Wesens  geschlossen;  hatte  das  Zeugungsprodukt  tierische  Zeichen. 
z.  B.  einen  Klumpfuss,  Pferdefuss,  Bocksfuss,  ein  tierähnliches  Haut- 
mal etc.  an  sich,  so  wurde  aus  diesem  ein  Rückschluss  auf  die 
Gestalt  jenes  elbischen  Wesens  gemacht,  welches  das  Conjugium 
perturbieret  hatte,  wie  sich  die  Schriftsteller  im  17.  Jahrhundert 
ausdrückten.  Dixa  Adulterium  naturae,  wodurch  nach  Plinius  die 
Missbildungen  entstehen  sollten,  schuf  nach  dieser  Vorstellung  nicht 
bloss  Sphinxe,  Kentauren,  Sirenen,  Kynokephalen,  Satyre  und  Phoko- 
melieen  in  menschlich-tierischer  Gestalt,  sondern  auch  eine  Keihe 
von  Dämonenfiguren,  an  denen  man  sich  »versehen«  konnte;  denn 
das  »Versehen«  oder  »Entsehen«  im  Moment  der  Zeugung  oder  der 
böse  Blick  sollte  weiterhin  ausser  der  Alpminne  der  Erklärung  ab- 
geben für  das  Entstehen  der  verschiedenen  Missbildungen  die  Men- 
schen. Fussgebrechen  sind  nicht  bloss  die  häufigsten  angeborenen 
Missbildungen  beim  Menschen,  sie  sind  auch  die  häufigsten  Attribute 
der  elbischen  Geister,  Dämonen  und  Götter  bei  den  verschiedensten 
Völkern  ;  so  der  Pferde-  und  Bocksfuss  des  Teufels  oder  Hinkebeins, 
der  Plattfuss  und  Klumpfuss  bei  den  römischen  und  griechischen 
Gottheiten,  bei  den  südamerikanischen  Holzgeistern,  indischen  Wald- 
geistern imd  skythischen  Menschenfressern.  Wie  die  deutschen 
Dämonen  zu  Rumpelstülzchen,  Maihinkern,  krummen  Wichtleiu, 
Stiefelgeist,  zum  gestiefelten  Kater  gemacht  wurden,  so  erhielten  die 
menschlichen  Missgeburten  wiederum  die  Namen  ihrer  elbischen 
Miterzeuger;  die  Kretinen  z.B.  tragen  bei  den  verschiedenen  deut- 
schen Stämmen  Dämonennamen,  d.  h.  man  schloss  aus  dem  Patho- 
logischen der  Frucht  auf  die  Gestalt  des  dämonenhaften  Miterzeugers." 
(Vergl.  Röscher  S.  31.  Anm.  73.) 

»Die   Naevi,    welche   die  moderne  Embryologie  als  ein  Stück  des 


515 


untergegangenen  Zwillingsbruders,  also  als  ein  Rudiment  des  Mit- 
erzeugten auffasst,  nimmt  der  Volksglaube  als  einen  Beweis  der 
Miterzeugung  durch  ein  zweites,  d.  h.  durch  ein  elbisches  Wesen  an, 
welches  im  Alp-Minnetraum  thätig  gewesen  oder  durch  »Versehen'' 
der  Mutter  an  einem  Dämonentiere  veranlasst  sein  soll.  Die  Vor- 
stellung des  Minneverkehrs  zwischen  elbischen  Wesen,  deren  Tier- 
metamorphose im  Volksglauben  keine  Grenze  hat,  und  den  Menschen 
geht  durch  die  ganze  Mythologie  und  Sagenwelt/* 

Ich  habe  absichtlich  diese  Worte  aus  meinem  erwähnten  Aufsatze: 
»Medizinischer  Dämonisraus"  hier  wiederholt,  weil  R.  diese  Quelle 
der  Entstehung  von  Dämonen- Figuren  im  Volksglauben  nur  vorüber- 
gehend berührt. 

Röscher  legt  auf  die  beim  Erwachen  aus  dem  Alptraume  zur  Em- 
pfindung kommende  rauhaarige  Bettdecke  der  fiüheren  Generationen 
wie  ich  glaube,  ein  zu  grosses  Gewicht  bei  der  Erklärung,  warum 
gerade  gewisse  Dämonen  zu  Alpdämonen  wurden. 

»In  rauhaariger  Bocksgestalt,  treten  die  Alpdämonen  auf,  weil  die 
im  Altertum  übliche  Ausstattung  der  Betten  mit  Ziegenfellen  oder 
Ziegenhaar-Decken  in  den  vom  Alpdrucke  Heimgesuchten  ganz  natur- 
gemäss  die  Vorstellung  von  bocksgestaltigen  Alpdämonen  hervorrufen 
musste."  (S.  82.) 

Ich  vermute  vielmehr,  dass  das  innige  alltägliche  Zusammenwohnen 
der  früheren  Generationen  mit  ihren  Haustieren  die  nächste  Ursache 
war,  dass  der  Mensch  im  Alptraume  solche  als  Gestalt  der  quälenden 
Seelengeister  annahm.  Alle  Haustiere,  selbst  die  Maden  in  den  all- 
täglichen Hülsenfrüchten  bei  der  Kost  der  früheren  Kulturperioden 
konnten  Marengestalten  sein,  die  den  Alptraum  erzeugen  sollten. 

Darum  gab  es  auch  bei  den  Produkten  der  Alpminnc  haus-tier- 
ähnliche  Muttermäler,  Bocks-,  Pferde-,  Gänsefüsse,  etc.  Viele  Kinder 
der  modernen  Zeit  träumen  im  Pavor  nocturnus  vom  schwarzen  Pudel 
mit  rauhem  Pelz,  ohne  dass  eine  zottige  Decke  auf  ihrer  Lagerstätte 
zu  finden  wäre.  Die  Missgeburten  sind  es  bezw.  waren  es  vorzugs- 
weise, welche  die  Vorstellung  tierähnlicher  Dämonen-Gestalten  des 
Volksglaubens  schufen.  Die  elbischen  Zeichen,  die  Anmäler  und 
sonstige  angeborene  Anomalieen  am  menschlichen  o.  tierischen  Körper 
waren  das  Anzeichen  jener  Alpgestalt,  die  in  der  Alpminne  thätig 
gewesen  war. 

Dem  Inhalte  nach  zerfällt  die  R.'sche  Untersuchung  in  IV  gi-ös- 
sere  Kapitel.  Im  I.  sucht  R.  Wesen,  Entstehung  und  Inhalt  des 
Alptraumes  auf  Grund  der  von  den  neueren  Aerzten  (Bömer,  Cubasch, 
Binz,    Radestock   etc.)  gemachten  Beobachtungen  darzulegen,  im  IL 


516 


dagegen  den  Nachweis  zu  liefern,  dass  damit  die  Anschauungen  der 
antiken  Aerzte,  die  alle  mehr  oder  weniger  von  Soranos,  »vielleicht 
dem  fruchtbarsten  und  bedeutendsten  antiken  Mediciner  nächst  Hippo- 
krates  und  Galenos",  abhängig  sind,  grossenteils  im  schönsten  Ein- 
klang stehen.  Ausserdem  enthält  dieses  Kapitel  eine  für  die  Beur- 
theilung  ihres  höchst  mannigfaltigen  Vorstellungsinhaltes  lehrreiche 
Sammlung  und  genaue  Analyse  der  litterarisch  überlieferten  antiken 
Alpträume,  darunter  des  in  der  Genesis  C.  32,  v.  23  ff.  enthaltenen 
Alptraums  Jakobs  von  seinem  Ringkampfe  mit  Elohim,  den  die 
Bibelerklärer  bislang  nur  in  höchst  geschraubter  Weise  zu  deuten 
versucht  hatten,  der  aber  sicher  ein  im  Alptraume  auf  feuchter 
Lagerstätte  erworbener  rheumatischer  Hüftschmerz  (Coxitis)  war.  In 
Kapitel  III  werden  die  oben  schon  z.  T.  erwähnten  griechischen  und 
römischen  Benennungen  des  Alptraumes  und  des  diesen  veranlassenden 
Alpdämons  z.  B.  'E^/aATTj^,  'E^taAst?,  ^UTixXsi^^  'EfêkYjt;  [=  Ersticker J, 
TT(puç  [=  Rauchtraum],  ITy^aAtW  [=  Sticktraum],  BxpxyuA*;, 
Iquus,  Incubo,  Faunus  ficarius  (im  Feigenbaum  oder  Kinderbaum 
wohnender  Alpdämon  mit  Faunengestalt)  etc.  einer  eingehenden  Be- 
trachtung unterworfen  und  auf  Grund  der  im  Altertum  vorhandenen 
Anschauungen  vom  Wesen  des  Alpdrucks  etymologisch  gedeutet. 
Kap.  IV  endlich  behandelt  eingehend  diejenigen  Dämonen  der  Grie- 
chen und  Römer,  denen  vorzugsweise  die  Erregung  von  Alpträumen 
zugeschrieben  wurde  (Pan,  Satyr,  Faunus,  Silvanus).  lieber  den 
Pan 'sehen  Schrecken  hatte  Röscher  schon  im  Archiv  f.  Relig.  W.  I. 
54  ff.  geschrieben;  es  ist  der  Mittags- Alptraum,  in  welchem  der 
arkadische  Hirtengott  Pan  (Paon)  [zu:  pasci,  pastor]  plötzliche 
Seelenangst  und  Kopflosigkeit,  den  Alpschrecken  [  =  Mania,  sla-rpzç  ; 
über  diese  letztere  Bies-Fliege  siehe  auch  mein  Deutsches  Krankheits- 
namenbuch sub  Oester,  p.  451  u.  911  und  Roscher's  Lexikon  der 
Mythol.  sub  v.  Oistros]  veranlasst  bei  Mensch  und  Weidevieh. 

Die  alten  Aerzte  sahen  die  Ursache  zum  Alptraume  in  Blähungen 
oder  UeberfüUung  des  Magens  mit  blähenden  Speisen  (Bohnen)  und 
in  dem  Fieber.  Fieber  und  Alptraum  wurden,  wie  schon  emvähnt, 
bei  den  Griechen  sogar  sprachlich  vertauscht.  Eine  Reihe  von  Pest- 
Typhus-,  Blattern-,  und  Puerperal-Fiebern  wurden  von  den  früheren 
Schriftstellern  des  klassischen  Altertums  als  Alptraum-Seuchen  oder 
als  Däraonen-Thaten  geschildert,  die  deutlich  mit  epidemisch  fieber- 
haftem Alp-Delirium  zusammenhängen.  Und  da  das  Fieber  selbst 
nur  ein  Symptom  bei  den  verschiedensten  Erkrankungen  ist,  so  ist 
im  Alptraume  der  Urquell  aller  Däraonengestalten  der  Medizin  zu 
suchen. 


517 


»Der  Dämonismus  in  der  heutigen  Volksmedizin  entstammt  dem 
Dämonismus  der  Urmedizin,  die  durch  die  ganze  Welt  geht;  er  muss, 
weil  er  bei  allen  Völkern  der  Erde  zu  finden  ist,  auf  einem  allge- 
mein giltigen  psychologisch-physiologischen  Vorgange  beruhen.  Der 
Grund  zum  Dämonismus  der  Urmedizin  liegt  aber  im  überall  glei- 
chen Alptraum,  der  eine  allgemein  menschliche  Erfahnmg  und 
die  akuteste,  am  schnellsten  vorübergehende  Geisteskrankheit  ist,  da 
er  immer  nur  unter  Verhältnissen  entsteht,  die  ans  Pathologische 
anstreifen,  z.  B.  bei  Herzkrankheiten,  bei  Beengung  der  Luftwege, 
hohem  Zwerchfellstande,  Blähungen,  Bauch-  oder  Rückenlage  des 
Schlafenden,  Behinderung  der  Luftzufuhr  durch  Nasenpolypen,  Kohlen- 
dunst-reiche Atemluft,  Atheromatose  cerebraler  Arterien  mit  zeit- 
weiser Beeinträchtigung  der  sonst  geregelten  Sauerstoflf-Zufuhr  zu 
gewissen  Gehirnteilen.  Dass  blutarme  Frauen  diese  Anomalie  viel 
häufiger  zeigen,  ist  eben  so  klar  wie  die  Thatsache,  dass  der  in 
ungesunden,  Kohlendunst-schwangeren  Räumen  lebende  Urmensch 
die  Erscheinungen  des  Alptraums  viel  öfter  erleben  musste  als  der 
besser  wohnende  Kulturmensch." 

»In  dem  SauerstoflFmangel  des  Blutes,  der  beim  Schlafenden  zum 
Alptraum  mit  seinen  Lust-  und  Unlustempfindungen  führt,  ist  ein 
allgemein  menschlicher,  weil  physiologisch-psychologischer  Grund 
zum  Dämonenglauben  gegeben.  Mit  dem  Augenblicke,  in  dem  der 
wache  Mensch  anfing,  die  im  Alptraum  so  lebhaft  empfundenen 
Gestalten  mit  seiner  betreffenden  Aussen  weit  zu  verknüpfen,  da  begann 
das  logische  Geschäft  der  Ursachenforschung,  das  Kausalitätsbedürfnis 
stellte  sich  ein.  Es  entwickelten  sich  jene  allgemein  menschlichen 
Vorstellungen  über  die,  obwohl  niemals  gesehenen,  doch  stets  und 
von  allen  Völkern  angenommenen  Geister-  oder  Alpwesen.  Die 
Reflexion  über  das  im  Alptraum  Erlebte,  über  den  Inhalt  des  Alp- 
traums oder  Fieberdeliriums  ist  es,  welche  die  Dämonengebilde  der 
Urmedizin  in  der  ganzen  Welt  schuf.  Der  primitive  Mensch  musste 
der  Uebermacht  des  Eindrucks  eines  Traumgebildes  erliegen;  der 
Unterschied  zwischen  Traum  und  Wirklichkeit  war  ihm  zu  schwer. 
Mit  derselben  Lebhaftigkeit,  mit  der  er  die  Gefühle  des  Alptraums 
wirklich  erlebte,  mit  derselben  Gewissheit  glaubte  er  auch  an  die 
Existenz  von  Geistern  oder  Lebewesen,  die  ihn  unter  den  verschie- 
densten Gestalten  heimsuchten." 

Dass  solche  Alpdämonen  auch  zu  heilenden  helfenden  Geistern 
werden  konnten,  ergibt  sich,  wie  Röscher  z.  B.  richtig  sagt,  ganz 
einfach  aus  dem  den  meisten  Alpträumen  folgenden  Gefühle  der 
Errettung   und   Erlösung.    Der  Tempelschlaf  (eigentlich  nur  die  In- 


518 


cubation  durch  einen  lokalen  Dämon  oder  einen  Gott  an  einer 
bestimmten  Kultusstelle  mit  mephitischen  Dämpfen,  die  die  normale 
SauerstoflFzufuhr  zum  Blute  beeinträchtigen)  war  einer  der  primitiv- 
sten Heilversuche  der  alten  Griechen  und  der  Vorläufer  des  Schlafes 
in  den  Asklepieien  (Pagel,  Gesch.  d.  M.  49),  womit  wir  in  das 
Gebiet  der  eigentlichen  Medizingeschichte  gelangen. 


VARIETE. 


ÜTie  expérience  de  fakirisme. 

Nous  empruntons  au  Scottish  medical  and  surgical  Journal  Tobservation 
suivante  duo  au  Dr.  James  Braid,  que  nous  croyons  susceptible  d'inté- 
resser nos  lecteurs.  Un  fakir  qui  s'était  mis  volontairement  en  état  de 
mort  apparente  fut  placé  dans  un  sac  et  enfermé  dans  une  chambre  du 
palais  de  Runjoct  Singh.  La  porte  de  cette  pièce  fut  scellée  avec  le  cachet 
particulier  du  rajah.  Celui-ci,  qui  ne  croyait  pas  au  fakirisme,  avait,  pour 
éviter  toute  fraude,  établi  un  cordon  de  troupes  autour  du  palais,  et, 
devant  la  porte,  se  tenaient  4  sentinelles,  qu'on  relevait  toutes  les  deux 
heures.  Au  bout  de  6  semaines,  on  pénétra  dans  le  palais,  et  on  constata 
que  les  sceaux  de  la  porte  étaient  intactes.  Le  sac  renfermant  le  fakir  fut 
ouvert;  le  corps  était  entièrement  raide,  et  un  médecin  présent  à  Topé- 
ration  ne  put  sentir  le  pouls.  Le  domestique  du  fakir  répandit  de  l'eau 
chaude  sur  sa  t-ôtc,  retira  la  cire  qui  bouchait  ses  oreilles  et  ses  narines  ; 
puis  il  écarta  do  force  les  m&choiros  au  moyen  d'un  couteau,  et  tira  la 
langue  en  avant  à  plusieurs  reprises.  Cotte  dernière  opération  avait  pro- 
bablement pour  but  de  rétablir  la  respiration  et  rappelle  le  procédé  des 
tractions  rhytmées  de  la  langue.  Bientôt  le  fakir  ouvrit  les  yeux,  son 
corps  commença  à  se  remuer  convulsivement,  ses  narines  se  dilatèrent,  la 
peau  jusque  là  sècho  et  ride  reprit  sa  souplesse  normale  et  le  fakir  demanda 
à  Runjoct  Singh:  »Et  maintenant  croyez  vous  en  mon  iiouvoir?" 

Les  faits  de  ce  genre  sont  tellement  extraordinaires  que,  malgré  l'auto- 
rité des  personnes  qui  les  rapportant,  on  est  porté  à  les  révoquer  en  doute 
et  à  se  rappeler  combien  la  supercherie  est  facile  dans  ce  vaste  domaine 
mal  limité  qui  va  de  l'hypnotisme  scientifique  aux  rôveries  spirites. 
Cependant  il  ne  faut  pas  oublier  qu'  au  point  de  vue  purement  biologique 
les  faits  do  fakirisme  sont  possibles.  Nous  observons  en  effet  un  arret 
complet  de  la  vie  suivi  d'une  véritable  résurrection  chez  les  animaux 
réviviscents,  tels  que  certains  Infusoires,  Rotifères  et  Tardigrades.  De 
plus  des  animaux  très  voisins  de  nous,  puisqu'il  s'agit  de  Mammifères, 
présentent  périodiquement  un  ralentissement  des  fonctions  vitales  qui  leur 
permet  do  traverser  la  mauvaise  saison  sans  prendre  aucun  aliment.  En 
somme  les  fakirs  ne  diffèrent  des  animaux  hibernantes  que  parce  que  l'étiit 
de  ralentissement  fonctionnel  où  ils  se  placent  est  soumis  à  la  volonté  et 
non  au  rotoui*  do  certaines  conditions  du  milieu  extérieur.  En  tous  les 
cas  il  est  à  souhaiter  que  ces  faits  si  remarquables  soient  étudiés  sans 
idée  préconçue  et  avec  toute  l'attention  qu'ils  méritent. 

Dr.  L.  Laloy. 


CONTRIBUTION  A  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  des  principales 

maladies  afférentes  a  ces  contrées. 

Par  le  Dr.  J.   BRAULT, 

Professeur  à  VÉcoU  de  médecine  d'Alger,  membre  de  la  Société  de 

dermatologie,  membre  correspondant  de  la 

Société  de  Chirurgie  de  Paris. 

(Suite.) 


Maladies  dues  ou  très  probablement  dues  a  des  parasites  végétaux. 

Maladies   cutanées. 
Le  Bouton  des  pays  chauds. 

Synonymes.  Pyrophlyciidc  endémique,  Impétigo  annun,  clou  de  Biskra,  des  Zibana,  de  Laghuuat, 

de  Tug:^nrth,    d'Ouargla,    du  Mzab,    de  Gafsa,    Chancre  du  Sahara,   Boutun  de  Naboiil, 

du   Caire  du  Nil,    d'Egypte,    de  Crète,    de  Delphes,    Bouton  d'Orient,    d'Alcp,    du 

Liban,    de  Bagdad,    de  Dehli,    de  Guzcrat,    du  Pendjeb,    Dehli-buil,  Oriental- 

sore,  Broad-boil  (Anglais).  Hnbb-el-Seneh  0  (S>rie\  Salek*)  (Perse),  Dous- 

el-Kuurroati  (Turc),  Bess-cl-Temeur  (Arabe)  (mal  des  dattes).  Arungzebi. 

Le  Bouton  des  pays  chauds  signalé  à  la  fin  du  siècle  dernier  par 
Volney,  a  tout  d'abord  été  baptisé  par  Tilburg  Fox  qui  l'appela: 
bouton  d'orient,  dénomination  beaucoup  trop  étroite,  qu'il  faut 
aujourd'hui  délaisser. 

Au  commencement,  les  boutons  signalés  en  des  localités  très 
diverses,  furent  pris  pour  des  entités  morbides  distinctes  c'est  ce  qui 
explique  la  richesse  de  la  synonymie  que  nous  n'avons  certes  pas  la 
prétention  d'avoir  épuisé.  Plus  tard,  on  vit  que  l'on  avait  afFaire  à  une 
seule  et  même  affection.  Après  l'analyse  à  outrance,  vient  toujours 
rheure  de  la  synthèse. 

Aujourd'hui  d'ailleurs,  on  considère  que  le  bouton  des  pays  chauds 
est  très  répandu  en  dehors  des  zones  qui  lui  étaient  autrefois  assig- 
nées (du  Maroc,  au  Gange,  entre  les  10e  et  40e  degrés  de  latitude 
Nord). 


*)  Habb-el-Seneh  :  Bouton  d'un  an. 
*)  Salek:  petite  année. 


Î20 


Néanmoins,  ce  serait  une  grosse  erreur  de  confondre  la  Tonga 
(N«ii«  Calédonie,  îles  Loyalty),  le  Bua  (Tahiti),  le  Pupa  (Fidji),  le 
Patito  (Iles  Marquises),  avec  le  bouton  des  pays  chauds,  toutes  ces 
éruptions  doivent  être  rangées  comme  les  Boubas,  les  Yaws,  dans 
le  chapitre  du  Pian  ou  Framboesia. 

La  maladie  qui  s'attaque  à  tous  les  âges  et  à  toutes  les  nationa- 
lités indistinctement,  règne  surtout,  pendant  la  fin  de  Tété  et  les  mois 
d'automne,  sa  distribution  géographique  encore  incomplètement  connue 
est  la  suivante. 

Dans  l'Afrique  du  Nord,  on  rencontre  le  bouton  des  pays  chauds: 
au  Maroc,  principalement  sur  les  bords  de  la  Malouïa;  en  Algérie, 
à  Biskra,  Laghouat,  Tuggurth,  dans  toute  la  zone  des  Zibaus,  du 
Djerid  et  de  TOued-Rhir  ;  en  Tunisie,  à  Naboul  à  Gafsa  ;  en  Egypte 
au  Caire  et  à  Suez. 

Citons  au  hasard  en  Asie:  Brousse,  Damas,  Le  Liban,  Saladin, 
Alep,  Killis,  Orfa,  Diarbékir,  Kisman,  Mossoul  en  Asie-mineure  et 
en  Mésopotamie;  Téhéran  et  Ispahan  en  Perse;  Bombay,  Guzerat, 
Delhi  etc.  dans  l'Inde. 

D'après  certains  auteurs  les  îles  de  Chypre  et  de  Crète  ne  seraient 
pas  indemnes,  on  croit  l'avoir  aussi  vu  en  Crimée. 

En  dehors  de  ces  centres  pour  ainsi-dire  classiques,  il  se  produit 
de  temps  à  autre,  des  cas  sporadiques,  dans  des  localités  qui  ne  sont 
pas  marquées  en  général  sur  la  carte  du  clou  des  contrées  chaudes  ; 
c'est  ainsi  que  j'ai  observé  deux  cas  de  bouton  authentique  à  Alger 
même.  L'aflFection  se  voit  d'ailleurs  sous  des  latitudes  beaucoup  plus 
élevées  puisque  j'ai  signalé  tout-à-l'heure  Brousse  en  Asie-mineure 
et  que  le  clou  a  été  observé  en  Géorgie  et  même  à  l'isthme  de 
Pérékop. 

On  a  bien  appelé  le  bouton  des  pays  chauds:  chancre  du  Sahara; 
mais  il  faut  bien  l'avouer,  de  ce  côté,  sa  limitation  est  assez  imprécise. 

En  dehors  de  ce  que  je  viens  de  dire  on  observera  peut-être  avec 
étonnement,  que  j'ai  marqué  l'Afrique  tropicale  comme  faisant  partie 
du  domaine  du  bouton  des  pays  chauds,  cependant,  ainsi  que  je  l'ai 
déjà  expliqué  ailleurs  ^),  il  faut  considérer  la  zone  tropicale  de  notre 
continent  comme  fortement  entachée  par  l'endémie  (Gabon,  Congo, 
Haut-Oubanghi).  En  somme,  pas  mal  de  cas  de  Craw-Craw  et  l'ulcère 
Gabonais  dont  Mr.  Gaucher  a  montré  tout  récemment  un  exemple 
à  la  Société  de  dermatologie,  semblent  parfaitement  rentrer  dans  les 

ï)  ./.  Brauff.  (a)  S<»ciétc  de  dennatologie  et  de  syphiligraphie,  janvier  1899. 
(b)  Annales  de  dermal,  et  de  syph.,  avril  1899.  Hygiène  et  pi-ophylaxic  des  pays  rhand», 
l'Afrique  française  et  in  traité  des  mal ...  des  pays  chauds.  Baillièrc,  août  1899. 


521 


formes  multiples  du  bouton  des  pays  chauds.  La  maladie  existe  égale- 
ment dans  certains  centres  de  TAmérique  du  Sud  (Brésil  ^),  Colombie). 

Ulcère  PHAGÉDÉNiquE  dit  des  pays  chauds. 

Synonymes.  Ulcère  de  T Yemen,  de  Mozambique,  d'Annam,  de  Cuchinchine,  de  Madagascar, 
de  la  Guyane,  Tropical  Sloughing-phagedoena  (Anglais). 

Il  y  a  environ  une  cinquantaine  d*années  que  Vinson  pour  la 
première  fois  attira  l'attention  sur  une  véritable  épidémie  d'ulcères 
observée  sur  des  coolies  transportés  de  la  côte  du  Mozambique  à  la 
Réunion.  Lors  de  l'expédition  de  Cochinchine,  la  plaie  sévit  cruelle- 
ment sur  les  troupes  expéditionnaires  après  la  prise  de  possession 
de  la  baie  de  Tourane,  sur  un  effectif  d'un  peu  plus  de  6000  hommes 
on  observa  700  cas  d'ulcères  avec  100  décès  environ. 

Presqu'  en  même  temps  Chapuis  signalait  les  ravages  de  l'ulcère 
phagédénique  parmi  les  déportés  de  la  Guyane. 

Dans  ces  dernières  années  nous  avons  retrouvé  la  plaie  des  pays 
chauds  au  Tonkin  et  tout  dernièrement  à  Madagascar,  où  elle  a 
atteint  les  Y^  de  nos  convoyeurs  Arabes  et  Kabyles. 

Comme  on  peut  le  voir  d'ailleurs  par  la  synonymie  placée  en 
tête  de  ce  chapitre,  l'ulcère  phagédénique  a  successivement  porté  le 
nom  de  presque  toutes  nos  expéditions  coloniales.  Mais  il  faut  bien 
savoir  d'abord,  que  sous  ces  dénominations  multiples,  il  n'y  a  quune 
seule  et  même  affection  et  que  d'autre  part,  le  phagédénisme  est  un, 
qu'il  se  présente  sous  les  climats  tempérés,  on  sous  les  tropiques,  et 
qu'il  s'agisse,  soit  de  sa  forme  simple,  soit  de  sa  forme  compliquée 
(pourriture  d'hôpital,  sphacèle). 

La  race  est  loin  d'être  indifférente  pour  le  développement  du 
phagédénisme,  j'y  ai  déjà  maintes  fois  insisté  ailleurs.  Les  Arabes, 
les  Kabyles  y  sont  plus  sujets  que  les  nègres  et  peut-être  même  que 
les  Européens  (Hedjaz,  déportés  de  la  Guyane,  expédition  de  Mada- 
gascar). 

Bien  entendu,  et  ceci  ressort  nettement  de  ce  que  nous  venons  de 
dire,  le  phagédénisme  dit  tropical  est  diffusé  partout  dans  la  zone 
qui  nous  intéresse,  et  nous  nous  sommes  contentés  de  signaler 
purement   et   simplement   ses  foyers  principaux; 

Afrique:  Côte  du  Mozambique,  Madagascar. 

Asie:  Côtes  de  l'Arabie,  Indo-Chine. 

Amérique:  Guyanes. 


1)  Â  Babia  notamment. 


522 


Verruga  du  Pérou. 
Maladie    de    Carrion. 

La  maladie  qui  parait  avoir  eu  autrefois  une  extension  plus  grande, 
faisait  déjà  depuis  longtemps  des  ravages  chez  les  Incas  lorsque  sur- 
vinrent les  conquistadores  de  Pizarre.  Ces  derniers  furent  d'ailleurs 
atteints  immédiatement  par  les  »Berrugas".  A  cette  époque,  TaflFection 
descendait  jusqu'à  la  mer,  puisque  les  compagnons  de  Pizarre  furent 
atteints  à  Coaque.  On  Ta  signalée  également  dans  les  provinces  de 
Puerto- Viejo. 

Depuis  les  temps  les  plus  reculés,  on  avait  bien  décrit  les  deux 
espèces  de  manifestations  cutanées  de  la  maladie  qui  nous  occupe 
actuellement  (verruga  miliaire,  et  mulaire)  et  on  considérait  surtout 
la   maladie,  comme  une  dermite  s'accompagnant  d'un  peu  de  fièvre. 

En  1871,  lors  de  la  construction  du  chemin  de  fer  des  Andes,  les 
ingénieurs  et  les  ouvriers  furent  atteints  d'une  fièvre  qui  prit  le  nom 
de  fièvre  de  la  Oroya,  terme  impropre,  au  premier  chef,  puisque 
dans  cette  localité  il  n'en  existe  pas.  Un  peu  plus  tard  un  étudiant 
péruvien  du  nom  de  Carrion  s'inocula  la  verruga  et  démontra  en 
succombant  à  une  forme  aïgue  que  la  fièvre  de  la  Oroya  et  la  Verruga 
étaient  une  seule  et  même  maladie.  ^)  On  a  donné  à  la  Verruga 
depuis  le  nom  de  Carrion  et  ce  n'est  que  justice. 

La  maladie  est  cantonnée  le  long  des  cours  d'eau  et  des  Québradas 
qui  leur  donnent  passage,  limitée  à  la  région  côtière,  elle  ne  s'avance 
pas  toutefois  jusqu'au  bord  de  la  mer,  ce  n'est  qu'à  30,  40  et  même 
60  kilomètres  que  commence  la  zone  d'endémicité.  On  la  trouve  par 
400  à  3000  mètres  d'altitude.  Son  aire  de  distribution  géographique 
envisagée  d'une  façon  tout-à-fait  générale  est  encadrée  entre  78®  25' 
30  "  et  800  23'  30"  de  longitude  ouest  de  Paris  et  8»  13'  20  '  et  12»  28' 
de  latitude  sud  (Odiîozola).  ^) 

La  maladie  qui  s'étendait  autrefois  jusque  dans  les  provinces  occu- 
pées actuellement  par  la  République  de  l'Equateur,  se  rencontre, 
actuellement  dans  trois  départements  du  Pérou:  Lima,  Âncachs, 
Libertad. 

Zones   verrugueuses   du   département   de  Lima. 
Province  de   CJumcay.  —  Deux  points  sont  touchés:    P.  Sur  la 
rivière   de   Huaura   le   village  de  Huaycho  situé  dans  une  quebrada 

i)  La  Verruga  doit  donc  être  plutôt  considérée  comme  une  maladie  générale  que  comme 
une  simple  affection  cutanée,  on  sait  qu'elle  est  due  à  un  microbe  très  voisin  de  la  lèpre 
et  de  la  tuberculose  (Letulle,  NicoUe). 

2)  Pour  tons  les  détails  se  reporter  au  livre  d*Odriozola:  la  maladie  de  Carrion  (Carré 
et  Xaud,  Paris  1898). 


523 


chaude  et  profonde  à  70  kilom.  de  la  côte;  2*^.  sur  la  rivière  de 
Chançaj  à  52  kilom.  de  la  mer  le  village  de  Âcoç  situé  dans  la 
québrada  de  Cuyo. 

Province  de  Canta.  —  Signalons  dans  la  province  de  Canta,  les 
villages  de  :  Yangas,  de  Magdalena^  de  Yasu  placés  dans  la  québrada 
de  la  rivière  de  Chillon  et  aussi  le  village  de  Viscas  en  face  de  Canta. 

Province  de  Htiarochiri.  —  C'est  ici  que  se  trouve  le  grand  centre 
des  vemigas  le  long  de  la  rivière  du  Riraac.  Il  faut  savoir  qu'à  la 
hauteur  de  la  Chosica,  le  Rimac  se  divise  en  deux  branches:  la 
rivière  S**  Eulalia  et  la  rivière  Cocachacra  qui  coulent  dans  deux 
Québradas  diflFérentes.  Le  long  de  la  première  rivière  la  verruga  règne  à 
S'a  Eulalia,  Palle,  San  Géronimo,  Chaella  et  San  Pedro  de  Casta. 
Du  côté  de  la  Cocachacra  (Rimac  proprement  dit)  on  la  trouve  à: 
Santa  Anna,  San  Pedro  de  Mama,  Corcona,  Cocachacra,  San  Bartho- 
iomé,  la  Esperanza,  Âgua  de  Verrugas,  Surco,  Sacrape  (rive  gauche)  ; 
Otao  et  les  Québradas  de  Cupichi,  Urabamba  et  Cuesta  Bianca. 

Province  de  Yauyos.  —  Nous  n'avons  à  signaler  dans  cette  pro- 
vince que  le  village  de  Ornas  sur  la  rivière  Canete  dans  une  profonde 
québrada  à  1,582  mètres  d'altitude. 

Départemement  des  Ancachs, 

Province  de  Huaraz,  —  Sur  la  rivière  Huaraz  nous  trouvons  tout 
d'abord  plusieurs  districts  atteints  :  Jangas,  Ânta  ;  puis  sur  la  rivière 
Huarmey  à  Aija  ;  enfin  sur  la  rivière  Casma  :  Pariacoto,  Rurasca  etc. 

Province  dé'  Htuiylas.  —  Citons  ici  les  centres  verrugueux  de 
Caraz,  Huaylas  etc. 

Province  de  Santa.  —  Un  seul  centre  à  signaler  sur  un  petit 
affluent  de  la  rivière  Casma:  Yautan. 

Province  de  Pallajica.  —  Nous  devons  enregistrer  malgré  sa  haute 
altitude  3.215  mètres  le  village  de  Corongo,  et  la  Québrada  de 
Pallasca  presqu'  aussi  élevée. 

Province  de  Cajatambo.  —  La  verruga  se  remontre  dans  tous  les 
environs  du  chef-lieu  de  la  province  :  Cajatambo  ;  signalons  également 
la  Québrada  de  Huaylillas.  ^) 

Département   de    Libertad. 
Reste   le   département  de  Libertad  qui  ne  présente  qu'une  étroite 
zone    entachée    de    Vemiga    à    sa    limite   avec   le   département   des 
Ancachs,  dans  la  province  de  Huamachuco. 


1)  En    aomiue  dans  ce  département  c'est  surtout  le  long  du  Callejon  de  Huaylas  que  sont 
échelonnés  les  centres  a  Verruga. 


524 


En  somme  c'est  toujours  dans  les  Québradas  péruviennes,  où  la 
chaleur  réverbérée  par  les  montagnes  est  bien  plus  considérable  qu'en 
plaine,  que  Ton  rencontre  la  Verruga;  ces  Québradas,  il  faut  Tajou ter, 
sont  parcourues  par  des  véritables  torrents  qui  débordent  en  janvier 
et  en  juin,  on  y  remontre  la  flore  équatoriale.  ^) 

Le  Pian  ou  Framboesia.  ^) 

Synonymei.    Bouton    d'Amboine,    des    Moluqnes,  Tonga  (NcUe  Calédonîe,  îles  Loyaltj),   Baa 
(l^ahiti).  Pupa  (Fidji),  Coco,  Patita  (îles  Marquises),  Pateh  (Malaisie),  Paranghi  (Ceylan), 
Keissc,    Changou    (Madagascar),    Aboukoué    (Gabon),    Mebarrha    (Pahouins),    Tétia 
(Congo),  Dubé  (Fanti),  Boubas  (Brésil,  Venezuela),  Clavo,  Flema,  Salada  (Vene- 
zuela), Yaws  (Guyane)  etc.  etc...*) 

Le  Pian  ou  Framboesia  se  rencontre  un  peu  partout  dans  la  zone 
tropicale,  on  a  pensé,  mais  sans  preuves  bien  péremptoires  que  la 
côte  occidentale  d'Afrique  avait  été  son  berceau. 

Quoiqu'il  en  soit,  la  maladie  règne  sur  cette  côte  ouest  de  notre 
continent  depuis  la  Sénégambie  jusque  dans  TÂngola.  La  maladie 
est  commune  au  Soudan,  sur  la  côte  de  l'or,  au  Gabon  (Aboukoué), 
au  Congo  (Tétia).  Elle  sévit  également  sur  la  côte  orientale  d'Afrique, 
notamment  sur  la  côte  du  Mozambique  à  Madagascar  (Keisse-Changou), 
aux  Comores  et  peut-être  de  même  dans  les  Mascareignes. 

En  Asie,  on  rencontre  le  Pian  dans  l'Inde,  mais  assez  rarement: 
à  Pondichéry,  à  Ceylàn  (Paranghi,  Looss  1871). 

En  Océanie  le  Pian  a  été  signalé  en  maints  endroits:  Moluques, 
Java,  Sumatra,  Fidji,  N*"®  Calédonie,  îles  Loyalty,  Samoa,  îles  Mar- 
quises, Tahiti. 

L'Amérique  est  touchée  aux  Antilles:  St.  Domingue,  Dominique, 
Jamaïque,  Barbade,  Trinité,  Antigoa;  au  Brésil,  au  Venezuela  et 
au  Chili. 

Mycétoîo:. 

Synonymes,  Pied  de  Madnra  (variété  noire,  pâle,  rouge).  Lèpre  du  pied,  Madura  foot. 

Les  premières  notions  un  peu  précises  touchant  le  pied  de  Madura 
remontent  à  Tannée  1806,  c'est  alors  que  Heyne  décrivit  l'affection 
sous  le  nom  d'état  lépreux  du  pied.  Ce  ne  fut  qu'en  1859,  que 
Vandyke  Carter  fit  sa  remarquable  communication  au  Great  médical 


1)  En  dehors  de  Pérou,  Beaumanoir  (Arch,  de  méd.  navale  1891)  prétend  avoir  observé 
un  cas  de  Verruga  à  la  Réunion? 

')  Rappelons  ici  pour  mémoire  que  certains  auteurs  ne  veulent  voir  dans  le  Pian  (Raulin, 
Rollet,  Foumier)  que  des  manifestations  diverses  de  la  syphilis. 

8)  La  manifestation  qui  marque  le  début  de  la  maladie  s'appeUe  Maman  pian,  Téniption 
secondaire  qui  termine  en  général  l'affection  et  qui  se  fait  à  la  plante  du  pied,  porte  suivant 
les  jjays,  les  noms:  d'Osondo  de  Crabe  etc. 


525 


College  et  affirma  la  nature  parasitaire  de  la  maladie.  Depuis  de 
nombreux  travaux  sont  venus  préciser  le  dire  de  Carter,  (Bassini, 
Huntley,  Surveyor  et  surtout  Kanthack,  puis  Vincent). 

Jusqu'en  1883  le  mycétome  fut  considéré  comme  une  affection 
endémique  particulière  à  Tlnde,  mais  dès  ce  moment  plusieurs  méde- 
cins de  notre  marine  rectifièrent  cette  assertion  complètement  erronée. 

C'est  ainsi  que  dès  cette  époque  Corre  montre:  que  Collas  avait 
observé  des  cas  de  mycétome  à  l'île  de  la  Réunion;  que  Grall, 
Maurel  en  avaient  rencontré  à  la  Guyane  et  Chedan  à  Saigon.  Libou- 
roux  parle  d'un  cas  observé  à  Constantinople;  Bassini  en  a  opéré 
un  cas  à  la  clinique  chirurgicale  de  Padoue.  Un  peu  plus  tard  Gémy 
et  Vincent  en  observaient  un  cas  chez  un  Marocain.  Depuis,  quelques 
observations  ont  été  relatées  par  Legrain  (Bougie),  Lowitz  (Djibouti) 
etc.  etc.  Bientôt  les  cas  de  mycétome  de  la  variété  pâle  que  j'ai  pu 
observer  ici,  tomberont  dans  le  domaine  banal.  Il  y  a  longtemps, 
d'ailleurs,  que  Bérenger-Féraud  qui  avait  observé  la  maladie  sur  les 
nègres  du  Sénégal,  et  avait  nettement  exprimé  l'opinion  que  le  pied 
de  Madura  se  rencontre  dans  tout  le  continent  africain,  depuis  les 
bords  de  l'Atlantique  jusqu'à  la  mer  Rouge,  sous  la  latitude  du 
Sénégal.  ^) 

Dans  l'Inde  même,  la  maladie  est  loin  d'être  cantonnée  au  district 
nlême  de  Madura.  On  rencontre  le  mycétome  dans  le  Bengale,  dans 
le  Penjeh,  le  Kashmir,  à  Hirsar,  Ajmeer,  Rajputana  etc. 

Ce  n'est  pas  tout,  il  est  même  assez  probable  que  la  maladie 
s'étend  en  Oceanic  et  dans  l'Amérique  du  Sud. 

Races.  —  Maladie  de  la  jeunesse  et  aussi  un  peu  du  sexe  mas- 
culin, le  mycétome,  semble  s'attaquer  de  préférence  aux  indigènes 
plutôt  qu'aux  Européens,  c'est  ce  qui  arrive  notamment  dans  l'Inde, 
qui  à  tout  prendre,  parait  être  le  berceau  de  l'aff^ection.  ^) 

Les  Herpès  tropicaux.  *) 
Ringworm  tropical,  Dhobie's  ich. 

Je  ne  m'arrêterai  pas  longtemps  à  cette  variété  qui  n'est  pas  autre 
chose  que  l'herpès  circiné  de  nos  régions  un  peu  modifié  par  le  climat 
et  les  mauvaises  conditions  hygiéniques  si  souvent  rencontrées  chez 
les  aborigènes  des  pays  chauds. 

i)  Depuis  Bérenger-Féroud  d'autres  médecins  ont  constaté  lo  chose  au  Sénégal  (Diival, 
Carpoter). 

9)  On  sait  que  le  pied  dit  de  Madura  (au  moins  la  variété  pAlc)  est  produit  par  un 
streptothrix,  le  Nocardia  Madurac. 

s)  En  dehors  des  heq)ès  tropicaux,  les  diverses  autres  teignes  sont  fréquentes  aux  culouiti 
Oil  elles  sont  plus  ou  moins  déformées,  grAcc  n  l'incnric  des  aborigènes  de  ces  r^ons. 

1900.  37 


52G 


Le  Ringworm  tropical  est  très  fréquent  dans  l'Inde  surtout  dans 
les  régions  basses  et  humides,  en  particulier,  dans  le  Bas-Bengale. 
11  est  également  très  répandu  dans  diverses  provinces  de  la  Chine, 
aux  Moluques,  aux  Samoa  et  dans  la  plupart  des  îles  du  Pacifique. 

Herfîs  imbrique. 

Synonymet,  Tokelau -Ringworm,  Lafa-Tokelau,  Peta,  Tinea  imbricata,  Gune,  Solo. 
Mal  des  Aroraï. 

Il  y  a  déjà  au  moins  deux  siècles  que  les  navigateurs  avaient 
signalé  les  «hommes  poissons»  de  Tarchipel  Malais;  mais  ce  D*est 
que  dans  cette  dernière  moitié  du  siècle,  que  la  maladie  a  été  bien 
étudiée  (Turner  1869,  Manson  1879,  Bonnafy  1890,  Tribondeau  1899)»). 

Le  domaine  géographique  du  Tokelau  est  très  particulier.  C'est 
principalement  au  détroit  de  Malacca  et  aux  îles  de  Tarchipel  Malais 
qu'on  l'a  rencontré  jusqu'à  présent;  il  règne  à  Bornéo,  aux  Philip- 
pines, à  la  N*''^^'  Guinée,  aux  Mariannes,  aux  Carolines,  aux  Salomon, 
aux  N*^*"  Hébrides,  aux  îles  Gilbert  (Kingsmill),  aux  îles  Tokelau, 
aux  Samoa  et  aux  îles  Tonga.  Si  on  observe  la  maladie  en  Chine, 
c'est  chez  des  individus  retour  des  îles  du  Pacifique;  de  même  Mac 
Gregor  aurait  vu  l'affection  aux  Fidji  ^)  mais  il  s'agissait  de  gens 
étrangers  au  pays  (aborigènes  des  îles  Salomon  et  des  N*^*'"  Hébrides). 
Enfin,  d'après  Tribondeau,  les  indigènes  des  îles  Gilbert  très  migra- 
teurs, en  raison  même  de  la  pauvreté  de  leur  sol  natal,  auraient 
contaminé  Tahiti,  dès  1871.  Cet  auteur  a  signalé  également  la  conta- 
mination des  Tuamotu  et  de  l'archipel  de  Cook.  ^) 

Erythrasma. 

Quelques  mots  seulement  sur  l'érythrasma  pour  signaler  sa  fré- 
quence dans  les  pays  chauds  et  tropicaux,  cette  affection  due  au 
microsporon  minutissimum  est  en  effet  très  souvent  observée  dans 
la  région  inguino-crurale  et  inguino-scrotale,  dans  les  aisselles  ou 
les  plis  sous-mammaires,  chez  les  aborigènes  mâles  ou  femelles  des 
régions  qui  nous  occupent. 

La   Piedra. 

La  Piedra  qui  a  beaucoup  d'analogie  avec  la  Tricorrhexie  noueuse 
de   Kaposi,    les   cheveux   à    grégarines   de  Lindemann  et  la  maladie 

^  Coufoudu  d'abord  avec  Therpès  eîrciné  dont  il  fut  dégf^  par  Manson,  l'herpès  imbriqué 
semble  devoir  être  rangé  parmi  les  aspergilloses  de  la  peau,  par  conséquent  dans  le  même 
groupe  que  les  ('aratés  qui  peuvent  présenter  d'ailleurs  la  forme  tricophytuïde  (Caraté  violet). 

^  D'après  certains  auteurs  les  Fidjiens  et  les  Europens  seraient  jusqu'à  un  certain  point 
réfractai  res  h  la  maladie. 

^)  Il  est  peut-être  d'autres  formes  de  triropbyties  spéciales  aux  pays  chauds  (Conmiont, 
Arch    de  méd.  expér.  1896,  p.  700). 


527 


du  chignon  décrite  par  Hoggan,  n'est  peut-être  pas  une  entité  mor- 
bide distincte,  aussi  ne  nous  y  arrêterons  nous  pas,  nous  dirons 
simplement  qu'elle  est  principalement  fréquente  dans  la  province  de 
Cauca  en  Colombie. 

Cakates. 

Caroles  de  Colombie.  —  Ils  présentent  une  gamme  colorée  des 
plus  variée  :  1®  C.  Violet  avec  divers  reflets  ;  2^  C.  Noir  violacé,  noir, 
cendré;  3«  C.  Rouge;  4»  C.  Bleu,  bleu-verdâtre ;  5»  C.  Jaune;  C^C. 
Noir  encre  de  Chine  ;  7^  C.  Blanc.  ') 


D'après  R.  P.  Juan  de  Velasco,  le  carate  aurait  été  importé  en 
Colombie  par  des  esclaves  noirs  venus  d'Afrique  (nègres  d'Angola). 
Encore  aujourd'hui,  en  Afrique,  ces  derniers  seraient  très  sujets  aux 
caratés  blanc  et  noir  d'encre. 

Les  Caratés  de  Colombie  sont  endémiques  dans  les  contrées  d'une 
température  moyenne  de  18^  C.  à  30^  C.  et  cela  surtout  dans  les 
endroits  marécageux  et  boisés,  dans  les  régions  minières.  Les 
cPéons»  des  chaciendas»  des  terres  chaudes,  les  bateliers,  les  mule- 
tiers, les  mineurs,  sont  les  plus  exposés. 

Au  point  de  vue  de  la  race,  signalons  la  résistance  relative  des 
blancs  purs,  des  Indiens  autochtones  et  des  nègres  vrais.  Les  métis 
des  trois  races,  au  contraire,  constituent  le  meilleur  terrain  pour  les 
divers  Caratés.  Chose  singulière,  les  albinos  de  toute  race  paraissent 
jouir  d'une  immunité  complète  vis-à-vis  des  divers  Caratés*  ^) 

Les  neuf  départements  de  la  Colombie  nous  présentent  les  diverses 
espèces  de  Caratés,  toutefois  senible-t-'il,  il  y  a  des  centres  de  pré- 
dilection pour  telle  ou  telle  variété.  La  province  de  Santander  parait 
être  la  plus  contaminée. 

On  compte  au  moins  200.000  «Caratejos»  de  toutes  nuances  dans 
la  République  Colombienne. 

La  maladie  se  rencontre  surtout  dans  les  localités  à  température 
très  élevée,  le  long  de  certains  cours  d'eau  (Cauca,  Magdalena,  Force 


0  Tous  ces  Caratés  soDt  des  aspencilloses  cutanées  (Montoya),  elles  peuvent  être  trans- 
portées par  1rs  „!j:egrn"  moustiques  du  ^'ure  simulium  et  jiar  les  punaises  (Chinche  (jnrra- 
pata)  et  (Cbinche  cucaracha)  du  genre  (Âcanthia). 

»)  Les  blancs  présentent  surtout  le  caraté  violet  cendré  et  le  caraté  rouge,  les  uègres  le 
careté  blanc,  ou  encore  noir  d'encre. 

87- 


528 


etc.)  citons  ainsi  les  centres  de:  San  Geronimo,  Sopetran,  Crucesde 
C-aceres,  Zaragoza,  Reraedios  etc.  etc.  ^) 

Pinto  du  Meadqtie.  —  En  s'appuyant  sur  le  dire  de  Gastambide 
(Presse  Belge  1881),  Montoya  distingue  le  Pinto  du  Mexique  des 
Caratés  de  Colombie.  La  description  sur  laquelle  l'auteur  s'appuie 
ne  nous  parait  pas  d'une  extrême  clarté.  Le  Pinto  mexicain  se 
distinguerait  par  un  champignon  particulier  dont  les  tubes  mycéliaux, 
il  faut  bien  l'avouer,  ont  été  décrits  d'une  façon  assez  vague  par 
Ruiz  y  Sandoval  et  a  été  considéré  par  M.  R.  Blanchard  comme  un 
tricophyton  (tricophyton  pictor);  ce  Pinto,  en  outre,  sersüt  contagieux, 
aurait  un  développement  rapide  et  se  verrait  même  chez  les  enfants 
en  bas  âge,  du  moins  la  variété  (noire);  toutes  ces  choses  jureraient 
avec  ce  que  l'on  connait  aujourd'hui  des  Caratés. 

Quoiqu'il  en  soit,  le  Pinto  se  rencontre  de  préférence  au  Mexique 
dans  les  provinces  de  Valladolid,  de  Michoacan,  de  Tabasco  et  de 
Chiaspas. 

CativL  —  Le  Cativi  ne  serait  pas  autre  chose  que  le  Pinto  ob- 
servé dans  diverses  républiques  de  l'Amérique  centrale.  Les  «Man- 
chados»,  on  appelle  ainsi  les  gens  atteints  de  Cativi,  sont  exempts 
du  service  militaire  dans  la  République  du  Honduras,  afin  d'éviter 
la  contagion. 

Cute.  —  Au  Venezuela,  on  observe  également  une  affection  très 
analogue  au  Pinto  qui  débuterait  par  un  appareil  fébrile  des  plus 
marqués. 

On  a  décrit  dans  l'A&ique  septentrionale,  mais  ceci,  sachons  le 
bien,  sans  aucun  examen  microscopique  positif,  une  affection  sem* 
blable  au  Pinto. 

En  somme,  ici,  ^)  et  j'en  ai  vu  plusieurs  exemples,  on  voit  souvent 
les  leuco-mélanodermies  consécutives  à  diverses  efflorescences  cutanées. 
Au  moment  du  rapatriement  de  Madagascar,  sur  «la  ville  de  Metz< 
un  des  malheureux  convoyeurs  Kabyles  de  cette  trop  sinistre  car- 
gaison, était  absolument  »pie«,  cet  homme  qui  échoua  dans  mon  service, 
au  lazaret  de  Matifou,  avait  été  surnommé  «:1e  caméléon»  par  les 
gens  du  bord.  Dans  les  larges  aires  dépigmentées,  distribuées  d'ail- 
leurs  très   irrégulièrement,  légèrement  excoriées  en  quelques  points, 


1)  La  teinture  d'iode  an  début,  on  plus  tard  la  traumaticine  ii  la  chrysarobine  sont  les 
meilleurs  topiques.  —  11  faut  traiter  le  Caraté  de  bonne  heure,  il  faut  en  outre  éviter 
l'exposition  prolongée  au  soleil  des  parties  découvertes,  s'abstenir  de  bains  dans  les  eaux 
donnantes,  choisir  son  eau  potable,  éviter  les  salaisons,  détruire  les  monstiques  et  la  vermine 
d'une  façon  générale. 

a)  Eu  Algérie. 


529 


la  peau  blanche  ou  plutôt  d'une  teinte  délicatement  rosée  paraissait 
amincie.  Notre  indigène  qui  avait  été  plus  spécialement  remarqué 
parce  qu'il  se  tenait  toujours  à  Tavant  du  navire  sur  le  pont,  ne 
présentait  aucune  trace  de  pigmentation,  en  ces  places  que  nous 
venons  de  désigner.  ^)  En  outre  de  ce  cas,  qui  m'avait  plus  spéciale- 
ment frappé,  je  dois  dire,  que  la  plupart  des  jeunes  convoyeurs 
Kabyles  que  j'ai  soignés  au  retour  de  Madagascar  avaient  le  visage 
constellé  de  taches  blanches,  vestiges  d'éruptions  variées;  dans  ces 
divers  cas  -),  en  raclant  les  taches  et  leur  pourtour,  je  n'ai  pu  malgré 
des  recherches  persévérantes  déceler  le  moindre  champignon,  je  me 
garderai  donc  bien  de  dire  qu'il  y  a  ici,  soit  des  Caratés,  soit  du 
Pinto,  ou  l'une  quelconque  de  ses  variétés.  Il  est  possible  que  pareille 
chose  se  rencontre,  mais  pour  moi,  je  le  répète,  ce  n'est  pas  démontré 
scientifiquement.  ^) 

On  voit  en  somme,  que  si  l'on  commence  a  être  fixé  sur  les  Caratés 
de  Colombie,  grâce  surtout  aux  travaux  de  Montoya;  on  est  encore 
loin  de  s'entendre  pour  le  reste. 

Pour  finir  je  dois  encore  signaler  deux  maladies  peu  connues  et 
relevées  dans  la  régions  des  Andes:  Y  Uta  et  la  Caracha.  La  pre- 
mière parait  n'être  qu'une  variété  de  lupus  et  la  seconde  une  sorte 
de  prurigo  assez  mal  défini. 

Rhixoscléromb. 
A  côté  des  maladies  cutanées  dues  ou  très  probablement  dues  à 
des  organismes  végétaux  *)  je  dois  dire  un  mot  d'une  affection  mixte 
qui  atteint  à  la  fois  la  peau  et  la  muqueuse  du  nez  et  y  détermine 
des  indurations  et  des  épaississements,  j'ai  nommé  le  rhinosclérome. 
("ette  affection  est  loin  d'être  cantonnée  aux  pays  chauds  et  se  ren- 
contre en  maints  endroits  dans  la  zone  tempérée,  notamment  en 
Hongrie  et  dans  le  Sud-Ouest  de  la  Russie  ;  néanmoins  elle  est  très 
commune  dans  l'Amérique  centrale,  principalement  dans  le  Costa- 
Rica,  c'est  à  ce  titre  qu'elle  mérite  d'être  signalée  ici. 

^)  Le  batcaa  avait  cependant  effectué  le  rapatricraeut  au  commencement  d'Octobre,  alon 
que  la  chaleur  est  extrême,  notamment  dans  la  mer  Rouge. 

^  De  même  que  chez  le  malade  ci-dessns  désigne. 

^  Le  ^jPies'*  des  Sartes,  ou  vitiligo  endémique  du  Turkestan,  qui  ne  présente  jamais  de  taches 
coltirées  ne  doit  pas  non  plus  être  confondu  avec  les  Caratés.  Enfin  la  „maladie  des  taches** 
de  Gavino  de  Mexico  qui  atteindrait  au  Mexique  les  enfants  dans  les  pays  où  on  cultive  le 
riz  n'est  pas  une  entité  morbide  bien  assise. 

-i)  On  sait  que  la  maladie  est  due  à  un  cocco-bacille  de  2  à  3  ;u  de  long  ayant  beaucoup 
d'analogie  avec  les  pneumo-bacille  de  Friedliinder. 

A  suivre. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


FRANCE. 


Grasset  (Montpellier).  Principes  fondamentaux  de  la  Déontologie 
médicale,  Vortrag  gehalten  auf  dem  Pariser  internat.  Congresse 
für  med.  Deontol.  1900.  Paris,  Masson  et  Cie.,  71  pp. 

Ob  die  Not  als  Mutter  der  Tugenden  oder  mit  ihrer  Kehrseite,  wonach 
sie  kein  Gebot  kennt,  es  verursacht  hat  —  die  Aerzte  aller  Länder 
beginnen  sich  mehr  und  mehr  auf  die  uralte  »Déontologie"  zu  besinnen, 
an  der  nur  die  Bezeichnung  relativ  jungen  Datums  und  nach  Grasset  ver- 
mutlich zum  ersten  Male  von  Bentham  1834  gebraucht  ist,  während  der 
Gegenstand  selbst,  wie  Ref.  in  seiner  med.  Déontologie  (Berlin  1896) 
betonte,  so  alt  als  die  med.  Wissenschaft  selbst  ist.  Der  Artikel  scheint 
gegenwärtig  viel  begehrt  zu  sein.  Nur  so  ist  es  zu  erklären,  dass  er  sogar 
zu  einem  internat.  Congress  führen  konnte,  an  dem  übrigens  G,  selbst  ein 
Hauptanteil  gebührt.  Wenigstens  bildete  sein  Vortrag  die  eigentliche  Pièce 
de  résistance.  Jetzt  —  überraschend  schnell  schon  —  in  einer  stattlichen 
Broschüre  von  71  pp.  vorliegend  gestattet  er  auch  ferner  stehenden,  denen 
es  nicht  vergönnt  war,  an  dem  Congress  teilzunehmen,  die  Kenntniss  der 
Ansichten,  Wünsche  und  Hoffnungen  in  Bezug  auf  sein  Pathenkind.  G. 
ist  Optimist.  Ob  er  mit  seiner  Hoffnungsfreudigkeit  und  mit  der  Ansiebt 
vom  internat.  Character  der  Déontologie  Glück  haben  wird,  rauss  die  Zeit 
lehren.  Wir  glauben,  dass  der  Pariser  Congress  für  absehbare  Zeit  nicht 
bloss  der  erste,  sondern  auch  der  einzige,  und  nicht  bloss  der  einzige 
internationale  seiner  Art  bleiben  wird,  sondern  dass  ihm  auch  leicht  kein 
nationaler  Genosse,  wenigstens  nicht  als  Sondercongrcss,  nachfolgen  wird. 
Immerhin  mag  er  eine  gewisse  Klärung  bei  den  Beteiligten  vielleicht 
bewirkt  haben,  und  auch  dies  wäre  nicht  ohne  Nutzen.  Um  der  Sache 
ebenfalls  zu  nützen,  beschränken  wir  uns  darauf,  aus  dem  formvollendeten 
und  stellenweise  fesselnden,  an  literarischen  Nachweisen  reichen  Elaborat 
die  »Conclusions"  in  einem  correcteren  Deutsch  wiederzugeben,  als  das 
Original  es  bietet.  G.  resumirt  sich  folgcndermassen  : 

1.  Unsere  skeptischen  oder  mutlosen  Mitbrüder  haben  oft  gesagt,  dasz  es  überflüssig  wäre, 
Yon  der  Déontologie  zu  reden;  aber  trotz  dieser  Ansicht  wollen  wir  im  Gegentheil 
von  der  Déontologie  reden  und  ihre  Wichtigkeit  betonen. 

Die  med.  Déontologie  umfasst  die  Gesamratheit  der  ärztlichen  Pflichten,  aber  wir 
wollen  nur  von  den  Pflichten  der  Aerzte  (fegen  einander  sprechen,  ausserdem  noch 
von  den  Grundsaetzen,  auf  welchen  diese  Pflichten  beruhen. 
II.  Die  Unkcnntniss  der  Beontulogie  ist  die  natürliche  Ursache  des  Mangels  an  CoUe- 
gialitüt  (confraternité)  und  dieser  wiederum  die  Ursache  der  geicenwärtigen  medicini- 
sehen  Crisis,  welche  zur  Missachtung  der  Aerzte  und  des  aerztlichcn  Berufs  gefuhrt 
hat.  Es  wäre  erforderlich,  dass  kein  College  seine  Unkenntniss  der  Déontologie  vor- 
schützen könnte.  Noch  besitzt  diese  keine  bestimmte  Formulirung.  Sie  erwartet  ihren 


531 


Codex,    der    bisher    weiler    in    dem  bürgerlichen  Gesetzbuch  noch  in  dem  der  Moral 
einen  Platz  gefunden  hat. 

III.  Wie  es  inde<^sen  einige  Punkte  giebt,  in  Betreff  deren  volle  Uebereinstimmung  herrscht 
und  jede  Kröi-terung  überfliissig  ist,  so  sind  andererseits  auch  streitige  Punkte  vor- 
handen, welche  eine  Entscheidung  durch  allgemein  gültige  und  von  Allen  gebilligte 
Satzungen  erheischen.  Solche  betreffen  z.  B.  die  Grenzen  der  Reklame,  (wo  fängt  diese 
an  und  wo  hört  sie  auf),  die  Unlauterkeit  im  Wettbewerbe  und  was  damit 
zusammenhängt,  die  Beteiligung  der  Aerzte  an  Actiengesellschaften  von  Sanatorien, 
Hospitälern,  am  Specialitäten-IIandel  etc.,  den  Wechsel  des  Arztes  während  einer 
Krankheit,  die  vorübergehenden  Consnltationen  anderer  Aerzte,  die  unentgeltliche 
Behandlung  in  der  Sprechstunde,  in  Polikliniken  in  Hospitälern  etc. 

In  unserem  Vortrag  haben  wir  zwar  unsere  Anschauungen  über  alle  diese  Dinge 
ausgesprochen,  doch  gehen  darüber  die  Meinungen  bei  unseren  Collegen  aus  einander 
und  darum  ist  eine  bestimmte  Fassung  über  diese  Fragen  undurchführbar. 

IV.  Trotzdem  ist  eine  Richtêchnur  (code)  für  die  med.  PßiehieHhkre  erforderlich,  welche 
mit  dem  ganzen  wünschenswerten  Ansehen  ausgestattet  ist.  Sie  darf  weder  von  einer 
einzelnen  Person,  noch  von  einer  einzelnen  Oertlichkeit  »der  Gegend,  noch  von  einer 
engeren  Genossen-  oder  Körperschaft,  sondern  muss  vielmehr  von  der  Gesammtheit 
der  Acrzt«  ausgehen  [il  faut  qu'il  émane  de  la  profession  médicale  tout  entière]. 
Ausserdem  muss  eine  höhere  (rein  moralische)  Gewalt  da  sein,  bernfcn  zur  Schlichtung 
von  streitigen  Fällen  und  zur  nachdrücklichen,  autoritativen  Durchführung  der  be- 
treffenden Vorschriften. 

V.  Ich  schlage  demgemiiss  die  Bildung  eines  „oberen  Raths"  (CJonseil  supérieur)  für 
standessittliche  Angelegenheiten  vor,  der  gemäss  seinem  freien  Spielraum  (grftce  à  la 
largeur)  in  seiner  Zusammensetzung  gleichsam  eine  Vertretung  des  gesammten  Standes 
verkörpert.  Man  könnte  den  betretfenien  „Oberrath"  einem  Ministerium  unterstellen, 
die  Mitglieder  würden  jedrn'h  von  den  Facultäten,  den  med.  Schulen,  Academieen  und 
med.  Gesellsehaften  von  Paris  und  den  Provinzen  etc.;  von  med.  Syndicaten,  Ver- 
sicherungsgesellschaften zur  gegenseitigen  Unterstützung  etc.,  von  der  med.  Presse 
vorgeschlagen  werden. 

VI.  Wenn  die  wünschenswerthe  periodische  Wiederholung  der  internat.  Congrcssc  für  med. 
Déontologie  [etwa  von  B  zu  3  Jahren  bei  dem  jedesmaligen  allgemeinen  internat 
Congress  der  Med.]  zu  standekänie,  so  könnte  alsdann  bei  dieser  Gelegenheit  von  dem 
Oberrath  ein  Ifericht  über  die  Arbeiten  des  verflossenen  3  jährigen  Zeitraums  erstattet 
werden  und  gleichzeitig  hätten  die  etwaigen  Neuwahlen  stattzufinden. 
VU.  IMc'scs  Rathscollegium  hätte  sich  im  übrigen  nur  mit  den  Pflichten  der  Aerzte  unter 
einander  zu  beschäftigen,  in  kei.ier  Weise  jedoch  mit  den  Streitigkeiten  zwischen 
Aerzten  und  nicht  mcdicinischen  Persönlichkeiten  oder  Körperschaften.  Der  Macht - 
Sphäre  des  oberen  Rjiths  scill  die  Kcnntuiss  der  Sonderfälle  fern  bleiben;  diese  würde 
vielmehr  Aufgabe  der  schon  vorhandenen  I^ocalvercine  sein,  welche  jedoch  um  ein 
allgemein  principiellcs  Gutachten  den  Oberrath  in  gewisseu  Fällen  angehen  könnten. 
VIII.  Dem  ersten  „Oberrath"  sollte  die  Aufgabe  zufallen,  einen  „Codex  dcontologicus"  zu 
schaffen,  der,  so  oft  als  nöthig,  der  Revision  zu  unterziehen  jeden&lls  mit  der  Kraft 
eines  Moralgesctzes  auszustatten  wäre. 

An  der  Spitze  desselben  könnte  gleichsam  als  Epigraph  das  Wort  von  Marc  Aurel 
stehen:  „Was  für  den  Bienenschwarm  nützlich  ist,  ist  es  auch  für  die  Biene".  Jedem 
jungen    Arzt   sollte    es  am  Tage  seiner  Approbation  von  dem  Präsidenten  selbst  ein-  ' 
gehändigt  werden. 

IX.  vSclbstvcrständlich  handelt  es  sich  bei  meinen  Ausführungen  in  Bezug  auf  die  Ein- 
richtung etc.  nur  um  Vorschläge,  deren  Pruefung  einer  besonderen  Commission  vor- 
behalten bleibt.  Ich  hege  jedoch  die  Hoffnung  dass  den  Mitgliedern  des  Congresses 
der  Nutzen  eines  solchen  med.  Oberraths  einleuchtet,  dessen  Aufgabe  sein  wird  etc. 
[folgt  Recapitulation  des  Vorherigen,  sodass  von  der  Uebersetzung  dieses  Abschnittes 
abgesehen  werden  kann]. 

Rof.  hat  geglaubt,  wegen  der  gleichsam  historischen  Bedeutung,  welche 
der  Vortrag  Grasset's  für  die  Littcratur  der  Déontologie  zweifellos  besitzt, 
dessen  »Conclusions"  (Schlusssätze)  an  dieser  Stelle  in  extenso  wiedergeben 
zu  sollen.  Pgl. 


532 


Salomon  (Savigné— l'Évêque  [Sarthe]j.  Des  oeuvres  de  dêfenst 
professionnelle,  Vortr.  auf  d.  1.  Internat.  Congi*.  d.  Med.  profess, 
u.  Déontologie,  23 — 28.  Juli  1900.  Paris,  Masson  et  Cie,  35  pp. 

Was  Grasset  recht,  kann  Salomon  nur  billig  sein.  Folglich  sollten  auch 
dessen  »Conclusions"  hier  Platz  finden.  Indessen,  Autor  und  Leser  werden 
hoffentlich  nicht  ungehalten  sein,  wenn  Ref.  hauptsächlich  aus  äusseren 
Gründen  darauf  verzichtet,  der  Erörterung  von  Standesfragen  an  dieser 
Stelle  einen  grösseren  Platz  einzuräumen.  Es  genüge  die  Bemerkung,  dass 
auch  S.'s  Vortrag,  der  mehr  von  practischen  Gesichtspunkten  specieÜ  für 
Frankreich  die  Ursachen  des  Niederganges  des  ärztlichen  Standes  und 
die  Mittel  zur  Hebung  des  letzteren  beleuchtet,  eine  Fülle  anregender 
Momente  bietet  und  für  den  Gegenstand  selbst  im  nicht  geringerem  Werth 
ist  als  Grasset's  Rapport.  S.  gedenkt  öfter  des  um  den  ärztlichen  Stand 
in  seiner  engeren  Heimat  hochverdienten,  inzwischen  verstorbenen  Dr. 
Porson  (Nantes)  und  erinnert  an  die  interessante  Thatsache,  dass  kein 
Geringerer  als  Orfila  um  1833  die  erste  französische  med,  Association  als 
»Association  des  médecins  de  la  Seine"  in*s  Leben  gerufen  hat.  In  Deutsch- 
land war  es  bekanntlich  Virchotv,  der  in  denkwürdigen  Aufsätzen  in  der 
»Med.  Reform"  für  die  Förderung  des  freien  ärztlichen  Vereins wesens 
lebhaft  eintrat. 

Pgl. 


ITALIE. 


G.  ZiiNO.  Cr.  A.  Borelli  medico  e  igiemsta.  Messine  1900  (broch. 
grand  in-8°  de  40  p.  extr.  du  volume  publié  à  l'occasion  du 
350c  anniversaire  de  la  fondation  de  l'Université). 

Giovanni-Alfonso  Borelli,  mathématicien  et  astronome  illustre,  disciple 
et  émule  de  Galilée,  était  assez  peu  connu  comme  médecin  et  comme 
hygiéniste,  avant  la  Notice  que  M.  Ziino  vient  de  lui  consacrer.  On  sait, 
d'après  les  écrits  de  Malpighi,  do  Raddi  et  de  Bellini,  que  Borelli  avait 
fait  do  nombreuses  dissections,  qu'il  s'était  livré  à  des  recherches  anato- 
miques  et  à  des  expériences  de  physiologie  ;  il  avait  étudié  notamment  la 
mécanique  animale,  aussi  bien  chez  les  mammifères  que  chez  les  poissons, 
la  circulation,  la  respiration,  la  nutrition  et  les  sécrétions;  on  lui  doit  la 
détermination  du  centre  de  gravité  du  corps  humain;  il  a  indiqué,  assez 
exactement  les  causes  de  la  systole  cardiaque  ainsi  que  l'usage  et  l'action 
des  oreillettes  et  des  valvules.  En  ce  qui  concerne  la  digestion,  Borelli 
estime  qu'elle  s'accomplit  sous  l'influence  de  plusieurs  phénomènes  diffé- 
rents, tels  que  le  mouvement,  la  chaleur  et  surtout  l'acidité  du  suc 
gastrique.  Une  des  conceptions  vraiment  originale  de  cet  auteur  se  rapporte 
aux  fièvres  essentielles  qui  résulteraient,  suivant  lui,  d'une  altération 
primitive  du  sang;  comme  épidémiologiste,  Borelli  a  étudié  la  fièvre 
bilieuse  grave  qui  régnait  à  Pise  en  1661  et  aussi  les  fièvres  malignes 
qui  désolèrent  la  Sicile  pendant  les  années  1647  et  1648,  il  a  publié  sur 
ce  sujet  un  remarquable  travail  dont  M.  Ziino  donne  le  résumé  dans 
sa  Notice. 

Ed.  B. 


533 


//  ri^orgimento  délia  Medicina  Ippocratica  nel  sfrolo  XVI.  Pavia 
1890;  pp.  1 — 6.  [Extrait  de  la  ^Rivista  di  Fiaica^  Matematica 
e  Scienze  Naturali*], 
Pendant  notre,  siècle  la  haute  mission  que  l'Histoire  de  la  Médecine  a 
de  diriger  le  mouvement  progressif  de  la  science  n*a  pas  été  générale- 
ment reconnue.  Pour  faire  connaître  que  notre  histoire  est  non  seulement 
un  trésor  d*érudition,  mais  source  toujours  vive  de  progrès  scientifiques,  je 
démontre  que  la  renaissance  des  études  hippocratiques  fit  naître  une  ère 
nouvelle  des  sciences  médicales.  Je  donne  une  idée  des  trois  livres  d'Hip- 
pocrate  €V  Ancienne  médecine;  le  Pronostic;  le  livre  Des  airs  y  des  eaux  et  des 
lieux*,  qui  contiennent  les  trois  formes  dans  lesquelles  on  peut  diviser  la 
médecine:  c'est-à-dire,  la  médecine  historique,  la  médecine  clinique  et  la 
médecine  publique.  Je  rappelle  que  les  livi'es  hippocratiques  furent  l'origine, 
pendant  le  XVIe  siècle,  des  études  chirurgicales,  sur  le  système  osseux; 
pendant  le  XVI le  siècle,  des  études  d'Epidémiologie  ;  et,  entre  la  fin  du 
XVIIe  siècle  et  le  commencement  du  XVIIIe  siècle,  des  études  de 
médecine  clinique  et  de  médecine  publique.  Les  auteurs  des  livres  ^De 
fractura  cranii*  ;  et  Sydenham,  Baglivi,  Boerhaavo,  Ramazini,  Lancisi, . . . 
Morgagni  sont  autant  de  disciples  de  l'Ecole  d'Hippocrate.  En  fondant  la 
médecine  moderne  sur  le  principe  *per  anatomen  indcu/andi  sedes  et  causas 
morborum*,  Morgagni  sentit  le  devoir  de  lier  le  nom  de  Malpighi  à  celui 
d'Hippocrate  cO/im  inchoasse  Hippocratem  demonstretur,  qufie  ésTÛque  aùsolvit 
Malpigkius,*  ^) 

M.  Del  Gaizo  (^Naples). 

^)  Récemment   aussi   Osier,  en  traçant  l'histoire  de  la  médecine  anglaise,  avec  un  brillant 
les  oeuvres  de  Linacre,  ^-     -   -     - 
qui  lie  la  science  pure 


article  sur  les  oeuvres  de  Linacre,  de  Sydenham  et  d* Harvey,  a  reconnu  l'existence  d'une  loi 
d'harmonie  qui  lie  la  science  pure  à  l'érudition. 


De  Blasig,  A.  Cranio  trapanato  del  Paese  degV  Incas,  Napoli 
1900;  pp.  1—12. 
Dirigé  par  des  considérations  historiques  et  médicales,  le  Docteur  De  Blasio 
étudie  un  crAne,  do  l'époque  néolitique,  qui,  dans  la  partie  postérieure  de 
la  sagittale,  a  un  trou  ovale  (^j  nz  36  mm.  ;  ^tc^^  =  33  mm.)  de  trépanation. 
Le  Dr.  De  Blasio  croit  que  c'est  un  exemple  non  de  trépanation  posthume, 
mais  de  trépanation  chirurgicale.  Pour  traiter  certaines  maladies,  on  praticjue 
aujourd'hui  la  trépanation  parmi  les  peuples  sauvages.  Lusckan,  dans  l'île 
des  Gazelles,  sur  dix  crânes,  en  a  trouvé  (1898)  trois  avec  trépanations 
complètes;  le  missionnaire  Cramp  a  vu  qu'on  opérait  avec  des  éclats 
d'obsidienne. 

M.  Del  Gaizo  (Naples). 

Gui  DONE  Prospero.  CotUributo  storico-  clinico  aile  resezioni.    Napoli 

1900;  pp.  1—31. 

L'A.    décrit    huit    opérations    chirurgicales    qu'il    a    pratiquées    sur    le 

système  osseux,  entre  lesquelles  il  faut  remarquer  le  cas,  traité  avec  guérison, 

d'une  €  Estera  craniecfomia  per  necrosi  con  iniotamento  cU  un  ascesso  epi-durcUe,* 

Le    Docteur  Guidone,  recourt  bien  à  propos,  à  l'histoire  des  résections. 

Il    distingue    l'histoire    des    résections  dans  la  continuité  et  Thistoii^e  des 


534 


résections  dans  la  contiguité.  Dans  cette  dernière  il  reconnait  trois  périodes  : 
1)  Période  de  développement  [Hippocrate,  Gelse,  Galion,  Antyllus,  Paul 
d'Egine,  Albucasis];  2)  Période  de  décadence  [dans  laquelle  la  pratique 
des  résections  est  seulement  enseignée  par  Guy  de  Chauliac  et  par 
Bolognini]  ;  3)  Période  do  renaissance  [Filkin,  White,  Park,  Moreau  . . .]. 
Le  progrès  de  cette  pratique  est  établi  par  les  études  sur  la  régénération 
des  os  et  sur  la  production  artificielle  du  tissu  osseux  ;  études  qui  furent 
inaugurées  par  Duhamel  et  par  notre  Michel  Troja.  Le  Dr.  Guidone 
rappelle  aussi  la  première  apparition  des  résections  sous-périostées  par 
B.  Lai'ghi  en  Italie,  et  par  L.  Ollier  en  Franco,  i) 

M.  Del  Gaizo  (Naples). 

1)  Voir  mes  deux  mémoires  sur  Michel  Tnya  (Naples,  1898 — 1900);  voir  aussi,  sur 
Touvnige  de  Larghi,  le  „Compendio  di  chirurgia  opercUoria  ilaliana"  du  Dr.  D.  Giordano 
(Turin,  1898). 

Arata  Jacopo.  Cemio  storico  di  Antichi  Medici  illuatri  délia  Riviera 
Occidentale f  ed  Istituti  sjxidalien  délia  regione,  Genova  1900; 
pp.  1-8. 
A  Port-Maurice  (Ligurie)  un  congrès  provincial  des  médecins  a  eu 
lieu.  Le  savant  Dr.  Arata,  sous-directeur  des  Hôpitaux  civiques  de  Gènes, 
a  fait  un  discours  sur  les  anciens  médecins  et  sur  les  anciennes  institutions 
hospitalières  de  la  Rivière  Occidontale.  Parmi  les  premiers  il  mentionne 
Ursicinus,  médecin  qui  fut  béatifié  après  sa  mort  ;  Pierre  Oliva,  médecin 
de  l'Empereur  Charles  IV  et  du  Pape  Grégoire  XI  ;  G.  B.  Boerio,  médecin 
d'Henry  VII  d'Angleterre  ...  ;  Jérôme  Gastaldi,  directeur  des  lazarets  et 
des  hôpitaux  de  Rome,  qui  fut  nommé  cardinal  par  le  Pape  Clément  X  ...  ; 
et  quatre  autres  médecins,  qui,  dans  le  XVIe  siècle,  furent  élevés  à  la 
dignité  de  doge  pour  le  gouvernement  politique  de  cette  région.  Le  Dr. 
Arata  cite  plusieurs  des  hôpitaux  anciens,  et  spécialement  quelques  uns 
destinés  aux  lépreux.  Il  rappelle  aussi  les  règlements  hygiéniques  de  Port- 
Maurice,  c'est-à-dire  ^De  patois  et  de  cistenm  aptandis;  De  macelUttoribfig 
et  eorum  officio  . .  .». 

M.  Del  Gaizo  (Naples.) 

REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 


NiCHOLLS,  H.  A.  Alford.  Anchiflostomiasia  ami  the  Ufe  hiMonf  of 
Anchiflostomnm  dnodt^nale,  Journ.  of  trop,  medic.  1900.  May. 
L'auteur  confirme  que  les  larves  se  tiennent  dans  le  sol,  que  les  vers 
adultes  proviennent  des  larves  introduites  dans  le  tube  digestif;  les  vers 
agissent  comme  des  sangsues  en  miniature  ;  il  en  faut  de  grandes  quantit^^s 
pour  produire  des  troubles  sérieux;  ces  parasites  ne  se  multiplient  pas 
dans  le  corps;  c'est  donc  l'apport  continu  qui  constitue  le  danger.  Les 
œufs  étant  déposés  avec  les  excréments  humains,  des  mesures  sont  facile- 
ment prises  pour  les  détruire.  D'après  Nicholls  beaucoup  de  cas 
d'anémie  dus  à  la  malaria,  seraient  attribués  à  tort  à  l'anchylostomiasis 
parcequ'on  a  trouvé  quelques  œufs  dans  les  excréments.  Le  thymol  à 
fortes  doses,  parfois  dangereuses,  est  le  meilleur  remède  connu. 

Pergens. 


535 


Osler,  W.  Ancierüie  croyance  sur  la  contatjhm  de  la  phtlMe,  Brit, 
med.  Journ.  1900.  June  16th. 
Osler  ajoute  à  un  article  publié  le  19  mai  dans  le  Brit.  med.  Journ., 
le  nom  de  Richard  Morton^  qui  dans  sa  P/Uhiaiologia  de  1689  dit  à  la 
p.  70  . . .  »la  contagion  propage  aussi  cette  maladie"  ;  puis  il  cite  p.  264 
un  monsieur  Lu  (F,  qui  avait  épousé  une  femme  phthisique,  et  qui  après 
plusieurs  mois  mourut  phthisique;  la  maladie  provenait  d'après  Morton, 
de  la  contagion. 

Pergens. 


Wright,  A.  H.  An  Elizabethan  Doctor,  Canadian  Practitioner  and 
Review.  1900.  July. 
L'auteur  cite  l'annonce  suivante  prise  d'un  journal  du  temps  do  Shake- 
speare: On  demande  pour  une  famille  en  mauvaise  santé,  un  médecin, 
qui  en  môme  temps  sera  chirurgien  et  accoucheur;  il  devra  à  l'occasion 
arranger  les  coiffures,  dire  des  prières  et  prêcher  tous  les  dimanches. 
Il  touchera  un  bon  salaire!" 

Pergens. 


Die  Antisepsis  bei  tien  Alten, 

Man  findet  in  den  Werken  der  Alt«n  manche  Idee  die,  nachdem  sie 
Jahrhunderte  lang  vergessen  oder  wenig  beachtet  worden  ist,  erst  in  neuerer 
Zeit  ihre  gebührende  Verwerthung  fand.  Das  gilt  von  den  meisten  Zweigen 
des  menschlichen  Wissens  und  Könnens,  aber  vielleicht  in  hervorragenderem 
Maasse  von  der  Antisepsis,  wie  es  Dr.  H.  Grasset  ^)  kürzlich  gezeigt  hat. 
Es  konnte  auch  nicht  anders  sein.  Denn,  während  im  Mittelalter  und 
sogar  bis  vor  kurzer  Zeit,  die  Bäder  als  sündhaft  angesehen  und  kirchlich 
beinahe  verboten  waren,  und  überall  Schmutz  herrschte,  so  wissen  wir 
doch,  dass  die  Griechen  und  Römer  den  hohen  Werth  der  körperlichen 
Reinlichkeit  erkannt  hatten,  und  bewunderungswürdigen  Einrichtungen 
getroffen  hatten  um  jedem,  sogar  dem  Aormsten,  den  Gcnuss  der  Bäder 
zu  ermöglichen.  Damit  ging  Hand  in  Hand  eine  Kenntniss  des  günstigen 
Einflusses  der  Reinlichkeit  auf  den  Verlauf  der  Wunden.  Andererseits 
sehen  wir  die  Aegypter,  durch  religiösen  Anschauungen  getrieben,  ihre 
Todten  einbalsamiren.  Sie  wurden  so  zu  manchen  Kenntnisse  geführt,  die 
sie  auch  in  der  Chirurgie  verwenden  könnten.  Sie  gebrauchten  verschie- 
dene Salben,  Waschungen  mit  aromatischem  Wein,  mit  Wasser  oder  mit 
pflanzlichen  Decoctionen. 

Zur  Zeit  Hippo krate's  kamen  besonders  die  gekochten  aromatischen  Oelo 
in  Gebrauch;  der  hohe  antisoptisclie  Werth  dieser  Substanzen  ist  erst  in 
neuerer  Zeit  wieder  erkannt  worden.  Er  selbst  empfiehlt  die  Wunden  gut 
zu  bedecken  um  sie  vor  den  in  der  Luft  enthaltenen  Miasmen  zu  be- 
schützen. Dieser  Schutz  wurde  hauptsächlich  durch  Einreibungen  mit 
fetten  Körpern  bewirkt.  Alaun  und  andere  Sulfate  dienten  zum  Auffrischen 
der  bösartigen  V/unden. 

Die  Alexandriner,  die  uns  leider  nur  unvollständig  bekannt  sind,  untcr- 


^)  H.    Grnssct.    Vieux-neuf   chirurgical.    L'Antisepsie  et  les  Anciens.    Paris,  Bureau  de  la 
Revue  Médicale,  1900,  8«,  22  Seiten. 


536 


nahmen  sehr  schwere  Operationen,  nämlich  Laparotomie.  Ihre  Erfolge 
wären  ohne  peinliche  Reinlichkeit  ganz  unmöglich  gewesen.  Bei  Celsius 
und  Galen  sehen  wir  einen  ganz  rationellen  Gebrauch  des  Wassers,  des 
Glüheisons,  der  aromatischen  Salben,  des  Weines  und  des  Essigs.  Das 
Gleiche  gilt  von  den  Arabern;  aber  man  merkt  bei  ihnen  einen  sehr 
schnellen  Verfall  der  Chirurgie  sodass  die  europäischen  Aerzte  des  Mittel- 
alters, welche  alle  ihre  Kenntnisse  den  Arabern  entlehnt  haben  wenig 
Gutes  aufzuweisen  haben. 

Erst  im  XIV.  Jahrhundert  werden  die  Chirurgen  wieder  kühner;  aber 
der  Glauben  an  die  von  den  Alchemisten  erfundenen  Wundermittel  wirkt 
noch  hemmend  auf  die  Fortschritte  der  Wissenschaft.  Im  XV.  Jahrhundert 
wird  die  Chirurgie  mit  grossem  Erfolg  betrieben  ;  der  Alkohol  kommt  nun 
als  antisoptisches  Mittel  in  Gebrauch.  Die  Schusswunden  werden  als  Ver- 
brennungen betrachtet  und  mit  kochenden  Oel  behandelt.  Das  XVI.  Jahr- 
hundert ist  für  die  Chirurgie  eirfe  Periode  des  grossen  Foi-tschrittes 
besonders  in  Italien  mit  Vesal,  Eustachi,  Fallope,  Colombo,  Ingrassia, 
Aranzi,  Varoli,  Aquapendente.  Ferri  behandelt  die  bösartigen  Wunden  mit 
caustischen  Mitteln.  Biondo  empfiehlt  den  Gebrauch  des  kalten  Wassers. 
Obwohl  Paré  eher  eiterunger  regende  als  echte  antiseptische  Mittel  anwendet 
so  hat  er  doch  schöne  Erfolge;  er  versucht  Campher  gegen  atonische 
und  toxische  Wunden.  Paracelsus  empfiehlt  den  häufigen  Wechsel  des 
Verbandes  und  grosse  Reinlichkeit.  Bis  wie  weit  man  in  letzterer  Hinsicht 
gekommen  war  geht  daraus  hervor  dass  der  Geburtshelfer  J.  Guillemeau 
es  wagte,  in  Fällen  von  Blutungen  oder  von  Eklampsie,  das  Collum  mit 
der  Hand  schnell  zu  erweitern  um  den  Fœtus  herauszuholen. 

Das  XVn.  Jahrhundert  ist  eine  neue  Periode  des  Verfalls  der  chirur- 
gischen Kunst.  Doch  sehen  wir  an  der  Kühnheit  und  an  den  Erfolgen 
gewisser  Chirurgen,  dass  der  Sinn  für  Reinlichkeit  nicht  ganz  verloren 
gegangen  war.  Im  XVIII.  Jahrhundert  werden  grosse  Fortschritte  gemacht, 
sowohl  in  Bezug  auf  die  Methoden  der  Beobachtung  wie  auch  hinsichtlich 
der  Geschicklichkeit  in  den  Operationen  und  der  Erfindung  von  neuem 
Verbandmaterial  hauptsächlich  auf  chemischen  Wege.  Terpentin  und  China- 
pulver werden  gegen  Brand  angewandt  ;  das  Glüheisen  und  die  caustische 
Potasche  werden  auch  empfohlen. 

Das  Wort  Anti^e/)sis  würde  in  der  zweiten  Hälfte  des  XVHI.  Jahr- 
hunderts erfanden,  und  kam  bald  in  allgemeinen  Gebrauch.  Die  innere 
Antisepsis  wurde  zuerst  mehr  getrieben  als  die  äussere;  China,  Adstrin- 
gentra  und  Säuren  wurden  gegen  verschiedene  innere  Krankheiten  ange- 
wandt. Gegen  Ende  des  Jahrhunderts  wurden  Massnahmen  getroffen  zur 
Desinfektion  der  Luft  und  zur  Verhütung  der  Seuchen.  Mit  den  Fort- 
schritten der  Chemie  wurden,  besonders  im  XIX.  Jahrhundert  eine 
unendliche  Reihe  neuer  Substanzen  untersucht.  Aber  die  meisten  Aerzte 
waren  doch  bis  zur  letzten  Zeit  in  ihrem  Gebrauch  etwas  zurückhaltend; 
denn  die  neu  erfundenen  Mittel  sind  gefährlich  und  haben  oft  Unheil 
gestiftet.  Darum  sehen  wir  jetzt  die  Asepsis  und  die  hygienischen  Mass- 
regeln,  nämlich  das  Vorhandensein  von  genügendem  Licht,  reinem  Wasser 
und  guter  Luft  mehr  Erfolge  aufweisen  als  die  noch  vor  einem  Jahrzehnt 
allein  herrschenden  antiseptischen  Methoden. 

Dr.  L.  Laloy. 


537 


Paiiser  medicmische  BilcW  auft  dem  Jahre  1843. 

Dr.  M.  Wegscheider  veröflPentlicht  unter  diesem  Titel  in  der  Medicinischen 
Woche ^  6.  August  1900,  einen  im  Nachlass  seines  Vaters  gefundenen 
Brief,  den  derselbe  an  die  Hallenser  mediciniscbe  Vereinigung  der  klini- 
schen Assistenten  von  Paris  aus  richtet,  wo  er  1843  mit  zwei  Freunden 
eine  Studienreise  machte.  Als  Doktor  konnte  er  die  damaligen  medicini- 
schen Verhältnisse  genau  studiren.  Das  System  der  Concours  herrschte 
schon  wie  jetzt.  »Ich  glaube,  sagt  er,  wir  würden  eine  solche  Verfassung 
besser  vertragen,  während  der  von  Haus  aus  oberflHchliche,  leichtsinnige 
und  eitle  Franzose  durch  sie  noch  mehr  dahin  gebracht  wird,  sich  aller 
ernsten  und  ruhigen  Forschung  zu  eni halten  und  sich  mit  einer  gewissen 
Concoursroutine  und  die  Menge  und  seine  Richter  blendenden  neuen 
Entdeckungen  zu  begnügen."  Auch  die  Spezialisirung  stiftete  damals  schon 
Unheil  :  »Hier  strebt  jeder  nur  darnach,  durch  Entdeckung  neuer  That- 
sachen,  durch  Auffindung  neuer  Symptome,  durch  Erfindung  neuer  In- 
strumente, durch  ein  von  allen  Andern  und  oft  von  aller  gesunden  Vernunll 
abweichendos  Traitement  und  vor  Allem  durch  gänzliches  Ignoriren  früherer 
Leistungen  von  sich  reden  zu  machen  und  sein  liebes  Ich  in  das  gehörige 
Licht  zu  setzen.  Nicht  bloss  der  einzelnsten  Branche  der  Wissenschaft 
nach,  sondern  auch  in  der  Diagnostik  und  Therapie  dieses  Theiles  ein 
»homme  spécial"  zu  sein,  das  ist  das  höchste  Ziel,  was  im  Allgemeinen 
der  Franzose  erstrebt.  Darum  sucht  er  sich  bei  Zeiten  eine  »Spécialit^î'' 
aus  und  strebt  nur  darnach,  sich  in  dieser  wieder  durch  etwas  Neues 
hervorzuthun." 

Trotzdem  erkennt  Verfasser  das  Verdienst  der  Professoren  und  Kliniker, 
welche  letztere  für  einen  ganz  geringen  Gehalt  ihre  besten  Morgenstunden 
dem  Spital  widmen.  »Man  hört  ferner  hier  nicht  langweilige,  allzu 
systematische  und  abgelesene,  sondern  meist  frische,  blühende,  freie  Vor- 
träge. Und  dabei  sind  diese  Leute  im  Allgemeinen  von  einem  Pleisse,  der 
seines  Gleichen  sucht." 

Es  herrschte  damals  der  Kampf  zwischen  Anhängern  und  Gegnern  des 
Aderlasses,  sodass  man  in  ein  und  demselben  Spital  Magendie  sehen 
konnte,  der  unter  keinen  Umständen  zur  Ader  Hess,  und  Chomel,  welcher 
keine  Pneumonie  und  keinen  Typhus  unter  3  bis  5  Aderlassen  behandelte. 
Solche  Widersprüche  beobachtet  man  in  der  ganzen  Geschichte  der  Medicin  ; 
sie  rühren  nur  daher,  dass  jeder  für  eine  gewisse  Behandlungsart  einge- 
nommen ist  und  nicht  weiss  in  jeder  Methode  das  Beste  herauszusuchen. 
Es  scheint  übrigens  dass  die  einfachen  praktischen  Aerzte  mehr  frei  von 
Vorurtheilen  sind  als  die  in  beständigen  Kampfe  lebenden  Vertreter  der 
offiziellen  Wissenschaft. 

Nach  unserm  Verfasser  betrieb  Piorry  wirklichen  Charlatanismus  mit 
der  von  ihm  vervollkommneten  Perkussion,  und  mit  dem  Chinin,  welches 
nach  ihm  einen  augenblicklichen  Einfluss  auf  die  Verkleinerung  der  Milz 
und  die  Vertreibung  des  Fiebers  haben  sollte.  Dagegen  examinirten  Rostan 
und  Andral  die  Kranken  mit  Ruhe  und  Ernst,  sie  behandelten  sie  auch 
menschlich,  was  nicht  bei  allen  Spitalärzten  der  Fall  war.  Unter  den 
Chirurgen  scheint  Jobert  de  Lamballo  auf  die  Reisenden  am  meisten 
Eindruck  gemacht  zu  haben.  Ph.  J.  Roux  repräsentirte  die  alte  Schule; 
es  war  ihm  jede  alte  Methode,  jede  alte  Binde,  jedes  alte  Instrument 
heilig.    Bei    J.    Guérin    und   bei  Lisfranc  herrschte  der  krasseste  Charla- 


S38 


tanismus.  Die  Verdienste  Civiale's  und  Ricord's  als  geschickte  Chirurgen 
und  ausgezeichnete  Beobachter  werden  von  unserm  Verfasser  wohl  erkannt. 
Aus  dem  von  Ûr.  Wegweiser  entworfenen  lebhaften  Bilde  der  medicini- 
sehen  Welt  in  Paris,  das  wir  nur  resumiren  könnten,  erhellt,  dass  gegen 
Mitte  des  Jahrhunderts  dieselben  Bedingungen  walteten  wie  jetzt.  Diese 
Mischung  des  Guten  und  Schlechten,  der  grössten  Selbstaufopferung  und 
der  übertriebensten  Prahlerei,  des  uneigennützigen  wissenschaftlichen  Eifers, 
mit  dem  rohesten  Charlatanismus  scheint  dem  Aerztestand  angeboren  zu 
sein.  Dieselben  Fehler  und  Tugenden  werden  in  allen  Zeiten  und  in  allen 
Ländern  beobachtet.  Ihre  Mischung  ist  ein  charakteristisches  Merkmal  der 
Psychologie  des  Arztes. 

Dr.  L.  Laloy. 


TJie  Journal  of  Tropical  Mediane, 

Die  August-Nummer,  die  erste  des  dritten  Jahrgangs,  bringt  den  Schluss 
von  Füippo  Rho's  Arbeit  über  Lagerfiebei\  Die  von  den  Amerikanern  wah- 
rend des  Krieges  mit  Spanien  in  den  Vereinigten  Staaten  und  auf  Cuba 
beobachteten  Fälle,  auch  die  von  kurzer  Dauer,  haben  sich  gleichfalls  als 
Typhus  erwiesen.  Bei  dem  sogenannten  Typho-Malaria-Fieber  handelt  es 
sich  um  eine  einfache  Coexistenz  oder  Complication  von  Typhus  und  Malaria, 
durch  welche  nicht  eine  neue  Krankheit  entsteht.  Meist  haben  die  Kranken 
an  Malaria  gelitten,  bevor  der  Typhus  in  Erscheinung  tritt.  Während  der 
aktiven  Periode  des  letzteren  tritt  die  Malaria-Tnfection  zurück,  um  erst 
später  wieder  sich  zu  zeigen.  Das  Typho-Malaria-Fieber  ist  in  gemäs- 
sigten Klimaten  selten,  in  heissen  etwas  häufiger.  Nach  ParFs  Beobach- 
tungen machte  dasselbe  1,5,  nach  denen  Thomson^  etwa  8  %  der  in  Cuba 
entstandenen  Fieber  aus.  Im  Anschluss  hieran  theilt  Verfasser  einen  in 
Piedmont  beobachteten  Fall  mit,  der  sich  durch  seine  lange  Dauer 
(7  Monate)  auszeichnete.  Zur  Diagnose  der  den  heissen  Klimaten  eigen- 
thtimlichen  Fieber  empfiehlt  er  die  Untersuchung  des  Blutes  auf  Malaria- 
Parasiten,  die  Diazo- Reaction  des  Urins,  die  Serumreaction  mit  dem 
Mikrococcus  melitensis,  dem  Typhusbacillus  und  dem  Bacterium  coli  (isolirt 
aus  Faeces,  Urin  und  Exanthem  der  Kranken),  das  typhus-ähnliche  Er- 
krankungen erzeugen  kann,  sowie  die  Darstellung  des  Typhusbacillus  aus 
den  Faeces. 

Henry  Strachan  macht  weitere  Mittlieilungen  aus  iMgoa,  Westafrika.  In 
der  ersten  berichtet  er,  dass  dort  überall,  wo  Malaria  herrscht,  auch 
Anopheles,  in  malaria-freien  Gegenden  dagegen  nur  Culex  angetroffen  wird. 
In  Blumenvasen  fand  er  beide  Mosquitoarten.  In  der  zweiten  Mittheilung, 
die  von  Ankylostomiasis  handelt,  weist  er  darauf  hin,  dass  er  diese  Krank- 
heit 1883  in  Westindien  entdeckt  hat. 

A.  B,  Jhihrey  liefert  eiium  Bntrag  zur  Frage  von  der  Framboesie  und  der 
Syphilis,  Er  ist  der  Ansicht,  dass  beide  Krankheiten  nichts  mit  einander 
zu  thun  haben.  Sie  können  aber  mit  einander  verwechselt,  namentlich  die 
papuläre  Form  der  ersteren  leicht  ftir  Syphilis  gehalten  werden.  Verfasser 
führt  die  Framboesie  auf  den  übermässigen  Gonuss  der  Mangofrucht 
zuiilck.  Auf  den  Grenadinen,  wo  es  sehr  wenig  Mangobäume  giebt,  ist 
die  Framboesie  praktisch  fast  unbekannt,  während  auf  den  andern  west- 
indischen Inseln  beide  häufig  sind.  Das  beste  Mittel  gegen  die  Framboesie 
ist  nach  Duprey's  Erfahrung  der  Arsenik. 


S39 


3A  T,  YatT  f îlhrt  in  seinen  Mittheilumjen  aus  SüchfiiJui  fort.  Seit  seinem 
letzten  Briefe  (s.  H.  G.  S.  487)  hat  sich  dort  der  Gesundheitszustand  unter 
den  Truppen  gebessert.  Die  bis  jetzt  vorliegenden,  allerdings  nur  als 
interimistische  anzusehenden  Statistiken  sprechen  etwas  zu  Gunsten  der 
Schutzimpfungen  gegen  Typhus  :  von  den  Geimpften  starben  8,2,  von  den 
Nichtgeimpften  10,9  %.  Verfasser  teilt  weiter  einen  Fall  von  Gangrän 
beider  Beine  nach  Tyhus  und  2  FHlle  von  Leberabscess  nach  Dysenterie 
mit.  Der  eine  der  letzteren  war  durch  die  grosse  Zahl  der  Abscesse 
(wenigstens  50),  welche  sich  in  der  Leber  fanden,  sowie  den  frühzeitigen 
^Eintritt  der  Hepatitis  —  der  Kranke  war  erst  4  Wochen  vor  seiner  Auf- 
nahme an  Dysenterie  erkrankt  und  starb  10  Tage  nach  derselben  —  aus- 
gezeichnet. 

Irwing  P.  Lt/an  erklftrt  den  vor  Bennet  in  der  April-Nummer  (s.  H.  5, 
S.   256)  beschriebenen  eigenthümlichen  Zustand  des  Haares  fUr  Weichselzopf. 

Dann  folgt  ein  kurzer  Bericht  über  den  Ausbruch  von  Cerebrospinal- 
Meningitis  auf  einem  Emigi-antenschißi  auf  der  Fahrt  von  Calcutta  nach 
Georgetown.  Auf  demselben  kamen  bei  Hindus  4  Fälle  vor,  welche  sämmt- 
lich  tödlich  verliefen.  Die  Aetiologie  derselben  blieb  unaufgeklärt. 

James  Cran  bildet  einen  Fall  vom  Pinta  bei  einer  Karibenfrau  aus 
Britisch-Honduras,  wo  das  Leiden  bei  etwa  60  %  ^^^  erwachsenen  Karibcn 
beobachtet  wird,  ab. 

Im  Anschlüsse  hieran  theilt  Oshorne  Broione  mit,  dass  die  Krankheit 
auch  an  der  Goldküste  vorkommt. 

JbFtn  C,  Graham  bringt  eine  (nicht  sehr  gelungene)  Abbildung  eines 
Falles  von  Goundou  oder  ÄnaUtre  (grosse  NaseJ  bei  einer  Malayin  aus 
Sumatra. 

Don  Schluss  der  Originalarbeiten  bildet  die  Fortsetzung  von  Geonje  II. 
P.  Nnttuirs  historisch-kritischer  Studie  ftber  die  Holle,  welche  die  Mosquifos 
bei  der   Verbreitung  der  Malaria  spielen, 

SCHEUBE. 


Resurrectionists  and  University  Customs  in  the  sixteenth  century. 
Two  brothers  of  Swiss  extraction  studied  medicine  at  the  University 
of  Montpellier  and  each  left  a  diary  containing  many  interesting  anecdotes 
of  university  customs.  The  older  of  the  two  Felix  Platter  went  to  Mont- 
pellier in  1552  and  lived  with  the  chemist  Cathalan  in  exchange  for  his 
son.  This  sort  of  exchange  was  common  at  the  time  in  eveiy  grade  of 
society.  Felix  chose  Dr.  Saport«  for  his  godfather  (pro  patre)  for,  he 
observes,  "it  is  customary  for  every  student  to  choose  one  in  whom  he 
may  confide."  This  done  he  was  examined  by  Dr.  Honoré  Castellan  and 
afterwards  *'set  to  work  with  zeal,  going  to  two  or  three  lectures  in  the 
morning  and  as  many  more  in  the  afternoon."  He  matriculated  on  4th. 
November  1552  and  on  the  14th  began  to  dissect  the  body  of  a  boy  who 
had  died  of  an  abscess  in  the  chest.  The  lung  was  attached  by  means 
of  ligaments  which  had  to  be  torn  through  in  order  to  remove  it.  Dr. 
Guichard  presided  at  the  anatomy  class  and  a  barber  operated.  In  addition 
to  the  students  many  other  persons  belonging  to  the  nobility  and  gentry 
were  present  and  even  young  ladies  looked  on  although  the  body  was 
that  of  a  man.  Monks  too  assisted  at  the  operation.  The  dissections, 
however,    were    rare    and    were    not    always  anthropotomies,  for  one  day 


540 


Rondelet  dissected  a  monkey:  the  liver  and  spleen  were  covered  with 
pustules  which  were  full  of  water,  and  burst  directly  they  were  touched. 
Those  on  the  liver  were  reddish,  except  in  the  region  of  the  gall-bladder, 
where  they  had  a  yellowish  colour.  The  animal,  I  suppose,  died  of 
hydrophobia."  Several  days  afterwards  there  was  another  anatomical 
class,  "this  time  the  subject  was  a  magnificent  courtisane  who  died  in 
child-birth,  and  the  uterus  was  still  much  swollen,  for  delivery  had  only 
taken  place  a  short  time  previously. 

Besides  my  lectures  and  ordinary  studies  I  worked  in  our  pharmacy 
at  the  preparation  of  remedies,  and  this  knowledge  proved  vei-y  useful 
to  me  later  on.  I  went  in  for  collecting  plants,  but  my  favourite  subject 
was  anatomy.  Not  only  did  I  never  fail  to  be  present  at  all  the  dissec- 
tions of  man  and  beast  made  at  the  college,  but  I  always  assisted  at  tlie 
post-mortem  examinations  which  were  done  secretly  on  dead  bodies  and 
I  even  took  to  handling  the  scalpel  myself  in  spite  of  the  repugnance  I 
felt  at  first.  I  ran  some  risk  too,  in  company  with  several  other  French 
students,  in  order  to  obtain  subjects. 

A  *'baccalaureus  medicinae"  called  Galloxus,  married  to  a  lady  of 
Montpellier,  who  was  pretty  well-to-do  used  to  lend  us  his  house.  He 
persuaded  me  and  several  other  students  to  make  nocturnal  expeditions 
to  the  outskirts  of  the  town  to  dig  up  freshly  buried  bodies  in  the  cloister 
cemetery,  and  we  brought  them  to  his  house  to  dissect  them.  Indivi- 
duals were  posted  by  us  to  warn  us  of  any  burials,  and  at  night  they 
used  to  lead  us  to  the  graves.  The  first  excursion  of  this  kind  was  on 
December  11th,  1554,  after  dark.  Gallotus  led  the  way  to  the  convent 
of  the  Augustins,  which  was  just  outside  the  town,  when  we  were  met 
by  a  monk  known  as  Brother  Bernard,  a  burly  fellow  who  had  disguised 
himself  in  order  to  lend  us  a  helping  hand. 

We  arrived  at  the  convent,  where  we  remained  drinking,  taking  care 
not  to  make  the  least  noise,  until  midnight.  Then  in  dead  silence,  and 
sword  in  hand  we  wended  our  way  to  the  cemetery  of  Saint  Denis,  where 
we  uneai'thed  the  body  with  our  hands.  This  was  quite  an  easy  matter, 
as  the  earth  had  not  yet  been  rammed  down,  the  burial  having  taken 
place  that  very  day.  When.it  was  uncovered  we  pulled  it  out  by  means 
of  ropes,  wrapped  it  up  carefully  in  sackcloth,  carrying  it  across  two 
sticks  to  the  gates  of  the  town.  This  would  be  about  three  o'clock  in 
the  morning.  We  next  put  the  body  in  a  dark  spot  while  we  knocked 
at  the  gate,  which  had  to  be  opened  for  people  entering  or  leaving  the 
town  after  nightfall.  The  old  porter  opened  it  to  us  in  his  night-shirt. 
We  begged  of  him  to  give  us  something  to  drink  under  pretext  that  we 
were  dying  of  thirst,  and  while  he  was  gone  to  fetch  some  wine,  three 
of  our  number  hastened  through  with  the  body,  which  was  thereupon 
conveyed  without  any  further  delay  straight  to  Gallotus  house,  which 
was  not  very  far  off.  The  old  porter  never  had  the  slightest  suspicion 
of  what  was  going  on,  and  having  drunk  the  wine,  we  rejoined  our  friends. 
On  unsewing  the  shroud  we  found  the  body  of  a  woman  whose  legs  were 
deformed  from  birth,  the  feet  being  turned  inwards.  We  performed  the 
autopsy,  and  discovered  among  other  curious  things,  certain  veins,  the 
vasa  spermatica,  which  were  by  no  means  ugly,  but  were  twisted  like  the 
legs,  and  were  directed  towards  the  fundament. 


541 


Encouraged  by  our  success,  we  undertook  another  night  journey  five 
days  later,  notice  having  been  given  us  that  a  student  and  a  child  had 
been  buried  in  the  cemetery  of  St.  Denis.  When  it  was  quite  dark  we 
made  for  the  same  monastery,  well  armed  because  the  monks,  having 
discovered  that  the  body  of  a  woman  had  been  stolen,  had  threatened  to 
give  us  a"  mauvais  quart  d'heure"  if  they  got  the  chance.  The  bodies 
were  unearthed,  wrapped  in  sackcloth,  and  earned  on  two  sticks  to  the 
gate  as  before,  but  this  time  we  did  not  deem  it  prudent  to  wake  up  the 
porter,  so  one  of  the  party  crawled  through  a  hole  which  we  found  in 
the  gat«,  the  service  being  pretty  badly  done,  and  the  bodies  were 
squeezed  through,  wo  ourselves  being  pulled  through  on  our  backs.  The 
student  was  known  to  us,  and  on  opening  his  body  marked  changes  were 
found,  the  lungs  were  decomposed  and  stank  most  horribly,  in  spite  of 
the  vinegar  we  threw  over  them,  and  in  them  were  found  small  stones. 
The  child  was  a  boy,  and  of  him  we  made  a  skeleton.  After  this  event 
the  monks  kept  a  strict  guard  over  their  cemetery,  and  when  they  spied 
a  student  they  received  him  with  their  crossbows."  These  night  expedi- 
tions must,  no  doubt,  have  had  a  wearing  effect  on  Platter's  boots  ;  anyhow, 
he  tells  us  somewhere  that  he  struck  a  bargain  with  a  lame  cobbler 
called  Vulcan,  who,  for  three  fi*ancs  a  year  supplied  him  with  new  shoes 
every  Sunday,  taking  back  the  old  ones. 

There  were  a  great  many  lectures  but  they  were  not  all  attended  equally 
well.  Sometimes  the  defective  attendance  was  due  to  lack  of  will  on  the 
part  of  the  students  for  Platter  says  :  "We  occasionally  had  our  lunch 
instead  of  going  to  Schronius  lectures,  for  he  was  a  very  old  man  and 
suffered  from  incontinence  of  urine.  *'More  usually  it  was  the  fault  of 
the  professor  who  often  omitted  to  lecture  and  spent  his  time  running 
after  patients.  This  abuse  at  last  became  so  crying  that  the  students 
raised  a  protest.  '^We  assembled  armed  in  front  of  the  college  and  thence 
proceeded  to  the  Parliament  house.  Here,  a  spokesman  appointed  by  us 
complained  of  the  professor's  negligence  and  insisted  on  our  ancient  right 
of  having  two  inspectors  with  the  power  to  suspend  the  stipends  of  such 
professors  as  failed  in  their  duty.     This  was  granted." 

Half  a  century  later,  Thomas  Platter,  our  Felix's  brother,  writes  :  *'Tho 
university  now  possesses  innumerable  privileges,  of  which  the  foregoing 
is  certainly  not  the  least  in  respect  of  importance.  When  the  professor 
went  to  obtain  his  salary  of  200  French  crowns  at  the  end  of  each  year, 
this  being  paid  out  of  the  royal  exchequer,  he  must  be  accompanied  by 
several  students,  including  one  at  least  of  their  four  counsellors  to  testify 
that  he  has  given  his  lectures  regularly  and  carefully.  Moreover,  the 
professor  is  obliged  to  adapt  the  length  of  any  lecture  to  the  wishes  of 
the  students.  As  soon  as  they  have  had  enough  of  it  they  make  a  noise 
with  their  feet  and  hands,  and  if  the  lecturer  does  not  forthwith  give  in, 
the  row  soon  becomes  such  that  it  is  quite  impossible  for  him  to  go  on 
with  his  lecturing." 

The  AfediciU  Press  j-  Circular  4  Juli  1900,  p.  6.  D'  A.  P. 

ScarlaJtiiw,  in  India  by  A.  Caddy  and  J.  N.  Cook.  Indian  Medical 
Gazette,  August  1899. 
Two    cases    of   scarlatina    with   a  bacteriological  examination  in  one  of 

1900.  88 


S42 


them,  and  a  valuable  resume  of  the  literature  of  the  disease  Id  India, 
are  given  in  this  paper.  The  cases  both  occurred  in  a  Female  Orphan 
Asylum  in  Calcutta,  one  in  1894  and  the  other  in  1899,  and  in  both  a 
typical  rash,  with  throat  symptoms,  albumin  in  the  urine  and  well  marked 
desquamation  were  observed  together  with  the  usual  temperature 
chart.  The  children  were  of  European  parentage,  but  no  connection  with 
any  other  case,  or  any  communication  by  letter  or  otherwise  with  any- 
possible  scource  of  infection  in  either  England  or  India  could  be  traced. 
The  ages  of  the  patients  were  6  and  13  years  respectively.  Cultures 
were  made  from  the  throat  and  desquamating  skin  of  the  last  case  when 
convalescing,  and  some  cocci  were  cultivated  from  both,  which  when 
injected  in  to  the  saphenous  vein  of  two  calves  produced  fever  without 
any  local  reaction  while  a  skin  eruption  occurred  markedly  in  one  and 
to  a  slight  extent  in  the  other,  and  similar  cocci  were  cultivated  from 
the  eruption  in  the  first.  The  cocci  wore  larger  than  those  obtained  from 
ordinary  septic  cases,  and  are  said  to  answer  to  the  description  of  the 
organisms  isolated  by  Klein  and  Power  in  the  so-called  Hendon  disease, 
and  are  hence  considered  by  the  authors  to  confirm  the  diagnosis  of 
scarlatina,  although  they  admit  that  the  experiments  were  too  few  to  ho 
conclusive.  At  the  time  of  the  first  case  some  cows  on  the  premises 
were  found  to  be  sufi*ering  from  an  eruption,  but  attempts  to  isolate  a 
coccus  from  them  was  not  successful.  No  eruption  was  found  on  the 
cows  of  the  institution  at  the  time  of  the  second  case,  but  it  is  suggested 
that  the  infection  may  have  lingered  on  from  the  animals  with  skin  affection 
at  the  time  of  the  first  case,  as  no  other  cause  could  be  found. 

It  has  been  known  for  a  long  time  that  occasional  imported  cases  of 
scarlatina  occur  in  India,  which  may  infect  a  few  other  European  children, 
but  rapidly  dies  out,  especially  in  the  hot  weather.  Similarly  cases  now 
and  then  appear  in  hill  stations,  the  infection  being  usually  traced  to 
imported  ones  or  to  infection  through  parcels  from  Europe.  An  inquiry 
among  the  medical  men  of  Calcutta  in  1871  brought  out  these  points, 
but  no  evidence  was  obtained  that  the  disease  was  indigenous  or  ever 
occurred  in  the  natives  of  India,  Since  that  time  cases  have  not  unfre- 
quently  been  reported  as  resulting  from  imported  infection  among  Europeans, 
and  as  occurring  among  them  in  hill  stations.  In  addition  to  these  a  few 
cases  have  been  described  as  occurring  under  circumstances  in  which  no 
such  source  of  infection  could  bo  traced,  some  of  which  were  in  Eurasian 
or  native  patients.  Thus  Dr.  Basu  has  described  an  outbreak  in  Calcutta 
which  attacked  three  native  families  in  1886,  two  deaths  resulting  from 
it,  and  in  1888  he  saw  9  cases  with  one  death  in  which  the  typical  symptoms 
were  observed  and  in  one  of  which  the  diagnosis  was  confirmed  by  Dr. 
McLeod.  Nevertheless,  the  disease  is  certAinly  very  rare  in  India,  for  Dr. 
Joubert  in  over  20  years  practice  mostly  in  Calcutta,  has  never  seen  an 
undoubted  case,  moreover,  it  is  possible  to  confuse  it  with  dengue,  but 
still  there  now  seems  to  be  good  evidence  as  to  its  occasional  sporadic  occur- 
rence, chiefly  in  the  cold  weather,  although  one  of  the  present  cases 
was  seen  in  the  hot  season. 

Leonard  Rogers. 


543 


An  examiiuitlon  of  400  slides  of  night  blood  for  filarial  embrt/os,  by 
Capt.  S.  P.  Ja  MES)  I.  M.  S.  Indiau  Medical  Gazette,  March 
1900,  p.  88. 
These  observations  were  made  with  a  view  to  determining  the  preva- 
lence and  geographical  distribution  of  the  filaria  sanguinis  hominis  in 
Travancore  in  the  South  West  of  India  ;  whether  any  other  form  of  filaria 
was  present,  and  the  relationship  of  the  disease  to  elephantiasis.  With 
regard  to  the  first  point  it  was  found  that  the  parasite  was  most  commonly 
met  with  in  a  low  lying  tract  of  country  with  a  succession  of  lakes  and 
estuaries  parallel  with  the  coast.  The  rainfall  there  was  heavy,  the  mean 
temperature  high,  while  mosquitos  abound.  In  different  places  in  this 
area  from  8  to  44  per  cent  of  people  who  where  not  suffering  from 
elephantiasis  were  found  to  harbour  the  filaria  sanguinis  hominis.  On 
the  other  hand,  although  day  slides  were  also  examined,  in  no  case  was 
the  filaria  diurna  or  filaria  perstans  met  with,  so  that  these  latter  do  not 
appear  to  be  present  in  this  part  of  India.  Observations  were  also  made 
on  52  persons  in  a  place  in  the  hill  above  in  side  the  low  coast  tract, 
but  in  none  of  them  was  the  filaria  found,  so  that  the  disease  appears  to  bo 
limited  to  the  swampy  area.  Further  73  cases  of  elephantiasis  were  examined 
in  three  places  in  which  the  percentage  of  persons  unaffected  by  this  disease 
in  which  filaria  had  been  found  was  44,  28  and  9  per  cent  respectively, 
with  the  result  that  only  4,  11  and  4  per  cent  of  the  affected  persons 
were  found  to  harbour  the  par  filaria  in  their  blood.  It  appears  from 
this  that  in  any  given  place  persons  suffering  from  elephantiasis  much 
loss  frequently  have  filaria  in  their  blood  than  do  persons  who  are  healthy 
or  are  suffering  from  other  diseases.  This  fact  points  to  some  connection 
l>otween  the  two,  and  agrees  very  well  with  the  theory  which  attributes 
elephantiasis  to  the  blocking  up  of  the  lymphatics  by  filaria  and  their 
eggs,  which  at  the  same  time  that  it  obstructs  the  lymph  flow,  will  cut 
off  the  filaria  from  the  general  circulation.  As,  moreover,  elephantiasis 
occurs  particularly  in  low  lying  swampy  areas,  where  malaria  is  also 
very  prevalent,  the  author  suggests  that  this  latter  disease  may  predis- 
pose to  the  former  in  some  way  that  he  does  not  attempt  to  explain. 
Tnflamatory  changes  set  up  by  the  parent  worm  would  appear  to  be  a 
more  likely  cause  of  the  disease,  and  such  an  explanation  would  fit  in 
with  the  fact  brought  out  in  this  paper  that  the  percentage  of  cases  of 
elephantiasis  in  a  place  is  roughly  proportionate  to  the  perconUigo  of  the 
unaffected  population  who  harbour  the  filaria  in  their  blood. 

Leonard  Rogers. 


Enteric  fever  in  natives  of  India  by  Major  A.  BrcHANAK,  I.  M.  S. 
Indian  Medical  Gazette,  Nov.  and  Dec.  1899  and  Feb.  1900. 
Enteric  fever  is  so  much  more  rare  among  natives  of  India  than  it  is 
among  Europeans  residing  in  this  country  that  many  have  even  doubted 
its  occurrence  in  natives,  so  that  although  it  is  now  certainly  known  that 
natives  do  sometimes  suffer  from  the  disease,  still  the  positive  evidence 
produced  in  tliis  paper  is  of  interest.  Since  1894  the  author  of  the  paper 
has  seen  25  cases  among  native  prisoners  in  the  Nagpur  jail  in  the  Central 
provinces,  nine  of  which  have  been  verified  by  post  mortenis,  although 
no  bacteriological  Investigation  has  been  made.     In  this  paper  the  symptoms 


544 


of  five  cases  are  aniilysed,  and  notes  of  two  other  fatal  ones  with  post 
mortem  examinations  are  given.  The  ages  of  the  patients  varied  from 
18  to  30,  and  the  disease  began  with  a  gradual  rise  of  temperature. 
Furred  tongue,  tenderness  and  gurgling  in  the  abdomen,  slight  abdominal 
distension,  slight  diarrhoea  with  yellow  stools,  typical  enteric  temperature 
charts,  one  of  which  shows  a  well  marked  relapse,  dicrotic  pulse,  succes- 
sive crops  of  spots  disappearing  in  a  few  days,  were  not«d  in  three  of 
the  cases,  leaving  a  blackish  stain,  and  not  very  easy  to  detect  in  the  dark 
skinned  native;  frontal  headache,  delirium,  and  thirst  were  all  noted  in 
this  series  of  cases.  The  disease  appears  to  have  been  caused  by  the  water 
supply,  this  being  the  only  factor  common  to  all  the  cases.  In  the  last 
two  fatal  cases  similar  symptoms  were  noted,  while  ulcers  having  the 
usual  characteristics  of  those  met  with  in  enteric  were  found  in  the  lower 
end  of  the  ileum,  perforation  having  taken  place  in  one  of  them. 

In  connection  with  these  cases  is  of  interest  to  note  that  none  of  the 
patients  had  eaten  meat,  for  it  is  well  known  that  the  meat  eating  Gurkha 
soldiers  not  unfrequently  suffer  from  enteric,  a  considerable  number  of 
cases  having  occurred  in  one  of  these  regiments  last  cold  weather  when 
it  was  being  transferred  through  the  plains  of  India  from  one  hill  station 
to  another,  so  that  it  seems  to  be  probably  that  the  greater  susceptibility 
of  the  Gurkha  is  due  not  to  his  eating  moat,  but  to  his  living  in  the 
hills,  where  he  has  not  the  same  opportunities  of  acquiring  immunity 
which  residents  in  the  plains  have  owing  to  their  being  constantly  exposed 
to  the  disease.  In  support  of  this  view  it  may  be  mentioned  that  during 
their  first  year  of  residence  in  India  20  per  thousand  of  British  soldiers 
die  of  enteric  fever,  while  during  their  second  year  the  rate  is  9,  decreasing 
after  the  fifth  year  to  3.7  per  thousand,  showing  a  i-apid  acquirement  of 
a  relative  degree  of  immunity.  The  marked  immunity  of  natives  is 
thought  by  some  to  be  due  to  a  large  percentage  of  them  suffering  from 
the  disease  during  childhood,  when  the  disease  is  less  fatal,  and  so  ac- 
quiring immunity,  but  although  this  is  not  unlikely,  yet  I  know  of  no 
positive  evidence  for  or  against  it,  and  it  still  remains  to  be  proved. 

Leonard  Rogers. 


Felkin,  R.  W.  How  to  make  a  f/ood  Mosquito  net,  Journ.  of  tropic. 
Medicine,  1900,  May. 
The  top,  seven  feet  by  three,  is  calico,  the  sides  mosquito  netting; 
another  piece  of  calico  of  the  size  of  the  top-piece  at  the  bottom;  it  is 
sewn  except  for  about  three  feet  on  one  side  which  is  left  open  as  an 
entrance.  A  border  of  broadtape,  filled  with  no.  2  shot  was  served  along 
the  netting  at  the  aperture.  A  few  mosquitos  are  sure  to  be  found  within  ; 
a  boy  holds  a  light  at  one  corner  of  the  curtain,  to  which  the  insects  fly. 

Pergens. 


Felkix,  R.  W.   Castor-oil  Plant  as  a  preventive  of  Malaria,  Journ. 
of  tropic.  Medicine,  1900,  May. 
Felkin   and  Emin  Pasha  state  that  castor-oil  plants  about  a  house  and 
especially    at   the   doors  are  a  protection  against  mosquitos  and  malaria. 

Pergens. 


545 


Hose,  Cii.  Ctwae  of  beri-bcri,  Indian  Lancet,  1900,  Aug.  1. 
Mr.  Hose  was  stnick  down  with  beri-beri,  when  traveling  in  a  damp 
jungle  and  living  largely  upon  mouldy  rice.  He  found  that,  after  being 
kept  in  bags  for  a  considerable  time  in  a  damp  climate,  rice  developed 
fungoid  growth.  This  fungus  introduced  with  the  mouldy  rice,  developed 
some  of  the  characteristic  features  of  beri-bcri. 

Peroens. 


Maulavi  Abdul  Wall  Note  on  the  Plague  in  India  during  the  reign 
of  the  emperor  Aurangzeb.  Indian  Lancet,  1900,  p.  89. 

Dr.  Grierson  in  two  notes  on  Tulsi-Das  and  the  Plague  in  Benares 
(Proc.  Asiat.  Soc.  of  Bengal,  1900,  march  and  may)  says  that  the  Plague, 
which  raged  in  India  in  the  reign  of  Jahangir,  caused  probably  the  death 
of  Tulsi-Das,  the  poet  of  the  Ramayana.  In  a  supplementary  note  to  the 
march-paper  Dr,  Bloch  adds  that  the  Plague  broke  out  in  March  1616 
A.D.  and  lasted  eight  years. 

In  1688 — 89  during  the  reign  of  Aurangzeb  another  outbreak  occurred  ; 
it  iß  mentioned  in  the  Ma'asir-i-^Alamgiri;  it  broke  out  at  Bijapur;  the 
patients  died  generally  in  one  or  two  days,  sometimes  in  three.  The 
ogoismus  reached  so  high  a  degree,  that  none  would  care  for  the  other; 
the  cry  of  way«,  nafsi  (myself,  myself)  was  heard  everywhere.  The  number 
of  the  dead  was  estimated  to  be  about  100,000.  The  eyes,  tongue,  ears 
of  those  whose  head  or  brain  was  aifected,  became  motionless. 

Ghazin-d-Din  Khan  Bahadur  Firuz  Jang  recovered  of  the  Plague,  but 
lost  the  eyesight.  (Bib.  Ind.  Ed.  t.  II,  p.  875).  The  Plague  lasted  for 
two  months.  Leisured  antiquarians  should  find  out,  if  there  were  other 
outbreaks  of  the  Plague  in  India  in  pre-British  times. 

Pergens. 


Goethe's  Ilifgiene, 

The  fame  of  Goethe,  the  great  age  to  which  he  lived,  and  his  repu- 
tjition  as  a  model  of  physical  as  well  as  mental  manhood  give  a  special 
interest  to  Dr.  Bode's  article  on  "Goethe's  Hygiene"  in  tjie  Hygienische 
Hundschau f  no.  15.  Though  justly  considered  one  of  fortune's  greatest 
favourites,  Goethe  owed  physically  less  to  nature  than  is  generally  sup- 
posed. **He  suffered  much  in  lungs,  heart  and  kidneys,  his  digestive 
organs  troubled  him  greatly,  gout  gave  him  bad  hours,  besides  which 
came  external  evils  or  ulcerations  on  cheeks,  eyes,  feet  &c."  He  had 
serious  haemoptysis  in  his  18th  year,  and  was  "given  up"  several  times, 
1767,  1768,  1817,  1823.  In  1788,  Schiller  found  him  looking  much  older 
than  his  years.  His  sensitiveness  was  sometimes  a  burden  to  him.  Ho 
loved  warmth  and  light  and  hated  the  winter.  He  was  upset  by  some 
decayed  apples  in  Schiller's  desk,  which  did  not  affect  the  weaker  poet. 
Neither  tea  nor  coflPee  agreed  with  him,  and  his  temperament  varied  with 
the  barometer. 

All  these  disadvantages,  however,  were  outweighed  by  an  excellent 
appetite  and  power  of  sleeping,  and  a  deliberate  care  for  his  health,  the 
absence  of  which  he  blamed  in  Schiller.  He  thought  much  of  the  power 
of  will  in  warding  off  infection  and  maintaining  strength,  and  vigour,  and 
he  used  it  to  convert,  his  naturally  passionate  and  excitable  temperament 


546 


into  the  Olympian  serenity  which  characterised  his  later  years.  Equally 
important  was  his  love  of  fresh  air  and  exercise.  He  introduced  river 
bathing  at  Weimar,  and  converted  the  local  physicians  to  his  views. 
Walking  and  riding  were  his  favourite  exercices  and  he  was  among  the 
first  to  practise  mountaineering  as  a  sport.  His  teeth  were  perfect  to  his 
83rd  year,  and  he  could  boast  that  he  had  never  suffered  from  tooth  or 
headache.  He  was  fond  of  fruit  and  drank  wine  to  the  extent  of  a  bottle, 
or  a  bottle  and  a  half,  daily.  Tobacco  he  abominated.  With  regard  to 
medicine,  he  held  the  curious  view  that,  though  physicians  might  maintain 
or  restore  health,  they  could  not  prolong  life.  "We  live  so  long  as  God 
has  ordained,  but  it  is  a  great  difference  whether  we  live  like  poor  dogs, 
or  are  well  and  vigorous  and  here  a  clever  physician  can  do  much."  Of 
his  own  medical  adviser,  he  said  in  1827.  *'That  I  am  still  so  well  is 
owing  to  Vogel",  and  a  year  later,  "Vogel  is  a  born  doctor  and  one  of 
the  most  genial  of  men"  ;  while  the  latter  said  of  the  poet.  "Goethe  had 
a  singularly  high  opinion  of  genuine  disciples  of  the  healing  art,  and  was 
a  grateful  and  compliant  patient.". 

E.  T.  W. 


CIRCULUS    THERAPIE. 


Ci/noglo88um  redivivum. 

Prof.  Isaconas  of  Cithens  and  M.  Poulopoulos  of  Calamata  had  the  good 
fortune  to  find  in  a  manuscript  belonging  to  the  monks  of  Mount  Athos 
dating  from  1600,  the  first  indication  of  the  use  of  the  powdered  root  of 
cf/noglo8sum  oßdnale  in  the  treatment  of  various  ulcers  benign  or  malig- 
nant. Since  thence  (about  20  months)  they  have  tested  it  in  such  cases 
with  very  remarkable  results.  They  report  in  detail  with  illustrative 
photographs  five  cases  of  epithelioma  of  the  face  completely  cured  within 
4 — 8  months.  Similar  success  was  attained  in  chronic  ulcerations  of  the 
corpus  and  cervix  uteris  while  by  giving  1  to  2  gr.  of  the  powder  daily 
internally,  M.  Poulopoulos  cured  7  cases  of  gastric  ulcer  and  obtained 
marked  amelioration  in  several  cases  of  cancer  of  the  stomach.  They 
used  a  powder  made  from  the  whole  plant,  whereas  the /)u/t;ûcr/fl^y/oMt  which 
is  still  employed  in  sedative  mixtures  in  some  continental  pharmacopoeias 
is  made  only  from  the  outside  of  the  root. 

The  PiL  Cynoglossde  was  one  of  the  commonest  mediaeval  opiates,  and 
with  regard  to  its  external  use  we  read  in  the  English  Herbal  of  1586. 
"The  root  of  Dogstonguo  is  very  good  to  heal  wounds  and  it  is  with  good 
success  laid  to  the  disease  called  the  wildfire  when  it  is  pounded  with 
barley  meal.  The  water  or  wine  wherein  it  hath  been  boiled  cureth 
wounds  and  hot  infiammations,  and  it  is  excellent  against  the  boils  and 
quevances  of  the  mouth.  For  the  same  purpose  they  make  an  ointment 
as  followeth.  First  they  boil  the  juice  thereof  with  honey  of  roses,  then,  when 
it  is  well  boiled,  they  mix  turpentine  with  it,  stirring  it  hard,  untill  ail 
be  well  incorporate  together,  then  they  apply  it  to  wounds." 

Archives  Orientates  de  Médecine  et  de  Chirurgie  y  No.  7.  E.  T.  W. 


547 
VARIÉTÉ. 


The  Effect  of  Freedom  upon  the  Physical  and  Psychological  Develop- 
ment of  the  Negro. 

Doctor  J.  Addison  Hodges,  of  Richmond,  Virginia,  deals  with  this 
subject  in  the  '*  Virginia  Medical  Semi- Monthly"',  The  liberation  of  the 
Southern  Slave  was  a  war  measure  of  Lincoln's,  and  very  unfortunately 
for  the  negro  caused  his  liberation  at  the  worst  time  and  in  the  worst 
manner  for  his  social  and  moral  welfare.  The  war  arrested  all  labour 
and  the  procclamation  gave  the  slave  the  idea  that  the  Southern  planter 
was  his  enemy.  In  the  Federal  Camps  there  was  no  welcome  for  the 
coloured  fugative,  who  finding  no  work  was  almost  driven  to  thieving  for 
subsistence  and  his  women  kind  were  soon  debased  to  be  military  prosti- 
tutes. Thus  from  the  beginning  the  liberation  of  the  negro  from  slavery, 
which  should  have  been,  and  if  properly  carried  out  would  have  been,  was 
a  curse  to  him.  The  guiding  and  restraining  hand  of  the  planter  was 
lost  to  him  and  he  was  left  the  prey  of  his  passions. 

The  effect  was  soon  seen  —  the  negro  melodies  have  ceased,  the  love  of 
music  has  left  his  heart.  Negro  quarters  no  more  resound  to  the  sound 
of  the  violin  and  the  noise  of  the  dance  —  they  have  become  the  hiding 
places  of  a  sullen,  discontented,  dirty,  free  people.  Negro  enjoyments  are 
no  longer  of  the  purer,  simpler,  character,  they  are  servile  copies  of  the 
worst  vices  of  most  degraded  white. 

Childhood  on  the  old  plantation  was  passed  with  the  planter's  children 
amid  flowers  and  sunshine  —  they  sought  amusement  in  fishing  trout 
streams  —  bird  nesting,  hunting:  an  outdoor  healthy  life,  and  finally 
attained  manhood  healthy  in  mind  and  body.  The  negro  recalled  his  boy- 
hood as  a  pleasant  recollection.  He  had  learned  where  the  choisest  flowers 
grew,  where  the  fruit  ripened,  where  the  wild  fowl  had  their  haunts,  he 
knew  the  streams  and  their  inhabitants  for  miles  round  and  had  his  full 
share  of  all  the  festivities  at  the  plantation shouse.  He  was  well  affected 
to  the  planter  —  who  had  been  his  playmate  —  he  had  no  rankling 
bitterness  to  find  release  in  revenge. 

Under  such  conditions  insanity  was  very  uncommon  being  in  1860,  not 
quite  169  per  million;  in  1870,  it  rose  to  367  per  million;  in  1880,  it 
reached  912  per  million;  and  in  1890,  it  was  886  per  million. 

In  the  ante-bellum  days  what  was  the  condition  of  the  negro  :  at  the 
first  census,  A.D.,  1790,  there  were  only  697.890  negros  in  the  states,  at 
the  outbreak  of  the  great  war  they  numbered  5,000,000.  An  over-driven 
race  would  not  so  multiply.  Physically  the  negro  in  1860  was  a  splendid 
man,  tall,  lithe,  well  developed  and  strong.  To  day  he  is  the  victim  of 
phthisis,  syphilis,  rickets,  and  insanity.  His  moral  condition  is  even  worse. 
He  has  ceased  to  respect  womanhood  and  vents  his  passion  in  violating 
female  children  and  unprotected  women.  The  recent  returns  of  murders 
committed  by  negros  with  disfiguiring  of  the  body  and  such  like  evi- 
dences of  a  more  than  ordinary  deviltry  are  too  common  now;  and  were 
absolutely  unknown  in  the  history  of  the  States  prior  to  1863.  In  those 
early  days  the  negros  of  the  plantation  were  a  protection  to  the  planter's 
wife  and  children  after  the  war  the  new  generation  became  a  menace 
and  a  danger. 


548 


Knowing  what  good  the  negro  is  capable  of  developing  when  properly 
guided  by  loving  hands  the  Southern  people  of  to  day  are  actively  en- 
gaged in  building  institutions  where  the  negro  will  be  taught  handicrafts, 
and  these  institutions  being  built  away  from  large  cities  as  is  the 
splendid  one  at  Newport  News,  Virginia,  it  is  hoped  that  occupation, 
fresh  air,  and  sunlight,  which  he  so  much  enjoys,  and  the  removal  from 
the  temptations  of  city  life  and  the  vile  example  of  low  whites  may  in 
some  way  win  him  back  to  that  happy,  healthy  past  he  enjoyed  before 
Lincoln's  "Year  of  Jubilee'*. 

Geokge  Foy. 


COMMUNICATION. 


Le  Congrès  à  Aix-la-Chapelle  n'a  pas  réuni  autant  de  médecins  que 
l'année  dernière  celui  de  Munich. 

Il  est  évident  que  la  situation  de  la  ville  et  la  proximité  de  Paris  dont 
l'Exposition  a  fait  valoir  les  attractions  en  ont  été  cause. 

Les  optimistes  soutiennent  que  2000  visiteurs  se  sont  rendu  à  l'appel 
mais  des  personnes  compétentes  émettent  l'opinion,  que  le  nombre  des 
membres  réels  du  Congrès  n'a  pas  dépassé  750.  A  Munich  ils  étaient 
beaucoup  plus  que  2000. 

La  section  pour  l'histoire  et  la  géographie  médicales  bien  que  peu 
nombreuse  comme  les  autres  s'est  cependant  distinguée  favorablement  car 
elle  a  pu  terminer  son  programme  pour  la  plus  grande  partie,  tandis  que 
les  sections  pour  l'hygiène,  la  »Unfallheilkunde",  la  physiologie  et  autres 
ont  dû  lever  les  séances  après  un  ou  2  jours  par  défaut  d'auditoire. 

La  dernière  séance  de  notre  section  a  eu  lieu  le  20  septembre. 

Au  désappointement  des  congressistes  les  discours  de  MM.  Bloch,  Gerster, 
Lehmann  e.  a.  (voir  l'ordre  du  jour  publié  dans  notre  no.  d'août)  n'ont 
pas  été  prononcés,  ces  Messieurs  ayant  écrit  ou  télégraphié  qu'ils  regret- 
taient d'être  empochés  par  suite  d'obstacles  imprévus. 

Nous  avons  également  regretté  l'absence  de  quelques-uns  de  nos  amis 
français.  Nous  avions  espéré  les  rencontrer  pour  qu'ils  fassent  la  connais- 
sance de  leurs  confrères  allemands  comme  aussi  dans  l'intérêt  de  l'As- 
sociation Internationale  dont  nous  avons  déjà  entretenu  nos  lecteurs  et 
qui  devra  former  un  lien  plus  solide  entre  les  historiens  et  géographes  des 
divers  pays. 

L'Assemblée  quoique  se  composant  d'un  nombre  bien  limité  de 
membres  a  décidé  de  prier  le  rédacteur  du  Janus  d'ébaucher  au  plus  vite 
des  statuts  pour  la  Société  Internationale  et  d'en  publier  le  projet  dans 
notre  périodique. 

On  se  déclara  pour  des  statuts  dans  le  genre  do  ceux  de  l'Association 
pour  1 'Anatomie  qui,  comme  notre  société,  a  pour  but  de  réunir  dans  le 
môme  but  les  savants  des  divers  pays.  On  approuva  l'idée  d'admettre 
le  Janus,  dont  le  caractère  est  international,  comme  l'organe  de  la  société. 
Prochainement  nous  publierons  un  compte  rendu  succinct  des  discours 
prononcés  comme  aussi  un  projet  de  statuts  pour  notre  association. 


ZUR  GESCHICHTE  DER  PESTSEUCHE  IN  SIEBEN- 
BÜRGEN m  JAHRE  1755—1756. 
Von    Dr.    Med.    JULIUS    VON    FILEP. 
Assistent  der  hygien.  Institut  zu  Kolozsvdr,   (Ungarn). 


Im  Jahre  1737  trat  in  Ungarn  eine  grosse  Pestepidemie  auf, 
welche  beinahe  sechs  Jahre  lang  wütete.  Obgleich  sie  in  den 
meisten  Gegenden  schon  im  Jahre  1741  erloschen  war,  kam 
sie  in  demselben  Jahre  im  Pester  Comitat  wieder  zur  Ausbruch  und  in 
mehrere  Ortschafte  fortgeschleppt,  hörte  sie  erst  im  Jahre  1743  gänz- 
lich auf.  ^)  Zehn  Jahre  lang  bedrolite  diese  furchtbare  Seuche  das  Land 
nicht.  Den  2.  Januar  im  Jahre  1753  gab  aber  die  Statthalterei  wieder 
eine  Verordnung  aus,  in  welcher  die  an  Polen  grenzenden  Comitate 
angewiesen  wurden,  bei  ihren  Grenzen  streng  zu  wachen,  um  die 
Einschleppung  der  in  Chorim  —  in  Moldau  —  herschenden  Pest  zu 
verhindern.  ^)  Am  15.  derselben  Monat  verordnete  die  Statthalterei 
eine  42  tägige  Contumaz  in  den  Comitaten,  die  in  der  Nachbar- 
schaft von  Polen,  Moldau  und  der  türkischen  Wallachei  liegen,  und 
ruft  die  Vorstände  dieser  Comitate  auf,  ihm  vom  Stande  der  Epidemie 
periodische  Berichte  zu  erstatten,  in  dringender  Angelegenheit  auch 
durch  eine  Extra  Ordonnanz.  Der  im  Siebenbürgen  commandierende 
General  Wallis  wurde  schon  am  29.  December  1752  aufgefordert,  die 
nach  Moldau  und  Wallachei  führende  Fusswege  zu  bewachen.  ^)  Nach 
den  eingelaufenen  Meldungen  breitete  sich  aber  diese  Epidemie  nicht 
weiter  aus,  und  daher  wurde  die  Contumaz  am  2.  April,  respective  am 
21  Mai  desselben  Jahres,  durch  die  Statthalterei  aufgehoben. 

Im  Jahre  1754  wurde  die  Pest  aus  der  Stadt  Seres  —  in  Macédonien 
—  gemeldet,  aus  einem  Gebiete,  wo  in  dieser  Zeit  die  meiste  Baumwolle 
gebaut  wurde,  und  welches  deshalb  mit  den  westlichen  Ländern  in 
regem  Verkehre  stand.  Deshalb  verordnete  die  Statthalterei  am  18 
März  1754  den  Comitaten  Bacs,  Baranya,  Arad,  Ctanàd,  Ctougrâd 
und  Békés,  ihre  Grenze  strengstens  zu  bewachen  und  vom  Zustande 
der  Gesundheit  in  den  Comitaten  von  Zeit  zu  Zeit  Meldungen  ein- 
zuschicken. Am  20.  Juni  1754  wurde  der  Verkehr  an  der  Mârama- 
noser  Grenze  gänzlich  aufgehoben,  denn  durch  die  Siebenbürgen 'sehe 
Commissio   Sanitatis  wurde  den  5.  Juli  berichtet,  dass  in  der  Wal- 


1)  Fekt't«.  Mag}-aroäh%  jarvuuyoscs  rag.  korod  rövid  torteiiete.    Debreczin,  1874,  p.  53. 
*)  Linzbauer.  Codex  Saaitariu- medic.  Hung.  Budae,  1833.  Tome  II,  No.  385. 
^  Linzbauer.  Tome  II,  No.  386. 

1900.  39 


550 


lachei  Pest  sei  und  sie  infolge  dessen  schon  die  Contumaz  bei  den 
vulkauer,  vöröstorouyer,  tölisvarer  und  tömöser  Pässen  angeordnet 
hätte.  Laut  dieser  Contumaz  wurde  befohlen:  1.  Ausländer  dürfen 
in  Siebenbürgen  unter  keiner  Bedingung  hineinkommen.  2.  Die  aus  der 
Wallachei  heimkehrenden  Siebenbürger  bleiben  sechs  Wochen  in  den 
Contumazhäusem.  Hier  werden  sie  zweiwöchentlich  in  neue  Ab- 
theilungen übertragen  und  die  Mitglieder  der  einzelnen  Abtheilungen 
dürfen  weder  mit  denen  anderer  Abtheilungen,  noch  mit  der  Aussen- 
welt  verkehren.  4.  Niemanden  ist  es  gestattet,  nach  der  Wallachei 
zu  reisen.  4.  Aus  der  Wallachei  und  Türkei  dürfen  weder  Victualien, 
noch  Waaren  geliefert  werden.  5.  Die  in  Contumazhäusem  Verhafteten 
werden  täglich  zweimal  ärztlich  untersucht;  Pestkranke  werden  gar 
nicht  aufgenommen  ;  die  aber  dort  in  die  Krankheit  verfallen,  werden 
isoliert  und  von  der  Krankheit  wird  die  Commissio  Sanitatis  berichtet. 
6.  Die  Kleider  der  die  Contumaz  Verlassenden  sind  tüchtig  zu 
waschen  und  zu  lüften.  7.  Die  Waaren  sind  nach  einer  Extraver- 
ordnung zu  purificieren.  ') 

Angesichts  der  drohenden  Gefahr,  forderte  die  Statthalterei  auch 
den  königlichen  ungarischen  Hofkammer  auf,  in  seinem  Wirkungs- 
kreise ähnliche  Massregeln  verordnen  zu  wollen.  2) 

Doch  wurde  die  Pest  trotz  dieser  energischen  Vorsichtsmaasregeln 
gegen  Ende  des  Jahres  1755  in  die  Tömöser  Contumazstation  ein- 
geschleppt. Laut  der  von  der  Statthalterei  an  die  benachbarten 
Comitate  erlassenen  Verordnung  von  27.  Nov.  1755  trat  die  Epidemie 
daselbst  Ende  Oktober  auf.  Nach  Chenot*s  Angaben  wurde  aber 
der  erste  Fall  schon  zu  Anfang  October  beobachtet.  Martin  Grego- 
rius,  ein  armenischer  Kaufmann,  war  dieser  Unglückliche,  der  aus 
den  Gebieten  des  Schwarzen  Meeres  nach  Wien  reiste,  wo  seine 
Familie  wohnte.  Er  langte  den  30.  September  1755  in  der  Tömöser 
Contumazanstalt  an,  daselbst  die  gesetzte  Quarantaine  zu  halten. 
Am  6.  Oktober  wurde  er  gegen  Abend  von  einem  Schauer  befallen, 
auf  w^elchen  eine  gänzliche  Entkräftung,  Kopf  und  Lendenschmerzen, 
Durchfall  und  Angstgefühl  folgten.  Auf  den  am  anderen  Tag  gemachten 
Aderlass  folgte  ein  unleidliches  Brennen  um  die  Herzgrube  und 
Verwiming  der  Sinne.  Am  9.  Oktober  in  seinem  64.  Lebensjahre 
starb  er.   Seine  rechte  Ohrendrüse  war  angeschwollen. 

Mit  ihm  reisten  noch  drei  Kaufleute  ;  von  diesen  wissen  wir,  dass 
der  eine  am  20,  Oktober,  der  andere  den  23.  desselben  Monats  gesund 
nach  der  Wallachei  zurückgereist  sind. 


1)  Linzbauer.  Tome  II.  No.  400. 
a)  Linzbauer.  Tome  II,  No.  404. 


551 


Der  dritte,  welcher  aus  Bucharest  war,  Namens  Andrea  Radul, 
wurde  am  12.  Oktober  von  abwechselndem  Frost  und  Hitze  befallen. 
Den  anderen  Tag  klagte  er  über  Schmerzen  in  der  rechten  Ohrdrüse 
welche  auch  aufschwoll.  Hierauf  folgte  ein  leichtes  Irrereden.  Trotz- 
dem stieg  er  zu  Pferde,  um  nach  der  Wallachei  zurückzukehren  ;  da 
er  aber  viel  Geld  bei  sich  hatte,  wurde  ihm  ein  Lazareth- Auf  Wärter 
zum  Gefährten  mitgegeben,  welcher  ihn  nicht  allein  bis  an  die 
Grenzen,  wie  ihm  anbefohlen  war,  sondern  auch  bis  zum  Spital  zu 
Sinaia  brachte,  welches  ungefähr  sechs  Meilen  dai-über  ist.  Hier  starb 
der  Kaufmann. 

Der  Aufwärter  brachte  mit  den  Habseligkeiten  des  Kranken  zu- 
gleich die  Pest  nach  Hause.  Denn  den  zweiten  Tag  nach  seiner 
Heimkehr,  den  18.  Oktober,  wurde  sein  6  jähriges  Kind  von  Frost 
und  Hitze  befallen.  Am  19.  trat  bei  ihm  eine  Beule  auf,  am  20. 
zeigten  sich  Petechien,  denen  der  Tod  am  21.  Oktober  folgte. 

Fast  auf  gleiche  Art  starben  ihm  nachgehends  noch  drei  Kinder, 
bei  jedem  sah  man  Pestbeulen  und  Petechien  und  bei  zweien  davon 
auch  Carbunkeln.  Èr  selbst  blieb  bis  5.  November  gesund;  dann 
erkrankte  er  auch  an  Pest,  genas  jedoch. 

Die  oben  citierte  Verordnung  der  Statthalterei  enthält  sehr  ener- 
gische Maasregeln  gegen  die  Verbreitung  der  Seuche.  In  die  Tömöser 
Contumazanstalt  wurde  ein  Physicus,  Namens  French  und  ein 
Wundarzt  bestimmt.  Das  Dorf  Tunköss  und  die  übrige  Gemeinde, 
wo  sich  der  erwähnte  Wärter,  Johann  Butzu,  und  die  Kutscher 
Stefan  Weress  und  Andreas  Német  —  die  den  Kaufmann  Andreas  Radul 
gleichfalls  nach  Sinaia  begleitet  hatten  —  aufhielten,  wurden  durch 
Umziehung  und  Soldaten  von  dem  Umgang  abgeschnitten.  Den 
Kordon  ohne  eine  42  tägige  Quarantaine  zu  durchschreiten  war  bei 
Todesstrafe  verboten.  Von  dem  Gesundheitszustande  der  Einwohner 
wurde  der  Statthalterei  von  Zeit  zu  Zeit  gemeldet.  ^)  Dergestalt 
wurde  das  Uebel,  nachdem  es  zwei  und  zwanzig  Personen  angesteckt 
und  von  denselben  elf  getödtet  hatte,  mit  Ausgang  November's 
gänzlich  getilgt  und  ist  auch  daselbst  nicht  wieder  gekommen.  *-) 

Ungefähr  zur  selben  Zeit  kamen  im  Spitale  zu  Sinaia  mit  dem  ober- 
erwähnten  angesteckten  Kaufmanne  aus  Bucharest  zwei  Schafhirten 
zusammen,  Namens  Sztan  fuga  und  Sztiin  Inaschul,  Schwiegervater  und 
Schwiegersohn,  indem  sie  von  ihren  Herden  nach  der  Kronstädter 
wallachischen  Vorstadt,  deren  Einwohner  sie  waren,  zurückkehren 
wollten.  Sie  hatten  zuvor  dem  Sterbenden  und  seinem  Leichenbegängniss 


1)  Linabauer.  Tome  II,  No.  428. 
«)  Chenot.  1.  c.  p.  4, 


552 


beigewohnt,  und  damit  man  sie  in  der  tomöser  Contumazanstalt  nicht 
aufhielte,  schlichen  sie  auf  Umwegen  nach  Hause  fort.  Kurz  darauf 
starben  beide  ganz  unerwartet,  der  erste  den  3.,  der  zweite  den 
8.  November  ;  dem  Ersteren  folgten  nachher  zwei  Kinder.  Das  Uebel 
horte  aber  damit  nicht  auf.  Chenot  nämlich  erhielt  vom  Vorsteher 
der  wallachischen  Vorstadt  das  Verzeichniss  der  vom  Anfang  Novem- 
ber bis  zu  Anfang  April  Verstorbenen;  es  waren  an  der  Zahl 
dreissig,  grossentheils  Kinder  und  Jünglinge,  elf  Erwachsene  und 
zwei  Alte.  *) 

Der  Lärm  von  dem  raschen  Tode  der  obengenannten  Schafhirten 
war  zur  Kenntniss  der  in  Siebenbüi^en  auf  königlichen  Befehl 
errichteten  Gesundheits-Kommission  gelangt  und  von  dieser  wurde 
der  Kronstadter  Rath  befragt.  Aber  der  Stadtphysikus  hatte  nichts 
berichtet,  was  den  geringsten  Argwohn  der  Pest  hätte  verursachen 
können. 

Nachdem  zu  Anfang  Februar  die  Pest  in  Tömös  seit  zwei  Monaten 
verschwanden  war,  wurden  die  ausgestellten  Mannschaften  in  ihre 
Quartiere  zurückgerufen  und  der  unterbrochene  Verkehr  wiederum 
helgestellt. 

Kronstadt  war  vor  Freude  ausser  sich.  Man  glaubte,  dass  in  Tömös 
gar  keine  Pest  vorhanden  war;  man  sagte,  dass  die  Pest  ein  so 
geringes  Uebel  sei,  welches  so  geschwind  zu  tilgen  wäre.  Es  wären 
zwar  elf  Leute  in  Tömös  gestorben,  aber  ebensoviele  wären  auch  wieder 
gesund  geworden;  von  diesen  wären  einige  nicht  sowohl  krank  ge- 
wesen, ja  hätten  sich  kaum  zu  Hause  gehalten,  dass  die  Anschwel- 
lung der  Drüsen  des  Halses,  in  den  Leisten  und  unter  den  Achseln 
nicht  selten  wären  und  fast  alle  Jahr  bei  den  Wallachen  beobachtet 
würden,  dass  die  auffahrenden  Blattern  keine  Pestcarbunkeln,  son- 
dern nur  Blutgeschwüre  wären. 

Indessen  nahm  die  Pest  in  Kronstadt  nach  und  nach  zu.  Als  nun  der 
Magistrat  sah,  dass  er  die  Verbreitung  der  Seuche  durch  Spotterei 
und  Verheimlichung  nicht  verhindern  konnte,  bestellte  er  Ende 
Februar  einen  Wundarzt,  der  die  in  der  Vorstadt  befindlichen 
Kranken  besorgen  sollte.  Der  Wundarzt  fand,  wie  er  es  später  Chenot 
gestand,  sogleich  sieben  Kranke,  welche  Pestbeulen  hatten;  er  sah 
auch  Carbunkeln,  aber  er  hielt  sie  für  gewöhnliche  Geschwülste, 
denn  es  ziemte  ihm  nicht,  klüger  zu  sein,  als  der  Arzt  selbst. 

Anfang  April  ging  das  Gerücht,  dass  zwei  Männer  und  zwei 
Knaben    an    Beulen   krank   gewesen   und   wieder  gesund   geworden 

1)  Die  Geschichte  der  Kroiutadter  Pest  ist  nmch  dem  citicrten  Werke  Chenot*«  TorgctngcB  ; 
siehe  p.  4 — 34. 


553 


wären;  der  befragte  Stadt rcith  gab  zur  Antwort,  dass  es  wahr  sei, 
es  hätte  sich  aber  dieser  Vorfall  bereits  im  Februar  ereignet  und 
die  Beulen  wären  nur  gewöhnliehe  Geschwülste,  keineswegs  Pest- 
beulen gewesen. 

Zu  Ende  April  endlich  war  es  mit  diesem  üebel  so  weit  ge- 
kommen, dass  es  länger  nicht  verhehlt  werden  konnte.  Es  wurden 
sieben,  ziemlich  bei  einander  gelegene  Häuser  zugleich  angesteckt 
und  der  Magistrat  meldete  es  der  Sanitäts-Com  mission  als  einen 
neuen  krankheitverdächtigen  Vorfall.  Doch  behauptete  er,  dass  diese 
Krankheit  mit  den  nächst  vergangenen  Krankheitsfällen  in  keinem 
Zusammenhang  stände,  sondern  der  Ursprung  der  Krankheit  bloss 
der  Armuth  der  Wallachen,  dem  vorigen  Winter  erlittenen 
Elende  und  der  schlechten  Nahrung  dieser  Leute  zuzuschreiben  sei. 
Allein  Chenot  behauptete,  es  war  weder  Theuerung,  noch  ungewöhn- 
liche Noth  oder  Armuth  bei  den  Wallachen,  der  Rath  behauptete 
dennoch  diese,  als  die  Ursache  der  Krankheit,  indem  er  das  Elend 
dem  durch  die  Tömöser  Contumaz  unterbrochenen  Handel  zuschrieb 
und  dergestalt  stillschweigend  selbst  die  Sanitäts-Commission  anklagte. 

Diesem  Berichte  wurde  noch  ein  medizinischer  beigelegt,  in 
welchem  der  Stadtarzt,  nebst  noch  einem  anderen  und  dem  Stadt- 
Wundarzte  den  Zustand  der  Kranken,  welche  sie  besucht  hatten, 
meldeten.  In  diesem  gedachten  sie  des  Frostes,  der  Hitze,  Durst,  Beulen 
und  Petechien.  Die  übrigen  Zufälle  und  ihre  Verbindung  und  Verlauf 
verschwiegen  sie,  gaben  auch  der  Krankheit  noch  keinen  Namen. 

Und  damit  der  Kath  doch  etwas  verordnet  zu  haben  schiene,  Hess  er 
die  angesteckten  Häuser  durch  einen  drei  Fuss  hohen  Raum  von  dem 
Verkehr  mit  den  Nachbaren  abschliessen,  setzte  einige  Wachen 
hinzu  und  bestellte  einen  Wundarzt  und  zwei  Aufwärter,  die  die 
Kranken  pflegen  sollten. 

Aber  die  Gesundheits-Commission  nahm  es  übel  auf,  dass  die 
Aerzte  die  Krankheit  dunkel  und  unbestimmt  beschrieben,  ihr  auch 
keinen  Namen  beigelegt  hatten.  Sie  gab  deswegen  Befehl,  sie  sollten 
diesen  Mangel  ersetzen  und  es  wurde  ihnen  ein  dritter  Arzt  beige- 
geben, damit  sie  desto  sicherer  und  gewisser  Natur,  Eigenschaft, 
Verlauf  und  Benennung  dieser  Krankheit  berathschlagen  und  anzeigen 
könnten. 

Aber  auch  auf  diese  Art  wurde  ihr  Verlangen  nicht  erfüllt.  Die 
drei  Aerzte  gaben  kaum  eine  deutlichere  Nachricht  von  der  Krank- 
heit, als  einer,  jedoch  waren  sie  damit  einverstanden,  dass  diese 
verdächtig  und  ansteckend  sei  und  zu  dem  bösartigen  Ausschlag- 
fieber gehöre;  die  ausführlichere  und  nähere  Bestimmung  derselben 


554 


müsse  man  von  der  Zeit  und  übrigen  Umstanden  erwarten.  Uebrigens 
versicherten  sie,  diese  Krankheit  sei  in  einer  der  verschlossenen 
Häuser  entstanden  und  vorher  in  der  ganzen  Vorstadt  nirgends 
beobachtet  worden. 

Ein  in  der  Gesundheits-Commission  sitzender  Arzt  war  schon 
damals  der  Meinung,  es  sei  in  Kronstadt  die  wirkliche  Pest,  hatte 
aber  keinen  Muth,  seine  Ueberzeugung  offen  auszusprechen,  da  die 
Kronstädter  Aerzte  nicht  nur  die  Stadt,  sondern  auch  geistliche  und 
weltliche  Personen  auf  ihrer  Seite  hatten. 

Endlich  wurde  der  Generalfeldzeugmeister,  der  Präsident  der 
Gesundheits-Commission,  dieser  Streitigkeiten  überdrüssig  und  befahl 
dem  Adam  Chenot,  nach  Kronstadt  zu  reisen,  und  die  Krankheit  zu 
untersuchen. 

Damit  folgt  eine  neue  Epoche  in  der  Geschichte  dieser  Seuche. 
Es  sei  daher  gestattet,  mit  einigen  Worten  die  Lebensgeschichte 
Chenot 's  zu  erzählen.  ^) 

Adam  Chenot  ist  im  Jahre  1721  in  Luxemburg  (Belgien)  geboren. 
Sein  Vater  war  Müller.  Nachdem  er  in  seiner  Heimat  zum  »doctor 
philosophiae"  promoviert  wurde,  zog  er  nach  Wien,  um  Schüler  seines 
grossen  Mitbürgera,  van  Swieten's  zu  werden.  Hier  erlangte  er  die 
Doctor- Würde  der  medizinischen  Wissenschaften.  1755  sandte 
ihn  König  Maria  Theresia  nach  Siebenbürgen,  um  bei  der  Bekäm- 
pfung der  tömäser  Seuche  —  wenn  es  nothwendig  würde  —  be- 
hilflich zu  sein. 

Im  Jahre  1756,  wie  wir  sahen,  wurde  er  nach  Kronstadt  geschickt, 
von  wo  er  erst  in  den  ersten  Monaten  d.  J.  1757  nach  Hermannstadt 
zurückkehrte  und  wurde  zum  »physicus  contagiosus  Transsilvauiae" 
und  zum  Beisitzender  der  Sanitäts-Commission  ernannt.  Seine  in  der 
Kronstadter  Seuche  gesammelten  Erfahrungen  fasste  er  in  einem 
Werke  zusammen,  unter  dem  folgenden  Titel  :  Adami  Chenot,  philo- 
sophiae  et  medicinae  doctoris,  rei  Sanitatis  Transsilvanac  physici  regii 
tractatus  de  Peste.  Vindobonae,  typis  Joannis  Thomae  Nob.  de 
Trattuere  1766.  Dieses  Buch  erregte  nicht  nur  bei  der  Wiener 
Schule,  sondern  auch  im  Auslande  ein  grosses  Aufsehen  und  wurde 
im  demselben  Jahre  durch  J.  Schweigart  auf  Deutsch  übersetzt. 
(Gedruckt  bei  Grött  in  Dresden  im  Jahre  1767.)  König  Maria 
Theresia  empfing  gnädigst  die  Dedication  des  Werkes  und  wies 
seinem  Verfasser  eine  Belohnung  von  400  Gulden  an. 

Als  die  Pest  im  Jahre  1770  in  Siebenbürgen  von  neuem  ausbrach, 

^)  Adami  Cheuot.  Historia  pestis  Transsilvan.  Opus  posthuinum  iusso  regio  edidit  ot  prae- 
fatus  est  F.  Schraud.  Bndae  1799.  Praefatio. 


555 


wurde  zur  Tilgung  der  Seuche  wieder  Chenot  bestimmt,  dem  es  auch 
gelang,  das  Uebel  in  kurzer  Zeit  gänzlich  zu  beseitigen.  Zur  Belohnung 
bekam  er  von  dem  König  eine  goldene  Medaille  (donatur  numismate 
aureo  primae  Classis)  und  nach  drei  Jahren  ist  er  zum  Oberarzt 
Siebenbürgens    —    Protomedicus  Transsilvaniae  —  ernannt  worden. 

Im  J.  1781  lud  ihn  Kaiser  Josef  II  nach  Wien  ein,  und  hier 
wurde  Chenot  zum  Sanitäts-Rath  ernannt.  Als  die  Pest  im  Jahre  1786 
Siebenbürgen  wieder  besuchte,  wurden  die  Maasregeln  gegen  die  Seuche 
nach  seinen  Rathschlägen  verordnet  ^)  und  man  konnte  daher  das 
Uebel  wirklich  ungemein  rasch  auf  ein  kleines  Territorium  be- 
schränken. 

Begeistert  von  diesem  neuen  Zeichen  der  königlichen  Gnade,  fasste 
Chenot  seine  über  die  Pest  gesammelten  Erfahrungen  in  einem  grös- 
seren Werke  zusammen,  welches  aber  erst  nach  seinem  Tode  gedruckt 
wurde  (Adam  Chenot*s,  der  Medicin  und  Philosophie  Doctors,  ge- 
wesenen königlichen  Sanitatsphysicus  in  Siebenbürgen,  hinterlassene 
Schriften  über  die  ärztlichen  und  politischen  Anstalten  bei  der  Pest- 
seuche. Wien,  bei  Edlen  von  Trattuern  1798.) 

Im  Jahre  1789,  in  seinem  68  Lebensjahre  starb  er.  Seine  Ver- 
mögensverhältnisse waren  sehr  bescheiden,  weil  er  nie  die  Privat- 
praxis übte.  Von  seiner  Familie  konnte  ich  nur  soviel  erfahren,  dass 
er  verheiratet  war  :  seine  Frau  war  die  Tochter  eines  kais.  Feldarztes, 
des  Doctor  Stocker.  ^) 

Chenot  kam  am  19.  Mai  in  Kronstadt  an.  Als  er  die  Kranken- 
stuben besuchte,  fand  er  die  meisten  Kranken  wieder  hergestellt  und 
einen  einzigen,  welcher  erst  desselben  Tages  krank  geworden  war. 
Er  bearbeitete  sogleich  die  Geschichte  der  Krankheit,  soviel  er  von 
dem  einfältigen  Volke  erfahren  konnte,  jedoch  unterliess  er  noch, 
ihr  einen  Namen  zu  geben.  Erst  am  6.  Juni  erklärte  er  aus  eigenen 
Beobachtungen  diese  Krankheit  für  die  wahre  Pest. 

Allein    die    Seuche    beschränkte    sich    nicht   mehr   auf  Kronstadt. 

Schon  zu  Ende  Mai  brachte  die  Pest  ein  aus  der  wallachischen 
Vorstadt  flüchtender  Wallache  nach  Tertian,  welches  eine  Meile  weit 
von  Kronstadt  liegt.  Hier  wurden  aber  nur  etliche  Häuser  angesteckt, 
denn  'die  wachsamen  Bürger,  die  Sachsen  sind,  umgaben  die  an- 
gesteckten Häuser  mit  einem  hohen  und  kaum  zu  übersteigenden 
Zaun  und  besetzten  ihn  mit  Wachen.  Anfang  Oktober  war  die  Pest 
gänzlich   getilgt.   Der   Urheber   dieser   heilsamen  Anstalten  war  der 

1)  Mitgetheilt  bei  Linzbauer,  Nu.  014. 

^  Chenot,  Abhandlung  von  der  Pest,  p.  53. 


556 


Pfarrer  des  Ortes,  welcher  deswegen  von  dem  König  einen  goldenen 
»Gnadenpfennig"  erhielt. 

Es  war  nicht  zu  erforschen,  auf  welche  Art  die  Pest  sieben 
andere,  in  dem  Umkreis  von  Kronstadt,  und  zwei  in  dem  Umkreis 
von  Togaras  gelegene  Dörfer  augegriffen  hatte.  Jedoch  hielt  die 
Pest  in  diesen  Ortschaften  an,  ohne  weiter  um  sich  zu  greifen. 

Die  Statthai terei  hatte  nämlich  schon  am  17  Mai  1756  ^)  — 
also  in  der  Zeit,  wo  die  Pest  officiell  nicht  einmal  constatiert  war  — 
verordnet,  dass  die  mit  Siebenbürgen  benachbarten  Comitate  Nie- 
manden, der  aus  Kronstadt  flüchtet,  über  ihre  Grenzen  durchgehen 
lassen  sollten.  Auch  diejenigen,  die  aus  den  übrigen  Gegenden  Sieben- 
bürgens kommen,  haben  nur  dann  einen  freien  Durchgang,  wenn 
sie  mit  einem  amtlichen  Zeugnisse  beweisen,  dass  die  Ortschaft, 
woher  sie  kommen,  vollkommen  frei  von  der  Seuche  ist.  Am  25. 
Juni  1756  -)  wurde  überall  an  den  Grenzen  Siebenbürgens  eine  6 
wöchentliche  Contumaz  angeordnet.  Zu  Bildung  des  Kordons  wurde 
im  Sinne  des  Erlasses  von  13.  Juli  1756  ^)  die  Militär-Mannschaft 
verwandt.  Graf  Franz  von  Forgais  und  Graf  Emerich  von  Heâray 
wurden  zu  königlichen  Sanitäts-Commissarien  (Commissarii  Regii 
Sanitatis)  ernannt  und  hatten  die  Pflicht,  die  Ausfuhrung  der  ver- 
ordneten Anstalten  zu  überwachen.  *) 

Allein  in  der  oben  erwähnten  Vorstadt  Kronstadt*s  wurden  täglich 
neue  Kranke  in  die  umzingelten  Häuser  gebracht.  Als  diese  schon 
überfüllt  waren,  wurden  zu  ihrer  weiteren  Aufnahme  noch  zwei 
Häuser,  oder  vielmehr  Schuppen,  unter  dem  stolzen  Titel:  Spitäler 
zwar  eingeräumt,  aber  keineswegs  mit  den  erforderlichen  Haus- 
geräthen  versehen.  Es  dauerte  drei  Wochen,  bis  es  Chenot  gelang, 
das  Noth wendigste  zu  erhalten,  da  der  Stadtrath  immer  versprach, 
aber  nichts  hielt.  Am  20.  Juni  wurden  12  neue  Erkrankungen 
gemeldet.  Am  23.  Juni  erkrankte  auch  der  mit  Arbeit  überlastete 
Chenot  an  der  Pest.  Obwohl  seine  Krankheit  sehr  ernst  war  und 
einen  äusserst  unregelmässigen  Verlauf  hatte,  war  er  schon  am  4. 
Juli  wieder  leidlich  gesund. 

Den  1.  Juli  kam  der  Generalfeldzeugmeister  nach  Kronstadt, 
ging  aber  in  die  Stadt  nicht  hinein,  sondern  blieb  am  Ufer  des 
Flusses  Burzill,  welcher  bei  Kronstadt  fliesst  und  an  dessen  linkem 
Ufer   Truppen   lagen.    Die   Kronstadtische    Obrigkeit  begab  sich  auf 


^)  Linzbauer,  No.  432. 
*)  Linzbauer,  No.  432. 
^)  Linzbauer,  No.  434. 
*)   Linzbauer,  No.  438. 


557 


das  rechte  Ufer,  und  so  wurde  über  die  Erfordernisse  betreflFs  der 
Verpflegung  und  Absonderung  der  Pestkranken  berathschlagt  und 
beschlossen.  Es  wurden  sogleich  überall  Commissarii  bestellt, 
welche  sowohl  für  die  gesunden,  als  die  kranken  Einwohner  der 
angesteckten  Oerter  Lebensmittel  lieferten.  Ausserdem  wurden  in  der 
Vorstadt  zwei  Häuser  zu  Spitälern  eingerichtet  und  mit  den  nöthigen 
Geräthen  obgleich  langsam,  versehen;  später  wurde  auch  ein  drittes 
eingerichtet,  welches  aber  erst  zu  Ende  Oktober  fertig  wurde. 

Schltiss  folgt 


NOTICE  SUR  L'ENSEIGNEMENT  DE  L'HISTOIRE  DE  LA 
MÉDECINE  DANS  LES  UNIVERSITÉS  ITALIENNES. 

Par    le    Prof.     M.    DEL    GAIZO   (Naples). 


L'enseignement  de  THistoire  de  la  Médecine  dans  les  Universités 
[voir  Jaxus,  Quatrième  Année,  pp.  351 — 357]  a  été  continué 
par  le  professeur  Pierre  Giacosa  (Université  de  Turin),  par 
le  professeur  Dominique  Barduzzi  (Université  de  Sienne),  et  par  moi 
(Université  de  Naples).  A  l'Université  de  Rome,  dans  la  dernière 
année,  l'enseignement  a  été  confié  au  professeur  Virginio  Penzuti. 
Le  professeur  (Parles  Minati,  qui  pendant  Tannée  1895,  avait  été 
chargé  du  cours  d'Histoire  de  la  Médecine  k  TUnivei-sité  de  Pise, 
est  mort  le  21  avril  1891).  Il  était  né  le  17  avril  1124  à  Montepul- 
ciano  (Toscane).  Il  enseigna  l'Obstétrique  d'abord  à  Sienne  (1859 — 
1865),  et  plus  tard  à  Pise  (18G5— 1895).  Dans  l'année  1895  il  fut 
nommé  professor  emeritus  de  la  Faculté  de  Pise  et  chargé  du  cours 
d'Histoire  de  la  Médecine.  Dans  le  champ  des  études  historiques  il 
écrit  un  mémoire  sur  l\ Origine  itaïiana  degli  Ospizii  marini*.^) 


*)  Si    nous    ne    nous   trompons  pis  cet  enseignement  a  été  confié  plus  tard  au  Professeur 
Cirlo  Kedeli,     Réd. 


CONTRIBUTION  A  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  des  principales 

maladies   afférentes  a  ces  contrées. 

Par  le   Dr.   J.   BRAULT, 

Professeur  à  V École  de  médecine  d'Alger,  membre  de  la  Société  de 

dermatologie^  membre  correspondant  de  la 

Société  de  Chirurgie  de  Paris, 

(Suite.) 

Ile  Partie. 

MALADIES   DUES  AUX  ANIMAUX. 

Chapitre  I. 

Notions   générales. 

Rôle  très   important  de  V animalité  dans  Vétiologie  et  la  pathogénie 

des  maladies  des  pays  chauds. 

Dans  les  pays  chauds,  le  rôle  de  l'animalité  est  considérablement 
augmenté,  soit  en  pathologie  humaine,  soit  en  pathologie  vétérinaire, 
je  pourrais  presque  dire  en  pathologie  végétale.  ^) 

La  faune  est  plus  variée  et  le  parasitisme  joue  un  plus  grand  rôle 
dans  la  nature  chaude  et  tropicale.  Le  rôle  des  espèces  plus  ou 
moins  parasites  dans  la  pathogénie  est  donc  des  plus  attrayants  et 
aussi  des  plus  complexes. 

Parmi  les  animaux  que  nous  oflFre  la  faune  des  pays  chauds  pris 
dans  leur  acception  la  plus  large,  nous  comptons,  de  cruels  et  de 
nombreux  ennemis.  La  nature  plus  féconde  semble  avoir  multiplié 
ses  embûches.  Elle  possède,  comme  nous  allons  le  voir,  àTencontre 
de  nous,  des  procédés  d'une  infinie  variété. 

Signalons  tout  d'abord  rapidement,  les  animaux  nuisibles;  les  uns 
sont  venimeux:  poissons,  serpents,  sauriens,  batraciens,  fourmis, 
araignées,  myriapodes,  crustacés,  mollusques,  échinodermes  ^);  d'autres 
sont  carnivores:  grands  fauves,  poissons  divers,  ou  friands  simple- 
ment de  notre  sang,  insectes  acariens,  sangsues  aquatiques  ou 
terrestres;  d'autres  sont  réellement  parasitaires:  Insectes,  acariens  à 
l'état  larvaire  ou  adulte  ^)\  vers  (cestodes,  trématodes,  nematodes).  ^) 

*)  Voir  Costantin.  La  nature  tropicale  1899. 
>)  CheniUes  processionnaires  etc. . . . 

9)  Signalons   en   passant  la  psittacose;  la  „Cie  des  chargeurs  réunis"  vient  de  prendre  en 
France  la  décision  de  ne  plus  permettre  le  transport  des  psittacés. 


559 


Ce  n'est  pas  tout,  d'autres  espèces  animales,  ou  même  celles  dont 
nous  venons  déjà  de  parler,  sont  porteurs  de  maladies  transmissibles 
à  l'homme  et  s'en  font  les  propagateurs  actifs  ou  passifs;  enfin 
d'autres  encore,  servent  d'hôtes  intermédiaires  à  des  parasites  à 
développement  plus  ou  moins  compliqué. 

Je  donnerai  successivement  la  distribution  géographique  de  tous 
ces  diflFérents  animaux  nuisibles  ou  parasitaires  en  suivant  l'ordre  de 
classification  qui  me  parait  le  mieux  convenir  à  la  pathologie. 

Mais  je  veux  déjà,  pour  que  l'on  ne  m'adresse  aucun  reproche,  à 
moi  qui  suis  d'ailleurs  si  convaincu  de  la  part  immense  de  Tanimalité 
dans  la  pathologie  exotique  ^),  je  veux  dis-je,  m'occuper  dans  une 
courte  dissertation  primordiale,  du  rôle  que  jouent  d'une  façon  géné- 
rale les  animaux  dans  la  propagation  des  maladies  des  pays  chauds. 

Transport  simple» 

Tantôt,  après  s'être  traînés  dans  la  poussière,  si  fournie  en  germes 
nocifs,  ou  bien  encore  après  avoir  passé  sur  les  excreta  des  malades 
ou  sur  les  cadavres,  les  insectes  et  autres  animaux  qui  butinent  ou 
rampent  sur  notre  corps,  peuvent  y  apporter,  les  microorganismes 
pathogènes  les  plus  variés  et  surtout  grâce  à  leurs  pattes  inoculer 
la  moindre  solution  de  continuité  de  nos  téguments  ou  de  nos 
muqueuses. 

Veut-on  des  exemples,  dans  ce  sens,  tout  le  monde  connaît  le  rôle 
des  mouches  dans  la  transmission  du  pian,  du  bouton  des  pays 
chauds,  des  ulcères  phagédéniques,  voire  même  de  certains  elephan- 
tiasis streptococciques  ;  sans  parler  du  charbon,  de  la  morve,  des 
érysipèles  ordinaires,  des  phlegmons  et  des  lymphangites  diverses, 
qui  ne  nous  intéressent  pas  plus  particulièrement.  Quiconque  s'est 
promené  dans  le  sud  Algérien,  a  vu  les  enfants  indigènes,  avec  le 
visage  noir  de  mouches,  ces  dernières  pompent  les  liquides  sortant 
des  divers  orifices  sensoriels;  beaucoup  de  ces  enfants  sont  atteints 
de  trachome,  d'ophtalmie  purulente  etc.  On  comprend  aisément  la 
part  de  ces  insectes  dans  la  propagation  de  toutes  ces  affections.  La 
Simulie  de  Pondichéry  propagerait  de  même  l'ophtalmie  purulente.-) 
On  signale  également  en  Floride  un  autre  insecte  qui  porte  le  nom 
d'Hiplates  flaripes  qui  agirait  un  peu  de  la  même  façon. 


1)  Voir  J.  Brault  cours  d'ouverture  des  maladies  des  pays  chauds  3  nov.  1897.  Bull,  médical 
de  I'Al^'rie  1897—98.  Dsms  mon  traité  pratique  des  pays  chauds,  sans  faire  de  chapitre 
général,  j'ai  fortement  insisté  là-dessus,  à  propos  de  chaque  chapitre  particulier  ayant  trait 
à  la  panisitolog:ic  animale. 

^  Dernièrement  on  a  voulu  faire  jouer  ^^ement  un  rôle  aux  moucherons  dans  la  propa- 
gation de  la  variole  en  Algérie. 


560 


On  doit  se  rappeler  qu'un  peu  plus  haut  j'ai  eu  Toccasion  de 
parler  des  punaises:  Chinche  Garrapata  et  Chinche  Cucarocha  du 
genre  acanthia  qui  transportent  avec  elles  les  champignons  des  Caratés 
de  Colombie  (Montoya).  Les  tiques  dans  certaines  circonstances  peu- 
vent agir  de  même  pour  la  propagation  chez  les  bovidés  de  la  fièvre 
dite  du  Texas. 

Souillure  des  aliments,  poussières  cadavériques. 

Ce  n*est  pas  seulement  en  butinant,  pour  ainsi  dire,  à  la  surface 
de  notre  corps  que  les  insectes  nous  infectent,  mais  bien  encore  en 
rampant  sur  les  substances  alimentaires  que  nous  ingérons,  ou  en 
les  souillant  par  leurs  déjections.  ^) 

11  n*est  pas  jusqu'aux  poussières  ultimes  provenant  de  la  désagré- 
gation de  leurs  cadavres  qui  ne  puissent  servir  à  la  propagation  des 
maladies  infectieuses.  ^)  Toutes  ces  choses  ont  d'ailleurs  été  vérifiées 
expérimentalement,  je  ne  puis  que  rappeler  les  expériences  de  Raim- 
bert  de  Davaine,  Spillmann,  d'Haushalter,  de  Yersin  etc.  C'C  dernier 
notamment  a  montré  que  les  cadavres  de  mouches  chargés  de  bacilles 
pesteux  étaient  très  dangereux,  un  cobaye  inoculé  ainsi  avec  un 
cadavre  ^)  broyé  est  mort  en  48  heures.  Ce  qui  est  vrai  pour  la  peste 
l'est  aussi  très  probablement  pour  la  fièvre  jaune,  le  choléra,  la 
dysenterie  etc. 

Piqûres.  —  Mais  passons  aux  parasites  mieux  armés  qui  nous 
attaquent  à  l'aide  de  leurs  mandibules  ou  de  leurs  tarières. 

Ceux  qui  ont  le  rôle  le  plus  important  sont  les  culicidés  du  genre 
Anopheles  *)  (Anopheles  claviger,  A.  superpictus,  A.  pseudo-pictus, 
A.  bifurcatus,  A.  funestus  etc.)  qui  nous  inoculent  les  hématozoaires 
du  paludisme  (Manson,  Ronald  Ross),  soit  qu'ils  le  portent  d'homme 
à  homme,  soit  qu'ils  le  prennent  dans  la  nature  à  l'état  saprophy- 
tique.  Il  en  est  d'ailleurs  absolument  de  même  pour  les  hématozoaires 
des  oiseaux.  D'après  Mac  Callum,  le  corjis  sphérique  (macrogancèt«, 
élément  femelle)  fécondé  par  les  flagelles  (microgamètes,  éléments 
mâles)  devient  un  corps  amiboïde  :  zygote,  qui  se  résout  en  une  foule 
d'éléments  filamenteux  qui  nous  sont  ensuite  inoculés  par  le  moustique. 

D'autres   moustiques   les    «gegen  >    du   genre   Simuliura  nous  ino- 


1)  L'homme  lui-même  est  sujet  n  caution,  daus  le  choléra  notamment  il  peut  ainsi  con- 
tribuer à  la  transmissi(m  sans  être  atteint  pour  son  compte  i)ersonnel.  A  signaler  également 
les  déjections  des  rongeurs  (sacs  de  céréales,  peste). 

^  Ties  déchets,  les  peaux  provenant  des  animaux  morts,  sont  aussi  très  dangereuses. 

*)  Pris  dans  le  laboratoire  de  Yersin. 

4)  Les  anopheles  se  distinguent  à  leur  façon  de  se  poser:  le  corps  perpendiculaire  à  la 
région  qu'ils  piquent;  à  leurs  ailes  tachées  etc.  leurs  larves  qui  flottent  sur  Tenu,  ne 
possèdent  pas  d'appareil  bronchial. 


561 


culeraient    les    spores    des    aspergillus    qui    produisent    les   Caratés. 

Enfin  d'après  Finlay  ^)  les  moustiques  joueraient  un  rôle  actif  dans 
la  propagation  de  la  fièvre  jaune,  ceci  va  bien  avec  ce  que  nous 
savons  désormais  des  moeurs  du  bacille  de  Sanarelli  qui  a  surtout 
le  sang  pour  habitat. 

A  Pinstar  des  moustiques,  certaines  mouches-)  peuvent  percer  les 
téguments. 

C'est  ainsi  que  les  pangonies  (pangonia  neo-caledonica)  ont  été 
accusées  de  semer  le  charbon  chez  Thomme  et  chez  les  animaux  à 
Tîle  des  Pins.  —  L'issue  des  larves  de  certaines  mouches:  ochromye, 
dermatobies,  déposées  sous  nos  téguments  peut  aussi  donner  lieu  à 
des  accidents  très  redoutables. 

Le  Nagana  ou  maladie  de  la  mouche  tsé-tsé  observée  dans  l'Afrique 
australe  sur  les  bêtes  de  somme  résulte  de  l'inoculation  par  la  mouche 
en  question  d'un  trypanosome.  Il  faut  savoir  que  le  surra  de  l'Inde 
et  la  Dourine  si  fréquente  en  Algérie  (Rouget,  Schneider)  sont  aussi 
fonction  d'un  trypanosome.  ^) 

Les  Puces  et  probablement  d'autres  insectes  par  leurs  piqûres 
peuvent  transmettre  les  maladies  contagieuses  la  peste  en  particu- 
lier*), ainsi  qu'en  témoigne  la  phlyctène  initiale  Y^o  (Simond). 

On  a  rapporté  des  exemples  d'infection  tétanique,  de  phagédénisme, 
ou  même  d'autres  infections  plus  banales,  à  la  suite  des  piqûres  de 
chique  ;  les  annales  coloniales  pullulent  de  ces  faits,  inutile  d'insister. 

Les  Thalsuates,  les  poux  d'Agouti,  de  même  que  les  divers  argas, 
en  particulier  Targas  persicus  si  redouté  d'après  Kotzebue,  ne  don- 
nent d'accidents  graves,  qu'en  inoculant  à  leurs  victimes,  diverses 
maladies  infectieuses,  qui  ne  manquent  pas  d'ailleurs,  dans  les  pays 
où  Ton  rencontre  ces  parasites. 

Il  est  une  larve  hexapode  d'acarien  :  l'Akamushi,  qui  a  fait  grand 
bruit  et  qui  a  été  accusée  de  donner  la  fièvre  fluviale  du  Japon? 
qui  débute  par  une  echare  initiale  ^)  et  une  adénopathie  marquée. 


^)  L'auteur  aurait  même  essayé  ces  derniers  comme  vaccinateurs  dans  le  Vomito,  sur 
24  cas,  il  a  obtenu,  6  fièvres  jaunes  atténuées  et  11  immunisations.  —  Pour  bien  étudier 
les  éléments  renfermés  dans  le  corps  des  moustiques,  on  procède  soit  à  l'aide  de  coupes, 
aoit  à  l'aide  de  dissertations. 

s)  Citons  en  passant  la  mouche  de  jour  de  Madagascar  le  „Molcafohy". 

'^  Voir  J.  Brault.  Rey.  de  Parasitolojçie,  Jan  us,  Amsterdam  1900. 

4)  C'est  ainsi  qu'  encore  tout  dernièrement  on  expliquait  l'immunité  des  veuves  de  Mengstz 
(Yunnam)  par  le  fait,  que  les  femmes  dans  ce  pays,  s'entortillent  les  jambes  de  bandelettes 
et  sont  ainsi  protégées  jusqu'à  un  certain  point  de  la  piqûre  des  insectes. 

')  Ceci  est  à  rapprocher  de  ce  que  l'on  voit  dans  la  peste.  A  propos  de  cette  dernière 
maladie,  il  faut  considérer  les  puces  comme  pouvant  propager  le  fléau  dans  une  même  espèce, 
mais  il  est  peu  probable  que  les  pnces  des  rats,  attaquent  l'homme. 


562 


Il  n'est  pas  jusqu'à  Tacare  de  la  gale  qui  ne  peut  devenir  un 
inoculateur,  certains  Tont  accusé  de  propager  la  lèpre? 

Mode  mixte.  —  A  côté  du  simple  transport  et  de  l'inoculation 
active,  je  dois  placer  un  autre  mode*  de  transmission  que  j'appellerai: 
mixte.  Voici  en  quoi  consiste  ce  dernier:  Les  parasites  par  leurs 
piqûres  déterminent  des  démangeaisons  tout  en  promenant  des  germes 
à  la  surface  de  notre  corps,  ces  germes  nous  nous  les  inoculons 
ensuite  par  le  grattage.  Ce  serait  même  de  cette  façon  que  certains 
parasites  qui  rampent  à  la  surface  de  notre  corps,  les  punaises  entre 
autres,  qui  seraient  incapables  de  nous  inoculer  directement  arriver- 
aient cependant  à  nous  infecter.  La  chose  aurait  été  constatée,  pour 
le  typhus  récurrent,  dans  les  asiles  de  nuit  d'Odessa  (Tiktine).  Par- 
fois, le  corps  de  l'animal  se  trouve  même  écrasé  sur  une  piqûre  ou 
sur  une  solution  de  continuité  quelconque.  On  sait  que  la  mouche 
à  tête  rouge  d'Abyssinie  produit  des  ampoules  et  des  furoncles  lors- 
qu'on vient  à  l'écraser  sur  la  peau.  D'autre  part,  il  est  bien  possible, 
que  dans  certaines  circonstances,  ce  soit  ainsi  que  les  bovidés  s'ino- 
culent la  fièvre  du  Texas,  car  d'après  Mégnin,  les  femelles  fécondées 
du  boophilus  bovis  qui  se  fixent  seules  sur  l'animal,  tombent  et 
meurent  ensuite  et  ne  sauraient  par  conséquent  transporter  d'un 
animal  à  l'autre  la  maladie.  ^) 

Hôtes  intermédiaires.  —  Pour  ne  pas  allonger  inutilement  ce 
chapitre,  qui  est  presque'ici,  un  hors-d'oeuvre,  je  ne  ferai  que  signaler 
en  terminant  le  rôle  classique  que  jouent  certains  animaux,  comme 
hôtes  intermédiaires,  servant  d'habitat  transitoire,  à  des  êtres  à 
développement  très  complexe. 

Certains  culex  permettent  à  l'embryon  de  la  filaire  nocturne  de 
devenir  une  larve  sexuée  et  de  repasser  chez  nous  à  l'état  adulte 
après  avoir  été  absorbée  dans  l'eau  de  boisson.  -) 

Les  mangroves  tiies  (Uyo,  Ukpom)  jouent  probablement  le  même 
rôle  vis-à-vis  de  l'embryon  diurne. 

Les  anopheles  dont  nous  parlions  ton t-à-1 'heure  servent  également 
au  développement  de  l'hématozoaire  (germinal  threads,  black  spores). 

Je  rappellerai  aussi  pour  mémoire,  la  façon  dont  la  limnea  trun- 
catula  (Leuckart)  héberge  les  rédies  de  douve  hépatique,  et  le  cyclope 
les  embryons  du  dragonneau  (Fedtshenko).  ^) 

1)  Iaîs  bovidés  peuvent  également  se  contaminer  par  Thcrbe  qui  renferme  des  tiques.  — 
On  sait  que  le  parasite  sanguicole  de  la  fièvre  dite  du  Tcxa<<  est:  le  Piroplasma  tigcminuin. 

s)  Sonsino  a  essayé  avec  d'autres  parasites  il  n*a  rien  obtenu.  D'après  les  dernières  recher- 
ches de  Manson,  les  larves  de  filaires  nous  seraient  directement  rcinoculécs  par  piqûre. 

^  Il  faut  bien  savoir  d'ailleurs  qu'il  n'j  a  pas  que  les  animaux  inférieurs  qui  se  prêtent 
à  ce  rôle  d'intermédiaires,  nous-mêmes  nous  n'en  sommes  pas  exempt«,  c'est  classique. 


563 


Il  est  bien  vraisemblable,  que  pour  plusieurs  maladies  parasitaires 
encore  incomplètement  connues  dans  leur  cycle,  en  particulier  les 
bilharzioses  humaine  et  animale,  il  existe  quelque  chose  de  tout-à- 
fait  analogue. 

Si  résumé  que  soit  cet  aperçu  concernant  la  parasitologic  animale 
exotique,  envisagée  dans  ses  lignes  toutes  générales,  il  nous  semble 
suffisant  pour  montrer  Textrême  importance  de  la  part  dévolue  au 
règne  animal  dans  la  pathologie  des  pays  chauds  et  pour  nous 
engager  à  nous  prémunir  contre  ses  invasions  par  tous  les  moyens 
que  la  prophylaxie  et  Thygiène  mettent  à  notre  disposition,  stérili- 
sation des  ingesta,  hygiène  corporelle  minutieuse,  surveillance  des 
inhumations,  protection  à  Taide  de  toiles  grillagées  et  de  moustiquaires, 
désinfection  des  habitations  (soufre,  formol  etc.),  destruction  des  in- 
sectes et  des  divers  parasites  par  les  différents  moyens  appropriés.*) 

Chapitre    II. 

Parasites  cuticules. 

La  puce  chiquk. 

Synonymes.  Dcrmatophilus,  pulex,  sanopsylla,  penetrans. 

La  puce  chique  qui  parait  originaire  de  l'Amérique  intertropicale 
s'étend  sur  ce  continent  depuis  environ  le  30«  degré  de  latitude  nord, 
jusqu'au  30e  degré  de  latitude  sud. 

On  la  rencontre:  en  Floride,  aa  Mexique,  dans  les  Républiques 
du  centre  Américain,  dans  les  Antilles,  en  Colombie,  au  Venezuela, 
dans  les  Guyanes,  en  maints  endroits  du  Brésil,  au  Pérou,  au  Chili. 

Toute  la  côte  occidentale  d'Afrique,  où  l'animal  a  été  transporté, 
il  y  a  bientôt  30  ans,  est  contaminée,  depuis  le  Sénégal  jusqu'au 
sud  du  Benguela.  Les  explorations,  les  expéditions,  les  caravanes 
transafricaines  l'ont  répandue  -),  et  l'ont  transportée  jusqu'à  l'oppo- 
site,  sur  la  côte  orientale,  où  elle  parait  se  propager  avec  rapidité. 
Elle  existe  également  à  Zanzibar.  En  outre  plusieurs  auteurs  veulent 
voir  la  chique  dans  un  parasite  abyssinien  que  l'on  nomme  <Mou- 
kardam»,  il  n'y  a  rien  de  précis  à  cet  égard. 

Tout  dernièrement  MMrs.  Clair  et  Joly  ont  publié  des  notes  con- 
cernant la  présence  de  la  chique  à  Madagascar  ^),  du  moins  dans  la 
région    nord-ouest    de    l'île.    Le    parasite    a   été   importé   dans   l'île 

^)  Voir  notamment  les  prescriptions  prophylactiques  visant  les  moustiques,  dans  la  notict 
rédigée  par  la  commission  anglaise  de  retour  de  Sierra-Leone. 

*)  En  1892,  elle  était  déjà  sur  les  bords  du  lac  Victoria- Nyanza,  en  1893  on  la  trouve 
installée  à  Mpwama. 

s)  Voir  R.  Blanchard.  Ârch.  de  médecine,  séance  du  80  janvier  1900. 


564 


Malgache  par  les  tirailleurs  sénégalais  et  Haoussas,  les  deux  points 
signalés  par  les  auteurs  sont  File  de  Nossi-Faly  à  la  pointe  d'Amhato 
(septembre  1899),  le  cercle  d'Analalova  (juin  1899)  d'une  façon 
générale  tout  le  nord-ouest  de  Madagascar  et  File  de  Nossi-Bé. 

L'Asie  même  est  atteinte,  et  à  ce  propos  il  faut  rappeler  les 
observations  de  Blandford  (1894)  sur  la  chique  des  rats  à  Ning-Po. 
La  présence  de  la  chique  dans  Tlnde  ne  fait  plus  aucun  doute  pour 
personne.  Le  parasite  a  été  introduit  à  Bombay  vers  la  fin  de  1898 
par  des  coolies  revenant  de  TAfrique  orientale. 

Si  Ton  n'y  prend  pas  garde  et  si  Ton  ne  prescrit  pas  à  cet  égard 
de  rigoureuses  mesures  de  désinfection  sur  les  navires,  avec  la  fré- 
quence et  la  rapidité  des  communications  la  chique  aura  bientôt  fait 
le  tour  du  monde. 

Dans  les  pays  où  elle  règne  la  chique  se  rencontre  dans  les  lieux 
les  plus  reculés  à  toutes  les  altitudes,  non  seulement  le  long  des 
cours  d'eau  mais  encore  dans  l'intérieur  des  terres  en  pleine  forêt 
vierge.  Elle  affectionne  surtout  les  lieux  ou  règne  la  malpropreté, 
elle  fait  des  pieds  crasseux  son  séjour  favori,  elle  sévit  surtout  sur 
les  gens  malpropres  et  misérables  :  coolies  dans  les  placers,  déportés 
dans  les  bagnes  etc. 

Larves  cuticoles  dues  a  différentes  mouches. 

Les  larves  cuticoles  qui  sont  déposées  sous  nos  téguments  par 
certaines  mouches  (Oestrides  principalement)  à  l'aide  de  leur  ovis- 
capte  ^),  se  rencontrent  surtout  en  Amérique.  Il  en  est  deux  espèces 
aujourd'hui  bien  connues  sur  ce  continent:  le  ver  macaque  ou  larve 
de  la  dermatobia  noxialis  et  le  torcel  ou  larve  du  dermatobia  cyani- 
ventris.  Ces  larves  sont  susceptibles  d'être  rencontrées  sous  la  peau 
de  l'homme  dans  toute  l'Amérique  tropicale  depuis  le  Mexique 
jusqu'au  Brésil.  Il  faut  laisser  de  côté  les  dénominations  de  ver 
Moyoquil,  d'ura  etc. . . .  qui  servent  à  désigner  encore  le  ver  macaque 
et  pourraient  induire  en  erreur. 

En  Afrique,  sur  la  côte  occidentale,  en  particulier  dans  la  Séné- 
gambie  et  dans  les  territoires  des  rivières  du  Sud,  on  rencontre  une 
larve  cuticole  qui  provient  très  probablement  d'une  oestride  cutirébre  : 
l'ochromya  antropophaga.  On  a  dénommée  cette  larve  :  ver  du  Cayor, 
c'est  là  une  expression  vicieuse  puisque  dans  le  Cayor  le  parasite  en 
question  ne  parait  pas  exister. 

Toujours   sur  notre   continent,  dans  l'Ounyamouési,   on  a  signalé 


^)  Sorte  de  tarière  annexée  à  l'appareil  génital. 


565 


d'autres  larves  qui  se  rencontrent  sur  l'homme  et  sur  les  animaux; 
enfin  M.  R.  Blanchard  rapporte  qu'il  a  examiné  une  larve  extraite  de  la 
jambe  du  célèbre  explorateur  Livingstone  et  diverses  autres  larves 
provenant  du  Natal  qui  lui  paraissent  appartenir  au  genre  ochromya. 

Le  Draqonneau. 

Sifnonymes.    Filaire  de  Médine,   Ver  du  Sénégal,  Ver  de  Gainée,  Culebrilla  (Portugais), 
Guinea- Worm  (Anglais),   Pejunk  (Persan),  etc.  etc. 

L'histoire  du  dragonneau  se  perd  dans  la  nuit  des  temps,  ce  serait 
à  ce  parasitisme  que  Moïse  ferait  allusion  lorsqu'il  menace  les 
hébreux  des  serpents  de  feu.  Plutarque  fait  également  mention  de 
vers  rétractiles  qui  mangent  le  gras  des  jambes.  Toutefois  il  faut 
reconnaître  que  les  notions  précises  sur  Tanatomie  et  l'évolution  du 
dragonneau  ne  remontent  pas  très  loin,  c'est  seulement  en  1892  que 
Charles  parait  avoir  trouvé  la  forme  adulte  du  sujet  mâle  alors  que 
la  femelle  était  connue  depuis  des  milliers  d'années,  enfin  c'est  grâce 
à  Fedtschenko  que  l'on  connait  le  cycle  involutif  de  la  dracuntiase 
à  travers  le  cyclope. 

D'une  façon  toute  générale,  si  Ton  envisage  la  distribution  géo- 
graphique du  dragonneau  on  voit  qu'il  est  surtout  répandu  dans  la 
zone  tropicale  avec  une  prédominance  marquée  pour  l'hémisphère 
boréal.  C'est  aussi  dans  l'Ancien  plutôt  que  dans  le  Nouveau-Monde 
que  le  parasite  en  question  se  rencontre. 

En  effet  s'il  a  été  importé  en  Amérique  très  vraisemblablement 
au  moment  de  la  traite  des  esclaves,  il  n'y  a  pas  prospéré  partout 
comme  en  Afrique  et  dans  l'Inde  ses  pays  de  prédilection. 

A  l'heure  qu'il  est,  il  a  à  peu  près  disparu  des  Antilles,  mais  on  l'ob- 
serve à  l'état  endémique  dans  les  centres  suivants  :  Curaçao,  Dcmerara, 
Surinam,  Bahia  etc.  En  somme  il  est  surtout  fréquent  dans  l'ile  de 
Curaçao  où  le  y^  de  la  population  est  atteint,  aux  Guyanes,  et  dans 
le  nord  du  Brésil. 

Dans  les  parties  chaudes  et  tropicales  de  l'Afrique  et  de  l'Asie, 
le  ver  est  répandu  sur  un  vaste  espace. 

En  ce  qui  concerne  l'Afrique,  la  maladie  est  surtout  fréquente 
dans  la  partie  occidentale  du  continent.  Au  Sénégal,  on  rencontre 
le  dragonneau  dans  maints  de  nos  postes.  On  signale  également  le 
ver  sur  la  côte  de  Guinée,  au  Cap  Corse,  à  St.  Georges  de  Mina  et 
à  Moures,  à  Carmentin,  à  Apam,  à  Sierra-Leone.  Le  dragonneau  a 
été  vu  aussi  sur  la  côte  orientale  et  à  Zanzibar,  mais  il  parait  moins 
répandu  de  ce  côté.  En  revanche,  on  l'observe  dans  beaucoup  de 
régions  de  l'Afrique  centrale  :  Abyssinie,  Nubée,  Kordofan,  Darfour  ; 

1900.  40 


566 


on  peut  même  le  trouver  dans  le  Sahara  et  dans  le  sud  de  TAlgérie 
à  Tuggurth.  Plus  au  nord,  soit  en  Algérie,  soit  en  Tunisie;  on  ne 
voit  plus  que  des  cas  égarés,  c'est-à-dire  ramenés  du  Soudan. 

Passons  sur  le  continent  asiatique.  Ici  la  dracuntiase  est  très 
fréquente  en  Arabie,  dans  Tlnde,  la  Perse,  le  Turkestan  et  le  Bokhara. 

En  Europe,  dans  l'Amérique  septentrionale  aussi  bien  que  dans 
le  nord  de  l'Asie,  le  parasite  n'a  été  remarqué  que  chez  les  individus 
revenant  des  contrées  pré  ou  intertropicales.  L'endémie  est  surtout 
corrélative  d'une  forte  chaleur  alliée  à  un  certain  degré  d'humidité 
du  sol:  endroits  marécageux,  rivières  etc..  Toutefois,  il  faut  se 
rappeler  que  l'embryon  du  dragonneau  peut  s'introduire  dans  le  corps 
de  quelques  petits  crustacés  des  pays  tempérés,  ce  qui  pourrait  jusqu'à 
un    certain    point   y   faire   craindre  quelque  jour  son  acclimatement. 

FiLARIA    DERMATHEMICA,    GnaTHOSTOMUM,    FiLARIA    VOLVULUS. 

Fïlaria  dennathemica,  —  L'espèce  décrite  par  Silva  Araujo  sous 
ce  nom  en  1876  n'est  probablement  pas  autre  chose  que  l'embryon 
de   la   filaire    nocturne,    on   nous  permettra  donc  de  ne  pas  insister. 

Gnathostomum,  —  Ce  ver  n'a  encore  été  rencontré  que  chez  deux 
siamoises,  nous  ne  faisons  que  le  signaler. 

Filar ia  volvulus,  —  Reste  le  filaria  volvulus,  cette  espèce  est  plus 
intéressante  et  mérite  de  nous  arrêter  un  peu  plus. 

Le  ver  mâle  long  de  30  centimètres  et  la  femelle  deux  fois  plus 
longue  ont  tout  d'abord  été  trouvés  tout  d'abord  sous  la  peau  chez 
deux  nègres  de  la  côte  de  l'or  ;  puis  plus  récemment  MMrs.  Labadie 
Lagrave  et  Deguy  ont  publié  un  nouveau  cas  de  filaria  volvulus 
provenant  cette  fois  du  Dahomey.  ^) 

i)  Archives  de  parasitulogie,  juillet  1899.  Voir  une  de  nos  revues  de  parasitologie 
Janus  1900. 

Ä  suivre. 


REVUE    DES   PERIODIQUES. 


Deftx  cas  de  scarlatine  se  présentèrent  à  Malang  (Java)  au  docteur  H.  S. 
Pruijs.  Une  cause  ne  pouvait  être  trouvée.  La  rareté  de  cette  maladie 
aux  pays  chauds  est  connue.  (Gen.  Tijdschr.  v.  Ned.  Indiö,  XL,  pag.  454.) 

V.   D.   B. 


Un  cas  d*ainltnm  à  Manindjau  (Sumatra)  observé  par  le  docteur  P. 
Preitner,  et  illustré  d'une  photographie,  vaut  bien  d'être  mentionné,  car 
dans  les  Indes  orientales  néerlandaises  c'est  le  premier  cas  bien  constaté 
de  cette  maladie.  (Gen.  Tijdschr.  v.  Ned.  Indii^,  XL,  pag.  460.)  v.  n.  B. 


Dr.  SYLVESTER  RATTRAY,   Author   of  the  treatise 
ON  Sympathy  and  Antipathy,  Glasgow,  1658. 

By  JAMES  FINLAYSON,  M.D.,  LL.D., 
President    of  the    Faculty    of  Physicians    and   Surgeons  y    Glasgow. 


If  we  were  to  discuss  the  curious  subject  of  Sympathetic  Medicine 
or  the  Powder  of  Sympathy,  we  would  require  to  go  back  to 
the  mystical  doctrines  of  Paracelsus.  He  taught  the  inter- 
relationship of  all  things  in  the  heaven  above  and  the  earth  beneath 
—  plants,  animals,  minerals,  coustellations,  planets  —  and  he  aimed 
at  keeping  in  view  the  bearing  of  all  this  on  human  diseases  and 
their  cure.  We  would,  likewise,  require  to  deal  with  his  doctrine 
of  the  ^^Mumia**,  and  the  possibility  of  inflicting  pain  or  injury  on 
human  beings  by  pricking  or  mutilating  images  representing  certain 
personages,  —  practices  closely  allied  to  witchcraft.  The  present 
paper,  however,  is  concerned  chiefly  with  Sylvester  Rattray  of  Glasgow. 

Some  indication  of  the  wonderful  doctrines  and  practices  with 
which  his  name  is  associated  may  be  useful  for  those  readers  who 
have  not  dipped  into  this  part  of  medical  history  or  who  have  for- 
gotten its  mysteries.  This  purpose  may  be  served  by  giving  three 
extracts:  1)  from  the  writings  of  a  dramatist,  2)  of  a  physician,  and 
3)  of  a  philosopher:  these  extracts  serve  to  show  how  the  subject 
was  regarded  about  Rattray *s  time. 

The  first  extract  is  from  Dryden's  version  of  the  Tempest^  for  in 
those  days  the  work  of  Shakespeare  was  supposed  to  require  emen- 
dations and  improvements! 

^^ Ariel.     . . .  Anoint  the  sword  which  pierced  him  with  this  weapon-salve, 
And  wrap  it  close  from  air  till  I  have  time 
To  visit  him  again.'* 

Dryden's  Tempest ^  Act.  V.  I. 
Mir.         I  am  come  to  ease  you. 

[She  unwraps  the  sword. 
Hip.         Alas!     I  feel  the  cold  air  come  to  me; 
My  wound  shoots  worse  than  ever. 

[She  wipes»  and  anoints  the  sword. 
Mir.  Does  it  still  grieve  you? 

Hip,         Now,  methinks,  there's  something 
Laid  just  upon  it. 

40* 


568 


Mir.  Do  you  find  no  ease? 

Hip,         Yes,  Yes,  upon  the  sudden,  all  the  pain 

Is  leaving  me:  Sweet  heaven,  how  I  am  eased*/* 

Dryden's  Tempest,  Act.  V.  2. 

The  next  extract,  from  a  celebrated  physician  of  his  time,  gives 
very  circumstantial  details  of  the  marvellous  influence  on  wounds 
exerted  by  the  Powder  of  Sympathy  applied  to  the  patient's  garter.  The 
extract  is  from  Sir  Kenelm  Digby,  Of  the  Sympathetic  Poicder,  A 
discourse  in  a  solemn  assembly  at  Montpellier,  London,  1669, 
pp.  145—149. 

YA  cei'tain  Mr,  Ilowel  had  been  cut  in  his  hand  by  a  sword  and  thetvound 
bound  by  his  garter.]  "I  ask'd  him,  then,  for  anything  that  had  the  blood 
upon  it;  so  he  presently  sent  for  his  Garter,  wherewith  his  hand  was 
first  bound;  and  as  I  calFd  for  a  Basin  of  water,  as  if  I  would  wash 
my  hands,  I  took  a  handful  of  Powder  of  Vitriol  [Iron  Sulphate]  which 
I  had  in  my  Study,  and  presently  dissolved  it.  As  soon  as  the  bloody 
Garter  was  brought  me,  I  put  it  in  the  Basin,  observing  the  while  what 
Mr.  Ilowel  did;  who  stood  talking  with  a  Gentleman  in  a  corner  of  my 
Chamber,  not  regarding  at  all  what  I  was  doing:  But  he  started  sud- 
denly as  if  he  had  found  some  strange  alteration  in  himself.  I  ask'd 
him  what  he  alFd?  I  know  not  what  ails  me,  said  he,  but  I  find,  that 
I  feel  no  more  pain:  methinks,  a  pleasing  kind  of  freshness,  as  it  were 
a  wet  cold  napkin  spread  itself  over  my  hand:  which  hath  taken  away 
the  inflammation  that  tormented  me  before.  I  reply 'd,  since  then  you 
feel  already  so  good  an  efiect  of  my  medicament  I  advise  you  to  cast 
away  all  your  plaisters;  only  keep  the  wound  clean,  and  in  a  moderate 
temper  *twixt  heat  and  cold.  After  dinner,  I  took  the  Garter  out  of  the 
water,  and  put  it  to  dry  before  a  great  üre.  It  was  scarce  dry,  but 
Mr.  Ilowers  servant  came  running,  to  tell  me  that  his  Master  felt  as 
much  burning  as  ever  he  had  done,  if  not  more;  for  the  heat  was  such, 
as  if  his  hand  were  betwixt  coales  of  fire. ...  I  put  again  the  Garter 
into  the  water:  thereupon,  ho  found  his  Master  without  any  pain  at  all. 
To  be  brief,  there  was  no  sense  of  pain  afterward:  but,  within  five  or 
six  days  the  wounds  were  cicatriced,  and  entirely  healed." 

The  third  extract  is  from  no  less  a  philosopher  than  Lord  Bacon, 
who  details  from  experience  in  his  own  person,  this  sympathetic 
treatment  as  applied  to  warts  with  which  he  was  affected,  the  remar- 
kable success  still  remaining  in  his  mind  after  many  years. 

"I  had  from  my  childhood  a  wart  upon  one  of  my  fingers  ;  afterwards, 
when  I  was  about  sixteen  years  old,  being  then  at  Paris,  there  grew 
upon  both  my  hands  a  number  of  warts,  at  least  a  hundred  in  a  month's 
space.  The  English  ambassador's  lady,  who  was  a  woman  far  from  super- 
stition, told  me  one  day,  she  would  help  me  away  with  my  warts;  where 


569 


upon  she  got  a  piece  of  lard  with  the  skin  on,  and  rubbed  the  warts  all 
over  with  the  fat  side  ;  and  amongst  the  rest,  that  wart  which  I  had  had 
from  my  childhood:  then  she  nailed  the  piece  of  lard,  with  the  fat  towards 
the  sun,  .upon  a  post  of  her  chamber,  which  was  to  the  south.  The 
success  was,  that  within  ûve  weeks  space  all  the  warts  went  quite  away; 
and  also  that  wart  which  I  had  so  long  endured.  But  at  the  rest  I  did  little 
marvel,  because  they  came  in  a  short  time  and  might  go  away  in  a  short 
time  again;  but  the  going  away  of  that  which  stayed  so  long  doth  yet 
stick  with  me."  {The  [Forks  of  Francis  BacoUy  New  Edition  in  10  volumeb. 
London,  1826.  Vol.  2,  p.  72.  Century  X,  997.  Nat.  History  or  Sylva 
Sylvarum,) 

Absurd  as  such  things  seem  in  modern  times,  we  must  remember 
that  for  many  centuries  the  applications  thought  necessary  for  wounds 
were  often  of  the  most  extraordinary  character;  not  a  little  of  the 
siiccess  following  applications  to  a  sword  or  to  a  garter  instead  of 
to  the  wound,  may  have  been  due  to  the  absence  of  irritation  from 
the  local  remedies  which  would  otherwise  have  been  deemed  essential. 
A  hint  of  this  is  given  in  the  above  quotation  from  Digby.  "Cast 
away  all  your  plaisters:  only  keep  the  wound  clean  and  in  a 
moderate  temper  'twixt  heat  and  cold."  Keep  the  wound  clean  and 
FREE  I'ROM  IRRITATING  APPLICATIONS  :  is  uot  this  the  Aseptic  or  modem 
treatment  of  wounds?  If  the  human  mind  requires  more  fussing 
activity  than  this  implies,  then  let  it  be  directed  to  a  sword  or  to 
a  garter  instead  of  to  the  tender  wound! 

Another  element  of  the  success  of  Sympathetic  Medicine  was,  no 
doubt,  Faith,  —  aided  by  the  sight  of  something  being  done.  This 
ever-potent  influence  is  glorified  in  our  days  under  the  name  of 
"Faith-healing",  while  the  methods  of  **Hypnotism"  with  **Sugges- 
tion",  of  which  we  hear  so  much,  are  closely  allied  to  the  old 
Sympathetic  plans. 

But  who  was  Sylvester  Rattray  who  attained  European  fame  as 
an  exponent  of  the  philosophy  of  Sympathetic  Medicine?  Evidently 
he  had  attained  a  great  reputation,  for  we  find  his  treatise  put  in 
the  place  of  honour,  as  the  first  item,  in  the  collection  entitled 
'*Theatrum  Sympatheticum",  published  in  Nuremberg  in  1662. 

Rattray's  treatise,  however,  had  been  previously  published  in  1658, 
in  Glasgow,  where  he  was  practising  as  a  physician,  and  this  book 
has  some  local  interest  in  Glasgow  as  the  first  medical  work  printed 
there:  indeed,  it  was  one  of  the  first  books,  of  any  kind,  printed 
in  that  city.     The  title  of  the  little  duodecimo  runs  : 


570 


Aditus  Novus  /  Ad  occultas  /  Sympathise  /  Et  /  Antipathiae  /  Causas  inve- 
niendas:  /  Per  /  Principia  Philosophiae  na-  /  turalis,  ex  Fermentorum  /  arti- 
ficiosâ  Anatomia  hausta,  /  Patefactus.  /  A  Sylvestre  Rattray,  /  Med.  Doct. 
Glasguensi  Scoto.  /  Natura  est  arcanorum  suorum  interpres  fidis-  /  sima, 
nam  quae  in  uno  aliquo  genere  obscu-  /  rius  exhibet,  ea  luculentius  in 
alio  oxplicat.  /  Glasguse,  /  Excudebat  Andreas  Anderson,  /  Anno  Dom.  1658. 
[12  pp.  not  numbered,  pp.  135], 

The  dedication  of  the  book  is  to  a  celebrated  patron  of  letters 
in  his  time.     It  reads: 

Clarissimo,  /  Amplissimo,  /  ac  /  Consultissimo  Viro,  /  D.  D.  loanni  Scoto,  / 
Scototarvatio,  /  Nobili  Musarum  Maecenati,  /  amico  suo  submissè  colendo, 
Sylvester  Rattray,  M.  D.  /  S.  P.  D. 

The  date  of  the  Dedication  is  Feby.  10.  1Ö58. 

This  treatise  was  soon  reprinted  on  the  continent,  appearing  in 
Tübingen  in  1660  ;  and,  as  already  stated,  it  occupies  the  first  place 
in  the  new  edition  of  the  collection  on  this  subject,  appearing  in 
Nuremberg  in  1662: 

"Theatrum  Sympatheticum  auctum,  exhibens  variores  autbores  de  Pul- 
"vere  Sympathetico,  quidem  Digbaeum,  Straussium,  Papinum  et  Moby  um 
*'de  unguento  vero  armario. . . .  Praemittitur  his  Sylvestri  Rattray,  Aditus 
**ad  Sympathiam  et  Antipathiam.  Norimbergœ,  1662."  4to. 

The  explanation  of  the  precedence  thus  given  to  Rattray's  little 
work  was,  evidently,  because  of  its  aiming  at  a  philosophical  expo- 
sition of  the  whole  subject  of  '*Sympathia"  and  "  Antipathia"  rather 
than  at  furnishing  a  therapeutical  application  of  his  doctrine;  this 
he  reserved  for  another  occasion  which  never  came. 

He  begins  by  putting  his  facts  in  tabulated  form;  thus  we  have 
lists  headed  "Vegetabilium  Antipathia";  "Animalium  Antipathia**  ; 
"Mineralium  Antipathia'' ;  '*Vegetabilium  Sympathia''  &c.  he  then 
goes  on  to  expound  an  obscure  Metaphysical  theory  which  would 
have  little  interest  for  present-day  readers  even  if  it  could  be  stated 
briefly.  *)  (To  be  continued,) 


^)  Some  of  his  so-called  facU  are  given  by  Dr.  A.  Dimcan  in  his  Memorials  of  the  Glasgow 
Faculty,  Glasgow,  1896,  p.  201.  The  pages  in  the  Glasgow  edition  are  those  quoted.  These 
extracts  may  serve  to  keep  the  reader  from  desiring  more  !  If  such  arc  the  "facts"  Rattray 
founded  on,  the  stability  of  his  metaphysical  edifice  built  thereon,  may  be  imagined. 

''The  smoking  ^fumigatio)  of  the  lung  of  an  ass  iu  a  house  kills  worms,  seriients  and  all 
poisonous  things",  p.  19.  ^Clothe^  which  have  been  at  a  funeral  are  never  attacked  by 
moths",  p.  20.  ''If  we  often  make  use  of  the  shorter  lived  fruits  and  the  animals  which 
feed  upon  them,  they  shorten  life",  p.  16.  "Should  the  feathers  of  the  tail  of  a  peacockc 
ome  into  contact  with  a  haemorrhage  from  accident  or  blow,  it  cannot  be  stop|)ed  unless 
these  are  removed",  p.  12. 


COMMENTAIRE    SCIENTIFIQUE 

SUR 

L'ORGANOTHÉRAPIE    DES    ANCIENS 
PAR  LE  Dr.  h.  GRASSET.  *) 


J'ai  récemment  étudié  ici,  révolution  de  TOrganothérapie,  et  cette 
histoire  se  trouve  encore  plus  détaillée  dans  un  ouvrage  de 
moi  qui  vient  de  paraître  ^),  mais  le  sujet  est  loin  d'être 
épuisé,  et  j'ai  laissé  dans  l'ombre  une  partie  sur  laquelle  je  m'étends 
aujourd'hui,  car  elle  dévoile  des  horizons  nouveaux.  Nous  sommes 
très-proches  d'une  époque  où,  cette  méthode  de  la  thérapeutique 
antique  était  qualifiée  de  scatologie,  où  l'on  se  demandait  par  quelle 
aberration  nos  pères  cuisinaient  jusqu'aux  excréments,  par  quelles 
idées  bizarres  ils  en  étaient  arrivés  à  l'usage  de  produits  si  dégoûtants. 
Je  veux  démontrer  aujourd'hui,  en  m'appuyant  sur  les  données  scien- 
tifiques les  plus  récentes,  que  l'empirisme  n'avait  pas  été  aveugle, 
qu'il  y  a  des  raisons  physiologiques  en  faveur  de  ces  emplois  dis- 
parates en  apparence.  Si,  actuellement,  l'usage  du  poumon,  du  foie, 
de  diverses  glandes,  apparaît  rationnel,  il  n'en  semble  pas  de  même 
pour  des  déchets  excrémentitiels,  certains  animaux,  etc.  Je  vais  donc 
faire  voir  qu'il  en  est  une  raison  nette  pour  nombre  de  ces  produits, 
et  que  pour  les  autres  il  y  a  une  source  d'études  à  faire.  Je  procé- 
derai par  organe. 
Poumon. 
Nous  voyons  Cehe,  Scribonius  Largtis,  Aliucasis,  MésUé,  Bernard 
de  GordoHj  Fernél  et  tous  les  organothérapeutes  des  16«  et  17^  siècles, 
préconiser  cet  organe  contre  la  toux,  l'asthme,  la  phtisie.  C'est 
rationnel,  mais  pourquoi  le  poumon  de  vautour  {Pline,  liv.  30),  celui 
de  cerf  daguet,  de  renard  (id.  liv.  17),  à  leur  défaut  celui  de  lièvre 
(auteurs  divers)  ?  D'après  eux,  c'est  que  ce  sont  des  animaux  à  grande 
facilité  respiratoire  que  la  course  essouffle  difficilement,  et  dont  le 
poumon  doit  avoir  des  qualités  spéciales,  (ce  qui  est  peut-être  vrai 
et  digne  de  recherches),  aussi,  ce  n'est  que  pour  les  pauvres,  que 
paraissent  les  mous  de  veau  ou  de  mouton,  succédanés  de  moindre  valeur 
marchande.   Pourquoi   pas   celui   de  bœuf?   A  mon  avis,  il  y  a  une 

•)  Voir  Jbhu»  IV,  Livraisons  VII.  VIII,  jiiinet— septembre  1900. 

i)  liC  Transformisme  Médirai,  L'Evolution  Physiologique,  Thérapeutique  rationnelle,  1  vol. 
in-18,  552  pages    Paris  1900.  Société  d'Editions  Scientifiques.  Prix  6  fr. 


572 

autre  raison,  c'est  que  nos  pères  avaient  remarqué  que  les  organes 
des  animaux  sauvages  sont  généralement  sains,  tandis  que  ceux  des 
animaux  domestiques  sont  souvent  lésés.  On  se  sert  du  veau  parceque 
son  poumon  est  presque  toujours  intact,  tandis  que  celui  de  bœuf  est 
souvent  tuberculeux.  J'ai  de  plus  remarqué,  dans  mes  recherches, 
que  les  poumons  jeunes  sont  plus  efficaces  ;  si  dans  ma  pratique  je 
préfère  le  jeune  mouton  au  veau,  c'est  parcequ'il  se  tuberculise  moins 
spontanément;  le  mieux  serait  encore  de  prendre  le  chevreau,  mais 
le  débit  n'en  est  pas  courant. 

Voici    des    usages   justifiés,    qui    semblent    nets,    et    qui    ont   été 
démontrés  par  les  essais  de  Brunei,  Grande,  Cassaët,  et  surtout  par 
mes   recherches   personnelles   plus   étendues.  ^)    Nous  trouverons  des 
emplois  plus  bizarres. 
Foie. 

Celse  (liv.  IV.  Ch.  VIII)  nous  dit:  »Dans  l'hépatite,  le  foie  du 
pigeon  frais  et  crâ,  convient.«  Pline  (liv.  17)  signale:  »pour  les 
»maux  de  foie,  on  prescrit  le  foie  de  loup  sec  dans  du  vin  miellé; 
»le  foie  d'âne  sec  broyé  dans  du  miel  avec  deux  parties  d'àche  et 
»trois  noix«,  de  même,  (liv.  30):  »les  maux  de  foie  s'apaisent  quand 
»on  mange  le  foie  d'une  belette  sauvage«  etc.  Rien  de  plus  logique, 
mais  lorsqu'on  voit  préconiser  le  foie  contre  la  toux,  le  crachement 
de  sang,  la  phtisie,  les  hémorrhagies,  on  peut  se  demander  si  ce  n'est 
pas  une  extension  abusive.  Il  n'en  est  rien,  si  nous  trouvons  dans 
Pline  (liv.  67):  »le  remède  par  excellence  pour  l'hémorrhagie,  est 
»cette  sanie  épaisse  qu'étanche  le  foie  d'un  bouc  coupé  en  deux», 
nous  en  avons  l'explication  par  les  travaux  récents  de  Muhtte,  Gil- 
bert et  Camot,  Mairet  et  Vires^  qui  ont  découvert  un  principe 
coagulant,  anti-hémorrhagique,  dans  cet  organe,  et  s'en  sont  avanta- 
geusement servi  dans  le  même  cas.  Si  Celse  avance  (liv.  IV.  Ch.  IV) 
que:  »dans  l'asthme,  le  foie  de  renard  desséché  et  ensuite  mis  en 
»poudre,  que  l'on  donne  dans  une  potion  est  un  remède  qui  est 
»vanté  avec  raison«,  si  Pline  (liv.  17),  affirme  que  le  foie  de  loup 
pris  dans  du  vin  tiède  fait  cesser  la  toux,  que  le  foie  de  renard  pris 
dans  du  vin  noir  rend  la  respiration  plus  facile,  et  (ch.  67)  que  dans 
la  phtisie  on  ordonne  le  foie  de  loup  ou  de  bouc,  pris  dans  du  vin, 
c'est  que  les  résultats  ont  été  bons  ;  l'huile  de  foie  de  morue,  excel- 
lente dans  ces  cas,  ne  doit  son  action  qu'à  la  présence  de  principes 


i)  La   Pulmothérapie,    France   Médicale  1898.    Voir  surtout  les  perfectionnements  dans  le 
Transformisme  Médical. 


573 


hépatiques,  et  dernièrement,  on  me  racontait  que  des  marins  rem- 
plaçaient avantageusement  cette  huile  lourde  et  indigeste,  par  du  foie 
de  poisson  quelconque  réduit  en  pulpe  car  la  digestion  était  accélérée 
an  lieu  d'être  retardée. 

En  voici  les  raisons  scientifiques;  d'abord  les  travaux  devenus 
classiques,  de  Schiff,  Hégar  et  Roger,  ont  mis  en  relief  l'action 
antitoxique  du  foie;  ensuite,  chez  les  phtisiques  le  foie  est  conges- 
tionné à  un  degré  plus  ou  moins  avancé,  et  souvent  d'autant  plus 
que  le  sujet  est  jeune  (fait  indiqué,  je  crois  pour  la  première  fois, 
par  Pierre  Désaxât^  en  1733).  Donc  deux  raisons  pour  avoir  de  bons 
effets  des  extraits  hépatiques  dans  la  tuberculose  pulmonaire.  De 
plus,  les  faux  asthmes,  les  diflScultés  respiratoires  provenant  d'urémie 
hépatique,  sont  justiciables  de  la  méthode.  Vous  ne  trouverez  donc 
pas  extraordinaire  que  la  pratique  m'ait  aussi  donné  les  mêmes 
résultats,  sachant  de  plus  que  le  poumon  a  de  la  sympathie  (comme 
disaient  nos  pères)  avec  le  foie.  Dans  le  »Transformisme  Médicale, 
j'indique  les  résultats  obtenus  en  associant  les  extraits  pulmonaires 
aux  hépatiques,  dans  la  phtisie,  et  les  beaux  succès  obtenus  contre 
le  lymphatisme  en  employant  ces  derniers  au  lieu  d'huile  de  foie 
de  morue. 

Mais  allons  plus  loin:  PU^ie  (liv.  17)  nous  annonce  que  le  foie 
de  vache  sert  contre  les  gastrites  et  dyssenteries,  que  le  foie  de 
sanglier,  cochon  ou  bouc,  est  utile  contre  le  cours  de  ventre,  que  le 
foie  d'hyène  (liv.  18)  prévaut  contre  la  fièvre,  les  tranchées  et  les 
calculs.  Ces  faits  sont  exacts,  et  j'ai  vérifié  que  les  extraits  hépatiques 
régularisaient  les  fonctions  digestives  intestinales,  et  l'on  sait  de  plus 
que  la  bile  est  un  agent  indispensable  au  bon  fonctionnement  du 
tube  digestif;  pour  les  mêmes  raisons  le  fiel  d'ours  (Pline,  liv.  17) 
contre  la  toux  et  la  respiration  difiicile,  et  celui  de  loup  et  chèvre 
contre  la  constipation.  Pour  les  Chinois  le  fiel  est  un  digestif.  Le 
choix  de  foies  d'animaux  tels  que  sanglier,  cochon,  hyène,  pourrait 
vous  être  indiqué  d'après  les  idées  de  Gilbert  et  Carnot  (Congrès  de 
Montpellier  1898);  le  porc  se  nourrissant  surtout  de  détritus  excré- 
mentitiels,   son   foie   doit  posséder  une  action  antitoxique  puissante. 

D'après  Arétée  et  Vline  (liv.  18)  le  foie  humain  était  employé 
contre  l'épilepsie;  Oribase  après  Galien  et  P//we  recommandent  celui 
d'éléphant  dans  les  mêmes  cas,  et  ce  dernier  préconisait  en  plus  le 
fiel  de  lion  et  de  chameau  (liv.  18).  Ce  résultat  semble  difiicile  à 
expliquer,  il  n'en  est  rien  cependant;  les  Anciens  confondaient  sous 
le  nom  d'épilepsie,  multitude  d'affections  convulsives;  or  les  convulsions 
d'origine   intestinale   ou  d'insuffisance  hépatique  sont  justifiables  des 


576 


raisons  physiologiques  de  Taction  médicamenteuse.  Les  excréments 
devaient  donc  réussir  contre  les  diarrhées  et  constipations,  les 
coliques,  les  convulsions  d'origine  toxique  gastro-intestinale,  et  même 
la  phtisie  où  elles  pouvaient  relever  Tétat  général  par  l'amélioration 
des  fonctions  digestives.  Nous  comprendrons  aussi  pourquoi  Pline 
nous  dit  (liv.  18):  »La  fiente  d'hyène  en  poudre  est  bonne  contre 
»la  dyssenterie.  surtout  celle  qu'on  trouve  dans  les  intestins.« 

Si  nous  justifions  cette  pratique  écœurante,  pour  laver  nos  pères 
d'une  accusation  légère,  nous  ne  la  recommanderons  pas,  même  en 
la  perfectionnant,  mais  nous  pourrons  la  remplacer  par  l'emploi 
d'extraits  de  levure  de  bière  ou  de  préparations  de  muqueuses  intes- 
tinales propres. 

Cervelle. 

Nous  voyons  presque  tous  les  auteurs  employer  la  substance  céré- 
brale contre  l'épilepsie.  D'après  Pline,  la  cervelle  d'âne  est  bonne 
contre  cette  maladie  (liv.  17),  puis  celle  de  chameau  (liv.  18),  celle 
des  enfants  (liv.  28),  de  la  belette  et  du  furet  (liv.  30).  Arétée  pré- 
conise celle  de  vautour.  Albucasis  traite  les  maladies  du  cerveau  par 
la  substance  similaire.  Toutes  les  pharmacopées  du  moyen-âge  et 
modernes  reproduisent  des  formules  analogues.  C'est  logique,  puisque 
C.  Paul,  Cullière,  Althaus,  Moncorvo,  Queen  etc.,  considèrent  les 
extraits  de  substance  grise  comme  un  tonique,  et  que  Briand  {thèse 
Bordeaux,  1898)  les  regarde  comme  utiles  dans  la  neurasthénie, 
l'épilepsie,  les  fatigues  physiques  et  intellectuelles. 

Si  nous  devons  rechercher  la  cause  pour  laquelle  Oribase  recom- 
mande la  cervelle  de  chouette  comme  favorisant  la  production  du 
lait,  nous  avons  facilement  celle  qui  nous  explique  pourquoi  Pline 
(liv.  17),  recommande  celle  de  lièvre  contre  l'incontinence  d'urine 
(si  elle  est  d'origine  nerveuse). 

Lemery  (Traité  universel  des  drogues  simples,  1732)  nous  indique 
les  qualités  requises:  »Cerebrum  humanum.  —  Il  doit  être  tiré  d'un 
»jeune  homme  sain,  nouvellement  mort  de  mort  violente,  comme 
»d'un  pendu  qui  n'apoint  été  enterré.  Il  est  propre  pour  l'épilepsie...«. 

Pourquoi  Pline,  (liv.  29)  enseigne-t-il  que  la  cervelle  de  coq  ou 
de  poulet,  neutralise  le  venin  des  serpents?  L'explication  eij  est 
facile  depuis  que  nous  savons  avec  quelle  énergie  la  substance  ner- 
veuse fixe  les  toxines  et  les  zymases. 

Fin  au  prochain  numéro. 


NACHTRAEGLICHES  UEBER  DAS  ALTER  DER 

POCKENKENNTNISS  IN  INDIEN. 

Von  Prof.  Dr.  JULIUS  JOLLY. 


Zu  den  interessanten  Bemerkungen,  die  Herr  Geheimerath  Orth 
ira  letzten  Heft  des  »Janus"  über  diese  Frage  veröffentlicht 
hat,  mochte  ich  das  Wort  ergreifen,  um  meinen  von  ihm  darin 
freundlichst  citierten  brieflichen  Notizen  einen  kleinen,  mehr  philo- 
logischen Nachtrag  folgen  zu  lassen.  Zunächst  hätte  ich  eigentlich 
unter  den  Pockennamen  der  Sanskritsprache  als  dritten  neben  masu- 
rika  und  sitala  nach  Wise,  Commentary  p.  233  Anni.  auch  guti 
>piU"  anführen  müssen.  Dieses  Wort  steht  jedoch  nicht  in  den 
Sanskritwörterbüchern,  selbst  nicht  in  dem  1804  in  Calcutta  er- 
schienenen medizinischen  Special  Wörter  buch  Yaidyakas'abdasindhu 
von  Umes'acandra  Gupta  Eaviratna,  einem  sehr  umfassenden  und 
nützlichen  Werk,  auch  habe  ich  es  nirgends  in  medizinischen  Sans- 
kritwerken gebraucht  gefunden.  Nur  gutika  »Pille"  kommt  häufig 
vor,  nach  einigen  älteren  Sanskritlexica  soll  dieses  Wort  auch  »kleine 
Pusteln"  bedeuten,  könnte  also  auch  auf  die  Pocken  angewendet 
worden  sein.  Ich  lasse  dies  dahingestellt,  möchte  vielmehr  die  Ver- 
muthung  wagen  dass  Wise,  der  in  Bengalen  lebte,  das  Bengaliwort 
guti  meinte,  das  allerdings  auch  die  Pockenpusteln  und  die  Krank- 
heit selbst  bedeuten  und  das  ich  in  dieser  Bedeutung  jetzt  bis  in  das 
16.  Jahrhundert  n.  Chr.  zurückverfolgen  kann.  Hienach  ist  übrigens 
meine  frühere,  auf  Wilson's  Glossary  beruhende  Bemerkung  über  den 
Gebrauch  dieses  Worts  zu  berichtigen  und  muss  Ilolweirs  Gootee 
ka  Tagooran  als  eine  veritable  Pockengöttin  anerkannt  werden.  Auf 
ein  hohes  Alter  kann  freilich  diese  der  Sanskritlitteratur  noch  fremde 
und  nicht  einmal  in  Crooke's  Darstellung  des  modernen  bengalischen 
Pockencultus  vorkommende  bengalische  Lokalgottheit  keinerlei  An- 
spruch machen,  und  es  ist  zu  bedauern  dass  Holweirs  aus  den  ersten 
Anfangszeiten  der  europäischen  Indologie  stammende  Nachrichten  so 
lange  auf  die  Geschichten  der  Pocken  eingewirkt  haben. 

Viel  ernster  ist  die  Pockengöttiu  S'italä  zu  nehmen,  die  nicht  nur 
dem  soeben  citirten  trefflichen  Werk  von  Crooke  über  nordindische 
Volksreligion  zufolge  in  der  Gegenwart  weithin  im  Gangesthal  und 
in  Bengalen  göttliche  Verehrung  geniesst,  sondern  auch  in  der  Sans- 
kritlitteratur, und  zwar  nicht  bloss  in  medizinischen  Werken,  schon 
mehrfach  erwähnt  wird.  Es  wurde  jedoch  schon  darauf  hingewiesen 
das  S'italä  bis  jetzt  in  keinem  älteren  sicher  datirbaren  Werk  als  dem 
im    10.   Jahrhundert  verfassten  BLävaprakäs'a  nachgewiesen  ist.    Zu 


578 


dem  ebenfalls  schon  erwähnten  Pockennamen  sitalika^  den  ich  in 
einem  wahrscheinlich  schon  im  12.  Jahrh.  entstandenen  Gommentar 
zu  Sus' rata  gefunden  habe,  trage  ich  noch  nach  dass  dieses  bisher 
in  den  Wörterbüchern  nicht  verzeichnete  Wort  nicht  von  dem  Namen 
der  Göttin  S'ltalä  abgeleitet  zu  sein  braucht,  sondern  auch  von  der 
kalten  Behandlung  der  Pocken  herkommen  kann,  durch  die  man  dem 
damit  verbundenen  Fieber  entgegenzuwirken  suchte.  Dass  diese  Be- 
handlung schon  alt  ist,  zeigt  z.  B.  die  schon  im  10.  Jahrh.  n.  Chr.  etwa 
entstandene  Receptensammlung  des  Vmda,  so  wird  dort  verordnet  dass 
der  an  Pocken  Erkrankte  sehr  kaltes  {susitalam)  Wasser  trinken  soll. 

Gegen  ein  hohes  Alter  der  göttlichen  Verehrung  der  Pocken  in 
Indien  spricht  auch  der  Umstand  dass  unter  den  zahlreichen  Per- 
sonificationen  von  Kinderkrankheiten  bei  Sus'ruta  u.  a.  alten  Autoren 
sich  noch  keine  Personification  der  Pocken  findet,  die  jetzt  die  ver- 
breiteste Kinderkrankheit  Indiens  sind.  Wahrscheinlich  hatte  zur  Zeit 
Sus'ruta's  die  Krankheit  noch  keinen  bösartigen  Charakter,  wie  dies 
auch  Orth  annimmt.  Wie  leicht  in  Indien  Krankheitsgötter  entstehen, 
kann  man  aus  einem  Beispiel  bei  Crooke  ersehen.  Hardaul  Läla, 
heutzutage  der  angesehenste  Choleragott  in  Nordindien,  war  ursprüng- 
lich eine  historische  Persönlichkeit,  ein  1627  n.  Chr.  auf  Anstiften  seines 
Bruders  vergifteter  Prinz  von  Ortscha,  der  seitdem  als  Geist  umgeht. 

Dass  die  Pocken  bei  den  ältesten  Autoren  überhaupt  noch  nicht 
vorkommen,  wurde  auch  schon  angedeutet.  Sehr  auffallend  ist  doch 
ihr  Fehlen  unter  den  weit  über  hundert  Krankheitsnamen  der  Bower- 
handschrift,  dem  ältesten  sicher  datirbaren  Sanskritwerk  über  Medizin 
(5.  Jahrh.  n.  Chr.),  unter  den  einschliesslich  der  Unterarten  die  Zahl 
300  weit  übersteigenden  Krankheiten  bei  Caraka(l,18  f.,  pp.  212  der 
engl.  Uebersetzung  von  Avinash  Chandra  Kaviratna)^  der  nach  der 
indischen  Ueberlieferung  der  älteste  medizinische  Autor  ist,  und  in 
der  ebenfalls  ganz  stattlichen  Liste  von  Krankheiten,  die  man  aus 
dem  Atharvaveda  (vgl.  Bloomfield's  engl.  Uebersetzung,  Index  s.  v. 
Diseases)  zusammenstellen  kann. 

Würzburg,  dcD  26  Oktober  1900. 


ERRATA. 


In  meinen  Bemerkungen  über  das  Alter  der  Pockenkenntnis  muss  es  heissen: 

S.  39^,  Z.  21  V.  o.  dass  bereits  in  grauer  Vorzeit  in  Indien. 

S.  393,  Z.  11  V.  u.  1.  Jahrh.  n.  Chr.  statt  v.  Chr.  (der  Hinweis  ^)  hinter  Sus'ruta  ist  zu  streichen). 

S.  453,  Z.  1  V.  u.  1)  Sonnerat  statt  i)  Sormert 

S.  457,  Z.  4  V.  o.  (notice  exacte)  statt  (notice  extract«). 

,  letzte  Z.  Text  1122—249  statt  1122—1249  u.  S.  458  Z.  6  v.  o.  3.  Jahrh.  sUtt  13.  J. 

S.  454,  gehört  der  Hinweis  ^  in  Z.  8.  v.  u.  hinter  Wilson.  Orth. 


574 


extraits   de   foie,   et   la   guérisou   de   cas   semblables  a  pu  propager 
rempirisme. 

Parmi  les  us  anciens,  il  en  est  un  qui  vantait  les  jus  de  foie 
d'éléphant  contre  les  maux  d*yeux  {Pline,  Oribase,  Chinois,  etc.) 
comme  Tobie  dans  les  Ecritures  Saintes  préconisait  celui  de  poisson. 
Pline  indique  dans  les  aflfections  oculaires,  les  ophtalmies,  le  fiel 
d'hyène  ou  de  lion  (liv.  18),  celui  d'homme  (liv.  28).  Il  doit  y  avoir 
là  quelque  chose  de  vrai;  ne  savons-nous  pas  que  la  vulgaire  eau 
de  rose  et  les  cataplasmes  de  blancs  d'œufs  crus  et  frais  sont  souvent 
efficaces  où  échouent  les  antiseptiques.  D'ailleurs  le  blanc  d'œuf  est 
aussi  préconisé  par  Pline  contre  les  maux  d'yeux  et  ulcères  (liv.  29). 
C'est  donc  une  expérience  à  reprendre,  car  l'Antiquité  a  été  unanime 
et  constante  à  cet  égard. 

A  côté  de  cela,  nous  voyons  Celse  ordonner  le  fiel  de  taureau 
contre  l'angine,  et  Pline  (liv.  30)  celui  de  chameau  contre  Tesqui- 
nancie;  ce  dernier  indique  le  fiel  de  hérisson  comme  dépilatoire,  et 
celui  de  sanglier  (liv.  67)  comme  aphrodisiaque.  Qu'y  a-t-il  de  vrai  ? 
C'est  à  voir  !  Euphus  d'Ephèse  (trad.  Daremberg)  nous  annonce  aussi 
que  pour  guérir  la  rage,  il  faut  manger  immédiatement  le  foie  du 
chien  qui  a  mordu.  C'est  encore  une  recherche  sur  le  rôle  antitoxique 
du  foie  ;  certains  empiriques  de  campagne  n'indiquent-ils  pas  la  fric- 
tion de  la  plaie  avec  cet  organe? 
Tube  digestif. 

Si  Pline  nous  recommande  la  palais  du  cerf  daguet  au  même  titre 
que  le  poumon,  contre  la  toux,  il  y  a  peut-être  exagération,  mais 
il  n'y  a  pas  lieu  de  nous  étonner,  puisque  dernièrement  le  Dr.  Fauvel 
a  bien  relaté  des  améliorations  avec  la  muqueuse  naso-pharyngienne 
(Gazette  des  Hôpitaux,  No.  4,  1899). 

Albucasis  après  Pline,  nous  indique  que  l'estomac  est  bon  contre 
les  maux  d'estomac,  et  que  c'est  la  membrane  interne  (muqueuse 
gastrique)  qu'il  faut  employer.  Vous  remarquerez  aussi  que  ce  sont 
les  gésiers  d'oiseaux  qui  sont  recommandés,  vu  leur  puissance  diges- 
tive, surtout  les  granivores.  Le  jabot  des  volailles  est  bon  contre  la 
pituite  et  la  toux  rhumatismale  {Pline  liv.  30),  c'est  à  dire  contre 
les  dyspepsies  rhumatismales  et  les  trachéo-bronchites  d'origine  diges- 
tive de  même  diathèse,  fréquentes  surtout  chez  les  enfants.  L'estomac 
d'orfraie  sert  contre  les  mauvaises  digestions,  et  celui  de  perdrix 
contre  les  coliques  intestinales  suites  fatales  des  premières. 

Les  travaux  très  récents  de  Fremont  présentés  à  la  Société  de 
Thérapeutique  (fin  1899  et  1900),  de  Gilbert  et  Chassevant  (Congrès 
Int.  de  Paris,  1900),  ont  remis  sur  la  tapis  la  question  du  traitement 


575 


par  le  suc  gastrique  naturel,  que  Fremont  appelle  gastérine,  ou  par 
les  muqueuses.  C'était  par  Tadrainistration  des  ferments  solubles, 
diastase,  pepsine,  pancreatine,  que  Torganothérapie  avait  fait  sa 
réapparition  scientifique,  au  XIX«  siècle,  avant  Brown- Séquard; 
pratique  renouvelée  des  anciens  qui  se  servaient  beaucoup  de  la 
présûre.  Celle  de  lièvre  était  préconisée  contre  le  cours  de  ventre, 
celle  de  cheval  contre  la  constipation  et  la  dyssenterie  (Hêne,  liv.  17). 
Galien  lui  donnait  la  propriété  de  favoriser  la  perspiration  (Extraits 
d'Oribase). 

La  présûre  naturelle  de  lièvre,  de  mulet,  de  chevreau,  réussissait 
dans  rhéraoptysie  d'après  Arétée  et  Pline.  Pourquoi?  Probablement 
pour  deux  raisons,  la  première  le  relèvement  des  fonctions  digestives 
et  par  suite  l'amélioration  de  l'état  général  des  phtisiques,  la  seconde 
par  l'acidité  du  produit,  et  l'on  sait  que  les  acidulés  sont  prônés 
contre  l'hémorrhagie. 

Nous  passons  maintenant  à  la  saitologie,  à  l'emploi  des  excré- 
ments humains  ou  animaux,  (la  fiente  desséchée  du  chien,  a  traversé 
les  siècles  jusqu'au  nôtre,  sous  le  nom  d'album  grœcum).  Les  Chinois 
emploient  la  fiente  de  poulet  contre  les  ballonnements  intestinaux,  les 
hydropisies,  les  empoisonnements.  Pline  recommande  celle  de  sanglier, 
porc,  hyène,  contre  les  gastrites  et  dyssenteries  (liv.  17  et  18),  les 
matières  fécales  de  chameau  contre  la  dyssenterie  (liv.  18),  la  fiente 
de  pigeon  contre  la  colique  (liv.  30),  celle  de  bouc  contre  la  phtisie 
(liv.  67);  la  cendre  d'excréments  contre  l'épilepsie  (liv.  18),  l'esqui- 
nancie  (liv.  28).  Pour  Galien  et  Oribase  (Extraits  d'Oribase,  trad. 
Daremberg),  les  excréments  favorisent  la  perspiration,  résolvent  les 
tumeurs,  et  pour  ce  dernier,  ceux  de  souris  favorisent  le  retour  des 
règles. 

Examinons  en  les  raisons  physiologiques.  Les  matières  fécales, 
d'après  les  données  les  plus  récentes,  ne  sont  pas  composées  que  de 
détritus  alimentaires  et  de  produits  biliaires,  elles  sont  surtout,  en 
majeure  partie,  formées  par  une  sécrétion  propre  de  l'intestin;  or  ce 
qui  domine  dans  la  fonction  intestinale,  c'est  la  production  d'une 
zymase  invertissante  (invertine  ou  analogue).  L'invertine  (qui  se  trouve 
abondamment  sécrétée  par  la  levure  de  bière)  a  une  influence  marquée 
dans  le  diabète,  la  furonculose,  les  suppurations,  les  troubles  gas- 
triques et  intestinaux,  comme  l'ont  démontré  les  travaux  les  plus 
récents  sur  l'emploi  de  la  levure  de  bière  dans  ces  affections,  et 
même  dans  les  bronchites  et  pneumonies.  De  la  présence  et  de  l'action 
des  produits  biliaires  (vues  plus  haut),  de  celle  de  l'invertine  con- 
stante dans  les  matières  excrémentitielles  de  l'intestin,  découlent  les 


576 


raisons  physiologiques  de  Taction  médicamenteuse.  Les  excréments 
devaient  donc  réussir  contre  les  diarrhées  et  constipations,  les 
coliques,  les  convulsions  d'origine  toxique  gastro-intestinale,  et  même 
la  phtisie  où  elles  pouvaient  relever  l'état  général  par  l'amélioration 
des  fonctions  digestives.  Nous  comprendrons  aussi  pourquoi  Pline 
nous  dit  (liv.  18):  »La  fiente  d'hyène  en  poudre  est  bonne  contre 
»la  dyssenterie.  surtout  celle  qu'on  trouve  dans  les  intestins.« 

Si  nous  justifions  cette  pratique  écœurante,  pour  laver  nos  pères 
d'une  accusation  légère,  nous  ne  la  recommanderons  pas,  même  en 
la  perfectionnant,  mais  nous  pourrons  la  remplacer  par  l'emploi 
d'extraits  de  levure  de  bière  ou  de  préparations  de  muqueuses  intes- 
tinales propres. 

Cervelle. 

Nous  voyons  presque  tous  les  auteurs  employer  la  substance  céré- 
brale contre  l'épilepsie.  D'après  Pline^  la  cervelle  d'àne  est  bonne 
contre  cette  maladie  (liv.  17),  puis  celle  de  chameau  (liv.  18),  celle 
des  enfants  (liv.  28),  de  la  belette  et  du  furet  (liv.  30).  Arétée  pré- 
conise celle  de  vautour.  Albucasis  traite  les  maladies  du  cerveau  par 
la  substance  similaire.  Toutes  les  pharmacopées  du  moyen-âge  et 
modernes  reproduisent  des  formules  analogues.  C'est  logique,  puisque 
C.  Paul,  Cidlière,  Althaus,  Moncorvo,  Queen  etc.,  considèrent  les 
extraits  de  substance  grise  comme  un  tonique,  et  que  Briand  (thèse 
Bordeaux,  1898)  les  regarde  comme  utiles  dans  la  neurasthénie, 
l'épilepsie,  les  fatigues  physiques  et  intellectuelles. 

Si  nous  devons  rechercher  la  cause  pour  laquelle  Oribase  recom- 
mande la  cervelle  de  chouette  comme  favorisant  la  production  du 
lait,  nous  avons  facilement  celle  qui  nous  explique  pourquoi  Pline 
(liv.  17),  recommande  celle  de  lièvre  contre  l'incontinence  d'urine 
(si  elle  est  d'origine  nerveuse). 

Lemery  (Traité  universel  des  drogues  simples,  1732)  nous  indique 
les  qualités  requises:  »Cerebrum  humanum.  —  Il  doit  être  tiré  d'un 
»jeune  homme  sain,  nouvellement  mort  de  mort  violente,  comme 
»d'un  pendu  qui  n'a  point  été  enterré.  Il  est  propre  pour  l'épilepsie. . .«. 

Pourquoi  Pline^  (liv.  29)  enseigne- t-il  que  la  cervelle  de  coq  ou 
de  poulet,  neutralise  le  venin  des  serpents?  L'explication  en  est 
facile  depuis  que  nous  savons  avec  quelle  énergie  la  substance  ner- 
veuse fixe  les  toxines  et  les  zymases. 

Fin  au  prochain  numéro. 


NACHTRAEGLICHES  UEBER  DAS  ALTER  DER 

POCKENKENNTNISS  IN  INDIEN. 

Von  Prof.  Dr.  JULIUS  JOLLY. 


Zu  den  interessanten  Bemerkungen,  die  Herr  Geheimeratli  Orth 
im  letzten  Heft  des  »Janus*'  über  diese  Frage  veröffentlicht 
hat,  möchte  ich  das  Wort  ergreifen,  um  meinen  von  ihm  darin 
freundlichst  citierten  brieflichen  Notizen  einen  kleinen,  mehr  philo- 
logischen Nachtrag  folgen  zu  lassen.  Zunächst  hätte  ich  eigentlich 
unter  den  Pockennamen  der  Ranskritsprache  als  dritten  neben  masu- 
rika  und  sitala  nach  Wise,  (Commentary  p.  233  Anm.  auch  guti 
»pill"  anführen  müssen.  Dieses  Wort  steht  jedoch  nicht  in  den 
Sanskrit  Wörterbüchern,  selbst  nicht  in  dem  1894  in  Calcutta  er- 
schienenen medizinischen  Specialwörterbuch  Vaidyakas'abdasindhu 
von  Umes'acandra  Gupta  Kaviratna,  einem  sehr  umfassenden  und 
nützlichen  Werk,  auch  habe  ich  es  nirgends  in  medizinischen  Sans- 
kritwerken gebraucht  gefunden.  Nur  gutlka  »Pille"  kommt  häufig 
vor,  nach  einigen  älteren  Sanskritlexica  soll  dieses  Wort  auch  »kleine 
Pusteln"  bedeuten,  könnte  also  auch  auf  die  Pocken  angewendet 
worden  sein.  Ich  lasse  dies  dahingestellt,  möchte  vielmehr  die  Ver- 
muthung  wagen  dass  Wise,  der  in  Bengalen  lebte,  das  Bengaliwort 
guti  meinte,  das  allerdings  auch  die  Pockenpusteln  und  die  Krank- 
heit selbst  bedeuten  und  das  ich  in  dieser  Bedeutung  jetzt  bis  in  das 
16.  Jahrhundert  n.  Chr.  zurückverfolgen  kann.  Hienach  ist  übrigens 
meine  frühere,  auf  Wilson's  Glossary  beruhende  Bemerkung  über  den 
Gebrauch  dieses  Worts  zu  berichtigen  und  muss  Holwell's  Gootee 
ka  Tagooran  als  eine  veritable  Pockengöttin  anerkannt  werden.  Auf 
ein  hohes  Alter  kann  freilich  diese  der  Sanskritlitteratur  noch  fremde 
und  nicht  einmal  in  Crooke*s  Darstellung  des  modernen  bengalischen 
Pockencultus  vorkommende  bengalische  Lokalgottheit  keinerlei  An- 
spruch machen,  und  es  ist  zu  bedauern  dass  Holwell's  aus  den  ersten 
Anfangszeiten  der  europäischen  Indologie  stammende  Nachrichten  so 
lange  auf  die  Geschichten  der  Pocken  eingewirkt  haben. 

Viel  ernster  ist  die  Pockengöttin  S'italä  zu  nehmen,  die  nicht  nur 
dem  soeben  citirten  trefflichen  Werk  von  Crooke  über  nordindische 
Volksreligion  zufolge  in  der  Gegenwart  weithin  im  Gangesthal  und 
in  Bengalen  göttliche  Verehrung  geniesst,  sondern  auch  in  der  Sans- 
kritlitteratur, und  zwar  nicht  bloss  in  medizinischen  Werken,  schon 
mehrfach  erwähnt  wird.  Es  wurde  jedoch  schon  darauf  hingewiesen 
das  S'italä  bis  jetzt  in  keinem  älteren  sicher  datirbaren  Werk  als  dem 
im    16.   Jahrhundert  verfassten  Bhävaprakäs  a  nachgewiesen  ist.    Zu 


578 


dem  ebenfalls  schon  erwähnten  Pockennamen  sitalika^  den  ich  in 
einem  wahrscheinlich  schon  im  12.  Jahrh.  entstandenen  Commentar 
zu  Sus'ruta  gefunden  habe,  trage  ich  noch  nach  dass  dieses  bisher 
in  den  Wörterbüchern  nicht  verzeichnete  Wort  nicht  von  dem  Namen 
der  Göttin  S'ltalä  abgeleitet  zu  sein  braucht,  sondern  auch  von  der 
kalten  Behandlung  der  Pocken  herkommen  kann,  durch  die  man  dem 
damit  verbundenen  Fieber  entgegenzuwirken  suchte.  Dass  diese  Be- 
handlung schon  alt  ist,  zeigt  z.  B.  die  schon  im  10.  Jahrh.  n.  Chr.  etwa 
entstandene  Receptensammlung  des  Vmda,  so  wird  dort  verordnet  dass 
der  an  Pocken  Erkrankte  sehr  kaltes  {sus'italam)  Wasser  trinken  soll. 

Gegen  ein  hohes  Alter  der  göttlichen  Verehrung  der  Pocken  in 
Indien  spricht  auch  der  Umstand  dass  unter  den  zahlreichen  Per- 
sonificationen  von  Kinderkrankheiten  bei  Sus'ruta  u.  a.  alten  Autoren 
sich  noch  keine  Personification  der  Pocken  findet,  die  jetzt  die  ver- 
breiteste Kinderkrankheit  Indiens  sind.  Wahrscheinlich  hatte  zur  Zeit 
Sus'ruta*s  die  Krankheit  noch  keinen  bösartigen  Charakter,  wie  dies 
auch  Orth  annimmt.  Wie  leicht  in  Indien  Krankheitsgötter  entstehen, 
kann  man  aus  einem  Beispiel  bei  Crooke  ersehen.  Hardaul  Läla, 
heutzutage  der  angesehenste  Choleragott  in  Nordindien,  war  ursprüng- 
lich eine  historische  Persönlichkeit,  ein  1627  n.  Chr.  auf  Anstiften  seines 
Bruders  vergifteter  Prinz  von  Ortscha,  der  seitdem  als  Geist  umgeht. 

Dass  die  Pocken  bei  den  ältesten  Autoren  überhaupt  noch  nicht 
vorkommen,  wurde  auch  schon  angedeutet.  Sehr  auffallend  ist  doch 
ihr  Fehlen  unter  den  weit  über  hundert  Krankheitsuamen  der  Bower- 
handschrift,  dem  ältesten  sicher  datirbaren  Sanskritwerk  über  Medizin 
(5.  Jahrh.  n.  Chr.),  unter  den  einschliesslich  der  Unterarten  die  Zahl 
300  weit  übersteigenden  Krankheiten  bei  Caraka(l,18  f.,  pp.  212  der 
engl.  Uebersetzung  von  Avinash  Chandra  Kaviratna)^  der  nach  der 
indischen  Ueberlieferung  der  älteste  medizinische  Autor  ist,  und  in 
der  ebenfalls  ganz  stattlichen  Liste  von  Krankheiten,  die  man  aus 
dem  Atharvaveda  (vgl.  Bloomfield's  engl.  Uebersetzung,  Index  s.  v. 
Diseases)  zusammenstellen  kann. 

Würzburg,  den  26  Oktober  1900. 


ERRATA. 
In  meinen  Bemerkungen  über  das  Alter  der  Pockenkenntnis  muss  es  heissen: 
S.  392,  Z.  21  V.  0.  dass  bereits  in  grauer  Vorzeit  in  Indien. 

S.  393,  Z.  11  V.  u.  1.  Jahrh.  n,  Chr.  statt  v.  Chr.  (der  Hinweis  ^)  hinter  Sus'ruta  ist  zu  streichen). 
S.  453.  Z.  1  V.  u.  1)  Sonnerat  statt  i)  Sormert 
S.  457,  Z.  4  V.  o.  (notice  exakte)  statt  (notice  extracte). 

,  letzte  Z.  Text  1122—249  statt  1122—1249  u.  S.  458  Z.  6  v.  o.  3.  Jahrh.  statt  13.  J. 

S.  454,  gehört  der  Hinweis  ^  in  Z.  8.  v.  u.  hinter  Wilson.  Okth. 


[Copy  of  print  in  théf  Fither  Collection  at  the  John*  Hopkins  Hospital.'] 


TO  THE  PRESIDENT,  VICE-PRESIDENTS.  TREASURERS,  TRUSTEES,  AND 

MEDICAL  OFFICERS  OF  THE  ORIGINAL  VACCINE  INSTITUTION, 

Thii  Print  of  Mr.  Benjamin  Jeity,  from  a  Picture  in  the  poiseuion  of  the  lottitution,  is  respectfuilj  iueribed 
by  their  devoted  Serr't, 

willm.  say. 

Mr.  B.  Jesty»  Farmer  of  Downshay,  Iile  of  Purberk,  Jlii.  70,  who  inoculated  his  Wife  and  Two  Sons  for  the 
Vaccine  Pock  in  1774,  from  his  Cows  at  that  time  disorder'd  by  the  Cow  Pock,  and  who  subsequently,  flrom  the  most 
rigorous  Trials  have  been  found  unsusceptible  of  the  Small  Pox  Having  rationally  set  the  Example  of  Varcise 
Inoculation  from  his  own  knowledge  of  the  fact  of  Unsusreptibility  of  the  Small  Pox  after  casnaJ  Cow  Pock  in  his 
own  person  and  in  that  of  others,  and  from  knowing  the  harmlessness  of  the  Complaint  To  coramemmorate  the 
Author  of  these  historical  truths  the  Vaccine  Institution  have  procured  this  portrait— iEr/r«c/  from  the  M'umUt  of 
tk*  Original  Vaeeine  Institution,  Broad  Street,  Golden  Square,  September,  1805' 

London,  Published  Dee.  Ist,  1805,  by  the  Engraver,  92  Korton  St,  Marylebone.    1737—1816. 


JENNER;  BENJAMIN  JESTY  ET  LES  DÉCOUVERTES 
SIMULTANÉES  DE  LA  VACCINATION. 

Par  le  Dr.  H.  F.  A.  PEYPERS. 


On  pourrait  écrire  un  livre  sur  bon  nombre  de  découvertes 
dans  toutes  les  branches  de  Tart  et  de  la  science,  qui  ont 
été  faites  simultanément.  £u  passant  nous  en  indiquerons 
ça  et  là  quelques  exemples,  exemples  que  Ton  pourra  augmenter  à 
volonté. 

Presque  simultanément  Huyghens  et  Galilei  inventèrent  les  horloges  à 
pendule  et  Galilei  et  Zaccharias  Jansen  le  microscope.  Dans  le  premier 
des  cas  on  attribue  la  palme  de  la  priorité  au  grand  Italien,  dans 
l'autre  au  Hollandais  inconnu.  La  découverte  de  l'oxygène  par 
Priestley  et  Scheele  était  un  événement  synchrone.  Robert  Mayer, 
le  médecin  modeste  et  puis  Helmholz  et  Youle  trouvèrent  la  loi  de 
conservation  de  la  force.  Plus  tard  Wheatstone  et  Siemens  trou- 
vèrent,   simultanément   Tun  et  l'autre,  le  principe  électrodynamique. 

Töpler  et  Holtz,  Tun  à  Dorpat,  l'autre  à  Berlin  étaient  bien  éton- 
nés d'être  salués  tous  les  deux  comme  inventeurs  d'une  machine 
électrique  composée  comme  aussi  MendelejefF  et  Lothar  Meyer  comme 
pères  synchrones  du  système  des  éléments  périodiques. 

Dans  le  domaine  médical  la  dispute  sur  la  priorité  des  découvertes 
a  par  trop  offusqué  le  ciel  scientifique.  Il  n'est  pas  bien  rare  que  la 
polémique  s'élève  entre  deux  découvreurs  comme  Roux  et  Behring, 
comme  Yersin  et  Kitasato;  souvent  même  entre  trois  ou  même  quatre 
découvreurs  à  la  fois.  Nous  nous  rappelons  encore  des  droits  de 
Wharton,  de  Jackson,  Morton,  Horace  Wells,  Crawford  Long  et 
même  de  Humphry  Davy  et  Beddoes  pour  la  rédécouverte  de  l'anesthésie 
dans  les  opérations.  Cette  simultanéité  dans  les  inventions  n'est  pas 
moins  frappante  dans  la  découverte  salutaire  qui  porte  le  nom  de 
Jenner.  Nous  savons  tous  que  l'heureuse  idée  de  Jenner  avait  sa 
pré-histoire  et  qu'elle  était  renfermée  dans  l'inoculation  pratiquée 
par  les  Indous,  les  Chinois,  les  Turcs  et  transportée  à  Londres 
via  Constantinople. 

Nous  ne  doutons  pas  qu'on  puisse  voir  le  précurseur  des  parcs 
vaccinogènes  et  des  vaccinations  systématiques  dans  le  fait  qu'aux 
temps  du  Caliphat  de  Bagdad  le  crieur  public  dans  les  grandes 
villes  Arabes  annonçait  au  peuple  l'heure  des  inoculations.    Il  n'est 


580 


plus  inconnu  que  les  peuples  sauvages  on  derai-sauvages  connaissent 
et  connaissaient  une  inoculation  contre  la  petite  vérole,  et  même  des 
inoculations  contre  la  morsure  des  serpents  sans  avoir  le  moindre 
soupçon  de  Jenner  ou  des  inoculations  pré-Jenneriennes. 

Ce  qui  est  plus  fort,  nous  le  savons  qu'un  maître  d'Ecole  en 
Holsteyn,  contemporain  de  Jenner,  pratiquait  la  pure  vaccination  sur 
les  enfants  de  son  école,  se  basant  sur  la  foi  populaire  générale  dans 
son  temps  en  Holsteyn,  supposant  que  celui  qui  avait  été  contaminé 
par  les  boutons  de  vaccine  était  immunisé  de  la  petite  vérole. 
Nous  savons  tout  cela  et  nous  ne  sommes  pas  étonnés  d'apprendre 
que  l'immunité  procurée  par  la  vaccine  était  une  foi  encore  plus 
généralement  répandue  en  Allemagne  comme  ailleurs. 

C'est  ce  que  nous  communique  le  Prof.  Husemann  (Göttingen 
und  die  Schutzpockenimpfung,  Vortrag  gehalten  am  10.  Febr,  1900). 
M.  Husemann  nous  apprend  que  le  fait,  qui  est  le  point  de  départ 
de  la  découverte  de  Jenner  a  été  mentionné  dans  un  journal  litté- 
raire de  Rosenbusch  du  24  mai  1769,  c'est  à  dire,  27  ans  avant  les 
vaccinations  de  Jenner.  Dans  ce  Journal  suivant  Husemann,  Jobst 
Böse,  écrit  sous  le  titre  »Ueber  Seuchen  unter  den  Rindern,  Ueber 
Stellen  aus  dem  Livio",  sur  les  pestes  de  Titus  Livius. 

Ce  Böse  est  bien  assuré  que  plusieurs  pestes,  communiquées  par 
Livius,  indiquent  la  petite  vérole  qui  contaminerait  à  la  fois  les  hommes* 
et  les  vaches.  Puis  il  parle  en  passant  —  o!  ironie  du  sort  —  sur 
la  découverte  dont  la  pratique  bientôt  conquéra  la  monde  ;  il  en  dit 
y^dass  Leute  die  hier  zu  lande  die  Kuhpoeken  gehabt  haben^  sich  gänz- 
lich schmeicheln^  vor  aller  Ansteckung  von  den  gewöhnlichen  Pocken 
gesichert  zu  sein.  Wie  ich  selbst,  wenn  ich  mich  genau  nach  dieser 
Sache  erkundiget,  mehrmalen  von  reputierlichen  Personen  ihres  Mit- 
tels gehört  habe".  Ensuite  il  appelle  cette  observation,  »hier  zu 
Lande  sehr  bekannt". 

Provisoirement  nous  ne  savons  rien  de  plus  sur  ce  Jobst  Böse 
mais  nous  en  avons  plus  appris  sur  un  paysan  anglais,  qui  non  seule- 
ment a  exprimée  cette  idée,  mais  qui  même  l'a  pratiqué  avant  Jenner. 

Nous  parlons  donc  de  Benjamin  Jesty.  The  John  Hopkins  Bulletin 
du  10  mai  1900  contient  un  article,  Venjamin  Jesty  a pré-Jennerien 
vaccinator^  by  Thomas  Me  Crae,  M.B.,  Instructor  et  médecin  etc., 
John  Hopkins  Hospital.  Nous  en  devons  la  communication  suivante, 
mentionnée  jadis  dans  Crookshanks,  The  History  and  Pathology  of 
Vaccination.  ^) 

1)  Grâce  à  l'amabilitc  de  la  Rédaction  du  „BuUetia  of  the  Johns  Hopkins  hospitar*,  nous 
pouvons  joindre  à  notre  article  une  reproduction  en  zincogravure  du  portrait  de  B.  Jesty. 


581 


Benjamin  Jesty  naquit  à  Yetminster  en  Dorset.  Fermier  de  pro- 
fession il  s'établit  plus  tard  dans  Tîle  de  Purbeck  en  Dorset  où  il 
prit  une  ferme  appelée  Downshay.  Selon  ce  qu'on  a  pu  apprendre  à 
son  égard  il  était  un  homme  excentrique  se  distinguant  par  ses 
habitudes  bizarres  et  la  drôle  de  façon  dont  il  s'exprimait,  mais  il 
avait  beaucoup  d'esprit  d'observation  et  savait  très  bien  juger  les 
hommes  et  les  choses. 

En  1774  la  petite  vérole  sévissant  dans  son  pays,  on  le  jugea 
immunisé  parcequ'il  l'avait  déjà  eue  une  fois  par  la  contagion  des 
vaches  ;  c'était  même  traditionnel. 

Comme  d'autres  de  sa  famille  étaient  moins  protégés  et  que  deux 
femmes  de  la  ferme  qui  avaient  eu  la  petite  vérole  soignaient  des 
malades  sans  être  atteintes  à  nouveau  Jesty  décida  de  vacciner  toute 
sa  famille.  Son  raisonnement  fut  le  suivant: 

**Por  bis  pai-t  he  preferred  taking  infection  from  an  innocuous  animal 
like  the  cow,  subject  to  so  few  disorders,  to  taking  it  from  the  human 
body,  liable  to  so  many  and  such  diseases,  and  that  he  had  experience  on 
his  side,  as  the  casual  cow-pox  was  not  attended  with  danger  like  the 
variolous  infection;  and  that  beside  there  appeared  to  him  little  risk  in 
introducing  into  the  human  constitution  matter  from  the  cow,  as  we 
already  eat  the  flesh  and  blood,  drink  the  milk  and  cover  ourselves  with 
the  skin  of  this  innocuous  animal."  (Extract  from  the  communication  of 
Rev.  Dr.  Bell.) 

En  conséquence  Jesty  vaccina  sa  femme  et  ses  deux  fils  âgés  de 
deux  et  de  trois  ans.  Dans  ce  but  il  les  amena  dans  la  prairie  où 
il  prît  le  virus  des  tétines  des  vaches  se  servant  d'une  aiguille  pour 
l'introduire  sous  le  coude  de  sa  femme  et  au-dessus  du  coude  des 
enfants.  Ceux-ci  eurent  une  inflammation  anormale  tandis  que  le 
bras  de  Mad.  Jesty  devint  très  enflammé. 

La  fièvre  se  déclara  et  comme  elle  devint  très  malade  on  appela 
le  chirurgien  Trowbridge  de  Cerne  qui  dit:  »Vous  avez  fait  là  une 
»chose  risquée  mais  je  vous  tirerai  d'affaire  si  possible." 

Elle  guérit  promptement. 

Le  docteur  Bell  dit  que  l'audace  de  Jesty  et  la  nouveauté  de 
l'essai  firent  sensation. 

Quinze  ans  plus  tard  la  vaccination  était  connue  partout  mais 
chose  singulière,  les  essais  de  Jesty  étaient  restés  inconnus  à  Jenner. 
Il  est  vrai  que  les  moyens  de  communication  étaient  encore  très 
imparfaits  de  sorte  que  les  expériences  d*un  fermier  habitant  une 
localité  isolée  ne  pouvaient  être  connues  si  vite.  En  1804  on  invita 

1900.  41 


582 


Jesty   à    venir   à   Londres   pour   lui   poser  des  questions  concernant 

les  résultats  obtenus  par  lui  mais  une  attaque  de  goutte  Ten  empêcha. 

L'année  suivante  le  secrétaire  de  la  Jennerian  Society  lui  écrivît: 

London,  July  25th,  1805. 
Sir:—\  am  desired  to  propose  to  you  that,  provided  you  will  come  to 
town  at  your  own  convenience,  but  as  soon  as  possible,  to  stay  not  longer 
than  five  days  unless  you  desire  is,  for  the  purpose  of  taking  your  portrait 
as  the  earliest  inoculator  for  Cow  Pock,  at  the  expense  of  the  institution, 
you  will  receive  15  guineas  for  your  expenses  and  the  members  of  the 
establishment  will  be  happy  to  show  you  any  civility  during  your  stay 
in  London,  on  which  account  it  is  hoped  you  will  be  put  to  little  or  no 
expense. 

I  have  the  honor  to  remain,  Sir. 

Your  obedient  humble  servant, 

Will.  Sancuo. 

Les  membres  de  la  Société  Jenner  donnèrent  un  certificat  portant 
»que  Jesty  avait  donné  la  preuve  incontestable  de  la  vaccination  en 
»1774  de  sa  femme  et  de  ses  deux  enfants,  laquelle  vaccination  les 
»avait  rendu  incapables  d'être  infectés  de  la  petite  vérole",  on  ne 
jugea  cependant  pas  à  propos  de  lui  donner  une  rémunération  en 
argent  pour  sa  découverte  et  également  le  destin  avait  réservé  à  un 
autre  de  faire  le  don  de  la  vaccination  à  Thumanité. 

Le  corps  de  Jesty  repose  dans  le  cimetière  du  village  de  Worth 
Matravers,  on  trouve  son  portrait  dans  Téglise  de  la  paroisse  et  sa 
tombe  porte  cette  inscription: 

SACRED 

TO    THE    MEMORY 
OP 

BENJn  jesty  (OF  DOWNSHAY) 

WHO    DEPARTED    THIS    LIFE 

April  16th,  1816 

Aged  79  years. 

He    was    bom    at    Yetniimter  in  this  County  and  was  an  upright  honest  maHf 

particularly  noted  for  having  been  the  first  person  (knownj  that  introduced 

the  Cow  Pox  by  inoculation  and  who,  from  his  great  strength  of  mind, 

made  the  experiment  from  the  cow  on  his  wife  and  two  sons  in 

the  year  1774.  i) 


1)  La  littérature  sur  Benjamin  Jesty  ne  semble  pas  être  grande.  Dans  ^jl'Index  Catalogue 
of  the  Surgeon  General's  OtBce"  nous  trouvons  seulement  la  mention  du:  ;, Photograph  of 
tombstone  ;  inscription  stating  that  (he)  was  particularly  noted  for"  having  been  the  first  person 
known  . . .  etc.  (Voir  l'inscription.) 


583 


Si  isLui  de  fois  les  grandes  découvertes  ont  été  faites  simultanément 
personne  ne  croit  que  ce  soit  ici  le  pur  effet  du  hasard.  Le  philosophe 
saura  qu'on  a  à  affaire  à  une  manifestation  du  processus  d'évolution. 
Pour  lui  ce  ne  sont  plus  les  inventeurs,  qui,  tout  spontanément,  font 
leurs  découvertes,  c'est  plutôt  la  découverte  devenue  mûre  qui  se 
manifeste  par  un  medium  approprié. 

Ensuite  la  série  glorieuse  de  découvertes  plus  petites,  ignorées,  qui 
ont  préparé,  causé,  l'invention  finale  est  condensée  dans  un  seul  nom 
d'inventeur.  Tout  comme  Röntgen  pour  tout  le  monde  est  le  nom  sous 
le  quel  Frauenhofer,  Faucoult,  Kirchhoff,  Hersehel,  Lénard,  Bunsen, 
Crookes  etc.  etc.  sont  honorés,  de  même  Jenner  est  le  nom  collectif 
(Sammelname)  pour  tous  les  anciens  inoculateurs  plus  ou  moins 
inconnus,  dont  ici  nous  avons  rappelé  un  seul. 

Si  le  jour  ou  l'aloes  séculaire,  déployant  tout  à  coup  la  splendeur 
éblouissante  de  ses  fleurs,  pour  le  public  est  le  seul  jour  mémorable, 
pour  le  botaniste,  pour  l'érudit  la  longue  série  des  phases  qui  précé- 
daient et  préparaient  ce  jour  n'est  pas  moins  digne  d'étude  et  de 
réflexion.  Pour  celui  qui  a  le  coeur  juste  l'étude  des  lois  d'évolution, 
qui  gouvernent  la  science,  amène  à  un  acte  de  justice  et  un  culte 
des  grands  hommes,  qui  forment  une  chaîne,  dont  les  anneaux  se 
perdent  dans  la  nuit  des  temps.  Pour  l'érudit,  pour  le  philosophe, 
le    développement   de    ces    lois,    c'est   à  dire  l'histoire  des  sciences. 


représente  la  science  elle-même. 


REVUE  DES  PÉRIODIQUES. 


Paralyse  hystérique  chez  une  femme  javanaise  est  observée  par  le  docteur 
E.  Rudel  à  Déli  (Sumatra).  Cette  forme  d'hystérie  est  très  rare  chez  les 
javanaises,  comme  Thystérie  en  général  (quoiqu'on  observe  de  temps  en 
temps  quelques  cas).  Chez  la  patiente  Thystërie  se  manifesta  après  une 
chute  d'une  échelle,  qui  fut  suivie  d'ime  défaillance  qui  dura  mie  demi- 
heure.  La  diagnose  était  difficile,  parceque  les  selles  contenaient  un  grand 
nombre  d*oeufs  d'Anchylostome  duodenale,  de  Trichocephalus  dispar  et 
d'Ascaris  '  lumbricoidos  qui  pouvaient  causer  les  attaques  épileptiformes 
et  les  paralysies.  Mais  celles-ci  se  répétaient,  encore,  après  que  les  oeufs 
avaient  disparus.  L'auteur  émet  l'opinion,  que  les  affections  nerveuses  sont 
rares  chez  les  indigènes,  parcequ'ils  ne  prennent  pas  dalcool  et  que 
leur  progéniture  n'est  pas  dégénérée  par  ce  poison.  (Gen.  T\jdschr.  v. 
Ned.  Indie,  XL,  pag.  355.)  v.  n.  B. 


41* 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


W.  Bronner.  Dk  Augenheilkunde  des  Rhazes,  nach  dem  >  Liber 
medicinalis  Almansoris"  (ed,  1497).  Buch.  IX.  In  Diss., 
Berlin,  1900. 

Bronner,  sous  Tinspiration  de  Hirschberg,  a  extrait  de  TAlmansor  ce 
que  le  neuvième  livre  contient  en  fait  d'ophtalmologie.  On  y  remarquera 
que  Rhazes  considéra  la  capsule  antérieure  du  cristallin  comme  appartenant 
à  la  rétine.  On  sait  que  Rhazes  a  conservé  des  fragments  d*Antyllus  et  de 
Latyrion  qui  se  rapportent  à  l'extraction  de  la  cataracte.  L'intéressant 
travail  de  Bronner  est  accompagné  de  notes  explicatives;  remarquons  que 
le  turbith,  préparé  suivant  la  note  33  n'est  pas  le  mercurius  praecipitatus 
flavus,  mais  le  sulfate  trimercuriane.  A  la  page  33  il  y  a  deux  citations 
sur  le  scbel  (pannus)  dont  la  première  (Labri)  se  rapportera  à  Abul 
Hassan  Ali  ben  Sahl  Ibn  Zein  el-Taberi,  la  seconde  (Juseus)  à  Abu  Sakub 
Ishak  ben  Soleiman  el-IsralOi,  plus  connu  comme  Isaac  ludaeus. 

Pergens. 


BELGIQUE. 


Deneffe.  Les  bandages  hemierea  à  P époque  mérovingienne.  1900, 
Anvers,  H.  Caals,  40  pp.  6  pi.  1  carte. 

Généralement  on  admet  que  les  Egyptiens  anciens  ne  connaissaient  pas 
les  bandages  hernières;  jusqu'ici  on  n'en  connaît  pas  de  trace.  Celse  con- 
naît la  pelotte  maintenue  par  une  bande,  le  tout  sans  pièces  métalliques. 
Constantin  l'Africain  vers  1060  préconisa  une  plaque  métallique  concave 
en  plomb,  maintenue  par  un  spica  en  cuir  ou  en  toile.  Gordonius,  au 
commencement  du  XIV  me  siècle  recommanda  le  brayer  à  ceinture  métal- 
lique en  fer  rigide.  En  1663  Nicolas  Lequin  le  perfectionna  en  remplaçant 
le  fer  mou,  par  l'acier  trempé  faisant  ressort. 

Les  recherches  de  Deneffe  démontrent  que  peut-être  au  Vmc  siècle,  cer- 
tainement au  VI me  siècle,  les  bandages  métalliques  étaient  connus  parles 
Francs  du  Nord  de  la  France.  De  plus  Deneffe  figure  trois  bandages,  dont 
un  double  provenant  de  Thèbes  des  tombeaux  du  VI  me  ou  Vllm«  siècles 
avant  le  Christ.  On  a  quelques  doutes  sur  leur  authenticité. 

Deneffe  figure  et  décrit  ensuite  un  bandage  en  fer  provenant  d'Euville 
(Meuse);  c'est  un  bandage  droit,  dont  la  longueur  est  de  quarante-cinq 
centimètres.  Celui  de  Marche-le-Pont  près  Péronne  (Somme)  est  un  bandage 
gauche  en  fer;  lors  qu'on  le  découvrit  le  cuir  et  l'étoffe  recouvraient 
encore  en  partie  le  métal.    En  général  les  tombeaux  en  pierre  consei-vent 


585 


le    cuir,    tandis    que    la    terre  ne  le  fait  pas.  Le  bandage  de  Devise  près 
Péronne  servait  a  une  femme;  il  est  également  en  fer. 

En  dehors  de  ces  bandages-ci  on  en  a  rencontré  encore  trois  autres 
dans  le  Nord  de  la  France;  tous  datent  du  Vme  au  VII me  siècle  de  notre 
ère.  Les  principaux  musées  de  TAllemagne,  de  l'Angleterre  et  du  Dane- 
mark n'en  possèdent  pas,  qui  remontent  au-delà  du  XIII  me  siècle. 

Pergens. 


FRANCE. 


LiÉTAKD  (Plombières),  Menus-propos  sur  la  profession  médicale, 
Paris,  s.  a.  G.  Masson  et  Cie,  Editeurs,  17  pp.  in-S^. 

Cet  essai  appartient  aussi  à  la  déontologie  médicale.  L'évolution  continue 
do  la  vie  sociale  n'est  pas  restée  sans  influence  sur  la  profession  médicale; 
»elle  a  été",  dit  L.,  »profondement  troublée,  assez  profondement  pour  que 
toutes  les  lois  essentielles  de  la  déontoloj(ie,  celles  qui  règlent  les  relations 
des  médecins  entre  eux  comme  les  rapports  des  médecins  avec  leurs  clients 
aient  besoin  d'être  fixées  à  nouveau." 

C'est  sur  la  transformation  qui  a  creusé  un  fossé  entre  le  passé  et  le  présent, 
que  L.  fait  une  communication  très-intéressante.  La  »Gazette  hebdomadaire 
de  méd.  et  de  chir."  avait  refusé  longtemps  toutes  les  annonces  de  reclame 
sur  ses  couvertures  »par  égard  pour  les  répugnances  de  son  rédacteur 
en  chef"  (le  Dr.  Dechambre).  Enfin  l'éditeur  fut  forcé  de  songer  à  une 
nouvelle  source  de  produits  et  il  ouvrit  sa  gazette  aux  annonces  mentionnées. 
Mai»  le  Dr*  Dechambre  ne  put  se  décider  à  conserver  son  titre  de  rédacteur  en 
chef;  il  consentit  seulement  à  faire  partie  d'un  comité  de  rédaction  qui 
le  remplacerait.  Il  adressa  à  cette  occasion  à  l'éditeur  M.  V.  Masson  une 
lettre  qui  fut  insérée  dans  le  dernier  numéro  de  l'année  1871  et  dont  L. 
nous  donne  les  principaux  passages.  »Cette  lettre",  comme  L.  le  dit  juste- 
ment, »est  devenue  un  document  vraiment  curieux."  Nous  appuyons 
ridée  de  notre  confrère  qui  s'écrie:  »Que  d'étapes  nous  avons  franchies 
depuis  la  date  de  cette  lettre  !"  Les  annonces  qui  garnissent  maintenant  les 
journaux  médicaux,  en  forment  de  véritables  suppléments,  et  où  est  le 
rédacteur  qui  donne  l'exemple  de  M.  Dechambre?  »Ubi  est  etlaudabimus 
eum?"  pour  parler  avec  Bernard  de  Gordon.  La  metamorphose  est  typique 
et  M.  Liét:ird  ne  pouvait  pas  la  signaler  mieux  que  par  cette  communi- 
cation, qui  était  digne  d'être  renouvelée  au  mémoire  des  confrères 
d'aujourd'hui.  —  Il  y  a  encore  beaucoup  d'autres  parties  intéressantes 
dans  la  publication  de  notre  collaborateur;  mais  il  faut  nous  borner  à  ceci. 

Paoel. 

ITALIE. 


Beccari  Lrnovico.  Studii  sulla  Fisiologia  délie  vene;  /.  Comunica- 
zione,    Bologna    1899    [dans    les    livraisons  de  novembre  et  de 
décembre  du  €Bullettino  délie  Scienze  Mediche,  di  Bologna*']. 
Le    mémoire    du  Dr.  Ludovico  Beccari  est  une  nouvelle  contribution  à 
l'étude    de    la    Physiologie  des  veines.  L'A.  a  fait,  dans  le  laboratoire  de 
Physiologie  de  l'université  de  Bologne  une  série  d'expériences,  et  spéciale- 
ment   a  pratiqué  une  série  de  mesures  sur  les  oscillations  de  la  pression 


586 


du  sang  dans  son  mouvement  dans  le  système  veineux.  La  partie  expéri- 
mentale est  précédée  d*une  partie  historique.  —  Le  Dr.  Beccari  fixe 
savamment  deux  périodes  dans  l'histoire  de  la  physiologie  des  veines.  La 
première  est  inaugurée  par  Harvey  avec  la  découverte  de  la  circulation 
générale  du  sang  (1628).  La  deuxième  est  inaugurée  avec  Tapplication  de 
la  Physique  à  Tétude  de  la  circulation  par  l'ouvrage  classique  de  A.  W. 
Volkmann  ^Die  Hämodynamik  nach  Versuchen;  Leipzig  1850».  L'ouvrage 
d'Harvey  a  été  précédé  par  la  découverte  de  Césalpin  sur  la  direction  du 
sang  dans  les  veines  du  bras  et  par  la  découverte  de  Jérôme  Fabrice 
«/>ö  ostiolis  venarumi^  :  ces  découvertes  comptent  parmi  les  véritables  fonde- 
ments de  l'ouvrage  d'Harvey.  La  première  période  (1628 — 1850),  dont 
une  grande  partie  (1628  —1770)  est  résumée  dans  un  des  chapitres 
de  l'ouvrage  <iElementa  physiologiae  corporis  humanly  d'Haller  '),  est  carac- 
térisée par  la  multiplicité  des  théories  sur  les  causes  de  la  circulation 
veineuse,  laquelle  fut  la  conséquence  des  défauts  de  la  doctrine  sur  tout 
le  mouvement  du  sang.  Spécialement  au  commencement  de  notre  siècle 
on  donna  beaucoup  d'importance  au  système  capillaire  pour  expliquer, 
d'une  manière  erronée,  la  marche  du  sang  dans  les  veines.  Sous  différentes 
vues,  l'efläcacit^  de  l'action  capillaire  a  été  expliquée  par  un  grand  nombre 
de  physiologistes,  entre  lesquels  Schultz,  Hodge,  Wedemyer,  Walther, 
Krimer,  Chassaignac,  Prochaska,  Sprengel.  L'action  capillaire  a  été  surtout 
enseignée  par  Bichat;  Chassaignac  fut  un  peu  éclectique. 

Volkmann  donna  un  fondement  physique  à  la  doctrine  de  la  circulation, 
en  mettant  comme  principe  du  mouvement  du  sang  la  différence  depres- 
sion {Spannung)  d'une  section  à  l'autre  du  système  vasculaire.  Le  Dr. 
Beccari  rappelle  que,  à  son  tour,  Volkmann  a  été  précédé  par  quatre 
auteurs:  Etienne  Haies  (1733),  Thomas  Young  (1807),  Magendie  (1825— 
1842),  et  Poiseville  (1828—1847).  L'ouvrage  de  Volkmann  fut  ensuite 
amélioré,  par  de  nouvelles  études  sur  les  lois  de  l'hydrodynamique  appliquées 
à  la  biologie:  études  qui  furent  favorisées  par  Donders,  E.  H.  Weber, 
Jacobson,  Marey  et,  récemment  (1886)  par  De  Jager. 

MoDESTiNo  Del  Gaizo  (Naples). 

*)  A  cette  époque  (1782)  Duminique  Cotujçno,  professeur  de  l'Université  de  Naples,  fit 
quelques  expériences  sur  la  physiologie  des  veines.  Voir:  „Del  moto  recxproeo del sangue j^er 
le  interne  vene  del  capo  ;  Parle  I.  Afeccatti»mO'3femûria  del  socio  pensioner io  D.  Domenico 
Cotugno,  letta  nella  R.  Accademia  Vanno  Î782**  [Publié  dans  les  „Atti  délia  R.  Acta- 
demia  délie  »cienze  e  belle  lettere ;  Napoli  1787"].  Voir  aussi  Vilpes  B.,  Onori  renduti  a 
D.  Cotugno  nell'  inavgurazione  del  suo  busto  in  marmo  denlio  V  Oapedale  degli  IncuraJbUi. 
Napoli  1824;  p.  69. 

IL     GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


ALLEMAGNE. 


Friedrich    Wulffert.    Die    Akklimatisation   (1er   europäischen    und 
insbesondere  der  germanisclien  Rasse  in  den  Tropen  und  ihre  haupt- 
sächlichen  Hindernisse,    Sammlung    klinischer    Vorträge.     Neue 
Folge.  No.  279.  Leipzig,  Breitkopf  k  Härtel,  1900.  Preis  75  Pf. 
Verfasser    bespricht   in   anziehender  Form  die  Akklimatisationsfrage  an 
der    Hand    des    historischen    Materials    und   unter    Beiücksichtigung  der 


587 


neuesten  Forschungen  und  kommt  zu  dem  Erj4ebnisse,  das  bis  jetzt  nach 
der  Erfahrung  von  5  Jahrhunderten  ein  Fall  von  Raaaeniikklimatisation  bei 
den  MitteleuropUern  nicht  nachgewiesen  ist.  Die  derselben  entgegen- 
stehenden Hindernisse  sucht  er  in  der  Malaria,  den  meteorologischen 
Agentien  der  Tropen  und  der  europäischen  Trinksitte.  Da  letztere  nicht 
unabänderlich  ist,  kann  sie  als  ernstliches  Hinderniss  nicht  angesehen 
werden.  Dass  wir  der  Malaria  schliesslich  Herr  werden,  ist  auf  Grund 
der  neuesten  Forschungen  zu  hoffen.  Die  meteorologischen  Agentien  zu 
ändern  sind  wir  dagegen  nicht  im  Stande,  und  ob  sich  unsere  Rasse  im 
Laufe  von  Jahrhunderten  an  dieselben  anpassen  wird,  lässt  sich  zur  Zeit 
weder  bejahen  noch  verneinen.  Jedenfalls  sind  die  notwendigen  Vor- 
bedingungen für  die  Anlage  grösserer  germanischer  Ackerbaucolonien  in 
den  Tropen  auch  im  Laufe  des  20.  Jahrhunderts  nicht  gegeben,  und 
Deutschland  wird,  falls  es  das  Volkstibermass  in  eigenen  Colonieen  unter- 
bringen will,  zu  diesem  Zwecke  neue  Länder  in  der  gemässigten  Zone 
erwerben  müssen.  Zur  Cultivirung  tropischer  Gebiete  sind  europäische 
Köpfe  und  schwarze  Hände  nötig.  Scheube. 

FRANCE. 

Dr.  Grall,  Médecin-Inspecteur  du  coips  de  santé  des  Colonies, 
Pathologie  exotique.  Indo-Chine,  Etudes  statistiques  et  cliniques. 
Première  partie.  »Saigon,  Imprimerie  coloniale,  1900,  XVIII — 
408  pages,  16  graphiques  et  de  nombreux  tableaux  numériques 
dans  le  texte. 

Le  premier  volume  de  l'oeuvre  du  Dr.  Grall  qui  comprend  les  études 
statistiques  sert  en  quelque  sorte  de  base  et  d'introduction  à  la  seconde 
partie:  les  études  cliniques,  dont  le  Dr.  G.  Treille  a  récemment  publié  une 
analyse  dans  ce  Journal  (v.  Janus,  1900,  p.  209).  —  Cette  statistique  qui 
comprend  la  longue  période  comprise  entre  1884  et  1896  se  différencie 
sur  bien  des  points  des  travaux  analogues.  L'addition  de  nombreux 
graphiques  numériques,  se  complétant  en  quelque  sorte  mutuellement,  per- 
mettent au  lecteur  d'obtenir  rapidement  un  aperçu  très  complet  de  la 
somme  d'un  travail  poursuivi  avec  intelligence  et  méthode  pendant  plus 
de  douze  ans. 

L'auteur  pour  rendre  son  ouvrage  à  la  fois  plus  intéressant  et  plus 
pratique  a  très  heureusement  limité,  dans  la  mesure  du  possible,  les  élé- 
ments de  sa  statistique.  L'année  a  été  divisée  en  trois  périodes,  la  pre- 
mière, la  saison  froide,  finit  en  avril;  la  seconde,  saison  chaude  ou 
mauvaise  saison,  se  termine  avec  les  derniers  joui-s  d'août  ;  la  troisième, 
Tarrière-saison,  comprend  les  quatre  derniers  mois;  ces  trois  périodes,  sans 
correspondre  absolument  aux  données  atmosphériques  et  thermométriques, 
satisfont  très  amplement  aux  exigences  pathologiques.  L'Indo-Chine  a  ét^ 
fractionnée  en  trois  parties:  l'Annam,  le  Delta  du  Tonkin  et  le  Haut- 
Tonkin  correspondant  aux  limites  politiciues  et  géographiques  d'une  part, 
aux  conditions  hygiéniques  de  l'autre.  Los  espèces  morbides  ont  ét^^ 
classées  en  grands  groupes  distincts:  le  premier  comprend  les  affections 
vulgaires  9dont  on  meurt  partout",  le  second  les  grandes  endémies,  le 
troisième    les    maladies    accidentelles:    épidémies,    blessures   do   guerre  et 


588 


sinistres  de  diverse  nature.  Les  endémies:  le  paludisme  et  la  dysenterie 
et  la  grande  épidémo-endémie  :  le  choléra  dominent  Thlstoire  pathologique 
de  la  colonie. 

La  diversité  des  opérations  militaires  a  amené  Fauteur  à  faire  une 
première  grande  division  de  son  travail  en  trois  périodes  successives:  la 
période  militaire  (1885 — 1888),  la  période  mixte,  à  la  fois  coloniale  et 
militaire  (1889—1892),  la  période  coloniale  (1893— 1896).  L'extrême  varia- 
bilité dans  le  chiffre  du  contingent  et  dans  l'origine  des  troupes  coloniales 
et  métropolitaines  utilisées  l'a  également  engagé  à  établir  pour  ces  diffé- 
rents groupes  une  statistique  distincte. 

Un  travail  ainsi  conçu  devait  nécessairement  prêter  à  une  série  de 
conclusions  pratiques  du  plus  haut  intérêt;  les  unes  se  rapportent  à 
rhygiène  des  Européens  au  Tonkin,  les  autres  ont  trait  à  l'organisation 
des  troupes  coloniales: 

Le  soldat  franqaisy  envoyé  au  Tonkin,  sera  Fobjet  de  soins  particuliers  et 
contintiSy  il  faudra  lui  assurer  un  meilleur  confortable, 

L^ envoi  de  troupes  de  relevé  et  même  les  remplacements  individuels  doivent  être 
suspendus  pendant  la  mauvaise  saison  (d'août  à  septembre), 

Ije  rapatriement  des  impalude's  et  des  cachectiques,  dont  la  guérison  n'est  pas 
assurée  avant  les  chaleurs^  se  fera  dès  le  mois  de  mai. 

Le  temps  de  séjour  dans  la  colonie  sera  limité  à  trente  mois  pour  les  troupes 
d* avant  garde. 

Les  cantonnements  voisins  de  la  frontière  chinoise  sont,  dans  leur  ensemble, 
beaucoup  moins  malsains  que  ceux  placés  en  aval. 

Les  malades  graves:  Européens  et  Indigènes,  cesseront  d'être  conservés  et 
soignés  dans  les  postes  extrêmes,  même  quaiui  ils  sont  pourvus  de  médecins;  en 
cas  d'atteintes  sévères  ou  répétées,  ils  devront  être  évacués  sur  les  hôpitaux  du 
centre  ou  les  sanatoria. 

Les  effectifs  indigènes  et  nationaux  serant  constamment  distincts. 

Les  officiers  serviront  aux  colonies  dans  les  différents  grades, 

La  fusion  avec  les  corps  métropolitains  sera  évitée. 

Les  corps  disciplinaires  sont  un  mauvais  appoint  pour  les  troupes  européennes 
aux  colonies, 

Uon  e'ißäera  Vexagération  des  effectifs,  Ventassement  des  troupes  et  les  frac- 
tionnements excessifs. 

C'est  sur  le  contingent  indigène  que  se  portera  Veffort  le  plus  lourd,  on 
respectera  les  habitudes  du  soldat  indigène. 

Le  chef  du  service  de  santé  jouira  d'une  autorité  plus  complète,  il  restera 
placé  sous  taction  directe  du  chef  de  la  colonie. 

Tel  est  l'ensemble  des  conclusions  les  plus  importantes  que  l'auteur  s'est 
cru  autorisé  à  déduire  de  cette  étude  poursuivuie  avec  une  intelligent« 
activité  pendant  un  long  séjour  au  Tonkin.  Le  nom  du  Dr.  Grall  leur 
donne  une  sérieuse  autorité.  Elles  s'appliquent  également  d'ailleurs,  dans 
une  très  large  mesure,  aux  groupements  civils  et  à  l'ensemble  des  colonies 
tropicales,  tant  françaises  qu'  étrangères. 

C'est  à  ce  titre  que  nous  recommandons  la  lecture  de  l'ouvrage  de 
notre  très  distingué  confrère  aux  médecins  et  aux  économistes  coloniaux 
en  général. 

A.   BODDAERT. 


^9 
ITALIE. 


Cesare    Lombroso.     JMe    I^hre    von   der    Pellagra.    Aetiologische, 
klinische    und    prophylaktische    Untersuchungen.    Unter    Mit- 
wirkung  des   Verfassers  deutsch  herausgegeben  von  Dr.  Hans 
Kurella.  Mit  5  lithographirten  Tafeln.  230  Seiten.  Berlin,  Oscar 
Coblentz,  1898.  Preis  7  M. 
In   vorliegendem    Werke    hat    der    bekannte,    um    die  Erforschung  der 
Pellagra   hochverdiente    italienische    Psychiater    das  Ergebniss  seiner  ein 
Menschenalter   lang    fortgesetzten    Untersuchungen    über  diese  Krankheit 
niedergelegt.  Einen  harten  Kampf  gegen  wissenschaftliche  Vorurtheile  und 
gemeinste  Geldinteressen  mussto  derselbe  fuhren,  bis  es  ihm  gelungen  ist, 
seine  Lehre,  dass  die  Pellagra  die  Folge  einer  Vergiftung  mit  verdorbenem 
Maise    ist,    zur    Geltung  zu  bringen.    Bei  den  giftigen  Fäulnissprodukten 
kommt  es  nach  seiner  Ansicht  viel  weniger  auf  die  Formen  der  wirkenden 
Mikroorganismen,    als    auf  die  chemischen  Veränderungen  an.    Er  hält  es 
daher  für  verlorene  Mühe,  einzeln  die  zahllosen  Mikroorganismen,  welche 
den  Mais  befallen,  zu  studiren,  denn  sie  wirken  darin  nie  für  sich  allein, 
sondern   mit  vielen  zusammen,  wodurch  ihre  Einwirkung  verändert  wird. 
Das    Buch    zerfällt    in    4   Theile,   in  denen  der  Reihe  nach  Aetiologie, 
klinisches  Bild,  pathologische  Anatomie,  Prophylaxe  und  Therapie  behan- 
delt werden. 

Wenn  auch  der  Verfasser  keine  abgeschlossene  Darstellung  der  Pellagra 
giebt,  wird  doch  jeder,  der  sich  für  diese  merkwürdige  Krankheit,  die 
einzige  »functionelle"  Psychose,  deren  Ursache  genau  bekannt  ist,  intercs- 
sirt,  das  originelle  Buch  mit  Interesse  lesen. 

SCHEVBE. 


REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 

H.  Snellen  Sr.  De  opérât ien  van  G.  ./.  van  Wij\  van  H,  Küchler 
en  van  Wenzel,  Nederl.  Oogheelk.  Bijdragen,  1900,  No.  9,  p.  18. 
L'auteur  figure  et  présente  Tinstrument  de  van  Wg  pour  l'opération 
de  la  cataracte  ;  il  s'agit  d'un  petit  couteau  à  échappement  à  ressort  caché 
dans  le  manche  de  l'instrument.  L'original  appartient  à  la  collection 
historique  d'instruments  du  »Ziekenhuis"  de  Rotterdam.  Jansen  (1852 
Nederl.  Lancet,  p.  526)  et  Juda  (1896  Openingsrode  Nederl.  Oogh.  Gez. 
7  juin)  en  ont  parlé.  Snellen  a  vu  deux  personnes  opérées  au  moyen  de 
cet  instrument;  le  résultat  n'était  guère  brillant. 

Peroens. 


Albertotti.     Valore    deir   occhio  nella  rspreêsione.  (^Valeur  de  Voeil 

dans  V expression  de  la  physionomie,)  Modena  1900.  Società  tipo- 

grafica.  12  pp.  2  pi. 

Au   congrès  de  médecine  do  cette  année  l'auteur  a  pris  la  parole  dans 

la   discussion  sur  ^l'expression  des  t/efix*\    Il  a  remarqué  qu'au  théâtre  les 

acteurs  dans  les  rôles  les  plus  tragiques  tournent  les  yeux  vers  le  public 

et    regardent   où    ils   veulent;   les  muscles  de  la  face  font  tout  l'effet;  le 

public    ne    voit   pas   les  yeux.    L'auteur  cite  à  Tappui  deux  tableaux  du 


59(1 


ßoccacino  (XVIme  siècle),  que  renferme  Téglise  de  S.  Sigismondo  près 
Cremona.  Les  rivaux  de  ce  peintre  prétendaient  que  toute  la  beauté  et 
le  succès  de  ses  tableaux  provenaient  du  talent  qu*il  avait  de  peindre  de 
beaux  yeux.  Le  Boccacino  pour  démontrer  la  fausseté  de  ces  arguments 
fit  alors  les  deux  tableaux  reproduits  par  Albertotti.  Le  premier  représente 
le  Christ  et  la  femme  adultère;  celle-ci  est  en  bas  et  tout  le  groupe  la 
regarde  les  paupières  baissées  ;  le  second  figure  la  résurrection  de  Lazare  ; 
ici  deux  personnes  ont  le  globe  oculaire  visible,  Lazare  et  un  vieillard.  Ces 
tableaux  sont  très  beaux  et  la  majorité  des  personnes  non  prévenues  ne 
remarque  rien  de  particulier.  Il  ressort  donc  de  ce  travail  qu'au  16  m« 
siècle  on  savait  déjà  que  les  muscles  de  la  face  produisaient  Teffet,  que 
le  public  localise  en  entier  dans  les  yeux. 

Pergens. 


Ankylostomüisis  in  Puerto  Rico,  By  Lieutenant  Bailey  K.  Ashford, 
assistant  surgeon  Ü.  S.  Army.  New- York  Medical  Journal  of 
April  14,  1900. 
L'Ankylostomiasis  était  déjà  signalée  à  Tétat  endémique  dans  quelques- 
unes  des  Antilles.  Dans  la  monographie  de  Zinn  et  Jacobi  on  cite  comme 
particulièrement  infectées  par  TAnkylostoma,  Santa  Lucia,  Jamaica,  et 
Trinidad\  mais  jusqu'ici  aucun  auteur  ne  Tavait  observée  à  Puerto  Rico. 
Nous  devons  à  M.  Ashford,  chirurgien  dans  Tarmée  américaine,  d'avoir 
dans  cet  article  annoncé  l'existence  d'une  anémie  par  l'Ankylostoma  dans 
cette  lie.  Sur  20  cas  d'anémie  grave  examinés  par  lui,  il  a  vérifié  la 
présence  de  l'Ankylostoma  dans  19  cas,  tandis  que  dans  un  cas  l'anémie 
était  la  conséquence  d'une  cachexie  tuberculeuse.  L'anémie  à  Puerto  Rico 
est  très  fréquente  dans  les  classes  les  moins  aisées  et  Ashford  a  toute 
raison  de  croire  que  le  rôle  de  l'Ankylostoma  dans  la  production  de  cette 
anémie  à  Puerto  Rico  est  très  étendu.  L'auteur  rend  compte  des  particu- 
larités cliniques  concernant  ses  malades;  mais  il  est  surtout  remarquable 
que  jusqu'ici  l'anémie  qui  au  témoignage  des  praticiens  de  Puerto  Rico, 
était  considérée  comme  la  plus  fréquente  et  la  plus  destructrice  des  mala- 
dies qui  affectent  les  classes  pauvres  dans  cette  ile,  était  rapportée  à  une 
espèce  à' anémie  progressive  pernicieuse  due  surtout  au  défaut  de  bonne 
alimentation,  sans  songer  à  sa  vraie  origine:  V Ankylostoina, 

P.    SONSINO. 


Höfler,  Hofrath  Dr.  M.  (Bad  Tölz),  Das  Jahr  im  oberbayerischen 

Volksleben  mit  besomlerer  Berücksichtigung  der  Volksmedicin,  Sonder- 

Abdruck    aus    »Beiträge    zur  Anthropologie  und  Urgeschichte 

Bayerns".    Bd.  XIIL    Heft  1—3.  München,  1899.    Verlag  von 

Friedrich  Bassermann,  48  pp.  8^. 

Diese    Publication    bildet    einen  weiteren,  schätzenswerthen  Beitrag  zur 

Volksmedicin,  die,  wie  bekannt,  gerade  von  unserem  verehrten  Mitarbeiter 

so  ausserordentliche  Pflege  schon  erfahren  hat.  Einen  Theil  des  vorliegenden 

Materials  veröffentlichte  H.  bereits  1893  in  der  Zeitschrift  des  Deutschen 

und  Oesterroichischen  Alpcnvereins,  p.  175  ff.    Hier  erscheint  dasselbe  in 

wesentlicher  Erweiterung.  Wer  im  glflcklichen  Besitze  von  H.'s  grossartigem 

Krankheits-Namenbuch  ist,  wird  über  diese  neue  Arbeit  von  H.  besonders 

erfreut   sein,    weil    sie    zugleich    als  eine  schöne  Ergänzung  zum  Artikel 


591 


»Jahr'*  (1.  c.  p.  248)  angesehen  werden  kann  und  thatsUchlich  auch  eine 
solche  hildet.  Nach  einer  allgemeinen  Einleitung  über  den  Zusammenhang 
von  Volkssprache  und  Volksmedicin  folgt  ein  sogenanntes  i^Kult-Cctlendanum'' 
wie  H.  es  nennt»  d.  h.  für  jeden  einzelnen  Jahrestag  bezw.  seinen  Heiligen 
eine  historisch-etymologisch-yolksmedicinische  Darlegung  in  der  Art,  wie 
wir  das  an  einem  Beispiel  sogleich  zeigen  wollen: 
I.  Januar.  6.  Heilige  drei  Könige: 

Caspar  (Kaschperl,  Gapper)  (pers.  Schatzmeister). 

Melchior  (Melcher)  (hebr.  Lichtkönig). 

Balthasar  (Baldl,  Waltl,  Hausl)  (hebr.  Fürst  des  Glanzes). 

Dies  epiphaniae,  Theophania  (=  ahd.  giperchton  naht);  seit  ca.  1300 
ist     das     Fest    Epiphania    als    »Berchteniag"    benannt   (Beehtolis-, 
Berchtlis-Tag)     und     soll    angeblich    die    Berchtennacht   eine    aus 
kirchlichen   Kreisen   stammende  Bezeichnung  sein  fUr  Erscheinung 
dos  Herren  (Epiphania)  (ahd.  pröhan,  mhd.  prechon  =  erscheinen, 
glänzen,  leuchten)  =  Brechentag,  auch  Gemmichtag  (=  Goebnacht- 
tag)  genannt  ;  buchten  =  p{$rchten  =  am  Perchtentage  einen  Rummel 
auf  der    Strasse    machen    mit  Umzügen  und  Perchteiboschen  (den 
Vorläufern    des    Weihnachtsbaumes),    üeber  Perchüi,  die  jedenfalls 
keine   germanische    Gottheit   war,  siehe:  Urquell  1898,  S.  177;  sie 
hiess  auch  (  1435)  die  mylto  Bechte.  Von  der  Witterung  der  Perch- 
tanacht    wird    auf  ein    gutes    Fruchtjahr   geschlossen.    Goebnacht- 
Perchtal  =  elbische  Dämonen,  die  in  der  Goebnacht  oder  Perch  ten- 
nacht    schwärmen;    an    diese    erinnert    der    Perch tentanz    (Bercht- 
Laufen),  bei  dem  schreckliche  Mummengestalten  die  Perchteln  ver- 
scheuchen sollten  (similia  simili  bus) 
U.S.W.    noch   eine  halbe  Quartseite  lang.    Nicht  alle  Tage  des  Jahres  sind 
mit    so  reichen  Angilben  ausgcstiittet,  aber  doch  die  tiberwiegende  Mehr- 
zahl,   sodass    die    ganze   Arbeit   gleichsam  aus  365  Artikeln  besteht.    Am 
Schlüsse    ist    ein    Register  für  den  volksmedicinischen  Inhalt  beigegeben. 
Die    von  H.  documentirte  Belesenheit  ist  bewundernswerth,  die  Fülle  des 
beigebrachten    Materials    fast    erdrückend.    H.    giebt  Stoff*,  mit  dem  noch 
zahllose  andere  Arbeiten  zu  machen  wären.    Was  zum  Lobe  seines  einzig 
dastehenden    Krankheits-Namenbuches   gesagt  ist  (cfr.  Janus  IV,  p.  813), 
gilt    auch    für    die  vorliegende  Arbeit.    Jeder  Freund  derartiger  Studien, 
und  nicht  zum  wenigsten  auch  der  medieinische  Geschichtsforscher,  ist  H. 
für  seine  neue  Leistung  zu  grossem  Dank  verpflichtet. 

Pag  EL. 


Isländischer  Brauch  und   Volksglaube  in  Bezug  auf  die  Nachkommen- 
schaft.   Bearbeitet   von  Max  Bartels.    Zeitschr.  f.  Ethnologie, 
1900.  Heft  II  u.  IIL  S.  52. 
»Der  eisige  Fels  im  Meere"  bietet  auch  für  den  Medico-Historiker  des 
Interessanten  genug,  wie  vorliegende  Arbeit  beweist.  Der  Glaube  an  Eiben, 
Trollen  etc.  lebt  dort  noch;  uussergewöhnliche  Befruchtung,  erfolgt  durch 
Eiben  oder  Trollen,  erzeugt  auch  dort  elbische  dh.  abnorme  Früchte.  Der 
volksmedizinische    Aberglaube    der    Isländer    stammt   nur  zum  geringsten 
Teil  aus  den  älteren  nuturwissenschaftlicheu  Büchern  der  Auslands;  auch 
Lehren  der  Hippokrates  finden  sich  nur  ganz  spurenhafl.  Das  Volk  kennt 
Conception-befördemde   und  -hemmende  Mittel  ;  es  kennt  aber  auch  bereits 


592 


den  schlechten  Einfluss  des  Alkohols  auf  die  Leibesfrucht;  es  stellt  die 
Diagnose  auf  GraviditHt  aus  der  verschieden  oxydierenden  Wirkung  des 
Harns  ;  es  erkennt  das  Geschlecht  der  Frucht  im  Uterus  aus  dem  Umfange 
und  der  Breite  dos  Mutterleibs,  aus  dem  subjoctiven  Schweregefühle  der 
Mutter,  aus  der  grösseren  Lebhaftigkeit  des  sich  bewegenden  Embryons 
etc.  Die  volksüblicho  Seh  wanger  en-Dilltetik  erstrebt  vor  Allem  körperliche 
Anomalieen  der  Leibesfrucht  zu  verhüten  mit  Befolgung  abergläubischer 
Vorstellungen,  wie  sie  z.  B.  durch  die  ganze  Welt  gUng  und  gäbe  sind, 
wobei  namentlich  die  vielgeschäftige  Volksetymologie  keine  kleine  Rolle 
spielt. 

Auch  das  isländische  Volk  schliesst  aus  den  äusserlich  sichtbaren  Mal- 
zeichen des  Embiyons  zurück  auf  die  schädlichen  Einflüsse,  die  die  Kon- 
cipierende  oder  schwangere  Mutter  betroffen  haben  können.  Eine  Reihe 
von  Vorschriften  gelten  der  Verhütung  schwerer  Niederkunft.  Das  Sitzen 
auf  den  Knieen  des  Vaters  ist  ein  altgermanisches  geburtshilfliches  Mittel  ; 
desgleichen  das  Sitzen  der  Hobamme  vor  der  Kreissenden.  Die  Erinnerung 
an  die  geburtshilfliche  Thätigkeit  von  Männern  (Chirurgen)  mit  Heilhänden 
(s.  des  Ref.  Krankheitsnamenbuch,  S.  217)  lebt  auch  dort,  ebenso  der 
Glaube  an  die  Glücks-  oder  Sieg-Haube,  an  den  Wechselbalg  etc. 

Gründlich  und  zuverlässig,  wie  alle  Arbeiten  des  Herren  Geheimraths 
Bartels,  des  Verfassers  der  allbekannten  Buches  »die  Medizin  der  Natur- 
völker'', ist  auch  diese,  grösstenteils  durch  mühevolle  Sammlung  von  aus- 
gesandten Fragebögen  gewonnene  Abhandlung,  auf  die  wir  die  Leser  der 
Janus  aufmerksam  machen  wollen. 

HÖFLEK. 


Capt.  J,  C,  Minor,  M.D.  Assistant-Surgeon  20th  U.  S.  Vol.  Infanterie 
in  Bomblon  (Bomblon,  Island)  P.  I.  berichtet  in  No.  15  des  Vol.  XXXV 
des  Journal  of  the  American  medical  Association,  13/10,  1900,  tiber  die 
Gesundheit  und  den  Reic/itum  der  Provinz  Benguet, 

Der  von  dem  Verf.  gerühmte  Ort  in  dieser  Provinz  ist  das  4000  Fuss 
über  dem  Meeresspiegel  gelegene  kleine  Thal  Trinidad,  welches  vulkanischer 
Natur  von  dem  gleichnamigen  Flusse  üppig  bewässert  wird.  Dieses  Thal 
wird  von  kleinen  Bergen  begrenzt.  Von  der  Natur  in  jeder  Beziehung 
aufs  üppigste  mit  allen  Naturprodukten  ausgestattet,  mit  einer  Lufttem- 
peratur, welche  26*^  C.  niemals  übersteigt,  würde  schon  in  klimatischer 
Beziehung  Trinidad  als  ein  ausgezeichneter  Kurort  zu  bezeichnen  sein. 
Was  aber  den  Verf.  besonders  interessiert,  sind  die  Thermen  von  Trinidad. 
Dieselben  zeigen  immer  konstante  Wärmegrade.  Die  Thermen  schwanken 
in  dieser  Beziehung  sehr  erheblich.  Es  giebt  in  Trinidad,  lauwarme  Quellen, 
während  andere  bis  92^0.  aufweisen.  Auch  in  ihren  sonstigen  Verhält- 
nissen zeigen  die  Quellen  während  des  ganzen  Jahres  keine  Veränderungen. 
Einzelne  dieser  Quellen  enthalten  Calciumhydrat,  Eisen,  Potaschen  u.s.w., 
die  meisten  aber  enthalten  Schwefel,  einzelne  nur  wenig,  andere  dagegen 
sehr  viel.  Eine  dieser  Quellen  hebt  der  Verf.  ganz  besonders  hervor:  sie 
ist,  analog  den  heissen  Quellen  in  Arkansas,  den  bekannten  ^Hot  Springs", 
wo  der  Verf.  12  Jahre  hindurch  gelebt  hat,  frei  von  allen  mineralischen 
Bestandteilen,  dagegen  reich  an  freier  Kohlensäure.  Das  Wasser  dieser 
Quelle  ist  sehr  schmackhaft  und  wird  von  den  Eingeborenen  gegen  rheu- 
matische   Aflfectionen    und    bei   Krankheiten  der  Verdauungsorgane  ange- 


593 


wendet.  Die  heissen  Quellen  von  Trinidad  sind  in  der  gesamten  Philippi- 
nengruppe berühmt)  indes  250  Meilen  nordwHrts  von  Manilla  gelegen,  sind 
sie  zur  Zeit  noch  immer  schwer  zugänglich.  Jedoch  wird  darin  ein  Wandel 
zum  besseren  geschaffen  werden,  wenn  eine  projectierto  Eisenbahn  in  der 
Benguet-Gegend  gebaut  wird,  wodurch  auch  das  Thal  Trinidad  dem  Ver- 
kehr weit  mehr  erschlossen  wird.  Der  Verf.  erzählt  noch  allerlei  Geschichten 
von  den  die  Provinz  Bonguet  bewohnenden  Igarroten,  von  denen  ein  Teil 
noch  den  Menschenfressern  zuzuzählen  sind.  Der  andere  Teil  der  Bevöl- 
kerung ist  gesittet  und  steht  kannibalischen  Allüren  fern.  Es  kommen 
bei  der  Bevölkerung  von  Benguet  Tuberculose,  Herzkrankheiten,  Rheuma- 
tismus und  Hautkrankheiten  vor,  aber  auch  diese  nicht  häufig.  Von 
besonderem  Interesse  ist,  dass  unter  den  Igarroten  die  Syphilis  eine  unbekannte 
Krankheit  ist. 

The  Journal  of  American  Medical  Association,  Vol.  XXXIV,  No.  6, 
10/2,  1900,  p.  370,  giebt  einige  interessante  Notizen  betreffs  der  Geschichte 
der  Medicin  in  Amerika  auf  Grund  von  Veröffentlichungen  von  Packard, 
Derselbe  hat  ermittelt  (cf.  Proceedings  Path.  Soc.  of  Philadelphia  1900, 
III,  46),  dass  über  die  älteste  in  Amerika  ausgeführte  Sektion  in  einer 
Publikation,  welche  im  Jahre  1674  in  London  erschienen  ist,  berichtet 
worden  ist.  Das  Buch  führt  den  Titel:  >An  Account  of  two  Voyages  to 
New  England  by  John  Josselyn."  Derselbe  war  ein  Engländer,  der  lange 
Zeit  in  Neu  England  gelebt  hat.  Es  handelt  sich  um  die  Leichenöffnung 
eines  jungen  Mädchens.  Ausserdem  hat  Packard  noch  Notizen  über  4  andere 
Sektionen  gefunden,  die  1674,  1676  1687  und  1690  in  Amerika  ausgeführt 
worden  sind.  Eine  dieser  Autopsieen  betraf  den  Gouverneur  von  New- York 
Slaughter.  Derselbe  Autor  hat  dann  in  Phila.  Med.  Journal,  Jan.  27, 1900, 
The  Journal,  4,  p.  354,  eine  Notiz  über  mediciniscJte  Gesellschaften  in 
Amerika  gegeben.  Vor  der  Gründung  des  College  of  physicians  of  Phila- 
delphia im  Jahre  1787  bestanden  neun  medicinische  Gesellschaften,  die 
in  dieser  Zeit  eine  mehr  oder  weniger  grosse  Thätigkeit  entfalteten  und 
von  denen  die  Medical  Society  von  New  Jersey,  die  Massachusetts  Medical 
Society  und  die  New  Haven  Medical  Society  heut  noch  existieren.  Das 
College  of  Physicians  in  Philadelphia  ist  die  viei-tälteste  amerikanische 
medicinische  Gesellschaft. 

Das  Titelblatt  der  periodischen  Zeitschrift  der  von  1735—1741  besteh- 
enden medicinischen  -  Gesellschaft  in  Boston  —  die  betreffende  Nummer 
ist  leider  niemals  gedruckt  worden  —  enthält  u.  a.  folgende  Titel  :  »Ge- 
schichte der  epidemischen  Dysenterie  in  Boston'*,  »Bericht  über  den  schwar- 
zen Star  einer  jungen  Frau",  »Die  anatomische  Untersuchung  der  Spina 
ventosa  der  Lendenwirbel  einer  jungen  Frau",  »Einige  praktische  Be- 
merkungen über  die  Schriften  von  Thomas  Sydenham". 

Das  Journal  of  the  American  Medical  Association,  Vol.  XXXIV,  No.  6, 
10/2,  1900,  p.  371,  berichtet  über  die  Abnahme  der  Schwindsucht  in  Neto 
Hampshire,  während  die  Sanitätsämter  von  Californien  und  Colorado  das 
Gegenteil  zu  beklagen  haben.  Das  Sanitäts-Bulletin  von  New  Hampshire 
vom  Januar  1900  enthält  eine  Uebersicht  über  die  dort  vorgekommenen 
Todesfälle  infolge  der  SchxvindsuclU  im  Vergleuh  zur  Gesamtmortalität  vom 
Jahre  1884—1898.  Im  Jahre  1884  betrug  die  Schwindsuchtsmortalität 
über  14  7o  ^^r  Gesamtmortalität,  1889  betrug  sie  ein  wenig  mehr  als 
10  %,    infolge    des    Auftretens  der  Influenza  erhob  sie  sich  1890  auf  ca. 


594 


11,5  7o»  <iann  fiel  sie  1892  schnell  auf  9,5%,  erhob  sich  in  den  nächsten 
3  Jahren  auf  etwas  über  10  %,  und  betrug  seitdem,  stetig  abnehmend, 
im  Jahre  1898  genau  9  %.  Die  Sterblichkeit  an  Tuberculose  hat  sich  in 
diesen  14  Jahren  somit  um  mehr  als  ein  Drittel  verringert.  Diese  Ver- 
ringerung ist  eine  zu  grosse,  um  als  eine  rein  zufällige  angesehen  werden 
zu  dürfen.  Ohne  die  Vorsicht-smassregeln  zu  unterschätzen,  welche  betreffs 
des  Genusses  der  Milch  tuberkulöser  Kühe  getroffen  werden,  wird  doch 
betont,  dass  die  bei  dem  Geuuss  solcher  Milch  drohende  Gefahr  sehr 
überschätzt  wird. 

WrLiiELM  Ebstein. 


The  Journal  of  Tropical  Medkim. 

In  der  September-Nummer  macht  Ria  Kailas  Chunder  Böse  Bahadur 
casuistische  Mittheilungen  über  die  Anwemlung  des  Chinins  bei  MiUaria- 
Fiebern.  Er  rät  dasselbe  in  der  Form  der  Mixtur  zu  geben  und  empfiehlt 
als  Geschmackscorrigentien  gepulverte  Myrobalanen  auf  die  Zunge  gestreut 
und  Pulvis  Glycyrrhizae  et  Zingiberis. 

Charles  Todd  theilt  aus  Rhodesia  einen  Fall  von  bösartiger  (komatöser) 
Malaria  mit,  der  mit  Urticaria  und  Petechien  verlief  und  einen  t-ödlichen 
Ausgang  nahm. 

IL  \V.  Felhin  bringt  einen  kurzen  Auszug  aus  einem  von  Jos.  r.  Schmädel 
in  der  Anthropologischen  Gesell  schall  zu  München  gehaltenen  Vortrage 
über  die  Wirkung;  des  Lichtes  auf  den  mensrhlichen  Körper  in  Bezug  auf  die 
Kleidung.  Nach  v.  SchmädH  sind  es  die  chemischen  Licht  wellen,  von  denen 
der  Weisse  in  den  Tropen  zu  leiden  hat,  während  der  Farbige  gegen 
dieselben  durch  sein  Pigment,  welches  sie  nahezu,  wenn  nicht  ganz,  neu- 
tralisirt,  geschützt  ist,  indem  weisses  Pigment  ebenso  wie  die  zwischen 
den  Frauenhofer'schen  Linien  F — H  des  Spectnims  gelegenen  Farben  die 
Wärmestrahleu  neutralisiren  und  die  chemisch  wirkenden  Strahlen  unge- 
hindert durchgehen  lassen,  schwarzes  Pigment  und  die  Farben  zwischen 
den  Linien  A — F  dagegen  erstere  durchgehen  lassen  und  letztere  aufhalten. 
Der  Kothe  Hund  soll  eine  Folge  der  Einwirkung  der  chemischen  Strahlen 
sein.  Für  die  Tropen  wird  daher  eine  Kleidung  empfohlen,  die  an  ihrer 
äusseren  Fläche  von  einer  Farbe,  welche  die  Wärmestrahlen  reflectirt,  and 
an  ihrer  inneni  von  einer  Farbe,  welche  die  chemisch  wirkenden  Strahlen 
neutral isirt,  ist,  bezw.  eine  Oberkleidung  von  der  einen  und  eine  Unter- 
kleidung von  der  andern  Farbe.  Nach  dem  gleichen  Prinzipe  ist  die  Farbe 
für  die  Zelte,  Schirme  u.s.w.  zu  wählen. 

Frank  Tidswell  handelt  über  die  Pest  und  ihre  Verbreitung.  Zuerst  wird 
die  gegenwärtige  Pandémie  kurz  beschrieben  und  dann  die  Art  und  Weise, 
wie  sich  die  Pest  verbreitet,  erörtert,  wobei  namentlich  die  Rolle,  welche 
die  Ratten  hierbei  spielen,  eine  eingehende  Besprechung  findet. 

Die  October-Nummer  leitet  P.  \V.  Bassett^Smüh  mit  Beobachtungen  über 
Mosquitos  ein.  Er  weist  dai'auf  hin,  dass  auch  die  Geschlechts-  und  Schwanz- 
anhänge der  Mosquitos,  denen  Giles  in  seiner  Monographie  über  die  Mücken 
und  Mosquitos  wenig  Beachtung  geschenkt  hat,  bei  den  verschiedenen 
Geschlechtern  und  Arten  wichtige  Unterscheidungsmale  darbieten.  Femer 
fand,  er,  dass  die  Mosquitos  und  Larven  in  Portsmouth  in  der  Ruhe  dieselbe 
für  die  verschiedenen  Arten  charakteristische  Stellung  einnehmen  wie  in 
den  Tropen. 


595 


Der  folgende  Artikel  von  //.  A,  Alford  Nicliolla  über  die  Anki/lastomiasis 
auf  den  Inaela  unter  dem  Winde  ist  vorwiegend  polemischer  Natur,  gegen 
WiUiam  Macdonald  gerichtet  (vergl.  dies  Archiv  H.  7,  S.  373  und  H.  9,  S.  488). 

In  einer  weiteren  Arbeit  verbreitet  sich  J.  Preston  Maxwell  über  Actio- 
logie,  Symptome^  Diagnose  und  Behandlung  der  liundwunninfection.  Ascariden 
sind  im  Changpoo-Thale  in  SUdchina  ausserordentlich  häufig,  indem  sie 
ohne  U  eher  treibung  bei  99  %  der  dortigen  Bevölkerung  gefunden  werden. 
Als  Ursache  der  Infection  wird  hauptsîichlich  der  Rohgenuss  von  Lauch 
und  Knoblauch  beschuldigt.  Die  Symptome,  welche  die  Wüimer  her- 
vorrufen, bestehen  bei  Erwachsenen  in  einem  etwa  1  Stunde  nach  einer 
guten  Mahlzeit  auftretenden  Verlangen  nach  Nahrung,  starkem  Unbehagen 
in  der  Magengegend,  dem  Gefühl  von  Wurmbewegungen  im  Magen, 
besonders  nach  dem  Essen,  ausgesprochener  Anämie,  bei  Kindern  in  stark 
aufgetriebenem,  weichem  Leibe,  Magen-  und  Darmstörungen,  wie  Magen- 
schmei-zen,  Durchfall,  Verstopfung,  ferner  Reflexerscheinungen,  wie  C-on- 
vulsionen,  Zähneknirschen  während  des  Schlafes,  Bohren  in  der  Nase, 
Praeputialreizung,  Pavor  nocturnus.  Die  Kinder  haben  eine  grosse  Neigung 
auf  dem  Gesichte  zu  schlafen  und  leiden  oft  an  Perversitäten  des  Appetits. 
Letzterer  ist  bei  Erwachsenen  sowohl  als  Kindern  bald  ungestört,  bald 
vermindert,  bald  im  Gegentheil  erhöht.  Referent  kann  nach  seinen  Beob- 
achtungen in  Japan,  wo  die  Ascariden  gleichfalls  sehr  verbreitet  sind,  die 
Erfahrungen  Verfassers  in  allen  wesentlichen  Punkten  bestätigen  und 
stimmt  mit  diesem  vollkommen  darin  überein,  dass  man  in  warmen 
Ländern  bei  Magen-  und  Darmstörungen  immer  an  die  Gegenwart  von 
Darmparasiten  zu  denken  hat,  deren  Diagnose  leicht  ist,  wenn  man  den 
Stuhl  auf  Eier  untersucht. 

Von  ß.  C,  Bennett  wird  ein  auf  Trinidad  beobachteter  Fiiil  von  Schwarz- 
Wasserfieber,  welches  dort  ausserordentlich  selten  ist,  mitgetheilt. 

Bezugnehmend  auf  die  von  Pounett  in  der  Juli-Nummer  (s.  dies  Archiv 
H.  9,  S.  488)  veröffentlichten  Fälle  von  umschriebenein  Uautödem  berichtet 
A.  B,  Didgetty^  dass  er  in  Süd-Sylhet  (Indien)  bei  Theegarten-Kulis, 
meist  Frauen,  eine  Anzahl  von  Fällen  von  umschriebenem  Hautödem 
beobachtet  hat,  das  seinen  Sitz  auf  dem  Rücken  der  Hand  oder  des  unteren 
Theils  des  Vorderarmes  hatte,  immer  einseitig  war,  ohne  sonstige  Symp- 
tome verlief,  2—20  Tage  dauerte  und  dessen  Ursache  vollkommen 
dunkel  war. 

SCHEUBE. 


Marie  Leczinska  and  the  Bourbon  family, 
"The  influence  of  Marie  Leczinska  on  the  Bourbon  family  can  only  be 
compared  to  that  of  Marie  de  Medicis  or  the  house  of  Valois,  both  the 
one  and  the  other  gave  the  coup  de  grâce  to  a  degenerated  race  of  our 
kings."  With  these  words  Mr.  It.  Larger  concludes  his  investigation  of 
the  *'haut  mal"  of  Marie  Leczinska  wife  of  Louis  XV  as  to  its  nature, 
origin  and  effects.  He  considers  that  the  disease,  which  was  characterized 
by  convulsive  crises,  night  terrors,  sexual  frigidity,  morbid  religionism 
and  mental  instability,  leaves  no  doubt  that  the  queen  was  an  hereditary 
degenemte.  Her  mother,  Catherine  Opalen  ska,  died  insane,  while  her 
father,  ex-king  Stanislaus  of  Poland,  was  gouty,  corpulent  and  alcoholic. 
M.  Larger  traces  the  evil  effects  of  this  heredity  through  all  the  descen- 


596 


dents  of  Marie  Loczinska.  Her  six  daughters  were  all  subject  to  night 
terrors,  and  most  of  them  showed  other  marks  of  hysteria,  forming  as 
M.  Larger  puts  it,  **a  collection  truly  worthy  of  the  Salpétriôre  !"  Her 
son,  the  dauphin,  was  "physically  scrophulous  and  morally  melancholic**. 
His  three  sons,  Louis  XVI,  Louis  XVIII  and  Charles  X  all  displayed 
marks  of  degeneration  in  body  and  mind,  while  Louis  XVIII  was  suspected 
of  impotence.  "Charles  X  had  for  son  a  demi-imbecile  incapable  of 
reproducing  himself  (the  Duke  of  Angouleme)  and  for  grandson  the 
Comte  de  Chambord,  "Henri  V".  In  obesity  he  showed  a  return  to  the 
Stanislaus  type,  though  married  he  still,  it  is  said,  had  mistresses,  but 
in  spite  of  this  he  died  without  posterity." 

Revue  Scientifique,  12.  E.  T.  W. 

Leprosy  in  ITawai, 
Leprosy  was  introduced  into  the  Sandwich  Islands  by  the  Chinese  about 
the  year  1841,  and  has  so  increased  that  there  are  now  about  1200  lepers 
isolated  in  the  island  of  Molokaii,  According  to  the  Revue  Scientifique  14, 
the  following  system  is  observed.  When  a  physician  suspects  one  of  his 
patients  to  be  affected  by  leprosy  he  causes  him  to  be  examined  by  a 
council  of  practitioners  appointed  for  this  purpose,  and  should  the  sus- 
picion be  confirmed,  the  patient  is  sent  temporally  to  the  quarantine 
station  at  Kahili.  When  a  certain  number  of  lepers  are  assembled  a 
steamer  transports  them  to  the  hospital  which  occupies  a  promontory  of 
Molokaii  accessible  only  by  sea.  The  government  provides  houses  for  the 
less  advanced  cases,  and  there  are  also  schools  and  churches.  Members 
of  the  Sanitary  Council  visit  the  place  every  six  months  for  the  purpose 
of  inspection.  The  unfortunate  exiles  are  not  without  means  of  amuse- 
ment, there  being  a  club  and  a  musical  society.  The  annual  cost  of  the 
establishment  is  about  18,000  pounds  sterling. 

E.  T.  W. 


Albert  as  Poet  and  Literaiy  Historian. 
In  the  Wiener  klinisclte  Rundschau^  No.  41,  Dr.  Senfelder  discusses  the 
work  of  the  late  Prof.  Eduard  Albert  as  a  critic  and  translator  of  Bohe- 
mian poetry.  During  the  last  seven  years,  the  distinguished  surgeon, 
who  was  of  Sclavonic  origin,  published  five  volumes  of  translations  from 
Bohemian  poetry  with  critical  and  historic  commentaries.  These  are 
entitled  1)  Poesie  aus  Böhmen  1893,  2)  Neuere  Poesie  aus  Böhmen  1893, 
3)  and  4)  Neueste  Poesie  aus  Böhmen,  the  first  volume  dealing  with  poems 
of  a  general,  the  second  with  those  of  a  national  character.  These  two 
volumes  appeared  in  1895,  and  were  followed  in  the  present  year  by  5) 
Lyrisches  und  Verwandtes  aus  böhmischen  Literatur.  The  five  volumes  give 
a  complete  survey  of  Bohemian  poetry  from  the  hymns  of  St.  Adalbert 
and  St.  Wenceslaus,  to  the  contemporary  poetry  of  Jaroslav  Vrehlicky 
and  Swatopluk  Cech.  Dr.  Senfelder  concludes  with  the  verdict  that  Albert 
is  secure  of  a  place  of  honour  in  German  literature  beside  the  masters 
Rtlckert  and  Herder.  And  both  nations  may  assert  with  just  pride  *He 
was  ours'. 

E.  T.  W. 


597 


Archives  de  Mêderine  Navale,  Août,  1900,  Paris. 

Tbis  number  contains  tbc  introductory  part  of  a  medical  report  on  the 
Marchand  mission  by  S.  Emily.  The  mission  was  composed  of  13  E\iro- 
peaus  and  200  natives,  and  tbeir  route  led  them  across  Africa  from  the 
French  Congo  to  Fasboda,  and  finally  through  Abyssinia  to  the  Red  Sea. 
The  medical  aspects  of  such  a  journey  cannot  fail  to  be  instructive.  The 
first  chapter,  which  appears  in  the  number  for  August  carries  us  from 
Dakar  to  Bangui.  Dr.  Emily  notices  that  Guinea  worm  does  not  exist 
in  the  Congo,  and  although  the  germ  of  the  parasite  has  for  a  long  time 
been  scattered  along  the  route,  not  a  single  autochtonous  case  has  occurred. 
Some  observations  have  enabled  him  to  fix  the  period  of  incubation  at 
about  three  months.  The  Pidex  penetrans,  which  seems  to  have  given  some 
trouble,  is  not  a  native  of  Africa,  but  has  been  introduced  in  recent  years 
from  Brazil  and  has  already  become  widely  difiused  over  the  continent. 
During  this  pai-t  of  the  journey  the  health  of  the  mission  was  good.  A 
few  cases  of  dysentery,  which  yeilded  to  the  saline  treatment,  and  one 
case  of  mild  fever  are  all  that  is  recorded. 

Dr.  Tribondeau  furnishes  a  paper  on  Elephantiasis  of  the  superior 
extremely  observed  in  the  Society  Islands.  The  cases,  some  14  in  number, 
are  carefully  recorded  and  arc  thus  of  value,  but  the  Author,  if  we  under- 
stand him  a  right,  strangely  misapprehends  the  views  of  Hanson  which 
he  criticises.  Gros,  in  a  bibliographic  notice  of  a  work  by  Cardamatis  of 
Athens  on  blackwater  fever,  discusses  the  vexed  question  of  its  etiolog}'. 
Cardamatis,  it  appears,  states  that  of  3008  cases  of  blackwater  fever  treated 
by  quinine,  the  mortality  was  26.1  per  cent,  while  only  7.5  per  cent  of 
those  treated  without  ijuinine  died.  Gros  justly  calls  in  question  the 
value  of  such  figures,  probably  gathered  from  various  regions,  and  not 
comparable  among  themselves. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  für  Schiffs-  und  Tropen- flt/f/iene^  Sept.  1900,  Leipzig. 
A  long  article  by  Dr.  Sobernheim  of  Halle  on  the  Xenere  Forschungen 
auf  dem  (Jebiete  dtr  Jiinder/)est  cannot  fail  to  arrest  attention.  Epidemiology 
can  never  be  understood  apart  from  a  knowledge  of  epizootics  and  none 
of  the  animal  plagues  is  better  deserving  of  study  than  the  rinderpest. 
The  virus  of  this  pest  has  hitherto  escaped  detection,  although  its  exists 
in  the  blood  and  less  actively  in  the  secretions  of  diseased  animals. 
Filtration  of  infectious  liquids  through  Chamberland  or  Berkefeld  filters 
deprives  them  of  their  virulence.  Cattle  are  susceptible  in  the  highest 
degree  to  the  virus.  The  grey  cattle  of  the  Siberian  steppes,  alone  exhibit 
a  considerable  degree  of  resistance  to  its  action.  Among  animals  in  a 
minor  degree  susceptible  ai"e  sheep,  goats,  and  swine.  Deer  are  not  men- 
tioned among  susceptible  animals,  although  in  the  outbreaks  of  1844  and 
1879  in  Mauritius  very  considerable  numbers  died  of  the  infection.  It 
seems  to  have  been  proved  that  the  virus  is  intensified  by  successive  trans- 
missions through  sheep  or  goats.  Other  animals,  such  as  fowls,  dogs,  cats, 
rats  and  mice  are  altogether  refractory.  The  results  of  Kochs  method  of 
procuring,  immunity  by  injections  of  the  gall  of  diseased  animals  (10  ccm.) 
seems  to  have  been  very  successful,  but  the  immunity  does  not  last  more 
than    two    or   three    months.     The    serum    method    has  been  found  more 

1900.  42 


598 


efficacious  as  a  prophylactic,  and  its  curative  results  when  employed  at 
the  earliest  stage  of  the  disease  have  been  highly  satisfactory.  The 
article  is  very  complete  and  will  be  read  with  interest  by  those  who  wish 
to  know  the  results  of  the  most  recent  work  on  this  subject.  The  rest 
of  the  number  is  occupied  by  Besprechungen  und  Litteraturangaben  on  a 
variety  of  subjects. 

Andrew  Davidsok. 


EPIDEMIOLOGIE. 


I.  La  peste  bubonique.  1.  Japon.  Kobe.  Le  5  septembre  1  décès  à  bord 
d'un  steamer  venant  de  Honolulu  (îles  Sandwich)  et  de  San  Francisco. 
2.  Chine.  Hongkong,  Du  9  au  15  septembre  5  cas  (5  décès);  du  23  au  29 
septembre  5  (5).  3.  AustnUie,  Sydney  (Nouvelles  Galles  du  Sudj  du  18  au 
25  août  1  (1).  Brisbane  (Queensland)  du  18  au  24  août  1  (1).  Townville 
(Queensland)  du  18  au  24  août  7.  4.  Indes  orie}itides  anglaises.  La 
J^ésidence  de  Bombay  du  17  au  24  août  325  (226),  du  7  au  14  septembre 
981.  VEtat  Mysore  du  18  au  25  août  (281  décès).  5.  L'île  de  Maurice  du 
31  août  au  6  septembre  8  (6),  du  7  au  13  septembre  12  (9),  du  21  au  27 
septembre  17  (14).  6.  La  Grande  Bretagne,  Glasgow.  Du  30  août  au  10 
septembre  15  (2),  du  10  au  17  septembre  6  (2),  du  27  septembre  au  4 
octobre  1  (2).  Aucun  cas  depuis  le  4  octobre.  Cardijf  4  octobre  1  (1) 
marin  venant  de  Rosario.  Londres,  le  30  octobre  à  l'arrivée  du  steamer 
Ben  Lomond  dans  le  port  de  Londres  venant  des  îles  Philippines  on  con- 
stata un  des  marins  souffrant  de  la  peste  chronique  confirmée  par  la 
diagnose  bactériologique  du  Dr.  Klein.  Le  malade  a  été  isolé  dans  Thôpital 
du  port  à  Tembouchure  de  la  Tamise,  le  steamer  et  les  marchandises  ont 
été  désinfectés. 

IL  La  fièvre  jaune.  1.  Mexique.  Vera  Cruz  du  2  au  8  septembre 
20  (6);  du  9  au  15  septembre  (15);  du  16  au  22  septembre  (24).  Tampico 
du  23  juillet  au  26  septembre  4  (1).  2.  Colombia.  Bocas  del  Toro  du  25  août 
au  1  septembre  (1).  Cartagene  du  1  au  14  septembre  3  (3)  ;  du  15  au  22 
septembre  (19).  3.  Vile  de  Cuba.  Havane  du  26  août  au  8  septembre  (35)  ; 
du  9  au  15  septembre  (9);  du  16  au  22  septembre  (9).  Sagua  le  17  sep- 
tembre 2  cas.  Cienfuegos  du  14  août  au  8  septembre  4  (3);  du  9  au  22 
septembre  1  cas. 

HT.  Le  CHOLéRA  asiatique.  Indes  orientales  anglaises.  Madras  du  19 
mai  au  24  septembre  187  cas.  Bombay  du  31  juillet  au  4  septembre 
2042  décès.  Calcutta  du  26  août  au  1  septembre  4  décès;  du  9  au  15 
septembre  5  décès.  Rinqeling. 

VARIÉTÉS. 


La  destruction  des  moustiques. 
Cette  question  est  à  Tordre  du  jour  depuis  qu'on  sait  que  les  moustiques 
sont  non  seulement  Toccasion  de  multiples  désagréments,  mais  encore  des 
propagateurs  de  la  malaria.  M.  Celli,  professeur  d'hygiène  à  TUniversité 
de  Home  s'est  livré  à  des  expériences  comparatives  pour  rechercher  les 
substances  les  plus  propres  à  détruire  ces  animaux.  Elles  peuvent  se  classer 


599 


sous  quatre  chefs  différents  suivant  qu'on  veut  détruire  les  œufs,  les 
larves,  les  nymphes  on  les  adultes.  Ce  sont  les  jeunes  larves  et  les  adultes 
qui  viennent  de  subir  la  nymphose  qui  offrent  le  moins  de  résistance. 

Parmi  les  substances  minérales,  le  permanganate  de  potasse,  môme  à 
5  p.  1000  n'a  qu'une  faible  action  sur  les  larves;  le  sublimé  à  1  p.  1000 
est  peu  actif  sur  les  larves  et  ne  tue  pas  les  nymphes  ;  en  revanche  l'acide 
sulfureux  est  une  des  substances  larvicidcs  les  plus  puissantes.  Le  règne 
végétal  fournit  des  produits  très  actifs  :  infusion  et  extrait  commercial  do 
tabac,  infusion  de  quassia,  de  Solanum  nigrum  et  de  Daphne  gnidium  et 
surtout  les  poudres  insecticides  fabriquées  avec  les  fleurs  des  chrysan- 
thèmes. Parmi  les  couleurs  d'aniline,  le  vert-malachite  est  larvicide  à  la 
dose  de  0,0125  p.  1000;  le  gallol  à  la  dose  de  0,0062  p.  1000  et  parfois 
môme  à  0,0007  p.  1000.  Nous  ne  nous  étendrons  pas  sur  la  destruction 
des  nymphes  qui  n'offre  pas  d'intérêt  pratique;  car  c'est  à  ce  stade  de  sa 
vie  que  l'animal  présente  la  plus  forte  résistance.  Cependant  le  pétrole 
leur  est  très  funeste,  ainsi  qu'aux  larves.  Mais  il  est  juste  de  dire  que 
cette  substance  doit  être  employée  en  bien  plus  forte  proportion  qu'on  ne 
Ta  dit.  En  effet  elle  se  détruit  rapidement  par  oxydation  et  par  evaporation, 
à  la  surface  des  étangs.  Elle  a  l'avantage  d'un  emploi  facile  et  celui  de 
ne  pas  détruire  le  poisson  et  les  autres  animaux  aquatiques  comme  le  font 
les  couleurs  d'aniline.  Il  faut  choisir  une  qualité  qui  se  diffuse  bien  sur 
l'eau  sans  former  de  gouttelettes. 

En  ce  qui  concerne  les  moustiques  adultes,  on  arrive  plutôt  à  les  chasser . 
qu'î\  les  détruire.  La  façon  la  plus  simple  consiste  à  employer  la  fumée 
d'un  feu  de  bois;  c'est  celle  qu'  utilisent  les  paysans  de  la  campagne 
romaine  depuis  un  temps  immémorial.  L'acide  sulfureux  produit  par  la 
combustion  du  soufre  est  aussi  excellent,  dans  un  espace  clos.  La  téré- 
benthine, la  fumée  du  tabac,  les  feuilles  fraîches  d'eucalyptus,  la  poudre 
de  pyréthre  peuvent  aussi  servir  à  chasser  les  moustiques.  Le  moment  le 
pluB  favorable  pour  détruire,  tant  les  larves  que  les  adultes,  est  l'hiver: 
les  individus  sont  alors  peu  nombreux  et  réunis  dans  les  flaques  d'eau 
et  dans  les  appartements.  Le  procédé  le  plus  pratique  pour  s'en  débarrasser 
d'une  façon  définitive  serait  de  cultiver  en  grand  dans  les  pays  à  malaria 
le  Chrysanthemum  cinerariœfolium,  dont  les  fleurs  servent  à  préparer  une 
poudre  insecticide  très  active. 

Dr.  L.  Laloy. 


La  médecin  en  Russie  au  XV II le  siede. 
Avant  l'époque  de  Pierre  le  Grand,  les  médecins  étrangers  attachés  à 
la  famille  régnante  étaient,  d'après  le  Dr.  Clemow,  les  seuls  représentants 
de  la  science  médicale  en  Russie.  Il  n'y  avait  ni  hôpitaux  ni  institutions 
destinées  à  l'enseignement.  En  1692,  Pierre  le  Grand  envoya  un  de  ses 
sujets  étudier  la  médecine  à  Padoue,  et  en  1707  il  inaugura  le  premier 
hôpital  et  la  première  école  de  médecine,  sur  le  modèle  des  institutions 
qu'il  avait  vues  à  Greenwich  en  visitant  l'Angleterre.  L'organisation  et 
la  direction  en  furent  confiées  à  un  Hollandais  nommé  Bidloo,  médecin 
privé  du  tsar.  Il  eut  pour  successeurs  lilumentrost  et  ses  deux  fils,  puis 
Shafonshi,  qui  a  laissé  une  description  de  la  peste  de  1770;  le  Français 
Lcstocq  et  les  Anglais  Erskine,  Rogerson,  et  Th.  Dimsdale.  Ce  dernier 
pratiqua  avec  succès  l'inoculation  de  la  variole  sur  l'impératrice  Catherine 


600 


et    sur    d'autres    membres    de    la  famille  impériale,  en  reconnaissance  de 
quoi  il  fut  créé  baron  héréditaire  de  Tempii-e  russe. 

Dr.  L.  Laloy. 


Anniversaire  de  la  naissance  de  Friedrich  Wähler. 
Le  31  juillet  de  cette  année  était  le  lOOème  anniversaire  de  la  naissance 
de  Pr.  Wöhler.  Le  grand  savant,  né  à  Francfort  sur  le  Main,  a  appartenu 
jusqu'à  sa  mort  à  la  faculté  de  médecine  de  l'Université  de  Goettingen. 
11  est  assez  curieux  d'apprendre  que  cet  homme  qui  devait  faire  faire  de  si 
grands  progrès  à  la  chimie,  n'a  jamais,  pendant  ses  études,  suivi  les  cours 
professés  sur  cotte  science.  Ce  n'est  que  plus  tard  qu'il  put  profiter  de 
l'enseignement  de  Bcrzélius  à  Stockholm.  A  l'âge  de  24  ans  il  réussit  à 
résoudre  un  problème  posé  par  l'Université  de  Heidelberg  sur  le  passage 
do  matières  dans  l'urine.  Mais  son  but  était  toujours  de  devenir  médecin 
praticien.  Le  2  sept.  1823  il  fut  reçu  docteur  on  médecine,  chirurgie  et 
accouchements.  C'est  à  ce  moment  que  Gmelin  qui  lui  avait  jusque  là 
déconseillé  l'étude  de  la  chimie,  lui  proposa  d'abandonner  comme  lui  l'art 
médical  pour  se  livrer  exclusivement  à  cette  science.  Le  cours  de  sa  vie 
fut  donc  entièrement  modifié;  mais  il  n'eut  pas  à  regretter  le  temps 
employé  à  ses  études  médicales.  Car  ces  connaissances  lui  furent  de  la 
plus  grande  utilité  pour  la  chimie  biologique.  Wöhler  mourut  le  23  sept.  1882. 

Dr,  L.  Laloy. 


La  teinture  de  kamo  contre  la  dysenterie. 
Cette  substance  s'est  montrée  d'une  grande  activité  entre  les  mains  de 
M.  J.  Maberley:  sur  100  cas  traités  il  n'a  eu  qu'un  seul  décès.  Elle 
réussit  également  dans  les  ulcérations  de  l'estomac  et  de  l'intestin.  D'ail- 
leurs les  Boors  et  les  indigènes  de  l'Afrique  Australe  en  connaissent  depuis 
longtemps  les  propriétés;  mais  ce  n'est  que  tout  récemment  qu'on  l'a 
introduite  en  Europe. 

Dr.  L.  Laloy. 


Un  traiteineivt  de  la  fièvre  typhohle. 
D'après  le  Dr.  V.  Hubbard  d'Atlanta,  Etats-Unis,  le  traitement  suivant 
donnerait  d'excellents  résultats  dans  la  fièvre  typhoïde.  11  administre  toutes 
les  deux  heures  une  pilule  contenant  gr.  0,025  de  calomel,  gr.  0,10  de 
carbonate  de  gaïacol  et  gr.  0,002  de  podophylline.  Ce  traitement  est  con- 
tinué pendant  24  à  48  heures.  Lorsqu'il  y  a  eu  4  ou  5  évacuations 
intestinales,  le  calomel  est  remplacé  dans  les  pilules  par  gr.  0,025  de 
menthol.  Si  la  température  reste  élevée,  on  a  do  nouveau  recours  au 
calomel  après  un  ou  deux  jours.  Les  purgatifs  salins  servent  à  entretenir 
la  liberté  du  ventre.  Enfin  l'auteur  fait  dos  injections  rectales  de  solution 
saline  normale,  surtout  dans  los  cas  où  la  peau  et  les  reins  remplissent 
mal  leurs  fonctions.  En  somme  ce  traitement  à  la  fois  antiseptique  (calo- 
mel, gaïacol,  menthol),  évacuant  (calomel,  podophyllin,  purgatifs  salins)  et 
dépuratif  (injections  salines)  parait  des  plus  rationnels. 

Dr.  L.  Laloy. 


601 


The  scale  of  FahrenheWa  thermotnefer. 

Sir  Samuel  Wilks  F.  R.  S.  the  late  President  of  the  Royal  College  of 
Physicians  of  London  makes  the  following  interesting  communication  to 
the  British  Medical  Journal  (October  20,  1900,  p.  1212).  Hitherto  no 
reasonable  explanation  has  been  offered  of  the  reason  which  led  Fahren- 
heit to  select  180  degrees  as  the  interval  between  his  freezing  and  boiling 
points.  An  anonymous  paper  said,  on  good  authority,  to  come  from  the 
pen  of  Sir  Isaac  Newton,  appeared  in  the  philosophical  Transactions  for 
1701  in  which  it  was  proposed  to  make  a  thermometer  founded  on  the 
temperature  of  the  human  body.  The  author  of  the  paper  used  linseed 
oil  in  a  glass  tube  and  he  gives  a  table  showing  the  height  on  this  in- 
strument at  which  different  liquids  boiled  saying.  "In  the  first  column 
we  have  that  degree  in  which  water  begins  to  freeze  as  the  lowest  degree, 
and  making  the  external  heat  of  a  human  body  12  degrees.  Now  it. 
appears  that  the  heat  of  boiling  water  is  almost  three  times  greater  than 
the  heat  of  the  human  body  being  34  degrees."  It  must  bo  borne  in 
mind  that  at  the  time  when  this  was  written  the  duodecimal  system  was 
in  universal  use  and  therefore  Newton,  if  he  was  the  author  of  the  paper, 
wishing  to  mark  the  temperature  of  the  body  in  accordance  with  this, 
marks  it  at  12*^,  leaving  room  for  the  higher  temperatures,  zero  being 
freezing  point. 

A  few  years  after  the  publication  of  this  paper  Fahrenheit  produced  his 
thermometer  and  followed  Newton  by  making  the  temperature  of  the  body 
his  first  resting  place,  counting  upwards  and  downwards  from  this  fixed 
point.  He  found  that  he  could  get  a  greater  cold  than  that  of  freezing 
water  by  mixing  together  ice  and  salt.  This  point  therefore  he  made  his 
zero.  He  thought  also  that  it  would  be  better  if  he  enlarged  his  scale 
by  doubling  the  numbers  and  making  that  of  the  body  24  instead  of  12, 
starting  of  course  from  his  own  zero.  This  made  the  freezing  points  8^ 
and  the  boiling  point  58",  which,  as  his  predecessor  had  said,  was  about 
three  times  that  of  the  human  body.  His  scale  then  stood  thus.  Zero 
that  of  ice  and  salt  mixed,  8^  for  freezing,  24"  for  the  human  body,  and 
53"  for  ])oiling.  He  then  further  extended  the  scale  by  dividing  each 
degree  into  four  parts,  so  if  it  is  multiplied  by  four  we  have  the  scale 
now  in  use,  32"  for  freezing,  96"  for  the  body  and  212"  for  boiling.  In 
this  way  the  thermometer  seems  to  have  boon  evolved.  Subsequently 
these  degrees  were  still  found  to  be  too  large  for  accurate  measurement 
and  so  were  divided  into  ten  parts  each.  This  is  a  modern  innovation 
for  the  decimal  system  did  not  come  into  vogue  for  many  years  after 
Fiihrenhcit's  time.  Fahrenheit's  thermometer  may  now  be  looked  upon 
with  a  great  and  two-fold  reverence  by  every  physician.  Its  scale  being 
founded  on  the  temperature  of  the  body  and  this  naturally  under  the 
duodecimal  system  receiving  the  round  number  12"  became  the  point 
from  which  every  other  number  proceeded.  At  the  same  time  there  will 
be  the  pleasing  remembrance  that  it  was  our  great  Newton  who  in  all 
probability  suggested  the  temperature  of  the  body  as  the  starting  or 
determinate  point  in  the  thermometer  also  marking  it  by  the  round 
number  12.  D'A.  P. 


602 
COMMUNICATIONS. 


Historisches  aus  Aachen, 

Die  Aachener  Naturforscher-  und  Aorzte-Vorsammlung  an  der  Jahrhun- 
dertwende stand  zu  Beginn  völlig  im  historischen  Zeichen.  Die  erste  Sitzung 
an  Montag  war  dem  Rückblick  auf  das  zu  Endo  gehende  Jahrhundert 
gewidmet;  die  Leitung  hatte  die  Referate  über  die  einzelnen  Hauptgebiete 
der  Natur-  und  Heilkunde  in  gute  HHnde  gelegt.  Leube  eröffnete  den 
Reigen  mit  einem  kurzen,  frischen  Ueberblick  über  die  Entwickelung  der 
beiden  Schwesterdisciplinen  seit  dem  Wiedererwachen  der  Wissenschaften 
in  recht  ansprechender  Weise.  Van  7  Hofs  tief  durchdachter  Vortrag 
über  die  Heranbildung  des  Gebäudes  unserer  Wissens  von  der  leblosen 
Natur  im  19.  Jahrhundert  war  im  Vorüberrauschen  des  gesprochenen 
Wortes  nur  schwer  za  fassen,  wirkt  aber  vorzüglich  bei  ruhiger  Lektüre. 
Hertiüig's  Skizze  der  grossartigen  Entwickelung,  welche  die  biologischen 
Wissenschaften  im  letzten  Jahrhundert  genommen,  befriedigte  sehr,  nicht 
minder  Nauni/n's  Schilderung  des  Entwickelungsganges  der  klinischen 
Medizin.  In  Chiari's  Vortrag  über  Geschichte  der  Pathologie  im  19.  Jahr- 
hundert war  die  Gegensätzlichkeit  und  gegenseitige  Ergänzung  der  wissen- 
schaftlichen Persönlichkeiten  Rokitanzky's  und  Virchow's  gut  gesehen, 
aber  die  Bedeutung  Virchow's  wollte  in  dieser  Parallele  nicht  recht  zum 
Ausdruck  kommen.  Sah  man  den  Gofeieiien  in  sich  zusammengesunken 
dem  Redner  gegen  übersitzen,  so  konnte  man  sich  des  Eindruckes  nicht 
erwehren,  Virchow  musste  betreten  sein,  dass  der  Schilderer  der  Ent- 
wickelung der  neuzeitlichen  Pathologie  so  wenig  das  in's  Licht  zu  setzen 
wusste,  was  der  Altmeister  gewollt  und  geleistet  hat. 

Rudolf  Virchow  in  Aachen  !  Das  war  vielleicht  das  interessanteste  Pro- 
blem für  den  denkenden  Historiker  auf  der  Aachener  Naturforscherver- 
sammlung. Hatte  er  doch  schon  die  erste  dortige  Versammlung  vor  53 
Jahren  mitgemacht  und  damals  einen  kleinen  Gelehrtenstrauss  siegreich 
durchgefochten.  Der  jugendfrische  Altmeister  der  modernen  Pathologie  hat 
dem  Schreiber  dieser  Zeilen  auf  abendlicher  Wanderung  durch  die  Strassen 
der  alten  Kaiserstadt  nach  dem  »Begrüssungsabend*'  noch  von  diesem 
Jugenderlebniss  erzählt. 

Der  noch  nicht  26  jährige  Berliner  Privatdocent  hatte  einen  Sektions- 
vortrag über  parenchymatöse  Entzündung  angemeldet.  »Parenchymatöse 
Entzündung!"  Das  gab's  damals  noch  gar  nicht,  das  war  ein  völliges 
Novum!  Virchow  begann  seine  Auseinandersetzungen  —  der  hochbet^gte 
Bonner  Professor,  Johann  Christian  Friedrich  Harless  hatte  den  Vorsitz 
(er  ruhte  auf  seinen  wohlverdienten  Lorbern  aus,  hatte  aber  dem  Um- 
schwung nicht  mehr  zu  folgen  gewusst,  der  sich  in  der  Medizin  anzu- 
bahnen begonnen  hatte).  Die  Ausführungen  des  jungen  Virchow  wollten 
ihm  gar  nicht  einleuchten  ;  nachdem  er  ihm  einige  Zeit  lang,  offenbar 
mit  wachsendem  Befremden,  zugehört  hatte,  unterbrach  er  den  Redner 
und  richtete  an  die  Versammlung  die  Fragen,  ob  man  den  Vortrag  weiter 
anhören  wolle,  da  es  doch  offenkundig  sei,  dass  der  Redner  sein  Thema 
in  keiner  Weise  beherrsche.  Die  grosse  Mehrzahl  der  Hörer  war  anderer 
Meinung;  der  Vorsitzende  blieb  mit  seiner  Ansicht  fast  allein:  Virchow 
wurde  gestattet  weiter  zu  reden. 


603 


Dass  er  aber  damals  noch  »Nichts"  gewesen  sei,  wie  Virchow  in  Aachen 
mehrfach  erklärte,  entsprach  nicht  ganz  den  historischen  Thatsachen  und 
wurde  bei  dem  Festessen  denn  auch  von  seinem  Aachener  Jugendfreunde, 
dem  Geh.  Sanitätsrath  Mayer  energisch  bestritten.  Alles  strömte  schon 
damals  in  Berlin  zu  den  Vortrügen  des  jungen  Prosektors  an  der  Charité 
und  das  Jahr  der  ersten  Aachener  Naturtbrscherversammlung  1847  ist 
auch  das  Gründungsjahr  vor  »Virchow's  Archiv«! 

Derart  markant  war  Virchow's  Auftreten  in  Aachen  vor  53  Jahren  — 
und  diesmal?  So  mit  schallendem  Applaus  wie  vor  zwei  Jahren  in  Düssel- 
dorf bei  jeder  Gelegenheit,  wo  er  sich  zeigte,  wurde  Virchow  in  Aachen 
nicht  begrüsst,  aber  jeder  freute  sich  seiner  Anwesenheit  und  zeigte  ihn 
bewundernd  seinen  Freunden  :  den  geistigen  Mittelpunkt  bildete  der  jugend- 
frische Greis  auch  dort.  Nur  sein  scharfer  Ausfall  gegen  die  gelehile 
Jugend  von  heute  in  seiner  Bankettredo  schien  nicht  allseitiges  VerstJind- 
niss  zu  finden,  ebensowenig  seine  herbe  Beurtheilung  der  spontanen 
Erregung  gegen  chinesische  Greuel  und  seine  Betonung  des  Internatio- 
nalismus in  der  Forschung  im  Gegensatze  zur  Bekämpfung  der  gelben  Ilasse. 

Dass  die  Sektionspflege  der  Geschichte  der  Medizin  und  Naturwissen- 
schaft dem  uralthistorischen  Aachener  Boden  doch  wohl  nicht  ganz  ent- 
sprach, weil  die  Mehrzahl  der  »Vortragenden'*  am  Erscheinen  verhindert 
war,  haben  die  Leser  des  »Janus*'  schon  erfahren.  Um  so  intimer  und 
fruchtbringender  gestaltete  sich  der  Verkehr  unter  der  kleinen  Schaar  der 
erschienenen  Historiker  und  Geographen.  Auf  Wiedersehen  in  grösserem 
Kreise  in  Hamburg! 

K.  S. 


Die  Sektion  für  Geschichte  der  Medizin  und  medizinische  Geographie 
in  Aachen. 

Die  Frequenz  der  Sitzungen  war  für  Aachen  noch  eine  ganz  respektable. 
Wir  nennen  von  bekannteren  Vertretern  der  Fftcher  die  Herren  J^hmann^ 
NitscJie  (Buenos-Ayres),  Oehnum  (Kevelaer),  J^'ters  (Hannover),  Pei/pers 
(Amsterdam),  Scheube  (Greiz),  Stokvüi  (Amsterdam),  Geh.-R.  Stieda  (Königs- 
berg), SudJioff  (Hochdahl).  Von  den  Einheimischen  möchten  wir  besonders 
den  Schriftführer  Quintin  hervorheben,  dessen  liebenswürdige  Sorgfalt  alle- 
zeit um  die  Sektionsmitglieder  bemüht  war. 

Der  für  die  beiden  ersten  Sitzungen  zum  Vorsitzenden  erwfthlte  His- 
toriker Sudlioff  begrtisste  die  Erschienenen  und  sprach  sein  Bedauern 
darüber  aus,  dass  die  Leitung  der  Gesellschaft  die  in  Düsseldorf  ange- 
nommene Bezeichnung  :  »Abteilung  für  Geschichte  der  Medizin  und  Natur- 
wissenschaften und  für  historisch -geographische  Nosologie''  wieder  habe 
fallen  lassen,  und  betonte  nochmals  die  Notwendigkeit  eines  einträchtigen 
Zusammengehens  der  historischen  Forschung  auf  medizinischem  und  natur- 
wissenschaftlichem Gebiete.  Die  Sektion  werde  dadurch  gleichzeitig  ein 
Band  der  Einigung  für  die  so  mächtig  auseinander  strebenden  Sonder- 
gruppen beider  Disciplinen  bilden.  Sodann  ergreift  Peypers,  obwohl  unvor- 
bereitet, auf  Einladung  des  Vorsitzenden  das  Wort,  um  den  augenblichlichen 
Stand  der  internationalen  Vereinigung  der  Historiker  und  (jeographen  zu 
schildei-n,  betont  namentlich  das  freundliche  Entgegenkommen,  das  er  bei 
den  Pariser  Gelehrten  gefunden  habe,  und  entwickelt  die  weiteren  Pläne. 


604 


Seine  Darlegungen  werden  dankbar  entgegengenommen  und  der  gesprachs- 
weisen  Förderung  während  des  Congresses  empfohlen,  um  in  der  öchluss- 
Sitzung    dann,  wenn  möglich,  der  Beschlussfassung  zugeführt  zu  werden. 

(Schluss  folgt,) 


NÉCROLOGIE, 


WILHELM    BASLER. 

Wie  wir  bereits  in  Heft  9,  p.  492  mitgeteilt  haben,  ist  am  1. 
Sept.  d.  J.  unser  verehrte  Mitarbeiter  Dr.  W.  Basler  in  Oberstaufen 
in  Bayern,  woselbst  er  zur  Erholung  weilte,  verstorben.  Die  Leser 
erinnern  sich  zweifellos  der  schönen  Arbeiten  von  B.,  welche  wir 
im  Janus  veröffentlichen  konnten  u.  d.  T.  über  Cerealien  bei  den 
Alten,  (II,  p.  116,  III,  p.  248,  IV,  p.  595  u.  630  ff.),  die  Theorie 
der  Ernährung  (III,  p.  248).  Ausserdem  verfasste  B.  eine  iHngere 
Abhandlung  über  Massage  bei  den  Alten,  sowie  über  die  blutreini- 
gende Diät  nach  Galen.  Ueber  diese  Publicationen  ist  hier  referirt 
worden  (II,  p.  71,  V,  p.  192).  B.  wurde  am  18.  Januar  1838  in 
Weingarten  auf  Gemarkung  Offenburg  als  Sohn  eines  Lehrers  ge- 
boren, studirte  seit  1857  in  Freiburg,  Würzburg  und  Prag,  worauf 
er  in  Karlsruhe  dos  Staatsexamen  absolvirte.  Dann  war  er  Assistenz- 
arzt am  pathol.  anat.  Institut  in  Würzburg  unter  Förster,  promovirte 
hier  1863  zum  Dr.  med.,  besuchte  zu  weiterer  Ausbildung  Wien 
und  practicirte  an  verschiedenen  württembergischen  Orten,  bis  er 
sich  1871  dauernd  in  Offenburg  niederliess.  Seinem  studierenden 
Sohn  Adolf  zu  Liebe  gab  B.  1897  die  Praxis  auf  und  siedelte  nach 
Tübingen  über,  wo  er  sich  ftir  Geschichte  der  Medicin  zu  habilitiren 
und  gänzlich  der  wissenschaftlichen  Arbeit  zu  widmen  gedachte, 
eine  Absicht  die  durch  seinen  Tod  vereitelt  wurde.  Sicher  hätte  die 
med.  Geschichtskenntniss  noch  manche  schöne  Bereicherung  erfahren, 
wenn  B.  eine  längere  Wirksamkeit  vergönnt  gewesen  wäre.  Sein 
Tod  ist  auch  aus  diesem  Gnxnde  tief  zu  beklagen. 

Pol. 


COMMENTAIRE    SCIENTIFIQUE 

SUB 

L'ORGANOTHÉRAPIE    DES    ANCIENS 

PAE  LE  De.  h.  GRASSET. 

(Fia.) 


Testicules. 

C*est  par  ces  organes  que  Braum-Séquard  a  régénéré  la  méthode, 
c*est  aussi  ceux  dont  Tusage  a  toujours  eu  le  plus  de  vogue.  Leur 
fonction  dynamogénique  explique  leur  emploi.  Les  Indaus,  les  CM- 
fwis,  les  Grecs,  les  Arabes  et  les  Modernes,  les  regardent  comme 
aphrodisiaques;  ils  servent  contre  Timpuissance,  à  la  production  de 
la  liqueur  séminale.  Le  priape  est  employé  par  extension,  est-ce 
justifié  ?  C*est  à  rechercher.  Le  sperme  recueilli  soit  directement,  soit 
par  le  trop  plein  qui  8*échappe  de  la  vulve  d*une  vache  qui  vient 
d'être  saillie  (Pline),  est  utilisé  aux  mêmes  usages.  Certains  pédérastes 
passifs  ne  prétendent-ils  pas  éprouver  une  excitation  spéciale  du  con- 
tact de  la  liqueur  séminale  absorbée  dans  leur  rectum,  de  même  que 
d'autres  prétendent  que  le  coït  buccal,  avec  ingestion  du  produit, 
les  réconforte? 

L'action  dynamogénique  nous  explique  les  résultats  obtenus,  par 
l'emploi  à  l'effet  de  reconstituant,  par  nombre  d'expérimentateurs 
contemporains,  précédés  à  cet  égard  par  Alexandre  de  Traites  et 
Bernard  de  Gordon  (1395).  Ce  dernier  préconisait  en  outre  les 
(coulions  de  renard)  contre  la  phtisie,  et  nous  savons  que  récemment, 
Nourry  et  Michel,  se  sont  servi  des  extraits  testiculaires  contre  la 
tuberculose. 

Nous  ne  serons  pas  étonnés  de  voir  préconiser  les  testicules  de 
castor  (Arétée),  de  coq,  d'âne,  d'ours,  de  sanglier,  de  porc,  {Pline, 
liv.  17),  contre  l'épilepsie;  les  testicules  vieux  de  belette  contre  la 
phrénésie  (Pline,  liv.  30),  enfin  ceux  de  lièvre  contre  l'incontinence 
d'urine  (Pline,  liv.  17). 

Oeganes  Divess. 

Il  serait  curieux  de  vérifier  le  fait  avancé  par  les  Arabes,  que  la 
TETINE  des  bisulques  est  galactogène,  de  même  que  cet  autre,  classique 
chez  les  Chinois  et  les  Anciens,  que  le  placenta  huk/lin  favorise 
l'accouchement;  j'ai  lu  dernièrement  (je  n'ai  malheureusement  pu 
remettre  la  main  sur  la  notice),  qu'il  y  avait  encore  actuellement 
certaines  peuplades  sauvages  qui  usaient  du  même  moyen,  et  où  les 

1900.  48 


606 


suites  de  couches  étaient  rares.  Mon  ami  le  Dr.  Paul  Camot,  m'avait 
un  jour  parlé  d'une  série  d'expériences  qu'il  voulait  instituer,  et  qui 
consisterait  à  injecter  du  sang  des  organes  sexuels  d'une  chienne  en 
chaleur,  à  une  chienne  en  repos,  pour  voir  si  celle-ci  n'en  serait  pas 
excitée,  s'il  n'y  aurait  pas  une  espèce  de  ferment  génésique.  Je  ne 
sais  pas  s'il  a  réalisé  sa  conception,  dont  la  vérification  viendrait 
en  faveur  des  faits  bizarres  consignés  par  Van  der  Wiél  en  1687 
(trad.  Planque,  Paris  1758),  que  je  rapporte  dans  le  Transformisme 
Médical  (p.  458),  sur  les  effets  du  sang  menstruel  humain,  auquel 
beaucoup  d'auteurs  attribuaient  nombre  de  méfaits. 

Celse  nous  enseigne  que  la  rate  sert  contre  les  maux  de  rate: 
»lorsque  la  rate  est  aflfectée  et  gonflée,  on  se  trouve  aussi  fort  bien 
»de  manger  de  la  rate  de  bœuf,  (liv.  IV.  Ch.  IX).«  P/iw6  vante  celle 
de  bœuf  et  d'âne  (liv.  17),  d'hyène  (liv.  18),  de  chien  et  de  hérisson 
(liv.  30).  Ce8  faits  ont  été  corroborés  par  les  succès  récents  de  Couzin, 
Critzinann  et  Cohnstein,  contre  le  paludisme  où  la  rate  est  toujours 
aifectée  ;  de  plus,  EttmiUUr  (Nouveaux  Instituts  de  Médecine,  Lyon 
1693)  nous  indique  que  la  rate  est  utile  contre  les  pales  couleurs, 
les  cachexies  des  filles;  puis  les  succès  de  Wood  (de  Philadelphie)  chez 
les  anémiques  et  chlorotiques,  et  ceux  de  Berlioz  qui  recommande 
les  extraits  de  rate  comme  antitoxiques  et  reconstituants.  Je  pense 
qu'on  devrait  les  essayer  dans  le  lymphatisme  et  la  lymphadénie. 

Pline  nous  enseigne  (liv,  17)  que  les  reins  d'hyène  servent  contre 
les  maux  des  reins  et  ceux  de  lièvre  contre  les  calculs,  et  pour 
Albucasis  le  rein  vaut  pour  soulager  le  rein.  Ce  n'est  que  par  un 
défaut  de  localisation,  que  Pline  vante  les  rognons  d'âne  contre  les 
maux  de  vessie  et  l'incontinence  d'urine,  probablement  que  ses  cas 
se  rapportaient  à  la  lithiase  et  à  la  cystite  vésicales  secondaires,  aux 
pyorrhées  et  aux  polyuries  d'origine  rénale. 

Nous  ne  nous  étonnerons  pas  que  ces  deux  auteurs  nous  préconi- 
sent la  VESSIE  du  sanglier,  truie,  chevreau,  belette,  contre  l'incon- 
tinence d'urine  (sujet  d'études  à  faire),  quand  nous  voyons  les  auteurs 
actuels  essayer  les  extraits  prostatiques  ou  ceux  de  vésicules  sémi- 
nales, contre  les  affections  des  organes  similaires. 

Pline  (liv.  28)  recommande  la  moelle  des  jambes  des  enfants  contre 
l'épilepsie.  D'après  les  travaux  récents  sur  la  moelle  osseuse  employée 
contre  les  anémies  graves,  les  diverses  tumeurs,  le  rachitisme,  etc., 
nous  ne  devons  point  douter  de  ses  succès  contre  des  convulsions 
symptom atiques  confondues  avec  l'épilepsie. 

Le  SANG,  la  chair  coulante  de  de  Bordeu^  est  le  réceptacle,  le 
convoyeur,  de  toutes  les  sécrétions  et  excrétions  internes  des  organes  ; 


607 


il  contient  les  principes  les  plus  divers,  les  ferments  oxydants,  réduc- 
teurs, hydrolysants,  coagulants,  etc.,  qui  lui  donnent  ses  qualités 
spéciales,  et  de  la  prédominance  des  uns  ou  des  autres  suivant  les 
espèces  animales  il  peut  acquérir  des  propriétés  diverses.  De  là  son 
usage  si  fréquent  dans  TAntiquité,  où  il  serait  fastidieux  de  nommer 
tous  les  auteurs  qui  l'ont  vanté  comme  digestif,  reconstituant,  anti- 
phtisique,  antivénéneux,  etc.  Arétée  se  servait  du  sang  de  chèvre 
contre  le  rhumatisme,  Ruphus  d'Ephèse  de  celui  de  bouc  contre  la 
pierre  du  rein,  et  Van  Hélmont  traitait  ses  pleurésies  par  le  sang 
de  cet  animal.  Célse  vantait  le  sang  de  pigeon  et  surtout  celui 
d'hirondelle,  comme  résolutif  des  ecchymoses  dé  Toeil  (curieux  para- 
graphe à  lire:  liv.  IV.  Ch.  VI.) 

En  nous  occupant  des  divers  animaux,  nous  verrons  d'autres  pro- 
priétés remarquables  énoncées  et  corroborées  en  partie  par  les  travaux 
nouveaux  et  nombreux  sur  les  ferments,  toxines  et  antitoxines  du 
sang,  et  les  essais  de  sérothérapie. 

N'est-il  pas  curieux  de  voir,  à  notre  époque,  la  lanoline  (tirée 
du  suint  de  brebis)  revenir  en  pharmacopée  et  vantée  comme  exci- 
pient supérieur  pour  les  pommades,  alors  que  les  anciens  faisaient 
grand  cas  du  suint  de  mouton  en  usage  externe  (v.  Fllne,  liv.  29). 
Animaux  Variés. 

C'est  dans  ce  paragraphe  qu'il  y  a  les  recherches  les  plus  belles 
et  les  plus  nombreuses  à  entreprendre;  le  sujet  est  long  à  épuiser, 
je  ne  ferai  que  l'explorer.  Les  Anciens  employaient  une  foule  d'ani- 
maux dans  des  afi'ections  variées,  à  l'usage  externe  ou  interne,  et 
cette  méthode  nous  semblait  bizarre;  l'étude  des  différents  sucs  ou 
poudres  animales  ne  nous  permet  pas  de  rire  de  nos  pères  et  doit 
au    contraire  nous  forcer  à  vérifier  leurs  dires  et  étudier  les  causes. 

Les  Cantiiarides  ont  traversé  les  siècles  et  leur  faveur  dure 
toujours.  C'est  Hippocraie  qui  les  vante  comme  diurétiques  contre 
l'hydropisie,  et  nous  savons  aujourd'hui  que  la  cantharidine  à  doses 
minimes  est  utile  contre  les  néphrites  et  quelle  détermine  un  mou- 
vement hyperplasique  des  tissus.  C'est  Arétée  qui  prescrivit  le  premier 
vésicatoire,  et  Pline  (liv.  29)  fait  servir  ces  mouches  contre  l'alopécie, 
méthode  conservée  et  prônée  par  les  spécialistes. 

Les  Cloportfis  si  renommés  chez  les  Anciens  comme  diurétiques, 
ont  atteint  le  XIXe  siècle;  Pline  (liv.  30)  les  recommande  contre 
la  phtisie  et  l'asthme.  Voici  ce  que  nous  en  dit  Lemery  (loc.  cit, 
p.  551):  »Elles  sont  fort  propres  pour  la  pierre,  pour  la  gravelle, 
»pour  la  jaunisse,  pour  exciter  l'urine,  pour  les  scrophules,  pour  les 
»cancers,  pour  aider  à  la  respiration  étant  prises  en  poudre.  La  dose 

48* 


608 


»en  est  depuis  un  scrupule  jusques  à  une  dragme;  on  en  avale  aussi 
»de  toutes  entières  nouvellement  tuées,  depuis  quatre  jusques  a  douze, 
»pour  les  cancers;  et  Ton  en  continue  Tusage  tous  les  jours  une  fois. 
»On  employe  encore  les  cloportes  récentes  extérieurement;  on  les 
Ȏcrase  et  on  les  applique  en  cataplasme  sur  la  gorge  pour  la 
»Squinancie.«  Les  phtisies  ou  asthmes  guéris  ou  améliorés  par  ce 
remède,  devaient  être  des  troubles  cachectiques  et  respiratoires  d'ori- 
gine rénale.  Pourquoi  ne  pas  expérimenter  à  nouveau? 

Nous  avons  vu,  à  la  fin  du  XVIIIe  siècle,  Ranieri  Gerbi  de  Pise, 
(1794),  recommander  un  coléoptî:re  contre  l'odontalgie  suite  de  carie, 
et  Brugnatelli  et  Hirschy  en  1798,  proposer  les  chrysomäles  et  les 
COCCINELLES  (scptcm  punctata)  contre  le  même  mal.  J'ai  fait  vérifier 
le  cas  (par  du  suc  provenant  de  l'écrasement  de  coccinelle)  à  une 
personne  qui  vit  en  effet  sa  douleur  cesser  presqu'  instantanément. 
Les  auteurs  précités  prétendaient  avoir  plusieurs  centaines  de  cas. 
Pourquoi  ne  pas  continuer  la  méthode? 

Les  VERS  DE  TERRE  quc  Parocelse  recommandait  sur  les  plaies 
comme  le  topique  par  excellence,  et  qui  servaient  encore  de  nos  jours 
aux  commères  de  campagne,  ce  qui  nous  faisait  pousser  des  cris 
d'horreur,  possèdent  cependant,  d'après  Camu8  (Soc.  de  biol.  juillet 
1900)  des  propriétés  anticoagulantes  (qui  sont  peut-être  les  causes 
d'une  réparation  plus  active).  L'extrait  de  sangsue,  de  même  est  un 
anticoagulant. 

D'après  Pline  (liv.  29),  le  sang  de  cuauve-souris  neutralise  le 
venin  des  serpents,  et  d'après  Lemery  (p.  886),  cette  bête  écrasée 
et  appliquée  sur  le  lieu  douloureux,  est  propre  pour  la  douleur  de 
la  goutte,  n  serait  intéressant  de  chercher  les  principes  de  ce  sang? 

Pourquoi  le  sang  de  diverses  mouches,  ou  insectes  de  la  même 
famille,  était-il  réputé  contre  l'alopécie,  (Pline,  liv.  29)?  Lemery 
(p.  885)  nous  dit  à  propos  de  la  guêpe  :  »  Vespa.  Elle  est  propre 
»pour  faire  croître  les  cheveux  étant  pulvérisée  et  appliquée  dessus.« 

Les  reptiles,  serpents  divers,  et  en  particulier  les  vipères  ont  été 
en  grand  honneur  dans  l'ancienne  pharmacopée,  et  les  travaux  récents 
de  Pkisàlix,  Calmette^  etc.,  nous  indiquent  assez  que  leur  vertu 
alexitère  n'était  pas  un  mythe  et  reposait  sur  des  faits  probants.  Preser- 
vatives pour  Mithridate  comme  pour  les  Chinois^  elles  servaient  aussi 
contre  les  empoisonnements,  de  même  chez  Ruphus  d'EpJièse  et  Pline. 
C'est  Mtùsa  qui  en  introduisit  l'usage  à  Rome,  et  Andramaque 
(médecin  de  Néron)  en  mettait  dans  sa  panacée  fameuse,  la  thériaque 
encore  prescrite  au  18«  siècle.  Celse  louait  la  vipère  contre  les 
écrouelleS)    Arétée  contre  l'éléphantiasis,  Archigène  d'Apamée  contre 


609 


la  lèpre;  Craterus  par  son  moyen,  guérit  un  esclave  dont  les  chairs 
tombaient  en  lambeaux.  Voici  ce  que  nous  en  dit  Lemery  (p.  894): 
»Le  tronc  de  la  vipère  séparé  de  sa  peau  et  de  ses  entrailles  est 
»propre  pour  résister  au  venin,  pour  purifier  le  sang,  on  s'en  sert 
»pour   la   petite   vérole,   pour  les  fièvres  malignes  et  intermittentes, 

»pour  la  peste,  pour  la  ladrerie,  pour  la  gale,  pour  le  scorbut 

»Le  foye  et  le  cœur  de  la  vipère  étant  séchez  et  pulvérisez,  sont 
»appeliez  Bezoard  animal;  ils  ont  la  même  vertu  que  la  poudre  de 
»vipère,  mais  ils  agissent  avec  une  plus  grande  efficace.« 

Bazifij  en  1858,  dans  ses  leçons  sur  les  maladies  de  peau,  indique 
que  certains  auteurs  préconisent  la  vipère  contre  la  da^re,  mais  il 
n'y   attache   pas   d'importance.    Il  y  a  là,  un  vaste  champ  d'études. 

Pourquoi  ne  pas  rechercher  en  vertu  de  quels  principes,  les  Chinois 
recommandent  les  Cigales  et  la  Salamandre  contre  l'épilepsie,  pour- 
quoi les  Tortues  sont  vantées  contre  les  écrouelles  {Pline^  liv.  32), 
les  GRENOuiLTJi»  coutrc  la  toux  {Pline^  liv.  82),  les  crabes  contre  la 
phtisie  (id.),  remèdes  préconisés  jusqu'à  nos  jours? 

Les  LIMACES  et  les  escargots  ont  parmi  le  vulgaire,  une  immense 
réputation  contre  la  toux  et  la  phtisie,  surtout  avalés  crus,  c'est  le 
legs  de  la  tradition.  Pline  (liv.  30)  dit  que  les  escargots  calment 
l'estomac  et  la  toux,  de  même  liv.  82.  Galien  les  recommande  comme 
antihydropiques  d'après  les  Extraits  d'Oribase,  est-ce  dans  les  oedèmes 
des  phtisiques  purulents?  D'après  Lemery  (p.  489):  »ils  sont  propres 
»pour  ra&aîchir,  pour  adoucir,  pour  incrasser  et  consolider,  pour 
»emporter  les  tâches  de  la  peau.«  En  1847,  dans  un  ouvrage  bien 
fait  (Du  Traitement  curatif  de  la  phtisie  pulmonaire  par  le  mucilage 
animal  à  haute  dote,  Paris),  le  Dr.  Lamare  préconise  avec  succès 
le  mucus  naturel  d'escargots;  son  exemple  fut  suivi  par  d'autres, 
et  le  Dr.  Chrétien  de  Montpellier,  en  faisait  un  spécifique  contre  la 
tuberculose.  Camus  (Soc.  de  biol.  mai  1900)  nous  indique  que  l'es- 
cargot contient  un  principe  d'incoagubilité.  Je  crois  que  c'est  ce 
principe  qui  agit,  car  j'ai  montré  (v.  le  Transformisme  Médical), 
qu'une  partie  de  l'action  remarquable  obtenue  par  mes  extraits  pul- 
monaires était  due  à  une  zymase  anticoagulante  fabriquée  par  le 
poumon. 

Je  pourrais  allonger  la  liste  et  faire  tout  un  volume,  je  veux 
seulement  terminer  par  une  anecdote.  Dernièrement,  une  personne 
intelligente  me  racontait  que,  ses  parents  se  léguaient  degeneration 
en  génération  une  recette  infaillible  contre  la  rage,  et  elle  me  citait, 
après  une  suite  d'expériences  probantes  faite  sur  des  chiens  et  pro- 
duite  devant   un  tribunal  où  sa  grand-mère  fut  acquittée  d'exercice 


610 


illégal  de  la  médecine,  qu'aucun  malade  n'avait  failli  au  remède, 
lequel  parmi  divers  ingrédients  contenait  de  la  poudre  de  hanneton. 
On  n'entreprenait  jamais  la  cure  lorsque  la  morsure  remontait  à  plus 
de  24  heures.  Cette  personne  m'a  promis  de  rechercher  la  recette 
égarée  au  milieu  de  vieux  papiers  ;  lorsque  je  l'aurai,  je  la  publierai. 

J'ajouterai  que,  devant  les  faits,  l'incrédulité  est  toujours  de 
mauvais  aloi. 

Conclusions. 

L'étude  consciencieuse  de  la  matière  médicale  animale,  nous  con- 
duira à  la  découverte  de  médicaments  énergiques  naturels  plus  puis- 
sants que  ceux  des  végétaux.  Il  faudra  fouiller  longuement  les  divers 
organes  et  les  espèces  variées,  pour  trouver  des  principes  anticoagu- 
lants qui  empêcheront  ou  résoudront  les  thromboses,  les  fausse- 
membranes,  pour  mettre  en  valeur  des  principes  coagulants  qui 
arrêteront  les  hémorrhagies  et  les  épanchements,  pour  découvrir  des 
extraits  antitoxiques  et  toniques  qui  combattront  les  infections  et 
remonteront  l'organisme. 

Chercheurs  de  tous  pays,  à  la  besogne!  Mais,  si  vous  ne  voulez 
pas  être  nuisibles,  si  vous  voulez  trouver  des  extraits  véritablement 
puissants  et  actifs,  basez-vous  sur  les  principes  de  physiologie  cellu- 
laire et  organique,  sur  les  assises  scientifiques  de  l'organo-thérapie, 
sur  le  mode  d'emploi,  développés  originalement  tout  au  long,  dans 
le  Transformisme  Médical. 

Royat  les  Bains  (Puy  de  Dôme). 


VARIETE. 


Les  moustiques  et  l^ elephantiasis. 
La  seconde  expédition  chargée  par  la  Liverpool  Scliool  of  tropical  Medicine 
de  Tétude  de  la  malaria,  envoie  de  Benny,  en  Nigeria,  la  nouveUe  d'une 
importante  découverte:  le  parasite  qui  cause  T elephantiasis  a  été  trouvé, 
comme  colui  de  la  malaria,  dans  la  trompe  des  moustiques.  Il  est  curieux 
de  voir  que  cette  découverte  a  été  faite  simultanément  par  le  capitaine 
James  en  Inde,  et  par  le  Dr.  Low  en  Angleterre,  sur  des  moustiques 
provenant  d'Australie.  On  savait  depuis  longtemps  quo  le  filaria  qui,  en 
vivant  dans  les  vaisseaux  lymphatiques  et  en  les  obstruant,  produit  cette 
horrible  difformité,  peut  aussi  se  rencontrer  dans  le  corps  des  moustiques. 
Mais  sa  découverte  dans  la  trompe  de  ces  insectes,  prouve  que  c'est  bien 
par  leur  intermédiaire  que  la  maladie  est  transmise  à  l'homme. 

Dr.  L.  Laloy. 


DIE  BEDEUTUNG  DER  RATTEN  AUF  DEM  BILDE 

POUSSINS  „LES  PHILISTINS  FRAPPÉS 

DE  LA  PESTE  1630." 

Vox  Prof.  Dr.  L.  ASCHOFF,  in  Göttingen. 


Unter  den  verschiedenen  Stellen  des  alten  Testaments,  an  welchen 
der  Beulenpest  gedacht  wird,  (Moses  V,  Cp.  28  v.  35,  Sam- 
uelis  II,  Cp.  24  V.  13  etc.)  hat  besonders  die  Beschreibung 
der  Pest  der  Philister  (Samuelis  I,  Cp.  2  u.  3)  wegen  der  etwaigen 
Beziehung  zur  Ratten-  oder  Maüsepest  Interesse  erregt.  So  weist 
Sticker  ^)  auf  die  zahlreichen  Ratten  auf  dem  Gemälde  Poussins  in 
den  Galerieen  des  Louvre  hin,  welches  ^die  Pest  der  Philister"  nach 
einer  Schilderung  des  Ambroise  Paré  darstellt.  Wenn  auch  das 
plötzliche  schaarenweise  Auftreten  sonst  lichtscheuer  Thiere  und 
seuchenartige  Erkrankungen  unter  den  Thieren  als  Vorboten  der  Pest 
von  zahlreichen  mittelalterlichen  Schriftstellern,  so  auch  von  Ambroise 
Paré  -)  geschildert  werden,  so  liegt  es  doch  in  diesem  Falle  näher, 
an  eine  Beeinflussung  des  Malers  durch  den  biblischen  Text  zu 
denken.  Unter  einem  Stich  dieses  Bildes  von  Picart  finden  sich  die 
Worte:  »L'Arche  du  Seigneur  ayant  été  prise  par  les  Philistins,  et 
mise  auprès  Tldole  de  Dagon,  dans  la  ville  dAzot,  ITdole  tomba, 
la  teste  et  les  mains  coupées  et  Dieu  frappa  les  habitans  dans  la 
plus  secret«  partie  de  leur  corps,  la  terre  produisit  des  rats,  et  il  y 
eut  une  grande  mortalité  dans  la  ville  (1  Liv.  des  Roys;  Ch.  5  v.  6).  ^) 

Die  nach  Stand  der  jetzigen  Forschungen  naheliegende  Erklärung, 
dass  es  sich  um  eine  Rattenpest  handeln  könne,  ist  aber  nicht  ohne 
Weiteres  zulässig.  Zunächst  finden  sich  in  der  Vulgata  an  der  ent- 
sprechenden Stelle  ^e  Worte  j^et  nati  sunt  mures'\  In  àer  Septuagitita 
steht  »)t3Cf  /Lcia-su  rîç  yij^px,;  oLvrl.ç  kucfpUTjO-xy  i^ittq^  Und  Cp.  VI  v.  1 
der  Septuaginta  steht  »>t3C(  i^iCcCcv  y;  y^  xWCyu jxù^xç\  Inder  Vulgata 
fehlt  dieser  Passus. 

Sodann  folgt  Cp.  6  v.  4.  (Vulgata.)  Hier  fragen  die  Philister 
ihre  Priester,  was  für  ein  Sühnopfer  sie  dem  Herrn  bringen  sollen, 
um  die  Plage  von  sich  abzuwenden.  Sie  antworteten  :  »Fünf  güldene 


1)  G.  Sticker.    Die  Pest  in  Berichten  der  Laien  und  in  Werken  der  Künstler.   Janas  III, 
1898,  p.  138. 
>)  A.  Paré,  mt  Malgaisrne.  Bd.  III.  Buch  24.  Cp.  Il,  p.  864,  1841. 
S)  r.  La  semaine  médicale,  1899,  p.  826. 


612 


Beulen  und  fünf  güldene  Mause,  nach  der  Zahl  der  fünf  Fürsten 
der  Philister,  denn  es  ist  einerlei  Plage  gewesen  über  Euch  alle  und 
über  Eure  Fürsten"  v.  5.  »So  müsset  Ihr  nun  machen  Bilder  Eurer 
Beulen  und  Eurer  Mause,  die  Euer  Land  verderbet  haben,  dass  ihr 
dem  Herrn  Israels  die  Ehre  gebt." 

In  der  Septuaginta  sind  die  Beulen  und  die  Mause  sch'arfer  getrennt  : 

ort  7rraûi(rfJM  tv  bf/Jv  %cd  roîç  ocp-/oii<raf  ùfiC}u  kxI  rty  Aa«^.  ycxl  /uûtç  y^jMroùç 
hfJLoifàifjLx  rdvfjUKùv  ifftdv  tùv  ^KxfpB-etpàurttii/  Tf,v  y^i/«" 

Danach  müsste  man  annehmen,  dass  neben  der  Pest  eine  Maüse- 
plage  bestanden  hat  und  die  Philister  von  beiden  Rettung  suchten. 
Allein  Wellhausen  ^)  hat  bereits  gezeigt,  dass  die  Erklärung  auch 
anders  liegen  kann.  Die  Maüseerzählungen  im  Cp.  5  v.  6  und 
Cp.  6  V.  1  der  Vulgata  bezw.  der  Septuaginta  fehlen  in  dem 
massorethischen  Text.  Wdlhausen  hält  sie  für  Einschiebungen  eines 
Kritikers,  der  die  unvorbereitete  Zusammenstellung  der  goldenen 
Beulen  und  Mause  im  Gp.  6  v.  4  erklären  zu  müssen  glaubte.  Für 
diese  Zusammenstellung  liegt  aber  nach  WelUumaen  eine  andere 
Erklärung  viel  näher.  Die  Maus  ist  das  Bild  der  Pestbeule.  Zu  dieser 
Deutung  kommt  Weühausen  unabhängig  von  Hitzig.  *)  Letzterer 
äussert  sich  über  diesen  Punkt  folgendermassen  :  »Wenn  aber  in 
verschiedenen  Mythen,  vielleicht  an  Orten,  welche  weit  von  einander 
entfernt,  dieselbe  principielle  Grundidee  zum  Vorschein  kommt,  so 
führt  dies  auf  eine  Gleichartigkeit  des  Volksgeistes  und  weiter  auf 
gemeinschaftliche  Nationalität.  Bekannt  ist  die  Sage  von  den  Feld- 
mäusen, welche  den  in  Troas  gelandeten  Kretern  ihr  Lederzeug  zer- 
frassen;  das  gleiche  Geschick  traf  aegyptischer  Nachricht  zu  Folge 
die  Assyrer  Sanheribs.*)  Wir  wissen:  das  Heer  wurde  von  der  Pest 
befallen  ;  der  Schauplatz  war  das  südliche  Palästina  ;  und  ein  anderes 
Mal,  1  Sam  5,6  6,1  LXX  (cf.  6,18)  werden  die  Philister  gleichzeitig 
von  der  Pest  und  von  Feldmäusen  heimgesucht.  Wahrscheinlich  haben 
vrir  demnach  in  dem  Bericht  Herodots  die  philistäische  Darstellung 
des  Ereignisses,  welches  sich  nach  Aegypten  verbreitete;  eine  Pest 
war  auch  der  Vorgang  in  Troas;  und  was  1.  Sam  5,6  und  6,1  von 
Feldmäusen  erzählt  wird,  ist  alter  Missverstand  des  Symbols.  Wahrend 


1)  YTellhausen.  Der  Text  der  Bücher  Samuelis.  Göttingen  1871,  p.  62. 

^  F.  Hitzig.  Urgeschichte  und  Mythologie  der  Philistäer.  Leipzig  1845,  p.  202. 

*)  Dans  son  temple  à  Thebes  la  statue  de  Ptah,  le  dieu  de  la  destruction,  serait  représenté, 
ayant  à  la  main  un  souris,  symbole  de  la  peste.  Suivant  la  tradition  égyptienne  les  Assy- 
riens de  Sanhérib  (Toir  de  même  U  Rois  chap.  XX,  35)  ont  été  tués  par  Ptah  qui  avait 
pris  le  caractère  d'ATfôAAwv  Ao^/ao{.  R^. 


613 


den  Aegyptem  die  Maus-Hieroglyphe  de^s^tpxi/ttT/xocisi^  vergleich  man 
anderwärts  mit  ihr  die  Gestalt  der  Pestbeule;  von  der  Maus  o-yuwS-oc 
(auch  im  Kretischen)  wurde  der  Pestsender  'A«-6AAwi/  Xçifioç^  welchen 
die  Lydier  verehrten,  J^fitv^tùç  genannt  und  als  solcher  angefleht. 

IL  1,39  sendet  er  die  Pest  wirklich.  Wenn  uns  Palästina  nicht 
minder  als  Troas  einen  Anchises  bot,  so  finden  wir  jetzt  auch  an 
beiden  Orten  verheerende  Pest  durch  die  Landplage  der  Feldmäuse 
symbolisirt." 

Driver  ^)  hat  gegen  die  Auffassung  Wellhausen's  nichts  besonderes 
einzuwenden.  Nach  Pietschmann  ^)  erschien  den  Eananäem  die  Maus 
allmälich  als  typische  Verkörperung  gottgesandter  Heimsuchungen, 
da  in  den  Ackerbaudistrikten  Palästinas  das  Ueberhandnehmen  der 
Feldmäuse  sich  zu  einer  Landplage  gestaltete,  Landplagen  aber  Straf- 
gerichte zürnender  Gottheiten  waren.  Deshalb  gaben  sie  Weihge- 
schenken, selbst  wenn  es  sich  um  Befreiung  von  Seuchen  und  nicht 
von  Mauseplagen  handelte,  die  Gestalt  von  Mausen. 

Aus  allen  diesen  Mitteilungen  geht  nicht  mit  Sicherheit  hervor, 
warum  grade  die  Maus  Symbol  der  Pest  geworden  ist.  Möglich  ist, 
dass  die  furchtbaren  Maüseplagen  die  Maus  zum  Symbol  verheerender 
Seuchen  stempelten,  möglich  auch,  dass  Grösse  und  Gestalt  der  Maus 
mit  den  Bubonen  verglichen  wurde.  Undenkbar  ist  es  nicht,  dass 
ein  auffälliges  Hervortreten  und  Sterben  der  kleinen  Nager  bereits 
bei  den  damaligen  Pestepidemieen  beobachtet  wurde.  Denn  der  Aus- 
druck »Maus'^  ist  nach  dem  hebräischen  Text  nicht  unbedingt  sicher, 
sondern  kann  auch  durch  »Ratte*'  ersetzt  werden.  Eine  Klärung  dieser 
Frage  wäre  vielleicht  aus  alten  Inschriften,  welche  Abbildungen  von 
Mausen  enthalten,  zu  erhoffen.  Die  einzige  mir  bekannte  Abbildung 
ist  wiedergegeben  in  E.  de  Sainte-Marie,  Mission  à  Carthage,  Paris 
1884,  p.  78.  Ob  es  sich  um  eine  Maus  oder  Ratte  handelt,  ist  nicht 
zu  entscheiden.  Die  Aufschrift  der  betreffenden  Stelle  (Corp.  Inscr. 
Semit.  I,  1,  No.  344)  ist  leider  für  unsere  Frage  belanglos. 

Herrn  Prof.  Rahlfs  danke  ich  auch  an  dieser  Stelle  bestens  fiir 
seine  freundliche  Hülfe  in  der  Quellensuche  und  bei  der  Ueber- 
setzung  des  massorethischen  Textes. 


1)  J.  R.  BriTeK  Notes  on  the  hebrcw  text  of  the  books  of  Samuel.  Oxford  1890, 
p.  41  and  47. 

*)  R.  Pietschmann.  Geschichte  der  Phönizier.  Theil  IV,  b.d.  allgem.  Geschichte  in  Einxel- 
darstellnngen  von  W.  Onken.  Berlin  1889,  p.  228. 


ZUR  GESCHICHTE  DER  PESTSEUCHE  IN  SIEBEN- 
BÜRGEN IM  JAHRE  1755—1756. 

Von    Dr.    Med.   JULIUS    VON    FILEP. 
Assistent  des  hygien.  Instituts  zu  Kohzsvär,   (Ungarn). 


(Schluss.) 

Am  6.  August  starb  an  Pest  der  junge  Arzt,  welcher  Chenot 
während  seiner  Krankheit  vertrat.  Um  diese  Zeit  bekannte  endlich 
die  hartnäckige  Unwissenheit  der  Kronstädter  von  der  Wahrheit 
überwunden  zu  sein  und  fingen  sie  an,  die  Krankheit  für  die  wahre 
Pest  anzuerkennen.  Deswegen  wurde  die  Absonderung  der  Kranken 
von  dem  noch  gesunden  Theile  der  Einwohner  der  Zweck  sämmt- 
licher  Bemühungen.  Der  Rath  machte  in  der  ganzen  Vorstadt  den 
Befehl  bekannt,  dass  alle  Einwohner  ihre  Kranken  den  Aufwärtem 
zu  übergeben  haben,  um  sie  in  die  Hospitäler  zu  bringen.  Aber 
der  Pöbel  fing  sogleich  an  zusammen  zu  laufen,  er  schloss  seine  Häuser 
zu,  die  Auf  Wärter  wurden  mit  Steinen  fortgetrieben.  Seine  Wuth 
verdoppelte  sich  durch  die  Unmenschlichkeit  der  Aufwärter,  welche 
einige  Kranken  in  Ermangelung  eines  Wagens  oder  Tragsessels  halb- 
todt  über  die  Gassen  geschleppt  hatten. 

Daher  wurden  nur  diejenigen,  welche  die  Aufwärter  unvermutet 
überfielen,  in  die  Spitäler  gebracht,  welche  jedoch  auch  auf  diese 
Art  angefüllt  wurden,  in  dem  sie  nämlich  kaum  den  zwanzigsten 
Theil  der  Kranken  fassen  konnten,  denn  den  ganzen  August  über 
hatte  die  Vorstadt  täglich  10,  12,  auch  wohl  20  Leichen.  Dergestalt 
war  Chenot  gezwungen,  die  unglückliche  Vorstadt  gänzlich  ihrem 
Schicksal  zu  überlassen  und  bemühte  sich  nur  die  zwei  anderen  Vor- 
städte und  die  innere  Stadt  zu  vertheidigen,  was  ihm  auch  gelang. 
Zu  Anfang  August  kamen  aus  Wien  noch  vier  Aerzte  an:  Brück- 
mann,  Politzer,  Rolbeck  und  Cotschener. 

Im  September  stieg  die  Wuth  der  Seuche  noch  höher;  die  Anzahl 
der  Leichen  stieg  eines  Tages  auf  33.  Erst  zu  Ende  Oktober  war 
der  Zustand  der  Dinge  besser  und  mitte  November  wurden  alle 
Kranken  aus  den  Häusern  in  die  Spitäler  gebracht.  Zu  Anfang 
December  verminderte  sich  die  Zahl  der  Kranken  sehr  und  unter 
denen,  welche  noch  in  Spital  waren,  hatten  die  meisten  nichts  un- 
gesundes an  sich,  als  die  noch  nicht  gänzlich  geschlossenen  Pest- 
beulen, Carbunkeln.  Daher  hatten  die  Kronstädter  die  Aerzte  in 
Verdacht,    als    ob    sie    eines    niedrigen    Gewinnstes    und   länger   zu 


615 


geniessenden  Gehalts  wegen  in  der  Krankenliste  die  Gesunden  mit- 
führten.  Es  wurde  daher  eine  scharfe  Untersuchung  angestellt,  aber 
der  Bericht  des  üntersuchers  rettete  die  Ehre  der  Aerzte. 

Am  23.  December  kamen  drei  neue  Kranken  ins  Spital;  am  26. 
Januar  noch  zwei,  die  die  letzten  waren.  Am  3.  März  1757  wurde 
auch  die  Contumaz  aufgehoben,  die  königlichen  Commissarien  wurden 
auch  dispensiert,  denn  die  Seuche  hörte  vollkommen  auf.  ^) 

Es  ist  nicht  ohne  Interesse  den  originellen  Ausweis  Chenot*s  hier 
mitzutheilen  : 


Ange- 
steckte. 

Todte. 

Geheilt. 

In  der  Stadt,  und  zweyen  Vorstädten, 
Altstadt  und  Blumenau    .... 

In  der  Wallachischen  Vorstadt   .     . 

Im  Flecken  Tertlau 

In  den  vier  sogenannten  zusammen- 
hangenden Dörfern:  Turkoess,  Hos- 
zu,   Czernatfaln,   Balsfalu   und  den 
benachbarten  Gürten  und  Mühlen  . 

Im  Dorfe  Petersberg 

»       »       Zernest 

»       »       Zaizon 

>       »      Honigsberg 

62 

2532 

114 

2777 

178 

711 

112 

10 

51 

1711 

62 

1589 

128 

522 

82 

9 

11 

821 

52 

1188 

50 

189 

30 

1 

Im  Doife  Poiana  Morului  .... 
»       >      Holback 

127 
54 

109 
40 

18 
14 

Summa 

6677 

4303 

3374 

Kronstädter 
Umkreis. 


Fogarascher 
Umkreis. 


Wie  wir  sehen,  ungefähr  zwei  Üritttheile  der  Angesteckten  sind 
gestorben.  In  regelmässiger  ärztlicher  Behandlung  standen  aber  nur 
414  Kranken,  von  welchen  173  gestorben  sind,  also  nicht  mehr, 
als  41  7o. 

Die  Abhandlung  Chenot's  enthält  noch  manche  interessante  Auf- 
zeichnungen,   deren    Kenntniss    vielleicht    auch   für   uns  nicht  ohne" 
Nutzen  sein  wird. 

Die  Aerzte  wussten  schon  im  17.  Jahrhundert,  dass  die  Pest  durch 
ein  Contagium,  durch  ein  von  Mensch  zu  Mensch  übertragbares  Gift 
verursacht  wird.  Von  der  Zähigkeit  dieses  Giftes  finden  wir  bei  Chenot 
einen  Bericht  -),  welcher  die  Meinung  Pfeiflfers  zu  rechtfertigen  scheint: 

i)  Linzbaaer,  N.  452. 
«)  p.  58. 


616 


die  Pestbacillen  würden  bei  unserem  Klima  viel  später  zu  Grunde 
gehen,  als  z.  B.  in  Indien.  Die  Geschichte  erzählte  Chenot  seinem 
Schwiegervater,  der  auch  ein  Arzt  war,  wie  folgt:  zu  Ofen,  der 
Hauptstadt  Ungarns,  fast  ein  ganzes  Jahr  nach  erloschener  Pest,  näm- 
lich im  Jahre  1714  ist  dieselbe  bei  folgender  Gelegenheit  wieder 
erweckt  worden.  Ein  Maurer,  welcher  vor  einem  Jahre  eine  in 
Schwärung  übergangene  Pestbeule  hatte,  verbarg  damals  einen  mit 
deren  Eiter  besudelten  Lappen  in  der  Mauer  seines  eigenen  Hauses 
und  vermauerte  das  Loch  mit  einem  hölzernen  Keil.  Nach  Verlauf 
eines  Jahres,  (im  Jahre  1714)  indem  er  sein  Haus  weisste,  zog  er 
aus  Neugierde  den  Keil  heraus  und  betrachtete  den  Lappen.  Kurz 
darauf  starb  er  und  seine  ganze  Familie  wurde  von  der  Pest  mit 
sichtbaren  Merkmalen  hingerafft. 

Was  den  Verlauf  der  Pest  betrifft,  so  finden  wir  bei  Chenot 
folgendes  : 

Zu  Anfang  eine  ungewöhnliche  Mattigkeit,  Schwere,  Müdigkeit 
und  Betäubung  des  Körpers,  Mangel  an  Appetit,  Lendenschmerzen 
und  taube  Schmerzen  des  Kopfes,  einen  Augenblick  dauerndes  Jucken 
in  der  Haut,  diese  sind  die  Symptome,  welche  einige  Stunden  bis  einige 
Tagen  dauern,  worauf  nagender  Kopfschmerz,  Schwindel,  Ekel, 
Bangigkeit  folgen  und  danach  ein  leichter  Schauer.  Von  diesem 
Zeitpunkte  an  zeigt  der  Anlauf  der  Krankheit  grosse  Unterschiede 
nämlich  : 

1.,  Ein  leichter  und  kurzer  Schauer,  eine  darauf  folgende,  nicht 
unangenehme  beständige  Wärme;  Puls  fast  normal;  die  Anfangs 
beobachteten  Symptome  wurden  kaum  ernsterer  Natur.  Bald  erscheint 
irgendwo  eine  Beule,  und  wie  dieselbe  wächst,  wird  dem  Kranken 
immer  besser  und  geht  die  Krankheit  meistens  mit  einem,  den  vierten 
oder  fünften  Tag  sich  einstellenden  Schweisse  zu  Ende. 

2.,  Ein  stärkerer  Schauer,  als  der  vorige,  Mattigkeit,  eine  der 
anfangenden  Verwirrung  der  Sinne  ähnliche  Schwäche,  ein  pochender 
Kopfschmerz;  die  Haut  ist  dabei  feucht,  der  Puls  zwar  etwas  ge- 
schwinder, aber  voll,  die  Munterkeit  der  Augen  kaum  venindert,  das 
Gesicht  ein  wenig  röther,  wenig  Durst,  der  Mund  fühlt  sich  schmierig 
an,  einige  Bangigkeit. 

Wenn  sich  alle  diese  Zufälle  binnen  vier  imd  zwanzig  Stunden 
nicht  vermehren,  so  versprechen  sie  einen  guten  Ausgang  der  Krank- 
heit. Den  vierten  Tag  entsteht  unter  einem  leichten  Schweiss  eine 
kleine  Besserung,  welche  aber  nicht  beständig  ist,  weil  deu  nächsten 
Tag  wieder  ein  neues  Fieber  folgt.  So  wechseln  Besserung  und 
Verschlimmerung   mit   einander,  bis  zum  7 — 9,  Tag,  bis  die  angst- 


617 


lichen   Symptome   verschwiDden    und   mit  Entstehung    einer   Beule, 
nicht  selten  auch  ohne  dieselbe,  der  Kranke  geniest. 
.    Diese    beide  sind  die  seltenere  und  heilbare  Art  der  Pest,  welche 
oft    überstanden    wurde,    ohne   dass   die   Erkrankten   viel   im   Bette 
gelegen  hätten. 

Gefährlicher  sind  folgende  Arten: 

3.  Stärkerer  Frost,  welche  mit  unterlaufender  Hitze  vermischt  ist. 
Die  darauf  folgende  Hitze  ist  fast  brennend,  grosse  Schwäche 
und  Entkräftung;  beschwerlicher  Schmerz  der  Lenden,  Bitterkeit 
des  Mundes,  Abscheu  vor  Speisen,  Ekel,  Erbrechen,  zuweilen  auch 
Durchfall,  Betäubung  der  Sinne,  Schwindel;  traurige,  aber  doch  noch 
funkelnde  Augen,  Durst,  trockene  und  weisse  Zunge,  röthes  Gesicht, 
merkliche  Bangigkeit,  trockener  Husten,  arythmischer  und  an  Stärke 
ungleicher  Puls. 

Wenn  sich  diese  Zufälle  vermehren  und  wenn  sich  Wachen,  Irre- 
reden dazu  gesellen,  so  zeigen  sie  meistens  eine  grosse  Gefahr  an. 
Wenn  aber  den  3 — 4.  Tag  Beulen,  Carbunkeln  oder  Petechien  er- 
scheinen und  dabei  die  beängstigenden  Symptome  nachlassen,  so 
ist  der  Kranke  in  7 — 14  Tagen  —  während  deren  Nachlassungen 
und  Verschlimmerungen  zu  beobachten  sind  —  wieder  hergestellt 
und  bleibt  noch  höchstens  ein  kleines  Fieber  zurück,  bis  zur  Ab- 
sonderung des  Brandschorfes  des  Carbunkels. 

Bei  diesem  Verlauf  der  Krankheit  befinden  sich  öfters  auch 
Petechien,  welche  gutartig  sind,  wenn  sie  sich  mit  Zunahme  der 
Kräfte  zeigen,  bösartig  aber,  wenn  sie  mit  Abnahme  derselben 
erscheinen. 

Noch  eine  schwere  Art  ist  die  folgende: 

4.  Starker  Frost,  der  mit  Hitze  abwechselt,  ein  heftiger,  stark 
nagender  Kopfschmerz,  Schwindel;  die  Glieder  wie  zerschlagen,  gleich  im 
Anfange  Brennen  in  den  Lenden,  schwere  Bangigkeit.  Ein  geschwinder, 
schwacher,  an  Härte  und  Schlägen  fast  alle  Zeit  ungleicher  Puls 
trübe,  herumirrende,  blitzende,  rothe  Augen,  ein  gedünstetes,  fast 
flammichtes  Gesicht;  eine  sehr  heisse,  zitternde,  hinten  trockenere, 
Anfangs  gelbe,  grünliche,  endlich  fast  schwarze  Zunge;  ein  un- 
auslöschlicher Durst,  unordentliches,  schweres  Athmen,  Brennen  in 
der  Gegend  der  Herzgrube,  Unruhe,  Herumwerfen,  Irrereden,  welches 
zuweilen  mit  ziemlich  unruhiger  Raserei  verbunden  ist;  beständiges 
Wachen;  ein  stinkender,  obgleich  seltener  Schweiss,  Ohnmacht, 
flüssiger,   stinkender   Durchfall,   krampfartige  Erschütterungen,  Tod. 

Diese  besondere  Art  war  hauptsächlich  bei  denjenigen  zu  beobachten, 


618 


welche  viel  Fleisch.  Speck,  Käse  und  Gewürze,  Wein  oder  Brannt- 
wein genossen  hatten. 

5.  Manchmal  hat  die  Pest  einen  tütlichen  Ausgang,  obwohl  die 
Symptome  gar  nicht  alarmierend  sind,  mit  Ausnahme  eines  irre- 
gulären und  inaequalen  Pulses. 

Bei  diesen  Kranken  zeigte  sich  die  Beule  gleich  im  Anfang  der 
Krankheit  oder  kurz  danach  mit  keiner,  oder  wenigstens  mit  un- 
beständiger Erleichterung.  Der  Carbunkel  kommt  früher,  als  gewöhn- 
lich und  erlangte  selten  eine  heilsamere  Entzündung.  Es  zeigen  sich 
zwischen  dem  3.  und  6.  Tag  breite  Petechien,  welchen  grosse  Ent- 
kräftung folgt  und  zwischen  diesen  Tagen  sterben  die  Kranken.  Diese 
Art  der  Krankheit  kam  am  meisten  bei  Knaben  und  Jünglingen  vor. 

G.  Noch  gefährlicher  ist  die  Pest,  welche  mit  abwechselndem  Frost 
und  Hitze  eintritt,  wobei  eine  grosse  Bangigkeit  und  Herzensangst  vor- 
handen ist  mit  einem  kaum  etwas  geschwinderen  Puls,  als  der  gesunde, 
welcher  aber  sehr  leicht  zu  unterdrücken  ist.  Es  ist  zugleich  eine 
gänzliche  Entkräftung  vorhanden.  Eine  schwere  Benommenheit  und 
Betäubung  des  Kopfes  ;  matte,  traurige  Augen,  Schlaffheit  und  Zittern 
der  Zunge,  nur  selten  Durst.  Schon  gleich  am  Anfang  stellt  sich 
Ekel  und  Neigung  zum  Erbrechen,  ja  selbst  wirkliches  Erbrechen  ein. 
Die  Furcht  vor  dem  Tode  bemächtigt  sich  der  Kranken,  sie  reden 
irre,  sind  aber  zuweilen  völlig  bei  Verstände,  bösartiger  Durchfall; 
sehr  selten  sind  keine  äusserlichen  Merkmale  der  Pest  zu  beobachten. 
Breite  abgesonderte,  bleifarbige,  oder  schwarze  Petechien  zeigten  sich 
bei  den  Meisten.  Der  Kampf  zwischen  Tod  und  Leben  dauert  selten 
lange,  und  ein  grosses  Brennen  in  der  Herzgrube  mit  unauslösch- 
lichem Durst  pflegt  die  letzte  Plage  sein  und  der  Tod  tritt  zwischen 
den  3. — 6.  Tag  ein. 

7.  Der  letzte  und  stärkste  Grad  der  Pest,  welchen  Chenot  beobachtet 
hat,  war:  Der  Frost  ist  lang  und  stark,  der  Puls  schwach,  un- 
gleich und  leer.  Die  Kranken  sind  schwindlig,  taumelnd,  stotternd 
und  unfähig  aufrecht  zu  stehen  oder  zu  sitzen;  Erbrechen,  Durchfall, 
Tod  zwischen  dem  ersten  und  dritten  Tage  der  Krankheit.  Die  ein- 
zigen äusserlichen  Kennzeichen  der  Pest  sind  breite  Petechien. 

Was  die  Entstehung  der  Pestbeulen  anbelangt,  erwähnt  Chenot, 
dass  die  Kranken  manchmal  schon  24  Stunden  vorher  einen  stechenden 
heftigen  Schmerz  in  der  Gegend  der  betreffenden  Drüsen  bemerken 
sollten.  Die  Inginal-Beulen  liegen  3 — 4  Fingerbreit  unter  der  Leisten- 
beuge ungefähr  über  den  M.  pectineus.  Chenot  sah  bloss  zwei  Fälle, 
wo  die  Beulen  eben  in  der  Schenkelbeuge  lagen.  Die  Achselbeulen 
sitzen    auch    3 — 4    Fingerbreit    unter   der   Achselhöhle,   in  gleicher 


619 


Entfernung  von  dem  M.  pect.  maj.  und  M.  latiss.  dorsi.  Am  Halse  sind 
sie  noch  seltener.  Ihr  Zahl  wechselt  zwischen  1 — 3;  mehr  als  drei 
sind  selten  zu  beobachten. 

Betreffs  der  Prognose  schreibt  Chenot  folgendes: 

1.  Ein  Kranker,  welcher  mit  anhaltenden  Kräften  den  vierten  Tag 
erreicht,  hat  die  beste  Hoffnung  auf  Erlangung  der  Gesundheit. 

2.  Eine  beständige  Wärme  und  ein  beständiger  starker  Puls  ver- 
sprechen einen  guten  Ausgang  der  Krankheit. 

3.  Pestbeulen  und  Carbunkeln  mit  Erleichterung  zeigen  an,  dass 
die  Natur  stärker  als  die  Krankheit  sei. 

4.  Ein  gelinder  und  beständiger,  dem  Ausbruch  und  der  Erhebung 
der  Beulen  und  Carbunkeln  vorhergehender  oder  sie  begleitender 
Seh  weiss,  welcher  den  Ekel  und  die  Bangigkeit  hebt,  stellt  die 
Kranken  fast  in  Sicherheit. 

5.  Erbrechen  und  Durchfall,  falls  sie  massig  sind,  bedeuten  nichts 
schlimmes. 

6.  Frieselartige  Petechien,  welche  den  vierten  und  siebenten  Tag 
der  Krankheit  zum  Vorschein  kommen,  haben  keine  Gefahr. 

7.  Eine  widernatürlich  starke  oder  gelinde  Hitze  ist  schlecht; 
noch  schlimmer,  wenn  sie  zugleicher  Zeit  ungleich  :  bald  stark,  bald 
schwach  ist. 

8.  Eine  Beule,  deren  Erscheinung  durch  eine  grosse  Entkräftnng 
gefolgt  wird,  zeigt  grosse  Gefahr  an;  desgleichen  ein  Carbunkel, 
welcher  sich  nicht  entzündet. 

9.  Mit  grosser  Schwäche  verbundene  oder  auf  sie  folgende 
Schweisse  sind  gefährlich. 

10.  Zu  starkes  Erbrechen  und  Durchfall  sind  schlimm. 

11.  Breite,  abgesonderte,  gleich  zu  Anfang  schwarze  Petechien  sind 
tödtlich,  nicht  weniger  diejenigen,  welche  sich  spät  zeigen. 

12.  Eine  mit  Benommenheit  und  Stammeln  verbundene  Ent- 
kraftung  zeigt  einen  tödtlichen  Ausgang  an. 

13.  Kein  Schmerz,  kein  Brennen,  ein  schwacher,  mit  dem  Finger 
leicht  unterdrückbarer  Puls,  eine  schwarzblaue  Farbe  des  Gesichts 
und  ganzen  Körpers,  zeigen  eine  beinahe  erloschene  Kraft  des  Lebens 
an,  es  mögen  Ausschläge  dabei  sein  oder  nicht. 

Die  Behandlung  der  Pest  war  in  Chenot's  Zeit  natürlich  rein 
symptomatisch.  Ich  will  diesen  Theil  seines  Werkes  nicht  ausführ- 
licher behandeln,  weil  er  nichts  Interessantes  enthält.  Es  sei  nur 
soviel  erwähnt,  dass  Moschus  und  Campher  bei  Pulsschwäche  reich- 
lich verabreicht  worden  sind. 

Viel    wichtiger    und  interessanter,  ist  Chenot's  Bemerkung,  wenn 


620 


er  erzählt,  in  Diemerbroek's  Buche  gelesen  zu  haben,  dass  es  Aerzte 
gäbe,  die  mit  dem  getrockneten  und  zerriebenen  Eiter  der  Pestbeulen 
Pestkranke  mit  Erfolg  behandelt  hätten.  Diese  Beobachtung  finden 
wir  öfter  in  den  älteren  Aufzeichnungen.  Kundmann  ^)  theilt  mit, 
dass  auch  Georgus  Eulmus,  in  der  Zeit  der  grossen  Pestseuche  zu 
Danzig,  im  Jahr  1709,  versucht  hätte,  die  Kranken  mit  dem,  aus 
den  Knochen  der  an  Pest  Verstorbenen  hergestellten  Pulver  zu 
heilen,  jedoch  ohne  Erfolg.  Derselbe  Kulmus  schreibt  seinem  Freunde, 
dem  Christian  Hoenischen,  einem  Arzte  zu  Breslau  :  »Ein  reformierter 
Theolog  aus  Gross-Polen,  Namens  Fabiany,  hat  vor  ihm  mit  Eide 
versichert,  dass  die  Einwohner  der  Stadt  Warschau,  als  die  Pest 
daselbst  so  stark  wüthete,  dass  nichts  dagegen  half,  die  Beulen  der 
in  Pest  Verabschiedeten  aufmachten,  den  Eiter  trockneten,  zerrieben 
und  den  Kranken  verabreichten,  die  davon  hergestellt  wurden.  Haupt- 
sächlich war  aber  dieses  Mittel  ein  ausgezeichnetes  Praeservativum 
gegen  die  Pest,  so  dass  dieselben,  die  mit  dieser  Arznei  lebten,  mit 
dem  Pestkranken  ohne  Gefahr  verkehren  konnten.  Ja  sogar  hatten 
die  ärmeren  die  »purulentam  materiam  e  maturatis  bubonibus**  löffel- 
weise verspeist.  Aehnliche  Beobachtungen  findet  man  nach  Kulmus 
bei  Gablius  (Actae  Medicin.  Berolinenses,  Dec.  II,  Vol.  II,  p.  28 
und  im  Diarium  Gallicum  Amstelodamense  Mens.  Julii,  Anno  1722, 
pag.  685)." 

Dieses  Verfahren  kann  als  der  Vorläufer  der  mittelst  des,  in  den 
Magen  eingeführten  virulenten  Infectionsstofies  erzielten  Vaccination 
betrachtet  werden.  Ich  bemerke  noch,  dass  ich  diese  Angaben  in 
keinem,  der  mir  zur  Verfugung  stehenden  neueren  medicinisch- 
geschichtlichen  Werke  gelesen  habe.*) 


i)  Kandmann:  Bariora  Naturae,  p.  1201. 

S)  Liuzbauer,  II,  p.  488. 

*)  Pourtant  l'idée  des  inoculations  contre  la  peste  n'est  pas  si  neuve  qu'on  ne  le  pense  géné- 
ralement. Or,  toute  risothérapie  doit  être  si  ancienne  que  la  thérapeutique  elle-même.  Il  va  sans 
dire  que  cette  application  du  „similis  similibus"  devait  être  stimulée  par  l'invention  de 
Jenner.  En  effet  on  a  tenté  des  inoculations  contre  la  peste  assez  tôt  après  le  succès  de 
Jenner  et  même  en  rapport  avec  les  vaccinations. 

En  1808  Valli  proposa  d'inoculer  la  peste  et  la  petite  vérole  c.  a.  d.  le  vaccin  et  le  virus  de 
la  peste  en  même  temps.  Valli  voulait  avoir  remarqué  que  l'apparition  de  la  petite  vérole  faisait 
disparaître  la  peste,  et  il  eût  le  courage  de  &ire  sur  lui  même  l'épreuve  de  ces  deux  inocu- 
lations simultanées. 

Valli  avait  acquis  la  peste  et  en  guérit.  On  s'est  convaincu  que  la  petite  vérole  inoculée  aux 
pestiférés  ne  se  développe  pas  et  qu'elle  ne  peut  pas  servir  à  tronquer  la  peste.  (Voir  un  référé 
de  l'historia  morbi  de  Valli  chez  Ozanam,  Hist  médic  des  maladies  épidém.  Sec.  Ed.  tome 
IV,  pg.  46  où  l'on  trouve  pg.  88  une  relation  des  expériences  de  Chenot)  De  même  ces 
inoculations  ont  été  pratiquées  par  Whyte  dont  les  particularités  nous  manquent  pour  le 
moment.  Béd. 


621 


Die  Purification  der  Waaren  geschah  bei  dieser  Seuche  nach  einer 
Verfügung  der  Stadthalterei  vom  Jahre  1738,  welche  in  der  Zeit 
der  grossen  Pestepidemie  in  1738 — 39  ausgegeben  wurde  *)  und  auch 
in  Chenot's  Zeit  giltig  war.  Sie  lautete: 

Zur  Purification  der  Waaren  sind  besondere  Leute  anzustellen, 
die  zu  beeiden  sind.  Denselben  ist  strengstens  untersagt,  mit  anderen 
Personen  zu  verkehren. 

Die  Reinigung  der  Briefe  geschah  auch  durch  besondere  Ange- 
stellte. Weil  aber  die  Reinigung  der  äusseren  Seite  der  Briefe  durch 
Eintauchen  in  Essig  ungenügend  ist,  denn  das  Miasma  kann  doch 
im  Inneren  unbeschadet  zurückbleiben,  so  müssen  die  Briefe  auf- 
gemacht und  über  kochenden  Essig  gedünstet  und  nachher  wieder 
gesiegelt  werden.  Wenn  aber  in  den  Briefen  Musterstückchen  aus 
Tuch  oder  dergleichen  gefunden  würden,  so  sollen  diese  Briefe, 
falls  dieselbe  mit  Sicherheit  nicht  zu  desinficieren  wären,  nicht  weiter 
expediert  werden. 

Was  die  Waaren  anbelangt,  so  sind  diese  mit  Hinsicht  auf  die  Fähig- 
keit zu  inficieren,  zum  Theile  weniger,  zum  Theile  aber  sehr 
gefährlich.  Zu  der  ersteren  Art  sind  Eafifeebohnen,  Reis  und  ähnliche 
trockene  Samen  zu  rechnen  (mit  Ausnahme  der  »nuces  barbatae" 
die  immer  besonders  zu  waschen  sind).  Man  hat  diese  aus  den 
Behältern  auszuschütten,  gut  zu  lüften,  und  drei  Wochen  lang  zurück 
zu  halten.  Von  den  Behältern  müssen  diejenigen,  welche  waschbar 
sind,  z.  B.  Säcke,  wiederholt  ausgewaschen  werden,  die  aber  nicht 
von  dieser  Art  sind,  sollen  verbrannt  werden.  Frisches  Obst  z.  B. 
Citronen,  Orangen,  können  nach  dem  Auswaschen  der  Säcke,  oder  in 
Kisten,  sogleich  weiter  befordert  werden. 

Rohe  Schafwolle,  Baumwolle,  Leinwand,  Zwirn,  Kameel-  und 
Ziegelhaare  und  andere  Fadenwaaren,  femer  rohe,  und  bearbeitete 
Seide,  müssen  von  ihrer  Umhüllung  befreit,  sechs  Wochen  langge- 
lüfket  werden  ;  gleichfalls  sind  die  Tuch-  und  Lodenwaaren,  aus  Haare 
oder  Wolle  bearbeitete  StoflFe,  zu  behandeln,  ebenso  die  Mous- 
seline. 

Die  Pelze,  die  mit  Pelz  geschmückten  Rocke,  und  die  rohen  und 
bearbeiteten  Thierfelle  sind  aus  ihren  Bündeln  zu  losen  und  sechs 
Wochen  lang  zu  lüften.  Auf  diese  Art  sind  auch  die  Anzüge  zu 
purificieren.  Die  Wäsche  soll  aber  gut  gewaschen  werden.  Das  Geld 
ist  mit  Wasser  und  Seife  gründlich  zu  waschen.  Die  neuen  Metall- 
gegenstände: Kupfer,  Blei,  Zink,  werden  nicht  zurückgehalten.  Ihre 
Umhüllung  aber,  z.  B.  Heu,  Stroh,  u.s.w.  wird  verbrannt. 

Oele,    Balsame    und    diejenigen  Waaren  überhaupt,  die  in  Leder- 

1900.  44 


622 


Schläuchen  geliefert  werden,  müssen  in  andere  Behälter  überschüttet 
werden.  Wenn  sie  aber  in  soliden  Gef  ässen  sind,  so  können  sie  gleich 
weiter  befordert  werden. 

Somit  sind  die  in  erster  Linie  infectionsfähigen  Gegenstände  die 
folgenden  :  Pelzröcke,  Pelze,  Thierfelle,  Baumwolle,  Schafwolle,  Tuch, 
Loden,  Haare,  Seide,  Lein,  Hanf,  Karaeel-  und  Ziegelhaare  und 
Mousselin. 

Chenot's  Worte  beweisen  aber,  dass  diese  Vorsichtsraaasregeln  nicht 
immer  gehalten  wurden.  Auf  Seite  264  lesen  wir,  dass  die  mit 
Baumwolle  vollgesteckten  Säcke  nicht  ausgeleert  wurden,  sondern 
bloss  auf  beiden  Seiten  aufgeschnitten.  Später  stiessen  die  Purifica- 
tores  täglich  die  entblössten  Aerme  in  die  Baumwolle  hinein,  die  ganze 
Zeit  der  Quarantaine  hindurch. 

[nficierte  sich  der  Purificator  nicht  mit  Pest,  so  wurde  die  Baum- 
wolle für  rein  gehalten  und  fortgeschickt. 

Zuletzt  möchte  ich  noch  das  Verfahren  bei  der  Reinigung  der 
angesteckten  Häuser  bekannt  machen.  Dieses  war  durch  eine  Ver- 
ordnung der  Stadthalterei  vom  Jahre  1738  ^)  geregelt,  und  man  muss 
anerkennen,  dass  die  Purification  sehr  sorgfältig  und  auch  nach 
unseren  jetzigen  Kenntnissen  ganz  praktisch  ausgeführt  wurde. 

Die  citierte  Verordnung  lautet:  »Von  dem  Inspector  der  Purifica- 
tion und  von  seinen  Hilfsarbeitern  und  ihre  Verpflichtungen." 

1.  Sie  sollen  sich  von  dem  Verkehr  mit  gesunden  Leuten  zurückhalten. 

2.  Sie  haben  sich  auf  einem  bestimmten  Orte  aufzuhalten,  ausgenom- 
men, falls  sie  irgendwo  in  Tb^itigkeit  sind. 

3.  Aus  den  zu  verbrennenden  Gegenständen  dürfen,  weder  seine  Gehilfen, 
noch  er,  etwas  bei  Seite  legen  und  für  sich  behalten.  Der  Inspector  ist 
für  seine  Gesellen  verantwortlich. 

4.  Falls  jemand  in  dieser  Hinsicht  gesündigt  hätte,  so  soll  der  Inspector 
ihn  sogleich  verhaften  und  der  Behörde  anzeigen. 

5.  Ër  soll,  die  zur  Purification  gebräuchlichen  und  ihm  ausgetheilten 
Mittel  und  Instrumente  gut  aufbewahren. 

6.  Die  Purification  der  angesteckten  Häuser  soll,  laut  des  Befehles  des 
Commissarii  Mundationis,  geschehen.  Dem  Inspector  ist  bei  Todesstrafe 
verboten,  nach  seinen  Ansichten  zu  disponieren. 

7.  Die  Purification  ist  entweder  in  der  Frühe  oder  Abends  auszuführen. 
Dieselbe  Mittags  oder  bei  heissem  Sommertage  zu  bewerkstelligen,  ist 
untersagt 

8.  Vor  dem  Beginn  der  Purification  sollen  sämmtliche  Arbeiter  wenig- 
stens etwas  Brot,  Wein  oder  Suppe  zu  sich  nehmen. 


1)  Linzbauer,  11,  p.  182. 


623 


9.  Nachdem  dieses  geschehen  ist,  soll  er  in  das  angesteckte  Haus 
eindringen. 

10.  Während  einige  der  Purificatoren  innen  im  Haus  arbeiten,  bleibt 
der  Eine  im  Hofe,  um  das  Eintreten  der  Neugierigen  zu  verhindern,  und 
nm  zu  überwachen,  dass  die  zu  verbrennenden  Gegenstände  nicht  gestohlen 
werden  können. 

11.  Wenn  die  Purificatoren  in  das  Haus  eintreten,  soll  derjenige,  der 
vorangeht,  eine  brennende  Fackel  mit  sich  nehmen,  und  in  der  Mitte 
des  Zimmers  sogleich  etwas  Feuer  anlegen,  welches  mit  dem  gleich 
zu  beschreibenden  Rauchwerke  zu  bestreuen  ist. 

12.  Demnach  sind  sämtliche  Thtlren  und  Fenster  aufzumachen;  die  von 
den  Kranken  benutzten  Bette,  die  Strohsäcke,  beschmutzte  Wäsche,  Pelze, 
Anzüge  werden  auf  einen  dazu  bestimmten  Wagen  aufgeladen,  wobei  der 
Inspector  die  Pflicht  hat,  alle  diese  Gegenstände  sich  zu  notieren.  Der 
Wagen  wird  hernach  abgeschlossen  und  die  Gegenstände  werden  neben 
dem  Spitale  verbrannt. 

18.  Der  innen  im  Hause  arbeitende  Inspector  macht  ein  Inventar  von 
den  übrigen,  seitens  der  Kranken  nicht  benutzten  Möbeln  und  Gegen- 
ständen. Dieses  Inventar  ist  täglich  dem  Commissario  vorzustellen. 

14.  Sobald  das  Inventar  fertig  ist,  werden  die  nicht  benutzten  Betten 
und  Möbel  mit  heisser  Aschenlauge  abgewaschen  und  einige  Tage  bei 
Sonnenschein  gelüftet.  Aus  den  Matratzen  wird  das  Rosshaar  ausgeleert, 
gut  gelüftet  und  beräuchert.  Die  üeberzüge  derselben  und  die  Polster  sind 
aber  mit  starker  Lauge  zu  waschen,  ebenso  die  Anzüge. 

15.  Metallgegenstände,  Gemälde,  Fenster  und  dergleichen  sind  mit  Lauge 
wiederholt  abzuwaschen  und  zu  beräuchern.  Was  aber  mit  Lauge  ohne 
Beschädigung  nicht  zu  waschen  ist,  soll  stark  beräuchert  und  gelüftet  werden. 

16.  Die  Aborte  sind  mit  Lauge  gut  auszuwaschen  und  in  das  Innere 
derselben  ist  ungelöschter  Kalk  und  viel  Lange  zu  schütten. 

17.  Die  Wände  sind  mit  Mörtelkalk  abzukratzen,  mit  Lauge  abzuwaschen, 
und  von  neuem  zu  weissen. 

18.  Das  Abwaschen  der  genannten  Gegenstände  soll  aber  nicht  im  Hofe, 
sondern  innen  im  Gebäude  geschehen. 

19.  Das  zum  Waschen  benutzte  Wasser  darf  nicht  auf  den  Hof  oder 
in  einen  Fluss  geschüttet  werden,  sondern  es  muss  auf  eine  abgelegene 
Wiese  hinausgetragen  werden. 

20.  Während  der  ganzen  Zeit  der  Purification  soll  im  Gebäude  ge- 
räuchert werden. 

21.  Nachdem  die  Purification  beendigt  ist  sind  die  Häuser  abzusperren 
und  die  Inspectoren  versehen  die  Thüren  mit  Siegeln.  Die  Fenster  bleiben 
geöfihet  und  die  Wohnung  wird  noch  8  Tage  lang  gelüftet  Erst  nach 
dieser  Zeit  darf  man  einziehen. 

22.  Die  Schlüssel  des  Hauses  und  das  ProtocoU  von  der  Purification, 
wird  durch  den  Inspector  dem  Commissario  übergeben. 

44* 


624 


Das  Recept  der  Räucherwerke  ist  folgende: 

1.  De  sale  nitri  libram  mediam. 
De  sale  sulfure  lotiones  très. 

De  pice  hispan.  semiuncias  novem. 

De  storace  semiuncias  novem. 

Haec  species  mediocriter  contritae  et  mixtae  usuendae. 

2.  De  ligno  juniperi  libram  unam. 
De  coliis  tauri  semiuncias  octo. 

De  granis  juniperi  semiuncias  duodecim. 

De  thure  semiuncias  quatuor. 

De  sulfure  semiuncias  quatuor. 

De  hircinis  et  ungulis  equinis  imminutis  semiuncias  duodecim. 
Haec  species  mediocriter  contritae  et  permixtae  usuendae. 


VARIETES. 


Vodeur  des  mcdades.  (Circulus  semiotices.J 

D'après  le  Dr.  Mac  Carry,  tout  médecin  devrait  savoir  diagnostiquer 
un  certain  nombre  de  maladies  par  Todeur.  Ainsi  dans  les  cas  de  favus 
le  patient  sent  la  souris  ;  dans  le  rhumatisme  il  y  a  une  odeur  acide  facile 
à  reconnaître.  Dans  la  pyohémie  Thaleine  est  nauséeuse;  dans  le  scorbut 
il  y  a  aussi  une  odeur  putride.  Les  péritonitiques  sentiraient  le  musc,  et 
les  scrofuleux  la  bière  aigre.  Dans  la  fièvre  ordinaire  il  y  a  une  odeur 
d'ammoniaque.  Dans  les  fièvres  intermittentes  on  sent  le  pain  frais;  enfin 
les  femmes  hystériques  sentent  la  violette  ou  Tananas.  Ces  odeurs  exquises 
sont  peut-être  pour  quelque  chose  dans  leurs  succès  galants. 

En  somme,  tout  en  faisant  la  part  de  l'exagération,  il  est  hors  de  doute 
qu'un  certain  nombre  d'états  morbides  —  la  fièvre,  le  rheumatisme,  les 
stomatites,  les  gangrènes,  les  suppurations  —  sont  caractérisés  par  des 
odeurs  spéciales.  Au  point  de  vue  de  la  pratique  professionnelle  il  est 
certain  aussi  que  l'odorat  du  médecin  peut  bien  souvent  l'aider  à  diagno- 
stiquer, dès  son  entrée  dans  l'appartement,  la  situation  de  fortune,  l'état 
social  et  les  habitudes  plus  ou  moins  hygiéniques  de  son  malade.  Et  ceci 
a  bien  son  importance. 

Dr.  L.  Laloy. 


La  théorie  moderne  de  la  transmission  de  la  malaria. 
Au  Congrès  du  Roi/al  Institute  of  Public  Health  tenu  à  Aberdeen,  le  Dr, 
P.  Manson  a  fait  une  intéressante  communication  sur  la  malaria.  Après 
avoir  montré  que  cette  maladie  est  le  principal  obstacle  à  l'expansion 
coloniale,  il  a  refait  l'hi^oire  du  parasite  qui  la  produit,  et  établi  d^une 
façon  irréfutable  que  le  moustique  est  l'hote  intermédiaire  qui  la  trans- 
porte d'un  homme  à  l'autre.  La  présence  de  marais  et  de  végétaux  en 
décomposition  est  une  condition  favorable  mais  non  suffisante  pour  Téclo- 
sion  de  la  maladie. 

Dr.  L.  Laloy. 


Dr.  SYLVESTER  RATTRAY,   Author  of   the  treatise 
ON  Sympathy  and  Antipathy,  Glasgow,  1658. 

By  JAMES  FINLAYSON,  M.D.,  LL.D., 
President   of  the   Faculty   of  Physiciana   and   Surgeons,    Glasgow. 

[Continued.] 


The  personality  of  Sylvester  Rattray  is  rather  shadowy,  but  perhaps 
further  details  may  be  forthcoming  if  a  little  attention  is  directed 
to  him.  The  first  trace  of  his  presence  in  Glasgow  occurs  in  the 
Minutes  of  the  Faculty  of  Physicians  and  Surgeons,  Glasgow.  This 
body  had  powers,  by  their  Charter,  to  examine  all  those  practising 
as  Surgeons,  within  their  bounds;  but  as  regards  Physicians,  the 
Faculty  had  only  the  right  to  secure  that  those  who  practised  in 
this  way,  had  ^^ane  testimonial  of  nne  famous  universitie  quhair 
medicine  be  taught".  In  1657  a  committee  of  the  Faculty  was 
appointed  "to  goe  to  doctour  Rotraye  and  crave  a  sieht  of  his  let- 
ters of  graduatione,  and  if  he  refuis  that  they  may  have  a  sieht 
thereof.  To  report".  (Duncan*s  Memorials  of  the  Faculty^  Glasgow, 
1896,  p.  237.)  He  was  admitted  shortly  afterwards,  so  the  docu- 
ments were  evidently  in  order.  The  place  of  his  graduation  in 
medicine  is  unknown.  He  does  not  appear  in  any  of  the  lists  of 
the  Scottish  Universities,  nor  do  the  Leyden  lists  bear  his  name. 
This  seemed  a  likely  place  to  find  a  notice  of  him,  because  his  son, 
as  we  shall  see,  seems  to  have  been  a  student  there. 

At  the  University  of  St.  Andrews  the  records  give  the  name  of 
^'Sylvester  Rattray"  as  a  matriculated  student  of  Philosophy  or  Arts 
in  St.  Salvator's  college  4th  Feb.  1641,  his  regent  being  Mr.  George 
Martine.  He  received  the  degree  of  Master  of  Arts  there  in  1644.  ^) 
This   entry   in   all  probability  refers  to  the  subject  of  this  memoir. 

The    name    Sylvester  ^)    was    not    uncommon    in   the   Forfarshire 


^)  Ms.  Communication  from  Mr.  J.  Maitland  Anderson,  Librarian  St.  Andrews  University. 

*)  The  following  note  has  been  famished  by  David  Murray  Bsq.,  LL.D.,  the  well-known 
lawyer  and  archaeologist  in  Glasgow. 

''In  1487  there  was  a  Sylvester  Rattray,  elder  and  younger  of  Rattray,  who  owned  lands 
''in  Forfarshire,  Perthshire,  and  Fifeshire.  In  1491  the  elder  had  become  a  knight.  Towards 
"the  middle  of  the  sixteenth  century  we  meet  with  Sylvester  Rattray  of  Craighall,  and  at 
"the  beginning  of  the  seventeenth  century  there  was  another  Sylvester  Rattray  of  Craighall 
"and  another  of  Persie.  In  1682  Sylvester  Rattray  second  son  of  David  Rattray  of  Craighall 
"was  laurcated  at  the  University  of  St  Andrews,  and  in  1591  became  minister  of  the  parish 


626 


branches  of  the  Rattray  family;  the  Glasgow  physician  was  from 
that  parfe  of  Scotland  —  "ane  Angus  man  borne'*  —  for  we  have 
a  record  of  his  marriage, — 

"1652,    May.    Mr.    Sylvester    Rattray,   a   doctor   of  physicke,  ane 

"Angus   man   bome^   married Ingells,  Kynggaskes  daughter  ; 

"the  marriage  feast  stood  in  Guper  of  Fyfe,  at  her  father's  house 
"there".  {Lamonts  Diary,  p.  42,  Edinburgh,  1830.) 

The  dates  given  look  as  if  they  must  all  refer  to  the  same  person; 
Entered  St.  Salvator's  College,  St.  Andrews  .     .     .     1641 
Graduated  as  Master  of  Arts,  St.  Andrews     .     .     .     1644 
Married,  (when  "a  doctor  of  physicke")     ....     1652 
In  practice  in  Glasgow  as  a  Physician.     .     .     .     •     1657 

"Aditus  novus"  published  in  Glasgow 1658 

The  period  following  his  graduation  in  Arts  at  St.  Andrews  may 
have  been  parÜy  spent  at  some  of  the  continental  Universities,  where 
many  of  his  fellow  countrymen  studied  medicine,  graduating  there 
before  their  return  to  Scotland,  but  the  place  of  his  study  and 
graduation  in  medicine,  have  not  yet  been  ascertained. 

It  is  probable  also  that  immediately  before  his  appearance  in 
Glasgow,  he  may  have  been  resident  in  Edinburgh.  The  name  of 
Sylvester  Rattray  appears  in  a  list  of  doctors  of  medicine  who 
were  agitating  for  the  establishment  of  a  College  of  Physicians  in 
Edinburgh.  This  College  was  actually  established  in  1681;  but 
there  was  an  attempt  in  this  direction,  which  was  almost  successful, 
in  Cromwell's  time.  The  date  of  this  movement  was  1656  and  it 
was  dropped  the  following  year,  on  account  of  serious  opposition 
from  various  other  bodies;  owing  to  Cromwell's  death,  in  1658, 
this  movement  lapsed  completely.  ^) 

Sylvester  Rattray's  name  appears  in  this  list  of  doctors,  {Analecta 
Scotica,   II,   pp.    127,    129);  unfortunately,  no  date  is  there  given; 


'of  Rattray.  He  died  on  30th.  Jan.  1623,  aged  67.  This  Sylvester  was  succeeded  in  the 
"parish  of  Rattray  by  his  son  John,  who  graduated  M.  A.  at  St.  Andrews  in  1618  and 
«died  in  Jan.  1678." 

The  subject  of  our  memoir  may  have  been  related  to  (grandson  f)  Sylvester  Rattray,  the 
minister,  who  died  1623. 

For  some  information  as  to  the  Rattray  family,  see  also  The  Scottith  Nation^  by  William 
Anderson,  Kdinburgh,  1863,  in  the  Supplement 

1)  See  A.  Danean's  Mewtoriak  of  the  Faeidty  of  Phytieiatu  ^  Snrgeont,  Glasgow,  1896, 
p|k.  69;  70;  and  R.  Peel  Ritchie's  Early  dayt  of  the  Royal  Colledge  of  PhMians,  Edin- 
bmryh,  Edinburgh,  1899,  pp.  46—48. 


627 


but  from  his  association  with  others  known  to  be  then  active,  we 
can  identify  the  movement  with  that  of  Cromwell's  time.  *) 

Rattray  must  have  been  working  at  his  treatise  on  Sympathy  and 
Antipathy  before  he  went  to  Glasgow»  as  the  dedication  is  dated 
February  1658,  a  few  months  after  he  was  interviewed  by  the  Glasgow 
Faculty.  In  May  of  the  same  year  (1658)  and  about  the  time  of 
the  publication  of  his  treatise,  we  find  Sylvester  Rattray*s  name 
as  one  of  the  physicians  consulted  by  Principal  Baillie  of  Glasgow 
University  regarding  the  fatal  illness  of  his  son;  but  there  are  no 
medical  details  given.  {Baillie' 8  Letters,  HI,  p.  373.) 

The  next  notice  of  Sjlvester  Rattray  in  Glasgow  is  the  issue  of 
another  book,  in  duodecimo  form,  published  and  printed  there  in 
1666.  In  the  list  of  errata  it  is  intimated  that  the  author  was  absent 
from  Glasgow  at  the  time  of  printing,     The  title  runs: — 

Prognosis  /  Medica,  /  ad  usmn  praxeos  facili  /  méthode  digesta.  /  A  Syl- 
vestro  Battrœo,  Med. /Doct.  Glasguensi  Scoto.  /  Nullum  est  prœceptum  adeo 
inviolabile,  ut  /  limitationem  non  admittat.  /  Glasguae,  /  Excudebat  Bobertus 
Sanders,  /  Typographus  Urbis.  /  M.DC.LXVI.  [pp.  10  not  numbered,  pp.  247]. 

This  work  is  dedicaied  to  Sir  John  Wedderburn: 

Clarissimo  /  Ac  Excellentissimo  Viro,  /  D.  Joanni  /  Wedderbumo,  /  Medico 
Regio  Equiti  /  Aurato,  /  Syl.  Ratt.  M.D.  S.P.D. 

This  treatise  on  Prognosis  professes  to  be  chiefly  for  "tirones", 
or  as  an  aid  to  the  memory  of  those  whom  he  terms  "provectiores". 
Referring  to  the  celebrated  Hippocratic  treatise  on  Prognostics,  he 
apologises  for  appearing  ^^Iliada  post  Horaerum  contexere". 

The  treatise  is,  as  it  professes  to  be,  a  compendium  or  bringing 
together  of  the  dicta  of  ancient  authors  on  Prognosis,  with  the 
addition  of  some  of  the  more  recent  views  also.  Under  such  headings 
as  The  Urine  and  The  Tongue,  recent  views  are  adduced  more  fully  ; 
but  he  specially  claims  to  have  drawn  fully  "ex  limpidissimo  Hippo- 
cratico  fonte'*.  Although  writing  at  the  very  time  when  Harvey's 
great  discoveries  were  changing  the  most  fundamental  notions  in 
medicine  he  boldly  claims  that  these  leave  the  basis  of  prognostics 
unaffected  (p.  230);  and  it  must  be  confessed  that  this  may  often 
be  the  case. 

In  the  Dictionary  of  National  Biography,  under  the  entry  "Syl- 
vester  Rattray",   it  is   stated  that  "on  the  title-page  of  the  second 

*)  Amongst  the  names  associated  with  Sylvester  Rattray  is  that  of  Dr.  Purves  who  seems 
to  have  heen  the  leading  spirit  in  the  unsuccessful  attempt  in  1656.  (See  Dr.  John  Gairdner's 
SJtetcA  of  the  Early  U'utory  of  the  Medical  Profeuion  in  Edinburgh.  Edinburgh,  1864, 
p.  21,  foot  note.)    This  fixes  the  date. 


628 


book  [Prognosis]  he  is  credited  with  a  theological  degree  as  well 
as  with  that  of  M.D."  This  is  a  mistake,  as  will  be  seen  on  looking 
at  the  full  copy  of  title  page  given  above,  where  no  such  thing 
appears.  Possibly  "S.P.D/*  (Salutem  Plurimam  Dicit),  in  the  Dedi- 
cation, may  have  been  misread  as  meaning  Sanctae  Theologiae 
Professor  (or  Doctor),  the  letters  S.T.P.  (or  S.T.D.)  being  frequently 
used  as  a  contraction  for  this  title.  In  the  same  article,  it  is  stated 
that  "the  Sylvester  under  notice  graduated  in  medicine  at  Glasgow 
University";  this,  also,  is  a  mistake;  his  name  does  not  appear  in 
the  Munimenta  of  the  University;  the  letters  M.D.  on  title  ps^e 
being  followed  by  "Glasguensi  Scoto",  may  have  misled  the  author 
of  the  article;  these  words  indicate  his  place  of  residence  not  the 
place  of  graduation. 

Sylvester  Rattray  would  seem  to  have  had  a  son  of  the  same 
Dame,  as  we  find  in  the  Munimenta  of  Glasgow  University,  Sylvester 
Rattray  entered  as  a  student  of  the  4th  Class  Feb.  1,  1680.  No 
doubt  it  is  the  same  person  who  appears  in  the  Album  studiosarum 
Acadeniiae  Lugduno  Batavae  1575 — 1875,  Hagae,  1875;  he  is 
entered  as  a  student  of  Medicine  there;  "1689  Mar.  19.  Sylvester 
Rattray,  Scotus,  24.  M.'' 

No  indication  can  be  found  of  the  date  of  death  of  the  subject 
of  this  memoir. 

VARIÉTÉ. 


Comment  les  médecins  Chinois  talent  le  pouls. 
On  sait  que  les  médecins  Chinois  attachent  une  grande  importance  à 
Tétude  minutieuse  du  pouls.  Ils  ressemblent  d'ailleurs  en  ce  point  aux 
médecins  de  Tépoque  de  Molière;  qu'on  se  rappelle  seulement  le  dialogue 
de  M.  Diafoirus  et  de  son  fils  dans  le  Malade  imaginaire.  Voici  comment 
ils  opèrent:  le  malade  est  couché,  le  bras  reposant  sur  on  coussin.  Le 
médecin  s'assied  et  applique  ses  doigts  Tun  après  l'autre  pour  juger  de 
la  compressibilité  de  l'artère.  Puis  il  compare  le  nombre  des  pulsations  à 
la  durée  des  inspirations  et  des  expirations.  Les  médecins  chinois  regardent 
quatre  battements  pendant  cette  période  comme  l'indice  d'une  santé  par- 
faite; un  nombre  plus  élevé  ou  moindre  indique  un  état  morbide.  Pour 
faire  une  observation  correcte,  ils  font  la  moyenne  de  50  pulsations.  Us 
ont  établi  quatre  subdivisions  pour  le  pouls.  Suivant  qu'il  est  superficiel, 
profond,  rapide  ou  lent,  il  correspond  aux  quatre  tempéraments:  cholé- 
rique, sanguin,  phlegmatique  et  mélancolique.  Il  est  intéressant  de  voir 
cette  doctrine  des  tempéraments  encore  vivace  en  Chine  alors  qu'elle  a  à 
peu  près  disparu  de  la  médecine  européenne.  On  trouvera  de  curieux  détails 
sur  la  médecine  chinoise  et  mongole  dans  l'ouvrage  de  M.  Matignon: 
Superstition,  crime  et  misère  en  Chine,  qui  a  paru  tout  récemment. 

Dr.  L.  Laloy. 


FRIEDRICH  KUCHENMEISTER's  SELBSTBIOGRAPHIE. 

Veröffentlicht  durch 
De.    J.    CH.    huber,    Memmingen. 


Durch  die  Buchhandlung  Th.  Bertling  in  Danzig  habe  ich  aus 
dem  Rücklasse  F.  Küchenmeisters  verschiedene  Werke  be- 
zogen, unter  anderem  die  mit  Papier  durchschossenen 
Handexemplare  seiner  grossen  Parasitenwerke  1855  ff.,  in  welchen 
sich  als  Gratisbeilage  auch  handschriftliche  Arbeiten  vorfanden,  deren 
eine  die  Biographie  des  unvergesslichen  Forschers  bis  1880  enthält. 
Ich  glaube,  dass  es  Küchenmeisters  Absicht  war,  diese  Arbeit  publi- 
cirt  zu  sehen  und  erfülle  eine  Pflicht,  wenn  ich  den  Lebensgang  des 
bedeutenden  Arztes  weiteren  Kreisen  zugänglich  mache. 

Dass  das  M.  S.  mit  1880  endet,  schliesse  ich  daraus,  dass  die 
mühsame  Arbeit  über  Martin  Luthers  Krankengeschichte,  die  1881  im 
Buchhandel  erschienen  ist,  von  K.  noch  nicht  erwähnt  ist. 

Küchenmeister  starb  zu  Dresden  am  13.  April  1890.  Kurze  Bio- 
graphien finden  sich: 

Leipziger  Illustr,  Zeitung  vom  26.  April  1890  mit  Portrait. 
Biographisches  lexicon  d.  Aerzte  III,  562  (von  Gurlt). 
Brockhaus j  Convers.  Lexicon,  13.  Aufl.  X,  649. 
Meyer,  Convers,  Lexicon,  3.  Aufl.  XVII.  Suppl,  p.  514. 

Küchenmeister  (Gottlob  Friedrich  Heinrich),  herzog!.  Sachsen- 
Meiningen'scher  Medicinalrath,  wurde  am  Lessing-Tage  (22.  Jan.) 
des  Jahres  1821  in  Buchheim  (bei  den  Städtchen  Lausigk)  in  der 
Leipziger  Kreishauptmannschaft  geboren,  woselbst  sein  Vater  Gottlob 
Küchenmeister  (ein  Schüler  und  Anhänger  der  aufgeklärten  Leipziger 
Professoren  Rosenmüller  und  Tittmann),  Pfarrer  war.  Die  Mutter  war 
eine  geborene  Peters  aus  Dresden,  wurde  wiederum  am  22.  Jan.  1831 
von  einem  Sohne  entbunden  und  starb  kurz  nach  der  Entbindung 
von  diesem  siebenten  Kinde. 

Friedrich  K.  erhielt  seinen  ersten  Unterricht  bis  1828  von  seinem 
Vater  und  dem  Ortsschullehrer  Kegel.  Von  da  an  durch  Hauslehrer 
in  Gemeinschaft  mit  einem  2  Jahre  älteren,  ohnlängst  als  Waisen- 
hausdirector  in  Leipzig  f  Cousin  {Schlosshauer).  1829  wurde  der 
Vater  nach  Reichen  brand  bei  Chemnitz  berufen  und  der  Privatunter- 


630 


rieht  im  Hause  fortgesetzt  bis  zum  Abgange  auf  die  Kreuzsehule 
(Michaelis  1835),  wo  K.  in  Untertertia  eintrat.  Die  sechs  Klassen 
der  Schule  durchlief  er  in  4Y2  Jahren  und  zeichnete  sich  besonders 
im  Ebräischen  aus,  in  dessen  Prima  er  schon  Ostern  1838  eintrat. 
Auf  der  Schule  erhielt  sich  K.,  der  nur  das  Nothdürftigste  von 
Hause  bekam,  anfangs  durch  Gewährung  von  Freitischen  bei  Ver- 
wandten ;  von  Ostern  1836  an  erwarb  er  sich  seinen  Unterhalt  bis  ' 
auf  wenige  Thaler  Zuschuss  von  Hause  durch  Uebernahme  der  Auf- 
sicht über  ein  Knabenpensionat  bei  seinem  Cousin  Prof.  Hdbig  an 
der  Kreuzschule  und  ausserdem  durch  Ertheilung  von  Privatunter- 
richt, und  in  der  Prima  durch  abendliches  Vorlesen  bei  einem  Grafen, 
und  Abschreiben  fur  H.  E,  Richter  bei  seiner  Herausgabe  des  Linné. 
Gegen  Pfingsten  1839  erkrankte  K.  wahrscheinlich  beim  Uebernachten 
auf  einer  Reise  in  die  Ferien  sich  ansteckend,  an  Scabies  und  machte 
die  ganze  Misère  der  damaligen  Medicin  diesem  Leiden  gegenüber 
durch.  Erst  erkannte  der  befragte  renommirte  Arzt  das  Leiden  nicht 
durch  fast  zwei  Monate,  und  nachdem  es  endlich  Professor  Zeis  durch 
Auffinden  eines  Sarcoptes  erkannt  hatte,  dauerte  es  über  zwei  Monate, 
ehe  er  geheilt  wurde.  Er  durchwanderte  die  Krankenhäuser  zu 
Dresden  und  in  Verzweiflung  heimlich  ohne  Wissen  der  Eltern  zu 
Chemnitz,  während  man  jetzt  durch  ätherische  Oele  (wie  K.  später 
durch  Versuche  über  die  Tödtung  der  Milben  als  mit  Tracheen 
athmender  Thiere  mit  diesen  Oelen  1852  zuerst  nachwies)  und  zwar 
besonders  durch  Perubalsam  in  24  Stunden  heilt.  • 

In  demselben  Jahre  gerieth  K.  mit  seinem  Vater,  der  ihn  zur 
Theologie  bestimmt  hatte,  in  heftigen  Kampf  wegen  der  Wahl  seines 
Berufes.  Und  erst  als  K.  sich  von  einem  Verwandten  die  Zusage 
geholt  hatte,  dass  der  Onkel  nach  zurückgelegtem  Maturitätsexamen 
ihn  in  die  Lehre  nehmen  wolle,  stand  der  Vater  von  seinem 
Zwange  zur  Theologie  ab  und  es  einigten  sich  Vater  und  Sohn  bz. 
des  Studiums  der  Medicin,  weil  dieses  ein  ßrotstudium  sei.  Auch  zum 
Studium  der  Naturwissenschaft  hatte  der  Vater  seine  Einwilligung 
andauernd  verweigert.  —  An  Ostern  verliess  K.  die  Kreuzschule  mit 
Note  IIa  und  bezog  die  Universität  Leipzig.  Gleich  am  ersten  Tage 
seiner  Inscription  hatte  er  das  Glück  in  das  Laboratorium  des  Pro- 
fessor Dr.  Otto  Linné  Erdmann  als  Famulus  einzutreten  und  blieb 
in  dieser  Stellung  bis  Ostern  1842,  nebenbei  die  übrigen  Vorbe- 
reitungswissenschaften für  die  Medicin  bei  den  Gebrüdem  Heinrich 
und  Eduard  Weber ^  SchwagricheUy  Naumann,  Pöppig  u.  A.  hörend. 
Zu  dieser  Zeit  machte  er  sein  Baccalaureats-Examen  (Physicum). 
Seinen   Unterhalt  brachten   ihm  die  Famulatur,  Uebersetzungen  für 


631 


seines  Chefs  Journal  aus  fremdländischen  chemischen  Journalen,  der 
Genuss  des  Convicts  und  verschiedener  Stipendien.  Von  Ostern  1842 
bis  1844  absolvirte  K.  die  klinischen  Kurse  bei  Clarus  sen.,  Günthsr^ 
CerutHj  Jörg^  Radins,  Braune  u.  A.,  nahm  Privatkurse  bei  Bock 
und  Grenser,  und  trat  mit  der  klinischen  Censur  I  entlassen,  um  auch 
die  Homöopathie  kennen  zu  lernen,  als  Famulus  bei  dem  Homöo- 
pathus  Dr.  Haubold  ein. 

Im  Sommer  1842  starb  der  Vater  im  kräftigsten  Mannesalter  an 
einem  Milzbrandcarbunkel  und  hinterliess  eine  zahlreiche  Familie 
mittellos.  —  Ostern  1844  hatte  E.  sein  praktisches  Examen  mit  der 
2.  Censur  absolvirt,  blieb  in  seiner  Stellung  als  Famulus  bis  Februar 
1846,  promovirte  im  diesem  Jahre  (Dissertatio  de  Seeale  cornuto)  und 
ging,  angewidert  von  dem  Hochpotenzenschwindel  der  damaligen 
Homöopathen,  Ostern  bis  Michaelis  1846  nach  Prag  um  Oppolzer  zu 
hören.  Seine  Absicht,  Wien  zu  besuchen,  scheiterte  an  einer  Er- 
krankung am  Flecktyphus  in  Prag,  der  jedoch  gut  und  schnell 
verlief,  und  der  K.  erlaubte  gerade  nach  4  Wochen,  wenn  auch  an 
Kräften  noch  so  schwach,  dass  ihm  Oppolzer  nach  so  kurzer  Zeit 
den  Besuch  des  Spitals  nicht  gestatten  wollte,  das  Krankenhaus  zu 
besuchen,  wobei  er  das  erste  Mal  ohnmächtig  wurde.  —  Da  auch 
die  ihm  von  seinem  Schwager  und  seiner  Stiefmutter  vorgeschossenen 
Gelder  zu  Ende  gingen,  waren  Hindernisse  fSr  Wien  genug  vorhanden. 

In  Prag  hörte  er  Oppolzer,  Jaksch^  Hamemijkj  Dlauhy^  Lange^ 
•con  Hasner  und  von  Arlt. 

Michaelis  1846  ging  K.  nach  Zittau  und  liess  sich  daselbst  als 
prakt  Arzt  nieder. 

Hier  verheirathete  er  sich  im  November  1847  mit  C7ara,  den 
Tochter  des  Kaufmanns  Kämmd  daselbst,  mit  der  er  in  fast  26 
jähriger  Ehe  zwei  Töchter  und  einen  Sohn  zeugte,  dem  die  gefeiert- 
sten Koryphäen  der  Schauspielkunst  ein  so  grosses  Talent  für  diese 
Kunst  zusprachen,  dass  er  demselben  den  Eintritt  in  diese  Laufbahn 
gestattete.  Die  Gattin  K.*s  starb  im  Oktober  1873. 

Was  die  wissenschaftlichen  Arbeiten  anlangt,  so  richtete  K.  zuerst 
die  Aufmerksamkeit  seiner  Fachgenossen  auf  sich  (1846)  durch  eine 
Arbeit  in  Häsers  Archiv  X,  4  über  Diagnose  und  Heilung  der 
Eierstocksgeschwülste  und  vor  Allem  1850  durch  einen  Aufsatz  über 
Kaninchentyphus,  der  im  Stalle  des  Schwiegervaters  40  %  der  Thiere 
niederstreckte.  Bei  dieser  Gelegenheit  sah  er  zum  ersten  Male  den 
Cysticercus  pisiformis  der  Leporinen  und  von  hier  an  datieren  seine 
Bemühungen  die  Naturgeschichte  dieser  Wesen  zu  erforschen. 

Die  Arbeiten  K.'s  gliedern  sich  folgendermassen  : 


632 


T.  Studien  über  Enttvickelungsgeschichte  der  Parasiten, 

Ende  1850  (Naturforscher- Versammlung  in  Gotha  und  1851  im  Dec.  Hefte 
der  Prager  Viertel j.  Schrift,  ausgegeben  1852)  entdeckte  und  beschrieb  er 
die  Umwandlung  der  Finnen  (CysLicerken)  in  Taenien,  und  strich  dadurch 
die  Klasse  des  Vermes  cystici  dauernd  aus  dem  System.  Er  wies  femer 
die  Verwandlung  der  gemeinen  Schweinefinne  in  die  Taenia  Solium  des 
Menschen  durch  Verfiitterung  ersterer  an  zwei  dem  Beile  verfallene  Delin- 
quenten nach  und  trennte  zuerst  zoologisch  bestimmt  die  T.  Solium  von 
der  Taenia  mediocanellata,  die  aus  einer  Rindsfinne  entsteht. 

Der  Versuch  C,  Theodor  von  Siebolds,  diese  Entdeckung  für  sich  und 
seinen  Schüler  Lewald  zu  reserviren,  brachte  K.  in  einen  offenen  heftigen 
Krieg  mit  diesem  und  wohl  eines  grossen  Theiles  der  Deutschen  Profes- 
soren-Welt. Die  K.sche  Entdeckung  musste  von  Allen,  auch  seinen  Gegnern 
bestätigt  werden. 

Im  November  1853  (Günsburgs  Zeitschrift  f.  klin.  Medicin)  entdeckte  K. 
weiter  die  Umwandlung  der  sechshakigen  Brut  aus  den  Eiern  gewisser 
Taenien  zu  Blasenbandwürmern,  zunächst  durch  Verfûtterung  reifer  Glieder 
des  Hundebandwurms  (T.  Coenurus)  an  Schafe,  und  Eintreten  der  Dreh- 
krankheit der  letzteren  nach  einem  bestimmten  Zeitraum  (14  Tage)  und 
Ausbildung  der  eingewanderten  Brut  zu  Drehwürmern  (Coenurus  cerebralis). 

K.  betheiligte  sich  auch  an  dem  Ausbau  der  Umwandlungslehre,  an  dem 
die  Gelehrten  aller  Nationen  mitarbeiteten  und  erhielt  im  Laufe  der  näch- 
sten Jahre  dieser  Arbeiten  wegen  den  Prix  Monthyon  vom  Institut  de 
France,  und  den  ausgesetzten  Preis  über  die  Entwicklungsgeschichte  des 
Cysticercus  tenuicollis,  einer  grossblasigen  Finne  unserer  Hausthiere,  von  der 
Gesellschaft  der  Wissenschafben  zu  Kopenhagen  doppelt  zugesprochen  (1856). 

Weiter  nahm  er  regen  Antheil  an  der  Trichinenfrage,  wegen  der  er  seitens 
der  Fleischer  Dresdens  schwere  Anfechtungen  und  Kämpfe  zu  erleiden 
hatte.  Er  war  der  erste,  der  auf  Bildung  einer  Versicherungskasse  und 
auf  allgemeine    mikroskopische    Fleischschau   drang. 

Bei  den  parasitischen  Milben  fand  er  das  Männchen  des  Sarcoptes 
felis,  das  bisher  unbekannt  war. 

IL  Studien  über  Arzneimittellehre, 

K.  prüfte  die  gegen  Parasiten  angewandten  Mittel,  indem  er  Helminthen 
in  Berührung  mit  Eiweiss  und  Medicaraenten  brachte  und  durch  electri- 
schen  Strom  die  Reste  des  Lebens  zu  erkennen  suchte  (Vierordts  Archiv 
1852  u.  ff.),  dass  er  Krätzmilben  unter  dem  Mikroskop  mit  ätherischen 
Oelen  behandelte,  in  welchen  er  sie  schnell  sterben  sah  (Deutsche  Klinik 
1851,  No.  34)  refer,  in  Schmidt  Jahrb.  Bd.  72. 

Die  Milzmittel  prüfte  er  an  Hunden,  Katzen,  Schweinen,  indem  er 
Sectionen  dieser  Thiere  während  der  Wirkungsdauer  dieser  Mittel  machte 
(Vierordts  Archiv).  Ueber  die  Käse  und  ihre  Verdaulichkeit  im  Verhält- 
niss  ihrer  Darstellung  mit  Laab  oder  durch  Selbstgerinnen  schrieb  er  in 
Oesterreich.  medicinische  Zeitschriften  jener  Jahre. 

Durch  Versuche  über  Löslichkeit  der  diphther.  Häute  entdeckte  er  die 
Vorzüglichkeit  des  Kalkwassers  in  dieser  Richtung,  das  in  vielen  Gegenden 
Volksmittel   geworden    ist.    (Oesterr.   Zeitschrift  f.  pr.  Heilk.  u.  Berliner 


633 

klin.    Wochenschrift.)   —   Für  die  Einführung  der  Kaltwasserbehandlung 
schrieb  er  ein  Buch.  (Berlin,  Hirschwald.) 

m.  Studien  über  medicinische  Praxis  und  Diagnose. 

K.  ist  einer  der  wenigen  Aerzte  die  im  Leben  die  »wandernde  Milz" 
sahen  u.  diagnosticirten,  und  es  gilt  seine  Arbeit  als  die  beste  unter  den 
deutschen  über  den  Gegenstand.  (Varges  Zeitschrift  III,  neue  Folge.) 

üeber  Aneurysmen  der  Aorta  schrieb  er  in  der  Oesterr.  Zeitschrift  f. 
pr.  Heilkunde. 

Seine  gynäkologischen  Arbeiten  betreffen  die  Hämatocele  retrouterina 
(Prag'  Viertelj.  Schrift),  galvanocaustische  Operationen  an  üterinpolypen 
(K.s  eigene  Zeitschrift;  die  EinfQhining  der  Ovariotomie  in  Deutschland 
durch  Uebersetzung  des  Werkes  von  «^/?tf/*ce?r-W^^Ä!s;  spirometrische  Bestim- 
mungen an  der  Frau  in  der  Schwangerschaft  und  nach  Entbindung;  eine 
Anzahl  gynäkologischer  Instrumente,  Haekenzangen,  Klemmen). 

Schriften  über  Lungenschwindsucht  nach  Höhen  Verhältnissen  (OesteiT. 
Zeitschrift);  specielle  Betrachtung  der  diesfallsigen  sächsichen  Verhältnisse 
(Abh.  d.  Leopold.  Carol.  Acad.). 

Ueber  Finnen  des  Menschenhirns  mit  Rücksicht  auf  Epilepsie,  Geistes- 
krankheit etc.  (Oesten*.  Zeitschrift  1866.) 

Seine  Hauptarbeiten  sind:  Ueber  Cestoden  im  Allgemeinen  Zittau  1853, 
und  sein  Lehrbuch:  Die  in  und  an  dem  Körper  des  lebenden  Menschen 
vorkommenden  Parasiten,  Leipzig  1855;  übersetzt  durch  Lankester  im 
Auftrage  der  Sydenham  Society  1857  ;  neu  herausgegeben  mit  Prof.  Zürn 
in  Leipzig  1878—79. 

Hieher  gehören  auch  die  epidemiologischen  Arbeiten  (Handbuch  über  Ver- 
breitung der  Cholera)  auch  in  seiner  Zeitschrift  f.  Epidemiologie.  K.  ist 
strenger  Contagionist  und  hat  sich  von  diesem  Gebiete  nur  deshalb  zurück- 
gezogen, weil  diejenigen  CoUegen,  welche  gleicher  Ansicht  waren  und  sind, 
ihm  den  Kampf  gegen  Pettenkofer  fast  ganz  allein  überliessen  und  ihn  zu 
wenig  unterstützten. 

IV.  Studien  über  Geschichte, 

Ueber  klimat.  Kurorte  der  Alten  (nach  Plinius)  in  Wien.  med.  Wochenschr.; 
über  die  Ora  und  Tramontana  des  Gardasees  (nach  Catulls  Epithalamium 
auf  Peleus  und  Thetis  und  nach  Plinius)  ferner  über  Päbste  und  Heilige 
ans  dem  ärztl.  Stande  1868  (Wien.  med.  Woch.),  über  das  im  Homer  zer- 
streute chirurgische  Material  in  Betreff  der  Wunden  (Günsburg,  med. 
Wochenschr.);  über  das  Thier  Shaphan-Kaninchen,  und  die  Fleischverbote 
des  Moses,  mit  Bücksicht  auf  die  Finnen  (in  »Isis'*).  Quellenstudien  zur 
Geschichte  der  Cestoden  (in  Rohlfs  Archiv,  f.  Geschichte  der  Medicin,  II 
und  m,  1879—80. 

Hieran  reiht  sich  die  Geschichte  der  Meissner  Küchenmeister  von  1272 
bis  1424  (Familiengeschichte  mit  Nnchweiss,  dass  der  letzte  Grossmeister 
des  deutschen  Ordens  dieser  Familie  entstammte).  (Lausitzer  Magazin),  eine 
Geschichte  und  Kritik  der  als  Luthers  Trinkgefässe  auf  die  Nachwelt 
gekommenen  Gläser  und  Becher  (lUustrirte  Zeitung,  1879,  Oct.). 

V.  Schriften  über  Leichenverbrennung. 

Die  Errichtung  des  Verbrennungsapparates  in  Gotha  kam  in  Folge  von 
K.s  energischer  Initiative  zu  Stande. 


634 


In  neuester  Zeit  hat  sich  K.  am  Kampfe  ftlr  Zulassung  der  Realschul- 
abiturienten zum  Studium  der  Medicin  betheiligt,  weil  er  dadurch  dem  Mangel 
an    Aerzten    auf   dem   Lande  und  in  kleinen  Städten  zu  begegnen  hofi^. 

Ueber  das  Leben  K.s  ist  noch  zu  sagen,  dass  er  1858  an  erster  Stelle 
für  die  2.  Professur  der  Medicin  in  Tübingen  vorgeschlagen  war  (ftlr  Arz- 
neimittellehre, Staatsarzneikunde  und  Poliklinik),  während  an  2.  Stelle 
Kussmaulj  an  3.  Stelle  Köhler  standen.  Intriguen  Qriesingers  bewirkten,  dass 
ihm  selbst  Poliklinik  nebst  der  Klinik  tiberlassen  wurde.  —  Verhandlungen 
mit  K.  über  seinen  Weggang  nach  Meiningen  als  Leibarzt  des  Herzogs 
1857  scheiterten  an  der  Üehaltsfrage  ;  beim  Abbruch  der  Verhandlungen 
ernannte  ihn  der  Herzog  zum  Medicinalrath.  —  Staatsanstellungen  hatK. 
nie  gesucht,  ja  Vermittlungen  derselben  stets  dankend  abgelehnt.  Erblieb 
praktischer  Arzt  in  Zittau  bis  1859,  von  da  ab  in  Dresden. 


VARIETES. 


Lea  moustiques  et  la  malaria. 

Tous  les  médecins  ne  partagent  pas  l'opinion  courante  sur  le  role  des 
moustiques  dans  la  propagation  de  la  fièvre  intermittente.  Dans  un  article 
du  Boston  medical  and  surgical  Journal^  le  Dr.  Irving  C.  Bosse  rappelle, 
que  dans  les  régions  arctiques  des  myriades  de  moustiques  rendent  la  vie 
réellement  insupportable;  cependant  ni  les  indigènes,  ni  les  voyageurs  ne 
souffrent  de  la  malaria.  Cette  objection  ne  prouve  pas  grand*  chose;  car 
il  est  possible  que  les  moustiques  en  question  ne  soient  pas  aß^Anophdes 
et  d*autre  part,  même  ceux-ci  ne  sont  pas  nécessairement  infectés  par  le 
microorganisme  de  la  malaria.  Il  est  d'ailleurs  probable  que  le  milieu 
polaire  n'est  pas  favorable  au  développement  de  celui-ci;  il  se  peut  aussi 
que  le  microbe  existe,  mais  qu'il  ait  subi  une  atténuation  sous  l'influence 
du  froid.  Tout  cela  nécessiterait  des  recherches  de  la  part  des  explorateui-s 
de  ces  régions. 

M.  Rosse  a  d'autre  part  séjourné  avec  un  certain  nombre  de  compagnons 
à  l'embouchure  de  la  Delaware,  qui  est  très  malsaine.  Tout  le  monde  fut 
importuné  par  les  moustiques,  et  personne  n'eut  les  lièvres.  H  en  fut  de 
môme  à  Monte-Carlo  et  dans  d'autres  régions  où  règne  la  malaria.  Mais 
ce  sont  là  des  expériences  négatives  qui  no  prouvent  rien  contre  une  seule 
expérience  positive.  Trop  de  facteurs  entrent  en  jeu  dans  la  transmission 
des  maladies,  à  commencer  par  le  tempérament  et  l'état  de  plus  ou  moins 
grande  réceptivité  du  sujet,  pour  qu'on  puisse  tirer  aucune  conclusion  de 
ces  faits. 

Dr.  L.  Laloy. 


Traitement  des  piqûres  d^ insectes. 
D'après    le   Dr.  K.  Shimizu,  do  Kai,  Japon,  le  Cassia  occidentalis  serait 
un  excellent  remède  contre  les  piqûres  d'insectes  et  les  morsures  de  ser- 
pents.   La    façon    de  l'employer  consiste  à  laver  les  parties  atteintes  avec 
une  infusion  de  cette  plante. 

Dr.  L.  Laloy. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Oehmen,  Franz  (Kevelaer).  Johann  Gottfried  Rademacher,  seins 
Erfahrungsheillehre  und  ihre  Geschichte,  Ein  Beitrag  zur  Geschichte 
der  Medizin  des  XIX.  Jahrhunderts.  Bonn  a.  Hh.  1900.  P. 
Hanstein,  IV,  192  pp.  gr.  in-S^  nebst  Bildnis. 
Am  16.  Februar  1850  war  ein  halbes  Jahrhundert  seit  dem  Tode  von 
Johann  Gottfried  Rademacher,  dem  weltbekannten  Autor  der  »Erfahrungs- 
heillehre**, verflossen.  Diesem  äusseren  Anlass  verdankt  die  vorliegende 
Monographie  zunächst  ihren  Ursprung.  Wir  irren  wohl  nicht,  wenn  wir 
annehmen,  dass  ein  ferneres  äusseres  Motif  für  den  Verf.  zur  Beschäftigung 
gerade  mit  Rademacher  vielleicht  auch  in  dem  Umstände  zu  suchen  ist, 
dass  das  rheinische  Landstädtchen  Goch,  der  langjährige  Schauplatz  von 
Rademacher*s  Wirksamkeit,  nahe  bei  Kevelaer  liegt,  wo  der  Coli.  Oohmen 
zur  Zeit  seine  Praxis  ausübt.  Jedenfalls  ist  das  Studium  der  Rademacher- 
schen  Doctrin  auch  gegenwärtig  d.h.  für  die  jüngere  Aerztegeneration 
immer  noch  nicht  deplacirt.  Hat  doch  kein  Geringerer  als  unser  Altmeister 
Virchow  noch  vor  kurzem  die  Erinnerung  an  Rademachers  Organheillehre 
wach  geinifen  und  an  ihre  Bedeutung  auch  für  die  Gegenwai-t  d.h.  für 
eine  Zeit  erinnert,  in  welcher  der  »Circulus  therapiae"  (Peypers)  seine 
schönsten  Triumphe  feiert.  Schon  von  diesem  Gesichtspunkte  aus  ist 
Oehmens  litterarisches  Unternehmen  nicht  nur  zeitgemäss  sondern  auch 
unbedingt  verdienstlich.  Ist  nun  die  Wahl  des  Themas  an  sich  eine  glück- 
liche, so  ist  in  noch  höherem  Maasse  die  Art  zu  loben,  wie  Oehmen  an 
die  Lösung  seiner  Aufgabe  getreten  ist  und  diese  vollzogen  hat.  Vor  allem 
hat  Oehmen  alles  Schematische  in  seiner  Darstellung  vermieden.  Biogra- 
phisches, Litterarisches,  Pragmatisches  ist  vom  Verf.  so  geschickt  verknüpft, 
dass  sein  Werk  trotz  der  der  äusseren  Uebersicht  halber  erfolgter  Ein- 
theilung  in  mehrere  Capitel,  ein  einheitliches  Ganze  bildet.  Ferner  spricht 
für  Oehmen*s  Schriftstellertalont  die  elegante  und  geradezu  spannende 
Darstellung.  Wer  da  weiss,  wie  schwierig  es  oft  ist,  eine  alte  und  über- 
lebte, mit  den  geltenden  Anschauungen  stellenweise  im  Widerspruch 
stehende  Theorie,  speciell  eine  medicinische,  so  vorzutragen,  dass  der  Leser 
nicht  von  Langweile  erfasst,  sondern  wirklich  gefesselt  wird,  der  hat  alle 
Veranlassung,  gerade  mit  Oehmen *s  Bearbeitung  besonders  zufrieden  zu 
sein.  Der  Geist  des  seligen  Rademacher  schwebt  über  dem  Ganzen  und 
spiegelt  sich  auch  in  seinem  neusten  Biographen  und  Kritiker  wieder. 
Die  Objectivität,  welche  er  in  der  Würdigung  der  Rademachor*schen 
Doctrin  an  den  Tag  legt,  zeigt,  dass  Oehmen  bei  aller  Liebe  zu  seinem 
Helden  nirgends  die  Unbefangenheit  des  Urtheils  eingebüsst  hat.  Meisterhaft 
ist  die  Sichtung  des  literarischen  Materials,  welches  Rademacher*s  Theorie 


636 


in  Kritik  und  Antikritik  heiTorgerufen  hat.  In  der  Sichtung  desselben 
bewährt  Oehmen  neben  gründlicher  Sachkenntniss  ein  bedeutendes  Talent 
zur  historischen  Kleinarbeit.  Die  204  Einzel-Publicationen,  welche  sich  an 
die  Bademacher'sche  Lehre  angeschlossen  haben  (abgesehen  von  den  zahl- 
reichen Biographieen  und  Darstellungen  in  den  bekannten  grösseren  und 
kleineren  biogr.  und  historischen  Werken)  alle  durchzuarbeiten,  wie  das 
vom  Verf.  geschehen  ist,  das  Characteristische  daraus  hervorzuheben,  nach 
pragmatischen  Gesichtspunkten  zu  sondern  und  zu  einem  Gesammtbilde  zu 
vereinigwi,  bildet  eine  selbst  für  den  Geübten  nicht  leichte  Aufgabe. 
Oehmen's  Arbeit  hat  als  nicht  genug  zu  veranschlagenden  Nebengewinn 
noch  die  Biographieen  einiger  Anhänger  Rademacher's  abgeworfen,  die 
wir  sonst  nirgends  vorgefunden  haben.  Auch  damit  hat  sich  der  Herr 
Coli,  ein  Verdienst  erworben. 

Unter  allen  Umständen  ist  seine  Publication  ausserordentlich  dankens- 
werth.  Wir  verfehlen  nicht,  den  Herrn  Verf.  aus  Anlass  seiner  Leistung 
auch  an  dieser  Stelle  zu  beglückwünschen.  Sie  ermöglicht  es  den  Zeit- 
genossen, die  Rademacher 'sehe  Doctrin  in  ebenso  bequemer  wie  angenehmer 
Form  unter  dem  Gesichtswinkel  des  modernsten  Standpunktes  kennen  und 
würdigen  zu  lernen.  Die  Ausstattung  der  Monographie  ist  tadellos.  Ein 
Bildniss  Rademacher's  ist  derselben  beigegeben.  Es  stanunt  jedenfalls  aus 
den  letzten  Lebensjahren  desselben  und  konnte  Dank  der  Liebenswürdigkeit 
des  Hrn.  Verfasser's,  auch  von  Referenten  in  dessen  Biogr.  Lexicon  her- 
vorragender Aerzte  des  XIX.  Jahrhunderts  reproducirt  werden. 

Paoel. 

Fuchs,    Robert  (Dresden).    De  anonymo  Paiisino  quem  putant  esse 
Soranum.  Separat- Abdruck  aus  der  Festschrifb  Johannes  Vahlen 
zum    siebenzigsten  Geburtstage  gewidmet  von  seinen  Schülern 
s.Le.a.  p.  141-148. 
Unter  den  XXXV.  Artikeln,  welche  die  dem  berühmten  Berliner  Philo- 
logen   von    dessen    Schülern    zum    70.  Geburtstage  gewidmete  Festschrift 
enthält,    steht  die  in  obiger  Titelüberschrift  angezeigte  an  X.  Stelle.    Die 
Arbeit   greift   zurück  auf  eine  frühere  Veröffentlichung  unseres  hochver- 
ehrten Freundes,  des  bekannten  Hippoki-ates-Forschers  und  -Uebersetzers, 
nämlich  auf  die  »Anecdota  aus  byzantinischer  Zeit^\  Fuchs  untersucht  den 
dort  erwähnten  anonymen  Pariser  Codex  ganz  speciell  mit  Bezug  auf  seine 
angenommene  Identität  mit  Soranus  (unter  Berücksichtigung  von  Caelius 
Aurelianus*  Version)  und  kommt  an  der  Hand  einzelner  characteristischer 
Proben  zum  verneinenden  Resultat.   Am  Schluss  der  Abhandlung  werden 
einige  auf  Elephantiasis  und  Hydrops  bezügliche  Abschnitte  im  Wortlaut 
mitgetheilt. 

Pagel. 


FRANCE. 


Melanie    Lipinska,    Docteur   en    médecine,    Ilistoire  des  femmes 

médecins,   Paris,    librairie    G.    Jacques    &   Cie.,    1900,   8^,  586 

Seiten.  Preis  frs.  10. 

Das  Werk  zerfällt  in  sechs  Teile  :  (Vorzeit,  Altertum,  Mittelalter,  moderne 

Zeit,  19.  Jahrhundert,  die  letzten  10  Jahre)  und  behandelt  die  Verhältnisse 


637 


der  weiblichen  Aerzte  aller  Zeiten  und  Völker.  Schon  im  alten  Griechen- 
land gab  es  Aerztinnen,  die  Ilias  erwähnt  pflanzenkundige  Frauen,  Hippo- 
krates  spricht  mehrfach  von  weiblichen  Aerzten  ;  zur  griechisch-römischen 
Periode  gab  es  solche  in  grosser  Zahl,  Plinius  und  Galenus  citieren  solche 
mehrfach.  Späterhin  finden  wir  auch  in  anderen  Ländern  (namentlich  in 
Italien)  weibliche  Aerzte  und  Lipinska  führt  die  bekanntesten  derselben 
an.  Das  Werk  berücksichtigt  die  Kulturgeschichte,  soweit  es  2um  Ver- 
ständnis des  Thema's  nötig  erscheint.  Die  Verfasserin  entwickelt  grosse 
Belesenheit  und  treffliche  Darstellungskunst:  man  hat  das  Gefühl,  dass 
sie  den  Gegenstand  beherrscht  und  ihn  mit  Lust  und  Liebe  studiert  hat. 
Ziemlich  ausführlich  ist  die  neuere  und  neueste  Geschichte  der  weib- 
lichen Aerzte  behandelt  und  wir  glauben,  dass  keiner,  der  sich  mit  der 
> Frauenbewegung"  befasst,  dass  Buch  der  Melanie  Lipinska  umgehen  kann. 
Es  verdient,  empfohlen  zu  werden  als  die  ausführlichste  und  beste  Mono- 
graphie, die  über  weibliche  Aerzte  seither  erschienen  ist.  Zu  bedauern  ist 
nur,  dass  die  Verfasserin  kein  Register  beigegeben  hat. 

Gerster,  (Braunfels  a.d.  Lahn). 


ITALIE. 


Bruni    Carmelo.     Gü   Italiani  e  i  progresai  recenti  neUa  Cliirurgia 
delle  vie  urinarie.  Proluaione,  Napoli  1900,  pp.  1 — 19. 

Dans  le  gouvernement  des  maladies  du  rein  et  de  la  vessie,  le  génie 
italien,  tant  en  publiant  des  livres,  qu'en  pratiquant  de  nouvelles  opéra- 
tions chirurgicales,  s'éleva  pendant  longtemps,  surtout  par  Marianus 
Sanctus,  Alphonse  Ferri,  Sanctorius . . .  Dominique  Marchetti  J),  Laurent 
Nannoni,  Jean  Geromô  Santarelli,  et  Michel  Troja.  Par  ce  dernier  un 
enseignement  spécial  des  maladies  des  voies  urinaires  a  été  inauguré  à 
Naples  dans  Tannée  1774.  Le  Dr.  Bruni  démontre  que,  dans  ce  champ 
de  Tart  médical  la  France  occupe  aujourd'hui  une  situation  supérieure 
avec  l'école  fondée  par  Necker,  continuée  par  Chopart,  Civiale  et  Maison- 
neuve,  et  admirablement  renouvelée  par  Félix  Guyon.  A  l'Ecole,  qui  a 
pria  pour  fondements  Tanesthésie  et  l'antisepsie,  le  professeur  Guyon  donne 
un  autre  fondement  :  les  nouveaux  moyens  dont  le  chirurgien  dispose  pour 
l'examen  direct  et  pour  le  traitement.  Dans  le  diagnostic  et  la  théra- 
peutique des  maladies  des  voies  urinaires,  c'est  Albarran,  un  des  élèves 
du  professeur  Guyon,  qui  à  l'heure  actuelle,  en  pratiquant  la  cystoscopie, 
attire  l'intérêt  des  chirurgiens. 

M.  Del  Gaizo  (Naples). 

*)  Voir  TouTrage  du  Dr.  D.  Giordano  „Chinurgia  renale,  Torino  1898". 

V.  Pensuti.  Memorie  deW  antica  Roma.  Rome  1899  ;  broch.  in-S^. 

»  Saggû)  sugli  errori  principali  nella  atoria  délia  Medicina. 

Rome  1900;  broch.  in-8^.  Ertr.  de  la  Gazzetta  Medica  de  Rome. 

Ce  sont  deux  conférences  faites  à  Rome,  dans  le  palais  de  l'Université, 
par    M.    le    prof.    Pensuti,   premier  titulaire  de  la  chaire  d'histoire  de  la 

1900.  45 


638 


médecine,  instituée  il  y  a  trois  ans,  par  M.  le  Dr.  Baccelli,  alors  ministre 
de  r  Instruct!  on  publique. 

Dans  la  première,  l'auteur  expose  les  idées  des  anciens  Romains  sur  la 
santé  et  ce  qu'ils  pensaient  de  Tart  médical;  il  rappelle  que  jusqu'à  la 
fin  de  la  République,  les  Romains  n'eurent  point  de  médecins  et  que 
Cicéron  lui-même,  malgré  sa  baute  intelligence,  avait  plus  de  confiance, 
pour  la  guérison  des  maladies,  dans  les  pratiques  superstitieuses  que  dans 
la  tbérapeuiique.  Pour  avoir  quelque  idée  de  ce  que  pouvait  ôtre  la 
médecine  sous  la  République,  il  faut  lire,  dans  les  historiens,  le  récit  des 
grandes  épidémies;  en  pareil  cas,  il  semble  qu'on  se  contentait,  suivant 
les  conseils  de  l'oracle  d'Epidaure,  d'isoler  les  malades.  Mais  si  les  anciens 
Romains  négligèrent  complètement  la  médecine,  ils  eurent  au  contraire 
un  grand  souci  de  l'hygiène  publique  et  c'est  ce  que  le  prof.  P.  démontre 
en  étudiant  la  topographie  de  l'ancienne  Rome  et  de  ses  environs,  les 
divers  travaux  d'utilité  et  d'assainissement  exécutés  par  le  génie  romain 
et  en  comparant,  enfin,  l'état  de  la  région  à  cette  époque  reculée,  avec  ce 
qu'elle  est  aujourd'hui. 

Dans  sa  seconde  conférence,  M.  le  prof.  P.  étudie,  l'histoire  en  main, 
les  principales  causes  d'erreurs  qui  ont,  pendant  tant  de  siècles,  stérilisé 
les  recherches  et  les  travaux  de  nombreux  savants  et  il  les  rapporte  à  une 
série  de  préjugés  dont  le  premier  est  celui  qu'il  appelle  le  préjugé  de  la 
tradition.  Accepter  en  médecine  le  Magister  diacit  est  tout  simplement 
ridicule;  depuis  Galien  que  de  discussions  sur  le  cœur  des  animaux 
jusqu'au  moment  où  Vésale,  par  l'observation  directe,  réforma  l'anatomie  ; 
lorsque  Harvey,  après  de  patientes  recherches  démontra  la  circulation  du 
sang,  la  plupart  de  ses  contemporains  ne  lui  ménagèrent  pas  les  sarcasmes 
parceque  cette  nouvelle  théorie  était  en  contradiction  absolue  avec  ce 
qu'avait  enseigné  Gralien.  Un  second  préjugé  qui,  comme  celui  de  la  tra- 
dition, a  toujours  été  funeste  à  la  médecine,  est  celui  de  la  superstition, 
résultant  de  l'introduction  dans  la  science,  d'idées  mystiques  et  surnatur- 
elles; Servet  fut  l'une  des  victimes  de  ce  préjugé,  un  autre  préjugé  qui 
A  longtemps  tyrannisé  la  médecine  est  celui  des  systèmes;  exposer  l'his- 
toire des  systèmes  serait  faire  l'histoire  presque  complète  de  la  médecine 
elle-même.  L'usage  et  surtout  l'abus  des  expériences  sur  les  animaux  ont 
été,  eux  aussi,  extrêmement  préjudiciables  à  la  médecine;  assurément  on 
ne  peut  nier  que  les  vérités  fondamentales  de  la  médecine  ont  été  révélées 
par  l'expérimentation  in  anima  vili,  mais  ne  doit  cependant  pas  perdre 
de  vue  que  l'homme  malade  est  le  véritable  animal  en  expérience,  que  la 
nature  qui  a  si  merveilleusement  construit  l'organisme  humain,  est  un 
expérimentateur  infiniment  supérieur  au  plus  habile  savant  et  que,  si  la 
vivisection  peut  aider  à  résoudre  des  problèmes  de  la  plus  haute  impor- 
tance, la  base  de  la  vraie  médecine  sera  toujours  l'observation  de  l'homme 
malade.  Enfin,  un  dernier  préjugé  signalé  par  l'auteur  est  le  préjugé 
philosophique,  car  ainsi  que  l'avait  souhaité  Hippocrate,  la  philosophie 
n'aurait  jamais  dû  s'introduire  dans  le  champ  de  l'observation.  Suivant 
M.  Pensuti  l'histoire  démontre  donc  clairement  que  la  plus  grande  force 
du  médecin  réside  dans  l'observation  des  faits  et  que  les  diverses  sciences 
ne  peuvent  contribuer  au  progrès  de  la  médecine  qu'autant  qu'elles  restent 
subordonnées  à  l'observation.  Ed.  B. 


639 
II.     GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


FRANCE. 


Dr.  EMILE  Leorain  (de  Bougie,  Algérie).  Introduction  à  V étude 
des  fievrea  des  pays  chauds  (région  prétrqpicalej  avec  de  nombreux 
tracés  dans  le  texte,  Paris  1900. 

Le  travail  du  Dr.  Legrain  est  destiné  à  révolutionner  l'histoire  clinique 
de  la  malaria. 

Dans  la  première  partie  de  son  »Introduction"  l'auteur  passe  tout  d'abord 
en  revue  les  troubles  morbides  attribués,  à  tort  ou  à  raison,  au  paludisme  : 
entérites,  hépatites,  splénites,  cystites,  néphrites,  urethrites,  affections  ner- 
veuses et  comme  couronnement  :  chancre  paludéen.  Il  insiste  sur  la  varia- 
bilité de  l'action  de  la  quinine  dans  les  fièvres  dites  paludéennes.  Il  montre 
le  rôle  que  joue  l'alcool  dans  la  production  de  l'hépatosplénomégalie 
malarique.  Enfin  il  rapproche  les  formes  bilieuses  de  la  malaria  du  vomito 
negro f  les  types  algides  du  choléra,  les  accès  hyperthermiques  de  la  fièvre 
typhoïde,  les  formes  comateuses  de  l'urémie  et  du  coup  de  chaleur. 

La  seconde  partie  est  consacrée  à  l'étude  de  la  fièvre  intermittente 
parfaite  à  quinine,  telle  qu'elle  se  rencontre  en  Algérie.  Après  avoir  établi 
l'étiologie  habituelle  de  l'affection,  sa  période  d'incubation,  l'influence 
exercée  par  l'&ge,  la  race  du  malade,  il  en  étudie  la  Symptomatologie,  en 
laissant  le  plus  souvent  et  au  début  au  moins  évoluer  la  fièvre  sans 
administrer  intempestivement  la  quinine.  C'est  dans  ces  conditions,  que 
thermomètre  en  main,  il  a  pu  se  convaincre  que  la  fièvre  intermittente 
typique  est  une  affection  bénigne,  yeu  sujette  aux  complications  et  tendant 
souvent  à  la  jugulation  spontanée,  une  dose  variable  de  quinine,  admini- 
strée au  début  d*un  accès,  sans  avoir  d'influence  sur  ce  dernier,  produit 
une  apyrexie  minimale  de  cinq  jours.  Cette  dose  aérait  de  0,25  gr.  pour 
la  quarte,  de  2,50  grs.  pour  la  quotidienne,  de  2  grs.  pour  la  tierce.  (Loi 
de  Treille.) 

Le  chapitre  intitulé  »Notes  hématologiques"  est  une  critique  des  plus 
originales  de  la  théorie  hématozoairiste.  Après  avoir  montré  les  nombreuses 
divergences  qui  existent  entre  les  diverses  opinions  admises  jusqu'à  pré- 
sent, avoir  insisté  sur  le  peu  de  valeur  étiologique  de  l'hématozaire, 
l'auteur  expose  le  résultat  de  ses  recherches  personnelles.  Les  parasites 
intracellulaires  seraient  dûs  à  des  altérations  du  protoplasme,  les  sporo- 
zoïdes  n'étant  que  des  parcelles  globulaires  malades,  les  flagella  naîtraient 
d'un  passage  à  la  filière  du  protoplasme,  les  corps  en  croissant  seraient 
des  hématies  dont  une  partie  de  la  masse  a  été  expulsée,  le  pigment 
mélanique  se  rencontrerait  chez  les  alcooliques  et  ne  serait  pas  pathogno- 
monique. 

La  troisième  partie  est  consacrée  à  l'examen  des  formes  dites  rebelles  à 
la  quinine  et  classées  sous  l'étiquette  »Paludisme*.  Ce  groupe  contiendrait 
pour  Legrain  :  1^  la  fièvre  rémittente  colibacillaire  et  l'entérocolite  des 
pays  chauds,  toutes  deux  s'améliorent  par  une  hygiène  convenable  et 
l'emploi  du  bétol,  du  salol.  2^  le  groupe  des  bactérihémios  et  des  septi- 
cémies médicales.  3^  la  fièvre  méditerrannéenne  ou  fièvre  de  Malte  distincte 
à  la  fois  de  la  fièvre  typhoïde  et  de  la  malaria.  4^  les  fièvres  bilieuses  à 
type    de    vomito  negro  souvent  mortelles,  pour  lesquelles  la  quinine  serait 

46' 


640 


plutôt  nuisible.  5^  les  hépatosplénomégalies  d*ordro  varié  dues  à  Talcoolisme, 
à  la  syphilis,  à  la  tuberculose  et  dans  lesquelles  la  quinine,  comme  Ter- 
gotine,  la  poudre  d'ergot  et  Téther  provoque  une  rétraction  momentanée 
du  foie.  6^  les  cachexies  dues  à  Tabus  de  Talcool,  aux  troubles  de  la 
uuti'ition,  aux  maladies  du  sang,  (leucémie,  anémie,  anémie  pernicieuse). 
L'auteur  de  ce  travail  est  amené  à  conclure:  Le  paludisme  est  un  mythe, 
une  affection  protéiforme;  une  faible  partie  du  total  des  maladies  tropicales  dites 
malariques  seule  doit-être  rapportée  à  la  fièvre  intermittente.  L'étude  plus  complete 
des  pyrexies  tropicales ,  seule  aussi,  nous  permettra  d'opposer  à  ces  maladies  un 
traitement  plus  rationnel  et  plus  efficace.  L'équation  fièvre  —  malaria  —  sulfate  de 
quinine  doit  disparaître  du  cadre  de  la  thérapeutique  coloniale  moderne, 

Dr.   A.   BOBDAERT. 

Quelques  remarques  sur  la  fièvre  intermittente  parfaite  en  Algérie,  Loi 
d'action  de  la  quinine,  par  le  Dr.  J.  Sapfar  (de  Bougie,  Kabylie). 
Montpellier  1900. 

Le  Dr.  Saffar,  élève  du  Dr.  Legrain  de  Bougie,  à  Texemple  de  son 
maître,  a  étudié  l'évolution  naturelle  de  la  fièvre  intermittente  en  Algérie. 
C'est  ainsi  qu'il  a  vu  la  quotidienne  se  juguler  spontanément,  se  trans- 
former en  tierce  ou  en  quarte  ou  donner  une  apyrexie  complète  après 
l'absorption  de  deux  grammes  de  quinine.  H  a  aussi  observé  lajugulation 
dans  la  tierce,  soit  après  un  accès  hyperthermique,  soit  après  une  série 
d'accès  décroissants.  Il  a  signalé  la  stabilité  remarquable  des  variétés  de 
double  tierce  et  le  peu  d'action  de  la  quinine  sur  elle,  au  début  tout  an 
moins,  de  son  évolution.  Enfin  il  a  reconnu,  une  fois  de  plus,  la  longue 
durée  de  la  quarte,  la  constance  de  sqp  type  et  l'influence  rapide  et  com- 
plète de  la  quinine  sur  cette  pyrexie. 

Les  complications  seraient  exceptionnelles  en  Algérie.  Le  diagnostic  ne 
serait  pas  toujours  facile.  On  a  confondu  des  affections  cirrhotiques,  leu- 
cémiques, des  intoxications  alcooliques,  des  lésions  syphilitiques,  tuber- 
culeuses avec  la  fièvre  intermittente  vraie.  Le  diagnostic  se  fait  par  la 
quinine.  Le  pronostic  est  généralement  favorable. 

Dr.    A.   BODDAERT. 

Dr.  J.  Brault.  Traité  pratique  des  pays  chauds  et  tropicaux,  534  p. 
65  fig.  Paiis,  Baillière  1900. 

L'étude  des  maladies  des  pays  chauds  a  pris,  dans  ces  dernières  années, 
une  importance  capitale  que  légitiment  d'ailleurs  amplement  la  place 
qu'elle  est  destinée  à  occuper  en  pathologie  générale  et  son  utilité  pratique. 
Grâce  surtout  à  la  bactériologie  et  à  la  parasitologic  son  domaine  s'étend 
de  jour  en  jour  et  les  anciens  traités  perdant  rapidement  leur  actualité, 
ne  conservent  bientôt  plus  qu'un  intérêt  historique. 

Le  travail  du  Dr.  Brault  vient  donc  à  son  heure.  L'auteur  a  mis  éga- 
lement à  profit  sa  parfaite  connaissance  de  la  littérature  médicale  française 
et  étrangère  et  les  nombreux  documents  cliniques  rassemblés  dans  le  cours 
de  ses  voyages,  de  ses  séjours  dans  les  colonies  et  dans  les  salles  de 
son  service  hospitalier  hélas!  trop  éphémère. 

L'histoire  et  la  géographie  médicales  de  chaque  affection  en  particulier 
sont  longuement  étudiées  et  de  petites  cartes  viennent  très  heureusement 
en  fixer  l'aire  de  dispersion. 


641 


La  Symptomatologie  est  consciencieusement  décrite,  l'évolution  de  la 
maladie  est  suivie  pas  à  pas,  période  par  période. 

L'étiologie  et  la  pathogénie  sont  le  sujet  d'utiles  développements,  les 
progrès  de  la  bactériologie  et  de  la  parasitologie  ont  complètement  boule- 
versé cette  partie  de  la  science  médicale,  Tauteur  en  tient  largement  compte. 

Le  pronostic  et  le  diagnostic  sont  complètement  discutés  avec  cette 
autorité  que  donne  seule  une  longue  expérience  clinique. 

L'anatomie  pathologique,  qui  a  élucidé  déjà  tant  de  problèmes  obscurs 
de  la  pathologie  coloniale,  occupe  la  place  importante  qui  lui  revient. 

Enfin  la  prophylaxie  et  le  traitement  curatif,  tant  hygiénique  que 
médicamenteux,  sont  l'objet  d'une  étude  pratique  et  complète. 

Plusieurs  chapitres  de  la  médecine  exotique  ont  fait  le  sujet  de  travaux 
originaux  du  Dr.  Brault,  nous  citerons  parmi  ceux-ci:  la  bilharziose,  la 
dysenterie,  la  lèpre,  le  craw-craw,  la  maladie  du  sommeil.  D'autres  peu 
étudiés  encore:  le  kubisagari,  le  goundou  ou  anakhre,  Tatriplicisme  occu- 
pent dans  son  traité  une  place  déjà  importante.  L'étude  des  grandes 
endémies  :  la  peste,  le  choléra,  la  fièvre  jaune,  la  dysenterie  et  leurs  pous- 
sées épidémiques  forment  autant  d'intéressantes  contributions  à  la  géo- 
graphie médicale.  Les  affections  cutanées  prêtent,  pour  le  dermatologiste 
consommé  qu'est  l'auteur,  à  une  série  de  développements  que  l'on  ne 
rencontre  guère  dans  les  traités  similaires.  Enfin,  les  maladies  dues  à  des 
parasites  animaux  constituent  dans  leur  ensemble  une  longue  étude  de 
zoologie  médicale. 

Le  traité  pratique  des  maladies  des  pays  chauds  et  tropicaux  du  Dr. 
Brault  formera  avec  l'hygiène  et  la  prophylaxie  de  ces  maladies  du  môme 
auteur  et  le  volume,  en  préparation,  sur  leur  distribution  géographique 
le  vade-mecum  du  médecin  ou  de  l'économiste  qui  à  un  titi'e  quelconque 
s'intéressent  à  la  pathologie  coloniale. 

A.    BODDAERT. 


REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 

A.  Stengel.  Histoire  de  la  pathologie  cardiaque.  University  medical 
Magazine,  vol.  XIII,  no.  8,  octobre  1900. 

Dans  cet  intéressant  article,  l'auteur  montre  que  la  médecine  moderne 
ne  date  que  de  trois  siècles.  Auparavant  on  était  encore  sous  l'influence 
d'Hippocrate  et  de  Galien,  qui  étaient  du  reste  généralement  mal  compris 
et  noyés  sous  un  flot  d'idées  mystiques.  Avec  le  XVIIe  siècle,  la  diffusion 
de  l'imprimerie  et  la  multiplication  des  centres  d'instruction  permirent 
l'établissement  de  méthodes  nouvelles  et  la  découverte  de  quelques  prin- 
cipes importants,  que  le  XVIIIe  siècle  développa  et  appuya  sur  un  grand 
nombre  de  faits  inconnus  jusqu'alors.  Enfin  le  XIXe  siècle  donna  à  la 
médecine  des  fondements  si  solides  qu'elle  mérite  maintenant  d'être  regardée 
comme  une  science  véritable. 

Uippocrate  et  ses  disciples  ne  savaient  en  réalité  rien  des  fonctions  et 
de  la  structure  du  coeur  et  niaient  la  possibilité  de  ses  maladies.  Galien 
reconnut  le  premier  cette  possibilité,  8an3  toutefois  se  rendre  compte  de 
sa  structure  musculaire;  aussi  n'avait-il  qu'une  conception  erronée  de  la 
nature  véritable  des  affections  du  coeur.  Pendant  quinze  siècles  on  ne  fit 


642 


aucun  progrès  notable.  Lorsque  Harvey  out  découvert  la  circulation  du 
sang,  on  trouva  peu  à  peu  des  faits  importants  touchant  Tanatomie,  la 
physiologie  et  la  pathologie  du  système  circulatoire. 

C'est  à  Morgagni  que  revient  Thonneur  d*avoir  classé  ces  faits  et  d'en 
avoir  montré  la  valeur.  Cependant  les  maladies  du  coeur  n'étaient  encore 
que  des  curiosités  pathologiques,  qui  n'étaient  en  général  pas  bien  com- 
prises. Corvisart  fit  la  lumière  et  apporta  de  l'ordre  dans  cette  masse  de 
faits  mal  digérés.  Cependant  il  ne  reconnut  que  d'une  façon  très  vague 
les  causes  qui  donnaient  naissance  aux  affections  qu'il  décrivait  d'une  façon 
si  brillante.  C'est  à  Bouillaud  que  revient  le  mérite  d'avoir  découvert  le 
rôle  prépondérant  joué  par  les  valvules;  c'est  à  lui  que  nous  devons  les 
notions  encore  régnantes  sur  les  maladies  du  coeur. 

Le  rôle  du  muscle  cardiaque  avait  été  soupçonné  par  Corvisart  et  par 
Bouillaud;  mais  aucun  de  ces  auteurs  n'avait  une  conception  nette  de 
l'importance  primordiale  de  cette  partie  du  mécanisme  du  coeur.  Pour  le 
premier,  les  maladies  de  cet  organe  n'avaient  pas  de  causes  bien  nettes, 
pour  le  second,  elles  ne  représentaient  que  des  problèmes  mécaniques  en 
relation  immédiate  avec  des  troubles  valvulaires.  Les  anciens  anatomistes 
avaient  cependant  déjà  décrit  des  cas  de  myocardite;  mais  c'est  La6nnec 
qui  découvrit  l'inflammation  des  couches  superficielles  du  muscle  accom- 
pagnant la  péricardite.  Haller  et  Vicq  d'Azyr  avaient  reconnu  la  dégéné- 
rescence graisseuse  des  muscles,  mais  non  celle  du  coeur.  Corvisart  rapporte 
des  cas  de  dégénérescence  graisseuse  de  cet  organe  observés  par  Kerkringius 
et  Bonnet,  un  autre  cas  est  rapporté  par  Morgagni. 

Les  auteurs  anciens  font  ça  et  là  allusion  à  la  transformation  fibreuse, 
mais  sans  en  comprendre  la  véritable  nature.  C'est  Corvisart  qui  donna 
la  première  description  exacte  de  cette  affection.  Mais  nos  connaissances 
sur  les  maladies  du  myocarde  ne  firent  de  réels  progrès  qu'à  partir  du 
milieu  du  siècle,  sous  l'influence  de  Hasse,  de  Rokitansky,  de  Bochdalek, 
de  Dittrich  et  de  Virchow.  Depuis  longtemps  Gaindner  avait  indiqué  la 
relation  de  la  sclérose  coronaire  avec  les  dégénérescences  du  myocarde; 
Weigert  établit  ce  fait  d'une  façon  indubitable.  Enfin,  en  1857,  Bamberger, 
en  discutant  les  conséquences  de  la  dégénérescence  graisseuse,  introduisit 
le  terme  de  «insuôisance  du  coeur»  et  donna .  l'impulsion  à  une  nouvelle 
conception  de  la  pathologie  cardiaque,  celle  qui  cherche  l'explication  des 
maladies  dans  la  relation  entre  la  puissance  du  coeur  et  les  obstacles  de 
la  circulation.  On  se  mit  à  étudier  avec  soin  toutes  les  conditions  cliniques, 
et  les  travaux  d'Allbutt,  de  Meyers,  de  Seitz  et  de  Da  Costa  établirent 
un  type  de  maladie  du  coeur  sans  lésions  valvulaires.  Niemeyer  reconnut 
enfin  que,  quelquefois  les  altérations  du  muscle  cardiaque  ne  peuvent  pas 
être  décelées  par  le  microscope. 

Bollinger  et  ses  disciples  décrivirent  une  forme  particulière  d'hyper- 
trophie du  coeur,  qui  est  souvent  rencontrée  chez  les  buveurs  de  bière. 
C'est  une  augmentation  uniforme  de  volume  de  l'organe  causée  par  une 
hypertrophie  musculaire,  sans  affection  valvulaire  ou  artérielle  et  sans 
néphrite  interstitielle.  En  réalité  beaucoup  de  ces  cas  d'hypertrophie  dite 
idiopathique  ne  sont  que  des  cas  de  dégénérescence  fibreuse  ou  de  myo- 
cardite interstitielle,  qui  s'accompagnent  toujours  d'augmentation  de  volume 
des  fibres  musculaires.  Dr.  L.  Laloy. 


643 


P.  Ta-XNERY.  Pseudonymes  antiques,  (Extrait  de  la  Revue  des  Etudes 
grecques,  X,  38,  Juin  1897.) 

Sur  Heraclite  du  Pont,  fibid.) 

Ecphante  de  Syracuse.  (Sonderabdruck  aus  dem  Archiv  fur 

GeschicMe  der  Philosophie,  B.  XI.  H.  2.) 

Le  premier  de  ces  opuscules  est  dédié  à  la  signalation  d'une  cause  très 
remarquable  d'erreurs  d'interprétation  dans  les  écrits  des  philosophes  et 
doxographes  grecques.  L'habitude,  dont  Aristote  a  donné  l'exemple,  de 
citer,  au  lieu  de  l'auteur  d'un  dialogue,  le  nom  de  l'interlocuteur  qui  y 
figure  comme  porteparole  de  telle  ou  telle  autre  opinion  qu'il  envisage, 
semble  avoir  entrainé,  assez  souvent,  les  historiens  de  la  science  et  de  la 
philosophie  grecque  à  considérer,  comme  réels,  des  personnages  plus  ou 
moins  fictifs.  C'est  ainsi,  par  exemple,  qu'on  a  cru  voir  dans  Leucippe  le 
nom  d'un  des  maîtres  de  Democrite  et  qu'on  est  allé  jusqu'à  lui  attribuer 
l'introduction  de  la  théorie  atomique,  tandis  qu'on  ne  sait  môme  pas  s'il 
a  véritablement  existé,  et  que  l'on  a  toute  raison  de  croire,  comme  le 
croyait  déjà  Epicure  (cnf.  D.  Laërt,  X,  13),  qu'il  ne  s'agit  que  d'un  nom 
emprunté  par  Democrite  môme,  dans  un  de  ses  ouvrages  (M.iyxç  ^tk^oa-fioç), 
pour  éviter  de  prendre  immédiatement  à  son  compte  une  doctrine  qui 
pouvait  ôtre  regardée  comme  impie. 

Mr.  Tannery  soutient  que  c'est  le  môme  cas  aussi  pour  les  deux  pré- 
tendus astronomes  syracusains  Hicétas  et  Ecphante,  au  premier  desquels 
les  doxographes  dérivant  de  Théophraste  (cnf.  Aetius,  Pseudoplutarch, 
III,  9)  attribuent  l'opinion  (pythagoricienne)  de  la  rotation  de  la  terre 
autour  du  »feu  central",  et  la  croyance  à  l'existence  d'un  autre  corps, 
analogue  à  la  terre  (r»an««c/ifon"),  se  mouvant  aussi  autour  du  môme  »feu 
central"  et  conservant,  par  rapport  à  ce  dernier,  des  positions  symmé- 
triques  à  celles  successivement  occupées  par  la  terre. 

Ecphante  est  cité  (encore  par  Aetius  III,  13,  3),  après  Héraclide  du 
Pont,  comme  ayant  partagé  avec  lui  l'opinion  de  la  rotation  de  la  terre 
autour  de  son  axe. 

Mr.  Tannery  incline  à  croire  que  tous  les  deux  n'aient  été  que  des 
prôte-noms  pour  Héraclide  du  Pont,  dans  deux  dialogues  (ou  môme  dans 
un  seul  dialogue)  où  ils  auraient  figuré  comme  défenseurs  des  deux  thèses 
rapportées  dessus.  C'est  à  une  conclusion  analogue  qu'  a  été  conduit  aussi, 
par  ses  recherches  indépendantes  de  celles  de  Mr.  Tannery,  sur  le  môme 
sujet,  le  savant  allemand  Otto  Voss  dans  son  récent  travau  sur  Héraclide. 
{De  Iferaclidis  Pontici  Vita  et  scriptis,  Rostock  1896.) 

Il  n'est  peut-ôtre  pas  inutile  de  remarquer  que,  au  point  de  vue  astro- 
nomique, les  deux  thèses  d'Ecphante  et  d'Hicetas  ne  doivent  pas  être 
jugées  comme  aussi  différentes  l'une  de  l'autre  qu'elles  le  semblent  à 
première  vue.  On  pourrait  même  dire  que  leur  différence  touche  et  inté- 
resse plutôt  la  géologie  et  la  géographie  que  l'astronomie  et  le  système 
du  monde.  Il  suffirait,  en  effet,  d'appeler  »terre"  l'ensemble  de  la  terre, 
proprement  dit,  et  de  V '^antichton'\  et  d'envisager  les  deux  corps  comme 
reliés,  plutôt  que  séparés,  par  le  »feu  central",  pour  faire  rentrer  la  théorie 
d'Hicetas  dans  celle  d'Ecphante,  et  pour  pouvoir  caractériser  les  deux 
doctrines  comme  divergentes  seulement  par  l'idée  que  leurs  aut-eurs  se 
faisaient,  respectivement,  de  la  conformation  et  figure  de  la  terre.  Pour 
Hicetas   celle-ci  était  représentée  par  deux  calottes  séparées  (la  i^terrè*'  et 


644 


V '^antichtone'')  et  indépendantes,  tournant,  chacune  i30ur  son  compte,  autour 
d'un  même  foyer  central,  tandis  que,  pour  Epphante,  les  deux  calottes 
étaient,  pour  ainsi  dire,  soudées,  et  pouvaient  bien  enfermer  comme  noyau 
le  >feu  central"  dont  Tautre  théorie  parlait. 

La  conjecture,  très  plausible  de  Mr.  Tannery  concernant  le  passage  de 
Geminus  (rapporté  par  Simplicius  dans  son  Commentaire  à  la  Physique 
d'Aristote,  Ed.  Diels  I,  292)  dans  lequel  l'opinion  de  la  rotation  de  la 
terre  autour  du  soleil  serait  attribuée  à  Heraclide,  passage  que  Schiapa- 
relli  n'a  pas  douté  de  qualifier  comme  l'un  des  plus  importants  docu- 
ments de  l'histoire  de  l'astronomie,  ne  me  semble  pas  être  incompatible 
avec  la  partie  plus  substantielle  des  conclusions  auxquelles  parvient 
réminent  astronome  de  Milan,  dans  son  récent  travail  sur  l'origine  de 
l'hypothèse  héliocentrique  dans  l'antiquité  grecque  (cnf.  Atene  e  Rome, 
JSTro.  mars — avril  1898),  au  siget  des  contributions  d'Heraclide  au  développe- 
ment de  la  conception  du  système  planétaire  héliocentrique  qui  porte 
aujourd'hui  le  nom  glorieux  de  Copernic. 

Syracuse,  8  octobre  1900.  Dr.  G.  Vjlilati. 


La  lèpre  a-t-eUe  existe'  au  Pérou  avant  la  conquête  espagnole? 
On  sait  que  des  statuettes  humaines  représentant  des  difformités  patho- 
logiques, trouvées  dans  les  anciennes  nécropoles  péruviennes  avaient  fait 
croire  à  l'existence  précolombienne  de  la  lèpre.  C'est  surtout  M.  Virchow 
qui  s'est  fait  le  champion  de  cette  théorie.  Elle  a  été  fortement  mise  en 
doute  dans  un  article  de  M.  Lehmann-Nitsche  {Revista  del  Museo  de  La 
Ftata,  T.  IX,  1898).  A  son  tour  M.  Ashmead  {St.  Louis  medical  and  surgical 
Journalj  Nov.  1900)  fait  ressortir  que  les  difformités  représentées  se  rap- 
portent non  pas  à  la  lùpre  mais  bien  au  lupus  et  que  celui-ci  semble 
môme  avoir  été  traité  par  l'amputation  du  nez  et  de  la  lèvre  supérieure. 
On  ne  voit  en  général  pas,  sur  ces  figurines  en  terre  cuite,  les  mutilations 
des  membres,  ni  les  tubercules  de  la  face  caractéristiques  de  la  lèpre.  On 
y  trouve  au  contraire  des  cicatrices  rétractées  qui  indiquent  un  processus 
pathologique  en  voie  de  réparation.  Enfin  M.  Ashmead  fait  ressortir  que 
la  lèpre  est  actuellement  inconnue  au  Pérou  et  qu'on  ne  la  rencontre  pas 
non  plus  au  Nord-Ouest  de  l'Amérique,  c'est  à  dire,  dans  le  pays  par 
lequel  elle  aurait  dû  ôtre  importée  d'Asie  en  Amérique.     Dr.  L.  Laloy. 

M.  Greshoff.    Tweede  gedeeUe   van   de   Beschrijving  der  gißige  en 

bedwelmende  planten  hij  de  vischvangst  in  gebruik.    Tevens:  Over- 

zicht  der  heroische  gewassen  der  geheele  aarde  en  hunner  verspreiding 

in  de  natuurlijke  plantenfamiliè'n,   (Monographia  de  plantis  vene- 

natis  et   sapientibus  quae  ad  pisces  capiendos  adhiberi  soient; 

Pars  IL)  Batavia,  G.  Kolff  &  Co.,  1900. 

Ce    livre    forme    le    numéro  XXIX  des  communications,  toujours  d'une 

haute  importance,  du  jardin  des  plantes  de  Buitenzorg  (Mededeelingen  uit 

's  Lands  Plantentuin).  En  1893  parût  la  première  partie  de  ce  livre  sous 

le  numéro  X  des  communications. 

Mais  toutes  les  plantes,  décrites  dans  la  dernière  partie  sont  récapitu- 
lées dans  la  seconde,  dans  laquelle  ne  sont  pas  seulement  nommées  les 
plantes  usitées  dans  la  poche,  mais  encore  toutes  les  plantes,  appartenant 
à  une  des  rubriques  suivantes: 


645 


1^.  les  plantes  avec  des  priooipes  toxiques  et  héroïques,  qui  contienneDt 
des  alcaloïdes  et  des  glucosides  (spécialement  saponine),  de  Tacide  cyanique, 
de  la  coumarine  etc.; 

2^.  les  surrogates  de  digitalis,  opium,  ipecacuanha  et  autres  médicaments 
héroiques  ; 

3^.  les  insecticides,  antihelmintiques  et  taenifuges; 

4^.  les  émétiques,  les  drastiques  et  les  abortives; 

5^.  les  plantes,  nuisibles  pour  le  bétail,  dans  le  pré,  qui  sont  considé- 
rées comme  suspectes  par  les  laboureurs,  ou  qui  sont  évitées  parle  bétail; 

6°.  celles,  qui  sont  employées  pour  empoisonner  des  animaux  nuisibles 
(tigres,  loups,  hyènes,  chiens  enragés)  on  pour  exterminer  la  petite  vermine 
(rats,  souris); 

7^.  celles,  usitées  à  la  guerre  (poisons  des  flèches)  ou  à  la  chasse; 

8®.  celles,  employées  pour  Tempoisonnement  des  sources,  des  puits  etc.  ; 

9^.  toutes  les  plantes,  qui  ont  des  propriétés  toxiques  en  vertu  du  nom 
botanique,  qui  leur  est  donné  par  le  découvreur  (p.  e.  toxicus,  venenatus, 
noxius,  lethiferus,  inebrians  etc.); 

lO''.  celles,  qui  ponent  un  nom  populaire,  indiquant  qu'elles  sont  toxiques, 
dans  la  langue  néerlandaise,  française,  allemande  ou  anglaise  (p.  e.  venijn- 
boom,  n.;  endormie,  f.;  Inenkenscorn,  ail.;  kill  bastard,  angl.); 

11^.  celles,  qui  sont  indiquées  vénéneuses  dans  le  folklore. 

C'est  un  ouvrage  très  scientifique  et  de  grand  intérêt  pour  la  connais- 
sance do  la  chimie  des  plantes  vénéneuses.  Les  plantes  sont  rangées  dans 
le  texte  selon  le  système  naturel,  tandis  que  quatre  index  facilitent 
l'usage  du  livre. 

C'est  bien,  je  crois,  l'énumération  la  plus  complète,  des  plantes  véné- 
neuses connues  jusqu'à  ce  jour.  Dr.  C.  L.  van  der  Burg. 

R.  P.  Banerjee.  Rheumatisfin  and  Maiaria.  (Indian  Lancet, 
oct.  16,  1900.) 
L'étude  des  diverses  manifestations  du  paludisme  et  celle  de  nombreux 
cas  de  rhumatisme  aux  Indes  anglaises,  a  amené  l'auteur  à  admettre  une 
relation  pathologique  entre  ces  deux  affections.  Il  a  remarqué  aussi  que 
les  mêmes  remèdes  agissaient  à  la  fois  sur  ces  deux  entités  morbides,  soit 
comme  curatifs,  soit  comme  préventifs.  Il  a  fait  aussi  l'observation  que 
les  conditions  étiologiques  sont  également  communes  aux  deux  maladies. 
Il  émet  enfin  l'hypothèse  que  la  malaria  engendre  un  état  pathologique 
spécial  du  sang  qui  prédispose  au  rhumatisme.  A.  B. 

Through  a  Harem  in  Japan.  Nipanese  state-regulated  Vice,  Electricity 
in  a  great  oriental  harem  by  Lodian.  (Indian  Lancet,  oct.  16, 1900). 
L'auteur  nous  fait  connaître  une  série  de  particularités  intéressantes 
concernant  l'organisation  médicale  et  administrative  des  maisons  publiques 
au  Japon.  Il  nous  signale  aussi  une  curieuse  application  de  l'électricité 
dans  ces  établissements.  Les  foyers  y  sont  très  généralement  inconnus  et 
pendant  les  froids  de  l'hiver  «ces  dames»  qui  jadis  entretenaient  la  chaleur 
de  leur  corps  en  appliquant  leurs  mains  sur  un  réchaud  de  charbon  de 
bois  se  servent  aujourd'hui  avec  avantage  d'une  paire  de  lampes  à  incan- 
descence dont  une  enveloppe  métallique  leur  fournit,  également  par  l'in- 
termédiaire des  mains,  la  somme  de  calorique  nécessaire.  A.  B. 


646 


H.  Meioe.  Les  urologues.   Archives  générales  de  médeoine,  1900. 
(13  Abbild.)!) 

Hippokrates  legte  einen  grossen  Werth  auf  die  von  der  Farbe,  der 
Flüssigkeit  und  den  Niederschlägen  des  Harnes  gewonnenen  Aufschlüsse. 
Wie  manche  seiner  anderen  Lehren  wurden  diese  Winke  des  Altmeisters 
der  Medizin  von  seinen  Nachfolgern  missverstanden  und  übertrieben.  Viele 
von  ihnen  bildeten  sich  ein  alle  anderen  Zeichen  der  Krankheit  übersehen 
imd  nur  auf  die  Urinbeschauung  ihre  Diagnose  und  ihre  Behandlung 
basiren  zu  können.  Die  Urologen  beschränkten  sich  nichtdarauf  die  Natur 
und  den  Gang  aller  Krankheiten  durch  blosse  Inspektion  des  Harns  zu 
errathen,  sondern  dieselbe  Methode  erlaubte  ihnen  allerlei  Vorhersagungen 
der  verschiedensten  Art.  Dass  einige  dieser  Künstler  aufrichtig  waren  ist 
gewiss;  es  bleibt  aber  nicht  fraglich  dass  die  meisten  Pfuscher  waren. 

Welchen  Einfluss  die  Harnbeschauer  im  damaligen  Leben  hatten  zeigt 
die  Menge  der  Kunstwerke  wo  sie  dargestellt  sind.  Das  grosse  Verdienst 
des  Herrn  Meige  ist,  dass  er  Angaben  über  eine  grosse  Zahl  dieser  Dar- 
stellungen, die  in  vielen  öffentlichen  oder  privaten  Sammlungen  aufbewahrt 
sind,  gesammelt  hat,  und  die  interessantesten  in  seinem  Aufsatz  abgebildet 
hat.  Besonders  die  holländischen  Maler  des  XVIL  Jahrhunde^'ts  haben 
sich  mit  dem  Thema 
beschäftigt.  Der  Arzt 
wird  gewöhnlich  als 
ein  alter  Mann  mit 
Pelzmantel  und  Pelz- 
mütze dargestellt;  in 
der  einen  Hand  hält 
er  vor  seinen  Augen 
die  kleine  Flasche 
welche  den  Harn  ent- 
hält, mit  der  andere 
schlägt  er  in  manchen 
Gemälden  ein  Buch 
auf.  Neben  ihm  steht 
die  Patientin  (es  han- 
delt sich  fast  immer 
um  Frauen),  die  mit 
Angst  auf  das  Urtheil 
des  HeilkUnstlers  war- 
tet, Sie  hält  am  Arm 
einen,  meist  oylindri- 
schen  Korb,  wo  die 
Flasche,die  wegen  ihres 
runden  Grundes  nicht 
stehen  konnte,  aufzu- 
bewahren war  (fig.  1). 
Im  Saal  befinden  sich  Onvure  extraite  des  Archives  Générales  de  Médecine. 

die    gewöhnlichen    Gegenstände,  die  man  bei  den  damaligen  Aerzten  vor- 


Ï)  Nous    remercions    vivement    la   rédaction   des  Archives  Générales  de  Médecine  pour  le 
bienveillant  prêt  des  gravures  ci-jointes.  Réd. 


647 


&Bd:  Brdlragel,  Todtenkopf,  ansgestgpfte  Thiexe»  alte  Pérganv^te,  Solben- 
töpfe  U.S.W. 

Aber  schon  im  XVL  Jahrhnndert  wird  die  Urinbeschaitiiiig  erwähnt, 
80  in  Joh.  de  Kethaniy  Fasciculuê  medicinœ,  Venedig  1500,  wo  die  Eigen- 
schaften des  Harns  don  verschiedensten  Krankheiten  gegenübergestellt  sind. 
Zahlreiche  Holzstiche  veranschaulichen  don  Harnbeschauer  und  seine 
Patienten.  In  vielen  medizinischen  oder  pharmaxeutisehen  Werken  des 
XVI.   Jahrhunderts    wird  dasselbe   Thema  behandelt.    Im  Hortua  sanitatia 

«-  {^g,  2  nach  einem 
Holasüch  aus  H.  San.) 
sieht  man  ein  schöa 
organisirtes  Laborato- 
rium, mit  vier  Aerzten, 
welche  theils  die  auf 
Brettern  aufgestellten 
Urinâaschen  beschau- 
en, theils  in  Büchern 
studiren.  Unten  sind 
fünf  Kunden,  eine  alte 
Frau  mit  einem  Stock, 
eine  junge  Dame  und 
ein  Bursche  ;  jeder 
trägt  den  cylindrischen 
Korb,  wo  sich  die 
Flasche  befindet;  zwei 
sich  raufenden  Knaben 
haben  die  ihrigen  auf 
den  Boden  gestellt.  Zu 
bemerken  ist,  dassdie 
meisten  consultirenden 
Patienten  in  den  bild- 
lichen Darstellungen 
keine  Anzeichen  haben 
einer  Ki-ankheit,  die, 
nach  unserer  Ansicht, 
eine  Harnprüfung  nö- 
thigen  würde.EineAus- 
nahme  davon  macht 
das  beiilhmte  Gemälde 
von  Gerard  Dow,  wel- 
ches eine  wassersüch- 
tige Frau  darstellt. 

Es    wurde   auf  die 
Harnbeschauung   eine 
Gravure  extrfttie  4es  Archives  Géuérales  de  Médecine.  gQ  <rroSSe   Wichtigkeit 

gelegt,  dass  die  dazu  nöthigen  Instrumente  zu  symbolischem  Zubehör  der 
Mediziji  im  Allgemeinen  wurden.  So  tragen  die  heiligen  Schutzherren  der 
Arzneikunst,  Cosmus  und  Damianus,  in  einem  Gemälde  von  Van  der 
Weyden,  jetzt  in  Frankfurt  am  Main,  der  erste  ein^  Sonde,  der  zweite  eine 
Harnflasohe.  In  einem  Gemälde  van  Hans  Suefs  im  Museum  zu  Nürnberg 


648 


trägt  wieder  Damianus  eine  gläserne^  Hamflasche.  Desgleichen  im  Museum 
zu  Antwerpen.  Das  Uringlas  befindet  sich  auch  als  Symbol  in  den  Händen 
der  verpersönlichten  Medizin. 

Der  Harn  wurde  nicht  nur  von  Pfuschern  untersucht,  sondern  von  allen 
praktizirenden  Aerzten.  In  einem  Gemälde  von  David  Teniers  dem  Jungen 
sieht  man  einen  alten  Landarzt  mit  langen  bespornten  Stiefeln,  der  kaum 
von  weitem  Weg  zurückgekehrt,  wieder  zur  Arbeit  greift.  Er  sitzt  neben 
einem  mit  Büchern,  Dintenglass  und  Sanduhr  beladenen  Tische.  Mit  der 
rechten  Hand  schlägt  er  ein  Buch  auf,  in  der  linken  hält  er  ein  Uringlas 
gegen  das  Licht.  Eine  Frau  wartet  auf  sein  Urtheil.  Im  Hintergrund 
arbeiten  zwei  Gehilfe:  der  eine  stosst  ein  Arzneimittel  in  einem  Mörser, 
der  andere  schickt  sich  an,  Etwas  aus  einer  Flasche  zu  leeren.  Auf  dem 
Boden  sieht  man  einen  Herd,  mehrere  Flaschen  und  Töpfe.  Das  Gemälde 
gibt  uns  ein  sehr  interessantes  Bild  des  anstrengenden  Lebens  des  Land- 
arztes. Man  kann  sich  denken,  dass  das  Weib,  welches  zur  Thür  herein- 
schaut die  Hausfrau  ist  und  dass  sie  den  Arzt  warnt,  dass  er  mit  seiner 
Harnbeschauung  das  Essen  nicht  versäumen  muss.  Wie  wenig  wäre  daran 
zu    ändern   um  das  Leben  des  jetzigen  Landarztes  darzustellen! 

Die  Harnbeschauung 
wurde  manchmal  hu- 
moristisch abgebildet. 
So  in  einem  Gemälde 
von  Godfried  Schalken 
im  Museum  im  Haag 
(fig.  3).  Eine  weinende 
junge  Dame  wii'd  von 
zwei  Burschen  ausge- 
lacht :  der  Arzt  hält  das 
Uringlas  und  sieh  da! 
einen  kleinen  schel- 
mischen Embryo  hat  er 
darin  entdeckt!  Darum 
die  Thränen  des  be- 
schämten Mädchens. 
Die  Urinbeschauung 
konnte  also,  freilich 
von  andern  Erkundi- 
gungen unterstützt, 
auch  die  Vergehen  der 
Jugend  entdecken! 

Mit  dem  XVIH. 
Jahrhundert  wird  diese 
humoristische  Tendenz 
immer  merklicher.  Der 
alte  Köhlerglaube  ist 
todt,  dieUrinbeschauer 
werden  nicht  mehr  ver- 
ehrt, sie  werden  bald  den  modernen  Untersuchungsmethoden  weichen 
müssen.  Und  doch  sind  sie  noch  nicht  ganz  von  der  medizinisch'en  Bühne 
verschwunden.   Unter  den  zahlreichen  Kurpfuschern,  welche  auf  verschie- 


Gravure  extraite  des  Archives  Générales  de  Médecine. 


649 


dener  Weise  den  ärztlichen  Erwerb  so  sehr  beeinträchtigen  befinden  sich 
noch  Spezialisten  welche  alle'  Krankheiten  durch  blosse  Inspektion  des 
Harnes  diagnosticiren.   Vulgus  vult  decipi!  Dr.  L.  Laloy. 

68.  Jahresversammlung  der  British  Medical  Association  in  Ipswich, 
Juli/ August  1900.  Section  für  Tropenkrankheiten,  (Nach  British 
Medical   Journal  1900.   Aug.  4.  S.  294  u.  Sept.  1.  S.  529  ff.) 

1.  Die  Section  wurde  eröffnet  durch  eine  Ansprache  des  Präsidenten  Kenneth 
Macleod  über  die  Aufgaben  der  Sectio^n.  Derselbe  verbreitete  sich  zunächst  über 
den  Typhus,  die  Dysenterie  und  die  Pest,  von  denen  zur  Zeit  die  beiden 
ersteren  in  Südafrika,  die  letztere  in  Indien  den  Engländern  viel  zu  schaffen 
machen,  und  durch  welche  der  Wirkungskreis  der  Section  erweitert  worden 
ist.  Denn  in  diesen  gehören  nach  seiner  Ansicht  nicht  nur  die  rein 
tropischen  Krankheiten,  sondern  auch  diejenigen,  welche,  ursprünglich 
und  im  Wesentlichen  tropisch,  durch  den  Verkehr  nach  aussertropischen 
Ländern  verschleppt  werden,  sowie  die,  welche,  eigentlich  nicht  tropisch, 
durch  die  Bedingungen,  welche  sie  in  den  Tropen  finden,  in  ihrem  Vor- 
kommen und  Auftreten  alterirt  werden.  Ein  interessantes  üntersuchungs- 
feld  bilden  auch  die  Krankheiten,  welche,  sonst  gewöhnlich,  in  den  Tropen 
selten  oder  unbekannt  sind.  Dank  der  verbesserten  Hygiene  ist  der  Auf- 
enthalt und  Dienst  in  den  Tropen  nicht  mehr  so  gefährlich  als  in  vergangener 
Zeit.  Aber  hinter  der  Frage  der  Akklimatisation  des  Individiums  taucht 
auch  die  der  Akklimatisation  der  Rasse,  der  Colonisation,  auf,  und  die 
Lösung  dieses  wichtigen  Problems  stellt  den  Endzweck  der  Thätigkeit  der 
Section  ftir  Tropenkrankheiten  dar. 

2.  Das  erste  Thema,  welches  zur  Verhandlung  kam,  betraf  die  Behand- 
lung der  Malaria  mit  Chinin,  Die  Discussion  wurde  eröffnet  von  Andrew 
Duncan,  welcher  ausführte,  dass  das  Chinin  sowohl  als  Prophylacticum 
als  auch  als  Heilmitte]  alle  andern  Mittel  übertrifft.  Nächst  der  inner- 
lichen Darreichung  empfiehlt  er  die  per  rectum. 

VT.  J,  Buchanan  berichtet  über  die  günstigen  Resultate,  welche  mit  dem 
prophylactischen  Gebrauche  des  Chinins  in  den  indischen  Gefängnissen 
erzielt  worden  sind.  Bei  diesen  in  grossem  Massstabe  angestellten  Ver- 
suchen ist  niemals  ein  Fall  von  Schwarzwasserfieber  zur  Beobachtung 
gekommen.  Das  Chinin  wurde  in  täglichen  kleinen  Gaben  verabreicht. 

Boöert  Fielding-Ould  weist  darauf  hin,  dass  die  Wirkung  des  Chinins 
darauf  beruht,  dass  der  Sauerstoff  im  Blute  fester  an  das  Hämoglobin 
gebunden  und  so  den  Malaria-Parasiten,  die  denselben  zum  Leben  bedtUrfen, 
entzogen  wird.  Am  meisten  geschädigt  werden  die  jungen  Parasiten.  Man 
könne  daher  nicht  vom  Chinin  sagen,  es  verhüte  die  Malaria^  sondern 
dasselbe  greife  nur  die  Parasiten  an,  wenn  sich  diese  in  einem  gewissen 
Stadium  ihrer  Entwickolung  befinden.  Redner  verwirft  deshalb  dön  täglichen 
prophylactischen  Gebrauch  dos  Chinins  als  nutzlos  und  für  die  so  wie  so 
in  den  Tropen  sehr  in  Anspruch  genommenen  Digestionsorgane  schädlich 
und  empfiehlt  dasselbe,  ausser  bei  wirklichem  Fieber,  nur  in  Ausnahme- 
fällen, wie  nach  einer  grossen  Anstrengung  oder  während  eines  Marsches. 
Die  Zeit  der  Chinindarreichung  ist  durch  mikroskopische  Blutuntersuch- 
ungen zu  bestimmen:  wenn  die  Parasiten  nahe  daran  sind  zu  sporuliren 
oder  sich  im  jüngsten  Stadium  der  Sporocyton  befinden,  ist  eine  volle 
Dose  Chinin  zu  reichen  und  dies  noch  einige  Wochen  nach  Verschwinden 


650 


des  Fiebers  fortzugeben,  bis  das  Blut  bei.  wiederholten  Untersuchungen 
sich  frei  von  Parasiten  erwiesen  hat.  Nächst  der  innerlichen  Darreichung 
empfiehlt  er  die  subcutane  und  die  per  rectum. 

Patrick  Manaan  hebt  hervor,  dass  die  prophylactische  Wirkung  des 
Chinins  nicht  darauf  beruht,  dass  es  die  Einführung  der  Parasiten,  sondern 
darauf,  dass  es  die  Entwickelung  derselben  verhütet.  Wie  es  sich  thera- 
peutisch verschieden  gegen  ihre  verschiedenen  Arten  (gutartige-bösartige 
Tertiana)  verhalte,  werde  dies  auch  prophylactisch  der  Fall  sein.  Er  em- 
pfiehlt daher  bei  künftigen  Versuchen  die  Art  der  Parasiten,  gegen  welche 
es  angewandt  wird,  und  auch  den  Zustand  der  Digestionsorgane  des  betr. 
Individuums  zu  berücksichtigen,  da  von  diesem  die  Resorption  des  Chinins 
abhängt. 

James  Cort  Marsden  erwähnt  einen  von  ihm  in  Indien  beobachteten  Fall 
von  Schwarzwasserfieber  nach  Chinin  mit  tödlichem  Ausgange. 

David  C,  Rees  empfiehlt  statt  der  subcutanen  Darreichung  die  intra- 
musculäre  (welche  auch  in  den  deutschen  Colonien  die  erstere  verdrängt 
hat.  Ref.).  Prophylactisch  zieht  er  die  täglichen  kleinen  Dosen  den  ein- 
zelnen grossen  vor. 

C,  F.  Harford' Battersby  wendet  sich  gegen  die  früher  üblichen  heroischen 
Chinin-Dosen.  Er  giebt  0,6  zu  Beginn  des  Schweisstadiums,  nachdem  der 
Darm  geöifnet  worden  ist.  Dass  Chinin  Hämoglobinurie  hervorrufen  kann, 
will  er  glauben,  aber  nicht,  dass  es  hämoglobinurisches  Fieber  erzeugen 
kann.  Dagegen  spricht,  dass,  obwohl  Chinin  in  der  ganzen  Welt  in  grossen 
Dosen  angewandt  wird,  die  Heimat  des  hämoglobinurischen  Fiebers  West- 
airika  zu  sein  scheint,  während  es  in  Indien  selten  ist. 

E,  M,    Wilson  glaubt  nicht  an  die  prophylactische  Wirkung  des  Chinins. 

B,  S,  Ringer  erzählt  einen  Fall  von  Chininblindheit,  der  nach  dem 
Gebrauch  von  Jodkaliuni  heilte. 

C,  P,  Maitland  sah  in  einer  Epidemie  von  Methylenblau  besseren  Erfolg 
als  von  Chinin.  Nach  seinen  Erfahrungen  ist  Schwangerschtift  keine 
Contraindication  gegen  letzteres. 

James  Cantlie  theilt  einen  Fall  von  Fieber  bei  einem  Säugling  mit,  der 
rasch  heilte,  nachdem  die  stillende  Mutter  sowohl  als  der  Säugling  Chinin 
erhalten  hatten.  In  der  Muttermilch  wurden  keine  Malaria-Parasiten  gefanden. 

Eduard  Henderson  hält  Chinin  schädlich  für  Schwangere;  er  sah  Fehl- 
geburten nach  grossen  Chinindosen.  Er  glaubt  aber,  dass  dies  durch  die 
gleichzeitige  Darreichung  von  Opium  oder  noch  besser  von  Chlorodyne,  das 
ausser  Morphium  indischen  Hanf  enthält,  verhütet  werden  kann. 

Ronald  Ross  bemerkt,  dass  bei  alten  Malaria-FäUen  eine  Form  von  con- 
tinuirlichem  Fieber  vorkommt,  das  nicht  direkt  durch  die  Parasiten 
hervorgerufen  wird,  sondern  wahrscheinlich  auf  die  Vergrösserung  der 
Leber  und  Milz  zurückzuführen  ist  und  nicht  auf  Chinin  weicht.  Er 
empfiehlt  das  Chinin  vor  dem  Anfalle  zu  geben,  wie  es  schon  2'orti  gethan 
hat,  und  seinen  Gebrauch  3  Monate  lang  fortzusetzen. 

Guthrie  Rankin  berichtet  über  einen  jungen  Mann,  der  während  seines 
ersten  Aufenthaltes  in  Central-Afrika,  ohne  Chinin  zu  nehmen,  an  Schwarz- 
wasserfieber erkrankte,  bei  seinem  zweiten  Aufenthalte,  während  dessen 
ganzen  Dauer  er  täglich  Chinin  nahm,  dagegen  gesund  blieb,  abgesehen 
von  einer  hartnäckigen  Dermatitis,  die  er  dem  langen  Gebrauch  des 
Chinins  zuschrieb. 


651 


Oswald  Baker  schreibt  das  so  häufige  Versagen  der  prophylactiseheu 
Wirkung  des  Chinins  zu  kleinen  Dosen  zu. 

Kenneth  Macleod  weist  darauf  hin,  dass  die  Anwendung  des  Mikroskops, 
so  wünschenswerth  dasselbe  bei  der  Verordnung  des  Chinins  ist,  doch  in 
der  Praxis  nicht  immer  durchführbar  sei.  Zum  Schluss  macht  er  nochmals 
auf  den  wichtigen  Unterschied  zwischen  Hämoglobinurie,  die  durch  ver- 
schiedene Gifte,  anorganische  und  organische,  hervorgerafen  wird,  und 
hämoglobinurischem  Fieber,  bei  dem  die  Hämoglobinurie  nur  eines  von 
den  verschiedenen  Symptomen  der  Krankheit  bildet,  aufmerksam. 

3.  S,  P,  James  spricht  iïber  die  Metamorphose  der  FUaria  sanguinis  hommis 
in  Mosquitos,  Er  fand,  dass  äich  die  Filarien  sowohl  in  gewissen  Culex- 
als  A.nopheles-Arten  entwickeln  können.  Sie  brauchen  hierzu  12 — 14  Tage. 
Wahrscheinlich  sind  Klima  und  andere  Factoren  (Häufigkeit  der  Filariasis 
in  der  betr.  Gegend)  von  Einfluss  auf  die  Entwickelungsdauer.  Tn  Manson's 
Versuchen  betrug  dieselbe  7,  in  denen  Bancroft's  17—20  Tage.  In  ihrem 
Endstadium  sind  die  Filarien  Vi  4 — Vib  Zoll  (engl.)  lang  und  Vsoo  ^^^^ 
breit  und  haben  am  Schwänze  3  flervorragungen.  Sie  werden  in  den 
Geweben  des  Thorax,  Kopfes  und  Halses,  in  geringerer  Zahl  auch  in  denen 
des  Abdomens  gefunden.  2  mal  fand  James  eine  Filaria  zum  Theil  in  den 
Geweben  des  Labrums  des  Stachels  liegend,  während  der  übrige  Theil 
ihres  Körpers  in  den  Geweben  des  Kopfes  aufgewunden  war. 

In  der  Discussion  hebt  Manson  hervor,  dass  durch  James'  Beobachtungen, 
welche  die  Zow'schen  bestätigen,  die  üebertragung  der  Filarien  durch 
Mosquitosstiche  wahrscheinlich  gemacht,  aber  auch  nicht  ausgeschlossen 
werde,  dass  die  Filarien  auf  anderen  Wegen  die  Mosquitos  verlassen  und 
ins  Wasser  gelangen  (mit  den  Faeces,  den  Eiern,  durch  den  Stachel)  und 
durch  dies  dann  die  Infection  erfolge.  Die  Filarien  können  einigu  Stunden 
in  reinem  Wasser  leben,  in  schmutzigem,  d.h.  Nahrung  für  sie  enthaltenden 
vielleicht*  länger.  Die  Seltenheit  der  Filariasis  bei  den  Mosquitonetze 
benutzenden  Europäern  liesse  sich  daraus  erklären,  dass,  bevor  Embiyonen 
im  Blute  gefunden  werden  können,  eine  grosse  Zahl  von  erwachsenen 
Thieron  in  den  Lymphgefässen  vorhanden  sein  müssen,  zu  deren  üeber- 
tragung viele  Mosquitosstiche  nötig  sind.  Ferner  weist  Manson  auf  die 
Analogien  hin,  welche  zwischen  Filariasis  und  Malaria  besteben. 

4.  In  einer  Mittheüung  über  die  Aetiologie  der  Filariasis  macht  «/.  Maitland 
gegen  die  Theorie  der  direkten  Inoculation  die  grosse  Seltenheit  der 
Krankheit  bei  Europäern  geltend,  welche,  wenn  sie  gewöhnlich  auch  unter 
Mosquitonetz  oder  Punkah  schlafen,  doch  von  Sonnenuntergang  bis  zum 
Schlafengehen  den  Mosquitostichen  ausgesetzt  sind.  Uebrigens  erfreuen 
sich  in  Madras  die  wohlsituirten  Europäer  auch  einer  ausserordentlichen 
Immunität  von  Malaria.  Redner  sacht  die  Infectionsquolle  im  Trinkwasser, 
wofür  die  oft  beobachtete,  mit  den  Trinkwassei-verhältnissen  im  Zusam- 
menhang stehende,  eng  begrenzte  Verbreitung  der  Krankheit  spricht. 
4  Eurasierinnen,  welche  in  einem  bestimmten  Teiche  badeten  und  dessen 
Wasser  auch  tranken,  erkrankten  zu  gleicher  Zeit  an  Filariasis.  Gegen 
die  direkte  Inoculation  spricht  auch,  dass  das  Zusammenleben  mit  Filaria- 
Kranken  in  einem  und  demselben  Hause  oft  ohne  Nachtheil  ist. 

5.  unter  dem  Namen  »indische  Ileissioetterdiarrhoe"  beschreibt  W.  J. 
Buchanan  eine  in  Indien  bei  heissem  Wetter  bei  Europäern  und  Einge- 
borenen, Erwachsenen  sowohl  als  Kindern,  vorkommende  Form  von  schwerer 


652 


Diarrhöe,  welche  Aehlichkeit  mit  der  Sommerdiarrhöe  unserer  Breiten, 
insbesondere  der  Cholera  infantum  hat,  und  bei  alten  oder  schwachen 
Personen  einen  tödlichen  Ausgang  nehmen  kann.  Als  Ursachen  derselben 
kommen  ausser  Diätfehlern  durch  das  heisse  Wetter  hervorgerufene  Paul- 
niss-  oder  Gährungsprozesse  im  Darme  in  Betracht.  Sie  kann  Gelegenheit 
zu  Verwechselungen  mit  asiatischer  Cholera  geben  ;  wahrscheinlich  gehören 
viele  jener  dunkeln  Falle  von  sporadischer  Cholera  hierher. 

6.  Andrew  Duncan  macht  Bemerkungen  über  die  Krœnkheiten  der  Goorkhas, 
Die  Malaria-Fieber  sind  bei  denselben  oft  sehr  hartnäckig.  Die  Phithisis 
pflegt  einen  rapiden  Verlauf  zu  nehmen.  Zu  Mumps  und  Masern  sind  sie 
sehr  geneigt.  Augenentzlindungen  sind  als  Folge  der  schlechten  Ventilation 
ihrer  Hütten  sehr  häufig.  Typhus  wird  sehr  selten  beobachtet. 

SCHEUBE. 

(Fortsetzung  folgt,) 

lieber  die  Zunahme  der  Selbstmorde  giebt  der  Medical  Record,  Oct.  20, 
1900,  pg.  617  folgende  statistische  Angaben: 


Selbstmorde  kommen 

1861- 

1871— 

1881- 

1885— 

anf  1  Million  Einwoliner 

1870 

1880 

1884 

1888 

Sachsen    .     .     .     . 

281 

325 

370 

333 

Dänemark     .     .     . 

283 

266 

249 

259 

Frankreich  .     .     . 

129 

161 

189 

212 

Preussen  .... 

127 

163 

198 

204 

Belgien    .    .    .     . 

61 

81 

107 

116 

Schweden.     .     .     . 

30 

86 

96 

110 

England  u.  Wales. 

66 

70 

74 

78 

Norwegen     .    .     . 

82 

70 

68 

66 

Die  strengen  Massnahmen 
gegen  den  Alkokolismas  sollen 
die  Zahl  des  Selbstmorde  vcr- 

Italien 

27 

37 

37 

48 

nngern. 

In  Italien  soll  die  starke 
Auswanderung  die  geringe  Zahl 
der   Selbstmorde    veranlassen. 

In  den  Vereinigten  Staaten  von  Nord- Amerika  kommt  1  Selbstmord  auf 
85000  Menschen.  In  Neu  England  hat  der  Selbstmord  ungefähr  um  35  %^ 
zugenommen.  Von  1860 — 1890  ist  die  Zahl  der  Selbstmorde  auf  eine 
Million  Menschen,  in  Massachusetts  von  70  bis  90  und  in  Connecticut  von 
61  bis  103  gestiegen. 

Die  Zahl  der  Selbstmorde  nimmt  in  der  gesamten  civilisierten  Welt 
stetig  zu.  In  allen  Ländern  Europas  kommen  mit  Ausnahme  von  Frank- 
reich mehr  Selbstmorde  beim  Militär  als  beim  Civil  vor.  Die  Ehe  ver- 
ringert die  Zahl  der  Selbstmorde,  2,7  mal  mehr  Selbstmord  wird  von 
Hagestolzen  als  von  Verheirateten  verübt.  Auf  eine  Selbstmörderin  kommen 
4  Selbstmörder.  Im  Mai,  Juni  und  Juli  kommen  die  meisten  Selbstmorde  vor. 

Wilhelm  Ebstein. 


Dr.  med.  L.  L.  Seamon  kommt  in  seinem  Artikel:  i^The  soldiers  ration 
in  the  tropics-  its  use  and  abuse'^  (Mod.  Record,  Oct.  20,  1900,  pg.  612)  zn 
folgenden  Schlussfolgerungen  :  Das  Leben  in  den  Tropen  erhöht  die  Körper- 


653 


temperatur  etwa  um  einen  halben  Grad,  bedingt  eine  Verringerung  des  Körper- 
gewichts um  mehr  als  8  %  im  ersten  Jahre,  eine  Verminderung  der  Herz- 
thätigkeit  und  Pulsfrequenz  (bis  zu  3  %),  Verminderung  der  Harnmenge 
(bis  33  %),  verminderte  Harnstoffausscheidung  (bis  3  %),  gesteigerte 
Lebensthätigkoit,  Verminderung  der  Speichelabsonderung  und  des  Magen- 
safts, des  Pankreassekrets  und  der  Galle,  gesteigerte  Schweissbildung, 
Trockenheit  der  Schleimhaut  des  Halses,  gesteigerten  Durst,  schwacher 
Appetit  und  gestörte  Verdauung.  Folgende  Ration  wird  flir  einen  Soldaten 
in  den  Tropen  als  reichlich  erachtet:  Frisches  Fleisch  10  Unzen,  oder  die 
entsprochende  Menge  in  getrockneten  oder  geräuchertem  Zustande,  2  Unzen 
Speck,  12  Unzen  Mehl,  4  Unzen  Reis,  Linsen  oder  Mais,  14  Unzen  saftige 
und  grüne  Gemüse,  2  Unzen  getrocknete  Früchte,  4  Unzen  Zucker  mit 
Chokolade,  Thee  und  Gewüi*z  incl.  Essig.  Es  entsprechen  die  vorstehenden 
Nahrungsmittel  ca.  40  gram  Eiweiss,  15  gram  Stickstoff,  83  gram  Fett  und 
540  Kohlenhydraten,  sie  liefern  3,300  Calorien.  Für  den  Marsch  könnte 
durch  Verdoppelung  des  Zuckers  die  Ration  handlicher  und  leichter  tragbar 
gemacht  werden,  in  dem  die  Gemüse,  Früchte,  Cerealien  in  Wegfall  kämen. 

Wilhelm  Ebstein. 


EPIDEMIOLOGIE. 


I.  La  peste  bubonique.  1.  Japon,  Osaka,  Du  30  juin  au  7  sept,  aucun 
cas;  du  8  au  16  sept.  13  cas  (6  décos).  2.  Chine,  Hangkong,  Du  16  sept, 
au  13  oct.  13  (13).  dont  11  à  Victoria.  Du  14  au  20  oct.  5(5);  du  21  au 
27  oct.  1  (1).  3.  Iles  Pkäippines.  Manille.  Du  29  juillet  au  18  août  10  (5); 
du  9  au  15  sept.  1.  4.  Australie,  Brisbane  (Queensland).  Du  2  au  8  sept. 
2  (1);  du  9  au  15  sept.  3  (1);  au  13  oct.  3  (2).  TownviUe  (Queensland) 
du  26  août  au  1  sept  2  (3);  du  2  au  8  sept  2  (1);  du  16  au  29  sept  1. 
Charters  Towers  (Queensland),  distant  de  TownviUe  de  82  lieues  anglaises, 
1  cas.  5.  Indes  orientales  anglaises.  Dernière  semaine  du  mois  de  septembre 
2136  décès;  première  semaine  du  mois  d'oct  2123  décès;  du  8  au  14  oct. 
2322;  du  15  au  21  oct  2505;  du  22  au  28  oct.  2174;  du  29  oct  au  4 
nov.  2148  décès,  a.  Bombay  (ville)  du  24  au  30  sept  87  (dont  21  dans 
le  quartier  insalubre  de  Mandvie);  du  1  au  7  oct.  86;  du  8  au  14  oct 
82;  du  15  au  21  oct  72;  du  22  au  28  oct  85;  du  31  oct  au  6  nov. 
85  décès.  A  Bombay  on  a  inoculé  préventivement  depuis  le  1  oct.  1897 
200189  personnes,  b.  Bombay  (présidence)  du  1  au  7  oct.  1142  décès  (sur- 
tout dans  les  villes  de  Punah  (70 — 104  décès  par  jour)  et  de  Belgaum 
(20—30  décès  p.  j.));  du  8  au  14  oct.  1415;  du  15  au  21  oct  1285  (la 
ville  de  Punah  du  15  au  16  oct  84  (157);  du  26  au  30  oct  248(220)); 
du  31  oct  au  6  nov.  938  décès  (la  ville  de  Punah  du  2  au  7  nov.  184 
décès),  c.  Mysore  (ville)  du  17  au  23  sept  480;  du  24  au  30  sept  609; 
du  1  au  7  oct.  543  décès.  Dans  plusieurs  parties  de  la  ville  on  voit  des 
cadavres  des  pestiférés  abandonnés  dans  les  rues  et  dans  les  égouts;  du  8 
au  12  oct  438  décès,  d  Mysore  (état)  du  8  au  14  oct  687;  du  15  au 
21  oct  904;  du  22  au  28  oct.  1109;  du  29  oct  au  4  nov.  737  décès. 
e.  Bangalore  du  17  au  23  sept  65  ;  du  24  au  30  sept.  95  ;  du  1  au  7  oct. 
91  décès;    du   8   au  12  oct  99  cas  (79  décès).  /.  C^utmps  d'or  de  Kolar: 


654 


Beaucoup  de  cas  de  peste,  on  croit  que  la  maladie  est  importée  de 
Bombay  par  un  envoi  de  farine,  g,  Calcutta^  du  24  au  30  sept.  47;  du  1 
au  7  oct.  88  décès;  du  12  au  15  oct.  7  cas  (7  décès);  du  15  au  21  oct. 
44  décès;  du  27  oct.  au  6  nov.  1  cas.  L  Province  de  Bengalen  (surtout  à 
Patna  et  Gya)  du  15  au  21  oct.  184;  du  28  oct.  au  3  nov.  278  décès. 
6.  Ile  de  Maurice,  du  12  au  18  oct.  54  cas  (35  décès);  du  19  au  25  oct. 
64  (30);  du  26  oct.  au  1  nov.  40  (40);  du  2  au  8  nov.  50  (36);  du  9  au 
15  nov.  38  (29)  ;  du  16  au  22  nov.  39  (33).  7.  Madagascar.  Tamatave,  du 
17  sept,  au  12  oct.  6  (5).  8.  Colonie  du  Cap.  King  Wüliam'a  Town,  20  nov. 
8  (1).  Tous  les  ports  de  la  côte  orientale  d'Afrique  entre  les  parallèles 
10—40  sont  déclarés  contaminés.  9.  Brésu.  Rio  de  Janeiro.  29  sept.  2  cas. 
10.  Grande  Bretagne,  a.  Glasgow,  14  nov.  La  déclaration  de  contamination 
du  poi-t  est  supprimée.  La  maladie  a  sévi  durant  environ  3  mois;  28  cas 
(8  décès  en  total).  170  personnes  ont  été  mises  en  observation  aux  »con- 
tact-houses", b.  Tyne  ports,  10  nov.  2  cas  suspects.  11.  Allemagne.  Bremer^ 
haven.  Un  marin  indisposé  du  steamer  »Marienburg''  venant  de  Buenos- 
Ayres  le  27  Oct  fut  transporté  le  30  oct.  de  son  logis  à  terre  à  l'Hôpital 
général  et  puis  à  l'Hôpital  pour  les  contaminés,  où  sa  maladie  fut  reconnue 
d'être  la  peste.  Le  patient  a  succombé.  Pas  d'autres  cas;  12.  Egypte, 
Alexandrie,  6  oct.  1  (1);  11  nov.  2  (1). 

IL  La  fièvke  jaune.  1.  Mexique.  Vera  Cruz.  Du  23  au  29  sept.  (12) 
du  30  sept,  au  6  oct.  (11);  du  7  au  20  oct.  (13);  du  21  au  27  oct.  (7) 
du  28  oct.  au  3  nov.  (12).  Mexique  (ville)  du  8  au  14  oct.  (1);  du  15  au 
21  oct.  (1).  Progreso  du  24  au  30  sept.  (9).  Tampico  du  27  sept,  au  14  oct. 
15  (2);  du  15  au  21  oct.  4  (1);  du  22  oct.  au  4  nov.  18(5).  2.  Colombia. 
Barranquüla  du  3  au  16  sept.  70  (36);  du  17  au  23  sept.  (1).  Bocas  del 
Tora  le  22  oct.  1.  3.  lU  de  Cuba.  Havane  du  1  au  17  oct.  175  (39);  du 
18-27  oct.  99  (28);  du  28  oct.  au  1  nov.  50  (8).  Cienfugos  du  9  au  22 
sept.  1.  Gibara  du  13  au  16  oct.  (1).  Sagua  du  17  au  21  sept.  2  (1);  le 
2  noT.  1.  Matanzas^  du  7  au  14  nov.  3.  4.  Costa  Rica.  Port  Limon  du  31 
oct,  au  4  nov.  2  (1).  5.  St.  Domingue.  Puerto  Plata  du  6  oct.  au  3  nov.  6. 

m.  Le  Choléra  asiatiqus.  Indes  orientales  anglaises.  Calcutta  du  9  au 
15  sept.  5;  du  16  an  22  sept.  7;  du  23  sept  au  6  oct  305;  du  7  au 
13  oct.  56;  da  14  au  20  oct.  17  décès.  Binoeling. 


COMMUNICATIONS. 


Die  Sektion  für  Geschichte  der  Med.  und  med.  Geographie  in  Aachen.  fSchluss.) 
In    der  .  zweiten  Sitzung  hielt  Sudhoff  seinen  schon  für  München  ange- 
kündigten   Vortrag  über  ^Theophrast  von  Ilohenheim  und  die  Lehre  von  den 
drei  Principien". 

Die  Erlösung  des  naturwissenschaftlichen  und  medizischen  Denkens 
von  den  zu  Zwangsvorstellungen  gewordenen  Lehren  von  der  Ein 
fachheit  der  vier  aristotelischen  Elemente  und  den  vier  Kardinalsttften 
des  menschlichen  Körpers  ist  von  der  Chemie  aus  erfolgt  Die  Be- 
schäftigung mit  der  Chemie  der  Metalle  gab  den  Anstoss  zur  Aus- 
bildung einer  Sonderlehre,  die  sich  zuerst  bei  Dschabir  klar 
ausgesprochen    findet  im  8.  Jahrhundert    »Mercurius"  und  »Sulfur" 


65S 


galten  seit  ihm  als  die  Grundstoffe  der  Metalle,  doch  wurden  die- 
selben noch  als  eigenthümliche  enge  Verbindungen  der  vier  alten 
Elemente  angesehen.  Ohne  nennenswerthe  Umbildung  herrschte  diese 
Lehre,  bis  Uohenheim  ihr  mit  reformatorischem  Geiste  eine  ganz  neue 
Gestalt  gab. 

Die  Grundlage  seiner  ganzen  naturphilosophischen  Lehren,  seiner 
chemischen,  physiologischen  und  pathologischen  Anschauungen  bildete 
die  Lehre  von  den  drei  Principien.  Er  stellte  die  Natur  der  beiden 
Grundsubstanzen  »Mercurius"  und  »Sulfur"  nfther  fest  und  fügte 
ihnen  als  dritte  das  »Sal"  hinzu,  dem  in  der  Hitze  Flüchtigen  und 
dem  mit  Feuererscheinung  Verbrennlichen  das  Feuerbeständige,  Form 
und  Festigkeit  Gebende.  Vortragender  führte  diese  Hohenheimsche 
Lehre  mit  zahlreichen  Belegstellen  aus  den  Paracelsischen  Schriften 
eingehend  aus  und  legte  besonderen  Nachdinick  auf  eine  polemische 
Stelle  im  »Paragranum"  (4^  Ed.  Bd.  IL  S.  31),  an  welcher  Hohenheim 
seinen  Vorgängern  vorhält,  dass  sie  neben  »Mercurius"  und  »Sulfiir" 
bei  der  Metallentstehung  das  Dritte,  das  »Sal",  vergessen  hätten: 
»Nicht  zwei,  sondern  drei  maehen  die  Metalle".  Diesen  Beobachtungs- 
fehler erklärt  Hohenheim  dort  für  eben  so  schlimm  wie  die  jeder 
Erfahrungsgrundlage  entbehrende  Irrlehre  von  den  vier  humores.  Die 
vier  aristotelischen  Elemente  werden  völlig  ihrer  Einfachheit  entklei- 
det; sie  sind  nur  zusammengesetzte  Nährboden,  die  ihre  Erzeugnisse 
hervorbringen,  matrices,  »Mütter"  ihrer  »Früchte"  sie  bestehen  ebenso 
wie  die  ganze  anorganische  und  organische  Erscheinungswelt  aus  den 
drei  Grundsubstanzen  Sal,  Sulfur  und  Mercurius,  die  mit  den  in  der 
Natur  vorkommenden  Steifen  gleichen  Namens  nur  insofern  eine 
gewisse  Parallele  bieten,  als  der  Name  der  Primärsubstanz  von  einer 
der  hervorstechenden  Eigenschaften  des  namengebenden  Stoffes  her- 
genommen ist.  Das  gemeine  Salz,  der  gemeine  Schwefel  und  das 
gemeine  Quecksilber  bestehen  gleichfalls  aus  den  genannten  drei 
Grundstoffen.  Wollen  wir  uns  diese  Lehre  begrifflich  näher  bringen, 
so  müssen  wir  die  heutige  Lehre  von  den  »drei  Aggregatzuständen" 
zum  Vergleich  heranziehen,  trotzdem  hier  nicht  Zuitände,  sondern 
Substanzen  verstanden  werden.  Dass  aber  Hohenheim  den  Principien 
der  Verbrennlichkeit  und  der  Flüchtigkeit  zum  ersten  male  das  Princip 
der  Feuerbeständigkeit  als  drittes  hinzufügte,  ist  grade  in  seiner 
Selbstverständlichkeit  und  zwingenden  Konsequenz  eine  naturwissen- 
schaftliche That  ersten  Ranges. 

Mit  dieser  Paracelsischen  Lehre  von  den  drei  Principien  haben  wir 
auch  einen  festen  Markstein  für  die  chronologische  Anordnung  in 
der  Geschichte  der  Chemie  beziehungsweise  Alchemic  gewonnen.  Jede 
zeitlich  nicht  sicher  zu  fixirende  chemisch-alchemistische  Schrift, 
welche  nur  zwei  Grundsubstanzen,  Sulfur  und  Mercurius  kennt,  ist 
vor  Hohenheim  zusetzen;  wer  Sal  als  Drittes  hinzufügt,  hat  nach 
Paracelsus  geschrieben.  Dieser  für  jeden,  der  die  Geschichte  der 
Chemie  ernsthaft  erforscht,  klare  Sachverhalt  wurde  zu  Ende  des  16. 
Jahrhunderts  und  zu  Anfang  des  17.  dadurch  auf  den  Kopf  gestellt, 
dass  zwei  um  diese  Zeit  entstandene  Schriftengruppen,  die  des  Pseudo- 
nymen Johann  laaak  des  Holländers  und  des  von  JoL  T/wlde  frei 
erfundenen    Basilius    Valentinus,    der  höheren  Würdigkeit  halber  von 


656 


ihren  Herausgebern   als  weit  über  hundert  Jahre  alte  Herrlichkeiten 
ausgeboten    wurden.    Die    erste    gedruckte    Schrift   des    »Hollfinders" 
datirt   vom   Jahre    1582,    sein    angebliches    Hauptwerk   ist   1600   zu 
Middelburg    erschienen;    die    Thölde'schen    Basiliana    erschienen  von 
1599 — 1604.  Und  nun  ist  es  mehr  betrüblich  als  ergötzlich  zu  sehen, 
wie  die  ganze  Meute,  die  den  Einsiedeier  Genius  mit  der  Schmähung 
unausrottbarer  Neuerungssucht  bisher  verfolgt  hatte,  nun  die  günstige 
Gelegenheit   ergriff   und  ihn  einmüthig  des  schimpflichsten  Plagiates 
zieh,  ihn,  dessen  hervorstechendsten  Charakterzug  die  absoluteste  Grad- 
heit   und   Ehrlichkeit  bildet.   Tonangebend  in  diesem  Verleumdungs- 
konzert   war    vor    allen    der   verkrachte  Goldsucher  Bernhard  Gabriel 
Penot  in  seiner  Schrift;  »De  denario  medico"  1608.  Jahrhundertelang 
hat   diese   Geschichtslüge   ihr  Leben  geftistet;  der  gegen  Hohenheim 
angezettelte  Verleumdungsfeldzug  ist  eines  der  schwärzesten  Blättern 
in  der  Geschichte  der  Wissenschaften. 
Die   dritte   Sitzung  beschäftigte  sich  unter  dem  Vorsitze  des  bekannten 
Medico-Geographen     San.-K.     Sclieube    zunächst   mit   der    internationalen 
historisch-geographischen  Gesellschaft,   ftir  welche  Peypera  Satzungen  ent- 
worfen   hatte,    deren   einzelne    Gesichtspunkte   in  eingehender  Diskussion 
geklärt   wurden.    Die    Versammlung   war  dem  engeren  Zusammenschluss 
der     Medico-Historiker    aller    Länder   durchaus    geneigt   und    hielt    die 
Gründung  einer  internationalen  Gesellschaft  für  zweckdienlich,  alles  Weitere 
der    Centralstelle  in  Amsterdam  einstweilen  anheimgebend,  wie  das  ja  im 
Oktoberheft  des  »Janus"  schon  dargelegt  ist. 

In  längerem  Vortrage,  dem  zahlreiche  Druckwerke,  Abbildungen  und 
Zeichnungen  zur  Illustration  dienten,  handelte  Sudhoff  sodann  von  der 
medizinischen  Sekte  der  latromathematiker,  ihrem  Ursprung  im  Alterthum 
und  ihren  hauptsächlichsten  Vertretern  im  15.,  16.  und  17.  Jahrhundert. 
Der  Vortrag  wird,  wie  wir  hören,  demnächst  in  ausgeführter  Gestalt  ge- 
sondert erscheinen. 

Zum  Schlüsse  sandte  die  Sektion  in  gewohnter  Weise  den  eifrigen 
Förderern  der  historischen  und  geographischen  Forschung  in  der  Medizin 
Herrn  Cremer,  niederländischen  Colonialminister,  und  den  Herren  Janssen, 
Direktoren  der  Senembah-  und  Deli  GeseUschaften  ihren  Gruss  und  Dank. 
In  einer  späteren  Zusammenkunft  in  engerem  Kreise  entwickelte  der 
erst  spät  von  Südamerika  eingetroffene  Abtheilungsvorstand  am  Museo 
de  La  Plata  Dr.  Lehmann- Nitschs  seine  Gedanken  über  prähistorische  medi- 
zinische Forschung,  die  lebhafte  Zustimmung  fanden. 

K.  S. 


JANUS 

ArcIiiTes  intemauonales  ponr  l'Histoire  de  la  lédecine  et  la  &éo£raplue  léllicale. 

Rédacteur  en  chef:  Dr.  H.  F.  A.  PEYPERS. 

HAKLEM.   —  DE  ERVEN  F.   BOHN. 


BIBLIOGRAPHIE.'' 

(Ck>ncemant   THistoire    et  la  Géographie   Médicales.) 


(JANVIER  1900.) 


ALLEMAGNE. 

Obermedicinalrath   Dr.  Karl  Martius  f-    Munch.  Med.  Wochenschr.  1899, 

No.  41,  p.  1344. 
Z.  Ä.    Die    Behandlung   der    Angina    und    Diphtherie  im  Caelius  Aure- 

lianus.  Münch.  Med.  Wochenschr.  1899,  No.  42,  pp.  1382—1384. 
Ernst  Schwalbe,    Die  Entstehung  der  Hasenscharte  nach  den  Anschauungen 

des  vorigen   Jahrhunderts   (Aus   einer   Dissertation   des  Jahres  1744). 

Mitgeteilt   von    Dr.    E.   S.    Münch.    Med.    Wochenschr.  1899,   No.  43, 

pp.  1423—1424. 
(Helfreich),    J.  Riedinger:  Geschichte  des  ärztlichen  Standes  und  des  ärzt- 
lichen Vereinswesens  in  Franken,  speciell  in  Würzburg.  Pestschrift . . . 

Stahelsche   Verlagsanstalt,   Würzburg  1899.  Münch.  Med.  Wochenschr. 

1899,  No.  43,  pp.  1424—1426.  (Ausführliche  Besprechung.) 
R,  Heinz,    Zur  Erinnerung  an  Bunsen.    Münch.  Med.  Wochenschr.  1899, 

No.  44,  pp.  1463—1465. 
Theodor  Schön,     Ein    altes    Recept   gegen    den  Stein.  Med.  Corresp.  Blatt 

d.  Württemb.  äi-ztl.  Landesver.  1899,  No.  41,  p.  511. 
B.  Arnold,    Joseph  v.  Beuss  f-   Med.    Corresp.  Blatt  d.  Württemb.  Srztl. 

Landesver.  1899,  No.  43,  pp.  539—541.  (Mit  Porträt.) 
J,  Hartmann,     Wildbad-Berichte  aus  sechs  Jahrhunderten.  Mit  14  Bildern. 

Stuttgart  u.   Wüdbad.   Max   HoUand    1899,  103  pp.  kl.  8».  (1,50  M.). 

[FeuiUetonistisch,  aber  nach  zuverlässigen  citierten  Quellen.] 
Rieger.     lieber    die    Psychiatrie   in    Würzburg   seit   dreihundert   Jahren 

(1583—1893).   Bericht   fllr  die  Mitglieder*  des  Vereins  zum  Austausch 

der   Anstaltsberichte   aus   d.    psychiatr.   Klinik  d.  Univers.  Würzburg. 

Vorrede:    Würzburg    1899,    217  pp.  8».  (Hervorragende  Quellenstudie.) 

^  Pour  satisfaire  an  désir  de  beaucoup  de  nos  lecteurs  nous  nous  proposons  de  donner 
régulièrement  un  aperçu  de  la  nouvelle  littérature  universelle  regardant  nos  branches.  Les 
feuilles  détachées  pourront  être  liées  à  la  fin  de  l'année. 


Friedr.  Leüschuh,  Katalog  der  Hanâschriften  der  Egl.  Bibliothek  zu  Bam- 
berg. I  Bd.  n  Abt.  (Philosoph.,  naturwissenschafll.  und  medicinische 
Handschriften.)  Bamberg,  C.  C.  Buchner  (Rud.  Koch)  1899. 

A,  KoelWcer,  Erinnerungen  aus  meinem  Leben.  Leipzig,  Wilh.  Engelmann, 
1899,  gr.  80.  399  pp.  (10,60  M.). 

Knoaier,  Die  Vision  im  Lichte  der  Kulturgeschichte  und  der  Dämon  des 
Sokrates.  Leipzig,  Wilh.  Friedrich,  o.  J.  (1899).  kl.  80.  222  pp.  (3  M.) 

(R,)  Zum  70  Geburtstage  Carl  v.  Kupffer's.  Münch.  Med.  Wochenschr. 
1899,  No.  46,  pp.  1539—1541. 

Herrn,  von  Lingg,  Meine  Lebensreise.  Berlin  und  Leipzig,  Schuster  und 
Löffler,  1899,  gr,  8».  188  pp.  (5.  M.) 

Fanden,  Entwurf  einer  Geschichte  der  Wtirttembergischen  Medicin.  (Fort- 
setzung, V.)  Medic.  Corr.  Blatt  d.  Württ  ärztl.  Landesver.  1899,  Bd.  69, 
No.  46,  pp.  567—574. 

[Ebenda  erschienen:    L  1898,  p.  109.  IL  1898,  p.  297,  III.  1898, 
p.  467.  IV.  1899,  p.  197.] 

LUbendörfer,  Aus  meiner  ärztlichen  Thätigkeit  in  Sttd-Indien.  Ebenda 
pp.  574-577. 

(Malaria,  Beulenpest,  Cholera,  Beri-Beri,  Dengue,  Framboesia,  Lepra, 
Dysenterie,  Filaria  medinens.  etc.) 

Julian.  Marcuse,  Hydrotherapie  und  Diätetik  im  Alterthum.  Beilage  zur 
AUgem.  Zeitung,  1899,  No.  271,  pp.  1—5. 

Binder.  Das  Tollhaus  zu  Ludwigsburg,  seine  Gründung  und  die  ersten 
10  Jahre  seines  Bestehens.  Medic.  Corr.  Bl.  des  Württ.  ärztl.  Landes- 
ver. 1899.  Bd.  69,  No.  49,  pp.  599—602,  No.  51,  pp.  623—626. 

B,  Arnold.  Ueber  das  erste  Auftreten  der  Diphtherie  in  Württemberg. 
Ebenda:  No.  50,  pp.  607—613.  (Mit  1  Karte.) 

G,  P.  Geist'Jacoin.  Mittelalter  und  Neuzeit.  Ein  Beitrag  zur  Geschichte 
der  Heilkunde  in  Frankftu*t  a/M.  und  der  Deutschen  Zahnheilkunde. 
Berl.  1899.  (4M.) 

E,  Becker,  Die  Geschichte  der  Medicin  in  Hildesheim  während  des  Mittel- 
alters. HUdesh.  1899.  Mit  1  Plan.  (1,20  M.) 

G.  Klemperer,     Justus  von  Liebig  und  die  Medicin.  Berl.  1899.  (0,60  M.) 

H,  Schelenz,  Frauen  im  Reiche  Aeskulaps.  Ein  Versuch  zur  Geschichte 
der  Frau  in  der  Medicin  und  Pharmacie.  Leipzig  1900.  (1,50  M.) 

Ebnst  Heinbich. 


ANGLETERRE. 
Paitrick  Manson  M.Dy  L,L,D,    Tropical  Diseases.  A  Manual  of  the  Diseases 

of  Warm  climates.  607  pp.  10  «.  6  d,  London,  Cassell  à  Co. 
iS^tp   W.   Mac    Cormac,    The   Hunterian   Oration    1899.    58   pp.    London, 

Smith  Elder  &  Co. 
Sir  M,  Foster  Bart  M,D,     Claude  Bernard,  pp.  244.  3«.  6d. 
/.    Holmes   F,R,C,S,    Sir   Benjamin   Brodie.    pp.  253.    3«.  6d.     London, 

Fisher  Unwin  &  Co.  * 

E,  B,  Nash,    Leaders   in   Homoeopathic   Therapeutics.  12«.  %d,  London, 

Homoeopathic  Publishing  Co. 
Braid  on  Hypnotism  (new  edition),  pp.  380.  London,  G.  Redway. 

E.  T.  W. 


ETATS    UNIS. 

Mortality    statistics    in  the  United  States  for  the  Year  Ending  December 

31st  1897.  Washington,  1899. 
Surgeon  H.  R.  Carter,  U,S.M.H.S,     Shipment  of  Merchandise  from  a  Town 

infected  with  yellow  fever.  Washington,  1899. 
Yellow    Fever,    its    nature,   diagnosis,  treatment,  and  prophylaxis,  by  the 

Officers  of  the  U.  S.  Marine-Hospital  Service.  Washington,  1899. 

Andrew  Davidson. 


FRANCE. 


ThJesea  de  doctorat  soutenues  devant  les  facultés  de  médecine  françaises 
(ann^b  scolaire  1898—99),  et  intéressant  V histoire  ou  la  géo- 
graphie médicales. 

Université  de  Paris. 

Bayeux   (Raonl).    La    diphtérie    avant    et  depuis  Tannée  1894,  avec  les 
résultats  statistiques  de  la  sérumthérapie  sur  deux  cent  trente  mille  cas. 

—  Bégué  (André).  Les  consultations  charitables  de  Théophraste  Renaudot. 

—  Berthier  (Edmond).  La  fièvre  typhoïde  et  l'hygiène  à  Troyes.  La  question 
des  eaux.  —  Bidault  (Paul).  Les  superstitions  médicales  du  Morvan.  — 
Camiade  (Jacques).  Considérations  sur  la  méningite  cérébro  spinale  et  en 
particulier  sur  les  récentes  épidémies  de  Bayonne  (1897 — 98).  —  Cam- 
pinchi  (Sauveur).  Du  paludisme  en  Corse  (essai  médico-social).  —  Camus 
(Charles).  Contribution  à  Tétude  de  Tactinomycose  dans  la  région  dijonnaise. 

—  Deck  (Louis).  Syphilis  et  réglementation  de  la  prostitution  en  Angleterre 
et  aux  Indes.  —  Dupuy  (Henri).  Essai  sur  la  topographie  médicale,  This- 
toire  et  Thygiène  des  landes  de  Gascogne.  —  Fauvelie  (René).  Les  étudiants 
en  médecine  de  Paris  sous  le  grand  Roi.  Essai  sur  leurs  études,  leur  vie 
médicale  et  leur  vie  privée,  ainsi  que  sur  la  société  bourgeoise  dont  ils 
faisaient  partie.  —  Ferrari  da  Orado  (Henri-Maxime).  Une  chaire  de  méde- 
cine au  XVe  siècle.  Grammatteo  Ferrari  da  Grado,  professeur  à  TUni- 
versité  de  Pavie,  de  1432  à  1472.  —  Fo^^f  (Paul- Joseph).  La  réorganisation 
des  hôpitaux  du  Havre.  —  Hérigny  (Maurice).  Des  lois  protectrices  de  la 
santé  publique  en  France  et  en  Angleterre.  —  //yy^rf  (Roger).  Contribution 
à  Tétude  historique  et  séméiologique  des  délires  religieux.  —  Le  CheiHÜUer 
(Auguste).  L'hygiène  de  Thabitation  rurale  en  Bretagne.  —  Lemaguet 
(Paiü-Emile).  Le  monde  médical  parisien  sous  le  grand  Roi,  suivi  du 
portefeuille  de  Valiant,  médecin  de  S.  A.  R.  M™«  de  Guise  et  de  M"«  la 
Marquise  de  Sablé.  —  Le  Tellier  (Adrien).  La  Chine  ;  essai  ethnographique, 
médical  et  hygiénique.  —  Louis  (Eugène-Victor-Marie).  Les  origines  de 
la  doctrine  du  magnétisme  animal:   Mesmer  et  la  Société  de  THarmonie. 

—  Martin  (Joseph).  Rapports  de  Tépidémie  de  Sainte-Gemmes  (1897)  avec 
la  pseudo-pellagre  de  Billed  et  le  béri-béri.  —  Métivier  (Eugène-Henri). 
La  diminution  de  la  mortalité  dans  le  XXe  arrondissement  de  Paris, 
pendant  une  période  de  neuf  années  (1888 — 1897).  Causes  probables  de 
cett«  amélioration  de  Tétat  sanitaire.  —  Meynier  (Gîeorges).  Un  cours  pro- 
vincial  d*accouchements   au   XVIHe    siècle    (généralité   de   Soissons).  — 


Montoya  y  Flores  (Jean-Baptiste).  Recherches  sur  les  caratés  de  Colombie. 

—  Morgand  (Emile).  L'homme  tertiaire.  —  Ojuben  (Louis).  Notes  historiques 
sur  le  service  des  aliénés  à  Thôpital-hospice  de  Niort.  —  Renault  (Léon). 
La  tuberculose  chez  les  Bretons  (étude  étiologiquej.  Ruelle  (Charles).  La 
vaccine  dans  le  département  de  la  Seine.  —  Tiffaud  (Jean-Marie).  L'exer- 
cice illégal  de  la  médecine  dans  le  Bas-Poitou.  —  Tschudnowaky  (Jean- 
Âlexandre-Isaac).  Contribution  à  la  géographie  médicale  de  l'archipel 
malais.  —  VoiUot  (Alphonse).  Contribution  à  l'étude  de  la  tuberculose  aux 
colonies.  —  Yoel  (Mayer).  Contribution  à  l'étude  de  la  peste  et  des  moyens 
dont  nous  disposons  pour  nous  opposer  à  sa  propagation  en  Europe. 

UNIVERSITE   DE   LyON. 

Laporte  (Joseph).  Quelques  considérations  sur  l'étiologie  et  la  prophylaxie 
de  la  tuberculose  à  Marseille.  —  Petrin  (Achille).  De  la  lèpre  à  Marseille. 

—  Seu  de  RouviUe  (Emue-Denis).  Quelques  considérations  sur  la  lèpre  à  Lyon. 

Université  de  Bordeaux. 
Crenn.  Etude  sur  l'hygiène  de  l'Ecole  principale  du  service  de  santé  de 
la   marine   et   des  colonies.  —  CrutUemain.  Elephantiasis  des  pays  chauds. 

—  Jacqum,  Les  théories  de  la  vie  dans  la  médecine  et  la  philosophie 
grecques  et  latines  (étude  historique  et  critique.  —  Kérembrun,  Les  rebou- 
teurs  et  les  guérisseur.  Croyances  populaires,  —  Larroche  (François- 
Xavier- André).    Un    exemple  d'hospitalisation  des  malades  à  la  campagne. 

—  Puysségur.  De  la  verruga  où  maladie  de  Carrion. 

Université  de  Montpellier. 
Carriere-Montjosieu.  Contribution  à  l'étude  des  eaux  thermo-minérales 
de  Sylvanés  et  des  buvettes  d'Andabre,  du  Cayla  et  de  Prugnés.  — 
Terras  (Louis-Léon).  Rapatriement  de  pèlerins  marocains  revenant  de  la 
Mecque  et  mesures  prophylactiques  prises  à  bord  du  navire,  principalement 
contre  H  variole. 

Université  de  Lille. 
Durasnel  (Auguste).    La    défense   de   l'Europe  contre  l'invasion  des  épi- 
démies   indiennes    par   voie  maritime.  —  Lemaire  (6.-E.).  Recherches  sur 
la  toxicité  de  la  liqueur  dite  earner  du  pays»;   contribution  à  l'étude  de 
l'alcoolisme  dans  le  Nord. 

Université  de  Nancy. 
André  (G.-E.).  Documents  relatifs  à  la  progression  de  l'alcoolisme  à 
Nancy,  comparé  à  l'alcoolisme  de  France.  —  Giry  (M.-Ch.-A.).  Du  rôle 
du  médecin  dans  les  écoles.  —  Papelier  (J.-M.).  La  variole  en  Lorraine: 
son  histoire,  son  traitement,  Zuber  (A.).  De  la  mortalité  infantile  à  Nancy, 
principalement  dans  la  classe  ouvrière  indigente;  importance  de  la  gastro- 
entérite dans  cette  mortalité. 

Université  de  Toulouse. 
Béringuier  (G.).  L'alcoolisme  dans  la  région  toulousaine.  —  Base  (A.). 
Les  signes  de  dégénérescence  chez  les  hommes  illustres  de  Plutarque.  — 
Bourof  (I.).  Statistique  de  la  diarrhée  d'été  à  la  clinique  infantile  de  la 
Faculté  de  Toulouse  (1897 — 98).  —  Cany  (G.).  La  médecine  populaire, 
l'empirisme  à  Toulouse  et  dans  les  environs.  —  Le  Boyer  (G.).  Contri- 
bution à  l'étude  de  l'hygiène  à  bord  des  cargo-boats. 

Dr.  V.  Lucien  Hahn 


INDES    HOLLANDAISES, 

Revue   chronologique  de  la  littérature  néerlandaise  sur  la  colonisation, 
Vhygiene    et    les    établissements    de  santé  (Sanatoria)  dans  le  climat 
chaud  par  le  docteur  C.  L.  van  der  Burg. 
INTRODUCTION. 

Dès  Tépoque  où  les  Pays-Bas  ont  ou  des  possessions  dans  les  pays 
chauds,  on  a  pris  en  considération  la  possibilité  d'une  colonisation  et  — 
dans  ces  conditions  —  on  a  songé  à  rendre  des  mesures  afin  de  préserver 
la  santé  des  Européens  et  des  Indigènes. 

Le  Gouverneur-Général  J.  P.  Koen  (1619—1623  et  1627—1629)  fut 
partisan  de  la  colonisation.  En  1623  il  obtenait  Tenvoi  à  Java  de  82 
femmes  européennes  qui  reçurent  le  nom  de  »*s  Compagnies  dochterkens** 
(filles  de  la  Compagnie);  mais  celles-ci  étaient  d*un  aloi  si  suspect,  qu'il 
était  d'avis,  qu'il  aurait  mieux  valu  les  garder  en  Hollande.  Dans  les  lies 
de  Banda,  où  le  dit  Gouverneur-Général  avait  fait  exterminer  presque  tout-e  la 
population,  des  terrains  furent  donnés  à  des  employés  européens  de  la 
Compagnie,  qui  sont  les  ancêtres  des  »perkeniers",  les  habitants  actuels  do 
ces  lies.  Cependant  ce  sont  presque  tous  des  hommes  de  couleur  qui  ne 
cultivent  le  sol  qu'  avec  l'aide  des  Indigènes. 

Un  établissement  à  Amboina  n'avait  pas  de  succès. 

En  1666  on  essaya  de  fonder  une  colonie  à  Ceylan,  mais  cette  tentative 
échoua. 

Après  environ  un  siècle  de  repos,  les  Gouverneurs-Généraux  v.  Imhoff  et 
Mossel  (1743 — 1761)  donnèrent  à  19  laboureurs  européens  quelques  ter- 
rains dans  la  partie  occidentale  de  Java.  Mais  ces  hommes  furent  mas- 
sacrés ou  chassés  par  les  habitants  de  Bantam. 

En  1857  quelques  Hollandais  de  bonne  famille,  sous  les  auspices  de 
Mr.  F,  H,  van  VUssingen,  adressaient  au  Roi  une  demande  pour  être 
autorisés  à  fonder  une  société  de  colonisation  européenne  aux  Indes 
orientales.  Sa  Majesté  institua  une  commission,  qui  désapprouva  cette 
idée  en  1858. 

Tous  les  essais  de  colonisation  dans  les  Indes  orientales  et  occidentales 
ont  échoué. 

Aux  Indes  occidentales  la  colonisation  à  été  plusieurs  fois  essayée  dans 
ce  siècle. 

Entre  autres  en  1845  à  Groningen  sur  la  rivière  la  Saramacca  avec 
370  Européens,  dont  il  ne  restait  plus  que  54  après  huit  ans.  De  môme 
en  1853  la  colonisation  fut  essayée  à  Albina  sur  la  rivière  la  Marrowijne 
avec  des  paysans  wurtembergeois.  Parmi  ces  derniers  il  y  avait  tant  de 
malades,  que  l'essai  fut  arrêté  en  1858. 

Les  tentatives,  faites  par  les  autres  pays,  qui  avaient  des  possessions 
dans  l'Amérique  tropicale,  ont  eu  le  même  résultat. 

Depuis  l'année  1858,  dans  laquelle  la  commission  royale  donna  son 
opinion,  suivie  encore  l'année  suivante  de  quelques  discussions,  on  ne 
s'occupait  plus  de  l'affaire  de  la  colonisation,  jusqu'  en  1872,  quand 
parmi  la  Société  »Indisch  Genootschap"  furent  données  à  ce  sujet  quelques 
théories,  qui  en  1887  et  1896  ont  été  de  nouveau  mises  en  question. 

En  1890  la  colonisation  fut  considérée  possible  pour  des  raisons  théoriques 
par    Mr.    le   professeur   Stoh^is   et   il   y  avait  bien  des  personnes  qui  se 


rangèrent  à  cette  opinion,  mais  tout  autant  qui  la  combattaient.  Cette  lutte 
prenait  une  grande  importance  comme  le  prouve  la  littérature  qui  la  concerne. 

En  général  on  peut  dire,  que  ceux,  qui  n'ont  pas  vécu  eux-mêmes 
dans  la  zone  tropicale,  mais  qui  étudient  la  matière  par  les  données  sta- 
tistiques, persistent  à  plaider  la  possibilité  d'une  colonisation.  Probablement 
on  trouve  une  raison  plausible  de  leurs  idées  dans  cette  circonstance  que 
les  hommes  de  couleur,  de  race  mixte,  figurent  comme  Européens  dans 
les  statistiques  officielles  de  tous  les  pays  colonisateurs. 

Les  statistiques  semblent  donc  plus  favorables,  qu'elles  ne  le  sont  en  vérité. 

On  ne  peut  nier  que  les  résultats  des  recherches  faites  depuis  1890 
dans  le  laboratoire  de  Batavia  (Java),  sur  la  vie  physiologique  des  Euro- 
péens dans  le  climat  chaud,  ne  diffèrent  pas  beaucoup  de  ceux,  recueillis 
parmi  les  Indigènes  et  parmi  les  Européens  en  Europe.  Mais  les  essais 
de  colonisation  et  l'expérience  de  trois  siècles  prouvent  que  l'Européen 
transplanté  dans  le  climat  tropical  n'est  pas  dans  les  mômes  conditions 
que  l'Européen  en  Europe,  et  que  les  principes  de  colonisation  con- 
venable grâce  à  laquelle  les  colons  peuvent  pourvoir  à  leur  entretien, 
rester  en  bonne  santé  et  se  développer  ne  sont  pas  encore  absolument 
trouvés  où  appliqués. 

Les  règles  de  l'hygiène  tropicale  ont  été  observées  dès  que  les  Hollandais 
s'établirent  aux  Lides  orienteles.  On  a  toujours  pris  les  mesures  que 
l'on  estimait  utiles  pour  conserver  la  santé. 

Déjà  au  commencement  du  17«  siècle  le  docteur  Andreas  Cleijer  s'est 
efforcé  de  combattre  les  conséquences  nuisibles  de  l'humidité  du  mousson 
ouest  en  allumant  de  grands  feux  dans  les  rues.  Le  docteur  J.  Bontius 
a  écrit  un  livre  très  important,  imprimé  à  Leyde  en  1642  et  dont  il  existe 
beaucoup  d'éditions  et  de  traductions.  Il  est  le  fondateur  de  l'hygiène 
(et  de  la  pathologie)  tropicales.  Dès  lors  on  trouve  à  maintes  reprises  des 
publications  sur  l'hygiène  des  Indes,  mais  elle  fut  spécialement  étudiée 
après  1840,  quand  le  docteur  C.  Swaving  s'en  occupait  avec  beaucoup  de 
zôle.  Alors  on  commença  aussi  à  publier  des  descriptions  topographiques 
médicales  de  beaucoup  de  villes  et  de  places.  Ces  descriptions  s'étendirent 
bientôt  à  toutes  les  Indes  néerlandaises.  D'autres  savants  s'appliquaient 
aussi  à  l'examen  de  l'eau  potable,  à  la  connaissance  des  aliments,  à  l'ar- 
chitecture hygiénique,  à  l'hygiène  navale  etc. 

Dans  les  montagnes  de  Java  se  trouvent  quelques  établissements  de 
santé  (sanatoria).  Il  y  en  a  maintenant  à  Soekaboemi  (à  une  hauteur  de 
2100  pieds)  et  à  Sindanglaija  (3200  pieds)  dans  la  résidence  dePréanger; 
à  Tegal-laga  (2100  pieds)  près  de  Bandong;  à  Pélantoengan  (2000  pieds) 
dans  la  résidence  de  Passaroean.  Enfin  il  y  a  un  sanatorium  à  Ôeloe- 
limau-manis  dans  la  résidence  de  Padangsche  Bovenlanden  à  l'Ile  de 
Sumatra,  tandis  que  les  hôpitaux  militaires  de  Kajoe-tanam,  de  Fort  de 
Kock,  de  Padang-Pandjang  et  de  Pajacombo  servent  de  sanatoria  pour  les 
militaires. 

n  a  existé  aussi  pendant  quelques  années  un  établissement  à  Bidara- 
Tjina  près  de  Batavia  et  dans  les  derniers  temps  on  a  tâché  d'en  installer 
un  sur  le  plateau  de  la  montagne  de  Jang  dans  la  partie  orientale  de  Java. 


LITTERATURE. 

1613.    Jaeobi  Bontli  in  Indus  Arrhîatri.  de  Medicina  Indoram  Libri  VI.  Lugduuam,  Francisctis  Hnckiits.  130 
Il  existe  un  grand  nombre  d'éditions  de  ce  lirre.    La  meilleure  est  la  suivante: 

16S8.  Gttlittmiu  Pisa,  de  Indiae  utriusque  re  naturali  et  medica  etc.  apud  Ludovicum  et  Danielum 
filseviros.    Fol. 

C'est  à  la  suite  des  lirres  de  Fuo  et  de  Margratitu  que  le  lirro  de  BohUm  est  publié  sous 
le  titre  suivant:  J»eobi  Boniii  Medici  civitatis  Bataviae  novae  in  Java  ordinarii,  Historiae  naturalis 
et  medicae  Indiae  Orientalis  Libri  sex.  I.  De  consenanda  valetudine.  II.  Methodus  medcndi. 
III.  Observationes  e  cadaveribus.  IV.  Notae  in  Garciam  ab  Orta.  V.  Uistoria  auimalium. 
VI.  Historia  plantarum.  In  Quorum  libromm  pennitimo  Naturae  Animalium,  Avium  et  Piscium  : 
in  ultimo  autem  Arborum  et  Plantarum  species  mirae.  Europaeis  incognitae,  ac  ad  visum  delineatac, 
explicantur  Commentarii,  quos  Auetor,  morte  in  Indiis  preventus,  indigestos  reliquit,  a  G  ni  tel  mo 
PitotUt  in  ordincm  redacti  et  illustrati,  atque  annotationibns  et  additionibus  rerum  et  iconum 
neeessariis  adaucli. 

1691.  Jaeobiu  Bomtius,  Gulielmus  Piso  en  Georçitu  Maretgraef,  Doctoren  in  de  medicynen.  Oost-  en 
West-Indische  Waranda.  Vervattende  aldaar  de  Leef-  en  Geneeskonst.  Met  een  verhaal  van  de 
specerqen,  Boom*  en  Aard-gcwassen,  Dieren  etc.  in  Oost*  en  Wcst-Indié  voorvallende.  Iliemcvens 
is  bggevoegd  De  nieuwe  verbeterde  Chirurg^ns-Kist.  t'Amsterdam.  Bq  Jan  ten  Hoorn,  Boek- 
vcrkooper,  tegenover  het  oude  lleere-Iogement. 

1753.  J.  Moisel.  Aanmerkingen  over  Batavia's  gesteldheid,  in  voldocning  van  de  vragcn  der  Heeren 
meesten  na  de  oorzake  der  grote  sterfte  aldaar,  en  wat  tot  redresse  en  afnrending  daarvan  zoude 
können  dienen.  —  Batavia. 

1769.  Ordonnantie  tot  do  mogelijkstc  voorkoming  van  stankverwekkendc  oonaken  in  de  stad  en  Zuider* 
Voorstad.  —  Batavia. 

1775.  Ordonnancie,  dienende  tot  bewaring  of  heratelling  van  'svolks  gezondheid  op  de  recde  en  aan 
de  wal  ter  hoofdplaatse.  —  Batavia. 

17*^1  •  Aanmerking  op  de  vraag,  welke  zqn  de  spoedigst  voorkomende  wortelen  om  het  behoeftig 
gemeen  te  spqKigen  bq  misgewas  van  graan.  (Verb.  Bat.  Gen.  v.  K.  en  W.,  III.) 

1793.  Over  de  gCKondheid  en  gelegenheid  van  Salatiga  (Verh.  Bat.  Gen.  v.  K.  en  W.,  VI.) 

1794.  Kort  berigt  voor  de  zeevarende  der  kleine  vaart,  op  wat  w^jze  de  gezondheit  te  liewarcn  en  de 
zirktens  en  gebreken  te  herstellen  zQn.  —  Batavia. 

1813.  W.  M.  Keuckeniuâ.  Over  de  oorzakcn  der  zedert  60  jaaren,  toegenomen  ongezondlieid  van  Batavia 
en  over  de  middelen  van  herstel.    Batavia's  Compagnie's  drukkerq,  A.  H.  Hubbard. 

183i.  Joknton,  M.  D.  De  invloed  der  keerkringsstreken  op  Europesche  gestellen.  Vertaald  door 
J.  M.  hanm.    Amsterdam.  C.  G.  Snlpke. 

1842.  Bedenkingen  tegen  en  wering  van  kolonisatie  op  Java.  —  Beperkende  bepalingen  van  1833. 
(Tqdschrift  voor  Ncderlandsch'Indië,  4e  jaargang.) 

1843.  Invloed  der  berglncht  op  Europeanen  (Tgdsch.  v.  N.*I.,  5e  jaargang.) 

1844.  Dr.  C.  Swariug.  Over  den  invloed  van  het  klimaat  van  Indic  op  het  gestel  van  den  Europeaan. 
(Tqdschrift  voor  Nederlandsch-Indir,  6e  Jaargang.) 

—  Dr.  C.  Stcavitig.    lets  over  de  arrlimatisatie  van  den  Europeaan  in  deze  gewesten  (Nat  en  Gcn. 
Arch.  V.  Nederl.-Indië.  I,  81.) 

—  F.  JKHghnhti.    Nog  een  woord,  gevoegd  bg  het  let«  over  acclimatisatie  van  Dr.  Swaving  (Indisch 
Magazgn,  Eerste  Twaalftal). 

—  Gezondheid  of  ongezondheid  van  Batavia.  (Ind.  Magazgn,  Eerste  Twaalftal.) 

—  Dr.  P.  Bleeker.  Geneeskundige  Topographie  van  Batavia   (Nat.  en  Gen.  Arch.  v.  N.-I.  I,  1,  169,  533.) 

—  Dr.  P.   Epp.  Geneeskundige  topographie  van  Ambotna  (Nat.  en  Gen.  Arch.  v.  N.-I.,  I,  386,  449.) 

—  Van  den  IteHttl.    De  leefregel  der  kinderen  in  heetc  gewesten.  Batavia. 

1815.   Dr.  P.  hletker.    Geneesk.  topogr.  van  Batavia.  (Nat.  en  Gen.  Arch.  v.  N.-I.  II,  497.) 

—  Geringe  stcrfte  onder  Enropetncn  van  rgpen  levftgd  in  heetc  gewesten.  (Ind.  Mag.,  Twcede  TwaalAal.) 

—  Dr.  M.  J.  E.  Müller.    Geneesk.  topogr.  van  Samarang.    (Nat.  en  Gcn.  Arch.  v.  N.-I.,  II,  430.) 
1846.  Dr.  P.  Bleeker.  Geneesk.  topogr.  van  BaUvia.  (Nat.  en  Gcn.  Arch,  van  N.-I.,  Ill,  19k) 

—  Dr.  M.  J.  E.  Müller.    Geneesk.  topogr.  van  Samarang.    (Nat.  en  6e.  Arch.  v.  N.-I.,  Ill,  83,  357.) 

—  G.   Waasink.  Geneesk.  topogr.  van  Kotta  Gencraal  Cochins  (Nat.  en  Gen.  Arch.  v.  N.-I.  Ill,  530.) 

—  G.  Heiimering.    Opmerkingen  over  acclimatisatie.     Batavia,  Landsdrukkerg. 

—  S.  L.  Heijmann.    Een  woord  over  acclimatisatie.    (Nat.  en  Gen.  Arch.  v.  N.-I.,  III.  311.) 

—  Dr.    C.    Ifaitz.    Repliek   op    >.Een   woord   over   acclimatisatie  van  Dr.  S.  Heymann.    (Tgdschrift 
voor  Nederlandich-Indic,  8Bte  jaargang.) 

1848.  Gevoelen  van  W.  L.  de  Sturler  over  acclimatisatie  van  Enropeanen  in  Nederlandich-Indie  (Tgd- 
voor  Nederlandsch- Indie,  X,  deel  I.) 

1849.  Dr.  V.  Siraring.  De  invloed  van  Java's  kliroaat  op  den  gezonden  Europeaan  en  gezondheids- 
maatregelen  voor  den  nienw  uitgekomenc.  (Ind.  Arch,  le  jaargang,  deel  I.) 

1851.    L.  P.  PersilU.  Handlciding  tot  dc  leer  om  de  gezondheid  te  bcwarcn.  Utrecht.  J.  G.  van  Tcrvcen  k  Zoon. 

1853.  Dr.  J.  J.  D.  Steenstra  Toussaint.  Het  rcconvalescentengesticht  te  Oenarang.  (Geneeskundig 
Tgdschrift  voor  Nederlandsch-Indic,  I,  47,  138,  301.) 

—  Dr.  P.  Bleekrr.    Geneesk.  topographie  van  Willem  I.    (Gen.  Tydschr.  v.  N.-I.,  1,  165.) 

—  J.  V.  J.  HellMuth.    Gen.  topograph,  scheta  van  Lawaagang  (Gen.  Tijdschr.  v.  N.-L,  II,  917) 

1854.  Dr.  J.  JiarUfeld  en  C.  A.  Bensen.  Geneeskundige  topographie  van  Amboma.  (Geneeskundig 
Tgdschrift  v.  Nederlandsch- Indie,  III.  343,  393.) 

1H3Ô.  P.  )!.  Promherg.  Over  den  invloed  door  vermindering  of  uitroeging  van  hontbosschen  nitgeoefend 
op  het  klimaat.     Batavia,  Lange  &  Co. 

—  J.  G.  X.  Broekmeijer.    Geneesk.  plaatsbeschrgving  van  Passaroeang.    (Gen.  Tgdsch.  v.  N.-I.,  IV.  1.) 

—  G.  P.  WUneeke.    Geneesk.   topograph,  schets   ran   Telok-Betong.  (Gen.  Tgdschr.  v.  N.*I..  IV,  617.; 


1855.  r.  G.  C.  F.  Greiner.  Scbets  eoncr  geneeskundige  topographie  van  de  steenkolenmqn  Oianje- 
Nassau.  —  Z.-O.  afd.  van  Borneo.    (Gen.  Tndschrift  t.  N.-I.,  VI,  718.) 

—  L.  Lindman.  Geneesk.  topograph,  schets  der  hoofdplaats  Palembang.  (Gen.  Tqdschr.  t.  N.>I.  IV,  75S.) 

1857.  -Dr.  P.  Bleeker.    Reis  door  Minahassa  en  den  Molukschen  Archipel.  —  Bataria,  II,  43. 

—  F.  J.   WUUr  en  Jhr.  Mr.  Comets  dt  Groot  tan  Kraa'ijenburg.    Het  eiland  Boeroe.    Amsterdam. 

—  Venoekschrift  aan  den  Koning  Tan  F.  H.  van  VlUsingeu  c.  s. 

—  Notnlen  der  algemeene  rergadering  van  het  Indisch  Genootsr bap:  »Over  kolonisatie  in  Ked.-Indië." 

—  X.  Lindgrten.    Geneesk.  topogr.  schets  van  Muntok.  (Gen.  Tgdschrift  v.  K.-L,  V,  889.) 

—  C.  A.  Benten.  Katuar-  en  geneesk.  topographie  der  Residentie  Bantam.  (Gen.  T\jdschr.  v.  N.-I.,  V,  967.) 

1858.  Verslag  aan  den  Koning  over  kolonisatie  in  Nederlandsch-Indie,  uitgebracht  door  de  Staat*' 
Commuiie  van  16  Juni  1867,  No.  90.  Met  eene  afsonderlqke  nota  van  Jkr.  Mr.  J.  K.  J.  de  Jongt. 
»Gescbiedkundig  onderzoek  omirent  de  vroeger  genomen  proeven  van  volksplantingen  in  de 
Nederlandscbe  Oost-Indiscbe  bezittingen."    's-Gravenhage,  Gebr.  van  Kleef. 

—  /.  tan  Swieten.  Brief  aan  F.  H.  van  Vlissingen  over  Kolonisatie  in  Nederlandsch-Indic. 
's-Gravenhage,  H.  C.  Susan  C.H.zn. 

—  J.  Wolff.  Het  klimaat  van  Koetei  met  bet  oog  op  kolonisatie.  (Natnnrk.  Tqdschr.  v.  N.-I.,  XVI,  68.) 

1859.  2>r.  G.  Wazeink.  Bescbouwingen  over  de  invloeden  van  bet  tropische  IdimaaL  (Geneeskundig 
Tudscbrift  v.  Nederlandsch-Indie,  VI,  735.) 

—  W.  Hubers  van  Juenraad.    Geneesk.  topogr.  schets  van  Bonthain.  (Gen.  Tqdschr.  v.  N.-I.  VII,  205.) 
-^    C.  Helfrieh.    Scbets  eener  geneeskundige  plaatsbesrhr\iving  van  de  Zuid-  en  Oostkust  van  Borneo. 

(Geneesknndig  Tqsdcbrift  v.  Nederlandsch-Indie,  VII,  321.) 

1860.  J.  G.  Tk.  Bernetot  Moens.  Eenige  bescbouwingen  omtrent  Anjer.  (Gen.  Tgdschr.  v.  N.-I.,  VIII,  617) 
1862.    W.    Ludeking.    Natuur-    en   geneeskundige   topographische  schets  der  assistent-residentie  Âgam. 

(Geneeskundig  Tudscbrift  v.  Nederlandsch-Indie.  IX,  1.) 
1868.   Doctor    Verweij.    De  acclimatisatie  van   Nederlanders   in   Indie   en  van   Indiërs   in   Nederland. 
's-Gravenhage,  P.  J.  Kraft. 

—  if.  van  Lokhorit.  Schets  eener  geneeskundige  plaatsbescbnjving  der  afdeeling  Tana-Laut. 
(Geneeskundig  Tqdscbrift  v.  Nederlandsch-Indie,  X,  S24.) 

—  J.  Hendrike.    Geneesknndig-topogr.  scbets  van  het  eiland  Billiton.  (Gen.  Tydscbr.  v.  N.-I.,  X,  518.) 

—  A.  J.  M.  van  der  MijU  Dekker.  Geneeskundig-Topografische  scbets  der  distrikten  Mengatip  en 
Seboeng.    (Geneesk.  Tndscbrift  v.  Ned.-Indië,  X,  543.) 

—  M.  van  Jttdringa,  A.  J.  R.  Natan  en  A.  J.  tan  der  Hurg.  Geneesk.  topogr.  schets  der  distrikten 
Amandit  en  Negara,  Zuid-Ooster-Afdeeling  van  Borneo.  (Gen.  Tqdscbr.  v.  N.-I.  X,  559.) 

—'    J>r.  G.  van  Overbeek  de  Meijer.    Scboepsgezondbeidsleer.     Utrecht. 

—  L.  F.  Praeger.  Indische  studiën.  Bgdragen  tot  de  kennis  der  levensvatbaarbeid,  Icvens-  en 
gezondheidsleer  van  de  vreemde  en  eigene  bewoners  van  Ned.-Indië.  Nieuwediep,  J.  D.  de  Bnisonje. 

1864.   M.  JR.  2'immermau.    Ilandleiding  der  gezondheidsleer  enz.  Utrecht,  G.  J.  van  Terveeu  8c  Zoon. 

—  Bepalingen  tot  bevordering  van  orde,  netbeid  en  zindelgkhcid  in  de  stad  Passeroean  en  op  de 
hoofdplaatsen  van  de  regentschappen  Malang  en  Rangil.    Passeroean,  Weijermans  8e  Co. 

—  C.  H.  E.  Deelken.  Geneeskundige  plaatsbescbrgving  van  het  district  Margasarie.  (Geneeskundig 
Tqdschrift  v.  Nederlandsch-Indie,  XI,  87.) 

—  P.  C.  van  Goetu.  Schets  eener  geneesk.  plaatsbcschrgving  van  het  district  Tambang-Lagang. 
Zuid-Ooster-Afdeeling  van  Borneo.    (Gen.  Tgdsch.  van  Ned.-I.,  XI,  99.) 

—  J.  J.  de  Wüde.  Topografiscb-genecskundige  schets  van  Siboga.  (Gen.  Tgdschr.  van  N.-I..  XI,  105.) 
1866.   Dr.   C.   Swaving.    Over  de  oorzaken  en  gevolgen  der  ongezondheid  van  eenige  gevangcnissen  en 

bospitalen  op  Java.    Delft,  J.  Waltman  Jr.    Batavia,  G.  Kolff  &  Co. 

1868.  Dr.  D.  Luhach.    Over  het  cosmopolitisme  der  menschenrassen.    (.\lbum  der  Natuur.) 

—  Mr.  J.  W.  Gefken.  »Redevoering  over  kolonisatie."  (Hand,  van  de  2e  kamer  Staten  Gen.  20  Juni.) 

1869.  A.  J.  van  der  Burg.  Natuur-  en  geneeskundige  topographische  schets  van  Ankolo-Sipirok. 
(Geneeskundig  Tgdschrift  v.  Nederlandsch-Indie,  XIII,  503.) 

—  Jhr.  Mr.  J.  K.  J.  de  Jonge.  De  opkomst  van  het  Nederlandscbe  gezag  over  Java.  (Tome  V, 
pag.  L;  Tome  VI,  pag  V;  Tome  X,  pag  XXVIII.)  * 

1870.  Van  Panhuije.    Europeescbe  volksplantingen  in  tropische  gewostcn.    (De  Gids,  Maart.) 

—  Dr.  C.  Swaving.  £en  woord  over  het  bestaan  en  ontstaan  van  luchtbederf  enopenbaregebouwen. 
(Geneeskundig  Tgdschrift  v.  Nederlandscb -Indie,  XIV,  607.) 

—  Dr.  H.  Hartogh  Heije  van  Zouteceen.    Waarom  niet  Suriname?   (De  Landverhnizer.) 

1871.  JT.   W.  tan  Gorkom.    Kolonisatie  in  Ned.-Indië.    (Tgdschr.  der  My.  t.  bev.  v.  Ngverheid,  13.) 

1872.  C.  de  Groot.  Emigratie  uit  Nederland  naar  Nederl.  Oost-Indië.  met  het  oog  op  dc  mogelgkheid 
eener  kolonisatie.    (Bglage  tot  de  notulen  der  algem.  verg.  v.  h.  Ind.  Genootschap,  17  Dec.) 

1873.  Notulen  der  algem.  verg.  v.  h.  Ind.  Genootschap.  11  Februari  en  25  Maart  (Discussion  sur  la 
note  de  Mr.  de  Groot.) 

—  J.  C.  Bernelot  Moens.    Het  drinkwater  te  Batavia.    (Gen.  Tgdschrift  v.  N.-I.,  VI,  279.) 

—  Uittreksel  nit  de  rapporten  van  Ceglon,  een  deel  uitmakende  van  lift  verslag  der  commissie  voor 
den  gezondhcidsdienst  van  het  Indische  leger,  met  bgvoeging  der  rerbcteringen,  die  dcze  rapporten 
noodzakelgk  doen  schgnen.  (Gen.  Tgdschrift  v.  Ned.-Indié.  XV,  519.) 

-^  Advies  der  Vereeniging  t.  bev.  der  Gen.  Wetensch.  in  Ned.-Indic  over  het  ondenscrp  der  immi- 
gratie  naar  Nederl.-Indië.  (Gen.  Tijdschrift  v.  Ned.-Ind.,  XVI,  7ô7) 

—  J.  B.  Nageltoort.  Het  drinkwater  in  dc  kazernes  en  in  het  kampement  te  Tjilatjap.  (Geneesk. 
Tgdschrift  van  Nederlandsch-Indie,  XVI,  754.) 

1874.  H.    Over  den  invloed  van  een  beet  luchtgestel  op  blanken.  (Militair  Tgdschr.  van  E.  B.  Kielstra.) 
1876.   B.    B.   Kielstra.    De   invloed   van  den  natten  rgstbouw  op  den  plaatsefgken  gezondheidstoestand 

en   de  maatregelen   ter   beveiliging   daartegen   enz.    (Tgdschrift   v/b   Koninklgke   Instituât  van 
Ingenieurs,  afdeeling  Nederlandsch-Indie.) 

—  Dr.  T.  C.  L.  Wijnmalen.  Nota  over  do  deportatie  naar  Oost-  en  West-Indlë.  (Notulen  der  algo- 
meentf  vergadering  van  bet  Indisch  Genootschap.) 


1875.  F.  A.  C,  Wailt.  De  liekten  der  kindereninhectesewe8ten,2edruk.  Batavia,  G.  Kolffb  Do.  (Tome  T. 

—  y.  F.  tan  d€r  Stok.    Het  badeUblisaement  Felan^oengaa  (Gen.  Tqdsch.  t.  >'.-1^VI,  S59.) 

1876.  De  inTloed  Tan  het  klimaat  op  menichenrassen.  (Mil.  Tgdschift  v.  £.  B.  Kielstra.) 

—  Dr.  J.  F.  J>ozy.    Geneeak.  Gids  roor  Ned.-Indic.  Amsterdam,  J.  II.  de  Buisy  (Première  partie.) 

—  F,  Htkmeijer.    IlandleiUing  Toor  technologie  en  warenkennis.    Batavia,  W.  Bruining. 

—  A.  G.  Forderman.  De  knokkelkoorts  in  Pamanoekan  :  »geneesknndige  topographie".  (Geneesknndig 
T^dschrift  v.  Nederlandsch-Indic.  XVII,  1.) 

1877.  Dr.  C.  Swtuing.    De  ingénieur  en  de  geneesheer  in  Ned.-Tndic.  (Ned.  Tqdschr.  t.  Gen.,  XIII,  687.) 

1878.  Dr.  C.  SwavÏKQ.  Batavia's  sanitaire  geschiedenis  onder  het  bestuur  der  Oost' Indische  Maatschappg. 
(Ned.  Tljdsrhnft  t.  Geneeskunde,  XlV,  2c  afd.  .1  en  335.) 

1879.  A.  pan  der  Eist  en  A.  Walland.    lets  over  hospitaalbouw  in  de  keerkringslanden  enz.    (Gencesk. 
Tgdschrift  v.  Nederlandsch-Indië,  XIX.  153.) 

1880.  Dr.  C.  L.  ran  der  Burg.    Indische  spruw  (Aphthae  tropicae).  Batavia,  Ernst  8c  Co.  (Gcneeskundig 
Tgdschrift  v.  Nederlandsch-Indié,  XXXI.  84,  No.  23.) 

1881.  C.  (Dr.  H.  de  Cock.J    Leven  en  geiond  zgn.  (Jara-Bode,  9  Juni  et  quelques  autres  numéros.) 

—  X  {Dr.  C.  L.  van  der  Burg  )  Gexondheidsroaatregelen  in  choleratgd.  (Java-Bode,  4  October 
B\}voeg8el  van  het  Batav.  Handolsblad  6  Oct.;  traduction  Malaise  par  G.  van  den  Berg.) 

1882.  Dr.    C.  L.  van  der  Burg.    De  geneesheer  in  Nederlandsch-Indië.    Èerste  deel.    I^nd,  klimaat  en 
bewoners;  gezondheidsleer ;  de  uitoefening  der  geneeskundige  praktgk.    Batavia,  Ernst  &  Co. 

(Traduction  allemand  par  le  Dr.  L.  Dicmer.  Das  Leben  in  der  Tropenzone  speciell  im  Indischen 
Archipel.  Hamburg,  L.  Friedrichsen  &  Co.,  I8M7.  —  Traduction  française  par  le  Dr.  Y.  i.  van 
Leent  dans:  Archiv,  de  médec.  navale,  XLII  et  XLIII.) 

—  B.    Indische  gezondheidsleer.    (Java-Bode  17.  21,  24  et  26  Juni.) 

—  Onze  gczondheid.  (Algem.  Dagblad  van  Ncd.-lndic,  21  Jung.) 

—  B.    (Bat.  Ilandelsblad  21  Juni)  .«Critique  du  livre  de  van  der  Burg." 

—  (Het  Indisch  Vaderland,  28,  29  Juni.)     «Critique  du  livre  de  van  der  Burg'. 

—  A.  G.  Forderman.  Kritische  opmerkingen  naar  aanleiding  van  van  der  Burg:  De  geneesheer 
in  Nederl-Indir.  (Gen.  Tgdschrift  v.  Ned.-Ind.,  XXII,  134.) 

—  Dr.  F.  J.  van  Leent.    (Ned.    T^dschr.  van  Gen.  XIX,  152)    »Critique  du  livre  de  van  der  Burg." 

—  Dr.  A.  B.  Meijer.  Die  Europäische  Cüolonie  auf  der  Insel  Kiser  im  0.-1.  Archipel.  (Petermann's 
Mittheilungen  28e  Bd.  IX.  d.  324.) 

1883.  Dr.  C.  L.  van  der  Burg.    De  geneesheer  in  Nederlandsch-Indië.  —  Ecrste  Dcel.  2e  verbeterde  en 
vermeerderde  druk.    Batavia,  Ernst  Sc  Co. 

—  E.  de  Ch.    De  kolonisatie  in  Algeric  (Algem.  Dagbl.  r.  N.-I.,  18  Jung.) 

-^  (Soerabaiaasch  Handelsblad,  23,  24,  26,  27  Nov.)  «Critique  de  la  nouvelle  éditon  du  livre  de 
van  der  Burg." 

—  Hoe  men  in  Indie  zgne  gezondheid  bewaren  kan.  (Prospectus  der  .\lgemeene  Maatschappg  van 
Levensverzekering  en  Lgfrente,  10.) 

1884.  A.  V.   Weeenkagen.    Over  Suriname  ter  kolonisatie.    (Nieuwe  Rotterdamsche  Courant.) 

1885.  Dr.  F.  J.  van  Leent.    Moderne  scheepsgezondheidsleer.  (Ned.  Milit.  Gen.  Arch.,  2eall.) 

—  A.  L.  Wetenkage.    Kolonisatie  in  Suriname.  (Nicnwe  Rotterdamsche  Courant.) 

—  N.  F.  tan  der  Stok.  Over  de  noodzakelgkhcid  en  de  iraarde  van  lichaamslieweging  voor  het 
behoud  der  gezondheid  in  tropische  gewestcn.    (De  Indische  Gida,  Nov.  1631.) 

1886.  .V.   F.   van  der  Stok.    Het  klimaat  van  Insulinde  cn  onze  rcconvalescentcn-inrichtingen  aldaar. 
(De  Indische  Gids,  September,  1417.) 

—  Dr.  J.  F.  van  der  Stok.  Ilct  magnetisch-meteorologisch  Observatorium  rn  het  klimaat  van 
van  Batavia.  (Eigen  Haard  tfi.  20.  21,  22.) 

—  Notulen  der  buitengewone  algem.  verg.  van  het  Koninklgk  Instituut  van  Ingenieurs  afd.  Ncderl.- 
Indtc,  van  2  Maart,   .Bouwh.vgiene'-  «Tgdschr.  v.  h.  Kon.  Inst.  v.  Ing.  afd.  N.-I.,  1HK5-86,  4.) 

—  Notulen  der  Iweede  buitengewone  algemeenc  vergadering  enz.  '«Bouwhvgicne".  (Tgdschrift  v.  h. 
Inst.  V.  Ing.  Afd.  N.-I.,  1H85-S6. 11.) 

—  Dr.  D.  Lubach.    Prof.  Virchow's  rede  over  acclimatatic  besproken.   (.\lbum  der  natuur.  191.) 
1HH7.    A.  C.   Wesenkage.    Kolonisatie   in  Suriname.    (De  Indische  Gids,  Mci) 

—  Dr.  C.  L.  tan  der  Burg.  Kolonisatie  van  Ncderlandcrs  in  Ncderl.-Indic.  (Notulen  de  alg.  verg. 
V.  h.  Ind.  Genootschap,  13  Dec.  —  Avec  les  discussions  sur  ce  sujet.) 

18H8.   Dr,    C.    L.   tan   der   Burg,    lets  over  dm  invlocd  der  acclimatisatic  op  het  onstaan  van  ziekten. 
(Ned.  Tijdschr.  v.  Gcneesk.  —  Feestbundel  van  het  Donders-Jubilcum,  15.) 

—  Dr.  C.  DnuMer.  Ueber  die  Wirkungen  des  Tropenklimas  auf  den  menschlichen  Organismus. 
(Berlin,  Klin.  Wochenschrift,  2  Mai,  428.) 

1890.  Frof.    Dr.    H.    J.   Stokeis.    Vergleichende  Rassenpathologie    und   die   Wicdcrstandafiihigkcit  des 
Europäers  in  den  Tropen.  (X.  Intern,  medic.  Congres.  Berlin.) 

—  Frof.  Dr.  G.  van  Oeerbeek  de  Metjer.  Uebcr  den  Einfluss  des  tropischen  Klimas  auf  Eingewan- 
derten aus  höheren  Breiten,  ueber  das  Verhalten  derselben  den  in  den  Tropen  herrschenden 
Krankheiten  gcgenueber,  und  lieber  die  Möglichkeit  der  .\rrlimatisation  von  Europäern  und 
Nord-Amerikanern  in  den  Tropen  (X.  Intern,  medic.  Congr.  Berlin,  abth.  XVI,  10.) 

—  Frof.  Dr.  H.  J.  Stokcie.  On  the  comparative  pathology  of  human  races,  with  reference  to  the 
vital  resistance  of  Europeans  in  tropical  climates.  (The  Fractionner  45,  no.  3,  4,  5.) 

—  Dr.  C.  Eijkman.    Over  zoogenaamde  tropische  anacmie.     (Gen.  Tgdschr.  v.  N.-I.,  XXX,  339.) 

—  A.  ran  der  ScAeer.    Over  tropische  anaemic  (Gen.  Tgdschr.  v.  N.-I.,  XXX,  516.) 

—  Jkr.  Mr.  J.  A'.   IF.  Quarfes  ran  Vfford.  Enropecsche  kolonisatie  in  de  tropcn.  (De  Economist, Oct.) 

—  J^r.   W.  tan  Lingen.     »Un  grand  nombre  d'articles  sur  la  colonisation".     (Socrja  Soemirat.) 

1891.  Dr.    C.    Eijkman,    Het  speciflcke  gewicht  en  het  watergehalte  van  het  menschelgke  bloed  in  het 
tropische  klimaat.    (Gen.  Tgdschr.  v.  N.-l..  XXXI,  409. i 

-^    J.  G.  Sckot.    Kolonisatie  in  onze  Oost.   SociaaI-economische  stndic,  .\msterdam,  J.  A.  Wormser. 

—  E.  B.  A'ielitra.    Kolonisatie  in  onze  Oost.  (Tgdspiegcl,  Mei.) 


10 


1891.  Pr.  C.  Eijkman.  Bqdrage  tot  dc  kennis  der  stofwisseling  b^  de  bewonere  der  tropen.  (Geneesk. 
T^dschrift  V.  Ned.-Indië,  XXX,  416.) 

—  P.   T.   Schröder  en   J.  Haak.   Kwantitatief  ondenoek   rtn  hot  water  der  Artesische  pntten  te 
Semarang.  (Gen.  Tqdschr.  r.  N.-I.,  XXX  r,  686a.) 

—  Dr.   C.   L.   van  der  Burg.    To   what  extent  are  Tropical  Altitudes  adapted   for   Settlement  of 
Earojpeans.    (Transact.  7fite  Intern.  Congr.  of  Hjg.  and  Demogr.  London,  Vol  X,  170.) 

—  Dr.  r.  L.  van  der  Burg.    De  geschikthcid  van  tropische  hooglanden  tot  vestiging  ran  Enropeanen. 
<Kcderl.  Mil.  Geneeskundig  Arch.,  376.) 

—  Jhr,  Mr.  J.   K.    W.    Quarfee  van    Vfford.    Earopeesche  kolonisatie  in  de  tropen.  (De  Economist, 
October  en  December.) 

1893.  Prof.  Dr.  B.  J.  Stoktli.  De  invloed  der  tropische  wärmte  op  den  mensch,  in  verband  met 
kolonisatie.  Beschryving  der  natuurkundige  voordrachten  in  de  Haagsche  maatschappq  Diligentia 
door  Ilaaxraan,  SOe  série,  1891-93,  's-Gravenhage,  v.  Stockum,  63-70.) 

—  H.  PytUreeu  Ptu.    Door  een  rooden  draad  verbonden.    Armverzorging.  emigratie,  Suriname. 

—  G.    W.   P.  de    Voi.    Proere  van  eene  toepassing  der  gexondheidsleer  bg  het  bonwen  in  Nederl.- 
Indie.    Me^  atlas.    Batavia,  G.  KoliT  en  Co. 

—  Dr.  C.  L.  ran  der  Burg.  «Critique  du  livre  de  de  Vos."  (Ned.  Tqdschr.  v.  Gen.,  Il,  736.) 

—  Rapport  der  Comissie  voor  Europecsche  kolonisatie.    s'-Gravenhage,  Marth.  NyhofT. 

—  P.  //.  tan  der  Kemp.    De  quarantaine-  en  epidemievoorschriftcn  in  Nedertandsch-Indië,  toegelicht 
uit  ofllcieele  bescheiden  en  getoetst  aan  de  wetgcving  in  Nederland.    Batavia,  6.  Kolff  en  (3o. 

—  Dr.   J.    P.   Dosy.    Gcneeskundige   gids  voor  Ncd.-'ndië.    Se  veel  verbeterde  en  door  de  schrgver 
herzieno  druk.    Amsterdam,  J.  H. -de  Bnssy  (première  partie.) 

1893.  Dr.  C.  Eijkmatt.  Bqdrage  tot  de  kennis  der  stofwisseling  bq  de  l)ewoners  der  tropen.  (Geneesk. 
Tgdschrift  v.  Nederlandsch-*ndic,    XXXIll,  163.) 

—  G.  H.  Xlosier.    Schecpsgezondheidslecr.  —  Met  platen.  —  's*Gravenhago,  Mouton  &  Co. 

—  Dr.  C.  Eijkman.    Blutuntersuchungen  in  den  Tropen.    (Virchow's  Archiv.  Bd.  125,  130,  143.) 

—  Dr,    C.   Èijkman.    Ueber  den    Eiweissnmsati  der  Tropenbewohncr,  nebst  Bemerkungen  ueber  die 
Wirmeproduction  (Virchow's  Archiv,  Bd.  181.) 

—  Dr.  C.  Éijkman.  Beitrag  zur  Kenntniss  des  Stofwechsels  des  Tropenbewohner.  (Virchow's  Arch.  Bd.  133. ) 

—  Dr.   C.   Eijkman.    lets  over  de  »voeding  in  garnixoen"  van  den  Europeeschen  soldaat  in  Nedcrl.- 
Indië    Geneesk.  Tydschrift  v.  Nedcrl.-Indië,  XXXIll,  336.) 

—  Dr.   C.   L.   tan  der  Burg.    Verloven  wegens  lickte  van  ambtenarcn  uit  Oost-Indië.    (Vragcn  des 
T^jds.  19e  jaargang.  I,  335.) 

—  Van  Bennekom.  Over  kolonisatie  in  de  bovenlanden  van  Sumatra  (De  Ind.  Gids  14  Febr.  177.) 

—  Jkr.   Mr.   J.    W.    Quartes  ean    Ufford.    Europeesche   kolonisatie   in   de   tropen.    (De  Economist 
Jan.,  78,  Febr.,  186.) 

—  A.  G.  Vordertnan.    Analccta  op  bromatologisrh  ge bicd  T.  (Gen.  Tqdsch.  v.  N.-T.,  XXXIIT,  343.) 

—  D.  JÜaderema.    Rapport    omtrent   proeven  over  den  invloed  der  dakbedekking  op  de  temperatnur 
binnen  vcldbarakken  (Gen.  Tqdschrift  v.  Nederl.-Iudië,  XXX,  696.) 

~    E.  (Eijkman).    De  zoogenaamde  tropische  anaemic  of  bloedarmoede  der  heete  landen.    (T^dschr. 
voor  inlandsche  geneesknndigen  no.  4,  63.) 

1894.  Dr.  C.  L.  tan  der  Burg.  Overzicht  der  litteratuur  over  hygiene  van  Nederl.-lndié  in  1893  en 
1894.  (Ned.  Koloniaal  Centraalblad,  le  jaargang.  no.  3, 26  ;  no.  3, 39  ;  no.  4,  51  ;  no.  6  et  6, 73  ;  no.  7, 89.  ) 

—  Prof.   Dr.   B.    J.   Stoke'u.    De   invloed   vsn    tropische   gewesten  op  den  mensch  in  verband  met 
kolonisatie  en  gezondheid.  Haarlem.  Dc  Erven  Loosjes. 

—  Dr.  C.  L.  van  der  Burg.     «Critique  du  livre  de  Stokvis."  (De  Indische  Mercnur,  no.  23,  860.) 

—  Dr.  C.  L.  van  der  Burg.   »Critique  du  livre  de  Stokvis."  iNederl.  Koi.  Centraalbl.  le  jaarg.,no.  3,39.) 

—  Dr.  C.  L.  tan  der  Burg.  »Critique  du  livre  de  Stokvis."  (Ned.  Tqdschr.  v.  Gen.,  J,  1033.) 

—  Dr.  P.  P.  H.  Küthe.  ..Critique  du  livre  de  Stokvis."   (Gen.  Cour.  v.  h.  Kon.  der  Ncderl.  10  Juni.) 

—  Dr.   J.   J.    W.    E.   tan  Riemedijk.     ..Critique  du  livre  de  Stokvis."  (Med.  Weekblad  v.  Noord-  en 
Zuid-Nederland,  no.  11.  153.) 

—  E.  B.  Kiefstra.    De  voordrachten  van  prof  Stokvis  over  kolonisatie.  <Alg.  llandelsbl.,  15  et  16  Juni.) 

—  /.  P.  Niermeier.    De  Germanen  tusschen  de  tropen.    (Dc  Indische  Gids,  September.) 

—  P.  S.  A.  de  Cterq.    Twee  pleidooien  voor  kolonisatie.  (De  Indische  Gids.) 

—  Dr.  Th.  Swart  Abrakamst.     Vaderlaud   en  moederland.  (Tqdspiegel.) 

—  R.  A.  tan  Sandick.    Kolonisatie  van  Europeanen  in  de  tropen.  (, Vragcn  des  Tjjds.) 

—  Kolonisatie  in  de  tropen.  (De  telegraaf,  39  Aug.) 

•    Europeanen  in  de  koloniën.  (Algemeen  Ilandelsblad  27  Spt.) 

—  Java  een  toekomst  voor  de  werkman?  (De  Indische  Mcrcunr  no.  6,  73.) 

—  S.  Kalff.  HoUandsche  beeren  op  Java.    Eene    bijdrage  tot  het  kolonisatievraagstuk.    Amsterdam, 
J.  H.  de  Bnssy. 

—  Reinier  D.   Verbeek.    Kolonisatie  in  de  tropen.    Haarlem. 

—  Dr.  W.  tan  Lingen.  Kolonisatie  in  Ned.-Indië.  (Soerja  Soemirat,  7,  21  Juli;  4,  25  Aug.;  1,22  Sept. 

—  Comitor.     »Colonisation".  (Soerja  Soemirat.) 

—  Dr.    C.   L.   ran   der   Burg.    Het  verleenen  vnn  geneeskundige  hulp,   voornamelük  aan  inlanders, 
zooveel  mogclgk  met  inlandsche  hnlpmiddelen.  Amsterdam,  J.  II.  de  Bussy  (Première  partie.) 

—  Dr.  C.   Eijkman.    Vergelgkend  onderzoek  en  physische  warmteregeling  bfl  den  Europeaan  en  den 
Maleischen  tropcnbcwoner.  (Gen.  Tijdschrift  v.  N.-I.,  XXXIV,  644.) 

—  Dr.    C.    Grijns.    Het  soortelqk  gewicht   van   het  bloed  der  Europeanen  in  de  tropen.    (Geneesk. 
Tqdschrift  V.  N.-I..  XXXIV.  480.) 

—  Mr.  F.  M.   W.  JeUingkant.  De  Staat  tegenover  de  landverhuizing.  's-Gravenhage. 

—  Dr.    C.    Eijkman.    Vergleichende   Untersuchungen   ueber   die  physikalische  Wärme- rcguli rung  bei 
den  europäischen  und  den  malaischen  Tropenbewohncr.  (Virchow's  Archiv,  Bd.  140.) 

1895.  P.  W.  tan  Eedeu.  Over  kolonisatie  in  Oost-Indic.  ^Bulletin  van  het  koloniaal  Museum  te 
Haarlem,  Maart,  9.) 


11 


180Ô.    F.  I),  tan  Sm/Uh.    Dischen  aan  sanatoria  tc  stellen.    (De  Inische  Gids.) 

—  Dr.  W.  vmn  Ltngêm,    Orer  kolonisatie  in  Oost-Indic.    (Soeija  Soemirat,  5  Jan.) 

—  S.  H.  Kowder».    Earopeesche  nedenettingen  in  de  Minahassa.  (Soeija  Soemirat,  SO  Maart.) 

—  &   H.   Koordêrs.    £aropeesehe    nedenettingen  in  de  Minahassa.    iTqdsch.  ▼.  N^verh.  en  Landb.) 

—  Rekest  van  S.  Xaiff  aan  de  Regeering  om  de  Oro-Oro-viakte  bÎBsehikbaar  te  stellen  tot  een 
nadere  pro«f  ▼t^n  kolonisatie  ran  Mei  1894  en  beschikking  daarop  van  11  Februari  189G. 
«Soeija  Soemirat,  13  April.) 

—  Van  welk  bedrag  een  kolonist  leren  kan?  (Socrja  Soemirat.) 

—  Dr.  W.  M»  Littfftn.    Een  landbouwdorp.  (Soeija  Soemirat,  ITAug.'^ 

—  Van  der  Haas.    Kolonisatie  in  dienst  der  herbebonwing.  (Soeija  Soemirat,  H  Sept.) 

—  Dr.  C.  L.  van  der  Burg.  Persoonl^ke  gexondhcidslcer  voor  Europeancn,  die  naar  Nederlandscb- 
Indië  gaan  of  daar  wonen.    Amsterdam,  J.  IL  de  Bussy. 

—  J.  L.  tan  Oenmep.  De  hoogrlakte  van  het  Jang-gebergte  op  Jara.  als  de  meest  geschikte  plaats 
Toor  de  oprichting  van  een  Sanatorium,  een  Krankzinnigengesticht  en  een  Europeesche  Landbouw- 
kolonie.    Semarang,  6.  C.  F.  van  Dorp  k  Co.  —  Amsterdam,  Scheltema  &  Holkema's  Boekhandel. 

—  Dr.  W.  tan  hingen.    Ilet  plan  van  den  beer  J.  L.  van  Gennep.  (Soerja  Soemirat,  39  Juni  et  6  Juli.) 

—  Dr.  C.  L.  tan  der  Burg.     Sanatorium.    (De  Indische  Mercuur.  no.  27,  876.) 

—  J.  L.  van  Gennep.    Sanatorium.    (De  Indische  Mercuur,  S  Aug.) 

-  J.  L.  van  Gennep  De  wenschelQkheid  tot  exploitatie  van  de  hoogvlakte  van  het  Jang-gebergte 
in  Oost-Java.    (De  Indische  Gids.) 

—  Dr.  C.  L.  tan  der  Burg.  Overzicht  der  litteratuur  over  hygiene  voor  Kederlandsch-Indiè.  (Kederl. 
Koloniaal  Centraalbl.  le  jaargang,  no.  8  et  9,  111,  no.  10,  ISO.) 

—  J.  0.  Vorderman.    Analecta  op  bromatologisch  gebied,  11.    (Gen.  Tgdsehr.  v.  N.-I.,  XXXIY,  639.) 

—  Johannes  D.  Uralter.    De  kolonisatie  van  tropisch  Australie.   Utrecht,  Kemink  en  Zoon. 

—  Dr.  Karl  DäuhUr.    Die  Grundzûge  der  Tropenhygiene.    München,  J.  F.  Lehmann. 

—  Dr.  C.  L.  uan  der  Burg.  ifKritiek  van  Däubler's  Grundzuge  der  Tropenhygiene."  (De  Indisehe 
Mercuur,  no.  69,  762.) 

—  B.  CEijtmanJ    Vibrionen  ait  het  water  der  Tjiliwong  (Gen.  Tqdschrift  v.  N.-I.,  XXXV,  888.) 

—  J.  H.  Kohlhrugge.  AcUon  du  climat  des  tropiques  et  du  climat  d'altitude  sur  le  sang  de 
l'homme.  (Gen.  Tqdschrift  v.  N-.I.,  XXXV.  536.) 

1896.  Dr.  K.  Dàubler.    De  Französische  und  Miederländische  Tropenhygiene.    Berlin. 

—  Prof.  Dr.  C.  A.  Peielkaring.    »Critique  du  livre  de  Dïabler'\  (Ked.  Ttjdsehr.  v.  Gen.,  î,  67.) 

—  »Discussiën  over  kolonisatie  in  Suriname."  (Handel,  van  de  8e  Kamer  der  Stat.  Gen.  SI  Febr.) 

—  Rapport  der  Commissie,  benoemd  bg  Gouvem.  Resolutie  van  3  Oct.  189S,  omtrent  de  kolonisatie 
van  Nederlandsche  landbouwen  in  Suriname. 

—  C.  L.  V.  d.  B.  (Dr.  C.  L.  van  der  BurgJ    Geiondheidsleer  (Encyd  v.  Ned.-Ind.,  I,  678.) 

—  V.  S.  (R.  A.  van  Sand'iekJ  Europeanen  in  de  tropen.    (Insnlinde,  29  Sept) 

—  Dr.  C.  L.  van  der  Burg.  »Critique  du  livre  de  Dàubler  :  Grundzûge  der  Tropenhygiene."  (Nederl. 
Tqdschrift  v.  Geneesk.  1.  102.) 

—  Mr.  le  docteur  Stoivie,  Communication  faite  à  l'Institut  eolonial  international  sur  la  colonisation 
et  l'hygiène  tropicale.  —  Paris,  Colin  8t  Cie.  (Compte  rendu  de  la  session  de  l'instit.  colon, 
internat,  tenue  à  La  Haye,  9—13  Sept  1895.) 

—  Dr.  C.  Eijkman.  Bqdrage  tot  de  kennis  der  stofwisseling  b\j  de  bewonen  der  tropen.  (Geneesk. 
Tqdschrift  V.  Nederlandsch-Indië,  XXXVI,  154.) 

—  Dr.  C.  RjknuLn.  Regenentie  van  het  bloed  na  belangr^k  bloedverlies.  (Geneeskundig  Tqdschrift 
V.  Nederlandseh-Indië.  XXXVI.  176.) 

—  Dr.  C.  Eukman.  lets  over  bacteriologisch  drinkwateronderzoek.  (Oen.  Tgdschr.  v.  K.-I.,  XXXVÎ,  179.) 

—  J.  H.  F.  Kohlhrugge,  Immunité  phtisique  dans  les  hautes  régions  et  sa  cause.  (Nat  T\jdschrift 
V.  Nederlandsch-Indië,  LV,  299.) 

—  Dr.  C.  Z.  MM  der  Burg,  »Extrait  de  Xohlbrugge:  Immunité  etc."  (Med.  Weekblad  voor  Noord-  en 
Zuid  Nederland,  no.  60,  670.) 

—  Dr.  C.  Eijkwtan.  Ueber  den  Gaswechsel  der  Tropenbewohner,  speciell  mit  Bezug  auf  die  Frage  von 
der  chemischen  Wsrmeregulirung  (Arch.  f.  d.  gezamenl.  Phys.,  B.  64,  67.) 

~    U.  Pgtiereen  Ten,  Europeesche  kolonisatie  in  Suriname.  's-Gravenhage.  W.  P.  van  StockumfltZn. 

—  Dr,  Th.  Smart  Ahrahumee,  Een  jubileum  »Colonisation."  (Tqdspiegel,  76.) 

—  Jhr.  Mr.  J.  K.  W.  Quartee  van  Ufford.  Europeesche  kolonisatie  in  de  tropen.  (De  Eeon.,  April,  801.) 

—  MoMus,    Landbouwkolonicn  in  Indië.  (Soeija  Soemirat  16  Febr.) 

—  Dr.  Th.  Swart  Ahrahamst.  De  kolonisatie  van  Europeanen  in  de  Kederl.  Oost-Indische  bezittingen 
(Notul.  der  algem.  verg.  v.  h.  Ind.  genootsch.,  39  Dec.) 

—  U.  C.  Printen  Qeerlinge.  De  suikersoorten  van  de  voomaamste  op  Java  voorkomende  vruchten. 
(Gen.  Tijdschrift  v.  Nederlandsch-Indië.  XXXVII,  369.) 

1897.  A.  C.  Weeenhagen,    Kolonisatie  tusschen  de  keerkringen.    (Vngen  des  Tqds,  97,  347.) 

—  Kolonisatie.  (De  West-Indiër,  8  Sept.  No.  72.) 

—  H.  van  Bolen.    Naar  Suriname.    (Het  Vaderland,  SS  Febr.) 

—  Dr,  C,  L.  van  der  Burg.  Les  recherches  scientifiques  dans  le  laboratoire  pour  anatomie  pathologique 
et  pour  bactériologie  à  Weltevreden,  Java.  Spécialement  celles  faites  en  1896.  (Janus,  Mai« 
Juin,  Revue  bibliogr.  83.) 

—  /.  H.  F.  Koklhrugge.  Das  Höhenklima  tropischer  Inseln,  verglichen  met  den  der  Schweiz  in 
Bezug  auf  Veränderungen  des  Blutet.  (0)rr.  Bl.  f.  Schw.  Aente,  no.  16.) 

—  /.  H.  F.  Kohlhrugge.  Rapport  betreffende  een  geneeskundig-topognphisch  en  voorbereiden 
climatologisch  onderzoek  van  het  Jang-gebergte.  Batavia,  Kolff  8t  Co.  (Natuurk.  Tiidtchrift  v 
Nederlandsch-Ibdië,  XVII,  307.) 

Ib98.   Dr.  C.  L.  van  der  Burg.    »Extrait  de  Kohlbrugge:  Rapport  etc."  (Ned.  Tqdsehr.  v.  Gen.  1, 103.) 

—  Dr.  C.  L.  van  der  Burg.  »Extrait  de  Kohlbruge  :  Rapport  etc."  (Tqdschrift  van  het  Koninkiyk 
Aardrqkskundig  Genootschap,  XV,  all.  6.) 


12 


IBOB.   Kolonisatie.  (Enfyclop.  t.  Ked.-Indie,  II,  280.) 

—  Dr,  Karl  DauUer.    Blntunterauchungen  Tropenkranker  in  Europa,  u.  a   w.  Berlin. 

—  AC.  Wetenkagen.    Koloniaatie  tusschen  de  tropen.  (Vragen  des  Tgds,  Oct.) 

—  Dr.  C  L.  van  der  Burg.  Contribution!  à  la  géographie  médicale  des  Indes  orientales  néer- 
landaises. (Janus.  Mai-Juin,  628.) 

—  P.  Jdriani.    Medische  herinneringcn  aan  Deli  en  Langkat.  (Ned.  Mil.  Gen.  Arch.  S2e  Jaarg.  S06  ) 

—  Dr.  C.  L.  tan  der  Burg.  »Référât  de  Adriani:  Medische  herinneringen  etc."  (Tgdschrift  Tan 
het  Koninkl.  Aardr^kak.  Genootschap.) 

—  Dr.  C.  L.  ran  der  Burg.  Eenige  gezondheidsmaatregelen  bq  aankomst  in  Europa  ait  het  heetc 
klimaat.  (Hygienische  Bladen.  827.) 

—  Dr.  W.  tan  Lingen.  Sen  v|ifjarig  streven.  Nieuwe  wegen  tot  weWaart  van  de  Indo-Europeesche 
en  tevcns  ran  de  moederlandsche  maatschapp\j.  Batavia,  H.  Prange  en  Co.;  Amsterdam. Schale- 
kamp, van  de  Grampel  en  Bakker.  (Tgdschr.  v.  Nqv.  cn  Landb.  in  Ned.-Ind.) 

—  Gezondheidsetablissementen.  (Encyclop.  v.  N.-I.,  II,  578.) 

—  J.  H.  F  Kohlbrugge.  De  resultaten  der  meteorologische  waamemingen  op  het  Jang-gebergte. 
(Nat.  Tgdschrift  v.  N.-I.  LVIII,  367.) 

1899.   Dr.   C.  L,  van  der  Bnrg,    »Référât    de    Kohlbrugge;   De   resultaten  etc."    (Tgdschrift  vaa  het 
Koninkl.  Aardrgkskundig  Genootschap,  afl.  1  ) 

—  Dr.  C.  L,  tan  der  Burg.  Bqdrage  tot  de  kennis  der  pathologie  van  de  menschenrassen.  (Nederl. 
Tgdschrift  v.  Gen.  I,  437.) 

—  Dr.  C.  L.  van  der  Burg.  Contribution  à  la  géographie  médicale  des  Indes  orientales  néer- 
landaises. (Janus,  15  Févr.— 16  Mars,  94.) 

—  /.  Hendrik  van  Balen.  Kolonisatie  van  Suriname  door  Nederlandsche  boeren  en  boerenarbeidert. 
(Vragen  van  den  Dag,  ISe  jaarg.,  469.) 

—  A.  G.  Vorderman.    AnalccU  op  bromatolog.  gebied.  ÎII.  (Gen.  Tndschr.  v.  N.-I.,  XXXIX,  148.) 

—  Dr.  J.  H.  F.  Kohlbrugge.  Sanatoria  in  Nederl.-Indië.  (Notul.  der  alg.  verg.  van  het  Ind. 
Genootschap,  S8  Nov.) 


RUSSIE. 


7.  Dlnitrieu,  Uebersicht  der  Entwickelung  der  Infection skrankheiten  im 
Gouv.  Pt5tersburg  im  Jahre  1897.  Nach  den  Mittheilungen  der  Land- 
schaftsärzte zusammengestellt.  St.  Petersburg  1898.  Preis  80  Cop. 

Kurzer  Führer  über  die  Kaukasischen  Mineralquellen.  Pjatigorsk,  Sheles- 
nowodsk,  Essentuky,  Kislowodsk.  Ausgb.  von  der  Vorwaltung.  IX.  Jahr- 
gang. Pjatigorsk  1899.  Preis  35  Cop. 

A.  Lapina.  Medicinisch-termikologisches  französisch-russisches  Wörter- 
buch. St.  Petersburg  1899.  Preis  3  Rubel. 

Z).  P.  Nikolsky,  Die  Baschkiren.  Ethnographische  sanitär-anthropologische 
Untersuchung.  1899.  Preis  2  Rubal. 

P,  A.  Ompriei^o.  Die  Untersuchung  der  Frage  über  die  Verantwortung 
der  Aerzte.  1899.  Preis  50  Cop. 

E,  A,  Osaipow,  7.  W,  Popow  und  P.  7.  Kurkin.  Die  Landschafts-Medizin. 
Mit  Karten,  Plänen  und  Diagrammen.  Moskau,  1899.  Preis  3  Rubel. 

7.  7.  Pantjuchow.  Ueber  die  Volks-Heilung  in  Transkaukasien.  Tiflis, 
1899.  Preis  30  Cop. 

N,  L  Pirogon,     Sebastopoler  Briefe  1854—1855.  1899.  Preis  2  R.  50  Cop. 

N.  M.  Popow.  Die  Epilepsie  in  der  Geschichte  Europas  im  XIX.  Jahr- 
hundert. 1898.  Preis  25  Cop. 

7.  M.  Setachenow.  Ueber  die  Thätigkeit  von  Galvany  und  Dubois-Reymond 
im  Gebiete  der  thierischen  Electricität.  Moskau  1899.  Preis  20  Cop. 

D.  N.  Shvankow  und  Wl.  7.  Jakowenko.  Die  derzeitige  Leibestrafe  in 
Russland.  Moskau,  1899.  Preis  80  Cop. 

Prof.  1.  0.  Sikoraky.  Ueber  die  Einwirkung  der  Spirituosen  Getränke  auf 
die  Gesundheit  und  Sittlichkeit  der  Bevölkerung  Russlands.  1899. 
Preis  75  Cop.  Grünfelü,  (Odessa). 


13 


ALLEMAGNE. 

(Jarl  Denig,     Beiträge  zur  Kritik  des  Plato,  Marc  Aurel,   Pseudo-Proclus, 

Jo.    Glycys,     Themistius,    Pseudo-D/osconcfe«,    Hephästion.    Darmstädtpr 

Schnlprogramm    1900.    Mittheilungen   aus   dem  griechischen  Miscellan- 

codex  «773  der  herzogl.  Hofbibliothek.  4». 
D,  Detlefaen,     Untersuchungen    über    die   Zusammensetzung   der  Naturge- 
schichte des  Flinius,  gr.  8®.  Berlin  1899.  Weidmannsche  Buchhandlung. 

96  S.  2,40  M. 
W.  Drexler,     Alte    Beschwörungsformeln.    Philologus.    LVUI  (N.  F.  XII) 

4.  Heft.  1899. 
Carl  Fredrick,     HippoJcraiiscJie   Untersuchungen.    Philologische   Untersuch- 
ungen   herausg.    von    A.  Kiessling  und  U.  v.  Wilamowitz-Moellendorff. 

XV.  Heft.  Berlin  1899.  Weidmannsche  Buchhandlung.  236  S.  7  M. 
Robert  Fuchs,     Mitteilungen   vom    71.   Naturforscher-    und    Aerztetage  in 

München,  17.— 23.  September  1899.  Wochenschrift  für  klassische  Philo- 
logie 1899,  No.  44.  Sp.  1213  ff. 
Robert  Fuchs,     Zeugma.  Archiv  für  lateinische  Lexikographie  XI  3.  Heft. 

1899.  S.  394. 
Robert  Fuclis,     Pseudhippocrates   Epid.    VI,    1,  Kap.  9.    Philologus   LVIII 

(N.  F.  XII)  1899.  S.  624  ff. 
R,  Guenther,     Kulturgeschichte    der   Liebe.    Ein    Versuch,   gr.   8^.  Berlin 

1899.  Carl  Duncker.  419  S.  7  M. 
Dr,    Rudolf  Herzog,     Koische    Forschungen    und    Funde.    Mit    7    Tafeln. 

Leipzig  1899.  Theodor  Weicher.  244  S.  12  M. 
Hippokrates,     Sämmtliche   Werke.   Uebersetzt  und  ausführlich  commentirt 

von    Robert   Fuchs.    3.  Band.  gr.  8^.  München  1899.  Dr.  H.  Lüneburg. 

660  S.  10  und  11,80  M. 
J,  Hirschberg.     Geschichte    der    Augenheilkunde.  Erstes  Buch:  Geschichte 

der   Augenheilkunde    im    Alterthum.    Mit  5  Figuren    im    Text.  gr.  8^. 

Gräfe-Sämisch,     Handbuch    der    gesamten    Augenheilkunde    12.    Band. 

2.  Aufl.  Leipzig  1899.  16  und  19  M. 
J,  Hirschberg,     Die  Augenheilkunde  des  Aëtius  aus  Amida.  Griechisch  und 

deutsch  herausg.  von  Hirschberg  Leipzig  1899.  Veit  und  Comp.  gr.  8". 

204  S.  8  M. 
Ä.  Huebl,     Catalogus  codicum  manu  scriptorum,  qui  in  bibliotheca  monas- 

terii    B.    M.    V.    ad    Scotos    Vindobonae  servantur.  gi*.  8^.  Wien  1899. 

Braumüller  und  Sohn.  12  M. 
Constantin  Koenen,     Die    Ausgrabungen    im    Winter   1898/99   (Mit  Tafel). 

Bonner  Jahrbücher.  Jahresbericht  des  Vereins  von  Alterthumsfreunden 

im  Rheinlande.  Heft  104.  1899. 
G,  Mestwerdt.     Sigillata-Stempel  und-  Formen  der  stadtischen  Altertums- 

sammlung  in  Kleve.  Bonner  Jahrbücher.  Jahresbericht  etc.  Heft  104. 1899. 
Otto  Ribbeck.     Reden  und  Vorträge.  Leipzig  1899.  B.  G.  Teubner.  308  S. 

6  M.  I,  Nr.  3:  Dämon  und  Genius. 
Hermann  Siebeck,     Aristoteles,    Stuttgart    1899.   Frommann.    142  S.  gr.  8^. 

1,75  und  2,25  M.  Frommann's  Klassiker  der  Philosophie,  herausg.  von 

R.  Falckenberg.  8.  Band. 
J.  Strzygowski,    Der   Bildkreis   des   griechischen  Pht/siologus,  des  Kosmas 

Indikopleustes   und   Oktuteuch.    Nach  Handschriften  der  Bibliothek  zu 


14 


Smyrna   bearbeitet.    Mit   40    Lichtdrucktafeln   und    3  Abbildungen   im 

Texte.    130    S.    Byzantinisches    Archiv    2.    Heft.    Leipzig    1899.    ß.  G. 

Tenbner.  12  M. 
Themistii   in  libros  Aristotelis  de  anima  paraphrasis  ed.  Ä.  Ileinze,  174  S. 

Commentaria    in  Äristotelem  graeca.   Edita  consilio  et  auctoritate  acade- 

miae    litterarum  borussicae  vol.  V  pars  3.  Lex.  8^.  Berol.  1899.  Georg 

Reimer.  7,20  M. 
Dr.  Ulrich  Wilcken,     Griechische  Ostraka  aus  Aegypten  und  Nubien.  Ein 

Beitrag  zur  antiken  Wirtschaftsgeschichte.  Band  1  und  2.  Leipzig  1899. 

Giesecke  und  Devrient.  860  und  497  S.  mit  3  farbigen  Tafeln,  gr.  8^. 

42  und  46  M. 
Robert  Lehmann- Nitache,     Beiträge  zur  prähistorischen  Chirurgie  nach  Fun- 
den aus  deutscher  Vorzeit.  Buenos-Ayres.  Fessel  und  Mengen  1898. 
Robert  Lehmann- Xitsche.     Trois  crânes,  un  trépané,  un  lesionné,  un  perforé, 

conservés  au  musée  de  La  Plata  et  au  musée  national  de  Buenos- Aires. 

La  Plata.  Talleres  de  publicaciones  del  Museo  1899. 
Welzenberg.     Das  Versehen  der  Frauen,  1899,  Leipzig,  A.  Barsdorf, 
Dr,  Ger»ter.     Aerztliche    Diätetiker    aus    dem    XVI.    Jahrhundert.    1)  Dr. 

Stocker    in    Ulm;   2)  Jacobus  Oetheus,  Braunfels.  Hygien,  XL  Heft,  6. 

XTI.  Heft  1. 
Dr.  Gerster,     Ueber    einige   Diätetiker  des  XVI.  und  XVII.  Jahrhundert, 

Braunfels.  Deutscher  Medicin.  Wochen  sehr.  1899.  No.  44.  R.  F. 

Kockel,  F.  V.     Birch— Hirschfeld.  Münch.  Med.  Wochenschr.  1900.  No.  2. 

pp.  53—55. 
Landau,  Rich,     Hundert  Jahre  Heilkunde.  Ebenda,  1900.  No.  3.  pp.  87 — 91. 
Marcuse,  Julian,     Pater    Bernhard,    ein    Vorgänger  Kneipp's.    Ein  Kapitel 

aus     der     Geschichte     der     Wasserheilkunde.     Ebenda,    1900.     No.    4. 

pp.  124—125. 
//.     Sir  James  Paget.  Ebenda,  1900.  No.  5.  pp.  158—159. 
Bachmann.     Dr.  August  Dyes.  Ebenda,  p.  159. 
Arnold.     Das   Correspondenzblatt   und   seine  Herausgeber  im  neunzehnten 

Jahrhundert.  Mit  1  Abbildung.  Med.  Corr.  Bl.  d.  württ.  ärztl.  Landes- 

ver.  Bd.  70.  No.  1.  1900.  pp.  1 — 5.  [Zur  Geschichte  des  med.  Journa- 
lismus, Biographisches.] 
Schön,  Theod.     Das  ehemalige  Mineral  bad  Obemau  0.  A.  Rottenburg.  Med. 

Correspond.  Blatt.  1900.  Bd.  70.  No.  6.  pp.  72-73. 
Klaus,     Einige    Nachträge    zu    Theodor    Schön,    das    Medicinalwesen   der 

Reichsstadt  Gmünd.  Ebenda.  No.  7.  pp.  87—88. 
Kühne,   W,     Die    deutsche    Medicin   in   Theorie  und  Praxis.    Ein  Auszug 

aus  H.  Rohlfs,  Geschichte  der  deutschen  Medicin.    Braunschweig  1900. 

(1,50  M.)  E.  H. 

Bruns,  Jo,  Attische  Liebestheorien  und  die  zeitliche  Folge  des  Platoni- 
schen PhaidroB  sowie  der  beiden  Symposien.  Neue  Jahrbücher  für  das 
class.  Alterthum  3.  Jahrg.  5.  und  6.  Bandes  1.  Heft.  1900. 

Eitrem.     De  Ovidio  Nicandri  imitatore.  Philologus  Bd.  LIX.  Heft  1. 1900. 

FiscJier,  Joannes,  Ad  artis  vetenim  onirocriticae  historiam  symbola.  Diss. 
Jenae  1900. 

Fleischer,  F.  Das  Backofenwesen  im  Ursprung  und  in  der  Zukunft.  Halle 
1900.  2  Bd. 


15 


Haldc8î/y  E.  de.     Conspectus    florae   Graecae.   vol.  I  facs.  1.  Lipsiae  1900. 

Huber,  J,  Ch,  Bibliographie  der  klinischen  Entomologie  (Hexapoden, 
Acarinen).  4  Hefte.  Jona  1900. 

Klauêery  Heinrich.  Die  Erziehung  im  Altertum,  besonders  bei  den  Helle- 
nen, und  in  der  Neuzeit.  Schulprogr.  Czernowitz.  Oberes  Gymnasium.  1900. 

Lieöenam,   W,     Städte  Verwaltung  im  römischen  Kaiserreiche.  Leipzig  1900. 

Marchl,  Faul.  Des  Aristoteles  Lehre  von  der  Tierseele.  3.  Teil.  Progr.  des 
Gymn.  in  Metten.  1900. 

Marcusßy  J.     Hydrotherapie  und  Diätetik  im  Altertum.  1900. 

Marquart,  J,     Chronologische  Untersuchungen.  Leipzig  1900. 

Meijery  Faul  M,  Das  Heerwesen  der  Ptoleraäer  und  Römer  in  Aegypten. 
Leipzig  1900. 

Frokschy  J,  K,  Die  Literatur  über  die  venerischen  Krankheiten.  Suppl.- 
Bd.  L  Bonn  1900. 

Strack,  Hermann  L,  Das  Blut  im  Glauben  und  Aberglauben  der  Mensch- 
heit. München  1900.  (Schriften  des  Institutum  Judaicum  in  Berlin  Nr.  14.) 

WaseTy  0,     Charon,  Charun,  Charos. 

Wohlrab,  M,     Die    altclassischen    Realien   im   Gymnasium,  4.  Aufl.  1900. 

Zurettiy  C,  0.  Ancora  per  la  critica  del  Fhysiohgus  Groco.  Byzantinische 
Zeitschrift  IX,  Heft  1.  1900.  R.  F. 


DANEMARC. 

//.  Rördam,  Apotekervserenets  Oprindelse  og  üdvikling,  sœrligt  i  Dan- 
mark. Köbenhavn  1899.  Lund. 

E,  Dam,     Ringköbing  Apotekgennem  150  Aar.  Ringköbing  1899. 

A".  Caröe.     Skarpretter  og  Kirurg  II.  Bibliothek  for  Lœger  1899.  p.  663. 

W.  Dreijer,  De  eksotiske  Folks  seksuelle  Liv.  Bibliotek  for  Laeger  1899.  p.  595. 

A,  Lubbers,  Sökarantaenen  i  Danmark  i  gamle  Dage  og  i  Nutiden.  Uges- 
krift  for  Lœger  1899.  p.  38—39. 

Gordon  Norrie,  Doktorgradens  Forhold  til  kirurgisk  Praksis  för  1788. 
ügeskrift  for  Lœger  1899.  p.  49—50. 

—  Medicinsk  Fakultets  Arkiv  for  1807.  Hospitalstiden  de  1899.  p.  48—49. 

—  Militœrlœgernes  Funktioner  og  Stilling  i  Danmark  för  og  öfter  1867. 
Ein  historisk  Fremstilling.  Militœrlœgen  1899.  p,  193. 

Jul,  Petersen,     Johan  Jessenius  a  Jessen  (Jessinsky).    ügeskrift  for  Lœger 

1899,  p.  27—28. 
J,  Scharßenberg,     Een    norsk    Heks    erklœret    sindssyg    1325.     Hospitals- 

tidende  1899.  p.  8. 
Jul  J,   Wiberg.     Salernoskolens  Stortid.  Bibliotek  for  Lœger  1899.  p.  299. 

K.  C. 


FRANCE. 
Feuvner  (Dr.)     Trois  ans  à  la  cour  de  Perse.  Paris,  F.  Juven,  1899,  in-8® 

de   Vni,    455  pages,    4  planches    en    couleur,    4  cartes,    1  plan  et  80 

figures  dans  le  texte. 
Ftmck — Brentano  (FrantzJ,     Le    drame   des  poisons.    Études  sur  la  société 

du  XVIIe  siècle  et  plus  particulièrement  la  cour  de  Louis  XIV  d'après 

des  archives  de  la  Bastille.  Paris,  Hachette  et  Cie.,  1899,  in-16  de  VI, 

311  pages,  8  planches. 


16 


lAspleigne}/,  Promptuaire  des  médecines  simples  on  rithme  joieuse  par 
Thibault  Lespleigney,  apothicaire  à  Tours.  Nouvelle  édition  publiée  par 
le  Dr.  Paul  Dorveaux,  bibliothécaire  de  TEcole  supérieure  de  Pharmacie 
de  rUniversilé  de  Paris,  avec  fac-similé  des  titres  et  colophons  de  la 
Ire  et  de  la  2e  édition.  Préface  de  M.  Emile  Roy,  professeur  à  l'Uni- 
versité de  Dijon.  Paris,  H.  Welter,  1899,  in-12  de  XLV,  170  pages. 
(La  Préface  est  intitulée:  «les  anciens  apothicaires».) 

Matignon  (Dr.  J,  J,),  Superstition,  crime  et  misère  en  Chine  (souvenirs 
de  biologie  sociale).  Lyon,  A.  Storck  et  Cie.,  Paris,  Masson  et  Cie., 
1899,  in-8°  de  XXIX,  381  pages,  66  gravures  dans  la  texte,  7  plan- 
ches coloriées. 

Porquet  (IJr,  I^uis).  La  peste  en  Normandie  du  XTVe  au  XVIIe  siècle. 
Paris,  A.  Coccoz,  1898,  in-8^  de  259  pages,  4  planches.  P.  D. 

P.  Tillaux,  L'origine  de  THôpital  de  la  Charité  de  Paris  (1602—1789). 
Archives  générales  de  Médecine,  Nelle  Série.  T.  III.  1900.  p.  1—12  et  2  pi. 

G.  Ballet.  Histoire  d'un  visionnaire  au  18me  siècle.  Swedenborg,  Paris, 
Masson,  1900. 

Henri/  Meige.  Les  peintres  de  la  médecine  (Ecole  hollandaise).  Le  vieillard 
malade  de  Jan  Steen.  Nouvelle  Iconographie  de  la  Salpôtrière,  1899. 
T.  12.  p.  497—500.  1  phot. 

Simand.  Fonctionnement  de  l'Institut  Pasteur  de  Saïgon  pendant  Tannée, 
1898.  Ann.  d'hyg.  col.  1899.  p.  433—470. 

Lasnet.  Notes  d'ethnologie  et  de  médecine  sur  les  Sakaloses  du  nord- 
ouest,  id.  1899.  p.  471—497. 

Tede8chL  Note  sur  l'immunité  vaccinale  due  à  la  variole  et  les  causes 
fréquentes  d'insuccès  de  la  vaccination  au  Toulon,  id.  1899.  p,  509 — 513. 

Thirotix,  Rapport  sur  la  lymphangite  infectieuse  de  la  Réunion,  id.  1899. 
p.  513—521. 

Henri  Vergoz.  Variole  et  vaccination  à  la  Cote  d'Ivoire,  id.  1899.  p.  533 — 545. 

H,  Gaudier.  De  l'agrégation  des  médecins  au  Collège  de  Médecine  de 
Lille  au  XVIIIme  siècle.  Echo  médical  du  Nord,  1900.  p.  41—45. 

P.  V.  R. 


GRANDE    BRETAGNE. 

David  Kerr  Cross.  Health  in  Africa.  A  Medical  Handbook  for  European 
Residents  and  Travellers  in  Central  and  Southern  Africa.  London, 
Nisbet  &  Coy.  3/6. 

Aruireiv  Duncan.  The  Prevention  of  Disease  in  Tropical  Campaigns.  Lon- 
don, I.  &  A.  Churchill.  12/6.  A.  D. 


RUSSIE. 

Verhandlungen  der  Kommission  über  die  Alkoholismusfrage,  Massregeln  zur 
Bekämpfung  desselben  und  zur  Bearbeitung  von  Normalsten  Arten  filr 
Anstalten,  welche  für  Alkoholiker  bestimmt  sind.  St.  Petersburg  1899. 
Preis  35  Cop. 

W.  K.  Warlich.  Die  Russischen  Medicinalpflanzen.  Lief.  11.  Subscrip- 
tionspolis  (fttr  Lieferungen).  9  Rubel.  A.  G. 


17 


ALLEMAGNE. 

H.  Adler,     Medicinische  Chronik  des  19.  Jahrhunderts.  Wien,  1900.  (2  M.). 

H,  Andrae,  Uebor  die  Medicin  Thomas  Sjdenhams  1624 — 89.  Ein  Beitrag 
zur  Geschichte  der  Heilkunde.  Zürich,  1900,  93  pp.  (1,50  M.). 

P,  //.  Gerber,     Goethes    Beziehungen    zur    Medicin.  Berlin,  1900.  (2  M.). 

//.  V.  Ziemssen,  Die  Klinische  Medicin  des  19.  Jahrhunderts.  Klinische 
Vorträge  26.  Leipzig,  1900.  (0,60  M.). 

llg.  Ein  Fall  von  Beriberi  (in  Biberach).  Medic.  Corr.  Bl.  d.  württ.  Srztl. 
Landesver.  Bd.  70.  No.  15.  1900.  pp.  165—168. 

Theod,  ScMn,  Geschichte  des  Medicinalwesens  der  württembergischen 
Städte.  3.  Das  Medicinalwesen  der  Stadt  Reutlingen.  Ebenda.  No.  15. 
pp.  159 — 174.  (Fortsetzung  einer  auf  genauem  aktenmässigen  Quellen- 
material beruhenden  eingehenden  Studie,  deren  Anfang  und  Fortsetzungen 
im  gleichen  Blatte  erschienen  sind.) 

O.  Lasaar,     üeber  Aesthetisches  in  der  Medicin.  Berlin,  1900.  (0,40  M.). 

Fritz  Sippel,  Georg  Friedrich  Sigwart.  Eine  biographisch-historische  Skizze. 
Tübingen,  1900.  (1  M.). 

E.  H. 

Dr,  Dyes  Bachniann,  ein  hippokratischer  Arzt.  Hygieia,  hersg.  von  K. 
Gerster,  13.  Jahrg.  1900,  7.  Heft. 

Jleinr,  Bertsch,  Meeresriesen,  Erdgeister  und  Lichtgötter  in  Griechenland. 
Eine  religionsgeschichtliche  Studie.  Progr.  des  Gymnasiums  in  Tauber- 
bischofsheim. Ostern,  1900.  29  S. 

StaigmüUer,  Beiträge  zur  Geschichte  der  Naturwissenschaften  in  classischen 
Altertum.  Progr.  des  Kgl.  Realgymnasiums.  Stuttgart,  1900,  40  S. 

R.  F. 

Arthur  Beck,     Zur  diätetisch-physikalischen  Therapie  des  Galen,  besonders 

beim  Fieber.  Berlin,  Med.  Diss.  1899. 
Jean  Cueva.     Die    Augenheilkunde   des   Avicenna.  Nach  d.  latein.  Uober- 

setzung  d.  Kanon.  Venedig,  1504.  Ibid. 
IVilhelm  Hei^da,     Die  Anatomie  des  Heinrich  von  Mondeville.    (14.  Jahrh. 

Cap.  3—6.)  Ibid. 
Friedrich  Mei/er,     Beitrag  zur  Therapie  des  Galen.  Ibid. 
Euffen  Perrenon,     Die  Chirurgie  des  Hugo  von  Lucca  nach  den  Mitteilungen 

bei  Theodorich  (13.  Jahrh.)  Ibid. 
Fiiedrich  Schlepckoiv,     Die    Augenheilkunde    des    Alcoatim    a.   d.  J.  1159. 

(T.  4.)  Ibid. 
Josef  Szczepanski,     Beitrag  zur  Therapie  des  Galen.  Ibid. 
Julius  Tietz.     Beitrag  zur  Therapie  des  Galen.  Ibid. 
Hans   Wilm,     Die    Augenheilkunde    des    Alcoatim   a.  d.  J.  1159.  (Th.  2.) 

Ibid. 

P.  V.  R. 


AMERIQUE. 

T,  D,  Seymour,     Homeric   viands.    Transactions    and    proceedings    of   the 

American  philological  association  1899,  vol.  XXX. 
27iomas  Mac  Crao.     Benjamin  Jesty  :  a  pre-jennarian  vaccinator.  Bulletin  of 

the  Johns  Hopkins  Hospital,  1900,  p.  42—44  avec  1  pi. 


18 


FRANCE. 

Les   illustrations   médicales    du  IQème  siècle.  Velpeau.    Semaine  médicale,. 

1900,  p.  57—61  avec  1  pi. 
P,  Aubry.    Notes   sur   Texercice  illégal  de  la  médecine  et  les  charlatans 

en  Bretagne  avant  la  Révolution.    Archives  d^Anthropologie  criminelle^ 

1900,  p.  40— 63. 
François  Eérambrun.     Les    rebouteurs  et  les  guérisseurs.    Croyances  popu- 
laires.' Th.  méd.  Bordeaux,  1898—99,  no.  31. 
Louis  Jacquin.     Les  théories  de  la  vie  dans  la  médecine  et  la  philosophie 

grecques  et  latines.  Th.  méd.  Bordeaux,  1898 — 99,  no.  45. 
Paul  Papetier,     La  variole  en  Lorraine;  son  histoire,  son  traitement.    Th» 

méd.  Nancy,  1898—99,  no.  89. 
Georges  Cany.    La   médecine    populaire.    L*empirisme  à  Toulouse  et  dan» 

les  environs.  Th.  med.  Toulouse,  1898 — 99,  no.  315. 
Auguste  Box,     Les  signes  de  dégénérescence  chez  les  hommes  illustres  d» 

Plutarque.  Th.  méd.  Toulouse,  1898—99,  no.  317. 
Mue  A,  lAifourcade.     Contribution    à   l'histoire   générale  de  la  pharmacie,. 

en   particulier    à   l'histoire    de    la    pharmacie  toulousaine.   Th.  pharm. 

Toulouse,  1298—99,  no.  8. 
Charles  Plomb,    De  la  transmission  du  paludisme  à  Thomme  par  les  mous* 

tiques.  Th.  méd.  Bordeaux,  1899—1900,  no.  16. 
Roger  Dmnas,    L'hématozoaire  du  paludisme  en  dehors  du  corps  humain» 

Th.  méd.  Lyon,  1899—1900,  no.  38. 
Jean  Gravot.     Etude  historique  et  critique  des  fièvres  qui  ont  régné  épi- 

démiquement  à  Bordeaux  en  1805.  Th.  méd.  Bordeaux,  1899—1900,  no.  31. 
Georges  Sibiril.    Histoire   médicale    de   Jean-Jacques  Rousseau.    Th.  méd. 

Bordeaux,  1899—1900,  no.  62. 
L.  CapOan,    Les  faux  monnayeurs  antiques.  Analyse  psycho-psychologique 

de   leurs   œuvres.    (Cinquantenaire   de  la  Société  de  Biologie.    Volume 

Jubilaire,  1899.  Paris,  Masson,  p.  695—700.) 
Paul  Richer,     Note  sur  la  figuration  artistique  de  la  course.  Cinquantenaire 

de   la   Société    de   Biologie.    Volume   Jubilaire,    1899.   Paris,    Masson». 

p.  689—694. 
Cabanes.    L'aiglon.    Comment  est  mort  le  duc  de  Reichstadt.    Gazette  des 

hôpitaux,  1900,  p.  303—310. 
Mfne  Edouard  Toulouse,     Les  asiles  d'aliénés  il  y  a  cent  ans.  Revue  ency- 
clopédique, 1900,  p.  328—331.  P.  v.  R. 

GRANDE    BRETAGNE. 
British    Medical    Journal,   April  21.    **Nova  et  Vetera  Mans  place  in  the- 

London    Dispensatory".     An    account    of  the  parts  of  the  human  body 

used  as  medicaments  in  the  17th  century. 
April  28th.     *'Medical    Heroes    of  the    '45".     An  account  of  the  medical 

men  who  were  "out"  in  the  Jacobite  rising  of  1745. 
Indian  Medical  Gazette,  April.     Hamilton  "The  Body  Temperatures  of  the 

Gurkhas  and  other  Hill  tribes".     Showing  that  the  normal  temperature 

of  certain  Himalajan  tribes  is  below  98«  F.  (37^.5  C). 
Montreal  Medical  Journal,  March.     Macrae.  History  of  Gonorrhoea.     "In 

1504  Catancus(?)  gave  the  first  really  accurate  description  of  the  disease^ 

and  its  contagious  nature."  E.  T.  W, 


19 


R  ü  S  S  I  E.  0 

1896. 
A.  Balaw.    Sanitäts*Inspectoren    des    XVII [.   Jahrhunderts   in   Russland. 

Wochenschrift  des  Journals  »Prsctische  Medizin",  p.  441, 
Bàb*w,    Der  Glaube  an  die  Verhexung  im  XVIL  Jahrhundert.  Ib.  p.  477. 

—  Geburtshülfe  bei  den  russischen  Fremdvölkern.  Ib.  p.  501. 
Leseneuntz,     Zur  Geschichte  der  Pharmakologie.  Ib.  p.  429. 
Schmucler,    Die  Hygienischen  Vorschriften  des  Maimonides.  Ib.  p.  453. 

1897. 
T,    Wolynczeff,    Pirogoff    als    Professor    und   Pedagog.     Wratsch,    1897, 

p.  575—5*97. 
Ddicyn.     Skizzen  über  den  jetzigen  Zustand  des  Lehrstuhls  der  normalen 

Anatomie  an  einigen  russischen  und  ausländischen  Universitäten.  Ib.p.l85. 
E,  Kotljar,    Der  gegenwärtige  Zustand  der  Pharmakologie.  Ib.  p.  397. 
S.  Popoff.    Zur   Frage   über   den    Unterricht   der  Pharmakologie  au  der 

Buss.  Univ.  Ib.  p.  550. 
W.  Bat,    N.    W.   Pirogoff,    sein   Leben,   Wissenschaftliche   und   Sociale 

Thätigkeit.  Welt  Gottes  (Myr-Bojù,  No.  10.) 
W,  Binstok.    Zum  hundertjährigen  Jubileum  der  Pocken-Impfung.  Ib.  No.  1. 

—  Die  orientalische  Pest.  Ib.  No.  4. 

r.  Knl.     Elisabeth  Blekwel,  die  erste  Frauenärztin.  Ib.  No.  11. 

E.  Losinsh/.    Thomas  Campanella.  Ib.  No.  9. 

A,  Bahw,    Das  Fieber  und  dessen  Behandlung  nach  der  rassischen  Volks* 

Medizin.  Wochenschrift  des  Journals  »die  Practische  Medizin"',  p.  261. 
A.  Bahw.    Volksbehandlung  der  Syphilis.  Ib.  p.  300. 
A.  Balow, .  Die  Massnahmen  gegen  die  Pest  im  VI.  Jahrhundert  in  Lykien 

(Klein-Asien).  Ib.  p.  327. 
A.  Balow.    Warme  Heilquellen  im  Alterthum.  Ib.  717. 
M.  Schiperowicz.    Historische    Skitze    des   25  jährigen    Bestandes  der  St. 

Petersburg.  Med.  Gesellschaft.  Ib.  p.  101. 
/.   WioUn,     Materialien  zur  Erlernung  der  Volksmedicin  in  Russland.  Der 

Bote  der  Socialen  Hygiene,  Gerichts-  und  Pructischen  Medicin.  II,  21. 
iV.  Kirülow.    Die    Geburtshülfe   bei  der  Franzbajkalischen  Fremdvölkern. 


H.  n,  84.  j 

Tscherbaczeff.    Die  Geschichte  der  Staatsmassregeln  f^  die  Volksverpflegung  ! 

in  Russland.  H.  II,  257.  j 

SaJbinin,     Die   Geschichte    der  Pest  von  den  ältesten  Zeiten.  Medicinskaja  I 

Beseda,  p.  133. 

F.  Tekutjeff,  Historische  Skizze  des  Lehrstuhls  und  der  Klinik  der  Geistes- 
und Nervenkrankheiten  an  der  K.  Militär  Medicin.  Académie.  St.  Peters- 
burg, 1897.  (Diss.) 

Schmiegelsly»  Historische  Skizze  des  Lehrstuhls  der  hospital-therapeutischen 
Klinik  an  d.  K.  Mil.  Med.  Académie.  St.  P.  1897.  (Diss.) 

1898. 

A,  Origorjeff,  Die  historische  Entwickelung  der  Gerichts-Medicin,  ihre 
Ziele  und  Beziehungen  zu  anderen  med.  Wissenschaften.  Wratsch,  p.  29. 

*)  La  bibliographie  Russe  sur  notre  binDche  étant  bien  rare,  nous  croyom  êCre  agréables 
à  nos  lecteurs  en  publiant  cette  bibliographie  quoiqu'elle  ne  soit  pas  tout  à  hit  de  date 
récente. 


20 


A,  BaUnjo,     Irrenpflege  in  Russland  im  XVIH.  Jahrhundert.  Wochenschrift 

des  Journals  »Practische  Medicin",  p.  21. 
A,  Bcdow.     Ein  altrussischer  Hortus  Sanitatis.  Ib.  p.  22. 
A,  Balow,     Kinderkrankheiten    und    deren    Therapie  in  russischer  Volks- 

medicin.  ItJ.  p.  597.  ■ 
W,  Stolz.  Errinerungen  eines  alten  Arztes.  Ib.  p.  61. 

Es  sind  Errinerungen  an  die  Charkower  Professoren  aus   der  Zeit 
des  Crim-Krieges. 
F.  Alexejeff.     Sir    Benjamin    Ward    Richardson.    Biographische  Notiz  und 

persönliche    Errinerungen.    Le    Journal    de    la    Société  russe  d'hygiène 
'    Publique,  p.  48. 
S.   Wyraaladse,     Zur    Frage    über   die   Volksmedicin  im  Allgemeinen  und 

speciel   über  die  Schädels-Trepanation  bei  den  Gebürgseinwohner  Dage- 

•  stans.  Der  Bote  der  Socialen  Hygiene,  Gerichts-  und  Practischer  Medicin. 
H.  II,  p.  697. 

Z.  Surowzoff,  Materialien  zur  Geschichte  des  Lehrstuhls  der  Hygiene  an 
der  K.  Militär-Medic.  Académie.  St.  Petersburg,  1898.  (Diss.) 

A.  Landacltewsky.  Historische  Skizze  des  Lehrstuhles  der  academischen 
Chirurgischen  Klinik  an  der  K.  Mil.-Med.  Académie.  St.  Pet.  1898.  (Diss.) 

K.  Loppato,  Der  Lehrstuhl  der  chirurgischen  Pathologie  und  Therapie 
an  der  K.  Mil.-Med.  Académie.  St.  Pet.  1898.  (Diss.) 

Europin.  Historische  Skizze  des  Lehrstuhles  der  Gerichtsmedicin  und  Toxico- 
logie an  der  K.  Mil.-Med.  Académie.  St.  Pet.  1898.  (Diss.) 

P.  Bjelogorsky,    'Die    hospital    chirurgische    Klinik    an    der   K.    Mil.-Med. 

•  Academic.  St.  Pet.  1898.  (Diss.) 

A.  Posdejef.  Der  Lehrstuhl  der  Operativen  Chirurgie  an  der  K.  Mil.-Med. 
Academ'ie.  St.  Pet.  1898.  (Diss.) 

F.  Krestowshf.  Materialien  zur  Geschichte  des  Lehrstuhls  der  speciellen 
Pathologie  und  Therapie  an  der  K.  Mil.-Med.  Academic.  St.  Pet.  1898. 

'    (Diss.) 

A.  Kutzenko.  Historische  Skizze  des  Lehrstuhls  der  academischen  thera- 
peutischen Klinik  an  der  Mil.-Med.  Academic.  St.  Pet.  1898.  (Diss.) 

Iivanowsky,     Die  Geschichte  der  K.  Milit.-Medicin.  Académie  1798 — 1898 
unter  Redaction  des  Prof.  Iwanowsky.  St.  Pet.  1898.  828  Seiten. 
Beilagen  dazu  337  Seiten. 

1899. 

P.  Alexejeff.  Die  Therapie  des  Alcoholismus.  Historische  Uebersicht  der 
Therapie  des  Alcoholismus.  Wratsch,  p.  1318,  1358  und  1389. 

A.  Polotebnoff.  19  tausend  Leprosorien  im  XIII.  Jahrhundert.  Wochen- 
schrift des  Journals  »Practische  Medicin",  p.  881. 

W.  Paschutin.  Kurze  Skizze  des  100  Jährigen  Bestandes  der  K.  Militär- 
Medic.  Academic.  St.  Pet.  1899.  (Rede.) 

A.  Lychatschef.  Kurze  Skizze  des  100  Jährigen  Jubileum-Festes  der  K. 
Militär-Medic.  Academic.  St-  Pet.  1899. 

B.  Wladikin.  Materialien  zur  Geschichte  der  Cholera  Epidemie  in  euro- 
peischen  Russland  im  1892—1895  Jahren.  St.  Petersburg,  1899.  (Diss.) 
Eine  ausgezeichnete,  fleissige  Arbeit  mit  vielen  Tabellen  und  Karto- 
snrammen. 

F.  H. 


21 


ANGLETERRE. 
Some  recent  contributions  to  antiquarian  medicine  by  D'Arcy  Power  F.S. A. 

Several  medical  periodicals  at  home  and  abroad  publish  occasional 
articles  npon  antiquarian  medicine.  Foremost  amongst  these  are  The 
Lancet,  The  British  Medical  Journal,  The  Practitioner,  The  Bristol  Medico- 
Ghirurgical  Journal  a&d  the  Sheffield  Quarterly  Medical  Journal  in  England  ; 
the  Glasgow  Medical  Journal  in  Scotland  and  the  Johns  Hopkins  Hospital 
Bulletin  in  the  united  States.  The  articles  are  well  and  carefully  written, 
they  often  refer  to  original  sources  of  information  or  give  evidence  of 
knowledge  obtained  at  first  hand  which  is  most  useful  to  the  student  of 
medical  history  and,  at  the  time  of  their  appearance  they  often  arouse  a 
good  deal  of  interest.  But  in  the  mass  of  periodical  literature  they  are 
apt  to  be  lost  sight  of,  at  least  temporarily  for  sooner  or  later  their  titles 
re-appear  in  the  most  admirably  edited  and  almost  faultless  Lidex  of  the 
Surgeon-General's  Library  at  Washington.  I  propose  therefore  in  this 
article  to  call  attention  to  some  of  the  more  important  which  have  appeared 
during  the  last  few  jears  in  the  hope  that  such  a  list  may  save  the  time 
of  those  who  are  interested  in  such  matters  for  the  articles  are  old  enough 
to  have  been  forgotten  and  too  recent  to  have  been  catalogued. 

The  articles  may  be  grouped  into  two  great  classes,  those  dealing  with 
the  history  of  medicine  and  those  which  treat  of  the  biography  of  indi- 
vidual physicians  of  surgeons. 

Class  A,     Articles  on  the  History  of  Medicine, 
Caton.     The    Temple    and    Ritual   of  Asklepios  at  Epidaurus  and  Athens 

(illustrated).  The  British  Medical  Journal,  I,  1899,  pp.  1509  and  1572. 
Hospitals  in  Ancient  Greece.  The  British  Medical  Journal,  11, 1897,  p.  173. 
Medicine    and    Medical    Practitioners  in  ancient  Rome.    The  Practitioner. 

Vol.  54,  pp.  59  and  148. 
A    fashionable    physician   of  ancient  Rome.   The  British  Medical  Journal, 

II,  1897,  p.  173. 
Gould  and  Pyle,     King    Arthur's   Medicine.    The  Johns  Hopkins  Hospital 

Bulletin.  December  1897. 
Ancient  Celtic  Physicians.  The  British  Medical  Journal,  II,   1897,  p.  669. 
The  Early  history  of  the  Surgical  Profession  in  France.  The  Practitioner. 

Vol.  54,  p.  346. 
"Social    England"    contains   a  popular  but  accurate  account  of  history  of 

medicine    in  England  from  the  earliest  times  to  the  year  1885.  Cassell 

&  Co.  London,  six  vols,  8-vo. 
Sir  William  Banks,     Military  Surgeons.    The  British  Medical  Journal,  IT, 

1897,  p.  581. 
Henslnve,     Medical    Works    of  the    14th    century   together  with  a  list  of 

Plants    recorded    in    contemporary    writings    with    their    identification. 

London,  1899,  4»,  pp.  294. 
Chronological  Notes  on  the  Visitations  of  Plague  in  Lancashire  and  C res- 
hire.  William  E.  A.  Axon,  pp.  49. 
Perry.     The  Plague  in  the  Fens,  1636.  Fenland  Notes  and  Queries  for  1897. 
How  our  Forefathers  fought  the  Plague  (illustrated).  The  British  Medical 

Journal,  II,  1898,  p.  903. 
Glimpses  of  Influenza  in  the  past.   The  British  Medical  Journal,  I,  1899, 

p.  607. 


22 


The  King's  Evil. 

a.  Power»  St.  Bartholomew's  Hospital  Journal,  I,  p.  130. 

b.  Barnes,    Transactions   of  the    Cumberland   and    Westmoreland  Anti- 

quarian and  Archaeological  Society,  1894. 

c.  The  British  Medical  Journal,  I,  1899,  p.  1182. 

The  Contagiousness  of  Consumption  from  an  historical  point  of  view. 
The  British  Medical  Journal,  I,  1900,  p.  1259. 

Faith  Healing,  ancient  and  modern  (illustrated).  The  British  Medical 
Journal,  I,  1899,  p.  1501. 

James.  An  account  of  some  of  the  medals  of  the  London  Hospitals  (given 
as  prizes)  (illustrated).  The  British  Medical  Joui*nal,  I,  1900,  p.  26. 

Little.  An  Old  London  (Medical)  Directory.  The  British  Medical  Journal, 
I,  1900,  86. 

The  Homes  of  Bygone  Physicians  m  London.  The  British  Medical  Jour- 
nal, I,  1900,  p.  716. 

Man's  place  in  the  London  Dispensatory.  The  British  Medical  Journal,  I, 
1900,  p.  974. 

The  Royal  College  of  Surgeons  of  England. 

a.  Hallett,    Catalogue   of  Portraits   and    Busts  with  short  biographical 

notices.  London,  1892,  8<>,  p.  68. 

b.  Bailey.     Catalogue  of  the  Collection  of  Hunterian  relics  exhibited  on 

5  July  1893,  with  notes.  London,  1893,  8«,  p.  26. 

c.  Bailey.     List   of  officers   and  those  who  have  obtainedprizes  1800 — 

1895.  London,  1896,  8«,  p.  17. 

d.  Plarr.    List  of  Lecturers  and  Lectures  1810— 1900.  London,  8°,  p.  24. 

e.  The  Jacksonian  Prize.  British  Medical  Journal,  I,  1899,  p.  818. 
The    Centenary    celebration    held    at  the  Royal  College  of  Surgeons  of 

England  in  July  1900  led  to  the  publication  of  the  following  contributions 

to  the  history  of  the  College  : 

Sir  William  Mac  Cormac.  An  Address  of  welcome  ...  to  which  is  appended 
a  short  biogi-aphical  account  of  each  of  the  sixty-one  surgeons  who  have 
been  Masters  or  Presidents  of  the  College  during  the  one  hundred  yeai-s 
of  its  existence.  London,  1900,  4^,  pp.  219.  The  biographies  are  inter- 
esting and  form  excellent  reading. 

Souvenir  of  the  Centenary  of  the  Royal  College  of  Surgeons  of  England 
1800—1900.  London,  1900,  4°,  pp.  33,  illustrated  with  9  full  page 
plates,  a  tailpiece  and  the  college  arms. 

The  Practitioner  for  July  1900  contains  a  series  of  special  articles  and 
portraits  in  connection  with  the  College  Centenary. 

a.  The  Centenary  of  the  Royal  College  of  Surgeons  of  England; 

b.  The  History  of  the  Hunterian  Museum  ; 

c.  Heroes  of  Medicine,  John  Hunter.  The  articles  are  illustrated. 

The  Physician  and  Surgeon,  vol.  I,  pp.  1043 — 1054  contains  an  illustrated 
article  on  the  Centenary  of  the  Royal  College  of  Surgeons  of  England. 

Plarr.  A  Catalogue  of  the  Collection  of  Portraits  and  Relics  mainly 
illustrative  of  the  History  of  the  College  and  its  former  Presidents 
exhibited  at  the  Royal  College  of  Surgeons  of  England  from  Wednesday 
July  25,  Friday  July  27,  8°.  London,  1900,  pp.  22. 

Terment.  Records  of  t£e  Incorporation  of  Barbers,  Glasgow,  formerly  the 
Incorporation  of  Chirurgeons  and  Barbers.  Glasgow,  Bell  and  Bain,  1899. 


23 


Teacher,  Catalogue  of  the  Anatomical  and  Pathological  Preparations  of 
Dr.  William  Hunter  in  the  Hunterian  Museum,  university  of  Glasgow. 
Glasgow,  2  vols,  8^  1900.  The  first  volume  contains  an  excellent 
account  of  William  Hunter  and  of  the  way  in  which  he  built  up  his 
museum. 

The  Beginnings  of  the  Edinburgh  Medical  School.  The  Practitioner. 
Vol.  64,  p.  415. 

SnelL  Sheffield  General  Infirmary.  A  brief  sketch  of  a  Century's  Work 
(1797—1897).  Sheffield,  1897,  8»,  pp.  167. 

The  Medical  History  of  Newcastle-on-Tyne  and  the  Durham  school  of 
medicine.  The  British  Medical  Journal,  I,  1897,  p.  213. 

Bertram  Windle,  History  of  the  Birmingham  Medical  School.  The  Medical 
Magazine,  I,  p.  221. 

Williams,  The  Barber-Surgeons  of  Norwich  with  a  list  of  the  Masters, 
Wardens  and  Assistants,  2nd  series,  8".  Norwich,  1900,  pp.  19. 

Power,  Contributions  towards  a  history  of  the  Surgical  Teaching  at  St. 
Bai-tholomew's  Hospital  during  the  nineteenth  century.  St.  Bartholomew's 
Hospital  Journal,  Vol.  IV  and  V. 

Harsant,  Old  Medical  Bristol.  The  Bristol  Medical  and  Chirurgical  Jour- 
nal, January  1900. 

Power,  How  Surgery  became  a  Profession  in  London  (illustrated).  The 
Medical  Magazine,  1899. 

A  series  of  historical  articles  on  **The  Medical  Institutions  of  London" 
was  published  in  the  Bntish  Medical  Journal  during  July  and  June 
1895.  The  articles  deal  with  the  Royal  College  of  Physicians  of  Lon- 
don: The  Royal  College  of  Surgeons  of  England;  The  Society  of 
Apothecaries  ;  The  Rise  of  the  private  medical  schools  in  London  ;  The 
Medical  Societies  of  London;  The  Hospitals  with  medical  schools  and 
the  Conjoint  Laboratories  of  the  Royal  Colleges  of  Physicians  and  Sur- 
geons. These  articles  were  afterwards  re-issued  in  the  form  of  a  pamphlet, 
8»,  pp.  60. 

A  second  series  of  historical  ai*ticles  was  written  to  commemorate  the 
Diamond  Jubilee  of  H.  M.  Queen  Victoria.  It  appeared  in  the  British 
Medical  Journal  for  June  1897.  The  articles  ti*eat  of  the  Medical  Cor- 
porations in  England:  The  Royal  Colleges  of  Physicians  aud Surgeons; 
The  Society  of  Apothecaries;  Medicine  at  Oxford;  The  University  of 
.  Cambridge  and  The  Medical  Profession  in  1837. 

The  Practitioner  for  June  1897  is  wholly  devoted  to  a  retrospect  of 
medicine,  surgery  and  the  allied  sciences  from  1837—1897. 

The  British  Medical  Journal  for  23  May  1896  is  *'The  Jenner  Centenary 
Number".  It  is  very  fully  illustrated  and  contains  an  elaborate  account 
of  Edward  Jenner  and  the  progress  of  Vaccination  at  home  and  abroad. 

Recollections  of  Surgery  before  the  introduction  of  Anaesthesia.  A  series 
of  reminiscences  by  various  surgeons.  The  Boston  Medical  and  Surgical 
Journal,  7  January  1897. 

FRANCE. 
Dr,  Alezaïs,     Les    anciens  chirurgiens  et  barbiers  de  Mai*8eille.    Marseille 


médical,  15  avril  1900,  p.  243. 


24 


Gborgeos  Gonteneau.     L'anatomîe   chirurgicale  dans  la  Chanson  de  Roland. 
.  La  Tribune  médicale,  25.  avril  1900,  p.  331. 
Annuaire   des    sociétés    savantes    de   Paris;  par  la  réunion  des  secrétaires 

généraux.    Paris,    Institut   Intern,    de    bibliographie    scientifique,  1900, 

in  18,  328  p.  et  52  fig. 
Henriette  Carrier,     Les  origines  de  la  Maternité  de  Paris.  Bulletin  mensuel 

de  la  société  vaudoise  des  Sages-femmes,  avril — mai  1900,  p.  54. 
Dr,  Jules  Drivon,  La  mortalité  à  THôtel-Dieu  de  Lyon  pendant  deux  siècles. 

Lyon    médical,    8  avril  1900,  p.  493;  15  avril,  p.  530—536;  22  avril, 

p.  567-573. 
Dr,  Billet,     Notice  sur  le  professeur  [Eugène]  Boeckel,  décédé  à  Marseille, 

le  23  février  1900.  Marseille  médical,  1er  avril,  p.  211. 
H,  Thezée,     Le    docteur  Lieutaud  (1835 — 1895).  Archives  méd.  d'Angers, 
.  20  avril  1900,  p.  147;  portr. 
t/.  ThiénoU     De    la    circoncision    chez    les    anciens    et  chez  les  modernes. 

Revue  illust.  de  polytechnique  méd.,  30  mars  1900,  p.  57. 
Netter,     La   peste    et   son    microbe.    Paris,    Carré    et  Naud,  1900,  in  16, 

123  p.,  pi. 
Dr,  Helbé,     Montaigne    et   la    peste   de  Bordeaux  (1585).  Avenir  médical, 

1er  déc.  1899. 
J,  Pellegrin,     Un    manuel    de    matière    médicale   en  1716.  Médecine  mod. 

Paris,  1900,  7  avril,  p.  223. 
Loui8  Dubreuil'Chambardel.     Les  Ancêti'es  de  Bretonneau.  Tours,  1900,  in-80. 
Charles  Nicolle,     Le  géographie  actuelle  de  la  peste.  Revue  méd.  de  Nor- 
mandie, 1900,  25  janvier,  p.  23—27. 
J,  H,  Kellogq,     Historique  de  l'hydrothérapie:  Les  précurseurs  de  Priess- 

nitz.  Médecine  contempor.  Paris  1899,  p.  83—88  et  99— 105;  —  1900, 

p.  1 — 10;    19    à    21   et  35—39;  —  de  Priessnitz  à  Kneipp.    Médecine 

contempor.,  1900,  p.  51—56. 
H,  VerdcUle,     La  Bourboule.  Revue  intern,  de  méd.  et  chirurg.  Paris  1900, 

XI,  p.  43. 
M,  S,  Diamant-Berger,     Les  eaux  minérales  en  Roumanie.   Stations  balné- 
aires et  climatériques.  Archives  Orient,  de  méd.  et  chirurg.  Paris  1900, 

in-80,  19  p. 
Ch,  Fiessinger,     L'inaptitude   médicale  des  femmes.    Médecine  mod.    Paris 

1900,  xi,  p.  81. 
E,  Brissaud,     Leçon    d'ouverture    du    Cours    d'Histoire    de    la    médecine. 

Progrès  méd.  3e  série,  X,  47;  Presse  méd.,  VIÏ,  p.  93;  Tribune  méd., 

22  nov.  1899. 
A,  Lacassagne.     L'enseignement    de    la   médecine  légale  dans  les  Facultés 

de  médecine  de  France:  Fac.  de  médecine  de  Lyon.  Progrès  méd.  Paris 

1900,  3e  série,  XI,  p.  118. 
Fernand  Gillet,     L'hôpital  de  la  Charité  [de  Paris].  Etude  historique  depuis 

sa  fondation  jusqu'en  1900.  Montévrain,  1900,  in-8^  128  p.,  fig. 
Ed,  Pergens,     Les    fragments    ophtalmologiques,  de    Mesuö    l'ancien    chez 

Rhazès.  Annales  d'oculistique,  Paris  CXXII,  5,  nov.  1899,  p.  348. 
Torkomian,     Un    médecin    arménien    du    XI  le  siècle.    Bull,  de  l'Acad.  de 

méd.,  3e  série,  35,  oct.  1899,  p.  328. 
T.   W,  M,    Mœurs   universitaires    au   XYTe    siècle.     Médecine    moderne, 

Paris  1900,  XI,  28. 


JANUS 

ArcMres  internationales  ponr  THistoire  de  la  Hédecine  et  la  Qeoppbie  Médicale. 

Rédacteur  en  chef:  Dr.  H,  F.  A.  PEYPERS. 

Ajiistoi:*âaiti,  I^arlcvreip  2\2» 

Dr.  AoTAiu,  Prof.,  Tokyo;  Dr.  A.  Bordiek,  Prof.,  Grenoble;  Dr.  D.  Anüki.  Fehxandez- 
Caro  y  Nouvilas,  iSénateiir,  Directenr  du  Boletiu  de  mcdecina  naval,  Madrid;  Dr.  A. 
Calmette,  Dir.  de  l'Institut  Pasteur,  Lille;  Dr.  Ch.  Creighïon,  Londres;  Dr.  C.  E. 
Damkls,  Amsterdam;  Prof.  Dr.  A.  Davti^o^,  Edinbourg:  Dr.  C.  Denefkk,  Prof.,  Gaud; 

s  Dr.  P.  DoRVEAVX.Bibliothéoaire,  Paris;  Surgeon -General  Sir  Jos.  Fayhek  Bart.,  Ixjudres; 
Dr.  Modestino  del  Gaizo,  Prof.,  Naples;  Dr.  A.  Johannessen,  Prof.,  Christiania; 
Prof.  Dr.  H.  KikchnF/K,  Conseiller  au  Min.  du  Culte,  Berlin;  Prof.  Dr.  Kitasa  to,  Tokyo  ; 
Dr.  R.  KoBERT,  Prof.,  Rostock;  Dr.  A.  Laveran,  Paris;  Prof.  Dr.  Patrick  Manson, 
Londres;  Dr.  J.  E.  Monjaras,  Saint-Louis- Potosi,  Mexique;  Dr.  J.  L.  Pagel,  Prof.,  Berlin; 
Dr.  J.  F.  Payne,  Londres;  Dr.  JiL.  Petersen,  Prof.,  Coijenhague;  Dr.  L.  Roger.s, 
Muktesar,  Ind-Augl.;  Dr.  W.  P.  RiYSfH,  Conseiller,  la  Have;  Sanitiitsrath  Dr.  B.  SriiEiDE, 
Greiz;  Dr.  Prospero  Sonsino,  Prof.  Pise;  Dr.  C.  Stfkovlis,  De'lcgue  des  Pays-Bas  nu 
Conseil  International  de  Santé,  Constantinople  ;  Surgeon -General  Dr.  Geo.  M.  Sternberg, 
^Vnshington;  Dr.  B.  J.  Stokyis,  Prof.,  Amsterdam;  Dr.  K.  SiDUorF,  Hoehdnhl  (pd  Düssel- 
dorf); Dr.  J.  Vi.  R.  TiEANVS.  Pn»f.  Em.,  Amsterdam;  Dr.  G.  Theu.i.k,  Lisp.  E.  R.  du 
Serv.  Mi^l.  de»  Colonies,  Vichy;  Dr.  G.  C.  Vorderman,  Batavia. 


C  i  »  Cl  x\  i  è  iTi  o    -A.  n  né  G,    —     X>  o  u  >:  i  ^  in  e     Livraison. 

15-31  DÉCEMBRE  1900 

SOMMAIRE 


Dr.  H.  GuAssLT,  Coiimieiitîiire  scieutifiquo  sur  TOrganuthérapie  des 
anciens,  605 — GIO.  —  Prof.  Dr.  L.  Aschoff,  Die  Bedciituni?  der  Ratten 
auf  dem  Bilde  Poussins  »les  Philistins  frappt'-s  de  lu  Peste  1030", 
011 — t)lo.  —  Dr.  JiLius  VON  FiLKP,  Zur  (feschiehte  der  Pestseuehe  in 
8iel)enbürgen  im  Jahre  1755 — 175(3,  014 — 024.  fSrhluss.J  —  Jamks  Fin- 
L.W'soN,  Dr.  Sylvester  Kattniy,  Author  of  the  ti'eutise  on  Synipathy  and 
Antipathy,  Glasgow,  1058,  025—028.  —  Dr.  J.  Cir.  Hihkk,  Friedrich 
KCiohenmeister's  Selbstbiographie,  029 — O^U.  —  Kevue  bibliographique. 
085 — 041.  —  Revue  des  Périodi«pies,  041 — 058.  —  Epidt-niiologie, 
053 — 054.  —  Comnuinieations,  054—  050.  —  Bibliograi)hie, 


>1— 24. 


HARLEM.    —    DE   ERVEN   F,  BOHN. 


GUSTAV  FISCHER, 
Jena. 


WILLIAMS  AND  NORGATE, 

14.  H«*nn»'tta  street,  Covrnt  «iard»*n, 

LOMMLN;    2ô.    South    KrcNlcrii-k 

Str^-i't.  KniNI'.l  Ki;H:  and  7. 

liioud   Street,  OXKUKD 


OCTAVE  DOIN, 
8  Place  do  l'Odéon,  P>iu3. 


Cacao  van  Houtrn 

PUR  ET  SOLUBLE 

Le  meilleur  chocolat  à  consommer  liquide. 

] 

Ly   bon  Cacao  mi 
peut  gui*m  tmuwr  (l- 
fois  liy  ^ 

âgréablB,  plus  sain,  plus  nournssanl  ^îneie^pt' 
t^t   économlQU«.   Le   bon   v^cm  ûi/a     'j.^  oar' 
digestible  eî  très  nourrissant  N' 

et  fadlB.  tandiy  >im  h  goiü  ôt  ......^- ^..l  =  .^ 

haut  degré. 

Or,  i>n  exigeant  le  CACAO  VAN  HOrTBN  oti  est  — ' 
i«ît  pOB^iMant   toutes  ces  quaHîês-   Il   mt  nn   pr^ 
matière«  excellentes,  rirti«  en       ■          ->  **-ives  f  i  lai 
La   m»Mlleïire   preiivo  de  In  e-                               "'0  VaN 
dispersion   générale  *.^t  aa  popuiarrtc 
jn  u'eiï  v*}ut  plus  d'aulra  ef  t^>n  onît 

Il  appartient  au  mécleciii  de  la  populaftaer. 

^^^^1 

Reine  Reagentien, 

ihw   viui    Dr.   Bûeckmann  n.  Dr.  Krtuch  gfittoUten  Anfortlt-r- 

ungeii  eutspfi '(*hiȔiil * 

E.  Merck,  chem,  Fabrik,  Dariiistailt^ 

! 

■  I 

entrai  Meiicîoe.        Sanitary  Science. 

ne 

IlicHeaiJoiinial. 

iihmcntinif  ii   X^itiniMl  ISourd  of'  Hmith, 

a  CiiAwii'f  .SWrrtiirj/  0/  Utniiti  und 

a  Hathiuü  Examining  Board, 

NEW  TOKK. 

JPflf«  rrnn  Ooiitai. 

Cliez    \m  tVliteimt  ItE"  Eli 
F.  BOHN,  UaHm: 

TRAITÉ 

TiérapenUdiie  et  PWolopflg, 

pur  1.  Dr.  0.  DE  BUCK, 

avec  Préface  de  Mr.  leDr-r-,-  :  ^rv 

Prof,  n  la  Fuailté  de  maif^tn«  d- 

2i)">  ÉdiUon.  Hevtie  st  aagneotia  7  ir.  â