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ERRATA.
Pag'c 193, lig^e 34 et 35, au lieu de
elle ne montre en A aucune bande d'absorption, ainsi que le fait cette
dernière.
tire
elle montre en A une bande d'absorption, ce que ne fait pas cette der-
nière.
Page 169, dans la légende de la fig. iz, au lieu de
Schicckia coogesta
liri
Schieckia flavescens.
tes pages ff 3 à çtS omI «té omises dans la paginalioi
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL
DB
BOTANiaUE
Directeur : M. Louis MOROT
Doctenr te^dences, alde^uturallste an Muséum.
rrome III. — 1.SS8.
PRIX DE L'ABONNEMENT
12 Irancs par an pour la France
IB Irancs par an pour l'Etranger
L*a Abonnamant» sont rs^us
AUX BUREAUX DU JOURNAL
9, Hne dn Regajd,'.9
•t i 11 UtoaUe J. LZOHZVALISS, 33, Bis SaoliM
PARIS
D,B,i..ab,Google
db.Google
l* ANNEE
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur : M. Louis MOROT
RECHERCHES SUR LE CLADOSPORIUM BERBARUM
Par H. J. COSTANTIN
11 y a plusieurs mois, on m'apporta un Halioiis qut avait été
conservé dans l'acide picrîque et qui s'était couvert de moisis-
sures à la suite de l'évaporation du liquide.
L'examen microscopique me révéla la présence :
i" du Cladosporiuftt herbarum ;
2" de X Alternaria tenuts;
3° d'une forme rappelant assez bien le Macrosporiufn tenais-
simunt ou Clasierosporiuw. tenm'ssimum de Saccardo.
La présence de ces trois formes sur un même milieu si spé-
cial m'engagea à tenter leur culture. Je fis le semis des deux
premières sur différents milieux, pomme de terre et orange,
crottin, agar-agar et crottin, etc.
I " Cladosporitim. — En prenant à l'extrémité d'un fil de pla-
tine préalablement chauffé au rouge des traces aussi faibles que
possible de la partie contenant le Cladosporitim en grande
abondance, j'ai obtenu sur la pomme de terre stérilisée plon-
geant dans le jtis d'orange des spores extrêmement diverses.
Les unes sont bien reconnaissables comme des spores de Cla-
dosporium ; les autres passent très nettement à la forme A/ter-
ttaria (i) ; enfin, de petites spores incolores, dont la nature s'est
révélée nettement dans les cultures ultérieures, se montrent éga-
lement (a), A peu près à la même époque, j'ai semé sur de l'agar-
agar additionné de crottin d'antilope, dans un petit cristalb'soir
de verre, dont j'ai décrit ailleurs la forme (3), des spores de
Ciadospormm de même origine, et j'ai obtenu trois jours après,
1. Une observation ultérieure faite à l'endroit où
Ciadosfiorium ne me montre pas de traces de sporc^s
2. HormodtHiiroit.
3. Voir Bull. Soc. èot. 18SS, p. at».
D,g,tza:Jb.GOOg[e
2 JOURNAL DE BOTANIQUE
le 9 juillet, en très grande abondance V Horfttodenâron clados-
fortoides.
Le 1 1 juillet, je sème sur de l'agar-agar et du crottin des
grandes spores noires du Clodosponujn herbarutn venant d'un
tube de pomme de terre, et, le 15 juillet, je constate dans cette
seconde culture, ce que je n'avais pas vu dans la première, des
taches d'un beau rose qui sont dues à une levure.
Le 1 2 juillet, j'isole un fragment de l'agar-agar contenant le
Cladosporium, je le mets dans la gélatine glycérinée ; malgré
cela, le développement continue pendant quelque temps, et j'ob-
serve tous les passages du Cladosporium à VHortnodendron .
En semant des spores de Cladosporium de troisième culture ,
sur la pomme de terre stérilisée et le crottin, j'obtiens le dados-
porium et X Hormodendron.
J'avais ainsi acquis la certitude de l'identité du Cladospo-
rïu?>t herbarum et de X Hormodendron cladospoHoides , dès le
15 juillet de cette année. J'ai attendu pour publier ce résultat
intéressant la confirmation d'autres faits importants sur l'histoire
du Cladosporium; y M ça tort : car, en feuilletant il y a quelques
jours les deux derniers numéros (novembre et décembre) des
Annales de l'Institut Pasteur, y' ai constaté que M, Laurent avait
publié ce résultat avant moi.
L'examen der^/Z^rway/d, que je continuais en même temps,
a exigé des recherches plus nombreuses, et les conséquences
auxquelles j'arrivais impliquaient un polymorphisme si étendu
que j'ai pu craindre une erreur. Je crois cependant ne pas devoir
retarder plus longtemps la publication des faits que j'ai observés,
en indiquant bien dans quelles conditions les résultats ont été
obtenus.
2" Alternaria. — Le 2 juillet, je fis le semis des spores de
X Allernaria ienuis qui se développait sur XHaliotis sur de
l'agar-agar mélangé à une décoction de crottin d'Antilope. J'ob-
tins, trois jours après, exclusivement V Alternaria. Cultivée sur
la pomme de terre et le citron, la même forme m'a donné, du
2 juillet au 1 1 juillet, des spores A' Alternaria et des spores qui
se rapportaient à la forme Horntodendron.
Un grand nombre d'autres observations m'ont confirmé ce
résultat, j'ai trouvé sur un milieu d'agar-agar trois formes intime-
ment mélangées, X Hormodendron, X Alternaria et une forme
D,g,tza:Jb.GOOglC
C.Saoïaciiau, — 5i»-iï racine du Najas. 3
rappelant le Macrosporium. Or, j'ai constaté à diverses reprises
que, lorsque deux spores appartenant à deux espèces différentes
germent sur le même milieu, leurs mycéliums ne se mélangent
pas(i).
Une nouvelle étude faite d'un Cladasporiutn qui se dévelop-
pait sur de l'acide picrîque où avaient été conservés des ani-
maux (Mollusques) m'a permis de trouver des formes intermé-
diaires entre le Cladosporiunt et XAllernarta.
Enfin, en examinant tout récemment une culture où VHor-
modendron s'était développé accidentellement sur du jus de crot-
tin, j'ai pu reconnaître au centre une spore rappelant celle des
Altemaria, spore d'ailleurs observéesur le substratum primitif.
Ces diverses raisons me conduisent à penser qu'il existe une
relation entre le Cladospormm et V Altemaria. Or tous les au-
teurs, MM. Gebellini et Grefini, Bauke, Kohi, s'accordent pour
rattacher ce dernier au Pleospora kerbarttm. L'opinion primitive
de Tulasne se trouve donc confirmée et le polymorphisme est
plus grand encore que ne l'avait soupçonné ce savant illustre
dont le nom est toujours la plus grande gloire de la botanique
française.
SUR LA RACINE DU NAJAS
Par M. C. SAUVAGEAU
La tige du Najas major est couchée ou dressée suivant la
profondeur de l'eau, et fixée au sol par des racines adventives ;
elle est faussement dichotome et possède à chaque nœud un faux
verticille ternaire de feuilles, formé par deux feuilles opposées
engainantes et par la première feuille du rameau axillaire, ayant
le caractère d'une préfeuille ; les deux feuilles sont plus rappro-
chées l'une de l'autre sur la face supérieure que sur la face infé-
rieure, et c'est seulement sur celle-ci, entre les gaines, que nais-
sent les racines adventives, généralement au nombre de trois à
chaque nœud et superposées. Ces racines, qui restent toujours
simples, ne naissent pas simultanément, comme cela se voit dans
les Zostera par exemple, mais successivement. La première
■I. j'ai vérifié ce fait d'un = manière très saisissante pour XActostalagmus cin-
nabarimis (rouge) et le Cephalotheciunt roseam (rose), pour li; Slackybotrys lo-
bulata et VBormodendron cladosporioides, également chez, les Mucorinées.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
4 JOUKNAL DE BOTANIQUR
racine qui apparaît à un nœud naît au niveau même de la base
des gaines, la seconde naît directement au-dessus de la première
et la troisième immédiatement au-dessus de la deuxième, de
sorte que leurs bases se trouvent à peu près en ligne droite. Par
suite de ce mode de développement, on trouve donc à chaque
noeud des racines de longueur et d'âge plus ou moins inégaux :
car, parfois, un nœud possède pendant longtemps deux racines
ou même une seule ; d'autres fois, elles poussent à des intervalles
de temps assez rapprochés. Mais si, sur deux nœuds successifs,
l'inférieur, par exemple, a trois racines et le supérieur deux, celles-
ci sont plus âgées que la troisième du nœud situé au dessous.
P. Magnus, qui, dans son mémoire sur
le genre Najas (i), a étudié avec détails
toutes les parties de cette plante, ne parle
qu'incidemment de sa racine, et seulement
pour fixer la position des premières racines
après la germination.
Dans son grand travail sur la racine,
M, Van Tieghem a décrit le cylindre central
d'une racine adventive de Najas major (2)
comme constitué par deux assises de cellules
semblables, alternes, de 8 à 12 cellules cha-
cune, entourant une large cellule axile dont
la paroi est résorbée de bonne heure. La
première rangée représenterait la membrane
rhizogène, la deuxième correspondrait à
dê'facî. Tes poîu'nW Celle qui, chcz Ic Poiamogeton lucens, est
pas éié de»iBé>. formée de cellules vasculaires, libériennes
et conjonctives, mais dont les éléments ne seraient ici nulle-
ment différenciés comme tels, et seraient même restés à l'état
cambial. Seule, la cellule centrale aurait le caractère conduc-
teur et correspondrait à celle de YEiodea et du Poiamogeton,
mais résorberait sa paroi au lieu de l'épaissir. L'auteur s'ap-
puie sur cette structure de la racine du Najas major pour mon-
trer la dégradation organique des plantes aquatiques. Sa des-
cription est acceptée dans les travaux postérieurs {3), Cependant
I. Beitraege zur Kennlnîss der Gattung Najas [m
3. Symétrie de structure des Plantes vasculaires.
t. XIU, 1870-1871, p. lîo.)
3. Costantin, Influence du -milieu sur ta slrttctttre de la racine (Aon. Se,
nat. Bot., 7" série, t. I, 1885, p. 171-17*. ),
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C. Sauv*obau. — Suf la racine du Najas. 5
M. H, Schenck, qui tout récemment a beaucoup étudié les plantes
aquatiques, s'en tient pour la racine du Najas major à la des-
cription citée plus haut, mais considère comme <> très vraisem-
blable qu'on peut démontrer dans la première assise l'exisi
de tubes criblés (i). a
En réalité, la structure est un peu plus complexe qu'c
l'a indiqué.
La racine possède un cylindre central très étroit au n
d'une écorce d'un diamètre beaucoup plus grand. L'assise
fère vue de face, dans une région où les poils ont atteint let
veloppement, se montre constituée par
des cellules très-allongées dans le sens
de la racine et non pilifères; la plupart
des cloisons transversales de séparation
sont occupées par une toute petite cellule
arrondie, qui est la cellule pilifère (Fig. 1).
Les poils sont étroits, longs, cylindriques.
En coupe longitudinale radiale, les cel-
lules pilifères alternent assez régulière-
ment avec celles qui ne porteront jamais
de poil; les premières, beaucoup plus
étroites, un peu triangulaires, à proto-
plasme plus abondant et granuleux, en-
foncent leur base convexe dans les cellules
de l'assise subéreuse sous-jacente, tandis
que la pointe arrive au niveau de la sur-
face de la racine, et la cellule légèrement ^'^- '■
renflée en ce point donne au poil le diamètre qu'il doit p
der (Fig. 2).
La même assise pilifère, étudiée en coupe longitudinale
à fait au sommet de la racine, permet de comprendre cette di
sition : car les cellules y sont toutes semblables l'une à l'a
très aplaties et allongées radialement ; un peu plus hau
encore sous la coiffe, toutes n'ont déjà plus la même forr
les cellules restées étroites alternent avec celles qui se sont a
gées (Fig. 3). Cette différence ira en s' accentuant, et les cel
étroites qui seront les cellules pilifères s'élargiront seulemer
, 3. H. Scbenck, VergUkkende Anatomie der submtrsen Gemaechse (Biblii
botanlca. Cassel, i" fasc, iBSn, p. 63).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
6 JOURNAL DE BOTANIQUE
peu vers leur base, de manière à prendre une section triangu-
laire et à s'enfoncer dans les cellules sous-jacentes.
Avant leur chute, les poils présentent une autre particularité.
Comme si l'aspiration osmotique du protoplasme devait être ren-
due plus active au moment de la maturité des poils, la base con-
vexe s'est accrue vers le haut et vers le bas, ce qui rend les
autres cellules de la même rangée plus largement adossées contre
elles, et même, si l'on n'avait pas suivi les stades antérieurs, on
pourrait être tenté de croire que ces cellules pilifères provien-
nent du cloisonnement tangentiel des cellules subéreuses. Puis,
les cellules non pilifères
\ j ( j l^- — t^*^ I I / / '^^ cette assise externe
vont tomber les premiè-
res, et une coupe longi-
tudinale les montre ré-
duites à de simples laniè-
res déchirées, jaunâtres;
les cellules pilifères très
élargies à la base ont per-
sisté; elles portent encore
les poils, mais munis
d'une collerette plus ou
moins irrégulière, reste
de la paroi externe des
cellules détruites (Fig. 4) .
Les poils absorbantsfonc'
tionnent encore comme tels, car ils ont conservé leur proto-
plasme. Plus tard, les poils tombent et l'assise subéreuse de*
vient totalement externe.
Comme le montrent des coupes du sommet de la racine,
l'assise subéreuse est le seul représentant de l'écorce externe.
Toutes les cellules de l'écorce interne possèdent sur leurs faces
longitudinales les plissements parallèles qui ont été signalés chez
beaucoup de plantes; elles laissent entre elles de nombreux
canaux aérifères séparés par des murs à une seule épaisseur de
cellules (t). L'accroissement des cellules en longueur doit se
continuer pendant quelque temps, car, à la base d'une racine
J de protoplasme ùtlércel-
I^g.3.-
K pUifère
D,g,tza:Jb.GOOg[e
I>f=3
C. Sauvacsau. - Sur la racine du Najas. 7
àg^e, les cellules sont beaucoup plus longTies qu'à i et 2 centi-
mètres de l'extrémité. Beaucoup de cellules, surtout dans cette
dernière région, possèdent près de leur base des hernies plus ou
moins globuleuses ou allongées qui pendent dans la lumière du
canal et peuvent produire du protoplasme intercellulaire.
Les parois radiales de l'endoderme présentent nettement les -
plissements qui se traduisent sur les coupes par les points foncés ;
dans les parties jeunes, tout le reste de ses parois est incolore et
cellulosique ; au contraire, sur des coupes faîtes à la base de ra-
cines âgées, les parois radiales et la paroi tangentielle externe
se sont subérifiées, et ont pris une teinte bru-
nâtre plus ou moins foncée. Parfois cette modifi-
cation tend à envahir l'écorce; les côtés des cel-
lules en contact avec l'endoderme et surtout avec
l'assise subéreuse se colorent de la même ma-
nière sur une plus ou moins grande longueur,
et même assez fréquemment les coupes transver-
sales montrent des taches d'un brun jaunâtre qui
s'étendent sur plusieurs cellules corticales et qui f j- 1
sont produites par une modification de leurs pa-
rois, commençant par les revêtements des canaux
aéritères et les lamelles moyennes. Les petits
méats situés au contact de l'endoderme ou de
l'assise subéreuse sont fréquemment obturés par
une matière de même couleur qui est un produit
du revêtement des espaces in ter cellulaires. Tan-
tôt l'envahissement du méat n'est que partiel,
tantôt l'obturation est complète, et sur des coupes '^^''^ *'
longitudinales on voit ces canaux étroits bouchés par des co-
lonnes irrégulièrement interrompues, qui doivent avoir pour
effet de rendre la racine plus solide.
La racine du Najas minor est plus grêle que celle du Najas
major, mais son parenchyme cortical présente les mêmes carac-
tères et prend naissance par le même mode de cloisonnement.
L'action successive de l'iode et de l'acide sulfurique colore
en bleu les cellules de l'écorce ; les cellules subéreuses prennent
la teinte jaune caractéristique, mais moins nettement que l'endo-
derme, dont on voit très bien sur une racine jeune les points som-
bres du milieu des parois radiales colorées en jaune, et sur les
D,g,tza:Jb.GOOg[e
e JOURNM Dr. 30TANIQUF.
raeines âgées ce sont les parois radiales tout entières et les
parois tangentielles externes qui se colorent ainsi. Les revête-
ments intercellulaires avec leurs épaississements aux coins et les
lamelles moyennes, ou bien restent incolores, ou souvent pren-
nent la teinte jaune, et la matière qui obture partiellement ou
complètement les méats voisins de l'endoderme ou de l'assise
subéreuse se colore de même. Celle-ci est bien un produit du re-
vêtement intercellu taire : car si l'on traite par le carmin aluné
des coupes dont la cellulose a été dissoute par le liquide cupro—
ammoniacal, les parties subérifiées restent incolores, tandis que
les lamelles moyennes,
les revêtements intercel-
lulaires avec leurs épais-
sissements aux coins, se
colorent en rose et la ma-
tière qui obture les méats
se colore de même, fai-
sant complètement corps
avec les revêtements.
Le cylindre central
Najas major (Fig:, 5) est
constitué par un assez
grand nombre de cellules
à parois blanches et na-
«<i/dr. LcatubcgcribiFaiont rrari]iii> crées laissant entre elles
iir'K. -r vai.Mau m ( cil ou i. ^^ ^^^^ petits méats trian-
gulaires, et entourant un vaisseau central ou deux vaisseaux con-
tigus ; elles sont beaucoup plus étroites que celles de l'écorce.
Dans une coupe transversale prise tout à fait à l'extrémité de la
racine, le cylindre central est composé d'une cellule axile entourée
de deux assises de cellules alternes, la plus extérieure étant exac-
tement appliquée contre l'endoderme qui n'a pas encore terminé
ses cloisonnements pour produire le parenchyme cortical. La
figure observée ressemble alors tout à fait au dessin que M. Van
Tieghem a donné de la structure de cette racine ■ Mais cette dispo-
âtiou n'a qu'une durée extrêmement courte: car, à peine formées,
ces cellules, surtout celles de l'assise externe, se cloisonnent, soit
tangentiellement pour séparer des cellules libériennes, soit radia-
lemeot ou obliquement pour multiplier leur nombre. Cette divi-
Flt-s- -A'a/'
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C. Sauvacbau. — Sur ia racine du Najas. 9
sionse fait assez irrégulièrement pour que, finalement, l'on trouve,
suivant les points considérés, 2-5 cellules entre le vaisseau axile
et l'endoderme. Les premiers cloisonnements limitant les cellules
libériennes ont lieu dans 4-6 cellules de l'assise externe correspon-
dant au péricycle, et par conséquent sont formées à ses dépens,
et sont contiguës à l'endoderme. Dans les régions très jeunes,
elles sont très faciles à reconnaître : car de très bonne heure,
elles paraissent vides de protoplasme, tandis que les autres ce!
luJes, y compris le vaisseau axile, sont encore remplies d'un pro-
toplasme abondant avec un gros noyau ; c'est dans ces parties
jeunes que l'on peut constater le plus fréquemment l'existence
Fl|;. 6. - Kajaa minor.
des cribles. Plus tard, on reconnaît encore les tubes criblés, à
leur position et à leur section quadrangulaire ou pentagonale, et
leur nombre varie de to à 15. Ils sont contigus à 1-2-3 cellules
qui paraissent correspondre aux cellules compagnes.
Le vaisseau central perd aussi bientôt tout son protoplasme ;
bien qu'entouré de cellules qui font très légèrement saillie dans
sa cavité, il n'est point dû à la résorption d'une ou de plusieurs
cellules préexistantes ; il a une paroi propre qu'il conserve pen-
dant toute là durée de la racine. Les angles laissés par les cel-
lules qui l'entourent ne lui appartiennent point, ils sont fermés
par Ba membrane propre, laissant ces angles à l'état de très pe-
tits méats et entourant complètement le vaisseau. Ces très petita
méats triangulaires, de même que ceux qui occupent les points
de r Junion des autres cellules du cylindre central, se voient mieux
sur des racines âgées, surtout, si avant de colorer, on a traité
D,g,tza:Jb.GOOg[e
lo JUORNAL DE BOTANIQUE
par l'eau de Javelle. Sur l'une des racines que j'ai étudiées, j'ai
même vu qu'une partie de la membrane s'était séparée des cel-
lules limitantes et flottait dans la lumière du vaisseau. Au lieu
d'un vaisseau, on en trouve parfois, mais plus rarement, deux,
qui ne sont point dûs à ce que la coupe passe à l'endroit où deux
cellules sont séparées par une cloison oblique : car on les trouve
sur une série de coupes successives. Ce vaisseau axile à parois
propres ne possède d'épaississement en aucun point de son par-
cours ni à aucune époque de son existence.
Les autres cellules conservent toujours une couche de cyto-
plasme pariétal; ce sont des cellules conjonctives, plus longues
et plus étroites que celles de l'écorce, et pourvues d'un noyau
très volumineux dont la longueur atteint souvent plusieurs fois
le diamètre des cellules.
En résumé, le cylindre central de la racine du Najas major
est composé de 1-2 vaisseaux axiles, représentant le bois, entou-
rés d'un nombre variable de tubes criblés, la plupart d'origine
péricyclique, séparés entre eux et du vaisseau central par des
cellules conjonctives.
Aucun élément de ce cylindre central n'est jamais lignifié nï
subérifié, toutes les parois se conservent blanches et brillantes,
et la réaction par l'iode et l'acide sulfurique colore toutes ces
cellules en bleu. Pour cette étude, les coupes doivent être très
minces : car, même dans les parties vieilles, alors que les cellules
corticales n'ont plus qu'une couche protoplasmique pariétale
insignifiante, les cellules conjonctives du cylindre central en ont
conservé une couche assez importante qui se colore en jaune
vif, et peut en partie masquer la teinte bleue des parois. Sur des
coupes très minces on peut aussi observer, par cette même réac-
tion, les lamelles moyennes et la mince couche de revêtement
des petits méats que l'on isole d'ailleurs, et que l'on colore en
rose, tout aussi bien que celles de l'écorce, par le liquide cupro-
ammoniacal et le carmin aluné.
Le cylindre central de la racine du Najas minor a la même
nature chimique que celui du Najas major, mais sa structure est
un peu plus simplifiée. Ici, on trouve encore un ou deux vaisseaux
axiles avec leurs parois propres, mais séparés de l'endoderme
par un seul rang de cellules dans lesquelles sont taillés, par des
cloisons tangentielles ou obliques, 3-4-5 tubes criblés, accompa-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
A. Feamcbbt. — Nott sur U Ranunculus chxrophyllM L. 1 1
gnés de cellules étroites ressemblant à des cellules compag-nes
etséparésTun de l'autre par 1-2-3 cellules conjonctives (Fig. 6"7)'
Le cylindre central de la racine du Najas minor et du Najas
wtajor reste donc tout entier cellulosique, et correspond à un
seul faisceau avec vaisseau axile représentant le bois, et liber
périphérique.
NOTE S\JRIJE RANUNCULUS CH^ROPHYLLOS L.
Par U. A. FBANCHET
Linné a emprunté à Bauhin le nom de Ranunculus chairo-
phyllos, mais sans l'appliquer d'une façon précise à la plante que
voulait désigner l'auteur du Pinax. Il a, en effet, reproduit tex-
tuellement dans les deux éditions de son Species la diagnose
incohérente de Guettard, avec addition de cette phrase du Pinax
M Ranunculus cherophyllos Asphodeliradicc »^l la citation de deux
figures qui, on doit le supposer, devaient fixer l'opinion des bo-
tanistes futurs sur l'identité de la plante à laquelle il appliquait
te nom de R. chxrophyllos . Or, il se trouve que ces deux figures
ne sont point en accord avec la phrase descriptive qu'il admet
et que, de plus, elles concernent deux plantes de la région mé-
diterranéenne différentes de celle de Guettard, qui avait trouvé
ta sienne dans les bois de Baville et dans celui de la Barre, près
Etampes. L'espèce figurée par Columna, Ecphr. tab. 311 , est en
effet le R. tnillefoliatus Vahl, de l'Italie méridionale, et celle de
Barrelier, Icon. 581, provenant du mont Soracte, dans l'Etrurie,
bien qu'appartenant au même groupe, demeure indécise à cause
de ses tiges robustes et pluriflores. U est aussi à remarquer que
ni l'une ni l'autre de ces deux espèces ne présente les pédoncules
sillonnés et les sépales réfléchis que Guettard attribue à la
plante d'Etampes (i).
La question se complique encore dans la deuxième édition
du Species par l'addition d'un nouveau synonyme, celui du Pro-
drome de Bauhin : « Ranunculus grumosa radice folio Rammculi
bulbosi •. Cette phrase s'applique en effet inconstestablement à
I. Gucitard n'aura(t-il point décrit la panie supérieure d'un R, bulbosus et la
partie inférieure du R. chairopkyllos } A cette époque, pour les besoins d'une
belle dessiccation, on séparait volontiers les plantes en deux et l'on trouve des
exemples de confusions semblables.
D,B,i..ab,Google
Il JOURNAL DE BOTANIQUK
la plante nommée depuis par Bertoloni J?. Agerii. (Cf. Prodr.
Bauh. p. 95) et qui, particularité bizarre, mais ignorée de Linné,
présente réellement le caractère d'avoir les sépales réfléchis, jus-
tifiant ainsi en partie {car les pédoncules ne sont pas sillonnés)
la diagnose de Guettard copiée par Linné et si parfaitement inap-
plîquable à la plante de la Flore de Paris (i).
II demeure donc établi que Linné a compris sous le nom du
R. chserophyîlos :
i" La plante de Guettard, des environs d'Etampes.
2" Une plante d'Etrurie dont l'identité n'est pas bien établie.
3" Le R. tnillefoliaius , du midi de l'Italie.
4" Le R. Agerii, de Bologne, qui, seul de tous les synonymes
cités, a les sépales réfléchis.
Le R. ckseropkyllos L. n'est donc qu'un composé d'espèces
différentes, et si l'on voulait conserver ce nom, on ne pourrait
l'appliquer qu'à la plante 6gurée par Columna, la seule dont
l'identité puisse être établie, parmi les synonymes de la première
édition du 6^^erw. L'objection tirée de ^habitude oîi l'on est plus
ou moins de donner le nom de R. cA^yff^/y//o5 à la plante de
l'Ouest et du Centre de la France ne saurait prévaloir contre le
chaos de la description linnéenne, pas plus que dans une question
d'identité une diagnose fautive ne saurait prévaloir contre une
figure exacte, comme c'est ici le cas.
J'ajouterai que l'herbier de Linné n'apporte aucun éclaircisse-
ment. La plante qu'on y trouve sous le nom de R. chéerophyllos
est, selon M.J. B. Trimen, une forme du R. orientalis^ et d'autre
part le R. flabellaitis Uesf- s'y rencontre sous l'étiquette du R.
bulbosus.
On trouvera du reste une grande abondance de détails sur
cette question, que paraissent avoir soulevée Chaubard, FragJn.
(1830) et Mérat, Nouv. Fl. des env. de Paris (1836), dans une
notetrès intéressante de M.J. B. Tiïmea^ Jourji.qf Boiauy {i^T^),
p. 225, et dans un travail de M. J. Freyn, Zur Kenntniss einiger
Arien der Gattung Ranunculus, qui fait suite à des observations
sur le même sujet publiées A3M.^\0esterr,- bot. Zeits. XXVI, p. 126-
I. Dans le R. ehafrophyUos des environs de Paris, les sépales finissent quel-
quefois pat devenir très étalés et les pédoncules présentent quelques fines stries
sous la. pubescence qui les recouvre; mais ce n'est point là ce qu'il est convenu
d'appeler des sépales réfléchis et un pédoncule sillonné, dont un bon exemple
est fourni par le R. bulbosus.
D,B,i..ab,Google
p. A. Dangeaku. — Notice biographique surj. Moriire. 13
128. J'adopte volontiers, pour ma part, les conclusions du bota-
niste autrichien.
NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR J. MORIERE
Par M. P. A. DANGEARD
M, Modère, dont ce journal annonçait récemment la mort, a sa
place marquée parmi les botanistes nonnands : les Lamouroux, les
Chauvin, les de Bri'bisson, les Lenormand, les Roberge, etc.
N6 en 181 7 à Cormelles.près Caen, il débuta comme instituteur en
1S57 à Con dé-sur- N oireau ; l'année suivante, il élail nommé directeur
des cours spéciaux au lycée de Caen, Le 15 avril 1859, la Faculté des
sciences de Lyon lui décernait le grade de docteur es sciences natu-
relles pour une thèse de géologie et minéralogie et une ihèst^ de bota-
nique ayant pour titre : Considérations générales sur l'espèce. In-
fluences du climat, du soif delà cuHitreet de Phybridité sur Irs plantes .
Étude spéciale du sol végétal. Ix 10 mai de la même année, il était
chargé d'un cours à la Faculté des sciences de Caen. La chaire qu'il
occupait comprenait à cette époque la géologie, la minéralogie et la
botanique; cette division allait avoir une grande influence sur les tra-
vaux du professeur, qui porta parallèlement ses efforts sur ces trois
enseignements,
M, Morière fut l'ami et le collaborateur de M. A. de Brébîsson,
auteur de la Flore de Normandie; ce dernier lui confia son œuvre;
i elle ne pourrait être en meilleures mains i, disait-tl dans la préface
de la 4' édition en 1869. On sait comment M. Morière s'acquitta de
ce précieux legs; il était préparé à ce travail par un grand nombre
d'herborisations particulières et d'excursions.
M, Morière était, en effet, un botaniste herborisant, « Réunissons-
nous souvent, disait-il (Discours prononcé à la séance solennelle de
rentrée de la Faculté des sciences, le 15 novembre 1863, p. 32), afin
de multiplier ces visites des plantes, d'où l'on revient toujours plus
heureux et plus instruit. • Son plus grand bonheur était de diriger
chaque semaine les excursions des élèves de la Faculté : l'hiver, on
recueillait des algues, des mousses, des champignons; au retour de la
belle saison, on allait faire connaissance avec les stations des plantes
les plus rares de la Normandie.
On doit aussi à M. Morière de nombreuses observations de térato-
logie.
Enfin la paléontologie végétale, par les rapports qu'elle présente
avec la botanique et la géologie, devait attirer son attention, qui ne
D,g,tza:Jb.GOOglC
14 JOURNAL DE BOTANIQUE
laissait échapper aucune occasion de sen'ir la science. Il a publié sur
ce sujet des travaux pour lesquels il prenait toujours l'avis de savants
paléontologistes et l'on trouve dans ses ouvrages la trace des relations
aimables qu'il entretint avec les Brongniart, les de Saporla, les Renault.
M, Morière était lié d'amitié avec les botanistes normands : il con-
serva pieusement leur mémoire dans plusieurs notices biographiques.
Comme professeur de botanique, il avait la garde des collections
léguées à la Faculté; il veillait avec une grande sollicitude sur ces ri-
chesses scientifiques et ne laissait échapper aucune occasion de les
compléter : il était heureux lorsqu'il pouvait venir diriger lui-même
l'arrangement et la classification des magnifiques herbiers qui se trou-
vent dans une salle du Jardin des Plantes de Caen,
Ses travaux ne se bornent pas à la botanique : il a laissé un grand
nombre de mémoires importants et de notes sur la géologie normande
et la minéralogie ; professeur d'agriculture, il a fait pendant de longues
années des conférences qui ont eu une influence considérable sur les
progrès de la culture, de l'industrie locale et de l'économie domestique.
La confiance de ses collègues l'avait désigné pour le poste d'hon-
neiu' de Doyen de la Faculté des sciences; son savoir étendu, son acti-
vité l'appelaient dans un grand nombre de sociétés savantes; au pre-
mier rang se trouve la Société Linnéenne de Normandie, dont il fut
iusque dans ces derniers temps le secrétaire infatigable. Il est tout
naturel que les distinctions les plus hautes soient venues le trouver :
M. Moriére était officier de la Légion d'hoimeur, officier de l'Instruc-
tion publique, chevalier de l'Ordre du Lion néerlandais. Depuis un an,
il était doyen honoraire et professeur honoraire.
M. Morière avait pour ses élèves, — et ils sont nombreux — UQ
dévouement sans bornes, il facilitait leurs débuts, provoquait leurs
premiers travaux, les encourageait et leur donnait en toutes circons-
tances l'appui de son savoir, desesrelationsetdesa légitime influence:
la nouvelle de sa mort a été vivement ressentie par tous.
Nous terminons cetie notice p3r la liste des principales publii
botaniques de M. Morière.
î DIVERSES.
Promenades de la Société Linnéenne de Normandie, excursions à
Vaux-sur-Laison, à la Brèche-au-Diable, à Dives, à jarques (Mémoires de
la Sociéié Unnéenne, vol. IXl.
Excursions entre la Houblonnièrc et Lisieuz, et à Arromanches (Id.
vol. X).
Note sur quelques herborisations faites en lëôo (Caen 1861).
Note sur quelques plantes de la Flore normande {Bulletin de la Société
Linnéenns de Normandie, vol. VII).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. A. Danceard. — Notice èiograpUque sur J. Morure. ij
Note sur quelques herborisations faîtes en iS6i {Mémoires de i'Acadê-
wû des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caeti),
Quelques observations critiques sur les espèces du g;enre Mottolropa
(Bulleti» de la Société Botanique de France, iSda).
Note sur une Liliacée de la Californie {Bull, Soc, Linn.^ vol. VIII).
Compte-rendu de l'excursion de la Société Liaaéenne à Falaise le
16 juillet 1665.
— k Trouville-sur-Mer le 15 juillet 1863.
— à Vire le 8 juillet 1866.
— à Clécy et Condé-sur-Noireau les 38 ei 29 juin 1873, etc.
Note sur la découverte du Pyrola rotundi/olia dans les dunes de Mer-
vîlle (Calvados). — Nouvelle station du Mottolropa kypopitys (Bull. Soe.
lÀHttéenHe de Normandie, tSjS-iSjp).
TÉRATOLOGIE VÉGÉTALE.
Note sur un cas de chorise dans le Galanthus nivaiis et de floriparité
dans le Cardamine pratensis (Caen, 1861).
Transformation des étamines en carpelles dans plusieurs espèces de Pavot
{Mémoires de la Société Linttéenne de Normandie, t86o-i86i).
Note sur plusieurs cas témtologiques offerts par le Colza (/rf., 1863-
Note sur une Fraxinelle monstrueuse {Bull. Soc. Linnéeane de Norman-
die, vol. Vin).
Note sur deux cas de tératologie vég6ta\c{Senecio /acot^a et Plantago
mariiima) (Caen, 1861).
Note sur divers cas tératoloçiques du Tri/oUum repens {Mémoires Soc.
Linn. de Normandie, 186 ^-6 ç).
Cas tératolo^ques offerts par le Primula sinensis (Bull. Soc. Linn. de
Normandie, 3' série, tome VIII).
A citer encore diverses observations analogues relatives au Tulipa Ges-
neriana (Id,, i8jo-i8'j3J^ au Mais {Id., i8j3'j4\ à des fruits de Prunier
[Td., 1878-1879) etc.
Note sur deux végétaux fossiles trouvés dans le département du Calva-
dos (Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, iSS^-Sg).
Note sur un tronc lossile paraissant se rapporter au genre Cycadeomje-
ion (Bull, Soc. Linnéenne de Normandie, 3» série, H' vol.).
Sur les empreintes oflertes par les grès siluriens dans le département
de rOrne et connus vulgairement sous le nom de t Pas de Bœuf 1 {Assa-
eiation française pour l'a-vancemenl des sciences. Congrès de Paris, tSjS),
Considérations générales sur la Flore fossile et spécialement sur celle
dtl Lias (Bulletin Soc. Linnéenne de Normandie, 3° série, IV'' vol.).
Note sur les Equisétacées du grès liasique de Sainte-Honorine-la-Guil-
laume (Orne), /rf., 3" série, V' vol.).
Sur une nouvelle Cycadée fossile trouvée à Montigny (Calvados) dans
le Lias (/rf., 3" série, t. X).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
i6 JOURNAL DE BOTANIQUE
Sur la présence du genre Baitksia dans la craie des environs de Vimou-
tiers (Orne),
Note 1° sur le Tkinn/eldia rkomèoidalis Ectingh.
2" sur le Wîlliamsonia Morieri Sap, et Mar. {BuU. Sec, Linn. de A'or-
ntattdie. 4* série, II' vol.).
VARIÉTÉS
Le tomeutum d'une Mutîsiacée employé oomme matière
textile.
DaDS une lettre datée de Tapin-tzé, ra septembre 18S8, M. l'abbé
Dc-lavay, l'infatigable exploraieur du Yun-nan, doiine des renseignements
curieux sur IVtitisation d'une Mutisiacée chinoise, décrite dans ce Journal,
vol. Il, p. 68, le Gerbera Dtlavayi :
* Cette plante est appelée au Yun-aaû Ta-ko Isao. Les peuplades des
Lo-lo l'utilisent comme plante textile ; ils détachent cette couche feu-
trée qui tapisse le dessous des feuillles, la filent comme du coton et en
fabriquent une toile très chaude pour l'hiver et que l'on dit inusable et
imperméable. La trame seule est de Ta-ho-tsao; la chaîne est faite avec
du âl de chanvre, du moins dans les environs de Tapin-tzé. »
Abbé Del.\vay,
CHRONIQUE
Les galeries de Botanique du Muséum d'hisloire naturelle de Paris, qui étaient
fermées depuis plusieurs mois par suite de iravaui de rangement de collections,
seront prochainement ouvertes de nouveau au public. Mais dès à présent les
botanistes sont admis à y visiter le Carporama qui vient d'y être installé. On
sait qu'il s'agit d'une magnltîque collection de fruits exotiques moulés en cire
exécutée à l'Ile de France par M. de Robillard d'Argentelle au commencement
de ce siècle et donnée au Muséum par ses héritiers.
La Société botanique de France a procédé dans sa séance du 38 décembre à
ses élections annuelles. Ont été élus pour l'année 1889 : Président, M. H. de Vu.-
houin; vice- présidents, MM. G. BaxtiiBH, l'abbé Hub, Mamcin et PAToir».t.AHD.
La Société mycologique de France a éjfaleinent renouvelé son bureau. M. Bou-
DiBR en a été réélu président et MM. Patouillard et Prillibui ont été nommés
Tice-prési dents.
La Société philomathique a célébré le 10 décembre le centij'me anniversaire
de sa fondation. Elle a publié à celte o[:casion un magnifique volume contenant,
avec und nodce de M. Berthclot sur son origine et son histoire, un certain nom-
bre de mémoires dont plusieurs relatifs à des questions de Botanique.
Lt Gérant ; Louis Mohoi.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
lô JANVIER 18119
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
NOTE SUR LE DAUCUS HTSPIDUS DC.
Par M. l'abbé UASCLEP
Parmi les nombreuses formes de Daiicus que l'on rencontre
sur le littoral français, îl en est une qui, bien qu'assez nettement
caractérisée pav son port rameux et trapu, sa tige hérissée de
poils blancs, ses feuilles velues sur les deitx faces et ses fruits
très petits à aigtiillons grêles, subulês dès la base, crochus ou un
peu ranteux, ne laisse pas, depuis bientôt un siècle qu'elle a été
signalée à l'attention des botanistes, de les embarrasser beau-
coup pour sa détermination exacte et n'a pas encore de place
bien définie dans la classification des Daucus français. C'est la
forme décrite par de Candolle, dans la « Flore française « sous
le nom de D. hispidus (i) (excl. synon.) ; elle parait spéciale-
ment localisée sur quelques points des falaises crayeuses de la
Manche et du golfe de Gascogne. Malgré une distribution
géographique aussi restreinte, elle n'a presque jamais été consi-
dérée comme un type spécial aux côtes sur lesquelles elle végète.
Connue depuis 1803 sur les falaises de la Somme et de la Seine-
Inférieure, elle a été successivement rapportée au D. hispidus
de Desfontaines (2), confondue avec les D. guinmifer A^ La-
marck (3) cx.marttimus de Withering (4), ou considérée comme
une simple variété du D. Carota (5). Seul, de Candolle dans le
I. Lamarck et de Candolle, Flore française, 3* édii-, i8o,s, I. IV, p. 33S.
1. Jioucher de Crhiecaur, Entrait de la Flore d'Abbeville et du département
de la Somme, 1803, p. 30. — De Candolle, Flore française, loc. cit. — Paitçuf,
Flore de la Somme, 1S34, p. ifr>, elc.
,1. Grenier et Godroit, Flore de France, 1848, t. I, p. 663. — De Vieq, Flore
de la Somme, 1883, p. 181.
4. De Vicg, Plantes de la vallée de la Bresie, 1877, p. i+.
. 5. De Brebisson, Flore de Normandie, i* édil. p. 105, — DeVicq, CaiaIo£oe
de la Somme, 1S65, p, 108, et Végétation sur le littoral de la Somme, 1876,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
i8 JOURNAL DE BOTANIQUE
Prodrome (i) incline pour faire de son D. hispidus une espèce
trançaîse distincte de toute autre.
En {vésence d'une telle divergence dans les opinions, il m'a
paru intéressant, malgré la faible importance que présente cette
controverse au point de vue de la flore française, de rechercher
quelle peut bien en être la cause, quelle est celle de ces diffé-
rentes opinions qui doit prévaloir, enfin quelle est la valeur à
accorder au D. hispidus, A cet effet j'ai étudié le plus grand
nombre -possible de spécimens de cette forme maritime, soit sur
place, soit en herbier ; j'ai pu ainsi, par la même occasion, me
rendre un compte plus exact de sa distribution en France. Sur
les côtes septentrionales je l'aï observée au Tréport et à Mers,
où sa présence avait déjà été signalée ; je l'ai également recueillie
sur les falaises, près du bourg d" Aidt, mais je ne l'ai pas revue
aux environs de Dieppe. Sur la côte basque sa présence n'avait
pas encore été constatée jusqu'à ce jour ; j'en possède plusieurs
échantillons provenant de l'herbier du docteur Blanchet, de
Bayonne. Les uns, des falaises de la Chambre d'Amour, au nord
de Biarritz, sont confondus avec le D. gummifer de la même
localité; d'autres, sans détermination, ont été recueillis aux
environs de Saint-Jean-de-Luz.
I. — Il est assez facile d'expliquer les différentes opinions des
auteurs à propos du D. hispidus. Boucher de Crèvecœur, de
CandoUe, dans la Flore française, et quelques autres, le rap-
portent au D. hispidus décrit et figuré par Desfontaines dans
la Flora allaniica (2), mais il faut faire remarquer qu'ils ren-
voient à la figure de l'auteur et non au texte ; or, cette figure
concorde bien au premier abord avec notre plante, surtout
pour le détail des fruits. Desfontaines ne figurant pas, chose
singulière, les caractères les plus saillants de son espèce, les
aiguillons épaissis et glochydês en étoile au sommet.
Grenier et Godron, dans leur Flore de France, ne font
aucune allusion au D. hispidus ; ils indiquent, au Tréport et à
Dieppe, le D. gutnntifer, en faisant suivre la citation de ces deux
localités de la mention (DC). D'où provient ce changement?
Le véritable D.gumntifer existe également au Tréport, et ces
t. P. et A. De CandoUe, Prodomus s/stemalis naturalis regnl veg'etabilis,
i83o, IV, p. 313. 1 An sttrps gallica omnlno eadem ac mauricanlca. >
2. Des/onlaines, Flora atlanCica, 1, p. 343, tab. 63.
D,g,tza:Jb.GOOgle
Abb£ Habobt. — N9U nw U Daucus hfspidus DC. 19
auteura n'auront probablement eu communication que des
échantillons de cette espèce.
Quant à de Vicq, qui a eu plusieurs fois l'occasion de voir et
de recueillir des échantillons appartenant aux deux types diffé-
rents, il est manifestement embarrassé, après la correction de
Grenier et Godron. Dans son catalogue des plantes vasculaires
de la Somme (1865), et dans son étude sur le littoral de ce dépar-
tement (1876), il réunit les deux formes sous le titre de D. Ca-
rotayAT. Ai'sptdusdç Brébisson(i), C'était supprimer la difSculté
et noa la résoudre. Dans sa brochure sur les plantes de la vallée
de la Bresle, en 1877, il considère le Daucus du Tréport et de
Mers comme étant le Z>. man'ti'mus With. (2), s'appuyant pro-
bablement en cela sur la remarqne de Grenier et Godron à
propos de cette espèce, que ceux-ci regardent comme une forme
plus velue et plus trapue du D. gumtmifer ; enfin, en 1883, dans
sa Flore, il identifie complètement les D. gutmnifer et tnari-
timttsi,^). Cependant dans son herbier, inséré dans Therbier de
France au Muséum, il étiquette D. martlimus le D. hispidus
DC. du Tréport, et Z>. gummi/er l'échantillon de cette espèce
provenant de la même localité.
II. — Le ^. hispidus DC. n'est certainement pas la même
plante que celle qui a été décrite par Desfontaines dans la Flora
atlantica. Sans doute, sa figure a de nombreux points de res-
semblance avec la forme de nos falaises crayeuses, maïs, je l'ai
déjà fait remarquer , elle est incomplète et par conséquent
fautive. Il suffit pour saisir la différence entre ces deux plantes*
de se reporter à la description. Le Daucus de Desfontaines est
surtout caractérisé par ses fruits à aiguillons épaissis et glo-
chydés en étoile au sommet laculeis seminumpeltato-stellatis *\
au contraire, dans le Daucus de de Candolle les aiguillons sont
très fins au sommet et recourbés, crochus, rarement ramifiés.
Ces caractères distinctifs sont bien suffisants pour trancher com-
plètement le différend ; ils sont constants de part et d'autre, j'ai
eu la bonne fortune, grâce à l'aimable obligeance de M. Fraachet,
I. D. Carola L. var. kispidus Brebiss., FI. Norm,, 3' édit. 105 . Variété
maritime rencontrée au pied des falaises à Mers et au Ttépott. ■
3. D. Carola L. var. tHorilimus {D. marilimus With. — D. gummi/ef
Lmk.?). ■ EboulemenI desTalaîses au Tréport, 1S55, ei à Mers, 1876. •
3. D, Carola L. var. maritimas {D. maritimas With. — D. gummi/er Lmk.
• Eboulementa de:> falaises. — Mers. — tic trouve aussi au Tréport. ■
D,g,tza:Jb.GOOg[e
an JOUKNAL 1>K BOTANtyUK
de pouvoir examiner l'échantillon du D. kispiâtis africain, con-
tenu dans l'herbier de Desfontaines au Muséum, et ayant servi
à sa description : tous les fruits sont tels que je viens de le dire;
le même caractère s'observe également sur d'autres échantillons
de D. hispidiis Desf. , recueillis à Bonifacio et à l'île Rousse,
que j'ai eu l'occasion d'examiner. Quant au port général du
DaucMS de Desfontaînes, il a certainement été mal rendu dans
sa figure, car il est impossible au premier abord de le coniondre
avec celui de la « Flore française, »
Notre Daucus hispidus français des côtes de la Manche et de
l'Océan ne peut être davantage confondu avec le D. gutntnifer
de Lamarck. Cette fois encore les caractères tirés du fruit pour-
raient suffire à établir la différence. Le D. giiminifer a les fruits
plus larges, armés d'aiguillojis triangulaires, dilatés et con-
fluents à la base; les aiguillons sont toujours, au contraire,
très grêles et bien distincts dès la base dans le D. hispidus DC.
D'autre part, les feuilles du D. guimnifer sont luisantes et
presque com-plètement glabres sur la face supérieure, tandis que
celles du D. hispidus DC. sont velues sur les deux faces.
Enfin le port et surtout l'aspect sont différents. Je préciserai
mieux d'ailleurs tous ces caractères distinctifs dans le tableau
récapitulatif qui termine cet article.
Peut-on davantage prétendre à l'identité du D. maritimus
With. et du D. hispidus DC. ? Je ne le crois pas. Sans avoir à
me prononcer ici sur la similitude des D. ntaritintus et guttt'
inifer, je dirai simplement que quelques caractères essentiels du
Daucus des côtes anglaises excluent absolument toute idée d'as-
similation avec celui des falaises des environs du Tréport ou de
Biarritz. La plante de Withering, comme le D. guntmijer, a les
feuilles d'un vert sombre, luisant « leaves of a dark green,
glossy (i) » et les aiguillons des fruits sont aplatis « bristles of
the seeds flattened (2) > ; il est donc inutile d'insister davantage.
D'autre part, la figure que donne Withering de son Daucus n'a
absolument rien du port du D. hispidus DC; or elle est, dit-il,
d'une irréprochable exactitude; « The gênerai habit, and pré-
cise shape of the leaves are ace urately delineated i> .
T. W. Wiikerîng, An arrangement of Brîlish plants, iMiS, l. II, p. 391. —
PI. ,2. B, U.
it orSritish plants by W. Withering,
D,B,l..ab,G00glC
Abbé Masclkp. -~ Noie sur le Daucus hispîdus DC. z\
Enfin doit-on considérer le Daucus hispidus comme une
simple variété maritime du D. Carota ? Par 5gs fruits pltis petits
et plus étroits , ses aiguillons crochus ordinairement dirigés en.
grande partie vers le liaut^ sa villosiié si particulière et tout
un ensemble de caractères affectant son port général, le D. his^
pidus diffère autant, à mon avis, du D. Carota qu'en diffère lui-
pième le D. gummifer ; c'est donc, comme ce dernier, une forme
végétale assez nettement caractérisée pour occuper dans la flore
de France une place bien déterminée.
m. — Quelle doit-être cette place, ou mieux quelle est la
valeur spécifique du Daucus hispidus DC. ? En comparant quel-
ques-uns de mes nombreux spécimens avec des échantillons de
D. Carota et de D. gummifer, j'ai été surpris d'observer entre
ces trois types, en particulier pour le fruit, qui présente, à mon
avis, les caractères distïnctifs les plus importants, certaines formes
de transition parfaitement graduées ; quelques-unes pouvaient
indifféremment être rapportées au Carota, au gummifer ou à
Vhispidus. En présence de ces transitions nombreuses et insen-
sibles, je suis arrivé à cette conclusion que toutes les formes de
Daucus que l'on rencontre sur le littoral de la Manche et de
l'Océan sont dérivées d'une seule et même espèce, le D. Carota
de Linné. Cependant, comme malgré cette origine commune on
distingue facilement au milieu de ce grand nombre de formes
intermédiaires trois principales qui, étudiées séparément, pour-
raient être considérées comme des espèces distinctes et autour
desquelles viennent se grouper toutes les autres, je ne considère
pas les Daucus guntmifer Gtkispidus comme de simples variétés;
ce sont, avec le D, Carota de Grenier et Godron, des sous-es-
pèces, ou mieux des types, qui servent comme de jalons pour
aider à subdiviser un stirpe primitif unique. De cette façon, on
leur conserve dans la classification la place due à leurs carac-
tères et on montre leur dépendance réciproque. C'est ce que je
me suis efforcé d'établir dans le tableau suivant. Il résume et pré-
cise même tout ce que je viens de dire. Jugeant inutile d'y repro-
duire les descriptions d'auteurs bien connus, je me suis contenté
d'indiquer dans ces courtes diagnoses quelques caractères sail-
lants rires du port général de la plante et surtout de la forme,
de la grandeur et de la disposition du fruit et de ses aiguillons.
Je les fais suivre d'un court aperçu sur la distriburion géogra-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
9t JOURNAL DE BOTANIQUE
phîque de chacun de ces types sur le littoral français de la
Maache et de l'Océan, de manière à érit» à l'aTenir toute coa-
fiision dans les Flores.
Daucus Carota L., Spec. 348.
Ty^ a : CaroU. — (ZJ. Caro/a Gren. et Godr., FI. fr. p. 665.).
Fi'uil ellipsoïde, à face commissuralc envlroa / /ois plus longue
que large (3™" de larg. sur +"■ de long, en moy.) ; aiguillotts suàuiés
dès la èase, disposés autour de la face commissurale en rayonnant, per-
pendiculaires à l'axe.
Forma littoralis ." Tige presque nulle, rameaux (rès courts, souvent
e/a/M complètement sur le sol, kispides, feuilles d'un î«r/j(îM*yM*,
assez consistantes.
Cette ftjrme est répandue sur toutes les cotes de la Manche et de
l'Océan; elle y fructifie souvent mal.
Type % : gununifer. — {p. gummifer Lamk, Dict. I, p. 634;
Gren.etGodr.,Fl. fr.,p. 669;Lloyd!,FI. p. 151; etc. — D.viaritimus
With.?)
Fruit ovoïde, k face commissurale environ aussi longue que large
(2-3"°'), aignillons souvent de moins de i"" de long-, triangulaires,
dilatés et confluents à la base, généralement tous ascendants.
Tige courte, épaisse, hérissée, ainsi que la base des rameaux, de
poils réfléchis; feuilles épaisses, luisantes et presque complètement
glabres sur la face supérieure. Plante de I à 3 décim. , d'un verlj'au-
itâire dans toutes ses parties.
— Falaises crayeuses du Blanc-Ne: (Pas-de-Calais) et du Tréport
(Seine-Infér.)! ; au sud de cette localité on le rencontre çà et là sur les
falaises et les rochers maritimes jusqu'à la Vilaine (Cfr. Gren. et
Godr., de Brébisson, Lloyd, FI.) ; Poulingaen (Bardin in Lloyd) et ile
Leven (Bureau!) dans la Loire-Inférieure; falaises de la Chambre
d'Amour à la pointe Sainte- Anne, Bass.-Pyrén. (Blanchet!, Foucaud,
etc.).
Type-;: ydipiàm. — {D . hispidus DC., Fl.fr. 4, p. 328, non Des-
font.)
Fruit plus petit et plus étroit que dans les deux types précédents,
à face commissurale plus de t fois plus longue que large (envir. i™"
de larg. sur 3"" de long.) ; aiguillons très grêles, subulés dès la base,
crochus au sommet, quelquefois ramifiés, ceux des deux fiers supé-
riêm^ ordinairement ascendants et formant un angle aigu avec la ligne
D,g,tza:Jb.GOOg[e
N, PATODtLLun. — Fragments if^fcohgiçues. 33
oommissuiale périphérique, ceux du tiers inférieur souvent dirigés
vers le Sas.
Tige coitfley épaisse et tordue, ainsi que la base des rameaux ;
feuilles un peu moins épaisses que dans le tj-pe gummifer, velues sur
l*s deux/aces. Plante de j à 4 décim., d'un vert pâle dans toutes ses
parties, couverte, surtout à la base, de longs poils blancs ré^éckis; se
distingue & première vue du D. gummifer par son aspect blanchâtre.
— Lieux herbeux, escarpements et éboulîs des falaises crayeuses
d'Ault, de Mers (Somme) et du Tréport (Sein.-Infér.) ! ; falaises
crayeuses de la Chambre d'Amour et des envir. de Saint- Jeande-Lua,
Basses-Pyrénées! (Herb. Masclef, ex herb. Blanchet).
FRAGMENTS MYCOLOGIQUES
(SmiU.)
Par M. N. PATOUILJJARD
Le genre Lachnocladium Lev.
Lorsque Leveillé, dans ses Champignons du Muséum (i)
étudia les Hyméoomycètes rameux à forme de Clavaire, îl dis-
tribua les espèces L'gneuses ou coriaces dans deux genres :
Merisma Pers. et Ert'ocladus Lev.
Le genre Merisma Fers, fut modifié de façon qu'il se trouva
limité aux < Clavaires qui ont la consistance de Tkélépkores >.
Toutes les espèces dont les ramifications sont étalées en lames
et qui ont l'hyménium nettement unilatéral furent rejetées dans
les Théléphorécs vraies.
D'autre part, les Hyménomycètes clavariformes dont la sur-
face est plus ou moins velue furent placés dans un genre spécial,
établi sous le nom SEriocUtdtts et caractérisé comme il suit :
e ReceptaculutH coriaceum, ramosum; rami compressa vel
tereies, tomentost, ubtque fructiferii Fungi coralloidei, epixyli
vel terrestres. »
Plus tard le nom à^ Eriocladus fut changé en celui de LacAno-
cladiunt (in Dict. d'Orbigny) qui a été conservé ' depuis cette
époque par tous les auteurs .
Les Lachnocladium corre^ondent aux Clavaires de la section
« Velutinae » de VEpicrtsis de Pries; déjà dans cet ouvrage,
I, Annales des Sciences nainreUes, iSfâ.
D,g,tza:Jb.GOOglC
34 JOURNAL Dr, BOTANIQUE
puis dans le Sttmnui Veget. Scar.din. du même auteur, on fait
remarquer que toutes les Clavaires velues sont à spores inconnues. -
Les auteurs plus récents sont également muets sur les caractères
carpologiques de ces Champignons.
C'est à l'étude de ces caractères que nous nous sommes atta-
chés dans la présente note. Nous avons mis à contribution la riche
collection du Muséum d'Histoire naturelle, qui renferme presque
tous les types des auteurs.
L'examen de la diagnose de Leveillé citée plus haut montre
qu'il n'était pas absolument certain de la distribution de l'hymé-
nium sur toute la surface des rameaux; c'est qu'en effet, si quel-
ques espèces ont l'hyménium réellement amphîgène et comme
telles sont de véritables Clavaires, il en est un grand nombre où
la membrane fruaifère ne recouvre qu'une face unique des
branches, ou est localisée en des points bien déterminés : ces es-
pèces se rapprochent donc plus des Théléphores que des Cla-
vaires.
Ces deux manières d'être ont fait que certains mycolo-
gues placent le genre Lachnocladimn à la suite des Clavaires,
comme le faisait Leveillé, et que d'autres (Berkeley : CubaH
Fungi, etc.) le mettent parmi tes Théléphorées. En réalité, ce
groupe est composé d'éléments hétérogènes qui doivent être
éloignés les uns des autres comme il sera indiqué plus loin.
La même remarque doit être faite pour le genre Merisfna
(Pers.) Lev. : les espèces de ce genre qui ont l'hyménium am-
phigènc, ayant une consistance dure, tenace, deviennent des
Plerula, tandis que les autres, à hyménium limité, doivent ren-
trer dans une des sections des f-azhnocladiutn.
Examinés au point de vue de la villosîté, les Lachnocladium
nous fournissent des observations parallèles à celles de la distri-
bution de l'hyménium : les L, brasiliense Lev. et /,. diva-
ricatunt {Mert'sma Lev.), qui ont l'hyménium amphîgène, onf
les rameaux couverts uniformément d'un tomentum délicat
constitué par àespoiVs aigus, rarement simples, plus souvent ra-
meux, étoiles ou irrégulièrement fourchus dichotomes. Ces deux
espèces seules dans toutes celles que nous avons étudiées nous ont
montré de véritables poils, et dans toutes les deux nous n'avons
pu rencontrer les spores.
Ailleurs {L. /urceUaium, L. ittbulosumy etc.) la suriace des
D,g,tza:Jb.GOOglC
N, pATouiLi.ARD. — Fragnteitts taycologiqitcs. 15
rameaux est couverte d^un^ J>ulvérzilence {à la loupe) limitée à
une face unique. Cette pulvérulence est causée non par de véri-.
tables poils, mais simplement par des amas de spores disposées
en petits tas sur toute la partie fertile. A ce sujet il est nécessaire
de remarquer que tous les spécimens que nous avons vus étaient
secs, de même que les descriptions originales ont été faites sur
des plantes d'herbier, en sorte que rien ne prouve que ces Cham-
pignons étaient pulvérulents à l'état frais. En effet, bon nombre
de Clavaires indigènes, qui sont glabres sur le vivant, deviennent
pulvérulentes par dessiccation; telles sont les Cl. aurea, Bafryiis,
condensaia, ^acct{/a,^avida, etc., et si on ne connaissait pas leur
consistance ainsi que leur hyménium amphîgène, on serait tenté
de les foire rentrer dans le genre Lachnocladium.
Quelques espèces(Z.yK«(7A.î, aciculare, compressum), placées
primitivement par Leveillé dans le genre Merisnta {Ann. Se.
Nat. , 184.5, 2iP- ^^li 208), ont les rameaux absolument glabres ':
ils ne sont ni sétuleux ni pulvérulents, mais le tronc commun est
seul velu à la manière de beaucoup de Théléphores : les poil»
sont formés par des paquets d'hyphes séparés de la masse géné-
rale. Les spécimens que nous avons eus entre les mains étaient
stériles, en aorte que la place de ces plantes reste douteuse..
Ajoutons que leur tissu est différent de celui des autres Lachno-
eladtUtn; les hyphes sont plus volumineuses, plus tenaces, et la
consistance des plantes est tout à fait ligneuse.
Enfin il en est qui ont les rameaux glabres {L. cartilagi-
neunt Bk.) mais qui ne rentrent pas moins dans notre genre, à
cause de l'hyménium unilatéral, aisément reconnaissable à une
coloration différente.
La forme générale des Lachnocladium est celle des Clavaires
de la section Ramaria, c'est-à-dire qu'ils sont formés d'un tronc
commun qui se divise en rameaux plus ou moins fourchus. Ces
rameaux sont cylindracés ou aplatis, aigus, arrondis ou élargis
au sommet, lisses sur les deux faces ou ayant l'une d'elles fgéné-
ralement la face fertile) plus ou moins canaliculée. Les bifurca-
tions des rameaux ont en général une forme semi-circulaire, les
aisselles sont aplaties et fertiles sur les deux faces.
La consistance est très variable; certaines espèces sont pres-
que charnues, d'autres sont cartilagineuses, et quelques-unes sont
absolument ligneuses.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
96 JUURNAL DE BOTANIQUE
Les spores appartîeiuieat à deux types bien distincts : les
unes sont ovoïdes, lisses et de couleur ocre pâle ; les autres sont
ovoïdes apiculées à une extrémité, brunes et échinulées verni-
queuses .
Les con^dérations qui précèdent nous amènent à classer le
genre Lachnocladium de la manière suivante.
Section I. — La,chndclju>iuu Lev.
Rameaux cylindracés, tnturemtnt tonunieux par des poils simpUs
eu rameux, spores inconnues. Plantes coriaces.
1. Lachnocladium brasiliens» l..ev., Ann. Se. nai., 1846,
Champigc. du Mus. n" 315. (BHocladus.)
Herb. Mus. Par. : Sur les troncs; Babia, Brésil (Blanchet). —
Guyane (Méllnon). — Tkelephorabrasiliensis\jî\., Herbariumofthe
U. S. Norik Pacific Exploring Expédition under eomnt. Ringgold
and Rodgers (C. Wright coll.).
2. Laobnocladium divarioatum Berk.
Herb. Mus. Par. : Clavaria divaricata Berk. (^Merisma Lev.).
Surinam (Hoslman, n" 501).
Section H. — Coniocladiuh Pat,
Rameaux arrondis ou comprimés, plus ou moins ciarnus, co-
riaces, cartilagineux, élastiques, Hyménium unilatéral. Spores ocra'
des pâles, lisses. Epixyles ou terrestres.
3. LacIuiGcladiam {Eriocladus) faroellatum Lev. ioc. cil.
n" 21 [. — Spores 8-9 X 4*5 f ■
Herb. Mus. Par. : Clavaria furcellata Fr., Bolivie, vallées entre
Tipoani et Apolobamba (Weddel, 1847); Rio-de -Janeiro {Aug. Saint-
Hilaire).
4. Lachnocladium cai-tilagineum Berk. et Cuit.
Sports 6-7 X4-5.''-
Herb. Mus. Par. : L. cartilagineum B. et C, Ftmgi Cuàenses
Wrigkliani, n" 388.
5. Lachnocladium s:eiiiculatum Lev., loc. cit., a" 193.
Spores 4 X 3 f'.
Herb. Mus. Par. : Clavaria geniculata Lev. ; Paramaribo (Kegel,
a- 586).
6. Lachnocladium pallidnm B, et C, Cuban Fungi n° 460.
Spores ovoïdes, subglobuleuses ; 4 ^.
Herb. Mus. Par. : Clavaria pallida^.^\.C,FtmgiCub. Wrigklianif
San Andres Tuxtla (Mexique).
7. Lachnocladium cervinum B. et C, loc. cil., n" 459.
Spores du précédent; 5 p.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E, MAUHVADn. — A propos du Rananculus cha:raphyllos. ay
Hexb. Mus. Par. : Clavaria cervitia B. et C. Cuba (Wright) ; Gna*
deloupe (L'Hermînier).
g. Lachnocladium claTarioideutn Pat. nov. sp. — Stipe
reoflé à la base, comprimé, strié, blanc ronssâtre, long de 3-4
centimètres sur 3-4 millîm. d'épaisseur, divisé au sommet en ra-
meaux fastigiés, comprimés et canalicnléea, bi-trichotomes, épus
de i/a à i mûlim.; pointes stériles, longues et fauves, zone hymé-
nifère d'un blanc roussâtre, unilatérale, lisse; spores ovoïdes, à
peine jaunâtres (sub lente), lisses, à une gouttelette; 4-5 X 3f ■
Plante tenace, ayant l'aspect d'une Clavaire. Hauteur 5-8
centimètres.
Sur la terre, Guyane Française (Maronï) ; Melinon n" 70.
Affine au L. cartt'lag^'jteum, mais à spores plus petites.
9. Lachnocladium Tiolacexun Pat, nov. sp. — Stipe tu-
béreux àla base, haut de 1-5 centimètres, très grêle {3-3 millim.
d'épaisseur), comprimé, blanchâtre, divisé au sommet en rameaux
festigiés, violets grisâtres, épais de i milUm. environ, bi-tricho-
tomes, comprimés, canaliculés, aigus à l'extrémité. Zone hymé-
ntfère unilatérale, glabre, blanchâtre , spores ovoïdes, jaunâtres,
lisses,4-5X3.«'
Fiante tenace, haute de 5 à 8 centimètres.
Sur le sol humide, sous bois, Guyane Française (Maroni),
Melinon n° loi . (A suivre.)
A PROPOS DU RANUNCULUS CHMROPHYLLOS
Nous avons reçu de M. Maliavaud la lettre suivante que nous nous em-
pressons de publier.
Monsieur le Directeur,
L'auteur d'une ■ Note sur le Rattunculus chxrephylîos » insé-
rée dans le dernier numéro de votre Journal, examinant avec une
érudition et une compétence incontestables, relativement à cette
espèce, la question de nomenclature que j'avais précédemment
tr^tée (1), se prononce en faveur de la réforme proposée par
M. Freyn et qu'il a d'ailleurs adoptée depuis longtemps dans ses
ouvrages. C'est nue conclusion contraire à celle de mon article.
Voulez-vous me permettre, sans rentrer dans le fcmd du débat,
I. Jonntal de Botanique, N*du i6dêceiiibre iS88.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
a8 JOURNAL DE BOTANIQUK
ile répondre à mon savant contradicteur par une simple re-
marque?
D'après M. Freyn et ceux qui partagent sa manière de voir,
le Ranunculus chœropkyllos de la tradition lînnéenne et le
R. Jiabellatus Desf, correspondraient au même type, et, les
deux expressions étant ainsi parfaitement synonymes, laseconde,
plus précise que la première, la remplacerait avantageusement.
Mais, ainsi que je l'ai déjà fait observer, la prémisse sur la-
quelle est fondée cette innovation n'est admise que par quelques
botanistes; le plus grand nombre, à l'exemple de Grenier, de
Boissier, de M. Cosson, etc., distinguent la plante africaine, au
moins à titre de variété, de l'espèce française; ils estiment que
Jiabellatus n'est pas synonyme de chserophylloSt et l'abandon de
ce dernier terme les oblige d'en créer un nouveau.
On peut apprécier l'opportunité de cette controverse par ses
conséquences. Naguère, sauf quelques réserves théoriques, tout
le monde était d'accord sur l'emploi du terme cliéerophyllos
et l'espèce ainsi nommée n'était pas, du moins pratiquement^
au nombre des litigieuses. La nouvelle casuistique est venue
changer tout cela. Tandis que beaucoup de botanistes res-
teront iîdèles à une tradition séculaire, quelques-uns s'appli-
queront à rechercher dans l'obscunté des textes prélinnéens
l'emploi présumé le plus orthodoxe du nom spécifique remis en
question, et comme cette sorte d'exégèse, ainsi que l'a fort bien
montré mon savant contradicteur, est une source d'interpréta-
tions variées, la forme privilégiée mise en possession du nom
linnéen sera, pour l'un des commentateurs le Ranunculus Agerii
Bertol,, pour un autre le ^. millefolialus'VaAA, etc., déserte
qu'une expression qui avait jadis un sens précis et fixé par l'u-
sage sera désormais indécise et sujette à l'équivoque. La meil-
leure nomenclature, à mon avis, la plus favorable au progrès
scientifique, serait celle qui assignerait à chaque objet un nom
correct et universellement accepté. Nous sommes iort loin, hé-
las ! de cet idéal, mais ce n'est pas une raison pour s'en éloigner
de plus en plus en obscurcissant ce qui restait clair jusqu'à ce
jour. Aussi je me rallie pleinement, pour ma part, à la conclu-
sion formulée dans les termes suivants par l'illustre Boissîer :
" Ranuncuhts chairopkyllos : Ex cl. J. Freyn et aliorum ob-
servationibus patet Lionsei descriptionem et specimina ejus her-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Notice biographique sur H. Loret. ly
barii ad alîam vel alias species dubïas spectare; nihilominus ne
confusio major oriatur prescriptionîs jure leg-em priorïtatis tem-.
perans hanc speciem ab omnibus botanicis sub hoc nomine jam-
dudum notam, cl. Trlm^n {Journal of Bolany, 1873) secutus,sub
chéerophyllo Auct. enumerare aptius autumo (1) ».
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, etc.
Ern. Maunvai'd.
NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR H. LORET
W. Henri Loret est mort à Montpellier, le 4 diîcembre 18S8. Il était
ni- le 1 2 octobre 181 1 , à Jarnac-Champagne, dans la Charcnte-Infi-rieure*
Il fut tiève du petit Séminaire de Pons, de 1826 à 1S30, et manifesta
pendant longtemps l'inteutiou d'entrer dans les ordres; il enseigna
mi^mc les humanités dans l'établissement dont il avait été l'élève ; mai»
sa santé délicate dut lui faire abandonner ses projets. II se mit à voya-
ger, parcourut à plusieurs reprises le midi de la France et l'Italie er
vint finalement se fixer à Montpellier, en 1S60, croyOns-nous,
Il paraît n'avoir cherché d'abord dans la Botanique qu'un moyen
de se distraire et acquit une grande érudition. D'une santé trop (aible
pour supporter les hivers humides du nord et les étés trop chauds du
midi, iJ quittait Montpellier dès les premières chaleurs pour établir ses
quartiers d'été dans un village de montagne; ne pouvant herboriser
lui-même, il comptait beaucoup sur les instituteurs, chez lesquels il se
logeait de préférence, et s'efforçait de leur donner le goût de l'herbo-
risation; il se procurait aussi des plantes par les écoliers auxquels il
promettait des récompenses pour les espèces intéressantes qu'ils lui
rapportaient. Ne pouvant étudier lui-même la nature sur place, Loret
se dirigea surtout vers l'étude des herbiers. Il n'aimait pas la société,
vivait fort retiré et ne voyait qu'un petit nombre de personnes. ^Vussi
possède-t-on très peu de renseignements sur sa vie.
Ses princip>aux travaux sont :
I, — Glanes d'un botaniste avec des observations sur quelques espèces du
midi de ]a France {Bull, de la Soe. toi. de France, 1859), br. io-8 de.
71 pages.
3. — L'herbier de Marchand et Lapeyrouse {Bull, de la Soe. bot. de France,
1860), br. in-8 de 12 p.— En collaboration avec Timbal-Lagraic.
3. — L'herbier de la Lozère et M. Prost (Bull, de la Soc. d'Agric, Indus-
trie, Sciences et Artsdudepari.de la Losère,yi\\(\^ br, in-8 de 54 p., 1863.
4 — Mes herborisations au Bousquet d'Orh et au Caylar (Hérault) en 1864,
1. Flora Oricntalis, Supplemintum, page ù.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3» JOURNAL DE BOTANIQUE
avec des conaidéradona sur la Flore de Montpellier (Mém. de FAe. d**
Se. et Lettres de Montpellier, 1864), 10 p. in-4.
5. — Révision comparative de l'herbier et de l'histoire abrégée des Pyré-
nées de Lapeyrouse, br. in-8 de 86 p. — En collabor. avec M, Cloa,
6. — Promenades botaniques dans l'arrondissement de Saint-Pons-de-Tho»
mière en 1866, suivies des décovivertes récentes faîtes par nos amis daoa
l'Hérault {Bull, de la S&e. bot. de Fr., xm, i366), p. 440-455-
7. — Note sur une dizaine de plantes nouvelles pour la Flore de Montpel-
lier et de l'Hérault {Bull, de la Soc. het. de Fr.^ xvi, 1869), 385-289.
8. — Herborisations dans l'Hérault en 1867 {Bull, de la Société Bat. dg
France, XV, 1868), p. 104-107.
9. — Note sur cinquante plantes des herbiers de Montpellier et quelques
autres espèces nouvelles pour la Flore de l'Hérault (5»//. f^£ la Soc.bot,
de FroMce, Xix, 1872), p, 305-309.
10. — Des régions botaniques de l'Hérault, avec une appréciation prélimi-
naire des causes qui nous privent, depuis un siècle, d'une Flore de
Montpellier {Retme des sciences naturelles, 1873).
11. — De l'herbier connu sous le nom d'herbier Magnol {Mém. de PAcad,
des Se. et Lettres de itontpeUier, scct. des Se., vi, p. 435).
13. — Causeries botaniques, second supplément aux glanes d'un botaniste
{Bull, de la Soc. bot. de France, XXVIl, 1880), p. 365-374.
13. — Etude du Prodrome de M. Lamotte {Revue des Sciences naturelles^
juin 1883, br. in.8 de 3i p.
14. — Flore de Montpellier, comprenant l'analyse descriptive des plantes
vasculaires del'Héraull etc., avec une carte du département; 3 vol. in-ia
de 918 p.; Montpellier et Paris, 1876. — En collaboration de M. A, Bar-
randon.
15. — Flore de Montpellier, etc., etc. Deuxième édition, Montpellier et
Paris, 1886, i vol. in-8 de 664 p.
VARIÉTÉS
Chambres chaudes.
Les chambres chaudes sont des appareils qui ont pour but de mainte-
nir une préparation à une certaine température dans le champ du mi-
croscope, de manière à permettre de suivre son évolution à tous les
instants.
Le réglage de la température peut s'opérer par différents procédés.
l'Dans la chambre chaude de M. Vignal (1), c'est à l'aide du ré-
gulateur de d'Arsonval. Au dessus de la caisse contenant l'eau se trouve
on tube de verre où le liquide s'élève plus ou moins haut en se dila-
tant. Cette colonne liquide exerce une pression sur ta plaque du régu-
I. Archives de physiologie, Vil.
D,g,tza:Jb.GOOg[e ,
Variélét. 31
lateui qui facilite ou entrave l'accès du gas qui se rend à un brûleur
placé au dessous d'un tube appendiculaire eo condnuité avec la chambre
à eau.
3° L'appareil indiqué par M. Malassez ( t) est beaucoup plus dm<
pie, mais aussi bleu moÎDs pariait. Sa fabrication, il est vrai, sera bien
moins dispendieuse. C'est une lame de métal placée sur la platine du
microscope chaufTée simplement par un appendice métallique au des-
sous de l'extrémité duquel se trouve un brûleur. La lame de métal est
couverte d'une boîte de même nature, perforée en son centre, dans la-
quelle la préparadon est glissée. Un thermomètre plongé dans la
chambre donne la température.
3° La chambre construite par M. Batbs (a) est à la fois plus par-
faite et plus compliquée. Le chauffoge s'opère encore à l'aide d'un
appendice métallique qui se trouve sous un brûletu, mais ici la chaleur
est transmise i un liquide, mélange d'eau et de glycérine, qui remplit
la chambre. Le réglage de la température s'opère à l'aide d'un ther-
momètre électrique contenant un Index mercuriel à sa partie supérieure.
Quand les deux colonnes de mercure se rejoignent, le courant passe,
ime bobine entourant un fer doux attire une plaque qui ferme le pas-
sage du gaz. }, C.
Note sur le Vicia villosa Roth,
Les descriptions que donnent la plupart des Flores du Vida vil-
losa Roth sont tellement variables, et diffèrent à lui tel point de la
description princcps, que nous croyons être utile à nos confrères en
leur donnant le texte exact du Tnniamen Jlorm Germanicm de cet
auteur, II, 2* partie, p. 1S2.
VICIA vUtosa.
V- pedunculis muUîfloris, florïbus îmbricatis, foliolis ovalibus villosis,
stipulis nervosis basi dentatis.
Similis Vicia Craccaf., differt autem : i . Caule debiliure cum foUis, sd>
pulîs et pedunculis villosissimo. i. Radice anaua; nec perenni. 3. Stipulis
nervosis, semisagittatis quidem, sed ovato-lanceolatis, triplo saltem latiori-
bus, basi uno alterove dente notatîs, praicjpue in inferioribus. 4. Foliolis
reniotioribu9,ovalibus;nec ]ineari4anceolatis,pubescentibus,approximatia.
' 5. Floribus duplo fere majoribus, spedosioribus, pur pureo-vio lace is.
6. Calyce villis loogis adsperso : denHtiK setaceis, triplo longioribus et
villis longis obsessis; nec linearibus, superioribus obsoletis. 7. Lcgumi-
niius duplo latioribus et scsqui longioribus. 8. Sintim'lus duplo majoribus,
pulvere fuliginiso quasi adspersis, griseis; nec aigris, glabris.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3» JOURNAL DE BOTAN[QUE
11 semble qu'une description aussi nette et aussi détaillée ne puisse
laisser place à aucune incertitude. Il suffit cependant de comparer en-
tre elles et de rapprocher de celle-ci les descriptions de la pntsque
universalité des flores modernes pour reconnaître que ce ocra a été
appliqué Â plusieurs plantes différentes et toutes plus ou moins éloi-
gnées de celle désignée par Roth. Il est cependant élémentaire, lors-
qu'un nom est emprunté à un, auteur, de puiser dans ce même auteur
les éléments de la description, et de s'abstenir de toute fantaisie.
COPINEAU.
Nouvelle méthode pour reconnftttre de petites quantités
d'invertine (i).
Le Bacilltis phosphorescfiis Hermès {Micrococcits phosphorescens
Cohn, M. Pfliigeri Ludwîg), qui se rencontre sur les poissons salés,
jouit de la propriété de luire quand il se développe dans le glucose et
de perdre son éclat phosphorescent en présence du saccharose.
■ Otte propriété peut servir à déceler une faible quantité de sucrasc
ou invertine. Dans ce but, on prépare une décoction de poisson dans
l'eau de mer, on y ajoute 7 0/0 de gélatine et on mélange avec une cul-
ture du Bacille précédent. Après coagulation, on a un substratum régu-
lièrement lumineux. Cette force lumineuse s'atténue au bout de deux
ou trois jours et l'on possède un milieu d'une extrême sensibilité aui
agents chimiques. Si on ajoute du saccharose sur la gélatine, l'intoQ-
sité lumineuse ne change pas ; mais si cette solution est additionnée
d'une trace d'invertine, de levure de bière, ou d'un élément quelconque
produisant l'invertine, il se forme au bout de peu de temps une large-
plaque lumineuse sur le substratum. J. C.
CHRONIQUE
L'Académie des sciences a procéilê dans sa séance publique liu 14 décembre i
la diitribution de ses prix, parmi lesquels nous relevons les suivants :
l.c prix Desmazièrcs a éié décerné à M. V. Faïod pour un Mémoire intitulé :
Prodrome d'une histoire aaturelU des Agaricinées.
Le prix Montagne a été décerné à M. Gastos Bonmibe pour un Mémoire sur
la syntÂfse des Lichens.
Une iDentian honorable a été accordée à M. L. Manouj pour ses Recherches
sur ta pénélralioH ou la sortie des gas datts tes ptanles, et une citation hono-
rable à M. PbVrou pour deux Mémoires ayant pour objet, l'un l'atmoiphère interne
des feuilles, l'autre Tempo i son nement par l'hydrog'éne sulfuré.
Le Céranl .• Louis MonoT.
D,B,i..ab,Google
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
FRAGMENTS MYCOLOGIQUES
(Suite.)
Par M. N. PATOUILLARD
Section Ui. — Dendrocladium Pat,
Rameaux plus ou moins comprimés, souvent canalicttlés ; aisselles
aplaties, semi-circulaires ; hymiîiium unilatéral; spores brunes, échi-
nées ou verruqiteuses, ovoïdes arrondies, apiculées à la base. Plantes
dures, ordinairement ligneuses.
10. Lachnooladlum tubalosum Lev., loc. cit., a" 20^) (par
erreur Eriocladus Jtstulosus\.
Spores bruQes, aculéok-es; 10-13 X 5-6;*.
Herb. Mus. Par. : Clavaria tubulosa Pr, Mtg. Guyane Française
(Leprieur); Guadeloupe (l.'Herminier).
11. liachnocladium guadelupense Lev., loc. cit., n» 2o\{Me-
risma)', Pterula Sacc. Sylloge, vol. VI, p. 742.
Spores brunes, veriuqueusts, apiculées à la base; 12 ~-' 6 [t.
Herb. Mus. Par. : Guadeloupe (L'IIerminier).
13. Lachnoctadium carbonarium Montg,, Crypt. Guy. n" 425.
Spores ovoïdes, ocrac<;es, verruqueuses, apiculées.
Herb. Mus. Paj, : Clavaria carbonaria Mtg. Guyane (Leprieur
o« 897).
13. Lachnocladium albocinereum Pat. nov. sp. —
Plante rigfîde, ligneuse, haute de 4-5 centimètres, formée d'un
tronc renflé à la base, très court ou atteignant 2 centim. de long,
épais de 5-7 millim., villeux, strié- canalîculé, divisé en rameaux
courts et larges, aplatis, creusés d'un côté, une ou deux fois
fourchus, à pointe obtuse et tronquée. Hyménium unilatéral,
villeux, blanc cendré. Spores ovoïdes, apiculées à la base, jaunes
brunâtres, portant des verrues très courtes (7-8 X 5 f*)- Plante
d'un blanc gris.
Sur du bois pourri. Guyane Française (Maroni). Melinon.
14. Lachaocladium leucoceras Pat. nov. sp. — Tronc
court, épais, villeux, tuberculi forme, portant des rameaux sim-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
34 (OUKNAL DE BOTANIQUE
pics sur une longueur de 2 ou 3 centimètres, puis deux ou trois
fois dichotomes, aplatis, g'iabres et lisses sur la face stérile, pul-
vérulents et ridés sur l'autre face ; aisselles arrondies ou bosse-
lées par une courte pointe obtuse ; extrémités des ramifications
obtuses arrondies. Hyménium unilatéral; spores ovoïdes, apicu-
lées, verruqueuses, ocracées brunes (8-10 X 4-5 f).
Plante haute de 5-6 centimètres, brunâtre (sur le sec) sur
la face stérile, ocracée sur le côté sporifère, blanche au sommet
des rameaux.
Sur le bois. Guadeloupe (L'Herminier),
15. Lachnocladîum gig^auteum Pat. nov. sp. — Plante
ligneuse, élastique, haute de 1 5-35 centimètres, formée d'un stipe
simple, long de 5-6 centim., épais de S-io millimètres, arron-
di, canaliculé. Ce stipe se divise en haut en deux branches, divi-
sées elles-mêmes cinq ou six fois successives par des dichotomies
en rameaux dressés, de plus en plus grêles et dVjale longueur,
es divisions terminales étant simplement incisées; les bifurcations
sont semi -circulaires et ont les aisselles comprimées. Rameaux
un peu aplatis, convexes sur une face, canaliculés sur la face
opposée. Hyménium pulvérulent étendu sur la face concave des
rameaux et sur les deux côtés des aisselles dans les bifurcations.
Spores ovoïdes obtuses, apiculées à la base, brunes, échinulées,
volumineuses (12-15 •"^ S'9f^)*
Ce Champignon très élégant à l'aspect d'un coryrabe de ra-
meaux arrivant tous à la même hauteur et portés par un pédon-
cule unique. La couleur est d'un brun noîr sombre, avec l'hymé-
nium ocracé. Plante pleine, ayant un axe central rougeâtre,
fibreux élastique.
A terre sur des débris de bois pourri. Guj'ane Française
(Maroni); Melinonn" 109.
16. Lachnocladium insigne Pat. nov. sp. — Coriace,
élastique, tenace, cassant, très rameux. Stipe allongé (6-7 centi-
mètres), grêle (3 millim. d'épaisseur), comprimé, canaliculé d'un
côté, se divisant par dichotomies égales en ramifications de plus
en plus grêles; il naît d'un tubercule ligneux subglobuleux. Ra-
meaux comprimés, canaliculés, glabres sur la partie convexe qui
est stérile et d'un brun clair (noirâtre sur le sec), pulvérulents
dans les parties convexes et dans les aisselles des ramifications
qui sont fertiles; les divisions terminales sont plus ou moins
D,g,tza:Jb.GOOg[e
N. Paiodillabd. — Fragments mycelogiques. 35
longues, droites ou flexueuses et aiguës. Spores subglobuleuses,
ocracées brunes, mucronées à la base (mucron hyalin), couvertes
d'aiguillons grêles et longs (i 1-12 X 8 gf).
Quelquefois le stîpe est fourchu dès la base, mais alors les
premiers rameaux atteignent 4-5 centimètres de longueur sans
se diviser. Plante de 10-15 centimètres de haut, formant une
touffe bien fournie de divisions grêles et pleines.
La partie corticale s'exfolie facilement en lanières, rappelant
par ce caractère le genre A. Curlis de Fries, dont la seule espèce
décrite pourrait bien appartenir au genre LcLchnocladiufn .
Croît dans le sable chargé d'humus, en juin. Guyane Fran-
çaise (Maroni) ; Mélinon a" 104.
17. Lachnocladimn guyanense Pat. nov. sp. — Touffe
serrée de 8-10 centimètres de hauteur, formée de stipes nom-
breux, grêles, flexueux, mesurant 2-3 centimètres de longueur
siu- 1-2 millimètres d'épaisseur, se divisant par dichotomie en ra-
meaux grêles, entrelacés, à divisions terminales longues et
aiguës ; les stipes et rameaux sont canalîculés sur toute la lon-
gueur, fertiles et pulvérulents sur la partie concave. Spores
ocracées brunes, ovoïdes mucronées, échinulées (6-8 X 4-5 p)-
Plante fragile d'un fauve bistré, formée d'une axe noir entou-
ré d'une écorce fauve.
Sur le sol humide couvert de feuilles mortes. Guyane Fran-
çaise (Maroni); Melinon n" 84.
= Les Clavariacyanocephala'B. ctCy Cu&an Fungz n° ^^^
et Clamaria C/a<fo«/*aSpeg., du Paraguay, dont nous n'avons vu
que des spécimens insuffisants, nous semblent se rapporter, la
première aux Dendrocladiunt (spores jaunes, échinulées, 12-13
X 8 f») et la seconde aux Coniocladiutn (spores ovoïdes, lisses,
jaunâtres, 6-7 f).
Les Clavaria acuiissima Bk. in Montg. Cktl. VIT, p. 386 et
Pterula iaxifortnis Montg. Guy. n" 432, placés dans le genre
Lachnocladium dans le Sylloge de M. Saccardo, nous semblent
devoir rentrer toutes les deux dans les Pterula.
Le Pterula seiosaP^ck placé également dans le genre LacAno-
cladîum par l'auteur du Sylloge est tout différent. Les soies dont
il e.st parlé dans la description ne sont pas autre chose que les
stérigmates très allongés de basides bispores éparses sur toute la
surËice des clavules ; les filaments semblables à des cheveux qui
D,g,tza:Jb.GOOg[e
36 JOURNAL DE BOTANIQUE
s'observent à l'extrémité des rameaux sont dus à des hyphes
isolées disjointes de la masse principale. Cette plante est ana-
logue comme constitution au Ceratella gracilis Berk. et Desm.,
des environs de Paris, ainsi qu'il nous a été possible de nous en
assurer par les spécimens originaux qui nous ont été gracieuse-
ment communiqués par M. Peck lui-même.
Les Lach.fuTtalel^cv., scoparium Lev, etdcîirw/dr^ Jungh.et
Lev. , dont la place est douteuse, ont exactement la constitution
du Thelephora amboinensis Lev. et font certainement partie d'un
même groupe de Théléphoréesdont on ne connaît pas les spores.
= Espèces signalées dans le Sylloge de M. Saccardo et qui
nous sont inconnues :
L. Hookeri Bk, de l'Inde.
L.Micheneri'Q. et C, de la Pensylvanie.
L. subsitniîe Bk, , de New-Jersey (Am, Sept.)
L. semivestHmn B. et C, delà Pensylvanie.
L, reiicnlatunt B. et Cooke, du Brésil.
L. rameale B, et Br., deCeylan.
L. setulosunt'^V.., d'Australie.
Enfin nous ne doutons pas qu'un certain nombre d'espèces
des régions chaudes, classées dans les Clavaires {Raman'a),
doivent venir se ranger dans quelque section de Lacknocladiwm.
Si maintenant nous nous demandons quelle place doit prendre
le genre qui nous occupe dans la série des Hyménomycètes, il
nous semble résulter de l'étude qui précède que la Section I à
hyméniura amphigène doit rester dans les Clavariées et que les
Seciions //et ///doivent prendre place dans les Thêléphorées
à la suite du Pkylacteria. i^a suivre.)
EXPLICATION DE LA PLANCHE I
1. Lachnocladiitm giganieum Pat. (gr. nat.).
b coupe grossie d'uQ rameau.
c spores.
2. Lacknocladium insigne Pat. (fragment gr. nat.)
a spores.
3. Zi»ciS»!ï£/aii)'M»i/«f«//ii/»»iFr. (fragment derameau grossi, face Stérile.)
a fragment de rameau grossi, face hyménifère.
b spores.
4. Lachnocladiitr» carlilagineum B. et C. (rameau grossi.)
5. Lachmocladium brasiliense Lev. (rameau grossi.)
a deux poils de ce rameau.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Journal de Botaniq
3' année PI . I
\
0 «
4
I
]. Lachnocladmm ^i^anteum Pat._2.L insigne Pat ^ 3 L furcellatum Fr.
4 L cartila^ineum B et C „ 5 L brasilicnse Lev _ 6 L â^Jt^'^^^fi^ JiéV*7N
7 l. ôuadelupense Lev _ 6 L tubulosum Fr. ' -f^
D,B,i..ab,Google
H. DouLioT. — Recherches sur le périiter
6. Lachttocladium guyanettse Pat. (spores.)
•j. — gitad^lttpense Lev. (spores. I
8. — lubulositm Fr. (.spores.)
RECHERCHES SUR LE PERIDERME
Par M. H. DOULIOT
HtpÉRICINÉES. — « Dans les Hypéricinées, dît M. Vesque(i),
il y a une différence assez significative entre les Hypericunt avec
leur périderme au-dessous de l'épiderme et V Ancistroioèus pul-
chelltis qui possède au-dessous des fibres libériennes primaires
un périderme à cloisons internes épaissies, comme dans les
Ternsirœmîocêes, etc. »
Je dois dire que je n'ai trouvé aucune différence entre l'ori-
gine du périderme chez les Hypericunt et les Ancistrolobus . Est-
ce que l'exfoliation précoce de l'écorce du Millepertuis jusqu'à
l'endoderme exclusivement a induit M. Vesque en erreur au
point de lui faire prendre l'endoderme pour un épiderme ? Je ne
sais, toujours est-il que M. Morot {2) s'exprime au sujet du péri-
derme des Hyperiaan dans les termes suivants qui sont fort
justes. • Chez les Hyperùum où le péricycle comprend plusieurs
assises de parenchyme, le liège se forme dans l'assise sous-endo-
dermique restée incolore tandis que les autres se chargeaient de
chlorophylle. » Au sujet des autres Hypéricinées nous ne pou-
vons que citer M. Van Tieghem (3).
« Le péricycle (des Hypéricacées) est quelquefois tout entier
parenchymateux, comme dans les Millepertuis, il donne alors le
liège par son assise externe (TridestniSy Ascyrum')\ mais, le
plus souvent, la plante devenant ligneuse, le péricycle se sclérifie
dans sa zone externe, à partir de l'endoderme et constitue un
anneau fibreux presque continu, en dedans duquel subsistent un
ou deux rangs de cellules pourvues de chlorophylle. C'est dans
cette zone interne du péricycle que le liège prend naissance
en exfoliant non seulement l'écorce, mais encore l'anneau fi-
1. J. Vesque, Mémoire sur l'anatomie de l'écorce [Ann. des se. nai-, Bot.,
fi- sér., t, II, 1875I.
3. L. Morot, Recherches sur le péricycle (Ann. des se. oat.. Bot., 6' série,
t- XX, 1884).
3. Ph. Van Tieghem, Canaux sécréteurs des plantes (Ano. des se. na(.. Bot.,
f série, t. I, 1885).
db.Google
38 JOURNAL l»B BOTANIQUE
breux {Ancîsirolobus, Cratoxyion, Elima, Haronga, Psoro-
spermum, Endodesmt'a). •
On peut donc dire d'une manière générale que dans les neuf
genres d'Hypéricacées vraies appartenant aux deux tribus des
Hypéricées et des Vismiées le périderme est péricyclique.
Or on joint parfois à ces deux tribus une troisième tribu
formée par le seul genre Frankenia dont MM. Bentham et
Hooker font une famille à part. Les Frankenia diffèrent des
Hypéricacées vraies notamment par leurs deux verticilles alter-
nes d'étamines, toutes simples et fertiles, et leurs graines munies
d'un albumen amylacé. Ils en différent encore par l'origine de
leur péridenne qui n'est pas péricyclique mais bien sous-épîder-
mique. La morphologie interne se trouvant ici d'accord avec la
morphologie externe, nous sommes portés à écarter les Franké-
niées des Hypéricacées et à ne pas rompre l'homogénéité de cette
famille en y conservantun genre qui en diffère par trois caractères
importants.
L'étude du développement du liège des Hypéricacées est
intéressante à un autre titre : en vérifiant sur YHypertcunt caly-
cinunt les observations de M. Morot et de M. Van Tieghem, j'ai
observé dans le liège de cette plante la formation d'une assise
plissée au milieu du liège mou, phénomène observé jadis par
Sanio sur un Melaleuca et qui est fréquent chez les Rosacées, les
Œnothérées et les Myrtacées. Le liège des tiges souterraines
de \ Hyperkum a beaucoup de ressemblance avec celai des tiges
souterraines d'Œnothérées : sous un endoderme pourvu de
plissements à cellules plus grandes que celles du péricycle, le
périderme se iorme par quatre ou cinq cloisons centripètes déta-
chant trois ou quatre assises de liège mou dont les éléments se
dissocient et se séparent les uns des autres avec méats quadran-
gulaires, plus une quatrième ou cinquième assise de liège qui ne
dissocie pas ses cellules; bien au contraire, on voit apparaître
sur les membranes radiales un plissement lignifié qui se colore
fortement en vert par le vert d'iode, tandis que toutes les autres
membranes du liège se colorent en rose par le carmin borate.
L'écorce n'est encore attaquée ni exfoliée en aucun point que
le périderme a déjà une demi-douzaine d'assises de cellules.
Dans le Cratoxylon coccineum, le périderme possède des
assises pUssées et des assises de liège dur avec épaississement
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Abbé Mascls'. — Sur la géographie boiaitique du Nord de ta Fnmce. 39
des cellules en forme d'U l'onveiture dirigée vers l'intérieur.
Cette forme d'épaississement, coaime on sait, se rencontre aassi
souvent dans des cellules d'endoderme.
Dana VElitea articulata, le liège est formé d'une alternance
régulière d'assises subéreuses non épaissies et d'assises épaissies
en U et lignifiées ; ces dernières, avant de s'épaissir, présentent
sur leurs faces radiales des plissements échelonnés. Les mêmes
épaîssissements en U se retrouvent dans le Tridesm.is Billardiert.
L'alternance d'assises plissées et d'assises de liège mou non
subérifîé est très nette dans VAscyrum Crux-Andreœ. Le phé-
nomène est le même dans le Visntta cayemtensts que dans
VEUeea articulata, avec cette différence que les assises de liège
dur s'épaississent sur toute leur périphérie.
Ces exemples sont assez variés pour que nous puissions
penser que le phénomène est général chez les Hypéricacées.
Quant au Frankenia leevts avec son périderme sous-épider-
mique, il n'offre rien d'analogue.
ETUDES SUR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DU NORD
de la France
(SuiU.)
Par M. l'abbé HASCLEF
G. Espèces littorales. — Les espèces de nos sables mari-
times que je désigne sous ce nom sont celles qui, habitant indif-
féremment dans d'autres contrées, souvent plus méridionales, le
voisinage de la mer ou l'intérieur des terres, ne se rencontrent
normalement dans le nord de la France que sur le littoral. Bien
que la plupart de ces plantes semblent, au premier abord, se
comporter dans les dunes ou sur les levées de galets de la région
du nord comme de véritables espèces marilintes, on ne saurait
au point de vue de \3. géographie botanique les confondre avec
elles. En effet l'influence du sel marin et du voisinage de la mer
n'ont évidemment sur ces espèces littorales qu'une action fort
secondaire, et d'autres causes locales, d'un ordre tout à lait dif-
férent, doivent avant tout déterminer leur station. Je vais essayer
dans un instant de rechercher quelles sont les principales ou du
moins celles qui nous échappent le moins.
Parmi nos espèces littorales les unes, comme Glauciunt
D,g,tza:Jb.GOOglC
40 JOURNAL l>E BDTANIQUK
flavuin CraDtz, Silène coni'caL,., Medtcagofm'm'malÀais.., Trifo-
Hum scabrunt L. , Hippophae rkatmioz'des L. , Carex arenarvi L. ,
Pkleutn areitaritint L. , sont éminemment caractéristiques de la
végétation des sables maritimes dont elles forment en partie le
fond et où elles abondent souvent ; d'autres, comme Lepidiuitt
mderale L., Silène nuians L,, Medicago média Fers, (M. fal-
catO'Saiiva Rchb,), Rosa spinosissima L., Planiago arenaria
W. et K., Eqm'setum variegaium Schl., y sont beaucoup plus
rares et d'un indigénat souvent plus difficile à établir.
Voici d'ailleurs plus en détail la distribution dans le nord de
la France de chacune de ces espèces.
Le SiLEKF, CONICAest commun du littoral belge à l'embouchure
de la Somme, où on le rencontre sur les deux rives de la baie ; il
habite, dans les sables maritimes fixés, les endroits les plus secs
et tes plus arides.
Le Phleum ARENARIL'M végète dans des conditions presque
identicjues ; il est très répandu sur tout le littoral, dans la zone
des dunes comme dans celle des galets.
Le Carex arenaria est très abondant dans toutes les duHes
où il est d'une grande utilité pour fixer les sables mouvants. —
11 existe, entre la Somme et TAuthie, dans V ancienne garenne de
Villers-sur-Authie (de A'icq), le long du cordon littoral ancien
si visible en cet endroit ; la présence de cette espèce dans une
dune de formation antérieure à celle de la tourbe (i) me paraît
une bonne preuve de son ancienneté dans la région du Nord,
L'Hippophae RHAMNOiDhS couvre de Ses buissons très rameux
et épineux la plupart des vallons humides et des bas-fonds ma-
récageux des dunes; on le trouve également sur les levées de
galets, entre Ault et Cayeux, vis-à-vis le Hable d'Auli/ ; de
V'icq, dans sa Flore, l'indique à Mers où je ne Tai pas revu. —
UHippophae rhamnoides est toujours très abcndant dans ses
habitations. Ordinairement il reste très rabougri et atteint au
plus 60 à 80 cent. ; mais sur certains points bien abrités il se
développe et forme de véritables arbustes, de i m. 50 à 2 m. de
haut, dont le tronc atteint de 6 à 8 cent, de diamètre.
Le TrIFOLIUM SCABRUM est encore une espèce littorale très
répandue; elle n'est pas à proprement parler spéciale aux dunes;
on ta rencontre sur tous tes points sablonneux en général, so
I. Cfr. Notice explicative de la carte géologique de [■'rance, feuille deMontreu
D,B,i..ab,Google
Abbé Masclbp. — Suria géographie botanique dit Nord de la France. 4.1
vent assez loin de la mer, sur les pelouses, derrière les dunes,
dans les lieux pierreux, au milieu des galets.
Le Medicago minima recherche les endroits herbeux et les
pelouses ; il existe sur tout le littoral, mais il est fort désséminé
et assez rare. — 11 a été rencontré à l'intérieur du département
de la Somme, près des ruines du Château de Boves par le D^ Ri-
cher et M. Copineau ; il a été très vraisemblablement introduit
dans cette localité.
Le Glaucilm flavum est très irrégulièrement dist:ibué dans
la région du Nord. On le rencontre presque sans interruption
et souvent abondant dans ses habitations sur tout le littoral du
département de la Somme, soit dans les dunes ou sur les levées
de galets, soit sur les éboulis mi-pierreux, rai-sableux à la base
des falaises! — Dans \^ Pas-de-Calais A est encore commun dans
les dunes de Berckl , sur les limites de la Somme ; puis il semble
disparaître jusqu'aux environs de Boulogne où on le retrouve par
pieds isolés vers le Porteltx Witnereux, de préférence à la base
des falaises, sur le sable grossier de la plage I Plus au nord ïl n'a
plus été trouvé dans ces derniers temps que dans les dunes de
Tardingheii (de Lamarlière) et plus à l'intérieur des terres, d'une
manière manifestement adventice, sur les tahis du cfiemin de fer
de Boulogne à Calais (Giard, de Lamarlière), 11 n'a pas été revu
aux environs immédiats de Calais-Saint- Pierre où il avait été
successivement signalé comme abondant dans les champs pier-
reux par Lestiboudois (1837), Dovergne, Debonningue et Gazin
{1876). — 11 n'est pas indiqué dans le département du Nord.
Le Silène nutans a été trouvé dans les dunes du Pas-de-
Calais sur trois points diflférents : dans celles de Tardingken,
par M. de Lamarlière; dans celles A'Amèleteuse, au milieu des
buissons de Rosa spitiosissima près de la Slack, par M. Debray;
enfin dans celles de Condette, par M. Rigaux.
Le RoSA SPINOSISSIMA habite les terrains sablonneux, où ,il
recouvre souvent de grands espaces, à l'arrière des dunes ou des
levées de galets, ordinairement à une assez grande distance de
la mer. Il existe dans le Nord à Dunkerque (Flahault) ; dans le
Pas-de-Calais, à Ambleteuse (Giard) et dans les dunes de Con-
dette où il est très abondant sur certains points vers Neufckàtel
et Flortncthun! ; enfin dans la Somme, à Saint- Valéry, dans les
endroits herbeux au-dessus de la Ferté et dans le bois de Lan-
eAères{de Vicq).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
43 j<jurnal de botanique
Le MedicaGO média, que l'on rencontre sur quelques points
du département de la Somme, dans les champs de Luzerne et
dans les UeuK incultes, àl'état d'introduction manifeste, se trouve
dans les dunes du Nord à Dunkerque (Queulaîn), dans celles du
Pas-de-Calais à Elapies et à Berckl, en6n dans celles de la
Somme au Croioyf et au Hourdel dans les galets (de Vïcq).
Le Lepidium ruderale n'a été observé que dans une seule
localité du Pas-de-Calais, dans les sables de Berck-Plage, o\y
il est abondant (Wignier). Il a probablement été introduit dans
cette localité ; malgré cela je le considère comme une de nos
bonnes espèces littorales, car tel il se manifeste dans les régions
voisines, en Belgique, en Normandie et dans l'Ouest. — LeiejSï-
dtunt r«rfeya/ff a été recueilli dernièrement à l'intérieur du dépar-
tement du Nord, dans les décombres, près de Cambrai, par
M. l'abbé Godon ; cette fois il est purement adventice et acci-
dentel.
Le Plantago arenarja, que l'on rencontre quelquefois à
l'intérieur à l'état d'introduction passagère, présente au contraire
sur le littoral tous les caractères d'une plante indigène ou du
moins parfaitement naturalisée. M. l'abbé Queulain l'a recueilli
À Jfosendael près de Dunkr:rque, dans le Nord; il abonde dans
les dunes de Berck, Pas-de-Calais, entre la baie d'Aulhie et
l'hôpital maritime ! ; enfin il existe dans la Somme entre le Crotoy
et l'embouchure de la Maye (de Vicq),
Enfin I'Equisetum VARIRGATUM a été trouvé très abondant en
1877 par M. l'abbé Boulay près de Dunkerque, le long « d'un
sentier traversant un terrain légèrement marécageux, derrière
les dunes, entre le Rosendoel et La mer (i); » M. l'abbé Boulay
l'y a revu en aussi grande abondance et fructifié enaoilt 1887, en
compagnie de M. l'abbé Hy.
La distribution géographique dans le Nord de la France de
nos espèces littorales une fois connue , il reste à rechercher quelles
peuvent bien étire les causes de la présence exclusive sur le lit-
toral de ces espèces nullement maritimes. Elles sont multiples;
plusieurs, peut-être des plus importantes, nous échappent com-
plètement ; d'autres qui nous viennent naturellement à l'esprit,
comme surtout Vinfluettcs du climat maritime et aussi la nature
D,g,tz*a:Jb.GOOgle
Abbé M.isJutr.— Sur la gtagrafikie iotanique du Nord de la France. 43
physique et chimique du sol, le manque de concurrents, les causes
géologiques antérieures, semblent fournir quelques explications
satisfaisantes que je vais tenter de (aire ressortir, sans toutefois
oser rien affirmer d'une manière bien positive.
a). Climat maritime. — < On conçoit, dit de CandoUe (i),
qu'une même espècepuisse ètrelimitéedans un point par unecause,
dans une autre direction par une seconde cause, plus loin par une
troisième, au delà par une quatrième, etc. Ceci est d'autant plus
vrai que r^»»;i'â'/A;'ou la i'Â7À<;rfj'5«, réparties successivement dans
les mois de l'année, peuvent agir aussi comme causes de délimita-
tion et se mélanger avec \t^ effets de température. Delà des phé-
nomènes bizarres dans les limites d'espèce, et une foule d'exem-
ples qui paraissent des anomalies, et qui cependant pourront
peut-être s'expliquer, si l'on scrute chaque fait, et si l'on compare
attentivement les limites bien constatées d'une espèce avec les
conditions de température et d'humidité, dans toute l'étendue de
ces limites. » Sans entrer dans une foule de détails que l'on ne
saurait aborder qu'avec une science égale à celle du législateur
de la Géographie botanique, et en se tenant aux considérations
générales, il me paraît possible d'établir que nos espèces litto-
rales trouvent sur nos côtes, grâce au climat marilime, un
ensemble de conditions favorables qui y déterminent leur pré-
sence et qu'elles ne rencontrent plus à l'intérieur des départe-
tements du Nord où elles ne pénètrent pas (2). Pour cela dans la
crainte d'erreurs ou d'hypothèses hasardées, je suivrai pas à pas
les principes posés par de Candolle dans son Chapitre sur la
f délimitation des espèces « , n'étudiant parmi les nombreux élé-
ments météorologiques tels que la température, la fréquence ou
l'intensité des pluies, la directioc des vents, l'état hygrométrique
de l'air, la lumière, etc., qui forment tout climat en général, que
ceux qui peuvent avoir une influence évidente sur la dispersion
des espèces qui nous occupent.
Parmi elles, dix appartiennent à la flore méridionale de l'Eu-
rope et tendent dans le Nord de la France vers leur limite de dis-
persion boréale; deux autres, au contraire, YHippophae rkam-
1. A. de CandoUe, Géographie botanique taisonoée, t. I, p. 71.
a. La disfribuiio» géographique de ces espèces qui sera Étudiée dans la se-
conde partie de ce travail vient confirmer cette conrlusioa; la plupart sont éga-
lement littorales en Belgique, en Normandie et dans l'Ouest, régions où le climat
est peu différent du nôtre.
D,B,i..ab,Google
44 jmlKNAl Dr. iiOl AMIJLIK
noi'des et \ Equisetzun variegaiuin appartiennent plutôt à lafloyf
septentrionale et tendent vers leur limite de dispersion australe ;
enfin une dernière, le Carex arenaria, affectionne surtout nos
côtes occidendales et est, chez nous, à sa limite de dispersion
orientale; le climat ne peut agir sur ces trois catégories d'es-
pèces d'une façon identique, il importe donc de rechercher sépa-
rément quelle peut être son action sur chacune d'elles.
a.. — Espèces plutôt métidionales. — Parmi ces dix espèces,
sept, Glaiicinm flavum-, Lepidium ruderale, Silène conica,
Medicago miniftta, TrifoUum scabrum, Ptantago arenaria,
Phleum arenarium, sont annuelles ou bisannuelles et trois,
Silène niitans, Medicago inedia. Rasa spinosissima , sont vivacrs
ou ligneuses.
Espèces annuelles et bisannuelles. — « Les espèces annuelles
sont arrêtées vers le nord d'un continent presque toujours par
le défaut d'une somme de température, calculée soit entre le
jour où commence et celui oîi finit un certain degré nécessaire à
chaque espèce, soit entre l'époque où règne et celle où cesse une
quantité d'humidité exigée aussi par chaque espèce. En d'autres
termes, \t. froid de l'hiver ou la. sécheresse de ^d-V/ empêchent
momentanément la végétation de ces plantes; mais elle s'établit
lorsque, entre les époques faisant^obstacle, la somme de tempé-
rature est suffisante. \J interruption par le froid est ordinaire
dans l'Europe lempe'rée et probablement dans tes régions analo-
gues; celle par la séclieresse se présente surtout sur les bords dff
la mer Méditerranée , et probablement dans tous les pays où il
règne une époque de sécheresse bien caractérisée ». (i) D'après
ces conclusions de de CandoUe, c'est surtout le froid de l'hiver
qui détermine dans nos régions les limites polaires des espèces ;
dans le cas présent la question à nous poser revient donc à celle-
ci : fait-il moins froid dans le }iord de la France sur le littoral
qu'à l'intérieur des terres et par conséquent est-ce bien le climat
maritime qui permet la présence sur nos côtes de nos espèecs
littorales annuelles} La réponse est affirmative si l'on étudie
soit les conditions générales climatérïques du nord de la France,
soit les données spéciales empruntées aux diverses statistiques
météorologiques locales. 11 importe d'ailleurs de préciser davan-
tage, il est tout d'abord bien loin de ma pensée de vouloir dire
I. A. de CandoUt, Géographie botanique raisonnée, t. I, p. loi, loi.
D,B,i..ab,GoOglc
Abbé M.isci.KF. — Sur la géographie botanique du Word de la France. 45
que dansnotre région du Nord il existe une différence notable entre
le climat de l'intérieur et celui du littoral, et cela à l'avantage de
ce dernier. Notre région est trop petite et trop peu montagneuse
pour y constater de ces différences considérables signalées déjà
depuis longtemps par Alexandre de Humboldt, à la latitude de
Genève par exemple (i); au contraire les diverses fnoyennes de
tetnpérature relevées dans le Nord de la France sur divers points
du littoral sont inférieures de quelques dixièmes de degré à
d'autres prises à l'intérieur (2).
Mais dans le cas présent, nous dit encore de Candolle (3) < la
méthode des moyennes de température par mois, par saisons,
par année surtout, ne mérite aucune confiance. Elle n'explique
les délimitations que par hasard, dans le cas où l'on compare des
climats dans lesquels la marche de la température est parallèle
pendant les saisons dont il s'agit Elle est vicieuse pour les
régions où l'est et l'ouest, le centre et le littoral offrent des comii-
tiotis exirêmeinent différentes, a
Or les conditions climatériques sont loin d'être les mêmes sur
le littoral et à l'intérieur. Sur les côtes le climat est essentielle-
ment maritime ou insulaire ; grâce à l'influence du Gulfstream
et à la prédominance des vents du Nord en été et des vents du
Sud en hiver, elles sont rafraichies pendant l'été et réckaufiées
fendant l'hiver, et la différence entre les plus fortes chaleurs et les
plus grands froids de l'année y est relativement faible. A peine
s'éloigne-t-on, au contraire, des bords de la mer dans la direction
de l'est, que son influence se fait moins sentir et que par suite
les saisons offrent un plus grand écart ; le climat devient rapide-
ment de plus en plus continentaly les étés sont plus chauds et les
hivers plus froids .C ^sx ainsi qadadiff^érence entre les moyennes
de l' hiver et de l'été (\ui n'est que de i3°,6à Abbeville est déjà de
15",$ à Arras, où le climat est assez inconstant pour avoir des
écarts annuels de plus de 50" (4). On peut donc affirmer, sans
I. A. de Huiaboldl, D>.- distribulïono geographica plantanim, p. iiK.
a. Tentpératares moyennes :
ItttérUur. — Arras, u',9; Lille, q",7.
Littoral. — Dunkerque, g', 4; Abbeville, 9",4; La Chapelle près Dieppe, g", 3.
3. A. de Candolle, Géogrnpliie botanique raisonnée, t. I, p, ioi.
4. Température ta plus basse : Année 1880. — 18-
Température la plus haute : Année 1880. + îi',\
Année 1881. + 37°, 4
D,g,tza:Jb.GOOglC
46 JOURNAL DE BOTANIQUE
crainte de se tromper, que les végétaux sont soumis sur le litto-
ral à des conditions climatériques bien meilleures que dans
l'intérieur des terres ; la température y est plus uniforme. C'est
cette uniformité de température qui doit surtout être utile aux
espèces annuelles qui nous occupent pour le moment ; elles se
trouvent sur le bord de la mer comme dans une espèce de serre
froide à température constante. Leurs graines n'ont guère à re-
douter les froids excessifs de l'hiver, et grâce à la douceur rela-
tive de la température au printemps et à l'automne elles peuvent
commencer à végéter plus tôt et surtout ont tout le temps de
fleurir et de mûrir leurs fruits pendant les mois de septembre et
d'octobre où les gelées hâtives ne sont pas tant à craindre sur le
littoral qu'à l'intérieur.
Espèces vivaces et ligneuses. — « Pour les espèces vivaces
et ligneuses, les circonstances qui influent sont plus variées. Le
froid habituel ou moins fréquent des hivers détermine souvent
la limite du côté où les climats deviennent excessifs. La durée de
la jteige modifie cette cause principalement à l'égard des espèces
vivaces. U' humidité om la sécheresse influent aussi dans plusieurs
circonstances et arrêtent souvent en Europe l'extension des
espèces(i). b Cette fois c'est encore, suivant de CandoUe, \ç. froid
de l'hiver qui arrête surtout les espèces méridionales vivaces
dans leur dispersion vers le Nord ; tout ce qui vient d'être dît à
propos des espèces annuelles peut donc encore s'appliquer ici.
La neige ne persiste guère sur le littoral, elle y fond beaucoup
plus rapidement qu'à l'intérieur, sa durée ne peut par conséquent
que modifier bien peu les effets du froid de l'hiver.
Quant à \ hutnidité et à la sécheresse, elles sont inégalement
réparties dans le nord de la France sur le bord de la mer et à l'in-
térieur, suivant les saisons ; ainsi, undis que dans les terres le nom-
bre des jours pluvieux est sensiblement le même en été qu'en au-
tomne, sur le littoral au contraire, à Dunkerque, à Abbeville, il
y a en moyenne dix jours de pluie de plus en automne qu'en été.
Cette dernière saison est donc plus sèche sur le littoral et cette
sécheresse un peu plus grande ne peut qu'y favoriser la pré-
sence et le développement d'espèces plus méridionales.
^. — Espèces plutôt septentrionales. — Bien que les deux
s dont il s'agit ici, VHippophoe rhamnoides et XEquisetum
,. Â. de CandoUe, Géographie botanique raisonoée, t. I, p. m:.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Abbé Masclbi'. — Sur la géographie botaniqtu du Nord de la Fnaice. 47
variegatum^ soient plutôt septentrionales que méridionales (1)
par rapport aux précédentes, elles ne sont pas comme elles arri-
vées dans le nord de la France presque à leur limite normale de
dispersion ; elles habitent aussi bien l'Europe centrale que sep-
tentrionale. Seulement, dans toute l'Europe centrale, on ne les
rencontre ordinairement toutes deux que sur les sables et les
graviers au bord des rivières et des torrents, tandis que plus au
nord, en Belgique, en Angleterre, en Suède et en Norwège,
VHzppopkae rkamnoides n'existe plus que dans les sables mari-
times, comme dans le nord de la France et en Normandie ; VEqm-
setum variegatufn se trouve dans le même cas sur quelques
points, en paaiculier sur le littoral belge. Ce sont donc deux
espèces qui rentrent dans la catégorie de celles étudiées par de
CandoUe comme ayant des stations bien différentes datis divers
points de leur habitation, et à ce titre l'irrégularité de leur disper-
sion ne peut être expliquée, selon cet auteur, que par l'effet de
climats différents qui changent la nature physique des stations.
< Ce n'est pas l'espèce qui change de conditions, mais elle trouve
tantôt dans une station, tantôtdans une autre, suivant le pays > (2)
ce qu'elle exige pour prospérer. Les espèces dont il s'agit ici
paraissent surtout rechercher le voisinage de l'eau et une atmos-
phère imprégnée d'humidité; en Suède, en Angleterre, dans le
nord de la France, elles trouvent normalement ces conditions
sur le bord de la mer ; mais plus à l'intérieur, elles sont obligées
de rechercher le voisinage des cours d'eau, où les conditions cli-
matériques d'humidité ont certains points de ressemblance.
Y. — Espèce à dispersion occidentale. — Cette espèce, le
Carex arenaria, qui recherche et habite plus spécialement les
bords de l'Océan, de la Manche, de la mer du Nord et de la Bal-
tique, y est évidemment attirée par \Agrande humidité des côtes
occidentales {3). Ici> comme dans la catégorie précédente, ce
n'est plus l'inQuence tout-à-fait locale du climat maritime spécial
au nord de la France qui doit entrer en ligne de compte, maïs
bien \g climat maritime de l'Europe occidentale en général.
b) Causes locales plus secondaires. — Ces causes, énumé-
cces plus haut, n'ont pas l'importance générale du cUtnat mari-
I. Cfr. C. P. Nyman, Conspectus florzEuropx, 1878-1384.
3. A. de CaitdolU, Géograpbie boianlque raisoimée, 1. 1, p. 450.
3. Ibid,, p. 346.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
,t lOUKNAL l)K HOTANIQUK
tune; elles n'agissent que sur telle ou telle espèce en particulier,
et leur action, toujours combinée avec la précédente, ne paraît
pas suffisante, dans Us conditions actuelles, pour déterminer, à
elle seule, la présence de nos espèces littorales dans les sables
maritimes du Nord.
a. — Infltiejice du sol. — Il est évidemment inutile de rappeler
l'influence de la nature physique des sables tnarittiHes; il ne
peut donc être question pour le moment que de leur influence
chimique. Le calcaire contenu dans les sables des dunes et des
galets a peu d'influence sur les espèces littorales, peut-être a-t-il
une action tout à fait secondaire sur le Medicago mlninta qui
semble le rechercher. Le Chlorure de Sodium, doit avoir un rôle
plus important; son action est évidente sur le Glaiiciiim, flavum
qui a souvent l'aspect d'une plante halophile; elle est également
probable sur le Carex areizaria. Ces deux espèces se compor-
tent d'ailleurs sur tout le littoral français comme deux marilintes
■prèférentes .
p. — Le m^anque relatif de concurrents dans nos sables mari-
times permet une multiplication plus facile dts espèces littorales,
ou même leur introduction des contrées voisines, mais dans le
cas présent cette influence est absolument subordonnée à celle
du climat maritime.
y. — Quant aux causes géologiques antérieures elles ont pu
déterminer la présence actuelle de quelques-unes de nos espèces
littorales, mais cette question, peu importante si Ton considère
exclusivement les conditions actuelles de végétation sur notre
littoral, sera traitée dans un chapitre spécial à la fin de ces études
de Géographie botanique. J'ai déjà fait remarquer en passant
que le Carex arenaria paraît avoir existé sur le littoral de la
Somme avant l'âge de la formation de la tourbe. (A suivre.)
NOTA
Par suite d'une erreur de composition le texte de la page [441 (n° du 16 d£-
cembre 18S8, IJ^es 13 et suivantes] a été tronqué; Il doit être rétabli de la ma-
Le SaliX kepens — Var. argentea — est répandu dans toutes
les dunes, dans les bas>fonds humides et un peu marécageux I
Enfin le Setaria VIRIDIS — Var. reclinata — a été trouvé à
Cayeux par M. Debray ; je l'ai également récolté dans les dunes
près A'Etapies !
Le Gérant .• l.nuis Morot.
D,B,i..ab,GoOglc
là FEVRIER ia«i)
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur : M. Louis MOROT
OBSERVATIONS
SUR DEUX PRIMULA A GRAINES ANATROPHS
Par H. A. FRANCHET
On sait que dans les graines des Hottonia l'embryon est per-
pendiculaire au hile, lequel est situé tout près du micropyle et
dans le même plan que lui; en d'autres termes les graines des
Hottonia sont anatropes. Dans celles de tous les Prmmla con-
nus jusqu'ici, le hile occupant un point quelconque, ordinaire-
ment le milieu, de la face ventrale, il en résulte que la ligne
formée par la cicatrice hilaire est parallèle à la direction de
l'embryon, d'où une tiémîtropie de la graine plus ou moins ac-
centuée.
L'anatropie des graines chez les Hottonia, l'hémîtropie chez
les Primula, voilà en réalité à quoi se réduit la difterenciation des
deux genres, pour lesquels Endlicher a été jusqu'à établir deux
tribus distinctes. Cette division en deux genres et en deux tri-
bus pour des plantes dont les affinités sont si évidentes, et que
Linné n'avait que péniblement séparées, a pourtant été acceptée
sans contestation par tous les phytographes, sans doute parce
qu'elle ne souffrait pas d'exception, et que d'autre part elle cor-
respondait, pour les plantes qui en étaient l'objet, à des condi-
tions de végétation et d'existence réellement dissemblables, les
Hottonia étant des plantes éminemment aquatiques, les Pri'
mula affectionnant, sauf de rares exceptions, les stations élevées
et le plus souvent sèches.
11 n'y aurait donc point lieu de revenir sur cette question
sans la découverte récente de ûrmx. Primula à graines anatropes
comme celles des Hottonia, le P. Dclavayi et le P. vinciflora,
appartenant l'un et l'autre à la flore des plus hautes régions de
la Chine occidentale, et que plusieurs particularités morpholo-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
50 lOUKNAL DE BOTANIQU!-:
giques rendent d'autre part fort remarquables. Ainsi, seuls (i)
parmi leurs congénères, sauf peut-être une espèce himalayenne,
ils sont normalement uniflores; leur fleur, sensiblement plus
grande que dans tous les autres Primula, naît avant les feuilles,
ou, tout au moins, se développe en même temps, et non posté-
rieurement comme on le voit d'ordinaire; les graines, absolu-
ment lisses, ont leur tégument externe formé de grandes cellules
hexagonales et débordent tout autour de l'embryon, sauf dans
le voisinage du hile, en une large expansion aliforme et translu-
cide; elles sont aussi très comprimées, de forme arrondie, ou
plus ou moins nettement trapézoidale, ou rectangulaire. Dans
tous les Primula connus les graines sont épaisses, anguleuses,
souvent papilleuses et dans tous les cas absolument dépourvues
d'aile.
L'anatropie des graines du P. Delavayt &. du P. vini:iflora
n'est complète, je dois le dire,
qu a leur parfaite maturité.
Dans l'ovule et dans les grai-
nes jeunes l'hëmitropie de-
meure encore évidente, surtout
chez le P. Delavayi (fig. i).
La cicatrice du hile s'y montre
Fig, [. en effet réellement ventrale,
Graiiiis j,UTi.:s (i;roi.ip.)du PrimuU IUhv<:yL (jj^^ qyg \^ plaCC qu'elle OCCUpC
sur cette région soit très va-
riable et déterminée d'ailleurs par la position elle-même des
graines toujours extrêmement nombreuses et pressées les unes
contre les autres sur le placenta. 11 en résulte, comme M. Bâil-
lon Ta tout d'abord observé, que sur un même placenta, selon
que le hile occupe le milieu de la face ventrale ou presque la
base de la graine jeune, celle-ci peut-être considérée comme
hémitrope ou, dans le dernier cas, comme réalisant presque
l'anatropie, avec toutes les positions intermédiaires possibles.
Mais, comme je viens de le dire, ce n'est que dans la graine
I. [,e P. Elvestnna Kinij, du Sikkim-llimalaya, appartient très proiiablement
au intmf grimpe que IfS P. Delavayi et vincijiora, dont il a la véj^'iation ; mais
ronl constituer un groupe pariiculii-r, Onipkalogr.tmiiia, ilénominatiiin proposée
en i«B,; pour le P. Delavayi (Cf, BiUl. Soc. hol. de Frauce, vol. XXXII, ]>. iji],
et tjue M. Pa^, Moiioi;/: Priiit., a cru dev.iir remplacer par celle Ai Bm-bal.e.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
A. ['sMicHET. — Sur deux Primula à gi-amcs anntropes. 51
mûre que l'anatropie se montre réelle (fig. 2); par suite sans
doute d'un développement inégal, le hile se rapproche de plus
en plus du micropyle, jusqu'à lui devenir contigu, et se trouve '
ainsi placé sensiblement sur le même
plan; la graine, d'oblongue qu'elle était
dans sa jeunesse, devient trapézoïdale
ou presque arrondie, en même temps
que l'aile s'accroît au point d'égaler au
moins la moitié de la largeur de l'em-
bryon avec son abondant albumen.
Tout ceci s'applique plus particuliè-
rement au /*. Delavayi ; dans le P. vin- p|g ,^
cijlora, chez lequel l'expansion aliforme ^"''^^ "•''Y (e"»-«') /'" ''n-
de la graine se produit assez tardive-
ment, l'hémitropie se montre peu nette, même dans l'ovule; la
jeune graine apparaît fixée par son angle ventral inférieur, son
hile oblique se trouvant ainsi sensiblement rapproché du micro-
pyle, sans être pourtant absolument dans le même plan que lui.
Ce n'est que plus tard, toujours en conséqence de l'inégal déve-
loppement de la graine, que
l'obliquité du hile disparait £
tout à fait et que l'anatropie
devient complète. Acelte pé-
riode (fig. 3), la graine se
montre aussi largement ailée
que celle du P. Delavayi; sa Fi^. s.
forire est également trapézoi- '^■""'"° <k™""-'J " """' " '"""J""''-
dale ou même nettement rectangulaire ; ses dimensions presque
moitié moindres et le réseau plus lâche des cellules du tégument
externe permettent delà distinguer assez facilement de celle du
P. Delavayi.
Si maintenant l'on compare les graines mûres des Hottonia
avec celles des deux Primula dont je viens de parler, on se
convaincra facilement que l'anatropie existe au même degré et
se présente dans les mêmes conditions chez les deux genres.
On en peut conclure à la nécessité de supprimer tout au moins
la tribu des Hottoniées et de ne conserver le genre Hottonia que
sur la seule considération des conditions particulières dans les-
uelles il végète, distinction qui pourra peut-être sembler de
D,g,tza:Jb.GOOglC
51 lOURNAL DE BOTANIQUE
mince valeur à ceux qui considèrent le genre dans son accep-
tion la plus large.
INFLUENCE DE L'EXPOSITION
L'ACCROISSEMENT DE L'ÉCORCE DES SAPINS
Par M. EmU« MER
J'ai publié dans \e Journal de Bolanique (i) une strie d'observations
relatives à l'influence de l'exposition sur le développement du bois
dans les Sapins. J'ai montré quetorsque le tronc de ces arbres se trouve
fortement insolé, ainsi que cela a lieu sur les versants exposés à
rOuesi et principalement sur les lisières, les couches ligneuses sont
notablement réduites sur la lace du ironc qui reçoit directement le so-
leil, mc:r.c lorsque les branches et les racines sont bien plus dévelop-
pées de ce côté. Il en résulte une excentricité plus ou moins prononcée
de la moelle. J'ai attribué ce fait à un ralentissement de l'activité cam-
biale résultant, particulièrement en été, de l'action du soleil sur le
tronc dégarni de branches.
Mais le cambium ne produitpas seulement du bois; il forme encore
de l'écorce. Il était dés lors nécessaire, pour compléter cette étude, de
rechercher si le développement de l'écorce se trouve ralenti comme
celui du bois et s'il l'est dans les mêmes proportious on pour parler en
termes plus précis, si te rapport corltco-ligiieiix varie sous l'influence
de l'exposidon {2). Ce sont ces recherches que je vais exposer.
I
Je dois en premier lieu faire connaître les conditions dans lesquelles
il est nécessaire d'opérer pour recueillir les éléments permettant d'éta-
blir avec précision le rapport cortîco- ligneux. L'écorce doit être assez
développée pour que son épaisseur puisse être apprécîéeà l'aide d'une
échelle divisée en millimètres. Il faut donc s'adresser à des sujets déjà
assez âgés et n'ayant pas spécifiquement une écorce trop mince. D'autre
part cet âge ne doit pas être trop avancé, afin que l'écorce ne soit pas
encore rhytidùméc. On ne peut en effet tirer des conclusions certaines
de mesures prises sur des écorces où le rhytidôrae a déjà acquis une
certaine extension, non seulement parce qu'une plaque de rh y tid Orne
2. Par rapport cortico- ligne
r^orce en un point donni; du
point, longueur mesurée sous é<
Le mol écorcs doit (in reste
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. MmH. — De l'accroissement de Vêcorce des Sapins. 53
peut avoir perdu une portion plus ou moins grande de sa substance
soit spontanément, soit pendant les manipulatioas accompaguaQt l'aba-
tagc dr l'arbre et la préparation de la rondelle, mais encore parce que
l'épaisseur de cette plaque ne représente plus l'épaisseur du tissu vi-
vant. Elle a pu se dessécher ou au contraire absorber de l'eau, suivant
les circonstances atmosphériques, se décomposer même plus ou moins
sous l'influencedes nombreux organismes qui y ont élu domicile. Aussi
nie paraît-il impossible d'apprécier avec exactitude le rapport cortico-
ligneux sur un arbre ayant dépassé un certain âge, variable du reste
avec l'espèce. Du moins des mesures prises dans ces conditions ne
sauraient avoir aucun intérêt au point de vue physiologique, puis-
qu'elles ne fourniraient que des indications erronées sur l'épaisseur
réelle de l'écorce formée depuis le jeune âge. Leschances d'erreur sont
encore plus nombreuses quand les écaillesde rbytidôme ont commencé
à se soulever, parce que la surface de l'écorce présente des reliefs et
des anfractuosités qui rendent toute mesure incertaine.
D'après ce qui précède, il est peu d'essences qui se prêtent à l'étude
des iniluences du milieu sur la croissance de récorce. I.c Hêtre, le
Charme se rhvtîdômenl assez tard, mais leur écorce jusque-là reste bien
mince; les variations d'épaisseur qu'elle éprouve sont par suite peu
appréciables. Les divers Pins, le Mélèze ont une écorce épaisse, mais
qui se rhylîdime de bonne heure. L'Iipicéa, et surtout le Sapin sont,
parmi nos essences indigènes, celles qui m'ont paru présenter le plus
de facilités pour cette recherche, parce que l'écorce, tout en acquérant
une certaine épaisseur, ne commence guère à se rhytidômer que vers
l'âge de 40 à 50 ans pour la première, de 60 à 70 ans pour la seconde.
C'est sur des sujets de cet âge que mes observations ont été faites. J'ai
observe, en outre, dans la prise des mesures, certaines précautions qu'il
est bon de faire connaître. Ainsi, lorsque j'avais des échantillons sur
lesquels se trouvaient quelques plaques seulement de rhytidôme, j'évi-
tais de prendre les mesures dans les régions, assez limitées du reste,
où se trouvaient ces plaques. De même je laissais de côté celles où je
remarquais des cicatrices de branches tombées, parce que l'écorce est
toujours plus épaisse en ces points et se rhytidôme plus tôt. Je mcgar-
dais bien aussi de prendre mes mesures aux points où le contour de la
section présentait soit des saillies trop prononcées, soit au contraire
des sinus, parce que l'écorce y est toujours plus épaisse, bien que pour
des causes différentes comme je l'expliquerai plus loin.
Si je ne prenais pas mes mesures sur les points où l'écorce avait
reçu un développement exagéré, j'avais soin de ne pas les prendre
davantage sur ceux ou elle était trop mince par une cause accidentelle,
telle que l'érosion provenant des instruments ayant .servi à préparer la
D,g,tza:Jb.GOOg[e
s* JOIRNAL IIE BOTANIQUE
roudelle. Enfin, d'une manière gi*ni!rale, je ne me bornais pas à noter
l'épaisseur de l'écorce sur un seul point de la n'gion où je voulais re-
cueillir cette d^:tenninalion, je le faisais encore sur plusieurs points
voisins, de maniire à obtenir une moyenne aussi exacts que possible.
Même dans les échantillons où le contour de Tt-corce est le plus régu-
lier, il existe certaines inégalités peu appréciables el qui auraient suffi
à fausser les résultats si j'avais lirailé mes mesures à un seul point. Ces
mesures ont été évaluées aussi bien pour !c bois que pour l'écorceàun
demi-mil limétre près. C'est la plus grande approximation à laquelle il
m'ait paru possible d'arriver dans la pratique.
Les observations dont il va <^tre question en premier lieu ont été
faites sur des Epicéas de lisière, exposés à l'Ouest, voisins de ceux qui
font l'objet du tableau I. (V. Journal de Botanique, a" aimée, p. iS^
et /#7.^ Il est donc inutile que je décrive de nouveau leur situation.
Pour chacun d'eux l'épaisseur du bois et celle de l'écorce futmesurée
à la base sur la section d'abatage, tant du côté de la lisière que du côté
du massif (i). Les mesures sont inscrites dans le tableau A. Elles sont
évaluées en millimètres et les rapports co ri ico- ligneux en millièmes. Il
en sera de même dans tous les tableaux qui suivront.
TABLEAU A
COTi
DE LA
LISIÈRE
COTÉ
DU MASSIF
BOIS
ÉCOHCE
APHÏHT C. L.
BOIS
ÉCOBCS KA
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3'
60
3,33
66
98
S,01
61
Moyeunea
On voit que sur la partie du tronc tournée vers la lisière l'écorce est
généralement plus mince que sur la partie tournée vers le massif, mais
le rapport cortico-ligneux est en moyenne plus élevé dans le premier
cas. Par suite de l'exposition le développement de l'écorce a donc été
moins entravé que celui du bois.
Dans cet exemple l'aclivilé cambiale avait été très ralentie parce
que les arbres se trouvaient fortement insolés. Il y avait lien de s'assu-
rer si, dans les circonstances où la chaleur est moins ardente, aux ex-
e fussent àgéa que de 45 ans environ, l'écorce était,
ment sur la face louriîce vers la lisière. C'est là,
c, une condition défavorable pour celle recherche.
ent pas encore soulevées, ce qui m'a
e exactitude relative.
D,B,i..ab,Google
E. Mer. — De F accroissement de l'icorce des Sapins. 55
positions méridionales par exemple, le rapport cortico- ligneux ne
s'élève pas et si l'écorce, au lieu d'i^tre plus développi'C sur la face
échauffée que sur l'autre face, par comparaison seulement avec le bois,
ne l'est pas d'une manière absolue. Des recherches ont été entreprises à
cet effet dans un massif de Sapins âgés de 60 à 75 ans, en pente
rapide exposée au Sud, à une altitude moyenne de 800 mètres. Les
sujets mesurés se trouvaient soit à quelque distance de la lisii.-re, soit
sur le bord de clairières. Je choisis des arbres éloignés d'au moins
I m. des plus rapprochés, afin de n'avoir pas à tenir compte de l'in-
fluence du voisinage (i). Sur les sections d'abatage pratiquées à
cm. 20 du sol et pour chacune des faces Nord et Sud (Sapins), Est
et Ouest (Epicéas) je mesurai le rayon de la moelle à l'écorce, ainsi que
l'épaisseur de celle-ci (tabl. B),
TABLEAU B.
SAPINS
RPICÉAS
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6B
4
S9
De tous les Sapins figurant au lableau B, le n" ; est le seul dont le ra^oo soit
plus faible vers la rampe que vers la pente (a). Cela tient à ce que, pour une cause
quelconque, la présence d'un obstacle, d'une grosse piene ou d'une souche, par
ex-, le déTcloppement des racines a été entravé de ce côté. Le rapport cortlco>
ligneui o'cD est pas moins plus développé vers la pente, ce qui met bien en
t. Lorsque deux Sapins se trouvent très rapprochés, à nioin^ de 1 m. par
ex. pour Vigt de 60 ans, les couches lig;neuses sont plus minces sur les faces
voisiner que sur les faces opposées. Il en résulte une perturbation dans l'accrois-
peraeoi de l'écorce qui masque ou exagère plus ou moins, suivant le caSj l'in-
fluence de l'exposition.
3. Je crois devoir prévenir une fois pour toutes, afin d'éviter toule confusion,
que par rampe j'entends la partie du versant située au-dessus de l'arbre, du câté
de la moDtaKae, et par pente la partie du même versant, ^tuée au-dessous de
l'arbre, du cJté de la vallée.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
S6 JOURNAL DE BOTANIQUE
évidence l'influence de l'exposition Sud. Probablement pour le même motif la
croissance du bois avait été encore bien plus restreinte du côté de l'O. puisque
le rayon de ce côté ne mesurait c|je 711, tandis qu'il étaii de 155 du côté de TE.
Cependant l'écorce avait la mOme épaisseur (8 millim.) de part et d'autre. L'in-
fluence de l'eiposition O. est donc ici iiîen manifeste.
Le Sapin □" g était ombrag'é par des voisins et ne recevait la lumière direct»
que par une trouée. De ce côte son c'corce ëtait plus L'paisse que sur tout le reste
de la section ; elle avait 7 millim. d'épaisseur.
Quelquefois par suite de l'inlervenlion d'autres causes, l'iniluence de l'expia
sition est moins évidente, mais ressort cependant à ta suite d'une analyse minu-
tieuse. C'est ce qui se présente dans les deux cas suivants :
1° Un Sapin, situé parmi ceux qui font l'objet du tableau B présentait les.
\ Epaisseur du bois. .
' Kappor
Sud. I '''^T^""' j" i.'°corce! "^ ( «apport c. 1. 71,.
Cet arbre était fortement courbé à la base, le côté convexe tourné vers la
pente. Contrairement à ce qui a lieu d'ordinaire dans ces sortes de courbures
occasionnées par le poids de la nci^e, l'éboulement d'un rocher ou la chute d'un
arbre voisin, le plus grand rayon était situé vers la rampe, du côté concave par
conséquent (1). On verra plus loin que lorsque les accroissements du bois sont
très considérables, notamment au niveau des courbures, l'écorce est loin de se
développer dans la même proportion et (|ue dans ce ras le rapport cortico-
ligneux est faible. Mais ici l'épainseur de l'écorce sur le côté S. était relative-
ment si grande qu'il faut attribuer ce résultat en partie à l'exposition. Et en
effet cet arbre se trouvait sur le bord d'une clairière placée au-dessous de lui, ce
qui permettait au soleil de frapper la face exposée au Sud.
2" Sur im autre Sapin faisant partie du même massif que le précédent, les
s furent relevées :
^°"*- } _ de l'écorce. to \ ^PP"" ^- '• 54-
_ , l Epaisseur du bois. , . iSo j
S"'!- _ He l-,V«rce. 7 «^PP"" '^- '- 3»-
Ici le rapport cor tico-ligneuK est plus faible à l'exposition Sud, bien qu'il n'y
ait qu'une faible différence entre l'épaisseur du bois du côté N. et du côté S.
Cela tient à ce que l'écorce est ndtableroent plus mince aur ce dernier côté, bien
que l'arbre soit situé sur la lisière. La différence entre ce résultat et ceux
(x>nstatés précédemment provient de ce tju'au niveau où les mesures ont été
prises, le tronc, par suite d'un déracinement partiel remontant à la jeunesse de
l'arbre, était très incliné, la face tournée vers la pente, touchant presque le sol.
Il en était résulté que cette face s'était trouvée, pendant le cours de son déve-
loppement, soustraite à la lumière directe qui venait an contraire frapper la
face Nord, dans toute la partie du tronc couchée vers la terre.
Le tableau B monlre quo le rapport cortico-ligneux s'élève aux ex-
1. Cet effet était dû à la présence de racines plus nombreuses et plus fortes
vers la rampe, ce qui avait favorisé le ili-ïelc)ppement du bois de ce côté.
L'iniluence de la rampe avait ici triomphé de celle de la courbure gcotroplque.
D,B,i..ab,Google
E, Mkb. — De l'accroissement <U l'écorce des Sapins. 57
positions S. et O. non seulement parce que le bois y est moins déve-
loppé, mais encore paice que, dans biea des cas tout au moins, l'écorce
y est plus épaisse. Il existe donc une sorte de balancemernt entre la
production du bois et celle de l'écorce, celle-ci augmentant quand la
première dimiaue. S'il n'en était pas de même pour les Epicéas du ta-
bleau A , c'est parce que sur la lisière O. le soleil était par trop ardent
et ralentissait le fonctionnement du cambium, aussi bien dans sa forma-
tion corticale que dans sa formation ligneuse, eu moindre proportion
toutefois pour cette dernière. Au S. et à l'U. le rapport cortico-ligneux
est donc plus grand parce que le bois s'y accroît moins et l'écorce sou-
vent davantage. Un des termes du rapport et fréquemment les deux
sont modifiés de manière à concourir à son élévation.
J'ai cherché à savoir si les variations du rapport cortico- ligneux
constatées à la base des arbres se maintiennent sur toute la hauteur du
tronc. Dans ce but des rondelles furent prélevées de 4 en 4 mètres,
jusqu'à la hauteur de 12 to., niveau de la naissance des branches. Pour
chacune d'elles le rapportcortico-ligneux fut calculé d'après les mesures
relevées sur le diamètre parallèle à la lignede plus grande pente (N. S.)
ainsi que suc le diamètre perpendiculaire à cette ligne (E. O.). Les rap-
ports cortico-ligneux lésultant de ces mesures sont inscrits dans le
tableau C. Les arbres faisaient partie du mCme massif que ceux dont il
a été question dans le tableau B. Seulement ils étaient plus éloignés
de la lisière. Leur végétation était vigoureuse.
TABLEAU C.
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(ÉPICÉAS)
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Mq.l 87 , 4S I 48 I 41 1 4« I SI I 24 I sa I 29 I X» I 84 i 38 1 SD I 2B ! se I
D,g,tza:Jb.GOOg[e
5$ lUUKNAL DE BOTANIQUE
De rexaracn du tableau C ressortent les faits s
1° A tous les niveaux le rapport cortico-ligneux est moins éicvC
au N. et à l'E. qu'au S. et à PO. ;
2" Pour chaque arbre ce rapport est maximum à la base ; îl dimioue
ensuite pour se relever, en ce qui concerne les Sapins, entre 8 et 12 m,
« atteindre parfois à ce dernier niveau la valeur <^u'U avait à la
base(i);
3" Le rapport cortico- ligneux oscille, pour les Sapins étudiés, eit-
tre 40 et 59 (en mov. 50,6) et pour les Epicéas où il est sensiblement
plus faible, entre 34 et 47 {en moyenne 3 3} ;
4" Dans Ions ces arbres le bois était généralement plus développé
au N. qu'au S. et à l'E. qu'à l'O. L'écorce suivait assez souvent une
marche inverse. Toutefois elle était généralement plus mince que dan.s
les sujets dont il est question au tableau H, parce qu'au lieu d'être,
comme ces derniers, à proximité de la lisière, les arbres auxquels elle
appartenait se trouvaient dans le massif et moins vivement frappés par
le soleil.
En calculant, d'après les données renfermées au tableau C, la
moyenne du rajiport coriico- ligneux pour ciiacune des expositions,
j'ai dressé le tableau D.
TABLEAU D
SAPINS
ÉPICÉAS
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37 27
Il résulte de ce tableau que si l'on faisait passer par l'axe de chaque
arbre deux plans diamétraux orientés l'un N.-E., S.-O.; l'autre S.-E.,
N.-0.,0Q diviserait le tronc en quatre portions exposées chacune â l'un
des points cardinaux, les portions tournées vers le Sud et l'Ouest
ayant généralement moins de Ixiis et plus d'écorce que les deux autres.
I. Le rapport cortico-li^neux diminui? à partir de la base, parce c^ue dans
r£tat de massif serré où se trouvaient les Sapins d'observation, les accroisse-
menlB ligneui suivaient une marche inverse. Très minces dans la région infé-
rieure, ils allaient en augmentant vers la rime. On verra plus loin que l'activité
génératrice de l'écorce persiste quand celle du bols est déjà ralentie.
Quant au relèvement du rapport coriico-ligneux dans les parties hautes du
tronc, il lient peut-être â ce que ceUes-ci sont plus vivement frappées par le
soleil que les parties moyennes. On remarquera que ce relèvement est plus sen-
sible dans les sujets vigoureu:( du tableau C que dans ceux à végétation lan-
pissante du tableau R, sans doute parce que ces derniers étant dominés, la cime
n'était guère plus insolée que la partie moyenne.
D,g,tza:Jb.GOOgle
J. CosTAVTiH. — Tulaanella, Procotrsmella, Pachysterigma. 59
Des mesures semblables furent prises à la base du tronc sur des
Mélèzes de 45 ans, dépérissants comme ils le sont dans les Vosges à
cet âge. Ils étaient situés dans ua massif clair d'Epicéas, et exposésles
uns au Sud, les autres à l'Est. Ils mesuraient de o m. 75 à i m, de tour.
Les rapports cortico- ligneux sont inscrits en millièmes dans le tableau E.
TABLEAU E
N-
3
4
Morannes
9: • 107
117 lîi 13,1
108 113 1,7
166 IJ3 ,15
122 119 118
,66
171
152
r^ns tons ces Mélèzes les rapports cortico-ligneux étaieat plus éle-
vés à rO. qu'à TE. Au Sud il en éiaît de même relativement an Nord,
à l'exception dn a° 4.
L'écorce de ces arbres se trouvait rhylidômée, condition fâcheuse,
ainsi que je l'ai dit, pour ces sottes de mesures. Mais comme elle était
très épaisse et que cette épaisseur variait sensiblement suivant l'expo-
sition, les résultats ci-dessus qu> semblent pouvoir être admis.
M suivre.)
TULASITELLA, PROTOTREMELLA, PACHYSTERIGMA
Par M. J. COSTANTIN
On observe souvent dans l'évolution d'une science des pé-
riodfs pendant lesquelles une question bien posée reste de
longues années sans réponse; puis, tout à coup, après une
lente maturation, pluHeurs chercheurs publient presque simul-
taaéoaent la solution du problème.
Tulasce avait autrefois décrit la structure d'un Champigaoa
ayant les caractères extérieurs du Cortzdum tncarnalum mais
ea différant par les basides qui présentaient des stérigmates ren-
flés en massue. N'attribuant pas, à tort, à ce caractère une grande
importance il en fit une variété pinîcola. Il a fallu pour résoudre
ce problème, d'une part que la lente étude analytique de la
structure anatomîque des Hyménomycètes établît l'uniformité
de la structure de la baside dans les innombrables espèces de ce
groupe, d'autre part que lestravaux sur les Protobasidioraycètes
ou Hétérobasidiés montrassent les grandes variations de cet or-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
6a JOURNAL Dr, lîOTANIQUR
gane. Ceci explique comment, après une sorte de sommeil de
seize années, la variété précédente a été élevée par trois auteurs
différents, en 1888, presque en même temps, à la dignité de
genre. Ces trois genres sont Ttilasnclla Schroeter. Prototre-
we/Za Patouîllard et Pachystcn'gma BrefeUi, Istvanffy et Olsen.
Cette surabondance de noms, bien qu'intéressante à signaler,
est regrettable, et le nom le plus ancien de Schroeter devra seul
subsister si l'on ne veut pas transformer la botanique en une tour
de Babel.
Bien qu'ils aient obtenu les mêmes résultats fondamentaux,
quelques divergences se manifestent dans les interprétations des
trois observateurs.
M. Schroeter a décrit (i) une seule espèce du genre nouveau, le
Ttilasnella Htacina, développée sur les tiges du Sarotkamuus ;
selon lui, les basides ovoïdes sont semblables à celles des Tré-
mellinées, mais comme elles ne sont pas cloisonnées, il regarde
le genre précédent comme intermédiaire entre les Sebacitia (Tré-
mellinée coriace) et les Thelephora. Il le place en appendice des
Trêmellinées avant les Dacryomycètes.
M. Patouillard n'a décrit (2) également qu'une espèce du
genre Prototremella , le P. Tutasnei, qu'il a pu observer sur les
Saules et les Peupliers; il n'a pu l'identifier d'une manière cer-
taine avec l'espèce de Tulasne. li place nettement la plante dans
les Hétérobasidiés. Cette interprétation tient à ce que l'auteur
range les Dacryomycètes dans ce groupe,
M. Brefeld n'est pas de cet avis (3). Les Dacryomycètes sont
pour lui des Autobasidiomycètes ; aussi place-t-il les /'acAy^/'*-
Ttgjna au voisinage des Hypochnus. 11 en décrit quatre espèces :
Pachysterigma fugax nov. sp., riitilaus nov. sp., violaceunt
nov. sp. et incamatum.
11 me semble, en somme, que les Tulasnella représentent
un terme de transition entre les Hypochnacées et les Dacryomy-
cètes ; ils se rapprochent des premiers par leur hyménium disjoint,
leur aspect de Coritctum, des seconds par le renflement de leurs
stérigmates.
I. Kryptog. Flora von SchUsien, p. jî?, fascicule r;çu le 6 juillet t888, à la
bibliothèque de l'Et^ole Normale.
a. Joum. de Bol., n" du 16 août 188K.
3. Auiobasldioutyceien, p. 5, \yzxi à la fin <lc l'année iSSR.
D,B,i..ab,Google
C. SâuvACBAU. — Sur la racine des plantes aquïiiques : les Poiamogeion. tii
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU SYSTÈME MÉCANIQUE
DANS LA RACINE DI':S PLANTES AQUATIQUES
LES POTAMOGETON
Par M. C. SAUVAGEAU
M. I-. Olivier, par ses recherches sur l'appareil tégiiînentaire
des racines {i), a établi que • chez les Monocotylédoties, l'endo-
derme et la membrane périphérique du cylindre central sont
susceptibles d'épaississement, ces assises n'étant point généra-
trices de tissus secondaires, lorsqu'elles ont acquis leurs carac-
tères propres. L'épaississement a surtout pour but de protéger
les faisceaux libériens o (p. 70. Presque toutes les plantes que
l'auteur a étudiées sont des ].lantes terrestres; quelques-unes,
Calla palustris, Ponlederia crassipes, Typha latifolia, sont
aquatiques, et îl spécifie que chez celles-ci, lors même que l'en-
doderme s'épaissit, < l'assise périphérique du cylindre central se
compose uniquement de cellules à parois minces > (p. 69),
L'endoderme s'épaissit donc pour jouer un rôle protecteur des
faisceaux libériens.
Depuis, cetteassise a été étudiée à un point de vue plusgénéral
parM.Schwendener,danssonbeau travail intitulé: ' DieSchuts-
scheiden und ihre Verstaerkungen 0 (2), Les conclusions de
l'auteur sont bien connues, en particulier celle-ci, que le climat
et le mode de vie exercent une grande influence sur le rôle mé-
canique de l'endoderme, que si la plante vit sur des murailles,
sur des rochers, est exposée à la sécheresse, cette assise se ren-
force par des couches d'épaississement, tandis que si la plante vi
dans des endroits humides, elle conserve des parois minces,
M. Schwendener montre (loc. cit., p. 60 et 61) que les rhizomes,
partageant le même milieu que les racines, possèdent un épais-
sissement comparable au leur, et construit sur le même modèle,
mats qu'un parallélisme aussi parfait ne peut s'établir entre les
tiges feuîUées submergées des plantes aquatiques flottantes et
nageantes, et leurs racines s'étendant dans le sol, car les racines
I. 1-, Olivier, Recherches sur l' appareil lêgumeniaire des racines. (Ann. Se.
nat., Bol., t: série, t. XI, 1881.)
3. Zf^'viKnàe.nç^ , Die Scht^sscheiden umi ikre Verstaerkungen (Physikalischc
Abiiandlungen <ier koeni^lichen Akademie der Wissenschaflen tm Berlin, 1H81,
P- 75. 5 Pl-)-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
62 JOURNAL DE BOTANIQUE
qui vivent cachées dans le limon ne peuvent réclamer une cons-
truction aussi solide que les organes caulïnaires, influencés par
le mouvement de l'eau. Aussi, dit-il, ne doit-on pas s'étonner
de voir les Poiantogeton lucens, pectinnius, crispus et natans,
par exemple, posséder dans leur tîge une gaine épaissie, tandis
que leur racine se contente d'une gaîne à parois minces.
M. Schwendener avait étudié l'endoderme seulement par la
méthode de l'anatomie comparée. M. Costantin a repris la ques-
tion dans plusieurs mémoires, en étudiant les différents tissus
et les modifications qu'ils subissent sous l'iaûuence des milieux,
par > la méthode de l'anatomie comparative •, en réunissant
l'expérience et l'observation anatomique. Ses conclusions coo-
Ërment d'ailleors celles que M. Schwendener avait formulées au
sujet de l'endoderme, et il termine son mémoire sur la racine
en disant : « Les racines aériennes sont les plus épaissies et les
plus lignifiées >; * la lignine se forme difficilement sous terre,
dans l'eau et à l'obscurité. Les conséquences de cette modifica-
tion sont très importantes, car les fonctions du tissu fondanaen-
tal et de l'endoderme se trouvent par cela même entièrement
changées{i). »
Tout récemment, un travail d'ensemble sur l'anatomie compa-
rée des Phanérogames aquatiques a été publié par M. Schenck (2);
ce mémoire, bien que fait à un point de vue diËEérent, vérifie les
travaux des auteurs précédents. L'auteur se préoccupe surtout
de rechercher la série des modifications anatomiques qui con-
duisent des plantes aquatiques les plus différenciées aux Mono-
cotylédones submergées dont la structure anatomique est la
plus dégradée et la plus inférieure. Dans la racine de ces der-
nières, les épaississe m ents et la lignine n'existent plus; aiosi
M. Schenck dit à propos de l'endoderme de la racine : «... chez
les Elodea, Potamogeiott dettsus et crispus, Valiisneria, Letitna
trisuka, les parois radiales seules sont imprégnées de subérine
sous la forme de stries. Partout l'endoderme reste à parois déli-
cates » (toc. cit., p. 59),
Plus loin, l'auteur décrit en détail la racine adventive du Po-
tamogeton natans qu'il prend comme type de la racine des
1. Costaniin, Recherches sur l'influence qu'exerce le milieu sur la slfucluta
(Us racines, (.^on. St. nat.. Bot., ?• série, t. I, itWs, p. 178.I
" ~ ~ ■ oTa-
D,g,tza:Jb.GOOgle
C. Sauvageau. — Sur la racine des piaules aquatiques : les Potamogcton. 63
plantes Monocotylédones submergées, et dit en terminant : « A
l'exception des tubes criblés, les éléments du cylindre central
épaississent tant soit peu leur paroi » {loc. cit., p. 71). II ne
parle nullement de l'endoderme qu'il représente cependant très
épaissi dans la figure 77 ; ce fait passe donc pour l'auteur comme
inaperçu, tandis qu'à propos de l'épaissisçement de la même as-
»se dans la tige des Potamots, il insiste à plusieurs reprises sur
les conditions extérieures qui peuvent en amener la formation.
Chez les autres Potainogeton cités, non seulement il ne retrouve
plus aucun épaisissement des cellules conjonctives ou endoder-
miques, maïs les vaisseaux résorbent leur paroi propre dès le
début.
Le cas A\i.Poi. Hata»s,k peine cité parM. Schenck, est cepen-
dant moins étrange et moins exceptionnel qu'on pourrait le sup-
poser, car un grand nombre d'espèces du genre Potamogelon
présentent dans leurs racines le même phénomène. Non seule-
ment l'endoderme peut épaissir ses cellules, soit sur toute leur
périphérie, en O, soit sur leur face interne et leurs faces ra-
diales, en U, mais en outre les places perméables manquent fré-
quemment. L'assise corticale extérieure à l'endoderme peut
même le renforcer dans son rôle mécanique en s' épaississant et
en se lignifiant avec plus ou moins d'intensité. Tous les éléments
du cylindre central sont à leur tour susceptibles de s'épaissir et
de se lignifier d'une manière frappante; seuls, les tubes criblés
font exception, en conservant toujours leur paroi cellulosique.
I^ modification de l'endoderme précède celle des cellules con-
jonctives du cylindre central, et souvent reste seule; parfois,
mais exceptionnellement, la sclérose se montre d'abord dans la
moelle.
Ces épaissi ssements se rencontrent dans les parties âgées,
mais peuvent faire défaut ; il faut toujours les chercher à la base
des racines. Fréquemment les racines qui poussent à un même
nœud sont épaissies et lignifiées à des degrés différents; quel-
ques-unes peuvent être très profondément modifiées, tandis que
d'autres voisines le sont beaucoup moins, et X^xa diamètre ne
peut être un guide dans la recherche de ces modifications, car
il peut varier beaucoup dans les racines nées sur un même verti-
citle, et les racines étroites peuvent être plus épaissies que celles
qui sont plus larges. Le degré d'agitation de l'eau dans laquelle
D,g,tza:Jb.GOOg[e
6+ JOURNAL DE BOTANIQUE
vit la plante n'est point non plus une cause permettant de pré-
voir aprioriX^ valeur ou même l'existence de modifications.
La structure du cylindre central de la racine des Poiamnge-
ton est assez simple. Au dessous de l'endoderme, le pcricycle
est toujours bien distinct et reconnaissable, les faisceaux libé-
riens sont réduits chacun à un seul tube criblé, accompagné de
une ou parfois deux ou trois cellules annexes. Ces tubes criblés,
toujours formés aux dépens du péricycle et comîgus à l'endo-
derme, se distingeni des autres cellules parleur section trans-
versale quadrangulairc ou pentagonale, et paraissent vides de
matière protoplasmîque, tandis que la cellule annexe, ou les cel-
lules annexes contigues, taillées aussi dans le péricycle, plus
étroites, sont remplies de protoplasme (i). Les taisceaux li-
gneux, formés chacun de un ou plusieurs vaisseaux isolés ou
réunis côte à côte, alternent plus ou moins régulièrement avec
les faisceaux lil)ériens et sont souvent en nombre moindre. Fré-
quemment, en vieillissant, ces vaisseaux dont la section était
primitivement arrondie, acquièrent, tout en conservant la net-
teté de leurs parois, un contour plus irrégulier, grâce aux cel-
lules coniiguës qui font une légère saillie dans la lumière du
vaisseau. La disposition et l'importance des vaisseaux est assez
variable suivant les espèces, et aussi, mais à un degré moindre,
suivant les individus; les plus internes ont un plus grand dia-
mètre et sont très nettement réticulés; parfois a-3 gros vaisseaux
se réunissent au centre au contact, ou laissent entre eux une
moelle étroite de quelques cellules. Si le nombre et l'importance
des vaisseaux diminuent, il y a une tendance à la formation d'un
vaisseau axile unique, représentant tout le système ligneux, ou
contre lequel s'appuient quelques vaisseaux moins importants;
les ornements ligneux dans ce dernier cas sont moins visibles
que dans le premier. Ces éléments sont séparés par des cellules
conjonctives qui peuvent être considérées, soit comme du paren-
chyme ligneux, soit comme du parenchyme libérien, et s'épais-
sir à un degré plus ou moins considérable en devenant des
fibres ponctuées.
1. M. Van Tie^^bem, dans son grand travail sur la Racine {Recherches sur la
symétrie dt structure dis pliattes vasculaires, Ann. Se. nat., Bot., 5* série, t. XIII),
n'a décrit et tîguré qu'une seule espèce de Potamogelon, le P. lucens, dont il
représente les tubes criblés (fig, 37) comme situés dans l'assise sous-péricyclique.
Je les al au contraire toujours rencontres dans le péricycle.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
-la racine dis plantes aquatiques .- les Potamogelon. 65
S des Potamo^eton pianiaginetis Ducros, Robbinsit
Oakes, polygomfoUus Pourr., natatts L., présentent beaucoup
de points de ressemblance, principalement avant l'apparition
des modifications dues à la sclérose.
Leur cylindre central possède 3-7
tubes criblés, pourvus chacun d'une
cellule annexe qui en est séparée vers
l'intérieur par une cloison tangen-
tielle, ou pourvus parfois de deux
cellules annexes séparées par deux
cloisons obliques (fig. i, 2, 3, 4).
Chaque faisceau ligneux est composé
de 1-2-3 vaisseaux, dont les plus ex-
ternes, au contact du péricycle, sont
spirales, et les plus internes réticulés ; '*' ''''"'° .Tibiés sont incii,|uc-= par
ceux-ci peuvent se toucher ou laisser
entre eux quelques cellules conjonctives.
Les coupes transversales faites dans une région peu âgée
montrent que l'endoderme, dans les points opposés aux tubes
criblés, lignifie ses cellules sans les épaissir; les autres cellules
de la même assise ne sont que partiellement modifiées.
A la base d'une racine âgée de Pot . piantagineus (fig. 2),
/'«.j»/D»Wi'/«t«, llj.ed'u..eiad..eàKéc p6t. t^lsgomfoliii,. Racine jeun*
(K'. 4JO). (er. 4.W).
l'endoderme a toutes ses cellules uniformément épaissies en O ;
les places perméables, quand elles existent, sont toujours très
étroites, comprenant chacune une ou plus rarement deux cel-
lules; elles correspondent bien aux faisceaux ligneux, mais sont
toujours en nombre bien moindre, et peuvent même manquer à
D,g,tza:Jb.GOOg[e
66 JOURNAL DR BOTANIQUE
différents niveaux. Parfois quelques cellules de l'assise corticale
sus-endodermique subissent la même modification, mais plus
tardivement, en quelques points correspondant à des faisceaux
libériens. L'endoderme s'épaissit de la sorte avant les éléments
conjonctifs du cylindre central. Dans celui-cî, les cellules tout à
fait centrales, entre les gros vaisseaux, sont très épaissies, ligni-
fiées, et ont pris la structure ponctuée ; en outre les tubes cri-
blés, avec leur cellule annexe, sont entourés d'un cadre de cel-
lules épaissies et li-
gnifiées, formé par
les cellules péricy-
cliques directement
à leur contact, àpeu
[M'es aussi modifiées
que celles de l'en-
doderme, et vers
l'intérieur par des
cellules conjoncti-
ves moins profon-
dément modifiées.
Mais la paroi tan-
gentielle de sépara-
tion entre le tube
criblé et sa cellule
annexe reste tou-
Fig. ^ jours cellulosique;
P«/./,/j.;-.«,7^AW.B««.d=ra.i.,.AKÔ.(Rr.430). c'cSt d'ailleUrS UU
fait que nous retrouverons dans toutes les racines qui produiront
un cadre épais autour du liber. La sclérose du péricycle peut
s'étendre à d'autres cellules qu'aux voisines des tubes criblés.
Parfois aussi les quelques cellules de la moelle restent cellulo-
siques et à parois minces.
On constate de même, dans la racine âgée du Pot. polygoni-
folius (fig. 4), que les cellules entourant le liber, les cellules de
la moelle, et parfois des cellules sus-endodermiques se sont
sclérifiées; maïs l'endoderme, qui s'est épaissi et lignifié unique-
ment pour former les cadres libériens, laisse en face de chaque
^sceau ligneux une place perméable large, à éléments peu ou
point lignifiés.
Il en résulte pour la racine du Pot. polygonifoltus une struc-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C. Sauvachau. — Sui- l:i racine des plantes aguat'çues .■ ies Voiamogeian. fi-j
ture radiée assez nette, qui la distingue des racines précédentes
dans lesquelles les places perméables étaient rares et étroites.
C'est là son mode d'épaîssissement général. Cependant, dans
quelques exemplaires, il va plus loin, et j'ai observé des racines
qui, à leur base, avaient une lignification plus avancée; les
coupes possédaient une gaine complète et uniforme, quelques-
unes montraient une ou deux interruptions d'une seule cellule
non modifiée; la moelle volumineuse était complètement scléri-
fiée; seuls, les éléments du péricycle opposés aux vaisseaux
étaient restés cellulosiques, mais des coupes pratiquées à quel-
ques centimètres au-dessous de la base revenaient à la structure
typique.
C'est surtout par son mode d'épaîssissement de l'endoderme
que la racine du Pot. naiaits
se distingue des précédentes.
Au début, les cellules de l'en-
doderme s'épaississent non plus
sur tout leur pourtour, mais en
U, en laissant entre elles des
places perméables larges, en
nombre variable, et correspon-
dant à des faisceaux ligneux
(fig. 5). Plus tard cet épaissis-
sement augmente pour chaque
cellule, en conservant la même f^e- s-
- , , , „ , />«. »««BJ(Er. 41'»).
forme; le nombre des cellules
modifiées augmente aussi, de sorte que les places perméables
deviennent de plus en plus étroites et de plus en plus rares,
et même font défaut sur beaucoup de coupes. La sclérification
gagne les cellules de l'avant- dernière assise corticale pour aug-
menter la protection du cylindre central ; et quant à celui-ci on
peut le rencontrer totalement modifié, avec toutes ses parois
cellulaires épaissies et lignifiées, à la seule exception des parois
tangentîelles qui séparent chaque tube criblé de sa cellule annexe.
La région centrale devient ainsi un véritable cylindre scléreux.
M. Schenck, dans le mémoire cité plus haut, décrit, en outre
de la racine du Poi. naiaiis, celle des Pot. densus, cn'spus et
pectinatus; pour lui, celle-ci est de beauco'jp la plus dégradée ;
on y voit encore 5 tubes libériens, mais le système vasculaire
n'y est plus représenté que par un caiial axile sans parois pro-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
68 lOURNAL DE BOTANIQUE
près, et par conséquent sans aucune trace d'épaississement. Je
n'ai pas rencontré d'exemplaires aussi dégradés que celui dé-
crit par cet auteur; des plantes recueillies dans le département
de la Gironde avaient bien des racines très étroites, mais leur
cylindre central montrait toujours, avec 4-5 tubes criblés, 1-2
vaisseaux axiles, larges, à paroi propre, lignifiée, se laissant fa-
cilement reconnaître. Sur des Pot. pectinaius L., recueillis l'été
dernier au Croisic, dans une mare proche de la mer, j'ai cons-
taté une structure beau-
coup plus différenciée ;
les rhizomes étaient pro-
fondément enfoncés dans
la vase, et il était difficile
de les en extraire avec
leurs racines". Le diamètre
de ces racines, prises sur
un même rhizome, varie
du simple au double, et
se traduit par le nombre
différent des assises corti-
cales et des éléments du
cylindre central. Les plus
grosses et en même temps
les plus âgées sont pour-
pre- "• vues d'un endoderme dont
toutes les cellules forte-
ment et uniformément épaissies en O ne laissent aucune place
perméable (fig. 6); le péricycle à larges cellules renferme 8-9
tubes criblés et quelques rares cellules épaissies et lignifiées.
Le centre est occupé par un large vaisseau axile, entouré de
grosses cellules conjonctives à parois minces, et les faisceaux
ligneux en nombre un peu moindre que les tubes libériens som
assez régulièrement disposés. Les cellules qui les entourent
laissent au contact des vaisseaux des méats qui sembleni
s'agrandir avec l'âge, de sorte que quelques-uns de ces vais-
seaux sont comme isolés sur une partie de leur contour, qui
devient en même temps moins net; ils peuvent même s'isolei
complètement, et certaines coupes manquent ainsi de quelques-
uns des vaisseaux les plus extérieurs, soit ijuc leur paroi ait été
résorbée, soit qu'elle ait été enlevée par le rasoir.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C. Sauvagbau. — Sur la. racine des plantes aquatiques ; tes Potainigeton. 6g
L'endoderme des racines plus étroites et plus jeunes prises
sur le même rhizome était déjà uniformément épaissi en O et
lignifié.
La racine du Pot. im'crocarpus Boiss, et Reut. possède à
peu de choses près la même structure et la même modification,
mais son endoderme laisse de larges places perméables.
Dans le Pot. rufescens Schrad., Tendoderme présente une
particularité que j'ai retrouvée dans une douzaine de racines de
cette plante; les places perméables sont assez larges, et les au-
tres cellules endodermiques peuvent acquérir un épaisssement
tel que leur lumière devient très petite. Mais il est remarquable
qu'une bonne partie des tubes criblés sont recouverts par des
cellules endodermiques lignifiées et non épaissies, dont la paroi
ondulée paraît plutôt flasque que rigide, et les tubes criblés pé-
nètrent pour ainsi dire dans leur intérieur en poussant la paroi
qui les en sépare. Ce sont alors les cellules de l'avant-dernière
assise corticale qui s'épaississent et renforcent en ces points
l'endoderme; l'avant-dernière assise corticale jouerait donc ici
un rôle mécanique au moins aussi important que l'endoderme.
Toutes les racines qui viennent d'être passées en revue
étaient relativement bien différenciées sous le rapport du nombre
des vaisseaux ligneux ; mais les racines des espèces dont la diffé-
renciation est moins avancée présentent des modifications sem-
blables résultant du développement du système mécanique avec
l'âge.
Bien que le Pol. irichoides Cham. et Schl., et principalement
le Pot. gramineus L., et le Pol. lucois L., soient des espèces
de grande taille et dont les feuilles supérieures sont fréquem-
ment flottantes, leurs racines sont grêles, le cylindre central
comprend4-7tubes criblés, i-2vaisseaux larges, axiles, réticulés,
correspondant aux gros vaisseaux des racines précédentes, et
tout près desquels sont des vaisseaux étroits, spirales, généra-
lement en même nombre que les faisceaux libériens. L'épaissis-
sement de l'endoderme du Pot. htcens se produit en O, inéga-
lement pour ses différentes cellules {fig, 7), et les places
perméables, d'abord assez nombreuses, deviennent ensuite
rares; celui du Pot. trichoides., également en O, est plus faible,
et dans le Pot. gramiiieus on voit seulement quelques cellules
épaissies en (J comme dans le Pot. nataiis, et au nombre de
1-2-3 pour chaque tube criblé protégé (fig. 8).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
70 JOUKNAL DE BOTANIQUE
Les racines du Pot. ptisillus L. , sont très grêles et leur
structure est très simplifiée ; les tubes criblés conservent leur
nombre habituel, mais le système ligneux est représenté par
Pot. era<nint,i! (Rr. 4,w). Pùl. iuciHS (gt. <jo).
un unique vaisseau axile large, parfois deux vaisseaux contîgus,
réticulés, mais moins lignifiés que dans les espèces précédentes,
et entourés parfois de quelques cellules conjonctives lignifiées
et légèrement épaissies transformées en fibres ligneuses. Très
généralement leur endoderme, complètement
épaissi en O, forme une gaine solide et ré-
sistante à places perméables très rares (fig. 9).
On en rencontre dans lesquelles lavant-der-
nière assise corticale renforce l'endoderme,
et dont tous les éléments du cylindre central
sont épaissis et lisrnifiés, à part la cloison
*;'K- 9- tangentielle de séparation entre chaque tube
criblé et sa cellule annexe, qui reste toujours
mince et cellulosique. Malgré leur minceur, les racines de cette
espèce submergée sont donc tout aussi sclérifiées que les racines
aériennes les plus modifiées de beaucoup de plantes.
D'après M. H. Schenck, le Pot. crispus L., n"a plus de
vaisseaux à parois propres (loc. cit. p. 6( et fig. 79); au centre
du cylindre central est un canal axile, large, limité par la paroi
des cellules voisines qui font un léger bombement dans sa cavité;
il en est de même des canaux situés autour et qui alternent avec
les 4-5 tubes criblés. Cependant ces canaux ne sont point des
lacunes, comme le croit cet auteur, maïs de vrais vaisseaux. En
effet, en examinant des coupes très minces à un fort grossisse-
ment, on peut toujours facilement reconnaître dans les angles
de ces vaisseaux de tous petits méats triangulaires laissés entre
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C. ii.\s:\ACEAv. — Sur/a f^ctne des plantes aqualigites : Us Potamnt.'eion. 71
la paroi des cellules continués et la paroi propre du vaisseau ;
celle-ci est continue, plus mince que celle des cellules conjonc-
tives, et formée de cellulose plus condensée. D'ailleurs, sur
des coupes longitudinales traitées par l'eau de javelle, puis par
le vert d'iode et le brun d'aniline, la paroi cellulosique des vais-
seaux se colore en brun clair, et l'on voit à sa surface de très
légers et très délicats ornements, assez espacés, d'un brun vert
plus foncé, réticulés pour les 1-2 vaisseaux axiles, spirales pour
les autres. Mais si les éléments ligneux restent ainsi toujours
très peu lignifiés, l'endoderme au contraire épaissit fortement ses
cellules en O et les lignifie , en ne laissant que de très rares
places perméables, souvent absentes. Quelques racines ont plu-
sieurs cellules de renforcement de l'endoderme épaissies et
lignifiés, de même que certains éléments du cylindre central, et
il est probable que l'on doit pouvoir trouver des exemplaires
tout aussi modifiés que les Pot. natans. Pot. pusilliis, etc.
Chez le Pot. perfolt'atus L., et le Pot. ampiifolms Fuck.,
dont le cylindre central a également une structure très dégradée,
les cellules endoderraiques qui sont opposées au liber sont légè-
rement épaissies en O et lignifiées; les autres sont des places
perméables.
Le Pot. densits\.., a ses vaisseaux dans le même état d'in-
férioriié que le Pot. crr'spus, mais fréquemment plusieurs de ses
tubes criblés ont découpé 2-3 cellules annexes, dont l'une exté-
rieurement, et alors ils ne sont plus au contact direct de l'endo-
derme. Celui-ci n'est jamais épaissi, mais seulement lignifié sur
les parois radiales et tangenlielle externe, qui restent beaucoup
plus minces que les parois des cellules des différentes assises
corticales. Dans les racines âgées, l'assise sous-subéreuse et
l'assise sus-endodermique s'épaississent, mais sans se lignifier.
En résumé, on voit donc que toutes les espèces de Potamots
étudiées précédemment ont de vrais vaisseaux ; plusieurs
d'entre elles peuvent subir dans leur cylindre central une sclé-
rose très complète et très profonde, respectant seulement la
cloison libérienne ; les modifications sont moins abondantes ou
même très faibles chez d'autres espèces dans lesquelles il est
cependant probable que l'on pourra observer une sclérose com-
parable sur des exemplaires plus favorables. Lorsque la sclérose
est faible, elle se montre dans les cellules endodermiques op-
posées au liber.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
71 JOUKNAL DE BOTANIQUE
Comme on a pu le remarquer, les phénomènes d'épaississe-
ment et de lignification cités plus haut ne sont point en rapport
avec la division en sections établie dans le genre Potatnogeton.
Us ne sont point non plus un résultat de l'état d'agitation de
l'eau, car à part les exemplaires du Pot. planlagiiteus , qui pro-
viennent des torrents des environs d'Amibes, ceux du Pot. rtt-
fescens et quelques Pot. crispus qui ont été recueillis dans une
petite rivière à cours assez rapide, les autres espèces non exoti-
ques proviennent de mares, de bassins ou de fossés, dont l'eau
était dormante et nullement agitée.
La sclérification de l'endoderme et du cylindre central ne se
fait d'ailleurs pas au même degré pour les différentes racines
nées à un même nœud. Ainsi, entre autres exemples, sur un
pied de Pot. pustllus, recueilli en juillet dans un fossé dont l'eau
peu profonde, presque stagnante, était recouverte de plantes
aquatiques et en particulier d'une épaisse couche ^Hydrocltaris,
j'ai étudié comparativement, en faisant des coupes à leur base,
quatre racines développées à un même nœud; la sclérose s'y
manifestait à des degrés différents pour chacune d'elles. Dans
la plus modifiée, tout le cylindre central était épaissi et lignifié,
de même que l'endoderme, à part de très rares places per-
méables, et plusieurs cellules de l'avant-dernière assise corticale;
dans la moins modifiée, les cellules endodermiques, bien qu'à
peine épaissies, étaient toutes très nettement et très uniformément
lignifiées sur tout leur pourtour, et toutes les cellules du cy-
lindre central avaient conservé leur paroi cellulosiqus, sauf
l'unique vaisseau axile. Les deux autres racines présentaient
des états intermédiaires entre les deux précédents.
Les faits qui viennent d'être exposés ne concordent doncpas
avec les conclusions des auteurs qui ont cru que le milieu aqua-
tique diminuait ou faisait disparaître complètement la sclérose
des éléments de soutien et de protection, mais montrent au con-
traire que le développement de la lignine dans la racine des
PoiafKogeton peut se faire aussi abondamment que dans beau-
coup de racines aériennes. Si la sclérose de ces éléments a pour
principal effet de protéger les racines aériennes ou souterraines
contre la sécheresse, elle doit avoir un rôle différent chez des
espèces submergées qui ne peuvent résister à l'absence de l'eau;
elle n'est point non plus en rapport avec la structure plus ou
moins différenciée du système conducteur ni avec le degré
d'agitation de l'eau ambiante.
Le Gérattt ; Louis Matioi.
D,g,tza:Jb.GOOglC
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur : M. Louis MOROT
CONTRIBUTION A LA FLORE DE L'AMÉRIQUE
ÉQUATORIALE
Nots sur une collection de planies recollées dans l 'Amérique équaforiate
par M. H. Poortmann en iSSiSa
ParK. DRAEE DEL CA8TIU<0
Les plantes dont on va lire l'énumération et la description
ont été recueillies, en 1881 et 18821 par M. H. Poortmann, sous
la direction de M. Edouard André, dans la Cordillière des Andes, .
vers la limite de l'Equateur et du Pérou, autour de Loja et de
Huacapamba. M. P. Maury a décrit dans ce recueil les Cypé-
racées rapportées del'Aménquedu Sud par M. Edouard André;
peut-être lira-t*on avec quelque intérêt une notice sur des plantes :
provenant des mêmes régions, et appartenant à deux familles
sur lesquelles il reste sans doute bien des études à faire : les
Micacées et les Campanulacées.
Quelques mots sur les pays visités par M. Poortmann.
Loja (ou Loxa), capitale de la province du même nom, la
plus méridionale de la République de l'Equateur, est située
près de l'endroit où la Cordillière des Andes, courant du Sud-Est
au Nord-Ouest, change de direction en entrant dans l'Equateur,
et s'infléchit vers le Nord; elle cesse alors de porter le nom
d'Andes du Pérou pour recevoir celui d'Andes de Quito. Pres-
que immédiatement au Sud de Loja se forment deux chaînes
parallèles, réunies, un peu au Nord de cette ville, par le chaînon
d'Acayana. Une fente de la chaîne orientale permet aux eaux du
Rio Zamora, l'une des rivières sur lesquelles Loja est bâtie , de
s'écouler, vers l'Atlantique, dans le Rio Santiago, et, de là, dans
le Maragnon. Loja est donc placée, à 3, aao. mètres d'altitude
{MM. Vidal-Senèze et Jean Nœtzliy in Bull. Soc. Géogr.
Par. xS8S), au tond d'une vallée entourée , presque de tous
D,g,tza:Jb.GOOg[e
74 JOURNAL DE BOTANIQUE
côtés, par de hautes montagnes (3.000 mètres); le climat y est,
paraît-il, tempéré (18° — ao" c.) et très humide (/. c). M. Poort-
mann a exploré les deux chaînes aux environs de Loja : la
Sierra de Zamora, sur la chaîne orientale ; les montagnes de
Chonta-Cruz, ViUonaca, le plateau de Chuquiribamba, et les
hauteurs de Cîsne, sur lach^ne ocddentale,
Huacapamba (ou Huancabamba) est dans le Pérou , au sommet
d'une vallée tributaire du Maragnon.
Les environs de Loja paraissent être d'une grande richesse
botanique : ils ont fourni à Hartweg près de la moitié des Cam-
panulacées, environ le tiers des Ericacées, et plus du sixième de
la collection totale des espèces trouvées par luï dans la longue
portion des Andes qui s'étend de la limite du Pérou au-delà de
Bogota.
Ce n'est pas le moment d'examiner les causes de ce fait de
géographie botanique. L'étude de la distribution des plante»
dans la région andine a été ébauchée par plusîeuts auteurs, à-
commencer par Humboldt qui, à larges traits, en a magistralement
jeté les fondements; mais cette étude ne pourra être faite d'une
manière complète, qu'après que les matériaux, heureusement fort
nombreux, dont on dispose, auront été suffisamment travaillés.
ERIGACEiE
(subordo Vaccinîeanun)
Macleania ffooA.
1, M. SalapaBenth. et Hook., G^., II,s^^-
Ceratostemma Salapa Benth., PI, Harlw., p. 141. — Tyria Salafia
Klotzsch, in Ltnn^a, xztv, p. 21.
Hauteurs de Cisne (Poortmann 80!).
Recueilli aussi aux environs de Loja par Hartweg (75+!).
2. U. Poortmanni sp. nov,
Arbor gtabra (3-6 m, alta). Folia (6 cent, longfa; 25 miil. lata) oblongo-
subspathulata, acutiuscula, infemè attenuata. Florum fàsdculi numcroâ,
axillares, folio brcviorea, ferc sessilcs, pediceliis quàm flores brcvioribus,
bracleolis parvis ovato-delloideis acutis. Calyx (3-4 mill.) brcvis, campa-
milatus, dentibus 5 ovato-deltoideis. Corolla 1 pui^urea > cylindraceo-
campanulata (13 mill. longa), lobis 5 acatis recurvis tubo brevioribi».
Bacca obovoïdea apicc tnmcata.
Environs de Loja {Pooitmaaa, 126!)
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Dbau DEL Castilu). — C»nM6utioii àla fiort de l'A'mrique équatoriaU. 75
Ce MacUania a l'iafloresceacc de la plupart des espèces du genre;
nuûs il s'en distingue bien nettement par la forme de ses feuilles.
PsAMUistA Klofssch.
I. P. penduUlIora KL, in Linnma, xxtv,^j.
Tkibaudia pendulijîora DC., Prodr. vil, p. 563, n" 7.
Covdillières de Zamora (Poortmann 371!)
Orthjîa Klotssck.
I. O. abbreviata sp, nov.
Arbor vel arbuscula (z-8 m. alta) glaberrima, ramulis Ixvibus com-
pressiusculis, Folia subquiataplinervîa, retîculata, elHptîca (7 ceat. longa;
3 lata) acumioata, basi constricta, petiolo brevissimo. Racemi axillareSy
abbrCTÏati (rhachide i cent, longo), pedicellis leviter nutantibus (3 cent.
lon£;Ï9)i Calyx bre'vis (3 mill,), lîmbo campaoulato .subintegro dentibua 5.
parvis interdum obsolescentibus. Corolla ■ dense rasea vel diluté miniata,
buce albâ 1 tubo cylindraceo (3 cent, et ultra longïi ; 3 mill. lato), deatibus
5 brcvîbus. Staminum filamcnta vix ciliata.
Rio de San Francisco {Poortmann 314.!)
Voisine de VO. secundiffora Kl., cette espèce en diffère par son
inflorescence ramassée et par la forme de son calice.
Oreanthes Benih.
I. O. buxifoUus Benth., PI. Hariweg., p. 140.
Hauieurs de Çisne (Poortmaim 83 1), localité indiquée par Beotham.
Ceratosteuua Juss.
I. C. Andreannin sp. nov.
Arbuscula (bi-metralis) glaberrima. Folia ovata (8 cent, longa; 4 lata>
acuminata, ba^ constricta, septuplinervia, petiolo brevissimo. Pedunculi
axillarea, solitarii,brevissimi(3-3mill.),adba5inbractei3 oblongis acumina-
ds instrucd, pedicellum unicanad basin bibracteolatum (15 mill. toDgum)ad
apicem iacrassatum gerentes. Calyx (vix i cent, loagus) latè campaaulatus,
limbo integro minatè 5-denticulato. Corolla miniata, ampta, subcylindracea
(4 cent. loKga; 2 lata), lobîs oblongis (i cent.) acutis. Standoa coroUâ.
paulo breviora. Fructus maturus igaotus.
Huacapamba (Poortmann 222 !)
Voisine par son port du C speciosum Ed. André (///. kort. i8;o,
p. 53, pi. ix), et originaire des mêmes régions, cette espèce en dîâÎËre
par des caractères importante : son calice est entier et non quinqué-
îobé, ce qui la réunît aux Siphonandra Kl. ; de plus les feuilles du C.
specicsam ne sont ni rétrédes à la base, ni acuminées.
Cavbnoishia Zdndl.
I. G. melutomoides Benth. et Hook., Gen.IItp.jjo,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
76 lOURNAL DE BOTANIQUE
Thibaudia »ulasiomoides H.B.K,, Nov.gen. UI, 212. — Proclesia
melastomoides Klotsch, Ïd Lintuea, xxiv, p. 32.
Huaeapamba (Pooitmann 213 1)
D'après M. Poortmano, tes bractées sont rouge-carmîa, le calice
vert, et la corolle blanche.
Thibauuia h. B. a:
1. T. floribtinda H. B. K., Ncv. gen. et sp. III, 210, t. a';4.
Villonaca (Poortmann 68!).
Dans les échantillons rapportés par M. Poortmann, les feuilles sont
un peu plus petites que dans le type de Humboldt et Bonpland. Le
finit est une drape « comestible », ovale-oblongue, couronnée par les
lobes épaissis du calice, d'abord rouge, puis noirâtre. La tige est
c gonflée au-dessus du sol > et a la forme d'un tubercule < gros comme
une tête d'eniànt. >. Ce caractère semble commun à beaucoup d'Eri-
cacées.
Vacciniitm Linn.
I . V. esoallonioides sp, nov.
Repens, ramulis adscendeatibus teretîbus hirsuto-pubescentibus. Polîa
conforta, oblongo-clliptica (1 cent, longa, 3-4 mill, lata), utrinque acuta,
supernè calloso-dentata, infemè intégra, pennivcnia, venis in utrâque
pagina proEninulis, superiore g'Iabrâ, iuferiore baud secûs ac petîolos pu-
bescente. Flores in axillis soIitarii,geminati, vel ternatî,foliasubaMquantcs;
pcdîcelli flore brcviores, bracteolis 2 oppositis ovatis acutis instructi. Calyx
(3 mill. loDgus) campanulatus, lobis ovatis acuminatis. Corolla (4 mill.
longa) tubulosO'Campanulata, c deasè rosea vel miniata >. Antherae muti-
ca;, tubulis his brevioribus aoticè dehiscentibua, fjlamentis pilosis. Froctus
baccatus, parvuj,
Chonta-Crus (Poortmann 94 I). A été trouvé dans l'Equateur par
M. Grisar.
Cette espèce se place, dans la section Neurodesia Kl., à côté du
V. reflexum Hook., Bot. Mag. 57S1, trouvé dans les mêmes régions;
mais ce dernier a des rameaux pendants, des fleurs plus nombreuses,
et les tubes des anthères très courts.
2. V. Mortinia Benth., PI. Hartw.p. ast.
Ravin de Santa-Barbara (Poortmann 185!).
(Subordo Ericinearam.)
GAin.TH£RiA lÀnn.
I. G, retiouUtaH. B. K., A^^. Gen., UI, 221.
Villonaca (Pooitmann 792!). A été trouvé dans les mêmes régions
par Humboldt et Hartweg.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. Mbb, — De i'accroisseaieni de l'ècorce des Safims. 77
3. G. loxeosîs Benth,, P/. Hariw. p. 143, «• ypo.
Chonia-Crus (Poortmann 96!).
Les fleurs sont roses ou rouges ; les bractées d'un rouge vif.
Bbparia Miti.
i. B. grandiflora H. B. K., Pi. ^eç., II. p. laa, t. iiç.
Sans Â>ca/i/é (Poonmana 89 J). A été trouvé aux environs de Loja
par Humboldt et Hartweg.
2. B. décora sp. nov.
j^rbuscula (2-3 m. alta) ramulis teretibus vJz conspicuè puberulis. FoUa
oblongo-elliplica (4 cent, looga ; i lata) acuta, îo pedolum brevetn atte-
□uata, glabra, suprà lucida, subtùs glaucescentia, venis parùm conspicuis.
Racemi (4-5 cenL Iod^î) sub apice ramulorum coofertj, ferrugineo-tomcn-
tetli, 8-10 flori, bracteis oblongis acutis caducia. FedicelU (10-15 '"'"- '('"ÏTi)
bractcolis mox orbati, Calyx pubcrulus, campanulatus (3 mill, longus),
lobis 6 oblongts subacutis. CoroUa glabra ardenter rubra, laciciiis (3 cfjit,
longîs) obloagfts basi attcnuatis. FrucCus maturi oon TÏsi.
Chonla-Cruss (Poortinaaa 116!). Se trouve aussi dausla coUectiou
Vidal -Senèze.
Ce Be/aria se rapproche du B. resînosa Mutis, qui a des feuilles
arrondies à la base, et des fleurs plus grandes. (A suivre.)
INFLUENCE DE L'EXPOSITION
L'ACCROISSEMENT DE L'ÈCORCE DES SAPINS
(Suile.)
Par M. Emlls MER
H
De ce qui précède 11 résulte qu'aux expositions du S, et de 1*0. le
rapport cortico-Ugneux est plus élevé qu'à celles du N . et de l'E. et
que la différeDce est d'autant plus grande que les arbres sont plus inso-
lés. Il iaut en rechercher la cause dans le fait suivant : quand l'accrois-
sement du bois se trouve ralenti pour un motif quelconque, celui de
l'écotce ne diminue pas dans la même proportion et parfois même
augmente.
C'est ce qui ressort des observations suivantes ;
i" — Des Sapins et des Epicéas à végétation languissante furent
abattus dans le même massif que ceux iaisant l'objet du tableau C. Sur
chacun d'eux les rapports cortico-ligneux furent calculés i divers
niveaux comme précédemment. Ils sont exprimés en millièmes dans le
tableau F.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL DE BOTANIQUE
TABLEAU F.
BASE
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(ÉPICÉAS)
I 4^ 1 SJ 1 62 59 I 33 I 45 I 47 I
jC 4> 42 34 39 30 40 ao 45 I y I S» I '5 I
I 41 1 47 I 4* 4S I 81 1 S7 I 43 I •• 46 | S2 [ 28 | 24 ]
•e »ï 17
S" 4>
S8|87
On voit que les variations du rapport cortico- ligneux suivent dans
le tableau précédent ta même allure à f>eu près que chez les Sapins vi-
goureux. Seulement ce rapport acquiert à tous les niveaux une valeur
plus élevée. Il oscille entre 46 et 73 (en moyenne 63).
2" — Quand sur un côté du tronc l'accroissement du bois est ralenti
par une des nombreuses influences que j'ai signalées comme produisant
l'eicentricité de la moelle (i), le rapport cortîco-ligneux est plus élevé
de ce côté. Je me contenterai de le prouver pour deux cas lorsque
l'excentricité est causée : a) par l'influence de la rampe, p) par celle du
voisinage.
a). J'ai monu-ê que g-inéralement les coucbes ligneuses des Sapins sont plus
largues rers la rampe que vers la pente, parce que les racines sont plus volumi-
neuses et plus nombreuses du càté de la rampe (1).
Le rapport cortica-II{^eux est-Il influencé par cette inégalité du développe-
ment du boisî C'est ce que les observations suivantes font connaître. Eiles ont
été cSectuées sur des Sapins de 60 ans peuplant un versant Nord, exposition qui
fut choisie pour que l'influence excercée par le Boleil pût être nég-ligée (ta-
bleau G).
TABLRAU a
N-
RAMPE
PENTE
I. Voir C. R. de l'Académie des Sciences, Janvier i:
3i V. Revue des Eaux et Forêts. T. 37, pp. 461 et st
sulv.; T. 38, pp. 19 et sulv.; 67 et suiv.; 119 et suiv.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. Mb». — Dé Paeeroissement d* l'écorce des Sapin.
n
Cest du dblt de la pente que le rapport corUco-Ugneux est le plus élevé. Sor
les pointa où les acciolasements du bois sont moins développés, la formation de
l'écorce ne diminue pas en égale proportion. Elle est quelquefois vers la pente
aussi et même pins épaisse que vers la rampe.
P). Une trop grande proximité entre deux arbres est, comme je l'ai fait reoiar*
quer plus baut, une cause puissante d'excentricité de la ntoelle. Ici encore le
rapport cortico-ligneus diB%re sur les faces voisines de ce qu'il est sur les faces
opposées, comme le montre le tableau H.
TABLEAU H
e^^^
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DU VC
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COTÉ OPPOSÉ
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id.
1°
So
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Nord
45
88
'05
6
57
Hoy
nuidi
19
71
5
76
112
6
60
Oo voit que le rapport cortîco-ligneux est toujours plus élevé sur
les ùces voisines, c'est-à-dire sur celles où le bois s'est le moins accru.
Généralement les racines sont plus développées sur les faces libres
que sur les faces voisines. Mais il peut arriver exceptionnellement
qu'elles soient dn premier cAté entravées pour une cause quelconque
(im obstacle, par ex.). C'est alors sur les laces rapprochées que les an-
neaux ligneux du tronc sont le plus laides. Dans ce cas le rapport cor-
tico-ligneux est plus élevé du côté libre, comme le montre le tableau
suivant.
TABLEAU I
COTÉ DU VOISIN
COTÉ OPPOSÉ
ÉCOKCB RArrORT C
3* — Le tronc des Sapins est ôréqnemment, c
dège de ces tiuneurs produites par VŒctdium elalinum et connues
sons le noms de Chaudrons. L'extension du mycélium de ce Cbampi
D,g,tza:Jb.GOOg[e
8o JOURNAL DE BOTANIQUE
- gnon étant dans le principe moins prompte que le développement du
tronc, la tumetiT se trouve d'abord localisée sur un côté de celui-ci. Le
chaudron peut être dit alors unilatéral. Ses progrès étant ensuite plus
rapides que ne Test l'accroissement en grosseur du tronc, il embrasse
celui-ci sur une portion plus ou moins grande de son pourtour et finit
par l'envahir complètement. II est alors a»««/aiV«. Or dans le cours de
mes recherches sur toutes les causes pouvant produire l'excentricité de
la moelle des sapins, j'aï remarqué que lorsque le chaudron est unila-
téral, les accroissements ligneux du tronc sont plus étroits dans les
régions situées du même calé au-dessus et au-dessous de lui et cela sur
une longueur plus ou moins grande, parfois même jusqu'à la base. Il
.en résulte quesur ces points rexcentricitédelamoelleestplusaccusée(i).
Comme conséquence des laits exposés précédemment, le rapport
corticû-ligneux doit être plus élevé dans ces régions.
C'est en effet ce que montre l'observation . On peut en juger d'après
les exemples suivants où figureut, exprimés comme toujours en mîUîè-
mes, les rapports cortico-ligneuz, calculés à l'aide de mesures prises
sur des Sapins situés à diverses expositions et attaqués par des chau-
drons sur différentes Éaces de leur tronc. Ces Sapins éuient tous assez
écartés des voisins pour qu'il n'y ait pas à faire entrer en ligne de
compte l'influence exercée par ceux-ci sur leur accroissement.
Sapin te I. — Situé sur lu
à 3 mètres au-dessus du sol, !
sur celui tourué vers l'Est.
TABLEAU J
Base 77 8a 64 S* 71
A i' au-dessous du chaudron 56 51 ifi 61 63
JmmédiatemeDt sous le cbaudron ... 143 58 46 109 8S
Au milieu du chaudron ........ 100 loo 75 75 87
A I' au-dessus du chaudron 5B 54 40 55 61
A4- — — SO 45 45 47 *6
HoyenneB. . . 80 65 52 68 98
En laissant de côté la section faite au milieu du chaudron (3), on
voit qu'à tous les niveaux, le rapport cortîco-Ugneux est plus élevé sur
la face chaudronnée (Nord) que sur la face opposée (Sud) et que la
différence entrelea rapports cortico-ligneui sur ces deux faces, maxima
I. La réduction dans la largeur des accroissements au-dessus c
du chaudron est une conséquence de l'excltalloD causée à ces niveaux dans l'as-
sise cambiale par la présence du parasite. Les matériaux nutritifs qui affluent
dans la tumeur sont puisés de préférence dans les régions voisines, lesquelles se
trouvent alors appauvries,
3. Cette section ne figure au tableau ci-dessus que parce qu'il en sera question,
irius loin.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. Hbb. — Dt {'aceroissem^l de l'tcorce des Sufiims, ■ 8i
au dessus et au-dessous du chaudron, va en dimÎDuant vers la basé ou
vers Je haut à partir de la tumeur. Il ne fautpas oublier cependant qu'il
y a lieu de tenir compte, dans l'appréciatioa de ce résultat, de deux
autres influences que j'ai fait ressortir précédemment : celle du niveau,
en vertu de laquelle le rapport cortico- ligneux diminue â partir de la
base, et celle de la rampe, en vertu de laquelle ce rapport est toujours
plus élevé vers la pente. Dans cet exemple, les rapports cortico-ligneux
devaient donc êtreàtous les niveaux plus considérables sur la face
tournée vers le Nord que sur celle tournée vers le Sud, parce que la
première correspondait à la fois à îa pente et au côté chaudronné. L'in-
fluence de la rampe et celle du chaudron s'étaient ajoutées pour dimi-
nuer les accroissement ligneux du côté de la pente.
D'autre part, les diÉférences entre les rapports cortico-ligneux de la
base et des régions situées au-dessus et au-dessous du chaudron étaient
moins grandes qu'elles ne l'eussent été si le chaudron avait été plus rap-
proché de la base.
Safiin »* ^. '— Situé sur un versant expos<; an Nr>rJ, chsudrannê du câté île
la rampe, par conséquent vers le Sud, à ^ m<'tres du s \.
TABLEAU K
NOMD KST SVa 0UB3T IIOT,.
Base 5J +S 4a 54 48 .
A 1" de la base 31 32 31 38 44.
A 3' de la base et à i' au-dessous du chaudron . 41 38
S8 63
A I' au-dessus du chaudron 41 41 70 45 49
Hoyennss- . . 41,6 39,2 B7,6 46,8 4^
Ici le chaudron se trouvait du côté de la ra-npe. Son tntluence qui était de ré'
duire les accroissements ligneux de ce côté se irnuvaii contrebalancée par celle
de la rampe. Aussi est-ce seulemeitt un peu au-.le^sus de la tumeur que le rap<
port cordco-llgneux est plus élevé sur la face cbaudronnée que sur la face op-
SapîH 1° J. — SiluË sur uo versant exposé au Sud. Le chaudron se trouve
à I mètres du sol sur le' côté du tronc tourné vers l'Ouest et un peu sur le cbik
tourné vers le Nord.
TABLEAU L
A i" de la basi^
\ J' de la baiic, immédiatement sous le chaudron .
Dans le chaudron ■ .
Immédiatement au-dessus du chaudron
Moyenne!- . . T6 70 83 106 83
D,g,tza:Jb.GOOg[e
il jUUlîiNAL UH HOTANlyUfc;
Dans cet exemple, on n'a plus à tenir compte de l'influence de la rampe, puis-
que la tumeur se trouve de côté. Mais à son influence sur les accroissements U-
f^neux et par suite sur les rapports conico-ligneux vient s'ajouter celle de l'et-
position à l'Ouest qui agit dans le même sens. Toutefois l'influence du chaudron
est manifeste, puisque la dilT<;rence entre les rapports cortico-li^neux des faces
I^t et Ouest est mnxima dans les régions qui l'avoisinenl, tandis que cette diff^
rence devrait être plus grande à la base, ainsi qu'oo l'a vu précédemment, si
l'inilueuce de l'expoïilion existait seule.
SafitM fl'' 4. — Situé s'jr un versant exposé a
a mètres du sol sur le côl^ du tronc tourné vers
sur le cdté tourné vers le Sud.
TABLEAU M
Hase . S° 94 86 85 78
A i~,sadu sol et à o',50 au-dessous du chaudron. 47 70 85 77 69
Dans le chaudron 70 103 la 138 110
A l' au-dessus du chaudron 47 64 71 74 64
Hoyeimes. . . 53 82 62 123 80
La différence entre les rapports conico-li gueux sur la face chaudronnée et
sur celle qui lui est opposée est sensiblement la même à tous les niveaux, en
laissant de câié, bien entendu, les mesures prises dans la tumeur elle-même.
Uail celte unifsrmilé est une preuve de l'influence enercée par celle-ci, puisque,
d'après ce qui a été dit plus haut, suc un Sapin intact le rapport cortico-ligneux
li en décroissant à partir de la base. D'autre part, pour un même niveau, Il est
bien plus élevé à l'Ouest qu'à l'Est. Une aussi grande diflerence ne se constate
pas d'ordinaire dans un Sapin non chaudronné.
J'ai cru devoir entrer dans tous les détails qui précédent pour
mootrer quelle complexité règne dans la manifestation de ces phéno-
mènes et quelle attention il faut apporter lorsqu'on cherche à interpré*
ter les rèsuluts.
4* — On remarque parfois sur le contour des sectious transversales
pratiquées dans le tronc des Sapins la présence de siaus, dus à ce que
sur ces points le bois s'est formé avec moins d'acdvité que dans les
régions voisines. Mais l'écorce y est en revanche plus épaisse. C'est ce
que mciti^nt en évidence les données suivantes relevées sur des ron-
delles di- Sapins exposés au Sud.
a) , L'écorce avait une épaisseur de 6 vers le Nord et de S vers le Sud. Dans
lui sinus cette épaisseur était de 9.
p). L'épaisseur de l'écorce variait suivant les points entre 7 et 9. Dans un
sinus elle était d: 1».
y). Le Sapin n^ 7 du tableau C présentait, un sinus sur la face tournée vers
l'Ouest (rondelle de base). L'épaisseur du bois correspondant à ce sinus était de
83, celle de l'écorce de 9,5, Le rapport cortico ligneux était donc de 114, tandis
que de pan et d'autre de ce sinus, l'épaiss .ur du bois était de S6, celle de l'é-
corce (le 7; rapport cortico-ligneux : 81.
8). Lz Sapin n° H (même tableau] offrait sur sa face Kord-Oucst [rondelle prc-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
f. VuiLrBHiH. — Sur les affùtiiés des Frankétiiét. 83
lerée à i mètres du sol) uo sinus pour lequel l'épaisseur du bois était de H),
celle de l'écorce de 5 et le rapport cortico-llgneuz de 56. La moyenne de ce
rapport pour reasemble de la seclioa était de 43 seulement.
l). EnfiD sur la face Sud du Sapin n" 9 [même tableau, rondelle de base) se
trouvaient deux sinus. Pour l'un le rapport cortico-Ugneuic Était de 6a, pour l'au-
tre de 56; tandis qu'il était de 51 seulement pour la région interposée entte cei
deux sinus et de 41 pour l'ensemble de la rondelle,
Dana les sinus que présente le contour du bois, le rapport cortico-llgoeux est
donc sen^blemeni plus élevé, non seulement parce que le bots est moins déve-
loppé, mais parce que l'écorce l'est dav3n<3g;e. Les deux formations tendent i
éire complémentaires (1).
De tous les faits qui viennent d'être exposés il résulte que lorsque
l'accroisse meot du bois est ralenti, que ce soU d'une manière générale,
par suite d'un abaissement dans l'activité v^étative de l'arbre résul-
tant de la siérililé du sol, d'une situation trop oicbragée ou bien que
ce ralentissement soit local et dû à une inégale répartition des racines
et des branches, à l'invasion de parasites, à des accidents météoriques,
à des mutiladons causées par l'homme, le développement de l'écorce
est entravé d'une manière moins sensible et parfois même se trouve
accru. II semble que la formation de l'écorce ait besoin de conditions
moins favorables que la formation ligneuse, que l'assise cambiale soit
moins exigeante à cet égard et que, lorsqu'elle devient impuissante A
produire du bois, elle puisse encore faire de l'écorce.
Cette conclusion permet de se rendre compte de l'influence diâï-
renie, et en quelques cas opposée, de l'exposition sur la formation du
bois et de l'écorce. C'est précisément parce que, aux expositions du
S. et de rO., la croissance diamétrale du bois est ralentie sur les
faces de l'arbre les plus insolées que l'écorce y acquiert, relative-
ment et parfois d'une manière absolue, plus d'épaisseur.
(/4 suivre,)
SUR LES AFFINITÉS DES FRANKÉNIÉES
Par M. Paul VDILLEHIN
Le petit groupe des Frankéniées, rédtiit au genre unique qui
lui donne son nom, est un de ceux qui embarrassent le plus les
classificateurs. Les uns, à la suite d'Eicbler, le placent dans la
famille des Hypérîcacées ; d'autres, comme Bentham et Hookcr,
le croient plus voisin des Caryophyllées. Sans même rappeler
que de CandoUe rapprochait les Frankéniées des Violacées, des
Linacées, etc., il nous suffira d'ajouter que Decaisne et Lemaout
I. C'est ce qui a lieu normalement chez le Cbarme. Les couches lij^euscs
dans cette essence sont, comme on le sait, flexueuses, ce qui s'aperçoit peu à
l'écorce comblant en partie les inégalités de contour du bois.
D,B,i..ab,Google
«4 JOUKNAL UK BOTANlyUK
ont insisté sur leurs analogies avec les Plombaginées, pour indi-
quer la délicatesse du problème taxinoniique qui se pose à leur
sujet et la nécessité d'utiliser toute donnée scieptiâque capable
d'en éclairer la solution.
En faisant appel aux caractères anatomîques, M. Douliot (i)
vient de révéler une notable différence entre les Frankéniées et
les Hypéricées, puisque le périderme est exodermique dans les
premières, péricyclique dans, les secondes. D'autres détails de
structure déjà connus corroborent cette première indication. En
effet, l'absence de canaux ou de poches oléifères et la présence
de glandes épidermîques irréductibles aux systèmes sécréteurs
des Hypéricées caractérisent nettement les Frankéniées.
Si le périderme exodermique éloigne les Frankéniées des
Hypéricées, il les écarte également des Plombaginées, où il n^t
aux dépens du péricycle. C'est une nouvelle preuve à l'appui de
l'opinion que nous avons émise (2) en refusant de voir, dans les
organes excréteurs des Frankéniées et des Plombaginées, malgré
les ressemblances liées à une adaptation commune, un argument
décisif en faveur d'une filiation commune des deux groupes.
En dehors de leurvaleur propre, les caractères anatomîques,
employés comme moyen de contrôle, ont l'avantage de nous
engager à soumettre les données de la morphologie florale à
une critique plus sévère. Or le calice gamosépale persistant des
Frankéniées diffère des sépales libres des Hypéricées. L'an-
drocée nettement méristémone de celles-ci s'oppose aux deux
cycles d'étamines simples de celles-là et, comme le remarquent
Bentham et Hooker, la polystémonie, sur laquelle on a établi,
dans le genre Frankema^ une section Hypericopsis;, n'a qu'un
poids médiocre dans un genre oti les étamines sont presque
constamment anisomères avec les pétales. II s'agirait plutôt,
dans ce cas exceptionnel et isolé, d'une réminiscence de la dis-
position aphanocy clique que d'une tendance à là ramification des
étamines. La placentation pariétale est loin d'être réalisée, chez
les Hypéricacées, au même degré que chez les Frankéniées. Sauf
dans le genre ^i-ryrww, où d'ailleurs ta capsule devient septicide,
tandis que celle des Frankenia est locuHcide, les bords carpel-
t. H. Douliot, Recherches sur le périderme (Journal de Botanique, t. 111,
■8S9. p. 37)-
a, P. Vuiltemin, Recherches sur quelques glandes eptâermiques (Anaales dci
sciences naturelles, Botanique, 7* série, t. V, 1B87, p. 151).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. VuiLLEuiM, — Sitf les ttffmités des Frankéniies. 85
laires se reploient chez toutes les Hypéricées et, puisque la pla-
centation pariétale constitue généralement un état dérivé, les cas
nombreux dans lesquels les loges sont complètement fermées et
la placeotation axile paraîtront être le type essentiel de cette fa-
mille. Les caractères anatomiques confirment d'ailleurs les no-
tions morphologiques pour nous montrer dans les Hypéricacées
un groupe, sinon entièrement confondu, du moins étroitement
enchaîné avec les Clustacées, Enfin l'albtunen farineux des FroH'
kenia n'a pas son équivalent chez les Hypéricées.
Les Caryophyllées ne pourront jamais, à cause de leur pla-
ceotation axile, absorber directement les Frankéniées, bien que
la fleur, rînflorescence, l'appareil végétatif, le port même aient
plus d'un point de contact entre les représentants de ces deux
séries de plantes. Nous avons déjà eu l'occasion de signaler (i),
dans la stucture du pérîcycle de la tige, une analogie entre les
deux groupes. Et en effet si cette zone, chez les Frankenia,
reste souvent molle aux nœuds, où elle produit des racines, elle
a, dans les entrenceuds, une tendance à devenir scléreuse dans sa
portion externe, tout comme chez les Caryophyllées. Mais son
développement est très restreint ; la zone lignifiée se réduit par
exemple à deux assises, dont les parois cellulaires sont peu
épaissies, et la zone herbacée n'a qu'un rang de cellules. Chez les
Caryophyllées, au contraire, le péricycle est doué d'une activité
considérable, rappelant celle dont il jouît chez les Chénopodia-
cées, allant, exceptionnellement il est vrai, jusqu'à la formation
de faisceaux surnuméraires {i), et se manifestant habituellement
par la production du périderme.
A côté de ces données plus ou moins négatives sur les affi-
nités des Frankéniées, la morphologie florale, éclairée par l'ana-
tomie. va nous fournir des renseignements plus positifs, en
marquant décidément la place des Frankéniées parmi les Tama-
ricacées. Ce rapprochement ne date pas d'aujourd'hui. Decaisne
et Lemaout s'y sont longuement arrêtés. Pour eux, en effet, la
&mille des Frankéoiacées c se rapproche des Tamariscinées par
l'hypopétalie, l'ovaire uniloculaire à placentation pariétale, les
ovules ascendants anatropes, la capsule à valves médio-sémini-
I. P. Vuniemin, Sur U péricycle des Caryophyllées (BulledD de la SocUté bo-
tanique de France, t. XXXU, i8Ss, p. 3S1).
I, L. Morot, Rechtrchâs sur U péricycle (Annales des sciences nat., Bou-
idqae, 6* s£rie, t. XX, 1885, p. 319;
D,g,tza:Jb.GOOg[e
86 JOURNAL DE BOTANIQUE
fères et l'embryon droit ; mais les TamariGcinées en dtfièrent par
les sépales presque libres, imbriqués, les anthères introraes, la
j^raine exalbuminée, les feuilles alternes, l'inflorescence en épis.>
Nous observerons qu'une des principales différences indiquées,
anthères introrses, est inconstante, puisque les Tamarvc les ont
généralement extrorses. D'autre part les Fouquiérées, coosi-
dérées comme famille dans le Prodrome, réunies aux Franké-
oiacées par Endlicher, puis aux Tamariscinées par Bentham et
Hooker et par la plupart des botanistes modernes, forment un
trait d'union entre les deux groupes. Malgré leur albumen
charnu, les feuilles alternes, les sépales libres, etc., placent les
Fouquiérées auprès des Tatnarix et la petite tribu des Réaumu-
riées, Tamaricacées à albumen farineux, les rattache directement
aux Frankenia.
Nous ne pensons pas non plus que l'on doive tenir grand
compte de ce fait que les verticilles staminaux sont formés de
trois pièces chez les Frankenia, au lieu d'être isomères aux
pétales comme dans les Tamaricées. Chez ces dernières en effet,
à part le Tamart'x tetrandra où tous les cycles floraux peuvent
être tétramères, on observe, aussi bien que chez les Frankéniées,
le passage de cycles plus nombreux à des cycles ternaires ; seule-
ment chez les Frankenia ce passage s'effectue entre la coroUe
et l'androcée, chez les autres entre l'androcée et le pistil. Chez
les unes et chez les autres on trouve d'aiUeurs, sauf exception,
deux cycles d'étamtnes.
La placentation est essentiellement pariétale, parfois même
avec exagération, puisqu'elle devient b asilaire chez les Tamarix.
A ce point de vue encore, la réunion des Frankéniées aux Ta-
maricées est bien plus naturelle que leur rapprochement des
Hypéricées.
La disposition des feuiUes est loin d'être toujours un caractèfe
de famille, et un groupe comprenant à la fois les Frankéniées à
feuiUes opposées et les Tamaricées à feuiUes alternes ne nous
semble pas manquer d'homogénéité pour ce seul motif. En tous
cas, l'uniformité de structure intime de l'appareil végétatif com-
pense largement cette divergence extérieure.
L'épiderme est partout caractérisé par ses éléments plus ou
moins prolongés en papiUes ou en poils mécaniques unicellu-
latres, par sa surface enduite de croûtes résineuses ou calcaires,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Variété. 87
chez les Rfoumurta, les Tamartx, les Myricarùit comme chez
les Frankenia, par ses organes excréteurs, qui présentent une
identité absolue chez les Tamaricées et les Frankéniés et non pas
une simple analo^e comme tes glandes de ces deux groupes
comparées à celles des Plombaginées.
L'exoderme est le lieu de formation du périderme chez les
Myricaria et Tamartx, aussi bien que chez les Frankem'a.
Dans les deux coupes, le cambium de la tig;e envoie des
prolongements d'un iâJsceau à l'autre et forme un cercle géné-
rateur continu ; le péricycle tend aussi chez les Tamaricées à
organiser un anneau scléreux ininterrompu, bien que sur te dos
des faisceaux ils s'épaississent beaucoup plus que dans l'espace
correspondant aux rayons médullaires.
En somme, l'aoatomîe et la morphologie florale nous auto-
risent également à placer les Frankénîées, à titre de tribu, dans
la famille desTamaricacées. Cette tribu, caractérisée par le calice
gamosépale et les feuilles opposées, se relie à celle des Tama-
ricées par l'intermédiaire des Réaumuriées et des Fouquîérées.
La famille des Tamarîcacées, avec l'extension qu'on lui donne
ici, présente, dans son corps végétatif et dans son appareil repro-
ducteur, une homogénéité supérieure à celle de bien des familles
considérées comme très naturelles.
VARIETES
Hasse d'inclusion au savon. Application & la botanique
et & la matière médicale, par M. Godprin.
I.es procédés de technique microtomique applicables aux drogues
d'origine végétale en sont encore à l'état naissant; ils sont loin de la
perfection qu'ont acquis ceux dont font usage les bounistes et surtout
les zoologistes. C'est au point qu'il y a peu de temps il était impossible
et qu'aujourd'hui il est encore fort difficile d'obtenir de bonnes coupes
totales dans la plupart des drogues.
Cet état d 'infériorité s'explique facilement, si on pense que les pro-
duits de la matière médicale représentent presque toujours des mem-
bres de la plante qui ont atteint tout leur développement, où le sté-
réome est très développé, qui sont eu un mot très durs et d'une hété-
rogénéité très marquée. D'autre part, les microtomes connus jusqu'ici
ont été construits pour couper des objets n'ofirant aucune rési^ance.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
88 lOUKNAL IJK, BOTANIQUE
Cependant quelques ii^ntativcs heureuses ont ùU- entreprises pour
combler cette lacune ; M. le Docteur Vinassa, privat-docent à l'Univer-
sité de Berne, a imaginé un microtome qui est encore peu connu en
France et que je crois devoir recommander ici parce qu'il m'a rendu
de réels services. A l'aide de cet instrument, dont la description se
trouve dans Zeitschrift fi'ir loisseiisckaftlicke Mikroskopie {i), j'ai pu
couper la plupart des racines, écorces, rhizomes et bois officinaux,
dont quelques-uns avaient près de trois centimètres de diamètre. Les
bois durs ont seuls résisté. C'est le seul microtome qui m'ait donné de
tels résultats. L'auteur donna, en même temps que la description de
son appareil, une méthode d'inclusion dans le vide à la gélatine glycé-
rinée.
D'après mes observations, cette substance, dont M. Vinassa dit le
plus grand bien et qui s'appliquerait à la plupart des cas, ne convient
qu'à peu de corps; en effet elle est toujours molle, flexible et tremblot-
tante et ne peut par conséquent offrir un soutien suffisant aux tissus.
De plus, la gélatine retenant fortement l'eau, l'évaporatîon de la solu-
tion initiale de gélatine glycérinée, pour l'amener à la consistance
voulue, est d'une longueur désespérante et la fin de l'opération ne peut
être appréciée facilement.
J'ai cherché une masse exempte autant que possible de ces incon-
vénients; je l'ai trouvée dans le savon, employé depuis longtemps en
histologie. Mais s'il est vrai que cette substance, par la privation d'eau,
peut prendre une consistance très dure et peu flexible, en revanche
elle devient cassante et friable. Il fallait donc faire entrer lesavon dans
une composition qui lui conservât ses qualités et atténuât autant que
possible ses défauts. D'après cela le problème comprenait deux incon-
nues; le choix du savon et le choix des substances avec lesquelles il
devait être mêlé.
Tout d'abord j'ai rejeté les savons du commerce, parce que leur
composition est mal définie, complexe et très variable, et que, d'autre
part, j'ai pensé qu'il était possible d'obtenir des savons de meilleure
qualité pour le but poursuivi. Je me suis arrêté à celui d'huile de ricin
et de soude qui se prépare avec la plus grande facilité, est d'un grain
très fin et qui, par dessication, f>eut acquérir une grande dureté. Pour
l'obtenir on fait dissoudre dans environ 15 parties d'eau à 50° ou 60°,
3 parties en poids de soude caustique et on ajoute S parties d'huile
de ricin, La saponification se fait immédiatement. B faut même veiller
à ce que la température ne s'élève pas trop, auquel cas la masse devient
I. D'Viiiaasa. Beitraege aurpka$-makogHostisehe»MihvskopU.^ Zeitschrift '
fur vlssenschafUiche Mikroskopie und fur mikioskopiscbe Technlk, Meft 3,
Band U, pafe 309; Band IV, page 395.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Variété. !):>
Spumeuse et déborde iacilement du vase. Une fois ta 5apoiufi<^tion
terminée, on purifie le produit par les procédés connus. Pour cela on
ajoute de l'eau salée en maintenant la température de fusion. Le savoa,
insoluble dans l'eau chlorurée sodique, monte à la surface. On laisse
refroidir et on obtient un pain de savon que l'on traite encore une fois,
après fusion dansi'eau, par le sel marin, etcelacommeprécédemment. Le
pain qui résulte de la seconde opération est découpé en morceaux qui
sont mis à sécher et que l'on conserve pour l'usage; il contient encore
beaucoup d'impuretés, telles que carbonnate de soude, chlorure de
sfxlium, dont on le débarrassera au moment opportun.
Avec le savon ainsi préparé, il s'agît maintenant de faire la masse
d'inclusion définitive. Elle est composée comme suit :
Savon ci- dessus 5° gf.
Alcool à 90' 160 gr. environ
Gélatine fine 2 gr. 5
Glycérine 30 gr.
Eau 25 gr.
Le savon est dissous dans l'alcool légèrement chauffé, puis on filtre.
Une seule opération, avec une seule quantité d'alcool, donne donc la
solution savonneuse et enlève les impuretés du savon. D'autre part on
fait dissoudre à une douce chaleur la gélatine dans le mélange d'eau et
de glycérine. On ajoute cette solution à la première; le mélange reste
limpide, malgré la présence simultanée de la gélatine et de l'alcool.
Dans cette solution le savon représente à peu près la cinquième partie
du poids total du liquide. C'est ce liquide qui sera plus tard évaporé
après qu'il aura pénétré les objets d'étude et les englobera dans une
masse d'inclusion solide.
Pour faire les inclusions dans cette masse, voici la marche que j'ai
toujours suivie. Les objets, placés dans l'alcool ordinaire, sont d'abord
soimils au vide d'une trompe, jusqu'à ce qu'il ne s'en échappe plus de
bulles gazeuses, ce qui dure une ou deux heures. Cette première opé-
ration a pour but, comme on le devine, de chasser l'air des objets, en
y faisant f>énétrer un liquide très fluide, l'alcool, et de faciliter par là
les imprégnations ultérieures. Ce résultat obtenu, on porte les objets
dans l'eau et on les soumet de nouveau au vide ; l'eau remplace l'al-
cool et ramollit ces objets, ce que l'on cherchait ; si on n'est pas pressé,
on peut les y laisser un jour.
Une fois les objets ramolUs,'on les porte dans le liquide d'inclusion
et on chauffe au baîn-marîe à une température d'environ 50°. L'alcool
et une partie de l'eau s'évaporent ; le liquide savonneux remplace l'eau,
pénètre les objets et s'y concentre, les englobant dans une masse qui
duidra par refroidissement. On cesse de chaufifer lorsque la surËice du
D,g,tza:Jb.GOOg[e
90 JOURNAL DE BOTANIQUE
liquide se recouvre d'une pellicule. La qnandté de liquide initial doit
être assez abondante pour que, à la fin de l'évaporation, les objets y bai-
gnent encore; cette quantltéest facile à déterminer si on se rappelleque
le poids de la partie non évaporée est la cinquième partie environ du
poids total du liquide. Au moyen d'une pince on retire les objets main-
tenant imprégnés de la masse savonneuse, on les dépose sur des pla-
ques de verre; au bout de quelques minutes le liquide d'ïnclusioa qui
les a pénétrés s'est solidiâéet on peut immédiatement procéder à l'exé-
cution des coupes. Cependant il vaut mieux laisser le matériel se des-
sécher un jour ou deux à la température du laboratoire. Avec un peu
d'habitude on juge facilement si les préparations ont acquis le degré
de dessication nécessaire. Si ce d^ré avait été dépassé, on n'aurait
qu'à placer les objets dans un flacon ou un petit cristallisoir exacte-
ment fermé et dont on aurait mouillé les parois. Dans ce milieu saturé
d'humidité, le savon reprend vite de la mollesse.
Et maintenant quelle est la raison de la composition de cette masse
d'inclusion? J'ai déjà dit que le savon sec, très dur, est malheureuse-
ment trop friable ; dès lors l'idée me vint d'y ajouter de la gélatine,
corps qui possède beaucoup de liant. Le véhicule, malgré l'eau et la
glycérine qu'il renferme, peut être considéré comme alcoolique ; j'ai
donné la préférence à l'alcool sur l'eau [>our un grand nombre de raisons,
dont les principales sont que l'alcool s'évapore plus vite que l'eau et
fournit un résidu savonneux moins visqueux ; de plus, pendant l'évapo-
radon le liquide alcoolique ne se boursouffle pas à la surface comme
avec l'eau. On a souvent objecté que le savon, à cause de sa grande
alcalinité, altère les membranes et doit être rejeté comme masse d'inclu-
sion. Je ferai d'abord remarquer que le traitement du savon d'huile de
ricin pal l'alcool, comme il est dit dans le mode de préparation de la
masse, élimine la plus grande partie des carbonates alcalins; ensuite,
avant d'adopter le savon, j'ai fait l'expérience suivante : des corps émi-
nemment gonflables dans l'eau, tels que la gomme arabique et cette
Algue employée en pharmacie sous le nom de Carragaken, ont été placés
d'une part dans de l'eau tenant en dissoludou 5 0/0 de potasse causti-
que et de l'autre dans de l'alcool potassé au même titre. Dans l'eau al-
calinisée, le Carragahen fut réduit en bouillie au bout de quelques mi-
nutes; la gomme, bien entendu, ne tarda pas à se dissoudre; dans
l'alcool, au contraire, le Carragahen résista indéfiniment à la dissolution
et ne fit que se gonfler légèrement en reprenant le volume et la consis-
tance qu'il a à l'état frais ; la gomme ne fut pas altérée. De cette simple
expérience je conclus que les membranes cellulaires n'ont rien à crain-
dre dans un milieu alcalin alcoolique, ce qui me détermina à adopter
l'alcool comme véhicule et le savon comme corps solide principal. La
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Variéli. 91
^ycéiùie ajontée au mélange empêche la dessication complète du
savon et coDtribue avec la gélatine à le rendre moins cassant. Enfin
l'eau a pour but d'étendre quelque peu l'alcool et d'empêcher le durcis-
sement des objets.
La masse d'inclusion dont il est ici question est jann&tre, presque
transparente, ne se dessèche jamais complètement. Son grain est très
fia; on peut la couper en tranches extrêmement minces qui ne se bri-
sent pas et n'adhèrent pas au couteau ; enfin elle est d'une dureté déjdt
considérable. Grâce à elle, j'ai pu obtenir des coupes dans des drogues
où je n'avais pu le faire par aucun autre procédé, pas même après in-
clusion dans la gélatine glycérinée, telles que le Carez des sables, le
bulbe de Colchique, le rhizome de petit Houx, les racines de BapHsia
Hncioria, de Dictame blanc, de Gentiane, de Saponaire, de Réglisse,
de Garance, d'Ipéca, les graines de Sirophantus, le fruit de Fenouil,
la Galle de Chine, le Cairagahen, le Poivre noir, etc. Enfin tous les
corps dont la coupe a réussi dans la gélatine glycérinée ont' pu être
anssi <x)upés dans la masse savonneuse.
Mais ce n'est pas seulement pour les objets durs que la substance
en question m'a rendu desseryicesi j'en ai encore retiré le plus grand
profit pour les corps mous et minces, qui ne peuvent supporter la pres-
sion des pinces du microtome et qui fléchissent au choc du couteau.
Pour ces corps, comme les feuilles, les Mousses, les tiges et racines
giéles, les petits thalles de cryptogames etc., je conduis les opérations
comme il a été dit ci-dessus jusqu'à et y compris l'inclusion dans le
savon et la dessication subséquente.
Ensuite les corps, enrobés dans la masse d'Inclusion, sont recou-
verts d'une forte couche de paraffine que l'on coule en prisme autour
d'eux, absolument comme dans les procédés d'inclusion au moyen de
cette substance seule. La paraffine et le savon adhérent complètement
entre euxet le tout, paraffine, savon, objet d'étude, iâit corps. Le prisme
ainsi obtenu est débité en coupes au moyen du microtome à bascule dit
de Dumaige, d'après la méthode habituelle. On a donc ici les avanuges
de la paraffine qui est de maintenir les corps ilexibles, sans en avoir
l'inconvénient qui est de dessécher les objets et de les rendre friables à
un point tel qu'ils se réduisent en poudre au passage du couteau ; les
coupes font même la chaîne. Par ce procédé mixte, j'ai pu obtenir
d'excellentes coupes dans des feuilles très minces, problème toujours
difficile, comme on sait; enfin il m'a été possible de coupera i/ioo
de millimètre plusieurs Algues gélatineuses comme le Carragahen, ce
qne jusqu'ici je n'avais jamais pu réussir. Ces Algues, en eâet,à l'éUt sec
sont cassantes, cornées, et ne peuvent se couper; si on les humecte,
elles deviennent trop molles et du reste dans ce cas leur flexibilité et
D,g,tza:Jb.GOOglC
91 JOURNAL DE BOTANIQUE
leur viscosité sont un obstacle presque invincible. D'après ce qui a ét^
dit plus haut de l'action de la potasse alcoolique sur les corps mucila-
gineux, cette Algue avait pris une bonne consistance et j'ai pu en obte-
nir des coupes irréprochables.
On voit donc que la masse d'inclusion au savon que je propose,
ainsi que les procédés opératoires qui l'accompagnent, peuvent être de
la plus grande utilité, non seulement aux pbarmaci^raphes, mais encore
aux botanistes.
CHRONIQUE
Voici le programme des herborisât ioas projetées par les professeurs de l'Uni-
versité de Montpellier pour le second semestre de l'année scolaire tSSS-iSSo :
to inara, Plan des Quatre^Selgneius.
17 — Bois du Mas de Maigjet et de la Madeleine.
14 — Coteaux de Blone.
31 — Prairies de Lattes.
7 avril, Landes de Cannelles.
14 .— Vallon de Pontvalès à Murviel.
5 mai. Plaine de Saint-Martin de Londres (toute la journée).
13 — Bols de la Colombière.
19 — Monlag-ne des Capouladoux (toute la journée).
38 — Dunes de Maguelone,
1 juin, Bois (siliceux) de la Moure.
9 — (Pentecâte), Bois de Pardallhan (toute la journée).
16 — Marais de Vie et des Arcsquiers.
33 — Terrains salés des Onglous à Agde (toute la journée).
30 — Garig^es de la Valette.
7 juillet, Forêt de Salnl-Pieire-la-Fage et de Soubès, près Lodère (du sa-
medi soir au dimanche soir).
Lorsque le nom de la localité n'est suivi d'aucune indication, llierborisatioli
ne se prolonge pas au delà de la demi-joumée.
Les herborisations sont dirigées par tous les professeurs de Botanique de
l'Université; toutes les personnes qui s'intéressent à la botanique, étudiants ou
non, sont libres d'7 prendre part.
M. G. BoKMiBB ouvrira son cours à la Sorbonne le mercredi 30 mars, à 10 h. t/i,
et le continuera le samedi et le mercredi de chaque semaine à la même heive.
Il traitera des végétaux cr/plogames.
Le cours de M. Bcbsau commencera le samedi 3] mars, à 3 h., et se conti-
nuera à la même heure, chaque samedi des mois de mars et d'avril, dans le grand
amphithéâtre du Muséum d'Histoire naturelle. Le professeur étudiera les plantes
fos^lea phanérogames et leurs affinités dans la flore actuelle.
Le GtroMl .- Louis Ho*ot.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
D,B,i..ab,Google
Journal de Botani(^ue
3' année PI
ill X Orchis U
II. CephaUnthera Érandiftoci
izetiana nov hybr '-^'
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
NOTE SUR DES ORCHIDEES DES ENVIRONS DE PARIS
(X Orchis Lutzetiana nov. hybr.)
Par M. E. G. CAMDS
Nous espérons être agréable aux botanistes parisiens en fai-
sant conn^tre quelques faits nouveaux sur les Orchidées des
environs de Paris.
It s'agit d'abord de deux Orcliidées anomales ayant une ana-
logie plus apparente que réelle. La première est un Gymnadema
conopea (récolté par M. Luizet dans les marais de la Genevraie
prèsd'Episy) à fleurs munies chacunededeuxéperons('iP/.//,y./).
Ces fleurs ne sont pas doubles, le labelle est unique, normalement
à 3 lobes, et ayant à la base deux dépressions donnant naissance
à deux éperons. Cette forme anomale n'avait, je crois, pas en-
core été observée ; on avait déjà trouvé des Gymnadenia et des
Orchis xfsxvLXs de plusieurs éperons, mais chacun d'eux provenait
d'une division particulière du périaothe.
La deuxième plante est un Cephalantkera grandïJlora{céco\\é
par MM. Chevallier et Camus dans le ravin d'En-Haut, près
d'Esches) à fleurs géminées {PI. II, f. 2). Les deux ovaires sont
sondés et chaque fleur possède deux labelles qui sont aussi sou-
dés. Cette anomalie est, dans les Orchidées, moins rares que la
précédente; nous l'avons observée dans les Ophrys ayacknites
et aranifera.
La troisième plante représentée par notre planche est une
hybride que nous dédions à M. Luiset, botaniste distingué qui
l'a découverte dans le marais tourbeux d'Episy.
Les parents présumés sont VOrc&z's mceamdta et XO. laxiflo-
ra. La diagnose de cette plante se résume ainsi :
Taôercules radicaux aplatis, digités-palmés. Tige assez gréle,
hante de 5 décim. environ, cylindrique, dressée, un peu flezueuse
D,g,tza:Jb.GOOg[e
98 lOORNAL DE BOTANIQUE
Striée et violacée au sommet. J^euiUts dnisséts lùgëremeatcaiialîculées,
linéaires, larges de 2 cenlim. ecviroD ; les inférieures obtuses au soin-
met, les supérieures aiguës; Amenées, surtout les inférieures, dépassant
les fleurs. Ovaire contourné, légèrement courbé au sommet. Ëperon
conico-cylindrique, horizontal ou descendant, un peu plus court que
l'ovaire. Labelle trilobé, à lobes latéraux assez larges, dirigés en bas,
arrondis subcréoelés en avant ; lobe médian entier, plus long que les
lobes latéraux.
Divisions du périanthe libres; les extérieures allongées obtuses,
les deux latérales étalées-dressées, à la fin recourbées en arrière ; di-
visions intérieures plus courtes que les extérieures, conuiventes. Pleurs
peu nombreuses, d'un pourpre un peu violacé, disposées en épi lâche
(Pl.I!,f.3).
Cette plante est intermédiaire entre \0. laxiflora dont elle a
le port général, quoique plus grêle, et VO. incarnata dont elle a
les bractées, l'éperon et les tubercules digités.
ETUDES SUR LA GEOGRAPHIE BOTANIQUE DU NORD
de la Francs
(Suite.)
Par M. l'abbé UASCLEF
D. Espèces de l'intérieur non modifiées. — Je n'ai
pas la prétention d'énumérer ici toutes les espèces appartenant
à la flore intérieure de la région du Nord qui pénètrent dans les
sables maritimes et peuvent s'y fixer sans se modifier à la façon
des formes littorales étudiées précédemment ; je vais simplement
indiquer celles que l'on y rencontre le plus fréquemment et qui
sont vraiment caractéristiques de la flore des dunes et des galets.
Elles sont à peine au nombre d'une trentaine. Je résume en quel-
ques mots leur distribution géographique, les classant en dififé-
rentes catégories suivant les principales causes probables de leur
dispersion.
a) — Quatre d'entre elles, Tkalictrunt minus h. , Erytkrsea
pulchella Pries, Orobancke Galii Dub. et Corynephorus caites'
cens P. B., paraissent attirées dans nos sables du littoral par
l'influence du climat jnaritinte. Ce sont, en effet, des espèces
dont la dispersion dans l'Europe occidentale est bien plus méri-
dionale que boréale. Depuis les côtes de l'Ouest jusqu'à celles
D,g,tza:Jb.GOOglC
Abbé Masclbf. — Sttrla giograpkù botanique du Nofddt Ut France. 99
de l'Angleterre, de la Hollande et même de la péninsule Scan-
dinave, elles sont beaucoup plus fréquentes sur les bords de la
mer qu'à l'intérieur des terres; dans la région du Nord, en par-
ticulier, elles sont très rares à rintérjeur(i). Elles se comportent
donc comme les espèces littorales^ et doivent vraisemblablement
être soumises aux mêmes influences, (s)
Toutes quatre peuvent être considérées comme communes
dans nos sables maritimes; leur dispersion offre cependant
quelques particularités à signaler.
Le CORYNEPHORUS CANKSCENS est fréquent dans toute la ré-
gion des dunes ; on le rencontre également au milieu des galets
près de l'embouchure de la Somme.
L'OrobANCHE GALU se rencontre dans toutes les dunes, para-
site sur divers Galium, mais comme toutes les Orobanchées il
est très irrégulièrement disséminé; il abonde par place et manque
sur certains autres points.
Le ThalICTRUM minus, également spécial aux dunes,
manque au Nord du Pas-de-Calais, dans celles d' Atnbleteuse^
de Wissant et de Calais. C'est surtout dans le dépanement du
Nord qu'il est abondant, vers Gravelines et Dunkerqtte. — La
forme la plus fréquente dans nos dunes est celle qui a été
décrite par Dumortier sous le nom de Th. dunense. — Le
Th. minus est une espèce calcicole préférente ; il trouve donc
dans les sables calcaro-st'liceux des dunes une station chimique
favorable.
L'Erythrsa pulchella existe sans lacune dans toutes les
dunes, de la Belgique à la Somme ; on le retrouve également
tout autour de l'estuaire de ce fleuve jusqu'aux environs d'Abbe-
ville. Il végète indifféremment au milieu des sablés arides, sur
I. Le Cùry»epiorvs ecutescens a été trouvé dans le département du Pas-de-
Calais dans deux localités sablonneusFs de la régiim des coltinti d'Artois, à
Saini-Pol (Boulay) et entre Hesdigneui et Laiuissiere (Dovcrg-ne, Mascl.). — Le
Tkaliclrum minus et \' Oroèancke Galii-a'aat plus, dana ces derniers temps, été
sipialés d'une manière exacte que dans quelques localités le iong du flettoe de la
Somme qui parait être leur limite normale dedispersion intérieure dans le nord de
la France. — UBrylhrxa pulchella a, à peu près, la même distribution que les
deux espèces précédentes dans le département de la Somme, mais on la rencontre
SOT plusieurs points du Pas-de-Calais dans des rég:ioDs et des stations très diffé-
rentes. (Consulter pour plus de détails la Flore de la Somme et le Cal.ilogue du
Ptu-de-Caiais.)
3. Toutes nos espèces tittarales. e:(clusives ou non, rentrent tiaus la catégorie
de celles que Grisebach, dans • la végétation du globe », désigne sous le nom
Htspices atlantiques.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
loo JOURNAL DE BOTANIQUE
les pelouses sèches et dans les endroits un peu marécageux. —
Cette espèce est indiquée par les auteurs comme étant une sili'
cicole préférente, elle est loin de rencontrer toujours sur le
littoral du Nord des terrains dépourvus de calcaire, et par
conséquent de se manifester comme telle. C'est d'ailleurs sur
des terrains calcaires qu'on la rencontre le plus fréquemment à
l'intérieur.
— On pourrait joindre à cette première liste une espèce, le
Jasione moniana, dont nous avons déjà étudié la distribution
dans nos sables maritimes à propos des formes littorales. Cette
espèce a en Europe une dispersion géographique à peu près
identique à celle des quatre précédentes ; elle est de même très
rare à l'intérieur dans la région du Nord(i), Sa fréquence sur
le littoral du nord de la France peut donc aussi justement être
attribuée à l'influence du climat maritime. — Comme YEry-
ikr^a littoraliSy le y. moniana doit être considéré comme indif-
férent à la nature chimique du sol; je dois dire cependant qu'il
recherche dans certaines dunes, à Wimereux, par exemple, les
endroits les plus pauvres en calcaire. Aux environs de Douai il
existe sur la silice pure !
b) — Douze espèces calcicoles exclusives ou seulement pré-
férentes, Clematis Vitalbah., Diplotaxis temiifolia'DQ,., D.mu-
ralisXiC, Trijolium fragifentm L., Antkyllis Vultierariah.,
Eryngium. campestre L., Ceniaurea Cakitrapa L-, Chlora
per/oliata'L.y Lycopsis arvetisisl^., Cynoglossum officinale \^.,
Echium vulgare L., et Scleropoa rigida Gris., se voient assez
souvent dans les dunes ou au milieu des galets, surtout à l'ar-
rière, à proximité des terres où elles trouvent leur station
habituelle. Elles ont presque toujours dans les sables maritimes
l'aspect de plantes introduites; on peut dire, sans crainte de se
tromper, qu'elles viennent de l'intérieur y rechercher le calcaire,
la. concurrence vitale, si faible dans ces terrains, ne s'opposant
nullement à leur propagation.
Toutes ces espèces peuvent être regardées comme communes,
bien qu'elles manquent sur bien des points. Elles sont souvent
I, V,t Jastone montana manque dans le Pas-de-Calais; daos le Nord il eiiste
aui enviriins de Douai, à Moaligny (Gossart), PoHlà-Raches (Masci.) et Flimx
(Neckerl)i dans la Somme il est signalé à VUkrs-ToumflU {^\a\\hen) et à N.-D.
de Grâce près Amiens? (Pauquy).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Abbé Masclbf. — Sur la géographie botauique du Nord de la France, loi
très abondantes dans leurs habitations comme toutes les espèces
introduites.
— Le Trifolium fragiferum est assez rare à l'intérieur ; il
peut, sous bien des rapports, être rapproché des espèces de la
catégorie précédente et subit probablement aussi l'influence du
climat tnaritime.
c) — Quatre autres espèces semblent simplement recher-
cher dans les sables maritimes \3l nature physique du terrain ; ce
sont : Senebiera Coronopus Poir., Hypockseris glabra^^., Hiera-
ciunt untbellatunt L. et Fesiuca tenuifolia Sibth.
L'HypoCH^RlS GLABRA n'existe que dans les dunes de Calots
à Sattgatie (Qoxû^y) et de /a Cd^ïc,^ à /'^«l'A;^// les trois autres
espèces sont communes, l'HlERAClUM UMBELLATUM seulement
dans les dunes, les Senebiera Coronopus et Festuca tenui-
folia, indifféremment dans les dunes et au milieu des galets.
— Le Pinus maritiTiui L. planté en si grande abondance
dans certaines parties des dunes, surtout entre la Somme et
l'Authie, doit être rangé dans la même catégorie.
d) — Le Thesium humifusum DC, d'après sa distribution
géographique générale si restreinte (i), doit, être considéré
comme indigène dans nos sables maritimes. Il est plus fréquent
sur le littoral du Nord, comme sur les côtes de l'Ouest et de la
Belgique, parce qu'il y trouve réunies toate les conditions pky-
sico-chimiques favorables à son développement, c'est-à-dire un
terrain sablonneux très propice à son parasitisme et du calcaire.
Cette espèce existe dans le département du Nord, dans les
dunes fixées entre Dunkerque et la frontière belge (Flahault) ;
dans le Pas-de-Calais et la Sonttne, çà et là dans toutes les
dunes depuis Wissant jusqu'à Saint- Quentin-en-Toumtont.
e) — Je parlerai prochainement, à propos de la végétation
des marais du littoral, du Liparis Lœselii Rich. et des Juncus
tenageia, obtusiflorus et lampocarpus Elirh., que l'on rencontre
quelquefois dans les endroits humides et marécageux des dunes.
_/) — Je termine par l'étude de l'une des espèces les plus
remarquables de la flore des dunes du nord de l'Europe occi-
dentale, le Pyrola rotundijolta L.
1. Espèce de l'Europe occidentale, à aire de dispersion très petite : habite
depuis l'Ang-leierre et la Flandre occidentale jusque dans le Lantruedoc et le Juia
D,g,tza:Jb.GOOg[e
loi (OUkNAI. DE BOTANlyUE
Dans notre région cette espèce est très abondante sur cer-
tains points des dunes : dans le Marquenterre ! (de Vicq., etc.),
aux environs A'Biaples et de Condeite!, dans les dunes de la
Slack (Giard) et de Tardingken (de Lamarlière) , enfin aux
environs de Dunkerque (Flahault). Elle y recherche surtout les
endroits humides et un peu marécageux à l'abri des forêts de
Pins ou des buissons ^ Hippophae et de Salix repens. — Elle
■manque dans les dunes du Calaisis.
Le Pyroîa arenaria semble bien indigène dans nos dunes ;
c'est à mon avis une plante absolument indifférente au voisinage
de la mer.
11 se pose à son sujet une question intéressante que je vais
essayer de résoudre, jusqu'ici on a généralement admis (i) que
ce n'est pas le type lînnéen qui existe dans les dunes, mais bien
la forme trouvée par Koch dans l'île de Norderney et décrite
parlai sous le nom de var. arenaria (2). Cette affirmation est
beaucoup trop exclusive, j'ai recueilli et étudié un nombre con-
sidérable d'échantillons et à peine en ai-je vu deux ou trois
représentant la forme arenaria bien caractérisée dans toutes ses
parties ; mais, d'autre part, il est presque aussi rare de rencon-
trer le type parfait. Le plus généralement on trouve des formes
qui établissent le passage entre le type et sa variété : par leurs
feuilles Aç. 23,$ centim., arrondies, ovales ou subrénijôrmes,
très rarement subaiguës et par \^urs pédiceiles dépassant le plus
souvent le calice, elles se rapprochent beaucoup du type, tandis
que par leurs sépales presque constamment obtus et arrondis,
même dans les formes très développées et à grandes feuilles,
elles peuvent être rapportées à la forme arenaria{^.
Cette forme arenaria n'est point d'ailleurs exclusivement
littorale; elle paraît, dans le nord de la France, particulière
I. Grenier et GodroH, Flore de France; de Vicq, Flore de la Somme; Dumor-
Her, Bouquet du littoral belge; etc.
3. Koch, Synopsis Borœ gennanic^c ei helveticîe, p. 478 : • Pyrela rolundi/o-
iùi{\^, sp. 567), staminibus sursum curratis, stylo declinaio apice arcuala. petalis
obovatis, laciniis calycis lanceolatis acurofnatîs, apice recurvalis, corollam dimi-
dîam .Tquantibus, racemo œquali... Variât ;
p. arenaria, minor, follis dimidio niinoribus acuiiusculîs, pedunculis calycem
vil œquantibus, laciniis calycis latioribus oblongis obtusiusculis.
3. Les échantillons publiés àansVHer&ier des flores locales de France, N' 157,
des dunes de Saint-Quenlin-en-ToumioiK, Soinme, et dans les Planlit Gallix
septenirienalis et Belgii, N* 102, des dunes de Merlimont, Pas-de-Calais, soni
très mélangés; on peut y voir toutes les formes de transîcion que je vietis de
D,B,i..ab,GoOglc
Abbé M.is':lbf.— Sur/a giogfaphie botanique dtt Nord de la France. 103
aux stations sablonneuses en général. Elle a été trouvée par de
Mélîcocq (i) aux environs de Béthune, sur les digues du canal,
entre Gorre et cette ville, dans un terrain sablonneux et couvert ;
je la possède également d'une autre localité sablonneuse du
Pas-de-Calais, de Matringhen près Aire-sur-la-Lys. Les échan-
tillons provenant de ces deux localités concordent bien avec la
description de Koch, sinon peut-être pour les sépales qui, sans
être lancéolés et triangulaires au sommet, comme dans le type,
ne sont pas aussi nettement arrondis que dans la plupart des
formes de nos dunes, tout en étant cependant oblongs, obtus.
J'ajouterai qu'il est très rare de rencontrer dans le nord de
la France, soit dans les dunes, soitàl'întérieur, des formes pré-
sentant sur leurs hampes florifères ^/«f de deux bractées (4, 5
ou 6), comme cela s'observe constamment sur les Pyroles des
côtes du Yorkshire ou du comté de Lancastre (2).
Que conclure de tout cela sinon que le Pyrola rotundifoîia
est une espèce très polymorphe dans les dunes et dans les sta-
tions sablonneuses en général, et que certaines descriptions ou
déteitaiaations qui en ont été faites sont fautives ou du moins
troppeugénérales.par suite de l'examen d'un nombre insuffisant
de spécimens?
Conclusions. — Je résume rapidement les caractères de la
végétation des sables maritimes.
Vingt espèces véritablement maritimes y paraissent fixées
par l'influence du chlorure de sodium contenu dans le sol ou
distribué par les brumes de la mer.
Vingt— sept sont des espèces de l'intérieur qui, sous l'in-
fluence du sel marin, des vents de la mer ou de X aridité de la
station, s'y modifient assez profondément pour constituer des
Jormes littorales spéciales qui y remplacent exclusivement les
types spécifiques.
Treize, bien que n'étant nullement maritimes, sont exclusi-
vement littorales dans notre région. Le climat maritime se.rQ\A&
déterminer leur présence de préférence à toute autre influence.
I. De Mélicocq, Plantes croissant spontanémeat aux environs de BJthune,
1S49, p. 333 (sub Doau P. serotina de MéUc.]- — Herbier des flores locales de
Brauce, N" 158 •,
I. /. B. Planekott, Note sur le Pp'ola rotttndijolia, Var. armoria Koch (An-
nales (lea Sciencas naturelles, série 3, t. 18, p. 370. i))5^ ).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
104 JOURNAL DE BOTANIQUE
Vingt-sept autres enfin sont des espèces que Ton retrouve
également à l'intérieur des terres dans la région du Nord, Les
unes, beaucoup plus communes sur le littoral, semblent encore
dépendre de Vinfiuence du climat maritime ; les autres, d'uoe
dispersiont souvent inverse, ne sont pas pour la plupart indi-
gènes dans les sables maritimes et y viennent rechercher, grâce
au manque relatif de concurrents, la nature physique ou chimique
du sol.
C'est un total de 87 espèces vasculaires, dont 60 dicotyle~
dones, 25 monocotylédo?tes, i gymnosperme et i cryptogame.
Sur ces 87 espèces, 25 sont annuelles, 5 bisannuelles, 3 an-
nuelles ou bisannuelles, i (Viola sabuîosa) annuelle, bisan-
nuelle ou vivacey 45 vivaces et 6 ligneuses.
Elles sont réparties en 34 familles dont 27 de dicotylédones
et 5 de monocotyle'doties , dans les proportions suivantes :
i8 Graminées, 3 Borraginées,
8 Papilionacées, 3 Joncées,
7 Crucifères, 2 Violariées,
5 Composées, 2 Silénées,
4 Rubiacées, 2 Géranîacées,
4 Gentianées, , 2 Ombellîiëres,
3 Renonculacées, 2 Cypéracées.
3 Alsinées,
L^s 19 autres familles (Papavéracées, Rosacées, Tamaris-
dnées, Campanulacées , Pyrolacées, Convolvulacées, Oroban-
chées, Labiées, Plantaginées , Salsolacées , Polygonées,
Saatalacées , Eléagnées , Euphorbiacées , Salicinées , Aspara-
gînées, Orchidées, Abiétinées, Equisétacées), n'ont qu'un seul
représentant ; il est vrai que trois d'entre elles, les Tamaris-
cinées, Santalacées et Eléagnées n'ont que cet unique représen-
tant dans le nord de la France.
L'influence du sel marin semble primer toutes les autres.
Non seulement elle fixe dans les dunes ou sur les levées de
galets une vingtaine d'espèces véritablement maritimes, mais
elle y modifie profondément huit espèces de la flore terrestre,
domiant à quelques-unes de ces formes littorales l'aspect de
plantes fuUopkyles. C'est donc 28 espèces, soit près de 1/3, qui
sont soumises à cette influence, sans parler d'espèces comme
Glaucium flavum et Carex arenaria sur lesquelles elle est
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Abbé MAscLBf. — Sm" la géographie botanique du Nord de la France. 105
encore bien probable. Elle s'exerce seule, à l'exclusion de toute
autre, dans les parties les plus voisines de la mer, où la propor-
tion de Chlorure de Sodium est encore insuffisante (0,3 ào,i 0/0)
pour exercer une action répulsive sur la plupart des espèces de
la flore terrestre ; beaucoup plus à l'intérieur, quand la propor-
tion de sel marin tombe à quelques centièmes seulement, elle se
£ût encore sentir d'une façon manifeste sur certaines espèces,
tandis qu'elle paraît nulle sur toutes les autres qui les accom-
pagnent. Ce fait montre combien il faut peu de sel marin dans le
sol pour les espèces maritimes qui le recherchent; mais dans
ces conditions le Chlorure de Sodium déposé par les buées de
la mer doit suppléer à la minime quantité contenue dans les
sables. C'est à cette dernière action, dont le mode et les con-
ditions nous échappent, et qu'il faudrait rechercher par des
expériences nombreuses et suivies, que l'on doit probablement
attribuer la présence de certaines espèces maritimesà une grande
distance de nos côtes.
La flore des terrains soumis à faction directe des eaux
salées est surtout caractérisée, avons-nous vu, par la présence
des Salsolacées et des Ploinbaginées ; dans les sables man-
tilles, au contraire, ce sont les Grantinées qui dominent. Sur
les 18 représentants de cette famille que l'on y rencontre, 1 1 su-
bissent l'influence du sel marin (9 maritimes sur 20, 2 formes
littorales sur 8). A côté des Graminées nous trouvons parmi les
28 espèces soumises à l'influence salée du sol ou de l'atmosphère,
3 Crucifères, 2 AlstJtées, i Salsolacée, i Cypêracée, i TamariS'
cinée, familles qui comptent, après les Salsolacées, les Plomba-
ginées et les Graminées, le plus 'grand nombre de représentants
parmi les plantes halophyles et maritimes.
Après l'influence du sel marin , celle du climat tnarittme
par^t la plus importante. Nous avons vu toute l'action qu'elle
doit avoir sur 18 espèces qui, bien qu'indifférentes à l'influence
précédente, ne s'écartent pas ou très peu du littoral dans le nord
de la France. Les espèces de cette nouvelle catégorie n'étant
nullement halophyles appartiennent un peu indifféremment à
n'importe quelle famille ; nous y trouvons cependant 2 Gra-
minées, 2 Silénées, i Crucifère, 3 PapilionacéeSy i Cypêracée,
Êunilles fréquemment représentées sur les bords de la mer.
Sur les 87 espèces de nos sables maritimes, en voici donc 46,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
106 JOURNAL DE BOTANIQUE
c'est-à-dire plus de la moitié, qui ne peuvent guère vivre loin
de la mer et semblent avoir leur existence intimement liée avec
son voisinage. Cette proportion est relativement considérable;
elle montre dès à présent combien la flore, déjà si pauvre, du
nord de la France, compterait d'espèces en moinssi cette région
n'était pas litttorale.
Les autres influences ne sont plus qu'accessoires et ne se
font souvent sentir que d'une manière accidentelle; celles du
calcaire, des vents de la nter et de Varidité de la station méri-
tent cependant quelque attention. \a première attire 12 espèces
dont 3 Borraginées, 2 Crucifères et 2 Papilionàcêes ; les deux
autres modifient une vingtaine d'espèces où dominent surtout
\e^ .Rubiacêes {/^ , les Géraniacêes (2) et les Graminées {2).
A un point de vue plus général et plus philosophique, il &ut
faire une large part dans les sables maritimes à la lutte pour
l'existence. Le manque de concurrents nombreux sur des terrains
oij de grands espaces sont encore presque sans végétation et un
cl mat plus doux favorisent l'introduction des espèces continen-
tales; mais ces causes favorables sont souvent contrebalancées
ou du moins atténuées par deux influences contraires, Varidité
de la station et surtout Vinfluence répulsive du sel marin. La
lutte pour l'existence ne transforme nullement les espèces ; elle
en soumet seulement quelques-unes à l'action modificatrice du
fnilieu. On s'aperçoit aisément à propos de ccrtMacs formes lit-
torales de l'influence considérable qu'a pu avoir le milieu sur
la formation de certaines variétés considérées aujourd'hui comme
espèces distinctes ; c'est certainement cette action qui a été et
est encore la plus puissante et doit avant tout être recherchée
dans toute question ayant trait à l'origine de l'espèce végétale,
(A suivre.)
INFLUENCE DE L'EXPOSITION
L'ACCROISSEMENT DE L'ÉCORCE DES SAPINS
Par H. Emile M Kl*
III
Si, d'après ce qui vient d'être dit, il est manifeste que le dévelop-
pement de l'écorce aux expositions chaudes soit lié au ralentissement
dans la production ligneuse, est-ce la seule cause pour laquelle le rap-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. Mbb. — Dt l'accroissemetil de l'tcorce des SapÎHS. lO?
port cortîco-ligneux est plus élevé à ces expositions ? C'est ce que je
vais examiner.
L'exposition au S. et àl'O. n'a pas seulement pour résultat défavoriser
la formation corticale relativement à celle du bois, elle exerce encore sur
l'écorce une autre influence : elle active la formation du rhytidôme (i).
Ainsi, sur les versants exposés au S. et à l'O. le rhytidôme s'élève
à une plus grande hauteur sur les faces de l'arbre tournées vers ces
expcisidons quesur leslaces opposées. La diSérenceest principalement
frappante sur les sujets occupant les lisières. C'est ce que mett<;nt en
évidence les observations suivantes faites sur des Epicéas de 45 ans
situés sur la lisière inférieure d'un massif exposé au Sud. On mesura
sur la face tournée vers la lisière, ainsi que sur celle tournée vers le
massif, la hauteur au-dessus du sol à laquelle commençaient à appa-
raître des plaques rhytidômiques. Le tour des arbres fut pris à i™, 30
du sol. Toutes ces mesures sont exprimées en centimètres.
Hauteur moyenne d
Od voit que dans ces arbres le rhytidAme s'élevait dj côté de la lisière k une
hauteur double de celle qu'il occupait sur la face du tronc tournée vers le massif.
Les Epicéas dont il vient d'être question étaient assez vigoureux.
Voici maintenant des mesures prises sur des Épicéas placés sous les
premiers et par suite d'une végétation languissante. Quoique de même
âge que les précédents, leurs dimensions étaient bien plus faibles.
Les plaques rhytidômiques étaient plus épaisses et plus soulevées par
la sécheresse.
I. D'une manière (générale le rhytidâme apparaît quand l'écorce? a acquis une
certaine épaisseur. Aussi, loutea cboses égales d'aJlleuTS, les écorces minces se
rbytidôinent- elles plus tard que les écorces épaisses. C'est ainsi que les Sapins se
rhytidûmenl plus tard que les Pios et le Mélèze, le HÉtre et le Charme plus tard
que le Chiîne et l'Orme. Il faut tenir compte cependaQl des différences spécifiques.
L'Epicéa, bien qu'ayant, à âge égal, une écorca plus mince que le Sapin, se rhy-
lidûme plus tôt.
1. Le n" 6 situé au dessus du n° 5 se trouvait en partie abrité du .^leil. Aussi
se trouvaii-il moins rbylidômé que ses voisins.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
io8 JOURNAL DE BOTANIQUE
La diff6rj;nci; entre les hauteurs auxquelles s'élève le rhylidôme
suivant les faces est donc plus sensible sur les sujets l'igoureux que
sur les arbres malvenants.
J'ai cherché à sa\oir si cette diÉférence diminue en in(*me temps
qu'augmente l'éloignement de la lisière. Dans ce but les mesures sui-
vantes furent relevées sur des arbres situés de plus en plus profondé-
ment dans le massif.
' DE LA LISIKRE
A 15- DE LA LISIERE.
A ic^ DE LA LISIERE.
A 20- DE LA LISIÈRE.
Les n°* 13 et 24 avaient perdu leur cime. Elle avait dépéri sous le couvert des
arbres voisins. Le n" ig avait beaucoup souffert des incisions qui lui avaient él^
^les par des maraudeurs pour recueillir la résine. Les plaques de rhytidôme
dont son écorce était recouverte étaient épaisses et très rapprochées. Il en étai
de mime du n" 13 qui avait perdu beaucoup do résine par suite de l'amputa'
tion mal exécutée de branches assez nombreuses.
A 25- DE LA LISIÈRE.
OBSERVATIONS
Arbre très vigoureu.
Végétation languiss;
branchements.
Mal venant.
D,g,tza:Jb.GbOg[e
E. MiK. — De l'accroissement de Vécorce des Sapins. 109
On voit que la différence entre les hauteurs du rhytidôroe sur les
iaces tournées vers la lisière et vers le massif est moins considérable
que pour les arbres occupant la lisière Elle varie entre d'assez laides
limites suivant le degré de végétation des individus observés ; mais
au delà d'une certaine distance elli? ne parait pas diminuer à mesure
qu'augmente l'éloignement de la lisière.
Les dïHereDCes de hauteur du rhytidôme sont encore plus accusées aur les li-
sières exposées à l'Ouesl, comnip on peut en juger par les chiffres si
Hauteur moyenne du Thytidôme 255 55
Diflfércnce .... 200
A â oiètrts du celle lisière, un Epicéa situé en plein massif était rbylidômé sur
6a du c6lé de la lisière et sur 10 du càié opposé.
A (a mètres de la lisière, un autre situé sur le bord d'une petite clairière ex-
posée à l'Ouest était rhytidômé sur 140 du câié Ouest et sur 30 seulement du
côté Est.
Les mesures suivantes furent prises sur des Épicéas situés dans un
massif très clairière, lalblement incliné vers l'O. Les arbres y étaient
mal venants par suite de l'état dénudé du sol. Leur écorce très rhyti-
dômée était couverte de lichens (i). On a pris la hauteur des rhyto-
dÔmes siu" les faces tournées vers l'O. et vers l'E,
Haut, moyenne da rhytidôme 112 22
Différence , . 90
L'écorce était envahie par le rhyiidàme jusqu'à une assez grande hauteur,
parce qu'en raison de l'état clairière du massif et de l'épaisseur de l'écorce, le
t. Il est à remarquer que les Ucbens envahissent de préférence les écorces
rhytldAmées des arbres situés dans les clairières ou sur les lisières et qu'ils
acquièrent plus d'extension sur les faces du tronc tournées vers le S. et l'O.,
même lorsque les faces opposées toot rhytidômées. Cela tient d'une part à ce que
CCS orgfaBÎsmes se fixent plus facilement sur les plaques de rhytidôme, y trouvent
me alimentation abondante et d'autre part à ce qu'ils ont besoin pour s'accroître
d'une lumière assez vive. C'est sans doute leur présence sur les écorces crevas-
sées, lesquelles, comme je viens de le montrer, appartiennent généralement aux
snjets de végfètatlon languissante, qid a fait croire que l'envahissement des lichens
ett nuisible aux arbres.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
iio JOURNAL DE BOTANIQUE
soleil avait accès directement sur te tronc. Pour le même motif la dlffrence des
hauteurs du rbytiddme sur les deux faces était très accentuée.
Des mesures aoalt^ues furent prises sur des Épicéas occupaat le
bas d'un versant exposé au Nord, situés les uns sur la lisière, les autres
à quelque distance de cette lisière.
Hauteur moy.
durhytid. 117
DLftérence . 42
L'influence de la chaleur solaire est telle que sur les lisières ex-
posées au Sud, ce n'est pas précisément sur la face du tronc la plus
dégagée que l'écorce se couvre le plus de rhytidôme, mais sur le côté
qui reçoit les rayons du S.-O., lors même que ces rayons ne peuvent
lui parvenir qu'obliquement, après avoir été quelque peu tamisés par
les cEmes des arbres voisins. Non seulement le rhytidôme s'y élève
plus haut, mais encore les plaques y sont plus épaisses et plus soule-
vées par la dessication. C'est ce que montrent les chiffres relevés sur
trois Epicéas placés sur une lisière exposée au Sud, Ib indiquent la
hauteur du rhyddôme sur les faces tournées respectivement sur la
lisière Sud, vers le massif et vers le S.-O.
Voici encore quelques exemples qui montrent combien est puis-
sante l'influence de l'exposidon O. sur la formation du rhytidôme.
Ud Épicfa de 78 de tour est dtué en plateau sur une lisière exposée à l'Est,
laquelle est séparée de la libère opposée par un massif bien fourni, largpe de
50 mètres environ. La face de cet arbre, tourné vers l'Ouest, se trouvait donc
assez g;arantie du soleil par les cimes des arbres composant le massif. L^ rhyti-
dôme s'élevait cependant à la même ttauieur (40) sur cette &ce que sur la face
orientée vers l'Est.
Un autre Épicéa de So de tour se trouvait enfoncé dans le mansit à ta mètres
de l'arbre dont il vient d'être question, séparé par conséquent de la lisière Ouest
par une bande de bois de 40 mètres de largue. Malj^ré celte inégalité d'abri, le
D,B,i..ab,Google
E. Hbs. — Suf l'aceroissefHenl de l'écoree des Safiùis. tii
rkytidteie s'élevait à iio du sol sur la face loucnée vers l'Ouest et à loo seule-
ment sur la face opposée.
Les expositions au S. et à l'O. précipitent l'apparition du rhyti-
dAme pour deux motifs : i" parce qu'elles favorisent, comme on l'a vu,
le développement de l'écoree ; 3" parce qu'elles occasiomient la mort
des parties superficielles de ce tissu.
En effet, l'observation montre que, toute influence d'exposition mise
à part, les écorces se rhytidôment, dès qu'elles ont acquis une cer-
taine épaisseur. Ainsi, chez les Sapins situés en plein massif, les plaques
ihytidômiques apparaissent plus tôt sur la face du tronc tournée vers
b rampe que sur la face opposée, parce que l'écoree y est plus
épaisse (i). La rapidité d'accroissement de l'écoree est donc d'une
manière générale cause de précocité du rhytidôme.
Mais l'insuffisance de nutrition en est une cause plus puissante encore.
Bien des exemples le prouvent et notamment l'effet produit sur l'écoree
par l'échauSemcnt solaire. Cet écbauffement a pour résultat de la
nécroser sur une épaisseur plus ou moins grande. Les diverses obser-
vations dont j'ai rendu compte établissent ce fait d'une manière bien
évidente. Les arbres dont la végétation est ralentie, soit parce qu'ils
croissent dans de mauvais sols ou à des altitudes supérieures à leur
aire de végétation optima, soit parce qu'ils ont été mutilés par l'homme
ou les météores, ont une écorce très rhytidômée, bien qu'elle soit sou-
vent moins épaisse que l'écoree nonrhytidûmée de sujets vigoureux(2).
Par contre, une écorce épaisse peut rester longtemps avant de se
rhytidâmer, quand elle est le siège d'une nutrition Uès active. A cet
égard l'observation suivante est concluante ;
Un Sapin exposé au Nord avait été dans sa jeunesse fortement
incliné vers la pente par le poids de la neige qui s'était amassée sur
lui. Comme presque toujours en pareil cas, il s'était redressé par le
géotropisme. Il en était résulté une courbure prononcée à convexité
tournée vers la pente et formation de bois rouge de ce côté, indice
d'une nutrition abondante (3). Ce cas se présente fréquemment dans
les sapinières des hautes montagnes. Ordinairement l'assise cambiale,
surexcitée par l'active nutrition dont elle est le siège pendant le redres-
sement géoiropique, produit en-dessous et au niveau de la courbure
I. Elle y est plus épaisse il'une manière absolue, car l'activité cambiale étant
pha développée vers la rampe, il se forme à la fois plus de Irais et plus d'écorce
q«e vers la pente, bien que le rapport cortlco-Ugneux y soit plus faible, comme
Je l'ai montré.
3. Cette écorce est moins épaisse parce que l'activité cambiale est faible
dans ces arbres, aussi bien eu ce qui concerne la formation corticale que la for-
matloD ligneuse. Mais le rapport cortico-ligneus y est presque toujours plus
élevé.
3. V. Compte-rendu Acad. des Se., février 1887.
D,g,tza:Jb.GOOglC
III JOURNAL DK BOTANIQUE
des couches de bois bien plus développées du côté convexe que du
côté concave. Mais ici le contraire avait eu lieu. Bien que les couches
de bois rouge (vers la pente) fussent assez larges, celles du côté con-
cave (vers la rampe) l'étaient encore plus. En voici le motif. Par suite
du renversement dont l'arbre avait été le siège, les racines du côté de
la pente s'étaient trouvées arrêtées dans leur développement ; on n'en
voyait presque pas ; par contre elles avaient pris un grand accroisse-
ment vers la rampe (i). Le bois situé de leur côté s'était donc très dé-
veloppé.
Mais si la couche cambiale avait formé des accroissements moins
larges vers la pente, elle avait ea revanche produit de ce côté une
écorce tout à tait anormale pour l'âge de l'arbre (2). Or, malgré son
épaisseur, cette écorce n'était pas encore rhytidômée.
La nutrition joue donc un rôle important dans la formation du rhy-
Udôme. Lorsque l'écorce arrivée dépasser une certaine épaisseur,
n'étant plus suffisamment nourrie, elle se nécrose par places. Ce dépé-
rissement est encore activé par la dessiccation. Sous les plaques mortes,
il se forme un tissu générateur qui devient, comme le montre l'obser-
vation, le siège d'une abondante nutrition (3) .
Le phellogène me paraît donc devoir être considéré, non pas
comme provoquant la formation du rhytîdôme, mais comme en étant
la conséquence. Les éléments de ce tissu se multipliant activement
sous les plaques rhytîdômiques ont pour effet d'augmenter l'épaisseur
de l'écorce (4).
De tout ce qui précède, il résulte que l'exposition au S. et à l'O.
favorise la croissance de l'écorce : 1° en ralentissant celle du bots;
2" en provoquant l'apparition précoce des plaques de rhyiidôme.
{A suivre,)
I. V. Revue des Eaux et Forêts. T. 17, p. 570 et suiv.
3. Elle avait 13 d'épaisseur vers la pente et 5 seulement vers la rampe.
3. I^es aliments qui se rendaient aux parties mortes, ne trouvant plus d'em-
ploi, s'accumulent dans les régions limites encore vivantes.
4. Si l'écorce est plus épaisse aux endroits où elle se rfaytidôme, ce n'est pas
seulement parce qu'elle l'était déjà avant l'apparitoa de ces plaques, mais encore
'e celles-ci entraîne la création de foyers d'épaissis-
CHRONIQUE
M. Dbhébaih, professeur de physiolog-ie végétale appliquée à l'agriculture,
fera son cours au Muséum, le mardi et le samedi, à 1 h., à partir du mardi a& mars.
Il trajtera du développement des végétaux.
M. G. ViLLB, ouvrira son cours le samedi 23 mars, à 3 S. i/ï, dans le grrand
amphithéâtre du Muséum, et le continuera le mardi et le samedi à la même heure.
Le Gérant : Louis Morot.
D,B,i..ab,Google
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
NOMOCHARIS
fJOUVEAU GRNRE DE LILI ACÉliS-TULIPÉES
Par M. A. FRANCHET
Perianthium dcciduum, scgmends patcntibus dissïmilibus ; calycis
segmenta ovata, breviter acuraînata, integerrima, foveola destituta;
peUlâ late ovata, margine dentato-fimbriata, basi foveolata; foveola
magna, flabelUfonnis, emedio a limbo soluta, multiâda, lobis oblongis,
ÏDcisis; Btaraina 6, basi segmentis breviter coalescentîbus illisque
duplo breviora ; filamenta înferne circiler ad médium usque inflato-cla-
\iformia, parte inflata cava apice rotimdata, exindc subulata; anthère
oblongo-ovata:, medio dorsofixse, e latere longitudinaliter déhiscentes ;
discus tenais, annularis, integer, parvus ; ovarium seasile, ovato-oblon-
gum, triloculare, loculismultiovulacis; stjius capsulae subEcquilongus,
apice paulo incrassatus, stigmate obscure trilobo; capsula ignota.
Bulbus squamosus, squamis albldis oblongis, camosis, imbricatîs ;
fibrse radicales crassœ, nunc fusïformes, villos^e; cauUs pedalis vel
paulo uiira; folia lanceolata, sparsa vel 3-6 verticillata ; flores i vel
3-4 axillares, speciosi, virginei subnutantes; sepala pallide rosei,
ssepius immaculati ; petala rubesceatia, maculis vîolaceis conspersa,
foveola nigro-purpurea.
Genus inter Lilinm et Fritiliariam médium; bulbi iudole, antheris
dorsoSxis styloque Liliis vere affinis; petalis foveolatis ad Fritilia-
riam vertitur. Ab utroque génère differt : staminum filamentis parte
inferiore inflatis, cavisque; foveola mu lu fida et semilibera, quod in
nuUo génère affini observatum ; perianthii lobis exterioribus et interio-
rïbus dissimilibus, omnibus late palentibus.
N. pardanthina.
Yun-nan, în pascuis mentis Koua-la-po, supra Hokin; fl. 2 jun.
1883 (Delavay.n" 257).
Le tubercule est formé d'écaîlles étroites, charnues, comme
celui de certains Lis ; dans les individus grêles les teuilles sont
ordinairement éparses et la fleur solitaire. Les individus robustes,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
114 JOURNAL DE BOTANIQUE
atteignant jusqu'à o'',6o, ont presque toujours les feuilles ver-
ticîllées par 4-6, sauf les inférieures et les supérieures, et ils ont
jusqu'à 4 fleurs larges de 6-8 cent.; ces fleurs sont très ouvertes;
leurs divisions étalées horizontalement présentent la particula-
rité singulière d'être nettement dissemblables. Les 3 externes
ovales, entières sur les bords, sont le plus souvent dépourvues
de macules violacées; les 3 intérieures largement ovales, à
bords dentés-flmbriés, parsemées de taches d'un pourpre brun,
offrent en outre à leur base une large macule d'un pourpre
foncé en partie recouverte par une écaille flabelliforme qui est
libre dans sa moitié supérieure et divisée jusqu'au milieu en
5<8 lobes étroits, élargis et lobules au sommet.
Les filets staminaux sont très remarquables par le renflement
de leur portion inférieure, obovale-clavîforme, creuse et à
parois très minces, arrondie au sommet et surmontée par une
pointe subulée qui porte l'anthère insérée par le milieu du dos.
Cette charmante Liliacée, qu'on peut espérer voir cultiver un
jour, fait l'ornement des pâturages à sol calcaire de la mon-
tagne de Koua-la-po, dans le district de Tali, où elle végète
parmi les herbes, à la manière des Lis.
EXPLICATION DE LA PLANCHE ni
Nomoeharis pardaHtkina.
I. Sépale. — 2. Pétale. — 3. Étamine. — 4. Pistil. — 5. Ovaire.
INFLUENCE DE L'EXPOSITION
L'ACCROISSEMENT DE L'ÉCORCE DES SAPINS
{Suite.}
Par M. EmUft MER
IV
Par ce qui précède on voit que, lorsque le développement du bois
se trouve ralend pour une cause quelconque, celui de l'écorcc l'est àun
degré moindre et même parfois est accru. Le fouctionoement du cam-
bium est alors modifié : il forme relativement plus d'écorce que de
bois. J'ai cherché à savoir quel changement subît le rapport cortico-
ligaeux dans le cas opposé, c'est-à-dire lorsque, par suite d'une excita-
tion quelconque, l'épaisseur des couches ligneuses est excessive. Ces
D,g,tza:Jb.GOOglC
Journal de Botanique.
3' Année, PL, m.
ith. Imp E.iouard Bry, Pam
Nomocharis pardaiithina Franch. CooqIl of '
D,B,i..ab,Google
:. Meb, — De l'aceroissetaenl dt l'ét.
e des Sapin.
cas sont assez fréquents dans les sapinières. Je vais en passer quelques-
ans en revue.
1° Lorsque les Sapins ont été dans leur jeunesse fortement inclinés
vers le sol par le poids de la neige, ils se redressent ensuite en vertu
du géotropisme, ce qui produit une courbure très prononcée. Au des-
sous de la courbure la moelle est très excentrique vers la rampe, une
section transversale pratiquée à ce niveau est fortement ovale et le bois
correspondant au côté tourné vers la penie se trouve formé de couches
très larges présentant une structure particulière. Il est dur, très dense
. et coloré en orange par une iraprégnadon assez intense de tannin et de
résine. Par contre, le bois correspondant au petit rayon tourné vers la
rampe est formé de couches très minces. Il y a donc eu de ce dernier côté
un ralentissement notable dans le développement, tandis que du côté
opposé le cambium avait une activité tout à fait anormale. Presque
toujours le redressement géoiropique s'opère avec trop d'énergie. Le
tronc dépassant la verticale se trouve incliné vers la rampe. Un second
redressement s'effectue alors eu sens inverse du premier. Il en résulte
une seconde courbure opposée à la première, c'est-à-dire convexe vers
la rampe. La moelle est alors à ce niveau rejetée vers la pente et les
couches formées de bois orange occupent toute la convexité de la
courbure. Comment se comportent les rapports cortico- ligneux sur ces
faces successivement concaves et convexes? C'est ce que le tableau
N est destiné à faire ressortir. Les Sapins qui en font l'objet avaient
soixante ans, ils étaient exposés au sud. Le côté convexe de la pre-
mière courbure était donc tourné vers le S., celui de la deuxième
courbure vers le N.
TABLEAU N.
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83
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66
59
68
74
Sons la. premièce courbure, le bois est bien plus développé vers le S. que
vers le N. (88 et 6+ pour le n° i — 108 et S5 pouf le n' a— 136 et 53 pour le n" 3.)
Les rapports cortico-li gueux sont, au contraire, plus élevés au N. qu'au S, Au
niveau de la première courbure, l'influence de la rampe reprend le dessus, peut-être
même celle de la deuxième courbure commence-t-elle à se faire sentir. Le bois
est un peu plus développé aa N. qu'au S. [58 et 57 pour i — 70 et 60 pour a —
76 et 7a pour 3.) Les rapports conlco-Ugntus changent aussi de sens et, sauf
pour le n° 3, oom plus élevés au S. qu'au N.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ne JOURNAL DE BOTANIQUE
Sous la deuxième courbure, rinlluence du g-éotropisme auquel est due cette
coubure s'ajoutaot à celle de la rampe, la diffêreace eaCre les couches tournées
vers le N. et celles tournées vers le S. s'accentue (54 et 40 pour i — 67 el 45
pour 2 — 115 et 42 pour 3}. Les rapports conico-ligoeux continuent à être plus
élevés au S. qu'au K.
Enfin au niveau de la deuxième courbure, les différences dans le développe-
ment des couches de bois deviennent plus faibles. En même temps la différence
entre les rapports cortico-tigneux diminue.
Le tronc, présentant dans toute cette région, ainsi que je l'ai fait remarquer,
une section ovale très prononcée, le grand axe dirigé suivant la ligne de plus
grande pente, c'est vers les expositions E. et O. que le bois est le moins déve-
loppé. Ausiii est-ce de ces côtés que les rapports corlico-ligneux sont générale-
ment les plus élevés.
J'ai remarqué que ce n'est pas au niveau de chaque courbure, comme
on l'aurait cru, mais un peu au dessous, que la différence entre les
rayons est le plus sensible. C'est là que, dans les deux cas, le géotro-
pisme se fait le plus vivement sentir, bien que le maximum d'effet
apparent, c'est-à-dire le point où la courbure est le plus prononcée,
soit placé un peu plus haut. J'ai constaté ce fait dans la plupart des
courbures,
2" De toutes les influences occasionnant l'excentricité de la moelle
dans les Sapins, la courbure par redressement géotropique est de beau-
coup la plus puissante. II en est une autre qui produit aussi une excen-
tricité assez prononcée, c'est celle que j'ai désignée sous le nom d'in-
fluence du voisinage. Lorsque deux arbres sont rapprochés, les accrois-
sements sont réduits sur les faces voisines et très développés sur les
faces opposées, par suite d"un balancement nutritif dont la cause est
différente de celle qui agit dans les courbures (i).
Le bols des couches larges présente une structure analogue à celle
que l'on remarque sur le côté convexe des courbures; il y est très
dense et la teinte en est orangée (2).
J'ai voulu savoir si, de même que dans les courbures, ce dévelop-
pement anormal du ixiis entraîne un abaissement du rapport cortico-
ligneux.Jeme bornerai à mentionner l'observation suivante qui fut
faite sur un Lpicéa de quarante-cinq ans, situé dans un massif exposé
au Sud. Il était séparé d'un arbre semblable par une très iaible distance
(o'°i75)- I-à ligne qui reliait leurs centres étant transversale au versant
I, Quand deux arbresse trouvent aune faible distance l'un de l'autre, les raciiies
et les rameaux se développant peu sur les faces voisines, la nourriture se porte
du côté opposé, tandis que dans les courbures c'est l'excitation causée par le
géotropisme qui produit un grand développement de bois sur une face et par
suite la réduction des couches sur l'autre face. Dans le premier cas, l'exagération .
de la production ligneuse sur un côté est ta conséquence de la diminution sur
l'autre. Dans le deuxième cas elle en est la cause.
3. C'est surtout dans les Epicéas que se remarque cette ctdoralion qui est
beaucoup plus rare dans les Sapins même très rapprochés.
D,B,i..ab,Google
K. Mbr. — De l'accrotsscttuttt de l'écorce des Salins. 117
(perpendiculaire à celle de plus grande penie) , l'influence du voisinage
D'était pas contrebalaDcée par celle de la rampe, puisque celle-ci agis-
sait sur le diamètre parallèle à la ligne de plus grande pente. La lon-
gueur des rayons ainsi que l'épaisseur de l'écorce furent mesurées
dans quatre directions : du côté de l'arbre voisin et du côté opposé
d'une part, vers la rampe et vers la pente d'autre part. Ces mesures
furent prises à deux niveaux : à la base et à un mètre du sol. Elles
sont consignées dans le tableau O.
TABLEAU O
COTE TOURNE
HtT- 57 2 34 67 2 29 69 2,25 31^ 60 2 32.B 31
On voit que le rapport cortico-llgneux est plus élevé du côté de
l'arbre voisin que du côté opposé, vers la pente que vers la rampe.
Ici, comme dans les courbures, le développement de l'écorce n'est pas
proportionnel à celui du bois.
3* Il est encore de nombreuses circonstances dans lesquelles le
bois acquiert chez les Sapins un développement exagéré. J'en exami-
nerai deux.
a) Le tronc de ces arbres est fréquemment le siège de mutilations
locales, de meurtrissures par suite d'un éboulement de roches, de la
chute d'arbres voisins ou préclpiiés des régions supérieures. lien résulte
des plaies plus ou moins étendues. Non seulement l'écorce est enlevée,
mais encore le bois est entamé assez profondément. Sur les bords de
chaque plaie app>arait ensuite un dssu de recouvrement présentant
en section transversale de très larges couches d'accroissement qui pro-
gressent les unes vers les autres et finissent, au bout de quelques
années, par se rejoindre dans la partie médiane de la plaie. C'est ce
qu'on appelle les bourrelets. Le grand développement des zones qui
le constituent est dû : i" à l'accumulation sur les bords de la plaie des
matériaux destinés à alimenter le tissu qui a disparu; 2" à ta diminu-
tion de pression exercée par l'écorce sur le cambium, par suite de son
interruption. Le tissu de ces bourrelets a une structure analogue à
celle que j'ai signalée plus haut dans les cas d'excentricité par suite
de courbures ou du voisinage. Il se distingue par sa densité, le poli
qu'il acquiert sous le rabot et sa teinte orange.
Les couches ligneuses du côté opposé à la plaie ne participent pas
à ce développement exagéré, parfois même celles qui se forment dans
D,g,tza:Jb.GOOg[e
lis lOUKNAL DK BOTANIQUE
cette région, après l'apparition des bourrelets, sont plus étroites, tou-
jours en vertu du balancement nutritif, que celles qui s'étaieut fonnées
auparavant.
Il en résulte une grande inégalité entre le diamètre passant par la
plaie et le diamètre qui lui est perpendiculaire passant par les bour-
relets (i); ce qui donne aux sections pratiquées à travers la plaie une
forme ovalaire très prononcée.
Ceci posé, pour m'assurer si l'écorce acquiert aux extrémités du
grand diamètre une épaisseur proporlionnelle à celle du bois, je mesurai
les rayons R et R' du grand diamètre, puis, sur le diamètre perpendi-
culaire, le rayon /-aboutissant au côté opposé à la plaie (a), enfin l'épais-
seur de l'écorce à l'extrémité de chacun de ces rayons. Ces mesures
ainsi que le rapport coriîco- ligneux sont inscrits ci-après :
'' 47 3 63
. L'épaisseur de l'écorce a un peu augmenté aux extrémités; mais
l'augmentation n'a pas été en moyenne proportionnelle à celle du bois.
4." Le même résultat fut obtenu sur une plaie produite par le rési-
nage d'un Epicéa. R représente l'un des rayons composant le grand
diamètre passant par les bourrelets, et r l'un des rayons (celui abou-
tissant au coté opposé à la plaie) du petit diamètre perpendiculaire
au premier. Ce petit diamètre passait par ia plaie.
Le rapport cortico-ligneux est bien plus faible du coté du bourrelet,
5" Ce n'est pas seulement à la suite de balancements nutritifs ou
de traumatismes que se produit un développement exagéré des couches
ligneuses. L'excitation causée dans l'assise cambiale par la présence
de parasites peut aboutir au même résultat. Il se forme alors des tu-
meurs dans lesquelles le bois et l'écorce acquièrent un accroissement
insolite. Mais cet accroissement se lait-il dans le môme rapport pour
l'un et l'autre de ces tissus?
C'est ce que j'ai cherché à voir sur les tumeurs dont il a été ques-
tion précédemment : sur les chaudrons. Dans ce but, j'ai inscrit aux
tableaux J.-M. les rapports cortico-ligneux résultant des mesures
t. La plaie est supposée ici assez large pour que les bourrelets à leur début se
formcpt presque aux extrémités d'un diamètre.
2. Il était inutile de mesurer le rayoo aboutissant à la plaie, puisque celle-ci
urer le rayon aboutissant à la plaie, puisque celles
le par les nouveaux accroissements,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E, Mbr. — De Caccroissemtnl de l'écorce des Sapins. 119
prises sur des sections transversales pratiquées à travers les chaudrons.
Dans le Ubteau J, ce rapport est de 100 sur les faces chaudronnées,
de 75 seulement sur les faces opposées. Il est bien plus élevé qu'à
aucun autre niveau de l'arbre, sauf sur la section pratiquée immédiate-
ment sous lui, où il s'élève à 142, par suite d'une diminution considé-
rable dans l'épaisseur des couches de bois de cette région.
Dans le tableau K, ce rapport est m sur la face chaudronnée, 40
à 58 seulement sur les autres faces. 11 est eu moyenne plus élevé à ce
niveau qu'aux niveaux inférieur ou supérieur.
Dans le tableau L, ce rapport est 180 et 200 sur les faces chaudron-
nées, 66 et 107 sur les autres. C'est encore à ce niveau qu'il est de
beaucoup le plus élevé.
Dans le tableau M, ce rapport est 103 et 258 sur les faces chau-
dronnées, de 70 et 12 sur les autres. C'est toujours à ce niveau qu'il
est le plus considérable.
On voit que, sous l'influence du f>arasîte, l'écorcc s'est développée
cette fois bien plus que le bois (i).
6° Il arrive fréquemment, dans les sapinières, que deux arbres,
après avoir vécu très rapprochés, se rencontrent et s'accolent par suite
des progrès de raccroîssement. Les couches ligneuses deviennent de
plus eu plus étroites sur les faces en contact et finissent même par ne
plus se former. Au contraire, sur les cotés, dans les régions limitant
celles qui se touchent, ces accroissements, toujours par suite du balan-
cement nutritif dont j'ai signalé précédemment plusieurs exemples,
acquièrent une épaisseur de plus en plus grande. Pendant ce temps,
les deux écorces sont fortement comprimées. Maïs elles le sont inégale-
ment, suivant les points. Elles te sont moins dans les régions qui sont
arrivées les premières en contact, puisque les couches d'accroissement
I. n semble que dans les tumeurs d'origine parasitaire 11 en soit généralement
de même. Ainsi pour l'une de ces tumeurs de Pin d'Alep que M. Vuillemin a
reconnu tout récemment être produites par des bactéries (C. R. Académie des
Sciences. Dec. tSSH et janv. iSSçi ), j'ai constaté que l'écorce avait une épaisseur
parfois double de.celle du bois mesuré sur le rayon. En dessous de la tumeur,
dans le tissu normal, le rapport cortlcO'1l|fneuic était de 50,
Le Frêne est dans certains cas le siège de tumeurs d'aspect analogue à celles
dont il vient d'être question, quoique probablement d'origine diUéretite, car s'il
existe dans l'écorcc, comme je l'ai constaté, des poches à bactéries, la moelle et
le bois sont parcourues par de nombreux filaments mjrcéltens. Dans la région saine
qui se trouvait aa-dcssous d'une de ces tumeurs, je me suis assuré que le rapport
corlico-ligneuir était de ji, tandis qu'au niveau de la tumeur, il était de 500.
Le Hêtre est fréquemment dans les Vosges, aux altitudes dépassant 900 mètres,
le siège de tumeurs sur la nature desquelles je ne suis pas encore iiié, mais qui
ont peut-être une origine parasitaire. Cette maladie envahit des massifs entiers.
Rllc y est certainement, plus encore que le climat, la cause qui entrave la végé-
tation du Hêtre dans ces régions. Là encore, la formation de l'écorce est relati-
rement plus développée que celle du bols. Ainsi, au-dessous d'une de ces
tomeurs, le rapport cortico-ligneui fut trouvé de 36, et de 300 dans la tumeur.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
iio JOURNAL DE BOTANIQUE
ont cessé de s'y former. C'est surtout dans les régions limites, là où ces
couches acquièrent un grand développement, que les écorces sont le
plus comprimées, précisément par suite de cet accroissement exagéré
du bois. Aussi les écorces s'amincissent-elles de plus en plus sur ces
points. Dans cette lutte (résistance des écorces, expansion du tissu
ur, rendue irrésistible par suite de l'accumulation des matières
î antérieurement à alimenter le cambium, actuellement inerte,
j en contact), les écorces finissent par être perforées ou résor-
2s assises cambiales se rejo^neni alors et fitsiontienl. Les
dans cette région, séparées des lambeaux qui restent inclus
bois, sont, par suite des nouveaux accroissements, rejetées de
plus vers l'extérieur et se reconnaissent longtemps encore sous
deux cordons longitudinaux, séparés par un étranglement (i).
tendant les premières années postérieures au fusionnement,
hes ligneuses qui se forment sous ces cordons d'écorce et dans
iinage sont généralement très larges, beaucoup plus que dans
es parties du tronc. Mais les choses ne se passent plus ici
dans les cas de courbures, d'excentricité, de recouvrement de
m rien n'entravait le développement. Dans les soudures, tant
ambium n'est pas parvenu à remplir les vides séparant les plans
i aux deux troncs, il est gêné dans son fonctionnement par ta
h des contours. Produit-il dans ce cas plus d'écorce que de
est ce qu'il y avait intérêt à connaître. Je me bornerai à citer
iple.
R' sont les rayons aboutissant aux extrémités du diamètre
parles centres de deux Sapins fusionnés,»' et r' sont les rayons
ant à des points du contour voisins des cordons corticaux dont
h. La longueur de ces rayons et l'épaisseur des écorces corres-
;es sont incrits ci-après :
r 57 4-5 78
R' 60 3.5 58
r' 51 4-5 So
voit que le rapport cortico-Hgneux est sensiblement plus élevé
voisinage des cordons corticaux refoulés par les couches d'ac-
nent. Si donc sur ces points il s'était formé beaucoup de bois,
t produit plus d'écorce encore.
rès la fusion, il subdste, isolées dans le bois, deux bandes d'écorce, pressées
itre l'autre, effilées à leurs extrémités, parce que la compression y était
sldérable, comme je l'ai expliqué plus haut. Ces deux bandes sont recd-
les arbres avalent mâmeâ dimensions. Elles sont curvilignes s'ils étaient
Dans ce cas, c'est vers le plus petit qu'est tournée la concavité de la
D,g,tza:Jb.GOOg[e
H. Doui.ioT. — Influence de la lumière sur le développement du liège, m
Lorsque, au Heu d'évaluer le rapport cortico- ligneux dans le voisi-
nage de ces cordons, on t'évalue au niveau même do cordon, on lui
trouve une valeur bien plus considérable (385 dansl'ex. précédent), (i)
L'ensemble des observatioas rapportées dans ce chapitre permet
d'établir les points suivants :
Tandis que le rapport cortico- ligueux s'élève lorsque la croissance
du bois s3 ralentit, il s'abaisse ou s'élève quand cette croissance s'exa-
gère. 11 s'abaisse à la suite d'influences pliysiologiques (courbures, dé-
veloppement inéquilatéral, etc.) ou de certains traumatisraes (frottures,
résinage). L'écorce ne se forme pas alors dans les mêmes proportions
que le bois. Il s'élève au contraire dans les tumeurs produites par la
présence des parasites, de même que dans les cas de soudures. L'é-
corce acquiert alors un plus grand développement que le bois.
Le fonctionnement du cambium varie donc suivant le genre d'exci-
tations dont il est le siège.
{A suivre.)
INFLUENCE DE LA LUMIÈRE
SUR LE DÉVELOPPEMENT DU LIÈGE
Par H. H. DOULJOT
Examinons différentes coupes transversales de tiges aériennes
de Dicotylédones : Saule, Drimys, Erable, Virgilie, Cotoneas-
ter, Prunier, Jujubier, Cornouiller, Chrysophylle, etc., repré-
sentées dans les figures ci-jointes. Nous pourrons constater le
développement inégal du liège sur les deux faces d'un rameau
dont l'une est éclairée vivement tandis que l'autre est dans
l'ombre. J'ai observé ce phénomène sur un grand nombre de
plantes où le périderme est superficiel, soit épidermique, soit
sous-épidermique, tandis que, dans les tiges aériennes où le pé-
riderme est profond, il acquiert la même épaisseur dans toute
son étendue. De plus, j'ai constaté que les tiges qui poussent à
l'abri de la lumière, sans être enterrées, sont dépourvues de pé-
riderme longtemps après que les tiges de même âge en possè-
dent plusieurs assises.
Si nous rapprochons ces faits des expériences de M. Dufour
sur les feuilles, expériences qui mettent en évidence l'influence
I. Bien que cette grande épaisseur de l'écorce au niveau des cordons ne pai-
raisse pas due à la superposition de deux parlies voisines, je ne crois pas néan-
moins devoir l'invoquer, à cause dea plissements dont cette région a été le siège.
D,g,tza:Jb. Google
133 lOURNAL DE BOTANIQUK
de la lumière sur le développement de la cuticule, nous serons
conduits à admettre que la même cause agit dans le cas qui nous
occupe.
Dans les recherches d'anatomîe physiologique, on s'eflTorce
de ne faire varier qu'une cause à la fois quand on soumet une
plante à des expériences, et quand on observe les effets dus à
cette cause on a soin que toutes choses soient égales d'ailleurs,
notamment l'âge de la plante, son alimentation, ses rapports
avec les objets extérieurs, son atmosphère, etc. Si nous exami-
nons un rameau horizontal aérien, nous pouvons admettre que
de tous côtés il est entouré de la même atmosphère, que tous
ses points reçoivent les mêmes aliments, et que les seules causes
qui puissent agir différemment sur les deux faces sont la pesan-
teur et la radiation. Si donc nous trouvons qu'en tous les points
de la face supérieure l'épaisseur du liège est beaucoup plus
considérable qu'aux points correspondants de la face inférieure,
nous sommes portés à croire que seules la pesanteur et la lu-
mière ont influé sur cette formation.
Si, au lieu d'observer un rameau horizontal, nous observons
un rameau vertical, nous faisons disparaître l'une des deux
causes en question, la pesanteur, et le développement plus con-
sidéiable du liège du côté du midi que du côté du nord est dû à
la seule influence de la lumière.
Quant à la pesanteur seule, elle n'a aucune influence sur le
développement du liège d'un rameau horizontal. Si on coupe
les rameaux qui, n'ayant jamais reçu la lumière directe du soleil,
ont poussé à la lumière diffuse dans l'épaisseur d'un fourré, on
constate que le Uège a le même développement sur toute la pé-
riphérie, et cependant la pesanteur agit sur eux comme sur ceux
qui sont vivement éclairés. La lumière est donc accélératrice du
développement du liège.
Le résultat atteint est utile à la plante. Le liège est imper-
méable dans les tiges aériennes où il est toujours subériflé, très
souvent même imprégné de lignine ; il a donc pour effet de retar-
der l'évaporation de l'eau qui circule dans la plante ; cette éva-
poration serait certainement plus rapide du côté vivement éclairé
que de Vautre, si un hège plus abondant de ce côté ne venait
compenser le premier effet de ta lumière.
La tige a un rôle conducteur dans la vie du végétal, et il im-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
H. DouLiOT. — Influence ae la lumiii-e sur le développement dit liège. 123
D,g,tza:Jb.GOOg[e
IÏ4 JOURNAI, DK BOTANIQUE
porte que le tissu qui la revêt protège de 1 evaporation les liqui-
des qu'elle conduit.
Comment agit la lumière? Par quel mécanisme physique ou
chimique accélère-t-elle la production du liège .' La question est
actuellement sans réponse. Toutefois, il est permis de croire que
'" i'""!"--» agit sur l'état hygrométrique des tissus. Le liège
ins les plantes aquatiques et dans les rameaux des
riennes qui se développent dans l'eau. Les racines
sont, dans un grand nombre de plantes, dépourvues
ons péridermiques ; l'humidité retarde le développe-
■érîderme ; on est par suite porté à admettre que l'in-
la lumière est due à une diminution de l'état hygro-
es tissus sur lesquels elle agît.
,A FLORE D'ETAMPES EN
Par H. E. BOZE
iréface de son ouvrage intitulé : Observalionssurlesplatites,
aris en 1747, Guettard(i), docteur en médecine de la Faculté
s l'Académie royale des sciences, et médecin-botaniste du
ns, raconte qu'il avait hérité des manuscrits de son grand-
lis Descurain, maître apothicaire à Étamp^s, qui, jusqu'à
ivée dans sa quatre-vingt-deuxième année, en 1740, avait
consigner sur un Catalogue les résultats de ses herborisa-
de cette ville. Guettard ajoute « que, dans cet ouvrage,
)posé deux choses : i" de faire connaître les plantes qui
X environs d'Etampes; 2° de rapporter des Observations
it surtout les glandes et les filets ou poils de ces plantes » .
reste, • que cette seconde partie lui est propre et pa-^ticu-
ue la première est à peu de chose prts entièrement de son
• : car il s'était contenté » de traduire en français le Cata-
;lui-ci avait écrit en latin, en adaptant toutefoi.s aux phrases
le Toumefort ou des Bauhius celles plus récentes de Van
le Linné, ce qui ne pouvait manquer de faire plaisir aux
I botanique ».
int de côté les Observations, en général curieuses, publiées
J, ainsi que les indications locales concernant les plantes
ampcs en 1715, mort en 17S6.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. KozE. — La Flore d'Élampes en ij47. 115
étrangères aux environs d'Étampes, notamment celles d'Orléans et
quelques autres du centre et de l'ouest de la France, pour ne s'en tenir
qu'à la partie du livre qui reproduit l'ceitvre patiente de Descurain,
l'intérêt que cette œuvre peut présenter n'apparaii pas tout d'abord,
dissimulé qu'il est sous l'étiquette de l'ancienne nomenclature, aujour-
d'hui si peu coûipréhensible. Mais j'ai été vivement frappé de la clarté
toute nouvelle que jette sur cet ouvrage la traduction synonymique
des phrases descriptives dans la nomenclature binaire moderne. Et j 'en
ai été d'autant plus surpris que M6rat ne le cilc pas dans sa Liste
chronologique des ouvrages publiés sur les plantes des environs de
Paris et que Germain de Saint-Pierre, dans son Guide du botaniste,
n'en reproduit que quelques extraits qui n'en donnent qu'une idée fort
incomplète.
Dans le Catalogue de Descurain, très consciencieusement établi,
avec l'indication détaillée des localités pour les plantes rares ou peu
communes, se trouvent inscrites près de mille espèces de la Flore pari-
sienne comprenant environ 180 cryptogames et 830 phanérogames. Il
m'a paru qu'il y avait quelque profit à tirer de ce travail, qui permet
de se faire une idée de la végétadon de certains points des environs
de Paris, telle qu'elle existait il y a près de 150 ans. Aussi, pour tirer
le meilleur parti possible de ces documents, ai-je réparti par locahtés
les plantes qu'y notait Descurain et que Guettard y signalait en 1747,
de façon à présenter successivement, groupées autour de Dourdan, de
la Ferté-Alais, de Malesherbes, d'Étampes et d'Etrechy, les espèces
plus ou moins rares qui y ont été observées au commencement de
l'autre siècle. Et, pour conserver aux indications de l'auteur toute leur
authenticité, j'ai cru convenable de faire suivre les noms modernes
des plantes de leurs localités respectives, en reproduisant ces indica-
tions d'après le texte même de Guettard : on retrouvera, du reste,
aisément presque toutes ces localités, mais parfois sous des noms diffé-
remment écrits, sur la Carte de l'Elat-major au ^'^.
La Flore de Dourdan est encore à faire ; l'ouvrage de Guettard
mentionne dans les environs de cette ville les plantes suivantes : Pela-
sites vulgaris, proche Dourdan en sortant de la ville par la Porte
Saint-Pierre pour aller au moulin Moreau et le long de la rivière ; Ty-
pha ialifolia et angiislifolia, dans des marais et marres des environs
de Dourdan ; Fiimana vulgaris, autour de Dourdan ; Lychnis Viscaria
et Serrafula (inctoria, dans les bois des environs de Dourdan; Alsirie
segelalis, dans les campagnes qui sont autour de la forôt de Dourdan,
du côté de Louis (i) et de Bandeville; Sorbus torminaiis et Aria^
dans la forêt de Dourdan; Pkyteuma spicalum, dans cette forêt, aux
I. D'après la carte précitée, il s'agit de la ferme et de la forèi de l'Ouye.
D,g,tza:Jb.GOOglC
136 JOURNAL DE BOTANIQUE
environs de Louis ; Linaria Pelliceriana, aux environs du couvent de
Louis, proche Dourdan; Sitcla fulmonacea, dans la forêt de Dourdan
où ce Lichen est attaché aux arbres; Monlia fontaiia, sur les bords
d'un étang qui est entre Dourdan et Rochefort; Lillorella iacusfris,
le long de l'étang Despréaux, proche le chemin de BandeviUe à
Rochefort.
» A lo-ia kilomètres de Dourdan, ensedirigeantsurPaiis,dansles
bois de Baville (i) : Ranuncuius ckmrophyllos, Genisla pilosa et an-
glica; dans les prés de la vallée de Dourdan jusqu'à Baville, Orchis
coriophora; dans les bois du Marest proche Q&\W\e.^ Aguilegtavulgaris,
et dans les champs voisins Inula graveolens; dans les campagnes qui
sont vis-à-vis de l'hermitage de Baville, proche le bois de Chantropars,
Alsine segeialis, et sur la montagne de l'hermitage Saint-Nicolas
proche Baville, Linaria. Peiliceriana. Dans la demi-lune du château
de Baville et dans les landes de Jouy proche ce même endroit, BupU-
vrum ienuissimum; dans les landes de Jouy proche Baville : Rhyn-
ckospora aiàa, Centtinculus minimus, Moniia/onlana, Cicendia Jîli-
formis, ScuUliaria minor, Tittsea muscosa^ Drosera rolundifolia;
puis, Lomaria spicaut, le long des aulnets qui sont au bas des landes
de Jouy. Très peu de plantes sont signalées du côté de Saint- Yon ou
de Boissy-so us- Saint- Yon : Spiranikes aulunmalis, Genisla. anglica,
Digiialis purpurta. Mais dans les bois, les bruyères ou les prés de
Brières-le-Château (ou Bruyères-le-Châtel) se trouvent : Lycknis vis-
caria, Serraiula tincloria, Senecio adotiidifolius (.*), AquiUgia vul-
garis, Trïfolium subterraneum, Scirpus fluilans, Limosellaaquaiica,
Helosciadium itmtidatuat. »
Un petit nombre d'espèces se trouvent de même inddemment signa-
lées à la Ferté-Alais ou dans les environs de Vayres, savoir : » • Pu-
mana vuigaris{2), autour de la Ferté-à-Leps ; Linaria Pelliceriana, sur
les montagnes qui sont proche la Ferté-à-Leps et qui sont de sable et
chargées de rochas de grès ; * Lycknis mscaria dans les bois des envi-
rons de la Ferté-à-Leps; Orckis conopea ç.\. Tetragonolobns siliquostts,
dans les prés de la vallée qui s'étend depuis la Ferté-à-Leps jusqu'à
Cemy et au delà; * Sckœnus nigricans, dans les prairies de la Ferté-
à-Leps; Orchis pyramidalis, dans les bois de Villiers proche la Ferté-
à-Leps, sur la pente de ce bois qui regarde le couvent; * Hypocfueris
maculata, dans le bois de Villiers proche la Ferté-à-Leps; Veronica
I. Ces indications de Guettard pourraient être vérifiées dans une herborisation
de Saint-Cheron à Breuillei,
3. L'astérisque devant le nom spécifique indique que la plante figure dans les
Flores comme ayant été observée près de la même ville, mais sans qu'il y ait
nécessairement toujours conrormiié dans la citation précise de la localité (Cfr. le
Guide pratique de Botanique rurale, de M, G. Camus, aux herborisations de la
Ferté-Aleps, Malesberbes, Élampes et BtrechyJ.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E, Rou. — La Flore d'Étampes en iy4j- 127
f/ico/a, autour de Vayres; Pkalangiurtt ramosum, dans les bois de
Beaamoat, au bout du chemin qui conduit à Vayres, du côté de ce
village; LaserpiUum laiifolium, dans les bois de Beaumont à gauche
du chemin de Vayres; " /V««iAi««)M Cervaria, dans les boîs de Beau-
mont en descendant à Vayres. *
Parmi les espèces indiquées comme se trouvant à Malesherbes,
Guettard a le soin de distinguer celles qui figuraient sur uu manuscrit
du P. Barrelier (i), dont il devait la communication à * Messieurs de
Jussieu » ; ce sont les suivantes : * A Malsherbe ou aux environs (sans
autres détails) : * Ophioglossum vulgalum, * Osmunda regatis, * Cete-
rach officinarum^ * Polystickum Tkelypleris (2), " Ornilhogalum
pyrenaicum, ■ Daphtte Laursola, Drosera rolundi/olia, Inu/a kirla.
La station de quelques autres espèces a ùté mieux précisée par le
P.Barrelier, et plusieurs d'entre elles y ont été retrouvées par Guettard
qui le fait ainsi connaître ; Buiomtts umbêltatus, le long de la rivière
qui passe proche le château de Malsherbe {le P. Barrelier l'indique
aux environs de cet endroit) ; Galantkus nivalis (le P. B, l'indique au
Bois-Menard (3), proche Malsherbe) ; * Scilla aulumtialt's^ sur la mon-
tagne qui est vis-à-vis le château de Malsherbe (le P. B. l'indique aux
environs de ce château) ; Radiola Millegrana, entre les roches de la
montagne qui est vis-à-vis le Château de Malsherbe (le P. B, l'indique
aux environs de cet endroit) ; Lonicera Xylostenm, dans le Parc de
Malsherbe (le P. B. l'indique aux environs de ce bourg). Enân les
espèces suivantes sont signalées pour la première fois par Guettard à
Malsherbes : • Lemna polyrrhisa, dans quelques fossés; • Hippiiris
vulgsris, le long des saignées des prés qui sont vis-à-vis le Château ;
Cyperus longus, sur les bords des rivières; " Genisla sagitlalis, à
Malsherbe ; * Uikospermuin parpureo-caruleitm, dans le Parc ; Eryst-
ttium ckeiranthoides , dans les champs sablonneux qui sont au bas du
Château; * Helian/Aemum pulveralenfum, dans les terres des environs
de Malsherbe; • Fumanavulgaris, très abondant autour de Malsherbe;
" Gentiana PneumonanlAe, dans les prés; " Geniiana Crttciala, dans
le Parc du Château ; Cklora ptrfotiaia, à Malsherbe ; Inula salictTta,
dans leii prés. •
Les trois précédentes localités n'avaient pu être visitées que rare-
ment par Descurain ou Guettard ; il n'en était pas de même d'Étampes
et d'Etrechy ou de leturs environs, dont l'exploration réitérée était plus
facile. Il en est résulté que les constatations que ces botanistes y ont
1. Jacques Barrelier, né à Paris en 1606, mort en 1673.
3. Guettard ajoute : i Peut-étrs est-ce la Foudre que Coroud marque au même
endroit sous le nom de Filix aquatica repens. •
3. Boi&-Minard, d'après la cane de l'Etat-major, à environ 4 kilomètres au
nord de Malesherbes.
D,B,i..ab,Google
laS JOURNAL DE BOTANIQUE
feites nous ont été transmises par eux avec beaucoup plus de détails.
On les trouvera ci-après, mais présentées sous la forme plus pratique
d'herborisations. fA suivre.)
CHRONIQ.UE
Congf6l botanique. — Nous nous empressons de communiquer à nos
lecteurs la lettre suivante relative an Congjès projeté pour 18S9 :
• MoNSIBltB,
• La Société botanique de France a décidé qu'elle saisirait l'occasion
offerte par l'Eiposilion universelle, pour inviter les personnes qui, à l'étranger
comme en France, s'occupent de botanique, à se réunir à Paris, en Congrèa,
dans la seconde quinzaine du mois d'aoïlt iSSi). Tous les botanistes qui assiste-
Congrès pourront y présenter des travaux sur les sujets de botanique
pure ou appliquée qui leur sont le plus familiers, et en provoquer la discussion.
- La Société a pensé qu'il y aurait lieu, en outre, de profiter du séjour
simultané à Paris de nombreuses notabilités scientifiques, pour porter la
lumière sur quelques questions importantes. Elle croit opportun par exemple,
'appeler ra;:e»tiOD du Congrès sur celles-ci :
■ I* Tts l'utililé qu'il y aurait à établir, entre les dlHërentes sociétés, les diffé-
;nts musées botaniques, une entente pour arriver à dresser des cartes exactes
e la répartition des espèces et des genres de végétaux sur le globe.
■ Ce serait une <Euvre analogue à celle que sont en voie de réaliser, pour
'S cartes géologiques, le:> Congrès géologiques internationaux.
■ Une exposition de cartes, livres, brochures, photographies, etc., relatifs à
. géographie botanique, aura lieu, pendant la durée du Congrès, dans le local
même où il se tiendra.
- 3° Des caractères que l'anatomie peut fournir à la classification.
■ La Société botanique de France serait heureuse. Monsieur, que vous vou-
isiez bien, par votre présence et votre concours actif, contribuer au succès de
réunion à laquelle nous avons l'honneur de vous inviter en son nom. Nous
us serons reconnaissants de nous faire savoir avant le i" juin prochain (par
e lettre adressée au secrétaire du Comité, rue de Grenelle, 8+, à Paris) si vous
d'y assister. Dans ce cas, vous recevrez ultérieurement, avec
du jour qui sera fixé pour l'ouverture du Congrès, une convocation
spéciale. Nous vous prions enfin d'avoir l'obligeance de nous Indiquer le plus tôt
possible les titres des travaux écrite ou communications verbales que vous
pourriez apporter au Congrès.
- VcuiUcz agréer. Monsieur, l'assurance de nos sentiments les plus distingués.
■ l.e Secritairt • Le Président de la Société,
du Comité d'organisation, Président du Comité d'organisation,
P. Mabhï. h. de VILMORIN. .
M. le professeur Gobbbi,, de Marburg, a pris la direction du Flora.
M. le docteur R. von Wbttstsin, de Vienne, remplace M. le docteur Skofîti
comme rédacteur en chef de VOesterreichische botaniscke Zeilschrift.
M. Ch. Uartins, ancien professeur de Botanique et directeur du Jardin des
plantes à Montpellier, vient de mourir.
On annonce également la mort de M. le docteur Mouûeoi, qui fut l'un des pro-
moteurs de la Société mycologique de France.
Le Gérant ; Louis Mobot.
D,g,tza:Jb.GOOgle
JOURNAL D]
Directeur; M
ÉNUMl
PLANTES DU h
RècoUéss par HH. J. C
Par M. ]
SALVI
8. Radula J. G. Baker, Jlanc
Embouchure du Guaviare, Se|
S. aurionlata Aublet, F/, de
Baker, /. c, p. 136.
Embouchure du Guaviare, Sej
S. minima J. G. Baker, /. c,
Vas. Gaillariiana (Fig. i), fi
Pie- I. — Saloùiia miHin
GaiOardlana: i, port
pluie; 3, fronde Tue à
i, appaid] frnctilère.
si^ra inter nervos ad marginem 3-^
Pructus juvcnilisglobosus ad basiu ]
ceptacula...? An apecies altéra?
Embouchure du Guaviare, Sq
1, Cette énumération sera suivie d'i
&njoD et A. GalUard ? t sur la rég;iai
vasculaîres citées ici, M. Gaillard a
gtaos qui ont Été décrites par MM. N.
lie la Société mycologiquê dt France, :
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL DE BOTANIQUE
A. oaroliniana WUld., sp. PL, V, p. 541 j Kuhn, in FI. Brasil.,
I, p. 659, t. 83, f. i-6j J. G. Baker, /, c, p. 138. — A. macrophylla
Kaulf., Enum. Filic, p. 373; Mart., le. Crypt. Brasil., t. 74-75.
Embouchure du Guaviare, Septembre, A. GailL, d. 189.
LYCOPODIACÉES
LYCOPODIUM
L. alopecuroides L., Sp. PI., p. 1565; J. G. Baker, /. c, p. 19.
Var. gracile, caulc radicaute, ramosa, gracili, elongata; pinnulis infe-
rioribus triangularibus, latis, superioribus aagustioribus, acuminaiis;
rsmulis spicigeris 20-30 cm. longis, tenuibus, piaoulis subverticillatis,
Lieux humides, Atures, Août, A. Gaill., n. 175,
Ar. géogr. : Guiana (Leprieur, n. 15, in Herb. Mus. Par.!).
SELAGINELLA
S. oonvolutft Spring, Monogr., II, p. 62; J. G. Baker, /. c„
p. 88. — Lycopodium hygromelriciim Mart., Reise in Brasil., II,
p. 793; — L. Bryopleris Aublet, /. c, II, p. 967; — L. convotutum
W. Arnoit, in Mem. 0/ ike Wern. Soc, V, p. 199
VuLGO : Elecho.
Haut-Orénoque, J, ChaÉf., o. 500.
S. asperula Spring, /. c, p. 225; J. G. Baker, /. c, p. 105.
Cerro Caricha, J. ChafF,, n. 117; bois des environs de Sau-Fer-
nando de Atabapo, Août, A, Gaîll., n. 240.
S. Parkeri Spring., /. c, p. 226; J, G. Baker, /. c, p. 104,
Var. stellata Baker. — S. stellala Spring, /. c, p. 228,
Haut-Orénoque, J. Chaff.; n. 501.
S. stolonifera Spring, /, c, ^►.209; J. G. Baker, /. c, p. 61.
A terre dans les bois ombragés dt;.?4iï^de l'Orénoque, entrée du
Raudal d' Atures, Juillet, A. Gaill., n. i
S. erythropua Spring, /. c, p. 155; J. G. BaSîSi^- '^■' P- ^03.
Lycopodium eryikroptis Mart., le. Crypt. Brasil., t. a?!) f- -S-
Sur les rochers, bois touffus, Raudal d'Atures TuilW' ^- Gaill.,
n. 128. , ^
S. oiiitocensis n. sp. (Fig. 2).
Caule repente nodis raicifera, radicibus filiformibus; frouj^"^ ^'^"
vibus, dicbotomis; pinnulis inferioribus numerosis, dense imbricatiîl'*'""'
gis, I mm.-i,5, obliquis, obtusis, supra intense viridibus, subtus p!tî''^'
nitidis ; superioribus seriaris, ovato-acutis, inccquilateralibus, s
D,g,tza:Jb.GOOlj^[d
p. MiDRT. — Êitumtra/ian des planits du Haul'Oreitoqite. 131
marjpae obsoletissime ciliatis; [sptds terminalibus, 3-3 mm. loag'is, tetra-
gonis, squamis Iaxis, carinatis, cuspidatis glabris. — Affinis S. jungenna'
nioidei, Breynii, guyattensî, deitsi/oii^ sed pinaularum dispositioae, fîmii-
tatequc diversa.
A terre, lieux humides et ombragés, Cerro de! Morro, entre Mai-
pures et San-Femando, Août, A. Gaili., q. 201.
UYHËNOPHTLLÉES
TRICHOMANES
T. floribundum H. B. K., AW. G^n. et Sp., I, p. 25; Hook.,
Sp. Filic, I, p. 129. — T. pinnaium Hedwig, Gen. et Sp. Filic,
Szsc. I, t. 4, f. I ; — Neuromanes Hedwigit V. D. Bosch, Hymenopk.,
p. 8 ; — Neurophyllunt pinnatum Presl, Hymenopk., p. 19, t. 4, C.
VuLGO : Ciilanirilto.
Sources de la Hariquita, J. Chaff., n. 24.
CYATHÉACÉES
ALSOPHILA
A. bleclmoides Hook., /. c.I, p. 35;). G. Baker, Filic. Brasil.,
p. 31+. — Polypodiarrt blecknoides Sw., Syn. Filic, p. 73 ; — P. ros-
tratum Willd., Sp. PL, V, p. 193 ; — Metaxya rostrala Presl, Tenf.
Pterid., p. 60, t. I, f. 5; — Alsophila rostrata Mart., le. Crypt,
Brasiî., p. 64, t. 39.
Haul-Orénoque, J. Chafif., n. 502.
POLTPODIACÉKS
T^NITIS
T. angustifolia R. Br., Prodr. FI. Nov. Holl., p. 154; Hook.,
l.c, V, p, 187. — Villaria angaslifolia 1- G. Baker, /"T/jV. Brasil.,
P- 543. '-36. f- 17-19-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
I3a JOURNAL DE BOTANIQUE
Rochers de Maipures, J. ChaÉf-, n. 215; rochers granitiques des
bois humides des bords de l'OréDoque, Salvajito, Août, A. GaîIL,
L. trapeziformis Dry, in Trans. Linn. Soc., III, p. 43, t. 9;
Hook., l.c, I, p. 214.
Haut-Orénoque, J. Chaff., d. 509.
ADIANTUM
A. intennedium Sw., in Act. Holm., 1817, p. 76; Hook., /. c,
m, p. 25.
Var. P triangulalunt Moore, Index Filic, p. 29. — A. friangw
/oAfmKaulf., Enunt. Filic, p. 204.
VULGO : Culanirillo.
Bois humides entre Atures et Maipures, Août, A. Gaill., n. 253,
V KK.-bipinfiaium'^. E, Boemer, mss. in Herb. Mus. Par.
Rocher du Sipapo.J. Chaff., n, 327.
A. prionophyllum H. B. K-, /. c, I, p. 16; Hook., /. <:., II,
p. 21. .
Entre les roches granitiques, Savane d' Atures, Juillet, A. Gaill.,
n. 129.
A. rhomlwideum H. B. K.,l.c., I, p. i6; Hook., l.c, II, p. 23.
Rochers de l'Orénogue, Maipures, J. Chaff,, n. 315.
A. obtuauiQ Desv., in Berlin. Mag., V, p. 327; Hook. et Grew,
le. Filic, t. 188; Hook., /. c, II, p. 19.
Haut-Orénoque, J. Chaff. n. 506.
A. radiata Fée, Gen. Filic, p. 145; Moore Ind. Filic, p. 18. —
Adiantum radiatum L., Sp. PI., p. 1556; Plumier, Filic, p. 55,
t. 100; — Rypolepis radiata Hook., /. c, II, p. 72, t. 91, f. A.
Rochers d'Atures, J. Chaff., n. 301.
PTERIS
P. Aquilana L., Sp. PL, p. 1533; Hook., /. c, II, p. 196.
Var. y caudata Hook., l. c; — P. caudata L., 5/. PI., p. 1533 ;
Jacq-, le. Rar., t. 645.
Savane de San-Femando, J. Chaff., n. 345.
UENISCIUH
M. retioulatniD Sw., Syn. Filic, p, 19; Hook., /. c, V, p. 165;
J. G. Baker, Filic Brasil., p. 563, t. 36, f. 7-8, t. 49, f. 3.
Bords du rui&seau de la Hariquita, J. Chafï.i a. 6.
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Maubï. — Éintmiralio» des limitas d*t Haul-Orénoque. 133
ASPLENICU
A. auritum Sw., Fl. Ind. Occid., III, p. 1616; Hook., /. c, III,
p. 178; Fouraier, Foug. du Mexique, p. 106; Mooré, Ind. Filie.,
p. 115.
Var. ^monodon Fournier, /. c; — A. utonodim Liebm., Fiù'c, '
Mexic, p. 96.
Sur les branches des arbres, rive gauche de l'Orénoque ealre
Maipures et San-Feruando, Août, A. Gaill., n. 342; Haut-OréDOque,
J. Chaff., n. 507.
A. formosnm Willd., Sp.Pl., V,p. 329; Hook., /. (^., III, p. 143;
Moore, Ind. Filic,, p. 132.
Rochers d'Atures, J. Chafif., n. 300.
ANTHROPHYUM
A. oayennenae'Kaulf., i^uM. FiHc, p. 192; Kunze, Analeci.
Pterid., p. 30, t. 19, f. 2; Hook,, /. c, V, p. 171. — HentionHis
cayennenseT)esv., Berlin Mag., V, p. 311.
Haut-Oréooque, J. Chaff., n. 510.
GVMNOGRAHMB
G. Calomelanos Kaulf., Enum. Filic., p. 76; Hook., l.c.,'W,
p. 148; Sturm, in Mart, Fl. BreisiL, p, 556, t. 35, f. 14-16, — Acros-
Hckum Calomelanos L., Sp. PL, p. 1539; Sw., Syn. Filic, p. 15.
Haut-Orénoque, J. Chaff., n, 505.
ASPIDIUM
Asp. maorophyllum Sw., Syn. Ftlic, p. 43 et 239; Hook.,
/. c, IV, p. 58. — CardiocUsna tnacrophylla Fée, Gen. Filic., t. 34,
B, I.
Haut-Orénoque, J. ChaÉf,, n, 50S.
P. attenaatum H. B., in Willd., Sp. PL, V, p. 91, sub Gonîo-
pklebio; Hook., l.c, V, p. 34.
Rochers, Maipures, J. Chaff., n. 313,
P. piloselloidâs L,, Sp. PL, p. 1543; Hook., /. c, V, p. 33. —
Craapedaria pilasellotdes Fée, Gen. Filic, p. 264.
Var. P mûniliyornte Hook., l.c; — P. cayennense Desv., Journ.
Bol., VI, p. 357 ; — P. cilialum Willd., Sp. PL, VI, p. 257.
Fougère enlaçant les troncs des arbres, San-Fernando de Atabapo,
Septembre, A. Gaill., n. 197.
P. PhyllitidisL.,5/. /*/., p. 1543; Plumier, i^ï'/iV., t. 13061131;
Hook., /. c, V, p, 38. — Campyloneuron Morittrianum Fée, Poly-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
134 JOURNAL DE BOTANrQOE
pod,, p. 258; — P. repens Mett., Filic. Hort. Lips., p. 34, t. 24,
f. 1-2.
Haut-Orénoque, J CbafT., n. 504.
P. persîcariSBfoliuiQ Schrad., GoeU. g. Aus., 1824, p. 867;
Hook., /. c, V, p. 55; J. G. Bak^; Filic. Brasil., p. 535, t. 35,
i. 8-11, t. 48, f. II 6is. — Microgramme persicmfolium Presl, Teni.
Pterid., p. 213, t. 9, f. 7.
Bois humides, Maipures^J. Chaff., n. 216; sur les arbres, bords de
rOrénoque, Eaudal d'Atures, Juin, A. Gaîll., n. 17,
P. peroussam Cav., in Sw., Syn. Filic, p. 26; Hook., l. c, V,
P-55-
Sur les arbres, San - Fernando, J. Chaif., n. 344; sur les troncs
pourris, rive gauche de l'Orénoque, au-dessous de San-Fernando,
Août, A. Gatll., n. 271.
Ad hanc speciem forsan refertur spécimen incompletum alterum :
Entre Maipures et San-Fernando, Septembre, A. Gaill., n. 195.
P. Schomburgkianum Kunzc, in Schkuhr, Fil. SuppL, p. 33,
t. 42;Hook.,/. <^., V, p. 68.
Arboricole, rive gauche de t'Orénoque au-dessous de San-Fer-
nando, Août, A. Gaill., n. 196 ; Haut Orénoque, J. Chaff., n. 503.
P. pulchrmuMart. et Galeotti, T^i'/i'c, Mexic, p. 41, t. 8, f. 2;
Hook., l.c, IV, p. 300.
Rochers d'Atures, J. Chaff-, n. 303 ; sur les rochers, dans les bois
humides des bords de l'Orénoquc, Salvajito, Raudal d'Atures, Juillet,
A. GailL, n. 109.
P. aturenae n, sp. (Fig. 3).
Rhizomate clongato, crasso, radicibus n\imerosis obtecto; frondibus
lanccolatis, 25 cm. longis, rigidis, crassiusculis, superne attenuatis, acu-
rainatis, inferne pinnulis viï brcvioribiis ; petîolo lutescente squamoso, gra-
cili; pinnulis obHquis, supra atroviridibus, glabris, i-nerviis, lanceolatis,
acùminatis, ajiice dentato-lobacis, margioe subundulata crasaa albîda, bast
dilatatis, nervo unico prominulo, subtus .Uete-viridibus, squamosis; soris
rotundis, rufescentibua, latis, inter mesonervon et marginem 7-9 seriatis,
remotiusculis ; sporangiis ovoideis, crassiusculis, glabris, longe pediccllatis,
annuli articulis subhyaliais; sporis ellipsoideis, luteis, minutissine punctu-
latis. — P. nulanli Blume affmis, suppetit P. eUgans Poirel, plumuta
H. B. K. atque suspensum L. diversis characteribus.
Sur les roches granitiques, bois humides |des bords de l'Orénoque,
Salvajito, Eaudal d'Atures, Juillet, A. Gaill., n. in.
SCHIZ^A
S. penniUa Sw., Syn. Filic, p. 150 et 359; |. G. Baker, Syn.
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Maurï. — Ènumération des filantes lin Haut-Orenoqiie. 135
D,g,tza:Jb.GOOglC
IjS JOURNAL DE BOTANIQUE
Filtc., p. 430. — S, trilateralis Schkuhr, Krypt, Gew., p. 137,
t. 136; Hook. et Grew., le Filtc, t. 54; — AcHnostachys trilateralis
J. Smith,iii/?£>oi6..y£«(r«,,I, p. 202; — A. fienrtula Hook,, Gen.Filic,
t. m*.
Bois de San-Feniando, . J. Chaff., n. 346; bois des environs de
San-Femando de Aiâbapo, Août, A. Gaill, n. 241.
A. oblongifolia Sw., Syn. Filic, p. 156; Mart., le. Crypi.
Brasil., p. 114, n. loj J. G. Baker, Syn. Filtc, p. 431. — Osmunda
oblongifolia Cav,, le, VI, p. 69, t. 592, f. 2.
VuLGO : Culantrillo.
Savane d'Atures, J. Chaff., n. 2pS.
A. tomentosa Sw-, Syn, Filic, p. 157; Moore Ind. Filic,
p. 69.
.Specimina incompleta frondibus sierilibus, glabrescentibus.
Rochers, Maipures, J. Chaff., n. 206.
LYGODIUM
L. Tolubile Sw,, Syn. Filic, p. 152 ; Sturm, in Mart, FI. Brasil.,
Sc&iseac,p. 177,1. 14, f, 17-18; J, G, Baker, Syn. Filic, p. 438. —
L. scandens Schk\ibx, Krypt. Gew., p. 138, t. 138.
Haut-Orénoqne, J. Chaff., n. 511.
L. venustum Sw., Syn. Filic, p. 153 et 383;] Schkuhir, Krypt.
Gew., p. 140, t. 139; Mart., le. Crypt. Brasil., p. 119, t. 57, f. 3;
Sturm, /. c, p. 172, t. 14, f. 1-5.
i" Forma hîrsuta.
Tiges grêles s'élevant à 2 mètres de terre environ en s'enlaçant aux
arbustes du voisinage; au pied des roches granitiques de Puerto-
Zamuro, Juin, A, Gaill., n. 13.
3" Forma glabra.
Rochers à Caicara, J. Chaff., n. 161.
{A suivre.)
INFLUENCE DE L'EXPOSITION
L'ACCROISSEMENT DE L'ÉCORCE DES SAPINS
(Fin.)
Par M. Emile MBK
V
RÉSUME HT CONCLUSIONS PRATIQUES.
Les observations qui précèdent peuvent être résumées ainsi qu'il
D,g,tza:Jb.GOOglC
E. Mb«. — Dt l'aceroîssemfiH de l'écorce des Sapins. 137
suit : 1° Sur les versauts expcsés au Sud et à l'Ouest l'assise cambiale
des Sapins est ralentie dans sou fonctionuemeut sur la face frappée par
le soleil, mais la formation du boîs est plus atteinte que celle de l'é-
corce par ce ralentissement. U eu résulte que le rapport cortico- ligneux
est plus fort sur cette face que sur la &ce opposée.
2" J'ai montré que le rapport cortico-ligneux s'élève dans toutes les
circonstances où ta formation du bois est moins active, et que le déve-
loppement de l'écorce, sans être précisément complémentaire de celui
du bois, ne varie pas dans la même proportion. On est donc autorisé
à en conclure que si, aux expositions chaudes, l'écorce est relativement
plus épaisse que le bois, c'est précisément parce que l'accroissement
de ce dernier se ralentit.
3° L'influence de l'exposition sur le développement relatif de ces
deux tissus varie suivant l'intensité de réchauffement. A cet égard
trois cas doivent être distingués :
a) Dans l'intérieur des massifs l'effet produit est moins sensible
que sur les lisières, à cause de l'abri que les cfmes procurent au tronc.
Bien que, dans ces conditions, le rapport cortico-ligneux soit plus
élevé sur le côté însolé de chaque arbre que sur le côté opposé, le ra-
lentissement de croissance du bois sur le premier de ces côtés n'est
pas tel que l'écorce puisse y acquérir une épaisseur supérieure à celle
qu'elle possède sur le second où, par suite de ce que j'ai appelé l'in-
fluence de la rampe, l'activité cambiale est pins grande.
§) Sur les lisières Sud, ainsi que dans leur voisinage, la croissance
du bois est plus ralentie que dans le massif. Aussi l'écorce se déve-
loppe tellement sur la face insolée qu'elle acquiert une épaisseur supé-
rieure à celle qu'elle possède sur l'autre fece.
y) Mais ce balancement nutritif a une limite et quand la formation
ligneuse est par trop affaiblie, ainsi que cela se présente sur les lisières
O., la formadon corticale est atteinte à son tour, bien que toujours
dans une moindre proportion. L'écorce est alors, en valeur absolue,
plus mince que sur le côté ombragé du tronc, le rapport cortico-ligneux
s'y maintenant néanmoins supérieur,
4' Qu'il s'agisse d'arbres vigoureux ou d'arbres à v^étation lan-
guissante, le rapport cortico-ligneux atteint son maximum à la base du
tronc. Il diminue ensuite pour se relever dans la partie supérieure, où
il atteint quelquefois la valeur qu'il avait à la base. A tous les niveaux
c'est sur la &ce exposée au S, et à l'O. qu'il est le plus fort. 11 a une
valeur moyenne sensiblement plus élevée dans les Sapins que dans les
Epicéas.
- 5' Le rapport cortico-ligneux variant en sens inverse de la crois-
sance du bois, on est autorisé à supposer que pour un arbre il aug-
D,g,tza:Jb.GOOglC
,38 JOURNAL DE BOTANIQUE
mente avec l'âge et, si l'on considère les oscillations qu'il subit dans le
temps, que c'est pendant la phase descendante de l'accroissement
ligneus qu'il atteint sa valeur tnaxima.
6" Toutes choses if-gales d'ailleurs, chez les arbres à végétation
languissante pour quelque motif que ce soit, le rapport conico- ligneux
est plus élevé que chez ceux à croissance rapide.
7° Ce n'est pas seulement en ralentissant le développement du bois
que les expositions S. et O. élèvent la valeur du rapport cortico-11-
gneux, mais en favorisant la formation du rhytîdôrae, laquelle en-
traine l'apparition d'un tissu générateur et l'interposition de nouvelles
assises qui contribuent dans une certaine mesure à épaissir l'écorce.
8° Puisque le rapport cortico-ligueux diminue quand la formation
du bois augmente, on doit supposer que, lorsque par suite d'une surac-
tivité cambiale elle s'accroît démesurément, le rapport cortico- ligneux
doit devenir très faible. L'observation montre que l'effet varie suivant
le genre d'excitations auquel est soumis le cambium. Tandis que le
rapport s'abaisse dans le cas des courbures produites par le redresse-
ment géolropique, ainsi que dans les cas d'excentricité excessive de la
moelle causée par ce que j'appelle l'influence du voisinage, il s'élève
au contraire sous l'influence des parasites. Le chaudron en offre un
exemple remarquable.
De l'étude que je viens de faire découlent un certain nombre d'ap-
plications,
A l'exception assez rare des espèces où l'ècorcc est utilisée pour
le tannage, ce tissu, pour la plupart des arbres forestiers, constitue un
déchet, parce qu'il nejsert à aucun usage. On doit donc chercher à
apprécier l'importance de ce déchet et, par des opérations de culture
appropriées, le restreindre autant que possible. Il ne saurait être
r^ardé comme une quantité négligeable. A l'aide d'un calcul bien
simple il est facile de s'assurer que, lorsque le rapport cortico- ligneux
estenmoycnnedeo,05 pour un arbre, le rapport du volume de l'écorce -
au volume total est de io%. Lorsque le rapport conico-figneux est de
0,07 à 0,08, le rapport deces mêmes volumes s'élève jusqu'à .15V0 en-
viron. Le premier cas s'applique aux Sapins vigoureux qui font l'ob-
jet du tableau C, et le second aux Sapins de végétation languissante
dont il esl question au tableau F.
Ce déchet cortical est, d'après ce qui précède, plus considérable
sur les versants exposés au S. et à l'O., cC pour un même arbre, il est
plus grand sur la portion du tronc tournée vers ces expositions. Il est
plus élevé dans les peuplements clairières que dans les massifs pleins.
Mais c'est principalement sur les arbres des lisières méridionales qu'il
D,g,tza:Jb.GOOglC
E. Meb. — De i'accyoissepunl <£• t'écot-ce des Sapins. 139
attdot sa plus grande valeur. Le bois des arbres occupant les versants
exposiis au S, et à l'O. est plus apprécié, parce que la densité en est
généralement plus grande et surtout parce que les défauts y sont moins
fréquents et y acquièrent moins de gravité, D est bon de savoir que
ces qualités sont Jusqu'à un certain point contrebalancées par une aug-
mentation du déchet cortical. Les Sapins dont la végétation est lan-
guissante sont peu recherchés parce que, outre leurs faibles dimén-
dons, ils ont un bois dur, peu homogène, se prêtant mal au travail.
On a vu que ces arbres ont un rapport cortico-ligneux très élevé.
Leurs défauts sont donc encore aggravés par un déchet considérable.
Or un déchet, quelque faible qu'il soit sur l'unité, finit par devenir
très appréciable sur rensemble.
Puisque la proportion d'écorce varie avec le degré de vigueur de
la végétation et par suite avec le traitement, il devra être tenu compte
de cet élément dans les expériences de sylviculture où l'on se propose
de déterminer l'accroissement de volume résultant de telle ou telle
Opération. Pour avoir des résultats comparables, il sera nécessaire de
prendre les mesures non pas sur- l'écorce, comme on se contente gé-
néralement de le faire, mais sous l'écorce, afin de ne pas comprendre
dans les calculs l'épaisseur de celle-ci. Enfin les mesures devront être
prises à différentes hauteurs, puisque l'on a vu que le rapport cortico-
ligneux varie suivant les lùveaux. Il sera donc le plus souvent néces-
saire d'abattre l'arbre d'expérience et de prélever des rondelles de
distance en distance.
Peut-on arriver à restreindre dans une certaine mesure le déchet
causé par l'épaisseur de l'écorce? C'est ce qu'il me reste à exami-
ner. On a vu que le ralentissement de la végétation est la principale
cause de l'élévation du rapport cortico-ligneux. On devra donc cher-
cher à activer, par tous les moyens possibles, la croissance des arbres
et cela dès leur jeunesse. Il faudra les placer dans des conditions
telles que cette croissance s'effectue à toutes les périodes de leur exis-
tence, régulièrement et uniformément sur tout leur contour. On devra
enfin les préserver de toutes mutilations, car ces mutilations, outre
leurs conséquences fâcheuses sur la qualité des bois„ entrainent tou-
jours un ralentissement plus ou moins prolongé de la croissance li-
gneuse et par suite une production exagérée d'écorce. D sera surtout
nécessaire de soustraire les arbres, dans la mesure du possible, à toutes
les influences qui produisent l'excentricité de la moelle, puisque dans
ce cas, le développement du bois étant ralenti d'un côté, le rapport
cortico-ligneux s'élève de ce côté. Pour arriver à ce résultat, il im-
porte de veiller sans cesse à ce que les arbres soient bien répartis sur
le terrain, de manière que leur cîme et leurs racines puissent se déve-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
■«D JOURNAL DE BOTANIQUE
lopper symétriquement. Cette égale répartitioc des tiges, que l'on
cherche si rarement à réaliser, est à mon sens une des règles les plus
essentielles à observer en sylviculture. Je l'ai déjà recommandée à plu-
sieurs reprises. C'est en l'observant qu'on peut obtenir la plus grande
production de matière ligneuse et la meilleure qualité des bois.
Mais c'est principalement sur les versants exposés au S. et à l'O.
qu'on devra s'efforcer d'abaisser le rapport cortico-ligneux, parce que
c'est, comme on l'a vu, sur ces versants que ce rapport est le plus
élevé. On y parviendra de deux manières : i" en activant la végéta-
tion des arbres qui tend toujours à se ralentir aux expositions chaudes ;
3° en protégeant leur tronc contre les atteintes directes du soleil.
Quelques explications sont ici nécessaires.
La seule source de fertilité des forêts consiste dans la couverture
de débris organisés qui s'accumulent sur le sol et dans les fermenta-
tions dont elle est le siège. Pour que ces fermentations se produisent
avec toute l'activité nécessaire, il faut un degré assez prononcé d'hu-
midité laquelle tait trop souvent défaut sur les versants tournés vers
les expositions chaudes. La terre se dessèche, se tasse et devient sté-
rile. Pour obvier à ces inconvénients qui se font d'autant plus sentir
que les arbres, en vieillissant, élèvent plus leurs cimes et découvrent
davantage la terre, il est nécessaire d'y maintenir ua sous-étage très
serré ou d"y introduire une végétation arbustive, desdnée à soustraire
le sol à un échauSement trop intense. Cette précaudon, indispensable
au maintien de la fertilité, sera encore utile à un autre point de vue.
Elle aura poureffet, en préservant dans une certaine mesure le tronc des
arbres contre les rayons du soleil, d'entraver l'épaississement trop
rapide de l'écorce et de prévenir la formation exagérée du rhyûdôme.
C'est surtout dans les clairières, daus les vides même de peu d'im-
portance, enfin sur les lisières, que cette prolecdon est efficace. Dans
les massifs à périmètre sinueux, le nombre des arbres de lisière est
considérable. Il est nécessaire, si l'on veut drer un bon parti de ces
arbres trop souvent négligés, de les élaguer quand ils sont jeunes
pour ne pas laisser les branches prendre trop d'accroissement, ce qui
rend le tronc impropre aux usages industriels. Mais alors ce tronc dé-
garni est échauffé par le soleil. Il en résulte, comme je l'ai lait voir,
un ralentissement notable dans la production ligneuse. On obviera à
cet inconvénient en établissant devant ces arbres un rideau protecteur
composé d'espèces résistant à la chaleur et destiné à couvrir le sol
ainsi qu'à abriter les troncs, *
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. RozB. — La Flore d'Élampes en i •^41;. 141
LA FLORE D'ÉTAMPES EN 1747
d'après descurain bt gubttard
(FiH.)
Par M. E. ROZE
l'Herborisation à l'ouest d'Étampes, parlefàuboui^Saint-Maitin,
en Temontant le cours de l'Allouelie, jusqu'à Saint-Hilaire (i), avec
retour par Cbalo-Saint-Marc, Longuecoise, Valnay, le long de la
Challouette (12 à 13 kilomètres, aller et retour). Les espèces suivantes
ysontindiquées parGuettard : « Ponlinalts antipyreUca; ceU.^ Mousse
est très commune dans plusieurs des rivières qui passent dans la ville,
surtout dans celle qui fait aller les moulins à papier; Hypnum rusci-
forme, atuchée aux pierres des bords et aux piliers des pierres qui
servent de ponts sur le ruisseau qui passe au moulin de l'Hôtcl-Dieu,
cette Mousse est très adhérente à ces pierres ; Scolopendrium officinale,
le long des rivières qui traversent la ville, et dans plusieurs puits;
A/Horantus Biitum, commune le long des maisons mêmes de la ville;
Anikriscus sylvestris, autour des maisons du Eauxbourg Saint-Martin ;
Tulostoma brumale, ce Champignon sur les murs des jardins de ce
fauxbourg; .^opodium Podagraria, dans ces jardins; Sinapts nigra,
Hyoscyamus niger, aux environs de ce fauxbourg; Chara vulgaris et
fragilis, Âlisffta ranunculoides^ Hydrockaris Morsus-Ran^e, dans
qnelqnes fossés, lacunes et eaux dormantesautour de laparo'sscSaint-
Martiil; Briea EragrosHs, dans les terres qui sont vis-à-vis du cime-
tière de la porte Saint-Jacques et aux environs de cet endroit ; Teesda-
Ua nudieau/is, SUT les muTS du cimetière de la porte Saint -Jacques;
Loroglossuwi htrcinum.^ Chenopodiunt Bonus- Henricus, Silène conica,
Lactuca virosa, dans ce cimetière ; Panicum Crus-galli, dans les fossés
de la porte Saint -Jacques; Dianthus prolifer, sur les murs de la ville;
Aftdropogem Ischmtnum, sur les glacis des fossés de la ville ; " Tragus
racemùsus (3), dans les champs et les vignes qui sont à gauche du
grand chemin, depuis la porte Saint-Jacques jusqu'aux Capucins;
* Polycnemum arvense, dans plusieurs champs incultes et parmi les
bleds ; Parnassia palusirts, Vaieriana dioica, Menyanthes irifoliafa,
communs dans les prés des environs de la ville; Asptenium septen-
irianaU (3), sur la pente des montagnes qui sont le long du chemin
de Saint-Hilaire, vis-à-vis de Valnay : il y est assez commun et il y
t. Lieu de naissance d'EticDce Geoâroy Saint-Hilaire, dont la statue est à
Etanpes.
I. Woods l'a également récolté dans le grand chemin, près de la porte Saint-
Jacques.
3. Mérat l'indique avec doute à Etampes.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
143 JOURNAL DE BOTANIQUE
forme quelquefois des touffes considérables; Ceterach officinarum,
sur les rochers qui sont le long du chemin de Saint-Hilaire; " Aspe-
riila arvensis, dans les champs, le long de ce chemin ; Onom's Natrix,
Genisla afigltca, Campanuta roiundifolia, Melissa Nepeta, Stachys
germanica et Salvia Sclarea^ le long de ce môme chemin ; [à 3-4 kilo-
mètres au nord de Saint-Hilaire : Asari/m tiiropœum, dans les bois de
Chesnay et de Boutervillîers, et Leonurus Marrubiastrum L. {?),
autour de la marre du Chesnay]; Arum othcm/oAwïi, autour du villagede
Saint-Hilaire; Cephalanlkeralancîfolia, dans les bois du Grand-Saint-
Mars, et Dapkne Laureola, dans le village de ce nom ; Ittula Hetenium,
dans le parc de Cherelles proche Longuetoise; Stachys alpina, le
long du chemin de Longuetoise ; " Asperula arvensis, sur les mon-
tagnes qui sont à la gauche du chemin de Valnay; Mgopodium Poda-
graria, Ophrys arajzifera, dans le parc de ce nom; Opkioglossum
vulgaium, Tkalictritm Jlavujn et luctdum, Scuteltaria galericulaia,
Geniiana Pneumonatilke ^ dans les prés et les aulnets de Valnay;
Orckis miii/aris et Simia, en montant la montagne de Valnay, dans
le bois, et dans les prés qui sont au bas ; Cyiistts supinus, le long du
pctitbois de Valnay ;Z.mO(/£»'w»iofor^;W»i, Cepkalaniheralancifolia,
Iris fatidissima, Narcissus Pseudo-A'arcissus, Malus comMuniS çi
Pirus commuais, Slachys sylvalica, Chlora perfoliata dans les bois
de Valnay ; Vtdurtiuttt Opulus, à Valnay et sur les murs ; Tulosloma
brumaU; Potamogeton serralum L., dans la rivière' de Cballouetie,
proche le moulin; Ratrachosperntum moni'liforme, cette Algue com-
mune dans la rivière qui passe à Valnay, depuis cet endroit jusqu'à
Saint -Mania. >
2° Herborisation au sud d'Étampes, par le faubourg Saint-Pierre,
le Petit Saint-Mard, Vauroux, Ormoy et Boissy-Ia-Rivière.en remon-
tant le cours de la Juine, puis en suivant le cours de cette rivif;re par
la Vallée-Potin, Bierville, Artondu et Vauvert (aller et retour, 13 et
14 kilomètres environ). Guettard y signale les espèces suivantes :
« yEgopodium Podagraria^ dans les jardins du fauxbourg Saint-Pierre;
Linaria spurt'a et Elatine, dans les champs des environs de ce faux-
bourg; Teucriam Chamxdrys, sur les meurges des vignes des envi-
rons de la paroisse Saint -Pierre ; Calatnitttha. Nepela^ dans les masures
des environs de celte paroisse; Veromca Teucrium, sur le bord des
prés, entre la porte Saint-Gilles et les Potereaux, et celle de Saint-
Pierre ; Gnapkalium luieo-albuia, proche les Potereaux ; AchilUa
Plarmica, dans un pré qui est à la gauche et environ A moitié chemin
de la porte Saint-Gilles; Asplenium Rufa-muraria, sur les murs de
la ville du côté des prés ; Polygonum ampkibium, dans plusieurs fossés
et dans la rivière à la porte Saint-Gilles ; PAysalis Alkekmgi, le long
D,g,tza:Jb.GOOglC
E. RoiB. — La Flore d'Éiampts tn 174'. 143
des préB, proche le Petit- Saint-Mars; Skêrardia arvensis, dans les
champs du Petit-Saint- Mars ; Asctepias Vincetoxicum, sur les groux
de Vauroux; Thalictrum flavum et lucidutn, dans les prés, depuis
Saint- Pierre en allant à Ormoy ; Stackys germanica, à l'entrée d'Or-
moy; ÂnthylUs Vulneraria et Ribes Uva-Crispa, à Ormoy; Pedicu-
laris syivaliea et paluslris, dans les prés humides d'Ormoy ; Sapona-
ria officinalis ., le long du chemin de Boissî-la Rivière; Drosera rofun-
difolia (1), entre ta rivière de Juine et de Climon, proche la Vallée-
Potin; [le Drosera longifolia est indiqué à 2-3 kilomètres plus au sud,
dans les prés de Saclas, avec le Salvia Sclarea et le Cirsium erïopho-
rum] ; Anagallis tentlla, Pinguicula vulgaris, Pedicularis syivaliea et
palustris, dans les prés qui sont autour de Bierville ; Stackys palustris,
le long des ruisseaux de Bierville; Potamogeton compressum L. (?), en
allant à Bierville dans les marres où l'on fait rouir le chanvre, et dans
une petite fontaine qui est vis-à-vis d'Artondu ; Phalaris arundinacea,
du côté de Vauvert, entre les aulnets ; Batrackospermum vtonili forme,
dans la rivière qui coule proche Vauvert; Orckis conopea, ifiacutala
et laii/olia, EpipacHs palustris, Polygala amara, Irmla salicina,
Scoraoftera Aumilis, Ltnum catAarticum, Siiaus pratensis, dans les
prés de Vauvert; Pinguicula vulgaris et Anagallis teuella, dans les
prés qui sont autour de Vauvert ; Œnanlhe fistulosa et Lachenalii,
Hydrocotyle vulgaris, dans les prés bas autour de Vauvert ; Verbascum
Lycknitis, sur les rochers de Vauvert. »
3° Herborisation au nord d'Étampes, par Vaudouleurs, Morigny,
ViUcmartia et Champigny, à peu de distance de la Juine, en revenant
par Jeurre, Malassis, Brunehaut, Montlaucon, puis par la route natio-
nale et le long du Juînetean (9 à 10 kilomètres aller et retour). Les
espèces qui suivent y sont indiquées par Guettard : » Anthémis ntixta
L., à l'entrée d'Etampes; Ophioglossum vulgalum, dans le petit pré
qui est derrière Vaudouleurs ; Hellehorus fatidus, sur les collines et
" Aîsitie setacea, dans les sables, autour de Vaudouleurs; Anlhyllis
Vuhieraria, sur les montagnes de Morigny; Carduncellus mitissi-
mus, proche Morigny, dans les vignes du chantier du Terrier; Mairt-
caria Parlkenium^ dans les masures de Morigny; Prenanthes mura-
lis, dans le parc de l'abbaye de Morigny ; Myriophyllum spicalum et
verticillalum, dans les lacunes des environs de Morigny; /-^otwh/u-
lyrrkisay Potamogeton crtspum et serratum, Utricularia vulgaris,
Bidens triparlita, Stackys palustris, dans les marais, fossés et ruis-
seaux de Morigny ; Iris /œtidissima, dans les bois de Morigny ; Eçui-
I. < On ne trouve pas toujours du Rossolts où vient le Sphagnum; mais où
se trouve le Rossolis, on y rcocontre ordiDairement, pour ne pas dire toujours,
cette Mousse au milieu de laquelle 11 paraît Tég;éter mieux que partout ailleurs. 11
(Guettard.)
D,g,tza:Jb.GOOg[e
1+4 lOURNAL DE BOTANIQUE
seium arvense, Linaria spiiria et Elaline^ dans les champs autour de
Morigny; Eptpaclis palustris, Hydrockaris Morsus-Rana^ Triglo-
ckin palustre, Pheilandrium aquaticutn^ Œnanihe fistulosa ei Lâche-
naiii, Allhxa officinalts, Genfiana Pneumonantke , Scorsonera hu-
milis, dans les prés, fossés, eaux dormantes, aulnets et lieux humides
des environs de Villemartin ; Iris fœtidissima, dans les bois de Villc-
martia; * Asperula arvensis, dans les champs qui regardent l'occident
de la montagne de la garenne de Villemartin; Loroglossum hircinum,
Anthyllis Vulneraria, Campanula glomerala, sur cette montagne;
Echinospermam Lappuia, le long du chemin de cette garenne; Cla-
donia rangiferina ^ijuniperus communis, communs dans cette môme
garenne, avec Conium maculaium, puis, proche de la fontaine, Gen-
iiana germantca et Conyaa sqiiarrosa, et dans les terres autour de la
garenae, Caucalis leplophyllal^.Q); Arabis Tkaliana dansles vignes,
Nepeta Caiaria dans les hayes, Ajuga Ckamœpitys dans les sables,
« Mairicaria Partkenium dans les raasiures, autour de Villemartin;
Spirantkes auiumnalis, en septembre, dans les endroits humides et
stériles autour de la montagne de Champigny; Sculellaria galerictt-
laia, autour des chaussées de Champigny; Ophioglossum vulgaHtm,
dans les terres incultes et humides qui sont proche Jeurre ; Sagittaria
sagittifolia, dans les fossés du château de Jeurre; Samolus Vale-
randi, Lysimackia vulgaris, Slellaria, nemorura, Gentiana Prteumo-
nantke, Senecio paludosus, dans les aulnets et les prés de Jeurre; An-
chusa o/ficinalis, dans les bleds; Nepela Caiaria, dans les hayes,
proche Jeurre; Comum maculaium., proche Jeurre, le long du grand
chemin; Senecio paludosus, dans les près de Malassis; Ophioglossum
vulgatum, dans les lacunes qui sont vis-à-vis Brunehault ; PolystichuM
cristalum, dans les aulnets de Brunehault; Myriophyllam spicaium et
verticilUUum, Triglochin palustre, Hydrockaris Morsus-Rmnx, Spar-
ganiutn ramosum et simplex, dans les lacunes, fossés et eaux dor-
mantes autour de Brunehault; Vfricaria vulgaris, dans les fossés du
Château de ce nom; Cynoglossum officinale, dans le parc; &'ysitnuitt
Alliaria, dans les cépées, et Orobancke major dans le bois de Brune-
hault; Podospermum laciniaium, trouvé une fois le long du grand
chemin, vis-à-vis du petit bois de Brunehault; Eckinospermum Lap-
pula, dans les vignes autour de Montfaucon; Saxi/raga granulata
et Araiis Thaltana, conunuos dans le petit bois qui est au bas de
Montfaucon; • Neslia paniculala, dans les bleds qui sont autour de
Montiaucon, où se trouve plus tard le Sfellera Passerina; Tulosloma
brumale, sur les murs du parc de Saint-Lazard (i), le long du grand
chemin; Op&rys myodes, araciniles etapi/era, Arislolochia Clemati-
1. Saint-Lazard D'est pas indiqué sur la Carte.
D,g,tza:Jb.GOOglC
E. RozB. — Ita Fiofe d'Élamfies ett tj4j. 145
fis, Cynoglossum officinale, Vefonica arvensis, Bryoïiiaalba, Sfipo-
naria o/ficinnlis, dans le parc de Saint-Lazard ; Gerajiiutn lucidum,
dans le bois et sur les murs de Saint-Lazard ; Satyrium hirctnum, Li-
thospermttm officinale, " Leonurus Cardiaca, Conysa sçnarrosa, dans
les bois de Saint-Lazard; Lysimackia nemorum, quelquefois avec le
L. Nummu/aria, dans les prés autour de Saint-Lazard ; Muscari race-
iKOSiim et comosam, Piantago are naria, Corrigiola litioralis, Linaria
supiiia, Ajuga Chanumpitys, " Âlsine selacea, " Siiene OUies^ dans ies
sables autour de Saint-Lazard ; Hyoscyamits niger, commun le long du
grand chemin depuis Saint-Lazard jusqu'à Jeurte. » [A 8-10 kilomètres
d'Étampes, vers l'est, se trouvent d'après Guettard : Asplenium. sep-
UntriotiaU, sur les rochers de Bouvilles, à gauche, peu avant ce vil-
lage, avec Ceierach officinarum; Andropogon Ischssmum, le long des
vignes, à l'entrée de Bouvilles, et, dans les environs, Globularia vul-
garis, Stachys germanica et Fumana vulgaris (très abondant) ; sur ies
montagnes, Teucrium montanum ; enfin, dans les bois de Bouvilles,
Veronica spicala, Gentiana Cruciaia et germanica, Cepkalatithera
rubra, Buxus sempervirens, Cyfisus supinus\.
4" Herborisation aux environs d'Etrechy par Saint-Martin de la
Roche, le bois du Roussay, Fontaine livault, le bois de la Barre, les
moulins de Pierre-Brou et de Vaux, Gravelles et Viotué (environ 7 à
8 kilomètres). Guettard y mentionne les espèces qui suivent : • Anthé-
mis mixla, proche Etrechy, le long du grand chemin; Xanthium stru-
marium, le long du grand chemin proche Etrechy, sous la porte même
de ce bourg et proche la Chapelle des Corps saints ; AspUnium sep-
tentrionale, dans les fentes et les trous des rochers qui sont sur le haut
de la montagne de Saint-Martin de la Roche; Polyslichum. crislatam,
dans les creux de ces rochers ; Verèascum Lychnitis, entre les roches
de Saint-Martin; Sagina erecta L., sur la montagne de Saînt-Martiu ;
Cuscuta epilkymum, abondant sur les bruyères du haut de la montagne
de Saint-Martin; * Stellera Passerina, dans les bleds en allant à l'her-
mîtage de Saint-Martin de la Roche ; Chhra perfoliala, en montant à
cet hermitage; Hypnum serpens (l); Genista anglica, à l'entrée du
bois du Rousset proche l'hermitage ; Scilla bifolia et Endymion nuians,
très communs, Orniikogalum umbellatum. Arum maculatum, Orchis
maculaia, Plalantkera bifolia, Ophrysmyodes, * apifera et aracknites,
Neottia Nidus-Avis, Genista Hncloria et sagiltalis, Trifolium rubetis
\, ■ j'ai trouvé, dit Gueltard, cette Mousse attachée aux parois extérjenres
iTuiK %us:« de pierre oil cotile l'eau qui dégoutte de la rocbe de rbermiiage Saiut-
Hanln. Celte roche forme uoe caTeme assez spacieuse pour contenir à l'aise dix
à douze personnes... Cette cavenre est très agréable et très commode pour se
mettre à couvert dans l'été des rayons du soleil de midi, comine il nous arrivait
ordinairement lorsque nous herborisions dans les bois voisins. •
D,g,tza:Jb.GOOg[e
146 JOURNAL DE BOTANIQUE
et motitanum, Malus communis et Pirus communis, Vînca minor^ Ru-
bia iinctorum, Peucedanitm Oreoseiinum, Turriiis Aifsuta'L., Ma/va
alc*a, Hypericum montanutn, Veronica spicaia^ Digiialis purpitrea,
Galeobdolon luieum, Dianthas Armeria, Lactuca saligna, dans les bois
du 'R.OMs^.eV, Jungermannia çuinquedentata, Bryum capillare, Mnium
affine et undalatum, et Neckera pennaia^ sur les rochers de ces bois,
le long du chemin haut qui conduit à la ferme et qui est parallèle à
l'allée Blanche ; Polypodium vulgare, Aspleniitm Trichomaties, Rufa-
muraria et Adianlunt-mgrum, dans les fenles de ces rochers ; Ophrys
aratii/era, derrière la ferme; Cephatanihera lancifolia, Folygala
amara^ Globttlaria vulgaris, sur le haut de la montagne du Rousset ;
Géranium lucidum, dans les masures du Parc du Rousset ; Coronilla
minima et * Heltanikemum pulverulentum, dans les terres arides et in-
cultes des environs du Rousset; * Linaria Pelliceriana, assez com-
mune sur le haut des montagnes du Rousset ; " Aceras anthropo-
phora, sur la pente de la montagne ; Lyckttis Viscat-ia, en descendant
de Vaucelas pour aller au bois du Rousset, â l'entrée du bois, où il est
commun; * Carduncellus mitissimus, entre les bois du Rousset et la
montagne de Chaufour; [à l'automne, dans les fonds humides ou sur
les hauteurs des bois du Roussel, comme Cliampignons : Coriinartus
violaceus, Cantharellus infaridibuH/ormis, tubœformis, sinuosus e:
cibarius, Cralerellus cûrnucopioides, Hydnum repandum, Clavaria
rugosa et pislillaris, Schisophyllnm commune. Phallus impudicus,
Scleroderma vulgare et verrucûsum, Leotia lubrica, Torrubia opkio-
glossoides, Crucibulum vulgare et Cyat&us striaius\\ Cucubalus bac-
cifer, dans les hayes de Foniaine-Livaux; Limodorum. aborlivum, sur
la pente de la montagne des bois de la Barre, du côté qui regarde
Champigny; Platauthera bifolia, Scilla bifolia, Corydalis solida,
Vitica minor, Asclepias Vincetoxicum, Turriiis hirsula L., Hyperi-
cum-montanu^, Veronica s picai a, Digitalis purpurea, Dianthus Ar-
meria^ Silène nulans, Lychnis Viscaria, dans les bois de la Barre;
Asplenium TricAomanes, Rnla- mur aria et Adiantum-nigrum, Poly-
podium vulgare, Polyslichum crislatum, dans les fentes des rochers
de ces bois; Alisma Planlago, dans les trous remplis d'eau et dans les
rochers au haut des bois de la Barre; SHpa pentiata et Ranunculus
chœropkyllos dans le haut de ces bois ; Polygala amara^ Globitlaria
vulgaris, Teucrium monfanum, sur la montagne de la Barre ; " Lina-
ria Pelliceriana, assez commun sur le haut de la montagne de la
Barre; Mespilus germanica, dans les bois de la Barre, vers le haut de
la montagne, entre les rochers; GenlianagermanicayS-atl^h3.\nâe&
bois de la Barre, où elle est commune; [et dans ces bois, comme
Champignons ; Lepiola procera, Scleroderma vulgare et verrucosum,
D,g,tza:Jb.GOOgle
E. RozB. — La Flore d'Etampes en 1747. T47
Pesisa scu/ellatti\\ Sa^'ria nodosa, le long d'une saignée des prés qui
sont aa bas des bois de la Barre, du côté du moulin de Pierre- Broux ;
Spergula pentandra, dans les champs qui sont au bout de la chaussée
de Pierre-Broui, le long des bois de la Barre ; une belle Mousse, Phi-
lonolis foniana, puis Orchis t>taculafa&. lalifolia, Ciadium Mariscus,
Pinguicula vitlgaris, Irmla salicina, dans les prés des environs de
Pierre-Broux ; SelUmm paliisire L. , (?) le long des fossés de ces prés ;
Scutellaria gaUriculata, Stachys palttsirts, Bidens Iriparlita, autour
des chaussées, le long des ruisseaux et dans les fossés aqueux de
Pierre-Broux; Ufricularia vitlgaris et Ranunculiis Litigua, dans les
fossés de la levée de Pierre-Broux; Triglochin palaslre, proche le
moulin de Pierre-Broux; Nymphssa alba, autour de ce moulin ; Cype-
rus iongus, 1res commun le long de la rivière de Juice, proche ce
moulin ; • Epîpactis palustris et Scorsonera humilis, dans les prés du
moulin de Vaux; Teucrium montanum^ dans les terres incultes des
environs de GraveUes; Cucubalus baccifer, le long du chemin de Gra-
velles; Peucedanum palustre, le longdes fossésdeGravelleset de Vin-
thué; Nyntphaa alba et Lylkrum Hyssopi/olia, dans les fossés autour
de Vinthué. »
[En dehors des espèces indiquées dans les locaIit<^s ci-dessus,
Guettard en signale d'autres également intéressantes dans quelques
stations plus ou moins éloignées d'Etrechy. Ainsi, dans les bois de
Premières ou de Villeneuve-sur- A uvers, au milieu desquels se trouve
la Grange-des-bois : Cephalanthera rubra, Aceras anlhropophora,
PhalangiuM Liliago, Ruscus acalsaius, Campanula persicifolia et
TracÂeliuirt, Scleranthus pérennisa Silène Otites, Aguilegia vitlga-
ris, Genista pilosa, Onoiiis Columnm, Trifolium rubens et mo>ita-
nunt, Lathyriis tuberostis, Lithosperntum purpureo-cmruUam, Melit-
lis melissopkyllum, Teucrium montanum, Epilobiitm moHlatium, Gé-
ranium liicidum (très abondant sur les rochers de Ville neuve -sur- An-
vers), Fumatia vulgaris, Seseli montattum &. glaucum, Pencedaiium
Cervaria et Oreoselinum, Serratula tinctoria. Initia salicina, Hy-
pockœris maculata, Antennaria dioica; dans tes saignées des prés qui
sont autour de Chamaraiide et de Gillevoisin, et dans les fossés qui sont
vis-à-vis ce dernier château : Nilella cranslucens, Ckara kispida, Ulri-
cularia minor.]
Enfin, on a pu remarquer que les espèces les plus communes n'a-
vaient pas été inscrites dans les listes précédentes, Gueitard ne leur
assignant pas de localité particulière ou les désignant seulement
comme croissant çà et là assez abondamment. Or, il convient de mcn-
donner ici un certain nombre d'espèces moins communes et cependant
traitées comme telles : Ceratophyllum demersum et submersum, Or'
D,g,tza:Jb.GOOg[e
148 JOURNAL DE BOTANIQUE
chis Morio, Atliunt sphmrocephalum, Juncus squarrosus, Cyperus
fuscusft\.flavescens, Carex Psettdo-Cyperus, Festuca gigantea^ Tamtu
communis, Parnassia paluslris, Nigella arvetisis. Anémone Pulsa-
iflia, Sium laiifolium, Jasione motiiana, Asperuta tinctoria, Helian-
tkemum guttalum, Brunella grandiflora^ Ajuga pyramidalis , Oro-
dancie ramosa L. {sur ie Chanvre), Saponaria Vaccaria, Carthamus
lanatus, Chrysanthentutn stgsium^ Chondrilla juncea, Pieris hiera-
cioides, etc.
Nous terminerons en faisant remarquer que si les botanistes du
XIX' siècle n'ont pas jusqu'ici contrôlé toutes les indications de Descu-
rain, en revanche ils ont signalé la présence de quelques espèces inté-
ressantes que Guettard ne mentionne pas dans son ouvrage; ainsi au-
tour d'Etampes : Linum Leonii, Trigonella monspeliaca, Trinia vul-
garis, Turgenia latifolia, Veronica pracox, Valerianella coronata,
Micropus erectus, Arnoseris minima, Tragopogon major, Euphorbia
falcala, Carex Sckreberi; et autour d'Etrechy : Adonis fiammea, Ery-
Stmum orientale, Bulliarda Vaillantii, Rubia peregrina, Micropus
erectus, Potamogelon pusillus. La liste de ces espèces n'ajoute, il est
vrai, que bien peu de chose aux constatations de Descurain; elle n'en
complète pas moins, à notre avis, l'idée que l'on pourrait se faire
d'après lui de la Flore d'Etampes.
CHR0N1Q.UE
Un Congrès International d'Horticaliure sera tenu à Paris, à l'occasion de
' l'Exposition, du i6 au ii août. Les personnes qui désirent y prendre part sont
, priées de faire parvenir leur adhésion, avant le i" juin, au Président du Comité,
84, rue de Grenelle, à Paris.
Une exposition loiernalioDale de Botanique géographique, commerciale et
industrielle doit avoir lieu à Anvers en 1S90. A cette exposition sera annexée une
exposition rétrospective et générale de microscopîe.
MM. Otto Lindbbrg, professeur à l'Université d'Helsingfors, dont les travaux
bryoioglques sont bien connus, est mort le 30 février dernier.
M. de Lagerbeim, qui avait déjà préconisé l'emploi de l'acide lactique pour
l'étude des Algues sèches (Voir ff^iÈw^'a, 1888, p, ^i, (A Journal de Botanique,
tSS8, p. 448) te recommande également aux mycologues, principalement pour
l'étude des Péronosporées et des Urédinées {Revue mycologique, 1889, p. 95)-
Le mode d'emploi est celui que l'auteur a Indiqué pour les Algues.
Le Cératii ^ Louis MoaoT.
D,B,i..ab,Google
JOURNAL DE BOTANIQUI
Directeur: M. Louis MOROT
RECHERCHES SUR L'ORIGINE
SUÇOIRS DES PHANÉROGAMES PARASITES
Par H. ORANEL
L'étude anatomique des organes absorbants des plantes pt
nérogames parasites a depuis longtemps occupé l'attentic
M. de Solms-Laubach(i) en a fait connaître la structure défîniti
d'une manière qui ne laisse rien à désirer; cependant la nati
morphologique de ces suçoirs n'est pas si bien définie qu'on
puisse encore entreprendre utilement des recherches sur ce poi
La structure de l'organe adulte ne révèle pas en effet sa vérital
nature , et l'étude du développement peut seule fournir la soluti
du problème.
Le développement des suçoirs a été étudié par M. Lecli
du Sablon (2), d'abord chez le Melampyrumpratense, puisd:
diverses Rhinanthées et Santalacées. Pour ce savant, la pat
du suçoir du Mélampyre qui s'enfonce dans la plante nourricîi
a pour origine l'assise pilifère de la racine ; il y a par conséque
au point de vue morphologique aussi bien qu'au point de \
physiologique, une relation étroite entre les suçoirs et les pt
radicaux. Suivant lui, l'assise piUfère prend une part préponi
rante dans la formation du suçoir en constituant les cellules abs
hantes.
En développant son sujet dans un mémoire ultérieur, l'auti
n'a rien changé à sa manière de voir, au sujet des suçoirs
Melampyrum et des Rhinanthées ; mais il admet que, chez
Santalacées, les cellules de l'assise pilifère, mortes ou exfolié
I. tfeber den Ban und Entwicklung; der Emaehrungsorg'ane parasllist
Phanerog^men. (Jahrbûcher fQr wisseoschafdjche Botanlk, i. VII, p. 509.)
). OliservatioDs anaiomlques sur la structure et le développement des suç
du ifelantpyrum praitHSt (Bulletin de la Soc. bot. de France, t. XXXIV, p. :
31 >TTil 1S87) et Recherches sar les organes d'absorption des plantes para!
(Ann. des Sciences natur,, 7" Série, Bot., t. VI, p. 90-117, et PI. I-UI, 1887).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
iSe JOURNAL DE BOTANIQUE '
sont remplacées comme organes absorbants par les cellules d'une
assise plus profonde, difficile à déterminer.
Tout récemment, M. L, Koch (i), étudiant le développe-
ment des Rhinanthées et plus spécialement le Rktnanthns mtnor,
adopte les idées de M. Leclerc du Sablon sur l'origine des suçoirs
du Melampyrum et, sans insister sur le rôle joué par l'assise
pilifère, étudie le mode de pénétration du suçoir dans la plante
nourricière, ainsi que les modifications que subissent les divers
tissus.
De mon côté, j'ai étudié l'origine des suçoirs d'abord chez
les Santalacées et chez un certain nombre de plantes développant
leurs organes d'absorption sur leurs racines ou sur leurs tiges,
plus tard chez quelques Rhinanthées (3).
Chez les Santalacées (Osyn's alba, Thesiuvt divaricaturn),
le premier développement du suçoir a lieu dans les couches
moyennes du parenchyme cortical, alors que l'assise pilifère est
déjà flétrie et en voie d'exfoliaîion. Plus tard seulement, l'endo-
derme et le péricycle sont intéressés par les divisions cellulaires
qui gagnent peu à peu et de proche en proche les éléments pa-
renchymateux du cylindre central. Finalement ils se mettent en
continuité anatomique avec les éléments issus de l'écorce et for-
ment ainsi l'ensemble du suçoir. Aux cellules vasculaires formées
de bonne heure s'en ajoutent successivement d'autres qui naissent
en divers points et qui se réunissent poiu- former l'axe vascu-
laire du suçoir.
Chez les Rhinanthées {Melampyrum nemorosum, Eupkrasia
officinalis, (9(ï(J«ft'fej^Kfea)étudiées par nous, la marche du déve-
loppement du suçoir est, dans ses traits principaux, la même que
chez les Santalacées. Au contact d'une racine ou d'une parcelle
d'humus renfermant des matières nutritives' utiles à la plante, le
suçoir commence à se développer dans le parenchyme cortical, au-
dessous de l'assise pilifère (PI. IV, fig. i; f. 4; f. 7 ;/r.). L'assise
piUfère se présente sous des aspects très variés. Le plus souveat
elle se flétrit de bonne heure {Odontites lutea, f. 7). D'autres
fois, elle a déjà disparu sur la plus grande partie de la racine;
I. Zut Entwiclcelungsg«5chichle der Rhinanthaceen {RMnanikm nUftorEIirh.),
(Prings. Jabrb. fîSr wisseosch. Bot., t. XX.)
a. Note sur rorlglne des ençoira de quelques Phanérogames parasites, par
U. Grand (BoU. de la Soc. bot. de France, t. XXXIV, p. 313; pi. IV et V, m
juillet 1867) et Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 18 lérrier 1889.
D,g,tza:Jb.GOOgle
Geahbl. — Sur l'oHgiiu des suçoirs des Pkanérogames parasiUs. 151
maïs, au contact d'une parcelle d'humus, au voisinage d'un suçoir
en voie de formation, elle prend un très grand développement
(f. 2, j*/.). Dans ce cas, les cellules qui la. constituent s'allongent
beaucoup, sans se cloisonner toutefois, et jouent leur rôle habi-
tuel de poils absorbants ou celui d'organes fixateurs.
Les cellules sous-jacentes à l'assise pilîfère qui constituent les
initiales du suçoir s'allongent d'abord taogentiellement, puis se
divisent par des cloisons dans diverses directions (fig. 2, fig. 5).
Ce foyer de développement est très localisé d'abord et tranche
nettement sur l'ensemble des tissus voisins par la multiplicité des
divisions cellulaires qu'il subit. Les cellules voisines du paren-
chyme cortical ne tardent pas à participer, dans une certaine
mesure, à cette division; mais la prolifération y est moins active
que dans les cellules du groupe initial. Le parenchyme cortical
est déjà très développé ; son développement se traduit à l'exté-
rieur par un petit mamelon, par une légère protubérance, alors
que l'endoderme et le péricycle n'ont subi encore aucune modi-
fication (fig. 2, fig. 5). La prolifération gagne vers le cylindre
central d'un côté, vers la plante nourricière de l'autre. Les cel-
lules de l'endoderme se divisent plus ou moins tardivement en
direction radiale et tangentielle, et le péricycle participe enfin à
ces divisions (fig. 3).
Il se forme ainsi un cône de pénétration qui a pour sommet
les cellules sous-jacentes à l'assise pilifère. Les cellules terminales
de ce cône refoulent devant elles les tissus aplatis et en voie d'ex*
foliation, dissolvent probablement aussi les parois de la plante
attaquée et pénètrent dans ses tissus {f. 6).
Le suçoir ainsi constitué n'est pas seulement formé d'une
masse de parenchyme cellulaire renfermant un protoplasma plus
ou moins dense ; les tissus de la racine sont reliés à ceux de la
plante nourricière par une traînée de vaisseaux formant un véri-
table axe vasculaire dans le suçoir. Cet axe vasculaire est formé
d'un iaisceau de cellules annelées et spiralées réunies bout à
bout (f. 6-). La différenciation de ces vaisseaux aux dépens des
cellules qui entrent dans la constitution du suçoir se fait par
places et dans des endroits indéterminés. Ce n'est pas le plus
souvent au contact d'un faisceau du bois de la racine que la diffé-
renciation commence, se continuant ainsi jusqu'à l'extrémité du
suçoir. Souvent l'endoderme n'est pas encore modifié que les
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ISJ JOURNAL DE BOTANIQUE
cellules spiralées sont déjà formées au premier foyer de dévelop-
pement du suçoir et en divers points du parenchyme cortical en
voie de division; d'autres lois, la di£Férenciation des cellules
vasculaires se fait beaucoup plus tardivement. Dans tous les cas,
les cellules vasculaires se développent par places et se mettent
plus tard en continuité anatomique. Les cellules du suçoir qui
s'enfoncent dans la plante nourricière sont toujours dépourvues
d'ornements au début; mais on en trouve fréquemment sur les
suçoirs un peu âgés.
Chez VOrobanche mt'nor, c'est, comme pour les Santalacées
et les Rhinanthées, dans les couches moyennes du parenchyme
cortical qu'a lieu le premier développement du suçoir. Plus tard
seulement, l'endoderme et le péricycle sont intéressés par les
divisions cellulaires qui gagnent les éléments parenchymateux
assez abondants dans la partie libéro-ligneuse du cylindre central.
Les suçoirs de la Cuscute qui sont formés par la tige ont un
mode de développement qui rappelle beaucoup celui des suçoirs
formés par les racines des espèces que nous venons d'examiner.
Il ne saurait être question ici d'assise pilifère; mais l'épiderme
est différencié comme organe de fixation, tandis que le suçoir
est tout entier d'origine plus profonde et se développe aujc dé-
pens de quelques assises du parenchyme cortical. Il se produit
de bonne heure, alors que le suçoir ne fait pas encore s^llie au
dehors, une différenciation très nette d'une assise superficielle
parfaitement distincte des assises corticales externes. Cette
assise superficielle remplira vis-à-vis du suçoir le rôle d'épiderme,
tandis que l'épiderme de la tige et les deux ou trois assises corti-
cales situées au-dessous seront rejetées sur le côté sans prendre
aucune part à la constitution du suçoir.
En résumé, le développement des suçoirs temporaires peut
être ramené à im seul type. Chez toutes les plantes parasites sur
racines étudiées par nous, l'assise piltfère ne contribue pas à la
formation du suçoir, qui nmt plus profondément dans le paren-
chyme cortical. Les tissus ainsi formés se joignent plus ou moins
tardivement à l'endoderme et au péricycle, qui se divisent à leur
tour pour relier le cylindre central aux formations vasculaires
du suçoir. Chez les parasites sur tiges (Cuscute), la marche du
développement est identique. Les initiales du suçoir se dififéren-
cient aux dépens des couches moyennes du parenchyme cortical,
D,g,tza:Jb.GOOglC
D,B,i..ab,GoOglc
irnal de Botaniqin
M. G~nrl iA.
MELAMPYRUM NEMOROSUM (1-3) EUPHRASIA OFFICINALIS (
ODONTITES LUTEA f %).. , ,^.. y.., CiOOQIc
Grambl. — Sur l'origine des suçoirs des Phanérogames parasiies. 153
qui se rejoignent plus tard avec celles du cylindre central égale-
ment modiËées. Les cellules épîdermiques subissent un allonge-
ment considérable et constituent un organe fixateur sans avoir le
moindre rapport morphologique avec le suçoir.
La nature morphologique des suçoirs a été très discutée ; ces
formations ont été longtemps assimilées à des racines latérales
ou à des radicelles. Rîen dans l'étude du développement ne nous
semble devoir faire considérer les suçoirs que nous venons
d'étudier comme des racines modifiées. Leur origine est toute
différente. Ce sont des formations exogènes au début, qui se
relient plus tard avec des formations plus ou moins importantes
issues de l'endoderme et du péricycle. Les suçoirs n'ont pas dès
lors l'origine péricyclîque des radicelles, ils ne présentent pas
d'ailleurs la moindre trace de coiffe, et la disposition de leur
système vasculaire ne permet pas davantage de les assimiler à
des racines.
EXPLICATION DES FIGURES {PI. IV).
Abréviations. — pe, parenchyme cortical; //, asdse pilifère; pr, pro-
cambium; ettd, endoderme; pér, péricycle; /, liber; b, bois; vi, vais-
seaux développés dans le suçoir.
Fig. 1. — Meiampyrum nemarosunt. — Coupe transversale dans une racine
où un suçoir commence à se former. Le développement du suçoir dé-
bute dans le parenchjime cortical au dessous de l'assise pilifère.
Fig'. 2. — Melatnpyrttm ntmorosum, — Etat moyen du développement du
suçoir. — Les cellules de l'assise pilifère,qui s'étaient allongées au voi-
sinage du suçoir, sont mortes on en partie exfoliées. La division cellu-
laire est très active dans le parcocbyme cortical.
Fig. 3. — Melamfyrum nemorosum. — Etat plus avancé du développement
d'un suçoir. L'endoderme et le péricycle intéressés à leur tour par les
divisions cellulaires sont maintenant en continuité anatomiquc avec le
parenchyme cortical.
Fig. 4. — Eupkrtuia o/fieinalis. — Coupe transversale dans une racine
présentant un suçoir en voie de formation. Les initiales du suçoir {pr)
se développent dans le parenchyme cortical au-dessous de l'assise pili-
fère exfoliée.
Fig. 5. — Eupkrasia offieimalis. — Le foyer de développement du suçoir
est en voie de diviâon très active.
F^g. 6. — Eupkrasia o/fieinalis, — Les initiales du suçoir s^allongent pour
'pénétrer dans la plante nourricière. Vaisseaux développés dans l'axe
dm suçoir.
Fig. 7. — OdoHl^ lulsa, — Coupe transversale d'une racine montrant le
premier début du développement d'un suçoir dans le parenchyme cor-
tical au-dessous de l'assise pilitère morte et en partie exfoliée.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
15+ JOURNAL DE BOTANIQUE
LISTE DES ALGUES RECUEILLIES A L'ILE MIQUELON
PAR M. LE DOCTEUR DELAMARE
Par M. P. HARIOT
C'est seulement au commencement de ce siècle, pendant les
années iSi6 et 1S19-1820, qu'un botaniste s'occupa des Algues
de l'tle Miquelon. Bachelot de la Pylaîe recueillît un assez grand
nombre de ces végétaux, dont une partie seulement fut décrite,
en 1829, dans la Flore de Terre-Neuve et des îles Saint-Pierre
etMiclon, Dans ce travail, l'auteur signale à Miquelon les espèces
suivantes ; Lajnituiria Agarunt, mussefolia, linearts, longt-
crurts, caperata, dermatodea, plalynervts, stenoloba; Fucus
vest'culosus (avec trois variétés), bicornis, edentaius, Fueci, «w-
clonensis, filiformis; Halidrys nadosa, gracilis; Furcellaria
fastigiaia. Un grand nombre d'autres espèces recueillies par de
la Pylaîe se trouvent dans l'herbier du Muséum et dans l'herbîer
Thuret.
En 1825, le même auteur avait publié : Quelques Observations
sur les productions de l'Ile de Terre-Neuve (Annales se. nat,,
1825, p. 177). Il y décrit les iMJninaria longicruris^ caperata,
dermatodea et quelques formes de Lamtitaria digitata et Alaria
esculenta.
Depuis cette époque jusqu'en 1881, la flore algologique de
Miquelon ne fut plus l'objet d'aucune recherche. En 1883, M. le
docteur Delamare, médecin de la Marine, envoya au Muséum le
résultat de ses récoltes. Ces dernières comprennent 36 Algues,
dont deux nouvelles pour la Flore de l'Amérique du Nord. L'une
est le Sorocarpus uvssformts, qui n'a encore été indiqué que
dans la Baltique et à Helgoland. L'autre est absolument inédite.
Je l'ai dédiée à M. le docteur Delamare, en souvenir de la part
qu'il a prise à l'élaboration de la flore de l'île Miquelon. C'est la
seule espèce qui, jusqu'ici du moins, paraisse spéciale à cette île.
CHLOROPHYCE^
I. Cladophora arota (Dillw.) Kûtzing Phycologia generaliSy
p. 263.
Dans l'anse à Trois Pics, 31 mai 1882 (n" 20).
, Var. vaucherimformis.
Coti/erva vaucAeri/e/ormis G. Agardh, Sys/ema, p. I18.
Sineloco (n" 19).
db.Googlc
p. Hmiot. — Liste des Algues rectteillies à l'ile Miquel
3. Monostroma pulchrum Farlow, Marine Algee
glan<i, p. 41 .
Dans l'anse à Trois Pics, 31 mai 82 (m 23).
Cette belle espèce avait été déjà recueillie par de la P3
Thuret et Muséum sub Ulva Linsa var.).
3. M. Blyttîi (Areschoug) Wittrock, Mùttog. Monoslt
IV,fig.ii.
Partie sud de la rade, janvier-février 1882 (n* 33) .
Observé à Miquelon par de la Pylaie, le M. BlyfHi
réale, parait bien voisin des M. obscurum eX/ascum.
4. Ulva clathrata C. Agardh, Species Âlgarum^ i, p.
î 6. ertcta (Lyngb.) Le Jolis, Algues t^rines de CAarb.
Etang d'eau saumâtre ne communiquant plus avec la mei
mois, 18 juillet 1882 (n" 106).
C'est probablement à VUlva claiAraia, ainsi que le faii
M. Le Jolis, qu'il faut rapporter VEnteromorpha erecla (
plante de Miquelon paraît concorder avec la descriptioa e
plaircs de Bretagne et d'Angleterre : comme ces démît
soyeuse et adhère au papier.
PILEOPHYCE*
5. SorocarpuB uvteformis Pringsbeim, Morphologie
Algen^ p. 9, t. 3, A {1862). — Hauck, Meeres Algen, p. 33
Eclocarpus siliculosus p. uvxformis Lyngbye, Hydn
p. 132, t. 43, D.
Dans l'anse à Trois Pics, 31 mal 1882 (n" 20).
Ce genre encore peu connu n'a été rencontré jusqu'ici
. côtes sud et ouest du Danemark : dans la mer Baltique,
gave danà l'île de Fionie (Lyngbie), près de Sonderbur
voisine d'Alsen (Eeinke) et à Helgoland dans la mer du Ni
héim). D est parfaitement caractérisé par la disposition de
sporanges en grappe de raisin. Les sores mesurent de 8+-H
6. Pylaiella littoralîs (L.) Y^y^mx^^Ectocarpeer,^.
Dans l'anse à Trots Pics, 31 mai 1883 (n°2o), mêlé au
arda et au DictyoUpkon fceniculaceus. Sporanges pluriloc
7. Chordiaria flagelUformis C. Agardh, Synopsit
p. XIL
Dans l'anse à Trois Pics, 17 février 1882 (n* 27); :
(u» 109).
8. Desmarestîa aculeata Lamourouz, Essai, p. 25.
Côte de l'Ouest, 10 déc. 1881 (n° 28J ; Rade de Miqueloi
D,g,tza:Jb.GOOg[e
1S6 JOURNAL DE BOTANIQUE
(n" 39, 30, 31), 16 mais 1883; anse de Miqiielon, 17 mai 1882 (n* 25);
rejeté au rivage, partie sud de la rade, 31 mai 1883 (n" 32).
9. Dictyosiphon faBnionlaoens HudsoD, Flora anglica, p. 164.
Dans l'anse à TroisPics, 3imai et 21 juillet 1882 {n" 30, 31 et 107),
10. Scytosiphon lomentarium (Lyugb.) G. Agardti, SptcUs Ai'
garum^ I, p. 126.
Dans l'anse à Trois Pics, !"■ juin 1882 (n" 40) .
Delamarea, gen. nov.
Thallus cyliodraccua, tubulosus, simplictssiinus, subcoriaceus, fibris
radicaltbus affixus, stratis duobus cellularum coDtextus ; celluiis interio-
ribus majoribus eloogatia, versus peripheriam minoribus et brevibos,
corticalibus in paranemata iaarticiilata saccsta libéra demum evolutis,
Sparan^a unilocularia ovata, magna, intcr paraDcmata per totam super-
fidem thalli sparsa- Sporangia plurilocularia.
11. Delamarea parodoxa. — Greg-aria, challis filifonnibus, pedali-
bua, contortis, 1,5 ad 3 millim.
crassis, basi atteauatia fcre capil-
laribua, fibris radicalibus mono-
sipboniis articulatis, hic illic pro-
liferis. Znosporangiis unilocula-
ribns 40 ad 54 fi longis, 33 ad
40F'latis; paraoematibus obloo-
gts vel cylindraceo-clavatis, 60
ad 90 f( loDgis, 30 ad 40 p crassis ;
pilis articulatis hyalinisinterspar-
9ts. — Color in sjcco fuacua. Sub-
standa coriaceo - membranacea.
Vcre fructificat.
Hab. ad iasulam Mïqnelon, ia sîau dicto < Anse à Trois Pîcs >.
Par soa aspect extérieur, la stnicture|de sa fronde et sa fructificadoa,
le genre Delamarea rappelle certaines^Chordariées, le Ckûrda Filum et
le Scytosiphon lomenlarius. Il se distingue toutefois de toutes les Chor-
dariées par ses paraphyses qm ne sont pas articulées. Il s'éloigne
d'autre paît du Chorda Filum, dont les paraphyses sont également unî-
cellulaires, par la forme de ses sporanges. On sait que dans le Chorda,
comme chez les Lanùnariées, les sporanges unilocùlaires sont étroite*
ment oblongs. En outre la fronde du Chorda Filum est de structure
plus compliquée, puisqu'elle présente des filaments internes formant
des diaphragmes transversaux qui découpent la cavité en Ic^es super-
posées. C'est avec le Scytosiphon que la ressemblance est la plus
grande. La contexture de la fronde est tout à fait pareille dans les
deux genres, avec cette seule difièrence que les paraphyses ne sont pas
aus^ constamment et aussi uniformément développées dans le Scytosi-
tapareéexa.
D,B,i..ab,Google
p. Huioi. ■— ZÀsU des Algues rtcueiilies à CUe iiiçueUm. 157
^koH que dans le Delamarea. Mais divers caractères empêchent de
considérer le Delamarea comme une espèce de Scyiosiphon. Il y a
d'abord la différence de fructification. Dans les Scyiosiphon, les tri-
cbosporanges sont seuls connus et on ne connaît les sporanges unilo-
cnlaires dans aucun des genres qui possèdent des sporauges plurilo-
cuiaires de même structure. Déplus le mode de v^étationdes.deux
plantes est tout à fait différent. La fronde du Scytosipkon lotnentarius
est fixée au substratum par un disque lobé {Thin-et, Rechercha sur
les aoosports des Algues, p. 30); celle du Delamarea^ au contraire,
adhère au sol par des rhjzoldes filamenteux articulés, dont quelques-
ons jouent le rdle de stolons et émettent de nouvelles frondes autour
de la fronde primaire. Ces jeunes frondes sont d'abord monosiphonîëes
et conferroldes, mais bientôt les articles se découpent par des cloisons
longitudinales en plusicuis cellules qui se divisent ensuite en diverses
directions. En même temps que cette multiplication a lieu et que la
fronde s'accrott en épaisseur, les cellules internes se détruisent et la
fronde se creuse.
13. Chorda Filum Lamouroux, Essai, p. 36.
Bords de la rade, 25 avril 1883 (n° 393).
13. C. tomentosa Lyngbie, Hydrophytologia danica, p. 75, t. 19,
Dans l'anse à Trois Pics, 3i juillet 1883 {n° 107).
(A suivre.]
ÉNUMÉRATION
DU
PLANTES DU HAUT-ORÉNOQUE
Bécoltées par HM. J. Chaffanfon et A. Gaillard
f^He.)
Par H. P. KA.URT
GRAMINÉES
H. grannlarUSw., Prvdf., p. 35 ; Lam., Encycl., f. 839.
Savane de Moitaco, J. Chaff., u. 385.
ANDROPOGON
A. Hontnfari H. B. K., /. c, I, p. 184; — Knoth, Bnum.^ \
p, 4S6. — TYackypogon Montufari Nées ab Eseob., Agrosi. BrasH,,
p. 343. — T. polymorphus Hack,, FI. Brasil,, Gram., p. 26^.
SavaDC d'Atoies, J. Ctiaff., n. 369.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
isS JOURNAL DE BOTANIQUE
A. oontortus L., Sp., éd. 2 II, p. 1045 ; Ail., F/. Pedetn., n. 2377,
t. 9i,f. 4; H. B.K., /.£■., I,p. 185.
VuLGo : Sajeta. — Les graines s'attachent aux vêtements et [ffo>
dniseDt des piqûres fort désagréables.
Savane d'Atures, Août, A, Gaill.,n. 136.
A. leuooataohys H. B. K., /. c, I. p. 187 ; Kunth, /. c, p. 495.
Savane d'Atures, J. Cbaff., n. 270.
A. fastigiatusSw.,/?/. /«rf. Ocdd., I, p. 207; H. B. K., /. c, I,
p. 000, t. 64. — Dieclomis fastigtale P. de Beauv-, Âgrost, p. 133,
t. 33. f- 5-
Lieux rocheux, Savane d'Atures, J. Chaff., n. 275.
A. aturensis a. sp. (Fig. 4).
s; s. si™
Culmis 0.75 cm. altis, basi radiées firmas, ramosas, tenues prœbcadbus,
simpUcibus, glaberrimis, luteo-roseis, omoino et imprimis prope nodos
încrassatos plus minusve cericifcria; vaginis teretibus, striatis, g-lahris,
iateraodiis brevioribus, margine rosea, cericifera; liguUs 2 nun, longis»
striatis, glabris, recte tnincatis, pallide rufo-bninneis ; laminis 30-40 cm.
longis, Uncaribus, infeme margine panun dliatis, convoluds, supcme
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. BIauht. — Eummiralio» des plantes du Haut-Oréacque. 159
longe acuminaiis, subtus carina, nervis mar^nibusque scabridis, viridibua
vel basi luteolis et medio rubeutibus ; panicula laxa, ramulosa ; spiculis in
apice pedunculorum binis, glabris; spjcis 4-5 mm. lon^s e vagina spathi-
fonni, lata, acuminata, dorsoviridi, margiae rubella, gUbra, multispiculatis;
pedicellis filifonnïbus, hirtelHs, superne articulatïs ; racheos articulis lenui-
bus, clongads, subcuneifbrmibus, angfulatia, luteis, supcme dilatatJs, emar-
gioalis, pilosis; pilisalbis, serialis, iaccribus affixis, basinque cingentibus;
spiculis sessilibus, 6-8 mm. longis, obicngis in parte inferiore luteolis, in
superiore nibentibus; glumis approximatis, prima oblonga, emarginata,
pallida, dorso canaliculato-birtella, 5-aervia; secunda subhyalina, nitida
margine ciliata, 3-nervia, nervo medio in aristam tenuem, longam, hirtel-
lam abiente; tertia membranacea, oblonga, pilosula; quarta margine
ciliata, albida, in aristam validam, 3 cm, longam, ad médium geaiculatam,
in parte inferiore fuscescentem, bispidulam, tortam, in superiore subulatara
mfo-lutcam ; antheris brcvibus, rufis, exertis ; stigmate lanceolatn, plumoso,
cxaerto. — Inter A, ceriferum Hack. et A. ru/um Kuntb, quibus affmis,
collancandus ab utroque vero valde dissimilis.
Lieux rocheux, savane d'Atures, J. Chaff., n. 276.
A. bioomis L., Sp. PI., éd. 1, II, p. 1046; Kunth, /. c, p. 4.94;
. Flack. in Gram. Brasil, II part. 3, p. 383. — Ânalkerum Incorne P.
de Beauv., Âgrost.y p. 128 el 150, t. 22, f. i.
Lieux très humides, La Hariquiu, J. Chaff., n. 65.
FASPALUM
P. papiUosumSpreDg., Syst. Vegei., I,p. 244;Doell, F/.5«w(7.,
Gram^ II, pars II, p. 54. — Paspalus multiflorus Poîret, Ericycl.,
Sufipl., IV, p. 309.
Rochers, Savane de Maipures, J. Chaff. , n. 377.
P. Chaffianjonii o. sp. (Fîg. 5).
Rhizomate squamis late obovatis, obtusis vel subacutis, sulcatis, pilosis
obtccto ; culmis pluribus 70-80 cm. altis, sulcatis, glabris ; vaginis basi cffolia-
tis, ad médium et aupeme margine, ore et ligula ciliatis; foliis linearibus,
5-6 cm. latis, 20-35 '^^ longis, acuminatis, acutis, hirtellis imprimis &de
inferiore; panicula brcvî, 4-stachya; spicis infimis 8 cm. longis, superio-
ribus abbreviatis; rachï flezuosa; spiculis bis eriatîa, altérais, numerosia,
parum remotis, pilosia adlatus quasi lanatîs, ovato-acutis, ciuereis; glumis
OTalibus acutis, sessilibus iequalibus, spicam ante postque anthesin invol-
ventibua et superantibus; paleia vel valvulis coriaceb albîdia aut pallide
luteolis, nitidis, lasvibus, obsoletissime punctulatia, inferiore involuta,
brève acuminata, superiore involvente, acutata, alis hyalinis recurvatis;
staminibus 3, antheris crassis, atro-violaceis, parum exsertis, stigmadbus
3, plumosia, atro-rufis, vix exacrds; caryopsi immatura. — In vidnitate
P. AmHodes Trin. et P. bkpkaroph^ri Rœm. et Schult. coUocandum nec
affine ; cbaracteriis propriis eximium.
Savane humide, Bocadel Pao, J. Chaff., n. 391.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL DE BOTANIQUE
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Maokt. — ÈMuméraiiOit desplattles du Ha*l'Orénoqua. i6i
P. plioatum Michx, FI. Bor. Amer., I, p. 45; Doell, A c, p. 76.
Bords de l'Orénoquc, Almacen, J. Chaff., n. 295.
P. Tirgatum L., Sp. PI., éd. U, p. 81 ; H. B. k; /. c, p. 93;
Trin., Spec. Gram., XI, t. 131, 133; Doell, /. c, p. 88.
Var. i glabriusculum Doell.
Bois, San-Fernando, J. Chaff., n. 343.
P. stellatam Fluegge, Monogr., p. 64; Trin., /. <:., XXIV,
t. 284; Doell, /. c, p. 93. — P. cuyaèense Trin., /, c, t. 284.
Savane d'Atures, Août, A. Gaill., n. 135.
P. carinatum Flue^e, /. c, p. 65 ; H. B. K., A c, p. 85 ; Doell,
/. c, p. 96.
Lieux secs, La Hariquita, J. Chaff., n. 47.
A typico differre videlur spicis brevioribus, spicularum glumis
acominatis, pilis albîdis.
P. lanoiflopumTrin.,/. c.XXIV, t. 286;DoeU, /.c, p. 97.
Varielas gluoia posdca apice obtusata vel tnincata.
Savane d'Atures, J. Chaff., n. 278.
P. dhrysodactylon Doell, /.c.p. 118. — P. eanescens Nées
abEsenb., in Trin. Diss. II; — Patiicum ckrysodactylon Trin.,
Act. Peirop,, 1835, p. 197 ; Steud., Syn., Gram,., p. 38.
Savane "d'Atures, Août, A. Gaill., n. 134,
H. pimotatns Nées abEsenb., Agrost. Brasil., p. 16; Doell,
/.£■., p. 135. — Agrosiis punctcUa Lam., Encycl., I, p. 17; —
Eriocktoa punctala Hamilt., Prodr., p. 5; Kunth, /. c, I, p. 73.
Savane d'Atures, J. Chaff., n. 265.
PANICUM .
P. rottboellioides H. B. K., /. c, p. 96; Steud., Syn. Gram.,
p. 56.
Savane d'Atures, J. Chaff., n. 366,
P. Telutinosuni Nées ab Esenb., Agrosi. Brasil., p. I3i ; Trin.,
sp. Gram., XV, t. 180; Doell, /. c, p. 186.
Bords de l'Orénoque, Almacen, J. Chaff. , n. 394.
P. Megiston Schultes, Mant., II, p. 348 ; Steud., l. c, p. 64. —
P, alHssimum Meyer, Prim. FI. Esseq., p. 63.
Bords de rOrénoque, Maipures, J. Chaff. , n. 387,
P. latifolinm L., Sp. PI., éd. I, p. 88; Steud., /. c, p. 69. —
P. divaricatum L., /. c, p. 86; Kunth, /. c, p. 175; — P. glulino-
D,g,tza:Jb.GOOglC
t6a JOURNAL DE BOTANIQUE
jvnLam-, ///., p. 174,' t. 43, f. 3; — P. ruscifolium H. B. K., /. c,
p. 121 ; — P. aggluHnans KuDth, /. c, p. 120.
VoLGO : Carresitlo,
Lieux humides, El Toraîo, J. Chaff., n. 150; Bois ombragés,
bords de l'OréQoque, Raudal d'Atures, Juillet, A. Gaill., n. 97.
P. cayenense Lamk. ,///., t. 90S; Kunth, Syn. PI. jEguinoci., I,
p. 177; Doell, /. c, p. 219. — P. campestre Neesab Escnb., Agrost.
Brasil., p. 19"; Triu., Sp£c. Gram.f XX, t. 239.
Var. ^ divarica/um Doell, /. c.
Bords de l'Orénoque, Las Bonitas, J. Chaff., n. 297; Bois des
environs de San- Fernando de Atabapo, Sept., A. Gaill-, n. 165,
P. zizauicides H. B. K., /. c, p. 100; Kunth, Enum., 1, p. 88;
Doell, /. c, p. 288. — P. pseudorisoides Steud., /. c, p- 75 ; —
P. orisoidesSvf., Prod. FI. Ind. Occid., I, p. 162.
Bords de l'Orénoque, savanes humides, Mapire,J. Chaff-, n. 290.
P. petrosum Trin., Spec. Gram., XXIV, t. 280; Steud,, /. c,
p. 55, — Tylotkrasya petrosa Doell, /. c, p. 296, t. 37,
Savane d'Atures, J. Chaff., n. 272.
P. Thrasya Trin., Mem. Petrop. Se. ttai., I, p. 228; Steud.
/. c.p. 55. — Thrasya paspaloides H. B. K., A C, p. 89,1. 39;
Kunth, /. c, suppl., p. 50, t. X, f. 3.
Savane des Raudals, Quahiros, J. Chaff., n. 280.
P. micranthum H. B. K., /. c, p. 105; Steud., /. c, p. 90;
Doell, l.c, p. 251.
Var. kirlum, spicults numeroaîoribus; pedicellis lievibus, violaceis;
glumis hirtis, valvulîs subhyalinis minute hirtellis, subaerviis.
Cerro Carichaud, savane sèche, J. Chaff., n. 284.
P. leucophseum H. B. K., l.c, p. 97; Kunth, /. c, p. 124;
Trin., Spec. Gram., XIX, t. 220; Doell, /. c, p. 136. — Trichacm
insularis Neesab ^eiA>.^ Agrost. Brasil., p. 86; — Pamcuminsulare
Meyer, FI. Esseq., p. 60.
Forma major, foliis 25 mm. latis, acutis, supra scabriusculis, subtus
puberulis; paaicula lata, corymboidca; glumis mcdîo glabrescentibus, latc-
ribustantum pilosis.
Bords de l'Orénogue, Mapire, J. Chaff., n. 286.
P. species, — An nova?
Specimina certe reducta, minima (5-8cm, alu) sed characteris propriis
satis distincta : radicibusftbrosis; culmis pluribus ad nodos cîliads; vagiots
sulcatis, pilis basi tubercutatis obtcctis; foliis lanceolads, nerVosis, supra
glabris, subtus ad mar^nem ciliatis; paniculis Iaxis, ramb subdichotomis.
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Uaitbt. — Énumèratioit des platUes du Haui-Orénoqzte. 163
3A, angiilatîs, hirCellis Vel scabridis; spiculis soli Cari is, termina-
libus, ova.ds; g'Iumis glabm, la.te obovatis, 7-nerviis, brève mucronatjs,
viridjbus, bas! apiccque rubellia, inferiorc vaginante, spicula; dimidio bre-
viore; valvulis nitidis, glabris, ovatis, obtu«s. — Proximum P. dichotomo
L. aed diversum.
Petite grainmée des Ueux humides, Puerto-Zamuro, Juin, A. Gaill.,
a. 39.
SBTA&IA
S. maorostaohya kunth, Agrosf Syn., p. 154; H. B. K., /. c,
p. iio. — Panicum selosum Sw., Prodr. PI. Ina. Occid., I, p. 139;
Doeil, /. c, p. 162 ; — P. macrostachyum Doell, /, c, p. 166.
Boids de l'Orénoque, Mapire, J. Chaff., n. 388.
OLYRA
O. latifolia, L. Anu^nii. Acad., V, p. 40S; H. B. K. /. c, p. 197.
O. paniculata Sw., Obs, Bol., p. 34.7 ; — O. arundinaeea H. B. K.,
/. c, p. 197.
Fonoa culmîs, vaginîs, foliisque pubescentibus.
Bois de Maipures, J. Chaff., n. 319,
SFOROBOLUS
S. tenaciasimus P. de Beauv., Ss'fiij'., p. 2Ô. — Vilfa tenacis-
«Irnct H.B.K., /. «T., p. 138; Kunth, S««»»., I, p. 211; Trin., Spec,
Gram.,X..fx>\ — Agr<;sfis ie/tacis$imaja.cq.. Coll., I,p, 85 et /r.r(W.,
t. j6.
Savanes sèches, bords de l'Orénoque, J. Chaff,, 0. 364.
DACTÏLOCTENIUH
D< muoronatnm Willd., Enum. Aori. Berol., II, p. 1029; P. de
Beauv., /. c, p. 160; Doell, /. c, p. 87. — D. asgypHacum WilId.,
/.tf.;H. B. K., /. <:.,p. 157.
Savane de Maipures, J. Chaff., n. 268; Savane d'Atures, Août,
A. GaiU., n. 139.
BRAGROSnS
E. poœoides P. de Beauv., /. <:,,p.7i, 1. 14, f; 11 ; Steud., /. c,
p. 263.
Savane d'Atures, J. Chaff., n. 267.
E. inoana n. sp. (Fig. 6).
Radicibus fibrons, firniis; culmis pluribus, csspitoms, erectis, 80 cm.
shia et ultra, foUatis, simplicibus, tcretiboB, sulcatis, g'iabris, ad nodos
mlescentibus vel fusco-nigresceatibus; folionim vaginis sulcatis, glabris,
ore pilostusculis, ligula brevissima, ciliata; foliis planis, longe acuminatis,
1 cm. lads, 30 cm. longis, rigidiusculia, g'iabris, margiae sursum scabrius-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
i64 JOURNAL DE BOTANIQUE
cuits, viridibus; panicula laxa, 20 cm. loaga, sublaaceolata, axe C
et ramulis angulatia, scabridis, ramis remotis vel pluribus subvertidllads,
auberectis; apiculia late ovato-lanceolatis, 6^ floris; glumis lanceolatis,
Fi^-â. — Eretrostii intana ; 1, épilUM ; i, neur entière 1 3, bnctée de laba» di l'épillet;
4, glume lofécicure; 5, ovïire ; 6, Elumellule.
hyaliDO-albidis vel purpurascentibus, i-nerviis, carina TÎridi scabridis;
valvulis coocoloribus, îaferiore late-obovata, trîcarinata, cariais basi bar-
batis, apicc tantiim ona média, tantum tribua aristatis, dorso scabrîdis;
supcriore bicarinata, cariais scabrîdis, abovaCa, oblusata, lateribus supra
recurvatia; stigmatibus 3, plumosis, vix exsertis, violaceis; stamiaibus3,
aotheris brevibus, inclusis, pallide luteolis. — E. psammedts Trin. et
B. alitrensi H. B. K. afrmis, sed major, spiculis maximis, albidis vel Ixte
puqiu rasceotib us.
Bords de l'Orénoque, Boca del Pao, J. Cliaff., D. 289; Savane
humide, Mapire, J. Chaff., a. 296.
CHRONIQ.UE
Dans ooe communlcadon faite demièremeDi à l'Acadéjnle des sciences, H. P.
VuiUp.min attribue k im Champignon du genre Didymospkatria, 1c D. popuinta,
la maladie qui, depuis un certain nombre d'années, attaque le Peuplier pyrami-
dal, notamment en Lorraine. Il résulte de ses expériences que ce parasite est
utilement combattu par l'emploi des solutions cupriques; 11 recommande égale-
ment d'élaguer les rameaux Inférieurs, plus facilement infestés que les autres.
On annonce la mort de H. Peyrltscb, d'Ionsbnick, auteur d'une monographie
des Laboulbénlacées, et de plusieurs travaux de morphologie et de tératologie
I^ Gênmt : Louis Mobot.
D,B,i..ab,GoOglc
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
FRAGMENTS MYCOLOGIQUES
Far M. N. PATOUILLARD
Champignons extra-européens.
Lentinus crispuB nov. sp. — Chapeau de 3 centim. de
diamètre, orbiculaire, en entonnoir, ocracé pâle, glabre excepté
au centre où il est ponctué par de petites écailles appliquées et
brunes ; marge droite, plissée crispée ; tissu mince, blanchâtre.
Stipe dressé, central, cylindrique, un peu renflé à la base, brun
roux, long de 3 centim. et épaisde3millim., couvert d'un tomen-
tum court et serré. Lames décurrentes, étroites, peu distantes,
à bords entiers, pâles ; spores incolores, ovoïdes, lisses (5-6
X 4 f)- Plante dure, coriace.
Sur brindilles pourries, dans le sable. Ciudad Bolivar (Vene-
zuela). Août. Coll. L. Savoye.
— GoprinuB paucilamellatus nov. sp. — Chapeau charnu,
tendre, blanc, campanule convexe, obtus au sommet qui est un
peu jaunâtre et écailleux; diamètre 5-6 centimètres; bords ea-
uers, minces et lisses. Lames très peu nombreuses (20 à 25),
étroites (2-3 millim. de largeur)» brunes roussâtres, très dis-
tantes; espaces interlamellaires blanchâtres et h'sses. Spores
grandes (15-20 X 10-12 ^), citriformes, fauves brunâtres, munies
d'un large pore au sommet. Stipe central, blanc, long de lo-iz
centimètres, épais de 5 millim. environ, cylindrique, régulier,
strié sur toute sa longueur. Anneau et volve nuls.
Sur la terre fumée. C. Bolivar (Venezuela). Août. Coll. L. Sa-
voye.
— Lenzites endophsaa nov. sp. — Chapeau sessile, semi-
orbiculaire, rigide, large de 5-6 centim. sur 4-5 de long, plan,
ombre pâle, plus foncé en arrière, zone, rugueux près des bords,
subtomenteux. Tissu épais (5 millim.), fauve ferrugineux, non
D,g,tza:Jb.GOOg[e
166 lOURNAL DE SOTANIQUE
zone. Lames rayonnantes, serrées, anastomosées, à marge en-
tière, ocracées pâles, larges de 5-6 millim. en arrière, atténuées
en avant.
Sur les troncs. La Trinité. Mai. Coll. L. Savoye,
Obs. — Plante voisine du L. snbferrugiitea Berk,, maïs plus
mince; elle pourrait être une forme lenzitoïde du Trametes
odorata.
— Polyporus depauperatus nov. sp. — Chapeau gris,
glabre, pectine sillonné, mince, papyracé, sessile, inséré par
toute la face postérieure qui est largement décurrente. Hyme-
nium blanc de neige, tomenteux (à la loupe), en grande partie
stérile. Pores petits, entiers, arrondis, blancs crème, à cloisons
minces, disposés par petits groupes, principalement sous la
partie du chapeau qui est réfléchie.
Sur troncs d'arbres. Puerto-Cerico (Haut-Orénoque). Mai.
Coll. A. Gaillard.
Obs. — Chapeau large de r -2 centimètres, épais de 2-3 millim. ,
décurrent en arrière sur une longueur de 3 à 3 centim. Tissu
blanc.
— Trametes bombycîna nov, sp. — Plante coriace,
mince, souple, étalée sur le support, libre à la partie supérieure
qui est réfléchie en un chapeau orbiculaire, onduleux, tomen-
teux-soyeux, ocracé pâle, plus ou moins zone, à marge aiguë.
Hyménium rougeàtre, pâle, sillonné; pores larges, peu pro-
fonds, sinueux et irréguliers, séparés par des cloisons épaisses,
disposés concentrique ment suivant les sillons de rhj'ménium;
marge stérile, étroite et glabre sous la partie réfléchie du cha-
peau, tomenteuse et large dans la partie résupinée. Tissu pâle.
Plante de 6-8 centimètres de largeur, épaisse de 1-2 milli-
mètres.
Sur le bois mort. Saïgon (Cochînchine). Coll. Henry, n" 132.
— Hexagona hetsropora nov. sp. — Résupiné, mince,
étalé longitudinalement, ocracé pâle, marge stérile, étroite,
glabre, blanche puis brune. Pores anguleux, entiers, à cloisons
minces, d'abords petits, puis alvéolés.
Sur les troncs pourris. Puerto Zamuro (Haut-Orénoque).
Avril. Coll. A. Gaillard.
Obs. — Cette plante forme des plaques de 6 à 10 centimètres
de longueur et dont l'épaisseur est à peine de i millim. ; leur
D,g,tza:Jb.GOOgle
N, Patooii-i^rd. — Fragments mycotogiques. 167
couleur est fauve blanchâtre avec des reflets légèrement rosés.
La première année les pores ont environ un demî-millimètre de
diamètre et la marge est blanche, la deuxième année les pores
atteignent deux millimètres et la marge prend une couleur brune.
— Irpez subâaTus nov. sp. — Chapeau subéreux, dimi-
dié, plan, ocracé, zoné-sillonné, tomenteux, à bords obtus,
épais. Hyménium couleur tabac claire; dents nombreuses, dis-
posées sans ordre, cylindriques, ou aplaties et canalîculêcs ;
près des bords elles s'unissent de manière à former des pores
îrréguliers; marge stérile. Tissu jaune citron.
Sur le bois mort. Tonkin. (Herb. Mus. Par.)
Obs. — Plante de 3-6 centim. de largeur, sur 1-2 de lon-
gueur ; tissu épais de I miUim.; dents longues de 23 miUim.;
marge stérile de 2 mïllim. environ.
Ce Champignon, qui dérive évidemment d'un Polypore, res-
semble aux formes irpicoïdes du PôlyporusflavusIixw^.^mAiS
la couleur du chapeau et celle de l'hyménium, sa consistance,
son épaisseur, etc., sont différentes.
— Lachnocladium cirratum nov. sp. — Plante formant
des touffes denses, mesurant 8-15 centimètres de diamètre sur
8-10 de hauteur. Ces touffes sont formées d'un très grand nom-
bre de souches distinctes les unes des autres, mais naissant côte
à côte, longues de 3-5 millimètres, épaisses de 1-2, se divisant
dès la base en un nombre variable de rameaux (ordinairement
4-6) grêles (i millim.), qui se divisent bientôt et à plusieurs re-
prises en branches de plus en plus grêles se terminant en vrilles
enroulées sur elles-mêmes ou enlaçant les rameaux voisins. La
couleur générale de la touffe est ocracée blanchâtre ; les rameaux
sont cylindriques ou un peu comprimés ; l'une des faces est blan-
châtre et pulvérulente, l'autre face est ocracée et glabre ; l'extré-
mité est simple et aiguë. Spores très peu colorées, presque blan-
ches, ovoïdes arrondies, lisses ou un peu anguleuses mais non
échinulées ou verruqueuses, munies d'une gouttelette centrale
(4X3f)-
Sur la terre. Guyane française. (Herb. Mus. Par.)
Obs. — Cette espèce, qui appartient à la section Canioda-
diumy a le port de certains Lichens fruticuleux ; elle se rappro-
che par quelques caractères du L. cartilagineum, mais en est
bien distincte ainsi que de toutes ses congénères.
D,g,tza:Jb.GOOglC
i6B tOURNAL DE BOTANIQUE
— Fracchis&a glomerata nov. sp. — Périthèces ordinai-
rement groupés en nombre considérable, rarement épars, ostîo-
lés, noirs, ruguleux, subglobuleux (1/4 de millim.), à la fin légè-
rement aplatis ou déprimés, coriaces carbonacés; croûte my-
célienne nulle, Thèques claviformes, longuement stîpitées (90 X
12-15 f), multispores ; paraphyses milles; spores incolores,
cylindriques, courbées, munies d'une gouttelette à chaque extré-
mité, très petites (6 X ' f)-
Sur écorces d'arbres. Palissades d'Atures {Haut-Orénoque).
Coll. A. Gaillard.
— Ampbisphaeria atrychnicola nov. sp. — Périthèces
épars, noirs, ponctiformes, dimidiés, ostiolés. Thèques cylin-
dracées, à 8 spores unisériées (110 X 16/*); paraphyses nom-
breuses, filiformes, simples ou rameuses. Spores fusiformes,
étranglées à la cloison, brunes-verdâtres (25-28 X 6-7 ,").
Sur écorce de Strycknos Gwbleri. Haut-Orénoque. Coll. A.
Gaillard.
— Lembozia orbicularis nov. sp. — Périthèces allongés,
obtus aux extrémités, noîrs, ternes, s'ouvrant par une fente lon-
gitudinale, disposés par groupes de 3-8 au centre d'une tache
orbiculaire brune, ayant 3-4 millim. de diamètre et formée de
fibrilles rayonnantes. Ces taches sont éparses ou confluentes en
séries allongées, ou en plaques formant pellicule à la surface de
la feuille, Thèques ovoïdes obtuses (50 X 20 u), à parois épais-
ses et à 8 spores ovoïdes, unîseptées, arrondies aux extrémités,
étïanglées à la cloison, brunes, mesurant 12-15 f sur 5-6,
A la face supérieure des feuilles d'un Dracœna. Zanzibar.
(Herb. Mus. Par.)
— Tuberculina Pelargonii nov. sp. — Parasite sur
V^cidt'um du Pncctma grantilaris qui prend une couleur brune
foncée. Spores ovoïdes, incolores, lisses, à contenu granuleux
(8-10 X 6 ," ) formant une couche épaisse à la surface de XJSjà-
dium.
Sous les feuilles d'un Pelargonium. Yemen. (Deflers n" 295.)
(A suivre.)
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C. Sauvaoeau. — Sur la racine des plantes aquatiques. 169
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU SYSTÈME MÉCANIQUE
RACINE DES PLANTES AQUATIQUES
LES ZOSTERA, CYMODOCEA ET POSIDONIA
Far H. C. SAWAGEAD
J*ai indiqué récemment, dans la région centrale d'un certain
nombre d'espèces de Potamogeton (i), l'existence d'un système
mécanique composé de cellules à parois épaissies et lignifiées,
dont la production et l'importance paraissent indépendantes de
l'état de l'eau dans laquelle vivent ces plantes. Il m'a paru inté-
ressant de rechercher s'il existait dans la racine de plantes nette-
ment aquatiques d'espèces différences, mais de genres voisins,
croissant dans des conditions semblables, un stéréome de nature
et d'importance comparables et répondant aux mêmes besoins
de solidité et de fixation dans le sol. Pour cela, je me suis adressé
à nos plantes marines indigènes. Les exemplaires étudiés de
Zostera marina L. ont été récoltés au Croisic, à Arcachon et
dans l'étang de Thau ; ceux de Zosiera ttana Roth. , au Croisîc,
à Arcachon et à Hendaye; M. Flahault a bien voulu me procurer
des exemplaires de Cyniodocea a'quorea Kœnig, recueillis à
Autibeset àBanyuls.et de/'oj/'tfOTwVi Cffa///«' Kœnig, provenant
d'Agde. La structure anatomique de la racine de ces plantes
marines étant connue d'une façon fort incomplète, j'en donnerai
une courte description en étudiant le système mécanique.
Chez tous les Potamogeton, la région corticale est plus ou
moins semblable ; ainsi, les cellules de la couche pilifère qui por-
tent des poils absorbants persistent presque toujours plus long-
temps que leurs congénères, comme je l'ai déjà signalé chez le
Najas (2); l'assise subéreuse, toujours évidente, lignifie ses cel-
lules en les épaississant plus ou moins suivant les espèces et les
individus. L'assise sous-subéreuse reste toujours simple; ses
cellules très légèrement coUenchymateuses sont plus nombreuses
que celles des assises corticales plus internes, et par conséquent
ne sont pas disposées en séries radiales avec elles; elle appar-
tient cependant à l'écorce Interne, car elle a la même origine et
D,g,tza:Jb.GOOg[e
fjo JOURNAL DE BOTANIQUE
s'en distingue seulement par des cloisons radiales plus nom-
breuses. Au début, toutes les cellules de l'écorce interne com-
prises entre l'assise sous-subéreuse et le cylindre central sont
régulièrement disposées en séries radiales et concentriques; plus
tard les assises les plus internes conservent seules cette disposi-
tion régulière, et les cellules des i, 2, 3 assises extérieures se
séparent en files radiales, perdent souvent toutleur protoplasme,
s'allongent suivant le rayon, et leurs parois se rapprochent fré-
quemment jusqu'au contact, de manière à produire des canaux
aérifères allongés radialement, plus ou moins irréguliers, séparés
par des murs étroits de cellules aplaties ; les murs de cette zone
lacuneuse s'appuient contre les cellules de l'assise sous-subé-
reuse, qui sont toujours intimement réunies entre elles et aux
cellules subéreuses, sans méats. Le rôle mécanique de la région
extérieure de l'écorce est donc faible chez les Potantogeton ; il
n'en est pas de même chez les plantes marines.
Le rhizome rampant du Zostera tnarina L. , composé d'entre-
nceuds de 1-4 centim. de longueur, émet à chaque nœud, un peu
au-dessous de l'insertion de la feuille, deux groupes latéraux de
racines adventives, dont le nombre varie avec la vigueur de la
plante, mais qui s'élève fréquemment à une quinzaine, accolées
l'une à l'autre. Ces racines, pourvues chacune d'une coléorhîze,
naissent et se développent simultanément, et peuvent atteindre
une assez grande longueur, en restant grêles, cylindriques, non
ramifiées. Leur durée n'est jamais bien grande, car tandis que la
plante s'accroît en avant et développe de nouveaux entre-nœuds,
les entre-nœuds postérieurs deviennent de plus en plus bruns,
noirâtres, et meurent. M. Duchartre, qui a étudié cette plante il
y a quelques années, a donné peu de détails sur la structure ana-
tomique de sa racine (1).
De même que chez les autres espèces aquatiques, le cylindre
central de la racine du Zostera marina est très étroit par rap-
port à la région corticale (fig. i). En coupe transversale, l'assise
pitifère est formée de cellules allongées radialement, à parois
minces; les cellules qui portent les poils ont les parois plus
épaisses que leurs congénères, et s'enfoncent plus profondément
I. Duchartre. Quelques observations sur les caractères analomiques des Zos-
tera et Cymodocea, à propos d'une plante trouvée pris de Montpellier. (Bull.
Soc. Bol,, t. X[X, 1873, p. J89.)
D,g,tza:Jb.GOOglC
C. Sauvasbad. — Sur la racinâ des plantes aquatiques. 171
dans l'assise sous-jacente en repoussant une cellule de l'assise
subéreuscj qui est plus petite et à contenu plus dense et
plus ^anuleux que ses voisines. De même que dans le
Najas et le Potamogeton, ces cellules pîlifères persistent plus
longtemps que les cellules de la même assise dépourvues de
poils.
L'assise sous-jacente, appelée souvent assise subéreuse, mé-
rite ici beaucoup mieux, comme
nous allons le voir, le nom plus
général ^exodemte que lui a donné
M. Vuillemin (i) ; les cellules à con-
tour polygonal épaissies en o, par-
fois jusqu'au point d'obturer com-
plètement leur lumière, sont légè-
rement teintées en jaune brunâtre,
et leur lamelle moyenne est rendue
plus apparente par une teinte plus
foncée. L'endoderme présente les
mêmes caractères ; il comprend une
quinzaine de petites cellules très
régulièrement épaissies en o, sans
aucun vide formant place perméa-
ble, mais sa couleur est des plus ac-
E
centuees et peut atteindre le brun
assez ioncé.On pourrait croire, par
analogie avec les Potamogeton, que
ces deux assises ainsi régulière- Fig. I, — Racine de ^flj«rfl™Mrt«a(gr.
ment épaissies et colorées doivent d^^r— c'^S'che'loi^nchymâifuK'
être en même temps IJErnifiées et — d- ^""^ lacuneaM! de r^corce. —
transformées en un vrai scleren- etdai>ai«8uivanieaie9iuiie>iibitkas
chyme. Il n'en est rien, car seule la *""' '" "'" ' ^" '" "^ ""''
lamelle moyenne qui entoure chaque cellule est lignifiée, tout
en restant parfois extrêmement mince. £0 effet, par le vert
d'iode et le carmin aluné, la lamelle moyenne seule se colore ea
vert et les couches d'épaississement en rose; la lame verte est
toujours facilement visible sur tout le pourtour des cellules endo-
dermiques, tandis qu'elle est plus apparente sur les parois radiales
I. P. VuiUemin. L'exoderme. [Bull. Soc. Bot., t. XXXIII, p. 3o. Séance dn
M janTÏer 1886.)
D,g,tza:Jb.GOOg[e
171 JOURNAL DE BOTANIQUE
des cellules exodermiques que sur leurs faces tangentielles. La
réaction du chlorure de zinc iodé, ou de l'acide phosphorique
iodé (i), conârme ce résultat, car la lamelle moyenne se colore
en brun, tandis que répaississement devient violet ; les couches
d'épaissi s sèment sont donc de nature cellulosique. On obtient
toujours ce résultat, que les préparations soient traitées directe-
ment par les réactifs, ou qu'elles ateot subi préalablement l'ac-
tion de l'eau de Javelle,
L'écorce comprise entre l'endoderme et l'exoderme se com-
pose de trois zones : une zone interne, parenchymateuse, formée
de 3-5 rangées de cellules arrondies, disposées en séries radiales
et concentriques, et aussi parfois assez régulièrement en spirale,
tout au moins suivant 2-3 tours de spire ; puis une zone lacu-
neuse de 2-3 rangées de cellules séparées, comme dans les Pota-
mogeton, en files radiales étroites qui délimitent des espaces în-
tercellulaîres naturellement disposés dans le même sens; parfois,
cependant, ces cellules restent unies entre elles et continuent
régulièrement la zone interne; mais cette dernière disposition
est exceptionnelle, bien que M. Duchartre la considère comme
normale et caractéristique. La zone externe collenchymateuse
joue un rôle mécanique très marqué, par l'épaisseur de ses parois ;
elle est formée, tout au moins à la base des racines, de 2-3 ran-
gées de cellules à parois cellulosiques, épaisses, à angles arron-
dis, sans méats entre elles ni avec l'exoderme ; les plus intérieures
sont les plus larges. Il est facile de suivre sur de jeunes racines
le développement de cette zone, qui appartient en réalité plutôt
à l'écorce interne qu'à l'écorce externe. Ainsi, au début, lorsque
l'assise pilifère et l'exoderme sont différenciés, et que toutes les
assises corticales sont déjà formées et très régulièrement dispo-
sées, la plus extérieure de celles-ci se cloisonne longitudînale-
ment radialement, puis ses cellules ainsi augmentées en nombre
s'allongent radialement beaucoup plus que leurs congénères, et,
avant de s'épaissir, se cloisonnent tour à tour tangentiellement
une ou deux fois, sans laisser de méats entre elles ni avec les
cellules de l'exoderme. Ce système collenchymateux correspond
donc à l'assise sous-subéreuse des Potantogeton.
Le cylindre central est remarquable par sa simplicité. Les
I. Mangio. Sio' les riaetijs iodés de la cellulose. (Bull. Soc. Bot., t. XXXV,
iSSS, p. 411.)
D,g,tza:Jb.GOOglC
C. S.iuvACKAu. — Sar la racine des fiantes aquati^.ifS. 173
cellules du péricycle sont allongées radialement, gorgées de
protoplasme, mais 4,5 d'entre elles se sont cloisonnées de ma-
nière à séparer vers l'extérieur et contre l'endoderme un tube
criblé de section pentagonale, qui paraît vide de protoplasme, et
vers l'intérieur une cellule annexe. Ce péricycle constitue à lui
seul tout le système conjonctîf du cylindre central ; car en dedans
de lui se trouvent uniquement quelques cellules vides de matière
azotée, à parois blanches, nacrées, minces, ondulées, dont le
nombre varie de 3 à 9 suivant le diamètre du cylindre central,
et que je considère comme des cellules conductrices représen-
tant le système vasculaire. Les vrais vaisseaux font dont com-
plètement défaut, et aucune cellule n'a ses parois épaissies ni
lignifiées.
Dans la racine du Zosl. tnan'na, le système mécanique de
renforcement s'obtient donc par t'épaississement cellulosique de
l'exoderme et de l'endoderme, et par la transformation en col-
lenchyme de la zone externe de récorce..Dans celle du Zosi.
«i7«aRoth,, le cylindre central, l'endoderme et l'exoderme ont
les mêmes caractères que précédemment ; mais la zone interne de
l'écorce est représentée comme chez les Potanwgetott par une
seule rangée régulière de cellules, mais un peu plus larges, et
légèrement épaissies. La zone interne a aussi une tendance à la
disposition en spirale, ses assises sont moins nombreuses, mais
les cellules sont plus larges; ainsi l'on voit fréquemment une
cellule de la troisième rangée à partir de l'endoderme avoir une
lumière aussi large que toute la surface du cylindre central.
Ainsi, tandis que des Pota?KOgeton recueillis dans des fossés
ou dans des mares, comme Pot. polygonifolins, Pot. natans, Pot.
fusillus, etc., peuvent subir dans l'endoderme et dans le
cylindre central de leurs racines une sclérificatîon complète, les
Zostera qui forment dans l'Océan de véritables prairies sous-
marines, souvent mises à découvert à chaque marée basse, et
qui doivent lutter contre la force des lames, ont un système mé-
canique moins important et dans lequel le sclérenchyme fait
défaut.
X^^PhucàgrostismajorÇJzitA. , ou CytnodoceaxquoreaViœiù^. ,
exclu de la Florede France par Grenier et Godron, a été trouvé
depuisdansdifféremeslocalités du littoral méditerranéen. « C'est
une plante herbacée à tige rampante, à feuilles rubanécs, qui
D,g,tza:Jb.GOOg[e
174 JOURNAL DE BOTANIQUE
forme des prairies sous-marines à la façon du Post'doma Caitb'm,
ou mieux du Zostera marina dont elle se rapproche davantage
par la dimension des feuilles. Elle croît dans les criques peu pro-
fondes, à fond de sable vaseux, qui ne sont pas trop exposées
au choc des vagues. Elle s'avance plus près du rivage que le
Posidonia, et ne paraît pas descendre aussi bas(i). » Son rhizcnne
rampant est fixé au sol par des racines attei^ant fréquemment
30*40 centimètres de longueur, et dont le diamètre peut dépasser
3 millimètres à la base ; elles se ramifient assez abondamment, et
leurs nombreuses radicelles concourent puissamment à la fixa-
tion de la plante; leur situation et leur ordre d'apparition ont
été décrits avec beaucoup de soin par M. Bornet dans son excel-
lent travail sur cette plante. Il a établi que « les racines sortent
de la partie inférieure de la tig^e, un peu au-dessous de la lîgrie
d'insertion des feuilles. Les premières naissent par paires de
chaque côté de la tige ; mais plus tard il n'y en a qu'une seule
par entre-noeud... Dans les parties du rhizome dont les entre-
nœuds sont allongés, il y a une forte racine au niveau de chaque
renflement. Là où les entre-nœuds sont courts, les racines sont
beaucoup plus grêles ou manquent tout à fait (2). » M. Bornât a
étudié très brièvement la structure anatomique de ces racines; il
s'est plutôt attaché à l'étude de l'origine des racines adventïves
et des radicelles.
M, Duchartre, dans son mémoire cité plus haut, se proposant
d'établirpar des différences anatomiques entre les divers organes
végétatifs des caractères distinctifs entre le Zosiera et le Cymo-
docea, donne une courte description de la ré^;ion corticale de la
racine, et pense que les racines de ces deux plantes se ressem-
blent par leur cylindre central.
L'écoice de la racine est très large par rapport au cylindre
Ctentral, son assise pilifère doit tomber très facilement, car toutes
les coupes que j'ai faites dans un grand nombre de racines et de
radicelles conservées dans ralcooll'avaîent perdue (3). L'assise
subéreuse ou exodermc est formée à la base des racines âgées
1. Ed. lîornet. Recherches sur le l'hucigrostis rmjor Carol. (Ann. Se. oat.,
Bol., s" série, t. I, \»j\, p. S.)
I. Rtl. Ilornet, loc. cil., p. ni,
3. M, Hùrn;^t {loc. cit.., p. 43) dît que « les psils ne reposent pas sur la
couche épidermique, ils sortent des cellules situées ail-dessous d'elle. » Il m'a
donc lAv. impasîi'jl: de vcrilier c
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C. Sauvaobau. — Sur ia racine des plantes afualiqitcs. 175
de cellules toutes également épaissies en U (fig. 2), l'épaississe-
ment s' arrêtant presque toujours sur les parois radiales avant
d'atteindre la paroi externe. Ces cellules ne sont cependant pas
toutes également lîgnîfiées, car si les réactifs indiquent toujours
que leur lamelle moyenne a subi la lignification, ils montrent
aussi que l'épaississement est complètement cellulosique chez les
unes, parfaitement lignifié chez les autres, ou encore que les
couches successives d'épaississement sont d'autant moins ligni-
fiées qu'elles sont plus jeunes et plus internes.
Au-dessous est une zone épaisse d'une dizaine d'assises de
cellules collenchymateuses qui doivent jouer le rôle mécanique
le plus important dans cette ra-
cine. Ses cellules les plus exté-
rieures sont étroites et sans méats,
les plus intérieures sont plus lar-
ges et laissent de très petits méats
imercellulaires, dont la paroi fait
assez fréquemment saillie, surtout
aux angles, sous forme de petits
globules plus ou moins réguliers,
souvent pédîcellés, et qui peuvent
même aller d'une paroi à la paroi
opposée (1). On voit au-dessous
une zone lacuneuse constituée par
des files radiales de cellules, de ^'5' *' ~ Hasc de rMir= ûgéE de cyma-
docêi irjuor4a. Rcgjon corticale (gr. ^o).
même que chez les Potamogeton - a. Eioderme. — b. Zone eoUEnchy-
. ^ , ... maKu.e. - C. Zone, lacuBcuK. - Le.
et les ZOStera, mais plus impor- celloles sécréltic=. sont indiquées par
tante, et dont les éléments appar- ""po""'"*-
tiennent à une puiâsaote zone parenchymateuse interne, à cel-
lules très régulièrement disposées en assises radiales et concen-
triques. N'ayant pas eu à ma disposition de sommet de racine,
je n'ai pas pu suivre le développement des diâërentes zones cor-
I. Ces petits globules ou protubËrajices dans les méats doivenl être analogues
aux bâtonnets dccrits par M. H. Schenck chez certaines Marattiacé^s {Ber. der
deu/. Bol. Gesei/,, Baud IV, 18S6); surdes coup«s longitudinales j'en al observe
qui étaient très loQgs et pendants dans la lumière du canal, mais ils sont beau-
coup plus fréquents sous forme de 1res petits g-lobules, entiers ou comme aeg-
mentès, adhérents à la paroi, et parfois en nombre considérable dans un mâme
canal. Toutes les racines n'en possèdent pas autant. J'en si d'ailleurs rencontré
dans la racine d'autres plantes aquatiques, telles que les Zoslera marina prove-
nant d'Arcacboo et des racines d'Elodea canadensis.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
176 JOUKNM, 1)K KOTANiyiiK
ticales ; mais par l'étude des radicelles minces, on voit que non
seulement la zone lacuneuse appartient à la zone interne, mais
que la zone externe, quand elle est très mince, est réduite à 1-2
assises dont les cellules sont opposées aux cellules sous-jacentes ;
son développement est donc le même que celui des assises col-
lenchymateuses du Zosiera.
L'endoderme conserve toujours ses parois minces, très peu
lignifiées, mais plus sombres que celles des autres cellules; son
rôle mécanique doit être faible, comparé surtout à la zone col-
lenchymateuse.
L'écorce possède un appareil sécréteur assez abondant. Des
cellules Irrégulièrement réparties dans la zone coUenchymateuse,
mais plus répandues au voisinage de l'assise subéreuse, renferment
une matière granuleuse, d'un brunjaunàtre ou d'un brun orangé;
quelques-unes d'entre elles ont un contenu plus foncé, plus épais,
et qui paraît plus homogène et adhérent à la paroi cellulaire.
Elles ont la même forme et les mêmes dimensions que leurs voi-
sines, et s'en distinguent seulement par une paroi un peu plus
foncée ; souvent isolées, elles peuvent être cependant contiguës
ou superposées sans qu'il existe de communication directe entre
elles. La zone corticale interne en renferme aussi quelques-unes,
mais en nombre bien moindre ; on peut souvent les reconnaître,
même après avoir dissous la matière sécrétée, parce que la paroi
est légèrement plus épaisse et de forme plutôt ovale qu'arrondie.
L'eau de Javelle jaunit cette matière sécrétée, puis la dissout,
mais un peu plus lentement que le protoplasme ; le perchlorure
de fer exerce sur elle une action à peine sensible, et le chlorure
de zinc iodé lui donne une coloration plus foncée qu'au cyto-
plasme. Certaines couleurs d'aniline, comme la safranine, le vert
d'iode, le bleu de méthylène, etc. , la colorent facilement, et avec
d'autant plus d'intensité qu'elle estplus homogène et plus dense.
Dans le cylindre central, beaucoup plus large que celui des
Zosiera, le péricycle est bien caractérisé (fig, 3) ; les cellules sont
remplies de protoplasme, sauf les tubes criblés à section penta-
gonale que certaines cellules ont séparés par une cloison tan-
gentielle; on rencontre jusqu'à S tubes criblés séparés l'un de
l'autre par 3, 4, 5 cellules pérîcycliques qui sont très courtes en
coupe longitudinale.
Les vaisseaux vrais, à parois ornées d'épaississements ligni-
D,g,tza:Jb.GOOglC
C. Sadvaceau. — Sur la racine <Us plattles aquaUques. 177
fiés, foot complètement défaut ; ils sont remplacés par des sortes
de canaux vasculaires très régulièrement disposés en alternance
avec les faisceaux libériens et situés immédiatement au-dessous
du péricycle. Souvent une seule cellule constitue le canal, ses
parois sont lég-èrement concaves par suite de la légère saillie
des cellules continues; mais parfois le canal est formé par la
réunion de 2,3 cellules dont la paroi de séparation a disparu, et
son contour devient ainsi
très irrégnlier. On trouve
aussi des canaux qui n'ont
pas subi cette évolution tout
entière, ils sont indiqués par
3,3 cellules continues qui ont
perdu leur contenu azoté,
dont les parois périphéri-
ques commencent à devenir
concaves, et dont les parois
mitoyennes, très minces et
ondulées, paraissent en train
deserésorber. '%':.7,.':^riZiS'ù!îZ%^"c"
La moelle forme un mas- ''"'''"^ c»nir;ii [gr. aïo).
sif assez important de cellules dont les parois intimement réunies
sans méats, et même légèrement arrondies aux angles, restent
toujours cellulosiques. Le plus souvent une, plus rarement deux
de ses cellules se transforment en une cellule sécrétrice analogue
à celles de l'écorce.
Le système mécanique de la racine du Phucagrosiis inajor
est donc formé principalement par l'assise subéreuse et une
épaisse zone coUenchymateuse. L'endoderme épaissit à peine
ses cellules. Aussi, les grosses racines conservées dans l'alcool
diminuent de diamètre, deviennent profondément ridées; mais
les coupes reprennent dans l'eau leur diamètre normal.
Les vaisseaux ligneux se retrouvent cependant au point d'in-
sertion des radicelles, comme M. Bornet l'a figuré. On les ren-
contre même à la base des radicelles âgées, où ils forment dans
la racine mère, sur une hauteur qui ne dépasse pas la largeur de
la radicelle et à la base de celle-ci, de petits faisceaux formés
d'articles courts, à ornements spirales non déroulables, ou spiro-
réticulés.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
its journal de botanique
Le Postdom'a Caulini Kœnig, qui végète dans la Méditerra-
née à une plus grande profondeur que le Zosiera et le CytMa-
docea et dont il est par conséquent difficile de se procurer des
échantillons en très bon état, a été l'objet en 1860 d'une étude
attentive et d'un mémoire détaillé de la part de Grenier (i ) . Avant
lui, cette plante n'avait été décrite que d'une façon incomplète et
inexacte ; aussi, 1 une de ses conclusions est que le lecteur de la
Floye de France ne doit guère
tenir compte de la description
qu'il y a donnée de cette
plante, description qu'il avait
empruntée aux Icônes de Reî-
chembach {loc, cit., p. 365). A
ma connaissance, cette plante
n'a pas été étudiée spéciale-
ment depuis cette époque.
Le rhizome rampant et
ligneux est assez gros et cou-
vert par des feuilles distiques,
larges et longues, qui pren-
nent naissance à des nœuds
très rapprochés. Les racines
adventives sortent assez irré-
gulièrement de sa face infé-
rieure; elles sont noires, tor-
tueuses, très ramifiées, ligneu-
ses, et leur ensemble doit
Fig. «. - Bâte île ricins âgée de PosidonU , , , _ ,
CauiinL Région corticale (i;r. iio).— A. Aubik former un systcmc de fixatiou
pillRfc - B Sdcrcnçhymc JoriRine cxodcr- (rès SOlldc : IcS pluS âgéeSqUC
miqut^? — C. Zone externe de paranchyme. — > f & *1
'-'• "'!"'" -^créirice» nont Indiqué» par un j'ai rcDContrées avaieut un
diamètre de 4 millimètres;
mais comme ces plantes, avant d'être rejetées sur le rivage, ont
été arrachées, puis roulées par les vagues, les parties moins
résistantes sont détruites, les racines sont tronquées, et je n'ai
pas pu en étudier le sommet. ^
La racine du /'cj'iifiTm'a C2«/»u'a une structure plus complexe
I. Cb. Grenier. Recherches sur U Posidonia CaiiUnl Kixnig. (BuU. Soc. boL
France, 1860, t. VII.) — Le même volume du Bulletin renferme sur celle plante
des observations de ]. Gay, Germain de Saint-Pierre, Ad. Broagniart et A, Ckl».
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C. SiDvAQBAu. — Si*»- la raeùu des plaaUs aquatiques. 179
que celle des plantes précédentes. L'assise pilifère, formée en
coupe transversale de cellules aplaties et plus larg;e^ que celles
qui sont sous-jacentes,a ses parois épaissies et lignifiées (fig. 4);
et il est remarquable que les poils et les cellules qui les portent
se colorent par le vert d'iode, tandis que le parenchyme cortical
se teinte en rose par le carmin aluné,
L'exoderme unique ou assise subéreuse est remplacé par
une zonede plu-
sieurs couches
de cellules de
sclérenchyme,
étroites, épais-
sies, sansméats,
qui se confon-
dent vers l'inté-
rieur avec une
zone de paren-
chyme à parois
minces et à très
petits méats
triangulaires.
Dans les racines
âgées, la région
sclérifiée com-
prend 6-8 assi- P'S'5. - Fo^idoma Cab/.W. -Cyliiulrscentml de la m#me racine
ses de cellules
et la zone de parenchyme externe a une épaisseur 4-5 fois plus
grande.
Tandis que, dans le Zosiera et le Cymodocea, la zone externe
se terminait brusquement vers l'intérieur, ici ses cellules se
séparent peu à peu, de manière à se continuer avec les rangées
radiales de la zone lacuneuse, qui peut avoir une épaisseur d'une
dizaine de cellules. Il y a également passage insensible à la zone
parenchymateuse interne formée de cellules régulièrement dis-
posées et qui est formée aussi d'une dizaine d'assises. Comme je
l'ai dit, je n'ai pas pu étudier l'origine de ces différentes zones;
mats dans les radicelles étroites on trouve une assise pilifère,
une zone scléreuSede i, 3, 3 rangées de cellules, une zone paren-
chymateuse externe, large, qui constitue à elle seule presque
D,g,tza:Jb.GOOg[e
itto JOURNAL DE BOTANIQUE
toute l'écorce ; la zone lacuneuse fait défaut et la zone interne,'
réduite à 2-3 assises de cellules, passe insensiblement à la zone
externe. Il est probable que la zone scléreuse est une produc-
tion exodermique, et que la zone parenchymateuse externe cor-
respond au coUenchyme du Zostera et du Cymodocea.
De même que dans le Cymodocea aiqjtorea, certaines cellules
de l'écorce renferment un contenu brun, dense et abondant ; elles
sont nombreuses d^ns la zone scléreuse, et aussi dans la zone de
parenchyme externe, où elles ne se distinguent de leurs voisines
que par un contour un peu plus arrondi; elles peuvent être
isolées ou accolées l'une à l'autre, sans communication directe
entre elles, et sont dépourvues de grains d'amidon, tandis que
leurs voisines en renferment. La matière brune se colore par le
chloro-iodure de zinc, la safranine, le vert d'iode, le bleu de mé-
thylène, comme celle du Cymodocea. Ces cellules sécrétrices
sont moins nombreuses dans la zone corticale interne et font
défaut dans le cylindre central.
Les cellules de l'endoderme ont leurs plissements radiaux à
peine marqués ; celles qui sont opposées aux faisceaux libériens
forment de petits arcs protecteurs de sclérenchyme, renforcés
parfois par quelques cellules de l'assise corticale extérieure qui
sont également épaissies et lignifiées {fig. 5). Dans les racines
larges, on peut compter jusqu'à quinze de ces arcs sclérifiés, en
même nombre que les taisceaux libériens. Au centre du cylindre
central, est une large moelle dont les cellules fortement épaissies
et lignifiées n'arrivent pas au contact des faisceaux vasculaires.
Dans les radicelles étroites et jeunes, l'endoderme est modifié
avant la moelle ; cependant sa lignification se fait de bonne heure.
Entre cette masse sclérifiée et l'endoderme est une masse coii-
jonctive cellulosique, dans laquelle sont situés les faisceaux libé-
riens et ligneux. Ceux-ci constituent de petits massifs de 2-5
vaisseaux étroits, spirales et principalement réticulés, qui alter-
nent régulièrement avec les faisceaux libériens situés dans le pé-
ricycle, et formés chacun d'un seul tube criblé, souvent moins
apparent que dans les plantes précédentes. Le péricycle, formé
aussi d'éléments moins bien caractérisés, ne produit point avec
l'endoderme de cadres libériens épaissis comme ceux des Pota-
mogeton.
En résumé, l'anatomie de ces plantes diffère profondément,
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Hartot. — Usie des Algues recueillies a l'île Miguelon. i8i
et si l'on peut invoquer l'influence du milieu aquatique pour expli-
quer l'absence d'éléments lignifiés dans la racine du Zosteratx.àM
Cyntodoceà, il faut remarquer que le Posidotu'a Cauh'ni, qui est
plus profondément submergé, possède au contraire un système
ligneux conducteur très net et un système mécanique sclérîfié
très important, qui rend Içs racines très dures et doit leur donner
une grande solidité de fixation. Les racines des plantes submer-
gées qui croissent dans l'eau douce ou dans la mer ne se com-
portent donc pas d'une façon identique au point de vue de leur
appareil de soutien. Quelques-unes peuvent posséder un sté-
réorae puissant composé de cellules de sclérenchyme nombreuses
et fortement épaissies {Posid. Caulini, Pot. plantagzneus , Pot.
polygonifolius , Pot. natans...), d'autres épaississent leurs parois
Sans les lignifier {Zost, marina, Zost. nana, Cyjnodocea seqiio-
rea...) et leur système mécanique est un véritable collenchyme,
d'autres enfin sont dépourvues de tout épaississement {Naj.
ntajor, N. rainor...). La méthode de « l'anatomie comparative »
a montré que des racines aériennes, quand elles deviennent sou-
terraines, ou que des racines souterraines, quand elles vivent
jdans l'eau, perdent en partie ou en totalité la propriété d'épaissir
et surtout de lignifier leurs cellules; mais cette conclusion de
l'expérience ti«nt peut-être, dans certains cas, à une sorte d'état
maladif des racines, qui est le résultat de leur existence dans un
milieu diflférent de celui pour lequel elles sont adaptées, et si
elle est vraie pour les plantes dont on fait varier le milieu, elle
ne peut s'appliquer à toutes les plantes normalement submer-
gées, puisque quelques-unes d'entre elles possèdent au contraire
un système sclérîfié très puissant.
LISTE DES AI.GUES RECUEILLIES A L'ILE MIQUELON
PAR M, LE DOCTEUR DELAMARE
(Suife.)
Par M. P. HARIOT
14. Laminaria flexicaulis Le Jolis, Examen des espèces con-
fondues sous le nom de hAVûiaa,Û3, digitata, p. 57.
Dans l'anse à Trois Pics, janvier-mars 1882 (n" 37, 38, 51),
15. L. caperata de la Pylaie, Ann. se. nal., I, 4, p. 180, t-9, c.
(1825).
D,B,i..ab,Google
iSa JOURNAL DE BOTANIQUE
L, Ijimourouxii Bory mss in herb. Mus, Par,
Ile Miquelon, janvier-mars (n" 49).
16. L. longiorurîs de la Pylaie, Ann. se. nal. I, 4, p. 177, t. 9, «
et A (1825).
L. Opkiura Bory in herb. Mus. Par.
Trouvé flottant au bout du Cap Miquelon, 1+ juillet i88a (n" 129).
La fronde peut être atténuée à la base (V. caneala de la Pylaie), cor-
dée ou très élargie [V.^/iii'/ïdJï'j de la Pyl.).
Le Laminaria longicruris est placé par M. Le Jolis dans la sectdoQ
« Saccharine • caractisée par « canaUs in sttpite nulli^ sub epidermide
autem frondis numerosi, parvi ». Pour Areschoug, au contraire, la
même plante est caractérisée par t truncus imfijna parte in seclione
iransversali orbem lacunaruia in i/iteriore cortice ostendens • . Mais il
ajoute que les lacunes ne sont pas iaciles à observer et qu'elles se
trouvent surtout vers l'extrême base dans la région moyenne de
l'écorce. Elles sont beaucoup plus rares clans les autres parties du stipe
qui sont creuses et seulement dans la région interne. (C/r, Areschoug.
Observaliones phycologiae^ III, p. 8). Je n'ai pu rencontrer ces lacunes
dans les spécimens de Terre-Neuve et de Miquelon, qu'il m'a été per-
mis d'examiner.
17. Laminaria (Hafgygia) Cloustoni (Edmonston) Le Jolis, /uc.
cit., p. 56.
Hafgygia Cloustoni Areschoug, loc. cit., IV, p. i.
Laminaria platyateris de la Pylaie, Flore de Terre-Neuve, p, 52.
Farlow, Marine Algee 0/ Neui England, p. 94,
Dans l'anse à Trois Pics, 19 janvier 1883 {n* 50).
Le Laminaria C/ous/oui appartlem au groupe des Dendroidae de
M, Le Jolis et aux Hafgygia de Kûlzing. Le gem^e Hafgygia a été
créé dans le Pkycologia generalis pour une Laminaire qui présente des
canaux muciféres dans le stipe ; l'analyse donnée est excellente, maïs
l'auteur lui-mf-mc y a réuni des formes du L. digitaia qui ne renferment
pas de lacunes à mucilage. {Cfr. Kûtzing, Pkycologia generalis, p.
346, t. 30-31 (18+3).
Sous le nom de L.' plalymeris, qui paraît n'être qu'une forme à
fronde très élargie à la base, de la Pylaie a certainement eu cette plante
en vue, ainsi qu'en témoigne un échantillon authentique conservé dans
l'herbier du Muséum.
18. Saooorhîza dermatodea (de la Pylaie) Farlow, loc. cit.,
P-95-
Laminaria dermatodea de la Pylaie, Ann. se. nal., I, 4, p. 180,
t.9,;'. 1825.
D,g,tza:Jb.GOOglC
Lkci^bc du Sabloh. — Note sur Us suçoirs des plantes parasites. 1S3
Plante bien caractérisée par les cryptes dont la fronde est parse-
mée ; elle est très variable de consistance, tantôt molle etmince, tantôt
ayant la dureté et l'épaisseur du cuir. Les formes à frondes étroites
répondent au L. lorea (Bory) ; d'autres sont profondément bifides et se
rapprochent de la variété himanlopkcrra de de la Pylaie. Malgré cela
il est absolument impossible de les séparer du type.
Dans l'anse à Trois-Pics, janvier-mai 1883 {a" 39 et 46); anse du
Gros Gabion, à mer très basse, plus profondément que les Fucus,
17 juin 1882(0" 155);
19- Agarum Tumerî Postels et Ruprecht, Illustr. Alg., t. 23.
Laminaria Agarum et Boryide la Pylaie, Flora de Terre-Neieiit.
Rejeté par la mer en toute saison, surtout en automne et en hiver,
avril 1882 (n° 48) ; sur une ligne de pèche au large du Cap Blanc, par
30 brasses de fond, 17 juin 1883 {n" 154). ■
XJ Agarum ne se trouve en place que profondément .
{A suivre.)
NOTE SUR LES SUÇOIRS DES PLANTES PARASITES
Nous avons reçu de M. Leclerc du Sablon la lettre suivante que noua
nous empressons de publier.
Monsieur le Directeur,
Le dernier numéro du Journal de Batam'^ne renferme un
article de M. Granel sur les plantes parasites, article dont les
conclusions dîâèrent en certains points des résultats que j'ai
publiés en 1887. Voici quelle me paraît être la cause de cette
divergence, du moins en ce qui concerne les Rhioanthées. Les
suçoirs commencent à se former dans les parties très jeunes des
raûnes, près du sommet végétatif, et si les conditions sont fa-
vorables le développement est très rapide; dans ce cas, où le
suçoir arrive à son complet développement, il me paraît certain,
d'après mes préparations, que c'est l'assise pilifère elle-même
qui s'enfonce dans la plante nourricière et non une assise sous-
jacente comme le veut M, Granel.
Mais il y a dans l'étude du développement une cause d'er-
reur : lorsqu'un suçoir a commencé à se former dans une très
jeune racine, il peut se faire que les conditions ne soient pas
&vorables à un développement ultérieur. Alors le renflement qui
s'est formé sur la racine constitue comme une sorte de tubercule
D,g,tza:Jb.GOOg[e
rt4 JOURNAL DE BOTANIQUE
qui ne donnera jamaJs un suçoir fonctionnant comme tel et qu'il
ne faut pas confondre avec un très jeune suçoir. J'ai d'ailleurs
signalé cette confusion possible à propos de Santalacées : « Sur
des racines déjà âgées on trouverait bien des suçoirs à différents
états de développement ; mais ce sont là des suçoirs avortés qui,
ayant commencé à se former sur une racine très jeune, ne se sont
pas trouvés dans des conditions favorables à leur croissance.
L'arrêt du développement a été alors suivi de certaines modifi-
cations dans les tissus, qui pourraient donner des idées fausses
sur la vraiemarche du développement. » La plus importante de
ces modifications est l'exfoliation de l'assise pîlifère qui, comme
sur les autres points de la racine, disparait après avoir fonctionné
pendant un certain temps.
Si donc on considère ces tubercules plus ou moins volumi-
neux comme des suçoirs aux divers stades de leur développe-
ment, on croira que l'assise pilîfère est exfoliée et ne joue pas le
rôle que je lui ai attribué. Telle est, je crois, l'origine de l'opi-
nion de M. Granel. La description que cet auteur a donnée est
exacte, comme j'ai pu le vérifier moi-même, mais elle ne s'ap-
plique pas à des suçoirs en voie de formation. M. Granel a étu-
dié, non le développement des suçoirs, mais les formes défini-
tives que présentent, dans des racines relativement âgées, des
suçoirs avortés plus ou moins tôt dans leur croissance.
Leclerc du Sablon.
CHRONIQ^UE
M. BuBBAU, professeur de Botanique au Muséum d'Histoire nalurellc, fera sa
prochaine herborisation le 36 mai 18S9, à Mantes. Rendez-vous à la g:are Saint-
Laïare, à 8 heures.
Pour profiter de la rËducllon de 50 0/0 accordée par le chemin de fer, il est
indispensable de verser le montaot de la demi-place au Laboratoire de Botanique
(galerie des Herbiers), au plus tard le vendredi 14 mai, à 4 heures.
On sait que pendant la durée de l'exposition universelle les terrains du Tro-
cadéro sont réservés à l'horticulture. Une série de concours répartis à onze
époque
s différentes doivent y être 0
uverts.
Le premier a
coïncidé ave
z rinau£U-
ration de l'exposition. Le prochain
ura lie
u du .4 au =9
mai, les autr
es du 7 au
IX juin
du II au 37 juin, du iz au
7 juin
t, du 3 au 7
août, du 16 a
u 21 août.
du 6 a
II septembre, du 10 au 35
septembre, du 4 au
9 octobre e
du iSan
iS octobre.
UGér^t
,• Louis MoiioT.
D,B,i..ab,GoOglc
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur : M. Louis MOROT
SUR UN NOUVEAU GENRE D'UREDINEES
Par M. G. LAOERHEIU
H y aquelque temps, je reçus de M. Rostrup, de Copenhague,
une Urédinée très remarquable, sous le nom de Puccïnia tnar-
ticulata Berkeley et Curtis. Les échantillons en avaient été
récoltés, le 15 août 1887, sur XElyvtus arenarius en Seeland
(Danemarck). En étudiant dans le Sylloge Uredtneamm. de
M. de Toni, les diagnoses des espèces de Puccinies qui vivent
sur VElymus^ il ne me parut pas impossible de rapporter la
plante que j'avais entre les mains au Puccima Elymi Westen-
dorp. Ne possédant pas le travail de Westendorp, je m'adressai
à mon conirère, M. de Wildeman, qui eut la bonté de m'envoyer
une copie de la description de cette espèce, en même temps
qu'un fragment de l'exemplaire original, emprunté à l'herbier
de Westendorp.
Le premier examen confirma mes présomptions. Le Pucctm'a
Elymi est une espèce très particulière, et que Westendorp a
bien mal décrite ; c'est pour cette raison, sans doute, qu'elle
est demeurée inaperçue jusqu'ici, et qu'elle a été déente à nou-
veau par Berkeley et Curtis sous le nom de P. tnaritculata.
J'espère que la description exacte que je m'efforce d'en donner
attirera sur elle l'attention des mycologues.
Voici d'abord la description donnée par Westendorp (i),
< Uredo Elymi nov. sp., Herb. crypt. Belg. n° 39 !
Groupes rougeâtres, devenant jaunes par l'âge, allongés,
elliptiques, recouverts en partie par les débris de l'épiderme qui
se rompt longitudinalement. Sporidies globuleuses ou ovoïdes,
sessiles ou courtement pédicellées. — Cet Vredo se développe
sur les parties latérales des nervures saillantes de la face infé-
I. Notice sut quelques cryplc^ames Inédites ou nouvelles pour la flore belg«
{BtUl.de PAcad. roy. de Bêlgigut, XVUI, n" 7 et 10).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
06 JOURNAL DE BOTANIQUE
rieure des feuilles de VS^ymtts arenartus^ aux euviroos d*Os-
tende (Landzweert).
Puccmia Elymïaov. sp,, Herb, crypt. Belg. n" 39 1
Groupes brunâtres devenant presque noirs, allongés, aplatis,
tachant l'épiderme en noir grisâtre et restant presque toujours
recouverts par lui, quoiqu'il se déchire au centre des pustules
et longitudinalement. Pédicelle court, gros et transparent, sup-
portant des sporidies fusiformes, biloculaires. Cette Urédinée
croît sur la iace supérieure des feuilles de VElyntus aretiarius,
d^s les dunes d'Ostende (Landzweert). »
Les échantillons originaux que j'ai eu l'occasion d'étudier ont
été récoltés, en effet, aux environs d'Ostende, par Westendorp
et Landzweert. Voici le résultat de mes observations sur ces
échantillons types .
Les colonies d'Urédos sont isolées ou disposées en files à la
face si^érieure de la feuille. Elles ont une forme allongée, et
demeurent environnées par l'épiderme déchiré. Les Urédospores
sont ovoïdes, longues de 24 3 36 /< sur 18-27 f* de largeur ; leur
membrane est jaunâtre, échinée, pourvue de 8 pores germi-
natifs (i) ; je n'ai pu retrouver quelle avait pu être la coloration
du contenu. Il n'y a pas de paraphyses. Les téleutospores appa-
raissent à la face inférieure delà feuille sous forme de pulvinules
allongés, atteignant plusieurs centimètres de longueur, souvent
confluents, de couleur grise; ils sont recouverts par l'épiderme
de la feuille ; si l'on enlève l'épiderme, on trouve au-dessous de
lui une couche noire de téleutospores. Les téleutospores sont
un peu claviformes, fusiformes ou cunéiformes, ordùtairemeiti
îricellulaires^ plus rarement seulement bicellulaires , leur men-
brane est lisse, brunâtre, épaissie au sommet de la spore où elle
est aussi plus fortement colorée qu'ailleurs ; les spores sont à
peine étranglées au niveau des cloisons de séparation ou même
ne le sont pas du tout ; elles sont habituellement tronquées ou
arrondies au sommet, atténuées à la base en un pédicelle gros et
court, de couleur brune.
Leur longueur atteint de 54 à 90 ,"; elles sont larges de 12 à
i8 |i. Autour des groupes de téleutospores on voit un feutrage
d'hyphes allongés, à parois épaisses, étroitement serrés et de
I. Lespores apparaissent tris nettement lorsqu'on les traite par l'acide lactiqne.
(Voir Revue mycolagique, iSSg, n" 43, p. 95.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
G. Lagbbheih. — Sm-tm nouveau genre d'Urédinées. 187
couleur brune, comme c'est le cas pour le Pucctm'a Asperifoltt
(P-ersooo) Wettstein {P. rubigo-vera Winter).
La description que nous venons de donner s'écarte de la dia-
gnose originale de Westendorp, sur un point important. Cet
auteur dît, en effet : < pédiceUe court, gros et transparent, sup-
portant des sporidies fusiformes, biloculaires. Or, l'examen des
échantillons origi-
naux montrent que
le pédiceUe est
court, mais coloré
en brun, et que les
spores sont presque
toujours tricellulai-
res. Westendorp a,
sans doute, pris la
cellule ioférieure de
U spore pourlepé- '*»*»«'»
dioelle et n'a pas re- ^''"'''''■' ^'™'-
marqué le vrai pédicelle (fig. i-8.)-
L'observation des échantillons récoltés par M. Rostrup m'a
fourni les mêmes résultats avec cette différence que les spores
s'y sont trouvées presque toujours tri ou quadricellulaîres(âg.8),
au point qu'il m'a fallu beaucoup de recherches pour en observer
une qui fût bicellulaîre. J'ai rencontré une ou deux fois des
^>ores ramifiées, qui présentaient quelque ressemblance avec
les spores de Chrysomyxa,
On attribue aujourd'hui, dans la systématique des Urédïnées,
beaucoup d'importance au nombre des cellules qui constituent
les téleutospores ; le genre Uromyces ne se distingue du genre
PtKcima que par ses téleutospores unicellulaires, tandis que
celle des Puccinta sont bicellulaires. On ne peut donc pas rap-
porter à ce dernier genre une ■ Puccînie n dont les téleutospores
sont tri-quadricellulaires ; elles doivent nécessairement consti-
tuer un autre genre. Je propose de lui donner le nom de Ros-
trufta; 'y& suis heureux de cette occasion de rendreun hommage
aux mérites du savant mycologue danois, M. E. Rostrup, qui a
retrouvé cette remarquable Urédinée. On pourrait, à première
vue, <7oire qu'il «eiait préférable de rapporter le P*tcciiua
£/)*««' Westendorp au gem^ Phragmidium ; mats je ferai re-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
(88 lOURNAL DE BOTAWQUE
marquer que toutes les espèces de Pkragfntdium ont été obser-
vées jusqu'ici sur les Rosacées, à l'exclusion de toute autreplante.
D'ailleurs, le Rostrupia Elynu a une grande ressemblance avec
certaines espèces de Puccinies des Graminées, avec le P. Aspe-
rifolii Persoon (Wettsteîn) par exemple. C'est probablement
une forme hétéroïque, comme presque toutes les Urédinées des
Graminées, et sans doute la forme œcidienne se produit siu: une
plante des dunes ou des bords de la mer. La grande ressemblance
qui existe entre ses urédospores et ses téleutospores avec celles
des Urontyces et des Puccinia rend très vraisemblable que son
.^cidiunt, encore inconnu, ressemble beaucoup à la forme aeci-
dienne de ces deux genres. On sait que ï.£cztù'unt des Uro-
myces et des Puccinies est entouré d'un pseudo-péridium et
qu'on n'y observe pas de paraphyses, contrairement à ce qu'on
voit chez les Phragmidiufn.
Le Puccima triariiculata Berkeley et Curtis est la même
plante que le Puccima Blym.i de Westendorp ; je dois à l'obli-
geance de M. Farlow d'avoir pu étudier des exemplaires authen-
tiques de la plante américaine, ce qui m'a permis d'établir son
identité avec notre Rostrupia; le nom spécifique donné par
Westendorp étant le plus ancien, il doit être conservé. — Il est
possible aussi que le Puccinia tomipara Trelease soit un Ros-
trupia, mais je n'ai pu, malheureusement, en étudier d'échan-
tillons originaux.
ROSTRUPIA nov. geaus Uredinearum.
Sori uredosporiferi explanatinredosporis apice pedicelll solitariis;
son teleulosporiferi ezplanati; telemospor^ simplices, 2 — pluries
scptatœ (rarissime imiseptatœ), quoque loculo porum siaguîum germi-
natlonis gerente. .^cidia adhuc ignota, vercsimilUer (ut in generibus
Uromyces et Puccinia) pseudoperidio instructa et paraphysibus desti-
tuU.
t. R. Elymi.
Puccinia Elymi Westendorp, Notice sur quelques cryptogames
inédites ou nouvelles pour lajlore belge (Bull, de l'Acad. roy. de Bel-
gique, XVIII, n" 7 et lo).
Puccinia triariiculata Berkeley et Curtis, Characters of new
Pungi, collecied in the Nortk Pacific Exploring Expédition by
Charles Wright, n* 130 (Proceed. of the American Acad. of Arts and
Se. i862);DeTom, Syllôge Uredinearum et Ustilaginearum, p. 732,
D,g,tza:Jb.GOOglC
A. G. Gakcin. — Sur U pigment de /"Euglena sanguinea Ehrhg. 189
Padova i838; Rosirup, Mykohgiske MeddeUlser, p, 2 (Meddelelser
fra den botan. Foren. 1888), Kjôbenhavo, 1888.
R. sorisuredosporiferisio paginasuperiorefoliorum solitariis vel in
slriis disposilis, sœpe confluentibus, paraphysibus destitutis. Uredos-
poris ovatis, membrana pallîde fusca, echinulata et porîs 8 prasditis.
Sons teleutosporarum in pagina inferiore foliomm, griseis, epider-
mide tectis, Teleutosporis plerumque 2-3 septatis, fusiformîbus,
clavatts vel cuneatis, ad septa non vel panim constrictis, apice obtusa,
adbasim attcnualià, episporio levi, brunnco ad apicem incrassato et
obscuriore, pedicello brevissimo, bninneo perslstente, pseudoperidio
hypharum fuscarum, arcte conjunctanim drcumdatîs. Species verosî-
militer heteroica.
Long, uredosp. 24-36 [».; lat. uredosp. 18-271*; long, teleutosp.
$4-90 |j-; lat. teleutosp. \2-\%f..
Hab. in foliis Etymi arenarim ad Ostende in Belglo (Westendorp
et Landzweert), ad Vemraetofte in insnla Sjaelland Daniae (Rostrup) ;
in foliis Elymi mollis in fretu Behring Americae borealis (Wright).
3. B. tomipara.
Puccinia tomipara Trelease, Preliminary lisl of ike Parasitic
Pungiof Wiscotisin, p. 23 (Trans. of the Wisconsin Acad. of Se.,
Arts and Lett., vol. Yl, Madison 1S84); De Toni, /. c.,p. 656.
c Soris uredosporîferis parvis, rotundatis vel leniter elongatis, epi-
phyllis ; uredosporis ut plurimum globosis, subinde mguloso-verrucu-
losis, 32-26]i. diam., pallide flavis; soris teleutosporiferîs compactis,
atris, diu epîdennîde tectis, rotundatis vel elongatulis, plerumque cire.
2mm. diam.; teleutosporis îrrcgulariter oblongis, sessilibus, vertice
haod incrassatis, .35 — 43^=13 — 22,2 — 6— locularibus, sœpe tomiparis.
episporio tenui, pallide castaneo-brunneis.
Hab. in foIiis5^ru«( vcrosimUiler ciliati in America boreali . •
SUR LE PIGMENT DE VEUGLENA SANGUINEA EHRBG.
Par H. A. 0. GARCIN
En 1881 (1), M. Rostafinski publiait une étude sur la ma-
tière rouge qui imprègne certains végétaux ; Heentatococcus ,
Chîamydomonas , Treniepohlia , anthéridies des Characées, œufs
des Bulbock^te, etc. Cette substance, qu'il isola et qu'il nomma
chiororufine, présentait la propriété de bleuir par l'acide sulfu-
■ . Vihtr dt» rothe» Farbstoff eim'gtr Cklorophyceen, etc. 80t. Zeit., Mai iSSi
p. 461. *
D,g,tza:Jb.GOOg[e
190 JOURNAL DB BOTANIQUE
rique. Cette propriété, découverte par de Baiy (i), rapprochait
la chlororuline de la ckrysoqutnone précédemment étudiée par
Liebermann (2). Cette analog-ie n'échappa point àM.Rostafînski
qui se procura de la chrysoquinone et fit comparativement l'ana*
lyse spectrale des deux substances.
Avec la chrysoquinone, on observe près de A une bande
obscure et l'absorption totale commence à peu de distance de la
raieD.
La substance rouge de M. Rostafinski possède, d'après lui, les
caractères spectraux typiques de la chrysoquinone, et en plus,
fait capital, entre B et C la bande caractéristique de la chloro-
phylle. L'éminent botaniste trouve dans ce fait la légitimation
de son appellation de cklororufine, et il est porté à croire que
cette matière provient de la réduction de la chlorophylle.
Ayant eu à ma disposition une grande quantité d'Euglena
sanguinea Ehrbg. , je voulus entreprendre l'étude du pigment
couleur de sang qui donne à ce végétal sa teinte caractéristique,
pigment qui n'a pas été étudié faute d'une quantité suffisante de
matériaux.
Ce curieux Mastigophore (3), tantôt considéré comme une
espèce distincte (Ehrenberg), tantôt comme une forme del'^^.
viridis (Stein, Savelle Kent), s'était plusieurs fois déjà déve-
loppé en grande abondance au Jardin botanique de la ville de
Lyon, dans un tonneau contenant des Potamogeton. L'an der-
nier, au mois d'octobre, je le trouvai mélangé en proportion à
peu près égale avec la forme verte, mais au moment où je vou-
lus les étudier, ces Euglènes disparurent tout à coup à la suite
d'une forte pluie. Dernièrement et dans le même tonneau, ils
apparurent de nouveau et en quantité bien plus considérable ; de
plus, malgré de longues recherches, il me fut impossible de
découvrir parmi les innombrables Euglènes rouges un seul in-
dividu vert. Ces végétaux formaient à la surface de l'eau une
pellicule ocracée continue.
Vu à un fort ;;rossissement, XE. sanguinea montre à la péri-
phérie de son protoptasma une infinité de très petits corpuscules
t. Berichte der oaturf. Ges. 2a Freibur{r, 1856.
3. Annalea der Cbemie u. Pharmacie. 1871. S. 399.
3, G. Klebs. OrgattisaHon emiger FiageUaUngruppeit, etc. Uutersocb. a. d.
boUnisdi. Institut, zu Tûbingen von D' Pfeffer.
D,g,tza:Jb.GOOgle
A.G.Gabcim. — S^r U pigment de l'E,us\eaA sanguines JS*/^^. igi
rouge-orangé foncé, que l'on met facilement en liberté en faisant
éclater le végétal par une pression sur la lamelle. Ces gcanula-
tions, au contact du liquide ambiant, se montrent animées d'un.
vif mouvement brownien. Il est facile de constater que ce pig-
ment est complètement insoluble dans l'eau ; il n'est pas plus
soluble dans l'alcool froid. Le corps de l'Euglène contient en
oatre des grains de parataylon assez gros et discoïdes ainsi que
des grains de chlorophylle aussi nombreux que dans la forme
verte et ne paraissant nullement en dégénérescence. L'Algue se
■""t^^plff- fréquemiaenc par libre scissiparité ; la division binaire
daas un kyste ne s'est montrée que fort rarement.
IPour extEaîre la matière rouge, je mis mes Euglènes dans un
mortier de verre, dont ils gagnèrent bientôt le fond (i); je dé-
cantai alors le liquide, ce qui peut se faire à peu près complète-
ment en raison de l'adhérence de l'Algue aux parois du vase. Je
traitai le dépôt rougeâtre par de l'alcool froid à 90" en ayant
soin de le triturer avec un pilon afin de faire éclater la membrane
d'enveloppe des Euglènes et de faciliter ainsi l'action de l'alcool.
Pour enlever toute la chlorophylle, je laissai macérer un jour
à l'obscurité et, jetant le tout sur un filtre, je fis subir au réàdu
un grand nombre de lixîvîatîons.
La teinture ainsi obtenue était d'un vert jaunâtre et s'altérait
facilement à la lumière ; t'analyse spectrale montra qu'elle pré-
sentait le spectre ordinaire d'une teinture alcoolique de feuilles,
c'est-à-dire celui de la chlorophylle et de la xanthophylle super-
posées (2).
Je repris alors par le chloroforme le résidu laissé sur le filtre
et j'obtins une liqueur d'une belle teinte rouge orangé, qui, con-
centrée par évaporation à l'air libre et soumise au spectroscope
(fig. i), ne laisse rien voir d'anormal avant 600 (3) ; l'absorption
commence à être sensible à 580; elle s'accentue assez rapide -
ment, se montre déjà assez forte à 500 et devient totale vers
480. Ni vers A, ni entre B et C, ainsi que nous l'avons déjà dit,
on n'aperçoit rien d'anormal.
t. Dans UD récipient opaque, Us restent toujours à U sur&ce et rendent ainsi
la décantation impossible.
3. Nos analyses spectrales ont été faites arec le concoon de H. RJgollot, chef
des travaux de physique à la Faculté des Sciences de Lyon.
3. Les cbiSres placés au-dessous des spectres indiquent les longueurs d'ondes.
Ccûe notatloD a l'avantage d'être absolue, tandis que l'échelle du spectroscope
CM variable pour chaque ina
D,g,tza:Jb.GOOg[e
194 lOURKAI. OB BOTANIQUE
leur plus sombre, sur les granulations rouges qui l'aToisioent.
De cette étude il résulte donc :
1° Que XEttglena sanguinea possède un pigment rouge-
orangé, constitué par des granulations extrêmement ténues, in-
solubles dans l'eau et l'alcool firoid, soluble dans le chloroforme
et l'acide azotique concentré, et bleuissant sous l'action de l'acide
sulfurîque ;
s" Que la niâne n'est point analogue à la chrysoquînone;
3° Que la matière colorante du point oculiforme n'est point
de la rufine.
Si VEuglena sanguinea n'est qu'une forme physiologique on
pathologique de VE. viridis, il nous semble possible de décou-
vrir les circonstances qui président à la formation du pigment
rouge et d'en provoquer expérimentalement soit la disparition,
soit la réapparition. C'est cette étude que nous poursuivons eo
ce moment et que nous espérons mener à bonne an, grâce à la
grande quantité de matériaux que nous possédons.
LISTE DES AI-GUES RECUEILLIES A L'ILE MIQUELON
PAR M. LE DOCTEUR DELAMARE
(Fin.)
Par M. P. HARIOT
20. Orgyia pinnata Rostaânski, in herb. Mus. Par.
Alaria escuUnia Greville, Alg. Brii., p. 25, t. IV,
Dans l'anse à Trois-Pics, où elle ne découvre qu'à mer très basse,
15 février 1882, 31 mai 1883 (n" 39 «47),
Plante très variable pour laquelle de la Pylaie à créé plusieurs es-
pèces suivant que les dimensions de la fronde et des pinuules sont plus
ou moins larges. (L. linearis, Pylaii, megalopleris^ musafolia, etc.)
M. G. Agardh, s'est efforcé de caractériser ces diverses formes par des
desdipdous munitieuses, tout en ayant soin de feire remarquer que
« tegT'e^ nisi invicem Juxtapositm et comparata deierminaniur » {^fr.
J. G. Agardh, Bidrag till Kaennedomen ofGroenlands Laminariêer
oeh Fucaeeer, p. 33 et seq.).
21. Ascophyllnm uodosam (L.) Le Jolis, Algues marines de
Cherbourg, n" loi.
Grande anse, pointe de Miqnelon, décembre 1881 (n" 13), pointe
an Cheval, bords de la rade, pointe aux Soldats, janvier-mars 1883
(■>• ■♦)•
D,B,i..ab,GoOglc
p. Habiot. — Liste des Aiguës recutUlUs h l'île Miquebm, 195
33. Fnous eTanesceofi C. Agardh, Species, p. 92.
Très commoD dans toutes les parties de la câte où. eziateat des
rochers, janvier 1883 {n" i et 2) ; à la pointe, février 1882 (a" 5 et 6) ;
Grande anse, janvier 1882 (n" 7 et iS).
33. F. TesiculosusL., Species plantarum, II, p. 1626.
Paitout où il y a des rochers, janvier-mars 1S82 (n" 11 et 12); à la
pointe (n" 3 et 4).
Certains échantillons se rapportent assez exactement à la forme
distinguée par de la Pylaie sous le nom de Magalopkysus (Flore de
Terre-Neuve, p. 76 et in herb. Mus. Par.).
24. F. Fuecide la Pylaie, Flore de Terre-Neuve, p. 87.
Ue Miquelon {n" 8).
Le Fucus Fueci, considéré par M. J. Agardh comme une simple
variété du précédent, pourrait peut-être, de même que le -P. miclonen-
sis, être rapproché du F. evanescens.
25. F. fllifonnis Gmelin, Hisioria Fucorum, ub. 1, A, f, i.
A la pointe au Cheval et à l'anse à Trois-Pics, janvier-mars 1882
Espèce moins commune que les précédentes.
26, F. edentatus de la Pylaie, Flore de Terre-Neuve, p. 84,
Pointe au Cheval, janvier 1882 (n"9, 15, 16, 17, 18).
Se rencontre partout eu toutes saisons.
FLOBIDK«
27. Porphyra.
Sur Rhodomela fusca, partie sud de la rade de Miquelon, mars-mai
1882 {n" 34, 35, 36).
28. Ptilota plumosa (L.) J. Agardh, Spedes Algarum, 2, p. 95.
Rade de Miquelon. Aborde à la côte et semble habiter à de grandes
profondeurs, avec VAgarum à la griffe duquel il est souvent fixé (n" 24).
39. Ceramium rubrnm C. Agardh, DisposiHo Algaram Suecùs,
p. 17.
Dans l'anse à Trois-Pics, 25 juillet 1883 (n° 108) ; sur le stipe du
L,am. longtcruris, 4 août 1882 (n° no) ; sur Âscophyllumi;^ 14).
30. HalosacoionramwitaceaiD {L.)J. Agardh, L^tecf«f.iJ^f»r«M,
2. P- 358-
Anse à Trois-Pics, pointe au Cheval, anse de Beilivauz, férrier-
mai 1882 (n<* 41, 43); pointe au sud de la rade, 17 mai 1882 (n* 43).
31. Chondrus crispas Lyngbye, Tentaman hydniph, dtmictB,
p. iS.t-S-
Anse k Trois-Pics, mélangé au Gigafiina matnilhsa (n<* 45).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ig6 ... - JOURNAL DE BOTAMIQUE
32. Gigartina mamiUosa {Good. et Woodw.) J. Agardh, Âlgw
tnoris Medii., p, 104.
Anse â Trois-Pics, avec le précédent (a" 45).
33. Almfeltia plicata Fries, Flora scanica, p. 10.
Rade de Miquelon, février 1882 (n" 26, 391).
34. Rhodymenîa palmata GrevîUe, Alg» àrHarmicœ, p. 93.
Rochers qui longent le banc de galets du Chapeau, 30 mars 1883
(n''33); fixé sur les stipesduia»». /£)«^'cr«rti, 4août 1882 (q*iii);
sur roc dans l'anse du Gros-Gabion, 17 juin 1882 (n" 153).
Employé comme vermifuge par les Anglais de Teire-Neuve.
35. Corallina ofBcinalîs L., Fauna Suecim (n" 2234).
Sina loco (n" 44).
36. Rhodomsla subfusoa (Woodward) C. Agard, Sptcies^ 1,
p. 378.
Rade de MlquelOD, partie sud, mars-mai 1882 (a" 34, 35, 36); grand
étang d'eau saumàtre ne communiquant plus avec la mer depuis tm
mois, 18 juillet 1882 (n* 105).
ÉNUMÉRATION
DM
PLANTES DU HAUT-ORÉNOQUE
Rtaoltées par HH. J. Chaffonjon et A. Gaillard
(SniU.)
Par M. P. MAURT
CYPÉRACÉES
CYPERUS
c. amabiliB Vahl, Enum. PL, II, p. 318. — C. aureus H. B. K.,
/.«., P-205; Bôckeler, in Linnaa, XXXV, p. 494; — C.\auran-
iiacus H. B. K., /. c, p. 205.
Savane sèche. Las Bonitas, J. Cbaff., n. 391; Atures, Août,
A. Gaill., a. 140.
C. elegana Lin., Sp. PI., p. 68; BOckder, /.c, XXXVI, p. 533.
— C. toluccensis H. B. K., /. c, p. 206.
Savane humide. Las Bonitas, J. Cbaff., n. 292; Atures, Août,
A, Gûll., n. 142.
"Vas., trmradiata, involucri phyllis 5 lads, cuspidatis; umbells radiis
abbreviatis, interioribus sessilibus; spiculis sessilibus ; caryopsi ellipsoidea.
Haut-Orénoque, J. Chaff., n. 512.
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Maort. — Enumeration des flatiies du Hatit-OréHOÇue. tgfj-
C. Hsspan Lin., Spec. PI., p. 66; Kunth, Enum. PI., Il; p. 34.;-
Bôckeier, /. c, XXXV, p, 574. — C. nudus H. B. K., /. c, p, 203.
Dans l'eau, ruisseau de la Hariquita, J. ChafF., n.' 63. >
C. sphaoelatus Rottb., GrM«.,p. 36; Bôckeler, /. c, XXXVI,
p. 393.
Savane d'Atures, Août, A. Gaill., n. 143.
C.flavuaBcklr., /. c, XXXVI, p. 384. — Mariscus fiavus Vahl,
/. *^., P- 377; — ^- cofifertus a. B. K., /. c, p, 213.
VuLGO : Corosiilo.
Savane d'Atures, Juillet, A. Gaill., n. 86.
KYLLINGIA
K. odorata Vahl, /. c, II, p. 382; H. B. K., Le, p. 211;
Bôckeler, /. <;., XXXV, p. 410.
Savaoe humide de riIePannan,J.Cliaff,, n. 293; Savane d'Atures,
Août, A. Gaill., n. 141,
FIMBRISTYLIS
F. oapillariB A. Gray, Man. Bot. Northern U. S., cd. 5, p. 567.
— Seirpus capiiiaris h.. Mont., p. 321 ; — Isolepis capillaris Rœm.
et Schult., Syst., II, p. 118; — Is. bufania H. B. K., /. c, p. 222.
\* Forma major.
VuLGO : Chaposal.
Lieux secs, La Hariquita, J. Chaff., o. 514.
2° Forma minima.
VuLGO : Paconeja.
Lieux secs, La Hariquita, J. Chaff., n. 17.
F. jtinciformis Nées ab Eseub. (sub Oncostylidè), Cyper. Brastl.,
p. 45. — Isolepis junciformis H. B. K., /. c, p. 222.
Savane humide, Alures, J. Chaff., n. 273.
Var. p conostaehya Clarke mss. in Herb. Mus. Par. (sub Bulboslylidé),
culmis tenuioribus, foliis brevioribus, panicula depaup>erata.
Savane d'Atures, Août, A. Gaill., n. 137.
ELEOCHARIS
E. sulcata Nées ab Esenb., in Linnma, IX, p. 394; Bôckeler,
/. c, XXXVI, p. 445.
Dans les eaux du ruisseau La Hariquita, J. Chaff., n. 515.
scmpus
S. OaîUardii n. sp. (Fig. 7).
SufirutesceoB, cœspitosus, caule lignosa, valde ramosa, ramisdiTaricadg,
foliorum vaginis siccis dense adprcssîs obtccta; râdidbus nnmeroaiâ, fir-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ifl JOURNAL DE BOTANIQUE
mis, dotccndentibiiB basique fasdculum craBsum formandbus; vagfinis lads
lazisque, ère dense piloso-laoatis ; loliis culmi dimidinm Kquastîbus, rigidiSi
ensifonnibus, triquetris, «ends, pitosulis, margine scabridîs; culmîs 5-8
Plg. 7. — Sicfr/m GatllardU t i, port; i, fntjmenc {rroui de feuille; g, ipillsli 4^bnwtÉe
de l'épillel; 5, anlhère; 6, achaine; 7, andtocée et gynécée.
cm. altis, triquetris, sulcatis; spîculis obloago-ovoideis, obtusis, 6^'"*.
longis^ squamis arctc ïmbricaiis, late ovalibua, obcusis, me[^raaaco»-pel-
Inôdis, BlmniiieO'-albidis, vis carioMis; oaryopai squame 1/3 brevivre, tri-
4)PKtia, iwitrrrnmTWi'iilii , aagMlis promimoixibus, piriformi, apîoe «ocdata,
D,g,tza:Jb.GOOgle
p. Maubt. — Ènmnéralion des plattits du Haut-Orénoque. 199
tnbercttlo minimo atrato coronata, baai attcnuata ; stylo trifido, adgmatibus
fiads, panim exsertis. — Species eximia nullam suppeteas; in sectione
BmBoslylidis Kunth coUocanda, a Fi»tirislyiiva\à.K difiert spiculis soUtariis,
et ad SeirpttM perigynio déficiente, foliisquc pcrtinet.
Dans les fentes des rochers granitiques sur lesquels s'écoulent les
eaux, Atures, Juillet, A. Gaill-, n. 105.
S. aturensis n. sp. (Fig. 8),
Osspitosus, radice fibrosa; culmis erectis, trian^ularibua, sulcatis,
basi foliatis, viridibus aut purpurascentibus, 8-10 °'°. altis; vag^nis infimis
aphyllis, supremis parum productis, ore pilosb, purpureis; foliia brevissi-
A
Flg. 8, — 5W
chAume ; 3, epiiiei \ 41 omctee \ 5, anarocce ce gyncccc ; d, ïcauno.
mis Tct aullis, triquetris ; spiculis ovatis vel subg-lobosis, parvulîs ; squamis
dense adpressîs, orbiculatis, obtusis, pellucido-purpurds vel atropurpureis,
apîcc sobcarinata; caryopai 1/3 gquanuc breviore, late oboyata, trigooa,
compressa, basi atteuuata, apice subcordata, Intcola, tubercule mimimo,
bnumeo coronata; stylo trifido viz eiserto; setis nullis. — Affinis 5. ku-
totiach!fS Willd., et lattato Willd., sectionis Bid&oslylidis {Isolepis Knath).
&itTe les rochers granitignes, savane d'Atures, A. Gaill., a. 46.
S. radloifloTus n. sp. (F^. 9),
Radidbns fibrosis capitlariboa, passmi spicnlBtQ «ntfloram solitariam fe-
rentibns, colmis cœ^tosis, subtetragorô, ■àrilaWis, lO-DS"* ^'<^) fliifonni-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
«M JOURNAL DE BOTANIQUE
bus; vaginis effoliatis, infimis atrofiiscis, margiae hyalinîs, saprema basi-
purpurascente, sulcata, ore postice membranacco-producta ; spiculis radi-
calibus unifloris, culmeis plurifloris, subcompressis, lanceolatis, :
Fig. p.— ScirftiS radiciflena : i, ipillet; i, bradée; 3, iindroc4e et gynéc**; 4, ■cbWM;
lis, 8""" longis; squamis laiis, acucia, carinatis, canna viridula, lateribos
atropurpureis, margine angustissime hyalina; caryopsi radical! majore,
utraque ovato-trigona, angulis prominulis, basi parum constricta, a^ùcc
tnincata, longitudinal! ter margaritata, luteo-nitida, apice tuberculata, to-
berculo triaagularî magao, acuco, bruDDco; stylo trifido, vix exserto, ded-
duo; setis caryopsi brevioribus, tenuissimis retrorsum scabridis, fosda;
filamentis 3, elongatis. — Se. /gnuisfiicato Beklr. vix affinis.
Rochers, Cerro Mogote, J. Chafi"., n. 281. (A suivre.)
CHRONIQ.UE
M. Rbichbnbach, le savant botaniste bien connu notamment par ses tlxTanx
sur les Orchidées, est mort le 6 mai à Hambourg;. Par son testament, 11 laisse
toutes ses collections botaniques au Musée impérial de Vienne, à contUtitHi
qu'elles y seront conservées pendant vin^-clnq ans dans des caisses scellées el
ensuite exposées publiquement. A défaut d'acceptation du Musée Impérial de
Vienne, le legs ira, sous les mêmes conditions, à l'UnWersité d'Upsal, oi, à
défaut, à celle de Cambridge, ou enfin au Muséum d'histoire naturelle de Paris.
Madame Malbrançhe, a6, me de Joyeuse, à Rouen, 'désire Tendre l'herbier de
~ Phanérogames de feu M.' Malbranche :
33 -paqnets de plantes exodques.
40 — — de France et d'Europe.
13 — — d'Algérie, herbier Trabut.
lit GéroMt : Louis Mosor.
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3* ANNÉE
JOURNAL DE BOTANIOUE
Directeur: M. Louis MOROT
HERBORISATION A FONTAINEBLEAU
LB 30 MAI 1889
Par H. D. LUIZET
Les botanistes qui se sont occupés de la flore de Fontaine-
bleau ont toujours reconnu la nécessité de consacrer plusieurs
journées à l'exploration de la forêt. Les stations les plus riches
sont, en effet, très écartées les unes des autres et, par les plan-
tes spéciales qu'on y trouve, elles méritent chacune d'être visi-
tées. Il était donc intéressant d'essayer s'il ne serait pas possi-
ble, dans une seule journée et sans le secours d'aucun véhicule,
d'explorer les stations principales de la forêt ; en un mot de ré-
colter dans une même excursion la majeure partie des espèces
rares qui font de Fontainebleau l'une des localités les plusfré-
quentées des botanistes parisiens.
Le 30 mai 1889, favorisé par un temps exceptionnel, je mis
ce projet à exécution, en compagnie de notre savant confrère
M. Guignard, dont le concours éclairé a largement contribué à
la réussite de l'herborisation. Le résultat obtenu nous eng'age
à Ëùre conn^tre notre itinéraire et la liste de nos récoltes.
Quelques plantes étaient défleuries, d'autres n'étaient pas
«icore très développées ; je ne les ai citées sur les listes sui-
vantes que lorsqu'elles ont pu être reconnues d'une façon cer-
taine et leurs noms sont précédés d'un astérisque.
Partis à 10 heures et demie, aus^tôt après déjeuner, de la
gare de ^Fontainebleau, nous avons gagné par les Basses-Loges,
la route de Valvins à la Croix de Toulouse, explorant les abords
de la gare, puis les taillis frais et couverts du bois de la Made-
leine ; nous avons ainsi récolté :
* Tcrdyliuro ma«itn>im L. 1 Isatis tinctoria L.
Crepb tectorum L. 1 ' Leontodon hispîdus L.
* Chondrilla jôncea L. | ArabU sag^tlata D, C.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
lOURNAL DE BOTANIQUE
Platanthera montana Rchb.
Ltaum catharticum L.
Euphorbia dulcîs L.
* Goodyera repens R. Br.
Polys^ia aostriaca Crantï
Melittis Melissopbyllum L.
Luzula Porsteri D. C.
* Trifolium médium L.
Ophrys aranifera Huds.
* Genista sagittalîs L.
Ruscus aculeatus L.
Carez tomeatosa L.
Carcx digitata L.
— divulsa Good.
Orchis purpurca Huda.
— militarîs L.
Neottîa Nidus-avis Rtch .
Mespilus gcrmanica L.
Ranunculus Chœrophyllos Auct.
• Hyperîcum montaaum L.
Silcne autans L.
Equisetum hiemale L.
Géranium sangniaeum L.
Anémone Pulsatilla L-
A midi et demi nous arrivions à la Croix de Toulouse, après
avoir recueilli, à droite ou à gauche de la route, dans les parties
herbeuses ou sur les bords des taillis :
Aceras anthropophora R. Br.
Orchis militarîs L.
— purpurea Huds.
• — hybrida Bœnningh.
— anthropophoro-militaris.
Anacamptis pyramidal is Rtch.
• Cephalanthera rubra Rich.
Polygala austriaca Crantz
Asperula tiactoria L.
Lilhospermum officinale L.
Carez humilis Leyss.
Asclepîas Vincetosicum L.
Ajug^ gcnevensis L.
Platanthera montana Rchb.
Une demi-heure de recherches aux environs immédiats de la
Croix de Toulouse qui sont assez riches nous procurait encore :
Anémone Pulsatilla L.
— sylvestris L.
• Phyteuma orbJculare L.
Carez ericetorum Poil.
Luzula multiflora Lej.
Genista pilosa L.
■ Thaliclrum sylv£
Euphorbia Esula L.
Géranium sanguineum L.
Campa nula glomerata L.
Spiriea Kilipendula L.
Délaissant à dessein les rochers Cassepot, dont la flore est
très pauvre, nous hâtions le pas jusqu'au champ de courses de
la vallée de la Solle, glanant çà et là :
* Scabiosa suaveotens Desf. 1 Teesdalîa nudicaulis R. Br.
Scleranthus anauus L. 1 Aira prœcoz L.
— perennis L. I Viola caoina L, var.
Enfin aux abords de la route de Melun,
Rosa pimpiaellifolia D. C. 1 Cynoglossum officinale L.
• Pirua acerba D. C. 1
Dans les clairières sablonneuses jusqu'à Bellecrotx et sur les
D,g,tza:Jb.GOOglC
D. LuitsT. — Herborisation à FontaitubUau. 303
pentes boisées que l'on gravit avant d'y arriver, nous avons
trouvé une foule de plantes intéressantes :
ADunone PulsatJlla L.
* Ranuaculos gramincus L,
— Chserophyllos Auct.
Spergula Morisonii Bor.
— pentandra L,
Asperula tiactoria L.
* Scabiosa suaveolciM Dcsf.
Rosa pimpinellifolia D. C.
* Plulangium Liliago Schreb.
Carex ericetorum Poil.
Teesdalia nudicauIisK. Br.
Sderanthus perennis L,
A 3 heures, nous arrivions à Bellecroix. Une heure de re-
cherches aux abords du carrefour et dans les mares environ-
nantes nous permettait de récolter à peu près toutes les raretés
que l'on y trouve habituellement :
VeroQÎca prostrata L.
— spicaia L.
Omithopus perpusillus L.
Cephalanthcra ensifolia Rich.
■ — rubra Kich.
Thesiura humifasum D, C.
Jasione moniana L.
Asplenium Adiaotum-aigrum L.
Spiraea Pilipendula L.
Turritis glabra L.
• Sedum sexaogalarc L.
• — villosum L.
• Crassula rubeos L.
BuUiarda Vaillantii D. C.
Helosciadium inundatum Kocb
• Utricularia minor L.
MoBtia nùaor L.
Carcx Schreberi Schrk.
Raaunculus aoditlorus L.
— Chœrophyllos Auct.
— Flammuta L.
— Philunotis Ehrh.
— hololeucos Uoyd
— divaricatus Scbr.
Pcplis Portula L.
Pedicularis sylvatica L.
Spergula Morisonii Bor,
— peataadra L.
Moenchia erccta Rchb.
I une us squarrosus L.
Vcronica scutellata L.
Trifolium strjatum L.
Ophioglossum ambiguum Coss. et
Genn.
Carex vesicaria L.
Ornithopus perpusillus L.
Illecebrum verticillatuin L.
Alopecurus geoiculatus L.
Aira prœcoz L.
Ajuga{reDeveiisisL.(floribu3rosei3)
* Ëlodes palustris Spach
Potamogetoa polygoaifolius Pourr,
Le mauvais état des mares, exceptionnellement vaseuses
cette année, ne nous a pas permis de recueillir le Ranunculus
tripartitus D. C. qui est d'ailleurs beaucoup plus rare à Belle-
croix qu'à Franchart. Le Trifolium- striciunt L. a également
échappé à nos recherches, même à l'endroit où nous l'avions
toujours trouvé jusqu'ici. II est à craindre que cette espèce ait
disparu et il en sera malheureusement de même à bref délai de
V Ophoglossutn amàiguum Coss. et Germ,
Aussitôt DOS récoltes terminées à Bellecroix, nous n'avions
D,g,tza:Jb.GOOg[e
304 lOURNAL DE BOTANIQUE
plus qu'à gagner Franchart aussi rapidement que possible. Les
grandes futaies ne nous ofiErent qu'un petit nombre de plantes
intéressantes :
Rnscus aculeaCus L.
Ilex Aquifotium L.
Cephalanthera ensifolia Rich.
• Csmpanula persicaefolia L.
• Vinca min or L.
• l'rifolium médium L.
Neottia NJdus-avis Ricb.
L'exploration des rochers et des mares de Franchart nous a
procuré :
Myosotis scricta Liak
Spcrgula Moriaonii Bor.
Genista angUca L.
Veronica scutellata L.
Hclosciadium innodatum Koch
Trifolium mious Relhau
— micraDtbum Vîr.
JuDCus squatTosus L.
Asplenium lanccolatum Huds.
Carex vesicaria L.
1 Poil.
Carex humilîs Leyss.
RaDuaculus hololeucos Lloyd.
Ranunculus hololeucos var. minor
Bor.
Raaunculus trjpartitus D. C.
— Chxrophyllos Auct.
Potentiila spleadens Ram.
Elodes palustris Spach
Heliaathemum polifolium D. C.
— umbellatum Mill.
Senecio sylvaticus L,
Sur les bords d'une allée coodmsant aux gorges d'Apremont
abonde
Potentiila splcndens Ram.
L'abondance des eaux à la mare aux Pigeons ne nous a pas
permis d'apercevoir VAtr(^szs agrostidea D. C. qu'il est facile
de récolter au mois de juillet.
Il était plus de cinq heures quand nous quittions Franchart
pour nous rendre au Parquet du Puits-Cormier par le Chêne*
Rouge et le Long-Boyau.
Aux environs du Chêne-Rouge, nous avons trouvé ;
Carex tomentosa L. 1 Genista pilosa L.
Hélianthe mu m umbellatuni Mill. |
mats le temps nous manquait pour explorer avec fruit cette
partie sauvage et peu connue de la forêt.
Au Parquet du Puits-Cormier, nous récoltions :
* Allium flavum L. Tragopog'OD major Jacq.
Crépis lectorumL.
Trifolium montanum L.
— ochrolcucum L.
Koeleria cristata Pcrs.
Aathyllis Vulneraria L.
Berteroa iocana D. C.
* Salvia verticillata L.
Silène conica L.
' Scabiosa suaveolens Desl.
' Orobancbe Tcucrii Schltz.
D,g,tza:Jb.GOOglC
Alysaum montanum L.
Géranium sanguincum L.
• PeucedaDura Cervaria Lap.
Trinia vulgaris D. C,
Hcliantbemutn poiîfolium D. C.
D. LuiiBT. — HerborisaHon h Fontaùitôleau. 105
Traversant ensuite la plaine du polygone de tir pour nous
rendre à la Chaise à l'Abbé, nous trouvions aux alentours du
Vert-Galant :
• Hypochœris maculata L.
Verooica prostrata L,
* Scabiosa suaveoleos Desf.
Gtobularia Willkomii Nym.
Eupborbia Esula L.
Carex ericctorum Poil.
Enfin nous étions assez heureux pour retrouver une espèce
rarissime que depuis longtemps personne n'avait récoltée à Fon-
tainebleau :
Carex obesa Coss. et Germ.
Cette plante ne se trouve plus au carrefour du Vert-Galant
où on l'avait signalée, mais dans les environs immédiats de ce
carrefour.
Il ne nous restait plus beaucoup de temps pour e:q>lorer le
Mail Henry IV; néanmoins nous avons pu y recueillir :
• Orobanchc Teucrii Schltz.
• Hypochœris maculata L.
• Peucedanum Cervaria Lap,
Arcnaria triflora L.
A^rula linctoria L.
Sesleria cœmlea Ard.
Rosa pimpinellifolia D. C.
Epipactis atrorubens Hoffm.
• liialictnim sylvaticum Koch
Viola caniiia L. var.
Heliantfaerauni umbcllatum Mill.
~ polifolimn D. C.
Fumana procumbeas Gr. Godr.
Carex moatana L,
— ericctorum Poil.
— humilis Leyss.
• Hutchinsia petrxa R. Br.
• Ononis Columnœ AH.
Sorbus latifolia Pers.
• Goodyera repeos R. Br,
De là nous sommes revenus à la gare par le parc du château.
Malgré l'obscurité du crépuscule nous pouvions encore consta-
ter dans le grand canal
* Potamo^ton crispus L. | " Potamogelon pectioatus L.
mais nous dûmes renoncer à trouver dans le parc quelques espè-
ces qu'il est très facile d'y découvrir en plein jour :
* Anacamptis pyramidalis Rich, 1 Cucubalus bacciferus L,
Aceras anthropopbora R. Br. |
A 8 heures et demie nous étions de retour pour dîner.
Notre excursion nous avait donc demandé 10 heures de
marche.
Notre connaissance antérieure de la forêt et de sa flore nou$
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3oâ JOURNAL DE BOTANIQUE
a certainement beaucoup aidé dans nos recherches, et elle seule
a pu nous permettre d'effectuer notre trajet en si peu de temps.
Aussi conseillerons-nous aux botanistes désireux de faire cette
excursion de coucher la veille à Fontainebleau et de partir de
grand matin de façon à pouvoir déjeuner à Franchart vers midi.
Us pourront ainsi consacrer plus de temps à leurs recherches et
rentrer à Fontainebleau avant le crépuscule.
La longueur du trajet, abstraction faîte des détours, est
d'environ 30 kilomètres.
FUNGI NONNULLI GALLICI
a P. A. KARSTBN et P. HARIOT deicripU.
Hariotia n. g. Karsten.
Perithecia carbonacea, erumpentJa, glabra, rima subdehis-
centia, atra. Asci cylindraceo-clavati. Sporse 24 : nae, ovoideae,
i-septatœ, hyalinae. Paraphyses nuUss.
H. strobilig«iia(De5m.) Karst. etHariot.
Syn : Sphseria strobiligena Desm. 13 not. 1846, p. 75.
Didytnella sirobiligenû, Sacc. Syll. 1 . p. 552 .
Ascilongit. 105-120 p, crassit. 12-15 i^, **^^^ non cserules-
centes. Sporœ distichae, longit. 12-18 p, crassît. 4-6 f*.
Ad conos dejectos Fini tnaritimi in Gallia occidentalî. Di-
cksenant strobilinaTn in memoriam revocat.
LeptosphsBria Ailanti n. sp. (Karst. etHar.).
Perithecia sparsa, sphîeroideo-applanata, epidennide tecta,
ostiolo papitUeformt, rotundato, perforante donata, atra, circî-
tcro,2 mm. lata. Asci cylindraceo<clavati, longit. 75-95 f, cras-
sit. 8-10 ft. Sporse 8 : nœ, distichse, fusoideo-bacillares, utroque
apice obtusae, rectae vel leviter curvulœ, 3-septatœ, ad septum
médium leviter constrictœ, loculo penultîmo levissime protu-
bérante, luteoUe, longit. 30 F*., crassît. 3-4 f. Paraphyses aon
vts;£.
Ad ramulos Ailanti glanduîosî, in Gallia.
Dothidea rudis n. sp. (Karst. et Har.).
Stromata per corticem fissam erumpentia, sparsa, subiode
confluentia, pulvinata, planiuscula, tuberculosa, atra, intus
D,g,tza:Jb.GOOglC
Lbclbrc Dtr SiBLOM. — Sur i'*ndodtrmt de la tige des SéiaginelUs. 307
fusca vel fusco-cinerea, orbicularia vel oblongata, 1-2 mm. lata.
Locull minimi dispersi, albi. Sporae ellipsoidese, utrinque obtu-
sissimx, i-septatae, ad septum leviter, interdum parum, cons-
tricta:, fuligiaese, longit. 17-25 (*, crassit. 1 1-13 f».
In ramis emortuis Quercus, in Gallîa.
GlcBOSporium Ghenopodii n. sp. (Karst. et Har.).
Maculae nuUae. Acervuli sparsi, applanato-discïformes, epi-
dermide nigriâcata velati, deîn denydati, pallidi, orbiculati vel
oblongati, latitudine 0,2 mm. Conidia ellipsoîdea, eguttulata,
longit. 9-8 f», crassit. 3-4 ;»■
Ad caules emortuos Chenopodn albt ia An^Ttàa..
Gl. tnicroscopicum n. sp. (Karst. et Har.).
Maculae nuUse. Acervuli sparsi, subcutaneo-erumpentes, ro-
tundati, mlnutissîml (vix 0,1 mm. lati), fuliginei vel succinei,
dein aperti, intus pallidî. Conidia fusoideo-bacillaria, curvula,
vulgo guttulîs minutis prxdita, hyalîna, longit. 20-30 fi., cras-
sit. 2'4 f^. Sporophora non visa.
Ad carpella arida Cameh'me sylvesiris in Arvernia,
SUR L'ENDODERME DE LA TIGE DES SELAGINELLES
Fai H. LECLESC DU SABLON
On connaît la structure de la tige des Sélaginelles. Si l'on
prend comme exemple une tige mince de Selaginella hortensis,
on reconnaît dans une section transversale deux régions nette-
ment séparées par de très grandes lacunes et réunies seulement
l'une à l'autre par de minces trabécules formés chacun d'une seule
cellule très allongée dans le sens du rayon de la coupe.
La partie périphérique annulaire est formée uniquement de
parenchyme cellulaire; la partie centrale qui renferme le bois b
et le liber correspond au moins partiellement au cylindre central.
Mais, où est la limite précise entre l'écorce et le cylindre central?
en d'autres termes, où est l'endoderme? Les anatomistes sont
peu explicites à ce sujet. Les traités classiques ne font pas men-
tion de l'endoderme de la tige des Sélaginelles. Dans son mé-
moire sur le passage de la tige à la racine, M. Gérard, sans in-
sister d'ailleurs sur ce point, appelle endoderme l'assise ta plus
D,g,tza:Jb.GOOg[e
308 JOURNAL DE BOTANIQUE
externe p de la partie centrale de la tige ; les cellules qui forment
les trabécules seraient donc, d'après cette manière de voir,
l'avant-demière assise de l'écorce. Ce vague qui règne dans la
détermination de l'endoderme de la tige des Sélaginelles tient
sans doute à ce qu'on n'a si-
gnalé dans aucune assise les
caractères spéciaux de l'en-
doderme.
Ces caractères existent ce-
pendant, mais dans des con-
- ditions où on ne les trouve
pas ordinairement. On voït,
en effet, sur la figiure, que les
cellules des trabécules e por-
tent un cadre subérifié comme
les cellules ordinaires d'endo-
derme. Cette assise est donc
l'endoderme et l'assise la plus externe p de la partie centrale est
le péricycle appuyé directement contre le liber. Le cadre subé-
rifié que porte chaque cellule de l'endoderme est légèrement
épaissi, mais ne laisse pas, en général, voir de plissements.
Il est intéressant de remarquer que, dans ce cas, les cellules
de l'endoderme ne jouent pas le rôle qu'on leur attribue généra-
lement. On dit qu'au moyen de leurs plissements les cellules de
l'endoderme s'engrènent les unes avec les autres de façon à
adhérer fortement les unes aux autres et à constituer un appareil
de protection pour le cylindre central. Chez les Sélaginelles, il
en est tout autrement; les cellules de l'endoderme sont complè-
tement isolés les unes des autres et ne peuvent jouer le même
rôle mécanique que chez les autres plantes.
J'ai retrouvé l'endoderme avec les mêmes caractères dans les
autres espèces de Sélaginelles que j'ai étudiées, c'est-à-dire dans
le S, cauUscens, le 5. inéequifotia et le S, irïangularts.
D,g,tza:Jb.GOOglC
P, Madkï. — ÉHuméralion des piaittes du ffaul-Orénoque. J09
ÉNUMÉRATION
PLANTES DU HAUT- ORÉNOQUE
R6coltées par HH. J. Chaflanion et A. Gaillard
(Suite.)
Par M. P. HADRT
HYPOLYTRUM
H. longifolium Nées ab Esenb., Cyp. BrasiL, p. 66; Bôckeler,
/. c, XXXVU, p. 134.
Cnlmeis brevioribus, spîculisminimis.
Haut-Orénoque, J. Chaff., n. 513.
DICHROMENA
D. nerrosa Vahl, /. c, p. 209. — D. ciliata Vahl, /, c, p. 240.
— Rhynchcspora nervosa Bcklr, /. c, XXXVU, p. 529.
VuLGO : Copela de Banoquon.
Lieux secs, La Hariquita, J. Chaff., o. 41 ; plaines d'Aturcs, Mai,
A. Gain., n. 2.
D. pubera Vali], /, c, p. 241. — D.HumboUiana'He&'&^ Esenb.,
/. t., p. m; — Rhyttckospora pubera^c^h.^ t. c, XXXVIl, p. 528.
Cerro Mogote, J. Chaff., n. 282.
RHYNCHOSPORA
R. oapitata Rœm. et Schult., Syst., II, p. 88; Bôckeler, /. c,
XXXVIl, p. 538. — Chmtospora capiialm H. B. K., /. c, p. 129.
Savane d'Atures, Août, A. Gaill, n. 138.
R.bsrbata Kunth, £«««., n, p. 290; Bôckeler, l. c, XXXVIl,
p. 54S-
VhK.glalira (Ckéetospara pterocarpa H. B. K., /. c, p. 230).
Lieux très secs, La Hariquita, J. Cbaff., n. 516.
R. hirsuta Vahl, /. c, p. 231 ; Bôckeler, /. c, XXXVU, p. 612. —
IHchromena hirsuta Kimth, /. c, p. 281.
Savane, Maipures, J. Chaff., n. 279.
R. oaphaloteB Vahl, Enum., II, p. 237 ; Bôckeler, /. c, XXXVU,
p. 630.
VuLGO : Corosilh.
LaHariquiu, J. Chaff-, n. 34.
R.elegautula n. sp. (Fig. 10).
Culmiscœspitosi3,filiformibus, 30*30 ™.a)tis;radîdbua&brosis, cailla-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3IO JOUKNAL DE BOTANIQUE
ribus; folits angulatia, apice scabridis, seCaceïs, remods, cuiroobrcvioribus;
panicula laia, aubcorymbosa, ramia remotisaimis, basi bractea breviore se-
taceasuSiims; spiculis solitariis, breviuscule pedunculaijs, supremis subscs-
aiUbi]s,laaceolatis,teretibus,angustîs,6'io'°". lon^3,floribus2-3frucDferis;
sqnamia oblongi9,obtuaaCo-mucroiiatis,carinati9, luddis.fuscîs, iafimis ;t ste-
rilibus, caryopsi squama multo breviore, oblonga, basi stipitata, apice trun-
cata, bilobata vel bideatata, rostra acuto basî dilatato, marginata, undula-
to-nigosa, oitida, cinerascente vel albida; stylo longiasimo, breviter bifi-
do, vix ezserto. — R. ittnciformi Bœcklr. arcte affinis, corymbis et spiculis
lazioribus majoribusque, caiyopsi oblonga ncc subglobosa imprimis distin-
gnitur.
VuLGO : Paja de marickal.
Lieux humides, savane d'Atures, J. Chaff., □. 274.
- RkyHchoipiiri tUgaxtitlit: i, épillet; i,
3, fleur d"; 4. fleur p; s, ach«(ne
So. Tôrticillata MuehI., Descr.ùb.Gram., p.226;Bôckeier,/. t.,
XXXVIII, p. 445. — Se. teneila Kunlh, /. c, p. 353; — Hypoporum
tenellum NeesabEsenb-, /. c, p. 171, t. 9, fig. 2.
Cerro Mogote, J. Chaff., 0,283 ; savane rocheuse, Atures,J. Chaff.,
o. 271.
S, bracteata Cavan., le, V, t. 457; Bôckeler, /. c, XXXVllI,
D,g,tza:Jb.GOOglC
^.tiÂxiKt. — Émmuuratùmdesptaitlts d» HoHi-Oritioqite. ati
p. 515. — Sc.flùribunda^. B. K., Le, p. 30; Macrolomia bracfeata
Necs ab Eseob., /. c, p. 183, t. 24.
Vui/30 : CortatUra o SaàU vegeial.
lieux humides, La Hariquîu, J. ChaiF., n. 66.
ERIOCAULONÉES
P. TTnffhnimnitAggii Mart., in Nov. Act. Acad. nai. cur., XVII, i,
17, 1,3; Kômîcke, in Flor. Brasil., I, parsi, p. 304, t. 38.
Foliis interdum magis elongatis.
Bords de l'Atabapo, San-Fernando, Sept., A. Gaill., n. 167.
P.£PALANTHUS
p. Lamarokii Kunth, /. c, III. p. 506; Kômicke /. c, p. 356. —
Brwcauion/ascfculafuiii\Mm\ii., EncycL, III, p. 276, t. 50, f. 3; —
E. Lamarckii Steud., Synops., U, p. 376; — Pmpalanikus Oftonis
Klotsch Id R. Schomburgk Reise in Bril. Guyana, III, p. 1 1 1 5.
Ceno Mogote, J. Chaff., n. 114..
P.SUbtOis Miq., in Naiurk. Verh. v. d. Holl. Maatsch. d. Wiss.
te /iaarlem,ll, p. 321, t. 65; Kôrnicke, /.C, p. 358. — P. suàulaius
Klotsch, /. c, p. 1 1 16.
Sur les rochers granitiques, savane d'Atures, Jnill., A. Gaill.,
n. 95.
P. Htuuboldtii Kunth, l.e., III, p. 535; Kôroicke, /. c, p. 447.
— Erioeaulon umbellaium H. B. K., /. c, p. 353.
Rochers des bords de t'Orénoque du Meta à Atures, J. Chaff.,
n. 121; rocheradarandalSaaBorja, J. Chaff., n. 137.
P. fertilis Kômicke, /. c, p. 44S, t. 58, f. 1.
Plante des lieux humides, San Fernando de Atabapo, Sept-,
A. Gain., n. 174.
P. oaule806D8 KuDth, /. c, III, p. 537; Kômicke, l.c, p. 465. —
i*. /r<ïc«-(« Klotsch., /. c, p. 1115.
Piedra San Boija, J. Chaff-, n. 133.
ERIOCAULON
E. Homboldtii Kunth, /. c, III, p. 544; Kômicke, /. <?., p. 497 ;
Klotsch, /. c, p. 1064.
VoLGO : Tucilia.
Savane d'Atures, J. Chaâ., n. 355.
D,g,tza:Jb.GOOglC
aia JOURNAL DE BOTANIQUE
ALISMACÉES
LOPHIOCARPUS
L. gnysnenais M. Michel!, in A- et C.DC, Monogr. Pkanerog,,
m, p. 63.
Raudal de Munu, J. Chaff., n. 13+".
AROIDÉES
PISTIA
P. Stratiotes L,, Zeyl.^ p. 152, n. 322; A. Eagler in A. et C.DC.
Monogr. Pkanerog. 11, p. 634.
Var, y obcordata A. Engler.
Rio Guaviare, près de sod embouchure, Sept., A. Gaill. n. 186.
C. picturatum C. Koch in Wochmsckr. f. Garin., 1863 p: 135;
A. Engler, l. c, p. 465.
Lieux humides près d'un morîchal, Puerto-Zamuro, Mai, A. Gaill.
n.9.
Cum dubio ad C. pietttraium ducimua spedmen mancum a Gaillardio
lectum : flores enim fœmiaeos, a larvis destitutos, doq vidimus. Una tamen
e numerosîs formis Caladii esse videtur, distincts fblii uoici limbo anguste
hastato, lobis acutis, pastico quam anticïs parum langiori, ad aervum
médium albescenti; pedunculo inferne rulescenti, supeme Tiridi; spatha
viridi apice alhida.
(W suitire.)
RECTIFICATION
Daiu l'anicle publié par M. Garcin daoa le dernier Dumiro sur le Pigment de
VEuglena sattgttûua, il s'est glissé une erreur que nos lecteurs auront du reste
rectiliÉe d'eux-mâmes A la pagt 193, au lieu de
> La chrysoquinooe, qui avait été généralement considérée comme
fort voisine de la chlororuâne, s'éloigne tout à fait de la rufioe : car
elle ne montre en A aucune bande d' absorption, ainsi que le fait
cette dernière. »
Il tant lire :
« La chrysoquÎDone, qui avait été généralement considérée comme
fort voisine de la chlororufine, s'éloigne tout a fait de la rufine ; c<^
elle montre en A une bande d'absorption, ce que ne fait pas cette
dernière. »
Lt Gérant .• Louis Mosot.
D,B,i..ab,GoOglc
1" JUILLET 1889
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
LES HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE MONTPELLIER
(Suite.)
Par H. Ch. FLAHAULT
IV. ^ Les bois siliceux dans la région de l'Olivier,
Les terrains siliceux sont beaucoup moins répandus dans la
plaine méditerranéenne française que les terrains calcaires ; nous
avons vu que la garigue (qui est calcaire, par définition) occupe
la plus grande partie de la surface non cultivée, et le territoire
sans culture est très étendu ; il n'y reste pourtant plus que quel-
ques débris de forêts méritant à peine le nom de bois.
Les terrains siliceux ont de grands avantages sur les sols
calcaires au point de vue de la conservation des forêts. Les cal-
caires, quel que soit leur âge géologique, sont le plus souvent
compacts et presque toujours métamorphisés ; ils ont subi des
pressions, des oscillations et des fractures qui en font, lorsqu'ils
n'ont pas été recouverts par des alluvîons, un sol fendillé dans
lequel les pluies s'infiltrent immédiatement et sur place sans
laisser de traces sensibles. La garigue ne peut devenir produc-
tive que par des reboisements d'une réussite plus difficile que
partout ailleurs, et rien ne &it prévoir que les populations du
midi doivent, de longtemps, chercher des éléments de prospérité
dans la culture forestière; il semble que l'horreur des arbres soit
instinctive chez elles, que chaque individu la subisse fatalement,
comme par héritage, tant on y prend soin de détruire les arbres,
là même où seuls ils pourraient assurer quelques revenus de la
propriété, et sauvegarder le pays contre les dévastations des
torrents débordés. Aussi la garigue sera-t-elle longtemps le
refuge de beaucoup de représentants de la flore spontanée 1
Les sols siliceux ont plus de fraîcheur ; s'ils sont dominés
par des couches calcaires, ils sont arrosés par des sources, ets'ils
D,g,tza:Jb.GOOg[e
314 JOURNAL DE BOTANIQUE
occupent eux-mêmes les surfaces les plus élevées, la moindre dé-
ptessioii y devient une mare ou un marais. Dans tous les cas, les
eatccs'y emmagasinent lentement, etsont utilisées successirement
par les plantes. Les espèces arborescentes s'y développent avec
vig'ueur, et résistent longtemps à la destruction due aux efforts
de l'homme ; les arbrisseaux y sont serrés et forment facilement
des broussailles impénétrables, de véritables maquis, défendus
par leur épaisseur même contre la dent des troupeaux les plus
aifamés.
La reconstitution du vignoble méridional leur portera pour-
tant une nouvelle atteinte. Plusieurs des variétés de vignes amé-
ricaines qui se prêtent le mieux à la reconstitution comme porte-
greffes ou comme producteurs directs prospèrent beaucoupmieux
dans les sols' siliceux qu'ailleurs; nos modestes bois de Gram-
mont, de Doscares et autres sont très menacés. Espérons que les
hommes éclairés qui les possèdent voudront conserver aux bota-
nistes de Montpellier des souvenirs qui ne sont pas sans gloire,
et des ressources particulièrement précieuses pour nous en
raison de la faible distance qui nous en sépare. Linné, on se Le
rappelle, avait reçu de son ami Boissier de Sauvages tant de
richesses puisées dans le trésor du bois de Grammoat qu'il parait
s'être fait une idée fort exagérée de son étendue ; la petite mare
qu'on y trouve encore était un lac pour lui. Comment le savant
suédois, accoutumé à la pauvreté des forêts du nord, eùt-il pu
croire que tant d'espèces, et si précieuses, se puissent rencontrer
sur un si faible espace ?
Touscesbois, clairsemés sur tmeétendue de quelques kilom^
très carrés, paraissent bien n'en avoir fait qu'un autrefois ; pour-
tant la carte du diocèse de Montpellier, dressée par les ordres des
Etats de Languedoc à la veille de la Révolution, les figure déjà
séparés par des vignes. Leur défrichement partiel remonte donc
à plus d'un siècle; il aurait pourtant été activé, s'il est vrai,
comme on le rapporte, que les prisonniers autrichiens internés à
Montpellier pendant les guerres du premier empire furent em-
ployés à ce travail. Les charrues à vapeur et les attelages de six
à huit paires de boeufs atteignent plus rapidement le même but.
Les botanistes regretteront ces bois, s'il le faut, mais ils ne se plain-
dront pas pourtant et ne protesteront pas comme ils le font lors-
qu'ilsvoient dépouiller lamontagnesans autre résultatqu'uae me-
D,g,tza:Jb.GOOglC
C. Fl.vh tuLT. — Les heriorisations aux ettvirons de Moitipellier. 115
nace constante pour les cultures et pour les habitants des plaines.
Les sols siliceux de notre plaine méridionale sont d'àg'e et de
formations très variés. Ce sont parfois des alluvions quaternaires
du Rhône, comme dans les localités classiques de Grammont,
Doscares, Saînt-Aunès et Mézouls, ou des alluvions de même
âge descendues des Cévennes le long de la vallée de l'Hérault,
comme à Pézénas. Ailleurs ce sont des grès du Crétacé supérieur,
correspondant, ou peu s'en faut, au Danien supérieur du Nord,
comme à Clapiers, ou des poudingues à gros éléments du même
âge, formant une partie du Garumnien de Leymerie, comme on
en voit aux collines de Montarnaud.
A Saint -Georges, à Murviel, à Courpoiran, dans les gorges
du Verdus près de Saint-Guilhem-le-Désert, la flore de la silice
se développe sur des dolomîes oolithiques parsemées de nodules
siliceux.
Les grès siliceux carbonifères et triasiques et les schistes per-
mîens sont abondants aux environs de Lodève et de Clermoat
l'Hérault.
Enfin, pour compléter cette série, des éruptions ont couvert
de roches basaltiques quelques points de notre territoire.
Ce sont vers le sud, les derniers représentants des pays d'Au-
vergne.
Les schistes dévonîens, siluriens et cambriens s'appuient sur
les arêtes granitiques des Cévennes, mais ils n'apparaissent guère
au-dessous de la limite de l'Olivier. Presque partout, au niveau
ou ces schistes anciens sontànu,le Châtaignier remplace l'Olivier,
Nous nous arrêterons au niveau supérieur de l'Olivier, pour reve-
nir plus tard à nos montagnes.
Si au lieu de nous élever, nous cherchons au delà de nos
limites immédiates les ilôts toujours restreints formés par les ter-
rains siliceux dans la plaine de la Méditerranée française, nous
en retrouverons au centre des Corbières, à Durban notamment,
où les schistes siluriens affleurent à moins de cent mètres d'alti-
tude ; sur le bord occidental de ce massif, on retrouve les grès
siliceux du Garumnien, connus sous le nom de grès d'Alet ; à
Fontfroide, à Boutenac, à Fontlaurier, c'est-à-dire au bord sep -
tentrional des CcH-bières, la silice apparaît sous forme de grès du
Crétacé sopéricur dont noua n'avons pas l'analogue aux environs
de Montpellier.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3i6 JOURNAL UE BOTANigOK
Tout près de là nous pouvons explorer trois monticules qui
émergent au milieu d'une riche plaine d'alluvions, si petits, si
modestes, que l'état-major les a négligés comme des accidents de
surface insignifiants ; les trois taupinières de Quillanet ont pour-
tant reçu la visite denombreux géologues ; elles sont dues à un af-
fleurement de mélaphyre avec quartz bipyramidé et méritent
aussi d'attirer l'attention des botanistes.
Les schistes anciens forment encore tout le massif des Albères,
c'est-à-dire les contreforts des Pyrénées orientales qui, panant
du col de Bellegarde, sont baignés par la Méditerranée, du Cap
Creux à CoUioure.
De l'autre côté du Rhône les terrains siliceux sont aussi très
variés ; mais ils y occupent des espaces plus étendus, et la plaine
plus étroite se confond davantage avec les basses montagnes.
En nous étendant sur des détails géologiques de peu d'intérêt
par eux-mêmes pour les Botanistes, nous n'avons eu d'autre but
que de rappeler combien, dans le bassin de la Méditerranée, la
composition des terrains est différente de celle des terrains cor-
respondants au Nord du plateau central.
La silice se présente dans notre midi sous des formes très
variées, aux époques géologiques les plus éloignées les unes des
autres. Or, tous ces lambeaux de sols siliceux disséminés de
loin en loin dans notre région méditerranéenne, quel que soit
d'ailleurs l'état physique de la roche siliceuse, présentent cer-
tains caractères communs de végétation qui frappent les yeux
les moins exercés à de pareilles observations. Les arbrisseaux
en sont beaucoup plus caractéristiques que les espèces arbores-
centes. Les Cistes y tiennent la plus grande place ; les Bruyères
{Erica arborea, scopart'a, cinerea, Calluna vulgaris) et le
Lavandula Stœchas ne leur cèdent guère en importance.
l^csCaiycotofKe spinosa, Ulex parviflorus , Genistacandicans,
et, parmi les Cistes, les Cistuscrispus, C. ladaniferus, C, laurt-
folius, C. populifoHuSy C. ni^ricans, ne se trouvent pas partout,
mais on ne les rencontre jamais en dehors des bois siliceux.
Les espèces herbacées n'y sont pas moins localisées. Les
Heliani/iemum gutiaium, Tolpis barbata, Andryala sinuata.
Brisa major, Veronica officinalts, Luzula camfestris, Lupinus
reticulaius, L.hi'rsuius, LinariaPelhcertana, Trifoliutn suffoca-
ium, Gem'sla pilosa, HieraciutttJaubertianum,U.syh/aticunt,
D,g,tza:Jb.GOOgle
Ch. Fi.ahaolt. — i« herborisations aux environs de Montpellier. 117
H. untbeUatiea, Orchis Morio ,5 picta Reichenbach fil. , se trou-
vent dans nos sols siliceux, quel que soit leur état physique et
ne se rencontrent pas ailleurs dans notre région. Il faut y ajouter
une série de Graminées fort remarquables à plusd'un titre, telles
que : Vulpia sciurotdes Gmelin, f.jl/ï'cAtf/« Reichenbach, Nar-
durtis Lachettalii Godron, Aira Cuptniana Gussone, et 1'^»-
tkoxantkuntodoraium L, dont la présence nous semble indépen-
dante de la nature du sol dans l'Europe tempérée. Quelques-
unes des espèces que nous venons de mentionner ne sont pas
rigoureusement liées pourtant à l'existence de la silice dans le
sol. Nous connaissons un point, situé à peu de distance de
Montpellier, où quelques individus ^ Ulex parviflorus se sont
développés au milieu d'une garigue, à côté du Genista Scor~
pïus.
Les Silène gallica, Polygala vulgaris, Jasione montmta,
Veronica Teztcrium, Hieracium Pilosella, se trouvent partout
dans nos boissillceux, mais on les rencontre parfoisaîlleurs. UHe-
lianthemum- vulgare et le Beiomca offictnalis sont moins carac-
téristiques encore, bien qu'on ne les trouve pas communément
en dehors des sols siliceux.
D'autres espèces enfin, qui échappent facilement aux recher-
ches, doivent être mentionnées comme propres à nos bois siliceux;
ce sont Tillxa muscosa, AstsroUnunt siellaium, Carexaidipo-
siyla Duval-Jouye.
On rencontre aussi que dans les bois siliceux de la plaine
quelque Châtaigniers ; mais ils sont toujours dominés par le Pin
maritime, s'ils sont associés. A l'état isolé même, le Châtaignier ne
prospère pas dans notre plaine ; il y subit évidemment des con-
ditions climatérîques auxquellesil est mal adapté, car on le voit
prospérer dans les mêmes sols au delà de 350 à 400 mètres d'al-
titude. On pourrait en dire autant de V Anarrkimitn ùeliidt'folùim,
du Digilalis purpurea, du Saroihantmis scoparitis, qu'on ren-
contre ça et là dans nos bois siliceux peu élevés, mais qui n'occu-
pent une place importante dans la constitution de la flore qu'au
dessus de la région de l'Olivier.
On a cru jadis que le Châtaignier croissait sur le calcaire
oolithique à Saînt-Guilhem le désert; mais E. Dumas et Dunal
ont dès longtemps trouvé ce calcaire parsemé de nombreux no-
dules siliceux qui ne modifient en rien l'aspect physique de la
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3iS JOURNAL DE BOTANIQUE
roche, mais qui sufSsent à fournir la silice au Cliataignier, et eo
expliquent laprésence.
Le Chêne- vert n'est pas exclu des terrains siliceux; il y pros-
père même, comme sur les terrains calcaires, s'il n'est pas en con-
currence avec d'autres espèces ; mais le Chène-liège prédomine
et supplante plus ou moins son congénère lorsqu'ils sont associés ;
d'autre part, le Pin maritime étouffe le Chène-vert et l'élimine
complètement. Le Pin d'Alep se rencontre aussi dans les terrains
siliceux, mais il y occupe une place très subordonnée.
Rien n'est plus instructif, quand il s'agit d'acquérir la notion
nette des différences qui existent entre la flore des terrains cal-
caires et celle des terrains siliceux du midi, que d'examiner avec
quelque attention les points où ces terrains sont en contact.
Tout près de Durban, dans les Corbières, un lambeau de grès
siliceux du Crétacé supérieur est compris entre deux lèvres de
calcaire blanc, s'étendant le long de coteaux à pente assez forte.
L'opposition des deux flores y est si tranchée qu'elle frappe les
yeux à grande distance. La végétation du sol siliceux fait une
tache d'un vert foncé qui court tout le long des coteaux, en sui-
vant rigoureusement les accidents de la stratification. Une pointe
de calcaire de quelques mètres de superficie seulement fait saillie
dans les grès; on n'y trouve pas une seule des espèces qui cou-
vrent d'épais buissons les grès environnants. 11 y a quelques
années, la Pinède de Durban fut brûlée; l'incendie s'étendît sur
tout le bois siliceux, mais il s'arrêta sur tout le pourtour précisé-
ment au contact des deux terrains et ménagea la pointe calcaire
isolée dans les grès. C'est qu'avec les grès siliceux disparaissent
aussi le Pin maritime, dont la présence justifie le nom de Pinède
donné à beaucoup de bois siliceux du midi, et en même temps
les Ert'ca scoparia et arborea, Catluiia vulgan's, Cistus popuU'
folius, salm'folius, nigricans, laurifolius , Calycotome spinosa,
Dlex parviflorus, Lavandula Stœckas ; \cs broussailles serrées
que forment ces végétaux s'embrasent et communiquent l'incendie
avec une étonnante rapidité.
Immédiatement au delà des limites du grès, la végétation
frutescente est formée par le Chêne-vert, les Junipertis pkœni-
cea, Amelanchier vulgdtis, Coronilla E-mentSy RosmaHma
officinalts et Btixus setnpervirens. Des Cistes qui formaient tout
à l'heure la masse principale du bois, il ne reste plus que quelques
D,g,tza:Jb.GOOglC
Ch. Flahaui-i. — Las hsrborisatitms aux eum'rvns dt Montpellier. S19
iodividus épars de C. ailndiis et de C. monspeliensts , les seuls
auxquels la silice ne soit pas nécessaire.
Ou arrive au même résultat par la comparaison des trois ilôts
mélaphyriques de Quillanet avec les coteaux calcaires qui les
enTÎronnent. Il n'ont que quelques mètres de suriace ; les Cistes
et les Bruyères y font un maquis en miniature, tandis que les
roches calcaires sont à peine couvertes de quelques herbes domi-
nées par les touffes épineuses du Genita Scorpi'us.
La distribution des Cistes dans la région méditerranéenne
française donne Ueu à quelques remarques intéressantes : deux
d'entre eux seulement sont indifférents quant à la nature du
sol {C. oBddus, C. wtonspeldettsis) ; le C. salvifolius se rencontre
assez fréquemment dans les calcaires riches en dolomie, comme
à la montagne de Cette, dans les g:org'es de l'Hérault, en aval de
Saïnt-Guilbem-le-Oésert. Tous les autres paraissent exiger des
sols riches en silice. Ils montrent aussi des aptitudes très diverses
Telativement à l'altitude où Ils prospèrent. Les C. albtdus, tmons-
^Hensis et salvifûUus s'étendent des plaines inférieures jusqu'au
voisinage de la limite supérieure du Chêne-vert ; le C. sahn'fo-
ù'us dépasse même les deux autres en altitude ; le C. laurifoH^ts
paraît préférer la r^ioo élevée à la plaine ; on le trouve ça et là
dans les bots siliceux de la région basse ; mats c'est vers 4.00 m.
ijii'il prend une place prépondéiante. Quelques autres, au con-
traire, ne dépassent pas la plaine et la lone la plus chaude; t^
sont : C. crispus, C. p&patlifolius , C. ladamferus, C. Mt'grùoHt^
Quelques plantes, intéressantes à dîverstitres, méritent d'être
signalées à l'occasion de quelques localités.
Les quelques buissons qui entourent encore la mare de Gram-
mont et qui gardent le nom de bois, par souvenir du passé, don-
nent asile aux Gemsia cn7idicans, Vicia- airopurptirea, Pitnpi-
nelia peregriua ; tout près de là, au bois de la Moure, nous ren-
controns les GetUsia piiosa, Orckis Morio f p pfcta^ Serapias
Lingaa, Isûetes Dvrisei; à Doscares, on trouve les Galium
imariiiiKMJK, Thrimciit tuàerasa, Linaria grxccu, Cylitaes hyfio-
tysiis; on peut signaler à Saint-Aunès : Bifora radians, Myosotit
versicolor, Aira Cupamojta, Calycotome j;;^/»£'j'<ry à Mézouls, on
propriétaire instruit a iiuroduit dans ses bois le Cistus iadam-
férus, le Rhus Coiirms, l' Ulex eurofmus, VEphedra aiiissima,
ÏKjuniperus drupacea.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
sto JOURNAL UE BOTANIQUE
Les Spiriea Fih'penduia, Vicm atropurpurea, V. lutea,
Heliantliemum gtittatum, Lupinus hirsutus, Silène gallica,
Verbascufft ntaiale, Trî'foiium rubens, se rencontrent dans toute
cette région siliceuse voisine de Montpellier.
Un peu plus loin de nous, à Saint-Georges et à Murviel, à
Montarnaud et à Puéchabon, il est facile d'observer plusieurs
hybrides de Cistes, C. albido X crispus, crispa X albidus, mons'
peliensi X salvi/olius, salvifolio X monspeliensis , laurifolio X
monspeliensis {C. Ledon Lamarck) et monspelieitst X laurifo-
lins; ce sont là des hybrides expérimentalement démontrés,
nommés d'après la comparaison avec les produits obtenus par
les fécondations croisées réalisées autrefois par M. Bornet à la
villa Thuret.
A Murviel, on peut récolter encore : Onobrychis Capnl-galii,
ctsupiiia, Lathyrus Nissalia, Geumsylvaticum, Fumaria major,
Cepkalanthera rubra, etc.
A Montarnaud et à Puéchabon, tout démontre que l'altitude
est déjà plus élevée ; le Châtaignier y atteint des dimensions
respectables, bien qu'il ne soit pas très fréquent; dans les bois
prospèrent Chrysanthemunt corymbosum. et montanum, Melit-
fis ftielissophylluitt, Thymus Serpyllutn^ Teucrium Scorodonia,
Salvia verticillata, Kœleria valesiaca, Andropogon Gryltus,
Dant/ioitia decumbens, Saponaria ocymoides, Géranium san-
guineum-, Potentilla hirta, Trijolium, rubens, Liiho^permum
purpureo-cseruleunt, Passertna Thymelea, Euphorbia Duvalii
Lecoq et Lamolte, Phalangium Liliago, Anacamptis pyrami-
dalis, Melica uniflora, Carex olbiensis. Toutes ces plantes ne
sont pas spéciales aux terrains siliceux; maïs elles nous indi-
quent le voisinage de la limite supérieure de l'Olivier.
Dès que nous l'aurons dépassée, nous nous trouverons dans
lazone du Châtaignier, où prédominent les Digitalis purpurea,
Anarrhinum bellidiJoUum, Teucrium Scorodonia. C'est le com-
mencement de la flore des montagnes ; laissons-la de côté pour
le moment et, quittant les abords immédiats de Montpellier, arrê-
tons-nous vers l'Ouest sur l'ilôt basaltique de Roquehaute, près
de Béziers. Nous y trouverons les Isoeies Durisei, Echium pian-
iagineum, Lupinus hirsutus et reticulatus, CUex parviftorus,
Juncus capitatïis, Hordeunt Caput-Medusse.
Plus loin encore, aux environs de Narbonne, nous pourrons
D,g,tza:Jb.GOOglC
Cb. Fi.iHAui.T. — hes herborisalions aax environs de Monipelltcr. an
explorer les coteaux de Boutenac et de Fontfroide, justement
fameux parmi les botanistes; le BuUeiin de la Société botanique
de France a rendu compte d'herborisations très riches dans ce
massifsiliceux des basses Corbières (i). Nous ne pouvons songer
à ajouter à ce qui a été dit sur ces localités privilégiées par nos
confrères, M. MaugeretetM, G. Gautier; nous sortirions d'aiU
leurs du cadre que nous nous sommes tracé en nous éloignant
davantage de Montpellier.
Des mares se sont formées naturellement dans les dépressions
de quelques-uns "de nos bois siliceux; d'autres ont été creuséas
pour les besoins de diverses exploitations. La plupart d'entre
elles sont depuis longtemps célèbres dans le monde botanique,
malgré leur peu d'étendue ; elles sont particulièrement ûivorables
à l'herborisation ; assez profondes pour n'être pas ordinairement
épuisées par les sécheresses de l'été, elles offrent aux plantes
aquatiques qui ne redoutent pas les températures élevées des
condicions très avantageuses.
Quelques minutes suffisent pour que nous récoltions dans la
mare de Grammont El^ocharis palustris, Acorus Calamus,
Ranunculus Philonotis, R. muricatus, Batrachium Drouetit,
Isoetes setacea, Calliiriche kamulata, Graitola officinalis. Les
marcs de Rigaud, situées aux portes d'Agde, sont de vieilles
carrières creusées dans le basalte ; on y récolte le Dantasonium
polyspermum Cosson et XElatine Fabri Grenier, Myostirus mi-
nimus, Lytlirum bibracieattim^ L. thymifolia, Preslia cervina.
Il en eM de m Jme des mares de Roquehaute ; elles occupent le
sommet d'un petit plateau d'origine volcanique, d'où les ingé-
nieurs du grand siècle tirèrent les meilleurs matériaux qui aient
été employés aux travaux du canal du midi ; on y peut récolter :
Manunculus lateriflorus DC. , PepUs erecta, Builiardia Vaillan'
tii, Sedufn csBspitosum, Cicendia fili/armis. Myosotis cxspitasa
Schultz p parvijîora Brébisson, Isoetes setacea, Marsilea pu-
bescens, Piltilaria minuta Durieu, Velezia rigida, Œnanthe
srlaifolia; Juncuspygmseus, slriatus, Tenageya,capitatus, etc.
Au delà de nos limites, les mares de la colline de Biot près d' An-
tibes, et même les ravins humides de l'Estérel ou des Albères,
nous fourniraient en partie les mêmes espèces et les mêmes sujets
d'observation.
I. BalletiD de la Soc. bat. de France, EX, iS6i, et XXXV, tSSS.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3M lOtlKNAl. lïl". BOTANigUK
C'est du 20 mai au 15 juin qu'il faut herboriser dans les bois
siliceux de la plaine méditerranéenne; c'est du i^auôjuinqu'oa
y fera les plus abondantes récoltes. Cette époque passée, beau-
coup de végétaux qui les caractérisent se dessèchent et dispa-
raissent ; c'est vers les dunes et les plages, et sur les bords des
grands marais salants, qu'il convient d'aller herboriser en atten-
dant que la canicule nous invite à chercher les sommets.
' OBSERVATIONS SUR LE POLLEN DES CYCADEES
Par H. Léon aUIOITARD
Le poUea des Cycadées a été étudié dans ces dernières an-
nées par M. Juranyi (i) et par M. Treub (3), qui en ont suivi le
développement à partir du plus jeune âge. Tout récemment,
M. Strasburger (3) s'en est occupé au point de vue de la mem-
brane. Certains faits anormaux ou exceptionnels, signalés par
M. Juranyi au sujet de la division nucléaire dans les cellules
mères du pollen, m'ayant semblé devoir être vérifiés, j'ai profilé
d'une occasion qui m'était oû^e d'étudier des fleurs mâles de
CycaSy Zamia et Ceraîozantia pour chercher à contrôler les faits
observés. Incidemment, mon attention s'est portée sur une ques-
tion d'un intérêt général, concernant la structure du noyau au
repos, examinée à nouveau l'an dernier dans un important mé-
moire par M, Strasburger (4).
La division indirecte du noyau est caractérisée, comme on
Bait, par une série de phénomènes qui se succèdent dans un ordre
déterminé. Le plus important consiste en ce que les segments
qui, à un moment donné, apparaissent distincts les uns des
autres dans le noyau, se dédoublent suivant leur longueur
chacune en deux moitiés égales; celles-ci se séparent l'une de
l'autre au stade de la plaque nucléaire pour se transporter, eo
sens inverses, aux deux pôles du fuseau achromatique, où elles
I. Juranyi, BeoBacht. ûàer Keritiheilung (Sitzuogsber. der ungaKschen Acjd'
d. Wiss., p. 70, i83t).
3. Treub, Rtckerckes sur Us C^cadt'ts (Ann, du Jardin boL de Buitsniorg,
vol. II, 18B5).
3. Strasburger, l/eôer dus W/n^kslkmm vegelahiliseker Zellhante, i88g.
4. Strasburger, Sur la division des noyaux cellulaires, ta dcoisio» des ceUtiits
tl ia yécondalion [Journal de Botanique, mars laaSj. — Ueier Kernund ZelUlui-
iung im PfloHatnrekke, 1888.
D,g,tza:Jb.GOOglC
L. GuiGHAKi>. — Oèurvatioris sur It poUên des Cycadées. uj
vont concourir à la formation des deux nouveaux noyaux. Le
dédoublement longfitudinal de chacun des segments primaires
peut avoir lieu avant la naissance de la plaque nucléaire,
presque aussitôt après leur difTéren dation dans le noyau encore
pourvu de sa membrane; mais les deux moitiés restent rappro-
chées, souvent même elles se réunissent intimement l'une à
l'autre, par suite de la contraction et du raccourcissement dont
les segments sont le siège, jusqu'à la formation de la plaque
nucléaire. C'est seulement à ce stade qu'elles se séparent déSni-
tîvement pour se diriger vers les deux pôles opposés. 11 en est
ainsi, par exemple, dans la plupart, sinon dans la totalité, des
cellules mères de pollen entrant en division {Liliuai, AUmttt,
Fritillaria, Alsirœmeria, etc.) et dans diverses cellules ani-
inales (Salamandre, etc.). Ailleurs ce dédoublement ne se mani-
feste qu'au moment de l'orientation et de la disposition des
segments chromatiques en plaque nucléaire (tissus végétatifs,
albumen). Dans le premier cas, le phénomène essentiel de la ka-
ryokinèse est plus hâtif que dans le second ; mais dans l'un
comme dans l'autre, c'est au stade de la plaque nucléaire ijue
les segments secondaires, nés par dédoublement longitudinal
des segments primaires, se distribuent, à nombre égal, en deux
groupes destinés à former les noyaux futurs.
Cette règle générale, établie par de nombreuses recherches,
comporterait certaines exceptions, si les données fournies pour
divers cas étaient réellement fondées ou ne représentaient pas
simplement des anomalies accidentelles.
Pour M. Juranyi, le dédoublement longitudinal des segments
primaires, chez le Ceralozatnia longîfolia, aurait lieu surtout
après leur arrivée aux pôles et non au stade de la plaque nu-
cléaire (i). D'autre part, M. Carnoy dit avoir constaté de même
les indices d'un dédoublement aux pôles dans les noyaux du sac
embryonnaire du Paris quadri/olia, du MaîanihetMum bifolium,
et dans ceux du périanthe ^m Ltlium caitdidu/n {2). Dans les
^>erniatocytes de la Salamandre, M. Flemming a constaté
d'une façon certaine (3), à côté de la karyokinèse normale, une
I. L<K. ch-, p. 71-77, 6k. G. etc.
î. Carnoy, La cyiodiêi-eit clus Us Arikropodés (La CtttmU, 1, 1, p. 331, 1885).
3. Flemming, Ntti£ Beitrag» *ur Kemttmss lier ZtUe (Arch. f. Mikrosk .\nat.,
1. XXIX, p. 400, 441).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
au )OUitNAL DE BOTANIQUE
modification analog'ue, à certains égards, à la précédente, qu'il
désigne sous le nom de/orme hétérotypique. Dans ces cellules,
les segments secondaires destinés à former les nouveaux noyaux
sont au nombre de 12; dès leur arrivée aux pôles du fuseau,
ils ofïrent un dédoublement longitudinal donnant naissance à
24 segments. MM. Ed. Van Beneden et Van Neyt (i) auraient
vu parfois pendant la reconstitution du noyau, dans les œufs en
segmentation de l'Ascaride mégalocéphale, les segments secon-
daires se dédoubler avant de se résoudre en fins granules reliés
entre eux par des filaments. Il est vrai que M. Boveri révoque
en doute cette observation {2). D'ailleurs, parmi ces divers cas,
celui des spermatocytes de la Salamandre est le seul qui soit
nettement établi.
Une opinion analogue à celle de M. Juranyi avait été émise
par M. Heuser au sujet des noyaux des cellules mères pollini-
ques du Tradescantia. J'ai montré (3) qu'elle n'était pas fondée, et
que les segments chromatiques se dédoublent au stade de la pla-
que nucléaire.
Si le dédoublement longitudinal , au lieu d'avoir lieu au stade
de la plaque nucléaire, ne se produisait qu'après l'arrivée aux
pôles des segments chromatiques non dédoublés, comme dans
l'opinion de ces deux derniers observateurs, on pourrait se de-
mander quelle est la raison d'être de la plaque nucléaire et com-
ment il peut se faire que les segments se distribuent toujours à
nombre égal entre les deux nouveaux noyaux, car une réparti-
tion égale de la substance chromatique ne peut s'expliquer que
par la séparation des deux moitiés de chaque segment dédoublé
au stade de la plaque nucléaire ; la scission longitudinale appa-
raît d'autant plus nécessaire que les segments primaires peuvent
avoir une longueur différente, et que, d'autre part, s'ils se cou-
paient simplement en travers, comme on l'avait cru jadis, les
deux tronçons destinés chacun à l'un des deux noyaux futurs
pourraient de même être inégaux.
Avant d'exposer les résultats que l'étude du Ceratozamia
1. E. Van Beneden et Van Neyt, Nouv. recherches Sur la Jécondahott el ia
division milosique ckea l'Ascaride mégaioc^hale, p. 4f>, 1S87,
3. Boveri, Ueber Difftrensirung der Zellkeme wàÀrend der FurckuMg des
Bits von Ascaris megalocephoia [Anat. Anzeiger, p. 689, 1887).
3. L. Guig-nard, Noai>. recherches sur le noyau celltUaife <Ann, des Se. nat.
Bot,, 188s, p. 358).
D,g,tza:Jb.GOOglC
L. GuiGHARD. — Observations sur U pollen des Cycadéts. ijs
m'a fournis sur cette première question, je désire attirer l'atten-
tion sur un second point qui consiste à savoir si le noyau à
Tétat de repos renferme un filament chromatique unique, con-
tinu, ainsi qu'on l'a admis jusqu'au récent mémoire de M. Stras-
burger, ou bien si, comme le pense aujourd'hui cet éminent
botaniste, il contient des segments chromatiques toujours
libres et distincts, mais dont les nombreux replis empêcheraient
d'apercevoir les extrémités libres dans la masse chromatique
pelotonnée du noyau au repos.
Dans les cellules mères pollinîques des plantes chez lesquelles
les segments chromatiques peuvent être comptés avec certitude,
le nombre de ces derniers offre une fixité remarquable pour une
espèce donnée. Ainsi que je i'al fait remarquer jadis (i), il est
de 12 pour le Lilium, de 8 pour VAllium et V Atstrœmeria, de
16 pour le Listera. D'autre part, au cours des divisions qui
donnent naissance à l'oosphère, dans le sac embryonnaire des
fiiverses espèces de Lilium que j'ai pu examiner à cet égard, on
peut de même compter 12 segments chromatiques dans les
noyaux sexuels. M. Strasburger est arrivé aux mêmes résultats
pour les cellules mères de pollen des plantes indiquées (3); il
retrouve également le nombre 12 dans celles du Tradescantia,
de X Helleborîts fœiidus , du Chlorophyion Siernbergianum-.
Comme le nombre observé dans les cellules mères de pollen
se maintient tel, par le fait même du dédoublement longitudinal,
jusque dans le noyau générateur du tube poUinique (2), il en ré-
sulte que pour le Lis, par exemple, au moment de la féconda-
tion, le noyau mâle et le noyau femelle se mélangent à nombre
égal de bâtonnets.
On entrevoit l'intérêt de cette fixité si l'on remarque que
c'est seulement dans les cellules sexuelles qu'on l'observe, car
dans les tissus végétatifs, comme aussi dans les cellules primor-
diales de la jeune anthère avant la formation définitive des cel-
lules mères de pollen, et dans celles de l'ovule à l'exception du
sac embryonnaire, te nombre des segments chromatiques varie
(dans le sac embryonnaire lui-même, il n'est d'ailleurs pas fixe
I . L. Guîgnard, Rtckerckes sur la simcttav et la dmiswn du noyau ctlttt-
laire (Ann. des Se. nat. Bot., 9* série, t. XVII, p. 40).
I. Tout récemnieiit, j'ai pu les compter dans les tubes poltiniques du Lilium
Martagon, oîi j'ai rencontré plusieurs cas de divisiao du noyau générateur; la
plaque nucléaire et, par suite, chacune de ses moitiés o&aieiit 11 se£ments.
D,g,tza:Jb.GOOglC
Mt JUUKKAL DE BCn'ANlQUE
pour les antipodes). Pour le Lis en particulier, les observations
récentes de M. Strasburger(i) et les miennes (a) montrent qu'il
est ordinairement de i6. Un fait analogue se retrouve dans d'au-
tres plantes. Il y a donc réduction de nombre pour les segmenu
chromatiques des cellules sexuelles : comment se fait cette ré-
duction et par quel moyen s'établit la fixité observée dans les
dernières cellules? Si l'inverse existait, on pourrait concevoir
jusqu'à un certain point que, la formation des éléments sexuels
représentant en quelque sorte le point culminant de la vie de la
plante et du développement de ses cellules, ces éléments nais-
sent et se différencient quand les segments chromatiques ont
atteint le nombre qui caractérise la plante considérée. Or, c'est
précisément le contraire qui existe, à en juger du moins par les
cas observés.
Jusqu'aux plus récentes observations de M. Strasburger, on
a admis que ce nombre apparaît dans le noyau au moment où il
se prépare à la division et grâce à la segmentation transversale
d'un filament chromatique unique. Au premier abord, il est évi-
dent que la fixité de nombre se conçoit beaucoup plus facilement
si l'on suppose l'existence de filaments distincts et autonomes
dans le noyau au repos. Pour que le noyau au repos renferme un
filament unique, il faut nécessairement qu'il y ait soudure bout à
bout des segments chromatiques arrivés aux pôles du fuseau
après la division de la plaque nucléaire. Or, on comprend que la
reconstitution de ce filament unique soit un des phénomènes les
plus compliqués de la karyokinèse. (A suivre.)
NOTE SUR UNE THYMÉLÉACÉE NOUVELLE
DU rONKIN
Par H. DRAKE DEL CA8TIIXO
Parmi les plantes récemment rapportées du Tonkin par M . Ba-
lansa, il en est une qui mérite d'appeler l'attention au point de
vue botanique et économique. C'est une Thyméléacée, du genre
lVùkstrtenna^nà\.\ elle est inédite, et peut donc recevoir le
nom de celui qui en a, le premier, enrichi nos herbiers. Voici sa
description :
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Drakb obl Castillo. — Nclt tnr tms TkyméUacée nouvelle du Tonkin. trj
Widutrcemia Bolansœ sp.nov.
Arbuscula (bi-metialis) cortice bruaoeo, novetlls veluClnis, ramu-
lis terctibus ad apicem spiarsë sericeo-pubesceatibus, demùm glabratis.
Folia subchartacea, ÎQtegra, obloûga, ovata ( 10-13 cent, longa, 3-5 lala),
acuta, basi in petiolum brevissimum (3-4 mill.) constricta, nervis pin-
natis incurvis utrinque ad iS, addids nonnunquàm intermediis multo
minoribus, paucis confluentibus vel anastomaotibus, pagina superiore
glabrâ, inferiore simul ac petiolum adpressè pubescente vel puberulâ.
Panicula thyrsoidea, terminalis, nuiaos, ampla, multifiora {ad 20cent.
lata, pedunculis primariis 1015 cent, longis), Iota i^aesertim siif>emè
sericeo-pubescens, bracteis parvulis (1-2 mill. tongis), acutis. Flores ad
apicem peduQculonunquatemi.priiQÙrabracteolîs ovatis (6-7 mill. lon-
gis) obtusis extùs puberulis iatiis glabris caducis fukrati . Perianthium
soididè album, extùs dense scriceum, tiibulosum (i cent, longum, 3
mill. tatum), utrinque atténua tum, lobis(i'3 mill. longis) obtusiusculis
erectis.Slamtnaacl apicem perïantbii insena. Disci squama^ in cyathum
varié lobatum connatiE. Ovarium villoso-sericeum; ovulum mjirgina-
tutn.Fnictusperianthio înclusus, pericarpio extùs villoso sicco;semen
brunneura, lasve, lineare-oblongum, utrinque acutum, anticè lineâ pro-
roînulâ longitudinaliter percursum. Ëmbryo cotyledonibus crassiusca-
lis villosulis.
On voit, d'après cette description, quele W. Ba/ausa? occupa
une place spéciale dans le genre. Son inflorescence ne rappelle
guère que celle du W.japonfca Miq. ; encore sa panicule est-elle
bienplus ample que dans cette dernière espèce. Une autre particu-
larité de l'inflorescence est la disposition des fleurs par quatre au
sommet des rameaux de l'inflorescence : elles sont enveloppées
pendant quelque temps dans deux bractées ovales qui forment
ime sorte de gros bouton et qui tombent ensuite,- Ce caractère
est peut-être unique dans le genre. Le périanthe du ff^. Balansee
ofire aussi des particularités Intéressantes : ses lobes sont dres-
sés, tandis qu'ils sont étalés dans la plupart des autres espèces du
genre; de plus, le périanthe des Wickstrœniia est, en général,
caduc, ou ne persiste qu'en partie : ici, il est complètement per-
sistant, enveloppe entièrement le fruit, et ne le laisse tomber qu'à
maturité, en se fendant longitudinalement. Le disque est cyathi-
fonne, mais incisé d'une manière assez variable. Enfin un dernier
trait caractéristique de cette espèce est une sorte d'aile qui borde
longitudinalement l'ovule : on retrouve, plus tard, une trace de
cette aile dans une ligne saillante qui s'étend le long de la face
antérieure de la graine.
D,g,tza:Jb.GOOglC
3S8 JOURNAL DE BOTANIQUK
Le IVtckstyœmia Balansa? n'est pas connu à l'état spon-
tané (i), maïs il est cultivé par les Tkôs et les Mans qui le dési-
gnent sous le nom de Cai-gio et qut emploient les fibres de son
écorce à faire du papier d'assez bonne qualité. Des fragments de
cette écorce et des échantillons de ce papier figurent, cette année,
à l'Exposition universelle. La plante n'est pas cultivée dans le
Delta, mais seulement dans la région montagneuse du N.-O. du
Tonkin, sur le versant des collines. Les indigènes repro-
duisent la plante par semis. A cet efiet, ils recueillent, au mois
d'avril, des fruits, mûrs à cette époque, et les sèment à l'abri du
soleil, dans un terrain convenablement préparé. La plantule
commence à sortir de terre vers le quarantième jour; au bout de
trois ou quatre mois, on repique les jeunes plants en laissant
entre eux l'intervalle d'un mètre. L'arbrisseau n'est bon à recéper,
pour la première fois, qu'à la fin de la troisième année : mais les
recépages suivants se font tous les deux ans, pendant un certain
nombre d'années, à cause de la grande rusticité de la plante. On
dépouille, à la main, les tiges de leur écorce, pendant qu'elles
sont encore vertes; on obtient ainsi des lanières que l'on fait
sécher et que l'on transporte ensuite à Hanoï, oii se fait la fabri-
cation. Cette fabrication consiste à réduire en pâte les écorces
et à en relier les fibres au moyen d'un mucilage retiré, par ma-
cération, des copeaux du bois d'une Laurinée {ActinodapAne
cochinchinensis Meissn.) que les indigènes appellent Caï-no.
Cette dernière plante a été trouvée par M. Balansa, à l'état
spontané aux environs de Ouon-bi {eu fleurs au mois de novembre
1885) et de Thu-Phap (en fruits au mois d'avril 1887 ; en fleurs
au mois de décembre 1888).
Cette propriété de fournir une matière susceptible d'être
transformée en papier n'est pas, on le sait, particulière au W.
Balansœ, dans la famille des Thyméléacées. Ainsi, entre autres,
une plante d'un genre voisin (Edgewortkia papyrt/era Zucc.)
fournit l'écorce dont on fait le meilleur papier de Chine et du
Japon. Wy AanssiMnïVTckslrœmia [W.t'udicalAna.), répandu
dans l'Inde et dans l'Océanie, dont les fibres corticales sont
employées à la confection des vêtements de certaines peuplades
polynésiennes.
I. Les renseignements qui suivant, sur cette planie. sont dus à M, Balansa.
Le Garant .' Louis Mobot.
D,B,i..ab,GoOglc
3* ANNÉE N» 14 16 JUILLET 1889
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
OBSERVATIONS SUR LE POLLEN DES CYCADEES
Par H. Uon GOIGNABD
Daos la plupart des noyaux au repos, les éléments chromati-
ques sont tellement enchevêtrés et contournés que, même avec
l'aide des réactifs colorants, l'observation ne permet pas de se
faire une opinion sur la constitution de la charpente nucléaire.
En faisant agir, dans certaines conditions (i), l'eau de Javelle sur
les noyaux de l'albumen {FviitUaria, Gaianthus, Leucotum) et
des cellules mères de pollen {Lilium bulbiferunt, AUium),
M. Strasburger a vu des segments libres ou tout au moins des
bouts libres dans ces noyaux examinés avant leur entrée en di-
vision, ce qui l'a conduit à cette conclusion, qu'il n'y a pas con-
tinuité des anses chromatiques, et par conséquent ni soudure à
la dernière phase de la division, ni segmentation transversale à
la première.
A la suite de ses observations sur la Salamandre, M. RabI (2)
avait de même émis l'idée que les segments chromatiques pour-
raient bien être libres dans le noyau au repos, mais il n'en avait
pas fourni la preuve.
L'étude du pollen des Cycadées me paraît intéressante aux
deux points de vue qui viennent d'être mentionnés, et pour cette
raison j'examinerai successivement la structure du noyau au
repos et les différents stades de la division, en prenant comme
exemple le Ceratozamia niexicana.
Fixé dans son état normal par les réactifs appropriés, le noyau
au repos d'une cellule mère de pollen offre une charpente chro-
matique dont les nombreux replis sont tellement enchevêtrés et
D,g,tza:Jb.GOOg[e
330 JOURNAL DE BOTANIQUE
délicats qu'il est impossible de les suivre dans leur trajet au sein
de la masse nucléaire (voir Planche V, fi^. i). Uème qittajui les
approches de la dÏTisioo se manifestent par la cORtiactton et l'é-
paîssisseiaent des replis, on ne peut décider xykc ecnkudie s^l
existe des segments libres dans la masse pelotonnée (fig. 2).
Une circonstance plutôt accidentelle que cherchée m'a permis
d'observer les noyaux dans des conditions particulièrement fa-
vorables, sans qu'il fût besoin d'employer des réactifs tels que
l'eau de Javelle, dont l'action est difficile à modérer et à suspen-
dre au moment précis où commence la dissolution des éléments
figurés du noyau. Un grand nombre d'étamines de Ceraiosamia
ayant été placées dans de l'alcool absolu employé en quandté
ifisufifisante pour éviter une hydratation assez prononcée de ce
liquide, la fixaticHi des noyaux se produisit dans des coadittoos
telles qu'une partie de la masse pelotonnée se trouva refoulce
sur le côté contre la membrane nucléaire, tandis que l'antre
psirtie déroulait ses replis dans tout le restede la cavîté d» noyau.
Le même résultat peut être obtenu, quoique avec beaucoup
moins de chances de réussite, par l'emploi direct d'un alcool
dilué.
Les noyaux ainsi fixés avaient déjà commencé à contracter
leurs anses chromatiques; sans cette circonstance, l'étude de lear
structure n'eût pas été possible.
L'un deux est reçK-ésenté dans la fig. 3, à un fort grossisse-
ment. A gauche, on voit une agglomération de replis chroma-
tiques serrés les uns contre les autres et dans lesquels se trouve
le nucléole; cette partie du peloton comprend environ le tiers de
la masse totale. Parfois, l'amas formé par ces anses chromatiques
refoulées est plus considérable, et une même coupe de sac p(^-
nique présente de notables différences. A droite de la même
figure, les anses peuvent être suivies dans leur trajet.
Observées à l'aide d'objectifs àimmersion et après coloration
par l'hématoxyline, elles m'ont souvent paru former, malgré
leurs sinuosités et leurs brusques changements de direction, na
filament ininterrompu, dans toute la partie de la cavité nucléaire
où le refoulement n'avait pas eu lieu.
Lorsque les noyaux ne montraient aucune extrémité chroma-
tique libre, il y avait lieu de se demander et de rechercher si une
telle apparence n'était pas due à l'accoleinent des bouts libres aux
D,g,tza:Jb.GOOglC
L. GuiGNABD. — OisfrvaHàns sur U pvilett des Cycadées. 131
asses snuées dans lear vDÎsioa^ ; mais dans ce cas, l'aspect eût
été celui d'im reticniam. Je crois arror remarqué, il est vrai,
qu'il en est parfois ainsi ; de même, on aperçoit assez souvent ira
eu deux bouts se terminant librement dans la carité nucléaire,
alors même que les Doyaux n'ont pas été eotanés parle rasoir.
Tont en reoonnaàssant combien ces derniers faits penrem venir
à l'appui de l'hypothèse des segments normalement distincts
et indépendants dans le Doyaa au repos, il faut tout d'abord ibire
les remarques suivantes.
Comme on te verra pins loin, la plaque miidéaire est formée
par % segments chrom;uique3 dans le Ceratozavtia; par consé-
quent le ncHsbre des extrémités libres est de 16. Or, dans les
noyaux dont la partie facilement otiservabte représentait en
moyenne la moitié de la masse totale des anses cbromatiqDes, on
n'apercevait qu'une ou deux extrémités libres ou accolées à une
anse chromatique voisine, rarement mi nombre un peu plus élevé,
dans les cas où le filament ne se montrait pas ininterrompa.
On est amené par cela même à penser que, si les segments sont
réellement prcformés, presque tonteslieursextrémitéssetroavent
constamment dans la partie contractée, ce qui, à la suite d'un
grand nombre d'observations, ne laisse pas de paraître assez peu
probable. Il est évident, d'antre part, que l'alcool, en agissant sar
le âlament nucléaire, peut déterminer sa ruptare en un on plu-
sieurs points : dès lors, on s'explique la présence de quelques
bouts libres ou entnùnés mécaniquement au contact d'anses
chromatiques situées dans leur voisinage, ce qui donne l'appa-
reitce d'un reticulum. D'ailleurs, j'ai assez souvent remarqué,
sur le trajet d'une ou de plusieurs anses, des parties étirées et
grêles comme des fils, qu'une coloration intense avec l'hémato-
xyline permettait seule d'apercevoir; il y avait tout lieu de croire
qu'elles étaient dues a l'action de l'alcool. On peut se demander
également a, quand on distingue des bouts libres, la segmenta-
tion transversale du filament n'est pas en voie de se manifester,
circonstance qui vient compUquer la qnesdon, d'autant que,
comme je l'ai fait remarquer, c'est seulement au moment où le
noyau se prépare à la division par la contraction et l'épaississe-
ment de ses anses chromatiques que l'étude de la structure est
possible.
Déjà, dans la fig. 3, on peut apercevoir en certains points,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
331 lOUKNAL DE BOTANIQUE
sur le trajet des anses, une double série de granulations chroma-
tiques, ce qui montre que le dédoublement longitudinal est
proche. Un peu plus tard, quand plusieurs extrémités libres sont
visibles (6g. 4), ce dédoublement devient manifeste dans toutes
les anses chromatiques, et les moitiés parallèles s'écartent peu à
peu l'une de l'autre, soit sur un point quelconque de leur Ion-
gueur, soit surtout vers les bouts (fig. 5). Puis la membrane nu-
cléaire disparait et les anses^ se raccourcissant de plus en plus,
se rapprochent au centre de la cellule mère. Bientôt leur nombre
devient facile à compter, même avant l'apparition du fuseau
achromatique (âg, 6 et 7). Tandis que M. Juranyi en trouve de
8 à 24 dans le Ceratozamia, j'en ai toujours compté 8, non-seu-
lement dans les noyaux des cellules mères, mais aussi dans tous
ceux qui en dérivaient jusqu'à la formation définitive du grain
de poUen.
Incurvés d'abord vers le milieu de leur longueur, les seg-
ments primaires doubles finissent par se redresser presque com-
plètement à l'équateur du fuseau ; puis chaque moitié glisse en
sens inverse vers les pôles {fig. 8 et 9). Les phénomènes ulté-
rieurs sont conformes à la règle générale (fig. 10 à 14), et je
passe les détails sous silence. Comme M. Strasburger a étudié
tout récemment la formation des membranes dans les Cycadéees
et a même bien voulu faire mention des quelques indications que
je lui avais fournies à cet égard, il me suffira de signaler seule-
ment les particularité]] qu'on observe au cours des divisions qui
se produisent dans le grain de pollen lui-même.
Ces divisions se produisent de telle façon que l'axe du fuseau
est perpendiculaire au plus grand diamètre du grain (fig. 1 7 et
23). Le premier fuseau est déjà formé de deux moitiés un peu
inégales, la base commune des cônes qu'elles représentent étant
plus rapprochée de la face plane du grain de pollen (fig. 17).
Une différence marquée s'observe dans l'orientation des seg-
ments secondaires arrivés aux pôles, et la cloison cellulosique
qui vient séparer les deux groupes prend la forme d'un verre de
montre (fig. 19, 20) ; il en résulte une petite cellule lenticulaire,
pourvue d'un noyau aplati, à charpente chromatique très dense,
et une grande cellule dont le noyau grossit et laisse voir un
reticulum moins serré.
Au stade de la plaque nucléaire, ce gros noyau o£fre à son
D,g,tza:Jb.GOOglC
L. GnicNABD. — Oistrvatiotu sur ie poUtn dts Cyeadtts. 133
tour S segments chromatiques doubles (il a été seul représenté
dans la âg. sa, la cellule étant vue par sa face convexe). Les
deux moitiés du fuseau sont très dissemblables, ainsi que les
deux groupes de segments secondaires après la division de la
plaque nucléaire (fig. 34). La seconde cloison, presque hé-
misphérique, se superpose à la première (fig. 35). Dès lors, le
graÏQ de pollen renferme deux petites cellules considérées jus-
qu'à ces derniers temps comme un prothalle rudimentaire,
a'ayaat aucun rôle à remplir au moment de la formation du tube
pollinique qui se développe à l'opposé et dans lequel pénètre
seul le gros noyau situé dans la grande cavité du grain. D'après
les observations de M. Juranyi, il peut se faire une troisième
petite cellule, par suite de la division de ce dernier noyau;
mais il ne paraît pas en être ainsi dans le Ceratozamta maxicana.
La formation des cellules soi-disant prothallîennes est donc
successive; il en est de même chez les Gnétacées et les Coni-
fères (i). Par suite, elles ne peuvent, en réalité, être assimilées
à une formation prothallîenne, et il est beaucoup plus rationnel
de les considérer, avec M. Strasburger, comme un produit d'éli-
mination accompagnant la différenciation des éléments sexuels,
élimination qu'on retrouve dans la même circonstance chez les
animaux.
De cette courte description du développement du pollen
chez le Ceratozamta, il résulte que l'anomalie signalée par
M. Juranyi n'existe pas. L'examen du Zavtta cycadsefoliaet du
Çycas Rummiana m'a fourni des résultats analogues. Je n'ai
pas davantage réussi à constater, dans les plantes mentionnées
par M. Carnoy, les faits exceptionnels que cet auteur dit avoir
aperçus.
Quant à la struaure du noyau au repos, on voit que les iâits
observés parlent plutôt en faveur de l'existence d'un filament
chromatique ininterrompu chez le Ceratozamta, du moins dans
les noyaux des cellules polUniques.
Assurément, l'hypothèse de la soudure par les extrémités,
pendant la reconstitution du noyau, des segments chromatiques
arrivés aux pôles, introduit dans le phénomène une assez grande
complication, puisqu'elle implique la nécessité d'une segmenta-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
«34 JOURNAL DE BOTANIQUE
tion transversale ultcn«ure,au moment où le noyau entrera à son
tour en division. Comme le nombre des segments chromatiques
est le même dans les divisions qui se succèdent dans les cellules
mères de pollen, on a quelque peine à coocevoir qu'il puisse se
mainteoir td par des segmeautions répétées. En outre, M . Stra&-
burgerfait remarquer avec raison qu'on ne compreodpas très bien
que la soudure se fasse avec régularité, surtout si quelques-
uns des segmeots arrivent en retard au pôle on n'y ptenoent pas
'orîeatatioit nécessaire.
D'autre part, comme oo l'a vu plus haut, le nombre desseg-
meots est toujours moins élevé dans les noyaux sexuels que
dans les noyaux purement végétatifs; par suite, dans l'hypo-
thèse de la préexistence de segments libres, il laut supposer on
bien une résorption d'un certain nombre de ces derniers, ou bien
une fusion de plusieurs d'entre eux. Or, jusqu'ici, ni l'un ni
l'autre de ces deux cas ne s'appuie sur un seul fait d'observation.
Admettre la soudure de quelques-uns des segments, c'est réin-
troduire la même complication que dans l'hypothèse d'an fila-
ment unique, avec celte conséquence forcée qu'il doit ea résulter
une inégalité notable dans la longueur de ces segmeats com-
parés les nos aux autres. S'il est vrai que leur longueur varie
dans un même noyau, cette variation n'est pas plus marquée
dans les oellulcs sexuelles que dans les cellules végétatives ; elle
ne m'a jamais paru, d'ailleurs, aller du simple au double.
Ne peut-on pas supposer que les éléments chromatiques, as
moment où les aoyanx se constituent et se différencient en tant
que noyaux sexodSi, sont le siège de changements internes par-
tîculiers, destinés à leur conférer les caractères propres qu'on
observe en eux dans tel ou tel groupe de plantes ?
Chez les Phanérogames, le noyau mâle qui doit se iustonner
arec le noyau femelle dans l'acte de la fécondation ne présente
ptus an mookent où il pénètre dans l'oosphère, de segments dis-
tincts ; il est pourtant admissible que les sc^meats qu'il ren-
ferme, bien qu'es apparence confondus et fiisionnés, conservent
néanmoias leur autonomie; et de fait, on les vok réa^^iacaîtrc
après quelque temps au contact du noysu femelle (i). Mais
cette manière de voir oc peut, en tout cas, s'appliquer aussi
s cas, sera l'objet d'm tra-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
L. GuicNARD. — OifervaHOns sur Iê folUn, des Cycadées. «35
&cîlement à ce qiii se passe chez les Cryptogames vasculaiiBS,,
Dans mes recherches récentes sur les anthérozoïdes (i), je
ciTMS -avoir mOFitré qae, pour donnar le corps de ces derniers, le
noyau de la cellule mère subit une métamorphose complète en se
nourrissant du protoplasme de cette dernière. Il est impossible de
retrouver, dans le corps de l'anthérozoïde, une structure nuclé-
aire nettement différenciée, à plus forte raison d'y distinguer
des segments chromatiques même accolés ou enchevêtrés les uns
avec les autres. A œ sujet, je d<M£ faire remarquer que je ne psis
considérer comme exacts les résultats énoncés tout récemment par
M. Belajeff (i), concernant les Fougères et les Prèles. Cet obser-
vateur admet que le corps de l'anthérozoïde renferme, dans sa
partie la plus épaisse seulement, un £lament nucléaire. Après
avoir exanûeé de aouveaa ces mêmes plantes, je ne puis que
maintenir mes résultats antérieurs.
Bien que la substance chromatique du corps de l'anthéro-
zoïde se montre presque homogène, j'ai constaté récemment que,
dans le Piluîariaglobulifera, l'anthérozoïde, arrivé dans l'arcJié-
gone, se transforme d'abord, au contact du noyau de l'oosphère,
en uti petit atnas chromatique, où l'on commence bientôt pat
apercevoir des granulations distinctes, puis des segments libres,
nombreux et courts, qui se confondent bientôt avec ceux du
noyau femelle, au contact duquel on les distingue pendant un
court espace de temps. A l'intérieur de l'oosphère des Crypto-
^anes, coanne datis celte des Phanérogames, des segments
chromatiques apparaissent donc différenciés à un moment donné ;
mais s*n est possible, à la rigueur, d'admettre leur préexistence
et leur maintien chez les Phanérogames, il est beaucoup plus
4ilfidle de croire qu'ils persistent dans le corps de l'anthéro-
zoïde, pour redevenir libres et distincts, à un moment donné du
phénomène de la fécondation.
II y a donc, comme on le voit, un certain nombre d'objec-
tions sérieuses contre l'hypothèse de la transmission de noyau à
à Qoyaa, à travers tontes tes divisioms nucléaires^ qai s'opèrent
dans une plante, de segments chnmiatiques autonomes. On sait
iT^eurs que, dans toutes ces divisions, les segments secondaires
arrivés aux pôles présentent une contraction très marquée,
t sffueture âes antJiéroBindes (Revue gé-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
336 JOURNAL DE BOTANIQUE
' pendant laquelle ils s'accolent les uns aux autres en s'incurvant
plus ou moins, comme pour reformer une charpente chroma-
tique unique, dont les éléments présentent une étroite connexité.
EXPUCATION DE LA PLANCHE V.
CtraioMantia mtxieana.
Fig. I . — Cellule mère de pollen avec son noyau au repos. Gr. 800.
Pig. 3. — Ccmmencement de la contraction du filament nucléaire. Gr. 800.
Pig. 3. — Cellule mère dont le conteoua été fixé par Taloml dilué. Le fila-
ment chromatique du noyau est partiellement refoulé sur un côté, à
gauche, où il forme une masse confuse; à droite, les replb se montrent
continus. Gr. 1400.
Pig. 4. — Même mode de fixation. On aperçoit quatre extrémités libres
dont deux sont reliées par un mince filet protoplasmique. L'indice du
dédoublement longitudinal se manifeste déjà par la présence de deux
séries parallèles de granulations chromatiques. Gr. 1400.
Pig. 5. — Noyau fixé dans son aspect normal, après la segmentation. Les
moitiés de chaque segment sont très distinctes et plus ou moins écartées
Tune de l'autre. Gr. 1400.
Pig. 6. — La membrane du noyau a disparu; les segments doubles ont
continué leur contraction. Gr. 800.
Fig. 7. — Stade plus avancé: les 8 segments, faciles à compter, ont pour
la plupart la forme d'un V. Gr, 800.
Fig. 8. — Plaque nucléaire, offrant déjà un commencement de séparation
des moitiés de segments. Gr, 800.
Pig. 9. — Séparation plus avancée des deux moitiés de chacun des seg-
ments. Gr. 800.
Fig. 10. — Arrivée aux p61e3 des huit segments secondaires, qui ont pris
pour la plupart la forme 4'U. Gr. 800.
Pig, II. — Contraction aux pâles des segments secondaires. Gr. 800.
Pig. 13. — Un desnouveaux noyaux dontles éléments chromatiques, après
la c«ntractîon, commencent à former une masse serrée. Gr, 800.
Fig. 13. — Les deux nouveaux noyaux, ou noyaux secondaires, à l'état de
repos. Gr. 300.
Fig. 14. — Aspect d'une cellule mère après la dernière division et la for-
mation des cloisons. Gr. 300.
Fig. 15. — Jeune grain de pollen bolé, avec ses deux membranes et son
noyau au repos; grains amylacés dans le protoplasme. Gr. 800.
Fig. 16. — Aspect des huit segments diromadques après la disparition de
la membrane nucléaire. Gr. 800.
Fig. !?■ — Fuseau nucléaire, montrant la séparation des moitiés de chaqae
segment. Gr, 800.
Pig. 18. — Arrivée des segments secondaires aux pôles du fuseau; le
groupe inférieur présente un aspect particulier dû à la position de ses
segments dans un même plan. Gr. 800.
D,g,tza:Jb.GOOglC
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db.GooVjJtict;
D,B,i..ab,GoOglc
DaAKS DBL CiSTii.Lo. — Con&iiufiim h la flort de l'Anurique eçuatoriaU. 237
Fig^. 19. — Contraction des segments dans chaque groupe ; apparition de
ta cloison de cellulose qui séparera la petite cellule de la grande. Gr. 800.
Fig. ao. — Formation complète de la cloison; noyaux au repos. Gr. 800.
Pig. 31. — Le noyau de la grande cellule, entré en division, montre ses
huit segments chromatiques. Gr. 800.
Fig. 33. — Disf>ositîon et forme des segments dans la grande cellule, vue
par sa partie supérieure. La petite cellule n'est pas représentée. Gr.800.
Pig. 33. — Fuseau nucléaire de la grande cellule, avec aa moitié inférieure
surbaissée. Gr. 800.
Pig. 34. — Arrivée aux pôles des deux groupes chromatiques; le groupe
inférieur offre )a mfime disposition que dans la &g. ili. Gr. 800.
Fig. 35. — Grain de pollen adulte. La seconde cloison s'appuie sur la pre-
mière, Gr. 800.
CONTRIBUTION A LA FLORE DE L'AMERIQUE
ÉQUATORIALE
Note sur une collection de plantes récoltées dans l'Amérique iquatoriale
par M. H. Poortmann en i8St-Sa
(Fin.)
Par H. DRAKE DEL CASTILLO
CAUPANULAGEL£
(Subordo Lobdliearum)
Centropogon Presl.
1. C. erianlhus Benth, et Hook., Gen. II, S47'
Siphocampylus eriantkas Beath., PI. Hartweg., p. 139, n' 778.
Villonaca près Loja (Poortmaim 79 1).
2. C. erytlmBus sp. nov.
Frutex bi-mctralîs, totus dcnsè lanatus, pilis arbusculifbrmibus rubris,
fbliorum pagina superiorc demùm scabrâ. FoUa coriacca ovata (4-5 cent,
longa; 3-3 lata), basi attenuata, suprà rugosa, petiolo craaso. Flores |in
axillia superioribus solitaria, pedicellïs folio brevioribus. Calycis tubus he-
mispluericus (8 mill. longiis) lobis linearibus brevibus. Corolla purpurea
tubulosa pariïm arcuata, lobis linearibus acutis recurvb. Tubus stamineus
dense villosus; antherz setuloso-piloss; appcndicis pili liberi. Fmctus (e
schedulâ) I globoso-compressos > rcrisimilitcr baccatus.
Ceàadal près de Z^j'a (Portmann 283 1).
L'absence des Imits rend très difficile la distiDCtioa entre les
Centropogon à aothëres dépourvues d'appendice cartilagineux , et les
Siphocampylus. Cependant Beatham et Hooker ayant rangé l'espèce
précédente parmi les Centropogon, il semble qu'on peut lui réunir
génériqnement celle-ci. Elle en a le port et l'orgasisadon florale:
D,g,tza:Jb.GOOg[e
1^ jOUKNAL DE BOTAKK^Un
mais cUe ea diâëre par son tomemnm rougcâtre et beaucoup pt«s
épais, ainsi que par la iorme de ses feuilles. Le C trytÀr-ares se place
aussi à côté du C. Hariwegii Bcnth. et Hoolt.; mats cehii-ci a des
feuilles et des fleurs beaucoup plus grandes, et est, en outre, recon-
vert d'uue pubescence laineuse entièrement blanche.
5. C. graoilis sp. nos.
Artior vd arbuscula (4-8 m. alta) ramis flexuo^s ^acilibus giabris vd
apice hispidulis. Folia membranacea ovata (6-13 -cent, long'a; 4.-7 lata),
in petîolum brevem (8-15 miU.) contortum abrupte ang^usua, pagHnl supe-
riore glaberrimâ, inferiorc hand secàs ac petiolum pilLs «lollibiis ad nren-os
densioribus vestka, margine dentibus callosis Tsmotiuscnlia iBtu-i>cto. Cj"bw
termindks abbreviata; {ad a cent, longa- ; pedicellis 15 inill. longœ), inflo-
rescentiâ totà hispidâ, bracteolis oblongo-obovatis obsolète serratis. Calycïs
{i cenC.loQgi) segmenta obi ongo -lance ola ta, tenuiter serraca. Corolla auran-
tiaca, intus glabra (3-4. cent, long'a), incurva, tubo cylindrico (1 cent. 1/3
long'a), iauce amjiliatâ, limbi lobJs antîcis ovato-deltoideis acuminatis, pos-
tids obiongis acutis.Tubua sCanuaeus gjaber; anthera: dorso dense villas»,
miooribus appendice cartilagineâ coronatis. Bacca ignota.
Environ de Loja {Portmann 150I).
Voisine du C. so!anifoliits Benth., cette espèce en diffère par ses
feuilles pubescentes en-dc-ssous, par son inflorescence assez fortement
hispide, par son calice à lobes légèreaMSit dentés et par ses anthères
velues sur le dos.
4. C. reticnlatuB sp. nov.
Herbacea, caulibus contortis apîce tomentellis. FoUa haud remota,
ovata (Lmbo 7-10 cent, longo, 4-7 lato), acuta, basi in petiolum {3-3 cent,
longum) gracilem attenuata, membranacea, supra glabra, subtùs pallida,
reticulata, in nervis et venis lomcntella, marginc revoluto dentibus callosis
instructo. Flores solitarii, axillares, pedunculo gradli {|«àBi peiioluEm vix
duplo lougiore bractcolîs 3 parvis setaceis basi instructo. Calycis (5-6 aiil],
lOQgi) subgloboai dentés lineares, mbo breviores. Corolla violacea (3-3
cent, looga), tubo levtter arcuato, fauce vix ampliatà, lobis recurvis IJnea-
ribus acutis (5-6 tnill. longis). Tubus stamineus coroUam superans, pilosus,
aatberis glabris; appendicis pili liberi. Bacca (1 cent, lata) subglobosa.
Scaûna obovau.
f^ooitmann ! (sans étiqucOe).
Cette espèce rappelle le C, sarittamensù PresL, par son poil;
mais elle en diffère par sa ooosisuace herbacée, par ses feuilles atté-
aaées k la base, par son pétiole grfile et par ses anthères glabres.
5. 0. eaptt&tss ;>. mn*.
Herba data, caulîbusTalidTnscnlis. FoKa sub apicem cauHs 'apprrtzÏTnaa,
otftongo-Isîncecflata (25-45 «nt, longa, 8-15 lata) baà attenuata, fcrè sessi-
Sa, tenuiter Miraca suprà glahra, sobiAs paUidiara, aoaeoieltB. Kaceans
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Dbaib DEL Castillo. — CoHlrièulieH à la filtre de l'Amérique égualofiaU. 139
terminalis, multiflorus, abbreriatus, sabcapitanis, foliis floraiibus (2-3 cent,
longis, i-a latis) ovatis ^-el obovatis basi attenuatis quàm flores circiter
dimidio brevioribns, Calys tubo obloi^o (5 mill.), lobts hncaribus (1 ce«.
loog-isl acutis remote dentîculatis. Coroîlîc purpurMC supemè puberuhe
parûm arcuata; (2-3 cenc. longes) tubus basi attrtmntiw, faux sensim acte-
nuata, lobi oblongi, acuti. Tubus suimineus glaberjanthera: pilosa;; appen-
dicis pili connati. Bacca ignota.
Ifitacapaiaéa [i) {Poortinian igS,*).
Espèce très remarquable par son port et son inflorescence.
6. C. f esnersformis sp. nov.
Herbacca, tota moUiter pubescenti-hirsuCa, foliis oblongis (15-Ï5 cent,
longîs, 5-q latis) acutis infemè in petîolum longum attenuatis, mar^îne
denticulato; floralïbns oHongTi-obovatis multo brevioribus. Pedicelli 2-5,
graciles (5-^ ccatL longi^ ki nceanKi tcnnîmalem breveai conferti. Calyz
oTudeo-canpanaUtus (11 m^ loof ns,8 lalust, deotibvs deltoideo-oblongis
acutis. CoroUa (4.-5 cenL loaga; i lata) cylindraceo-can^nulata, vix ar-
cuata, inferne attenuaca, supernè leviter ampliata, ore oblique, lobîs
oblongo-deltoideis subulatis, posticïs majoribus. Tubus staimneus glabcr;
anthenc basi et dorso lâspïdx; appendixcartilaginea.
JluacafiamSa (Poortmann 224!).
Celte espèce se rapproche du C. besleroides H, B.K-, par la forme
de ses fleors ; mais sa consistaQce est herbacée, et la forme de ses
fetùUes est dififereoDc ainsi qne l'iofloicscesce.
7. C. liirtiflanu sp. nov,
Herbacea (1 m. t/2 alca), tota pilis fulvis arbusculiformibus vestîta.
Fona elliptica (12 cent, longa, 6 lata), acuminata, basi acuta, brevîter pc-
tioiata. FkiT^s axillares, foHo subb^c^'k>^cs (pedicclKs 6 cent, long'is). Caly-
cs tabiB facnisfiifricas (6-(t shU. latas) ; liaibr lacinii Kneares subulati.
CoroUa ttAulosa leviter accuua, fiiice vix asq^Kaiâ lobis incaTTis liaearibua
acutis. Tubus stamioeus dense pubescens; aatLcra; supernè setulis fulvis
instructffi; appendîcis pîti liberi. Fructus ig;aocus.
Rio de Sa» J^fMictsco (PooTtaann 3171).
Bien que les fruits manquent aux échantillons de M. Poortnmnn^
ce collecteur les donne comme ressemblant à cenx du n" 283, c'est-à-
dire à • une petite boule aplatie, i Les termes semblent convenir i
one baie de Cenlropogon. Malgré sa cocsistance berbacée, le C- htr-
ti.fiin'us appelle les C. trùattkus et barhaius BeiUb. et Hook.
S. C. palUdi»J:^.w0.
Herbacea, ^laberrjma, tota paUidè viridis, FoUa oblongoJanceoiata (15
D,g,tza:Jb.GOOg[e
sfo JOUKKAL DE BOTANIQUE
cent, longa, 3 lau) acuminata, in petiolum [1-3 cent, longum) attcauata,
inœqualiter incisn-dentata. Racemus tennioalis paucitlorus. Calyx tubo
oblongo, lobis linearibus. Corolla parùm arcuata lobis obloDgis. Bacca
OTOidea (i ceat. loaga); semina oblonga.
Zaraguro (PoortmanD 333 1).
ECHINOBOTRYUM ET STYSJNUS
Par H. J. COSTANTIN
MM. Reinke et Berthold ont publié en 1S79, dans un travail
sur les Champi^ons détruisant la pomme de terre (i), une note
sur le Stysanus Slemom'tis ; ce mémoire, bien que contenant des
résultats intéressants, n'a été analysé dans aucun journal ou
recueil bïbliog^raphîque de botanique (3) ; seul, de Bary le cite
sans d'ailleurs parler de la plante précédente. En 1886, M. Mat-
tirolo (3), ayant découvert un Melanospora qui donne pour forme
imparfaite le Stysanus Stentonitis, suivit le développement de
ce dernier, et fut amené à contredire complètement les résultats
des deux premiers observateurs.
Les faits consignés dans ces deux mémoires, l'un presque
inconnu, l'autre ne traitant qu'incidemment du Slysantts, nous
étaient inconnus quand M. Rolland et moi (4) avons publié une
note qui confirmait d'une manière complète les résultats de
MM. Reinke et Berthold, comme je m'en suis assuré récemment
en lisant leur mémoire que j'ai pu en6n me procurer. Une consé-
quence que nous n'avions pas déduite, tirée peut-être sans
preuves suffisantes par MM. Reinke et Berthold, se trouve en
puissance dans notre travail et c'est sur elle que je veux insister
ici.
Nous avons décrit dans nos cultures un appareil à spores ver-
ruqueuses et noires ; les deux auteurs allemands le regardent
comme appartenant à un Echinobotryum. Ce rapprochement a été
niéparM. Mattirolo qui déclare n'avoir jamais pu vérifier ce fait;
I. RtMié et Berthold. Die Zersetzung der Kartoffel durch Pilze. Berlin, 1S79,
p. Sl.pl-VetVl.
3. Ni dans le Bofanisck* Zetlung, ni dans le BolaniseJker jAkrtthericlU, ni
dans le BotatttScÂes C*ntraiblatt qui a cAmmencé à paraître l'année suivante.
3. Mattirolo. Sullo svlluppo di due nuovi Hypocreacel e sulle spore-butbilll
degU Ascomlceti (Nuoto Gloroale Botanlco Italiano, XVIII, n* 3, p. lai, a pi.)
4. Cosfanfm et RoUand.Okv^XoyçtmKDX^mi Stysanus A
{Bull, de la Soc. bot., 18SS, séance 13 juillet, p. 391].
D,g,tza:Jb.GOOg[e
J. CoiTAMTiH. — Echinobotryum gt Stysanus. 141
il cite et figure comme premier stade du développemeat du Sty-
;a««f une forme qu'il appelle ^c/dU&WMr; constituée par un fila-
meut court, simple, lerminé en haut par une tète de spores en
sympode. Ces spores naissent d'une manière très analogue à ces
têtes sporifères que nous avons appelées pseudo-capitules. On
voit d'abord une spore terminale, puis au-dessous une conidie
semblable rejetant la première de côté ; ceci se répétant alterna-
tivement d'un côté et de l'autre, on a une tête qui dans certains
cas, dit l'auteur, rappelle un CephcUosporium. Ces premiers
stades ressemblent à ceux que nous avons décrits ; ils ne dîffè*
rent que par la nature des spores, noires et verruqueuses pour
nous, incolores pour M. Mattirolo. Nous verrons un peu plus loin
qu'il n'y a peut-être pas un abîme infranchissable entre ces deux
structures, car les spores verruqueuses et noires se trans-
forment bientôt en spores lisses et presque incolores. Il nous
paraît cependant assez difficile de rapprocher des Aclodiunt les
stades primordiaux de l'auteur italien, car dans toutes les es*
pèces comprises dans ce genre les spores paraissent insérées à
une distance notable du sommet (i). Nous savons, en outre, que
le pseudo-capitule se transforme rapidement en chapelet.
Les différences, peut-être plus apparentes que réelles, que je
constatais entre nos résultats et ceux de M. Mattirolo, m'ont en-
gagé à entreprendre de nouvelles cultures, ce que j'ai pu faire
très aisément à l'aide de mes anciens matériaux conservés dans
mon herbier-serre de Mucédinées. En vérifiant l'exactitude de
nos premières recherches, j'ai été amené à constater l'identité de
M Echinobotryum atrum, et du Stysanus Siemoniiis et c'est ce
résultat intéressant que je vais établir et discuter maintenant.
MM, Reinke et Berthold ont désigné sous le nom à'EckinO'
botryutn les fascicules de spores verruqueuses et noires dont
nous avons parlé plus haut. On peut se demander d'abord si
cette détermination, que M. Mattirolo admet sans objection, est
suffisamment justifiée. Les appareils fructifères que j'ai repré-
sentés sur la planche VI (fig. 3, 4 et 5) ne paraissent pas, au
premier aspect, rentrer dans la définition du genre précédent
I. Voir BonordenHa.ndb. fig;. 9S (A.cttrD3tant\ {\%. loi \cOHSpersuni), Harz
Einlg-. neu. Hyph., pi. IV, fig-. 1 {paliidum), et même la Ëgure de VAcladium
*iveum Sacc. = Haptaria nivea Léveillé, Ann. se. oai. 1843, VIE, fig, 7 qui se
rapproche des GotMtoôohys.
D,g,tza:Jb.GOOglC
H3 jOUKNAl. DE BOTAMIQUE
donnée par Corda (i). Cet auteur cazactésisait, eu effet, les
Champî^ons de ce gre«p« par leur vie parasitaire smi les pieds
des SiysartuSt par l'absence de mycéliiun et par les capitules
sporifêres sessiles. Cette déânicioa a été modiâée à la suite des
recherches de M. Saccardo (2), qui a montré que le paraait^me
s'est qu'accidentel, car plusieurs e^>êces se développeat en sa-
prophytes sar le bots; dans ces conditions de vie, le BLycéhuin
apparaît très aeitement et il peut s'agréger ea feisceaux de fila-
ments parallèles ; enâo, la fructification, portée sur des filameots
courts, nCHTS, sinylesi ou ramiâés, n'est pas nécessairement com-
posée de spores teraÛBées par un loa^ rostre coaune dans les
figures dues à Corda.
La diagnose du genre étant ainsi tiraosfiHméer le Chan^û^ou
que j'ai figuré (fig. 3, 4, 5) peut être regardé comme VEtàino-
botryttm airtax, car ses spores sont verruqueuses et il accom-
pagne le ^i^j'. Siamom'tîS {;^). L'exactitude de ceUe coocLusion
se trouve confirmée par une observation faite dans une cuitufe
sur crottin de cheval stérilisé où j'ai pu voir sur quelques pieds
de Stysantts des iascicules de spores à-'Eckinoèattymn (pJ. \'I,
fig. 24).
\J Eckinobotryunt n2 reste pas toujours à l'état sinqile : je l'ai
rencontré à l'état agrégé dans une culture d'un hmoîs sur la
pomme de terre ; il présente alors le même aspect qu'un Stysa-
nus court et trapu dont la tète ne serait plus couverte de chape-
lets mais de pseudo -capitules de spores (pi. VI, fig, 6). Cette
forme fasciculée ne se rapporte ^i\x^3xxx.Stysaftus'a^JSixa.SpO'
rocyùe (4). Cependant aucuae espèce décrite dans ce deriser
genre ne paraît cadrer avec la plante précédente; ceci tient
peut-être à sa rareté et à la rapidité de la chute des grosses
spores noires verruqueuses. J'ai pu, en effet, assister sur un
autre milieu (5) au remplacement des spores précédentes par
des conidies lisses, d'un jaune brunâtre, puis légèrement cen-
drées, presque incolores. Ces conidies nouvelles se disposent
1, Corda, Prachtflora, p. 17, pi. V.'.II, ei Sturm, Dentsch. Flora lU, t. II, p. 51,
pi. aï.
1. Saccardo, Fungi italici, fig. 780, Bo et 1199. Sylloge, IV.
3. La seule différence est l'absepci? de rostre à l'extrtmtté de la spore, mai;
Is forme et les dimensions de ces otiranes reproducteurs peuvent varier el MM.
Reînlte et Bsnhold ont observé des spores pirifonnei.
4. Les spores sont noires et non en chapelet.
. CuUute sur crottin de cheval.
D,g,fza:Jb.GOOglC
J. CosTANTM. — Echiaoborrruni et Slysanus. X43
en chapelet, et la Stilbée ïncoDnue apparaît comme un Stysanus.
J'ai pu, dans quelques cas, observer des stades de transition où
les têkes sporifères étaîeot couvertes de spores veiruqueuses à la
pénpMrîe et «mposées va. centre de petites cooîdks lisses. Une
pareille association se retrouve à tous les k^'ca.ei la 6^re 35
^fJ. VI) la met en évidence sur un iudividu )eune.
Une objection vient à l'esprit en examinai» ces premèies
préparatïoas : en peut attribuer ce nouvel aspect à une exten-
sion, jusqu'ici non décrite, du parasite; ^Echinobatrywm, qm
d'ordinaire n'attaque que le pied, couvrirait de ses capitules
sercés la tète du Stysanus de manière à masquer les conidies
Bomaks de ce desoier. Cette objection peut êire levée par la
cnltme attentive et répétée des ^>ores d' EcMnoboàryum. Cette
recherche m'a conduit à vérifier les résultats indiqués l'an passé.
J'ai d'abord constaté que ces spores n'exigxnr pas pour ger-
mer un repos de deux mots comme l'indiquent MM. Reinke et
BertkoLd ; quinze jours ou trois semaines apcès la différen dation
des spores, leur germination s'effectue, « elle réussit sur les
milieux les pKis divers (i). Un seul tube apparaît et le plus sou-
vent de côté, ou vers une partie amincie (fig. 7). Le troisième
jour déjà, dans les cultures sur pomme de terre, on observe de
petites touffes hémisphériques blanches de 5 millimètres, qui
deviennent légèrement grisâtres en atteignant im centimètre
v«s le cinquième jour. Au bout de ce temps, l'existence d'un
grand nombre de conidies se manifeste, et deux jottrs après, leur
germination, au fond du tube de culture sur le liquide et sur tes
pans de la pomme de terre, est visible à l'œil nu. Pendant ces
premiers jours, on voit apparaître les pscudo- capitales (fig. 8 à
II). Les premières spores sont légèrement verruqueuses et noi-
râtres et rappellent tout à fait celles qui viennent de les produire,
mais les spores suivantes restent peu colorées ou incolores et
lisses; on a bientôt des tètes peu colorées ou complètement in-
colores comme celles qui ont été décrites par M. Mattîrolo. Par
une série de transitions insensibles, on voit alors les ramifica-
tions apparaître, le pédicelle s'allonger et la transformation d'un
Eckinobotryuvt à spores incolores en une sorte de PénicULe se
produire (fig. 12, 13, 15, 17). (A suivre.)
e et bouillon de veau ni.'utre ci ar.ide, agar-
D,g,tza:Jb.GOOglC
944 lOUKNAL DE BOTANIQUIt
CHRONIQUE
Congres botanique. — 1^ Coo^ès oi^aaisé par la Société bota-
nique de Fraoce, à l'occasion de l'Expositioa uaiverselle, se tiendra à
Paris, du 30 au 35 août.
Lt programme suivant a été arrêté à titre provisoire par le Comité
d'organisation ; il pourra être modifié dans ses détails, s'il y a lieu, dans
la première séance du Congères.
Mardi ao août. — Séance d'ouverture du Congrès, à 2 heures, à Thàtel
de la Société d'horticulture, rue de Grenelle, 84.
Le soir, à 8 heures et demie, réception des membres étrangers.
Mercredis! août. — Le matin, à 9 heures, séance consacrée k l'examen
de la 1™ question {De rutitiié qu'il y aurait à établir entre les différentes
sociétés, Us différente musées botaniques, une entente pour arriver à
dresser des caries de la répartition des espèces et des genres de végétaux
sur le gloie). — et autres communications, s'il y a lieu.
Dans l'après-midi, visite à l'Exposition universelle.
Jeudi 13 août. — Excursion aux environs de Paris.
Vendredi 33 août. — Le matin, à 9 heures, séance consacrée à l'examen
de la T question (Des caractères que l'aneUemie pent fournir à la classifi-
cation), — et autres communications, s'il y a lieu.
Dans l'après-midi, visite aux collections et laboratoiies botaniques du
Muséum d'histoire naturelle et des autres grands établissements scien-
tiriqucs.
Samedi 2400^1. — Le matin, àg h., séance ; communications diverses.
Dans l'après-midi, visite à l'Exposition universelle.
Dimanche 2j août. — Banquet offert aux botanistes étrangers.
Dans la semaine qui suivra, auront lieu diverses excursions botaniques
dont le programme sera définitivement arrêté pendant le Congrès.
Les botanistes étrangers ou français n'habitant point Paris sont ins-
tamment priés de faire connaître au Secrétariat, dès leur arrivée, leur
adresse à Paris.
Le 20 août, jour de l'ouverture du Congrès, le Secrétariat sera ouvert
pour recevoir les inscriptions, de 9 heures du matin à 5 iieures du soir,
rue de GrcDcUe, 84.
Les objets destinés à l'Exposition de géographie botanique devront
être adressés franc de port, au siège de la Société botanique, rue de
Grenelle, 84, le 15 août au plus tard, à moins qu'ils ne soient apportés par
les membres du Congrès eux-mêmes. Dans ce cas ils devront être remis
au Secrétariat le 19 août ou dans la matinée du 20 août au plus tard.
Les dires des mémoires ou communications doivent être remis au
Secrétariat au plus tard la veille de la séance dans laquelle ils seront
présentés.
Le volume des Actes du Cengrès sera envoyé à tous les botanistes
étrangers y ayant pris part.
Le Gérant.- Louis Mobot.
D,g,tza:Jb.GOOglC
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur : M. LouIs MOROT
ECHINOBOTRYUM ET STYSANUS
(Fin.)
Par H. J. COSTANTIN
De pareilles métamorphoses peuvent être également obser-
vées dans une culture sur gélatine et bouillon de viande neutra-
lisé ; les formes pénicîlliales (fîg. 14) prédominent, maïs oq peut
observer des états intermédiaires analogues aux précédents
constitués par des Pénicîlles à spores mi-partie en chapelets, mi-
partie en pseudo-capitules (fig. 18, 19, ao).
Au début de la formation del'état agrégé de ï Echinoèotryum^
on observe un état semblable à rameaux assez écartés et noirs,
à spores en pseudo-capitules (fig. 21).
On sait maintenant, et je n'insiste pas sur ce point, comment
de cette sorte de pinceau on arrive au Stysanus. Cette étude
permet de constater ime fois de plus que l'on peut passer des
formes les plus simples aux états les plus complexes par une série
de transformations insensibles et successives, et qu'à un grand
nombre de ces stades la plante peut produire des conidies et
dans certaines conditions se maintenir longtemps arrêtée à ce
point de son évolution ; dans la culture sur gélatine, en particu-
lier, c'est la forme Pénicille qui prédomine. Des faits analogues
ont déjà été indiqués pour plusieurs plantes, principalement
pour les Fufnago par M. Zopf.
Avec l'âge, les cultures précédentes sur pomme de terre
changent d'aspect ; au bout d'un mois le substratiun est envahi
sur plusieurs faces par un gazon court, noirâtre, où abonde
VEchinobotryum tel qu'il est représenté par les figures i à 6 et
31 ; une autre face o£Fre un mycélium élevé, cotonneux, grisâtre,
oîi les têtes des Stysanus se montrent assez abondamment. Beau-
coup plus tard, après quelques mois, les derniers forment une
véritable forêt.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
346 JOURNAL DE BOTANIQUE
Le milieu a une influence sur la précodté de l'apparition et
sur la multiplicité de ces derniers appareils reproducteurs, car
sur le crottin de cheval, au bout d'un mois, les Stysanus sont
incomparablement plus nombreux que dans la culture précé-
dente.
Les semis précédents étaient faits avec des spores de même
origine. Toutes provenaient d'une plante qui, depuis près d'un
an et demi, est cultivée principalement sur la pomme de terre. Si
le milieu agit sur une génération, on conçoit qu'il agisse sur une
longue série de générations ; aussi n'aî-je pas été trop étonné en
voyant l'aspect très différeai d'une autre culture faite tout ré-
cemment en partant d'un Siysanus développé spontanément sur
un Fœmculum. Au bout de quelques jours de culture sur pomme
de terre, il y avait plus de tête de Stysanus que dans les an-
ciennes cultures au bout d'un mois.
On pourrait être tenté d'attribuer de telles variations à une
autre espèce, mais l'étude que j'ai pu faire jusqu'ici de cette cul-
ture récente ne paraît pas justifier cette manière de voir.
Sans vouloir trop insister sur cette dernière question encore
peu étudiée, on peut penser qu'elle donnera peut-être la clé de
bien des contradictions, M. Mattirolo dit en particulier que pen-
dant une quinzaine de jours, dans ses cultures à l'automne, ïla
obtenu les périthèces d'un Melaiiospora. Jusqu'ici, dans les con-
ditions de mes expériences, je n'ai pas vérifié le fait, mais je ne
désespère pas d'y arriver,
De l'étude actuelle je conclus que les résultats des recher-
ches de M. Mattirolo ne sont pas incompatibles avec celles de
MM. Reînke et Berthold, et que X Eckinobotryum- appartient au
Stysanus. II paraît également naturel d'admettre qu'il doit en
être ainsi des autres Eckinobotryum qui se rencontrent sur d'au-
très Stysanus {£. parasitons sur S. Caput-Medusx , E. Cttrt
sur ^. monïloi'des) ; ce genre disparaîtrait donc peut-être en en-
tier (i). Enfin la fasciation de X Echinobotryutn conduit à penser
que la distinction des Sporocybe et des Stysanus n'est pas toujours
nette. Cette étude fait en outre entrevoir qu'un examen attentif
des formes imparfaites permettra de simplifier notablement la
nomenclature très compliquée de cette partie de la Mycologie.
I. Il resterait à examiner si !'£. j^rve qui se développe sur l'Aulne, et qui panlt
asscE différent, appartient au métne groupe.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
db.Google
(Journal de Botanique.
3^ Année. PL.'
J^ tï l'HP
J. CoEtantm del et iith.
:}
imp. Edouard Bry.Pdr
Echmobotpyum et Stysanu^,,QQQq[^>
Abbi Maïclbp, — Sur la géo^'aphU botatiijHe dit Nord^de la Fretnet. 1*7
EXPLICATION DE LA PLANCHE VI.
— Eckinobotryum avec une Spore terminale.
— La spore terminale rejetée de côté par le développement d'une
5[K>re sous-jacente.
3. — Ramification du pied.
4, 5. — Fascicule porté et inséré sur un filament brun.
6. — Etat agrégé.
7. — Germination.
8. 9, 10. — Apparition des premières conidies incolores (culture sur
pomme de terre).
— Fascicules incolores ou peu colorés ressemblant à X'Eckinobe-
iryum (même milieu).
13, 13, 15, 17. — Stades de transition de la forme en pseudo-capitule
la forme en chapelets [culture sur pomme de terre).
14. — Forme pénicilliaie produite sur gélatine et bouillon de veau.
16, 18, 19 et 30. — Formes en pinceau dans lesquelles les spore» sont
encore en pseudo-capitules (même milieu).
Fig, 31. — PoTiae EcAîitoiotryum bien dJfiérendéc commençant à se déve-
lopper pour s'agréger.
Fig. 33. — Mycélium de Stysanus.
Fig. 33. — Pied de Slysa/tus sur les câtés duquel apparaît une forme en
pinceau.
Fig. 34. — Pied du S/ysanits avec une forme Eckinoialryitm analogue à la
précédente,
Fig. 35. — Siysanus montrant l'association des spores normales et des
spores verruqueuses.
Fig.
Fig.
Fig.
Fig.
Fig.
Fig.
Fig.
ï
Fig.
Fig,
Fig.
Fig.
ETUDES SUR LA GEOGRAPHIE BOTANIQUE DU NORD
de la France
(Suiit.)
Par M. l'abbé UASCLEP
III. — Végétation des marais.
Il existe sur le littoral du Nord de la France, en arrière des
dîmes, deux régions marécageuses importantes, mais d'une phy-
àonomie fort différente. La première, exclusivement constituée
par des ailuvions tourbeuses, souvent mélangées de sables, s'é-
tend de la baie de la Somme à celle de l'Authie. Dans le Mar-
quenterre, à l'embouchure de la Maye et de Saint-Quentin-en-
Tourmont à Monchaux, on ne voit contre la dune que quelque
endroits complètement submergés, et il faut pénétrer de plu-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
948 JOURNAL DE BOTANIQUE
Sieurs lieues dans l'intérieur des terres jusqu'au delà des villages
de Rue et de Quend, pour rencontrer, sur une longueur d'une
dizaine de kilomètres, de larges surfaces présentant bien l'as-
pect de véritables marais tourbeux; mais de l'autre côté de
l'Authie, entre Berck-sur-mer et Cucq près Etaples, les tour-
bières atteignent tout leur développement et occupent, sur une
longueur de deux lieues environ et une largeur de deux à trois
kilomètres, la dépression située entre les dunes et l'ancien cor-
don littoral. Aux environs d'Etaples le marais disparaît brusque-
ment; on trouve cependant encore à peu de distance de là un
marécage tourbeux de quelque importance que l'on doit ratta-
cher à cette première série de marais, c'est la Claire-Eau, au mi-
lieu des dunes de Condette.
L 'autre grande région marécageuse du littoral commettce à
Calais et se contintte jusqu'en Belgique. Cette fois les alluvions
superficielles sont généralement glaiseuses et ce n'est que ça et
là que l'on voit affleurer la tourbe. Dans ces conditions le dessè-
chement du marais était plus facile; aussi, bien que son fond
soit souvent d'un niveau inférieur à celui de la haute mer, a-t-ÏI
été presque entièrement conquis par la culture, et il forme cette
curieuse région des Wattergands et des Moëres dont la végéta-
tion, toute d'introduction récente, sera étudiée avec celle des
plaines de Flandre. Seules les parties tourbeuses ou même sim-
plement sableuses qui demeurent complètement submergées ou
à l'état de prairies marécageuses, peuvent nous intéresser dans
la présente étude et doivent être rapprochées des parties analo-
gués de la catégorie précédente. C'est surtout au nord de Dun-
kerque, vers Téteghem et Ghyvelde, que ces marécages sont le
plus développés.
Pour que l'étude des marais du littoral soit complète, il im-
porte de distinguer une troisième zone, d'une étendue beaucoup
moindre, mais d'une importance géographico-botanique bien
plus considérable, puisque les influences marines s'y font sentir
plus que dans les deux premières ; je veux parler des quelques
mares plus ou moins èt^nAa.^s,SiionAs sablonneux et quelquefois
tourbeux, que l'on rencontre au milieu des dunes sur n'importe
quel point du littoral. Quelques-unes ne sont complètement sub-
mergées que pendant la saison des pluies et offrent vers la fin
des étés très secs de nombreux points de ressemblance avec
D,g,tza:Jb.GOOglC
Abbé MAscLBr.— Sur la géographie botanique du Nord de la, Franet. 149
certaines stations de la zone des lieux humides précédemment
distin^^uée dans les dunes. Toute division devient alors arbitraire
et l'on voit que souvent la végétation des marais du littoral ne
doit être considérée que comme un complément naturel de celle
des dunes.
Au premier abord la flore de tous ces divers marécages ne
présente pas un cachet maritime bien spécial ; on se croirait
même la plupart du temps dans nos marais de l'intérieur, mais
en y herborisant avec attention on observe vite ça et là quelques
espèces spéciales à cette partie du littoral et dépendantes des
diverses influences qui s'y font sentir.
Ces espèces, les seules dont je dois parler ici, sont au nombre
de dix-huit : huit kalopktles, sept maritimes, deux littorales et
une variété littorale.
A. Espèces halophiles. — Ces espèces sont : Althma qf'
ficinalis \^.,Jumcus Gerardi Lois., Scirpusglaucus Sm. (S. Ta-
èemsgmontani Gmél.; S. lacustris L.,?. digynus Goàr.), S.ma-
riti'mus L,, Carex divisa Yiaàs., Rumex pahtstris Sm., Sa-
molus Valerandi L. et Triglochin palustre L. Leur présence
dans divers marais salés de l'intérieur, bien plus que sur les
bords de la mer dont elles s'écartent assez facilement, prouve
qu'elles recherchent avant tout la présence du sel marin. On
les retrouve toutes, le Carex divisa excepté, dans les maraïs
salants de la Lorraine (Godron) ; les Scirpus glaucus, Juncus
Gerardi et Althssa officinalis existent dans les marécages
salés de la Limagne (Lamotte et F. Héribaud); cette der-
nière se voit encore à l'état spontané dans les terrains salifères
du Jura (Grenier) ; enfin dans les marais salés de l'Allier on peut
recueillir Carex divisa, Scirpus glaucus, S. marititnus et Tri-
glochin palustre (du Buysson). Aucune de ces plantes ne peut
être considérée comme kalophile exclusive ca France. Dans la
région du Nord, au contraire, quatre (Althaea officinalis , Junctts
Gerardt,Scirpus glaucits et Carex divisa)^ comportent comme
telles; les Scirpus maritimus et Rumex palustris {i), encore
presque exclusifs, remontent la Somme jusqu'à Amiens (Gonse),
I. Le RuMex palustris a ét^ trouvi à l'intérieur des (erres, à ZMl*. par
M. i'abbé Boula;. Dovergne, dans soa Cataiogue manuscrit, ie sig^nale près de
l'embouchure de la Canctie i Brimeux et Maresquet.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ajo JOURNAL DE BOTANIQUE
et seuls les Samolus Valerandi et Triglochtn palustre ne sont
que préférents,
L'Altilea OFFICINALIS est spontané et fréquent au bord des
fossés et des chemins, dans tout le Marquenierre et de l'Autkù
à la Canckei II existe également auprès de Dunkerque.
Les JUNCUS Gerardi et SciRPUS GLAucus se retrouvent ça et
là dans tous les marécages du littoral; tous deux pénètrent assez
profondément à l'intérieur en remontant le long- des embou-
chures et des rivières I
Le CareX divisa existe dans les marais de Saint- Quentin'
en-Tourmont (de Vicq) ; on le retrouve avec les deux espèces
précédentes dans les prairies salées de Xembotickure de la Somme!
Le Carex divisa n'a pu être retrouvé à Boulogne et à Berck où
Rigaux et Dovergne le signalent.
Le RuMEX PALUSTRis, presqu'aussi rare, se trouve sur quel-
ques points de l'embouchure de la Somme, dans les marais de
Saiftt-Quettiin-en' Tourment (de Vicq), à Berck (Wignîer) et à
Gravelines (Boulay).
Les SCIRPUS MARITIMUS, SaMOLUS VALERANDI et TRIGLOCHiM
PALUSTRE sont cotnmuns sur tout le littoral dans les grands ma-
rais, les lieux humides des dunes et même des falaises I
Voyons maintenant s'il est possible de faire concorder la
présence de ces espèces halophiles dans les marécages du littoral
septentrional de la France avec leur affection marquée pour le
sel marin; en d'autres termes, y trouven t-cUes cette substance
qu'elles recherchent partout oiî elles peuvent la rencontrer, ou
du moins est-ce bien elle qui a pu y déterminer leur présence?
Pour celles qui se trouvent dans les marécages des dunes le
doute n'est pas possible ; comme nous l'avons vu, en effet, dans
le paragraphe précédent, la proportion de Chlorure de Sodîiun
y est encore bien suffisante pour exercer une action efficace.
Mais la réponse n'est pas aussi aisée quand il s'agit des grands
marais situés en arrière des dunes, ceux-ci n'étant nullement
salés. La difficulté est cependant plus apparente que réelle, et
elle s'aplanit assez facilement si l'on fait appel aux documents
historiques et géologiques (i). Primitivement ces marais, pério-
I. a). — Marais fourbeux enlre la Somme ti la Cauckt. — L'eiisience d'an
cordon littoral ancien composé de sables et de galets, au pied d'une aocieiiDe
alaise crayeuse courant entre la baie de la Somme et la Canche, • prouTe qu'à
D,g,tza:Jb.GOOgle
Abbé Masclbp. — Sur la ^ographu iotanique du Nord de la France. 151
diquement soumis à des inondations marines, étaient fortement
salés, et ce n'est que très lentement qu'ils ont pu être col-
matés par les eaux douces de nos rivières. Encore au xvn' siècle
une époque antérieure à la formation des tourbes la mer s'étendait bien plus à
l'Ouest. Après la formaticn du cordon littoral, la mer a dû reculer beaucoup à
l'Est, abandonaani une plage de sable sur l'extrémité de laquelle une dune s'est
flevée. L'espace compris entre la dune et l'oMcim cordo* est devenu un marais
soumis, au moins pendant les premiers temps, à des inondations marines, mais
gui a été colmaté surtout Par les alluvions d'eau douce de la Canche, de la
Maie, de l'Authie et très proiailemeni de la Somme ; ce marais a été progrès-
slvemeot recouvert par les dunes, qui, depuis qu'elles sont tîxées, sont à leur
tour attaquées par la mer. Le marais a même complètement disparu vers Etaples,
où la dune eat venue s'appliquer contre l'ancienne falaise. ■ (Notice explicative
de la carte géologique de Montreuil). La mare de Condetie, dont j'ai déjà parlé,
peut être regardée comme le dernier vestige de ces marais vers le Nord. Au Sud,
la main de l'homme est venue, dans ces derniers siècles, aider et compléter
l'œuvre des phénomènes géologiques et l'action envahissante du sable. • Au ii'
siècle, le territoire de Rue, couvrant une superficie de 30.000 beclares environ,
était un lac, connu sous le nom de Marquenterre ; lut xvii' siècle encore, la
Somme, l'Authie, la Maye s'épanchaient sur cette grande surface, et les marées
d'équinoxe la couvraient périodiquement. Imitant l'exemple que leur avaient
donné les Flamands de Dunkerque ei de Nieuport, les paysans de Picardie ont
agrandi leurs domaines par la conquête de ces terres inondées. Les ilôts qui s'é-
tevaient çà et là au milieu des lacs et des étangs, les dunes du littoral el la
longue ondulation de terrains qui se termine au promontoire du Crotoy, ont servi
de points d'attache pour la construction des rempart qui ont servi à arrêter
les marées. Les routes du Marquenterre ne sont autre chose que d'anciennes le-
vées de défense établies contre la mer; au moyen de fossés d'écoulement, de
digues ou renclolures parfaitement entretenues, d'aqueducs en maçonnerie éle-
vés sous la direction d'un syndical, le pays a été complètement assaini. . (E.
Reclus, Nouvelle Géographie universelle; II, la France, p. 793).
b). — Marais entre Calais et la Belgique. — ■ A l'époque de la domination
romaine, les terres basses qui s'étendent au Nord-Est des collines de l'Artois et
que traverse aujourd'hui la ll^ae de frontières entre la France et la Belgique
étaient couvertes par les eaux. Encore aux 11* et x' siècle, toutes les campagnes
étaient iiKMidées jusqu'à Watten, puis, au Sud d'un étroit défilé, le marais s'éta-
lait largement dans le voisinage de Saint-Omer. Cette ville, l'ancien Portus
ItiUus ou Sithius, • recevait dans son port des embarcations de mer, et dans
les terres d'alluïion qui l'entourent on a trouvé des carènes englouties... Un bour-
relet de dunes formé par le vent el les flots, et percé de distance en distance
par des chenaux d'entrée, indique la langue de sable sur laquelle s'élevèrent
pendant le moyen-âge les villes de Calais, de Gravelines, de Dunkerque, Abrités
par ce rivage, et sans cesse envahis par les alluvions que leur apportaient l'Aa
et ses afUuents, les lacs intérieurs de la Flandre, dont l'étendue était d'environ
80.000 hectares, diminuaient graduellement de sur/ace et se changeaient en ma-
rais... Dès le vit* siècle on commença des travaux d'endiguemenl autour des
Iles semées dans le golfe de Flandre. Agrandissant le domaine de proche en
proche, les industrieux riverains rattachèrent peu à peu toutes ces (les au conti-
nent, et l'estuaire, vidé d'année en année, fut changé en un réseau de fossés d'é-
coulement... En temps de guerre, on a souvent eu recours à l'ouverture des
écluses pour noyer les campagnes qui entourent les places fortes de la côte fla-
mande... En 1793, les digues ayant été percées par mesure de défense, les deux
tiers de l'arrondissement de Dunkerque, situés au-dessous du niveau marin, res^
lèrtnt inondés pendant plusieurs années.- les fonda des Moëres furent chan-
gés «■ UM4 mer permanente. • (E. Reclus, loc, cil. p. 795 à 799.)
D,g,tza:Jb.GOOg[e
351 lOUKNAL DE BOTANIQUE
les marais entre la Somme et la Canche subissaient des inonda-
tions marines à l'époque des grandes marées, et il n'y a pas un
siècle que toute la région des Moëres fut complètement recou-
verte par l'eau de mer. Dans ces conditions il n'est nullement
étonnant d'y rencontrer quelques espèces kalophiUs qui, attirées
d'abord par la présence du sel marin, ont 6nt,par wor adaptation
letiie, à s'habituer dans un milieu non salé, quand le Chlorure de
Sodium, après une diminution graduée et presque Insensible,
eut complètement disparu. On observe souvent des faits ana-
logues d'adaptation à l'embouchure des fleuves; certaines
espèces balophiles tes remontent, quelquefois très loin, s'habî-
tuant ainsi peu à peu à l'eau douce.
B, Espèces maritimes. — Les plantes de cette catégorie
habitant les marécages du littoral du Nord, sont : Sagina- fnari-
tima Don (.S*, stricta Pries), Juncus maritimus Lmk., Scirpus
Savi't S^h. et Maur., S. ^oMii* Hoppe (^S". pungens Vahl.),
6'. pauciflorus Lightf, , Schœnus m'gricans L . et Alopecurus btti-
bosus L. "EaFrance, les trois premières sont des maritimes exclu-
sives, le ^cïV^MJ^fjMiV ne s'écarte des bords de la mer que pour
remonter quelques grands fleuves et les autres sont simplement
préférentes; dans la région du Nord, au contraire, cinq, SagiHa
maritima, Juncus maritimus, Scirpus SavH, S. Rothû'ct Alo-
pecurus èutèosus, sont absolument exclusives et le Scirpus pauci-
florus peut encore être considéré à peu près comme tel, bien
qu'il remonte la Somme jusqu'aux environs d'Abbeville (de
Vicq) et ta Canche jusqu'à Hesdïn ? (Dovergne). Quant au Scka-
nus nigyicans il se comporte dans le Nord comme dans le reste
de la France, en maritime préférente.
Le SaGINa maritima se retrouve ça et là sur tout le littoral
du département de la Somme/; plus au nord II devient plus rare
et n'est plus signalé qu'à Calais (Boulay). Il a cependant pu
échapper aux recherches à cause de sa petitesse. Il affectionne
surtout comme station les lieux humides et herbeux des dunes
ou du voisinage inmiédiat de la mer ; on ne le trouve pas dans
les grands marais proprement dits.
Le Juncus maritimus, qui habite indifféremment tes maréca-
ges des dunes et les marais qui sont en arrière, est assezrépandu
de la Somme à la Canche/ (de Vicq, Dovergne) ; plus au nord
D,g,tza:Jb.GOOgle
Abbé Masclb?. — Sur la géograpkU beianiqut da Noi-âdt la Fratue. 353
il n'a plus été trouvé dans ces derniers temps qu'à Tardtnghen,
Pas-de-Calais (de Lamarlière) .
Les SciRFUS SAvn et S. Roran sont 1res rares dans le nord
de la France, Le premier existe dans les marais de Saini-Quen-
tin-eH~Tourntont et du Petit-Laviers près Cambron, Somme
(de Vtcq) ; il n'a pu être retrouvé dans les quelques localités du
Pas-de-Calais où Dovergne le signale. Le second est indiqué
dans la Somme par de Vicq dans les marais de Saint-Queniin-
eit- Tourment, Samt-Firntm et entre la Maye et le Crotoy; dans
le Pas-de-Calais, Rigaiix le mentionne à Etapies, dans le marais
près la Canche, où il n'a pas été revu après maintes herborisa-
tions.
Le SciRPUS PAUCIFLORUS se rencontre ça et là dans les marais
tourbeux et les prés sablonneux humides dans toute la région
des grands marais entre la Somme et la Canche I (de Vicq, Bou-
ay, etc.). On ne l'a pas trouvé depuis très longtemps sur d'au-
tres points de notre littoral.
L'AlopecuruS BULBOSUS existe sur plusieurs points maréca-
geux autour de la baie de Somme {de Vicq) ; sa présence dans
d'autres localités est fort hypothétique. Cette espèce se com-
porte dans le nord autant comme une espèce halophUe que
comme une maritime proprement dite.
Quant au SchcenuS NIGRICANS, il est d'une très grande abOTt-
dance sur le littoral, surtout entre la Somme et la Canche; on
ne le trouve pas seulement dans les grands marais tourbeux mais
encore dans la plupart des marécages sablonneux!
La présence de ces espèces maritimes dans nos marécages du
littoral n'a nullement besoin d'être expliquée; les influences ma-
ritimes, encore efficaces dans les dunes profondes, ne le sont
giière moins dans les marais qui en sont proches. J'at d'ailleurs
déjà eu l'occasioa de &ire remarquer, à propos d'autres es-
pèces tnaritimes, que l'action de la mer peut se faire sentir à de
très grandes distances.
G. Espèces littorales. — Je ne considère comme appar-
tenant vraiment à cette catégorie que le Gentiana Amarella L. et
\e.JtmcKs Tenageia L. I*eur présence dans nos marais du littoral
peut très bien être attribuée aux influences clitnatériques qui s'y
font sentir dans les conditions diverses longuement développées
db.Google
954 lOORNAL DE BOTANIQUE
à propos des dunes. he/uHCUS Tenageia appartient plus spécia-
lement à iï_;fcr«»(£Wrfî(ï»a/e de /'£«roj>«et tenddansle nord de
la France vers sa limite de dispersion boréale; le Genttana
Amarella, au contraire, est plutôt une espèce septentrionale.
Cette dernière, exclusivement localisée en France sur les côtes
occidentales^ depuis le nord de la Bretagne jusqu'en Belgique
où elle se comporte de la même façon, doit même être regardée
comme un des meilleurs types de nos plantes littorales ou
atlantiques (Grisebach).
Le Gentiana Amarella habite surtout dans les marécages
sablonneux des dunes; il est indiqué entre la Somme et la
CancKe, dans la Somme, au Croloy, à Saint- Firmin, dans les
dunes de Saint-Quentin-en-Tourntont et dans le marais de
Quend (de Vicq), dans le Pas-de-Calais, à Berck et à Merli'
mont (Wignier) ; M. l'abbé Roulay l'a trouvé dans le Nord aux
environs de Dunkerque.
LeJuNCUS Tenageia (i) n'a encore été signalé sur le littoral
du Nord qu'aux environs de Boulogne, dans les marais ;de Cff»-
dette (Rigaux) et à Wtmille (Giard) ; selon ces auteurs il abonde
dans ces deux localités sablonneuses.
— Un bon nombre d'espèces intéressantes de la flore du nord
de la France, Comarum palustre L., Cineraria palustris L.,
Gentiana Pneumonantke L., Liparis Lœselii Rich., Carex
à'mosaL., etc., ne se trouvent que dans nos marais du littoral ou
y sont beaucoup plus répandues qu'à l'intérieur, mais l'on ne
peut pour cette seule raison les considérer comme littorales
dans le Nord; ce sont desespèces des grands marais tourbeux en
général qui ont pu disparaître de l'intérieur par suite du dessè-
chement systématique et que l'on doit regarder dans les marais
du littoral, beaucoup moins éprouvé sous ce rapport, comme les
derniers représentants de l'ancienne végétation tourbeuse des
plaines du Nord.
L'une de ces dernières espèces, très rare en France, le Cine-
raria palustris , bien que de moins en moins abondante sur notre
littoral, couvre encore de grands espaces sur quelques points des
marais des dunes entre la Somme et Boulogne-sur-Mer, surtout
1. Le /. Tenageia signalé à riDtirieur du départemcDt du Nord i. Pontà-
Roches près Douai (Lesliboudois) et aux environs de Sainl-Amaad (de Héli-
cocq], n'a pas été retrouvé dans ces derniers temps.
D,B,i..abiGoogle
Abbé Masclsf. — Sttr la géographie botanique du Nord de la France. asS
■Vfx^Saint-Qttentin'en-Tourmont; on doit attribuer cette abon-
dance au manque, dans ces habitations, de concurrents nonp-
èreux permettant la multiplication facile de cette plante par ses
nombreuses aigrettes. Ce fait de géographie botanique est d'au-
tant plus intéressant à signaler qu'il est à rapprocher d'un autre
absolument identique observé pour la même espèce, par De-
caisne, sur le littoral de la Hollande (i).
D. Forme littorale. — La forme spéciale au littoral dont il
s'agit ici est le Lotus comiculatus L. — Form. tenuis (L. tsnui-
foUus Rchb. ; /,, tenuis Kit. , Gren. et Godr.) ; elle est assez coin-
imtne sur toutes nos côtes dans les lieux humides, les prairies et
au bord des fossés dans les marais. On ne sait trop à quoi attri-
buer la formation de cette forme grêle, qui diffère surtout du
type par ses folioles et ses stipules lancéolées-linéaires et ses
pédoncules fiUforntes^ et que l'on ne retrouve jamais nettement
caractérisée à l'intérieur ; ne serait-ce pas plutôt à l'action répul-
sive et comme appauvrissante du sel marin qu'à la constitution
physique de la station î
Conclusions. — Les grands marais tourbeux et les divers
marécages situés en arrière ou à l'intérieur des dunes nous four-
nissent donc une nouvelle série de i8 espèces, dont la présence
sur le littoral est dépendante des diverses influences locales qui
s'y font sentir ; elles augmentent d'autant les listes établies lors
de l'étude des terrains soumis à Faction directe des eaux salées
et des sables m.ariiimes.
Sur ces iS espèces, 6 sont des dicotylédones et 12 des motu)-
cotylédones; 14 sont vivaees, 1 bisannuelle ou vivctce et 3 seule-
ment annuelles.
Les 6 dicotylédones appartiennent chacune à une famille dif-
férente : Alsinées, Malvacées, Papilionacées, Gentianées, Pri-
I. Builetin de la Soctélé bobmique de France, 1S55, t. II, p. 643. ■ M. E>ecaJ3Dc
r^pone qu'au mois d'Aoïlt dernier il a visité, en Hijlande, les travaux de des-
sèchement, aujourd'hui achevés, de la mer de Harlem, et qu'il a va une grande
partie du soi le plus rtcentmenl tnis à sec couverte de Cineraria palustris,
espèce habituellement rare dans ce pays et en général peu abondante dans les
localités où elle se rencontre. Elle s'est ainsi développée depuis deuic ans seule-
ment sur quelques terrains desséchés de la mer de Harlem, en telle quantité
qu'elle j forme des champs de fleurs jaunes. Au dire des habitants du pays, le
vent soulève parfois des nuées d'aigrettes de cette plante, qui obscurcissent pres-
que le del. •
D,g,tza:Jb.GOOg[e
356 JOURNAL DE BOTANIQUE
mulacées, Polygonées. Les i3 monocotylédottes sont réparties en
4 familles, dans les proportions suivantes :
7 Cypéracées, i Joncaginée,
3 Joncées, i Graminée.
1.3. famille dominante est ici celle des Cypéracées (7 espèces
sur 18, soit plus de 1/3). D'une manière générale on peut donc
désigner nos marécages du littoral sous le nom de zone des Cypé-
racées, comme nos sables maritimes sous celui de zone des Gra-
minées et les terrains soumis à l'action directe des eaux salées
sous celui de zone des Salsolacées.
Les deux faits de géographie botanique les plus importants
qui se dégagent des quelques considérations précédentes sont
tout d'abord, Vadaptation lente de certaines halophiles à l'eau
dôuce, ce qui explique, pour la suite, leur dispersion facile dans
des terrains non salés, et en second lieu Véloignement de la mer
àequelques maritimes, sans que pour cela les influences mannes
cessent d'exercer sur elles une action incontestable.
(A suivr><.)
FRAGMENTS MYCOLOGIQUES
(SuifeJ
Far M. N. PATODILL.ARD
Polyporus arcuatus Pat. nov. sp. — Chapeau flabelli-
forme, simple ou lobé par la soudure incomplète de deux indi-
vidus, dur, rigide, incurvé en avant et Sur les côtés, prolongé
en arrière en un stipe ascendant, courbé, cylindrique, élargi en
disque à la base. Glabre ou à peine villeux à la loupe, gris de
souris, orné de zones nombreuses plus foncées et séparées par
des sillons peu profonds. Stïpe concolore, marge droite, entière.
Hyménium concave, fauve rougeàtre, non décurrent et marginé
en arrière, stérile sous la marge qui est plus pâle. Pores très
petits, anguleux, visibles à la loupe seulement; cloisons mïnces,
entières. Tubes fauves, longs de 2 millimètres ; tissu pâle, blan-
châtre, dur, épais de 4-5 millimètres au milieu.
Sur les troncs. Nouvelle- Guinée.
Plante atteignant de S à 13 centimètres de longueur dont a à
4 pour le stipe ; celui-ci est inséré sur le dos du chapeau et se
D,g,tza:Jb.GOOg[e
N, pATODiLLABD. — Fragments mycalogiqttes. js7
continue avec lui de manière à ramener l'hyménium vers la terre.
Cette disposition donne au Champignon l'aspect d'une coquille
de Gryphée arquée.
— Polyporus pachyphlcBUS Pat. nov. sp. — Chapeau
sessile, dimïdié, semi-orbiculaire, convexe, glabre, dur, sillonné
concentriquement, tuberculeux, brun noir, un peu luisant, plus
pâleenavant; marge obtuse. Il est recouvert d'une croûte épaisse
de 3-4 millimètres, dure, à cassure compacte, noirâtre. Tissu
&uve, très dur, rayonné fibreux et zone . Tubes très longs, dis-
posés par couches, fauves; cystides allongées, aiguës, brunes,
nombreuses ; spores subglobuleuses, lisses, incolores (sub lente),
5-6 fi. Hyménium plan ou un peu concave, brun, pores arron-
dis, petits, à cloisons entières.
Sur les troncs. Iles Fidji (Fïlhol, 1 875), Herb. Mus. Paris ; Ka-
merun (Afrique centrale), Herb. Mus. Berlin.
Plante de grandes dimensions, atteignant 30*40 centimètres
de largeur sur une épaisseur d'environ 10 centimètres au point
d'insertion ; les tubes ont une longueur à peu près égale à l'épais-
seur du tissu. Affine au Pot. senex Nées et Mtg., notre Champi-
^on s'en distingue facilement par la grandeur relative des tubes
et du tissu, la présence de cystides volumineuses, des spores à
peu près incolores et une croûte très épaisse.
— FolyporuB mfo-ochraceus Pat. nov. sp. — Chapeau
coriace, rigide, peu épais, arrondi en avant, régulièrement atté-
nué en arrière, jaune d'ocre, zone concentriquement, couvert de
stries divergentes, nombreuses et tenues, à peine villeux, marge
infléchie. Stipe latéral, cylindracé, ocre brun , pubérulent, élargi
en disque à la base. Hyménium plan, non décurrent, brun roux;
pores très petits, anguleux, àcloisons minces; tubescourts, fauves;
spores ocracées, ovales, lisses, tronquées en avant (8-10X6-7 c).
Tissu pâle, blanchâtre, mince.
Sur les troncs. Brésil (Weddel), Herb. Mus. Par.
Chapeau long de 3 centimètres sur s i /2 de large et épais de
2 millimètres; stipe long de i centimètre environ sur 2-3 milli-
mètres de diamètre. Ressemble au P. mutabilis Berk. et surtout
wxP.Jibrtlloso-radxans'i&\jg,vas3S il est bien distinct de toutes les
espèces voisines par ses tubes colorés et ses spores ocracées.
— Polyporus Delavayi Pat. nov. ap. — Subéreux, con-
vexe, infléchi vers le bord, sessile, rigide, orbiculaire, un peu
D,g,tza:Jb.GOOg[e
,S8 JOURNAL DE BOTANIQUE
onduleiuc à la marge qui est aiguë, couvert d'une couche mince
glabre ou un peu villeuse (à la loupe), châtain rougeâtre, noo
luisante, tachée de noirâtre, plus pâle au pourtour; diamètre
8-10 centimètres. Tissu soyeux, fauve pâle, épais de i centi-
mètre en arrière et de 2 millimètres en avant. Hyménium ocracé
pâle, plan concave; pores petits, quadrangulaires, à cloisons
obtuses, très entières. Tubes longs de 5-8 millimètres, plus courts
en avant et atteignant les bords du chapeau. Spores lisses, ovoï-
des, apîculées à la base, contenant une gouttelette oléagineuse
jaimâtre (6-8 X 3 1-).
Sur les vieux troncs à Ta-long-tan (Yun-nan). Uelavay.
Plante voisine du Pol. ockroleucus Berk., mais distincte par
sa couleur, ses tubes moins longs, ses spores plus petites et de
forme différente, etc. Les Pol. Delavayi Pat., Pol. ockralatcus
Bk, Pol. volvatus Peck et quelques autres forment un groupe de
Polypores à spores blanches exactement parallèle au Ganoderma
parmi les espèces à spores colorées.
— Hexagona secpialis Pat. nov. sp. — Sessile, subdimi-
dié, inséré latéralement ;chapeaulauve brunâtre, plan, orbicidaire,
glabre, sillonné pectine, scabre par des crêtes rayonnantes,
nombreuses, couchées et peu saillantes ; marge droite, mince,
sinueuse; diamètre 12 centimètres, largeur 8 centimètres; tissu
subéreux, brun terne, également épais sur toute son étendue
(2*3 millimètres). Hyménium convexe, bran rosé, stérile sous la
marge; alvéoles larges (3-4 millimètres), à 4*5 angles arrondis,
entières près des bords, anastomosées et sinueuses en arrière;
cloisons subéreuses, épaisses (1/2 - 1 millimètre), obtuses, en-
tières. Tubes bruns pâles, un peu violacés près de l'ouverture,
profonds d'environ 15 millimètres vers le point d'insertion du
chapeau et diminuant insensiblement en se rapprochant du pour-
tour.
Sur les troncs. San Carlos de Rio Negro (Venezuela). Leg.
L. Savoye.
Plante très voisine de VH. glabra Lév.; elle en diffère par
son chapeau vergeté de lignes saillantes, par la coloration diffé-
rente de son tissu, la teinte violacée de l'hyménium, etc.
— Capnodium ûructicolum Pat. nov. sp. — Périthèces
nombreux, noirs, rigides, dressés, subchamus, longs de \ milli-
mètre environ, renflés à la base, étalés en disque au sommet,
D,g,tza:Jb.GOOgle
N. Patouillabu. — Fragments mycologiqucs. ïS9
villeux. Thèques en massue, longuement stîpitées (60 X 12 ;»),
à 8 spores. Spores subglobuleuses, lisses, non septées, brunes
(6-8 p).
Pycnîdes mélangées aux périthèces ascophores, noires,
ovoïdes, obtuses et percées d'un pore au sommet ; stylospores
fusoïdes ( 6 X i j*), nombreuses, à peine brunâtres. ,
Conidies ovoïdes, brunes, en chapelets partant du mycélium
qui court entre les périthèces et les pycnides.
Habite sur les fruits d'un Myrstne du Yun-nan {Leg. Dela>
vay).
Ces fruits sont entièrement couverts de périthèces et pa-
raissent sétuleux à la loupe. Espèce voisine du C maximum Bk.
et du C. arrkîsum Pat. et Gail-, mais en diffère par plusieurs
caractères.
— Acanthostigma? Hederœ Pat. nov. sp. — Epîphylle;
mycélium brun-noir formé de filaments grêles, septés, rameux,
plus ou moins moniUformes, rapprochés et entrelacés de façon à
former une pellicule mince facilement séparable du support. Pé-
rithèces épars sur le mycélium, globuleux {30-60 /n), subasto-
mes ( ? ), bruns, à parois flexibles, celluleuses, portant 6*8 soies
divergentes, éparses, effilées, brunes, d'une longueur égale à
celle des périthèces et d'une largeur d'environ 3-4 n à sa base.
Thèques claviformes, subsessiles, à 8 spores {60 X 10 fi); para-
physes nulles. Spores incolores, droites ou un peu courbées,
cylindracées, atténuées à une extrémité, à 3 cloisons ou plutôt
à protoplasma divisé en quatre masses réfringentes (12 X 3 /«).
Pycnides mélangées aux périthèces, de même forme qu'eux
mais plus petites; elles sont également sétuleuses à la surface;
stylospores hyalines, ovoïdes fusiformes, simples (3-4 X 1,5 p).
Habite la lace supérieure des feuilles de Lierre qu'elle re-
couvre d'un enduit fuligineux analogue à certains Caprwdium.
Nantes {Loire-Inf.) Leg. Menier.
Nous ne plaçons cette plante qu'avec doute dans le genre
Acanthost^ma^ car ses affinités avec les Férisporiacées (Melioia
et Capnodmm) sont indiscutables.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
a60 )OURNAL DE BOTANIQUE
ÉNaMÉRATION
PLANTES DU HAUT-ORÉNOQUE
RâcolUes par HH. J. Cbaftanjon et A. Gaillard
{SuiU.)
Par M. P. HADRT
COMMELYNÉES
DICHORISAHDRA
D. Aubletiana Rœm. et Schult., Sys/., xu, p. i i8i ; C. B. Clarke,
in A. et C. DC Monogr, Pkanerogam., m, p. 373,
Terrains humides des bords de l'OréQoque, J. Chaff., n. 302;
Salvajito, Raudal d' Attires, Août, A. Gaill., n. 155.
T. Spruoei C. B. Clarke, /. c, p. 387.
L4eux humides, El Tomo, J. Chaff., n. 14S
XYRIDÉES
XYKIS
Z. laoerata Pohl, ex desciipt. Seuber in FI. Brasil., m, pars i,
p. 3l6.
Savane humide d'Atures, J. Chaff., n. 34; savane d'Atures, Juillet,
A. Gain., n. 106.
Recte io prima generia sectione spccicm coUocavit Seuber, at figura
saa n. 11, tabuUe xxvi, valvas medio placentiferas prasbet. An lapsus?
Spcciminum aoatrorum semina fiindo capsula: ailiia sunt.
ABOLBODA
A. pulohella H. et B., PI. mquenoct,, m, p. 110, t. ii4;Kunth,
&IUM., IV, p. 25.
Puerlo-Zamuro, près Atures, Juill., A. Gaill., n. 107
PONTEDERIACÉES
EICHHORNIA
E. tuitans Solms-Laubach, in A. et C. DC., Monog. Phanerog.,
IV, p. 536.
Vak. ppaaeifiora Solms>Laubach.
Raudal de Muou. J. Cbaff-, n. 134.
{A suiore.)
Lt CéroMi; Louis Mokot.
D,g,tza:Jb.GOOglC
JOURML DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
COMMUNICATIONS PRÉLIMINAIRES
LA STRUCTURE DE LA. TIGE DES SÉLAGINELLES
Par M. VLADE8CU
Je trouve dans le n' ra, du i6 juin 1889, de ce Journal une
note de M. Leclerc du Sablon, sur l'endoderme de la tige des
Sélaginelles. Ce fait m'a décidé à publier ces communications
préliminaires, où sont exposés les résultats auxquels je suis
arrivé sur la structure de la tige de ces plantes, que j'ai étudiée
dans le laboratoire deM. Van Tieghem, pendant les années 1S86,
1SS7, 1888, et que j'espère prochainement publier sur les Lyco-
Podtnées. Je réserve donc les détails de description, les varia-
tions qu'on observe suivant les espèces, les discussions et les
figures pour ce dernier travail et je me contente d'exposer ici
les points principaux.
L — On sait, depuis les travaux d'Hofmeister, Pfeffer, Treub,
etc., que la tige des Sélaginelles tire son origine d'une cellule
(rarement plus) généralement à deux faces, qui produit alterna-
tivement à droite et à gauche des segments.
Chaque segment se divise d'abord, par une cloison anticltne
verticale, en deux moitiés inégales, correspondant aux rangées
des feuilles.
Chaque moitié de segment ainsi formée se comporte comme
il suit : par une cloison péricline tangentielle, située vers son
tiers interne, elle se divise en deux cellules, dont une plus petite
ioterne, et une autre plus grande externe.
La grande cellule externe se divise ensuite encore une fois,
par une autre cloison parallèle à la précédente, en deux cellules
inégales. Chaque moitié de segment se trouve de la sorte divi-
sée en trois cellules inégales, la plus grande étant la plils externe.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ate JOUHNAL £Œ BOTANIQUE
II. — La cellule externe, par des divisions ultérieures péri-
cUoic^ues et aatîcliuiques, dans tous les sens, produiia.de dehors
en dedans VépidermeeX ïécerce, qui fornieta f/as tard le selé-
rcochyme de la tîge,
III. — La cellîile interne donnera naissance aussi par des
divisions répétées dans tous les sens, mais plus rares dans le
sens transversal, à un ensemble de tissus, en forme d'ellîpsoïde
allongé, qui se différencie comme il suit de dedans en dehors :
a. Une lame centrale de tissu vasculaire, généralement
diarche et à développement centripète, comme l'a déjà fait
connaître Russow.
b. Sur les deux côtés de la lame vasculaire, deux lames de
tissu parenchymateux, formées de cellules allongées et très
étroites, riches en contenu et qui vont en diminuant d'épaisseur
vers les extrémités de la lame vasculaire, où elles dispar^aisseot
souvent. C'est ce que j'appelle parenchyme fasciculaire du nora
de Strangparenchym que Potonié a donné au tissu aualogiue
des Fougères.
c. Enveloppant de toute part ces lames, il y a un cylîadte de
tissa formé de tubes criblés, plus larges sur les bords latéraux
de l'ellipsoïde central et plus étroits aux extrémités. C'est )a
zone libérienne, dont le développement montre la même marche
que la lame vasculaire, c'est>à'dire commence aux extrémités
de l'ellipsoïde central sous forme de deux ara, qui se réunissent
plus tard sur les borda latéraux, à mesure que les cellules-de ces
parties premieot le caractère des tubes crises, que j'ai tcouvéa
exactement comme les a décrits M. de Jaaczswski.
IV. — Tout le tissu coings entra le tiaeu formé par la cel-
lule externe et celui formé par la eeliktl& interBC, que je Tiens
d'indiquer, est foemé par la cellule moyeime des serments.
Le mode de production de ce tissu étant particuUeir aux
Sélag^elles, je déctisaï d.'abord la marche mènie de cecte pro-
duction, pour précisée eosuite Ws diâetetUBsi zones qui-peurciK
y être distinguées «t caractériaées.
Tout d'abord la cellule meyemie commence à se diviser, par
des cloisons antidines- transv«rses, en plusieurs- cellules super-
ptksées. Chacune de celles-ci se divise par des cloisons aattclines
radiales en plusieurs cellules qui enveloppent de toutes parts le
masAÎC eUijpaoïdal central, issu de la cellule interne.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
VuDEscu. — Sm- Ia skfBciurgde lit tige dts SélagintlUs. léy
ChacuQtt des ccUutca dece atAtK^loik se divise ensuite par de»
doisoos périctine» tai^enticUes en un eettaia noiabre de cel'
Iules (de troi» à cinq, et oùmc plus), et on peut voir sur de
bonnes prépaxatMOs, par l'épaisseur dtfférenttt des membrane»
cellulaires, le contour de l'ancienne cellule et la rangée radialA
de 3-5 cellule» à laqocllit elle a dornié. naîooanee. Ce cloisonne-
ment tangeoticl commeoce d'abord dan» lea cellules situées sur
Ica cô^ de l'eUipsoide central, oiii le cleisoBoemeat est aussi
plu» acceatuéy et s'étend Tcss le»eziréniîté8,.Ottil ne se produit
généralement que trois ou même deiuc cellule» par rangée.
V. — ' Les cellule» qui composent chat^ttc rangée radiale
ainsi formée donnent naissance à troi» couches différentes :
a. La ceiiule la phts interne, s'il y a trois ou quatre cellules
dans la rangée ^u Us deux cellules ittiemes, s'il y a plss de
quatre cellules dans la rangée), formera, par des divisions longi-
tudinales perpendiculaires, un tissu à éléments allongés et uo
peu plus larges que ceux qu'ils entourent, c'est-à-dire que cem
de l'ellipsoïde central issu de la cellule interne des segments. Ce
tissu, qui enveloppe de toutes parts la zone libérienne, n'est
autre que le péricycU de la tige des Sélaginelles, ou du moins
son représentant.
b. La cellule la plus externe , tt'il y a trois cellules dans la
rangée {pu les deux cellules les plia externes, s'il y a quatre ou
plus de quatre cellules dans ta rangée), se divise aussi par des
cloisons longitudinales et forme un tisaïc à éléments très larges,
qui ressemblent en tout aux éléments de l'écorce, tissu qui n'est
autte que la zoae corticale qui se tsouve en contact avec les tra-
bécules. Elle se distingue du reste de l'écorce, qui provient delà
cellule externe de» segnkcHts, par le diamètre plus faible de ses
ccUoIe», par leur oMmbrane plus mince e« plo» longtemps cella-
loaiqae et par leur contenu qui ressemble à celui des tissas j^us
itttcsnc8' On peut bt désigner sou» \s non: ^ét erce interne.
e. La ceilmie «utçue^ vgùaa trouve dans chaque rangée entre
k> ceOide» qui prodaîroot le pérÏŒjele et c^les qoi formeront
l'écorce interne, prend descacactèfespanisolievs.
Tout d'aboffdeUe restfr indiviac, «commence à s'isoler sur
son. pour^r qni touche auc rai^fces Vffisines, c'est-à-dire sur
len face» iadiafe& et transversales,, et cela à cause du développe»
ment du péricycle et de l'écorce interne. Il se forme de la sotte,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
364 JOURNAL DE BOTANIQUE
entre ces cellules uniques de chaque rangée et par leur sépara*
tion, des espaces lacuneux qui constituent une atmosphère con-
tinue, comprise entre l'écorce interne et le péricycle, interrom-
pue seulement par les cellules isolées qui réunissent ces deux
zones.
Ces cellules isolées peuvent acquérir le caractère de cellules en'
dodemtiques ; elles restent dans ce cas simples, indivises, s'allon-
geant seulement pour suivre la croissance en épaisseur de la tige,
et prennent en même temps une direction oblique à cause de
l'allongement inégal des tissus qui sont en dehors d'elles et de
ceux qui se trouvent en dedans. Dans ce cas, ce qu'on nomme les
trabécules représente Xendoderme.
Ou bien les cellules isolées se divisent de nouveau dans le
sens tangentiel, produisant ainsi des rangées isolées de cellules.
Ce nouveau cloisonnement se fait dans le sens centripète : la
cellule se divise d'abord en deux, puis de ces deux cellules
filles l'externe ne se divise que dans le sens radial ou transversal,
tandis que la cellule interne se divise de nouveau dans le sens
tangentiel; de ces deux nouvelles cellules filles l'externe se di-
vise comme la précédente dans le sens radiât ou transversal,
tandis que l'interne se divise de nouveau par une cloison tan-
gentielle en deux cellules, et ainsi de suite, de trois à quatre fois.
L'ensemble des cellules tormées par les divisions radiales ou
transversales des cellules externes de divers ordres constituera
la partie externe des trabécules, partie oii ces dernières sont
constituées d'au moins deux files de cellules unies sur leurs faces
radiales ou transversales. C'est ce qu'on peut nommer Xêcorce
trahêculaire.
D'autre part, la cellule interne simple, qui termine du côté
interne chaque trabécule et qui a donné naissance par ses divi-
sions tangentieltes à l'écorce trabéculaire, constituera l'endth
derme. Il se trouve de la sorte que les trabécules sont simples à
leurs extrémités internes — qui sont formées par l'endoderme —
et composées à leurs extrémités externes (écorce trabéculaire).
Chaque cellule eadodermique, à cause du mode même de déve-
loppement que nous avons décrit, s'articule donc à chacune de
ses deux extrémités avec deux cellules : du côté interne avec
deux cellules péricycUques, du côté externe avec deux cellules
ttabéculaires.
D,g,tza:Jb.GOOglC
Vladbïcu. — Siwta ilfuciitre de la itge des SélaginelUs. *65
De part et d'autre, la cellule endodermique avance un peu
entre les deux cellules avec lesquelles elle s'articule, de sorte que
celles-ci sont amenées à s'insérer un peu sur les côtés de la cel-
lule endodermique. Cela se voit très bien du côté de l'écorce
trabéculaire, où l'extrémité de la cellule endodermique est en
forme de dôme, présentant ainsi des surfaces d'insertion plus
larges pour les deux cellules de l'écorce trabéculaire. Enfin les
cellules endodermiques sont, le plus souvent, plus larges du
côté de l'écorce trabéculaire et plus étroites du côté du péci-
cycle; quelquefois même elles manifestent bien deux moitiés
différentes : une interne plus longue, cylindrique, et une autre
externe plus large, évasée en tronc de cône. Au point d'union
de ces deux moitiés se trouve l'épaississement caractéristique,
qui a ici la forme d'un anneau. Dans les jeunes cellules on voit
cet épaississement sous forme de deux points latéraux {points
obscurs de Caspary).
C'est au mois de décembre de l'année 1887, quand je me
trouvais dans le laboratoire de M. VanTîeghem, quej'ai eu l'oc-
casion d'observer ce caractère et cette situation de l'endoderme
dans la tige des Sélaginelles.
La portion annulaire épaissie de la cellule endodermique se
subérîfie de bonne heure et pour quelque temps c'est la seule
partie subérifiée. Mais un peu plus tard tout le contour des cel-
lules endodermiques se subérifie et cette subérification atteint
tous les autres éléments qui limitent l'atmosphère intérieure,
mais seulement sur les &ces qui touchent à cette atmosphère, ce
qui prouve l'influence de cette dernière.
Quant au rôle de cet endoderme particulier, ce ne peut pas
être un rôle protecteur — dans le sens propre du mot — pour
les tissus externes j bien plus, c'est un rôle conducteur. Ce rôle,
d'ailleurs, nous le discuterons dans le travail général, dont j'ai
fait mention plus haut, oii je montrerai aussi que tout le tissu
provenant de la segmentation des cellules moyenne ei interne
des segments, est un tissu conducteur, savoir : le tissu vascu-
lettre, le tissu libérien et le parenchyme conducteur (Leitparen-
chym des Allemands), ce dernier comprenant le parenchyme fas-
ciculaire, le péricycle, l'endoderme, l'écorce trabéculaire et
l'écorce interne.
VI. — On voit donc que je trouve pour hitïgp ^ÇiS Sélaginelles
D,g,tza:Jb.GOOg[e
•66 fOntHAL DB WOTAViQrm
une origine comffume pour le périeycle (tissu qui enveloppe la
zone libérienne), pour Vendwterm^ et poor lui certaja Bosâtre
de couches intenies 4e l'écorce <éoorce tiabéculaire et écorce
interne). On ne peut donc pas, ponr les Sél^înellee du tnoîss,
tracer la limite du cylindre central et de fécorce entre le péri-
cycle et l'endoderme, comme te crmt le savant professeur du
Muséum ; mais on peut rattacher tous les tissus qui se trouvent
en dehors du liber à l'écorce, comme l'ont déjà fait Russow et
Treub, mais avec les différences qui résultent de la description
précédente,
VII. — Tous ces rissus que j'ai reconnus dans la tige des
Bélaginelles, je les ai trotrvés aussi dans leurs racines, et il y a
une continuité parfaite entre les tissus du même nom, sauf les
différences qui s'imroduisent par l'absence d'une atmosphèn;
înteroe.
Jàssy, le io juillet t68p.
ÉNUMERATJON
PLANTES DU H AUT-ORENOQUE
McalUM pu HM. J. OufiMian « (. GnUard
Par M. V. MAtlKT
6MILACÉES
8MII.AX
>. ma^pomsis Willd., S^. PI^ H. S. K., /. £., p. 370^ A.
DC., in Maaogr. PMoerag. \, p. n i.
Specimina pertecta, mascula florifera, (œmmea frnctifera. LimbifolionnD
variafoiles tum aculeati, tan iaiermm, 5-18 em. laRgH; flore* MMcMli pe^
odlu glifonsibus 3 cm. loagii; MaoMaa >/? pictalie breviora, antberis
ellipaoideis, obtuBia^ âluoeotû jcqualibus; ilorea Ibcmiaei dcficieatcs;
baccz pisi minoris magiikiidiDe, siccK oigresceotes.
Bois de SaD-Fcmando de Aubapo, J. Cbaff., d. 343 ; bois de Sin-
Fenutodo, apAt, A. Gaîll., a. 190.
D,g,tza:Jb.GOOglC
- Émmmirat»H 4es p/tuHas dm Haut-Oréwque.
DIOSCOREACÉES.
D. Holinfoiclea n. sp. (fig. ii).
Planta volubilis mascula ramis sulcatis g^labris, iolîis altère
deltoideo-cordatis, aut
latîoribus aut oblong'is,
maxime variis, mem-
branaceis, 9-7 neniis,
tribus aervîs mediis a-
ream lanceolatam de-
tcrminantibiia , apice
cusfHdatia, basi et sinu
plus minus ve au rie ut is
roiundatis; petiolis sul-
catis glabris 5-7 cm.
longis basi tortis; ra-
cornis axîllaribus sim-
plicjbus 20-30 cm. lon-
gis, subtilissimc sca-
briusculis, filiformibus
flezuosis, floribus re-
(lciis,soUtariis,pedicel-
latis, pedicello 1-3 mm. n
longo basi bibractcato ;
perigonio hypocrateri- WÎk
formi 6-partito, glabro, ^ii
viridulo, 3 mm. lato, '^
lobîs laDCeolato-obloo- ■
gîs, obtnaiuBculis; sta- *t'
minibus tribus sepali-
BÎS, petaliids nul lia, tî-
lamento brevi, anthera
iutrorsa luteo-albida,
cilipdca, biloculari, du-
plo longiore; rudimen-
to styltao nullo. — Pla-
rimis notis D. kepta-
ueur» Vell., et magis
SpeciebuSSecCionis^i;^ Fie.ii.-ZfùccffRaAaAwb^ftdap.a.: i.rrBERi.ntdcruBiiu;
mim triandris aiïînis. ' *' '';'""' "«^"f d"d^'»ïli«;3, ctîniiiie;4,tiiat™na.ede la
fltur tf.
VuLGO : Bora.
Taillis humides des bords de l'Orénoque, Salvagito, Aoilt, A.
Gaill., o. 113.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
368 JOURNAL DE BOTANIQUE
D. species.
Spécimen fructilerum foliis D. megalobolrym, caytHnensis 3ut trackj-
carpat, alternis, 7-nervii9, bast cordaiia, apice acuminatis, mucronulatis,
6-7 cm. longis, petiolis ftliformibus 4-5 cra. lon^s, basi tords ; spicis axilla-
ribus polycarpis ; capsula refleza brevi pedicetlau, trialata, rotunda, cerasi
mag'nitudiae; seminibus parvis rotuodatis, bruimco-rubris, late membrana-
ceo-alatis.
Pceno-Zamuro, Juillet, A, Gaill., n. 126.
AMARYLLIDÉES
C. scoPzonerœfolia Benth., FI. Austr., VI, p. 449; Baker in
Jûum. Littn. Soc, XVII, p. 124. — Hypoxis scorsonerafolia\jxaùi,,
Encycl., III, p. 183.
Boca del Pao, lieux humides,}. Chafl., n. 78.
BARBACENIA
B. Alexandriiua Rob. Schomb., Vergl., Bd. II, p. 343; Rich.
Schomb., /. c, p. 1066. ~- Vellosia /uàiflora H. B. K,, /. c, p. 300;
Radia tubiflora A. Rich., in KuDth, Syn. PI. ieguiiioct., I, p. 300.
VuLGO ; Paja lucilla.
Savane d'Atures, sur les rochers recouverts d'un peu de terre,
Juillet, A, Gain., n. 100: Maipures, rochers secs, J. Chaff., □. 326.
IRIDÉES
C. paludosa Aubl., PI. Guyan.^ I, p. 38, t. 13; KlaU, in Fi. Bra^
si/., III, p. 514, t. 64, f. I. — Ci^ura humilis eXgracilts, H. B. K.,
/. c.,p. 320.
Plante des lieux humides, savane d'Atures, Juillet, A. GaiU., D. 70
et Puerto- Zamuro, ibld, n. loi.
Var. [suif/otosa, floribus minimis, flavis; ovario longe pcdicellato;
capsula su bglobosa, i cm. loDga, violaceo-punctata, triloculari,
VuLGb : Paj'a.
Puerto- Zamuro, Juillet, A. Gaill., n. 118.
H^MODORACÉES
S. orinocensis Meisn., Cen.. P/., p. 397 et Comment., p, 300.
— Wackendorjia orinocensis H. B. K., /. c, I, p. 319, f. 698.
Savane d'Atures, Salvajilo, Août, A. Gaill., n. 52".
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Maubï. — ÊHUMéraHon des pianUs du Haul-Oré»oqm. 369
S.flaTe80eiu □. sp. (fig. 12).
Caule simplîce basi tuberoso, vitloso, pilis loogis flavcacentibus eglaa<
dulîs, 30-55 cm. alto; foliis Uncaribus, plurinerviis, p]anîs, acumioatis,
30-30 cm. longis, S-io mm. latis, radicalibus vagioantibus g-labriSi'cauIinis
brcvibus squamsformibus, hirtîs; panîculœ tennmalis ramis abbrcTÎalis
D,g,tza:Jb.GOOg[e
«» SOURNAL DE BOTAMK^UG
pcdicelliaque nuUis villosia, bractcis acuBÙsatts, fiCiiads, mêrfimK ■ambra -
naccis; periantho sexpartito, hirto, mbro-flavescenti, partibus tribus ,ex-
tcrnis pautlo latioribus, linearibus, subcoriaceis, iatemis glabris, nicinbra>
■aceis, obtusis; staminibus bast insertis quinque quorum uaicum longius,
Slameato crasso, aathcra ieriili; ovariî liberi stylo stamen maj us squante,
cyliodrico, torio; capsula triquetra, angustc marginata, triloculari, loculis
2-3 spermis. — A specte preecedeiUc msaifeste distiDcla.
Endroits sablonneux et humides, Savane d'Atures, Salvajito, AoAt,
A, Gaill., D. 53; savane humide, J. ChafT., n. 1S5.
BROMÉLIACÉES
prrcAiiuiiA
P. pungens H. B. K. /. c, I, p. 294 ; J. G. Baker, in Journ. oj
Bot., 1881, p. 230.
Folia tantum.
Rochers à Atures, J. Chaff-, n.331.
P. armata n. sp. (fig. 13).
Foliis 15-20 rosulatia, linearibus, 2i>30 cm. loa^s, i cm. latis, flexuosis,
canalîcutatis, supra viridîbus, subtns pruinoso-ciaerascentibus, margine
spinulosia, spïais tcnuibus patentïbus, rcmods; scapo 30-35 cm. alto,
bracteis aut rudimentariis fbliis plurïbusmunito; racemo simpUci iu-i5cm.
Iong;o, glabro, bractcato, bracteis ovato-lanccolatis, cuspîdatis, margîae
scariosis; pedicellis brevibus glabris; sepalis linearibns 2 cm. loagis, acu>
minatis; petali9 3 cm. longia, basî liberis nervosis; capsula ovato-acuta,
loculicida, scminibus atro-brunneis, lateribus duobus angustc alb»-alatis. —
AlGnîs P. vtmscosai Mart., et angusH/olis Soland., sed foliis asgustis spi-
nosisquc Mtdistincta.
TenaûiB arid«*, San-Feroaiido de Atabapo, Septembre, A. Gaill-,
n. .76.
SaXAMINÉES
MARANT.%
M. Mfuadinaeea L., Sp.^ éd. 1, p. 3; HoiaoÉBiow, Froé. Monogr.
Scit., p. 9; R. Schomb,, /. c, IIl, p. 917 et io&^
SantjkiBarbara, J. Chaff., n. 5; dans les rocbers, Certo Carichaud,
J. Chaff-, n. 141; Savane d'Aturcs, Salvaiito, Août, A. Gaill., n. 147;
Puerto-2^muro, Juillet, A. Gaill., n^ 99.
MVBOSUA,
M. cannœfolium Lin. f., Suppl., p. 8, n. 1351 ; Willd., Sfec,
I,p. 13. — Calaihea Myrosma Kcke, in Bail. Sac. lMp.Nat.Mase.,
iWi, ï, 'fit Honmâ., /. c, p. la, pro parte; — Marmida MyivsÊma
D,g,tza:Jb.GOOgle
p. Haubt. — ÈmmuiraHett •dte ■piattits du Maul-Orénoque. ■aji
IMetr., Spec, I, p. 22; — Tia/ùuiiius macropus Klousch, in R.
Schomb., /. c, III, p. 1135 (syn. ex Beath elHook., Ci?«, m, p. 651).
Lieux hamides, bords de VOrénoque, J. Chaff., n. 158.
fig.ri.'- Fileaé-Mn am— «« ^. a,: j.^Ht; *, ieur •téfeMe tfttàU; %, coBpe taosltiidl'
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL DE BOTANIQUE
H. oannoidea A. Rich., N. Ad. Leop., p. 15, Suppl., t. 9-10;
Horanin,, /. c, p. 39.
VuLGo : Platanillo.
La Hariquita, J. Chaff., n. 32.
ORCHIDÉES (i).
EPIDENDRUU
E. bioomutumHook., BoL Mag,, t. 3333; Lindl., Fol, Orchid.^
I, p. 27.
HauNOrénoque, J. ChaiT., n. 517.
E. Schomburgkii Lindl., Bot. Reg., 1838, t. 53 et Fol. Orchid.,
I, p. 70.
Savane d'Atures, J. Chaff., d. 306.
E.floribunâumH. B. K., /. c, I, p. 353, t. 86; Hook., Bot.
Mag., t. 3637 ; Lindl., Fol. Orchid., I, p- 91 .
Var. foliis obtusis carnosb, petalis iincaribus nec filiformibus, labelli
lubis latcralibus conformibus termioalibus, divaricatis latb. Magis ad B.den-
si^oruM Hook {Bot. Mag., t. 3791) pcrtinet sed foliis obtusis et floribus
paucioribus distinctum ; ad E. JiorièundutH verisimiliter rcfcrcndum carao
teris alteris.
Rochers de Maipures, J. Chaff. , n. 329.
C. TÎolaoea H. B. K. (sub CymbidioJ, l. c, I, p. 341 ; Lindl., The
Gen. andSp. of Orchid. Pl.,p. 163.— Caiileya superiaR. Schomb.,
in Lindl, Sert. Orchid., t. 22 (v. s.); — Ëpidétidrum violaceum
Rchb. f., Walp. Ann„ VI, p. 318.
VuLGO : Flor de Hoyo.
Bois humides, bords de l'Orénoque, J. Chaff., n. 144.
BRASSAVOLA
B. CUCiillata R. Br., in Hort, Kew., éd. 2., V, p. 216; Lindl.,
Gen. and Spec.,p. II4.
Haut-Orénoque, J. Chaff-, n. 518,
I. Outre les espèces énumérées ici, M. ChaflaDjon a envoyé au Muséun d'his-
toire nararelle un certain nombre d'Orchidées vivantes appanenaat à divers
genres : Epidendrum, Cyrlopodium, CalasetitiH, SeMomSurgkia^ BraisoBola,
CaUltya, Hcxadesmia. Jusqu'à présent les espèces suivantes, ayant fleuri, ont pu
être déterminées : Epidendrunt iicamuluni, varUgatut», Rûcker^, Caill^
violaceOf Hexadesmia crurigtra, Catasehtm BungtroUi.
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Mauuï.-^ ÉHuméralioH tUs plantes dit Haul-OréHoque. 17,11
POLYSTACHYA
P.luteola Hook., Exot. Fl., Il, t. 103; Lîndl., Ge>i. and. Spec,
p. 73. — Epidendrum minutum Aubl., PI. Gityaft., II, p. 824; —
Dendrobium polystackion Sw.; Act. Hùlm,, iSoo, p. 387; Lindl.,
CqU. Bol., t. 20.
Salvajilo, Août, A. GailU, n. 178 ; bois des bords de l'Oréaoque,
J. Chaff-, n. 198.
CAMPYLOCENTRON
C. mioranthum Lindl., Bot. Rtg., t. 1772 {^\ih Ângrieco); Benth.,
mjourn. Linn. Soc, XVIII, p. 337 et Benth. et Hook., Gen., III, p.
585 nomen tantum generîs. — Aeranlkus micranihus Rchb. f. in
Walp. Attti. \T, p. 901.
Sur les arbres des bords de l'Orénoque, J. Chaff., n. 305.
HABENARIA
H. triflda H. B. K., /. ^., I., p. 330; Lindl., Gen. and. spec, p.
313.
Savane sèche, bords de l'Orénoque, J. Chaff. , n. 419.
H.quadrata Lindl., Gen. and spec, p. 316, ex descriptione.
Forêt et savane, Caicara, J. Chaff-, n. 168 et 169.
H. Sohomburgkii Lindl., in R. Scbonib., /. c, p. 1 123, nomen
tantum (t. sp. Schomburgklanum).
Au pied des roches granitiques, Salvajito, raudal d'Atures, Juillet,
A.GaiU., u. 83.
H. Tiridiaorea Lindl.
Endroits btunides, savane d'Atures, Salvajito, Août, A. Gaill.,
n. 53-
BURMANNIACÉES
BURUANNIA
B. bicolor Mart-, Nov. Gen. et Spec, I, p. 10, t. 5, f. i ; Seub.
Fl. Brasil., III,p.55.
Lieux humides, rochers, Atures, J. Chaff., n. 311.
Od3. Meo sensu in uoam reducendz species ab auctoribus distinctee :
\» B.qttadrifiora'^ïAA. hb. (Dîctr., Synaps., 1, p. 162), cujus specimiaa
vidi Hostmanniaoa surinamcnsia; 3° B. brachyphytla Willd. hb., orinoccnsis
(Dietr., /. c), ex diagaosi; 3" B. bicolor Mart. supra citata; ctiam nomen
Martianum retînendum.
(^_ suivre.)
D,g,tza:Jb.GOOg[e
374 fOUSKAI. UË BOTANK^US
NOTE SUR LE GENRE CEPHALEUROS
Par H. r. KAXIOT
Le genre Cephaleuros a. été créé eo 1837 par Kunze, pour
deux plantes rapportées de Surinam par Weigell. C'est dans
l'exsîccata publié par ce voyageur qu'on trouve la premiire
description du C. virescens. Je croîs utile de la reproduire ici :■
Cepkaleuros Kunze, n. g. Mucoroîdeoruin .
« Hyphasma decumbens e floccis septatis. Flocci sporangi-
feri erecti, simplices nonseptati, apîce demum clavato sporaa-
giferi ; sporangîis pluribus. Sporidîa globosa. >
La plante est dite hypophylle, quoiqu'elle se développe
certainement à la face supérieure des feuilles. Pries a déjà fait
remarquer cette erreur du descripteur.
Le célèbre mycologue suédois reproduit en partie la des-
cription de Kunze {Sysiema mycolo^'cum 3. p. 337) en 183g, et
la fait suivre de quelques observations sur la place que le Cepha-
leuros doit occuper dans le règne végétal : ■ Cœspites sistît in
fotiis coriaceis perennibus vîvis determloatos, szpe radiantes, e
floccis decumbentibus septatis contextes, colore viridi canes-
cente. Hic color non est smaragdinus, xruginosus vel olivaceus
Fungorum, sed laetus Alganim. Est itaque in Hoc ordine rece-
dens, ut inter Lichenes Fungosque amphibola Strigula. >
Cette comparaison avec les Strigula est intéressante, et
nous verrons plus loin combien elle est justifiée.
Il est boa de faire remarquer que, maigre l'afirmatk» de
Kunze d'abord, puis de Pries, les filaments fmctïKTes- ne «nt
pas continus, mais nettement septés, comme j'ai pu m'enassœr
sur des spécimens authentiques axtacrrés dans l'herbier du
Muséum. De ce côté, il n'y a donc aucun rapprochement à
établir avec les Mucorinées, et l'ensemble des autres caractères
éloignent également le Cepkaleuros de tous les autres groiq>es
de Champignons.
Pendant quelques années il ne fut plus question du genre
Cepkaleuros. Montagne, dans la Flore de Cuba, (i) (p. 133)1 ^
pïopoa des Strigula, considère le CephaUu^s gokum. ul état
c atypique 1 de ce gvire de Liebena dons ii oe wcait qfi'aR
I. Histoire plçrique, politique et naturelle de Cuba. Plantes cellulaires par
C. Montagne, C, atlas (1838-1841).
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Habiot. — NoU stir U gt^re Cephaleuros. a^
c dégénérescence, nucbide ou une simple anambrphow. i Les
dessins qui accompagnent les échantillons du Strigula com^liai'
naia dans l'hcibier de- Montagne représentent très exacieoient
les détails de la plante de Kunse.
LéTciUé identifie également dans l'herbier du' Msséum le
Cephaitmtros et le Sirigula.
C'est l'opïoion qui va. régner désormais, et M. Nylaralsr dit
implicitement « Cepkaieitrvs virescens a cel. Montagse,. jaoi
recte, ut ytdetar, hue (vel St. compianata) rdataitt forma, leeeu
don , anomala , di ifect plagula thallioa comrexitxe , aupca
radtatim levitet qoasinervosaetdenmmsœpeplas nûausalbido^
pilosa, piln decumbentibus. Obvenit luec fbnna vtrescaus as^
typo sed oonnisi sterilis a me visa fuit. » Cf. Expositio syautpHca
Pyreiwcarpeorimt p. 67 (1859).
Nous arrÏTOns enfin à une période où l'étude des phmtcs
vivantes remplace celle des échantillons d'herbier. Avant d'en
exposer les résultats, je compléterai la description du Cepka'
lettros virescens de Kunze, en disant que le thalle est orbicnlaii^r
lobér formé de files de cellules rayonnantes comme celle d'an
Coi^chsete ou d'un Melobeaa, que sa &c« inférieure est garnie
de rhizoïdes à protoplasma coloré, que ses bords sont armas de
soies aiguës et que, de son disque, s'élèveat de gn>s filaments
eloMoimés temûnés au sommet par un booquet de sporanges.
Cette description répond presque enrièrement à celle- que
le docteur A. Ciunîngham(i) a donnée, en 1877, du Mycoàiaa
farasiiic», sonvea* genre d'Algne éptphylle. qu.'il observa
antoor de Calcareii »gr les Cameilta, les CroUm,tstc. Jcn'aipas^
itcstiraircamtatffsar kl échantillons de Veigelt la sinuuâ»
sou»«aOicidhipe aranfeace as- thalle du l^caideay m l&fnietifif
cation sexoéeque t'aneor décrit ; mais il semUe très wansem"
Uable que ces caiacsères sonc ioadés sur des obaenaaioas
îscomplètes on. enoBces.
Un pdseegr de l'imércsaBute étude de Caooîngiiam. 3 trait
ZXOL T9ppbtta, que le Mycoidea peut présenter avec certaias
Lichens : • The aoomalous subepidermidal site and se called
cephaluroid conditions of the varions species of Str^^ul» aat
probable explicable as-owing to their gonidial éléments betoa-
I. On Myceùiea fiinisiiieM,lTtaaé al ûtt Ut^ Sm. tSSo).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Vj6 JOURNAL DE BOTANIQUE
ging to Algse ïdeotical with or similar to the specîes hère des-
cribed. *
Cette allusion discrète de Cunningham ne tarda pas à rece-
voir une entière confirmation. Dans un récent mémoire (18S4)
sur le Strigula complanata, M. Ward (i) étudie successivement
l'Algue qui en fournit les gonidies et le Lichen complet. Il
reconnîût l'étroite affinité, sinon l'identité, de cette Algue avec
le Mycoidea de Cunntngham, et conclut en ces termes : %. Je n'ai
pas eu l'occasion d'examiner tes dessins originaux ni les prépa-
rations des formes aberrantes telles que Strigula, Cephaleuros,
etc., mais tout milite en faveur de la probabilité que le vieux
genre Strigula comprend le Lichen que je viens de décrire,
tandis que la forme Cephaleuros est simplement l'Algue couverte
de ses poils stériles et de ses poils fertiles. > Les faits que nous
avons rapportés plus haut changent cette probabilité en cer-
titude.
n m'a été permis d'examiner de nombreux échantillons de
Strigula (2) et dans la plupart d'entre eux j'ai retrouvé facile-
ment les caractères indiqués par Kunze et les deux botanistes
anglais. Il arrive même quelquefois de rencontrer des Siriguia
qui ne sont pas encore complètement lichenisés et dont une
partie du disque est formée par l'Algue encore pure. Dans tous
les cas, la plante (Algue ou Lichen)est solidement implantée dans
la feuille sur laquelle elle vit, par l'intermédiaire de rhizoïdes
bien figurés par MM. Cunningham et Ward, ce qui explique la
difficulté que l'on éprouve pour enlever le thalle sans l'endom-
mager. Montagne avait déjà fait cette remarque relative au
contact du Cephaleuros avec le Lichen : « A côté des plaques
dégénérées qui portent le Cephaleuros de/tsus de Surinam, on
en trouve d'autres qui portent des périthèces et qui n'ont consé-
quemment pas subi l'anamorphose qui transforme les premiers
en fibrilles chargées d'utricules à leurs extrémités. > (Loc, cit.
p. 133). n en est ici comme des TreKtepohlia par rapport aux
Cenogonium. (A suivre.)
1. Marshall Ward, Slruclure, âevchptnent and life hislory of a tropical efi-
pilous Lichen (Trans. of the Lion. Soc, Janv. i8«4).
i. Je n'ai remarqué qu'uD aeu] échantillon de Siriguia corticole [S. wuiano-
>Mo/0MMoot.t Java, ZolUnger, d' 1119 fn herb.Mont.).
L* Gérant : Louis Morov.
D,g,tza:Jb.GOOgle
3* ANNÉE N" 17 I" SEPTEMBRE 1SS9
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. LouiB MOROT
NOTE
SUR DEUX NOUVEAUX GENRES DE BAMBUSÉES
Par M. A. FRANCHKT
GLAZIOPHYTON, gem nov.
(Bambusem-ArundinarÙB),
Spiculzc secus ramalos ultimos spicatae, cylindrico-subulatœ, biflorse
vcl nrius Dni-triilorae, racbilla elongata, glabra, sub âoribus artîculata;
flores bermaphroditi, saperîore magis acutato ; glutna vacua ad basia
spicula: ssEpius abortu uaica, vel nimc in splculis superioribus gliimae
vaciue duae, trinervûc cum mucrocnlo brevi ; racbilla ultra florem supe-
riorem fertilem in glumellas inanes subabortiyas produoa; glumella
inferior 5-7 cervia, nervo dorsali in carinam proemi pente ; glumella
superioracutcbicarinau, ad cannas et secus mar^em longe dliata; lo-
dicuta: très, obovatae, apice integerrinue, Dec ciliatK; stamina 3 sub
anihesi parum exsertx, filameotis liberis ; ovarinm glabrum subsessile,
oblongum, apice paulo incrassatnm ; 9tyli 2 e basi liberi et loogissime
plamosi ; caryops ignota.
Ehizonia vix hypogxum cnlmos dimorphos edeos, alteros graciles
fblistos Dunqnam ilorigeros raris^me erolutos, alteros elatos practer
basin vaginatam perfecte aphyllos, enodes, intns transversim Œebre
septalos, saepius stériles, passim e nodis apicalibus âorigeros ; inflo-
rescentia jubseformis, amplissima, ramîs gracilibus elongatis numero-
sissimis e nodis pluribus (3-7) supeipositis erumpentibus et (jnasî
fasdculatis, elegantcrarcuato-dependentibus ; ramnli ultimi spiculigeri
sspâns ad ^ayiH^fn bracteœ scarlosae genûai vel terni, ahero brevissîmo
nnispiculato, alteris elongads plorispiculatls, spicuUs 3-3 sessilibus,
dis^tis; ramull spicnligeiî omnes bractea propria stipati et praterna
Isacteola dotso bicarinata glomellam snperiorem peifecte fingenie
aAloe donaU, sed sîra et forma coin glnmis illi supeipositis misiine
confundeoda.
filaaiopltytoit mirabile. — Glabrum; folia anguste lanceolata,
ta,Hiar0ne «n^hr^^ trinltiinM-gia i-iiin ngryiilignfip;mlH«i tTaDSTeT-
D,B,i..ab,Google
aT8 JOURNAL DE BOTANIQUE
salibus, bas! cordata in petdolum brcrissimum contracta ; vagioas cylîn-
dricas stricte adfU'esfix, ore pUosae ; culmi stériles vel florenies digiti
minons viz crassitie, 8-13 pédales, strictissimi ; paoîcnla fere usque
tripedalis; spiculse lucidae perfeae levés, 12-15 ""^l- loogas, vix
3 mill. latœ.
Hai». in vidnitate tirbis Rio de Janeiro, ad cacumina moatis Tingua
(Glazîou, n. 8.999); ^ monte Mono da Bandeira prope Petropolln
(id. n. 14.383) et ad cacumina Serra de Oi^os (id. n, 17.914).
Le G. fHtraèile a été découvert aux environs de Rio de
Janeiro par M. Glaziou, qui a dû suivre son évolution durant
quinze années avant d'être suffisamment édifié sur ses affinités.
M. Glaziou a bien voulu me faire part de toutes les observa-
tions qu'il a faites et dont je présente ici le résumé.
Cette Bambusée' affectionne les stations découvertes, éle-
vées et sèches, où ses longs rhizomes rampent presque à la sur-
face du sol, produisant de distance en distance de grosses nodo-
sités revêtues de larges écailles luisantes et d'où sortent des
tiges aériennesà peine de la grosseur du petit doigt, atteignant
trois à quatre mètres, dressées, raides, insensiblement atté-
nuées jusqu'au sommet ; dans cet état la plante rappelle absolu-
ment le Sa'rpus lacusfris non Qeuri.
Ces tiges aériennes ne portent Jamais de véritables feuilles ;
seule leur portion inférieure, sur ime longueur d'environ o",4o à
o'°,50, est recouverte d'écailles engainantes étroitement appli-
quées ; ces tiges sont aussi absolument dépourvues de noeuds
dans toute la longueur du mérithalle et n'en présentent qu'un seul
sous forme d'un bourrelet terminal marquant le terme, ou plutôt
l'arrêt de letir développement, lorsqu'elles sont stériles, ce qui est
le cas le plus ordinaire. Enfin,autre particularité non moins inté-
ressante chez une Graminée, cette tige, dont les parois sont très
minces, est creuse intérieurement et, saut vers la base dans la ré-
gion recouverte par les gaines, cloisonnée transversalement jus-
qu'au sommet par des diaphragmes rapprochés. Ces diaphragmes
produisent extérieurement des bourrelets annulaires, très appa-
rents lorsque la plante est sèche ou qu'on la presse entre les
doigts; c'est tout à bit ce qui se produit chez le Cyperus artt-,
cuiaius et chez qudques autres espèces du même groupe.
L'existence de doisons transvasâtes dans la tige des
Graminées n*est pourtant pas un fait isolé et propre an
D,g,tza:Jb.GOOglC
Glasiophyton ; M. Balansa en a constaté depuis- longtemps
l'existence chez certains Zizania, tels que Z. aquaUca, et il est
probable qu'ils seront observés dans d'autres espèces ; je ne les
ai moi-même rencontrés d'ailleurs dans aucune autre Bambusée.
C'est seulement dans cet état aphylle et stérile que; durant
A. — I, bractée ram£>le; a. piéfcuille-, j, brutie Sorale (nérile); 4, glumcUe inférieure
5, glnm'llï lupérieDrc; 6, fleur nidimenCairc. ~ ; fTileaWlt; i, gliune; c, glomelle infi'
rienni J, Oeur.
de longues années, M. Glazioua trouvé la plante ; le hasard le mit
enfin sur la voie du mode de production des tiges feuillées. A la
suite d'un de ces incendies, si fréquents dans les bois de ces
régfions, toutes les xiges/onct/ormes stériles furent détruites
presqu'au ras du sol et remplacées par d'autres tiges très grêles,
peu élevées, également cloisonnées en dedans, présentant pour
la plupart vers leur tiers supérieur, à l'aisselle d'une assez grande
bractée scarieuse, des rameaux ^cîculés foliifères. Ces nou-
velles tiges, dont le diamètre est de 3 à 4 mill. , ne dépassent guère
0^,60 et les feuilles qu'elles portent sont toujours petites, étroi-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
38o ÏOURNAL DE BOTANIQUE
tfement lancéolées ; cette sorte de tige foliifère est probablement
appelée àdis{)àVaître prom{)tefflcnt, puisqu'on ne la trouve jamais
simultanément avec les X\^tsyonci' formes, soit que Ces deiDi^res
denieurent stériles, soit qu'elles deviennent florifères.
n faut croire que ce dernier cas est ausû rare que celui de
l'apparition des tiges feuillées et qu'il ne se produit que dans des
conditions toutes particulières de végétation. M. Glaziou n'a en
effet observé la floraison de la plante qu'une seule fois et seu-
lement sur les tiges que j'appelle ici jonct'fonnes ; dans cette cir-
constance elles lui ont semblé avoir atteint leur maximum de dé-
veloppement en grosseur et en élévation. L'arrêt de développe-
ment si nettement indiqué chez les tiges j'onaf ormes vouées à la
stérilité par l'existence d'un nœud apical, est, en cas de florai-
son, remplacé par une superposition de nœuds plus ou moins
écartés et portant chacun, latéralement et à l'aisselle d'une brac-
tée scarieuse, de longs rameaux florifères fascicules, qui consti-
tuent par leur ensemble une grande panicule égalant parfois un
mètre et courbée en élégant panache.
L'inflorescence du Glaziophyiou offre quelques particularités
intéressant l'inflorescence des Graminées en général. On sait en
effetque,danspresque toutes les espèces qui composent cette &•
mille, les divisions de l'inflorescence, au moins dans leurs der-
nières ramiflcations, sont absolument nues à la base. Dans le Gla-
ziophyton, tous les rameaux portant les épiUets sont accompagnés
d'une bractée propre. Ce fait pourrait bien d'ailleurs se présenter
dans un certain nombre de Bambusées dont l'inflorescence très
compliquée, qui n'a pas été jusqu'ici nettement définie, semble
de nature à éclaircir les doutes qui peuvent encca« exûter sur
le mode de ramification de la paoicule des Graminées.
Les rameaux spicîfères du Glazwphyton sont ordinairement
rapprochés, comme fascicules, au nombre de 3-4, et leur base
est incluse dans la bractée de l'axe primaire à l'aisselle de 'là^
quelle ils se produisent, de sorte que cette bractée semble au prê-
rdier coup d'èeil leur être commune à tous. Chacun d'eux pré-
sente d'autre part à sa base une bractée propre axâlante, ayabt
là forme et la consistance d'une glume et de plus, à la partie
àntérieurei tme Wactéole mince, ou préfeuîllé, bicarénéè (i) sûr
D,g,tza:Jb.GOOg[e
A. FeAMCBBT. — Sur â^us noaoeaux gtmvs- de Bam&uiéfS. iSi
le dos, ciliolée sur les carènes et sur les bords, c'est-à-dire
o&ant la plus complète similitude avec une glumelle supérieure
florale. Il en résulte qu'arec ses rameaux spicifèrcs portant cha-
cun à leur base une bractée et une préfeuille glumelliforme, per-
sistant l'une et l'autre, chaque portion d'inflorescence est çqiis^
tituée absolument de la même façon qu'un épîUet, la ress.em-:i
blance étant poussée jusqu'à la complète analogie de forme des
organes axillants; seulement, dans l'épillet, c'est la fleur qui S9
trouve substituée à un rameau.
Cette persistance des bractées axillantes, qui, je crois, n'a été
constatée dans aucune autre Graminée, permet peut-être d'ap-
précier avec quelques justesse le mode d'inflorescence du Gla-
ziophyton; d'une part chacun des rameaux portant des fleurs et
d'autre part la disposition des rameaux étant unilatérale, il en
résulte que les rameaux spicifères fournissent, dans cette espèce,
uoe véritable cyme unipare.
L'épillet des Glaziophyiott est étroit, cylindrique, subulé,
luisant, long de 15 à 18 mill., sur i nùll. de largeur environ; i^
présente à sa base une ou deux glumea stériles, puis 1-3 (ordi-
nairement'!) fleurs hermaphrodites; il est terminé [ar une fleur
rudimentaire atrophiée, longuement pédicellée; le rachîs est
toujours glabre, articulé, très fragile, assez allongé entre chaque
fleur.
La plante appartient incontestablement par son organisation
florale au groupe des Bambusées-Arundinariées et peut prendre
~ place entre les Arundinaria et \ts Phyilostachys, ces derniers
présentant comme elle des bractées à la base des rameaux flori-
fères, tout en s'en éloignant par son ovaite stipité et par ses styles;
les Arundinaria ont des épîllets le plus souvent multiflores.
IjlaÎQ c'est surtout par ^es car^tèrea végétatifs que le Gia^-
fJ^ytoH se distingue pettemept àfi toutes le^ ^ambusées connues,
«t à plus juste titre peutr«tre qi^e I9 plqp^rt des autres genres
du groupe ^uque^ il appartiefl(. (1 y a longtemps du reste que
tCuQtli a &it ob^icrver que, ct)çz les Crf^minées^ la grande n^or
rite des genres qe pouvait ^re sépfi|çé çlaircmefit que E^vr I4
considération d? çar^ctère§ pris ^aos leqrs orgai^^ ^^ végé-
t^tioa, les orgafies floraui; f)e jCourqîss^çt soqyent que d^ ^lér
mçfitç de distinctipp V9gV(! ^ <**KB? HPPTFÇlftîiPA (Ji^cu^ablç.
opposé sur le dos de la bracléote ou prél«u!l!e: on sait que I4 carène dea g)%-
mcUes supëileures florales est duc à une cause semblable.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
^t JOURNAL DE BOTANiQire
MICROCALAMUS, gen. nov.
(Bambusea-Arundinariéi)
Spicula: ovatae, panim compressîe, bîflone, floribus dis^milibus,
înferiore ovato neutro vel masculo, superiore subulato, subincano,
hermaphrodito ; glumae2lateovatœcoiicav3?,inargmeciliolatae,brevls-
sime mucronatŒ, inferiore trinervi, superiore daplo longiore 5-nervi;
flos neuter vel masculus : glumella inferior ovato-lanceolata, 7-neTvis,
conspicue carinata ; glumella superior tenuissime membranaceà, hya-
lina, apicé fimbriata, carinis obtusis maigineque baud ciliolatis ; sta-
mîna 3 ; flos hennaphroditus ; glumella inferior rigide chartacea obscure
5-DerTis, glumellam superiorem illi ûoris masculi sinûllimam arcte
involvecs; lodîculae très miQimae,obovat£,apice truncaUe; sUmiiia3,
filamentis liberis haud exsertis; ovarium sessile axipilosa insideos,
ovato-obloDgum, glabrum,apicerotuadatuin;sty]i3 latediscreti, elon-
gati, gracillimi, parte superiore tantum longe plumosi. Flores pani-
culatd, panicula pauciflora terminalis, rachide valde augulata, pîlosula,
sab floribos articulata. — E cccspiie crassiusculo pluricaulis vel saepius
unicauUs demum graciliter rhizomatosum ; culmi graciles, erecti, vel
arcuati, striati, glabri, bas! vaginis foliorum amii prseterid vesdd,
co^erum longe nudatl, apîcè tantum uniaodes et supra nodum bre-
viter foliosi ûoriferique ; Dodus barbatus e squamis ramum sœpius hori-
zontale edensj vagùue parum inilatae, undique pilosul^e, ore pilosae;
limbus lauceolatus, acuminatus, iopetiolum breviter attenuatus, glaber,
multioervis, venulls traosversis crebiis; petiolus cum vagina artûni-
iatus, secus lioeam articuladonis pilosus.
M. barbinodis.
Hab. — ÂMca Iropica occldeotalis : Congo, Ogooué, in silvis
ad Djobé (ThoUon, n. 765).
Le Microcalamus àarÔittcdts est encore une de ces Bam-
busées herbacées de très petite taille qui semblent, jusqu'ici du
moins, être particulières à l'Afrique tropicale occidentale, ou
même s'y montrer à l'exclusion des espèces robustes. Sa souche
est assez épaisse et donne naissance à un petit nombre de tiges
radicantes, qui deviennent promptement des rhizomes grêles. A
chaque nœud il se produit une tige également grêle, haute
de oi°,35 à o^iSo et à peine du diamètre d'une plume de pigeon.
Cette tige est d'abord dressée ou arquée, pourvue à la base de
qudques gaines appartenant aux feuilles de l'année précédente,
-pi^is très long^iei^eot nue et présentant un seul nœud situé dans
D,g,tza:Jb.GOOgle
A. PuHCtiBt. — iSw d4ux nowMotfx genres de Bambusies. «83
sa partie supérieure; ce nœud donne naissaùceàun rameau qui
se développe en formant un angle droit avec la tige. 11 âemble
qu'après la floraison la tîge devienne de plus en plus arquée
jusqu'à toucher le sol et s'enraciner au nœud; le rameau dont
l'évolution est commencée conserve sa position qui devient alors
■verticale; c'est lui qui, l'année suivante, constituera la tige flori-
fère. Ce mode de végétation demande sans doute une confir-
mation ; mais il parait ressortir bien clairement de l'ensemble des
spécimens envoyés par M. ThoUon..
C'est seulement au-dessus du nœud dont ÏI vient d'être ques-
■iglame;», gluipc!leiar«r)eun; £, glomelle ««pirioars ds Im fleur ioririeiue; ^ Oei».
tion, et dans une portion assez raccourcie de la tfge, que se pro-
duisent les feuilles, généralement au nombre de 3 ou 4;. la
pantcule terminale ne dépasse ordinairement pas la feuille supé-
rieure; elle est pyramidale, formée derameauxinégaux, souvent
rapprochés par s à 4 le long d'un axe très anguleux et finement
scabre; les épillets petits (o"',i36), en partie avortés, sont 'arti-
culés avec le rameau et très' caducs,
lye Microcalantus .est la seule Bambusée africaine, connue'
jusqu'ici, qui n'ait que 3 étamines. Elle paraît bien distincte dans
la tribu des Arundinariées, à laquelle elle appartient, par ses
épillets biflores dissembbbles et dont la fleur inférieure -est
neutre oumâlé ; par ses longs styles très écartés, extrêmeriiént
D,g,tza:Jb.GOOg[e
«S4 ]OURMAL E>E BOTANIQUE
grSles, plumenx seulement dans leur partie supérieure ; par ses
jumelles snpérienres dépourvues de cils sur les carèoes et sur
les bords, caractère qui a été rarement observé cheE les Bam-
bosées ; enfin par son mode de végétation.
NOTE SUR LE GENRE CEPHALEUROS
(Fm.)
Par M. P. HASIOT
M. Ward a remarqué que le thalle du Strîgula complanaia
contient souvent du carbonate de chaux en petits granules.
Lorsqu'on examine par sa face inférieure un de ces thalles en-
croûtés, le tissu opaque, avec ses lignes rayonnantes et concen-
triques, rappelle à s'y méprendre les Corallinées du groupe des
Mélobésiées. D'où vient cette abondance de matière minérale ?
n serait intéressant d'en noter l'apparition et d'en suivre le déve-
loppement sur la plante vivante. Les feuilles qui donnent asile à
ces Lichens {Canteih'a, etc.), de nature coriace, contiennent fré-
quemment dans leurs tissus des cristaux d'oxalate de chaux. Y
a-t-il un rapport à établir ?
Les gonidîes des Strigula sont-elles toujours fournies par le
Cephaleuros virescens} L'examen des espèces contenues dans
l'herbier du Muséum conduit à répondre négativement. Il est
usé de voir que le Cephaleuros entre dans la composition des
Strigula Feei, cotttpkmata^ nemathora, viridissima, ciliata et
elegans. Dans le Striguia Rotula, de même que dans le Strigula
racoplaca Mont, in herb. (Racoplaca tenuissima Fée), on trouve
une Algue discoïde appartenant bien au même groupe que le
précédent, mais elle en dîfière beaucoup par ses cellules plus
petites, l'absence de rbizoïdes et de poils. C'est une plante iden-
tique à celle qui donne les gonidîes de VOpegrapha fi^itut
Mont, M. Bomet l'a provisoirement rapportée au genre Pkyllac-
UtUum Kûtz. D'après M. Hansgirg, elle doit rentrer dans le
genre P^t^ftiMillardet (i).
Tout autres sont les gonîdies du Strigula actitwpiaca Nyl.
n est probable qu'elles appartiennent au Protococcus viridis.
I. ^omtiL, Rtcherekis smr Us ^mdies d*i hiehtits {tiia^^^ia3L.%i xvu, p.fia
t. 1-6, 1 873}, — Hansg^lrgr, Uehtr dU CaOtmg CreaAcantfai Kût»., P«riphleKmatiQii>
IBU^^ tmi Haueirgla dt Timi (Flora, 1* mars i>B9)*
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Habim. — JK?* sur le gmra CephaJeuroa. iSj
Les côtes rayonDantea qu'on aperçoit sur le disque du Lichen
sont formées par des incrustations de carbonate de chaux. L«
Striguia Babingiotti (Berk.) d'Angleterre n'est pas un Lichen,
attendu qu'il n'a pas de gonldies. La couche entrelacée hori-
zontale est constituée par les hyphes du Champignoa On volt
sans peine leur connexion avec les filaments bruns qui produisent
les spores.
Le Striguia Mierothyrium Mont, est tout simplement un
Flg. I. Flg. «. Pij. ),
StHfuU tlUalm (Hant.). Ot*grafka^icin» (HoDt.). Hante^rgi* JI*Mtlg*n
NDUYeUe-CïJidonle. Herb. Thuteu vx. Wildcmui.
disque d'épiderme décoloré, ainsi qu'il est facile de le constater
en coupant une feuille verticalement. Les petits conceptacles
qu'on remarque sur quelques disques s'y trouvent comme sur les
autres parties de la feuille.
En terminant, il me sera permis de faire remarquer combien
la description des Lichens laisse à désirer, puisque des diffé-
rences aussi considérables que celles dont il vient d'être question
ne s'y trouvent pas mentionnées. Je crois être dans la réalité
eu concluant des observations précédentes que :
D,g,tza:Jb.GOOglC
3» JOURNAL DE BOTANIQUE
l'Le genre CepheUeuros est parfaitement autonome et non
constitué par une anamorphoseou forme anormale d'un ^^-^k^.
3° Le genre Mycotdea^ crée en 1877, doit être remplacé par
le genre Cepkaleuros, plus ancien de 50 années, puisqu'il a été
établi dès 1837.
3° Le genre Cephaleuros participe à la formation de la plu-
part des espèces du genre Strigula. D'autres espèces empruntent
leurs gonidies à un Pkycopeltis et à une Frotococcacee.
4° Les Strigula BabtngUmx et Microthyrium ne sont pas
des Lichens.
Les recherches que j'ai dû faire sur le Cephaleuros et les
Strigula m'ont conduit à examiner certaines Algues du groupe
des Trentepohliacées, caractérisées par leur disposition en disque
plus ou moins flabelliforme.
J'avais pensé tout d'abord que le Stnguia Rotula empruntait
Fiï.4. FiE- S-
PHyllactûlium trtfiSeMHUaib. — t. v., iporengu videa. UyeeUtafsrasIlica HvuE.
Porto Rico. Pbjcotheca uniï.n'"?-
ses gonidies à XHansgirgia jlabetligera (Wildeman). Mais cette
dernière plante s'en distingue par ses cellules moins ténues et
par leur disposition moins régulière, flabelliforme. Elle ne
semble pas différer du Pkyllactidium signalé par M. Bomct;
cette Algue ne m'a pas présenté de fructiâcations, de sorte qu'il
est difficile de se former une idée arrêtée à son sujet.
La comparaison entre XHansgirgta (Wildeman) et le Phyl-
laciîdium tropt'cum, dont je dois des échantillons authentiques
à l'obligeance de M, Mœbîus, d'Heîdelberg, montre nettement,
endésaccord avec l'opinion deM.de Toni(i),queces deux Algues
I. loterno all'ideotila del PiyUacltdiuM Iropieum Hœbiua con la Ha^P'V^
flabelligera (Rend. R, Ac. Lincd, iv, faac. 9, scni. a, dot. 1886).
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Hariot. — Note sur U gam Cepbaleuros. 387
sont différentes. La plante de M. de Toni présente des cellules
beaucoup plus grandes. Dans le Phyllactidium. tropicunt que
j'ai étudié, les sporanges sont terminaux, situés au sommet
d'une file de cellules, tout comme M. Ward l'a représenté dans
les figures 40 et 41 de la planche XX de son mémoire. M.Mœbius
y a signalé des filaments nombreux, dressés, naissant à la sur-
face de l'Algue, filaments que je n'ai pas rencontrés. D'ailleurs,
dans VHansgirgia, dont on n'avait d'abord décrit que les spo-
ranges intercalaires, M. de Wildeman vient de découvrir des
filaments fructifères (i) qui présentent une grande ressemblance
avec ceux de divers Trentepoklia. Les caractères tirés de la
fructification rapproclient donc ces deux Algues du Mycoidea
parasitica qui, entre autres caractères, s'en distingue néanmoins
par ses cellules moins rigides et la présence de rhizoïdes quï
fixent énergiquement l'Algue à son support. Dans VHansgirgia.
et le Pkyllactidmm la croissance exclusivement superficielle du
thalle permet de l'enlever facilement et dans toute son intégrité
avec la pointe d'une aiguille, ce qui n'a pas lieu AVccXe. Mycoidea.
Quant à la plante considérée par M. Hansgirg comme le
Mycoidea parasitic<i{\), plante dont il regarde le Phycopeltis
Millardet comme une première phase du
développement, il est impossible d'y voir
l'Algue décrite par A, Cunnîngham. Les
échantillons distribués sous le n" 337 du
Phycotheca universalis ne laissent aucun
doute à cet égard. Elle doit être réimie
au Phyllactidium tropicunt, dont elle
présente les mêmes cellules, les spo-
ranges de même dimension et semblable-
ment disposés.
n reste encore une autre espèce inté-
ressante qui semble se rapprocher beau-
coup de XHansgirgtaflabelligera: c'est
le Phyllactidium arundinacema Monta-
gne, recueilli par Durieu de Maison- y^^_ ^
neuve, en Algérie, sur les chaumes des ^''^^u^^).'aj^^'^'"'
Pbragmites. Il présente, comme la plante
I. Encore quelques mots & propos de VHiutsgirgia fiaielltetrtt (Soc Roj. àt
Bol de Belgique, ittviii, p. 34, g.ftv. 1889). ^
D,g,tza:Jb.GOOg[e
•88 JOURNAL DE BOTANIQUE
de M, de Tonî, des cellules intercalaires qui pourraient bien
être des sporanges. H est difficile de se prononcer avec certitude.
En admettant, avec M. Hansgirg, que les genres Hansgt'rgia
{de Toni) et Pkyllactidtum (Bornet) Mcebius non Kûtzing,
doivent appartenir au genre PkycopelU's {}), ce dernier genre
se tiouverait actuellement composé des espèces suivantes :
1" Pkycopeltis epiphyton Millardet (1868); 2* Ph. flabelligera
(de Toni) Hansgirg (1888) ; 3* Pk. tropt'ca (Mcebius) Hansg. —
Mycoidea parasitica (Hansg.) non Cunningham {1889); 4" Pky-
eopelh's {Pkyllactidiuftt sp. Bomet) dont les cellules entrent
dans la composition de l' Opegrapha filicina et de certains Stri-
gula; ^""i Ph. aruttdtmcea {tAont.) sub Phyltactidium, (1846).
Mais aussi longtemps que la fructification de toutes ces plantes
ne sera pas bien connue et qu'on ne saura pas si elles constituent
des êtres définitifs ou seulement des formes passagères, leur
rapprochement ne peut être que provisoire.
NOUVELLES RECHERCHES
PHYSIOLOGIQUES
SUR LA GERMINATION DES GRAINES
Par M. Edouard HECKEL.
Il n'est pas indifférent, au début de cette étude, de faire con-
naître les circonstances qui m'y ont conduit : on verra, par là,
la filiation des faits et des recherches qui successivement m'ont
amené à parcourir le cycle expérimental indiqué par le titre
même du mémoire (a).
Le 33 juin 1876, pendant un séjour à Nancy, je fus a[^>^
par un pharmacien de cette ville, pour constater dans son labo-
I. Hansfirg. Loc. cit.
n est probable que c'est ég^alerae'at une TreDtEpobUée du même groupa (pA
fournit les g'onldies du genre Trtchofktlù^tt (HQII. Arg'.). Dans la diagnoM da
genre, M. Mûller d'Argovle dit en effet • sysfema goitidiale pkyUaclideo-eAroo-
UpoideuiH • et plos loin ■ gonldîa pHlekre pyllacHekalia ■. 11 en aérait de métac
du StentKiUamys Ju>rrid*la <MaU. Arg.). (Cfr. Pyrenoearpt» attauM ia
Eagler'9 botantschen Jarbùcbeca, vi. 4. p. 418. 18S5).
3. J'ai pensÉ que ce procédé d'exposition, bien qu'lnualté, aérait accuditt favo-
lablement, parce que, tout en rampant avec les traditions classiques, il donne
ptoa de vie aux recherches, et permet plus fadlemeat la lecture toujoun pénible
d'une longue série d'expériences physiologiquas.
D,g,tza:Jb.GOOglC
B. Hbcebl, — Sur la gemUHoiio» des graines, aSg
ratoîre un phénomène de germination assez curieux dont une
mauvaise interprétation, toute contraire à la vérité et aux intérêts
de ce praticien, avait éveillé quelque crainte dans son esprit.
Voici les ^ts ; on m'excusera de m'y appesantir un peu, je le
crois nécessaire, non pas à cause de l'intérêt qu'ils peuvent pré-
senter en eux-mêmes, mais en raison de ce que cette circonstance
fortuite a servi de point de départ à toutes les recherches dont
je me propose de donner ici le détail.
Le 20 au matin, on avait préparé, pour les besoins de l'offî-
àne, du soufre lavé destiné à l'usage interne (i).
Cesoufre très humide (il venait de subir de nombreux lavages)
fiit étendu à midi, le même jour, sur une large caisse en bois
dans un des compartiments d'une étuve maintenue entre 40 et
60° C. Immédiatement au-dessus du casier à soufre, se trouvaient,
dans la même étuve, des semences de Brassica mgra (Moutarde
noire), qui, placées là pour être desséchées en vue d'une plus
&cile pulvérisation, furent le même Jour fréquemment agitées,
afin de renouveler autant que possible les surfaces d'évaporation.
Durant cette manœuvre rapide, [opérée par un garçon de labo-
ratoire avec plus de précipitation que de soin, beaucoup de
graines tombèrent sur le sou&e humide par dessus la boîte à
petits bords qui les contenait, et à travers les mailles du grillage
de séparation placé entre les deux cases de l'étuve. Dans ce mi-
lieu, malgré la baisse de température de la nuit 0e thermomètre
desoradit 3 30''C.)(3), elles germèrent très rapidement. Le 21 à
10 heures du matin, c'est'à-dire après 33 heures, les grainea
avaient poussé des germes de 0^,03 de long et le 2a à midi,
quand je fus appelé par le pharma<ùen que ce luxe de végéta-
tion étonnait et inquiétait d'autant plus qu'il l'attribuait à ua
dâieloppemettt subit de Champignons capables de compromettre
son soufre (sic), les semis avaient atteint o'',q35 et o'°,o30, mais
ils étaient flétris, le 3ouû« ayant perdu toute son humidité et le
milieu étant resté quelque temps à la température de 50'. L'ex-
I. On «ait qoe la prâparatlon du MiufTAlavé apciii' buidcàibarraMec la/Snvr
de soufre du coniinerce de Valide su^m-iq»* «t da Vadde stU/ttreux qu'elle
renferme toujours, substances qui pourraient snlre à l'emploi midical. Cette
maidpnladoa ae bXx oatoraUement avec le pliu sraad aoln et os peut, dis lors,
cea^érer le aonEre qui proTtent de cette préparation comma étûit absolumoat.
p«I oti i pea prèa.
a. L'étuya itait probablement oomplètement abaadaDDfe la auit au cliauffie
d'iae &ç(n lirfgfattice.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
300 JOURNAL DE BOTANIQUE
^licatton du fait ne fut pas difficile à trouver ; elle calma les
vaines alarmes du pharmacien, et je me promis de mettre à
l'étude les différentes questions que cette observation singulière
soulevait dans mon esprit.
Il était évident que la germination d'abord, puis le développe-
ment du jeune embryon avaient trouvé là pour se produire avec
une si grande rapidité des conditions spéciales qui ne se re-
trouvent pas à l'état de nature, même le plus favorable, et que
les expérimentations n'ont point réalisées jusqu'ici, si on s'en rap-
porte aux derniers documents fournis sur ce point de physio-
logie végétale par les travaux de A. de CandoUe {De la gertiù-
naHon sous des degrés divers de lempératuye constante, in * Bi-
bliothèque universelle » et « Revue suisse » , novembre 1865). —
Le soufre, en dehors de son action spéciale en tant que support
bien approprié par sa ténuité, par sa porosité, par son humidité
enfin, pour favoriser la germination, serait-il intervenu comme
agent chimique en fournissant abondamment au jeune végétal ua
des principaux éléments constituants de son organisme ? En un
mot, le soufre, après avoir agi comme substratum germinatif
favorable, aurait-il été absorbé par le jeune végétal? Mais alors
80U5 quel état ? Aurait'il passé dans les tissus de la plante à l'état
naturel ou sousla forme d'acide sulfureux oud'acidesul/urigue}
On sait, en effet, que les lavages les plus consciencieusement
opérés laissent toujours dans la fleur de soufre des quantités
minimes, mais appréciables aux réactifs, de ces composés sulfu-
reux. Dès lors /'ociVife f«^MJ^w«j à dose infinitésimale, aurait-il
ta propriété d'activer la germination et agirait-il à l'égal de
tacide cMorhydrique en permettant la pénétration plus rapide
de l'eau d'imbtbition à travers le spermoderme (1)? Faudrait-il
par suite admettre comme exactes les affirmations de Léa (2) qui
déclare, antérieurement à Vogel (3) et contradictoirement aux
observations |de ce dernier auteur, que les 'graines peuvent
germer- en présence d'une faible quantité d'acide sulfurique(4)?
I. Hûtstein. — Sur la germinaiùm des graines sous t'ùtfiutitet ^agtnis Chi-
miques acides (GarUu-Flora. Mu^ 1855, p. So.J.
3. Chêm. CenlralUall, p. 688, 1867.
3. Das Keimen der Sanun (De la germination des grraîDes) ia SiUuMgsitrieht*
dtr kônighch. it^er. Akad. der Wisseitschafien *» Mûnchett. 1870. Il, Heft iiS.
4. Cette question de l'influence des acides à dose forte ou bible a préoccupé
depuis 10D£teiiip« lés physiologistes bien avant les recherches des deux savanU
allemands que je Tiens de citer. Je Us en effet, dans Mejen (JfeufS System der
D,g,tza:Jb.GOOglC
E. Hbcibl. — Sur la ^rminàSo» dèS graitus. 391
D'autre part, les faits observés dans l'étuve de Nancy
semblent protester contre^ les résultats des expériences ctassi*
ques dues à Edwards et Colin [De l'infiuence de la température
iur la germination. — Annales des Sciences naturelles, a* Sé-
rie, 1S34, pp. 257-370, Paris.] et contre ceux plus récents du
Aiémoire déjà cité de A. de Candolle. On sait, en effet, que le
^int saillant de ce dernier travail consiste surtout dans la déter-
mination pour un certain nombre de graines d'une température
de germination favorable au-dessus et au-dessous de laquelle le
phénomène devient de plus en plus difficile et de plus en plus
lent. Une généi^satîon a permis au savant botaniste genevois'
d'établir, comme conséquence de ce travail, que, en général, de
10 à ao^C, le processus germinatifs'opèreavec le plus de rapi-
dité : or, dans le cas actuel, entouré il est vrai de circonstances'
spéciales, le phénomène, affranchi de l'influence de la tempé-
rature fevorable, loin de se ralentir au-dessus de 20" (temps fa-
vorable maximum) a doublé de rapidité au-dessus de ce chiffre
thermique. Quel est donc l'élément inconnu qui avait troublé la
marche d'un phénomène à phases en apparence bien et rigou-
reusement déterminées ; quelles conditions en avaient modifié si
profondément les résultats? Tous ces points absolument nou-
veaux ne pouvant être éclaïrcïs, dans l'état des recherches faites
sur ces diverses questions, que par une série d'expériences, je
les conduisis ainsi qu'il suit.
La double influence de la température et de l'humidité étant
pour le moment laissée de côté, la première question à étudier
était de savoir si le soufre lavé &.\^ soufre en fleur du commerce
(non lavé) présentent des différences en tant que substratum
germinatif, c'est-à-dire si les substances que le soufre impur ren-
ferme en abondance sont susceptibles, soit par leur nature
même, soit par leur dose, de hâter ou de retarder la germination
et, dans le cas de l'affirmative, à quelle dose leur action se mani-
feste, à quelle autre ellecessedesefairesendr. Pour ces recherches,
des graines de Brassica mgra L. et de Sinafn's alba L. furent
choisies en bon état (une à une) et provenant de la récolte de
PflaïueitpkyàologU. Berlin 183B, p. 309) la phrase snlranie : • Tout récenuueiil
• H. Goeppert (Frorùp's Ifoti»»».'^* 861, mars 1834) a fait connattre des obser-
• vadoos par lesquelles des acides, tda que sulfurique, tuoHpie, eilriqtu, i
« faible dose, ont une action accélératrice sur la genninatlaa, tandis que l'intep-
• vention des dcalis fixes agit en sens contralM. • '
D,g,tza:Jb.GOOg[e
39a JUURNAL DE BOTANIQUE
l'aonée (i). Soixante d'entre elles (60) et de chaque çspèce
fureat semées le 13 mat 1877 (T:= 16° C.) simultanévent et
réparties dans trois vases contenant, l'un du sabie granitique
caUi»e{2), l'autre du sou/re sublimé et le troisième du soufre
lavé.
Ces vases, au nombre de 6, maintenus dans des coaditioos de
température parfaitement identiques furent arrosés de la même
quantité <^Vti«ià>/z7/Â;,' ils contenaient chacun le même poids di«
substratum (soufre ou sable), et le soufre sublimé présentaU
une réaction manifestement acide aux réactifs colorés. Ainsi
semées ces graines se comportèrent comme suit :
Le 14, à 1 heure du soir, les radicules apparaissent sîmulia-
nément (poiu* Brassica aussi bien que pour Sinapt's) dans le
sable et dans le soufre lavé. Rien dans le soufre sublimé.
(T=,6-,s)(3).
Le 15, à midi, le développement est, dans le sable, plus avancé,
mais de peu, que dans le soufrelavé.Riendansle soufre sublimé
(T-iyV).
Le 16, à 4 heures du soir, le développement se poursuit
I. J'ai considéré comme absolnment inutile de me préoccuper de l'origlDe
autofïcondée ou croisée de ces graines, les recherches de Darwin (Des effets de
la /écortdatioH croisée et de la /êeondatioit directe, trad. Ed. Heckcl, p. 359)
ne donnant rien de certain suc la priorité germin«tive à accorder aui dernières
aur les premières. Un point plus important consiste â n'employer que des graines
de même volume ou à peu près. J'y arrivais en faisant passer les gTalnes de
Brassica à travers les trous d'une passoire et en n'utilisant que celles qui avaient
franchi ces ouvertures et rejetant les autres.
3. Le choit du sable siliceux était ici imposé par la nécessité d'employer comme
substratum une matière dépourvue d'action chimique sur l'acide sulfuriqae con-
tenu dans le soufre sublimé. Quant à la calcinatlon, elle avait pour but de faira
disparaître du sable tome matière organique pouvant agir comme engrais et de
placer ce substratum dans les mêmes conditions que le soufre sublimé lavé qol
ttc renferme pas de matière organique.
3. 11 est à remarquer que, dafis cette expérience pinceurs fols répétée, la
germination s'est produite en 45 h. à une température voisine de 17*; ce résultat
est absolument contraire à ceux qna M. A. de Candolle dgiule dans son remar-
quable travail déjà (ùté. Four Sina^is aJbn, un lap* de temps de 3 jours i/i
serait nécessaire, dans ces conditions, pour arriver à la germination, et ta tempé-
rature de II à 13*, d'après ce savant, serait celie qui fournirait les résultats que
j'indique. A ce degré, d'après M. A. de Candolle, les graines de Simapts aiia
germent en 4J heures. Je dois rappeler ici qu'une seule expérience de germina-
tion sur le soufre lavé, la Heule signalée avant celle-ci, avait été pratiquée par
M. O. Réveil qui l'indique dans ses recherches concernant l'Action des pûisoms
atef Us plantes (Thèse pour le doctorat ès-scjeocos natyrelieg, L.jfon tS55, p. 86),
mais la graine mise en cause était une Graminèe (OigeJ et l'expérimentateur,
tmiquement préoccupé de constater, sans tendance explicative, rinQuence nodve
du suisirvbtm, n'a indiqué ni la température, ni la durée delà germinatioo.C'e§t
donc Ui une expérience inutile n point de vue qui nous occupe.
D,g,tza:Jb.GOOglC
E. HacuL. — Suf la germmalion des graines. 393
lentement, mais d'une manière à peu près égale, dans le soufre
laSré et dans le sable. Rien encore dans le soufre sublimé (T=io°).
Le 17, à II heures du matin, même état; rien dans le soufre su-
blimé. Les 19, 20 et 21, le développement a marché plus rapide-
ment dans le sable que dans le soufre lavé. Rien n'a levé dans te
soufre sublimé ■(T^i i°,5).
Les 32 et 23, les jeunes plants ont jauni et se sont flétris.
Kien encore dans le soufre sublimé.
Soumis à l'analyse, ce soufre m'a donné ogr. 525 d'acide
Bulfurique libre pour 100 grammes de son poids ; d'autres échan-
tillons de diverses provenance et dcHinant aux réactifs colorés
àpeu prèsle même rouge, ont fourni une moyenne de o gr. 45 du
même acide (i).
Cette première expérience, quoique laissant dans l'ombre l'in-
fluence de l'acide sulfureux du soufre sublimé et la limite infé-
rieure de l'action de l'acide sulfiirique, avait cependant pour ré-
sultat démettre en évidence: 1° que, surle soufre sublimé, la ger-
mination ne saurait se produire et que le fait est dû soit à la trop
grande abondance d'acide sulfurique (5 gr.aSpour 1000) (3), soit
à l'action de l'acide sulfureux (3) ; 2" que, sur le soufr« lavé et sur
le sable, la gennïnation est simultanée ; que, par conséquent, le
soufre n'a aucune action ni hàttve ni retardatrice sur le processus
germinatif, même dans des graines qui renferment normalemeot
cette substance.
Ce soufre ne paraît pas non plus agir favorablement, qu'il
soit absorbé ou non, après le développement de la jeune plan-
tule, puisque l'accroissement de cette dernière est plus rapide,
pendant le même laps de temps, les conditions ambiantes res-
tant égales, dans le sable quartzeux que dans le soufre.
n importait, ces points acquis, de détenniner expérimen-
talement le mode d'action de l'acide sulfureux et la limite d'in-
fluence nocive de l'acide sulfurique pour quelques graines d'ordre
I. J'ai dosé l'acide sulfurique au moyen de sulfate de baiyte, dont le poids
pour $0 gt. de soufre sublimé a été de o gr. 77, ce qui donne o f^t. 51S d'adde
pour 100 gr. de soufre, et o gj. 03a poitr les 10 grammes de cttie substance qui
ont serri de substratum,
■a. Les auteurs classiques, et en particulier Van Tle{rhein[7>aA'^^ll«i^^iM',
t. I. Pans, iSSi), soDt d'accord pour admettre que 1/500 d'acide aulfiirique suffit
pour cuspeiidre la germlnatioa de toutes les graines.
3. Aucun auteor ne s'est jasqu'ld, à ma connaissance, occupé de l'aoUoa de
D,g,tza:Jb.GOOg[e
394 JOURNAL UE BOTANIQUE
différent. Pour ce qui a trait à l'action de ce dernier corps, qui
offre surtout quelque intérêt quand son action s'applique à des
semences renfermant normalement du soufre, il y a discordance
entre les savants. Vogel {ioc. cit.) déclare que (des doses fort
minimes d'huile de vitriol suffisent pour arrêter à tout jamais
l'acte genninatif ». Voici du reste comment il appuie ses asser-
.tions : «Pour ce qui a traita l'acide sulfurique, j'ai déterminé les
limites dans lesquelles une solution agît ou n'agit pas sur la ger-
mination des graines. J'ai employé d'abord une solution à 3
pour loo d'acide sulfurique, puis une autre à ogr. 40 et enfin
une troisième à o gr. 08 pour 100. Dans les deux premières so-
lutions, pas de germination ; dans la troisième là moitié des se-
mences germa, mais aucune plante n'arrira à complet développe-
ment. >
fA suivre J
CHRONIQUE
Le Congrès botanique.
Le Coogffès botanique organisé par la Société botanique de France
s'eat tenu à Paris, du 20 au 35 août, sous la présidence de M, Fischer de
Waldheim, professeur à l'Université de Varsovie, assisté de MM. W. Bar-
bey, de Genève, Th. Durand, de Bruxelles, C. Hansen, de Copenhague,
M. HartOft, de Cork, KoJtz, de Luxembourg, O. Penzig, de Gênes, Timi-
riazeff, de Moscou, Ed. Bureau et L. Guignard, de Paris, vice présidents;
de MM. J. Daveau, de Lisbonne, Grccescu, de Bucharest, M, Kraus, de
Luxembourg, E. Poniropoulos, d'Athènes, P. Maory, de Paris, et P. Vuil-
lemin, de Nancy, secrétaires.
Une commission composée de M. Ed. Bureau, président, de MM. le D'
Cosson, de l'Institut, O. Peniig, P. P. y. Koltz, G. Rouy, et P. Maury,
membres, a été chargée, dès la première séance, d'examiner les différents
points compris dans la première question : De l'utiliié qu'il y aurait à et»-
htirentrt Us différentes Sociétés, les différents Musées botaniques, une en-
tente pour arriver à dresser des cartes de la répartition des espèces et des
genres de végétaux sur le globe. A la suite du rapport présenté au Congrès
par M. Ed. Bureau, au nom de cette commission, et après une discussion
intéressante de la question, il a été pris par le Congrès un certain nombre
de décisions dont voici les principales : Il y a lieu de faire du tracé des
cartes de géographie botanique comprenant plusieurs pays, une ceuvre
internationale. A cet effet, la commission nommée par le Congrès fonc-
tionnera'en' permanence, avec son siège provisoire à Paris, jusqu'à ta réa-
niond'un prochain Congrès international. EHle recevra et concentrera Les
D,g,tza:Jb.GOOglC
Chronique: apj
docamenU nécessaires, dirigera l'exécutioa de premiers projets de carte,
fouroira à tous les botanistes qui le désireront les indipitions indispensables
poor la pardcipatioQ à l'œuvre commuae et préparera un rapport sur les
premiers efforts effectués. Le type de carte adopté est uoe carte au , gg^ om
ou, à défaut, celle dont l'échelle s'en rapprochera le plus. Chaque botaniste
pointera sur une carte de ce genre les espèces de sa région à raison d'une,
de deux, trois ou quatre espèces par carte, de telle sorte que les pointages
soient toujours nets et restent parfaitement distincts pour chaque espèce.
La commission réunira ces divers pointages sur une carte délînitive.
Ces propositions, adoptées par le Congrès, concordent avec les conciu'
sîons d'un travail de M. le professeur Dnide, de Dresde, dont lecture a été
donnée en séance. H y a également intérêt à noter un autre travail relatif
à la même question présenté par M. E. Pâque, dans lequel l'auteur propose
une notation universelle des espèces et des genres sur les cartes de géo-
graphie botanique.
La seconde question proposée par le comité d'organisation du Con-
grès : Des caractères que l'anaiomie peut fournir a la classification des
végétaux, a été traitée par M. Vesque et a été l'objet d'une discussion im-
portante de la part d'un certain nombre de botanistes présents. M. Vesque
a montré que l'anatomie, n'étant que la connaissance plus approfondie d'or-
ganes déjà connus par un eiamen macroscopique, oc faisait qu'étendre, que
préciser la caractéristique d'un type végétal, et que par conséquent elle ne
pouvait être laissée de côté dans la classification. Reste à (aire choix des
caractères anatomiques, à établir parmi eux un ordre hiérarchique, une
subordination semblable à celle qui a été établie parmi les caractères ex-
ternes et qui est d'une valeur taxonomique si grande. Dans la seconde
partie deson travail, M. Vesque s'efbrce de faire cette distinction des ca-
En dehors de ces deux questions, de nombreux travaux ont été présentés
au Congrès. Nous nous bornerons à les indiquer.
M. le professeur E. Pontropoulos a cherchéà établir, pour les plantes
ligneuses de Grèce, une concordance entre les noms des anciens auteurs
grecs, les noms vulgaires actuels et la nomenclature botanique.
MM. Ed. Bomet et Ch. Flahault ont exposé les résultats de leurs remar-
quables recherches sur les plantes dites perforantes qui vivent dans le test
calcaire des mollusques et qu'ils rapportent à des Algues chlorosporées et
phycocbromacées ou à des Champignons. Jusqu'à ce jour ces plantes étaient
peu connues; le travail des deux savants al gologues révèle, sur leur organi-
sation et leur vie, des faits importants.
M. E. Roze s'est occupé de l'action d« la chaleur sur les enveloppes flo-
rales.
M. L. Guignard, poursuivant ses délicates recherches sur le noyau, ap-
porte des aperçus tout nouveaux sur l'union, dans la fécondation, des deux
noyaux qui doivent former l'embryon. Un résultat du plus haut intérêt, in-
diqué par M. Guignard, est la possibilité entrevue de pouvoir déterminer
la sexualité d'un embryon d'après la structure et le nombre des bâtonnets
du filament des noyaux générateurs.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
agi JOURNAL DE BOTANIQUE
M. D. Clos Tait consattre âe nouveaux eseaiplcs de lobadoo on anoma-
lie de feuilles simples.
M. Bescherelle décrit an certain nombre <le Mousses et Hépatiques des
Colonies françaises, du Brésil et du Paraguay.
M. Ad. Cbatin signale le Goodyera repens dans une piniëre du bob
Saint-Pierre aux Essarts-le-Roy (Scine-et-Oise).
M. Ed. André a étudié et déterminé les nombreuses Broméliacées qu'il
avait récoltées au cours de son voya{^ d'exploration dans la Colombie et
l'Ecuador.
M. M. Hartog signale un réactif et un colorant nouveau pour l'étude des
Saprolégniées.
M. H^. Mer décrit les modifications de croissance et les altérations da
bois consécutives aux lésions du tronc des Sapins et Epicéas.
M. P. Rcinsch propose une écbellc universelle de micrographie.
M. G. Camus présente une série d'hybrides d'Orchidées des environs
M. E. Malinvaud annonce d'intéressantes découvertes pour la Qore de
France et notamment pour le département du Lot.
MM. Battandier et Trabutfont connaître un certain nombre de plantes
rares ou nouvelles pour l'Algérie.
M. H. Léveillé a fait dans les montagnes des Ncîlgheries, dans l'Inde,
de curieuses observations sur la fleur d'un Œnoikera.
M. le D''Edm. Bonnet a démontré que l'herbier conservé an Muséum sons
le nom de Gaston d'Orléans devait être attribués P. Boccone.
M. Th. Durand décrit un genre nouveau de Liliacées, de l'Afrique cen-
trale.
M. Roujou, enfin, s'est appliqué à rechercher les causes de ta variation
de la taille chez les végétaux.
Le Congrès a été très heureusement complété par des visites intéres-
santes aux cultures de M. de Vilmorin, à Verrières-le -Buisson, aux herbiers
du Muséum, de M. le Xy E. Cosson, de M. G. Rouy, enfin à l'Ezpoàtion
universelle, P. M.
NouvellsB diverses.
Nons avons le regjet d'anooticer à nos lecteurs la mort dn Révéread Mom
JosErs BiaKii.BT, le savant botaniste anglais si connu par ses travanz mycslft-
«iq««-
M. A. EirautB, de l'Unlverdtf de Breslau, est nommé professeur de Bota&lqae
systématique et directeur du Jardin botanique et du Muséum de Berlin, en roa-
pbcement de M. EicUer.
U. J. Ubbam est nommé soos-directeur du Jardin botanique et du Muséum
<k Berlli).
Le GeroMl: Louis MoboI.
D,g,tza:Jb.GOOglC
i6 SEPTEMBRt i88i»
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur : M. Louis MOROT
NOUVELLES RECHERCHAS
PHYSIOLOGIQUES
SUR LA GERMINATION DES GRAINES
Par M. Edouard RECKEL.
Comme il me paraissait très important de connaître aussi
exactement que possible la dose d'acide sulfunque capable de
suspendre la germination (i) et que l'écart entre les chiffres de
Vogel et de Van Tieghem {2) est comme i est à 2, pour la même
quantité d'eau, je résolus de reprendre les expériences capables
de me conduire à un chiffre exact.
H m'intéressait aussi desavoir, je l'ai dit déjà, si, au-dessus de
ia dose nocive, l'acide sulfurique n'agissait pas à l'égal de tous
les autres acides, c'est-à-dire en tant qu'accélérateur du processus
germinatif. Pour y arriver, je fis germer des graines de Brassica
nigra L. et de Sinapis alba L. dans l'appareil de Nobbe, en les
arrosant avec de l'eau distillée contenant des doses progressives
d'acide sulfurique, en commençant par une goutte. Cet acide sul-
furique avait été purifié au préalable avec le plus grand soin.
i" Expérience. — Le 20 novembre 1879, à 9 h. 1/2 du ma-
tin, mis simultanément à germer les graines bien choisies et de
même calibre, de l'année, dans le liquide acidulé (rougissant
manifestement le papier tournesol) et dans l'eau distillée pure;
le tout mis dans une chambre maintenue à 13° le jour et à 9° la
nuit. Les observations sont prises deux fois par jour : le soir à
2 heures et le matin à 9 heures.
1 . Cette connaissance m'élait de première nécessité pour suivre d'autres recher-
ches sur la germination, cl en particulier concernatil l'iniluence de l'élecrridté
sur ce processus. On verra qu'elles ont été uiilisées dans une étude concernant
l'action du Duide électrique sur la germination des Kraines.
3. Ce savant indique [Trailê de Botanique, 1H81, p. 105) l'acide sulfurique
comme vénéneux à la dose de i pour 500 de liquide, tandis que la proportion la
plus faible signalée ci-dessus par Vogel est de 3 pour jco (ou o gr. 40 pour 100).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3-j8 ' JOUUNAL UE BOTANiyUK
Le 32, à 9 heures du matin, la germination s'est produite dans
tous, les^ vaaes, mais die est un peuplas avancée- dans l'ea&aei-
dulée..
z" EXPËRTCNnr. — Atec an;i<fe sdfuriqœ ? gfnKtes pour eau
500 grammes. Le 23- novcmbce,. à nûdï, mis à. germer (T =: iS' le
jour et g" la nuit). La germination, pour une cause restée incon-
nue, ne s'est pas jiroduite du tout. Je crois à un accident.
3" ExPÈRlENCK. — Àncc ^de- 5uii&ii:iqtie 3 gouttes pour
500 grammes. Mis à germer le 23 novembre, à 10 h. i /4 du matin,
simultanément (T= 16°) des graines de B. nigra et de Sînapis
alba. Le 35, à 9 heures do- matin, germînatibn dans Stnœpis aléa
et simultanément dans le témoin. Rien dans Brassica nigra.
Le 26, à 9 heures du matin, dans Sitiapisalba développement
complet de part et d'autre. Dans Brassica mgra commence-
ment de g,ermioatron pour les graines non acidulées ; rien dans^
les autres.
Le 27, le développement se poursuit dans les jetmes pfiui-
tules de Sinapi's alba-, mais avec un retard pour- celles qui sont
dans l'eau acidulée. Dans Brasilia nigra très peu de grainey
ont germé dans l'eau acidulée, à peu près toutes dans l'eau non
acidulée.
4" Expérience. — Avec acide sulfurîque, 4 gourteff poor
eau 500 gr. (T ^^ lo"). — Le 27 novembre, a detct heures 45 dur
soii-, mis à germer Brassica dans l'appareil de Nobbe. Le 3 â>i-
cembre au matin, germination comme dans l'eau acidulée, rien
dans l'eau distillée.
Le 5 (après 7 jours), la germination apparaft dans Ffeaii dis-
tillée.
5'^ EXPÉRIEN'CE. — Avec acide, 5 gouttes pour eau 50a gr.
Le 30 novembre, à neuf heures 30 du matin, mis à gennei-
Brassica {T^ 10"). Le 7 décembre, à huit heures du matinij ger-
mination avancée dans Teau acidulée. Rien d'ans l'eau distâlYée,
où le phénomène ne commence qu'à midi environ.
6' Expérience. — Avec acide suffurique, 6 gouttes pour
eatr distHlée 500 gr. Le 5 décante, mis à scsmcs; Bfssska
m^nz. à. trois heures i/a du soir (T= 10"). Le iQ>à neuf heures
du matin, germination dans l'eau acidulée ohfizdc nnwnJareuBes
graia«s>; quelq;ues-uaea seulement ont Tevé d^ns fea-u. distillée.
7* ËxpÉmiEncEf. — Avec ackle sid&iciqoKr & goitft^ pour
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ir graines. 39
500 gr. d'eata. BrassitA m^rm {X ^ 90°). Le 4 décetnbte, à
neof heuEcs do. tnatia^ mis à gsemer. Le lOy à oeuf hcates da
matùi, une^caiiuc: a gtrax à^Bs k'eau. arkhilft, rkn dans ïeaa
disliUée.
&' £XPKR1BKC£. — Afiidc, 9 £«uuc5 pou 5^00- gr, d'ean
Sûta^aiSa etBmissiat mgra (T= 12°). Le 16 d&ccabre, àdix
heures du matîn, mis à gczncc. Le 19, à nenf hetarea dK iMOr-
tksr ^rpwttion des pncoûèrcs ladicsks daae rcw acidHlée pour
Smttpfs aiéa, rîea poor .A^mf^ilia Mcjra.
Ljt ao déctaàattf à dix hemcs du asalia, gcmisatioA daaft
Brssskm acidirig-
9° ËXPÉaiENCB. — Avec lo gonUes d'acide daas 50» gi,
eau dîstîttce. — BwmssAoi migra et Simipis aiia~ — Le >> dé»
ceidbre- iSt^,. niis à ^xma. Le 3 janriior 1880^ à actif Wnscs,
gTxniaation da:». eau acsdolée, tiea daas cai diabUéc pow
Brttssico:. Pour Siti^ts aiéa, le 3P décembre, mis à gcnncr ; le
3: jaavier, à neuf hcaiesdu matîiiy getwinalMitt t^ns eau aeâdlolce ;
le soir, les graiacs pincées daasl'caMdistméelêTcaL
uf ËXKBEHCB. — Avec 1 1 goottes d'adde. Le & ttxàtr
iSSa, à Biidi, mis à geimer; gexmiatîott ïe 10, à sept hoves àm
seàr : daas eau distiUée, b^ genaànaûoa a'csk ^ipaieale qœ le
1 [, à cinq heures dn soir.
11'^ Expérience. — Avec 13 gouttes d'aàde daia5oogr.
d'caa dîstittée. L^piàntm aatmaat- Le 10 fiénier, mis à ger-
mec ^T = 12°). Le 1 1, à ome hearcs. du mania, gcrmÎKiiiott ea
aoheiiscs. Dans le tcmiùn, la geiiaiialion se produit à bail
Heofcs du. soir.
N. B. — (Dbns les joms smraabs, et à paclâr de cette csEpé-
rience, on remacqae que ka jeanes plants Levés dans, l'aciide s«l-
fimcpse œ se dév«U9>peiit pas si bieit qne dans l'eau distillée
pae.>
Le 10 iàxâei, à tiais beuxcs 15 du soir, mcaie «Epérieace à
la, Blême doae, arec Sfmt^'s: tûia~ dans Teau acidulée, geno»-
natioD 1& 13 tévrier, à midi; dans l'eau distillée, le 13, à cinq
heares du soie.
t2* EXPERlEttCE. — Avec 1 6 gcwttes d'acide povrean S^ogr- :
misàgevmei LeïmatsrSSo, à Erois beoies du soie; geruûitaiMa
le 4 mare, à trots heares da smr, daas Tean acidulée. \>asx
l'eau distillée, germination le 5 , à sept heures du. matia.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
30O JOURNAL UE BOTANIQUE
1 3" Expérience. — Avec 20 gouttes d'acide pour eau 500 gr.
Le 4 mars, 1880, à sept heures du soir (T = 18"). Germination
le 6, à midi, dans une graine seulement. Rien dans eau distillée.
14" Expérience, — Acide 21 gouttes pour eau 500 gr. Le
6 mars 1880, à raidi (T= 17"). Germination le 8 mars, à sept
heures du soir, dans l'eau distillée, rien daos l'eau acidulée. Le
9, le îo, le II, rien dans l'eau acidulée.
Il résulte de cette première série d'expériences que : 1° con-
trairement aux assertions de Vogel et de Van Tieghem, l'acide
sulfurique pur n'arrête pas définitivement l'acte de la germi-
nation aux doses peu élevées que ces auteurs ont fixées (i) : il
faut atteindre le chiffre de 2 pour 100 en poids du liquide immer-
geant pour obtenir ce résultat ; 2° cet acide jouit de la propriété
de hâter la germination jusqu'au moment où il la suspend, mais
cette propriété est surtout accentuée aux petites doses (de
5 à 8 gouttes pour 500 gr. d'eau), pour reprendre ensuite avec
plus d'activité aux doses un peu plus fortes (15 à 20 gouttes
pour 500 gr. d'eau); toutefois, dans ce dernier cas, les germes
précocement développés meurent de bonne heure. C'est donc au
détriment de la plantule que le processus germinatif est hâté, et
on pourrait comparer le phénomène à un véritable avortement
(expulsion prématurée du jeune embryon du milieu des enve-
loppes de sa graine).
Donc, dans notre expérience sur le soufre sublimé qui ren-
ferme plus de 5 pour looo d'acide sulfurique, cet acide a pu, à
lui seul, suspendre la germination. L'acide sulfureux aurait-il pu
agir si énergiquement sur l'acte germinatif? Pour le connaître,
(et c'était important, aucun auteur n'ayant porté son attention
sur ce point) j'instituai les expériences suivantes,
La grande difficulté était de trouver un substratum sur lequel
l'acide sulfureux fût sans action rapide, mais qui pût absorber
au fur et à mesure l'acide sulfurique qui se forme toujout^ dans
les solutions de cet acide employées pour arroser les graines.
t. Il me semble que la t;rande diSërence constatée eutrc ces résultats et
ceux que je donne ici pourrait s'expliquer en admettant que l'acide eœpioyc par
CCS expérimentateurs n'était pas absolument pur : il est certain qu'une très faible
quantité d'arsenic (el l'acide sulfurique du commerce en renferme toujours) suffit
à arrêter la germination d'une façon définitive, ainsi qu'il résulte des expériences
de M. A. Chatin e( des miennes [Comptes-rendus de l'Académie des Sciences.
3 mal 1875, t. LXXX, p. 1172). Je n'ai employé dans mes expériences que de
l'acide sulfurique chimiquement pur.
D,B,i..ab,.GoOglc
E. Heckeu. — Sur la germination des graines. 301
Je pris pour cela du calcaire pur (poudre de marbre blanc) et y
semai Brasst'ca nigra et Sinapis alba (i).
I" Expérience. — Le 16 novembre, à 3 heures du soir, rais
à ^erraer dans 4 vases, dont 2 témoins arrosés d'eau distillée, et
2 arrosés d'une solution d'acide sulfureux (T = 13° le jour et
9° la nuit). Le 20 novembre, germination dans le vase témoin
Sinapis alba, rien dans la solution sulfureuse. Le 21,39 heures
, du matin, germination dans Brassica nigra arrosé d'eau dis-
tillée, rien dans la solution sulfureuse.
Le 22 novembre, la germination continue dans l'eau distillée.
Dans l'acide sulfureux {T ^ 13* et 9°), je cesse de mettre de
nouvelle solution sulfureuse.
Le 23 novembre, la germination continue dans l'eau distillée,
où les radicules sont pourvues de leurs poils. Dans l'acide sul-
fureux quelques graines de Brassica nigra ont germé ; il n'y a
du reste plus aucune odeur d'acide sulfureux dans le vase à
germination, il n'est pas douteux que tout s'est évaporé ou s'est
transformé en sulfite et sulfate de chaux.
Le 24 novembre, ta germination continue très activement
dans les vases à eau distillée. Dans Sinapis alba arrosé d'acide
sulfureux, rien; dans Brassica nigra et acide sulfureux, germi-
nation très accentuée.
Le 25 novembre, le développement continue dans Brassica
nigra traité par l'acide sulfiweux ; rien dans Sinapis alba ayant
subi le même traitement.
Les 26, 27 et 38 novembre, même observation.
11° Expérience. — Les graines de Brassica nigra mises sur
le sable calcaire arrosé d'acide sulfureux en solution, le 23 no-
vembre, à 6 heures du soir, germent très vigoureusement le 27
au soir. J'avais cessé le 25 de mettre de l'eau sullureuse.
111" Expérience. — L'acide sulfureux paraissant agir sur les
I. On pourrait m'objecter, U est vrai, que l'anhydride sullureux n'est pas san^
action si:r le cnrtionate de chaux humide et donne naissance à du sultîte, puis à
du sulfate de chaux. Rien n'est plus exact, toutefois cette action de l'acide sulfu-
reux sur le calcaire est assez lente; la solution qui arrosait les graines était renou-
velée assez fréquemment pour avoir la certitude qur les semences mises en expé-
rience ont été constamment en présence de l'acide sulfureux, et de l'acide suifu.
reux seulement, car l'acide sulfurique était absorbé au fur et à mesure de sa
formation. Quant au sulfite de chaux on sait qu'il est trop peu soluble dans l'eau
(1 p. i<oa), même en présence de l'acide sulfureux qui augmente sa solubilité, pour
avoir à craindre que son action retardatrice de la germination ait pu se faire
D,B,i..ab,Google
303 JOURNAL DG BOTANIQUE
sonenoes de Simapù aifm d'wie manicffe nuisible, et en empêcher
complètement la g;ermînation, j'ai agi spécialement sur ces
graines dans one expériettoe qni knr est pr-opre.
Le 2$ novembre 1S79, à 4 heaics du soir, mis des graines
choisies à germer dans -j, appareils de Nobbc dont le gY>dct était
■%KirTÀ de marbre |Mlé : deuK de ces godets âiieat arrosés de so-
lution sulfureBse (t), le troisième Teçat de l'eau distillée <c>st
letémoîn). L« so, àç henes da •atîii, wiem d'aucun côté; les
graines arrosées de solutîo'n sidfiimiâe et <^i sOIlt^lo^nlalenleDt
d'une couleur jauae-blancbe, devietnenc TeiOàtrcs, Le 30, à
■9 heures d« matin, toi^ursrien ; œs graroesont pris une coolear
plus verdâtre encore. Le 2 décembre, à x heures du soir, la
geniiinaftton est «arqaéedansieténMim, tîen dans l'eau snUurée.
Le 3 dcceirArre, rien encore dans l'ean suUnrée. je suspaids
l'arrosage avec la solutioa d'acide snlfoieaK et la remplace par
l'eau distillée. Malgré cette substivfttioa , rien dans les graines
de Stnapis alba, traitées <par l'acide sulfureux, ne nioaitTe dé-
sormais un commencentent de germination.
D'awtres «xpérieoces sur Trapa!)ium rmajHS, Gcram'ma Ro-
èerttanmm, Fagjffyfrttm esctUentum, qui renferment toutes du
«orfre, ont dorme le même résultat que Sinapis alba. D'après
ces faits, il me paraît évident que l'acide salfurenx, à la même
dose, agit d'une fa^on très dffiEéivnte sur des graines similaires,
en empêchant les unes (51k(7^> tutto) d'arriver jamais à germi-
nation et en suspendant seulement daas les autres ce processus,
pendant toute la dorée dxi contact avec ces graines, pour le
laisser reprendre "quand il «st transfenné en acide sulfurique
absorbé alore par le substratmn.
L'^acide snWaFeax n'agit donc pets sur la gennination en tant
que substance toKtqne aossi atti^Fcneot que sur les plantes, car,
d'après Van Tïeghcm^s), < r»ôde sulfureux:, même à petite
dose, nuit aux plantes vertes^ il détermine sur les feuilles des
t»:he5 olivâtres qui bientôt denemeot brunes. ■ En unt que
diangement de couleur, c'est généralement le contraire qui
anÎTO, dans ies graioes. Nobs l'avons d^à vu. L'adde sulfureux
I. ]e Tcrsai à tfhaqae iTTOSBge enTlreiB 15 f;r. de cette solution qui, on le
sait, Teirferme à la pivssim de 0*76 <« 4 !■ tcmpéranire de lo*. 17 fois son
vslame iTacide srilfnrenc - c'ea) Are <qie 15 ^. Pesa de Mlle solution renferment
^05" de ce-^m.
I. T»-culé de Botanique. Paris, 1881, p. 169.
D,g,tza:Jb.GOOgle
E. Heckkl, — Sm- la gntmmatàvt des graines. 303
paraît-être eo assez pethc quantité dans le soufre suèlrtaé pour
ne .pas suspendre à lui seul la germination ni J'axrèler déûaitî-
vement.
£a somtn&i si nous reveuans maintetiaQt aux faits particuliers
à .l'étuve de J^îinicy, nous voyons ^ue : 1° le soufre n'a pas pu
faàter vraisemblablement la germination (i) puisqu'il n'est j>as
absorbé (2); 2" l'acide sulfurique qui aurait pu liàter la germina-
tion manquait, et en tout cas il m'aurait pas suffi à déterminer la
promptitude -étonnante du phénomène ; 3" l'acide sulfureux de-
vait manquer aussi, mais, en tout cas, il eût été. par sa faible
quantité et par son innocuité sur Brassica itigra, impuissant à
■netardcr le pliénomène. 11 fallait donc rechercher ailleurs les
conditions qui avalent favorisé le développement de Brassica
m'gra dans l'expérience initiale et accidentelle. Etait-ce la tcm-
■pérature au degré élevé de 40 à 60° C, atdée de l'humidité, qui
avait pu déterminer cette exubérance de vitalité gerjninative ?
Au contraire, devait-on attribuer ce phénomène peu commun
de rapidité de germination et d'élongation hàiive à ce que les
giatnefi de Moutarde noire avaient subi, avant de tomber sur le
-SfMafre lavé et humide, une desaication de t{ueiqueâ heures de
durée à la température de 60".' Les deux causes pourraierrt bien
.avoir engendré cumulativcment ce résultat, mais l'une d'elles
'était aussi capable de l'avoir produit isolément « sans lesecours
synergique de l'autre
'C'étaient là autant de questloiiE à résoudre. La .premièrerne
^otiviait l'èire, pas plus que Ja seconde du reste, .avec les don-
. .-nées acquises. La question de l'in&uenoe de la vapeur d'eau «t
des températures élevées sur la .germination des graines de .mo-
1. La foi en Tinïlnence du soiiFre sur la perminaiion est cependant tris pro-
'feadc.'Car Ii>eiiner [VergliicA. Pb^. des Ksimangsfrrgaiss, fi. 513) s'cacprinic
ainsi qu'il suit : • Baschfeimigend solUn au/ den Keitnungsproc&ss vieler
■ Samtn einwirkcti .■ Schxefelblitiiten... • Mes expériences intîrmani celle ma
ntire de -roir étaisnt acpenrtajit -puliliies dons Jeurs pniiicipaui TéaultatB dèe le
mois de novempre iS;!), dans le Bulletin de la SociéU botanique et horlicole
de Provence el l'ouvrage de Detmer datedeiHUo.
a. J.^i .prouvé dans un mémeiie .anténieur inséiié «u Bulhiia de la Société
i^mnipm fst korUcDle de Praoamce (nov. 187^) et intktuhc - HMClÊeroàes ■piÊ^sieio-
■giqu^aur la .prm-imaHett de quelques graàtes de CrMc^ères • qu^-deeiemeDces
de Sinapis albs et de Brassica aigra :geiaaBnî. aur le âouEre bieo la.vc et bien
yfar àsits te.inèBieJaps de 'Unupe que «or le;eid>le quarticuK; qnE, d'aimv ^art, le
■oufre Tonfeiniê dans .les jeiaies plantules -jarmeaaat de cette ferminatiui ny est
pas en ph's jurande quanta d'un côté ^ue .de l'autre.
D,B,i..ab,GoOglc
304 JOURNAL DE BOTANIQUE
nocotylédones et de dicotylédones a été à peine effleurée. On ne
connaît de récents que les travaux de F. Hadebrandt (i) et
encore n'ont-îls porté que sur 20 espèces cultivées. Il résulte des
recherches de ce physiologiste viennois que les graines les plus
résistantes, après un séjour de 10 heures dans l'eau à 50° C, ont
germé dans la proportion de 39 0/0 (Colza) seulement, ou de
40 0/0 (Brassica) au plus ; à 55° il n'y avait plus de germination
possible. Pour le blé, 60 0/0 de graines germèrent après sheures
d'immersion dans l'eau à 50° C, mais i 0/0 seulement après
10 heures d'immersion, L'Orge, l'une des espèces les moins
résistantes, après 10 heures de séjour dans l'eau à 30" n'eut que
36 0/0 de ses graines qui germèrent ; après 5 heures, à 40°,
50/0,; et après 10 heures, i 0/0. L'effet nocif produit d'après
cet auteur était, en général, beaucoup plus fort et plus prompt
quand les graines avaient subi au préalable un gonflement par
l'humidité avant le commencement de l'expérience.
Comme on le voit, les résultats ont été fort difiërents suivant
les espèces, et il n'y aurait rien de surprenant que le Bras-
sica ntgra eût pu supporter pendant 10 heures une température
humide comprise entre 40 et 60", avec alternative de baisse
à 22° pendant la nuit, sans déperdition des propriétés germina-
tives. Mais ici, bien au contraire de ce qui se produit, la ger-
mination a été considérablement hâtée, et ce résultat est plus
surprenant. Il est vrai que les graines de Brassica nigra, loin
d'avoir, avant l'expérience, été gonflées par l'humidité, se trou-
vaient, ainsi que jel'ai indiqué, dans des conditions diamétrale-
ment opposées : elles avaient subi une dessicatîon plus ou moins
prolongée à l'air sec maintenu entre 40 et 60".
Cette opération avait-elle prédisposé favorablement les
graines à l'influence de l'humidité? Des expériences n'avaient
point été faites en vue de résoudre cette question, mais l'action
de la température sèche avait été reprise par Honel (z). Quoique
les données sur ce sujet fussent déjà assez nombreuses, mais
i. Def Einfltiss des Quellungswasser versckitdfticr Temperaiuren ouf dit
Ktimjahigkeil der Samitt (De riniluence de l'eau de source à dift.irentes tempé-
ratures sur les propriétés germinalives des graines). Wissenschafil. prakt. Umer-
such. auf <lem Gebiel des l'Hanienbaues. Bd. Il, p. +7, 1^76.
3. Welche IVarmgrade trockine Samen ertragea ohru dU KeimfâhigktU
anuubûssen (Quel degré de (empérature sèche peuvent supporter les graines
sans perdre leur faculté germinative). Ibld., p. 77, 1876.
D,g,tza:ib.GOOg[e
A. Khamchït. — Observation SurU genre Guaduella Feanch. 305
spéciales il est vrai à quelques espèces, ce savant a examiné
à ce point de vue 15 à 18 plantes indigènes et a trouvé que la
plupart d'entre elles ayant leurs graines convenablement dessé-
chées (contenant au plus 3 0/0 d'humidité) peuvent supporter
pendant une heure une température de 1 10° C. sans inconvénient.
Quant à la limite supérieure, il ne l'a pu fixer d'une façon ab-
solue, ayant trouvé des différences énormes d'une espèce à
l'autre, et, dans la même espèce, des difEerences individuelles
marquées. En général, cependant, il a pu dire qu'un séjour de
15 minutes entre iio et 125° est fatal. Comme on le voit, l'au-
teur, uniquement préoccupé de la question de nocivité, n'a
point recherché si une certaine dessîcation, à une température
favorable et moins élevée que celle qu'il a fait intervenir, était
capable de hâter le processus germînatif ; d'autre part, il n'a visé
que les températures extrêmes.
^^^^^^^ {A suivre.\
OBSERVATION SUR LE GENRE GUADUELLA Franch.
Par M. A. FRANCHET
M. Hackel, dans son travail sur la classification des Graminées,
n'a pas cru devoir conserver le genre Gtiaduella autrement qu'à
titre de section des Guadua. Le genre Gtmduella avait été
établi pour une Bambusée herbacée du Gabon qui pouvait se
distinguer des Guadua de l'Amérique du Sud non seulement par
son port, mais aussi par quelques caractères floraux tels que la
compression très sensible des épillets, la brièveté des glumetles,
l'élongation des styles. A ces caractères, dont la valeur géné-
rique peut sans doute être contestée, comme il arrive pour tant
d'autres genres de Graminées, je puis aujourd'hui en ajouter un
autre que j'avais méconnu à l'examen des premiers spécimens
décrits.
On sait que dans tousles genres de Bambusées, à l'exception
d'un seul, le Planotia, les feuilles ont leur pétiole articulé avec
la gaine. Cette articulation est très apparente chez les feuilles de
tout âge et se montre sous la forme d'une ligne coupant trans-
versalement la série des nervures au point précis ou le pétiole se
joint à la gaine. Chez les Planotia, cette ligne transversale de
scission n'existe pas et les séries de nervures parallèles se coati-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Sa6 jOURNAI^ 3E BOTANIQUE
Quem delà gaine àla feoHle. Dansle Guadttella marantijolia, la
Ëgne de scission n'existe pas non plus et ne scmbJe pas même
pouvoir exister; dans toulesiesBaiinbaâéesea effet, -et même chez
ies Planatta, toutes œs nervures sortt parallèles, de sorte que, à
l'exoeption de celles des feuilles de ce dernier genre, elles sem-
blent comme juxtaposées bout à bout aapoÎDt deniptnredu pé-
tiole et de la gaine. La jiervureHȎdianedesfcuJilesdu GuaducUa
se comporte autrement; elle se divise en effet en denxdaitsla
portion pétiolaire, de façon à figurer un V dont la potole pénètre
assez profondément dans la région de la gaine. Dans ces condi-
tions il semble qu'elle manque de prédisposition à se séparer
transversale m em , et de fait aucun des nombretiK spécimens de
Guadelîa que j'ai pu voir ne présente les gaines privées de leur
limbe, particularité qui caractérise si bien les autres Bambiiaées.
Tous les auteurs qui ont parlé des Planotia s'accordent pour
donner une grande importance au fait de la continuité de la
gaine avec la feuille; il semble donc logique de ne pas lui en
attribuer une moindre chez toute autre Bambiisée présentant la
même particularité, comme cest le cas du Gnaduella.
Le G. jnarantifolia a été retrouvé dans le Congo français
(Ogooué) dans l'île de N'Djolé (TboUon, n, 716); il croît dans
les lieux humides et ombragés et atteint jusqu'à 2 m, d'élévatioD,
sans pour cela cesser d'ùtre herbacé.
SUR LES PROCÉDÉS POUR REPRÉSEN'l'ER
DISTltlBUTION GÉOGRAPHIQUE DES PLANTES
Par«. PaWAHT
Une des questions les plus vastes et les pUis complexes de
la botanique est celle qui touche à la répartition des espèces
végétales à la suriace dn globe. La difficulté s'augmente ^encore,
eamème temps que l'intérêt s'accroît, si, de l'état actuel de la
natute, on essaye de remonter aux causes diverses qui ont dû le
^Eoduire. La composition cbiraique du sol, les conditions clima-
téci^Des, la localisation et le déplacement des oréations anté-
riâUFes sont autant d'éléments qui doivent entrer dans l'équation
de œ problème. De la seule plaoe .aictuellemeat occu_pée jtar
D,g,tza:Jb.GOOglC
Abbé Hï. — Smr ia 4islri6ubtm giographiqae liôs piaules. 307
«ne plante 00 pourra être conduit à conjectarer l'aliment qai
lui est nécessaire, l'intensité et la qualité des radiations conve-
■■ahW poar ses diverses foncdons, peut-être même l'cntgine et
les migrations de sou espèce.
Mais avant de passer ainsi des faits aux lois, il SaxA réunir des
indications positives, nombreuses et exactes, qui permettent des
généralisatioDs ultérieures; il tant pouvoir exprimer, par une
aicthode simple et nette, la distribution présente des végétaux.
Ce problème tout pratique figurait en tête du prog:ramme
que la Société botanique de France proposait à l'examen des bo-
tanistes réunis par ses soins en Congrès à Paris, au mois d'août
dernier. A celte occasion, des projets ont été discutés, des réso-
lutions votées; il semble donc que la question soit jugée sans
appel.
Malgré cela, le lecteur me pardonnera l'importunité ou la
témérité d'en pai4er brièvement ici, persuadé que la solution
reste tout entière à trouver, et que notamment les procédés
adoptés par la Commission du Congrès soulèvent des difficultés
d'exécution telles que le fonctionnement s'en trouvera fatale-
ment paralysé.
11 serait facile de contester d'abord la compétence législative
d'une réunion qui se déclara internationale, à la dernière heure,
sans que rien dans son mode de convocation, ni même dans sa
composition effective, lui permit de justifier -ce titre. Mais ju-
geons-la plutôt par ses .actes.
La plupart des membres venaient, il faut bien le dire, dans
l'intention de s'éclairer eux-mêmes, bien plus que pour apporter
des lumières : deux mémoires seulement répondaient à la ques-
tion posée. Celui du R. P. Pàque, de Charleroi, ne fut apprécié
que par un petit nombre d'auditeurs attentifs ; la Commission
n'en tint aucun compte. Celui de M. Drude, le savant spécialiste
de Dresde, n'eut pas même les honneurs d'une lecture publique,
car on jugeaà propos de passer outre, au lieu d'attendre l'arri-
vée, annoncée comme prochaine, de cet important document.
La Commissionavait, du moins, à faire preuve d'une connais-
sance approfondie de la question, et à présenter au Congrès
des propositions bien déânies, mûries préalablement par une
étude attentive.
La désillusion ne larda pas à devenir manifeste, pour tout
db.Googlc
3oB JOURNAL DK BOTANIQUE
esprit non prévenu, en suivant la discussion incohérente et dif-
fuse qui se prolongea au-delà des limites marquées au pro-
gramme du Congrès. Mais Terreur principale fut de prendre
comme point de départ l'imitation des procédés suivis par la
Société géologique; c'est faute d'avoir su l'éviter que la Com-
mission s'est heurtée par la suite à toutes sortes de difficultés. En
fait, il n'y a rien de comparable entre la méthode suivie par les
géologues pour la confection de leurs cartes et celles qui peuvent
convenir aux botanistes. Au géologue une carte unique suffit à
établir les affleurements, si variés qu'ils soient, des diverses for-
mations terrestres sur une région déterminée. Le botaniste, pour
une seule de ses espèces, aura besoin de cartes nombreuses,
puisque les résultats n'ont d'intérêt que si l'on considère la dis-
persion générale de cette espèce sur le globe. On voit de suite
où peut conduire la répétition de ces cartes nombreuses autant
de fois que l'exige le nombre considérable aussi des espèces vé-
gétales. Et la Commission n'a pas reculé devant le nombre incal-
culable de feuilles sacrifiées à un simple travail préparatoire d'in-
ventaire (i).
A dire vrai, cette méthode de pointage sur une carte n'est
pas absolument à proscrire, lorsque, une lois arrivé au terme des
recherches, il s'agit d'exprimer d'une façon saisissante aux yeux
les résultats obtenus sur une espèce ayant un intérêt particuher.
Encore faudrait-il l'amender, de façon à la rendre pratique, en
restreignant ces tracés aux espèces notables et spécialement ca-
i" L'éclielle adoptée pour les cartes par la Commission étant beaucoup trop
grande, le nombre des caries exigées pour une même espèce se trouve propor-
tion ne Hem ent raulliplic. Si l'on considère que certaines plantes rei^ouvrenl plus de
la moitié de la surface du globe, et que chaque carte préconisée ne comprend
pas une surface égale à i/Scx> de celle de la terre ferme, on voit que plus de
403 cartes seront ainsi sacrifiées au pointage de celte seule espèce. En prenant
une moyenne entre les aires dt dispersion des diverse^' plantes, od peut conjeC'
lurer que chacune comporterait l'usage de 50 cartes au moins.
a" La Commision n'ayant désigné aucune plante, ni groupe de plantes, pour
diriger spécialement les recherches, l'observateur de bonne volonté se troune
placé devant la perspective de 50 canes répétées autant de fois que l'exigent
les 300.QO0 Phanérofjames connues. Et les plantes Cryptogames en plus !
L'imagination déjà se refuse à ce calcul, maïs la réalité dépasserait encore de
beaucoup ces limites, car on suppose, dans cette première supputation, que tes
mêmes cartes passent successivement entre les mains des divers collaborateurs à
cette œuvre gigantesque.
D,g,tza:Jb.GOOgle
Abbé Hv. — Sur la dislriiulioit géographique des plantes. 30g
ractérîstïques, en opérant surtout sur une échelle moins vaste,
20 à 50 fois plus petite, par exemple, que celle adoptée. Mais
vouloir l'appliquer au début, quand il s'agit de réunir des docu-
ments, c'est une erreur complète, que le bon sens suffit à pros-
crire ; c'est prendre à rebours une question qui semble cependant
admettre un mode de solution plus pratique.
Avant d'aborder cette seconde partie, à peine est-il besoin
de le faire observer, toutes les idées émises ici ne peuvent avoir
qu'une valeur purement indicative : elles suffiront à montrer,
toutefois, qu'il est possible de trouver un mode de notation
simple et suffisamment précis pour exprimer l'aire de disper-
sion d'une plante donnée et la faire connaître par correspon-
dance.
Beaucoup de systèmes analogues ont été déjà proposés ;
d'autres peuvent surgir, plus ingénieux et plus simples encore,
entre lesquels une Commission dûment autorisée aurait la mis-
sion de choisir pour l'imposer comme mesure générale.
Toutes réserves faîtes sur la portée de cette méthode , en voi-
ci quelques traits.
L'habitat d'une espèce peut être exprimé par une formule
donnant les trois éléments les plus importants à faire connaître :
la latitude, la longitude et l'altitude. Ces formules, en outre, ont
l'avantage de s'appliquer à n'importe quelle carte ou sphère
terrestre.
lo La latitude, condition dominante, peut s'indiquer par le
nombre même marquant les degrés, de o" à 90", de l'équateur
aux pôles. Ce sera le coefficient de la formule, avec le signe — ■
pour les latitudes australes. Pour plus grande précision, on peut
faire suivre ce nombre d'un chiffre indiquant le dizième de degré.
Ainsi tous les lieux situés sur la latitude de Paris auraient pour
coefficient 49° ,9; celui de Buenos- Ayres serait — 34°, 6(1),
2° La longitude, condition un peu secondaire ici, comporte
par suite une moindre précision. Supposons la surface du globe
divisée par les 12 principaux cercles horaires en 24 fuseaux,
chaque lettre de l'alphabet latin peut les désigner brièvement,
(Je dis 24 lettres de l'alphabet latin, /et /étant une même lettre.)
I. Il est lacile de déduire ce dernier chiffre décimal de l'exprestiion de la lati-
tude doonée ardiDairement en minutea : il sufiit de diviser le nombre de mlnules
par 6, et d'ajouter au quotient une unité, quand il y a un reste.
D,B,i..ab,Google
jio )OUKl!l.\L DR BOT.4Nl<QUS
a désignerait ainsi le premier fuseau à l'est de Paris, âcditi sibsé
à Toaest du même méridien, arec tous les imennédiaires. Oa
donnera une précisioa trèssufBsameàcette lettre en lut annexant
un indice, de i kga, marquant Les sixièmes de degrés tenrestrcs.
La loDgitode de Marseille s'indiquerait s,,» ccUe de Bor-
deaux 2„,
3" Enfin l'altitude, élément très important, puisqu'il comge
d'une part l'indication trop absolue de la latitude, et qu'il fÙEc
d'autre part la posttioa pcécise de l'habitat d'uœ plante, pcvc
s'indiquer d'une &çon non moins simple et rapide. On poumil
enqiloyer dans, ce but les lettres de ral[^bet grec : les dix pre-
raàères de, x à x, désignaiK, de loa en loo mètres, les prioc^ax
échelons jusqu'à i .000 mètres ; puis une seconde série, de * à-*,
les échelons intermédiaires, de 200 en 300 mètres, entre 1.000
mètres et 3. oou mètres ; en&n les dernières, de «f à ûi, réservées aux
altitudes extrêmes, de 3.000 mètres à 5.00U notées par de|frés
de 5(X) en 500 mètres.
Ainsi, pour appliquer ce mode complet de notation à ma tieu
visite récemment par la Société botanique, toute plante réccdtée
au sommet du mont Alatic pourrait ètrectiquetée aB0si:43",z a,r^,
qui indique la latitude à i/tuide de^rcprès, laloogitnde à 1/6 de
degré p>rès, et enfin montre que l'altitude est comprise entre 600
et 700 mètres.
Notons que la même formule simplifiée, dépouillée de ses
chiffres décimaux et indice, doiuierait encore le plus souvent un
renseî^^ment svEâsanuoent exact quand il s'agit de la, rcpacû-
tion générale à la. surÊice du globe (i).
Inutile d'ajouter enfin que, pour un pa3rs décenninc, comme
la France, on pinnrait encore simplifier les demandes de rcs-
I. Ceux qui tiendraieDt absolument au moi^e de noLation graphique par poin-
lage treuvcraïcnt <)ans l'eaploi de ces («ranles i* iDoyea de vaecr n^mlencM
l'aire de dispersion d'aae piaule donaéa sur le premier papier quadrillé veso. Si
Ton réHéchit, en effet, que, sous les latitudes de TEurope, le t/[o de degré de
latitBde 0St sensiblemeat égal au r/â de degr^ de loDgitndc, que, par saile, las
quadiilalères fJQrnLcs par l'eut reccoiseoieiit de ces coordonoécï géojj^raflùques
sont presques des carrés parfaiis, on peut établir des sortes de cartea niueites,
smvant la praiectiou dite de Mrrcator, où fes ré^oos de la lOD* tempérée hw
relativemeuc peu défijrnkéea dans leur coot&guratioii. Par exemple, en uiilisaol m
papier quadrillé en millimètres, que l'bn trouve partout, on peut donner à chaque
division la valeur d'une des unités de longitude et de latitude employées dans les
farmulea précédesiea, et représenter «le- nûmacule carte de France, nesureot
(fO mai. MT 73 mm^ sm laquelle plu» de 4.000 petits carvéa
autant de points de rtpèie. C'est pk& 4«e s'eugc la. pla^n,
D,g,tza:Jb.GOOglC
Abbt Hr. — Sur la ^ttriSutioir géoginpAifae des plaaics. 311
seig^nements, en substituant à ce mode de fonnutaire f éoécal nn
système de notation s'adapcant, non plus à un» caote qnricoaque,
mais à une carte-type pourvue de lég-endes détaillées, poetanir
par exemple, outre^ l'altitude, la coo^osition ninécabig^iqiwr itn.
terrain, etc. Ce setait lecôled'uncCoaunissioitspécîakrdrécràiUi)
cette cane-modèle, sotv d'aptrès la con£giiratio« pkysiique- du
sol, soit en tenant comjpte desdivisicms aidministratives:, «la: xai^
nicre à y rattacher lie plus «luplcmenc pos^ble les iodlLcacioas-
qu'elle attend de ses eorre^xfodaats. Quelques fomanlies cir-
culast ainsi entre la feule dss observatems *C on. bmcaiL oeiiMal '
permettraient de réunir avant peu, sans eocojBbcemeu: ai coo-
fusiois, une tuasse- impofftaste de discDEBCiKsd'ioieincnpirÉtaiûon
facile.
Qud serait, ev dé£nitÎTe, le- rôle d'axe CotsmissioB pem»-
note mi d'un boreau queloenqor cbaigé.dec8nCratt3erlt£9dDCB-
meots ?,
1 " Avast le commencement des opôcaiâoaBy, dââ^cir exacte-
mcsl un petit nombre d'espèces sur lesquelles il est pdns iaté-
ressaat de posséder actaeïLcnteac des rcsoltals précisa» La siai[^
consuJtation de publicaitioas qiécîales, de CfisriMsk, par
exemple, ou de MM. Tchihatchef, Drude, pouir ne citer qiue Ira
plus connues, faciliterait sing;ulièreinent ce choix.
3" Désigner aux collaborateurs, outre l'espèce recommandée,
son aire présumée de dispersion, L'expression en serait fort
simple : il suffirait de marquer les latitudes et longitudes ex-
trèmes actueUeiaent conaoes. Soit «omnie cxem|^ l'Oltvkr; la
formule -+"1. indiquerait que ttm ne connaît pas de localité
spontanée pour cet arbre en dehors des 32" et, 45'^ parallèles,, et
que sa distribution orientale s'arrête au méridien marqué par
c,i (43' de longitude Est).
En face de pareilles données^ quel serait maintenant le rôle
de l'obserrateor? Suivant qae le végétal en question se troicve
ou non dans la région qu'il explore, il devra naturellement domicr
les rcBsei^nemems suivants.
i" Supposons que l'Olivier croisse dans son pays. Si ce pays
est en dehors des limites fixées par là formule, il y a intérêt ma-
jeur à faire coimaitre cette localité nouvelle qui agrandit d'au-
tant l'aire de dispersion connue. Si le pays est compris dans les
D,g,tza:Jb.GOOg[e
jia JOURNAL DE BOTANIQUE
limites indiquées, il y a un certain intérêt encore à signaler les
localités authentiques, ne serait-ce que pour constater les cir-
constahces de fréquence ou de rareté de la plante, ou encore
pour mettre en évideuce les discontinuités qui sont inévitables
dans Taire de dispersion d'un végétal quelconque.
2" Supposons que l'observateur ne connaisse pas l'Olivier
dans ses environs. Il n'a rien à faire, lorsque cette région est en
dehors des limites marquées par la formule ; mais son rôle de-
vient très important dans le cas contraire, car it faut signaler,
comme lacune dans l'aire de dispersion générale, cette région
d'oii l'Olivier est absent.
Ainsi, par ce procédé ou tout autre analogue, la correspon-
dance devient facile, l'on évite des renseignements inutiles ou
encombrants, puisque tout se passe conformément à un pro-
gramme déâni, et bientôt Ton acquiert des notions précises qui
ne cessent progressivement de s'étendre.
Malgré ses imperlections, le Congrès qui vient de se tenir à
Paris a eu, du moins, l'avantage d'attirer l'attention publique
sur un point d'un intérêt évident ; ce sera l'objet d'une Coramis-
sion ultérieure de prendre les mesures les plus convenables à la
vulgarisation cherchée.
CHR0N1Q.UE
Noua apprenons la mort de M. l'abbé Locahtb, secrétaire grënëral de la
• Société française de BoiaDique ■, dont ii avait été l'un tles.pronoieurs.
M. G. de Lagesbiih est nommé professeur et directeur du Jardin botanique
à l'Université de Quito (Equateur).
M. K. Pkahti. est appelé à remplacer M. Eug-ler comme professeur de Bota-
nique et comme directeur du Jardia botanique de l'Univeraiié de Brcslau.
M. Sauebeck succède à M. Keichenbach, dans la direction du Jardin botanique
de Hambourg.
Erratum. — Dans !e numéro du i6 août, une erreur s'est glissée dans la
légende de la figure ii, page 269 ; il faut, au lieu de Sckïeckia cougesla, lire
i". flavescens, comme dans le texte.
Z« Gênait ! Louis MoBOT-
D,B,i..ab,GoOglc
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
SUR LA CULTURE DU NYCTALIS ASTEROPHORA
Pat M. J. COSTANTIN
Krombholz (i) a, le premier, essayé de cultiver le Nyctaiis
asteropkora en semant la poussière jaune-brunâtre qui couvre
son chapeau sur un Russuîa adusta, espèce à la suriace de la-
quelle se rencontre d'ordinaire ce parasite ; au bout de neuf jours,
3 obtint une ébauche de Champignon à l'endroit où le semis avait
été iait, et le vingtième jour il eut un fruit bien développé.
Cette méthode de culture très imparfaite n'était pas suffisam-
ment rigoureuse : car riea ne prouvait qu'il n'y eût pas de spores
AaNyeialts snr la Russule avant le semis. Les résultats de Kromb-
holz, injustement méconnus ou ignorés, ne fixèrent la convic-
tion de personne et, depuis Corda (2) jusqu'à Tulasne (3), tout
le monde pensa que la poussière jaune-btunàtre qui couvre le
chapeau du parasite était due à un parasite de deuxième ordre
(Asteropkora pour Corda, Hypomyces asîerophorus pour Tu-
lasne).
En 1859, de Bary (4) revint à l'opinion de Krombholz et re-
garda V Asteropkora comme composé de chlamydospores du
Nyctaiis; mais, comme on ne connaissait pas dans les Agarici-
nées d'autre exemple d'une pareille multiplicité d'organes repro-
ducteurs, on conçoit que cette opinion ait été longtemps accueillie
avec une incrédulité que la méthode de démonstration exclusive-
ment anatomique de l'auteur justifiait peut-être un peu. On ne
doit cependant repousser aucune méthode, et la vérité se trouve
sur tous les chemins j c'est ce qu'ont montré M. Vuillemin (5) et
I. Essbare Schwaemme, p, 5.
3. Icônes fung., (V, p. 8.
3. Anit. des se. nai., 4' série, t. XIII, p. 5. — Selecta FuDg. Carp. m, p. s+. 59-
4. Zur Kenotoias einîger Ag-arlcinen {Bot. Zeitung., 1S59).
5. Etudes biolog;iques sur les Cbamplgnons, p. \iy-ii6.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
314 JOURNAL DE BOTANIQUE
M. deSeynes (i) en donnant de nouveaux ar^^umeats plaidant en
faveur de l'opinion de de Bary.
M. Brefeld (2) a clos définitivement le débat en étaWiasant
par des cultures pures que la basidiospore du NycteUis peut,
en germant, donner X Asteropkora, et le développement a été
poussé jusqu'à la formation d'une ébauche de fruit d'Agaric. Au
début de ses études sur cette question, l'auteur avait échoué, ce
qui semble indiquer une grande difficulté dans cette recherche;
il employait cependant, comme milieu nutritif, le liquide mysté-
rieux dont il a tenu jusqu'ici, je crois, la composition secrète. Il
avait lieu, à bon droit, de s'étonner de ses insuccès : car cette
substance nutritive merveilleuse lui avait permis de cultiver avec
succès un grand nombre de Champignons, et c'était aussi grâce
à elle que M. Moeller avait obtenu ses intéressants résultats sur
les Lichens. Ces échecs pouvaient être dus à la vie parasitaire
du Nycialis, qui ne trouverait que dans les Russules les sub-
stances nécessaires à sa nutrition ; ces idées ont conduit l'émi-
nent mycologue allemand à extraire des Russules desséchées
ces matières alimentaires, et t'est sur ce Uquide additionné de
sucre que ses essais ont pu réussir.
Ayant repris cette question au mois de juillet de cette année,
j'ai été très étonné de réussir du premier coup la culture du
Nycialis asterophora sur un milieu qui n'a rien de mystérieux et
qui n'a aucun rapport avec les Russules. Il consiste en pommes
de terre stérilisées plongeant dans du jus d'orange. La pomme
de terre sur laquelle on sème les chlamydospores se couvre, au
bout de très peu de temps, d'une petite plaque d'abord blan^
châtre, puis jaunâtre, sur laquelle se dressent rapidement de
jeunes fruits. Ces derniers grandissent, présentent bientôt un
pied et un chapeau et se reconnaissent très nettement comme
Nycialis avec le chapeau couvert de chlamydospores. Une
tranche de pomme de terre peut produire quatre à cinq Agarics
bien différenciés et une multitude d'individus plus petits restés
à l'état d'ébauche.
A l'aide de mes premières cultures parfaitement pures, j'ai
fait de nouveaux semis de chlamydospores et j'ai obtenu des
I. Recherches pour servir à l'histoire Daturelle des végétaux inférieurs, IL
3. Uniersuch. aus dem Gesammt(rebieCe der Hykolo^e. VIII. Autobasidlomj-
ceten, p. 77 (avec la collab. de MM. OUeo et Istiranffy).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. Hbckbi. — Slêr la gerutinatiûit des graines. 315
développements de plus en plus remarquables par une sorte d'en-
tnùnement (i).
Ces résultats indîqaent une fois de pluâque le parasitisme est
moins absolu qu'on ne le suppose d'ordinaire \ les progrès des
méthodes de culture font tous les jours reculer les bornes du
parasitisme nécessaire, et peut-être arrivera-t-on même à démon-
trer qu'il n'existe pas (3). On peut se demander, en tous cas,
pour le genre Nyctalis, quelle est la valeur des espèces du groupe
>^«/?^ qui ne sont pas parasites {N. cryptarum- Secret, qui se
développe sur la terre et N. Rhtzainorpka Fuck. rencontré sur
des tiges mortes d'Aulne).
Les Nyctalis sont-ils les seuls Agarics capables de produire
des chlamydosporesP Cela paraît peu vraisemblable. Des re-
cherches seront à faire dans cette voie.
NOUVELLES RECHERCHES
PHYSIOLOGIQUES
SUR LA GERMINATION DES GRAINES
(Suite.)
Par M. âdouard HECKEL.
J'ai cru devoir combler ces lacunes par l'expérimentation, en
me servant d'une étuve de Wiesnegg, munie d'un régulateur de
Schlœsing, permettant de maintenir la chaleur entre 40 et 60
(conditions de l'expérience initiale). Des graines de Brassica
n^a et de Stnapt's aléa en bon état y furent placées et main-
tenues pendant 10 heuçes. Après avoir subi cette dessication,
on les mit à germer dans les conditions normales, sur du sable
quaitzeux du Drac (afQuent de l'Isère) arrosé d'eau ordinaire.
Voici le relevé de mon cahier d'expériences.
I. J'espère, en employant des vases de culture plus larges, avec un milieu nu-
iritif plus abondant ei une atmosphtrc moins restreinte, obtenir des individus
aussi grands et peut-être plus que les plus beaui échantillons observés dans la
I. Les Nyclaiis, d'ailleurs, oe poussent pas seulement sur les Russules noires :
on les observe sur certains Lactaires ei peut-êîte sur d'autres Ag-arics (Wlnier
Piit, I. P- S'3)-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3i6 lOURNAI. DE BOTANIQUE
I* Expérience
BraSSICA NIGRA. —Le 6 fmn 1817, à ît h. î\4 du matin,
mis à germer (vase /), dans une chambre mamtetau à ta tem^
pérature de 2^4, des graines desséchées de cette fiante. Dans
le vase II, témoin, je place en parallèle les mêmes semences
n'ayant pas subi dedesstcation, toutes les autres conditions étant
égales d'ailleurs.
SiNAPiS ALBA. — Le même jour, à la mime heure, mis à
germer, avec les mêmes précautions que ci-dessus, des graines
dans deux vases, /' et IP.
Le 7 juin, à 1 1 h. du matin (temp. s= 23° 8), rien d'un côté
ni de l'autre ; 24 h. i /4 s'étaient déjà écoulées.
Le 8 juin, à 9 heures du matin (temp. ^ 33° 8), c'est.à-dire
après 46 h. 1/4, germination de part et d'autre dans les vases I
et n (Brassica nigra).
On doit admettre, après examen attentif, une légère avance
pour les graines non desséchées. Pour le Sinapis al6a, une
seule graine a germé dans le vase ir fsemences desséchées).
Rien dans les autres.
Le 9, à 1 1 heures du matin (temp. = 38" 5), pour le Bras-
sica m'çra, la germination continue de part et d'autre, un peu
plus développée dans les graines non soumises à la dessication.
Le même jour, dans Sinapis aida, les radicules sont toutes
émergeantes dans les deux vases I' et II'; ce résultat n'a été
obtenu qu'après 73 heures.
Le 10, le 1 1 et le 12 juin, à 1 1 heures du matin (T ^ 29°),
dans Brassica nigra le développement continue de part et
d'autre, mais inégalement, car les semis dont les graines n'ont
pas été desséchées ont une légère avance.
Durant les mêmes jours, dans les mêmes coaditiotts, de nom-
breuses radicules se sont développées dans les graines de
Sinapis aida de part et d'autre ; maïs un accident s'étant produit,
tes jeunes plantes ont péri.
Les 13, 14 et 15, à 11 heures (T ^30"), les jeunes pousses
de Brassica nigra ont o m., 02 de longueur en moyenne, de
part et d'autre.
Les 16, 17 et 18 (T=ï 28°), les jeunes végétaux contînuentà
s'accroître, mais les semis des graines qui ont subi la dessication
D,g,tza:Jb.GOOg[e
E. Hbckbl. — Sur la germinaiio» des graines. 31 j
prennent de l'avance et sont un peu plus élevés (de o m., 005)
que leurs congénères dont les graines n'ont pas été desséchées
(de o m., 035 à o m., 03).
!!• Expérience
Le 33 mai t8Tj (T ^ îp" C), placé dans deux vases conte-
nant du sable quartseux, arrosé d'eau distillée, 60 graines
choisies de Brassica nigra. Elles sont projetées dans chaque vase,
les unes (vase I) ayant été soumises à la dessication entre 40"
et 6(f pendant 6 jours, et les autres {^ase II) dans les conditions
normales.
Le 33, 39 heures du matin (T^ 18°), rien n'a paru (16 h. 1/2
se sont écoulées depuis te commencement de l'expérience).
Le 24, à 9 heures du matin (T = 17" 5), les radicules font
saillie de part et d'autre; cette saillie semble plus prononcée
dans le vase II (graines non desséchées). La germination s'est
produite en 40 heures.
Le25, à 9 heures du matin (T^ iS°), état égal dans les deux
vases ; la germination continue.
Le a6, à 9 heures du matin (T = iS") même état de part et
d'autre ; les graines qui n'ont pas subi la dessication {vase II)
paraissent un peu plus avancées ; les cotylédons y sont bien
déployés, tandis que les autres ont encore les cotylédons enve-
loppés de membranes spermodermîques.
Le 27 (T = 19" 5), état égal de part et d'autre,
Le3S, à 9 heures du matin, état égal départ et d'autre; la
différence entre les deux semis disparaît complètement.
Le 39 et te 30 (T= 19" 8 et 20"), état égal.
Le 31, à II heures du matin (T=: 31°), les semis du vase I
(graines desséchées) sont décidément plus développés de om. 01 .
Le i" juillet, à 11 heures du matin (T =: 22°), la différence
s'accentue en faveur du vase I.
Les 2, 3, 4 et 5 juillet, la différence s'accentue encore, mais
les semis sont desséchés; le 6, après avoir jauni, ils sont morts
d'inanition.
ni' Expérience.
Des graines de Sinapis alba. desséchées entre 3o et 40" pen-
dant 34 heures ont été semées avec des graines ordinaires sépa-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3i8 JOURNAL OB BOTANIQUE
rément dans deux vases I et II contenant du sable cakaire.
Vase I. — Graines de Siuapis alba n'ayant subi aucune des-
siccation sont semées le 2 j mai, à i heure du soir {T=iifi'' S).
Vase II. — Mêmes graines desséchées sont semées à la même
heure.
Le 28 mai, à 10 heures du matin, après 21 heures, rien ni d'un
côté ni de l'autre.
Le 29, à 10 heures du matin, (T = 19* 8) germination simul-
iaitée après 4S heures.
Le30,â iiheures du matin (T^20°), la genninatioa conti-
nue, et le développement des cotylédons se fait plus rapidement
dans les graines desséchées.
Le 31, à 9 heures du matin (T =21"), le développement est
plus avancé dans les graines desséchées.
Le 1" juin, à 11 heures du matin (T =32"), état plus avancé
dans les plants provenant des graines desséchées.
Le 2, à 1 1 heures du matin (T := 23°), la différence entre les
semis semble disparaître.
Le 3, à II heures du matin (T := 22° 5), les plants issus de
graines desséchées reprennent de l'avance.
Les 4, 5 et 6 juin, tous les semis jaunissent et meurent.
Il résulte de ces observations que l'action assez prolongée
d'une température sèche de 40 et 60" sur les graines de Cruci-
fères reste à peu près sans influence sur la rapidité de leur
germination dans le soufre ou dans le sable, mais non sur l'ac-
croissement primitif du jeune embryon. Si cette condition est
donc intervenue pour la réalisation d'une partie du phénomèae
observé à Nancy dans l'étude du pharmacien, elle a été cepen-
dant insuffisante à le réaliser en entier (i). Il ne restait donc plus,
par exclusion, qu'à connaître l'action de la chaleur combinée à
l'humidité et il fallait donc chercher si les graines normales hâte-
I. 11 est boD da retenir de cei expériences, au moins pour ce qui concenie
les graines mises en cause (Brassica nigra), ce résultat important non men-
tionne par Hôhnel, à savoir que si la germination n'est ni hâtée, ni retardée par
cette Inflaence, les jeaaes plants qui en proviennent sont susceptibles de se déve-
lopper plus rapidement que leurs congénères non succhauflés dans la graine. H
sera utile de rechsrcher si cette action est générale. Dans l'état actuel de la
science, il me semble difEcile de donner de ce phénomène une explication plau-
sible, à moiDs d'admettre que les matériaux hydrocarbonés enfermés dans les
cotylédons ont subi, sous l'inlluence de la chaleur, un commencement de transfert
matlon qui évite à la plante un travail d' assimilation plus complet et détermine par
coneéquent tuM plus facUe M plus prompte absorption de la nutiàre DntritlTe.
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. M*mr. — L» tracé des Cartes dt Géographie iolaitique. 319
raient leur germinarion sous l'influence d'un substratum spécial,
faamecté et maintenu lui-même à cette température élevée dans
une atmosphère humide. (A suivre.)
LE
TRACÉ DES CARTES DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
AU CONGRÈS INTERNATIONAL DR BOTANIQUE TENU A PARIS
EN AOUT 1889
Pu M. P. HADRT
Depuis longtemps, les botanistes occupés à rechercher la dis-
tribution des végétaux à la surface du globe ont reconnu combien
il leur était difHcîIe, le plus souvent impossible, d'arriver seuls à
établir avec une rigoureuse exactitude la carte d'une espèce
même peu répandue. La solution de ce problème si simple en »
apparence, d'une donnée scientiâque si daire, se heurte à de
nombreuses difficultés matérielles, qu'un seul homme ne saurait
absolument faire disparaître, y consacrât-il le meilleur de son
temps. La carte de l'aire d'une espèce suppose, en effet, la cons-
tatation de cette espèce en tous les points du territoire où elle
croît, indépendamment de toute autre considération. Or combien
de botanistes ont pu récolter eux-mêmes, dans i'i??^;'^ ses stations,
une plante quelconque ? Bien plus, quels herbiers, si riches
soient-ils, possèdent des échantillons provenant de toutes les
localités où telle plante a été constatée ? Et ce n'est envisager là
que le côté statistique de la question, le seul du reste qui puisse
fournir un fondement sûr aux comparaisons ultérieures des aires,
aux déductions biologiques générales, etc. 11 reste encore à tenir
compte de la fréquence ou de la rareté des individus de l'espèce
considérée, en sa station ; de la spontanéité ou de la naturalisa-
tion; des conditions climatériques, enfin de la nature du sol.
n serait superflu d'insister davantage pour montrer que, dans
le tracé des cartes de géographie botanique, une entente s'im-
pose entre tous les botanistes, entre les différents herbiers, pour
un échange constant de documents recueillis, une division du
travail et aussi une concentration des résultats acquis. C'est là ce
que divers savants ont tenté déjà avec un succès plus ou moins
D,g,tza:Jb.GOOg[e
320 JOURNAL DE BOTANIQUE
grand, et parmi eux, qu'il sufiSsede rappeler simplement MM. Cot-
trel Watson, en Angleterre, Regel, en Russie, Sargent, aux
États-Unis.
C'est une nouvelle tentative de ce genre que vient de foire la
Société botanique de France en inscrivant à l'ordre du jour du
Congrès botanique organisé par ses soins la proptosition suivante :
De l'utilité qu'il y aurait à établir entre les différentes sociétés,
les différents musées botaniques, une entente pour arriver à
dresser des cartes de la répartition des espèces et des genres de
végétaux sur le globe.
Soumettre un tel problème à l'examen d'une assemblée de
botanistes nombreux, de nationalités diverses, réunis dans le but
de s'éclairer mutuellement et de tirer de leur union une aide réci-
proque et une force certaine, c'était presque le résoudre, tout au
moins hâter et assurer l'exécution de l'ceuvre qu'il suppQse.
L'œuvre du tracé des cartes de géographie botanique est en effet
entrée, depuis la réunion du Congrès, dans une voie nouvelle,
celle de la réalisation. Ce sera donc l'honneur de la Société bota-
nique de France d'avoir provoqué un mouvement qui ne saurait
désormais ni cesser ni se ralentir.
Avant d'examiner ce qu'a fait le Congrès, il convient d'établir
nettement les divers points renfermés dans la question proposée.
Dans l'esprit de la Société botanique, l'entente déjà plusieurs fois
essayée ne pouvant faire de doute, il y avait lieu i" de décider de
quelle manière elle se ferait ; 2*> de définir la tâche devant incomber
à chaque collaborateur ; 3" de rechercher un moyen de centrali-
sation et de généralisation des résultats partiels ou spéciaux.
i" L'entente entre tous les botanistes peut se faire rapidement
si chacun conserve sa liberté d'action dans des limites nettement
définies pour tous et s'il ne perd pas de vue que ses observations
seront comparées à d'autres et devront concourir à un résultat
général. Cette pensée doit être le Uen même qui unira et guidera
les nombreux collaborateurs que l'œuvre nécessite. Maintenant,
au point de vue pratique, il serait préférable que tous adoptassent
pour arriver au même but les mêmes moyens, par exemple que
la constatation des localités se i\K partout d'une manière uniforme,
sur des cartes très comparables entre elles, c'est-à-dire autant que
possible à la même échelle ; qu'il ne soit tenu compte que des
plantes dont il existe en herbier un spécimen d'une authenticité
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Macbt. — Li tfoei d*s Caries de Céograpkie beiattique. 311
incontestable quant à la localité et d'une détermination spécîGque
certaine, ainsi que des espèces généralement reconnues et non des
variétés ou des formes locales, ces dernières pouvant donner
lieu plus tard à des tracés spéciaux, etc. On éviterait ainsi bien
des causes d'erreurs. Mais, à la rigueur, il ne saurait y avoir un
grand inconvénient à ce que les documents fussent préparés dif-
féremment par chacun, parce qu'il est évident que leur concen-
tration, leur comparaison et leur utilisation définitive ne peuvent
être l'œuvre de tous, mais d'un petit nombre, d'une commission,
qui sera l'intermédiaire entre tous.
Si les moyens particuliers peuvent varier, il n'en est pas de
même de ceux qui seront employés par la commission. En effet,
les conclusions obtenues par elle devront toujours, pour être
iacilement comprises et acceptées par tous, revêtir une uniformité
rigoureuse dans la publication qu'elle aura à en faire. Ce sera la
consécration de l'entente qui, sans cela, n'existerait plus. Quels
devront être ces moyens? C'est ici que la discussion pourra
s'ouvrir, serrée, approfondie, car ils apparaissent comme très
divers et ils méritent un sérieux examen pour leur choix définitif.
3° Ces premiers points établis, il est facile de définir la tâche
des collaborateurs. Elle consiste simplement à pointer sur une
carte les localités où ils ont pu récolter une espèce donnée, ou
mieux, dont ils possèdent des échantillons non douteux. Cette
constatation pourra s'accompagner de notes sur la fréquence de
l'espèce, sur l'association qu'elle forme avec d'autres, sur les
conditions climatériques de la station, sur son altitude, sur la
nature du sol, etc. Ces documents seront transmis à la commissioa
qui devra les utiliser, mais chaque collaborateur ayant intérêt à
en conserver le double, il serait aisé, dans les herbiers publics ou
privés, de joindre à l'enveloppe contenant les divers échantillons
d'une même espèce, la carte sur laquelle on aura noté les localités
représentées dans l'herbier. Ce serait une sorte de souche, de
témoignage des documents fournis à la commission.
3° La centralisation et la généralisation des résultats parti-
culiers ne peuvent être effectuées, nous venons de le dire, que
par une commission. Cette commission aura donc à étudier
les divers systèmes proposés pour la solution la plus pratique
du problème et à faire un choix. Certes les systèmes ne lui
manqueront point ; il est à désirer qu'elle adopte le plus simple,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
331 lOURNAL DE BOTANIQUE
dût-elte en voir sa tâche augmentée. H dépendra certainement
d'elle de conduire à bien, par sa direction, son activité, son
travail, une entreprise considérable.
Telles sont brièvement développées les données de la ques-
tion soumise au Congrès.
Dès la première séance, après la constitution du bureau, su-
la proposition de M, le professeur Ed. Bureau à qui l'on doit
l'initiative de la question . une commission a été nommée, chargée
d'étudier dans ses détails la réalisation du projet et de déter*
miner les points qu'il convenait surtout de soumettre à la dis-
cussion. Cette commission a été ainsi composée : Président,
M. le professeur Ed. Bureau ; membres : MM. le D' E. Cosson , de
l'Institut; D'' O. Penzig, directeur du jardin botanique de Gènes;
J. P. J. Koltz, vice-président de la Société botanique du Grand-
Duché de Luxembourg ; Georges Rouy, P. Maury, membres de
la Société botanique de France.
Dans la séance suivante, M, Ed. Bureau a fait au Congrès
l'exposé général de la question et a rendu compte du premier
travail de la commission. Celle-ci, adoptant sans hésiter le prin-
cipe de l'entente à établir, s'était surtout préoccupée, dans sa dé-
libération, de rechercher le meilleur moyen pratique de réaliser
cette entente. 11 lui avait paru qu'on pourrait l'obtenir par l'uni-
formité et la simplicité des méthodes employées ; aussi appelait-
elle la discussion générale sur la valeur de ces méthodes. La
discussion ouverte a été longue; elle a dépassé les limites pré-
vues, mais cela prouve que la question a été sérieusement étu-
diée. On ne saurait donc regretter le temps employé. Dès le
début il a été facile d'apprécier la tendance générale des idées
exprimées. L'oeuvre à tenter apparaissant comme nouvelle, dans
son caractère de généralité d'abord, et aussi dans son exécution,
il importait peu de tenir absolument compte des travaux anté-
rieurs qui n'avaient pas eu la même pensée pour guide. Les
divers orateurs qui ont pris la parole paraissaient tous, en effet,
dominés par la même pensée, que l'aîre d'une espèce devait s'ob-
tenir par une notation rigoureuse des localités, abstraction faite
des causes diverses qui l'y ont amenée et l'y maintiennent. 11
faut, en un mot, réunir tout d'abord des faits ; les lois en décou-
leront facilement ensuite.
Trois systèmes ont été exposés et discutés. Le premier, pré-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Mmbt. — Lt traei dts Caries de Géographie botani^Ht. 313
sente par M. Ed. Bureau, consiste à pointer les localités sur une
carte spéciale pour chaque espèce, carte de pointage, et à re-
présenter l'aire ainsi obtenue par une teinte en couleur sur une
carte définitive. La première devra forcément être à une échelle
assez grande, tandis que la seconde pourra être de beaucoup
réduite. Il est évident que ce système très simple exigera uo
grand nombre de cartes : c'est là son point faible.
M. E. Pàque, de Charleroi, qui proposait un second sys-
tème, pense qu'il serait facile d'indiquer sur une même carte ua
grand nombre d'espèces, en employant pour chaque espèce d'un
même genre des lettres de diverses couleurs combinées diverse-
ment. Cette méthode peut être applicable pour les genres ne
renfermant qu'un petit nombre d'espèces, ou pour des espèces à
aires très distinctes. Elle a d'ailleurs l'inconvénient de faire accom-
pagner la carte d'une liste ou clé des espèces souvent fort lon-
gue, dans tous les cas toujours incomplète, puisqu'on ne peut
jamais dire, à un moment donné, que l'on connaît toutes les
espèces d'un genre.
Le troisième système est dû à M. G. Rouy. Il consiste à di-
viser la surface de la planisphère en sections d'un quart de degré
carré numérotées, pour l'hémisphère boréal, de droite à gauche
à partir du méridien de Paris et de haut en bas. Ces quadrila-
tères ont pour but de restreindre le travail de pointage des lo-
calités. Il suffira en effet d'indiquer sur des listes que telle espèce
se rencontre dans le quadrilatère»'; des signes conventionnels
préciseront le point et feront connaître la fréquence ou la rareté.
Il est assurément regrettable qu'un mémoire annoncé de
M. le professeur Drude, de Dresde, ne soït parvenu au Congrès
que le dernier jour de sa réunion et u'aît pu être lu que dans la
séance de clôture. Mais on a été heureux de voir le savant bota-
niste allemand, bien connu par ses travaux de géographie bota-
nique, sans préconiser de système en particulier, exprimer dans
ce mémoire des opinions générales qui étaient précisément celles
du Congrès. Cette communion d'idées est intéressante à cons-
tater : elle est d'un bon augure pour l'avenir de l'œuvre.
Le Congrès ne s'est point tout d'abord prononcé sur ces
divers systèmes; il a laissé le soin de les examiner à sa commis-
sion, dont il a étendu les prérogatives. Il a été en effet adopté
en principe dans cette première séance qu'il y avait lieu de faire
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3*4 lOUKNAL DE BOTANIQUE
du tracé des cartes de géographie botanique comprenant plu-
sieurs pays une œuvre internationale. Il s'en suivait donc que la
commission devait être déclarée permanente, ce qui a été fait,
et on lui a donné la faculté de s'adjoindre tel membre qu'elle ju-
gerait nécessaire.
En s'inspirant des idées exposées dans cette séance, la com-
mission a pu, à la séance suivante, présenter un rapport et sou-
mettre à l'examen du Congrès une série de résolutions destinées
à établir les principaux points relatifs au tracé des cartes. Ces
résolutions ont été successivement discutées et votées ensuite
telles qu'elles suivent.
Résolutions votées par le Congrès international de Botanique
de 1889.
L.es botanistes réunis en Congrès à Paris, au mois d'août 1889, après
avoir nommé une commission à l'cfiet d'étudier les questions qui se ratta-
chent à l'exécution des cartes de géographie botanique, le rapport de
cette commission ayant été entendu et suivi d'une délibération en séaoce
générale, décident :
Article frbuibr. — Il y a lieu de faire du tracé des cartes de géogra-
phie botanique qui comprennent plusieurs pays une oeuvre internationale.
Art. 3. — La commission mentionnée ci-dessus deviendra permanente
et sera chargée d'organiser le travail des cartes et de centraliser les résul-
tats. Ses fonctions dureront jusqu'au prochain Congrès international de
Botanique en quelque lieu ei à quelque époque qu'il se tienne. Elle devra
lui présenter un rapport sur les travaux accomplis.
Art. 3. — 11 convient de s'occuper avant tout de la géographie bota-
nique des espèces, l'aire des genres ou des familles résultant nécessairement
de la surface occupée sur le globe par les espèces qui les composent.
Art. 4. — Le procédé recommandé pour arriver a établir les canes
donnant l'aire des espèces est celui usité depuis longtemps pour l'établis-
sement des cartes géologiques, procédé qui consiste, pour cette science, à
marquer en couleur, sur une carte dite carie de pointage, tous les alllen-
remencs d'un même terrain et à recouvrir d'une teinte, sur une seconde
carte, toute la surface occupée par l'ensemble de ces pointages.
En botanique, les pointages seront obtenus en relevant, dans le plus
grand nombre d'herbiers possible, les localités indiquées pour une même
espèce.
Art. 5, — 11 ne sera tenu compte que des échantillons rigoureusement
déterminés et des localités indiquées avec précision.
Art. 6. — On pourra pointer sur une même carte autant d'espèces
qu'on voudra, pourvu que les aires de ces espèces ne se recouvrent pas.
Art. 7. — Les botanistes de chaque pays exécuteront le travail de
pointage relatif à leur propre flore.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Mjimr. — Le Iraei des Caries de Géographtt botamqtu. 31$
Art. 8. — Chaque carte de pointage sera faite en deux exemplaires,
dont un restera dau le paya, et l'autre sera transmis à la Commission inter*
nationale des cartes botaniques.
Akt. 9. — Le Congrès recommande, pour le travail de pointa^^, quel
que soit le pays dont il s'agisse, l'emploi uniforme de cartes au — ,^aB
et, à défaut, de cartes dont l'échelle se rapproche le plus de celle-ci.
Art. 10. — Il recommande aussi l'emploi de cartes quadrillées de telle
sorte que chaque quadrilatère soit égal à un quart de degré carré, et nu-
tHéroté de gauche à droite et de haut en bas, le méridien adopté étant celui
de Paris, le plus employé pour les cartes terrestres.
Les prescriptions ci-dessus ont pour but de rendre les comparaisons et
les reports plus faciles, lors du rapprochement des différentes cartes par-
tielles pour tracer des cartes d'ensemble.
Art. II. — Pour le tracé des cartes définitives qui représenteront l'aire
de chaque espèce, le Congrès préfere à la méthode qui consiste à entourer
l'ûre par un trait, celle qui consiste à recouvrir cette aire par une teinte;
cette dernière montrant la répartition d'une manière plus apparente et ayant
le grand avantage de permettre d'indiquer par la différence d'intensité des
teintes le degré de fréquence ou de rareté des espèces.
AST. 13. — La commission internationale des cartes botaniques aura
provisoirement son siègfe à Paris. Toute ofh~e de collaboration et toute
demande de renseignements devront être adressées au Président de cette
commission (ij.
Art. 13. — Cette commission sera formée de six membres élus en
Congrès international de Botanique; elle pourra s'adjoindre tout savant
dont le concours lui paraîtra utile.
Art. 14. — La commission actuelle aura à rédiger, pour les actes dn
Congrès, une notice explicative réglant les détaib du travail qui ne peti-
vcnt trouver une place dans les présentes dédsions.
Fait et arrêté à Paris, en séance du Congrès intematioual de Botani-
que (2), auquel ont pris part des botanistes de la Russie, de la Grande-
' Bretagne, de l'Allemagne, du Danemark, de la Belgique, du Grand-Duché
de Luxembourg, de la France, de la Suisse, de l'Italie, de l'Espagne, du
Portugal, de la Grèce, de la Roumanie, du Mexique, duBrésil, de la Répu-
blique argentine.
Le FrésideiU dit Congrès iniernaiûmal de Boianique^
FiSHER DE WALDBEIM.
On se tromperait beaucoup si l'on voulait voir dans ces arti-
cles autre chose que de simples indications ayant pour but de
Ëidlliter un travail en commun. La pensée du Congrès, en les
votant, n'a pas été de les imposer à tous les botanistes, maïs de
I. H. Ed. Bureau, professeur au Muséum d'histoire naturelle, me CuHer, 57,
Paria.
3> Adopté par 54 voix sur 55 votauts.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3*« JOURNAL DE BOTANIQUE
les proposer à ceux qui voudront bien collaborer à l'exécutioa
des cartes botaniques.
Pour se conformer à ces résotutions, la commission a pensé
qu'il serait préférable de commencer par les espèces arbores-
centes, les arbres forestiers, par exemple, dont l'aire encore im-
parfaitement connue peut fournir des indications pratiques im-
médiates. On pourra encore dresser des cartes des espèces
caractéristiques d'une région ou des espèces rares. Il est évident
qu'il y a momentanément moins d'attrait à s'occuper des espèces
très répandues ou herbacées susceptibles de s'acclimater facile-
ment en divers endroits.
Le type de carte provisoirement adopté pour le pointage des
espèces trançaises est la carte de France au , ^i^o^ «n quatre
feuilles, publiée par la maison Hachette. Suivant qu'on s'occu-
pera d'une région à l'est, ou à l'ouest, etc. , on n'aura à se munir
que de la feuille correspondante.
La commission fait appel à toutes les bonnes volontés ; elle
cherchera les moyens les plus propres à faciliter la tâche com^
mune et s'efforcera de bien remplir le mandat qui lui a été
confié.
A propos du dernier Congrès de Botaniqiiè.
M. Ed. Bureau, professeur au Muscum, nous adresse la lettre suivante
que nous aous empressons de publier.
Monsieur le Dikecteur et cher Confrère,
M. l'abbé Hy, dans le dernier numéro de votre Journal, vient
de publier une critique assez vive des travaux du Congrès interna-
tional de Botanique qui s'est tenu à Paris au mois d'août dernier,de
ceux du moins qui ont trait à l'établissement des cartes destinées
à représenter la distribution géographique des plantes. Bien que,
dans cet écrit, la commission que j'ai eu l'honneur de présider
soit traitée un peu légèrement, et que le Congrès lui-même soit
accusé d'être tombé dans « une erreur complète que le bon sens
suffît à proscrire », je ne discuterai pas les articles de M. l'abbé
Hy, persuadé que la polémique n'a jamais convaincu personne
et prend inutilement un temps qui serait mieux employé au Ira-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
A propos At dernier Congrès de Botanique. 33^
vail. Mais si les opinions peuvent varier, il n'en est pas de même
des faits ; il est nécessaire qu'ils soient exactement connus, et
notre honoré confrère aime trop la vérité pour regretter qu'elle
soit établie sur quelques points où il paraît insuffisamment reo-
seigné.
M. Hy dit que rien dans le mode de convocation, ni même
dans la composition efiective du Congrès, ne justifie le titre
d'international.
Voici quel a été le mode de convocation : la Société bota-
nique de France a envoyé des lettres d'invitation dans tous les
pays, aux présidents de toutes les Sociétés s' occupant de Bota-
nique, en les priant de transmettre l'invitation aux membres de
ces Sociétés. Les invitations ont été renouvelées quelques se-
maines avant le Congrès. Des annonces ont été mises longtemps
à l'avance dans les journaux scientifiques et dans les journaux
politiques. La publicité a. été aussi étendue que possible.
Quant à la composition efiective du Congrès, les botanistes
qui y ont assisté appartenaient à seize nationalités différentes.
C'est exactement le chiffre des nationalités représentées au
Congrès botanique international de Florence en 1876. Quinze
pays ont pris part au Congrès international de Paris en 18(17, ^
onze seulement au Congrès international de Londres en 1866. Je
n'établis pas de comparaison avec les Congrès mixtes de Bota-
nique et d'Horticulture; mais il est clair que, parmi les Congrès
spéciaux de Botanique, il n'y en a jamais eu de plus interna-
tional que le Congrès de Paris en 1889. C'est cette constatation
en séance qui a fait décider l'adjonction au titre du Congrès du
mot miernaiional, lequel, du reste, n'est nullement indispen-
sable ; personne, en effet, n'a contesté et ne contestera jamais le
caractère international aux deux Congrès de Bruxelles : Congrès
de Botanique horticole en 1877, Congrès de Botanique et d'Hor-
ticulture en 1881, qui n'ont pas jugé nécessaire de faire figurer
cet adjectif dans leiu" ritre, et dans chacun desquels quinze pays
ont été représentés. Ce qui importe ce n'est pas le mot, mais le
caractère de la réunion.
Une autre rectification me parait indispensable.
M. l'abbé Hy dit : « Le travail de M. Drude, le savant spé-
datiste de Dresde, n'eut pas même -les honneurs d'une lecture
publique ; > or, ce mémoire, traduit en français sur la demande
D,g,tza:Jb.GOOg[e
jaS lOURNAL DB BOTANIQUE
de M. Drude lui-même, est parrenu au Congrès le samedi
34 août, et a été lu dans la séance tenue le soir du même jour.
Les idées qui y sont exposées ont été unanimement approuvées,
et on a été &ai^ de leur concordance remarquable avec les
conclusions auxquelles la commisâon était arrivée de son câté.
n est bien probable que M. l'abbé Hy n'assistait pas à cette
séance. Le désaccord entre son observation et les faits serait sans
cela fort étonnant.
Mais ce qui n'étonnera pas moins, c'est qu'ayant à proposer'
une méthode pour désigner l'aire de dispersion des végétaux, il
n'ait pas demandé la parole pour l'exposer et montrer par
exemple comment la notation »j-e,. est, suivant lui, préférable au
pointage sur une carte des localités où l'espèce est constatée.
Nous espérons qu'il voudra bien développer ses idées dans le
prochain Congrès. En attendant, nous connaissons assez notre
laborieux et zélé confrère pour être convaincu qu'il ne mettra
pas de divergences de vues dans la manière de procéder au
dessus des intérêts de la science, et qu'il prendra la part qui lui
revient dans une œuvre dont il reconnaît 1' < intérêt évident >.
Qu'il emploie les procédés qui lui paraîtront les meilleurs. Le
Congrès n'a rien imposé, rien proscrit. Une rétmion de cette
nature n'est pas un tribunal. Le Congrès de 1867, qui a adopté
les lois de la nomenclature, a simplement recommandé ces lois
comme le meilleur guide à suivre pour la nomenclature dans le
régne végétal. Le Congrès de 1889 recommande, pour arriver a
connaître exactement l'aire de chaque espèce, le procédé qui lui
paraît le plus clair et le plus précis ; voilà tout. Ceux qui vou-
dront adopter la voie indiquée la prendront, d'autres suivront
un autre chemin ; mais ce qu'il y a d'important c'est que tous
nous marchons vers le même but et j'espère bien qu'avec du
travail et de la patience, nous l'atteindrons.
Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur et cher Confrère,
l'assurance de mes sentiments distingués.
Ed. Bureau.
Le Certml! Louis Mobot.
D,g,tza:Jb.GOOglC
[i6 OCTOBRE 1889
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur; M. Louis MOROT
UN NOUVEAU TYPE DE MUSA
MUSA LASIOCARPA
Par H. A. FRANCHET
Le Bananier quî fait le sujet de cette note peut être considéré
comme la plus petite des espèces du g^enre, parmi celles que
nous connaissons jusqu'à présent ; la plante en effet, prise dans
son ensemble, ne dépasse guère o^.ôo et le plus souvent même
elle atteint à peine la moitié de cette hauteur. Sa végétation
souterraine, autant qu'on en peut juger par les spécimens en-
voyés à l'herbier du Muséum, consiste en un gros rhizome de
o^jOS à o",©? de diamètre qui paraît se développer horizontalt;-
ment, sans qu'on puisse dire encore si la plante est monocar*
pieone et si elle reproduit, ou non, par rejet. M. Delavay écrit
seulement à son sujet c La culture de cette plante est très facile ;
mais, depuis 4 ans qu'elle végète trèsbîen dans mon jardin, elle
ne m'a pas encore donné de fleurs >,
1(6 Musa, lasiocarpa est acaule ou presque acaule ; les feuilles
se développent toutes auras du sol; elles sont très glauques,
lancéolées ou ovales-lancéolées, rétrécies en pétiole un peu plus
court que le limbe, et ne présentent point la longue gaine si ca>
ractérïstique dans les autres espèces de Bananier. Dans le M. la-
siocarpa la partie inférieure dilatée du pétiole est très large,
mais en même temps très courte, et persiste sous la forme d'un
anneau circulaire, tronqué au sommet, résultant d'une sorte de
désarticulation qui se produit chaque année au point même où
le pétiole est le plus largement dilaté.
L'inflorescence portée par un court pédoncule se développe
entre les feuilles et demeure toujours longuement dépassée par
elles ; cette inflorescence, accompagnée à sa base par quelques
bractées foliacées presque planes, ovales-lancéolées, acimiinées,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
330 JOURNAL DE BOTANIQUE
atteint tout au plus o'°,25 de longueur chez les individus les plus
robustes ; elle forme un thyrse largement ovale, ou ovale-coni-
que, dressé, souvent un peu oblique, extrêmement dense, et
dont les nombreuses bractées imbriquées, lancéolées ou ovales-
lancéolées, minces et jaunâtres, sont absolument persistantes ;
ces bractées accompagnent chacune 438 fleurs brièvement pé-
dicellées et deux ou trois fois plus courtes qu'elles.
Les fleurs, longues de oi^iO^ au plus, sont jaunes ponctuées de
brun ; elles rentrent tout à fait dans le type de celles des autres
Musa, avec cette différence pourtant que les 5 lobes révolutés
du calice sont égaux entre eux ; les étamines sont au nombre de
5 et exsertes; le staminode, court et subulé, égale à peine la
moitié des fllets des étamines normales ; le stigmate est trilobé
et inséré un peu excentriquement au sommet de l'ovaire ; le fruit
est ovoide-trigone, couvert d'une pubescence brune, courte et
serrée, nullement charnu, à péricarpe mince ; chacune des loges
renferme 4 à 6 graines obscurément anguleuses, qui remplissent
toute la cavité.
On voit que le Musa lasiocarpa présente des caractères qui,
jusqu'ici du moins, n'ont été signalés dans aucune autre espèce
du genre et permettent de le considérer comme une section par-
ticulière parmi les Bananiers. Sans parler de l'absence de tige et
de la pubescence du fruit, la forme dense de l'inflorescence, la
persistance des bractées, l'absence de pulpe dans les fruits, en
font le type d'une section bien distincte.
Cette curieuse espèce a été découverte en 1885, par M. De-
lavay, dans les régions élevées du Yun-nan, sur les rochers de
Loko-chan et sur ceux de Che-tong, près de Tapin-tze, à une
altitude de 1.200 mètres environ. La plante s'y montre rare et
très cantonnée'; les Chinois lui donnent le nom de Ngay fst'ao.
Banane des rochers. Elle fleurit au mois de juin et ses fruits sont
mûrs à la fin de juillet.
MusËLLA (Mus^B sectio nova).
Bractete tenues demum membranacese, in thyrsum ovatum arcte im-
bricate, persistentes; tructus siccus, extus pubescenti-tomentellus.
'Planta acaulis vel subacaulis; inflorescentîa foHis brcvior.
Musa (Musella) lasiocarpa. — Planta rhizomatosa; folîa e basî
attenuata lanceolata vel ovato-lanceolata, peliolo limbo subbreviore
înfeme breviter et latissïme dilatato, pane inferlore annulum fingente
D,g,tza:Jb.GOOglC
■ tyft de Musa : Musa lasiocarpa.
bmie oifAiuuile des pétioles et unr acctlon vertkiilB dn mèmea. — 3. Fruit avec lei
gnlnei. — 4. Fleur. — j. Calice et coralle,
dintius persislente ; ihyrsus erectus, deosissimus, bracteis lanceolatis
Tel ovato-lanceolatis, acutis, aplce parum reflexis, pallide lutescenti-
bns, multistrîatis ; flores lutei ; calyx spathaceus apicc 5-lobus, lobis
revolutis linearibus, multiDervis, intcr aervos fusco-punctatus ; corolla
calyce pamm brevior vel illum îcquaDS, obovato-spathulata, subacuta,
margine crispa ; stamina 5 exserta, staniiaodio subulato ; stigma trilo-
bum; ovarium triloculare» loculis 8-io ovulatis; fimctus siccus, peri-
earpio teaui, ovatiis, trigonus, extus sericeus; semîna in guoquc loculo
4-6, obscure angulata, totam locnlnm Implentia.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
33» JOURNAL DE BOTANIQUE
NOUVELLES RECHERCHES
PHYSIOLOGIQUES
SUR LA GERMINATION DES GRAINES
(Fin.)
Pv M. Edouard HECKEL
Pour répondre à cette question, j'emDloyaî dans l'étuvede
Wiesnegg, comme subtratum très humide et très spongfieux,
capable de remplacer avantageusement le soufre en accentuant
ses qualités, une éponge lavée et exempte de sel marin (ce der-
nier corps hâte la germination). Bien imbibée d'eau distillée,
cette éponge était placée sur le fond d'une assiette constamment
recouvert d'une couche du même liquide et le tout placé dans
l'étuve maintenue à une température constante au moyen du
régulateur de Schlœsing. Des graines de Brassica mgra avaient
été semées au préalable sur l'éponge et sur le fond de l'assîette.
En moins de la heures, sous l'influence de cette température
humide, des radicules s'étaient formées dans un grand nombre
de graines semées sur l'éponge; par contre, rien de semblable
ne s'était formé dans les graines plongées au milieu de l'eau à 48°,
et, maintenues dans ces conditions, elles ne germèrent jamais.
Les graines, après avoir émis leur radicule, s'arrêtaient là si la
température était conservée à 48", mais en la faisant descendre à
20 ou même 17° 5 (température favorable à ces graines), j'obte-
nais un développement rapide de germes, comme dans l'étuve
de Nancy.
Ni avec Sinapis alba, ni avec Pisunt sati'vum, la reproduc-
tion du phénomène n'a été possible, bien que l'une et l'autre de
ces graines aient à peu près le même degré favorable de germi-
nation que la Moutarde noire. Il est bon de dire que, dans les
conditions normales, les graines, qu'elles soient immergées dans
une faible quantité d'eau ou semées sur des éponges humides,
germent dans le même laps de temps, ce qui nous conduit à
admettre que le fait singulier, propre au Brassica nigra, ne
reconnaît pas pour cause une plus prompte îmbibition des mem-
branes, comme c'est le cas, par exemple, quand on fait agir de
l'eau légèrement acidulée sur des graines amylacées.
Evidemment, le phénomène sî remarquable de l'étuve de
D,g,tza:Jb.GOOglC
E. Hbccbl. — Sur la girmiHatiùH des graints. 333
Nancy s'était reproduit ici avec facilité sur des éponges qui
sont plus poreuses (i) encore que le soufre, et je pus à mon aise
le faire naître sur du soufre pur, bien humide, dans les mêmes
conditions que sur l'éponge, mais avec un peu moins de rapidité.
En dehors de l'explication qu'il vient donner d'un phéno-
mène resté jusqu'alors inexplicable, ce fait, relatif à la Moutarde
noire, n'est pas sans signification au point de vue de la valeur
des températures favorables. Celles-ci ne seraient pas, en effet,
im point rigoureusement fixé, ou du moins il pourrait varier
avec l'état hygrométrique du milieu aérien. II est donc possible,
pour certaines graines (2), d'abréger, par cet artifice expérimen-
tal et d'une manière notable, la durée de la germination, surtout
quand il s'agit de semences desséchées qui lèvent difficilement.
M. le docteur Pauchon (3), dans sa thèse de doctorat ès-
sciences, a confirmé mon interprétation pour un grand nombre
de graines. « Dans une longue série d'expériences relatées dans
« ce travail, dit-il, j'ai été frappé de la rapidité plus grande de
« germination que présentent certaines graines, et celles de
« Ricin en particulier, dans des appareils hermétiquement fer-
« mes dont l'air était saturé de vapeur d'eau, comparativement
« aux mêmes graines germant librement à l'air dans les mêmes
■ conditions de température. > 11 est évident que, dans ce cas,
le milieu était saturé d'humidité comme dans l'étuve de Nancy.
Cette action des températures humides étant vidée, je jugeai
utile de reprendre l'action des substances chimiques et en partî-
éuUer celle des anlifermentescibles, la germination pouvant à
boa droit, comme tous les phénomènes vitaux, dans leur essence,
être considérée comme une fermentation, c'est-à-dire le résultat
de dédoublements chimiques.
J'ai expérimenté en employant les appareils à germination
de Nobbe et des solutions de Benzoate et de Satycilate de Soude
à des doses croissantes, jusqu'à o gr., 13 pour 100 gr. d'eau dis-
tillée. Je ne crois pas nécessaire, ma méthode étant maintenant
I. Sur cea épongées, les graines sont entourées d'une atmosphère saturée de
vapeur d'eau chaude, tandis que les graines de l'assieite sont plongées dans
l'eau à 48*.
3. Je n'ai jusqu'ici encore rencontré que le Brassica nigra qui présente ce
phénomène (le Siuapis aiba, bien que très rapproché, ne me l'a pas oETen), mais
il n'est pas douteux qu'on ne le retrouve dans d'auirea graines.
3. Rechtrehti sur le rôU de la tiimiire dans la germUUUioa. Paris, iSSo,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
334 JOURNAL DR BOTANIQUE
connue par le long exposé que j'en ai fait relativement à l'adde
sulfurique et à l'acide sulfureux, d'indiquer de nouveau sur ce
point mes procédés de recherche. A cette dose seulement, j'ai
constaté pour le Bensoate de Soude, que, pendant toute la durée
du contact de la solution avec les diverses graines (Brassi'ca
Napus, B. nigra, Phaseolus vulgaris, Fagopyrum escuUnium)^
le processus a été suspendu. Après huit jours d'expérience, j'ai
remplacé la solution saline par l'eau distillée et le phénomène a
repris sa marche ordinaire; il y a eu germination. Expérimente
à part pour dissocier son action dans le Benzaaie de Soude de
celle de la Soude, \ Acide âensoîçue par^t agir plus activement.
La germination n'a jamais repris son cours après suspension de
Bon action à la dose de o gr., lo pour loo.
Le Salycilaie de soude agit plus profondément. A des doses
moindres de ogr.,o8 pour loo, il suspend complètement la végé-
tation, non seulement dans les graines (Fagopyrum esculenium,
Solanum m'grum, Brasstca Napus), maïs encore dans les tuber-
cules de pomme de terre, àHHeliantkus tuberosus, etc.
Il n'est pas douteux, d'après ces faits, que certains antifer>
mentescibles suspendent ou arrêtent définitivement le processus
germinatif. Ce point, ici du reste à peine effleuré, confirme abso-
lument tout ce que nous ont appris les recherches de M. Duclaux
touchant l'influence et l'intervention des microbes dans l'acte
germinatif. Les composés chimiques ci-dessus indiqués sont des
microbicides de degré variable : il n'y a dès lors rien d'étonnant
à leur voir suspendre ou arrêter définitivement le processus
germinatif, suivant leur degré de nocuité sur la vie microbienne.
Ailleurs, j'ai démontré que l'acîde arsénieux et le bîchlonire de
.mercure à faible dose arrêtent complètement l'acte germinatifl
n y aurait, de ce chef, des recherches fort importantes à entre-
prendre sur la natiu'e des microbes propres à chaque espèce
ou à plusieurs d'entre elles, pour opérer la mise en œuvre des
matériaux accumulés dans la graine. Cette matière fera l'objet
d'un chapitre nouveau de nos études sur la germination. Quoi
qu'il en soit, il découle de ce travail quelques faits importants
qui méritent d'êtve signalés soit en eux-mêmes, soit dans leurs
conséquences. — i° Contrairement aux affirmations de Detmer,
les fleurs de soufre pur ne hâtent point la germination même
des graines qui renferment du soufre dans leurs éléments consti*
D,g,tza:Jb.GOOglC
N. Patouillabd. — Fragments vtyetHûgiques. 335.
tutifs; 3° Xacide sulfureux en solution suspend ou arrête défî-
nitivement l'acte germînatlf suivant les espèces auxquelles il
s'adresse; 3' \ acide sulfurîque, contrairement aux assertions
de plusieurs auteurs, à faible dose, loin d'arrêter la germination
la hâte aux dépens de la vitalité du germe : il faut atteindre
les doses élevées de 2 pour 1000 en poids pour voir le processus
germinatif définitivement arrêté ; 4° la dessication des grainea-
entre 40 et 60", à une température sèche, a pour résultat non de
hâter la germination, mais de permettre aux jeunes plantules de
se développer plus rapidement, sans doute parce que cette opé-
ration préalable a mieux préparé les éléments hydrocarbonés de
la graine à être utilisés promptement par l'embryon; 5° les tem-
pératures humides élevées, de 40 à 60°, ont pourrésultatde hâter
considérablement la germination ; les mêmes températures su-
bies par les graines au sein de l'eau auraient pour conséquence
de retarder le même processus.
Ces résultats ont déjà en eux-mêmes leur importance parce
qu'ils mettent en lumière l'action mal connue ou connue d'une
façon erronée de quelques substances chimiques communes ou
même de quelques agents physiques de haute influence. Mais
si l'on veut bien ne pas perdre de vue que les phénomènes de
germination du pollen sur les stigmates doivent être dépeiw
dants des mêmes conditions (sécheresse, températures élevées
humides, influence des substances chimiques renfermées dans les
eaux de pluie, etc.), on reconnaîtra que ces recherches pourront
jeter un jour utile sur celles plus importantes encore qui pour-
raient être entreprises concernant les conditions ambiantes ca<
pables d'influencer la germination du pollen et par conséquent
l'acte fécondatif.
FRAGMENTS MYCOLOGIQUES
Pu M. N. PATOCILLABD
Note sur quelques Champignons de la Martinique.
Les espèces indiquées dans cette énumératioQ ont été récol-
tées, pendant les mois de mars et d'avril 1889, par M. Dûss qtà
nous les a communiquées directement ; elles prOTÏeiment soit des
D,g,tza:Jb.GOOg[e
336 JOURNAL DE BOTANIQUE
environs immédiats de la ville de Saint-Pierre, soit des forêts de
l'intérieur de l'He.
1. Leucocoprinus cepsestïpes (Sow.). — Sur un vieux
tronc de Cocotier pourri (n° 46),
2. Marasmius coneolor Berk. etCurt. Cub. Fungt n" i^^.
•^ Sur brindilles ^Heisteria coccinea à terre (n° 36).
3. AndrosaceuB haeinatocephaluB (Mtg.) Syll. Crypt.
n" 351. Fr. Epier, p. 382. — Sur feuilles mortes (n" 41).
Ohs. — La pellicule du chapeau est formée de cellules à con-
tenu rouge ; elles ont une forme ovoïde et sont couvertes de
grosses pointes dans toute leur partie supérieure. La couleur
plus ou moins rosée des lames est causée par la présence d'un
certain nombre de cellules semblables à celles de la pellicule.
Cystides saillantes, minces, incolores, ovoïdes ou étirées, obtu-
ses au sommet. Spores allongées fusiformes, atténuées en pointe
à la base, mesurant 20 X 5 ,", lisses et incolores.
GRINIPELLIS nov. gen. — Agaricinés leucosporés plus ou
moins coriaces, sessiles ou stjpités, à chapeau mince, glabre, vil-
leux ou squamuleux, couvert d'une pellicule formée de fibres
accolées, tenaces, longues, criniformes.
Nous instituons ce nouveau groupe pour y ranger les es-
pèces de Collybia voisines du C. stipiiaria, ainsi que quelques
Marasmius à pellicule fibreuse. Il est probable qu'une étude at-
tentive des formes sessiles ou résupînées de Z^niinus, Panus et
Pleurotus fera découvrir d'autres espèces de CrinipelUs.
A ce genre se rapportent les espèces suivantes :
Collybia sHpitaria Fr. Syst. Myc. L p. 138. — Pat. Tab.
n° 525. Europe, Amérique boréale, Cuba, Venezuela.
Collybia bisukata Pat. et Gail. Bull. Soc. myc. 1888, p. 14,
pi. VII, fig. 3. Venezuela.
Collybia excentrica^s.\..tX^2S!i. Bull. Soc. myc. 1888, p. 15,
pi. VII, fig. I. Venezuela.
Marasmius nitiduius Berk. et Curt. Cub. Fungi n° 134.
Cuba.
Marasmius gaUatus Berk. et Curt. Nort. Pac. Expl. n" ^.
Japon.
4. Grinipellis aspeiifoUa Pat. nov. sp. — Chapeau ses-
D,g,tza:Jb.GOOglC
V
.^
I
N. Patouillabd. — Fragments ittycologiques.
SÏIe, résupiné ou réfléchi, gla-
bre, coriace, sec, strié jusqu'au
milieu, brun pâle; diamètre
5-10 millimètres; pellicule for*
mée de fibres très longues, in-
colores, tenaces, cylîndracées ;
àpeine amincies vers la pointe.
Lames distantes, sèches, con-
colores ou plus pâles, atté-
nuées aux deux extrémités,
inégales, insérées au pourtour I , I
d'un tubercule stiptiforme, hé- — r*—^
rissées sur les deux faces e^
sur la tranche. Cystides abon-
dantes, claviformes, saillantes,
ayant le sommet rendu ru-
gueux par des incrustations
d'oxalate calcaire.
Sur l'écorce du Murraya
exotica vivant, après les gran-
des pluies (n° 35).
licule du chapeau.
5. Heliomyces fœtens Pat. n. sp. — Fétide, fascicule,
chapeau orbiculaire, ténu, membraneux, translucide au pour-
tour, glabre, omboné au centre, roux, lacéré sur les bords.
Lames nombreuses, très minces, égales, adnécs, non anasto-
mosées. Stipe central, grêle, rigide, glabre, élargi au sommet,
légèrement strié. Basides simples, à quatre stérigmates; spores
Ovoïdes, incolores 6 X 4 i^'
Sur le bois pourri du Prunus occidentalis (n' 58) .
06s. — Chapeau de 1,5-3 centîm. de diamètre, formé d'une
pellicule tiès mince qui, en séchant, se déchire près des bords et
se contracte, laissant à nu la membrane hyméniale incolore.
Lames molles, larges de 2 millimètres. Stipe long de 6-8 centim.,
épais de 1-2 millimètres. Plante distincte de toutes ses congé-
Dères par son chapeau lacinié sur les bords.
6. Heliomyces sp. — Le n" 51 de la collection appartient
à ce genre, mais son mauvais état de conservation ne permet
pas une étude suiâsante. Le chapeau est orbiculaire, large de
D,g,tza:Jb.GOOg[e
338 lOURNAL DE BOTANIQUE
3-4centiin., transparent, très mince, couvert de stries rouges,
pulvérulentes, allant du centre à la circonférence. Lames iné-
gales, peu nombreuses, étroites. Stïpe long de 2-3 centim.,
épais de i 1/2 millim.
Troncs pourris dans les grands bois.
Obs. — Le genre Heliomyces est très voisin du genre Ma-
rasmius; il n'en diffère que par la consistance plus molle de son
chapeau. Un certain nombre de Marasmius à lames réticulées-
anastomosées (Marasntius sleitopkyllus Mtg., Mar. tesseliatus
Mtg., etc.), doivent rentrer dans le genre Heliomyces et former
avec VHel. ptiropus Lev. une section spéciale {Dictyoploca Mtg.).
7. Lentinus vellereus Berk. et Curt. Joum. Soc. Lin. X,
p. 331. — Sur différents bois pourris : Artocarpus incisa, Te-
coma peniapkylla, etc. (n" 21 et 64).
Plante utilisée comme aliment dans son jeune âge. Spores
ioX3-4f-
8. Lentinus Berterîi Fr. EL, p. 46. — Sur le bois mort
(n° 3)-
Obs. — Les lames sont plus 'ou moins crénelées sur la tran-
che et ont les deux faces couvertes de petites aspérités incrus-
tées de calcaire. Ces aspérités sont formées par des touffes d'hy-
phes fortement accolées qui émergent de la trame en traversant
la couche hyménienne ; ces productions ne sont pas homologues
des cystides et ne sauraient leur être comparées : elles sont ca-
ractéristiques du genre Lentinus et de son proche voisin le genre
Favolus. La présence de ces organes pileux n'exclue pas celle
de véritables cystides dans l'un et l'autre genre.
Dans le Lentinus Berterii les spores sont incolores, lisses,
ovoïdes atténuées à la base et mesurent 6-7 X 3 f.
9. Lentinus calvescens Berk. Dec.^ n" 536. — Troncs
pourris (n"' 2 et 54).
Comme dans l'espèce précédente, les lames sont hérissées de
touffes pileuses.
10. Fanns engrammus (Mtg.). — Lentinus Mtg. Cuba
t. XVII, f. 2. — Sur différents bois tendres {Spondias AfonSùt^
etc.) (n' 56).
11. Schisophyllum commune Fr. Syst., i. p. 333.
Sur beaucoup de bots pourris, mais surtout sur les bois tendres.
db.Googlc
N. Patouili^kd. — Fragmettls tttytologiques. y^
12. Locellina hiatuloides Pat. □. sp. — Chapeau sépa-
table du stipe, très mince, mou, campanule puis ét^é, mame-
lonné au centre, ondulé et profondément incisé lobé sur les
bords, glabre, luisant, brun fauve, plus foncé vers la partie
moyenne, couvert de stries longues et serrées provenant de cra-
quelures de la pellicule; marge droite ou à peine recourbée en
dessous. Lames ocracées, minces, molles, serrées, atténuées aux
deux extrémités, libres, insérées au pourtour d'un large coUa-
rium. Basides à quatre stérigmates; spores ovoïdes, lisses, atté-
nuées à la base, à une seule gouttelette, jaunes d'ocre (8-10 X
5 ;i). Cystides peu nombreuses, saillantes, ventrues, étirées au
sommet en on mucron aigu. Stipe central, grêle, blanchâtre,
strié sur toute sa longueur, égal, élargi sous le mamelon ducha-
peau. Anneau nul. Volve blanche, engainante, membraneuse,
dressée, iaciniée sur les bords, un peu renflée à la base.
Sur du fumier de cheval (n° 23).
Chapeau mesurant 10 centim. de diamètre; lames larges de
6-7 millim. , de la couleur de celles du Galera tener; stipe long
de 10-12 centim., épais de 6 millim.; volve atteignant 5 àentim.
de hauteur.
Les espèces du genre Locellina sont rares et ont peu d'aiE-
nités les unes avec les autres : celle qui nous occupe a exacte-
ment le port d'un Hiatula, son chapeau est également réduit à
une pellicule très mince ; d'autre part la forme des cystides la
rapproche des Pluteus, mais ses spores jaunes et sa longue volve
la distinguent suffisamment.
13. Flammula vinicolor Pat. n. sp. — Chapeau charnu,
convexe plan, orbîculaire, lisse, profondément ombiliqué au
centre, rouge lie de vin à l'état frais, brun fauve sur le sec La-
mes nombreuses, serrées, larges, horizontales, à peine décur-
rentes, fauves. Spores ovoïdes, lisses, ocracées, mesurant 6-7
X 3-4 r~ Stipe tenace, grêle, cylindrique, strié, brun rougeâtre,
plus pâle au sommet.
Fascicule sur le bois pourri (a° 44).
Chapeau large de 1-2 centim. ; stipe épais de 2 millim., long
de 3-4 centim.
Espèce voisine du F. anepsia Mtg,
14. Goprinus discipes Pat. n. sp. — Chapeau raioee, coa-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
:340 JOURNAL DE BOTANIQUE
vexe plan, déprimé au centre, strié sillonné sur toute sa lon-
gueur par des rides nombreuses et fines, villeux furfuracé, brun
noir. Lames adnées au sommet du pied, linéaires^ étroites, ser-
rées, noirâtres. Spores noires pourprées, ovoïdes obtuses, S-io
X 6 f*, pourvues d'une gouttelette au centre. Stipe grêle, cyiin-
dracé, émergeant d'un disque mycélien jaunâtre et villeux.
Sur du fumier de cheval (n" 52).
Plante marcescente ; chapeau large de 15 millim., stipe long
de 3 centîm. environ, épais de 2 millim.
15. Polyporus Tricholoma Mtg. Cent. I, n" 53. — Sur les
troncs (n" i).
Pores anguleux, 130-160 ," de diam.; cloisons mesurant
30 /* d'épaisseur. Spores ovoïdes, incolores, lisses, à deux gout-
telettes, 6-7 X 3-3 fi.
16. Polyporus stipitarius Berk. et Curt. Journ. Lin.
Soc. X, p. 304. — Avec le précédent (n" i").
Spores ovoïdes, lisses, incolores, à deux gou tel te , 8-k>>.
17. Polyporus flavescens Mtg. Ceut. \ II, .>. 30. — .\u.
pied des arbres (n" 14).
Spores incolores, ovoïdes, lisses, 8-9 X 3 f*.
18. Polyporus Aiiberianus Mtg. Sylloge n'soo. — Sur
tronc de Magnolia Phtinieri.
19. Polyporus scruposus Fr. Epicr.^. 473 (P. isidioïdes
Bk., P. gtlvus Schw.). — Sur les souches de différents arbres
(«<■ .8).
20. Polyporus licnoîdes Mtg. Cuba p. 401. — Troncs
d'arbres (d" 49).
21. Polyporus hirsutus Fr. Syst. Myc. I, p. 367. — Sur
divers arbres {Caryophyltus aromaticus, Bois lézard, etc.)
(n°" 20, 29).
32. Polyporus pinsitns Fr. Epier, p. 479. — Bois mort
(n" 43)-
23. Ganodenua lucidum (Leyss.) Krst. — Troncs d'ar-
bres (d' 16).
Nos spécimens sont remarquables par l'abondance des spores
qui couvrent la face supérieure du chapeau : en certains points
la couche atteint i centîm, d'épaisseur.
D,g,tza:Jb.GOOglC
N. Patouillabp. — FragtH^nlS mycologtqius. n,x-
24. Poria cameo-pallens Bk. var. chterea. — Sur le bois
mort, à terre (n" 12).
Semblable au type, mais d'une couleur cendrée qui passe au
rougeâtre par le froissement.
35. PoriaobducensPers. J/^f. £'»»'. 3,p. lo^ivaicamea.
— Sur les troncs de Cyathea arborea (n° 24).
a6. Poria ferruginosa Fr. Syst. I. p. 378. — Troncs
pourris (n"' 50, 62).
37. Glœoporus conchoides Mtg. Syll. n" 561. — Form&
résupînée, sur racines des arbres morts (n° 40).
38. Lenzites repanda Fr. Epier, p. 404. — Sur les troncs
(n» 19).
39. Trametes sepium Berk. , Dsedatea Rav. Fung. Car;
fàs. L n* 31, — Sur Spondias Mombin.
30. Trametes hyduoides Fr. Epier, p. 490. — Sur les
troncs (n" 63).
31. MyrîadoporusDussiiPat. ^»//. Soç.myc.Fr.i'i^^.
— Troncs d'arbres (n" 17),
Forme vésiculaîre de P. igniarius ou de P. marmoratus.
33. Dsedalea Burserae Pat. nov. sp. — Largement ré-
supiné, tuberculeux; marge parfois réfléchie en petits cha-
peaux bruns en dessus; tissu brun très mince. Pores très étroits,
serrés, allongés, sinueux, contournés, à cloisons obtuses et épais-
ses. Hyménium d'abord recouvert d'une pruine jaune citron,
puis glabre et brun noir.
Sur le bois pourri de Bursera gummifera (n" 38). Cette
plante se distingue aisément de toutes ses congénères par la
pulvérulence jaune qui recouvre les cloisons de l'hyménium.
33. Stereujn ûisciatum Schw. Carol. n° 1013. — Sur
les troncs (n" 57).
34. Sterenm macrorrhiznm (Lev.) Champ, Mtts. p. 146.
■"— Sur le bois pourri dans la terre (n° 34).
35. Auricnlaria polytricha Mtg. Fr. Fung. Nat. p. 26.
— Sur Magnolia Plumieri (n° 37).
36. Quepinlopsis fissus (Berk.) Fung. BHt. Mus. p. 383.
— Sur bois pourri (n" 33),
D,g,tza:Jb.GOOglC
3*3 JOURNAL DE BOTANIQUE
Dans DOS spécimens, les spores ont l'aspect ordinaire, mais
on peut observer un certain nombre de celles-ci qui sont septées
dans leur partie moyenne ; quelques-unes d'entre elles ont même
un léger étranglement à la cloison. Dans le genre
W ^ Guepim'opsis, la présence ou l'absence de cloisons
"M ^ "^^"^ ^^^ spores ne nous semble pas un caractère
spécifique suiBsant ; aussi nous pensons que le G,
S^Sm^i. P^^'^fi (Tul.) dont les spores sont septées n'est pas
distinct du G. tnerulinus (Pers.)^ du reste le port
de ces deux plantes est absolument identique.
37. C3rathus microsporus Tul. — Sur le bois pouiri
K 33)-
Cette plante réduite en poudre est employée comme aphro*
disiaque par les indigènes.
38. Asterina pellîculosa Berk., mélaogée à un Capno-
diufn stérile. — Sur feuilles vivantes de Sysygium calyptrantkes
K6).
39. Hypoxylon rubiginosum Fr, Sum. V. S. p. 384. —
Sur écorce de Sursera balsainifera (n" 10).
, 40. Hypoi^lon serpens Fr. Sum. V. S. p. 384. — Avec
le précédent.
41. Hypozylon margiaatum Berk. Cub. Fungi n" 830.
— Sur bois mort (n" 53).
42. Daldinia vemicosa Ces. et de Not. — Sur tronc de
Pst'dtum {a" 66).
43. Xylaria comuta Fr. forme cotùdifère. — Sur bois
pourri provenant de France (n° 31).
44. Valsa congesta Pat. nov. sp. — Férithèces noiis,
ovoïdes, étirés en un long col, droit
ou flexueux, groupés en nombre
considérable, à peine immergés
dans le support, longs d'environ
3 millim. Thèques clavifonnes,
courtes (20 X 4-5 f ) à 8 spores.
Spores incolores , cylindràcées ,
dourbées (4 X i f»).
Sur tronc pourri et déccxtiqué
de Mangifera indica (d* 7).
- d. Tbèqi
D,g,tza:Jb.GOOgle
A propos du Omgris botanique. 343
45. N»ctria rbytidospora Pat, n. sp. — PérUhèces très
petits {1/3 mîUîm.), ovoïdes, lisses, papilles au sommet, mous,
orangés rouges, épars ou groupés par 3-4. Thèques
' ^ cylindracées à 8 spores unisériées. Paraphyses nulles.
tA Spores incolores, ovoïdes, divisées par une cloison
^ moyenne en deux loges un peu inégales, étranglées à
Nictrta i* cloison, couvertes de stries longitudinales fines et
'^To^* serrées (13-16 X 6-7,-).
Parasite sur l'espèce précédente.
46. Trîblidiella ruftila Sacc. — Sur brindilles pourries
(D"S).
47- Fuligt> septîca Rosttki. — Sur la terre et les débris
(■■•65).
48. Stemonitîs flxsca Rostfkt. — Sur le bois mort^n" 45).
49. Stilbum cinuabarinum Mtg, — Sur écorce de bois
dur, pourri (n* 61).
A propos du Congrès botanique.
M. Tabbé Hy nous prie de communiquer à aos lecteurs, la lettre
ndvaitte ;
Monsieur le Directeur et cher Confrère,
Permetlez-raoi de soumettre à vos lecteurs deux mots de réponse à
la lettre de M. Bureau, insérée au dernier numéro de votre Journal.
Le savant professeur du Muséum, président de la commission
chargée de diriger, au dernier Congrès botanique, la discussion rela-
tive à la répartition des espèces végétales, ne discute aucun des argu-
ments, aucune des conclusions de la note où j'ai eu l'honneur d'appré-
cier les travaux de cette commission. Il y relève seulement denx
iaits, dont il conteste l'exatitude, et formule un seul reproche, auquel il
me sera facile de répondre.
Le premier fait contesté est relatif au mode de convocation du
Congrès, Il est indiscutable que la formule de convocation ne faisait
aucune mention de Congrès Hiternaiional. C'est tout ce que j'ai dit et
voulu dire. Du reste, il ne m'appartient point de juger cette question
purement nominale, à laquelle je faisais une simple allusion de quatre
lignes.
Le deuxième lait est relatif au mémoire de M. Drude. U est incon-
testable — que le mémoire était annoncé dès le commencement du
D,g,tza:Jb.GOOg[e
J44 JOURNAL DE BOTANIQUE
Congrès, avant la fixation de l'ordre du jour; — que toute la discussion
s'est faite et terminée, que les résolutions ont été votées , sans qu'on
ait lu le mémoire. L*a-t-on lu plus tard, après la question vidée, dans
une dernière séance de clôture? Cela est possible, maïs est-ce suffisant?
Le public jugera.
Quant au dernier reproche de n'avoir pas développé en séance les
critiques que je me suis permises plus tard, ni exposé le système de
cotation qui a lait le véritable objet de ma note, voici ce que j'ai à
répondre :
Les objections principales, au nombre de trois, que j'ai relevées
dans ma note, ont toutes été formulées en séance, mais la Commission
n'en a tenu aucun compte.
i"Le R. P. Pâque a essayé de montrer le défaut capital du système
adopté, en faisant ressortir le nombre excessif des cartes rendues né-
cessaires.
2° La nécessité d'attirer spécialement l'attention des observateurs
sui un groupe limité de végétaux a été signalée par M. le ly Cosson,
de l'Institut, qui a proposé notamment les arbres forestiers comme
sujet très convenable pourles premières recherches. Ce fait est d'autant
plus digne de remarque que M. le D' Cosson s'était vu associer, à la
dernière heure, à la Commission d'initiative, désireuse sans doute de
compter dans ses rangs un membre aussi compétent, mais moins sou-
soucieuse, peut-être, de mettre à profit son expérience.
3" Sur la question délicate de l'échelle à adopter, j'ai eu l'honneur
d'exposer en séance mon humble avis, en proposant un quadrillé basé
sur les coordonnées géographiques, ce qui éliminait tout désaccord,
chacun restant libre d'adopter les proportions qui lui conviendraient
pour les cartes. Au fond, le système de notation que j'ai eu l'occasion
d'exposer depuis n'est que le développement de cette idée.
Ces diverses observations seront-elles consignées au procès- verbal?
C'est ce que nous montrera seulement la rédaction définitive des actes
du Congrès.
Ce qui est certain, c'est que, pour ma part, ayant formulé l'obser-
vation précédente à la séance du mercredi 21 août, je n'ai pu m'assurer
si l'on en avait tenu compte dans le procès-verbal, par la raison que
lecture n'a pas été faite de ce procès-verbal au commencement de la
séance suivante du 33 août.
Agréez Je vous prie, M. le Dlretenr, l'assurance de mes meilleurs
sentiments.
F.-C. Hy.
L* Gértml .* Louis Horoi.
D,g,tza:Jb.GOOgle
3* ANNEE N* ii i" NOVEMBRE iS8ff
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur : M. Louis MOROT
NOTES SUR LE GENRE TRENTEPOHLIA MARTIUS
Par H. P. HARIOT
Parmi les Chlorophycées, il en est quelques-unes, réunies sous
le nom de Trentepohliacées , qui présentent un intérêt tout spécial
par leur habitat, leurs caractères organoleptiques et, par dessus
tout, par le rôle qu'elles jouent dans la composition des Lichens,
Elles croissent partout autour de nous, sur la roche la plus
aride, sur les plantes aquatiques, sur les feuilles aussi bien que
sur les rameaux des arbres ; on ne saurait gratter une écorce
sans en découvrir quelqu'une (i). Elles constituent la portion
gonidiale d'un grand nombre de Lichens. Dans certains d'entre
eux, même, les Trentepohh'a existent encore assez purâ pour
qu'on puisse percevoir l'odeur caractéristique de violette qu'ils
répandent et déterminer leurs caractères spéci6ques. Leur ancien
nom {Chroolepus) est employé actuellement pour désigner une
variété de système gonidial (gonidia chroolepoideà) (3), Qui plus
est, cenains Cœnogont'um ne sont Lichens que de nom ; l'examen
microscopique montre qu'ils sont entièrement formés d'une
Algue parfaitement pure {Cœiwgonùim confervoides, di'alep-
tum, etc.).
Leur place dans la classification est à côté des Cladoplwra^
dont ils ont le faciès général, mais dont ils s'éloignent par leur
coloration habituellement plus ou moins vive, leur station pres-
que toujours terrestre, leur mode de fructification,
t. ■ Les Trentepohlia prospèrent dans des circonstances où 00 n'aurait pas cru
leur présence possible et j'en ai rencontré jusqu'au bord immËdial de la mer, sar
des bois baignés par l'eau salée. - Bornel, ReckercAes sur ies gonidies des Zj-
cluns (Ann. se. nai. 3. XVII. 1873, p. 51;.).
Lyngbye a rencontré le T. aurea sur des morceaui de bois submergés dans
les lacs de la Suède et M. Farlow, dans les nf^mes conditions, aux États-Unis.
3. Nylander, De gonidiis et eontm formis diversis animadversùmes. (Flora,
p. 358. ï877-)
D,g,tza:Jb.GOOg[e
346 JOURNAL DE BOTANIQUE
L'odeur de violette doat ces Algues sont douées peut se ren-
contrer dans toutes les espèces quand elles sont fraîches ou es
bon état de conservation ; un long séjour en herbier ne les en
prive pas toujours, car des échantillons du Tr. polycarpa, récoltés
il y a plus d'un siècle (en 1767) par Commerson dans le détroit
de Magellan, la laissent encore percevoir quand 00 les mouille.
En Europe, le Tr . Joltlhus c:st particulièrement connu sous ce
rapport, d'oii son nom et les désignations de VeiUkenntûos, Veil-
ckenstein, dont il est affecté dans les parties montagneuses de
l'Allemagne où on le rencontre. Le caractère tiré de l'absence
ou de la présence d'odeur ne saurait être considéré comme
sérieux, et devra être rejeté de la classi6cation.
La couleur ne paraît pas non plus devoir entrer en ligne de
compte, du moins pas autant que l'ont admis la plupart des algo-
logues. La coloration varie dans la même plante avec l'état de la
plante elle-même, avec le mode de conservation et de dessicatîon.
Sur le vivant, elle diffère absolument de celle que revêtira la
plante sèche. Le T .polycarpa, plus connu sous le nom de T.fiava,
dans la nature est coloré en orangé vif; dans les herbiers, il est
toujours jaune ou verdàtre.
En6n un caractère, sur lequel on a beaucoup trop insisté, doit
être énergiquement rejeté : c'est celui qui a été tiré de l'aspect
de la membrane cellulaire. Dans les espèces européennes ( T. au-
rea et surtout T. Joh'ihus)., cette enveloppe est presque tou-
jours plus ou moins striée en spirales ; dans le T. polycarpa, c'est
presque l'exception de trouver la plante à l'état normal. Cet
aspect a été généralement mal interprété ; ou bien on en a tiré
des caractères spécifiques, ou bien on y a vu des hyphes, hyphè-
ineSy etc. et on a pris les échantillons ainsi déformés pour des
productions lichéniques. La moindre observation attentiyie et
l'emploi prudent des réactifs (chloroiodure de zinc, acide phos-
phorique iodé) montrent nettement ce qu'il en est. Les plantes qui
croissent dans les lieux arides, exposées à de longues intermit-
tences de sécheresse et d'humidité, présentent habituellement
cette déformation qui en change totalement l'aspect : la mem-
brane cellulaire forme alors un sol artificiel qui est on ne peut
plus propice au développement et à la germination de spores de
Champignons- ou d'Algues inférieures. C'est pour avoir mécotuiu
l'importance de ce caractère et sa véritable signification, qu'un
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Habiot. — Noies sur le genre Trentepohlia Mariius. 347
certain nombre de Cœnogonitim ont été publiés (C. corriigaium,
cancellaium, etc.).
Puisque j'en suis à parler des Cainogonium.y^a profiterai
pour faire observer qu'il faudrait se garder de considér4^ tomme
Lichens tout ce qui a été décrit sous ce nom. S'il est de vrais
Cœfwgomum à gonidies revêtues par des hyphes de Champi-
gnons, pourvus d'organes de fructification (apothécîes), il en est
d'autres dans lesquels on rechercherait vainement ces caractères.
Les descriptions des lichénographes indiquent en effet des
Lichens de ce genre avec la mention « absque hypkis obducenti-
bus » ; ce sont des Trentepohlia purement et simplement, sur
lesquels j'aurai plus loin l'occasion de revenir. Le nombre est de
plus en plus rare chaque jour des botanistes qui admettent encore
que les ChrooUpus, Sirosiphon^ etc . , quoique non envahis par
des filaments fongiques, sont des Lichens, stériles il est vrai,
mais malgré tout des Lichens (1). Cette singulière théorie revien-
drait à considérer les Algues les mieux caractérisées et les
Lichens comme appartenant à un même groupe de crypto-
games.
On s'est beaucoup occupé, depuis quelques années, des végé-
taux de cette famille. On a surtout étudié leurs formes à thalles
rayonnants ou flabelliformes, si élégantes, si remarquables et
encore si peu connues au point de vue de leur développe-
ment (2). Les Trentepohlia n'ont pas été délaissés pour cela ;
de nouvelles espèces ont été décrites ; on a cherché à suivre
leur évolution, mais d'une manière qui ne satisfait pas complète-
ment l'esprit. N'a-t-on pas dit, en effet, sans preuve à l'appui,
que le Protococcus caldariorum n'était qu'un état uniccllulaîre du
développement du T. lagenifera Hild, ? 11 est également certain
que des protonemas de Mousses ont pu être confondus avec des
Algues appartenant au groupe des Trentepohliacées (Gongro-
• I. Haud pauca alia gênera sxpissime quoquesotumthallo sterili occurrunc, sic
• quoad plurimas specles : Scylonenta, Sirosiphou, Chroolepus, Gongrosîra, go-
■ nimiis et gonidiis iaier se valde dissimilia, Algis vulgo relata : sed apoihecîa
■ lichenea apud certas species habent, (araquam in scripiis meis variis indicavi ».
Nylander, Lichenes FuegUa el Falagonlx, p. 19 (:i)B8}.
a. De Toni, Sopra un nuovo génère di Trenlepokiiacee (Notariaia, Ilf, p. 581,
1888); Id., Inlomo ail' identita del Phyllaclidium iropicum con la Hansgirg-ia
OabeUigera (Reod. R. Ac. Lincei, IV, 9, 18BH). — De Wildemao, Oiservatiaas sur
quelques formes d'Algues terrestres épiphytes (Bull. Soc. Roy. Bot. Belgique,
XXVII, p. 119, 1888); Id. Encore quelques mois a propos de /'Hansgirgia Ilabei-
Ugera (lot:, cit., XXVUI, p. 34, 1889). .
D,g,tza:Jb.GOOg[e
348 JOURNAL DE BOTANIQUE
stra ericeiorunt, Treniepoklia ilicùola, Chroolepus jticnndus
d'après M, Hansgirg) (i).
K m'a paru intéressant de tracer une monographie de ce
genre polymorphe, sur lequel tout n'a pas été dît, tant s'en faut,
et de publier les observations qu'il m'a été donné de faire siu* les
nombreux échantillons d'herbier qui sont à ma disposition et sur
les types authentiques qui m'ont été communiqués.
Il ne me semble pas inutile de faire brièvement l'historique
des espèces qui composent le genre Trentepahlia, Fondé en
1817 par Martius (Flora erlangensis p. 351) pour le Byssvs
aurea, ce genre fut rapidement adopté par C. Agardh (Sysiema
Algarmn, 1824), mais avec adjonction d'Algues appartenant à
une toute autre classe et au genre Chantransia. En même temps,
C. Agardh créait le genre Chroolepus, qui se trouve faire double
emploi et doit par suite être supprimé. Le Systenta Algarutx.
indiquait sept espèces : Ck.Jolitkus, connu de Micheli dès 1739
et de Linné; Ch. odoratus, également cité par Micheli et par
Lyngbye(i8i9); Ch. lichenicola (Engîish botany^ t. 1609, 1808);
Ch, rubicundîts (Roth Catalecia, 3. p. 298. 1806); Ch. cobcU-
tigineus (Wûllfen in Jacquin Collectanea 2. p. 175, 1788); Ch,
eùeneiis Micheli et Dillwyn et enfin le Trentepohlia aurea
que signalaient Morison dès 1672 et Pétiver en 1702. En
1836, Nées et Montagne décrivent leur Trentepohlia poly-
carpa;en 1841, Hookeret Arnott font connaître la même plante
sous le nom de Mycinema } fiava. Kûtzing, en 1 843, fait paraître
son Phyeologia generalis où, en outre des espèces d'Agardh, il
décrit les Ch. umbrïnus, kercym'cus, rupestris, sulphuretts, les
variétés glomeratus, tomentoszis et alpinus du Ch. aureus,
Ch. periivianus, flavus et villosus et le Proioçoccus ujnbrtmtsf^i
plus tard est rentré dans la synonymie. Deux ans plus tard,
en 1S45, le Phyeologia gcrmanica du même auteur renferme
comme nouveautés les Ch. abietimis, velutinus, oleifertis, les
■variétés pulvinatus, t'ncrassaius et lanostis du Ch. auretis, et
Protococctis crustaceus, nouvelle désignation du Prot. umbrinus
du précédent ouvrage. Le Sfecies Algarum, publié en 1849,
contient toutes les espèces précédemment citées et en plus les
Ch. cœnileum, riparium, irregulare, odoratum ?> aurantiacum,
1. Haaaffirg, Ueàer TTentepoklia (Flora, p. 81, 18S7).
D,g,tza:Jb.GOOgle
p. Hahlot. — Noies sur le genre Trenlepohlia Martius. 349
Jiavtim- p rigidulutn. Parmi les espèces douteuses ou peu connues,
sont énumérés les Ch, fnelœnum, Arttottn, rubicunduvt, nteso-
mêlas-, cobaHîgîneum, Uchemcola et iticicoîa.
Flotow,en 1850, fait connaître le Ch.} Kœrèeri, et Montagne,
en 1852, dans le Flora chtletta, donne les caractères distinctifs
de son T. Tuckemianniana. En 1854, dans le quatrième volume
des Tabulai phycologicse , Kûuing figure une partie des Algues
énumérées dans son Species et décrit une nouvelle espèce, le Ch.
momlifortne Naegeli.
Puis viennent le Ch. cùterascens Montagne, 1856; le Ck. chi-
nensis Harvey, 1859 ; le Ck. lageniferus Hildebrandt, 1861 ; le
C^.^^-dc/ZeRabenhorst, 1S63, et, indiqué seulement de nom par
Itzigsohn, en 1868, le Ch. megalorrhynchutn.
Le Flora europiea Algarum de Rabenhorsi (1868) renferme
deux nouvelles espèces, les Ch. Bleischii çxjucutidîts; M. Gobi,
en 1 87 1 , publie un très intéressant mémoire sur les Chroolepus et
décrit le Ck.uncinatus.'UHedwigia de 1883 énumère les Algues
nouvelles rapportées de l'Inde anglaise par Kurz et énumère six
espèces de Chroolepus : Ch. botryoides, elongatunt, fusco^
airum, tenue, Kursn et calamicola.
On voit ensuite paraître : en 1874, le Ch. sinense de Raben-
horst; en 1875, le Ch. polyarihrum d'Al, Braun et lesC^. ento-
phyticus fX-muscùolaà.t.^A. Reinsch; en 1876, le Ck.capitellaius
Ripart ; en 1878, le Ck. Bleischiiv. Piceai Wille, le Ch. siibstm-
Plex Caspary etle Ch. ntontis-tabulx Reinsch. Nordstedt décrit,
en 1882, une très curieuse espèce du Brésil le Tr. pleiocarpa ;
M.Hansgirg,eni886,le Tr. IVilleana, eniSSSlcs Tr. ffilnschti
et de Baryana; M. de Wildeman, en 1888, les Tr. Lagerkeimti ,
mom'h'a, torulosa et diffusa. Enfin, M. Farlow, en 1889, a
distribué sous le N° 202 des Algse Ainericêe borealis exsiccatse , le
Tr. setifera dont la description doit prochainement paraître, et
MM. Wittrock et Nordstedt le Tr. recurvaia (Algse aquse dulcis
exsiccatse. 19, n" 914).
EnfinM.deToni,dansson^//c^iî^/fi2ra/«(I.p. 235 et 261),
énumère 37 espèces de ce genre et en exclue 8 ; avec quatre
autres plantes qui n'y figurent pas, on se trouve donc actuelle-
ment en présence de 41 espèces, nombre qui sera certainement
modifié par suite de plusieurs réductions et de quelques aug-
mentations.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
350 JOURNAL DE BOTANrQUE
Comme toutes les Algues vertes, les Treftiepoà/t'a sont des
planteséminemment polymorphes; aussi ne faut-il pas s'étonner
si les espèces ont été à ce point prodiguées. Quels sont donc les
caractères sur lesquels oo peut les baser? Il ne faudrait pas tout
d'abord accorder une trop grande confiance à la disposition des
zoofporanges, qui peuvent être, dans une même plante, latéraux,
sessiles ou pédîcellés, terminaux ou supponés par des cellules
qui ont pris une forme spéciale f'T. UfUinata, pleiocarpa, etc.)i
ainsi que le prouvent les recherches de M. de Wildeman et mes
propres observations ; la dimension de ces organes est également
fort variable. C'est à la forme des cellules du thalle qu'il faut
avoir recours, à leurs dimensions relatives suivant les deux axes ;
c'est là qu'on trouvera les données les plus sures pour l'établisse-
ment des espèces ; ces cellules peuvent être cylindriques, toru-
leuses, moniliformes ; l'extrémité des filaments et des rameaux
peut aussi fournir de bons caractères; quant à l'épaisseur de la
membrane, elle ne saurait entrer en ligne de compte : elle varie
avec l'àgc et l'exposition. Certaines espèces présentent en outre
une difi"érenciation tranchée entre les filaments horizontaux, ram-
pant à la surface du substratum, pouvant même constituer un
disque, et les filaments dressés qui en proviennent : ces caractères
ne sauraient être passés sous silence.
Je diviserai donc les Trentepohlia que j'ai étudiés en : i" Es-
pèces à cellules cylindriques ; 2' Espèces à cellules toruleuses ou
monilifonnes . Je ferai remarquer que la plupart des plantes à longs
filaments se rencontrent dans le premier groupe, tandisque celles
qui se développent en couche pulvérulente ou peu saillante peu-
vent être généralement comprises dans le second.
^ (A suivrez
LA VÉGÉTATION A 165 LIKUES DU POLE NORD
Par M. Ed. JARDIN
En publiant, dans un autre recueil (i), la liste des plantes
recueillies par l'expédition du lieutenant Greely dans la baie de
Lady Franklin, nous l'avions fait précéder de quelques obser\'a-
tions sur la végétation polaire. Cette liste était suivie de notes
succinctes sur chacune des plantes ramassées autour de la
1. BuUclin de la Société botanique de Franct, séance du 31 mars 1889,
D,g,tza:Jb.GOOgle
Ed. Jardin. — La végitalim à i6s iltues du pèle Nord. 351
Station de l'expédition. Des motifs particuliers ont empêché
cette seconde partie de notre travail de paraître dans ce recueil ;
nous la donnons ici telle qu'elle avait été préparée.
Mats avant, il nous semble utile de dire, en quelques mots^
ce que c'était que cette expédition.
En 1881, une convention avait été passée entre les princi*
pales nations maritimes d'Europe et d'Amérique, pour organiser
des missions charg'ées de faire des observations météorologiques
et magnétiques dans les régions les plus voisines des deux pôles.
L'expédition préparée par les Etats-Unis, et composée de
24 personnes, était commandée par le lieutenant Greely. Elle
s'établit dans la baie de Lady Franklin, autour du fort Conger,
par 81° 44' de latitude N. et 67° 18' de longitude O., le 13
août 188a. Malgré toutes les précautions prises, le personnel,
à bout de ressources, quitta le fort le y août 1883, et le peu de
survivants, 7 seulement, put être rapatrié (i).
Les plantes recueillies autour du fort et dans la baie de Lady
Franklin ont pu, heureusement pour la science, parvenir aux
Etats-Unis. Elles ont été déterminées par le savant botaniste
docteur Georges Vasey, et elles sont actuellement déposées au
Muséum d'Histoire naturelle de l'institution Smithsonienne à
Washington, 13° département, n° 16064 (2)-
FKANÉROGAMES
1. Ranunoulus nivalis R. Br. — Croît depuis le bord de la mer
jusqu'à 1800 pieds. Il s'élève de 5 à 6 pouces. C'est une des grandes
plantes de cette terre de glace. Martins l'indique au cap Nord, dont le
sommet le plus élevé est à 50S mètres au-dessus du niveau de la mer. Il
végète aussi au Labrador, au Spitzberg, autour de rAlteofjord et dans
les montagnes Rocheuses.
2. Rauunculus afflnisR. Br, — Mime station. Cetteplante atteint
jusqu'à 6 pouces. Torrcy et Gray l'indiquent au détroit de Koizebue
etàl'îleMelville.
Dans la Nouvelle-Zemble, par 68*76' de latitude N., on compte
10 Rcnonculacées.
3. Papaver nudicaule L. — Quelquefois toutes les fleurs sont
I. Pour plus de détails, consulter Dans Us Glaces arctiques, journal de la
nisûoD au pôle Nord, du lieut. Greely. Librairie Hachette, Paris,
I. Le docteur Vasey en a publié la liste dans le Bofaaical Gasetle, vol. X,
1SS5, p. 364-5C>6, et le général Greely l'a publiée de nouveau avec notes, comme
appeiidice 11", dans son livre : Three years 0/ Arclic sea {Note du secrêtaire-od-
joini de la Société Smllksonienne).
D,g,tza:Jb.GOOglC
353 JOURNAL DE BOTANIQUE
blaaches. Indiqué dans la Flore des États-Unis comme existant dans le
Labrador, l'Amérique arctique, à Unalaska. Il existe dans la Sibérie
au Spïtzberg et dans les montagnes du Finmarck. D'après de CandoUei
deux espèces seulement appartiennent à la Sibérie (i).
4. Coohlearia offloinalis L.? — De i à 3 pouces de haut. Cette
petite plante a été trouvée au cap Nord, dans l'Amérique arcdque,
autour de l'Altenfjord.La var. ^est le Cochlearia groenlandica à& Wi-
thering.
■5. Braya alpins Stenb. et Hoppe, v. glabeHafB.purpurascerts'^.
Br.). — On trouve celte espèce sur les parties les plus glacées des mon-
tagnes de Carinthie et de Laponie. Une variété est indiquée dans les
montagnes Rocheuses, Est-ce la même que le B. glabella de l'Amé-
rique arctique, dont fait mentioD Richard, dans le journal du voyage
de Franklin?
6. Vesicaria arotloa Ricb. — Croit depuis le bord de la mer jusqu'à
une altitude de 1000 pieds. Les plus grands échantillons ont 4 pouces
de haut et 6à 7 pouces de large. C'est VAlyssum arciicum de Worms-
kiold, indiqué dans l'Amérique britannique depuis le Canada jusqu'aux
régions arctiques, et dans l'ile d'Anticosti.
7. Parrya arenioola Hook. f.? — N'est pas indiqué dans la Flore
des États-Unis de Torrey et Gray, qui mentionnent les P. macrocarpa
R. Br. et artica E. Br.
8. Eutrema Ed'warsii R. Br. — Est signalé dans l'Amérique arc-
tique et dans l'île Saint-Laurent. Ledebours l'indique dans le « Flora
Rossica ».
9.Clieiranthuspygmœu8Adans.{/fM/tfrïJ-/Kf'W'^«jHook.). — Se
trouve depuis 50 jusqu'à 1000 pieds d'altitude. Les échantillons recueil-
lis sont jeunes et presque tous de moins de 2 pouces de haut. Le pins
grand a 6 pouces. Quelques pieds portent la tige et les siliques des
années précédentes. La Flore des Etats-Unis signale cette espèce dans
l'Amérique arctique et au détroit de Kotzebue. An id ac H. pygmceaSà-
vigny, Encycl. metk.'î
10. Draba hirta L. (D. ardica Wahl.). — Atteint de s à 3
pouces de haut. Le D. kiria Sm. (nonLinn.) est le D. ruptstris
d'Aiton. Les D, hirta FI. dan. et muriceila Whlbg. en sont voisins.
La Flore des États-Unis indiquecette espèce dans l'Amérique arctique
et subarctique, au détroit de Kotzebue et dansles montagnes Rocheuses.
On l'a recueillie autour de l'Altenijord.
11. Draba rupestrisR. Br, — Torrey et Gray indiquent cette es-
I. M. Vio-ay {Soc. bot. de France, la avril iSgç) poKède cette plante delà
Nouvelle-Zemble, des Alpes de Dovre, des montagnes de Laponie voiaines du
lac Smandca et du Groenland.
D,g,tza:Jb.GOOglC
Ed. Jardin. — Z« vtgitaliimà tif^ litues du pôle Nord. 353
pèce daas les montagnes Rocheuses, et ajoutent qu'elle ne se distingue
pas bien du D. hirta^ var, 4 de Hooker (2* voy. dé Parry). Il y a beau-
coup d'incertitude au sujet de la détermination de ces petites espèces.
13. Draba alpina L. — Etait en fleurs le 16 juin. Les auteurs de la
Flore des Etats-Unis distinguent dans cette espèce : a sillques glabres,
P siliques velues, y fleurs blanches, 8 fleurs jaunes. Elle se trouveàlile
Melville, sur les rivages de la mer Arctique et dans le détroit de
Koizebue.
13. Lyohuis apet&la L. — Depuis le rivage jusqu'à 1000 pieds
d'altitude. Les échantillons ont de i à 5 pouces de haut, et portent
rarement i à 3 fleurs. Cette plante existe au Spitzberg (lat, 79" 55'), au
Groenland, au Labrador et dans la baie de Baffio.
La liste du lîeutenanlGreely ne signale pasle5'î7e//*(ïirii«/tr, plante
essentiellement hyperboréenne, qui a été vue en fleurs, par M. de
Saussure, au milieu des neiges du mont Blanc (3470°' d'altitude).
14. LyotinistrifloraR. Br. — Se trouve mêlé avec le L. apetala.
La tige et les feuilles plus pubescentes ; le plus souvent i fleur, rare-
ment 3.
15. Arenaria groenlandioa Spriag.î — N'a été trouvé qu'en
feuilles.
16. Arenaria vema L. (non Ville) v. hirta^Alsiite verna Whlbg.).
— Croît de 200 à 1000 pieds d'altitude.
17. Cerastium alpinum L. (C. lanatum Lamk.?). — Indiqué au
cap Nord, autour de rAltenfjord, et depuis le Groenland jusqu'à Sitka.
Le type a deux variétés, l'une à feuilles et sépales presque glabres,
l'autre (C. Fiszkerianum Ser. in DC.) velue, à poils plus rigides. La
liste du lieutenant Greely n'indique pas ces légères différences.
18. Stellaria loogipes Goldie, var. Bdwarsii T. et G, — On la
ricolte dans la baie de Lady Franklin, depuis le bord de la mer jusqu'à
1000 pieds d'altitude. Elle a de 2 à 4 pouces de haut. C'est le 5. Ed-
warsii R.Bv., S. nitida et ovalifoliaf de Hooker. Elle est indiquée
sur les rivages de ta mer Arctique, au détroit de Behring et dans les ■
montagnes Rocheuses.
La Nouvelle-Zemble compte 14 Caryophyllées.
19. Potentilla nivea L. — Se trouve depuis la côte jusqu'à 1000
pieds d'altitude ; de 2 à 5 pouces de haut. C'est une espèce assez répan-
due. Elle croit en Norwége, dansl'AUenQord, au cap Nord, en Sibérie,
dans l'Amérique arctique. On ne l'a pas encore signalée en Islande.
M. de Mohl l'indique au Lautaret, dans le DaUphiné, et dans une partie
du Valais et du Tyrol, qui sont des terrains priraitife. Hooker [Bot.
Mag.) décrit les difTérentes formes de cette espèce sporadlque, qui
varie considérablement : les P. beionicmfolia Poir. et leucopkylla Pall.
peuvent s'y rapporter.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
35* JOURNAL DE BOTANIQUE
20. Pote&tJlla nivea L. var. guinaia Lange. — C'est le P. nivea
Wahll^., qui croît autour de l'Altenfjord.
21. Potentilla pulchella R. Br. — La Flore de l'Amérique du
Nord indique cette espèce dans les îles de la mer Arctique et sur le
littoral, entre les rivières Makcn^e et Coppermine. D'après R. Brown,
ce serait le P. sericea de Gréville.
{A suivre.)
L'HERBIER ET LES MANUSCRITS D'ALBERT DE HALLER
Par M. Ed. BONNET.
Il existe, à U Galerie de Botanique du Muséum, un herbier assez
important attribué à Albert de Haller, le contemporain et l'illustre ad-
versaire de Linné; c'est tout ce que nous apprend une tradition soigneu-
sement conservée, mais qui ne s'accompagne d'aucune preuve et reste
muette sur les circonstances qui ont aroen^ cette collection de Berne à
Paris. Les archives et les registres du Muséum gardent, sur ce sujet,
le même silence ; quant aux deux auteurs qui se sont plus spécialement
occupés de l'histoire des herbiers et des grandes collections publiques
ou privées, les renseignements qu'ils nous fournissent sont loin de faire
la lumière sur la question en lidge.
Lasègue {Herb. Delesseri p. 342) affirme que « l'herbier du grand
Haller est conser\-é à Milan » et M. Alphonse de Candolle {La Phyto-
graphie p. 417), après avoir mentionné un seul herbier de Haller dé-
posé à l'Université de Gœitingue, fait, remarquer que l'indication de
Laségue doit être erronée: sur ce point, l'auteur de la Photographie a
parfaitement raison, et j'ajouterai même que Laségue a vraisembla-
blement puisé ce renseignement inexact dans un article anonyme
de la Biographie Universelle (Suppl. tom, fJ6, p. 374).
Que Haller ait composé un herbier pour l'Université dans laquelle
il professa pendant 17 ans l'anatomie et la botanique, il n'y a là rien que
de très naturel; mais il ne faut pas oublier que Haller, après avoir
quitté Gottingue en 1 753, vint se fixer définitivement à Berne, sa pa-
trie, et que c'est dans cette ville qu'il publia, en 176R, son ouvrage
capital V Historié slirjiiiini indigeriavum He/veii/p; notre auteur avait
dû nécessairement réunir, pour la rédaction de ce grand travail, une
importante collection de plantes si'chcs. Que sont devenues ces collec-
tions, doit-on leur identifier l'herbier conservé à Paris et, dans ce cas,
par quel concours de circonstances le Muséum en est- il devenu proprié-
taire? telles sont les questions que je me propose d'examiner et que je
crois être en mesure de résoudre.
Et d'abord, quelques mots sur la collection elle-même. L'herbîer
D,g,tza:Jb.GOOglC
Ed. BoNNBT. — L'kerbieret Us manuscrils d'Alherl de Hallcr, 355
attribuée Haller, forme 60 vol urnes io-folio de 47 cent, de haut sur33cent,
de lai^e, à demi-reliure eu veau brun ; ctiaque volume porte au dos, outre
im Dum^-ro d'ordre, l'indication de la classe ou du groupe, quelquefois
des genresqu'il reufermc ; l'eusemble de ces iuscriptions donae la clef du
sj-stème suivi dans l'arrangement de la collection et reproduit exacte-
ment les grandes lignes et les principales divisions de la classification
Hall^rienDC. L'iierbier dL-bute, comme VHistoria slirpiiim Hetvetim,
par les PlanJpetaiïe (Cichoraccîc} et se termine par les Epiphyllo-
spermae (Filices) et les Cryptogames cellulaires ; il présente, dans sa
disposition générale, tous les défauts du système de Haller, c'est-à-dire
qu'à c6té de quelques familles très naturelles il contient de nombreux
groupes absolument artificiels.
A l'intérieur de la plupart des volumes, on trouve un êx-libris
anonyme mais très caractéristique ; c'est une élégante vignette qui var'e
dans ses dimensions, dans sa forme et dans ses détails, mais dont le
principal sujet exprime invariablement la même idée : au premier plan
d'un paysage, une chenille, une chrysalide et un papillon les ailes dé-
ployées; dans un cartouche, la devise « A'ow /^/n /^rïV ». Cette allusion
à la vie future concorde parfaitement avec ce que nous connaissons du
caractère de Haller, chrétien sincère, qui donna une édition delà Bible
D,g,tza:Jb.GOOg[e
3S6 JOURNAL DE BOTANIQUE
€t prit la dCfense de la religion naturelle coutre La Metterie et de la
révél a tioû contre Voltaire.
Quant aux i^cliaotillons qui figurent dans la collection, ils pro-
viennent (le divers pays de l'Europe centrale et septentrionale, du nord
de l'Asie, du Canada, de plusieurs jardins botaniques, DOtamment de
celui de Giiitiingue, mais les plantes de Suisse sont en grande majorité.
Sur les étiquettes, j'ai relevé uQe strie de dates comprises entre les
années 1732 et 1769; beaucoup ne sont pas datées; ces documents se
divisent naturellement eu deux catégories : à la première correspond
une série d'étiquellesaccompagnant les plantes reçues en<;changeon
envoyées par des correspondanis, c'est ce qu'indiquent clairement les
variétés d'écriture, le mode de rédaction et souvent les indications spé-
ciales portées sur ces papiers. La seconde catégorie, la plus nombreuse,
comprend des étiquettes d'une écriture fine, irrégulière et assez difScile
à lire, dont les indications brèves, souvent même incomplètes, se rap-
portent presque exclusivement à des espèces de Suisse et plus spécia-
lement de la région Bernoise ; elles accompagnent les plantes récoltées
par l'auteur de l'herbier et sont toujours dépour\Ties de signature. Ce-
pendant, si l'on examine avec attention ces petits papiers, on ne tarde
pas à reconnaître qu'ils ont été taillés dans des fragments de lettres et
que quelques-uns portent encore au revers la suscription s Monsieur,
Monsieur de Ilaller >, suivie d'un titre plus ou moins mutilé, mais
qu'on peut, sans grande difficulté, restituer de la façon suivante : Direc-
teur des salines de Or 03 sait que Hailef, de retour à Berne,
exerça différentes chaînes publiques, judiciaires ou administratives,
notamment celle de directeur des salines de Roche, et qu'il introduisit
d'utiles perfectionnements dans l'exploitation de ces salines.
Toutes ces particularités semblent, au premier abord, ne constituer
que des présomptions; elles ont, en réalité, une importance capitale,
comme il sera facile d'en juger par la suite de ce travail.
Peu de temps après la mort de Haller, arrivée le 13 décembre 1777,
les collections dépendant de sa succession furent achetées par Joseph H,
empereur d'Autriche, et données à l'Université de Pavie; dix-huit ans
plus tard, l'herbier et les volumes les plus précieux de la bibliothèque
de Haller quittaient Pavie pourn'y plus rentrer.
Dans la première moitié de l'année 1796, les commissaires de la
République Française près l'armée d'Italie saisissaient dans les musées,
dans les couvents el les universités des villes occupées par nos troupes,
les objets d'art, de science et de curiosité qui leur paraissaient les plus
dignes d'orner et d'enrichir les collections des grands établissements
publics de Paris. Un article du Magasin Encyclopédique (2° année 1 796,
tome 2, p. 276), dont les éléments sont empruntés au Moniteur Uni-
versel, fournit, sur les prélèvements artistiques et scientifiques opérés
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Ed. BoHNBT. — L'herbier et les manuscrils d'Albert de Haller. 357
au nom de la République, de curieux renseignements que je crois
d'autant plus utile de reproduire ici, qu'Us ne sont point entièrement
étrangers à mon sujet :
» Les commissaires du gouvernement à la recherche des objets des
« sciences et arts ont adressé, au Directoire, la note des différents
t objets de sciences et d'arts qu'ils ont recueillis et qui sont déjà en
€ route pour la France
« Les objets les plus importants pour les sciences sont Les ma-
• nuscrits de Léonard de Vinci, L'herbier de Haller, en 60 volumes.
f Trois ouvrages du même savant, avec les additions et les corrections
■ de sa main. La collection des substances volcaniques recueillies par
« Spallanzani.
« La plus grande partie de ces objets est déjà à Tortone. Lescom-
« missaires écrivent qu'ils font partir le reste pour la même ville, où
« tout restera en dépôt jusqu'à ce qu'il soit décidé quelle sera la voie
€ la plus facile et la plus siire pour le faire parvenir en France. •
Après plusieurs mois et de nombreuses vicissitudes (i), les col-
lections réunies par les commissaires français arrivèrent enfin à Paris
et furent immédiatement réparties entre le Musée du Louvre, I3 Biblio-
thèque nationale, le Jardin des Plantes et l'Institut; une note, insérée
au Moniteur i/z/iferje/du Sfrimairean V {28 novembre 1796}, contient
les détails les plus précis à ce sujet; c'est un document historique
qui vaut la peine d'être mis sous les yeux du lecteur.
« Notice des objets de sciences, d'arts et de curiosité arrivés d'I-
< talie
« Etat des caisses destinées pour le Jardin des Plantes : 1° L'her-
< bier de Haller, en soixante volumes, provenant de l'Univecsité de
« Pavic. 2° Une collection de substances volcaniques faite |>arSpallan-
■ zani et extraite de l'Université de Pavie. 3" Quatre volumes de
€ Haller et d'autres livres provenant de l'Université de Pavie, 4" Mi-
■ néraux donnés par le P. Fini, de Milan ; deux aiguilles de crystal de
« roche, provenant de la Bibliothèque Ambroisicnne de Milan; deux
« cadres renfermant des lamelles de différents bois, provenant de la
€ Société économique de Milan. Différentes graines de Milan. 5" Mi-
« néraux provenant de l'Institut de Bologne. 6" L'herbier d'AIdro-
f vande, en 16 volumes, provenant du même Institut. 7" Grande pierre
€ de Florence, provenant de la Bibliothèque Ambroisienue de Milan.
« 8" Collection de marbres et pierres fines, provenant de l'Institut de
« Bologne. 9" Figures manuscrites d'AIdrovande, en dix-sept volumes,
< provenant de l'Institut de Bologne.
I. Voir pour plus de détails l'introduction placée en tête du travail de M. Ch.
Ravaiseon-MolUen : l*S manuscrits de Léonard de Vinei; Paris iSSi, un 70I.
U-foUo.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
àsB JOURNAL DE BOTANIQUE
» Etat des caisses destinées pour l'Institut national :... Douze petits
< manuscrits de Léonard de Vinci sur les sciences... Les tables anato-
« iniques de Haller avec des corrections et additions de sa main. »
Malgré leur importance et leur intérêt scientifique, ces collections
ne furent point inscrites sur les registres du Muséum; cependant, les
procès-verbaux des séances de l'assemblée des professeurs nous appren-
nent qu'en 1815, tes objets provenant de l'Université de Bologne, ainsi
que d'autres collections dont je n'ai pas à m'occuper en ce moment,
furent rendus aux ayants-droit; toutefois, le procès-verbal qui constate
cette restitution, le fait-il d'une manière tout à fait sommaire et sans
entrer dans aucun détail.
Malgré le laconisme des archives de notre grand établissement
d'histoire naturelle, j'ai pu faire une constatation utile, à savoir que,
tandis que la Prusse, la Hollande, les Etats-Poniificaux exigeaient la
restitution de tous les objets de science, d'art ou de curiosité qui leur
avaient été enlevés autrefois, l'empereur d'Autriche, donnant à ses
co-alliés l'exemple d'une grande modération et d'un rare désintéresse-
ment, renonçait spontanément à toute idée derevendication; bien plus,
les registres de cette époque nous ont conservé le souvenir de deux
visites que François II fit au Muséum, dans le but d'établir des relations
d'échange entre le Jardin de Schœnbrunn et celui de Paris et de procurer
â ce dernier un certain nombre de plantes rares qui manquaient dans
ses cultures.
Le Muséum et l'Institut conservèrent donc la paisible possession des
collections saisies par le gouvernement de la République en Lombardie.
Des trois ouvrages de Haller mentionnés dans le Magasin encyclo-
pédique, deux furent attribués i la bibliothèque de l'Institut, où ils se
trouvent encore ; ce sont les Icônes analomicœ (8 lascicules reliés en
sept volumes in-folio) et la Bibliotheca aiialomica (3 tomes reliés en
quatre volumes in-4) ; le troisième, représenté par les quatre volumes
donnés au Jardin des Plantes, suivant la note du Moniteur, figure
aujourd'hui sur le catalogue de la bibliothèque de cet établissement
sous la cote B^ 13; c'est V Historia slirpium indigenarum Hehetis,
Tous ces volumes sont inlerfoliés et chargés de notes de la main de
Haller, qui a en outre apposé sa signature sur quelques-uns d'entre
eux; à l'intérieur, ou trouve Vex-libris allégoriqueque j'ai déjà signalé
,-. sur les fascicules de l'herbier con-
serve à la Galerie de botanique,
CL^ ^ /""^ avec la devise : non iota péril;
' Lt ■^'i aueluues volumes sont en outre
'' y^ avec la devise : non iota
ù -"^ quelques volumes sont t
/ ^*~-'^ munis d'un second ex-lib
x-libris aux
armes de l'Empire d'Autriche,
avec la légende : Bibliolheca Ti-
D,g,tza:Jb.GOOgle
Ed. BoN.sBT. — L'herbier et les manuscrits d'Aiàerl de Halier. 359
cenensis (Bibliothèque de Pavie). J'ajouterai enfin, comme dernier
argument, que l'écriture des étiquettes de l'herbier est absolument iden-
tique à celle des Dotes de VHistoria stirpium et des deux ouvrages de
la Bibliothèque de l'Institut.
Il me semble que les faits que je viens d'exposer sont assez pro-
bants pour ne laisser aucun doute dans l'esprit du lecteur et qu'il m'est
permis maintenant d'affirmer que la collection conservée au Muséum,
sous le nom do Halier, est réellement l'œuvrcde cet illustre uaturaliste.
On comprend toute l'imporunce que présente cet herbier pour la dé-
termination des espèces mentionnées dans les travaux botaniques de
Halier; mais, à côté de la grande série de plantes suisses et de celle
du Jardin de Gœttîngue réunies par notre auteur, on trouve un nombre
presque égal d'échantillons qu'il avait reçus de ses correspondants par-
mi lesquels figuraient les phytographes les plus connus de cette époque.
Malheureusement, suivant une coutume assez générale au siècle der-
nier, les étiquettes qui accompagnent les spécimens envoyés à Halier
sont très brièvement libellées et portent rarement une signature ; ce n'est
donc que par une étude attendve et une vérification minutieuse qu'il
sera possible d'en reconnaître les écritures et d'en déterminer les au-
teurs. L'examen <le plusieurs fascicules de l'herbier m'a permis d'y
reconnaître déjà les coUecdons suivantes ; plantes d'Autriche (Jacquin)ï
du midi de la France (Gouan\ du Jardin de Berlin (Ludolfir?), du Jar-
din de Trianon (B. de Jussieu), du Jardin particulier de Gronovius,
du Jardin de Versailles (Lemonier), des environs de Madrid (Ortcga), '
des environs de Nice(Allione), de Sibérie (Gmelin), de Suède (Linné).
Quant à VHistoria stirpium Helvelite de la Bibliothèque du Mu-
séum, les nombreuses notes autographes de Halier inscrites sur cet
exemplaire consistent surtout en : corrections et rectifications du texte
et des diagnoses ; additions synonymlques ; mention d'espèces, de va-
riétés et de localités nouvelles; indication des propriétés thérapeutiques
et des usages de quelques plantes ; essai d'identification de certaines
espèces avec celles de Dioscoride; indications de géographie bota-
nique; renseignements bibliographiques (i), etc.
Les auteurs le plus souvent cités sont Allione, Blackwell, Crantz,
Gmelin, Gouau, Hill, Jacquin, Leers, Necker, Œder, Pollich, Rei-
chard, Scopoli, Scheuchzer. Comme on pouvait le prévoir, le nom de
Linné ne- se rencontre que rarement dans ces annotations. Parmi les
correspondants suisses qui ont fourni des plantes ou des renseigne-
1. On sait (jue les (rois volumes de VHtstoria stirpium portent lous la même
date et le même nom de ville -.Bernaf rjrfj/ cette indication est, paralt-il, inexacte,
car Halier a écrit en tt>te du deuxiËme volume : - Hic tomus Lausannœ edilus,
1767 •, et à la fin du troisième: • Ex preto prodiit 35 mait, 176S et eodem tempore
Lausannse •; le tome I aurait donc seul été édité à Berne et, comme le suivant,
postdaté.
D,g,tza:Jb.GOOglC
3eo JOURNAL DE BOTANIQUE
mcots à Haller pour la rédaction de son ouvrage, Gagocbin occupe le
premier rang ; viennent ensuite J. Gesner, Thomas, Duvernoy, Huber.
J'ai relevé çà et là, aussi bien dans VHiséoria sfirpium que daxts
l'herbier, quelques noms linnéens d'une écriture différente de celle
de Haller et d'flhe date postérieure, à en juger par ]a couleur de
l'encre; ces notes, dont je n'ai pu déterminer exactement l'auteur, ont
été \Taisemblablement ajoutées pendant le séjour des collections à
l'Université de Pavie. ^
CHRONIQ.UE
Session extraordinaire de la Société mycologique de France.
La Société mycologîque de France a tenu sa session extraordinaire
annuelle à Paris, du dimanche 6 au vendredi 1 1 octobre. Les deux premières
journées ont été consacrées à une exposition pablique de Champignons quî
a provoqué une grande afïluence de visiteurs. On y remarquait plusieors
envois intéressants, notamment ceux de M. Barla, de Nice, de M. Méaier,
de Nantes, etc.
Le lundi soir a eu lieu une séance où ont été faites plusieurs communica-
tions : Sur les ntatii-res sucrées dans Us Champignons, par M. Bourquelot;
sur Une excursion à Zermait (Suisse), avec description de cinq CkatKpi-
gnons nouveaux, par M. Rolland; sur Les parapkyses, leur roU et leurs
rapports avec hs autres éléments d% l'kymimum^ par M. Boudier; Sur la
place du genre Favolus dans la classification^ par M. Patouillard ; Sur quel-
ques Champignons inférieurs nouveaux recueillis à l'exposition coloniale,
par M, Delacroix.
La journée du mardi 8 octobre a été employée à l'exploration de la.
forêt de Villers-Collerels ; entre autres espèces intéressantes, YBeekyna
faginca a été récolté au cours de cette excursion. Le lendemain, la Société
a parcouru les en^'irons de Pierretonds; parmi les espèces remarquables
qui y ont été rencontrées, on peut citer les Pleuroius lignaiilis, Pamttt
Delaslri, etc.
Le vendredi u, une excursion a été faite dans les bois d'Ecouen, où
l'on a découvert le Mucronella calva. Le soir, la session a été close par
une séance dans laquelle ont été entendues les diverses communicadons
suivantes : Sur les premiers jnycologues parisiens^ par M. Rozc; Sur Us
Champignons de Kameron, par M, l'abbé Bresadola; Sur une collection dt
Champignons microscopiques figurant à VexpostUon mycologîque^ par U
Costantin. M. Bertrand avait aussi envoyé une Clé dichotomique permet!
tant d'arriver rapidement à la détermination des Bolets et des Agaridaées
à spores blanches.
Bien que les excursions aient été malheureusement contrariées par la
pluie, cette nouvelle session n'en laissera pas moins de bons souvenirs
à ceux qui ont pu y prendre part, et contribuera certainement à resserrer
encore les liens d'amitié qui existent entre les membres de la Société my-
cologique.
Le Gérant : Louis MoKor.
D,g,tza:Jb.GOOglC
JOURNAL DE BOTil
Directeur: M. Louis MORO'
LA VEGETATION A 165 LIEUES DU :
(Fin.)
Par M. Ed. JARDIN
22. Potentilla maculata Pourr. (P. salhbur^
aurea FI. dan-, P. crocea Haller). — C'est une de;
le plus de noms ; on en compte uqc quinzaine, sai
riétés. Hornemann l'Indique au Groenland, et Meyi
33. Dryas octopetala L,, var. inlegrifoHa. —
la côte jusqu'à 1000 pieds d'altitude. Les spéc
3 pouces de haut ; les feuilles sont le plus souvent ei
légèrement déniées. C'est la plante la plus commui
acres de terrain, principalement dans l'intùrieur di
vent beaucoup de pétales. Est-ce le D. chamsdr
auteurs, Geum chamxdri/olium de Crantz? On t
Rosacée en Europe, au cap Nord, autour de l'Alten
tagnes granitiques des Carpathes, en Suisse, au m<
dans l'Amérique arctique, le Groenland, le Labr:
Behring et les montagnes Rocheuses (de 52 à 56° Le
La Nouvelle-Zemble n'a que deux Rosacées de p
24. Saxifragra oppositifolia L. {S. ceerulea
la côte jusqu'à 1900 pieds d'altitude. Les fleurs, dt
rient du rose au pourpre foncé. Celte plante est tr
les régions arctiques de l'Europe, au Spitzberg, autc
en Laponie, sur es monts Grampians en Ecosse, j
d'altitude, sur les Carpathes, jusqu'à la limite des
dans la Suisse centrale, à 6000 pieds d'altitude et
En Amérique, on la voit à Terre-Neuve, dans le
d'Aniicosti, sur les bords de la mer Arctique, dans
zebue et dans les montagnes Rocheuses.
Alph. de Candolle (Géogr. phys.j dit qu'elle n'i
géter que de 4 à 5" à l'ombre. On la trouve dans les
rochers, au niveau des neiges éternelles. Il en est
D,g,tza:Jb.GOOg[e
aga bryoides, Androsace gla-
lute des Carex et des Poa, dit
— Recueilli à une altitude de
fleur. La Flore de l'Amérique
espèce. Le S. Jiagfllaris croît
: à l'île Melville, au détroit de
que, dans les montagnes Ro-
e trouve aussi dans les Alpes
:, trouvé par Jacqucmoot dans
singaultii fleurit dans les mon-
lUS du niveau de la mer.
. — N'a pas cti!) trouvé au-
à 4 pouces de haut. Hooker
:outes ses parties, qui serait le
Amérique arctique, au Groen-
; N.-O. et dans le sud du lac
Mant. non Spec. {S. groenlati'
au cap Nord; il a une variété
R. Br. et le 5. vmosa Ilaw.
rctique, depuis le Groenland
Izberg, en Laponie, autour de
nieilli entre Soo et 1200 pieds
jnt de 2 à 3 pouces; quclques-
le type, à fleurs en capitules
édicellées? Le S. fiivaits cxoil
Groenland, dans le Labrador,
: Canada et les montagnes Ro-
cueilli à une altitude de 200 à
i var. jS est le 5. retusa Pers,
e trouve au Spitzberg, autour
jusqu'au dùtroit de Behring et
pe, sur les monts Brcadalbane,
s de Styrie et en Transylvanie.
; espèce en Scandinavie, dans
ihatka.
typeriorea Hook. (non Town-
cap Nord, à l'Alten^ord, an
D,g,tza:Jb.GOOglC
Ed. JABDis, — La végélatioM à tôs l'eaes du pôle Nord. 363
Groenland, au Labrador, au df-uoit de Kotzebue, dans les montagnes
Rocheuses et les montagnes Bleues (New Hampshire). La var. hyper-
borea, à l'île Melville,
I^ Nouvelle-Zemble compte 1 1 Saxifrages.
31. Epilobium latifolium L. (non Schmitt). — Depuis la cftte
jusqu'à 1200 pieds d'altitude, sur un sol rocailleux. Spécimens de 2 à
4 pouces de haut. Pursh a constat-^ une variété à feuilles étroites et
lancéolées, faîtières, à tige et fleurs plus petites que Je type. Cette
espèce a été recueillie dans l'Amérique arctique, au Groenland, an
Labrador, à Sitka, au détroit de Kotzebue et dans les montagnes
Rocheuses. C'est XE. eorymbosam, E. frigidum Retz, Cham^nerium
kalimifoliunt Salisb. L'£'. angusli/olium croit au cap Nord.
■3,2. Erigeron uniflorum L. — Depuis la cote jusqu'à 800 pieds
d'altitude, plus fourni à mesure qu'il s'élève. C'est VE. polymorphum
Scop. et VE. alpinum, v. •( Poir. On le voit au cap Nord, dans l'Alten-
fjord. Il est indiqué par le pasteur Lœstadius à Karesuando, Laponie
suédoise, par (i%°%(i' N, \JE. alpinum L. est signalé dans la Flore
antarctique de Hooker, qui regarde VE. uniflorum comme une va-
riété. C'est aussi l'opinion de de CandoUe (Prodr. V.).
%l. Erigeron compositum Pursh, v. trijïdum Grev. — Re-
cueilli à une altitude de 100 à Soo pieds. Spécimens de i/2à 3 pouces,
généralement à une fleur.
34. Arnica alpina OHv. — Depuis la côte jusqu'à 1500 pieds,
de 2 à 6 pouces de haut. Est-ce VA. monlatia de Linné et 1'-^. alpina
de Willdenow?
35. Taraxaoum oflBcinale Web., var. lividum Koch. — Depuis
la côte jusqu'à 1200 pieds d'altitude, de 2 à 4 pouces de haut. Les
fleurs ont deux teintes de couleurs, jaune foncé et blanc jaunâtre.
La Nouvelle-Zemble compte 14 Composées.
36. Caaaiope tetragona L. — Trouvé à une altitude de 100 à
500 pieds.
37. Androsace septentrionalis L. — Croît de 50 à 500 pieds
an-dessus du niveau de la mer. C'est VA. multijlora Lamk. qui a été
obser\'é dans les montagnes de Ja Provence et cultivé au Jardin des
Plantes (Ettcycl. melh.). Cette espèce a une variété j3 de Willdenow.
On trouve 8 Primulacées dans la Nouvelle-Zemble.
38. Pediculaiis capitata Adams. — Se développe à une hau-
teur de 100 à 700 pieds, Hooker (FI. bor, am.) l'indique dans l'Amé-
rique arctique de l'ouest, en Sibérie? Le P. lapponica existe au cap
Nord.
39. Pedkmtaris Langsdorfli Fish., var. lanata Grev. — Cette
espèce, mêlée au Dryas, croit à une hauteur de 50 à 100 pieds au-
D,g,tza:Jb.GOOglC
D,B,i..ab,Google
Ed. JjtRDiN. — La végèlalioH à idj lieues du pSle
Ce n'est pas VA. arclica de la flore d'Alaska, de Rc
£xspHosa, V. arclica Auct.
54- Trisetum subspicatum Beauv. — Recueilli
jusqu'à 800 pieds d'altitude; de 3 à 7 pouces de haut,
trouve dans le tiers au moins de la surface terrestre, de
hyperboréennes jusqu'au Mexique, en Colombie, au 1
gonie, aux Malouines et aux îles Caroiines (Géogr. bot
subspicata, Lhérit, Aira subspicata L. Cette dernière
l'AltenÇord.
55. Poa cenisia Ail. [P. arclica R. Br.). — De
haut.
56. Poa abbreTiata R. Br.?
57. Poa alpina L., var. vivipara Host, — C'est
de Willd. IS'Agroslis alpina est au cap Nord, le P. i
l'Altenljord.
5S. Poa laxa Hasncke. — De 2 à 3 pouces de h
var. Linn., Poa elegans Dcn.
59. Poa cssia Smith, var. — Croit aussi dans l'A
60. Festuca rubra L. — De 2 à 3 pouces de
autour de rAltentjord, eu Lapouie,
61. Agropynuu violaceumHornm. — Atteint
de haut.
CRYPTOGAMES
1. Equisetum Tariegatum Schl.
2. Equisetum arTense L. — Croît dans l'AlteD
bleme nt dans plusieurs autres points de l'extrême Non
3. Cystopterts fragilis Bernh. — Croît depuis
1800 pieds d'altitude, et atteint de 3 à 6 pouces de hai
{Aspidiumfr agile Svf.) s'accommode de températures
puisqu'on la trouve en Normandie, près de Falaise, L
et sur les Cordillières des Andes.
Le capitaine Philipps a recueilli le Polytricha,
Spitzberg.
On pourra consnlier avec fruit : Les travaux du savant
sur la flore du Groenland ei de la terre de Grinoell; Fellmann
colaires de la Laponie orientale; l'Index de Norman sur les pla
arctiques de la Norvfèg-e ; E. Durand, P. James et S. Ashmed
plantes arctiques; la Botanique des voyages au pôle sud, de H
elj. D. Hooker; Ch. Martin s, Voyage botanique depuis Dront
Nord (Norwèg'e], La végéiation du Spiczberg comparée à celli
Pyrénées; Michaux [Pr. Andr.),Flora borealisamerlcaoa; Parr
Nord; etc.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL DE BOTANIQUE
E GENRE TRENTEPOHLIA MARTIUS
(Suite).
Par M. P. HABIOT
TRENTEPOHLIA. Martîus (1817).
Sub^enus I. Eu-Trentepohlia.
/" Articulis cylindricis
pohlîa aureaZ."., Systema naturse, 2 p. 1347
19; Martius, Flora crypiogamica Erlangensts,
îitzîng, Tab. phycol., t. 93.
ancieaaes espèces connues, puisqu'elle a déjà été
:li, Petivcr, Morrison et Linné, le Tr. aurea est le
est, comme la plupart des plantes abondamment
s polymorphes tant au point de \-ue de l'apparence
caractères microscopiques. Les nombreuses variétés
s par Kfltzing reposent sur des variations qui sont
et ne méritent guère d'être conservées.
m être à peu près simple, comme le T. subsimplex
ents plus ou moins ramcuz, à rameaux plus ou moins
llemcut atténués flagelliformes (var. X, /afWsumKùtz.,
lissis au sommet (var. y tomentosum&. S intricalum
peut également être disposée de diverses façons sur
i eux-mêmes sont fort variables : Its écorces, les ro-
. Tantôt elle (orme de petites touffes lâches ou ser-
:roît en plaques plus ou moins étendues [Conferoa
e inherb. Thuret).
s des cellules qui constituent les filaments et les
non seulement d'une plante à une autre, mais encore
ntillon et suivant la région où croît le Trentepoklia.
s froids qu'on trouve les plantes les plus dévelop-
cimen des îles Féroe, provenant de Lyngbye, pré-
arges de 27 f. sur 60 [i de longueur. Dans les régions
neosions sont habitocUement moindres, pidsqn'oo
us les intermédiaires entre 8 [i et 30 [j. d'épaisseni
gueur; la moyenne des nombreux échantillons qu'il
xaminer peut être fixée entre 12 - 16 j* X 32 - 40 [i.
de nombreuses variations peuvent exister et qu'us
let det Phys. oekonom. Gesellschaft zu Koeniesberg-, p. 153,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Habiot. — KoUs sur le genre TrcDtepoblia Martius. 367
vaste champ se trouve à la disposition des créateurs d'espèces et de
variélés{i). Il peut infime arriver, par suite du développement, que les
cellules se trouvent être plus larges que longues (10- 14 ji X 8 - 10 ja).
J'ai dit plus haut que le T. aurea n'était pas difficile sur le substra-
tum qui lui convient; on l'a rencontré à diverses reprises, en effet,
des fragments de bois immergés [lacs de la Suède (Lyngbye), de l'Alle-
magne {T.subsimpUx Casp.), lacs des États-Unis (Farlow) in herb,
Thuret J. I-a plante, dans ce cas, croît en plaque serrée, mais ne présente
d'ailleurs pas d'autres caractères différentiels saillants.
Les zoosfKiranges sont tantôt terminaux, tantôt latéraux, sessiles
ou portés à l'extrémité de petits rameaux, Leiu^ pore de déhiscence
esttacile à constater; il est assez large dans certains échantillons et
quelquefois même il est pourvu d'un bec. Les dimeusions de ces
oi^anes, habituellement globuleux (plus rarement ovales), varient entre
20 et 38 u.. Les zoosporanges sont espacés, en petit nombre, le long des
rameaux, ou bien, comme dans une espèce voisine, ils peuvent être as-
sez rapprochés et, dans ce cas, fort nombreux.
Hab. — Le Trentepohlia aurea a été indiqué dans toute l'Europe,
en Amérique et en Nouvelle-Zélande d'après M. Nordsicdt. M. de
Toni l'a s^oalé récemment à la Terre des États (Amérique australe).
Je l'ai vu de plusieurs localités du Brésil, où il a été recueilli par M. le
]> Wainio, des Antilles (Perrottei), de Cuba (in herb. Montagne), des
Éuts-Unis (Farlow, Wolle), des Comores (Hildebrandt), de Suède
(Areschoug, C. Agardh, Lyngbye), du Danemark (Lyngbye), de Nor-
■wège (Hofmaim, Bang), d'Angleterre (Harvey), d'Italie (de Toni,
Meu^hini, de Notaris), de différents points de l'Allemagne (Caspary,
Rabenborst, Kunze, Al. Braun), de Suisse (Ed. Fischer), et d'un grand
nombre de localités françaises (Paris, Vosges, Normandie, Yonne, Sa-
voie, Aveyrou, Alpes- Maritimes, etc.).
Obs. — Le TV. lïar^ii est souvent envahi par les hypcsd'unCbampi-
glKm et en cet état il constitue le Cysiocoleus ebeneus Thwaites, qui n'a
pas encore été vu Cructiâé. Le parasitisme ne parait pas nécessaire, car
on rencontre fréquemment ces filaments mycéliens répandus à la sur-
face de substances de nature diverse, telles que des Mousses, des
plumes, des brindilles de bois, etc. On le rencontre aux Etats-Unis
(Farlow) sous cette forme singulière que Kûtzing a figurée comme
Buibairichia peruana (Tab. phycol., IV, t. 97, f. 3).
1. On trouve en NormaB^e et ea Brctagae des fonnea à ûlancMs très étrtHts
[frio{B) qai ont quelquefois été prises pour le T. aiUtiaa; il eu est de même
dans l'Amérique (h) Nord, oà l'os a oonsidéré des variatioBS aaalogacs comaw
appartenant au T. lageni/era. Le T. liehemieola appartient cenainemest â ane
D,g,tza:Jb.GOOg[e
D,B,i..ab,GoOglc
P, Hakiot- — Notes sur le genre Treniepohiia Marlius. 369
par M. Gobi (type), de Prague {M. Hansgirg), de Bourges parRipart
( T. capiUiiala) ; je l'ai trouvé également sur une écorce recueillie au
Chili par Cl. Gay.
= Trentepokîia veluttna Kîitzing (sub Chroolepus), 1845 {^)-
Le T. veluiina est assez rarement représenté dans les herbiers;
aussi n'est-il pas facile desefaîreunejuste idée de sa valeur spt-cifique.
J'ai reçu de l'herbier de Berlin, sous ce nom, une plante absolument
identique à la figure de Kfltzing et correspondant exactement à la
description qu'il en donne. Les filaments sont grêles, très ramifiés,
chargés de zoosporanges abondants; le système des filaments couchés
est manifestement toruleux. On ne saurait mieux comparer cette plante
qu'avec les petites formes du T. aurea qu'on rencontre en Bretagne,
en Normandie, aux Etats-Unis, ou encore avec celle qui croît sur les
Lichens et constitue pour la plupart des aigologues, le Ch. lichenicola.
Le T. veluiina, par tous ses caractères; doit donc rentrer comme
synonyme dans le T. aurea.
Les cellules mesurent 10- 14 [i X 28 [j. ; les zoosporanges sont sphé-
riques et présentent comme dimension environ 20 f..
=s Trentepokîia Itckenicola Engl. Bot. (sub Cofi/erva),
1808 (2).
Cette forme partage avec laprécédente le privil^e d'être à peu près
inconnue des botanistes, qui, pour la plupart, l'ont placée dans les
species dubi/e, depuis C. Agardh (3) jusqu'à M. de Toni, Dilhvyn,
en 180Ç (Brùisi ConJerviB, p. 56), dit en parlant de cette plante :
f This species is nearly related to C. aurea, firom which some of ihe
filaments seem scarcely to differ escept in their sraaller size. > Le
jugement porté par Dillwyn paraît exact si on examine la figure citée
de VEnglisk Botany, qui représente des touffes d'une petite espèce
filamenteuse croissant à la surface des Lichens. Les dimensions indi-
quées par M. Cooke (Brilish fresh waier Algw, p. 187) semblent
encore corroborer le dire de Dilhvyn, d'autant plus que l'algologue
anglais regarde cette piaule comme une variété du T. abielina, qui a
été fréquemment confondu avec les formes grôles et chétives du T.
aurea; de plus, il l'indique comme croissant non seulement sur les
IJchens mais aussi sur les vieux arbres. Lafigure donnée par M, Cooke
(t. 73, f. 3) représente une plante à cellules bien toruleuses pour un
T. aurea ou un T. abielina; sauf cette petite différence, la descrip-
I. KOiziof , Phyeolegia germanïca^ p. tzi. — Tabui, pkyeol., IV, t. 91, f. 4. —
Hans^rg, Prodromus der Aigenfiora voh BoekmeH, p. 89 (iSâ6),
3. Euglisk Botany, t. lâog. — De Toni, Sylloge Algarut», I, p. 347 {■BS9),
3. C. Agardh, Syslema Algarum, p. 34 (1S34).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL DE BOTANIQUE
. anglais se rapporte parfeîtemeot à la fjante que l'OB
ncrit sur les Lichens crustacés (Normandie, Bretagoe,
le). Il y a plus : la plante lichi'nicole ne saurait être
loi que ce soit du Tr. aurea qui croît dans les lieux
non plus que du Tr. velulina.
ITicrbier de Kew, par la bienveillante entremise de
un fragment de la plante tj'pe deSowerby. J'ai éti très
ntrer une espèce à cellules toruleuses-fu si formes, ana-
•wc^« auquel je la rapporte. Je suppose que le même
lit deux plantes distinctes, dont l'une, le vrai T. ticke-
'ont dccrit et figuré les algologues anglais, ne saurait
T. aurea.
T. tickemcola a été Indiqué aux Etats-Unis par
t complètement identifié au T. abielina. Je necoimais
'a eue en vue le botaniste américain.
intepohlia polycarpa Nées et Montagne (2),
i;s et Montagne décrivaient sous le nom de T.fiatycar^
eillie à l'ile Juan Fernande! par Bertero. La description
auteurs prouve qu'ils ont tenu un grand compte de la
amentset'des zoosporanges « filîs longioribus modo
cato-aspcris, articuîis yaldc irregalaribus et oblïteralis
do tcnuissima pellucîda indicatis, maximcque fructibus
im crebris sessilibns subcylindricis ant ovalîbus tuber*
■ C'est cette même plante que M. Kûtzing reprend, Œ
^nomination de Chroolepus Jlavus, dans le Phycologia
.. Deux années auparavant, en i S41 , Hooker et Arnott(3)
le nom de Mycinema? _flava pour une plante qui croîs-
les du Qaadria keUropkylla et rapportée du Chili par
chey.
uies Algarum (1849), Kûtzing distingue deux variétés î
'*m, originaire de la Terre de Feu et des Malouines,
, déjà considérée, dès 1S43, comme espèce spéciale dans
meralis. Nous verrons plus loin quelle est la valeiff
accorder.
1767, Commerson avait recudllî dans ?e détroit de
1 Gallant, la même plante, qu'U appelait « Mucedofer-
"um instar siipites frulicunt ssccos irtvestiens » . Bory
\ watsr Atg» a/ Umtti StUa, p. i3a„ t. iid^ C 7, 8 (iS;).
r, tS36]. — KatriDg-, TtO. pkjeol. IV. t.9^ f. i.
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Hakiot, — Notes sur k genre TreDtepohIta Marhus. 371
de Saint -Vincent (i) la désignait sous le nom de Scylonema attraniia-
cas, mais sans la moindre description.
L'examen de nombreux types m'a parfaite-
ment démontré que toutes ces plantes étaient ab-
solument identiques et que la priorité revenait de
droit au Treniepûhlia polycarpa, publié depuis
1836. De plus, il est hors de doute, par l'inspec-
tioo même d'échantillons authentiques, que le
T. polycarpa de Montagne et le Ch.flavum v. ri-
giduium ne sauraient être distingués d'aucune
manière; tout est semblable dans ces deux plantes:
même di^KisitJon des filaments et des rameaux,
dimensions égales, même desquamation des cel-
lules, fruits semblableroent placés. Il est impos-
sible d'admettre l'opinion de M. de Wilde-
man (2) qui semble vouloir séparer la variété
P rigidulum du T. polycarpa^ et encore moins
celle de M. de Toni (Syll., I, p. 239) qui consi-
dère la variété dtée plus haut comme devant ren-
trer dans le T. villosa Kûtz., qui me semble suf-
fisamment distinct du T. polycarpa. M. de Wil- „. ~, , ^ .,■ ^ ,-
àeaaa{loe~ cit.) dit qu'il lui parait naturel de """-*" "^e":^' "îk-R»"'
fondre en une senle espèce les T.Jlava et villosa, «. zoosponogu pédiceilé»
espèce qui s'appeUerait T. polycarpa. Je ne san- '*'°"' ^*'''
rais souscrire à cette manière de voir, les T. flava et
polycarpa ayant dès leur créadoo été destinés à re-
présenter une seule et même plante. Quant au re-
proche adressé à KQtzing {TaèuléE pkycologicm, IV,
t. 90, f. I, a et (^ d'avoir figuré des filaments envahis
parles byphes d'un Champignon, il ne saurait en au-
cune façon être maintenu. Le célèbre algologue a par-
faitement rendu l'aspect caractéristique que donne aux
Trentepohlia cette desquamation caractéristique sur
laquelle j'ai déjà eu l'occasion d'insister.
En 1873, dans son remarquable mémoire sur les
gonidies des Lichens, M. Bornet a fait voir que les
TV^n/f^ji /l'a filamenteux de grande taille, viùsinsdu
T. fiava, entraient dans la composidon de certains
|i«wa Hook. et Ar- Ctetiogonium, Il a lui-même indiqué le T. villosa
B*Khey) gt. 330' comme l'Algue du Can. confervoides. Les observa-
1. Bory in dUrvilIe, Flûre des IllS Malouines, p. 59s (1S15], In Bull. Soc.
Udd. de Paris.
a. De Wildeman, OtservaHons sur quelques formes du genre TreotepohUa
(BuU. Soc. Roy. de Botanique de Belgique, XXVII, 1SS8].
D,g,tza:Jb.GOOg[e
373 JOURNAL DE BOTANIQUE
tions que j'ai faiies sur un grand nombre de Canogotiium m'ont montré
que cette opinion était de tous points justifiée. Le T.pûlycarpa ne con-
tribue pas seulement à former certains Lichens; on le rencontre admi-
rablement pur dans de prétendus Camo-
^Kî^À gonium. C'est encore lui qui constitue
en réalité les C. cancellalum et corru-
gatum de Leighton (i) et le C. pul-
vinatum Krph. (2) du Pérou. Les < ele-
menia obducentia grosse corrugàta et
ntittute cancellala ■ ne sont que la con-
séquence de la production de stries et
de squames aux dépens de la membrane
cellulaire, ainsi que j'ai pu m'en assurer
^ par l'examen d'échantillons authcnti-
S^ ques. Il est probable que le C. retislria-
tum Leight. se trouve dans le même cas.
Le T. Tuckertnaniana Mtg. (3) ne
diffère pas non plus du T. polycarpa,
dont Montagne ne te différenciait que
par sa couleur verte, ses cellules trois à
quatre fois plus longues que larges, ses
j j zoosporanges sphëriques, lisses, ainsi
FiE.3.-r™(*/»*/w lucktrmanicna quG Ics filaments. D cst impossible d'éta-
Montg, — tems (Herb. Montagne), blir Une espècc sur dcs caractôres aussi
variables. Je puis affirmer que le Ckr.
tnontis tabulas Reinsch (4) n'en est pas non plus distinct. Cette der-
nière plante, créée pour une Algue du Cap de Bonne-Espérance, se
retrouverait également, d'après M. Reinsch, au Chili et au Pérou. La
description ne permet guère de conserver quelques doutes à ce sujet
(diam. filam. 16-22 |i., diam. spor. 39-45 fi}. La variété tenuior Grunow
oe saurait non plus, à mon avis, être distinguée, quoique M. de Wilde-
man la rattache au T. viliosa (5).
Le T. foîycarpa est une plante au moins aussi polymorphe que le
i. Leighton, Oa the Lichens of Ceylon (Trans. of the Linnean Society of
London, 17, p. 171, 1S71-1871).
3. V^etD^e\}iâhKi, Au/saehlungUHd Besc/irtHuttg der FUckiett welchê D H.
Wavra RiiUr von Fernsee von swei Retsen um die Brde tnilirachle (Verbaadl.
der k.k. zool. bot. Cesellschaft in Wien, XXVI, p. 44-;, 1877).
3. CI. Gay, Historia pkysicay polytica de Ckile, VIII, p. 27+ [1851).
4. P. Reinsch, Bresk tvater Algie Jrom Ike Cape of Good Uope (Pr, of the
LInn. Soc., XVI, p. 145 (1878).
5. Grunow, Reise seiner Majeslael Fregatte Novara, etc., Algen, p. 41 (1S67).
— De Wildeman, Stif quelques espèces du genre Trenlepohiia (Soc. Roy. de
Bot. de Belg., la octobre 1880, p. 97.)
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Hahioi. — N'oies sur le genre Trentepohlia Marlius. 373
T. aurea : l'aspect cxliîrieur varie à l'infini, ca rapport avec le terrain
nourricier et les conditions de température. Tantôt c'est un gazon
court, haut tout au plus de quelques millimètres; tantôt ce sont des fila-
ments qui dépassent 3 ou 3 ceoiimètres. Quand cette Algue est fraîche,
elle présente une coloration rouge-orangée, très vive, qui disparaît
rapidement et passe au jaune plus ou moins pâle et même au vert gai.
Les caractères microscopiques ne sont pas moins variables. Les dia-
mètres des cellules présentent tous les intermédiaires entre 10 et 32 ^
sur 24 à 80 u. de longueur. La moyenne des dimensions dans les plantes
que j'ai examinées peut tïtre fixée de 14-20 sur 40 [».. Quelquefois les fila-
ments et les rameaux sont tellement obscurcis par les stries et les de-
squamations qu'il devient impossible d'apercevoir les cloisons transver-
sales. On trouve toutes les grosseurs de zoosporanges depuis 24 jus-
qu'à 44 in.; la moyenne est généralement de 36 [»..
La disposition adoptée pour la fructification n'est pas non plus uni-
forme : si la plupart du temps les zoosporanges sont placés en files, en
grand nombre le long des filaments, il peut en être souvent aussi tout
autrement. On trouve en etïet des sporanges terminaux, d'autres f>édi-
cellés à l'extrémité de ramules latéraux ou d'unecellule uncinëe. M. de
Wildeman a signalé des grappes de zoosporanges sessiles disposés à
droite et à gauche des rameaux.
Il m'a été permis d'examiner des échantillons provenant des régions
suivantes 1 Afrique : Cap de Bonne-Espérance (Lesson) ; Asie ; Ceylan
(Ferguson, Thwaîtes), Java (Zollinger), Chine (Barthe), Philippines
(Llanos); Ocêanie : TahxiS (Jardin, Lépine), Nouvelle-Calédonie (Ba-
lansa); Amérique: Etats-Unis (Farlow), Mexique (Farlow, Mûllcr),
■ Bolivie (Gaudichaud), Pérou (Wavra), Chili (Cl. Gay), Juan Fer-
oandez (Bertero), Malouines (d'Urville, Hooker), Terre de Feu (Com-
merson, Spegazzini,Savatier, Hariot), Brésil (Salzmann), Guadeloupe
(Mazé et Schramm),
Syn. — La synonymie du Treniepohlia polycarpa peut donc être
fixée de la manière suivante :
Treniepohlia polycarpa Nées et Mont., loc. cil. (1836).
Scytonema? auraatiacus Bory in d'Urville, Flore des Malouiûes,
p. 595 (1825).
Mycinema ? flava W. Hooker et Arrioll, loc, cit. (1841).
Chroolepus flavus (inclus var. fi et ■{) Kûts.y loc. cit. (1843 et
1849).
Chroolepus aureus Hooè. et Harv., FI. antarctica, L part II,
p. 502(1847).
Trentepohlia Tuckermaniana Moni.^ loc. cit. (1856).
Cœnogonium cancellatum Leigklon, loc. cit., p. 172 (1872).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
374 JOURNAL DE BOTANIQUE
Cœnogonîum comigalum Letghton, id,
Chroolepus montis tabula: Rfi/tsck, loc, cit., (1875).
Cœoogoiiîuni puIvÎDatum Krempelkûber, loc. dt., (1877).
— coiifervoides ^MC/. mull., non Nyiander J
— patagonJcum Mûller Arg., Lichen. Bcîtr. 1264
(Flora, 18SS, p. 47).
Une question se pose ici : le T.polycarpa est-il réellement distinct
du T. aureaf Si l'on n'examinait que les extrêmes, on pourrait har-
diment répondre oui. Mais il existe tant de variations, qu'après mûre
réflexion il pourraîtOtre pennisd'hésiter.LesécbantillousautbeQtiques
du T. potycarpa (ia plante de \V. Hooker, celle de Montagne) pré-
sentent, il faut bien le reconnaitrc, des ressemblances telles avec la
plante d'Europe qu'on ne peut manquer d'en être frappé. Le système
de ramification est fréquemment le même; les dimensions des articles
□c sauraient être prises en sérieuse considération, étant, dans bien des
cas, identiques \ il en est de même de la gros.seur des zoosporanges,
qui peuvent atteindre dans le T. aurea jusqu'à 38 [i. Peut-on tirer un
caractère distinctif du nombre des zoosporanges ? Je ne le crois pas : à
ces organes sont, d'une manière générale, plus nombreux dans le
T. polycarpa, le Eait n'est pas sans exception. Montagne lui-même,
en décrivant son T. polycarpa en 1836, ne le différenciait du T. aurea
que par ses âlaments plus longs diversement ramifiés, muriqués, ver-
ruqueux, par ses articles très irréguliers et oblitérés, à peine délimités
par une ligne pcllucide très ténue, et surtout par ses fruits sessiles,
abondamment rassemblés sur les ûancs des rameaux, tuberculeux-
hérissés. Ici encore, c'est le caractère tiré des stries qui i"a emporté, rf
nous savons maintenant ce qu'il en faut penser. En 1852, lemémcauteur
ne sépare soc Ck. Tuckermantanum du T. aurea que par ses spores
sessiles : or la plante de Monugne ne saurait être éloignée du 7". poly
carpa.
Il me semble qu'en présence de ces faits, à la suite de l'examen d'un
grand nombre d'individus de diverses provenances, il m'est pennis de
proposer de considérer les T. aurea eX polycarpa, sinon comme iden-
tiques, tout au moins comme des races d'une même e^>èce. Le T. po-
lycarpa serait, dans les pays chauds, le représentant du T, aurea
d'Europe et en serait, par suite, une race européenne. Je croîs en
conséquence qu'il n'est pas trop téméraire de diviser le T. aurea de
la manière suivante, qui semble répondre à la distribution géogra-
phique.
ivar. genuina (inclus. TV, uncinata, velu-
tina et lichemcola^.
var. polycarpa.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
C, CoMsBAD. — NsU sur U Meum adonidifolium. 375
Obs. — Oq a quelquefois considéré le Ckrysolkrix noli-iatigere ( i)
et son thalle stérile, le Peribolrymn Pavom Fr. comme synonyme du
. Mycineotai flojHi et par suite du T. polycarpa. Il y a là une erreur
manifeste; les gonîdies de ce Lichen sont fournies par une Algue glo-
buleuse protococcoide et les Hlameoiâ ae sont que des hyphes de
nature fiingique.
VARIÉTÉS
Note SUT le Meum adonidifoHum.
Le Meam adonidifoHunt Gay, dont M. Rony, vient de faire paraître
la notice dans ses Suites à la Flore de Frcmce (Le Naturaliste, i"" oc-
tobre 18S9), a toute une histoire fort utile à connaître.
M. Chabert publia cette espèce dans le Bulletin de la Société bola-
nique de France, 1860, p. 575 (et non 576), et M. Gay joignit au tra-
vail de M. Chabert uoe longue note terminée par une seconde descrip-
tion, fort détaillée, de l'espèce nouvelle.
Le Conspectus de Nyman relègue (p. 292) le M. adonidifolium au
rang de soos-espèce, dépendant du M. Mufeilina.
La Flore des Alpes du D' Bouvier rétablit (p. 290 et non 2S9) le
M. adonidifolium comme e^>èce.
Enfin, en 18S4, M. Chabert indique au mont Iseran une nouvelle
station (omise par M. Rouy) du M. adonidifolium, qu'il ne considère
phis, lui-même, que comme une simple variété du M. Afulellina {Bull.
Soc. Bol. de Fr. 1S84, p. 369).
Mais un jugement plus sévère encore a été porté sur lui par son au-
teur même, M. Gay, en même temps qu'il en signale la présence au
Mont-Dore. En effet, nous lisons dans le Bulletin de la Société bola-
niçue{i^(>2,p. ^) la rétractation suivante, qui ne peut qu'honorer celui
qui l'a laite et que nous regretwns de ne pouvoir citer en entier :
t J'ai été obligé dereconnaitre, aprèsétude, qu'il n'y avait pas
■ lieu de se âer aux caractères indiqués, qu'ils étaient tous variables,
• et que par conséquent l'espèce n'était pas tenable. Ce n'est qu'une
< formeélancéedui1/«tffnAf»/.!//;>ta,qui,naindaiislazone alpine au col
€ du Sancy, i 1 785 mètres d'altitude, comme dans toute la cliaine des
< Alpes, allonge considérablement sa tige et ses feuilles radicales lors-
< qu'il descend dans la zone subalpine, comme U le fait à Tigues et à
« la Val-en-Tarantaise{ii20 et 1400 m. d'altitude) et sur les flancs de
1. Massalon^o, Sulla Chrysothrix ooli-tanj^e Html. {Atti del Istitiita vmeto,
V, sér. m, if(6o]. — De Tonl {Nolarisia, 1S88, p. 51S). ~ Strcîoz {Nontenela^r
Fungormm, p. 407). — Montagne, i^Ami ckiùna, VIII, p. 313 (1852); Sylloge,
p. 383 I1856).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
376 JOURNAL DE BOTANIQUE
« la gorge de l'Enfer au Mont-Dorc (ait. d'environ 1600 m. et an-des-
« sous). Cette forme est pourtant bonne à conserver dans les herbiers
« pour montrer quel aspect différent une différence de taille, accom-
« pagoée de feuilles plus amples et plus longuement pétiolées, peut im-
t primer aux individus d'une même espèce, croissant aux deux limites
( extrêmes de leur zone. Celte différence de taille est souvent ici de
( plus du double, etc. >
11 n'est pas étonnant que ce passage ait échappé à beaucoup de
botanistes, car il se trouve dans les récits de courses faites principale-
ment à la recherche des Isoeles; mais il n'en est pas moins précieux à
retenir, car on en doit tirer les conclusions suivantes ;
Le Menin adonidifolium Gay n'est qu'une forme et doit être abso-
lument supprimé à tout autre titre, au moins sous le nom de M. Gay,
qui l'a répudié.
En outre des habitats indiqués dans les Sui/es à la Flore <U France,
cette forme a été signalée au Mont-Dore et au mont Iseran, et elle doit
se trouver encore dans de nombreuses autres stations.
C. Copine AU,
La présence du CochUaria angUca L. dans le dàpartemeat du
Pas-de-Calais.
Les indications données dans la Flore de France de Grenier et
Godron (1} sur la distribution sur !e littoral de la Manche et de la mer
du Nord des CochUaria aiiglica et daiiica sont absolument fautives,
11 suffit pour s'en convaincre de jeter les yeux sur les travaux publiés
plus récemment sur la flore du nord et du nord-ouest de la France (2).
Tandis que le C. daitica est assez communément répandu sur nos
côtes occidentales, le C. anglica n'a pas encore été constaté d'une
manière certaine vers le nord, au-delà de l'embouchure de la Seine (3).
L'un de mes correspondants et amis, M. T. Delattre, en herbori-
sant au mois d'août dernier sur le littoral du Pas-de-Calais, a recueilli
de nombreux et très beaux spécimens de cette dernière espèce au pied
du talus pierreux de l'étang de l'ancien port de Wimereux, près Bou-
logni-sur-Mer. Bien qu'il y ait de nombreuses raisons pour douter de
]'iudigi':iat de cette plante dans cette localité si restreinte et souvent
explorée, je crois le fait digne de remarque. C'est la première fois, en
efiet, que le'C". anglica est signalé dans le rayon de la flore du nord
de la France. Il manque en Belgique, A. Masclef.
1. Grenier et Godron; Flore de France, I, p. lîBet 135. {C. anglica I.. ; sur les
côtes de l'Océan, depuis Calais jusqu'à Dayonae. — C. danica L. : sur les côtes
de la Bretagne et de la Normandie.)
ï. Lloyd : Flore de l'ouest de la France; de Brébisson : Flore de la Nor-
mandie; de Vicq : Flore du départemenl de la Somme; Boanier el de Layens :
Flore du Ford de la France el de la Belgique; Masclef: Catalogue des plantes
vasculaires du département du Pas-de-Calais, et Eludes sur la géographie bo-
tanique du Nord de la, France (i" pariie : le Lilloral).
3. Niel : Catalogue des plantes planérogames vasculaires el des cryplogamts
semi-vaseulaires croissant spontanément dans le département de l'Eure.
Le Gérant: Louis Hobot.
, Google
' DECEMBRE iSS?
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur : M. Louis MOROT
UNE NOUVELLE ESPECE DE BOLET
Par H. L. ROLLAND
La description du Boletus piorans a été taîte à la Société
mycologique de France dans sa séance extraordinaire du 7 oc-
tobre 1889, et il y a été question de la variété que j'ai nommée
EUuîhtros, pour rappeler, en même temps que le nom de la per-
sonne qui me l'a apportée en nombreux spécimens, un Champi-
gnon tout à fait distinct (1).
Cette variété remarquable mérite un rapport plus détaillé
que celui que j'ai donné en décrivant le type.
Boletus piorans, var. Eleutheros.
Chapeau large de un décimètre, jaune flave, comme celui du
B. fiavus, maïs recouvert, dans la jeunesse, d'une viscosité
épaisse d'un brun foncé, laquelle disparaît plus tard par l'actioQ
des pluies.
Il est charnu, mou, à chair jaune.
Pied cylindrique, long de un décimètre, sur un centimètre et
demi de large, s'épaississant vers la base qui s'amincit ensuite ea
un prolongement radiciforme; j'ai toujours trouvé ce prolonge-
ment rejeté sur le côté.
Ce pied est d'une couleur jaune dorée surtout vers le haut ;
il est couvert de larges granulations d'un brun rougeâtre qui,
vers la base, prennent une teinte violacée.
Nettement jaune au sommet et couvert de points rouges, il
prend donc vers le bas une couleur violacée-grise.
Farci d'une moelle blanchâtre, il se creuse ensuite.
Les tubes, qui ont jusqu'à un centimètre de long, forment
une dépression autour du pied, tout en étant décurrents. Les
D,g,tza:Jb.GOOg[e
37» JOURNAL DE BOTANIQUE
pores sont grands, anguleux, composés, et présentent sur la
tranche des granulations semblables à celles du pied. Quand ils
sont jeunes et fermés, ils ont une forme sinueuse et dédaliforme,
et ces points rougeâtres sont très apparents.
Ceux-ci, tant sur le pied que sur l'hyménîum, sont fortement
g^élatineux, et l'on peut reconnaître à l'aide du microscope qu'ils
sont formés par des bouquets de cellules thécîformes, gorgées
d'humeur; elles sont incolores, mais prennent avec l'iode une
teinte jaune-verdàtre.
Je crois devoir assimiler ces cellules à celles que l'on ren-
contre sur la tranche des feuillets des Agarics et qui dans cer-
taines espèces exsudent un liquide.
Avec l'âge, les tubes s'élargissent et prennent une teinte
jaune-verdàtre avec des pores rouilles.
Les spores de ce Bolet sont légèrement flaves et ont 8 à 9 f^
de long sur 3 de large.
Tandis que le type du B. plorans se rencontre sous bois,
cette variété paraît occuper les lisières et les terrains tourbeux,
mais toujours dans le voisinage des Mélèzes. — Zermatt ,
Août 1889.
EXPLICATION DE LA PLANCHE VII.
A. Champiffnoa adulte avec sa coupe ; le chapeau est d'uo jaune flave, mais
encore recouvert du voile visqueux brun.
B. Champignon très jeune.
C. Aspect à la loupie de la tranche des tubes d'un jeune individu; on voit
le groupemeoC des granulations visqueuses.
D. Une de ces granulations se résolvant, avec un grossissement de 2t)o dia-
mètres, en un bouquet de cellules thécîformes.
E. Spores grossies S80 fois.
NOTES SUR LE GENRE TRENTEPOHLIA MARTIUS
.(Suite).
Par H. P. HARIOT
3. — TrentepohUa chinensis Harvey (sub Chroolepus),
1860 (i).
Harvey a décrit sous ce nom, en 1860, une plante voisine de l'es-
I. Harsey, CharaeUrs of nsm-Algm chufiy from Japo» and adjacent répons,
coUected by Ck. Wright irt lAe Narth Pacific Exptoriag Expédition under
Captait! J. Radgtrs (Proceedings of the American Academy of Arts ind Sciences,
IV, p. 327, 1860).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
û^
'L.v;
9>
db.Gooi;
s'C
D,B,i..ab,Google
p. Hariot. — Noits sur U fiwr» Trente poh
pèce précédeate, mais qui parait cependant dev
quelques caxactères qui m'ont semblé constants.
par quelques hyphes, le T. cki-
nensis peut encore être consi-
déré comme une Algue, ses
caractères généraux n'ayant été
que peu modifiés. D'ailleurs
j'ai rencontré la même espèce
provenant de régions différen-
tes (Brésil, Madagascar) et non
lichénisée. La description don-
née par l'illustre algologue an-
glais, tout en étant exacte,
□'indique pas les dimensions
des articles. L'examen de types
authentiques me permet de ré-
parer cet oubli : les cellules
varient entre i6 et 32 <f. d'épais-
seur, sur 20 à 48 (1 de lougueui ;
elles sont remarquables par
leur brièveté et à peine une fois
plus longues que larges; cer-
taines d'entre elles sont à peu
près égales dans les deux sens.
Les zoosporanges, disposés le
long des filaments, rappellent
ceux du T. pùlycarpa et pré- P'î- -i- — Trenup
sentent habituellement 2+ ■^ j" céûSa'srossîcï
d'épaisseur.
Je dois à l'obligeance de M, le professeur En
muoication d'un échantillon authentique du C
Brauu (i). Cette plante est absolument identique é
H(Ui. — Hong-Kong (Ch. Wright); Comores 1
gascar (Fr. Rodriguez) ; Océanie : île de Pâque
Bahia (Blanchct).
Le T. chinensis peut être saxicole ou corticol
4. — Trentepohlia jucunda Cesatî
1868 (3).
Cette espèce est remarquable par le coloris
1 , Al. Braun , SïlauugshgrichU Bot. Ver. Prmi. SroMdet
a. Cesati, in Rabeahorst, Algen Saeksens, 34S; R
Alg; 3, p. 373 (1868); de Toni, Sylloge Algarum, I, p. ;
D,g,tza:Jb.GOOg[e
38o JOUKMAL DE BOTANIQUE
conserve après la dessîcaiion. Elle forme
à la surface de l'écorce du Populus nigra
un gazon court assez étendu. Les filaments
sont alloHgés, peu rameux, à cellules cy-
lindriques gt- né raie ment à peine plus lon-
guesque larges, variantde dimensions entre
16 - 20 ft X 20-34 l^- S*''' '^s rameaux les
articles sont un peu plus longs et mesurent
environ 16 X 36 f ■ Les zoosporanges sont
arrondis, terminaux ou latéraux, compris
entre 28 et 36(1.
Par l'ensemble de ses caractères, le
T. jucunda se rapproche du T. aurea, au-
quel il paraît être ce que le T. chinensis
est au T. polycarpa^ c'est-à-dire une espèce
à cellules courtes. En tout cas on ne saurait
le comparer au T. odorata, dont il s'éloigne
manifestement.
La valeur spécifique de cette plante a
été contestée : on l'a considérée comme
un protonema de Mousse, puis comme un
stade de développement d'une espèce plus
élevée (i). En effet, on rencontre dans les
échantillons publiés par Rabenhorst des
protonemas facilement reconnaisables;
quant à la seconde hypothèse, elle ne
pourrait être résolue que par des cultures
menées à bonne fin. Avec M. Gobi (2), je
crois qu'il faut la considérer comme espèce
distincte.
'''S *A~ ^'■""^"'•'J-^'^' Hab. — Ad cortices Populinitrs, Ver-
cellis in Italia supenore (V. deCesati).
5. — Trentepohlia TiUosa Kûtzing (sub Ckroolepus),
'843 (3)-
Je considère comme authentiques des échantillons provenant du
Brésil et recueillis par Sello : ils concordent entièrement par leurs
caractères et par leur habitat avec la description de Kûtzing, et surtout
avec la figure publiée par cet auteur {Tab. pkyc. IV, t. 96, f. 2). Je ne
I. Hansgirg, Ueber TrentepohUa (Flora, 1887, p. 81); Cesali, loc. cit.
3. Gobi, Algologistke Siudien, p. 341.
3. KQtÙDg, Phjcotogia genefolis, p. 384 (1843); ? de Ton!, Syllogt, I, p. 339
(18B9)
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Hariot. — Notes sur le genre Trentepohlla Mariius. 381
crois pas que la plante décrite sous ce nom par M. de Toni {Sylioge, I,
p. 239) puisse se rapporter à l'espèce de Kûtzing, dont les dimensions
sont notablement plus considérables. En tout cas, il faut de toute né-
cessité en retirer la variété ^ rigtdalum qui, ainsi que je l'ai montré,
d'après l'examen d'échantillons authentiques, n'est autre chose que le
7". polycarpa parfaitement typique.
Les dimensions des cellules varient entre 28 - 30 X 64 - 68 n (M.
de Toni n'attribue à sa plante que 12 à 18 p). Je n'ai pas observé les'
zoosporanges de cette espèce. M. deWildemandit les avoir rencontrés
sur un échantillon des Philippines considéré comme appartenant au
Casnogoniam confervoides. Cette plante, qui m'a été communiquée, ne
me semble différer en rien du T. polycarpa. Je ferai la même observa-
tion au sujet du Ck.flavus var. Unmor Grunow, que M. de Wildeman
rapporte également au T. villosa, se basant sur la disposition pédicel-
lée des zoosporanges (1).
J'ai rencontré de différentes autres localités des échantillons d'un
Tretitepohlia que je ne puis éloigner du T. villosa : il n'en diffère que
par la longueur moins considérable des cellules, qui parfois sont pres-
que carrées. Leurs dimensions varient entre 28-33 X 48 - 52 f*. Je
considère cette plante comme une variété, pour laquelle je propose le
nom de T. villosa var. brachymeris, le type étant bien caractérisé par
la longueur remarquable des cellules végétatives.
M, le D' Bornet émet l'avis (2) que le T. villosa fournit les gonî-
dies du Canogonium confervoides ; le fait est hors de doute. Toutefois
M. Nylander a imposé à ce Lichen le nom de C. disjunctum qu'il dis-
tingue du C. confervoides par la présence d'hyphes de nature fongique
qui revêtent les filaments de l'Algue. J'ai pu constater que le C, co«-
fervoides n'est pas un Lichen, mais une Algue parfaitement pure dont
je parlerai plus loin.
H<Ui. — Brésil (Sello) typusl — Var. : Java(Herb. Caen); Sikkim
(Herb. Berlin); Indes Orientales (Walker Arnott); Nellighery (Per-
rottel) ; Guadeloupe (Herb. Caen sub Rkisoclonium ele^ansOcQ\a.QX\,
6. — TRENTEPOHLJA WAINIOI sp. n.
T. caespitulîs flavo-viridibus, i/a centim. cîrcîter altis, ïntri-
catis; fiUmentis cylindricis, i6-a8 f latis, 32-73 f* longïs, pellu-
cidis, eodem fere diametro ac rami; ramis brevioribus vel lon-
I. De Wildematt, Sur quelques espèces du getuv Trentepohlla (Soc. Rojr. de
Bot. de Belg., 11 octobre 1889, p. 97).
3. Bomet, RecMerches sur les ganidies des Uehens (loc. dt., p. 16, t. VIO,
f. 3.4).
3, NylaDJer, Quelques observaHûns sur le genre Caeao£oiiiuiD (loc.dt., p. 91).
D,g,tza:Jb.GOOglC
liW3^
383 JOiniNAL DE BOTANrqUE
gissîmis, sparsis, plus minus flexuosis, patentibus, secuadîsvel
ex ut roque latere nascentîbus, aliquando brevissimîs uncinatis;
articule apîcali leniter attenuato; zoosporangi'is non conformi-
bus, aliis ut in T. poly- .
carpa sphaericis 28-40 f
crassis, alteris minoribus
racemose in cellula (vel
pluribus) laterali, quo-
rum une terminali, dis-
positis, 13(1 crassis.
Corttcola in Brasilia, Sitio (Minas Geraës). Lgt. et comm. cl.
D' Wainio cui libenter dicata.
Cette forme, qui, par l'ensemble de ses caractères, se rapproche du
T. polycarpa, me semble en différer par son double mode de fructifi-
cation : d'un côté, on trouve des zoosporanges normalement disposés,
sèssîles le long des filaments; d'un au:re, on rencontre des ramusculcs
Uni- ou pluriccllulaires, placés sur les flancs des filaments, et qui por-
tent latéralement et à leur sommet des zoosporanges (3 dans le cas le
plus simple) de plus petites dimensions. Malgré leur faiUe diamètre,
ces organes ont atteint leur entier développement, ainsi que le prouve
le pore qu'on remarque à leur sommet.
Uq échantillon de l'herbier Montagne (i), que je rapporte à la
même plante, est particulièrement intéressant : la cellule latérale spo-
langifère s'est transformée en un ramuscule composé-digité sur les
divisions duquel s'insèrent les organes de fructification, qui gardent
toujours, comme dans la plante du Brésil, de faibles dimensions.
I . Herbier Hontagae, cmn Strifflila mfîA^a, Cajesn» (Lcprlenr).
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Habiot. — NoUs sur le genre Treotepohiia Màr/ias. 383
Ne serait-ce pas pour un cas analogue que M. de Wildemaû a
signalé des grappes latérales de sporanges sessiles?
Oij. — C'est également au T. Wai'moi qu'il faut rapporter le Ci.
fiavum var. tahitense Grunow {Reise seiner Majeslaei Fregatte No-
Tara um die Brde, Algen, p, 41, 1867),
7. — Trent^ohlia arborum C. Agardh (siib Confervd)^
1824 (i).
C. Agardb a décrit dans le Sysiema Algarum, sous le nom de
Con/erva aborunt, une Algue rapportée des îles Mariannes par Gaudi<
PIg. 9. — TritUtfioktla ar-
turitm C^Aeirdb.
a. ZoDtporangci pédiceIKa
(fC-ÏJ^)' ~ t'" H'rluaM
(Oudichlnd).
chaud. La brièveté de la description ne révélant aucune particularité
n'était pas faite pour donner une idée suffisante de cette plante, qui est
restée à pen près inconnue jusqu'à ce jour. Kûtzing inspectes, p. 373)
la range dans les « speeies non salis cogniise > ; M. de Toni {Sylloge,
I, p. 224), en reproduisant la description de C. Agardh, n'insiste pas
. C. Agardb, Sysiema Algarum,
8 (18.+).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
jg* JOOKNAL DE BOTANIQUE
davaniage. C'est M. Nylander(i) le premier qui a attiré l'attentioa sur
cette plante qu'il rapporta ec variété à son Ceenogoniam can/ervoides.
J'ai pu étudier les types d'Agardh et de M. Nylander et j'ai parfai-
tement constaté qu'ils sont identiques. Les diamètres des cellules
rient de i6 - 28 f* X 4° - 60 f . Les zoosporanges arrondis ou plus sou-
vent elliptiques présentent habituellement les dimensions suivantes
18 - 24 ft X 24 - 32 /t. Ils sont quelquefois latéraux ou terminaux, mais,
dans le plus grand nombre des cas, leur disposition remarquable rap-
pelle assez exactement le mode de fructification du CepkaUurùs {My-
coidea), c'est-à-dire qu'ils sont portés par une cellule allongée, géné-
' ralement recourbée en crochet. Ils sont réunis par groupes de 2 à 6 ou
7 à la surface d'une cellule spéciale dont les dimensions se sont accrues.
Cette disposition présente également des rapports avec ce qu'on
remarque dans le T. uncittaia.
En 1882, M. Nordstedt (2} a fait connaître un Treniepohlia origi-
naire du Brésil et l'a désigné sous le nom de T.pUiocarpa. Les carac-
tères de la fructification sont les mêmes que dans la plante d'Agardh ;
les dimensions des difiérents organes sont également identiques; il en
résulte que les deux espèces doivent être réunies de la manière suivante ;
Treniepohlia arborum C. Agardh, Sysi. Algar., p. 88 (1824).
■ Syn .■CœnogoniumconfervoidesA^/., loc, 011,(1859).
Trentepohiia pleiocarpa Nordsi., loc. cit. (1882).
J'ai observé cette plante des localités suivantes ; Europe : Vienne
(Autriche) de Lagerheim, in caldariis, absquc fructu ; Amérique : Gua-
deloupe (Duchassaîng), Brésil (Weddell, Gaudichaud, Loefgren);
Nouvelle Grenade (Lindig) ; Ocianie : Tahiti (Lépine), Iles Mariannes
(Gaudichaud).
8. — Trentepohiia abietina Flotovr (sub Chroolepus),
Ï845 (3)-
C'est en 1845, dans \t PAyeologia germattica de Kûtzing, que parut
la description du T. abietina, espèce voisine des petites formes du T.
aurea, et qai paraît assez fréquente dans le nord et le centre de l'Eu-
rope et dans l'Amérique septentrionale.
Les dimensions des articles varient entre 4 et 10 ;» sur 12 à 48 t^ de
longueur. Souvent la cellule terminale, ou plutôt la cellule unique nais-
sant directement du filament couché plus ou moins tonilcux, comme
I. Nylander, Quelques oiservaHons sur le getire Cœnogomum (Ann. se. ost,,
H' «., XVI, p. 9a, 1861). — CJr: Ann, uc. nat., 4' s., t, XI, p. 14J, 1859.
3. WiltTOck et Nordsiedt, Algse aqus duicis, fasc. 9, n° 409 (18H1).
3. Ih KQtiiog, Phycologia germanica, p. aiS (1845). ^ Tab. phyc, IV, t, 91,
f. 3. — Hanagirg:, Prodromus der Algeufiora von Boekmen, I, p. S5 (18S6).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Hasiot. — Notes sur U genre Trentepohlia Martius. 385
dans les formes grêles du T. aiirea, présente des dimensions beaucoup
plus considérables qui peuvent atteindre jusqu'à 6 X 4^ [j- Les
zoosporanges sont très variables comme disposition ; latéraux la plu-
part du temps, ils peuvent Ctre situés à l'exuémité des filaments ou *
même surmonter une cellule allongée qui naît direciemenC de la partie
couchée. I^ur grosseur varie de 13 à 30 |j; sphil-riques dans le plus
grand nombre des cas, ils se montrent quelquefois légèrement ovoïdes
(12 X 16 ^) comme sur certains échantillons du Tyrol.
Le T. abietina, qui paraît se rencontrer sur les Conifères, a été
signalé également sur d'autres arbres, le Chêne entre autres (Angle-
terre : Nordstedt). Ses filaments, tout en rappelant beaucoup ceux du
T. aurea tel qu'on le trouve dans certains pays (Normandie, Bretagne,
Etats-Unis, etc.), sont habituellement moins rigides, plus Ûexueux, plus
contournés ; les zoosporanges y sont aussi moins régulièrement disposés
et naissent fréquemment au point d'attache des rameaux entre eux ou
avec les filaments. On a rapproché du T. abietina le T. Uckenicola que
M. Cooke en considère même comme une variété; M. WoUe va plus
loin et réunit les deux plantes (i). L'espèce à laquelle les botanistes
français donnent ce dernier nom me paraît se rapporter plutôt aux
petites formes du T. auma, dont il m'est impossible de la séparer.
M. de Wildeman'a distingué dernièrement {3) du T. abietina, sous
le nom de T. Lagerheimii, une plante récoltée sur l'écorce de \'Abies
pectinata, à Frîbourg-en-Brisgau, par M, de Lagerheim. D'après l'au-
teur, la nouvelle espèce se distinguerait par ses rameaux moins déve-
loppés et par la cellule terminale de ces rameaux beaucoup plus longue
que large, la longueur pouvant dépasser dix fois la largeur. Les gamé-
tanges sont < sessiles, latéraux, globuleux, ou portés sur une cellule
renflée à la base, rétrécie au sommet et souvent recourbée » . La plante
deM.de Wildeman est sensiblement plus grêle dans toutes ^s par-
ties, ainsi que j'ai pu le constater sur un exemplaire envoyé par l'au-
teur; les cellules des filaments couchés sont plus franchement toni-
leuses; les zoosporanges sont plus nombreux et rapprochés. Les autres
caractères peuvent être observés sur le T. abietina, qui présente, aussi
bien que d'autres espèces du même genre (T. flava), des cellules ter-
minales très allongées. On peut donc à juste raison faire rentrer le
T. Lagerkeimii dans le T. abietina à titre de variété.
J'ai pu étudier le T. abietina sur des échantillons récoltés en £m-
r^^.- Allemagne (Flotow, Rabenhorst, de Lagerheim), Tyrol (Kerner),
Angleterre (Nordstedt) ; Amérique : Canada (Farlow).
1. Cooke, Britisk Jreskwafer Alga, p. 187 (1883.18S3J. — Wolle, ^»-M*.W(Ufe»-
Algx oflke United States, p. jîj (1B87).
a. De Wildeman, Observations sur quelques /ormes du genre Trentepohlia
(Bull. Soc. Roy. de Bot. de Belgique, XXVIl, p. 3, 6 mal i888>.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
^^J^-
. 386 JOURNAL DE BOTANIQUE
Ois. — La plante indiquée par Ripart (i) daps les Pyrénées n' est
que le T. aurea absolument normal, mais poussaat sur des Conif^es ;
celle du département de l'Aube (3) appartient au groupe du T. um^
9. — • Trentepohlia dialepta Nylaoder (sub Cccno^mtum),
1862 (3).
C'est sous le nom générique de Ceeno^onium que M. Nylander a
décrit cette espèce qui est, sans ie
moindre doute, un Trentepohlia par-
faitement caractérisé. L'aspect enté-
rieur rappelle en effet un Cœnogo-
ttium, mais là s'arrêtent les ressem-
blances. Il est vrai que l'auteur lui-
même avait ajouté • ineerta quoad
genus ob apolhecia ignota «.
Je compléterai la description de
M. Nylander par les notes suivantes :
les filaments sont plus ou moins atté-
nués au sommet, obtusiuscules, pel-
lucides, rameuz ; tes rameaux sont
en petit nombre, quelquefois asseï
rapprochés les uns des autres, et nais-
sent habituellement du même côté des
filaments; ils présentent sensiblement
le roème diamètre que ces derniers,
dont ils se déuchent à angle plus ou
I. Ripart, in Bull. Soc. bot. de France, XV, p. ilii (1868).
3, Briard, Florult cryplogantigue de tAube, p. 470 (1888).
%. Nylander, Qiêti^itts observations sur le genre C<£aogoiiliuu (Aun. «c. nat,
4, XVI, p. 90, i86j).
D,g,tza:Jb.GOOglC
p. Hariot. — No Us sur h genrg Treiit«pohlia Mariais. ;87
moins aigu. Les dimensions des Câllules varient entre 6-8 ji X 2S-40 j*.
Les cloisons transversales, très transparentes, sont quelquefois dififi-
ciles à apercevoir, ce qui explique ces mots de M. Nylander » arti'
culafionibus ttullis vsl obsoUiis raris ». 1-es zoosporanges sont laté-
raux, ou bien pédicellés à l'extrémité de ramules latéraux, ou bien,
plus rarement, terminaux ; ils peuvent être assez rapprochés le long
des rameaux. Ils sont sphériques et mesurent (eu raison probablement
de leur développement) de 12 à 28 ji. J'aî observé aussi quelques
fmctifi cations disposées sur les flancs d'un ramuscule latéral, rappelant
ce gui a lieu habituellement dans le T. Waimoi.
Les échantillons qu'il m'a été permis d'étudier proviennent des
environs de Rio-de- Janeiro (Brésil) oii ils ont été recueillis, sur les
feuilles des arbres, d'abord parWeddell (type!) et plus récemment
par M. Glaziou (n" 3483 ex herb. Fée in herb. Weddell).
10. — Trentepohlla setifera Farlow (sub Chroolepus),
1889 (1).
Cette espèce, qui n'a pas encore été décrite, est remarquable par la
ténuité et l'extrême simplicité de toutes ses parties, par ses filaments
longuement atténués (7". aiUnuata Farlow, mss. in herb. Thuret).
C'est à la surface des écorces, où il forme une couche pulvérulente
blaitchâire, â peine visible, que se développe le T. stiifera. I-es fila-
ments mesurent de 120 à 315 ^\ ils sont très rarement rameux et
naissent d'un filament primaire articulé, composé de cellules toruleuses ;
ils sont terminés en pointe an sommet. Les cellules varient de dimen-
sions entre 6-8 ja X 34-28 jji. Les zoosporanges sont généralement
sphériqnes; quelquefois elliptiques (18 X ^4 l^)i ^ ^'^^ disposés
latéralement, ou bien ils peuvent être terminaux, mais dans le plus
grand nombre des cas on les rencontre A la base des filacuents dressés,
ou même sur ceux qui sont couchés. Leur débisccnce se fait par un
pore terminal assez large.
En 1S76, Krempelhûber (2) a décrit sous le nom de Cctnogonium
t. Farlow, Alga America bortaiis exsiccats, n'aoï. — Je reproduis ci-dessous
la description encore inédite que M. le D' Farlow a bien voulu me communiquer :
• Tr. Tronds diflorm \ basai TilaiDeotb Irregulary moniliform, irre^ulary braocbed,
cdis r3-i6 fi by 6-g p average, at first ovoid-cylindrical, becoming shorter and
broader and leoglb irregulary g-lobose ; vertical filaments 150-aoo \f- high, simple,
setiform, compoaed of cells which become ^adually longer and narrower
towards the tapering tips. Zoosporan£ia formed from the swaller basai crib,
broadl/ ovate, 22-30 ft long; by tô-jo f broad, wkh ïhart neclts. — On »he bafk
ol Quercus alia. Norwich, comm. Mr W. A. Setchtll. ■
- 3. KicmpelbQber,' LicMaus ôrasiHenses coilteH a IT* Gla»iou in provincia
irasiliatsi Rio de Janeiro (Flora, 1886, p. ajo). Des deux autres Cctitogottium
élément décrits dans ce numéro, je n'ai tu que k C. fnhinatum, (fui doit
rentrer dans le T. polycarpa.
D,g,tza:Jb.GOOglC
JOURNAL DE BOTANIQUE
effasum^ qu'il fait priréder et suivre de points de doute et qu'il accom-
pagne de la mention » planta dnbia •, une petite Algue qui croît sur
Uni» (F.,lo*).
les écorces. Elle y forme une couche extrêmement mince dont les
caractères concordent exactemcDl avec ceux du T. setifera. Dans la
description originale, Krempelbùber dit, en parlant de cette plante :
« loculis inter septa gonidits parvis viridibus repUtis », Ces préten-
dues gonidies {microgontdtes) ne paraissent pas être autre chose que
des granulations proioplasmiques .
Jlab. — Etats-Unis (Farlow) ; Brésil, ad coriices (Glaziou, n" 3434) ;
id., ad lacinias thalli Sûcxx cuj'usdam (în herb. Mus. Par.).
{A' suivre.)
NOTE
SUR LES AFFINITÉS ANATOMIQUES DU GENRE PODOON
Par H. LouU MOROT
Le g;enre Poifocw, qui comprend jusqu'ici une seule espèce,
le P. Delavayt, a été créé par M. Bâillon (i) pour une plante à
caractères assez singuliers, découverte par M. l'abbé Delavay,
au-dessus de Tapin-tze (Yun-nan), le 22 août 1883. La constitu-
tion de la fleur femelle, seule connue à cette époque, avait
D,g,tza:Jb.GOOg[e
L. MoEOT. — Noie sur les affinilés analomiques du genre Podooo. 381)
d'abord conduit M. Bâillon à rapporter ce genre, avec doute, il
est vrai, à la famille des Phytolaccacées. Depuis, cet auteur a pu
en étudier la fleur mâle et son étude, modifiant beaucoup sa
première opinion sur les affinités de cette plante, l'a amené à la
placer, comme type amoindri, à la fin de la famille des Sapin-
dacées (i). D'autre part, sur ses indications, M. Franchet a publié
ce genre comme constituant à loi seul une famille distincte,
celle des Podoonacées (2).
En présence de ces hésitations, il m'a semblé qu'il ne serait
pas sans intérêt de contrôler et de compléter par l'étude de la
structure anatomique les caractères fournis par l'organographie.
Grâce à l'obligeance de M. Franchet, j'ai pu examiner dans ce
but à la fois des échantillons secs de l'herbier du Muséum de
Paris et des plantules fraîches provenant de germination. Voici,
en quelques mots, les principaux résultats de cet examen.
Racine. — La jeune racine du Podooa possède quatre fais-
ceaux h'gneux, et au centre de chacun des faisceaux libériens
alternant avec eux il existe un large canal sécréteur. C'est
exactement la structure qu'a décrite M. Van Tieghem chez le
Rkus Toxicodendron et qui, d'après ses indications, se retrouve
chez les Ptstacta vera, P. Lenttscus, P. Terebinthus, Sckinus
Molle, Spondias cytkerea, etc. {3). C'est, en un mot, la structure
générale-de la racine des Anacardiacées.
Tige. — La tige du Podoon présente également, dans chacun
de ses faisceaux libériens primaires, un large canal sécréteur
plongé au milieu même de la masse des tubes criblés. L'appari-
tion de ces canaux est extrêmement précoce et précède de
beaucoup la formation de l'arc fibreux qu'on voit, plus tard,
adossé à chaque faisceau libérien. Dans le liber des faisceaux
intercalaires aux faiïiceaux principaux, les canaux se montrent
même avant la différenciation des vaisseaux du bois. Nous
retrouvons donc encore ici une concordance parfaite avec la
description que donne M. Van Tieghem de la structure d'une
jeune tige de Pistacia Terebinthus ou de P. Lentiscus (4), et
I. H. Bâillon, Les fleurs mâUs du Podoon {he. cit., n' 100, séance du 3 juil-
let 1SS9).
3. A. Franche», Plartlm Delavayatue, p. 14s, 1889-
3. Van Tiegliem, Mémoire sur Us canaux sécréteurs des plantes (Ann. se.
nai., Bot., 5' s., t. XVI, 1871).
4. Van Tieghem, loc. cil.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
390 lOURNAL DK BOTANIQUE
l'on sait que cette localisation des canaux sécréteurs dans le liber
est caractéristique dans la famille des Anacardiacées. On sait
aussi, par les travaux de M. Trécul et de M. Van Tieghem, que
les Spondias et quelques Sumacs {Rhus Toxicodendron, typMna,
etc.) possèdent en outre un cercle de canaux sécréteurs à la
périphérie de la moelle, à la pointe des faisceaux liber olig-neux
principaux (2).
Indépendeniment des canaux libériens primaires, il se forme
ultérieurement, comme l'ont observé les deujt auteurs cités plus
haut, d'autres canaux sécréteurs dans le liber secondaire de la
tige des Anacardiacées. Je n'en ai pas vu dans le liber secon-
daire de la tige du Podoon. Celle-ci n'en présente pas non plus
dans la moelle, mais il s'en forme plus ou moins tardivement
dans l'écorce, au voisinage de l'épiderme.
Feuille. — Dans le pétiole de la feuille du Podoon, il existe
d'abord cinq faisceaux libéro-ligneux disposés en arc à sa
face inférieure, et chacun d'eux possède, dans son liber, un canal
sécréteur. Plus tard, on trouve dans ce pétiole un sixième
faisceau étalé à sa face supérieure et aussi de petits faisceaux
intercalaires; tous ces faisceaux possèdent également un canal
sécréteur dans leur portion libérienne. En outre, il existe dans
le pétiole des plantes adultes des canaux sécréteurs dans le
parenchyme cortical.
En résumé, au point de vue anatomique, le genre Podoon
s'éloigne de la famille des Sapindacées par la présence dans ses
divers membres, racine, tige et feuille, de canaux sécréteurs qui
manquent dans cette famille.
Par la situation de ces canaux dans le liber, il se rapproche
au contraire de la famille des Anacardiacées, mais, en même
temps, il en diffère par l'existence de canaux corticaux.
Cette particularité, jointe aux caractères tirés de l'organisa-
tion florale, semble donc justifier la création, pour ce genre, de
la famille spéciale des Podoonacées.
i
db.Google".
VaHéU.
VARIÉTÉ
L'emploi de TAgar-Agar comme fixatif des coupes
inicrotomiqu«8.
M. Gravis recommande, pour fixer sur porte-objet les sections d'or-
ganes inclus dans la paraffine et coupés au microtoroe, l'emploi de
l'Agar-Agar ou gélose, qu'il expérimente avec succès depuis plusieurs
années (i).
Préparaliùn. Un demi gramme d'Agar-Agar est découpé en petits
morceaux qu'on jette dans 500 grammes d'eau distillée ; après quelques
heures, lorsque la substance s'est gonflée dans l'eau, on- chauffe dou-
cement jusqu'à l'ébullition que l'on maintient un quart-d'heure envi-
ron, pour obtenir une dissolution complète. Après refroidissement, on
filtre la liqueur à travers une toile fine et on la conserve dans de petits
flacons bouchés à l'émeri, dans chacun desquels on ajoute un morceau
de camphre pour empêcher le développement des moisissures et des
bactéries.
Mode d'emploi. Les lames porte-objet ont besoin d'une grande pro-
preté pour être mouillées par le fixatif. Celui-ci y est étendu avec un
pinceau en une couche sur laquelle les coupes sont rangées au moyen
d'une pince fine; cette opération est très facile, surtout lorsque les
coupes ont été obtenues en ruban continu. Aussitôt après, on chauffe
doucement la préparadon au-dessus d'une très petite flamme de bec de
Bunsen, pour ramollir la paiaidae sa^s fayondre. Les secdons s'éta-
lent, les coupes enroulées se déroulent d'elles-mêmes. La lame se
refroidit immédiatement; la paraffine se fige et on peut, si cela est né-
cessaire, faire écouler l'excès de fixatif en tenant la préparation verti-
calement pendant quelques instants. Il faut ensuite laisser sécher com-
plètement le fixatif, ce qui exige plusieurs heures.
Pour dissoudre la paraffine, on fait usage d'essence de térében-
thine tiède ou de chloroforme, et le dissolvant est ensuite chassé pai
quelques gouttes d'alcool fort qu'on fait couler d'une pipette sur la
lame légèrement inclinée.
Si l'objet a été coloré en ender avant l'inclusion, on dépose la lame
dans un flacon contenant de l'alcool absolu pour déshydrater les cou-
pes ; on les éclaircît au moyen d'une goutte d'essence de girofle et fina-
lement on les couvre de baume de Canada et d'une lamelle.
Si les coupes doivent être colorées sur le porte-objet, la lame est
7upes microtomi^uss Oull,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
393 (OURNAL DE BOTANIQUE
placée dans un baia colorant, puis lavée à l'alcool et montée au baume.
On peut aussi faire agir sur les coupes fixées te! réactif qu'on ji^e
convenable : potasse, acide étendu, etc. On procède ensuite à la déshy-
dratation par l'alcool absolu et au montage comme il vient d'être dit.
Avantages du procédé. Le fixatif étant tout à (ait liquide à la tem-
pérature ordinaire, les coupes se laissent ranger facilement sur la lame;
les plis que forme parfois le rasoir disparaissent et il ne reste pas d'air
sous les coupes. En outre les coupes sont dilatées avant de se coller
au verre, et les cellules végétales, qui se déforment si facilement pen-
dant l'inclusion dans la paraffine, reprennent leurs formes et leurs di-
mensions primitives.
L'Agar-Agar bien séché sur le verre est insoluble dans les diffé-
rents réactifs : alcool, éther, chloroforme, glycérine, solutions salines,
acides ou alcalines; seule l'eau distillée gonfle le fixatif et compromet
la fixation.
Enfin l'Agar-Agar ne se colore pas dans les bains colorants, si ce
n'est parfois dans les intervalles qui séparaient les tranches de paraf-
fine lorsque le fixatif a été employé en trop grande abondance.
Quant au montage définitif il peut se laire, soit dans le baume de
Canada, soit simplement dans la glycérine.
CHRONIQUE
M. Codechbt a été nommé professeur à l'Ecole supérieure de Pharmacie de
Montpellier, et M. Gb4nbl à la Faculté de Médecine de la même ville.
M. LiQMiBR est nommé professeur de Botanique à la Faculté des sciences de
Caen.
M. G. de Lagbrhbih a accepté la chaire de Botanique à l'Université de Quito
(Equateur).
M. BoBODiM remplace à l'Université de Saint-PéterEbourg- M. FaminUln, détnls-
M. Palladih succède à M. Pitra, décédé, comme professeur d'analomie et de
physiologie vég;étales à l'UnÎTerailé de Cbarkow.
M. DiMGLBR a été nommé professeur de Botanique à l'Académie foreslliie
d'Aschaflênbaarg.
On annonce la mort de M. Sébastien Vidal, directeur du Jardin botanique de
Hanille, connu par ses travaux sur la Qore des îles Philippines. On annonce éga-
lement ta mort de M. -L. Lbsqubbbux, auteur de travaux de pal€ontoloi{ie bota-
nique et de bryologie, décédé à l'âge de 89 ans.
11 vient de se fonder en Italie, grâce à l'initiative de M. Hermann Ross, assis-
tant au Jardin botanique de Païenne, une Société pour l'échange des plantes
italiennes et du bassin méditerranéen.
Le Gérant 1 Louis Mobot.
D,g,tza:Jb.GOOglC
N* 34 i6 DECEMBRE ■
JOURNAL DE BOTANIQUE
Directeur: M. Louis MOROT
NOTES SUR LE GENRE TRENTEPOHLIA MARTIUS
Par M. P. HABIOT
sf Cellulis tarulosis vel moniliformibus.
II. — Trentepohlia lagenifera Hildebrandt (sub Chroo-
lejms), 1861 (1).
C'est pour ane plante rencontrée dans une serre d'Allemagne que
cette espèce a été créée. Deux années pins tard, Rabenhorst l'a re-
trouvée dans la serre aux Orchidées du Jardin botanique de Dresde et
distribuée sous le nom de CAroolepus gracile (2). Depuis cette époque,
elle parait avoir été fréquemment recueillie dans des conditions ana-
logues.
Antériearement, Leprieur avait envoyé de la Guyane, sous le
n* 543, la même plante, que Montagne avait désignée sous le 00m
A^Oidium aureum Link, ainsi qu'ea témoignent des échantillons con-
servés dans l'herbier Thuret et dans celui du Muséum. -
La âgure publiée par Rabenhorst (Flora europsa Algarum^ III,
p. 300, f. 104) donne une bonne idée de cette Algue qui est très poly-
morphe. Les filaments toruleux sont composés de cellulea plus ou
moins allongées, tantôt moniliformes, tantôt fusîformes, assez forte-
ment renflées au milieu et rétrécies aux deux extrémités; quelquefois
aussi la partie supérieure des filaments est i peu près cylindrique. Ils
naissent d'un filament basilaire toruleux. Les dimensions sont des plus
variables et comprises entre 6 — 13 X 20 — 24 f.
Les zoosporanges sont habituellement caractéristiques ; sphériques
quelquefois, ils sont, la plupart du temps, en forme de bouteilles (d'où
le nom imposé à la plante) et elliptiques; ils mesurent^ — laX^Of*.
Ils sont latéraux , terminaux ou disposés à l'extrémité d'un ramuscule
i. Hildebrandt, Botanisckt ZeiltMg, p. 85,1, III {tt6i\.— W\\i.c,Atgotoiiseke
MittkeiimigeH (FriDgaheim's JabrbOcher fur wissensch. Bot., p. 437 (1887).
a. RabcDhorst, Alp» Eutvpas, d° 1507 (Botan. Zell., 1863, p. 344).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL DE BOTANIQUE
souvent des dispositions différentes dans un môme
er des échantillons des provenances suivantes : A»té-
Leprieur) ; Europe : Ualie ; Padoue (de Toni) ; Alle-
lennings), Dresde (Rabenhorst) ; Autriche : Prague
e(Nordstedt); Finlande (Hisinger). — Les spécimens
Dreede, de Suède et de Finlande sont développés
;s autres croissent sur des feuilles (Curculigo, Pan-
Lepohlia JoUthus L. (sub Byssus)^ 1763 (i).
nciennemeot connu des Trentepo&lia, puisque, dès
wenckfelt, le signale sous la dénomination àc/oh'iius
t (3). Linné, en 17531 ^o fail un Syssus, et Acharius
i Lichen sous les noms génériques de Lichen et de
Lepraria (3). Eu 1811, C. Agardh rangea cetlc
plante parmi les Conferva, et en 1824 parmi les
ChrQolepus (4). L'iconographie ne l'a pas non
plus négligée, depuis Micheli jusqu'à Kût2ing (5).
Irf T.JoiHhus forme une croûte tomenteuse
rougeâtre à l'état frais, verdâtre ou vert-olive
quand elle est sèche, plus ou moins épaisse, ré-
duite quelquefois à une mince pellicule. Ces dil'
féiences ont donné Ueu à la création d'un certain
nombre d'espèces qu'il n'a pas été possible de
maintenir, La couleur plus ou moins variable avec
la deesication ne saurait fournir d'udles indica-
tions. L'odeur de violette qu'il répand — plus
fg, encore que les autres espèces du même genre —
jj; lui a iîùt donner les noms de VeiicAensleiny Veil-
cAenmoos.
sont plus ou moins longuement rameux, à rameaux
I développés et raides. Les cellules à membrane
rlée 6ont, dans le plupart des cas, doliiformes, ven-
gèrcment rétrécies aux deux extrémités, quelquefois
s dès filaments l>asilaii€B arrondies-tomleuses. Les
'ont., éd. I (1753), p. 1169, a" 1. — Wallroth, 0>mp»ndium
r, p. 151 (.833).
Slù-pittm et fessiUum SUtsm Calaiegus (lâoo), p. 382.
iHogyapkix SueeÛB Prodromus (1798), p. u. — Mel&ûdus
8.
■pMitio Algamm Suéci» (iBi i), p- 33- — Systtma Algarunt
'M pMKûUgie», IV. t. 93, f. 3; l. 95, f. 1 o» a.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Habiot. — If tin iw il gmrt TronUpoUla Mar/itu. 393
dimensions varient entre 14 - 3sX 34— SOf*. Celles de la base
atteignent 40 — 44 ,u. Les zoosporanges sont très variables de position ,
latéraux, intercalaires ou tcrmioaux ; ils peuvent être pédicellés sur une
cellule recourbée en crochet ou simplement réuécie. On trouve ces
différents modes de fructification sur le même échantillon. M. de Wilde-
man a signalé le premier ceszoosporangeEpédicellés que j'ai retrouvés
sur des échantillons d'Italie (Piccone) et des Pyrénées (Ripart). Les
fructiâcadons de forme sphérique mesurent de 3o à 48 ^. Dans une
forme de la Nouvelle-Zélande, séparée par M. Nordsledt (T.Jolithus
f, crassiorj, ces organes varient de 36 — 40 X 45 — 54 f* (i)- Les zoos-
poranges pédiccltés sont de plus faibles dimensions que les autres.
Kûtiing proposa, dés i%\^(P&ycoiogia gêner alis-^ p. 384), le nom de
Ch, ruptsfrs pour une plante créée précédemment par Nées; en 1845
{Phycologiti germanica, p. 229), il fit connaître le Ch. Àtrcynieum.
Flotow publia dans les Âlgen Sacksens de Rabenhorst {n° 203) le Ch. 60-
vinam caractérisé « sifaio itnni, subpuherulenfo^ ferrugituo-sangui-
neo, siccato colore vix mulato », Le même auteu;-, en 1850, avait ro-
gardécommeespàcedisdncteet décrit comme telle le Ck. Keerieri {2).
Ses caractères le rapprochent, d'après l'auteur lui-même, des Ch. her-
cym'cum clrupes/re, dont il aurait la ténuité, mais ses filaments seraient
plus épais, plus raides et plus noueuz, les articles plus longs et plus
larges, aux cloisons plus étranglées, la teinte plus vive. Je n'ai pas vu
cette plante, mais celles avec lesquelles on la compare ne m'ont abso-
lument rien présenté de différentiel; aussi suivrai-je l'opinion de la
plupart des algologues en les réunissant purement et simplement au
T.Jolithus. Quant à la couleur, on ne saurait y attacher la moindre
importance, Rabenhorst donnant, sous le n" 203 de ses Algen Sachsens,
le type du Ch. bovinum qui est d'une teinte vert-olive, tandis qu'il
devrait, d'après la description, être resté rouge. Sous le n° 201, regardé
par Rabenhorst comme le véritable T. Jolilhus, on trouve une plante
très mince qui a conservé sa coloration rouge primitive. La dessîcation
semble se jouer des caractères de couleur attribués par les auteurs.
Le T . Jolilkus parait doncêtiu une espèce assez polymorphe ; mal-
gré cela elle est assez reconnaissable et il est certainement difficile de-
là confondre avec une autre. M. Grunow, dans la relation du voyage
de la Novara, a décrit, sous le nom de Ch. odoratum var, pulvinatum,
une plante qui doit, sans le moindre doute, être rapportée au T.Jolithus,
dont elle constitue une variation Insignifiante à filaments plus grêles, à
cellules plus régulières. Les zoosporanges mesurent 30^1.
Très répandu à la surface du globe, le T.JolUhus habite de préfé-
I , NordBiedt, Fresh mater Algs colUcted by Mr Berggren ta Neat-Zeaiand
{KoDgl. Sv«iwlu Veteiwkapa Akad. HaaÛiiagti, ai, a' 6, p. 16 (18SKJ.
i. Flotow, Botan. Ztituttg, p. ^6 (1650J.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
JOURNAL DE BOTANIQUE
>arois des rochers humides dans la rÉgîon montagneuse,
il été i diverses reprises récolté sur des Mousses {C&. Jo-
nuscicùla'&Ahtxih., Ch. odoratumvvt.palvinatumGiv.ao'w).
examiné des localités suivantes : Europe : France : Vo^es
, Pyrénées (Ripait), Savoie (Brard); Allemagne: Wurtem-
uis), Saxe (Kûtzing); in A/g^en Sachsens, n" 201 et 203
Algen Buropas, n° 3,096 (Rabenhoret) ; Autriche: Tyrol
}, Moravie (Nave); Norwège (Areschoug, n°344, Witlrock);
igardh); Italie (Piccone, Carestia); — Amérique: Bolivie
— Océanie : Nouvelle-Zélande (Grunow), Australie (Wil-
Sous le n" 921 3 des A/gw aqua dulcts de MM. Wittrock
It a été pubÛé, sous la désignation de T. Joliikus, un T. au-
aent normal.
Trentepoblia di£Eîracta Krempelhûber (sub Cano-
1876(1).
On ne saurait éloigner du T. Jo-
lithus une plante décrite par Krem-
pelhûber sous le nom de Cœnogo-
niutn diffractum, avec doute cepen-
dant sur l'attribution générique. Un
simple examen suffit pour montrer
que ce prétendu Lichen est nnc
Algue. La diagnose donnée par l'au-
teur a besoin d'être complétée • thal-
lus flavo-viridis e filamentis brevi-
bus pulvinatis constitutus, pulvinu-
lis inccqualltates substrati (corticis
asperi expansi) late, ut videtur, et
interrupte obtegentibus (ita ut thal-
lus diffracto-pulvinatus appareat); fi-
I ameuta crassiuscula, absque elcmen-
tis obducentibus, septata, ad septa ,
nonnihil contracta, contentu viridi
grumoso, crass. 0,02a — 0,023 ""/m !
apotheciadesunti. Les zoosporanges
inufiahUa difft-aeia Kremp. - sphériques, volumiueux, sont laté-
w.-.d.KioB.iio, ,Kr«.35<>. rau^^îmgj^iaji-çsQmefmJjiauxtan-
tmité du filament principal, tantôt couronnant des rameaux
ïlhflber, UekenêS érasiUensfs eoUeeh a Dre dasio» i
'.io-Jimtiro (Flora, 1S76. p. 850).
piw^ùt
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Habiot. — NeUs sur U genr» Trentepohlia liarHus. 397
latéraux allongés plus ou moins ûexueux. Us mesuieiit de 28 à 40 ^ et
sont généralement un peu atténués à la base. Les cellules soot un peu
pluslonguesquelarge5;ellesvarieiit en longueur entre 33 et40f ; elles
sont doliiformes, à contenu granuleux réfringent ou huileux.
Le T. aiffracta diffère du T. Jolithus par son aspect filamenteux
qui le rapproche du 7", polycarpa^ par la membrane cellulaire moins
épaisse, par ses filaments et ses rameaux plusdéveloppés, par son habitat.
Hab. — Rio de Janeiro (Glaziou, n" 1.992) ad cortices arborum.
14. — Trentepohlia odorata Wiggers (sub Lepra),
1780 (i).
Une des espèces les plus anciennement connues, puisque Micheli en
fait mention, dès 1729 (3), sous le nom de Licken crusiaceus arbori-
bus adnascens. Cinquante années plus tard, Wiggers la rapporte à son
Lepra odoraia, et en 1819 Lyngbye la décrit et la figure sous la déno-
mination de Conferva odoraia (Tentamen Hydrophyiologite danicce,
p. 164, t. 57 D). En 1S24, dans son Syslema, C. Agaidh en fait le Chroo-
lepus odoraius et Kûtzing l'adopte tel quel, en 1843, dans le Phyco-
logia generalis. Massalongo en a fait le type du genre Ulocodium (3).
Kûtzing, dans le Species Algarum (p. 427), y rapporte comme
variété p auranHacum une plante recueillie en Normandie par de
Brèbisson, et en sépare le Ch. okiferum, qui semble cependant ne
point en différer, et que tous les auteurs y ont réuni purement et sim-
plement. Il en est de même, de l'avis du créateur de l'espèce, du
Ch. bêiulinum Rabenhorst.
La première figure donnée par Lyngbye représente fidèlement le
T. odorata (4) ; la figure de Kûtzing (Taà. pkyc. IV, t. 94, f. 3) est pa-
iement bonne. On aurait quelque peine à y rapporter le Ci. oleiferum.
si l'on ne savait combien, dans une même espèce, les caractères des
organes végétatifs sont sujets à varier(i(^., t. 92, f. i). Quant à la variété
auranHacum, j'aurai l'occasion d'en reparler bientôt.
». Wiggers, PrimiHa fions Holsatùa, p. 96 (1780).
3. Micheli, Nmxi filaniarum gtnera, p. 100, o" 73 (1739).
3. Dans le Symvticta Lic)u»Km novorutH vei minus cognitorum, p. (a (1855).
Hassolongo afiinnc avoir trouvé celte plante munie d'apothécies indubitablement
attachées aux filamenta du thalle, et il le place dans on nouveau genre Ulocodium
[U. odoratwm) voisin des Cixttogtmium. il serait du plua haut Intérêt de pouvoir
vérifier l'observation de Massalongo, observation qui lui paraissait à lui-même
tellement extraordinaire qu'il ne peut s'empêcher de faire suivre la description
des lignes suivantes : • Sono plù de 15 messi che io raccoglleva questa pianil'
cella fomita di apotedl... ma non prima d'ora osai di fare publics qucste mia
scoperta, non sapeodo quasi credere ai miei occbi, e sempre lemeodo che i cre-
duti apotecii polessero per avventura appartenere a qualche altro Llchene che
vlvesse in comune, somigliando essi moltissimo a quelll délia Biatorina pineti,
sia pe catalteri esteriori che intemi. •
l>^4. Wittrock, Pomls-JorUckning oejvtr Skandmam^K vaexler, p. 16 (iSSo).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
■7^«SÎ
3^ JOURNAL DE BOTANIQUE
Le T. odorala est essentiellement corticole et paraît se plaire de
préférence sur les Hêtres et les Bouleaux. Le type de Lyngbye, qu'il
m'a été permis d'étudier, est remarquable par ses filaments dressés,
très rapprochés, parallèles, constitués par des cellules plus ou moins
toruleuses, quelquefois plus ou moins reci angulaires, à peine resserrées,
atténuées au sommet. Les filaments sont brièvement rameux ; quelques
uns rappellent par la forme de leurs cellules le Ch. oleiferum figiu'é
parKûtzing. Les zoosporanges sont terminaux, latéraux ou intercalaires,
arrondis, quelquefois ovoïdes. Ils mesurent de 24. à 26 ^. Les dimen*
siens des cellules varient de 10 — 16 X 16 — 20 fi. Dans d'autres échan-
tillons de même provenance, recueillis par HornemannetparHofiman
Bang, on trouve des organes de fructification arrondis {13 — 3i fi) ou
ellipsoïdes (16 X 24 f ).
Outre le type du Danemark (Fionic), je n'ai tu de plantes analogues,
qu'on puisse avec probabilité rapporter au T. odorafa, que des localités
suivantes : Europe : Berlin (Braun) ; France, département de l'Aube,
ad Belulam.
Le CA. odoratum^auraniiacum Kûtz. que son auteur en distingue
comme il suit « slrato aurantio-rubrOi irichomatibus snôramosis...
articulis ellipHcis, limbo kyalino lavi cittclis, nucUo auraniio », peut
être regardé, par l'ensemble de ses caractères, comme appartenant
au T. odorata^ mais ses filaments ne sont pas disposés aussi régulière-
ment, SCS ramifications sont moins développées, et sous ce rapport il
ne serait pas étonnant que ce fût un trait de passage au T. umbrina
(Rabenhorst, Algen Europax^ n" 2.255). Les zoosporanges mesurent
environ 20 /..
Obs. — La plante publiée par Rabenhorst sous le n" 616 deses
Algen Saehsens n'appartient pas au T. odoraia et devra être rappor-
tée au T. BUischii.
Le Ck. odoratum. var. pulvinatum Gninow (i) n'est qu'une forme
grêle du T. JoUihus.
On rapproche également, depuis C. Agardh,du T.odorata, le Con-
serva ruàicunda Roth. Cette espèce, que personne n'a jamais vue, et
sur laquelle on ne peut que faire des hypothèses, pourrait tout aussi
bien appartenir an T. umôrma, d'après certains détails thés de la des-
cription et l'habitat indiqué.
15. — Trentepohlia Bleiechii Rabenhorst (sub Chroole-
pus), 1868 (2).
Rabenhorst avait distribué, sous le n" 1.496 des Aigen Europas,
1. Grunow, Reïse setner Majestset FregaUs Nowwa utrt die Brde. Al gin,
p. 4- ('8671-
2. Rabeoborst, Flora ettrapxa Algarum, DI, p. 373. — Wllle, à
User, 6, p. 171 (1878).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Hariot. — Noies sar h g»urt TrentepohUa Marbus. 3^
une Trentepohliacée qu'il rapportait comme îorm& elongala sa CÂ. um-
brinus. C'est elle qu'il éleva au rangd'espèce sous le nom de Ch. Bleis-
chii.
Le type de Rabenhorst, recueilli sur le Bouleau ea Silésîe, est re-
marquable par ses filaments allongés flezueux, fameux, à cellules ellip-
tiques, fusifonnes, fortement étranglées, environ i '/i à 3 fois plus
longues que larges ; quelques-unes sout presque carrées; celles de la
base des filaments, arrondies, sont revêtues d'une membrane assez
épaisse, translucide. Elles mesurent 16 — 24X20 — 48/». Les zoos-
poranges, de forme sphérique, présentent comme dimension de 24
à30fi. Dans cette plante, comme dans le T. odorata^ on retrouve une
certaine régularité de disposition des filaments et une cohérence assez
grande des cellules (i).
Avec de légères modifications,
nous avons vu cette même plante des
localités suivantes :
Europe. France : Fontainebleau,
ad Belulam (Roussel) ; Silésîe
(Bleisch); Suède (Wittrock); Angle-
terre ; cum T. licienicola (Soverby,
ex. specim. authent.).
Amérique. Etats-Unis et Canada,
ad Belulam, AÔietem nigratn et Bal-
sameam {Farlow, Ravenel).
La plupart des échantillons que
nous avons étudiés étaient étiquettes
. CA. odoratus, espèce qui en est bien
peu difi'érente. La plante de Suède
publiée par Wittrock et Nordstedt
est peu typique : ses cellules sont
généralement arrondies et à peine
fusifonnes.
M . Wille, dans son mémoire sur la
copulation des Treitlepohlia (p. 171),
a proposé comme variété nouvelle
la forme Pice^ du T. Bleischii et l'a
figurée en fructification (fig. l0-i8). •
II la caractérise de la façon suivante :
< minus ramosa, gameiangiis distinciis majoribtts; diam. celluîarum
1. Dans les espèces à cellules tomleuses, ces organes ont fréquemment une
certaine tendance à te sépa.rer [tÀaiU pulvértiieMt, dttsoeU); dans d'autres cas
elles adhèreoi assez solidement entre elles et demeurent cohérentes (IhalU eoMé.
renf).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
400 JOURNAL DE BOTANIQUE
vegetantium '2\-2ri (i., cross, membr. 4-5 ji.; diam. gatnel. 27-37 f» ;
orif.gamei. 4-5 [(, ». Les filaments sont moins réguliers que dans le
type, mais ce qui rend cette forme remarquable, c'est l'épaisseur de la
membrane d'enveloppe qui est lamelleuse et peut aller jusqu'à 6/1.
Des échantillons d'Upsal publiés par MM. Wiitrock et Nordstedt
(n" 221) présentent des cellules pour la plupart arrondies (24-28 fi),
quelques-unes plus petites, plus régulièrement ^disposées (16 [l) et des
zoosporanges qui peuvent atteindre jusqu'à 40 [x. Ces derniers orgaaes
sont terminaux, latéraux ou intercalaires. C'est également à cette
variété qu'il faut rapporter le n° 616 (ad Beiulam) des « Algen
Sachsens » , ainsi qu'une plante sur écorce de Picea recueillie dans le
département de l'Aube et publiée sous le 3om de T. aàiéiina.
Obs. '— Ces deux formes ne sont probablement pas rares; il est à
peu près certain qu'une grande partie des plantes conservées dans tes
herbiers sous le nom de T. odoraia et récoltées sur l'écorce du Bou-
leau appartient au type.
Le T. BUischii var, Picem et le T. umbrina ont été de la part de
M. Wille (i) l'objet d'observations intéressantes relatives à la copu-
lation des zoospores. Dans la première de ces plantes, ces organes, de
forme d'abord irrégulière, puis ovoïdes-elliptiques, munis de deux cils
qui les dépassent, se réunissent deux à deux par leur extrémité ciliée
et donnent naissance à un corps (zygote) d'abord trigone, puis glo-
buleux, 4-cilié, dont les dimensions varient entre 13 et 15 f*. On y a
signalé également des pseudozygotes, munis de 4 cils, qui tireraient
leur origine non d'une copulation de zoospores, mais de la division
imparfaite du contenu d'un zoosporange. Dans le T. umbrina, les
choses se passent à peu près de même . Il arrive quelquefois dans cette
dernière plante que les zoospores se recouvrent d'une membrane d'en-
veloppe dans l'intérieur mCmc du zoosporange.
16. — Treutepohlia umbrioa Kûtzing (sub Proiococctis),
1843(2). —PI. VIII.
C'est en 1843, dans le Phycologia generalis, que Kûtzing crée son
Proiococcus umbrinus, et quelques pages plus loin il décrit la même
plante sous un autre nom générique, comme Chrooleptts umbrinus.
En 1845, dans le Phycologia germanica^ il conserve le nom de P, um-
brinus pour une autre plante toute difiérente, et remplace le premier
nom par celui de P. crusiaceus. L-es descriptions sont maintenues
1. Wille, lac. cit., p. 171, Gg. 1-18.
î. Kûtzing-, Phycologia generalis, p. 165, t. 7, fig. 1-3 {1843). — Id., p. «83,
t. 7, f. I. — Phycologia germanica, p. \à,(> (1845). — Spêcies Algarut», p. 437
(1849). — Tab. phycol., l, t. 2, f. 4; IV, t. 92, f. 1.
Bomet, Recherches sur les gonidies des Lichens, p. 10 (1873),
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Jn^u-nd H.fPutp.
C^
TRENTEPQHLIA UMBRlîiA (KUTZINGl PORNET :U'R l'N MOH^^e;
A.COIIPE MONTRA^T I,A PÉNÉTRATION DES FILAMENTS DAN? LE K'.
B '00SP0RANGE3 _C ^COrpCRF.l'. °'3"^'i"
i;,:c««^i
•^^
D,B,i..ab,GoOglc
p. Habio*. — Notes sur le getire Treotepohlia Martius. 401
dans le Species Algarutn avec ta mention suivante < kmc species (Prot.
crusteceus) in Chroolepiis aureum et Lecideam parasemam trans-
maiatur ».
Dans ce dernier ouvrage, Kûtiing fait une espèce nouvelle pour
une plante qui lui avait été envoyée de Falaise par de Brébisson : le
Ch. irregulare (p. 427 ; Tab. phyc. iv, t. 94, f. i.). En 1863, Raben-
horst (i) sépare également du T. utnbritia le Ch, quercinum, mais
en 1868, dans le Flora europœa Algarum, p. 373, il le lui réunit
comme var. b. quercitta caractérisée « sirato lenuissimo rabello, arli-
cuits ad ijtj^ crassis •. On verra plus loin ce qu'il en faut penser.
C'est encore à ceUe espèce qu'il faut rapporter le Pleurococcus se-
riatus ^yood (2).
Le T. umbrina est la plus répandue de toutes les espèces dugenre,
il n'est pas une écorce qui n'en soit recouverte ; 03 le trouve jusque
sur les pieux des estacades recouverts par l'eau de mer à chaque
marée. Il se développe, ainsi que le fait remarquer M, le Dr Bornet
(loc. cit., p. 10), sous lescouchesextérieuresdesécorces, où il enfonce
ses filaments rempants jusqu'à près d'un millimètre de profondeur,
sans que rien trahisse sa présence au dehors. Quand la plante se trouve
à l'abri de la lumière, les cellules, au lieu d'avoir un contenu orangé,
mélangé de gouttelettes oléagineuses, renferment de la chlorophylle.
Il est beaucoup plus rare de le rencontrer sur les rochers, où il n'a été
qu'exceptionnellement mentionné {Ch. irregulare, in Rab. Alg.
Europ., n°2o77; Moravie : Nave).
Par son abondance, le T. umbrina est prédisposé à fournir les go-
nidies de bon nombre de Lichens. On rencontre fréquemment ses
cellules envahies par des hyphes; c'est certainement ce début de
lichenîsatiou que Kûizing a représenté sous le nom de Ch. monili-
forme (Tab. phyc, IV, t. 97, f. \).
Le T. umbrina, malgré sa dispersion considérable, n'est f>as très
polymorphe; il varie même fort peu dans les dimensions de ses diffé-
rents organes.
Le type de Kûtzing présente des filaments irréguliers non disposés
en files parallèles comme dans le T. odorata; les cellules arrondies
mesurent de 16 à 20 i*; les terminales, un peu plus longues (20-28 ji),
sont généralement arrondies et rarement un peu atténuées.
Ces caractères se retrouvent sensiblement identiques dans des
échantillons recueillis dans de nombreux points de l'Europe et de
l'Amérique du Nord, avec quelques légères variantes : les cellules
I, Rabenhorst, Kryptogamin Floravon Sacisen, I, p. 235 (1863). — Algen
Sacksetts, n* 415.
a. Wood, A cottlribulion to the kistcry 0/ tke frtsh violer Alg» 0/ Nortk
America, p. 78, t. X, f. a (187^),
D,g,tza:Jb.GOOg[e
403 JOURNAL DE BOTANIQUE
peuvent être arrondies, ou plus ou moins elliptiques, ou ovoïdes,
quelquefois même rectangulaires à peine étranglées aux cloisons ; elles
peuvent renfermer ou non des gouttelettes huileuses; la membrane
cellulaire est généralement assez épaisse; leurs dimensions varient
entre 12- 14 et 30 11.
Les zoosporanges sont latéraux, terminaux ou intercalaires, ouverts
par un pore qui présente d'assez faibles dimensions ; ils peuvent être
pédicellés (Belgique, Moravie), Ils mesurent de 18 à sS [n et sont géaé-
ralement arrondis.
Le CA. irregulare ne présente pas de caractères distinctîfs qui per-
mettent de le maintenir même comme variété. L'examen du type de
Brébisson fait voir des cellules arrondies variant de 16 à 24 ;i; la mem-
brane assez épaisse est exactement identique avec ce que l'on volt
dans le T. umbrina; il en est de même d'échantillons conservés Sous
ce nom dans l'herbier Thuret et que je ne saurais différencier.
Les précédentes observations s'appliquent exactement au Ck. qutT'
cinum Rab. qui, du moins dans l'échantillon distribué et conservé dans
l'herbier Thuret, est envahi par des hyphes et déjà passé à l'état de
gonidles.
Les espèces qui précèdent se distinguent facilement, si l'on étudie
les formes extrêmes : impossible de confondre les T. odorata, umbrina
et Bleisckii examinés sur des échandllons types. Mais dans la pra-
tique, il n'en est plus ainsi, et quelquefois rien n'est embarrassant
comme de rapporter une plante à Tune des trois espèces citées. La
meilleure preuve est que, parmi les nombreux spécimens qui me sont
passés sous les yeux, je n'ai pu en rapporter qu'un bien petit nombre
avec sufQsamment de certitude au T. odorata tel que le connaissait
Lyngbye. L,es plantes qui portent ce nom dans les herbiers n'y corres-
pondent pas exactement et quelquefois aussi ne cadrent pas non plus
d'une manière satisfaisante avec les deux autres espèces. Kûtzing a le
premier montré la difficulté en étiquettant Ch. odorahis des échantil-
Ions qui n'appartiennent pas à cette plante.
Le Ch, odoratum j5 artraniiacum semble établir le passage entre le
T. umbrina à filaments irrégulièrement disposés, à thalle plus ou moins
pulvérulent et les T. odorata et Bleisckii plus réguliers (le premier
surtout) et  thalle plus cohérent. Entre les deux dernières espèces, on
trouverait des caractères distinctîfs dans la forme des cellules et leurs
dimensions différentes. Il ne me paraît donc pas impossible de consi-
dérer ces trois plantes comme appartenant à un même type spécifique
(ainsi que le proposait déjà M. Gobi), divisible en deux sous-espèces,
l'une odorala (comprenant le T. Bleisckii), l'autre umbrina, réunies
entre elles par la variété auranfiacum. La synonymie pourrait dès lors
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. Habiot. — Nous sur le gtnre Trentepohlia Marbus. ^3
être établie de la manière suivante eo conscrvaat le Qom le plus an-
cien comme nom de l'espèce complexe (i) :
f a odoraia {inclus. Ch, oleiferum,
àelulitium). Forma : BUischii
Rab. (incl. var. p Picew). For-
T. ODORATA (Wiggers) Wittrock < ma intermedia : Ck. odoralum
V. aurantiacum.
P umbrina Kûtz. (incl. Ch, quer-
Je résumerai les caractères distinctifs de ces sous-espèces dans un
tableau synoptique qui complétera ce travail.
17. — Trentepohlia rigldula Mûlier Arg. (sub Cœnogo-
nium), 1883 (3).
En 1S37, Fée dans la deuxième partie de son Essai sur Us Cryp-
togames des écorces exotiques officinales,
p. 1 13, t. XLII, n" 39, a signalé la singu-
lière structure du thalle du Lecanora bys-
siplaca qui se présente sous la forme de
lîlamenls fameux en collier, étranglés à
des distances égales et paraissant être
d'une consistance molle. Ce que le cé-
lèbre lichenologue a pris pour une struc-
ture spéciale du thalle d'un Lichen, n'est
autre chose qu'une espèce de Trentepohlia
que M.[MiiUcr d'Argovie a fait connaître
en 1882 sous le nom de Cœnogonium ri-
gidulum. Les filaments sont habituelle-
ment chargés de squames et de fibrilles
qui ne sont que des dépendances de la
membrane cellulaire. D'aiUeurs, sur le T,i.t^,_T»»up<,hiiarigidMi<.Wi.\.
même échantillon, on trouve des cellules ^^%- — ciarcnee-Rivfr (wlicoi).
parfaitement normales dont les parois
n'ont point subi la singulière dégénérescence qu'on remarque chez
un grand nombre d'espèces du même genre.
1. Au moment où ce travail est à l'impressioa, je trouve, dans une nouvelle
note de M. de Wildeman, l'expression d'idées du m^me ordre. M. de Wîldeman
ne reconnaît dans les T. umbrina, Bleisckii ex odnrata que deui formes diffé-
rentes, l'une se rapprochant du type T. umiriita, l'autre de la variété elongata
(T. Bleisckii). Je suis aussi heureux de me trouver en parfaite communauté
d'idées avec U. de Wildeman à propos des divisions absolument artificielles ad-
mises par M. Hansgirg d'abord, puis par M. de Toni, pour classer les Trenle-
poklia i,CJr. de Wildeman, Sur quelques espèces du genre Trentepohlia, in Soc.
Roy. de Bol. de Belg., 12 ocl. .Sag, p. gs).
I, MiiUer Arg;., Licheitolo gische Beitraege, in Flora (i88ï, p. 490, n° 517).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
404 JOURNAL DE BOTANIQUE
Les filaments sont déûêcMs, ascendants, rigides, d'une couleur
verdâtre ou jaunâtre, ramifiés en dichotomie; les cellules toruleuses,
Aisiformes, plus ou moins globuleuses sont ventrues, fortement étran-
glées aux deos extrémités, à membrane très mince, lisse ou hérissée-
squamuleuse « superficie hypkemoideo-hirlella », Elles mesurent dans
leur partie renflée de i6 à34 |i. et 12 à 15 dans leur portion rétrécie;
leur longueur varie de 24 à 36 ■^. Les zoosporanges sont Inconnus.
M, deWildeman (i)a fait connaître récemment la même plante
sous le nom de T. iorulosa, en y rapportant d'ailleurs le Ceenogonium
de M. Millier, dont le nom spécifiquejdoit rester, en vertu des droits
de priorité.
On le rencontre aussi bien à la surface des rochers que sur l'écorce
des arbres, mais toujours associé à des thalles de Lichens sur lesquels
il vit en parasite, que ces thalles renferment ou non des Chroolépidées
comme éléments gonidiaux (Grapkis, Leptotrema, Lecanora, etc.). Il
parait très tréquent au Brésil, où M. le docteur Waioio l'a aboïkdam-
ment récolté.
J'ai vu le T. rîgidula des localités suivantes :
Asie .-Java (herb. Faculté de Caen) . — Océanie : Tahiti (Gninow),
Clarence River (Wilcox), — A mériç ue .- Chili (Pœppîg); Paraguay:
Cerro y aguaron (Balansa, n" 4243) ; Brésil : Minas Geraes (D' Wainio).
Je ne serais pas étonné que cette espèce se rencontrât dans le sud
des Etats-Unis et qu'il lui fallût rapporter la figure donnée par
M. WoUe (2) comme appartenant à une forme du Z". umôriria.
C'est du T. Bleischii que le T. rtgidula semble le plus se rappro-
cher, mais il s'en distingue suffisamment par sa ramification plus déve-
loppée, d'aspect plus régulier, par ses cellules plus étranglées à mem-
brane moins épaisse.
Obs. — C'est au T. rigiduia que doivent vraisemblablement être
rapportées les gonidiesqui entrent dans la constitution du Ceenogonium
monil^forme Tuckcrman (3).
18. — Trentepohlia Mouilla de Wildeman, 1888 (4).
M. de Wildeman a signalé, croissant avec le T. Iorulosa, une autre
plante très voisine, trop voisine peut-être bien. Les cellules sont lisses,
un peu plus petites, plus arrondies et mesurent généralement de 16 à
38 ^. Fréquemment elles sont envahies par les hyphes d'un Champi-
1, De ViiXA^maa, Sur quelques /ormes du j««re Trentepohlia (Bull. Soc. Roy.
de Bot. de Belgique, XXVU, p. 4, iSflJt).
I. Wolle, Fresk taaUr Algx 0/ Ihe United Slales, p. 123,1. ii6, f. 1.3 (1887).
3. Nylander, Quelques observations sur le genre Cœnogoniuro (Ann. Se. nat.,
IV, 16, p. 91, iseij.
4, De Wildeman, hc, cit., p. 4.
D,B,i..ab,Google
Vastes. ip%
gnon qui les enserre et leur communique un aspect tout particulier.
Sauf ces caractères d'une très mince va-
leur, le T, monilia pourrait peut-être,
avec juste raison, être r<^-unî à la plante
précédente, dont on rencontre des spéci-
mens à peu près identiques de forme et
de dimensions.
Hab. — Amérique : Chili (Pœppig^),
en compagnie du T. rigidula et du T. au-
rea {petite forme analogue au T. lickent-
fc/a Auct.).
06s, — Les hyphes qui recouvrent les
cellules du T, Monilia se rencontrent dans
d'autres espèces : T'.ffwrrfa (Chili, TjTol), ■ _ t- touu tt r
polycarpa (Brésil, Guadeloupe, Tonkin), Wiidcman, - chiii (PieppÎe)! -
etc. M. P. Reinsch (i), qui a signalé ce "™' '*°'
parasitisme, a donné à ce Champignon le nom d'Erystàe ChrooUpidis,
Dans le Sylloge de M. de Toni, les localités des T. rigidula eX.
Monilia ont été en partie interposées. La désignation de Clarence
River doit se rapporter au T. rigidula.
VARIÉTÉS
Ranunonliis Steveni Andrz. et R. aoris L. ;
Par H. E. UALIHVADD
M. Fr. Townsend a reproduit sous ce titre, dans le *■ Journal of
Botany * de M. Britten (Vol. XXVII, p. 140), des observations pu-
bliées par M. Kerner dans les * Scheds ad floram ezsiccatam austro-
hungaricam >, recueil peu connu en France. La plupart de nos collè-
gues de province n'ayant pas l'occasion de consulter le » Journal of
Botany ■, nous croyons être agréable à ceux qui herborisent et sont
obligés de s'occuper des espèces critiques, en résumant ici les remar-
ques de M. Kerner d'après l'exposé que nous devons à M. Townsend.
On y trouve, relativement à un groupe de formes très litigieuses du
genre Ranunculus, des aperçus nouveaux ou s'ècartant notablement
de la synonymie généralement admise par les botanistes français; il
n'est donc pas sans intérêt de leur signaler celte divergence à titre de
renseignement, et sans vouloir nous-mëme dès à présent nous pronon-
cer sur le fond du débat.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
4o6 lOURNAL DB BOTANIQUE
D'après M. Kemer, les diverses formes nommées Ranunculus
acrïs L. par le plus grand nombre des botanistes se rapportent à deux
espèces, R. Sleveni Andrz. et R. acris L., dpnt la première a été prise
pour la seconde par M. Jordan et par d'autres botanistes français.
Le R. Steveni Andrz. est caractérisé par ses rhizomes longs et
charnus, couverts en dessus des vestiges des pétioles, et par la pubes-
cence luisante de ses feuilles. M. Keraer en décrit trois variétés : i" la
première correspond au R. Friesanus Jord. (et non Fritsianus, comme
l'écrit à tort M. Townsend); elle a des rhizomes horizontaux longue-
ment rampants et le bec des cai^JcUes très court; — 3° la deuxième est
le R, vu/ga/us Jotd. in Boreau FI. du Centre, éd. 3, p. 15 {R. Sleveni
Freyn in Willk. et Lange Prodr. flor. Aisp.) ; avec des rhizomes ho-
rizontaux longuement rampants, elle offre des carpelles terminés par
un bec recourbé en hameçon; — enfin 3° une troisième forme, qui est
le R. acris Jord, Oèstrv., Êisc. VI (1846), présente des rhizomes courts
et abondants, et le bec des carpelles courts.
On cultive dans les jardins botaniques de Prague la variété n" i ci-
dessus (sous le nom de R. serôicrts) et le n" 3, que les caractères des
rhizomes, d'après M. Kerner, rapprocheraient du véritable R. acris L.
Suivant le même auteur, le R. conslaniinopolitanus des botanistes
de Transylvanie est une forme extrôme, dont les divisions des feuilles
sont larges et obovales. Le R. silvaiicus Fries (non Thuill.) constitue
un type intermédiaire, que M. Jordan, après l'avoir rapporté en pre-
mier lieu à son R. Friesanus, distingua ensuite sous le nom de R. rie-
morivagus. Schur, auteur d'une Flore estimée de Transylvanie, sut
d'abord reconnaître le R. Steveni, puis le débaptisa en l'appelant R. slri-
gulosus. l^ R. malacophyllus du même auteur n'est autre que le
R. consianiinopolitanus déjà mentionné, et il y taisait aussi rentrer le
véritable R. Steveni, qui est commun dans les jardins de Vienne ; son
R. Csatoi est une forme à larges feuilles du R. Sleveni.
Le R. Sleveni est commun en France et se retrouve, au Sud, sur
les hautes montagnes de l'Aragon ; il existe aussi en Suisse II devient
rare en Allemagne et dans le centre de l'Europe et n'y serait mcmc,
comme en Suède, qu'à l'état sporadique et seulement au voisinage des
habitations; par contre, il est commun dans la Hongrie et la Galicie
orieaules, en Transylvanie, en Roumanie et en Voihynie; on ne l'a
pas signalé en Italie. Deux espèces très voisines, le R. granatensts
Boiss. et le R. serbicus Vis., lui sont associées, la première en Espa-
gne, la seconde dans la péninsule des Balkans.
M. Kerner décrit ensuite le R. acris L. Spec. plant, éd. i, p. 554
(1753}, qui serait exactement le R. Borxanus de M. Jordan, ce der-
nier ayant indûment considéré le R. Steveni comme représentant le
D,g,tza:Jb.GOOg[e
véritable R. aerts. Le type liODéec ainsi réubli est largement répandu
dans l'Europe centrale et Jusque'dans les régions arctiques.
M, Kerner attribue peu de valeur aux caractères tirés de la forme
des divisions des feuilles ou du plus ou moins de rareté ou d'abondance
des poils sur les tiges ou sur les petiotes. Au printemps, dil-il, on ren-
contre des formes habituellement glabres, avec les divisions des feuilles
étroites, tandis qu'en automne les tiges et les pétioles sont plutôt ve-
lus et les divisions des feuilles sont larges. Le R. cohcensis Menyh.
n'est qu'une forme des bois et lieux couverts. Le nom de R. neapoii-
fanus serait plus anden que celui de R. Bormanus, mais la dénomina-
tion linnéenne doit être conservée.
M. Towsend croit que le R. aeris L. {R. Bor/tanus Jord.) est la
forme la plus commune en Angleterre. On y trouve aussi certaines va ■
riétés du R. Sievtfti, mais il est probable que le R. Frùsatiits n'y
existe pas.
Cet exposé, où 11 n'est question que d'un groupe très restreint de
formes du genre Ranuneulus, donne un aperçu des incertitudes et de»
obscurités qu'on rencontre à chaque pas lorsqu'on s'engage dans les
sentiers de l'Ecole analytique : i° Désaccord des auteurs les plus auto-
risés sur les espèces fondamentales : te Aonuncu/uf aeris L., d'apris
MM. Kerner et Towsend, correspondrait au R. Bor^anus de M. Jor-
dan, qui relègue cette espèce linnéenne dans une variété du R, &ie-
veut Andiz.; — 2* désaccord d'un auteur avec lui-même : telle plante,
rapportée d'abord par M. Jordan à son R. Friesanus, change ce nom
contre celui de R. nemorivagiis ; telle autre est nommée par Schur
R. Sleveni, puis R. strigulatits ; — 3° citons, pour mémoire, les ap-
préciations différentes sur la valeur qu'il convient d'accorder à tel ou
tel caractère; — 4° les noms faisant double emploi, une des charges
les plus lourdes sous lesquelles succombe la nomenclature botanique,
et certains auteurs se complaisent à l'aggraver avec une insouciance
qu'on ne saurait juger trop sévèrement. Schur a mérité, sous ce rap-
f>ort, do justes reproches; ses R. strigulosus, tnaîacophyUus et Csdioi
sont un échantillon de la facilité avec laquelle il rebaptisait à sa ma-
nière d'innombrables formes étudiées précédemment par d'autres et
possédant depuis longtemps leur état-civil. < Ab onomatomania libéra
nos, Domine! •
Note sur le liège des feuilles
Par M. Louis Morot
La formation de liège dans le pétiole des feuilles n'est signalée par
les auteurs des ouvrages classiques que chez un petit nombre de plan-
tes. Ainsi M. Van Tîeghem, dans son Traité de Botanique {2' édition,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
V* JOURNAL DE BOTANIQUE
p. 865), en cite seulement des exemples chez le Termînalia, le St'
maba et VHoya carnosa. En réalité, 6n pourrait en ajouter beaucoup
d'autres.
Ainsi il convient d'indiquer, à côté du Sitnaba cité plus haut, un
certain nombre d'autres Simarubacéés, tell es que Simaruba o/Jîcitiaiis,
Bniceaferruginea,Picrœnafebrifuga^&.c., chez lesquelles l'assise
sous-épidermique du pétiole devient génératrice de li*^e. Il en est de
même, parmi les Sapindacées, de plusieurs espèces de Cufiania, no-
tamment des C. canescens, emarginata, pseudorkus, qui développent
sous leur épiderme une couche de six à huit assises de liège, parfois
davantage; chez la dernière de ces espèces, cette production périder-
mique est même très précoce. On trouve également du Uége, moins
développé, il est vrai, à la périphérie du pétiole de diverses Dîptéro-
carpées, comme le Vaieria indica, le Doona cordifùlia, les Dipiero-
carpus alaluSGltur6inaius.Chez cette dernière espèce, j'ai en outre
observé dans certaines feuilles la formation, probablement acciden-
telle, d'une couche péridermique plus profonde. I.e liège y prenait
naissance entre le liber des faisceaux et les groupes fibreux péricycli-
ques qu'il débordait même, de manière à les entourer partiellement.
D y aurait lieu de rechercher les conditions du développement du
liège dans les feuilles. Le seul but de cène courte note est d'appeler
l'attention des anatomistes sur un phénomène beaucoup plus liéquent
qu'on ne le croit d'ordinaire.
CHRONIQUE
On'installe actueUement à Fontainebleau un laboratoire de biologie vég-étale
auquel est affecté un terrain pris sut la lorèi et destiné aux cultures expêrimeD-
taies en plein air. La direction en est confiée à M. Gaston Bonnier, professeur
de Botanique à la Sorbonne.
Il vient de se ionder dans la Haute-Vienne grâce â l'acdvité de M. Ch.
Legendre, une Société botanique du Linumsin déjà très florissante, et à laquelle
nous souhaitons le plus grand succès.
Nous apprenons la mort de M. le professeur W. R. Me Nab, de Dublin.
Le Gérant : Louis Hou».
D,g,tza:Jb.GOOg[e
1" JANVIER 1889
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Bel» Bômet. — Noie sur une nouvelle espèce de Laminaire (Lamina-
ria Rodriguezii) de la Méditerranée. (Bulletin de la Société bota-
nique de France, L XXXV, 1 pi.)
L'espèce nouvelle décrite par M, le D' Bomet a été décoaverte par
M. J. Rodriguez, au S. E. de Port-Mahou. Ou la retrouve sur les côtes
sud, est et nord de Mioorque et elle existe également à Syracuse.
L'aspect général de cette Laminaire rappeUe celui &a.Laminaria saccha-
rina; mais elle s'en distingue à première vue par sa fronde non bosse-
lée et presque toujomrs composée de deux lames séparées par un étran-
glement très étroit, lames qui coexistent pendant Ift plus grande par-
tie de l'année. En outre, le Laminaria Rodriguezii^ contrairement à
ce qui a lieu pour les Laminaires des côtes atlantiques de l'Europe,
présente à sa partie inférieure à la fois des rhizoîdes, servant d'appa-
reil fixateur, et des stolons ramifiés constituant des sortes de rhizomes
SOT lesquels naissent les jeunes frondes.
La plante atteint ses plus grandes dimensions en juin et juillet, A
cette époque, la fronde de l'année a pris loute sa taille et celle de
l'année précédente est encore presque entière. Chaque lame peut at-
teindre 80 centimètres de long et 30 de large. La fronde est portée
par un stîpe cylindrique, un peu comprimé au sommet où il conflue
avec la lame, n'ayant pas plus de 10 centimètres de long et 4 milli-
mètres d'épaisseur.
Le stipe, les stolons et les rhizoîdes sont pourvus, dans leur zone
sous-corticale, de canaux gommeux qui forment également un réseau
à mailles polygonales dans la couche sous-corticale de la lame.
Les sores fructifères se trouvent sur les bords inférieurs de la vieille
lame; ils sont linéaires ou spatules, larges de 3 centimètres, longs de
8 à 10 centimètres. Les sporanges et les paraphyses ont une grande
ressemblance avec ceux du L. saccharina.
M. Bomet fait remarquer que des cinq espèces de Laminariées si-
gnalées dans la Méditenanée le L. Redriguesii est la seule qui soit
spéciale à cette mer et la seule dont l'indîgénat ne soit pas contestable,
et, d'autre part, que les Laminaires dont le mode de v^étation est le
même que celui de la nouvelle espèce méditerranéenne habitent toutes
l'Océan Pacifique. L. Morox.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
p. A. Dangeard. — Mémoires sur Us Chytridinies. (Le Botaniste,
i" série, 2' fasc, , novembre i8SS, 2 pi.)
Après un exposé des travaux publiés sur les Chytridioées, l'auteur
passe en revue un certain nombre d'espèces nouvelles, en attribuant à
chacune sa place dans la ûunille qu'il divise -eu deux grands groupes
comprenant, l'un, les genres dépourvus de mycélium, l'auure, les genres
qui possèdent des filaments nourriciers, fusseut-ils nidimentaires. Les
genres du premier groupe sont nécessairement parasites à l'intérieur
des cellules de l'hôte ; ce groupe se subdivise lui-même en deux sec-
tions selon que le sporange est simple ou composé. Dans le second
groupe, les sporanges ainsi que le mycélium peuvent affecter diverses
dispositions par rapport à l'hôte : quelquefois le sporange seul est exté-
rieur; parfois il n'y a que les extrémités du mycélium qui pénètreut
dans la cellule hospitalière ; enfin il peut arriver que l'espèce soit com-
plètement endogène.
Les espèces nouvelles décrites par M. Dangeard dans ce mémoire
so t : VOlpidium Spharilm, dans la première section (sporange
simple) du premier groupe (pas de mycélium) ; le Micromyces Zygonii,
dans la seconde section (sporange composé) du premier groupe; les
Chyiridium Brauni, soopklhorum, Breàissonii, simplex, Etodem et
Rhisidium catenatum, dans le second groupe (sporange pourvu de
filaments nourriciers).
M. F. Rosen avait établi dans le genre Chyiridium une section
Dentigera pour des espèces caractérisées par des sporanges présentant
à leur sommet des sortes de dents. M. Dangeard fait rentrer cette sec-
tion dans le genre Rhistidium.
Suivant M. Dangeard, le rôle des Chytridinées serait exclusivement
destructeur. Aussi ne croit-il pas que les Nephromyces signalés dans le
rein de certains Tuniders par M. Giard soient, comme le pense cet
auteur, utiles à leur hôte. Il hésite aussi à rapporter au Cladochyirium
tuberculorum observé par M. Vuiliemin dans les tubercules radicaux
des Légumineuses les filaments mycéllens habitant ces tubercules avec
lesquels ils constituent des mycorhizes endotropiques.
En terminant son mémoire, l'auteur résume comme il suit les prin-
cipaux points qui lui paraissent bien établis dans la biologie des Chy-
tridinées.
( Contrairement à ce que l'on pense généralement, les Chrytrîdinées
ne se trouvent jamais dans un milieu eu putréfaction.
( La lumière favorise l'émission des zoospores ; aussi est-ce après
une journée bien ensoleillée que l'on a chance de pouvoir assister à la
sortie des corps reproducteurs.
< L'humidité ne peut être mise en cause que pour les espèces tep-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
restres ; or, oa sait que les Synciy/rmm habitait les endroits humides,
le bord des rivières ; une rosée abondante est nécessaire à la dissémi-
nation des spores motûles.
( La températtire a aussi une înflueDce sur le développement ; mais
son action paraît moins générale; eo effet, si la plupart des espèces
vivent et se reproduisent pendant la belle saison, quelques-unes subis-
sent leur évolution pendant l'hiver. L. M.
A . OÙrd. — Noie sw deux types remarguoAUs d'Enlomopktkorées,
Empusa Fresenii Nàw. et Basidiobolus Ranarum Eid., suivie de
la description de quelques espèces nouvelles. (Extrait des comptes
rendus des séances de la Société de Biologie, 34 novembre 1888.)
Witlaczil a décrit (^Archiv. fâr Mikrosk. Anal., xxtv, 1885) sous
le nom de Neosygites Aphidis un parasite des pucerons qu'il a classé
parmi les Grégarinides. D'autre part, Nowakowsky a signalé en 1883
{Comptes rendus de l'Académie de Cracovie, p. 171, pi. xii), sous le
nom ^ Empusa freseniana^ une Entomophthorée étudiée de nouveau
récemment par R. Thaxter qui l'a observée en diverses localités sur
VApkis Malitl plusieurs autres espèces de pucerons, et qui, dans sa
monographie des Entomophthorées d'Amérique {Memoirs 0/ Boston
Society 0/ nat. Aist. Tol. IV, n" 6, 1888), la nomme Triplosporittm
Fresenii. De ses propres observations et de la comparaison des figures
de Thaxter avec celles de Witlaczil, M. Giard croit pouvoir conclure
à l'identité au moins générique de cette Entomophthorée avec le
Neosygites Apkidis,
Quant aux espèces du genre Basidiobolus de Eidam, elles parais-
sent à M. Giard ne représenter qu'une des phases du développement
d'un groupe particulier d'Entomophtborées parasites des Muscides. Le
Basidiobolus Ranarum Eîd. présente, comme on sait, des spores du-
rables de deux sortes : les unes jaunes ou presque incolores, les autres
d'un brun foncé à épispore épaissi et encroûté. M. Giard a retrouvé ce
double aspect des hypnospores chez VEntomophlkora Calliphorm,
avec des dimensions presque identiques pour les deux espèces. Or le
Basidiobolus s'observe sur les excréments de grenouilles, de rainettes,
de lézards', qiû renferment souvent en énorme quantité des débris de
CalUphora. D'autre part, à l'intérieur du tube digestifde ces animaux,
qui ne vivent que de proies vivantes, on ne trouve le Champignon
qu'à l'état de spores ou d'hyphes très faiblement développés. M. Giard
incline donc à penser que les spores durables de VE. Calliphorœ sont
avalées avec le diptère ; ces spores germent dans le tube digestif et
prennent leur complet développement sur les excrémenu où elles
donnent des hyphes et des conidies plus un petit nombre d'hypnos-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
pores. Les Calliphora, à leur tour, s'iofesteat en cherchant leur nonr-
ritarc sur ces excréments, leur seule présence, les mouvements de la
trompe et des pattes suffisant pour favoriser la projection des conidles.
A l'intérieur de la mouche, le Champignon donne exclusivement des
spores durables incapables de reproduire directement le parasite cher
un autre diptère sans une nouvelle migration. M. Giard se propose,
d'ailleurs, de vérifier son hypothèse en ùisant avaler des diptères in-
festés à des batraciens pris dans des localités où le Bastdiobolus n'existe
pas et en essayant la culture des spores de !'£. Calliphm-m sur des
excréments de batraciens préalablement stérilisés.
Enfin l'auteur signale plusieurs Entomophthorées nouvelles :
1° Entomophikora sacekarina, parasite de la chenille de XEuckelia
yoctJiï^M, Les spores conidiennes, pyriformes, mesurant 17 à iS/tdans
leur plus grande dimension, forment sur les poils de la chenille des
petits amas d'aspect saccharin.
3" EniùiKOpkihora Plusim, parasite de la chenille du Plusia gam'
ma. Les chenilles atteintes présentent un aspect velouté comme certains
végétaux à poils succulents; les touffes formées par les hyphes don-
nent au tégument l'aspect ridé et vermiculé. Un acarien très abondant
sur les chenilles infestées concourt probablement à la propagation du
Champignon, dont il transporte les conidies.
3" Meiarhisiam Chrysorrhem, parasite des chenilles du Liparts
Chtysorrhea vivant sur les Chênes du Jardin d'acclimatation du bois
de Boulc^ne. Les chenilles infestées renfermaient des hyphes unicel-
lataires, d'une couleur bnin&tre, terminés par des conidies irrégulière-
ment ovoïdes, mesurant s fi de long sur 3 f* de large et renfermant
généralement deux globules huileux réfrii^;ents.
4° Melarkisium? Leplopkyet, parasite du Leptophyes puncialis-
sima, orthoptère assez rare vivant sur les Ormes. Le mycélium est net-
tement cloisonné; les spores sont de deux sortes : les unes sont des
conidies très petites et ovotdes courtes, les autres, un peu plus grandes,
de 6 à 8f^, ovoïdes allongées et divisées en deux par une cloison trans-
verse. Le Champignon présente des rhizoldes nombreux qui font adhé-
rer largement l'insecte par toute sa face ventrale à la face inférieure des
feuilles. L. M.
L. Mangin. — Recherches sur la pinétraHon ou la sortie des gas
dans les plantes. (Annales de la science agronomique fi-ançaise et
étrangère, t. 1, 1888.)
Les gaz absorbés ou dégagés par les végétaux pendant l'accomplis -
sèment des phénomènes respiratoire et chlorophyllien peuvent péné-
trer dans le corps de la plante par difiuùon à travers les membranes
D,g,tza:Jb.GOOg[e
cntmisèes qui recouvreiU la sniûice des otganes exposés à l'air, et diiec-
tement par l'ostiole des stomates. M. Mai^in s'est proposé, dans une
série de recherches, d'établir la part qui revient à chacune d«s voies
dlntroduetion on d'exhalation des gaz, et il a tiré de ces recherches les
coaclimons suivantes :
1° La diffbâon des gaz à travers les surfaces culinisées est indépen-
dante des variations de température oscillant dans les limites de la végé*
tation.
2" La diffusion est, pour chaque gaz, proportionnelle i la différence
des pressions que ce gaz exerce sur les deux iaces de la membrane.
3* La vitesse de diffusion est variable pour les différents gaz et les
nombres trouvés ne dilfoent pas sensiblement de ceux que M. Graham
a donnés pour le caoutchouc.
4° Si l'on compare les coefficients de perméabilité de diverses
espèces, c'est-à-dire la quantité d'adde carbonique qui difiitse par heure
et par centimètre carré de surface, on trouve que :
a) lecoefiScient de perméabilité est noublement plus grand pour les
feuilles submergées que pour les feuilles aériennes ;
^ la perméabilité des deux faces des feuilles dissemblables est iné-
gale, elle est ordinairement plus forte pour la face inférieure que
pour la face supérieure ;
c) la valeur de cette perméabilité ne dépend pas de l'épaisseur de
la cuticule, elle dépend surtout des matières cireuses qui imprègnent
cette substance, et ces matières se reoccMitrent chez toutes les feuilles,
aussi bien submei^ées qu'aériennes ;
<i) la durée de la vie des feuilles influe sur la perméabilité, les
feuilles tombantes étant souvent plus perméables que les feuilles pé-
rennes; mais en même temps, il semble que le nombre on la grandeur
des stomates augmentent, toutes choses égales d^illeurs, à mesure que
diminue la perméabilité.
5° L'occlusion des stomates par un enduit qui conserve intacte la
perméabilité des membranes diminue les échanges gazeux respiratoires
dans une proportion qui peut varier du dnquième à la moitié. Cette
diminution, ibible pour les feuilles dont la respiration est peu active,
peut devenir nulle quand la température est ba^se ; elle est au contraire
considérable pour les feuilles jeunes ou les feuilles tombantes. L'affai-
blissement du phénomène respiratoire, par l'occlusion des stomates est
dû seulement à ce que l'oxygène n'arrive plus en quantité sufâsante ;
les feuilles éprouvent ua commencement d'asphyxie qui se traduit par
l'exhalation d'adde carbonique.
6* L'ocdnsion des stomates affaiblit dans une très forte proportion
l'échai^ gazeux chlorophyllien; la diminution peut aller jusqu'aux
D,g,tza:Jb.GOOg[e
deux tiers, elle est souvent égale à la moitié. Cette dimînatioo est dœ
à ce que l'acide carbonique ne peut plus pénétrer que lentement, par
diffusion, dansles tissus de la feuille.
7* La valeur du coefficient de perméabilité des membranes est ordi-
nairement, sauf pour la respiration à de basses températures, trop faible
pour que la diffusion entretienne les échanges gazeux avec leur inten-
site nonnate; les stomates sont donc indispensables à la circulation des
gaz chez les plantes aériennes.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Arbflitdn des botaaisohen Instituts in Wûrzbarg.
(,1« Bd., Hcft IV)
Jnlim Sachs. Er&hmagen ûber die Behandlung chlorotischer Garten-
pflanzen. — F. Hotl. Uebcr die Funktion der ZellstoffTasem der Cautirpa
frolifera. — Id. Ucber den Eioflnss der Lage auf die morpdiologiscbe
Ausbildun^ eioiger Siphoncen. — Id. Ocber das Leuchtcn der Sekislasiega
osvtuMdaeea Schimp. — Id. Die Farbstoffe der ChromatophorCD von Bom-
gia fusco-Purpurea Lyogb, — Id. Beitragzur KenntnissdcrpbysilcalischeD
Vorg;aenge, welchedeaReizkrûmmungeazuGrundeliegen. — >E. Dstlslieo.
Die Lichtabsorption in aasioiilireaden Blaettem. — JuUua Sachs. Nachtra^
za der AbhaadluDg < ûber chlorotische Garteapflaozea t.
Berichte der deutsohen botanischcn GeseUsehaft
Bd VI, H. 8
W. PaUadin. Ueber Zersetztmgsproducte des Eiweiss-Stofie in des
PSanzen beî Abweseaheit v«a freiem Sauerstoff. — finut H. L. KraUM
Zwei fflr die deutsche Flora neuc Phancrogamen {Slaiiee àakusiensù Pries,
Aliittm Kochii Laage). — Franz Sch&tt. Weitere Beitrae^e zur Keantiùss
des Phycoerythrins. — Karl Roiohe.GcfluegelteStengclundhcraMaufcnde
Blaetter,— T. F. Hananseck. Uebcr die Samenhautepidcrmis der Capsicum-
Arten. — C. Celakovsk7. Uebcr eiaen IJastard rsn Anikemis colula L. und
lialricaria inodora L. — Dottglai H. Campbsll. Eiaige Notizen ûber die
Kfimaa^yaa MarsiUa^gyptiaca. — H. Klabahn. Zur Entwickelungsgeschi-
chtc der Zwangsdrehungen. — H. Moliich und S. ZsImI. Ëin neues Vorkom-
meavoa Cumarin. — ■.Moabfns. Berichdguc^zu meinerfrOherenMitthcil-
lung ûber eine neue Sûsswasserfloridee. — Oscar Zherdt. Ueber das
Pallissadenparenchym, — L. Wittmack. Die Heimath der Bohnen und der
KQrbisse. — Fr. Koemicke. Bemerkuagen neber dcnFlachs des faeutigen
und altea ^gyptens. — C. Steinliriiick. Ueber die Abbaeofrigkeit der
RichtuDg hygroskopischer Spannkraefte von der Zellwandstniktur.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Botanlsohes CentralbUtt (Sd XXXVI).
J. G. 0. Tepp«r. Bemerkua^ea ûber die Kangaroo-Insel und einige
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die Vcrbreitungf der Laerchenkrankheit.
n° 13.
J. 6. 0. Tspper. Id. {Se*/uss).
BotaniBohe Ztitung (i888).
n* 50.
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B, Mtteronala, Ewteopsis aifgusti/olia spp. nn.t Pseudevax subg. n.. Pi.
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Sur l'antagonisme des madères chromatiques et du protoplasma à l'état
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ressantes deaeoTÎrons de Paris. — Ch. Flahaolt. Herborisations algologiques
d'automne au Croiâc.
Comptes rendus des séances de l'Académie des Soienoea
(T. CVn, n« 23)
Barthalot et G. Andrâ. Nouvelles expériences sur le dosage de l'azote
dans les terres végétales. — Ch. Brongniart. Les Entomophthorées et leur
application à la destruction des insectes nuisibles. — P. Vnilleinin, Sur
une bactériocécidie ou tumeur bacillaire du Pin d' Alep. — Ant. Magnin. Sur
l'hcnnaphrodisme parasitaire et le polymorphisme floral du Lycknii dioica.
Hedwigia (Bd XXVD, 1888).
Heft 7-8.
0. Nordit«dt. Einige Characeeabestirooiuagen (Ckara tufmoiiusea, n. sp.)
Heft 9-10.
H. HmUos, Ueber einige in Portorico gesammelte SQsswasser-usd.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Luh-Al^n (Pkyllaetidimm tropieitm, nov. ^en. dot. spec). —F. StapluilL
Calyeularia crUpula MittCD. — AntOB Ha&igiig. De Spirogyra ittsigni
Kte. noT. var, faUaci^ Zygitêmale clialyteospermui nov. sp. et Z. rkyneko-
nemaie nov, sp., adjecto conspectu subgenerum, secttonum subsectionuin-
que gencrta Spirogyrai Link et ZygneTHoUs De By. — P. A. Eanton.
Prag^menta mycologica XXm (Paiinellaria suàOBruUseens, Meianopsam-
ma syrmgiea, Dotidella PkiUdtlpki, Exosporiu^i deflecUns, Monoipormm
erustaceumy spp. nn,). — Id. XXIV (Leptospkwia SpiraM, OtHùa Awu-
lanchieris, Apospksfria AmulanchierU, Vtrmicitlaria mmima, spp. no.).
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1888, n« 46 à 53].
On sait qu'il existe dans les tubercules des Papilionactes des cor-
puscules analogues à des Bactéries, qui ont reçu à cause de cette res-
semblance le nom de bactérioîdes, que M. Bninchorst et difTi^reats
auteurs regardent comme des dépendances du cytoplasme. Cette opi-
nion n'est pas partagée par M. Beyerlnck : les bactérioldes sont,
d'après lui, des Bactéries transformées par la vie intra-cellulaires qui
ont perdu leur pouvoir évolutif et qui fonctionnent comme des corps
albuminoldes; ils sont reliés à la forme normale, le Bacilliis radicicola,
par une série d'états transition nels dans lesquels la puissance végétative
va en croissant. Les Bactéries capables de se développer se trouvent
soit dans les très jeunes tubercules, soit dans la zone de mérisième des
tubercules âgés.
La position dans laquelle naissent les tubercules semble d'abord
justifier cette théorie, car ils se forment le plus souvent près d'une ra-
cine principale à l'endroit de la sortie d'une racine secondaire, c'est-à-
dire en un point où les Bacilles ont pu pénétrer.
L 'expérience parait, d'autre part, justifier la théorie de M, Bcyerinck,
car il a toujours vu naître les tubercules à la suite d'une infection. Si
l'on sème dans un vase de fer blanc fermé et stérilisé avec la terre qu'il
contient des graines de Vicia, Laihyrus, etc., et qu'on les arrose avec
de l'eau du sol stérilisée, les plantes se développent, fleurissent, mais
les tubercules n'apparaissent jamais.
Le Bacillus radicicola qui produirait les tubercules se trouve par-
tout dans le sol ; il a pu tire isolé et cultivé à l'Jtat de pureté ; c'est un
microbe aérobie qui se développe bien sur différents milieux. Ses
formes sont très variables et en rapport avec la puissance végétative ;
cette dernière s'apprécie par les dimensions de la colonie issue d'un
Bacille. On sait, en effet, que dans les cultures sur gélatine les micro-
bes se développent en petites masses arrondies plus ou moins grosses
issues d'un élément. Si la colonie est petite, elle se compose presqu^
entièrement de Bacilles ayant la forme des bactérioldes, c'est-à-dire de
bâtons assez épais et ramifiés en Y. Si la colonie est grosse, on observe
des bâtonnets et des formes bactériennes normales. On y distingué
même, dans ce cas, des éléments tiès petits, mobiles, que l'auteur com-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
parc à des zoospores {Schwaermer) ; ce seraîl à l'aide de ces éléments
d'une petitesse extr<>me que se propagerait rioft-ction.
Le mcxle de pénétration des Bactéries à riniérieur des racines n'est
pas décrit, car l'auteur admet que le Bacilliis radicicola n'attaque pas
la cellulose ; il y a là un point obscur qui laisse le lecteur incertain sur
la portée du traTail. Les Bactéries seraient d'abord très petites et peu
distinctes des microsomesprotoplasaiiqaes, elles grandiraient et s'agen-
ceraient en réseau et à ce moment on poiurait tout à fait les confondre
avec le cytoplasme. Les bactérioïdes étant dus à des Bactéries, on doit
les retrouver ailleurs, partout où peuvent pénétrer ces dernières.
M. Beyerinck en a observé dans les poils radicaux, dans l'écorce des
racines et même dans les r^iizomes, mais jamais dans les organes non
souterrains.
En résumé, il paraît établi qu'il exbte dans les tubercules des Lé-
gumineuses une Bactérie très polymorphe qui, à certains états, prend
une forme rappelant celle des bactérioïdes. Cette dernière observation
peut conduire à penser que les bactéricides dérivent du Bacillits radi-
cicola, mais celte hypothèse ne peut être établie par l'expérience puis-
que les bactérioïdes auraient perdu la faculté d'évoluer (i).
[. CoSTA.ITty.
G. Colomb. — Sur la place de quelques Foaffères dans fa classificO"
lion. (Comptes rendus des séances de l'Académie des scienccs>
t. CVII, n" 35, 1888.)
En se basant sur la disposition du bois dans les stèles du pétiole
des Fougères, l'auteur est conduit à rétablir l'ancien genre Lastran
avec cinq espèces françaises : L. Filix-fœatina (auquel se rattacherait
comme variété, d'après Duval-Jou\'e, le Fotypodiutn rkastieuiii), L,
Oreopteris, L. Tkelypieris, L. Pke^opleris et L. Dryopteris. Il en ré-
sulte que, dans la flore française, le genre Folypodium ne comprendrait
plus qu'une seule espèce, le P. vulgare. L. MoKUT.
Oskar Kirchnor- — Ueber einen im Makitoet U&etiden Fils (Sur
a» Oham.pigm)» vivant dans L'kuile d'oeillette) . (Berichte der deut-
scheabotanischen Gesellschaft, Bd VI, 18SS, p. CI.)
Le Champignon observé par M. Kirchner forme dans l'hoSe
d'oeillette un précipité composé de petites cellules incolores, isolées
ou groupées. Ces cellules, qui mesurent 1,5 à 3,5 |i de diamètre sur une
r. Quant aux. tilamema muet lag;ineui. qui traversent Igï) cellules, ^t sur la Datura
desquels on a beaucoup discuté, M. ReyerJnck ne les regarde pas comme étant
de nature parasitaire, ils réunissent toujours les noyaux et seraient le résultat de
Ib désorganisation du tonnelet nucléaire.
D,B,i..ab,Google
longueur 40 à 50 fois plus grande, se multiplient par bourgi;onnement
à la manière des levures. Pendant leur végétation, on voit se foriner
autour des groupes de cellules des gouttelett(;s d'un liquide doué d'un
pouvoir réfringent un peu différent de celui de l'huile environnante et
semblant provenir d'une décomposition de certains éléments de l'huile.
On obser\'e aussi parfois des cristaux en aiguUles qui peuvent être
formés par un acide gras. Enfin de petites bulles de gaz st* dégagent
du précipité.
Tant que le Champignon reste submergé dans l'huile, U végète et
se multiplie à la façon d'un SaccAaromyces. Mais, au contact de l'air,
par exemple, quand on a vidé les vases de culture, sur les parois des-
quels reste le Champignon, celui-ci, selon V- Kirchner, entre dans
une phase nouvelle de développement qui ne permet pas de le ranger
parmi les Saccharomycétes. Aussi l'auteur en fait le représentant d'un
groupe particulier, sous le nom à'El^omyces olei, et le regarde comme
se rapprochant des Ustilagiaées.
Voici en quoi consisterait ce développement particulier. Dans l'huile
en voie de dessication, les cellules voisines se pressent les unes contre
les autres en nombre parfois considérable, le plus souvent en un<;
seule assise, aplatissent leurs faces en contact, et constituent des amas
sans forme déterminée. Puis, tandis que la plupart de ces cellules se
vident peu à peu, quelques-unes au contraire se renflent aux dépens,
semble-t-il, des autres, et arrondissent leur contour en se remplissant
d'un épais conicnu renfermant un grand nombre de granulations. Ces
cellules deviennent des spores, dont la membrane s'épaissit et prend
une vive coloration brune. A leur maturité, elles ont la forme d'un
citron ; d'autres fois elles sont rondes ou un peu allongées et mesurent
4 6 u suivant leur petit diamètre, et jusqu'à 8 suivant le grand. L'au-
teur n'en a pas observé la germination. On peut dès lors se demander
pourquoi il en fait des spiores, plutôt que de simples cellules enk\'st6es,
et sur quel fondement sérieux repose l'opinion qui lui fait éloigner le
Champignon en question des Saccharomycètes pour le rapprocher
des Ustilaginées . Ajoutons que l'espèce décrite par lui semble, par la
plupart de ses caractères, très voisine de celle qui a été décrite par
M. Van Ticghem sous le nom de Saccharomyces olei (r). Cette
levure, observée dans l'huile d'olive et cultivée dans l'huile d'olive et
l'huile d'oeillette, se développait dans toute l'étendue du liquide sans
s'étendre à la surlace, le rendait trouble, comme laiteux. Ën.méine
temps, l'huile subissait une altération profonde, devenait acide et se
I. Ph. Van Tie^em. Sttr la végétation dam l'hmU. 3' note, (Bull, de la
Soc. bot. de France, t. XXVIII, p. 70, 1881) et Recherches sur la vie dans
i'huile {14., p. 117).
D,g,tza:Jb.GOOglC
saponifiait, en prenant l'aspect d'une pâte dont un lavage à l'eau
extrayait de la glyctrinc II ne se dégageait pas de gaz pendant le
phénomène (i). L. Morot.
Abbé Masclef • — Compte-rendu des herborisations de la Faculté des
sciences de Paris. {Bulletin scientifique de la Faculté des sciences
de Paris, 1. 1, i8S8, et Bulletin des sciences naturelles de la Faculté
des sciences de Paris, 1888, n"' 1,3, 4, 5.)
Les herborisations dont il s'agit ont été faites, sous la direction de
M. le professeur G. Bonnier, dans le cours de l'année 18S8, le 29 a\Til
à l'Etang- la- Vil le et Marly-le-Roi, le 13 mai à Meulan et dans les bots
deTriel, le 17 juin à Fontainebleau.
Parmi les plantes récoltées dans la prcniîére de ces excursions, 11
est intéressant d'en signaler trois nouvelles pour la localité : le Géra-
nium pyreiiaicum, prés d'Etang, sur les talus de la route qui va du vil-
lage à la forêt de Marly, et, dans cette forêt, le Daphne Me^ereum et
le Ruscus aculeatns. Le Scolopendrium qfficinale, abondant sur les
bords d'un ruisseau, près d'Etang, a été indiqué, non loin de là, dans
le puits de l'ancien parc de Marly.
Au cours de la deuxième excursion, une plante qui recherche
constamment le calcaire dans certaines régions de la France, XAlyssunt
calycinitm, a été récoltée dans un terrain siliceux, ne faisant aucune
effervescence avec les acides.
Beaucoup plus encore que les précédentes, l'excursion à Fontaine-
bleauàfourni à M. î'abbé Masclef l'occasion de remarques intéressantes
concernant la géographie botanique, au point de vue de la distribution
des esf)éces en régions botaniques distinctes et surtout de Vinfluence
du terrain sur la végétation.
Ainsi, de la gare à la Croix du Grand-Veneur, la nature chimique
variée du sol explique la grande proportion, 75 0/0 environ, des es-
pèces indifférentes qu'on y rencontre. Pourtant sur bien des points,
grâce précisémeut à cette constitution variée, on observe une végéta-
tion tantôt nettement sJlicicole, tantôt franchement calcicole. Aux en-
virons de Notre-Dame de Bon-Secours, par exemple, sur les parties
T. M. Kircbner ne faisant mention d'aucun travail anlérleur au sien sur le
même sujet, on serait tenté de croire qu'il a été le premier à observer la vég-é-
tation dans l'huile. H n'est donc pas hors de propos de rappeler que M. Van
Tieg^hem, outre les deux notes indiquées ci-dessus, en a publié deux autres sur
cette question iBulleliti de la Société botanique de France, t. XXVII, p. 35S,
18B0, el t. XXVHI, p. 300, 1881). Dans ces quatre notes il décrit ia végétation
dans les huiles non épurées les plus diverses d'un certain nombre d'organismes;
tels sont, outre le Sacckaromyces Olei, un VerlîcUium, un Cixtomium, ua
Sterigmatocyslis, le Pénicillium glaucum, divers Mueor, notamment les
M. spiuosits K\. pleitrocystis, une Uonère, etc.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
basses, où le calcaire de Brie est recouvert d'une couche épaisse de
sable des terrasses, et surtout sur les pentes sablonneuses du grand pla-
teau du nord-est, avant d'arriver au carrefour du Gros-Fouteau, on voit
apparaître des espèces sîlicicoles plus ou moins préférentes, qui cou-
vrent parfois seules de grands espaces, ou ailleurs se trouvent en com-
pagnie d'espèces indifférentes qui, moins bien douées pour la lutte,
sont toujours en faible proportion. Quand, au contraire, sur le plateau
ou les terrasses, le calcaire affleure, ou est recouvert de limon calcaire,
où merae simplement d'une légère couche de sable, on voit apparaître
la végétation calcicole, avec des plantes indifférentes plus nombreuses
que parmi les espèces silicicoles. Suivant M. l'abbé Masclef, la com-
position chimique du sol ne doit entrer que pour une très faible part
dans cette distribution inégale des espèces indifférentes, et il faut en
chercher l'explicndon dans l'étude des conditions d'existence et dans
l'influence physique du sol.
La végétation des mares, vallon et rochers d'Apremont, ou mieux
des sables et des grès de Fontainebleau en général, est caractérisée
par la présence d'un grand nombre d'espèces silicicoles exclusives avec
quelques indifférentes, et l'absence totale de calcicoles.
De Barbîson aux mares de Bellecroix, sur les parties basses de la
forêt, les espèces indifférentes prédominent. La végétation des maré-
cages de Bellecroix, situés au milieu des sables et des grès de Fon-
tainebleau, est presque exclusivement silicicole.
Grâce à la présence du calcaire de Beauce qui afQeure ou est sim-
plement recouvert d'une légère couche de limon, la flore du plateau de
Bellecroix et de la Butte Saint-Louis est nettement calcicole, avec un .
certain nombre d'espèces indifférentes, mais exclusion complète des
sîlicicoles. Il convient de signaler ici que VArenart'a selacea, qui avait
été indiqué comme manquant sur le calcaire, abonde à côté du Globit-
laria vulgaris, au milieu des rocailles calcaires, sur la pente dénudée
d'un coteau, au bord de la route des Monts de Truys.
Disons en terminant ce court résumé qu'une partie non moins inté-
ressante du compte rendu de M. l'abbé Masclef consiste dans ses remar-
ques sur la répartition géographique en France des principales espèces
récoltées au cours de ces diverses herborisations. L. Morot.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Beriohte d«r deutiwhen botanischen Gesellschaft.
Bd VI. Heft 9.
R. Dietel. Ueber eine neue auf Buphorhia duleis Jacq. vorkommendc
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Melatupsara. — Joseph Bnmrais. Ueber den anatomisch«i Hau von Grin-
delia robusia.
Bd VI, Generalversammlung'S-Hefi.
Jf. Seo». Anton de Bary. — E. Pfitur. Kobert Caapary. — W. fi.
Farlow. .'Vsa Gray. — G. Haberlandt. Hubert Leitg^b. — H. KlekahD.
Weitcre BcobachCunjfen ûber die Jilascoroste der Kiefern. — H. Bûsgen.
Ueber die Art und Bcdeatunjj des Thierfangs bei Utricularia vulgaris L.
— S. Zacbarias. Ueber Eatstehun^ und Wachsthum dcr Zellhaut. —
HermanD Hoeller. Anatnmische Untersuchun^ea iiber das Vorkommen
der Gerbsaeure. — L. Beisaner. Ueber Jug-endrormen von Pflanzeo, specieJl
von (^oniferen. — B. FraniA. Ueber den Einfluss, velchen das Sterilisiren
des Erdbodcns airf die Pllanien-linCwickelung ausûbt, — L. Kldn. Ein
neues ti.ïkuraionsmikroidtop. — L. Klein. Beitraege rur Morphologie und
Biolo^^ie der Gattung; Vahox, — Oakar Kirohnar. Ueber eiaen in Motinoel
lebcnden Pilz.
Botanù»! Gazette iDécembre (i88M).
William R. Dndley. Strassburg and its botanical laboratorj-. — Emilr
L. Gregoiy. Development of cork-wings on certain trees. TU. — L. H,
Johnson. .^ iremp in Jthe North Caroline Mountains. II . — J. W. CMcke-
ring. — Some Maine plants. — E. J. liU. Some Indiana piants.
BotaniBches Centralblatt (Rd XXXVII iMSqi.
F. G. Kohi. Wachstum uod Eiweissg'ehalt végéta bilischer Zellbaeute.
- J. J. Kiefter. Neue Mittheilungen ûber lotringische Milbengallcn.
Anton Hansgirg. — Noch einmal ûber Bacillus muralts l'om. ond Qber
einigc neue Formen von Grott<:n-Schizophyten,
Botaniache ZeÛtnog.
(1H8H, n^sai
B. Sartig. Ueber die Bedeutoog der Reservestoffe Iflr den Banni. —
Ed. Fischer. Zur Kenntniss der Pilzgattung- Cytiarla (Schl.).
J. Wiesner. Der absteîgcnde lA'
Bedeutung.
J. Wiesner. Id. (Schluss). — H. WoHsch. Ueber den Farbenwechse!
anchokyanbaeltiger Blaetter bei rascli eiotreiendero 'l'ode.
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D. Tysoni^ Hypoxis Scullyi, If. WoodU, H. acuminata, H. eolckicifalia,
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NewBanfehireRecords.— "W. Mojl«Rog»r>. ^«11 j/j&javar. pseuda-rusti-
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G. B. de Toni- PiliniaKûu. ed Acroblaste Reinsch. — k. HansgiiT.
Addenda in Sypnopsin gencrum subg'enerumque HTXOpbjcearum cuin
descriptione spcc. noT. Cjatto/ierma rivulare et generis novi Phzeopfty-
cearum Pkœodermaiium. — H. RaciboriU. Su alcune Deamidiacee
lituane. — A. Ficcone. Notcrelle fîcologiche : I. Il Fucus vesiculosus L.
vive spontaneo in Liguria? — II. Pugillo di AIghe sicule, — III. Se la
costituzione chimica del corpo sul quale le Alg'hc sono affisse possa ialluîre
suUa loro distribuiione geografica.
Oesterreichtsche botanische Zeitachrift (1SB8).
Br. Blocki. Rmmtx lUrutri n. hybr. — K. Yasdaft. Beitraege zur
Kenntniss der Flora von Sûd-Hrrcegovina (Paris.). — A. F. Entlentner.
Die periodiscben Lebenserscheinungen der PHanzenwelt in den Anlagen
von Heran. — L. Sîmonkaî. Bcmerkungen mr Flora von Ungarn (Forts.').
H. Kronfatd. Bemerkongen ûber volksthûmliche Pftanzennamen. —
F. B. Kiesaliag. Notizen zur Pflanzengeograpbie Nicdèr-Ocsierreichs, —
E. Farmanek. Beitrag zur Flora von Bosnien und der Hcrcegovina {Farts.).
— Winter. Scesaplana! (i^VTr/j.).
Ant. Hflimerl. Beitrag zur niederoeaterrcichischen Pilz-Flora. —
Br, Blocki. Potenlilla Andrsejomskii n. sp. — L. Simonkai. Id. (Forts.).
— K. TaDdaa. Id. (Forts.). — A. F. Eotleotner. Id. (Forts.). — Tînceiu
V, Borbas. Uebcr die Formen des Bromus erectus Huds. — Pr. Eocbek.
Bildungsabweichungea m Paris quadrifolia L, — Ed. Formanek. Id. (Forts.),
— Wlater. Id. {Sekluss).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Revue de Botanique (T. VII, n"' 78, 7g).
H. Gay. Florule de Blida (fin). — L. Corbière. Mousses ei Hépatiques
des environs de Blida récoltées en 1887 par M. H. Gay. — J. Bel. l^cs
Champignons supérieurs du Tarn (suite).
Revue mycolc^ique (janvier 1889).
Abbé Barbicbe. Note sur VOmpÂalia relesla Fr. var. Lotharingie. —
Briard. Champignons nouveaux de l'Aube (Vermicularia Ranurteult
Briard, V. Davalliana Briard et Hariot, Cytospùra Harioti Briard, Cama^
rosporiunt Grossulariie Briard et Hariot, Pyrenochisla lefitespora Saccardo
et Briard, Diplodia Âparine Briard, spp. nn.). — C. Roomegaére. La
maladie des Châtaigniers. — M. Fatonillard. Le genre CoUopuecinta
(C. siaensis Pat. sp. n.).
Revue générale de Botanique (T. I, n° i, 1889I.
Ed. fiomet. Note sur VEclocarpus {PylaUlla) fnlvescetts Thuret. —
Léon Gnignard. Développement et constitution des anthérozoïdes. I. Cha-
racées. — Gaston Bonnier. ittudes sur la végétation de la vallée de Gha-
tnonix et de la chaîne du Mont-Blanc. — Henri Jumelle. Assimilation et
transpiration chloiophylliennes.
PUBLICATIONS DIVERSES
Mémoires publiées par la Société phtlomathique é l'occasion
du centenaire de sa fondation (1888).
P. Dncbartre. Organisation de la fleur des Delphittium, en particulier
du D. elaium cultive. — E. Roze. Recherches biologiques sur VAxoUa
filiculoides. — Orake del Castillo. Note sur deux genres intéressants de la
famille des Composées ; FitckiaWno^.. V.cXRemya Hillcbr. — Ed. Bnrean.
Etudes sur flore fossile du calcaire grossier parisien. — A. Franchèt.
Monographie du genre Paris.
0. Brelsld. Untersuchungen aus dem Geaamratgebiete der Mykologie.
Vlli. Heft, Basidiomyceten 111. A utobasidiomyceten.
Charles B. Plowrigbt. .\ Monograph of the British Uredinese and Usii'
D,g,tza:Jb.GOOglC
SuppUmtnt a» Journal de Botanique,
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
O. Brefeld. — BasidiomyceUn. Ilf. Autobasidiomyceten. UnUrsu-
chungen aus dem Gfsantmigebiele der Mykologit. VÏIJ. \Basi-
diomycèies. TII. AtttobasidiomycèUs, Recherches sur l'ensemble de
la Mycologie, 8* iascicule] avec l'aide de MM. Istvanffy et Johan-
Olsen. 390 pages et 12 planches, 1S88.
Le dernier volame de M. Brefeld traitait surtout des ProtobasidJo-
mycëtes; cetui-d renferme les résultats de ses études sur les Hyméno-
mycètes que l'auteur appelle Autobasidiomycètes.
Au milieu des faits innombrables consignés dans ce mémoire volu-
mineux et très important, nous relèverons deux laits principaux d'un
véritable intérêt se rapportant à l'histoire des Nyclalis et du Polyporus
annosus.
Nyclalis. — M. Breield a résolu d'une manière définitive la ques-
tion pendante depuis les mémoires de de Bary et de Tulasne où se trou-
vaient des explications différentes de la nature des Asteropkora. Il a
montré que celte couverture d'un brun inarroQ qui s'observe sur le
chapeau du Nyclalis aslerophora appartient bien à cette Agariciuée,
et non à un Hypomyces comme l'avait cru Tulasne. Les astùrophores
1 ne sont que les chlamydospores de l'Agaric. La démonstration a été
faîte simplement en cultivant les bastdiospores du Nyclalis dans ua
milieu obtenu en faisant unedécociion de la Russule (R. nigricans ou
aditsla) sur laquelle se développe l'Agaric parasite. Ce milieu nutritif
s'obtient en faisant macérer des tranches de la Russule noire qui ont
été desséchées à l'étuve. On obtient dans ces conditions un riche
développement du parasite jusqu'à la formation complète de l'appareil
reproducteur. La démonstration de la véritable nature des chlamydo^
pores aurait d'ailleurs pu être donnée au début de la culture, car les
auteurs ont trouvé sur des cultures issues de la basidiospore ta forma-
tion presque immédiate de Y Aslerophora; dans un cas même, ils ont
pu constater que la basidiospore en germant pouvait se transformer
directement en chlamydoapore étoUée. Dans ces premiers états de
développement les chlamydospores sont associées à un autre appareil
reproducteur imparfait rappelant complètement les Oidium. En général,
c'est la fonne oldiale qnl apparaît la première ; elle se maintient pen-
dant quelques générations, puis est bientôt remplacée par la génération
astéropborc. Sî cette dernière est uès riche, l'appareil du Nyclalis œ
9e produit pas, ou, s'il se forme, les basidiospores ne se montrent pas.
Ilyadoncune compensation entre le développement de l'appareil
D,g,tza:Jb.GOOg[e
basidial et celui des cblamydospores. Cbez le Nycialis parasilica,
les basides manquent même presque toujours. Il y a lieu, en efiet, de
distinguer deux Nyclaiis et non deux Hypomyces comme le peosaît
Tulasne ; le N. parasilica est caractérisé, non seulement par les cbla-
mydospores lisses, mais aussi par la répartition de ces derniers
appareils : tandis qu'elles se trouvent surtout à la surface du chapeau
chez le N. asteropkora, elles se localisent presque complètement dans
la couche hyménîale chez le JV. parasilica,
La découverte intéressante d'une forme oldiale chez les Baatdio-
mycètes n'a pas été faîte uniquement dans le genre précédent; ua
grand nombre d'Agaricinées (CoUybia, Pkoliota, StropHaria, Clilocybé,
Psiloey&e, Psalkyra), de Polyporées {Polyporus, Trameles, Désdalea),
d'Hydnées [Pklebia, etc.) présentent à la germination les mêmes cha-
pelets. Ils affectent quelquefois une forme spiralée {Hypholoma,
Pameolus, Galera et Naucoria)^ et comme ils sont réunis en fascicules,
la forme conidienne rappelle dans ce cas, bien que les auteurs ne le
disent pas, les Helicotnyces,
Dans le Collybia conigena la forme ofdiale se produit de la ma-
nière suivante. L^ basidiospore donne de courts filaments dont les
extrémités se fragmentent en conidîes, en direction centripète. Cette
transformation s'étend bientôt à toutes les parties filamenteuses jusqu'à
la spore, de sorte qu'on ne disdngue plus cette dernière. L'une quel-
conque des conîdies ainsi formées présente en germant les mêmes
phénomènes et donne une deuxième génération oldiale, une troisième,
etc. En un mot, si l'on ne connaissait pas le point de départ, on pour-
rait penser que l'on a afiTaire à VOidium lactis ou aux formes voisines,
qui présentent d'ailleurs d'assez grandes ressemblances avec certaines
grosses Bacillariées.
U paraîtrait donc résulter des laits précédents qu'un grand nombre
A^OidiuM, et peut -être de formes affines rangées dans les Bacillariées,
dériveraient de Basidîomycètes supérieurs.
M. Brefeld a trouvé, dans une autre espèce, une forme conidienne
beaucoup plus diâërenciée que les Oidium ou les AsUropkora précé-
dents.
Polyporus annosus, — C'est en cultivant les spores du Polyporus
annosus (qui est identique au Tfameies radiciperda de Hartig) que les
trois observateurs ont vu apparaître un appareil conidien filamenteux
si curieux et si spécial qu'ils ont cru d'abord avoir affaire à une impu-
reté comme il s'en glisse quelquefois même dans les cultures faites
avec le plus de soin. Il n'en était rien, comme l'ont établi plus de
soixante cultures nouvelles dans lesquelles ta même forme se déve-
loppa. Elle se montre d'abord sous la forme d'une tige dressée, renflée
à son extrémité en une tête cou verte de spores comme dans un Œdoce-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
phaium, mais cet aspect oe persiste pas longtemps ; bientôt la tète se
ramifie ainsi que le pied qui s'allonge et 11 se produit une forme
agrégée analogue aux formes corémiales qui oat été décrites dans les
états imparfaits des Ascomycètes. Les truisformatlons observées par
M. Brcfeid se sont arrêtées là.
La découverte précédente mérite de fixer l'attention, car c'est la
première fois qu'on rencontre chez les Basidiomycètes un appareil
conidien aussi différencié et rappelant ceux qui ont été décriu chez les
Ascomycètes, L'auteur a même cru devoir créer un genre nouveau
pour l'espèce de Polypore dont nous parlons \ le genre Heterobasidion
serait caractérisé par sa forme conidiale parmi les Polyporées comme
les Aspergilius et les Sterigmatocystis le sont parmi les Périsporiacées.
Otigopor'us. — C'est en s'appuyant sur un caractère de même ordre
que l'auteur a créé le genre Oligoporus pour les Polypores connus à
l'état conidial sous les-noms de Plychogasfer cUrtnus et rubescens qui
ont été décrits il y a deux ans dans ce Journal par M. Boudier; on ne
s'explique pas pourquoi le savant allemand en imposant ce nom de
genre a cru devoir modifier le nom de la première espèce. On peut
se demander aussi pourquoi M. Brefeld et ses collaborateurs passent
sous silence les autres formes très nombreuses de PiycAogasler,
Tomeniella. — Le genre Tomenlella à été également séparé des
Hypochnus à la suite de la découverte d'une forme conidieane très
curieuse qui a dû être décrite autrefois sous les noms de Botrytis
argillacea ou S. epigaa. Cet appareil imparfait semble une transfor-
mation de la baside dans laquelle les spores portées sur de courts
stérigmates seraient devenues très nombreuses sur chaque cellule bad-
diale. On voit ainsi comment on passe d'un Champignon filamenteux
à un Basidiomycète. Cette observadon est très intéressante, mais on
peut regretter de voir attribuer à ces espèces un nom nouveau, qui
vient d'être, en iSSS, appliqué dans un autre sensparM.Schroeter; on
peut se demander également ce que deviendront les autres Hypochnus
si, ce qui n'est pas invraisemblable, l'on découvre chez eux des formes
conidiales analogues. Tous les Hypochnus passeraient peu à peu dans
les Tomentella, il n'y aurait plus qu'à supprimer ce nom. U me paraît
que la création de ces noms nouveaux est faite un peu prématurément.
Je ne puis m'étendre sur tous les points intéressants développés
dans ce mémoire, mais je citerai en terminant un chapitre un peu
théorique sur la comparaison des chlamydospores dans les différents
groupes de Champignons. Celte révision amène M. Brefeld à donner
un tableau général de la classificadon de ces végétaux inférieurs.
L'examen des modiâcadons apportées à la forme de quelques
Mucorinées et Coprins par la culture à l'obscurité termine cet impor-
tant travail qui gagnerait un peu à être plus condensé. J. Costantdj. ■
D,g,tza:Jb.GOOg[e
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
(1889 n- 3.)
H. Oraf ni Solnu-Laubacb. Anton de Bary.
W. Zopl, Ueber Pilzikrbatofie, — H. Znktl. Hsmunoconidium pttasatum.
Botanisehes CentralblaU pCXXVH).
n'3.
H. Eronfald. Bemerkungen liber ConifercD.— l. Amann. Lgpietriehmtt
gtamctsctns Hampe
Oicar Boreliard. Bryologiscbe Reiseskizzen aus Nordiaad.
BoUetiii trimastriel de la Sodité Botanique de L^on
(6» aonce, o" 1 « a, 1888).
BflaaTifage. Discours d'ouverture. — Kialfer. Anomalies d'un Agro-
fyrunt eai»p«stre. — Lonii Blaao. Flore dea environs d'Ajaccio.— ViTiand-
Morel. Origine de la Mâche. — BsanTÛags. L'inulinc dans les loiUdium.
Etude anatomique du faux Ipécacuauha blanc du Brésil {Iimidium If>eca~
euanka), — Léon Blanc. Excursion au Mont Granier. — Jacqaemet. Étude
botanique, chimique et physiologique de l'Ipccacuanha strié noir, — Léon
BUnc. Excursion au col de la Ruchère. — TiTiand-Morel. Divers cas de
tératologie. — Garcin. E)éveloppement des fleurs et des fruits. — Léon
nanc. Excursion aux environs de Givors.— Antoine Hajpiin. A propos de
plantes silidcoles. — Léon Blano. Excursion à la forêt des Eparres. —
Aotoine Hagnin. La famille de Jossieu. — Bonlln. Le Doum (Cttci/tra
iitiaica) et l'Argan (Argania Sideroxylttn). — BeanTiuge et Léon Blanc
Excursion à Donzère et Viviers. — TiTiand-Horel. Hybridations de Ro-
aiera.— Heyran. Divers cas de tératologie.
NtiOTO Oiomale botanioo Italiano <Vol. XXI, a" 1, 1889).
G. Arcangali. Sopra alcune mostruosità osservate nei liori de! Nareis-
jwf Tameit». — F. Poggi e C. Roiaetti. Contribuzione alla fiera délia parte
nord-ovest délia Toscana. — P. Cennari. Florula di Palabanda.— J. Mnallar.
Ucheaes Spegazùoiani in Statea Island, Fuegia et in regione fi-eti Magel-
lanid lecti. — E. d« Toni. Note sulla flora del Belluncse. — A. Hori.
Enumerazione dei Funghi délie prsvincie di Modena e di Reggio {Conii-
»»aaioiU). — L. NiCAtTO. Elementi statbtici délia (lora Siciliana (Otm/m.)
— BULLETINO DELI.A SOCIETA BOTANICA ITALIANA : 0. ArcangoU, Sopra
alcune plante raccolte nel Monte Amiata; G. Arcangeli, Sulla struttura det
scmi délia Nyvtphaa alta; G. B. de Tonl, Prima contribu^one diatomolo-
gica sul lago di Allcgbe (Vencto); T. Caniel, Conspectus familiamm
Phanerogamarum ; G. Arcangeli, Sulla struttura del semé del Nuphar
lmi*um; G. Cnboni, Sulla erioosi nei grappoli délia Vite; A. Tnracfiiano,
Le plante spontanée ddl'Isola Minore nel Lago Trasimeno; R. Pirotta,
Sui pronubi AaWAmor^piailus Simeri Dur.; G, ColHMti, Sulla cosidetta
tua in/avata dei colli Laziali,
D,g,tza:Jb.GOOglC
Supplemtnt au Jou
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Beauvisage. — Observations sur deux Roses prolifères (Annales de
la Sociil-[é botanique de Lyon, 1887, avec 1 planche).
Les obhcr valions de M, Beauvisage portent sur deux modes tràs
différents di- prolirciation prési'nti^-s par deux Roses dont le réceptacle
était ramifié, chez la première par son bord, dans la région stamiaifère,
chez la si^condc par son fond, dans la région carpellaire.
La prcinièrc de ces fleurs, appartenant à la variété connue sous le
nom de Souvenir de la. Malmaison, montrait à l'analyse : 1° des parties
hypertrophiées du bord de la coupe réceptaculaire, aplaties et très
nettement localisées dans la région interne de la portion siaminifère;
2" au bord supéro 'externe de chacune de ces ramifications récepta-
cuiaii es, un groupe d'organes floraux (pétales, étamînes et carpelles) à
inscriions unilatérales; ^ en dedans de chacun de ces groupes, une
véritable fleur, incomplète par l'absence de calyce, mais pourvue d'un
axe réceptaculaire bien caractérisé et d'une symétrie propre.
L'auteur n'a pu arriver à reconnaître dans cettt- fleur les organes
appendiculaires à l'aisselle desquels les ramifications réceptaculaires
avaient pu prendre naissance, non plus qu'à trouver dans l'androcée
des caractères de forme ou de disposition qui pussent venir à l'appui
des théories émises sur la nature stipulaire ou folîolairc des étamines
des Rosacées.
La seconde fleur, appartenant au Rosa gallica, présentait dans sa
région centrale un grand nombre de masses globuleuses exsertes,
vertes et non rosées comme dans le premier cas. Le réceptacle en
était large, court, ventru à la base et un peu rétréci vers son bord
supé-rieur. Celui-ci donnait insertion à cinq sépales normaux et à de
nombreux pétales d'amant plus petits qu'ils étaient situés plus en
dedans, sans offrir toutefois aucune forme de passage aux étamines, qui
manquaient absolument sous leur lorme normale. Les parois latérales
de la cavité réceptaculaire étaient lisses, et son fond, à peu près plan,
portait, au lieu de carpelles, un faisceau d'organes de deux sortes, des
languettes foliacées, Hnéaires-aigfies ou subulées, entremêlées d'un
grand nombre de pédicelles cylindriques terminés à une plus ou moins
grande hauteur au-dessus de l'orifice du réceptacle par des boutons
comprenant des sépales de forme et de dimensions variables, des
pétales, des étamines et des carpelles.
Plusieurs de ces pédicelles étaient entièrement libres et correspoa-
D,g,tza:Jb.GOOglC
daientàla face interne d'une languette folîacL-e à l'aisselie de laquelle
ils semblaient prendre naissance. D'autres étaient connés dans une
cerwiiie étendue avec les deux bords de la languette foliacée. Dans ces
deux cas le'bouton terminant le ptdicelle était pourvu de cinq sépales
régulièrement quinconciaux. Dans d'autres cas, plusieurs pédicelles
étaient connés entre eux jusqu'à une hauteur variable et paraissaient
correspondre tantôt à une seule, tantôt à plusieurs languettes foliacées
semblant connées avec eux, soit par leurs bords, soit par leur face
interne. Enfin, pour plusieurs d'entre ceux-ci, la languette foliacée
parais.=ant avoir son insertion réelle sur le fond du réceptacle veaait,
par suite d'une concrescence assez étendue, constituer le premier sépale
du cycle quînconcial du bouton terminal, et dans ce cas les quatre
autres sépales se détachaient successivement, à des hauteurs variables,
du pédicelle qui les portait.
De ces observations, M. Beauvisage croit pouvoir conclure, sous
toutes réserves d'ailleurs, que les languettes foliacées représentaient
les carpelles, a)-ant repris leur caractère de feuilles, et les pédicelles,
des ramifications réceptaculaires nées à l'aisselle de ces carpelles. • Le
deuxième cas, ajoute-t-il, permettrait de supposer que le pédicelle
n'est autre chose que le placenta accru et prolifère, ce qui tendrait à
confirmer la théorie de la nature axilc du placenta, en ce qui concerne
les Roses, Enfin le dernier cas, moulrant im carpelle qui devient sépale,
pourrait &ire supposer que, malgré certaines apparences, il a son
origine ré-elle sur le pédicelle, et établir une transition entre les deux
h)'pothèses morphologiques suivantes : supposant admise la nature
axile du placenta, celui ci naît-il à l'aisselle de la feuille carpellaire, ou,
au contraire, lui donne t il insertion? Les deux hypothèses peuvent être
vraies, comme aussi celle qui écarterait toute homologic entre les
pédicelles en question et des placentas, et les envisagerait comme des
productions entièrement nouvelles. > L. Morot.
Aug. Dagllillon. — Sur U polymorphisme foliaire des Abiétiiiées
{Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, t. C VIII,
ii°2, 1S89}.
On sait que l'on a signalé chez plusieurs espèces de Pins deux
formes différentes de feuilles : la forme primordiale, succédant immé-
diatement aux cotylédons, qui se conserve pendant la première ou les
premières années, et qui est représentée par des feuilles éparses, fine-
ment dentelées sur leurs bords; la forme définitive, représentée par
des feuilles à peu pri-s lisses, fasciculées, A ce polymorphisme exté-
rieur correspondent des différences anatomiques analysées par l'auteur
chez les divers genres qui composent les .A-biétinées vraies.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
De ses observations il conclut que « l'existeDce de feuilles primor-
diales est assez constante chez les Abiétinées. Le passage de la forme
primordiale à la forme définitive se fait sans transition, comme dans les
Pins, ou par gradations insensibles, comme dans les Sapins. Ce pas-
sage est caractérisé presque toujours par le développement progressif
de l'hypoderme et du sclércnchyme adjacent au système libéro-lîgneux,
et dans cetaJns genres par le dédoublement de la nervure centrale en
deux faisceaux, sous un endoderme commun; en un mot, par une
diffère nciadon croissante dans la morphologie interne de l'organe. •
L. MOROT.
H. Jumelle. — Assimilation et transpiraiioii cklorophyllieimes,
(Re\'ue générale de Botanique, 1. 1, n" i , 1889.)
L'auteur, dans wtte note, rend compte des expérience qu'il a faites
en vue de rechercher s'il existe entre les deux phénomènes de l'assi*
milation et de ta chlorovaporisation, provoqués tous deux par l'absorp-
tion de radiations lumineuses, une dépendance réciproque, si l'arrêt de
l'un d'eux modifie l'autre, et dans quel sens. La conclusion de ses
recherches est que quand la fonclion chlorophyllienne persistant,
2' assimilai ion est suspendue, l'intensité de la transpiration ckloro-
^yllienne est augmentée.
Une seule explication de ce fait, dit-il, semble possible. On sait
que, d'après M. Wiesner, une partie seulement de la lumière qui tra-
verse la chlorophylle sert à la décomposition de l'acide carbonique;
la chaleur provenant de l'autre partie produit de la vapeur d'eau. Or,
si l'assimilation est supjuriméc, la partie des radiations lumineuses qui
servait à la décomposititm de l'acide carbonique reste libre. Il en
résulte une plus grande quantité de chaleur emmagasinée dans la
plante, et, par suite, une plus forte vaporisation. L. M.
PUBLICATIONS PERIODIQUES
Botanische Jabrbûcher fQr Systematik, Pflanzei^esohichte
uod PAanzei^eographie (Bd X, H. iv, 18S8).
Ed. Palla. Zur Kenntniss der Gattuog Scirpus. — S. Sofclimanii. Ucbcr
«nigt verkannte oder wenig gekannte Geschlechter der Rubiaceen Sûd-
Amerikas. — E. Warmiug. Ueber Grocnlands Végétation. — H. Soleredw.
Bcitraege zur verglcichenden ,\natomie der Aristolochiaceen oebst
Bcmcrkungen ûber den systematischen Wert der Secretzellcp bei dcn
Piperaceen und ûber die Structur der Blattspreite bei den Gyrocarpeen.
D,g,t.za:Jb.GOOg[e
Bulletin de la Société phUomatfaique de Paris.
(7* s., t. 12, D" 4, i«ys,)
A. Franchet. Noie sur les Cypripedium de la t^hine occidentale (C,
margarilaceum sp. n.).
Bulletin of the Torre; botanical Club idée. iSifK).
A. Holltck. A récent discovery of Hybrid Oaks on Staten Island. —
F. S. Collins. .\lï* from Atlantic City, N. J. — J. F. James. Notes oa
Dei'elopment of Caryailts Curiissîi. — Th. Meehaii. 'l'he bracl in Tilia. — •
E. E. Stems. 'l'he bulblcts of Lycopodium lucidiiluta.
Hedwi^ia (i88S, w-vi,.
C. Warnstorl. Revision der Sphajna in der Bryotheca europœ.i von
Rabenhorst und in einigen aeltercn Sammlungen. — F. Steptkanî. W'estin-
dische Hepatica^ (^Atteura ZoUingeri^ A. Sckwaneckei, Kaitlin portaricen-
sis, Taxiiejeunta anlillana, T. Eggersiana, Cololej'euttea slylosa, C.
Sin/enisii, Micropterygium porlortceHse, M. Martianum, Radula porlori-
censis, R. Uclilaia, Ba^siana Krugiana, EuUjeunea Urbani, Radula
Eggersiana, nn. spp. — P. Dietel, Ueber einig'e auf (^mpositen vorkoni-
mende Rostpiize. — ■ H. Elebahn. fkobachtung ûber die Sporen-Entleerung
des AhoniruQzelschorfs Rhytisma acerinum Fr. — S. Nawaschtn. Ueber
das auf Sphagnum sqitarrosum Pers. parasîtirende Helotium {M. Sckim-
feri n. sp.).
Journal of Botany (février i88g).
AUred Fryor. Notes on Pimdweeds. — J. G. Baker. New petaloid Mono-
cotyledons froro Cape Calony {Asparagus Sauadersiw, A. myn'ocladus,
Knipkofia Norihia?, K. modesta, K. Tysoni, Gasteria radulosa, G. Irans-
vaalensis, Aloe Uplopkylla, A. Sfoninii, Apicra lurgida.Hawoi-tkia colum-
ftaris, nn. spp.) — James Britten and G. S. Boaiger. Biographical Index of
British and Irish Biitanists (Coniin.). — J. W, White. Juncus Gef/irdiLois,
— B. Daydon Jackson. Daboecia. — F. Ewing. Flora ni Beinn Laoigh.
PUBLICATIONS DIVERSES
C. Aigret ei V. François. Flore élémentaire des Cryptogames.
V. A. Poulaen. Anatomiske Studier over Eriocaulaceerne.
Ed. Strasburger. Histologische Beitracge, Heft. II. Ueber das Wacbs*
thum vegetabilischer Zellhaeute.
Hugo de Vries. Intracellulare Pangenesis.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
N° 5, — 1" MARS i88<). Supp/emeni aa ^autaaX de Botanique.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
H> Klebahn. — Weiiere Beobachiungen tuber die Blasenrosie der
Kiefern (Nouvelles observations sur la Rouille des Pins) [Berichte
dur deuisclien bot. Gcscll.; 6" anoèe, Assemblée ,générale;
pago XLV].
La Rouille du Pin Weymoulh, étudiée principalement au Bûrger-
park de Brème, est causée par la forme secidienne du Cronariium
■RibicolaT>Kt.T. A cet éiat, l'Urédinée, nommée par l'auteur /'wf'rfiir-
mium Strobi, attaque les rameaux âgés d'au moins 3 ans et provoque
une tumé&ction de l'écorce bien plus notable que le Peridermium
Pini corticola sur le Pin sylvestre. Le parasite du Wcymouth est
aussi plus précoce que celui du Pin vulgaire. Les ravages causés par
cette maladie sont assez graves pour compromettre la culture du Ptnus
Sirobus en certains points. Pour la combattre, on écartera des pépi-
nières les Groseillers et notamment le RiÔes nigrum; on proscrira des
régions forestières les espèces improductives de Ribes; en brûlera les
arbres malades.
Les spermogonies du P. Sttobi laissent exsuder un liquide sucré et
rép>andent un parfum qui doit attirer les insectes. L'auteur n'est pas
éloigné d'admettre que cette attraction aurait pour effet le transport
des spermaties sur un organe femelle. Il a vu, chez plusieurs Uiédinées,
en relation avec les jeunes aecidies, des formations que l'on pourrait
peut-être considérer comme des trichogynes. Si les spermaties repro-
duisent le mycélium, les insectes en les transportant, transmettent la
maladie d'arbre en arbre. |Kappelons que, d'après M. Woronio, il
existe un mutualisme de même ordre entre les Sclerotima des Vacci-
niées et les insectes].
Le Cronariium Ribicola est connu en Europe depuis 1872. D'après
Magnus, il avait été récemment importé d'Amérique. U est bien dis-
tinct du Cronariium asclepiadeum. Cette dernière espèce parait iaire
déiaut dans des régions où l'on a observé le Peridermium. Pini Cor-
ticola. M. Klebahn est disposé à croire qu'il existe une seconde
espèce, confondue sous ce nom avec celle dont M. Cornu a découvert
l'hétéraecie. P. Vuillemin.
Paul Sorauar. — Der Mehltkau der Ap/elèaeume \^Le Meunier des
Pommiers^ (Hedwigïa, 1889. Hft. i).
Le Meunier des Pommiers a été attribué à divers gem'es d'Ery-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
sipht-cs. Pour l'auteur, il esl cause par le Spitmrolheca Caslagnei
(forma ^/^r// voisine de forma i^f/-ow/V«de Rabenhorst). Il envahît les
feuilles et les rameaux, les couvre de conidies et en arrête la crois-
sance, II ne forme ses p6rithèces que sur les pousses tendres dont il a
entrave- le développement et sur les p^-tïolcs des plus jeunes feuilles.
I^s périthèces n'ont pas encore éti'' observés sur les Poiriers attaqués.
P.VUILLEMIN.
E. Roze. — Reckerclies biologiques sur /'Azolla filiculoides Lamark
{Mémoires publii^s par la Société philomatliique à l'occasion de
son centenaire, pp. 215-227, i pi,).
Il résulte des observations de l'auteur que, contrairemeut à l'opi-
nion admise, les massules à audrospores et les protubérances du iL^y-
nosporange, loin de servir de flotteurs, ont au contraire pour but de
faire descendre les spores au fond de l'eau, où s'effectue la féconda-
Après une description détaillée des phénomènes qui précèdent et
accompagnent la fécondation et du développement de l'embryon,
M. Roze rend compte d'un certain nombre d'expériences d'où il
résulte que des spores qui avaient supporté pendant l'Iiiver un froid
de — 7" n'en ont pas moins donné au printemps des anthérozoïdes et
des archégones, lesquels ont produits des embryons. Le froid détruit
au contraire les organes reproducteurs du Salvivia, qui flottent à la
surface de l'eau. D'autre part, la chaleur favorise la fécondatioi; , qui
s'efiectue en quatre à cinq jours par une température de 30", en dix à
treize jours à 14°, Une température plus basse arrête tout développe-
ment. Enfin des embryons libres avec rudiments des deux feuilles
primordiales ont en partie résisté pendant plusieurs mois à une tem-
pérature basse descendue 3 + 5° seulement. L. Morot.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Bericlite der deutscben botanîachen Gesellschaft
(Bd. VI, H. 10, 1888).
A. Wielor, Ueber den Ort der Wasserleitung im Holzkoerper dico-
tyler und gymnospermer Holzgewaechsc— Jatius Wortmann. Einige kurze
Bemerkungen zu eincr Abhaodlung von Dr. Fr. NoU.
Botanical Gazette (Vol. XIV, 18S9). .
n° I, janvier.
. Botany in thc University of Pennsylvania. — Emily L. Gregor;. Deve-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
lopmcnC of :;ork-winfjs ori tf-Ttaîn irocs. IV. — L«8ter F, Ward. Tlic ■ King-
Dtvil ". ^ A. A. Crozier. Anfith^r death from ealiog' Cicuta maculala, —
H. E. MorUeld. Flornl rci:entricitie<!. — GOO- F. AtldDBOn. Annther phoa-
pho récent miishroom.
John Doanell Smith. Uade^cribrd phnts from Guatemala. VI. — Hea-
rietU E. Hooker. On Cuscuia GronovU. — Emlly L. Grôgorjr. Develop-
ment cif cork-win;ïs nn certain trees. V, — Charles B. Bames. Notes on
North American Mosscs. — Walter Oeana. A few Cape Cod plants.
Botanisolies Centralblatt (Bd. XXXVII)
"'5-
J. Bornmôller. Ein Beitra^ zur Bichenilora (Ici sûdoestlichun Europa.
n»6.
Vinc. de Borbas. Tilia Richteri^^rh. n. hybr. und zu der Geschichte
der Silberlindn .
Botanische Zeitung (1889).
n-S-
W. Zopf. Uebcr Pilzfarl.stnffc (Forts )
n"6.
Id. (Schiuss.)
Le Botaniste (1'^ s., fasc. III).
P. A. Dangeard. Recherches sur le mode d'union de la tige de la racine
chez les Dicotylédones.
Bulletin de la Société botanique de France.
(T. XXXV, 1888, Session extraordinaire à Narhonni.-.)
Abbé H. Costa. Mes herborisations dans le bassin du Dourdou. — Abbé
E. Baichére. Note sur la végétation des environs de Carcassnnne. —
B. Martin. Sur une Euphorbe hybride. — Oliver. Lathyrus tenuifolias
Desf.— Abbé L.Vincent. Note suri. Blanche.— E. Hooillelarine. Surune
famille de botanistes : les Thomas de Be\. — .Abbé Baichéra. Herborisa-
tions dans le Cabardès et le Miner\'ois (Versant oriental de la Montaj,'ne
Noire, Aude;. — Ch. Flahanlt. L'herbier méditerranéen formé à la Faculté
des Sciences de Montpellier. — P. Tnlllemin. Sur les Péïizes des chancres
des ())*nifères. ^ G. Gantier. Rapport sur l'herborisation au l'ech de
l'Ag-nèle. Hcrliorisation aux îles de Laute et de Sainte-Lucie. Escursioo
aui pinèdes de Houtenac. Excursion au mont Alaric. Herborisation aux
Sidrièrea de Fitou ei de Leucate. Excursion aux gorges de la Pierrc-Ksse.
Excursion à Font-Esiramer. Herborisation à la forêt des Fanges. Her-
borisation à la forêt et au Pla-d'Estable. Herborisation au Pont-de-la-
Fous. — Copinean. Excursion à Saint-Antoine de Galamus. Excursion aux
D,g,tza:Jb.GOOglC
Etroits d'Alet. I lerborisation dans la valléi; de Véraza. — Abl)c Hy . Notes
sur les Lichens recueillis aux environs Ae. Quillan. — Abbé L. Chevalier.
Liste des Mousses et des Hépatiques récoltées dans la forét des Fanges.—
6. Gautier. Liste méthodique des plantes, Phanérogames et ("rs-ptogiimes
supérieures, récoltées pendant la session des Corbières. — 6. R0117.
Notice sur les collections botaniques de M. Gaston Gautier.
Bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Paris (n° 96}.
H. Bâillon. Sur un mode particulier de propagation du Mildew. —
L. Pierre. Sur le genre Melienlha. — H, Bâillon. Remarques sur le genre
Tkenctrdia. — E. Bâillon. Snr le Dissohvna verliciltata Lour.
Deutsche botanische MonatsBchrifl (janvier 1889).
V. T. Borbas. Die Hybrldeu der pencapetalen Linden. — E. Sagorski.
Plaotie criticae Thuringiœ, II. — G. VoerUin. Beitraege in bezug auf die
Verbreitung der Poleniilla-.KTtcn.. — E. Figert. Menika paacijlof-a n. sp.
— Th. Beling. Funfter Beitrag zur Pdanzenltunde des llarzes und seiner
naechsten nordwestlichen Vnrbergç.
Oesterreichisobe botanische Zeitschrifl
(.889, n- 1).
A. Hanagirg. Beitraege zur Ke«ntniss der quarnerischen und dalmati-
nischcn Meeresalgcn. — Br. Blocki. PoUnlilla Knappii n. sp. — J. HniT.
Wichtigere neue Funde von Phanerogamcn in Nordtirol. — L. Simonkai.
Bemerkungen zur Flora von Uagarn. — K. Vandas. Beitraege zur Kennt-
niss der Flora von SQd-Hercegovina. — A. F. Entleatner. Die periodi-
scben Lebensercheinungen der Fflanzenwell in den Aniagen von Meran. —
Ed. Fonnanek. Beitrag zur Flora von Bosnien und der Hetcegovina.
Revue de Botanique (T. VU, n' 80).
J. Bel. Les Champignons supérieurs du Tarn (SuHe). — Thdiiot. Relevé
de mes observations bryologiques dans la Sarihe pendant l'année itS88.
Revue générale de Botanique (T. I, n" 2).
Koldenipe RoseoTinge. Influence des agents extérieurs sur l'organisa-
tioD polaire et dorsiventrale des plantes. — L. Goignard. Développement
et conatitntion des anthérozoïdes. II et in. Muscinées et Fougères. —
fiaiton Bonniar. Etudes sur la végétation de la vallée de Cbamonix et de
U chaîne du Mon^Blanc {Suite). — A. de Planta. Note sur la composition
des tubercules de Crosnes du Japon.
D,g,tza:Jb.GOOglC
14* 6. — i6 MARS 1B89. Supplément 3\i Journal de Botanique.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
H. Bâillon. — Sur un mode particulier de propagation da Mildew
(Bulletin mensuel de la Société Linnéeane de Paris, n° 96).
M. Bâillon, qui avait depuis longtemps cm observer la présence de
l'œuf du Peronospora viiicola dans les fentes de l'écorce des sannents,
rend compte d'une expérience, faite dans son laboratoire, qui semble,
en effet, démontrer la réalité de la propagation du Mildew par ce pro-
cédé.
Cette expérience a été faite sur deux sarmeots dépouillés de feuilles,
provenant d'un pian infecté, et plantés, après l'entrée en repos de la
vigne, dans des vases contenant du gravier et privés à peu près com-
plètement d'eau jusqu'au moment où ils sont entrés en végétation au
printemps suivant. A la fin de l'été, les feuilles i'iaient couvertes de
touflfes de Peronospora. Le Mildew pourrait donc se reproduire du
fait même de la plante qui le porte sans qu'il soit nécessaire de faire
intervenir, comme agent d'infection, les vignobles voisins. L. Morot.
A. Franohet. — Mission scientifique du Cap Horn (1582-83),
Tome V, BoUnique. Phanérogamie (In-+, 86 p., 12 pi , 1889).
Comme le fait remarquer l'auteur, après les oombreux travaux
auxquels a donné lieu la végétadon des terres magellaniques, 11 reste
peu à glaner sur ce territoire, vaste il est vrai, mais dans lequel « tout
semble concourir à l'appauvrissement de la flore : un sol coupé par
d'iimombrables bras de mer; un relief qui, daus ses parties les plus
accentuées, atteint à peine 600 mètres; sur de nombreux points, une
absence presque complète de terre végétale et enfin, par dessus tout,'
ime moyenne de température absolument insuffisante poiu: le déve-
loppement complet du plus grand nombre des formes végétales. »
Aussi la végétation phanérogame des terres magellaniques, y compris
les Malouines, ou Falkland, et la côte patagonienne, ne comprend-
elle guère que 400 espèces.
Un des principaux intérêts de ce travail résulte d'une plus grande
précision dans l'indication des localités, qui sont elles-mêmes, pour la
plupart des espèces signalées, beaucoup plus nombreuses que dans
aucune des listes antérieures. En outre, malgré la pauvreté de la
flore, 18 espèces nouvelles sont décrites par M. Francbet : Ranuncu-
ius ^avalieri, La^enophora Harioti, Cotula Homhroni, " .^enecio Hya-
D,g,tza:Jb.GOOglC
desii, " Lêuceria Hahnii, Chlorma BugainvilUana, * Elynanihus so-
daiium, * Carex uroUpis, * Carex incampla, ' Unctnia macroiricÂa,
" Unctnia cylindrica, " AgrosHs airoides, Aira œiphyllay * TriseHttfP
Dozei, Poa Commersoni, * Festuea pogottantka, " Fesluca Com-mer-
soni, • Isoetes Savaiieri (remarquable par ses feuilles rigides et pres-
qtie -vulnéiantes) . Les espèces marquées d'un astérisque sont figurées
dans de fort belles planches, de même que le Pseudopanax Imtevirens
et le Lepidothamnus Fotiki.
D convient encore de signaler l'existence en Patagonîe de VAiso-
pkila pruinata Kaulfuss, espèce à large dispersion, mais qui n'avait
pas encore été indiquée au sud de l'Ile Juan Femandez, et d'attirer
l'attention sur les intéressantes remarques de M. Franchet au sujet de
la distribution géograpiiique du Primula /artnosa Linné et de VC/n-
cinia microglochin Sprengel. I^ Primu/à farinosa est très répandu,
comme on sait, dans toute la zone arctique et dans la région alpine de
l'Europe et de l'Asie centrale. Dans l'Amérique du Nord la plante n'a
été signalée que dans la zone froide, et ne dépasse pas la région mon-
tagneuse du Colorado. Or elle franchit de là les hauts sommets des
Andes pour aller constituer, à plusieurs milliers de kilomètres, deux
stations, l'une dans les Malouines, l'autre dans l'archipel magellani-
que. La distribution géographique de VUncinia mierogloehin est à
peu près la même : dispersée dans toute la zone arctique, avec quel-
ques stations dans les Alpes suisses, la Sibérie et l'Himalaya, elle ae
retrouve à la Terre-de-Feu et à Port-Galant.
Ajoutons enfin que, grâce à un séjour prolongé, les deux médecins
de l'Expédition, MM. les Docteurs Hyades et Hahn, ont pu étudier
soigneusement la végétation de ces contrées et fixer les conditions de
développement d'un certain nombre d'espèces. En outre, par leurs
apÎQS et ceux de M. Hariot, également attaché â l'Expédition, plu-
sieurs plantes ont été envoyCes vivantes aux cultures du Muséum, et,
gt&ce aux indications fournies sur leur mode d'existence, elles y ont
prospéré et fleuri (i). L, Morot.
H. Marshall "Ward. — A Lily-disease [La maladie du Lis\ (Annals
of Boiany , vol. II, n" VII. november i S88 ; p. 319-382, 4 pi. doubles).
Le Lis est sujet à présenter des taches brunâtres sur les dges, les
feuilles, les pédoncules, le périanthe. Cette maladie est causée par un
Polyac/is qui, d'après M.Ward, pourrait bien être la forme conidienne
1. Sisvrinchium-laxum Link, Erigenm Myosotis Pcrs,, Vaieriama lapathi-
/alla Vahl, Amteria ckilensis, var. magellanica Doiss., Acxna ascertdetK Vahl,
A, Jivvigaia, vac. venu/osa, Primala magellanica Lamk., Samolas spatulatus
Duby, Rerbcris empetriJoUa. Laml;.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
d'un ScieroHma se comportant en vrai parasite. Le mycélium estinunL
d£ pelotes adhésives constituées, soit par l'extrémité renflée d'un
hyphe, soît par des filaments ramifiés et enchevêtrés; il escrète un-
ferment susceptible de digérer, la cellulose. Grâce à ce liquide, le.
parasite se firaie un chemin dans l'épaisseur des parois gonHées de
l'épiderme ; les cellules du Us sont dissociées, comprimées par les
parois gélifiées et finalement [détruites. Les filaments peuvent aussi
perforer les membranes. A la surface des taches se dressent des coni-
diophores, munis d'un bouquet terminal de petits capitules ou plus
rarement d'une série de bouquets semblables superposés sur un sym-
pode. L'auteur a observé de curieuses anastomoses entre des branches
mycélîenncs dont la rencontre n'était pas fortuite, mais préparée par
des incurvations spéciales. P. Vuuxeuin.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Berioht< der deutsohen botanlsohen Oeaellsohaft
(Bd. Vn, H I, 1889).
s. Pappenheim. Zur Frage der Verscblussfaehigkeit der HoftQprd im
Spliotholze der Coniferen. — Hngo de Vriei. Ueber die Contraction der
Chloi ophyllbaender bci Spirogyra. — J. B. do Toni. Ueber die alte
Schaeealgen-GattuDg Chionyphe Thienemann. — G. Bflckmann. Cartx
rentota X cattescens A, SchulU. Carex Ar/Àuriana Beckmann et Pigert.
— B. Frank. Ueber den experimentellen Nachweis der Assimilation freien
Sticksto£& durch erdbodenbewohnende Algen. — Lndwig Klein. Neue
Beitraege zur Kenntoiss der Gattung Volvox, — K. SchunaiUl. Untersu-
chungen Qber das Borragoid. <
Botanlsohe Zeitimg (1889).
11-7 etS.
J. Reinka. Ein Fragment aus der Natnrgesdûchte der Tilopterideeo.
n"9.
J. Relnke. Id. (Schluss). — Cari Webmer. Das Verbalten des oxalsau-
ren Kalkes in dcn Blaettcm von Sfvtpkoriearpus, Alnus und Cratafgus.
Cari Wdimer. Id. (Schluss).
BotaniBchdB Centralblatt (Bd XXXVD).
n" 7 et 8.
Josel Boehm. Staerkebildung in den Blaettern von Sedum speclaàile
Boreau. — B. Joeuson. Entstehung schwefelhaltiger Oelkoerper in den
Myccl&edeu von Pénicillium glaiteuitt.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
n" 9.
Cari Lanterbacti. Uatersuchun^en ûber Bau und EDtwickluo^ der
Sekretbehaelter bei den Cacteen, tinter Bcrûcksicbtiguagf der alIscmeiBcn
anatomischcn Vcrhaeltnisse der ietzteren.
G. Lanterbach. Id. (Porta.)- — Sadebeck. Zur Frage ûber Nag-Kasser
von Mesua fcrrea.
Bulletin de la Société botanique de France
(T. XXXV, Q» 5).
J, A. Battandior. Note sur quelques plantes d'Algérie rares ou nou-
velles [SiUne Rouyanm, Bupleurum maurilanicHrH, Carum Chaberti, Ce»'
tourna Cossoaia»a, C. Fomeliana, Cardunceilut Duvauxii, C. cespiiosus.,
Zollikoferia aràorescens, Thymus dreaiensis, TAesiitm maurilanicMm, nn.
8pp.). — PriUienx. Tumeurs ligneuses ou broussins des Vignes. — Guj-
nier. Développement anormal de bourgeons de Hêtre à l'automne. — Ed.
Heckei. Sur la présence et la nature ^es cystolithes dans le genre Exos-
femmà (Rubiacées;. — H. Lecomte. Note sur le développement des paroi.s
criblées dans le liber des Angiospermes, — E. 6. Camai. Une herborisa-
tion à Poun'ille, près de Dieppe. — Panl Hanij. Sur les affinités du genre
Susum. — Louis Hangin. Sur les réactils iodés de la cellulose. — A. Ftan-
Cbet. Notes sur quelques Primttla du Yunnan {Primula peliacida n. sp.J.
— L. Daniel. Structure anatomique comparée de U feuille et des folioles
de rinvolucre dans les Cbirocacées. — Gaston fionnier. Etude expérimen-
tale de l'influence du climat alpin sur la végétation et les fonctions des
plantes. — B. Zeillar. Sur la présence dans les Pyrénées de VAspidium
aculealttm var. Brauitii. — B. Hartîn. Note sur deus Cenlaurea de la
Flore du Gard.
Journal of Botanj (mars i88g).
Alfred Fryer. Notes on Pondweeds {Polatitogeion /aleaius a. sp.). —
George Murra^ and Léonard A. Boodle. A systematic and structural
Account of the Genus AvrainvilUa Decne. — R. H. Beddome. Two new
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nn. spp.). — Frederick J. Hanbnir. Funher Notes on Hieracia new to
Britain (Hieracium BackhoUsti, H. caledonicUnt, H. FXrrettst, H. ptoxi-
mum, nn. spp.). — F. Bnchanan White. The coUecting and study of
Willows. —James Brittenand G. S. Bonlger. BiographicalIadexofBriiish
and Irish Botanists {Contin.). — Alfred Fryer. Gnapkaltuvt uligiiuntmt L.,
var. pilutare Wahl. — Reginald W. Sciilir. Further Notes on the Kerry
Flora. — W. H. Pearson. Marsupella S/ai/erj Spruce. — Edward S. Mar-
shall. .\ new British Fesluca. — Ftederick J. Hanbury. Callitriche iratt-
eata Guss. in Gloucestershire.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
M* 7.— I" AVRIL 1889. SitfifiU'tK*Hi au ioamal de Botanlqne.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
H. Jomelle. — Inflttence des substances minérales sur la sfruclure
des végélaux. (Comptes rendus des séances de l'Académie des
sciences, t. CVIII, q" 9, 4 mars 1889.)
M. Jumelle ayant cultivé en même temps, dés le début de la ger-
mination, des Lupins, les uns daus l'eau distillée, les autres, toutes
conditions égales d'ailleurs, dans une solution minérale nourricière, a
constaté, à partir de l'apparition de la cinquième ou sixième feuillci
des différences très nettes portant à la fois sur la morphologie externe
et sur;la structure anatomique, différences qui s'accentuent avec le
développement.
Ainsi, après soixante jours de végétation, le nombre des feuilles
est, en moyenne, le même dans les deux lois de plantes. A ce mo-
ment la tige des plantes poussant dans l'eau distillée atteint une
hauteur moyenne de o"',22, les entre-nœuds sont longs et grêles, les
feuilles petites et très vertes; la tige des plantes nourries de sels ne
mesure environ que o"', 16, les entre-nœuds sont courts et épais, les
feuilles grandes et jaunâtres. En même temps l'examen anatomique
montre que la présence [des substances minérales coincide avec une
production plus grande de parenchyme et une formation moindre
d'éléments de soutien. Enfin, chez les plantes pourvues de sels, les
cellules du parenchyme de la face supérieure se distinguent assez peu
nettement, par leur forme, de celles de la face inférieure; en outre
l'épidenne oÉfre des cellules à parois plus ondulées et des stomates
plus nombreux que celui des plantes élevées dans l'eau pure.
On sait que de semblables variations de structure ont été déjà
signalées sous l'influence d'autres conditions et que l'obscurité,
l'ombre, l'humidité de l'air ou du sol, ont une tendance à augmenter
la proportion de l'eau dans les cellules. Or les plantes pourvues de
sels renferment aussi plus d'eau que celles qui en sont privées, et cette
inégalité, comme il résulte d'expériences faites par l'auteur, est due à
la présence même des sels, qui attirent et retiennent une certaine quan-
tité d'eau. C'est donc moins à l'absence de sels qu'à la diminution
d'eau de constitution qui en résulte que semblent devoir être attribuées
les modifications de structure présentées par les plantes cultivées dans
l'eau distillée. L. M.
Roux et Yersin. — CoiHribalion à l'étude de la- dîpkikéri* (Annales
de l'Institut Pasteur, 1888, n" 13).
Bien que le travail de MM. Roux et Yersin soit plus médical que
D,g,tza:Jb.GOOglC
botanique, nous cioyons cependant devoir l'analyser à cause de sa
haate portée.
Le Bacille de la diphthérie a été découvert par Klebs et cultivé
par Lœffler qui est arrivé à reproduire les fausses membranes du
croup en badigeonnant le pharynx de divers animaux avec <les
cultures pures de la Bactérie. Cependant il pouvait rester des doutes
après cette étude sur la cause de la maladie, car jamais ce dernier
expérimentateur n'était arrivé à observer les piiénomènes de paralysie
qui accompagnent la diphthûrie. Ces doutes ne peuvent plus exist^er
après le travail de MM. Roux el Yersin.
Ils ont cultivé le Bacille de Klebs sur le sérum coagulé, sur la.
gélose nutritive, sur le bouillon de veau légèrement alcalin. Ils ont pu,
en excoriant la muqueuse du pharynx des lapins, des pigeons, avec no
fil de platine chargé de ces cultures, reproduire la maladie avec les
membranes du croup. De minutieuses recherches leur ont appris que
le Bacille se localisait en ce seul point de l'organisme; on ne le
retrouve ni dans le sang, ni dans aucun organe. Comment se pro-
duisent donc les paralysies obsen-ées à la suite du croup? Ces para-
lysies, que Lœffl;;r n'avait pu reproduire, ont été observées par les
auteurs à la suite d'inoculation dans le pharynx et dans la trachée, ou
d'injection microbienne intra-vcineuses. Le microbe n'existant pas
dans le sang, ce dernier résultat a conduit à penser à l'exbtence d'un
poison diphthérique sécrété par le microbe qui pénétrerait dans le
sang el produirait les accidents secondaires (paralysies, etc., et la
mort). Cette hypothèse a été confirmée par les faits, car en inoculant le
liquide de culture, filtré sur porcelaine, de manière à supprimer les
Bacilles, on arrive à produire, suivant la dose, des paralysies, des
diarrhées (qui avaient échappé jusqu'ici) et enfin souvent la mort.
Ce travail suscite un grand nombre de questions. L'emploi des
vaccins n'a mènera- 1 -il pas plus tard des accidents secondaires graves?
Les essais faits depuis plusieurs années sur le charbon, la septicémie,
le charbon symptomatique, montrent que les vaccins ne causent aucune
affection aux animaux. B n'eit est pas ainsi pour la dipthérie et la
maladie causée par le Bacille pyocyanique, de sorte qu'il iâut mo-
mentanément renoncer à l'espoir de guérir préventivement ces
maladies. Cependant » toutes les expériences sur les animaux tendent
à prouver que le Bacille de la diphthérie ne se développe que sur une
muqueuse déjà malade ; aussi voit-on que la diphthérie est surtout
firéquenie à la suite de !a rougeole et de la scarlatine. On ne doit donc
jamais négliger l'angine de ces deux maladies, il faut pratiquer
fréquemment des lavages phéniqués de la bouche et du larynx des
enfants atteints de la rougeole et de la scarlatine. >
Les résultats de cette étude font, en outre, pressentir que € l'avenir
D,g,tza:Jb.GOOg[e
nous montrera sans donte que beaucoup d'affections cliniques dont
nous ne voyons pas clairement la cause sont dues à des actions
tardives de ce genre. Beaucoup de néphrites, ou de maladies nerveuses,
dont on ignore l'origine ou que l'on rapporte à des causes banales,
sont peut-être la suite d'une infection microbienne qui a passé
inaperçue. » J. C.
F. A. F. C. 'Went. — Die VacuoUn in den Fortpflansungszelten der
Algen [Les vacuoles dans les cellules reproductrices des Algues^.
(Botaniscbe Zeitung, i88g, n°i2, p. 197.)
Les précédentes recherches de l'auteur ayant presque exclusive-
ment porté sur les vacuoles des cellules végétatives, il a voulu les
étendre aux cellules reproductrices. Il a étudié dans ce but les
zoospores du Codium tomentosum, du Chmiomorpka area, du Sporo~
cknas peduneulalus, de YArthrocladia villosa, les organes mâles et
femelles du Cystosira abrolanifolia et du Sargassum linifolium,
les pollînides, les carpospores et les tétraspores d'un certain nombre de
Floridées. Partout il est arrivé aux mêmes conclusions ; les vacuoles
des différents corps reproducteurs proviennent, par voie de division,
de la vacuole de leur cellule mère. L. M.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Botanicat Gazette (Vol. XIV, n<>3, 18B9).
H. S. Bebb. Notes on North American Willows. III. — J. W. HoU. In-
tracellular Pangenesis. — W. S. Windle. Fibres and raphidea in fruit of
Monsttra, — Byron D. Halited. Our worstweeds. — H. W.Wiloy, Swect
Cassava {Jatropka Uanikot). — Stanley Coultar. Histolt^^ of ihe leaf of
Taxodiant. — John H. Conlter. Continuity of protoplasm. — Donglas H.
Campbell. Monotropa unifiora as a subject for demonstrattog the em-
bryo-sac.
Botanisohe Zeitiu^ (1889).
N« 11.
P. Soraner. Mittheilungen aus dem Gebiete der Phytopathologie. I. Die
Lohkrankheit an Kirscbcn.
N° 12.
F. A. F. C. Went. Die Vacuolen io den Fort pflanzuQgszellen der Algcn.
BotaniBches Centralblatt (Bd XXXVU, n. 1 1).
Cari Lanterbach. Untersuchung'en ûber Bau und Entwicklung- der
Sekretbehaelter bei den Cactccn, uoterBerûcksichtigung der allgemeinen
D,g,tza:Jb.GOOg[e
VerfaaehmMC der letzttren (Forls.). — F. Lndwig. Anstr^'
ItKbePQzC {Satarrea Te^periaiM a. sp,, UsHlagv Tt^ftria. sp.)-
Bnlletiii de la Sodité iDToologIqiie de FVanoe.
(T. IV, faK. 3, 1888).
PriDiem. Apparition do Black Rot sur W teaillcs de Vigne en 188S. —
PriUieiiS. Le chancre do Pommier produit pnr nn Keciria. — BawUar.
Nouvelles espèces de Discomycêtes ÏDOpennilés de France. — H-PateolDard
et A. Gaillard. Cbampigaooa do Vcaéméla et prindpalement de la régioa
du Haat-Orénoque, rccoltéseni8S7parM. A. Gaillard (Suiit). — L. RoDand.
Cinq Kmaînea à CbamonLz. — Piillienz. Maladie des feuilles des Pommiers
et Chitalgniers. — Coibuitia. Sur les conidies d'un Orhilia, — Cottaatiii.
sur un nouveau Moriierella (M. Bainieri). — Cortantin et Rolland. Blas-
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W. G. Farlow. New or imperfectiy known Algx of United States. —
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Stonu. Bulblcts of Lycofodium lucidulitnt.
Halpighia (t. D, fasc. ix-x).
0. Hattirolo. Sul polimorfismo délia PUospora kerbarvm Tul., e sul
valore specilico dclla Pleaspora Sarcinulm e délia PUospora AllertMrias di
Gibelliet Griffini. — A. Boni, Ancora délia ÇiMrciu' miic^f^FMMVa Alph. D. C.
— F. Delpino. Oascrvazioui sopra i batteriocecidii e la sorgente d'azoto in
una planta di GaUga ofjicinalis. — A. Boni. Formaïione délie radici
laterali nelle Monocotiledoni.
Revue générale de Botanique.
(T. I, n» 3).
E. Jnmelle. Recherches physiologiques sur le développement des plantes
annuelles. — Koldemp Rosenvinge. Influence des agents extérieurs sur
l'organisation polaire et dorsiventrale des plantes {Suite). — h. Gnignard.
Développement et constitution des anthérozoïdes. tV. Algues, 1° Fucacées.
— Gaston Bonnier. Etudes sur la végétation de la vallée de Cbamonix et de
la chaîne du Mont-Blanc (Suite).
PUBLICATIONS DIVERSES
Alfred W. Bsnn«tt and Goorge Hniray. A Handbook of cryptogamic
Botany.
John H. CoBlter and J. H. Rose, Revision of North American Umbelltferx.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ÎP s.— i6 AVRIL 1SS9. SuppièttuiU au Joanial de Botanique.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
F. Delpino. — Osservasione sopra i baiteriocecidii e la sorgenie
(taaoio in una piania di Galega ofSciDalls \ObxervaHons sur les
iactériocicidies et l'origine de l'asoie dans un pied de Galega offî-
cioalis]. (Malpighia, t. II, p. 385.)
L'auteur commence par signaler qu'il a observé sur des racines de
plusieurs Trèfles et d'autres Légumineuses des tubercules vides qui
présentaient à leur sommet un orifice régulier semblant indiquer qu'il
avait servi à la sortie des hôtes de la protubérance. Ces tubercules
semient donc bien de nature pathologique, de véritables cécidies, et -
non des magasins de réser\'es comme l'ont soutenu plusieurs auteurs.
U n'y a d'ailleurs, dit-il, pour se convaincre du peu de fondement de
cette dernière opinion, qu'à su rappeler qu'il se forme des tubercules
volumineux dès le début de ta germination des Haricots, des Fèves,
des Vesces, c'est-à-dire à l'époque du maximum de consommation et
du minimum de production de la plante ; comment admettre en outre
que des arbres de grande taille, comme XcRobinia., pourvus de feuilles,
de fleurs et de fruits en abondance, puissent avoir des magasins de
réserves aussi petits et aussi ridicules, i une si grande distance du
lien de consommation.
Quant à l'agent producteur des cécidies il semble bien que ce soient
des Bactéries. M. Delpino les a suivies dans les tubercules d'un pied
de Galega officinalis arraché avec précaution au début de son
développement et cultivé ensuite dans l'eau naturelle renouvelée
chaque jour. Les racines, bien lavées pour les débarrasser des parti-
cules de terre, portaient un grand nombre déjeunes protubérances ro-
lumiseuses. Leur contenu consistait en corpuscules bactériformes ,
d'aspect et de dimension variables, subglobulaires ou un peu allongés,
paraissant formés d'un seul ou au plus de deux ou trois éléments cel-
lulaires. Au bout d'une semaine de culture, la plante conmiençait à
développer vigoureusement ses rameaux et avait produit d'abondantes
raciaes, dépourvues de tubercules. Quant aux Bactéries elles avaient
changé de forme : elles étalent devenues des Bacilles  huit cellules,
rectilignes pour la plupart, d'autres curvilignes ou recourbés eu S.
Ayant plus tard coupé une des racines chargées de tubercules pour la
çnld ver séparément dans de l'eau renouvelée chaque jour) M. Delpino
a vu les cellules des Bacilles se dissocier bientôt, comme cela arrive
pour ta formation des spores quand le milieu nutritif s'épuise.
D,g,tza:Jb.GOOglC
Une fois tous les tubercules sacrifiés pour Texamcc anatomîque, la
plante, dont les racines de plus eu plus nombreuses étaient chaque
jour lavées sous un jet d'eau avec le plus grand soin, continua à vé-
géter d'une façon luxuriante, pendant plusieurs mois, jusqu'à la flo-
raison, qui fut magnifique. Quant aux fruits ils ne se développèrent
pas, ce que l'auteur attribue tout à la fois à l'insuffisance du phosphore
et de la magnésie, et au défaut de pollinisation par les insectes.
Durant toute cette culture, à deux reprises différentes seulement,
pour remédier à un début de dessication des feuilles attribuée au
manque de potasse, un peu de cendres avait été ajouté à l'eau, une
première fois trois cuillerées pendant 4S heures, la seconde fois deux
cuillerées pendant 34 heures. Quant à l'azote indispensable à la végé-
tation de la plante, M. Delpino pense qu'il faut en atiribuer l'origine à
l'ammoniaque existant dans l'atmosphère, en proportion très faible, il
est vrai, mais passant de là dans l'eau où les racines l'absorbent avide-
ment, phénomène en parfaite harmonie, remarque l'auteur, avec le
développement énorme des racines toutes les fois qu'elles se trouvent
au contact d'une masse d'eau abondante.
L. MOKOT.
F. Tcn Thiunen. — Die Pilse des Aprikosenbaumes (Armeniaca
vulgaris Lam.). Eine Monographie \Champignons de l'Abricotier.
Monographie]. (Aus den Laboratorien des k. k. chemîsch-physiolo-
gischcn Vcrsuchsstation fur Wein und Obstbau zu Klosternenburg.
188S, n" I.)
I. Champignons attaquant les fruits.
Phyllos/icia vindobonensis ïbûm. — Modifie l'aspect du fÏTiit et
diminue sa valeur.
Phoma Armeniacaf Tbûm. — Se montre depuis peu en Autriche et
cause des dommages. D se forme sur l'enveloppe des fruits des plages
enfoncées de i""" à \"^ 5 ; la chair brunit en-dessous et devient amèrc,
astringente ; le (iruil ne pourrit cependant pas.
Monilia fruciigena Pers. — Se montre aussi sur les autres arbres
frùtiers et produit des dommages. Le mycélium se propage sous la
pesu et la perce pour fructifier.
Monilia laxa Sacc, et Vogl. — A des propriétés analogues.
Gleeosporium Ixticohr Eerk. — N'a été observé jusqu'ici qu'en
Angleterre. Il forme des plaques d'un brun brunâtre.
Epochnium virens Mart. — Produit la pourriture des fruits.
Sforotrichum lyococcon Ëhrenb. — Vient aussi sur les Pruniers et
Pommiers.
Meianomma Minervas H. Fab. ,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
il. Champignons attaquant les feuilles.
Puccrtiia Prunorum Lk. — S'observe aussi sur les Prunelliers,
Podospharia tridaciyla De Bary. — Assez commun dans l'Amé-
rique du Nord, où il produit le ilaTic des Abricotiers.
Capnodium Armeniacs Thûm.
Phyllosticia circumscissa Cooke. — Un des plus dangereux ennemis
des cultures de la plante dans l'Australie méridionale.
Clasterosporium Amygdalearam Sacc. — Souvent épidémique
dans l'Europe centrale et méridionale, où il cause des dégâts sérieux.
Cladospi>riunt herbariorum. Lk. — Est quelquefois nuisible.
III. Champignons attaquant les branches et la tige.
Valsa ambiens Fr.; V. cincta Fr.; V. leucosioma Fr.; Euiypelia
prunasfri S3,cc.\ Cetiangium pru»astri^x.\ Diplodia /Vwni' Fuck.;
/?. Amygdal/e Cookc; Cytispora leucosioma Sacc, et C. cincta Sacc,
formes spermogoniales des Valsa leuoostoma et cincta; Melanconium
fusiforme Sacc.; Hymenula Armeniacs Schulz ; Coryneum Beije-
rinckii, étudié récemment par M. Vuillcmin, forme imparfaite de
VAscospora BeijerinckH.
J. COSTANTIN.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Botanische Zeitung (1S89.)
n" 13.
Egon Ihne. — Ueber die Schwankungen der AufblQhzeit,
n" 14.
J. Wortmano. Beitraege zur Physiologie des Wachsthums,
Botanisches Centrallblatt. (BdXXXVU.)
Cari Lanterbacb. — Untersuchungen ûber Bau und Entwicklung des
Sekretbehaclter beiden Cacteen {Forls,).
a' 13.
Cari Lanterbacb. Id. (ScA/uss). — Lndvig. Bemerkung Qber Phragmi-
dium alàidum. — Anton Hansgirg. Bemerkungen ûber einige von S. Wiao-
gradski neulich aufgestellte Gattungen und Artcn von Baktcrien. — Tb,
Bokomy. — Bemerkung zu Prof, Josef Boehm's Mittheilung ûber Staerke-
bildungin den Blaettern von Sedunt speclaiiU Boreau. — T. F. fianausek.
Zur Fragc ûber Nag-Kassar von Misua ferrea;
Bulletin memsuel delà Sooiétô Linnéenne de Parie.
D'97,
L. Pierre. Sur Y flarmandia. — L. Durand. Note sur t'organogénie du
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Poa annua. — B. Bâillon. Les stipules et les bractées des Circies. ~ H.
Bâillon. Types nouveaux d'Apocynacécs (Smie). — B. Bâillon. Sur quel-
ques Gynopogo» néo-calédoniens.
Deuteche botaniBohe Monatasohrift. (Vmjabrg., 1889.)
n° 2, février.
Hnnderlein. — Die Flora vou Windsheim in Bayera. — E. FlgBrt. Bo-
tanischc Mittbeilungea aus Schlesîen. — Oicar Bnrchard. Moosc aus Nord-
land in Norwegen. — Winter. lu's Eu^diu !
0. V. Seemen. Zwei neue Weideu : Sattx Siraekleri and S. Sekumtmm-
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Journal of Botanr. (Avril 1889.)
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Bennett. Carex elyiroides Pries in Britain. — G. C. Dmce. Calattiagrostis
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nica in AchiU Islaad. — J. W. White. Rubus patlidus W. et N. in North
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Oesterreichldche botanische Zeitschrift. (1889.)
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Gatizien. — J. Hnrr. Wichtîge ocue Funde von Phanerogamen in Nord-
tirol (SeAluss). — Br. Blocki. Poieniillu Tynieckii n, sp. — K. Tandas.
Beitraegezur Kenntnisa der Flora von Sad-Hercegovina {Forts.). — L. Sl-
monkai. Bemerkungen zur Flora von Ungara. X. — Ed. Formanek. Beitr^
zur Flora von Bosnien und der Hcrcegovina (For/s.), — B. F. flolla. Bin
Tag in Migliarino.
Revue mjcoli^que. (Avril 1889.)
M. Sorokine. Matériaux pour la flore cryptogamique de l'Asie centrale.
— C. Spegasrini. Fungi nonnuDi Paraguaria: et Fuegiae {Pk<meroi»ytes,
nov. gen.) . — 6. Lagerheini. L'adde lactique, excellent agent pour l'étude
des ChampigBOoi aecs. — P. A. Kanten. Fungi quidam novi vel minus
bene cogniti.
D,g,tza:Jb.GOOgle
Suppiitneni au Journal de Boianiqne.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Devaux* — Du mécoHisme des échanges gâteux ckes Itsplattles aqua-
tiques (Ann. des se. nat., Bol-, 7* s., t. 9, 1889).
De nombreuses études ont déjà été faites sur la nature des gaz émis
ou absorbés par les plantes tant aériennes qu'aquatiques. Mais le mé-
canisme même des échanges gazeux n'a fait jusqu'Ici l'objet que de
bien peu de travaux. Les recherches de M. Devaux dans celte voie
délicate peuvent être considérées comme fournissant déjà des résul-
tats fort importants. Ces recherches ont porté sur les plantes aqua-
tiques, dont la structure est plus simple et qu'il est plus facile d'avoir
dans des conditions bien déterminées.
Dans la première partie de son travail, l'auteur étudie les échanges
gazeux entre l'aîr des lacunes et le milieu ambiant.
Les gaz émis par les plantes peuvent suivre deux voies difTërentes :
ou bien ils se diffusent à travers les parois des cellules, on bien ils
s'échappent à l'état de bulles. Il est évident que par diffusion il peut
également se produire des entrées de gaz dans tes plantes.
Pour étudier la diffusion à travers les tissus d'une plante aquatique,
YEIadea par exemple, M. Devaux la place dans un entonnoir, son
extrémité inférieure plongeant dans un peu de mercure, et il coule au-
tour, jusqu'au quart environ de la partie élargie, de la gélatine fusible
à 30", opération qui n'endommage pas la plante, On laisse couler le
mercure et l'extrémité de la dge est ainsi dégagée. On peut alors
relier, au moyen d'un tube de caoutchouc, la partie redressée de l'en-
tonnoir à une pompe à mercure et faire complètement le vide dans la
plante. Puis la parde restée libre au-dessus de la gélatine est laissée
dans l'air ou plongée dans l'eau ; de l'air pénètre donc dans la plante ;
on peut l'extraire et en déterminer la composition.
En comparant la diffusion dans ses expériences et celle qui se pro-
duit dans diverses autres circonstances, M. Devaux arrive à cette con-
clusion : « La diffusion à travers les parois Oe la plante est très ana~
logue à celle qui se produirait à travers une lame liquide immobili-
sée, t En outre «/a rentrée par diffusion est la même, que la plante soit
dans l'air ou dans l'eau, i
Les bulles que l'on voit fréqnemmmcnt se dégager de l'intérieur
des plantes sortent toujours par des déchirures de la plante (section,
blessure, etc.). En recueillant ces bulles et faisant l'analyse des gaz
qui les constituent, M. Devaux arrive k cette conclusion împorcanie :
D,g,tza:Jb.GOOg[e
« L'atmosphère interne des plantes sitàmergées est de l'air presque
pur, ayant à peu près la composition de l'air libre, si l'eau est nor-
malemenl aérée, i On a éraîs souvent une opinion inverse. Cela tient
en grande partie à ce que l'on n'avait pas soin de prendre de l'eau lar-
gement aérée, La respiration de la plante tendrait èvidemmcni à modi-
fier cette composition, mais tes échanges diffusi& qui se produisent
avec les gaz dissous dans l'eau extérieure compensent l'effet de la. res-
piration.
Outre ces bulles venant de l'intérieur des plantes aquatiques, il se
forme souvent à leur surface des bulles beaucoup plus petites. Elles
proviennent des atmosphères superficielles extrêmement minces qui
existent toujours à la surface des plantes aquatiques et en général de
tous les corps plongés dans l'eau. Les bulles de la première espèce
viennent des lacunes des plantes aquatiques; celles dt la seconde es-
pèce existent seules pour les plantes dépourvues de lacunes : un grand
nombre d'Algues sont dans ce cas. Les diverses circoD.stances atmos-
phériques peuvent faire varier dans des limites assez étendues la com-
position de l'air dissous dans l'eau ; on conçoit donc que l'air des la-
cunes présente. aussi des compositions variables: c'est ce que l'auteur
a démontré.
< La saturation normale des eaux naturelles, dit-il, c'est-â-dire leur
équilibre parfait avec l'atmosphère, est souvent a'.teînte, mais ne sub
siste jamais, car les pressions gazeuses y subissent des oscillations con-
tinuelles,
< Il en résulte que l'atmosphère des lacunes subit aussi des varia-
tions continuelles de pression. Ces variations sont positives pendant
le jour et dues alors à deux causes, la sursaturation et le dégagement
d'oxygène; elles sont négatives pendant la nuit, parce que ces deux
causes cessent d'agir; pourtant il arrive parfois que la pression est po-
sitive au commencement de la nuit par suite d'un excès de saturation
diurne.
I Des variations semblables, mais plus étendues, se produisent
avec les saisons. >
Dans une seconde partie, l'auteur s'occupe des échanges gazeux
entre la cellule et le milieu qui l'entoure. Il insiste d'abord sur le grand
développement de l'appareil aérifère qui fait que les diverses cellules
sont toujours très rapprochées des lacunes; il montre que les méats se
forment de très bonne heure et existent déjà tout près de l'extrémité
même du cône végétatif de la lige. L'étude des gaz des lacunes lui per-
met d'énoncer cette proposition : • Le rm'Hcu gazeux externe de cha-
que cellule d'une plante submergée est de l'air libre ou dissous dans
lequel les pressions gazeuses sont très voisines de ce qu'elles sont dans
l'air libre, »
D,g,tza:Jb.GOOglC
■ Cet énoncé et les résultats exposés dans la preniîère partie sur la
diffusion des gaz conduisent alors l'auteur à cette conclusion : ■ Il
exisie toujours de l'air dissous dans toutes Its pariies constitutives
d'une plante aquatique submerge. — Dans toutes les cellules, chaque
gas possède à peu près une pression uni/orme gui est la même que
dans l'air libre. »
Cotnme on le voit, le travail de M. Devaux nous fournit des ren-
seignements précieux sur certains phénomènes des plus importants de
la vie cellulaire et de la biologie générale. 1.. DuFOua.
Qtroin. — Recherches sur les Apocynées (Annales de la Société bota-
nique de l>yon, 15° année).
Ce travail, qui est une nouvelle application de l'anatomie à la sys-
tématique, comprend deux parties, l'uoe purement botanique, l'autre
traitant spécialement de la matière médicale.
Dans ta première partie, l'auteur étudie la structure hîstologlqne
d'un certain nombre d'espèces d'AfKJcynées, et il en conclut que cette
famille, très naturelle au point de vue morphologique, ne l'est pas
moins au point de vue anatomique. Les plantes qui la composent
sont essentielle me M caractérisées dans leur tige par la présence de
deux libers, l'un externe, l'autre interne, de laticifères inarticulés et
d'un péricycle renfermant des faisceaux de libres à parois épaisses
mais cellulosiques. I^ liber inlerne semble d'ailleurs avoir une signifi-
cation différente de celui des Cucurbitacécs. Ces mêmes caractères se
retrouvent dans la famille des Asclépiadées, destinée vraisemblable-
ment à être réunie d'une façon définitive  celle des Apocynées.
La seconde partie du travail de M. Garcin est une étude détaillée
des drogues fournies par les racines, tiges, feuilles et fruits de diverses
espèces d'Apocynées, telles qu'elles sont employées en médecine.
Nous signalerons notamment ses intéressantes recherches sur les Stro-
phanthus. L. Morot.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Botanisohe Zeitung.
(i889n"i5eti6.)
J. Wortmann. Beitraegfc zur Physiologie des Wachathuma {Forts.).
BotanlSfdwB CeotralbUtt (Bd XXXVOI).
D» 1.
E. DsniMrt. Anatomie und Chemie des Blumenblatts. — M. Lisran.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Das botaniscfae Muséum und bot. Laboratorium fflr Waarenkuade zu Ham-
burg.
n° 2.
E. Dennert. Id. (For/s.). — M. Lieran. H. {Foris.). - F. G. Kohi. Zur
KalkoKalat-BilduDg in der Pllanze.
Beriohte der deutsohen botanisohen OeBellHchaft.
(Bd VU, H. 2, 1889.)
W. Pfetfer. Ueber Oxydât ionsvorgaenge in leUenden ZelIcD. — R. Har-
tlg. Bemerkungen zu A. Wielcr's Abhandlung: Uel>er dcn Ort der WaS-
serldiuB}!; im Holzkoerper, etc. — W. Zopl. 0.\alsaeuregaehrung (an Stelle
von AlcobolgachruDg) bei einem typischen (endosporen) Saccharomyceten
(S. Hansenii n. sp.) — H. Weitarmayer. Bemerkungen zu dei* Abhandluag
von Gregor Kraus : Grundlinico zu eincr Physiologie des Gerbstofe. —
H. Ambronn. Das optische Vcrhalten und die Siructur des Kircbgummis.
R. A. Philippi. — Ueber einige chilenisclic Pllanzengattuagea,
Flora. (1889, Heit I.)
K. Goebel. Ueber die Jugeiidforroen der Pflamen. — W. PhUer. Loew
und Bokorny's Silbcrreduction in PflaiizenzeUen. — F. Lndwig. Bcobach-
tungen von Fritz MQll^r an Hypoxis decumiens. — A. Huujprg. Ueber die
GattiiDg CreiiacatitJkaKa., PeripU£maliitKVi.tz,,aaA Hanigirgia UcToai.
— 1. Holler. Lichenes Sandwicenses. — S. MÙUer. Observationes in Li-
chenes argeniineoses. — Ed. Widmer. Beitrag zur Kenotniss der rotbblû-
hçnden Alpen-Prinieln. — Th. Loeunar. Ueber einige aeue Pflanzenartea
aus Brasilien.
Oesterreiohleohe botanloohe ZeiUohrift. (18S9).
A. Kerner t. Haiilann. Ueber das Wechsetn der Bl(lthenfarl>e an einer
und derselben Art in verschiedenea Gegeaden. — Inlliu Wienier. Zur
Erklaerung der wechselndeu Geschwindigkeit des Vcgetationsrhythmus.
— H. Wilkomm. Ueber einige kritiscbe Labiaten der spaoischbaleari-
schen Flora.— fi. Haberlandt. Ueber das Laengenwachsihum und den Geo-
tropismus der Rhizoidea von Maiehantia und Lunularia. — HawlloUlcb.
Notiz Qber daa Verbalten von Gingko bilcba L. in Pinstern. — P. Aicher-
un. Zur Synonymie der Baretia ceraloides C, A, Mey und ciniger aegyp-
tischer Paronychicen. — i. Freyn. Ueber einige kristische ^»-aitr-Arten.
i. Pitius digenea (P. mgra Am, X *>tfiiiaita Dur.).
PUBLICATIONS DIVERSES
L. Trabnt. Étude sur l'Halfa (S/ifia lenacissinta).
Jolina Wlanier. Biologie der Pflanzen.
D,g,tza:Jb.GOOglC
N" 10— i6 MAI iSSg. Huppiément au Journal de Botanique.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Henoann Ross. — Contribusioni alla conoscensa del iessuio assi-
tnilalore e dello sviluppo tUl p^itUrma nei /usti delU plante povere
^' fogii' o affilie. [ConlribuHons à la connaissance du iissu assimi-
laleur et du développement du périderwie dans la tige des planies
pauvres en feuilles ou apAylles.] (Nuovo Giomalebotanîcoitaltano,
Vol. XXI, n" 2, 15 avril 1S89).,
Les recherches de l'auteur ont porté sur un certain nombre de
plantes appartenant à des familles diverses, à tige arrondie, aplalic ou
sillonnée, telles que Spartium junceum, Polygo/ium, Epkedra, Poly-
gala speciosa, Pelargonium lelragonum, Jasminum, Russelia, Collelia,
Baccharis, Bossis/ea, Carmichalia, Mueklenbeckia platyclada, Pkyl-
lanihus, Sarolhamnus vulgaris, Genista, Rétama Relam, Plumôago
apAylla, Casuarina, Il résume ainsi ses observations.
Les plantes qui, dépourvues de feuilles ou n'en portant qu'un petit
nombre, possèdent du tissu assimilateur dans la tige montrent généra-
lement une tendance à conserver longtemps intacts leur épiderme et
leur écorce, de manière à rendre possible une assimilation suffisante ;
leur accroissement en épaisseur est tout d'abord peu notable et l'appa-
rition du pérîderme est retardée.
Celui-ci peut ne se développer que sur une partie de la tige, ou
naitrc sous forme de taches ou de lignes longitudinales éparses sans
ordre qui ne se fusionnent que plus tard pour recouvrir la tige sur tout
son pourtour.
Quand l'accroissement en épaisseur commence, l'espace nécessaire
aux nouveaux tissus peut être obtenu par rarrondissemeat des ilges
d'abord aplaties ou par l'élai^issement des sillons, de manière que le
tissu assimilateur persiste le plus longtemps possible.
Dans d'autres cas, le périderme nait entre les groupes de tissu assi-
milateur, sous forme de bandes longitudinales régulières, qui s'élar-
gissent en proportion de l'accroissement en épaisseur. Le tissu assi-
milateur n'est pas altéré (Casuarina) ou ne l'est que très peu (Spar-
tium).
Dans les Genêts et quelques genres voisins, où des cordons sclé-
reux s'étendent sans interruption depuis l'épiderme à travers toute
l'écorce, le périderme se forme au milieu des bandes de tissu assimi-
lateur, au fond des sillons primitifs, conservant longtemps des deux
côtés le reste du parenchyme à chlorophylle. L. Morot.
D,g,tza:Jb.GOOglC
s. WÎQOgrsdsky. — Sur le pUomorpkismt des Bacléries (Atmales
de rinstilut Pasteur, 1889, p. 249).
E. Hetohnikoff. — Noie sur iepUomorpAisme des Baciéries{\6.p.26s)'
M. Zopf a autrefois cru découvrir le polymorphisme des Bactéries ;
malheureusement la méthode qu'il employait était imparfaite, et il ne
citait comme milieu de culture que • l'eau de marais fraîche > ou l'eau
d'égout, comme quelqu'un l'a dit spirituellement. Le succès de cette
théorie a été éphémère et on paraît revenir à la fixité des espèces de
Bactéries comme la concevait M, Cohn. M. Winogradsky a largement
contribué pour sa part à renverser ces idées par l'étude des Bacléries
sulfureuses; il reprend aujourd'hui cette question à l'occasion d'un
nouveau cas de polymorphisme découvert par M. Metchnikoff chez
le Spirobacillus Cienkowskii, dont l'autouDmie lui inspire quelques
doutes.
Il semble même vouloir restreindre la portée des observatious faites
sur le Micrococcus prodigiosus, par M. Wasserzug, qui a, comme on
le sait, constaté dans des conditions absolument rigoureuses de pureté
que le Micrococcus ovale se transforme en Badlle et en filaments.
M. Winogradsky ajoute • qu'aucune espèce ne peut être caractérisée
par une forme géométrique fixe, et M. Cohn ne l'a jamais fait. * Il n'en
est pas moins vrai, comme le fait observer M. Metchnikoff, que le
Coccobacillus prodigiosus A été regardé par M. Cohn comme un Mi-
ertfccccai et qu'il a été rangé parmi les Bacillus par M. FlO^e, un
des champions les plus zélés de la fixité. Les variations provoquées
par M. Wasserzug n'ont pas dépassé ces limites, ajdute M. Wïno*
gradsky ; elles démontrent au moins que, dans certains cas, une plante
peut passer par l'état jWJcrococcw.? puis par l'état ^flci/Zw^. M. Wino-
gradsky croit devoir ranger ces métamorphoses parmi les phénomènes
< morbides et pathologiques > qu'on ne doit pas mettre sur le même
rang que les phénomènes normaux. S'il en était ainsi, nous devrions
renoncer à faire toute expérience et toute culture ; or, une connaissance
plus approfondie des choses a montré qu'on ne torturait pas la nature
dans les laboratoires et que la plupart des observations qu'on y lait
peuvent être répétées dans la nature. D'ailleurs, commeht définir les
phénomènes normaux et ceux qui ne le sont pas?
M. Winogradsky est-il aussi bien sûr que chez les Champignons,
pour lesquels il admet le polymorphisme, le développement se modifie
toujours loul à coup. Il semble que la question des conditions dans
lesquelles se produisent les variations est encore trop obscure pour
qu'il soit permis d'être si affirmatif. Ne pourrait-on pas croire, d'un
autre côté, à rinvariabiliié de certaines formes conidienoes qai se
D,g,tza:Jb.GOOg[e
maindennent pendant un nombre indéfini de générations sans a
variation, et dont la parenté avec d'autres formes parfaites a été dé-
montrée d'une manière irrétragable.
U ne laut pas oublier que M. Winogradsky n'a pas réussi à cultiver
purement ses Bactéries sulfureuses ; il a pu les conserver tant bien que
mal sous une lamelle pendant quinze jours ou un mois, aussi ne peut-
on attribuer à ses résultats la portée qu'il paraît vouloir leur donner.
Quelques Bacilles, comme celui du choléra, qui ont été cultivés pure-
ment, se transforment de Bacilles en Spirilles; aussi tout fait penser
qu'il y a des variations restreintes chez les Bactériacées. Une méthode
rigoureuse de culture résoudra définitivement la question, mais on ne
saurait n^liger des observations bien faites comme celles de M. Met-
chnikoff et on ne doit pas oublier combien cette méthode de concomi-
tance et de continuité de formes a rendu de services à la mycolc^ie
malgré ses imperfecdons. J. Costantin.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Beriohte der dsutsoheii botaniBCben Oesellsohafl.
(Bd VII, Heft 3, 1889.)
W. Bela|eff. Ueber Bau und Ëntwlckelung der Spermatozoiden bei den
Gefaesskryptogamen. — W. Palladin. Kohtchydrate als Ujiydationspro-
éakts der Eiweisstoffc. — H. Hellriegel. Bemerkun^ea zu dem Aufsatze
von B. Frank < Uebcr den Einfluss, welchen das Sterilisirea des Erdbo-
dena aa( die P(lanzen-EDtwickelun}r ausûbt >. -~ H. Hellriegel und H. Wil-
farth. Erfolgt die Assimilation des frcicn Stickstoffs durch die Leguminosen
unter Mitwirkung niedercr OrganismenT — Brich Schmldt- Eia Beitra^
zur Kenntniss der secundaereo Markstrahlen.
Botanical Gazette.
{avril 1889).
F. Renanld and S, Cardot. New Mosses of North America. II. — Stanloy
Coolter. Histology of the leaf of Taxodium, II. — Byron D. Halitad. A
modification of the versatile anther. — Thomas Hflahan. The winter Icaves
of Corydalis glauca and C. fiavula. — Byron 0. Halsted, Pollen motber>
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Botaoische ZeUune (1889).
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i, Wortnunn. Beitraege zur Physiologie des WachsthumB {Forts. um4
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H. de Triei. Ueber die Panntiabilitaet der Protoplaste lOr Harostoff.
D,g,tza:Jb.GOOglC
Botanisches Centralblatt (Bd. XXXVIII).
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E. Dennert. Anatomie und Chemie des Blumcnblatts [For/s.). — R. Heiae.
7.»T Kotwicklung'^^schidite der Tuberacecn und Elaphomyceten. —
H. Lieran. Uas botaniscbe Muséum und bol. Laboratorium fur Waarcn-
kunde zu Hamburg {Forts.}. — F. G. von Barder. E, R. von Traulvctter.
n'4-
E. Dennert. Id. (ScA/ius). — F. G. von Herder. Id. (Paris.).
a" S-
Panl Dietel. Ucber Rostpiize, deren Teleutosporen kurz nacb ihrer
Reife keimen. ~ 0. Loew und Tb. Bokomy. Uebcr das Verhalten von
Pdanzenzcllen za stark i-erdûnnter alkaliscber Silberloesung. — F. G. t.
Herder. Id. {Foris.).
Le Naturaliste. (1839.)
I" Mars.
G. Ronj. Suites à la Flore dt France de Grenier et Godron {Rosa «■/-
cranihà).
P. Hariot. La Truffe, organisation, classification. - - G. Rony. Suites à
la Flore de France de Grenier et Godron {Rosa mûllis).
Nuovo Gioriiale botanico itatiano (Vol. XXI, a" z, avril 1889).
C- Hassalongo. Nuovi Miceti dell'agro veroncse. — k. Piccone. Algbe
délia (Tociera del • Corsaro > aile Azzore. — H. Rou. Contribuziooi alla
conosi'enza dcl tessuto assimllatore e dello s\'iluppo dcl periderma aei fusti
dclle (liante povfiie di foglie o afiUe, — L. Hicbeletti. Indes schedularum
criticarum in Lichenes cxsiccatos Iialia; (auctore A, B. Massalongo), —
D. Hartelli. Caso icratologico neila Magnolia anonxfclia Salisb. — Bul-
LETINO DELLA S01..IETA BOTANIC.i lïAUANA ; L. Hscchiati, La Synedra
pulckella Ki]tz. var, abrtortnis M., ed altre Diatomacce délia sorgente di
Ponte Nuovo (Sassuolo); G. Cîcioni, Sopra una \arietà délia Myosotis in-
iermedia^ c del Polygontint ditmetorum; A. Goiran, Alcune notizie sulla
flora vcniiicse; G. Arcangeli, Sulla funzione trofilegica délie foglie; L. Hac-
cMati, Le Diatomacee délia tortezza di Castelfranco Bolognese; A. Goiran,
Alcune noiizie sulla flora veronese ; 0. Arcangeli, Sulla su uttura dei semi
délia Victoria regia LindI; D. Hartelli, Una uuova specie di Riccia; Sul
Polyporus gelsorum Fr. ; L. Cetotti, Contribuzione alla micolugia roinana ;
C. ATOtta, Seconda contribuzione alla flora délia .Scioa ; R. Pirotta, Osscr-
vazinni sopra alcuoi Funghi; C. Lnmia, Del niiï.cuglio gassoso nel sicono
del Fico (Ficus Carica); A. Terracciano, Le Viole italiaac spectanti alla
sezionc Mclanium D. C. Appunti di studii filugenecico-sistematici ; C. Aretta,
Terza contribuzione alla flora dello Scioa ; G. Cnboni, £s|<erieaze per la
diffuzione detla Entomophthora Grylli Fres, coatro le cavallete ; C. Avetta,
Prima contribuzione alla flora dello Scioa.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
SttppténuHl au Journal de BoUDique.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
C. Aoqua< — Nuova coatribusione allô studio dei cristalli di ossa-
lato dicalcio tielle pianle [Nouvelle confriiuiioti à l'éiade des cris-
taux d'oxalatede chaux dans /«//ii«/«].(Malpighia, vol. III, 1S89,
p. 17, I pi.).
Les objcrvatioDS de l'auteur, qui ont porté sur diverses espèces
apparteuaDt aux genres Oxalis, Rumex et Picurnia (Phyfolacca),
l'ont conduit aux conclusions suivantes.
Les cellules cristallifères sont lelieud'origine de l'oxalate dechaux,
mais non de l'acide oxalique. Celui-ci prend naissance dans toutes les
cellules du parenchyme cortical et médullaire, où il se combine avec
la potasse. L'oxalate de potasse qui en résulte passe d'une cellule à
une autre par les espaces intercellulaîies et arrive ainsi aux cellules
cristaltifères. Les solutions provenant du sol et contenant des sels de
chaux diffusent au contraire à travers les molécules cellulosiques des
membranes. Ces sels de chaux ne peuvent pénétrer dans les cellules
ordinaires du parenchyme à cause des propriétés osmotjques de l'ec-
toplasme ou couche périphérique du plasma. Arrivés au contact des
cellules cristal lifères, ils y pénètrent au contraire, l'ectoplasme de ces
cellules ayant précisément la propriété osmotique de laisser passer les
sels de chaux. C'est donc dans ces cellules que les deux réactifs se
rencontrent et qu'a lieu la formation des cristaux.
Quant à l'oxalate solnble, il s'accumule dans les espaces interccllu-
laires, où l'auteur en a déterminé la cristallisation par l'emploi de
certains réactils, de sorte qu'on peut les regarder comme de véritables
organes excréteurs. Il est vraisemblable que ces espaces intercellu-
laires sont revêtus d'une couche plasmîque qui protège les oxalates so-
lubles contre le contact des sels de chaux qui imprègnent les mem-
branes. L. MOROT.
Alfred W.Bennett and George Murray. — A Handbook of cryp-
togatnic Botany \Manuel de Botanique cryptogamique]. (Londres,
Longmans, Greenand C", 1889.)
H n'avait pas été publié en Angleterre d'ouvrage général de Cryp-
tc^amie depuis celui de Berkeley en 1857. Or on sait combien ont été
conùdérables depuis cette époque les progrès accomplis dans cette
partie de la Botanique. Cette lacune est aujourd'hui comblée par l'ex-
cellent Manuel que viennent de laire paraître MM. Bennett et Muiray.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Ce Manuel est entièrement au courant de la science, et la lectnre en
est facilitée par un nombre considérable de figures soit originales,
soit empruntées à divers ouvrages. II comprend sept subdivisions : i"
les Cryptogames vasculaires; 2° les Muscinées ; 3* les Characées, que
les auteurs n'ont pas cru devoir ranger dans les Algues et dont ils font
un groupe intermédiaire entre ces dernières et les Muscinées; 4° les
Algues, qu'ils partagent en Floridées, Confervoîdées hiitérogames,
Fucacées, Phaeosporées, Conjuguées, Confervordées isogames, Multî-
nucléées et Cœnobiées ; 5° les Champignons, formant deux groupes.
les Phycomycètes (Oomycètes et Zygomycètes) et les Sporocarpés
(Ascomycètes, Urédînées et Basidiomycètes), ies Lichens étant répar-
tis dans ce groupe à leurs places respectives ; 6" les Mycétotozoaires
(Myxomycètes et Acrasiés); 7* les Protophytea, comprenant deux
groupes, les Schiiophycées (Protococcoïdées, Diatomacées, Cyano-
phycées) et les Schizomycètes (Bactéries).
Chacune des 38 classes entre lesquelles se trouvent réparties les
Cryptogames dans ce système de classification fait l'objet d'une étude
détaillée plus ou moins longue où les principaux types sont passés en
revue. Les Cryptogames fossiles n'ont pas été non plus oubliés. Enfin
des listes bibliographiques très étendues ajoutées à chaque chapitre
fotunissent aulecteur d'utiles renseignements et facilitent les recherches
des cryptogamistes. L. Morot.
Léon Ouignard. — Développement et constitution des anthèroaotdes
(Revue générale de Botanique, 1. 1, n" i, 2, 3, 4, 1889).
L'anthérozoïde des Characées, des Muscinées, des Cryptc^ames
vasculaires a, comme on sait, la forme d'un filament spirale pourvu de
cils. Le noyau de la celtule-mère joue un rôle essentiel dans sa forma-
tion : il ne se dissout pas, comme on l'avait cru, et concourt par traoïs-
formation directe à donner le corps de l'anthérozoïde, Undis que les
cils proviennent directement du protoplasme. Mais le corps de l'anthé-
rozoïde dérîve-t-il seulement du noyau, ou à ta fois du noyau et du
protoplasme? Comment se fait la transformation? Comment et à quel
moment naissent les dis? Telles sont les questions que M. Guignard
s'est proposé de résoudre dans le travail qu'il vient de faire paraître
dans la Revue générale de Botanique et dont il a donné un résumé
dans plusieurs notes insérées aux Comptes rendus de l'Académie des
Sdences. Ce travail est accompagné de cinq planches qui mettent en
évidence les conclusions de l'auteur.
I. Characées. — Au point de vue morphologique, c'est le noyau
seul qui se transforme directement, sans se découper en spirale comme
on pourrait le croire, pour donner le corps de l'anthérozoldd chez les
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Characées. La formation de ce dernier ne commence donc pas dans le
protoplasme. Les cils sont bien d'origine protopUsmique ; entraînés
par l'eztréminé antérieure du corps, sur laquelle ils sont insérés, Us
acquièrent leur longueur définitive dès la première phase du développe-
ment.
An moment où l'anthérozoïde va prendre naissance, le noyau se
porte sur le cfité de la cellule-mère, de façon à n'être plus recouvert
sur sa {ace externe que par une couche très mince de protoplasme hya-
lin. Ensuite apparaît, sur cette face externe, une petite bande d'épais-
sissement, plus réfringente que le reste du noyau, qui la produit par une
métamorphose spéciale de sa substance. Cette bande fait corps avec le
noyau, sans former à sa surface une crête saillante, et ressemble à un
croissant court et très ouvert. Bientôt une de ses extrémités s'allonge
et le noyau semble alors pourvu d'une sorte de bec qui est l'extrémité
antérieure du corps de l'anthérozoïde.
Dès ce moment les deux cils se dlfférencîent,àpardr de l'extrémité
antérieure sur laquelle ils s'insèrent, dans la mince couche protoptas-
mique hyaline recouvrant la surface externe du noyau et qui se con-
tinue pour les former tout autour du protoplasme granuleux situé à la
face interne. Ils acquièrent immédiatement leur longueur définitive
qui est égale à celle du corps adulte. Peu après leur formation ils se
détachent du protoplasme granuleux et s'écartent plus ou moins les
uns des autres.
Pendant que l'extrémité antérieure de l'anthérozoïde commence à
contourner la surface du protoplasme granuleux, l'extrémité posté-
rieure se forme à l'opposé, par l'allongement de la bande d'èpaississe-
ment, et s'accroît en sens inverse, pour venir bientôt se juxtaposer à la
première, ce qui donne le premier tour de spire. L'accroissement con-
tintiant, le noyau s'édre peu à peu entre les deux extrémités du corps,
de sorte que le renflement qu'il formait sur le trajet de la spirale en
voie d'allongement a disparu lorsque cette dernière comprend environ
deux tours. Quant au protoplasme il est insensiblement digéré et em-
ployé à la nutrition de l'anthérozoïde, et il finit par disparaître en ne
laissant que quelques granulations à la face interne de l'extrémité
postérieure du corps. L'anthérozoïde adulte forme un peu plus de trois
tom^ de spire. Il ofire toutes les réactions de la nuclëine ; à sa surface,
on voit une envelc^pe hyaline extrêmement mince.
H. Hépatiques, Mousses, Fougères. — Ici encore, c'est le noyau
seul qui se transforme directement, en s'allongeant, en une bande
spîralée pour donner le corps de l'anthérozoïde. Les cils naissent de
très bonne heure aux dépens d'une couche protoplasmique hyaline
difiérenciée à cet effet à la surface du noyau et du protoplasme nutritif.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Ce dernier est, soit complètement, soit partiellement absorbé pendant
l'accroissement du corps de l'anthérozoïde. La transformation mor-
phologique du noyau s'accompagne de modifications internes qui
rendent finalement le corps spirale homogène et également chroma-
tique, sauf dans la partie postérieure qui est un peu moins colorable
par les réactife de la nucléine. Ce corps est pourvu d'une enveloppe
hyaline excessivement mince.
m. Algues. — Les anthérozoïdes des Algues, en laissant de côté
les Characées, ont un mode de formation et une structure qui les dis-
tinguent de ceux des groupes précédents. Ce ne sont plus des noyaux
métamorphosés, mais de véritables cellules dont la constitution peut
d'ailleurs offrir quelques variations. M. Guignard en a étudié le déve-
loppement dans deux familles où ils représentent deux types bien diffé-
rents, les Fucacées et les Floridées.
Fiicacies. — Chaque anthéridie donne naissance à 64 antliérozoldes.
Au gros noyau primitif succèdent, par des bipartitions répétées, 64
petits noyaux uniformément répartis dans leprotopIasme.Les chroraa-
topliores se divisent aussi et deviennent plus nombreux que les noyaux;
les uns restent d'abord incolores, les autres prennent une teinte jaune,
puis orangée, et forment des globules colorés de volume variable. A
chaque noyau s'accole un chromatophore incolore qui deviendra le
point rouge de l'anthérozoïde. Pour constituer le corps de ce dernier,
le protoplasme se répartit autour des noyaux. Le chromatophore accolé
au noyau prend peu à peu la teinte orangée caractéristique du • point
rouge •, tandis que les globules de même couleur qui n'entrent pas
dans la forraalion des anthérozoïdes, entre le'squels ils restent dissé-
minés, perdent au contraire leur matière colorante et se résorbent . Le
point rouge reste adjacent au noyau : toujours situé sur le côté du
coips, il n'est recouvert que par une couche très mince de proto-
plasme.
A la surface du corps et dans le plan de symétrie qui passe par le
point rouge apparaît bieutôt un anneau protoplasmique délicat destiné
à former les cils. Ceux-ci, au nombre de deux, se diâérencienl très
rapidement et partent en sens inverse du point rouge sur lequel ils
sont miis par un mince filet protoplasmique. Celui gui correspond à la
partie antérieure de l'anthérozoïde iait une fois le tour du corps, l'autre
deux fois. Tous deux se séparent de la surface du corps avant même
que l'anthérozoïde commence à s'agiter pour sortir de l'aothéridie,
mais ils ne se déploient qu'au moment de la mise en liberté. En entras!
en mouvement, l'anthérozoïde adulte devient pyrîforme, la partie anté-
rieure du corps s'étirant en une pointe mousse.
Floridées. — Tantôt l'anthéridie naît directement d'une cellule
D,g,tza:Jb.GOOglC
du thalle devenue cellule anthéridifère, tantôt elle résulte de la bipar-
tition répétée du premier produit de bourgeonnement de la cellule an-
théridifère. Contrairement à ce qui se passe chez les Fucacées, où une
partie du contenu de l'anthéridîe n'entre pas dans la constitution des
anthérozoïdes, le contenu tout entier est d'ordinaire employé à la for-
mation du poUinide des Floridées. Toujours pourvu d'un noyau très
chromatique et sans nucléole, mais dépourvu de chroma tophores, le
poUiûide s'entoure, avant de sortir de l'anthéridîe, d'une membrane
propre qui, bien qu'elle ne présente pas à l'origine les réactions de la
cellulose, ne permet pas de le considérer comme une cellule nue.
L. M.
A. Viallanes et J. d'Arbaumont. — Flore de la Côte^'Or
(Dijon, 1889).
Depuis la publication de la Flore de la Côte-d'Or de Lorey et
Duret en 183 1, un assez grand nombre d'espèces nouvelles pour le dé-
partement ont été découvertes. Elles sont, il est vrai, signalées dans
l'ouvrage encore récent (1881-83) de Ch. Royer, mais cet ouvrage,
d'une grande valeur scientifique, rempli d'observations très intéres-
santes, est conçu sur un plan tout spécial qui l'empfichc de servir de
manuel pradque, et ce n'était pas d'ailleurs le but de l'auteur, pour la
détermination des plantes.
Complète malgré son petit volume, d'un format essentiellement
portatif et d'un prix peu élevé, la Flore de MM, Viallanes et d'Arbau-
mont ne pourra manquer d'être bien accueillie de tous ceux qui auront
l'occasion d'herboriser dans le département de la Côte-d'Or. Après un
aperçu sur la distribution gé-ographique des plantes dans le département,
qui, au point de vue botanique comme au point de vue géolc^ique,
peut se partager en quatre régions naturelles, le Morvan, les vallées et
coteaux de l'Auxoîs, les plateaux jurassiques, la plaine de Saône, les
auteurs nous donnent une liste des espèces et des principales variétés
signalées depiùs la publication de la Flore de Lorey et Durey, puis
une table analytique des fanùlles. Viennent ensuite la description
des familles, l'analyse et la description des genres et des espèces. Ce»
descriptions, bien que sommaires, portent sur tous les caractères es-
sentiels; elles sont accompagnées, lorsqu'il y a lieu, de l'énumération
des localités où ont été observées les espèces rares, et de l'indi-
cation des propriétés et des usages des plantes. Une instruction
snr l'emploi des tableaux analytiques et un vocabulaire des mots
techniques complètent cet ouvrage en le mettant à la portée même des
botanistes novices. Nous soubaîtoia à ce livre, précieux sous ses appa-
rences modestes, tout le succès qu'il mérite. L. Morot.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Beriohta d«r deutsohen botanisolien GesellBohaft.
(Bd Vn, Hcft4, 1889.)
I>. K117. — Ucber die Bilduag de3 Wundperiderms an KnoUen in semer
AbhacDgigkeit von acuaseren EinflOssen. — Otto Hflller. Durchbrcchiui-
{ren dcr Zcllwand in ihren Bcziehung zur Qrtabcwcguag der Badllariaceen.
— Otto HflllBr. Auzosporen von Terpsinoë musica Ëhr.
Botaaiska Notiser (1889.
J. A. 0. Skumaiv Om Aluns incana (L.) Willd. f. aretiaia n. f. — F.
Sranlnnd. Anteckaingar dll Blekinges flora. — K. Fr. Thadanfau. Om Pa-
ieniiila thuringiaca Berah. i Sverige. — H. Nordonstroem och £. Njmaii.
Vaextgeografiska bidrag til Oester^edands mossflora. — E. Ryan. Nogic
BeDœrkiimg:er om Brachythecinm Ryani Kaur. ~ Lan Ronwll. Fungi
aliquot noTt, in Sueda média et meridionali lecti.
3.
Axel N. Londstroem. Om regnuppfangaade vaexter. En antikritik. —
S. Bflrggren. Nagra iakttagelser roerande sporeroas spridoing hos Arcki-
dittm phcucoides. — B. Joensson. lakttagclser ocfver tniktcns saett att
oeppna sig hos Nupkar ItHeum Sm. och Nymphéa alia L. — Chr. Eanim.
Bryutit (Cladodiitm) Blytlii nov, 9p. et Pieudoleskea Uetorum Schpr
frttclificans. — 8. Almqolst. Om gruppeo Ligulai» Fr. af si. Polamogg-
ton. — Om gruppindelning och hybrider inom slaegtct Petamogtton. —
.Om hoDÎogsgropens s. k, fjaell hos Kanuneuius och om bonîngsalslriDgea
hos Cottvallaria Polygonatufm och muUiflora. — Om Eupkrasia salisbMr-
gftKts vaeittplats. — C. G. H. Tbedenios. Nagra egendomliga fanerogam-
former fran Abus i Skane. — S. Almquist. Um en egendomling form aT
' PolamogetoH filiformis.
3-
Axel N. Lnndstroen. Om rcgnupprangande vaexter. II. — J. ForsoU.
Antcckaingar Œlver Rhinanthacéernas aaatomi. — E. lohansson Bidrag
dll Gotlands vaextgec^rafi. — Waldemar Bnlov. Bidrag till Skanes
svampflora. — E. Wainio. Androsaee fiU/ormis ny foer Europa. — A. 0.
Kihlman. Rumex crisput X damesticus i Finland. — laraxacum nioali
a. 5p. J. Lange.
BotaniBohe Zettung (1889).
H. d« Tiira. Ueber die PermeabiUtaet der Protoplaste fOr Hamstoff
{Sckltus).
n" 31.
Arthur He^er. Ueber die Ëntstehung der Scheidewaende în dem sekret-
fdhreaden, plasmafreien Intercellularraume der VîtOe der Umbelliferen.
Botanliobes Centralblatt (Bd. XXXVm).
n* 6.
Paol Dietol. Ucber Rostpilse, dcrea Teleutosporcn kurz nach ihrer
D,g,tza:Jb.GOOglC
Reile keimea (Fûrts.). — 0. Loev uad Th. Bokomy. Ucbcr das Verhalten
Toa PflanzenzeHcn zu stark verdûnoter alkaltscher Silberloesung (Seilust),
— F. a. TOn Hsrdflr. Ë. R. von Trautvener {Forts}. — C. Wehmer. Zur
CaldiuDOzalat-Frage. — F. G. KoU. En^egnung auf Herm Dr. Wduner's
Mittheilung : Zur Calciumoxalat-Frage.
1° 7-
P. Dletel. Ueber Rostpilze, etc. {Sekiuss). — F. 6. Ton Hfirder. E. R.
Ton Trautvctter (Seiluss),
Le Botaniste (i'* sér., iaac. IV, 1889.)
F. A. Dangoard. Mémoire sur les Algues {Sehratttmia gcn. nov., HariO'
Hma gen. nov., Placosfkaira gen: nov.)-
Bnlletin de la Société botanique de France.
(T.XXXVI, n'i, 1889).
Loderc An SabloiL Observations sur la tig;e des Fougères. — Billiet.
Plantes d'Auvergne. — AUr. ChaUert. Note sur la flore d'Algérie. — Aodl-
glMT. Floraison précoce du Gitlantktu nivalis. — B. Hartio. Notice sur les
lieris de la flore du Gard. — Edmond Blanc. Notes recueillies au cours de
mes demiera voyages dans le Sud de la Tunisie. — LAderc du Sablon. Sur
un cas pathologique présenté par une Légumineuse. — L. Tralint. De
Djidjelli aux Babors par les Béni Fougbal.
Bulletin trimestriel de la Société botanique de Lyon.
{1888, n« 3 et 4).
Saint-Lager. Dispersion de certaines espèces. — Beanvisaga. L'oligau-
drie est un caractère de supériorité. — Sarcia. Les EtigUna sont des
Algues. — Moyran. Excursion de la Société dans le Jura. — BaaDTisagft
Course des iaisceaux du Dioscorta Baialas. — Bonlln. Herborisations dans
l'Aude. — Ant. Magnln. Plantes du Jura. — Hayran. Herborisations dans les
Alpes. L La Vallée du Vénéon et Saint-Christophe-en-Oisans. II. La Vallée
de l'Eau d'elle et le Glandon. UI. La Vallée de la Romanche; le Goléan.
IV. Le Vallonnet (Basse- Alpes). — Gardn. EugUna spirogjra, var. 6re-
vicauda. — Beaovlaaga La déhiscence des capsules. — Tiviand-Horel.
Polydadie du CapseUa gracilis.
Bulletin de la Société mTcologique de France.
(T. V, Use. a, mai 1889).
I. B. Barla. Liste des Champ^nons nouvellement observés dans le
département des Alpes-Maritimes (Suilt). — L. Dafonr. Recherches sur le
contenu en eau de deux variétés du Psallicla campesiris. — If . Fatonillard.
Note sur trois espèces mal connues d'Hyménomycètes {Hypocknus acerùtus,
MtKTotulla eaiva, Enslinia LêprUitrH), — Bovrqnolot. Recherches sur les
matières sucrées renfermées dans les Champignons. — A. If. Berlen.
Excurâon mycologique dans le Frioul.
Journal of Botanj (Mat 18S9).
Maxwell T. Haitert. Âbies lasiocarpa Hook and its Allies. — Tbomu
EU. A new CJUmopodium trom New Zcaland, — Frederick TowDMnd. R»-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Mummlus Steveni Andrz. and it. acris L. — R. P. MmTSf . Sedum pruhiatum
Brot. — Edward S. Marshall. Notea on EpihHa. — H. Braitbwaitfl. Sextns
OttoUodbcr^. — James Britten and G. S. Bonlgor. Bi«^raphical Index ot
British and Irish Botanits (Contiit.). — Antony Gepp. Is ffyfinum cateumla-
tnm Brid. a North American Moss? — Jamai Britten. Melampyrtim tyha-
Heum in Caithncss, — G, Claridge Dmce. Festuea htteropkylla Lamk. u
Oxfordsfaire.
Le Naturaliste (1889)
15 Avril.
G. Roi^. Suites à la Flort de France de Grenier et Godron (EpiloUMm
Tàumeforlii, CalUlriche obtmangula, C, truHcala),
!«■ Mai.
P. Hariot. La Truffe, les trurfîères. — G. Colomb. Application de b
photographie microscopique à l'étude de l'histologie.
15 Mai.
G. Ronjr. Suites à la Flore de France de Grenier et Godron {SeUra»-
tkus ttneàtaiia, S. verticillatus),
Halp^hia (Vol. m. &ac. i-n).
G. Arcaogali. Sopra l'esperimento di Krauss. — G. B. da Tooi. BoodUa
Murray et de Toni, nuovo génère di Alghe a fronda reticolata. — CanâDo
Acqna. Nuova contribuzione allô studio dei cristalli di ossalato di caldo
nelle plante. — A. M. Bariasa. Rivista délie Laboulbeaiacee e descrizioDC
d'una nuova specie di questa famiglia. — R. Pirotta. Intornq aU'amido delli
epidermide di certi Riamaus. — 6. B. de Toni. Sopra due Alghe Sud-
Americane. — T. PaTOd. Sopra un nuovo geoere di Imeoomiceti.
Revue générale de Botanique.
(T. I, n= 5, 15 mai 1889).
De Saporta. Les inflorescences des Palmiers fossiles. — Koldempe Ro-
senvinge. Influence des agents extérieurs sur l'organisation polaire et dor-
aiventrale des plantes (Suite), Eipériences sur les Bégonia. — Dnpray,
Sur une nouvelle espèce de Spirogyra {Sp. oraria). -H. Jumelle. Re-
cherches physiolc^iques sur le développement des plantes aonuellcf
{Suite). — L. DafoOT. Revue des travaux relatifs aux méthodes de technique
publiés en 1888.
PUBLICATIONS DIVERSES
G- Bonnier. Eléments de Botanique. Anatomie et physiologie végétales.
H. Peragallo. Diatomées du Midi de la France. Diatomées de la baie de
Wleiranehe.
W. Pfeffer. Beitraege zur Kenntniss der Oxy dations vorgacnge in leben-
den Zellen.
A, Tiallanea et J. d'Arbanmont. Flore de la Câte-d'Or.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
N* 13. — t6 JUIN iH»g. Sufifi/enifHi OM \oara3.\ de Bounlque.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Q. F. AtkinsOtt. — Anotker phosphorescent tnushroom \Un nouveau
Champignon phosphoresceni\. (Botanical Gazette, Vol. XIV, n" i,
,889).
L'auteur de cette note rapporte un exemple de phosphorescence
qu'il a eu l'occasion d'observer avec plusieurs témoins sur le Cliiocybe
illudens Schw. Il résulte de ses observations que la phosphorescence
est localisée dans l'hyraénium et probablement dans la portion direc-
tement adjacente de l'hyménophore ; le pied et la partie charnue du
chapeau ne sont pas phosphorescents. Le phénomène persiste après la
récolte de la plante tant que l'hyménium conserve de l'huraiditiï.
L. MOROT.
U. Martelli. —Caso ieraiologtco nella Magnolia anonsefolia Salisb.
\Cas léralologique chea te Magnolia anonasfolia Salisb.\ (Nuovo
Giomale boUnico. Vol. XXI, n' 2, avril 1889, i pi.).
L'auteur a observé sur une trentaine de fleurs d'un Magnolia
anonafolia cultivé au jardin botanique de Florence, des carpelles mé-
langés aux étamines. Dans le plus grand nombre de cas il n'en exis-
tait qu'un, parfois deux, parfois davant^e. Contrairement à ce qui
avait été signalé par d'autres auteurs, l'anomalie était surtout fréquente
dans le tour de spire le plus extérieur et rare dans le second et le
troi^ème.
Au lieu de renfermer deux ovules comme les carpelles normaux,
ces carpelles asormaux n'en renfermaient qu'un; l'un pourtant en pos-
sédait deux. L. M.
Oreste Mattîrolo. — Sut polimorjismo délia Pleospora herbarum
Tul., e sul valore specifico délia Pleospora Sarcinulae e délia
Pleospora Alternarise di Gibelli el Griffini \Sur le polymorphisme
du Pleospora herbarum 7\(l. et la valeur spicijique du Pleospora
Sarcinulae rfi/« Pleospora Altemarias de Giltelli et Griffini\. (Mal-
pighia, Vol. U, fasc. IX-X, p. 357.)
Les conclusions nouvelles du travail de M. Mattirolo sur la ques-
tion si débattue du Pleospora herbarum se rapprochent beaucoup de
celles de Gibelli et GrifiSnl, c'est-à-dire qu'il y aurait deux Pleospora,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Vxm ayant powr conidies la forme Sarcinula, l'autre la forme Alier-
naria.
Le tableau suivant résume les recherches de l'auteur :
PUospora AliernaruB Gibelli et
Griffini = PI. infêctoria Fuck, PI.
vulgaris Nïessl.
Forme aacophore.
AlUrHoria tenais Nées (Gibelli et
GrifEni).
Forme conîdiale.
Forme pycnidiière (Maltirolo).
PUospora Sarcinula Gibelli et Grif-
fini =^ PUospora Atriarum Tu-
lasne et Auct.
Forme ascophore.
Macros poriutn Sarcinula (Conidia
didyma l'ulasne) observée par Tu-
lasne, Gibelli et Grif&ni, Bauke,
de Bary, Kohi et Matttrolo.
Forme conidiale.
Forme pycnidiftre observée par
Tulasne, Bauke.Gibelli et GrifTmi.
Forme microcontdienne (Bauke).
Forme sclérotiale (Bauke).
Ces résultats diffèrent sur plusieurs points df ceux de M. Kohi pn-
blife en dernier lieu en 1883. M. Kohi n'avait pas observé la forme mi-
croconidienne qui avait été découverte par M. Bauke ; son existence se
trouve confirmée par M. Mattirolo. Il est malheureusement à regretter
que cette forme ne soit pas décrite, car Tulasne a autrefois signalé
l'existence d'un appareil à petites spores qui n'est autre que VHormo-
dendron cladosporioiiies, forme naine du Cladosporium herèarum.
M. Kohi n'avait pu démontrer la relation de VAUernaria qu'avec des
pycnides à stylospores. M. Mattirolo confirme les résultats de Tulasne,
Gibelli et Griffini et Bauke en établissant un lien avec un PUospora.
Inversement, M. Kohi n'avait pas mentionné d'appareil pycnidifëie
pour le PI. Sarcinula; cet appareil existe, d'après les observadons
de l'auteur italien.
En somme, même après ces nouvelles recherches, il reste bien des
points obscurs a élucider dans l'étude compliquée du polymorphisme
de ces Champignons. M. Kohi en cultivant un PUospora, qui par les
dimensions de ses spores se rattachait au PI. Âiternartm, dit avoir
obtenu des Macrosportum; ce résultat, sur lequel M . Mattirolo ne paraît
pas avoir assez insisté, semble indiquer que la dimension des spores
et des asques est peut-être variable chez les Ascomycètes et que les
deux espèces de PUospora ne sont peut-être que deux variétés qui
peuvent se maintenir dans certaines conditions de culture.
J. COSTANTIN.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Anales de la Sooiedad espanola de Hiatoria natural.
(Tomo XVIU, Cuadcrno i").
Pens Lara. Flomla gaditaoa {Cantin.). — Rodrignez Risneno. Estudio
micrografico de los aloes. — Rodrignaz y Femeniaa.'AIgas de las Baléares.
Botanisohe Jahrbueober fuer Systematik, Pflanzengesohiohte
und Pflanzengeographie.
Bd. X, Heft V.
H. Solsreder. Bcitraege lur vergleichcoden Anatomic der Aristolocbia-
ceen, nebat Bemerkungcn ûber dec systematischen Wert der Secretzellcn
bci den Piperaceen uad ûber die Structur der Blattspreite bei den Gyro-
carpecn (ScUuss).
Bd. XI, Heft I.
H. Kronfeld. Ueber die bîologfiscbeo Vcrhaeltnisse der ^nwiÏMM-BIQte.
— 0. Smde. Ueber die Principien in der Uaterscheidnng von Veg etations-
formationea, erlaeutert an der central europaeiscben Flora. — L. Witt-
mack. PlaotaE Lebmaonianae in Guatemala, Costarica, Columbia, Ecuador,
etc. collecta. Bromtliaeem. — Ferd- Paz. Nachtraege und Ergaenzuogen
lu der Monographie der Gattung Aetr. — Ant. Heimerl. Neue Arten von
Nycta^nacecD. — Tict. Scliillner. Die Ganun^ HiiUbortts.
Botanisohe Zeitung (1889).
n" 32 et 23.
Artbnr Heyar. Ueber die Eotstehuag der Scheidewacade in dem sekret-
fûbrcnden, plasmafreieo InterccUularraume der Vittse der Umbellifercn
{Forts, und ScUuss).
Botaniachea Gentralblatt (Bd XXXVIII).
n" 8.
Cari OchseniiU. Ueber Maqui {Forts.).
n-ç.
Cari OchieniUB. Id. {Scklitss). — H. Tedin. Die primaere Kinde bei
unsem holsartigeD Dikotylen, derea Anatomie und deren Funktion als
Bcbfltzendes Gewebe [Sckluss).^-^. A. KarUson. Das Transfusionsgewebe
bei den Goniferen. — R. Jongner. Ueber Rumex crispus L. X Hippolapa-
ikum. — R. Jungner. Ueber die Anatomie der Dioscoreaceen.
Emil Nickel. Bemerkungen Qber die Parbeareakttonen und die Aldehyd-
natur des Holzes. — 6. A. EarIsBon. Das Transfusionsgewebe bei den
Coaiferen (Schluss). — k- L. Bronwall. Ueber die Stelluog der maennli-
chen Blûten bei den Or/ieIricAum-Anca. — R. Jnngnsr. Ueber die Anato-
D,g,tza:Jb.GOOglC
mie der Dioscoreaceen (ScAlttss). — Th. H. Frin. Etnige Bemcrkungcn
Obcr die Gattung Pilopkor»^.
Bulletin de la Société botanique de France.
{T. XXXVI, n* 2, 1889).
G. Roay. Le Silaus virescens Boiss. daos les Pyrénées- Oriental es. —
D. Clos, Le Siackys ambigua Sm. est-il espèce, variété ou hybride? —
H. Jumelle. Marche de l'accroissement en poids des différents membres
d'une plante annuelle. — Daraux. Sur quelques modifications singulières
observées sur des racines de Graminées croissant dans l'eau. — L. DanlsI.
Structure anatomique comparée de la feuille et des folioles de l'involucre
dans les Corymbilères. — A. Letonnieiiz. Note sur un voyage botanique
à Tripoli de Barbarie. — E. CoBSOn- Piantse in Cyreoaica et agroTripoli-
tano, anno 1875, a cl. J. Daveau lectte {TuHÏea DavmaHa Coss. sp. nov,,
HyPericum Decaisntanum Coss. et Dav. sp. noV-, Teucrium Pavxamtm
Coss. sp. nov.) — R. Blondel. Sur le parfum et son mode de production
chez les Roses,
Hedwigia |Bd XXVm, 1889).
Ed. FiBCber. Bemerkungcn ûber eJnige von Dr. H. Schinz in Sadwesta-
frika gesammelte Gastroinyceten. — Panl Soraaer. Phytopathologische
Notiien. I. Der Mehlthau der Apfelbaeume. — AntOD Haïugirg. Ueber die
Gattung Phyllaetidium (Bor.) Moeb. non Ktz., nebst ciner systematischoi
Uebersicht aller bisher bekannten Confervoiden-Gatlungcn und Untergat-
tungen. — Ant. EaDsgirg. Nachtraegc zu dcn in Hedwigia 1888 n- 5 und 6,
n* 9 und 10 veroeffentlichlcn Abhandlongen. — P. Dietel. Bemerkusgen
ûber einige in-und auslaendische Rostpiize. — J. B. de Toni. Ueber einige
Algen aus Fcuerland und Patagonien. — P. A. Kanten. Fragmenta myco-
logica XXV. — P. Hagnns. Bemerkungcn zu der von P. Dietel auf Eupkor-
6ia liitlris l^cq. entdeckten Afe/am/sora.
P. Dietel. Ueber das Vorkommen von zweierlei 'l'cleutosporen bei der
Gattung Gymnosporangium. — G. Lagerfaelm. Ueber einige neue oder
bcmerkenswerthc Uredineen { Uromycts Holtoayi^ Ureda arclicus, nn. spp.)
-P. A. Karsten. Fragmenta mycologica XXVI, — P. Hagniu- Tkorett
ramosissipta Bory bei Belgrad in Serbien und deren weitere Verbrcitung.
H. Raciborski. Ueber einige neue Myiomyceten Polena. — P. A. Saccardo.
Mycetes aliquot australienses a cl. j. G. O. Tepper lecti et a cl. prof. F.
Ludwig communicati {PUurolus ckalophyllus^ Panus laleritiaiy Cyp/ulla
potyecphala^ Uromyces Tepperianus, Dimerosporium Ludwigiamim, Xmm-
muiaria pusilld, spp. nn.) — T. Stephani. Hepaticœ Australias. 1. (Antura
Sfoloni/era, AnfAaceros carnasus, Baraania filifor^is, Dendroceros itwU-
Uri, spp. nn.). — K. Prantl. Die Assimilation freien Stickstofis und der Pa-
rasitismus von Nostoc.
D,g,tza:Jb.GOOgle
H' 13. — I" JUILLET 1SB9. SUfifUmml au Journal de Botudque.
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cci. Vol. V, fesc. 9, 1889.)
La flore des Iles Galapagos, situées dans le Pacifique, sous l'équa-
teur, à 150 lieues de la côte américaioe, a été décrite par J.D. Hooker,
en 1847, dans les « Transactions of the Linnean Society», et par N. J.
ÂnderssoQ, en 1857, dans les ■ Actes de l'Académie de Siokholmi.
En 1884., la corvette italienne Veitor Pisani a visité les Galapagos
du 31 au 31 mars, et le lieutenant G. Chierchia en a rapporté des
plantes qui ont été étudiées par M. Caruel. Ces plantes étaient au
nombre de 51, dont 11 étaient dans un état imparfait qui en aempécfaé
la détermination. Des 40 autres, 22 a'avaient pas encore été signalées
dans ces Iles, et a étaient inédites. Une bonne partie des échantillons
Don déterminés peut être rapportée à des espèces non encore signalées,
de sorte que, en tenant compte des travaux de Hooker et Andersson,
on peut estimer que la flore des Galapagos comprend de 414. à 425
formes spécifiques.
Des 18 espèces déjà signalées, 11 ont été trouvéesdans une localîti
nouvelle.
Hooker et Andersson ont insisté sur les trois considérations sui-
vantes : i" le caractère essentiellement américain de la flore ; a* l'énor-
me proportion des plantes endémiques; 3° la localisation des plantes
le plus souvent dans une seule tle, parfois dans deux , très rarement dans
un plus grand nombre. Le premier point se trouve pleinement confir-
mé : les espèces ajoutées sont, ou exclusivement am^caînes, ou large-
ment ré[>andues dans les pays tropicaux ou subtropicaux; une seule,
le Paspalum scrobiculalum, n'était connue jusqu'ici que dans l'Ancien
Monde. Il ne semble pas en être de même des deux autres points : des
32 espèces ajoutées, deux seulement sont nouvelles et propres à ces
îles; d'autre part, sur les iSespèces rencontrées dans des localités nou-
velles, 7 doivent passer de la catégorie des espèces propres à uneseule
île à celles des espèces communes à deux, et quatre autres, signalées
dans deux des îles seulement se retrouvent dans trois.
Quant aux deux espèces inédites, l'une est un Cyperus, du groupe
des C sirigosus, insignis, densiflerus, que M. Caruel nonuoe Cg»-
lapagtnsis, l'autre un Polygonum, dont l'échantilloD ne portait ni fleun
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ni fruits, mais bien distinct des espèces voisines, et auquel M, Caruel a
donné le nom de P. galapagense. L, Morot.
X^uis Petit. — Nouvelles recherchas sur le pétiole des Phanérogames
{Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 1889).
L'auteur, dans ce nouveau mémoire, s'est proposé de contrôler par
de nouvelles observations les résultats de ses précédentes recherches
sur ladisposilion des faisceau libéroligneux dans le pétiole des Dico-
tylédones, et d'y ajouter l'étude de l'organogénie du pétiole, du trajet
des faisceaux dans les feuilles composées, et celle du pétiole des
Monocotylédones et des Gymnospennes.
L'ensemble de ses travaux l'amèoe à conclure que, chez les Dico-
tylédones, les faisceaux pétiolaires sont généralement, à la caraclé-
risiique (coupe transversale pratiquée au sommet du pétiole), distincts
dans les plantes herbacées, soudés en arc ou en anneau dans les plantes
arborescentes, frutescentes et môme sous- frutescentes. II n'en est plus
de même chez les Monocotylédones et les Gymnospermes, dont les
pétioles conservent des faisceaux isolés sur toute leur longueur. Enfin
le jîétioie permet de reconnaître certaines femilles {Dioscoréacées,
Cupulifères, Salicinécs, Balanopsées, Juglandées, Géraniacées, Mal-
vacées. Crucifères, Labiées, etc.), certaines tribus (Marantées) et même
certains genres [Pelargontum, Liquidambor, Plalanus, Cercis,
BauAinia). L. M.
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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
P. J. Kroatitxky- — Mouvements des gas dans les plantes (ScTipta
botanîca borti Uaiversitatis Petropolïuiue, en mue, avec résumé
allemand. Tome U, fascicule II, 1889).
L'auteur s'est occupé d'étudier la perméabilité du bois pour l'air et
ses variations aux différentes saisons. L'appareil qu'il emploie se com-
pose essentiellement d'un réservoir dans lequel on peut comprimer de
l'air à une pression donnée par un manomètre à mercure, compression
gui s'obtient en élevant une ampoule remplie de mercure et commu-
niquant avec le réservoir par l'intermédiaire d'un tube de caoutchouc.
La branche d'arbre sur laquelle on opère est mise en relation avec
ce réservoir par une de ses extrémités, tandis que par l'autre elle est
en communication avec un manomètre à eau. L'air comprimé dans le
réservoir vient presser sur les gaz contenus à l'intérieur des tissus de
la branche, d'où ils seront chassés sous l'effet d'une pression d'autant
plus faible que la branche sera plus perméable. Dès que celle pression
sera suffisante pour opérer cette expulsion, on verra le mercure baisser
dans le manomètre, et au contraire le niveau s'élever dans la branche
libre du manomètre à eau.
Tel est le principe général de l'appareil. M. Kroutitzky le modifie
en deux points :
1" Le réservoir à air comprimé communique avec deux manomètres
à mercure pourvus chacun d'un robinet;
a" A la grande branche du manomètre à eau, et communiquant avec
elle par un robinet, se trouve soudé nu tube en U dont l'une des bran-
ches, élargie et ouverte à sa partie supérieure, porte au dessous de
l'élargissement un tube qui monte le long de la branche élargie pour
se replier vers le bas et venir s'ouvrir au tiers supérieur environ de la
partie dilatée : quand on mettra de l'eau par la branche ouverte, elle
s'écoulera par l'orîâce du bec, dès que soo niveau aura dépassé le plan
horizontal passant par cet orifice.
Maintenant on conçoit que la communication de la branche libre
du manomètre à eau avec l'extérieur étant fermée et le robinet qui (ait
communiquer cette branche avec le tube en U étant ouvert, sfun excès
de pression vient i se produire, le liquide s'écoulera par le tubej'us-
qu'à ce que l'excès de pression ait disparu. Le volume du liquide qui
s'écoule représente le volume du gaz contenu dans les branches, à la
pression atmosphérique.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Pour faire une expérience, on élève le récipient à mercure ; dès que
l'eau commence à monter dans le manomètre, on fenne les robinets
des manomètres à mercure et on lit la pression correspondante. Grâce
à cette disposition, on peut rechercher quel temps il faut, sous une
pression donnée, pour obtenir un même volume de gaz. L'auteur a con-
signé, dans une série de tableaux suivant son mémoire, le temps néces-
saire pour obtenir un même volume de gaz (30 cent, cubes environ)
sous la pression minima pour produire l'expulsion de ce gaz.
Cette méthode permet de se rendre compte de la différence de per-
méabilité des différents bois pour l'air, perméabilité qui n'a aucun
rapport avec la perméabilité pour l'eau.
Tandis qu'une pression de 4-5"™ de mercure suffit à faire circuler
le gaz dans une branche de Frêne, il faut pour VAcer platanoîtUs une
pression dépassant une atmosph('-re.
D'ailleurs ces nombres varient, non seulement d'une espèce à une
autre, mais, pour la même espèce, aux différentes saisons. Dans cer-
tains cas [Lilas, Sureau) la résistance au passage est notablement plus
faible au printemps qu'à l'auiomnc. Ailleurs {Populus èalsamea) c'est
le contraire qu'on observe ; la résistance est plus grande au printemps
qu'en hiver. Certains arbres, comme VAcer plaianoides, ne montrent
pas de différences sensibles au printemps ou à l'automne. Dans tous
les cas, les branches terminées par des bourgeons hivernants sont très
peu perméables,
Quant à la composition de l'atmosphère intente, voicî ce qu'on
observe : en hiver, un grand excès d'acide carbonique et un excès
notable d'azote comparativement à l'air extérieur; au printemps, i la
reprise de la végétation, alors qu'aucun changement appréciable ne
s'est encore produit dans le bourgeon, la proportion d'acide carbo-
nique commence à baisser eu même temps que celle d'oxygène s'élève,
et ce phénomène va s'accenluant jusqu'à l'épanouissement du bourgeon,
époque à laquelle la proportion d'oxygène se rapproche de celle de
l'air.
Les modifications qui se produisent au commencement de l'hiver,
aussi bien dans le contenu cellulaire que dans la membrane, semblent
avoir pour effet de modifier les conditions de diffusion, laissant passer
un gaz inerte comme l'azote et arrêtant l'oxygène, c'est-à-dire ralentis-
sant le processus vital d'oxydation, circonstance grâce à laquelle la
plante pctjt supporter un climat rigoureux.
Pour terminer ce résumé, nous ajouterons que l'appareil employé
par M. Kroutitzky pour extraire l'atmosphère interne est une grande
chambre barométrique plongée dans une cuve à eau et portant deux
tubulures pouvant être fermées par des robinets et communiquant, la
première (A) avec la section de la branche dont on veut extraire le
D,g,tza:Jb.GOOg[e
gae ; U seconde (B) avec une épronvette graduée reposant snr l'ean.
Les deux robinets étant fermés et la chambre pleine de mercure, on
abaisse le réservoir auquel elle est reliée par un tube de caoutchonc,
puis on ouvre le robinet (A), tes gaz passent dans l'espace vide, après
quoi on ferme le robinet (A) et on ouvre (B), en même temps qu'on
relève le réservoir à mercure, les gaz rassemblés dans la chambre
passent dans l'éprouvettc graduée, où l'on peut les recueillir et les
analyser par les procédés ordinaires. Georges Poirault.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES.
Botanische Zeitune([88Q).
n' 37.
W. L. Pétera. Die Orgaoismea desSaucrteigs uad ihre Bcdcutuog fOr
die Brotgaehrunf (SeA/uss),
Jnlini Wortmann. Uebcr die Bciiehung derReizbewegungen wachsen-
der Org'Hne 211 den normatcn WachsthumserscheiDungea.
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Ok. Na^idin. Les tubercules des Légumineuses. — C. Esg. Bertrand et
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Tacnet. Notice sur les plantes qui entrent dans la composition des prés et
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Rapporteur lasession mycologique tenue àBlois en 1888. — Léon Rolland.
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D,g,tza:Jb.GOOg[e
dans les Vosges). — F. Lrilwlf. Une aouvtllo eq>6ce du gtnre BaUrr^»
• Comptes-rendus hebdomadaires des séanoes de l' Académie
des Solenoes (T. CVIO, te 25).
A. TrAcnl. Réponse à la Noie de M. Vao Tieghem intitalée : « Snr le
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Oesterreichisohe botiuoiacbe Zeiteohrift (1889).
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F. Ascherson. Zur Synonymie der Bnroti» eeraioides C. A. Mey und
einiger Kgyptischer ParoDychieca (Fora.). — J. Freyu. Ueber einige kri-
tische Araéis-Artca {Farts.), — l. Breja. Zur Mooallora des Kaukasus. —
L. Simonkai. Alehemilla pihsissima und Ver&aseuat grandicalyx. — T. t.
Borbas. Ucberden Formenkrcis der Cortusa MaitAioli.
n" 5.
M. Wilkomm. Nachtrag zu meinen Mittheilungen ûber kriusche Labiatcn
der spaniscli-balearischeQ Flora. — W. Voss. Cari Deschmaon. — J. Prejn.
Ueber einige kritiscbe Âraiis-AxXea, {ScÂ/itss). — J. A. Baeomler. Mycolo-
gische Notizen {Diplodia Beekii, GUcosportHot firuiMosum, nn. spp.). —
Dragutin Hirc. Nachtraege zur Flora von Buccari. — K. Taudas. Beitraege
zur Kenntnisa der Flora von SOd-Hercegovina (Forts.). — B. t. BalsMy.
yiola EUkeaMdii, nm. hybr.
PUBLICATIONS DrVBRSES.
J. Hôrail. Traité élémentaire de Botanique, d'après la deuxième édition
du Methodisckes Lekriuck der aUgemeinttt Botattik de W. J. Behrcns.
Jotin Lnbbock. La vie des plantes (Ouvrage traduit et annoté par
M. Edmond Bordagc).
BagAa» Mol. Catalogue des plaates phanérogames vasculaires et cryp-
togames scmi-Tasculaires croissant spontanément dana le dépaitcamic
e l'Eure. _
ftilM. — i. ilendi, bBft. M, n. DKArMtfKatMro.
D,g,tza:Jb.GOOgle
N' 15. — 1" AOUT 1889. SttppUmtnt au Journal de Botanique.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
Plowright. — A Monograpk of the Briltsh Uredineee and UsHla-
ginta \Description des Urèdinées et des UsiiUiginées anglaises\, '
Londres (Kegan), 1889.
Sous ce titre, M. Plowright vieot de publier un excellent livre.
La description des espèces d'Urédinées et d'Ustilagînées y est
précédée d'un résumé complet de la biologie de ces Champignons et
des caractères de leurs appareils végétatifs et reproducteurs. L'histoire
de l'hétérœcie des Urédinécs est l'objet d'un chapitre spécial auquel
l'auteur ajoute des conseils sur les méthodes de culture des spores et
les précautions à prendre pour semer un parasite sur la plante hospita-
lière et l'y faire fructifier. Ces indications sont particulièrement pré-
cieuses, émanant de M. Plowright, qui a fait de nombreuses cultures
et établi par des expériences directes l'hétérœcie de 1 1 espèces d'Uré-
dinées. Aussi croyons-nous devoir les reproduire ici en substance.
Imaginons que l'on se propose de vérifier l'hétércecie du Pucctnia
Graminis, qui forme, comme on sait, ses écidiospores sur l'Epine-
Vinette, ses urédos et ses téleutospores sur les Graminées. Le premier
point dont il faut s'assurer, c'est que la plante sur laquelle on sèmera
le parasite ne le nourrit pas déjà ; des graines de Birberis, semées  la
fin de l'automne ou en hiver, donneront au printemps suivant de bons
sujets d'expérience, dont l'immunité sera certaine. On en fera deux
lots; les uns seront destinés à éire inoculés, les autres serviront de
témoins. Pour les contaminer, on prendra des téleutospores sur le "
Blé, on les fera germer sur l'eau, où elles émettront leurs sporidles. Mais
avant d'arroser X^Berberis avec cette eau, il convient de mouiller les
feuilles avec de l'eau ordinaire répandue au moyen d'un arrosoir à
pomme. On recouvre la plante d'une cloche de verre et on attend quel-
ques minutes au bout desquelles on répand sur les feuilles déjà mouil-
lées l'eau qui contient les sporidies. Puis on replace la cloche, qu'on
arrose à l'extérieur. Ce semis a plus de chance de réussir si on le pra-
tique le soir. Huit ou dix jours après se rencontrent les taches jaunes
des spermc^onies; les écidlum apparaissent au bout de la deuxième on
troisième semaine.
L'infection du Blé par les écidiospores du Berberis se pratique
de ta même manière; il faut noter cependant qu'elle est moins fadle
que la précédente, attendu que les écidiospores ne conservent pas
longtemps leur acuité germiaatiTe. La culture des Gjmnosporangùêm
D,g,tza:Jb. Google
est très facile en partant des téleutospores formées sur les Genévriers,
que l'on sème comme nous venons de le dire pour le Puccinia gra-
rtinis; mais, pour obieoir la forme écidieune sur le Poirier {RœsUlia
cancellaid)^ 11 faut faire le semis sur des plantes dedeux ans: car, avec
des plantutes de germination, on n'obtient que des si>ermogonie5, le
jeune Poirier perdant son feuillage avant le développement des
éçidium. Georges Poirault.
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BotanlBohe Zeitung (1889).
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Jnliiu Wortmaim. Ueber die Beziehung der Reizbewegungen wachsen-
der Org^ane zu den normalen Wachsthumserscheiouagen (Forts, uttd
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ioides, R, mtlanolropa, R. diffracla, Pertusaria xanikoieucoides, P. Us-
StUaria, Lecanora sulpkurata^ L. argillaceo-fasca, L. disptrsul/t, L. nêf-
riocarpa, L. wtyrtoirema, L. hptoplaca, Buellia Usfacea, S. dîploloma,
B. kypomelana, Opegrapka Uioplaca, O. /ariniiUnla, Graphina eonsam-
guinea, Claihroporma Iranslucens, spp. nn.). — T. Caroel. L'Orto e îl
Museo botanico di Firenze aell'anno scolastico 1S87-88. — A. BotUni^
Sulta struttura dell'olJva. — RodoUo Famsti. Enumerazione dei Muscfai
del Bologncac. Prima centurta. — Buli-etino della Societa BOtanica
ITAUANA : A. Goiran. Sulla estrazione del Vischîo o Pania da ;
D,g,tza:Jb.GOOg[e
LoHfana L., Ilex Aquifolium L. e da altre piante; G. Arcangeli, SuUo
STÎIuppo di calore dovuto alla respirazioae nei recettacoli dei Fungfhi;
n. HarteUi, Sulla Chavtwrops iMmiiis var. daclylocarpa ; k. Ooiran, Di
una 3iDg;olare esperieaza pracicata sopra le corolle di Cyclamen fiersicum;
A. Goiran, sulla presenza di Meliltis alhida Guss. nel Veroncsc; C Massa-
longo. Nova species e génère Taphrina{T. Ortoselirti); L. Hacchiati, Le
SOStanze coloranti dcgli strobili à^WAiiet exc£lsa; E. Barool, Sopra alcunî
Licheni raccoUi nel Piceno e nello Abruzzo ; G. Arcangali, Sopra dae
Puaghi raccotd nel Pisano; C. Hassalongo, Osservazioni intorno alla 7a-
fkrina Umbtlliferarum Rostrup, e T. Orêoselini; E. Tanfani, Viscum
alium e Viscum laxut»\ E. Gelml, ConCribuzione alla flora dell' isola
Corrù; E. Taafani, Supra una mosCruosità di Ophrys arani/era; G. Arcan-
gsli, Sopra un caso di siaanzia osservato nclta Saxifraga (Bergeria) cras-
si/olia L.; E. Tanlani, Sopra alcune specie e varietà di Diattthus istituitc
sopra anomalie di sviluppo; G. Arcanfireli, Ëlenco délie Muscince fino ad
oi;a raccolte al Monte Amiata; F. Panini, Dcscrizione detla Makriugia
frulfsetns ; A. Goiran, Sulla prescnza di Belleoalia romana Rcich. nel
Veroncse ; L. Hicheletti, Sulla subspontaneità del Lepidiuat virginicutit in
Italia ; S. Sommier, Erborazioni huni di stagione ; C. Hasulongo, Nuova
specie di Lejeunta scoperta dalDott. C. Kosseiti in Toscana.
OesterreiohiBohe botanisohe Zeitscbrift (1889).
n'6.
L. CelakoTSky. Ueber PoUntUla Liadackeri Tausch und Potentilla ra-
diata Lehm. — R. t. Beck. Trichome in 'IVichocnen. — Cafatan LippiUch.
Ueber das Einreissen der Laubblaetter der Musaceen und einiger vertvand-
ter Pflanzea. — F, Santer. Ueber die Potentillen des mittlereo 'l'irols. —
Karl Flitsch. Ueber die Eigcnthûmlkhkcitca ausserordentlicb Qppig eot-
wickelter Schoesslinge des schwarzen Hollunders. — Enstadi Woloszcsak.
Das Artenrecht der Soldanella hungariea Simk. — K. Vandas. Beitraege
lùr Kenntaiss der Flora von Sfld-Hercegovina (Forts.).
n» 7.
n. T. Heidnicb. Die Malabaila- \rtea der griechiscben Flora. —
KichardT. WelUtein. Die Gattuagen £ir;>»n(»»< und Cheiranihus. Ein Bei-
trag lur Systematik der Cruciferen. — L. CelakoTskf. Ueber PoUntUla
Lmdaektri Tausch und PotenHUa radiais Lehm. — P. Ascherson. Zur
Synonymie der Eurotia eeratoidts (L.) C. A. Mey. und einiger aegyptischcr '
Paronychieen (Forts.). — P. Dietfll. Ueber die Accidien von Mtlampsora
Eupkoriia duleis Otth. und Paecinia silvalica Schroet. — Csjetas LipplUch.
Ueber das Einreissen der Laubblaetter der Musaceen und einiger vcrwand-
t:ctVf\3.ozca{Forls. und SeU.). — Lad. CelakOTsky. Thymus quinquecostatus
sp. n. — E. Tandaa. Beitraege zur Kenntoiss der Flora von Sdd Hercego-
Tina {Forts.).
Revue mycologique {juillet iS8p).
A. R. Boiau, F. Saccardo et C. Soumagnère. Fungi lusitanici a
d. Moller lecti. Séries II (Eulypella Minuta, Rosellinia amifysfoma. A».
D,g,tza:Jb.GOOg[e
thoslùma anceps^ Leptnsph.srta conimhricentis, PUospora Pusiula, Spka-
rapsis miitula, nn. spp.). — H. Bonnet. Du parasitisme de la l'ruffe et de
la couleur de son mycélium. — C. Roomegnére. Fun^i selecti cisiccati. Cen-
turie L. — M. Sorokina. Matériaux pour la flore cryptogamiquc de l'Asie
centrale (suite). (.Aphanisiis^ gen, nov,)- — P. Pautxey. Champig-nons
nouveaux troqvés dans la C6te-d'Or {Gloaiopsis Larti/mat, Dineiaasporiurm
tpixylon, Hendersonia Epitoiii, Coryneum discolar, Péstalosia .Esculi,
Fusarium parasUicutit, nn. spp.).
Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanisclien Gesellschaft
in ■Wien (Bd XXXIX, i&>i<j).
I. Quariai.
H. Bnnn, Bemerkungen ûber einige Arten dcr Gattung Mentha, — i.
DoerQer. Ueber Varietaeten und Mis-sbildungen des Equisetam Telmattja
Ehrb. — H. T. Eichentald. noronicum Halâcsyi, n. hybr. — Cari Fritach.
Ueber Spirma und die mit Unreclit 2U diescr Gattung gestellten Rosifloren.
— Drag. Hirc. Die Haengefichte in Croatien. — Frid. Kraaaer. Ueber die
fossilen PflanzenrKJte der Kreidelormation in Maehren. — Frid. Eraasar.
Bemerkungen ûber die Phylogenie von Plalanus, — H. Kronfetd. Mooogra-
pliic der Gattung Typha Tourn. — M. Kronfald. Ueber Hétérogamie von
Zea Mays und Typha lati/olia. ~ H. HoUsCh. Ueber eine neue Cumarin-
pflaoze. — Em. Râthay. Ueber das frûhe Ergrûnen der Graeser unter
Baeuraen. — Em. Ràthay. Ueber extraflorale Nectarien, — L. v. VukoUno-
tIc. Beitrag zur Kenntniss croatischer Eichea. — R. T. Wettatein. Ueber
die Arten der Gattung Aslragalus, Sectio Melctnocereis und deren geogra-
phiscbe Verbreitung.
II. Quartal.
r. Arnold. Lichenologisciie Ausflûge in Tirol. XXIV, Finkenberg. —
S.' R. T. Back. Ueber die Entwikelung und den Bau der Schwimmorgane
^oaNepiunimoteracea Lourr. — G. R. V, Beck. Trichnraen ia Trichomen. —
Q. R. VOB Beck. Ueber die Sporenbildung der Gattung Pklyctospora Corda.
— G. R. T. Beck. Die Obstsorten der Malayenlaender. — H. Brauu. Beitrag
lur Flora von Persien, — M. R. T. Eichenteld. Floristische Mittheitung aus
dcr Umgegeod vonjudenburg. — C. Fritsch. Ueber die systematische Glic-
derungder Gattung Potcntilla.—Z. FriUch. Ueber die Auffmdung der WaU-
sUinia Urnafa (Steph.) innerhalb des deutschen Flore ngebi êtes. — M.
Sronteld. Ueber Dichotypie. — E. Loltlesbarger. Beitrag zur Kryptogainen-
floraOberoesterreichs,— H. Holisch. Ueber die Ursachen derWachsthums-
richtuagea bei PoUenschlaeuchen. — R. Raimaan. Ueber verschicdene
Ausbildungsweisca dycotyler Staemme. — C. Rechinger. Beitrag zur Flora
von Persien. — 0. Stapf. Beitraege zur Flora von Persien. n.
D,g,tza:Jb.GOOglC
N* 16. — r6 AOUT 1889. SippUmtnt an Journal de Botanique.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
L. Klein. — Morpkohgiscke vnd biohgiscke Sludun âèer die Gai-
htng Volvoz [Etudes morphologiques et biologiques sur le genre
VoItoz], (Jalirbflcherfâr'wiss«Dschaftliche Botanik. — Tome XX.
p. 133-aio avec 3 planches. — 1889.)
Duram toute la belle saison et jusqu'à la Sa d'octobre on trouve les
Volvox dans les flaques d'eau douce, particulièrement dans celles
dépourvues de I^mna, au milieu des Conferves, des Callitriches, des
Characées et des Utriculaires, où les Crustacés aquatiques les recher-
chent avec avidité. Une colonie de Volvox a la forme d'une sphère dont
la surface estoccupéepardes cellules vertes à deux longs dis moteurs;
et dont la cavité interne est remplie par de la gélatine provenant de la
gélification des membranes. Les Volvox vivant en Allemagne et qui
ont fait l'objet dn travail de M. Klein peuvent être rapportés à deux
espèces, le Volvox globator Ehr. et le Volvox aureus Ehr. ( Vohox
minor de Stein). Ces espèces sont uès variables comme taille, et la di'
mensioD des colonies n'a aucune valeur au point de vue de la spécifi-
cation. On ne peut les distinguer que par les caractères des individus
constituant la colonie etpar le mode d'association de ses cellules.
Le Volvox globafor est formé de cellules rameuses communiquant
entre elles par de larges ponctuations et pourvues cbacunes de 3 à 4
vacuoles pulsatiles, dont l'une est souvent très développée au niveau
de la ponctuation. Les cellules du Volvox aureus sont rondes, beau-
coup plus éloignées les unes des autres que celles du Volvox globator,
et les filaments protoplasmîques que ces cellules envoient les unes
vers les autres sont d'une extrême ténuité.
Les corps plasmiques sont enveloppés d'une épaisse gaine macila-
gineuse qui n'a jamais les réactions de la cellulose. L'ensemble de la
colonie, qui, elle, est enveloppée d'une membrane cellulosique bleuis-
sant par l'iode et l'acide sulfurique, forme un vrai tissu né de la dlvisioo
successive des cellules et non un tissu par association et soudure comme
c'est le cas pour les Hydrodyciiées. Ces colonies sont animées à la fois
d'un mouvement de translation et d'un mouvement de rotation autour
d'un axe incliné par rapport au plan dans lequel elles se meuvent.
Nous pouvons donc distinguer un pôle antérieur et un pôle postérieur
et nous allons voir qu'il y a une certaine différenciation entre les deux
hémisphères.
Les Volvox se multiplient à la fois par zoospores et par oeufe, et
D,g,tza:Jb.GOOg[e
c'est principalement dans l'hémisphère postérienr que se montrent ces
productions. Les cellules qui doivent former les zoospores, et auxquel-
les on donne le nom de partkénogonidies, sont ordinairement au nom-
bre de 8 dans le Volvox globaior, au nombre de 1-14 dans le Volvox
aureus; d'ailleurs ces nombres varient suivant les localités et l'époque
de l'année. Par bipartition répétée de son contenu, la cellule-mère
produit un nombre plus ou moins grand de zoospores qui demeurent
intimement unies en une lame. Cette lame, se reployant, forme une
sphère creuse bientôt expulsée par une fente de la membrane de cellu-
lose enveloppant toute la colonie; les deux lèvres de cette feote
reviennent sur elles-mêmes après l'expulsion. Cette jeune colonie reste
quelques secondes immobile, puis elle se met en mouvement de telle
manière que le centre de la lame primitive soit en avaut et le point de
fermeture en arrière.
L'œuf des Volvox provient de la fusion d'une oosphère et d'un ao-
thérozoîde. L'oosphère est une cellule végétative remarquable par le
nombre des filaments protoplasmiques qu'elle envoie vers les cellules
voisines. Cette cellule, grossit beaucoup, expulse son contenu d'un
vert sombre et entouré d'une épaisse couche gélatineuse dans laquelle
viendront se prendre les anthérozoïdes. Ceux-ci naissent par la division
d'une cellule-mère et ce sont les cellules les plus rapprochées du pôle
de fermeture qui sont les premières anthéridies formées : au fur et à
mesure qu'on se rapproche de réquateur,on trouve des anthéridies plus
jeunes. Il se forme ainsi des faisceaux de 16-32 anthérozoïdes tous pa-
rallèles entre eux, suivant un seul plan du contenu. Comme le nombre
des cellules qui se divisent pour donner les anthérozoïdes est de lOOo
à iioo dans les colonies exclusivement mâles [Sph^rosira Vo/vox),
on voit que ces corps prennent naissance en quantités considérables.
Les faisceaux d'anthérozoïdes sont expulsés en masse et ne se disso-
cient que plus tard et peu à peu. Ce mode de reproducdon par œot
s'observe durant toute la période végétative, c'est-à-dire de mars à
novembre, et il se trouve associé au mode de reproduction asexuée de
toutes les manières possibles. Cependant au printemps on trouve sur-
tout des colonies à parthénogonidies et des colonies ne portant que
des œufs ou que des anthérozoïdes. En été, les anthérozoïdes ne se
trouvent pas associés aux parthénogonidies et aux œufs, mais se déve-
loppent sur des colonies spéciales. A la fin de l'été et en hiver, on
trouve à la fois des colonies végétatives et des colonies sexuées mo-
noïques dans lesquelles les œufs se développent avant les anthérozoï-
des. Ce que nous venons de dire ne s'applique qu'au Volvox aureus.
L'auteur admet pour la cellule végétative une interprétation nou-
velle qui a l'avantage de simplifier sing;ulièrement la notion morpho-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
logique des Volvox. Pour lui, cette cellule végétative est lliomolc^e
d'uoe colonie fille ; le mode de division est le même pour une jeune
colonie végétative que pour une anthéridic ; seulement, tandis que pour
l'anthéridie le plan unique des cellules provenant de la division prend
la forme d'un segment de sphère,- pour la cellule végèuiive cette lame
cellulaire se reploie et se ferme en sphère comme nous l'avons dit plus
haut. Ainsi les œufs, les anthéroioldes et les cellules végétatives ont
même valeur; us faisceau d'anthérozoïdes est une colonie en tout com-
parable à une colonie végétative, mais exclusivement mAle ; chacune
des cellules qui les constituent est une anthéridie à un seul anthéro-
zoïde; cette anthéridie à un seul anthérozcdde est l'homologue de l'oo-
gone qui ne forme qu'un œuf.
Les Volvox forment le terme supérieur de la série des Vohocinées;
par les Chtamydomonas, ils se rattachent aux Flagellés, tandis que le
Physocytium Confervicola Borzi les relie aux Palmeltacëes.
Georges Poirault,
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES.
Botanisohe Zeitung (itttEç).
n" 3!,
R. Voaebting. Ueber eioe abnorme Rhîzom-Bîldun^.
n* 33.
A> Wleler. Ueber Aniage uod Ausbildung von Librîformfasem io
Abhaengigkeit von aeusscren Verhaeltoissen.
BotanlBches Gentralblatt (XXXIXj.
n'5-
B. OvsrtOD. Beitragf 2ur Kenntoiss der Gattuog Vohox (Forts.).
Botanical Gazette (Vol. XIV, n» 7, juillet iSSq.)
Roland Thaiter. Notes on cultures of GymttosMrangiuM made in 1887
and 188S. — CharlM Rabertion. Flovers and Insects. — C. W. Hargitt. Cu-
rious case of variation in Calla. — F. W. Anderson. Poisonous plants aud
the symptOQis they produce, — Doublas R. Campbell, l'he study of Pmcus
in inland laboratories.
' Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie
des sciences (1". CIX).
(T. CIX, n" I.)
Ed. Reckel. Sur les écailles et les glandes calcaires épidermiques des
D,g,tza:Jb.GOOglC
GloboUriées et des SéUginéea. — B. BuaiiU. Sur le» iaulles de Lê^iéê-
P. k. Dangwrd. Sur la nouvelle iamille des PoljiUpiaridtM.
Ad. Csàbbard. Sur lea partidoiw anormales dci IroodcB de Fougère*-
P. A. Dangeard. Etude du noyau dans quelques groupes infËrieura dei
▼é^rétaui. ~ Pierre Leufs. Influence du bord de U mer sur la strncinre
des feuilles.
Hedwf^ (Bd XXVm, Heft 3, 1889).
F. Stephani. Hepatics Australie. U. — F. Hanck. Ueber das Vorkommen
von Marckesettia spongioiiUs Hauck in der Adria, und das Masseoauftrctea
von Callithamnion stirospermum Griff. im Aegaeiscben Meere. — P. DfeM.
Kurze Notizen Qber eiajg^ Rostpilie. — F. Hanck. Ueber einige von J. U.
Hildebraadt im Rothen Meere uud im Indischea Océan gesammelte Algea.
— P. A. Karaten. Fungi aliquot novi in Brasilia a Dre Edw. Waïnio anno
1885 lecti. — F. A. Kariten. Fragmenta mycologica. XXVIl.
Etevue générale de Botanique.
{T.I,u-7).
Léon DnlOW. Une nouvelle espèce de Chanterelle {Catttkartllia erasti-
fiês), — Henri Jumelle. Recherches phystotogfiques sur le développement
des plantes annuelles, a* partie. InQueuce du milieu sur raccroissement en
poids. — Gaston Bonnier. Obscrvatioas sur les RenoncuUcées de la Fk>re
de France (Suitt). — AU» Hne. Revue des travaux sur la description et U
géographie botanique des Lichens, publiés en 18S8.
Revue bryologique (lâ* année).
n° I.
Philibert. Etudes sur le péristome. VIU. Différences entre les Némato-
dontées et les Arthrodontées; transitions entre ces deux groupes (laûk).
— F. Renailld el J. Cardot. Notice sur quelques Mousses de rAmériquadu
Nord (suite). — kmvai. ffyPitumSauferi tiHypHum/asligialum, — Amann.
Notice sur une mycose du sporange des Mousses.
n«a.
Liste des Bryologuca du monde.
u'J.
Corbière. Weisia Alierli a. sp. — F. Gravet. Sur la couleur des Sphaï-
gnes. — Philibert. Bryum imbricatutn et Bryunt comeitse. — Etisabetb C.
Britt^. Grimmia lorfmata Homs. fertile. — Philibert. Etudea aar le pé-
ristome. Vni. Différences entre les Nématodontéea et les Arthrodontées;
transtions entre ces deux groupes (smt'U).
D,g,tza:Jb.GOOglC
N" 17. — t" SEPTEMBRE iS89. ' ' Skffitmtnt im Journal dt Boiatàqia^
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
Xm Oufoor. — Un* n9aoelU espiet àe Ciaatarei/e (Revue génèrate
de Botanique, T. I, n' 7, joillet 1889, 1 pi.).-
n s'agit d'une espèce trouvée par l'auteur, au mois de oovembre
'1888, dans la forêt des Cèdres de Teoiet-el-Haàd (province d'Alger),
& UDe altitude d'environ 1450 mètres. Cette Cbaoterelle est assez voi-
sine d'uue espèce américaine décrite par M. Peck sous le nom de Can-
lAarellus brevipes. Elle lui ressemble par ses lames violacées et son
pied parfois aminci à la base. Mais ce pied est à la fois pins court et
plus épais ; le chapeau est plus petit, les spores plus allongées. M. Bu-
four a nommé cette nouvelle espèce C. crassipes. L. Mgrot.
O. HassalongO. — Nova sfecies e génère Taphrlna (BuUetino délia
Società botanica italiana in Nuovo Giomalc botanico italiano, i S89,
n<'3, p. 423). ,
Osservaaioni intorno alla. Taphiina Umbellîferarum Rosirup e
T. Oreoseiini \Observations relatives au T. Umbelliferarum Rosirup
et au T, Oreoseiini] (Id. p. 443).
L'espèce observée par M.Massalongo sur les feuilles du Peuced»-
num Oreoseiini se distingue de toutes les autres espèces du genre par
la situation de ses asques, qui naissent entre l'épiderme et les cellules
en palissade et non entre l'épiderme et la cuticule. L'auteur lui a donné
le nom de Tapkrina Oreoseiini. Il a eu depuis Toccasion de s'assurer
que cette espèce était la même qui avait été observée par M, Rostnip
sur les feuilles de VHeracleum Spkondylium et du Feucedanumpaluslre
et nommée par lui Tapkrina Umbelliferarum. Seulement ce dernier
auteur n'en a pas doimé de vériuble diagnose et n'a pas mentionné la
situation caractéristique des asques. L. Morot.
B. Stein. — Uêber afrikaniscke Fleckten\Liehens africains\. (Jahres-
Bericbt dei Scblesisdwa Gesellschifi fttr vaterl. Cultnr. — Bericht
liber die Thâtigkeitder botan. Section imjahre 1888, p. 133.)
L Lichens du Kilimandjaro. — M. Hans Meyer qui a iait, en 1887,
l'ascension de cette montagne couverte déneige du centre de l'AMque,
y a recueilli, entre aooo et 6000 mètres, 26 espèces de Lichens, dont
iÇ noordles : Slereocaulon Mtyeri, Ramalina Meyeri, Gyrophora um-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
bîlîcarîoîâes, Urceolaria Stetfensandiî, Pyrenuta GravenreathU
Stetn spp. nn.
II. Lichens d'Usamàara. — La région montagneuse d'Usambara
est située au nord de Riiâdji, à la même latitude environ que Zanzibar.
M. Hans Meyer y a recueilli, eu août et septembre 1888, 23 espèces
de Ijcbens, dont 2 noaTclles : PhlycHs Meyeri et Bambyliospora
J&^«r/Steinspp. nn.,'. -, -
ni. Lichens du Congo. — Parmi les 22 espèces de Lichens réc<^tées
au Gongo, en 1885-86, par M. Ledlen, M. Stein décrit 4 es[>èces nou-
velles : Parmelia congensis, Crocynia Ltopoldi, Dimeltena Slanleyi
et Mixodictyon icmadophiloides Stein spp. no; L. Morot.
Jl. ZabUrackner. — Eine bisker itnbtsehriebmt Sapeiaeee Neu-CaUdenims
[Une Safotaeit non encore décrite de la Nottvelie-CalidoHÎe']. (Oester-
rcichischc botaniache Zcitschriff 1889, n" 8.)
L'auteur n'ayant eu à sa disposition que des échaadllons dépourvus de
fruits avait à hésiter entre les trois genres Ltieuma, StderoxyhH et Ckrjso-
pkylùtm, et il a eu recours, pour trancher la question, à un caractère
indiqué par Mîquel et tiré du mode de nervation des feuilles. Voici, en
effet, ce que dit «Miquel (i» Martins : Flora àrasiliensis. Vol. VIII, 1863,
p, 49) : t In Sideroxylis folia r^gulariter tenerrimeque transverse venoso-
striulata et striulis his densissimis utplurïmum impressis eflidcur, ut folio-
rum pagiiuc nitore quodam metallico-sericeo luceaot, quum nervi secundarii
tertiariique plane sint iuconspicui. Apud Lucumas autem bœ loliorum
>triul£ omnino desunt, sed costx costulsquc plus minus validée semper
observaatur et in Ciio'^<^A>'^''denique speciebus prêter striulas in foliorum
pagina superiore eodem modo, quam in Sideroxylis provenientes etîain
nervi secundarii et reliquorum ordinum satia sunl perspicui. * Les feuillç
de la plante en question présentant la nervation caractéristique du genre
iMcuma, c'est à ce genre que l'a rapportée M, Zahlbruckocr, sous le nom
de Lucitma Sailloitii, A ce caractère tiré de la nervation s'ajoute encore
la forme bien spéciale des poils bifurques qui revêtent la face inférieure
des feuilles, L. MorotV
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Beriohte der deutsohen botaniaohm OesellBohaft
(Bd Vn, Heft 6.)
C. Comiu. Culturversuchemit dem Pollen von Primula aeemUsX^'^
BoleÙm da Sociedade Broteriana.
(VI, fasc 4).
J. B. do Toni. Segundo manipulo de Algas portuguezas. — W. H^andOï
Lichens du Nord du Portugal.
D,g,tza:Jb.GOOglC
(Vn, faac. I).
Joa^nim de Maris. Uma ezcursao botanica cm Traz os Montes. — Ou-
tra ezcuraao botanica na meama ProvÎDcia.
Botanfoal Gazette. (Vol. XiV, n" U, août 1889).
W. 6. Farlov. Notes oa Fuagi. I. — LncîoD U. Ontarwood. Notes on
our Hepaticœ. I. Nothern spcciea. — Dooglai H. ÇampboU. Studies iit
□uclear division.— Jobn H. Coaltar. Some notes in Hypericum. — Thomu
Meehao. Sterility of Violets. — Cotutance G. Da Bois. Dion^a museipuln.
— Byron D. Halsted. Obscrvationa upou Barberry flowcre. — Byron .
0. Halsted. Notes apoa Li/Àosfitrmum
BotaniBOhe Jahrbûoher fQr Systematlk, Pflanzengesohiclite
und PflanzengeDg^pbte.
(SaXI, Hcfta).
T. SchUbar. Die Gattung îltlleiorus {SeUms). — Enieit H. L. Eraosa.
Beitrag zur Kenatniss der Verbreitui^ der Kicfer in Norddeutschland. —
F. Nisdeiini. Ueber dea anatomischen Bau der Laubblaetter der Arbu-
toideœ und Vaccioioidex in Bezicbun^f zu ihrcr systematiscbcn Gruf^iemng
ùnd geographischen Verbreitung.
Botanîsolie Zettung (i8t^).
n" 33 et 34.
k, Wielor. Uebcr Aolage und Ausbildung von Libriformfasera in
Abliaengigkeit von aeusseren Verhaeltnissen (Forts, utid SeUuss).
Botanisobes CentralblaH (XXXIX).
n*6.
E. Ororton. Beitrag lur Kenatniss der Gattung Voloox (Forts.), —
Enstach Wolosscsak. Ueber die Dauer der Keimfaehigkeit.der Samen.und
Terminalknospenbildimg bel den Weideo,
n- 7.
E. Orerton. Jd. {Ports.). — I. B. de Tonl. Ueber Pkyllactidium arMtdi-
naeoum. Mont.
Bulletin de la Société botanique de France.
(T.XXXVI, a* 3).
F. de SsyBSjlowlci. Une excursion botanique au Monténégro. — Thon-
Tentn. Sur l'appareil de soutien dans les tiges de Saififrages. — L. Daniel.
Structure comparée de la feuille et des folioles de l'involucre dans les Cj^oa*'
rocÉphalcs et généralités sur les Composées. — Ed. Bomet. Les Nostoca-
cées du Systems Algarum de C, A.' Agardh (1834} et leur synonymie ac-
tuelle (1889). — Ant. Le Grand. Note sur le Cyptras distackyos et quelques
espèces des Corbières. — A. H. Raa. Lichenes yilnoaneoses a cl. Delavay
prssertim annis 1886-1887 collecd.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Journal «f Botanr (août 1889).
B. Canington. and W. H. Pearaoo. A new Heparïc {Ltpida*ia reversa).
— W. H. Besbf. Oa some britisb Viola fonns. — E. 3. HarshaU. Notes on
Highiand plants. — George Mum?. Catalogue of the nurine Alg£ of the
Weat Indian région [Coniin.) — Arthur Bennett. The Synonjmy of l'ota-
mogeUm mfesceits Shrad. — Archer Biigç[t. Orchis lali/otUi-tHacvlata
Towns. 0) i° Devon. — James Britten and 6. S. Bonlgte. Bjographical,
Index crf British and Irish botaniats.
Malpighi* {VoU m, feac. v-vi).
Q. QibeUt e S. Belli. Rivista critica detle specie dt Trifolium italiani
délia eezione Cl^on»semium Ser. in D. C. Prod. U, p. 204. — 0. Penslg.
Alcune osservaziooi teratologichc. — A. N. Berless. Sullo svîluppo dî alcunt
Ifomiceti. — A. Poli. Note di Microtccnica. — 0. Peiuig. Fiante nuovc o
rare trovate in Liguria.
Notartsia (4' année, juillet 1889).
0. Lagerheim. Note sur le Ckxlontorpka Blanckeàna Mont. — D. Leri-
MoreilM- Ricercbe sulla fîtotagia délie larve dî Priganea. — G. B. de TonL
Intemo al génère Ecklonia Horaem. — F. Castracane. Aggiunta alla flora
diatomologica italiana. — D. Leri-Horenoa. Alcune osserrazïont e proposte
sulla diatomologia lacustre italiana. — Ëlenco délie Diatomee osservatcnei
laghi italiani.
Oesterreiohieche botaniache ZeltsohrifL
(XXXIX, n° 8).
Richard T. Wettstela. Die Gattungen Brystmum und CkeiratMus
(Forts.). — II. CelakoTakr- AUkma-armeniaea Ten. in Ungarn. — A. Zahl-
bnidmer. Eine bisher unbeschriebeoe Sa^iotacee New-Calédonien». —
J. A. Baenmler. Mycologiscbe Notizïen. U. — Enatach WolotscBak. Krid-
sche Bemerkungen ûber siebenbOrgische Weiden. — K. Vandae Beîtraege
lur Kenntniss der Flora von Sûd-Hcrcegovina (Schius-i). — P. Aicherson.
Zur Synonymie der Eurotia ceraloides (L.) C. A. Mey. und einiger aegyp-
tischer Paronychieen (Forts).
Revue générale de Botanique.
(T. I, n" 8).
L. Tratnit. VÂites numidica. Détermination de ses gffimn'B avec les
Âiies méditerranéens. — A. Seignette. Recherches sur les tubercules. —
Benii Jumelle. Recherches physiologiques sur le développement des
plantes annuelles {Fi»). — Gaston Bonnier. Observations sur les Rent»-
enlacées de la Flore de France (Suite). — A. Franchet. Revue des tra-
vaux sur la botanique descriptive et la géograhie botanique des plantea
de l'Asie publiés en 1888.
D,g,tza:Jb.GOOglC
6 SBPTEHBRB 18S9. &^lifiimtt au Journal d« Boianlque.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
P. A. Dangeard. — Sur la nouvelle famille des Polyblepharideae
(Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. CIX, q' 3).
Cette famille, dit l'antenr, constitue un groupe très homogène, com-
prenant trois genres : Polyblepkaridês {P. stngularis Dangeard),
Pyramimonas{P. Tetrarkynckus Schmarda) et Cklorasler {C.gyrans
Ehr. et C. agilis Kent).
La structure des Polyblépharidées est identique à celle des Chla-
mydomonadlnées, mais le développement se &it difiëremment : dans
cette dernière famille, il 7 a une multiplication par sporanges et une
reproduction sexuelle, tandis que chez les Polyblépharidées on trouve
une division longitadiuale ou un simple enkystement.
Les espèces de cette famille vivent dans l'eau ; les aliments solides
ne pénètrent plus à l'intérieur du corps comme pour les espèces de la
famille des Telravtilina par l'intermédiaire de laquelle les Polyblé-
pharidées se détachent des Flagellés ; la différenciation végétale s'y
accuse par l'appaiiiiou de la chlorophylle, du corpuscule amylifère et
de la membrane cellulosique. Ce sont des Algues au même titre que les
ChlamydomoDadinées. L. M.
Ed. Janozewaki. — Les hybrides du genre Anémone. I et II (Extrait
du Bulletin international de l'Académie des sciences de Cracovie. -"
Juin 1889).
L'auteur rend compte dans cette note des expériences qu'il a
exécutées sur le croisement des espèces du genre Anémone au cours de
l'étude monographique qu'il a entreprise de ce genre.
Les résultats de ses recherches qui ont porté d'une part sur les Pul-
satiiles, d'autre part sur les Anémones à fruits cotonneux, confirment
en général les lois d'hybridité déjà connues. Les espèces qui diffèrent
entre elles par la dissémination et la structure du iruît et de la graine,
ainsi que par le mode de leur germination et par d'autres caractères
biologiques, sont absolument incapables de produire des hybrides.
Plus elles sont proches, plus on a de chances d'obtenir des produits
hybrides qui restent presque toujours stériles sitôt que leurs parents
appartenaient à deux espèces bien distinctes par leurs caractères mor-
phologiques. La différence dans la structure des grains du pollen n'est
D,g,tza:Jb.GOOg[e
pas un obstacle au croisement des espèces cl à la fécondité desorganes
femelles de l'hybride.
Toutes les tenutives de l'auteur pour féconder les PulsaHlla païens,
vulgaris. Halleri, alàana parle pollen d'une autre espèce ont échoué.
Au contraire le P. pratensis fécondé par les espèces précédentes et par
le P. vernalis donne des graines fécondes, mais il ne se laisse pas
féconder par le P. alpina qui diffère des autres Pulsatilles notanunent
]>ar le mode de germination.
Quandaux Anémones étudiées par M. de Janczewski (A.virginiana,
ath'fsiris , japonictt, muUiJîda hudsoniana et titultifiiia Mogellamcà),
elltjs s(^ croisent dans les deux sens.
■ Les («pèces du soas-geateÂnfmonati/Ae, dans lequel l'auteur réunit
les Anémones à fruit cotonneux qui ne possèdent pas de rhizome
tubért-ux, ne peuvent pas être croiséesavec celles du sous- genre On'ôa,
comprenant les espèces à fruit semblable qui développent un rhizome
tubéreux (A. coronaria, horlensis, patmata, caroliniatia, àijlora).
Pierre Lesage. — Influence du bord de la mer sur la structure des
feuilles {Comptes rendus des séances de rAca<lémie des sciences,
t. CIX, n" s).
L'auteur donne dans cette note le résumé des recherches compara-
tives qu'il a entreprises sur la structure des feuilles des plantes qui
vivent au bord de la mer et celle des feuilles dcsmémes plantes végétant
dans l'intérieiir des terres. Les recherches out d'ailleurs été complétées
par une série de cultures dans lesquelles l'élément variable était le sel
marin, cultures qui lui ont permis de vérifier les résultats de ses obser-
vations précédentes.
Voici les conclusions auxquelles l'a conduit son travail-:
Les plantes vivant au bord de la mer ont généralement des feuilles
plus épaisses que lorsqu'elles végètent à l'intérieur des terres.
L'augmenta lion d'épaisseur est accompagnée d'un grand développe-
ment du tissu palissadiqne par rapport au mésophylle.
Les méats intcrccllulaires et les lacunes se réduisent beaucoup dans
les feuilles du littoral.
La chlorophylle tend à diminuer dans les feuilles des plantes qui
poussent au bord de la mer, surtout dans les stations inondées ou
recevant en abondance les embruns des vagues.
La carnosité, le développement des palissades, la réduction des
lacunes et la diminution de la chlorophylle peuvent être provoqués
dans des cultures expérimentales par la présence du sel marin.
D,g,tza:Jb.GOOglC
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Botanlsohe Zeltnng (1889).
a" 35.
F. Roun. Systematische uod bblo^sche Beobachtuagea Qber Ero-
fikila vÊttiix.
Botanisohes Centralblatt (XXXDt).
E. OTarton. Bcitrag zur KenntnÏM der Gattungf Vohox. (Forts). —
Bock T. HannagstU. Zu !> E. Woloaiczak's • Einigc Wone zur Grachichte
des Wiener Herbariums. »
E. Orerton. M. (Forts.). — Br. BlocU. Rosa gypsieola n. sp.
Bulletin de la Sooiété botanique de France.
(T. XXXVI, n« 4).
Hicbet Gandoger. Plantes de (udêe. — Balniar. Sur VAbsidia emrttUa.
— P. HanT;. Sur la morphologie des tubercules du Sicukys a/finis Bge.
— A. Seignette. Recherches anatomiques et physiologiques sur 1rs * Crosnes
du Japon. ■ — Ed. Jardin. Excursion botanique à 165 lieues du pâle
Nord -Léon Gaignard. Observatioos sur la structure et la division du
noyau dans les cellules-mères du pollen des Cycadées. — Abbé Eue.
Lichens du Cantal cl de quelques départemeots voisins, récoltés en 1887-
1888, par M. l'Abbé Fuzel, curé de Saint-Constans, 2» série.
Le Botaniste (i™ série, fasc, V),
P. A. Dangsard. Recherches de morphologie et d'anatomie végétales.
(I. De l'axe en général; H. Étude anatomique des Pinguicula; m. Mono-
graphie anatnmique des Acanlhopkyllum). — Etude du noyau dans quelques
groupes inférieurs de végétaux.
Comptes rendus bebdomadaires des séances de l'Académie
des scienoea (T. CIX).
n" 6.
Tb. SchlOMing. Sur les relations de l'azote atmosphérique avec la terre
végétale. — Lonia Clandal. Sur les matières colorantes du spermoilermc
flans les Angiospermes.
n" 7.
Sappaj. De l'appareil vasculaire des animaux et des végétaux, étudié
comparativement par la méthode des coupes et par la méthode thcrmochi-
mique.
D,g,tza:Jb.GOOglC
Journal of Botany.
(Septembre i88q).
George HnrraT. Catalogue of the marine Algs of the West Indian ré-
gion. — Jatnsfl Brittsn. Mundia Kuath v. Mundtia Harv. — Arthur Ben-
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british Willows. — David McArdlor. Hepaticm of Ck>. Wicklow. — J. G.
'Baker. On a new speciea of Pohpodim» from Jamaica {P. FamceUiï). —
James Britten and B. S. Bonlger. Biographical Index of British and Iri^
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IjB Naturaliste {15 aoilt itii<)).
Bonnet. Plorule de Dar-et-BeTda (Maroc),
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Bonnet. Id. (Suite et fia). — P. Eoriot. Notes sur quelques Roses peu
connues.
OeBterreiohische botanischç Zeitsohrift.
(XXXIX, n- 91 .
M. WiUkomm. Neue Artea der spanisch-portugiesischcn Flora. —
'R. T. Wettstein und G. Sennhols. Zwei neue hybride Orchideen. —I. Tele-
nOTflky. Lepiiiotrichum Vel. Bom., eine neue Crucifcrengattuog aus dcm
Gebiete der pontischen Flora. — P. Aschêrson, Zur Synonymie der EuroHa
eeraleides (L.) C. A. Mey. und ciniger Hcgyptischer Paronychieen(5£*/jM-*),
— Richard t. Wettstein. Die Gattungen Erysimum und Cluiranihms
'^Sekluss). — Enitach Wolossciak. Kritische Bemerkungen Abcr siebenbQr-
gische Weiden (Schluss). — G, Sennholz. AdenoslyUs canesrens. —
J. BommUlar. BeiCrag zur Flora Dalmatiens,
PUBLICATIONS DIVERSES
0. Amé. Le jardin d'essai du Hamma à Mustapha près d'Alger.
Barla. Flore mycologique illustrée des Alpes-Maritimes (/asc 3).
CaroloB Mai. Lauraces americanx.
H. Michels. Recherches sur les jeunes Palmiers.
Hylander. Lichenes Novs Zelandis.
t. Reinks. Atlas deutscber Meeresalgcn {ffe/i. I).
Ch. Richon. Catalogue raisonné des Champignons qni croissent dans le
département de la Marne.
D,g,tza:Jb.GOOglC
'■ OCTOBRE iDSç. Si^UmeMl au ionioal de Botanique.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
&. André. — Broméliacée Andrbake. — Hisioire et description
des Broméliacées récolièes dans la Colombie, l'Ecuador et le Véné-
auéla (in-4°, XII — ii8p., 40 pL, Paris, 1889).
Au cours de son voyage dans l'Ecuador et la Colombie (1875-76),
M. Ed. André, dont le gofli pour les Broméliacées avait été développé
par te regretté Ed. Morren, s'est attaché à faire une ample récolte de
ces plantes et à étudier sur place leurs mœurs curieuses. C'est ainsi
qu'il a pu rapporter des régions déjà explorées par plusieurs naturalistes,
et notamment par Humboldt et Bonpiand, un nombre d'espèces de
Broméliacées qu'on était loin de soupçonner et des observations pleines
d'intérêt. Bon nombre de ces plantes ont été introduites dans les serres
où elles ont augmenté le chiflre des espèces ornementales.
Dans le livre qu'il publie aujourd'hui, M. Ed. André donne la des-
cription de 129 espèces avec 14 variétés se répartissant ainsi :
Espèces.
iKaratas 1
Greigia i
Ananas 1
Chevalliera i
.^chmea 8
Quesnelia t
„, , , ( Pitcaimia 22
Pitcaimiese \ t> „
{ Puya II
iSodiroa 4
Caraguata 15
Guzmania 3
Catopsis 3
Tillandsia 57
Tecophyllum 2
129
Parmi les 14 genres cités ici, on en remarque un nouveau, le
genre Tecophyllum, dont le caractère dominant et différentiel réside
dans la présence de grandes gaines bractéales vivement colorées se
délachaat presque à angle droit de la hampe florale et portant, à leur
D,g,tza:Jb.GOOg[e
aisselle, un fascicule de Ûeurs sessîles. L'ensemble de l'inflorescence
esl pyramidal.
Le nombre des espèces décrites comme nouTelies par M. Ed. André
est de 91; ce nombre comprend 72 descriptions paraissant pour la
première fois et 19 qui ont été publiées déjà dans différents recueils au
fur et à mesure que fleurissaient dans les serres de M. Ed. André les
plantes auxquelles elles se rapportent. La plupart de ces espèces sont
très anistiquemem représentées entières ou en partie.
[^ distribution des Broméliacées équinoxiales est des plus intéres-
santes à conoaitre. Il est tout d'abord à remarquer combien sont nom-
breuses les Tillandsiem, dans les régions parcourues par M. Ed. André,
et tout particulièrement les Tillandsia. Au contraire les jEcktnea, les
Nidularium, les Bilbergia, etc., si nombreux au Brésil et dans le reste
de l'Amérique Méridionale, sont i peine représentés ou même ne le
sont pas du tout. Il semble également y avoir une aussi grande diffé-
rence entre les espèces de l'Amérique centrale et du Venezuela, et
celles des Andes de Colombie,
Les Tillandsia, dont M. Ed. André décrit 42 espèces ou variétés
nouvelles, ont des stations très variées et on les rencontre depuis le
bord de la mer, dans la région chaude, jusque dans la région subandtnc.
Mais c'est surtout dans la zone tempérée, entre 500 et 2,2CO mètres
d'altitude, que semblent se plaire ces plantes ; on en constate en effet
28 espèces dans cette région, tandis qu'il y en a 9 dans la zone chaude
ei 19 dans la zone subandîne entre 2,500 et 3,500 mètres. Les espèces
qui préfèrent les stations sèches de la zone chaude et celles qui habi-
tent la zone subandine ont leurs leuilles recouvertes d'écaillés peltées
caractéristiques. Aucune des espèces à feuilles lisses ne se rencontre
dans la région froide.
Les Caraguala suivent à peu près la même loi que les Tillandsia:
ce sont des plantes des régions chaudes et tempérées; trois espèces
seulement ont été rencontrées au-dessus de 3,500 mètres. Les Calopsis
et les Guentania sont aussi des types des régions chaudes ; ils fleuris-
sent au plus fort de la sécheresse. Les Sodiroa sont grimpants dans les
forêts de la Cordillère sud-occidentale de la Colombie.
Les Mchmea habitent également les terres chaudes et ne dépassent
pas 2,500 mètres. A côté d'eux, des Attanas vivent sous le couvert des
grands bois, tandis que les Karatas préfèrent les llanos, ou grandes
plaines du bassin de l'Orénoque et que les Greigia se tiennent sur les
pentes volcaniques de la région subandine.
Presque tous les Pitcaimia se rencontrent entre 1,000 et 2,000
mètres, dans la zone tempérée ; une espèce seulement, le Piicairnia
fiutigtns, a été récoltée à 3,200 mètres d'altitude. Ce sont des plantes
D,g,tza:Jb.GOOglC
qui vivent dans les fissures verticales des rochers, parfois sur le sol,
rarement sur les arbres, et fleurissent dans la saison sèclie. Les Paya,
bien voisins des précédents, habitent la région froide entre 3,500 et
3,000 mètres, disséminés sur les hauts plateaux, souvent associés à des
Gynerium et des Deyeuxia, pourvus d'un tronc robuste atteignant, dans
le Puyagigasi jusqu'à dix métrés de haut.
Le beau livre de M. Ed. André sera certainement apprécié des
botanistes et des amateurs ; il renferme d'importants documents sur un
intéressant groupe de plantes dont la monographie reste encore à iaire.
P. Maury.
G. de Lagerheûn. — Note sur U Chsetomorpba Blancheana Mont.
(Notarisia, 4» année, n' 15). ■
L'auteur ayant eu l'occasion d'examiner l'exemplaire original
d'après lequel Montagne a créé son Chsetomorpka Blancktana, a re-
connu que cette Algue était un Spiropyra. Il explique cette erreur par
ce fait que Montagne avait établi sa diagnose sur un échantillon simple-
ment ramolli dans l'eau. Traités par la potasse et l'acide lactique, les
filaments se sont gonûés, ont repris leur forme naturelle, et lui ont
montré dans les cellules plusieurs rubans de chlorophylle. Sur un cer-
tain nombre de filaments, il a pu observer des canaux de conjugaison
qui lui ont montré que celle-ci avait lieu soit entre deux cellules voi-
sines d'un même filament, soit entre deux filaments distincts.
L. M.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Botanlsohe Jahrbûcher f&r Systematik, Pflanzengeschichte
uad PAanzengeographie (Bd. XI, Heit 3).
Frau Niedenxn. Ueber den anatomischen Bau der Laubblaetter der
Arbuloidea; und Vaccinioidea; in Bezichung zu ihrer systcmatischcn Grup-
pierung und geographischen Verbreitung' f'ScA/iw.r). — JohaimeB Klinge .
Ueber den Kinfluss der niittleren Wiadrichtung auf das Verwachsen der
Gewaesscr nebst Belrachtung aaderer von der Windrichtung abhaengiger
Vegctations-Eracheinungen io Ostbalticum. — Karl Fritscb. Ueber eine
neue Polenlilla aus Mittelatnerika (P. helerosepala). — Fard. Fax. Beitraege
zur Kenntnis der Amaryllidacex Zephyranthes ioHgistyla, Z . Hitronymi,
nn. spp.; Crocopsis nov. gen. ; C. fulgens n. sp. ; Crinutn argentinum
n. sp. ; Hymenocallis Niederliinii d. Sp. ; HieronymUlla nov. gen. ; H. cli-
danthoides n. sp. ; BusUphia argentina, E. marginata, nn. spp. ; Hip-
peaslrum tubispalhuvt, H. petiùMum, H. anguslifolium, nn. spp. ; Boma-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
rea macroeephala, B. Hisronymt, B. sMcia, B. StMelii, B. glaberrima,
nn. spp.; Alsirameria Bakeri a. sp. ; Sekickendantmia nov. geo.; S. Bi«-
rofiymi n. 3p.
Botanisohe Zeitung (18K9).
n" 36. 37. 38-
F. Roam. Systemadsche uod biologische Beobacbtuajfco ûber Erophila.
vtrna (Forts, und Schluss).
BotanfBCheB Cmtralblatt (Bd. XXXIX).
E. Overton. Bcitrag zur Kenatnisa dcr Gattuag Volvox (Schluss).
Roi. Die 'iorûnoos-Systeinatik und die Descend en2-'Ilieorie. — Br.
BlOCki. Rosa thyraiea n. sp.
Rot. Id. (Scbluss).
Bulletin de le Société myoologlque de France.
(T. V. 3" fasc., 1889).
N. Patoaillard. Le genre Ganoderma. — B. Patonillard. Note sur la
présence de basides à la surface du chapeau des Polypores. — H. Patonil-
lard. Sur une nouvelle forme de Polypore à hyméaiura vasculaire {Myrûi'
doporiu Dusiii). — Légué. Liste des Hymcnomycètes obacrTés dans le
Perche. — Ch. Richon. Description de deux espèces nouvelles du genre
Cepkalotkeca Fuckel (C palearum. C. celiaris), suivie d'une notice sur
Zamidium eellare Pries, Racodium cellare Persoon. — J. Costantin.
Notes sur la culture de quelques Champignons.
JahrbOoher fOr wissensohaftUobe Botanik.
(Bd. XX, Heft. 4)
Th. Bokomy. Ueber Aggregation. — Friedrich Jobow. Die cbloro-
phyllfreien Humuspflanzen aach ihren biologjschen und anatomîsch-ent-
wickelungsgcschichtlichco Verhaeltnïssen . — H.Schenck.Ueberdas Aeren-
chym, ein dem Koric homologes Gewebe bei Sumpfptlanzen.
Le Naturaliste (15 septembre).
Q. R0D7. Suites à la Fîort de France de Grenier et Godroo (suite) .-
Sempervivum Fauecnneii Reuter, ^^i/xm./iV/^^^WK^Gussone, Sax^aga
cochlearis Reichenbach, S. Lantoscana Boissier et Reuter, Angelica kete-
roearpa Lloyd. — Ed. Hecksl. Les végétaux utiles de l'Afrique tropicale.
Sur le beurre de Kanya ou Oddjendjé, fourni par le Pentadesma htly-
racea Don.
Revue générale de Botanique.
(1\ I, n" 9, 15 septembre 1889).
1. Costantin. Sur les variations des AUemaria et des Cladosporitim,
— Léon Dnfonr. Les nouveaux procédés de gravure photographique. —
A. Seignette. Recherches sur les tubercules {.y«JÏf). — Henri Jnmelle. Revue
des travaux de physiologie végétale parus en 1888 et jusqu'en juillet 188g.
D,g,tza:Jb.GOOglC
N" 30. — i6 OCTOBRE 1889. Supplémtnt aa Journal de Botanitiue.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
H. Schenok. — Ueber dos Aerenchym, tin dem Kork homologes Getueàe
bti SuMpfpflanssÊn \Sur /"aérecchyme, tissu homologue du lii-ge
dans Us plantes Marécageuses^ (Pringsheim's Jahrbûcher fur wis-
senschaftliche Botanik, Bd XX, Heft 4, 18S9. — 6 pi.)-
Chez beaucoup de plaotcs marécageuses, appartenant aux familles
les plus diverses, le phellt^ène, dit l'auteur, donne naissance, dans les
portions de tiges et de vieilles racines submergées ou enfoncées dans
la vase ou le sable humide, à un tissu spécial, dont la production est
essentiellement liée au milieu aquatique, tissu qui, dans les échantitlons
végétant sur un sol sec et dans les parties aériennes des tiges, est ri^m-
placé par du liège, dont il est bien l'homologue au point de vue de
l'origine, mais dont il diffère beaucoup par la forme et la fonction. Ce
tissu, désigné par M. Schenck sous le nom 6!airenchyme, est formé de
cellules à parois minces et non subériâées, n'offrant que de petites sur-
faces de contact et laissant entre elles de grands méats remplis d'air
et communiquant les uns avec les autres. Ces cellules présentent à
leur intérieur un revêtement protoplasmique extrêmement mince,
un petit noyau et des leucites esigués pouvant donner dans certaines
espèces naissance à de l'amidon; le reste de la cellule renferme un suc
aqueux et jamais d'air.
De même que le liège, l'aérenchyme amène l'exfoliation des tissus
situés en dehors de lui ; il forme autour des portions de plantes déve-
loppées dans l'eau ou la vase un revêtement spongieux auquel l'air
qu'il emprisonne donne une couleur d'un blanc de neige, et qui peut
atteindre une épaisseur considérable. Il se régénère constamment de
dedans en dehors et se crevasse à la manière du rhytidome.
Au point de vue de la forme et de rarrangement des cellules di:
l'aérenchyme, on peut distinguer deux types de ce tissu : dans le pre-
mier {Epiloàium kirsufum, Lycopus europatus^ Sesbanict vtarginata,
etc.) les cellules, de formeplas ou moins semblable, sont allongées
radialement et ne se disposent pas en zones régulières; dans le second
{/ussiaa, Lyikrum, Cuphea, Caperonia, etc.), les cellules forment
des couches concentriques composées chacune d'une seule assise et
reliées entre elles par des trahécules radiales.
Quelle est la fonction dévolue à ce tissu spécial? M. Schenck le
regarde comme destiné à pourvoir à la respiration des portions dé
liantes plongées dans l'eau ou la vase, c'est-à-dire dans des milieux
D,g,tza:Jb.GOOglC
où l'absorption de l'oxygène est pins difficile que dans l'air. A son avis,
l'aéreDchyme peut bien contribuer à fadlicer la flottaison des organes
qui en sont pourvus, mais ce ne serait là qu'un rôle accessoire.
Les plantes chez lesquelles l'auteur a observé et décrit la TonnatioD
de l'aérencbyme appartiennent aux familles suivantes : Onagrariées {Jus-
siofa peruviana, fiHosa^ suffrulicosa, odonervia, longifolia, etegans,
repetts, notons; Oocarpon jussimoides ; Epilotium kirsutum, fosettm,
palustre), Lythrariées [L^tkrum Salicaria, virgatunt; Cuphea aperia,
Balsamona, ingraùi ; Heiwtia myrti/olia; Nesma verticillaifi), Melasto-
macées {Rhynckanthera dtchotoma, eordaia; Aeisanthera vorta&ilis),
Hypéiicacées (Hypericutit brosiliensé)^ Capparidées {Cleome spinosa),
Labiées {Lycopus europaus; Hypiis 2 sp.), Euphorbiacées {CaperoHta
heteropetaloidts) ; ^liimosa.ckc& {Mimosa cinerea; Neptuttia olerace^,
Papilionacécs {Sesbania marginaia, aculeaia; Lotus uligiriosus; Pka-
seolus multi^orus cultivé dans l'eau.)
C'est surtout chez les plantes frutescentes qu'on rencontre l'aéren-
chyme; la grande majorité des plantes aquatiques ou cnarécageuses
herbacées n'en présente pas. U n'existe pas d'ailleurs chez toutes les
plantes plus ou moins ligneuses des stations marécageuses ou dévelop-
pées dans l'eati. Mais il peut y être remplacé par des lenticelles aqua-
tiques qui jouent le même rôle et auxquelles le gaz qu'elles retienoeat
entre leurs cellules donnent une teinte blanche, au Heu de la teinte
brune que prennent les lenticelles des organes aériens. M. Scheock en
cite des exemples chez le Salix vitiùnea.^ \' Eupatorium eannaàinum,
le Bidens tripartitus, le Scoparta aaicts, les jEscAyftomene sensiliva
et kispida, etc. L. Morot.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Annalei des soiences naturelles, Botanique, 7* série.
T. IX, n" 4, 5. 6.
V. Fsyod. Prodrome d'une histoire naturelle des Agariciaées {Suit* *i
Un).
T.X,n"i, 3,3.
6. d« Saporta. Dernières adjoncdons à la flore Tossile d'Aiz-eli-Pn>-
Annals of Botan; (Vol. III, n<> X).
J. D. Hooker. On Pachytheca. — C. A. Barber. The structure ol P^ehy
tkeca. — J. E. T. Aitehison. The source of Badsha or Royal Salep. —
P. Groom. On the hmctioa of laticiferous tubes. — A. B. Bendle. On tbe
vesicular vessels of the Onion. — T. JolinMa. The nuraing of the embryo
D,g,tza:Jb.GOOglC
and soni'; oUier points in Myxodendron punciulatum Banks et Sol, —
T. W. Fnlton. The dispersion of the spores of Pungi by ihe agfcncy of
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Pitcher oi Neftttlàes : a study in the morphology of leaf. — J, M. Hacfar-
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BotanJache Zeitung (47 Jahrgang).
n" 39-
i. B. Wakker. Ban uod Dickenwacbsthum des Stengels von Aérus preca-
B. L. Robinson. Beitraege zur Kenntniss der Stammanatomie von Pkjio-
crene tnacrophylla Bl.
BotaniBchee Centralblatt (Bd XXXIX, n° 13).
0. Loew und Th. Bokomy. Ueber das Verhalten von Pflanzenzellen zu
stark verdûnnter alkaliscber Silberloesung. II.
Bulletin de la Société botanique de France.
(T. XXXVI, a» 5, 1889).
Hn«. Lichens du Cantal (suiU). — A. Seignette. Note sur les tubercules
AaSpirasaFiUpendulatiAyx Ver atrum album. — Emery. Epanouissement,
veille et sommeil des périanthcs. — E. Cosson. Gi^minex duae novae tune-
tinte e jjenere Sporobolus (S. Tournettxii^ S. lateoirens), — Henri Hua.
Anémone neutorosa L. var. anandra. — M. Niel. Sur un phénomène remar-
quable de vitalité présente par des souches de Sapin. — T. Camel. Le Flora
italiana et ses critiques. — Loois Hangin. Observations sur la membrane
du grain de pollen mûr. — J. Tallot. Causes physiologiques qui produisent
le rabougrisse ment des arbres des cultures japonaises. — F. Hanry. Sur
les procédés employés par les japonais pour obtenir des arbres nains. —
Engàne Baitit. Comparaison entre le rhbome et la tige feuîllée des Mousses.
— L. Daniel. Structure anatomique comparée des bractées florales, des
feuilles verticales et des feuilles engainantes. — J. FoisBoa. Note sur un
Champignon rapporté au genre Mylitta. — .\bbé Hy. Sur la présence en
Anjou de VEquisetum littorale Kùhlwein. — D. Lnizet. Sur des Orekfy
hybrides, provenant du croisement de VAceras anthropophsra R, Br. et
de '^Orekis militaris L., découverts à Fontainebleau, le 30 mai 1889, par
MM. Guignart et Lnizet. — Alfred Cbabert. Deuxième note sur la flore
D,g,tza:Jb.GOOg[e
d'Algérie. — Emei?. Sur les variations de l'eau dans les périaathes. —
Doumet-Adanson. Note sur un Sapin hybride. — Fanl Bronand. Cham]>i-
gnons à ajouter à la Flore mycologique des environs de Saintes 13' sériel.
— G. Camns. Localités nouvelles de plantes plus ou moins rares des envi-
rons de Paris et du Nord de la France. — Ch. Degagn7. Orig-ine nucléaire
du protoplasma (3* note). Sur l'origine des diastasea dans la digestion du
nucelle.
Comptes reulus hebdomadaires des séances de l'Académie
des sciences (T. CIX)
nos.
Berthelot. Remarques sur les conditions où s'opère la fixation de l'azoïc
par les terres argileuses. — Berthelot. Recherches nouvelles 5ur la Hxa-
tton de l'azote par la terre végétale. Influence de l'électricité. — A. Gantier.
Observations relatives à la communication précédente de M. Berthelot. —
A. Giard. Sur la castration parasitaire de VMypericum per/oratuat L. par
la Cecidomya Hyperici Bremi et par ^Erysiphe Martii Lev.
n°9.
Th. Schltofling. Sur les relations de l'azote atmosphérique avec la terre
végétale. Réponse à M. Berlbelot. — 6. Ranlin. De l'action des phosphates
sur la culture des céréales. — C. TimiriaseS. Sur le rapport entre l'inten-
ùté des radiations solaires et la décomposition de l'acide carbonique par
les végétaux. — Ed. Heck«l et Fr. Schiagdenhaiillen. Sur lasécrétion oléo-
gommorésineuse des Araucarias.
n» 10.
et. ViUe. Recherches sur les relations qui existent entre la couleur des
plantes et la richesse des terres en agents de fertilité. — C. Timiriazeff. La
protophyllihe dans les plantes étiolées.
Journal of Botany.
(Octobre 1889).
William Wsat. The fresh-water AlgE of North Yorkshire {Gonaioufgo»
liBVty Cosmariant grattulaium, C. eioraceitse, C. lepiJamfSpp. nn.). —
George Uxara/j. Catalogue of ihe marine Alga; of the West Indian regioa
{conciuded). — The Rev. M. J. Berkeley, M. A,, F. R. S. —James Bnttsn.
and 6. S. Bonlger. Biographical Index of Bricish and Irish Botaniscs (Conti»,).
— George Henslow. Lentinus scUrolîcola Murray. — William Whitvell.
Arcnaria gothica Fries in Britain. — J. W. Williams. Lilittm Afartage»
naturalised in Worcestershire. — Arthur Bennett. Carex Ixvigaia Sm,
var. — Âtripkx fatarica L. — 11. C. Dntce. Planta ol North Bucks. —
J. Sargeaunt. Euphorbia Esula in Northaroptonshirc,
I<e Naturaliste (i*' octobre 1889).
' P. Maury- La 'Botanique à l'Exposition : les Cactées du Mexique. —
G. Rtfur. Suite à la Flore de France de Grenier et Godron (suiie) : /V*-
eedanum lancifolium Lange, Heracleutn alpmu-m Linné, Meum adomdi-
folium}. Gay, Supleurunt eorsieum Cossoq et Kralik.
D,g,tza:Jb.GOOgle
N* ai.— 1" NOVEMBRE 1889. SuPpleMml au Journal de BoUnIque.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
J. G. Baker. — Handbook of thk Broméliacée (in-8*, 244 p., Lon-
don, 1889).
M. J. G. Baker \ient de publier pour les Broméliacées un mauuel
analogue à celui qu'il a déjà doQDé sur les Fougères et leurs alliés; c'est
la descriptioQ de toutes les espèces qu'il a pu voir sèches ou vivantes et
aussi de celles dont il a eu une description certaine. Les espèces éou-
mèrées dans cet ouvrage sont au nombre d'environ 800, chif&e de plus
de moitié supérieur à celui qu'indiquait Bentham en 1883. On peut
donc dire que M. Baker donne la description de presque toutes les
Broméliacées. A ce point de vue, son livre a une valeur réelle, puisque
jusqu'à ce jour il n'existait aucune monc^rapbie complète de la famille
et que l'on était obligé de chercher dans une foule de recueils plus ou
moins faciles à consulter la description des espèces connues. U est
seulement à regretter que l'auteur ail cru devoir réunir, comme il l'a (ait,
bon nombre de genres et d'espèces que les broméliographes maintien-
dront certainemeut distincts en dépit de cette teniadve. Ainsi, M. Ba-
ker comprend, par exemple, dans le genre jEckmea, des plantes des
mieux caractérisées comme genres différents et arrive à composer un
groupe des moins homogènes et susceptible d'une étude nouvelle plus
approfondie (i). On pourrait appliquer la même remarque à son genre
Tillandsia. Quoiqu'il en soit, et ces réserves faites, on ne peut que
louer M. Baker d'avoir entrepris et mené jusqu'au bout un travail de
révision comme celui-ci, qui va être désormais le point de départ
d'études sérieuses sur les Broméliacées.
Nous pensons être utile à nos lecteurs en leur donnant tout entière
la clas^cation fort simple et très facile à saisir de M. Baker,
TRIBU I : BROMELIBM
Ovaire infère, fruit indéhiscent, feuilles le plus souvent spinesceatessur
les bords.
1. Pétales unis en un tube distinct, ordinairement aussi .long que les sé-
pales :
t. Karalas, — 36, — Amer, tropic.
a, Greigisy — 3, — Chili tempéré.
J. Disiiaeanlkus, — 2, — Colombie, Amazone.
I. Slsnalona en passant une lêg-ère rectification à faire. M. Baker attribua le
nom i^Mchnua gigoHiea à deux plaotes différentes : t* au Chtvailiera gigamiea
Haury, 3° à \ Hophphjtmn gtgtmi*»m E, Morren; Il jra ainii àcai £cim4» gi-
gtmita dans le livre de M. Baker (p. 45 et p. 65).
D,g,tza:Jb.GOOg[e
2. Pétales libres ou unis seulemeal par leur base :
A, Sépales unis en un tube distinct au-dessus de l'ovaire c
a. Inflorescence capitée :
4. Crypfanihusy — 12, — Brésil, Guyane.
j-, Distiganikm^ 1 , — Guyane.
6. Oflgiesia, — a, — Uruguay, Brésil mérid.
f. Ochagavia, — i, —Juan Feraandez,
]S. Inflorescence en paaicuie ou épi :
5. Fernseea, — 1, — Brésil ccntr.
fi. Ronniergia, — 1, — Nouvelle Grenade.
10. PorUa, — 3, — Brésil.
B. Sépales libres ou rarement soudés ;
a. Stigmates courts, non tordus :
//. Ananas, — 3, ^- Amer, tropic
t3. AcantkoslacAys^ — 2, — Brésil centr.
13. Bromelia, — 6, — Amer, tropic.
14. Rkodoslackys, —7, — Argent., Chili.
!$■ Araocùceus, — i, — Guyane, Amazone.
p. Stigmates longs, tordus ;
t6. StreptBcalyx, — 8, — Brésil, Guyane,
ly. jBchmea, — 128, — Amer, tropic.
tS. Bilbergia, — 46, — Amer, tropic. mérid.
I fi, Qaesnelia, — 13, — Brésil, Guyane.
1 RIBU n :
, graines sa
PITCAIRNIE.E
is funiculc, divisé en filaments; feuilles
Capsule Crivah
spinescentcs ou non :
1. Capsule libre seulement à son extrémité :
ao. Brochinia — 3, — Guyane, Brésil.
31. Bakeria — 1, — Brésil?
2. Capsule libre sauf près de la base :
sa. Pitcairnia^ — 130, — Amer, tropic.
3. Capsule entièrement libre :
33. Paya, — 14, — Chili, Andes péruv. et Colomb.
4. Capsule septicide, styles courts :
a4. ColleniUrfia, — 6, — Brésil, Argent.
aj. Dyckia, — 34, — Brésil, Uruguay, Argent.
3^. Heeklia^ — 7, — Mexique, Texas.
TRIBU m : TILLANDSIEM
Fruits toujours trivalvaires, supères; graines munies d'un 1(
divisé en filaments; feuilles toujours spinescentcs :
1. Corolle gamopétale :
aj. SodiroSy — 7, — Ecuador, Colombie,
aS. Caraguafat — 39, — Antilles, Guyane, Aadcs.
3 fi. Gu*maniay — 5, — Amer, tropic.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
2. Corolle polypétale :
30. Calopsis, — 15, — Amer, tropic.
j/. Tillandsia, — 3^3, — Am^r. tropic.
P. Mal'ry
KingO Bfiyabe. — On the Life-kislory of Macrosporium parasiticum
Tkâm. \Sur- l'histoire du développement du Macrosporium païasi-
tàc^taThiim^. (Annals of Iîotany,Vol. III, n''ix, 26 pages et 2 pi.).
Ayant eu à sa disposition le Macrosporium parasiticum qui atta-
quait des Oignons des Bermudes, l'auteur, un japonais travaillant au
laboratoire cryptogamique d'Harward sous la direction de M. Farlow,
a cherché à cultiver cette plante. Il a pleinement réussi dans des
chambres humides de Van Tieghem ou des flacons d'Erlenmayer, en
employant comme milieux nutritifs des décoctions d'Oignons ou de
Dattes ; il a pu non seulement reproduire le Macrosporium, mais assis-
ter à toutes les phases du dévi-loppement des péritlièces en reladon
avec cette plante. Il n'a pas observé de phénomène de fécondation, car
les périthèces se forment aux dépens de deux ou trois cellules qui
émettent des appendices et se cloisonnent en même temps de façon à
faire un massif parenchymateux au centre duquel se différencient ulté-
rieurement les asques.
Ces périthèces sont ceux du PUospora herbarum ; or, comme on
sait, par les recherches d'un grand nombre d'auteurs concordantes sur
ce seul point, que la forme conidienne du PUospora kerbarum est le
Macrosporium Sarcinulœ de Berkeley, l'auteur en a conclu que le
Macrosporium parasiticum de M. de Thûmen devait être identique à
l'espèce de Berkeley. Cet exemple montre une fois de plus que l'on
ne saurait trop avertir les créateurs de petites espèces qu'il ne laul pas
attribuer le plus souvent de grande importance au caractère tiré de la
vie parasitaire. De Bary avait déjà soupçonné que quelques PUospora
peuvent être classés parmi les parasites facultatits, et plusieurs auteurs
(Sp^azzînî pour la Vigne el le Medicago saliva, Berlese pour le Sam'
bucus nigra, etc.) ont vérifié la justesse de ses présomptions pour le
PUospora kerbarum.
La vie saprophytique se reproduit plus aisément que la vie parasi-
taire, car, sur douze essais de cultures sur Oignons virants, deux seule-
ment ont réussi et le dévelopf>emcnt du Macrosporium ne se reprodui-
sait que sur les gaines des feuilles et non sur les parties vertes actives.
Les recherches de l'auteur l'ont amené àformulerson opinion sur la
question du polymorphisme du PUospora kerbarum; il expose ses con-
clusions avec une précision qui peut paraître un peu absolue. Selon lui :
1° L'existence de pycnides appartenant au PUospora kerbarum
est douteuse. ■ ■ t ' • ■
D,g,tza:Jb.GOOg[e
2° l.'Al(ernaria n'est pas une forme conidienne d'un PUospora.
Je ne viens pas apporter ici d'arguments tirés d'une étude spéciale
de ces deux points précis, mais il me semble que l'auteur est bien caté-
gorique dans ses négations. H n'a pas obtenu de P/eosporaen cultivant
YAUernaria. J'avoue que je n'ai pas été jusqu'ici plus heureux; mais
n'ayant pas obtenu d'autres pC-rithèces, je n'ai pas cra devoir conclure
qu'il n'y avait pas de relation entre eux, d'autant plus que deux expé-
rimentateurs habiles, M. Laurent (i) et M. Mattirolo (2) affirment qu'ils
sont arrivés à une autre conclusion. Le déterminisme expérimental est
beaucoup plus compliqué qu'on ne le suppose d'ordinaire, et on né-
glige bien souvent d'indiquer les conditions précises de ses expé-
riences; on ne doit pas, en tous cas, transformer un essai infructueux
en un résultat positif. Ainsi, dans son étude incidente de \' AUernaria,
M. Kingo Miyabe n'a observé aucime variation de cette forme; pour
moi, j'ai pu en constater de trùs remarquables. De même, contraire-
ment à ce qu'affirme l'auteur, M. Mattirolo prétend que le PUospora
herbarum peut produire des pycnides. On ne saurait donc, à ce pro-
pos, trop conseiller aux chercheurs de ne pas présenter leurs résultats
négatifs sous une forme positive, car si l'on n'a pas observé ime chosC)
cela ne prouve pas qu'elle n'existe point.
Ces remarques faites, je reviens à une partie intéressante du travail
de M. Kingo Miyabe sur laquelle il n'a pas insisté, et que je puis com-
pléter par des observadons persoimelles : c'est la déâidtion nouvelle du
MacrosporiuM Sarcinttla qui résulte à la fois de son étude et de la
PUospora herbu
<-um sur des tiges desséchées de
Colza; j'ai semé des ascospores,
dont les dimensions et la struc-
ture correspondent bien au P.
Sarcinui/B, et j'ai obtenu sur
pomme de terre des Macrospo-
rium Sarcinutx. J'ai constaté
que les spores ne sont pas tou-
jours terminales; elles naissent
souvent latéralement, sur des fila-
ments encore jeunes ; on voit très
conmmnément une partie infé-
rieure brun-verdâtre et au-dessus
le filament redevient presque in-
colore, pour se colorer un peu
plus haut; un peu au-dessus du
. Ann. de l'InsL Pasteur, 18SS, \
r. MalpiEhia, iSSS, U, p. 357.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
plan où l'on observe la variation de teinte, une spore existe de côté;
elle est alors encore jeune, incoloreet trèspetite(fig.(iet3).Ces spores
latérales paraissent tomber avec une assez grande tacîUté et on ne les
observe pas souvent en place à la maturité. On peut en observer ce-
pendant quelquefois en position comme le montre la figure c.
M. Kingo Miyabe a observé de son c6té, dans des cultures quin'ont
pas été ouvertes et qui sont restées en repos, la germinadon des spores
en place sur le filament ; elles produisent des spores secondaires à
l'extrémité de courts tubes tels probablement que ceux représentés
figurerf/ces spores secondaires peuvent elles-mêmes donner des spores
tertiaires. Il semble que l'on ait là une ébauche de chapelet offrant
peut-être une certaine analogie avec les chapelets imparfaits de cer-
taines cultures A^Alfernaria.
Je neveux pas, pour le moment, tirer d'autre conséquence; j'espère
que l'étude des variations des Macrosporium et des périthèces de
l'autre me permettra de porter un peu de lumière dans l'obscure ques-
tion de l'histoire des PUospora. J. Costantin.
H. Uoebius. — Bearbeituttg der von H. Sckenck in Brasilien gesam-
melUtt Algen[Ëtude des Algues récoltées au Brésil par H. ScAencJt]
(Hedwigia, 1889, Heft 5; pages 309-347 ; pi. X et XI.)
Ce travail comprend la description de 64 espèces, dont 31 nouvelles
pour la flore brésilienne. On y trouve la dlagnose de deux genres et
cinq espèces inédits ;
Spirocoleus, ^. ». Oscill(^iacearum : Irichomaiibus arliculaiis^
SpiraliÔus, sititplicibus , vagina conspicua praditis. Ce genre est aux
Spirulina, ce que les Lyngbya soal aux Oscillaria.
Spirocoleus Lagerheimii sp. n. : Sp. irickomatibus ienuièas^
diam«tro ea. 2 fi, dislinele arHculatis, anfraetibus Iaxis ca. 30 p, dis-
ianiibus, diametro spine ca. 10/», articulis diavtetro longioribus; tri-
chomatibits rarius singulis, smpius compluribus in sfratum indéfini-
ium consociatis. Hab.inter foliaei foliola Charae Homemanni, in
Lagoa de Rodrigo de Freiias ad Rio de Janeiro.
Entophysa, g. n. Chlorospksracearum : Tkailus in Algis tnajo-
riàus sub cuiicula vigens, e cellula subrotunda una vel e compluribus
cellulis divisions unius cellula exortis constitutus, membrana crassa,
loco quodam in verrucam vel slipellum produeia, chromaiophoro itnica
parietino discoideo. Spor» divisione contenhts cellul» succedanea
evolufa per foramen msmbranm exUrnm ac simut cuticulet kospi/is
Les Cklorospkmra Klebs difiërent des EnfopAysa par le mode
d'existence et par les chromatO[Aores. Les Kenirosphmria Borzi
s'éloignent des deux genres par la naissance simultanée des zoospores.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Les excroissances de la membrane, qui préparent l'issue des zoos-
pores, se rctrouveot chei certains Keiitrosphxria et Càlorochyirium,
\JEiilopliysa ne partage la propriéii- de vivre dans l'épaisseur des
merabraDcs qu'avec VEntoeladia Reînke et les formes quelque peu
douleuses de V Enlodernta de Reinsch.
Entophysa CharSB sp. n. Diameter cellularum 14-70 /i; sporée
S-C)4 /'" uHa cellula evolvunlur . Hab. in Chata Horocmannl in aqtta
subsalsa prope Rio de Janeiro.
Ces irelluks renferment parfois des colonnettes cristallines, inso-
lubles dans l'eau, la glycérine, l'acide acétique, rapidement solubles
dans la potasse, l'acide chlorhydrique et l'acide sulfurique, sans former
dans ce dernier réactif d'aiguilles de fjypse,
Acetabularia Scfaenckii sp. n. : S/ipiU sitnpiïci ad 2 cm. alto,
pella terminali ijifundibiiliformi diam. ad 5 mm. prmdiio. Peltawt
radii "^o-^o, quorum membrana in tnargine libero acuntitie obluso
instrucia est, coiistitntinl. Radii umhilicales superiores dickolonti a
laiere sese vori coiilinguiii ; radii umhilicaUs in/eriores, supsrioribus
majore.':, dicholomi vel iterum dicholomi, exlrinsecus lanium se con-
'Uiiguiii; illier çiios gibberes tolidem, quoi sicnl radii, capui sfipitis cir-
cumdant. Sporm ovato-globos^ , numerosa;, diam. 80 u. — Hab in
Tabo frio, ad oram Brasilim. C'est la première Acetabularia signalée
sur les cilles de l'Amérique du Sud,
La calcification parait due exclu si veifaent au carbonate; on ne
trouve pas l'oxalatc signalé par Leitgcb chez l'v^.Mfi/ïVirr^flneiï. La mem-
brane comprend trois couches, dont l'interne jaunit par l'iode, tandis
que l'iodu et l'acide sulfurique ne donnent à aucune la coloration carac-
téristique <le la cellulose. On trouve dans toutes les parties de la plante
de l'inuline, de l'amidon et des cristalloides.
Dictyopteris Hauokiana sp. n. : Frons dickoioma.adZcm. alla,
2 ad ^ mm. lala, in parte inferiore tenuis, compressa in parte sup,
membraiiacea, nervo medio et nervis marginalibus percarsa, inttr
nervos e duabus cellularum stratis constitua est. Sporangia irregula-
riler per totairi frondem, nervis exceplis, sparsa, superficiem, non
superatitia, sihgulas spor.as continent, Hab, ad Olinda apud Pernam-
èuco in oris Brasilia^.
L'axe de la nervure médiame est occupé par de petites cellules à
parois fermes qui pourraient jouer un rôle conducteur. Au-dessus et
au-dessous sont des éléments fusiformes à parois très épaisses, strati-
fiées, munies de canaux poreux simples, non liquîfiées, mais prenant
une coloration jaunâtre par ces réactifs iodés et remplissant une fonction
mécanique. Les nervures marginales sont composées totalement de
telles fibres disposées en faisceaux sous les grandes cellules superfi-
cieUes.
db.Googlc
Les cellules-mères des sporanges découpent sur leur base ou leur
côié de petites cellules stériles. Quand il n'y a qu'une de ces cellules
situées à la base, on peut la comparer au pédicellc des oospores ex-
ternes de Diciyopteris polypodioides, Diciyota, etc.
Ctraoilaria Salzmanni Bornet sp. n. M. Bornet a reconnu dans
cette Algue une espèce inédite, qui existe, avec cystocarpes, dans la
colleetioQ Salzinaon à Montpellier.
Outre ces descriptions d'espèces nouvelles, on trouve dans ce mé-
moire des détails sur la germination des tétrasporcs de Ceramiuium
ciavuiatum Ag. ei sur les pelotes adhésïves du Caietielta impudtca
Kûtz. et d'une espèce rapportée avec quelque doute à VAmphiroa
brasiltana Decaisne.
Dans le Cafenella, les cellules superficielles du bouion adhésif
s'allongent en filaments presque incolores. Au contact d'un support la
cuticule éclate, les iîlaraents s'étirent, s'écartent et se fixent si solide-
ment aux racines des Palétuviers, par exemple, qu'on ne saurait les en
détacher sans arracher un morceau de l'arbre.
\JAmphiroa s'applique au support par un coussinet calleux, peu ou
point calcifié. P. Vuillemin.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Botanische Zeitung (1889).
0=42.
B. L. Robinaon. Beitraege lur Kenntniss der Stammanatomie von Phy-
(ocrenA macrophylla Bl. (Forts.).
Botanichea Centralblatt (Bd XL; n» i).
Rndolpli Hesse. — Zur Entwikelungsgeschîchte der Hymenogastreen.
Liucogaster ftoceosus., cine neue Hymenogastreen-Species. — 0. Jnel.
Morphologische Untersuchungen ûber Kœnigia isiandica L.
Rudolpta Hesse. Id. (Schiuss). — 0. Jnel Id. (Schiuss). — Th. H. Friea
Ucber Stenantkus curviflorus Locnnr.
vP 3-
Paol Knmmer. Die Moosflora der Umgcgeod von Hann-Mûnden.
Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou.
(.889, n» .).
K. F. MeinahaoMB. Die Sparganien Ruasiands.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie
des sciences (T. CIX).
O» II.
Bertlielot. Sur la fixation de l'azote atmosphérique. — Berthelot. Obser-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
vaâoDS sur la formatioo de rammoniaque et de composés azotçs volatils,
aux dépens de la terre végétale et des plantes. — Th. Schlcesing. Sur la
nitrification de l'ammoniaque. — Pèchard. Influence, dans les terres nues,
du plâtre et de l'argile sur la conservation de l'azote, la fixation de l'azote
atmosphérique et la nitrificatîon.
n" 13.
Dom B. RiniAlitl. — Sur la cause probable des partitions frondales des
Fougères.
n- 15.
Lonis Hangin. — Sur la présence des composés pectiques dans les vé-
gétaux.
Nuovo Olomala botanîoo Italiano.
(Vol. XXI, n° 4, octobre iSiSg).
BULLBTINO DELLA SOCIETA BOTANICA ITALIANA : E. ArmltagS, AppUBtî
sulla flora dell' isola di Malta; Achille Terracciano. La flora délia Basilicaia,
contribuzioni 1, U, lll; 6. Coboni, Le forme teratologii:he nei fioridi Dtpt^
taxis trtteoidesTiC e loro causa; Achille Terracciano, La flora délia Basi-
licata, contribuzioni, IV; C. Hassalongo, Illustrazione de una ouova varielà
di Fruiiania dilataia (L.) Dmrt. ; L. HicfasletU, Ancora sulla subspontaQeità
del Lepidiitm virgintcum L. in Italia, nota supplementare; L. Michaletti,
Sulla presenza dello Smymium per/olSalum L. e dell' Osyris atba L. nei
Monte Murello; A. N, Berlese, Note imorno al Polyporas kûpidus del
Frics, ed ail' Agarieum Gelsis sett Morts etc. Mich. nov. pi. gen. 1 18, n. 7;
D. HarteUi, SuUa TafiArina deformans^ nota prclimiuarc; G. Arcangeli,
Sopra alcune Epaticbe récolte in Calabria.
R«vue géoérBle de Botanique.
(T. I, n« 10, 15 octobre 1889).
J. CoBtantia. Sur les variations des Atiemaria et des Ctadûsporittm
(Pin). — A. Saignette. Recherches sur les tubercules (Suite). — Hoaii
Jnmelle. Revue des travaux de physiologie végétale parus en 1888 et jus-
qu'en juillet 1889 (Fin). — De Saporta. Revue des travaux de paléontologie
végétale parus en 1888 ou dans le cours des années précédentes.
PUBLICATIONS DIVERSES
Hermaan Dlnglor. Die Bewegung der pflanzlicheo Flugorgane, ein Bei-
trag zur Physiologie der passiven Bcwegungen im Pflanzenreich.
Priadiich Hildebrand. Uebcr eioige Pflaazenbastardierungen. (Sonder-
Abdruck aus der Jenaischcn Zeitschrift ffir Naturwissenscbaft, XXXIII, Bd.
N. F. XVI).
W. Hignla. Die Characcen. (Dr. L. Rabcnhorst's Kryptogamen Flora
von Deutschiand, Oestcrreich und der Schweiz, Bd V.)
J. B. de Toni. — Syllege Algarum. Vol. I Sect. I et IL Chlorophyctm.
D,g,tza:Jb.GOOglC
N° 13. — lA NOVEMBRE 1889. Supplément au Journal de Botaaiqut
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
H. Lecomtâ. — Contribution à l'étude du liber des Angiospermes.
(Annales des sciences naturelles, Botanique, 7' s., t. X, 1889),
Depuis plus d'un demi-siècle que les tubes criblC-s ont 6t6 découverts
par Hartig, ils ont été l'objet de nombreux travaux, dont les plua
récents, dus à K. Wilhelm, de Janczewski, Russow, A. Fischer, ont
beaucoup éclaircî la structure du tissu auquel ils appartiennent. Il restait
cependant encore bien des points à élucider ou à connaitre. De plus,
le rôle physiologique de conducteur des substances élaborées que l'on
attribuait au liber avait été jusqu'ici généralement admis sans preuves
directes. Par les résultats consignés dans son important mémoire,
M, Lecomte a beaucoup fait avancer nos connaissances sur la structure
ep le rôle du liber ; bien des points restés dans l'ombre ont été éclaircis
grâce à lui, et ses observations permettent du préciser le rôle de ce tissu.
D'ailleurs son travail est une véritable élude d'ensemble du liber.
Dans cette analyse, nous suivrons la division en chapitres adoptée
par l'auteur.
Ch. 1. — Principaux éléments dit liber ; leurs caractères généraux,
— Le liber, qu'il soii d'origine primaire ou secondaire, se compose des
mêmes éléments, à sa^'oir ; 1° les tubes criblés, superposés en files
longitudinales, et séparés par des cloisons transverses perméables, et
qui sont les éléments vraiment caractéristiques du liber ; 2" les cellules-
campagnes, dont le rôle probable et l'origine commune avec les tubes
criblés permettent de les réunir avec ceux-ci comme éléments essentiels
du tissu; 3" le parenchyme libérien, qui, réuni aux deux premiers,
constitue le liber tnou des auteurs ; il est souvent difficile à délimiter
malgré son aspect collenchymateux et les reflets bleuâtres ou nacrés de
ses parois ; 4" les fibres libériennes ou liber dur des auteurs, formant
avec le parenchyme libérien les éléments accessoires.
Ch. il — I^s éléments accessoires du liber. — Le parenchyme
libérien est constitué par des cellules disposées en files longitudinales
parallèlement aux tubes criblés; leur revêtement protoplasmîque pa-
riétal est plus épais, et peut renfenner des grains d'amidon. Ces cellules ■
peuvent se sclérîfier pour donner, suivant leurs dimensions, des cellules
scléreuses ou des fibres scUreuses; mais les tubes criblés ne subissent
jamais cette modification, contrairement à ce que certains auteurs
avaient supposé ou affirmé.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
: pareachyme libérien d'origine primaire ne possède habituelle-
jue des cellules sécrétrices, et non des canaux sécrC-teurs ; quant à
:i ei aux laticifères, on les rencontre au contraire chez plusieurs
;s dans le liber secondaire, mais jamais ils ne se trouvent en
:t direct avec les tubes criblt's.
% fibres libériennes, dont le rôle est simplement mccanique, sont
ûmeots allongés, généralement fusiforraes et plus ou moins ligni-
lacés dans ou contre le parenchyme libérien et possédant la mC-me
e. L'auieur proteste avec juste raison contre l'emploi abusif que
it de leur nom pour désigner des fibres existant dans l'écorcc, le
u la moelle, etqu'il appelle fibres .fjr//-iï-/rfifW,e«K«. Il a remarqué
;s premières se comportent presque toujours différemment des
les sous l'action de certains réactifs; ainsi le chlorure de calcium
jui colore en rose les fibres libérieimes, colore les fibres extra-
nues en jaune, comme les tissus lignifiés.
. III. — Les éUmenls essentiels du liber, — On a distingué
longtemps deux sortes de tubes criblés ; les uns, du type Courge,
parés entre eux i>ar des cloisons transversales ou un peu obliques,
rmées en cribles dans toute leur étendue, ou sur une partie seu-
: de leur surface ; les autres, du type l 'igne^ sont terminés par des
is très obliques et pourvues de plusieurs cribles. Celle distinc-
Dmmode parce qu'elle facilite la description, n'a aucuoc valeur
imique, car des plantes du même genre, les espèces du genre
par ex., possèdent des tubes criblés de deux types différents, et
sus et Ampélopsis ne possèdent guère que des tubes criblés du
Qurge. — Il est cependant très intéressant de remarquer que dans
- primaire des tiges, aussi bien que dans le liber des feuilles,
es appartiennent toujours au type de la Courge, quelle que soit la
les tubes de la tige, et que dans les racines ils ont la même forme
ns la tige. D'ailleurs, outre les cribles situés sur les cloisons ter-
s, les tubes peuvent en posséder d'autres, habituellement plus
sur les cloisons longitudinales qui les séparent d'un autre tube
ou d'une cellule-compagne, ou même d'une cellule de paren-
libérîen.
■ cellules-compagnes sont caractéristiques du liber des Augio-
;s ; elles provieiment de la même cellule procambialc ou cambiale
tube criblé auquel elles sont contiguôs. L'orientation de la cloi-
L sépare la ce Un le- compagne du tube criblé est très irrégulière
liber primaire, mais dans le liber secondaire le cloisonnement
luit de telle façon que la cellule -compagne se trouve générale-
lacée entre le tube criblé d'une part, le parenchyme libérien oo -,
>n médullaire d'autre part.
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D,g,tza:Jb.GOOg[e
Ch. V. — Développement, forme, structure et principales reno-
ms du cal, — L'origine si simple des plaques criblées entraîne une
igine tout aussi simple du cal, et que M. Lecomte démontre par plu-
:iirs exemples. Le cal est dû au développement exagéré de la mince
uche de la membrane qui recouvre les filaments de cellulose; la pre-
ère couche de cal fait donc partie intégrante de la membrane cellu-
re, et plus tard elle s'épaissil aux dépens du contenu albuminolde
sdeux tubes sépaiés par le crible; aussi paraît-il y avoir une relation
tre l'épaisseur du cal et l'abondance du contenu albuminolde des
s tubes criblés. Quand le crible est fermé, il possède des stries fines
i sont le dernier vestige des filaments muqueux qui traversaient les
jlles des cribles pendant la période d'activité, pour réunir les con-
lus de deux tubes voisins.
L'acide rosolique, recommandé par M. Szyszylowicz ne donne
'une coloration très fugace et peu nette. Le chlorure de calcium iodé
bien préférable ; il colore le cal en rose, mais si on le fait agir après
jir traité la préparation par le bleu d'aniline, le cal prend une belle
oration rouge vineux pendant que le crible se colore en violet.
Ch, VL — Le contenu des tubes criblés et des cellules-compagnes.
Les tubes criblés ne doivent pas être considérés comme constituant
tissu mort, jouant le rôle passif de conducteur, mais bien celui d'un
iu vivant grâce à l'activité du protoplasme qu'ils renferment. En
:t, si le noyau des tubes criblés disparaît de bonne heure, ce n'est
> par simple dissolution, mais bien ]>ar fragmentation, et l'on peut
:ore parfois le retrouver dans le protoplasme pariétal des tubes en
ivité. Le protoplasmese creuse d'une vacuole de plus en plus grande
ifermant de l'eau avec des substances albumoïdes en dissolution, et
;st bientôt réduit à une couche pariétale très mince se continuant au
'eau des cribles. Les tubes renferment de très petits grains d'amidon
colorant plus ou moins en rouge par les réactifs iodés, jamais en bleu ;
is cependant les tubes à la période d'activité fonctionnelle ne con-
isent guère que des substances albuminoldes, et l'auteur n'a jamais
serve le passage direct des grains d'amidon, qui d'ailleurs existent
ïz beaucoup de plantes dont les cribles ne sont pas réellement perforés
idant la période d'activité.
Quant aux cellules-compagnes, elles sont toujours dépourvues
imidon,leur protoplasme est trèsabondant et en mouvement continuel,
le noyau a des dimensions plus grandes que dans les cellules voisines
parenchyme; particulièrement chez les Monocotylédones, le noyau
très volumineux et très allongé.
Ch. vil — Transport des matériaux par le liber. — Lorsqu'on
itiqae une décortication annulaire sur une branche, les fruits qae
D,g,tza:Jb.GOOg[e
porte la branche preaoent un accroissement exagéré, et au-dessus de
la zone décortiquée it se produit un bourrelet plus ou moins épais.
L'examen au microscope de ce bourrelet montre que l'ensemble du
liber et de l'écorce s'est accru en plus forte proportion que le bois, et
que le liber surtout a pris une grande épaisseur ; ce dernier est donc
plus riche que l'écorce en substances nutritives capables d'être utilisées
pour l 'accroissement. Au contraire, si l'on se contente de gratter l'écorce
jusqu'aux fibres libériennes, les bourrelets, formés presque uniquement
de liège, sont sensiblement de même volume aux deux lèvres de la
plaie, et l'accroissement en diamètre n'est pas plus considérable au-
dessus de la décorti cation qu'au-dessous. Le liber a donc des propriétés
essentiellement conductrices pour les substances nourricières de la
plante.
D'ailleurs, sur des plantes fraîches et qui possèdent des cribles net-
tement perforés (Courge, Vigne...), on observe fréquemment des bou-
tons muqueux traversant les cribles et pénétrant d'un tube dans l'autre.
Dans les expériences de décortication annulaire, les tubes criblés de
la partie située au-dessus de la section possèdent un contenu riche en
substances albumiuoîdcs, sans renfermer plus d'amidon que les tubes
situés au-dessous, et l'amidon est accumulé dans le parenchyme libé-
rien et cortical, d'où la conclusion que les substances albuminoïdes sont
transportées par tes tubes criblés et que l'amidon et les substances ter-
naires passent de proche en proche dans les cellules parenchymateuses.
Les auteurs qui considèrent les tissus criblés comme un tissu mort
et dontle protoplasme joue un rôle uniquement passif doivent admettre
que la diffusion, qui est toujours un phénomène très lent, est la prin-
cipale cause de transport. Mais comjne l'acdvité de ces tubes, au point
de vue du transport des matières albuminoîdes, s'éteint quand ils ont
perdu leur revêtement protoplasmique pariétal, comment admettre que
ce protoplasme est simplement passif? Pour M. Lecomte, la vitalité du
protoplasme des tubes n'est donc pas seulement un fait qu'il a constaté,
mais une nécessitéquîs'imposepour expliquer le rôle de ces éléments.
Les expériences de décortication annulaire, et surtout la direction
des boutons muqueux passant au travers des cribles, montrent que le
sens du transport est habituellement descendant dans le liber d'une tige
adulte, mais cependant dans certains cas, comme dans celui d'une très
jeune pousse souterraine de Huôus, il est ascendant.
Ch. VIU. — Modifications apportées daits Us tubes criblés par
l'âge et Us saisons.— L'auleur n'a pu quevérifiersurcc sujettes obser-
vadons faites avantluî, observations qui d'ailleurs, pour être complètes,
exigeraient une étude suivie de plusieurs années. Maïs il a lait d'inté-
ressantes expériences sur des tissus de diverses espèces de iCourge qu'il
D,g,tza:Jb.GOOg[e
a ^it germer soit à la lumière, soit à l'obscurité; dans le premier cas, les
cribles sont perforés; mais si on place ensuite ces mûmes plantes à
l'obscurité pendant un mois, les cloisous s'épaississent, et du cal se
forme; dans le d<juxiême cas, on trouve dans les tubes de l'axe hypo-
coiylé des plaques calleuses dont l'épaisseur est souvent plus consi-
dérable que le diamètre même des tubes; ce cal se dissout d'ailleurs
en totalité ou en partie, si les jeunes plantules sont placées ensuite à la
lumière. Ces résultats fort intéressants montrent donc bien que le dé-
veloppement du cal est sous la dépendance directe des phénomènes
de nutrition, puisqu'à l'obscurité la fonction chlorophyllienne est sup-
primée et le dégagement de vapeur d'eau notablement diminué.
C. Sauvageau.
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SBSpora elsgans, Didytnaria Salîcis, Ilclminlhosporium sigittoideatn, Ma-
crosporium Calycanlhi, Dendrophoma Convallaria?, Ckxlophoma Orism,
Pyrènoçhœla Kubi-Idmi, Conyothyrimn Orysie, Sepiorta Them, Discosia
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Polysiicius Molleriattus , Tratneies discolor, Favolus JocoBsbus^ Siereuat
pidchellum, S. ampkirhytes, Leptospkseria Mitsarunt, Meiaspha^ria Cumm-
nella^ Helminlhosporium parasHicum, spp. nn.). — P. A. Karsten. Aliquot
species nova; Fungorum : Pafellaria bicolcr, AUophylaria terrigena, Ntc-
iria ctnnabarina, var. amygdalina, Cysiospora cincCa, var. amygdalina,
Paiellina ticolor, Hyphoderma la'luiit. — P, A. Karsten. Fungi novi brasi-
lienscs ; Patellaria bacilti/era, DidymeUa iruncaia, Rhabdospora rudis,
Eurotiopsis, n. gen-, E. minima^ Microspatka, n. gen., M, giauca, Cylin-
drocoUa corticola. — N. Sorokina. Matériaux pour la Flore cryptogamique
de r.^sie centrale (sitile).
D,g,tza:Jb.GOOglC
N* 33.— i" DÉCEMBRE 1889. Supfiiêtiunt au ]a\irD3.\ de Botanique.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
J. Paul Lachmaim. — Contribulions à l'histoire naturelle de la
racine des Fougères. (Annales de la Société botanique de Lyon.)
Ce travail des plus remarquables, présenté par l'auleur comme thèse
d« doctorat à la Faculté des sciences de Paris, se divise en trois par-
ties : la première est consacrée à la morphologie externe et à la biologie
de la radoe des Fougères ; la deuxième, à rinsertion des racines laté-
rales ; la troisième, à l'histoire des racines gemmiparcs.
I. Morphologie externe et biologie. — A l'exception de quelques
Trichomanes, toutes les Fougères produisent des racines latérales. Ces
o^anes oaisseut toujours en des points détcrrainés dans le méristème
primitif du sommet de la tige, mais leur sort est différent suivant les
espèces. Tantôt, après avoir traversé l'écorce de la tige, elles sortent et
s'allongent au dehors. Tantôt (Cyaihéacées), elles cessent de croître
dès que leur extrémité a lait saillie à rexléricur(i). Tantôt, leur crois-
sance intracaul inaire est si lente qu'elles n'arrivent pas à traverser l'é-
corce avant la sclérification de sa partie périphérique; elles demeurent
ainsi emprisonnées et indéfiniment latentes.
Tandis que tes racines des Phanérogames vivaces par un rhizome
se désorganisent et sont remplacées chaque année, les racines des Fou-
gères ont une longévité remarquable. L'acide filicitannique qui imprè-
gne et colore en brun les membranes de leur appareil tégumcataïre
contribue sans doute à leur conservation.
Le diamètre des racines est en général assez faible (i mm. à
I mm. 1/2). Leur nombre est en relation avec le pouvoir trauspiratoire
des feuilles. Dans les espèces dont l'épiderme est garanti contre la
transpiration par un revêtement cireux ou pileux {Polypodium glaucum,
plusieurs Acrostichacées), les racines sont peu abondantes et disposées
sans ordre. Ailleurs, leur nombre est en relation avec le nombre des
feuilles; il y a, correspondant à chaque feuille, ime racine chez les
Âihurium, deux chez les Osmunda et Todea, trois chez certains Aspi-
diiim. Ce nombre, généralement constant, peut croître avec l'âge chez
certaines espèces et s'élever jusqu'à 200 chez les Cyathéacées arbores-
centes,
n. Insertion des racines latérales. — On avait cm jusqu'ici que
les racines des Fougères naissaient sur le pétiole et que leur cylindre
nés qui avait fail croire à la
D,g,tza:Jb.GOOglC
central émanait d'un faisceau pétiolaire. Il a'en est ainsi que dans an
seul cas, pour le Ceratopteris tkalicfroides . Partout ailleurs, Us racinss
tirent leur origine de la tige. C'est eu isolant par la [dissection de
grandes portions du système fasciculaire que M. Lachmann est arrivé à
la connaissance exacte des rapports des racines avec les faisceaux de
la tige et dea feuilles. Une autre méthode d'investigation, donnant
d'excellents résultats, consiste à éclaircîr les tiges par la potasse et par
l'eau de javel et à colorer par la fuchsine ammoniacale les faisceaux
dont le bois prend une teinte rouge qui les rend visibles à travers le
parenchyme fondamental transparent. Ces procédés, appliqués à un
grand nombre de Fougères, conduisent l'auteur à formuler les deni
règles suivantes : i°Les racines sont disposées junj ordre défini svx les
tiges rampantes ou grimpantes qui ont leurs iaîsceaux concentrés en
un cordon axile (Hymenophyllunt, Gletchenia), ou fusionnés latérale-
ment en un cylindre creux (Mtcrolepia), ou anastomosés en mailles
inégales et irrègulières ne correspondant pas aux feuilles (Polypodtum,
Platycerium). Le plus souvent, dans ce cas, les racines occupent,
exclusivement ou de préférence, la face ventrale.
3" Les racines sont localisées sous les feuilles quand la tige est par-
courue par des faisceaux unis en un réseau dont les mailles régulières
correspondent aux feuilles. On trouve, par exemple, une racine mé-
diane sous chaque feuille dans le Ceierachofjîcinarum et le Blechmm
Spicani; deui racines, l'une médiane, l'autre latérale, dans les Cysto-
pleris; deux racines latérales dans les Osmunda et Todea; trois racines
dans VAspidium violaceum et VA. Filix-mas; enfin des racines en
nombre variable insérées, soit par des faisceaux radicifères distincts
(Alsopkila)^ soit sur un tronc radicifére commun (Scolopendrium ofji-
cinarum). A propos des Osmondacées, M. Lachmann a montré que
l'anomalie dans la course des faisceaux signalée par M. de Bary (voir
Van Tieghem, Traité de Botanique, i" édition, p. 735), et par laquelle
les Osmondes se rapprocheraient des Dicotylédones, n'est qu'^pa-
rente, et que dans ce groupe, comme dans la plupart des Fougères à
tige dressée, les faisceaux sont anastomosés en réseaux à mailles cor-
respondant aux feuilles.
Entre les deux groupes ainsi définis par M. Lachmann, à savoir
celui des tiges à mailles vasculaires inégales et à racines éparseç, et
celui des tiges à mailles égales et à racines sous-foliaires, on uouvc des
termes de passage. Beaucoup de Davallia de la section Eudavallia
ont un système fasciculaire à mailles irrégulières avec racines localisées
sous des bourgeons latéraux ; d'autre part, on Uouve des racines éparses
chez des Fougères à mailles vasculaires égales et correspondant aux
euilles, par exemple VOnoclea sensiâilis, VAspidium Serra, VAllosu-
rus crispus, VAneimia fraxinijolia, etc.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
L'aDatomie vient i l'appui de la morphologie pour rapprocher cer-
taJoes tribus d'une même famille, les Aspléniées des Aspidiées, les
Adianlhées des Ptéridées, les Balandées des Cyathées; mais ailleurs,
eu se fiant aux caractères anatomiques, on serait tenté d'établir des
subdivisions que la morphologie ne justifie pas, TJngeure aussi homo-
gène que le genre Adianthum, par exemple, présente dans sa structure
caolinaireune surprenante variabilité. Ce fait, ajouté à beaucoup d'autres,
nous commande une grande réserve dans l'application des caractères
anatomiques à la classification.
Les autres Fiiicinées rappellent les Fougères au point de vue de
l'insertion des racines. Les Marattia ont une racine médiane sous
chaque feuille. Les Angiopteris en ont deux latérales comme les
Osmondes. Dans les Ophioglossées, on trouve aussi les racines en
correspondance avec les feuilles, L'inserdon des racines chez les Mar-
siliacées rappelle ce qui se passe chez les Eudavallia. La ressemblance
est moins évidente avec les Equisétacées et elle s'efface tout à fait chez
les Lycopodinées.
Si on passeauz Phanérogames, on voit que l'insertion sous-foUalre
nC' s'y rencontre qu'à titre d'excepdon, très constante il est vrai, chez
le Nupkar luieum et -quelques Aroîdées.
Comment s'effectue le raccordement du cylindre cenual de la racine
avec le &isceau de la tige? Suivant M. Lachmann, ce raccordement
peut être direct, auquel cas le cylindre central de la racine est entouré
par une zone corticale propre à partir de sa base et pendant son trajet
intracordcal qui est oblique descendant {Aneimia, Osmunda); mais
cette zone corticale peut manquer et le cylindre central de la racine
est alors directement en contact avec l'écorcc de la tige-mère qu'il tra-
verse à peu près perpendiculairement {Adianthum), Ailleurs le raccor-
dement a lieu par V intermédiaire d'un faisceau radical à structure
caulinaire enveloppé par le parenchyme de la dge-mère qu'il traverse
en prenant une direction oblique ascendante.
Va. Des racines gemmipares. — D'après Karsten et M, Trécul, la
production de bourgeons adventib par modlficadon déjeunes mamelons
râdiculaires serait, chez les Fougères, un phénomène assez fréquent.
Un tel changement dans la destination de l'ébauche radiculaire n'est
pas impossible, et M, Lachmann en décrit un exemple dans VAnisogo-
nium seramporense ; en tons cas, il n'a pas lieu chez les Nephrolepis,
dont les stolons sont bien décidément de nature caulinaire. En effet, ils
sont exc^énes et procèdent d'une cellule superficielle de la lige; ils
sont dépourvus de coiffe et produisent souvent des feuilles et des racines
latérales, lesquelles naissent, comme ceiles des autres Fougères, très
près du sommet ; leur structure anatomique n'est pas celle d'une racine,
car ils renferment un corps ligneux central entouré d'une zone libé-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
rienne continue. L'existence de poils scarieux analogues ï ceux qu'oa
rencontre sur la tige principale et le mode de ramification de ces stoloos,
qui simule parfois une dichotomie semblable à celle qu'on observe dans
la tige de plusieurs Fougères, achève la démonstration de leur nature
caulinaire.
Cinq planches très soigneusement exécutées, consacrées surtontà la
course des faisceaux, et des âgures intercalées dans le texte, consa-
crées à la structure anatomique, complètent ce travail qu'en raison de
son importance nous avons cm devoir analyser avec quelque détail.
Georges Poirault,
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Botanlcal Gazette.
(Vol. XIV, n» 19, octobre 1889).
George T. Goodale. Protoplasm aad ita history. — Thomu Horong.
Paraguay and its flora. U. — F. L. Scribner. The grasses of Roane Moun-
tain, — Byron D. Halsted. Pickerclweed pollen. — Botaoy in the American
Association, —The botanical (^lub of the A, A. A. S.
Botanlsohe Zeitung (47, |ahrgang, i88q),
n« 46 et 47.
H. zn Solnu-Lanbacb. Die Heimath und der Ursprung des cultivirtea
Melonenbaumes, Carica Papaya L. (Forts.).
Botanlsohes Centralblatt (Bd. XL).
n»7,
0. Loew und Th, Bokomy, Ueber das Verhalten von Pflanzenzelleo
zu stark verdânater alkalischcr Silberloesuag. II. {Scklttss). — Br, Blocid.
Rosa Knappii n, sp, — Robert Keller, Das Potcotillarium von Herra
H. SieglnedinWinterthur(i^0r/f.)-— H. Kronfeld. |ohann Josef Peyritsch
{Sehluss.).
Robert Keller, Das Potentillarium von Herm H. Sie^ffried in Winterthur
(Forts.).
OeBterrelohisohe botanisohe Zeitso]irift(i889).
n* 10 (octobre).
H. Znkal. Ueber die Eatstehuag eînigcr Nostoe- und Glaoeapsa-TormKa.
— J. Freyn. Plante Karoana;- — Fr, Krasan. Kalk und Dolomit in ihrem
Einflusse auf die Végétation. — T. v. Borbas. Ueber Arten der Gattung
Tilia mit sîtzcnden Bracteen. — P. Hagnns. Notizen flber bemerkeosweithe
Vegetationserscheinungen im Sommer 1889,
db.GoogIc ■"
'*^
1889- âgi]UâM«M/iM( Journal de Botanique.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
L. Trabut. — Btud* sur l'Haï fa (Stipa tenaassima). Alger, 1889.
Le gouvernement général de l'Algérie ayant institué, en 1888, un
concours sur l'étude des causes de dépérissement de l'Halta, M. Trabut
préseuta un mémoire trësétendu, comprenant 33 planches, et qui obtint
le premier prix.
L'Halfa {Sttpa tenacissima L.) est très répandu dans le sud<est de
l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Tripolitaine. 11 appar-
tient à la famille des Graminées, tribu des Stipées ; l'oiganisatioD de
sa fleur le rapproche des Avena, dont il diffère surtout par ses épillets
à tme seule fleur.
L'Halfa est une herbe vivace, à rhizome très rameux, formant des
souches d'abord compactes, mais qui devieiuient circulaires oucdrcinèes
par le dépérissement des rameaux anciens du centre. Les ramilications
du rhizome se terminent par les pousses feuillées, gui sont générale-
ment rapprochées au nombre de deux ou trois sur les rameaux formés
l'année précédente. Le chaume, plein et finement strié, a une hauteur
de o m. 60 à i m. 50 ; il est recouvert par les gaines très longues de
trois ou quatre feuilles prenant leur origine sur les 5 centimètres infé-
rieurs, de sorte que toute la partie supérieure est privée de nœuds. Au
sommet, il donne naissance à de nombreux rameaux fascicules formant
par leur ensemble une paulcule allongée.
Les feuilles constituent la partie essentielle de la plante, puisqu'elles
renferment les fibres utilisées par l'Uidustrie ; elles ont une gaine lisse à
bords scarieux et une ligule bi-auriculée, velue. Le limbe a une lon-
gueur moyenne de o m, 50 à O m. 80; il peut atteindre i m. 20. Pen-
dant la période de végétation, il est étalé avec 7 fortes nervures faisant
saillie à la face supérieure ; sous l'Influence de la sécheresse, le limbe
se referme et les deux bords viennent an contact, de telle sorte que la
feuille parait alors presque cylindrique.
L'auteur étudie successivement la structure des divers organes de
la plante. Les fibres des feuilles s'arrêtent brusquement au voisinage de
la ligule; elles ont une forme de fuseau, leur longueur moyenne est
de I mm. 5 et leur diamètre de 10/* ; elles ne sont pas toutes lignifiées,
et en certains points de la feuille elles paraissent formées de cellulose
pure ou presque pure.
La faible longueur des fibres ne permet pas deles employer isolées,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
mais en files adhérentes; le rouissage chimique ne peut donc être
employé, car il séparerait trop fecilement les fibres les ânes des
antres.
Un chapitre intéressant est consacré par M. Trabut à l'action du
milieu sur la nature et le développement des fibres. Déjà M. Duval-
Jouve avait remarqué (Ann, se. nat., Bot,, 1875) Qi^^ ^"^ Slipa pentiata,
transporté des coteaux arides dans le Jardin des plantes de Montpellier,
dans un sol gras et abrité par les arbres, avait produit des feuilles à
faisceaux fibreux moitié moins gros que ceux des feuilles appartenant
aux plants des stations naturelles. Pour le Festuca ovina^ M. Heckel a
trouvé que dans un sol humide le lumen des fibres est plus grand
que celui des fibres provenant des plantes poussant dans un sol sec. En
ce qui concerne l'Halfa, les expositions sèches et chaudes Eivorisent le
développement du tissu fibreux ; aussi les feuilles qui proviennent des
Hauts- Plateaux secs et arides ont des fibres plus grosses et à parois plus
épaisses que celles qui croissent sur la limite des forêts et dans les forêts
du Tell ; il n'est donc pas étonnant que le commerce ait distingué ces
deux formes résultant d'une adaption à des conditions climatériques
différentes .
Les causes actuelles de dépérissement signalées par l'auteur sont
assez nombreuses. D'abord il n'est pas rare de voir, près des postes
militaires, les hommes arracher les jeimes rhizomes pour les donner aux
chevaux qui en sont assez friands. Mais la principale cause réside dans
une exploitation intempestive de la plante : en effet, si on arrache les
feuilles pendant la période de végétation, les rameaux se désarticulent
très facilement; de plus, les feuilles à ce moment ne se détachent pas
au niveau de la ligule, mais beaucoup plus bas, et la tige, mise à nu
dans une région habituellement recouverte, se décompose alors rapi-
dement.
Enfin M. Trabut signale un certain nombre de parasites animaux et
végétaux dont la présence nuit incontestablement à la plante et dont il
paraît assez difficile de la débarrasser. Parmi les parasites animaux,
l'auteur cite des larves de Cepkus, un Puceron particulier à l'Halfa et
une larve inconnue qui se creuse un long canal dans l'intérieur de la
fetiille. Les Champignons parasites de l'Halfa sont les suivants : I^pto-
sph/Bria Slips Trab., Spk^rella cklorina Sacc. et Trab , PUospora
infectoria Fuck., Macrophoma Macrochlo^ Trab,, Septoria Stips
Trab., Vermicularia culmigena Desmaz., Hendersonia Macrocklos
Trab., Sligmella Stipm Trab., Helminthosporium Sfip^Trah.
Toutes ces causes réunies ont fait diminuer sensiblement dans ces
dernières années la production de l'Halfa en Algérie. L'intérêt de cette
producdon ne réside pas seulement dans le commerce d'exportation
D,g,tza:Jb.GOOglC
qu'elle alimente et qui représente annuellemeiit tme somme de 8 à
lo millions de francs; mais l'Halfa est une des rares plantes pouvant
vivre sur les Hauts-Plateaux; il empêche le sol de se raviner, régula-
rise les cours d'eau, facilite la pénétration de l'eau sous la terre et
permet par conséquent l'alimenUtion des sources. Sa disparition aurait
pour conséquence inévitable la misère et la lamine des nomades du
sud.
Il paraît donc nécessaire de conserver cette plante à la végétation
algérienne, et M. Trabut pense que le meilleur moyen d"y arriver serait
d'erapCcher l'exploitation pendant la période végétative. Le gouverne-
ment général de l'Algérie s'est rendu à cette opinion et, par un arrêté
en date du 14 décembre 1888, il a interdit la cueillette de l'Halfa
du 16 janvier au 1 5 mai pour le Tell et du i" mars au i" juillet pour la
région des Hauts-Plateaux.
Le dernier chapirre nous offre un tableau des diverses applications
de l'Halfa ; nous ne saurions malheureusement, dans ce simple compte-
rendu, analyser comme il conviendrait cette partie fort intéressante du
travail de M. Trabut.
H. Lecoutb.
PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Beriohta der deutschen botaniBohen Gesellobaft (Bd. VB).
HcitS.
Bichard von Wettstein. Untersuchungea ûber NigriUlla angusiifolia
Rich. — W. Jaannicke. Gekeimte Samen in Frûchtea voo Impatiens
longicomis Wall. — J. Freyil. Colckicum BorttmûlUri sp. oov. und
Biologisches Ober dieselbe. — R. Reiu. Ueber die Natur der Reservecel-
lulose und ûber ihre Aufloesuagsweise bcî der Keimung der Samen. —
E. Palla. Ueber Zellhautbildung und Wacbsthum kerniosen Protoplasmas,
— fi. Franck. Ueber die Pilzsymbiose der Leguminosea. — N. Tischntlda.
Die Rolle der Bactérien bei der Veraendcrung der Eiweisstoffc auf den
Blaettern v«d Pingtticula. — E. Schnlza. Ueber die atickstofEreien Reser-
vestoffe einiger Leguminosensamcn.
General versammIungs-He ft .
E. Askenasy. Hermann Tbeodor GeyIer. — E. Hefnricher. Johann
Peyritsch. — 0. Hoflmann.W. Watke. — Busch. ÙotcrsucbuDgen ûber
die Frage ob das Licht zu den unmittelbaren Lebensbedîngungea der
Pflansen oder einzelner Pflaazenorgane gehoert. — E. Zacharias. Ueber
die Zellea der Cyanophyceen. — H. Conwents. Ueber i'hyllea und Thyl-
D,g,tza:Jb.GOOglC
len-aebnliche Bildungea, voraehmlicb im Hoize der Bernsteînbaeiiaie. —
Eronleld. Ueber vergrûntc Blflthen von Tyfha minima. — Eronfeld. Zur
Biologic dcr zahmcD Rebe. — Eronfeld. Ueber die kSnstlicfae Besiedelun^
einer Pflanze mit Ameisen. — Josaf Boehm. Ursache des Saftste^ens. —
Lndwig Kleis. Ueber eïnen oeuen Typus der Sporenbildnn^ bei dca
endosporea Bactérien.
Botanioal Gazette.
(Vol. XIV, n* tt, noTembre 1889).
Roland Th&xter, A new American Pkytopkfkora (Ph. PkaseoU n. spO>
— John H. Conlter and J. H. Raie. Notes on North American Umbelliferie.
I. (Petteedanuvt Massei, P, Torreyi, P. emilalum, P. Lemmcni, P. Plum-
mers, Eryngium Lemmoni, Carum Lemutimi, spp. nn., T^miopieunim gta.
nov., T. MoMûllii sp. n.). — F. D. Kelaej. Study of Montana Erysiphe^e
{Erysipke septUla E. et E, sp. n.). — F. W. Andenon. The fruit of Riies
aureum Pursb. — John M. HolEinger. Notes on Minnesota Plants. — C. B.
Atwell. A deep-watcr Nosloe. — GflO. F. Atkiiuon. Preliminary note on
the syoonymy of Bniùtkrix grandt Wolle.
Botanieche Zeltung (47. (ahrgang, 1889).
n- 48 et 49.
H. Grat sa Solma-Lanbacb. Oie Heimath und dcr Urapmng des culti-
TÏrten Melonenbaumes, Carica Papaya L. {Forts. undSckluss).
BotaniBohes Centralblatt (Bd. XL).
n'g.
P. Knnth. Die BcstacubuDgseinricbtuog von Eryagium tnaHHmum L.
uad Cakile marititKa L. — Alfred W. Bennatt. Note on cfyptogamic
Terminology. Reply to Herr Moebius. — Robert Keller. Das Potentilla-
rium von Hem» H. Siegfried in Winterthur {Sckluss).
S. Roatowiew. Ëin interessanter Wobnort wilder Pflanzenfonnen, oder
Verzeichniss der c Galilschja Gora > wildwachscnden Pflanzen. — Hartig.
Mittbcilung einîger Untcrsuchungcn pnanzenpathologiscber Natur. — Ton
Tubeol. Ueber Formen von Viscunt aliitm.
Jahrbûober fiir wisMnschaftUohe Botanik.
(Bd. XXI, Heft I, 1889.)
£. Bachmanii. Ueber nicbtkrystallisirte IHechtenfarbstoSe, ein Beitrag
zur Cbemie und Anatomie der Flechten, — Frans Lâdtke. Beitraege zur
Kenntniss der Aleuronkoerner. — Lad. CelakoTsky . Ueber die Cupula von
Fagus uad Casianea.
D,g,tza:Jb.GOOglC
TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS
I. — ArticUt originamx.
BOHNET (Ed.). —L'herbier et les manuscrita d'Albert de Haller. . . 354
Bureau (Ed.). — A propos du deraier Coagrès de Botanique , . , 336
Cauits (E. g.)- — Note sur les Orchidées des enviroos de Paris :
X Orehis X.uiteiia»a nov. hybr 97
COPiNEAU (C). — Noie sur le jVoww miiwi/o/ixM 375
— Note sur le Vicia villosa Roth 31
Costhvmn t}.). — BchirtoiolryinH a Siysantu 340, 345
— Rtichefches sur le Clados^orium keriarum i
— Sur la culture du Nycialis asteropkora 313
— Tulas»ella, ProMrtmella, Paehytttrigma 59
Dangbard. — Notice biographique sur !■ Moricre 13
Dblavay (abbé). — Le tomentum d'une Mutisiacée employé comme
matière textile 16
DOULIOT (H.). — lafluence de la lumière sur le développement du
liège ■ , . . lat
— Recherches sur le périderme 37
Draiîe; dbl Castïllo. — Contribution à la Flore de l'Amérique
équatoriate 73, 337
— Note sur une Thyméléacéé nouvelle du Tonkin 336
PLAHAULt (Ch.). -^ Les herborisations aux environs de Montpellier. 313
Pranchbt (A.)- —- Nomccharis, nouveau genre de Lîliacées-Tulipées. 1 13
— Note sur deux nouveaux genres de Bambusées 377
— ^ax*iWx\tRaiiunculus chMrophjllos\, 11
— Observation sur le genre GMn^/iii Prancb ". 305
— Sur deux iVtm»/<i à graines anatropes 49
— Un nouveau type de Jft*J« .' iW. /iM«wo»'^a 339
Garcin (A. G.). — Sur le pigment de YEugltna sai^uinea Ehrbh . 1S9
GODFRiN. — Masse d'inclusion au savon. Appitcationà la botanique et
à la matière médicale 87
Granbl. — Recherches sur l'origiue.des suçoirs dea Phanérogames
parasites ' 150
Guionard (Léon). — Observations sur le pollen des Cycadées. 333, 339
Hariot (P.). — Liste des Algues recueillies à l'Ile Miquelon par M. le
D'Delamare 154, 181, 194
— Note sur le genre Cipkakiiros 374, 364
— Note sur le genre Treniefohlia Martius 345, 366, 378, 393
— VoytM Karstem.
Hbckbl (Edouard). — Nouvelles recherches physiologiques sur la
germination des graines 388, 397, 315, 333
D,g,tza:Jb.GOOg[e
cXTiii Toile alphaiéfique d*s nomt ^<mltmv.
Hy(abbé). — A propos du Coagrèa botaniqne 343
— Sur les procédés pour représenter la distribution {géographique
des plantes 306
Jardin (Ed.). — La végétation à 165 lieues du pôle Nord, . . 350, 361
Karsten (P. A.), et Hariot (P.). — Fungi uonnulli gallici .... 206
Lagkrheim (G.). — Sur un nouveau genre d'Urédinées 185
Leclerc du Sablon. — Note sur les suçoirs des plantes parasites . 183
— Sur l'endoderme de la tige des Sélaginelles 207
LtJKKT (D.J. — Herborisation à Fontainebleau 301
MaLINVAUD (E.). — A propos du Ranunculus ckarophyllos .... 37
— Ranunculus Sleveni Audrz. et R. acris L 405
Masclbp (abbé). '^Etudes sur la gét^rap lue botanique du Nord de la
France 39. 981 247
— La présence du Cochlearia anglica L. dans le département du Pas-
de-Calais 376
— Note sur le Zïa*c»j 4w>irf«j DC 17
Mauby (P.). — Enumération des plantes du Haut-Orénoque récoltées
par MM. J. Chaffanjon et A. Gaillard. . 129, 157, ig6, 209, 260, 366
— Le tfacé des caries de géographie botanique au congrès interoa-
tioaal de Botanique 319
Mbb (Bmile). — Influence de Texposition sur raccroissement de l'é-
corce des Sapins S'i 77i 106, "4, 136
MorOt (Louis). — Note sur le liège des feuilles 407
— Note sur les affinités anatomiques du genre Podoon 388
Patouillard (N.). Champignons extra-européens 165
— Fragments mycologiques 256
— Le genre Lachnocladiuat Lév 23, 33
— Note sur quelques Champignons de la Martinique 335
Rolland (L.). — Une nouvelle espèce de Bolet 377
RozË (E.), — La flore d'Etampes en 1747, d'après Dcscurrain et
Guettard 124, 141
Sauvageau (C). — Contribution à l'étude du système mécanique
dans la racine des plantes aquatiques : les PoiamogeioH 61
— Contribution à l'étude du système mécanique dans la racine des
plantes aquatiques ; les Zostera, Cymedocea et Posldinia i6q
— Sur la racine du Najas 3
Vladescu , — Communications préliminaires sur la structure de la
tige des Sélaginelles 361
VuilLemîN (P.iul). -^ Sur les affinités des Frankénices 83
n. — Comptes rendus.
ACQtiA (C). — Nouvelle contribution à l'étude des cristaux d'o-
xatate de chaux dans les plantes xLVm
André (Ed.). — Bromelicuem Andreanm LXXXV
ArBAUMONT (J. d'). — Voyes VlALLANES.
AïKmsoN [G. P.}. — Un nouveau-Champignon phosphorescent. lvii
D,g,tza:Jb.GOOglC
ThiU aipkabiliqiu (i*s noms d'oMlturs. ciix
Bâillon (H.). — Sur un mode particulier de propagation du
Mildew XXIX
BaRbr (J. g.)- — Handbook of the Bromeliacex xciii
Beauvisagb. — Observations sur deux Roses prolilères. . . . x\i
Bennbt {Alfred W.) et George Murret. — Maauel de Botani-
que cryptogamique . . , iLix
Bbyerinck (M; W.). — Les Bactéries des tubercules des Lc-
gnmineuses ix
BORNBT (Ed.). — Note sur une nouvelle espèce de Laminaire
de la Méditerranée ; i
Brepeld (O,), — Basidiomycètes xvii
Carubl (T.). — Contribution à la flore des Galapagos Lxi
Colomb (G.). — Sur la place de quelques Fougères dans la
classification x
Daguillon (Aug.)- — Sur le polymorphisme foliaire. des Abié-
tinéea XXli
Danceard (P. A.). — Mémoire sur les Chytridiuées ii
— Sur la nouvelle famille des FolyUtpkaridem LXXXI
Deli'ino (F.). — Observations sur les bactcriocécidies et l'ori-
gine de l'axote dans un pied de Cu/ffi oX'^cina/ilr XZXVII
Devaux. — Du mécanisme des échanges gazeux chez les plan-
tes aquatiques XLI
DUFOUR (L.). — Une nouvelle espèce de Chanterelle LXXVii
Franchet (A,). — Mission scientifique du CapHorn, Botanique.
Phanérogamie xxix
Garcin. — Recherches sur les Apocynées iLUi
GlARD (A.). — Note sur deux types d'Iîntomophthorces, Bmpuia
F'resenn How, et Biuidiobolus Ranarum Eid III
GblGNARD (Léon). — Développement et constitution des antbc-
Janczewski (Ed.). — Les hybrides du genre Anémone .... LXXXt
JUUBLLB(H.). — As^milation et transpiration chlorophylliennes. xxiii
—> Influencedessubsiances minérales surlastructuredes végétaux. xxxiit
KiRCHNBR (O.). — Sur un Champignon vivant dans l'huile d'cail-
lelte X
Klbbahn (H.). — Nouvelles observations sur la Rouille des Pins. ixv
Klein (L.). — Etudes morphologiques et biologiques sur le
genre Volvox LXXIii
Kroutitzkt (P.). ~ Mouvements des gaz dans les plantes. , . lxv
LaCHHANN (]■ Paul). — Contributions à l'histoire naturelle de
la racine de Fougères ClX
Lagerheim (G. de). — Note sur le Ck^iomorpha Blancheana
Mont LXxxvii
Lecohtb (H.)- — Contribution à l'étude da liber des Angios-
permes ci
Lesage (Pierre). — Influence du bord de la mer sur la structure
des feuilles LXxxii
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ax TaéU atpkaiittqu* dts noms d'oMletm.
Mangin (L.). — Recherches sur la pénétratioa ou la sortie dea
gaz dans les plantes IV
Martelli{U.}. — Cas tératologique chez le Mag»olia aMOn^/O'
lia LVii
Masclep. — Compte rendu dea berborisatioas de la Facolté des
sciences de Paris xii
MassaiX)ngo (C). — Nova species e geoere Tapkrina .... ucxvii
Mattirolo (Orestc). — Sur le polymorphisme du PUospora
JUrtarum Tul. et la valeur spécifique du PUospora Sarci-
«««toetdu P/. -4/<*»-*iart*de Gibclli etGriffini lvii
Metchnikoff (E.)- — ^olK sur le pléomorphisme des Bactéries. XI.V1
MlYABB(Kingo). — Sur l'histoire du développement du Maeros-
forium parasiiicittK XCV
MoEBius (M.). — Etude des Algues récoltées au Brésil par H.
Schcnck xcvii
Mdrray (George). — Voyea Bennett.
Petit (Louis). — Nouvdles recherches sur le pétiole des Pha-
nérogames LXII
Plowright. — Description des Urédûiées et Ustilaginées an-
glaises LXIX
Ross (Hermann). — Contributions à la connaissance du tissu as-
similateur et du développement du périderme dans la tige
des plantes pauvres en feuilles ou aphylles XLv
Roux et Yersin. — Contribution à l'étude de la diphthérie . . xxxm
ROZE (E.). — Recherches biologiques sur Y AMolla filiculoidts . xxvi
ScHBNCK (H.). — Sur l'aérenchyme Lxxxtx
SoRAL'ER (Paul), — Le Meunier des Pommiers xxv
Steih (B.). — Lichens africains LXxvii
Thumen (F. von). — Les Champignons de l'Abricotier . , . , xzxvni
Trabut (L.), — Etude sur l'Hïûfa cxiii
VlALLANES (A.) et ]. d'ARBAUMONT. — Flore de la Côte-d'or, un
Ward (H. Marshall). — La maladie du Lis ixx
Wbnt(F. a. F. C). — Lesvacuoles dans les cellules reproduc-
trices des Algues xixv
WiNOGRADSKï (S.). — Sur le pléomorphisme des Bactéries, . XLVi
Yersin. ~ Voyea Roirx.
Zahlbrucknbr (A.), — Une Sapotacée non encore décrite de la
Nouvelle-Calédonie.. Utxvm
D,g,tza:Jb.GOOglC
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
(Les eompUs trtttdus du B»Utlin Mliogrttphiqttê smi Prieidis
... d'une astérisque.)
• Abiétînées, (Sur le polymorphisme foliaire des), par M. AuG.
Daguillon JtXll
• Abricotier (Les Champigoons de l'), par M. F. VON THUiiEN. . xxxviii
Accroiasemeat de l'écorce des Sapins (Influence de l'ezposilion
sur r; , par M. J£HtLE Mbb 53,77,106,114, 136
• Aérencbyme (Sur 1'), par M, A. ScHBMCK Lxxxix
Affinités anatomiques diu g:etire Podoon (Note sur les), par M.
Louis MOROT :, 388
Affinités des Praokéniées (Sur les), par M. Paul Vdilleuin. . S3
Af ar-agar comme fixatif des coupes microtomiques (L'emploi de
I').
* Algues récoltées au Brésil par H. Schenck (Etudes des), par
M. MOEBIUS. . ,
Alguca recueillies à l'Ue Miquclou par. M. le D' Delamare
(Liste des)j par M. P. Hariot 154, 181,
* Anthérozoïdes (Développement et constitutioa dès), par M.'
LBOK GinCNARD
* Apocynées (Recherches sur lesj,p^r M. Garçin, , .....
* Assimilation et traospiratiaa chlorophyllienoeSi par M. H.
lUMBLLB
* AMOlla filiciflaides (Recherches biologiques sur l'J, [>ar M. E.
ROZE -,
* Azote (Observations sur les bactériocécidies et Torigine de 1'),
dans ua pied deG0£«f«ft/j^'^'ù, par M. F. Delpimo. . .
* Bactéries.dçs tubercules des Légumineuses (Les), par M. M.
W. Bhybrinck , ,
* Bactériocécidies (.OtiKr votions sur le(0 et l'origiDe de l'azote
- dans un pied de Galega_ officinaUsj par M. F. Delpino , , .
Bambusécs (Note SMr.deux nouveaux genres de), par M. A.
Pramchbt
* Basidiomycètes,. pjir.M. 9. Brereld.
Bolet (Une nouvelle 4Spépe de), par M. L. K0LL.AND
* Broméliacée (Handbook.of tt>e), par M. ]. G. Baker
* BromeliaceiQ Aiitlre^aai, par M- Bd> André.
* Cap Horq (Mission scieptilique du). Botanique. Phanêroga-
mie, par M> A. PRANt^HET .
Cartes de géogr^plfiçb.otai^que(Letracédes)au congrès inter-
national.de Botaoiqne, par M. P. MaV^v • 1 - ■
'94
L
XLIII
XXIII
XXVI
XXXVII
IX
D,g,tza:Jb.GOOglC
cun TaiU alphaiètiqiu des maHira.
* Cas tëratolo^que chet le Mag*olia anoitxfoUa, par M. U.
MaRTELLI L.VI1
Ctphalturos (Note sur le genre), par M, P. Hariot . . . 374, 284
* Chmlomorpha BlaHthtana Mont. (Note aur le), par M. G. DB
Lagbrheim LXXXVII
Chambres chaudes 30
Cbarnpi^ons de la Martinique (Notes sur quelques), par M. N.
Patouillard 335
Champignons enra-européens, par M, N. Patouillard. . . . 165
* Champignon phosphorescent (Un nouveau), par M. G. F.
Atkinson LVII
* Champignon (Sur un) vivant dans l'huile d'œillette, par M. O.
KlRCHNBR X
* Champignons de l'Abricotier (Les), par M. F. VON Thvuen.. xxxvin
* Chanterelle (Une nouvelle espèce de), par M. L. Dufour. , . Lxxvn
^ Chytridinées (Mémoire sur les), par M. P. A. Dangëard. . . ii
Ctadosporium herbarum (Recherches sur le), par M. |. Cos-
TANTIN I
Cocklearia anglica L. dans le départemeut du Pas-de-Calais (La
présence du), par M. l'abbé Masclef 376
Congrès botanique (Le) 394
Congrès botanique (A propos du), par M. l'abbé Hy 343
Congrès de Botanique {A propos du dernier), par M. Ed. Bu-
reau 316
Culture du Nyelalis asUropkora (Sur la), par M. J. Costantin. ■ 313
Cycadées (Observations sur le pollen des), par M. Léon Gui-
GNARD 323, 329
Daucus hispidus DC. (Note sur le), par M. l'abbé Masci.bp . . 17
* Diphthérie (Contribution à l'étude de la) par MM. Roux et
Yersin xxxm
Distribution géographique des plantes (Sur les procédés pour
représenter la), par M. l'abbé Hv 306
* Echanges gazeuï (Du mécanisme des) chei les plantes aqua-
tiques, par M, Devaux xu
Eekinoiolryum et Stysanus, par M. J. COSTANTIN. . . , 240, 345
Endoderme de la tige des Sélaginellcs (Suri'), par M. Leclbrc
DU Sablon 307
* Entomophthorées (Note sur dcui types d'), par M. A. Giard. m
* Etudes morphologiques et biologiques sur le genre Vohox,
par M. L. Klein LXXil
Eugltna sattguinea Ehrbg. (Sur le pigment de 1'), par M. A. G.
Gaecin 189
" Flore de la Côte-d'Or, par MM. A. VlALLAKES et J. d'AR-
BAUMONT Lin
Flore de l'Amérique équatorlale (Contribution & la), par M.
DRAKE DEL CaSTILLo 73, 337
* Flore des Galapagos (Contribution à la), par H, T. Carubl. lxi
D,g,tza:Jb.GOOg[e
TaUe tUpkabiUqm dts matières. otim
Flore d'Rtanipes en 1747 (La), d'après Descurrain el GuetUrd,
parM. E. RozB 124, 141
* Fougères (Contributions à l'histoire naturelle de la racine
des), par M. J. P. Lachmann Cix
* Fougères dans la classificatioii (Sur la place de quelques),
par M. G. Colomb . . , • x
Fragments mycologiques, par M. N. FATOUtLLARO 256
Frankéniées (Sur les affinités des), par M. Paul VuiLLBfUN . . 83
Fangi nonnul)i gallici, par MM. P. A. Karstbk et P. Hariot . 206
* Gaz dans les plantes (Mouvements des}, par M. P. Krou-
TTTZKY LXV
' Gaz dans les plantes (Recherches sur la pénétration on la
sortie des), par M. L. Mangin iv
Géographie botanique du Nord de la France (Etudes sur la), par
M. l'abbé Masclef 39. 98, 247
Gennination des graines (Nouvelles recherches physiologiques
sur la), par M. Ed. HscKBL 288, 297, 315, 332
Guadella Pranch. (Observation sur le genre), par M. A. Fran-
CH8T 305
* Halia (Etude sur 1'), par M. L. Trabut cxni
Haut-Oréuoque (Enumération des plantes du) récoltées par MM.
J. ChafianjoD et A. Gaillard, par. M. P- Maury. 129, 157,
196, 209, 260, 266
Herbier et les manuscrits d'Albert de Hallcr (L'), par M. Ed.
Bonnet 354
Herborisation à Fontainebleau, par M. D. LuiZBT 201
Herborisations aux environs de Montpellier (Les), par M. Ch.
Flahault 213
* Herborisations de la Faculté des sciences de Paris (Compte
rendu des), par M. Masclbp xu
* Hybrides (Les) du genre Aiumont, par M. Ëd. Janczbwskv. LXXXI
Inclusion au savon (Masse d'I, par M. GoDFRiN 87
Influence de la lumière sur le développement du liège, par M.
DOULIOT 131
Influence de l'exposition sur l'accroissement de l'écorce des Sa-
pins, par M. EuiLE Mer 52, 77) 106, 114, 136
* Influence des substances miaérales sur la structure des végé-
taux, par M. H. JuHBLLB zxxni
* Influence du bord de la mer sur la structure des feuilles, par
. M. P. Lbsagb Lxxxn
Invertine (NouveUe méthode pour reconn^trc de petites quanti-
tés d') 33
taeinoeladùtm Lév. (Le genre), par M. N. Patouillaro. 23, 33
* Laminaire de la Méditerraaée (Note sur une nouvelle espèce
de), par M. Ed. BoRHBT . ._ t
* Légumineuses (Les Bactéries des tubercules des Légumi-
neuses), par M. M. W. Bbybrihck ix
db.Google
* Liber des Anfiocpermcs CContributioD i Tétude du), par H.
H. Lbcoutb CI
* Lichens africaÎDS, par M. B. Stbin LJtxvii
Liè^ (Influence de la' lumière sur le développement du), par
M. H. DouLiOT lai
Liège des feuilles (Note sur le), par M. Louis Morot 407
Liliacées-Tulipécs {HomoeharU, nouveau genre de), par M. A.
Franchët lia
Lis (La maladie du), par M. H. Mabshal Ward zxz
Lorct (Notice biojfcaphique sur H.) 39
Lumière (Influence de la) sur le diveloppement du liègcy par
M. H. DouLioT 121
* Manuel de Botanique cryptogamique, par MM. Alprbd W.
Bennett et George MuRRAY xmc
Masse d'inctnsioa au savon, par M. Godfrin 87
i/eMMad^M^tf/i'xM (Note sur le), par M. C. COPiNBAU .... 375
* Meunier des Pommiers (Le), par M. P. SORAUBR IXV
* Mildew (Sur un mode particulier de propagation du), par M.
H. Bâillon xxix
Morière (Notice bîographiquesur J.), par M. P. A, DakOBARD. 13
Muia lasioearpa{\5a nouveau type de iiusa ;), par M. A, Fban-
CHET 3*}
ffomockaris, nouveau genre de Liliacées-Tulipées, par M. A.
PrANCHET 113
Notice bic^aptùque sur H. Lorbt , , . 29
Notice biographique, sur J. Morière, par M. P. A. Dahgbard . 13
* Nova spedes e génère Tapirina, par M. C. Massalongo. . Lxxvn
NjKlalis asUrffphtira (Surlii culture du), parM.J. CostAntin. 313
Orchidées des environs de Paris (Note sur les), par M. E. G,
J 'Cauus 97
Origine des suçoirs des Phanérc^ames parasites (Recherches
- sur 1'), par M, Grangl 150
* Oxalate de chaux (Nouvelle cootributioa à l'étude des cris-
' ftaux d') iiana les plantes, par M. C. Acqua XLVtii
Périderme (Recherches sur le), par M. H. E>OUUOT 37
Pérîderme dans la tige des plantes pauvres en feuilles ou
apbylles (Contribuaons à la connaissance du tissu asstmila-
teur et du développement du), par M. Hbrmann Ross . . . xlv
* Pétiole des Phanérogames (Nouvelles recherches sur le)i par
M. L. Petit LXii
Pigment de VBugltna sanfuinea Ehrbg. (Sar le), par M, A. G.
Garcin , lUg
Plantes aquatiques (Contribution à Tétude du système mécani-
que dans la racine des), par M. C. Sauvagbau , ... 61, 169
" Pléomorphisme des Bact^rics(NoteBurleOipar M. E. Metchki-
KOFF XLVI
* Pléomorphisme des Bactéries (Surle), parM. S. Winogeadsky, xlvi
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Tai/â a^iaUHgti» (Au walûrtx. exiv
Podcom (Note sur les affinités analonûques du geore), par M.
Louis MoROT- 388
Pôle Nord (La végétation i 1Ô5 lieues du), par M. Ed. J&rdim,
350. 36'
Pollea des Cycadécs (Observations sur le), par M. Léon Gu-
GNARD ..... j 333, 339
* PotybUphariâêm (Sur la nouvelle famille des), par M. P. A.
DANGEARD L.XXXI
* Polymorphisnie (Sur le) du Plto^ora kerharum Tul. et la
valeur spécifique du PItospora Saremulm et du PI. AlUrna-
ri» de Gibeiti et. GrifTini, par M. Q. Mattirolo LVii
* Polymorphisme foliaire des Abiétinêes (Sur le), par M. AUG.
DAGinLLOH, ICXII
* Pommiers (Le Meunier des), par M. P. Sorauer , xxv
primula à graines anatropes (Sur deux), par M. A. Francret. 49
Procédés pour repréaenrcr ta distribution géogr^hiquc des
plantes (Sur les), par M. l'abbé Hy 306
* Radne des Fougères (Contributions à l'hintoire naturelle de
la), par M. J. P. Lachmann . Cix
'Radoe des plantes aquatiques (Contribution à Vétude du sys-
tème mécanique dans la), par M. C- Sauvagbau . ... 61, i6q
Radne du A'<i/'(M(Sur la), parM. C. Sauvagbau . ...... 3
RanuHCHlus ehxropl^llot L. (Nçtc suc le\ par M. A. Fran-
CHET II
Rtutuneulits chxrophyllos (A propos du), par M. E. Malin-
VAUD 37
Ran»neulus Sieveni Aitàrz. et Ji. aeris L., par M. E. MaUN-
VAUD , . . 405
* Roses prolifères (Observations sur deux), par M. Beai/Vi-
8AGE IXI
* Rouille des Pins (Nouvelles observations sur la), par M* H.
KL.BBAHN XXV
* Sapotacée non encore décrite de la Nouvelle-Calédonie (Une),
par M. A. Zahlbruckner Lxxviii
Savon (Ma.sse d'inclusion au), par M, GODFHIN 87
Sélagtnelles (Sur l'endoderme de la tige des), par M. Lgclerc
DU Sablon 207
Sélaginelles (Communications préliminaires sur la structure de
la tige des), par M, Vl^descu 261
Sodété mycologique de France (Session extraordinaire de la) , 360
Suçoirs des Phanérogames p-irasites (Recherches sur l'origine
des), par M. Granel. 150
Suçoirs des plantes parasites (Note sur les), par M. Leclerc
DU Sablon 183
* Sur l'histoire du développement du Macrospori^tm pmrtuUi-
eum, par M. KiNGO Mivabb xcv
D,g,tza:Jb.GOOg[e
cxin TaUt alphaiititme <Us matiirts.
Système mécanique dans la raciae dea plantes aquatiques (Cou*
tributiaa à l'étude du), par M. C. Sauvaceau 6i,
Thymélêacée nouvelle du Tonkin (Note sur une),par M. Drake
delCastillo
Tige des Sélaginelles (Communications préliminaires sur la
structure de la), par M. Vi.adescu
* Tissu assimilateur (Contributions à ta connaissance du) et du
développement du péridenne dans la tige des plantes pauvres
en feuilles ou aphylles, par M. Hermann Ross
Tomentum d'une Mutistacée employé comme matière textile
(Le), par M. l'abbé Delavay
* Transpiration chisrophylliennes (Assimilation et), par M. H.
JUMBLLB
TrenUpohlia. .^Aax^ÀQS (Note sur le genre), par M. P. Hariot.
345- 3<*. 378.
* Tubercules des Légumineuses (Les Bactéries des), par M.
M. W. Beyerinck
Tulasitella, Proletremella.Packysterigma, par M. J. COSTANTIN.
Urédinées (Sur un nouveau genre d') par M. G. Lagebhbim. .
* Urédinées et des Ustilaginées anglaises (Description des),
par M, Flowright
* Vacuoles dans les cellules reproductrices des Algues (Les),
par M. F. A. F. C. Went
Végétation. à 165 lieues du pôle Nord (La), par M. Ed. Jardin.
350.
KcMwV/ojaRoth (Notesurlc), par M. C. CopiNEAU
Voivox (Etudes morphologiques et biologiques sur le genre),
par M. L. KleiN
D,g,tza:Jb.GOOg[e
TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE PLANTES
(Les noms des espèces et variétés nouvelles sont imprimés en caraotéîM grai.
Z*j nomires en chiffres romains correspondent à la pagination du
Bulletin biiliop-apkique.)
Abiùtinébs, XXI. — Abolboda pulchella, 260. — Ac«na ascendens,
XXX. — A. Isvigata, var. veaulosa, xxx. ~ Acanthottigmal Hedern Pa- .
touillard, 2y). — Acer oblongum, 133. — A. platanoides, lxvi. — Aceras
antbropophora, 146, 302. — Acetabularia Scheockii, xcviii. — Achillea
Ptarmica, 143. — Acisaadiera variabilis, XC. — Acladium, 34t. — Acoras
Calamus, 321. — Acrostalagmus ctmiabariaus, 3, — Actinodaphne cochin-
chioensis, 238. — Adiantopsis radiata, 133. — Adiaotum, cxi. — A. inter-
medium, 133. — A. obtusum, 133. — A. priaaophylluro, 133. — A. rhom-
boidenm, 133. — Adonis tlammea, 14S. — jGchmea, Lxxxvi, XClit. —
MciSwim datiaum, 79. — jCgr>podiuin Poda^aria, 141 , 143. — Aeranthus
micrantbns, 373, — jEscbynomene btspida, xc. — M. af^nsîtiva, xc. —
Agarum Turneri, 183. — Agropyrum violaceum, 365. — Agroatia alpioa,
365, — A. airoides, xxx. - A. pnnctata, 161, — A. tcnacissima, 163. —
Ahnfeltia plicaia, 196. — Ailantus g:landalosua, 306. — Airaaciphylla, XXX.
— A. arctica, 364. — A. cupaniaiia, 317. — A. przcoz, 202. — A. subspi-
cat*, 365, — Ajug:a Cbamxpitys, 144. — A. genevensis, 303. — A, pyra-
midalis, 148. — Alaria esculenta, 194. — ALGUES, Ltl. — Alisma Planta^o,
146. — A. ranuDculoides, 141. — Allium, 235. — A. flavum, 304. — A.
spbxroccphalum, 148. — Allosurus <:mpus, ex. — Alopccurus alpious,
364. — A. bulbosus, 353. — A. geoiculatus, 203. — Alsine seg:etali8, 135,
136. — A. setacea, 143, 145. — A. verna, 353. — Alsophila, ex. — A.
blechooides, 131. — A. pruJanata, xxx. — Alstrtsmcria, 335. — Altcmaria,
XCVU — A. tennis, i.LViii. — Althxa otficinalîs, 144, 249,350, — Alyssum
arctîcum, 353. — A. calycinum, Xii. — A. moatanucn, 305. — Amarantus
Blitum, 141. — Amelaocbier vulgaris, 318. — Amphiroa brasiliana, xcix.
— AmphJsplusria atrychnicola Patouillard, 168. — Anacaiaptis pyramida-
lis, 203, 230. — Anagallia tenella, 143. — Ananaa, Lxxxvi. — Anairbinum
belliditolium, 317, 220. — Anchusa officinalis, 144. — Anciatrolobua pul-
chellus, 37. — Andropogon atnrenais P. Maury, 158. — A. bicornis, 159.
— A. contortus, 158. — A. tastigiatua, 158. — A. Gryllus, 230. — A. Iscbse-
inum, 141. — A. Icucostachys, 158. — A, Montufari, 157. — Aadrosace
glacialta, 363. — A. septentrional i a, 363. — Aadrosaceua hzmatocepbalus,
336. — Andryala ainuata, 216. — Aneimîa, cxi. — A. fraxioifolia, CX. —
A. oblongifolia, 136. — A. totnentosa, 136. — Aoemone biflora, Lxxxu.
— A. caraliniaoa, Lxxxil. — A. coroaaria, Lxxxil. — A. hortensis,
LXXXit. — A. japonica, Lxxxii. — A. multifida, Lxxxu. — A. palmata,
LXXXU. — A. Pulsatilia, 148, 203. — A. silvestris, 303, lxxxil — A. vir-
giaiaca, lxxxu. — Angiopteris, CXL — Anisogonium seramporense, cxi.
D,g,tza:Jb.GOOglC
ciiviir Taile aipkaiètiqiie tUs noms de planits.
— Antenaaria dioica, 147. — Anthémis mixta, 143, 145. — Aotboxanthum
odoratma, 317. — Anthriicus sylvestris, 141. — Anthrophyuro caycnncnse,
133. — Anthyllis Vulneraria, 100, I43i WH- — Apocynêes, XLiir. — Aqui
legia vuljaris, 126, 147. — Arabis sajpttata, soi. — A. Tbaliana, 144. —
Arctagrostia latifolia, 364. — Areoaria groealandica, 353. — A. setacea.
xm. — A. trîQora, 205. — A. veroa, var, hirta, 353. — Aristotochia ClC'
matitie, 144. — Armeria cfailciuta, var. mag'cllanica, xxx. — Araica alpii
363. — A. montaaa, 363. — Amoscris minima, 148. — Aroidées, CXI. —
Arthrodadia villosa, xxxv. — Artocarpus incisa, 338. — Arum macula-
tuin, 142, 145. — Asarom europsum, 141. — AscLÉPIADBBS, XLni. — As-
clepias Viacctoxiuum, 143, 14e, soi. — Ascopfayllum DodoHunii t<>4. — As-
cyrum, 37, 84. — A. Crux-Andrez, 39. — Aspcrula arveosis, 142. — A.
tiactoria, 148, ïoj. — Aspidiura, CIX. — A. Filix-maa, ex. — A. fragile,
365. — A. macrophyllum, 133. — A. Serra, ex. — A. violaceum, ex. —
Aspicnium Adtaotum-ni^rum, 146, 303. — A. auritum, 133, — A. furmo-
sum, 133. — A. laoceolatum, 304. — A. Ruta-muraria, 142, 146. — A. sep-
tentrioaaie, 141, 145, — A. Trichomaoes, 146, — Asicnna pcUîculosa, 343.
— Asterolinum etellaCum, 217. — Asteropbora, 313. — Atburium, cix. —
Auricalaria polytridia, 34t. — Avena subspicata, 365. — Azolla carolinia-
oa, 130, — A. filiculoidcs, xxvi.
Baccharis, XLV. — Bacillus phnsphorescens, 32. — B. radicîcola, IX.
— Bactéries, ix, xl.vi. — B.4lanopsbes, lx». — Bahbusées, 377, 305.
— Banksia, 16. — Barbacenia Alexandrinic, 268. — BasidiobolusRananim,
111. — Batrachium Drouetii, 221. — Bacrachospermum moailitorme, 142. —
BauLinia, Lxii. — Betaria dscora Drake dcl Castillo, 77. — B. grandillora,
77. — B. resinona, 77, — Berbcris, lxix. — B. empetrifulia, XKX. — Bcr-
teroa iacana, 204. — Bctonica olficînalis, 317- — Bideas tripartita, 143,
147, xc. — Bifora radians, 319. — Bilberg;ia, lxxxvi. — Blecbaum Spi-
caat, ex. — Boletus plorans, var. EleoUieroi L. Rolland, 377. — Bomby-
liospora Meyert, Lxxviii. — Bossiza. XLV. — Botrytis arg:illacea, xix- —
B. epiga^, XIX. — Brassavola cucullata, J72. — Branica Napua, 334. — B-
nigra. 289, 297, 315, 332, 334. — Braya alpina, var. glabella, 353. — a por-
purascens, 352. — Briui Bragrostis, 141. — B. major, 316. — BromÊliA-
CÉes, Lxxxv, xciii. — Brucea ferruginea, 408. — Brunella grandiilora,
148. — Bryonia alba, 145. — Bryum capillare, 146. — Bulbotrichia perua-
na, 367. — Bolliardia Vaillantii, 148, 203, 321. — Buplevruin teouissimum,
laô. — Burmannia bicolor, 373. — 8. brachyphylla, 273, — B. quadriflora.
373. — Bursera balsamifera, 342. — B. gummifera, 341. — Butomua um-
bellatuB, 137. — Buxus sempervîreos, 145, 318. — Bysaus aurea, 348.
Caladium picturatum, ats. — Calamiotha Nepeta, 143. — Calatbea My-
rosma, 270. — Calla palustris, 6t. — Callitriche hamulata, 331. — Calluna
valgaris, 316. — Calycotome spiaosa, 316. — CamelJna sylvestris, 307. —
Campanula glomcrata, 144, 202. — C. persicifolia, 147, 30^. — C. rotua-
difolia, 143, — C. L'rachelium, 147. — Campyloccotroa micraothum. 273.
— Cantharellus cibarius, 146. — C. crasstpea, Lxxvu. — .C. iafnadibuli-
formis, 146. — C. sinuosus, 146. — C. tuba;formis, 146. — Caperoaia hete-
ropei^oides, XC. — Capnodium .'Vrmfiaiaca:, xxxix. — Caimodinm Itncti-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Taiit aipkaiiliqut As Homs de planUi. ciiii
C«lum Patouitlari], 358. — Caragu^tta, Lxxxvi. — OirJamiae prateosis, 15.
— CarduQccltus mitissimua, 143, 146. — Carex cedipostyla, 317. — C. are-
Daria, 40, 44, 47, 48, '104. — G. atrofusca, 364. — C. digitata, 202. — C,
divisa, 349, 350. — C. divulsa, 303. — C. ericctorum, aoa, — C. humilia,
303, 304. — 1^. iacompta, xxx. — C. limosa, 354. — C. moDUna, 305. —
C. nardifolia, 364. — C, nardina^ 364. — Ç. obesa, 305. — C. olbiensis,
220. — C. petriea, 364. — C. Pseudo-Cypcrus, 148, — C, rupestris, 364.
:— C. Scbreberi, 148, 303. — C sabspathacea, 364. — C. lomentosa, 202.
— C nrokpis, IXX. — C. ustalata, vor. minor, 364. — C. vcsicaria, 303. —
C. vulg;ari3, var. hyperborea, 364. — Carmiduelia, XLV. — Carthamus la-
nams, L48. — CaryophvllÉES, 83. — Caryc^hyllus aroniaticus, 340. ~
Cassiope utxagoaa, 363. — Casuarioa, XLV. — CaCasctum Bungerocii, ^73.
— Catenella iotpudica, xcix. — Catopsis, Lxxxvi. — Cattleya superba,
373. — C. vîolacea, 373. — Caucatis leptophylla, 144. — Cavcndishia me-
lastomoides, 75. — CenaDgiuni prunastrï, xxxix, — Centaurea-Calcitrapa,
loq. — Ccntropogon c^itatus,- 338. — C. criaoïhua, 237. — C erythrœua,
337. — C. £C8Dcrxfonnis, 339. — C. gracilis, 338. — C. palUdus, 339. —
C. reticulatus, 338. — CeotuDculua minimus, 136. — Cephalantbcra eosifo-
lia, 3oa. — C. graodiflorB, 97. — C. lancifolia, 143, 146. — C. rubra, 145,
,147, aoa, 330. — Cephaleuroa, 374, 384. — C. densus, 37a. — C. viresccns,
375, 38.4. — Cepbalotbecium roseum, 3. — Ccraminium clavulatum, XCIX.
— Ceramium rubrum, 195. — Ccrastium alpinum, 353. — C. Fischeria-
num, 353. — C. Uoatum, 353. — Ceratella gracilis, 35. — Ceratophyllum
demersum, 147. — C. submeraum, 147. — Ceratopteris thalictroides, ex.
— Ceratostemma Andreannin Drake del Castillo, 75. — C. Salapa, 74. —
C. speçiosum, 75. — Ceracozamia loagifolia, 333. — C. meiicana, 229, —
Cercis, Lxii. — Ceterach offidnanim, 127, 142, 145, CX. — Chtetomnrpba
zrea, XXXV. — • C. Blancheana, LXXXvn. — Cfaxtospora capitata, 309. —
Chaouenerium halimircliuiii,363. — Chaatransia, 348. — Cbara fcetida, 141.
— C. hispîda, 147. ^ C. vulgaris, 141. — CUA&ACàES, L. — Ckarme, 53,
83, — CkâiiUgniêr, 117. — Cheiranthus pygmœus, 353. — Ckêtu-lùge, 318.
— CAitu-verf, 3i8. — Chenopodium album, 307. — C. Bonus-Henrîcus,
141. — (^lora perfoliata, 100, 137, 143, 145. — Chlorxa Bugaiovilleana,
XXX. — Chlorastcr agilis, LXxxi. — C. gyraos, LXXxi. — CbloropbytoD
Sterabergianuoi, 335. — Cbondrilta juncea, 148, 301. — Chondrus crispus,
195. — Cborda Filnm, 157. — C. tomcntosa, 157. — Chordarja flagellifoi-
mis, 155, — Chraolepus, 347. — C. aureua, 373. — C. betulinum, 403. —
C. Bleischii, 399. — C. bovinum, 395. — C. capitellatum, 368. — Cflavun,
var, rigidulum, 371. — C. flavum, var. tahitense, 383. — C. flavua, 370,
373- — C. gracile, 393. — C. hcrcynîcum, 395. — C. irregulare, 401, 403,
403. — C. Jolithus, var. muscicola, 396, — C. jucundus, 348. — C. Koerbe-
ri, 395, — C. Lichcnicola, 369. — C. mODiliforme, 401. — C. montis tabulée,
373, 374. — C. odoratum, var. aurantiacum, 398, 40a, 403, — C. odoratum,
var. pulvinauim, 395, — C. olciferum, 397, 403. — C. polyarthrum, 379, —
C. querciaum, 403, — C. rupeatre, 395. — Chrysaothemum corymbosuin
220. — C. moataaum, 320. — C, segctum, 148. — Chrysophyllum piritor-
me, 133. — Cbrysothrix noli-tangerc, 375. — ChytridinÉES, li, — Chy-
D,g,tza:Jb.GOOglC
cxu Taiii alpkatitique des mmu de pltmUs.
tridiam Brauni, II. — C. Brebisaonii, ii. — C. Elodcz, n. — C. simplex, n.
— C. aoophthorum, n. — Cicendîa filiformis, iz6, 321. — Cinerarïa palus-
tris, 254. — Cipura paludosa, 368. — Cirsium eriophorum, 143. — Cîatos
albido X crispua, 220. — C. albidus, 219. — C. crispo X albidua, 220. —
C. crispus, 316. — C. ladaniferus, 216. — C, laurifolio X monspeliensis,
220. — C. tauriroltus, 316. — C. monspeliensi X Uurifoliua, 220. — C
monspelicosi X salvifoliua, 320. — C. monspeliensb, 219. — C. nigricans,
316. — C. populifolius, 316. — C. salvifolio X monspeliensis, 220. — C.
salviîolius, 218. — Cladium Mariscus, 147. — Cladocbytrium tuberculorum,
n, — Cladonia rangiferina, 144. — Cladophora arcta, 154. — Cladosporium
berbariorum, xxxix. — C. berbarum, i, lviii. — Clasterosporium tenuis-
simum, i. — C Amygdalearum, xxxix. — Clavaria acutjssima, 35. — C.
aurea, 25. — C. Botrytis, 25. — C. carbonaria, 33. — C.'cervina, 26, — C.
Cladonia, 35. — C. condensata, 25, — C. cyanocephala, 35. — C, divarica-
ta, 26. — C. flaccida, 25. — C, flavida, 25. — C. turcellata, 26. — C. geni-
culata, 26. — C. pallida, 26. — C. pistillaris, 146. — C. rugosa, 146, —
Clematis Vitalba, 100. — Cleome spinosa, xc. — Clitocybe illudens, Lvii-
— Clusiacêes, 85. — Coccobactllus prodigiosus, xLvi. — Cochlearia an-
gljca, 376. — C. danica, 376, — C. groenlendjca, 352. — C. ofEnioalis, 352,
— Codium tomentosum, xxxv. — CoenogonJum cancellaCum, 347, 372, 373.
— C. coofervoides, 371, 374, 381. — C. corrugatum, 347, 372, 374. — C,
diffractum, 396. — C. effusum, 388. — C. moniliforme, 404. — C. patago-
nïcum, 373. — C, pulvinatuiD, 372, 374. — C. retïstriatum, 372. — C rigi-
dulum, 403. — Collctia, XLV, — Collybïa bisulcata, 336. — C. cooï-
gêna, xviii. — C. eicentrica, 336. — C. stipitaria, 336. — Comarum
palustre, 254. — Cooferva odorata, 397. — C. rubicunda, 398. — C-
vauchcriaJbrmis, 154. — Conium maculatum, 144. — Conyza squar-
rosa, 145. — Caprinos discipu Patouillard, 339. — C. pandlamsUa-
tns Patouillard, 165. — Corallina officinalis, 196. — Cornouiller, 121. —
Cornus stricta, 123, — Coronilla Emerus, 218. — C. minima, 146. — Cor-
rtgiola littoralis, 145. — Corticium incarnatum, 59. — Corcinarius viola-
ceus, 146. — Corydalis solida, 146. — Corynepborus canesccas, 99. — Co-
ryneum Beyerinckii, xxxix, — Cotoneasler, 121.— CotulaHombrooi,xxix.
— Crassula rubens, 203. — Craterellus coroucopioides, 146. — Cratoiy-
lon, 38. — C. coccineum, 38, — Crépis tectorum, aoi. — CRINIPELUS
Patouillard, 336. — C. asperiloUa Patouillard, 336. — Crocynia Leopoldi,
LXxvnt. — Cronarlium asclepiadeum, xxv. — C. ribicola, XXV. — Cruci-
bulum vulgarR, 146. — Crucifères, LXII. — Cucubalus bacciferus, 146,205.
— Cucurbita, ciii. — Cuphea apcrta, xc. — C, Balsamona, xc. — C. îo-
grata, xc. — Cupulifêres, lxii. — Cuscuta cpiihymum, 145. — Cuscuie,
152. — Cupania canescens, 408. — C. emarginata, 408. — C. pseudorbus,
408. — Curculigo scorzoueraslolia, 268. — Cyathea arborea, 341. — Cya-
thus microsporus, 342. — C. striatus, 146. — Cycadées, 222, 220. — Cy-
cadeomyelon, 15. — Cycas Rtiminiana, 233. — Cymodocca îcquorca, 173-
— Cynoglobsuni officinale, 100, 144, 202. — Cyperus amabilis, 196. — C,
articutatus, 278. ■ — C. aurantiacus, 196. — C aureus, 196. — C. elegans,
196. — C. flavescens, 148. — C, flavus, 197. — C. fuscus, 148. — C. gala-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
TaiU alphaiéUçu» dts noms (UfiJan/ts. cii»
pageons, lxi. — C. Haspan, 197. — C. lonjrus, i^j, 147, — C. sphacela-
tus, 197: — Cystocoleus ebeneus, 367. — Cystopteris, ex. — C. fragilis,
365. — Cystosira abrotanifolîa, xxxv. — Cytînus hypocystîs, 219. — Cy-
tispora ciacta, xxxix. — C. leucostoma, xxxix. — Cydaua alptaus, 142,
Dacryomyeile, 60. — Dactyloienium mucronatmn, 163. — BffidalBt Bap-
S€ro Patouillard, 341. — Daldinia yernicosa, 343. — Damasonium polys-
permuiD, 321, — Daathooia decan^bcns, 330. — Dapbne Laureola, 137,
142. — D. Mezcreum, xii. — Daucus Carota, 17. — D. guromifer, 17. —
D. bUpidus, 17. — D. mantimus, 17. — Davallia, ex. — DELAHAREA P.
Hariot, 156. — D. paradoza P. Hariot, 156. — Dcadrobium polystachyoa,
373. — Dcschampsia brevifoUa, 364. — Dcsmarcstia aculeata, 155. —
Dcyeaxia, Lxxxvii. — Dianihus Armeria, 146, — D. prolifer, 141, — Di-
chorisandra Aubletiaoa, 260, — Dichromena hirsuta, 209. — D, acrvosa.
309. — D. pubera, 309. — Dîctyopceris Hauckiaua, xcviii. — Dîctyosiphoo
f<Eniculaceus, 156. — Didymella strobiligeoa, 206. — IJidymospbœria po-
pulina, 164. — Digitalis purpurea, 136, 146, 317, 320. — Diiiiela:na Stan-
ley i, Lxx vin. — DioscoreaHolmioidca,267. — Dioscoréacées, lxii. — Di-
plodia Amygdale, xxxix. — D. Pruni, xxxix. — Diplocaiis muralis, 100.
— D. tenuifolia, loo. — Diptcrocarpus alatus, 408. — D. turbinatus, 40!^.
— Doona cordifolia, 408. — Dotbidea mdis Karstea et Hariot, 306. —
Draba alpina, 353. — D. arctica, 353. — D. hirta, 352. — D. muricclla,
353. — D. rupcMria, 352. — Drimysglauca, 123. — Droscra loogilolia, 143,
— D. rotuadifolia, 126. — Dryaa oaopetala, var. întegrifolia, 361.
Ecchyna fà^inea, 360. — Eidiboroia oatans, 260. — Ecbioobotryum,
240, 345. — E. atrum, 341. — E. Citri, 246. -~ E. parasilans, 346. — Echî-
nospennum Lappula, 144. — Ecbium plantagincum, 220. — E. vulgare,
100,— Ëdgeworthia papyrifera, 228. — Ela^myces oleî, xt. — Elatioe
Fabri, 231. — Eleocharis palustris, 321.. — E. sulcata, 197. — Eliza, 38. —
E. articulata, 39. — Elodea, 4, 62. — Elodes palustris, 303. — jElymusare-
Darius, 185. — Elyoanthus sodalium, xxx. — Empusa Fresenu, m. ^ Ea-
dodesmia, 38. — Endyinion nutans, 145. — Entomophtbora Calliphorx,iu.
— E. Ploais, IV. — E. sacchariaa, iv. — Entouophthorées, tu. — En-
topbysa Charx, xcviii. — Epbedra, xlv. — E, allissima, 319. — Epicéa,
53) 54> 55» 57> 77i >o7i '09> "o» iif>, 137. — Epidendrum bicorDUtum,
372. — E. floribundum, 273, — E. miautuni, 373. — E, RQckera:, 272. —
£. Schomburgkii,372. — E. variegatum, 372. — E. violaceum, 372. — Epi-
lobium angustifoliuin, 363. — E. corymbosum, 363. — E. frigidum, 363. —
E. hirsutum, XC. — E. latifolium, 363. — E. montanum, 147. — E. palustre,
xc. — Ë. roseum, XC. — Epipactis atrombcDS, 205. — Epipactis palustris,
144, 147. — Epochoium virens, xxxviu. — Equisêtacées, cxi. — Equise-
tom arvense, 144, 365. — E. bicmale, 203. — E. Tariegatum, 40, 42, 46,47,
365. — Erable, i3i. — EragroBtii incana P. Maury, 163. — E.-poxoidcs,
163. — Erica arborea, 316, — E. cioerea, 216. — E, scoparia, 216, — Eri-
geron alpinum, 363. — E. composilum, var. trifidum, 363. — E. Myosotis,
- xxx. — E. uniflorum, 363. — Eriocaulon fasciculatum, 21 1 . — E. Humbold-
di, 311' — E. Lamarclcii, 311. — E. umbell^tum, 311. — Erîochloa punc-
tata, 161. — Erioctadus, 33. — E. tistulosus, 33. — Eriophorum angustiio-
D,g,tza:Jb.GOOglC
Giuii rtfMr tUfkaiiHfiê dât »omt d* plamiu.
liHm, 364. — E. eapitatum, 364. — E. latifoliom, 364. — E.
364. — Eryngium campcatre, 100. — Erysibe Cfaroolepidis, 403. — E17W-
num Allîaria, 144, — Ë. cheiraothoides, 127. — E, oricotale, 148, — Ery-
thrxa littoralii, too. — E. pulchella, 99. — Euglena -saii|;u:nea, 189. — E.
viridis, 194. — Eupatorium canosbiauin, xc — Euphorbia dnkis, 303. —
E. Duvalii, a». — E. Eaula, 302. — E. &1cata, 148. — Euphrasia ofiScnia-
lîs, 150. — Eutrema Edwaraii, 353. — Eutypdia pninastri, xxxiz.
Fagopyrum escutentum, 302, 334. — Favolns, 360. — Festuca Commcr-
fioni, XXX. — F. gijramca, 148. — P. pogonaotha, xxx. — F. tcnuifblia,
101. — F. rubra, 365. — Fimbristylis capillaris, 197, — F. jancifonnis,
197. — Flammiila vinicolor Patouillard, 339. — FLORiDâes, ui. — Fonti-
oalis antipyretica, 141. — FouGtRBS, x, Li, cix. — FrtecUea giomenU
Patouillard, 168. — Fraokenia, 38,84. — F. Ixvis, 39, — Frlne, 119. -^
FUCACÉKS, LU. — Fucus edentatus, 195. — F, evaaesceiu, 195. — F. fili-
tormis, 195. — F. Fueci, 195. — F. vesiculosua, 195. — Foligo scptica,
343. — Fumana procumbens, 305. — F. vulgaris, 115, 145, 147. — FunB-
ria major, 220.
Galanthus nivalis, 137, — Galega oflïciaalia, xzxvn. — Galeobdtdoii,
luteum, 146. — Galium maritimum, 319. — Ganoderroa hicîdum, 340. —
Gaultheria loxensîs, 77, — G. reticulata, 76. — Genista, XLV. — G. angli-
ca, 126, 143, 145, 304. — G. candicans, 316. — G. pilosa, 136, 14.7, 30i,
316. — G. saginalis, 137, 145, 303. — G. scorpius, 317. — G. tiDCtoria,
145. — Geatiaaa AmarelU, 354, — G. Cruciata, 137, 145. — G. germaaica,
145. — G, Pneumonanthe, 137, 143, 144,354. — Gkraniacêks, Lxn. — Gé-
ranium lucidum, 145, 147. — G. pyrenaîcum, xii. ~ G. Robcrtianum, 301.
— G. saaguincum, 303, 320. — Gerbera Delavayi, 16, — Geum sylvaticum,
220. — Gigartiaa mamillosa, 195. — Glaucium flavum, 40, 41, 44, 48, 104-
— GLàZIOPHTTOIT Franchet, 377. — Q. mlrabUa Franchet, 377. — GJo-
cheoia, ex. — Globularîa vulgaris, 14J, 146, xm, — G. Willkomii, 205.
— GlKOporua coachoiiles, 341. — Bloaoïporiiun Chanopodii Karsten etHa-
riot, 307. — G. heticolor, xxxvui. — S. micretCOpicHBl Karsten et Ha-
riot, 307. — Gnaphalium luteo-album, 143. — Goagrosira ericetontm, 34B.
— Goodyera repens, 303,296. — GracJlariaSalzmaaDi.xciX. — GratîoUcrffi-
cinalis, 321. — Guadella, 305. — G. maraotifolia, 306. — Guepiaîopsis &■"
sua, 341, — G. merulinua, 342. — G. Peziia, 343. — Gunnania, Lxxxvi.
— GymnadeniacoiK>pea,97. — Gymnogramme Calomelaiios, 133. — Gyn-
□osporaugium, Lxix. — Gyaerium, Lxxxvii. — Gyrophora umbilicariot-
des, Lxxvii.
Habcnaria quadrata, 273. — H. Schomburgkii, 273. — H. trifida, 373. —
H. viridiaurea, 273. — Hafgygia Cloustoni, 183. — Halosacdon Tatnenti-
ceuD), 195. — Hansgirgia llabelligera, 385, 387. — HAItlOTIA Karstet,
206. — H. strobiligcoa, 206. — Haronga, 38. — Heimia myrttloHa, XC. —
Heliaothemum guttatum, 148, 316, 330. — H. polifolium, 304. — H. pulve-
rulentum, 127, 146. — H. umbcllatum, 304. — H. vulgarc, 217. — Hcli»-
thu3tubero9us,334.— Helicoaiacaanoidea, 272.— HeUoinyces,337. — HeUo*
myces totens Patouillard, 317. — H. ptiropua, 338. — Helleborus fœtid*,
143, 335. — Helmiatbosporium Stipz, cxiv. — Hetopus pooctatus, 161. *"
D,g,tza:Jb.GOOg[e
TiUi» aipka&eliqite dts noms lie ^ItatUs. cuxui
Httlosciadium iouadatum, 126, 303. — Hendersooia MacrochlcMC, exiv. —
HéPATiQUES, u, — Heracleum Sphoodylium, Lxivn. — Hespcris pyg -
□MBus, 353. — Heterobasidion, XIX. — Uilrt, 58, 1 19. — Hexadesmia cm-
rigrera, 273. — Huagona teiptalla Patouillard, 358. ~ H. beUropora Pa-
touillard, i66. — Hieraciuia Jaubcrtianom, 316. — H. Pilosella, 317. — H.
sylvaticom, 316.' — H. umbellatum, loi, 317. — Hippophac rbamnoides,
40. 43, 46, 47. — Hippuris vulgaris, 137, — Hordcuqt Caput-Medusœ, 330.
— Honsodcndroo, 1, 3, 3. — H. clado^orioides, 3, LViii. — Hottonia,
49. — Hoyacarnosa, 408. — Elutchinsia petrîea, 305. — Hydaum repandum,
146. — Hydrocharis, 73. — H. Morsus-Raïue, 14t. — Hydrocotyle vul^aris,
.143. — Hydrodictybes, Lxxid. — Hymeaophyllum, ex. — Hymenula Ar-
meniacœ, xxxdc — Hyosc^amus aigcr, 141, 145. — Hypéricacébs, 37,83.
— Hypericum, 37. — H. brasiliense, XC, — H. calycinum, 38. — H, moi»-
taaiuB, 146, 20a. — Hypnum ruscifonne, 141. — H. serpens, 145. — Hypo-
clucris gtal^ra, 101. — H. maculata^ 136,147, ^05. — Hypochnus, 60, xix. —
Hypolytrum loagifolium, 309. -~ Hjrpomyces asterophorus, 313. — Hy-
poporum teaeltum, 3io. — Hypozyloa marginatum, 343. — H. rubigioo-
^^^'''i 343.- — H. serpcos, 343. — Hypoxis scorzoacraJblia, 368. — Hyptis,
XC.
Hcx Aquifolium, 304. — lUecebrum verdcillatum, 303. — Inula gravco-
kns, 136. — I. Heleaium, 143. — 1. hirta, 137. — I. salicioa, 137, 143, 147.
— Iria fcetidisstma, 143. — Irj^as nUIavw Patouillard, 167. — Isatis tiac-
toria, 301. — Isoetes Durizà, 319. — L Savatieri, XXX. — I. setacea, aii.
— IsolepU capîltaris, 197. — L jimciforioia, 197.
Jasione montana, 100, 148, 303, 317. — Jasmimum, XLV. — Ji^landées,
Lxu, — JuQcus biglumis, 364, — J. capitatus, 330. — J. Gcrardi, 249,
350. -~ J. lamprocarpus, 101. — J. obtusîflonu, loi. — J. marimus, 353.
— J- pyS^i^OBua, 331. — ]. squarrosus, 148, 303, — J. striatua, 331. ^
J. Teaagïia, 101, 3ii, 354. — Jungersiaïuiia quiaquedcatata, 145. — Juni-
pcrua communis, 144. — J. drnpacca, 319. — j. phœnicca, 318. — Jussiaea
elegana, xc. — J. longifoUa, xc. — }. oatana, xc. — J. octonervia, xc.
— J. perunaoa, XC. — J, pilosa, xc. — > J. r^iens, XC. — J. sufirutîco-
sa, xc.
Karataa, Lxxxvi, xcm. — Kobresia sdrpina, 364. — Kceleria cristata,
304. — K. valesiaca, 330. — Kyllingia odorata, 197,
Labiées, Lxn. — Lachoocladium, 33, — L. adculare, 35, 36. — Ladinacls-
dinnaUi^ciiiereiUB Patouillard, 33. — L. braailiense, 34, 36. — L. carbona-
rium, 33. — L. cartilagiacum, 35, 36. — L. cerriDuin, 36. — L. cinatam
Patouillard. 167. —L.claT«ioide«m Patouillard, 37.— L.compressuin,35,—
L, diTaricatam, 34, 26..— L. fuoalc, 35, 36. — L. fqrcellatum, 34, 36. — L. gc-
■iculatum, 36. — L. giganluuB Patouillard, 34. — L. guadelupcnse, 33. —
L, gnyasuM Patouillard, 35. — L. Hookeri, 36. — L. insigne Patouillard,
34. — L. iMCOMraa Patouillard, 33. — L, Micheoeri, 36. — L. pallidum
36. — L. rameale, 36. — L. reticulatum, 36. — L. scoparium, 36. — L. se-
mtvsBtkuni, 36. — L. 8«tidosum, 36. — L. subsiaùle, 36. — L. tubulosum,
34, 33. — L. Tiolaeeam Patouillard, 17. ^ Lactoca saligna, 146. — L. vi-
roaa, 141. — Lageoaria, cm. — Lagcoophora Harioti, xxix. — Lamiaaria
Agarmn, 183. — L. caperaU, i8i. — L. Cloustoni, 182. — L. dermatodea.
D,g,tza:Jb.GOOg[e
cujiv Thitt a^haèétipiê du nomt dt p/aïUes.
t$2. — L. flezîcaulis, i8i. — L. Lamourouzii, 182. — L. longicrnris, 183.
— L. ophiura, i8î. — L. platymeris, 183. — L. Rodrigitezii, I. — L. sac-
cluirina, 1. — Laacrpitiuin latilolium, 137. — Lastrxa, x. — L. Dryopteris,
X. — L. Filîz-fœmina, x. — L. Oreoptcris, i, — L. Pbcgopterïs, x. — L.
Thelyptcris. x. — Latbyrns Niasolîa, 330. — L. tuberosos, 147, — Leca-
Dora byssiplaca, 403. — LÉGUUINEUSBS, tx. — LsmboKia orUcnlarÎB Pa-
touillard, 168- — Lemna polyrhtza, ijj, 143. — L. trisuica, 63. — Leoti'
0119,336. — L, Berterii, 338. — L. calvescens, 338. — Lflntiniu criipoa PaKinil-
lard, 165. — L. vcUereus, 338. — Laniites endophtM Patouillard, 165. —
L. repanda, 341. — L. subferrugiaca, 166. — Lcoatodon hispidns, 201. —
Leonurus Cardiaca, 145. — I^. Marrabiastrum, 143. — Leoda lubrica, 146.
— Lcpidium ruderak, 40, 43, 44. — L. sativum, 399. — Lepidothamnas
Fonki, XXX. — Lepiota procera, 146. — Lepra odorata, 397. — Lsptu-
pluerla Allant! Karstcn et Hariot, 306. — L. Stipx, cxiv. — Leuceria
Habnii, xxx. — Leucocoprinus cepœstipes, 336. — Lilas, Lxvi. — Ulion),
335, — L. candidum, 333. — Limodonim abordrum, 143, 146. — Limosel-
U aquadca, 126. — Linaria Elatine, !43, 144. — L, g;neca, 319. — L. Pcl-
liceriana, 136, 146, 3i6. — L. spuria, 143, 144. — L. supina, 145. — Lind-
Bsea trapeziformis, 133. — Lioum catbarticum, 143, 303, — L. l^conii, 14S.
— Liparis Lœsclii, 101, 354. — Lîquidambar, Lxii. — Zis, xxx. — LJtfaos-
'penDum otfidnale, 303. — L. purpureo-cœnilcum, 137, 147, 330, — Litto-
relU lacustris, 136. — Locelllna bUtnloidu Patouillard, 339. — LomarU
'Spicant, 136. — Lunîccra Xylosteum, 137. — Laphiocarpus gnyaoensis,
313. — Loroflossum bircinnm, 141, — Lotus comiculatus, 355. — L. uli-
gtnosus, XC. — Lucuma Baillonij, Lxxviu. — Lupinus hirsutus, 3i6, 330.—
L. redculatus, 316, 330. — L.uzula campestris, 316. — L. conlusa, 364. —
L. Forsieri, 303. — L. byperborea, 364. — L. multiflorB, aos. — Lyduits
apeCala, 353. — L. triflora, 353. — L. Viscaria, 135, 136, 146, — Lycopo-
diiun alopecuroides, var, gracile, 130. — Lycopsis arvcnsis, too. — Lyco-
pus europzus, xc. — Lygodium veaustum, 136. — L. volubîlc, 136. —
Lysimacbia acnoruin, 145. — L, Nummularia, 145. — L. Tntgarâ, 144. —
Lythrum bibracteatum, 331. — L. Hyssopifolia, 147, — L. Salicaria, xc.
— L. tbjnnifolia, 331. — L. virgatum, xc.
HaGleania Partmanni Drake del Casdllo, 74. — M. Salapa, 74. — Ua-
crolomia bracteata, 3it. — Macrophoma Bdacrocbloa:, cxiv. — Macrospo-
rium parasiticum, xcv. — M. SarcinuUe, LVtn, XCVi. — M. teauissimum, i.
— Magnolia AaODEefolia, lvii. — Maiaathemuni bifolium, 323, — Mains
commuais, 143, 145. — Malva Alcea, 146. — Malvacées, Lxn. — Maagtfera
indica, 343. — Matûsuris granularis, 157. — Maranta aruodinacea, 370. —
M. Myrosma, 370. — Marasmius concolor, 336. — M. galeatus, 336.—
M. oitidulus, 336. — M. stcDOphyllus, 338. — M. teasellatua, 338. — Ma-
rattia, CXI. — Marsilea pubescens, 331. ^ Matricaria Parthenium, 143. —
Medicago média, 40, 43, 44. — M. minima, 40, 41, 44, 48. — Melaleuca, 3S.
— Melampynun nemorosum, 150. — Melampyrum, 149. — MelaDcooiam
fusiforme, xxxix. — Melanonima Minerve, xxxviii, — Melaaospora, 346.
— Aféième, 53, — Mdica uniflora, 330. — Meniscium redculatum, 133, —
Menyanthes triloUata, 141, — Merisma, 33. — Mespilua gennaaica, soi.
D,g,tza:Jb.GOOgle
Toile aiphttiéliqme dts noms de plantes. ciixv
— Metarbmiun Chrysorrhcz, iv. — M. Leptophyei, iv. — Meum adonidi-
folium, 375. — - M. MutelUoa, 375. — HICROG&LiHDS Praachet, 282. —
H. barMnodis Franchet, 383. — Micrococcus PflOgcri, 32. — M. phospho-
rcsceas, 32. — M. prodigiosus, XLVi. — Microlepia, CX. — Micromyces
Zygonii, n. — Mîcropus erectus, 148. ~ Mimosa ciaerea, xc. — Maium
affine, 146. — M. undulatum, 146. — Mceachia crecta, 203. — Monilia
frucdgcoa, xxxviu. — M. laxa, Xîtxvui, — Monostroma Blyttii, 155. — M,
pulcfarum, 155. — MoDOtropa, 15. — Monotropa hypopitys, 15. — Montia
fontana, 136. — Mousses, LI. — Mucronella calva, 360. — Muehlenbeckia
platyclada, xlv. — Murraya exotica, 337. — Hiua latiocarpa Franchet,
33g. — Muscari comosum, 145. — M. racemosum, 145. — Mycinema flava,
370, 373, 375. — Mycoidea, 375, 386. — M. parasitica, 286, 288. — Myo-
sotis cœspitosa, 321. — M. stricta, 204. — M. vcrsicolor, 219. — Myosu-
rns minimos, 331. — Myriadoporus Dussii, 341. — Myricarîa, 87. — My-
rîophyllum ^icatum, 143. — M. verticillatum, 143. — Myrosma caanx-
foUum, 370. — Myrtacées, 38.
Najas major, 3. — N. minor, 7. — Narcissus Pseudo-Narcissus, 142. —
Nardunis Lacbenalii, 217. — Neckera pjnnata, 146. — Hectria rbjrtidos-
pora Patouillard, 343. — Ncottia Nidus-avis, 145, 302. — Neoiygitca Apbi-
difl, m. — Nepeta Cataria, 144. — Nephrolepia, cxi. — Ncphromyccs, 11.
— Neptuwa olcracea, xc. — Nes^ea vertidUata, xc, — Neslia paniculata,
144. — Nidularium, lxxxvi. — Niella arvensis, i(8. — Nitella translu-
ccns, 147. — IIOHOCHARIS Franchet, 113. — H. pardantbina Prancbet,
113. — Nuphar lutcum, cxi. ~ Nyctalis asterophora, 313, XVU. — N. cry-
ptanim, 315. — N. parasitica, xvm. — N. rbizomorpha, 315. — Nymphiêa
alba, 147.
Odoatitca lutea, 150. — Œnanthe fistulosa, 143. — CE. Lacbenalii, [43.
— Œ. salidlolia, 331. — Œnothérées, 38. — Oidium aureum, 393. — -
O. lactis, xvm. — Oligopoms, XIX. — Olpidium Sphzritz, 11. — Olyra
latifolia, 163. — Onobrycbis Caput-Galli, 33o. — O. supina, 220. — Oqo-
dea sensibilia, ex. — Onoois Columnaï, 147, 205. — O. Natrix, 142, —
Oocarpon jussixoides, xc. — Ope^ rapha filidna, 384, 285, 288. — Ophio-
glossum Tulgatum, 137, 142, 143, 303. — Ophrys apifera, 144, 145. — O.
aracboitcs, 97, 144, 145. — O. aranifcra, 97, 143, 202. — O. myodes, 144,
145. — Orchis anthropophoro-œilitaris, 302. — O. conopea, 126, 143. —
O. coriophora, 136. — O. hybrida, 202. — O. încarnata, 97. — O. latifolia,
143, 147. — O. laxiflora, 97. — 0. Ltlisetiaiia E. G. Camus, «iw. Ayèr., 97.
-^ O. macalata, 143, 145, 147. — O. militaris, 143, ao2. — O. Morio, 148,
317. — O. purpurea, 302, — O. pyramidalis, ia6. — O. Simia, 142. —
Oreaotbes buzifolîus, 75. — Orgyia pinnaia, 194. — Ornithogalum pyre-
naicum, 137. — O. nmbellatum, 145. — Ornithopus perpusilius, 203. —
Orobanchc Galîi, 99. — O. major, 144. — O. minor, 152. — O. ramosa,
148. — O. Tcacrîi, 204. — OrUuea abbreriata Drake dcl Castillo, 75. —
O. secundiflora, 75. — Osmunda, cix, ex. — O. regfalia, 127. — Osyria
alba, 150. — Oxalis, XLIX. — Oxyria digyaa, 364. — O. renjformis, 364.
Pacbysterigma, 59, — P. fu^ax, 60. — P. incamatom, 60. — P. rutilans,
60. — P. violaceum, 60. — Paspalanlhus caulescens, 311. — P. fertilis,
D,g,tza:Jb.GOOg[e
ctxivi TaiU aiphabêiique dts noms de piaula.
211. — P. Humboldtii, an. — P. Lamarckii, 211, — P. proccrua, stt. —
P. subtilis, 211. — Panicum cayeaCDM, 162. — P. chrysodactylon, t6i. —
P. Crus-Gaili, 141. — P. divaricatum, 161. — P. latifolium, 161. — P. leu-
coplueuin, 162. — P. macrostacbyum, 163. — P. Megiston, 161. — P. mi-
craothum, 162. — P. petrosum, 162. — P. rottbœllioidcs^ j6i. — P. seto-
sum, 163. — P. Thrasya, 162, — P. velutinosum, 161. — P. zizanioides.
162. — Paaus, 336. — P. Delastri, 360, — P. eiurrammus, 338. — Papaver
nudicaule, 351. — Paris quadriîolia, 233. — Parmelia congensis, Lxxm. —
Parnassia palustris, 141, 148, — Parrya arctica, 353. — P. arenicola, 352.
— P.iiiacrocarpa,353. — Paspatumcarioatum, 161. — Paipalnm Chaflanjoiia
P. Maury, 159. — P. chrysodactyloo, 161. — P. lanciflorum, 161. — P.
paptilosum, 159. — P. plïcatum, 161. — P. scrobiculacum, Lxi. — P. stelU-
tum, 161. — P. virgatum, 161. — Passcrina Thymelca, 220. — Pcdicularis
<^pitata, 363. — P. Langsdorfii, var. lanata, 363, — P. lappooica, 363. —
P. palustris, 143. — P. sylvatica, 143, 203. — Pelargonium, L.XII. — P.
tetragonum, XLV. — Pcplis crccta, 231. — P. Portula, 303. — Peribo-
tryum Pavoaî, 375, — Peridermium Pini cordcola, XXV. — P. Strobi, xxv.
— Pcronospora viticola, xxix. — PeCasîtes vulgaris, 125. — Peui:edanu[>
Cervaria, 137, 147, 205. — P. Oreoselinum, 147, lxxvu. — P, palustre,
147, Lxxvii. — Peuplier, 164. — Pcziza scutellata. 147. — Phalangium
Litia^o, 147, 203, 320. — P. ramo&uiii, 127. — Phalaris amndiaaceat 143-
— Phallus impudicua, 146. — Phaseolus multiflonis, xc, — P. vulgaris,
334. — PbcUandrium aquaticum, 144. — Pbilodke Hogmannaeggiî, 311. —
Philoaotis fontaua, 147. — Pbleum arenarium, 40, 44. — Phlyctis Meyeri,
Lxxvm. — Phoma Armeaiacs, xxxvin. — Phucaerostis majoi-, 173. —
Phycopeltis, 284, 287. — P. aruodinacea, 288. — P. epiphytooj 388. —
P. tropica, 288. — Phylacteria, 36. — Pbyllactidiam, 284. — P. arundiaa-
ceum, 287, — P. tropicum, 286. — Phyllanthua, xLV. — Pbyllosticta cir-
cumscissa, xxxix. — P. vindebooensis, xxxviu. — Physalis Alkekeogi,
143. — PhysocyduinConfcrvicola,Lxxiv. — Phyteumaorbiculare, 202. — P.
spicauim, 125. — Pbytolacca, xlix. — Picr<BDa tebrifuga, 408. — Picris bierar
doides, 148. — Picurnia, xLix. — Pilularia globulifera, 333. — P. minutai
331.— Pimpinella peregrina, 219.— /in, 53, iiq, XXUl, xxv. — /Vw i'^ie>,
218. — Pin Maritime, 218. — Pinguicula vulgarîs, 143, 147.— Pinus marid-
ma, loi, 306. — Pirusacerba, 202. — P. communis, 143, 145. — Pistia Scn-
tiotea, 312, — Pisum sativum, 332.— Pitcairnia annata, 370. — P. puogens,
37o,LXXxvi. — Planotia, 305, — Plaotago areuaria, 40, 43, 44, 145.— P.Ma-
ritima^ 15. — Plataotbera bifolia, 145. — P. montaiia, 202. — Ptacaaus, lxu.
— Plaiyccrium, ex. — Pleospora AlterDMria;, LVli. — P. herbarum, 3, Lvu,
xcv, — P. inicctoria, Lviii, cxiv, — P. Sarcioulx, i.vii. — Pleurobis, 336.
— P. UgaatiliSi 360. — Plombaginées, 84. — Plumbago aphylla, xLV. -r-
Poa abbreviata, 365. — P. alpioa, var. vivipara, 365, — P. arctica, 36g. -.-
P. cenisia, 365. — P. Commersoui, xxx. — P. clegans, 365. — P. Uxa,
365. — P. vivipara, 365. — Podoon Delavayi, 388. — Podospenuuin laci-
niatum, 144. — Podosphœria tridactyla, xxxix. — Polyactis, xxx. — PoLY-
BLÉPH A RIDÉES, LxxXf. — Polyblepbarîs siagularis, Lxxxi. — Polycnc-
mum arvcnsc, 141. — Polygala amara, 143, 146. — P. austrîaca, 303. -!-
D,g,tza:Jb.GOOg[e
Tailè »lpksbétiqm lies notHS de plantes. c\t\vn
P. speciona, XLV. — P. vulgaris, 217. — Polygnnam, XLV. — P. amphi-
Imuid, 143. — P. g^tlapagensc, Lxn. — P. viviparum, 364. — Polypodium,
ex. — P. attCDuatum, 133. — FolypodinmatoreiueMaury, 13t. — P.gflaucum,
Cix.~--P.pereussum, 134. — P. persicaris^otiuni, 134. — P. Phyllitidis, 133.
— P. piloseltoides, 133. — P, pulcbrum, 134, — P- rbxticum, x. — P.
Scbomburg^ktanum, 134, — P. vulçarc, 146, x. — Polyporus anaosus, xvm.
-^Folyponu «ronatiu Patouiltard, 356. — P. Anberianus, 340. — F. Dvla-
WÉji Patouillard, 257. — P. depanp«ratiu Patouiltard, 166. — P. flavescens,
340. — P. flavus, 167. — P. filvus, 340, — P. birsutus, 340. — P. isidioidcs,
340. — P. licaoidcs, 340. — F. pacliyplllceiiB Patouillard, 257. — P. pi'nsi-
Ws, 340. — F. rnfb-ocIiraceaB Patouillard, 257. — P. acruposua, 340. —
P. atipitarins, 340. — P. Tricholoraa, 340. — Polyatachya luteola, 273. —
Polystichum crisutura, 144, 146. — P. Thdypleris, 127, — Polytrichum
commune, 365. — Peimmier, xxv. — Pontederia crassipra, 61. — Populus
balsamea, Lxvi, — Poria carnco-pallcns, cHir. cinerea, 341. — P.obdocens,
twr, cartiea, 341, — P, ferruginosa, 341. — Posidonîa Caulini, 178. — Po-
tamogcton, 61, — P. amplifolius, 71. — P. comprcMus, 143, — P. crispus,
69, 143, 305. — P. densua, 62. — P. pramineua, 69. — P, lucens, 4, 62. —
P, microcarpus, 69. — P. natans, 62, 65, 173. — P. pectinatus, 62, 205. -^
P. perfoliatus, 71. — P, ptantagineus, 65. — P. polygonifolius, 65, 173,
203, — P. pusiUus, 70, 148, 173. — P. Robbinsii, 65. — P, rufescens, 69*
— P. serratum, 142. — P. trichoides, 69. — Poteotilla aarea, 361. — P.
betonicxfolia, 353. — P. crocea, 361. — P. hirta, 220. — P, leucophyila,
35,V — P- maeulata, 361. — P. nivea, 353, — P. nivea, var. quinata, 354.
•— P. pulcheUa, 354. — P. salisburgensis, 361. — P. sericca, 354. — P.
Spleodens, 204. — Prcnaothea muralis, 143. — Preslia cervina, 221. —
Primula, 49. — P. Delavayi, 49. — P. Elvcsiaoa, 50, — P. farioosa,
XXX. — P. magellaaica, xxx, — P. sinensis, 15, — P. vinciflora, 40. -^
Proclesîâ mdastomoides, 76. — Protococcus caldariorum, 347. — P. crus-
taceus, 400. — P. umbrÎDua, 400. — P. viridis, 284. — Prototremctla, 59.
— P. Tulaanei, 60. — PrttnUr, 121.— Prunus occidentalisa 317, — P.
spinosa, -123. — Psammisia pendulîtlora, 75. — Pseudopanax laîtcvirens,
xxx. — Psorospermum, 38, — Pteris Aquilîaa, var. caudata, 132, — -Ptc-
fula, 33. — P. setosa, 35. — P. taxifonnia, 35. — Ptilota plumosa, 195, —
Ptydiogastcr dtriaus, xix. — P. rubescens, xix. — Puccinia Elymi, 185.
— P. graminis, LXiX. — P. granularis, 168. — P. Prunorum, xxxix. —
P. tomipara, 189. — P. triarticulata, 185. — Pulsatitla albaoa, Lxxxri. —
P. alpiaa, Lxxxn. — P. Hallcrt, Lxxxii. ^ P. patena, Lxxxn. — P. pra-
ttosis, l'Xxxii. — P. vernalis, lxïxu. — P. vulgaris, lxxxii. — Puya,
LXXXVn. — PylaielU littoralis, 155, ^— Pyjamimnnas IVtrarhynehus,
LXXXI. — Pyrenula Gravenrruttuî, Lxxxvm. — Pjrrola areoaria, loi. —
Pyrola roiundilolia, 15, loi, 103,
Quadria heterophylla, 370.
Racoplaca tenuissima, 284. — Radia tubiflora, 26S. — Radiola Millc-
gra«a, 137. — Raraaltna Meyeri> Lxxvii. — Ranuoculus acris, 405. —
R. «fiinis, 351. — R. Agerii, ï3, 38. — R. Boreanue, 406. — R. bulbosus,
ti. •>- K. chxrophylloa, it, 37, t26, 146, 203. — R. coloceoeis, 406. —
D,g,tza:Jb.GOOg[e
TaàU aipkaiétiqu» des noms de plaints.
Rtinopolitaaus, 406. — R. Csatoi, 406. — R. divaricatus, 303. —
R. itabellatus, 12, 28. — R. Flanmiula, 303. — R. Friesanus, 406. — R.
glacialb, 362. — R, gramineus, 203. — R. granatensb, 406. — R. holo-
Icucos, 303. — R. lateriflorus, 221, — R. Lingua, 147, — R. malacophyl-
lus, 406. — R. millefoliatu<i, 11, 28. — R. muricatus, 321. — R. neapc^-
tanus, 406. — R. Demorivagiu, 406. — R. nivalis, 351. — R. nodiflonis,
203. — R. orienwlis, 13. — R. Pbilonotis, 303, 33t. — R. Savaticri, xxix.
— R. serbicus, 406. — R. silvaticus, 406, — R, Steveni, 405. — R. strigu-
losus, 406. — R. tripartitua, 304. — R. vulgatus, 406. — Reaumuria, 87.
— Rétama Retam, XLV. — Rhinanthbbs, 149, 183. — Rhinanthua minor,
150. — Rhitidium catenatum, II. — Rbizoctonium elcgans, 381. — Rhodo-
mela subfusca, 196. — Rhodymeoia palmata, 196. — Rhus Cotinus, 319. —
RhfDchanthcra cordata, XC. — R.dicbotoina,xc. — Rhyachosporaaiba, 126.
— R. barbata, 209. — R. capitata, 309. — R.ccphalotes, 209. — Rltyiicbospora
etegantnla P. Maury, 209. — R. birsuta, Z09. — R. nervosa, 309. — R.
pubera, 209, — Ribes nigrum, xxv. — R. Uva-crispa, 143. — Rocstelia
canccltata, LXtx. — Rosa gallica, xxi. — R. pimpinellifolia, 202. — R.
apiaosissima, 40, 44. — Rosacées, 38. — Rote, xxi. — Rosmarinus offid-
nalia, 218. — ROSTRUPIA Lagerbeim, 188. — R. Elymi, 188. — R. to-
mipara, 189. — Rubia peregrioa, 148. — R. tinctorum, 146. — Rumei,
xLix. — R. palustris, 349, 350, — Ruscus aculeatus, 147, 303, xn. — Rus-
selia, XLV. — Rassula adusta, 313.
Saccbaromyces, xi. — Saccharomvcbtbs, xi. — Saccortiiza denna'
todea, 182. — Sagioa erccta, 145. — S. maritima, 252. — S. nodoaa, 147.
Sagittaria sagîttifolia, 144. — Salicinkes, l-xii. — Salix arctica, 364, —S.
caprea, 123. — S. repens, 48. — S. vimioea, xc. — Salyia sdarea, 142.
— S. verficillata, 304, 330. — Salvinia, xxvi. — S. auriculata, 129. — S.
mioima, var. GaiUardiana P. Maury, 129. — S. Radula, 129. — Samolus
spatulatus, xxx. — S. Valerandi, 144, 349, 25c. — Santalacées, 149,
.184. — Sapin, 52, 55, 57, 77, 106, m, 115, 137, xxiii. — Saponaria ocy-
moides, 220. — S. ofïicinalis, 143. — S. Vaccaria, 148. — Sargassum lini-
folium, XXXV. — Sarotbamnus, 60. — S. scopariua, 317. — S. vulgflrâ,
XLV^ — Saiyrium hircînum, 145.— Saule, i3i. — Saxifraga Boussîngaultii,
363. — S. bt7oides, 362. — S. caïralea, 361, — S. cjeapitosa, 363. — S.
cemua, 362, — S. Cbamissoi, 362. — S. flagcllaris, 36a. — S. granulat»,
144. — S. groenlandica, 362. — S. nivalis, 362. — S. oppositifolia, 361.
— S. racemosa, 362. — S. rctusa, 362. — S. rivularb, var. hyperboreii
363. — S. steoopetala, 363. — S. tricuspidata, 362. — S. uniflora, 362. —
S. venosa, 363. — Scabiosa suavcolena, 303. — Schîeckia flavcscens, 369,
31a. — S. orinocensis, 268. — Scbîzxa pennula, 134. — Schizophylliua
commune, 146, 338. — Schœnus nigricaos, 126, 352. — SciUa autvmaalis,
127. — S. bifolia, 145, 146. — Scirpni atnreiuia P. Maury, 199. — S.c^1-
laris, 197. — S. tluitaos, 126. — S. Gaillardii P. Maury, 197. — S. gUocua,
349, 250. — S. maritimua, 349, 350. — S. pauciflorus, 352. — 8. ndkdflO'
nu P. Maury, 199. — S. Rotbîi, 353, — S. SaTJi, 353. — Sderaotto*
aunuus, 302. — S. perennis, 147, 202. — Scleria bracteata, 210. — S. flo-
ribuada, 211. — S. vcrticiUata, 210. — Scicroderma vernicosum, 146. —
Toile aipkaiéliqme dts noms <U plantes. oiim
S. vulg;are, 146. — Sdcropoa ri^da, 100. — Scolopendrium ofBdnale,
141, xn, ex. — Scoparia dulcis, xc. — Scorzonera humilia, 144., 147. —
Scutellaria galericulata, 143, 144, 147, — S. minor, 126. — Scytonema an-
rantiacns, 371, 373, — Scytosïphon lomentarium, 159. — Sebacina, 60. —
Scdum cxapitosum, 331. — S. sezangnlare, 203. — S. villosum, 203. —
Selagiaella aapcrula, 130. — S. cauleacens, 308. — S. convoluta, 130. —
S. erythropus, 130. — S. hortensia, 307. — S. inxqiiifolia, 308. — S. oii-
nounûi Maury, 130, — S. Parkeri, var. stcUtta, 130. — S. stoloniTcra,
130. — S. triangularis, 308. — StlagituiU, 207, 361. — Scliauio palustre,
147. — Seaebiera Coronopus, 10t. — Scnedo adonidifolius, 1^ — S.
Hyadesii, xxix. — S. Jacobsa, 15. — S. paludosus, 144, — S. sylvaticus,
304. — Septoria SUpz, cxiv. — Serapiaa Lingfua, 319, — Serratula tinc-
toria, 125, 136, 147. — Seseli glaucuin, 147. — Sesbania aculcata, xc —
S. margfiiiata, xc. — Seseli montanum, 147. — Sealeria ca:rulea, 305. —
Setaria macrostachya, 163. — S. viridis, 48. — Sherardia arvenais, 143. —
Silans pratensis, 143. — Silène acaulis, 353, 363. — S. conica, 40, 44, 141 «
304, — S. f allica, 217, 320. — S. nutana, 40, 44, 146, 302. — S. Otites, 145,
[47. — Simaba, 40S. — Simaruba officinalis, 40S. — Sinapis alba, 291,
397) 3'5i 332- — S. nisra, 141. — Siphonandra, 75. — Sirosiphoa, 347. —
Sisyrindiium lazum, XXX. — Sium latifolium, 148. — Smilax maypurensb,
366. — Sodiroa, Lxxxvi. — Solaaum nigrum, 334. — Sorbns Aria, 125.
— S, latilolius, 205. — S. tormioalis, 125. — Sorocatpus uv^formis, 155.
— Sparganium ramosum, 144. — S. simplez, 144. — Spartium junceum,
XLV, — Spergula Morisonii, 203. — S. pentandra, 147, 203. — Sphxrella
chlorina, Cxiv. — Spbsria strobîligena, 306. — Sphxrotheca Castagnei,
XXVI, — Spirsea Filipendula, 203, 220. — Spiraothea autumnalis, 126, 144.
—, Spirob^::illas Cieukowskii, xLVi. — Spirocoleus Lagcrhcîmii, xczvn. —
Spondias Monbin, 338, 341. — Sporobolus tenadsumus, 163. — Sporo-
diDus peduncolatus, xxxv. — Sporotrichum lyococcoa, xxxvni. — Sta-
chybotrys lobulata, 3. — Stachys alpina, 143. — S. gennanica, 142. —
S, paluatris, 143, 147. — S. aylvatica, 142. — Stellaria Edwarsii, 353. —
S. longipes, var, Edwarsii, 353. — S. Demonim, 144. — S. nitida,, 353. —
S. ovalifotia, 353. — Stellera Passerina, 144,145. — Stemonids (tisca, 343. —
Sterçocaulon Mcyeri, Lxxvii. — Stcreum fasdatum, 341. — S. macror-
nûium, 341. — Sticta pulmonacea, 126. — Stigmella Stipsc, cxiv. — Stil-
bum cinnabariDum, 343. — St^ pennata, 146, — S. tenacissiiiia, cxtil, —
Sfrigula, 274. — S. actiaoplaca, 384, — S. Babingtooi, 385, 286. — S.
cîUata, 384, 385 — S. complanata, 275, 284. — S, elegans, 384. — S. Feei,
384, — S. MicTothyriuin, 385, 286. — S. nemathora, 384. — S. racoplaca,
284. — S. Rotula, 284, 286. — S. viridissima, 284. — Strophanthus, xun.
— Strydmos Gubleri, 16S. — Stysanos, 340, 245, — S. Caput-Mcduas,
346. — S. monilioides, 246. — S. Stemonitis, 340. — Sureau, Lxvi. -~ Syn-
chytrium, m. — Sy^ygium calyptranthes, 342.
Tscnitis anguatifolia. 131. — TAMARiscnrtES, 86. — Tamarix, 86. —
T. tetraadra, 86. — Tamus communia, 148. — Taphrina Oreoselini, LXXVtl.
— T. Umbelliferamm, Lxxvn. — Taraxacnm offidnalr, var. lividum, 363.
— Tecoma pentapbylla, 338, — Teesdalîa nndicaulis, r4r, 302. — Tenni-
D,g,tza:Jb.GOOgle
nalia, 408. — TERNSTRœMiAcéEs, 37. — Tetrag-onolobus silîquosus, t*.
— Tcucrium Chamaidrys, 142. — T. montanum, 145, 147. •^ T. Sooro-
donia, 220. — Thaliandtus macropus, 271. — Thalictrum flavum, 142. —
T, lucidum, 142. — T. minus, 99. — T. sylvaticum, 20a, 305, •— Thclcphora,
60. — T. amboinensis, 36. — T. brasilieasis, 26. — Thcsiam divaricalum,
150. — T. humifusom, 101, 203. — Thtbaudia floribuada, 76. — T. aielas-
tomoides, 76. — 1\ penduliflora, 75. — Thinnteldia rhomboidalis, 16, —
Tbrasya paspaloidcs, 162. — TTirincia inberoaa, 219. — Thymus Serpy!-
luiii,220. — Tilia.cm. — Tiltea muscosa, 126, 217, —Tillandsia, Lsxivi,
xcm, — Tinantia SpruCci, 260. — Todca, ClX, ex. — Tolpis barbau,
216. — Tomcntella, xix. — Tordylium maximum, 201. — Tomibia ophio-
glossoidcs, 146. — Trachypogon Montutari, 157. — T. polymorphus, 157.
— Tradescantia, 225, — Tragopogon major, 148, 304. — Tragus raccmo-
8US, 141. — Trametei bomb^cina Patouillard, 166. — T. hydooides, 341,
— T. sepium, 341. — T. radictperda, xvin. — Treotcpohlia abietina,
369, 384. — T. arborum, 383, — T. attcDuata, 387. — T. anrea, 346, 366,
36g, 396. — T. aurea, var, gemiina, 374. -— T. aurea, var. polycarpa,
374. — T. Bleischii, 398. ~ T. Bleischii, vnr. Piccsc, 399, 400. — T. chî-
nensis, 378. — T. dialepta, 386. — T. difli-acta, 396. — T. flava, 346. —
T. nidcola, 348. — T, Jolithus, 346, 394. — T. jucunda, 379. — T. lage-
nifera, 347, 393. — T. l^agerïieimii, 385. — T. Lichcnicola, 369, 385 — T.
Monilia, 404. — T. odorata, 397. — T. pleiocarpa, 384, — T. polycarpa,
346, 370, 373. — T. rigidnla, 403. — T. setifera, 387. — T, subaimplex,
367. — T. tomlosa, 404. — T. Tuckermaniaaa, 372, 373. — T. umbrina,
398, 400. — T. uncinata, 368. —T. velutina, 369. — T. villosa, 371, 380. — T.
villosa.oar.brachymeris, 381 . — TrentapoUia Walnioi P. Hariot, 381. — Tri-
bUdiella rufula, 343. — Trichacae iosularis, 162. — Trichomanes, ClX. —
T. floribundum, 131. — Ttidesmis, 37. — T. Billardieri, 39. — l'rifotinm
fragiferum, 100. — T. mcdium, 202. — T. micràntbum, 204. — T. minus,
204. — T. montanum, 146, 204, — T. ochroleucum, 304. — T. repens, 15.
— T. rubens, 145, 147, 320. — T. scabrum, 40, 44, -* T. striatum, 203.
— T. subcerraneum, 126. — T. suSocatum, 216, — Triglochin palustre,
144, 147, 249, 250. — Triffonclla monspeliaca, 148. — Trinia Tul|faris,
148, 205, — Triplosporium Ft^csenii, tu. — Trisctum Dosei, xxx. — T.
subspicatum, 365. — Tropoeolum majus, 302. — Tobercnlina Pfllargoaii
Patouillard, 168. — Tulasnella, 59. — T. litacina, 60. — TuHpa G««i«-
riaoa, 15. — Tulostoma brumale, 1411 143. — Tui^nia laiifblia, 148. —
Turritis glabra, 303. ^ T. binnU, 146. — Tylothrasia pctrosa, 161. ~-
Ty^^ angustifolia, 135. •- T. latifolia, 61, 135. — Tyria Salapa, 74.
Ulcieuropams, 219.— U. parvfflonis, 317, 230. — Utocodium odomtum
397, — Ulva clathrata, 155. — Undnîa cylindrica, ixx. — U. macroiridia,
XXX. — U. micrc^tochitt, xxx. — Urceotaria Steifensandli, LXxxvn. —
Urâdinébs, lxix. — Uredo Glymi, 185. — Ustilagihëbs, xi. — Utricala-
ria minor, 147, 203. — U. vulgaris, 143, 147.
Taccininm escaltoAiatdtS Drlkc dd Castillo, 76. — V. Mortinia, 76. —
Valeriana dioica, 141. — V. lapathifolia, xxx. — Valcrianclla coronata,
148. — Vallisncria, 63. — Valsâ amWena, xxxix. — V. cincta, xxnz. —
D,g,tza:Jb.GOOg[e
TaiU alphahéHque des itoms da plantes. «ili
Valsa congesta Patouillard, 34a. — V. leucostoma, xxxix.— Vatcria iadica,
408. — Veleiia rigida, 321. — Vellozia tubiflora, 268. — Verbascum Lych-
nitis, 143, 145. — V. maiale, 3211. — Vermicularia culmigena, cxiv. — Ve-
ronica arvensis, 145. — V. offîcinalis, 216. — V. prœcox, 148. — V. pros-
trata, 303, — V. scuiellata, 303. — V. spicata, laô, 145, 303. — V. Teu-
crium, 14a, 217. — V. vcrna, 203. — Vesicaria arctica, 353. — Viburnum
OpuIu9, 143. — Vicia acropurpurea, 3 ig. — V. lutea, 220. — V. villosa, 30.
— Vilia tenacissima, 163. — Vinca major, 146. — V. miaor, 146, 204. —
Viola canina, 303. — Virg^lîa lutea, 123. — Vismia cayeniieiisis, 39. —
Vitis, cm. — VoLVOciNÉBS, Lxxiv. — VolvM aureua, lxxiu. — V. globa-
tor, Lxxiii. — V. minor, Lxxiit. — Vulpîa Michelii, 317. — V. sciuroides,
317.
Wacbendorfia orinoceacis, 268. — Wifllutrœtnia Balans» Drakc del
Castillo, 327. — W, iadica, 328. — WiUiamsoaia Morieri, 16.
XaDdiium stnimarium, 145. — Xylaria comuta, 342. — Xyris lacerata,
360.
Zaœîa cycadœiolia, 233. — Zizaaia aquatîca, 379. — Ziz^phus chinensis,
123. — Zoatera, 3. — Z. marina, 170.
D,g,tza:Jb.GOOglC
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