1890
Academia Real Das Sciencias
de Lisboa
Jornal de Sciencias
2nd series no. 5
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0109
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SEGUNDA SÉRIE
:'Qm. II- Setembro, 1890— Num. Y
4
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Mammifères cFAngola et du Congo, par ./. 1'. Burboza du Bo-
cage (Suite) 1
Uévision des Céphalopodes diiMuséuin de Lisbonne (Additions),
par Alhin-f A. Girara '^^^
'XO^
^ • r siir t|Uel»^UL-s t*.>pt'Les de crustácea des iles S. Tlmiiir. du
Priíico et Tllico dns Rolas. ]>ar Bahhoznr Oaorii* 4.)
Estudos ichthyologicos acerca da fauna dos dominios portnerue-
zps na Africa, por Baltliazar Osoriv ;>*^
Sur une espèce nouvelle à ajoutter à la.faune erpétologique de
St. Thoirté et Rolas, par J. V. Barhoza <ki Bocarje 61
Observations sur quelques Apidcs d'Ecuador, par Fernand
Meunicr '»">
Description d'une espèce nouvelle «ou peu connue» de Bombus
d'Ecuador, por Fernand Meunicr 00
Nota sobre os Determinantes, pòr Francís<" dn Pojite Horfa. ()7
íSur une réaction caracter' inc df l.i cocame, par A. J. Fer-
reira do --^dva . . • • ^4
MAMMIFÈRES D'ANGOLA ET DD CONGO
PAR
J. V. BARBOZA DU BOCAGE
(Suite) 1
EODENTIA
ANOMALURIDAE
Anomalurus chrysophaenus.
A. cTirysophaenus, Alph. Diibois, Bnll. S. Z. France, t. xiii, 1888, p. 28.
Cette espèce nous est à peine connue par la description piibliée
récemment par M. A. Dubois, d'après un individu de Landana, sur
la cote occidentale au nord du Zaire.
Un individu d'ime autre espèce à' Anomalurus^ VA. laniger^ Temm.,
rapporté de cette même région, d'une localité à lõ ou 20 lieues de Lan-
dana^ dans l'intérieur, fait également partie des collections du Muséum
de Bruxelles^.
Dans nos possessions d'Angola, au sud du Zaire, ou n'a jamais
signalé la présence d'aucune des 5 ou 6 espèces, actuellement con-
nues, du genre Anomalurus.
SCIURIDAE
Sciurus Stangeri.
Sc. Stangeri, Waterh.. P. Z. S. L., 1842, p. 127; Fraser, Zool. typ., pi. 23;
Jentink, Notes fr. Leycl. Mus.., 1882, p. 6.
Rare en Angola. Nous possédons à peine deux individus, Tun de
CazengOj Fautre sans indication precise de la localité. On ne Ta jamais
observe au sud du Cuanza.
1 y. Jor7i. de Sc. Matli. Phys. e Nat., 2.» série, t. i, pp. 8 et 174.
2 V. Alph. Dubois, loc. cit., p. 24.
JOKN. DE SCIliNC. MATH. PHYS. E NAT. 2." SEKIE N.° V.
2 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Sciurus punctatus.
Sc. punctatus, Temm., Esq. zool. sur la cote de Guiné, p. 138 ; Jentink, Op. cit.,
p. 21.
Cette espèce d'Afrique occidentale est representée clans nos col-
lections par trois individus adultes, les seuls connus d' Angola : un mâle,
envoyé par M. de Anchieta de Rio Cuce, à Test de Caconda, et un
mâle et une femelle rapportés par notre zélé naturaliste de Rio Cidllo
(Congo). Le dr. Falkenstein Ta rencontrée à Chinchoxo^ sur la cote
de Loango.
Sciurus congicus.
Se. congicus, Kuhl, Beitr. z. Zool.., 1820, p. 66 ; Jeutiiik, oper. cit.., p. 63 ; Ibid.,
1887, p. 173.
6c. flavivittis, Peters, Beis. n. Mossamb.., Sãug., p. 128, tab. 29 5 Id., Jom. Ac.
Sc. Lisb., III, 1870, p. 126.
Le Sc. congicus est fort répandu en Angola; le Muséum de Lis-
bonne possède un grand nombre d' individus recueillis dans presque
toutes les localités visitées par M, de Anchieta. Parmi ces individus il
y cn a qui ressemblent parfaitement par leurs teintes ocracées au Sc.
flavívitfis, de Moçambique^ ce sont les individus dos hauts-plateaux de
de Tintérieur, de Capangomhe, Rio Chimha^ Bihalla, Hidlla et Humhe.
Ceux pris dans le littoral, à Benguella, Catamhella, Lohito, Mossame-
des ont, au contraire, des couleurs plus sombres, intermédiaires à cel-
les du Sc. congicus et du Sc. flavivittis.
Un jeune individu de Qaindumho se fait remarquer par ses tein-
tes d'un roux-vineux, avec le blanc dés deux raies dorsaíes, des par-
ties inférieures et de la portion terminale des poils de la queue égale-
ment lave de cette couleur.
Chez toutes les femelles d' Angola que j'ai examinées je n'ai pu
découvrir que deux paires de mamelles inguinales, tandis que nos fe-
melles de Moçambique ont trois paires, une paire pectorale et deux
inguinales, comme Tavait remarque le dr. Peters.
Xinjanguele serait, d'après M. de Anchieta, le nom indigène de
cette espèce à Rio Chimha, et Cacinde celui que lui donnent les noirs
de Qiunduvibo.
Le Muséum de Leyde posséde un individu pris à Hampata., prés
de Huilla; il doit appartenir probablement à la Yãxl&iè flavivittis. (V.
Jentink, Notes fr. Leyd. Mus., 1887, p. 173).
Sciurus lemniscatus.
Sc. lemniscatus, Le Comte, Proc. Ac. Philad., 1857, p. 11; Peters, Sitz.-Ber.
Ges. nat. Fr., 1881, p. 1-33; Jentiuk, Op. cit., p. 36.
Au contraire de Tespèce precedente, le Sc. lemniscatus est extré-
mement rare en Angola: nous ne Pavons jamais rencontré dans aucun
des nombreux envois de M. de Anchieta et le Muséum de Lisbonne
PHYSICAS E NATURAES 3
posséde à peine im jeune individu recue illi à St. Salvador du Congo
par le R. P. Barroso, Siipérieur de la Mission Catholique établie dans
cette localité. Le dr. Peters comprend cette espèce dans une petite
liste de mammifères rapportés du Cuango par M. von Mechow.
Au nord du Zaire, le Sc. lemniscatus a été observe à Chinchoxo
par Falkenstein. Un exemplaire de nos collections; acheté en 1889 à
M. Gerrard, de Londres, porte sur Tétiquette le nom de Sc. isahella,
Graj, et Tindication assez vague de Congo.
Sciurus Bayonii, nov. sp.?
Sc. supra, cum artuhus et cauda, oUvaceo-flavus nifjro punctulatus,
utrinque vitta laterali Jlavescente; suòtus cinerascens; auriculis hrevibus,
rotundatís' mystacibus nigris,' cauda corpore vix hreviore, ohsolete nigro-
annulata^ vellere moUissimo, pílis hasi cinereo-plumheis, dein nigris, an-
nido suh-apicali Jlavo. Long. ah ápice rostri ad caudae hasin 210 mm.;
caudae 200 mm.
Tels sont les caracteres que nous présentent quatre peaux plates,
incomplètes, sans tête osseuse, envoyées en 186Õ du Duque de Bra-
gança par Bayão. Par leur coloration et leurs dimensions nos indivi-
dus ressemblent sans doute au Sc. poensis, couime Va fort bien remar-
que M. Jentink, qui a eu la complaisance dexaminer une de nos
peaux; mais la raie dorsale jaunâtre qu'ils portent de cbaque côté du
dos manque entièrement chez les individus du Sc. poensis^ que nous
avons devant nous.
II est vrai que M. O. Thomas, dans un récent écrit siir quelques
mammifères d' Afrique équatoriale, croit avoir rencontré une forme in-
termédiaire établissant la transition du Sc. congicus au Sc. poensis et,
dans ce cas, nos individus d' Angola pourraieut bien être consideres
comme des représentants de cette forme intermédiaire. (O. Thomas,
P. Z. S. L., 1888, p. 9).
Pour compléter la liste des Sciuridae observes en Angola et au
Congo nous avons encore à signaler:
1. Sciurus rufo-hrachiatus, Waterh., Rio Cuango (von Mechow).
2. Sc. pyrrhopus., Fr. Cuv. — Rio Cuango (von Mechow).
3. Sc. erytliropus^ E. GcqoWv.— -Chinchoxo, cote de Loango (Fal-
kenstein).
MYOXIDAE
Graphiurus murinus.
Myoxus murinus, Desm., Mam. Suppl.^ p. 542, 844.
Graphiurus murinus, Peters, Jorn. Ac. Sc. Lisb., 1870, p. 126.
Cette espèce habite les hauts-plateaux de Fintérieur: elle a été
1*
4 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
rencontrée au Duque de Bragança par Bayão; à Quillengues, à Ca-
conda, au Cuango par M. de Anchieta. MM. Capello et Ivens nous
ont aussi rapporté, de leur premier voyage, im individu pris sur les
bords du Cuango. A Caconda est elle fort commune.
Uindividu de Quillengues, un mâle adulte, appartient par ses ca-
racteres de coloration à la variété ei^throbronchus^ Smith. Ceux de
Caconda et du Cuango sont d'un brun-rougeâtre en dessus, d'un blanc
lave de roux en dessous, avec les pieds de cette même couleur et la
queue roux-marron variée et terminée de blanc; ils doivent se rappro-
cher d'une variété rousse, décrite en 1875 par M. Alston d'une ma-
nière trop sommaire d'après un individu d'Aírique occidentale, et res-
semblent tout-à-fait à un individu envoyé à' Ajuda, sur la cote des es-
claves, par M. F. Newton.
La femelle a quatre paires de mamelles: une axillaire, une pe-
ctorale, deux inguinales.
Dimensions du Ò ad.:
De Textrémité du museau à la base de la queue 104 mm.
Longueur de la queue 104 »
» de la tête 31 »
Distance du bout du museau à Toeil 14 »
» de Toeil à Toreille 8,5 »
Hauteur de Toreille 15 »
Plante du pied 19 »
La femelle adulte a, à peu-près, les mêmes dimensions.
«Le Quicerecere, comme Fappelent les indigènes de Caconda, vit
dans les trones des vieux arbres, dans les ruches abandonnées et,
moins fréquemmcnt, sous les couches d'herbes qui recouvrent les ha-
bitations des indigènes. Ils vivent par paires avec leur descendance.
Leur nid, grossièrement construit, est composé de graminées. Les
noirs prétendent qu'ils exterminent les rats». (Anchieta).
MURIDAE
Gerbillus, sp.
Meriones afer, Peters, Jorn. Ac. Sc. Lisboa^ iii, 1870, p. 127.
fM. hvcogaster, Peters, Beise n. Mossamb. Saíig., p. 145, pis. 33 f. 1, 35 f. 4
En dessus d'un roux variant du roux ocracé au roux-marron, plus
rembruni sur la face supérieure de la tête et le milieu du dos; en des-
sous blanc, teint de jaune; Textrémité et les côtés du museau, une
large tache derrière la base de Toreille, les mains et les pieds blancs.
La queue de la couleur du dos en dessus et blanche en dessous. Les
ongles blancs. Les oreilles grandes et ovalaires sont à peine revêtues
de poils clairsemés roussâtres foimant ime bande étroite prés du bord,
ou la peau prend une teinte noirâtre; le reste de la peau nue de Toreille
I
PHYSICAS E NATURAES
est jaimâtre chez nos spécimens en álcool, peut-êti'e couleur de chair
pendant la vie.
La fourrure, douce au toiíclier, est composée de poils longs et
tassées, surtout sur la face inférieure du corps. Les poils du dos sont
cendrés à la base, puis roux et termines de brun; ceux des flancs ne
sont pas bruns à la pointe, ce qui donne à cette partie du corps une
teinte d'un roux uniforme. Les poils des parties inférieures d'une seule
couleur.
Les formes de Fanimal sont un peu trapues; la tête est élargie
en arrière, à museau étroit mais arrondi au bout. Chez la plupart de
nos individus la queue dépasse en longueur la tête et le trone reunis.
Sa taille et les proportions des parties sont d'accord avec celles
du G. leucogaster et du G. afer {Schlegelii^ Smuts), à Texception de
la queue, qui est plus longue chez nos individus d'Angola, et de la
plante du pied, sensiblement plus courte. Cette dernière différence
nous Tavons dument constate en les comparant à un exemplaire du.
G. Schlegelii de notre collection, dont la plante du pied est plus lon-
gue de 4 à 5 millimètres.
La conformation de la tête osseuse, ses dimensions, la forme et
les dimensions des os principaux, la forme et les dimensions des dents,
tout cela nous semble aussi bien d'accord avec ce que Ton observe
chez ses deux congéneres.
Dimensions :
Tête et trone reunis
Longueur de la tête
» de la queue
Du bout du museau à Toeil. . . .
De Toeil à Toreille
Hauteur de Toreille
Plante du pied
Dimensions du crâne;
Longueur de la tête
Largeur entre les are. zygom.
Longueur des nasaux
» des frontaux
» des pariét. et interp
» du maxil. infér
Ç ad. Huilla
$ ad. Moçamb. (Peters)
150 mm.
lõO mm.
42 »
43 >.
155 »
135 .>
20 «
20 ..
7 »
7 >,
19 »
20 »
32 ..
36 »
$ Huilla {G. sp)
$ Cap (Cr. Schegdii)
37 mm.
37 mm.
20 »
19 »
16 ..
16 »
10 .
11 «
11 »
, 11 >.
20 »
20 .
Les dents incisives supérieures et inférieures sont coloriées en
jaune orangé; celles d'en haut présentent un sillon assez profond et
plus rapproché du bord externe de la dent. Les molaires ressemblent
parfaitement à celles du G. leucogaster^ telles qu'elles se trouvent re-
présentées dans la pi. 35 íig. 4 du magnifique ouvrage de Peters sur
les Mammifères de Moçambique. La comparaison avec les dents du
G. Schlegelii, du Cap, dont nos possèdons un squelette complet, nous
amene au même résultat.
b JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Assez répandu en Angola, sur la cote et à rintérieur. Le Muséum
de Lisbonne possède trois individus de Loanda, provenant du voyage
de Welwitsch, et plusieurs individus envoyés par M. de Anchieta de
Pungo-AndongOj Bio Coroca, Catumhella, Bihalla et Huilla.
Gerbillus validus, nov. sp. (PI. fig. 1, la).
G. fiisco-silaceus nigro adsjpersus, laterihus magis rufescentihus ;
rostri ajpicc, laòiis, gutture, gastraeo totó artuiimque facie interna, ma-
nihus pedibusqne alhis; annulo 2)erw2)hthaImico striaque ah óculo ad au-
rem ducta fusçis; cauda corpore hreviori, supra silacea, subtus alia;
auriculis fere nudis, in latere interno versus marginem pilis hrevihiis
sparsis fuscis; dcntihus incisiiis aurantiacis, superiorihus sidco superjí-
ciali, fere indistincto, exaratis. — Long. ah apici rostri ad caitdae hasin
190 mm.; caudae 150.
D'une taille plus forte et de couleiírs plus rembrimies que Tes-
pèce precedente; les parties inférieures blanclies sans melange de jaune
ou de fauve; la tête plus longue à museau plus arrondi; les oreilles
plus courtes, ainsi que la queue toujours plus courte que la tête et le
trone reunis.
Le dessus de la tête et le dos d'un roux terne entremeie de noi-
râtre; les cotes de la tête, les flancs et une partie de la face externe
des bras et des cuisses d'un roux plus vif et plus uniforme; Textré-
mité du museau, les levres, le dessous de la tête et du corps blancs.
Le tour des yeux et un trait allant de Toíil à la base de Toreille noi-
râtres; une petite touíFe de poils blancs derrière Foreille; la peau nue
de celle-ci jaunâtre à la base, noirâtre vers les bords et garnie d'une
bande étroite de poils clairsemés bruns. La moitié supérieure de la
queue de la couleur du dos, Tinférieure blanche. Les ongles blancs,
marquées de quelques petits traits-bruns.
Les poils du dessus de la tête et du dos roux, cendrés à la base
et termines de noirâtre; ceux des côtés de la tête et des flancs sans
Textrémité noirâtre. Les poils blancs des régions inférieures plus courts
et moins abondants que chez Tautre espèce.
Deux de nos femelles, prises pendant Tallaitement, portent 4 pai-
res de mamelles bien developpées: une paire axillaire, une pectorale
et deux inguinales.
Dimensions d'un í ad de Rio Cuando:
De l'extrémité du museau à la base de la queue 190 mm.
Longueur de la queue 150 »
D de la tête 51 »
Distance du bout du museau à Toeil 22 »
» de Toeil à Toreille 8 »
Hauteur de Toreille 20 »
Plante du pied (sans les ongles) 3Õ »
PHYSICAS E NATURAES 7
Dimensions du crâne d'ime ç ad. de Caconda.
Longiieur de la tête, 4G mm.
Largeur entre les are. zygom 22 »
Longueur du nasal 18 »
D du frontal 15 »
» du parietal et interpar, reunis 13 »
» du maxillaire inférieur 26 »
Les dents incisives, teintes de jaune-orangé, sont assez fortes et
larges; celles d'en liaut présentent un sillon peu profond, presque in-
distinct cliez les individus vieux, et un peu plus rapproché du Lord
externe de la dent. La série des molaires, tant en liaut qu'en bas, a
une longueur de 7 millimètres ; elles se font remarquer par leur gros-
seur.
Habitat: Amhuca, Quissange^ Caconda^ Rio Cuando (Anchieta).
Les indigènes du Cuando Tappelent Canguelle, ceux de Caconda
Hulo ou Ohúlo.
«Commun dans les terrains boisés des bords du Çiiango et dans
les environs de Cacondan (Anchieta).
Euryotis Anchietae (PI. fig. 2, 2 a).
E. Anchietae, Bocage, Jont. Ac. Sc. Lisb.., ix, 1882, p. 16; Ibid., 2" série, i
1889, p. 'i06.
Une taille plus forte, des couleurs d'un roux ferrugineux plus vif,
une lamelle de plus à la dernière molaire d'en haut et à la première
d'en bas, sont autant de caracteres différentiels de cette espèce par
rapport à 1'^'. irroratus, Brants. II reste cependant à examiner, comme
nous Tavons déjà remarque ailleurs, si ces différences se maintiennent
à Fégard d'individus vieux de cette dernière espèce d'une provenance
authentique. (V. Bocage, Jorn. Ac. Sc. Lisboa^ 1889, p. 206).
UE. Anchietae a été découvert à Caconda par M. de Anchieta,
qui Ta rencontré également sur les bords du Cuce. Les indigènes de
ces deux localités Tappelent Umhiri.
«Ces animaux établissent leurs terriers dans le voisinage de Teau
et vivent en nombreuses associations. Les indigènes les apprécient
beaucoup comme aliment». (Anchieta).
Les femelles ont deux paires de mamelles inguinales.
Euryotis irroratus.
E. irroratus, Brants, Het Geslacht der Muisen, 1827, p. 94, pi. f. 1 à 8 ; Jen-
tink, Notes fr. Leyd. Mus.., 1887, p. 175.
Otomys irroratus, Peters, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, 1870, p. 127.
Une femelle imparfaitement adulte de Huilla presente tous les
8 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
caracteres de cette espèee. Le dr. Peters, qui Ta examinée en 1870
sur notre demande, a été du même avis.
Trois individus de Humpata, tout prés de Hidlla, envoyés par
M. van der Kellen aii Muséum de Leyde, on été rapportés par M. Jen-
tink à cette espèee.
Dendromys sp.
? Dendromys tijpicus, Smíth, III. S.-A/r. Zool., Mamm.^ pi. 34, fig. 1.
D. melanotis, Bocage, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, ix, 1882, p. 26.
Nos individus d'Angola ressemblent, quant aux coiileurs, à la fig.
citée de Smitli, mais n'atteignent pas les dimensions attribuées par cet
auteur au D. typícus.
Taille svelte; tête allongée à miiseau saillant et légèrement obtus;
oreilles ovalaires, grandes; extrémités antérieures courtes, postérieures
longues, le tarse surtout fort long. Le ponce et le doigt externe de la
main rudimentaires, garnis d'un petit ongle en tuille, les autres doigt3
longs, armes d'ongles forts et pointus, celiii du milieu un peu plus long
que les autres; au pied le pouce est court, mais le doigt externe est
bien developpé, opposable aux autres doigts et à peine plus court
qu'eux, Tun et Tautre garnis d'ongles plats; les autres doigts ressem-
blent à ceux de la main. La queue est plus longue que le corps.
Parties supérieures de la tête et du trone d'un roux-fauve avec
une raie noire au milieu du dos jusqu'à la base de la queue; les poils
gris de plomb à la base. Bout du museau, lèvres, gorge, face infé-
rieure du trone, mains et pieds d'un blanc lave de fauve. Dents inci-
sives jaune-orangé, les supérieures sillonnées.
Chez la femelle quatre paires de mamelles: une paire axillaire,
ime pectorale et deux inguinales.
Dimensions d'une ç ad. de Caconda:
Du bout du museau à la base de la queue 86 mm.
Longueur de la queue 93 »
» de la tête 23 »
Distance du bout du museau à Toeil 11 »
» de Toeil à Foreille 7 »
Hauteur de Foreille 13 »
Plante du pied 21 »
Habitat: Duque de Bragança (Bayão); Mossamedes, HuiUa? (M. J.
J. da Graça); Benguella, Rio Coroca, Caconda, Rio Cuando (Anchieta).
Les individus envoyés de Caconda par M. de Anchieta portent
Tindication du nom indigène — Oxine.
Au sujet de ses moeurs M. de Anchieta nous écrit que ce joli rat
arboricole vit dans les champs, loin de habitations, dans des terriers
k plusieurs entrées, qu'il n'a pas le soin de fermer avec du gravier
comme le M. minimus, Peters.
PHYSICAS E NATURAES 9
La description dii D. fypicus publiée par Sniith, incomplète et
assez confuse au sujet de certains détails, ne nous fournit pas les élé-
ments indispensables à une bonne détermination spéciíique. Cette es-
pèce serait, suivant quelques auteurs, identique au D. mesomelcis, Li-
cht., que nous connaissons à peine par la description de Brants, des-
cription qui nous semble peu d'accord avec la description et la fig.
de Smith.
Saccostomus lapidarius.
S lapidainns, Peters, Reise n. Mossamb., Saiig., p. 167, tab. 34, fig. 3, tab.
3õ, fig. 12; Peters, Jorn,. Ac. Sc. Lisboa, iii, 1870, p. 127; Bocage, Jorn.
Ac. Sc. Lisboa, ix, 1882, p. 26; O. Thomas, P. Z. S. L., 1882, p. 266, pi.
14, f. 2.
Cette espèce découverte à Moçambique, dans la région du Zam-
beze, par le dr. Peters, rencontrée plus tard à Damaraland par An-
derssou, se trouve également dans la zone littorale et sur les hauta-
plateaux d'Angola: M. de Anchieta nous a envoyé un grand nombre
d'ÍEdividus recueillis à Catumbella, au Donão, à Quindumbo, à Caconda
et sur les bords da Rio Cuce.
Les dimensions prises sur nos individus adultes sont supérieures
à celles indiquées par Peters: du bout du museau à la base de la
queue 140 mm., queue 41, tête 38, de Textrémité du museau à Toeil
15, de roeil à Toreille 10, hauteur de Toreille 18, plante du pied 22.
La femelle a cinq paires de mamelles : une axillaire, deux pecto-
rales et deux inguinales.
A Caconda, oíi il est fort commun, les indigènes Tappelent Note
et le recherchent comme aliment.
«II affectionne les champs cultives, ou chaque famille vit dans un
vaste terrier, qui sert en même temps d'liabitation et de magasin pour
leurs approvisionnements. On y rencontre souvent de un à deux déca-
litres de graines, mais, haricots etc, qu'il a derobés aux cultures in-
digènes et transportes dans ses abat-jours. Cest un animal redoutable
par ses dégats». (Anchieta).
Cricetomys gambianus.
Ç. gambianus, Waterh., P. Z. S. -L., 1840, p. 2 ; Bocage, Jorn. Ac. Sc. Lis-
boa, IX, 1882, p, 27 ; Johnst., T/ie River Congo, p. 390.
Les individus de cette espèce envoyés d' Angola par M. de An-
chieta sont originaires de Bihalla, dans Tintérieur de Mossamedes, et
de Caconda, Dans cette localité il est connu des indigènes sous le
nom de Humhi.
M. Jonhston le cite parmi les mammifères qu'il a rencontrés au
Bas-Congo.
10 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Mus nigricauda.
M. nigricauda, O. Thom,, P. Z. S. L., 1882, p. 266; Jentink, iVoíes/r. Leyd.
Mus., 1887, p. 174.
Formes trapues, tête grosse à nmseau obtus; oreilles grandes,
arrondies; inembres forts et courts, mains et pieds courts, avec des
tubérculos paímaires et plantaires renflés et rapprochés entre eux;
queue grosse, de la longueur de la tête et du trone reunis ou un peu
plus longue. Pelage forme de poils un peu rigides, longs et tassés. Le
dos varie de fauve et de noir; le dessus de la tête, les flancs et les
membros noirs, tiquetés de blanc, ce qui donne à ces parties une teinte
cendrée; Textrémité du museau et le tour des yeux noirs; les lévres
supérieures, le dessous de la tête et du trone, la face interne des
membros, les mains et les pieds d'un blanc jaunâtre; sur la face su-
périeure des mains et des pieds une petite tache noire. Moustaches
íines, blanches et noires éntremelées. Queue écailleuse, reconverte de
poils noirs, clairsemés sur son tiers antérieur, plus longs et plus rappro-
chés sur le reste de la queue. Ongles courts et faibles, blancs. Dents
incisives lisses, étroites, d'un jaune pâle. Longueur du corps 170 mm.,
de la queue 187, de la tête 43, haut. de Toreille 23, plante du pied 28.
Ces caracteres nous sont fournis par deux individus males d'An-
gola. lis ressemblent évidemment à la description et à la figure du M.
nigricauda^ decrit par M. O. Thomas d'après un individu jeune re-
cueilli par Andersson à Damaraland. Nos deux individus nous vien-
nent de Huilla par M. de Anchieta. L'individu rapporté par M. Jen-
tink à cette espèce était également originaire du plateau de Huilla.
M. de Anchieta nous informe que ce rat vit sur les arbres et qu'il
n'est pas commun à Huilla.
Deux autres individus, mâle et femelle, envoyés par M. de An-
chieta de Gamhos, localité située au sud de Huilla et plus rapprochée
du Cunene^ nous semblent représenter une variété de couleur de cette
même espèce. Chez ces deux individus le noir est remplacé par dn
roux-marron; ainsi le dos est variée de cette couleur et de fauve,
Textrémité du museau et le tour des yeux sont roux-marron, et les
flancs d'un roux-brunâtre. Les poils qui recouvrent la queue roux-
marron.
Dimensions du 5 adulto:
Tête et trone reunis 167 mm.
Longueur de la queue 160 »
» de la tête 42 »
Distance du bout du museau à Toeil 19 »
» de Toeil à Toreille 9 »
Hauteur de Toreille 21 »
Plante du pied 27 »
Le crâne presente une face supérieure aplatie, limitée de chaque
PHYSICAS E NATUEAES 11
côté par une crête saillante. La tête est longue de 39 mm. et sa lar-
geur entre les apophyses zygomatiqiies est de 22 mm. Les deiix crêtes
laterales du crâne sont qiiasi parallèles et éloignées de 10 mm. Tune
de Tautre.
Les dents incisives sont étroites et três légèrement teintes de
jaime; les molaires plus petites que celles du M. rathis sur une tête
d'égales dimensions, décroissent d'avant en arrière aux deux machoi-
res. Les séries des molaires supérieures mésurent à peine 5 nyn. en
longueur.
La femelle n'a que deux paires de mamelles inguinales, bien de-
veloppées.
Mus Anchietae, nova sp. (pi. fig. 3, 3 a).
Mas: Sujjra rtifus nigro adsjpersus^ jnlis nigricante cinereis ápice
rujts, suhtvs alhiis laeviter ochraceo tinctus; annulo orhitario, rostro,
dorso joostico cmribusque spltndide rujis; manihus pedihiisque rufescente-
albis; auriculis rotiindatis, pilis sparsis rujis extus et intiis ohsitis; cauda
longitudine corporis annulata^ supra rufo-castanea, infra-pallescente, pi-
lis ralis hrevissinús ; unguihus brtvihus alhis ; inciiivis superiorihus pal-
lide jlavis, inferiorihus albis. Long. ah ápice rostri ad caudae basis 185
mm..; caudae 173 mm,.
Femina: coloribiis paUidioriUus. Mammae quatuor inguinales.
Cette espèce se trouve représentée dans nos collections par trois
individus, mâle, femelle et jeune^ les deux premiers recueillis à Am-
bacca, le dernier au Bondo par M. de Anchieta.
lis nous semblent voisins, sous le rapport des couleurs, du M.
rujinus, Temm., et- du M. hypoxanthus, Pucher., sans qu'il nous soit
possible de les rapporter à Tune ou à Tautre de ces deux espècesnayant
à notre disposition que les diagnoses trop incomplètes publiées par
leurs auteurs*. A juger d'après ces dèscriptions, cliez ces deux espè-
ces la taille serait moins forte et la queue sensiblement plus courte
que le corps, au contraire de ce que nous constatons chez nos trois
individus d'Angola.
Dimensions du 5 adulte :
Du bout du museau à la base de la queue 185 mm.
Longueur de la queue 183 »
» de la tête 45 »
Distance du museau à Toeil 19 »
j) de Foeil à Toreille 13 »
Hauteur de Toreille 14 »
Plante du pied 36 »
La tête osseuse est étroite, à árcade zygomatique peu saillante;
1 Temminck, Esqmsscs Zool. sur la côtf de Guiné, p. 163 ; Pucheran, Arch.
Mus. Paris, X, 1865, p. 129.
12 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
la face supérieure du crâne légèrement convéxe, à carènes latérales
bien distinctes. Longueur de la tête 40 mm.; distance entre les árca-
des zygomatiques 19; longueur du nasal 15; du frontal 13; du parie-
tal 8; de Tinterpariétal 5.
Les dents incisives sont étroites, à face externe taillée en biseau.
La série des molaires supérieures est, de même que celle des infé-
rieures, longue de 7 mm. Les figs 3, 3 a de notre planche peuvent
donner une idée de leur conformation et dimensions relatives. On re-
marquera que ces dents sont assez étroites.
Mus rattus.
M. rattus, Linn., Sijst nat., i, p. 79; Peters, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, 1870, p. 126.
Le rat noir, introduit certainement d'Europe, se trouve fort ré-
pandu en Angola, non seulement sur la cote, mais encore à une grande
distance du littoral. M. de Anchieta nous a fait parvenir des exem-
plaires recueillis par lui dans un grand nombre de localités: Ben-
guella, Lohito, Pango-Andonfjo, Dondo, Amhacca, Quindambo, Cacon-
da, Rio Cuca. Nous Tavons reçu aussi du Daque de Bragança par
Bayão. Le nom indigène parait varier un peu suivant les localités:
Pengiie à Rio Cuce, Epeiigue à Quindumbo, Apengo à Lobito.
II habite indiíFcremment les champs et les habitations.
Mus decumanus.
M. deciimanus, Pall., Nov. sp. Glir.. 1778, p. 91.
Importe en Angola par nos batiments, comme le précedent, le
surmulot s'y est établi et multiplié surtout dans la zone littorale.
Mus angolensis, nov. sp.
J. M. supra rufescente-fuscus, vellere moUi, rostro fusco; laterihus
pallidíoribus magisque rufescentíhus; suhtus griseoalhus, pedíbus ungui-
busque alhis; auriculis modicis rotundatis fere nudis, in latere interno
pilis griseis sparsis; cauda corpore longiori, supra rufescente fusca, su-
btus sordide alba, dentibus incisivis superioribus aurantiacis, inferioribus
fiavicantibus . Mammae decem. Long. ab ápice rostri ad cauda basin 11§
mm.; caudae ISO mm.
Nous avons à peine quatre individus de cette espòce, qui nous
semble inédite, une femelle adulte et trois jeunes; ils nous viennent de
CajKmgombe, dans Fintérieur de Mossamedes^, par M. de Anchieta.
Ce rat doit ressembler au M. albipes, d'Abyssinie, que nous con-
naissons à peine par la description et la figure de Rúppell*. II a,
comme celui-ci, une tête allongée à museau aigu, une fourrure com-
posée de poils abondants et doux, les mains et les pieds blancs. Ce
Riipp., Mus. Soickenb., iii, 1845, p. 107, pi. VI, fig. 2.
PHYSICAS E NATURAES 13
dernier caractere liii est commim avec plusieiírs autres espèces afri-
caines, M. microdon, M. silaceus, M. coucha^ etc; mais, mdependam-
ment de la taille, qui est plus petite, notre rat d'Angola est bien dis-
tinct de toutes ces espèces par le nombre de ses mamelles, 10 au lieu
de 16 à 20. II a le même nombre de mamelles que le rat noir, mais
diversement placées: ime paire axillaire, deux pectorales et deux in-
guinales, tandis que cliez le 3í. rattus il y a une paire axillaire, une
pectorale et trois inguinales.
Dimensions de la 2 adulte (en allaitement) :
Du bout du museau à la base de la queue 118 mm.
Longueur de lá queue 130 »
» de la tête 33 »
Distance du bout du museau à Iceil lõ »
» de Tceil à Toreille 9 »
Hauteur de Toreille 16 »
Plante du pied 24 »
Mus minimus.
M. minimus, Peters, Beis. n. Mossamb., Saiig., p. Iõ3, pi. 33, f. 2, pi. 35. f. 8.
Tous nos individus d'Angola sont identiques au 31. minimus^ Pe-
ters, de Moçambique, avec lequel nous avons pu les comparer. Si,
comme le prétend M. O. Tliomas *, M. musciãoides, de TAfrique Occi-
dental, M. minutokles, de r'Afrique australe, et M. minimus, de TAfri-
quc orientale, ne font qu'une seule espèce, le plus petit des rats afri-
cains serait précisement Tun des plus répandus sur ce vaste conti-
nent.
Nous avons reçu le il/. minimus de Benguella, dans le littoral,
et du Dnqjie de Bragança, Caconda et Rio Guando, dans Tintérieur.
II est três abondant à Caconda, oíi il est conaiu des indigènes sous le
nom de Candondo.
Au sujet de ses moeurs M. de Anchieta nous écrit: «On les trouve
dans les champs cultives et dans les terrains incultes. lis vivent dans
des terriers dont ils caclient les entrées avec du gravier. lis établissent
souvent leurs nids dans les épis du mais ou dans les pieds des grami-
nées».
La femelle a 5 paires de mamelles, comme Peters Tavait remar-
que: une paire axillaire, deux pectorales et deux inguinales.
Mus, sp.
M. microdon, Peters, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, 1870, p. 126.
M. natalensis, Peters, Idem, p. 126; Bocage, Ibid., 1882, p. 25.
M. coucha, Jentink, Notes fr. Leyd. Mus., 1887, p. 174.
De presque toutes les localités d'Angola visitées par M. de An-
chieta nous avons reçu des spécimens des rats domestiques qui vivent
1 V. O. Thomas, F. Z. S. L., 1888, p. 13.
14 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
dans les habitations des indigènes et ravagent leurs greniers; exami-
nes dans le temps par le dr. Peters ils ont été rapportés, les uns au
M. microdon, les autres au M. natalensis.
En efFet, quoique semblables, ils présentent quelques différen-
ces de taille et de coloration, ce qui permet de les partager en deux
grouppes: individus d'une taille un peu plus forte et à couleurs d'un
roux plus vif en dessus, d'un blanc lave de roux en dessous; et indi-
vidus plus petits, à formes plus ramassées, et à couleurs plus sombres,
d'un cendré noirâtre teint de roux en dessus, d'un blanc plus ou moins
pur en dessous. Les proportions relatives de leurs parties sont les mê-
mes; chez les uns et les autres la queue est un peu plus courte que
le corps (tête et trone reunis); le nombre des mamelles chez les fe-
melles des deux types que nous avons examinées varie de 16 à 20,
quelques unes ayant 10 dun côté et 8 ou 9 de Tautre. Quelque que
soit leur système de coloration, les mains, les pieds et Fextrémité du
museau tranclient par leur couleur blanche sur les teintes du pelage.
La conformation fie leurs crânes et leurs dents ne présentent pas de
différences appréciables.
Ces deux formes, qui nous semblent constituer deux variétés d'un
seul type spécifique, ont été rencontrées ensemble dans quelques loca-
lités d'Angola, CatitmheUa, Qidndumho et Caconda; mais nos individus
à couleurs plus sombres, var. fusca (M. natalensis, Peters, loc. cit.)
nous vienncnt, outre ces localités, de Hidlla et Qaissange; et ceux à
teintes rousses, var. rufa {M. microdon, Peters, loc. cit.), de Gamhos
et de QuiUengues.
Au mcme type appartient une variété albina, dont nous reçu par
M. de Anchieta trois individus de Caconda.
Ce rat est partout designe par les indigènes sous le nom de Bando.
Mus nudipes.
M. (Isomys) nudipes., Peters, Jorn. Ac. Se. Lisboa^ 1870, p. 126.
Pour donner iine idée exacte des caracteres de cette espèce nous
n'avons qu'à reproduire ici la diagnose publiée par Peters (loc. cit.):
aM. supra niger ferrugineo adspersus, suhtus ochraceo-albus, pilis
aomnibus hasi nigrisj auriculis rotundatis, pilis nigris, annulo ferrugi-
aneo subapicali ornatis, vestitis; pedibus manibusque calvis, supra pilis
(íbrevibus sparsis vestitis,' cauda nuda, squamafa, supra pilis nigris, sub-
«itus albis, brevissimis, sparsis vesttta; unguibus anticis posticis paullo
abrevioribusr).
Nous avons à peine à ajoutter que les dents incisives sont lisses,
les supérieures jaune-orangé, les inférieures d'une teinte plus pâle, et
que les tubercules palmaires et plantaires sont petits, coniques, assez
distancés entre eux.
Le type de Tespèce, un jeune individu envoyé de Hailla par M.
de Anchieta, est bien inférieur en dimensions à nos individus adultos
reçus plus tard d'autres localités d'Angola, comme il será facile de ju-
ger d'après le tableau suivant:
PHYSICAS E NATURAES
15
Du bout du museau à la base de la
queue
Longueur de la queue .
» de la tête
Du bout du museau à Toeil
De rixjíl à Toreille
Hauteur. de Toreille
Plante du pied
J ad. de Caconda
ind. jeune (type)
190 mm.
130 mm.
160 »
130 ..
47 »
39 .
19 «
16,5 ..
15 >,
11,5 «
20 ..
18 >,
40 »
37 >.
La feinelle a trois paires de mamelles ; une pectorale et deiix in-
g-uinale?.
Les poils mouillés du M. nudipes, ceux surtout des individus en
álcool, présentent le pliénomène de ririsation signalé par M. Huet
cliez un rat de Landana, nommé par lui Golunda Campanae *. Celui-ci
à dents incisives siipérieures sillonnées doit se rapprocher davantage,
sous ce rapport, du Pelomys fcdlax, Peters.
Habitat : Bíballa^ Huilla, Caconda^ Amhacca, Benguella, Quissange,
Qaíndumbo. *
Les individus des deux dernières localités sont d'une taille plus
petite et à couleurs plus foncées, noirâtres^ variées de roux terne ; en
dessous grisâtres.
Le nom indigène à Caconda, oíi Tespèce abonde, est Quifelefele.
Mu3 harbarus.
M. barbaras, Linn., Syst. Nat., 1766, i, pars 2, add.
M. de Anchieta a fait don au Muséum de Lisbonne d'une femelle
adulte de cette espèce prise à Cabinda pendant son voya^e à la cote
de Loango en 1864. Le M. barbarus ne parait pas se trouver au sud
du Zaire.
Notre individu, pris pendant Tallaitement, a quatre paires de ma-
melles bien developpées, une paire axillaire, une pectorale et deux in-
guinales.
M. Lataste pretend que cette espèce n'a pas de tubérculos sous
le tarse, n'ayant que les quatre tubérculos sous-articulaires des orteils;
mais chez notre individu de Cabinda les deux tubérculos du tarse sont
bien distincts. (V. Lataste, Note siir les soiiris d'Algerie, Acfes de la
Soe. Linn. de Bordeaux, t. xxxvii, Extr. p. 22).
Mus vittatiis.
M. vittatns, Waga., Supp. Schreb.. iii, p. 435; Mus pumilio, Feters, Jorn. Ac.
Sc. Lisboa, nr. 1870 p. 126; Bocage, Ibid., ix, 1882, p. 26; Jeutink, Notes
fr. Leyd. Mm., 1887, p. 174.
Nos individus d' Angola sont d'accord avec la figure du 31. stria-
1 V. Huet, Le Nafuraliste, 1888, p. 143.
16
JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
tus, Fr. Cuv. Sur la tête, le dos et les flancs le fond du pelage est
d'un cendré foncé tiqueté de blanc, de roux et de noir; les raies dor-
sales noires séparées par des espaces d'un ton plus clair que les flancs;
parties inférieures blanchâtres lavées de roux; les deux faces des
oreilles couvertes de poils roux à Texception du bord interne de la
face externe qui est garni de poils noirs, queue de la longueur du
corps, noire en dessus, d'un gris phis ou moins teint de roussâtre en
dessous.
La femelle a quatre paires de mamelles: une axillaire, une pecto-
rale, deux inguinales.
Habitat: Bihalla, Huilla, Caconda, Rio Guando.
Nom indigène à Caconda — aCrueroy).
Chez un individu de Damaraland, de la collection du Muséum^
les couleurs sont plus pâles et tirant au roux-jaunâtre; les raies dor-
sales plus étroites et d'un brun-roux; les poils des oreilles roux par-
tout, même sur le bord interne des deux faces; la queue, incomplète^
brune en dessus et cendrc-roussâtre en dessous. L'étiquette de cet in-
dividu, donné par le Muséum de Paris, porte le nom de M. pumilio,
Sparrm.
Deux individus de Rio Coroca, provenant du dernier voyage de
MM. Capello et Ivens, resseniblent au précedent quant aux couleurs,
mais leur queue est beaucoup plus longue que le corps et leur fourrure
est formée de poils plus grossiers et plus rigides.
Mus dorsalis.
M. dorsalis^ Smith, III. S. Afr. Zool. Mamm., pi. 46, f. 2; Peters, Reise n.
Mossamb., Saiig., p. 156; Bocage, Jorn. Ac. ísc. Lisboa, 1882, p. 25.
Cette espèce, découverte par Smith dans TAfrique australe au
nord de la rivière Orange, se fait remarquer par Tétat rudimentaíre
du doigt externe, garni d'un ongle aplati, aux membres antérieures.
Ce caractere lui est commun avec le Pelomys fallax, Peters, auquel
il ressemble aussi par ses couleurs à Texception de la raie dorsale,
qui manque à celui-ci. II faut ajoutter que cliez le P. fallax la taille
est un peu plus forte et les dents incisives supérieures ont un sillon
profond, tandis que le M. dorsalis les a lisses.
Les dimensions attribuées par Smith à cette espèce sont infé-
rieures à celles de nos individus adultes d'Angola:
Du bout du museau à la base de la queue.
Longueur d e Ia queue
» de la tête
Distance du museau à Tceil
» de Toeil à Toreille
Hauteur de Toreille.
Plante du pied
145 mm.
?
135 mm
152 ,
145 «
38 »
36 »
16 »
15 »
10 »
9 »
18 >.
18 .
33 ..
31 «
. La femelle a quatre paires des mamelles: une paire axillaire, une
pectorale, deux inguinales.
PHYSICAS E NATUEAES 17
Habitat: Quissange^ Quillengues et Caconda (Anchieta).
Les indigènes de ces localités Tappelent Guero et Unguero, noms
lont ils se servent également pour designer le Pelomys fallax et le
VI. vittatus.
Le M. dorsalis vit dans les champs et ne frequente pas les liabi-
itions.
elomys fallax.
P. fallax, Peters. Beis. n. Mossamb. Sailg.^ p. 157, pi. 33 f. 3, p], 35 f. 9 ; Pe-
ters, Jorn. Ac. Sc. Lislioa, 1870, p. 127.
Les caracteres de coloration de nos individus d'Angola différent
n peu de ceux signalés par Peters. Le tiqueté de la tête, du dos et
es flancs ést roux-ferrugineux, au lieu de jaime, sur un fond noir;
3 museau et le tour des yeux sont aussi d'im ronx ardent, ainsi que
i partie postérieure de la croupe et des cuisses; les parties inférieu-
es sont, au lieu de cendrées, d'un blanc teint de roux-rubigiueux, et
ne bande étroite de cette couleur, d'un ton plus vif, separe la cou-
iur foncée des flancs du blanc rubigineux du ventre. La queue, revê-
le d'écailles noires, est garnie de poils courts et clairsemés, noirs en
essus, roux ou grisâtres en dessous. Comme nous Tavons dit précé-
emment, le P. fallax et le M. dorsalis ont les mêmes couleurs, sauf
i raie noire dorsale qui appartient exclusivement à ce dernier. Les
ímelles de Fun et de Tautre ont le même nombre de mamelles et
lacées de même: une paire sur la région axillaire, une paire sur la
oitrine, deux paires sur la région inguinale.
Ces animaux se trouvent assez répandus en Angola, mais ils sem-
lent aítectionner surtout la zone littorale et la zone moyenne, au con-
:aire du M. dorsalis qui est três commun sur les hauts-plateaux de
^aconda. Voici les localités d'ou M. de Anchieta nous a envoyé des
xemplaires du P. fallax: Amhacca^ Benguella, Catumhella, Rio Co-
oca, CapangomÒBj Quindumho.
«Le P. fallax construit ses terriers à proximité d'eau et loin des
eux habites'; il est considere par les indigènes comme peu nuisible
iix plantations et recherché comme aliment» (Anchieta).
teatomys edulis.
St. edulis, Peters, Reis. n. Mossamb..^ Saiig.. p. 163, tab. 34 f. 2, tab. 35 f. 11 ;
Bocage, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, ix, 1882, p. 27.
Nos individus d'Angola ont une taille plus forte que celle attri-
lée par Peters au /St. edulis de Moçambique^ comme il será facile
3 juger en comparant les chiífi-es du tableau ci-après; mais ils lui
■ssemblent quant aux couleurs.
JORN. DE SCIENC. MATH. PHYS. E NAT. 2.* SEKIE N." V. * 2
16 JORNAX, DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
tus, Fr. Cuv. Sur la tête, le dos et les flancs le fond du pelage es
d'un cendré foncé tiqueté de blane, de roux et de noir; les raies doi
sales noires séparées par des espaces d'un ton plus clair que les flancs
parties inférieures blancliâtres lavées de roux; les deux faces d€
oreilles couvertes de poils roux à Texception du bord interne de 1
face externe qui est garni de poils noirs, queue de la longueur d
corps, noire en dessus, d'un gris plus ou moins teint de roussâtre e
dessous.
La femelle a quatre paires de mamelles: une axillaire, une pect(
rale, deux inguinales.
Habitat: Bihalla, Hidlla, Caconda, Rio Guando.
Kom indigène à Caconda — aGueroy».
Cliez un individu de Damaraland, de la collection du Muséun
les couleurs sont plus pâles et tirant au roux-jaunâtre; les raies do]
sales plus étroites et dun brun-roux; les poils des oreilles roux pai
tout, même sur le bord interne des deux faces; la queue, incomplèt<
brune en dessus et cendré-roussâtre en dessous. L'étiquette de cet ii
dividu, donné par le Muséum de Paris, porte le nom de M. pumilú
Sparrm.
Deux individus de Rio Coroca^ provenant du dernier voyage d
MM. Capello et Ivens, resseniblent au précedent quant aux couleuri
mais leur queue est beaucoup plus longue que le corps et leur fourrui
est formée de poils plus grossiers et plus rigides.
Mus dorsalis.
M. dorsalis, Smitli, III. S. Afr. Zool. Mamm., pi. 46, f. 2; Pcters, Beise
Mossamh.^ Saiig., p. 156; Bocage, Jorn. Ac. isc. Lisboa, 1882, p. 25.
Cette espèce, découverte par Smitli dans TAfrique australe í
nord de la rivière Orange, se fait remarquer par Fétat rudimentaú
du doigt externe, garni d'un ongle aplati, aux membres antérieure
Ce caractere lui est commun avec le Pelomys fallax, Peters, auqu
il ressemble aussi par ses couleurs à Texception de la raie dorsal
qui manque à celui-ci. 11 faut ajoutter que cliez le P. fallax la tail
est un peu plus forte et les dents incisives supérieures ont un silk
profond, tandis que le M. dorsalis les a lisses.
Les dimensions attribuées par Smith à cette espèce sont inf
rieures à celles de nos individus adultes d'Angola:
Du bout du museau à la base de la queue. . .
Longueur dela queue
» de la tête
Distance du museau à l'oeil
» de Toeil à Toreille
Hauteur de Toreille
Plante du pied
La femelle a quatre paires des mamelles: une paire axillaire, u)
pectorale, deux inguinales.
145 mm.
?
135 mm
152 .
145 «
38 »
36 .
16 »
15 .
10 n
9 .
18 »
18 »
33 »
31 »
PHYSICAS E NATURAES 17
Habitat: Quissange^ Quillengues et Caconda (Ancliietaj.
Les incligènes de ees localités Tappelent Guero et Ungiiero^ noms
(lont ils se servent également pour designer le Pelomys fallax et le
M. vittatus.
Le M. dorsalis vit daus les champs et ne frequente pas les liabi-
tations.
Pelomys fallax. '
P. fallax, Peters. Beis. n. Mossavih. Saiig.^ p. 157, pi. 33 f. 3, pi, 35f. 9;Pe-
ters, Jom. Ac. Sc. Lishoa, 1870, p. 127.
Les caracteres de coloration de nos individus d'Angola différent
iiu peu de cenx signalés par Peters. Le tiqueté de la tête, du dos et
des flancs ést roux-ferrugineux, aii lieu de jaime, sur un fond noir;
le mnseau et le tour des yeux sont aussi d'un roux ardent, ainsi que
la partie postérieure de la croupe et des cuisses; les parties inférieu-
res sont, au lieu de cendrées, d'un blanc teint de roux-rubigineux, et
une bando étroite de cette couleur, d'un ton plus vif, separe la cou-
leur foncée des flancs du blanc rubigineux du ventre. La queue, revê-
tue d'écaiUes noires, est garnie de poils courts et clairsemés, noirs en
dessus, roux ou grisâtres en dessous. Comme nous Tavons dit précé-
demment, le P. fallax et le M. dorsalis ont les mêmes couleurs, sauf
la raie noire dorsale qui appartient exclusivement à ce dernier. Les
femelles de Tun et de Tautre ont le même nombre de mamelles et
placées de même: une paire sur la région axillaire, une paire sur la
poitrine, deux paires sur la région inguinale.
Ces animaux se trouvent assez répandus en Angola, mais ils sem-
blent aítectionner surtout la zone littorale et la zone moyenne, au con-
traire du M. dorsalis qui est três commun sur les hauts-plateaux de
Caconda. Voici les localités doíi M. de Ancliieta nous a envoyé des
exemplaires du P. fallax: Âmhacca, Bengudla, Catumbella, Rio Co-
roca, Capangomhe, Qiiindmnbo.
«Le P. fallax construit ses terriers à proximité d'eau et loin des
lieux habites'; il est considere par les indigénes comme peu nuisible
aux plantations et recherché comme aliment» (Anchieta).
Steatomys edulis.
St. edulis, Peters, Beis. n. Mossamh.., Saiig.., p. 163, tab. 34 f. 2, tab. 3õ f. 11;
Bocage, Jom. Ac. Sc. Lisboa, ix, 1882, p. 27.
Nos individus d'Angola ont une taille plus forte que celle attri-
buée par Peters au /St. edulis de Moçambique^ comme il será facile
de juger en comparant les chiffi-es du tableau ci-après; mais ils lui
ressemblent quant aux couleurs.
.JORN. DE SCIENC. MATH. PHYS. E NAT. 2.* SERIE N.° V.
de Caconda
J de Moçamb. (Peters)
115 mm.
90 mm.
55 »
42 »
31 ..
26 ..
13 »
11 »
8 ..
7 .
14 »
14 ..
19 »
17 ..
18 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATKJAS
Longueur du corps (tête et trone) .
» de la queue
» de la tête
Distance du museau à Toeil
» de l'ceil à Toreille
Hauteur de Toreille
Plante du pied
Le dr. Peters donne à la femelle cinq paires de mamelles (1-1-24-2),
mais chez pliisieurs femelles d'Angola que nous avons examines il n'y
a que quatre paires (l-}-l-j-2).
Le St. edulis a été rencontré par M. de Anchieta à Qamdumbo
et à Caconda. Notre intelligent et dévoué naturaliste nous ócrit que
le Canena, nom sous lequel il est connu des indigènes de Caconda,
prefere les terrains voisins des cours d'eau, loin des habitations, et vit
dans des terriers dont il a le soin de cacher les entrées avec de la
terre argilensc. II ne sort que la nuit. Chaque famille vit isolément
dans son terrier. Le nom Canena signifie être f/ras, qualité qui le fait
beaucoup aprécier comme aliment. On ne le regarde pas comme niii-
sible aux plantations.
SPALACIDAE
Georychus Mechowi.
G. Mechowi, Peters, Sitz.-ber. d. Gesellsch. nat. Fr. Berl.. 1881, p. 133; Bo-
cage, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, 2.* série, i, 1890, p. 271.
Cette espèce remarquable par sa forte taille, découverte à Ma-
lancjc par von Mecliow, a été rencontrée par M. de Anchieta dans Tin-
térieur de Benguella, à Quissange et à Qaindumbo. Un individu du Bihé,
provenant du premier vovage de MM. Capello et Ivens, fait aussi par-
tie de nos collections d'Ano'ola.
'^o"
Georychus, sp.
Georychus hottentotiis, Jentiuk, Notes fr. Leyd. Mus.., 1887, p. 176.
G. ochraceo-cinereiís, Leche, Zoai. ./ahrb., iit, 1887, p. 121. pi. IV, fia:- 2.
Georychus sp., Bocage. Jorn. Ac. Sc. Lisboa., 2.^ série, i, 1890, p. 272.
D'une taille bien inférieure au G. Mechoioi et d'un gris teint de
roux en dessus, plus pâle en dessous, nos individus ressemblent à la
fig. citée de Leche. lis sont originaires de Huilla.
Des individus provenant des environs de Huilla, et certainement
identiques aux notres, ont été consideres par M. Jentink comme ap-
partenant au G. hottentotus, Less,.
Dans Tétat de confusion qui regue encore au sujet des espèces
du gen, Georychus et de leurs caracteres différentiels, nous n'avons
qu'à confirmer ici ce que nous avons écrit ailleurs: tout ce que Tétat
PHYSICAS E NATURAES 19
íictuel de nos connaissances nous permet de faire c'est de considérer
les individiis de Huilla comme représentants d'im type spécifique voi-
sin, mais distinct, du G. Meckowi.
A ce type se rattachent, à notre avis, comme variétés de colo-
ration, quelques individus de Caconda et du Dondo, d'un roux plus
vif tirant au roux-marron, et des individus de QuUlengues^ dont le pe-
lage d'un gris-argenté rappelle le Heliophobiiís argenteo-cinereus, Pe-
ters.
Enfin quelques jeunes individus de Qiiindumbo, d'un cendré-noi-
râtre lustre de roux et avec une grande tache blanche sur la tête,
ressemblent tout-à-fait à la figure du G. damarensis, publiée par M.
Leche (V. Leche, loc. cit., pi. IV, fig. 1).
Pour plus de détails sur les individus d'Angola du genre Geory-
chus, qui existent dans le Muséum de Lisbonne, on peut consulter Tar-
ticle que nous avons publié à ce sujet dans le numero précedent de
ce Journal, p. 269. •
Le G. Meckowi est connu des iudigèues de Quindumbo et de
Bihé sous le nom de Oguio; les rats-taupes des autres localités visi-
tées par M. de Anchieta portent le nom de Néte.
DIPODIDAE
Pedetes caffer.
Mus caffer, PalL, Glir., p. 87; Pedetes caffer, Peters, P. Z. S. L., 1865, p. 400.
Le dr. Peters a été le premier à signaler Texistence de cette es-
pèce en Angola daprès une peau rapportée par Wehvitsch du Golungo-
Alto et qui fait actuellement partie de nos collections. M. de Anchieta
Ta rencontrée à Humhe, sur le bord du Cunene, ou elle ne doit pas être
rare, car notre vojageur nous a ènvoyé de cette localité trois indivi-
dus adultes.
OCTODONTIDAE
Aulacodus Swinderianus,
A. Swinderianus, Temm., Monogr. Mamm., 1827, i, pp. 245, 248, pi. 25 (juv.) j
Johnst., The Èiver Congo, p. 390.
M. de Anchieta a rencontré 1'^. Swinderianus en Angola tant
dana la zone littorale que dans les hauts-plateaux de Tintérieur ; nous
lui devons quatre exemplaires : une femelle adulte de Catumhella,
deux individus jeunes de Maconjo et un jeune de Caconda. Suivant
M. Johnston, il habite le haut et le bas Congo.
2#
20 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
HYSTKICIDAE
Atherura africana.
A. africana^ Gray, Ann. N. H., 1842, x, p. 261 ; Johnst., The Biver Congo,
p. 378.
M. Jolmston fait mention de cette espèce comme se trouvant à
Bolobo et dans le Haut- Congo.
Hystrix afriçae-australis.
H. afrícae-atistralis, Peters, Beis. n. Mossamb., Sailg.., p. 170, tab. 32, fígs.
6, 7 •, H. cristata, Johnst., The Biver Congo, p. 390.
Cet animal vit en Angola, mais noiís n'avons pu encore obtenir
tous les renseignements désirables au sujet des localités qu'il habite.
M. Freitas Branco nous a fait don en 1869 dune paire de ces ani-
max vivants, provenant de Benguella; ils ont vecu pendant pliisieurs
années dans le Jardin de FEcole Polytechnique et s'y sont reproduits.
Le K. P. Antunes, Supérieur de la Mission catlioliqiie de Huilla, nous
a envoyé en 1888 de cette localité la peau d'un jeune individu. M. J.
J. Monteiro, dans son ouvrage Angola and the Èiver Congo, nous dit
que le Porc-Epic n'est pas rare en Angola, sans toutefois nous indi-
quer les localités ou il a pu Tobserver. (Monteiro, Op. cit., ii, p. 297).
M. Jolmston le comprend, sous le nom de H. cristata, dans sa liste
des animaux du Congo, oíi il porterait le nom de N'/caka. (Johnst.,
Op. cit., p. 386).
LEPORIDAE
Lepus ochropus.
L. ochropiis, Wagn., Schreh. Svppl.^ iv, p. 96; Jentink, Notes Jr. Leyd. Mus..
1887, p. 177.
Les caracteres de nos individus d'Angola sont ceux du L. ochro-
jpus, signalés par Wagner: aSupra jlavus nigro undulatus, artubus, la-
terihus, collo anteriore nuchaque nitidissime fiãvis; auricidis capite lon-
gioriòiis; cauda mediocri, supra nigra, infra albay>.
M. de Anchieta Ta rencontré dans les districts méridionaux d'An-
gola, à Caconda, Rio Cuce, Huilla et Humhe. Le Muséum de Leyde
possède un individu recueilli à Humpata par M. van der Kellen (Jen-
tink, loc. cit.),
Les indigènes de Caconda et Eio Cuce Tappelent Candimha.
Chez tous nos individus il y a une petite tache blanche au milieu
du front. Chez un individu de Rio Cuce les teintes sont plus pâles,
PHYSICAS E NATURAES 21
d'un fauve plus clair. Une peaii rapportée par M. Serpa Pinto de son
voyage à travers de FAfrique presente ces mêmes caracteres de colo-
ration.
Le L. Salae, décrit par M. Jentink d'après un individu de Mossa-
medes, ne nous est jamais parvenu de cette localité. Suivant M. Jen-
tink, il serait distinct des autres espèces africaines par ses couleurs
plus claires et ressemblerait mieux sous ce rapport au L. isahellinus
de Nubie; une raie blanche allant du museau à Tceil et un anneau or-
bitaire de la même couleur seraient encore des caracteres communs
à ces deux espèces. (Jentink, Notes fr. Leyd. Mus.^ 1880, p. 57).
PEOBOSCIDEA
ELEPHANTIDAE
Elephas africanus.
E. africanus, Blumeub.. Handb. d. Naturg.^ v, p. 125; Johnston, Angola and
Congo, p. 379.
L'élépliant, três abondant en Angola à Tépoque de la découverte
et dans les premiers siècles de notre domination, a presque disparu
aujourd"hui des territoires soumis à nos autorités. La cupidité des peu-
ples civilisés a provoque contre cet animal, qui pourrait bien devenir
dans ces climats un de nos plus utiles auxiliaires, une guerre d'ex-
termination, qui doit amener fatalement Textinction complete de Tes-
pèce.
Dans son ouvrage, Angola e Congo, M. F. A. Pinto cite Tappa-
rition en 1877 d'un éléphant sur les bords du Cuanza; mais il s'agis-
gait d'un animal égaré et venant de fort loin. Ce n'est que vers les
confins de notre colonie, au nord sur les bords du Zaire, au sud dans
la zone littorale de Mossamedes au Cunene, que les éléphants se mon-
trent encore en bandes nombreuses. M. Johnston* nous assure qu'ils
sont forts communs dans le Haut-Congo et se rencontrent aussi sur le
bord gaúche de ce fleuve en face d'Isangila: M. Pinto ^ indique le
pays de Macuta et du Zondo, compris entre les premières cataractes
du Zaire et le Cuango, comme possédant encore des éléphants. Dans
le sud d" Angola MM. Capello et Ivens^ ont constate leur présence
dans le territoire aride et inhabité traversé par le Rio Coroca.
1 Johnston, Op. cit., p. 380.
2 F. A. Pinto, Angola e Congo, p. 86.
3 Capello et Ivens, De Angola á Contra-Costa, i, p. 122.
22 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
HYRACOIDEA
HYRACIDAE
Hyrax Welwitschii.
H. Weltcitschii, GiMy, Ânn. & Mag. N. H., 1868, i, p. 43; Bocage, Joim. Ac.
&c. Lisboa, 1889, 2." ?crie, i, p. 187.
H. arboreus, Peters, P. Z. S., 1865, p. 401.
Habite le littoral de Benguella et de Mossamedes^ dou il se ré-
pand jusqu'à Capangombe, sur la zone moyenne, à une altitude de prés
de 600 mètres. II est connu des indigènes, ainsi que les deux autres
Hyraeidés d'Angola, sous le nom de «Guitaj>. (Anchieta).
Heterohyrax Boçagei,
Jlymx Bocayei, Gray, Ann. & Mag. N. i/., 1869, iii, p. 243.
Enlnjrax Bocagei, Gray, Ilandl. Edent., p. 43, pi. XI, f. 1.
Hyrax arboreus, Bocage, Jorn Ac. Sc. Lisboa, ix, 1882, p. 29.
Heierohyrax Bocagei, J3ocage, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, 2.« série, i, 1889, p. 188.
Ij' Hderohyrax Bocagei, découvert par M. de Anchieta en An-
gola, a été observe par notre dévoué naturaliste dans plusieurs loea-
lités de la zone moyenne et de la zone des hauts-plateaux. Le Muséum
de Lisbonne possúde une série assez nombreuse de spécimens recueillis
par lui à Bihalla et à Capangomhe, sur les contreforts de la eordillière
de Chella, à Quissange et à Quindumbo_, dans Fintérieur de Benguella,
et sur les hauts-plateaux de Caconda et de Huilla.
Dendrohyrax Grayi.
D. Grayi, Bocage, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, 2.' série, i, 1889, p. 190.
Cette espèce, qui nous semble nouvelle, a été établie d'après un
individu, imparfaitement adulte, envoyé recemment de Quissange par
M. de Anchieta. Cest le premier représentant du gen. Dendrohyrax
que nous ayons reçu d' Angola, bien distinct des deux espèces ci-dessus
par la présence d'un cercle orbitaire complet. Par ses couleurs et par
la nature de son pelage il ressemble au H. Bocagei, qui se trouve
également à Quissange. Sa fourrure composée de poils fins et doux
au toucher ne permet pas de le confondre avec le D. dorsalis, de
TAfrique occidentale; il lui est aussi inférieur en dimensions. Sous le
rapport de la taille il doit se rapprocher davantage du D. arboreus,
qui posséde aussi une fourrure composée de poils fins; mais en le com-
PHYSICAS E NATURAES 23
par^nt à un individu de celte dernière espèce, de King Willicnns Toion
dans FAfrique australe, nous avons pu constater que chez cel^^i-ci
les poils sont beaucoup plus longs et d'uiie coloration bien différente,
d'un fauve-rougeâtre foncé varie de noir, au lieu de présenter ime
teinte fauve três pâle tiquetée de blanc et de noir, qui donne à Tes-
pèee de Qiiissange, examinée à distance, im aspect grisâtre.
PERISSODACTYLA
EQUIDAE
Equus zebra.
E. zebra, L., Syst. Naf., i, p. 101.
Dans son ouvrage, Angola t Congo, que nous avons eu souvent
Toccasion de citer, M. F. A. Pinto nous dit que les troupeaux de Ze-
bres sont communs dans les plaines de 1 intérieur de Mossamedes*.
MM. Capello et Ivens^ nous racontent, dans le premier volume de
leur Voyage à travers de V Afrique, que dans un endroit de la route
de Mossamedes á Capangombe qu'on appele ((Pedra pequena^) ils ont
eu Toccasion d'observer le passage de grandes bandes de Zebres, parmi
lesquels se trouvaient quelqiies uns blancs, peut-être des Coiiaggas.
N'ayant jamais recu des dfpouiiles des Equidés qui fréquentent
la partie méridionale de notre colonie, il nous est impossible d'avoir
une opinion sure au sujet de leur determination spécilique; mais Texis-
tence de bandes nombreuses de Zebres et de ses congéneres, VJEqviis
Burchelii, et YE. quagga, ayant été constatée par Andersson dans les
vastes territoires au sud du Cunene, il nous semble que rien ne s'oppose
à ee que Ton admette la possibilite d'incursions dans le sud d'Angola
tant du Zebre que des deux autres espèces,
RHINOCEROTIDAE
Rhinoceros bicornis.
Rh. bicornis, Linn., Syst. Naf., i, p. 104.
Le Rhinoceros se montre encore aujourd'liui dans la partie la plus
méridionale d' Angola, oíi il est connu sous le nom de aChucurro'»',
1 F. A. Pinto, Angola e Congo, p. 23.
2 Capello et Ivens, De Angola à Contra- Costa, i, p. 125,
24 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
MM. Capello et Ivens' Tont observe dans les localités parcourues.par
los éléphants et par les Zebres, qu'ils ont visitées.
Nous penchons à croire que c'est le Rh. hicornis Tespèce le plus
souvent observée en Angola, sans cependant contester la possibilite
de semblables incursions de la part du Rh. simus, appelé par les
voyageurs ang-lais le rhinoceros blanc et bien distinct de Tautre par
la conformation de sa bouclie et par ses moeurs exclusivement herbi-
vores. Cest cette dernière circonstance que nous fait considérer le
Rh. hicornis comme le plus propre à se répandre sur nos territoires,
ou il trouverait plus facilenient que Tautre espèce des aliments appro-
priés à son regime habituei.
ARTIODACTYLA
TRAGULIDAE
Hyoemoschus aquatlcus.
Moschus aquadcus, Ogilby, P. Z. S. L., 1840, p. 35.
Hyoem. aquaticns, Alph. Milne-Edw, Ann. Sc. Naf., 1864, n, p. 162, pi. III,
f. 3, 3 a ; Johnston, The River Congo, p. 384.
Cet intéressant animal, dont Texistence au Gabon avait été déjà
constatée par Aubry Lecomte, a été derniérement compris par M.
Johnston dans sa liste des raammifòres du Congo corame se trouvant
dans les endroits marccageux des bords du Zaire. Au sud de ce fleuve
sa présence ne nous a été jamais signalée par nos voyageurs.
BOVIDAE
Bubalus caffer.
Bos caffer, Sparm., K. S. Veter. Akad., 1874-1879, tab. 3.
Cette espèce se trouve largement répandue dans Tintérieur de
nos possessions d'Angola: M. Serpa Pinto Ta rencontré sur le haut-
plateau de Caconda et dans les territoires àu Humho et des Ganguel-
las; MM. Capello et Ivens ont eu souvent roccasion de Tobserver dans
leurs deux voyages, notamment dans le plateau de Quillengues et au
sud de Mossamedes, sur le littoral. Nos caravanes de commerce et
Capello et Ivens, De Angola à Contra-Costa, i, p. 122.
PHYSICAS E NATURAES 25
nos expéditions à rintérieur d'Angola ont souvent rapporté de bien
tristes souvenirs de la rencontre de ce terrible hote des prairies afri-
caines, YHipacaça ou M'pacaqa des indigènes.
L'autre espèce, plus petite mais non moins redoutable, le B. hra-
chycaros, habite, au nord du Zaire^ le Congo et le pays de Loango,
mais nous ne possédons pas aiicune preuve autlientiqiie de sa capture
dans nos territoires d'Angola.
Oreas canna.
AntUope oreas, Pall.. Spec. Zool., xii, p. 17.
Oreas canna, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 74:5'
L'existence du «Gunga» en Angola a été signalée plusieurs fois
par nos voyageurs: MM. Capello, Ivens et Serpa Pinto Tont rencon-
tre a Quíllengues, à Hidlla et au Domhe. Dans les collections du Mu-
séum se trouve un jeune individu envoyé vivant de Loanda en 1860^
mais sans aucune indication de sa provenance.
M. Johnston ayant rencontre dans quelques villages du Congo
des cornes de VO. derbyanus, pense que cette espèce doit se trouver
probablement dans le Haut-Congo '.
Strepsiceros kudu.
Antílope strepsiceros, Pall.
St. kiidii, Bocage, P. Z. S. L., 1872, p. 745; Johnst., The Rii-er Congo, p. 386.
St. strepiceros, Jentink, Notes fr. Leyd. Mus., 1887, p. 173-,
Deux individus adultes de cette espèce, envoyés vivants d' An-
gola, ont vecu quelques années dans le pare royal de Necessidades et
s'y sont.reproduits une fois; mais le jeune, au bout de quelques se-
maines, a été tué par le mâle, qui était d'une grande férocité. Ces
trois individus font actuellement partie de nos collections.
Nons avons reçu en 1870 un jeune individu de Capanrjombe par
M. de Anchieta.
Ij' a Ungirifí, comme Tappelent les indigènes d' Angola, habite sur-
tout les districts méridionaux de Benguella et Mossamedes. MM. Ca-
pello et Ivens lont rencontre à Rio Coroca, k Quillengues et à Huílla,
M. Sei*pa Pinto au Domhe. M. Jentink (loc. cit.) a reçu de Otjipom-
penima la tête d'un mâle adulte. Suivant M. Johnston il se trouve
aussi dans les environs de Vivi et dans le Haut-Congo.
Tragelaphus scriptus.
Antílope scripta, Pall., Miscell. zooL, p. 8.
T. scripfus, Johnst., The Ríver Congo, p. 391.
Nous avons reçu en 1882 de Caconda la peau d'une femelle adulte
de-cette espèce, dont Fétiquette porte le nom indigène aGahmgott.
1 Johuston, Op. cit., p. 391.
26 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Sous im nom à peu-près identique, N'Giãimgu, il est connu des
indigènes du pays de Loango, ou le dr. Falkenstein Ta rencontré. II
serait três répandu aii Congo suivant M. Jolinston, qui signale aussi
la présence du T. gratus dans les bois situes au-dessus et au-dessous
des cataractes du Zaire.
Oryx gazella.
Capra gazella, Linn., Syst. Na(., i, p. 96.
Cette espèce se trouve à peine représentée dans nos collections
par une paire de cornes rapportée de Fintérieur de Benguella; mais
nos voyageurs MM. Capello et Ivens Tont observée dans le littoral
au sud de Mossamedes et dans le plateau de Caconda. Elle est connue
des indigènes sous le nom de «Gallenguet».
Cobus ellipsiprymnus.
Ant. ellipsiprymna, Ogilby, P. Z. S. L.. 1833, p. 47.
Kobus ellipdprymnas, Jentink, Not.fr. Leyd. Mus., 1887, p. 172.
IManque à nos collections d'Angola. M. Jentink cite une tête de
mâle recue du Cuntne par van der Kellen et MM. Capello et Ivens
Font recontré à Qulsuama.
Hippotragus leucophaeus.
Ant. leucophaea, Pall., MiscelL, p. 4.
^'Jgoceros leticophaus^ Jentirik, Not^fr. Leyd. Mus., 1887, 173.
Une paire de cornes d'un jeune mâle, faisant partie d'une petite
collection d'animaux rapportée par M. Banyures du Gohingo-Alto, c'est
tout ce que nous possédons de cette espèce, que nos voyageurs Capello,
Ivens et Serpa Pinto out eu souvent Toccasion de rencontrer, ainsi
que VH. niger. L'un et Fautre se trouvent souvent designes dans leurs
ouvrages sous le même nom indigène — aPalanca» ou «Malanccn.
M. Jentink (loc. cit.) fait mention d'une tête et de deux paires
de cornes recues de Fintérieur de Mossamedes, mais sans aucune in.
dication precise de la localité.
Hippotragus niger.
Ant. niger, Harris, Tron. Z. S.., ii, p. 213, pi. 29.
H. niger, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 745.
Nous avons à peine de cette espèce la tête d'un mâle adulte,
dont les cornes ont 130 centim. de longueur, envoyée de Mossamedes
par Welwitsch. L'étiquette porte, écrit de la main de ce voyageur, le
nom indiffène — «77ô7o».
PHYSICAS E NATURAES 27
iEpiceros melampus.
Ant. melampus, Licht., Berl. Mag., vi, 1814, p. 167.
^piceros Petersi, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 745.
yE^j. melampus, Jentink, Not.fr. Leyd. Mus., 1887, p. 173.
\j ^p. melampus, <íM'pallay> des indigènes, est assez conimun
dans rintérieur de Mossamedes. Deux individus de iiotre collection,
mâle et femelle adultas, ont été tués par M. de Anchieta, Tun à Ca-
pangombe, Fautre au Humhe. M. Jentink cite une tête envoyée du
Cunene au Muséum de Leyde par M. van 4ei" Kellen.
Gazella euchore.
Anlilope euchore, Forster; Sparm., Act. Holm., 1870, p. 275.
G. euchore, Bocage, P. Z. S. X., 1878, p. 741.
Habite les districts méridionaux d'Angola. Deux individus, mâle
et femelle adultes, nous ont été envoyés de Huilla par M. de An-
chieta. Chez la femelle le blanc de la tête, de labdomen et des mem-
bres est remplacé par une teinte uniforme d'un fauve pâle.
Cephalophus grimmius.
Capra grimmia, Liim., Syst. Nat., ed. x, i, p. 70.
C. grimmius, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 743.
Le C. grimmius, «.Bamhh, a été observe dans plusieurs localités à
partir du littoral: au Domhe (^^erpa Pinto); dans le pays du Cuango et
dans les hauts-plateaux de Chdla et de Huilla (Capello et Ivens); à
Capangombe et à Caconcla (Anchieta). Plusieurs individus de ces deux
dernières localités font partie de nos collections.
Cephalophus monticola.
Antílope monticola, Thunb., Mem. Ac. Pelersb.. iii, 1811, p. 315.
C. monticola, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 743.
C. Anchietae, Bocage, Ibid., p. 743.
Nous possédons de cette espèce, connue en Angola sous le nom
de «ASecca», plusieurs individus de diverses provenances: deux indi-
vidus, mâle et femelle, rapportés vivants de Benguella par M. Freitas
Branco; un mâle envoyé de Loanda par M. Toulson; deux individus
adultes et un jeune pris à Capangombe par M. de Anchieta. Ces der-
niers, un peu plus petits que les autres, quoique à peu-près du même
age, et portant plus de noir sur la eroupe, ont été inscrits sous le nom
de C. Anchietae dans la Liste des Antílopes d' Angola que nous avons
publiée en 1878 dans les Proc. de la Société Zoologique de Londres;
mais après un nouvel examen ils ne nous semblent pas suffisamment
distincts du C. monticola pour constituer une espèce à part.
28 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Cephalophus ruficrista.
C. ruficHda, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 741.
? C. longiceps, Gray, P. Z. S. 1/ , 1865, p. 204; Bocage, Jorn. Ac. Sc. Lisboa,
1869, II, p. 220.
f C. callipigns, Peters, Monatsb. Ak. Berlin, 1876, p. 483, pis. 3 et 4.
De ce Cephalophus nous connaissons à peine une tête de mâle
adulte, recouverte de sa peau, envoyée en 1869 de Loanda par M.
Toulson et dont nou3 avons publié la description en 1878 (loc. cit.i
Cette tête doit ressembler par ses dimensions, par sa conforma-
tion, par la forme et la disposition des cornes à une tête de Ccphalo-
pfhus rapportée du Gabon par Duchaillu et ayant servi au dr. Grray
pour Fétablissemeut d'une espèce nouvelle, le C. longiceps; elle rap-
pele encore par son système de coloration et par la plupart de ses ca-
racteres, à Texception de la forme et de la disposition des cornes, Tes-
pèce décrite et figurée par Peters sons le nom de C. calUjnfjus, d'après
un mâle recueilli aussi au Gabon par Buchliolz. Toutefois, ne pouvant
.nous prononcer en faveur de son identité avec Tune ou Fautre de ces
espèces, qui peut-otre n'en font qu'une seule, nous pensons agir sage-
ment en lui conserva:nt provi soirement le nom que nous lui avions im-
po sé.
Pediotragus tragulus. •
Antílope tragulus, Foi-ster; Licht., Berl. Mag., vi. p. 176.
Nanotragus tragulus, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 742.
Pediotragus tragultis, Jentiuk, Notes fr, Leyd. Mas., 1887, p. 173.
Habite le liaut-plateau de Haílla et les bords du Canene. Nous
avons reçu une jeune femelle du Humhe par M. de Anchieta et le Mu-
séum de Leyde posséde la tête d'une femelle de Otjipompenima.
Neotragus saltianus.
A. saltiana, Blaiiiv., Buli. S. Phil., 1816, p. 7.Õ, 79.
N. saltianus, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 743.
Cephalophus hemprichianus, Jentink, Notes fr. Leyd. Mas.., 1887, p. 172.
Trois individus de cette espèce dans nos collections sont originai-
res de deux localités du sud d' Angola, Capangombe et Humhe. Le Mu-
séum de Leyde posséde une tête de mâle adulte envoyée à" Otjipompe-
nima, dans lintérieur de ]Mossamedes.
Eleotragus arundinaceus.
A. arundinacea. Shaw, Zool., ii, p. 347, pi. 193.
E. reduncus, Bocage, P. Z. S. L., 1878, p. 745.
E. eleotragus. Jeutink, Notes fr. Leyd. Mus.., 1887, p. 172.
Assez répandu dans Tintérieur d' Angola. Nous avons quatre in-
dividus, deux adultes et deux jeunes, recueillis par M. de Anchieta
PHYSICAS E NATURAES 29
dans trois localités différentes : QidlUngues, Caconda et Huilla. M. Jen-
tink cite la tête d'im inâle adulte ò! Òijijpompenima.
Les étiqiiettes des individus envoyés par M. de Anchieta portent
rindication du nom indigène — nNuxei).
HIPPOPOTAMIDAE
Hippopotamus amphibius.
• H. amphibius, Linn., Syst. NaU i, p. 101 ; Johnson, The Biíer Congo, p. 390.
On le trouve dans toutes les rivières et lacs d' Angola et du Congo.
Les indigènes d'Angola Tappellent aNguvor)
SUIDAE
Potamochaerus africanus.
Sus africanus, Schreb., Saiig.^ i, p. 327.
Nous avons trois individus de cette espèce, une femelle et deux
jeunes, envoyés de Caconda par M. de Anchieta; mais elle doit se
trouver largement répandue dans lintérieur d'Angola. Le P. penicilla-
tus que M. Johnston a rencontré dans le Haut et Bas-Congo *, manque
à nos collections d'Angola.
SIRENIA
MANATIDAE
Manatus senegalensis.
M. senegaUnsis, Dum., Mammal., p. 508.
M. africanus, Johnston, The Eiver Congo, p. 389.
Vit dans la partie inférieure du Zaire comprise entre Fembou-
chure de ce fleuve et les premiéres cataractes. II est fort à craindre
que Fespèce vienne à disparaitre complètement. Le Muséum de Lis-
1 Johuston, Op. cit., pp. 383 et 390.
30 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
bonne posséde un jeune individu monte, don du Jardin Zoologique de
Lisbonne, et le squelette d'un individu également jeune envoyé d'An-
gola par M. J. M. da Ponte Horta, ancien gouverneur general de cette
colonie.
EDENTATA
MANIDAE
Manis Temminckii.
M. Temminckii, Smuts, Emim. Mamm. Cap., p. 54.
Observe en Angola dans les districts méridionaux au sud du
Cuanza. Nous avons reçu de Caconda par M. de Anchieta un jeune
individu, et le Muséum posséde deux peaux incomplètes d'adultes,
Tune de Tintérieur de Mossamedes, Tantre recue d' Angola sans aucune
indication de localité. Un individu rencontré par MM. Capello et Ivens
dans le pays du Cuhango et connu des indigènes sous le nom de JSTcaca
appartenait probablement à cette espèce*.
Manis tricuspis.
M. (ri(:iii<2)is, Rafia., Ann. qén. Phys., Bruxolles, vii, p. 14-, Sclater, P. Z. S. L.,
1860, p. 247 ; P(>ters, Sitz. Gesselsch. Berlin, 1881, p. 131 ; Johnston, The
River Congo, p. 389.
M. Johnston ayant vu à Banana la peau d'un individu de cette
espècCj en conclut qu'elle doit se trouver au Congo. EUe vit certai-
nement en Angola au nord du Cicanza: Monteiro Ta rencontrée au
Bemhe, oíi elle sérait môme assez commune (Sclater, loc. cit.); von
Mechow a rapporté de Malange une peau d'adulte mésurant 85 cent.
de longueur (Peters, loc. cit.)
II semble donc que les deux espèces de Manis se partagent le
territoire d'Angola, Tune habitant au nord, Tautre au sud du Cuanza.
ORYCTEROPODIDAE
Orycteropus capensis.
Myrmecophaga capensis^ Gm., Syst. Nat.^ i, p. 53.
Deux individus d' Angola qui existent dans nos collections ont
Capello et Ivens, De Angola á Contra- Costa, i, p. 258.
PHYSICAS E NATURAES 31
été recueillis par M. de Ancliieta, Tun à Bengiiella, Tautre à Cátum-
bella, dans le littoral. U Orycterope a cependant un habitat assez étendii
vers rintérieur, car M. de Anchieta à propôs d'autre3 animaiix obser-
ves dans plusieurs loealités eloignées de la cote, telles que Hidlla^
Caconda, etc, a eu souvent Toccasion de nous parler du choix que
ces animaux font pour leurs demeures des terriers du Gimho, noni sous
lequel il est partout connu des indigènes.
Dans un de nos récents écrits sur les mammifères d'Angola* nous
avions rapporté à VH. ichneumon un individu, reçu il y a longtemps
du Duque de Bragança et dont Tétat de conservation laisse beaucoup
à désirer, qui par ses couleurs ressemble en effet mieux à la Man-
gouste du nord de 1' Afrique qu'à celle de TAfrique australe; mais
Texamen d'un individu de Quissange^ un mâle adulte en excellent état
faisant partie du dernier envoi de M. de Anchieta, nous permet de
mieux saisir les diíférences qui séparent la Mangouste d'Angola de ses
deux congéneres et nous amene à la considérer distincte de Tune et
de Fautre.
Par son pelage brun tiqueté de roux elle se rapproche davantage
de VH. ichneumon; mais elle a une taille plus forte, et sa queue est
beaucoup plus longue, caractere qui permet également de la distin-
guer de la Mangouste du Cap. Les anneaux roux des poils sont sen-
siblement plus étroits que chez VH. ichneumon; le museau, le menton,
Favant-bras et les pieds antérieurs et postérieurs, d'un noir profond;
le dessous du corps pointillé de roux pâle sur un fond noirâtre. Le
premier cinquième de la queue, à compter de la base, est recouvert
de longs poils bruns anneíés de roux, comme ceux du dos; dans le
reste de la queue jusqu'au flocon terminal noir, les poils sont courts
et d'un roux ardent uniforme.
Voici les dimensions de notre individu de Quissange en regard
de celles constatées par M. O. Thomas^ sur un individu de VH. ichneu-
mon et sur un autre de VH. caffer:
1 Bocage, Jorn. Ac. Sc. Lisboa, 2.* série, t. i, 1889, p. 178.
2 O. Thomas, F. Z. S. L., 1882, p. 65.
32
JORNAL DE SCIENCIAS :\IATHEMATICAS
H. de Quissange H. caffer
De Textr. du museau à la base
de la queue
Longueur de la queue
» du pied de derrière .
58 cent.
57 »
11 »
58 cent.
48 »
10,2 ..
//. ichneumon
54 cent.
43 »
9 ..
L'ensemble de ses caracteres donne à la Mangoiiste d'Angola
une physionomie à part. Elle nous semble représenter une forme géo-
graphique suífisamnient caractérisée, intermediaire aux deux Man-
goustes du nord et du sud de FAfrique, que nous nous proposons de
nommer //. angolensis.
EXPLICATION DE LA PLANCHE I
GerbiUw validun fígs. 1,1a
Euryotis Anchieiae » 2, 2 a
Mus Anchieiae » 3,3 a
r>U BOCAGE
Alana. (1'A.xig'Ola.
Escala em centímetros
PHYSICAS E NATURAES 33
RÉYISION DES CÉPHALOPODES DU MUSÉDM DE LISBONNE
PAR
ALBERT A. GIRARD
Conservateur de la Section Zoologique
ADDITIONSi
Depuis la piiblication de mon travail sur les Céplialopodes de no-
tre Musée, la collection s'est enrichie de plusieurs exemplaires inte-
ressants provenant pour la pliipart de nos cotes et que je crois devoir
signaler.
Je n'avais pas alors connaissance de deux mémoires de M. Hoyle^
concernant les Céphalopodes de TAngleterre et depuis M. le Eev. Ca-
non Norman^ a publié une excellente Révision des Céphalopodes de
cette contrée^ oíi il propose un nourel arrangement base principale-
ment sur les diíFérences sexuelles. Comme il se rapporte naturelle-
ment a plusieurs espèces que nous avons en commun avec ces cotes
j'aurai souvent à citer son mémoire dans ces additions.
D'après les relations des pêcheurs j'ai lieu de croire que plusieurs
espèces habitant nos mers n'ont pas encore été signalées, et j 'espere
que des reclierches suivies snr nos cotes du Kord et du Sud nous four-
nirons bientôt matière à quelques additions.
Section Zoologique du Muséum. — 22 Juillet 1890.
1 V. Jom. de Scienc. Maíh. Phys. e Nat., 2.=» série, vol. i, p. 233, 1890.
2 Note on Loligo Forhesii; Proc. Roy. Phys. Soe. Edinb., vol. viii, 1885, pp.
4.^9-462. — Notes on the Cephalopoda Collected hy the Liverpool Mar. Biology Com-
mittee during 1885; First. Rep. Fauna Liverpool Bay, pp. 278-280 (1886).
3 Révision of Britisli Mollvsca, Ann. Mag. Nat. Hist., ser. 6, vol. v, 1890,
p. 452.
JOKN. DE SCIENC. MATU. PlIVS. E XAT. 2." SERIE N." V. 3
34 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Octopus tuberculatus, Blainville (p. 243).
Obs. — Notre explorateur à Tile St. Thomé, M. F. Newton, vient
de noiís adresser plusieurs males et femelles de cette espèce obteniis
dans la baie de logo-Iogo au sud de Tile. Cet Octopus parait três ré-
pandu sur toute la cote occidentale d' Afrique.
Sepiola atlântica, d'Orbigny (p. 247).
Steenstrup, Notce teuthologiece, 6; Oocrs. Kongl. Dansh. Vidensk. Selsk. Forh.,
1887, p. 65-,— Giard, Ànn. Mag. Nat. HisL, ser. 6, iv, (1889) p. 182;— Nor-
man, Ibid., v (1890), p. 473.
Obs. — Jai encore obtenu plusieurs mídes et femelles dans les fi-
lets trainés à rembouchure du Tage. Les femelles sont bien plus fre-
quentes que les males.
Loligo Forbesii, Steenstrup (p. 254),
Hoyle, Proc. Boy. Pliys. Soe. E'Hnb., viii, 1885, p. 459.
Obs. — Mólangés avec des L. vulgaris, j'ai obtenu au Marche de
Lis])onnc des males de cette espèce qui avaient été pris sur la cOte de
Cezimbra. Les deux indi vidas que j avais cite précédemment étaient
aussi des males, ce qui est d'accord avec Tobservation de M. Hoyle,
qui n'a trouvc que deux femelles sur neuf individus qu'il a examine.
Ce Loligo est surtout fréquent sur les cotes du Nord de TEurope, oíi
il parait remplacer notre Loligo vulgaris.
Teuthis media, (L.) (p. 255).
Obs. — MM. Hoyle et Norman ont tous deux examine des indivi-
dus des cOtes de TAngleterre et se sont naturellement occupés de
de Tidentité des T. media et marmorce.
M. Hoyle ' se prononce pour Tidentité des deux formes tandis que
M. Norman^ ayant compare des individus de la Méditerranée croit au
contraire que ceux de TOcéan appartiennent à une espèce distincte.
Le T. marmorce, (Verany) différerait du T. media, (L) par des na-
geoires plus larges situées généralement plus en arrière et qui seraiènt
continues jusqu'à Textrémité, tandis que chez T. media elles disparai-
traient avant en donnant une apparence assez différente à lanimal.
Outre les individus que j 'avais examine et dont les variations
m'avaient fait croire à Tidentité des deux Teuthis, qui seraiènt fondés
seulement sur la combinaison de variations dues à Tâge et au sexe,
je viens d'obtenir douze males et sept femelles dans les íilets tires
sur la plage d' Algés à Tentrée du Tage. II est remarquable que les
1 Notes 011 the Ceph. Coll. hy the Liverpool Mar. Biol. Comm., 1. c, p. 279.
2 L. c, p. 481.
PHYSICAS E NATUEAES
35
males soient à peu-près tous de même taille 70 mm., tandis que les
femelles sont toutes plus grandes; il j en a une qui atteint 112 mm.,
exactement la taille du grand mâle de Plymouth observe par M. Nor-
man.
Voici les dimensions de quelques uiis de ces nouveaux individus :
Longueur
du corps
$
70
mm.
$
112
u
»
102
»
»
78
•»
»
75
»
»
73
»
Extrémité postérieure
depuis la base des nageoires
39
mm
77
»
66
»
46
»
43
»
42
»
Envergure
26 mm.
38 »
42 »
31 »
31 »
29 »
En étudiant à nouveau tous ces individus, j 'observe que la na-
geõire parait êti'6 proportionnellement à la taille un peu plus en avant
que chez les quatre individus de la Méditerranée mesures par M. Nor-
man, mais la diíférence est três petite. L'envergure varie aussi rela-
tivement à la taille, mais sa proportion avec la longueur de Textré-
mité postérieure depuis la base des nageoires n'est pas constante comme
on peut en juger :
Teuthis marmorse, ? d'après Norman.
Longueur totale 105 mm.
Relation de Tenvergure à
Fextr. postérieure . . . ^^
Teuthis media, 5 du Portugal.
Long. tot.
Relation. .
112 mm.
49
100
102 mm.
64
100
93 mm. 69 mm. 60 mm.
74
71
100
100
78 mm.
75
67
72
100
100
83
100
73 mm.
(19
lõõ
La continuité des nageoires cbez le T. marmorce serait un cara-
ctere d' une autre importance, mais les Teuthis du Portugal montrent
que si les nageoires disparaissent avant 1' extrémité du corps c'est par-
cequ'elles s'enroulent sur cette extrémité, il n'y a qu'à les détaclier par
les bords pour voir qu'elles sont continues et que leur forme est bien
celle qu'a figure Verany (1. c, pi. XXXVIIj chez les Teuthis que M.
Norman rapporte au marmorce. En somme je ne crois pas que ces dif-
férences soient d'ordre à établir deux espèces pour les Teuthis.
3*
36 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Fam. OMMASTREPHINI, (p. 257)
Obs. — M. le Rev. Canon Norman ce rapporte également à propôs
de cette famille à la priorité des genres Ommastrephes et Stenoteu-
this. II adopte le genre Ommastrephes tel qu'il est compris par d'Or-
bigny, mais il conserve les divisions de M. Steenstrup, Ommastrephes,
Illex et Todarodes, comme des sous-genres. Quoique reconnaissant la
priorité du sous-gcnre Stenoteuthis, Verrill, sur le*soiis-genre Ovimas-
tostrephes (s. str.), Steenstrup, et leur identité, il adopte ce dernier d'ac-
cord avec les lois de la nomenclature, parceque les O. Bartrammi et
gigas sont les types originaires du genre Ommastrephes.
Cette manière de voir étant complètement diíFérente de celle que
j'ai exposé précédemment, je crois mieux de résumer historiquement
la question.
Blainville* (1823), en prennant pour base de sa division la forme
de Tosselet^ a distingue le premier sous le nom de «.Calmars-flechesD
les espèces de Calmars dont Tosselet se termine par un petite pointe
excavée.
Plus tard- (1825) il élève cette division au rang de genre et fi-
gure (pi. I, fig. 3) comme type le Loligo sagita {=lllex Coindetn).
L'étude des «Calmars-flcches» est ensuite entreprise par d'Orbi-
gny dans son beau mémoire sur TAmérique méridionale (1835), oíi en
reconnaissant le valeur de la division établie par Blainville il réunit
les espèces sous le nom géncrique à' Ommastrejyhes (p. 45). Dans cet
ouvrage en présentant la classification qu'il suit (p. 8) il établit déjà
deux divisions cliez les Ommastrephes:
«1*^ Espèces à bras pédonculés, garnis de ventouses sur toute
«leur longueur.
2° Espèces à bras pédonculés, munis de ventouses à leúr extré-
«mité seulement».
Plus loin (p. 47) en se rapportant aux Ommastrephes il dit: «Par-
«mi les espèces connues jusqu'à présent, ou peut compter le Loligo sa-
ngittata, Lamk., la seule espèce dont les bras pédonculés sont couverts
«de ventouses sur toute leur longueur; le L. Oualaniensis, Less.; le L.
(íBrongnartii, Blainv.; le L. piscatoruvi, Lapil; le L. Bartrammii,L,es.',
<i\e L. illecehrosa, Les.; le L. Vanicoriensis, Quoy et Gaim., et proba-
«blement le L. pelagicus, Bosc».
«On voit par ces citations que dans Tétat actuei des découvertes
«notre genre Ommastrephe presente déjà un assez grand nombre d"es-
«pèces».
Jovrital PJiys., p. 130.
Manuel de Conchyliogie, p. 367.
PHYSICAS E NATURAES 37
Enfin à p. ÕO il clécrit les trois espèces qu'il a rencoutré siir les
cotes de FAmérique, à savoir: Ommastrephes gigas, n. sp.; O. cylin-
draceus, n. sp. et O. Bartrammii, (Les.)
D'Orbigny dans ses nouveaux travaux sur les Ommastrephes (1839
et 1855) * admet les mêmes divisions et indique les mêmes caracteres
pour ces animaux.
Cest en 1880 que M. Verrill en décrivant les Céphalopodes
géants des États-Unis^ a proposé pour V Architeuthis megaptera, Verr.,
le genre Btenoteuthis . En décrivant ce genre il montre ses affinités
avec les Architeuthis et les espèces qu'il nomme Ommastrephes typi-
qiies, et il reconnait Texistence d'un appareil de connexion aux bras
tentaculaires. II remarque que plusieurs espèces à membranes nata-
toires développées que Ton a reuni à tort aux Ommastrephes doivent
être groupées dans ce nouveau genre ; selon lui les Ommastrephes pte-
ropuSj, Verr. et Bartrammii, d'Orb. sont dans ce cas.
Deux móis plus tard M. Steenstrup publie sa belle Révision des
Ommastrephes dont il propose un nouveau groupement. II divise le
vieux genre de d'Orbigny en trois genres en conservant le nom an-
cien pour les espèces pourvues d'un appareil de connexion et de mem-
branes natatoires développées. M. Steenstrup n'avait pas eu alors con-
naissance du mémoire de M. Verrill, et il publia ensuite une note sur
les Stenoteiifhis^ oíi il reconnut leur identité avec ses Ommastrephes
(s, str.) et la priorité de la coupe de M. Verrill.
Cette même année le proíesseur Owen* fait connaítre sous le
nom d' O. ensifer une nouvelle espèce pour laquelle il propose le s. g.
Xiphoteuthis, caractérisé par le grand développement de la membrana
natatoire des troisièmes bras.
M. Verrill, ayant eu peu après connaissance des deux travaux de
M. Steenstrup et du mémoire de M. Owen^, reconnait Tidentité des
Ovvnasfrephes typiques de M. Steenstrup avec son genre Stenoteuthis
dont il maintient la priorité. Comme il accorde la première place aux
caracteres tires de Tappareil connectif il divise les Ommastrephes,
d'Orb., en deux genres: Stenoteuthis et Ommastrephes (s. str) = {IUex
et Todarodesj, Steenstr.) En analysant le travail de M. Owen il recon-
nait également que le s. g. Xiphoteuthis correspond à ses Stenoteuthis,
M. Owen Tayant fondé sur un caractere commun aux espèces de ce
genre.
M. Hoyle dans son récent catalogue des Céphalopodes (loc. cit.,
1886) adopte la classification de M. Steenstrup. •
1 Mon. Cépli. Acét.^ p. 341. — Moll. vivanfs et fossiles, p. 412.
2 Trans. Coimect Ac, p. 222, vol. v, 1880.
3 Professor A. E. Verrils to nye Ceplialopodsloegter : Stenoteuthis og Lesto-
teuthis; Oversigt. K. D. Vid. Selsk. Forhandl., p. 1-27, pi. I, 1880.
4 Deseriptions of some new and rare Cephalopoda (Part. ii) *, Trans. Zool.
Soe. London, vol. xr, pp. 144, 1881.
5 Trans Comi. Acad., vol. v, pt. 2, p. 385, 1882, and Report ofthe Commissio-
ner of Fish and Fisheries for 1879; pp. 292 et 411, 1882.
38 JORNAL, DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Jusqxi'à mon dernier travail je n'ai eu connaissance d'aucun au-
tre mémoire concernant les Ommastrejyhes. Jai dabord décrit une nou-
velle espèce pour laquelle j'ai proposé un nouveau genre, mais ayant
examine plusieurs Ommastrejyhes j'ai adopte les vues de M. Verrill en
conservant les Illex, Todarodes et Todaropsis comme des sous-genres.
Depuis M. Norman a publié le travail que j'ai résumé précédemment
en ce qui concerne les Ommastrephes.
Ceei pose je crois que la question se montre assez nettement. II
ne peut y avoir de doute sur la priorité du genre de d'Orbigny pour
les Calmars-flèches, le genre Cycria, Leach, Mss., quoique plus ancien,
n'ayant pas lieu d'être restaure.
Pour appliquer les régies de la nomenclature il nous faut recher-
cher le type originaire du genre. DOrbigny ne décrit à la suite de
son nouveau genre que les Õ. (fifjas et Bartrummii, mais uniquement
parceque se sont les seules espèces que Ton trouve en Amérique, pré-
cédcment il a dit que son genre Ommastrephes presente déjà un grand
nombre d'espèces et les caracteres du genre s'appliquent également à
toutcs les espèces qu'il connaissait alors, ce qui est confirme par les
deux groupes qu'il établit. De plus il ne se rapporte ni à Tappareil
de connexion ni à la fosse de Tentonnoir. En résumé, le type origi-
naire du genre n'est pas indique et le genre Stenoteiithis établi pour
la première fois par Verrill aux dépens des Ommastrephes doit être
conserve daprès les régies de la nomenclature. Kous avons mainte-
nant plusieurs opinions à considérer:
1" On admet tous les Ommastrephes comme appartenant à un seul
genre et par conséquent toutes les sub-divisions comme des sous-gen-
res (Norman).
2" On admet toutes les sub-divisions comme des genres (Steens-
trup, Iloyle).
3° Les Stenoteuthis forment un genre et tous les autres Ommas-
trephes un autre genre (^xa-rill).
Précédemment je me suis rallié à cettc dernièrc opinion et c'est
encore celle que j 'adopte aujourd'hui. Les Stenoteuthis forment un tout
complet, bien homogène, caractérisé par J'appareil de connexion, les
membranes natatoires développées et le mode de denticulation des cer-
cles cornes des cupules. Par contre, si les autres Ommastrephes mon-
trent moins dliomogéneité, ils ont entre eux de tels rapports que je
ne crois pas que Fon puisse génériquement les séparer, mais admet-
tre seulement les divisions établies comme des sous genres; en outre
ils n'ont pas d'appareil de connexion ni de membranes développées.
Je prendrai pour type du genre Ommastrephes le Todarodes sagit-
tatus, espèce que M. Steenstrup à cru devoir maintenir et qui parait
être la plus anciennement connue.
Ommastrephes (Hlex) Coindetii, (Verany) p. 260.
Ohs. — Maintenant que j'ai pu examiner des males et des femelles
adultes de Vlllex Coindetii, je suis convaincu que le mâle figure par
PHYSICAS E NATURAES 39
Verany est une autre espèce, par analogie notre Toãaropsisj, et que
le vrai mâle n'a été décrit jiisqu'à présent par aueim auteiu'. Avant
la description j'ajoiiterai quelques mots sur son histoire et ses affi*
nités.
'LUIlex três abondant dans la Méditerranée est connu depiiis fort
longtemps. Tons les auteurs lont d'abord confondii avec le Lolifjo to-
darus et Delle Cbiaje parait Ten avoir séparé le premier. D'Orbigny
Fa ensuite confondii avec le Loligo illecehrosiis^ Lesiieur, et a considere
le Loligo Coindetii décrit par Verany, d'après nn individu de petite
taille trouvé dans la Méditerranée. comnie nn ienne. Veranv sans Tiden-
tifier avec le Loligo Coindetii Ta rénni à une autre espèce que je crois
notre Todaropsis. Enlin j\I. Steenstrup, tout en admettant Tespèce telle
que Verany Ta décrite, 1 identiíie au Coindetii et la separe de Vlllex
illecehrosus.
■ M. Steenstrup a créé pour ces deux dernières espèces le genre
lUex dont le caractere le plus saillant existe dans les buit séries tei'-
minales de cupules aux bras tentaculaires^ caractere qui le distingue
nettement de tous les Omviastrephidoe.
Selon quelques auteurs les deux Illex fornieraient une seide es-
pèce, mais Texamen des individus de nos cotes coníirme Fopinion de
M. Steenstrup, qui est três bien d'accord avec leur distribution géo-
grapliique.
Quand à Tidentité du Loligo sagittata ç de Verany avec le L. Coin-
detii^ je Tadmets sur Tautorité de MM. dOrbigny et Steenstrup, n'ayant
pu étudier d'individu três jeune. J'observerai toutefois que tel que ce
dernier est décrit et iiguré par Verany il montre des diíFérences três
pronóncées et que 1'identité des deux espèces est difficile à reconnai-
tre; tandis que le L. Coindetii figure par d'Orbigny (1. c, Ommastre-
jjJies, pi. I, fig. 1-10) diâêre peu dans ses détails et s'accorde bien par
la forme des nageoires.
Description. — D'après 6 males et 6 femelles adultes.
S ailultc. — Corps cylindrique, allongé, un peu conique, se rétré-
cissant rapidement depuis sa demi-longueur, étranglé avant la demi-
liauteur des nageoires et termine en pointe. Bord antérieur à peine
anguleux vers le milieu, en dessus; en dessous légêrement concave,
Longueur un peu plus du triple de la largeur. Nageoires formant un
rhomboide à angles latéraux légêrement arrondis occupant les ^/s de
la longueur du corps ou un peu plus; envergure 1,Õ0 à 1,60 de leur
hauteur; bord postérieur à peine sinueux formant un angle obtus; li-
gue de plus grande largeur un peu au dessus du milieu; bords anté-
rieurs courbes, arrondis aux insertions qui sont reculées de Yio de la
liauteur des nageoires; insertions écartées de Yss à Ve de cette hau-
teur. Ajypareil de résistance conforme comme à Tordinaire,
Tete robuste, grande, un peu moins large que le corps. Crête pos-
térieure et brides comme à Tordinaire. Yeux moyens à sinus bien mar-
que; leur plus grand diamètre équivaut à. Y4 de la largeur de la tête.
Bras sessiles inégaux; ordre de grandeur 2=3, 4, 1^ ceux de la
40 JORNAL DE SCIEXCIAS MATHEMATICAS
2^"" et S^'"" paire subégaux, atteignant un peu plus des Vs de la lon-
gueur du corps; eeux de la P" paire Y45 plus courts que ceux de lu
•2""' et ceux de la 4*"'* de Yio plus longs que les premiers. Brás des
paires 1, 2 et 4 à section quadrangulaire, ceux de la 3'^'"'" paire munis
dune faible carène dont la plus grande largeur est au niveau du prc-
mier tiers. Les bras latéraux sont três forts par rapport aux autres.
Memhrane natatoire rudimentaire à tous les bras. Cupules commencant
euviron à Ye de la longueur du bras, três inégales, pliís que demi-
spliériques, presque cylindriques à pédoncule excentrique. Petites sur
les bras 1 et 4 elles croissent légèrement jusqu'à la dixième ou dou-
xième et diminuent ensuite insensiblement. Aux bras 2 et 3 elles crois-
sent três rapidement de la V'" h la 11""', qui est situce un peu avant
le milieu du bras, diminuent plus rapidement jusqu'à la quinzièmc,
puis décroissent tout à coup; la onzième cupule est le triple de la pre-
mière et le double de la seizième. Cercle corne des cupules 1 à 15 des
bras latéraux orne d'une dent moyenne supérieui^e plus ou moins sail-
lante, droite, comme relevée, suivie de IG à 18 dents arrondies, comme
festunnées, décroissant légèrement vers le bord inícrieur. Les autres
cupules sont seulement armées dans leur moitié supérieure de cinq
dents courbes aigues, suivies de chaque côté de une ou deux dents
émoussées plus courtes. Cercle corne des cupules 1 à 12 des bras 1
et 4 orne de 8 à 12 dents supérieures arrondies, dont la moyennne plus
forte, moins distinctes vers le bord inférieure qui est entier ou sim-
plement fendu; les cupules restantes comme aux autres bras.
Hectocotylisation au bras droit ou au bras gaúche. Au hras droif:
Ce bras a une section quadrangulaire comme à Tordinaire; à environ
Y4 de son extrémité il est comprime latéralement, épaissi, courbé en
dehors, puis termine en pointe. Les cupules grandissent de la pre-
mière à la douzième située un peu au dessous du milieu, au bras gaú-
che elles diminuent ensuite graduellement mais ici elles diminuent su-
bitement et de la treizième jusqu a un quart de Textrémité elles se
continuent en décroissant insensiblement. La membrane protectrice est
continue des deúx cOtés jusqu'à la douzième cupule, puis substituée
par de petites lamelles décroissantes adhérant à la saillie conique oíi
se lixent les cupules. Ces lamelles sont aussi développées au côté ex-
terne qu'au cuté interne. Oíi commence Tépaississement du bras les
cupules sont substituées sur leur ligne externe par des petites lamelles
demi ovales dirigées en avant, et sur la ligne interne par des tuber-
cules. Lamelles et tubercules sont reliés par une ligne élevée, rami-
fiée, formée par la réunion des deux carènes des bras. Ait bras c/aii-
che les modifications sont les mêmes que précédemment, mais dispo-
sées symétriquement par rapport aux premières.
Bras tantaculaires cylindriques presque une fois et demie plus
loDgs que les bras de la troisième paire et aussi épais que les bras
de la première paire. Massue occupant un peu plus des 2/5 de la lon-
gueur totale du bras, três peu dilatée, carénée dans sa deuxième moi-
tié oíi elle est bordée d'une membrane três rudimentaire. Cupules ainsi
disposées: 14 petites cupules sur deux séries le long du premier tiers
PHYSICAS E NATUEAES 41
de la base de la massue, suivent les quatres séries normales de cupu-
les três inégales, puis le quart terminal est couvert de três petites
cupules siir liuit séries, et on remarque à Textrémité un groupe cir-
culaire de três petites cupules. Les quatres séries de cupules compren-
nent sept paires centrales de grandes cupules inégales dont les deux
paires extremes égalent les cupules centrales des bras dorsaux, et la
paire centrale la plus grande égale la sixième cupule des bras sessiles
latéraux; ces cupules sont semblables par la forme à celles des bras
sessiles. Les deux rangées latérales sont composées de cupules três
petites à long pédoncule. Cercle corne des cupules de la base des bras
dente comme les cupules terminales des bras sessiles; celui des gran-
des cupules garni de 14 à 16 dents quadrangulaires, festonnées, ou
simplement fendu aux dernières paires, Cercle corne des cupules la-
térales et des cupules terminales garni de petites dents crochues al-
ternant avec des denticules,
CoJoration. Nuagé d'une teinte jaune rougeâtre et couvert de
points cliromopliores clair-semés, les uns fins les autres plus gros,
rouge rouille, qui passent au violet obscur sur la ligne médiane ou ils
sont plus rapprochés, Bras nuagés en dessus de taches jaunâtres com-
me le corps, et sur les nageoires on voit des taches produites par les
points cliromopliores três fins, laque vif,
GlacHus luince, aigu antérieurement ; cone depuis sa naissance
occupant */4 3 de la longueur totale : godet Yg de la longueur totale du
cone.
Plaque linguale^ formule 3-1-3; dent centrale triscuspidée, cús-
pide moyenne três developpée, latérales três courtes; premiêre dent
latérale bicuspidée à cúspide externe três courte; les deux autres en
forme de crochet.
Ç a(lulte.-^C'o7'^s allongé comme celui du mâle, mais un peu di-
late jusqu'à son tiers antérieur, ce qui le fait paraitre plus étranglé
postérieurement, Bord antérieur plus anguleux en dessus, en dessous
aussi plus concave.
Nageoires comme chez le mâle, dans la même proportion, mais
ligne de plus grande largeur au niveau de ^5 de leur hauteur et in-
sertions un peu plus reculées,
Bras sessiles dans le même ordre de grandeur et la même pro-
portion, mais relativement plus courts, les latéraux atteignant seule-
ment les ^/g de la longueur du corps, Membrane natatoire quoique ru-
dimentaire plus prononcée. Cupules dans la même progression, mais
aux bras latéraux elles sont moins inégales, la onzième étant à peine
plus que le double de la premiêre. Cercle corne des cupules 1 à 15
des bras latéraux comme chez le mâle, mais la dent moyenne, non re-
levée, dépasse à peine les autres qui sont peu visibles, le bord infé-
rieur étant souvent entier; cupules terminales identiques. Cercles cor-
nes des cupules des bras 1 et 4 semblables,
Bras tentaculaires dans la même proportion; massue de même,
mais plus forte avec une membrane un peu moins rudimentaire, Cupu-
42
JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
les de la massue également disposées, mais on eii conipte seize le long
du premier tiers le la base ; les 7 paires centrales sont proportionnel-
lement bien pliis développées, la cupule la pliis forte étant presque
d'im tiers plus large que la plus grande des bras sessiles. Denticula-
tion des cercles cornes identique. excepté pour les paires centrales oíi
le cercle corne est entier à peine fendu.
Dimensions des plus grands individus:
Ú frais Le mème en álcool Q en aUool J en álcool
Long. du corps 194 mm. 193 mm. 195 mm. 255 mm.
Largeur inaximum . . 65 » 60 » 56 » 75 »
Long. de la tête et
du cou 58 » 54 » 46 » 54 «
De Textrémité du
corps à l'oeil 219 » 214 . 218 » 277 »
Diamètre antero-
poatérieur de Toeil. 18 » 16 » 12 » 13 »
De TcbíI à la base des
bras 8 » 8 « 11» 10 »
Largeur de la tête.. 53 » 53 •> 48 » 56 »
Hauteur des nageoi-
res 85 » 79 » 78 . ' 107 <>
Envergure 130 » 126 .. 118 » 162 »
Distance entre les
insertions 14 » 13 » 14 » 19 »
Ganche Droit Ganche Droit Ganche Droit Gaúche Droit
Loug. des bras I. .. 132'"'" 135'"'" 120'"'° 126'»'" 122""" 127"'"' 118"^'" 117""»
» II.. 175» 177» 156» 163. 157» 154» 155. 156»
» III . 175 » 180 . 157 . 164 » 154 » 153 » 155 » 150 »
IV . 150 . 145 » 140 » 139 » 138 . 138 » 132 . 129 «
Long. des bras ten-
taculaires 250 » 260 » 225 . 230 . 210 -. 216 » 240 » 235 «
Long. tot. de la mas-
sue 110 » 110 » 100 . 98 . , 94 » 95 » 103 . 105 »
Diamètre des bras
tentaculaires 7» 7 » - - 8» 7,5» 9» 9»
Différences dues à Tâge. — La femelle jeune ne parait pas diílerer
de la femeUe adulte sinon dans la forme du corps qui est im peu moins
dilate au milieu. Chez le mâle jeune la nageoire parait un peu plus
courte par rapport à la longueur du corps, mais la proportion entre
son envergure et sa hauteur est à-peu-près constante. Par la denticu-
lation des cupules il se rapproche de la femelle: aux bras latéraux la
dent moyenne saillante des grandes cupules est peu sensible et le cer-
cle corne des grandes cupules des bras tentaculaires est peu divise ou
entier.
Rapports et différences. — Ulllex illecehrosus se distingue facile-
ment de notre espèce par des caracteres assez prononcés. En com-
parant nos individus aux descriptions de M. Vei'rill et aux exemplai-
res de notre Musée je trouve les différences suivantes:
PHYSICAS E NATURAES 43
Cliez Illex illecehrosus, corps bien plus étroit relativement à la
longueur, eu moyenne dans la proportion 1 à 5, tandis que la relation
est 1 à 3 ou 3,5 pour le Coindetii; nageoire eu general plus courte
et bien moins large relativement à sa hauteur;
Brás bien plus courts, presque la moitié de la longueur du corps,
et relations entre eux un peu différente, ceux de la paire dorsale pa-
raissant plus longs;
Cercle corne des grandes ventouses des bras íentaculaires pres-
que lisse; denticulation des grandes cupules des bras latéraux un peu
différente ;
Disproportion des ventouses des bras sessiles et tentaculaires chez
les males et les femelles moins prononcée;
Lliectocotylisation affecte aussi le bras droit ou le bras gauclie,
mais la modiíication est diíférente;
Sur la figure donnée par Verrill (1. c, pi. XXVIII, fig. 3) on
n'observe pas ce cliangement brusque de dimension de la 12'""^ à la
13^"^ cupule et il ne se rapporte pas non plus aux petites plaques qui
adhérent à la saillie conique ou le fixent les cupules, comme on Tob-
serve cliez V Illex Coindetii.
Habita't. — La femelle adulte a été draguée à quelques milles de
la cote d'Ericeira et les autres individus proviennent de la cote de
Cezimbra.
*
Ohs. — Deux des six males adultes à bras hectocotylisés que j'ai
obtenus au móis de février présentaient cette modification au bras
droit, le troisième acquis en mars Tavait également au bras droit,
mais les trois autres recueillis de mars à mai Tont au bras gaúche.
L'hectocotylisation affectait le bras droit de Findividu du golphe de
Naples cite par M. Normann.
Une variation correspondante s'observe dans le mode de fixation
des masses spermatiques dans la cavité du manteau prés de la base
des brancliies: ces masses sont à droite ou à gaúche, et quelques fois
il y en a deux et même trois du même côté. La grande femelle obte-
nue à Ericeira en février avait une seule masse fixée à droite.
Ommastrephes (Todaropsis) Veranyi, Girard (p. 261).
Ohs. — Des recherches suivies au Marche de Lisbonne m'ont per-
mis d'acquérir encore deux femelles jeunes et deux femelles adultes
de cette interessante espèce, dont Texamen m'oblige à quelques addi-
tions à la description precedente.
Dimensions.
Ç juv. Ç* o ad. O plus ad.
Longueur du corps 101 mm. 120 mm. 150 mm. 162 mm.
Largeur du corps 47 » 60 » 77 » 80 »
Hauteur des nageoires. . . 46 » 58 » 67 » 82 »
Envergure 90 » 110 » 125 » 142 »
44 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Ce tableaii montre que la hauteur des nageoires en relation à la
longueur du corps varie sensiblement avec Tâge; pliis courtes chez
les jeunes elles atteignent environ la demi-hauteur du corps cliez
Fadulte. L'envergure relativement à la hauteur, que j 'avais cru d'abord
un caractere constant, varie aussi sensiblement.
Différences sexuelles. — La femelle três adulte montre un lieu de
fixation três remarquable pour les masses spermatiques. Elles sont fi-
xées à la face interne et vers la moitié inférieure de la membrane
buccale, qui parait spécialement organisée dans ce but par son épais-
sissement bien plus grand qu'à Tordinaire. Quelques spermatophores
sont visibles aussi sur un côté de la lêvre.
Ce mode de fixation est tout a fait anormal chez les Oramastre-
phidse oíi on a seulement observe les spermatophores dans la cavité
branchiale des femelles vers la base des branchies, comme je Tai vé-
rifié chez Vlllex Coindetii.
Précédemment j'ai seulement figure im des bras hectocotylisés du
mâle connu mais je crois utile de les décrire.
Les deux bras de la 4'^""' paire sont hectocotylisés; les cupules
sont complètement absentes au bras droit, mais existent sur un peu
plus du dernier tiers de Tautre. Ces deux bras sont bien plus forts
que les autres dans leur premiòre moitié puis ils diminuent rapide-
ment. Oíi commencent d'ordinaire à paraitre les cupules des autres
bras se montrent de fortes écailles, alternées en deux séries, au nom-
bre de huit, dirigées en avant et munies d'une pointe interne, courte.
Elles diminuent de grandeur depuis la base, oíi la première a 9 mm.
de longueur. Les séries ordinaires de cupules font suite à ces écailles
au bras gaúche; au bras droit suit une seule série d'écailles plus pe-
tites, sur la môme ligne que les écailles externes de la base du bras,
en forme de feuilles implantées par leur milieu et prolongées en pointe
en avant; ces écailles diminuent vers Textrémité ou elles sont peu vi-
sibles. On n'a signalé jusqu'à présent aucun bras modifié de cette fa-
çon et il diífère considérablement du bras hectocotylisé des Illex.
PHYSICAS E NATURAES 45
NOTE SUR QUELQUES ESPÈCES DE CRUSTACÉS
DES ILES S. THOMÉ, DU PRINCE ET ILHEO DAS ROLAS
PAR
BALTHAZAR OSÓRIO
Tout en poursuivaut clans ses reclierches zoologiques à lile Saint
Thomé, M. F. Newton nous envoya de logo-Iogo et de Rio Quija, ré-
gions inexplorés jusqu'alors (aoút 1889), et d'autres endroits, les çriis-
tacés dont nous donnons à present la liste.
1. Panopeus Herbstii, Edw.
J — Hab.: logo-Iogo.
Espèce nouvelle pour la faune de Tile Saint Thomé, déjà citée
par nous dans une liste des crustacés de Tile du Prince.
2. Chlorodius (Leptodius) convexus, A. Edw.
Rev. et Magaz. de Zool., t. xi, p. 410, 1839.
Cette espèce fut signalée par nous dans ce reeueil avec la dési-
gnation de Xanthodes melanodactyhisf ^ , nous devons a M. A. Milne-
Edwards sa détermination exacte.
Hab.: logo-Iogo,
3. Epixanthus Helleri, A Edw.
C"est Fespèce designée par nous (loc. cit.) Ozius corrugatus. M.
A. Milne-Edwards nous dit dans une lettre que nous avons reçu de
ee savant qu'il a donné la description de cette espèce dans la Revue
et Mogazin de Zoologie.
Nous y avons chercbé inutilement la 'diagnose que cet illustre
professeur a eu Tobligeance de nous signaler.
1 Jorn. Sc. de Lisboa, 2.' série, t. i, p. 131.
46 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
4. Thelphusa margaritaria, A. Edw.
5 — Hab.: Ribeira Peixe. ,
5. Cardisoma armatura, Herklots.
á Ç — Hab.: Ribeira Peixe.
6. , Gecarcimiis ruricola, L.
Dans les individus de cet espèce mésurant 3 à 4 cent. de large
pour 0'",036 à 4,8 de longueur on voit des granulations sur les bords
latero-antórieurs de la carapace, du front et dii bord infra-orbitaire.
Ces granulations ne sont pas tout-à-fait eíFacées dans les individus
adultes comme dit M. le prof. Greeíf; Texamen de nos exemplaires
nous autorise à dire que cette affirination est tant seulement vraie pour
les mrdes adultes, mais non pour les femelles, les granulations j per-
sistent malgré le développement de ces individus.
Les dents du bord interne du carpe, aussi bien que du bord infé-
rieur du bras, disparaissent presqu'en entier dans les males mésurant
5 cent. de longueur pour 5,6 de large.
11 est bien remarquable, toutefois, qu'un de nos males mésurant
0"',04õ de longueur pour 5,8 de large, conserve les épines du carpe
aussi bien que les granulations qui se trouvent dans les femelles et
dans les jeunes males. Les mains de cet individu sont frèles, lon-
gues de 4 cent., mésurant 0"",016 de large.
Dans nos exemplaires elles ont 2"", 5 de large et 5 cent. de lon-
gueur. On dirait un mâle eíféminé.
Cet anomalie sera-t'-elle, peut-être, explicable par ce fait j Tindex
de la patte maclioire droite est casse ainsi que le polex de la gaúche
et cet individu serait ainsi mal arme pour la lutte pour Texistence, de
là sa faiblesse.
7. Ocypoda ippeus, Olivier.
í Ç — Hab.: logo-Iogo.
8. .Gelasimus Tangeri, Eydoux.
S 2 — Hab.: logo-Iogo.
9. Grapsus pictus, Latr.
5 — Hab.: Ribeira Peixe.
10. Goniograpsus cruentatus, Latr.
Hab.: logo-Iogo.
PHYSICAS E NATURAES 47
11. Calappa rubroguttata, Herklots.
5 2 — Hab.: logo-Iogo.
12. Calappa gallus, Herbst.
è — Hab.: logo-Iogo.
13. Remipes scutellatus, Fabr.
5 ç — Hab.: logo-Iogo
14. Goenobita rugosus, Edw.
Hab.: Fernão Dias.
15. Porcellana speciosa, Dana.
Hab.: logo-Iogo.
Cette espèce marqiiée d'un (?) fut mentionnée déjà par nous dans
notre travail (loc. cit., pag. 136). Un échantillon de cet espèce a été
remis par nons à M. A. Milne-Edwards. Ce savant nous dit que notre
exemplaire n'est pas bien adulte et qu'il a des doutes sur sa détermi-
nation.
Les iudividus plus âgés que M. Newton nous envoya dernière-
ment, confirment, il nous semble, que Tespèce signalé par nous est
vraiement le Porcellana speciosa^ Dana.
16. Panulirus regius, Capello.
Espèce nouvelle pour la faune de File, déjà signalée au Cap Vert
par Capello et par nous à Benguella.
17. Atya scabra, Leach.
Hab.: Rio Quija.
18. Palaemon Olfersi, Wiegmann.
Hab.: Rio Quija.
10. Lepas anserifera, Darwin.
Hab.: logo-Iogo.
La Thalamita integra^ espèce américaine, fut signalée par nous
à Tile Saint Thomé, (loc. cit., p. 132). M. Miers en présence des ca-
48 JOKNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICÁS
ractères de quelques écliantillons déposés au Britisli Muséum rapporte
les individus de cet espèce recueillis aux íles Canaries à une variété,
qu'il nomme var. africana.
Aux caracteres mentionnés dans la diagnose de M. Miers nous y
joindrons les suivants. La main n'est pas entièrement lisse sur sa face
supero-externe, oíi elle presente des crêtes granuleuses, et elle est ar-
mée de quatre épines, Tune au-dessus de Tarticulation du pollex. Les
épines bien visibles dans les individus nouveaux ou dans les femelles.
II est sans doute digne de remarque que les crustacés précédem-
ment recueillis dans les eaux douces de St. Thomé, Palaemon Olfersi^
Wiegm., et Atya scabra, Leach^ appartiennent à des espèces américai-
nes, le premier se trouvant sur les cotes des Antilles et du Brésil, le
second sur celles du Méxique. La llialamita integra, de FArcliipel Po-
motu et des íles Sandwich, se trouve précisement dans le mênie cas.
Ci^iiísitaoóíBi x'eciieilliísi ã Illieo da» KolaiS
1. Chiorodius (Leptodius) convexus, A. Ed^v.
2. Gecarcinus ruricola, L.
3. Remipes scutellatus, Fabr.
4. Coenobita rugosus, Edw.
5. Coenobita rugosus, Edw. t
Hab.: Ilheo dos Mateiros.
6. Ocypoda Edwardsi, nov. sp.
Espèce voisine de VO. Fabricii, Hilgendorf, mais diíférente, au
prémier coup d'(BÍl, parceque la cornée n'est pas dépassée par un pro-
longement styliforme ou tubercule terminal. Carapace à peu-près car-
rée, convéxe dans sa moitié antérieure, ou les granulations sont bien
visibles, mais principalement dans les régions branchiales; dans la moi-
tié postérieure, plus grandes, mais deprimées. Angles latéraux aigus
saillants, orbites non immarginés, avec une échancrure dans la partie
médiane, prochainement, de son bord inférieur. Face inférieure du bras
avec des poils longs clairsemés, face externe et interne convertes de
plis aux bords crennelés; bords inférieurs du bras armes de dents
PHYSICAS E NATURAES 49
principíilement an bord infero-interne et dans sa part antérieiire; dents
terminées par une pointe rouge (exemplaire conserve dans ralcool).
Carpe couvert de três petites granulations. La main dans sa face ex-
terne avec des granulations, diverses en grandeur, quelques unes plus
grandes que celles du carpe; bord inférieur dente. L'organe de la stri-
dulation forme par des stries, les supérieures plus courtes, et laissant
entre elles un plus large espace que les inférieures, quelques poils au
bord externe et inférieur de cet organe. La face interne de la main
aussi bien granuleuse, mais les granulations des deux tiers supérieurs
plus petites que celles du tiers inférieur. — Bord inférieur de la main
dente. Troisième article des trois prémieres paires de pattes ambula-
toires large, aplati et couvert dans sa moitié supérieure par des plis
crennelés, três semblables à ceux du bras, et de petits points noirs. Si-
xième article du plastron sternal se rétrécissant depuis sa ligne médiane,
et un peu plus large que le précédent.
Cette espèce diffère de VO. Fahricii, avec laquelle elle a tant
de ressemblances, par le caractere mentionné déjà dans cette diagnose;
de VO. arenaria, parceque Torgane de Testridulation dans cette es-
pèce est forme par des granulations; 10. corcUmcma n'a pas cet or-
gane. L'0. Kiihlii est plus large que longue dans les proportions de
41 3 et cliez notre individu la largeur est à-peu-près égal à la longueur,
3 cent. de large pour 2,5 cent. de longueur; il n'y a pas au front au-
cune incision comme dans O. KiiJilii; la longueur du bord de la main,
plus grande que la hauteur, longueur 20 mm., hauteur 14 mm. Ces
caracteres et ceux mentionnés dans la diagnose permettront, je crois,
de distinguer facilement cette espèce.
6 — Hab.: lie du Prince.
Nous dédions cette espèce à M. A. Milne-Edwards. Ilommage
d'admiration à ce distingue et illustre professeur.
Lisbonne, Musée de Zoologie^ — Aoút 1890.
•
JOKN. DE SCIENO. MAXU. PilYS. E NAT. 2.^ SERIE N." V.
50 ' JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
ESTUDOS ICHTHYOLOGÍCOS ACERCA DA FAUNA
DOS domínios portuguezes na africa
POR
BALTHAZAR OSÓRIO
S.» nota,. — Peixe* niai-itÍMio!*í <i'A.iig'ola
Começamos por appresentar a lista dos peixes determinados pelos
naturalistas F. Capello e R. Guimarães, e cm seguida a noticia dos que
foram estudados por nós, e por serem muitos, teremos de dividir esta
nota por alguns números d' este jornal.
Espécies determinadas por F. Capello ^ :
1. Serranus taeniops, Cuv. e Vai.
2. Serranus goreensis, Cuv. e Vai.
Loanda. •
3. Serranus guttatus, BI.
Loanda.
4. Rhypticus arenatus, Cuv. e Vai.
Loanda.
5. Pristipoma Perroteti? Cuv. e Vai.
6. Pristipoma suillum, Cuv. e Vai.
1 Jorn. Sc. Lisboa, t. iii, p. 194 e seg. e p. 280 e seg., t. iv, p. 83 e seg. '
i
PHYSICAS E NATURAES 51
7. Dentex filosus, Vai.
Mossamedes.
8. Box salpa, L.
Mossamedes. .
9. Oblata melanura, L.
Mossamedes.
10. Sargus Rondeletii,
Mossamedes.
11. Pagellus mormyrus, L.
Mossamedes.
12. Chrysophrys coeruleosticta, Ciiv. e Vai.
13. Dactylopterus volitans, L.
Loanda.
14. Sphyraena vulgaris, Cuv.
Mossamedes.
15. Trichiurus lepturus, L.
Mossamedes.
16. Charanx* ronchus, Geoffr.
17. Argireiosus setipinnis, Mitcli.
(a) Loanda. — (b) Mossamedes. — (c) Molembo. '"
18. Microptheryx chrysurus, L.
19. Temnedon saltator, Cuv. e Vai.
(a) Loanda. — (b) Mossamedes.
20. Lichia glauca, L.
(a) Loanda. — (h) Mossamedes.
4:#
52 JORNAL. DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
21. Chromis macrocephalus, Blkr.
Loanda.
22. Arnoglossus aspilus, Blkr.
23. Pristis pectinatus, Latham.
24. HhinolDatus Colomnae, Mull. e Henl.
Mossamedes.
Espécies determinadas por R. Guimarães*:
1. Serranus gigas, Briinn.
2. Trachinus araneus, Risso.
Mossamedes.
3. Hemiramphus Schlegeli, Blkr.
Benguella.
4. Ostracion quadricornis, Linn.
5. Diagramma octolineatum, Cuv. e Vai.
6. Sargus Rondeletii.
Mossamedes.
7. Pagrus Ehrenbergii, Cuv. e Vai.
8. Scorpaena laevis, Troschel.
9. Umbrina cirrhosa, Linn., var. canariensis, Vai.
Mossamedes.
10. Periophthalmus koelreuteri, PalL, var. papilio.
11. Eleotris africana, Steind.
Benguella.
12. Glyphidodon saxatilis, Linn.
1 Jorn. Sc. de Lisboa, t. ix, p. 30 e seg. e t. x, p. 11 e seg.
PHYSICAS E NATURAES 53
13. Chromis acuticeps, Steind.
Loanda.
As espécies determinadas por nós são as seguintes:
Genus SERRANOS, Cuv.
1. Serranus taeniops, Cuv. e Vai.
Hist. nat. des Poiss.., t. ii, p. 270 ; Gunth. Cat. Fish. Brit. Mus., t. i, p. 121 ;
Steind., Beit. Kennent. Fish. Afrik , p. 4, est. I, f. 1.
N. ind. Garoupo.
Habitat: Bahia de Lobito.
Vulgar na costa pedregosa, segundo Ancliieta.
2. Serranus goreensis, Cuv. e Vai.
Hist. nat. des Poiss., t. vi, p. 511; Gunth., Caf. Fish. Brit. Mus.., t. i, p. 133;
Steind., Beitr. Kennent. Fish. Âfrilc, p. 6, est. I, fig 2.
N. ind. Camandombe.
Habitat: Bahia de Lobito.
Vulgar na costa pedregosa, segundo Anchieta.
3. Serranus aeneus, Geoíir.
Poiss. d'Egyp., p. 208 ; Cuv. e Vai., ii, p. 283 ; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus., i,
p. 134; Steind, Beit. Kennent. Fish. Afrik, p. 5, tab. 2, f. 1.
Habitat: Bahia de Lobito (sr. Anchieta).
Genus DENTEX, Cuvier
4. Dentex filosus, Vai.
Webb. e Berthelot, Hist. nat. des lies Canaries, Poiss., p. 37, est. VI, fig. 1 :
Guich., Explor. scient. d'Alg. Poiss., p. 52 ; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus., i,
p. 371.
N. ind. Pargo.
Habitat: Bahia de Lobito.
Abundante segundo Anchieta.
Genus SMAEIS, Cuv.
5. Smaris melanurus, Cuv. e Vai.
Hist. nat. des Poiss., t. vi, p. 422; Gunth.. Cat. Fish. Brit. Mus., 1. 1, p. 389;
Steind, Beitr. Kennent. Fish. Afrik, p. 10, est. II, fig. 2.
Habitat: Bahia de Lobito (Anchieta).
54 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Genus CANTHARUS, Rondei.
6. Cantharus lineatus, Montagu.
Mem. Wer. Soe, ii, p. 451, pi. XXIH", Caníharns viilgaris, Cuv. et Vai., Hist.
nat. des Poiss.^ t. vi, p. 319, pi. 160 5 Caniharus liníatus, Gunth., Cat.Fish.
Brit. Mus., t. I, p. 413; Steind, Beitr. Kennent. Fislu Afrik, p. 11.
N. ind. Amhua.
Do mar largo. Excellente para a alimentação^ segundo Ancliieta.
Genus SAEGUS, Klein.
7. Sargus cervinus, Lov^e.
Charax cervhms, Tranz. Zool. Societ., 11, p. 177 ; Sargus cervinus j Valenc. in
Webb. et Berthelot, Hist. nat. des lies Canar. Poiss., p. 20; Sargus fascia-
tus, Vai., loc. cit., est. IX, f. 2; Sargus hottentottus, Smitb, III. Zool. de
Afrik. Fisli., pi. XXIII, fig. 1-, Sargus cervinus, Gunth. t. i, p. 448.
N. ind. Angolo (Zebra).
Habitat: Bahia de Lobito.
Pouco abundante segundo Anchieta.
Genus PAGELLUS, Cuv. e Vai.
8. Pagellus mormyrus, Linn.
Sparus mormynis, L., Syst. nat.., p. 472 \ Pagrus mormyrus, Geofír., Descr.
Eg. Poiss., pi. XVIII, f. 3-, Pagellus mormyrus, Cuv. et Vai., t. vi, p. 200;
Webb. et Berthelot, Hist. nat. des lies Canaries, Poiss., p. 35; Guich.,
Expl. Scient. Alger. Poiss.., p. 51; Gunth., t. i, p. 481.
Habitat: («) Bahia de Lobito. — (i) Benguella.
Exemplares enviados por Anchieta.
Genus CHAETODON, Artedi
9. Chaetodon Hoefleri, Steind.
Beitr. Kennent. Fish. Afrik, p. 14, tab. V, fig. 1.
M. Rochbrune diz no seu livro Faune de la Stntgamhie que teria
inscripto sob o nome de Chaetodon Luciae, espécie creada por este
auctor, a espécie de Steindachner que apenas differe da sua em uma
terceira facha escura a qual falta ao C. Luciae, se não notasse uma
fraca variação no numero de raios.
PHYSICAS E NATURAES 55
A espécie estudada por nós é perfeitamente conforme á espécie
descripta e figurada por Steiud. (loc. cit.) A mancha escura que co-
meça a terceira facha é porém mais larga e mais accentuada do que
a que se vê na estampa de Steind. O numero de raios é perfeitamente
concorde com o que diz este auctor.
D. IV'24 A. Vl8
A formula de Steind. é D. *Y22— 24 A. ^18
Habitat: Bahia de Lobito.
N. ind. Angolo (Lebre).
Pouco abundante, segundo Anchieta.
Genus DACTYLOPTERUS, Lacep.
10. Dactylopterus volitans, L.
Trigla voliians, L., Gm., p. 1346; Dactylopterus volitans, Ciiv. e Vai., iv,
p. 117; Dekay, New York Favn. Fish., p. 46, pi. XVII, íig. 46; Guich.,
Expl. Alg. Poiss , p. 41 ; Gunth., Caí. Fish. Brit. Mus.^ t. ii, p, 221 ; Steiud,
Beit.r Kenneiit. Fifh. Afrik, p. 15.
Habitat: Benguelhx (Anchieta).
11. Trachinus armatus, Schl.
Blek., Poiss. Cote Gvinée, p. 94.
Habitat: Mossamedes (Guilherme Capello).
A. 3/i8.
Geuus PSEUDOTOLITHUS, Blek.
12. Pseudotolithus brachygnatus, Blek.
Poiss. Guin.., p. 62, pi. XXIV, fig. 2.
Habitat: Benguella (Anchieta).
13. Pseudotolithus macrognatus, Blek.
Poiss. Gruin., p, 61, tab. XIII, fig. 2.
Habitat: Benguella (Anchieta).
Nos três exemplares que examinámos, as formulas dos raios da
dortal e da anal são as seguintes:
D. ^731 A. 2/8
D. 10/29 A. 2/9
D. 10-^ A. 2/8
56 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
Algumas d'estas formulas concordam com as de Bleeker, mas jun-
tas ás que elle nos apresenta, levam-nos á persuasão que o numero e
disposição dos raios da dorsal n'esta espécie é muito variável.
Genus PENTANEMUS, Artedi
14. Pentanemus quinquarius, L.
Polynemus quinquarius, L., Syst. Nat., i, p. 521-, Pentanemus qninquarivs^
Giinth., Cat. Fish. Brit. Mas., t. ii, p. 331.
Habitat: Benguella (Anchieta).
Genus SPHYRAENA, Artedi
15. Sphyraena vulgaris, Cuv. c Vai.
Hid. nat. des Poiss., vol. iii, p. 339; S. horealis, Dekay, New-Yorlc Faun.
Fish., p. 39, pi. 60, %. 196-, Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus., t. ii, p. 334.
Habitat: Benguella (Anchieta).
16. Sphyraena dúbia, Blkr.
Poiss. Cote de Guinée, p. 70, tab. XV. f. 2.
Habitat: Benguella (Anchieta).
Genus PELAMYS, Ouv. c Vai.
17. Pelamys sarda, Cuv. e Vai.
Hist. nat. des Poiss., vol. viii, p. 149, pi. 217 ; Guich., Expl. Alger. Poiss.,
p. 58; Webb. et Bcrthelot, lies Canar. Poiss., p. 50; Gunth., Cat. Fish.
Brit. Mus., t. II, p. 369.
Habitat: Benguella (Anchieta).
Genus CARANX, Cuv. e Vai.
18. Caranx alexandrinas, Geoffr.
Descrip. Egyp. Poiss., pi. XXII, fig. 2; Gunth., Cat. Fish. Brit. 3fm., t. ii»
p. 455.
Habitat: Benguella (Anchieta).
PHYSICAS E NATURAES 57
Genus ARGYREIOSUS, Lacep.
19. Argyreiosus setipinnis, Mitcli.
Zms setipinnis, Tranz. Hist. et PJiil. Soe. Neto Yorl-,j, p. 984, pi. I, fi,?- 9;
Vomer bromcii, Cuv. e Vai., t. ix, p. 189, pi. 256; Dekay, Neir-York Faun.
Fish., p. 127, pi. XXV, fig. 78; Argyreiosus setipinnis, Gunth., Cat.F ish.
Brit. Mus., t. II, p. 476.
Habitat: Bengiiella (Anchieta).
Genus LICHIA, Cuv.
20. Lichia amia, Linn.
Scomber amia, Linn., Syst. naf.., i, p. 495; TAchia amia, Cuv. e Vai., Hist.
nat. cies Pioss.., viii, p. 348; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus.^ ir, p. 476.
Habitat: Benguella (Anchieta).
21. Lichia glauca, Risso.
Lichia glaucus, Risso, F.ur. Mer., iii, p. 459; Cuv. o Vai., Hist. naf. des Poiss.,
vol. VIII, p. 358, pi. 324; Webb. e Berthelot, Hist. nat. des lies Canaries,
p. 56, pi. XIII, f. 1; Gunth., Cat. Fish. Brit Mus, ii, p. 477.
A altura do corpo é comprehendida mais de três vezes no com-
primento total (até ao meio da bifurcação da caudal) e não 2y — 2 —
como diz Gunth.
Habitat: Benguella (Anchieta).
Genus TRACHINOTUS, Cuv.
22. Trachynotus myrias, Cuv. e Vai.
Hist. nat. des Poiss.., t. viii, p. 421 ; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus., t. 11, p.
483; Trachynotus maxillosus, Blk., Poiss. G-uinée, p. 78, pi. XVIII.
Habitat: Benguella (Anchieta).
Genus JULIS, Cuv.
23. Julis pavo, Hasselq.
Labnís pavo, Hasselq., Itin. Palaestr., p. 389. Julis pavo, Cuv. e Vai., t. xiir,
p 399, pi. 386; Julis unimaculata, Lowe, Tranz. Zool. Soe, iii, p. 1 1 ; Julis
pavo, Blek., Poiss. Guin., p. 32; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus., t. iv, p. 179.
Habitat: Angola (CoU. Toulson; Pereira Sampaio).
58 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATIOAS
Genus PELLONA, Cuv. et A^al.
<
24. Pellona africana, BI.
Clvpea africana, BI., ix. p. 4r), tab, 407; Pellona gabonica, A. Dum., Ardi.
Mus., X, p. 359, pi. XXIII, fiis. 3, 3 a; Blck., Poiss. Guin., p. 122, tab.'26,
fig. 1 ; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus.., t. vii, p. 455.
Habitat: Benguella (Anchieta).
Nos exemplares estudados por nós, vê-se a mancha preta no oper-
culo, mencionada por Bleeker, como um dos caracteres cVesta espécie,
e que, todavia, Gunther não menciona.
Genus MURAENA
25. Muraena melanotis, Kaup.
Limamvracna melanotis, Kaup., Aale Hamhurg. Mus.., p. 27, tab. 4, fig. 3;
Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus.., t. viii, p. 98.
Habitat: Loanda (Bayão).
Genus POECILOPHIS, Kaup.
26. Poecilophis Peli, Kaup.
Apod., p. 102, fig. 68; Gynmothorax Peli, Blkr.,Poíss. Guin. .,Tp. 130, Echidna
Peli, tab. 28; Mhraena Peli, Gunth , Cat. Pish. Brit. Mus.., t. viii,p. 132.
Habitat: Angola (Coll. Toulson).
Genus HIPPOCAMPUS, Leach.
27. Hippocampus guttulatus, Cuv.
Pegn. Anim.:, Gunth., Caí. Fish. Brit. Mus., t. viii, p. 202.
Habitat: Angola (Toulson e Ferreira Sampaio).
Genus BALISTES, Cuv.
28. Balistes forcipatus, Gm.
L., I, p. 1472; Hallard, Ann. Sc. Kat., i, 1854, p. 307; Gunth., Cat. Fish.
Brit. Ahis., t. VIII, p. 216.
Habitat: Benguella (Anchieta).
PHYSICAS E NATURAES
59
29. Balistes capriscus, Gm.
Z/., I, p. 1471; Balistes fuliginosus, Dekay, Neic-York Faun. Fisli.^ p. 339,
pi. 57, fig. 188; Balistes capriíicvs, Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus.^ t. viii,
p. 217.
Habitat: (a) Benguella (Anchieta). — (h) Mossamedes (Anchieta).
Geuus TETRODON, Cuv.
30. Tetrodon guttiffer, Bennett.
Proc. Comm. Zool. Soc.^ 1830, p. 148; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus., t. viii,
p. 272.
Gimther diz interrogativamente se o numero de raios dorsal é
nove; nos três exemplares que estudamos esse numero é de dez.
Habitat: Benguella (Anchieta).
31. Tetrodon lagocephalus, L.
Amoen. Acad.^ i, p. 310, tab. 13, fig. 4; Tetrodon peimaniii, Yarr., Brit. Fish.,
2.» ed., II, p. 457; Covch. Fish. Brit. IsL, iv, p. 373, pi. 244; Gunth., Cat.
Fish. Brit. Mus., t. viii, p. 273.
Habitat: Benguella (Anchieta).
32. Tetrodon laevigatus, L.
Syst. nat, i, p. 411 ; Dekay., Neic-York Faun. Fish., p. 329, pi. 56, fig. 182;
Gasirophysus laevigatus, Blek, Poiss. Guin., p. 22 pi. II ; Tetrodon laevi-
gatus, Gunth., Cat. Fish Brit. Mus.., t. viii, p. 274.
Habitat: Angola (Toulson).
33. Tetrodon spengleri, Block.
Ansl. Fisch., i, p. 135, tab. 144 ; Tetrodon marmoratus, Lowe, Trans. Zool.
Soe, II, p. 193 ; Valenc. in Webb. e Berthelot, Hist. nat. des Illes Canar..,
Poiss., pi. 20, f, 2; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus., t. viii. p. 284.
Habitat: Angola (Toulson e Ferreira Sampaio).
Geuus RHINOBATUS, Gunth.
34. Rhinobatus halavi, Forsk.
Haja halavi, Forskal, Descr. An., p. 19 ; Ehinohatus halavi, Riipp., Atl. Fish.,
p. 55, tab. 14, f. 2; Mull. e Hemle, p. 120; Guich., Expl. Sc. Alg. Poiss.,
p. 129; Duiner., Elasmobr.., p. 496; Gunth., Cat. Fish. Brit. Mus., \ní,
p. 442.
Habitat: (a) Bahia de Lobito. — (h) Mossamedes. — (c) Benguella.
60 JORNAL DE SCIENCIAS JIATITEMATICAS
Genns TRYGON, Adaus
35. Trygon margarita, Guntli.
Cat. Fish. Bril. Mus., t. viu, p. 479.
$ J. Habitat: (o) Bengiíclla. — (h) Bahia de Lobito (Anchieta).
N'iim dos exemplares cujas dimensões são proximamente as mes-
mas que o dr. Gunther menciona, notam-se algumas granulações pouco
salientes e muito espalhadas pelo dorso, porém em três exemplares, um
dos quaes tem nove polegadas e os outros dez, as granulações são em
grande numero, muito juntas, nas regiões escapular e dorsal. A cauda
tem alguns espinhos, raros. As granulações teem a forma de fjodet
superiormente. O comprimento da cauda é um pouco maior que duas
vezes o comprimento do corpo.
No exemplar de Lobito o disco é um pouco mais largo de que
comprido e a cauda tem as dimensões assignaladas por Gunther.
Genus AETOBATIS, MuU. e Heule
3G. Aètobatis narinari, Euphrasen.
Vet. AL Handl, 1790, xi, p. 217; AiHobaf/s narinari, Míill. e Henle, p. 179;
Myliohatis eítenkec, Riipi)., N. W. Fish., p. 70, taf. 19, f. 3; ÂUtobatis lati-
rostris, Duinéril, Ardi. Mus., x, p. 542, pi. 20; Actohatis narinari, Gunth..
Cat. Fish. Bril. Mu., t. viu. 492.
Habitat: Beuguella (Anchieta)-
"" (Continua)
PHYSICAS E NATUEAES 61
SUR UNE ESPÈCE NOUYELLE
À AJOUTTER À LA FAUKE ERPÈTOLOGÍQUE DE ST. THOMÉ ET ROLAS
PAR
J. V. BARBOZA DU BOCAGE
Typhlops (Onychocephalus) Newtoni, nov. sp.
Yeux invisibles. Eostrale grande à bords latéraux parallèles, ar-
rondie en arrière, bord libre du museau fort tranchant et se prolon-
geant en avant en pointe aigiie; nasale assez developpée, à bord pos-
térieur concave, dépassant en arrière le bord postérieur de la rostrale;
derrière la nasale deux plaqnes étroites et allongées (pré-ocnlaire et
ociílaire), remontant snr la tête et terminant toutes deux en pointe à
la même hauteur. Corps long et étroit, un peu plus gros en arrière,
recouvert par 28 rangées longitudinales d'écailles. Queue courte, lé-
gèrement courbe, terminant par une petite épine émoussée. Teinte gé-
nérale d'un blanc jaunâtre. Long. tot. 40 mm.; queue O mm.; largeur
vers la tête 6 mm.; prés de la queue 7 à 8 mm.
Un seul individu recueilli par M. F. Newton sur Yllheo das Rolas,
ilot situe au sud de lile St. Thomé, dont il est separe par un étroit
bras de mer.
Au premier abord nous avons cru que cet individu appartiendrait
à Y O. coecuSj, A. Dumeril, d'autant plus que M. Greeff comprend cette
espèce dans la liste des reptiles par lui observes à St. Thomé ^; mais
après Tavoir compare aiix descriptions et aux figures publiées par A.
Dumeril et par Jan- de VO. coecus, nous sommes reste convaincu qu'il
doit constituer une espèce à part, quoique fort voisine de celle du
Gabon.
En effet, Fécaillure de la tête presente quelques diíFérences assez
1 V. Greefi, Sitz-ber. d. Gesellsch. zur Befurã. d. gesam. Natunciss. zu Mar-
hurg., 1884. p. 48.
2 A. Dumeril, Rev. et Mag. de ZooL, 1856, p. 462, pi. XXI, figs. 4, 4 a, 4 6;
Jan, Icon. gén. OpMd., Typldopkns, p. XXXI, liv. 4, pis. IV et V, fig. 7.
62 JOKKAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
caractéristiques : il y a d'abord à signaler la forme de la rostrale, qui
n'est pas tronquée mais arrondie en arrière et dont le bord libre nous
semble plus saillant et plus distinctement prolongo en pointe aigue que
chez VO. ccBcus; mais ce qui separe plus nettement les deux espèces
c'est la forme et les dimensions des plaques pré-oculaire et oculaire,
plaques étroites, allongées et remontant à la même hauteur sur la tête
chez notre individu, tandis que chez VO. coecus Toculaire est beau-
coup plus petite que la pré-oculaire et toutes deux d'une forme diffé-
rente. A ces caracteres différentiels nous avons encore à ajoutter le
nombre diíférent des rangées longitudinales d"écailles, 28 au lieu de
22, et la coloration d'un blanc-jaunâtre au lieu de brun-clair.
Nous nous demandons si V Onychocephalus observe par M. Greeff
à St. Thomé serait réellement distinct de Tespèce recueillie .par M.
Newton à Filot das Rolas. Cest un point que M. Newton nous aidera
sans doute à éclaircir.
PHYSICAS E NATURAES * 63
OBSERYATIONS SUR QUELQUES APIDES D'ECUÂDOR
PAR
FERNAND MEUMER
Ces quelques apides ont été capturées par le missionnaire Père
(Jhristian S. J. dans la région de Quito à une altitude de 1000 à 2000
mètres au dessus du niveau de Focéan, Eiles m'ont été communiquées
par le père Henri Klene, professeur d'liistoire iiaturelle au collège de
Feldkvich (Vorarlberg, Autriche).
1. Bonibus funebris. Smith.
Smith., Cat., of Hym., ins., in the coll., of the Brit., ikfws., Part. ii. Apidae, p.
400, u.°' 60.
Female «Lengh 8 lines. — Black; the pubescence on tlie head
black, tliat on the disk of the thorax snoAv-white ; the wings fuscous;
the pubescence on the legs black, that on the three basal segments
of the abdómen black; on the apical segnient it is white».
«Hab. Quito»,
5 Mihi 15 mm. Le màle est semblable à la femelle.
Quito. Três rare.
2. Euglossa surinamensis, Linné.
Apis surinamensis, Lin. Si/st., Nat., t. i, Parte v, p. 2783. n.°* 52. (1735).
Fabricius, Syst., Ent., p. 380 n,"' 9. (1775).
Ç La couleur verte de Tabdomen et la pubescence sont plus fon-
cées et les ailes plus enfumées que chez le type. Un des spécimens
a la pubescence noire aux quatre premiers segments de Tabdomen.
Cest p.eut-ètre une variété locale de montagne.
Quito. Três rare d'après le père Boetzkes.
o. Euglossa dimidiata, Fabricius.
ApÍ9 dimidiata, Fabricius, Ent., Syst., ii, 316, 6.
Centris dimidiata^ Fabr., Syst., Piez. p. 351, 1.
Ç Ce rarissime exemplaire de Quito a été capture à une altitude
de 2000 mètres.
La pubescence est plus foncée que chez le type.
G4 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEJIATICAS
4. Exomalopsis analis, Spínola.
Spínola. Mem. de VAcad. de Torino. xm, 91, 73.
Un exemplaire três foncé des hauteurs de Quito.
Três rare.
5. Xylocopa frontalis, cl'01ÍYÍer.
XyloLopa fronlalis^ Fabr., Syst.^ Fiez^ p. 340, 8.
Apis frontalis, d'01ivier. Evcycl. Méthod.. ii, 646. Ç.
S.' Fargeau, Hist.. Nat.^ des Hym., ii, 175, 1. Ç.
L'eiicyclop~édie méthodique étant un ouvrage assez rare, je tra-
duis ici ce qui se rapporte à cette espèce.
«Elle est un peu plus grande que Tabeille perce-bois, elle est
noire et velue. On voit à la partie supérieure du front, deux petites
éminences transversales, Tune à côté de Tautre, sur lesquelles les pe-
tits yeux lisses sont placés, Tabdomen a sur chacun des quatre pre-
miers anneaux une bande d'un rouge-brun qui en occupe la base, Les
pattes postérieures sont noirâtres. Elle se trouve àCayennew.
var. quadrimaculata, milii. 5.
Je vais donner une description de cette belle variété du mâle
de la frontalis, capture à Quito.
Fauve, pubescenee de la téte fauVe, Pubescence du tliorax fauvc.
Segments abdoniinaux fauves. Partie postérieure du l"", 2""% 3'"'' et
4"'" segments noire. Les suivants fauves, mélangés de noir. Dessous
fauve. Pattes noires, pubescence fauve d' ocre. Ailes fauves, transpa-
rentes, pointilleés à la cote, enfumeés legèrement. 20 mm.
5 Tête rondo. Chaperon fortement ponctué, rouge ferrugineux,
avec un trait longitudinal noir au niilieu. Labre rectangulaire, pon-
•ctué. Mandibules robustes, avec la dent externe courbée, en forme
de crochet, à surface rugueuse chagrinée, avec la base des organes
ferrugineux, teinté de jaune três lêgêrement. Toute la tete rouge fer-
rugineux ainsi que les sinus externes des yeux. Une macule noire
seulenient entre les antennes, au dessus du chaperon. La pubescence
fauve, soyeuse, dense.
Tliorax rouge ferrugineux, couvert entiêrement de poils fauves.
Ponctuation du mésothorax forte aux côtés, un peu espacée; le dis-
que presque dépourvu de points, brillant, avec une sorte d'enfoncement
longitudinal au milieu. Scutellmn du mésothorax três éparsement pon-
ctué. Métatliorax extrémement iinement ride en travers, pourvu de
points espaces, non aussi grands que ceux du mésothorax. Un sillon
longitudinal, assez saillant, le parcourt au milieu.
Abdómen ferrugineux. l", 2*°", 3*"", et 4*'" segments; avec une
bande noire à la partie postérieure. Les suivants rouge ferrugineux
teintés de noir. Tout le dessus abdominal avec de la pubescence fauve
d'ocre. En dessous, les arceaux sont teintés de jaune.
PHYSICAS E NATURAES 65
Pattes noires. Tíbias et tarses fortement garnis de pubescence
fauve d'ocre. Tibias postérieurs avec le bord externe formant une épine
postérieurement.
Ailes fauves, transparentes, irisentes, pointillées à la cote.
Remarque. Je n'ai point donné la couleur des antennes dans la
description, n'ayant qu'un exemplaire mâle pourvu de moignons d'an-
tennes. Le premier article jaune, en dessous, est ferrugineux en des-
sus, le deuxième est ferrugineux, les suivants manquent.
Três rare. Quito, Capture à 2000 mètres de liauteur.
Juillet 1890.
JOKN. DE SCIKNC. MATH. PHYS. E NAT. 2.» SEKIE N." V.
66 JOKNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
DESCRIPTION D'UI1E ESPÈCE NOUYELLE «OU PEU CONNUE^
DE BOMBOS D'ECUADOR
PAR
FERNAND MEUNIER
Bombus Ecuadorius, nov. sp.
Noir, pubescence du thorax noire, égale. Abdómen noir, se-
gments im et deux jaunes, le troisième coiivert de pubescence noire,
les quatrième, cinquième et sixième segments avec des poils blancs.
Dessous de Tabdomen brim prde. Pattes noires, la pubescence noire.
Ailes entièrement fauves irisentes. 23 mm.
Ç Tête un peu allongée, la pubescence noire. Chaperon brillant,
les parties latérales fortement ponctués. Labre en are de cercle, à
points três nombreux, plus grands que sur le chaperon. Mandibules
assez greles, la base três éloignée de celle des jeux.
Thorax à pubescence noire, égale. Côtés du mésothorax forte-
ment ponctués, le disque brillant, à points três espaces. Scutellum
du mésothorax à points espaces.
Abdómen à premier et deuxième segments jaunes, le 3*"" jaune,
le 4™% le õ^™", et le 6*"" segments blancs. Ponctuation du premier se-
gment nulle, le deuxième densément ponctué, à aspect chagriné.
Les points des segments 4, 5, 6 sont épars et la surface est brillante.
Sixième segment dorsal enfoncé au millieu, sommet calleux. Dessous
densément et profondément ponctué. Sixième segment ventral sans
signes particuliers.
Pattes noires, la pubescence noire. Base des fémurs postérieurs
ponctuée, sommet três faiblement et obliquement strié.
Ailes entierèment fauve doré, à reflets métalliques.
Três rare et capturée par le Révérend missionnaire Boetzkes à
Quito, à une altitude de 2000 mètres au dessus du niveau de TOcéan.
Juillet 1890.
PHYSICAS E NATURAES 67
NOTA SOBRE OS DETERMINANTES
POR
FRANCISCO DA PONTE HORTA
/
Em nosso Estudo elementar dos determinantes, pag. 10, | 22, es-
tabelece-se o seguinte:
«Abrangendo era uma só proposição as faculdades de desloca-
mento de que gosara as linhas e as columnas do determinante, || 18
e 20, diremos:
«Dois grupos de m^ elementos, eguaes de parte a parte, represen-
tados pelas mesmas m lettras e m Índices, dispostos em determinantes,
isto é, em quadrados, de modo que em cada um haja a mesma lettra
em cada columna, e o mesmo indice em cada linha, ou vice versa;
constituem determinantes eguaes do mesmo ou contrario signal, con-
forme os respectivos principaes forem da mesma ou dififerente classe.»
Desenvolveremos agora esta proposição do seguinte modo :
Os deslocamentos a que se recorre para alterar a posição dos ele-
mentos no quadro do determinante, reduzem-se sempre á troca reci-
proca das columnas em linhas, ou a permutação de columnas ou de
linhas. Ha porém certos grupos d'estes deslocamentos que podem ob-
ter-se de golpe por simples rotações do quadro do determinante em
torno da primeira ou segunda diagonal, ou sobre o centro do respe-
ctivo quadro (intersecção das duas diagonaes), sem que este saia do
seu plano.
1 .° Já vimos que a mudança das columnas em linhas, e vice versa,
mantendo-se entre estas a ordem primittiva, se obtém pela rotação de
180° do quadro do determinante sobre a primeira diagonal.
2.° Este mesmo movimento, seguido da troca entre si das colum-
nas equidistantes do centro, e bem assim das linhas, obtem-se pela ro-
tação de 180° do quadro do determinante sobre a segunda diagonal.
3.° Se em seguida á mudança das columnas em linhas, tivermos
de effectuar a troca reciproca das columnas equidistantes do centro,
ou das linhas, bastará que o quadro do determinante gire de 90° so-
bre o centro, sem sahir do seu plano.
5#
68 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
4.° A troca reciproca das columnas equidistantes do centro, se-
guida de idêntica troca entre as linhas, se obterá pela simples rotação
de 1<S0° do quadro do determinante sobre o centro, sem sahir do seu
plano.
Deve porém advertir-se que no 3.° caso, em que as diagonaes
trocam de logar entre si, o determinante, supposto do grau m, muda
ou não de signal, conforme um dos dois números m em — 1 for sim-
ples ou duplamente par.
Considera-se no mesmo trabalho a symetria dos elementos do de-
terminante somente em relação á primeira diagonal. Ha porém van-
tagem em consideral-a também relativamente á segunda, posto se con-
siga por uma simples rotação que estas troquem de logar entre si. Nem
é sem importância o referil-a ao centro do quadro do determinante.
Nas duas primeiras espécies de symetria são conjugados os ele-
mentos collocados nas mesmas perpendiculares ás respectivas diago-
naes, e equidistantes d'ellas.
São conjugados na terceira, os elementos collocados na mesma re-
cta passando pelo centro do quadro, e equidistantes do referido centro.
São pois conjugados no determinante do grau m:
da 1 .'' espécie os elementos .... a^ e cl :
da 2.* » » .... a. e a'
t
y
da 3.'^ » D . . . . Uj. e á
sendo k'e i' os complementares de A; e ^ para m-f-1-
As denominações de determinantes symetricoft ou contra- symeiri-
cos poderão extender-se ás três espécies de symetria, accrescentando,
quando tivermos de as distinguir, as palavras directo, inverso, ou cen-
tral, segundo o caso.
E escusado tratar separadamente cada uma d'estas espécies, po-
dendo appHcar-se a todas ellas as proposições dos || 26, 21 j 34, 35 e
36; cujo fundamento é a conservação do valor e signal do determinante
quando os elementos conjugados trocam de logar entre si. N'este pro-
pósito, poderão denominar-se inconjugados os elementos das diagonaes
que constituirem eixos de symetria, e bem assim ao elemento central;
e por conseguinte substituir n'aquella proposição a phrase diagonal
vazia por inconjugados índios; e a mudança de columnas em linhas pela
troca reciproca de logar entre os elementos conjugados.
Os determinantes podem offerecer ainda outras particularidades
PHYSICAS E NATURAES 69
com respeito á grandeza relativa e disposição dos seus elementos den-
tro do respectivo quadro, v. gr.:
Serem symetricos para ambas as diagonaes, — hisymetricos :
Serem contra-symetricos para ambas as diagonaes, — hi-contra sy-
metncos :
Serem symetricos para uma, e contra-symetricos para a outra dia-
gonal,— mixtos.
Ora, como duas das relações
i k >
a, = a. , 1
k i ' I
k i'
a: = a,..\ (A)
% — "a/?;
determinam a terceira, segue-se que o determinante hisymetrico é sy-
metrico central j e o que for symetrico central^ e ao mesmo tempo syme-
trico para uma das diagonaes, é symetrico para a outra.
Accrescentaremos ainda, que os contra-symetricos centraes de grau
par, apenas se poderão distinguir no signal dos determinantes syme-
tricos do mesmo grau vi, por se converterem n'estes quando se muda
m
O signal a todos os elementos de — das suas columnas ou linhas, sem
que hajam duas equidistantes do centro.
Assim, designando por A o primitivo determinante, e por A' o
segundo, é
m
A' = (— 1)"^A.
A proposição 27, que é pois geral para as três espécies de syme-
metria, diz nos que, se um dos elementos inconjugados de determinante
contra-symetrico de grau impar deixar de ser zero, o determinante
será egaal ao producto d'esse elemento pelo seu factor reciproco.
Esta asserção, aliás evidente, pode, nos determinantes symetricos
directos, deduzir-se do seguinte theorema:
O determinante desenvolvido em ordem aos elementos da pri-
meira diagonal, consta da somma d'estes elementos respectivamente
multiplicados pelos seus factores recíprocos, mais o determinante que
se obtém quando todos os elementos da diagonal são substituídos por
zeros. Na determinação, porém, d'aquelles fiictores, tem de substi-
tuir previamente por zeros no determinante proposto, os elementos
factores dos termos já produzidos.
A sua dedução é fácil. — Separa-se o termo em a^, substituindo o
determinante proposto pela somma dos dois seguintes: o primeiro dis-
tinguindo-se do proposto em ter um zero no logar do elemento a^j o
70
JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
segundo por conter todos os elementos da primeira colunma eguaes a
zero, exceptuando o elemento Oj.
De modo idêntico se separa o termo em «,, do primeiro d'estes
novos determinantes; e assim successivaniente.
Teremos, v. gr.
/123 4\ 1/2 3 4\| 2/134\ i 3/1 2 4v
(«1 «2 S «4 j = «1 («2 «3 %) + «2 («1 «3 «4 Ja 1 = O + '^3 («1 S «4,)a| = O
a|=0
I 4/12 3\ |/123 4\
+ «4(«i«2«3)a{=0+ («1^2«3^Va}=0
a|=0 al=-0
ai=0. aÍ3'==0
at = 0.
■ t
Em vista pois do que levamos dito, com o determinante eontra-
symetrico inverso
ter-se-ha
:W
a — h c
— h p O — c
q O —p
O —q h
a —
-h
c d
0
e f
— ÍJ ^'^
—d
h p
0 !/
— c
j
q 0
-P -f
h
0-í
h e
— a
0
-c
h
4.3
0
c
h
— c
0
h
—P
0
— a
h
-a
a
h
í
Õ
= (s){cq — hh-\-apf % 87.
Semelhantemente, dado o contra symetrico central de grau impar
A=:
a
a
■«.,
a
a
•«.
«y
a„
— a, — a.
3
«1
4
«1
5
«1
o
«2
4
«2
5
«2
O
2
«3
1
«3
3
«2
<
1
«2
3
«1
2
«1
1
PHYSICAS E NATURAES
71
deduzir-se-ha
A =
0)
Cl,
— a.
a.
a.
«,
Cl.
a
Cl
2
2
2
o
CL rt.
Cl.
a.
D'
fj)
«1
1
õ
a,
5
a.
«
«„ a,
ci^ a
4
a., a
2
4
Cl.
Cl.
Cl,
Deve notar-se que o valor d'estes determinantes é independente
dos elementos da columna e linha média, com excepção do elemento
central, que constitue um dos factores d'esse valor.
O determinante symetrico central de grau par 2ín, é egual ao
producto de dois determinantes de grau m(*). E reciprocamente, o
producto de dois determinantes do grau m pode sempre exprimir-se
por um determinante symetrico central.
Com eíFeito, tem-se
a„ «„ «„ a.
a, a
1
a.. Cl
o
Cl..
Cl.
Cl,
a.
a^
a, a.
a
a,
«,
ci~
a, a, a. a
1
1
«2 «.
2
a„
■a, a.
a^ ci^
«,, rt„ «, a..
«3 «3 «3 «3
6 5 4 3
«» a« a» «o
«3 a
rt„ a,
a, a. «, a.
2
h
2
a„ a.
Cl, a.
a
«„ «o
■«,
■ a„ «.
• «3 a
5
«o
a„
«,
a, a.
Cl.
a
a.
1 I
1 I
a
'2 1
«.;
a„
a
Cl.
Cl.
5* 3 I 4
" -«1
2)5 3)4
«, + «2 «-2 4- «2
2 I 5 3 I 4
«3 + «3 «3+«3
O
O
O
«o
a„
«.
a„
ci„
Cl.
ci„
3 4
«2 — «2
a.
O
O
O
Cl„ Cl„
a^
■Cl. a.
O
O
o
«3 a.
5
■ Cl. a.
Cl
«<,
a.
(*) Syi- Thomas Muir, a quem devo o oflferecimento de alguns exemplares
de seus numerosos e importantes trabalhos sobre determinantes, demonstra di-
rectamente que o deteiTQinante contra- symetrico central do gi"au 2m-f-l é egual
ao producto do elemento central por dois determinantes do grau m. A demonstra-
72
JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
1 6 2,53 4
1
6 2
-"1 «1-
5 3
-«1 «1-
4
-«1
1 6 2-53 4
S+«2 «2+S «2 +^'2
X
1
«2
G 2
«2 S
5 3
-«2 S-
4
-«2
1 6 2 õ 3 1 4
«3 +«3 «3 +«3 «3-1 S
1
«3
6 2
«3 «3
5 3
-s «3-
4
-«3
A reciproca é evidente:
Com eíFeito, se coniparar-inos os dois últimos determinantes, in-
teiramente independentes entre si, com o primeiro, ver-se-ha que, o
producto de dois determinantes do grau 7» se pode representar por um
determinante symetrico central do grau 2iik N'este, os primeiros m
termos das primeiras in. linhas, são as scmi-sommas dos corresponden-
tes termos dos factores; emquanto que os seguintes m termos das mes-
mas linhas são as semidiíFerenças d'esses mesmos termos, percorridos
em ordem inversa. As restantes m linhas completain-se pela condição
de ser symetrico central o determinante procurado. — Syr Thomas Muir
demonstra esta proposiyào directamente.
Deduz-so das formulas (A), mudando os signaes aos segundos
membros, que os determinantes bi-contra-symetricos são symetricos cen-
traes quando oa elementos das duas diagonaes forem nuUos.
O determinante hi-contra-sipneirico de grau duplo de impar, cujos
elementos inconjugados forem nuUos, é egual a zero. Se o grau for
porém duplo de par, o determinante terá por valor o producto de dois
quadrados.
Seja (» determinante
A=
O
■a
a
■a
a
O
1
2
«1
<
4
«1
<
0
2
1
0
4
4
«2
. 0
-<
3
1
3
"2
0
0
4
«2
4
«1
4
r
1
4
"2
0
0
-<
3
«1
õ
r
1
0
<
3
«2
0
2
«1
1
<
4
«1
3
«1
<
0
Como este determinante é symetrico central, teremos
çâo que vamos produzir de uma parte da sua proposição, posto que partíssemos
de um determinante symetrico de grau par, uào differe essencialmente da sua ; en-
tretanto seguimos esta marcha, porque na demonstração da proposição 27 vae in-
chado o determinante contra-symetrico central.
PHYSICAS E NATURAES
73
(3
2 õ 3 4
0
2 5 3 4
a, «^ «^ a^
(^'i + «i)
0 4+<
.
(«1 S)
0 «: aí
o^-^^o
-«+'^ •'
(«1 «i) -
(s 0 ^'
0.
A segunda parte da proposição é evidente, porque os dois deter-
minantes em que se decompõe o proposto, são ambos de grau par, con-
tra-sy métricos de inconjugados nullos.
74 JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS
SUR UNE RÉACTION CARACTÉRISTIÇOE DE LA COCAÍNE
PAR
A. J. FERREIRA DA SILVA
Prof. á rAcadúinie Polylecbniqiie de Porto
On sait qiielles difficultés presente la recherclie toxicologique des
alcaloídeíj vcgétaux; noii seuleraent à cause áv leur séparation, tou-
jours pénible, des tissus et des organes suspects, et de la présence
possible des ptomaines, eomme parceque certains de ces alcaliVides ne
peuvent pas se déterminer par moyens cliimiques.
La cocaine est un des ces alcalóides qui ne possédaient, jusqu'à
ce moment, des réactions chimiques caracter ístiqn es. De là Timpossi-
bilitc de la déterminer par des voies exclusivement analytiques.
On tourne parfois la diíficulté en ayant recours à Texpérimenta-
tion physiologique sur des animaux, tels que les grenouilles, les eo-
bayes, les lapins ou les chiens. ]\Iais il peut arriver que les phénomè-
nos produits par Tadministration de ralcaloíd»' soient des effets sans
signilication bien precise, ou que les animaux soient peu sensibles à
son action, de sorte qu'il faudrait disposer d'une portion relativement
grande de matière, ce qui n'arriye pas à la plupart des reclierclies to-
xicologiques.
La cocaine produit la mydriase, Tanesthésie locale et un ralen-
tissement dans les battements du coeur chez les grenouilles. Mais la
dilatation de la pupille des chats n'est pas un yjhénomène bien con-
stant, même avec une solution de cocaine a '/lo. Pour déterminer
Tanesthésie locale à Taide de la cocaine il faut disposer de solutions
à Vioo, ou plus concentrées, et encore cet eflfet est três passager; le
ralentissement des battements du coeur des grenouilles, pour être bien
observe, exige des portions de matière encore plus considérables. Bref,
011 ne peut pas faire les essais physiologiques, même sur les animaux
de petite taille, sans risquer de perdre, avec peu de probabilité de
réussite, la plupart de la matière dont on peut disposer pour les essais
dans une expertise toxicologique.
La détermination analytique de la cocaine serait donc un gran
pas_ pour la recherclie toxicologique de cet alcalóide, et épargnerait
PHYSICAS E NATURAES 75
aux chiniistes beaucoup de tatonuements et d'incertitudes; ce serait
aussi de quelque portée poiír Torganisation de méthodes d'analyse
des alcalóides connus.
Cest une réaction caractéristique de la cocaíne que je viens de
trouver au cours d'une recherche toxicolog-ique, Ce ii'est pas une réa-
ction de coloration, comine la plupart de celles qu"on utilise poui' Tiden-
tiíication des alcalóides ; mais elle repose sur la production de certains
produits odorants, production cependant comparable en sensibilité à
beaucoup de réactions colorées.
Voici cette réaction: On traite une petite portion de cocaíne ou
d'uu de ses seis à Tétat solide, ou le résidu de Tévaporation à siccité
au bain-marie d'une de ses solutions, par quelques gouttes d'acide ni-
trique fumant, de densité 1,4; on evapore à siccité au bain-marie; on
traite le résidu par une ou deux gouttes d'une solution alcoolique con-
centrée de potasse, et Ton mélange bien avec une baguette de verre;
on observera une odeur distincte et spéciale, qui rappelle celle de la
menthe poivrée.
Dans les analyses toxicologiques ou Ton dispose de petites por-
tions de matière, il será bon d'évaporer dans de petites capsules en
porcelaine (3''"' de diamètre et 4'^'^ de capacite), placées sur un petit
bain-marie qu'on peut faire ad hoc, et d'agiter avec de petites baguet-
ttes en verre de 3™™ de diamètre.
On remarquera que le modiis faciendi est presque le même que
pour reconnaítre Tatropine (réaction de Vitali). Mais les réactifs ci-
dessus n'avaient été employés jusqu'à ce jour que pour la production
de réactions colorées.
La réaction que j'ai exposée permets de distinguer la cocaíne des
autres alcalóides du même groupe.
On sait que la cocaíne appartient, dans la classiíication analytique
de Drageudoríf, au groupe des alcalóides qu'on peut retirer d'une so-
lution aqueuse ammoniacale par la benzine. Ou trouve dans ce groupe
Tatropine, la brucine, la cincbonine, la codéíne, la delphine, Tésé-
rine, riiyoscyamine, la narcotine, la pilocarpine, la quinine, la quini-
dine, la sabadilline, la strychnine et la vératrine. Cest le groupe d'al-
caloides le plus complexe et le plus important par le nombre et Téner-
gie des poisons qu'il contient.
Or voici Taction des réactifs ci-dessus sur les dits alcalóides, com-
prenant la couleur du résidu obtenu par Tévaporation, après le traite-
ment à lacide azotique, la couleur développée par laction de la po-
tasse en solution alcoolique et Todeur produite:
Atropine. — Résidu jaunâtre. Couleur violette. Pas d'odeur.
Hyoscyamine. — Rés. presque incolore. Couleur violette. Pas de
odeur.
Strychnine. — Rés. jaune citrin. Couleur orange et après rougeâ-
tre persistante. Pas d'odeur.
Codéíne. — Rés, jaunâtre. Couleur brun-rougeâtre persistante. Pas
d'odeur.
76 joknj\l de sciencias mathematicas
Esérine. — Rés. brim rougeâtre, vert sur les bords. Bnin noir.
Odeur désagréable qui rappelle la phénylcarbylamine.
Delphine." — Rés. jaune ambré. Devient plus brim. Odenr siii fje-
neris peu sensible.
Brucine. — Rés. jaime. Couleiír jaime. Odeur peu sensible.
Vératrine. — Rés. jaunâtre. Coiileur un peu plus foncée. Odeur
particulière peu sensible.
fSabadilline.^Rés. légèrement jaunâtre. Jaime brim. Odeur frai-
che et suave particulière.
Narcotine. — Rés. jaune citrin. Couleur plus foncée. Odeur dés-
agréable, três diíFérente de celle de la cocaíne et moins forte.
Quinine. — Rés. légèrement jaunâtre. La couleur ne change pas.
Pas d'odeur caractéristique.
Quinidine. — Rés. légèrement jaunâtre. Pas de couleur. Pas d'odeur.
Cinchonine. — Rés. presque incolore. Pas de couleur. Pas d'odeur.
Pilocarpine. — Rés. incolore. Couleur légèrement jaunâtre. Pas
d 'odeur sensible.
En résumé, Tatropine, riiyoscyamine, la strychnine, la codéíne
et Tésérine donnent des colorations et cette dernière produit encore
un principe odorant désagréable, qui rappelle celiii de la phénylcar-
bylamine. La delphine, la brucine, la vératrine ne donnent que des
principes d'ime odeur peu active, qu'on ne peut pas confondre avec
celle de la cocaine, et qui me paraissent peu propres pour la recher-
che analytique. La sabadilline et la narcotine pourront se reconnaítre
pai* ce moyen. Les autres alcalóides ne donnent pas de réactions sen-
ísibles de ce genre.
Non seulement la réaction citée est caractéristique; elle est aussi
três sensible. J'ai pu reconnaítre par ce moyen jusqu'à un demi-deci-
milligramme de chlorhydrate de cocaine.
-i-KV*
1 !
PJ^EÇO D'ESTE MM. ÕOO liÉIS
Acha-se á venda no Deposito de impressos da Academia.
■^ ■ . i-iciii iitvc otii' dirigidií. / In
(lacrau uu Juk-SAI. PE SCIEKCIAS SÍATHEW.VAK. A», i'i;ii:^i' v- <■ >»-\-
irKAES, na Academia Real das Sciencias .de Lisboa, ma do Arco
(a Jesus).
3 2044 093 250 686
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