ï*» ANNÉE — N"
p^.^
f^à^^âi^* 5 ^
.^.
'^'^'
^'^^'^'t.
m
Ce Journal de ? rançoise
t
i
<#
«^-*"B"|r-*
(gazette canadienne de la famille)
Paraissant deux fois par mots
ABONNEMENT :
Un an - - - . | 2 .oo
Six mois • - . r.oo
Strictement payable d'avance.
REDACTION et ADiMINISTRATIQN
80, Rue Saint-Gabriel, Montréal.
Tel. Bell, Main 999
s^neteraeii
ne*. çÇfjjV
-
^^^^^4^4^^^^é2z^^^' ^•^'^•^^i^^^A^éZï.éZ
à
%
SOMMAIRE
LA JEUNE FILLE (Poésie)
FAR NIENTE ,
LA CHANSON DES NOUVEAUX ÉPOUX
PHILOSOPHIE-PSYCHOLOGIE— ART
REPONSE À UN POINT D'INTERROGATION.
H êj.àNK Vacajeesco
Frasçgiss
..Juliette Lambkr
Rëk4e hs Marguhrqh
MaHGCTSSIÏK DBS BOSQUETS
HISTOIRE: POUR RIRE Max-Celus
LE ROMAN D'UNE PRINCESSE (Suite) - . .Caxmkx S
L'ART DE S'HABILLER SOI-MÊME SUme BOCTjST
POUR LIRE X SON MARI Hsctos'se
DU SEL ET DE SES USAGES -,.
CAUSERIE MÉDICALE Axxie Mo
PAGES DF.3 ENFANTS;
CAUSERIE , Tant-
LES DEUX (HUFS DURS Chari,hs N
A TRAVERS LES LIVRES
CUISINE FACILE
Les numéros 'Vu mois de septembre paraîtront le 15 e*.. le 27.
IMPRIMKKIK A. S* PIGEON, lîlfvljfl RUS OS
s5?, j0\.jfff
'M
:
. . — •
■ ll|.Wl1-*> il il
■::■■*•■*■''■*• ■*■ ;*- ■*■ -
. ■* „ A, ■ *■-*■ 4A <*™*™A™.
:. ju. A -*...-fc_*...^.-*- .
L:
Ce Journal de françoîse
(GAZETTE CANADIENNE DE LA FAMILLE)
Paraissant deux rois par mois
Dire vrai et faire bien..
ABONNEMENT :
Un an - - - $2.00
Six mois - . - 1.00
Strictement payable d'avance.
REDACTION et ADMINISTRATION
80, Rue Saint-Gabriel, Montréal.
Tel Beh.Ma!» 999
A 1/ ETRANGER :
Uk as - - QatîKEe îrames..
Six mois - - - 7 f ta 5».
Stricte-meai payante d5s*aua&e
LA JEUNE FILLE
IBAI.UDE)
Traduit du RQum&m
Elle est motte, elle est morte,
La gloire des jours s'en est allée,
Qui maintenant ira le matiti réveiller le vieux puits sonore f
Qui répondra le soir en chantant à la voix dolente des brebis f
Qui fera résonne) son rire clair parmi les sentiers f
Et rebondir le fuseau, et resaisir le fuseau lorsqu'il s'échappe t
La, terre lui disait : " Belle fille, *
Comme je voudrais f avoir,
Te coucher dans mon sein
Oit germent les racines.
Je fais tant de fleurs pour les plaines,
Des fleurs qui brillent au grand jour.
Que je veux une fleur pour moi seule.
Une fleur que je couvrirai,
Une fleur dont je me nourrirai ',"
Et la te? re f a fn ise
Et la terre la tient entre ses bras.
Et la jeune fille répondait à la terre :
" Bonne terre fraîche, ne me prends pas,
A T e me tient pas dans tes bras.
A p as-tu pas asses des semailles qui frissonnent ?
Et du pas léger des amants ?
Bonne terre fraîche, je ne veux fias dormir sons tai.
Mais je veux me couvrir la tête,
Et deveuit une épouse robuste aux travaux,
Et te donner la sueur de ma jeunesse,
Et créer de beaux enfants qui te aflivero/si.
Bonne terre fraîche, ne me prends pas."
Mais la terre l'a prise,
Lot terre la tient entre ses bras,
La terre ne la rendra pas,
Elle est morte, elle est morte.
Oui maintenant ira le matin réveiller le /mita svnme f
Qui répondra le soir à ta voix dolente des brebis f
Qui fera par les sentiers sonner $m rire ftW
Elle est morte, elle est morte.
HÉLÈNE YACARKSCO.
Noce iik LA HjeuACticiî».— Nous nous «timon* b»«reu*e Je «umJuLte un* des ehiaaoaa roauiii •
»6(t<i»e notre f niiiienle collaboratrice, en ce marnent, à Paris, récite arec un sH<Kèir«îeatws»sit M*l Se*
suions si recliçri'liéi de Mme t U duchesse de fcohtB, 1» birjnne de î»ve, U comtesse de Naaiitca, esc.
etc.. Nous joignons IoiftiM r'.iikH.UiotîS A celle du Tout. Paris hrllïaot pUsttrf, vtui applaudît, chaque
année, Mils vaeiresto, avec mi euihotuiiasme toujours nouveau.
Jsr Rwitîe
[Jâ^OUS avons tous, je pense, h-
tante des grandes villes rivés
à la même chaîne* soaven-
tes fois dans nos occupations qnotl-
dienunes, ces nostalgie d'air, d'espa-
ces immenses, et de ces désirs intenses
de remplir la prunelle de nos yeux par
de verdoyants panoramas, loin des
bruits et de la promiiscuité des foutes...
Heureux donc, ceux qui, succombant
aux tentations du nonchaloir,, peuvent
aller où leur âme chante !.„.
C'est non loin de Montréal, dans un
beau et grand village, mirant des lotte
coquets dans les eaux limpides d'urne
rivière que j'ai vécu, — oh ! si peu de
jours — la plus charmante des pasto-
rales,
Dans cette retraite, tout est bon. tout
est sain. Un recul du temps aux
époques patriarcales. C'est que
l'homme appliqué à la terre devieat
candide et fort coma» elle. Celui-là
seul qui l'abandonne, après s' être-
donné à elle, a le cœur plein d* instincts
pervers.
Ce fut un enchantement ! une dé-
tente complète que ce repos aux
grands champs où les blés achevaient
de mûrir leurs gerbes blondes, où le
sarraan en rteurs parfumait 3a brise
d'exquises senteurs de miel. Tout me
charmait de cette vraie campagne, que
tt'a tas encore gâtée l'afflux des cita-
dins en rupture de bau. j'é-cou;:.:^.
amusée, l'histoire des amours de Jeaa-
Patd- Georges — (Jean fils de Paul
petit - fils de Georges) avec Marie-
Jacques. Le rendement considérable
des terres de J os N.u Jette, ou la vente
du dernier cheval de Jos Muai, que
je ue connaissais d" ailleurs m les sas
ni tes autres, exdtaàeaat cèpe;
•
(ta LE JOURNAL DR FRANÇOISE
: détail des élee- avait du maire une médaille quefcon- travers l'herbe, croissant haut et dru,
paies oh parlementaires que, puis épousait, la plus belle comme l'on tue dirigea au stèle funéraire sous-
.ifôïttAi: iiiM'i vteuat et chef la plus modeste filledu pays ; et le bac, lequel repose «ne petite morte chérie
iprès souper, me ravis- retapé à neuf, ne se promenait plus dont les talents littéraires et le vibrant
êreraent. qa haruk-rolles multicolores, patriotisme promettaient tant d' œuvres
L-cîn en village, que j'allai Si le roman ne semble pas très palpi- à son pays. Hélas ! combien s'en
:iï. rne parla de taat, c'est ^ii'il n'est pas lu par des sont allées ainsi, au matin,— fleurs trop
ottte cette partie du pays yeux de huit ans, mais j'ai conservé frêles — dans le vent rude !
— «vv (Section émue. Songe?, inaltérable mon désir de passer en bac Encore quelques promenades sur
qu'il est là depuis quarante-deux ans une rivière quelconque, fut-ce même les routes solitaires, quelques haltes
déjà et qu'il y restera encore aussi le Styx. sous les ormes gracieux, puis, une
Ion gtea ) ps que Dieu voudra. D'après Eh ! bien, mon souhait s'est réalisé, station au vieux Calvaire, sur le bois
(HÉre formel, à sa mort, sa mena- j'avouerai même que ce passage fré- duquel la tradition veut que l'on pique
ettera au feu toi. KsJ nés de quent en bac de la rivière Yamaska une épingle pour chaque grâce que
.met. [) se considère assez payé n'a pas peu contribué à la poétiser l'on demande ..
par l'estime et 3e respect sans bornes dans mon esprit. Une épingle, deux épingles et
dont on l'entoure et par les regrets Pierre, le passeur, n'a pourtant rien qui sait à quel nombre nous nous.
durable qn il laissera derrière lui. A de commun avec un héros de roman, arrêterions, si nous n'en manquions
es prix, ne détruit pas qui veut ses mais il a son cachet d'originalité, ce pas, tout à coup — seulement, avons-
.ïivre* de créances. qui, après tout, vaut peut-être mieux, nous bien la foi qui exauce ?
" Men n'a pas dessiné un rivage, a Pierre, donc, est un robuste et grand Et je pars, l'âme apaisée, retrem-
dit Lacordaire, élevé une : montagne, gaillard, très peu soigneux de sa toi- pée... reconnaissante aussi à la tou-
arnsse mie l'allée et crensé une mer, lette, et, qui a, pour principe, de ne relie hospitalière où lui ont été pro-
saras savoir pour quel peuple ou quelles pas parler ou de ne pas répondre aux digues tant de soins bienveillants et
travaillait ' Cène pensée me gens dont îa mine ne lui revient pas. délicats.
revenait sans cesse à l'esprit, dans ce Songez donc qu'un "monsieur prêtre " J'ai toute ma vie pour m'en ressou-
com rie terre, dont l'aspect riant et pai- lui aurait demandé, un jour, une in- venir.
indiquait le bien-être et le calme formation et qu'il n'obtint pas un François».
qu'on y jouissait. mot j j^ fait était inouï au viUage _
La rmere \amaska, qui rappelle la Mon hôtesse, qui craignait une de
ses méandres et la joliesse go impertinences ordinaires, m'avait 1% CiWtlSOM $U ItÔWWaUX CpOWX
d* ses horizons, roulant ses ondes nerveusement dit, tout bas, en entrant
égales entre deux rives verdoyantes, dans le lac: POSOIJPPO
tienne encore l'image de la vie sereine ' \ " - ^ —, TT • « a i -, , -,
^^ — Je vous eu prie, ne parlez pas à 1P\ U ciel enflamme par le soleil
écoule dans ces lieux. t»- ri y k\ r
, , . , , Pierre. Ifej couchant, il pleut des ravons
La prospérité y éclate partout «■ * m -, -:'■., ^-tiÊJ • • ■ i.\ - £ ' ■
Naturellement, j'en mourais d en- ^*- >r qui rougissent la surface pai-
p il n y a pas un pauvre et ■ n , -î ^ * ,
, , • ■■ ■ vie. Pour ne pas m exposer cependant sible de la mer.
'.' : ne 'donne qu'au rbemmeau qui a „ . „«■„ ,*j- ... T , .- «-, ■- .
^^ . i , , , ' " a un affront direct, je risquai une phrase Les nouveaux époux, sont étendus a
passe... Ah : le cliemineau '! comme ie - • « .*< . «, ■ * „ -, - .
comprend don va-. ri qU1 "" adressalta Personneen partien- 1 arrière d une barque à six rameurs.
ampagae S canuxJL * **' T ' à ^ Ti % n ™ r > P ouvait res " lls £ Ussent > ra P ides ' fendant Ies flots
. „ . ., . , rb ■' ter sans réponse. de pourpre.
aux décors divers et toujours sa beaux, ■ "„ , .: 4 . r
. SE A ~^L ** ^ tnetier tout ,:""? T T trûp te m ' aveu 8' le '
. la fiât» dans mie aîmos- "*** ** ^ ^ ^^ ÛS '^' ^/* : ^ Jt ' &t " S S ° mhre ' plllS Ce
heureuse, au milieu de la spleu- T J tila '± wni • sans en awir ?***) W* '"'entoure s'illumine ; retournons
d'«ae nature abondam \ l**^,* 8 ^'^^^ sur k visa ? e da,îs lc Nord où Ie cM est triste - J e
Pierre. Un ride s'effaça à la m'accuse de la maladie de mon frère
_ ^mm. au c(>m
nient ses fruits t
r repos, Fom-
bxe de ses grands arbrgg,;
pense, qui, durattt la b s »a au
.prodigue gratuitement ses fruits coram,SSQre ^ lèvres, et, son «,1 ,se II me .semble que s, je revenais auprès
e
tare, et, pour repos . toum * v « 8 moi ; subitement adouci, de lui je le guérirais. Vous n'auriez
te rs**4*«fcé T; 1 ? 3 , P <mTb 'f' *»&*** Pf « i»'^» séparer, ami, c'est de
Ah! le triomphe sans mélange d'un i'fcgoisme. Vous ne croyez pas à la
dé fidèle et reeon- pareil moment ! communauté d'impression des ju-
naksKï- sresianûe du premier ro- Si, mon Dieu, voilà mon bonheur meaux. Ccq^ndant, mon frère souffre
lu, C'était l'honnête qui s'achève, il faut regagner la loin de moi. Notre mère doit être
te d an passeur et d'un bac, les- ville grondeuse et le travail tymmâ- malheureuse. Partons ce soir.
l'un poussai;.' avaient que. j'irai auparavant au cimetière — Vous exagérez vos propres craintes,
aph des prodiges de dévoue- où les trépassés dorment leur ultime ma bien-aimée. Vétre mère n'est
-rtu. Ans*; bien, ils en sommeil autour de îa vieille église, pas inquiète, et vous préoccupez sa
t^lafi^dn S'oJwme, la ré- sous te rayons de la lampe du mm- tendresse autant que votre frère, lîlte
*npense, bwai méritée. Le passeur tualre, veillant et priant pour eux., A sait combien k voyage vous a fatiguée.
tE JOURNAL t>Ë FRANÇOISE ii$
— Rentrons* au Pausi lippe, reprit la saisit avec impatience de la lettre ; mais Patrie eu 'athlètes du Vrai, du G
jeune femme. J'attends des nouvelles, elle n'ose rouvrir. Son mari la par- et du Beau.
et, bonnes ou mauvaises, je serais dé- court des yeux. Un temps....
solée de ne pas les avoir aussitôt leur Puis, l'entraînant à l'ombre d'un Je ifom â& rester longuement pensif
arrivée. platane, il lit : devant votre large écriture snggesi: -
Mon adorée, songe à notre bon- " Mes enfants, soyez henrenx, sans disant l'énergie de votre caractère.
heur, ton chagrin désole mes joies. scrupules ; je n'ai plus une inquiétude " Fîwe, écrivez-vous, c'est pragres-
- —Si mon frère mourait, j'en aurais sur la sauté de votre frère," $er. Jusqu'ici, je n'ai pas été réfrac-
le remords, et, comme c'est vous qui D'interminables baisers fêtent la taire au principe. Docile élève de mes
m'avez, éloignée de lui, vous me pa- bonne nouvelle. professeurs, excitée par eux, j'ai ofo-
raitriez plus coupable que moi. — De Pausilippe m'inspirait une tenu tous les grades universitaires qui
Des regards de l'époux, chargés de confiance superstitieuse, dît-iL correspondaient à mon âge. D'étude
reproches, s'arrêtèrent un moment sur — Pourquoi, mon bieu-aimé ? m'a fait monter. Elle m'a consolée
les yeux de sa compagne; mais elle — Pusîiippo signifie: cessation de aussi. J'en avais besoin étant l'une de
ne s'attendrit pas. tristesse. ces detni-orplielînes qui doivent igoo-
Da trouvant cruelle, il détourna la JuuE'rrE Lambert m toujours l'ineffable bonheur de
tête. (Mme Adam.) dire : papa !
Alors, comprenant qu'elle était in- — — — ,,.~.~~- Ma m ère a semé, puis essayé de col-
juste : "Vous le savez, je vous aime, tiver en moi les vertus qui sont le
dit la jeune femme, qui pencha son rlmOSOPOK KSyCnOIOQlî Jffi so ] e ;j ,j e ffaae, et qui F aguerrissent
front sous les lèvres de son mari; si (lettre d'un p a nsi«n a sa fiscale Canadienne] en prévision des tempêtes et des infor-
je vous afflige, pardonnez-moi, et con- Ma ckire filktde , tmKs de îa vie.... Mais,, en attendant
solez-moi. " ^j, /**> le mari qu'elle me cherche de toute sa
— Mignonne, je vous le répète, je yf/OUS avez vingt ans. Vous n'êtes perspicacité de femme intelligente qui.
n'ai pas le pressentiment d'uu mal- yi ni difforme, ni bossue, ni laide: sait, qui aime éperdoxnent son unique,
heur. . Je ne souffre que de votre tour- oh ! non, un teint de lys délicatement ne veut-elle pas que, maintenant je
ment. Espérez avec moi ! si votre frère rosé, des cheveux châtains à reflets de trottine sur place eu arrivée, c'est -à-
se guérit, et si vous êtes tout à l'heure bronze et d'or, des yeux bruns dont le dire usant nies heures au piano, à la
rassurée, promettez - moi que vous regard est une caresse, un sourire es- gérance mitigé, de notre maison dont
m'aimerez sans réserve... comme je piègle, une grâce souple faisant de elle ne peut se décharger d'un coup.
t'aime ? Ah ! quelle soif d'amour votre être un tout harmonieux de à l'entretien de nos relations mon-
j'ai gardée de mes lentes ' fiançailles ! grâce et de douceur. Voilà ce qu'aurait daines....
Et voilà que la destinée me restreint à saisir le peintre assez génial .pour Eh bien ! m'enrayer là : ui'hniao-
mes joies quand je les possède, quand reproduire la fidèle image de notre biliser dans une période transitoire
foi, mon adorée, tu es ma femme. Yvonne. futile et puérile ! — Non.
— Vous m'avez dit, n'est-ce pas? Or, elle, entrant dans le monde, au j'ai lu le beau îïwe de M. Marcel
qu'un signal serait fait à la tour de la lieu d'y agréer tout uniment les hom- Prévost à sa nièce Françoise Les
villa si une lettre nous arrivait. Re- mages qui se multiplient..., d'y sou- théories, les aperçus qu'il déroule aux
gardez, il me semble... rire à l'amour qui guette, — sans deve- yeux de cette jeune fiMe, m'ont mis au
— Oui, je vois le signal ! Qu'on ren- uir morose ou fiypocondre, — - se fait ccenr de l'ambition à moi aussi,
tre, dit-il, aux rameurs. Gagnez la grave, et demande à son vieux bon- je ne me détournerai eu rien des
rive à force de bras, mes amis, je vous homme de parrain — le moins brillant, voies tracées de ma destinée ; j'en ap~
en conjure. Comme je suis troublé ! non le moins enthousiaste de ses adiui- précie le calme bonheur, mais je veux
ajouta le jeune époux. Une fois en- rateurs, — de parachever son éduea- y ajouter du personnel, du nieillenr ;
core mon bonheur va se décider, je Lion, de l'aider à devenir un être peu- Savoir, savoir plus en vue d'être pins
crains, mignonne, que tu ne m'acea- saut, une vraie femme capable de tara- utile me sera désormais un but et mm
blés, si la nouvelle est douloureuse. cer son sillon dans la vie, d'y conduire levier,
— En revanche, dit-elle avec émo- un jour avec honneur et fierté les en- Et de ce fait, parrain, vous devenez
tion, je veux m'abandonner à tout fants qui viendront, naturellement,... mon auxiliaire, car c'est vous que j'ai
mon amour, t'aitner follement, lors- après cette évolution réservée à tontes, choisi connue éducateur de ma pensée..
que je n'aurai plus de souci." Nous les jeunes filles dont le mariage, te Des ptmrftmi et des éam \fm d'Y-
étious trop heureux, il, fallait payer création d'une famille sont les actes vonne, vous vouliez composer un vo-
la rançon de notre félicité. Pourtant essentiels,.. luroe autrefois. Aidez- là à résoudre
mou angoisse est si grande, qu'elle Ce n'est pas voir en wy&pe comme le certains de ses a>mmtmi qui persistes*»,
devrait être une épreuve suffisante. parrain, fillette, d'apercevoir déjà des Initiezdà à la fisps&siegîé et à cette
Des jeunes époux débarquent sur petits groupés autour de vous-mkrk, belle pâ-ià>mpâie que la science éclipse
une des terrasses de la villa. Un do- acquérant de votre sagesse et de votre si malencontreusement, dites-vous,
mastique les attendait, tenant une exemple le ressort moral et intellectuel dans les préoccupations de notre sa-
lettre à la main. ï,a jeune femme se qui les fera forts, prêts à servir votre oiéio fiévreuse et terre à terre,
La jè&RNAibE fkanço^k
i ne saurait être te- intelligence humaine laquelle, après
,| aucun, s':ètte jouée tics forces de In nature.
;Vons . l'illM- téfinissotisoequ'SSt après avoir réalisé les progrès dont
s'enorgueillit notre XXe siècle, rêve
unie chose qui d'autres conquêtes et y touche...
ni* \„ nt'nc Tn-nftmfl d*> rnns de sà«s Si nous regardons en nous- — sans
. river aux ret ! proiona at vous, uc «v*>.», ». -■«« • >-?,
i:. s'j émeut, tantôt lu- psychologie savante, — nous y dé-
>t nuit ?... Poussant Tin- mêlons, au général, deux sortes d'opé-
,;-.,., dividn allègre et joyeux, ou l'écrasant rations: celles du corps et celles de
à tel tournant sous un imprécis de lame.
: te douleur et de mystère ?... U. mer aux Nous avons hum, soif, la fattgne
■aux bleues moirées de teintes opali- j^SfcjJ* : b " CCC1 ' le °° rpS SCUl
vitra s et ax>rè- avoir étudié nés, ici, Océan aux vagues sombres, '_'.'■'' rx .
" cni M'ço»-.<-i après, «wm clu«iv . M?is nous *c»^o?25 : Là, le corps n a
k Beau tourmentées, tumultueuses..... loti- ^en à faire.
artktiqvh le Fart jours immense, toujours infinie ! A grands traits auss itôt, s'esquisse
pies dès tes origines Qti'est-ce que cet insaisissable, cet m partage des phénomènes précités :
ris:n'aui. impalpable, cet impondérable qui j0 p llhlomhles physiologiques.
joie à partager avec votre pense, qui faU qu'une petite fille ose ^ Pkhwmhies psychologiques.
de tant affronter les problèmes de l'existence La phys { i ogie fe l'homme vous a
de voyages curieux et de recherches de l'homme, de son commencement, jagu^^^g rouages de ces premiers
de sa fin... phénomènes, nous ne nous occuperons
ï . l iiabe pour Qu est-ce que ceci, enfin, qui vous qjje des seconds> spéciaux à notre
h impatiente et attentive, vous on- fait dire :jc veux, et qui, lorsque nous étude.
ex votre tenir d'ivoire, vous en regardons la terre et ses magnificences. Evidemment — nous l'énoncions à
re* de ces notes claires, fines, le ciel constellé, peut clamer: tout i a m i nu te, — si je pense , le corps n'a
judideu- .1 êtes dont vous a vez .passe et vous passez. Mm, je vis /..,. pas de concours à me fournir. Il n'en
Ir secret, qu'elfe s'assimilera, qui l'as- Bientôt, vous — splendeurs qui rn'é- est pas <j e nt ême pour tous les phéno-
à vos nobles jouissances de blottissez — vous retournerez au néant, menes psychologiques, pour ceux de
de savant et te nom n'en sera plus un, à peine t a VotmOê e t de V amour, très particu-
Petite es L. un souvenir, moi je dirai, je dirai pour ijèrement.
al"! M «L professeur de phi- jamais : ft suit ' En son essence, la Volonté est un
.phk 1 Et pour qui.?.,. Pour vous!.. . Cet être, cette substance active, in- phénomène interne; mais soudain,
Molière me rit an nez. teîligente, libre, immatérielle, vivant po Ur exercer notre vouloir, le trans-
passe encore. On dans le corps sans être le corps, cette mettre, l'accomplir, il nous faudra le
mm à son époque, niais substance vitale que le chirurgien le rendre sensible.
I a avait, et lui, de la bonne. Ce plus habile n'a jamais trouvé sous son jj e m ême, aimet ; voilà qui sort du
menait à affirmer : qu'à la scalpel, parce qu'elle est esprit, c'est, mo j ns immatériel de nous ; cependant,
femme, il ne faut autre ne de en vous, le reflet du Créateur. l'amour n'existe que s'il s'appose sur
la grâce, de la beauté vt Et c'est à la psychologie de nous en un objet...
apprendre les fonctions, de nous rêvé- Et dans les phénomènes psyçholo-
Votre raine s'allonge. ■•ou» 1er quels liens l'unissent à la matérïa- giques eux-mêmes s'impose une classi-
ez -, "Ce vilain bouÉevaréia qui 3ité de nos personnes et des choses fication première, d'après des opéra-
né nie prend pas an sérieux '. tangibles. lions diverses :
■; Nette, pour explorer la montagne, 1" Ces 'opérations sont intellectuelles,
Il va vous prenez un guide sûr, pour voguer 2" elles sont sensilives.
m'en cuire. sur cet Océan qui lions sépare de Penser, aimer, vouloir, c'est le ré-
iinze cents lieues marines, hélas! stnné de l'homme dont l'éducation doit
ii. eh rétienne. Au vous vous fiez à la boussole de vos ca- fariner l'esprit, élargir le cœur, basée le
vous a dît le nom des pitaînes de steamers, et pour visiter mraethe selon les règles du bien et du
anekns et les Catacombes, vous vous souvenez parfait,
M»wJer»esquio«l entraîné les homntes de quel flambeau 011 nous avait muni Là-dessus, ma chère filleule, un fà-
m pm bas. .. A coup à Rome, l'an dernier, dieux m'ayant interrompu et !e cour-
ra» l'a h S de la pbiloso- En nous aventurant dans la Psycho- rier n'attendant guère, je n'ai qu'à
-■ que pour kigir, quel sera notre guide, notre vms ^embrasser eu vous répétant à
; netll boussole, notre flambeau ? nent>t.
, ,. . . * ,. , ,, PlBSBE DE Gui-Hic,
L'df.ûmaence, l ubv/reution mit ruine, „. „ . .
Le 27 juin J90î.
rnmtm Kt maintenant,, hardi ' Puisque vous
de h'.\- ' Se souhaitez Ku route jusqu'aux our co P R; coutonne,
prew.» : C'est un «s dvnt la t'huas, jusqu'aux soitunets de cette Renkk dj-; Mahgukkon,
LE JOURNAL DE FRANÇOISE
RCP0I1$? à UM DOillf â'illtCITO<l<lti0H 3°* >' ; " sursauté, eu entendant le animée et nous noira querell?
nom de celui qui m'avait fcfttttpréoe- mœ foule de
^'HISTOIRE racontée dans le cupée quelques heures auparavant
dernier numéro du " Journal," Comment expliquer ces choses, qui comme c'est gentil quereller ;
et ayant pour titre (?) un pourtant sont loin d'approcher de quelqu'un qu'on estime bien Bref,
gros point d'interrogation, doit avoir l'extraordinaire rêve, eu partie double dans la chaleur du combat, entre l'art
occupé l'imagination d'un bon nom- de Mme X,... Il me semble que dans de porter des coi? : ihû «OS me
bre de lecteurs, encore pins de lec- ce dernier cas si étrange, le fait d'à- attrayant de riposter, les heure» s'é-
trices... et nul doute que de tous côtés voir connu d'avance la propriété en coulèrent si rapidement que nous fuîmes
vous sont adressées, à ce sujet, des question, n'a rien d'alarmant, au con- p un et l'autre tout surpris i ;dre
pages intéressantes et curieuses. Si je traire, je croirais y voir un présage de sonner minuit...
savais écrire mais, voilà... je ne bonheur. Peut-être est-ce un peu osé Mais je ne vois pas bien, hasarda
sais pas!... Pourtant, vous êtes si in- à une espèce de sauvage de dire ce que la .^etiSè, fe rapport qu'il existe
dulgente, que vous me pardonnerez ce je pense comme je viens de le faire. entre jg brièveté charmante de cette
besoin de causer, que je ne puis pas Mais la lecture du cher Jocksal de ^ re ^ d'été et œ paquet d'allumettes?
toujours maîtriser, et surtout la gran- Françoise me fait tant rêver les _ Patiencej fit Y&nt ^ iw ariiv ^
de envie de dire, que le rêve de Mme yeux ouverts que j'éprouve parfois le Av£mt de ^ ^^ ^^ M
X, maigre les circonstances extraor- besoin d'écrire ces rêves.... M<mjt a3îuma ]a dernièrefois
dinaires qui l'accompagnent, m'a plus Marguerite des Bosquets. ^ cigar€ , eîl me disant qne c - étak
intéressée qu'etonnee. Je pourrais Saillt . Michel (1e Be „ echasse . pour k moins la donaème' allumette
ajouter que cette lecture a ete pour ,-, a •,. i » j i
J * r ou il enflammait dans le cours de la
moi une sorte de soulagement; — pour , . . , ,,. .. , , ,
,., , . ,. Rktrtif? tlftlir rir? soirée : que c'était te pins grand
la bonne raison qu'il m' arrive bien IJ'MvlF* Ç9m TNK * r »
* , , . , compliment que Ion pouvait taire a
souvent, de «ver de façon très claire /gJ'EST encore le temps des vacan- un£ femme et fc témof k îus
et très nette, des incidents qui se rea- \Y ces . Ceux qui n'y sont pas- en irréfutabIe de rirltérêt de * C0îlversa .
lisent le jour suivant, et cela avec une ^* vacances — devraient v être- .- j. « »•
J , . . . . .utAutc. ucviaicut > eue t ion que d'oublier son cigare en can-
si étrange précision, que je ne puis Donc, amusons-nous nnfiit brin. ^ avec elk etdek laissers ' é tei n dre
me défendre d'un certain malaise Et là dessus, je vous raconte une % toute minute n me d5t ^ toQiom5
Autre chose: les pressentiments, sur- histoire assez insignifiante, si vous faire atîentlon aa ci?are de l'bonirBe
tout les mauvais, qui pour moi se tra- voulez, mais à coup sûr très plaisante. - ^ leraiî> et '" ■ îr0BTerais
duisent par un serrement de cœur, Voici ce que l'on m'a dit : ^ e t£ffl ^ & mon amahiMté>
une sorte d'angoisse, ne m'ont presque Dans une chambrette de jeune fille, daœ la , uncher _ ir . .._,
jamais trompée lout dernièrement, —vous savez, une de ces chambrettes f era ït autour de lui
dans la nuit du 9 au 10 courant, je ù les photographies autographiées. ' „ - , „ M
• / - •,,- j ■ , , , -, . . .' —Et ce sont celles de M. Morte
me suis trouvée éveillée, soudaine- } e s nœuds de rubans, les cartes d'mvi- - ,
■»r ii , ; .... . , , a ue vous ave?: ramassées ?
ment. Ma pensée s est reportée vers tation, les multiples souveur s des étés * ,
quelqu'un, connu dans mes jeunes à la campagne, et toutes sortes de tro- ~° ni ' comptez -tes, fit -elle avec or-
années, tout simplement comme grand phées d'amoureux, ces ennemis de la » wlL
nombre de personnes d'une même pa- pa i x de l'âme, font les principales dé- . La visiteuse compta. Il y en avait
roisse se connaissent, en passant, rien coratious, — une jolie visiteuse va des vingt-deux !
de plus. Depuis 25 ans. ce personnage ûas aux autres avec mille exclamations ~ Kt dire - **«*■ :a ***** r " e IVW
avait quitté la campagne pour aller tandis que ses doigt, fureteurs dé- "" smx P it que j-ea ai perdu quelques-
habiter une de «os grandes villes, et p i aC ent les mille bibelots des étagères. ,mes V 1 '* 1 a je$èe " dîlnS le ^ nem eu
je n'en avais plus entendu parler.... Tout à coup, les petites mains s'ar- **> ■>» P u «trouver,. . Mais retenu
Voilà que pendant ces heures d'in- vêtent à un léger faisceau d'allumettes bien mon censée: Craigne* te cigar,.
somnie, je me demande ce que cet à demi-brûlées, retenues ensemble par c>wî xm P ul ^ mt nvaï - »«*
homme est devenu, ce qu' il peut avoir uoe favW bleue. glorieuse est la victoire quand on î en*
fait... etc, etc. C'était une espèce _ M' expliquer* ..-vous, dit k visi- P° rte sur ■?■ eIiarmes ! I! » a dcs
d'obsession fatigante ; et ce n'est teuse à son amie, ce que veut dire ^^ *» ne F-e^îeUent pas aux
qu'en me fâchant presque contre moi- ceci? ho "'» ws * ! « l;ieT « teîtï ^^ r '
même, ou plutôt contre mon imagina- -Ceci ? c'est un "mémento " du franchement, elte. ont to*t Et.ngncï
tion, que je parvins à me rendormir, plus grand compliment que j'aie reçu un rival n'est pas k s ..ncre. Et v
U lendemain, à mon réveil, je n'y dans ma vie. «** a 8 Teabte. „ me semble, l'odeor
,K-„s:iis plus. Mai» voilà, qu'au prone, Et sur la personnifie tion d'un grand V™ b «» Havane. D'aïUeurs, ne«
de la messe paroissiale, j'entends ce- point d'interrogation devant elle, la W vaut la sensation exqtnse d\
COmmandei aux prières des fidèles... jeune fille continua : ^orv plus grisante que ta
" un tel, autrefois de cette paroisse, Un de ces soirs dernière, je veil- Murale; Laissez fumer les a mem-
décédé à M., dans le courant de la lais avec un ami sur la vérandah. re «x.
semaine dernière...." f{ju$j|§ de. diRî Nous» eûtues une conversittiott uès MAKCEiiS
h***********-**********;****** *********
I
WAéèt
*
+
a.
£***»*![»$.<;.* ***# ****$>******* **-?"* HP* 1 ** ******** S
le Roman d'une Princesse |
Î.K JOURNAL DE FRANÇOISE?
Il faut que
avant : ce dé
XXII
Griefswrtd, la miaï.
M<m unique espoir, c'4 ■' nevhrwàpss asseïtpouï
i. : air où vous cesserez d'habile! notre terre : voila
puis désirer pour moi. Vons-racme, vous
AipçoniKl à quel point vous êtes entrée dans
Souvent cette pessëi : erai ;xm a folle cervelle,
quand je reçois une de vos chères pages : — "Maintenant
tue-loi, car l'avenir ne petit te réserver un montait plus
heureux que celui-ci." — .Mais je ne cherche plus mon
bonheur sttr cette terre, quoique j'y aie connu autrefois
aaents heureux, quand je trouvais quelqu'idée
oetHWj quand au étudiant in U tt me remer-
sM dénies cours, quand la mer battait follement
. . . ■_• de StubbeufcaiBEier, quand je contemplais au
Louvre la Vénus de Mikx Pans ces instants de jouissance
gïtfpe, «ion individualité disparaissait, je ne savais plus
-moîoaqaelqn'autre. Mais qu'il arrive nue lettre
de vous, je sais aussitôt que c'est bien moi, moi-même qui
■'eux. C'est pour -cela que souvent je tombe dans
A quoi bon vous faire cette confession ?
■ e en serez-vons offensée ?
petite princesse, vous avez eu grandement raison
ée m 1 ' écrire cette dure lettre, je mépriserais, certes, un
Emue duquel j'apprendrais qu'il s'est introduit par ruse
dams une maison étrangère. Mais, du reste, je me méprise
toujours, sauf lorsqu'il ni'arrîve par hasard de m'adorer.
11 fallait que je vous risse, mws et Kaucheustein, et ce
■ était si impérieux . qta ' il me servait d'excuse vis-à-vis
de moi -même. J'avais préalablement persuadé à ma
i»até, que je respecte plus qu'un de mes semblables, de
s'engager à vous amener à moi. Elle répondait non, que
c'était au dessus -de sa puissance, quoiqu'elle se flatte
Û" avoir beaucoup d'empire sur vous. Pardonnez-lui ;
mats je m sais vraiment rien ni personne qui ait résisté à
nu vrai vouloir de moi.
A propos de musique *. je joue souvent des nuits en | ■
Mais je ne voudrais pas que vous me vissiez jamais à mon
piano.. Il y a quelque chose de fou chez un homme qui
cherche à résoudre avec des sons l'énigme dont les mots
lui refusent 'a solution.
« ce qui m'a fait plaisir dans votre terrible
épitre ? Vous n'avez rien de "la jeune fille" de conven-
tion : ce que j'avais pesiséde votre " petite personne" ne
■ éoceupe guère. J 'avais bâti sur une telle curiosité
IfO&r de mon pardon. Vous auriez dû demander l'effet
que produit vq'-tv apparition sur celui qui vous voit pour
•'jerniêre fois, Comme vous ne l'avez pas demandé,
t a saurez rien, quoiqu'un professeur d'esthétique
pût avoir le droit éedîtë son mot là-dessus. Ah ! mon
ou :' jt 'î' 63 ïout oM/u bagage d'art et de science,
pour te mot de qudq ■..-' ..' .'(physiques.
c'est le printemps,
regard bien, qui
je trouve le powfm, je ne mourrai pas',
ir intense retiendra ensemble mes atomes
terrestres, jusqu'à ce qu'il meure lui-même.
Pardonne/,, gracieuse petite déesse,
le printemps avec son merveilleux
m'ébranle ainsi.
Hier, pensant que je n'aurais plus jamais de nouvelles
de ma princesse, je suis allé an Bois ; partout j'ai ren-
contré le public. J'ai fini pai m'arrêter au plus épais de
la foule, près du pavillon où la musique militaire joue
sous les vieux arbres. Il commença de pleuvoir, ce qui
me fit plaisir. Une telle averse vient eu aide à l'imagina-
tion : j'avais tout un lac sur les grands bords de mon
chapeau. Il ne survint pas de concierge pour me dire que
nous aurions beau temps à la Pentecôte, mais une maman
avec trois jolies filles, s' inquiéta que je ne prisse un refroi-
dissement. Je la tranquillisai.
Songez donc Ulrique, j'ai moi aussi un chien, qui se
nomme le Maure, affreusement jaloux, et qui dort tou-
jours auprès de mon lit. A Greifswald, on dit que je ne
pourrai jamais me marier, que Maure étranglera ma
femme dès qu'il la verra. Je connais mieux la pauvre
bête : elle se coucherait tranquillement daus un coin et
elle y mourrait de chagrin. Mara n'aurait donc pas aboyé
en me voyant ; ;lle aurait senti que je suis un ami des
chiens. Aujourd'hui, je fumerai en écrivant ma lettre,
pour qu'elle apprenne à connaître l'odeur de mon tabac,
puisque c'est principalement pour elle que j'écris. J'aurais
bientôt fait de m' entendre avec Mara ; — avec sa maîtresse
c'est plus difficile.
L'ami dévoué d' Ulrique,
Bruno.
XXIII
Rauchenstein, 15 mai.
Prenez garde, mon ami, je commence à m'imaginer que
mes lettres vous font plaisir. Il y a dans la vôtre un
accent d'isolement et de souffrance, comme si vous n'aviez
jamais de votre vie été joyeux. Au premier moment de
bonheur, vous pensez à vous tuer, et parce qu' un homme
sensé a honte d'une telle action, vous vous réfugiez dans
les chambres en deuil et dépeuplées des seuls êtres qui
vous aient tenu de près ! Si je n'étais un garçon, Dieu
sait que mes yeux seraient humides. N'avez-vous donc
personne, — personne ? Ne pouvez-vous jamais dire à
quelqu'un :— Ré joui s-toi avec moi ; je suis si heureux !" —
Il m'est arrivé une fois quelque chose d'étrange !
J'avais éprouvé une grande joie, si vive, qu'elle m'avait
comme poussée au dehors, au grand air. C'était dans une
ville où je me trouvais à peu près étrangère. Une porte
d'église s'ouvrant devant moi, j'entrai, j'allai jusqu'à
l'autel et je dis : — "Mon Dieu ! je suis si heureuse !
Laissez -moi donner un pareil bonheur à quelqu'un !" —
bii sortant, je vis, à genoux sur les dalles, un homme
proprement habillé, mais extrêmement pâle. J'allai tirai-
dément à lui, et je lui demandai : — " Serièz-vous
malade, Monsieur? Vous paraissez bien souffrant! -
11 Voilà trois jours que je n'ai mangé !•— Voyez, boni tue
de peu de foi, te bon Dieu avait entendu ma prière et la
LE JOURNAL DE FRANÇOISE
sienne, et tn'avail inspiré la hardiesse de parler à cet
inconnu, dans cette grande ville étrangère. Ah ! je v<
vous insuffler dans le cœur ma grande et robuste foi
d'enfant, la faire entrer en vous par mon chant; on mon
regard ; car les paroles ne servent à rien, la parole est
froide. 1/ homme n'est d'ailleurs jamais dans un aussi
terrible isolement, quand il a Dieu avec .soi ; il n'a pais
envie de se tuer, car Dieu l'aide à porter ia joie comme la
douleur. Si vous saviez avec quel bonheur je viendrais
en aide à toute l'humanité ! Et il n'y aurait que mon
ami pour lequel je ne pourrais rien ! Je sais bien ce qui
se passera, lorsque votre volonté ou la mienne nous aura
amenés l'un près de l'autre : nous parlerons, nous par-
lerons, sans nous arrêter. Dans les lettres, on ne petit
qu'effleurer toute chose ; il y a des malentendus qu'un
sourire aurait effacé, si ou s'était vus. Peut-être vous
sentez-vous moins triste quand vous m'écrivez, car alors
vous êtes sûr de faire plaisir. Autrefois, je me suis sou-
vent sentie un peu isolée ; je n'ose plus le penser, depuis
que je connais votre solitude. Elle est aussi grande
que l'océan. Ou parle toujours de la solitude des bois ;
il n'y a pas d'expression plus inexacte. D'abord, dans
les bois, les arbres sont près des arbres, intimement
enlacés, se parlant sans cesse entre eux, se soutenant
contre la tempête et le mauvais temps, Il n'y a rien de
moins désert qu'une forêt, avec sa surabondance d'êtres
vivants. Tout s'y tient, touts'y enchaîne, et, nous autres
gens bornés, nous appelons cela une solitude, parce que
nous ne la comprenons pas.
A l'Ascension, ma soi-disante solitude sera troublée
pour quelques jours. J'attends la visite de plusieurs cou-
sines, visite qui me met dans une extrême agitation.
Mon père m'a dit— " J'aurais invité ton Professeur, si
c'étaient les vacances. — Père, il viendra au festival et se
fera présenter à toi ". — Vous viendrez ! Mon père sou-
tient que je me rendrai malade à force de musique, car je
ne veux pas bouger de la salle Gurzenich, tant qu'il y aura
une note à entendre, concerts ou répétitions. Puisque
vous êtes musicien si passionné, vous en ferez sans donte
autant ?
Je crois que mon père a invité mes cousines pour me
tenir tranquille jusque-là, car je suis tellement dévorée
d'impatience que tout le reste ne m'est plus rien. Je cours
sans cesse du. haut en bas des escaliers, je vais voir cent
fois si tout est en ordre. Ce matin, de très bonne heure,
j'ai été cueillir quelques branches de lilas, de cytise, tout
ce que j'ai trouvé de joli, et quelques feuillages de
chêne avec leurs pointes rouges ? Aiment-elles les
fleurs, mes cousines? Se douteraient-elles qu'il m'en
S routé un sacrifice pour cueillir celles-là ? Je les connais
si peu : l'une est belle, l'autre spirituelle, très spirituelle
et me taquinait tellement autrefois, que j'en restais toute
déconcertée. Partageront-elles ma joie de les voir ? Elles
ne peuvent en être plus excitées ! Mon aveugle me dit--
"Tu donnes trop ; tu donnes plus que tu ne peux rece-
voir "Tant mieux, Hulotte ! le soleil reçoit-il quelque
chose, eu retour de la ehalcur qu'il nous donne ? "Quj
sait ! Mais tu ne recevras jamais tout ce qu'espérera ton
Cœur; il t'arrivera souvent de réchauffer des pierres, et
api
ou
M<
[{!.)!<
12
de c
- ôté,.
■
'"eux
'' ' — '
et a
-rai que d:
Deau tel qn a ■..-'■
épouvant île? Dans ma jeu:
J'ai raconté cela à Hulotte, qui a hoch<
oui, on ies chassait de leurs châ'
mars ils continuaient à danser, à jouer
être aussi fous que le jour- .. Il
ce temps-là, les nouvelles n";
Quand on se représente qtie amu-
sait, pendant qu'en France, c'était La .grande ri
et que chaque courrier annonçait d'affreux évënemeffl . •
Vous avez prétendu, dans une de vos lettres, que
nous racontions, en riant et en mangeant des bonbons^
des histoires de gens qui se sont suicidés de faim et de
misère ' Nous ne sommes pas si mauvais que cela î Jamais
de pareilles choses ne se passeraient autour de nous,
parce que nous savons les prévenir. Nous connaissons
tout le monde à plusieurs milles à la ronde.
On ni 'appelle pour passer en revue les chambres de nos.
invitées.
XXIV
GreîfcwaM. i& «aï.
Non, rua jeune amie, je n'ai perso- je ne veux
de personne. Si j'acquérais ane affection, ce serait pour
avoir la douleur de la perdre, car aucune n'a tenu ce
qu'elle semblait ine promettre. Ce tt'estpas la faute des
humains, qxii sont eti général de très braves animaux,
mais ia mienne. Un individu ne m'intéresse que tant que
je puis espérer qu'il m'est supérieur. Dès que je suis
allé au fond, — ce qui arrive malheureusement très vite-, .
— il ne vaut plus pour moi que ce que vaut un globe de
verre. C'est de même pour les hommes et pour les ténirr .
car j'ai une certaine expérience de ces dernières. On
n'arrive guère à la trentaine, sans l'acquérir, surtout
quand on s* est promené à travers le monde. Beaoo
ont excité ma curiosité ; aucune ne Va satisfaite, la y
part m'ennuient dès notre seconde rencontre... l'ne
femme qui à toute heure deviendrait une personne nou-
velle, qui me présenterait chaque jo«T de nouvelles
énigmes à deviner, pourrait seule &m erver pour moi de
l'intérêt. Aussi l'idée de rue marier ne m'e-
venue à l'esprit. Les hommes de mou caractère ne doi-
vent passe mai lest : ils feraient leur malheur et ce'ui d'une
autre ; ils doivent nie ;;der de l'amour qui pour-
rait leur devenir mortel S je veux bien mourir, muais q os
j'aurai écrit mon nom an milieu des éHV
Comme vous décrive;' joliment notre future
mon enfant ! Avec tout «la,, jeu - doute pas
Cologne; millecli •■-■ ! venues se même à la traverse,
(y/
C'flri tt s'fiaMIlîr Mî-mtmt
! :, *îei et de baleiner tin
une
létale chaque ïofe
COQ*
. : .'.:■:.. . ■
Mo-- Par
je veux
dm
es par exemple, un
Jure quelconque, soie
. - ha-
du milieu du i
celles des pt
: -., les deux r : tares
-
devant être prise que
s épaules et les dessous de bras,
j.IwsdI liaient inutile de
ton les les autres couture- J ►hu-
re a- ec les bords en 'dehors ; il est
an contraire beaucoup plus avanta-
•oonier à l'intérieur en
ne et i'él
orfil et doi
UT du corsage un aspect beau-
coup plus -soigné.
tez en effet ira e dont
toutes les coutures de îa doublure sont
««sues en dehos ■ oufolure t -
double lace (Ceat-JhâÎEeàeovei -
ces coutures .se détachent eu noir sur
l'intérieur clair, 'de plus, même surfi-
•ié-s. les bords se " recro-
queviUent " pareequ' ils n'ont pas une
.sistance suffisante pour se tenir
bien plat-
Si a outure*
as de bras et des épau-
à l'intérieur
Dgn ec des crans qui leur per-
mettent de se bien cambre r à la 'taille,
l'aspect intérieur du corsage te
coup pJu--
Reste la question du bail ■ ■ ■■
om coud te ruban de I
tibtttis, sur la
et on ai
points, p i et .au éeasoti
■■ut et vers te
façon que la tension ne
''jjÉÉÉeMir que dans "
! quand ta de-
JOURNAL DE FRANÇOISE
on fait a cette
■ d connue celtes d un cot-
Qn peut racine ne pas replier le
bord h celui qui se trouve
caché contre Pétofi
mutités ou les
pourraient marquer à
titssta un
Ou . ■ teiues entre les
deux piqûres absolument comme dans
un corset, et ou cventaiUe les extré-
hien entendu que ces
es «cbées -ont préparées
Gourant n devait Ses mh
..-«lire qu'on coupe relativement
et qu'on ne conserve un peu large que
celui qui formera le fourreau de la
De dernier même ne devra
iqiies incisions,
afin de laisser la couture souple et de
permettre à la baleine de tendre con-
venablement la cambrure. Ces inci-
sions ne seront pas visibles, puis-
qu'elles sont faite à l'envers de la
doublure sur la partie appliquée contre
r étoffe.
La couture du milieu du dos est la
seule qui ne soit pas faite ainsi, parce
que. couchée d'un côté, elle paraîtrait
de travers .ux est de l'ouvrir,
de far kjfiie de chaque coté, et
si l'on tient absolument à baleiner
cette couture, de mettre de chaque
côté une très étroite baleine. Mais, le
il -Test pas du tout né-
cessaire de baleiner le milieu du dos,
la fermeté donnée i>ar les coutures
courtes ou nervures étant très; suffi-
sante.
M. BOUD-ET.
Peur lire â son mari
V OICI ce qu'une Américaîî;
tend :
Si le bon Dieu s'applique à créer
une nouvelle terre, nous espérons
qu'il déni: DOSÉE! à une femme
qui lui ■ ■ bien plus
ibte si 3 'homme sérieux apprenait
ce qui s sut :
: SSfi rje
iton.
m linge bien empesé,
A ne point bailler dans une réunion
ou il ne s'aransK pas,
A ne point lire son journal à table,
A ne pas avoir Je secrets pour sa
femme,
A ne pas laisser traîner ses vête-
ments dans tontes les chambres.
A aimer son intérieur.
A être patient quand il est malade.
A rendre sa femme joyeuse.
A respecter sa belle-mère.
A éviter de claquer les portes.
; \ s'essuyer les pieds en rentrant.
A vaincre sa mauvaise humeur.
A ne pas dormir après le dîner.
A ne pas parler très haut.
A être le seul et le meilleur ami de
sa femme.
A être contrit quand il a tort.
Hectorine.
Du sel et de ses usages
E sel n'est pas seulement un con-
diment nécessaire à la digestion,
il est aussi, et fréquemment,
un véritable remède et un réactif puis-
sant dont le secours se montre pré-
cieux en une foule de circonstances.
L'eau salée parfois suffit à ranimer
une personne évanouie à la suite d'uu
choc.
Dans de l'eau tiède le sel constitue
un bon vomitif.
Une simple cuillerée à café dans un
verre d'eau a une heureuse influence
sur bien des troubles digestifs, soulage
des coliques, facilite la digestion, etc.
Un sac de sel chauffé soulage dans
les cas de névralgie.
Contre la fatigue des yeux, s'il n'y
a pas maladie organique, rien de meil-
leur qu'un bain chaud d'eau salée.
On évitera ou l'on combattra la
chute des cheveux en se lavant, de
temps à autre, la tête avec de l'eau
î,
Du sel ajouté à un bain le rend
presque aussi fortifiant qu'un bain de
mer.
Si l'on saupoudre de sel les tapis
avant de les balayer, on constatera
que la poussière ne s'élève pas et que
.; gagnent en brillant et. en
couleurs.
jeté sur la suie enflammée, le se]
éteint tes flammes.
Qm l'«n en saupoudre légèrement
un poêle où cttit un mets quelconque,
m fait disparaître toute odeur désa-
gréable,
le Journal de Françoise ï'H
CîllîSttft Itlédkflk ^ era g nMUie lk'tîient de manière â con- soins qu'on lui dorme. Voyez â ce que
venir à l'âge et à la santé de l'enfant, son petit corps «rit bien essuyé, Ne
£gg SOINS A donnKk aux kni'AN'i'S j/„ enfant s'habituera vite à un sys- vous servez que d'un pur savon de
urucats RT maxadKS. tème régulier de nutrition et s'en CastilJe, que son linge soit aussi doux
C- "«MB toutes les maladies des trouvefa bien " *" '■ et «* ffleâeZ *» * *"»*
jeunes enfants proviennent K é- Tro P de nourriture est beaucoup I , enta.
néralement d'une digestion P 1hs " uisibîe f *« e P as *»■*• u , Vf f « a « «f f «""*» f 8 » 1
j>> . , . , '______ Il faut donc apporter le plus grand bien lavées quand elles sont sales et
défectueuse, la plus grande attention . vv . , , ,„ . , . , , ;
a u ai a a xt i»«.î*„„ ;t soin à la préparation de la nourriture, a ce qu' elles soient parfaitement sèches
doit être donnée a leur nourriture, et ' * , r .
je vais parler de l'enfant qu'on nourrit Pas ** mère ne devra recolmr a " x f «* de VOÛS " ■™«««- On ne
à la boi teill nourritures artificielles avant d'avoir devra pas attacher la couche serrée, a
La première cbose donc, à cousidé- **** le lait datls toutes ^ P ré P ara - ^, ^ V ^^ rk *"■ **£• OTtre
, , ,. tions le linge et le corps de l'entant.
rer, c est la nourriture et avec elle une . „ r . „ , , ,. , ,
propreté parfaite ; l'une étant inutile li est préférable autant que possible Souvent des douleurs dam 1 aodo-
„ . d'avoir le lait d'une seule et même men peuvent être soulagées par un
sans 1 autre. , ., _ , ._
Dès qu'on s'aperçoit que l'enfant vache et de le diluer suivant l'âge de léger massage au moyen des doigt- et
, .\ , , ■ l'enfant ' d un peu d'huile a ' olive. II faut trot-
est plus de mauvaise humeur, plus ir- ^ - ,. r , , ,
ritable que d'habitude, qu'il maigrit, Rien a « tre «nose ^ e d » lalt ne de " f ^Momen très légèrement et en
vomit, souffre de coliques ou d'irrégu- vra être do »» é ^ dant la P remière ^7 f 7 n £" " T™ d ^
laritésdes intestins ; que les excrétions année et J«^«' à *'*g* de trois ans - le " * "* l J U "**
n'ont pas la couleur et l'odeur natu- lait est la meilleure diète à recomman- gue les pieds des entants soient
relies, faut d'abord rechercher la der aux enfants. Les sirops calmants auss! tenus bien chatte
cause de toutes ces indispositions, car e * «S» remèdes quels qu'ils soient ge laissez jamais un entant a»
eUes sont de nature à devenir tôt ou ne doivent jamais être donnés aux en- même ut. seul instant, lavez-le douce-
tard fatales à l'enfant fants. Ces préparations peuvent parfois ment en le saupoudrant ensuite avec
. , . les soulager, mais elles ne détruiront une bonne poudre de toilette, ek
On peut toujours commencer par lui ^ ^ ^ ^ ^ Ms que ^ fe changerfrzdeeonches .
^ mi S^m°" ^n a dT£' Toute uouriture doit être soigneu- * — ™nt-il a «■* saisi de
b^™ ses te iiïs \ucu au re -ment stérilisée, ce qui est très facile- -nvuLsions. Metto-k dans ■ bain
rtne^r^Ïe dom'Tunlr -nt fait en mettable lait avec de ~* «*■■? ^ F"» te -»— "■
remède ne doit être donne a un en- laissez le ainsi tenant sa tête hors de
t'pnt siiis l'ordonnance d'un médecin 1 eau dans une bouteille nette que 1 on . - ,„
tant sans i oraonuance u un mcueLUi. 1 eau) jusqu a ce que ces œm-ulsioas
. . , . mettra ensuite dans une casserole ,
Voyez ensuite si vous n avez pas a soient passées. Enveloppez le easti __
« .. . .. d eau bouulante. 11 laut termer 1 ou- , r "
changer sa nourriture, t aites attention dans des couvertes chaudes et donnes:
, . .„ v , .. , ,, verture de la bouteille avec du coton , , , . .
surtout aux bouteilles a lait de 1 en- . , . , , .,,. • ■ une bonne dose cie ricin (castor). Si
. . -, absorbant pins laissez-la bouillir ainsi .
faut. Ayez-en toujours au moins deux, r les convulsions peisisteat, coatinnea
dont vous vous servirez alternative- - . ïe traitement et envovez chercher le
lnent Préparez toujours votre nourriture médedn
Soyons reconnaissantes à 1 •invention à ravance afi " ^' e,le soit st f i!isée A ^^- Mont^om^v.
moderne qui a fait disparaître les et froide quand vous- en aurez besoin. SarfeM^^tfeKw^^raSj^rfCW^
V . ,,i Ne préparez cependant le breuvage <'e Moatredl.
bouteilles "vieux genre avec leur f* « *
, , que juste ce qu il en faut pour un re- — -_— ™..„™™,
tube en caoutchouc ! >■ \ *V .
. , . mi pas, car, le latt stenlise ne don jamais tt» *nw« «««ai >m*f «n» »«*.«™ii«
Ce sont les bouteilles ayant un suçon \ , _.. u» noui ao*j>i Oieique smguiiet
en caoutchouc s' adaptant bien au gou- ôtre recliat ' lle «eus fûts, Quand ou çe«î ciïer un exemple de
,. m i> . Deux onces de lait pour deux onces noms brefs o*j ne luauane iaiïtais; d'î-
lot les plus faciles à nettoyer que 1 ou . " lw, "r™" < wrw«|«c p»atae,Mc
d'eau suffiront a un entant de six vaquer le souvenir du inarqtas d"0 ! ,
doit employer mois, à chaque fois qu'il boii a. surintcudaiU des finances stnis Henri
Lavez toujours inunediatenient, ! ' HI.
après que l'enfant aura bu, les bon- l'» !e mère devra lvster a "P rès lîe 11 semblait en effet impossible de
teilles que vous laisserez ensuite trem- l'enfant tout Se temps qu'il prendra sa trouver «n mm p*ws simple. S
oerdans l'eau froide jusqu'à ce que nourriture afin de tenir la bouteille en comme tt se faut îamafedêsesgéref «a
a , w h,.« ( >in bonne position et remarquer si l'en- vl , ! , u d M1 < couvrir un
vous en ayez besoin. " l t 1! appaitient à un habilam de Bonr-
Un autre point très important est tant aune ce qu u preau. ^ gwei} ^^ n a ^ ( ç.e*.I^b«. M. Kn-
la régularité dans les repas. Les or- Le sxicr^ ^t^tfmk^pn préférable an gèae M. Ot honnête houune se i
ganes digestifs ont besoin d'une Ion sucre ordinaire jWsuerer le lait, et tente d'uue seule lettre et il
gueur de temps égale pou, bien digé- pour la petite ^W de cinq centms, ^J^J ^ c »
rer. Un entant jusqu'à un an devra on peut eu acheter une bonne qtian-
prendre sa nourriture toutes les deux thé. ciu^/Ttuporte que! pluuuwcien. j^^^j DESHAYES, QNplMltogW
heures pendant le jour mais deux fois la Le %rb d'un jeune entant doit être ^ T(Jft Notr4p ©aa»», HùeUeîa^i»,
nuit suffira. Après cet âge, on ehan- d' \\\y grande importance dans les* MONÏRK4U
/
&4
tîî JOURNAL DE FRANÇOISE
PAGE DES ENFANTS
in . . mandèrent uixtaM fcteis vous payez ? insista GaraU-
inent une doUK&iwe de voix. & eu ' . .',.,.
HS «Marin pi , , ;,.,. ,1 UIJ ton qu'il Hre» 6 P a!e 1>:,s : ]e pla,de devant
Causerie
■ eutei
, U ta * du mo-
la justice.
Kent.
-, intérêt
irfai
C'est bien, on plaidera.
: l'on plaida. Garangeot prit un
at. Maître Mbtiillon de la Mouil-
\;s l; - 1ère, qui établit, avec force preuves à
a
■ . ,,.,"; u M ,i l'appui, «ne les Anglais avaient brûlé
en raconter quelques-une: mompezpas le jeu penrmot, je vous it ■ i e>
■ :- • ■ ■■ - ta partie. J«** d ' Arc et ^ c ' cta,t la Un cn "
,.,-n. p ûa des maîtres me irréparable dont tous 4es fils d'Ai-
les lieux, et embrassa d'un bion, jusqu'à la fin des siècles,
J, ql , e s ! ; le péril de la situation, devaient être personnellement respon-
qu'il aceompa, S s sb - de celui-ci. Teddy sables. Il rappela aussi Waterloo, le
emh celle-ci. Vous vous eoaseajit à subir l'examen de son rocher de Ste-Helene, et se montra
, du petit épaule, "qui, avoua- t-il. semblait lui aussi fort eu géographie coloniale
s nuire un peu pour agir. - On eut vite qu'en histoire. Ce fut une très Mie
,. en j ^am s'en tenir sur cette plaidoirie a laquelle il était diftcile de
faut n'eut d'autre suv. . earsa- inertie dn membre attaqué quand on répondre puisqu'elle avait à peine
K cassure de la clavicule, ce touché le sujet en litige, et l'Anglais
m n'émut nullement l'enfant, qui fut condamné au paiement de la som-
ta , s ,;, -, -. exploits comme me demandée par son adversaire, sans
-TesMv, ■. b '.'tait, au grand ébahisse- parler les frais qui, en quelques se-
ses jeunes compagnons, ayant mainés avaient formé une boule de
Ije'u ■ •e. celui- peine à comprendre pareil héroïsme. : neige déjà très respectable.
but, Je n'ai pas la cruauté d'exiger de Heureusement que le Palais offre
maman, ne mes petits neveux un acte d'endurance des ressources que savent exploiter les
-, car je m' btoï-que, mais, j'en suis sûre, plaideurs un peu malins. Sur le cou-
vons n'en admirez pas moins la «m- set! de son avocat, Maître Evans Mac-
11 fut envoyé plus tard à Groton, dnite du petit Teddy Rooseveît qui Roy, un, écossais dont la famille était
i oote prepa- n<ms montre déjà nn caractère trempé, venue s'établir eu France sous le
: goût prononcé une âme qui ne craindra pas les éppeu- règne de Louis XIV, mais enfin un
ira les supporter au be- écossais tout de même, John Crabe
tïqim emblée dans la m m, toutes vertus que Tante Minette fit défaut, et le procès revint à trois
:*otbalL voudrait voir posséder par tous les mois de là devant le tribunal pour être
. a x de sa page. jugé définitivement,
EKtus sûr de k au Takte Minette. Ce fut une belle latte. Cette fois,
- vif de la mêlée on an plus terrible — — -— — ~" Maître Mouillon de la Mouillère re-
4 K | a £ ? | jj^u ^jjfj ^Jm«| monta jusqu'à Guillaume le Conqué-
«ïoii d'une joute importante , „ ... rant et regretta, en grinçant des dents,
feeoles di •<È>/ — " l'échec du camp de Boulogne. Maître
--marquer par l'ardeur et Vï/ VOILA, moëieu, sans vous, la for- Evans Mae Roy, plus modéré, rappela
-quand à un \% tune à laquelle je serais arrivé en ] es souvenirs glorieux de la guerre de
moment Saper" ta cinq -tus, et jecroisétreeii droit dceon- Crimée et déclara que 'deux peuples
._ il fit an effort surhumain pour dure maintenant que vous me devez, qui sit combattu ensemble pour la
Aeoovtm ' ' ilifc somuie pour ma Leax œufs même cause, ne devraient jamais se
venir lorsque la partie adverse tomba durs. Veuillez- do sur le trouver en désaccord d'intérêts. Quant
sur lui. PeiKlaut quelques minutes, il cltai-r -faire au f 0]K j. même du procès, chacun
geftlMW qœ eiÊm Sa quitta;: maintenait ses conclusions. L'Anglais
eot eut fini, John ff ra j t toujours pour les deux œufs
L quand ks du Crabe remit sou portefeni". on durs la somme que l'on sait, et Garnir
ci libre carnet dans la poche de son veston à gg^ plus bilieux que jamais, réélu-
il se releva a dit lentement, il sa ma- Uia i t | 8 s -;, , .... : , ,- une âpreté tou-
so« u-iére habituelle : jours croissante.
— -j te pour les Le tribunal était perplexe* ; il nom-
ma un expert et ajourna la
LE JOURNAL DE FRANÇOISE t&
* PAGE DES ENFANTS *
Cela prit encore trois moi». L'expert tuaire de la justice ; je vous invite à trouvé rite. Pas
fit des expériences singulièrement in- vous en abstenir désorfiJS gasse .
Pressantes; il prit à chaque race de II ne restait plus qu'à entendre les Pour sur
poules qui existe en France, deux témoins cités par John Crabe. Lés L'auditoire avait éclate
œufs bien frais - il eut à un moment deux seuls qu'il eût pu trouver étaient le président avait de la peine a v
758 œufs chez lui— il les fit couver deux marmitons de dix-sept à dix- s
,, . , , ,. . . -. ■ a \ ■ 1 „, — Comment, dit-il que venez- - -
tous, éleva avec soin les poulets qui huit ans, qui répondaient aux noms
11 • 1 xix 4- 1 r> 4. i, t„*-„,., nous conter la .' Ne vous moquez pas
en sortirent, et après les avoir vendus élégants de Gugusse et de Tatave. . *
pour bien établir le prix moyen d'un C'étaient une paire de vieux et soli- de ^Jasftce, mtm P*** 8 ™- ^-t-on
poulet, il fit son rapport. Il s'y dé- des amis ; ils ne se quittaient guère et ? am "f ™ Hîie *"»* fntfc P rendre **
clarait insuffisamment édifié et deman- faisaient leurs fredaines ensemble, Jf™? f ** ccm P° ur essa 3 H « «
» , . , . . m . s enfuir '.
dait que le tribunal entendit les mais e était toujours Tatave qui par- Pas plus répartit Gugusse, «a
témoins sur l'âge, la nature et la qua- lait. Gugusse était là seulement pour Q . a i atB1SL j s vu ,j es œ . donner
îité des œufs qui avaient été consom- approuver. le jour ides petits poulets. Lt
mes nar Totiti Cmhe Ils firent leur apparition devant le , , '." ,, ,
mes par jonn ^raœ. rr . . , blagues se valent, pas vrai, Gugusse ?
Celui-ci n'avait pas, au milieu de tribunal en veste et tourte blanche. —Pour sûr qn* otri Tatave
tous ces embarras, perdu son sang- -Approchez, mes amis, dit le pré- ^ tribunaI étaît ^ Un er:
froid; il attendait le résultat du procès sident et n'ayez pas peur. fe marmitoi> avait eQ pt „
avec calme et quand on lui deman- -Oh . on n'a pas peur m'sieur le ^ ^ tou££s ^ ^^ ^^
dait: Président, on n' a pas peur, dit Tatave. . ,. ^ ~ „ -,
„ , Tr r „ . ,. , ou grises, qui disputaient depuis un.
— Qu'est-ce que vous ferez si vous Vous avez trop 1 air d un brave . , " „
„ 1 > , . _ mois sur un procès -absurde. Garan-
peraez r homme, pas vrai, Gugusse? t , , .,. „ , - , j*, ..-
n rA~~„A„;i „: i„ ,„.. t, -, - ~ Sot, le bilieux Garangot 1 ut déboute
Il répondait simplement : —Pour sûr que oui, Tatave. 5 , , " >-"i „
T1 -j -î-j T - , -, de sa demande et condamne à tous les
—Je plaide encore, je plaide tou- —Vous rappelez -vous, continua le . .
i orir c , ,., , . , „.. T , _ , trais qui se montèrent a la somme de
J" uiB - président, le jour ou M. John Crabe * , . . .
-La cause recommença donc. Les ici ésent a m é deux œufs durs "36 francs, ^247, juste ? tr. 27 cen-
témoins cités par Garangeot étaient au restaurant où vous étiez emolovés ? ^ <^ ^ts,.- de moins, -
au nombre de cinq : le garçon qui _ si je me rappeUe , Ah , oui alors ^J««*! f^ ^'
avait couru après John Crabe pour lui rme ; P nlP i n Tar srM?11e t e nère Ca- , ,<-,,", •
, , . • , , f que je me la rappelle. ±.e père ua John Crabe était content, très con-
reclamer le prix des œufs durs a rangot a fait asse , de tapage ^ ^ ^^^
dame de comptoir, le maître d'hôtel, J ellx ~ UT „ ; e i» a : encore dans les ■ - , ,'.-'"« *i
,_,.,;., ™ . atux œms > I e l al encore Qan - S «*■ tait aussi calme que par le passe. Il
le sommelier et le plongeur. Tous les -.«.ïiw ras ,.„: rmni<:«p ? .
r t > • orulles, pas vrai, Uugusse . eut une entrevue, en sortant dt: PaLi-.>
cinq rappelèrent, avec une mémoire _ PoV]r sûr que oui> Tatave . Gu-nsse et Tatave
surprenante, que les œufs étaient «**»*»■» i «no r^naatenvi» n«i . & « ,. .\ ...
f • t > r ■ . r • - ,-. —Mais il v a une cmonstanct qui —Vous êtes digne d être Ans
trais, très frais, trop frais même, dit fiv „ H'imp màr&a* n]n<: -nr^i^ t',->^ „. ^ ... .,
, , nm , ,. . .. nxe °. uu ^ '« am ere .plus prcu.^ \os Tétève, dit-il au moutard ^ qui avait si
la dame de comptoir qui avait une souvenirs * . , .
t j v / t -4. ].i 4. 1 ^ , ... victorieusement enîonce la justice : le
tendance a exagérer. Le maître d hôtel —Comprends pas, mon président. ,.,,_, v » . , ,
,/„••., . , . - „ , . _. îT terai la tortune a vo, sa vu volet venir
dépeignit longuement les coquetiers Tu comprends toi, Gugusse ? à London
dans lesquels on avait placé les œufs, _ Pour sûr que non, Tatave. ' _ ?as de j^ fé ^ m vi .
le plongeur se rappela les avo.r laves, _ Je veux dire, reprit le président, vemetU TataYe , Moij k j,- m à
et le sommeher en profita pour donner y a -t-i! quelque chose qui vous ait Qugusse i G^ngot est un pas grand.
au tribunal qui ne le lui demandait fraoné ce soir-là et ouï fait cme vous » t -, / j ■ a
1 . u.ij)[« te auu m cl 4 u. «sus que v«ub c i aose- et d taut rendre mstice, même
pas, un aperçu soigné de la cave de VO us en souveniez maintenant ? à m A luis , mak itte p^ , a
son maître. Apres les dépositions, on G ugu.s.se mit ses mains dans ses Fran ^ fc dm ^ au ^^^^
n était pas plus fixé qu auparavant. poc hes. prit un air malin, et se «un- alier fri coter des plats aux EnglisJHneu,
— Je m étonne, monsieur le Presi- n,Tnt les ïambes écartées devant le - i 5 • . v t«
j ' l wul «?s janiwes ttauccs uusui k jamais de la vie . Nous sotunies rratn-
dent, dit gravement M. MacRoy, que tribunal : ^ çais et noas fe restemns> p^ vrai> Giv
la partie adverse n'ait pas fait citer la — Je vous crois, tuon président? gusse ?
poule qui a pondu les œufs eu C'est justement le soir où une truite que — Ponr sûr que oui, Tatave.
question, j'avais mise à frire dans la poêle, s'est Chari^ïs Nodier.
Le président eut envie de rire, mais sauvée pendant que j'avais le clos tour
comme c'était un homme sérieux né. Seulement comme elle ne cou- " IX- -'
dans l'enceinte du Palais, il répondit naissait pas la maison, elle a pris par
sechement : 1 escalier de Sa cave et on la rattrap- T, . - , . ^ J
A ... , . . pecte 1rs peisjvws et w* '>!0. s .st^ ^«s bai
—Ces sortes de plaisanteries, M. pé« tout de stnte. I,e citent qui l'a et punit , a ^^^e ^^«^4
MacRoy, sont déplacées dans le sanc- mangée ensuite l'a tout de même grand* amende.
ne
LE JOURNAL DE FRANÇOISE
»... i« mirattrcr d'un blanc d'oeuf ou de gélatine, puis
H iran*r< U< ri«r*< ' ' ' , , - . ■
J% iravcr» u* un» M ««séjour an roukrdans du sucre granulé et lais»
e nous devons glacer purfaitement avant de l'entas-
Irite ser dans tra plateau en verre contenant
, ,t à qui de la laitue bien tendre. Au moment
....,- feetoeusemeat sou ouvrage, de servir ajoutez sur le tout une pa-
tente vi- rate composée de la meilleure huile,
&, passai ^re, jus de citron et d'un peu de sel, juste
■' M. te juge Loranger me fait Thon- ce qu'il en faut pour enlever le goût
- ire des drapeaux Be»r d'é«irepour le numéro prochain du jus de citron.
Françoise la critique Pour une délicieuse salade aux
saKfe duliv te Henri Gérin- fruits. -Mette?, un peu de gélatine, ou
pariant de notre étendard j>jo» : r* tsttel. Je m a«e gelée aux fruits quelconque, dans
eus devrions— pour connais de la loi que bien peu de le fond d'un moule carré et tint que
■ é«tnnè T e. — drose5 _ ânes qu'elle est dmr ; — il vous aurez placé dans de la glace cas-
toac plus flatteur pour Mme sée. Laissez prendre la gelée, puis
longtemps je pense. Je Gérin-Lajoie de tenir l'appréciation mettez un rang de fruits : cerises, mor-
tae demande, par exemple, qui a bien ^e son œuvre de la plume d'anétni- ceaux d'ananas, grosses mûres, tran-
asr, à soulever celte nen t jurisconsulte que de la mienne. Il ches de bananes, ou pulpe de raisin,
tàoa de drapeau, quand tous ne me reste donc qu'à offrir à l'auteur etc. Alors mettez un autre rang de
fiers du trieo- an Tmiff de Dx&tt le tribut de mon gelée remplissant tout votre moule de
«Sons, M. Bernard dé- admiration pour son remarquable tra- cette manière puis laissez sur la glace
ce drapeau aux trois cou- va ii, qu i prouve si fortement ce que jusqu'au moment de s'en servir.
leurs, avec, en plus, l'image du Sacré- peu* accomplir le talent féminin, et à Quand vous le retournerez dans votre
-, entourée de feuilles d'érable et ramie l'expression sincère de mes plat, le poids des fruits le fera se sépa-
devise de la province de p i lts chaleureuses félicitations. rer en morceaux et vous aurez ainsi
Toutes te 1^^ ouvrages que je viens de citer une jolie salade aux fruits. On arrose
«ont respectables ; celle-ci mnt tous eu vente chez MM. Beauche- le tout légèrement de jus de citron si
i rkarement ; j'y vois cepen- m j n ,&_ pji Sî rae Saint-Paul, on le désire.
clair. section que M. Bernard Fkançoisb. sirop de vihaigre aux framboises
peut être pas prévue. Cette ban- A trois chopiaes de vinaigre blanc, ajoutez
■ do Sacré-Cœur figurera avec „ c .. quatre chopines de framboises, deux livres
. ___ , , „j.„ u fLXXX&tne taCtie ,je sucrehUnc et un verre de brandy. Mettez
booneur dan on dans les ^ ^ ^ ^^.^ dang , e yinai .
I pèlerinage p'eux , mais s a i. A D E S A r % k RUITS gfe> le ^^ . Quret , aisger ainsi ^ heur ^
1k piété de tout bon catholique n'au- td|qt_-r j a sa l a de aux ananas, les Le jour suivant, coulez le jus pour l'ajouter
' raît-eîk- pas à souffrir de voir la sainte Ip' anallas <j j ve nt être bien mûrs à 2 «'^opines de framboises et laissez encore
S a^mblée S ,-patrioti- L ^ ^ tendres ^ ur les mettre *4 heur- ; puis alors ver ïe z dans un pot en
- « , ..„„» ,.„^ !,*,..,..»«*=*.■ »t Kres et mettre ce pot dans une casserolle
si on lèvent, trop bravante» et nrtifn fr&vmmuiK Mette-/ alors le ,,,-,,. * v.
en petits tragrnents, -uecie/: aiors le ^^^ bouillante, écamez au besoin. Laissez
■ aux banquets frak àtm& m plat creux en v&x ^ et ^.^ unt ^eure. Quand ce seta froid,
P ttWv T ^' «* •« sais " répandez, dessus un demiard de sucre ajoutez le brandy et embouteillez.
j* encore' Je k- est pourquoi pal ^ risé> ^ékagé d'une cuillerée à
-jent — puisque M. Bernard ubk ( . ratigeet une de citron. Le8 mangeurs de sel à Londres
mej- .pnnjer.-esttontàfart Qn doit ainsi préparer au moins trois H fallait s'y attendre. Depuis que
oppose a 1 adoption de 1 image du hemmima ^ &s ^vk afin délaisser le sel a été sacré " élixir de longue
le drapeau national au MCT€ ^ temps de se bien dissoudre, vie," les hommes, qui depuis la nais-
En trop de Ctreonstanoes, ce serait ir- sance du monde ne cherchent qu'à
FRUITS prolonger leur courte existence, se
- de fa promiumtîmt Prenez un ananas, tranchez par pe- so " 1 m î s à , e . n mali & er effroyablement.
-, . -, - . ./ Les Anglais surtout se montrent en -
n-vrage portatif don- tits morceaux, puis deux oranges pelées ^ s _ T ^ mmi}mmt i m c i u ^\ a
nant la ; ; - figurée de tous et aussi tranchées, une boite de cerises, augmenté dans les restaurants de Lon-
.,'les mots 'de la langu* français*;,''' est une tasse d'amandc-s <: OUpéefi dres, à un point tel que les salières
icoup de savoir, en morceaux. Bernez après les avoir &o"t ton jour» vides.
,v,r. profe^eur laissées laaoérer dans Je jus. Les habitués des grands restaurants
, , ' „ .," t , ,, . , ne cessent de demander aux patrons
s prononciation, Pour la salade aux gadeiies blau- <k myk plugiellrs fois par S(;Iuaine
m Canada, aura, j'en ches et ronges (eurraits;, laissez le des plais très salés comme le " pickled
sut*, un boa succès de librairie, fruit-- test légèrement pork " et les " Cloaters."
CORS-VERRUES-DURILLONS
THFATRE
• •
ATHHtti
RIVET
enlever
promptcmont et sans douleur lea
Cors, Verrues et Durillons
Energique, Inoffensif et Garanti.
KM VKVTB J'AFLTOliT
Envoyé P^-ljPMi» 25c. le flaCOH.
SUt rcjcpuoiï du prix ■ **. ... , , ?
A.J. LAURENCE.-Pharmacten, Montréal.
PLUSoeCORSauxPIEDS !
L'Air de la Hier dans
les Affections
Nerveuses
Aussitôt qu'uti médecin ordonne l'air de
la mer à une personne nerveuse, celle-ci se
précipite invariablement vers la villégiature
la plus proche, y passe la majeure partie de
son temps sur la plage, s? tourmente plus ou
moins du prix des hôtels, puis au bout de
deux ou trois semaines revient à la maison
travailler comme quatre pour réparer le
temps que lui a fait perdre ce modeste con-
gé. Il en résulte nécessairement un surcroît
de douleurs nerveuses, la cure a été trop
courte pour produire un résultat satisfaisant.
Les PIT.tri,BS ROUGES sont aussi sa-
lutaires pour les nerfs que l'est l'air de k.
mer : mais comme la bise saline, elles ne
peuvent pas faire effet immédiatement.
Les Pn,TTI,ES ROUGES nourrissent
et reconstituent les tissus. Ce n'est pas un
stimulant et l'on ne doit pas en espérer immé-
diatement des résultats définitifs, mais leur
emploi suivi amènera ce: tainemeut un mieux
durable.
Les PII,UI,ES ROUGES sout un
auxiliaire actif de l'estomac, elles facilitent
ta digestion et l'assimilation des aliments.
Voilà la façon ralionelle d'obtenir foire et
santé, soilà if remède qui dure, qui ■
drectdé l'énergie, detou-
tes les grande» choses
Les PII,UI,ES ROUGES ne sont que
pour les femi éclatement adap-
dies ausqm sa sont
.-lies guérissent à coup sûr tontes
■ qu . leraévé-
rauce.
EN FRANÇAIS
] 1440 Ste-Catlierlae,
SEMAT', '■■ uSEPTEMB:
LeMaitre de Forges
Début de Mlle Audlaa
SEMAINE îh: 7 SEPTEMB?
Mme Sarss-Cêne.
La Caisse
Nationale
d'Economie
Les lectrices du Journal be Fkan
! apprendront sans doute avec plaisir que le
I Capital de la Caisse Nationale d'Economie
est maintenant de
$70,000.00
La Caisse va porter cette année à aecwma-
lation plus de $3,005.00 d'intérêts, et
il n'y a aucun doute qu'au 31 décembre pro-
chain le Capital sera près de
$10000000
Nous sommes persuadés qtse uous intéres-
sons nos lectrices en leur faisant saune les
progrès de la Caisse Nationale d'Economie
car elle est la seule Société qui admet
Les Femmes
et les Enfants
sans examen médical, ni aiieune sistre for-
malité, et donne les mêmes avaa
toute, autre personne du sexe masculin.
Toute mère de famille pourra facilement
épargner 25c, par mois pt>' ..-_-■ se à la
et inscrire chacun de ses entants iors- ]
qu'elle saura que la
La rente payée
entant dtt
NEW-YOHK
"aSS.»* [40 RUE ST-BÉNIS
Catalogne» emroyés aar daisacde
Aocorils et réparations exécutés psr ÏC- Ritaret
TEL. EST 1635
montres et Bijoux
té- ) . îatemps et* ma:
tenant coiaçfet.
noJre Exposition vous se .-.•
tagense
N. BEAUDRV & FÎLS
Bijoutiers Opticiens
270 Eue St-I
Essayez le Polisseur GAN DO poœr argsaterie.
$&F Bemamdeïiai&rlœBiaiîi!
Tél. Buts..
Pourquoi Boire
de l'Eau Impure
Quand on peut se proc
un FliTRB, gï
fier l'ea 50c.
FILTRES de tous g
de 25c à $40.00.
L. J. A. Surveyer
6 RUE ST-LAURENT
S SOSÎSEiî,
LÏBÏÏA.ÎÏSII2
C. 0, Beauchemin à Fils
256 RUE ST.PAll. MONTREAL
NOUVEAUTES
pour pouvoir rt
pensaîV!',
-
iriat sera suffisante
les dép-.
- ■
1 vol.
ia-s
VHTIil K Qk4Sm$,
Monument National, Montées
•./ï<;3:ï/?-u^';iKï::
«u aux autres bureaux établis pa îa Sa
»,r le p, «aS
OC g Dt«
iimi&it v tr Beau
Seie
»! &S*Mi , - . Sï
I \. BIÎRNARB»
#**'
Crème
SIMON
Poudre
Savon
3. Simon, urne «range Batelière, Parts. SffiS
BLANCHIR,
ADOUCIR,
VELOUTEH
la pean <l« visa-
gré et des mains
Tmsoi le eus»*»
R. J. DEVINS, 1884 Ste-Gatherine
3BJBàB&&»3B& : *'
t a 8 Y
Pour les Cheveux
est nue merveille, essaye?.-1e. pour
les cheveux faibles et gris, il leur
redonne leur couleur et les fait
croître. Guérit les Pellicules et
doirae aux cheveux la force et le
lustre de la jeunesse.
APPLICATION GRATUITE aux
Salons de Toilette de "LA PRBS-
SE," Chambre 14.
>"
r,e
EMILE ZOLA
I iî :
** ; de la
qui combat la débilité éfôéz -
1 taes, la , , ■ cause de chaque
jna].-„> ' : untaiue scien-
'ie de Jâîtvcncé, qœi, en
la fos saatl et l'énergie, cié
jraa upérisure,.
ILE ZOLA.
L'Ecrivain Français bien connu, spécialement
célèbre dans l'affaire Dreyfus.
fee fin iffciriani
Renforcé les Pemanes Taible$
Spécialement recoin mandé contre les mala-
ri.t.idig(!stioîi, l 'anémie, !a fa-
tigue mentale et corporelle, les maladies des-
uerfs et débilité générale.
L& Toniqwe Stimulant Français
Idéal Renommé dans le monde
entier ,
^ Chez tous les Pharmaciens.
J3 Refusez les substituts*
LAWRENCE A. WILSON Cie, Agents Canadiens, MONTREAL