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Full text of "Jornal de sciencias mathematicas, physicas e naturaes"

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1890 

Academia  Real  Das  Sciencias 
de  Lisboa 

Jornal  de  Sciencias 
2nd  series  no. 5 


ACA 
0109 


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JOIE  DE  SCIICIM 


lAIHiÂIM  PHIfflS  I IIIAIS 


!'l  BLICÍÍHI  Sfl«  OS  Al  S»'1CI0S 


HA 


ACllOEMill  REAL  OAS  SCIENCmS  OE  LISBOA 


SEGUNDA  SÉRIE 


:'Qm.  II-  Setembro,  1890— Num.  Y 


4 


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LIS 


T-ír:E>00  R.vA^I»III 


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Mammifères  cFAngola  et  du  Congo,  par  ./.  1'.  Burboza  du  Bo- 
cage (Suite) 1 


Uévision  des  Céphalopodes  diiMuséuin  de  Lisbonne  (Additions), 

par  Alhin-f  A.  Girara '^^^ 


'XO^ 


^    •  r  siir  t|Uel»^UL-s  t*.>pt'Les  de  crustácea  des  iles  S.  Tlmiiir.  du 

Priíico  et  Tllico  dns  Rolas.  ]>ar  Bahhoznr  Oaorii* 4.) 

Estudos  ichthyologicos  acerca  da  fauna  dos  dominios  portnerue- 

zps  na  Africa,  por  Baltliazar  Osoriv ;>*^ 

Sur  une  espèce  nouvelle  à  ajoutter  à  la.faune  erpétologique  de 

St.  Thoirté  et  Rolas,  par  J.   V.  Barhoza  <ki  Bocarje 61 

Observations  sur  quelques  Apidcs   d'Ecuador,   par  Fernand 

Meunicr '»"> 

Description  d'une  espèce  nouvelle  «ou  peu  connue»  de  Bombus 

d'Ecuador,  por  Fernand  Meunicr 00 

Nota  sobre  os  Determinantes,  pòr  Francís<"  dn  Pojite  Horfa.  ()7 

íSur  une  réaction  caracter'       inc  df  l.i  cocame,  par  A.  J.  Fer- 
reira do  --^dva . .  •  • ^4 


MAMMIFÈRES  D'ANGOLA  ET  DD  CONGO 

PAR 
J.  V.  BARBOZA  DU  BOCAGE 


(Suite)  1 

EODENTIA 

ANOMALURIDAE 


Anomalurus  chrysophaenus. 

A.  cTirysophaenus,  Alph.  Diibois,  Bnll.  S.  Z.  France,  t.  xiii,  1888,  p.  28. 

Cette  espèce  nous  est  à  peine  connue  par  la  description  piibliée 
récemment  par  M.  A.  Dubois,  d'après  un  individu  de  Landana,  sur 
la  cote  occidentale  au  nord  du  Zaire. 

Un  individu  d'ime  autre  espèce  à' Anomalurus^  VA.  laniger^  Temm., 
rapporté  de  cette  même  région,  d'une  localité  à  lõ  ou  20  lieues  de  Lan- 
dana^  dans  l'intérieur,  fait  également  partie  des  collections  du  Muséum 
de  Bruxelles^. 

Dans  nos  possessions  d'Angola,  au  sud  du  Zaire,  ou  n'a  jamais 
signalé  la  présence  d'aucune  des  5  ou  6  espèces,  actuellement  con- 
nues,  du  genre  Anomalurus. 


SCIURIDAE 

Sciurus  Stangeri. 

Sc.  Stangeri,  Waterh..  P.  Z.  S.  L.,  1842,  p.  127;  Fraser,  Zool.  typ.,  pi.  23; 
Jentink,  Notes  fr.  Leycl.  Mus..,  1882,  p.  6. 

Rare  en  Angola.  Nous  possédons  à  peine  deux  individus,  Tun  de 
CazengOj  Fautre  sans  indication  precise  de  la  localité.  On  ne  Ta  jamais 
observe  au  sud  du  Cuanza. 


1  y.  Jor7i.  de  Sc.  Matli.  Phys.  e  Nat.,  2.»  série,  t.  i,  pp.  8  et  174. 

2  V.  Alph.  Dubois,  loc.  cit.,  p.  24. 

JOKN.  DE  SCIliNC.  MATH.  PHYS.  E  NAT. 2."  SEKIE N.°  V. 


2  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Sciurus  punctatus. 

Sc.  punctatus,  Temm.,  Esq.  zool.  sur  la  cote  de  Guiné,  p.  138 ;  Jentink,  Op.  cit., 
p.  21. 

Cette  espèce  d'Afrique  occidentale  est  representée  clans  nos  col- 
lections  par  trois  individus  adultes,  les  seuls  connus  d' Angola :  un  mâle, 
envoyé  par  M.  de  Anchieta  de  Rio  Cuce,  à  Test  de  Caconda,  et  un 
mâle  et  une  femelle  rapportés  par  notre  zélé  naturaliste  de  Rio  Cidllo 
(Congo).  Le  dr.  Falkenstein  Ta  rencontrée  à  Chinchoxo^  sur  la  cote 
de  Loango. 

Sciurus  congicus. 

Se.  congicus,  Kuhl,  Beitr.  z.  Zool..,  1820,  p.  66 ;  Jeutiiik,  oper.  cit..,  p.  63 ;  Ibid., 

1887,  p.  173. 
6c.  flavivittis,  Peters,  Beis.  n.  Mossamb..,  Sãug.,  p.  128,  tab.  29  5  Id.,  Jom.  Ac. 

Sc.  Lisb.,  III,  1870,  p.  126. 

Le  Sc.  congicus  est  fort  répandu  en  Angola;  le  Muséum  de  Lis- 
bonne  possède  un  grand  nombre  d' individus  recueillis  dans  presque 
toutes  les  localités  visitées  par  M,  de  Anchieta.  Parmi  ces  individus  il 
y  cn  a  qui  ressemblent  parfaitement  par  leurs  teintes  ocracées  au  Sc. 
flavívitfis,  de  Moçambique^  ce  sont  les  individus  dos  hauts-plateaux  de 
de  Tintérieur,  de  Capangomhe,  Rio  Chimha^  Bihalla,  Hidlla  et  Humhe. 
Ceux  pris  dans  le  littoral,  à  Benguella,  Catamhella,  Lohito,  Mossame- 
des  ont,  au  contraire,  des  couleurs  plus  sombres,  intermédiaires  à  cel- 
les  du  Sc.  congicus  et  du  Sc.  flavivittis. 

Un  jeune  individu  de  Qaindumho  se  fait  remarquer  par  ses  tein- 
tes d'un  roux-vineux,  avec  le  blanc  dés  deux  raies  dorsaíes,  des  par- 
ties  inférieures  et  de  la  portion  terminale  des  poils  de  la  queue  égale- 
ment  lave  de  cette  couleur. 

Chez  toutes  les  femelles  d' Angola  que  j'ai  examinées  je  n'ai  pu 
découvrir  que  deux  paires  de  mamelles  inguinales,  tandis  que  nos  fe- 
melles de  Moçambique  ont  trois  paires,  une  paire  pectorale  et  deux 
inguinales,  comme  Tavait  remarque  le  dr.  Peters. 

Xinjanguele  serait,  d'après  M.  de  Anchieta,  le  nom  indigène  de 
cette  espèce  à  Rio  Chimha,  et  Cacinde  celui  que  lui  donnent  les  noirs 
de  Qiunduvibo. 

Le  Muséum  de  Leyde  posséde  un  individu  pris  à  Hampata.,  prés 
de  Huilla;  il  doit  appartenir  probablement  à  la  Yãxl&iè  flavivittis.  (V. 
Jentink,  Notes  fr.  Leyd.  Mus.,  1887,  p.  173). 

Sciurus  lemniscatus. 

Sc.  lemniscatus,  Le  Comte,  Proc.  Ac.  Philad.,  1857,  p.  11;  Peters,  Sitz.-Ber. 
Ges.  nat.  Fr.,  1881,  p.  1-33;  Jentiuk,  Op.  cit.,  p.  36. 

Au  contraire  de  Tespèce  precedente,  le  Sc.  lemniscatus  est  extré- 
mement  rare  en  Angola:  nous  ne  Pavons  jamais  rencontré  dans  aucun 
des  nombreux  envois  de  M.  de  Anchieta  et  le  Muséum  de  Lisbonne 


PHYSICAS  E  NATURAES  3 

posséde  à  peine  im  jeune  individu  recue illi  à  St.  Salvador  du  Congo 
par  le  R.  P.  Barroso,  Siipérieur  de  la  Mission  Catholique  établie  dans 
cette  localité.  Le  dr.  Peters  comprend  cette  espèce  dans  une  petite 
liste  de  mammifères  rapportés  du  Cuango  par  M.  von  Mechow. 

Au  nord  du  Zaire,  le  Sc.  lemniscatus  a  été  observe  à  Chinchoxo 
par  Falkenstein.  Un  exemplaire  de  nos  collections;  acheté  en  1889  à 
M.  Gerrard,  de  Londres,  porte  sur  Tétiquette  le  nom  de  Sc.  isahella, 
Graj,  et  Tindication  assez  vague  de  Congo. 

Sciurus  Bayonii,  nov.  sp.? 

Sc.  supra,  cum  artuhus  et  cauda,  oUvaceo-flavus  nifjro  punctulatus, 
utrinque  vitta  laterali  Jlavescente;  suòtus  cinerascens;  auriculis  hrevibus, 
rotundatís'  mystacibus  nigris,'  cauda  corpore  vix  hreviore,  ohsolete  nigro- 
annulata^  vellere  moUissimo,  pílis  hasi  cinereo-plumheis,  dein  nigris,  an- 
nido  suh-apicali  Jlavo.  Long.  ah  ápice  rostri  ad  caudae  hasin  210  mm.; 
caudae  200  mm. 

Tels  sont  les  caracteres  que  nous  présentent  quatre  peaux  plates, 
incomplètes,  sans  tête  osseuse,  envoyées  en  186Õ  du  Duque  de  Bra- 
gança par  Bayão.  Par  leur  coloration  et  leurs  dimensions  nos  indivi- 
dus  ressemblent  sans  doute  au  Sc.  poensis,  couime  Va  fort  bien  remar- 
que M.  Jentink,  qui  a  eu  la  complaisance  dexaminer  une  de  nos 
peaux;  mais  la  raie  dorsale  jaunâtre  qu'ils  portent  de  cbaque  côté  du 
dos  manque  entièrement  chez  les  individus  du  Sc.  poensis^  que  nous 
avons  devant  nous. 

II  est  vrai  que  M.  O.  Thomas,  dans  un  récent  écrit  siir  quelques 
mammifères  d' Afrique  équatoriale,  croit  avoir  rencontré  une  forme  in- 
termédiaire  établissant  la  transition  du  Sc.  congicus  au  Sc.  poensis  et, 
dans  ce  cas,  nos  individus  d' Angola  pourraieut  bien  être  consideres 
comme  des  représentants  de  cette  forme  intermédiaire.  (O.  Thomas, 
P.  Z.  S.  L.,  1888,  p.  9). 

Pour  compléter  la  liste  des  Sciuridae  observes  en  Angola  et  au 
Congo  nous  avons  encore  à  signaler: 

1.  Sciurus  rufo-hrachiatus,  Waterh.,  Rio  Cuango  (von  Mechow). 

2.  Sc.  pyrrhopus.,  Fr.  Cuv. — Rio  Cuango  (von  Mechow). 

3.  Sc.  erytliropus^  E.  GcqoWv.— -Chinchoxo,  cote  de  Loango  (Fal- 
kenstein). 


MYOXIDAE 
Graphiurus  murinus. 

Myoxus  murinus,  Desm.,  Mam.  Suppl.^  p.  542,  844. 
Graphiurus  murinus,  Peters,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisb.,  1870,  p.  126. 

Cette  espèce  habite  les  hauts-plateaux  de  Fintérieur:  elle  a  été 

1* 


4  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

rencontrée  au  Duque  de  Bragança  par  Bayão;  à  Quillengues,  à  Ca- 
conda,  au  Cuango  par  M.  de  Anchieta.  MM.  Capello  et  Ivens  nous 
ont  aussi  rapporté,  de  leur  premier  voyage,  im  individu  pris  sur  les 
bords  du  Cuango.  A  Caconda  est  elle  fort  commune. 

Uindividu  de  Quillengues,  un  mâle  adulte,  appartient  par  ses  ca- 
racteres de  coloration  à  la  variété  ei^throbronchus^  Smith.  Ceux  de 
Caconda  et  du  Cuango  sont  d'un  brun-rougeâtre  en  dessus,  d'un  blanc 
lave  de  roux  en  dessous,  avec  les  pieds  de  cette  même  couleur  et  la 
queue  roux-marron  variée  et  terminée  de  blanc;  ils  doivent  se  rappro- 
cher  d'une  variété  rousse,  décrite  en  1875  par  M.  Alston  d'une  ma- 
nière  trop  sommaire  d'après  un  individu  d'Aírique  occidentale,  et  res- 
semblent  tout-à-fait  à  un  individu  envoyé  à' Ajuda,  sur  la  cote  des  es- 
claves,  par  M.  F.  Newton. 

La  femelle  a  quatre  paires  de  mamelles:  une  axillaire,  une  pe- 
ctorale,  deux  inguinales. 

Dimensions  du  Ò  ad.: 

De  Textrémité  du  museau  à  la  base  de  la  queue 104  mm. 

Longueur  de  la  queue 104     » 

»          de  la  tête 31     » 

Distance  du  bout  du  museau  à  Toeil 14     » 

»        de  Toeil  à  Toreille 8,5  » 

Hauteur  de  Toreille 15     » 

Plante  du  pied 19     » 

La  femelle  adulte  a,  à  peu-près,  les  mêmes  dimensions. 

«Le  Quicerecere,  comme  Fappelent  les  indigènes  de  Caconda,  vit 
dans  les  trones  des  vieux  arbres,  dans  les  ruches  abandonnées  et, 
moins  fréquemmcnt,  sous  les  couches  d'herbes  qui  recouvrent  les  ha- 
bitations  des  indigènes.  Ils  vivent  par  paires  avec  leur  descendance. 
Leur  nid,  grossièrement  construit,  est  composé  de  graminées.  Les 
noirs  prétendent  qu'ils  exterminent  les  rats».  (Anchieta). 


MURIDAE 
Gerbillus,  sp. 

Meriones  afer,  Peters,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa^  iii,  1870,  p.  127. 

fM.  hvcogaster,  Peters,  Beise  n.  Mossamb.  Saíig.,  p.  145,  pis.  33  f.  1,  35  f.  4 

En  dessus  d'un  roux  variant  du  roux  ocracé  au  roux-marron,  plus 
rembruni  sur  la  face  supérieure  de  la  tête  et  le  milieu  du  dos;  en  des- 
sous blanc,  teint  de  jaune;  Textrémité  et  les  côtés  du  museau,  une 
large  tache  derrière  la  base  de  Toreille,  les  mains  et  les  pieds  blancs. 
La  queue  de  la  couleur  du  dos  en  dessus  et  blanche  en  dessous.  Les 
ongles  blancs.  Les  oreilles  grandes  et  ovalaires  sont  à  peine  revêtues 
de  poils  clairsemés  roussâtres  foimant  ime  bande  étroite  prés  du  bord, 
ou  la  peau  prend  une  teinte  noirâtre;  le  reste  de  la  peau  nue  de  Toreille 


I 


PHYSICAS  E  NATURAES 


est  jaimâtre  chez  nos  spécimens  en  álcool,  peut-êti'e  couleur  de  chair 
pendant  la  vie. 

La  fourrure,  douce  au  toiíclier,  est  composée  de  poils  longs  et 
tassées,  surtout  sur  la  face  inférieure  du  corps.  Les  poils  du  dos  sont 
cendrés  à  la  base,  puis  roux  et  termines  de  brun;  ceux  des  flancs  ne 
sont  pas  bruns  à  la  pointe,  ce  qui  donne  à  cette  partie  du  corps  une 
teinte  d'un  roux  uniforme.  Les  poils  des  parties  inférieures  d'une  seule 
couleur. 

Les  formes  de  Fanimal  sont  un  peu  trapues;  la  tête  est  élargie 
en  arrière,  à  museau  étroit  mais  arrondi  au  bout.  Chez  la  plupart  de 
nos  individus  la  queue  dépasse  en  longueur  la  tête  et  le  trone  reunis. 

Sa  taille  et  les  proportions  des  parties  sont  d'accord  avec  celles 
du  G.  leucogaster  et  du  G.  afer  {Schlegelii^  Smuts),  à  Texception  de 
la  queue,  qui  est  plus  longue  chez  nos  individus  d'Angola,  et  de  la 
plante  du  pied,  sensiblement  plus  courte.  Cette  dernière  différence 
nous  Tavons  dument  constate  en  les  comparant  à  un  exemplaire  du. 
G.  Schlegelii  de  notre  collection,  dont  la  plante  du  pied  est  plus  lon- 
gue de  4  à  5  millimètres. 

La  conformation  de  la  tête  osseuse,  ses  dimensions,  la  forme  et 
les  dimensions  des  os  principaux,  la  forme  et  les  dimensions  des  dents, 
tout  cela  nous  semble  aussi  bien  d'accord  avec  ce  que  Ton  observe 
chez  ses  deux  congéneres. 

Dimensions : 


Tête  et  trone  reunis 

Longueur  de  la  tête 

»         de  la  queue 

Du  bout  du  museau  à  Toeil. . . . 

De  Toeil  à  Toreille 

Hauteur  de  Toreille 

Plante  du  pied 

Dimensions  du  crâne; 


Longueur  de  la  tête 

Largeur  entre  les  are.  zygom. 

Longueur  des  nasaux 

»  des  frontaux 

»  des  pariét.  et  interp 
»  du  maxil.  infér 


Ç  ad.  Huilla 

$  ad.  Moçamb.  (Peters) 

150  mm. 

lõO  mm. 

42     » 

43     >. 

155     » 

135     .> 

20     « 

20    .. 

7     » 

7     >, 

19     » 

20     » 

32     .. 

36     » 

$  Huilla  {G.  sp) 

$  Cap  (Cr.  Schegdii) 

37  mm. 

37  mm. 

20     » 

19     » 

16     .. 

16     » 

10    . 

11     « 

11     » 

,       11     >. 

20     » 

20     . 

Les  dents  incisives  supérieures  et  inférieures  sont  coloriées  en 
jaune  orangé;  celles  d'en  haut  présentent  un  sillon  assez  profond  et 
plus  rapproché  du  bord  externe  de  la  dent.  Les  molaires  ressemblent 
parfaitement  à  celles  du  G.  leucogaster^  telles  qu'elles  se  trouvent  re- 
présentées  dans  la  pi.  35  íig.  4  du  magnifique  ouvrage  de  Peters  sur 
les  Mammifères  de  Moçambique.  La  comparaison  avec  les  dents  du 
G.  Schlegelii,  du  Cap,  dont  nos  possèdons  un  squelette  complet,  nous 
amene  au  même  résultat. 


b  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Assez  répandu  en  Angola,  sur  la  cote  et  à  rintérieur.  Le  Muséum 
de  Lisbonne  possède  trois  individus  de  Loanda,  provenant  du  voyage 
de  Welwitsch,  et  plusieurs  individus  envoyés  par  M.  de  Anchieta  de 
Pungo-AndongOj  Bio  Coroca,  Catumhella,  Bihalla  et  Huilla. 

Gerbillus  validus,  nov.  sp.  (PI.  fig.  1,  la). 

G.  fiisco-silaceus  nigro  adsjpersus,  laterihus  magis  rufescentihus ; 
rostri  ajpicc,  laòiis,  gutture,  gastraeo  totó  artuiimque  facie  interna,  ma- 
nihus  pedibusqne  alhis;  annulo  2)erw2)hthaImico  striaque  ah  óculo  ad  au- 
rem ducta  fusçis;  cauda  corpore  hreviori,  supra  silacea,  subtus  alia; 
auriculis  fere  nudis,  in  latere  interno  versus  marginem  pilis  hrevihiis 
sparsis  fuscis;  dcntihus  incisiiis  aurantiacis,  superiorihus  sidco  superjí- 
ciali,  fere  indistincto,  exaratis. — Long.  ah  apici  rostri  ad  caitdae  hasin 
190  mm.;  caudae  150. 

D'une  taille  plus  forte  et  de  couleiírs  plus  rembrimies  que  Tes- 
pèce  precedente;  les  parties  inférieures  blanclies  sans  melange  de  jaune 
ou  de  fauve;  la  tête  plus  longue  à  museau  plus  arrondi;  les  oreilles 
plus  courtes,  ainsi  que  la  queue  toujours  plus  courte  que  la  tête  et  le 
trone  reunis. 

Le  dessus  de  la  tête  et  le  dos  d'un  roux  terne  entremeie  de  noi- 
râtre;  les  cotes  de  la  tête,  les  flancs  et  une  partie  de  la  face  externe 
des  bras  et  des  cuisses  d'un  roux  plus  vif  et  plus  uniforme;  Textré- 
mité  du  museau,  les  levres,  le  dessous  de  la  tête  et  du  corps  blancs. 
Le  tour  des  yeux  et  un  trait  allant  de  Toíil  à  la  base  de  Toreille  noi- 
râtres;  une  petite  touíFe  de  poils  blancs  derrière  Foreille;  la  peau  nue 
de  celle-ci  jaunâtre  à  la  base,  noirâtre  vers  les  bords  et  garnie  d'une 
bande  étroite  de  poils  clairsemés  bruns.  La  moitié  supérieure  de  la 
queue  de  la  couleur  du  dos,  Tinférieure  blanche.  Les  ongles  blancs, 
marquées  de  quelques  petits  traits-bruns. 

Les  poils  du  dessus  de  la  tête  et  du  dos  roux,  cendrés  à  la  base 
et  termines  de  noirâtre;  ceux  des  côtés  de  la  tête  et  des  flancs  sans 
Textrémité  noirâtre.  Les  poils  blancs  des  régions  inférieures  plus  courts 
et  moins  abondants  que  chez  Tautre  espèce. 

Deux  de  nos  femelles,  prises  pendant  Tallaitement,  portent  4  pai- 
res de  mamelles  bien  developpées:  une  paire  axillaire,  une  pectorale 
et  deux  inguinales. 

Dimensions  d'un  í  ad  de  Rio  Cuando: 

De  l'extrémité  du  museau  à  la  base  de  la  queue 190  mm. 

Longueur  de  la  queue 150  » 

D          de  la  tête 51  » 

Distance  du  bout  du  museau  à  Toeil 22  » 

»        de  Toeil  à  Toreille 8  » 

Hauteur  de  Toreille 20  » 

Plante  du  pied  (sans  les  ongles) 3Õ  » 


PHYSICAS  E  NATURAES  7 

Dimensions  du  crâne  d'ime  ç  ad.  de  Caconda. 

Longiieur  de  la  tête, 4G  mm. 

Largeur  entre  les  are.  zygom 22      » 

Longueur  du  nasal 18      » 

D  du  frontal 15      » 

»  du  parietal  et  interpar,  reunis 13      » 

»  du  maxillaire  inférieur 26     » 

Les  dents  incisives,  teintes  de  jaune-orangé,  sont  assez  fortes  et 
larges;  celles  d'en  liaut  présentent  un  sillon  peu  profond,  presque  in- 
distinct  cliez  les  individus  vieux,  et  un  peu  plus  rapproché  du  Lord 
externe  de  la  dent.  La  série  des  molaires,  tant  en  liaut  qu'en  bas,  a 
une  longueur  de  7  millimètres ;  elles  se  font  remarquer  par  leur  gros- 
seur. 

Habitat:  Amhuca,   Quissange^   Caconda^  Rio  Cuando  (Anchieta). 

Les  indigènes  du  Cuando  Tappelent  Canguelle,  ceux  de  Caconda 
Hulo  ou  Ohúlo. 

«Commun  dans  les  terrains  boisés  des  bords  du  Çiiango  et  dans 
les  environs  de  Cacondan  (Anchieta). 

Euryotis  Anchietae  (PI.  fig.  2,  2  a). 

E.  Anchietae,  Bocage,  Jont.  Ac.  Sc.  Lisb..,  ix,  1882,  p.  16;  Ibid.,  2"  série,  i 
1889,  p.  'i06. 

Une  taille  plus  forte,  des  couleurs  d'un  roux  ferrugineux  plus  vif, 
une  lamelle  de  plus  à  la  dernière  molaire  d'en  haut  et  à  la  première 
d'en  bas,  sont  autant  de  caracteres  différentiels  de  cette  espèce  par 
rapport  à  1'^'.  irroratus,  Brants.  II  reste  cependant  à  examiner,  comme 
nous  Tavons  déjà  remarque  ailleurs,  si  ces  différences  se  maintiennent 
à  Fégard  d'individus  vieux  de  cette  dernière  espèce  d'une  provenance 
authentique.  (V.  Bocage,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa^  1889,  p.  206). 

UE.  Anchietae  a  été  découvert  à  Caconda  par  M.  de  Anchieta, 
qui  Ta  rencontré  également  sur  les  bords  du  Cuce.  Les  indigènes  de 
ces  deux  localités  Tappelent  Umhiri. 

«Ces  animaux  établissent  leurs  terriers  dans  le  voisinage  de  Teau 
et  vivent  en  nombreuses  associations.  Les  indigènes  les  apprécient 
beaucoup  comme  aliment».  (Anchieta). 

Les  femelles  ont  deux  paires  de  mamelles  inguinales. 

Euryotis  irroratus. 

E.  irroratus,  Brants,  Het  Geslacht  der  Muisen,  1827,  p.  94,  pi.  f.  1  à  8 ;  Jen- 

tink,  Notes  fr.  Leyd.  Mus..,  1887,  p.  175. 
Otomys  irroratus,  Peters,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  1870,  p.  127. 

Une  femelle  imparfaitement  adulte  de  Huilla  presente  tous  les 


8  JORNAL  DE  SCIENCIAS    MATHEMATICAS 

caracteres  de  cette  espèee.  Le  dr.  Peters,  qui  Ta  examinée  en  1870 
sur  notre  demande,  a  été  du  même  avis. 

Trois  individus  de  Humpata,  tout  prés  de  Hidlla,  envoyés  par 
M.  van  der  Kellen  aii  Muséum  de  Leyde,  on  été  rapportés  par  M.  Jen- 
tink  à  cette  espèee. 

Dendromys  sp. 

? Dendromys  tijpicus,  Smíth,  III.  S.-A/r.  Zool.,  Mamm.^  pi.  34,  fig.  1. 
D.  melanotis,  Bocage,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  ix,  1882,  p.  26. 

Nos  individus  d'Angola  ressemblent,  quant  aux  coiileurs,  à  la  fig. 
citée  de  Smitli,  mais  n'atteignent  pas  les  dimensions  attribuées  par  cet 
auteur  au  D.  typícus. 

Taille  svelte;  tête  allongée  à  miiseau  saillant  et  légèrement  obtus; 
oreilles  ovalaires,  grandes;  extrémités  antérieures  courtes,  postérieures 
longues,  le  tarse  surtout  fort  long.  Le  ponce  et  le  doigt  externe  de  la 
main  rudimentaires,  garnis  d'un  petit  ongle  en  tuille,  les  autres  doigt3 
longs,  armes  d'ongles  forts  et  pointus,  celiii  du  milieu  un  peu  plus  long 
que  les  autres;  au  pied  le  pouce  est  court,  mais  le  doigt  externe  est 
bien  developpé,  opposable  aux  autres  doigts  et  à  peine  plus  court 
qu'eux,  Tun  et  Tautre  garnis  d'ongles  plats;  les  autres  doigts  ressem- 
blent à  ceux  de  la  main.  La  queue  est  plus  longue  que  le  corps. 

Parties  supérieures  de  la  tête  et  du  trone  d'un  roux-fauve  avec 
une  raie  noire  au  milieu  du  dos  jusqu'à  la  base  de  la  queue;  les  poils 
gris  de  plomb  à  la  base.  Bout  du  museau,  lèvres,  gorge,  face  infé- 
rieure  du  trone,  mains  et  pieds  d'un  blanc  lave  de  fauve.  Dents  inci- 
sives  jaune-orangé,  les  supérieures  sillonnées. 

Chez  la  femelle  quatre  paires  de  mamelles:  une  paire  axillaire, 
ime  pectorale  et  deux  inguinales. 

Dimensions  d'une  ç  ad.  de  Caconda: 

Du  bout  du  museau  à  la  base  de  la  queue 86  mm. 

Longueur  de  la  queue 93  » 

»          de  la  tête 23  » 

Distance  du  bout  du  museau  à  Toeil 11  » 

»        de  Toeil  à  Foreille 7  » 

Hauteur  de  Foreille 13  » 

Plante  du  pied 21  » 

Habitat:  Duque  de  Bragança  (Bayão);  Mossamedes,  HuiUa?  (M.  J. 
J.  da  Graça);  Benguella,  Rio  Coroca,  Caconda,  Rio  Cuando  (Anchieta). 

Les  individus  envoyés  de  Caconda  par  M.  de  Anchieta  portent 
Tindication  du  nom  indigène — Oxine. 

Au  sujet  de  ses  moeurs  M.  de  Anchieta  nous  écrit  que  ce  joli  rat 
arboricole  vit  dans  les  champs,  loin  de  habitations,  dans  des  terriers 
k  plusieurs  entrées,  qu'il  n'a  pas  le  soin  de  fermer  avec  du  gravier 
comme  le  M.  minimus,  Peters. 


PHYSICAS  E  NATURAES  9 

La  description  dii  D.  fypicus  publiée  par  Sniith,  incomplète  et 
assez  confuse  au  sujet  de  certains  détails,  ne  nous  fournit  pas  les  élé- 
ments  indispensables  à  une  bonne  détermination  spéciíique.  Cette  es- 
pèce  serait,  suivant  quelques  auteurs,  identique  au  D.  mesomelcis,  Li- 
cht.,  que  nous  connaissons  à  peine  par  la  description  de  Brants,  des- 
cription qui  nous  semble  peu  d'accord  avec  la  description  et  la  fig. 
de  Smith. 

Saccostomus  lapidarius. 

S  lapidainns,  Peters,  Reise  n.  Mossamb.,  Saiig.,  p.  167,  tab.  34,  fig.  3,  tab. 
3õ,  fig.  12;  Peters,  Jorn,.  Ac.  Sc.  Lisboa,  iii,  1870,  p.  127;  Bocage,  Jorn. 
Ac.  Sc.  Lisboa,  ix,  1882,  p.  26;  O.  Thomas,  P.  Z.  S.  L.,  1882,  p.  266,  pi. 
14,  f.  2. 

Cette  espèce  découverte  à  Moçambique,  dans  la  région  du  Zam- 
beze, par  le  dr.  Peters,  rencontrée  plus  tard  à  Damaraland  par  An- 
derssou,  se  trouve  également  dans  la  zone  littorale  et  sur  les  hauta- 
plateaux  d'Angola:  M.  de  Anchieta  nous  a  envoyé  un  grand  nombre 
d'ÍEdividus  recueillis  à  Catumbella,  au  Donão,  à  Quindumbo,  à  Caconda 
et  sur  les  bords  da  Rio  Cuce. 

Les  dimensions  prises  sur  nos  individus  adultes  sont  supérieures 
à  celles  indiquées  par  Peters:  du  bout  du  museau  à  la  base  de  la 
queue  140  mm.,  queue  41,  tête  38,  de  Textrémité  du  museau  à  Toeil 
15,  de  roeil  à  Toreille  10,  hauteur  de  Toreille  18,  plante  du  pied  22. 

La  femelle  a  cinq  paires  de  mamelles :  une  axillaire,  deux  pecto- 
rales  et  deux  inguinales. 

A  Caconda,  oíi  il  est  fort  commun,  les  indigènes  Tappelent  Note 
et  le  recherchent  comme  aliment. 

«II  affectionne  les  champs  cultives,  ou  chaque  famille  vit  dans  un 
vaste  terrier,  qui  sert  en  même  temps  d'liabitation  et  de  magasin  pour 
leurs  approvisionnements.  On  y  rencontre  souvent  de  un  à  deux  déca- 
litres  de  graines,  mais,  haricots  etc,  qu'il  a  derobés  aux  cultures  in- 
digènes et  transportes  dans  ses  abat-jours.  Cest  un  animal  redoutable 
par  ses  dégats».  (Anchieta). 

Cricetomys  gambianus. 

Ç.  gambianus,  Waterh.,  P.  Z.  S.  -L.,  1840,  p.  2 ;  Bocage,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lis- 
boa, IX,  1882,  p,  27 ;  Johnst.,  T/ie  River  Congo,  p.  390. 

Les  individus  de  cette  espèce  envoyés  d' Angola  par  M.  de  An- 
chieta sont  originaires  de  Bihalla,  dans  Tintérieur  de  Mossamedes,  et 
de  Caconda,  Dans  cette  localité  il  est  connu  des  indigènes  sous  le 
nom  de  Humhi. 

M.  Jonhston  le  cite  parmi  les  mammifères  qu'il  a  rencontrés  au 
Bas-Congo. 


10  JORNAL  DE    SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Mus  nigricauda. 

M.  nigricauda,  O.  Thom,,  P.  Z.  S.  L.,  1882,  p.  266;  Jentink,  iVoíes/r.  Leyd. 
Mus.,  1887,  p.  174. 

Formes  trapues,  tête  grosse  à  nmseau  obtus;  oreilles  grandes, 
arrondies;  inembres  forts  et  courts,  mains  et  pieds  courts,  avec  des 
tubérculos  paímaires  et  plantaires  renflés  et  rapprochés  entre  eux; 
queue  grosse,  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  trone  reunis  ou  un  peu 
plus  longue.  Pelage  forme  de  poils  un  peu  rigides,  longs  et  tassés.  Le 
dos  varie  de  fauve  et  de  noir;  le  dessus  de  la  tête,  les  flancs  et  les 
membros  noirs,  tiquetés  de  blanc,  ce  qui  donne  à  ces  parties  une  teinte 
cendrée;  Textrémité  du  museau  et  le  tour  des  yeux  noirs;  les  lévres 
supérieures,  le  dessous  de  la  tête  et  du  trone,  la  face  interne  des 
membros,  les  mains  et  les  pieds  d'un  blanc  jaunâtre;  sur  la  face  su- 
périeure  des  mains  et  des  pieds  une  petite  tache  noire.  Moustaches 
íines,  blanches  et  noires  éntremelées.  Queue  écailleuse,  reconverte  de 
poils  noirs,  clairsemés  sur  son  tiers  antérieur,  plus  longs  et  plus  rappro- 
chés sur  le  reste  de  la  queue.  Ongles  courts  et  faibles,  blancs.  Dents 
incisives  lisses,  étroites,  d'un  jaune  pâle.  Longueur  du  corps  170  mm., 
de  la  queue  187,  de  la  tête  43,  haut.  de  Toreille  23,  plante  du  pied  28. 

Ces  caracteres  nous  sont  fournis  par  deux  individus  males  d'An- 
gola.  lis  ressemblent  évidemment  à  la  description  et  à  la  figure  du  M. 
nigricauda^  decrit  par  M.  O.  Thomas  d'après  un  individu  jeune  re- 
cueilli  par  Andersson  à  Damaraland.  Nos  deux  individus  nous  vien- 
nent  de  Huilla  par  M.  de  Anchieta.  L'individu  rapporté  par  M.  Jen- 
tink  à  cette  espèce  était  également  originaire  du  plateau  de  Huilla. 

M.  de  Anchieta  nous  informe  que  ce  rat  vit  sur  les  arbres  et  qu'il 
n'est  pas  commun  à  Huilla. 

Deux  autres  individus,  mâle  et  femelle,  envoyés  par  M.  de  An- 
chieta de  Gamhos,  localité  située  au  sud  de  Huilla  et  plus  rapprochée 
du  Cunene^  nous  semblent  représenter  une  variété  de  couleur  de  cette 
même  espèce.  Chez  ces  deux  individus  le  noir  est  remplacé  par  dn 
roux-marron;  ainsi  le  dos  est  variée  de  cette  couleur  et  de  fauve, 
Textrémité  du  museau  et  le  tour  des  yeux  sont  roux-marron,  et  les 
flancs  d'un  roux-brunâtre.  Les  poils  qui  recouvrent  la  queue  roux- 
marron. 

Dimensions  du  5  adulto: 

Tête  et  trone  reunis 167  mm. 

Longueur  de  la  queue 160  » 

»          de  la  tête 42  » 

Distance  du  bout  du  museau  à  Toeil 19  » 

»        de  Toeil  à  Toreille 9  » 

Hauteur  de  Toreille 21  » 

Plante  du  pied 27  » 

Le  crâne  presente  une  face  supérieure  aplatie,  limitée  de  chaque 


PHYSICAS  E  NATUEAES  11 

côté  par  une  crête  saillante.  La  tête  est  longue  de  39  mm.  et  sa  lar- 
geur  entre  les  apophyses  zygomatiqiies  est  de  22  mm.  Les  deiix  crêtes 
laterales  du  crâne  sont  qiiasi  parallèles  et  éloignées  de  10  mm.  Tune 
de  Tautre. 

Les  dents  incisives  sont  étroites  et  três  légèrement  teintes  de 
jaime;  les  molaires  plus  petites  que  celles  du  M.  rathis  sur  une  tête 
d'égales  dimensions,  décroissent  d'avant  en  arrière  aux  deux  machoi- 
res.  Les  séries  des  molaires  supérieures  mésurent  à  peine  5  nyn.  en 
longueur. 

La  femelle  n'a  que  deux  paires  de  mamelles  inguinales,  bien  de- 
veloppées. 

Mus  Anchietae,  nova  sp.  (pi.  fig.  3,  3  a). 

Mas:  Sujjra  rtifus  nigro  adsjpersus^  jnlis  nigricante  cinereis  ápice 
rujts,  suhtvs  alhiis  laeviter  ochraceo  tinctus;  annulo  orhitario,  rostro, 
dorso  joostico  cmribusque  spltndide  rujis;  manihus  pedihiisque  rufescente- 
albis;  auriculis  rotiindatis,  pilis  sparsis  rujis  extus  et  intiis  ohsitis;  cauda 
longitudine  corporis  annulata^  supra  rufo-castanea,  infra-pallescente,  pi- 
lis  ralis  hrevissinús ;  unguihus  brtvihus  alhis ;  inciiivis  superiorihus pal- 
lide  jlavis,  inferiorihus  albis.  Long.  ah  ápice  rostri  ad  caudae  basis  185 
mm..;  caudae  173  mm,. 

Femina:  coloribiis  paUidioriUus.  Mammae  quatuor  inguinales. 

Cette  espèce  se  trouve  représentée  dans  nos  collections  par  trois 
individus,  mâle,  femelle  et  jeune^  les  deux  premiers  recueillis  à  Am- 
bacca,  le  dernier  au  Bondo  par  M.  de  Anchieta. 

lis  nous  semblent  voisins,  sous  le  rapport  des  couleurs,  du  M. 
rujinus,  Temm.,  et-  du  M.  hypoxanthus,  Pucher.,  sans  qu'il  nous  soit 
possible  de  les  rapporter  à  Tune  ou  à  Tautre  de  ces  deux  espècesnayant 
à  notre  disposition  que  les  diagnoses  trop  incomplètes  publiées  par 
leurs  auteurs*.  A  juger  d'après  ces  dèscriptions,  cliez  ces  deux  espè- 
ces  la  taille  serait  moins  forte  et  la  queue  sensiblement  plus  courte 
que  le  corps,  au  contraire  de  ce  que  nous  constatons  chez  nos  trois 
individus  d'Angola. 

Dimensions  du  5  adulte : 

Du  bout  du  museau  à  la  base  de  la  queue 185  mm. 

Longueur  de  la  queue 183  » 

»          de  la  tête 45  » 

Distance  du  museau  à  Toeil 19  » 

j)         de  Foeil  à  Toreille 13  » 

Hauteur  de  Toreille 14  » 

Plante  du  pied 36  » 

La  tête  osseuse  est  étroite,  à  árcade  zygomatique  peu  saillante; 

1  Temminck,  Esqmsscs  Zool.  sur  la  côtf  de  Guiné,  p.  163 ;  Pucheran,  Arch. 
Mus.  Paris,  X,  1865,  p.  129. 


12  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

la  face  supérieure  du  crâne  légèrement  convéxe,  à  carènes  latérales 
bien  distinctes.  Longueur  de  la  tête  40  mm.;  distance  entre  les  árca- 
des zygomatiques  19;  longueur  du  nasal  15;  du  frontal  13;  du  parie- 
tal 8;  de  Tinterpariétal  5. 

Les  dents  incisives  sont  étroites,  à  face  externe  taillée  en  biseau. 
La  série  des  molaires  supérieures  est,  de  même  que  celle  des  infé- 
rieures,  longue  de  7  mm.  Les  figs  3,  3  a  de  notre  planche  peuvent 
donner  une  idée  de  leur  conformation  et  dimensions  relatives.  On  re- 
marquera  que  ces  dents  sont  assez  étroites. 

Mus  rattus. 

M.  rattus,  Linn.,  Sijst  nat.,  i,  p.  79;  Peters,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  1870,  p.  126. 

Le  rat  noir,  introduit  certainement  d'Europe,  se  trouve  fort  ré- 
pandu  en  Angola,  non  seulement  sur  la  cote,  mais  encore  à  une  grande 
distance  du  littoral.  M.  de  Anchieta  nous  a  fait  parvenir  des  exem- 
plaires  recueillis  par  lui  dans  un  grand  nombre  de  localités:  Ben- 
guella,  Lohito,  Pango-Andonfjo,  Dondo,  Amhacca,  Quindambo,  Cacon- 
da,  Rio  Cuca.  Nous  Tavons  reçu  aussi  du  Daque  de  Bragança  par 
Bayão.  Le  nom  indigène  parait  varier  un  peu  suivant  les  localités: 
Pengiie  à  Rio  Cuce,  Epeiigue  à  Quindumbo,  Apengo  à  Lobito. 

II  habite  indiíFcremment  les  champs  et  les  habitations. 

Mus  decumanus. 

M.  deciimanus,  Pall.,  Nov.  sp.  Glir..  1778,  p.  91. 

Importe  en  Angola  par  nos  batiments,  comme  le  précedent,  le 
surmulot  s'y  est  établi  et  multiplié  surtout  dans  la  zone  littorale. 

Mus  angolensis,  nov.  sp. 

J.  M.  supra  rufescente-fuscus,  vellere  moUi,  rostro  fusco;  laterihus 
pallidíoribus  magisque  rufescentíhus;  suhtus  griseoalhus,  pedíbus  ungui- 
busque  alhis;  auriculis  modicis  rotundatis  fere  nudis,  in  latere  interno 
pilis  griseis  sparsis;  cauda  corpore  longiori,  supra  rufescente  fusca,  su- 
btus  sordide  alba,  dentibus  incisivis  superioribus  aurantiacis,  inferioribus 
fiavicantibus .  Mammae  decem.  Long.  ab  ápice  rostri  ad  cauda  basin  11§ 
mm.;  caudae  ISO  mm. 

Nous  avons  à  peine  quatre  individus  de  cette  espòce,  qui  nous 
semble  inédite,  une  femelle  adulte  et  trois  jeunes;  ils  nous  viennent  de 
CajKmgombe,  dans  Fintérieur  de  Mossamedes^,  par  M.  de  Anchieta. 

Ce  rat  doit  ressembler  au  M.  albipes,  d'Abyssinie,  que  nous  con- 
naissons  à  peine  par  la  description  et  la  figure  de  Rúppell*.  II  a, 
comme  celui-ci,  une  tête  allongée  à  museau  aigu,  une  fourrure  com- 
posée  de  poils  abondants  et  doux,  les  mains  et  les  pieds  blancs.  Ce 


Riipp.,  Mus.  Soickenb.,  iii,  1845,  p.  107,  pi.  VI,  fig.  2. 


PHYSICAS  E  NATURAES  13 

dernier  caractere  liii  est  commim  avec  plusieiírs  autres  espèces  afri- 
caines,  M.  microdon,  M.  silaceus,  M.  coucha^  etc;  mais,  mdependam- 
ment  de  la  taille,  qui  est  plus  petite,  notre  rat  d'Angola  est  bien  dis- 
tinct  de  toutes  ces  espèces  par  le  nombre  de  ses  mamelles,  10  au  lieu 
de  16  à  20.  II  a  le  même  nombre  de  mamelles  que  le  rat  noir,  mais 
diversement  placées:  ime  paire  axillaire,  deux  pectorales  et  deux  in- 
guinales,  tandis  que  cliez  le  3í.  rattus  il  y  a  une  paire  axillaire,  une 
pectorale  et  trois  inguinales. 

Dimensions  de  la  2  adulte  (en  allaitement) : 

Du  bout  du  museau  à  la  base  de  la  queue 118  mm. 

Longueur  de  lá  queue 130  » 

»          de  la  tête 33  » 

Distance  du  bout  du  museau  à  Iceil lõ  » 

»        de  Tceil  à  Toreille 9  » 

Hauteur  de  Toreille 16  » 

Plante  du  pied 24  » 

Mus  minimus. 

M.  minimus,  Peters,  Beis.  n.  Mossamb.,  Saiig.,  p.  Iõ3,  pi.  33,  f.  2,  pi.  35.  f.  8. 

Tous  nos  individus  d'Angola  sont  identiques  au  31.  minimus^  Pe- 
ters, de  Moçambique,  avec  lequel  nous  avons  pu  les  comparer.  Si, 
comme  le  prétend  M.  O.  Tliomas  *,  M.  musciãoides,  de  TAfrique  Occi- 
dental, M.  minutokles,  de  r'Afrique  australe,  et  M.  minimus,  de  TAfri- 
quc  orientale,  ne  font  qu'une  seule  espèce,  le  plus  petit  des  rats  afri- 
cains  serait  précisement  Tun  des  plus  répandus  sur  ce  vaste  conti- 
nent. 

Nous  avons  reçu  le  il/.  minimus  de  Benguella,  dans  le  littoral, 
et  du  Dnqjie  de  Bragança,  Caconda  et  Rio  Guando,  dans  Tintérieur. 
II  est  três  abondant  à  Caconda,  oíi  il  est  conaiu  des  indigènes  sous  le 
nom  de  Candondo. 

Au  sujet  de  ses  moeurs  M.  de  Anchieta  nous  écrit:  «On  les  trouve 
dans  les  champs  cultives  et  dans  les  terrains  incultes.  lis  vivent  dans 
des  terriers  dont  ils  caclient  les  entrées  avec  du  gravier.  lis  établissent 
souvent  leurs  nids  dans  les  épis  du  mais  ou  dans  les  pieds  des  grami- 
nées». 

La  femelle  a  5  paires  de  mamelles,  comme  Peters  Tavait  remar- 
que: une  paire  axillaire,  deux  pectorales  et  deux  inguinales. 

Mus,  sp. 

M.  microdon,  Peters,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  1870,  p.  126. 

M.  natalensis,  Peters,  Idem,  p.  126;  Bocage,  Ibid.,  1882,  p.  25. 

M.  coucha,  Jentink,  Notes  fr.  Leyd.  Mus.,  1887,  p.  174. 

De  presque  toutes  les  localités  d'Angola  visitées  par  M.  de  An- 
chieta nous  avons  reçu  des  spécimens  des  rats  domestiques  qui  vivent 


1  V.  O.  Thomas,  F.  Z.  S.  L.,  1888,  p.  13. 


14  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

dans  les  habitations  des  indigènes  et  ravagent  leurs  greniers;  exami- 
nes dans  le  temps  par  le  dr.  Peters  ils  ont  été  rapportés,  les  uns  au 
M.  microdon,  les  autres  au  M.  natalensis. 

En  efFet,  quoique  semblables,  ils  présentent  quelques  différen- 
ces  de  taille  et  de  coloration,  ce  qui  permet  de  les  partager  en  deux 
grouppes:  individus  d'une  taille  un  peu  plus  forte  et  à  couleurs  d'un 
roux  plus  vif  en  dessus,  d'un  blanc  lave  de  roux  en  dessous;  et  indi- 
vidus plus  petits,  à  formes  plus  ramassées,  et  à  couleurs  plus  sombres, 
d'un  cendré  noirâtre  teint  de  roux  en  dessus,  d'un  blanc  plus  ou  moins 
pur  en  dessous.  Les  proportions  relatives  de  leurs  parties  sont  les  mê- 
mes;  chez  les  uns  et  les  autres  la  queue  est  un  peu  plus  courte  que 
le  corps  (tête  et  trone  reunis);  le  nombre  des  mamelles  chez  les  fe- 
melles  des  deux  types  que  nous  avons  examinées  varie  de  16  à  20, 
quelques  unes  ayant  10  dun  côté  et  8  ou  9  de  Tautre.  Quelque  que 
soit  leur  système  de  coloration,  les  mains,  les  pieds  et  Fextrémité  du 
museau  tranclient  par  leur  couleur  blanche  sur  les  teintes  du  pelage. 
La  conformation  fie  leurs  crânes  et  leurs  dents  ne  présentent  pas  de 
différences  appréciables. 

Ces  deux  formes,  qui  nous  semblent  constituer  deux  variétés  d'un 
seul  type  spécifique,  ont  été  rencontrées  ensemble  dans  quelques  loca- 
lités  d'Angola,  CatitmheUa,  Qidndumho  et  Caconda;  mais  nos  individus 
à  couleurs  plus  sombres,  var.  fusca  (M.  natalensis,  Peters,  loc.  cit.) 
nous  vienncnt,  outre  ces  localités,  de  Hidlla  et  Qaissange;  et  ceux  à 
teintes  rousses,  var.  rufa  {M.  microdon,  Peters,  loc.  cit.),  de  Gamhos 
et  de  QuiUengues. 

Au  mcme  type  appartient  une  variété  albina,  dont  nous  reçu  par 
M.  de  Anchieta  trois  individus  de  Caconda. 

Ce  rat  est  partout  designe  par  les  indigènes  sous  le  nom  de  Bando. 

Mus  nudipes. 

M.  (Isomys)  nudipes.,  Peters,  Jorn.  Ac.  Se.  Lisboa^  1870,  p.  126. 

Pour  donner  iine  idée  exacte  des  caracteres  de  cette  espèce  nous 
n'avons  qu'à  reproduire  ici  la  diagnose  publiée  par  Peters  (loc.  cit.): 

aM.  supra  niger  ferrugineo  adspersus,  suhtus  ochraceo-albus,  pilis 
aomnibus  hasi  nigrisj  auriculis  rotundatis,  pilis  nigris,  annulo  ferrugi- 
aneo  subapicali  ornatis,  vestitis;  pedibus  manibusque  calvis,  supra  pilis 
(íbrevibus  sparsis  vestitis,'  cauda  nuda,  squamafa,  supra  pilis  nigris,  sub- 
«itus  albis,  brevissimis,  sparsis  vesttta;  unguibus  anticis  posticis  paullo 
abrevioribusr). 

Nous  avons  à  peine  à  ajoutter  que  les  dents  incisives  sont  lisses, 
les  supérieures  jaune-orangé,  les  inférieures  d'une  teinte  plus  pâle,  et 
que  les  tubercules  palmaires  et  plantaires  sont  petits,  coniques,  assez 
distancés  entre  eux. 

Le  type  de  Tespèce,  un  jeune  individu  envoyé  de  Hailla  par  M. 
de  Anchieta,  est  bien  inférieur  en  dimensions  à  nos  individus  adultos 
reçus  plus  tard  d'autres  localités  d'Angola,  comme  il  será  facile  de  ju- 
ger  d'après  le  tableau  suivant: 


PHYSICAS  E  NATURAES 


15 


Du  bout  du  museau  à  la  base  de  la 

queue 

Longueur  de  la  queue .    

»         de  la  tête 

Du  bout  du  museau  à  Toeil 

De  rixjíl  à  Toreille 

Hauteur.  de  Toreille 

Plante  du  pied 


J  ad.  de  Caconda 

ind.  jeune  (type) 

190  mm. 

130  mm. 

160  » 

130  .. 

47  » 

39  . 

19  « 

16,5  .. 

15  >, 

11,5  « 

20  .. 

18  >, 

40  » 

37  >. 

La  feinelle  a  trois  paires  de  mamelles ;  une  pectorale  et  deiix  in- 
g-uinale?. 

Les  poils  mouillés  du  M.  nudipes,  ceux  surtout  des  individus  en 
álcool,  présentent  le  pliénomène  de  ririsation  signalé  par  M.  Huet 
cliez  un  rat  de  Landana,  nommé  par  lui  Golunda  Campanae  *.  Celui-ci 
à  dents  incisives  siipérieures  sillonnées  doit  se  rapprocher  davantage, 
sous  ce  rapport,  du  Pelomys  fcdlax,  Peters. 

Habitat :  Bíballa^  Huilla,  Caconda^  Amhacca,  Benguella,  Quissange, 
Qaíndumbo.  * 

Les  individus  des  deux  dernières  localités  sont  d'une  taille  plus 
petite  et  à  couleurs  plus  foncées,  noirâtres^  variées  de  roux  terne ;  en 
dessous  grisâtres. 

Le  nom  indigène  à  Caconda,  oíi  Tespèce  abonde,  est  Quifelefele. 

Mu3  harbarus. 

M.  barbaras,  Linn.,  Syst.  Nat.,  1766,  i,  pars  2,  add. 

M.  de  Anchieta  a  fait  don  au  Muséum  de  Lisbonne  d'une  femelle 
adulte  de  cette  espèce  prise  à  Cabinda  pendant  son  voya^e  à  la  cote 
de  Loango  en  1864.  Le  M.  barbarus  ne  parait  pas  se  trouver  au  sud 
du  Zaire. 

Notre  individu,  pris  pendant  Tallaitement,  a  quatre  paires  de  ma- 
melles bien  developpées,  une  paire  axillaire,  une  pectorale  et  deux  in- 
guinales. 

M.  Lataste  pretend  que  cette  espèce  n'a  pas  de  tubérculos  sous 
le  tarse,  n'ayant  que  les  quatre  tubérculos  sous-articulaires  des  orteils; 
mais  chez  notre  individu  de  Cabinda  les  deux  tubérculos  du  tarse  sont 
bien  distincts.  (V.  Lataste,  Note  siir  les  soiiris  d'Algerie,  Acfes  de  la 
Soe.  Linn.  de  Bordeaux,  t.  xxxvii,  Extr.  p.  22). 

Mus  vittatiis. 

M.  vittatns,  Waga.,  Supp.  Schreb..  iii,  p.  435;  Mus  pumilio,  Feters,  Jorn.  Ac. 
Sc.  Lisboa,  nr.  1870  p.  126;  Bocage,  Ibid.,  ix,  1882,  p.  26;  Jeutink,  Notes 
fr.  Leyd.  Mm.,  1887,  p.  174. 

Nos  individus  d' Angola  sont  d'accord  avec  la  figure  du  31.  stria- 


1  V.  Huet,  Le  Nafuraliste,  1888,  p.  143. 


16 


JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


tus,  Fr.  Cuv.  Sur  la  tête,  le  dos  et  les  flancs  le  fond  du  pelage  est 
d'un  cendré  foncé  tiqueté  de  blanc,  de  roux  et  de  noir;  les  raies  dor- 
sales  noires  séparées  par  des  espaces  d'un  ton  plus  clair  que  les  flancs; 
parties  inférieures  blanchâtres  lavées  de  roux;  les  deux  faces  des 
oreilles  couvertes  de  poils  roux  à  Texception  du  bord  interne  de  la 
face  externe  qui  est  garni  de  poils  noirs,  queue  de  la  longueur  du 
corps,  noire  en  dessus,  d'un  gris  phis  ou  moins  teint  de  roussâtre  en 
dessous. 

La  femelle  a  quatre  paires  de  mamelles:  une  axillaire,  une  pecto- 
rale,  deux  inguinales. 

Habitat:  Bihalla,  Huilla,  Caconda,  Rio  Guando. 

Nom  indigène  à  Caconda — aCrueroy). 

Chez  un  individu  de  Damaraland,  de  la  collection  du  Muséum^ 
les  couleurs  sont  plus  pâles  et  tirant  au  roux-jaunâtre;  les  raies  dor- 
sales  plus  étroites  et  d'un  brun-roux;  les  poils  des  oreilles  roux  par- 
tout,  même  sur  le  bord  interne  des  deux  faces;  la  queue,  incomplète^ 
brune  en  dessus  et  cendrc-roussâtre  en  dessous.  L'étiquette  de  cet  in- 
dividu, donné  par  le  Muséum  de  Paris,  porte  le  nom  de  M.  pumilio, 
Sparrm. 

Deux  individus  de  Rio  Coroca,  provenant  du  dernier  voyage  de 
MM.  Capello  et  Ivens,  resseniblent  au  précedent  quant  aux  couleurs, 
mais  leur  queue  est  beaucoup  plus  longue  que  le  corps  et  leur  fourrure 
est  formée  de  poils  plus  grossiers  et  plus  rigides. 

Mus  dorsalis. 

M.  dorsalis^  Smith,  III.  S.  Afr.  Zool.  Mamm.,  pi.  46,  f.  2;  Peters,  Reise  n. 
Mossamb.,  Saiig.,  p.  156;  Bocage,  Jorn.  Ac.  ísc.  Lisboa,  1882,  p.  25. 

Cette  espèce,  découverte  par  Smith  dans  TAfrique  australe  au 
nord  de  la  rivière  Orange,  se  fait  remarquer  par  Tétat  rudimentaíre 
du  doigt  externe,  garni  d'un  ongle  aplati,  aux  membres  antérieures. 
Ce  caractere  lui  est  commun  avec  le  Pelomys  fallax,  Peters,  auquel 
il  ressemble  aussi  par  ses  couleurs  à  Texception  de  la  raie  dorsale, 
qui  manque  à  celui-ci.  II  faut  ajoutter  que  cliez  le  P.  fallax  la  taille 
est  un  peu  plus  forte  et  les  dents  incisives  supérieures  ont  un  sillon 
profond,  tandis  que  le  M.  dorsalis  les  a  lisses. 

Les  dimensions  attribuées  par  Smith  à  cette  espèce  sont  infé- 
rieures à  celles  de  nos  individus  adultes  d'Angola: 


Du  bout  du  museau  à  la  base  de  la  queue. 
Longueur  d  e  Ia  queue 

»  de  la  tête 

Distance  du  museau  à  Tceil 

»        de  Toeil  à  Toreille 

Hauteur  de  Toreille. 

Plante  du  pied 


145  mm. 

? 

135  mm 

152  , 

145  « 

38  » 

36  » 

16  » 

15  » 

10  » 

9  » 

18  >. 

18  . 

33  .. 

31  « 

.    La  femelle  a  quatre  paires  des  mamelles:  une  paire  axillaire,  une 
pectorale,  deux  inguinales. 


PHYSICAS  E  NATUEAES  17 

Habitat:  Quissange^  Quillengues  et  Caconda  (Anchieta). 

Les  indigènes  de  ces  localités  Tappelent  Guero  et  Unguero,  noms 
lont  ils  se  servent  également  pour  designer  le  Pelomys  fallax  et  le 
VI.  vittatus. 

Le  M.  dorsalis  vit  dans  les  champs  et  ne  frequente  pas  les  liabi- 
itions. 

elomys  fallax. 

P.  fallax,  Peters.  Beis.  n.  Mossamb.  Sailg.^  p.  157,  pi.  33  f.  3,  p],  35  f.  9 ;  Pe- 
ters,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lislioa,  1870,  p.  127. 

Les  caracteres  de  coloration  de  nos  individus  d'Angola  différent 
n  peu  de  ceux  signalés  par  Peters.  Le  tiqueté  de  la  tête,  du  dos  et 
es  flancs  ést  roux-ferrugineux,  au  lieu  de  jaime,  sur  un  fond  noir; 
3  museau  et  le  tour  des  yeux  sont  aussi  d'im  ronx  ardent,  ainsi  que 
i  partie  postérieure  de  la  croupe  et  des  cuisses;  les  parties  inférieu- 
es  sont,  au  lieu  de  cendrées,  d'un  blanc  teint  de  roux-rubigiueux,  et 
ne  bande  étroite  de  cette  couleur,  d'un  ton  plus  vif,  separe  la  cou- 
iur  foncée  des  flancs  du  blanc  rubigineux  du  ventre.  La  queue,  revê- 
le  d'écailles  noires,  est  garnie  de  poils  courts  et  clairsemés,  noirs  en 
essus,  roux  ou  grisâtres  en  dessous.  Comme  nous  Tavons  dit  précé- 
emment,  le  P.  fallax  et  le  M.  dorsalis  ont  les  mêmes  couleurs,  sauf 
i  raie  noire  dorsale  qui  appartient  exclusivement  à  ce  dernier.  Les 
ímelles  de  Fun  et  de  Tautre  ont  le  même  nombre  de  mamelles  et 
lacées  de  même:  une  paire  sur  la  région  axillaire,  une  paire  sur  la 
oitrine,  deux  paires  sur  la  région  inguinale. 

Ces  animaux  se  trouvent  assez  répandus  en  Angola,  mais  ils  sem- 
lent  aítectionner  surtout  la  zone  littorale  et  la  zone  moyenne,  au  con- 
:aire  du  M.  dorsalis  qui  est  três  commun  sur  les  hauts-plateaux  de 
^aconda.  Voici  les  localités  d'ou  M.  de  Anchieta  nous  a  envoyé  des 
xemplaires  du  P.  fallax:  Amhacca^  Benguella,  Catumhella,  Rio  Co- 
oca,  CapangomÒBj  Quindumho. 

«Le  P.  fallax  construit  ses  terriers  à  proximité  d'eau  et  loin  des 
eux  habites';  il  est  considere  par  les  indigènes  comme  peu  nuisible 
iix  plantations  et  recherché  comme  aliment»  (Anchieta). 

teatomys  edulis. 

St.  edulis,  Peters,  Reis.  n.  Mossamb..^  Saiig..  p.  163,  tab.  34  f.  2,  tab.  35  f.  11 ; 
Bocage,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  ix,  1882,  p.  27. 

Nos  individus  d'Angola  ont  une  taille  plus  forte  que  celle  attri- 
lée  par  Peters  au  /St.  edulis  de  Moçambique^  comme  il  será  facile 
3  juger  en  comparant  les  chiífi-es  du  tableau  ci-après;  mais  ils  lui 
■ssemblent  quant  aux  couleurs. 


JORN.   DE   SCIENC.  MATH.  PHYS.  E  NAT. 2.*  SEKIE N."  V.        *  2 


16  JORNAX,  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

tus,  Fr.  Cuv.  Sur  la  tête,  le  dos  et  les  flancs  le  fond  du  pelage  es 
d'un  cendré  foncé  tiqueté  de  blane,  de  roux  et  de  noir;  les  raies  doi 
sales  noires  séparées  par  des  espaces  d'un  ton  plus  clair  que  les  flancs 
parties  inférieures  blancliâtres  lavées  de  roux;  les  deux  faces  d€ 
oreilles  couvertes  de  poils  roux  à  Texception  du  bord  interne  de  1 
face  externe  qui  est  garni  de  poils  noirs,  queue  de  la  longueur  d 
corps,  noire  en  dessus,  d'un  gris  plus  ou  moins  teint  de  roussâtre  e 
dessous. 

La  femelle  a  quatre  paires  de  mamelles:  une  axillaire,  une  pect( 
rale,  deux  inguinales. 

Habitat:  Bihalla,  Hidlla,  Caconda,  Rio  Guando. 

Kom  indigène  à  Caconda — aGueroy». 

Cliez  un  individu  de  Damaraland,  de  la  collection  du  Muséun 
les  couleurs  sont  plus  pâles  et  tirant  au  roux-jaunâtre;  les  raies  do] 
sales  plus  étroites  et  dun  brun-roux;  les  poils  des  oreilles  roux  pai 
tout,  même  sur  le  bord  interne  des  deux  faces;  la  queue,  incomplèt< 
brune  en  dessus  et  cendré-roussâtre  en  dessous.  L'étiquette  de  cet  ii 
dividu,  donné  par  le  Muséum  de  Paris,  porte  le  nom  de  M.  pumilú 
Sparrm. 

Deux  individus  de  Rio  Coroca^  provenant  du  dernier  voyage  d 
MM.  Capello  et  Ivens,  resseniblent  au  précedent  quant  aux  couleuri 
mais  leur  queue  est  beaucoup  plus  longue  que  le  corps  et  leur  fourrui 
est  formée  de  poils  plus  grossiers  et  plus  rigides. 

Mus  dorsalis. 

M.  dorsalis,  Smitli,  III.  S.  Afr.  Zool.  Mamm.,  pi.  46,  f.  2;  Pcters,  Beise 
Mossamh.^  Saiig.,  p.  156;  Bocage,  Jorn.  Ac.  isc.  Lisboa,  1882,  p.  25. 

Cette  espèce,  découverte  par  Smitli  dans  TAfrique  australe  í 
nord  de  la  rivière  Orange,  se  fait  remarquer  par  Fétat  rudimentaú 
du  doigt  externe,  garni  d'un  ongle  aplati,  aux  membres  antérieure 
Ce  caractere  lui  est  commun  avec  le  Pelomys  fallax,  Peters,  auqu 
il  ressemble  aussi  par  ses  couleurs  à  Texception  de  la  raie  dorsal 
qui  manque  à  celui-ci.  11  faut  ajoutter  que  cliez  le  P.  fallax  la  tail 
est  un  peu  plus  forte  et  les  dents  incisives  supérieures  ont  un  silk 
profond,  tandis  que  le  M.  dorsalis  les  a  lisses. 

Les  dimensions  attribuées  par  Smith  à  cette  espèce  sont  inf 
rieures  à  celles  de  nos  individus  adultes  d'Angola: 

Du  bout  du  museau  à  la  base  de  la  queue.  . . 
Longueur  dela  queue 

»  de  la  tête 

Distance  du  museau  à  l'oeil 

»         de  Toeil  à  Toreille 

Hauteur  de  Toreille 

Plante  du  pied 

La  femelle  a  quatre  paires  des  mamelles:  une  paire  axillaire,  u) 
pectorale,  deux  inguinales. 


145  mm. 

? 

135  mm 

152  . 

145  « 

38  » 

36  . 

16  » 

15  . 

10  n 

9  . 

18  » 

18  » 

33  » 

31  » 

PHYSICAS  E  NATURAES  17 

Habitat:  Quissange^  Quillengues  et  Caconda  (Ancliietaj. 

Les  incligènes  de  ees  localités  Tappelent  Guero  et  Ungiiero^  noms 
(lont  ils  se  servent  également  pour  designer  le  Pelomys  fallax  et  le 
M.  vittatus. 

Le  M.  dorsalis  vit  daus  les  champs  et  ne  frequente  pas  les  liabi- 
tations. 

Pelomys  fallax.  ' 

P.  fallax,  Peters.  Beis.  n.  Mossavih.  Saiig.^  p.  157,  pi.  33  f.  3,  pi,  35f.  9;Pe- 
ters,  Jom.  Ac.  Sc.  Lishoa,  1870,  p.  127. 

Les  caracteres  de  coloration  de  nos  individus  d'Angola  différent 
iiu  peu  de  cenx  signalés  par  Peters.  Le  tiqueté  de  la  tête,  du  dos  et 
des  flancs  ést  roux-ferrugineux,  aii  lieu  de  jaime,  sur  un  fond  noir; 
le  mnseau  et  le  tour  des  yeux  sont  aussi  d'un  roux  ardent,  ainsi  que 
la  partie  postérieure  de  la  croupe  et  des  cuisses;  les  parties  inférieu- 
res  sont,  au  lieu  de  cendrées,  d'un  blanc  teint  de  roux-rubigineux,  et 
une  bando  étroite  de  cette  couleur,  d'un  ton  plus  vif,  separe  la  cou- 
leur  foncée  des  flancs  du  blanc  rubigineux  du  ventre.  La  queue,  revê- 
tue  d'écaiUes  noires,  est  garnie  de  poils  courts  et  clairsemés,  noirs  en 
dessus,  roux  ou  grisâtres  en  dessous.  Comme  nous  Tavons  dit  précé- 
demment,  le  P.  fallax  et  le  M.  dorsalis  ont  les  mêmes  couleurs,  sauf 
la  raie  noire  dorsale  qui  appartient  exclusivement  à  ce  dernier.  Les 
femelles  de  Tun  et  de  Tautre  ont  le  même  nombre  de  mamelles  et 
placées  de  même:  une  paire  sur  la  région  axillaire,  une  paire  sur  la 
poitrine,  deux  paires  sur  la  région  inguinale. 

Ces  animaux  se  trouvent  assez  répandus  en  Angola,  mais  ils  sem- 
blent  aítectionner  surtout  la  zone  littorale  et  la  zone  moyenne,  au  con- 
traire  du  M.  dorsalis  qui  est  três  commun  sur  les  hauts-plateaux  de 
Caconda.  Voici  les  localités  doíi  M.  de  Ancliieta  nous  a  envoyé  des 
exemplaires  du  P.  fallax:  Âmhacca,  Bengudla,  Catumbella,  Rio  Co- 
roca, Capangomhe,  Qiiindmnbo. 

«Le  P.  fallax  construit  ses  terriers  à  proximité  d'eau  et  loin  des 
lieux  habites';  il  est  considere  par  les  indigénes  comme  peu  nuisible 
aux  plantations  et  recherché  comme  aliment»  (Anchieta). 

Steatomys  edulis. 

St.  edulis,  Peters,  Beis.  n.  Mossamh..,  Saiig..,  p.  163,  tab.  34  f.  2,  tab.  3õ  f.  11; 
Bocage,  Jom.  Ac.  Sc.  Lisboa,  ix,  1882,  p.  27. 

Nos  individus  d'Angola  ont  une  taille  plus  forte  que  celle  attri- 
buée  par  Peters  au  /St.  edulis  de  Moçambique^  comme  il  será  facile 
de  juger  en  comparant  les  chiffi-es  du  tableau  ci-après;  mais  ils  lui 
ressemblent  quant  aux  couleurs. 


.JORN.   DE   SCIENC.  MATH.  PHYS.  E  NAT. 2.*  SERIE N.°  V. 


de  Caconda 

J  de  Moçamb.  (Peters) 

115  mm. 

90  mm. 

55  » 

42  » 

31  .. 

26  .. 

13  » 

11  » 

8  .. 

7  . 

14  » 

14  .. 

19  » 

17  .. 

18  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATKJAS 


Longueur  du  corps  (tête  et  trone) . 

»         de  la  queue 

»  de  la  tête  

Distance  du  museau  à  Toeil 

»        de  l'ceil  à  Toreille 

Hauteur  de  Toreille 

Plante  du  pied 

Le  dr.  Peters  donne  à  la  femelle  cinq  paires  de  mamelles  (1-1-24-2), 
mais  chez  pliisieurs  femelles  d'Angola  que  nous  avons  examines  il  n'y 
a  que  quatre  paires  (l-}-l-j-2). 

Le  St.  edulis  a  été  rencontré  par  M.  de  Anchieta  à  Qamdumbo 
et  à  Caconda.  Notre  intelligent  et  dévoué  naturaliste  nous  ócrit  que 
le  Canena,  nom  sous  lequel  il  est  connu  des  indigènes  de  Caconda, 
prefere  les  terrains  voisins  des  cours  d'eau,  loin  des  habitations,  et  vit 
dans  des  terriers  dont  il  a  le  soin  de  cacher  les  entrées  avec  de  la 
terre  argilensc.  II  ne  sort  que  la  nuit.  Chaque  famille  vit  isolément 
dans  son  terrier.  Le  nom  Canena  signifie  être  f/ras,  qualité  qui  le  fait 
beaucoup  aprécier  comme  aliment.  On  ne  le  regarde  pas  comme  niii- 
sible  aux  plantations. 


SPALACIDAE 


Georychus  Mechowi. 


G.  Mechowi,  Peters,  Sitz.-ber.  d.  Gesellsch.  nat.  Fr.  Berl..  1881,  p.  133;  Bo- 
cage, Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  2.*  série,  i,  1890,  p.  271. 

Cette  espèce  remarquable  par  sa  forte  taille,  découverte  à  Ma- 
lancjc  par  von  Mecliow,  a  été  rencontrée  par  M.  de  Anchieta  dans  Tin- 
térieur  de  Benguella,  à  Quissange  et  à  Qaindumbo.  Un  individu  du  Bihé, 
provenant  du  premier  vovage  de  MM.  Capello  et  Ivens,  fait  aussi  par- 
tie  de  nos  collections  d'Ano'ola. 


'^o" 


Georychus,  sp. 

Georychus  hottentotiis,  Jentiuk,  Notes  fr.  Leyd.  Mus..,  1887,  p.  176. 

G.  ochraceo-cinereiís,  Leche,  Zoai.  ./ahrb.,  iit,  1887,  p.  121.  pi.  IV,  fia:-  2. 

Georychus  sp.,  Bocage.  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa.,  2.^  série,  i,  1890,  p.  272. 

D'une  taille  bien  inférieure  au  G.  Mechoioi  et  d'un  gris  teint  de 
roux  en  dessus,  plus  pâle  en  dessous,  nos  individus  ressemblent  à  la 
fig.  citée  de  Leche.  lis  sont  originaires  de  Huilla. 

Des  individus  provenant  des  environs  de  Huilla,  et  certainement 
identiques  aux  notres,  ont  été  consideres  par  M.  Jentink  comme  ap- 
partenant  au  G.  hottentotus,  Less,. 

Dans  Tétat  de  confusion  qui  regue  encore  au  sujet  des  espèces 
du  gen,  Georychus  et  de  leurs  caracteres  différentiels,  nous  n'avons 
qu'à  confirmer  ici  ce  que  nous  avons  écrit  ailleurs:  tout  ce  que  Tétat 


PHYSICAS  E  NATURAES  19 

íictuel  de  nos  connaissances  nous  permet  de  faire  c'est  de  considérer 
les  individiis  de  Huilla  comme  représentants  d'im  type  spécifique  voi- 
sin,  mais  distinct,  du  G.  Meckowi. 

A  ce  type  se  rattachent,  à  notre  avis,  comme  variétés  de  colo- 
ration,  quelques  individus  de  Caconda  et  du  Dondo,  d'un  roux  plus 
vif  tirant  au  roux-marron,  et  des  individus  de  QuUlengues^  dont  le  pe- 
lage  d'un  gris-argenté  rappelle  le  Heliophobiiís  argenteo-cinereus,  Pe- 
ters. 

Enfin  quelques  jeunes  individus  de  Qiiindumbo,  d'un  cendré-noi- 
râtre  lustre  de  roux  et  avec  une  grande  tache  blanche  sur  la  tête, 
ressemblent  tout-à-fait  à  la  figure  du  G.  damarensis,  publiée  par  M. 
Leche  (V.  Leche,  loc.  cit.,  pi.  IV,  fig.  1). 

Pour  plus  de  détails  sur  les  individus  d'Angola  du  genre  Geory- 
chus,  qui  existent  dans  le  Muséum  de  Lisbonne,  on  peut  consulter  Tar- 
ticle  que  nous  avons  publié  à  ce  sujet  dans  le  numero  précedent  de 
ce  Journal,  p.  269.  • 

Le  G.  Meckowi  est  connu  des  iudigèues  de  Quindumbo  et  de 
Bihé  sous  le  nom  de  Oguio;  les  rats-taupes  des  autres  localités  visi- 
tées  par  M.  de  Anchieta  portent  le  nom  de  Néte. 


DIPODIDAE 

Pedetes  caffer. 

Mus  caffer,  PalL,  Glir.,  p.  87;  Pedetes  caffer,  Peters,  P.  Z.  S.  L.,  1865,  p.  400. 

Le  dr.  Peters  a  été  le  premier  à  signaler  Texistence  de  cette  es- 
pèce  en  Angola  daprès  une  peau  rapportée  par  Wehvitsch  du  Golungo- 
Alto  et  qui  fait  actuellement  partie  de  nos  collections.  M.  de  Anchieta 
Ta  rencontrée  à  Humhe,  sur  le  bord  du  Cunene,  ou  elle  ne  doit  pas  être 
rare,  car  notre  vojageur  nous  a  ènvoyé  de  cette  localité  trois  indivi- 
dus adultes. 


OCTODONTIDAE 


Aulacodus  Swinderianus, 

A.  Swinderianus,  Temm.,  Monogr.  Mamm.,  1827,  i,  pp.  245,  248,  pi.  25  (juv.)  j 
Johnst.,  The  Èiver  Congo,  p.  390. 

M.  de  Anchieta  a  rencontré  1'^.  Swinderianus  en  Angola  tant 
dana  la  zone  littorale  que  dans  les  hauts-plateaux  de  Tintérieur ;  nous 
lui  devons  quatre  exemplaires :  une  femelle  adulte  de  Catumhella, 
deux  individus  jeunes  de  Maconjo  et  un  jeune  de  Caconda.  Suivant 
M.  Johnston,  il  habite  le  haut  et  le  bas  Congo. 

2# 


20  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


HYSTKICIDAE 


Atherura  africana. 


A.  africana^  Gray,  Ann.  N.  H.,  1842,  x,  p.  261 ;  Johnst.,  The  Biver  Congo, 
p.  378. 

M.  Jolmston  fait  mention  de  cette  espèce  comme  se  trouvant  à 
Bolobo  et  dans  le  Haut- Congo. 

Hystrix  afriçae-australis. 

H.  afrícae-atistralis,  Peters,  Beis.  n.  Mossamb.,  Sailg..,  p.  170,  tab.  32,  fígs. 
6,  7  •,  H.  cristata,  Johnst.,  The  Biver  Congo,  p.  390. 

Cet  animal  vit  en  Angola,  mais  noiís  n'avons  pu  encore  obtenir 
tous  les  renseignements  désirables  au  sujet  des  localités  qu'il  habite. 
M.  Freitas  Branco  nous  a  fait  don  en  1869  dune  paire  de  ces  ani- 
max  vivants,  provenant  de  Benguella;  ils  ont  vecu  pendant  pliisieurs 
années  dans  le  Jardin  de  FEcole  Polytechnique  et  s'y  sont  reproduits. 
Le  K.  P.  Antunes,  Supérieur  de  la  Mission  catlioliqiie  de  Huilla,  nous 
a  envoyé  en  1888  de  cette  localité  la  peau  d'un  jeune  individu.  M.  J. 
J.  Monteiro,  dans  son  ouvrage  Angola  and  the  Èiver  Congo,  nous  dit 
que  le  Porc-Epic  n'est  pas  rare  en  Angola,  sans  toutefois  nous  indi- 
quer  les  localités  ou  il  a  pu  Tobserver.  (Monteiro,  Op.  cit.,  ii,  p.  297). 
M.  Jolmston  le  comprend,  sous  le  nom  de  H.  cristata,  dans  sa  liste 
des  animaux  du  Congo,  oíi  il  porterait  le  nom  de  N'/caka.  (Johnst., 
Op.  cit.,  p.  386). 


LEPORIDAE 
Lepus  ochropus. 

L.  ochropiis,  Wagn.,  Schreh.  Svppl.^  iv,  p.  96;  Jentink,  Notes  Jr.  Leyd.  Mus.. 
1887,  p.  177. 

Les  caracteres  de  nos  individus  d'Angola  sont  ceux  du  L.  ochro- 
jpus,  signalés  par  Wagner:  aSupra  jlavus  nigro  undulatus,  artubus,  la- 
terihus,  collo  anteriore  nuchaque  nitidissime  fiãvis;  auricidis  capite  lon- 
gioriòiis;  cauda  mediocri,  supra  nigra,  infra  albay>. 

M.  de  Anchieta  Ta  rencontré  dans  les  districts  méridionaux  d'An- 
gola,  à  Caconda,  Rio  Cuce,  Huilla  et  Humhe.  Le  Muséum  de  Leyde 
possède  un  individu  recueilli  à  Humpata  par  M.  van  der  Kellen  (Jen- 
tink, loc.  cit.), 

Les  indigènes  de  Caconda  et  Eio  Cuce  Tappelent  Candimha. 

Chez  tous  nos  individus  il  y  a  une  petite  tache  blanche  au  milieu 
du  front.  Chez  un  individu  de  Rio  Cuce  les  teintes  sont  plus  pâles, 


PHYSICAS   E  NATURAES  21 

d'un  fauve  plus  clair.  Une  peaii  rapportée  par  M.  Serpa  Pinto  de  son 
voyage  à  travers  de  FAfrique  presente  ces  mêmes  caracteres  de  colo- 
ration. 

Le  L.  Salae,  décrit  par  M.  Jentink  d'après  un  individu  de  Mossa- 
medes,  ne  nous  est  jamais  parvenu  de  cette  localité.  Suivant  M.  Jen- 
tink, il  serait  distinct  des  autres  espèces  africaines  par  ses  couleurs 
plus  claires  et  ressemblerait  mieux  sous  ce  rapport  au  L.  isahellinus 
de  Nubie;  une  raie  blanche  allant  du  museau  à  Tceil  et  un  anneau  or- 
bitaire  de  la  même  couleur  seraient  encore  des  caracteres  communs 
à  ces  deux  espèces.  (Jentink,  Notes  fr.  Leyd.  Mus.^  1880,  p.  57). 


PEOBOSCIDEA 


ELEPHANTIDAE 


Elephas  africanus. 

E.  africanus,  Blumeub..  Handb.  d.  Naturg.^  v,  p.  125;  Johnston,  Angola  and 
Congo,  p.  379. 

L'élépliant,  três  abondant  en  Angola  à  Tépoque  de  la  découverte 
et  dans  les  premiers  siècles  de  notre  domination,  a  presque  disparu 
aujourd"hui  des  territoires  soumis  à  nos  autorités.  La  cupidité  des  peu- 
ples  civilisés  a  provoque  contre  cet  animal,  qui  pourrait  bien  devenir 
dans  ces  climats  un  de  nos  plus  utiles  auxiliaires,  une  guerre  d'ex- 
termination,  qui  doit  amener  fatalement  Textinction  complete  de  Tes- 
pèce. 

Dans  son  ouvrage,  Angola  e  Congo,  M.  F.  A.  Pinto  cite  Tappa- 
rition  en  1877  d'un  éléphant  sur  les  bords  du  Cuanza;  mais  il  s'agis- 
gait  d'un  animal  égaré  et  venant  de  fort  loin.  Ce  n'est  que  vers  les 
confins  de  notre  colonie,  au  nord  sur  les  bords  du  Zaire,  au  sud  dans 
la  zone  littorale  de  Mossamedes  au  Cunene,  que  les  éléphants  se  mon- 
trent  encore  en  bandes  nombreuses.  M.  Johnston*  nous  assure  qu'ils 
sont  forts  communs  dans  le  Haut-Congo  et  se  rencontrent  aussi  sur  le 
bord  gaúche  de  ce  fleuve  en  face  d'Isangila:  M.  Pinto ^  indique  le 
pays  de  Macuta  et  du  Zondo,  compris  entre  les  premières  cataractes 
du  Zaire  et  le  Cuango,  comme  possédant  encore  des  éléphants.  Dans 
le  sud  d" Angola  MM.  Capello  et  Ivens^  ont  constate  leur  présence 
dans  le  territoire  aride  et  inhabité  traversé  par  le  Rio  Coroca. 


1  Johnston,  Op.  cit.,  p.  380. 

2  F.  A.  Pinto,  Angola  e  Congo,  p.  86. 

3  Capello  et  Ivens,  De  Angola  á  Contra-Costa,  i,  p.  122. 


22  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


HYRACOIDEA 


HYRACIDAE 


Hyrax  Welwitschii. 

H.  Weltcitschii,  GiMy,  Ânn.  &  Mag.  N.  H.,  1868,  i,  p.  43;  Bocage,  Joim.  Ac. 

&c.  Lisboa,  1889,  2."  ?crie,  i,  p.  187. 
H.  arboreus,  Peters,  P.  Z.  S.,  1865,  p.  401. 

Habite  le  littoral  de  Benguella  et  de  Mossamedes^  dou  il  se  ré- 
pand  jusqu'à  Capangombe,  sur  la  zone  moyenne,  à  une  altitude  de  prés 
de  600  mètres.  II  est  connu  des  indigènes,  ainsi  que  les  deux  autres 
Hyraeidés  d'Angola,  sous  le  nom  de  «Guitaj>.  (Anchieta). 

Heterohyrax  Boçagei, 

Jlymx  Bocayei,  Gray,  Ann.  &  Mag.  N.  i/.,  1869,  iii,  p.  243. 
Enlnjrax  Bocagei,  Gray,  Ilandl.  Edent.,  p.  43,  pi.  XI,  f.  1. 
Hyrax  arboreus,  Bocage,  Jorn  Ac.  Sc.  Lisboa,  ix,  1882,  p.  29. 
Heierohyrax  Bocagei,  J3ocage,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  2.«  série,  i,  1889,  p.  188. 

Ij' Hderohyrax  Bocagei,  découvert  par  M.  de  Anchieta  en  An- 
gola, a  été  observe  par  notre  dévoué  naturaliste  dans  plusieurs  loea- 
lités  de  la  zone  moyenne  et  de  la  zone  des  hauts-plateaux.  Le  Muséum 
de  Lisbonne  possúde  une  série  assez  nombreuse  de  spécimens  recueillis 
par  lui  à  Bihalla  et  à  Capangomhe,  sur  les  contreforts  de  la  eordillière 
de  Chella,  à  Quissange  et  à  Quindumbo_,  dans  Fintérieur  de  Benguella, 
et  sur  les  hauts-plateaux  de  Caconda  et  de  Huilla. 

Dendrohyrax  Grayi. 

D.  Grayi,  Bocage,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  2.'  série,  i,  1889,  p.  190. 

Cette  espèce,  qui  nous  semble  nouvelle,  a  été  établie  d'après  un 
individu,  imparfaitement  adulte,  envoyé  recemment  de  Quissange  par 
M.  de  Anchieta.  Cest  le  premier  représentant  du  gen.  Dendrohyrax 
que  nous  ayons  reçu  d' Angola,  bien  distinct  des  deux  espèces  ci-dessus 
par  la  présence  d'un  cercle  orbitaire  complet.  Par  ses  couleurs  et  par 
la  nature  de  son  pelage  il  ressemble  au  H.  Bocagei,  qui  se  trouve 
également  à  Quissange.  Sa  fourrure  composée  de  poils  fins  et  doux 
au  toucher  ne  permet  pas  de  le  confondre  avec  le  D.  dorsalis,  de 
TAfrique  occidentale;  il  lui  est  aussi  inférieur  en  dimensions.  Sous  le 
rapport  de  la  taille  il  doit  se  rapprocher  davantage  du  D.  arboreus, 
qui  posséde  aussi  une  fourrure  composée  de  poils  fins;  mais  en  le  com- 


PHYSICAS  E  NATURAES  23 

par^nt  à  un  individu  de  celte  dernière  espèce,  de  King  Willicnns  Toion 
dans  FAfrique  australe,  nous  avons  pu  constater  que  chez  cel^^i-ci 
les  poils  sont  beaucoup  plus  longs  et  d'uiie  coloration  bien  différente, 
d'un  fauve-rougeâtre  foncé  varie  de  noir,  au  lieu  de  présenter  ime 
teinte  fauve  três  pâle  tiquetée  de  blanc  et  de  noir,  qui  donne  à  Tes- 
pèee  de  Qiiissange,  examinée  à  distance,  im  aspect  grisâtre. 


PERISSODACTYLA 


EQUIDAE 
Equus  zebra. 

E.  zebra,  L.,  Syst.  Naf.,  i,  p.  101. 

Dans  son  ouvrage,  Angola  t  Congo,  que  nous  avons  eu  souvent 
Toccasion  de  citer,  M.  F.  A.  Pinto  nous  dit  que  les  troupeaux  de  Ze- 
bres sont  communs  dans  les  plaines  de  1  intérieur  de  Mossamedes*. 
MM.  Capello  et  Ivens^  nous  racontent,  dans  le  premier  volume  de 
leur  Voyage  à  travers  de  V Afrique,  que  dans  un  endroit  de  la  route 
de  Mossamedes  á  Capangombe  qu'on  appele  ((Pedra  pequena^)  ils  ont 
eu  Toccasion  d'observer  le  passage  de  grandes  bandes  de  Zebres,  parmi 
lesquels  se  trouvaient  quelqiies  uns  blancs,  peut-être  des  Coiiaggas. 

N'ayant  jamais  recu  des  dfpouiiles  des  Equidés  qui  fréquentent 
la  partie  méridionale  de  notre  colonie,  il  nous  est  impossible  d'avoir 
une  opinion  sure  au  sujet  de  leur  determination  spécilique;  mais  Texis- 
tence  de  bandes  nombreuses  de  Zebres  et  de  ses  congéneres,  VJEqviis 
Burchelii,  et  YE.  quagga,  ayant  été  constatée  par  Andersson  dans  les 
vastes  territoires  au  sud  du  Cunene,  il  nous  semble  que  rien  ne  s'oppose 
à  ee  que  Ton  admette  la  possibilite  d'incursions  dans  le  sud  d'Angola 
tant  du  Zebre  que  des  deux  autres  espèces, 


RHINOCEROTIDAE 

Rhinoceros  bicornis. 

Rh.  bicornis,  Linn.,  Syst.  Naf.,  i,  p.  104. 

Le  Rhinoceros  se  montre  encore  aujourd'liui  dans  la  partie  la  plus 
méridionale  d' Angola,  oíi  il  est  connu  sous  le  nom  de  aChucurro'»', 


1  F.  A.  Pinto,  Angola  e  Congo,  p.  23. 

2  Capello  et  Ivens,  De  Angola  à  Contra- Costa,  i,  p.  125, 


24  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

MM.  Capello  et  Ivens'  Tont  observe  dans  les  localités  parcourues.par 
los  éléphants  et  par  les  Zebres,  qu'ils  ont  visitées. 

Nous  penchons  à  croire  que  c'est  le  Rh.  hicornis  Tespèce  le  plus 
souvent  observée  en  Angola,  sans  cependant  contester  la  possibilite 
de  semblables  incursions  de  la  part  du  Rh.  simus,  appelé  par  les 
voyageurs  ang-lais  le  rhinoceros  blanc  et  bien  distinct  de  Tautre  par 
la  conformation  de  sa  bouclie  et  par  ses  moeurs  exclusivement  herbi- 
vores.  Cest  cette  dernière  circonstance  que  nous  fait  considérer  le 
Rh.  hicornis  comme  le  plus  propre  à  se  répandre  sur  nos  territoires, 
ou  il  trouverait  plus  facilenient  que  Tautre  espèce  des  aliments  appro- 
priés  à  son  regime  habituei. 


ARTIODACTYLA 


TRAGULIDAE 
Hyoemoschus  aquatlcus. 

Moschus  aquadcus,  Ogilby,  P.  Z.  S.  L.,  1840,  p.  35. 

Hyoem.  aquaticns,  Alph.  Milne-Edw,  Ann.  Sc.  Naf.,  1864,  n,  p.  162,  pi.  III, 
f.  3,  3  a ;  Johnston,  The  River  Congo,  p.  384. 

Cet  intéressant  animal,  dont  Texistence  au  Gabon  avait  été  déjà 
constatée  par  Aubry  Lecomte,  a  été  derniérement  compris  par  M. 
Johnston  dans  sa  liste  des  raammifòres  du  Congo  corame  se  trouvant 
dans  les  endroits  marccageux  des  bords  du  Zaire.  Au  sud  de  ce  fleuve 
sa  présence  ne  nous  a  été  jamais  signalée  par  nos  voyageurs. 


BOVIDAE 
Bubalus  caffer. 

Bos  caffer,  Sparm.,  K.  S.  Veter.  Akad.,  1874-1879,  tab.  3. 

Cette  espèce  se  trouve  largement  répandue  dans  Tintérieur  de 
nos  possessions  d'Angola:  M.  Serpa  Pinto  Ta  rencontré  sur  le  haut- 
plateau  de  Caconda  et  dans  les  territoires  àu  Humho  et  des  Ganguel- 
las;  MM.  Capello  et  Ivens  ont  eu  souvent  roccasion  de  Tobserver  dans 
leurs  deux  voyages,  notamment  dans  le  plateau  de  Quillengues  et  au 
sud  de  Mossamedes,  sur  le  littoral.  Nos  caravanes  de  commerce  et 


Capello  et  Ivens,  De  Angola  à  Contra-Costa,  i,  p.  122. 


PHYSICAS  E  NATURAES  25 

nos  expéditions  à  rintérieur  d'Angola  ont  souvent  rapporté  de  bien 
tristes  souvenirs  de  la  rencontre  de  ce  terrible  hote  des  prairies  afri- 
caines,  YHipacaça  ou  M'pacaqa  des  indigènes. 

L'autre  espèce,  plus  petite  mais  non  moins  redoutable,  le  B.  hra- 
chycaros,  habite,  au  nord  du  Zaire^  le  Congo  et  le  pays  de  Loango, 
mais  nous  ne  possédons  pas  aiicune  preuve  autlientiqiie  de  sa  capture 
dans  nos  territoires  d'Angola. 

Oreas  canna. 

AntUope  oreas,  Pall..  Spec.  Zool.,  xii,  p.  17. 
Oreas  canna,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  74:5' 

L'existence  du  «Gunga»  en  Angola  a  été  signalée  plusieurs  fois 
par  nos  voyageurs:  MM.  Capello,  Ivens  et  Serpa  Pinto  Tont  rencon- 
tre a  Quíllengues,  à  Hidlla  et  au  Domhe.  Dans  les  collections  du  Mu- 
séum  se  trouve  un  jeune  individu  envoyé  vivant  de  Loanda  en  1860^ 
mais  sans  aucune  indication  de  sa  provenance. 

M.  Johnston  ayant  rencontre  dans  quelques  villages  du  Congo 
des  cornes  de  VO.  derbyanus,  pense  que  cette  espèce  doit  se  trouver 
probablement  dans  le  Haut-Congo  '. 

Strepsiceros  kudu. 

Antílope  strepsiceros,  Pall. 

St.  kiidii,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1872,  p.  745;  Johnst.,  The  Rii-er  Congo,  p.  386. 

St.  strepiceros,  Jentink,  Notes  fr.  Leyd.  Mus.,  1887,  p.  173-, 

Deux  individus  adultes  de  cette  espèce,  envoyés  vivants  d' An- 
gola, ont  vecu  quelques  années  dans  le  pare  royal  de  Necessidades  et 
s'y  sont.reproduits  une  fois;  mais  le  jeune,  au  bout  de  quelques  se- 
maines,  a  été  tué  par  le  mâle,  qui  était  d'une  grande  férocité.  Ces 
trois  individus  font  actuellement  partie  de  nos  collections. 

Nons  avons  reçu  en  1870  un  jeune  individu  de  Capanrjombe  par 
M.  de  Anchieta. 

Ij' a  Ungirifí,  comme  Tappelent  les  indigènes  d' Angola,  habite  sur- 
tout  les  districts  méridionaux  de  Benguella  et  Mossamedes.  MM.  Ca- 
pello et  Ivens  lont  rencontre  à  Rio  Coroca,  k  Quillengues  et  à  Huílla, 
M.  Sei*pa  Pinto  au  Domhe.  M.  Jentink  (loc.  cit.)  a  reçu  de  Otjipom- 
penima  la  tête  d'un  mâle  adulte.  Suivant  M.  Johnston  il  se  trouve 
aussi  dans  les  environs  de  Vivi  et  dans  le  Haut-Congo. 

Tragelaphus  scriptus. 

Antílope  scripta,  Pall.,  Miscell.  zooL,  p.  8. 
T.  scripfus,  Johnst.,  The  Ríver  Congo,  p.  391. 

Nous  avons  reçu  en  1882  de  Caconda  la  peau  d'une  femelle  adulte 
de-cette  espèce,  dont  Fétiquette  porte  le  nom  indigène  aGahmgott. 


1  Johuston,  Op.  cit.,  p.  391. 


26  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Sous  im  nom  à  peu-près  identique,  N'Giãimgu,  il  est  connu  des 
indigènes  du  pays  de  Loango,  ou  le  dr.  Falkenstein  Ta  rencontré.  II 
serait  três  répandu  aii  Congo  suivant  M.  Jolinston,  qui  signale  aussi 
la  présence  du  T.  gratus  dans  les  bois  situes  au-dessus  et  au-dessous 
des  cataractes  du  Zaire. 

Oryx  gazella. 

Capra  gazella,  Linn.,  Syst.  Na(.,  i,  p.  96. 

Cette  espèce  se  trouve  à  peine  représentée  dans  nos  collections 
par  une  paire  de  cornes  rapportée  de  Fintérieur  de  Benguella;  mais 
nos  voyageurs  MM.  Capello  et  Ivens  Tont  observée  dans  le  littoral 
au  sud  de  Mossamedes  et  dans  le  plateau  de  Caconda.  Elle  est  connue 
des  indigènes  sous  le  nom  de  «Gallenguet». 

Cobus  ellipsiprymnus. 

Ant.  ellipsiprymna,  Ogilby,  P.  Z.  S.  L..  1833,  p.  47. 

Kobus  ellipdprymnas,  Jentink,  Not.fr.  Leyd.  Mus.,  1887,  p.  172. 

IManque  à  nos  collections  d'Angola.  M.  Jentink  cite  une  tête  de 
mâle  recue  du  Cuntne  par  van  der  Kellen  et  MM.  Capello  et  Ivens 
Font  recontré  à  Qulsuama. 

Hippotragus  leucophaeus. 

Ant.  leucophaea,  Pall.,  MiscelL,  p.  4. 

^'Jgoceros  leticophaus^  Jentirik,  Not^fr.  Leyd.  Mus.,  1887,  173. 

Une  paire  de  cornes  d'un  jeune  mâle,  faisant  partie  d'une  petite 
collection  d'animaux  rapportée  par  M.  Banyures  du  Gohingo-Alto,  c'est 
tout  ce  que  nous  possédons  de  cette  espèce,  que  nos  voyageurs  Capello, 
Ivens  et  Serpa  Pinto  out  eu  souvent  Toccasion  de  rencontrer,  ainsi 
que  VH.  niger.  L'un  et  Fautre  se  trouvent  souvent  designes  dans  leurs 
ouvrages  sous  le  même  nom  indigène — aPalanca»  ou  «Malanccn. 

M.  Jentink  (loc.  cit.)  fait  mention  d'une  tête  et  de  deux  paires 
de  cornes  recues  de  Fintérieur  de  Mossamedes,  mais  sans  aucune  in. 
dication  precise  de  la  localité. 

Hippotragus  niger. 

Ant.  niger,  Harris,  Tron.  Z.  S..,  ii,  p.  213,  pi.  29. 
H.  niger,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  745. 

Nous  avons  à  peine  de  cette  espèce  la  tête  d'un  mâle  adulte, 
dont  les  cornes  ont  130  centim.  de  longueur,  envoyée  de  Mossamedes 
par  Welwitsch.  L'étiquette  porte,  écrit  de  la  main  de  ce  voyageur,  le 
nom  indiffène — «77ô7o». 


PHYSICAS  E  NATURAES  27 


iEpiceros  melampus. 


Ant.  melampus,  Licht.,  Berl.  Mag.,  vi,  1814,  p.  167. 
^piceros  Petersi,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  745. 
yE^j.  melampus,  Jentink,  Not.fr.  Leyd.  Mus.,  1887,  p.  173. 

\j  ^p.  melampus,  <íM'pallay>  des  indigènes,  est  assez  conimun 
dans  rintérieur  de  Mossamedes.  Deux  individus  de  iiotre  collection, 
mâle  et  femelle  adultas,  ont  été  tués  par  M.  de  Anchieta,  Tun  à  Ca- 
pangombe,  Fautre  au  Humhe.  M.  Jentink  cite  une  tête  envoyée  du 
Cunene  au  Muséum  de  Leyde  par  M.  van  4ei"  Kellen. 

Gazella  euchore. 

Anlilope  euchore,  Forster;  Sparm.,  Act.  Holm.,  1870,  p.  275. 
G.  euchore,  Bocage,  P.  Z.  S.  X.,  1878,  p.  741. 

Habite  les  districts  méridionaux  d'Angola.  Deux  individus,  mâle 
et  femelle  adultes,  nous  ont  été  envoyés  de  Huilla  par  M.  de  An- 
chieta. Chez  la  femelle  le  blanc  de  la  tête,  de  labdomen  et  des  mem- 
bres  est  remplacé  par  une  teinte  uniforme  d'un  fauve  pâle. 

Cephalophus  grimmius. 

Capra  grimmia,  Liim.,  Syst.  Nat.,  ed.  x,  i,  p.  70. 
C.  grimmius,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  743. 

Le  C.  grimmius,  «.Bamhh,  a  été  observe  dans  plusieurs  localités  à 
partir  du  littoral:  au  Domhe  (^^erpa  Pinto);  dans  le  pays  du  Cuango  et 
dans  les  hauts-plateaux  de  Chdla  et  de  Huilla  (Capello  et  Ivens);  à 
Capangombe  et  à  Caconcla  (Anchieta).  Plusieurs  individus  de  ces  deux 
dernières  localités  font  partie  de  nos  collections. 

Cephalophus  monticola. 

Antílope  monticola,  Thunb.,  Mem.  Ac.  Pelersb..  iii,  1811,  p.  315. 
C.  monticola,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  743. 
C.  Anchietae,  Bocage,  Ibid.,  p.  743. 

Nous  possédons  de  cette  espèce,  connue  en  Angola  sous  le  nom 
de  «ASecca»,  plusieurs  individus  de  diverses  provenances:  deux  indi- 
vidus, mâle  et  femelle,  rapportés  vivants  de  Benguella  par  M.  Freitas 
Branco;  un  mâle  envoyé  de  Loanda  par  M.  Toulson;  deux  individus 
adultes  et  un  jeune  pris  à  Capangombe  par  M.  de  Anchieta.  Ces  der- 
niers,  un  peu  plus  petits  que  les  autres,  quoique  à  peu-près  du  même 
age,  et  portant  plus  de  noir  sur  la  eroupe,  ont  été  inscrits  sous  le  nom 
de  C.  Anchietae  dans  la  Liste  des  Antílopes  d' Angola  que  nous  avons 
publiée  en  1878  dans  les  Proc.  de  la  Société  Zoologique  de  Londres; 
mais  après  un  nouvel  examen  ils  ne  nous  semblent  pas  suffisamment 
distincts  du  C.  monticola  pour  constituer  une  espèce  à  part. 


28  JORNAL  DE   SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Cephalophus  ruficrista. 

C.  ruficHda,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  741. 

?  C.  longiceps,  Gray,  P.  Z.  S.  1/ ,  1865,  p.  204;  Bocage,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa, 

1869,  II,  p.  220. 
f  C.  callipigns,  Peters,  Monatsb.  Ak.  Berlin,  1876,  p.  483,  pis.  3  et  4. 

De  ce  Cephalophus  nous  connaissons  à  peine  une  tête  de  mâle 
adulte,  recouverte  de  sa  peau,  envoyée  en  1869  de  Loanda  par  M. 
Toulson  et  dont  nou3  avons  publié  la  description  en  1878  (loc.  cit.i 

Cette  tête  doit  ressembler  par  ses  dimensions,  par  sa  conforma- 
tion,  par  la  forme  et  la  disposition  des  cornes  à  une  tête  de  Ccphalo- 
pfhus  rapportée  du  Gabon  par  Duchaillu  et  ayant  servi  au  dr.  Grray 
pour  Fétablissemeut  d'une  espèce  nouvelle,  le  C.  longiceps;  elle  rap- 
pele  encore  par  son  système  de  coloration  et  par  la  plupart  de  ses  ca- 
racteres, à  Texception  de  la  forme  et  de  la  disposition  des  cornes,  Tes- 
pèce  décrite  et  figurée  par  Peters  sons  le  nom  de  C.  calUjnfjus,  d'après 
un  mâle  recueilli  aussi  au  Gabon  par  Buchliolz.  Toutefois,  ne  pouvant 
.nous  prononcer  en  faveur  de  son  identité  avec  Tune  ou  Fautre  de  ces 
espèces,  qui  peut-otre  n'en  font  qu'une  seule,  nous  pensons  agir  sage- 
ment  en  lui  conserva:nt  provi soirement  le  nom  que  nous  lui  avions  im- 
po sé. 

Pediotragus  tragulus.  • 

Antílope  tragulus,  Foi-ster;  Licht.,  Berl.  Mag.,  vi.  p.  176. 
Nanotragus  tragulus,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  742. 
Pediotragus  tragultis,  Jentiuk,  Notes  fr,  Leyd.  Mas.,  1887,  p.  173. 

Habite  le  liaut-plateau  de  Haílla  et  les  bords  du  Canene.  Nous 
avons  reçu  une  jeune  femelle  du  Humhe  par  M.  de  Anchieta  et  le  Mu- 
séum  de  Leyde  posséde  la  tête  d'une  femelle  de  Otjipompenima. 

Neotragus  saltianus. 

A.  saltiana,  Blaiiiv.,  Buli.  S.  Phil.,  1816,  p.  7.Õ,  79. 

N.  saltianus,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  743. 

Cephalophus  hemprichianus,  Jentink,  Notes  fr.  Leyd.  Mas..,  1887,  p.  172. 

Trois  individus  de  cette  espèce  dans  nos  collections  sont  originai- 
res  de  deux  localités  du  sud  d' Angola,  Capangombe  et  Humhe.  Le  Mu- 
séum  de  Leyde  posséde  une  tête  de  mâle  adulte  envoyée  à"  Otjipompe- 
nima, dans  lintérieur  de  ]Mossamedes. 

Eleotragus  arundinaceus. 

A.  arundinacea.  Shaw,  Zool.,  ii,  p.  347,  pi.  193. 
E.  reduncus,  Bocage,  P.  Z.  S.  L.,  1878,  p.  745. 
E.  eleotragus.  Jeutink,  Notes  fr.  Leyd.  Mus..,  1887,  p.  172. 

Assez  répandu  dans  Tintérieur  d' Angola.  Nous  avons  quatre  in- 
dividus, deux  adultes  et  deux  jeunes,  recueillis  par  M.  de  Anchieta 


PHYSICAS  E  NATURAES  29 

dans  trois  localités  différentes :  QidlUngues,  Caconda  et  Huilla.  M.  Jen- 
tink  cite  la  tête  d'im  inâle  adulte  ò!  Òijijpompenima. 

Les  étiqiiettes  des  individus  envoyés  par  M.  de  Anchieta  portent 
rindication  du  nom  indigène — nNuxei). 


HIPPOPOTAMIDAE 

Hippopotamus  amphibius. 

•  H.  amphibius,  Linn.,  Syst.  NaU  i,  p.  101 ;  Johnson,  The  Biíer  Congo,  p.  390. 

On  le  trouve  dans  toutes  les  rivières  et  lacs  d' Angola  et  du  Congo. 
Les  indigènes  d'Angola  Tappellent  aNguvor) 


SUIDAE 
Potamochaerus  africanus. 

Sus  africanus,  Schreb.,  Saiig.^  i,  p.  327. 

Nous  avons  trois  individus  de  cette  espèce,  une  femelle  et  deux 
jeunes,  envoyés  de  Caconda  par  M.  de  Anchieta;  mais  elle  doit  se 
trouver  largement  répandue  dans  lintérieur  d'Angola.  Le  P. penicilla- 
tus  que  M.  Johnston  a  rencontré  dans  le  Haut  et  Bas-Congo  *,  manque 
à  nos  collections  d'Angola. 


SIRENIA 


MANATIDAE 


Manatus  senegalensis. 

M.  senegaUnsis,  Dum.,  Mammal.,  p.  508. 

M.  africanus,  Johnston,  The  Eiver  Congo,  p.  389. 

Vit  dans  la  partie  inférieure  du  Zaire  comprise  entre  Fembou- 
chure  de  ce  fleuve  et  les  premiéres  cataractes.  II  est  fort  à  craindre 
que  Fespèce  vienne  à  disparaitre  complètement.  Le  Muséum  de  Lis- 


1  Johuston,  Op.  cit.,  pp.  383  et  390. 


30  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

bonne  posséde  un  jeune  individu  monte,  don  du  Jardin  Zoologique  de 
Lisbonne,  et  le  squelette  d'un  individu  également  jeune  envoyé  d'An- 
gola  par  M.  J.  M.  da  Ponte  Horta,  ancien  gouverneur  general  de  cette 
colonie. 


EDENTATA 


MANIDAE 

Manis  Temminckii. 

M.  Temminckii,  Smuts,  Emim.  Mamm.  Cap.,  p.  54. 

Observe  en  Angola  dans  les  districts  méridionaux  au  sud  du 
Cuanza.  Nous  avons  reçu  de  Caconda  par  M.  de  Anchieta  un  jeune 
individu,  et  le  Muséum  posséde  deux  peaux  incomplètes  d'adultes, 
Tune  de  Tintérieur  de  Mossamedes,  Tantre  recue  d' Angola  sans  aucune 
indication  de  localité.  Un  individu  rencontré  par  MM.  Capello  et  Ivens 
dans  le  pays  du  Cuhango  et  connu  des  indigènes  sous  le  nom  de  JSTcaca 
appartenait  probablement  à  cette  espèce*. 

Manis  tricuspis. 

M.  (ri(:iii<2)is,  Rafia.,  Ann.  qén.  Phys.,  Bruxolles,  vii,  p.  14-,  Sclater,  P.  Z.  S.  L., 
1860,  p.  247 ;  P(>ters,  Sitz.  Gesselsch.  Berlin,  1881,  p.  131 ;  Johnston,  The 
River  Congo,  p.  389. 

M.  Johnston  ayant  vu  à  Banana  la  peau  d'un  individu  de  cette 
espècCj  en  conclut  qu'elle  doit  se  trouver  au  Congo.  EUe  vit  certai- 
nement  en  Angola  au  nord  du  Cicanza:  Monteiro  Ta  rencontrée  au 
Bemhe,  oíi  elle  sérait  môme  assez  commune  (Sclater,  loc.  cit.);  von 
Mechow  a  rapporté  de  Malange  une  peau  d'adulte  mésurant  85  cent. 
de  longueur  (Peters,  loc.  cit.) 

II  semble  donc  que  les  deux  espèces  de  Manis  se  partagent  le 
territoire  d'Angola,  Tune  habitant  au  nord,  Tautre  au  sud  du  Cuanza. 


ORYCTEROPODIDAE 
Orycteropus  capensis. 

Myrmecophaga  capensis^  Gm.,  Syst.  Nat.^  i,  p.  53. 

Deux  individus  d' Angola  qui  existent  dans  nos  collections  ont 


Capello  et  Ivens,  De  Angola  á  Contra- Costa,  i,  p.  258. 


PHYSICAS  E  NATURAES  31 

été  recueillis  par  M.  de  Ancliieta,  Tun  à  Bengiiella,  Tautre  à  Cátum- 
bella,  dans  le  littoral.  U  Orycterope  a  cependant  un  habitat  assez  étendii 
vers  rintérieur,  car  M.  de  Anchieta  à  propôs  d'autre3  animaiix  obser- 
ves dans  plusieurs  loealités  eloignées  de  la  cote,  telles  que  Hidlla^ 
Caconda,  etc,  a  eu  souvent  Toccasion  de  nous  parler  du  choix  que 
ces  animaux  font  pour  leurs  demeures  des  terriers  du  Gimho,  noni  sous 
lequel  il  est  partout  connu  des  indigènes. 


Dans  un  de  nos  récents  écrits  sur  les  mammifères  d'Angola*  nous 
avions  rapporté  à  VH.  ichneumon  un  individu,  reçu  il  y  a  longtemps 
du  Duque  de  Bragança  et  dont  Tétat  de  conservation  laisse  beaucoup 
à  désirer,  qui  par  ses  couleurs  ressemble  en  effet  mieux  à  la  Man- 
gouste  du  nord  de  1' Afrique  qu'à  celle  de  TAfrique  australe;  mais 
Texamen  d'un  individu  de  Quissange^  un  mâle  adulte  en  excellent  état 
faisant  partie  du  dernier  envoi  de  M.  de  Anchieta,  nous  permet  de 
mieux  saisir  les  diíférences  qui  séparent  la  Mangouste  d'Angola  de  ses 
deux  congéneres  et  nous  amene  à  la  considérer  distincte  de  Tune  et 
de  Fautre. 

Par  son  pelage  brun  tiqueté  de  roux  elle  se  rapproche  davantage 
de  VH.  ichneumon;  mais  elle  a  une  taille  plus  forte,  et  sa  queue  est 
beaucoup  plus  longue,  caractere  qui  permet  également  de  la  distin- 
guer  de  la  Mangouste  du  Cap.  Les  anneaux  roux  des  poils  sont  sen- 
siblement  plus  étroits  que  chez  VH.  ichneumon;  le  museau,  le  menton, 
Favant-bras  et  les  pieds  antérieurs  et  postérieurs,  d'un  noir  profond; 
le  dessous  du  corps  pointillé  de  roux  pâle  sur  un  fond  noirâtre.  Le 
premier  cinquième  de  la  queue,  à  compter  de  la  base,  est  recouvert 
de  longs  poils  bruns  anneíés  de  roux,  comme  ceux  du  dos;  dans  le 
reste  de  la  queue  jusqu'au  flocon  terminal  noir,  les  poils  sont  courts 
et  d'un  roux  ardent  uniforme. 

Voici  les  dimensions  de  notre  individu  de  Quissange  en  regard 
de  celles  constatées  par  M.  O.  Thomas^  sur  un  individu  de  VH.  ichneu- 
mon et  sur  un  autre  de  VH.  caffer: 


1  Bocage,  Jorn.  Ac.  Sc.  Lisboa,  2.*  série,  t.  i,  1889,  p.  178. 

2  O.  Thomas,  F.  Z.  S.  L.,  1882,  p.  65. 


32 


JORNAL  DE  SCIENCIAS    :\IATHEMATICAS 


H.  de  Quissange         H.  caffer 


De  Textr.  du  museau  à  la  base 

de  la  queue 

Longueur  de  la  queue 

»  du  pied  de  derrière . 


58  cent. 
57     » 
11      » 


58  cent. 
48      » 
10,2  .. 


//.  ichneumon 

54  cent. 
43      » 
9      .. 


L'ensemble  de  ses  caracteres  donne  à  la  Mangoiiste  d'Angola 
une  physionomie  à  part.  Elle  nous  semble  représenter  une  forme  géo- 
graphique  suífisamnient  caractérisée,  intermediaire  aux  deux  Man- 
goustes  du  nord  et  du  sud  de  FAfrique,  que  nous  nous  proposons  de 
nommer  //.  angolensis. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  I 


GerbiUw  validun fígs.  1,1a 

Euryotis  Anchieiae »     2,  2  a 

Mus  Anchieiae »     3,3  a 


r>U  BOCAGE 


Alana.  (1'A.xig'Ola. 


Escala  em  centímetros 


PHYSICAS  E  NATURAES  33 


RÉYISION  DES  CÉPHALOPODES  DU  MUSÉDM  DE  LISBONNE 


PAR 

ALBERT  A.  GIRARD 

Conservateur  de  la  Section  Zoologique 


ADDITIONSi 


Depuis  la  piiblication  de  mon  travail  sur  les  Céplialopodes  de  no- 
tre  Musée,  la  collection  s'est  enrichie  de  plusieurs  exemplaires  inte- 
ressants  provenant  pour  la  pliipart  de  nos  cotes  et  que  je  crois  devoir 
signaler. 

Je  n'avais  pas  alors  connaissance  de  deux  mémoires  de  M.  Hoyle^ 
concernant  les  Céphalopodes  de  TAngleterre  et  depuis  M.  le  Eev.  Ca- 
non Norman^  a  publié  une  excellente  Révision  des  Céphalopodes  de 
cette  contrée^  oíi  il  propose  un  nourel  arrangement  base  principale- 
ment  sur  les  diíFérences  sexuelles.  Comme  il  se  rapporte  naturelle- 
ment  a  plusieurs  espèces  que  nous  avons  en  commun  avec  ces  cotes 
j'aurai  souvent  à  citer  son  mémoire  dans  ces  additions. 

D'après  les  relations  des  pêcheurs  j'ai  lieu  de  croire  que  plusieurs 
espèces  habitant  nos  mers  n'ont  pas  encore  été  signalées,  et  j 'espere 
que  des  reclierches  suivies  snr  nos  cotes  du  Kord  et  du  Sud  nous  four- 
nirons  bientôt  matière  à  quelques  additions. 

Section  Zoologique  du  Muséum. —  22  Juillet  1890. 


1  V.  Jom.  de  Scienc.  Maíh.  Phys.  e  Nat.,  2.=»  série,  vol.  i,  p.  233,  1890. 

2  Note  on  Loligo  Forhesii;  Proc.  Roy.  Phys.  Soe.  Edinb.,  vol.  viii,  1885,  pp. 
4.^9-462. — Notes  on  the  Cephalopoda  Collected  hy  the  Liverpool  Mar.  Biology  Com- 
mittee  during  1885;  First.  Rep.  Fauna  Liverpool  Bay,  pp.  278-280  (1886). 

3  Révision  of  Britisli  Mollvsca,  Ann.  Mag.  Nat.  Hist.,  ser.  6,  vol.  v,  1890, 
p.  452. 

JOKN.    DE   SCIENC.   MATU.   PlIVS.  E  XAT. 2."    SERIE N."  V.  3 


34  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Octopus  tuberculatus,  Blainville  (p.  243). 

Obs. —  Notre  explorateur  à  Tile  St.  Thomé,  M.  F.  Newton,  vient 
de  noiís  adresser  plusieurs  males  et  femelles  de  cette  espèce  obteniis 
dans  la  baie  de  logo-Iogo  au  sud  de  Tile.  Cet  Octopus  parait  três  ré- 
pandu  sur  toute  la  cote  occidentale  d' Afrique. 

Sepiola  atlântica,  d'Orbigny  (p.  247). 

Steenstrup,  Notce  teuthologiece,  6;  Oocrs.  Kongl.  Dansh.  Vidensk.  Selsk.  Forh., 
1887,  p.  65-,— Giard,  Ànn.  Mag.  Nat.  HisL, ser.  6,  iv,  (1889)  p.  182;— Nor- 
man,  Ibid.,  v  (1890),  p.  473. 

Obs. — Jai  encore  obtenu  plusieurs  mídes  et  femelles  dans  les  fi- 
lets  trainés  à  rembouchure  du  Tage.  Les  femelles  sont  bien  plus  fre- 
quentes que  les  males. 

Loligo  Forbesii,  Steenstrup  (p.  254), 

Hoyle,  Proc.  Boy.  Pliys.  Soe.  E'Hnb.,  viii,  1885,  p.  459. 

Obs. — Mólangés  avec  des  L.  vulgaris,  j'ai  obtenu  au  Marche  de 
Lis])onnc  des  males  de  cette  espèce  qui  avaient  été  pris  sur  la  cOte  de 
Cezimbra.  Les  deux  indi vidas  que  j  avais  cite  précédemment  étaient 
aussi  des  males,  ce  qui  est  d'accord  avec  Tobservation  de  M.  Hoyle, 
qui  n'a  trouvc  que  deux  femelles  sur  neuf  individus  qu'il  a  examine. 
Ce  Loligo  est  surtout  fréquent  sur  les  cotes  du  Nord  de  TEurope,  oíi 
il  parait  remplacer  notre  Loligo  vulgaris. 

Teuthis  media,  (L.)  (p.  255). 

Obs. — MM.  Hoyle  et  Norman  ont  tous  deux  examine  des  indivi- 
dus des  cOtes  de  TAngleterre  et  se  sont  naturellement  occupés  de 
de  Tidentité  des  T.  media  et  marmorce. 

M.  Hoyle '  se  prononce  pour  Tidentité  des  deux  formes  tandis  que 
M.  Norman^  ayant  compare  des  individus  de  la  Méditerranée  croit  au 
contraire  que  ceux  de  TOcéan  appartiennent  à  une  espèce  distincte. 

Le  T.  marmorce,  (Verany)  différerait  du  T.  media,  (L)  par  des  na- 
geoires  plus  larges  situées  généralement  plus  en  arrière  et  qui  seraiènt 
continues  jusqu'à  Textrémité,  tandis  que  chez  T.  media  elles  disparai- 
traient  avant  en  donnant  une  apparence  assez  différente  à  lanimal. 

Outre  les  individus  que  j 'avais  examine  et  dont  les  variations 
m'avaient  fait  croire  à  Tidentité  des  deux  Teuthis,  qui  seraiènt  fondés 
seulement  sur  la  combinaison  de  variations  dues  à  Tâge  et  au  sexe, 
je  viens  d'obtenir  douze  males  et  sept  femelles  dans  les  íilets  tires 
sur  la  plage  d' Algés  à  Tentrée  du  Tage.  II  est  remarquable  que  les 


1  Notes  011  the  Ceph.  Coll.  hy  the  Liverpool  Mar.  Biol.  Comm.,  1.  c,  p.  279. 

2  L.  c,  p.  481. 


PHYSICAS  E  NATUEAES 


35 


males  soient  à  peu-près  tous  de  même  taille  70  mm.,  tandis  que  les 
femelles  sont  toutes  plus  grandes;  il  j  en  a  une  qui  atteint  112  mm., 
exactement  la  taille  du  grand  mâle  de  Plymouth  observe  par  M.  Nor- 
man. 

Voici  les  dimensions  de  quelques  uiis  de  ces  nouveaux  individus : 


Longueur 

du  corps 

$ 

70 

mm. 

$ 

112 

u 

» 

102 

» 

» 

78 

•» 

» 

75 

» 

» 

73 

» 

Extrémité  postérieure 
depuis  la  base  des  nageoires 


39 

mm 

77 

» 

66 

» 

46 

» 

43 

» 

42 

» 

Envergure 

26  mm. 
38  » 
42  » 
31  » 
31  » 
29     » 


En  étudiant  à  nouveau  tous  ces  individus,  j 'observe  que  la  na- 
geõire  parait  êti'6  proportionnellement  à  la  taille  un  peu  plus  en  avant 
que  chez  les  quatre  individus  de  la  Méditerranée  mesures  par  M.  Nor- 
man,  mais  la  diíférence  est  três  petite.  L'envergure  varie  aussi  rela- 
tivement  à  la  taille,  mais  sa  proportion  avec  la  longueur  de  Textré- 
mité  postérieure  depuis  la  base  des  nageoires  n'est  pas  constante  comme 
on  peut  en  juger : 


Teuthis  marmorse,  ?  d'après  Norman. 

Longueur  totale 105  mm. 

Relation  de  Tenvergure  à 

Fextr.  postérieure .  .  .    ^^ 
Teuthis  media,  5  du  Portugal. 


Long.  tot. 
Relation.  . 


112  mm. 

49 
100 


102  mm. 


64 
100 


93  mm.       69  mm.       60  mm. 


74 

71 

100 

100 

78  mm. 

75 

67 

72 

100 

100 

83 

100 


73  mm. 


(19 

lõõ 


La  continuité  des  nageoires  cbez  le  T.  marmorce  serait  un  cara- 
ctere d' une  autre  importance,  mais  les  Teuthis  du  Portugal  montrent 
que  si  les  nageoires  disparaissent  avant  1' extrémité  du  corps  c'est  par- 
cequ'elles  s'enroulent  sur  cette  extrémité,  il  n'y  a  qu'à  les  détaclier  par 
les  bords  pour  voir  qu'elles  sont  continues  et  que  leur  forme  est  bien 
celle  qu'a  figure  Verany  (1.  c,  pi.  XXXVIIj  chez  les  Teuthis  que  M. 
Norman  rapporte  au  marmorce.  En  somme  je  ne  crois  pas  que  ces  dif- 
férences  soient  d'ordre  à  établir  deux  espèces  pour  les  Teuthis. 


3* 


36  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


Fam.  OMMASTREPHINI,  (p.  257) 


Obs. —  M.  le  Rev.  Canon  Norman  ce  rapporte  également  à  propôs 
de  cette  famille  à  la  priorité  des  genres  Ommastrephes  et  Stenoteu- 
this.  II  adopte  le  genre  Ommastrephes  tel  qu'il  est  compris  par  d'Or- 
bigny,  mais  il  conserve  les  divisions  de  M.  Steenstrup,  Ommastrephes, 
Illex  et  Todarodes,  comme  des  sous-genres.  Quoique  reconnaissant  la 
priorité  du  sous-gcnre  Stenoteuthis,  Verrill,  sur  le*soiis-genre  Ovimas- 
tostrephes  (s.  str.),  Steenstrup,  et  leur  identité,  il  adopte  ce  dernier  d'ac- 
cord  avec  les  lois  de  la  nomenclature,  parceque  les  O.  Bartrammi  et 
gigas  sont  les  types  originaires  du  genre  Ommastrephes. 

Cette  manière  de  voir  étant  complètement  diíFérente  de  celle  que 
j'ai  exposé  précédemment,  je  crois  mieux  de  résumer  historiquement 
la  question. 

Blainville*  (1823),  en  prennant  pour  base  de  sa  division  la  forme 
de  Tosselet^  a  distingue  le  premier  sous  le  nom  de  «.Calmars-flechesD 
les  espèces  de  Calmars  dont  Tosselet  se  termine  par  un  petite  pointe 
excavée. 

Plus  tard-  (1825)  il  élève  cette  division  au  rang  de  genre  et  fi- 
gure (pi.  I,  fig.  3)  comme  type  le  Loligo  sagita  {=lllex  Coindetn). 

L'étude  des  «Calmars-flcches»  est  ensuite  entreprise  par  d'Orbi- 
gny  dans  son  beau  mémoire  sur  TAmérique  méridionale  (1835),  oíi  en 
reconnaissant  le  valeur  de  la  division  établie  par  Blainville  il  réunit 
les  espèces  sous  le  nom  géncrique  à' Ommastrejyhes  (p.  45).  Dans  cet 
ouvrage  en  présentant  la  classification  qu'il  suit  (p.  8)  il  établit  déjà 
deux  divisions  cliez  les  Ommastrephes: 

«1*^  Espèces  à  bras  pédonculés,  garnis  de  ventouses  sur  toute 
«leur  longueur. 

2°  Espèces  à  bras  pédonculés,  munis  de  ventouses  à  leúr  extré- 
«mité  seulement». 

Plus  loin  (p.  47)  en  se  rapportant  aux  Ommastrephes  il  dit:  «Par- 
«mi  les  espèces  connues  jusqu'à  présent,  ou  peut  compter  le  Loligo  sa- 
ngittata,  Lamk.,  la  seule  espèce  dont  les  bras  pédonculés  sont  couverts 
«de  ventouses  sur  toute  leur  longueur;  le  L.  Oualaniensis,  Less.;  le  L. 
(íBrongnartii,  Blainv.;  le  L.  piscatoruvi,  Lapil;  le  L.  Bartrammii,L,es.', 
<i\e  L.  illecehrosa,  Les.;  le  L.  Vanicoriensis,  Quoy  et  Gaim.,  et  proba- 
«blement  le  L.  pelagicus,  Bosc». 

«On  voit  par  ces  citations  que  dans  Tétat  actuei  des  découvertes 
«notre  genre  Ommastrephe  presente  déjà  un  assez  grand  nombre  d"es- 
«pèces». 


Jovrital  PJiys.,  p.  130. 

Manuel  de  Conchyliogie,  p.  367. 


PHYSICAS  E  NATURAES  37 

Enfin  à  p.  ÕO  il  clécrit  les  trois  espèces  qu'il  a  rencoutré  siir  les 
cotes  de  FAmérique,  à  savoir:  Ommastrephes  gigas,  n.  sp.;  O.  cylin- 
draceus,  n.  sp.  et  O.  Bartrammii,  (Les.) 

D'Orbigny  dans  ses  nouveaux  travaux  sur  les  Ommastrephes  (1839 
et  1855)  *  admet  les  mêmes  divisions  et  indique  les  mêmes  caracteres 
pour  ces  animaux. 

Cest  en  1880  que  M.  Verrill  en  décrivant  les  Céphalopodes 
géants  des  États-Unis^  a  proposé  pour  V Architeuthis  megaptera,  Verr., 
le  genre  Btenoteuthis .  En  décrivant  ce  genre  il  montre  ses  affinités 
avec  les  Architeuthis  et  les  espèces  qu'il  nomme  Ommastrephes  typi- 
qiies,  et  il  reconnait  Texistence  d'un  appareil  de  connexion  aux  bras 
tentaculaires.  II  remarque  que  plusieurs  espèces  à  membranes  nata- 
toires  développées  que  Ton  a  reuni  à  tort  aux  Ommastrephes  doivent 
être  groupées  dans  ce  nouveau  genre ;  selon  lui  les  Ommastrephes  pte- 
ropuSj,  Verr.  et  Bartrammii,  d'Orb.  sont  dans  ce  cas. 

Deux  móis  plus  tard  M.  Steenstrup  publie  sa  belle  Révision  des 
Ommastrephes  dont  il  propose  un  nouveau  groupement.  II  divise  le 
vieux  genre  de  d'Orbigny  en  trois  genres  en  conservant  le  nom  an- 
cien  pour  les  espèces  pourvues  d'un  appareil  de  connexion  et  de  mem- 
branes natatoires  développées.  M.  Steenstrup  n'avait  pas  eu  alors  con- 
naissance  du  mémoire  de  M.  Verrill,  et  il  publia  ensuite  une  note  sur 
les  Stenoteiifhis^  oíi  il  reconnut  leur  identité  avec  ses  Ommastrephes 
(s,  str.)  et  la  priorité  de  la  coupe  de  M.  Verrill. 

Cette  même  année  le  proíesseur  Owen*  fait  connaítre  sous  le 
nom  d' O.  ensifer  une  nouvelle  espèce  pour  laquelle  il  propose  le  s.  g. 
Xiphoteuthis,  caractérisé  par  le  grand  développement  de  la  membrana 
natatoire  des  troisièmes  bras. 

M.  Verrill,  ayant  eu  peu  après  connaissance  des  deux  travaux  de 
M.  Steenstrup  et  du  mémoire  de  M.  Owen^,  reconnait  Tidentité  des 
Ovvnasfrephes  typiques  de  M.  Steenstrup  avec  son  genre  Stenoteuthis 
dont  il  maintient  la  priorité.  Comme  il  accorde  la  première  place  aux 
caracteres  tires  de  Tappareil  connectif  il  divise  les  Ommastrephes, 
d'Orb.,  en  deux  genres:  Stenoteuthis  et  Ommastrephes  (s.  str)  =  {IUex 
et  Todarodesj,  Steenstr.)  En  analysant  le  travail  de  M.  Owen  il  recon- 
nait également  que  le  s.  g.  Xiphoteuthis  correspond  à  ses  Stenoteuthis, 
M.  Owen  Tayant  fondé  sur  un  caractere  commun  aux  espèces  de  ce 
genre. 

M.  Hoyle  dans  son  récent  catalogue  des  Céphalopodes  (loc.  cit., 
1886)  adopte  la  classification  de  M.  Steenstrup.  • 


1  Mon.  Cépli.  Acét.^  p.  341. — Moll.  vivanfs  et  fossiles,  p.  412. 

2  Trans.  Coimect  Ac,  p.  222,  vol.  v,  1880. 

3  Professor  A.  E.  Verrils  to  nye  Ceplialopodsloegter :  Stenoteuthis  og  Lesto- 
teuthis;  Oversigt.  K.  D.  Vid.  Selsk.  Forhandl.,  p.  1-27,  pi.  I,  1880. 

4  Deseriptions  of  some  new  and  rare  Cephalopoda  (Part.  ii)  *,  Trans.  Zool. 
Soe.  London,  vol.  xr,  pp.  144,  1881. 

5  Trans  Comi.  Acad.,  vol.  v,  pt.  2,  p.  385, 1882,  and  Report  ofthe  Commissio- 
ner  of  Fish  and  Fisheries  for  1879;  pp.  292  et  411,  1882. 


38  JORNAL,  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Jusqxi'à  mon  dernier  travail  je  n'ai  eu  connaissance  d'aucun  au- 
tre  mémoire  concernant  les  Ommastrejyhes.  Jai  dabord  décrit  une  nou- 
velle  espèce  pour  laquelle  j'ai  proposé  un  nouveau  genre,  mais  ayant 
examine  plusieurs  Ommastrejyhes  j'ai  adopte  les  vues  de  M.  Verrill  en 
conservant  les  Illex,  Todarodes  et  Todaropsis  comme  des  sous-genres. 
Depuis  M.  Norman  a  publié  le  travail  que  j'ai  résumé  précédemment 
en  ce  qui  concerne  les  Ommastrephes. 

Ceei  pose  je  crois  que  la  question  se  montre  assez  nettement.  II 
ne  peut  y  avoir  de  doute  sur  la  priorité  du  genre  de  d'Orbigny  pour 
les  Calmars-flèches,  le  genre  Cycria,  Leach,  Mss.,  quoique  plus  ancien, 
n'ayant  pas  lieu  d'être  restaure. 

Pour  appliquer  les  régies  de  la  nomenclature  il  nous  faut  recher- 
cher  le  type  originaire  du  genre.  DOrbigny  ne  décrit  à  la  suite  de 
son  nouveau  genre  que  les  Õ.  (fifjas  et  Bartrummii,  mais  uniquement 
parceque  se  sont  les  seules  espèces  que  Ton  trouve  en  Amérique,  pré- 
cédcment  il  a  dit  que  son  genre  Ommastrephes  presente  déjà  un  grand 
nombre  d'espèces  et  les  caracteres  du  genre  s'appliquent  également  à 
toutcs  les  espèces  qu'il  connaissait  alors,  ce  qui  est  confirme  par  les 
deux  groupes  qu'il  établit.  De  plus  il  ne  se  rapporte  ni  à  Tappareil 
de  connexion  ni  à  la  fosse  de  Tentonnoir.  En  résumé,  le  type  origi- 
naire du  genre  n'est  pas  indique  et  le  genre  Stenoteiithis  établi  pour 
la  première  fois  par  Verrill  aux  dépens  des  Ommastrephes  doit  être 
conserve  daprès  les  régies  de  la  nomenclature.  Kous  avons  mainte- 
nant  plusieurs  opinions  à  considérer: 

1"  On  admet  tous  les  Ommastrephes  comme  appartenant  à  un  seul 
genre  et  par  conséquent  toutes  les  sub-divisions  comme  des  sous-gen- 
res (Norman). 

2"  On  admet  toutes  les  sub-divisions  comme  des  genres  (Steens- 
trup,  Iloyle). 

3°  Les  Stenoteuthis  forment  un  genre  et  tous  les  autres  Ommas- 
trephes un  autre  genre  (^xa-rill). 

Précédemment  je  me  suis  rallié  à  cettc  dernièrc  opinion  et  c'est 
encore  celle  que  j 'adopte  aujourd'hui.  Les  Stenoteuthis  forment  un  tout 
complet,  bien  homogène,  caractérisé  par  J'appareil  de  connexion,  les 
membranes  natatoires  développées  et  le  mode  de  denticulation  des  cer- 
cles  cornes  des  cupules.  Par  contre,  si  les  autres  Ommastrephes  mon- 
trent  moins  dliomogéneité,  ils  ont  entre  eux  de  tels  rapports  que  je 
ne  crois  pas  que  Fon  puisse  génériquement  les  séparer,  mais  admet- 
tre  seulement  les  divisions  établies  comme  des  sous  genres;  en  outre 
ils  n'ont  pas  d'appareil  de  connexion  ni  de  membranes  développées. 

Je  prendrai  pour  type  du  genre  Ommastrephes  le  Todarodes  sagit- 
tatus,  espèce  que  M.  Steenstrup  à  cru  devoir  maintenir  et  qui  parait 
être  la  plus  anciennement  connue. 

Ommastrephes  (Hlex)  Coindetii,  (Verany)  p.  260. 

Ohs. — Maintenant  que  j'ai  pu  examiner  des  males  et  des  femelles 
adultes  de  Vlllex  Coindetii,  je  suis  convaincu  que  le  mâle  figure  par 


PHYSICAS  E  NATURAES  39 

Verany  est  une  autre  espèce,  par  analogie  notre  Toãaropsisj,  et  que 
le  vrai  mâle  n'a  été  décrit  jiisqu'à  présent  par  aueim  auteiu'.  Avant 
la  description  j'ajoiiterai  quelques  mots  sur  son  histoire  et  ses  affi* 
nités. 

'LUIlex  três  abondant  dans  la  Méditerranée  est  connu  depiiis  fort 
longtemps.  Tons  les  auteurs  lont  d'abord  confondii  avec  le  Lolifjo  to- 
darus  et  Delle  Cbiaje  parait  Ten  avoir  séparé  le  premier.  D'Orbigny 
Fa  ensuite  confondii  avec  le  Loligo  illecehrosiis^  Lesiieur,  et  a  considere 
le  Loligo  Coindetii  décrit  par  Verany,  d'après  nn  individu  de  petite 
taille  trouvé  dans  la  Méditerranée.  comnie  nn  ienne.  Veranv  sans  Tiden- 
tifier  avec  le  Loligo  Coindetii  Ta  rénni  à  une  autre  espèce  que  je  crois 
notre  Todaropsis.  Enlin  j\I.  Steenstrup,  tout  en  admettant  Tespèce  telle 
que  Verany  Ta  décrite,  1  identiíie  au  Coindetii  et  la  separe  de  Vlllex 
illecehrosus. 

■  M.  Steenstrup  a  créé  pour  ces  deux  dernières  espèces  le  genre 
lUex  dont  le  caractere  le  plus  saillant  existe  dans  les  buit  séries  tei'- 
minales  de  cupules  aux  bras  tentaculaires^  caractere  qui  le  distingue 
nettement  de  tous  les  Omviastrephidoe. 

Selon  quelques  auteurs  les  deux  Illex  fornieraient  une  seide  es- 
pèce, mais  Texamen  des  individus  de  nos  cotes  coníirme  Fopinion  de 
M.  Steenstrup,  qui  est  três  bien  d'accord  avec  leur  distribution  géo- 
grapliique. 

Quand  à  Tidentité  du  Loligo  sagittata  ç  de  Verany  avec  le  L.  Coin- 
detii^ je  Tadmets  sur  Tautorité  de  MM.  dOrbigny  et  Steenstrup,  n'ayant 
pu  étudier  d'individu  três  jeune.  J'observerai  toutefois  que  tel  que  ce 
dernier  est  décrit  et  iiguré  par  Verany  il  montre  des  diíFérences  três 
pronóncées  et  que  1'identité  des  deux  espèces  est  difficile  à  reconnai- 
tre;  tandis  que  le  L.  Coindetii  figure  par  d'Orbigny  (1.  c,  Ommastre- 
jjJies,  pi.  I,  fig.  1-10)  diâêre  peu  dans  ses  détails  et  s'accorde  bien  par 
la  forme  des  nageoires. 

Description. —  D'après  6  males  et  6  femelles  adultes. 

S  ailultc. —  Corps  cylindrique,  allongé,  un  peu  conique,  se  rétré- 
cissant  rapidement  depuis  sa  demi-longueur,  étranglé  avant  la  demi- 
liauteur  des  nageoires  et  termine  en  pointe.  Bord  antérieur  à  peine 
anguleux  vers  le  milieu,  en  dessus;  en  dessous  légêrement  concave, 
Longueur  un  peu  plus  du  triple  de  la  largeur.  Nageoires  formant  un 
rhomboide  à  angles  latéraux  légêrement  arrondis  occupant  les  ^/s  de 
la  longueur  du  corps  ou  un  peu  plus;  envergure  1,Õ0  à  1,60  de  leur 
hauteur;  bord  postérieur  à  peine  sinueux  formant  un  angle  obtus;  li- 
gue de  plus  grande  largeur  un  peu  au  dessus  du  milieu;  bords  anté- 
rieurs  courbes,  arrondis  aux  insertions  qui  sont  reculées  de  Yio  de  la 
liauteur  des  nageoires;  insertions  écartées  de  Yss  à  Ve  de  cette  hau- 
teur. Ajypareil  de  résistance  conforme  comme  à  Tordinaire, 

Tete  robuste,  grande,  un  peu  moins  large  que  le  corps.  Crête  pos- 
térieure  et  brides  comme  à  Tordinaire.  Yeux  moyens  à  sinus  bien  mar- 
que; leur  plus  grand  diamètre  équivaut  à.  Y4  de  la  largeur  de  la  tête. 

Bras  sessiles  inégaux;  ordre  de  grandeur  2=3,  4,  1^  ceux  de  la 


40  JORNAL  DE  SCIEXCIAS  MATHEMATICAS 

2^""  et  S^'""  paire  subégaux,  atteignant  un  peu  plus  des  Vs  de  la  lon- 
gueur  du  corps;  eeux  de  la  P"  paire  Y45  plus  courts  que  ceux  de  lu 
•2""'  et  ceux  de  la  4*"'*  de  Yio  plus  longs  que  les  premiers.  Brás  des 
paires  1,  2  et  4  à  section  quadrangulaire,  ceux  de  la  3'^'"'"  paire  munis 
dune  faible  carène  dont  la  plus  grande  largeur  est  au  niveau  du  prc- 
mier  tiers.  Les  bras  latéraux  sont  três  forts  par  rapport  aux  autres. 
Memhrane  natatoire  rudimentaire  à  tous  les  bras.  Cupules  commencant 
euviron  à  Ye  de  la  longueur  du  bras,  três  inégales,  pliís  que  demi- 
spliériques,  presque  cylindriques  à  pédoncule  excentrique.  Petites  sur 
les  bras  1  et  4  elles  croissent  légèrement  jusqu'à  la  dixième  ou  dou- 
xième  et  diminuent  ensuite  insensiblement.  Aux  bras  2  et  3  elles  crois- 
sent três  rapidement  de  la  V'"  h  la  11""',  qui  est  situce  un  peu  avant 
le  milieu  du  bras,  diminuent  plus  rapidement  jusqu'à  la  quinzièmc, 
puis  décroissent  tout  à  coup;  la  onzième  cupule  est  le  triple  de  la  pre- 
mière  et  le  double  de  la  seizième.  Cercle  corne  des  cupules  1  à  15  des 
bras  latéraux  orne  d'une  dent  moyenne  supérieui^e  plus  ou  moins  sail- 
lante,  droite,  comme  relevée,  suivie  de  IG  à  18  dents  arrondies,  comme 
festunnées,  décroissant  légèrement  vers  le  bord  inícrieur.  Les  autres 
cupules  sont  seulement  armées  dans  leur  moitié  supérieure  de  cinq 
dents  courbes  aigues,  suivies  de  chaque  côté  de  une  ou  deux  dents 
émoussées  plus  courtes.  Cercle  corne  des  cupules  1  à  12  des  bras  1 
et  4  orne  de  8  à  12  dents  supérieures  arrondies,  dont  la  moyennne  plus 
forte,  moins  distinctes  vers  le  bord  inférieure  qui  est  entier  ou  sim- 
plement  fendu;  les  cupules  restantes  comme  aux  autres  bras. 

Hectocotylisation  au  bras  droit  ou  au  bras  gaúche.  Au  hras  droif: 
Ce  bras  a  une  section  quadrangulaire  comme  à  Tordinaire;  à  environ 
Y4  de  son  extrémité  il  est  comprime  latéralement,  épaissi,  courbé  en 
dehors,  puis  termine  en  pointe.  Les  cupules  grandissent  de  la  pre- 
mière  à  la  douzième  située  un  peu  au  dessous  du  milieu,  au  bras  gaú- 
che elles  diminuent  ensuite  graduellement  mais  ici  elles  diminuent  su- 
bitement  et  de  la  treizième  jusqu  a  un  quart  de  Textrémité  elles  se 
continuent  en  décroissant  insensiblement.  La  membrane  protectrice  est 
continue  des  deúx  cOtés  jusqu'à  la  douzième  cupule,  puis  substituée 
par  de  petites  lamelles  décroissantes  adhérant  à  la  saillie  conique  oíi 
se  lixent  les  cupules.  Ces  lamelles  sont  aussi  développées  au  côté  ex- 
terne qu'au  cuté  interne.  Oíi  commence  Tépaississement  du  bras  les 
cupules  sont  substituées  sur  leur  ligne  externe  par  des  petites  lamelles 
demi  ovales  dirigées  en  avant,  et  sur  la  ligne  interne  par  des  tuber- 
cules.  Lamelles  et  tubercules  sont  reliés  par  une  ligne  élevée,  rami- 
fiée,  formée  par  la  réunion  des  deux  carènes  des  bras.  Ait  bras  c/aii- 
che  les  modifications  sont  les  mêmes  que  précédemment,  mais  dispo- 
sées  symétriquement  par  rapport  aux  premières. 

Bras  tantaculaires  cylindriques  presque  une  fois  et  demie  plus 
loDgs  que  les  bras  de  la  troisième  paire  et  aussi  épais  que  les  bras 
de  la  première  paire.  Massue  occupant  un  peu  plus  des  2/5  de  la  lon- 
gueur totale  du  bras,  três  peu  dilatée,  carénée  dans  sa  deuxième  moi- 
tié oíi  elle  est  bordée  d'une  membrane  três  rudimentaire.  Cupules  ainsi 
disposées:  14  petites  cupules  sur  deux  séries  le  long  du  premier  tiers 


PHYSICAS   E  NATUEAES  41 

de  la  base  de  la  massue,  suivent  les  quatres  séries  normales  de  cupu- 
les  três  inégales,  puis  le  quart  terminal  est  couvert  de  três  petites 
cupules  siir  liuit  séries,  et  on  remarque  à  Textrémité  un  groupe  cir- 
culaire  de  três  petites  cupules.  Les  quatres  séries  de  cupules  compren- 
nent  sept  paires  centrales  de  grandes  cupules  inégales  dont  les  deux 
paires  extremes  égalent  les  cupules  centrales  des  bras  dorsaux,  et  la 
paire  centrale  la  plus  grande  égale  la  sixième  cupule  des  bras  sessiles 
latéraux;  ces  cupules  sont  semblables  par  la  forme  à  celles  des  bras 
sessiles.  Les  deux  rangées  latérales  sont  composées  de  cupules  três 
petites  à  long  pédoncule.  Cercle  corne  des  cupules  de  la  base  des  bras 
dente  comme  les  cupules  terminales  des  bras  sessiles;  celui  des  gran- 
des cupules  garni  de  14  à  16  dents  quadrangulaires,  festonnées,  ou 
simplement  fendu  aux  dernières  paires,  Cercle  corne  des  cupules  la- 
térales et  des  cupules  terminales  garni  de  petites  dents  crochues  al- 
ternant  avec  des  denticules, 

CoJoration.  Nuagé  d'une  teinte  jaune  rougeâtre  et  couvert  de 
points  cliromopliores  clair-semés,  les  uns  fins  les  autres  plus  gros, 
rouge  rouille,  qui  passent  au  violet  obscur  sur  la  ligne  médiane  ou  ils 
sont  plus  rapprochés,  Bras  nuagés  en  dessus  de  taches  jaunâtres  com- 
me le  corps,  et  sur  les  nageoires  on  voit  des  taches  produites  par  les 
points  cliromopliores  três  fins,  laque  vif, 

GlacHus  luince,  aigu  antérieurement ;  cone  depuis  sa  naissance 
occupant  */4  3  de  la  longueur  totale :  godet  Yg  de  la  longueur  totale  du 
cone. 

Plaque  linguale^  formule  3-1-3;  dent  centrale  triscuspidée,  cús- 
pide moyenne  três  developpée,  latérales  três  courtes;  premiêre  dent 
latérale  bicuspidée  à  cúspide  externe  três  courte;  les  deux  autres  en 
forme  de  crochet. 

Ç  a(lulte.-^C'o7'^s  allongé  comme  celui  du  mâle,  mais  un  peu  di- 
late jusqu'à  son  tiers  antérieur,  ce  qui  le  fait  paraitre  plus  étranglé 
postérieurement,  Bord  antérieur  plus  anguleux  en  dessus,  en  dessous 
aussi  plus  concave. 

Nageoires  comme  chez  le  mâle,  dans  la  même  proportion,  mais 
ligne  de  plus  grande  largeur  au  niveau  de  ^5  de  leur  hauteur  et  in- 
sertions  un  peu  plus  reculées, 

Bras  sessiles  dans  le  même  ordre  de  grandeur  et  la  même  pro- 
portion, mais  relativement  plus  courts,  les  latéraux  atteignant  seule- 
ment  les  ^/g  de  la  longueur  du  corps,  Membrane  natatoire  quoique  ru- 
dimentaire  plus  prononcée.  Cupules  dans  la  même  progression,  mais 
aux  bras  latéraux  elles  sont  moins  inégales,  la  onzième  étant  à  peine 
plus  que  le  double  de  la  premiêre.  Cercle  corne  des  cupules  1  à  15 
des  bras  latéraux  comme  chez  le  mâle,  mais  la  dent  moyenne,  non  re- 
levée,  dépasse  à  peine  les  autres  qui  sont  peu  visibles,  le  bord  infé- 
rieur  étant  souvent  entier;  cupules  terminales  identiques.  Cercles  cor- 
nes des  cupules  des  bras  1  et  4  semblables, 

Bras  tentaculaires  dans  la  même  proportion;  massue  de  même, 
mais  plus  forte  avec  une  membrane  un  peu  moins  rudimentaire,  Cupu- 


42 


JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


les  de  la  massue  également  disposées,  mais  on  eii  conipte  seize  le  long 
du  premier  tiers  le  la  base ;  les  7  paires  centrales  sont  proportionnel- 
lement  bien  pliis  développées,  la  cupule  la  pliis  forte  étant  presque 
d'im  tiers  plus  large  que  la  plus  grande  des  bras  sessiles.  Denticula- 
tion  des  cercles  cornes  identique.  excepté  pour  les  paires  centrales  oíi 
le  cercle  corne  est  entier  à  peine  fendu. 

Dimensions  des  plus  grands  individus: 

Ú  frais  Le  mème  en  álcool  Q   en  aUool  J  en  álcool 

Long.  du  corps 194  mm.  193  mm.  195  mm.  255  mm. 

Largeur  inaximum . .  65    »  60    »  56     »  75     » 

Long.  de  la  tête  et 

du  cou 58    »  54    »  46    »  54    « 

De  Textrémité  du 

corps  à  l'oeil 219    »  214    .  218    »  277    » 

Diamètre  antero- 

poatérieur  de  Toeil.  18    »  16    »  12     »  13     » 

De  TcbíI  à  la  base  des 

bras 8    »  8     «  11»  10    » 

Largeur  de  la  tête..  53     »  53     •>  48    »  56    » 

Hauteur  des  nageoi- 

res 85    »  79    »  78     .  '      107     <> 

Envergure 130    »  126     ..  118    »  162     » 

Distance  entre  les 

insertions 14    »  13    »  14    »  19    » 

Ganche      Droit      Ganche       Droit     Ganche      Droit      Gaúche      Droit 

Loug.  des  bras  I. ..  132'"'"  135'"'"  120'"'°  126'»'"  122"""  127"'"'  118"^'"  117""» 

»             II..  175»  177»  156»  163.  157»  154»  155.  156» 

»             III .  175 »  180 .  157  .  164 »  154 »  153  »  155 »  150 » 

IV  .  150  .  145 »  140 »  139  »  138  .  138  »  132  .  129  « 
Long.  des  bras  ten- 

taculaires 250  »  260 »  225  .  230  .  210  -.  216  »  240  »  235  « 

Long.  tot.  de  la  mas- 
sue   110 »  110 »  100 .       98  .  ,  94 »  95  »  103  .  105  » 

Diamètre  des  bras 

tentaculaires 7»  7 »  -            -  8»  7,5»  9»  9» 

Différences  dues  à  Tâge.  —  La  femelle  jeune  ne  parait  pas  diílerer 
de  la  femeUe  adulte  sinon  dans  la  forme  du  corps  qui  est  im  peu  moins 
dilate  au  milieu.  Chez  le  mâle  jeune  la  nageoire  parait  un  peu  plus 
courte  par  rapport  à  la  longueur  du  corps,  mais  la  proportion  entre 
son  envergure  et  sa  hauteur  est  à-peu-près  constante.  Par  la  denticu- 
lation  des  cupules  il  se  rapproche  de  la  femelle:  aux  bras  latéraux  la 
dent  moyenne  saillante  des  grandes  cupules  est  peu  sensible  et  le  cer- 
cle corne  des  grandes  cupules  des  bras  tentaculaires  est  peu  divise  ou 
entier. 


Rapports  et  différences. —  Ulllex  illecehrosus  se  distingue  facile- 
ment  de  notre  espèce  par  des  caracteres  assez  prononcés.  En  com- 
parant  nos  individus  aux  descriptions  de  M.  Vei'rill  et  aux  exemplai- 
res  de  notre  Musée  je  trouve  les  différences  suivantes: 


PHYSICAS  E  NATURAES  43 

Cliez  Illex  illecehrosus,  corps  bien  plus  étroit  relativement  à  la 
longueur,  eu  moyenne  dans  la  proportion  1  à  5,  tandis  que  la  relation 
est  1  à  3  ou  3,5  pour  le  Coindetii;  nageoire  eu  general  plus  courte 
et  bien  moins  large  relativement  à  sa  hauteur; 

Brás  bien  plus  courts,  presque  la  moitié  de  la  longueur  du  corps, 
et  relations  entre  eux  un  peu  différente,  ceux  de  la  paire  dorsale  pa- 
raissant  plus  longs; 

Cercle  corne  des  grandes  ventouses  des  bras  íentaculaires  pres- 
que lisse;  denticulation  des  grandes  cupules  des  bras  latéraux  un  peu 
différente ; 

Disproportion  des  ventouses  des  bras  sessiles  et  tentaculaires  chez 
les  males  et  les  femelles  moins  prononcée; 

Lliectocotylisation  affecte  aussi  le  bras  droit  ou  le  bras  gauclie, 
mais  la  modiíication  est  diíférente; 

Sur  la  figure  donnée  par  Verrill  (1.  c,  pi.  XXVIII,  fig.  3)  on 
n'observe  pas  ce  cliangement  brusque  de  dimension  de  la  12'""^  à  la 
13^"^  cupule  et  il  ne  se  rapporte  pas  non  plus  aux  petites  plaques  qui 
adhérent  à  la  saillie  conique  ou  le  fixent  les  cupules,  comme  on  Tob- 
serve  cliez  V Illex  Coindetii. 

Habita't. —  La  femelle  adulte  a  été  draguée  à  quelques  milles  de 

la  cote  d'Ericeira  et  les  autres  individus  proviennent  de  la  cote  de 

Cezimbra. 

* 
Ohs. — Deux  des  six  males  adultes  à  bras  hectocotylisés  que  j'ai 

obtenus  au  móis  de  février  présentaient  cette  modification  au  bras 

droit,   le  troisième  acquis  en  mars  Tavait  également  au  bras  droit, 

mais  les  trois  autres  recueillis  de  mars  à  mai  Tont  au  bras  gaúche. 

L'hectocotylisation  affectait  le  bras  droit  de  Findividu  du  golphe  de 

Naples  cite  par  M.  Normann. 

Une  variation  correspondante  s'observe  dans  le  mode  de  fixation 

des  masses  spermatiques  dans  la  cavité  du  manteau  prés  de  la  base 

des  brancliies:  ces  masses  sont  à  droite  ou  à  gaúche,  et  quelques  fois 

il  y  en  a  deux  et  même  trois  du  même  côté.  La  grande  femelle  obte- 

nue  à  Ericeira  en  février  avait  une  seule  masse  fixée  à  droite. 

Ommastrephes  (Todaropsis)  Veranyi,  Girard  (p.  261). 

Ohs. — Des  recherches  suivies  au  Marche  de  Lisbonne  m'ont  per- 
mis  d'acquérir  encore  deux  femelles  jeunes  et  deux  femelles  adultes 
de  cette  interessante  espèce,  dont  Texamen  m'oblige  à  quelques  addi- 
tions  à  la  description  precedente. 

Dimensions. 

Ç  juv.  Ç*  o  ad.  O  plus  ad. 

Longueur  du  corps 101  mm.  120  mm.  150  mm.  162  mm. 

Largeur  du  corps 47     »  60    »  77     »  80    » 

Hauteur  des  nageoires.  .  .  46    »  58    »  67     »  82    » 

Envergure 90    »  110    »  125    »  142    » 


44  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Ce  tableaii  montre  que  la  hauteur  des  nageoires  en  relation  à  la 
longueur  du  corps  varie  sensiblement  avec  Tâge;  pliis  courtes  chez 
les  jeunes  elles  atteignent  environ  la  demi-hauteur  du  corps  cliez 
Fadulte.  L'envergure  relativement  à  la  hauteur,  que  j 'avais  cru  d'abord 
un  caractere  constant,  varie  aussi  sensiblement. 

Différences  sexuelles. — La  femelle  três  adulte  montre  un  lieu  de 
fixation  três  remarquable  pour  les  masses  spermatiques.  Elles  sont  fi- 
xées  à  la  face  interne  et  vers  la  moitié  inférieure  de  la  membrane 
buccale,  qui  parait  spécialement  organisée  dans  ce  but  par  son  épais- 
sissement  bien  plus  grand  qu'à  Tordinaire.  Quelques  spermatophores 
sont  visibles  aussi  sur  un  côté  de  la  lêvre. 

Ce  mode  de  fixation  est  tout  a  fait  anormal  chez  les  Oramastre- 
phidse  oíi  on  a  seulement  observe  les  spermatophores  dans  la  cavité 
branchiale  des  femelles  vers  la  base  des  branchies,  comme  je  Tai  vé- 
rifié  chez  Vlllex  Coindetii. 

Précédemment  j'ai  seulement  figure  im  des  bras  hectocotylisés  du 
mâle  connu  mais  je  crois  utile  de  les  décrire. 

Les  deux  bras  de  la  4'^""'  paire  sont  hectocotylisés;  les  cupules 
sont  complètement  absentes  au  bras  droit,  mais  existent  sur  un  peu 
plus  du  dernier  tiers  de  Tautre.  Ces  deux  bras  sont  bien  plus  forts 
que  les  autres  dans  leur  premiòre  moitié  puis  ils  diminuent  rapide- 
ment.  Oíi  commencent  d'ordinaire  à  paraitre  les  cupules  des  autres 
bras  se  montrent  de  fortes  écailles,  alternées  en  deux  séries,  au  nom- 
bre  de  huit,  dirigées  en  avant  et  munies  d'une  pointe  interne,  courte. 
Elles  diminuent  de  grandeur  depuis  la  base,  oíi  la  première  a  9  mm. 
de  longueur.  Les  séries  ordinaires  de  cupules  font  suite  à  ces  écailles 
au  bras  gaúche;  au  bras  droit  suit  une  seule  série  d'écailles  plus  pe- 
tites,  sur  la  môme  ligne  que  les  écailles  externes  de  la  base  du  bras, 
en  forme  de  feuilles  implantées  par  leur  milieu  et  prolongées  en  pointe 
en  avant;  ces  écailles  diminuent  vers  Textrémité  ou  elles  sont  peu  vi- 
sibles.  On  n'a  signalé  jusqu'à  présent  aucun  bras  modifié  de  cette  fa- 
çon  et  il  diífère  considérablement  du  bras  hectocotylisé  des  Illex. 


PHYSICAS  E  NATURAES  45 


NOTE  SUR  QUELQUES  ESPÈCES  DE  CRUSTACÉS 
DES  ILES  S.  THOMÉ,  DU  PRINCE  ET  ILHEO  DAS  ROLAS 


PAR 


BALTHAZAR   OSÓRIO 


Tout  en  poursuivaut  clans  ses  reclierches  zoologiques  à  lile  Saint 
Thomé,  M.  F.  Newton  nous  envoya  de  logo-Iogo  et  de  Rio  Quija,  ré- 
gions  inexplorés  jusqu'alors  (aoút  1889),  et  d'autres  endroits,  les  çriis- 
tacés  dont  nous  donnons  à  present  la  liste. 

1.  Panopeus  Herbstii,  Edw. 

J  —  Hab.:  logo-Iogo. 

Espèce  nouvelle  pour  la  faune  de  Tile  Saint  Thomé,  déjà  citée 
par  nous  dans  une  liste  des  crustacés  de  Tile  du  Prince. 

2.  Chlorodius  (Leptodius)  convexus,  A.  Edw. 

Rev.  et  Magaz.  de  Zool.,  t.  xi,  p.  410,  1839. 

Cette  espèce  fut  signalée  par  nous  dans  ce  reeueil  avec  la  dési- 
gnation  de  Xanthodes  melanodactyhisf  ^ ,  nous  devons  a  M.  A.  Milne- 
Edwards  sa  détermination  exacte. 

Hab.:  logo-Iogo, 


3.  Epixanthus  Helleri,  A  Edw. 


C"est  Fespèce  designée  par  nous  (loc.  cit.)  Ozius  corrugatus.  M. 
A.  Milne-Edwards  nous  dit  dans  une  lettre  que  nous  avons  reçu  de 
ee  savant  qu'il  a  donné  la  description  de  cette  espèce  dans  la  Revue 
et  Mogazin  de  Zoologie. 

Nous  y  avons  chercbé  inutilement  la  'diagnose  que  cet  illustre 
professeur  a  eu  Tobligeance  de  nous  signaler. 


1  Jorn.  Sc.  de  Lisboa,  2.'  série,  t.  i,  p.  131. 


46  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

4.  Thelphusa  margaritaria,  A.  Edw. 

5  —  Hab.:  Ribeira  Peixe.  , 

5.  Cardisoma  armatura,  Herklots. 

á  Ç  —  Hab.:  Ribeira  Peixe. 
6. ,  Gecarcimiis  ruricola,  L. 

Dans  les  individus  de  cet  espèce  mésurant  3  à  4  cent.  de  large 
pour  0'",036  à  4,8  de  longueur  on  voit  des  granulations  sur  les  bords 
latero-antórieurs  de  la  carapace,  du  front  et  dii  bord  infra-orbitaire. 
Ces  granulations  ne  sont  pas  tout-à-fait  eíFacées  dans  les  individus 
adultes  comme  dit  M.  le  prof.  Greeíf;  Texamen  de  nos  exemplaires 
nous  autorise  à  dire  que  cette  affirination  est  tant  seulement  vraie  pour 
les  mrdes  adultes,  mais  non  pour  les  femelles,  les  granulations  j  per- 
sistent  malgré  le  développement  de  ces  individus. 

Les  dents  du  bord  interne  du  carpe,  aussi  bien  que  du  bord  infé- 
rieur  du  bras,  disparaissent  presqu'en  entier  dans  les  males  mésurant 
5  cent.  de  longueur  pour  5,6  de  large. 

11  est  bien  remarquable,  toutefois,  qu'un  de  nos  males  mésurant 
0"',04õ  de  longueur  pour  5,8  de  large,  conserve  les  épines  du  carpe 
aussi  bien  que  les  granulations  qui  se  trouvent  dans  les  femelles  et 
dans  les  jeunes  males.  Les  mains  de  cet  individu  sont  frèles,  lon- 
gues  de  4  cent.,  mésurant  0"",016  de  large. 

Dans  nos  exemplaires  elles  ont  2"", 5  de  large  et  5  cent.  de  lon- 
gueur. On  dirait  un  mâle  eíféminé. 

Cet  anomalie  sera-t'-elle,  peut-être,  explicable  par  ce  fait  j  Tindex 
de  la  patte  maclioire  droite  est  casse  ainsi  que  le  polex  de  la  gaúche 
et  cet  individu  serait  ainsi  mal  arme  pour  la  lutte  pour  Texistence,  de 
là  sa  faiblesse. 

7.  Ocypoda  ippeus,  Olivier. 

í  Ç  —  Hab.:  logo-Iogo. 

8.  .Gelasimus  Tangeri,  Eydoux. 

S  2 — Hab.:  logo-Iogo. 

9.  Grapsus  pictus,  Latr. 

5  —  Hab.:  Ribeira  Peixe. 
10.  Goniograpsus  cruentatus,  Latr. 
Hab.:  logo-Iogo. 


PHYSICAS  E  NATURAES  47 

11.  Calappa  rubroguttata,  Herklots. 

5  2  —  Hab.:  logo-Iogo. 

12.  Calappa  gallus,  Herbst. 

è  —  Hab.:  logo-Iogo. 

13.  Remipes  scutellatus,  Fabr. 

5  ç  —  Hab.:  logo-Iogo 

14.  Goenobita  rugosus,  Edw. 

Hab.:  Fernão  Dias. 

15.  Porcellana  speciosa,  Dana. 

Hab.:  logo-Iogo. 

Cette  espèce  marqiiée  d'un  (?)  fut  mentionnée  déjà  par  nous  dans 
notre  travail  (loc.  cit.,  pag.  136).  Un  échantillon  de  cet  espèce  a  été 
remis  par  nons  à  M.  A.  Milne-Edwards.  Ce  savant  nous  dit  que  notre 
exemplaire  n'est  pas  bien  adulte  et  qu'il  a  des  doutes  sur  sa  détermi- 
nation. 

Les  iudividus  plus  âgés  que  M.  Newton  nous  envoya  dernière- 
ment,  confirment,  il  nous  semble,  que  Tespèce  signalé  par  nous  est 
vraiement  le  Porcellana  speciosa^  Dana. 

16.  Panulirus  regius,  Capello. 

Espèce  nouvelle  pour  la  faune  de  File,  déjà  signalée  au  Cap  Vert 
par  Capello  et  par  nous  à  Benguella. 

17.  Atya  scabra,  Leach. 

Hab.:  Rio  Quija. 

18.  Palaemon  Olfersi,  Wiegmann. 

Hab.:  Rio  Quija. 
10.  Lepas  anserifera,  Darwin. 
Hab.:  logo-Iogo. 


La   Thalamita  integra^  espèce  américaine,  fut  signalée  par  nous 
à  Tile  Saint  Thomé,  (loc.  cit.,  p.  132).  M.  Miers  en  présence  des  ca- 


48  JOKNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICÁS 

ractères  de  quelques  écliantillons  déposés  au  Britisli  Muséum  rapporte 
les  individus  de  cet  espèce  recueillis  aux  íles  Canaries  à  une  variété, 
qu'il  nomme  var.  africana. 

Aux  caracteres  mentionnés  dans  la  diagnose  de  M.  Miers  nous  y 
joindrons  les  suivants.  La  main  n'est  pas  entièrement  lisse  sur  sa  face 
supero-externe,  oíi  elle  presente  des  crêtes  granuleuses,  et  elle  est  ar- 
mée  de  quatre  épines,  Tune  au-dessus  de  Tarticulation  du  pollex.  Les 
épines  bien  visibles  dans  les  individus  nouveaux  ou  dans  les  femelles. 

II  est  sans  doute  digne  de  remarque  que  les  crustacés  précédem- 
ment  recueillis  dans  les  eaux  douces  de  St.  Thomé,  Palaemon  Olfersi^ 
Wiegm.,  et  Atya  scabra,  Leach^  appartiennent  à  des  espèces  américai- 
nes,  le  premier  se  trouvant  sur  les  cotes  des  Antilles  et  du  Brésil,  le 
second  sur  celles  du  Méxique.  La  llialamita  integra,  de  FArcliipel  Po- 
motu  et  des  íles  Sandwich,  se  trouve  précisement  dans  le  mênie  cas. 


Ci^iiísitaoóíBi  x'eciieilliísi  ã  Illieo  da»  KolaiS 

1.  Chiorodius  (Leptodius)  convexus,  A.  Ed^v. 

2.  Gecarcinus  ruricola,  L. 

3.  Remipes  scutellatus,  Fabr. 

4.  Coenobita  rugosus,  Edw. 

5.  Coenobita  rugosus,  Edw.  t 

Hab.:  Ilheo  dos  Mateiros. 

6.  Ocypoda  Edwardsi,  nov.  sp. 

Espèce  voisine  de  VO.  Fabricii,  Hilgendorf,  mais  diíférente,  au 
prémier  coup  d'(BÍl,  parceque  la  cornée  n'est  pas  dépassée  par  un  pro- 
longement  styliforme  ou  tubercule  terminal.  Carapace  à  peu-près  car- 
rée,  convéxe  dans  sa  moitié  antérieure,  ou  les  granulations  sont  bien 
visibles,  mais  principalement  dans  les  régions  branchiales;  dans  la  moi- 
tié postérieure,  plus  grandes,  mais  deprimées.  Angles  latéraux  aigus 
saillants,  orbites  non  immarginés,  avec  une  échancrure  dans  la  partie 
médiane,  prochainement,  de  son  bord  inférieur.  Face  inférieure  du  bras 
avec  des  poils  longs  clairsemés,  face  externe  et  interne  convertes  de 
plis  aux  bords  crennelés;  bords  inférieurs  du  bras  armes  de  dents 


PHYSICAS  E  NATURAES  49 

principíilement  an  bord  infero-interne  et  dans  sa  part  antérieiire;  dents 
terminées  par  une  pointe  rouge  (exemplaire  conserve  dans  ralcool). 
Carpe  couvert  de  três  petites  granulations.  La  main  dans  sa  face  ex- 
terne avec  des  granulations,  diverses  en  grandeur,  quelques  unes  plus 
grandes  que  celles  du  carpe;  bord  inférieur  dente.  L'organe  de  la  stri- 
dulation  forme  par  des  stries,  les  supérieures  plus  courtes,  et  laissant 
entre  elles  un  plus  large  espace  que  les  inférieures,  quelques  poils  au 
bord  externe  et  inférieur  de  cet  organe.  La  face  interne  de  la  main 
aussi  bien  granuleuse,  mais  les  granulations  des  deux  tiers  supérieurs 
plus  petites  que  celles  du  tiers  inférieur. — Bord  inférieur  de  la  main 
dente.  Troisième  article  des  trois  prémieres  paires  de  pattes  ambula- 
toires  large,  aplati  et  couvert  dans  sa  moitié  supérieure  par  des  plis 
crennelés,  três  semblables  à  ceux  du  bras,  et  de  petits  points  noirs.  Si- 
xième  article  du  plastron  sternal  se  rétrécissant  depuis  sa  ligne  médiane, 
et  un  peu  plus  large  que  le  précédent. 

Cette  espèce  diffère  de  VO.  Fahricii,  avec  laquelle  elle  a  tant 
de  ressemblances,  par  le  caractere  mentionné  déjà  dans  cette  diagnose; 
de  VO.  arenaria,  parceque  Torgane  de  Testridulation  dans  cette  es- 
pèce est  forme  par  des  granulations;  10.  corcUmcma  n'a  pas  cet  or- 
gane. L'0.  Kiihlii  est  plus  large  que  longue  dans  les  proportions  de 
41 3  et  cliez  notre  individu  la  largeur  est  à-peu-près  égal  à  la  longueur, 
3  cent.  de  large  pour  2,5  cent.  de  longueur;  il  n'y  a  pas  au  front  au- 
cune  incision  comme  dans  O.  KiiJilii;  la  longueur  du  bord  de  la  main, 
plus  grande  que  la  hauteur,  longueur  20  mm.,  hauteur  14  mm.  Ces 
caracteres  et  ceux  mentionnés  dans  la  diagnose  permettront,  je  crois, 
de  distinguer  facilement  cette  espèce. 

6 — Hab.:  lie  du  Prince. 

Nous  dédions  cette  espèce  à  M.  A.  Milne-Edwards.  Ilommage 
d'admiration  à  ce  distingue  et  illustre  professeur. 


Lisbonne,  Musée  de  Zoologie^ — Aoút  1890. 

• 


JOKN.    DE   SCIENO.  MAXU.   PilYS.  E  NAT. 2.^  SERIE N."  V. 


50  '  JORNAL  DE  SCIENCIAS    MATHEMATICAS 


ESTUDOS  ICHTHYOLOGÍCOS  ACERCA  DA  FAUNA 

DOS  domínios  portuguezes  na  africa 


POR 


BALTHAZAR  OSÓRIO 


S.»  nota,. — Peixe*  niai-itÍMio!*í  <i'A.iig'ola 

Começamos  por  appresentar  a  lista  dos  peixes  determinados  pelos 
naturalistas  F.  Capello  e  R.  Guimarães,  e  cm  seguida  a  noticia  dos  que 
foram  estudados  por  nós,  e  por  serem  muitos,  teremos  de  dividir  esta 
nota  por  alguns  números  d' este  jornal. 

Espécies  determinadas  por  F.  Capello  ^ : 

1.  Serranus  taeniops,  Cuv.  e  Vai. 

2.  Serranus  goreensis,  Cuv.  e  Vai. 

Loanda.  • 

3.  Serranus  guttatus,  BI. 

Loanda. 

4.  Rhypticus  arenatus,  Cuv.  e  Vai. 

Loanda. 

5.  Pristipoma  Perroteti?  Cuv.  e  Vai. 

6.  Pristipoma  suillum,  Cuv.  e  Vai. 


1  Jorn.  Sc.  Lisboa,  t.  iii,  p.  194  e  seg.  e  p.  280  e  seg.,  t.  iv,  p.  83  e  seg.  ' 

i 


PHYSICAS  E  NATURAES  51 

7.  Dentex  filosus,  Vai. 

Mossamedes. 

8.  Box  salpa,  L. 
Mossamedes.    . 

9.  Oblata  melanura,  L. 

Mossamedes. 

10.  Sargus  Rondeletii, 
Mossamedes. 

11.  Pagellus  mormyrus,  L. 

Mossamedes. 

12.  Chrysophrys  coeruleosticta,  Ciiv.  e  Vai. 

13.  Dactylopterus  volitans,  L. 

Loanda. 

14.  Sphyraena  vulgaris,  Cuv. 
Mossamedes. 

15.  Trichiurus  lepturus,  L. 

Mossamedes. 

16.  Charanx*  ronchus,  Geoffr. 

17.  Argireiosus  setipinnis,  Mitcli. 

(a)  Loanda. — (b)  Mossamedes. —  (c)  Molembo.  '" 

18.  Microptheryx  chrysurus,  L. 

19.  Temnedon  saltator,  Cuv.  e  Vai. 

(a)  Loanda. — (b)  Mossamedes. 

20.  Lichia  glauca,  L. 

(a)  Loanda. —  (h)  Mossamedes. 

4:# 


52  JORNAL.  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

21.  Chromis  macrocephalus,  Blkr. 
Loanda. 

22.  Arnoglossus  aspilus,  Blkr. 

23.  Pristis  pectinatus,  Latham. 

24.  HhinolDatus  Colomnae,  Mull.  e  Henl. 
Mossamedes. 

Espécies  determinadas  por  R.  Guimarães*: 

1.  Serranus  gigas,  Briinn. 

2.  Trachinus  araneus,  Risso. 

Mossamedes. 

3.  Hemiramphus  Schlegeli,  Blkr. 

Benguella. 

4.  Ostracion  quadricornis,  Linn. 

5.  Diagramma  octolineatum,  Cuv.  e  Vai. 

6.  Sargus  Rondeletii. 

Mossamedes. 

7.  Pagrus  Ehrenbergii,  Cuv.  e  Vai. 

8.  Scorpaena  laevis,  Troschel. 

9.  Umbrina  cirrhosa,  Linn.,  var.  canariensis,  Vai. 
Mossamedes. 

10.  Periophthalmus  koelreuteri,  PalL,  var.  papilio. 

11.  Eleotris  africana,  Steind. 

Benguella. 

12.  Glyphidodon  saxatilis,  Linn. 


1  Jorn.  Sc.  de  Lisboa,  t.  ix,  p.  30  e  seg.  e  t.  x,  p.  11  e  seg. 


PHYSICAS  E  NATURAES  53 

13.  Chromis  acuticeps,  Steind. 
Loanda. 

As  espécies  determinadas  por  nós  são  as  seguintes: 

Genus  SERRANOS,  Cuv. 

1.  Serranus  taeniops,  Cuv.  e  Vai. 

Hist.  nat.  des  Poiss..,  t.  ii,  p.  270 ;  Gunth.  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  t.  i,  p.  121 ; 
Steind.,  Beit.  Kennent.  Fish.  Afrik ,  p.  4,  est.  I,  f.  1. 

N.  ind.  Garoupo. 

Habitat:  Bahia  de  Lobito. 

Vulgar  na  costa  pedregosa,  segundo  Ancliieta. 

2.  Serranus  goreensis,  Cuv.  e  Vai. 

Hist.  nat.  des  Poiss.,  t.  vi,  p.  511;  Gunth.,  Caf.  Fish.  Brit.  Mus..,  t.  i,  p.  133; 
Steind.,  Beitr.  Kennent.  Fish.  Âfrilc,  p.  6,  est.  I,  fig  2. 

N.  ind.  Camandombe. 

Habitat:  Bahia  de  Lobito. 

Vulgar  na  costa  pedregosa,  segundo  Anchieta. 

3.  Serranus  aeneus,  Geoíir. 

Poiss.  d'Egyp.,  p.  208 ;  Cuv.  e  Vai.,  ii,  p.  283 ;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  i, 
p.  134;  Steind,  Beit.  Kennent.  Fish.  Afrik,  p.  5,  tab.  2,  f.  1. 

Habitat:  Bahia  de  Lobito  (sr.  Anchieta). 

Genus  DENTEX,  Cuvier 

4.  Dentex  filosus,  Vai. 

Webb.  e  Berthelot,  Hist.  nat.  des  lies  Canaries,  Poiss.,  p.  37,  est.  VI,  fig.  1 : 
Guich.,  Explor.  scient.  d'Alg.  Poiss.,  p.  52 ;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  i, 
p.  371. 

N.  ind.  Pargo. 

Habitat:  Bahia  de  Lobito. 

Abundante  segundo  Anchieta. 

Genus  SMAEIS,  Cuv. 

5.  Smaris  melanurus,  Cuv.  e  Vai. 

Hist.  nat.  des  Poiss.,  t.  vi,  p.  422;  Gunth..  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  1. 1,  p.  389; 
Steind,  Beitr.  Kennent.  Fish.  Afrik,  p.  10,  est.  II,  fig.  2. 

Habitat:  Bahia  de  Lobito  (Anchieta). 


54  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


Genus  CANTHARUS,  Rondei. 
6.  Cantharus  lineatus,  Montagu. 

Mem.  Wer.  Soe,  ii,  p.  451,  pi.  XXIH",  Caníharns  viilgaris,  Cuv.  et  Vai.,  Hist. 
nat.  des  Poiss.^  t.  vi,  p.  319,  pi.  160  5  Caniharus  liníatus,  Gunth.,  Cat.Fish. 
Brit.  Mus.,  t.  I,  p.  413;  Steind,  Beitr.  Kennent.  Fislu  Afrik,  p.  11. 

N.  ind.  Amhua. 

Do  mar  largo.  Excellente  para  a  alimentação^  segundo  Ancliieta. 


Genus  SAEGUS,  Klein. 

7.  Sargus  cervinus,  Lov^e. 

Charax  cervhms,  Tranz.  Zool.  Societ.,  11,  p.  177 ;  Sargus  cervinus j  Valenc.  in 
Webb.  et  Berthelot,  Hist.  nat.  des  lies  Canar.  Poiss.,  p.  20;  Sargus  fascia- 
tus,  Vai.,  loc.  cit.,  est.  IX,  f.  2;  Sargus  hottentottus,  Smitb,  III.  Zool.  de 
Afrik.  Fisli.,  pi.  XXIII,  fig.  1-,  Sargus  cervinus,  Gunth.  t.  i,  p.  448. 

N.  ind.  Angolo  (Zebra). 

Habitat:  Bahia  de  Lobito. 

Pouco  abundante  segundo  Anchieta. 

Genus  PAGELLUS,  Cuv.  e  Vai. 

8.  Pagellus  mormyrus,  Linn. 

Sparus  mormynis,  L.,  Syst.  nat..,  p.  472  \  Pagrus  mormyrus,  Geofír.,  Descr. 
Eg.  Poiss.,  pi.  XVIII,  f.  3-,  Pagellus  mormyrus,  Cuv.  et  Vai.,  t.  vi,  p.  200; 
Webb.  et  Berthelot,  Hist.  nat.  des  lies  Canaries,  Poiss.,  p.  35;  Guich., 
Expl.  Scient.  Alger.  Poiss..,  p.  51;  Gunth.,  t.  i,  p.  481. 

Habitat:  («)  Bahia  de  Lobito. — (i)  Benguella. 
Exemplares  enviados  por  Anchieta. 

Genus  CHAETODON,  Artedi 

9.  Chaetodon  Hoefleri,  Steind. 

Beitr.  Kennent.  Fish.  Afrik,  p.  14,  tab.  V,  fig.  1. 

M.  Rochbrune  diz  no  seu  livro  Faune  de  la  Stntgamhie  que  teria 
inscripto  sob  o  nome  de  Chaetodon  Luciae,  espécie  creada  por  este 
auctor,  a  espécie  de  Steindachner  que  apenas  differe  da  sua  em  uma 
terceira  facha  escura  a  qual  falta  ao  C.  Luciae,  se  não  notasse  uma 
fraca  variação  no  numero  de  raios. 


PHYSICAS  E  NATURAES  55 

A  espécie  estudada  por  nós  é  perfeitamente  conforme  á  espécie 
descripta  e  figurada  por  Steiud.  (loc.  cit.)  A  mancha  escura  que  co- 
meça a  terceira  facha  é  porém  mais  larga  e  mais  accentuada  do  que 
a  que  se  vê  na  estampa  de  Steind.  O  numero  de  raios  é  perfeitamente 
concorde  com  o  que  diz  este  auctor. 

D.    IV'24  A.    Vl8 

A  formula  de  Steind.  é  D.  *Y22— 24   A.  ^18 

Habitat:  Bahia  de  Lobito. 

N.  ind.  Angolo  (Lebre). 

Pouco  abundante,  segundo  Anchieta. 


Genus  DACTYLOPTERUS,  Lacep. 

10.  Dactylopterus  volitans,  L. 

Trigla  voliians,  L.,  Gm.,  p.  1346;  Dactylopterus  volitans,  Ciiv.  e  Vai.,  iv, 
p.  117;  Dekay,  New  York  Favn.  Fish.,  p.  46,  pi.  XVII,  íig.  46;  Guich., 
Expl.  Alg.  Poiss  ,  p.  41 ;  Gunth.,  Caí.  Fish.  Brit.  Mus.^  t.  ii,  p,  221 ;  Steiud, 
Beit.r  Kenneiit.  Fifh.  Afrik,  p.  15. 

Habitat:  Benguelhx  (Anchieta). 

11.  Trachinus  armatus,  Schl. 

Blek.,  Poiss.  Cote  Gvinée,  p.  94. 

Habitat:  Mossamedes  (Guilherme  Capello). 

A.   3/i8. 

Geuus  PSEUDOTOLITHUS,  Blek. 

12.  Pseudotolithus  brachygnatus,  Blek. 
Poiss.  Guin..,  p.  62,  pi.  XXIV,  fig.  2. 
Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

13.  Pseudotolithus  macrognatus,  Blek. 

Poiss.  Gruin.,  p,  61,  tab.  XIII,  fig.  2. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

Nos  três  exemplares  que  examinámos,  as  formulas  dos  raios  da 
dortal  e  da  anal  são  as  seguintes: 

D.    ^731  A.    2/8 

D.    10/29  A.    2/9 

D.  10-^      A.  2/8 


56  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

Algumas  d'estas  formulas  concordam  com  as  de  Bleeker,  mas  jun- 
tas ás  que  elle  nos  apresenta,  levam-nos  á  persuasão  que  o  numero  e 
disposição  dos  raios  da  dorsal  n'esta  espécie  é  muito  variável. 


Genus  PENTANEMUS,  Artedi 

14.  Pentanemus  quinquarius,  L. 

Polynemus  quinquarius,  L.,  Syst.  Nat.,  i,  p.  521-,  Pentanemus  qninquarivs^ 
Giinth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mas.,  t.  ii,  p.  331. 


Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

Genus  SPHYRAENA,  Artedi 

15.  Sphyraena  vulgaris,  Cuv.  c  Vai. 

Hid.  nat.  des  Poiss.,  vol.  iii,  p.  339;  S.  horealis,  Dekay,  New-Yorlc  Faun. 
Fish.,  p.  39,  pi.  60,  %.  196-,  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  t.  ii,  p.  334. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

16.  Sphyraena  dúbia,  Blkr. 

Poiss.  Cote  de  Guinée,  p.  70,  tab.  XV.  f.  2. 
Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

Genus  PELAMYS,  Ouv.  c  Vai. 

17.  Pelamys  sarda,  Cuv.  e  Vai. 

Hist.  nat.  des  Poiss.,  vol.  viii,  p.  149,  pi.  217 ;  Guich.,  Expl.  Alger.  Poiss., 
p.  58;  Webb.  et  Bcrthelot,  lies  Canar.  Poiss.,  p.  50;  Gunth.,  Cat.  Fish. 
Brit.  Mus.,  t.  II,  p.  369. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

Genus  CARANX,  Cuv.  e  Vai. 

18.  Caranx  alexandrinas,  Geoffr. 

Descrip.  Egyp.  Poiss.,  pi.  XXII,  fig.  2;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  3fm.,  t.  ii» 
p.  455. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 


PHYSICAS  E  NATURAES  57 


Genus  ARGYREIOSUS,  Lacep. 

19.  Argyreiosus  setipinnis,  Mitcli. 

Zms  setipinnis,  Tranz.  Hist.  et  PJiil.  Soe.  Neto  Yorl-,j,  p.  984,  pi.  I,  fi,?-  9; 
Vomer  bromcii,  Cuv.  e  Vai.,  t.  ix,  p.  189,  pi.  256;  Dekay,  Neir-York  Faun. 
Fish.,  p.  127,  pi.  XXV,  fig.  78;  Argyreiosus  setipinnis,  Gunth.,  Cat.F  ish. 
Brit.  Mus.,  t.  II,  p.  476. 

Habitat:  Bengiiella  (Anchieta). 

Genus  LICHIA,  Cuv. 

20.  Lichia  amia,  Linn. 

Scomber  amia,  Linn.,  Syst.  naf..,  i,  p.  495;  TAchia  amia,  Cuv.  e  Vai.,  Hist. 
nat.  cies  Pioss..,  viii,  p.  348;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.^  ir,  p.  476. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

21.  Lichia  glauca,  Risso. 

Lichia  glaucus,  Risso,  F.ur.  Mer.,  iii,  p.  459;  Cuv.  o  Vai.,  Hist.  naf.  des  Poiss., 
vol.  VIII,  p.  358,  pi.  324;  Webb.  e  Berthelot,  Hist.  nat.  des  lies  Canaries, 
p.  56,  pi.  XIII,  f.  1;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit  Mus,  ii,  p.  477. 

A  altura  do  corpo  é  comprehendida  mais  de  três  vezes  no  com- 

primento  total  (até  ao  meio  da  bifurcação  da  caudal)  e  não  2y — 2  — 

como  diz  Gunth. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

Genus  TRACHINOTUS,  Cuv. 

22.  Trachynotus  myrias,  Cuv.  e  Vai. 

Hist.  nat.  des  Poiss..,  t.  viii,  p.  421 ;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  t.  11,  p. 
483;  Trachynotus  maxillosus,  Blk.,  Poiss.  G-uinée,  p.  78,  pi.  XVIII. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

Genus  JULIS,  Cuv. 

23.  Julis  pavo,  Hasselq. 

Labnís  pavo,  Hasselq.,  Itin.  Palaestr.,  p.  389.  Julis  pavo,  Cuv.  e  Vai.,  t.  xiir, 
p  399,  pi.  386;  Julis  unimaculata,  Lowe,  Tranz.  Zool.  Soe,  iii,  p.  1 1 ;  Julis 
pavo,  Blek.,  Poiss.  Guin.,  p.  32;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  t.  iv,  p.  179. 

Habitat:  Angola  (CoU.  Toulson;  Pereira  Sampaio). 


58  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATIOAS 

Genus  PELLONA,  Cuv.  et  A^al. 

< 

24.  Pellona  africana,  BI. 

Clvpea  africana,  BI.,  ix.  p.  4r),  tab,  407;  Pellona  gabonica,  A.  Dum.,  Ardi. 
Mus.,  X,  p.  359,  pi.  XXIII,  fiis.  3,  3  a;  Blck.,  Poiss.  Guin.,  p.  122,  tab.'26, 
fig.  1 ;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus..,  t.  vii,  p.  455. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

Nos  exemplares  estudados  por  nós,  vê-se  a  mancha  preta  no  oper- 
culo,  mencionada  por  Bleeker,  como  um  dos  caracteres  cVesta  espécie, 
e  que,  todavia,  Gunther  não  menciona. 

Genus  MURAENA 

25.  Muraena  melanotis,  Kaup. 

Limamvracna  melanotis,  Kaup.,  Aale  Hamhurg.  Mus..,  p.  27,  tab.  4,  fig.  3; 
Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus..,  t.  viii,  p.  98. 

Habitat:  Loanda  (Bayão). 

Genus  POECILOPHIS,  Kaup. 

26.  Poecilophis  Peli,  Kaup. 

Apod.,  p.  102,  fig.  68;  Gynmothorax  Peli,  Blkr.,Poíss.  Guin. .,Tp.  130, Echidna 
Peli,  tab.  28;  Mhraena  Peli,  Gunth  ,  Cat.  Pish.  Brit.  Mus..,  t.  viii,p.  132. 

Habitat:  Angola  (Coll.  Toulson). 

Genus  HIPPOCAMPUS,  Leach. 

27.  Hippocampus  guttulatus,  Cuv. 

Pegn.  Anim.:,  Gunth.,  Caí.  Fish.  Brit.  Mus.,  t.  viii,  p.  202. 
Habitat:  Angola  (Toulson  e  Ferreira  Sampaio). 

Genus  BALISTES,  Cuv. 

28.  Balistes  forcipatus,  Gm. 

L.,  I,  p.  1472;  Hallard,  Ann.  Sc.  Kat.,  i,  1854,  p.  307;  Gunth.,  Cat.  Fish. 
Brit.  Ahis.,  t.  VIII,  p.  216. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 


PHYSICAS  E  NATURAES 


59 


29.  Balistes  capriscus,  Gm. 

Z/.,  I,  p.  1471;  Balistes  fuliginosus,  Dekay,  Neic-York  Faun.  Fisli.^  p.  339, 
pi.  57,  fig.  188;  Balistes  capriíicvs,  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.^  t.  viii, 
p.  217. 

Habitat:  (a)  Benguella  (Anchieta). —  (h)  Mossamedes  (Anchieta). 

Geuus  TETRODON,  Cuv. 

30.  Tetrodon  guttiffer,  Bennett. 

Proc.  Comm.  Zool.  Soc.^  1830,  p.  148;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  t.  viii, 
p.  272. 

Gimther  diz  interrogativamente  se  o  numero  de  raios  dorsal  é 
nove;  nos  três  exemplares  que  estudamos  esse  numero  é  de  dez. 
Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

31.  Tetrodon  lagocephalus,  L. 

Amoen.  Acad.^  i,  p.  310,  tab.  13,  fig.  4;  Tetrodon peimaniii,  Yarr.,  Brit.  Fish., 
2.»  ed.,  II,  p.  457;  Covch.  Fish.  Brit.  IsL,  iv,  p.  373,  pi.  244;  Gunth.,  Cat. 
Fish.  Brit.  Mus.,  t.  viii,  p.  273. 

Habitat:  Benguella  (Anchieta). 

32.  Tetrodon  laevigatus,  L. 

Syst.  nat,  i,  p.  411 ;  Dekay.,  Neic-York  Faun.  Fish.,  p.  329,  pi.  56,  fig.  182; 
Gasirophysus  laevigatus,  Blek,  Poiss.  Guin.,  p.  22  pi.  II ;  Tetrodon  laevi- 
gatus, Gunth.,  Cat.  Fish  Brit.  Mus..,  t.  viii,  p.  274. 

Habitat:  Angola  (Toulson). 

33.  Tetrodon  spengleri,  Block. 

Ansl.  Fisch.,  i,  p.  135,  tab.  144 ;  Tetrodon  marmoratus,  Lowe,  Trans.  Zool. 
Soe,  II,  p.  193 ;  Valenc.  in  Webb.  e  Berthelot,  Hist.  nat.  des  Illes  Canar.., 
Poiss.,  pi.  20,  f,  2;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  t.  viii.  p.  284. 

Habitat:  Angola  (Toulson  e  Ferreira  Sampaio). 

Geuus  RHINOBATUS,  Gunth. 

34.  Rhinobatus  halavi,  Forsk. 

Haja  halavi,  Forskal,  Descr.  An.,  p.  19 ;  Ehinohatus  halavi,  Riipp.,  Atl.  Fish., 
p.  55,  tab.  14,  f.  2;  Mull.  e  Hemle,  p.  120;  Guich.,  Expl.  Sc.  Alg.  Poiss., 
p.  129;  Duiner.,  Elasmobr..,  p.  496;  Gunth.,  Cat.  Fish.  Brit.  Mus.,  \ní, 
p.  442. 

Habitat:  (a)  Bahia  de  Lobito. —  (h)  Mossamedes. —  (c)  Benguella. 


60  JORNAL  DE  SCIENCIAS  JIATITEMATICAS 

Genns  TRYGON,  Adaus 

35.  Trygon  margarita,  Guntli. 

Cat.  Fish.  Bril.  Mus.,  t.  viu,  p.  479. 

$  J.  Habitat:  (o)  Bengiíclla. —  (h)  Bahia  de  Lobito  (Anchieta). 

N'iim  dos  exemplares  cujas  dimensões  são  proximamente  as  mes- 
mas que  o  dr.  Gunther  menciona,  notam-se  algumas  granulações  pouco 
salientes  e  muito  espalhadas  pelo  dorso,  porém  em  três  exemplares,  um 
dos  quaes  tem  nove  polegadas  e  os  outros  dez,  as  granulações  são  em 
grande  numero,  muito  juntas,  nas  regiões  escapular  e  dorsal.  A  cauda 
tem  alguns  espinhos,  raros.  As  granulações  teem  a  forma  de  fjodet 
superiormente.  O  comprimento  da  cauda  é  um  pouco  maior  que  duas 
vezes  o  comprimento  do  corpo. 

No  exemplar  de  Lobito  o  disco  é  um  pouco  mais  largo  de  que 
comprido  e  a  cauda  tem  as  dimensões  assignaladas  por  Gunther. 

Genus  AETOBATIS,  MuU.  e  Heule 

3G.  Aètobatis  narinari,  Euphrasen. 

Vet.  AL  Handl,  1790,  xi,  p.  217;  AiHobaf/s  narinari,  Míill.  e  Henle,  p.  179; 
Myliohatis  eítenkec,  Riipi).,  N.  W.  Fish.,  p.  70,  taf.  19,  f.  3;  ÂUtobatis  lati- 
rostris,  Duinéril,  Ardi.  Mus.,  x,  p.  542,  pi.  20;  Actohatis  narinari,  Gunth.. 
Cat.  Fish.  Bril.  Mu.,  t.  viu.  492. 

Habitat:  Beuguella  (Anchieta)- 

""  (Continua) 


PHYSICAS   E  NATUEAES  61 


SUR  UNE  ESPÈCE  NOUYELLE 
À  AJOUTTER  À  LA  FAUKE  ERPÈTOLOGÍQUE  DE  ST.  THOMÉ  ET  ROLAS 


PAR 


J.  V.  BARBOZA  DU  BOCAGE 


Typhlops  (Onychocephalus)  Newtoni,  nov.  sp. 

Yeux  invisibles.  Eostrale  grande  à  bords  latéraux  parallèles,  ar- 
rondie  en  arrière,  bord  libre  du  museau  fort  tranchant  et  se  prolon- 
geant  en  avant  en  pointe  aigiie;  nasale  assez  developpée,  à  bord  pos- 
térieur  concave,  dépassant  en  arrière  le  bord  postérieur  de  la  rostrale; 
derrière  la  nasale  deux  plaqnes  étroites  et  allongées  (pré-ocnlaire  et 
ociílaire),  remontant  snr  la  tête  et  terminant  toutes  deux  en  pointe  à 
la  même  hauteur.  Corps  long  et  étroit,  un  peu  plus  gros  en  arrière, 
recouvert  par  28  rangées  longitudinales  d'écailles.  Queue  courte,  lé- 
gèrement  courbe,  terminant  par  une  petite  épine  émoussée.  Teinte  gé- 
nérale  d'un  blanc  jaunâtre.  Long.  tot.  40  mm.;  queue  O  mm.;  largeur 
vers  la  tête  6  mm.;  prés  de  la  queue  7  à  8  mm. 

Un  seul  individu  recueilli  par  M.  F.  Newton  sur  Yllheo  das  Rolas, 
ilot  situe  au  sud  de  lile  St.  Thomé,  dont  il  est  separe  par  un  étroit 
bras  de  mer. 

Au  premier  abord  nous  avons  cru  que  cet  individu  appartiendrait 
à  Y  O.  coecuSj,  A.  Dumeril,  d'autant  plus  que  M.  Greeff  comprend  cette 
espèce  dans  la  liste  des  reptiles  par  lui  observes  à  St.  Thomé  ^;  mais 
après  Tavoir  compare  aiix  descriptions  et  aux  figures  publiées  par  A. 
Dumeril  et  par  Jan-  de  VO.  coecus,  nous  sommes  reste  convaincu  qu'il 
doit  constituer  une  espèce  à  part,  quoique  fort  voisine  de  celle  du 
Gabon. 

En  effet,  Fécaillure  de  la  tête  presente  quelques  diíFérences  assez 


1  V.  Greefi,  Sitz-ber.  d.  Gesellsch.  zur  Befurã.  d.  gesam.  Natunciss.  zu  Mar- 
hurg.,  1884.  p.  48. 

2  A.  Dumeril,  Rev.  et  Mag.  de  ZooL,  1856,  p.  462,  pi.  XXI,  figs.  4,  4  a,  4  6; 
Jan,  Icon.  gén.  OpMd.,  Typldopkns,  p.  XXXI,  liv.  4,  pis.  IV  et  V,  fig.  7. 


62  JOKKAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

caractéristiques :  il  y  a  d'abord  à  signaler  la  forme  de  la  rostrale,  qui 
n'est  pas  tronquée  mais  arrondie  en  arrière  et  dont  le  bord  libre  nous 
semble  plus  saillant  et  plus  distinctement  prolongo  en  pointe  aigue  que 
chez  VO.  ccBcus;  mais  ce  qui  separe  plus  nettement  les  deux  espèces 
c'est  la  forme  et  les  dimensions  des  plaques  pré-oculaire  et  oculaire, 
plaques  étroites,  allongées  et  remontant  à  la  même  hauteur  sur  la  tête 
chez  notre  individu,  tandis  que  chez  VO.  coecus  Toculaire  est  beau- 
coup  plus  petite  que  la  pré-oculaire  et  toutes  deux  d'une  forme  diffé- 
rente.  A  ces  caracteres  différentiels  nous  avons  encore  à  ajoutter  le 
nombre  diíférent  des  rangées  longitudinales  d"écailles,  28  au  lieu  de 
22,  et  la  coloration  d'un  blanc-jaunâtre  au  lieu  de  brun-clair. 

Nous  nous  demandons  si  V  Onychocephalus  observe  par  M.  Greeff 
à  St.  Thomé  serait  réellement  distinct  de  Tespèce  recueillie  .par  M. 
Newton  à  Filot  das  Rolas.  Cest  un  point  que  M.  Newton  nous  aidera 
sans  doute  à  éclaircir. 


PHYSICAS  E  NATURAES  *  63 


OBSERYATIONS  SUR  QUELQUES  APIDES  D'ECUÂDOR 


PAR 


FERNAND  MEUMER 


Ces  quelques  apides  ont  été  capturées  par  le  missionnaire  Père 
(Jhristian  S.  J.  dans  la  région  de  Quito  à  une  altitude  de  1000  à  2000 
mètres  au  dessus  du  niveau  de  Focéan,  Eiles  m'ont  été  communiquées 
par  le  père  Henri  Klene,  professeur  d'liistoire  iiaturelle  au  collège  de 
Feldkvich  (Vorarlberg,  Autriche). 

1.  Bonibus  funebris.  Smith. 

Smith.,  Cat.,  of  Hym.,  ins.,  in  the  coll.,  of  the  Brit.,  ikfws.,  Part.  ii.  Apidae,  p. 
400,  u.°'  60. 

Female  «Lengh  8  lines.  —  Black;  the  pubescence  on  tlie  head 
black,  tliat  on  the  disk  of  the  thorax  snoAv-white ;  the  wings  fuscous; 
the  pubescence  on  the  legs  black,  that  on  the  three  basal  segments 
of  the  abdómen  black;  on  the  apical  segnient  it  is  white». 

«Hab.  Quito», 

5  Mihi  15  mm.  Le  màle  est  semblable  à  la  femelle. 

Quito.  Três  rare. 

2.  Euglossa  surinamensis,  Linné. 

Apis  surinamensis,  Lin.  Si/st.,  Nat.,  t.  i,  Parte  v,  p.  2783.  n.°*  52.  (1735). 
Fabricius,  Syst.,  Ent.,  p.  380  n,"'  9.  (1775). 

Ç  La  couleur  verte  de  Tabdomen  et  la  pubescence  sont  plus  fon- 
cées  et  les  ailes  plus  enfumées  que  chez  le  type.  Un  des  spécimens 
a  la  pubescence  noire  aux  quatre  premiers  segments  de  Tabdomen. 
Cest  p.eut-ètre  une  variété  locale  de  montagne. 

Quito.  Três  rare  d'après  le  père  Boetzkes. 

o.  Euglossa  dimidiata,  Fabricius. 

ApÍ9  dimidiata,  Fabricius,  Ent.,  Syst.,  ii,  316,  6. 
Centris  dimidiata^  Fabr.,  Syst.,  Piez.  p.  351,  1. 

Ç  Ce  rarissime  exemplaire  de  Quito  a  été  capture  à  une  altitude 
de  2000  mètres. 

La  pubescence  est  plus  foncée  que  chez  le  type. 


G4  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEJIATICAS 

4.  Exomalopsis  analis,  Spínola. 

Spínola.  Mem.  de  VAcad.  de  Torino.  xm,  91,  73. 

Un  exemplaire  três  foncé  des  hauteurs  de  Quito. 
Três  rare. 

5.  Xylocopa  frontalis,  cl'01ÍYÍer. 

XyloLopa  fronlalis^  Fabr.,  Syst.^  Fiez^  p.  340,  8. 
Apis  frontalis,  d'01ivier.  Evcycl.  Méthod..  ii,  646.  Ç. 
S.'  Fargeau,  Hist..  Nat.^  des  Hym.,  ii,  175,  1.  Ç. 

L'eiicyclop~édie  méthodique  étant  un  ouvrage  assez  rare,  je  tra- 
duis  ici  ce  qui  se  rapporte  à  cette  espèce. 

«Elle  est  un  peu  plus  grande  que  Tabeille  perce-bois,  elle  est 
noire  et  velue.  On  voit  à  la  partie  supérieure  du  front,  deux  petites 
éminences  transversales,  Tune  à  côté  de  Tautre,  sur  lesquelles  les  pe- 
tits  yeux  lisses  sont  placés,  Tabdomen  a  sur  chacun  des  quatre  pre- 
miers  anneaux  une  bande  d'un  rouge-brun  qui  en  occupe  la  base,  Les 
pattes  postérieures  sont  noirâtres.  Elle  se  trouve  àCayennew. 

var.  quadrimaculata,  milii.  5. 

Je  vais  donner  une  description  de  cette  belle  variété  du  mâle 
de  la  frontalis,  capture  à  Quito. 

Fauve,  pubescenee  de  la  téte  fauVe,  Pubescence  du  tliorax  fauvc. 
Segments  abdoniinaux  fauves.  Partie  postérieure  du  l"",  2""%  3'"''  et 
4"'"  segments  noire.  Les  suivants  fauves,  mélangés  de  noir.  Dessous 
fauve.  Pattes  noires,  pubescence  fauve  d' ocre.  Ailes  fauves,  transpa- 
rentes, pointilleés  à  la  cote,  enfumeés  legèrement.  20  mm. 

5  Tête  rondo.  Chaperon  fortement  ponctué,  rouge  ferrugineux, 
avec  un  trait  longitudinal  noir  au  niilieu.  Labre  rectangulaire,  pon- 
•ctué.  Mandibules  robustes,  avec  la  dent  externe  courbée,  en  forme 
de  crochet,  à  surface  rugueuse  chagrinée,  avec  la  base  des  organes 
ferrugineux,  teinté  de  jaune  três  lêgêrement.  Toute  la  tete  rouge  fer- 
rugineux ainsi  que  les  sinus  externes  des  yeux.  Une  macule  noire 
seulenient  entre  les  antennes,  au  dessus  du  chaperon.  La  pubescence 
fauve,  soyeuse,  dense. 

Tliorax  rouge  ferrugineux,  couvert  entiêrement  de  poils  fauves. 
Ponctuation  du  mésothorax  forte  aux  côtés,  un  peu  espacée;  le  dis- 
que presque  dépourvu  de  points,  brillant,  avec  une  sorte  d'enfoncement 
longitudinal  au  milieu.  Scutellmn  du  mésothorax  três  éparsement  pon- 
ctué. Métatliorax  extrémement  iinement  ride  en  travers,  pourvu  de 
points  espaces,  non  aussi  grands  que  ceux  du  mésothorax.  Un  sillon 
longitudinal,  assez  saillant,  le  parcourt  au  milieu. 

Abdómen  ferrugineux.  l",  2*°",  3*"",  et  4*'"  segments;  avec  une 
bande  noire  à  la  partie  postérieure.  Les  suivants  rouge  ferrugineux 
teintés  de  noir.  Tout  le  dessus  abdominal  avec  de  la  pubescence  fauve 
d'ocre.  En  dessous,  les  arceaux  sont  teintés  de  jaune. 


PHYSICAS  E  NATURAES  65 

Pattes  noires.  Tíbias  et  tarses  fortement  garnis  de  pubescence 
fauve  d'ocre.  Tibias  postérieurs  avec  le  bord  externe  formant  une  épine 
postérieurement. 

Ailes  fauves,  transparentes,  irisentes,  pointillées  à  la  cote. 

Remarque.  Je  n'ai  point  donné  la  couleur  des  antennes  dans  la 
description,  n'ayant  qu'un  exemplaire  mâle  pourvu  de  moignons  d'an- 
tennes.  Le  premier  article  jaune,  en  dessous,  est  ferrugineux  en  des- 
sus,  le  deuxième  est  ferrugineux,  les  suivants  manquent. 

Três  rare.  Quito,  Capture  à  2000  mètres  de  liauteur. 

Juillet  1890. 


JOKN.  DE  SCIKNC.  MATH.  PHYS.  E  NAT. 2.»  SEKIE N."  V. 


66  JOKNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


DESCRIPTION  D'UI1E  ESPÈCE  NOUYELLE  «OU  PEU  CONNUE^ 
DE  BOMBOS  D'ECUADOR 


PAR 


FERNAND  MEUNIER 


Bombus  Ecuadorius,  nov.  sp. 

Noir,  pubescence  du  thorax  noire,  égale.  Abdómen  noir,  se- 
gments  im  et  deux  jaunes,  le  troisième  coiivert  de  pubescence  noire, 
les  quatrième,  cinquième  et  sixième  segments  avec  des  poils  blancs. 
Dessous  de  Tabdomen  brim  prde.  Pattes  noires,  la  pubescence  noire. 
Ailes  entièrement  fauves  irisentes.  23  mm. 

Ç  Tête  un  peu  allongée,  la  pubescence  noire.  Chaperon  brillant, 
les  parties  latérales  fortement  ponctués.  Labre  en  are  de  cercle,  à 
points  três  nombreux,  plus  grands  que  sur  le  chaperon.  Mandibules 
assez  greles,  la  base  três  éloignée  de  celle  des  jeux. 

Thorax  à  pubescence  noire,  égale.  Côtés  du  mésothorax  forte- 
ment ponctués,  le  disque  brillant,  à  points  três  espaces.  Scutellum 
du  mésothorax  à  points  espaces. 

Abdómen  à  premier  et  deuxième  segments  jaunes,  le  3*""  jaune, 
le  4™%  le  õ^™",  et  le  6*""  segments  blancs.  Ponctuation  du  premier  se- 
gment  nulle,  le  deuxième  densément  ponctué,  à  aspect  chagriné. 
Les  points  des  segments  4,  5,  6  sont  épars  et  la  surface  est  brillante. 
Sixième  segment  dorsal  enfoncé  au  millieu,  sommet  calleux.  Dessous 
densément  et  profondément  ponctué.  Sixième  segment  ventral  sans 
signes  particuliers. 

Pattes  noires,  la  pubescence  noire.  Base  des  fémurs  postérieurs 
ponctuée,  sommet  três  faiblement  et  obliquement  strié. 

Ailes  entierèment  fauve  doré,  à  reflets  métalliques. 

Três  rare  et  capturée  par  le  Révérend  missionnaire  Boetzkes  à 
Quito,  à  une  altitude  de  2000  mètres  au  dessus  du  niveau  de  TOcéan. 

Juillet  1890. 


PHYSICAS  E  NATURAES  67 


NOTA  SOBRE  OS  DETERMINANTES 

POR 

FRANCISCO  DA  PONTE  HORTA 
/ 


Em  nosso  Estudo  elementar  dos  determinantes,  pag.  10,  |  22,  es- 
tabelece-se  o  seguinte: 

«Abrangendo  era  uma  só  proposição  as  faculdades  de  desloca- 
mento de  que  gosara  as  linhas  e  as  columnas  do  determinante,  ||  18 
e  20,  diremos: 

«Dois  grupos  de  m^  elementos,  eguaes  de  parte  a  parte,  represen- 
tados pelas  mesmas  m  lettras  e  m  Índices,  dispostos  em  determinantes, 
isto  é,  em  quadrados,  de  modo  que  em  cada  um  haja  a  mesma  lettra 
em  cada  columna,  e  o  mesmo  indice  em  cada  linha,  ou  vice  versa; 
constituem  determinantes  eguaes  do  mesmo  ou  contrario  signal,  con- 
forme os  respectivos  principaes  forem  da  mesma  ou  dififerente  classe.» 

Desenvolveremos  agora  esta  proposição  do  seguinte  modo : 

Os  deslocamentos  a  que  se  recorre  para  alterar  a  posição  dos  ele- 
mentos no  quadro  do  determinante,  reduzem-se  sempre  á  troca  reci- 
proca das  columnas  em  linhas,  ou  a  permutação  de  columnas  ou  de 
linhas.  Ha  porém  certos  grupos  d'estes  deslocamentos  que  podem  ob- 
ter-se  de  golpe  por  simples  rotações  do  quadro  do  determinante  em 
torno  da  primeira  ou  segunda  diagonal,  ou  sobre  o  centro  do  respe- 
ctivo quadro  (intersecção  das  duas  diagonaes),  sem  que  este  saia  do 
seu  plano. 

1 .°  Já  vimos  que  a  mudança  das  columnas  em  linhas,  e  vice  versa, 
mantendo-se  entre  estas  a  ordem  primittiva,  se  obtém  pela  rotação  de 
180°  do  quadro  do  determinante  sobre  a  primeira  diagonal. 

2.°  Este  mesmo  movimento,  seguido  da  troca  entre  si  das  colum- 
nas equidistantes  do  centro,  e  bem  assim  das  linhas,  obtem-se  pela  ro- 
tação de  180°  do  quadro  do  determinante  sobre  a  segunda  diagonal. 

3.°  Se  em  seguida  á  mudança  das  columnas  em  linhas,  tivermos 
de  effectuar  a  troca  reciproca  das  columnas  equidistantes  do  centro, 
ou  das  linhas,  bastará  que  o  quadro  do  determinante  gire  de  90°  so- 
bre o  centro,  sem  sahir  do  seu  plano. 

5# 


68  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 

4.°  A  troca  reciproca  das  columnas  equidistantes  do  centro,  se- 
guida de  idêntica  troca  entre  as  linhas,  se  obterá  pela  simples  rotação 
de  1<S0°  do  quadro  do  determinante  sobre  o  centro,  sem  sahir  do  seu 
plano. 

Deve  porém  advertir-se  que  no  3.°  caso,  em  que  as  diagonaes 
trocam  de  logar  entre  si,  o  determinante,  supposto  do  grau  m,  muda 
ou  não  de  signal,  conforme  um  dos  dois  números  m  em — 1  for  sim- 
ples ou  duplamente  par. 


Considera-se  no  mesmo  trabalho  a  symetria  dos  elementos  do  de- 
terminante somente  em  relação  á  primeira  diagonal.  Ha  porém  van- 
tagem em  consideral-a  também  relativamente  á  segunda,  posto  se  con- 
siga por  uma  simples  rotação  que  estas  troquem  de  logar  entre  si.  Nem 
é  sem  importância  o  referil-a  ao  centro  do  quadro  do  determinante. 

Nas  duas  primeiras  espécies  de  symetria  são  conjugados  os  ele- 
mentos collocados  nas  mesmas  perpendiculares  ás  respectivas  diago- 
naes, e  equidistantes  d'ellas. 

São  conjugados  na  terceira,  os  elementos  collocados  na  mesma  re- 
cta passando  pelo  centro  do  quadro,  e  equidistantes  do  referido  centro. 

São  pois  conjugados  no  determinante  do  grau  m: 

da  1 .''  espécie  os  elementos ....   a^  e  cl  : 


da  2.*       »  »  ....  a.  e  a' 


t 


y 


da  3.'^       »  D  .  . . .  Uj.  e  á 


sendo  k'e  i'  os  complementares  de  A;  e  ^  para  m-f-1- 
As  denominações  de  determinantes  symetricoft  ou  contra- symeiri- 
cos  poderão  extender-se  ás  três  espécies  de  symetria,  accrescentando, 
quando  tivermos  de  as  distinguir,  as  palavras  directo,  inverso,  ou  cen- 
tral, segundo  o  caso. 

E  escusado  tratar  separadamente  cada  uma  d'estas  espécies,  po- 
dendo appHcar-se  a  todas  ellas  as  proposições  dos  ||  26,  21  j  34,  35  e 
36;  cujo  fundamento  é  a  conservação  do  valor  e  signal  do  determinante 
quando  os  elementos  conjugados  trocam  de  logar  entre  si.  N'este  pro- 
pósito, poderão  denominar-se  inconjugados  os  elementos  das  diagonaes 
que  constituirem  eixos  de  symetria,  e  bem  assim  ao  elemento  central; 
e  por  conseguinte  substituir  n'aquella  proposição  a  phrase  diagonal 
vazia  por  inconjugados  índios;  e  a  mudança  de  columnas  em  linhas  pela 
troca  reciproca  de  logar  entre  os  elementos  conjugados. 

Os  determinantes  podem  offerecer  ainda  outras  particularidades 


PHYSICAS  E  NATURAES  69 

com  respeito  á  grandeza  relativa  e  disposição  dos  seus  elementos  den- 
tro do  respectivo  quadro,  v.  gr.: 

Serem  symetricos  para  ambas  as  diagonaes, — hisymetricos : 

Serem  contra-symetricos  para  ambas  as  diagonaes, —  hi-contra  sy- 
metncos : 

Serem  symetricos  para  uma,  e  contra-symetricos  para  a  outra  dia- 
gonal,— mixtos. 

Ora,  como  duas  das  relações 

i  k     > 

a,  =  a.  ,  1 

k  i  '  I 


k i' 


a:  =  a,..\  (A) 


% — "a/?; 

determinam  a  terceira,  segue-se  que  o  determinante  hisymetrico  é  sy- 
metrico  central j  e  o  que  for  symetrico  central^  e  ao  mesmo  tempo  syme- 
trico  para  uma  das  diagonaes,  é  symetrico  para  a  outra. 

Accrescentaremos  ainda,  que  os  contra-symetricos  centraes  de  grau 
par,  apenas  se  poderão  distinguir  no  signal  dos  determinantes  syme- 
tricos do  mesmo  grau  vi,  por  se  converterem  n'estes  quando  se  muda 

m 
O  signal  a  todos  os  elementos  de  —  das  suas  columnas  ou  linhas,  sem 

que  hajam  duas  equidistantes  do  centro. 

Assim,  designando  por  A  o  primitivo  determinante,  e  por  A'  o 
segundo,  é 

m 

A'  =  (— 1)"^A. 

A  proposição  27,  que  é  pois  geral  para  as  três  espécies  de  syme- 
metria,  diz  nos  que,  se  um  dos  elementos  inconjugados  de  determinante 
contra-symetrico  de  grau  impar  deixar  de  ser  zero,  o  determinante 
será  egaal  ao  producto  d'esse  elemento  pelo  seu  factor  reciproco. 

Esta  asserção,  aliás  evidente,  pode,  nos  determinantes  symetricos 
directos,  deduzir-se  do  seguinte  theorema: 

O  determinante  desenvolvido  em  ordem  aos  elementos  da  pri- 
meira diagonal,  consta  da  somma  d'estes  elementos  respectivamente 
multiplicados  pelos  seus  factores  recíprocos,  mais  o  determinante  que 
se  obtém  quando  todos  os  elementos  da  diagonal  são  substituídos  por 
zeros.  Na  determinação,  porém,  d'aquelles  fiictores,  tem  de  substi- 
tuir previamente  por  zeros  no  determinante  proposto,  os  elementos 
factores  dos  termos  já  produzidos. 

A  sua  dedução  é  fácil. —  Separa-se  o  termo  em  a^,  substituindo  o 

determinante  proposto  pela  somma  dos  dois  seguintes:  o  primeiro  dis- 

tinguindo-se  do  proposto  em  ter  um  zero  no  logar  do  elemento  a^j  o 


70 


JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


segundo  por  conter  todos  os  elementos  da  primeira  colunma  eguaes  a 
zero,  exceptuando  o  elemento  Oj. 

De  modo  idêntico  se  separa  o  termo  em  «,,  do  primeiro  d'estes 

novos  determinantes;  e  assim  successivaniente. 
Teremos,  v.  gr. 

/123     4\  1/2    3     4\|        2/134\  i        3/1     2     4v 

(«1  «2  S  «4  j  =  «1  («2  «3  %)  +  «2  («1  «3  «4 Ja  1  =  O  +  '^3  («1  S  «4,)a|  =  O 

a|=0 

I       4/12     3\  |/123     4\ 

+  «4(«i«2«3)a{=0+  («1^2«3^Va}=0 
a|=0  al=-0 

ai=0.  aÍ3'==0 

at  =  0. 

■  t 
Em  vista  pois  do  que  levamos  dito,  com  o  determinante  eontra- 
symetrico  inverso 


ter-se-ha 


:W 


a  — h       c 
— h       p       O  —  c 

q       O  —p 

O  —q        h 


a  — 

-h 

c        d 

0 

e        f 

—  ÍJ        ^'^ 

—d 

h       p 

0        !/ 

—  c 

j 

q        0 

-P  -f 

h 

0-í 

h          e 

—  a 

0 

-c 

h 

4.3 

0 
c 
h 

—  c 
0 

h 

—P 
0 

— a 
h 

-a 

a 

h 

í 

Õ 

=  (s){cq  —  hh-\-apf  %  87. 
Semelhantemente,  dado  o  contra  symetrico  central  de  grau  impar 


A=: 


a 


a 


■«., 


a 


a 


•«. 


«y 


a„ 


—  a,  —  a. 


3 

«1 

4 
«1 

5 
«1 

o 

«2 

4 
«2 

5 
«2 

O 

2 
«3 

1 
«3 

3 
«2 

< 

1 
«2 

3 
«1 

2 
«1 

1 

PHYSICAS  E  NATURAES 


71 


deduzir-se-ha 


A  = 


0) 


Cl, 


—  a. 


a. 


a. 


«, 


Cl. 


a 


Cl 


2 

2 

2 

o 
CL rt. 


Cl. 


a. 


D' 


fj) 


«1 

1 

õ 

a, 

5 

a. 


« 


«„    a, 


ci^    a 

4 


a.,    a 


2 

4 


Cl. 


Cl. 


Cl, 


Deve  notar-se  que  o  valor  d'estes  determinantes  é  independente 
dos  elementos  da  columna  e  linha  média,  com  excepção  do  elemento 
central,  que  constitue  um  dos  factores  d'esse  valor. 

O  determinante  symetrico  central  de  grau  par  2ín,  é  egual  ao 
producto  de  dois  determinantes  de  grau  m(*).  E  reciprocamente,  o 
producto  de  dois  determinantes  do  grau  m  pode  sempre  exprimir-se 
por  um  determinante  symetrico  central. 

Com  eíFeito,  tem-se 


a„    «„    «„    a. 


a,    a 


1 
a..    Cl 


o 
Cl.. 


Cl. 


Cl, 


a. 


a^ 


a,    a. 


a 
a, 

«, 
ci~ 


a,    a,    a.    a 


1 
1 


«2    «. 

2 


a„ 


■a,    a. 


a^    ci^ 


«,,    rt„    «,    a.. 


«3     «3     «3     «3 
6         5        4        3 

«»    a«    a»    «o 


«3    a 
rt„    a, 


a,    a.    «,    a. 


2 

h 

2 


a„    a. 


Cl,    a. 


a 


«„    «o 


■«, 


■  a„    «. 


•  «3    a 

5 


«o 


a„ 


«, 


a,    a. 


Cl. 


a 


a. 


1   I 

1     I 


a 


'2    1 


«.; 


a„ 


a 


Cl. 


Cl. 


5*     3     I       4 
"    -«1 


2)5        3)4 
«,  +  «2       «-2  4- «2 


2     I       5        3     I       4 
«3  +  «3     «3+«3 


O 
O 

O 


«o 


a„ 


«. 


a„ 


ci„ 


Cl. 


ci„ 


3  4 

«2  — «2 


a. 


O 
O 
O 


Cl„      Cl„ 


a^ 


■Cl.    a. 


O 
O 

o 


«3    a. 

5 


■  Cl.    a. 


Cl 


«<, 


a. 


(*)  Syi-  Thomas  Muir,  a  quem  devo  o  oflferecimento  de  alguns  exemplares 
de  seus  numerosos  e  importantes  trabalhos  sobre  determinantes,  demonstra  di- 
rectamente que  o  deteiTQinante  contra- symetrico  central  do  gi"au  2m-f-l  é  egual 
ao  producto  do  elemento  central  por  dois  determinantes  do  grau  m.  A  demonstra- 


72 


JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


1             6         2,53            4 

1 

6         2 
-"1     «1- 

5         3 
-«1      «1- 

4 
-«1 

1             6        2-53            4 
S+«2     «2+S     «2  +^'2 

X 

1 
«2 

G         2 
«2      S 

5         3 
-«2      S- 

4 
-«2 

1             6         2            õ        3     1       4 
«3  +«3      «3  +«3     «3-1    S 

1 

«3 

6        2 
«3      «3 

5         3 

-s  «3- 

4 
-«3 

A  reciproca  é  evidente: 

Com  eíFeito,  se  coniparar-inos  os  dois  últimos  determinantes,  in- 
teiramente independentes  entre  si,  com  o  primeiro,  ver-se-ha  que,  o 
producto  de  dois  determinantes  do  grau  7»  se  pode  representar  por  um 
determinante  symetrico  central  do  grau  2iik  N'este,  os  primeiros  m 
termos  das  primeiras  in.  linhas,  são  as  scmi-sommas  dos  corresponden- 
tes termos  dos  factores;  emquanto  que  os  seguintes  m  termos  das  mes- 
mas linhas  são  as  semidiíFerenças  d'esses  mesmos  termos,  percorridos 
em  ordem  inversa.  As  restantes  m  linhas  completain-se  pela  condição 
de  ser  symetrico  central  o  determinante  procurado. — Syr  Thomas  Muir 
demonstra  esta  proposiyào  directamente. 

Deduz-so  das  formulas  (A),  mudando  os  signaes  aos  segundos 
membros,  que  os  determinantes  bi-contra-symetricos  são  symetricos  cen- 
traes  quando  oa  elementos  das  duas  diagonaes  forem  nuUos. 

O  determinante  hi-contra-sipneirico  de  grau  duplo  de  impar,  cujos 
elementos  inconjugados  forem  nuUos,  é  egual  a  zero.  Se  o  grau  for 
porém  duplo  de  par,  o  determinante  terá  por  valor  o  producto  de  dois 
quadrados. 

Seja  (»  determinante 


A= 


O 


■a 


a 


■a 


a 


O 


1 

2 
«1 

< 

4 
«1 

< 

0 

2 
1 

0 

4 

4 
«2 

.  0 

-< 

3 

1 

3 
"2 

0 

0 

4 
«2 

4 
«1 

4 

r 
1 

4 
"2 

0 

0 

-< 

3 
«1 

õ 

r 
1 

0 

< 

3 
«2 

0 

2 
«1 

1 

< 

4 

«1 

3 
«1 

< 

0 

Como  este  determinante  é  symetrico  central,  teremos 


çâo  que  vamos  produzir  de  uma  parte  da  sua  proposição,  posto  que  partíssemos 
de  um  determinante  symetrico  de  grau  par,  uào  differe  essencialmente  da  sua ;  en- 
tretanto seguimos  esta  marcha,  porque  na  demonstração  da  proposição  27  vae  in- 
chado o  determinante  contra-symetrico  central. 


PHYSICAS  E  NATURAES 


73 


(3 

2             õ              3             4 

0 

2            5             3            4 

a,       «^       «^       a^ 

(^'i  +  «i) 

0      4+< 

. 

(«1      S) 

0            «:      aí 

o^-^^o 

-«+'^    •' 

(«1      «i)  - 

(s    0     ^' 

0. 


A  segunda  parte  da  proposição  é  evidente,  porque  os  dois  deter- 
minantes em  que  se  decompõe  o  proposto,  são  ambos  de  grau  par,  con- 
tra-sy  métricos  de  inconjugados  nullos. 


74  JORNAL  DE  SCIENCIAS  MATHEMATICAS 


SUR  UNE  RÉACTION  CARACTÉRISTIÇOE  DE  LA  COCAÍNE 

PAR 

A.  J.  FERREIRA  DA  SILVA 

Prof.  á  rAcadúinie  Polylecbniqiie  de  Porto 


On  sait  qiielles  difficultés  presente  la  recherclie  toxicologique  des 
alcaloídeíj  vcgétaux;  noii  seuleraent  à  cause  áv  leur  séparation,  tou- 
jours  pénible,  des  tissus  et  des  organes  suspects,  et  de  la  présence 
possible  des  ptomaines,  eomme  parceque  certains  de  ces  alcaliVides  ne 
peuvent  pas  se  déterminer  par  moyens  cliimiques. 

La  cocaine  est  un  des  ces  alcalóides  qui  ne  possédaient,  jusqu'à 
ce  moment,  des  réactions  chimiques  caracter ístiqn es.  De  là  Timpossi- 
bilitc  de  la  déterminer  par  des  voies  exclusivement  analytiques. 

On  tourne  parfois  la  diíficulté  en  ayant  recours  à  Texpérimenta- 
tion  physiologique  sur  des  animaux,  tels  que  les  grenouilles,  les  eo- 
bayes,  les  lapins  ou  les  chiens.  ]\Iais  il  peut  arriver  que  les  phénomè- 
nos  produits  par  Tadministration  de  ralcaloíd»'  soient  des  effets  sans 
signilication  bien  precise,  ou  que  les  animaux  soient  peu  sensibles  à 
son  action,  de  sorte  qu'il  faudrait  disposer  d'une  portion  relativement 
grande  de  matière,  ce  qui  n'arriye  pas  à  la  plupart  des  reclierclies  to- 
xicologiques. 

La  cocaine  produit  la  mydriase,  Tanesthésie  locale  et  un  ralen- 
tissement  dans  les  battements  du  coeur  chez  les  grenouilles.  Mais  la 
dilatation  de  la  pupille  des  chats  n'est  pas  un  yjhénomène  bien  con- 
stant,  même  avec  une  solution  de  cocaine  a  '/lo.  Pour  déterminer 
Tanesthésie  locale  à  Taide  de  la  cocaine  il  faut  disposer  de  solutions 
à  Vioo,  ou  plus  concentrées,  et  encore  cet  eflfet  est  três  passager;  le 
ralentissement  des  battements  du  coeur  des  grenouilles,  pour  être  bien 
observe,  exige  des  portions  de  matière  encore  plus  considérables.  Bref, 
011  ne  peut  pas  faire  les  essais  physiologiques,  même  sur  les  animaux 
de  petite  taille,  sans  risquer  de  perdre,  avec  peu  de  probabilité  de 
réussite,  la  plupart  de  la  matière  dont  on  peut  disposer  pour  les  essais 
dans  une  expertise  toxicologique. 

La  détermination  analytique  de  la  cocaine  serait  donc  un  gran 
pas_  pour  la  recherclie  toxicologique  de  cet  alcalóide,  et  épargnerait 


PHYSICAS  E  NATURAES  75 

aux  chiniistes  beaucoup  de  tatonuements  et  d'incertitudes;  ce  serait 
aussi  de  quelque  portée  poiír  Torganisation  de  méthodes  d'analyse 
des  alcalóides  connus. 

Cest  une  réaction  caractéristique  de  la  cocaíne  que  je  viens  de 
trouver  au  cours  d'une  recherche  toxicolog-ique,  Ce  ii'est  pas  une  réa- 
ction de  coloration,  comine  la  plupart  de  celles  qu"on  utilise  poui'  Tiden- 
tiíication  des  alcalóides ;  mais  elle  repose  sur  la  production  de  certains 
produits  odorants,  production  cependant  comparable  en  sensibilité  à 
beaucoup  de  réactions  colorées. 

Voici  cette  réaction:  On  traite  une  petite  portion  de  cocaíne  ou 
d'uu  de  ses  seis  à  Tétat  solide,  ou  le  résidu  de  Tévaporation  à  siccité 
au  bain-marie  d'une  de  ses  solutions,  par  quelques  gouttes  d'acide  ni- 
trique  fumant,  de  densité  1,4;  on  evapore  à  siccité  au  bain-marie;  on 
traite  le  résidu  par  une  ou  deux  gouttes  d'une  solution  alcoolique  con- 
centrée  de  potasse,  et  Ton  mélange  bien  avec  une  baguette  de  verre; 
on  observera  une  odeur  distincte  et  spéciale,  qui  rappelle  celle  de  la 
menthe  poivrée. 

Dans  les  analyses  toxicologiques  ou  Ton  dispose  de  petites  por- 
tions  de  matière,  il  será  bon  d'évaporer  dans  de  petites  capsules  en 
porcelaine  (3''"'  de  diamètre  et  4'^'^  de  capacite),  placées  sur  un  petit 
bain-marie  qu'on  peut  faire  ad  hoc,  et  d'agiter  avec  de  petites  baguet- 
ttes  en  verre  de  3™™  de  diamètre. 

On  remarquera  que  le  modiis  faciendi  est  presque  le  même  que 
pour  reconnaítre  Tatropine  (réaction  de  Vitali).  Mais  les  réactifs  ci- 
dessus  n'avaient  été  employés  jusqu'à  ce  jour  que  pour  la  production 
de  réactions  colorées. 

La  réaction  que  j'ai  exposée  permets  de  distinguer  la  cocaíne  des 
autres  alcalóides  du  même  groupe. 

On  sait  que  la  cocaíne  appartient,  dans  la  classiíication  analytique 
de  Drageudoríf,  au  groupe  des  alcalóides  qu'on  peut  retirer  d'une  so- 
lution aqueuse  ammoniacale  par  la  benzine.  Ou  trouve  dans  ce  groupe 
Tatropine,  la  brucine,  la  cincbonine,  la  codéíne,  la  delphine,  Tésé- 
rine,  riiyoscyamine,  la  narcotine,  la  pilocarpine,  la  quinine,  la  quini- 
dine,  la  sabadilline,  la  strychnine  et  la  vératrine.  Cest  le  groupe  d'al- 
caloides  le  plus  complexe  et  le  plus  important  par  le  nombre  et  Téner- 
gie  des  poisons  qu'il  contient. 

Or  voici  Taction  des  réactifs  ci-dessus  sur  les  dits  alcalóides,  com- 
prenant  la  couleur  du  résidu  obtenu  par  Tévaporation,  après  le  traite- 
ment  à  lacide  azotique,  la  couleur  développée  par  laction  de  la  po- 
tasse en  solution  alcoolique  et  Todeur  produite: 

Atropine. —  Résidu  jaunâtre.  Couleur  violette.  Pas  d'odeur. 
Hyoscyamine. —  Rés.  presque  incolore.  Couleur  violette.  Pas  de 

odeur. 
Strychnine. — Rés.  jaune  citrin.  Couleur  orange  et  après  rougeâ- 

tre  persistante.  Pas  d'odeur. 
Codéíne. — Rés,  jaunâtre.  Couleur  brun-rougeâtre  persistante.  Pas 

d'odeur. 


76  joknj\l  de  sciencias  mathematicas 

Esérine. —  Rés.  brim  rougeâtre,  vert  sur  les  bords.  Bnin  noir. 

Odeur  désagréable  qui  rappelle  la  phénylcarbylamine. 
Delphine." — Rés.  jaune  ambré.  Devient  plus  brim.  Odenr  siii  fje- 

neris  peu  sensible. 
Brucine. —  Rés.  jaime.  Couleiír  jaime.  Odeur  peu  sensible. 
Vératrine. —  Rés.  jaunâtre.   Coiileur  un  peu  plus  foncée.  Odeur 

particulière  peu  sensible. 
fSabadilline.^Rés.  légèrement  jaunâtre.  Jaime  brim.  Odeur  frai- 

che  et  suave  particulière. 
Narcotine. —  Rés.  jaune  citrin.  Couleur  plus  foncée.  Odeur  dés- 
agréable, três  diíFérente  de  celle  de  la  cocaíne  et  moins  forte. 
Quinine. —  Rés.  légèrement  jaunâtre.  La  couleur  ne  change  pas. 

Pas  d'odeur  caractéristique. 
Quinidine. — Rés.  légèrement  jaunâtre.  Pas  de  couleur.  Pas  d'odeur. 
Cinchonine. — Rés.  presque  incolore.  Pas  de  couleur.  Pas  d'odeur. 
Pilocarpine. — Rés.    incolore.    Couleur  légèrement  jaunâtre.  Pas 

d 'odeur  sensible. 

En  résumé,  Tatropine,  riiyoscyamine,  la  strychnine,  la  codéíne 
et  Tésérine  donnent  des  colorations  et  cette  dernière  produit  encore 
un  principe  odorant  désagréable,  qui  rappelle  celiii  de  la  phénylcar- 
bylamine. La  delphine,  la  brucine,  la  vératrine  ne  donnent  que  des 
principes  d'ime  odeur  peu  active,  qu'on  ne  peut  pas  confondre  avec 
celle  de  la  cocaine,  et  qui  me  paraissent  peu  propres  pour  la  recher- 
che  analytique.  La  sabadilline  et  la  narcotine  pourront  se  reconnaítre 
pai*  ce  moyen.  Les  autres  alcalóides  ne  donnent  pas  de  réactions  sen- 
ísibles  de  ce  genre. 

Non  seulement  la  réaction  citée  est  caractéristique;  elle  est  aussi 
três  sensible.  J'ai  pu  reconnaítre  par  ce  moyen  jusqu'à  un  demi-deci- 
milligramme  de  chlorhydrate  de  cocaine. 


-i-KV* 


1    ! 


PJ^EÇO  D'ESTE  MM.  ÕOO  liÉIS 


Acha-se  á  venda  no  Deposito  de  impressos  da  Academia. 


■^   ■  .  i-iciii  iitvc  otii'  dirigidií.  /  In 

(lacrau  uu  Juk-SAI.  PE  SCIEKCIAS  SÍATHEW.VAK.  A»,  i'i;ii:^i'    v-  <■  >»-\- 
irKAES,  na  Academia  Real  das  Sciencias  .de  Lisboa,  ma  do  Arco 
(a  Jesus). 


3  2044  093  250  686 


^,