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Full text of "Journal de botanique"

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JOURNAL 


DE 


BOTANIQUE 


JOURNAL 


DE 


BOTANIQUE 


Directeur  :  M.  Louis  MOROT 

Docteur  es  sciences,  assistant  au  Muséum  d'Histoire  Naturelle. 


Tome    IXLI.    —    J.SQT 


PRIX  DE  L'ABONNEMENT 

12  francs  par  an  pour  la  France 
15  francs  par  an  pour  l'Étranger 


Les  abonnements  sont  reçus 

AUX    BUREAUX     DU    JOURNAL 

9,  rue  du  Regard,  9 

et  à  la  Librairie  J.  LECHEVALIEE,  23,  rue  Racine 

PARIS 


il"  ANNEE.  N»  i.  i"  JANVIER  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Directeur:  M.  Louis  MOROT 


NOTE    SUR    LES    ARALIEES 

DES    ILES    DE    L'AFRIQUE    ORIENTALE 

Par  M.  E.  DRAKE  DEL  CASTILLO. 

(PI.  Mil.) 

L'analogie  de  la  flore  de  Madagascar  et  des  îles  voisines 
avec  celle  des  régions  indo-malaises  a  été  souvent  signalée  ; 
mais,  parmi  les  groupes  de  plantes  dont  l'étude  peut  mettre  ce 
point  en  lumière,  il  y  en  a  peu,  sans  doute,  qui  le  fassent  mieux 
que  la  tribu  des  Araliées.  On  sait  en  effet  que,  dans  l'Ancien 
Monde,  l'immense  majorité  des  plantes  de  cette  tribu  est  ré- 
pandue dans  l'Asie  et  dans  l'Océanie  tropicales  :  la  Malaisie 
surtout  paraît  être  un  centre  de  répartition  très  important.  Il 
est  assez  curieux,  comme  M.  Harms  le  fait  remarquer  (in  En- 
gler  und  Prantl,  Natùrl.  Pflanzenf.  III,  8,  p.  15),  qu'un  si  petit 
nombre  d'espèces  habite  le  continent  africain  :  on  en  citerait, 
en  effet,  avec  peine,  beaucoup  plus  d'une  vingtaine,  réparties 
entre  les  genres  Schefflera,  Panax  et  Cussonia.  Les  îles  de 
l'Afrique  orientale  en  comptent,  au  contraire,  un  nombre  bien 
plus  considérable  :  l'énumération  suivante,  faite  seulement 
d'après  les  descriptions  publiées  jusqu'à  ce  jour,  ou  d'après  les 
collections  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris,  porte  leur 
chiffre  à  45.  Sur  ce  nombre,  33  appartiennent  à  Madagascar, 
10  aux  îles  Mascareignes,  2  aux  Comores,  dont  une  commune  à 
ces  îles  et  à  Madagascar,  et  2  aux  Seychelles,  dont  une  se  re- 
trouve aussi  aux  îles  Mascareignes.  La  présence  d'aucune  de 
ces  espèces  n'a,  jusqu'à  présent,  été  constatée  ailleurs.  Les 
genres  dans  lesquels  elles  sont  réparties  sont  au  nombre  de 
quatre  ;  on  verra  plus  bas  quelles  sont  les  limites  qui  ont  été 
données  ici  à  chacun  d'eux;  ce  sont  :  i°  les  Schefflera,  qui 
comptent  2  espèces  à  Madagascar,  dont  une  se  retrouve  aux 
Comores;    20  les  Gastoiiia,  avec  une   (ou  2)    espèce  à  Mada- 


2  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

gascar,  2  aux  îles  Mascareignes,  dont  une  s'étend  aussi  aux 
Seychelles,  et  une  spéciale  à  ce  dernier  groupe  d'îles  ;  30  les 
Panax,  qui  comprennent  26  espèces  propres  à  Madagascar 
et  7  particulières  aux  îles  Mascareignes  ;  40  les  Cussonia,  avec 
4  espèces  à  Madagascar  et  une  aux  Comores.  On  notera  avec 
intérêt  la  disproportion  du  chiffre  des  espèces  dans  chacun  des 
genres  Schefflera  et  Panax,  si  richement  représentés  l'un  et 
l'autre  dans  l'Ancien  Monde. 

Il  y  a  peu  à  dire  des  Schef fiera  des  îles  de  l'Afrique  orien- 
tale, très  distincts  les  uns  des  autres  par  leur  feuillage,  mais 
voisins  par  leur  inflorescence.  Les  espèces  malgaches  se  rap- 
prochent de  certaines  formes  des  groupes  Agalma  et  Paratro- 
pia  de  la  Malaisie. 

Les  Panax  des  îles  de  l'Afrique  orientale  comprendront  ici, 
d'après  l'opinion  de  M.  Bâillon  (Hist.  des  PL,  VII,  164  et  251), 
non  seulement  les  vrais  Panax  (sauf  la  section  1  du  Pro- 
drome, IV,  252),  et  par  conséquent  les  espèces  dout  on  avait 
fait  les  genres  Maralia,  Oligoscias  et  Sciadopanax,  mais  encore 
les  genres  Polyscias  et  Cîiphocarpus,  regardés  comme  distincts 
par  Bentham  et  Hooker.  Cette  série  d'espèces  montre,  on  le 
verra,  presque  toutes  les  différences  de  caractères  que  l'on  peut 
trouver  dans  le  genre  ;  elle  sera  divisée  ici  en  cinq  sections  : 
Polyscias,  Marah'a,  Oligoscias,  Sciadopanax  et  Caphocarpus. 

Dans  la  section  Polyscias  sont  comprises  une  partie  des  es- 
pèces rangées  sous  ce  nom  générique  par  M.  Harms  (/.  c,  43)  et 
par  M.  Baker  {Flora  of  Maur.  and  Seych.,  126)  ;  des  espèces 
décrites  comme  Polyscias  dans  ce  dernier  ouvrage,  il  faut  ex- 
cepter les  P.  cutispongia  Baker,  et  P.  Seychellaruin  Baker, 
dont  la  place  paraît  mieux  indiquée  dans  le  genre  Gastonia. 
Les  espèces  de  cette  section  ont  surtout  des  analogies  avec  les 
espèces  asiatiques  ou  océaniennes. 

Les  sections  Maralia  et  Oligoscias  renferment  des  espèces 
propres  à  Madagascar  :  il  en  est  de  même  des  Sciadopanax, 
réunis  aux  Panax  par  Bentham  et  Hooker,  et  considérés 
comme  distincts  par  M.  Harms,  et  du  CnpJiocarpus  séparé  des 
Panax  par  Bentham  et  Hooker,  et  au  contraire  réuni  à  eux  par 
M.  Harms.  Les  Sciadopanax  se  distinguent  facilement  à  leurs 
styles  unis  en  cône  et,  fait  extrêment  rare  chez  les  Araliées,  par 
la  prt'ssnce  de  bandelettes  dans  le  fruit.  Le  Cuphocarpus  est 


Dkake  del  Castillo.  —  Note  sur  les  Araliées.  3 

caractérisé  par  son  ovaire  uniloculaire  par  avortement.  A  ce 
propos,  on  verra  que,  dans  le  tableau  synoptique  ci-dessous 
des  Panax,  il  a  peu  été  tenu  compte  du  nombre  des  loges  ova- 
riennes. Quelle  importance,  en  effet,  peut  avoir  un  caractère 
qui  est  variable  dans  une  même  espèce? 

Les  Gastonia,  si  l'on  comprend  dans  ce  genre  les  Trevesia 
et  Reynoldsia,  n'ont  de  congénères  que  dans  l'Asie  et  l'Océanie 
tropicales,  tandis  que  les  Cussonia  n'en  ont  que  dans  l'Afrique 
australe  :  c'est  donc  à  peu  près  le  seul  trait  qui  unisse  la  flore 
de  Madagascar  à  celle  du  continent  africain. 


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Synopsis  des  genres. 

Ovaire  à  deux  ou  plusieurs  loges.  Albumen  lisse  ou  à  côtes,  mais  non 
ruminé. 
Pédicelles  non  articulés. 

Cinq  pétales;  cinq  étamines I.  Schef/lera. 

Plus  de  cinq  pétales  et  de  cinq  étamines.  IL  Gastonia. 

Pédicelles  articulés III.  Panax. 

Ovaire  à  deux  loges.  Albumen  ruminé..    .    .  IV.  Cussonia. 


& 


I.  —  Schefflera. 

Synopsis  des  espèces  énumêrêes. 

Feuilles  digitées. 

Folioles  ovales 5".  myriantha. 

Folioles  linéaires-lancéolées.  5".  Humblotiana  sp.  nov. 

Feuilles  pinnées 5".  revoluta  sp.  nov. 

1.  S.  myriantha.  —  Cussonia  myriantha  Baker,  in 
Journ.  Linn.  Soc,  XX,  157;  6\  Humbloli  Harms,  in  Engler 
und  Prantl,  Dienatûrl.  Pjîanzenf.,  III,  8,  p.  38. 

Madagascar  :  Diego  Suarès  (Boivini) ;  sans  indication  de 
localité  (Baron  2017  !).  —  Iles  Comores  {Humblot  1469!). 

2.  S.  Humblotiana,  sp.  nov. 

Frutex  glaberrimus.  Folia  digitata,  petiolo  (5-7  cent,  longo) 
sulcato,  foliolis  7  coriaceis  linearibus-lanceolatis  (superiore 
30-40  cent,  longo,  3  lato,  intermediis  brevioribus,  inferis 
12-15  cent,  longis,  2,5  latis)  falcatis  acuminatis  basi  obtusis 
subtus  revolutis  crebre  nervatis  breviter  (1-2  cent.)  petiolu- 
latis.  Umbellae  compositae  ad  apicem  ramorum  fasciculatae  (ra- 
diis    primariis    2-3    cent,    longis,     secundariis    1-2,    pedicellis 


4  JOURNAL   DR  BOTANIQUE 

5-7  mill.).  Calycistubus  ovoideus,  limbus  fere  obsoletus.  Petala 
oblonga  acuta.  Styli  5  brèves.  Ovarii  loculi  5. 
Madagascar  [Humblot  640!). 

3.  S.  revoluta,  sp.  nov.  —  Gastonia  revoluta  Richard, 
Herb. 

Frutexglaberrimus,  foliis  imparipinnatis  (ad  20  cent,  longis), 
foliolis  5  coriaceis  obovatis  (5-8  cent,  longis,  4-5  latis,  impare 
ceteris  majore)  obtusis  basi  acutis  inaequilateris  leviter  revolutis, 
nervis  utrinque  ad  20.  Florum  umbellulse  secus  racemi  umbelli- 
formis  (ad  20  cent,  longi)  decompositi  ramos  dispositae  ;  pedi- 
cellis  (circiter  1  cent,  longis)  flores  duplo  superantibus.  Calycis 
limbus  brevis  subinteger.  Petala  5  oblonga  acuta.  Stamina, 
styli  et  ovarii  loculi  totidem.  Fructus  ovoideus. 

Ile  Maurice  (RichardX). 

II.  —  Gastonia. 
Synopsis  des  espèces  énumérées . 

Feuilles  digitées ï.   G.  Heptapleurum  H.  Bn. 

Feuilles  pinnées. 

Ombellules  en  grappe  simple. 
Folioles  oblongues,  quelque- 
fois verticillées 2.   G.  duplicata  H.  Bn. 

Folioles  ovales 3.  G.  cutispongia  Lamk. 

Ombellules  en  grappes  compo- 
sées    4.    G.  Seychellarum  Harms. 

1.  G.  Heptapleurum  H.  Bn.,  in  Adansonia,  XII,  166. 
Ile  de  la  Réunion  (Boivinl). 

Sans  doute  faut-il  rapporter  ici  le  G. pleiccarpa  H.  Bn.,  trouvé  par 
Boivin  à  Sainte-Marie  de  Madagascar,  et  dont  on  ne  connaît  pas  les 
feuilles,  mais  dont  l'inflorescence  a  une  certaine  analogie  avec  celle  de 
l'espèce  ci-dessus. 

2.  G.  duplicata  H.  Bn.,  /.  c.  —  G.  emirnensis  Baker,  in 
Journ.  H,inn.  Soc,  XXI,  351. 

Madagascar  (Dnpetit-Tlwiiars  !  CJiapelier\  Baron  2747  !). 

3.  G.  cutispongia  Lamk.,  Dict.,  II,  610;  DC,  Prodr., 
IV,  256;  J.  de  Cordemoy,  Flore  de  l'Ile  de  la  Réunion,  436.  — 
G.  spongiosa  Pers.,  EncJi.,  II,  20;  Polyscias  cutispongia  Baker, 
FI.  Maurit.,  127. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  5 

Ile  de  la  Réunion  (CommersoiiX  Cordemoy).  —  Ile  Maurice 
(Sieber  197  !).  —  Iles  Seychelles  (teste  Baker). 

4.  G.  Seychellarum  Harms,  in  Engler  und  Prantl,  Die  11a- 

turl.    Pflanzenf.,    III,    8,   p.  43.    —    Poly scias  Seychellarum 

Baker,  /.  c,  128. 

Ile  Seychelles  (Home;  Gordon). 

(A  suivre.) 

■  »OOQo« 

OBSERVATIONS    RELATIVES 
A    LA   SEXUALITÉ    DES    PHÉOSPORÉES 

{Suite.) 
Par  M.  Camille  SAUVAGEAU. 

III.   —   Ectocarpus    Lebelii. 

U1  Ectocarpus  Lebelii  Crouan  a  été  décrit  dans  les  termes 
suivants  :  «  Fronde  en  petite  touffe  d'un  centimètre,  ramassée  dès 
la  base,  à  rameaux  alternes,  rarement  opposés,  articles  infé- 
rieurs trois  fois  plus  longs  que  larges,  dans  les  rameaux  deux 
fois.  Sporanges  pédicellés,  siliquiformes,  obtus.  —  Sur  Cysto- 
seira  ericoides  (1).  »  Depuis,  M.  Bornet,  qui  l'a  récolté  à  Biar- 
ritz, a  fait  remarquer  la  parenté  de  cette  espèce  avec  les  autres 
Ectocarpus  cespiteux  :  E.  si/uplex,  E.globifer  {insignis  Crouan), 
E.  paradoxus  {E.  cœspitulus  J.  Ag.),  et  y  a  signalé  la  présence 
d'anthéridies  pluriloculaires. 

On  trouve  rarement  son  nom  cité  dans  les  listes  d'Algues 
marines  publiées  par  les  auteurs  (2),  mais  il  me  paraît  fort  pro- 
bable que  cela  tient  plus  à  l'insuffisance  de  la  diagnose  donnée 
par  les  frères  Crouan  qu'à  la  rareté  même  de  la  plante.  Je  l'ai 
récoltée  en  effet  à  Guéthary,  à  San  Vicente  de  la  Barquera,  à 
Gijon,  à  La  Corogne,  et  quand  elle  existe,  loin  d'être  isolée, 
elle  garnit  généralement  les  rameaux  de  plusieurs  touffes  voi- 
sines du  Cystoseira  ericoides.  Comme  elle  présente  désormais 
un  grand  intérêt  à  cause  de  ses  anthéridies,  je  donnerai  à  son 
sujet  quelques  détails  morphologiques  pour  la  faire  mieux 
connaître. 

1.  Crouan,  Florule  du  Finistère,  1867. 

2.  Au  sud  de  l'Angleterre,  par  MM.  Holmes  et  Batters  in  A  Revised  List  of 
tke  Britisk  Marine  Algx  ;  au  Maroc,  par  M.  Bornet,  in  Les  Algues  de 
Schousboe  ;  en  Algérie,  par  M.  Debray,  in  Liste  des  Algues  marines  et  d'eau 
dotice  récoltées  jusqu'à  ce  jour  en  Algérie,  1893. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


l 


UE.  Lebeh'i  for- 
me de  petites  touf- 
fes isolées  de  quel- 
ques  millimètres   à 
un     centimètre     de 
longueur,  et  ne  se 
présente    point    en 
gazon ,     car     il     se 
développe  dans  les 
cryptes  pilifères  du 
Cystoseira  ericoides 
sans     s'étendre    au 
delà;   souvent,  ces 
cryptes  sont  simul- 
tanément occupées 
par  un  Elachistea. 
Il  n'y  est  pas  réelle- 
ment parasite,  mais 
les    cellules    de    la 
crypte,  un  peu  al- 
longées sur  le  bord, 
le    sont    beaucoup 
plus   dans    le    fond 
et    se    mêlent    inti- 
mement aux  cellules 
profondes  de  VEc- 
tocarpas  ;  le  même 
fait  se  produit  d'ail- 
leurs quand  la  cryp- 
te est  envahie  par 
X Elachistea  pulvi- 
nata,  comme  on  le 
voit  sur  la  figure  2 
de   la   planche  VII 
des   Etudes  phyco- 

Fig.  2.  —  Eciocar/us  Lcbclii.  —  Fragments  d'une  jeune  touffe  lOgiqilCS.  L)  ailleurs, 
montrant  les  organes  reproducteurs  mass<?s  à  la  base  et  les  ç*\  l 'oïl  racle  léo*è- 
filaments  simples.  (Gross.   120.)  to 

rement  la    tige   du 
Cystoseira   avec    le    dos    d'une   lame   de    scalpel,    les   touffes 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  7 

de  YBctocarpus  se  détachent  facilement  et  tout  d'une  pièce  ; 
la  partie  profonde,  formant  une  sorte  de  clou,  est  générale- 
ment colorée  en  brun  foncé.  Cette  base,  non  sans  ressem- 
blance avee  celle  d'un  Elachistea,  est  due  aux  parties  infé- 
rieures des  filaments,  abondamment  ramifiées  et  garnies  de 
nombreuses  et  courtes  rhizines,  le  tout  étant  extrêmement  serré. 
Les  rhizines  ne  se  développent  guère  au-dessus  de  cette  portion 
cachée  de  V Ectocarpus ,  à  moins  toutefois  qu'une  cellule  d'un 
filament  dressé  étant  mortifiée  par  une  cause  quelconque,  la 
cellule,  située  immédiatement  au-dessus,  développe  un  ou  plu- 
sieurs longs  rhizoïdes  qui  s'appuient  çà  et  là  sur  d'autres  fila- 


Fig.  3.  —  Eclocarfus  Lebelii.  —  Dessins  pris  indifféremment  sur  des  anthéridies  ou  sur 
des  sporanges  pour  montrer  les  variations  de  forme  et  de  dimension  de  ces  organes.  Sur 
le  desain  de  gauche,  la  même  branche  porte  un  sporange  et  deux  anthéridies. 
(Gross.   120  ) 


ments  et  transforment  ainsi  toute  la  partie  supérieure  en  une 
bouture. 

Je  n'ai  pas  vu  les  premiers  états  du  développement  dans  la 
crypte.  Mais  on  trouve  fréquemment  un  état  jeune  qui  se  com- 
pose, au-dessus  du  Cystoseira,  de  filaments  simples  ou  ne  por- 
tant d'autres  ramifications  que  les  pédicelles  des  organes  repro- 
ducteurs massés  à  la  base  (fig.  2).  Ces  filaments  sont  cylindriques 
ou  légèrement  atténués  ;  ils  comprennent  une  région  inférieure 
à  cellules  cylindriques  ou  doliiformes  de  20-25  V-  ^e  largeur,  de 
longueur  3-4  fois  plus  grande,  à  chromatophores  en  disques, 
puis  une  région  d'accroissement  plus  ou  moins  importante,  se 
cloisonnant  dans  les  deux  directions,  et  enfin  un  pseudo-poil  à 
cellules  souvent  six  fois  plus  longues  que  larges  et  d'autant  plus 


8  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

pauvres  en  chromatophores  qu'elles  sont  plus  éloignées  de  la 
zone  d'accroissement. 

Les  organes  reproducteurs,  sporanges  pluriloculaires  ou 
anthéridies,  réunis  à  la  base,  sont  portés  par  un  pédicelle  géné- 
ralement unicellulaire  et  recourbé  de  manière  que  leur  longueur 
soit  à  peu  près  parallèle  à  celle  des  filaments.  Certaines  touffes 
portent  presque  uniquement  l'une  ou  l'autre  sorte  d'organes  ; 
sur  d'autres  touffes,  ils  sont  à  peu  près  également  répartis.  Il 
est  très  rare  qu'on  les  trouve  réunis  sur  un  même  filament  (fig.  3). 
Absolument  semblables  dans  leur  forme  et  leurs  dimensions,  les 
sporanges  et  les  anthéridies  sont  faciles  à  distinguer,  car  les 
premiers  sont  d'un  brun  très  foncé,  ont  des  logettes  au  moins 
deux  fois  plus  hautes  (6-7  y.)  et  plus  larges  que  les  anthéridies 
dont  la  teinte  rappelle  d'ailleurs  celle  des  anthéridies  de  YE.  se- 
cundîis  (1).  Leur  forme,  généralement  ovoïde-cylindrique,  à 
sommet  obtus  (fig.  2)  est  cependant  assez  variable  dans  une 
même  touffe,  comme  le  montrent  les  dessins  de  la  figure  3  ;  ils 
peuvent  être  nettement  ovoïdes  ou  longuement  cylindriques, 
leur  largeur  ne  dépassant  alors  guère  celle  du  pédicelle.  J'ai 
mesuré  comme  dimensions  extrêmes  70  et  180  y-  de  long,  26  et 
70  [x  de  large,  mais  les  plus  fréquentes  sont  100-135  r1  sur  40-50  u-. 
Les  traces  des  logettes  sont  assez  nettement  visibles  sur  les  spo- 
ranges quelque  temps  après  la  déhiscence  ;  sur  les  anthéridies 
vidées,  il  est  souvent  possible  de  reconnaître,  entre  chaque  paire 
des  stries  précédentes,  une  autre  strie  plus  fine,  correspondant 
à  des  logettes  plus  petites.  Un  sporange  ou  une  anthéridie 
vidé  est  remplacé  par  un  autre  sporange  ou  une  autre  anthéridie 
ou  par  un  filament  végétatif. 

L'état  précédent  est  fréquent,  mais  seulement  transitoire. 
De  nouveaux  organes  reproducteurs  se  développent  plus  haut, 
mais  toujours  au-dessous  de  la  zone  d'accroissement  (fig.  4,  B)  ; 
la  cellule  qui  porte  le  pédicelle  est  très  généralement,  mais 
non  constamment,  plus  courte  que  les  autres,  paraît  presque 
carrée  ;  o-énéralement  aussi  elle  est  fertile  d'un  seul  côté,  mais 
parfois  elle  porte  deux  pédicelles  ou  un  pédicelle  et  un  rameau. 

t.  Les  points  rouges  qui  donnent  la  teinte  générale  à  l'anthéridie  n'étant  pas 
disposés  dans  une  orientation  constante  pour  les  différents  anthérozoïdes,  elle 
semble  uniloculaire,  mais  on  se  rend  compte  de  l'existence  des  logettes,  soit  en 
contractant  le  contenu,  soit  en  attendant  la  déhiscence. 


Fig.  4.  —  Ectocarpus  Lebelii.  —  A,  Fragment  d'une  touffe  jeune,  surtout  végétative,  pour 
montrer  la  forme  et  la  position  des  rameaux.  —  B,  Fragment  d'une  touffe  de  même 
âge  que  le  précédent,  portant  peu  de  rameaux  et  de  nombreux  organes  reproducteurs 
{A  et  B,  Gross.  80).  —  C,  Base  de  la  figure  B,  plus  grossie,  montrant  les  rhizoïdes. 
(Gross.  200.} 


IO  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Des  branches  remplaçant  tôt  ou  tard  ces  sporanges  vidés,  la 
ramification  de  la  plante  augmente.  Parfois,  c'est  l'accroissement 
végétatif  qui  prend  le  dessus,  et  dès  le  début  apparaissent  de 
nombreux  rameaux  (fig.  \,A)  qui,  à  l'état  jeune,  sont  coniques, 
puis,  le  pseudo-poil  se  détruisant  à  son  sommet  au  fur  et  à  me- 
sure que  la  zone  d'accroissement  le  régénère,  ils  deviennent 
cylindriques,  identiques  aux  filaments  primaires,  et  peuvent  à 
leur  tour  porter  des  organes  reproducteurs.  Pendant  ce  temps, 
le  méristème  des  filaments  primaires  continuant  à  se  cloisonner 
est  reporté  de  plus  en  plus  haut. 

Les  plantes  vieilles  changent  d'aspect  à  tel  point  que  leur 
identification  peut  présenter  quelques  difficultés.  Les  rameaux 
sont  tous  devenus  longs  ;  leur  zone  d'accroissement,  alors  très 
peu  active,  est  sub-terminale  ;  parfois  même,  épuisée,  elle  dispa- 
raît. Si  des  sporanges  continuent  à  se  développer  à  la  base,  la 
plante  est  encore  bien  reçonnaissable,  mais  parfois,  comme  si  la 
touffe  devenue  trop  dense  empêchait  leur  complet  développe- 
ment, ils  avortent  totalement  ou  seulement  en  partie,  les 
logettes  restantes  passent  à  l'état  végétatif  et  donnent  un  fila- 
ment ou  un  sporange  terminal  nouveau  ou  des  sporanges  laté- 
raux. J'ai  vu  aussi  parfois  des  sporanges  intercalaires.  Les 
filaments  restent  dégarnis  d'organes  reproducteurs  sur  une  assez 
grande  longueur,  mais  ceux-ci  réapparaissent  à  peu  de  distance 
de  la  zone  d'accroissement.  Ces  sporanges,  plus  ou  moins  glo- 
buleux (fig.  5),  sont  beaucoup  plus  petits  que  les  premiers, 
peuvent  même  se  réduire  à  quelques  logettes,  sont  sessiles  ou 
presque  sessiles,  au  lieu  de  se  dresser  parallèlement  au  filament 
lui  sont  plus  ou  moins  perpendiculaires,  ou  même  ont  leur 
sommet  dirigé  vers  le  bas  ;  les  cellules  du  filament  qui  les  portent 
sont  bien  encore  plus  courtes  que  leurs  voisines,  mais  parfois 
plusieurs  cellules  successives  sont  fertiles.  Si  alors  la  plante  est 
dépourvue  de  sporanges  basilaires,  elle  n'a  qu'une  ressemblance 
éloignée  avec  les  figures  précédentes,  mais  on  trouve  tous  les 
états  intermédiaires. 

Il  n'est  pas  rare  que  ces  plantes  âgées  soient  envahies  par  un 
parasite  dont  je  n'ai  pas  déterminé  la  nature,  et  qui  en  trouble 
encore  l'aspect.  A  première  vue,  on  croirait  avoir  affaire  à  des 
sporanges  uniloculaires,  encore  inconnus  chez  YE.  Lebelii.  Le 
parasite  ne  se  développe  pas  dans  les  cellules  mêmes  du  filament, 


C.  Sauvageau. 

mais    seulement    dans 
les    petits    sporanges 
pluriloculaires  dont  il 
vient    d'être    question 
et  dès  leur  début.  Le 
cloisonnement    en   lo- 
gettes  ne  se  fait  pas  ; 
le    contenu    est    fine- 
ment granuleux,  et  la 
déhiscence  a  lieu  par 
une  très  petite  ouver- 
ture terminale  et  n'est 
pas    totale    (  i  ) .     On 
trouve   des  branches, 
et   même   des    touffes 
avec  toutes  leurs  bran- 
ches ,      abondamment 
garnies    de    ces    pro- 
ductions  dans    la    ré- 
gion subterminale.  Sur 
des  plantes   récoltées 
à  Gijon   elles   étaient 
globuleuses,     presque 
sphériques  (fig.  6,  A)  ; 
sur  celles  de  Guéthary 
elles  étaient  globuleu- 
ses allongées   (fig-.  6, 
B)  ;  elles  étaient  pro- 
bablement dues  à  deux 
parasites     différents 
mais  voisins.    Parfois 
cependant  la  transfor- 
mation   du    sporange 
n'est  pas  totale  ;  on  y 
retrouve    une    cloison 
transversale    séparant 


Sur  la  sextialité  des  Phéosporées. 


ii 


F'g-  5-  —  Ectocarpus  Lebelii.  —  Portions  supérieures  de 
filaments  de  plantes  âgées,  pour  montrer  les  différences 
de  taille,  de  forme  et  de  position  entre  leurs  sporanges 
et  ceux  de  la  base  des  touffes.  (Gross.  80.) 


1.  J'ai  déjà  signalé  chez  YEctoc.  confervoides  un  parasite  qui,  après  sa 
déhiscence,  laisse  aussi  un  résidu  dans  la  cavité  du  sporange  envahi.  [Journal 
de  Botanique,  16  avril  1896.) 


iz  IOURNAL  DE  BOTANIQUE 

deux  portions  semblables  ;  ou  bien  la  base  de  ces  productions 
n'est  pas  modifiée  et  s'est  cloisonnée  comme  dans  un  sporange 
pluriloculaire.  La  partie  inférieure  des  touffes  n'est  pas  indemne 
du  parasite,  car  on  le  voit  parfois  aussi,  mais  plus  rarement, 
s'attaquer  aux  organes  reproducteurs  basilaires. 

La  déhiscence  des  organes  reproducteurs  a  généralement  lieu 
entre  6  et  8  heures  du  matin  ;  dans  les  conditions  ou  j'étais  placé, 
elle  était  donc  intermédiaire  entre  celle  de  YE.  silîculosus  et 
celle  de  YE.  secundus. 

Les  anthérozoïdes  ont  la  même  forme  que  ceux  de  Y Ect.  se- 
cundus, mais  sont  un  peu  plus  volumineux  ;  ils  mesurent  souvent 
9-9,5  \l  sur  3  \i.\  sur  certaines  anthéridies  je  les  ai  vus  plus  glo- 
buleux, de  6,5-7  H-  sur  5  H1»  le  point  rouge  est  très  nettement 
visible.  Fixés  et  arrondis,  ils  mesurent  4,5  a  de  diamètre  et  ne 
tardent  pas  à  se  décomposer. 

Les  zoospores,  très  mobiles,  sont  piriformes,  comme  celles 
de  YE.  sectmdus,  ou  plus  allongées  comme  les  méiospores  de 
YE.  virescens ;  par  suite,  leurs  dimensions  sont  assez  variables  et 
mesurent  13,5-20  y.  de  long  sur  6,  5-10  p-de  large;  une  taille  fré- 
quente est  de  16-18  [x  sur  6,5-8  p..  Le  point  rouge  est  visible; 
elles  ont  6-8  chromatophores.  La  lumière  n'a  que  peu  d'in- 
fluence sur  elles  et  sur  les  anthérozoïdes. 

J'ai  établi  à  bien  des  reprises  des  cultures  en  cellules  dans 
l'espoir  d'assister  à  la  fécondation,  mais  sans  jamais  y  réussir, 
et  ces  recherches  ayant  été  faites  à  la  même  époque  que  celles 
sur  les  E.  siliczilosus  et  secinidus,  si  des  fécondations  s'étaient 
produites,  il  est  probable  qu'elles  ne  m'auraient  pas  échappé. 
De  plus,  je  n'ai  jamais  vu  de  zoospore  fixée  à  deux  points 
rouges.  Dans  la  crainte  que  l'un  des  deux  points  rouges  soit 
plus  difficilement  visible  par  l'observation  directe  en  cellule,  et 
pour  permettre  un  examen  plus  attentif,  j'ai  plusieurs  fois  sa- 
crifié, pour  en  faire  de  simples  préparations,  des  cellules  dans 
lesquelles  les  zoospores  et  les  anthérozoïdes  s'étaient  mus  simul- 
tanément, mais  sans  changer  le  résultat.  Je  puis  donc  affirmer 
qne  la  fécondation  ne  s'est  pas  opérée  dans  mes  cultures.  D'ail- 
leurs, les  éléments  reproducteurs  paraissent  sans  affinités  les 
uns  pour  les  autres,  et  l'on  ne  voit  même  pas  ces  tentatives  de 
copulation  signalées  chez  les  précédentes  espèces. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  13 

La  manière  dont  se  comportent  les  zoospores  n'est  pas  cons- 
tante. Je  n'en  ai  pas  vu  éclater,  mais  il  n'est  pas  rare  qu'elles 
émettent  un  ou  deux  globules,  comme  c'était  le  cas  chez  X E.  se- 
cundtcs,  puis  périssent.  Assez  souvent,  les  zoospores,  après  avoir 
nagé  plus  ou  moins  longtemps,  se  fixent  sur  le  bord  de  la  goutte, 
le  bec  vers  le  dehors,  et,  si  elles  sont  allongées,  conservent  à 
peu  de  chose  près  la  même  forme,  ré- 
tractant simplement  leurs  cils;  ou  bien 
se  déforment  beaucoup  en  se  fixant, 
changent  plusieurs  fois  leur  contour 
par  des  mouvements  amiboïdes  et  fina- 
lement prennent  cette  même  forme  al- 
longée. D'autres  fois,  mais  moins  sou- 
vent, elles  s'arrondissent  en  se  fixant. 
La  germination  commence  bientôt  ;  les 
zoospores  fixées  allongées  émettent 
d'abord  un  tube  dans  leur  prolonge- 
ment par  l'extrémité  correspondant 
autrefois  au  bec  incolore  ;  deux  ou 
trois  chromatophores  seulement  pas- 
sent dans  ce  tube  rhizoïde  qui  se  cloi- 
sonne transversalement.  Les  germi- 
nations à  cet  état  ne  sont  pas  sans 
ressemblance  avec  celles  des  œufs  de 
YE.  secundus.  Mais  quelques  jours 
après,  l'autre  extrémité  s'accroît  à  son 
tour  en  tube  cloisonné  qui  a  toutes  les   Fi~-  6-  —  Ectocarpus  Lcbeiu.  — 

1  Fragments  de  filaments  de  plan- 

apparences  d'un  futur  tube  dressé  ;  les      tes  âgées  dont  les  petits  sPo- 

. ,  y-,  .  ,  ranges  sont  envahis  par  un   pa- 

germinatlOnS    d  E.  SeCWldllS    n  Ont   pas        rasite  :  A,  d'après  une  plante  de 

donné    Un    état  aussi    avancé.     T'ai    tOU-        Gijon;  Z?,  d'après  une  plante  de 

J  Guethary.  (Gross.  120.) 

jours  vu   les    zoospores    fixées   arron- 
dies donner  un  seul  tube  de   germination,   long,    d'apparence 
rhizoïde  (1). 

1.  La  forme  des  zoospores,  à  l'état  de  motilité,  ne  dépend  pas  de  tel  ou  tel 
sporange,  mais  le  mode  de  fixation,  allongé  ou  arrondi,  correspond  peut-être  à 
une  différenciation  plus  profonde,  snns  que  je  puisse  rien  affirmer  à  cet  égard. 
Les  touffes  à'E.  Lcbelii  étant  inégalement  riches  en  sporanges  et  en  anthéridies, 
j'en  plaçais  généralement  plusieurs  à  la  fois  sous  le  microscope  à  dissection, 
j'isolais  de  petites  branches  munies  de  beaux  organes  reproducteurs  que  je 
plaçais  au  fur  et  à  mesure  dans  un  verre  de  montre,  d'où  je  les  retirais  ensuite 
pour  établir  des  cellules  de  culture.   Je   supposais    alors,    à   priori,  comme    pour 


i4  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Ainsi ,  malgré  les  conditions  bien  particulières  dans  les- 
quelles vit  Y  Ed.  Lebelii  dans  la  nature,  les  zoospores  germent 
aussi  rapidement,  sur  une  lamelle  de  verre,  que  les  œufs  et  les 
oosphères  parthénogénétiques  de  YE.  secundus ;  leur  germi- 
nation va  même  plus  loin.  Ces  zoospores,  non  fécondables  en 
juillet  et  août,  sont-elles  cependant  des  oosphères  susceptibles 
de  fécondation  à  une  autre  époque  de  l'année  ?  ou  sont-elles 
des  oosphères  qui  germent  constamment  par  parthénogenèse, 
en  refusant  le  contact  des  anthérozoïdes  ?  ou  sont-elles  simple- 
ment de  vraies  zoospores,  les  oogones  encore  ignorés  étant 
différents  des  sporanges  pluriloculaires  que  nous  connaissons  ? 
De  nouvelles  recherches,  seules,  permettraient  de  répondre  à 
ces  questions.  (A  suivre.) 

LE  HARICOT  (PHASEOLUS  VULGAR1S  L.) 

ÉTAIT-IL    CONNU    DANS     L'ANCIEN    MONDE    AVANT    LA    DÉCOUVERTE     DE 

L'AMÉRIQUE  ? 
Par    M.    Ed.    BONNET. 

M.  Georges  Gibault  a  publié  récemment  (i)  sur  le  Haricot 
commun  (PJiaseolus  vulgaris  L.),  une  fort  curieuse  Etude  his- 
torique au  sujet  de  laquelle  je  me  permettrai  quelques  remar- 
ques critiques. 

M.  Gibault  admet,  comme  un  fait  irréfutable,  la  découverte 
par  Schlîemann  et  Virchow  de  graines  de  Haricot,  associées  à 
des  épis  de  Maïs  jaune  et  rouge,  dans  les  ruines  de  la  Cité  Brû- 
lée à  Issarlik  ;  prenant  ce  point  de  départ  pour  base,  l'auteur 
de  l' Etude  historique  croit  reconnaître  notre  moderne  Phaseolus 
dans  les  h'Av/oq,  (fcuaiôloq,  a\u\a.%  xY]irouà  de  l'antiquité  grecque  et 
dans  les  Phaseoli,  Faseli,  Fasioli,  etc..  des  auteurs  latins  et  des 
écrivains  du  moyen  âge,  et  il  en  conclut,  contrairement  à  l'opi- 
nion généralement  admise  aujourd'hui,  que  notre  Haricot  com- 

VE.  secundus,  que  des  sporanges  d'apparences  identiques  doivent  donner  des 
zoospores  de  propriétés  identiques;  vers  la  fin  d'août,  lorsque  j'ai  fait  mes  der- 
nières cultures  à  E.  secundus,  je  n'ai  trouvé  que  des  E.  Lebelii  en  fort  mauvais 
état,  et  je  n'ai  pas  fait  d'expériences  pour  trancher  la  question.  Il  serait  bon 
d'établir  des  cultures  comparées  avec  des  sporanges  pris  sur  des  touffes  sans 
anthéridies,  et  d'autres  à  anthéridies,  et  même  portés  par  un  filament  dont  une 
autre  ramification  profonde  porte  une  anthéridie. 
i.  Jour n.  Soc.  Hort.  Fr.,  juillet  1896. 


Ed.  Bonnet.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  15 

mun  cultivé  dans  l'Ancien  Monde  depuis  l'époque  de  la  guerre 
de  Troie,  n'est  pas,  comme  on  lavait  cru,  originaire  de  l'Amé- 
rique et  n'a  pas  été  introduit  en  Europe  au  XVIe  siècle. 

Dans  cette  dernière  partie  de  son  travail,  M.  Gibault  me 
semble  avoir  adopté  l'opinion  des  commentateurs  qui  ont 
identifié  la  plante  des  anciens  avec  l'espèce  des  modernes  par 
simple  analogie  onomastique;  il  me  paraît,  en  outre,  avoir 
négligé  quelques  documents  d'une  réelle  importance  pour 
le  sujet  qu'il  avait  à  traiter,  notamment  la  note  très  étendue 
qu'Asa  Gray  et  Trumbull  ont  consacrée  au  Phaseolus  vulgaris 
dans  leur  Revieiv  of  de  Candolle's  origin  of  cullîvated  plants  (1) 
et  le  Ueber  die  Heùnath  unserer  Garteiibohne  de  M.  Kôr- 
nicke(2). 

En  ce  qui  concerne  les  quatre  variétés  de  Phaseolus  vul- 
garis qui  auraient  été  trouvées,  associées  à  des  épis  de  Maïs  dans 
les  fouilles  d'Issarlik,  M.  Gibault  a  été  certainement  trompé  par 
l'obscurité  ou  l'insuffisance  de  la  traduction  française  du  livre 
de  Schliemann  :  Ilios  ville  et  pays  des  Troyens  (Paris  1885); 
en  effet,  la  liste  du  contexte  (p.  320  de  l'éd.  anglaise  et  p.  368 
de  la  trad.  française)  dans  laquelle  on  trouve  mentionnés  le 
Haricot,  le  Maïs,  le  Coton  et  d'autres  espèces,  est  empruntée 
aux  Bel  t  rage  zur  Landeskuude  der  Troas  de  Virchow  (3)  et,  si 
l'on  recourt  au  mémoire  original,  on  voit  que  ces  espèces  sont 
citées  seulement  comme  faisant  partie  des  plantes  aujourd'hui 
cultivées  en  Troade  et  aux  environs  d'Issarlik,  mais  nulle  part  il 
n'est  dit  qu'elles  aient  été  trouvées  dans  les  ruines  de  la  Cité 
Brûlée;  en  réalité,  les  seules  graines  antiques  appartenant  à  la 
famille  des  Légumineuses  extraites  des  ruines  de  la  ville  que 
Schliemann  identifiait  avec  la  Troie  d'Homère  sont,  comme  l'a 
dit  de  Candolle,  d'après  les  travaux  de  M.  Wittmack,  la  Fève, 
le  Pois,  l'Ers  et  probablement  la  Jarosse. 

Les  autres  arguments  de  M.  Gibault  ne  m'ont  pas  mieux  con- 
vaincu et  j'avoue  qu'après  la  lecture  de  son  Mémoire  je  reste, 
comme  avant,  partisan  de  l'origine  américaine  du  Haricot.  Je 
suis  donc  en  complet  désaccord  avec  lui  et,  pour  mettre  à  même 


1.  American  Journ.  of  se,  3e  sér.,  XXVI,  130  (1883). 

2.  Verhandl.  d.  naturh.  Ver.  d.  prenss.  Rheinl.  West/.,    4e   slt.,  XI,  136 
(1885). 

3.  Abhandhingen  Acad.  Berlin,  1879,  p.  184. 


i6  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

le  lecteur  de  juger  impartialement  entre  deux  opinions  si  diffé- 
rentes, j'exposerai  les  principales  raisons  qui  me  semblent  mili- 
ter en  faveur  de  l'origine  américaine  du  Phaseolus  vulgaris  et 
de  son  introduction  en  Europe  au  XVI0  siècle. 

Un  fait  bien  constaté,  c'est  l'absence  du  Haricot  dans  les  ha- 
bitations lacustres  et  dans  les  hypogées  égyptiens,  aussi  bien 
que  dans  les  ruines  des  cités  grecques  et  romaines;  en  outre, 
cette  plante  n'est  mentionnée  ni  dans  la  Bible,  ni  dans  le  Tal- 
mud  ;  il  faut  descendre  jusqu'aux  auteurs  grecs  de  la  période 
posthomérique  pour  trouver  sous  les  noms  de  ôô/i/o-,  çzcYjoXog 
et  aussi,  mais  plus  tard,  de  cjxtla^  xY|7ca£a  l'indication  d'une  légu- 
mineuseàgousses  (Xoêoi)  et  à  graines  comestibles,  que  l'on  a  voulu 
identifier  avec  notre  Haricot  à  rames. 

On  a  cru  pendant  longtemps  que  le  Phaseolus  vulgaris  était 
originaire  de  l'Inde  et,  comme Théophraste,  élève  d'Aristote,  est 
le  premier  naturaliste  qui  donne  une  brève  description  du  Doli- 
chos,  plusieurs  commentateurs  en  ont  conclu  que  le  Haricot 
avait  été  introduit  en  Grèce  par  Alexandre  à  son  retour  d'Asie  ; 
mais  cette  assertion  est  inadmissible,  d'abord  parce  que  le  Doli- 
chos  est  déjà  cité  dans  les  écrits  Hippocratiques  antérieurs  aux 
conquêtes  d'Alexandre  ;  en  second  lieu,  le  Phaseolus  vulgaris 
n'existe  dans  l'Inde  qu'à  l'état  cultivé  et  sa  culture  n'y  est  même 
pas  très  ancienne  puisqu'on  ne  connaît  aucun  mot  sanscrit  ser- 
vant à  désigner  cette  plante,  alors  que  d'autres  espèces,  telles 
que  les  Ph.  Muiigo  L.  et  Ph.  radiahis  L.  possèdent  chacune 
6  à  7  noms  dans  la  langue  des  Védas;  enfin,  l'identification  du 
èôlijoq  de  Théophraste  avec  notre  Haricot  ne  repose  sur  aucune 
preuve;  nous  lisons  en  effet  dans  Y  Historia  plaiiiarum  lib.  Mil, 
cap.  3  (éd.  gréco-latine  d'Heisius,  156,  et  éd.  grecque  de  Wim- 
mer,  273)  :  «  8ô),i/o<,  siliqua  nomine  appellata  speciali,  longa, 
si  ligna  affixeris,  ascendet  et  frugifera  fiet,  alioquin  vitiosa 
atque  aeruginosa  reddentur.  »  L'insuffisance  de  cette  phrase  ne 
permettrait  pas  de  reconnaître  la  plante  que  Théophraste  avait 
en  vue,  si  nous  ne  trouvions  des  renseignements  complémen- 
taires dans  les  écrivains  d'une  date  postérieure. 

Dans  sa  Matière  médicale  (tzioI  uX-^ç  laxpiy.rj-,  lib.  II),  Diosco- 
ride  ne  parle  pas  du  Dolichos  mais  il  consacre  deux  chapitres 
différents  à  la  même  plante,  ou  peut-être  à  deux  formes  de  la 
même  espèce,  et  son  textemérite  d'être  reproduit,  car  c'est  celui 


Ed.  Bonnet.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  17 

que  copieront,  en  y  ajoutant  quelques  détails  empruntés  à 
Galien,  à  Pline  et  aux  agronomes  latins,  tous  les  auteurs  du 
moyen  âge  et  de  la  renaissance  qui  auront  à  parler  du  Pha- 
seolus. 

Cap.  130;  wspî  cpacioXou,  de  phaseolo — Phaseolus  flatulentus  est, 
anhelationes  gignit,  ac  aegre  concoquitur.  Quod  si  viridis  coquatur, 
in  ciboalvum  e  mollit  et  vomitibus  ciendis  favet.  (Ed.  Sprengel,I,  251.) 

Cap.  175;  -trA  ff|uXaxoç,  de  smilace  vel  phaseolo — Smilax  hortensis 
(ayXka£  xY)irata)  cujus  fructus  lobia  (Xojiot,)  dicuntur,  a  nonnullis  vero 
Asparagus,  folia  habet  ad  Hederae  accedentia,  sed  molliora,  spirae  ad 
instar  vicinis  fructicibus  sese  iraplicantes,  qui  quidem  in  tantum 
adclescunt,  ut  et  tentoria  inumbrent.  Fructum  fert  Fœnigraeci  similem 
sed  longiorem  et  carnosiorem,  intra  quem  semina  reniformia,  non 
sequali  colore,  sed  ex  parte  rufescentia.  Is  fructus  cum  semine,  Aspa- 
ragi  in  modum  elixus,  oleris  instar  comeditur.  Urinam  vero  ciet  et 
somnos  perturbât.  (Ed.  Sprengel,  I,  283.) 

On  voit  par  cette  description  que  les  fruits  du  Smilax  hor- 
tensis se  nommaient  X0601  (siliquae)  ;  or  Galien  qui  avait  voyagé 
en  Grèce,  vécu  à  Rome  et  qui,  postérieurement  à  Dioscoride, 
écrivait  en  grec,  nous  apprend  (1)  que  lo&6q,  tpacwloç  et  SàXi^oç 
sont  une  seule  et  même  espèce,  mais  que  le  Dolichos  peut  être 
volubile  et  grimpant  ou  s'étaler  à  terre  à  la  manière  des  Ervilia, 
Pisum  (arvense)  et  Cicercula,  enfin  il  établit  une  distinction 
bien  nette  entre  çaî'/Ao;  (phaseolus)  et  tpaa^Xoç  (phaselus)  ;  plus 
tard  encore,  au  VIe  siècle  de  notre  ère,  Aetius  adopte  la  synony- 
mie de  Galien  en  y  ajoutant  un  \yù.r\  xercaia  qui  n'est  évidemment 
qu'une  transcription  fautive  du  cjjuXaî;  de  Dioscoride.  Quant  à 
l'identification  de  la  plante  décrite  dans  le  Materia  medica ,  elle 
pourrait  être  douteuse  si  nous  devions  la  baser  uniquement  sur 
le  texte  ci-dessus  reproduit  ;  mais  on  conserve  à  la  Bibliothèque 
impériale  de  Vienne  deux  manuscrits  grecs  de  Dioscoride  con- 
nus sous  les  noms  de  Codex  caesarcus  et  Codex  neapolitaims, 
datant  du  Ve  siècle  et  ornés  de  peintures;  à  la  vérité  le  ayXkaZ 
xr|7ra(a  n'y  est  pas  figuré,  mais  le  cpaerfoXoç  est  représenté  dans  l'un 
et  l'autre  de  ces  manuscrits  par  une  miniature  que  M.  Kôrnicke 
identifie  avec  le  Dolichos  melanophihalmus  DC.  lequel  est 
aujourd'hui  rattaché  avec  les  D.  Lubia  Forsk.,  D.  monachalis 
Brot.  et  D.  sesquipedalis  L.  à  titre  de  forme  ou  de  variété  au 
1.  De  aliment,  facult.  lib.  I,  cap.  25  et  28;  éd.  des  Juntes. 


l8  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

D.  (Vigna)  sinensis  L.  ;  AI.  Kôrnicke  admet  que  le  D.  melano- 
phthalmus  était  cultivé  clans  l'antiquité  sous  deux  formes,  l'une 
naine  et  non  volubile,  répondant  au  tfasloloç,  l'autre  volubile  et 
grimpante,  représentant  le  arfnXai-  xiqiraCa,  ce  qui  concorderait  en 
effet  avec  le  texte  de  Galien.  A  ce  propos,  l'auteur  allemand 
rappelle  qu'il  existe  à  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris  un 
Dioscoride  du  IX0  siècle,  orné  de  peintures,  et  qu'il  serait  inté- 
ressant d'en  étudier  les  figures  du  cpowio^oç  et  du  vr.  "/.-/';  et  de  les 
comparer  avec  celles  des  deux  manuscrits  de  Vienne  ;  si  M.  Kôr- 
nicke eût  consulté  les  descriptions  du  Codex  paris iensis  pu- 
bliées au  siècle  dernier  (i),  il  y  aurait  vu  que  le  Dioscoride  de 
Paris  est  incomplet  de  tout  le  premier  livre  et  de  la  plus  grande 
partie  du  second  qui  débute  avec  la  fin  du  chapitre  204  (Cap- 
paris),  c'est-à-dire  29  chapitres  après  celui  du  Smilax. 

Quant  à  la  patrie  du  D.  Lubia  ou  melanophthalmus  ce  n'est 
certainement  point  l'Amérique;  cette  plante  parait  spontanée, 
ou  tout  au  moins  cultivée  dès  la  plus  haute  antiquité,  dans 
l'Afrique  centrale  et  dans  la  région  du  Haut-Nil  d'où  elle  se  sera 
répandue  en  Egypte  après  l'époque  pharaonique  et  de  là  en 
Grèce  ;  le  Dolique  à  œil  noir  est  encore  aujourd'hui  cultivé  en 
Grèce  et  se  consomme,  comme  notre  Haricot,  vert  ou  sec, 
suivant  la  saison. 

Parmi  les  auteurs  latins,  Virgile,  Pline,  Apicius,  Columelle, 
Palladius,  pour  ne  citer  que  les  plus  connus,  mentionnent  les 
Faseli  et  Faseoli,  mais  aucun  ne  donne  la  description  de  ces  lé- 
gumes et  la  distinction  admise  par  Galien  entre  cpacifcAoç  et 
cpaaï]loç  reste  souvent  assez  vague  chez  les  Romains.  Voyons 
cependant  ce  que  l'on  peut  tirer  de  l'étude  des  textes. 

Virgile  (Georg.  lib.  I,  v.  227)  qualifie  son  Faselus  de  vilis 
et  cette  épithète  n'a  pas  été  sans  embarrasser  certains  commenta- 
teurs; pour  Retzius  {Flora  Virgil.  47  et  Romani.  Matwàxt.  1 35), 
qui  voulait  retrouver  le  Faselus  des  Géorgiques  dans  notre  Ha- 
ricot nain  (Phaseolus  nantis  L.),  vilis  n'était  qu'un  synonyme 
d'humilis,  mais  cette  interprétation  est  inadmissible,  car  Isidore 
de  Séville  dans  ses  Etymologies  (lib.  XVII,  cap.  4)  dit  positive- 
ment :  «  Faselus  vile  genus  leguminis,  quia  omne  quod  abundat 
vile  est,  hoc  autem  semen  abundanter  invenitur.  d  Nombreux, 
du  reste,  sont  les  botanistes  qui  ont    essayé   d'interpréter  les 

1.  Cat.  cod.  ms.  Bibl.  Reg.,  II,  458,  et  Montfaucon,  Palaeogr.  grasca,  258. 


Ed.  Bonnet.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  19 

plantes  de  Virgile  ;  l'un  des  derniers  et  des  plus  érudits,  Bubani, 
après  avoir  d'abord  identifié  (Flora  Virgil.  91)  les  Faselus  et 
Faseolus  avec  notre  Haricot  nain,  rejette  cette  détermination; 
de  même  que  celle  de  la  Féverolle  (Faôa  vulgaris  Mcench  var. 
equina)  qui  lui  avait  été  proposée  par  M.  Naudin  (Illustr. 
ulter.  141),  et  se  décide  définitivement  {Ultime  note  4)  pour  le 
Pois  de  champs  (Pisum  arvense  L.);  aucune  de  ces  deux  der- 
nières assimilations  n'est  nouvelle,  car  on  les  trouve  déjà  l'une 
et  l'autre  chez  les  auteurs  du  XVIe  siècle. 

Dans  un  important  mémoire  consacré  à  l'étude  des  plantes 
de  Pompéi  et  d'Herculanum  {Illustr.  délie  plante...  etc..  27), 
M.  Cornes,  professeur  à  l'École  d'agriculture  de  Portici,  croit 
avec  M.  Naudin  que  le  Faselus  des  Latins  est  la  Féverolle  dont 
les  graines  ont  été  souvent  recueillies  dans  les  ruines  des  deux 
cités  antiques;  notons  encore,  mais  sans  en  tirer  aucune  conclu- 
sion, que  la  Féverolle  et  la  Jarosse  {Lathyrus  Cicera)  sont  les 
seules  graines  de  Légumineuses  alimentaires  trouvées  à  Pompéi 
et  à  Herculanum. 

Pline,  compilateur  sans  critique  et  traducteur  infidèle,  re- 
commande {Hist.  nat.  lib.  XVIII,  cap.  33)  de  cueillir  les  légumes 
du  Faseolus  dès  la  maturité,  parce  qu'ils  se  détachent  et  tombent 
promptement,  puis  se  cachent  dans  la  terre  comme  ceux  du  Lu- 
pin ;  il  ajoute,  d'accord  en  cela  avec  Columelle  et  Palladius, 
qu'il  faut  semer  les  faseoli  depuis  les  ides  (15)  d'octobre  jus- 
qu'au calendes  (icr)  de  novembre;  Palladius  reporte  même  le  dé- 
but des  semailles  jusqu'en  septembre;  ces  dates,  comme  l'ont 
déjà  fait  observer  Fée  {Comm.  sur  Pline  II,  161)  et  M.  Nau- 
din (ap.  Bubani,  op.  laud.),  ne  peuvent  convenir  au  Haricot, 
même  sous  le  climat  de  l'Italie,  étant  donné  que  les  Romains  ne 
connaissaient  pas  nos  procédés  de  culture  perfectionnée  et 
semaient  leur  faseolus  en  plein  champ.  J'ajouterai,  comme 
terme  de  comparaison,  qu'à  l'île  de  Lesbos,  patrie  de  Théo- 
phraste,  on  sème,  d'après  M.  Candargy,  le  Phaseolus  vulgaris 
seulement  dans  les  premiers  jours  de  mars  et  qu'à  Casablanca, 
localité  la  plus  favorisée  de  la  côte  occidentale  du  Maroc, 
M.  Mellerio  n'a  jamais  obtenu  de  germination  lorsqu'il  a  semé 
le  Haricot  avant  le  ier  février. 

Une  autre  objection  que  j'opposerai  à  l'identité  du  Faseolus 
latin  avec  notre  Haricot,  c'est  que  les  Romains  ne  l'utilisaient 


20  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

pas  comme  légume  sec;  on  peut  consulter  sur  ce  point  d'his- 
toire culinaire  le  traité  d'Apicius,  De  re  coquinaria  :  on  y  trou- 
vera des  recettes  pour  accommoder  les  pois,  les  fèves,  leslentilles, 
les  lupins,  etc.,  voire  même  la  formule  de  certains  mets  dans 
la  composition  desquels  entraient  des  fruits  sauvages  que  les 
enfants  de  nos  campagnes  dédaignent  aujourd'hui,  comme  les 
baies  de  Sureau  ou  les  drupes  de  Gattilier,  mais  il  n'y  est  point 
question  des  faseoli  en  grains;  ce  légume  n'était  consommé  qu'à 
l'état  de  conserve,  c'est-à-dire  avec  sa  cosse  après  avoir  été 
macéré  dans  la  saumure  avec  des  condiments  variés. 

Un  dernier  argument  qui  doit,  à  mon  avis,  faire  rejeter  toute 
assimilation  entre  Faselus  ou  Faseolus  des  anciens  et  Phaseolus 
des  modernes,  c'est  que  notre  Haricot,  comme  je  vais  le  démon- 
trer, n'a  pas  été  connu  pendant  tout  le  moyen  âge  et  jusqu'à  la 
fin  du  XVe  siècle  ;  or  il  est  inadmissible  qu'un  légume  commun 
à  l'époque  romaine,  ait  pu  tomber  ensuite  dans  l'oubli,  pendant 
plusieurs  siècles,  pour  ne  reparaître,  avec  tous  les  caractères 
d'une  nouveauté,  qu'après  la  découverte  de  l'Amérique. 

(A  suivre.) 

CHRONIQUE. 


La  Société  mycolog-ique  de  France,  dans  sa  séance  du  3  décembre,  a 
élu  comme  président  M.  Roze  et  comme  vice-présidents  MM.  Dumée  et 
de  Seynes. 

La  Société  botanique  de  France  a  procédé  à  ses  élections  annuelles 
dans  sa  séance  du  18  décembre.  Ont  été  nommés  :  président,  M.  M.  Cornu; 
1e1'  vice-président,  M.  Franchet;  vice-présidents,  MM.  Daguillon,  Mau- 

GERET  et  MOUILLEFARINE. 

Parmi  les  prix  décernés  par  l'Académie  des  sciences  dans  sa  séance 
solennelle  du  21  décembre,  nous  relevons  les  suivants  :  prix  Desmazières, 
à  M.  Emile  Bescherelle,  le  bryologue  universellement  connu,  pour  son 
travail  sur  le  Calymperes ;  prix  Saintour,  à  M.  B.  Renault,  pour  ses  im- 
portantes recherches  sur  les  Bactériacées  fossiles.  En  outre,  un  encoura- 
(rement  prélevé  sur  le  prix  Montagne  a  été  accordé  à  M.  C.  Flagey,  auteur 
d'une  Flore  des  Lichens  de  la  Franche-  Comté et  d'un  Catalogue  des  Lichens 
de  l'Algérie,  complété  par  un  bel  exsiccata  de  Lichens  algériens  en  cours 

de  publication. 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris. —  J.Mersch  iai] .,  l4",Av.deCMtillon. 


ne  ANNÉE.  N°  2.  16  JANVIER  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


COMPOSIT/E  NOV^E  E  FLORA  SINENSI 

(Fin.) 
Par    M.    A.    FRANCHET. 

Gnicus  Souliei,  sp.  nov. 

(Lophiolepis  Cass.).  Perennis  ;  acaulis  vel  subacaulis  ;  folia 
haud  decurrentia,  viridia  vel  glaucescentia,  utraque  facie  parce 
strigillosa ,  ambitu  anguste  lanceolata ,  in  petiolum  alato-lo- 
batum  spinulosum  longe  attenuata,  pinnatifida,  lobis  latis  basi 
confluentibus,  lobulatis,  crispatis,  dense  ciliato-spinulosis  ;  ca- 
pitula ovato-subglobosa,  20  25  mm.  lata,  sessilia  vel  subsessilia, 
foliis  contigua  sed  non  vere  involucrata  ;  involucri  squamae 
omnes  rectae,  lanceolato-lineares  in  spinulam  rectam  reliquis 
validiorem  desinentes,  margine  nunc  e  medio,  nunc  fere  e  basi 
crebre  spinulosae  ;  squamae  intimas  apice  molles;  flores  rubri, 
pappus  albus,  setis  pro  maxima  parte  longe  plumosis,  apice 
tantum  scabris,  acutis. 

Folia  semi-pedalia  vel  fere  pedalia,  3-4  cent,  longa. 

Se-tchuen  occident.,  circa  Tongolo  (R.  P.  Soulié,  n.  276)  ; 
prov.  Kansu,  terra  Tangutorum  (Przewalski,  n.  405  sub  :  Cnicus 
acaulis  Wild.). 

Port  du  Cn.  acaulis  et  surtout  du  Cn.  rhizocephalus  C.  A.  Mey., 
mais  déjà  bien  distinct  par  les  écailles  de  l'involucre  ciliées  de  petites 
épines  très  rapprochées  ;  la  plante  du  Kansu  est  d'un  vert  très  pâle,  les 
écailles  de  l'iuvolucre  sont  un  peu  plus  larges  et  ciliées  seulement  dans 
leur  moitié  supérieure. 

Cn.  Henryi,  sp.  nov. 

(Lop/n'o/cpis). Biennis}  ;  caulis  8-10  dec.,sulcato-striatus,  gla- 
brescens,  totus  foliatus  ;  folia  glabrescentia,  subtus  pallidiora, 
inferiora  et  infima  e  basi  attenuata  late  lanceolata,  pinnatifida, 
segmentis  latis  sinuatis,  apice  lobatis  ;  caulina  média  et  supe- 
riora  stricte  sessilia,  e  basi  rotundata  semi  amplectante  lanceo- 
lata, sinuato-lobata,  lobis  ovato-deltoideis  integris  ;  folia  omnia 
spinulis  parvis  inaequalibus  ciliata;  capitula  racemoso-panicu- 


22  JOURNAL  DE   BOTANIQUE 

lata,  ad  apicem  ramulorum  solitaria,  cernua  vel  potius  horizon- 
talia,  basi  nuda  ;  capitula  subrotunda  ;  involucri  squamae 
lineares,  omnes  aequales,  exteriores  et  raediae  dense  pectinato- 
spinulosae,  spinulis  geminis  vel  potius  e  basi  bipartitis  ;  squamae 
magis  interiores  decrescentim  pectinatae ,  intimis  mollibus, 
muticis  ;  flores  rubri  ;  pappus  sordide  albus,  pilis  plumosis 
praeter  apicem  levem,  acutum. 

Folia  inferiora  20-25  cent-  i0nga>  6-10  cent,  lata,  média 
10  cent,  longa  ;  capitula  20-25  m'1^-  lata- 

China  centralis;  prov.  Hupeh,  circa  Ichang  (Dr  Henry, 
n.  6764). 

Voisin  du  Cn.  Souliei,  avec  une  tige  très  développée,  des  feuilles 
molles,  bordées  de  spinules  plus  petites  et  plus  rares  :  écailles  de  l'in- 
volucre  plus  longues,  plus  étroites,  ciliées  de  spinules  plus  rapprochées. 

Cn.  Farg-esii,  sp.  nov. 

(Eriolepis).  Caulis  elatus  striato-sulcatus,  parce  (praesertim 
superne)  araneosus,  plus  minus  fastigiato-ramosus,  totus  folia- 
tus  ;  folia  membranacea,  subtus  tenuiter  araneosa  vel  glabra, 
caulina  sessilia  amplexicaulia,  omnia  lanceolata  vel  late  lanceo- 
lata,  pinnatifida,  lobis  ovato-lanceolatis  acutis,  sinu  rotundato 
discretis,  lobis  et  lobulis  spina  vulnerante  terminatis  et  prae- 
terea  spinulis  tenuissimis  ciliolatis;  capitula  nuda  vel  foliis 
2-3  parvis  suffulta,  nucis  majoris  crassitie  ;  squamae  involucri 
fere  omnes  aequales  20-25  mm-  longae,  lanceolato-lineares,  ri- 
gidae,  induratae,  complicato-carinatae,  pungentes,  praesertim 
inferne  laxe  ciliato-spinulosae,  plus  minus  arachnoideae,  exte- 
riores mox  reflexas,  interiores  patentes,  intimas  erectae,  apice 
acuminato  pallido  vel  colorato  molliores  ;  flosculi  albidi  ?;  pappus 
sordide  albus,  pilis  plumosis  apice  acutis. 

Caulis  8-10  decim.  ;  folia  inferiora  et  média  30-20  cent,  longa, 
8-7  mm.  lata. 

Se-tchuen,  circa  Tchen-keou-tin  (R.  P.  Farges,  n.  351), 
prov.  Hupeh,  ad  Ichang  (Dr  Henry,  n.  6189),  forma  foliis  supra 
scabriusculis. 

Le  Cn.  Fargesii  a  de  l'analogie  surtout  avec  le  Cn.  dipsacolepis 
Maxim.  ;  mais  il  est  plus  robuste  ;  ses  feuilles  sont  plus  profondément 
divisées  et  ressemblent  à  celles  du  Cn.  Erisythales  ;  il  est  surtout  ca- 
ractérisé par  ses  écailles  dures  et  carénées,  les  extérieures  promptement 
réfléchies,  les  intérieures  étalées. 


A.  Franchet.  —  Compositas  novse.  23 

Gn.  Provosti,  sp.  nov. 

(Eriolepis).  Caulis  8-10  decira.,  striato-sulcatus,  glabrescens, 
;jpice  tantum  parce  arachnoideus  ;  folia  membranacea,  glabra, 
utraque  facie  viridia,  omnia  (praeter  inferiora)  sessilia,  minime 
amplexicaulia,  pinnatifida,  lobis  lanceolatis  patentibus  vel  le- 
viter  arcuatis,  sursum  lobulatis,  lobis  et  lobulis  spinula  pungente 
terminatis  et  prseterea  margine  spinulis  ciliolatis  ;  inflorescentia 
laxe  paniculata  ;  capitula  solitaria,  ramulos  foliatos  terminantia, 
globosa,  umbilicata,  erecta,  nucis  parvae  crassitie  ;  involucri 
squamae  glabrescentes  vel  parce  araneosae  e  basi  anguste  lan- 
ceolata  lineari-subulatae,  praeter  intimas  magis  scariosas  muticas 
in  spinulam  rigidam  desinentes,  exteriores  4-plo  breviores  inte- 
rioresque  plus  minus  patentes  vel  etiam  apice  recurvas,  intimae 
floribus  aequilongae  erectae,  flosculos  sub  anthesi  aequantes  ; 
flosculi  sordide  rubescentes,  tubo  tenui  filiformi  quam  limbus 
semiquinquefidus  plus  duplo  breviore  ;  pappus  sordide  albus, 
pilis  longe  plumosis  apice  paulo  incrassato  clavellatis. 

Folia  caulina  30-15  cent,  longa,  10-6  cent,  lata  ;  capitula 
20-25  mm.  diam. 

China  sept.,  ditionis  Pekinensis  e  monte  Po-suashan  (R.  P. 
Provost,  n.  1468). 

La  plante  a  été  élevée  de  graines  envoyées  à  M.  Maurice  de  Vilmo- 
rin; semée  au  commencement  d'avril  1896,  elle  a  fleuri  dès  le  mois 
d'août  de  la  même  année.  Le  Cn.  Provosti  &  beaucoup  d'affinités  avec 
le  Cn.  kcimtschaticus  Maxim.  ;  mais  il  en  est  bien  nettement  différen- 
cié par  ses  feuilles  sessiles,  à  base  arrondie,  mais  nullement  amplexi- 
caules,  incisées  dans  le  type  de  celles  du  Cn.lanceolatus.  Les  feuilles 
du  Cn.  kamtschaticus  sont  décurrentes  en  une  aile  étroite,  spinuleuse, 
et  rappellent  beaucoup  par  leur  forme  et  leurs  découpures  celles  du 
Cn.  oie  race  us. 

Gn.  Leduci,  sp.  nov. 

(Onotrophè).  Repens?;  fibrae  radicales  oblongae,  obtusae,  na- 
piformes  ;  caulis  erectus,  gracilis,  ramosus,  arachnoideo-albi- 
cans,  dense  foliosus  ;  folia  e  basi  attenuata  lanceolata,  crebra, 
supra  viridia  crebre  spinulosa,  spinulis  adpressis,  margine  spi- 
nulis inaequalibus  ciliata,  subtus  albo-tomentosa  ;  rami  saepius 
elongati,  monocephali  ;  capitula  e  basi  rotundata  nec  umbilicata 
ovato-globosa;  squamae  multiseriatas,  sensim  ab  exterioribus  ad 
interiores  crescentes,  lanceolatae,  acutae  cum   mucrone  rigido, 


24  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

scariosae,  pallidae,  dorso  superne  sub  mucrone  glandula  nigra 
oblonga  resinifera  notatac  ;  squamae  intimae  longiores  appen- 
dice acuta  tenuiter  scariosa  auctas;  flosculi  purpurascentes,  tubo 
quam  limbus  ad  basim  usque  5-partitus  tantum  paulo  longiorc  ; 
achaenium  fusco-rubescens  ;  pappus  sordide  albus,  pilis  longe 
phimosis,  apice  acutis. 

Yun-nan  merid.,  in  montibus  ad  occidentem  urbis  Mongtzé 
ait.  1500  m.  (Leduc,  1S91). 

La  plante  est  évidemment  très  voisine  du  Cn.  chinensis  et  surtout 
du  Cn.  linearis,  à  cause  de  ses  fibres  radicales  épaisses,  napiformes  ; 
mais  elle  en  diffère  par  ses  feuilles  qui  sont  couvertes  sur  leur  face  su- 
périeure de  petites  épines  apprimées,  un  peu  vulnérantes,  analogues  à 
celles  qu'on  voit  sur  les  bords.  Les  feuilles  du  Cn.  Leduci  présentent 
ainsi  le  même  caractère  que  celles  des  Cnicus  du  groupe  Eriophorum  ; 
le  fait  n'a,  je  crois,  été  signalé  jusqu'ici  pour  aucun  Cnicus  du  groupe 
Onotrophe.  Et  pourtant,  malgré  l'importance  spécifique  qui  semble 
devoir  être  accordée  à  ce  caractère,  je  conserve  des  doutes  sur  la  légiti- 
mité de  l'espèce  qui,  pour  tout  le  reste,  ressemble  au  Cn.  chinensis ; 
dans  ce  dernier,  la  face  supérieure  des  feuilles  est  ordinairement  glabre, 
mais  chez  certains  individus,  on  peut  aussi  observer  quelques  aspérités 
de  l'épiderme,  ou  même  des  poils  pluricellulés,  établissant  peut-être  le 
passage  aux  nombreuses  spinules  des  feuilles  du  Cn.  Leduci. 

En  1888,  Y  Index  Jloree  Sinensis  enregistrait  dans  la  flore  de  Chine 
seulement  6  Cnicus  ;  aujourd'hui  on  en  connaît  au  moins  9  en  plus; 
outre  les  5  espèces  précédemment  décrites,  je  puis  citer  le  Cn.  arven- 
sis,  du  Kwei-tchéou  (M.Perny)  ;  Cn.  involucratus  Ilook.  fil.,  du  Yun- 
nan  (Delavay,  n.  3647);  Cn.  argyracanthus  Hook.  f.,  du  Se-tchuen 
(R.  P.  Soulié)  ;  Cn.  suffultus,  var.  pexus  Maxim.,  qui  parait  répandu 
sur  le  littoral  de  la  Chine. 

C'est  un  total  de  15  espèces  qui  sera  sans  doute  augmenté  lorsque 
les  parties  orientale  et  centrale  de  la  Chine  seront  mieux  connues. 


•©o-oo*»— 


OBSERVATIONS    RELATIVES 
A    LA   SEXUALITÉ    DES    PHÉOSPORÉES 

{S  ni  le.) 
Par  M.  Camille  SAUVAGEAU. 

IV.  Ectocarpus  Padinae  (Giffordia  Buflfh.) 

Buffham  a  décrit,  en  1893,  une  nouvelle  espèce  à' Ectocarpus, 
sous  le  nom  de  Giffordia  Padinœ.  La  plante,    formée  de  fila- 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  25 

ments  simples,  porte  des  anthéridies  et  des  sporanges.  La  des- 
cription de  l'auteur  est  empreinte  d'une  grande  hésitation;  il  se 
demande  si  cette  nouvelle  plante  est  bien  une  espèce  distincte 
ou  seulement  la  forme  sexuée  de  VEct.  pusilhis ,  car,  sur  le 
même  Padina,  sont  des  filaments  semblables  aux  précédents  et 
dont  les  sporanges  rappellent  ceux  de  VEct.  pusilhis  par  la 
dimension  des  logettes;  il  n'a  vu  ni  les  anthérozoïdes  ni  les 
zoospores. 

Pendant  les  mois  de  juillet  et  août  des  années  1895  et  1896,  j'ai 
recueilli  VEct.  Padïnse  à  Guéthary,  et,  grâce  à  l'obligeance  de 
M.  Bornet,  j'ai  pu  le  comparer  à  des  préparations  authentiques 
de  Buffham.  Je  me  suis  rendu  compte,  sur  mes  exemplaires, 
qu'il  n'y  a  pas  mélange  des  deux  espèces,  mais  que  la  plante  en 
question  possède  trois  sortes  d'organes  pluriloculaires.  Jus- 
qu'ici, elle  est  la  seule  Ectocarpée  dans  ce  cas;  aussi  ne  sera-t-il 
pas  inutile  de  la  décrire  avec  quelques  détails. 

ViEct.  Padinae  forme  sur  l'une  ou  l'autre  face  de  Padiua 
pavonia  âgés,  un  court  duvet,  qui  ne  dépasse  guère  trois  milli- 
mètres; il  n'est  pas  toujours  en  état  satisfaisant  pour  l'étude, 
car  la  plante  hospitalière  est  souvent  plus  ou  moins  couverte 
simultanément  par  d'autres  plantes,  en  particulier  par  VEct.  vi- 
rescens.  Mais  tandis  que  celui-ci  est  épiphyte,  VEct.  Padinœ 
est  profondément  endophyte. 

Il  habite  les  parois  des  cellules  de  l'hôte  et,  tout  au  moins 
au  début,  particulièrement  celles  qui  séparent  les  rangées 
radiales  des  cellules,  de  telle  sorte  qu'un  thalle  du  Padina  récem- 
ment infesté,  vu  de  dessus,  paraît  formé  de  rangées  de  cellules 
larges  qui  lui  appartiennent  et  de  rangées  étroites,  intercalées, 
moins  régulières,  qui  appartiennent  au  parasite  et  circulent  dans 
les  parois  radiales.  Les  parois  tangentielles  sont  à  leur  tour 
envahies,  généralement  un  peu  plus  tard;  parfois  môme, 
mais  rarement,  le  parasite  entre  un  peu  dans  la  paroi  superfi- 
cielle comme  le  ferait  VEct.  Battersii.  Même  dans  les  points 
les  plus  infestés,  je  n'ai  pas  observé  qu'il  amenât  une  désagré- 
gation des  cellules  hospitalières. 

Des  sections  transversales  tangentielles  (1)  coupent  les  files 
de  cellules  du  parasite.  On  voit  sur  la  figure  7,  A,  que  ces  cel- 

1.  La  disposition  des  spores  du  Padina,  rangées  suivant  des  portions  de  cir- 
conférence, explique  les  mots  tangentiel  et  radial  employés  ici. 


26  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Iules,  très  irrégulières,  ne  pénètrent  jamais  dans  l'intérieur 
même  de  celles  du  Padina,  et  restent  dans  la  paroi  ;  elles  peu- 
vent émettre  sur  une  face  ou  sur  l'autre  des  filaments  dressés. 
Des  sections  transversales  radiales  (fig.  7,  B,  C)  montrent  la 
forme  du  thalle  du  parasite;  c'est  un  filament  irrégulier,  à  cel- 
lules bosselées,  émettant  des  branches  semblables  à  lui.  Il  est 
fort  probable  qu'au  moment  où  l'envahissement  débute,  le  tube 
de  germination  traverse  une  paroi  du  Padina,  se  dirige  vers 
l'intérieur,  puis,  arrivé  au  contact  de  la  couche  moyenne  du 
Padina,  change  de  direction,  s'insinue  dans  les  parois  radiales 
des  cellules  de  la  couche  extérieure  en  rampant  contre  cette 
couche  moyenne  comme  plancher,  et  pénètre  plus  lentement 
vers  la  paroi  superficielle.  On  voit,  en  effet,  sur  la  figure  7,  B, 
que  la  face  des  cellules  parasites  qui  regarde  l'extérieur,  par 
opposition  à  la  face  profonde,  est  irrégulière,  ondulée,  comme  si 
elle  avançait  plus  péniblement.  Cette  particularité  de  structure 
se  retrouve  très  fréquemment,  mais  on  rencontre  aussi  des  fila- 
ments beaucoup  plus  réguliers.  Les  cellules  qui  s'avancent  à  la 
surface  pour  produire  les  parties  externes  sont  encore  plus  irré- 
gulières, mais  ne  sortent  pas  du  thalle  du  Padina;  elles  suppor- 
tent une,  deux,  ou  même  trois  cellules  qui  sont  les  bases  des 
filaments  dressés  ou  des  pédicelles  des  organes  reproducteurs. 

Les  filaments  dressés  (fig.  8,  A),  toujours  rétrécis  à  leur 
insertion,  ont  17  à  25  ^  de  largeur  dans  leur  portion  inférieure, 
et  leurs  cellules  sont  1  1/2  à  3  fois  plus  longues.  La  zone  d'ac- 
croissement est  courte,  surmontée  d'un  pseudo-poil  pauvre  en 
chromatophores.  Celui-ci,  plus  long  que  la  portion  inférieure, 
n'a  guère  que  13-14  n  de  largeur  et  ses  cellules  sont  5-7  fois 
plus  longues  ;  d'abord  conique,  il  devient  cylindrique  par  la 
chute  et  le  renouvellement  des  cellules  terminales.  Les  chroma- 
tophores sont  des  disques,  mais,  dans  la  partie  supérieure  du 
filament,  ils  s'allongent  et  peuvent  être  2-3  fois  plus  longs  que 
larges. 

Je  n'ai  pas  rencontré  de  filaments  normalement  ramifiés, 
mais  les  filaments  tronqués  produisent  un  rameau  vigoureux 
semblable;  ce  cas  a  été  représenté  sur  la  figure  8,  A,  où  le  fila- 
ment tronqué  se  termine  accidentellement  par  un  sporange.  Les 
cellules  qui  portent  les  organes  reproducteurs  sont  parfois  plus 
courtes  que  leurs  voisines. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  27 

Les  organes  reproducteurs  sont  sessiles  sur  les  filaments 
dressés,  mais  un  plus  grand  nombre  selèvent  directement  du 
thalle  endophyte,  portés  par  un  pédicelle  uni  ou  pluricellulaire. 
A  la  base  du  Padina,  où  celui-ci   est  recouvert  d'une  couche 


Fig.  7.  —  Ectocarpus  Padinse.  —  Coupes  dans  le  thalle  du  Padina  envahi  par  le   parasite; 
A,  coupe  tangentielle;  B,  C,  coupes  radiales  (Gross.  200). 

plus  ou  moins  épaisse  de  rhizines,  lespédicelles  plus  longs,  con- 
tournés, circulent  entre  les  rhizines.  Quelle  que  soit  leur  nature, 
les  organes  reproducteurs  ont  sensiblement  la  même  forme  et 
les  mêmes  dimensions;  ils  sont  ovales,  lancéolés,  dressés  quand 
ils  s'élèvent  du  Padina,  un  peu  courbés  vers  le  haut  quand  ils 


28  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

naissent  sur  les  filaments;  j'ai  vu  leur  longueur  varier  de  76  à 
130  [a  et  leur  largeur  de  30  à  57  p.;  les  dimensions  les  plus  fré- 
quentes oscillent  autour  de  100  p.  sur  40  \j-.  (fig.  8,  B ,  C,  D). 
Lorsqu'un  sporange  croît  dans  l'intérieur  d'un  sporange  vidé,  il 
peut  être  plus  petit  et  j'en  ai  déjà  rencontré  mesurant  seulement 
50  [J-  sur  20  ]}.. 

Les  anthéridies,  parfois  sur  les  filaments  dressés,  sont  bien 
plus  souvent  au  pied  de  ceux-ci,  ou  en  des  points  isolés,  nais- 
sant directement  du  thalle  profond.  Elles  sont  partagées  en 
fines  logettes  d'environ  4  \t.  de  hauteur,  comme  celles  de 
YB.  Lebelii,  bien  apparentes  seulement  après  la  contraction  du 
contenu,  par  exemple  à  l'aide  d'une  goutte  de  glycérine.  En 
1895,  J'a^  vu  les  anthéridies  uniquement  sur  les  exemplaires  con- 
servés dans  l'alcool,  mais  en  1896,  j'ai  eu  fréquemment  l'occa- 
sion de  les  voir  vivantes.  Or,  quel  que  soit  leur  âge,  elles  ne 
m'ont  jamais  présenté  la  teinte  brune  orangée  caractéristique; 
elles  conservent  la  teinte  grise  que  possèdent  dans  leur  jeune 
âge  les  anthéridies  de  YB.  Lebelii.  Ceci  est  d'autant  plus  sur- 
prenant que  Buffham  dit  précisément  que  leur  teinte  orange  a 
arrêté  son  attention  sur  cette  minuscule  plante. 

Les  sporanges  sont  des  méiosporanges  et  des  mégaspo- 
ranges. Dans  certains  cas,  la  différence  dans  le  cloisonnement 
en  logettes  de  l'une  et  de  l'autre  sorte,  aussi  nettement  mar- 
quée que  dans  YB.  virescens,  laisse  prévoir  quelles  seront  les 
dimensions  des  éléments  inclus.  Il  n'en  est  pas  toujours  ainsi,  et 
lorsque  les  mégasporanges  sont  plus  larges  et  les  logettes  plus 
aplaties,  lorsque  les  méiosporanges  sont  plus  étroits  et  les  lo- 
gettes plus  hautes,  la  distinction  peut  laisser  quelque  embarras. 
Les  mégasporanges,  très  ressemblants  à  ceux  de  YB.  pusillus, 
naissent  plus  souvent  sur  le  Padina  que  sur  les  filaments  dressés. 
Les  méiosporanges,  plus  abondants,  s'élèvent  aussi  directement 
du  Padina,  mais  c'est  eux  surtout  que  l'on  trouve  sur  les  fila- 
ments dressés. 

La  culture  en  cellules  de  YB.  Padinœ  présente  des  difficultés 
particulières,  car  on  ne  le  trouve  guère  dans  l'état  de  propreté 
voulue.  Le  fin  duvet  qu'il  forme  sur  les  parties  âgées  du  Padina, 
joint  aux  rhizines  ou  aux  débris  des  sporanges  de  celui-ci, 
retient  des  poussières,  des  Diatomées...,  etc.,  de  sorte  que  si 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées. 


29 


Fig.  8.  —  Ectocarpus  Padinae.  —  A,  filaments  drossés  et  sporanges  pédicellés-  s'élevant 
directement  du  thalle  endophyte  ;  à  gauche  est  un  filament  portant  à  la  fois  une  anthé- 
ridie  et  des  méiosporanges;  à  droite  est  un  filament  tronqué  ramifié  (Gross.  120)'; 
B,  méiosporanges;  C,  mégasporanges;  D,  anthéridies  (Gross.  200). 

l'on  met  en  cellule  de  petits  fragments  de  la  plante  hospitalière, 


3o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

même  disséqués  avec  soin,  la  culture  court  grand  risque  d'être 
envahie  par  des  Bactéries  ou  des  Chytridinées.  Si  l'on  racle  la 
surface  du  Padina  pour  isoler   des  filaments  de  XEctocarpus, 
ceux-ci  souffrent  visiblement  de  ce   changement  d'existence; 
certains  filaments  meurent,  d'autres   résistent  vigoureusement. 
J'ai  gardé  ces  cultures  cellulaires,  au  maximum,  quatre  jours  ;  la 
cellule  intacte  la  plus  inférieure  du  filament  s'allonge  pour  pro- 
duire un  rhizoïde  comme  je  l'ai  indiqué  à  propos  des  E.  vires- 
cens  et  fulvescens,  mais  avec  moins   de  rapidité  que  chez  ces 
espèces  (i);  seuls,  les  sporanges  bien  mûrs  subissent  la  déhis- 
cence  ;  ceux  qui  sont  voisins  de  la  maturité  donnent  des  ger- 
minations internes,  et  les  plus  jeunes  reprennent  l'état  végétatif, 
soit  par  quelques-unes  de  leurs  logettes  qui  poussent  latérale- 
ment, soit  dans  leur  ensemble,  en  s'allongeant  pour  donner  un 
rameau  (fig.  9).  Les  sporanges  non  mûrs  commencent  parfois  à 
changer  de  caractère  un  jour  après  qu'ils  ont  été  séparés  de  la 
plante  hospitalière.  Il  est  remarquable  de  voir  une  plante  net- 
tement parasite  réagir  avec  une  telle  facilité. 

On  trouve  sur  le  Padina  des  anthéridies  complètement 
vidées,  mais  la  déhiscence  totale  ne  s'est  effectuée  que  rare- 
ment dans  mes  cellules  de  culture.  Plus  souvent,  elles  ne  se  vi- 
dent pas  ou  se  vident  partiellement  ;  je  n'ai  d'ailleurs  pas  assisté 
au  moment  précis  de  la  déhiscence.  Plusieurs  fois,  j'ai  vu  les 
anthérozoïdes  sortis,  fixés  tout  près  de  l'ouverture  de  l'anthé- 
ridie  sous  la  forme  de  petites  boules  grisâtres  de  4-5  [/.  de  dia- 
mètre, sans  point  rouge,  mais  avec  un  point  plus  sombre  sur  le 
bord,  ayant  l'apparence  d'une  vacuole.  Sur  d'autres  cellules, 
où  une  ou  deux  anthéridies  s'étaient  vidées  partiellement,  j'ai 
observé,  soit  près  de  l'anthéridie,  soit  sur  le  bord  de  la  goutte 
d'eau,  des  anthérozoïdes  piriformes-globuleux  avec  deux  cils 
latéraux  relativement  courts,  se  déplaçant  lentement,  bien 
qu'ils  fussent  sortis  depuis  peu  de  temps.  Ils  ont  pris,  en  se 
fixant,  la  forme  dite  plus  haut,  puis  ont  rapidement  péri. 

Mes  observations  sur  ce  point  sont  donc  insuffisantes  et  au- 
raient besoin  d'être  répétées,  mais,  bien  que  les  parasites  des 
organes  reproducteurs  aient  déjà  occasionné  plus  d'une  méprise, 
je  ne  crois  pas  que,  dans  le  cas  présent,  on  puisse  leur  attri- 

1.  Cette  transformation  de  branches  détachées  en  boutures    est    d'ailleurs  fré- 
quente chez  les  différentes  espèces  à.'Ectocarpns  que  j'ai  étudiées. 


C.  Salvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Pkéosporées.  31 

buer  l'aspect  surprenant  des  anthéridies  et  des  anthérozoïdes. 
L'année  dernière,  j'avais  vu  les  éléments  sortis  des  spo- 
ranges rester  à  une  faible  distance  de  l'ouverture  de  déhiscence, 
et  j'en  avais  conclu  que  les  mégaspores,  et  peut-être  aussi  les 
méiospores,  pourraient  bien  être  des  aplanospores.  Pendant 
l'été  de  1896,  j'ai  vu  les  unes  et  les  autres  en  mouvement,  mais 
on  observe  sous  ce  rapport  tous  les  passages,  et  cela  sur  les 
différents  sporanges  d'une  même  culture.  Tantôt,  en  effet,  la 
déhiscence   est   totale,    les  zoospores  sortent  lentement,    sont 


F'g-  9-  —  Ectocarpus  Padiitx.  —  Portion  des  filaments  restés  en  culture  cellulaire  pendant 
quatre  jours,  pour  montrer  les  germinations  internes  des  sporanges,  et  le  passage 
d'autres  sporanges  à  l'état  végétatif  (Gross.  120). 

toutes  mobiles,  coniques  piriformes,  dépourvues  de  point  rouge, 
fortement  colorées  dans  leur  partie  postérieure  par  une  dizaine 
de  chromatophores  ;  des  deux  cils  insérés  dans  une  petite 
échancrure  près  du  bec,  l'intérieur,  relativement  court,  est  seul 
visible  durant  la  motilité.  Le  mouvement  des  zoospores,  lent, 
varié  et  inégal,  peut  durer  près  de  deux  heures  pour  certaines 
d'entre  elles  et  beaucoup  moins  pour  d'autres,  puis  elles  vont 
se  cacher  sous  les  fragments  du  Padina,  ou  se  fixer  en  un  point 
quelconque,  ou,  plus  souvent,  à  la  périphérie  de  la  goutte  ;  à  ce 
moment,  on  voit  parfois  très  nettement  les  deux  cils  dirigés  en 
avant  onduler  en  zigzags.  Tantôt,  au  contraire,  la  déhiscence 
est  seulement  partielle  ;  les  zoospores  du  fond    du   sporange  y 


32  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

restent  en  s'arrondissant  ;  d'autres,  qui  ne  déroulent  même  pas 
leurs  cils,  s'arrêtent  à  l'extérieur  tout  près  de  l'ouverture  du 
sporange,  et  d'autres  enfin  se  meuvent  comme  il  a  été  dit  précé- 
demment. La  déhiscence  se  fait  plutôt  dès  le  matin,  mais  peut 
s'observer  à  toutes  les  heures  du  jour. 

Les  méiospores,  assez  constantes  dans  leur  forme,  sont  plus 
variables  dans  leur  taille.  Leurs  dimensions  les  plus  fréquentes 
sont  20  p.  sur  10  p.  à  l'état  de  mouvement,  et  quand  elles  sont 
fixées  et  arrondies,  mesurent  13,5-14  p.  de  diamètre;  la  partie 
antérieure  disparaît  alors  et  les  chromatophores  se  répartissent 
uniformément,  mais  parfois  elles  ne  s'arrondissent  pas,  et  restent 
piriformes,  avec  le  bec  vers  la  périphérie  si  elles  sont  au  bord 
de  la  goutte.  J'en  ai  mesuré  aussi  qui,  tout  en  ayant  à  peu  près 
la  même  largeur,  ont  13,5  p.,  16  p-  ou  23,5  p.  de  longueur,  et 
quand  elles  sont  arrondies,  ont  11,  12,  16  p-  de  diamètre 
(fig.  10,  C). 

Les  mégaspores  ont  la  même  forme  et  peuvent  arriver  aussi 
jusqu'au  bord  de  la  goutte;  fixées,  elles  mesurent  20  p.  de  dia- 
mètre, comme  celles  de  YE.  pusillus  (1). 

Les  zoospores  germent  très  régulièrement  sans  présenter  les 
phénomènes  décrits  pour  YE.  secîcndîis  et  YE.  Lebelii.  Les  ger- 
minations de  méio-  et  de  mégaspores  sont  faciles  à  distinguer. 
Les  dessins  des  figures  10,  A  et  B,  présentent  les  germinations 
dans  une  culture  qui  a  duré  du  20  au  24  août.  Les  méiospores 
ont  émis  un  rhizoïde  irrégulier,  assez  souvent  élargi  vers  son 
extrémité  libre,  parfois  bifurqué  ;  il  est  à  remarquer  que  la 
spore  même  n'a  conservé  que  peu  de  ses  chromatophores,  abso- 
lument comme  si  elle  ne  devait  pas  produire  une  branche  ulté- 
rieure de  germination.  Les  mégaspores  émettent  un  rhizoïde 
plus  large,  plus  fortement  coloré,  et  gardent  un  bon  nombre  de 
chromatophores  ;  on  voit  d'ailleurs  sur  certaines  germinations 
un  nouveau  tube  se  produire.  Si  l'on  trouvait  des  Padùia  en- 
vahis par  Y Ectocarpus  en  état  de  propreté  permettant  une  culture 
suffisamment  longue,  il  serait  intéressant  de  suivre  plus  loin  la 
germination  de  ces  mégaspores  en  dehors  de  la  plante  hospita- 


I.  Lorsque  j'ai  vu  ces  mégaspores  à  l'état  de  motilité,  leur  mouvement  les 
montrait  plus  ou  moins  obliquement,  et  plusieurs  fois,  pour  se  fixer,  elles  se  sont 
cachées  sous  le  fragment  du  Padina.  Pour  prendre  les  mesures,  il  eût  fallu 
sacrifier  les  cellules  de  culture. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  33 

lière,  et  la  chose  serait  facile,  car  les  germinations  sont  rapides 
et  vigoureuses. 

Nous  avons  donc  constaté,  pour  les  zoospores  de  XE.  Padinse, 
comme  pour  les  mégaspores  de  XE.  virescens,  tous  les  intermé- 
diaires entre  l'état  de  planospores  et  d'aplanospores.  Or,  le 
même  fait  se  présente  chez  X  Ectocarpus  pusillus.  On  sait  que 
M.  Bornet,  qui  a  étudié  cette  espèce  à  plusieurs  reprises,  lui 
a  toujours  vu  des  spores  immobiles,  que  celles-ci  germent  à 
l'intérieur  du  sporange  ou  après  déhiscence  ;  il  en  a  conclu  que 


Fig.  10.  —  Ectocarpus  Padinx.  —  A,  germination  des  mégaspores;  B,  germination  des 
méiospores  restées  en  cellules  du  20  au  24  août  (Gto=s.  200);  C,  deux  anthérozoïdes  et 
méiospores  en  mouvement  et  aux  différents  états  de  la  fixation  (Groas.  440). 

les  spores  sont  des  aplanospores.  M.  Askenasy  a  fait  des 
observations  identiques  (Ect.  osteudensis).  Les  exemplaires 
de  la  variété  riparia  que  j'ai  récoltés  à  Biarritz,  pendant  l'hiver 
de  1894,  ont  montré  très  peu  de  sporanges  vidés  et  beaucoup 
de  sporanges  à  germinations  internés  sans  que,  malgré  des 
observations  répétées,  j'aie  réussi  à  voir  de  déhiscence  ou  même 
des  germinations  extérieures.  La  conclusion  de  M.  Bornet  pa- 
raissait donc  rigoureuse.  Or,  M.  Kuckuck  m'a  écrit  qu'il  a  sou- 
vent recueilli  XE.  pusillus  à  Rovigno,  en  mai  1895,  et  qu'il  a  vu 
les  spores  munies  de  cils  et  animées  de  mouvements  lents  qui 
cessent  bientôt.  Le  10  septembre  dernier,  j'ai  recueilli  au  cap 
Hoyambre,  près  de  San  Vicente  de  la  Barquera,  de  très  beaux 


34  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

exemplaires  de  la  variété  typica  de  cette  espèce,  sur  Corallîna 
■méditer  ranea.  J'ai  pu  l'étudier  sur  plusieurs  cellules  de  culture. 
Certains  sporanges  ne  se  vident  pas  et  la  germination  est 
interne.  D'autres  se  vident  incomplètement;  les  spores  restées 
dans  le  sporange  y  germent  normalement  sans  que  les  cils 
soient  visibles  ;  les  autres  sont  motiles,  mais  peu,  tournent  sur 
elles-mêmes  sans  beaucoup  se  déplacer,  et  ne  s'éloignent  guère; 
elles  se  tiennent  le  plus  souvent  dans  l'épaisseur  de  la  goutte 
suspendue  ou  même  tombent  contre  sa  surface  inférieure,  ce  qui 
gêne  beaucoup  l'observation.  Cependant,  dans  une  cellule  de 
culture  où  je  n'ai  pas  assisté  à  la  déhiscence,  mais  où  plusieurs 
sporanges  se  sont  totalement  vidés,  une  centaine  de  zoospores 
étaient  plus  ou  moins  rassemblées  vers  le  milieu  de  la  goutte 
d'eau  et  sept  seulement  étaient  réparties  à  sa  périphérie.  La  dé- 
hiscence se  fait  surtout  de  grand  matin,  mais  aussi  à  des  heures 
quelconques;  les  zoospores  sont  très  globuleuses,  de  22  p  sur 
20  p,  ou  plus  allongées,  de  26  p  sur  17p.;  les  chromatophores 
sont  nombreux  ;  il  n'y  a  pas  de  point  rouge  ;  pendant  le  mouve- 
ment, le  cil  antérieur  inséré  près  du  sommet  est  seul  apparent. 
En  se  fixant,  elles  s'arrondissent  avec  un  diamètre  de  20  p  géné- 
ralement, parfois  jusqu'à  22  p;  leur  germination  commence  rapi- 
dement. 

Les  spores  de  YE.  pusîlhis  ne  sont  donc  pas  nécessairement 
des  aplanospores  comme  on  le  croyait  jusqu'ici  ;  elles  deviennent 
étroitement  comparables  aux  mégaspores  de  YE.  virescens  et 
de  YE.  Padinœ  ;  leur  plus  ou  moins  de  motilité  dépend  peut- 
être  de  la  saison,  et  aussi  des  conditions  d'observation,  de  l'in- 
dividu étudié,  et  même  du  sporange  étudié. 

Je  dois  ajouter  qu'en  juillet  et  août  1896,  j'ai  recueilli  très 
souvent  YE.  virescens  soit  à  mégasporanges,  soit  à  méiospo- 
ranges,  et  que  j'en  ai  fait  de  nombreuses  préparations  sans 
jamais  rencontrer  d'autres  organes  reproducteurs. 

On  remarque  enfin  que  les  zoospores  des  Ectocarptis  sont 
d'autant  plus  mobiles,  et  sont  pourvues  de  cils  d'autant  plus  visi- 
bles et  relativement  plus  longs,  qu'elles  sont  déplus  petite  taille. 
Le  point  rouge,  très  petit  chez  le  Pylaiellaftilvescens,  n'existe 
plus  sur  les  mégaspores  des  E.  pusillus,  virescens  et  Padinse. 

(A  suivre.) 


Ed.  Bonnet.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  35 

LE  HARICOT  (PHASEOLUS  VULGAR1S  L.) 

ÉTAIT-IL    CONNU    DANS     L'AN'CIEN    MONDE    AVANT    LA     DÉCOUVERTE     DE 

L'AMÉRIQUE? 

{Suite.) 

Par   M.    Ed.   BONNET. 

Avant  d'étudier  les  principaux  documents  que  nous  a  trans- 
mis le  moyen  âge  sur  la  question  très  limitée  qui  nous  occupe, 
constatons  tout  d'abord  qu'il  n'est  pas  fait  mention  du  Faseolus 
dans  trois  traités  versifiés  qui  ont  joui  d'une  grande  vogue  jus- 
que vers  le  milieu  du  XVI0  siècle  ;  ce  sont  :  le  De  virltitibus  her- 
baruni  du  Pseudo-Macer,  V  Hortulus  de  W.  Strabo  et  enfin  les 
règles  diététiques  connues  sous  le  nom  de  Regimen  sam'tatis 
Scholœ  Sa  1er  ni. 

Parmi  les  plantes  que  Charlemagne  recommande  de  cultiver 
dans  ses  fermes  impériales,  figure  un  Fasiolus  identifié  par  la 
plupart  des  botanistes  avec  notre  Phaseolus;  mais  M.  Rosta- 
finski,  dans  sa  magistrale  étude  sur  le  Capitulaire  de  villis  et 
curtis  (1),  a  démontré  que  la  Légumineuse  citée  par  Charle- 
magne ne  pouvait  être  notre  Haricot  et  qu'il  s'agissait  tout  sim- 
plement du  Lathyrus  sativus  L.  ;  c'est  également  à  la  Gesse 
que  M.  Rostafinski  rapporte  le  Faseolus  cultivé,  vers  la  même 
époque,  par  les  moines  de  Saint-Gall  dans  les  jardins  de  leur 
monastère. 

Sainte  Hildegarde,  abbesse  de  Saint-Rupert  près  Bingen, 
dans  ses  Libri  Physicœ  écrits  au  XIIe  siècle  pour  l'instruction 
des  nonnes  de  son  couvent,  désigne  sous  le  nom  de  Viebona 
ou  Vichbona,  une  Légumineuse  que  l'on  a  déterminée  Phaseo- 
lus vulgaris  par  simple  analogie  avec  la  dénomination  allemande 
du  Haricot  :  Welschbohne,  tandis  que  M.  Descemet,  dans  son 
travail  sur  la  nomenclature  botanique  de  Sainte  Hildegarde, 
réunit  (2)  le  Vigbona  de  la  célèbre  abbesse  au  Lupin  blanc  (Lu- 
pinus  albus  L.)  des  modernes. 

Il  n'est  pas  possible  de  savoir  exactement  quel  est  le  Faselus 
dont  parle,  probablement  sans  l'avoir  vu,  Vincent  de  Beauvais 
dans   son   Spéculum   naturelle,   la   description   qu'il   en  donne 

1.  De  plantis  quœ  in   Gapitulari  Caroli  Magni  commémorant  ur,  dans  les 
Ment,  de  l'Acad.  polonaise  de  Cracovie,  XI,  1885. 

2.  In  Nuovi  Lincei,  I,  1884. 


36  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

n'étant  qu'une  mauvaise  compilation  empruntée  à  quatre  auteurs 
différents  :  Isidore  de  Séville,  Palladius,  Isaac  Judaeus  et  Avi- 
cenne. 

Albert  le  Grand,  contemporain  de  Vincent  de  Beauvais  et 
comme  lui  moine  dominicain,  a  écrit  un  traité  De  vegetabilibus 
qui  possède  le  mérite,  rare  à  cette  époque,  de  ne  pas  être  une 
copie  servile  des  anciens  et  de  contenir  quelques  observations 
personnelles  ;  aussi  reconnaît-on  facilement  le  Dolique  à  œil 
noir  dans  le  Faseolus  dont  Albert  le  Grand  décrit  ainsi  les 
graines  :  «  Sunt  faseoli  multorum  colorum  sed  quod  libet  gra- 
norum  habet  maculam  nigram  in  loco  coiyledonis.   » 

M.  Kôrnicke  cite  {pp.  laud.)  un  manuscrit  du  XIIe  siècle  con- 
tenant l'Histoire  naturelle  de  Pline  dans  lequel  le  mot  Fasiolus 
est  suivi  du  synonyme  :  «  arwiz  »  ;  c'est  l'erweyssen  de  Fuchsius, 
de  Tragus  et  des  vieux  botanistes  allemands,  ou  en  d'autres 
termes  le  Pois,  Erbse,  des  modernes.  Le  même  auteur  nous 
apprend  encore  que  le  Dolichos  melanophthalmus  est  repré- 
senté (fol.  305),  sous  la  dénomination  de  Phaseolus,  dans  le  Liber 
de  simfilicibus  de  Benedetto  Rinio,  enluminé  par  Andréa  Ama- 
glio  en  1415,  et  conservé,  comme  l'on  sait,  à  la  Bibliothèque 
Saint-Marc  de  Venise. 

Avant  la  fin  du  XIVe  siècle,  les  traités  d'histoire  naturelle 
ornés  de  miniatures  sont  assez  rares,  mais  à  partir  de  cette 
époque  et  surtout  pendant  le  XVe  siècle,  ils  deviennent  plus 
communs  ;  le  texte  qui  paraît  avoir  été  le  plus  souvent  reproduit 
et  enluminé,  en  raison  du  crédit  dont  il  jouissait  alors,  porte  le 
titre  de  Livre  des  simples  médecines  ou  des  Secrets  de  Saleme, 
c'est  une  traduction  française  du  Circa  instans,  traité  de  matière 
médicale  dont  l'original  latin  est  attribué  à  Platearius  ;  ce  traité 
est  divisé  en  chapitres  classés  par  ordre  alphabétique  et  illustrés 
de  miniatures  représentant  les  objets  décrits  ;  il  en  existe  une 
douzaine  de  copies  à  la  Bibliothèque  nationale,  une  autre  est 
conservée  à  l'Arsenal  et  on  en  connaît  aussi  quelques  exem- 
plaires dans  les  grandes  bibliothèques  de  la  province  et  de 
l'étranger  (1)  ;  tous  ces  manuscrits  lorsqu'ils  sont  complets, 
contiennent  un  chapitre,  toujours  identique  dans  le  fond,  sauf 

1.  L'un  de  ces  manuscrits,  conservé  à  Modène,  dans  la  bibliothèque  d'Esté, 
a  été  l'objet  d'un  important  mémoire  publié  en  1886  par  mon  excellent  ami,  M.  le 
prof.  J.  Camus  {R.  Acad.  se.   lett.  cd  artî  di  Modena,   sér.  2,  IV);  le  chapitre 


Ed.  Boxn-et.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  37 

quelques  variantes  accessoires,  consacré  à  la  description  et 
aux  propriétés  des  Faseoli  ;  je  reproduis  ci-après,  à  titre  de 
curiosité,  le  chapitre  des  Faseoli  d'après  un  manuscrit  sur  par- 
chemin ayant  appartenu  à  Louis  de  Bruges  (Bibl.  Xat.  ms.  fr. 
n°  9136,  fol.  124),  j'en  modifie  seulement  un  peu  l'orthographe 
pour  le  rendre  plus  compréhensible  à  ceux  de  mes  lecteurs  qui 
ne  sont  pas  familiarisés  avec  les  anciens  textes. 

De  l'herbe  nommée  Faiseulz  — Faseoli  :  ce  sont  grains  ainsi  appeliez 
que  une  herbe  produist  et-  s'estend  par  terre.  Faiseulz  sont  chaulz  au 
milieu  du  second  degré  et  moites  en  la  fin  d'icelui  ;  et  que  ils  soient 
moites  ce  cognoist-on  parce  que  ils  ne  peuvent  pas  séchier  comme 
font  les  aultres  grains  et  parce  qu'ils  ne  sèchent  on  ne  les  peut  gaider 
longtemps  et  pour  ce  ils  engendrent  grosses  humeurs  et  aus.-à  vento- 
sités  qui  enflent  et  qui  souvent  emplissent  la  teste  et  font  songier 
songes  terribles  et  faulz  songes.  H  en  est  de  deux  manières,  c'est  à 
savoir  blanches  et  rousses,  et  sont  les  blanches  plus  moites  et  moins 
chauldes  et  pourtant  est  leur  nourrissement  gros  et  dur  à  digérer  et 
engendre  grosses  humeurs  et  fleumatiques  (flegmes)  ;  qui  les  veult 
adélier  (atténuer,  sous-entendu  leurs  mauvaises  qualités)  si  les  cuise 
en  eau  et  puis  après  les  nettoie  de.  leur  escorce  et  adonc  soient  cuiles 
en  ung  pot  de  terre  à  tout  eau  et  huile  d'olive  et  que  l'on  y  mette  du 
cumin  et  du  poivre  estampé  (pulvérisé)  et  ainsi  soient  pris  et  mengiés. 
Les  blanches  quant  elles  sont  verdes  doibvent  être  purgiées  de  leurs 
escorces  puis  après  soient  mengiées  avec  sel,  sénevé,  origant  ou 
calament,  cumin  et  poivre  et  aussi  avec  soit  bû  vin  pur  et  bon. 
Les  cosses  et  grains  des  faiseulz  ont  moins  de  humidité  l'un  que 
l'autre  et  pourtant  sont  les  rouz  de  bien  plus  forte  opération;  l'eau  où 
les  rouz  faiseulz  auront  cuit  si  l'on  en  prend  trois  onces  où  l'on  mette 
de  l'huile  nardine  jusqu'à  cinq  dragmes  et  de  galbanum  une  et  que  Ton 
la  boive  tout  chault,  ce  provoque  les  fleurs. 

Cette  description  contient  à  peu  près  tout  ce  que  les  auteurs 

Faseolus  est  accompagné  dans  l'original  d'une  miniature  qui  diffère  à  peine  de 
celles  que  l'on  trouve  dans  plusieurs  de  nos  manuscrits  de  Paris  —  notamment 
dans  les  n"s  28^8  de  l'Arsenal  et  9136  de  la  Nationale  —  ainsi  que  j'ai  pu  m'en 
assurer,  grâce  aux  reproductions  que  M.  Camus  a  eu  l'obligeance  de  me  faire 
parvenir.  Un  autre  manuscrit  de  la  bibliothèque  d'Esté,  contenant  le  texte  latin 
du  Circa  instans,  donne  du  Faseolus  une  figure  aussi  défectueuse  que  la  pré- 
cédente, dont  elle  diffère  surtout  par  la  forme  des  feuilles,  qui  rappellent  un  peu 
celle  du  Lierre  (folia  habet  ad  Ilederae  accedentia  Diosc.)  ;  à  propos  de  ces 
deux  miniatures,  M.  Camus  m'écrivait  récemment  :  «  A  dire  vrai,  il  n'y  a  rien 
qui  puisse  confirmer  la  détermination  que  j'en  ai  donnée  (op.  laud.,  66),  et  je 
doute  fort  qu'il  existe,  avant  la  seconde  moitié  du  xvie  siècle,  des  figures  dans 
lesquelles  on  puisse  distinguer  avec  certitude  le  genre  Phaseolus;  la  figure  des 
Heures  d'Anne  de  Bretagne  me  parait  elle-même  peu  concluante.  » 


38  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

grecs  et  romains  ont  dit  de  leur  Smilax  ou  Faseolus  ;  mais,  tandis 
queDioscoride,  Pline,  Columelle,  Apicius  connaissaient  surtout 
le  Faseolus  consommé  entier  avec  sa  gousse,  Platearius  recom- 
mande au  contraire  de  dépouiller  ce  légume  de  sa  cosse.  Quant 
aux  miniatures  qui  accompagnent  ce  chapitre  dans  les  différents 
manuscrits,  elles    dérivent  toutes,  à  peu  de  chose  près,  d'un 


Fig.  i. 


Fig.  2. 


même  type  ;  je  reproduis  réduites  de  moitié  les  deux  plus  carac- 
téristiques ;  l'une  (lig.  i),  est  empruntée  à  un  manuscrit  prove- 
nant de  la  bibliothèque  des  ducs  de  Bourgogne  (Bib.  Nat.  ms. 
fr.  n°  9137)  ;  l'autre  (fig.  2),  à  un  manuscrit  dont  l'origine  pre- 
mière est  inconnue  et  qui  a  fait  partie  des  collections  de  Gaston 
d'Orléans  avant  d'entrer  dans  la  Bibliothèque  du  Roi  (Bibl.  Nat. 
ms.  fr.  n°  623);  d'autres  figures  du  Faseolus,  par  l'absence  de 
vrilles  et  l'étroitesse  des  légumes  en  forme  de  siliques,  prennent, 
assez  exactement,  l'aspect  d'une  Moutarde. 


E.  Malinvaud.  —  Nouvelles  florisliques.  39 

La  Bibliothèque  Nationale  a  récemment  acquis  un  Tacuin  (1) 
exécuté  en  Italie  au  commencement  du  XVe  siècle  ;  à  la  vérité,  le 
texte  de  ce  manuel  d'hygiène  est  sans  intérêt  pour  l'étude  que 
je  poursuis  en  ce  moment  et  le  manuscrit  de  la  Bibliothèque 
Nationale  se  recommande  surtout  par  les  grandes  miniatures 
(25  cent,  de  haut  sur  20  cent,  de  large)  dont  il  est  orné  ;  le 
tableau  peint  au  folio-verso  44  représente  la  récolte  des  Faxiola 
{sic)  ou  Fasioli  ;  j'avoue  qu'il  m'est  impossible  de  reconnaître 
le  Haricot  dans  la  plante  à  tige  robuste,  dressée,  non  volubile, 
à  feuilles  simples,  obovales,  dont  l'artiste  a  décoré  son  paysage, 
la  présence  de  longues  gousses  géminées  et  étalées  fait  seule 
penser  à  une  légumineuse  ;  il  est  assez  étonnant  que  ce  manuscrit, 
dans  lequel  on  trouve  représentés  outre  les  Faxiola,  la  Fève,  le 
Pois  chiche,  la  Cicerchia  (Lathyrus  sativus  L.),  la  Lentille  et  le 
Lupin,  ne  fasse  aucune  mention  des  Pois  (Pisum  sativum  L.  et 
P.  arvense  L.),  si  communément  cultivés  en  Italie  depuis  les 
temps  les  plus  reculés. 

{A  suivre.) 
1  »  i 

NOUVELLES    FLORISTIQUES    (2) 

Par  M.  Ernest  MALINVAUD. 
IjB  Botrychium  simplex  Ilitch,  signale  en  France  par  JI.  Franeliet. 

Il  y  a  plus  de  trente  ans,  la  découverte  de  V Hymenophyllum 
Wilsoni  aux  environs  de  Cherbourg  ajoutait  une  Fougère  des 
plus  rares  à  notre  flore  nationale  (3).  Près  de  vingt  ans  après,  à 
l'extrémité  opposée  de  notre  occident,  dans  les  Basses-Pyré- 
nées, un  autre  représentant,  encore  plus  inattendu  de  la  même 
famille,  le  Tvichomancs  radicans,  était  trouvé  pour  la  pre- 
mière fois  sur  notre  territoire  (4).  Dans  une  communication  que 
nous  avons  présentée,  au  nom  de  M.  Franchet,  à  la  dernière 
séance  de   la  Société  botanique  (5),   c'est  au  centre  même  de 

1.  Tacuinunt  sanitatis  in  medicina.  Sur  ce  manuscrit,  cf.  L.  Delisle,  in 
Joum.  des  Savants,  septembre  1896,  p.  518. 

2.  Suite  aux  articles  publiés  sous  cette  rubrique  dans  le  Journal  de  Botanique 
en  1896.  —  Nous  reprendrons  prochainement  nos  études  sur  les  questions  de 
nomenclature. 

3.  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.,  t.  X  (1863),  p.  474. 

4.  Id.,  t.  XXVII  (1880),  sess.  de  Bayonne,  p.  lxxxi. 

5.  Id.,  t.  XLIV  (1897),  séance  du  8  janvier. 


4o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

notre  pays,  à  la  localité  de  Malesherbes,  depuis  longtemps 
célèbre  dans  les  fastes  des  herborisations,  qu'est  signalée  une 
autre  Fougère  nouvelle  pour  la  France,  récoltée  en  1845  Par 
W.  de  Schœnefeld,  qui  l'avait  prise  pour  le  Botrychium  Luna- 
ria, et  elle  était  restée  sous  ce  nom  dans  l'herbier  Hennecart, 
avec  lequel  elle  était  passée  dans  les  collections  du  Muséum.  Un 
heureux  hasard,  ayant  placé  cette  plante  méconnue  sous  les 
yeux  de  M.  Franchet,  a  permis  à  ce  savant  botaniste  de  lui 
rendre  son  nom  véritable. 

Le  Botrychium  simplex  (Hitch.,  in  Sillim.  Journ.,  vol.  VI, 
p.  103,  ann.  1823)  a  pour  synonymes  :  B .  KanuenbergiiYAmsm. 
Bot.  Zeit.  (1852)  et  B.  Lunaria  var.  cordatum  Fries  Summa 
(  1 846) .  Les  états  variés  qu'offre  cette  curieuse  espèce  avant  d'ar- 
river à  son  entier  développement,  et  la  difficulté  d'en  réunir  toutes 
les  formes  pour  en  saisir  l'enchaînement,  l'ont  fait  souvent  con- 
fondre avec  le  B.  Lunaria,  dont  Fries  {Summa,  251)  la  consi- 
dérait comme  une  simple  variété  ;  on  la  trouve  quelquefois 
aussi,  dans  les  herbiers,  sous  ce  dernier  nom.  Cependant  elle 
appartient  à  la  section  des  Tematœ,  caractérisée  suivant  Milde 
par  :  Lamina  sterilis  semper  peliolaia,  basilaris,  in  statu  maxi- 
me evohiio  certe  ternata,  segmenta  secundaria  catadroma.  Le 
B.  Lunaria  est,  au  contraire,  dans  la  section  des  Oblojigse  ; 
Lamina  sterilis  oblonga  l.  ovaia,  in  média  planta  posila  (1). 

Ce  B.  simplex  n'était  connu  qu'aux  Etats-Unis  et,  ça  et  là, 
dans  le  nord  de  l'Europe,  Etats  Scandinaves  et  Allemagne.  Les 
recherches  que  provoquera  sans  doute  l'observation  due  à 
M.  Franchet  ajouteront  probablement,  pour  cette  intéressante 
Fougère,  surtout  dans  les  départements  du  nord,  d'autres  loca- 
lités françaises  à  celle  de  Malesherbes. 

1.  Milde,  Filices  Europas,  pp.  197-199. 

CHRONIQUE. 

Nous  apprenons  la  mort  de  M.  Thollon,  chef  d'exploration  au  Congo 
français,  décédé  le  mois  dernier  à  Libreville.  Son  séjour  de  plusieurs  an- 
nées en  divers  points  de  la  côte  occidentale  d'Afrique  lui  avait  permis  d'y 
faire  des  récoltes  qui  ont  largement  contribué  à  étendre  nos  connaissances 

sur  la  flore  de  ces  régions. 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris.  —  J.  Mersch,  imp.,  41"',  Av.  deChùtillon. 


il6  ANNEE.  N°  3.  1"  FÉVRIER  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


ORIGINE  EXODERMIQUK 

DES   POILS   POST-STAMINAUX   DES   SÉPALES 

CHEZ    LES    SANTALACÉES 

Par  M.  Ph.  VAN  TIEGHEM. 

Prenant  ici  les  Santalacécs  clans  un  sens  plus  restreint  que 
MM.  Bentham  et  Hooker  (1),  on  en  sépare  d'abord  la  tribu  des 
Anthobolées  et  celle  des  Grubbiées,  qui  doivent  constituer 
deux  familles  distinctes,  puis  les  diverses  espèces  rapportées 
jusqu'ici  au  genre  Myzodendrum  et  qui  se  répartissent  entre 
quatre  genres  formant  ensemble  une  famille  autonome,  lesMy- 
zodendracées,  enfin  les  deux  genres  Arjona  et  Quinchamaliitm, 
composant  aussi  une  famille  à  part,  les  Arionacées  (2). 

Ainsi  limitées,  les  Santalacées  ont  toutes,  comme  on  sait,  un 
calice  gamosépale  concrescent  avec  le  pistil  dans  une  plus  ou 
moins  grande  longueur,  ce  qui  rend  l'ovaire  plus  ou  moins 
complètement  infère.  Après  sa  séparation,  le  tube  du  calice  est 
tapissé  par  un  disque,  qui  se  prolonge  souvent  entre  les  sépales 
en  autant  de  lobes  alternes.  Il  n'y  a  pas  de  corolle.  L'androcée 
se  compose  d'autant  d'étamines  que  de  sépales,  superposées 
aux  sépales  et  concrescentes  avec  eux  dans  une  plus  ou  moins 
grande  longueur.  L'ovaire  est  uniloculaire  dans  toute  sa  hau- 
teur, avec  un  placente  central  libre  portant  au-dessous  du 
sommet  autant  d'ovules  pendants  qu'il  y  a  de  carpelles,  ordi- 
nairement trois.  Chaque  ovule,  dépourvu  à  la  fois  de  nucelle  et 
de  tégument,  se  réduit  à  la  foliole  ovulaire,  non  différenciée  ici 
en  pétiole  et  limbe,  tournant  sa  face  dorsale  en  haut  et  en 
dehors,  sa  face  ventrale  en  bas  et  en  dedans.  En  un  mot,  ces 
plantes  appartiennent  au  groupe  des  Innucellées,  dont  elles 
forment,  pour  ainsi  dire,  le  noyau  (2). 

Ceci  rappelé,  la  grande  majorité  des  Santalacées  produisent 

1.  Bentham  et  Hooker,  Gênera  plant.,  III,  p.  217,  1883. 

2.  Ph.  Van  Tieghem  :  Sur  les  Phanérogames  à  ovules  sans  nucelle  formant 
le  groupe  des  Innucellées  (Bull,  de  la  Soc.  bot.,  séance  du  23  novembre  1896). 


42  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

sur  la  face  interne  de  chaque  sépale,  au-dessus  du  point  où  s'en 
sépare  le  filet  staminal,  derrière  l'anthère  par  conséquent,  un 
pinceau  de  longs  poils  dirigés  de  bas  en  haut  et  appliqués  tout 
d'abord  les  uns  contre  les  autres  et  tous  ensemble  contre  la 
région  supérieure  du  sépale.  Ces  poils  post-staminaux  des 
sépales  sont  bien  connus  des  botanistes  descripteurs.  A.  deCan- 
dolle,  notamment,  dans  sa  monographie  des  Santalacées  insérée 
au  Prodromîis  en  1857,  n'a  pas  manqué  d'en  signaler  l'exis- 
tence chez  la  plupart  des  genres  de  la  famille  (1).  Ce  qui  a  passé 
inaperçu  jusqu'ici,  c'est  leur  singulière  origine,  que  la  présente 
petite  Note  a  pour  objet  de  signaler  à  l'attention  des  anato- 
mistes. 

Tous  les  poils  actuellement  connus  qui  se  développent  sur  la 
tige,  sur  la  feuille  et  sur  les  diverses  parties  de  la  fleur,  lesquelles 
ne  sont,  comme  on  sait,  que  des  feuilles  différenciées,  ont  une 
origine  toujours  la  même  et  facile  à  constater.  Ils  naissent  d'au- 
tant de  cellules  de  l'épiderme,  qui  sortent  du  rang  en  s'accrois- 
sant  vers  l'extérieur;  en  un  mot,  ils  sont  épidermiques  et 
exogènes. 

Il  n'en  est  pas  tout  à  fait  de  même  des  poils  qui  se  dévelop- 
pent sur  la  racine  et  dont  le  rôle  est  si  considérable,  comme  on 
sait,  dans  l'absorption  de  l'eau  et  des  substances  dissoutes.  Il  y 
a  ici,  à  ne  considérer  que  les  Phanérogames,  deux  groupes  à 
distinguer.  Chez  les  Climacorhizes,  c'est-à-dire  chez  les  Gym- 
nospermes et  les  Dicotylédones,  à  l'exception  des  Nymphéacées, 
l'assise  la  plus  interne  de  l'épiderme  reste,  après  la  chute  des 
autres  assises  dans  la  coiffe,  adhérente  à  l'écorce  de  la  racine  et 
développe  ensuite  ses  cellules  en  poils  ;  ceux-ci  sont  donc  encore 
épidermiques.  Chez  les  Liorhizes,  c'est-à-dire  chez  les  Monoco- 
tylédones  et  les  Nymphéacées,  l'épiderme  tombe  tout  entier 
dans  la  coiffe,  en  mettant  à  nu  l'assise  la  plus  externe  de  l'écorce, 
c'est-à-dire  l'exoderme,  qui  développe  ensuite  ses  cellules  en 
poils;  ceux-ci  sont  donc  d'origine  exodermique.  Mais  dans  les 
deux  cas,  puisque,  plus  ou  moins  profonde  au  début,  l'assise 
qui  les  produit  se  trouve  devenue  superficielle  au  moment  où 
elle  les  forme,  l'origine  des  poils  de  la  racine  peut  être  dite 
exogène,  tout  aussi  bien  que  celle  des  poils  de  la  tige  et  de  la 
feuille. 

1.  Prodromus,  XIV,  p.  619,  1857. 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Les  poils  fiost-staminaux  des  Santalacées.  43 

Si  donc,  comme  nous  allons  le  montrer,  les  poils  post-stami- 
naux  des  sépales  des  Santalacées  se  trouvent  avoir  une  origine 
endogène,  il  faudra  convenir  qu'ils  diffèrent  parla  de  tous  les 
poils  connus  et  qu'ils  offrent,  par  conséquent,  au  point  de  vue 
de  la  Science  générale,  un  certain  intérêt. 

Prenons  pour  exemple  une  de  nos  Santalacées  indigènes  les 
plus  communes,  le  Thesium  humifusum,  plante  sur  laquelle  il 
est  facile  de  suivre  une  aune,  aux  divers  âges  de  la  fleur,  toutes 
les  phases  du  phénomène. 

Une  coupe  longitudinale  médiane  du  sépale,  pratiquée  dans 
le  jeune  bouton,  montre  1'épiderme  de  la  face  interne  continu 
depuis  le  départ  du  fdet  staminal  jusqu'au  sommet.  Dans  la  plage 
située  immédiatement  au-dessus  de  l'insertion  du  fdet,  il  est 
formé  de  cellules  larges  et  plates;  plus  haut  et  jusqu'à  l'extré- 
mité, il  est  constitué  par  des  cellules  étroites,  prolongées  en 
autant  de  papilles  coniques.  L'assise  la  plus  externe  de  l'écorce, 
c'est-à-dire  l'exoderme,  offre  aussi,  dans  ces  deux  régions,  deux 
aspects  différents.  Sous  1'épiderme  hérissé  de  papilles  qui  re- 
couvre presque  tout  le  sépale,  elle  est  formée  de  cellules  étroites, 
allongées  perpendiculairement  à  la  surface,  en  forme  de  palis- 
sade. Sous  l'épiderme  plat  et  lisse  qui  revêt  la  plage  post-sta- 
minale,  ses  cellules  sont  tout  aussi  hautes,  mais  beaucoup 
plus  larges,  ayant  jusqu'à  cinq  ou  six  fois  le  diamètre  des  pré- 
cédentes. Ce  sont  ces  grosses  cellules  exodermiques  qui  se 
développent  un  peu  plus  tard  en  autant  de  poils. 

A  cet  effet,  sur  sa  face  externe  et  sous  la  cloison  supérieure, 
chacune  d'elles  pousse  d'abord  un  prolongement.  Ensemble, 
tous  ces  prolongements  pressent  sur  l'épiderme,  le  soulèvent  et 
en  dissocient  les  cellules,  qui  tombent  séparément  ou  par  lam- 
beaux. Après  quoi,  devenus  extérieurs,  ils  s'allongent  rapide- 
ment vers  le  haut  en  s'appliquant  les  uns  contre  les  autres  et  se 
couchant  ensemble  sur  l'épidémie  papilleux  et  persistant  de  la 
région  supérieure  du  sépale.  Ils  deviennent  ainsi  tout  autant  de 
poils,  simples  et  unicellulaires,  pleins  d'un  protoplasme  abon- 
dant et  granuleux,  dont  les  bases  renflées  demeurent  insérées 
côte  à  côte  dans  l'exoderme,  et  qui  finalement  se  séparent,  se 
rabattent  et  divergent  en  forme  de  pinceau  derrière  chaque 
anthère. 

On  a  étudié,  à  ce  point  de  vue,  la  plupart  des  genres   de  la 


44  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

famille;  partout,  les  poils  post-staminaux  des  sépales  ont  la 
même  forme,  la  même  structure  et  aussi  la  même  origine  que 
dans  les  Thesium. 

Les  pinceaux  de  poils  post-staminaux  du  calice  des  Santala- 
cées  sont  donc  d'origine  endogène.  Ils  naissent  dans  l'exoderme 
et,  pour  paraître  au  dehors,  exfolient  l'épidémie  dans  toute  la 
région  où  ils  se  développent. 

Par  la  position  de  leur  disque,  qui  forme  un  bourrelet  libre 
autour  de  la  base  du  style,  et  par  leur  ovaire  pluriloculaire  dans 
sa  région  inférieure,  les  deux  genres  chiliens  Qiiinchamalium 
et  Arjona  s'éloignent  de  toutes  les  Santalacées  et  doivent, 
comme  il  a  été  dit  au  début,  former  à  côté  d'elles  une  petite 
famille  distincte,  les  Arionacées.  Or  les  Arjona  produisent  sur 
la  face  interne  de  chacun  de  leurs  sépales,  au-dessus  du  départ 
de  l'étamine  et  derrière  l'anthère,  un  bouquet  de  gros  poils, 
simples  et  unicellulaires,  riches  en  protoplasme  granuleux,  tout 
semblables  par  leur  forme  et  par  leur  position  à  ceux  des  Santa- 
lacées. Mais  pourtant  l'origine  en  est  bien  différente.  Comme 
les  poils  scléreux  qui  hérissent  toute  la  face  inférieure  des 
sépales',  les  poils  post-starajnaux  de  Y  Arjona  tubei'osa,  par 
exemple,  procèdent,  en  effet,  du  développement  vers  l'extérieur 
d'autant  de  cellules  épidermiques  plus  larges  que  les  autres.  Ils 
sont  donc  exogènes,  comme  partout  ailleurs.  Cette  différence 
s'ajoute  à  celle  qu'on  vient  de  signaler  pour  éloigner  les  Ario- 
nacées des  Santalacées. 

On  sait  aussi  que  les  diverses  espèces  rattachées  jusqu'ici  au 
genre  Schœpfia  et  qu'il  convient  maintenant  de  répartir  entre 
les  trois  genres  Codonium ,  Schœpjia  et  Schœpjîopsis  pour 
en  former  la  famille  des  Schœpfiacées  (i),  possèdent  sur  la 
face  interne  de  leurs  sépales,  au-dessus  du  départ  de  l'étamine 
et  derrière  l'anthère,  un  bouquet  de  gros  poils,  simples  et  uni- 
cellulaires,  semblables  de  forme,  de  structure  et  de  position  à 
ceux  des  Santalacées  et  des  Arionacées.  Il  est  facile  de  s'assurer 
que  l'origine  de  ces  poils  est  ici  épidermique,  comme  dans  les 
Arjona,  et  non  pas  exodermique,  comme  dans  les  Santalacées. 

L'origine  exodermique  des  bouquets  de  poils  post-stami- 
naux du  calice  des  Santalacées  n'est  donc  pas  en  relation  directe 

i.  Voir  le  travail  cité  plus  haut. 


A.  de  Coincy.  —  Plantes  nouvelles  de  la  flore  d'Espagne.  45 

et  nécessaire  avec  leur  forme,  leur  structure,  leur  localisation  et 
leur  fonction,  puisque,  dans  les  deux  familles  voisines  des  Ario- 
nacées  et  des  Schœpfiacées,  des  pinceaux  de  poils  tout  sem- 
blables ont  l'origine  épidermique  normale.  Elle  est  bien  plutôt 
en  rapport  avec  le  groupe  naturel  où  on  la  rencontre  et  doit, 
à  ce  titre,  entrer  désormais  dans  la  définition  même  de  la 
famille. 


PLANTES  NOUVELLES  DE  LA  FLORE  D'ESPAGNE 

5e  noti: 
Par  M.  Auguste  DE  COINCY. 

Gentaurea  saxifraga  sp.  n. 

Souche  vivace,  rameuse,  s'échappant  à  travers  les  fentes  des 
rochers  et  formant  des  touffes  puissantes  de  tiges  monocéphales 
plus  ou  moins  développées,  mais  portant  en  général  3  à  4  feuil- 
les. Feuilles  la  plupart  rapprochées  à  la  base  des  tiges,  nom- 
breuses, pétiolées,  pennatipartites  à  partitions  lancéolées,  mu- 
cronées,  alternativement  plus  petites  et  plus  grandes,  la  terminale 
moins  étroite  et  dentée-pinnatifide  k  la  base  ;  les  feuilles  cauli- 
naires  sont  semblables,  mais  moins  développées  et  presque 
sessiles  ;  les  supérieures,  quelquefois  entières,  atteignent  la  cala- 
thide.  Toutes  sont  plus  ou  moins  couvertes  du  duvet  aranéeux 
qui  revêt  presque  toute  la  plante.  Calathides  ovales-globuleuses, 
de  grosseur  moyenne,  de  15  millim.  environ  de  diamètre.  Ecailles 
du  péricline  lisses,  d'abord  aranéeuses  ;  les  extérieures  et  les 
moyennes  munies  d'une  large  bande  décurrente  portant  de  longs 
cils  blancs,  flexueux,  et  terminées  par  un  mucron  assez  court 
dans  les  écailles  extérieures,  mais  devenant  dans  les  écailles 
moyennes  très  long,  vulnérant,  divergeant,  spinuleux  à  sa  partie 
inférieure;  ce  mucron,  ordinairement  jaune,  est  quelquefois 
teinté  de  brun-violet  à  la  base;  écailles  internes  lancéolées,  ter- 
minées par  un  appendice  brun-violet  élégamment  pectine.  Fleu- 
rons d'une  belle  couleur  safranée,  non  glanduleux.  Achaines 
comprimés,  blanchâtres,  de  5  millim.,  pubescents,  à  ombilic 
barbu  très  profondément  échancré.  L'aigrette  persistante,  peu 
développée  (1  millim.),  se  compose  de  squamelles  ciliées  crois- 
sant à  partir  de  la  circonférence,  sans  coronule  interne. 


46  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

Ce  Centaurea  doit  se  classer  dans  la  section  des  Acrocentron 
de  Cassini,  mais  ses  affinités  sont  assez  obscures  :  à  première 
vue  on  le  placerait  près  du  C.  orna  ta,  non  loin  du  C.  Grana- 
tensis  ;  mais  sa  végétation  et  son  mode  de  croissance  en  touffes 
très  fournies  l'en  éloignent,  ainsi  que  la  forme  de  l'aigrette  qui 
surmonte  ses  achaines  ;  par  cette  même  aigrette,  il  se  rappro- 
cherait des  C.  macrorrhiza,  Amblensis ,  etc.;  mais  sa  tige,  en  gé- 
néral bien  développée  (quoiqu'on  rencontre  certains  exemplaires 
isolés,  presque  acaules),  et  ses  longues  épines  vulnérantes,  em- 
pêchent de  le  mettre  dans  ce  groupe,  dont  il  détruirait  l'homo- 
généité. 

Je  ne  saurais  trop  appeler  l'attention  des  botanistes  collec- 
teurs sur  ce  Centaurea  si  curieux  ;  il  croît  dans  les  fentes  des  ro- 
chers abrupts  du  Jabalcon,  montagne  de  formation  jurassique 
qui  émerge  d'une  façon  pittoresque  au-dessus  de  la  plaine  qua- 
ternaire formant  la  Hoya  de  Baza  ;  on  la  trouvera  près  de  la 
station  du  Saxifraga  Camposii  et  du  Pœonia  Broteri,  que  con- 
naissent tous  les  habitants  des  environs,  au-dessus  de  la  Hacienda 
dite  Cortijo  del  Pavero,  dont  le  propriétaire  pratique  l'hospita- 
lité avec  une  générosité  parfaite,  et  qui  est  heureux  de  mettre  un 
de  ses  gardes  à  la  disposition  des  voyageurs. 

Nous  l'avons  découvert  le  5  juin  1896  ;  ses  fleurs  n'étaient  pas 
pas  encore  épanouies. 

Au  pied  de  cette  même  montagne,  mais  du  côté  opposé,  j'ai 
trouvé  un  Linaria  qui  paraît  constituer  une  espèce  nouvelle  : 
nous  allons  en  donner  une  courte  description. 

Linaria  Zujarensis  sp.  n. 

Petite  plante  annuelle,  de  5  à  7  cent.,  dressée,  glabre  infé- 
rieurement,  glanduleuse  dans  la  partie  supérieure  ;  de  la  racine 
grêle,  pivotante,  s'élèvent  une  à  plusieurs  tiges  simples  ou  ra- 
meuses, filiformes,  à  rameaux  divariqués.  Feuilles  d'un  vert  ten- 
dre, linéaires,  obtuses,  de  3  à  4  millim.,  exceptionnellement  de 
6  à  7,  subverticillées  par  4  clans  le  bas,  alternes  et  très  espacées 
dans  le  haut.  Fleurs  de  1  à  4,  disposées  le  long  des  rameaux. 
Bractées  linéaires,  déjetées,  souvent  plus  courtes  que  les  pédon- 
cules ;  ceux-ci  sont  eux-mêmes  plus  courts  que  les  calices.  Calice 
à  divisions  linéaires-oblongues,  inégales.  Corolle  jaune,  glabre 
excepté  à  la  gorge,  le  palais  portant  deux  protubérances  oran- 


A.  de  Coincy.  —  Plantes  nouvel/es  de  la  flore  d'Espagne.  47 

gées  ;  la  lèvre  supérieure  à  lobes  courts,  obtus  ;  la  lèvre  infé- 
rieure à  3  lobes  subégaux;  éperon  grêle,  aigu,  droit,  de  6  à 
7  millim.,  la  corolle  mesurant  en  tout  10  à  12  millim.  Etamines  à 
filets  glabres  ;  anthères  bordées  d'une  bande  noirâtre  ;  staminode 
difficilement  visible.  Capsule  globuleuse,  déprimée  au  sommet, 
glabre,  de  4  millim.  environ,  dépassant  à  peine  les  divisions  du 
calice.  Placentas  hémisphériques  à  l'état  frais,  persistants. 
Graines  bien  typiques,  petites,  brillantes,  noires,  lisses,  rénifor- 
mes,  entourées  d'une  large  membrane  blanche-argentée,  con- 
cave, de  2  millim.  de  diamètre,  la  graine  proprement  dite  ayant 
1/2  millim.  sur  3/4  de  millim. 

J'ai  observé  une  pélorie  de  ce  Liiiarïa  à  deux  éperons  iné- 
gaux. 

Cette  petite  miniature  a  un  peu  le  port  des  exemplaires  ap- 
pauvris du  L.  Aragoiiensî's  (Willk.  III.  II,  pag.  34,  Tab.  CXI 
et  Rêver.    Plant.  d'Esp.,    1895?);    mais    elle  en   diffère    par 
la  gracilité  de  toutes  ses  parties,  ses  feuilles  beaucoup  plus 
courtes,  sa  fleur  plus  petite  et  de  forme  différente,  son  éperon 
plus  grêle,  plus  allongé,  très  aigu,  le  rebord  membraneux  des 
graines  plus  développé  et  d'un  blanc  argenté  à  la  maturité,  la 
graine  elle-même  plus  petite,  d'un  noir  très  vif  et  non  pas  d'une 
couleur  enfumée,  son  inflorescence  constamment  glanduleuse,  etc. 
Elle  s'éloig-ne  davantage  du  L.  Hœnseleri,  qui  a  les  tiges  cou- 
chées, rarement  rameuses,  longuement  nues  au  sommet,  à  inflo- 
rescence d'abord  capitée,   à  feuilles  glauques,   à  graines  plus 
grosses  portant  une  membrane  proportionnellement  moins  large. 
J'ai  sous  les  yeux  l'ensemble  des  exemplaires  qui  ont  servi  à 
MM.   Boissier   et  Reuter  à  établir  leur  L.   Hteiiselcri,    et   ma 
plante  est  bien  distincte  de  toutes  les  formes  de  cette  dernière 
espèce,  même  des  exemplaires  grêles  cueillis  par  Haenseler  dans 
la  Sierra  de  Tolox,  et  sur  lesquels  Boissier  avait  d'abord  établi 
son  L.  Sîipina  var.  minima.  Le  L.  Mumbyana  est  bien  différent 
par  ses  graines  à  aile  fortement  incrassée  aux  bords  et  à  disque 
tuberculeux;  mêmes  observations  pour  les  L.  ametliystca,  bi- 
pwictata,  Broussonetii ',  espèces  si  affines  entre  elles.  Le  L.  atlan- 
ti'ca,  dont  le  port  rappelle  notre  Linaria ,  a  les  graines  angu- 
leuses. 

Quant  au  L.  glauca  (tel  que  je  l'ai  récolté  au  lieu  classique 
d '  Aranjuez) ,  il  a,  entre  autres  caractères,  l'aile  des  graines  noi- 


48  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

râtre,  l'éperon  gros  et  relativement  court,  l'inflorescence  très 
glabre,  et  une  apparence  générale  très  glauque.  Le  L.  satnre- 
joides  rappelle  par  ses  graines  le  L.  Zujarensis ,  mais  c'est  du 
reste  une  plante  toute  différente. 

Hab.  Le  Linaria  Zujarensis  était  abondant  dans  les  champs 
en  friche  de  Zujar,  près  Baza,  le  7  juin  1896.  Cette  description 
a  été  faite  sur  trente  exemplaires  que  j'avais  récoltés  parmi  les 
plus  développés,  ce  qui  indique  une  plante  de  proportions  très 


exiguës. 


Dans  un  champ  voisin,  j'ai  trouvé  le  Cephalavia  Syriaca  ; 
sans  être  précisément  commune  en  Espagne,  cette  plante  se  ren- 
contre dans  d'autres  provinces,  notamment  dans  les  environs 
de  Salamanque  !  Si  j'en  parle  ici,  c'est  pour  noter  un  caractère 
assez  fréquent  dans  cette  espèce,  et  que  je  ne  trouve  pas  indi- 
qué dans  les  descriptions  des  auteurs.  Les  feuilles  du  Cephalarîa 
Syriaca  sont  très  souvent  munies  à  la  base  de  deux  paires  de 
lobes  lancéolés  qui  embrassent  plus  ou  moins  la  partie  de  la  tige 
opposée  au  pétiole.  Cette  division  inférieure  des  feuilles  me  pa- 
raît être  la  forme  normale  en  Espagne,  et  j'ajouterai  en  Orient, 
d'après  ce  que  j'ai  pu  voir  dans  les  herbiers  que  j'ai  consultés. 


LE  HARICOT  {PHASEOLUS  VULGAR1S  L.) 

ÉTAIT-IL    CONNU    DANS    L'ANCIEN    MONDE    AVANT     LA     DÉCOUVERTE     DE 

L'AMÉRIQUE  ? 

{Fin.) 

Par   M.    Ed.   BONNET. 

Que  conclure  de  l'examen  impartial  de  ces  miniatures? 
sinon  que  les  botanistes  du  XVe  siècle  ne  connaissaient  pas  notre 
Haricot  et  que,  copistes  respectueux  de  l'antiquité,  ils  admet- 
taient dans  leurs  ouvrages,  sur  l'autorité  des  Grecs  et  des  Latins, 
un  Faseolus  dont  la  tradition  était  depuis  longtemps  perdue.  A 
ce  point  de  vue,  l'étude  du  Livre  des  simples  médecines  est  par- 
ticulièrement instructive,  car  les  chapitres  qui  traitent  des 
plantes  indigènes  ou  communément  cultivées  sont  accompagnés 
de  figures  suffisamment  exactes  et  facilement  reconnaissables; 
telles  sont  celles  du  Fraisier,  de  la  Fumeterre,  de  la  Rave,  du 


Ed.  Bonnet.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  49 

Figuier,  de  la  Rose  de  Provins  à  fleurs  doubles,  du  grand  Plan- 
tain et  de  l'Herbe  aux  puces,  du  Poireau,  de  la  Vigne,  de 
l'Avoine,  du  Pain  de  coucou,  de  la  Bourache,  de  l'Iris  germa- 
nique et  de  beaucoup  d'autres.  Il  en  est  tout  autrement  lorsque 
l'artiste  a  eu  à  peindre  des  espèces  étrangères  dont  on  ne  con- 
naissait que  les  produits  ;  ainsi,  la  Canne  à  sucre,  l'Astragale  à 
gomme,  le  Narthex  asa-fœtida,  le  Myrobalan  emblic,  pour  n'en 
citer  que  quelques-unes,  sont  représentées  d'une  façon  tout  à 
fait  conventionnelle  et  d'après  l'idée  qu'une  description  fort 
incomplète  pouvait  donner  de  la  plante  ;  quant  au  Giroflier,  c'est , 
dans  le  Livre  des  simples,  un  arbuste  sans  caractères  bien 
définis,  portant  à  l'extrémité  de  ses  rameaux  des  fleurs  brunes 
qui  ne  sont  que  les  clous  de  girofle  du  commerce. 

Le  mot  Lottbiâ,  dans  l'arabe  moderne,  désigne  les  races 
cultivées  du  Vigna  sinensis  L.  (Dolichos  LubiaForsk.,  D.  ses- 
quipedalis  L.  etc.);  le  D.  Lablab  L.  et  assez  souvent  le  Pha- 
seolus  vulgaris  ;  toutefois  ce  dernier  est  plus  spécialement  connu, 
au  moins  en  Egypte,  sous  la  dénomination  de  Loubià  frengy 
(franc  ou  français)  qui  dénote  l'origine  étrangère  de  cette  plante 
et  fait  soupçonner  son  introduction  par  les  Européens.  Que  le 
nom  de  Loubià  dérive,  comme  on  l'a  dit,  du  libyen  (?)  loubieh, 
ou  du  grec  ).oêoç  par  l'intermédiaire  du  byzantin  Xo-jêiov,  cela  n'a 
qu'un  intérêt  secondaire;  il  est  beaucoup  plus  important  de  dé- 
terminer à  quelle  espèce  se  rapporte  le  loubiâ  des  auteurs 
arabes  du  moyen  âge. 

Au  XII0  siècle,  Ibn-el-Aouam  a  consacré  un  chapitre  de 
son  Livre  de  l'Agriculture  (1)  au  loubiâ;  sans  décrire  la 
plante  qu'il  jugeait,  sans  doute,  suffisamment  connue,  il  se 
borne  à  indiquer  divers  procédés  de  culture  et  il  énumère 
une  douzaine  de  races  et  de  variétés  dont  l'une,  affirme-t-il,  a  les 
grains  de  la  grosseur  d'un  œuf  de  pigeon  ;  je  n'ai  pas  une  foi 
assez  robuste  pour  accepter  cette  assertion  d'Ibn-el-Aouam  et, 
dans  le  texte  de  cet  auteur,  je  ne  vois  qu'un  renseignement  à 
retenir,  c'est  que  le  loubià  était  cultivé  aux  environs  de  Séville  ; 
or,  suivant  don  Miguel  Colmeiro,  qui  a  soigneusement  étudié 
toutes  les  sources  historiques  de  la  flore  hispano-portugaise  (2), 
le  Phaseolus  vulgaris  n'apparaît  dans  la  Péninsule  Ibérique  qu'au 

1.  Trad.  Clément-Mullet,  II,  62;  Paris,  1864-67. 

2.  Examen  historico-critico...  etc.;  Madrid,  1870. 


5o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

XVI0  siècle,  tandis  que  le  nom  arabe  du  Dolique  s'est  conservé  en 
castillan,  après  l'expulsion  des  Maures,  sous  la  forme  alubia;  et, 
de  fait,  le  D.  Lablab  aussi  bien  que  quelques  races  de  D.  sinensis 
sont  encore  cultivés  dans  plusieurs  provinces  de  la  Péninsule. 

Ibn-el-Beïthar,  un  siècle  environ  après  Ibn-el-Aouam,  écrit 
un  Traité  des  simples  (i)  pour  lequel  il  met  largement  à  contri- 
bution la  Matière  médicale  de  Dioscoride  ;  sa  description  du 
loubia  (chap.  2042)  qu'il  identifie  avec  le  cjjuXaÇ  xr^xix  est  une 
reproduction  du  texte  de  l'auteur  grec  lequel,  je  l'ai  déjà  dit, 
désigne  un  Dolique  et  non  un  Phaseolus  ;  le  manuscrit  arabe 
n°  4947  de  la  Bibliothèque  Nationale  dissipe  du  reste  tous  les 
doutes  que  l'on  pourrait  conserver  à  ce  sujet  ;  c'est  une  traduc- 
tion abrégée  de  la  Matière  médicale  de  Dioscoride,  avec  figures 
peintes,  exécutée  en  Orient,  peut-être  en  Egypte,  vers  le 
VIe  siècle  de  l'hégire  (XIIe  siècle  de  notre  ère)  ;  la  miniature  au- 
dessus  de  laquelle  on  lit  le  mot  :  «  el  lotibiâ  »  n'a  aucune  ressem- 
blrnce  avec  le  Phaseolus  vulgaris  et  je  n'hésite  pas  à  y  recon- 
naître la  forme  à  tige  basse  et  non  volubile,  à  fleurs  violacées  et 
à  graines  noires  du  Dolichos  Lablad,  encore  aujourd'hui  cultivée 
en  Egypte  où  elle  remplace  souvent  comme  légume,  avec  le 
D.  sesquipedalis,  notre  Haricot  commun. 

J'ignore  si,  comme  on  le  lui  a  reproché,  A.  de  Candolle  a 
négligé  de  consulter  les  anciens  traités  d'histoire  naturelle  : 
Herbarius ,  Arbolayre ,  Or  tus  sanitatis ,  Grant  Herbier  et 
autres  publications  de  l'imprimerie  à  ses  débuts  ;  je  crois  que  la 
lecture  de  ces  incunables,  répétant  avec  une  monotonie  fati- 
gante un  texte  assez  semblable  à  celui  du  Livre  des  simples  mé- 
decines, n'eût  rien  appris  à  l'auteur  de  l'Origine  des  plantes 
cultivées  ;  je  suis  même  persuadé  que  l'examen  des  figures  qui 
accompagnent,  dans  quelques-uns  de  ces  traités,  la  description 
du  Faseolus  n'aurait  pu  que  confirmer  A.  de  Candolle  dans  l'idée 
que  le  Haricot  était  inconnu  en  Europe  avant  la  découverte  de 
l'Amérique.  Les  trois  gravures  sur  bois  dont  je  donne  des  repro- 
ductions, d'après  les  originaux  (2),  permettront  au  lecteur  de 
juger  en  toute  connaissance  de  cause. 

1.  Trad.  L.  Leclerc,  in  Notices  et  Extraits,  XXIII-XXVI. 

2.  Je  dois  les  clichés  photographiques  de  ces  figures  à  l'obligeance  de 
M.  G.  Dethan,  lauréat  de  l'École  supérieure  de  Pharmacie  de  Paris,  qui  les  a 
exécutés  sur  les  précieuses  éditions  que  m'a  communiquées  mon  confrère  et  ami, 
M.  le  docteur  Dorveaux,  bibliothécaire  de  la  même  école. 


Ed.  Bonxet.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  51 

La  figure  3  est  empruntée  à  VOrtus  sanitatis  translaté  de 
latin  en  françoi s  (Paris,  Ant.  Vérard  s.  d.,  vers  1499),  elle  est 
identique  à  celle  que  l'on  trouve  dans  les  éditions  antérieures, 
notamment  dans  les  éditions  latines  nos  8941  et  8944  du  Reper- 
toritim  de  Hain  ;  les  fruits  en  forme  de  gousses  donnent  seuls 
l'idée  d'une  Légumineuse,  mais  pour  tout  le  reste  la  plante  est 
fictive  et  n'a  aucun  rapport  avec  le  Haricot. 

La  figure  4  représente  le  Faseolus  dans  une  édition  sans  date, 
mais  des  dernières  années  du  XVe  siècle,  de  VOpus  ruralium 


Fig.  3. 


Fig.  4. 


commodorum  de  l'agronome  italien  Pietro  de  Crescenzi  ;  je  ne 
comprends  pas  comment  Asa-Gray  et  Trumbull  ont  pu  dire 
{pp.  laud.,  136)  de  cette  figure  :  «  has  little  ressemblance  to  the 
Phaseolus  of  moderne  botany  »  ;  elle  me  paraît  rappeler  bien 
mieux  une  Dipsacée,  la  Cardère  (Dipsacus  Fullonum  L.),  sur- 
tout si  on  la  rapproche  de  la  petite  gravure  sur  bois  (fig.  5)  qui 
orne,  sous  le  nom  de  Phasioli,  la  marge  inférieure  (p.  49)  d'un 
Tacuin  imprimé  à  Strasbourg  en  1531  et  qui  représente  à  n'en 
pas  douter  le  Dipsacus  sylveslris  L. 

Quelle  que  soit  la  valeur  artistique  des  miniatures  du  Livre 
d'heures  d'Anne  de  Bretagne,  je  crois  qu'il  serait  téméraire 
d'affirmer  que  la  plante  représentée  à  la  page  389  est  notre 
Haricot  commun  ;  M.  J.  Camus  lui-même  reconnaît  aujourd'hui 
que  cette  figure  n'est  pas  concluante  ;  j'ajouterai  que,  par  ses 


't  : 


52  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

fleurs  d'un  jaune  serin  et  par  quelques  autres  caractères,  elle 
rappelle  assez  bien  un  Vigna,  peut-être  une  des  nombreuses 
formes  du  V.  sinensis  L.  ;  même  si  l'on  démontrait  l'identité  des 
Faverolles  du  Livre  d'Anne  de  Bretagne  avec  le  Phaseolus,  cela 
ne  constituerait  pas  une  preuve  contre  l'origine  américaine  de 
ce  dernier,  attendu  qu'il  s'était  écoulé  quinze  ans  entre  la  décou- 
verte du  Nouveau-Monde  et  l'époque  à  laquelle  le  manuscrit  de 
la  duchesse  fut  terminé  et,  qu'entre  ces  deux  dates,  le  Haricot, 
rapporté  en  Europe  parles  navigateurs  espagnols,  pouvait  avoir 
été  envoyé  à  titre  de  curiosité  au  jardin  royal  de  Blois.  Nous 
savons  en  effet,  par  les  témoignages  des  historiens  et  des  bio- 
graphes, que,  dès  son  premier  débarquement  à  Cuba,  Christophe 
Colomb  y  avait  observé  des  champs  plantés  de  Faxones  et  de 
Habas  (fabas)  très  différentes  de  celles  d'Espagne  et,  en  consul- 
tant les  récits  des  voyageurs  qui,  après  Colomb,  visitèrent  le 
Nouveau-Monde,  on  reconnaît  sans  peine  dans  ces  Faxones  ou 
Habas  dont  les  Indiens  cultivaient  de  nombreuses  variétés,  le 
Haricot  que  les  auteurs  espagnols  de  la  première  moitié  du 
XVIe  siècle  mentionnent  comme  apporté  des  pays  nouvellement 
découverts,  sous  les  noms  de  Frijol  ou  Judias  encore  usités  de 
nos  jours. 

D'Espagne,  le  Haricot  passe  de  bonne  heure  dans  les  Flandres 
par  suite  du  régime  politique  qui  unissait  alors  les  deux  pays  ; 
de  là,  il  se  répand  en  Allemagne,  en  Italie  et  en  France;  il  ne 
paraît  pas  avoir  été  introduit  en  Angleterre  avant  l'année  1594; 
du  reste,  au  milieu  du  XVIe  siècle,  le  Phaseolus  vulgaris  commence 
à  être  assez  bien  connu  sans  faire  cependant  l'objet  d'une  grande 
culture  et  les  botanistes  de  ce  temps,  dont  la  préoccupation  do- 
minante était  de  retrouver  les  plantes  des  anciens,  l'identifient, 
pour  la  plupart  sans  hésitation,  avec  le  Smilax  hortensis  de 
Dioscoride  ou  avec  le  Phaseolus  des  Grecs  et  des  Latins. 

Suivant  M.  Wittmack,  le  Phaseolus  vulgaris  aurait  été  décrit 
et  figuré  pour  la  première  fois,  par  les  botanistes  allemands,  en 
1536;  il  est  certain  qu'à  la  date  de  1542,  Fuchs  en  a  donné 
(Hist.  stirp.,  707)  une  très  bonne  gravure  sur  bois;  la  même 
année  Tragus  décrit  et  figure  (Stirp.  comni.,  615)  notre  Haricot 
commun  sous  le  nom  de  Smilax  hortensis,  JVelsch  Bonen, 
Welsche  Fàselen,  hoc  est  italicas  fabas  seu  Phaseolos  italicos, 
et  un  peu  plus  loin  (p.  652)  il  explique,  à  propos  du  Maïs  (Welsch 


Ed.  Bonnet.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  53 

Korn),  cette  qualification  de  welsch,  italicus  :  «  germani ita 

enim  omnia  peregrina  et  prius  nostro  orbi  incognita  appellare 
soient  »  ;  enfin,  il  ajoute  que  ces  sortes  de  fèves  sont  étrangères, 
qu'elles  ont  été  apportées  des  pays  chauds  et  que  les  gelées 
tardives  du  printemps  aussi  bien  que  les  premiers  froids  de  l'au- 
tomne leur  sont  funestes.  Neuf  ans  plus  tard,  un  autre  allemand, 
Lonitzer,  appelle  de  même  {Natural.  ht  st.,  Francfort  1551)  le 
Haricot  un  légume  étranger,  cultivé  seulement  dans  les  jardins 
de  quelques  curieux,  et  Valerius  Cordus  reproduit  cette  opinion 
dans  ses  Annotationes  (p.  43;  Strasbourg  1561). 

En  Italie,  Mattioli  publie  ses  Commentaires  sur  Dioscoride, 
dont  les  éditions  se  succèdent  de  1554  a  1598;  au  chapitre  Smilax 


Mefch. 


Phafîoli. 


Lrnte, 


F>g-  5- 

hortensis  il  décrit  et  figure  le  Phaseolus  vulgaris  auquel  il 
attribue,  en  dernier  lieu,  une  origine  étrangère,  tandis  que  dans 
son  Phasiolus,  il  est  facile  de  reconnaître  le  Dolichos  melano- 
phthalmus  DC,  d'abord  à  la  forme  des  gousses,  et  ensuite  à  la 
couleur  des  graines  blanches  <r  praeter  umbilicum  qui  tantum 
in  iis  nigricat  »  (1)  ;  c'est  le  Dolique  et  non  comme  on  l'a  cru  (2) 
le  Haricot,  qui  formait  la  base  de  cette  eau  de  beauté  dont  Mat- 
tioli conseille  l'emploi  aux  dames  italiennes  de  son  temps  pour 
conserver  la  fraîcheur  de  leur  teint. 

Cesalpino  réunit  (Lib.  de planh's ,VI,  cap.  14;  Florence  1583) 
dans  un  même  chapitre,  sous  le  nom  de  Phaselus,  le  Dolique  et 

1.  Gesner  (Hort.  Germ.,  272)  et  C.  Bauhin  {Pinax,  330),  qui  connaissaient 
mal  les  cultures  de  l'Italie  méridionale,  ont  avancé,  sans  raison,  que  Mattioli 
avait  décrit  et.  figuré  une  seule  et  même  plante  sous  les  noms  de  Phasiolus  et 
de  Smilax;  Gilibert  {Hist.pl.  Europe,  II,  421)  s'est  également  trompé  en  rap- 
portant le  Phasiolus  de  Mattioli  au  Ph.  nanus  L. 

2.  Cf.  Ch.  Estienne  :  Maison  rustique,  et  Gibault,  op.  laud.,  11. 


54  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

le  Haricot;  il  caractérise  nettement  le  premier  par  la  tache  noire 
de  ses  semences,  imitant  la  pupille  de  l'œil  ;  quant  au  second  il 
le  qualifie  de  «  genus  peregrinum  apud  nos  seritur  in  hortis  ope 
topiaro...  Phaselos  turci'cos  vocant  ». 

Dodoens,  botaniste  flamand,  a  donné  une  assez  bonne  figure 
du  Phaseolus  vulgaris  qu'il  a  reproduite  dans  ses  différents  ou- 
vrages {Cruydeboeck ,  Historia  frumentortim  et  leguminum, 
Pemptades)  ;  son  texte  n'est  qu'une  paraphrase  des  anciens  au- 
teurs et  ce  qu'il  rapporte  de  l'usage  du  Haricot  dans  l'alimen- 
tation, comme  légume  vert,  est  emprunté  à  Dioscoride  :  «  sili- 

qua,   uti    Dioscorides   ait,    cum  seminibus estur   »    {Hi'st. 

frument.  et  legum .,  1 06) . 

Avec  Dodoens  seul,  nous  ne  serions  qu'imparfaitement  ren- 
seignés sur  l'histoire  du  Phaseolus  dans  les  Flandres,  si  nous 
ne  trouvions,  dans  un  botaniste  du  même  pays  et  de  la  même 
époque,  des  détails  beaucoup  plus  précis;  en  effet,  Charles  de 
l'Ecluse  donne  (Par.  pi.  ht'st.,  II,  223)  la  même  gravure  sur  bois 
que  Dodoens,  mais  avec  un  texte  nouveau  ;  il  appelle  tous  les 
Phaseolus  des  plantes  étrangères  et,  en  ce  qui  concerne  le  Ph. 
vulgaris,  il  dit  positivement  en  avoir  reçu  les  graines  d'Espagne, 
avec  celles  d'autres  espèces  du  même  genre,  sous  le  nom 
commun  de  Alubias  de  Indias. 

En  France,  Jean  Ruel  aurait,  croit-on,  le  premier  parlé  du 
Haricot  ;  à  la  vérité  le  De  naiurâ  stirpium,  imprimé  à  Paris 
en  1536,  consacre  (p.  542)  un  chapitre  au  Phaseolus  et  un  autre 
au  Smilax  hortensis  (p.  520);  mais  l'ouvrage  de  Ruel  n'est 
qu'une  traduction  latine,  avec  commentaires,  de  la  Matière  mé- 
dicale de  Dioscoride  et  l'absence  de  figures  ne  permet  de  pré- 
ciser ni  les  espèces,  ni  même  les  genres  dont  l'auteur  parle  dans 
ces  deux  chapitres. 

En  1554,  Ch.  Estienne,  médecin  parisien  et  imprimeur,  qui 
composait  et  éditait  des  livres  pour  l'instruction  des  écoliers 
de  son  temps,  ne  connaissait  certainement  pas  notre  Haricot  ;  la 
description  qu'il  donne  [Prssd.  rus  tic,  440)  du  Phaseolus  est 
une  réédition  de  Dioscoride  et  il  recommande,  avec  Columelle, 
de  semer  ce  légume  depuis  le  15  octobre  jusqu'au  i01'  novembre 
ce  qui  est  impossible  sous  le  climat  de  Paris  ;  dans  l'édition 
française  publiée  après  la  mort  d'Estienne,  sous  le  titre  de 
Maison  rustique,  le   traducteur  ajoute   cependant  qu'on  peut 


Ed.  Bonnet.  —  Le  Haricot  avant  la  découverte  de  l'Amérique.  55 

aussi   semer    les    Phaséols    en   mars,    ce    qui   est    plus    exact. 

Un  autre  médecin  français,  Jacques  Daléchamps ,  auteur 
d'une  Historia  generalis  plantarum  (Lyon  158 1)  dans  laquelle 
il  y  a  beaucoup  de  compilation,  connaissait  probablement  le 
Haricot  qu'il  décrit  et  représente  assez  exactement,  mais  il  y  a 
lieu  de  remarquer  que  sa  figure  n'est,  comme  son  texte,  qu'une 
contrefaçon  de  Mattioli. 

Parmi  les  agronomes,  Giovanni  Tatti,  au  rapport  de  Bubani, 
aurait  le  premier  en  Italie,  à  la  date  de  1560,  recommandé  la 
culture  du  Haricot;  en  France,  aucun  agriculteur,  à  ma  connais- 
sance, n'en  a  parlé  avant  Olivier  de  Serres  qui  ne  donne  cepen- 
dant à  ce  légume  qu'une  place  bien  minime  dans  son  Théâtre  de 
l'agriculture  et  mesnage  des  champs  (Paris  1600)  (1);  en  tout 
cas,  ce  n'est  vraisemblablement  pas  avant  l'année  1560,  au  plus 
tôt,  que  le  Haricot  dut  sortir  des  jardins  des  curieux  et  des  ama- 
teurs pour  entrer  dans  la  culture  maraîchère  et  paraître  sur  les 
marchés  de  Paris  et  des  grandes  villes  de  la  province,  car,  en 
1558,  André  Thevet  cite  parmi  Les  singularilez  de  la  France 
antarctique  autrement  nommée  Amérique  (septentrionale)  «  les 
fèves  plates  et  blanches  comme  neige,  que  plantent  les  indigènes 
du  Canada,  lesquelles  sont  fort  bonnes  »  ;  il  ajoute  pour  complé- 
ter ces  renseignements  «  qu'il  s'en  trouve  de  cette  espèce  en 
l'Amérique  (méridionale)  et  au  Pérou  ». 

Je  ne  dirai  rien  de  l'étymologie  du  mot  Haricot  (2)  sur  laquelle 
on  a  tant  discuté,  cette  question  de  pure  philologie  n'éclairant 
en  rien  l'origine  de  la  plante  elle-même  ;  mais  il  n'est  pas  sans 
intérêt  de  rappeler,  qu'indépendamment  du  nom  vernaculaire 
de  Welschbohne  donné  au  Haricot  à  rames  par  les  botanistes 
allemands  du  XVI''  siècle,  on  trouve  encore,  dans  quelques 
auteurs,  les  dénominations  de  Fagiuolo  iurchesco,  Faba  tur- 
cica,  Tûrkische  Bohne  qui  rappellent  celles  deFrumentum  turci- 
cum,  Blé  de  Turquie,  Granturco,  appliquées  au  Maïs  dont  l'ori- 
gine américaine  n'est  pas  douteuse;  les  langues  primitives  des 
indigènes  du  Nouveau-Monde  possédaient,  au  dire  des  philo- 

1.  Les  poix  et  fèves,  entre  les  légumes,  sont  ceux  de  plus  de  réputation  es 
beaux  jardinages;  ils  seront  accompagnés  des  chiches,  faziols  et  autres  de 
mérite.  » 

2.  Je  rappellerai  seulement  qu'Oudin  est  le  premier  lexicographe  qui  ait 
admis,  dans  ses  Curiosités  françoises  (1640),  le  mot  haricot  avec  la  signifi- 
cation de  légume  que  nous  lui  donnons  aujourd'hui. 


56  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

logues,  des  mots  spéciaux  pour  désigner  les  Phaseolus  de  même 
que  le  Maïs,  et  l'on  sait  que  l'on  a  trouvé  des  épis  de  l'un  et  des 
graines  de  l'autre  dans  quelques  tombeaux  péruviens  antérieurs 
à  la  conquête  espagnole.  Il  ne  faut  pas  oublier  que  Mattioli 
réunit,  dans  un  même  genre,  le  Dolique  à  œil  noir  et  les  Pois 
(Pisum  sativum  et  P.  arvense)  qu'il  nomme  simplement  Fagiuoli, 
tandis  qu'il  appelle  plus  spécialement  notre  Haricot  Faginolo 
turchesco;  à  la  même  époque,  Calepino,  dans  son  grand  Diction- 
naire, donne  comme  synonyme  de  Phaseolus  :  «  Circercula 
(Lathyrus  sativus  L.)  quae  etiam  hodiè  Fasillorum  nomen  apud 
vulgus  retinet  »  ;  chez  les  vieux  botanistes  français,  on  ren- 
contre les  noms  defebves  peinctes  et  fèves  violées  appliqués  aux 
variétés  à  graines  colorées  du  Phaseolus  vulgaris,  mais  dans 
aucun  je  n'ai  trouvé  le  synonyme  de  Pois  blanc  donné  au  Haricot 
à  grains  blancs,  lequel  était  alors  moins  estimé  que  les  races  à 
graines  plus  ou  moins  foncées  ;  ceci  me  confirme  dans  l'opinion 
que  les  pois  blancs  des  redevances  du  moyen  âge  n'étaient  pas, 
comme  on  l'a  supposé,  nos  modernes  Haricots  blancs,  mais  bien 
le  Pisum  sativum  dont  les  graines  diffèrent,  par  leur  couleur 
blanchâtre,  de  celles  du  P.  arvense  qui  servaient  à  la  nourriture 
du  bas  peuple  et  des  paysans,  comme  à  l'époque  romaine  elles 
avaient  servi  à  la  nourriture  des  classes  inférieures  et  des 
esclaves. 

Tels  sont  les  principaux  documents  sur  lesquels  je  m'appuie 
pour  résoudre,  dans  le  sens  négatif,  la  question  posée  au  début 
de  cette  étude  ;  je  crois  en  effet  pouvoir  tirer  des  arguments  ci- 
dessus  développés  les  conclusions  suivantes  : 

i°  Aucune  graine  de  Haricot  n'a  jamais  été  trouvée  dans  les 
tombeaux  ou  dans  les  ruines  des  cités  de  l' Ancien-Monde. 

2°  Il  est  impossible  de  reconnaître,  avec  certitude,  le  Pha- 
seolus vulgaris  dans  les  écrits  des  médecins-naturalistes  de 
l'antiquité  et  du  moyen  âg'e;  les  textes  que  la  plupart  des  com- 
mentateurs rapportaient  à  cette  espèce,  désignent  d'autres 
Légumineuses  :  Dolique,  Pois  ou  Gesse. 

3°  Dans  quelques  traités  de  la  fin  du  moyen  âge  et  du  com- 
mencement de  la  renaissance,  le  Phaseolus  n'est  plus  cité 
que  sur  l'autorité  des  écrivains  grecs  et  latins  et  les  figures 
qu'on  en  donne  sont  fictives  ou  erronées. 

4°  Plusieurs  races  ou  variétés  de  Phaseolus  vulgaris  étaient 


Drake  del  Castillo.  —  Note  sur  les  Araliées.  57 

très  anciennement  cultivées,  en  Amérique,  au  moment  de 
l'arrivée  des  Européens  et  les  premiers  voyageurs  en  parlent 
comme  d'une  nouveauté. 

50  Au  milieu  du  XVIe  siècle,  le  Phaseolus  vulgaris  est  très 
exactement  décrit  et  figuré  par  la  plupart  des  botanistes  qui 
l'identifient  avec  le  Smilax  hortensis  ou  avec  le  Phaseolus  de 
Dioscoride;  aucun  n'affirme,  cependant,  que  la  plante  soit 
depuis  longtemps  cultivée  en  Europe  et  plusieurs,  au  contraire, 
disent  positivement  que  cette  Légumineuse  est  d'origine  étran- 
gère et  qu'elle  a  été  récemment  introduite. 


NOTE    SUR    LES    ARALIEES 
DES    ILES    DE    L'AFRIQUE    ORIENTALE 

{Suite.) 

Par  M.  E.  DRAKE  DEL  CASTILLO. 

(PI.  Mil.) 

III.  —  Panax. 

Synopsis  des  espèces  cuumérées. 

Section  I.  Polyscias.  Ovaire  à  deux  ou  plusieurs  loges.  Styles 
libres.  Fleurs  en  ombellules  ou  eu  épis  réunis  en  grappes  plus  ou  moins 
serrées,  mais  généralement  longues  ou  amples,  et  multijlores. 

A.  Fleurs  en  ombellules  dont  les  pédoncules  dépassent  en  lon- 
gueur le  dixième  du  rachis  de  la  grappe,  mais  n'en  atteignent  au  plus 
que  le  cinquième.  Pédicelles  longs  relativement  à  la  fleur. 

Feuilles  bipinnées 1.  P.amplifolia  Baker. 

Feuilles  pinnées. 

Pédoncule   des   ombellules  attei- 
gnant le  cinquième  de  la  lon- 
gueur du  rachis  commun..    .       2.  P.  orni folio,  Baker. 
Pédoncule  des  ombellules  ne  dé- 
passant guère  le  dixième  de  la 
longueur  du  rachis  commun. 
Articulation  des  pédicelles  nue.       3.  P.fraxinifolia. 
Articulation  des  pédicelles  mu- 
nie d'un  anneau  de  poils. 
Ombellules  nues. 

Pédicelleslongsde7-8mill.       4.  P.  repanda  Cordemoy. 
Pédicelles  longsde3-4mill.       5.  P.  Bakeriana  sp.  nov. 


58  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Ombellules  naissant  à  l'ais- 
selle de  bractées,  oblon- 
gues G.  P.  Berm'ert'sp.  nov. 

B.  Fleurs  en  ombellules  dont  les  pédoncules  n'atteignent  guère 
que  le  quinzième  de  la  longueur  du  rachis  de  la  grappe.  Pédicelles 
longs  relativement  à  la  lleur. 

Feuilles  concolores. 
Folioles  opposées. 

Ombellules  espacées 7.  P.  nossiàiensis  sp.  nov. 

Ombellules  serrées S.  P.  Hildebrandti sp.nov. 

Folioles  ternées g.  P.  lokobensis  sp.  nov. 

Feuilles  discolores 10.  P.  floccosa  sp.  nov. 

C.  Pédicelles  courts  relativement  à  la  fleur,  quelquefois  presque 
sessile. 

Pédicelles  non  dilatés  à  l'articulation. 

Ovaire  biloculaire 

Ovaire  pluriloculaire 

Pédicelles  montrant  à  l'articulation 
une  dilatation  en  forme  de  cupule. 
Grappes  subspiciformes.  .    .    . 
Branches  de  la  panicule  spici- 
formes. 
Epis  munis  de  bractées  .    .    . 
Epis  dépourvus  de  bractées. 
Feuilles  largement   ovales 

ou  obovales 

Feuilles  oblono[ues.    .    .    . 
Branches  de  la  panicule  formant 


n. 

12. 


P.  cussonioides  sp.  nov, 
P.  dichroostachya. 


13.  P.  paniculaia. 


14.   P.  Neraudiana  sp.  nov. 


15- 

16. 


P.  Commersoni  sp.  nov. 
P.  racemosa  sp.  nov. 


grappes,  et  réunies  en  om- 
belle au  sommet. 

Environ  14  pétales  et  éta- 

mines 17. 

De  6  à  8  pétales  et  éta- 
mines 18. 


P.  cupularis. 
P.  Ayresii. 


Section  II.  Maralia.  Ovaire  à  deux  ou  plusieurs  loges.  Styles 
libres.  Fleurs  en  ombellules  peu  nombreuses,  dont  les  pédoncules,  bien 
plus  longs  que  les  pédicelles  floraux,  sont  lâchement  espacés  sur  le 
rachis  d'une  grappe  très  allongée. 
Folioles  pétiolulées. 

Folioles  assez  brusquement  atténuées  à  la  base. 

Folioles  entières 19.  P.  Maralia  Decne. 


Drake  del  Castillo.  —  Noie  sur  les  Araliées.  5g 

Folioles  denticulées 20.  P.  tafondroensis  sp.   n. 

Folioles    assez   longuement   atté- 
nuées à  la  base 21.  P.  Cha pelieri  sp.  nov. 

Folioles  sessiles 22.   P.  multibracteata  Bak. 

Section  III.  Oligoscias.  Ovaire  à  deux  ou  plusieurs  loges.  Styles 
libres.  Fleurs  en  ombellules  pauc/flores,  peu  nombreuses,  disposées  en 
grappes  lâches,  mais  courtes  ;  pédoncules  assez  longs  relativement  au 
rachis  de  la  grappe. 

Feuilles tripinnées ou quadripinnées.     23.  P.  tripinnala  Baker. 
Feuilles  bipinnées. 

Feuilles  moyennes  ou  petites. 
Folioles  lancéolées. 
Folioles  denticulées. 

Folioles  petites?  pédoncu- 
les grêles 24.   P.  Oligoscias. 

Folioles  moyennes  ;  pédon- 
cules assez  robustes.    .     25.  P.  cissijlora  Baker. 

Folioles  entières 26.  P.  pentamera  Baker. 

Folioles  obovales 27.  P.  zanthoxyloides   Bak. 

Feuilles  très  grandes 28.  P.  gomphophylla  Baker. 

Feuilles  pinnées. 

Folioles  longues  de  3-5  cent.    .    .     29.  P.  conferlifolia   Baker. 
Folioles  longues  de  7-12  cent. 

Folioles  oblongues 30.  P.  lancifolia  sp.  nov. 

Folioles  ovales-lancéolées.    .    .     31.  P.  Lan tsii  sp.  nov. 

Section  IV.  Sciadopaxax.  Ovaire  biloculaire.  Styles  unis  en  cône. 
Feuilles  brusquement  et  brièvement 

acuminées 32.   P.  BoiviniDcne. 

Feuilles  assez  longuement  atténuées 

au  sommet 33-  P-  Grevez  sp.  nov. 

Section    V.    Cuphocarpus.    Ovaire 
uniloculaire  par  avortement 34.  P.  Cuphocarpus. 

1 .  P.  amplifolia Baker,  mjourn,  Linn.  Soc,  Bol.,XX.l,  351 . 
Madagascar  :  forêt  d'Andrangaloaka  (Le  Myre  de  Vilers  ?)  ; 

sans  indication  de  localité  (Baron  3233). 

2.  P.  ornifolia  Baker,  /.  c,  XX,  155. 

Madagascar  :  Fort  Dauphin  (Scoll  Elliot  2636!);  sans  indi- 
cation de  localité  (Baron  1 187  !  1248  !). 

3.  P.fraxinifolia.  —  Cussom'afraximYo/mBaker,  Le,  157. 


6o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Madagascar  central  :  entre  Tankay  et  la  côte  Est  {Baron 
i-579  0- 

4.  P.  repanda  J.  de  Cordemoy,  Flore  de  l'île  de  la  Réu- 
nion, 436.  —  Giliberiia  repanda  DC,  Prodr.,  IV,  256;  Poly- 
scias  repanda  Baker,  Flora  of  Maur.  and  Seych.,  128. 

Ile  de  la  Réunion  ;  Ile  Maurice  ;  Ile  Rodrigues. 

AI.  de  Cordemoy  décrit  sous  le  nom  de  P.  affine  une  espèce  voi- 
sine de  la  précédente  et  qui  n'en  est  peut-être  qu'une  variété  :  elle  en 
diffère  par  ses  folioles  entières  et  acuminées,  et  par  ses  pédicelles  de- 
moitié  plus  courts.  Le  même  auteur  décrit  encore,  sous  le  nom  de 
P.  Hermanni,  une  espèce  dont  on  ne  saurait  déterminer  le  genre  avec 
certitude,  puisqu'on  ne  connaît  ni  ses  fleurs  ni  ses  fruits. 

5.  P.  Bakeriana  sp.  nov. 

Arbuscula  fere  glaberrima,  foliis  pinnatis  (30  40  cent,  lon- 
gis),  foliolis  21-23  distantibus  oblongis  acutis  (5-7  cent,  longis, 
20-25  mill.  latis)  basi  constrictis  laxe  dentatis.  Umbellulae  (ad 
15  mill.  longae)  secus  ramos  racemi  compositi  ampli  folio  sub- 
brevioris  laxiuscule  dispositae.  Pedicelli  (2-3  mill.  longi)  ad  arti- 
culatîonem  annulo  pilorum  instructi.  Flores  pedicello  breviores, 
calyce  quinquedentato,  ovario  triloculari,  stylis  3  distinctis. 

Madagascar  (Baron  2087!  2430!). 

Cette  espèce  diffère  du  P.  fraxinifolia  par  ses  pédicelles  moins 
grêles,  entourés  d'un  anneau  de  poils  à  l'articulation,  et  par  ses  folioles 
lâchement  dentées. 

6.  P.  Bernieri  sp.  nov.  —  Gastonia  Bemieri  Boivin,  Herb. 

(PI-  I). 

Frutex  glaber,  foliis  (30-40  cent,  longis)  pinnatis,  foliolis  11 

ovatis-oblongis  obtusis  (10  cent,  longis,  6  latis)  basi  subcordatis, 
nervis  utrinque  12.  Flores  médiocres  (4-5  mill.  longi)  umbellati, 
pedicellis  quam  flores  duplo  longioribus,  umbellularum  pedun- 
culis  (4-5  cent,  longis)  secus  racemi  folium  subaequantis  rachin 
verticillatis  et  apice  umbellatis,  basi  bractea  oblonga  (2  cent.) 
suffultis.  Calycis  ovoideo-turbinati  limbus  integer  brevissimus. 
Petala  6;  stamina,  styli  et  germinis  loculi  totidem. 
Ile  Maurice  (Boivin  !). 

Espèce  très  reconnaissable  aux  grandes  bractées  dont  son  inflores- 
cence est  munie. 

Le  Gérant  :  Louis  Morot.  {A  suivre.) 


Paris.  —  J.  Merschj  imp.,  4°'-,  Av.  du  CMttilon. 


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ne  ANNÉE.  N°  4.  16  FÉVRIER  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


NOTE    SUR    LES    ARALIEES 
DES    ILES    DE    L'AFRIQUE    ORIENTALE 

[Suite.) 

Par  M.  E.  DRAKE  DEL  CASTILLO. 

(PI.  Mil.) 

7.  P.  nossibiensis  sp.  nov. 

Arbuscula  glabra,  foliis  (80-90  cent,  longis)  pinnatis,  foliolis 
15-17  coriaceis  oblongis-lanceolatis  (15-20  cent,  longis,  4-5  latis) 
acuminatis  basi  constrictis.  Umbellulae  breviter  (1  cent.)  pedun- 
culatae,  in  racemos  ad  apicem  ramorum  confertos  dispositae. 
Flores  parvi  (2-3  mill.)  pedicellis  gracilibus  breviores,  penta- 
meri.  Germen  quinqueloculare,  stylis  5  distinctis  erectis. 

Madagascar  :  Nossi-bé  (Boi'vml) 

8.  P.  Hildebrandti  sp.  nov. 
Madagascar  :  Nossi-bé  (Hildebrandt  3303  d). 

Cette  espèce  diffère  de  la  précédente  par  ses  folioles  obovales  (lon- 
gues de  15  cent.,  larges  de  8),  et  par  ses  grappes  plus  florifères,  à  ora- 
bellules  plus  rapprochées. 

9.  P.  lokobensis  sp.  nov. 

Arbor  (4-5  m.  alta),  stipite  simplice  crista  foliorum  instructo. 
Folia  ampla  (50-60  longa),  foliolis  verticillatis  plurijugis  coria- 
ceis lanceolatis  (9-15  cent,  longis,  3-5  latis)  acutis  petiolulatis. 
Racemi  (ad  25  cent,  longi)  simplices,  ad  apicem  stipitis  conferti 
umbellulis  breviter  (1  cent.)  pedunculatis  secus  racemi  rachin 
disposais,  pedicellis  gracilibus  (3-4  mill.).  Flores  pentameri. 
Calycis  lobi  rotundati.  Styli  et  germinis  loculi  5. 

Madagascar  :  Nossi-bé,  ravines  boisées  de  Nossi-Cumba,  et 
au  pied  du  Lokobé  (Boz'm'n  2108  !) 

Cette  espèce  se  distingue  facilement  des  précédentes  par  son  port 
et  son  feuillage. 

Il  y  a  dans  l'Herbier  du  Muséum  des  fragments  d'échantillon  d'un 
Panax,  trop  incomplets  sans  doute  pour  qu'on  puisse  établir  d'après 
eux  une  espèce  nouvelle;  mais  ce  Panax,  recueilli  par  M.  Baron  (2469) 


62  JOURNAL   DR   BOTANIQUE 

à  Madagascar,  semble  devoir  être  énuméré  dans  le  voisinage  des  deux 
précédents  :  ses  folioles  sont  oblongues-lancéolées  (environ  9  cent. 
sur  3),  crénelées;  les  fleurs  sont  réunies  en  «  grappes  d'ombelles  »  ;  ces 
dernières  sont  brièvement  (1  cent.)  pédonculées  ;  le  fruit,  ovoïde 
(2-3  mill.),  est  quinquéloculaire  et  couronné  par  cinq  styles  réfléchis. 

10.  P.  floccosa  sp.  nov.  —  P.  discolor  Boivin,  Herb. 
Arbuscula  foliis  (10-15  cent.  longis)  pinnatis  ;  foliolis  (7-9) 

ovatis  acutis  (circiter  3  cent,  longis,  2  latis)  basi  cordatis  fere 
sessilibus  supra  glabris  subtus  albido-floccosis.  Umbellularum 
pedunculi  brevissimi  crassiusculi  leviter  floccosi  in  racemum 
(15-20  cent,  long-uni)  laxe  dispositi,  pedicellis  brevibus  (2  mill.). 
Germinis  loculi  2  ;  styli  2.  Bacca  oblonga  costis  10  prominulis. 
Madagascar  :  baie  de  Rigny  {Boivin  2542  !). 

Cette  espèce  est  très  caractérisée  par  ses  folioles  couvertes  en  des- 
sous d'une  pubescence  blanchâtre. 

11.  P.  cussonioid.es  sp.  nov. 

Arbuscula  glaberrima,  foliis  pinnatis,  foliolis  7-9  oblongis- 
obovatis  (4-5  cent,  longis,  2  latis)  obtusis  basi  attenuatis.  Spicae 
in  racemum  terminalem  (15-20  cent,  longum)  dispositae,  brac- 
teolis  minutis  dentiformibus,  pedicellis  brevissimis.  Flores  par- 
vuli  (2  mill.).  Calyx  minute  quinquedentatus.  Petala  et  stamina 
5.  Germen  biloculare,  stylis  2  distinctis  brevibus. 

Madagascar  (Chapelier  X). 

L'inflorescence  de  cette  espèce  la  fait  ressembler  à  certains  Cusso- 
nia  de  Madagascar;  mais  les  pédicelles,  quoique  très  courts,  sont  arti- 
culés comme  dans  tous  les  Panax. 

12.  P.  dichroostachya.  —  Gilibertia  dichroostachya  Bojer, 
Hort.  Maur.,  162  ;  Poly scias  dichroostachya  Baker,  /.  c. 

Ile  Maurice  [Boivin  ?). 

13.  P.  paniculata.  —  Gilibertia  paniculata  DC,  Prodr., 
IV,  255;  Grotefendia panictilata et  cuneata  Seem.,Pev.  Heder., 
13  ;  Poly  scias  paniculata  Baker,  FI,  Mater it.,  127. 

Ile  Maurice  (teste  Baker). 

14.  P.  Neraudiana  sp.  nov.  —  Gastonia  Neraudiana  Rich. 
Herb. 

Frutex  glaber,  foliis  (30-40  cent,  longis)  pinnatis,  foliolis 
4-6  coriaceis  oblongo-obovatis  (circiter  12  cent,  longis,  6  latis) 
obtusis  basi  acutis  leviter  inœquilateris,  margine  revoluto,  nervis 


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Drake  bel  Castillo.  -  Note  sur  les  Araliées.  6, 

utrinque  ad  7,  petiolo  brevi.  Flores  (6-7  mill.  longi)  in  spicam 
crassam  (an  racemi  ramum  ?)  conferti,  bracteis  linearibus  lan- 
ceolatis,  pedicellis  brevissimis  crassis  in  cupulam  sub  articula 
tione  dilatatis.  Calycis  tubus  ovoideo-turbinatus,  limbo  breviter 
et  minute  quinquedentato.  Petala  10  oblonga  acuta.  Stamina 
totidem,  filamentis  inflexis.  Germinis  loculi  5  ;  styli  totidera 
Ile  Maurice  (Herb.  Richard). 

15.  P.  Gommersoni  sp.  nov.  (PI.  II). 

Frutex  glaber,  foliis  (40-50  cent,  longis)  pinnatis,  foliolis 
late  ovatis  vel  obovatis  basi  breviter  attenuatis  (12-20  cent  Ion 
gis,  8-12  lads),  nervis  utrinque  ad  12.  Flores  subsessiles  laxe 
spicati,  pedicellis  in  cupulam  dilatatis,  spicis  in  racemum  am- 
plum  fohum  œquantem  disposas,  inflorescentiœ  rachi  crassa 
Calycis  tubus  ovoideo-turbinatus,  limbus  cupularis.  Petala  et 
stamina  7  ;  styli  erecti  totidem;  germen  septemloculare.  Bacca 
ovoidea,  apice  depressa,  costata,  stylis  incrassatis  demum  re- 
curvis  coronata. 

Ile  Maurice  {Commersôn  !  Dupetit-  Thouars  !  Boivm  !). 

16.  P.  racemosa  sp.  nov.  -   Gaston/a  racemosa  Richard 
Herb.  ' 

Frutex  glaber,  foliis  (40  cent,  et  ultra  longîs)  pinnatis,  fo- 
liolis 5-9  conaceis  oblongis  obtusis  (ad  16  cent,  longîs  6  latis) 
basi  acutis  leviter  inœquilateris  breviter  petiolulaW,  nervis 
utrinque  ad  9.  Flores  (6-7  mill.  longi)  in  spicam  crassam  ebrac 
teatam  conferti,  spicis  2  vel  pluribus  in  racemum  folium  œqUan- 
tem  vel  eo  breviorem  sublaxe  dispositi  ;  pedicelli  brevissimi 
sut >  articulatione  in  cupulam  dilatati.  Calycis  tubus  ovoideo- 
turbinatus,  limbus  brevis  crenulatus.  Petala  10  oblonga  acuta 
stamina  totidem,  filamentis  apice  inflexis.  Styli  6-7  ;  germinis 
loculi  totidem.  & 

Ile  Maurice  (Herb.  Richard). 

17.  P.   cupularis.  -  Polyscias  cupularis  Baker,  Flora 

x \laiir.  and  Seych .,  127. 

Ile  Maurice  (teste  Baker). 

18.  P.  Ayresii.  —  Polyscias  Ayresii  Baker,  /.  c. 
Ile  Maurice  (Ayres). 

19-  P.  Maralia  Decne  et  PI.,  in.  Rev.  hortïc.  (1854),  105.  _ 


64  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Aralia  Maralia  Schult.,  Syst.  V,  704;  Maralia  Madagasca- 
riensis  DC,  Prodr.,  IV,  255  (non  Seem.  in  Journ.  Bot.,  VI 
(1868),  161). 

Madagascar  :  Sainte-Marie  (Boïvz'nl);  sans  indication  de  lo- 
calité [Dupetit-Thouars  !). 

20.  P.  tafondroensis  sp.  nov. 

Sarmentosa,  glabra.  Folia  pinnata  vel  bipinnata  (circiter 
20  cent,  longa),  foliolis  5-7  coriaceis  laete  viridibus  oblongis  vel 
oblongo-obovatis  (4-8  cent,  longis,  2-3  latis)  superne  laxe  cre- 
nato-denticulatis  apice  acurainatis  basi  in  petiolum  gracilem 
canaliculatum  attenuatis,  utrinque  5-6  nerviis,  parum  conspicue 
reticulatis.  Racerai  nutantes  laxi  (4-5  dec.  longi),  umbellulis  12- 
15  distantibus  (pedunculis  circiter  15  mill.  longis),  pedicellis  sub 
articulatione  dilatatis.  Flores  ignoti.  Baccse  ovoideae,  quinque- 
loculares,  stylis  totidem. 

Madagascar  :  Tafondro  (BoivinY). 

Cette  espèce  diffère  de  la  précédente  par  ses  folioles  moins  coriaces, 
ses  pétiolules  plus  grêles,  ses  pédicelles  renflés  à  l'articulation,  ses 
fruits  plus  obtus  à  la  base. 

21.  P.  Ghapelieri  sp.  nov. 

Arbuscula  glabra.  Folia  ampla  (ad  4  dec.  longa),  pinnata 
vel  bipinnata,  foliolis  coriaceis  oblongis  (circiter  12  cent,  lon- 
gis, 4  latis)  acuminatis  in  petiolum  brevera  (1-2  cent.)  attenuatis 
sat  crebre  pinnatim  nerviis  conspicue  reticulatis.  Racemi  laxi, 
elongati,  folium  subaequantes,  umbellulas  12-15  simplices  vel 
compositas  gerentes,  pedunculo  gTacili.  Bacca  ovoidea,  loculis 
3-4;  styli  totidem. 

Madagascar  [Chapelier  !). 

Voisine  des  deux  précédentes,  cette  espèce  en  diffère  principale- 
ment par  ses  folioles  plus  grandes  et  à  nervures  plus  serrées  et  plus 
saillantes. 

22.  P.  multibracteata  Baker,  m  Journ.  Linn.  Soc,  XXI, 

351- 

Madagascar  {Baron  2469) . 

23.  P.  tripinnata  Baker,  /.  c,  XX,  153. 
Madagascar  [Baron  !  1935  !). 

24. P.  Oligoscias.  —  Oligoscias  madagascariensis  Seem., 
m.  Journ.  Bot.,  III    (1865),    179;   Maralia    madagascariensis 


Drake  del  Castillo.  —  Note  sur  les  Araliées.  65 

Seem.,  /.  c,  VI  (1868),  161,  t.  LXXX  (exclus,  syn.  Schult.  et 
Decne,  non  M.  madagascar?enszsT)C). 

Madagascar  :  Tamatave,  Tananarive  [Me lier,  Lyall)  ;  forêt 
d'Anamalasoatra  {Le  Myre  de  Vïlers\)  ;  sans  indication  de  loca- 
lité (Baron  1388  !). 

25.  P.  cissiflora  Baker,  în  Journ.  Lïiin.  Soc,  XX,  154; 
Hook.,  Icon.,  t.  1574. 

Madagascar  {Baron  1775!) 

26.  P.  pentamera  Baker,  /.  c,  XXI,  352. 
Madagascar  {Baron  2255  !  2719  !  3233  !). 

27.  P.  zanthoxyloid.es  Baker,  /.  c,  XX,  154. 
Madagascar  :  Imerina  {Baron  1080  !  1300!  1351  !). 

28.  P.  gomphophylla  Baker,  /.  c,  XXII,  480. 
Madagascar  {Baron  3793  !). 

29.  P.  confertifolià  Baker,  /.  c,  XXI,  351. 

Madagascar  {Baron  1905!). 

30.  P.  lancifolia  sp.  nov. 

Arbuscula  glabra.  Folia  (20-25  cent-  longa)  pinnata,  foliolis 
5-7  oblongo-lanceolatis  (ad  12  cent,  longis,  2,5  latis)  acumina- 
tis  basi  attenuatis  laxe  dentato-serratis.  Umbella  terminalis 
composita  (4-5  cent,  longa),  pauciflora,  radiis  3-4  (1  cent,  longis), 
urabellulis  3-4  floris,  pedicellis  quam  umbellae  radii  paulo  bre- 
vioribus.  Flores  ignoti.  B.iccae  globosae  (ad  7  mill.  latae),  loculis 
et  costis  5,  stylis  totidem  coronatae. 

Madagascar  :  Manakana,  forêt  intérieure,  à  900-1000  m. 
d'altitude  {Lantz\). 

31.  P.  Lantziisp.  nov. 

Frutex  (ad  1  m.  50  altus)  glaber.  Folia  (2-3  dec.  longa)  pin- 
nata, foliolis  7  chartaceis  laete  viridibus  ovato-lanceolatis  (8-12 
cent,  longis,  3-5  latis)  longe  acuminatisbasiconstrictis,  margine 
apicem  versus  dentibus  minutis  callosis  saepe  caducis  instructis, 
nervis  utrinque  6-7  haud  conspicue  reticulatis,  petiolulo  elongato. 
Racemi  brèves  (5-6  cent.)  ad  apicem  ramorum  fasciculati,  um- 
bellulis  parum  distantibus  breviter  (1  cent.)  pedunculatis,  brac- 
teolatis.  Flores  ignoti.  Baccae  ovoideae,  loculis  et  stylis  4. 

Madagascar  :  forêt  d'Ambakobé  {Lantz  !). 

Cette  espèce  et  la  précédente,  quoique  bien  différentes  l'une  de 


66  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

l'autre  par  leur  feuillage  et  leur  inflorescence,  semblent  devoir  appar- 
tenir au  même  groupe  que  le  P.  Oligoscias  et  espèces  voisines.  Le 
P.  lancifolia  se  distingue  de  tout  le  groupe  par  la  forme  oblongue- 
lancéolée  de  ses  folioles,  et  par  ses  ombelles  composées  ;  le  P.  Lantzii 
est  caractérisé  surtout  par  ses  folioles  ovales -acuminées,  et  par  ses 
ombellules  brièvement  pédonculées. 

32.  P.  Boivini  Decne  mss.  ;  H.  Bn.,  Hist.  PL,  VII,  464.  — 
Sciadopanax  Bozvùiz'Seem.^  \x\Joum.  Bot.,  III,  73,  t.  27. 

Madagascar  (Boz'vùz  !) 

33.  P.  Grevei  sp.  nov. 

Arbuscula  ad  apicem  ramorum,  in  petiolis  et  inflorescentiis 
tomento  levi  fulvo  obsita.  Folia  (ad  30  cent,  longa)  pinnata, 
foliolis  15-17  ovatis-lanceolatis  (ad  5  cent,  longis,  2  latis)  apice 
longiuscule  attenuatis  basi  constrictis,  utrinque  5-7  nerviis,  supra 
dense  viridibus  subtus  glaucis.  Umbellulae  20-25  ^n  racemos  fas- 
ciculatos  dispositae,  longiuscule  (2-3  cent.)  pedunculatae  ;  flores 
in  umbellis  10-12,  breviter  (3-4  mill.)  pedicellatae.  Calycis  tubus 
turbinatus,  limbus  integer.  Petala  5  oblonga.  Stamina  totidem. 
Styli  in  conum  coaliti  ;  germen  biloculare.  Fructus  ignotus. 

Madagascar  (Grevé  268). 

Voisine  de  la  précédente,  dont  on  ne  connaît  pas  les  fleurs,  cette 
espèce  s'en  distingue  par  la  forme  de  ses  folioles. 

34.  P.  Cuphocarpus.  —  Cuphocarpzzs  aculeatus  Decne,  in 
Revue  horticole  (1854),  189  ;  C.  inermis  Baker,  in  Journ.  Lz'nn. 
Soc,  XXI,  350  ;  C.  emirnensis  Baker  ;  P.  Thuarsiï  Decne. 

Madagascar  :  Sainte-Marie  (Bernier  150!)  Fort  Dauphin 
(Scott  Ellzott  2145!);  sans  indication  de  localité  (Richard  \\ 
Humblot  184!  ;  Baron  2478  !). 

(A  suivre.') 


OBSERVATIONS    RELATIVES 
A    LA   SEXUALITÉ    DES    PHÉOSPORÉES 

(Fin.) 
Par  M.  Camille  SAUVAGEAU. 

X.  —  Ectocarpus  Hincksiae. 

\JE.  Hmcksi.-e  Harv.  forme  avec  les  E.  sccuudus  et  gra- 
nulosus  un  petit  groupe  dans  lequel  on  retrouve  le  même  aspect 
extérieur,  des  rhizines  abondantes  et  corticantes  dans  les  par- 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  67 

ties  inférieures  du  thalle,  des  chromatophores  en  disques,  et 
des  sporanges  sessiles  de  forme  ovoïde-  ou  conique-inéquilaté- 
rale.  Jusqu'à  présent  on  l'a  rencontré  seulement  dans  l'Océan  et 
sur  le  Saccorhïza  bitlbosa  (1).  Je  l'ai  vu  sur  cette  plante  à  Gué- 
thary,  où  il  est  souvent  mélangé  aux  R.  fasciculatus ,  secundus 
et  silicîilosiLS  ;  en  outre,  je  l'ai  récolté  en  septembre,  à  San 
Vicente  de  la  Barquera,  sur  le  Laminaria  Cloîistoni,  en  no- 
vembre, à  La  Corogne,  sur  X Himanthalia  et  enfin  en  février  et 
mars  1894,  à  Guéthary  et  à  Biarritz,  sur  de  vieux  Cystoseira 
(probablement  C.  fibrosa),  où  il  formait,  mélangé  aux  E.  gra- 
milostis  et  fascictdatiis ,  de  courts  panaches  au  sommet  des 
branches.  Il  est  bien  reconnaissable  à  sa  ramification  unilaté- 
rale et  à  ses  rameaux  et  sporanges  pectines.  Harvey,  qui  l'a 
décrit  le  premier,  n'en  connaissait  que  les  sporanges  plurilocu- 
laires  (2),  et  je  ne  crois  pas  que  d'autres  organes  reproducteurs 
aient  été  signalés  depuis.  J'ai  rencontré,  en  outre,  des  spo- 
ranges uniloculaires  et  d'autres  organes  qui  sont  peut-être  des 
anthéridies. 

La  ramification,  sur  les  branches  importantes,  n'est  pas 
strictement  mais  plutôt  fréquemment  unilatérale;  elle  le  devient 
sur  les  petits  rameaux.  Sur  certains  individus,  les  rameaux 
sont  terminés  par  un  poil  court;  sur  d'autres,  le  sommet  ne  se 
développe  pas  en  poil  et  se  recourbe  en  crochet.  Ce  n'est  que 
pendant  très  peu  de  temps  que  leur  accroissement  semble  tri- 
chothallique,  et  bientôt  plusieurs  cellules,  inégalement  répar- 
ties, se  divisent  pour  produire  autant  de  petites  zones  d'ac- 
croissement intercalaire,  parfois  difficiles  à  distinguer,  car  les 
cellules  des  rameaux  fertiles  sont  assez  généralement  moins 
hautes  que  larges.  Aussi,  bien  que  chaque  cellule,  à  part  les 
plus  rapprochées  du  sommet  ou  du  pseudo-poil,  puisse  pro- 
duire un  sporange,  il  en  résulte  que  les  sporanges  ne  sont  pas 
disposés  par  rang  de  taille  suivant  une  série  unique.  Les  pre- 
mières protubérances  cellulaires  que  l'on  voit  se  séparer  sur  un 


1.  D'après  Bornet,  Les  Algues  de  P.  K.  A.  Schousboe,  p.  247.—  D'après  le 
Sylloge  Algarum  de  M.  de  Toni  (t.  III,  p.  545),  YE.  HincksisB  habite  seule- 
ment la  Grande-Bretagne,  mais  M.  Le  Jolis  le  cite  à  Cherbourg,  les  frères 
Crouan  à  Brest,  M.  Flahault  au  Croisic,  M.  Padrao  à  Buarcos  (Portugal), 
M.  Bornet  au  Maroc,  et  Thuret,  d'après  son  herbier,  l'aurait  récolté  à  Biarritz. 

2.  Harvey,  Phycologia  britamiica,\o\.  I,  pi.  XXII;  de  même  Kùtzing,  Tabulas 
fikycologicse,  V,  tab.  52,  fig.  11, 


68  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

jeune  rameau,  par  une  cloison  en  verre  de  montre,  s'allongent 
généralement  en  un  ramule,  puis  les  cellules,  en  nombre  va- 
riable, qui  séparent  ces  ramules,  produisent  chacune  un  spo- 


range. 


Les  sporanges  pluriloculaires  sont  coniques-piriformes 
sessiles,  généralement  courbés  vers  le  haut,  ce  qui  les  rend 
inéquilatéraux  ;  leur  base  est  souvent  aussi  large  que  la  hau- 
teur de  la  cellule  mère.  Parfois,  ils  sont  portés  par  un  pédicelle 
unicellulaire,  très  déprimé,  peu  distinct.  Généralement  rangés 
eh  dents  de  peigne,  ils  sont  parfois  isolés  sur  les  grosses 
branches  (fig.  n,  C,  b).  On  en  trouve  aussi  sur  les  rhizines  cor- 
ticantes,  petits,  sessiles,  de  même  forme,  et  isolés  çà  et  là. 
Leurs  dimensions  varient  de  40-70  p-  sur  25-45  [*;  leur  largeur 
dépend  beaucoup  de  la  position  qu'ils  occupent.  Après  la 
déhiscence,  les  logettes  sont  irrégulières  comme  chez  YE.  se- 
cundus  ;  un  nouveau  sporange  pousse  souvent  dans  la  cavité  de 
l'ancien. 

Les  zoospores  piriformes,  un  peu  globuleuses,  mesurent 
seulement  6,5-7  p-  sur  5  ja;  elles  présentent  un  point  rouge  et 
un  seul  chromatophore.  Sur  les  quelques  cultures  en  cellules 
que  j'ai  suivies,  je  n'ai  constaté  ni  zygote  à  deux  points  rouges, 
ni  aucune  affinité  entre  les  zoospores.  Elles  se  dirigent  surtout 
du  côté  opposé  à  la  source  lumineuse,  et  quand  elles  se  fixent, 
elles  s'arrondissent  sans  s'aplatir  ;  leur  diamètre  est  alors  de 
5-6  p..  Sur  une  cellule  faite  le  12  août,  la  déhiscence  eut  lieu  le 
lendemain;  le  germination  n'avait  pas  encore  commencé 
le  17;  on  ne  voyait  plus  alors  le  point  rouge,  mais  le  chroma- 
tophore était  plus  net,  et  le  diamètre  des  spores  avait  atteint 
6,5-7  H*>  Ie  2°  aouti  elles  commençaient  à  émettre  un  tube  de 
W  germination  égal,  pour  quelques-unes,  à  plusieurs  fois  le  dia- 
mètre; puis  j'ai  sacrifié  cette  cellule  que  les  Bactéries  envahis- 
saient. 

Sur  tous  les  exemplaires  que  j'ai  recueillis,  et  sur  ceux  de 
l'herbier  Thuret  que  j'ai  étudiés,  les  sporanges  pluriloculaires 
étaient  ainsi  à  très  petites  logettes  et  les  zoospores  auraient  eu 
les  dimensions  dites  précédemment.  Cependant,  à  cause  de 
l'évidente  affinité  qui  existe  entre  les  E.  secwidus  et  HincksisB, 
on  aurait  pu  s'attendre  à  retrouver,  dans  les  sporanges  plurilo- 
culaires de  celui-ci,  des  éléments  de  même  taille  que  dans  les 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  6g 

oogones  du  premier.    Ils   sont,    au    contraire,    beaucoup  plus 


Fig.  it.  —  Eclocarpiis  Hincksiee  recueilli  sur  le  Cysloseira;  A.  rameau  portant  des 
.sporanges  uniloculaires  munis  d'un  Involucre;  B,  rameau  portant  des  sporanges  unllocu- 
laires  à  différents  états  de  développement;  un  seul  sporange  est  muni  d'un  involucre; 
C,  rameaux  portant  des  anthéridies  (?),  c,  à  différents  stades  de  développement;  a,  un 
sporange  uniloculaire  intercalé  avec  son  involucre;  £,  deux  sporanges  pluriloculaires 
[A,  Bt  C,  Gross    200). 

petits  et  plus  comparables  sous  ce  rapport  à  ceux  de  YE.  sih 
culosus. 


\ 


7o  JOURNAL  DE   BOTANIQUE 

Les  exemplaires  recueillis  en  hiver  sur  le  Cystoseira  ne  pos- 
sédaient qu'un  petit  nombre  de  sporanges  pluriloculaires 
(fig.  1 1 ,  C)  ;  les  sporanges  uniloculaires  étaient,  au  contraire,  fré- 
quents sur  les  axes  ou  les  rameaux,  comme  le  sont  habituelle- 
ment les  pluriloculaires  (fig.  n,^  B).  Ils  débutent  par  une 
cloison  en  verre  de  montre  ne  prenant  pas  toute  la  hauteur  de 
la  cellule  mère  ;  si  leurs  voisins  ne  les  gênent  pas  dans  leur 
développement,  ils  deviennent  sphériques  ou  presque  sphé- 
riques,  à  base  tronquée;  s'ils  sont  pressés  l'un  contre  l'autre,  les 
faces  de  contact  sont  planes.  Leur  couleur  est  moins  foncée  que 
celle  des  sporanges  pluriloculaires,  et  leurs  dimensions  varient 
de  45-55  y-  sur  35-50  u.  Je  n'ai  malheureusement  pas  pris  les 
dimensions  des  zoospores;  j'ai  seulement  noté  qu'elles  sont  très 
petites,  de  la  forme  ordinaire,  s'agitent  longtemps  et  vivement 
avant  de  se  fixer,  et  ne  se  fusionnent  pas  entre  elles.  Un  spo- 
range vidé  peut  être  remplacé  par  un  sporange  nouveau  qui 
s'élève  dans  sa  cavité. 

Parfois,  les  cellules  mères  des  sporanges  uniloculaires  ne 
subissent  pas  d'autre  modification  (fig.  11,  B),  mais,  plus  sou- 
vent (fig.  11,  A),  chacune  d'elles  produit  une  sorte  d'involucre 
formé  par  deux  petits  rameaux  de  quelques  cellules  seulement, 
nés  à  droite  et  à  gauche  du  sporange,  légèrement  recourbés  en 
arrière  et  au-dessus  de  lui,  et  qui  ne  s'accroissent  pas  davantage. 
Parfois,  ces  rameaux  involucraux  débutent  en  même  temps  que 
la  cloison  en  verre  de  montre,  d'autres  fois  plus  tardivement. 
A  ma  connaissance,  des  formations  de  ce  genre  n'avaient  pas 
encore  été  signalées  chez  les  Ectocarpées.  Les  sporanges  plu- 
riloculaires des  mêmes  individus  en  sont  toujours  dépourvus; 
les  plantes  que  j'ai  récoltées  en  1895  et  1896,  uniquement  à  spo- 
ranges pluriloculaires,  en  manquaient  également.  Cependant, 
sur  des  exemplaires  conservés  dans  l'Herbier  Thuret,  recueillis 
à  Biarritz  en  juin  1868,  j'ai  vu  quelques-unes  de  ces  paires  de 
rameaux,  mais  toujours  exceptionnelles,  isolées  dans  les  séries 
de  sporanges  ;  elles  sont  donc  caractéristiques  des  sporanges 
uniloculaires. 

Enfin,  les  mêmes  individus  d'ZT.  Hincksise  récoltés  sur  le 
Cystoseira  m'ont  présenté  une  troisième  sorte  d'organes,  bien 
différents  par  leur  forme,  leur  coloration  et  leur  contenu  des 
vrais  sporanges,  et  qui  sont  peut-être  des  anthéridies.  Malheu- 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Phéosporées.  71 

reusement,  je  les  ai  étudiés  seulement  sur  des  exemplaires 
rapportés  dans  l'alcool.  Ils  sont  à  peu  près  cylindriques, 
arrondis  au  sommet,  souvent  un  peu  rétrécis  en  leur  milieu,  ou 
plus  irréguliers  s'ils  sont  gênés  dans  leur  développement. 
Comme  les  sporanges,  ils  se  développent  en  séries  pectinées  et 
débutent  par  une  cloison  en  verre  de  montre  (fig.  11,  C)  ;  j'en  ai 
compté  souvent  plus  de  vingt,  contigus  ou  séparés  par  des 
ramules  ou  des  sporanges  uni-  ou  pluriloculaires  intercalés  ;  des 
rameaux  successifs  en  sont  garnis  ;  ils  sont  toujours  dépourvus 
d'involucre.  Leur  largeur,  habituellement  de  23-27  [i,  peut 
atteindre  35  [*.;  leur  hauteur,  à  peu  près  double  de  la  largeur, 
varie  de  40-57  y-.  Au  début  du  développement,  on  y  reconnaît 
bien  les  chromatophores  et  quelques  vacuoles  ;  quand  ils  sont 
âgés,  leur  contenu  est  dense,  finement  granuleux,  plus  clair  que 
celui  des  sporanges.  Je  n'en  ai  vu  aucun  de  vidé  (1).  Si  l'obser- 
vation ultérieure  établit  définitivement  que  ces  organes  de 
YE.  Hincksïée  sont  bien  des  anthéridies  et  non  des  sporanges 
déformés  par  un  parasite,  ils  seraient  plus  différenciés  morpho- 
logiquement que  les  anthéridies  des  Ectocarpus  précédents, 
car  leur  forme  cylindrique  ou  en  borne  est   toute  particulière. 

VI.  —  Sporanges  uniloculaires. 

On  sait  que  les  auteurs  s'accordent  à  considérer  les  spo- 
ranges uniloculaires,  par  opposition  aux  sporanges  plurilocu- 
laires, comme  des  organes  de  reproduction  asexuée.  La  manière 
dont  se  comportent  leurs  zoospores  ne  semble  d'ailleurs  pas 
avoir  beaucoup  attiré  l'attention  des  observateurs  depuis 
Thuret.  On  sait  aussi  que,  d'après  Thuret,  ces  zoospores  sont 
de  plus  petite  taille  que  celle  des  sporanges  pluriloculaires  et 
le  fait  a  été  vérifié  par  M.  Bornet  pour  Y  Elachistea  pulv incita 
et  par  Mlle  Karsakoff  pour  les  Myriotrichia  clavseformis  et 
jîliformis.  J'ai  même  fait  remarquer  à  ce  sujet  qu'étant  données 
des  zoospores,  semblables  dans  leur  forme,  et  différentes  seule- 
ment par  leur  taille,  il  pouvait  paraître  surprenant  que  les  plus 
petites  fussent  asexuées  et  les  plus  grosses  des  gamètes.  Enfin, 
chez  le  Pylaiella  fulvescens  et  chez  YE.  tomentosus ,  les  zoo- 

1.  Il  est  à  remarquer  que,  sur  ces  mêmes  exemplaires  récoltés  en  hiver,  aucun 
des  sporanges  pluriloculaires  ne  s'est  vidé,  tandis  que  j'ai  assisté  à  la  déhiscence 
des  sporanges  uniloculaires. 


?2  JOURNAL   DR  BOTANIQUE 

spores  des  sporanges  uniloculaires  sont  au  contraire  volumi- 
neuses. 

Il  est  très  possible  que  ces  zoospores  soient  simplement 
asexuées,  mais  elles  méritent  cependant  plus  d'attention  qu'on 
ne  leur  en  a  accordé  jusqu'ici,  car  j'ai  observé,  sur  deux  cas 
étudiés,  qu'elles  se  comportent  à  la  germination  d'une  manière 
toute  différente  des  zoospores  des  organes  pluriloculaires. 

Le  Litosiphon  Laminariœ  n'est  pas  rare  à  Guéthary  sur  les 
frondes  du  Sacc.  bulbosa  (i).  Le  31  juillet,  j'ai  suivi  la  déhiscence 
des  sporanges  pluriloculaires;  les  zoospores  ont  un  point  rouge, 
plusieurs  chromatophores  et  sont  relativement  volumineuses; 
je  n'en  ai  pas  pris  les  dimensions  et  j'ai  seulement  noté  qu'elles 
sont  sensiblement  de  la  même  taille  que  les  oosphères  de 
YE.  secundîis.  Elles  germent  très  rapidement  en  une  plantule 
vigoureuse.  La  figure  12,  A,  montre  ces  plantules  après  cul- 
ture cellulaire  qui  a  duré  du  31  juillet  au  5  août  ;  les  plus  avan- 
cées se  terminent  en  un  poil  hyalin  p.  Sur  les  mêmes  individus 
de  Litosiphon,  la  déhiscence  des  sporanges  uniloculaires  s'est 
produite  simultanément  ;  leurs  zoospores  sont  piriformes,  avec 
deux  cils  latéraux,  un  point  rouge  et  un  chromatophore  unique  ; 
elles  sont  bien  plus  petites  que  les  précédentes  et  mesurent  seu- 
lement 6,5-7  H- de  long  sur  3,5  |x  environ  de  large  ;  elles  se  rendent 
sur  les  bords  le  plus  éclairé  et  le  moins  éclairé  de  la  goutte  sus- 
pendue, et  très  peu  sur  les  côtés  latéraux.  Elles  s'y  arrondissent 
et  s'entourent  d'une  membrane,  mais  germent  très  lentement. 
La  figure  12, B,  montre  les  germinations  obtenues  dans  la  même 
cellule  que  les  germinations  A,  et  l'on  voit  combien  elles  en  sont 
différentes.  Durant  le  mois  d'août,  j'ai  fait  de  nouvelles  cultures 
à  plusieurs  reprises,  mais  j'ai  seulement  obtenu  les  déhiscences 
des  sporanges  uniloculaires  abondantes,  et  les  zoospores  et  les 
germinations  se  sont  toujours  comportées  comme  précédem- 
ment. J'ai  dit  plus  haut  (vol.  X,  p.  360)  que  les  malformations 
de  ces  zoospores  sont  fréquentes. 

La  seconde  espèce  sur  laquelle  j'ai  fait  de  semblables  obser- 

1.  Les  sporanges  pluriloculaires  du  L.  Laminari.v  ont  été  décrits  récemment, 
et  pour  la  première  fois,  par  M.  Johnson;  on  les  trouve  sur  les  mêmes  thalles 
que  les  sporanges  uniloculaires  (T.  Johnson,  Pogotrichum  hibernicum  sp.  iiov., 
in  Scientific  Proceedings  of  the  Royal  Dublin  Society,  vol.  VIII,  1893,  et  Two 
Irish  Brown  Algœ  :  Pogotrichum  aud  Litosiphon,  Annals  of  Botany,  vol.  VIII, 
181)4. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Pkéosporées.  73 

vations  est  le  Myrionema  vîilgare  Thur.,  qui  fera  l'objet  d'un 
prochain  Mémoire;  il  croissait  sur  les  Ulva  lactuca  et  Ente- 
romorpha.  Cette  espèce,  d'après  les  livres,  possède  seule- 
ment des  sporanges  uniloculaires,  globuleux,  bien  appa- 
rents. Mais  j'ai  trouvé  en  plus,  en  juillet  et  août  à  Guéthary,  et 
en  septembre  à  San  Vicente  de  la  Barquera,  des  sporanges 
pluriloculaires.  Ils  sont  petits,  peu  apparents,  portés  sur  les 
mêmes  thalles  ou  sur  des  thalles  distincts  (1).  La  déhiscence  se 
fait  à  des  heures  quelconques.    Les  zoospores  des  sporanges 


Fig.  12.  —  Litosiphon  Laminarix ;  A,  germinations  des  [zoospores  des  sporanges  plurilo- 
culaires, /,  poil;  S,  germinations  des  zoospores  des  sporanges  uniloculaires.  —  A  et  B 
ont  été  dessinés  d'après  une  même  culture  restée  en  cellule  du  31  juillet  au  5  août 
(Gross.  445). 

pluriloculaires  sont  assez  volumineuses,  piriformes,  à  plusieurs 
chromatophores,  et  mesurent  14-15  y-  de  long  sur  8-8,5  V-  de 
large.  En  se  fixant  à  la  lamelle,  elles  se  déforment,  changent 
plusieurs  fois  leur  contour  par  des  mouvements  amiboïdes, 
s'aplatissent,  puis  prennent  une  forme  polygonale  ou  en  étoile 
irrégulière;  plus  tard,  les  branches  de  l'étoile  s'allongent  en 
filaments  ;  on  prévoit  facilement  que  les  germinations  obtenues 
en  cultures,  poussées  plus  loin,  donneraient  un  thalle  rampant 

1.  M.  Bornet,  à  qui  j'ai  communiqué  mes  observations,  m'a  dit  avoir  observé 
en  Normandie  et  en  Bretagne  les  deux  sortes  de  sporanges  et  il  m'a  montré  des 
dessins  qu'il  avait  pris  des  deux  sortes  de  germination,  correspondant  absolu- 
ment aux  miens. 


7+  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

de  Myrionema.  Les  zoospores  des  sporanges  uniloculaires  sont 
plus  petites,  un  peu  globuleuses,  de  6,5-7  \J-  ^e  longueur;  en  se 
fixant,  elles  s'arrondissent  régulièrement  comme  dans  le  cas 
ordinaire  des  zoospores  et  prennent  un  diamètre  de  6-6,5  1J-  Par" 
fois,  leur  germination  se  réduit  à  une  augmentation  dans  le 
diamètre,  d'autres  fois,  après  avoir  commencé  rapidement,  elle 
s'arrête  lorsque  le  tube  ainsi  produit  est  égal  à  plusieurs  fois  le 
diamètre  de  la  spore.  J'ai  recommencé  ces  cultures  à  maintes 
reprises,  sans  jamais  obtenir  d'autre  résultat.  Rien  dans  ces 
germinations  ne  paraît  indiquer  que  leur  forme  ultérieure  res- 
semblera à  un  thalle  rampant  de  Myrionema. 


En  résumé  : 

L'E.  siliculosus  m'a  montré  une  copulation  entre  gamètes 
égaux,  l'un  mobile  et  l'autre  devenu  immobile,  comme  l'a  décrit 
M.  Berthold.  La  fusion  se  fait  sans  contraction.  Tandis  que  cette 
copulation  est,  d'après  M.  Berthold,  un  phénomène  fréquent, 
je  l'ai  observée  comme  un  phénomène  pour  ainsi  dire  excep- 
tionnel. Il  y  aurait  donc  lieu  de  rechercher  si  cette  sexualité, 
très  peu  différenciée,  ne  varie  pas  suivant  les  localités  et  suivant 
les  saisons. 

Chez  YE.  secundus,  il  y  a  nettement  hétérogamie;  des  anthé- 
rozoïdes nés  dans  des  anthéridies  fécondent  des  oosphères  mo- 
biles nées  dans  des  oogones  identiques  à  des  sporanges  pluri- 
loculaires.  Souvent,  les  oosphères  qui  ne  sont  pas  fécondées 
périssent  au  lieu  de  germer  par  parthénogenèse.  Cependant, 
quand  la  saison  s'avance,  les  anthéridies  diminuent  de  nombre 
et  même  disparaissent,  et  les  oosphères  semblent  perdre  leur 
sexualité  pour  prendre  le  caractère  de  zoospores. 

L'is.  Lebelii possède  aussi  des  anthéridies  et  des  sporanges 
pluriloculaires  qui  sont  probablement  des  oogones,  mais  je  n'ai 
jamais  vu  de  fécondation  ni  de  zygote  laissant  supposer  l'exis- 
tence d'une  fécondation.  Cependant,  tandis  que  certaines 
zoospores  germent  directement,  d'autres  se  détruisent  comme 
les  oosphères  non  fécondées  de  VE.  secundus  ;  on  en  pourrait 
conclure  que  leur  caractère  sexuel  n'est  pas  complètement 
perdu  et  que  la  copulation  doit  s'effectuer  en  une  autre  saison. 

\JE.  Padinœ  possède  trois  sortes  d'organes  pluriloculaires. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  la  sexualité  des  Pheosporées.  75 

Les  anthéridies,  bien  que  nettement  différenciées  comme  telles, 
m'ont  présenté  seulement  des  anthérozoïdes  sans  point  rouge, 
par  opposition  à  ce  qu'a  vu  Buffham  ;  il  y  a  donc  là  un  point  à 
vérifier.  Les  sporanges  sont  de  deux  sortes,  méiosporanges  et 
mégasporanges  un  peu  moins  nettement  distincts  que  ceux  de 
YE.  vîrescens.  Dans  le  cas  où  la  fécondation  se  produirait,  on  ne 
peut  prévoir  si  elle  s'exercerait  sur  les  méiospores  ou  sur  les 
mégaspores. 

Les  spores  des  sporanges  pluriloculaires  de  YE.  pusillus  ne 
sont  pas  nécessairement  des  aplanospores  comme  on  l'a  cru 
jusqu'ici.  Elles  peuvent  aussi  se  mouvoir  par  des  cils  et  durant 
un  temps  variable  ;  elles  sont  donc  absolument  comparables  sous 
ce  rapport  aux  mégaspores  des  E.  viresceus  et  Padinœ.  Il  est  à 
remarquer  que  Y  E.  pusillus,  en  outre  des  mégasporanges,  pos- 
sède des  sporanges  uniloculaires,  vus  seulement  par  M.  Bornet 
et  M.  Kuckuck,  tandis  que  ces  organes  sont  encore  inconnus 
chez  les  E.  vîrescens  et  Padinse. 

Il  est  à  remarquer  aussi  que  YE.  Hincksite,  bien  que  voisin 
de  YE.  secuudus  par  plusieurs  caractères,  renferme  dans  des 
sporanges  pluriloculaires  des  éléments  de  taille  beaucoup  plus 
faible  que  ceux  de  YE.  secundus. 

M.  de  Janczewski  fait  remarquer  que  les  Pheosporées  forment 
«  un  groupe  de  familles  nettement  caractérisées  ;  le  nombre  des 
représentants  de  chaque  famille  est  quelquefois  réduit  au  mini- 
mum possible,  à  une  seule  espèce,  ce  qui  indiquerait  l'existence 
très  ancienne  de  cette  classe  dont  les  représentants  auraient  été 
conservés  jusqu'à  l'époque  actuelle  en  petit  nombre  seule- 
ment (1).  »  Cette  supposition  est  peut-être  aussi  l'explication  de 
la  variété  que  nous  observons  dans  la  manière  dont  se  compor- 
tent les  éléments  reproducteurs. 

Enfin,  et  d'une  manière  générale,  la  germination  des  zoo- 
spores des  sporanges  uniloculaires  mérite  l'attention  des  obser- 
vateurs, car  chez  le  Litosiphon  Laminarise ,  et  bien  plus  nette- 
ment encore  chez  le  Myrionema  vulgare,  elle  est  différente  de 
celle  des  zoospores  des  sporanges  pluriloculaires. 

Je  ferai  une  dernière  remarque,  bien  qu'elle  se  rattache  seu- 

1.  Ed.  de  Janczewski,  Observations  sur  l'accroissement  du  thalle  des 
Pheosporées,  p.  116  (Mémoires  de  la  Soc.  nat.  des  sciences  naturelles  de  Cher- 
bourg, t.  XIX,  1875). 


76  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

lement  d'une  façon  indirecte  à  la  question  traitée  ici.  S'il  paraît 
difficile,  en  l'état  actuel  de  nos  connaissances,  de  diviser  d'une 
façon  sérieuse  et  définitive  le  genre  Ectocarpus  en  d'autres 
genres  d'après  la  manière  dont  se  comporte  l'appareil  repro- 
ducteur, il  est  tout  à  fait  impossible  d'établir  ces  coupures 
d'après  l'indépendance  ou  le  parasitisme  du  thalle  inférieur. 
J'ai  décrit,  en  1892,  un  certain  nombre  d' *  Ectocarpus  parasites 
dans  le  thalle  d'autres  Algues,  et,  depuis,  plusieurs  auteurs,  en 
ont  augmenté  la  liste.  Mais  M.  de  Toni,  dans  son  Sylloge 
Algarum  (p.  570),  n'a  pas  cru  devoir  conserver  le  nom  dEclo- 
carpus  à  ces  parasites  et  les  a  rangés  dans  le  genre  Streblonema , 
probablement  sous  le  prétexte  que  les  Streblonema  décrits  par 
les  auteurs  plus  anciens  rampent  dans  le  thalle  d'autres  Algues. 
On  ne  voit  pas  pourquoi  YE.  Battersii,  si  nettement  parasite, 
est  conservé  parmi  les  Ectocarpus  plutôt  qu'intercalé  parmi  les 
Streblonema,  ni  pourquoi  YE.  fasciculaUis  ne  serait  pas  placé 
à  la  fois  dans  les  deux  genres.  Enfin,  certaines  espèces,  telles 
que  les  E.  pîisillus,  E.  simplex,  E.  virescens,  etc.,  qui  s'ap- 
pliquent à  la  surface  des  substratum  résistants,  s'enfoncent  au 
contraire  profondément,  et  tout  autant  que  les  vrais  Stre- 
blonema, quand  ils  croissent  sur  une  Algue  spongieuse,  comme 
un  Codium  ou  un  Nemalïon.  La  division  des  Ectocarpus ,  telle 
qu'elle  est  proposée  par  M.  de  Toni,  ne  peut  donc  être  admise. 


Une  lettre  d'Alphonse  de  Candolle  a  M.  Emile  Burnat 

Par  M.  John  BRIQUET. 

r 

M.  Emile  Burnat,  actuellement  en  convalescence  et  absent  de  chez 
lui,  nous  prie  de  répondre  pour  lui  à  un  article  dans  lequel  il  est  mis 
en  cause  par  M.  Ernest  Malinvaud  (1).  Notre  honorable  confrère  ré- 
clame la  publication  intégrale  d'une  lettre  d'Alph.  de  Candolle,  lettre 
défavorable  à  ses  idées  en  matière  de  nomenclature  qui  n'avait  été 
reproduite  qu'en  partie,  et  dont  M.  Malinvaud  pense  que  «  les  parties 
omises  modifient  singulièrement,  comme  il  arrive  souvent,  la  significa- 
tion apparente  du  fragment  reproduit  isolément  ».  La  seule  réponse 
que  M.  Burnat  puisse  faire  au  reproche  tendancieux  d'avoir  tronqué 
une  lettre  dans  un  but  intéressé  est  la  publication  de  cette  lettre  même. 
La  voici  : 

1.  Voyez  E.  Malinvaud,  dans  le  Journal  de  Botanique,  X,  n°  23. 


J.  Briquet.  —  Une  lettre  d'Alphonse  de  Candolle.  77 

Genève,  22  octobre  1888. 

Mon  cher  Monsieur, 

Je  vous  remercie  de  m'avoir  communiqué  votre  correspon- 
dance avec  M.  Malinvaud  au  sujet  de  questions  de  nomenclature. 
Vous  mettez  dur  prix  à  savoir  mon  opinion  sur  les  points  qui  vous 
embarrassent,  mais  je  dois  énoncer  d'abord  une  distinction  qui 
rend  mon  opinion  personnelle  assez  indifférente  dans  certains  cas. 

(1)  Il  y  a  des  questions  de  principes  et  des  questions  d'appli- 
cation ou  interprétation  de  règles  admises.  En  droit  civil,  les 
premières  sont  du  ressort  des  autorités  législatives  et  les  autres 
sont  soumises  aux  tribunaux.  Dans  la  science,  nous  n'avons  pas 
ces  deux  sortes  de  juridiction.  Cependant,  on  peut  dire  que  les 
principes  sont  discutés  dans  les  congrès  internationaux  et  dans 
les  ouvrages  d'hommes  qui  ont  réfléchi  aux  questions  générales 
de  nomenclature  et  en  ont  expérimenté  la  pratique  dans  des 
monographies.  J'ose  bien  reconnaître  chez  moi  ces  dernières 
conditions,  mais  quant  aux  applications  ou  interprétations,  les 
circonstances  de  chaque  cas  particulier  sont  souvent  la  chose 
essentielle  et  je  n'ai  alors  aucune  compétence  à  moins  d'avoir 
étudié  spécialement  les  plantes  qui  donnent  lieu  à  une  discussion. 

(2)  Ceci  se  présente  pour  le  Ranunculus  chœrophyllos  L. 
Non  seulement  je  n'ai  pas  examiné  de  près  cette  espèce  et  les 
formes  voisines,  mais  il  se  trouve  aussi  que  le  volume  de  X Oester- 
reich.  Zeitschrift  contenant  l'article  de  Freyn  manque  à  ma 
bibliothèque.  Les  doutes  portent  sur  ce  que  Linné  entendait  sous 
le  nom  de  R.  cluerophyllos.  Le  premier  moyen  pour  les  lever 
serait  de  consulter  son  herbier.  L'a-t-on  fait?  Vous  n'en  dites 
rien.  Après  l'herbier,  c'est  à  la  phrase  que  je  donnerais  le  plus 
d'importance  (1),  et,  en  dernier  lieu,  —  tout  dernier  — je  ferais 
attention  aux  synonymes.  Linné  citait  souvent  les  anciens  auteurs 
sans  affirmer  beaucoup  l'identité  avec  ses  plantes.  J'ai  consulté 
mon  exemplaire  du  Species,  édit.  1 ,  qui  a  appartenu  à  Boissier 
de  Sauvages  et  dans  lequel  ce  savant,  ami  de  Linné,  a  laissé 
beaucoup  de  notes.  Je  n'ai  rien  vu  sur  l'espèce.  En  définitive,  je 
ne  saurais  quel  avis  vous  donner,  à  moins  de  plus  amples  infor- 
mations. 

(3)  Quant  au  nom  spécifique  alba  dans  les  Nymphéacées,  il  me 
paraît  impossible  de  ne  pas  le  conserver,  quel  que  soit  le  nom 
générique,  Castalia  ou  autre.  Alba  est  dans  Linné.  Il  était  dans 

1.  Sur  ce  point  de  détail,  nous  ne  partageons  pas  l'avis  d'Alph.  de  Candolle. 
La  phrase  a  la  première  piace  dans  l'interprétation  des  espèces  linnéennes,  car 
son  herbier  contient  des  erreurs  et  des  confusions  notoires. 


78  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

beaucoup  d'ouvrages  plus  anciens  et  il  est  excellent  en  lui- 
même.  Voilà  un  de  ces  exemples  qui  montrent  l'avantage  de  la 
loi  de  priorité,  car,  avec  le  nom  alba,  le  premier  botaniste  venu 
comprend  de  quelle  Nymphéacée  il  est  question.  Si  Link  a  fait 
Castalia  alba,  je  ne  sais  où,  il  a  eu  parfaitement  raison.  Ceux 
qui  ont  fait  d'autres  noms  pour  l'espèce  ont  eu  une  idée  baroque 
et  n'ont  produit  que  des  morts-nés. 

(4)  Votre  correspondance  avec  M.  Malinvaud  touche  à  deux 
questions  de  principes  :  i°  l'usage,  et  2°  la  rétroactivité  des  lois 
de  la  nomenclature  aujourd'hui  admises. 

Je  n'ai  rien  à  ajouter  aux  arguments  de  mes  Nouvelles  re- 
marques, p.  9,  sur  l'usage  ou  plutôt  contre  la  valeur  qu'on  lui 
attribue  quelquefois.  Malgré  la  force  de  ces  arguments,  on  m'a 
consulté  de  temps  en  temps  sur  des  noms  très  usités  qu'on  répu- 
gnait à  changer.  J'ai  répondu  alors  par  un  nouvel  argument  ad 
hominem.  Si  vous  ne  faites  pas  le  changement,  quelqu'un  le  fera 
après  vous,  tôt  ou  tard,  et  alors  vos  noms  passeront  à  l'état  de 
synonymes.  Les  auteurs  se  décident  alors  à  suivre  la  loi  de 
priorité.  L'obstacle  causé  par  un  nom  habituel  contraire  aux 
règles  est  un  peu  comme  ces  tambours  de  papier  que  les  che- 
vaux ou  les  hommes  traversent  dans  les  hippodromes.  Il  ne  s'agit 
que  de  passer. 

(5)  Vous  me  demandez  si  les  lois  de  la  nomenclature  peuvent 
avoir  un  effet  rétroactif  sur  les  noms  des  auteurs  qui  ne  les  sui- 
vaient pas. 

On  a  tottjours  admis  cet  effet  rétroactif,  et  l'on  ne  pouvait 
pas  faire  autrement  (1).  Ainsi,  depuis  la  nomenclature  binomi- 
nale  introduite  systématiquement  par  Linné,  on  a  classé  dans  les 
synonymes  les  noms  construits  partial  1er  selon  l'ancienne  forme 
et  les  espèces  nouvelles  de  cet  auteur  ont  reçu  des  noms  bino- 
minaux  qui  sont  les  seuls  admis.  Les  noms  d'espèce  changés  ar- 
bitrairement dans  le  transport  d'un  genre  à  un  autre  sont 
rétablis,  à  moins  de  raison  péremptoire  contraire.  C'est  l'iu/é; -et 
de  la  science  qui  l'exige  et  toute  considération  de  personne  doit 
céder  devant  ce  motif  d'ordre  supérieur.  Il  n'en  est  pas  de  même 
dans  la  législation  civile  qui  est  faite  dans  l'intérêt  direct  ou 
indirect  des  personnes.  En  outre,  les  règles  de  la  nomenclature 
se  sont  introduites  et  généralisées  successivement  ;  elles  n'ont 
pas  de  dates  précises  comme  les  lois  civiles.  Excepté  pour  la 
forme  binominale   qui   remonte  exactement  à  un  ouvrage   de 

1.  C'est  nous  qui  soulignons;  il  en  est  de  même  dans  les  phrases  soulignées 
ci-dessous. 


f.  Briquet.  —   Une  lettre  d'Alphonse  de  Candolle.  74 

Linné,  on  ne  saurait  à  quel  auteur  et  quelle  année  faire  commen- 
cer le  régime  de  la  plupart  des  règles  d'aujourd'hui. 

Recevez,  etc.  Alph.  DE  CANDOLLE. 

Cette  lettre  à  laquelle  M.  Burnat  et  nous  même  adhérons  en  tout 
point  est  une  déclaration  de  principes,  dont  la  netteté  ne  laisse  rien  à 
désirer.  On  peut  en  résumer  les  diverses  parties  comme  suit  : 

i°  Il  faut  distinguer  entre  le  principe  et  l'application,  parce  que  le 

principe  est  formulé  eu  dehors  de  toute  considération  de  circonstances 

particulières,  tandis  que  l'application  varie  beaucoup  avec  ces  dernières. 

2°  Conformément  à  la  phrase  ci-dessus,  Alph.  de  Candolle  se  récuse 

pour  la  question  du  Ranunculus  chserophyllos  qu'il  n'a  pas  étudiée  (1). 

30  Dans  la  question  des  genres  Nymphasa  ou  Castalia,  Alph.  de 
Candolle  ne  se  montre  pas  opposé  à  ce  que  l'on  adopte  Castalia,  s'il 
est  bien  établi  que  ce  nom  a  la  priorité  !  Mais  il  exige  en  revanche  que 
l'on  conserve  le  nom  spécifique  alba,  conformément  aux  Lots,  art.  57  (2). 

40  M.  Malinvaud  peut  voir  que  les  arguments  donnés  par  lui  comme 
obstacles  à  l'action  de  la  loi  de  priorité  sont  facétieusement  comparés 
par  Alph.  de  Candolle  à  des  tambours  de  papier.  Nous  aurions  mau- 
vaise grâce  à  renchérir  sur  ce  jugement! 

50  Alph.  de  Candolle  montre  très  justement  en  quoi  la  comparaison 
faite  par  M.  Malinvaud  des  lois  civiles  avec  les  lois  de  la  nomenclature 
botanique  est  boiteuse  et  pourquoi  ces  dernières  doivent  avoir  le  «  pri- 
vilège exorbitant  »  de  la  rétroactivité  qui  est  refusé  aux  premières.  Un 
des  exemples  de  rétroactivité  cités  est  précisément  celui  qui  nous  est 
le  plus  contesté  par  un  autre  botaniste  français,  M.  G.  Rouy  !  (3). 

Commenter  davantage  serait  superflu.  Nous  pensons  que  les  lignes 
ci-dessus  suffisent.  La  publication  de  cette  lettre  montre  que  l'insinua- 
tion peu  bienveillante  d'après  laquelle  M.  Burnat  aurait  tronqué  une 
lettre  d'Alph.  de  Candolle,  dans  un  but  plus  ou  moins  intéressé,  est 
dénuée  de  tout  fondement. 

1.  M.  Burnat  s'est  prononcé  pour  que  l'on  conserve  à  ce  terme  son  sens  tra- 
ditionnel {FI.  des  Alpes  nia  rit.,  I,  p.  36). 

2.  Nous  attirons  sur  ce  point  l'attention  de  M.  Rouy,  qui  a  soutenu  dans  un 
article  récent  que  notre  interprétation  de  l'art.  57  était  contraire  à  la  pensée  de 
son  auteur. 

3.  Voyez  Rouy,  in  Bull,  de  l'Herb.  Boiss.,  vol.  V,  n°  1,  1897.  —  Notre  hono- 
rable contradicteur  voudra  bien  remarquer  qu'Alph.  de  Candolle  qualifie  les  ter- 
mes qui  jouissent  seulement  de  1'  «  antériorité  de  la  dénomination  binaire  »,  mais 
qui  sont  contraires  aux  art.  57  et  58,  de  noms  morts-nés.  Selon  lui,  les  auteurs 
qui  ont  fait  ces  noms  ont  eu  «  une  idée  baroque  ».  Nous  n'aurions  pas  osé  nous 
exprimer  avec  autant  de  vigueur,  mais  nous  partageons  l'avis  d'Alph.  de  Can- 
dolle ainsi  qu'un  très  grand  nombre  de  monographes. 

Nous  saisissons  cette  occasion  pour  corriger  une  erreur  qui  s'est  glissée  dans 
notre  réponse  à  M.  Rouy,  insérée  dans  le  numéro  de  janvier  1897  du  Bulletin  de 
l'Herbier  Boissier.  Nous  avons  cité  M.  Beck  v.  Mannagetta  parmi  les  floristes 
qui  appliquent  les  articles  57  et  58  des  Lois  de  la  Nomenclature.  Or,  on  sait 
que  cet  auteur  n'admet  pas  la  légitimité  des  articles  en  question.  Son  nom  ne  peut 
donc  être  associé,  comme  nous  l'avons  fait  à  ceux  de  MM.  Ascherson,  Garcke, 
Burnat,  etc. 


80  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Nous  recevons  de  M.  Malinvaud  la  lettre  suivante,  à  l'occasion  de  la  note 
ci-dessus  de  M.  Briquet  dont  nous  lui  avions  donné  communication. 

A  Monsieur  le  Directeur  du  «  Journal  de  Botanique  ». 

Monsieur  le  Directeur, 

Je  vous  remercie  d'avoir  bien  voulu  me  communiquer  ce  qui  me  con- 
cerne dans  la  nouvelle  Note  de  M.  Briquet  ;  elle  appelle  une  rectification 
immédiate  par  laquelle  je  vous  prie  de  remplacer  la  nouvelle  étude  sur  les 
questions  de  nomenclature  qui  devait  prendre  place  dans  ce  numéro. 

Je  proteste,  avec  toute  l'énergie  que  donne  la  certitude  d'une  conscience 
sans  reproche,  contre  le  grief,  absolument  gratuit,  formulé  contre  moi  par 
M.  Briquet.  C'est  vraiment  imiter  Don  Quichotte  qui  se  battait  contre  les 
moulins  à  vent  que  de  partir  en  guerre,  comme  le  fait  notre  confrère, 
contre  un  fantôme  d 'insinuation,  peu  bienveillante  ou  non,  tout  à  fait  ima- 
ginaire. 

Le  débat  actuel,  dont  on  sait  que  l'origine  ne  m'est  pas  imputable, 
repose  principalement  sur  des  divergences  d'interprétation.  Nous  recon- 
naissons tous  l'autorité  des  Lois  de  nomenclature  rédigées  par  Alphonse 
de  Candolle,  mais  nous  tirons  de  certains  articles  des  conséquences  diffé- 
rentes, voire  même  opposées,  et  ce  regrettable  malentendu  s'étend  aux 
citations  épistolaires  empruntées  à  la  correspondance  de  l'auteur  des  Lois 
et  portant  sur  le  même  sujet.  Le  sens  d'un  pissage  pris  isolément  dans  un 
document  quelconque  est  souvent  modifié  ou  expliqué  par  ce  qui  précède 
ou  ce  qui  suit;  il  vaut  donc  mieux,  quand  on  s'appuie  sur  des  textes  dis- 
cutés, les  reproduire  autant  que  possible  sans  coupure  ou  du  moins  élargir 
suffisamment  la  citation.  On  a  vu  qu'après  l'aveu  d'avoir  fait  moi-même  à 
tort  une  sélection  dans  une  lettre  d'A.  de  Candolle,  j'avais  publié  celle-ci 
spontanément  in  extenso  (i),  et  la  signification  que  je  lui  attribuais  a  été 
alors  contestée  (2)  ;  un  débat  analogue  était  inévitable  à  propos  de  la  lettre 
d'A.  de  Candolle  mentionnée  brièvement  par  M.  Briquet  (3)  et  dont  j'avais 
eu  naguère  communication.  A  mon  avis,  les  conclusions  qui  se  dégagent 
de  l'ensemble  de  cet  écrit,  ainsi  que  je  le  montrerai,  modifient  le  sens 
qu'offrait  isolément  le  fragment  cité;  il  n'y  avait  rien  d'offensant  à  émettre 
cette  appréciation,  non  plus  qu'à  formuler  le  vœu,  ainsi  motivé,  d'une  pu- 
blication intégrale,  dont  je  venais,  dans  un  cas  analogue,  de  donner  l'exemple. 
Je  m'exprimais  d'ailleurs  sous  une  forme  très  discrète  et  je  ne  pense  pas 
qu'on  y  puisse  relever  un  mot  désobligeant.  Il  est  vrai  que,  lorsqu'on 
s'évertue  à  lire  entre  les  lignes  dans  un  esprit  peu  amical,  on  y  trouve  tout 
ce  qu'on  veut. 

J'ai  toujours  rendu  hommage,  mes  analyses  bibliographiques  en  font  foi, 
aux  mérites  des  travaux  de  M.  Emile  Burnat.  Dans  la  suite  déjà  longue  de 
mes  relations  avec  ce  digne  et  excellent  confrère,  je  n'ai  jamais  eu  qu'à  me 
louer  de  son  inépuisable  obligeance,  de  son  extrême  courtoisie;  les  senti- 
ments, souvent  et  hautement  déclarés,  de  profonde  estime  et  il  me  sera 
permis  d'ajouter  d'inaltérable  sympathie  qu'il  m'a  toujours  inspirés  sont  à 
l'abri  de  toute  suspicion  et  au-dessus  de  stériles  controverses  sur  des  ques- 
tions de  vocabulaire. 

M.  Briquet  peut  disséquer  et  qualifier  comme  il  lui  plaira  mes  opinions 
et  ma  prose,  je  le  prie  seulement  de  ne  pas  dénaturer  mes  intentions. 

Veuillez  agréez,  Monsieur  le  Directeur,  l'assurance  de  mes  sentiments 
reconnaissants  et  dévoués.  E.  Malinvaud. 

1.  Voy.  le  Journal  de  Botanique,  n°  du  1"  décembre  1896. 

2.  Voy.  le  Journal  de  Botanique,  n"  du  16  décembre  1896,  p.  427. 

3.  Voy.  Observ.  prélim.,  p.  ix,  in  Burnat  FI.  Alp.  mar.,  t.  2. 

Le  Gérant  :  Louis  Mokot. 


Paris.  —  J.  Mersch,  unp.,4  ",  Av.  d< 


il"  ANNEE:.  N°  5.  iw  MARS  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


OBSERVATIONS  SUR  QUELQUES  MALVACEES 

Par  M.  G.  ROUY. 

En  examinant  les  Malvacées  de  mon  herbier  pour  l'élabora- 
tion de  cette  famille  dans  le  tome  IV  de  la  Flore  de  France,  j'ai 
noté  quelques  remarques  que  je  crois  intéressant  de  publier  dès 
maintenant. 

I.  Malva  ribifolia  Viv.  FL  Cors.  app.,p.  5.  —Le  M.  ribi- 

folia  est  une  forme  du  M.  Alcea  très  peu  répandue  dans  les 
herbiers  et  confondue  avec  la  forme  M.  fastigiata  Cav.  Elle 
en  est  distincte  par  les  caractères  soulignés  dans  la  diagnose 
ci-dessous. 

Plante  pourvue  d'une  pîibescence  éfoilée  moins  abondante; 
jetiillcs  radicales  profondément  en  cœur  à  la  base,  superficielle- 
ment 5-lobées,  les  caulinaires  5-pinnatifides,  les  ultimes  U bipar- 
tites, toutes  à  lobes  crénelés-dentés  ;  calicule  à  folioles  lancéo- 
lées ;  pétales  d'un  rose  lilacé,  oblongs-cunéif ormes,  profondément 
émarginés  ou  bilobés;  carpelles  mûrs  à  peine  pubérulents  ou 
presque  glabres . 

Hab.  —  CORSE  :  Bonifacio  (  Viviaui);  Corté  (Kralik  in  herb. 
Rouy);  Bergerie  du  Dragone  (de  Marsilly). 

II.  Malva  fastigiata  Cav.  Dissert.,  2,  t.  23,  f.  2  =M.  Mo- 
RENii  Pollini  FI.  Veron.,  2,  p.  137,  t.  3,  f.  61,  non  Reichb.l  nec 
auct.  plur.  —  La  diagnose  et  l'excellente  figure  du  Flora  Vero- 
nensis,  de  Pollini,  ne  permettent  aucune  erreur,  et  il  est  inexpli- 
cable que  Reichenbach  ait  pu  attribuer  le  nom  de  M.  Morenii 
Poil,  à  la  plante  qu'il  a  figurée  sous  le  n°  4844  du  Detitschlands 
Flora,  et  qu'il  ait  été  suivi  dans  cette  voie  par  plusieurs  auteurs, 
un  peu  à  la  façon  des  moutons  de  Panurge  et  sans  remonter  aux 
sources.  J'ajouterai  que  le  M.  Morenii  de  Reichenbach  est  le 
vrai  M.  Italica  de  Pollini,  celui-ci  attribuant  à  sa  plante  (FI.  Ve- 
ron., 2,  p.  138)  des  feuilles  supérieures  divisées  seulement  jus- 


82  JOURNAL  DE  MOTANIO.UE 

qu'au  milieu,  et  que  le  M.  Italica  de  Reichenbach  est  la  var. 
multideniata  Koch  du  M.  Alcea,  c'est-à-dire  le  M.  cannabina 
Serres,  dont  le  M.  excisa  Reichb.  n'est  qu'une  variété  à  pétales 
profondément  bilobés.  Toutes  ces  confusions  auraient  pu  être 
évitées  si  Reichenbach  et  les  auteurs  qui  l'ont  suivi  s'en  étaient 
tenus  au  texte  même  de  Pollini. 

III.  Malva  Gretica  Cav.  Dissert.,  2,  t.  138,  f .  2  =  M.  AL- 
THjEOIDES  Gren.  et  Godr.  FI.  Fr.,  1,  p.  129.  —  *LeM.  althasoi- 
des  Cav.  diffère  du  M.  Creiica  par  les  fleurs  bien  plus  grandes, 
à  corolle  1-2  fois  plus  longue  que  le  calice,  les  pédicelles  très 
allongés,  les  fructifères  4-6  fois  plus  longs  que  la  feuille. 

La  plante  de  Corse  est  le  M.  Cretica  Cav.,  non  al. 

IV.  Malva  Vivianiana  Rouy  ;  M.  hirsuta  Viv.  FI.  Corsica 
(1824),  p.  12;  Presl  FI.  Sicula  (1836),  p.  175;  Guss.  FI.  Sic. 
syn.,  2,  p.  227;  non  Ten.  ;  Malva  silveslris  var.  hirsuta  Gillot 
in  Bull.  Soc.  bot.  Fr.,  24,  p.  XLV.  —  Forme  du  M.  silveslris 
dont  elle  diffère  par  la  pubescence  plus  grande  de  toutes  les 
parties  de  la  plante;  les  feuilles  inférieures  grandes,  orbicu- 
laires,  superficiellement  lobées,  les  supérieures  3-5  lobées,  à 
lobes  peu  profonds,  aigus;  le  calicule  à  folioles  plus  larges, 
oblongues-obtuses;  les  fleurs  plus  petites  à  corolle  seulement 
2-3  fois  plus  longue  que  le  calice;  les  carpelles  mûrs  presque 
hérissés. 

Hab.  — CORSE  méridionale  (Viviaui);  Bonifacio  [Kralik  in 
herb.  Rouy);  Grijione  prèsBastia  {Gillot). 
Aire  géogr.  —  Sicile,  Algérie. 

V.  Malva  rotundifoliaL.  — M.  jieglec  la  WAlv.  —  M.pu- 
.?///«  Wi  th.  —  La  très  brève  diagnose  de  Linné  pour  son  M.  ro- 
lundifolia  («  M.  caule prostrato ,  fol .  cordato-orbiculatis  obsolète 
quinquelobis ;  pednnculis  fructiferis  déclina lis  »)  et  sa  seule  re- 
marque sur  cette  espèce  («  Apud nos  flores  conimunitcr  minores , 
cor.  omuino  alba.  Slockholmia? an1em  cor.  majore  purpurasceute 
obvia  planta,  uti  apud  exteros  »)  démontre  qu'il  a  confondu 
sous  le  nom  de  M.  rolundifolia  les  deux  espèces  séparées, 
depuis  lui,  sous  les  noms  de  M.  neglecta  Wallr.  [AI.  vulgaris 
|TragusJ  Fries,  non  Ten.)  et  de  M.  borealis  Wallm.  {M.  paivi- 


G.  Rouy.  —  Observations  sur  quelques  Malvacées.  83 

flora  Huds.,  non  L.  ;  M.  rolundifolia  var.  pusilla  Sm.  ;  M.  Heu- 
ninghiï  Goldb .  ) 

Est-il  bien  nécessaire  pourtant  de  rejeter  absolument  le  nom 
de  M.  rolundifolia  L.,  ou  de  l'appliquer  exclusivement  au 
M.  borealis}  —  Je  ne  le  pense  pas  et  voici  pourquoi  : 

i°  Les  synonymes  cités  par  Linné,  aussi  bien  ceux  deFuchs, 
TObel,  Dodoëns,  Dalechamps,  Bauhin,  Morison,  Tournefort  et 
Boërhave  que  ceux  de  Royen,  Haller,  Gronovius  et  Dalibard 
se  rapportent  au  M.  neglecta  Wallr. 

20  Si  Linné  ne  dit  pas,  contrairement  à  ce  qu'ont  affirmé 
Boreau  et  Des  Moulins,  que  les  carpelles  de  sa  plante  sont  lisses 
(non  ridés),  il  le  fait  sous-entendre  en  spécifiant  que  son  M.par- 
viflora diffère  du  M.  rolundifolia  par  «...  arillis  supra  rugosis  ». 

30  Les  feuilles  du  M.  neglecta  Wallr.  ne  sont  pas  toujours 
nettement  lobées,  comme  l'assure  Fries,  et  on  les  trouve  parfois 
presque  superficiellement  lobées  (Saône-et-Loire,  Aveyron, 
Finlande,  Caucase,  in  herb.  Rotty). 

Dois-je  ajouter  encore,  à  l'appui  de  ces  éléments  d'apprécia- 
tion, que,  dans  la  très  grande  majorité  des  ouvrages  généraux 
de  floristique,  le  nom  de  M.  rolundifolia  L.  est  d'un  usage  cou- 
rant pour  désigner  le  M.  neglecta  Wallr.,  et  ne  s'en  suit-il  pas 
qu'on  peut,  sans  crainte  de  grossière  erreur,  conserver  le  nom 
linnéen? 

Obs.  —  Je  ne  cite  ici  le  M.  pusilla  de  Withering  {Syst.  ar» 
rang.  Brit.  pi.,  éd.  3,  p.  612)  que  pour  mémoire,  parce  que  sa 
diagnose  est  très  ambiguë  («  Stem  declining;  leaves  roundish- 
Jieart-shaped,  decidedly  S-lobed;  flowers  on  fruit-sialks,  petals 
only  tlie  lenght  of  the  calyx  »),  puisqu'il  décrit  là  une  plante  à 
feuilles  nettement  5-lobées  avec  des  fleurs  à  pétales  égalant  le 
calice  et  qu'il  ne  dit  rien  des  carpelles  (lisses  ou  ridés?).  Toute- 
fois, comme  Withering  cite  pour  sa  plante  la  figure  de  X English 
Botauy  (tab.  241),  représentant  le  M.  borealis,  et  que  les  au- 
teurs anglais  contemporains,  l'ayant  retrouvée  à  ses  localités, 
la  nomment  M.  borealis,  il  y  aurait  peut-être  lieu  de  la  consi- 
dérer, d'après  l'écriture  même,  comme  une  variété,  rare,  du 
M.  borealis  Wallm.,  variété  que  j'ai,  du  reste,  en  herbier,  prove- 
nant, non  d'Angleterre,  mais  des  environs  de  Saint-Pétersbourg 
et  de  Songarie  (var.  ambigua 'Nob.),  et  distincte  du  X  M-  adul- 
tevina  Wallr.  in  Linnasa,   XIV  (1840),  p.   611   {M.   hy brida 


84  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

Celak.  Prodr.  fl.  Boehm.,  p.   515),  par  la  petitesse  des  fleurs 
et  les  carpelles  plus  fortement  ridés. 

VI.  Lavatera  ambigua  Coss.,  non  DC.  —  C'est  à  la  var. 
Bismalva  Nob.  du  M.  fastigiata  Cav.  (M.  Bismalva  Bernh., 
M,  Alcea  var.  Bismalva  Crép.)  qu'il  convient  de  rapporter  la 
plante  de  Pignans  (Var)  que  Cossona  indiquée  {Notes,  p.  53-54) 
sous  le  nom  de  Lavatera  Thuringiaca  L.,  avec  le  synonyme 
de  L.  ambigua  DC,  indication  qui  a  autorisé  Nyman  {Consp. 
fl.  Europ.,  p.  128)  à  inscrire  le  L.  ambigua  DC.  parmi  les 
plantes  de  la  France  méridionale. 

J'ai  en  herbier  la  plante  de  Pignans  avec  l'étiquette  de  Cosson 
portant  la  détermination  de  Lavatera  T/mringiacaL.  etj' ai  reçu, 
en  1896,  de  M.  Legré,  de  Marseille,  la  même  plante  de  la  même 
localité  avec  la  mention  «  M.  Alcea  L.  var...?  »  —  C'est  bien 
îine forme  du  M.  Alcea,  et  je  ne  puis  m'expliquer  l'erreur  de 
Cosson,  malgré  les  longs  détails  dans  lesquels  il  entre  {loc.  cit.), 
que  par  la  ressemblance  de  faciès  des  Malva  Bismalva  et  Lava- 
tera ambigîia,  espèces  qui  ont  en  effet  un  port  presque  iden- 
tique, mais  étant  cependant  assez  dissemblables  par  le  calicule 
et  les  stigmates  pour  être  classées  dans  deux  genres  différents, 
en  admettant  toutefois  que  les  Lavatera  et  les  Malva  consti- 
tuent réellement  deux  genres,  car,  ainsi  que  l'a  fait  remarquer 
Visiani  (Fl.  Daim.,  3,  p.  205),  certains  Lavatera,  tels  que 
L.  arborea  L.  et  L.  pallescens  Moris,  par  exemple,  présentent 
un  calicule  à  folioles  parfois  non  soudées  à  la  base,  caractère 
qui  avait  déjà  incité  Webb  {Phylogr.  Can.,  p.  29-30)  à  ne  pas 
accepter  le  genre  Lavatera  et  à  créer  la  section  Pseudolavatera 
dans  le  genre  Malva,  en  nommant  M.  pseudolavatera  Webb  le 
Lavatera  Cretica  L.,  que  Visiani  a  appelé  par  la  suite  {loc.  cit., 
p.  205)  M.  hedersefolia,  et  M.  arborea  Webb  le  Lavatera 
arborea  L. 

VII.  Lavatera  arborea  L.  —  Cette  espèce  des  rochers 
maritimes  de  la  Méditerranée  est  complètement  naturalisée  çà  et 
là  sur  les  bords  de  l'Océan  et  de  la  Manche,  depuis  la  Charente- 
Inférieure  jusqu'au  Calvados.  Ce  Lavatera  est  également  natu- 
ralisé dans  la  Grande-Bretagne,  les  îles  Canaries,  les  îles  Ma- 
dère, etc. 


G.  Rouy.  —  Observations  sur  quelques  Malvacées.  85 

Il  y  a  là  un  cas  absolument  analogue  à  celui  du  Cislus 
hirsuttis  L.,  bien  que,  pour  certains  botanistes  de  l'Ouest,  le 
Lava  fera  arborea  soit  spontané  dans  ces  régions.  C'est  une 
erreur  :  la  plante  commence  à  y  acquérir  sa  grande  naturali- 
sation, mais  elle  n'y  est  nullement  spontanée,  pas  plus  que  dans 
la  Grande-Bretagne,  et  son  aire  géographique  est  toute  médi- 
terranéenne. La  même  observation  s'applique  d'ailleurs  au 
L.  Creiica  L.,  çà  et  là  subspontané  ou  naturalisé  dans  l'Ouest. 
D'ailleurs,  pour  parler  utilement  de  l'habitat  naturel  d'une 
espèce,  il  faut,  au  préalable,  avoir  étudié  son  aire  entière  et 
savoir  à  quelle  région  géographique  cette  espèce  appartient  en 
réalité.  Faute  de  cela,  on  s'expose,  comme  certain  confrère 
peu  habitué  à  «  sortir  de  ses  frontières  habituelles  »,  à  supposer 
spontanée  {Journal de  Botanique ,  X,  p.  269)  une  plante  à  peine 
en  voie  de  naturalisation,  telle  que  le  Cislus  hirsutus  L.,  par 
exemple,  croissant  naturellement  dans  le  Portugal  et  l'Espagne 
occidentale,  mais  appelé  à  s'étendre  et  à  se  naturaliser  dans 
l'ouest  de  la  France,  comme  l'ont  fait  et  le  font  encore  les  La- 
vatera  arborea  et  Cretica. 

VIII.  Lavatera  Cretica  L.  =  L.  silvestris  Brot.!  — 
L'examen  de  nombreux  exemplaires  de  L.  Cretica  de  toutes 
provenances  et  notamment  de  Portugal  (L.  silvestris  Brot.  vera), 
m'a  démontré  l'impossibilité  d'adopter  l'opinion  de  Lowe  (Mau. 
fl.  of  Madeira,  p.  64)  voulant  distinguer  comme  espèce  le 
L.  silvestris  Brot.,  en  s'appuyant  sur  la  taille,  la  villosité  et  la 
forme  des  lobes  des  feuilles.  Ces  caractères,  soi-disant  distinctifs, 
ne  peuvent  même  prêter,  d'après  mon  étude,  à  la  création  de 
variétés.  J'ajouterai  que  les  botanistes  portugais  contemporains 
eux-mêmes  (Coutinho  in  Bol.  Soc.  Brot.,  10,  p.  123)  considèrent 
simplement  le  L.  silvestris  comme  synonyme  du  L.  Cretica  L. 
—  Une  seule  variété  paraît  acceptable,  la  var.  aciitiloba  Bail 
{Spicileg.fl.  Marocc,  p.  377),  à  feuilles  inférieures  à  lobes  aigus 
et  à  sinus  aigus  ou  rectangulaires,  finement  dentées,  les  supé- 
rieures plus  étroites,  parfois  presque  hastées  ;  cette  variété, 
que  je  possède  du  Maroc  et  du  Portugal,  est  également  moins 
pubescente,  presque  glabre.  —  Quant  auL.  STENOPHYLLA  Rouy 
(pro  forma)  =  Malva  Willkommiana  Scheele  in  Linmea,  XI, 
p.  570;  Lavatera  Cretica!  p  stenophylla  Willk.  et  Lge.  Prodr. 


86  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

fl.Hisp.,  3,  p.  581,  de  Malaga,  et  que  j'ai  aussi  en  herbier  du 
Maroc  et  de  la  Basse-Egypte,  il  se  distingue  du  type  par  les 
fleurs  2-3  seulement  ou  solitaires  à  l'aisselle  des  feuilles,  les  di- 
visions du  calicule  ovales-lancéolées,  acuminées,  plus  longues 
que  le  calice,  la  corolle  plus  petite  et  les  carpelles  plus  faible- 
ment ridés.  —  On  peut  rechercher  ces  deux  plantes  en  France, 
et  surtout  en  Corse. 

IX.  Lavaterabicolor  (Shuttlew.  ?  ined. ?)  Rouy  {pro subspe- 
cie\^.  maritimae).  —  Diffère  du  L.  maritima  Gouan  par  :  feuilles 
2-3  fois  plus  grandes ,  bien  moins  tomenteuses,^'?/;/  beau  vert  en 
dessus,  d'wi  blanc  grisâtre  en  dessous,  longuement  pétiolées 
(pétiole  =  2,5-3  centimètres);  pédicelles  inférieurs  solitaires, 
allongés  (3-3,5  centimètres),  les  supérieurs  réunis  par  2-3  à 
l'aisselle  des  feuilles,  très  inégaux;  divisions  du  calice  plus 
longuement  acuminées  ;  carpelles  plus  lisses  ;  carpophore  tronqué 
au  sommet  aplati.  —  Corolle  de  même  grandeur  que  celle  du 
type. 

Hab.  —  Alpes-Maritimes  :  Pont-Saint-Louis,  près  Menton 
{de  Coincy  in  herb .  Rouy) . 

Aire  géogr.  —  Italie  :  San-Remo,  si  la  plante  de  Shuttle- 
worth  est  identique  à  celle  de  Pont-Saint-Louis. 


SUR  LES  ANTHERIDIES  DU   TAONIA  ATO MARIA 

Par  M.  Camille  SAUVAGEAU. 

,e  Taonia  atomaria  J.  Ag.  n'est  rare  ni  sur  les  côtes  de 
l'Océan  ni  sur  celles  de  la  Méditerranée,  et  cependant  tout  ce 
que  nous  savons  de  ses  anthéridies  tient  dans  cette  phrase  de 
Derbès  (1),  qu'elles  «  présentent  la  plus  grande  analogie  avec 
celles  du  Dictyota  dichotoma  ;  seulement  les  sores  sont  plus 
étendus  transversalement,  et  rappellent  la  disposition  des  spo- 
res. »  [loc.  cit.  p.  216),  et  dans  la  remarque  de  M.  Bornet  (2) 
qu'  «  elles  naissent  sur  des  individus  distincts  »  {loc  cit.  p.  55). 
Derbès  les  a  observées  à  Marseille.  Je  tiens  de  M.  Bornet  qu'il  les 

1.  Derbès,  Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Ftoridée  devant  fornier 
tin  nouveau  genre,  et  observations  sur  quelques  Algues  (Ann.  Se.  nat.  Bot., 
4"  sér.,  t.  V,  1856). 

2.  Bornet  et  Thuret,  Études  phycologiques,  1878. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  anthéridies  du  Taonia  atomaria.  87 

a  vues  sur  des  exemplaires  de  l'herbier  Bory  récoltés  à  San 
Lucar  de  Barameda  en  septembre  1827  et  sur  des  exemplaires 
de  l'herbier  Thuret  récoltés  à  Tanger  par  Schousboe,  sans  indi- 
cation d'époque. 

M.  Reinke  (1)  dit,  dans  sa  monographie  des  Dictyotées, 
qu'il  les  a  vainement  cherchées  à  Naples,  pendant  l'hiver  de 
1875-76,  et  il  s'est  trouvé  réduit,  pour  donner  une  idée  de 
leur  structure  vraisemblable,  à  reproduire  le  dessin  des  anthé- 
ridies  du  Spatoglossum  Solierii  figuré  par  Derbès.  Récemment, 
M.  Agardh  (2)  a  décrit  des  portions  du  thalle  du  Taonia  qu'il 
rapporte,  avec  doute  d'ailleurs,  à  des  anthéridies,  mais  il  me 
semble  difficile  que  ses  dessins,  et  en  particulier  les  figures  gô 
et  9  c,  appartiennent  en  réalité  à  ces  organes. 

J'ai  recueilli  le  Taonia  atomaria  en  anthéridies  en  août  1895 
et  août  1896  à  Guéthary,  et  en  septembre  1895  au  Cap  Torres 
près  de  Gijon (Espagne).  Comme  les  tétraspores,  les  anthéridies 
sont  disposées,  au-dessus  et  au-dessous  des  poils,  suivant  des 
bandes  discontinues  et  en  zigzags,  mais  qui,  au  lieu  d'être  d'un 
brun  très  foncé  ont  une  teinte  laiteuse  tellement  caractéristique, 
que  l'on  distingue  bien,  même  à  une  certaine  distance,  les  indi- 
vidus mâles  des  individus  à  tétraspores. 

Les  anthéridies  apparaissent  à  une  faible  distance  du  sommet 
de  la  fronde,  mais  toujours  après  les  poils;  on  en  trouve  d'ail- 
leurs d  aofe  fort  différent  sur  une  même  bande  transversale.  Les 
sores  sont  d'étendue  très  inégale  ;  leur  contour,  très  irrégulier, 
dépend  du  nombre  et  de  la  position  respective  des  cellules  épi- 
dermiques  qui  les  constituent.  Les  cellules  épidermiques,  possè- 
dent des  chromatophores  pariétaux,  en  disques  bien  distincts; 
celles  qui  vont  devenir  des  anthéridies  commencent  à  faire 
saillie  au-dessus  de  la  surface,  puis  se  cloisonnent  en  quatre  par 
deux  cloisons  à  angle  droit,  parfois  seulement  en  trois  si  l'une 
de  leurs  parois  est  oblique  ;  les  cellules  ainsi  divisées  ont  un 
protoplasme  très  dense,  elles  possèdent  encore  les  chromato- 


1.  Reinke,  Eutivicklungsgeschichtliche  Untersuchungen  i'iber  die  Dictyo- 
taceen  des  Golfs  von  Neapel  (Nova  Acta  der  Akademie  der  Naturforscher, 
vol.  XL,  187S). 

2.  J.  Agardh,  Analccla  Al gologica,  continuatio  I,  Lund.  1894  (ex  Actis  Soc. 
physiographicae  lundensis,  t.  XXIX).  —  Je  ferai  remarquer  en  même  temps  que 
je  n'ai  jamais  observé  sur  le  Taonia,  et  lui  appartenant,  des  filaments  semblables 
à  ceux  représentés  par  M.  Agardh  sur  les  figures  10  a,  10  b,  10  c. 


88  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

phores  bien  nets  mais  plus  petits  et  moins  colorés  que  les  pré- 
cédents ;  ce  stade  marque  un  certain  temps  d'arrêt  et  se  retrouve 
fréquemment.  Ces  cellules  mères  se  diviseront  encore  deux  fois 
de  suite  en  quatre  si  elles  sont  de  section  carrée,  en  moins  ou 
plus  de  quatre  si  leur  contour  est  irrégulier.  Après  le  premier 
de  ces  deux  cloisonnements,  les  chromatophores  continuent  à 
rester  visibles,  mais  ils  sont  encore  plus  petits  et  moins  teintés 
que  précédemment.  Sur  les  anthéridies  voisines  de  la  maturité 
on  n'en  voit  plus  trace.  On  assiste  donc  non  pas  à  une  dispari- 
tion brusque,  mais  à  une  sorte  de  pulvérisation  des  chromato- 
phores (i).  Finalement,  les  sores  anthéridiens  sont  des  plages 
laiteuses,  grisâtres,  où  les  cellules  mères,  dont  le  contour  reste 
distinct,  sont  partagées  en  petits  compartiments  rectangulaires 
d'environ  3  [>■  de  côté. 

Dès  le  début,  ces  plages  sont  très  nettement  limitées.  Tout 
d'abord,  les  cellules  épidermiques  qui  leur  sont  contigues  ne 
diffèrent  pas  de  leurs  voisines.  Mais  bientôt  elles  s'élèvent  vers 
l'extérieur,  dépassent  même  parfois  les  cellules  mâles,  s'élargis- 
sent dans  leur  partie  libre  ;  leur  contenu  protoplasmique  est 
plus  jaune  que  celui  des  cellules  végétatives.  Après  la  déhiscence, 
elles  persistent  longtemps  et  entourent  la  dépression  due  à  la 
disparition  des  anthéridies.  Ces  cellules  involucrales  correspon- 
dent à  celles  des  anthéridies  du  Dictyota  (2),  mais  elles  sont 
beaucoup  moins  régulières;  elles  manquent  çà  et  là;  parfois 
aussi  on  les  trouve  isolées  à  l'intérieur  d'un  sore. 

La  structure  et  l'origine  des  anthéridies  concorde  bien  avec 
celles  du  Dictyota.  Par  des  sections  dans  le  thalle,  on  voit  que 
les  cellules  anthéridiennes  s'allongent  vers  l'extérieur  et  sépa- 
rent à  leur  base  une  cellule  stérile  ou  pédicelle,  que  j'ai  vu 
cependant  parfois  renfermer  des  anthérozoïdes.  Parfois,  les  cel- 
lules involucrales  séparent  aussi  un  pédicelle.  La  portion  su- 
périeure, ou  cellule  fertile,  prend  une  cloison  longitudinale 
(fig.  1 ,  A)  ;  chacune  des  deux  moitiés  se  divise  alors  par  quel- 
ques cloisons  transversales.    On  remarquera  sur  la  figure  1,  A, 

1.  M.  Reinke  dit  à  propos  du  D.  dichotoma  (/oc.  cit.,  p.  10)  qu'au  moment  où 
les  cellules  épidermiques  s'allongent,  et  avant  même  leur  cloisonnement,  les 
chromatophores  se  désorganisent,  les  cellules  se  décolorent. 

2.  Thuret,  Recherches  sur  la  fécondation  des  Fucacées  et  les  anthéridies 
des  Algîies,f  2"  partie,  p.  2S  et  pi.  II  (Ann.  Se.  nat.  Bot.,  4e  série,  t.  III,  1855).  — 
Bornet,  in  Etudes  phycologiqnes,  p.  55  et  56. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  anthéridies  du  Taonia  atomaria. 


89 


que  ces  premières  divisions  donnent  un  nombre  pair  ou  impair 
de  cellules  superposées.  En  même  temps  que  la  cellule  anthéri- 
dienne  s'accroît,  les  cloisonnements  longitudinaux  et  transver- 
saux continuent.  Le  rouge  de  Ruthénium  qui,  comme  on   sait, 


Fig.  i.  —  Sections  longitudinales  dans  un  thalle  mâle  du  Taonia  atomaria.  —  A,  les  cel- 
lules anthéridiennes  ont  séparé  leur  pédicelle  et  la  portion  fertile  commence  à  se  cloi- 
sonner; B,  anthéridies  mûres;  C,  anthéridies  vidées;  à  droite  sont  des  anthéridies  non 
arrivées  à  maturité;  D,  un  sore  après  la  déhiscence  (Gross.  200). 


colore  bien  les Phéosporées  (i)  se  fixe  également  fort  bien  sur  les 
minces  parois  ainsi  formées  et  les  rend  plus  visibles.  Dans  cer- 
tains cas,  on  peut  affirmer  que  chaque  anthérozoïde  est  dans  une 

1.  C.  Sauvageau,   Sur  /'Ectocarpus  (Pylaiella)   fulvescens  Thuret  (Journ.  de 
Bot.,  t.  X,  1896). 


çq  JOURNAL  PB  BOTANIQUE 

logette  close  ;  cependant,  quand  on  dissout  partiellement  le  con- 
tenu protoplasmique,  on  ne  trouve  qu'exceptionnellement  ces 
très  petites  divisions,  mais  plus  souvent  quatre  anthérozoïdes 
dans  chacune.  Ceci  est  d'ailleurs  de  faible  importance  :  plus  les 
cloisons  sont  anciennes,  plus  elles  sout  nettes  et  résistantes,  et 
celles  qui  isolent  les  anthérozoïdes  peuvent  fort  bien  manquer 
ou  du  moins  rester  à  l'état  gélatineux,  car  elles  devront  pro- 
chainement disparaître  (i). 

En  effet,  la  déhiscence  se  produit  par  la  dissolution  totale 
des  parois  internes,  puis  de  la  paroi  générale  externe.  Sur  les 
coupes,  et  contre  les  parties  vidées,  on  trouve  souvent  des  cel- 
lules anthéridiennes  encore  aux  premiers  stades,  soit  qu'elles 
aient  commencé  plus  tard  à  se  cloisonner,  soit  qu'elles  se  soient 
arrêtées  dans  leur  développement  (fig.  i,  C). 

En  examinant  au  microscope  des  fragments  frais  des  plantes 
récoltées  au  Cap  Torres,  on  constatait  que  les  parties  végéta- 
tives étaient  parfaitement  propres;  au  contraire,  les  surfaces 
correspondant  aux  anthéridies  âgées  étaient  toujours  couvertes 
de  nombreuses  bactéries  de  différentes  sortes,  mélang-ées  aux 
anthérozoïdes.  Ceux-ci  étaient  des  globules  grisâtres  de  3,5  à 
4,5  p.  de  diamètre  avec  une  ou  quelques  granulations  protoplas- 
miques  à  la  périphérie  ;  leur  aspect  était  tout  à  fait  celui  des 
anthérozoïdes  du  D.  dïchoioma  représentés  par  Thuret  (/oc.  cit. 
pi.  II,  fig.  4). 

A  Guéthary,  au  contraire,  les  anthéridies  étaient  ou  pleines 
ou  totalement  vidées,  et  c'est  seulement  sur  des  sections  que 
j'ai  trouvé  quelques  globules  protoplasmiques  semblables  aux 
précédents.  Le  temps  m'a  manqué  pour  faire  des  cultures.  Je  ne 
puis  donc  donner  aucune  indication  sur  le  rôle  des  anthéro- 
zoïdes qui,  comme  on  sait,  n'a  encore  été  observé  chez  aucune 
Dictyotée. 

1.  Thuret  (/oc.  cit.,  p.  28),  parle  de  cloisons  transversales  et  longitudinales 
dans  les  anthéridies  du  Dictyota  dichotoma,  mais  d'après  M.  Reinke,  dans  cette 
plante  (loc.  cit.,  p.  10)  et  dans  le  Padina  (toc.  cit.,  p.  25)  il  y  aurait  seulement 
de  délicates  lamelles  g-élatineuses  et  non  de  vraies  membranes.  Je  me  suis  rendu 
compte  qu'il  existe  dans  le  Dictyota  dicâotoiiia  de  vraies  cloisons  comme  dans 
le  Taonia. 


L.  Lutz.  —  Recherches  sur  la  gommose  de  /'Aralia  spinosa.  9i 

RECHERCHES  SUR  LA  GOMMOSE  DE  VÂRÂLIA  SPINOSA 

Par  M.  L.  LUTZ. 

Au  cours  d'un  travail  précédent  (i)  sur  la  gommose  chez  les 
Acacias,  j'ai  constaté,  ainsi  que  l'avait  du  reste  annoncé  M.  Man- 
gin  (2),  que  les  procédés  de  coloration  employés  par  cet  auteur 
pour  la  recherche  histologique  des  composés  pectiques  s'appli- 
quaient également  bien  à  celle  des  gommes  et  des  mucilages. 

Cependant  j'ai,  à  cette  époque,  apporté  quelques  modifica- 
tions aux  procédés  de  recherche  indiqués  par  M.  Mangin.  C'est 
ainsi  qu'au  bleu  de  naphtylène  R  cristallisé,  j'ai  substitué  le 
rouge  de  Cassella  qui  permet  d'obtenir  plus  de  netteté  dans  les 
différenciations  ;  j'ai  substitué  également  l'alcool  à  l'acétate  de 
plomb  pour  la  coagulation  des  gommes,  et,  comme  conséquence, 
j'opère  mes  colorations  dans  des  milieux  hydro-alcooliques; 
enfin,  au  lieu  de  réunir  en  un  seul  bain  colorant  mes  deux  réac- 
tifs, j'en  fais  deux  solutions  séparées  dans  lesquelles  j'immerge 
successivement  mes  coupes. 

Voici  les  formules  de  colorants  (3)  que  j'avais  proposées  au- 
trefois et  dont  je  me  suis  servi  à  nouveau  pour  mes  recherches 
sur  la  gomme  &  Aralia  : 

i°  Matière  colorante  se  fixant  sur  la  gomme  : 

Rouge  nature  de  Cassella °-25 

Alcool  à  900 20 

Eau  distillée 30 

20  Matière  colorante  se  fixant  sur  les  tissus  non  gommijères. 

Vert  acide  JEEE  (Poirrier) 0.10 

Alcool  à  900 20 

Eau  distillée 30 

Les  coupes  sont  immergées  successivement  dans  ces  liquides 
pendant  quelques  minutes,  lavées  à  l'eau  alcoolisée,  puis  montées 
dans  de  la  glycérine  rigoureusement  neutre. 

1.  Voir  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.,  t.  XLII,  p.  467,  tijuill.  18^5,  et  Contribution 
à  l'étude  chimique  et  botanique  des  Gommes  (Thèse  de  l'Ecole  supérieure  de 
Pharmacie,  1895). 

2.  Mangin.  —  Etude  sur  les  composés  pectiques  dans  les  végétaux  (Journal 
de  Botanique,  1891,  p.  400  et  440;  1892,  p.  211). 

3.  Je  dois  à  l'obligeance  de  M.  Mangin  les  substances  colorantes  dont  je  me 
suis  servi  pour  ces  études. 


92  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

J'ai  utilisé  également,  dans  mes  recherches  sur  la  gomme 
ÛAralm,  la  coloration  obtenue  par  l'emploi  de  l'hématoxyline 
glycérique  d'Ehrlich.  Dans  un  verre  de  montre,  on  fait  un  mélange 
à  parties  égales  d'eau  distillée,  d'alcool  à  900  et  de  glycérine. 
On  y  ajoute  cinq  à  six  gouttes  d'hématoxyline  d'Ehrlich.  Les 
coupes  seront  immergées  pendant  quinze  à  vingt  minutes  dans 
ce  colorant,  après  quoi  on  les  lave  dans  un  mélange  à  parties 
égales  d'eau,  d'alcool  à  900  et  de  glycérine,  et  on  les  monte  dans 
de  la  glycérine  neutre. 


Fig.   1. 

Ce  procédé  de  coloration  ne  permet  pas  de  différencier  les 
tissus  en  voie  de  modification  gomraeuse,  mais  il  est  d'un  excel- 
lent usage  pour  la  coloration  des  revêtements  et  des  amas  gom- 
meux  dont  il  permet  de  faire  l'étude  sans  qu'ils  se  gonflent,  c'est- 
à-dire  dans  d'excellentes  conditions. 

Si  l'on  veut  étudier  les  phases  de  début  de  la  gommose  chez 
Y  Ara  lia  spiuosa,  on  constatera  que  cette  étude  est  à  peu  près 
impossible.  En  faisant  des  coupes  au  voisinage  du  bourgeon 
terminal,  alors  que  la  tige  est  encore  en  structure  primaire,  on 
peut  voir  que  toutes  les  parties  molles  de  cette  tige  se  colorent 
en  rouge  sous  l'action  combinée  du  rouge  de  Cassella  et  du  vert 
acide.  De  plus,  bien  avant  que  l'anneau  libéro-ligneux  soit  fermé, 
on  peut  remarquer,  dans  un  grand  nombre  de  cellules  du  paren- 


L.  Lutz.  —  Recherches  sur  la  gommose  de  ^'Aralia  spinosa.  93 

chyme  cortical  et  dans  quelques  cellules  de  la  moelle  et  des 
rayons  médullaires,  des  formations  analogues  à  celles  que  l'on 
observe  dans  la  production  du  mucilage,  c'est-à-dire  la  produc- 
tion, dans  l'intérieur  de  ces  cellules,  de  couches  d'épaisissement 
de  consistance  molle  qui  se  développent  rapidement,  refoulant 
vers  le  centre  les  éléments  figurés  de  la  cellule  qu'elles  finissent 
par  englober. 

On  le  voit,  ces  premiers  phénomènes  semblent  rapprocher 
la  gomme   & Aralia  des  mucilages   :  la  coloration  rouge  des 


Fi.r.  a. 


tissus  jeunes,  sans  modification  dans  la  forme  des  parois  cellu- 
laires, fait  penser  à  une  imprégnation  de  la  membrane  par  des 
composés  pectiques,  ou  à  sa  transformation  partielle  en  ces 
mêmes  composés  ;  les  autres  phénomènes  sont  ceux,  devenus 
classiques,  de  la  production  des  cellules  à  mucilage. 

D'autre  part,  on  voit  apparaître  dans  les  vaisseaux  du  bois 
des  revêtements  gommeux  analogues  à  ceux  que  M.  Prillieux  a 
signalés  dans  les  arbres  fruitiers  indigènes  producteurs  de 
gommes  nostras,  et  que  j'ai  retrouvés  dans  les  Acacias.  Il  paraît 
évident  que  cette  apparition  de  gomme  dans  les  vaisseaux  est 
liée  à  des  phénomènes  d'osmose,  car  ils  ne  s'accompagnent 
d'aucune  altération  des  parois  vasculaires. 

Une  légère  altération  se  manifeste  peu  après  dans  les  parois 


„4  JOURNAL  DP:  BOTANIQUE 

des  fibres  ligneuses  :  leur  paroi  primitive  se  colore  en  rouge  sous 
l'action  du  rouge  de  Cassella  et  vert  acide.  Elle  est  donc  en  voie 
de  transformation  gommeuse.  Les  couches  de  lignine  qui  se 
sont  déposées  dans  l'intérieur  des  fibres  participent  à  cette  alté- 
ration dans  une  faible  mesure  :  elles  se  colorent  en  effet  de  teintes 
dégradées,  les  plus  rapprochées  du  lumen  présentant  la  colora- 
tion la  plus  voisine  du  vert. 

Le  péricycle  reste  intact  ;  la  moelle  meurt.  Quant  au  paren- 
chyme cortical,  il  ne  présente  pas  de  modifications  sensibles. 
Tout  au  plus  quelques  parois  cellulaires  se  gonflent-elles,  de 
place  en  place,  en  prenant  l'aspect  de  la  gomme  ;  mais  cette  géli- 
fication  est  toujours  très  limitée  et  il  ne  se  forme  pas  de  lacunes 
véritables. 

Il  faut  attendre  plusieurs  années  avant  que  ce  phénomène  se 
produise  ;  il  se  manifeste  alors  dans  le  liber. 

On  observe,  dans  chaque  faisceau  libérien,  l'apparition  de 
plages  de  cellules  dont  le  volume  a  notablement  diminué  et  dont 
les  parois  se  sont  rapprochées  en  se  plissant.  Il  en  résulte  la  for- 
mation de  traînées  irrégulières  de  cellules  plissées,  très  allongées 
tangentiellement  (fig.  i).  Les  parois  de  ces  cellules  se  colorent 
énergiquement  en  rouge  sous  l'action  des  réactifs. 

En  continuant  à  suivre  le  développement  de  la  gommose, 
on  voit  ces  plages  de  cellules  augmenter  d'étendue  ;  les  cavités 
cellulaires  se  rétrécissent  de  plus  en  plus,  sans  cependant  qu'il 
se  produise  de  gonflement  des  parois  cellulaires.  Peu  à  peu  ces 
parois  s'accolent  et  finissent  par  former  une  masse  irrégulière 
interrompue  par  de  larges  méats  et  présentant  tous  les  carac- 
tères de  la  gomme.  Le  phénomène  s'étend  progressivement  à 
tout  le  liber,  qui  prend  alors  la  disposition  représentée  par  la  fig.  2 . 
Pendant  ce  temps,  on  n'observe  aucune  modification  sensible 
dans  l'écorce,  le  péricycle,  le  bois  et  la  moelle. 

Lorsque  la  gommose  est  arrivée  à  ce  point,  la  nutrition  du 
rameau  attaqué  ne  s'effectue  plus  que  d'une  façon  tout  à  fait 
insuffisante  ;  aussi  meurt-il  très  rapidement. 

Les  mêmes  suites  de  modifications  s'observent  dans  toutes 
les  parties  du  végétal  :  tiges,  racines,  feuilles.  Dans  celles-ci  on 
les  observe  avec  un  degré  d'intensité  qu'elles  n'atteignent  pas 
dans  les  autres  plantes  susceptibles  de  devenir  gommifères.  Les 
formations    mucilagineuses  que  j'ai  signalées  au  début  de  la 


E.  Malinvaud.  —  Un  Stachys  hybride.  i>5 

gommose  s'y  rencontrent  avec  une  grande  fréquence  et  à  un 
haut  degré  de  développement. 

On  voit  donc  que  les  phénomènes  de  gommose  chez  Y  Aralta 
spiiwsa  comprennent  deux  phases  bien  distinctes  :  une  première, 
à  manifestation  rapide,  rappelant  la  formation  des  mucilages: 
une  seconde,  à  manifestation  tardive,  rappelant  celle  des  gom- 
mes vraies. 

Il  convient  aussi  d'observer  la  position  des  lacunes,  libé- 
riennes chez  Y Aralia,  alors  que  chez  les  autres  végétaux  gom- 
mifères  elles  ont  des  sièges  différents  et  spéciaux  pour  chaque 
espèce  de  gomme. 

UN     STACHYS    HYBRIDE 

Par  M.  Ernest  MALINVAUD. 

Les  Stachys  alpina  et  germanica,  sans  jamais  être  très  abondants, 
se  rencontrent  sur  divers  points  du  territoire  et  des  environs  de  la 
commune  de  Thémines,  dans  l'arrondissement  de  Figeac  (Lot)  ;  le 
premier  v  habite  les  bois  et  les  lieux  couverts,  le  second  les  champs 
pierreux  et  le  bord  des  chemins.  N'étant  presque  jamais  en  société,  ils 
se  croisent  rarement,  et  nous  ne  fûmes  pas  peu  surpris,  le  2  septembre 
dernier,  en  apercevant,  sur  le  côté  d'une  route  conduisant  de  Thémines 
à  Albiac,  deux  pieds  en  pleine  floraison  qui  représentaient  un  type 
d'hybridation  de  ces  deux  espèces  parfaitement  caractérisé,  rappelant 
le  Stachys  germanica  par  les  nombreux  verticilles  espacés  à  tomentum 
blanc  de  l'inflorescence,  et  le  5.  alpi?ta  par  les  feuilles  molles  et  larges, 
vertes  en  dessus.  Toutes  les  fleurs  examinées  étaient  stériles. 

Cette  plante  nous  paraît  être  une  forme  à  floraison  tardive  du  Sta- 
chys digenea  (germanica  X  alpina)  ainsi  nommé  et  décrit  par  M.  Légué 
d'après  deux  individus  observés  avec  les  parents,  au  mois  de  juil- 
let 1892,  sur  la  levée  d'un  ancien  étang,  près  de  Mondoubleau  (Loir- 
et-Cher).  On  trouvera  de  plus  amples  détails  sur  la  découverte  due  à 
notre  confrère  dans  la  communication  qu'il  a  faite  à  ce  sujet,  le 
24  mars  1893,  à  la  Société  botanique  de  France  (1). 

Nous  avons  vainement  recherché,  dans  le  voisinage  de  notre  plante 
hybride,  ses  parents  présumés  ;  elle  leur  avait  sans  doute  survécu,  leur 
floraison  étant  beaucoup  moins  tardive. 

D'après  le  lieu  de  la  découverte,  il  est  assez  probable  que  le  Sta- 
chys germanica  a  été  le  porte-graine.  Si  cette  hypothèse  était  fondée, 

1.  Voy.  Bull.  Soc.  dot.  de  France,  t.  XL  (1893),  P-  2I3- 


96  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

l'hybride  se  rapprocherait  du  père  principalement  par  les  caractères  de 
l'appareil  végétatif,  et  de  la  mère  par  ceux  des  organes  de  reproduc- 
tion. 


NOTE  SUR  LE  LEUCOBRYUM  MINUS 

Par  M.  Emile  BESCHERELLE. 

r 

Dans  un  article  très  documenté  (i),  Mme  Elisabeth  Britton 
cherche  à  établir  que  le  Leucobryum  minusH.pe  a  été  confondu 
jusqu'ici  avec  le  Leticobryum  albidum  (Brid.),  tant  par  Sulli- 
vant  que  parles  botanistes  européens,  tels  que  MM.  Braithwaite 
et  Limpricht. 

Ainsi  le  L.  minus  du  lac  Majeur,  mentionné  par  M.  Lim- 
pricht (2),  la  Mousse  distribuée  par  Sullivant  dans  ses  Musci 
Alleghanienses ,  n°  169,  de  la  Géorgie,  de  TAlabama  et  de  la 
Louisiane,  celle  qui  a  été  donnée  par  Austin  dans  ses  Musci 
appalachiani,  n°  477,  sous  le  nom  de  L.  vulgare  var.  minus 
[L.  minus  Hpe)  appartiennent  au  Dicranum  albidum  Brid.  et 
non  au  L.  minus  Hpe,  dont  le  spécimen  type  a  été  trouvé  par 
Beyrich  et  décrit  par  Hampe  comme  var.  minus  duZ.  vulgare. 

D'un  autre  côté,  la  Mousse  publiée  par  Sullivant  dans  ses 
Musçi  Boreali-americani,  sous  le  n°  98,  contient  un  mélange  de 
L.  minus  Hpe  et  de  L.  albidum  (Brid.).  Les  spécimens  prove- 
nant de  Lancaster  et  de  l'Ohio  et  ceux  que  renfermait  le  propre 
herbier  de  Sullivant,  tous  des  Etats-Unis  du  Nord,  se  rappor- 
tent au  L.  albidum  (Brid.)  et  non  au  L.  minus  Hpe.  De  même, 
dans  le  Manuel  de  James  et  Lesquereux,  le  L.  sediforme  est  le 
L.  minus  Hpe,  et  le  L.  minus  Sull.  est  le  Dicranum  albidum 
(Brid.).  (A  suivre.) 

1.  Cf.  Bullet.  of  the  Torrey  bot.  Club,  Vol.  XIX  (1892),  p.  189. 

2.  Rabenhorst's  Kryptog.  Flora,  Lebermoose  I  p.  421. 


Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


i'ui'i3.  —  J.  Aio;ïci!,i;i,|'.,  -:•'•,  Av.  de CiuuUon. 


il8  ANNEE.  N°  6.  16  MARS  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


NOTE  SUR  LE  LEUCOBRYUM  MINUS 

(Fin.) 
Par  M.  Emile  BESCHERELLE. 

La  Mousse  que  Michaux  a  décrite  (1)  sous  le  nom  de  Dicra- 
num glaucum...  pumilum,  de  la  Caroline,  étant  distincte  du 
L.  minus  et  semblable  à  tous  les  échantillons  de  Dicranum 
albidum  provenant  de  la  Floride  et  des  Etats-Unis  du  Sud, 
Mme  Britton  propose  de  nommer  celle-ci  Leucobryum  pumihim 
(Mich.  1803)  non  L.  minus  Hpe  (1839)  et  de  donner  le  nom  de 
Leucobrytim  albidum  (Brid.)  Lindb.  (2)  aux  échantillons  de 
l'Ohio,  des  Etats-Unis  du  Nord  et  de  l'Europe. 

Après  un  examen  minutieux  des  échantillons  de  l'Amérique 
septentrionale,  je  ne  crois  pas  devoir  admettre  l'opinion  de 
Mme  Britton,  et  je  ne  vois  pas  pourquoi,  même  dans  le  cas  où 
l'on  aurait  ici  deux  espèces  distinctes,  on  donnerait  à  la  der- 
nière le  nom  de  L.  albidum  (Brid.),  car  ce  n'est  pas  Bridel  qui 
a  créé  cette  épithète  &  albidum. 

Dans  le  Muscologia  recentiorum  (3),  de  même  que  dans  le 
Species  Muscorum  (4),  Bridel  admet  le  Dicranum  albidum 
comme  espèce  distincte  du  D .  glaucum  et  lui  donne  comme 
synonyme  «  Bryum  albidum  glaucum.. .  minus  Dillen  »,  mais 
dans  le  Bryologia  univers  a  (5),  qui  est  la  dernière  expression  de 
l'auteur,  l'espèce  disparaît  et  devient  le  Dicranum  glaucum 
(Linn.)  var.  (3  albidum  Web.  et  Mohr  (6),  toujours  avec  la 
phrase  diagnostique  de  Dillen  comme  synonyme.  Ainsi,  pour 
Bridel,  le  D.  albidum  et  le  D.  glaucum  var.  albidtim  sont  iden- 
tiques à  l'espèce  de  Dillen. 

1.  Cf.  Michaux,  Flora  boréal.  Amer.  II  p.  297  (1803). 

2.  Je  ne  sais  pourquoi  Mme  Britton  associe  le  nom  de  Lindberg  à  celui  de 
Bridel,  car  si  Lindberg  a  adopté  le  nom  de  Leucobryum  albidum,  en  1863, 
comme  synonyme  du  Bryum...  minus  de  Dillen,  il  l'a  remplacé  par  celui  de 
Leucobryum  minus  Hpe,  en  1883,  dans  sa  Révision  des  Mousses  de  Dillen. 

3.  Cf.  Bridel,  Muscol.  récent.  (1798)  II,  P.  I.  p.  167. 

4.  Bridel,  Species  Muscorum  (1806)  P.  I.  p.  205. 

5.  Bridel,  Bryol.  universa  (1826)  p.  409. 

6.  Weber  et  Mohr,  Botan.  Taschenb.  (1807)  p.  166. 


98  JOURNAL   DE   BOTANIQUE 

Or  Dillen  (i)  considère  que  le  Bryum  albidum  forme  deux 
espèces  qu'il  désigne  ainsi  : 

i°  Bryum  albidiim  et  glaucum  fragile  majus,  p.  362, 
tab.  xlvi. 

20  Bryum  albidum  et  glaucum  fragile  minus,  Appendix 
p.  546,  tab.  LXXXIII. 

Les  épithètes  de  majus  et  de  minus  sont  donc  les  seules 
qui  lui  ont  servi  à  distinguer  les  deux  espèces.  L'adjectif  glau- 
cum a  été  pris  à  tort  par  Linné  pour  former  son  Dicranum 
glaucum,  alors  que  ce  nom  était  commun  aux  deux  espèces. 
C'est  pour  cette  raison  que  Hampe  (2),  en  décrivant  le  genre 
Leucobryum,  remplace  le  nom  de  Linné  par  celui  de  vul- 
gaire. M.  Charles  Mùller,  ainsi  que  James  et  Lesquereux,  ont 
suivi  son  exemple. 

S'il  était  incorrect  de  prendre  le  nom  de  glaucum  dans  la 
phrase  de  Dillen  pour  l'appliquer  à  une  seule  des  deux  espèces 
décrites  sous  ce  nom,  on  ne  saurait,  par  le  même  motif,  re- 
prendre le  nom  à!  albidum,  qui  se  trouve  dans  le  même  cas  que 
celui  de  glaucum.  Reste  l'épithète  de  minus  qui,  chez  l'auteur 
de  V  Historia  Mus  cor  uni ,  caractérise  seule  la  Mousse  dont  nous 
nous  occupons,  et  qui  doit,  par  application  des  règles  de  la  prio- 
rité, être  maintenue  pour  désigner  les  L.  minus  Hpe  et  L.  mi- 
nus Sull. 

On  doit  donc  écrire  Leucobryum  minus  (Dill.)  Sull.,  et  non 
L.  albidum  (Brid.)  Lindb.,  comme  le  proposent  Lindberg  (3)  et 
Mme  Britton.  D'ailleurs  Hampe  n'a  jamais  employé  dans  ses 
descriptions  le  nom  de  L.  minus.  La  première  fois  qu'il  se  sert 
de  cette  épithète,  il  la  donne  comme  var.  $  minus  de  son 
L.  vulgare  (4)  et  ajoute  :  non  species  propria  videtur.  Il  s'agit  là 
d'une  forme  que  Mme  Britton  range  dans  son  L.  pumiliun.  C'est 
M.  C.  Mùller  (5)  qui  désigne  ainsi  cette  Mousse  :  L.  vulgare  Hpe, 
var.  p,  L.  minus  Hpe  (Lijiu.  1839,  P-  42)>  ce  °lu^  nest  Pas  tout 
à  fait  exact  après  l'observation  que  nous  venons  de  citer. 

Ceci  posé,  passons  à  l'examen  des  échantillons  types.  Si  l'on 
s'en  tenait  à  l'étude  des  feuilles  supérieures  d'une  tige  fructifère, 

1.  Ilislot'ia  Muscoraiii,  1741. 

2.  Linuasa,  XIII,  p.  42  (1839). 

3.  Cf.  Lindberg-,  Bidrag-  till  Mossornas  synonymi   (1863;  p.  21. 

4.  Linnsea  XIII  (1839),  p.  42. 

5.  Linnxa  XVIII,  p.  687  et  Syn.  Musc.  I  p.  75. 


E.  Bescherëlle.  —  Sur  le  Leucobryum  minus. 


99 


on  serait  tenté  de  croire  qu'on  a  affaire  à  deux  espèces  diffé- 
rentes. Comme  le  remarque  Mme  Britton,  le  L.  albidum  (Brid.), 
que  nous  appelons  L.  minus  (Dill.),  a  les  feuilles  plus  longues, 
plus  longuement  acuminées,  à  marge  hyaline  cle  la  base  plus 
étroite,  tandis  que  le  L.  pumilum  (Mich.)  a   les    feuilles   plus 


// 


Leucobryum  minus,  d'après  divers  échantillons.  — fi,  feuilles  inférieures;  fs,  feuilles 
supérieures.  —  Gross.  16/1. 

I.  Ohio  :  Sullivant,  1850.  —  II.  Ohio  :  Sullivant  n°  98.  —  III.  Caroline  :  Michaux.  — 
IV.  Floride  :  Lighthipe. 

courtes,  plus  épaisses  et  incurvées-cucullées  au  sommet.  Mais 
ces  différences  sont-elles  bien  constantes?  Nous  ne  le  pensons 
pas  et  on  va  voir  pourquoi. 

Mme  Britton  dit  que  la  Mousse  de  l'Ohio  distribuée  par 
Sullivant  sous  le  n°  98  est  «  a  niixed  spécimen,  distribued  as 
L.  minus  Hpe,  but  coutaining  L.  minus  audD.  albidum». 

J'ai  examiné  divers  échantillons  du  dit  n°  98  et  j'ai  pu  cons- 
tater qu'il  n'y  avait  pas  le  mélange  dont  parle  Mme  Britton.  Si 


ioo  JOURNAL   DE  BOTANIQUE 

l'on  prend,  sur  une  tige  fertile,  les  feuilles  inférieures,  on  a 
devant  soi  le  Dicranum  albidum  Brid.,  dans  toute  sa  pureté; 
c'est-à-dire  que  les  feuilles  sont  étroites  à  la  base,  ovales-lan- 
céolées, comme  le  représente  à  peu  près  la  figure  de  Dillen. 
Mais  si  l'on  détache  seulement  de  la  même  tige  les  feuilles  supé- 
rieures placées  au-dessous  du  périchèse,  on  se  trouve  en  pré- 
sence du  Dicranum  pumiltim  Mich.,  c'est-à-dire  que  les  feuilles 
sont  largement  ovales  à  la  base  et  très  brièvement  et  brusque- 
ment lancéolées,  telles  qu'on  les  voit  sur  les  échantillons  de  la 
Floride.  Il  en  est  de  même  de  l'échantillon  de  l'Ohio  distribué 
par  Sullivant  sous  le  n°  77,  et  c'est  ce  qui  explique  l'erreur  dans 
laquelle  est  tombée  Mme  Britton,  car  il  est  impossible  de  sup- 
poser que  Sullivant  avait  distribué  sous  le  même  numéro  et 
dans  la  même  touffe  une  Mousse  que  l'on  indique  comme  spéciale 
à  l'Ohio  et  aux  États  du  Nord  des  Etats-Unis,  mélangée  à  une 
autre  qui  serait  spéciale  à  la  Floride  et  aux  Etats  du  Sud. 

Les  échantillons  de  Ravenel,  provenant  de  la  Caroline  du 
Sud,  se  rapprochent  davantage  de  la  forme  de  la  Floride  ;  tou- 
tefois les  feuilles  supérieures  sont  plus  grandes,  quoique  ayant 
toujours,  comme  celles  de  cette  dernière,  la  partie  supérieure 
du  limbe  moins  longue  que  la  partie  basilaire.  Et  même  dans  la 
Mousse  de  Michaux,  les  feuilles  inférieures  sont  parfois  plus 
allongées  et  se  rapprochent  ainsi  de  celles  du  D.  albidum. 

Nous  nous  trouvons  donc  en  présence  d'une  seule  espèce, 
qui  subit  dans  ses  feuilles,  comme  dans  la  longueur  des  tiges  et  la 
compacité  des  touffes,  des  arrêts  de  développement  causés  par- 
le substratum,  la  plupart  des  échantillons  ayant  été  recueillis 
sur  des  troncs  pourris,  condition  peu  favorable  pour  le  déve- 
loppement d'une  plante  très  avide  d'humidité.  Ce  qui  me  con- 
firme dans  cette  opinion,  c'est  que,  dans  un  échantillon  de 
l'Ohio  qui  paraît  avoir  poussé  sur  la  terre,  les  touffes  sont  plus 
grêles,  ont  de  4  à  5  cent,  de  hauteur,  et  sont  garnies  de  feuilles 
plus  espacées  entre  elles,  de  même  forme  et  d'égale  longueur. 

La  Mousse  des  États  du  Nord  de  l'Amérique  septentrionale 
serait  donc  le  type  de  l'espèce.  Les  échantillons  de  la  Caroline 
établissent  un  intermédiaire  entre  ceux  de  l'Ohio  et  ceux  de  la 
Floride,  mais  on  ne  saurait  en  conclure  qu'il  y  a  là  trois 
espèces  :  il  y  a  seulement  des  états  intermédiaires.  D'où  il  suit 
que  tous  les  échantillons  qu'on  trouve  dans  les  herbiers  sous  les 


E.  Bescherelle.  —  Sur  le  Leucobryum  minus.  101 

noms  de  D '/cran u m  albidum  Brid.,  D.  glaucum  var.  albidum 
Web.  et  Mohr,  Leucobryum  vulgare  var.  minus  Hampe, 
L.  glaucum  var.  minus  Hpe,  L.  minus  Hpe,  L.  minus  Sull.,  ne 
sont  que  des  formes  plus  ou  moins  différenciées  du  Brytim 
albidum,  glaucum,  mimes  Dill.,  et,  pour  nous  placer  au  cou- 
rant de  la  nomenclature,  du  Leucobryum  minus  (Dill.)  Sull., 
dont  nous  croyons  devoir  donner  la  diagnose  suivante  : 

Leucobryum  minus  (Dill.)  Sull.  —  Plante  dioïque,  en 
touffes  compactes,  à  tiges  plus  ou  moins  longues,  variant  sui- 
vant le  substraUim  de  2  à  4  cent,  et  au  delà,  émettant  une  inno- 
vation sous  le  périchèse.  Feuilles  inférieures  d'un  blanc  rous- 
sàtre,  glauque,  dressées-étalées,  les  supérieures  un  peu  arquées, 
ovales-lancéolées,  longues  de  2  à  3  mill. ,  à  base  concave  égalant 
presque  la  partie  supérieure  du  limbe  dont  les  marges  sont 
brusquement  incurvées  en  forme  de  tube,  largement  acuminées 
aiguës,  entières,  ou  présentant  quelquefois  au  sommet  2-3  den- 
ticules  souvent  peu  distinctes;  réseau  foliaire  formé  dans  les 
feuilles  inférieures  de  deux  couches  de  cellules  superposées, 
carrées  hyalines  (vues  en  coupe  transversale)  et  à  la  marge 
d'une  seule  couche  de  cellules  au  nombre  de  5-8,  les  deux 
extrêmes  plus  étroites  et  plus  longues;  cellules  chlorophyl- 
leuses  carrées,  souvent  vides.  Dans  les  feuilles  supérieures  et 
dans  celles  des  jeunes  innovations  le  réseau  est  composé  de  3  à 
5  étages  de  cellules  près  des  marges  et  de  2  seulement  au  milieu 
de  la  base.  Le  périchèse,  pseudo-latéral  par  la  production  d'une 
innovation,  dépasse  les  feuilles  comales;  elles  sont  dressées., 
plus  longues  d'un  tiers  que  les  feuilles  caulinaires,  à  base  con- 
cave plus  allongée,  rétrécies  en  une  pointe  large  lancéolée, 
plane  et  entière  ;  la  marge  est  composée  de  15-17  séries  de  cel- 
lules hyalines  unistratifiées.  La  capsule  est  petite,  ovale,  tron- 
quée, oblique,  d'un  roux  noirâtre,  longue  d'un  millimètre, 
régulière  ou  marquée  au-dessus  du  col  d'un  goitre  très  peu  pro- 
noncé. Le  pédicelle  varie  beaucoup  :  on  en  trouve  de  2  centi- 
mètres de  longueur  et  quelquefois,  dans  la  même  touffe,  il  ne 
dépasse  pas  8  à  10  millimètres.  —  Le  reste  comme  pour  le 
L.  glaucum  (Linn.). 

Distribution  géographique.  Europe   :  Italie,   lac  Majeur 
(Klein,  fide   Dom*  Britton)  ;   Amérique  septentrionale  :  Ohio 


102  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

(Sullivant  nn.  77!  et  98!);  Pensylvanie  (Torrey,  fide   Britton)  ; 
Amérique  centrale  :  Mexique  (Galeotti!  n°  6871). 

Synonymes  :  Bryum  albidum  et  glaucum,  fragile,  mi- 
nus Dillen  Historia  Musçorum,  1741 ,  Appendix,  p.  546, 
tab.  LXXXIII. 

Dicramim  albidum  Bricl.  Muscol.  récent.  (1798)  P.  I, 
p.  167;  Species  Musçorum  (1806)  P.  I,  p.  205. 

Dicranum  glaucum  var.  albidum  Web.  et  Mohr  Bot.  Tasch. 
(1807)  p.  i66;  Bridel  Bryologia  tiniversa  (1826)  I,  p.  409. 

Leucobryum  vulgare  Hpe  var.  minus  C.  Mûll.  Linnœa  XVIII, 
p.  687  (1844)  ;  Syn.  Musc.  I,  p.  75  (1849). 

Leucobryum  mimes  Hpe  Mss.  in  Sull.  Moss  of  U.  S. 
p.  24  (1856). 

Leticobryum  albidum  (Brid.)  Lindb.  in  Mossor.  Synon. 
p.  21  (1863). 

Leucobryum  minus  Hpe,  fide  Lindb.  in  Mossorna  uti  Dil- 
lenii  Historia  Musçorum  p.  35  (1883). 

Leucobryum  minus  Sull,  inLesquereux  et  James  Manual... 
p.  91  (1884). 

Forma  pumila.  — Tiges  ne  dépassant  guère  2  cent.  Feuilles 
caulinaires  plus  courtes  (2  mm.  de  long,  sur  1  de  larg.),  à  base 
plus  largement  ovale  que  la  partie  supérieure,  à  acumen  cucullé, 
incurvé,  court,  à  marge  composée  d'un  plus  grand  nombre  de 
cellules  hyalines  unistratitiées  ;  feuilles  périchétiales  moins 
longues  et  plus  étroites.  Périchèse  terminal  ;  pas  d'innovations. 

Ces  caractères  ne  sont  pas  constants,  car  on  trouve  souvent 
les  feuilles  caulinaires  inférieures  plus  allongées  et  semblables 
à  celles  du  type. 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE.  Amérique  septentrionale  : 
Caroline  (Michaux!),  Alleghani  (Sullivant  n°  169),  Mts  Appa- 
laches  (Austin  n°  477,  fide  Dœ  Britton),  Floride  (Donnel  Smith, 
déc.  1859!),  Monticello  (L.  H.  Lighthipe!). 

Synonymes  :  Bryum  {Dicranum?)  minus  f.  pumilum  Mich. 
(in  Herb.  Mus.  Par.!). 

Dicranum  glaucuih '  :  pumilum  M\c\\.  m  Flora  bor.  Amer. 
II,  p.  (1803). 

Leucobryum  vulgare  var.  minus  Hpe  in  Linu/ra  XIII 
p.  42  (1839)  fide  D"  Britton. 


Nadsaud.  —  Sur  quelques  phntes  rares  de   Tahiti.  10-5 

Leucobryum  sedi forme  Lesq.  et  James  Manual...  p.  91 
(1884)  fide  Britton. 

Leucobryum  pumilum  (Mich.)  Britton,  in  Bull,  of  the 
Torrey  botan.  Club,  Vol.  XIX  (1892)  p.  189. 

Forma  intermedia.  — Feuilles  caulinaires  inférieures  sem- 
blables à  celles  du  type  ;  feuilles  supérieures  aussi  larges  à  la 
base  et  aussi  courtes  que  celles  de  la  forme pumila. 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE.  Amérique  septentrionale  : 
Ohio  (Sullivant  nn.  77  !  et  98  !),  Caroline  du  Sud  (Ravenel!  Hb. 
Mus.  Par.),  Floride  (Elias  Durand,  Hb.  Mus.  Par.  !). 


NOTE  SUR  QUELQUES  PLANTES  RARES  ou  PEU  CONNUES 

DE  TAHITI 

Par  M.   le  Docteur  NADEAUD. 

BlXACÉES. 

Xylosma  suaveolens  Forster.  —  Cet  arbre  est  bien  connu 
au  point  de  vue  botanique  depuis  que  Forster  en  a  donné  les 
caractères  spécifiques.  Je  tiens  cependant  à  en  parler  pour 
rappeler  ses  qualités  tout  à  fait  oubliées  depuis  le  temps  de 
Cook. 

Pendant  mon  premier  séjour  à  Tahiti  (1856-1859),  un  de 
mes  guides  de  montagne,  avec  lequel  j'ai  fait  trois  explorations 
botaniques  dans  la  vallée  d'Orofero  à  Paea,  m'avait  indiqué  le 
nom  de  Pi'né,  comme  étant  celui  sous  lequel  les  Tahitiens  con- 
naissaient l'arbre  en  question,  le  Xylosma  suaveolens.  C'est  le 
nom  que  j'ai  consigné  dans  ma  brochure  Piaules  tisuelles  des 
Tahitiens (1864).  A  cette  époque  les  propriétés  odoriférantes  du 
bois  de  cet  arbre  étaient  tout  à  fait  inconnues  des  indigènes. 
Moi-même  je  ne  les  ai  apprises  qu'en  compulsant  l'ouvrage  des 
Forster  «  Characleres  geucium,  etc.  »  à  la  bibliothèque  impé- 
riale de  Rio-de-Janeiro  en  1860.  A  l'article  63,  après  avoir 
indiqué  les  caractères  botaniques  du  Myroxylon  [Xylosma]  sua- 
veolens, l'auteur  ajoute  :  «  Incolœ  hoc  ligno  oleum  Cocos 
nuciferœ  odore   fragrante  inficiunt,  eoque  capillos  inungunt.  » 

Aussitôt  mon  arrivée  à  Tahiti  en    1896,  je  me  suis  empressé 


io4  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

de  vérifier  la  Note  de  Forster,  et  j'ai  pu  me  convaincre  que 
l'usage  et  les  propriétés  de  cet  arbre  étaient  depuis  longtemps 
perdus  pour  les  indigènes  actuels,  ce  qui  est  vraiment  surpre- 
nant pour  un  arbre  aussi  remarquable  que  le  bois  de  Santal 
lui-même.  Quant  au  nom  de  Piné,  était-il  le  vrai  nom  des  an- 
ciens Tahitiens?  C'est  très  probable.  En  effet,  si  on  consulte  le 
dictionnaire  tahitien-anglais  publié,  en  1851,  par  les  Mission- 
naires anglais  avec  des  documents  rassemblés  plus  de  vingt- 
cinq  années  avant  la  publication,  on  voit  que  le  mot  piné  est  le 
nom  d'un  arbre  sans  autre  indication,  puis  après  on  lit  que  le 
mot  de  piné  désigne  une  coutume  barbare  qui  consistait  à  frapper 
et  à  maltraiter  les  corps  de  ceux  qui  étaient  morts  dans  un  com- 
bat. D'un  autre  côté,  j'ai  vu  que  le  Xylosma,  quand  on  le  coupe, 
donne  une  section  d'un  rouge  sanglant  après  quelques  heures 
d'exposition  à  l'air,  que  les  feuilles  jeunes  étaient  souvent 
toutes  rouges  comme  le  sang,  et  enfin,  que  le  bois,  une  fois 
sec,  avait  la  couleur  de  la  chair.  C'est  donc  bien  le  Xylosma  ou 
Myroxylon  snaveolens  qui  est  le  sanglant,  le  meurtri, piné. 

Le  bois  n'a  aucune  odeur  aussitôt  coupé,  mais  en  séchant,  il 
développe  une  forte  odeur  spéciale,  que  les  anciens  Tahitiens 
utilisaient  pour  faire  un  de  leurs  monoï  ou  huile  parfumée. 

TlLIACÉES. 

Berrya  Tahitensis  Drake,  Flore  de  la  Polynésie  fran- 
çaise. —  Grand  arbre  de  15  m.  et  plus,  bois  dur,  rougeâtre. 
Feuilles  larges,  ovales-cordées,  à  7  nervures  à  la  base.  Jeunes 
rameaux,  pédoncules,  pétioles  et  feuilles  parsemés  de  poils 
étoiles.  Grappes  de  fruits  de  7  à  8  cent,  de  long,  axillaires,  un 
peu  plus  longues  que  le  pétiole.  Fruits  au  nombre  de  1  à  10.  Cap- 
sule tomenteuse  à  poils  étoiles,  déprimée,  à  5  paires  de  côtes 
saillantes  et  par  avortement  1  à  4;  mais  même  réduites  en 
nombre,  on  y  retrouve  toujours  les  traces  des  5  loges.  Epais- 
seur de  la  capsule,  12  mm.  ;  largeur,  22  mm.  Chaque  loge  con- 
tient une  seule  graine,  du  volume  d'un  petit  pois,  à  fond  blanc 
parsemé  de  taches  rousses  ;  funicule  entourant  la  moitié  de  la 
graine  et  couvert  de  poils  soyeux,  la  graine  étant  tout  à  fait 
lisse. 

Individu  femelle,  en  fruits,  à  Tétaraa,  vallée  de  Punaruu, 
20  mai  1896. 


Nadeaud.  —  Sur  quelques  plantes  rares  de  Tahiti.  105 

Myrtacées. 

Metrosideros  collina  Asa  Gray.  —  Il  existe  au  moins 
quatre  variétés  de  cet  arbre  : 

i°   Tomentosa.  Variété  commune  des  premières  collines. 

20   Glaberrima.  Fréquente  aussi  sur  les  premières  collines. 

30  Obovata.  Variété  répandue  sur  les  montagnes  des  envi- 
rons de  Mareiati  au  fond  de  la  vallée  de  Papenoo. 

40  Myrtiformïs .  Feuilles  petites,  presque  orbiculaires,  gla- 
bres, mais  tomenteuses  étant  jeunes,  ainsi  que  les  rameaux. 
Habite  sur  les  flancs  élevés  de  l'Orohena,  au  fond  delà  vallée  de 
Punaruu,  au  lieu  dit  Vairua. 

ARALIACÉES. 

i°  Meryta  macrophylla  Seeman.  —  Rencontré  sur  les 
montagnes  des  environs  de  Mareiati,  vallée  de  Papenoo,  et  à  la 
base  du  mont  Orohena.  Arbrisseau  ou  petit  arbre  de  3  à  4  m. 
Feuilles  rassemblées  au  sommet  des  rameaux  au  nombre  de 
15  à  20,  obovales-aiguës.  Pétiole  très  gros  à  sa  base,  long  de 
10 à  12  cent.,  à  insertion  d'un  centimètre  de  large.  Limbe  de  la 
feuille  épais,  coriace,  opaque,  long  de  33  à  43  cent.,  large 
de  14  a  16  cent.,  à  bord  sinué-crénelé,  à  crénelures  éloignées. 
Nervure  médiane  très  forte.  Fruits  disposés  par  groupes  sur  un 
pédoncule  de  7  cent,  en  une  grappe  de  22  cent,  de  long. 

La  longueur  totale  des  feuilles,  pétiole  compris,  est  de  47  à 
53  cent.  ;  certaines  sont  courtes,  elles  ont  38  cent. 

20  Meryta  Drakeana  sp.  nov.  —  Petit  arbre  à  rameaux 
dressés  ;  feuilles  ramassées  au  sommet  des  rameaux  en  plus 
grand  nombre  que  dans  les  autres  espèces  tahitiennes,  ovales 
lancéolées  très  longues,  ondulées  sur  le  bord.  Elles  sont  presque 
sessiles,  le  pétiole  ne  mesurant  qu'un  centimètre  à  17  mm.  au 
plus.  Leur  longueur  est  de  65  à  75  cent.,  la  largeur  de  13  cent, 
et  demi.  Le  limbe  est  mucroné,  lâchement  crénelé  vers  le 
sommet,  atténué  à  la  base,  de  consistance  papyracée,  trans- 
lucide. 

La  nervure  médiane  est  très  grosse  et  très  saillante  en  des- 
sous, canaliculée  en  dessus  dans  sa  portion  inférieure. 

Cette  espèce,  distincte  de  tous  les  Meryta  de  Tahiti,  a  été 


io6  IOURNAL   DE   BOTANIQUE 

trouvée  à  l'endroit  appelé  Putè  au  fond  de  la  vallée  de  Temarua, 
district  de  Papara  :  29  juillet  1896. 

30  Meryta  Mauruensis  sp.  nov.  —  Petit  arbre  à  feuilles 
souvent  courtes,  obovales,  presque  sessiles,  à  sommet  large, 
brièvement  apiculé,  opaques.  Limbe  sub-crénelé  à  la  portion 
supérieure. 

Longueur  totale  de  la  feuille,  pétiole  compris  :  17  cent., 
pétiole  un  centimètre;  largeur,  6  cent,  vers  le  sommet  et  2  cent. 
à  la  base.  Une  grande  feuille  a  donné  les  dimensions  suivantes  : 
longueur  totale,  pétiole  compris,  38  cent.,  largeur  vers  le 
sommet,  7  cent.,  à  la  base,  2  cent,  et  demi. 

Nervure  principale  large  d'un  demi-centimètre,  côtes  secon- 
daires presque  opposées  et  perpendiculaires  à  la  nervure  médiane. 

Habite  le  Mont  Mauru,  district  de  Hitiaa  vers  1.200  m.  Ré- 
colté le  5  novembre  1896,  par  M.  Temarii. 

Ces  trois  nouvelles  espèces  portent  à  quatre  le  nombre  des 
Meryta  de  Tahiti,  en  y  comprenant  le  Meryta  lanceolata  Fors- 
ter.  Tous  ces  petits  arbres  possèdent  une  particularité  ;  c'est 
la  présence  de  renflements  ou  nœuds  oblongs  situés  sur  la 
nervure  médiane  des  feuilles  et  quelquefois  sur  le  pétiole  lui- 
même.  Ces  nœuds  sont  généralement  au  nombre  de  3  ou  4,  rare- 
ment 5,   et  distants  les  uns  des  autres  de  plusieurs  centimètres. 

RUBIACÉES. 

Ixora  Orohenensis  sp.  nov.  —  Arbre  de  6  m.,  tronc  à 
côtes  saillantes  en  hélice.  Feuilles  opposées,  ovales  aiguës,  à 
base  arrondie,  sub-cordées.  Pétiole,  1  cent,  et  demi  ;  limbe  long 
de  14  à  16  cent.,  large  de  7  à  9  cent,  et  demi.  Stipules  de  7  mm. 
ovales  aiguës,  finement  subulées,  carénées  dans  la  portion  supé- 
rieure, ordinairement  croisées  en  ciseaux.  Les  stipules  et  la 
base  des  jeunes  feuilles  sont  colorées  en  rouge.  Les  feuilles  du 
sommet  des  rameaux  sont  plus  petites,  souvent  cordi formes. 
Fleurs  inconnues.  Fruits  situés  sur  des  pédoncules  de  2  et  demi 
à  4  cent,  à  l'extrémité  des  rameaux.  Pédicelles,  3  à  4  en  tète, 
longs  de  3  mm.  Drupe  peu  charnue,  sub-globuleuse,  formée  de 
deux  graines  aplaties  sur  la  face  intérieure,  rugueuses  tubercu- 
leuses extérieurement.  Cotylédons  foliacés  parfaitement  cordés, 
radicule  longue.  Episperme  blanc  semé  de  points  roses.  Cica- 


Nadeaud.  —  Sur  quelques  plantes  rares  de  TahUi.  107 

trice  du  calice  nue.  Les  drupes  sont  toujours  irrégulières, 
légèrement  inclinées  avec  une  face  convexe,  et  la  cicatrice  du 
calice  rejetée  sur  le  côté.  Les  fruits  sont  donc  inéquilatéraux. 

En  fruit  le  21  mai  1896,  à  la  base  de  l'Orohena. 

Par  ses  fruits,  cette  espèce  diffère  des  deux  variétés  blanche 
et  rose  de  YIxora  fragrans. 

Composées. 

Fitchia  Temariiana  sp.  nov.  —  Petit  arbre  de  3  à  5  m. 
Feuilles  opposées  à  pétiole  jaune  embrassant,  ovales  acuminées 
au  sommet,  atténuées  à  la  base.  Limbe  de  9  cent,  de  long  sur 
4  à  4  cent,  et  demi  de  large,  longuement  pétiole,  légèrement 
sub-crénelé;  pétiole  de  5  cent.  Pédoncules  très  longs,  de  5  a 
6  cent.,  réunis  quelquefois  par  deux,  souvent  munis  d'une  à 
3  bractées,  un  peu  renflés  sous  les  capitules.  Les  fleurs  sont 
semblables  à  celles  du  F.  Tahitensis . 

Variété  à  pétioles  rouges  :  limbe  de  la  feuille  obovale  acu- 
miné,  long  de  9  cent,  et  demi,  large  de  5  cent.  3  mm.,  presque 
cordiforme  à  la  base,  lâchement  denté,  sub-crénelé,  pétiole  long 
de  5  à  6  cent. 

Chez  le  F.  Tahitensis,  les  pétioles  sont  longs  de  2  cent.  ;  le 
limbe  de  6  cent.,  avec  une  largeur  de  1  cent,  et  demi  à  2  cent, 
au  maximum. 

Les  indigènes  nomment  cet  arbre  Vaipiirau  à  cause  de  la 
couleur  jaune  des  pétioles  dont  la  couleur  rappelle  celle  de  la 
sève  àwpurau,  Hibiscus  tiliaceus.  Ce  n'est  que  tous  les  quinze 
ou  vingt  ans  que  les  gens  de  Hitiaa  vont  à  la  recherche  du  Vai- 
purau,  dont  les  feuilles  odorantes,  à  odeur  plus  douce  que  celle 
du  Toromeho  {Fitchia  Tahitensis) ,  servent  à  faire  une  de  leurs 
huiles  parfumées  dites  monoï.  Ce  n'est  qu'après  trois  jours  de 
marche  dans  les  montagnes,  souvent  sous  la  pluie,  qu'on  arrive 
à  la  station  du  Fitchia  Ten/ariiana,  à  la  base  du  Mont  Mauru, 
vers  1.200  m.  et  au-dessus. 

Récolté  en  fleurs  le  5  novembre  1896  par  M.  Temarii. 

GOODÉNIACÉES. 

Temminckia  Tahitensis  sp.  nov.  —  Petit  arbre  de 
5  m.  de  haut,  à  bois  mou.  Rameaux  un  peu  pubescents  ;  feuilles 
alternes,  oblongues  acuminées  au  sommet,  atténuées  à  la  base, 


io8  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

sessiles,  à  insertion  demi-amplexicaule,  entières  dans  leur  por- 
tion inférieure,  lâchement  serrées  dans  la  partie  supérieure  ; 
chaque  serrature  est  marquée  d'une  petite  glande;  elles  sont 
tout  à  fait  glabres;  longueur  de  la  feuille,  10  à  15  cent.;  lar- 
geur, 2  à  3  cent.,  celles  de  l'extrémité  des  rameaux,  un  centi- 
mètre. Les  aisselles  des  feuilles  sont  munies  d'un  faisceau  de 
poils  blancs. 

Inflorescences  axillaires,  pédonculées,  en  cymesdichotomes, 
ne  dépassant  pas  le  tiers  de  la  longueur  des  feuilles.  Les  pédon- 
cules sont  courts,  pubescents,  non  comprimés,  longs  d'un  cen- 
timètre et  demi,  pourvus  de  deux  faisceaux  de  poils  blancs  à 
leur  base;  les  pédicelles  sont  aussi  pubescents,  grêles  et  munis 
de  deux  bractées  à  la  base. 

Les  fleurs,  longues  d'un  centimètre  et  demi,  sont  jaunâtres, 
très  odorantes. 

Calice  adhérent,  tout  à  fait  glabre,  à  5  dents  oblongues 
aiguës,  glabres  extérieurement,  de  2  mm.  de  long,  pourvues  à 
leur  base  d'un  faisceau  de  poils  blancs  intérieurement. 

Corolle  à  tube  long  de  12  mm.,  glabre  au  dehors  ;  seules  les 
divisions  ou  lobes  de  la  corolle  sont  légèrement  pubescentes  à 
l'extérieur,  ainsi  que  le  sillon  qui  indique  la  fissure  qui  doit  se 
faire  au  tube  après  l'ouverture  de  la  fleur.  La  corolle  est  donc 
fendue  dans  toute  sa  longueur  et  les  cinq  lobes  sont  rejetés  d'un 
même  côté.  Tout  le  tube  de  la  corolle  est  pubescent  à  l'intérieur 
et  les  cinq  dents  sont  légèrement  ailées. 

Les  cinq  étamines  ont  leurs  filets  glabres  et  absolument 
libres;  les  anthères  sont  aplaties. 

Le  style  est  pubescent,  couvert  de  la  base  au  sommet  de 
longs  poils  blancs  ;  le  stigmate  est  incliné  vers  le  limbe  de  la 
corolle  et  muni  d'une  indusie  très  accentuée  bordée  de  lonsrs 
cils  blancs. 

Ovaire  turbiné,  glabre,  à  deux  loges.  Le  fruit  est  une  drupe 
charnue,  noire,  aplatie  à  l'état  sec,  longue  de  12  mm.,  large  de 
7  mm.,  épaisse  de  4  mm.,  ovoïde,  couronnée  par  les  dents  du 
calice,  atténuée  à  la  base,  à  10  côtes,  à  deux  loges  mono- 
spermes. 

En  fleurs  et  en  fruits  le  4  novembre  1896,  à  Temamaumaa 
vers  la  base  du  MontMauru,  à  1.200  m.,  district  de  Hitiaa.  Ré- 
colté par  M.  Temarii. 


Nadeaud.  —  Sur  quelques  plantes  rares  de  Tahiti.  109 

Myrsinéacées. 

Myrsine  longifolia  Nadeaud.  —  Petits  arbres  de  5  à  8  m., 
tronc  à  diamètre  de  5  à  8  cent.  Rameaux  dressés,  peu  nombreux. 
Feuilles  disposées  en  un  ou  deux  verticilles  vers  le  sommet  des 
rameaux  et  distants  l'un  de  l'autre  d'un  à  deux  décimètres,  toutes 
sessiles;  les  deux  inférieures  petites,  de  7  à  9  cent.,  les  supé- 
rieures longues  de  25  à  50  cent.,  lancéolées  aiguës,  larges  de 
7  à  10  cent.,  atténuées  à  la  base.  Nervure  médiane  large,  sail- 
lante ;  nervures  secondaires  très  apparentes  sur  les  deux  faces 
du  limbe. 

Les  fleurs  n'ont  pas  été  vues.  Fruits  très  nombreux,  situés 
quelquefois  entre  les  verticilles  des  feuilles,  plus  souvent  au- 
dessous,  à  30  ou  40  cent,  des  rosettes.  Les  pédicelles  sont  par 
groupes  d'un  à  cinq,  d'un  centimètre  de  long,  situés  sur  des 
pédoncules  courts  à  2  ou  5  branches. 

Les  fruits  sont  pyriformes, longs  de  13  mm.,  larges  de  9  mm., 
verts,  semés  de  points  rouges  dessus  et  non  dans  l'intérieur  du 
péricarpe  comme  chez  le  Myrsine  Tahitensis  Asa  Gray,  dont 
les  fruits  sont  globuleux,  déprimés  sur  les  deux  extrémités. 
Graines,  une  à  deux.  En  séchant,  les  fruits  sont  cannelés  exté- 
rieurement. 

Tous  les  rameaux  qui  ont  porté  des  fleurs  sont  remarquables 
par  la  présence  constante  de  cinq  faisceaux  ligneux,  composés 
d'un  à  trois  faisceaux  secondaires,  disposés  k  égale  distance  les 
uns  des  autres  en  spirale  autour  de  la  tige,  et  faisant  saillie  sous 
l'écorce,  les  pédoncules  floraux  occupant  les  sillons  intermé- 
diaires à  ces  lignes  saillantes.  Ces  faisceaux  ou  cordes  ligneuses 
sont  situés  sous  l'écorce  et  tout  à  fait  indépendants  du  rameau 
lui-même. 

Le  port  de  ce  petit  arbre,  le  fruit,  les  feuilles  et  la  présence 
de  ces  faisceaux  ligneux  disposés  en  spirale  et  visibles  à  dis- 
tance, sont  suffisants  pour  distinguer  cette  remarquable  espèce 
de  tous  les  Myrsine  Tahitiens. 

Ces  petits  arbres  sont  assez  rares  ;  je  les  ai  rencontrés  surtout 
à  la  base  du  Mont  Ereereaoe  ou  montagne  verte  au-dessus  de 
Papeete,  à  1. 100  m.,  ainsi  qu'à  Tearapau  au  delà  duMamano.  En 
fruits  en  mai  et  août  1896. 


no  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

SAPOTACÉES. 

Palaquium?  Nadeaudi  Drake.  —  Arbre  de  iom.,  écorce 
rouge  intérieurement  ;  bois  un  peu  rouge,  très  dur.  Rameaux 
dressés,  tuberculeux  en  dessous  des  feuilles  sur  les  points  où 
sont  insérées  les  fleurs.  Feuilles  elliptiques,  longues  de  8  à 
12  cent.,  larges  de  3  à 5  cent.,  pétiole  de  2  cent,  et  demi  à  4 cent. 
Elles  sont  atténuées  aux  deux  extrémités,  penninerviées  à  12  à 
14  nervures  de  chaque  côté,  finement  réticulées,  coriaces, 
luisantes.  Pédicelles  groupés  par  2  à  4,  d'un  centimètre  de 
long,  couverts  d'un  tomentum  blanc  rougeàtre,  coniques,  à 
grosse  extrémité  sous  la  fleur  un  peu  évasée.  Fleurs  ouvertes 
larges  de  12  mm.,  d'un  blanc  verdàtre.  Calice  à  5  sépales  ovales 
aigus,  3  larges  et  2  petits,  persistant  sous  le  fruit,  les  3  exté- 
rieurs pubescents. 

Corolle  à  5-6  grands  pétales,  larges  et  arrondis,  alternant 
avec  5  à  6  pétales  plus  petits,  fimbriés,  à  3  dents  dont  la  mé- 
diane plus  large.  Les  grands  pétales  ont  une  portion  épaisse 
au  milieu  et  sont  veinés  de  lignes  blanches,  ils  sont  ovales-obtus 

r 

à  sommet  élargi  et  à  bords  amincis.  Etamines,  10  à  12  ;  quelques 
filets  sont  soudés  entre  eux.  Elles  sont  situées  sur  deux  rangées; 
la  rangée  interne  étant  opposée  aux  petits  pétales;  elles  dépas- 
sent la  corolle.  Quelques  fleurs  ont  des  anthères  pétaloïdes,  à 
filet  large  et  plat,  surmonté  de  deux  anthères  et  d'un  petit 
appendice  membraneux.  Pollen  à  grains  lisses,  allongés  et  par- 
courus par  une  ligne  obscure  au  milieu.  Style  conique,  aigu, 
à  sommet  ponctiforme,  légèrement  courbé,  incliné,  un  peu 
rosé,  n'arrivant  pas  au  niveau  des  anthères  dans  la  fleur  ou- 
verte. 

Ovaire  lisse,  portant  à  sa  base  des  crénelures  en  nombre 
égal  aux  etamines  ;  chaque  crénelure  se  termine  par  un  pinceau 
de  poils  rosés  très  distincts.  Ovules  au  nombre  de  6,  correspon- 
dant à  autant  de  loges  de  l'ovaire. 

Le  fruit  est  une  drupe  pomiforme,  apiculée,  de  2  cent.  1/2 
de  long,  d'un  vert  tendre,  parsemé  dans  le  sens  de  sa  longueur 
de  lignes  blanches  ;  il  est  lisse  et  la  pulpe  est  gorgée  de  suc 
lactescent  très  visqueux,  comme  chez  les  autres  arbres  à  gutta. 
La  queue  du  fruit  est  renflée  vers  le  milieu  et  se  rétrécit  sous  le 
calfce  persistant.  Ce  fruit  est  rarement  régulier,  mais  ordinaire- 


Nadeaud.  —  Sur  quelques  plantes  rares  de  Tahiti.  m 

ment  à  ventre  un  peu  développé  à  la  base,  bossu  en  arrière  et 
en  haut. 

La  graine,  dépouillée  de  son  enveloppe  charnue,  est  adhé- 
rente par  sa  base  à  une  sorte  de  réceptacle;  elle  se  présente 
sous  la  forme  d'une  noix  lisse,  couleur  havane,  ovoïde,  irrégu- 
lière,  dont  l'aspect  est  celui  d'un  casque  parcouru  du  haut  au 
bas  par  cinq  lignes  ou  dépressions.  Sa  base  est  dérasée,  excavée 
et  pourvue  d'une  sorte  d'ombilic  proéminent.  Elle  se  rompt 
obliquement  de  la  base  vers  le  sommet,  en  laissant  intacte  la 
portion  adhérente  au  pédoncule.  Cette  noix  est  longue  d'un  cen- 
timètre et  demi  et  large  d'un  centimètre. 

Cet  arbre  est  très  rare.  Dans  mon  premier  séjour  à  Tahiti,  je 
n'avais  rencontré  qu'un  seul  pied  que  j'ai  visité  bien  souvent 
sans  pouvoir  examiner  les  fleurs  et  les  fruits.  Dans  mon  dernier 
séjour  en  1896,  je  n'ai  pu  trouver  que  deux  arbres,  dont  un  sans 
fleurs  ni  fruits,  il  habite  vers  800  m.,  dans  les  ravins  du  Pinai. 
En  fleurs  et  en  fruits,  24  avril  et  12  juin  1896. 

Sideroxylon  Tahitense  sp.  nov.  —  Arbre  de  25  à  40  m.  ; 
bois  blanc  jaunâtre,  très  dur  et  compact  étant  vert,  devenant 
léger  par  la  dessiccation,  à  suc  lactescent. 

Rameaux  dressés,  d'un  blanc  cendré.  Feuilles  jeunes  et 
jeunes  rameaux  couverts  d'un  tomentum  blanc.  Cependant  les 
bourgeons  et  les  glomérules  où  sont  insérés  les  pédicellcs  sont 
revêtus  d'un  tomentum  roux. 

Feuilles  alternes,  coriaces,  souvent  ondulées,  avec  un  pétiole 
de  1/2  à  2  1/2  cent,  de  long-.  Le  limbe  décurrent  sur  le  pétiole, 
plus  bas  d'un  côté  que  de  l'autre,  est  ovale  ou  obovale,  à  som- 
met arrondi,  mousse,  long  de  10  à  1 1  cent,  et  large  de  3  à  4  cent., 
avec  le  bord  blanchâtre,  de  couleur  vert  foncé,  à  10  et  12  ner- 
vures secondaires  plus  marquées  en  dessus. 

Les  fleurs  sont  au  nombre  de  4  à  7  à  l'aisselle  des  feuilles  ou 
sur  les  points  OÙ  elles  ont  existé. 

Les  pédicelles  ont  un  centimètre  de  long,  sont  arqués,  in- 
clinés en  bas  quand  ils  sont  fleuris,  et  sont  couverts  d'un  tomen- 
tum blanc. 

Calice  à  5  sépales  ovales,  sériceux  en  dehors,  à  bord  arrondi, 
ciliés  légèrement. 

Corolle  à  5  grands  pétales  soudés  dans  leur  moitié  inférieure 


ii2  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

dépassant  les  sépales,  d'un  blanc  verdâtre,  portant  à  chaque 
angle  un  petit  pétale  étroit  soudé  au  tube  de  la  corolle  ;  on  dirait 
5  filets  d'étamines,  crochus  à  leur  extrémité. 

Cinq  étamines  opposées  aux  grands  pétales,  soudées  à  la  co- 
rolle. Les  anthères  sont  jaunes,  penchées  sur  le  stigmate. 

Ovaire  tomenteux,  large  à  la  base,  à  5  angles  arrondis,  à 
5  loges  uniovulées.  Style  court,  stigmate  capité,  ponctiforme. 
Fruits  inconnus. 

Le  25  avril  1896,  j'ai  rencontré  l'arbre  en  fleurs  jeunes,  qui 
sont  ouvertes  le  8  mai;  le  12  juin,  une  nouvelle  visite  constate 
que  les  fleurs  sont  tombées  sans  donner  de  fruits. 

Cet  arbre,  dont  je  ne  connaissais  pas  les  fleurs  dans  mon  pre- 
mier séjour  à  Tahiti,  se  rencontre  dans  les  vallées  hautes,  vers 
800  à  1.000  m.,  vallée  de  Pirae,  Arue,  Haaripo,  Tipaearui, 
Punaruu. 

Apocynacées. 

Geniostoma  rupestre  Forster.  —  Je  ne  mentionne  ce 
petit  arbre  que  pour  signaler  une  particularité  remarquable  de 
son  bois.  A  l'état  frais,  quand  on  le  coupe,  on  constate  qu'il  est 
blanc  avec  des  taches  noires  disséminées;  en  séchant,  ces  taches 
persistent  et  paraissent  disposées  sur  des  rayons  concentriques. 

(A  suivre.) 


CHRONIQUE. 


M.  Gaston  Bonnier,  professeur  de  Botanique  à  la  Sorbonne,  vient 
d'être  élu  membre  de  l1  Académie  des  sciences,  en  remplacement  de 
M.  Trécul. 

M.  Georges  Ville,  professeur  de  Physique  végétale  au  Muséum,  est 
mort  le  22  février,  à  l'âge  de  soixante-treize  ans. 

M.  le  Dr  Paul  Taubert  est  mort  de  la  fièvre  jaune  à  Manaos,  le 
icr  janvier,  au  cours  d'un  voyage  d'exploration  dans  la  région  de 
l'Amazone. 

M.  le  D1'  C.  von  Ettingshausen,  professeur  de  Botanique  à  l'Univer- 
sité de  Graz,  bien  connu  par  ses  travaux  de  Paléontologie  végétale,  est 
mort  le  1e1'  février,  à  l'âge  de  soixante  et  onze  ans. 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris.  —  J.  Merscli,  imp.,  4"",  Av.  de  Chàtillon. 


il'  ANNEE.  N°  7.  1"  AVRIL  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


NOTE  SUR  QUELQUES  PLANTES  RARES  ou  PEU  CONNUES 

DE  TAHITI 

{Fin.) 

Par  M.  le  Docteur  NADEAUD. 

Gesneracées. 

Cyrtandra  geminiflora  sp.  nov.  —  Arbrisseau  de  2  à  4  m.  ; 
rameaux  4-angulaires,  à  sommet  couvert  d'un  tomentum  noir, 
ainsi  que  les  bourgeons,  jeunes  feuilles  et  pédoncules. 

Feuilles  oblongues-aiguës.  Limbe  long  de  13  cent,  et  large 
de  4  à  5  cent.  1/2,  entier,  vert  dessus  et  blanchâtre  en  dessous. 
Pétiole  de  2  cent.   1/2. 

Deux  fleurs  axillaires  stipevposées.  Pédoncule  de  17  mm., 
pédicelle  d'un  centimètre.  Corolle  blanche,  longue  de  5  c.  4  mm., 
large  de  4  cent.,  à  tube  courbé.  Disque  égal,  lisse  ou  sub-cré- 
nelé,  haut  de  3  mm. 

Chaque  pédoncule  porte  un  seul  pédicelle  et  une  seule 
fleur. 

Fruit  :  baie  oblongue-ovale,  longue  de  2  cent.,  large  de 
8  mm. 

Dans  toutes  les  espèces  tahitiennes,  les  pédoncules  sont  bi- 
ou  pluriflores,  jamais  géminés. 

En  fleurs  et  en  fruits  près  la  grotte  d'Anaura,  vallée  de  Te- 
marua,  district  de  Papara,  28  juillet  1896. 

VERBENACÉES. 

Myoporum  tenuifolium  Forster.  —  Naiô  des  Tahitiens, 
ngaio  des  habitants  de  Raivavae.  Ma  collection  renferme  un 
échantillon  de  ce  petit  arbre,  qui  semble  étranger  au  sol  de 
Tahiti,  bien  que  son  bois  odorant  y  soit  bien  connu.  Mes  échan- 
tillons provenaient  de  l'île  Raivavae,  qui  est  quelquefois  dési- 
gnée sous  le  nom  de  Vavitu,  et  qui  fait  partie  des  îles  australes 
de  nos  possessions  françaises  de  l'Océanie.  Le  nom  de  Naio  veut 


„4  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

dire  petit  et  semble  la  traduction  du  nom  de  tenuifolium  donné 
à  l'arbre  parForster.  En  fleurs  et  fruits  le  15  juin  1896. 

LAURACÉES. 

Hernandia  Temarii  sp.  nov.  —  Arbre  de  15  m.,  se  divi- 
sant très  haut,  à  rameaux  dressés. 

Feuilles  alternes,  dressées  le  long-  des  rameaux,  sub-coriaces, 
longues  de  5  à  8  cent.  1/2  ;  larges  de  2  à  3  cent.  ;  pétiole  1  1/2 
à  2  cent.  1/2  ;  limbe  sinué  sub-crénelé  dans  sa  moitié  supérieure, 
tout  à  fait  glabre  en  dessus,  à  peine  pubescent  en  dessous  à  l'ori- 
gine des  3  nervures,  ainsi  que  les  jeunes  rameaux  et  le  dessous 
du  pétiole.  Ces  feuilles  sont  vertes  en  dessus  et  un  peu  pâles  en 
dessous,  obovales  ou  lancéolées,  à  sommet  acuminé  arrondi, 
retourné  en  dessous,  nullement peltées. 

Nervures  très  saillantes,  toujours  au  nombre  de  3  à  la  base 
de  la  feuille,  pétiole  légèrement  renflé  au  sommet  ;  les  autres 
nervures,  au  nombre  de  3  à  4,  sont  alternes,  quelquefois  oppo- 
sées, et  s'anastomosent  en  grands  arcs  avant  d'atteindre  le  bord 
du  limbe. 

Fleurs  en  corymbes  axillaires.  Pédoncule  de  3  à  8  cent,  de 
long,  un  peu  aplati;  pédicelles  en  général  au  nombre  de  5,  avec 
une  bractée  à  la  base  de  chacun  d'eux.  Le  pédoncule  est  vert 
et    les    pédicelles    d'un   blanc    grisâtre,    tomenteux,    longs   de 

1  à  1  cent  1/2.  Involucre  à  4  bractées  opposées,  2  ovales  d'un 
demi-centimètre,  et  2  plus  petites  oblongues  de  3  mm.  sur  7  mm. 
Ces  bractées  plus  larges  ont  deux  lignes  saillantes  sur  la  face 
supérieure,  et  les  plus  petites  une  seule  ligne. 

Fleurs  3  dans  chaque  involucre,  2  mâles  plus  grosses,  ses- 
siles,  et  une  femelle  pédicellée  plus  petite,  rarement  2  mâles  et 

2  femelles. 

Fleurs  mâles  :  périanthe  à  4  divisions  extérieures,  larges, 
ovales-aiguës,  4  à  5  intérieures  plus  courtes  et  plus  étroites; 
4  à  5  étamines  à  filet  claviforme,  chaque  filet  muni  d'une  glande 
de  chaque  côté. 

Fleurs  femelles  :  4  à  5  divisions  extérieures  plus  larges,  gri- 
sâtres, tomenteuses,  ovales-oblongues,  larges  de  4  mm.,  longues 
de  8  mm.  Les  4  à  5  divisions  intérieures  sont  longues  de  6  mm. 
et  larges  de  2  1/2  à  3  mm.  ;  deux  d'entre  elles  un  peu  crochues. 
Style  gros,  incliné,  à  tube  poilu  extérieurement,  stigmate  ca- 


Nadeaud.  —  Sîir  quelques  plantes  rares  de  Tahiti.  115 

pité,   infunciibuliforme,  obscurément  4-lobé,  fendu  sur  le  côté 
jusqu'au  centre,  blanc,  très  lisse,  à  bords  retournés. 

Calicule  tomenteux,  long  de  4  à  5  mm.,  pédicule,  campa- 
nule. Rudiments  des  étamines  (staminodes),  4  à  5,  globuleux, 
très  lisses. 

Fruit  pédicule,  longueur  du  pédicule,  4  mm.  ;  calicule  long 
de  1  à  1  cent.  1/2  au  plus,  large  de  1  cent.,  campanule,  à  rebord 
évasé,  retourné  en  dehors,  à  base  arrondie  avec  un  rétrécisse- 
ment qui  précède  le  bord  ou  ouverture,  celle-ci  large  d'un  cen- 
timètre, de  couleur  vert-blanchâtre,  parcouru  par  des  lignes  ou 
nervures  verdàtres  se  divisant  et  s'anastomosant  un  peu  avant 
d'arriver  au  bord. 

Graine  incluse  dans  le  calicule,  noire,  couronnée  par  la  cica- 
trice du  calice  caduc,  pédiculée  très  brièvement,  à  peine  longue 
d'un  centimètre,  ovoïde,  à  grosse  extrémité  inférieure  lisse  ;  le 
sommet,  moins  gros  que  la  base,  est  précédé  d'un  rétrécissement 
et  présente  une  série  de  tubercules  irréguliers  au  nombre 
de  6  à  8. 

En  fleurs  le  8  mai  et  le  12  juin  ;  fruits  mûrs  le  12  août  1896. 
Habite  les  ravins  et  les  précipices  du  Pinai,  à  800  m. 

EUPHORBIACÉES. 

Acalypha  Lepinei  Mûll.  —  Variété  à  rameaux  noirs,  rou- 
geâtres;  feuilles,  inflorescences  mâles,  nervures  et  limbe  tout  à 
fait  rouges.  Pétiole  long  de  6  cent,  et  limbe  de  16  à  20  cent. 

Petits  arbres  des  vallées  hautes  de  l'Orohena,  en  fleurs  le 
21  mai  1896. 

Macarang-a  Harveyana  Mûll.  —  J'ai  constaté  la  présence 
de  ce  petit  arbre  sur  les  montagnes  de  Mareiati,  au  fond  de  la 
vallée  de  Papenoo;  il  était  sans  fleurs  ni  fruits  :  13  mai  1896. 

LlLIACÉES. 

Gordyline  terminalis  Kunth.  —  D'après  la  Flore  des 
Fidji,  page  311,  Solander  a  signalé  à  Tahiti  6  variétés  du  Ti  des 
habitants. 

En  résumé,  deux  sont  à  retenir,  une  blanche  et  une  rouge. 
La  blanche,  plus  commune,  se  voit  dans  toutes  les  vallées  et  sur 
toutes  les  montagnes  ;  elle  est  souvent  cultivée  dans  les  enclos 
de  la  plage.  Le  variété  rouge  est  beaucoup  plus  rare;  je  l'ai  vue 


n6  JOURNAL   DE- BOTANIQUE 

dans  les  montagnes  de  Hitiaa,  dans  la  grande  vallées  de  Vahi  et 
dans  les  vallées  hautes  de  Maioro  à  Tevaoraa,  où,  après  bien  des 
recherches,  j'ai  pu  enfin  rencontrer  un  fruit  presque  mûr,  de 
forme  triangulaire,  d'un  rouge  noir  surtout  sur  l'une  des  faces. 
Les  pétioles  dressés,  ailés,  sont  rouge  vineux  sur  les  bords, 
ainsi  que  la  feuille  qui  est  lancéolée  et  non  élargie,  obovale  vers 
le  sommet,  ainsi  que  cela  se  voit  dans  le  Ti  ordinaire.  J'ai  ren- 
contré aussi  cette  variété  rouge  dans  les  montagnes  du  fond  de 
la  vallée  de  Temarua  à  Papara. 

Une  troisième  variété  est  indiquée  dans  la  presqu'île  de 
Taiarapu  au  lieu  dit  Tepari  ;  elle  a  les  feuilles  frisées. 

Il  est  à  remarquer  que  le  Cordyline  terminalis  ne  donne  pas 
de  fruits  à  Tahiti.  Avant  ma  dernière  visite  dans  cette  île,  j'avais 
chargé  plusieurs  habitants  de  rechercher  ces  fruits  ;  ce  fut  en 
vain.  Pendant  mon  séjour,  j'ai  examiné  un  grand  nombre  de  Ti 
en  fleurs  et  je  n'ai  pas  vu  un  fruit. 

Pandanacées. 

Freycinetia  demissa  R.  Br.  et  Benn.  —  Variété  violette. 
Je  ne  mentionne  cette  espèce  que  pour  indiquer  la  coloration 
violette  des  tiges  et  de  la  base  des  feuilles,  qui  se  rencontre 
chez  un  grand  nombre  de  plantes  dans  l'intérieur,  spécialement 
au  fond  de  la  vallée  du  Punaruu,  dans  les  montagnes  de  Hitiaa, 
et  même  en  certaines  vallées  du  mont  Ereereaoe,  au-dessus  de 
Papeete. 

ARACÉES. 

Gyrtosperma  Merkusii  Schott,  Variété  gigantea.  — 
Plante  acaule,  feuilles  dressées,  souche  tubéreuse  très  volumi- 
neuse. 

Feuilles  très  longues,  de  4  m.  15  cent,  de  long  et  souvent 
plus;  pétiole,  3  m.  30  cent.,  lobe  médian,  o  m.  85  cent.,  hastées- 
sagittées.  Le  pétiole  estgéniculéà  12  cent,  au-dessous  du  limbe  ; 
il  porte  à  sa  base  quelques  aiguillons  peu  nombreux;  sa  circon- 
férence à  la  base  est  de  30  cent.  Les  nervures  sont  très  larges  et 
aplaties  sur  la  face  supérieure  du  limbe  et  très  saillantes  sous 
forme  de  lames  en  dessous  de  la  feuille. 

Les  pédoncules  radicaux  ou  hampes,  au  nombre  de  deux, 
sont  longs  de  1  m.  85  cent.,  fleurs  comprises,  la  longueur  de  la 


Nadeaud.  —  Sur  quelques  plantes  rares  de  Tahiti.  117 

spathe  étant  de  35  cent.,  la  circonférence  des  pédoncules  est  de 
8  cent,  et  demi. 

Spathe  longue  de  35  cent,  avec  une  circonférence  de  22  cent., 
ouverte  sur  une  longueur  de  25  cent.,  fermée  quoique  fendue 
dans  sa  portion  acuminée,  longue  de  10  cent.  Elle  est  de  couleur 
violette  parcourue  par  des  lignes  blanches  à  l'extérieur,  et 
blanche  intérieurement. 

Spadice  porté  sur  un  support  de  2  cent,  et  demi  en  avant  et 
1  cent,  et  demi  en  arrière,  vert  violacé  à  la  base.  Ce  spadice  est 
cylindrique,  long  de  15  cent,  dans  sa  portion  florifère,  avec 
une  circonférence  de  7  cent,  et  demi. 

Le  périanthe  est  formé  de  6  écailles  épaisses  au  sommet, 
minces  à  la  base,  d'un  rose  violacé,  formant  une  mosaïque. 

Etamines  6,  formées  d'un  filet  blanc,  aplati  et  large,  ter- 
miné par  un  léger  connectif  rouge  qui  porte  les  deux  anthères. 
Ces  dernières,  jaunes,  cylindriques,  distinctes  à  leur  sommet, 
ouvertes  obliquement  de  dedans  en  dehors  par  une  fente  ou 
pore  ovoïde.  Filet  long  de  4  à  5  mm.,  large  de  2  mm.  Ovaire 
uniloculaire  à  trois  ovules  allongés. 

En  fleurs  le  23  juillet  1896,  dans  les  marais  du  littoral  de 
Hitiaa. 

Très  répandue  dans  la  vallée  de  Papeiha  au  lieu  dit 
Manenu. 

J'ai  examiné  des  Cyrtospcrma  Merkusii  provenant  de  vallées 
sèches;  les  dimensions  étaient  beaucoup  moindres  et  les  prtioles 
plus  garnis  d'aiguillons.  Les  habitants  de  Tahiti  désignent 
cette  plante  sous  le  nom  de  Mao/a.  A  Raiatea  et  dans  les  autres 
îles  de  la  Société,  le  nom  indigène  est  Apeveo. 

Les  souches  se  mangent  malgré  la  difficulté  de  les  faire 
cuire,  et  les  pétioles  servent  à  préparer  une  paille  pour  les  cha- 
peaux. 

Fougères. 

Les  arbres  Fougères  de  Tahiti.  Les  arbres  Fougères  sont 
très  fréquents  sur  les  hauts  sommets  de  toute  l'île.  Ils  sont  re- 
présentés par  trois  espèces  bien  distinctes  : 

i°  Gyathea  Societarum  Baker.  —  Tronc  très  gros  ; 
frondes  à  rachis  d'un  vert  blanc  très  rugueux,  garni  d'aspérités 
tuberculeuses  en  dessous.  Au-dessus,  ce  rachis  et  ses  divisions 


n8  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

sont  couverts  de  poils  roux  un  peu  jaunes.  Souvent  les  pétioles 
ont  2  à  3  m.  et  l'ensemble  de  la  fronde  atteint  6  à  7  m.,  avec  des 
pinnes  de  55  cent.,  les  pinnules  ont  11  à  12  cent,  de  long  et 
3  cent,  et  demi  de  large.  (Ces  mesures  prises  sur  un  sujet  des 
crêtes,  moins  fort  que  ceux  des  hautes  vallées.)  Segments  ayant 
2  cent,  de  long  et  3  mm.  de  large,  les  stériles,  un  demi  centi- 
mètre. Les  segments  s'entrecroisent  sur  le  rachis  secondaire  de 
manière  à  le  couvrir  complètement  ;  de  plus  ils  sont  redressés  et 
donnent  à  la  fronde  un  aspect  frisé  d'un  vert  clair. 

Les  sores  sont  couverts  d'une  indusie  complète  et  occupent 
à  peine  la  moitié  de  la  longueur  des  segments.  Dans  la  portion 
inférieure  des  pinnules,  les  segments  sont  tout  à  fait  séparés  et 
quelquefois,  auprès  du  rachis,  ils  sont  crénelés  et  auriculés. 

Le  bourgeon  terminal  est  constitué  par  cinq  grandes  frondes 
séparées  par  cinq  petites,  couvertes  de  poils  roux  clair,  absolu- 
ment de  la  couleur  du  poil  de  bœuf.  La  section  du  pétiole 
montre  les  lio-nes  des  faisceaux  vasculaires  différentes  de  celles 
du  Cyathca  affinis.  Enfin  la  vernation  des  frondes  est  articulée, 
c'est-à-dire  que  le  pétiole  se  détache  nettement  du  tronc. 

2°  Gyathea  affinis  Backer.  —  Tronc  très  élevé,  moins 
gros  que  dans  l'espèce  précédente.  Les  frondes  et  les  pinnes 
moins  grandes  ;  rachis  lisse,  de  couleur  noir  acajou  ou  rouge 
noir.  Le  dessus  des  frondes  est  presque  noir,  les  pinnes  et  pin- 
nules sont  couvertes  de  poils  d'un  rouge  noir  ;  les  divisions  des 
frondes  sont  plus  petites  dans  toutes  leurs  dimensions  que  chez 
l'espèce  précédente. 

Les  sores  occupent  les  deux  tiers  des  segments. 

La  vernation  des  frondes  est  adhérente,  c'est-à-dire  que  les 
pétioles  des  frondes  sont  persistants  dans  leur  portion  inférieure 
et  constituent  sur  le  tronc  un  revêtement  très  caractéristique, 
étant  superposés  et  disposés  en  six  lignes  très  régulières. 

Le  bourgeon  terminal  est  composé  de  trois  grosses  frondes 
alternant  avec  trois  petites  et  couvertes  de  poils  ou  écailles  très 
noirs. 

30  Hemitelia  Tahitensis  Baker.  —  Cette  espèce  est  bien 
distincte  des  Cyathca  ;  le  tronc  est  moins  gros,  ordinairement  de 
6  cent,  et  demi  de  diamètre,  souvent  aussi  élevé  que  celui  des 
Cyalhea.  Les  frondes  sont  légères  et  délicates,  le  bourgeon  ter- 


Nadeaud.  —  Sur  quelques  plantes  rares  de  Tahiti.  119 

minai  est  dépourvu  de  poils,  quelques  écailles  larges  et  plates 
se  voient  seulement  sur  les  jeunes  frondes  et  constituent  le 
bourgeon. 

Bulbes  des  arbres  Fougères.  Pendant  mon  dernier  séjour  à 
Tahiti,  j'ai  fait  des  recherches  sur  les  bulbes  des  arbres  Fou- 
gères. La  présence  de  ces  bulbes  n'est  pas  une  exception,  c'est 
la  règle  dans  les  trois  espèces  tahitîennes. 

Chez  le  Cyathea  Societartim  et  YHemitelia  Tahiïensis,  ces 
bulbes  très  volumineux  poussent  au-dessous  de  la  couronne  des 
frondes  ;  chez  le  Cyathea  affinis,  au  contraire,  jamais  on  ne  les 
rencontre  en  ce  point;  ils  poussent  sur  la  portion  inférieure  du 
tronc  près  de  la  terre,  s'élèvent  quelquefois  jusqu'au  milieu  du 
tronc,  mais  n'arrivent  jamais  plus  haut  que  1  à  2  m.  au-dessous 
de  la  couronne  et  encore  en  ce  point  sont-ils  très  petits. 

Il  y  a  donc  chez  ces  trois  espèces  tahitiennes  un  mode  de  re- 
production spécial  et  rapide  autre  que  la  germination  des 
spores  et  qui  fait  penser  à  ce  qui  devait  se  passer  à  l'époque  de 
la  houille  chez  les  grandes  espèces  des  arbres  Fougères  dont  la 
race  a  disparu. 

Voici  quelques  mesures  qui  peuvent  donner  une  idée  de  ces 
bulbes. 

i°  Cyathea  Societarum .  Bulbes  gros  et  courts,  couverts  de 
poils  roux-clair,  à  pédoncule  très  court,  presque  sessiles,  brus- 
quement apiculés,  au  nombre  de  3  à  7,  quelquefois  de  10 à  12  sur 
un  seul  tronc.  Ces  bulbes  émettent  des  frondes  et  tombent  quand 
le  vent  agite  les  troncs  ;  à  terre,  ils  prennent  racine  et  se  déve- 
loppent rapidement. 

Longueur  des  bulbes,  16  à  17  cent.  ;  circonférence,  27  cent. 

20  Cyathea  affinis.  Bulbes  cylindriques  pas  très  gros,  fixés 
au  tronc  par  un  pédoncule  très  petit  et  très  dur,  de  2  à  3  mm. 
Circonférence,  5-8-15  cent.,  longueur,  4-9-22  cent,  et  plus.  Ils 
sont  tout  à  fait  ligneux.  La  base  adhérente  des  petites  frondes 
prend  une  forme  arrondie,  très  saillante.  La  direction  de  ces 
bulbes  par  rapport  au  tronc  est  d'abord  inclinée  vers  la  terre, 
puis  se  relève  à  leur  extrémité.  Leur  nombre  est  très  grand,  mais 
on  doit  les  rechercher  près  de  terre  plutôt  que  sur  le  tronc,  et 
jamais  ils  ne  se  rencontrent  au-dessous  de  la  couronne  des 
frondes.  Les  bulbes  que  j'ai  rapportés  donnent  l'idée  d'un  épi 


i2o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

de  Maïs  dont  la  base  des  pétioles  représenterait  les  grains  sé- 
parés les  uns  des  autres. 

3°  Hemitelia  Tahitensis.  Dans  cette  espèce,  les  bulbes  sont 
toujours  nombreux,  souvent  6,7  et  même  10,12.  lis  sont  plus 
longuement  pédoncules  que  ceux  du  Cyathea  Socieiarum,  de 
forme  oblongue,  la  grosse  extrémité  attenant  au  tronc  par  un 
pédoncule  de  1  cent,  à  1  cent,  et  demi,  de  couleur  noire  et  sans 
poils,  sans  écailles,  tout  à  fait  nus. 

Longueur,  26  à  32  cent.  ;  circonférence,  18  à  22  cent,  pour 
la  grosse  extrémité,  et  8  cent,  pour  la  petite. 

Les  bulbes  du  Cyathea  a/finis  sont  ligneux  et  coriaces,  très 
durs.  Ceux  des  Cyathea  Societarum  et  Hemitelia  Tahitensis 
sont  au  contraire  charnus,  ayant  la  consistance  de  la  Pomme  de 
terre.  Aussi  ces  derniers  étaient-ils  mangés  jadis  par  les  vaincus, 
les  titi,  qui,  fuyant  pour  échapper  à  leurs  vainqueurs  dans  les 
refuges  inaccessibles  des  montagnes,  n'avaient  pas  le  temps  de 
faire  cuire  leurs  aliments.  Ils  mangeaient  donc  les  huareru;  c'est 
le  nom  que  les  anciens  Tahitiens  donnaient  aux  bulbes  des 
arbres  Fougères  ou  Maman ,  terme  qui  désigne  les  trois  espèces. 

Angiopteris  alata  sp.  nov.  —  Dans  mon  Enumération  des 
plantes  indigènes  de  Tahiti,  n°  202,  j'avais  indiqué  cette  espèce 
sous  le  nom  à1  A.  longifolia  Hook  et  Grev. 

Pendant  mon  dernier  séjour  à  Tahiti,  j'ai  vu  de  nombreux  et 
très  beaux  sujets  de  cette  Fougère  qu'il  m'a  été  facile  de  com- 
parer à  l'espèce  ordinaire  sur  place,  dans  la  même  vallée.  Mon 
avis  est  qu'il  y  a  là  une  espèce  ou  variété  distincte  de  VA.  evecta. 

Frondes  très  grandes,  dressées,  moins  étalées  que  dans  l'es- 
pèce vulgaire,  pétiole  plus  grêle. 

Rachis  secondaires  ailés  ou  marginés  ;  pinnules  secondaires 
oblongues,  acuminées  comme  dans  l'espèce  ordinaire,  mais  plus 
étroites  en  général,  caractérisées  par  des  sporanges  tout  à  fait 
rapprochés  du  bord  et  moins  nombreux  en  même  temps  que 
moins  volumineux,  7  à  9  au  lieu  de  13-15  et  plus.  Les  souches 
sont  moins  volumineuses. 

Vallées  de  Puaa,  à  1.000  m.  Mai  1896. 


L.  Gaucher.  —  Sur  l'ovaire  du  Punica  Granatum.  121 

SUR  LE  DÉVELOPPEMENT 

DE     L'OVAIRE     DU     PUNICA     GRANATUM 

Par  M.  Louis  GAUCHER. 

La  structure  singulière  de  l'ovaire  du  Grenadier  (Punica 
Granatum  L.)  est  décrite  dans  tous  les  ouvrages  élémentaires 
de  Botanique,  sans  y  être  expliquée.  Quant  aux  données  orga- 
nogéniques  que  l'on  trouve  à  cet  égard,  éparses  dans  divers 
traités,  elles  m'ont  paru  assez  obscures  pour  que  j'aie  cru  utile 
de  les  résumer  d'une  manière  aussi  concise  et  aussi  claire  que 
possible,  en  les  confirmant  par  quelques  observations  person- 
nelles, et  en  en  facilitant  l'intelligence  par  quelques  dessins 
demi-schématiques. 

L'ovaire  des  Granatées  est,  comme  on  sait,  un  ovaire  infère 
contenant  deux  étages  déloges,  l'un,  l'étage  supérieur,  compre- 
nant 5  loges  avec  des  placentas  pariétaux,  l'autre,  l'étage  infé- 
rieur, renfermant  3  loges  seulement  avec  une  placentation  axile 

(%•  5et  7)- 

Tour  à  tour,  Lemaout  (1),   Payer   (2),  Berg   (3),    F.    Nie- 

denzu   (4),  Eichler  (5)    ont  expliqué   cette    anomalie.   Mais  les 

indications  de  Payer,  basées  sur  l'étude  du  développement  de 

cet  ovaire,  m'ont  paru  les  plus  complètes  à  cet  égard. 

Si,  comme  il  l'a  fait,  on  observe  un  jeune  bouton  de  Grena- 
dier ayant  à  peine  3  à  4  millimètres  de  hauteur,  on  voit  (fig.  1), 
au  centre  de  la  fleur,  le  réceptacle  se  creuser  d'une  cavité  fi, 
autour  de  laquelle  se  montrent  bientôt  cinq  petits  mamelons  s, 
soudés  les  uns  aux  autres.  Ce  sont  les  rudiments  des  stigmates. 
Sur  la  paroi  de  cette  cavité  qui  devient  de  plus  en  plus  profonde, 
et  sous  chaque  mamelon,  se  produisent  cinq  dépressions  qui 
donneront  autant  de  cavités  nouvelles  /au-dessous  de  la  pre- 
mière. C'est  là  la  première  indication  des  loges  ovariennes  supé- 
rieures. 

Un  canal  stylaire  (fig.  2,  si)  se  développe  ensuite,  surmonté 

1.  Lemaout,  Leçons  élémentaires  de  Botanique,  t.  I,  pp.  358-360. 

2.  Payer,   Traité  d'organo génie  comparée  de  la  fleur,  pp.  465-460. 

3.  Berg-,  Myrtacearum  /loris  explicationis  historia  (in  Flora  brasiliensis, 
Vol.  XIV,  pars  I,  p.  6). 

4.  F.   Niedenzu,   in    Entier  et  Prantl,   Die    natiïrlichen   Pflanscnfamilieti, 
fasc.  72,  p.  22,  Punicées. 

5.  Eichler,  Bli'ttheudiagramme,  T.  2,  pp.  488-489,  Granatées. 


122  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

par  les  stigmates  ^  qui  se  recouvrent  de  papilles.  Pendant  ce 
temps,  les  loges  de  l'ovaire  se  garnissent  d'ovules  o  sur  leur 
paroi  interne.    A    ce  moment,   la   placentation  est    donc   axile 

(%•  3,/)- 

Bientôt  le  tissu  périphérique  du  réceptacle  floral,  s'accrois- 

sant  d'une  façon  exagérée,  gagne  surtout  dans  le  sens  de  la 
hauteur  et  entraîne  avec  lui,  dans  cette  sorte  de  mouvement, 
les  loges  ovariennes  qui  deviennent  d'abord  horizontales,  tandis 
que  leurs  placentas  sont  basilaires  (fig.  4).  Puis,  cet  accroisse- 
ment s'accentuant  davantage,  les  loges  viennent  à  nouveau  se 
placer  dans  une  position  oblique  par  rapport  à  Taxe  floral, 
ayant  ainsi  décrit  un  angle  d'un  peu  moins  de  180°.  Dans  ce 
mouvement,  les  placentas,  d'axillaires  qu'ils  étaient,  sont  deve- 
nus pariétaux  (fig.  5).  Toutefois  cette  placentation  pariétale 
n'est  qu'apparente  :  les  phénomènes  organogéniques  que  l'on 
vient  de  suivre  montrent  suffisamment  qu'en  réalité  ces  pla- 
centas ont  bien  la  valeur  de  placentas  axiles. 

Les  premières  phases  de  ce  processus  se  retrouvent  dans  le 
développement  du  second  étage  de  loges.  A  peine  les  loges  de 
l'étage  supérieur  sont-elles  indiquées,  que  la  cavité  centrale  qui 
a  été  leur  point  de  départ  se  creuse  plus  profondément,  au-des- 
sous d'elles  (fig.  6,  fi),  et  donne  naissance  à  trois  cavités  nou- 
velles /'  qui,  en  se  garnissant  d'ovules  sur  leur  paroi  interne, 
vont  constituer  l'étage  inférieur  des  loges  de  l'ovaire  (fig.  3,  /'). 

Mais  ici,  on  ne  constate  pas  ce  mouvement  de  bascule, 
mouvement  apparent  en  somme,  que  nous  avons  décrit  à  propos 
de  l'étage  supérieur  ;  l'hypertrophie  des  tissus  externes  paraît 
s'arrêter  au-dessus  de  l'étage  inférieur,  dont  les  loges  restent 
dès  lors  en  place,  conservant  toujours  leur  placentation  axile. 

Toutes  ces  phases  peuvent  assez  facilement  être  suivies  en 
examinant  des  coupes  longitudinales  faites  dans  des  fleurs  d'âges 
différents  (1). 

L'ovaire  se  développe  d'une  façon  analogue  chez  le  plus 
grand  nombre  des  Ficoïdes  et  chez  les  Mélastomacées  appar- 
tenant aux  genres  Kibessia  et  Pternaridra.  Toutefois,  il  n'y  a 
chez  ces  plantes  qu'un   seul  étage  de  carpelles,  et  ces  carpelles 

1.  Dans  une  variété  connue  sous  le  nom  de  Punica  Granatum  ftavum,  il  y 
a  trois  étages  de  loges  au  lieu  de  deux.  L'étage  moyen,  comme  l'étage  supérieur, 
change  la  direction  de  ses  loges;  seul  l'étage  inférieur  reste  en  place. 


L.  Gaucher.  —  Sur  l'ovaire  dit  Punica  Granatum. 


I23 


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Lt-  Qûiicliet  dd. 


Fig.  i,  2,  4,  5,  6.  —  Coupes  longitudinales  de  boutons  de  la  fleur  du  Grenadier  à  différents 
âges:  cal,  calice;  cor,  corolle  ;  et,    étamines;  s,   stigmates;    st,  canal  stylaire  ;  o,  ovules 
/,  loges   ovariennes  de  l'étage  supérieur;  /',  loges  ovariennes   de    l'étage  inférieur;  p,  ca- 
vité creusée  dans  le  réceptacle. 

Fig.  3.  —  Diagramme  de  l'ovaire,  correspondant  aux  fig.  2  et  6.  La  flèche  indique  le  sens 
suivant  lequel  la  coupe  a  été  faite  dans  la  fig.  6;  dans  la  figure  2,  plus  schématique, 
de  même  que  dans  les  fig.  4  et  5,  les  loges  ovariennes  ont  été  représentées  de  part  et 
d'autre  de  l'axe  médian,  bien  qu'en  réalité  une  seule  loge  dût  y  figurer,  ces  loges  étant 
en  nombre  impair. 

Fig.  7.  —  Diagramme  complet  de  la  fleur  adulte. 


124  JOURNAL  DE  BOTANIQUE: 

se  retournent  comme  ceux  de  l'étage  supérieur  du  Punica 
Granatum. 

J'ai  suivi  le  développement  du  Mesembryanthemum  violacé um 
où,  en  même  temps  que  le  retournement  des  placentas,  j'ai  pu 
constater  l'écartement  des  faisceaux  libéro-ligneuxqui,  d'abord 
voisins  de  l'axe  floral  pour  se  rendre  vers  le  milieu  du  placenta, 
suivent  ce  dernier  dans  son  mouvement  et  se  rapprochent  de  la 
périphérie  de  la  fleur. 

Il  ne  m'a  pas  été  possible  de  faire  la  même  observation  dans 
la  fleur  du  Grenadier;  les  faisceaux  libéro-ligneux  y  forment 
un  réseau  très  serré,  dans  lequel  il  est  bien  difficile  de  distin- 
guer les  faisceaux  principaux  qui  se  rendent  aux  placentas. 


NOTE    SUR    LES    ARALIEES 
DES    ILES    DE    L'AFRIQUE    ORIENTALE 

(Fin.) 

Par  M.  E.  DRAKE  DEL  CASTILLO. 

(PI.  MIL) 

IV.  —  Cussonia. 
Synopsis  des  espèces  émimérées. 

Fleurs  en  ombellules  réunies  en  grappe  ou  en  ombelle. 

Feuilles  digitées.    ......  i.    C.  Bojeri  Seem. 

Feuilles  unifoliées 2.   C.  monophylla  Baker. 

Fleurs  en  épis  réunis  en  grappe. 

Folioles  cunéiformes 3.   C.  Vantsilana  Baker. 

Folioles  linéaires-oblongues.    .  4.   C.  racemosa  Baker. 

Fleurs  en  épi  simple,  cylindrique.  5.   C.  Boivini sp.  nov. 

1.  G.  Bojeri  Seem.,  vnjourn.  Bot.  (1866),  298. 
Madagascar  {Boj'er  !  Baron  !  Le  Myre  de  Vilers  !  ) . 

2.  C.  monophylla  Baker,  in  Jouru.  Liiin.  Soc,  XX,   155. 
Madagascar  (Baro/i  1279  !). 

3.  G.  Vantsilana  Baker,  /.  c,  156. 
Madagascar  {Baron  10 16  !). 

4.  G.  racemosa  Baker,  /.  c. 

Madagascar  :  forêt  d'Andrangaloaka  {Hildebrand  3681  !)  ; 
sans  indication  de  localité  {Baron  2015). 


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E.  Malinvaud.  —  Nouvelles  florisiiques.  125 

5.  G.  Boivini  sp.  nov.  (PL  III). 

Frutex  glaber,  foliis  digitatis,  foliolis  7,  inferis  (5  cent.  Ion- 
gis)  lanceolatis  incisis,  ceteris  multo  (ad  20  cent.)  longioribus, 
pinnatisectis  vel  pinnatis,  segmentis  vel  pinnis  lanceolatis  inci- 
sis, rachi  inter  segmenta  vel  pinnas  alis  superne  truncatis  inferne 
decurrentibus  instructa.  Spicae  simplices,  cylindricse,  peduncu- 
latae  (ad  20  cent,  longse),  versus  apicem  ramorum  axillares,basi 
bracteis  2  vaginantibus  sufFultae.  Flores  numerosi,  sessiles.  Ca- 
lycis  tubus  oblongus  inferne  attenuatus  5-costatus,  limbus  bre- 
viter  et  obscure  5-lobus.  Discus  crassus.  Staminum  filamenta 
valdeinflexa.  Styli  brèves.  Bacca  turbinata  obscure  5-gona  su- 
perne in  medio  convexa. 

Iles  Comores  [Boivin  !  Humblot  179). 

Voisine  du  C.  spicata  Thunb.,  cette  espèce  s'en  distingue  par  ses 
feuilles  plus  incisées,  et  par  ses  épis  simples  et  non  réunis  en  ombelle. 

Rectification. 

Une  légère  confusion  qui  s'est  glissée  dans  les  collections 
de  Boivin  m'a  fait  décrire  inexactement  les  feuilles  du  Pana» 
Bernieri.  Les  folioles  sont  non  pas  ovales-oblongues,  large- 
ment cordées,  mais  obovales-oblongues,  atténuées  inférieure- 
ment  et  faiblement  émarginées  au  sommet;  elles  sont  un  peu 
coriaces  ;  à  la  partie  inférieure  du  pétiole  sont  adnées  de  larges 
stipules  semi-lancéolées,  engainantes  à  la  base. 

Malheureusement  l'unique  échantillon  sur  lequel  on  puisse 
observer  des  feuilles  ne  semble  pas  avoir  atteint  un  développe- 
ment normal  :  ces  feuilles  sont  courtes  et  ne  portent  que 
cinq  folioles. 

En  outre,  le  P.  Bernieri 'a  été  trouvé  à  l'île  de  la  Réunion 

et  non  à  l'île  Maurice. 


NOUVELLES   FLORISTIQUES 

Par  M.  Ernest  MALINVAUD. 

Un    Gagea    nouveau  pour    la  flore   française. 

A  la  séance  du  12  mars  dernier,  le   Gagea  foliosa  Rœm. 
et  Sch.,  récolté  aux  environs  de  Béziers  et   nouveau  pour  la 


i  zô  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

France,  a  été  présenté  à  la  Société  botanique  au  nom  du  Frère 
Sennen,  directeur  de  l'Ecole  des  Frères  à  Prades,  sagace  obser- 
vateur et  l'un  des  botanistes  herborisants  les  plus  zélés  de  notre 
région  méridionale. 

Voici  la  diagnose  de  cette  petite  Liliacée  : 

Deux  bulbes  enveloppés  dans  une  tunique  commune.  Feuilles 
radicales  deux,  linéaires  lancéolées  ou  filiformes  canaliculées  ; 
les  florales  alternes  et  assez  écartées,  ou  rarement  subopposées, 
glabres  ou  ciliées,  lancéolées  acuminées,  l'inférieure  plus  longue. 
Ordinairement  i  à  3  fleurs,  à  pédicelles  grêles,  simples  ou  ra- 
raeux,  munis  de  bractéoles  très  étroites,  assez  souvent  velus. 
Divisions  périgonales  jaunes,  linéaires  oblongues  subobtuses, 
glabres  ou  un  peu  velues  à  la  base.  Anthères  ovales,  fdaments 
plus  courts  que  le  tiers  du  périgone.  Capsule  obcordée,  près  de 
deux  fois  plus  courte  que  le  périgone. 

Le  Gagea  folïosa  est  très  voisin  du  G.  arvensis,  dont  il  se 
distingue  surtout  par  son  ombelle  pauciflore,  par  ses  feuilles 
caulinaires  le  plus  souvent  alternes  et  écartées,  par  son  périgone 
à  divisions  moins  aiguës.  Cependant,  quand  on  examine  de  nom- 
breux individus,  on  en  trouve  qui  semblent  établir  le  passage 
entre  les  deux  espèces,  et  il  est  possible  que  la  première  ne  soit 
qu'une  race  austro-orientale  de  la  seconde.  On  la  connaissait  en 
Grèce  et  en  Sicile,  et  l'observation  du  Frère  Sennen  agrandit 
notablement  au  nord-ouest  l'aire  géographique  de  cette  plante. 
On  l'a  rencontrée,  depuis  sa  découverte,  dans  plusieurs  localités 
de  l'Hérault.  L'exemplaire  présenté  à  la  Société  botanique  pro- 
venait des  garigues  situées  entre  Poussan,  Bayssan  et  le  Nègre, 
campagnes  des  environs  de  Béziers. 

Il  est  vraisemblable  qu'on  retrouvera  le  Gagea  foliosa  sur 
d'autres  points  du  midi  de  la  France,  où  peut-être  on  ne  l'a  pas 
distingué  du  G.  arvensis. 

Le  Gérant  :  Louis  Morox. 


Paris.— J.MerscnJimp.,4***,Av,deChâtillon. 


ne  ANNÉE.  N°  8.  16  AVRIL  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

SUR   LES   CARACTÈRES 
ET  LES  AFFINITÉS  DES  GRUBBIACÉES 

Par  M.  Ph.  VAN  TIEGHEM. 

La  petite  famille  des  Grubbiacées  ne  comprend  que  les  deux 
genres  Grubbia  et  Ophira,  qui  sont  des  arbustes  originaires  du 
Cap.  Créé  par  Berg  en  1767  (1),  le  genre  Grubbia  a  pour  type 
le  G.  rosmarinifolia  Berg,  auquel  se  rattachent  le  G.  hirsuta 
E.  Meyer  et  le  G.  piiu'folia  Sonder,  toutes  plantes  qui  ont  les 
fleurs  disposées  en  une  triade  sessiie  à  l'aisselle  des  feuilles. 
Donné  d'abord  par  Burmann  en  1771  au  Grubbia  de  Berg  (2),  le 
nom  &  Ophira  a  été  attribué  par  Lamarck  en  1793  (3)  à  une 
plante  bien  différente,  MO.  stricto,  Lam.,  où  les  fleurs  sont  dis- 
posées à  l'aisselle  des  feuilles  en  épis  de  triades,  et  où  les  brac- 
tées mères  s'accroissent,  s'épaississent,  se  lignifient  et  se  sou- 
dent, de  manière  que  le  fruit  composé  qui  en  résulte  ressemble 
à  un  cône  globuleux  de  Cyprès. 

Ces  deux  genres  ont  été  confondus  en  un  seul,  sous  le  nom 
de  Grtibbia,  par  tous  les  botanistes,  à  l'exception  de  Decaisne 
qui,  dès  1839,  les  déclarait  bien  distincts,  et  de  Klotzsch  qui,  la 
même  année,  séparait  de  nouveau  le  second  du  premier  en  le 
désignant,  bien  inutilement,  sous  le  nom  de  Strobiiocarpus  (4). 

Dans  l'appréciation  de  leurs  caractères  et  de  leurs  affinités, 
ces  plantes  ont  eu  à  subir  toute  une  série  de  vicissitudes,  que  l'on 
peut  rattacher  à  trois  époques. 

Dans  la  première,  on  leur  attribuait  un  ovaire  uniloculaire  à 
placente  central  libre  portant  deux  ovules  pendants.  Par  suite, 
on  les  incorporait  plus  ou  moins  intimement  aux  Santalacées, 
tantôt  en  les  intercalant  directement  aux  autres  <renres  de  la 
famille  (Bartling,  1830)  (5),  tantôt  en  les  regardant  comme  une 

1.  Berg,  Plant.  Cap.,  p.  90,  t.  2,  1767. 

2.  Burmann  in  Linné,  Mantiss.,  p.  229,  1771. 

3.  Lamarck,  Encyclopédie,  Bot.,  II,  p.  432,  pi.  293,  1793. 

4.  Klotzsch,  Bemerkungen  sur  Gattung  Grubbia  (Linnaea,  1839,  p.  380). 

5.  Bartling,  Ordines  nat.  plantarum,  p.  113,  1830. 


128  JOURNAL  DE   BOTANIQUE. 

tribu  distincte,  les  Ophirées  (Reichenbach,  1828)  (1),  tantôt  en 
les  considérant  comme  une  famille  autonome,  placée  tout  à  côté 
des  Santalacées  (Endlicher,  1837)  (2)- 

La  seconde  période  commence  avec  Decaisne.  Cet  éminent 
botaniste  a  remarqué,  dès  1839,  que  l'ovaire  de  ces  plantes  est 
biloculaire  et  renferme  dans  chaque  loge,  attaché  au  sommet  de 
la  cloison,  un  ovule  pendant  anatrope.  En  conséquence,  il  les  a 
d'abord  retirées  de  la  famille  des  Santalacées  ou  de  son  voisi- 
nage. Puis,  cherchant  à  en  fixer  les  véritables  affinités,  c'est 
parmi  les  Dialypétales  inférovariées,  à  côté  des  Hamamélidacées 
et  des  Bruniacées,  mais  plus  près  de  la  seconde  famille  que  de  la 
première,  qu'il  a  été  conduit  à  les  placer  (3). 

A  la  suite  de  cette  importante  observation,  les  botanistes 
qui  ont  suivi  ont  donc  d'abord  classé  ces  genres,  les  uns  parmi  les 
Bruniacées  (Arnott  [1840],  Endlicher  [1841],  Lindley  [  1847'j, 
Agardh  [1858],  etc.),  les  autres  parmi  les  Hamamélidacées 
(Gardner  [1849],  Sonder  [1861],  etc.). 

Puis,  il  s'est  fait  une  réaction,  inaugurée  par  A.  de  Candolle. 
Dans  sa  monographie  du  Prodrome,  publiée  en  1857  (4),  ce  savant 
botaniste,  tout  en  admettant  sur  l'autorité  de  Decaisne  la  bi- 
locularité  primitive  de  l'ovaire,  que,  faute  de  fleurs  jeunes,  il  n'a 
pu  observer  lui-même,  n'en  regarde  pas  moins  cet  ovaire  comme 
devenant  plus  tard  uniloculaire  avec  une  sorte  de  placente  cen- 
tral libre.  Aussi  classe-t-il  de  nouveau  les  Grubbiacées  à  côté 
des  Santalacées,  en  ajoutant,  il  est  vrai,  ce  qui  peut  paraître 
étrange,  qu'elles  tiennent  le  milieu  entre  les  Santalacées  et  les 
Bruniacées. 

Les  auteurs  qui  ont  suivi  ont  été  plus  loin  dans  cette  voie 
et,  sans  plus  parler  de  la  bilocularité  de  l'ovaire  que  si  elle 
n'avait  jamais  été  constatée,  ils  se  sont  tous  accordés  à  dire  que 
l'ovaire  de  ces  plantes  est,  en  définitive,  uniloculaire  avec  un 
placente  central  libre,  portant  au  sommet  deux  ovules  pendants, 
que  l'un  d'eux,  M.  Hieronymus,  déclare  même  être  orthotropes 
et  dépourvus  de  tégument.  Aussi,  sans  plus  s'inquiéter  ni  des 
Hamamélidacées,  ni  des  Bruniacées,  rattachent-ils  de  nouveau 

1.  Reichenbach,  Couspcctus  regni  vegei.,  I,  p.  79,  1828. 

2.  Endlicher,  Gênera  plantarum,  p.  327,  1837. 

3.  Decaisne,  Sur  les  affinités  des  genres  Pseudanthus  et  Grubbia  (Ann.  des 
Se.  nat.,  2e  série,  XII,  p.  157,  1830). 

4.  A.  de  Candolle,  Prodromus,  XIV,  p.  017,  1857. 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Sur  les  caractères  des  Grubbiacées.  129 

ces  plantes  aux  Santalacées,  soit  comme  tribu  distincte  dans 
cette  famille  (Bentham  et  Hooker,  1883)  (1),  soit  comme  tribu 
des  Loranthacées  à  côté  des  Santalacées,  considérées  aussi 
comme  une  tribu  de  cette  famille  (Bâillon,  1892)  (2),  soit  comme 
famille  autonome  à  côté  des  Santalacées  (M.  Hieronymus, 
1889)  (3).  En  sorte  que  cette  troisième  période  remet  les  choses 
tout  simplement  dans  le  même  état  que  la  première,  et  marque 
ainsi  sur  la  seconde  un  progrès  à  rebours. 

Aussi  profonde  que  persistante,  cette  divergence  de  vues  au 
sujet  des  caractères  floraux,  et  par  suite  au  sujet  des  affinités 
de  ces  plantes,  rendait  nécessaire  un  nouvel  examen  de  la  ques- 
tion. C'est  cette  étude  qui  fait  l'objet  de  la  présente  Note. 

Considérons  donc  successivement  la  structure  du  corps 
végétatif,  l'organisation  de  la  fleur  et  la  conformation  du  fruit 
des  Grubbiacées.  Après  quoi,  nous  essaierons  de  fixer  la  place 
que  ces  plantes  doivent  occuper  dans  la  classification. 

Structure  de  la  tige.  —  La  tige  jeune  du  Grubbia  rosmari- 
uifolia  a  un  épiderme  fortement  cutinisé,  pourvu  çà  et  là  de 
poils  simples  et  unicellulaires,  à  membrane  épaisse  et  cutinisée. 
L'écorce,  dépourvue  d'éléments  scléreux,  offre  trois  zones  assez 
distinctes  :  l'externe,  à  cellules  plus  étroites  et  à  membranes 
plus  épaisses,  comme  collenchymateuses  ;  la  moyenne,  à  cellules 
plus  larges  et  à  membranes  plus  minces,  renfermant  çà  et  là  des 
màcles  sphériques  d'oxalate  de  calcium  ;  l'interne,  souvent  réduite 
à  une  seule  assise,  qui  est  l'endoderme,  semblable  à  l'externe 
par  la  dimension  de  ses  cellules  et  l'épaisseur  de  leurs  membra- 
nes. La  stèle  a  un  péricycle  mince,  différencié  çà  et  là  en  fibres 
à  membranes  très  épaisses  et  lignifiées,  formant  de  petits  paquets 
ou  même  des  éléments  isolés,  séparés  par  du  parenchyme 
ordinaire.  Le  liber  secondaire  est  dépourvu  d'éléments  sclé- 
reux. Le  bois  secondaire  offre  la  structure  normale,  avec  grande 
prédominance  des  fibres  et  rayons  unisériés.  La  moelle  est  for- 
mée de  cellules  à  membranes  assez  épaisses  et  lignifiées. 

1.  Bentham  et  Hooker,  Gênera  plant.,  III,  p.  231,  18S3. 

2.  Bâillon,  Histoire  des  plantes,  X,  p.  430,  1892.  —  Il  est  difficile  de  s'ex- 
pliquer comment  Bâillon  a  pu  se  rattacher,  en  définitive,  à  cette  opinion,  lui  qui, 
dans  un  travail  antérieur  (Adansonia,  III,  p.  331,  1863),  avait  parfaitement  re- 
marqué que  l'ovaire  des  Grubbia  est  biloculaire,  que  les  deux  ovules  pendants 
y  sont  fixés  au  sommet  de  la  cloison,  et  qu'ils  sont  anatropes  à  raphé  ventral. 

3.  Hieronymus,  Natïcrl.  PJlamenfam.  de  Engler,  III,  1,  p.  228,  1889. 


i3o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Plus  tard,  la  tige  acquiert  un  périderme,  qui  prend  naissance 
dans  l'épiderme  même,  sous  l'épaisse  cuticule,  et  dont  le  liège 
est  formé  de  cellules  plates  à  parois  minces.  Mais,  même  à  un 
âge  assez  avancé,  les  fibres  péricycliques  demeurent  en  paquets 
séparés,  et  le  liber  secondaire  reste  dépourvu  d'éléments  sclé- 
reux. 

La  tige  de  XOphira  stricta  diffère  de  celle  des  Grubbia, 
d'abord  par  une  cuticule  épidermique  beaucoup  plus  épaisse,  et 
par  une  écorce  sensiblement  homogène,  un  peu  collenchyma- 
teuse  dans  toute  son  épaisseur,  dépourvue  de  mâcles  cristallines 
et  qui  prend  plus  tard  quelques  cellules  scléreuses.  Puis,  les  pa- 
quets de  fibres  péricycliques,  qui  sont  plus  larges  et  plus  épais, 
comptant  quatre  à  cinq  assises,  s'unissent  plus  tard  par  la  sclé- 
rose et  la  lignification  des  cellules  intermédiaires,  en  un  anneau 
scléreux  continu,  quoique  toujours  hétérogène.  Enfin  le  liber 
secondaire  acquiert  d'assez  nombreuses  fibres  isolées  et  dissé- 
minées, à  membrane  très  épaisse  et  fortement  lignifiée. 

Il  y  a  donc  de  notables  différences  de  structure  entre  la  tige 
de  ces  deux  genres. 

Structure  de  la  feuille.  —  Les  feuilles  des  Grubbiacées  sont 
opposées,  sessiles  ou  brièvement  pétiolées,  sans  stipules,  à 
limbe  entier  et  étroit,  paraissant  même  plus  étroit  qu'il  n'est  en 
réalité,  parce  que  les  bords  sont  recourbés  vers  le  bas.  Chacune 
d'elles  prend  à  la  stèle  de  la  tige  trois  méristèles,  une  médiane 
plus  grosse,  deux  latérales  plus  minces. 

Dans  le  Grubbia  rosuiarinifolia,  l'épiderme,  fortement  cuti- 
nisé,  est  lisse  sur  toute  la  face  supérieure  et  sur  la  nervure  mé- 
diane saillante  de  la  face  inférieure,  mais  hérissé  de  poils  et 
percé  de  stomates  sur  les  deux  côtés  de  cette  face.  L'écorce, 
dépourvue  d'éléments  scléreux,  est  palissadique  unisériée  en 
haut,  lacuneuse  en  bas,  avec  çà  et  là  des  cellules  à  mâcles  sphé- 
riques.  La  méristèle  médiane  a  un  arc  fibreux  péridesmique  au- 
dessous  et  au-dessus  de  son  faisceau  libéroligneux  ;  les  méristèles 
latérales  en  sont  dépourvues.  Sous  l'assise  palissadique,  rampent 
de  petits  fascicules  de  vaisseaux  corticaux,  anastomosés  çà  et  là 
entre  eux  et  avec  le  bois  des  méristèles. 

Dans  le  G.  hirsuta,  il  y  a  des  poils  aussi  sur  la  face  supé- 
rieure du  limbe  et  sur  la  nervure  médiane  de  la  face  inférieure. 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Stir  les  caractères  des  Grubbiacées.  131 

La  méristèle  médiane  n'a  pas  d'arc  fibreux  inférieur,  et  les  méri- 
stèles  latérales  possèdent,  comme  elles,  un  arc  fibreux  supérieur. 

La  feuille  de  YOphira  stricto,  diffère  de  celle  des  Grubbia, 
d'abord  parce  que  l'épiderme  supérieur  est  plus  fortement  cuti- 
nisé  et  que  l'assise  palissadique  renferme  çà  et  là,  sous  l'épi- 
derme, une  cellule  ovoïde  remplie  par  un  gros  cristal  prismati- 
que d'oxalate  de  calcium.  Ensuite,  la  méristèle  médiane  a  dans 
son  bois,  en  dehors  des  vaisseaux  et  contre  le  liber,  un  ou  deux 
rangs  de  fibres  d'origine  secondaire,  à  membranes  très  épaisses 
et  lignifiées,  fibres  qui  se  retrouvent  dans  les  méristèles  latérales. 

La  structure  delà  feuille  permet  donc  aussi  de  distinguer  les 
deux  genres  de  cette  famille. 

Organisation  florale.  —  A  l'aisselle  de  la  feuille  fertile  des 
Grubbia  naît  une  fleur  sessile,  accompagnée  de  deux  bractées 
latérales  très  larges,  engainantes,  tronquées  et  même  émarginées 
au  sommet,  à  l'aisselle  de  chacune  desquelles  naît  une  fleur  secon- 
daire également  sessile,  mais  sans  bractées.  Dans  le  capitule 
triflore  ainsi  formé,  les  fleurs  sont  conformées  et  orientées  de  la 
même  manière. 

Chacune  d'elles  commence  par  quatre  pièces  libres,  diag"o- 
nalement  situées,  à  face  dorsale  toute  couverte  de  longs  poils 
simples  et  unicellulaires,  renflés  en  massue  à  l'extrémité,  à 
membrane  épaisse  et  cutinisée  ;  ces  quatre  pièces  forment  un 
périanthe  dialyphylle.  Remarquons  qu'en  dehors  de  la  base 
amincie  de  ces  pièces,  se  trouve  un  bourrelet  annulaire  couvert 
de  poils.  Nous  aurons  à  revenir  plus  tard  sur  la  signification 
qu'il  convient  d'attribuer  à  ce  bourrelet. 

L'androcée  a  huit  étamines  libres,  quatre  alternes  avec  les 
pièces  du  périanthe  et  quatre  superposées  à  ces  pièces  et  con- 
crescentes  avec  elles  tout  à  fait  à  la  base  ;  ces  dernières  sont 
logées  chacune  dans  un  pli  médian  de  la  pièce  correspondante. 
L'anthère,  qui  est  basifixe,  n'a  sur  sa  face  interne  que  deux  sacs 
polliniques.  L'assise  sous-épidermique  est  munie  sur  les  faces 
latérales  et  transversales  de  bandes  d'épaississement,  qui  conver- 
gent en  étoile  sur  la  face  interne,  et  demeurent  séparées  par  une 
membrane  mince  sur  la  face  externe,  en  formant  des  sortes  de 
griffes  ouvertes  en  dehors.  Cette  assise  mécanique  s'étend  sans 
discontinuité  d'un  sac  pollinique  à  l'autre  sur  la  face  interne  de 


,3a  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

l'anthère;  elle  cesse  brusqviement  en  dehors  le  long  de  la  ligne, 
marquée  d'un  étroit  sillon,  où  le  sac  s'unit  au  connectif,  pour 
reprendre  aussitôt  et  revêtir  tout  le  dos  du  connectif.  C'est  sui- 
vant la  ligne  longitudinale  marquée  par  ce  sillon  et  par  cette 
interruption  de  l'assise  mécanique  que  le  sac  se  fend  à  l'épa- 
nouissement. Après  quoi,  la  paroi  se  développe  vers  l'intérieur 
en  forme  de  valve,  sous  l'influence  du  raccourcissement  des 
faces  externes  demeurées  minces  des  cellules  de  l'exoderme, 
agrandissant  ainsi  progressivement  l'ouverture,  par  laquelle 
s'échappent  les  grains  de  pollen.  On  peut  conclure  de  là  que  les 
deux  sacs  de  cette  anthère  correspondent  aux  deux  sacs  médians 
des  anthères  ordinaires,  qui  en  ont  quatre. 

Le  pistil  est  concrescent  avec  les  trois  verticilles  externes 
dans  toute  la  longueur  de  l'ovaire,  qui  est  infère  et  de  forme 
carrée  sur  la  section  transversale.  Rapprochées  au  contact  dans 
le  jeune  âge,  les  trois  fleurs  de  la  triade  ne  tardent  pas  à  entrer 
en  concrescence  par  leur  base,  et  cette  concrescence  s'étend  à 
toute  la  longueur  des  ovaires  infères,  qui  forment  ensemble  une 
seule  masse  rectangulaire,  allongée  transversalement.  Les  faces 
libres  des  trois  ovaires  infères  sont  hérissées  de  poils  pareils  à 
ceux  du  périanthe.  Le  pistil  est  composé  de  deux  carpelles  fer- 
més dans  toute  la  longueur  de  l'ovaire,  qui  est  complètement 
biloculaire.  Dans  les  trois  fleurs  de  la  triade,  les  deux  carpelles 
sont  également  antéropostérieurs,  par  rapport  à  la  feuille 
mère,  et  la  cloison  qui  les  sépare  également  transversale.  Cette 
cloison  est  mince  et  fragile,  de  sorte  que  si  l'on  étudie  sans 
précautions  suffisantes  des  fleurs  âgées,  on  peut  la  trouver 
déchirée  et  détachée  de  la  paroi  soit  d'un  côté,  soit  de  l'autre, 
soit  même  des  deux  à  la  fois,  de  manière  à  faire  croire  à  l'exis- 
tence d'un  placente  central  libre.  Mais  ce  n'est  là  qu'un  accident 
de  préparation,  qu'avec  un  peu  de  soin  il  est  toujours  facile 
d'éviter. 

La  cloison  est  munie  en  son  milieu  d'un  cordon  libéroli- 
gneux.  Sous  le  sommet,  ce  cordon  se  divise  en  deux  faisceaux, 
qui  entrent  chacun  dans  un  ovule  pendant,  anatrope,  à  raphé 
interne,  c'est-à-dire  contigu  à  la  cloison,  à  micropyle  externe. 
Cet  ovule  hyponaste,  qui  a  la  forme  d'un  cône  renversé,  est 
composé  d'un  nucelle  très  étroit  et  d'un  seul  tégument  épais, 
offrant  sa  plus  grande  épaisseur  autour  du  micropyle  du  côté 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Sur  les  caractères  des  Grubbiacées.  133 

externe.  Sous  l'épidémie,  le  nucelle  n'a  qu'une  seule  file  de 
cellules,  dont  la  terminale  est  la  cellule  mère  de  l'endosperme. 

Le  style  est  simple,  conique,  à  stigmate  bilobé,  et  sa  moitié 
inférieure  est  couverte  de  poils  pareils  à  ceux  du  calice.  Il  est 
entouré  à  sa  base  d'un  bourrelet  annulaire,  provenant  du  relève- 
ment de  l'écorce  externe  des  deux  carpelles  en  dedans  de  l'in- 
sertion du  périanthe  et  de  l'androcée;  ce  bourrelet  est  un 
disque  nectarifère. 

La  paroi  de  l'ovaire  infère  est  traversée  par  huit  faisceaux 
libéroligneux  :  quatre  diagonaux,  deux  antéropostérieurs  et 
deux  latéraux.  Les  premiers  ne  se  dédoublent  radialement 
qu'après  la  séparation  du  périanthe  pour  donner  les  deux  fais- 
ceaux qui  entrent  immédiatement,  l'un  dans  la  pièce  correspon- 
dante du  périanthe,  l'autre  dans  l'étamine  superposée.  Les  deux 
latéraux  passent  tout  entiers  dans  les  deux  étamines  latérales. 
Les  deux  antéropostérieurs,  enfin,  se  dédoublent  au  sommet  de 
l'ovaire  infère  pour  donner  les  faisceaux  qui  entrent  dans  les 
deux  étamines  antéropostérieures,  et  les  deux  très  minces 
fascicules  qui  pénètrent  dans  le  style. 

La  même  organisation  florale  se  retrouve  de  tout  point  clans 
X Ophira,  avec  cette  différence  que  les  triades  de  fleurs  sont  ici 
axillaires  des  bractées  mères  de  l'épi,  et  que  les  bractées  laté- 
rales sont  plus  courtes  et  moins  larges.  L'ovaire,  notamment,  y 
a  la  même  structure  biloculaire  à  placentation  axile;  l'ovule 
anatrope  hyponaste  a  aussi  la  même  forme  conique  renversée, 
avec  le  même  nucelle  étroit  enveloppé  d'un  tégument  unique, 
qui  a  sa  plus  grande  épaisseur  au  niveau  du  micropyle  du  côté 
externe. 

Il  reste  encore  un  point  important  à  éclaircir  dans  l'organi- 
sation florale  de  ces  deux  genres.  On  a  vu  que  les  quatre  pièces 
du  périanthe  sont  placées  diagonalement  par  rapport  à  la  feuille 
mère  pour  la  fleur  médiane  de  la  triade,  par  rapport  aux  bractées 
mères  pour  les  fleurs  latérales.  Pour  être  conforme  à  la  règle, 
cette  situation  exige  la  présence,  en  dehors  de  ce  verticille,  soit 
d'une  seule  paire  de  feuilles,  qui  serait  antéropostérieure  dans 
la  fleur  médiane  qui  porte  deux  bractées,  latérale  dans  les  fleurs 
latérales  qui  sont  dépourvues  de  bractées,  soit  de  deux  paires 
de  feuilles  successives  formant  ensemble  un  verticille  tétramère, 
la  première  dans  la  situation   qu'on  vient  de  dire,  la  seconde 


i34  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

latérale  dans  la  fleur  médiane,  antéropostérieure  dans  les  fleurs 
latérales.  Ces  deux  ou  ces  quatre  feuilles  seraient  des  sépales 
et  l'ensemble  formerait  un  calice,  le  périanthe  bien  développé 
et  diagonalement  situé  étant  une  corolle. 

Ce  calice  est-il  de  quelque  manière  représenté  et,  s'il  l'est, 
compte-t-il  deux  ou  quatre  sépales?  C'est  le  moment  de  se  rap- 
peler l'existence,  signalée  plus  haut,  d'un  bourrelet  entourant 
la  base  amincie  des  folioles  du  périanthe.  Ce  bourrelet  doit 
être  considéré  comme  la  partie  supérieure  libre  d'un  calice 
concrescent  avec  les  verticilles  internes  dans  presque  toute  sa 
longueur,  et  comme  il  est  annulaire,  on  est  porté  à  croire 
qu'il  comprend  quatre  sépales  alternes  aux  folioles  du  pé- 
rianthe et  non  pas  seulement  deux.  Il  est  vrai  que,  ni  dans  la 
zone  externe  de  l'ovaire  infère,  ni  à  plus  forte  raison  dans  le 
bourrelet  qui  la  prolonge,  on  ne  trouve  aucun  faisceau  libéroli- 
gneux  destiné  à  ce  calice.  Mais  on  sait  aujourd'hui  qu'il  entre 
dans  la  constitution  de  la  fleur  d'un  bon  nombre  de  plantes  des 
feuilles,  des  sépales  notamment,  entièrement  dépourvues  de  mé- 
ristèles,  et  que,  d'une  façon  générale,  l'absence  de  système 
libéroligneux  dans  un  membre  quelconque  du  corps  de  la  plante 
ne  peut  plus  être  invoquée  comme  une  raison  suffisante  pour 
dénier  à  ce  membre  la  valeur  morphologique  d'une  feuille  (i). 

Il  faut  donc  admettre  que  le  diagramme  de  la  fleur  des  Grub- 
biacées  comporte  :  quatre  sépales,  deux  antéropostérieurs  et 
deux  latéraux,  concrescents  avec  les  verticilles  internes  dans 
presque  toute  leur  longueur,  la  partie  libre  étant  réduite  à  un 
petit  bourrelet;  quatre  pétales  alternes,  libres;  quatre  étamines 
alternipétales  libres  ;  quatre  étamines  épipétales  concrescentes 
avec  les  pétales^  à  la  base;  enfin  deux  carpelles  superposés  à  la 
première  paire  de  sépales,  antéropostérieurs  par  conséquent 
dans  la  fleur  médiane,  latéraux  dans  les  fleurs  latérales  par  rap- 
port à  la  bractée  mère. 

Structure  du  fruit  et  de  la  graine.  —  Dans  les  Grubbia, 
l'un  des  ovules  de  chaque  ovaire  se  développe  seul  en  graine.  En 
s'accroissant,  l'albumen  digère  d'abord  l'épidémie  du   nucelle, 

i.  Ph.  Van  Tieghem,  Sur  l'existence  de  feuilles  sans  méristèles  dans  la 
fleur  de  certaines  Phanérogames  (Revue  générale  de   Botanique,  vin,   p.  481, 
1896). 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Sur  les  caractères  des  Grubbiacées.  135 

puis  de  dedans  en  dehors  toutes  les  assises  du  tégument,  à 
l'exception  de  1  epiderme  externe,  qui  persiste  et  forme  autour 
de  lui  une  enveloppe  de  couleur  rougeàtre,  très  mince,  mais  ce- 
pendant suffisante  pour  conserver  à  l'ovule  son  autonomie  et  le 
caractériser  comme  graine  dans  le  fruit  mûr.  L'albumen  et 
l'embryon  y  sont  exclusivement  oléagineux. 

Pendant  ce  temps,  la  paroi  de  l'ovaire  infère  devient  ligneuse 
dans  sa  zone  interne  et  constitue  un  péricarpe  sec  et  indé- 
hiscent. Le  fruit  est  donc  un  achaine.  Comme  les  trois  ovaires 
étaient  concrescents,  les  trois  achaines  sont  aussi  et  demeurent 
unis  entre  eux  par  leurs  faces  latérales  en  contact. 

Dansl' Ophira,  le  fruit  a  la  même  structure,  mais  ici,  pendant 
que  les  bractées  mères  des  triades  florales  qui  constituaient 
l'épi,  au  nombre  de  six  paires  ordinairement,  s'accroissent, 
élargissent  leurs  extrémités  en  forme  de  losange,  les  durcissent 
et  les  soudent  bord  à  bord  pour  former  un  cône  globuleux,  tous 
les  fruits  avortent,  à  l'exception  d'un  seul,  de  sorte  que  le  cône 
mûr  ne  contient  en  définitive  qu'une  seule  graine  bien  conformée. 
Aussi  reste-t-il  fermé,  au  lieu  d'écarter  ses  écailles  et  de  s'ouvrir 
pour  mettre  les  graines  en  liberté,  comme  fait  à  sa  maturité  un 
cône  de  Pin  ou  de  Cyprès. 

Les  deux  genres  de  la  famille  se  distinguent  donc  à  la  fois 
par  la  tige,  la  feuille,  l'inflorescence  et  le  fruit. 

Affinités.  —  Les  caractères  du  corps  végétatif,  de  la  fleur, 
du  fruit  et  de  la  graine  des  Grubbiacées  étant  de  la  sorte  exac- 
tement connus,  il  devient  possible  de  chercher  à  préciser  les 
affinités  de  ces  plantes. 

Sans  qu'il  soit  nécessaire  d'y  insister,  il  est  évident  que,  par 
leur  ovaire  biloculaire  à  placentation  axile  et  par  leur  ovule 
anatrope  unitegminé,  elles  diffèrent  beaucoup  non  seulement 
desSantalacées,  mais  encore  de  toutes  les  familles  du  groupe 
des  Santalinées.  Bien  plus,  leur  fruit,  puisqu'il  est  pourvu  d'une 
graine,  les  exclut  du  vaste  ensemble  des  Inséminées  (1). 

Ce  sont  des  Séminées,  unitegminées,  dialypétales  et  inféro- 
variées.    C'est   donc   parmi  les  Phanérogames,    d'ailleurs   peu 

1.  Voir  à  ce  sujet  Ph.  Van  Tieghem,  Sur  les  Phanérogames  sans  graines 
formant  la  division  des  Inséminées  (Comptes  rendus,  séance  du  22  mars  1897 
et  Bull,  de  la  Soc.  bot.  de  France,  séance  du  26  ,février  1897). 


136  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

nombreuses,  qui  possèdent  simultanément  ces  quatre  caractères, 
qu'il  y  a  lieu  de  les  classer.  Elles  sont  représentées  jusqu'ici  par 
les  Ombellifères  et  les  Araliacées,  par  les  Loasacées,  par  les 
Hydnoracées  et  par  les  Escalloniacées.  Il  faut  y  rattacher  aussi 
les  Bruniacées.  Les  ovules  de  ces  plantes  sont,  comme  on  sait, 
anatropes  pendants  à  raphé  dorsal,  mais  les  auteurs,  même  les 
plus  récents,  n'en  disent  pas  davantage  au  sujet  de  leur  struc- 
ture. Je  me  suis  assuré  que  dans  les  Brunïa,  Berzelïa,  etc., 
l'ovule  est  constitué  par  un  nucelle  étroit,  déjà  complètement 
résorbé  par  l'endosperme  dans  ses  deux  tiers  supérieurs  au  mo- 
ment de  l'épanouissement  de  la  fleur,  enveloppé  par  un  unique 
et  épais  tégument. 

Dans  le  groupe  supérieur  ainsi  composé,  c'est  près  des 
Bruniacées,  comme  elles  originaires  du  Cap,  que  les  Grubbia- 
cées  viennent  prendre  place,  et  nous  sommes  ramenés  ainsi 
à  l'opinion  émise  à  ce  sujet  par  Decaisne  dès  1839,  comme  il  a 
été  dit  plus  haut. 

Il  faut  bien  se  garder  pourtant  d'incorporer  ces  plantes  à  la 
famille  des  Bruniacées,  comme  l'ont  fait  plusieurs  auteurs.  Par 
une  foule  de  caractères,  elles  s'en  montrent  bien  distinctes. 

Les  feuilles  y  sont  opposées,  sans  stipules,  à  exoderme 
palissadique  en  haut,  avec  stomates  localisés  sur  la  face  infé- 
rieure, et  prennent  à  la  tige  trois  méristèles;  elles  sont  isolées, 
stipulées,  à  exoderme  palissadique  tout  autour,  avec  stomates 
sur  les  deux  faces,  et  ne  reçoivent  de  la  tige  qu'une  seule 
méristèle  dans  les  Bruniacées. 

La  tige  a  son  bois  secondaire  entrecoupé  par  des  rayons 
unisériés  et  le  périderme  y  est  épidermique  ;  les  rayons  du  bois 
sont  plurisériés  et  le  périderme  est  exodermique  chez  les  Bru- 
niacées. 

La  fleur  y  est  tétramère,  avec  calice  avorté  dans  sa  région 
supérieure  libre,  avec  androcée  diplostémone  à  anthères  mu- 
nies de  deux  sacs  polliniques;  elle  est  pentamère,  avec  calice 
bien  développé  dans  sa  région  supérieure  libre,  avec  androcée 
isostémone  épisépale  à  anthères  munies  de  quatre  sacs  pollini- 
ques dans  les  Bruniacées. 

Le  pistil  y  est  biloculaire  dans  toute  sa  longueur  et  renferme 
dans  chaque  loge,  attaché  au  sommet  de  la  cloison,  en  placen- 
tation  axile,  par  conséquent,  un  seul  ovule  anatrope  pendant  à 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Sur  les  caractères  des  Grubbiacées.  137 

raphé  ventral,  c'est-à-dire  hyponaste  ;  il  n'est  biloculaire  que 
dans  la  plus  grande  partie  de  sa  hauteur,  mais  uniloculaire  au 
sommet,  où  il  porte,  sur  chacun  des  deux  placentes  devenus 
pariétaux,  ordinairement  deux  ovules  anatropes  pendants  à 
raphé  dorsal,  c'est-à-dire  épinastes,  qui  descendent  dans  les 
deux  loges  sous-jacentes,  chez  les  Bruniacées. 

Toutes  ces  différences,  et  l'on  pourrait  en  invoquer  d'autres 
encore,  suffisent  à  établir  que  les  Grubbiacées  forment  bien,  à 
côté  des  Bruniacées,  une  famille  autonome. 

Puisque  Decaisne  a  rapproché  aussi  les  Grubbiacées  des  Ha- 
mamélidacées  et  que  Sonder  les  a  même  incorporées  à  cette 
famille  (1),  comme  on  l'a  vu  plus  haut,  il  me  paraît  nécessaire  de 
ne  pas  terminer  ce  petit  travail  sans  avoir  comparé  l'un  à  l'autre 
ces  deux  groupes. 

Les  Hamamélidacées  ont,  comme  on  sait,  leurs  ovules  munis 
de  deux  téguments.  C'est  donc  parmi  les  Séminéesbitegminées, 
dialypétales  et  inférovariées,  à  côté  des  Saxifragacées,  qu'il 
convient  de  les  classer.  Par  là,  elles  diffèrent  déjà  profondément 
des  Grubbiacées  et  tout  autant  des  Bruniacées. 

Elles  en  diffèrent  encore  par  leurs  feuilles  isolées  et  stipu- 
lées, par  leur  calice  bien  développé  dans  sa  région  supérieure 
libre,  par  leur  pistil  à  deux  styles  divergents,  dont  l'ovaire, 
biloculaire  seulement  dans  sa  partie  inférieure,  est  uniloculaire 
dans  sa  portion  supérieure,  où  il  porte,  sur  chacun  des  deux 
placentes  pariétaux,  ordinairement  un  seul  ovule  anatrope  pen- 
dant à  raphé  dorsal,  épinaste  par  conséquent,  enfin  par  leur  fruit 
où  les  deux  ovules  se  développent  en  graines  et  qui  s'ouvre 
dans  sa  région  supérieure  par  deux  fentes  dorsales,  avec  sépa- 
ration simultanée  des  deux  placentes  pariétaux. 

Il  y  a  pourtant  dans  cette  famille,  si  éloignée,  comme  on 
voit,  des  Grubbiacées,  un  genre  qui,  par  un  caractère  singulier, 
leur  ressemble  beaucoup  :  c'est  le  genre  Hamamelïs.  Tandis 
que  toutes  les  autres  Hamamélidacées  ont  des  anthères  à  quatre 
sacs  polliniques,  les  Hamamelis ,  en  effet,  ne  forment,  sur  cha- 
cune des  anthères  de  leurs  étamines  fertiles,  que  deux  sacs 
polliniques  et  ces  sacs  s'ouvrent  chacun  par  une  fente  posté- 
rieure en  développant  leurs  deux  valves  vers    l'intérieur.  En 

1.  Harvey  et  Sonder,  Flora  capensis,  11,  p.  325,  1861. 


138  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

un  mot,  l'anthère  de  ces  plantes  a  exactement  la  même  structure 
et  le  même  mode  de  déhiscence  que  celle  des  Grubbiacées. 
Mais  c'est  là  une  ressemblance  toute  particulière  et  fortuite,  qui 
se  retrouve  aussi  dans  d'autres  familles,  et  d'où  il  n'est  pas 
permis  de  conclure  quoi  que  ce  soit  au  point  de  vue  des  affinités. 


REVISION    DU    GENRE    OCHROBRYUM 

Par  M.  Emile  BESCHERELLE. 

M.  Ch.  Mûller  a  décrit  en  1845  (1),  sous  la  dénomination  de 
Leucophanes  Gardneri,  une  espèce  de  Mousse  stérile  trouvée  au 
Brésil  par  Gardner.  M.  Mitten,  ayant  cru  reconnaître  cette 
espèce  en  parfait  état  de  fructification  parmi  les  Mousses  récol- 
tées en  Birmanie  (Asie)  par  le  R.  Parish,  l'identifia  avec  celle 
du  Brésil  et  la  décrivit  (2)  sous  le  nom  de  Schistomitrium 
Gardneri anum ,  dénomination  qu'elle  conserve  dans  les  Musez 
Indice  Orientales  (1859,  p.  26).  Plus  tard,  l'auteur  créa  pour 
elle  le  genre  Ochrobryum  et  rattacha  à  ce  genre,  quoique  avec 
doute,  le  Leucobryum  obtusifolium  C.  Mùll.,  que  Hampe  avait 
placé  dans  le  genre  Schistomitrium  {$).  M.  Ch.  Mûller  a,  depuis, 
complété  ce  genre  par  deux  nouvelles  espèces,  l'une  Y  Ochro- 
bryum  Polakowkyi '(4)  de  l'Amérique  centrale,  l'autre  YO.  Ru- 
tenbergiiàe  Madagascar.  Trois  autres  espèces  circulent  dans  les 
herbiers  à  l'état  de  nomina  mtda:  ce  sont  les  O.  Nietneri,  de 
Ceylan,  O.  Kurzianum  Hpe  et  O.  subulatum  Hpe,  de  la  Bir- 
manie. Ce  genre  comprend  donc  jusqu'ici  sept  espèces,  en 
admettant  que  YO.  Gardnerianum  de  l'Amérique  australe  soit 
identique  à  YO.  Gardnerianum  de  l'Asie,  ce  que  nous  examine- 
rons au  cours  de  cette  Note. 

La  diagnose  du  genre  publiée  (5)  par  M.  Mitten  se  réduit  à 
ces  trois  mots  «  Thecae  parvae,  immersse  »,  mais  c'est  dans  la 
description  du  Schistomitrium  Gardnerianum  (6),  devenu  plus 


1.  Cf.  Botau.  Zeituug,  1845,  p.  108,  et  Syuops.  Musc,  1849,  p.  85. 

2.  Cf.  Kew  Journ.  of  Botany,  VI,  1856,  p.  356. 

3.  Triana  et  Planchon,  Prod.flor.  Nov.  Granat.  in  Ann.  se.  nnt.  (1866-1867). 

4.  Journ.  of  Botany,  VI,  Liste  des  Mousses  de  Costa-Rica. 

5.  Cf.  Musci  austro-americani,  1869,  p.  108. 

(>.  Cf.  Mitten,  in  Kew  Journ.    of  Botany,  Vol.  VIII,   1856  et  Musci  Indias 
Orienta  lis  m  Journ.  of  ike  Procccdings  of  the  Linncan  Society,  1859,  p.  26. 


E.  Bescherelle.  —  Révision  du  genre  Ochrobryum.  139 

tard  le  type  du  genre  Ochrobryum,  qu'il  faut  en  chercher  une 
diagnose  plus  détaillée.  Ces  caractères  sont  les  suivants  : 

«  Theca  in  pedunculo  brevissimo  iiumersa  hemisphasrica 
a.  cyathiformis,  operculo  e  basi  coinça  longe  subulato  rostrato, 
«  peristomio  mdlo,  calyptra  longissime  auguste  subttlata  basi 
«  lacera  laciniis  br éviter  fimbriatis .  » 

Ces  caractères  ne  se  retrouvent  dans  aucun  autre  genre  de  la 
famille  des  Leucobryacées  et  ils  sont  amplement  suffisants  pour 
constituer  un  genre  distinct  qui  a  d'ailleurs  été  admis  par  tous 
les  bryologues.  Nous  n'insisterons  donc  pas  davantage  sur  son 
importance.  Mais  comme  trois  espèces  seulement  ont  été  dé- 
crites jusqu'ici  d'une  manière  plus  ou  moins  détaillée,  nous  avons 
pensé  qu'il  ne  serait  pas  inutile  de  faire  une  étude  aussi  complète 
que  possible  de  ce  petit  genre,  en  passant  en  revue  toutes  les 
espèces  qui  y  ont  été  rattachées. 

1.   Ochrobryum  Gardnerianum  (C.  Mûll.)  Mitten  (fig.  i). 

M.  Ch.  Mùller  a  indiqué  en  1844  (1),  sans  diagnose,  sous  le 
nom  de  Leucophanes  Gardneri ,  une  Mousse  que  Gardner  avait 
recueillie  au  Brésil  et  distribuée  sous  le  n°  94.  Dans  le  même 
recueil  de  1845,  ^  a  donné  de  cette  Mousse  la  diagnose  sui- 
vante : 

«  Dense  cespitosum  humile,  caulis  siinplex,folia  basi  latiori- 
«  oblonga  cava  auguste  lanceolata  mucronata  integerrima  stricte 
«  patentia  canaliculata .  Cetera  désuni.  » 

Dans  son  Synopsis  (1849,  I,  p.  85),  il  a  ajouté  à  cette  dia- 
gnose : 

«   (Folio)  glauca  enervia  basi submarginata  subrigida  », 
et  il  a  placé   l'espèce  en  question  à  la  suite  de  son  genre  Lezico- 
phaues,  comme  species  dtibia,  sous  le  nom  de  L.  Gardnerianum 
C.  Mûll. 

En  1856,  comme  nous  l'avons  dit  plus  haut,  M.  Mitten  a 
rattaché  à  cette  espèce  la  Mousse  trouvée  par  Parish  en  Birma- 
nie, qui  se  rapprochait  par  sa  forme  et  la  structure  des  organes 
végétatifs  du  Leucophanes  Gardnerianum  C.  Mûll.,  du  Brésil, 
et  il  a  donné  à  cette  dernière  espèce  les  caractères  tirés  des 
organes  de  reproduction  de  la  première,  c'est-à-dire  :  capstile 

1.  Cf.  Botan.  Zeituug,  1844,  p.  741,  et  1845,  p.  108. 


i4o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE. 

eu  coupe  cachée  dans  les  feuilles,  gymnostome ,  et  coiffe  mitri- 
forme,  longuement  subulée,  lacïniée  à  la  base.  Il  est  vrai  qu'il 
était  autorisé  à  agir  ainsi  par  la  raison  qu'il  avait  trouvé  dans 
l'échantillon  de  la  Mousse  de  Gardner  un  old  fruit,  alors  que 
l'échantillon  reçu  par  M.  Ch.  Mûller  était  complètement  stérile. 
Mais  était-ce  une  preuve  suffisante  pour  identifier  la  Mousse  de 
Moulmein  avec  celle  du  Brésil?  Car  il  est  extrêmement  rare  qu'une 
espèce  de  Mousse,  jusqu'ici  propre  au  Brésil,  se  rencontre 
sans  transition  aucune  dans  la  presqu'île  Malaise.  D'ailleurs 
S.  Kurz  a  trouvé  également  à  Moulmein,  à  Pegu-Yomah  et  à 
Martabon,  une  Mousse  (O.  Kurzianum  Hpe)  qui  se  rapproche 
beaucoup,  par  le  tissu  des  feuilles,  ainsi  que  par  la  forme  de  la 
capsule  et  de  la  coiffe,  de  la  Mousse  récoltée  à  Moulmein  par 
Parish,  mais  qui  en  diffère  par  la  forme  des  feuilles.  Une  autre 
espèce  affine  [O.  subulalum  Hpe)  se  trouve  aussi  en  Birmanie 
et  pourrait  revendiquer,  au  même  titre  que  la  Mousse  de  Moul- 
mein (Parish  n°  3),  sa  parenté  avec  la  Mousse  du  Brésil. 

Voici  donc  trois  espèces  de  la  Birmanie  qui  présentent,  sur- 
tout les  deux  premières,  des  feuilles  analogues,  comme  forme 
et  comme  structure,  aux  feuilles  de  YO.  Gardiierianum  du 
Brésil.  Pourquoi  attribuer  à  cette  dernière  les  caractères  de 
l'une  ou  l'autre  des  trois  premières,  alors  que  les  organes  de 
fructification  ne  sont  pas  ou  sont  insuffisamment  connus  chez 
celle-ci?  D'ailleurs  la  Mousse  de  Gardner  (fig.  1)  présente  par 
rapport  à  celle  de  Parish  (fig.  2)  les  différences  suivantes  : 
feuilles  plus  courtes,  presque  planes,  plus  étroites  à  la  base, 
acuminées-aiguës,  non  obtusiuscules  au  sommet  ;  la  marge,  vers 
la  base  infime,  est  aussi  plus  étroite  et  n'est  composée  que  de 
4  séries  de  cellules  au  lieu  de  10.  Il  y  a  donc,  même  dans 
les  organes  végétatifs,  des  différences  sensibles.  Elle  offre  aussi 
quelques  variations  dans  la  longueur  des  feuilles.  La  Mousse  de 
Caldas  (Lindberg)  et  celle  de  l'Amazone  (Spruce  n°  73)  ont  des 
feuilles  plus  courtes  et  plus  étroites  à  la  base  que  dans  le  type 
de  Gardner.  Celles  de  Rio-Janeiro  (Glaziou  n°  3309  e  p.)  sont 
plus  longues  et  plus  étroitement  acuminées. 

La  Mousse  distribuée  par  Spruce  sous  le  n°  73  et  sous 
la  dénomination  cYOcàrobryum  Gardiierianum  [ad  flumen 
Amazone)  renferme  des  échantillons  qui  appartiennent  à  des 
espèces  différentes    et   même   à   des  genres    différents.   Ainsi, 


E.  Bescherelle.  —  Révision  du  genre  Ochrobryum.  141 

clans  l'Herbier  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris,  on 
trouve  sous  ce  numéro  un  Leucobryum  voisin  du  L.  cla- 
vatum  Hpe  et  une  espèce  du  genre  Ochrobryum  qui  repré- 
sente la  variété  microphyllum  de  YO.  Gardneriauum.  Dans 
l'Herbier  du  Jardin  botanique  de  l'Etat  belge,  on  rencontre 
sous  le  même  numéro  quatre  touffes  distinctes  :  deux  sont  iden- 
tiques à  la  variété  microphyllum  ci -dessus  indiquée.  Une  troi- 
sième constitue  notre  0 .  parvulum 
et  la  quatrième  enfin,  dont  les  feuilles 
sont  semblables  à  celles  de  YO.  snbu- 
lahim  de  la  Birmanie,  forme  notre 
0 .  stenophyllum.  Tous  ces  échantil- 
lons, rapportés  par  Spruce  à  YO.  Gar- 
dneriaiium, ne  sont  évidemment  pas 
de  la  même  localité,  car  on  ne  peut 
considérer  comme  une  localité  bien 
précise  la  désignation  «  ad  flumeu 
Amazone  »,  ce  fleuve  ayant  un  cours 
de  plus  de  6.000  kilomètres.  Spruce 
aura  probablement  rencontré  souvent 
le  long  de  l'Amazone  des  échantil- 
lons qui  lui  auront  paru  identiques 
au  premier  qu'il  avait  vu  et  il  aura 
fait  masse  de  tous  ces  échantillons 
en  les  distribuant  sous  le  même  nu- 
méro. 

Par  suite,  la  synonymie  de  Y0- 
chrobryum  Gardneriaiium  se  trouve 
fixée  de  la  manière  suivante  : 

Leucophanes  Gardneri  C.  Mûll. 

1844.  P-  74r>  et  l845>  P-  Io8- 

Leucophanes  Gardneri  an  um  C. 

1849,  p.  85. 

Ochrobryum  Gardnerianum  Mitt.,  Musa'  Austro-Americ, 
1869,  p.  108. 

Leucobryum  phyllanthum  S.  O.  Lindbg.  in  Herb. 

Quant  à  son  aire  d'expansion,  elle  se  trouve  ainsi   limitée  : 

Amérique  australe  :  Brésil,  bassin  de  l'Amazone  (Gardner, 
n°  94!);   même   région    (Spruce   n"   73!);    environs   de    Caldas, 


Fig.  1. 
Ochrobryum  Cardnerianuni. 

in  Botanische  Zeitung, 
Mûll.,    Synopsis  Mît  se, 


I42  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

juillet  1854  (G.  A.  Lindberg!  sub  nomine  Leucobryo phyllantho 
S.  O.  Lindberg);  province  de  Rio-Janeiro  (Glaziou  n°  3309 
ep.!). 

Var.  microphyllum . 

A  typo  differt  :  foliis  fere  duplo  minoribus  raarginibus  apice  valde 
incurvis  cucullatis  mucronatis,  cellulis  bistratosis  quadratis  haud  rec- 
tangulis. 

Brésil,  sur  les  troncs  d'arbres  le  long  du  fleuve  Amazone 
(Spruce  n°  73  e  p.  !  in  Herb.  Mus.  Par.  et  Herb.  Jard.  bot. 
Bruxelles). 

2.  Ochrobryum  Parishii   Besch.    (fig.  2). 

Schistomitrium  GarduerianumMxtt.  \nYLev;  Jouru.  of  Bot. 
Vol.  VIII  (1856),  p.  356,  tab.  XII,  fig.  C.  et  in  Musez  Indue 
Orientalis,  1859,  p.  26  (pro parte). 

HABITAT  :  Asie,  Birmanie  [Moulmein]  (Parish  n°  2  !) 
Dans  le  Recueil  où  la  diagnose  du  Schistomitrium  Gardnc- 
l'iamwi  de  Moulmein  (Birmanie)  est  publiée  pour  la  première 
fois,  l'auteur  décrit  ainsi  la  coiffe  :  calyptra  longissime  subulata 
laciniis  fîmbriatis.  La  figure  qu'il  donne  (C.  3)  la  représente  en 
effet  avec  des  laciniures  arrondies  et  ne  descendant  pas  au-des- 
sous de  l'orifice  de  la  capsule.  Dans  les  Musci  Indiœ  Orientalis, 
il  modifie  légèrement  la  diagnose  en  mettant  :  calyptra...  bas i 
lacera  laciniis  br éviter  fîmbriatis \  Enfin,  dans  les  Musez  Ausiro- 
Américain ',  l'auteur,  serrant  de  plus  près  la  question,  dit  :  ca- 
lyptra angusta,  ad  basin  operculi  descendais ,  bireviter  multifida , 
laciniis  breviter  fîmbriatis  ;  et  quoiqu'il  cite  des  localités  di- 
verses des  Indes  Orientales  et  de  l'Amérique  australe,  il  n'a  en 
vue  que  la  plante  de  l'Asie,  puisque  celle  de  l'Amérique  du  Sud 

n'a  pas  encore  été  trouvée  avec  sa  coiffe. 

(A  suivre.) 

Le  Gérant  :  Louis  Mokot. 


Paris.  —  J.  Merscti,  imp.,  4"-,  Av.  de  Chàtillon. 


il»  ANNEE. 


N°  q. 


i"  MAI  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


REVISION   DU    GENRE    OCHROBRYUM 

{Fin.) 
Par  M.  Emile  BESCHERELLE. 

Cette  insistance  de  l'auteur  à  revenir  dans  chacun  de  ses 
ouvrages  sur  la  forme  de  la  coiffe  m'a  conduit  à  rechercher  si 
elle  avait  été  décrite  et  figurée  d'une  manière  exacte.  J'ai  été 
assez  heureux  pour  ren- 
contrer dans  les  échan- 
tillons qui  m'ont  été  com- 
muniqués une  tige  en 
parfait  état  de  fructifi- 
cation. La  coiffe  n'était 
point  laciniée-fimbriée, 
mais  bordée  à  la  base 
de  nombreux  cils  courts, 
et  semblable  en  tout  à 
celles  de  YO.  Kurzia- 
num,  de  Moulmein  (fig. 
4),  de  YO.  ncpalense, 
du  Népaul  (fig.  3)  et  de 
YO.  obtustfolïum,  de  la 
Nouvelle -Grenade    (fig. 

5). 

L  '  O .    Paris hù'    di  f - 

fère  d'ailleurs  de  YO. 
Gardnerianum  du  Bré- 
sil par    les   caractères    que    nous   avons   indiqués    plus   haut. 

M.  Mitten  indique  comme  habitat  de  la  plante  de  Moulmein, 
indépendamment  du  Brésil  :  Népal?  (Wallich),  Madras  (Wight), 
MlKhasia  (J.  D.  H.  et  T.  T.  n°  1274),  Hong-Kong  (Bowring) 
et  Mexico  (Galeotti  n°  6871). 

La  plante  du  Népaul  nous  a  paru  devoir  constituer  une 
espèce  distincte  sous  le  nom  d'O.  nepalense ;  celle  de  Madras  se 
trouve  dans  le  même  cas  et  nous  l'appelons  O.    Wightn.  La 


Fig-. 


Ochrobryum  Parishii. 


I44  TOURNAI.  DE  BOTANIQUE 

Mousse  du  MontKhasia  (Hook.  et  Thoms.  n°  1274),  par  la  struc- 
ture de  ses  feuilles,  appartient  au  genre  Leucobrytun  et  nous  en 
avons  formé  le  L.  Mitteuiï.  La  Mousse  du  Mexique  (Galeotti), 
que  nous  avons  trouvée,  comme  l'indique  M.  Mitten,  associée 
à  YOctoblepharum  albidum,  offre  de  vieilles  capsules  détruites 
et  portées  sur  des  pédicelles  longs  de  plus  d'un  centimètre  ;  elle 
ne  saurait,  par  suite,  entrer  dans  le  genre  Ochrobryum;  c'est 
le  Leucobryum  minus  (Dill.)  Sull.  ou  une  espèce  affine.  Quant 

à  la  Mousse  de  Hong-Kong,  je 
n'ai  pu  m'en  procurer  d'échan- 
tillons et  ne  puis  dire  si  elle  ap- 
partient ou  non  à  YO.  Parishiï. 
La  diagnose  de  cette  der- 
nière étant  faite  (/.  c.)  d'après 
des  types  asiatiques  et  améri- 
cains que  nous  avons  dû  sépa- 
rer, nous  croyons  utile  d'en  don- 
ner une  nouvelle. 

Planta  dioica,  feminea  rufula, 
brevis,  fasciculate  ramosa.  Folia 
caulina  erecto-patentia,  basi  longe 
ovata,  oblonga,  sublinguata,  e  me- 
dio  ad  apicem  marginibus  incurvis 
ssepe  contorta,  apice  obtusiuscula 
et  obtusa  subcucullata,  integerrima, 
rete  inter  margines  bistratoso,  cel- 
lulis  marginalibus  hyalinis  10-se- 
riatis  angustioribus  longe  rectangu- 
lis.  Folia  perichaetialia  capsulam 
superantia,  caulinis  breviora,  basi 
ampliora,  acute  acuminata,  apice  pellucida.  Capsula  in  pedicello  recto 
rufescente  1  millim.  longo  minutissima,  cupularis,  immersa,  gymnos- 
toma,  exannulata,  ore  incrassato  rubiginoso;  operculo  recto  longe 
subulato  laevi.  Calyptra  longissima  (circitcr  6  mill.)  subulata,  laevis, 
cdauca  capsulae  infra  orificium  haud  descendens,  basi  ciliata,  ciliis 
multis  brevibus. 

Planta  mascula  albida,  glauca,  fasciculate  ramosa.  Folia  caulina 
densius  imbricata,  breviora,  plcrumque  acuta,  interdum  obtusula  ;  cel- 
lulis  intra  margines  bistratosis,  marginalibus  folii  basi  7-10  seiiatis, 
apicem  versus  subnullis.  Perigonia  minute  gemmacea  in  axillis  folio- 
rum  obsita,  foliis  brevissimis  late  ovato-oblongis  fere  subito  acuminato- 


Fig.  3-  --  Ochrobryum  népalaise. 


E.  Bescherelle.  —  Révision  du  genre  Ochrobryum. 


H5 

cuspidatis,  re:e  simpliciter  stratoso  cellulis  ad  margines  rectangulis 
ceteris  5-6  gonis  bryaceis.  Antheridia  plurima  pro  planta  maxima 
archegoniis  longioribus  cincta. 

3.  Ochrobryum  nepalense  Besch.  sp.  nova  (fig.  3). 

Schislomitrium  Gardneriau?(mM\tt.  I.  c.  {pro  parle). 
Habitat  :  Asie,  Népaul  (Wallich  n°  30!) 

O.  Parishii  simile,  sed  brevius,  foliis  ançrustioribus  basi  lonoius 
ovatis  marginibus  supra  médium  in  cylindrum  involutis  semper  acutis, 
cellulis  raarginalibus  7-seriatis. 

Nous  n'avons  pu  voir  la  coiffe  de  cette  espèce,  mais  Wilson 
la  représente,  dans  un  dessin  manuscrit,  comme  étant  garnie  à  la 
base  de  cils  nombreux  et  plus  longs  que  ceux  de  la  coiffe  de 
YO.  Parishii.  Nous  en  donnons  un  fac-similé. 

4.  Ochrobryum  Kurzianum  Hpe  mss.  (fig.  4). 

Habitat  :  Asie, 
Birmanie,  montagnes 
de  Moulmein  (Stolicz- 
ka,  S.  Kurz  nos  4434! 
et  4438);  Pegu-Yo- 
mah  (S.  Kurz  n°  2890)  ; 
Martabon  (  S .  Kurz 
n°  2842). 

Des  échantillons  de 
cette  Mousse  circulent 
dans  les  herbiers  à  l'é- 
tat de  nomina  mtda. 
L  '  Index  bryologicus 
en  fait  mention.  La 
diagnose  n'en  ayant 
jamais  été  publiée, 
nous  croyons  devoir 
la  donner  ici  en  trans- 
crivant celle  que  Ham- 
pe avait  rédigée. 

«  Cespitosumexpan-  — * 

«  sum   humile.    Caulis 
«  brevis  erectus.  Folia  Fig.  4.  —  Ockrobryum  Kurzianum. 


146  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

«  concava  humida  patentia  lineari-lanceolata,  limbo  4-seriato 
«  e  cellulis  parallelogrammis  formate»  ad  apicem  folii  attenuato 
«  evanescente,  cellulis  anguste  rectangulis  versus  apicem  folii 
«  densioribus  interstitiis  crassioribus  interruptis  minus  conspi- 
«  cuis.  Seta  brevis  crocata  erecta.  Theca  parva  cupularis  rubra 
«  operculo  longe  subulato.  Calyptra  longissima  tubulosa  conico- 
«  subulata  basi  ciliata.  Theca  p-ymnostoma  subsessilis.  Genus 
«  perbelle  Leucobryacearum  !  Herba  humida  ochracea.  O.  Gard- 
«  nerianum  Mitt.  ex  parte.  » 

Cette  Mousse  ne  diffère  de  ÏO.  Parishii  que  par  ses  feuilles 
plus  larges,  aiguës  au  sommet  et  non  obtusiuscules,  par  la  marge 
plus  grande  composée  de  10  à  12  séries  de  cellules  allongées. 

5.  Ochrobryum  obtusifolium  Mitten  (fig.  5). 

Scliistomitrium  Gard  ne  - 
rianum  Mitt.  in  Kew  Journal 
of  Boiany,    1856,   in  fine  p.p. 

Leucobryum  obtusifolium 
C.    Mûll.    in  Bolan.  Zeiiung, 

l857>P-577- 

Schisiomitrium     obtusifo  - 

lium  C.  Mùll.  in  Prodrom. 
Florœ  Nov.  Grau.  (Ann.  se. 
natur.  1866-1867.  Musci,  cx- 
posuit  Hampe). 

Oc  h  robryum  obtusifolium 
Mitt.  in  Musez  Austro-Amer. 
1869,  p.  108. 

Habitat  :  Nouvelle -Gre- 
nade, Minca,  prov.  de  Santa 
Martha,  sur  les  troncs  d'arbres 
dans  les  forêts,  à  1300  m. 
d'altitude  (Funch  et  Schlim, 
coll""  Linden  ^913!). 
La  diagnose  donnée  par  M.  Ch.  Mùller,  recopiée  par  Hampe 
et  par  Mitten  (/.  c),  donne  peu  de  renseignements  sur  la  struc- 
ture des  feuilles  et  de  la  coiffe  de  cette  Mousse,  ce  qui  a  fait 
dire  à  ce  dernier  auteur  (/.  c),  après  avoir  décrit  ÏO.  Gardne- 
rianum,  a  the  follozving,  second  species  has  been  described  by 


Fig.  5.  —  Ochrobryum  obtusifolium. 


E.  Bescherelle.  —  Révision  du  genre  Ochrohryum.  147 

M/Mer;  but  the  description  affords   no  disiinctive  character.  » 
Nous  croyons  donc  devoir  en  donner  une  plus  complète. 

Caules  2  centim.  longi,  ramosi,  curvati.  Folia  caulina  madore 
secunda,  sicca  suberecta,  oblongo-linearia,  basi  angustiora,  ligulata, 
integerrima,  novella  late  et  obtusiuscule  acuminata,  seniora  obtu- 
sissima,  e  medio  marginibus  conniventibus  apice  cucullata  ;  rete 
intra  margines  bistratoso,  cellulis  marginalibus  folii  basin  versus 
3-4  seriatis  apice  subnullis.  Folia  perichaetialia  caulinis  similia  sed 
longiora,  obtusa.  Capsula  in  pedicello  rufescente  2  mm.  longo  in  foliis 
perichœtialibus  immersa,  cupularis  (diam.  1  mm.)  gymnostoma,  oper- 
culo  1  mm.  1/2  longo  apice  obtuso.  Calyptra  4  mm.  longa,  glauca, 
mitriformis  basi  ciliata. 

Cette  Mousse  diffère  au  premier  abord  de  YO.  Gardneria- 
num  du  Brésil  par  un  port  plus  robuste  et  par  des  feuilles  obtuses 
non  aiguës  au  sommet. 

6.  Ochrobryum  parvulum  Besch.  sp.  nova. 

HABITAT  :  Amérique  australe,  Brésil,  ad  flumen  Amazone 
(Spruce  n°  73,  e.  p.). 

Planta  parvula.  Folia  minuta  vix  1  mi  11.  1/2  longa  basi  breviter 
ovata  brevitcrque  lanceolata  obtusissima  mucronulata,  marginibus  e 
medio  apieem  usquevalde  incurvis;  cellulis  marginalibus  S-seriatis  rec- 
tangulis.  Cetera  ignota. 

Cette  Mousse  diffère  de  toutes  ses  congénères  par  la  petitesse 
de  ses  feuilles.  Elle  se  rapproche  de  YO.  obtusifolium  par  la 
partie  arrondie  cuculliforme  du  sommet  de  la  feuille,  mais  elle 
s'en  éloigne  au  premier  abord,  non  seulement  par  le  port,  mais 
aussi  par  les  marges  beaucoup  plus  larges. 

7.  Ochrobryum  (?)  Rutenbergii  C.  Mûll.  in  Abhandl.  d. 
Natunuiss.  Ve  reine  s  su  Bremen,  VII  (1881),  p.  204. 

Habitat  :  Afrique,  Madagascar,  foret  de  Ambatondrazaha, 
6  déc.  1877  (Rutenberg).  Stérile. 

«  Humile,  folia  brevia  dense  imbricata,  exacte  lanceolata, 
«  rotundato-obtusa,  integerrima,  ultra  médium  tenero-margi- 
«  nata.  » 

M.  Ch.  Mùller,  dans  la  note  qui  accompagne  la  diagnose 
ci-dessus,  fait  connaître  qu'il  n'a  trouvé  qu'un  petit  fragment  de 
cette  Mousse,  au  milieu  d'une  touffe  & Octoblepharum  albidum, 


148  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

et  que  la  dite  Mousse  peut  appartenir,  en  l'absence  de  fructifi- 
cation, soit  au  genre  Ochrobryum,  soit  au  genre  Leucobryuw , 
mais  que,  par  son  port,  elle  se  rapproche  davantage  du  premier. 

8.  Ochrobryum  ceylanicum  Besch.  sp.  nova. 

Habitat  :  Asie,  Ceylan  (Thwaites  n°  81  !). 

Planta  humilis  vix  i  cent,  longa,  glauca.  Foliaerecto-patentia,  basi 
ovata  latiuscula  dein  ob  margines  valde  involutas  lanceolato-tubulosa, 
arcuatula,  apice  cucullata,  acuta,  integerrima,  margine  e  seriebus 
8-10  cellularum  composita,  cellulis  extremis  biseriatis  angustioribus  et 
longioribus,  sequentibus  8-seriatis  quadratis  minoribus.  Folia  in  sec- 
tione  transversa  e  binis  vel  raro  tribus  stratis  cellularum  intra  margines 
composita.  Cetera  desunt. 

Diffère  des  O.  nepalense  et  O.  Parishii  par  les  feuilles  plus 
courtes  et  plus  larges  à  la  base,  cucullées  au  sommet,  et  du  der- 
nier, en  outre,  par  les  feuilles  aiguës  non  obtusiuscules.  Il  con- 
vient aussi  de  remarquer  que  les  feuilles  de  ces  deux  dernières 
Mousses  n'offrent  que  deux  assises  de  cellules,  tandis  que,  dans 
la  Mousse  de  Ceylan,  l'assise  dorsale  se  dédouble  souvent  de 
manière  à  présenter  trois  assises  en  coupe  transversale. 

Nous  avons  de  Ceylan  deux  autres  espèces  inédites  que 
M.  Ch.  Mûller  a  bien  voulu  nous  communiquer;  ce  sont  les 
O.  Nietneri  et  O.  MïttenuQ.  Mùll.,  qui  diffèrent  de  YO.  ceyla- 
nicum Nobis  par  la  petitesse  des  feuilles  ;  la  première,  par  ses 
feuilles  longuement  cuspidées,  se  rapproche  de  YO.  subulalnm 
de  la  Birmanie. 

9.  Ochrobryum  Mittenii  C.  Mûll.  in  Herb. 

HABITAT  :  Asie,  île  de  Ceylan  (John  Nietner  1862!  in  Hb. 
C.  Mûller). 

Folia  minuta,  cavissima,  anguste  ovato-linearia,  marginibus  fere  e 
basi  incurvis,  apice  rotundata  cucullata  subito  in  mucronem  desinentia  ; 
cellulis  intra  margines  minutis  quadratis  et  hexagono-parcnchvmatieis, 
marginalibus  longioribus  angustioribus  rectangulis  3-4  seriatis  ;  folia 
medio  et  supra  e  duplici  strato  cellularum  in  arcu  subcirculari  dispo- 
sitarum  cfformata.  Cetera  desunt. 

Cette  petite  espèce  diffère  de  ses  congénères  par  les  feuilles 
beaucoup  plus  petites  et  plus  étroites,  sublinéaires  à  réseau 
composé  de  cellules  hexagonales  parenchymateuses. 


E.  Bescherelle.  —  Révision  du  genre  Ochrobryum. 


149 


10.  Ochrobryum  Boivinii  Besch.  sp.  nova. 

HABITAT  :  Afrique,  île  de  Mayotte  (Boivin  1850!)  associé  à 
Octoblephamm  albidum. 

Dioicum  ;  cespites  hutniles  fuscescentes.  Caulis  1-2  ceutim.  longus 
breviter  raraosus.  Folia  auguste  ovato-lanceolata,  erecto-patentia,  su- 
periora  subsecunda  dense  imbricata,  apice  acuta,  novella  cuspidata, 
marginibus  e  medio  ad  apicem  incurvis  ;  cellulis  intra  margines  qua- 
dratis  breviter  rectangulis,  vel  parenchvmaticis  in  sectione  transversa 
bistratosis,  marginalibus  rainoribus  quadratis  externis  angustissime 
linearibus.  Cetera  desunt. 

Cette  espèce  se  rapproche,  par  le  port  et  la  couleur,  de 
YO.  Polakowkyi ,  mais  elle  en  diffère  entièrement  parla  struc- 
ture de  ses  feuilles. 


6). 


1 1 .  Ochrobryum  Wig-htii  Besch.  sp.  nova,  (fi 

Ochrobryum  Gardnerianum 
Mitt.  in  Musez  Ind.  Orient. 
p.  28,  pro parte. 

Habitat  :  Asie,  Madras 
(Wight!  in  Herb.  Kew). 

Planta  humillima  O.  Parts//// 
similis,  vix  1  cent.  alta.  Folia  eau- 
lina  erecto-patentia  glauco-rufes- 
centia,  breviora,  cucullata,  acute 
apiculata,  marginibus  incurvis  sed 
ad  apicem  planiusculis  ;  cellulis  in- 
tra margines  brevibus  hexagonis 
parenchvmaticis,  marginalibus  rec- 
tangulis et  quadratis  4-5  seriatis. 
Cetera  ignota. 

Diffère  de  YO.  Par/s/in'Nob. 
(fig.  2)  par  ses  feuilles  cucullées 
plus  courtes,  terminées  par  un 
apicule  aigu,  à  marges  incur- 
vées des  deux  côtés,  mais  planes 
au-dessous  du  sommet;  les  cel- 

du   milieu   entre  les   marges    sont    hexagonales-parenchyma- 
teuses. 


Fig-.  6.  —  Ochrobryum   Wightii. 


i5o 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


12.  Ochrobryum  subulatum  Hpe  mss.  (fig.  7). 

HABITAT  :  Asie,  Birmanie,  Birma,  Plumadue,  sur  les  écorces 
d'arbres,  3.400  pieds  (S.  Kurz  n°  2833  !). 

Cette  espèce,  comme  YO.  Kurzianum ,  figure  dans  les  her- 
biers parmi  les  nomina  nuda .  Nous  croyons,  comme  pour  celle- 
là,  devoir  donner  ici  la  diagnose 
que  Hampe  avait  rédigée  : 

«  O.  Kurziani  differt  :  foliis 
«  prorsus  convolutis  e  basi  angus- 
«  tiore  lineari-lanceolatis  apice  at- 
«  tenuatis  subulatis  pungentibus 
«  cellulis  angustioribus  interstitiis 
«   laevioribus  reticulatis.  » 

Cette  Mousse  diffère  de  YO. 
Parishii  et  de  YO.  Kurzianum 
par  les  feuilles  beaucoup  plus 
courtes,  ténues,  très  étroites  à  la 
base,  cuspidées  au  sommet,  par  la 
marge  également  plus  étroite,  par 
la  capsule  exserte  faisant  saillie  en 
dehors  des  feuilles  périchétiales 
par  suite  de  la  courbure  du  pédicelle.  Hampe  paraît  ne  pas  en 
avoir  vu  la  coiffe,  puisqu'il  n'en  parle  pas.  Je  n'en  ai  pas  trouvé 
dans  les  échantillons  que  j'ai  examinés. 


Fig.  7.  —  Ochrobryum  subulatum. 


13.  Ochrobryum  stenophyllum  Besch.  sp.  nova. 

Habitat  :  Amérique  australe,  ad  fluraen  Amazone  (Spruce 
n"  73  e  p.  !  Herb.  Mus.  Par.  et  Herb.  Jard.  bot.  de  Bruxelles!). 

Pusillum  ;  folia  sicca  patentia  flexuosa  apicalia  erecta  (3  mill.  longa) , 
basi  anguste  ovata  lanceolata  longe  attenuata  apice  piano  intégra  sed 
nodosa  latiuscule  acuta,  marginibus  e  mcdio  involulis  ;  cellulis  longe 
rectangulis,  marginalibus  rectangnlis  6-seriatis.  Cetera  ignota. 

Se  rapproche  par  la  forme  des  feuilles  des  O.  Nietnerï  de 
Ceylan  et  O.  subulatum  de  la  Birmanie;  diffère  des  deux  par  la 
longueur  plus  grande  de  ses  feuilles,  lesquelles  ne  sont  pas  su- 
bulées,  mais  longuement  atténuées  et  planes  au  sommet. 


E.  Bescherelle.  —  Révision  du  genre  Ochrobryum.  151 

14.  Ochrobryum  Nietneri  C.  Mûll.  in  Herb. 

Habitat  :  Asie,  Ceylan  (John  Nietner  1862!  in  Herb. 
C.  Mûller). 

Humillimum;  folia  minuta,  tenella,  basi  anguste  ovata,  lanceolata, 
integerrima,  longe  cuspidata,  marginibus  fere  e  basi  ad  apicem  anguste 
incurvis,  cellulis  rectangulis  marginalibus  longioribus  paucis.  Cetera 
desunt. 

Je  n'ai  pu  examiner  que  quelques  feuilles  de  cette  petite 
espèce,  qui  diffère  de  toutes  ses  congénères  par  la  forme  subulée 
de  ses  feuilles,  ce  qui  la  rapproche  de  YO.  subulatum  de  la  Bir- 
manie ;  mais,  dans  cette  dernière,  la  pointe  est  surtout  formée  par 
l'incurvation  des  marges,  tandis  que,  dansl'(9.  Nietneri,  l'incur- 
vation cesse  au-dessous  du[sommet. 

SPECIES  DUBLE. 

15.  Ochrobryum  (?)  Polakowkyi  C.  Mûll.  (nomen  nudum). 
Jotirnal  of  Botany ,  VI  (1877),  pp.  227-230  pro  memoria. 

HABITAT  :  Amérique  centrale,  Costa-Rica,  Cartago,  lieux 
humides  (Polakowky  1875!) 

Caulis  longus  (2-3  cent.)  fasciculato-ramosus,  rigidus,  rufescens. 
Folia  erecta,  brevia,  basi  longe  ovato-lanceolata,  marginibus  e  medio 
ad  apicem  planum  vix  denticulatum  versus  involutis  ;  cellulis  longe  rec- 
tangulis in  sectione  transversa  folii  medio  e  stratis  2  intra  margines 
3-4  dispositis  ;  cellulis  marginalibus  angustioribus  8-seriatis  rectangu- 
lis, externis  longioribus  angustioribus.  Cetera  desunt. 

Cette  espèce,  qui  est  la  plus  grande  de  toutes,  et  qui  n'est 
connue  qu'à  l'état  stérile,  diffère  de  ses  congénères  par  la  struc- 
ture de  ses  feuilles  qui  la  rapproche  du  genre  Leucobryum .  Ces 
feuilles  ont  en  effet  2  assises  de  cellules  au  milieu  sur  10  à  12  sé- 
ries, puis,  de  chaque  côté,  la  lame  s'épaissit  et  offre  3  puis 
4  assises  de  cellules  sur  10  à  12  séries,  jusqu'à  la  marge  qui  est 
unistratifiée.  Par  le  port  elle  est  voisine  du  L.  minus  (Dill.) 
Sull.  de  l'Amérique  septentrionale. 

16.  Ochrobryum  (?)  japonicum  Besch.  sp.  nova. 

HABITAT  :  Asie;  Japon,  forêt  de  Mimmaya,  9  juill.  1894 
(Faurie  n°  14045!  stérile). 


i52  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Planta  humilis,  vix  i  centira.  longa,  glauco-fuscescens,  basi  fasci- 
culato-ramosa.  Folia  minuta,  erecto  patentia  superiora  erecta,  3-4  raill. 
longa,  basi  brevi  ovata  marginibus  supra  basin  valde  involutis  subtu- 
bulosa,  apice  acuta  obsolète  denticulata  ;  cellulis  marginalibus  basin 
versus  15-16,  supra  12-seriatis,  ceteris  folii  medio  e  quadruplo  strato, 
versus  margines  3,  ad  basin  2  plerumque  dispositis.  Cetera  desunt. 

Cette  nouvelle  espèce  se  rapproche  par  le  port  de  ses  con- 
génères asiatiques,  mais  elle  diffère  de  toutes  par  ses  feuilles  à 
base  très  courte  et  à  marges  involutées  sur  les  deux  tiers  de  la 
longueur  ;  leur  structure  est  aussi  différente  dans  la  partie  supé- 
rieure de  la  base  où  les  cellules  sont  disposées  sur  3-4  assises, 
2  dorsales  et  2  ventrales,  la  chlorophylle  occupant  le  milieu 
aux  angles  des  cellules  de  la  deuxième  assise  ventrale  et  de 
celles  de  l'assise  dorsale  qui  lui  est  contiguë. 

CONSPECTUS   GENERIS. 

i°  Folia  apice  acuminata  vel  acuta. 

O.  Gardnerianum.  —  Amérique  australe. 

O.  nepalense.  — Asie,  Indes  Orientales.    . 

O.  Kurzianum.  — Asie,  Birmanie. 

O.  Wightii. — Asie,  Madras. 

O.  ceylam'cum.  —  Asie,  Ceylan. 

O.  Boivinianum.  —  Afrique,  Mayotte. 

20  Folia  apice  subulata. 

O.  Nietneri.  — Asie,  Ceylan. 

O.  subulatum.  —  Asie,  Birmanie. 

O.  stenophyllum.  —  Amérique  australe. 

3Û  Folia  apice  obtusa  subito  apiculata. 

O.  Mitteniï.  —  Asie,  Ceylan. 

O .  parvîdum.  —  Amérique  australe. 

40  Folia  apice  obtusa  vel  obtusiuscula. 

O.  Parishii.  —  Asie,  Birmanie. 

O.  obtusifolnim.  —  Amérique  australe,  Colombie. 

O.  RtUenbergii '.  —  Afrique,  Madagascar. 

vSpecies  dubiae. 

O.  Polakoiokyi.  —  Amérique  centrale,  Costa-Rica. 
O.  japonïatm.  — Asie,  Japon. 


F.  Kraenzlin.  —  Mystacidium  Hariotianum  Kr2l.  153 

Species  DELENDvE. 

Ochrobryum  Gardnerianum  Mitt.  Musez  Indise  Orïentalis , 
quoad  plantam  Khasianam  (J.  D.  Hooker  et  Thomsen 
n°  1274)  =  Leucobryum  Mil  te  uii  Besch. 

Ochrobryum  Gardnerianum  Besch.  Nouv.  docum.  p.  la  flore 
bryologique du  Japon,  1893,  p.  333  (Japon,  Kominato  [Faurie 
n°  60])  =  Leucobryum  altiusculum  Besch. 

Ochrobryum  Gardnerianum  Ren.  et  Carcl.  Musci  costaricenses 
in  Bull.  Soc.  roy.  de  Belgique,  t.  XXXI  (1892),  p.  152  (Costa- 
Rica  [Pottier  n°  5520])  =  Leucobryum  costaricense   Besch. 


MYSTACIDIUM  HARIOTIANUM  KRZL.  n.  sp. 

Par  M.  F.  KRAENZLIN. 

Caulibus  ascendentibus  abbreviatis  ;  foliis  oblongis  apice  bilobis, 
apicibus  non  divergentibus  obtusis,  ad  7  cm.  longis,  ad  3  cm.  latis, 
crassiusculis;  racemis  quam  folia  subduplo  longioribus  tenuibus  secun- 
difloris  ;  bracteis  ochreatis  apiculatis,  quam  ovaria  multo  brevioribus  ; 
sepalis  e  basi  ovata  triangulis  acuminatis;  petalis  subbrevioribus  ovatis 
obtusis;  labello  subaequali  leviter  excavato,  calcari  ipso  paullulum  in- 
crassato  ;  gynostemio  brevissimo  ;  anthera  plana  antice  obtuse  acutata 
infra  obscure  biloculari  (diaphragmate  vix  evoluto)  polliniis  globosis, 
caudicula  brevi  lineari,  glandula  lata  angusta.  —  Flores  minutissimi 
2  mm.  diam.  aurantiaci. 

Insula  madagascariensis.  (In  caldariis  horti  «  Luxembourg  »  Pari- 
siorum.) 

Cette  plante  se  rapproche  beaucoup  des  AerantJius  ery- 
thropollinius  Rchb.  f.  et  xanthopollinius  Rchb.  f.  (Mystaci- 
dium erythropollinitim  et  xanthopollinûim  mihi)  publiés  dans 
le  «  Flora  »,  1865,  p.  196.  Elle  diffère  du  Mystacidium  xautho- 
pollinium  par  ses  grappes  plus  longues  que  les  feuilles,  par  les 
sépales  plus  allongés,  par  son  labelle  ovale-oblong  et  non 
transversalement  triangulaire,  par  son  éperon  obtus  et  non 
pointu,  égalant  mais  ne  dépassant  pas  l'ovaire,  par  son  rostel- 
lum  court  et  non  prolongé  en  bec  d'oiseau.  Elle  se  rapproche 
du  Mystacidium  erythropollinitim,  tout  en  en  différant  par  ses 
feuilles  simplement  bilobées  et  obtuses  non  divergentes-bilo- 


i54  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

bées,  et  surtout  par  son  labelle  ovale  à  sommet  non  divisé  en 
trois  petits  lobes. 

Les  autres  caractères,  et  surtout  l'aspect  des  grappes  flo- 
rales, sont  tellement  voisins  de  ceux  qui  appartiennent  aux 
deux  autres  plantes  ci-dessus  mentionnées  qu'il  serait  difficile 
d'en  distinguer  le  M.  Harïotianum .  Les  feuilles  du  M.  erythro- 
pollinùim  sont  plus  nettement  obovales  ou  cunéiformes;  dans 
le  M.  xanthopollim'um  les  grappes  sont  plus  courtes  que  les 
feuilles.  Si  ce  n'étaient  les  caractères  propres  à  la  fleur  du 
M.  Harïotianum,  on  pourrait  faire  de  cette  dernière  plante  une 
forme  à  grappes  allongées  du  M.  xaiilhopolh'iiïum. 


ISO  PY RU  M   ET    COPTIS; 

LEUR   DISTRIBUTION    GÉOGRAPHIQUE 

Par    A.    FRANCHET. 

I.    —  ISOPYRUM. 

Cette  Note  est  un  nouveau  chapitre  ajouté  aux  recherches 
que  j'ai  depuis  longtemps  entreprises  sur  le  caractère  géogra- 
phique de  la  flore  de  l'Asie  orientale  et  plus  particulièrement 
de  la  Chine.  J'ai  pensé  que,  pour  parvenir  à  une  connaissance 
aussi  précise  que  possible  de  ce  caractère,  il  ne  suffisait  pas  d'en 
étudier  les  causes  déterminantes,  c'est-à-dire  les  conditions  du 
climat,  la  direction  des  grands  courants  aériens,  le  régime  par- 
ticulier des  eaux,  pluies  ou  grands  fleuves,  la  nature  du  sol,  etc.  ; 
on  sait  maintenant  que  ces  divers  facteurs  apportent  des  élé- 
ments variés  qui  se  complètent,  se  contrebalancent  de  mille 
façons,  de  sorte  qu'il  faut  bien  reconnaître  que,  dans  la  plupart 
des  cas,  il  est  presque  impossible  d'assigner  la  part  exacte  de 
chacun  d'eux  dans  le  caractère  revêtu  par  la  végétation.  Lais- 
sant donc  de  côté  les  causes,  provisoirement  du  moins,  je  me 
suis  borné  à  un  rôle  plus  modeste,  celui  de  rechercher  les  effets 
et  de  les  apprécier  comparativement  avec  ce  que  nous  voyons 
sur  d'autres  parties  du  globe.  Prenant  donc  un  à  un  les  genres 
les  plus  remarquables  possédés  en  commun  par  ces  diverses  ré- 
gions, j'ai  dû  étudier  d'abord  leurs  multiples  formes  spécifiques, 
puis  la  proportion  dans  laquelle  ces  formes  se  trouvaient  ré- 
parties dans  chaque  pays.  Le  premier  avantage  a  été  de  rendre 


A.  Franchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  155 

possible,  d'une  façon  incontestable,  l'appréciation  des  divers 
degrés  d'intensité  dans  la  manifestation  d'un  genre  sur  toute 
son  aire  de  dispersion,  c'est-à-dire  d'indiquer  le  lieu  où,  à 
l'époque  actuelle,  il  atteint  son  maximum  de  développement, 
soit  comme  nombre  d'espèces,  soit  comme  diversité  de  formes; 
de  là,  il  était  facile  de  suivre  sa  décroissance  graduelle  jusqu'au 
point  où  il  disparaissait  tout  à  fait. 

On  peut  se  demander  quelle  est  la  signification  du  point  où, 
dans  la  flore  actuelle,  un  genre  acquiert  son  maximum  de  déve- 
loppement. Je  ne  crois  pas  qu'on  puisse  encore  hasarder  une 
réponse  satisfaisante  à  cette  question.  L'intensité  actuelle  de 
production  spécifique  doit-elle  être  considérée  comme  un  indice 
d'origine  pour  le  genre,  comme  un  centre  de  départ  dans  sa  dis- 
sémination, ou  transport  de  ses  espèces  à  travers  le  monde? 
Ou  bien  faut-il  tout  simplement  y  voir  une  station  d'élite,  c'est- 
à-dire  présentant  actuellement  les  conditions  les  plus  favo- 
rables à  son  existence  et  à  son  développement? 

Ce  qui  paraît  bien  certain,  c'est  que  tous  les  genres,  quel  que 
soit  leur  degré  de  richesse  en  espèces,  se  conduisent  de  la 
même  façon;  tous  présentent  un  centre  d'évolution  particulière- 
ment développé,  quelquefois  excessif,  et  projettent  de  ce  centre 
un  ou  plusieurs  rayonnements,  souvent  irréguliers,  mais  qui  se 
terminent  toujours  dans  une  production  spécifique  extrêmement 
réduite  à  leur  point  limite. 

Un  autre  enseignement  ressort  de  l'étude  de  la  dispersion 
des  genres  :  c'est  la  démonstration,  pour  la  plupart  d'entre  eux, 
du  caractère  des  groupements  de  leurs  espèces  ;  on  voit  que  ces 
groupements  ne  se  font  point  seulement  au  hasard  de  modifi- 
cations morphologiques,  mais  qu'ils  sont  en  même  temps  géo- 
graphiques ;  c'est  du  reste  un  fait  connu  depuis  longtemps,  mais 
qui  n'a  pas,  peut  être,  été  suffisamment  mis  en  relief. 

Ainsi,  pour  ne  parler  que  des  Isopyrum,  on  peut  dire  qu'ils 
forment  trois  groupes  d'espèces  très  naturels  :  l'un  n'a  pas  de 
pétales;  l'autre  a  des  pétales  très  petits,  nectariformes;  dans  le 
troisième,  les  pétales  sont  normalement  développés,  de  même 
forme  que  les  sépales  et  aussi  grands  qu'eux.  Or,  les  premiers 
ne  se  rencontrent  que  dans  la  partie  orientale  de  l'aire  de  dis- 
persion du  genre  (Mandshurie,  Japon  et  surtout  Amérique  sep- 
tentrionale); le  second  groupe,  le  plus  important  des  trois,  est 


i56  IOUKNAL  DE  BOTANIQUE 

spécial  à  l'Europe  et  à  l'Asie;  le  troisième  se  manifeste  dans  la 
Chine  occidentale,  à  son  contact  avec  le  Thibet. 

Il  n'est  presque  pas  de  genres  qui  ne  donnent  lieu  à  des 
observations  semblables,  à  la  condition  cependant  de  négliger 
les  groupes  peu  caractérisés;  j'ajouterai  que  la  convenance 
géographique  est  souvent  un  excellent  critérium  pour  recon- 
naître l'opportunité  de  certains  groupements  d'espèces,  ou 
sections  de  genre. 

La  distribution  géographique  des  Isopyrtun  mérite  d'être 
étudiée  non  seulement  à  cause  de  l'intérêt  qui  s'attache  au  mode 
de  répartition  de  leurs  espèces,  mais  aussi  et  surtout  en  raison 
des  relations  étroites  qu'elle  présente  avec  la  distribution 
d'autres  genres  appartenant  aussi  à  la  famille  des  Renoncu- 
lacées,  tels  que  les  Deiphinium  et  les  Adonis  vivaces. 

Pour  le  premier  de  ces  deux  genres,  je  crois  avoir  démontré 
dans  un  précédent  travail,  publié  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
pliilomatliiqîie  de  Paris,  1893,  que  le  centre  actuel  des  espèces 
vivaces  qu'il  renferme  est  l'Asie  centrale  et  orientale,  centre  d'où 
partent  deux  ramifications,  dont  l'une  se  dirige  vers  l'Ouest, 
présentant  un  degré  d'affaiblissement  numérique  d'autant  plus 
sensible  que  l'on  se  rapproche  davantage  du  point  terminal, 
c'est-à-dire  du  S.-O.  de  l'Europe;  l'autre,  qui  s'étend  vers  l'Est, 
passe  par  dessus  le  Japon,  sans  y  laisser  de  représentant,  et  pé- 
nètre dans  l'Amérique  du  Nord,  où  il  occupe  un  large  terri- 
toire. Là,  il  subit  aussi  un  appauvrissement  spécifique  très 
accentué,  mais  toutefois  moins  considérable  que  dans  le  rameau 
occidental. 

Les  Adonis  vivaces  ont  donné  lieu  à  des  observations  dont 
les  conclusions  sont  analogues,  avec  cette  légère  différence  que 
leur  rameau  oriental  ne  se  prolonge  pas  jusqu'en  Amérique  mais 
se  termine  au  Japon,  avec  deux  espèces. 

On  va  voir  que  les  Isopyrum  se  prêtent  à  des  recherches 
dont  les  résultats  se  traduisent  par  une  dispersion  toute  sem- 
blable; j'aurai  prochainement  à  établir  que  les  Clematis  et 
les  Thalictrum  se  comportent  d'une  façon  absolument  compa- 
rable. 

Maximowicz  a  donné,  en  1883,  Mél.  biol.  XI,  p.  623,  une 
véritable  monographie  des  Isopyrum.  A  cette  époque  on  ne 
connaissait  dans  le  genre  que  dix-huit  espèces,  que  l'auteur  a 


A.  Fkanchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  157 

décrites  et  dont  il  donne  la  répartition  géographique,  en  indi- 
quant les  régions  qui  pouvaient  alors  être  considérées  comme 
les  plus  riches  en  espèces;  c'était  :  l'Amérique  septentrionale 
occidentale  avec  3  espèces  ;  le  Japon  avec  6  espèces  ;  l'Himalaya 
avec  4  espèces. 

La  connaissance  de  la  flore  de  Chine  a  modifié  ces  données, 
en  montrant  que  c'était  dans  l'Asie  occidentale  continentale 
qu'il  fallait  placer  le  centre  actuel  des  Isopyrum,  non  pas  seu- 
lement au  point  de  vue  du  nombre  des  espèces,  mais  aussi  parce 
que  les  trois  groupes  de  types  spécifiques  que  possède  aujour- 
d'hui le  genre  s'y  trouvent  représentés. 

Toutes  les  espèces  américaines,  au  nombre  de  quatre, 
appartiennent  au  groupe  Enemion,  et  sont,  comme  il  est  dit 
plus  haut,  absolument  dépourvues  de  pétales;  une  cinquième 
espèce  de  ce  groupe  a  pourtant  pénétré  en  Asie,  sans  doute 
grâce  au  voisinage  du  continent  Américain  et  par  l'intermé- 
diaire de  l'archipel  Japonais,  qu'on  peut  raisonnablement  consi- 
dérer comme  ayant  mis  en  contact,  à  une  période  géologique 
peu  éloignée  de  la  nôtre,  la  flore  de  l'Asie  orientale  et  celle  de 
l'Amérique  septentrionale. 

Le  genre  tout  entier  n'est  connu  jusqu'ici  que  dans  l'hémis- 
phère boréal;  sa  limite  Nord  se  trouve  en  Europe,  aux  environs 
de  Kœnisberg,  par  540  environ;  sa  limite  Sud  parait  être  dans 
la  Chine  occidentale,  aux  environs  de  Tali,  par  26".  Entre  ces 
deux  points  extrêmes,  on  trouve  un  grand  nombre  de  stations 
intermédiaires,  réglées  par  les  conditions  les  plus  diverses 
d'altitude  et  de  climat.  Mais  en  thèse  générale,  on  peut  dire 
que  les  Isopyrum  sont  plutôt  des  plantes  des  régions  tem- 
pérées. 

Leur  distribution  peut  être  répartie  en  huit  régions,  indé- 
pendantes, du  reste,  de  toute  limite  politique;  ce  sont  : 

i°  L'Europe,  qui  ne  fournit  qu'une  seule  espèce,  lui  appar- 
tenant d'ailleurs  en  propre,  1.  thalictroides ,  qui  occupe,  très 
irrégulièrement  disséminée,  toute  la  région  centrale,  depuis 
l'ouest  de  la  France,  jusque  dans  la  Chersonèse  et  la  Thrace, 
où  elle  s'arrête  brusquement,  sans  pénétrer  dans  la  Russie 
orientale  d'une  part  et  dans  l'Asie  Mineure  de  l'autre. 

20  L'Asie  occidentale  (Perse  et  Affghanistan)  ;  3  espèces, 
dont  une,  /.  grandi florum ,  lui  est   commune  avec  l'Asie  cen- 


158  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

traie,  la  Chine  occidentale  et  l'Himalaya;  les  2  autres,  /.  uui- 
florum  et  /.  cespitosttm,  sont  localisées. 

30  L'Asie  centrale  (Turkcskan,  Songarie,  Altai,  Baical,  etc.), 
avec  5  espèces,  dont  aucune  ne  lui  appartient  en  propre  :  /.  mi- 
crophyllum,  I.  grandiflorum,  I.  anemonoides ,  I.  fumarioidcs, 
cette  dernière  annuelle;  c'est  la  seule  du  genre  qui  soit  dans  ce 
cas. 

40  La  région  himalayenne,  qui  ne  comprend  que  l'Himalaya 
et  les  régions  thibétaines  adjacentes;  4 espèces,  dont  une  seule, 
/.  adiantifolium,  ne  se  retrouve  pas  ailleurs  ;  les  3  autres  sont  : 
/.  microphyllum,  I.  grandiflorum,,  I.  anemonoides. 

50  Asie  orientale  (toute  la  Chine  et  le  Thibet  oriental,  la 
Corée  et  la  Mandshurie,  terme  septentrional  du  genre  en  Asie)  ; 
12  espèces, parmi  lesquelles  7  n'ont  point  encore  été  rencontrées 
dans  les  autres  régions  :  /.  peliatum,  I.  Henryi,  I .  Delavayi, 
I.  Fargesii,  1.  sulchuenense,  1.  auriculatum,  I.  vagiuatum. 
Les  5  autres  appartiennent  en  même  temps,  soit  à  la  flore  du 
Japon,  telles  que  :  /.  adoxoides,  I.  Raddeanum ,  soit  à  celle  de 
l'Asie  centrale  :  /.  fiimarioides ,  soit  à  la  région  himalayenne  : 
/.  microphyllum,  I.  grandiflorum. 

Avec  XI.  vaginatum  et  1'/.  Raddeanum  apparaissent  deux 
types  de  groupes  nouveaux,  le  premier  spécial  au  N.-E.  du 
Thibet,  le  second  plus  particulièrement  américain.  Le  genre  se 
trouve  ainsi  être  représenté  d'une  façon  absolument  complète 
dans  l'Asie  orientale. 

6°  L'Asie  insulaire  (Japon)  fournit  7  espèces  et  devient  la 
région  la  plus  riche,  surtout  si  l'on  tient  compte  du  peu  d'étendue 
de  son  territoire,  comparativement  à  celui  de  la  Chine;  mais  il 
est  d'autre  part  hors  de  doute  que  le  Japon  n'est  qu'une  dépen- 
dance du  domaine  de  l'Asie  orientale  continentale.  La  similitude 
de  la  végétation  le  démontre  abondamment.  Les  7  espèces  japo- 
naises sont  :  /.  adoxoides  qui  se  retrouve  en  Chine,  /.  Raddea- 
num, observé  en  Corée  et  dans  la  Mandshurie  ;  et  5  autres  qui 
sont  spéciales  :  /.  nipponicum,  I.  dicarpuui ,  I.  stoloniferum , 
I.  trachycarpum,  1.  Faurîei. 

(A  suivre.) 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


:.,.i;  —.1  Mcrscû  r.i.r.,i'-,Av.cîc»..!i.'ui;ion. 


ne  ANNÉE.  N9  10.  16  MAI  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


ISO  PY RU  M  ET    COPTIS  ; 
LEUR   DISTRIBUTION    GÉOGRAPHIQUE 

{Suite.) 
Par    A.    FRANCHET. 

70  L'Amérique  septentrionale  occidentale  (Montagnes  Ro- 
cheuses, Orégon,  Californie)  ;  3  espèces  tout  à  fait  spéciales  à  la 
région  :  /.  stipitaium,  I.  Hallii,  I.  occidentale  ;  toutes  les  trois 
sont  dépourvues  de  pétales. 

8°  L'Amérique  septentrionale  orientale  (depuis  les  Grands 
Lacs  jusqu'à  la  Floride);  une  seule  espèce,  /.  biternatum,  ayant 
tout  à  fait  l'aspect  de  1'/.  ihalictroides,  mais  sans  trace  de  pé- 
tales, comme  toutes  les  autres  espèces  américaines. 

Le  tableau  ci-joint  fait  bien  nettement  ressortir  le  caractère 
de  la  répartition  géographique  des  Isopyriu/t ,  en  montrant  un 
excès  d'espèces  au  centre  actuel  de  leur  manifestation,  c'est-à- 
dire  dans  l'Asie  orientale,  en  même  temps  qu'il  permet  d'appré- 
cier leur  diminution  progressive  à  mesure  que  l'on  s'avance  vers 
la  limite  extrême  de  leur  extension. 

Quand  on  aura  appliqué  cette  méthode  d'exposition  géogra- 
phique à  tous  les  genres,  et  ils  sont  nombreux  dans  la  période 
actuelle,  que  l'Asie  centrale  et  occidentale  possède  en  commun 
avec  l'Europe,  surtout  avec  sa  région  alpine,  il  deviendra  évi- 
dent que,  dans  notre  Europe,  presque  tous  les  genres  mono- 
types ou  oligotypes  doivent  être  considérés  comme  des  émana- 
tions d'une  autre  flore,  aujourd'hui  encore  en  pleine  vigueur  et 
demeurée  pour  eux  un  centre  de  manifestation  complète.  C'est 
ainsi,  par  exemple,  qu'un  type  de  plantes  représenté  en  Eu- 
rope et  dans  toute  la  région  boréale  par  2  espèces  seulement, 
le  Senecio  (Ligularia)  cacaliœfolius  et  le  Senecio  Senecillis 
(Senecillis  glaucus),  fournit,  dans  l'Asie  centrale  et  orientale, 
plus  de  70  espèces;  que  le  genre  Swerlia,  monotype  en  Eu- 
rope, est  très  riche  en  espèces  dans  l'Asie,  surtout  dans  la 
Chine  occidentale  ;  que  les  Saussurea,  qui  ne  possèdent  guère 


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A.  Franchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  161 

que  deux  types  dans  nos  régions  alpines,  ont  plus  de  ioo  re- 
présentants rien  que  dans  l'Asie  orientale.  Il  en  est  de  même 
pour  les  Rhododendron,  les  Clematis,  les  Thaliclrum,  les  Epi- 
medium,  etc.,  etc.  Il  faut  encore  ajouter  que  certains  genres  qui 
font  l'ornement  et  la  gloire  végétale  de  notre  région  alpine, 
aussi  bien  par  leur  nombre  que  par  le  charme  de  leurs  fleurs, 
tels  que  le  Leontopodium,  les  Primula,  les  Gentiana,  les  Pedi- 
cularis,  sembleront  relativement  pauvres  quand  on  les  compa- 
rera aux  mêmes  genres,  si  riches  en  espèces  et  en  formes  singu- 
lières, qui  se  retrouvent  dans  les  grands  massifs  montagneux 
au  travers  desquels  coulent  aux  confins  de  la  Chine  et  du 
Thibet  les  trois  grands  fleuves  dont  les  bassins  et  les  vallées 
sont  aujourd'hui  les  dépositaires  d'une  flore  exubérante  à  la- 
quelle la  flore  alpine  de  toute  l'Europe  a  emprunté  son  caractère. 
Cet  enseignement  fùt-il  le  seul  à  ressortir  de  l'étude  de  la 
flore  de  ces  régions  explorées  depuis  si  peu  d'années,  qu'il 
serait  déjà  suffisant  pour  en  justifier  l'importance  et  l'intérêt. 

II.  —  Coptis. 

Il  n'est  guère  possible  de  faire  une  étude  des  Isopyrum  sans 
parler  des  Coptis,  qui  n'en  sont,  à  proprement  parler,  qu'une 
section  faiblement  caractérisée  par  des  carpelles  stipités,  ces 
mêmes  carpelles  étant  sessiles  chez  les  Isopyrum.  Tout  en  con- 
servant le  genre,  MM.  Bentham  et  Hooker,  dans  leur  Gênera 
plantarum ,  insistent  sur  le  fait  et  disent  :  «  Coptis...  Genus  forte 
melius  pro  sectione  Isopyri  habendum.  «Bâillon,  de  son  côté, 
réunit  les  Coptis  aux  Hellebortis ;  mais  il  avait  alors  plus  spécia- 
lement en  vue  les  C.  trifolia  et  quinquefolia,  dont  les  feuilles 
sont  anormales  dans  le  genre  et  rentrent  mieux  dans  le  type  de 
celle  des  Helleborus  à  nervation  palmée. 

On  ne  voit  pas  bien  en  effet  pourquoi  l'on  a  conservé  les 
Coptis  comme  genre  distinct,  sur  la  seule  considération  de 
leurs  carpelles  stipités,  alors  surtout  qu'on  n'accorde  qu'une 
simple  importance  de  section  à  la  présence  ou  à  l'absence  de 
pétales,  comme  il  arrive  pour  les  Eneuiion,  privés  de  pétales, 
et  qui  sont  admis  aujourd'hui  seulement  au  titre  de  section  des 
Isopyrum.  Il  faut  voir  dans  ceci  le  résultat  d'une  de  ces  habi- 
tudes trop  fréquentes  encore  en  botanique  systématique,  qui 


i62  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

fait  que  l'on  conserve  religieusement  des  genres  respectables 
sans  cloute  par  leur  ancienneté,  mais  qui  ne  supporteraient  pas 
la  critique.  Cette  habitude  a  pourtant  un  avantage,  dont  il  ne 
faudrait  d'ailleurs  pas  s'exagérer  la  portée,  c'est  de  mettre  un 
frein  à  de  trop  fréquentes  modifications  dans  la  nomenclature  ; 
la  suppression  d'un  genre  amène,  en  effet,  dans  les  dénomi- 
nations d'espèces,  un  remaniement  toujours  pénible  lorsque  ces 
espèces  sont  en  nombre  considérable. 

Pourtant,  dans  le  cas  présent,  on  serait  presque  tenté  de 
voir  dans  le  maintien  du  genre  Coptis  une  véritable  inconsé- 
quence, surtout  depuis  que  l'on  connaît  un  Isopyrum,  apparte- 
nant au  groupe  Enemion,  que  AsaGray  a  nommé  /.  stipitatum, 
lui  imposant  ainsi  une  dénomination  spécifique  qui  exprime  une 
particularité  en  contradiction  évidente  avec  la  notion  même  des 
Isopyrum.  Ne  semble-t-il  pas  qu'il  eût  été  plus  logique  de  con- 
sidérer la  plante  californienne  comme  un  Coptis  dépourvu  de 
pétales  ?  Elle  eût  alors  constitué  dans  le  genre  une  section  paral- 
lèle à  celle  qu'on  trouve  chez  les  Isopyrum.  Ce  parallélisme 
dans  les  groupes  d'un  genre  est  fréquent  dans  le  règne  végé- 
tal ;  il  y  a  longtemps  qu'on  l'a  signalé  dans  les  diverses  formes 
d'une  espèce. 

Plusieurs  des  genres  créés  aux  dépens  des  Helleborus  sont 
d'ailleurs  tout  aussi  insuffisamment  caractérisés.  A  l'époque  où 
l'on  a  détaché  ces  genres  (souvent  pour  une  seule  espèce)  ils 
répondaient  sans  doute  à  des  particularités  d'organisation 
facilement  appréciables  et  que  l'on  pouvait  croire  constantes; 
mais  à  mesure  que  leurs  espèces  se  sont  multipliées,  les  carac- 
tères, admis  comme  fondamentaux  pour  le  genre,  se  sont 
atténués,  modifiés  dans  divers  sens,  se  sont  fondus,  si  je  puis 
m'exprimer -ainsi.  C'est  ainsi  que  les  Isopyrum,  perdant  leurs 
pétales  avec  les  Enemion  et  gagnant  un  pédicelle  à  leurs  car- 
pelles avec  1'/.  stipitatum,  se  trouvent  ainsi  à  peu  près  complè- 
tement à  côté  de  la  diagnose  originale  de  Linné. 

En  pareil  cas,  deux  méthodes  à  suivre  se  présentent  :  étendre 
les  limites  du  genre  de  façon  à  y  faire  rentrer  les  espèces  récal- 
citrantes ;  c'est  un  procédé  qui  paraît  sage  et  dont  le  moindre 
avantage  est  de  conserver  d'anciens  genres  dont  les  noms  sont 
familiers  et  qui  se  trouvent  ainsi  consolidés  et  mieux  assis  qu'à 
leur  origine. 


A.  Frakchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  163 

Le  deuxième  procédé  consiste  à  faire  autant  de  genres  qu'on 
trouve  de  particularités  diverses  dans  les  différents  organes, 
lors  même  que  ces  particularités  se  trouvent  être  réduites  à  une 
seule.  Cette  méthode  a  l'inconvénient  de  surcharger  fâcheuse- 
ment une  nomenclature  qui  menace  d'écraser  à  bref  délai  la 
botanique  systématique  et  qui,  en  attendant,  la  discrédite 
auprès  de  ceux  qui  ne  sont  pas  initiés  aux  finesses  d'une  analyse 
à  outrance. 

Ces  divergences  de  méthode  montrent  bien  en  même  temps 
qu'il  ne  faut  pas  considérer  le  genre  comme  une  entité  réelle 
et  immuable  ;  considéré  comme  un  simple  moyen  mnémotechni- 
que, sa  notion  perdra  de  l'importance  qu'on  lui  attribue  mal  à 
propos  et  ses  limites  seront  d'autant  mieux  acceptées  qu'elles 
seront  plus  facilement  appréciables  et  correspondront  dans 
beaucoup  de  cas,  il  faut  bien  le  reconnaître,  à  un  ensemble  de 
caractères  extérieurs  plus  satisfaisant  pour  l'esprit,  qui  a  besoin 
de  grouper,  sans  trop  d'efforts,  les  êtres  pour  en  bien  saisir  les 
affinités  ;  beaucoup  des  anciens  genres  correspondaient  à  ce 
besoin. 

On  connaît  aujourd'hui  dix  espèces  de  Coptis,  qu'il  faudra 
peut  être  réduire  à  huit;  leur  distribution  complète  jusqu'à  un 
certain  point  celle  des  Isopyrum ,  en  ce  sens  que  leurs  espèces 
remontent  beaucoup  plus  haut  dans  le  Nord,  en  même  temps 
que  leur  limite  occidentale  ne  dépasse  pas  le  gouvernement  de 
Kasan,  dans  la  Russie  orientale;  du  reste,  une  seule  de  leurs 
espèces  est  européenne,  le  Coptis  trifolia,  qui  paraît  habiter 
surtout  au  voisinage  du  pourtour  presque  entier  du  cercle 
polaire,  tout  en  projetant  quelques  rayonnements  plus  méridio- 
naux, en  Asie,  jusque  dans  l'Altaï  et  l'île  de  Nippon;  en  Amé- 
rique,  jusque  dans  le  Maine,  les  Etats  de  New-York  et  New- 
Jersey. 

Les  neuf  autres  espèces  appartiennent  exclusivement  à  la 
flore  de  l'Asie  orientale  et  à  celle  de  l'Amérique  occidentale, 
dans  sa  partie  septentrionale,  entre  400  et  650  lat.  N.  En  Asie, 
leur  aire  géographique  s'étend  plus  au  Sud,  c'est-à-dire  jusqu'au 
nord  de  l'Assam,  par  26°  lat.  environ. 

Le  tableau  suivant  fait  voir  leur  répartition,  telle  qu'on  la 
connaît  aujourd'hui  : 


164 


EUROPE 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 
ASIE 


Région  boréale  et  occid. 


(Russie or.;  Norzvege.) 
Entre  65°  et  55°  lat.  N. 


trifolia  (il 


Orientale  continentale. 


(Chine;  Assaut; 
Ma  n  ds  h  u  rie;  Sibér  ie ,  ) 

Entre  580  et  260  lat.  N. 


Orientale  insulaire. 


AMÉRIQUE 


Boréale  occidentale. 


trifolia. 
laciniata. 
chineiisis. 
Teeta 


(Japon  ;  Sachaliu.) 
Entre  50°  et  320  lat.  N 


trifolia. 
qu-inquefolia. 
ancmonifolia. 
orientalis . 
brachypetala. 


[Ue  la  Californie  sept 
à    l'Alaska.) 

Entre  65°  et  400  lat.  N 


trifolia. 
asplenifolia. 
occidentalis. 
laciniata. 


1.  Les  noms  imprimés  en  italiques  désignent  les  espèces  exclusivement  propres  à  la 
région;  les  espèces  sont  disposées  dans  ce  tableau  dans  l'ordre  de  leurs  stations,  en  allant 
du  Nord  au  Sud. 

On  voit,  par  ce  tableau,  qu'un  seul  Coptis  se  retrouve  dans 
toute  l'aire  de  dispersion  du  genre  ;  ses  stations,  pour  la  plu- 
part assez  voisines  du  cercle  polaire,  trouvent  sans  doute  dans 
cette  circonstance  la  cause  d'une  large  distribution,  dont  on 
retrouve  des  exemples  dans  d'autres  genres  de  Renonculacées, 
dans  les  Crucifères,  les  Saxifragacées,  qui  végètent  dans  les 
mêmes  conditions. 

Il  ne  semble  pas  non  plus,  contrairement  à  ce  qui  arrive 
pour  les  Isopyrum,  que  les  trois  groupes  d'espèces,  qu'on  peut 
raisonnablement  admettre  chez  les  Coptis,  soient  cantonnées 
dans  des  régions  spéciales.  Ainsi  les  Chrysa  (C.  trifolia)  se 
retrouvent  partout  et  à  des  latitudes  très  diverses;  les  Ptero- 
fihyllum  (C.  asplenifolia ,  C.  chinensis)  existent  simultanément 
en  Asie  et  en  Amérique;  les  Chrysocoptis  (an  Nuttall.?),  groupe 
formé  des  espèces  dont  les  pétales  sont  planes  (C.  Teeta,  C.  ane- 
monifolia,  etc.),  n'existent  probablement  qu'en  Asie  et  dans 
tous  les  cas  dominent  au  Japon,  à  moins  toutefois  que  le  C.  occi- 
dentalis, pour  lequel  le  nom  a  été  créé,  ait  réellement  les  pétales 
de  cette  forme.  Mais  il  est  admis  aujourd'hui  que  l'observation 
de  Nuttall,  relative  aux  pétales  de  cette  espèce,  a  été  insuifisante 
et  il  ne  paraît  pas  que  la  plante  ait  été  revue  depuis  avec  ses 
fleurs.  C'est  du  moins  ce  qui  semble  ressortir  du  texte  de  la 


A.  Franchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  165 

plus  récente  (1896)  flore  qui  en  ait  parlé,  le  Synoptical  Flora  0/ 
North  America,  I,  pars  1,  p.  41  (continué  par  M.  Robinson), 
où  on  lit  :  «  Petals...  (non  sufficienty  known)  »  et  plus  loin  : 
«  Chrysocoptis  occidentalis  Nutt. . .  with  poor  figure  of  flowers  » . 
Je  n'ai  pu  me  procurer  les  pétales  de  ce  Coptis,  les  spécimens 
en  fleurs  qui  se  trouvent  dans  les  herbiers  sous  le  nom  de 
C.  occidentalis  appartenant  toujours  au  C.  laciniata  A.  Gray, 
dont  les  pétales  ont  absolument  la  forme  de  ceux  du  C.  asple- 
nifolia,  c'est-à-dire  sont  dilatés  au  milieu  où  se  trouve  la  fos- 
sette nectarifère,  et  prolongés  au-dessus  en  longue  pointe 
subulée,  ce  qui  est  le  caractère  des  Plerophyllum.  Ce  C.  lacï- 
m'ata pourrait  bien  d'ailleurs  n'être  qu'une  variété  du  C.  occi- 
dentalis. 

Les  Coptis,  à  l'exception  du  C.  trifolia,  sont  des  plantes 
rares  dans  les  herbiers,  où  les  espèces  que  l'on  y  trouve  sont 
surtout  en  fruit.  Le  Muséum  de  Paris  en  possède  heureusement 
neuf  espèces,  sur  les  dix  qui  sont  connues,  et  d'autre  part  j'ai 
trouvé  d'excellents  documents  dans  les  grandes  collections  de 
M.  Drake  del  Castillo.  La  distribution  de  plantes  du  Japon,  faite 
en  1896  par  M.  Faurie,  a  répandu  assez  largement  quatre  des 
espèces  de  cette  région,  dont  pourtant  il  reste  une  cinquième 
espèce  à  bien  connaître,  le  C.orientalis,  auquel  son  auteur  attri- 
bue des  pétales  planes  et  en  même  temps  des  feuilles  biternées, 
caractères  qui  sont  également  ceux  d'une  forme  du  C.  anemo- 
nifolia,  espèce  extrêmement  variable,  à  pétales  planes  lancéolés, 
à  peine  distinctement  canaliculés  à  leur  base  et  dont  les  feuilles 
sont  aussi  souvent  biternatiséquées  que  simplement  ternatisé- 
quêes  avec  toutes  les  transitions  que  l'on  peut  supposer  entre 
ces  deux  états. 

C'est  même  à  cause  de  cette  particularité  de  variabilité  des 
feuilles,  qui  se  retrouve  aussi  dans  le  C.  asplenifolia,  que  l'on 
peut  supposer  que  le  C.  laciniata  n'est  qu'une  forme  du  C.  occi- 
dentalis; M.  Huthn'a  pas  connu  le  C.  laciniata,  espèce  établie 
après  la  publication  de  son  travail  sur  les  Coptis  ;  il  admettait 
pourtant  un  Coptis  occidentalis,  var.  Hoivelii,  qui  est  devenu 
ce  C.  lacÏ7iïata  Asa  Gray.  Le  C.  orientalis  Maxim.,  pourrait 
d'autant  mieux  n'être  que  la  forme  à  feuilles  biternatiséquées 
du  C.  anemonifolia  Sieb.  et  Zucc,  que  l'éminent  botaniste 
russe  n'a  vu  qu'un  seul  exemplaire,  en  fruits,  du  C.  anemoni- 


' 


i66  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

folia;  d'autre  part,  la  description  originale  des  pétales  de 
cette  dernière  espèce  n'est  pas  bien  claire  et  dans  tous  les 
cas  n'autorise  guère  à  mettre  la  plante  dans  le  groupe  des 
Chrysa,  dont  les  pétales  ne  sont  jamais  aigus.  On  peut  dès  lors 
s'expliquer  comment  le  C.  orientalis  Maxim,  est  resté  une 
espèce  obscure,  qu'on  n'a  pas  la  certitude  d'avoir  retrouvée  au 
Japon,  ce  qui  doit  paraître  surprenant,  alors  que  son  auteur 
dit  qu'elle  y  est  fréquemment  cultivée  et  tenue  en  grande  estime, 
ce  qui  est  aussi  certainement  le  cas  du  C.  anemonifolia . 

{A  suivre.) 


NOTE  PRELIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

Par  M.  Camille  SAUVAGEAU. 


/ 


La  végétation  algologique  du  fond  du  golfe  de  Gascogne 
présente,  comme  on  sait,  un  caractère  plus  méridional  que  celle 
de  Bretagne,  caractère  rendu  surtout  sensible  par  le  petit 
nombre  des  espèces  de  grandes  Algues  brunes,  Fucacées  et  La- 
minaires qui  y  sont  représentées  (i).  Elle  a  été  étudiée  par  plu- 
sieurs auteurs,  en  particulier  par  Thuret  et  M.  Bornet,  qui  ont 
séjourné  à  Biarritz  et  à  Guéthary  à  diverses  reprises,  pour  y  pré- 
parer certaines  des  monographies  des  Études  phycologiqiies  et 
des  Notes  algologiques,  et  qui  en  ont  fait  connaître  la  flore  aux 
algologues  par  les  nombreux  exemplaires  d'herbier  qu'ils  ont 
distribués  à  leurs  correspondants.  Cependant,  la  seule  liste  à 
consulter  des  Algues  qui  croissent  dans  cette  région,  due  à 
Lespinasse  (2),  et  publiée  en  1882,  après  sa  mort,  est  extrêmement 
incomplète  et  par  suite  peu  utile.  Mais  on  ignorait  presque 
complètement  si  la  flore  algologique  de  Biarritz  se  continue  le 
long  de  la  côte  Nord  de  l'Espagne  ou  si,  malgré  la  différence 
de  latitude,  cette  région  nourrit  les  mêmes  Algues  que  la  côte 
bretonne.  Parmi  les  espèces  que  Durieu  de  Maisonneuve  a  re- 

1.  Bornet,  Les  Algues  de  Schousboe  (Mém.  de  la  Soc.  nat.  des  Sciences  na- 
turelles de  Cherbourg,  t.  XXVIII,  1802);  C.  Sauvageau,  Observations  générales 
sur  la  distribution  des  Alçues  dans  le  Golfe  de  Gascogne  (C.  R.  de  l'Acad. 
des  Se,  t.  CXXII,  1896). 

2.  Lespinasse,  Les  Algues  du  Sud-Ouest  de  la  France  (Ann.  de  la  Soc.  lin- 
néenne  de  Bordeaux,  vol.  XXXVI,  1882).  L'auteur  cite  41  espèces  de  Biarritz, 
de  Guéthary,  et  de  Saint-Jean-de-Luz;  il  prévient  d'ailleurs  le  lecteur  qu'il  donne 
seulement  la  liste  des  espèces  «  les  plus  intéressantes   ». 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  AI  gîtes  marines  du  golfe  de  Gascogne.      167 

cueillies  à  Gijon  (Asturies)  en  1835  et  distribuées  en  exsiccata, 
certaines,  comme  M Himanthâlia  et  le  Fucus  serratus  manquent 
à  Biarritz  et  appartiennent  à  une  flore  plus  septentrionale.  Mais 
Durieu  n'ayant  pas  publié  de  relation  de  son  voyage,  rien  n'in- 
dique si  ces  Algues  croissent  réellement  sur  la  côte  asturienne 
ou  si  elles  y  sont  apportées  par  les  courants  et  rejetées  par  le 
flot.  La  liste  publiée  en  1867  par  M.  Colmeiro  (1)  est  une  com- 
pilation faite  d'après  des  échantillons  d'herbiers  qui  ne  peut 
être  consultée  avec  une  pleine  sécurité.  M.  Lazarô  é  Iviza  (2)  a 
donné  une  liste  des  Algues  qu'il  a  recueillies  sur  divers  points 
de  la  côte  Nord  de  l'Espagne,  où  l'on  trouve  citées  la  plupart 
des  grandes  Algues  bretonnes,  mais  au  sujet  desquelles  on 
pouvait  faire  les  mêmes  réserves  que  pour  les  plantes  de  Du- 
rieu. De  plus,  la  rareté  dans  les  herbiers  d'échantillons  prove- 
nant de  cette  région  ne  permet  pas  de  vérifier  l'exactitude  des 
déterminations.  Aussi,  ces  documents  n'avaient-ils  rencontré  que 
peu  de  créance,  et  M.  Bornet  n'en  tient  pas  compte  quand  il  dit, 
dans  les  considérations  générales  qui  précèdent  son  étude  sur 
les  Algues  du  Maroc  :  «  Ce  caractère  de  la  végétation  algolo- 
gique  de  Biarritz  et  de  ses  environs  rattache  cette  localité  à  la 
flore  qui  s'étend,  sans  beaucoup  de  changements,  le  long  des 
côtes  d'Espagne,  du  Portugal  et  du  Maroc,  et  se  lie  étroitement, 
malgré  certaines  différences,  aux  flores  des  Canaries  et  de  Ma- 
dère »  {Joe.  cit.,  p.  168). 

Dans  l'intention  de  combler  cette  lacune,  j'ai  entrepris  quel- 
ques excursions  sur  la  Côte  du  Golfe  de  Gascogne,  de  Bayonne 
à  La  Corogne,  et  j'en  puis  conclure  que  le  fond  du  Golfe  a  un 
caractère  bien  à  part.  Plus  loin,  en  effet,  sur  la  côte  d'Espagne, 
à  San  Vicente  de  la  Barquera,  à  Gijon,  à  Rivadeo,  le  faciès  de 
la  végétation  algologique  change  de  nouveau  et  rappelle  tout 
à  fait  celui  de  la  Bretagne.  Puis,  à  l'extrémité  de  la  Péninsule, 
à  La  Corogne,  la  présence  de  certaines  espèces  (Phyliaria  pur- 

1.  Miguel  Colmeiro,  Enumeracion  de  las  Cripiogamas  de  Espaûa  y  Portu- 
gal, Madrid,  1867. 

2.  Lazarô  é  Iviza,  Datos  para  la  Flora  algologica  del  Norte  y  Noroeste 
de  Espaûa  (Anales  de  la  Sociedad  espanola  de  Historia  natural,  t.  XVIII,  Ma- 
drid, 1889).  L'auteur  a  visité,  en  diverses  excursions  faites  en  été,  les  localités 
suivantes,  que  je  cite  de  l'Est  à  l'Ouest  :  Santander,  Cobreces,  Comillas,  San 
Vicente  de  la  Barquera,  La  Franca,  Lianes,  Gijon,  Candas,  Le  Ferrol,  La  Co- 
rogne (Coruna),  Vigo,  Bayona  de  Galicia;  il  a  recueilli  153  espèces  :  4  Myxo- 
phycées,  25  Chlorophycées,  46  Fucoïdées,  78  Rhodophycées. 


i68  JOURNAL  DE   BOTANIQUE 

fittrascens ,  Laminaria  pallida),  l'absence  très  probable  de 
certaines  autres  {Laminaria  flexicatilis ,  Laminaria  Cloustoni) 
rattachent  cette  région  à  celle  plus  méridionale  de  Cadix,  du 
Maroc,  des  Canaries. 

Je  donne  ci-dessous  la  liste  des  espèces  que  j'ai  recueillies  ; 
toutes  ont  été  récoltées  en  place,  sauf  quelques-unes  qui  sont 
mentionnées  comme  rejetées  ;  celles-ci  sont  d'ailleurs  très  peu 
nombreuses,  car  le  temps  a  toujours  été  très  calme  durant  mon 
séjour  en  Espagne,  et  les  Algues  déposées  sur  le  rivage 
n'étaient  pas  apportées  de  loin,  comme  cela  arrive  souvent  après 
une  tempête.  Je  n'ai  fait  aucun  dragage,  et  toutes  les  espèces 
citées  peuvent  être  récoltées  quand  la  mer  se  retire. 

Un  certain  nombre  d'Algues  de  petite  taille,  particulièrement 
de  Phéosporées,  non  encore  étudiées,  seraient  à  ajouter  à  cette 
liste  préliminaire;  je  me  propose  de  les  citer  ou  de  les  décrire 
ultérieurement  dans  un  travail  d'ensemble  sur  les  Algues  du 
Golfe  de  Gascogne,  où  seront  mentionnées  en  même  temps  les 
espèces  signalées  dans  cette  région  ou  qui  figurent  dans  l'Her- 
bier Thuret.  On  ne  trouvera  ci-dessous  le  nom  d'aucune  Bacté- 
riacée,  ni  Diatomée. 


I.  —  Fond  du  golfe  de  Gascogne. 

La  région  explorée  s'étend  de  l'embouchure  de  l'Adour  à 
Saint-Jean  de  Luz  (i).  J'ai  séjourné  d'abord  à  Biarritz,  comme 
centre  d'excursion,  du  20  février  au  25  mars  1894,  et  une  tem- 
pête qui  a  sévi  en  mars  a  rejeté  un  nombre  considérable  d'Al- 
gues, mais  qui  appartenaient  à  quelques  espèces  seulement  ; 
puis  à  Guéthary,  du  26  juillet  au  27  août  1895,  temps  pendant 
lequel  le  flot   n'apporta  pour  ainsi  dire   aucune  Algue,  sinon 

1.  Elle  est  en  réalité  plus  restreinte  encore  et  mesure  à  peine  quelques  kilo- 
mètres. Je  suis  allé  à  l'embouchure  de  l'Adour  seulement  pour  y  constater  la 
présence  du  Fucus  ceranoides.  La  côte,  sablonneuse,  de  l'Adour  à  la  Pointe 
Saint-Martin  sur  lequel  s'élève  le  phare  de  Biarritz,  puis  de  là  sur  toute  la  Grande 
Plage  ou  Côte  des  Fous,  jusqu'aux  rochers  qui  forment  la  pointe  de  Biarritz, 
est  habitée  par  un  très  petit  nombre  d'espèces  et  mérite  à  peine  d'être  explorée. 
Elle  reprend  le  môme  caractère  sur  la  Côte  des  Basques,  et  jusqu'à  Guéthary 
fournit  seulement  quelques  rochers  à  visiter  dont  les  plus  importants  sont  ceux 
de  la  Goureppe  qui  ne  sont  fructueusement  accessibles  que  les  jours  de  basse  mer 
et  par  un  temps  calme.  Je  ne  connais  pas  la  côte  rocheuse  qui  précède  la  baie 
de  Saint-Jean-de-Luz  et  j'ai  visité  celle-ci  une  seule  fois. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      169 

quelques  banalités  faciles  à  recueillir  en  place;  enfin,  à  Gué- 
thary  encore,  du  10  juillet  au  30  août  1896;  durant  ce  dernier 
séjour,  le  rivage  fut  plusieurs  fois  encombré  par  l'accumulation 
des  Algues  rejetées,  parmi  lesquelles  j'ai  trouvé  seulement  quel- 
ques espèces  intéressantes,  mais  cette  récolte  eût  été  probable- 
ment plus  fructueuse  si  des  pluies  aussi  fréquentes  qu'abon- 
dantes ne  les  avaient  détruites  presque  aussitôt  après  leur  dé- 
pôt. Enfin,  en  passant  à  Guéthary  pour  rentrer  en  France  dans 
les  derniers  jours  de  septembre  1896,  au  moment  de  la  tempête 
qui  sévit  alors  sur  toutes  les  côtes  de  France,  j'ai  recueilli 
quelques  espèces  n'ayant  point  encore  été  vues  dans  cette 
région. 

Cette  liste  ne  renferme  pas  de  plantes  d'eau  saumâtre,  car 
mes  excursions  n'ayant  pas  été  entreprises  dans  la  seule  inten- 
tion d'étudier  la  répartition  géographique  des  Algues,  mais 
aussi  de  recueillir  certaines  espèces  pour  les  étudier  sur  le 
vivant,  le  temps  m'a  manqué  pour  visiter  l'Adour,  la  Nivelle  et 
les  huîtrièresde  Saint-Jean-de-Luz  où  l'on  trouverait  assurément 
des  plantes  que  je  n'ai  pu  rencontrer  ailleurs. 

On  n'y  trouvera  pas  non  plus  d'Algues  croissant  sur  les  Zos- 
tères,  car  celles-ci  font  défaut  dans  la  région  visitée.  J'ai  vu  seu- 
lement quelques  rares  feuilles  de  Z.  marina  rejetées  à  la  côte  en 
été  ;  après  la  tempête  de  mars  1894,  les  rhizomes  et  les  feuilles 
rejetés  en  nombre  considérable  étaient  dans  un  état  si  remar- 
quable de  propreté  que  je  n'ai  vu  aucune  Algue  à  leur 
surface. 

Les  Laminaires  sont  représentées  dans  cette  région  par 
le  Saccorîn'za  bulbosa,  partout  abondant  et  bien  développé. 
Thuret  a  récolté  en  juin  1870,  et  en  quantité,  le  Phyllaria  reni- 
formïs  Rostaf.  {Laminaria  Lamour.)  aux  Rochers  de  la  Gou- 
reppe,  mais  je  ne  l'ai  pas  rencontré,  malgré  des  recherches 
attentives  faites  à  différentes  reprises  dans  cette  même  localité. 
Parmi  les  monceaux  d'Algues  rejetées  après  la  tempête  de  fin 
septembre  1896,  et  abîmées  par  la  pluie,  j'ai  trouvé  une 
vingtaine  d'exemplaires  bien  entiers  et  de  taille  moyenne  de 
Laminariaflexicaulis  et  de  Z.  Clous  tout,  espèces  qui,  à  ma 
connaissance,  n'avaient  jamais  été  recueillies  dans  cette  région, 
même  apportées  par  le  flot. 

\J Himanthalia  lorea  ne  croît  pas  non  plus  dans  cette  ré- 


i7o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

gion  (i).  Mais  après  la  tempête  de  mars  1894,  et  du  phare  de 
Biarritz  jusqu'à  Guéthary,  le  rivage  était  couvert  d'exemplaires 
rejetés  à  tous  les  états  de  développement.  Pendant  l'été  de  1896, 
on  trouvait  assez  rarement  des  fragments  rejetés  çà  et  là.  Bien 
que  les  pêcheurs  en  retirent  souvent  en  relevant  leurs  casiers  à 
langoustes,  il  me  paraît  peu  probable  que  cette  espèce  croisse 
au  large,  sur  les  rochers  qui  ne  découvrent  pas  à  mer  basse.  Je 
dois  mentionner  cependant  que,  le  26  juillet  iS95,j'ai  trouvé  en 
place,  sur  un  rocher  situé  en  avant  de  la  jetée  de  Guéthary,  un 
unique  exemplaire  <X  Hinianthalia  encore  à  l'état  végétatif.  Le 
même  jour,  j'ai  récolté  au  même  endroit  un  unique  exemplaire 
de  Sargassum  vulgarc  xdx.flavifolium,  d'une  vingtaine  de  cen- 
timètres de  hauteur  ;  j'ignore  où  croît  habituellement  cette  es- 
pèce, mais  parfois,  même  par  les  temps  calmes,  on  en  trouve 
de  petits  fragments  rejetés  sur  le  rivage.  Je  ne  l'ai  vue  apportée 
en  quantité  par  le  flot  que  du  16  au  18  juillet  1896,  dans  le 
port  de  Guéthary,  et  en  fort  beaux  exemplaires,  mais  de  teinte 
jaunâtre,  comme  s'ils  avaient  flotté  longtemps  à  la  surface  de 
l'eau.  A  cette  Sargasse  étaient  mélangés,  également  flottants,  le 
Fucus  platycar pus,  quelques  Halidrys  siliquosa,  dont  on  voit 
d'ailleurs  souvent  des  fragments  sans  jamais  le  trouver  en  place, 
et  le  Cystoseira  concatenata,  espèce  méditerranéenne,  qui  re- 
monte dans  l'Atlantique  ;  il  descend  au  Sud  jusqu'au  Cap  Vert, 
mais  n'était  pas  connue  au  Nord  du  Portugal. 

\J  Ascophyllum  nodosum  ne  croît  pas  dans  la  région  de  Biar- 
ritz, mais  on  en  trouve  parfois  çà  et  là  des  fragments  rejetés. 
Après  la  tempête  de  mars  1894,  il  était  aussi  abondant  que  Y  Hi- 
manihalia  sur  la  Grande  Plage  et  sur  la  Côte  des  Basques  ; 
beaucoup  d'exemplaires,  bordés  de  réceptacles  latéraux,  ne  me- 
suraient pas  moins  d'un  mètre  de  longueur,  et  certains  portaient 
le  Polysfphonia  fastigiata.  Il  est  bien  remarquable  que  YAsco- 
'  phyllum,  qui  n'existe  pas  sur  cette  portion  de  la  côte  française, 
réapparaît  à  12  kilomètres  de  la  frontière,  à  Passages.  La  vaste 
baie  de  Passages,  formée  par  la  rivière  Oyorzum,  ne  montre  pas 
de  Fîicîis  (tout  au  moins  le  long  des  quais)  ;  elle  communique 
avec  la  mer  par  un  couloir   étroit,   extrêmement   pittoresque, 

1.  Il  est  possible  cependant  qu'il  croisse  à  Saint-Sébastien,  où  Bory  l'a  récolté 
(Bornet,  Algues  de  Schousboe,  p.  253)  ;  on  verra  plus  loin  qu'il  devient  très 
abondant  sur  la  côte  d'Espagne. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       171 

qui  s'ouvre  brusquement  dans  la  baie  et  serpente  jusqu'à  son 
embouchure  entre  des  collines  abruptes  de  plus  de  100  mètres 
de  hauteur.  Dès  son  début,  ce  défilé  présente  sur  ses  parois  ver- 
ticales, baignées  à  marée  haute,  une  bande  de  Fîicus  épaisse  et 
continue  de  1  mètre  à  1  m.  50  de  hauteur,  constituée  à  la  partie 
supérieure  d'une  lisière  de  Fucus  plalycarpus  et  vesicidosus  et 
au-dessous  de  longues  lanières  pendantes  diAscophyllum,  qui 
forment  à  la  paroi  un  revêtement  dense  et  épais.  Puis,  en  avan- 
çant vers  la  mer,  on  voit  bientôt  les  Ascophylhun  diminuer  gra- 
duellement pour  disparaître  complètement  ;  les  Fucus  persistent 
plus  longtemps,  mais  perdent  de  leur  taille,  sont  plus  clairsemés, 
et  je  doute  qu'ils  arrivent  jusqu'à  la  mer.  Ainsi,  VAscophyllum, 
qui  en  Bretagne  et  en  Normandie  ne  craint  pas  le  choc  des  va- 
gues et  habite  les  rochers  battus,  se  réfugie  à  Passages  dans 
un  chenal  étroit,  à  l'abri  de  l'agitation  du  flot,  près  d'une  baie 
toujours  calme;  c'est  dans  des  conditions  comparables,  dans  les 
rias,  que  je  l'ai  rencontré  sur  la  côte  d'Espagne,  à  San  Vicente  et 
à  Rivadeo,  et  jamais  sur  les  rochers  battus  par  les  vagues.  De 
semblables  stations  n'existent  ni  à  Biarritz  ni  à  Guéthary,  mais 
X  Ascophyllum  n'habite  pas  davantage  la  baie  de  Saint-Jean-de- 
Luz,  rocheuse  et  très  abritée  du  côté  de  Sainte-Barbe. 

Les  Pelvetia  canali'culata,  Fucus  serratus  (1),  Bifurcarfa 
tubcrculata  font  totalement  défaut  dans  le  fond  du  Golfe  ;  je  ne 
les  ai  même  jamais  vus  jetés  à  la  côte.  Bien  que  le  Fucus  cera- 
uoi'des  soit  très  abondant  à  l'embouchure  de  l'Adour,  le  flot  ne 
l'apporte  guère  au  Sud  qu'en  fragments  rares  et  isolés.  Les 
Fucus  platycarpus  et  vesi'culosus  présentent  dans  leur  habitat 
des  particularités  intéressantes  à  signaler. 

En  hiver,  les  rochers  situés  en  avant  du  Port- Vieux  de 
Biarritz  et  près  de  la  Villa  Belza,  présentent  quelques  touffes  de 
F.  platycarpus  bien  fructifiées,  mais  dont  la  taille  la  plus  fré- 
quente atteint  seulement  5  à  7  centimètres  ;  ils  correspondent  à 
la  variété  limitaneus,  élevée  autrefois  par  Montagne  au  rang 
d'espèce.  En  été,  on  les  retrouve  encore  sur  ces  mêmes  rochers, 
mais  plus  clairsemés,  souvent  réduits  à  des  moignons  sans 
fronde,  appliqués  sur  les  rochers  ;  il  est  fort  possible  que  la 
chaleur  du  soleil,  renvoyée  par  la  falaise  qui  domine  le  Port,  ou 

1.  Le  i^.  serra  lus  est  cité  à  Santander  par  M.  Lazare  et  M.  Colmeiro. 


i72  JOURNAL  DE  BOTANIQUE. 

par  la  route  du  Pont  du  Diable,  entrave  alors  leur  développe- 
ment. En  1896,  j'en  ai  récolté  sur  un  bloc  situé  en  avant  du  Ca- 
sino, de  petits,  grêles  et  bien  fructifies,  en  touffes  éparses,  de 
2  à  3  centimètres  de  longueur,  et  j'étonnerai  probablement  les 
algologues  qui  ont  exploré  seulement  les  régions  plus  septen- 
trionales, en  disant  que  j'ai  pu  faire  rentrer  dans  une  boîte  d'al- 
lumettes ma  récolte,  qui  se  composait  d'une  dizaine  d'exem- 
plaires bien  entiers. 

Si  nous  suivons  la  côte  vers  le  Sud,  nous  rencontrons  les 
Rochers  de  la  Goureppe  qui  présentent  aussi  quelques  F  .platy- 
carpus,  d'un  décimètre  de  long,  sur  les  rochers  qui  découvrent 
les  premiers.  Mais  plus  loin,  à  Guéthary,   il  n'en   est  plus  de 
même.  A  droite  et  à  gauche  de  la  petite  plage  des  bains,  les 
F.  platycarpus  et  vesiculosus  sont  bien  développés,  bien  carac- 
térisés, et  d'aussi  grande  taille  qu'en  Bretagne  ;  le  F.  platycar- 
pus s'avance  plus  près  du  rivage,  tandis  que  le  F.  vesiculosus, 
à  vésicules  ou  sans  vésicules,  descend  à  un  niveau  plus  infé- 
rieur ;  ceci  correspond  à  ce  que  l'on  sait  de  l'habitat  respectif  de 
ces  deux  espèces.  A  quelques  centaines  de  mètres  plus  au  Sud, 
à  Port-Arotcha,   excellente  localité  à  visiter  aux  époques  de 
fortes  marées,  c'est  encore  le  F.  platycarpus  que  l'on  rencontre 
le  premier  en  descendant  vers  la  mer,  puis  il  est  mélangé  au 
F.  vesiculosus,  très  reconnaissable,  mais  celui-ci  ne  tarde  pas  à 
disparaître,  et  le  F,  platycarpus  s'avance  seul,  jusqu'à  la  limite 
inférieure  des  Fucus,   en  exemplaires  plus  petits,  déchiquetés 
par  le  choc  des  vagues.  Enfin,  si  nous  nous  éloignons  encore 
jusqu'à  Port-Cenitz,  où  les  rochers  calcaires,  très  durs,  stratifiés 
comme  dans  les  deux  localités  précédentes,  découvrent  sur  une 
grande  étendue,  on  trouve  déjà  vers  la  limite  supérieure  de  la 
marée  des  F. platycarpus  remarquablement  développés  ;  ils  sont 
partout  abondants,  mais,  comme  à  Port-Arotcha,  ils  diminuent 
de  taille  vers  leur  limite  inférieure,  deviennent  déchiquetés,  mi- 
sérables. J'ai  parcouru  en  tous  sens  l'espace  qu'ils  recouvrent 
sans  voir  une  seule  vésicule,  et  tous  les  réceptacles  que  j'ai  exa- 
minés étaient  hermaphrodites.  Le  F.  vesiculosus  a  donc  complè- 
tement disparu.  Dans  la  baie  de  Saint-Jean-de-Luz,  les  rochers 
découvrent  largement  du  côté  de   Sainte-Barbe;  au  bord,  sur 
quelques  rochers  stratifiés  et  sur  leur  face  non  exposée  au  choc 
direct  des  vagues,  on  trouve  encore  de  grands  F.  platycarpus, 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      173 

mais  sur  les  pierres  et  les  blocs  qui  sont  plus  éloignés  du  bord, 
je  n'ai  trouvé,  en  été,  que  de  mauvais  exemplaires  déchiquetés, 
souvent  réduits  à  leurs  nervures,  quelques-uns  avec  des  récep- 
tacles, lesquels  sont  toujours  petits  et  hermaphrodites.  Sur  les 
marches  de  l'escalier  de  la  jetée,  on  trouve  de  minuscules 
F.  platycarpus  entiers  de  quelques  centimètres  de  longueur. 
C'est  donc  seulement  sur  un  espace  très  limité  de  cette  côte,  à 
Guéthary,  que  l'on  rencontre  le  F.  vesiculostis ,  et  sans  qu'il 
paraisse  possible  d'expliquer  cette  répartition  par  la, nature  ou 
l'exposition  des  rochers. 

A  moins  d'indications  spéciales,  les  espèces  mentionnées 
dans  la  liste  suivante  ont  été  rencontrées  dans  les  différentes 
localités  citées  précédemment,  et  aussi  bien  en  hiver  qu'en  été. 
Dans  chaque  genre,  les  espèces  sont  citées  par  ordre  alphabé- 
tique. 

Myxophycées. 

1.  Placoma  vesiculosa  Schousb.  —  Jetées  de  Guéthary  et  de  Saint- 

Jean-de-Luz. 

2.  Glceocapsa  crepidinum  Thur.  —  La  Goureppe. 

3.  Dermocarpa  biscayensis  Sauv.  —  Sur  une  Sargasse  rejetée  en 

hiver  au  Port- Vieux.  (Voy.  Journal  de  Botanique,  1895.) 

4.  Dermocarpa  prasina  Bornet. 

5.  Dermocarpa  Schoicsboei  Bornet. 

6.  Der??wcarpa  strangulata  Sauv.  —  Sur  une  Sargasse  rejetée  en 

hiver  au  Port-Vieux.  (Voy.  Journal  de  Botanique,  1895.) 

7.  Dermocarpa  violacea  Crouan. 

8.  Radaisia  Gomontiana  Sauv.  ("V roy '.  Journal  de  Botanique,  1895.) 

9.  Oscillaloria  Corallitice  Gora. 

10.  Phormidium  fragile  Gom.  —  A  la  surface  des  Balanes,  avec 

l'espèce  suivante. 

1 1 .  Lyngbia  lutea  Gora. 

12.  Lyngbia  mafuscula  Harv.  —  Fréquent  à  mer  basse,  sur  le  sable. 

13.  Hydrocoleum  glutinosum  Gom.  —  Dans  les  flaques  supérieures, 

au  niveau  du  flot. 

14.  Calothrix  Co?itarenii  Born.  et  Flah.  —  Sur  les  Patelles. 

15.  Calothrix  crustacea  Thur.  —  Sur  les  Patelles,  etc.  ;  recouvre  à 

Guéthary   certaines   roches    lisses  d'un    enduit  vert  noirâtre 
très  glissant. 

16.  Calothrix  parasitica  Thur.  —  Dans  les  Nemalion. 

17.  Calothrix  scopulorum  Ag. 

18.  Isaclis  plana  Thur.  —  Sur  les  Fucus  et  les  Patelles. 


f74  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

19.  Rivalaria  atra  Roth.  —  Port- Vieux  et  sur  la  jetée  de  Saint- 

Jean-de-Luz. 

20.  Rivularia  Biassolettiana  Menegh.  —  Sur  la  falaise  près  de  la 

poiute  Saint-Martin  à  Biarritz. 

21.  Rivalaria  bullata  Berk. —  Très  abondant  partout  au  niveau  des 

Balanes. 

Chlorophycées. 

22.  Monostroma  obscurum  J.  Ag.  —  En  hiver  et  seulement  à  l'état 

jeune,  au  Port- Vieux  sur  le  Stypocaulon. 

23.  Ulva  Lactuca  Le  Jolis.  —  Jeune  et  de  petite  taille  en  hiver  ;  abon- 
C.  *o*Uz^io.    ihx*     xcuQa.  C  J&nl  et  bien  développé  en  été. 

(]  24.  «Eutepq'morpha  clathrata  J.  Ag.  ?  —  Sur  le    Corallina  mediter- 
ranea  aux  rochers  de  la  Goureppe. 

25.  Enteromorpha  compressa  Grev.  —  Commun. 

26.  Enteromorpha  intestinales  Link.  —  Sur  des  morceaux  de  bois 

rejetés  en  hiver  à  Biarritz. 

27.  Enter omorpha  lingulata].  Ag. 

28.  Enteromorpha  Linza  J.  Ag.  var.  crispata  J .  Ag.  —  Abondant 

et  bien  développé  en  été  dans  le  port  de  Guéthary. 

29.  Enteromorpha  micrococca  Kûtz. 

30.  Enteromorpha  ramulosa  Hook.  —  Rare  et  jeune  en  hiver;  très 

abondant  et  de  grande  taille  en  été. 

31.  Chcetomorpha  aerea  Kûtz.  —  Guéthary,  rare. 

32.  Rhisoclonium  riparium  Harv.  —  En  hiver,  au  Port- Vieux,  mé- 
langé au  Rhodochortoji  floridulum  et  à  Y Ectocarpus  pusillus. 


^.  Rhisoclonium  tortuosum  Kûtz.  —  Rare. 


34.  Cladophora  pellucida  Kûtz. 

35.  Cladophora  proliféra  Kûtz.  —  Plus  fréquent  en  été  qu'en  hiver. 

36.  Cladophora  repens  Harv. 

37.  Cladophora  utriculosa  Kûtz.  —  Rare. 

38.  Pilinia  maritima  Rosenv.  —  Rare  à  Guéthary  en  été,  sur  les 

Litto.rines.  Cette  petite  plante  n'était  connue  jusqu'ici  que  des 
mers  froides  (Groenland,  Spitzberg,  Nouvelle-Zemble,  Nor- 
vège) ;  je  l'ai  récoltée  aussi  à  San  Vicente  de  la  Barquera  sur 
des  Patelles. 

39.  Palmella  conferta  Kûtz.   —   Au   Port- Vieux,    en  hiver,  sur  le 

Rhodochorton  floridulum . 

40.  Gomontia  polyrhiza  Boni,  et  Flah. 

41.  Bryopsis plumosa  Ag.  —  A  l'état  jeune  en  hiver;  rare  en  été. 

42.  Codium  adhœrens  Ag.  —  Très  abondant  à  Guéthary  et  à  Saint- 

Jean- de-Luz,  où  il  recouvre  de  larges  surfaces. 

43.  Codium  tomentosum  Kûtz. 

{A  suivre.)  Le  Gércnit  :  Louis  Moeot. 

Paris.  —  J.  Merscb,  unp.,  *"'*,av.  deChàtiilon. 


ne  ANNÉE.  N6  ii.  i"  JUIN  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


NOTE  PRELIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

{Suite.) 
Par  M.   Camille  SAUVAGEAU. 

Fucoïdées. 

44.  Sargassum  vulgare  Ag.  var.  flavifoliicm  Kùtz.   —  Très  rare, 

Guéthary.  —  Rejeté  (voy.  précédemment). 

45.  Cystoseira  concatenata.  —  Rejeté  {voy.  précédemment). 

46.  Cystoseira  discors  Ag.  —  Très  abondant. 

47.  Cystoseira  ericoides  Ag.  —  Très  abondant  dans  les  flaques  à  mi- 

marée  à  un  niveau  un  peu  inférieur  au  C.  discors  ou  mélangé 
à  lui. 

48.  Cystoseira  Jibrosa  Ag.  —  A  mi-marée  et  surtout  à  basse  mer. 

49.  Halidrys  siliquosa  Lyngb.  —  Rejeté. 

50.  Fucus  ceranoides  L.  —  Dans  l'Adour  ;  rejeté  ailleurs. 

5 1 .  Fucus  platycarpus  Thur. 

52.  Fucus  platycarpus  Thur.   var.    limitaneus    Mont.    —  Biarritz, 

Saint-Jean-de-Luz. 

53.  Fucus  vesiculosus  L.  —  Guéthary. 

54.  Fucus  vesiculosus  L.  var.  evesiculosus.  —  Guéthary. 

55.  Ascophyllum  nodosum  Le  Jolis.  —  Passages  (Espagne);  rejeté 

ailleurs. 

56.  Himanthalia  lorea  Lyngb.  —  Un  seul  appareil  végétatif  récolté 

en  place  à  Guéthary  ;  rejeté  ailleurs  (voy.  plus  haut). 

57.  Laminaria  Cloustoni Edm.  —  Rejeté  {voy.  plus  haut). 

58.  Lamifiaria  Jlexicaulis  Le  Jolis.  —  Rejeté  (voy.  plus  haut). 

59.  Saccorhiza  âulôosa  La  Pylaie.  —  Très  commun. 

60.  Phyllitis  debilis  Kûtz.  —  N'était  pas  rare  durant  l'hiver  de  1894 

à  mi-marée  et  à  mer  basse  et  surtout  sur  les  coquilles  de  Mou- 
les ;  je  ne  l'ai  pas  revu  depuis.  Thuret  ne  l'a  pas  récolté  dans 
le  Golfe  de  Gascogne,  mais  il  est  indiqué  à  Guéthary  par 
Lespinasse  (loc.  cit.,  p.  206),  et,  d'après  une  note  prise  par 
M.  Bornet,  il  en  existe  un  échantillon  dans  l'Herbier  Darracq, 
appartenant  maintenant  à  la  ville  de  Bayonne. 

61 .  Scytosiphon  Lo?nentaria  Endl.  —  Peu  commun  en  été  ;  très  abon- 


I?6  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

dant  en  hiver,  fixé  en  apparence  sur  les  rochers  et  en  réalité 
sur  de  jeunes  coquilles  de  Moules. 

62.  Litosipho?i  Laminarise  Harv.  —  Fréquent  en  été  sur  le  Sacc. 

bulbosa. 

63.  Asperococcus  compressas  Griff.  —  Uniquement  en  hiver;  c'est 

sur  quelques-uns  des  exemplaires  recueillis  que  j'ai  observé 
les  sporanges  pluriloculaires  inconnus  jusqu'alors.  (Voy.  Jour- 
nal de  Botanique,  1895.) 

64.  Ectocarpus  Battersii  Bornet.  —  En  été  sur  le    Taonia.  (Voy. 

Journal  de  Botanique,  1895.) 

65.  Ectocarpus  conjervoides  Le  Jolis.  (Voy.  Journal  de  Botanique, 

1896.) 

66.  Ectocarpus  Jasciculatus  Harv. 

67.  Ectocarpus  globijer  Kûtz.  —  Rare,  sur  le  Cod.  adhasrens. 

68.  Ectocarpus  granulosus  Ag.  —  N'est  pas  rare  en  hiver,  en  touf- 

fes isolées,  sur  le  sable  ;  en  été  je  l'ai  trouvé  particulièrement 
sur  les  Anatifes  fixés  aux  rochers. 

69.  Ectocarpus  Hincksise  Harv.  —  En  été  sur  le  Saccorhiza.  J'en  ai 

trouvé  quelques  exemplaires  en  hiver,  sur  de  vieux  Cysloseira. 
On  sait  que  jusqu'ici  on  l'avait  rencontré  sur  le  Saccorhiza. 
(Voy.  Journal  de  Botanique,  1S97.) 

70.  Ectocarpus  irregularis  Kûtz. 

71.  Ectocarpus  Lebelii  Crouan.  —  En  été  sur  le  Cyst.  ericoides. 

72.  Ectocarpus  Padinés  Sauv.  {Giffordia  Buffham). —  En  été  sur  le 

Badina. 

73.  Ectocarpus  pusillus  Griff.  var.  Codii.  —  En  hiver  sur  le  Codiuw. 

—  —  —    var.  riparia.  —   En  hiver,  mélangé 

au    Rhodochort07i  Jloridulum.  (Voy.  Journal  de  Botanique, 

i395-) 

74.  Ectocarpus  secundus  Kûtz.  —  Plus  commun  en  été  qu'en  hiver. 

75.  Ectocarpus  siliculosus  Lyngb.  —  Plus  commun  en   été  qu'en 

hiver. 

76.  Ectocarpus  simplex  Crouan.  —   Sur  les  Codium  adhœrens  et 

iom  eu /os  uni . 

77.  Ectocarpus  lomentosus  Lyngb.  —  Très  rare  en  été;  aboudanten 

hiver  sur  les  Fucus.  ("V roy '.  Journal  de  Botanique,  1895.) 

78.  Ectocarpus   Valiantei Bornet. —  En  été  sur  les  Cystos.  ericoides. 

J'ai  décrit  naguère  le  parasitisme  de  cette  espèce  (Voy.  Jour- 
nal de  Botanique,  1892)  que  j'ai  retrouvée  très  fréquemment 
en  1S95  et  1896.  Parfois,  sa  présence  ne  semble  pas  causer 
de  dommages  à  la  plante  hospitalière,  mais  souvent  elle  lui 
est  très  nuisible,  tout  au  moins  sur  les  branches  attaquées.  Dans 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       177 

ce  cas,  celles-ci  sont  en  effet  décharnées,  pourries,  sans  feuil- 
les, comme  si  elles  avaient  subi  un  commencement  de  macé- 
ration, réduites  à  un  cordon  mince,  flasque,  correspondant  aux 
files  de  cellules  axiales  du  Cystoseira,  avec  les  tubérosités  dues 
au  parasite,  plus  ou  moins  volumineuses  et  plus  ou  moins 
rapprochées,  tandis  que  les  branches  non  attaquées,  ou  les 
portions  inférieures  des  branches  attaquées,  n'ont  pas  souffert. 
Cette  action  nocive  du  parasite  ne  s'exerce  donc  qu'à  la 
longue. 

79.  Ectocarpus  virescens  Thur.  —  Dans  les  flaques,  sur  les  rochers 

ou  sur  d'autres  Algues  ;  les  individus  à  méiosporanges  sont 
de  beaucoup  les  plus  fréquents;  j'ai  trouvé  ceux  à  mégaspo- 
ranges en  deux  stations  seulement,  aussi  bien  en  1S95  qu'en 
1896  :  derrière  la  jetée  de  Guéthary,  au  niveau  du  Pylaiella 
Julvescens,  et  à  mi-chemin  entre  la  jetée  et  Arotcha.  (Vov. 
Journal  de  Botanique,  1896.) 

Lorsque  j'ai  publié  mes  observations  sur  cette  espèce,  j'igno- 
rais que  M.  F.  S.  Collins  eût  indiqué  sa  grande  ressemblance 
avec  YE.  Mitchellse  de  Harvey  {Notes  on  New  England 
Marine  Algœ,  V,  Bull,  of  the  Torrey  botanical  Club,  XVIII, 
1891).  Depuis,  M.  Collins  a  eu  l'obligeance  de  me  commu- 
niquer la  plante  récoltée  à  Edgartown  (Mass.),  et  qu'il  appelle 
E.  Mitchellse.  La  plus  grande  ressemblance  existe  en  effet^ 
entre  la  plante  des  côtes  de  France  et  celle  du  Massachussetts, 
et  elles  semblent  bien  appartenir  à  une  même  espèce  ;  la  diffi- 
culté est  de  savoir  si  c'est  bien  cette  dernière  que  Harvey  a 
nommée  E.  Mitchellée. 

80.  Pylaiella  Julvescens  Born.  —  En  été,  à  Guéthary,  dans  les  fla- 

ques supérieures,  derrière  la  jetée.  Les  exemplaires  qui  ont 
servi  à  la  description  de  M.  Bornet  ont  été  recueillis  au  pied 
de  la  Pointe  Saint-Martin.  (Voy.  Journal  de  Botanique,  1896.) 
Si.  Cutleria  adspersa  De  Not.  —  Très  abondant  en  hiver,  à  basse 
mer,  à  Port-Arotcha  ;  je  ne  l'ai  pas  revu  ailleurs  ni  depuis  cette 
époque. 

82.  Aglaosonia  non  déterminé.  —  Rochers  du  Casino  de  Biarritz. 

83.  Sphacelaria  cirrosa  Ag.  —  En  été  sur  le  Cyst.  ericoides. 

84.  Sphacelaria  tribuloides  Menegh.  —  Quelques  rares  touffes  sur  le 

sable  à  Guéthary,  en  été.  Jusqu'ici  on  ne  l'avait  pas  cité  dans 
l'Océan  au  sud  de  l'Angleterre. 

85.  Cladostephus spongiosus  Ag.  —  Eté. 

86.  Cladostephus  verticillatus  Ag.  —  Commun  en  été  ;  plus  rare  en 

hiver  et  réduit  alors  à  ses  parties  axiales,  sauf  en   certains 


i78  JOURNAL   DR  BOTANIQUE 

points  où  les  rameaux  et  les  organes  reproducteurs  forment 
des  bourrelets  plus  ou  moins  larges. 

87.  Slypocaulon  scoparium  Kùtz.  —  Abondant  partout,  particulière- 

ment en  hiver  où,  à  Guéthary  et  au  Port-Vieux,  il  forme  avec 
Y  Halopithys  pinastroides  le  fond  de  la  végétation  à  mi-marée. 

88.  Myrionema  vulgare  Thur.  —  En  été,  sur  Ulva  Lacticca. 

89.  Ralfsia.  —  Plusieurs  espèces  non  encore  déterminées. 

90.  Elachistea  Jlaccida  Fries.  —  Eté,  sur  Cyst.Jîbrosa. 

91.  Elachistea  fucicola  Fries.  —  Extrêmement  abondant. 

92 .  Elachistea  pulvinaia  Harv.  —  Sur  Cyst.  discors.  Je  me  réserve 

de  donner  ultérieurement  quelques  détails  sur  cette  espèce  qui 
ne  correspond  pas  absolument  au  type. 

93.  Elachistea  scutulata  Duby.  —  On  sait  que  cette  espèce  n'est  pas 

rare  en  Bretagne  sur  YHimanthalia;  or,  après  la  tempête  de 
mars  1894,  j'ai  relevé  des  centaines  & Himanthalia  rejetés  à 
la  côte,  parmi  lesquels  un  seul  individu,  long  et  âgé,  portait 
plusieurs  taches  noires  dues  à  VElach.  scutulata.  Je  n'ai  ren- 
contré, ni  à  cette  époque,  ni  en  été,  YEctoc.  velutinus  qui, 
comme  on  sait,  croît  fréquemment  sur  le  même  substratum. 
Sur  la  côte  d'Espagne,  VElach.  scutulata  paraît  être  rare, 
car  je  l'ai  vu  seulement  à  Rivadeo,  mais  YEctoc.  velutinus  y 
est  au  contraire  extrêmement  fréquent.  On  pourrait  conclure 
de  ce  fait  que  les  Himanthalia  rejetés  sur  la  côte  basque  ne 
proviennent  ni  de  Bretagne  ou  de  Vendée,  ni  de  la  côte  nord 
de  l'Espagne,  tout  au  moins  des  rochers  accessibles  à  basse 
mer. 

94.  Strepsithalia  Li agora?  Sauv.   —  Eté,  Guéthary,  sur  Liagora. 

(Voy.  Journal  de  Botanique,  1896.) 

95.  Petrospongium  Berkeleyi  Nâg.  —  Rare,  en  hiver,  à  basse  mer,  à 

Arotcha.  Cette  plante  septentrionale  n'avait  pas  encore  été 
récoltée  dans  le  Golfe  de  Gascogne. 

96.  Leathesia  dijpormis  Aresch.  —  Assez  rare  en  hiver,   très   com- 

mun en  été,  surtout  sur  les  rochers  élevés. 

97.  Castagnea  chordariasformis  Thur.  in  herb.  (Cladosiphon  J.  Ag.). 

—  Quelques  rares  exemplaires  en  été,  à  mi-chemin  entre  le 
port  de  Guéthary  et  Arotcha.  —  Cette  plante  correspond  au 
Myriocladia  chordarisejormis  Crouan.  11  est  à  noter  que  les 
échantillons  types  de  cette  espèce,  qui  ont  été  distribués  par 
Crouan  et  par  Lloyd  ne  peuvent  être  rapportés  au  genre  Cla- 
dosiphon ou  Nemacystus  comme  l'admettent  M.  J.  Agardh 
(7YII  Algemes  Systematik,  IV,  p.  42)  et  M.  de  Toni  {Sylloge 
Algarum,  III,  p.  415),  car  leurs  sporanges  pluriloculaires  se 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.       179 

développent  au  sommet  des  filaments  assimilateurs  absolument 
comme  dans  les  Castagnea.  C'est  pourquoi  nous  lui  donnons 
le  nom  sous  lequel  Thuret  l'a  rangé  dans  son  herbier,  et  qui  a 
déjà  été  employé  par  M .  Flahault  {Herborisations  algologiques 
au  Croisic,  Bull.  Soc.  botan.,  1888).  J'ai  retrouvé  celte  espèce 
non  seulement  à  Guéthary,  où  elle  est  très  rare,  mais  aussi  en 
divers  points  de  la  côte  d'Espagne. 

Le  Castagnea  csespitosa  Thuret  (Le  Jolis,  Algues  marines 
de  Cherbourg,  p.  86;  J.  Agardh,  loc.  cit.,  p.  36;  De  Toni, 
loc.  cit.,  p.  406)  n'est  qu'une  petite  forme  du  Castagnea  chor- 
dariœformis  croissant  dans  les  trous  des  rochers  élevés,  et  ne 
doit  pas  être  séparée  comme  espèce  (Bornet  in  liti.).  Les 
auteurs  indiquent  la  plante  de  Cherbourg  comme  stérile;  j'y 
ai  vu  les  sporanges  caractéristiques. 

98.  Desmarestia  ligulata  Lamour.  —  A  la  fin  de  mon  séjour  d'hiver, 

j'ai  recueilli  plusieurs  fois  cette  plante  annuelle  en  beaux 
exemplaires,  jeunes,  fragiles,  d'un  brun  jaune  clair.  En  été  on 
la  trouve  plus  rarement  et  en  exemplaires  âgés. 

99.  Dictyopteris  polypodioides  Lamour.  —  Abondant  à  basse  mer, 

à  l'état  jeune  en  hiver,  à  l'état  adulte  en  été. 

100.  Padina  Pavonia  Gaill.  —  Cette  plante  annelle  n'était  pas  encore 
développée  à  l'époque  de  mes  herborisations  d'hiver.  J'en  ai 
trouvé  une  seule  touffe  minuscule  parmi  les  Cutleria;  elle  est 
au  contraire  fréquente  eu  été. 

loi .  Taonia  atomaria  J.  Ag.  —  Commun.  L'été  dernier  je  l'ai  ré- 
colté plusieurs  fois  avec  anthéridies.  (Vax.  Journal  de  Bota- 
nique, 1897.) 

102.  Dictyota  dichotoma  Lamour. 

103.  Dictyota  ligulata  Kutz.  —  Rencontré  seulement  en  été;  com- 

mun à  Arotcha,  rare  ailleurs.  (A  suivre.) 


EXCURSIONS  BRYOLOGIQUES 

DANS    LA    HAUTE   TARENTAISE    (Savoie) 

Par  MM.  J.  RÉCHIN  et  R.  SÉBILLE  (Août  1805). 

De  Sainte-Foy  (1.05 1  m.)  aux  Brévières  (1.558  m.). 

Ce  n'est  pas  chose  facile  d'arriver  à  Sainte-Foy,  petit  villag-e 
perché  sur  un  mamelon,  rive  droite  de  l'Isère,  par  1.051  m. 
d'altitude...  Les  moyens  de  communication  ne  sont  pas  multi- 
pliés dans  cette  belle  partie  de  nos  Alpes,  qui  peuvent  rivaliser 


ï8o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

avec  la  Suisse.  Aussi  les  touristes  y  font  à  peu  près  défaut,  et 
les  naturalistes  connaissent  à  peine  ces  riches  montagnes.  Fort 
heureusement  la  nature  a  prodigué  des  sites  enchanteurs  sur 
tout  le  parcours  de  Moutiers  à  Bourg- -Saint-Maurice  et  à  Sainte- 
Foy,  et  ces  tableaux  grandioses  font  vite  oublier  les  ennuis  du 
voyage. 

C'est  à  Sainte-Foy  que  nous  commençons  nos  recherches. 
La  route  de  Sainte-Foy  aux  Brévières  ne  le  cède  en  rien  à  celle 
de  Moutiers  à  Bourg-Saint-Maurice  :  les  grandes  Alpes  avec 
leurs  neiges  perpétuelles  et  leurs  innombrables  cascades  vien- 
nent encore  accroître  la  beauté  des  paysages  que  nous  traver- 
sons. 

A  Sainte-Foy,  la  vallée  se  resserre  brusquement,  de  sorte 
que  l'on  a  dû  tracer  la  route  à  une  assez  grande  hauteur  au-des- 
sus de  l'Isère,  qui  se  débat  furieuse  dans  son  lit  profondément 
encaissé.  Cette  route,  à  pentes  assez  raides,  traverse  de  magni- 
fiques bois  de  Pins  ;  elle  a  été  creusée  dans  le  terrain  houiller 
jusqu'à  la  Thuille,  1.272  m.  De  la  Thuille  au  pont  de  la  Gratte, 
on  rencontre  des  schistes  divers  (terrains  cristallisés),  formant 
la  masse  imposante  du  Mont  Pourri  ou  Mont  Thuria,  3.788  m., 
qui  se  dresse  à  pic  au-dessus  des  Brévières.  Du  pont  de  la 
Gratte  aux  Brévières,  c'est  le  terrain  triasique,  schistes  et  cal- 
caires variés  (1). 

Nous  ne  nous  sommes  pas  éloignés  de  la  route,  si  ce  n'est 
pour  jeter  un  coup  d'œil  rapide  sur  les  abords  d'une  belle  cas- 
cade formée  par  le  Nant  Cruet,  qui  descend  du  glacier  de  la 
Sassière,  et  dont  le  bruit  se  fait  entendre  au  loin. 

Voici  la  liste  des  plantes  que  nous  avons  récoltées  dans  cette 
première  partie  de  notre  excursion  : 

Gymnostomian  rapestre  Schw.  cf. 

—  curvirostrum  Hedw.  cf...  et  une  forme  à  feuilles  très 

papilleuses;  mais  la  dimension  des  spores,  l'adhérence  de  l'oper- 
cule, les  cellules  supérieures  allongées  ne  laissent  aucun  doute. 

Anœctangium  compactant  Schw.  st. 

Dicranozvcisia  crispida  Hedw.  cf. 

Rhabdoweisia  fugax  Hedw.  cf. 

Dicranclla  Grevilleana  Schp.  cf. 

1.  Excursions  botaniques  en  Tarcntaise,  par  le  K.  P.  P.  Gave.  Chambéry, 
Imprimerie  nouvelle. 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.       181 

Dicranella  subulata  Schp.  cf. 

Dicranum  loiîgifolium  Hechv.  —  Dicranum  longifolium  et  Sauteri 
sont  deux  espèces  bien  voisines.  La  largeur  relative  de  la  nervure 
par  rapport  au  limbe  me  semble  un  caractère  facile  et  constant 
pour  distinguer  ces  deux  espèces. 

Dans  D.  longifolium,  la  nervure  occupe  sensiblement  le  tiers 
du  limbe  à  la  base  ;  tandis  que  dans  D.  Sauteri  elle  n'occupe  que 
le  cinquième  environ.  Le  nombre  des  cellules  de  chaque  côté  delà 
nervure  est  variable  :  ainsi,  dans  des  formes  que  je  considère 
comme  appartenant  à  D.  longifolîum,  j'ai  compté  jusqu'à  vingt 
séries  de  cellules. 

Dicranum  scoparium  Hedw. 

Dicra7îodontium  longiroslre  B.  E.  st. 

Ceratodon  pur  pur  eus  Brid . 

Leptotrichum  flexicaule  Hamp. 

Didymodon  rubellus  B.  E. 

Barbula  utiguiculata  Hedw. 

—  tortuosa  W.  M.  cf. 

—  subulata  P.  B.  cf. 

—  ruralis  Hedw.  cf. 
Grimmia  apocarpa  Hedw. 

—  elatior  B.  E.  cf.  —  Cette  espèce  porte  quelquefois  des  cor- 
puscules arrondis  sur  le  dos  des  feuilles  et  la  nervure  :  mais  les 
cellules  allongées  de  la  base  permettent  toujours  de  la  distinguer 
de  G.  Hartmaïuii,  chez  laquelle  les  cellules  basilaires  sont  beau- 
coup plus  courtes.  Le  poil  de  G.  elatior  est  aussi  beaucoup  plus 
long  que  celui  de  G.  Harlmanni.  Au  sommet  des  feuilles,  les  cel- 
lules portent  sur  le  dos  de  grosses  papilles  arrondies  :  dans 
G.  Hartmanni,  les  feuilles  sont  presque  lisses.  —  On  pourrait  con- 
fondre les  petites  formes  de  G.  elatior  avec  G.  trichophylla,  mais 
dans  cette  dernière  les  tiges  ne  sont  jamais  dénudées  à  la  base,  et  le 
tissu  est  lisse. 

Grimmia  alpestris  Schl.  st.  —  Feuilles  ayant  la  nervure  très  proémi- 
nente sur  le  dos,  sans  pli  à  la  base,  mais  présentant  une  légère  on- 
dulation sur  une  coupe  transversale.  A  partir  du  tiers  inférieur  en- 
viron, les  feuilles,  vues  de  face,  montrent  deux  plis,  et  un  peu  plus 
haut  deux  plis  accessoires.  Ces  plis  sont  dus  à  un  épaississement 
du  limbe  qui,  à  cet  endroit,  est  formé  de  deux  couches  de  cellules, 
et  vers  le  sommet  tout  le  limbe  est  composé  de  deux  plans  de  cel- 
lules ;  celles  des  bords  sont  beaucoup  plus  développées  que  les 
autres.  Sur  des  coupes  transversales  pratiquées  à  différentes  hau- 
teurs, il  est  facile  de  suivre  la  formation  de  ces  épaississements. 


i82  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Plante  dioïque.  —  Plusieurs  de  ces  caractères  rapprochent  cette 
espèce,  à  l'état  stérile,  de  Coscinodo/i  cribosus ;  mais  dans  ce  der- 
nier, le  poil  est  denticulé  ;  les  épaississements  sont  visibles  dès  la 
base,  pas  de  plis  accessoires;  tandis  que  dans  G.  alpestris  le  poil 
est  lisse  ou  à  peu  près,  les  plis  se  prolongent  beaucoup  plus  haut  ; 
les  feuilles  sont  moins  longues,  ainsi  que  les  cellules  de  la  base  ; 
celles  du  sommet  sont  plus  franchement  carrées. 

Gvimmià  commutata  Huebm.  cf. 

Rhacomitrium  sudeticum  B.  E.  st. 

Hedwigia  ci  Hat  a  Ehr. 

Amphoridium  Mongeoti Schp.  st. 

Encalypta  rhabdocarpa  Schvv. 

—  ciliata  Hedw. 

F  un  aria  hygrometrica  Hedw. 
Leptobryum  piriforme  Hedw.  cf. 
Webera  nutans  Hedw.  cf. 

—  cruda  Schp.  cf. 

—  albicans  Schp. 

Bryumfaliax  Milde.  cf.  — On  trouve  quelquefois  des  cils  légèrement 
appendiculés,  mais  la  plupart  restent  courts;  les  cils  et  les  lanières 
sont  fortement  granuleux. 

Bryum  pallescens  Schl.  cf. 

—  Câsspilitium  L.  cf. 

—  —  v.  imbrication  B.  E.  cf. 

—  obconicum  Hornsch.  ?  cf.  —  Feuilles  longuement  acuminées 
non  tordues  en  spirale  à  l'état  sec,  révolutées,  à  peu  près  entières 
au  sommet  ;  capsule  horizontale. 

Bryum  pallens  Sw. 

—  pseudotriquetrum  Schw.  cf. 

—  turbinatum  Schw.  cf. 

Zieria  julacea  Schp.  st.  —  Cascade  du  Bioley. 
Mnium  affine  Schw. 

—  orthorhy?ichum  B.  E.  cf. 

—  pn?ictatum  L.  cf. 
Aviblyodon  dealbafus  P.  B.  cf. 
Bartramia  ithyphylla  Brid.  cf. 

—  Halleriana  Hedw.  cf. 
Philonotis  calcarea  Schp.  cf. 
Timmia  megapoliiana  Hedw. 

—  austriaca  Hedw.  —  Ces  deux  belles  espèces  sont  très  abon- 
dantes le  long  de  la  route  de  Sainte-Foy  à  Tignes,  et  ordinaire- 
ment en  belles  fructifications.  Nous  les  avons  trouvées  dans  toutes 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarcntaise.       183 

nos  excursions  aux  environs  de  Tignes,  toujours  assez  abondantes 

et  souvent  en  fruits. 
Atrichum  undulatum  P.  B. 
Pogonatum  urnigerum  P.  B.  v.  humile  Brid.  cf. 

—  alpinum  Rôhl.  cf. 

Neckera  crispa  Hedw.  st.  —  Petite  forme. 

—  complanata  B.  E.  cf. 
Leucodon  sciuroides  Schw.  st. 
Antitrichia  curlipe?idula  Brid.  st. 
Myurella  julacea  B.  E.  st. 
Pseudoleskea  catenulala  B.  E. 

Thuidium  delicaticlum  Lindb.  —  Ces  échantillons  sont  conformes  à 
ceux  des  M.  G.  n°  657,  la  couleur  est  seulement  d'un  vert  plus 
foncé,  le  tissu  un  peu  plus  serré.  Les  feuilles  sont  moins  longue- 
ment acuminées  que  celles  de  Thuidium  recognitum,  et  les  cellules 
beaucoup  plus  courtes. 

Thuidium  abietinum  B.  E. 

Pterîgynandrum  filiforme  Hedw.  cf. 

Climacium  dendroides  W.  M.  st. 

Isothecium  myurum  Brid. 

Homalothecium  sericeum  B.  E.  st.  —  Très  jolie  petite  forme  qui  doit 
appartenir  à  la  plante  mâle;  feuilles  très  petites  :  celles  de  la  tige 
1  millim.  environ  sur  un  tiers;  celles  des  rameaux  1  millim.  1/2  sur 
un  quart,  plissées,  dentées  sur  tout  le  contour,  oreillettes  formées 
de  petites  cellules. 

Brachythecium  glareosum  B.  E.  st. 

Plagiothecium  pulchellum  B.  E.  cf. 

Amblystegium  compactant  C.  Muell.,  tom.  II,  page  408,  var.  Rechini 
Renauld.  Touffes  moins  compactes,  déprimées  ;  tiges  couchées  ; 
feuilles  moins  larges  à  la  base,  plus  serrées,  moins  étalées,  un  peu 
subsecondes,  moins  largement  décurrentes.  Radicules  rouges  sur  la 
nervure,  comme  dans  la  plante  américaine.  (Renauld  in  litl.)  — 
Nouveau  pour  la  France.  Sur  la  terre  humide,  vers  les  rochers  qui 
surplombent  la  route  non  loin  du  Bioley. 

Quelques  semaines  plus  tard,  M.  Renauld  ayant  eu  l'occasion 
d'étudier  des  Mousses  récoltées  en  Auvergne  par  le  Fr.  Héribaud, 
reconnaissait  parmi  celles-ci  le  type  de  cette  espèce.  Dernièrement, 
le  Fr.  Héribaud  découvrait  une  seconde  station  aux  portes  mêmes 
de  Clermont. 

Hypnutn  uncinatum  Hedw. 

—  filicinum  L.  form.  tennis. 

—  commutatum  Hedw.  cf.  et  une  petite  forme. 


i,S4  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Hypnum  irrigatum  Zett.  —  Forme  à  feuilles  accessoires  nombreuses. 

La  nervure  dépasse  souvent  le  sommet  de  la  feuille. 
Hypnum  sulcatum  Schp. 

—  dolomiticum  Alilde. 

—  mol  lus  eu  m  IJedw. 

—  Schreberi  Willd.  —  Espèce  rare  à  celte  altitude,  et  dans  les 
Alpes  calcaires. 

Hylocomium  splendens  Sch. 
—  triquetrum  Sch. 

Jungermannia  ventricosa  Dicks. 

—  Schreberi  Nées. 

—  qui?iquedentata  Thed. 
Ptilidium  ciliare  Nées. 

Radula  complanata  Dum.  cf. 
Metzgeria  pubeseens  Raddi. 
Marcha?itia  polymorpha  L. 
Pressia  commutai  a  Nées.  cf. 


Des  Brévières  (1558)  à  Ti'gnes  (1559).  —  Nouvelle  route. 

Après  quelques  instants  de  repos,  nous  continuons  notre 
route  vers  Tignes,  où  nous  devons  nous  fixer  pour  quelques 
jours. 

En  sortant  des  Brévières,  nous  explorons,  sur  la  gauche  de 
la  route,  une  petite  prairie  marécageuse  à  peu  près  inabordable. 
Puis,  avant  de  nous  engager  dans  la  gorge  de  plus  en  plus 
étroite  de  l'Isère,  nous  fouillons  les  rochers  qui  bordent  au  sud 
cette  prairie,  presque  toujours  envahie  par  les  eaux  du  torrent. 
C'est  à  la  base  de  ces  rochers  de  quartzites,  sur  l'humus  formé 
par  les  débris  des  végétaux,  que  nous  avons  trouvé  le  seul 
Sphagmim  qui  figure  dans  cette  liste,  et  quelques  touffes  &  An- 
dréas a. 

A  cet  endroit,  la  vallée  est  tellement  rétrécie  que  la  nouvelle 
route  est  taillée  en  corniche  dans  la  masse  de  ces  rochers  qui 
forment  la  rive  droite  de  l'Isère  ;  la  pente  est  si  abrupte  qu'il  est 
très  difficile  de  descendre  sur  les  bords  du  torrent. 

Après  un  kilomètre  d'une  montée  assez  raide,  la  vallée  s'élar- 
git tout  à  coup  et  l'on  aperçoit  au  milieu  de  gras  pâturages  le 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.      185 

petit  village  de  Tignes,  magnifiquement  encadré  par  de  belles 
montagnes  qui  ferment  l'horizon. 

Des  Brévières  à  Tignes  nous  avons  récolté  : 

Andreœa  petrophila  Ehr.  v.  alpestris  cf.  —  Rochers  de  la  gauche  de 

la  route,  sur  le  bord  de  l'ancien  lit  de  l'Isère,  et  sur  quelques  rochers 

à  mi-côte  au  fond  des  gorges  rive  droite. 
Rhabdoweisiafugax  Hedw.  —  Même  localité,  cf. 

—  —  v.  subdenticulala  Bou\.  cf.  —  Tiges  plus  courtes 

que  dans  le  type,  4  à  5  m/m  ;  feuilles  dentées  au  sommet;  péristome 

bien  développé. 
Cynodontium  polycarpum  Schp.  cf. 
Dicranella  Grevilleana  Schp. 

—  varia  Schp. 
Dicranum  Starkei  W.  M.  cf. 

—  scoparium  Hedw.  —  Plusieurs  belles  formes. 
Distichium.  capillaceum  B.  E. 

Barbula  utiguiculata  Hedw- 

—  tortuosa  W ".  M.  st. 

—  mucronifolia  Schw.  cf. 

—  ruralis  Hedw. 
Grimmia  apocarpa  Hedw. 

—  —        v.  rivularis  X.  H. 

—  funalis  Schp.  cf. 
Rhacomitrium  sudeticum  B.  E.  cf. 

—  fasciculare  Brid.  st. 

Eficalypta  rhabdocarpa  Schw . 

—  ci  liât  a  Hedw.  cf. 
Tetraphis  pellucida  Hedw.  cf. 
Webera  e  Ion  gâta  Schw.  cf. 

—  71  ut  an  s  Hedw.  cf. 

—  cruda  Schp. 

Bryumpallescois  Schl.  cf.  —  Très  beau  sur  les  rochers  un  peu  avant 

le  pont  de  Tignes. 
Mnium  orthorhynchum  B.  E.  cf. 
Bartramia  Œderi  Schw.  cf. 
Timmia  austriaca  Hedw.  cf. 
Atrichum  undulatum  P.  B. 
Pogonatum  alpi?ium  Rhôl. 
Myurella  julacea  B.  E. 
Leskea  nervosa  Alyr. 
Pseudoleskea  catenulata  B.  E. 


i85  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Plerigynandrum  filiforme  Hedw.  f.  Jîlescens  Boul.  —  Forme  attei- 
gnant ioà  12  cent,  de  longueur. 
Orihothecium  intricatum  B.  E. 
lh-achythecium  rivulare  B.  E. 
Plagiothecium  pulchellum  B.  E.  ci. 

—  denticulatitm  B.  E.  cf. 
Amblystegium  leptophyllum  Schp. 
Hypnum  inter  médium  Lindb. 

—  uncinaium  Hedw.  cf. 

—  filiçinum  L.  —  et  form.  supra  alpina  Mol. 

—  rugosum  Ehr.  v.  imbricatum  Pfeff.  indiqué  seulement  dans 
le  massif  du  mont  Blanc  par  Payot. 

Hypnum  cupressiforme  L.  forme. 

—  palustre  L.  v.  julaceum  B.  E. 

—  giganteum  Schp.  —  Prairie  marécageuse  en  sortant  des  Bré- 
vières.  —  Les  tiges  sont  peu  ramifiées  et  les  rameaux  restent  courts, 
mais  les  oreillettes,  très  distinctes,  sont  formées  de  grande  cellules 
hyalines. 

Hylocomium  s  pi  end  en  s  Schp. 

Spkagnum  acutifolium  Ehrh.  st.  —  Non  dans  les  prairies  maréca- 
geuses des  Brévières,  les  eaux  sont  trop  calcaires;  mais  sur  l'humus 
des  rochers  faisant  le  coin  de  la  route  et  de  l'ancien  lit  de  l'Isère  . 
Forme  rabougrie.  C'est  le  seul  Spkagnum  que  nous  ayons  trouvé 
dans  nos  belles  excursions  en  ïarentaise. 

Jungermannia  minuta  Dicks. 

—  incisa  Schrad. 

—  Sckreberi  Nées. 
Calypogeia  trichomanis  Cad. 
Lepidosia  replans  Lindb. 
Ptilidium  ciliare  Nées. 
Frullania  dilatât  a  Du  m. 

(A  suivre.) 


A.  Franchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  187 

ISOPYRUM   ET    COPTIS  ; 
LEUR   DISTRIBUTION    GÉOGRAPHIQUE 

(Suite.) 
Par    A.     FRANCHET. 

III.  —  Tableau  synoptique 

ET   DESCRIPTION  DES    «    ISOPYRUM    »    ET   DES    «   COPTIS    » 
QUI   CROISSENT   DANS   L'ASIE   ORIENTALE   (i). 

Isopyrum  L.  . 

A.  Holopetala  (Petala  perfecte  evoluta,  sepalis  sequilonga  et 
lata). 

Flores  brève  pedunculati,  4-7  racemosi.    ...       /.  vaginatum. 

B.  Nectaropetala  (Petala  minima,  spatulata  vel  cyathiformia, 
sepalis  dissimilia). 

I.  Perennia  ;  carpella  1-6. 

a.  Folia  peltata,  orbicularia  vel  angulata,  nullo  modo  incisa.  Caulis 
scapiformis  uniflorus /.  peltatum. 

p.  Folia  ternata  usque  triternatisecta. 

1.  Grandiflora,  floribus  2-3  cent,  diam.;  petala  absque  stipite. 

f  Carpella  pilosa /.  Henryi. 

\\  Carpella  glaberrima. 

Folia  subbiternatisecta';  semina  oblonga ,  tenuissîme  pilosula  facie- 
bus  striato  sulcatis /.  grandiflorum. 

Folia  subtriternatisecta  ;  semina  oblonga,  glabra,  faciebus  leviter  re- 
ticulatis /.  microphyllum. 


2.  Parviflora,  floribus  6-15  mm.  diam.;  petala  gracillime  stipi- 

tata. 

f  Carpella  3-4  (raro  abortu  1-2),  ad  maturitatem  erecta. 

Semina  ovata  perfecte  levia,  nigra,  lucida.   .    .       /.  anemo7ioides. 
Semina  oblonga,  nigra,  tuberculata /.  adoxoides. 


1.  Pour  les  Isopyrum  qui  n'appartiennent  pas  à  la  flore  de  l'Asie  orientale 
on  peut  consulter  l'excellente  monographie  publiée  par  Maximowicz  dans  les 
Mél.  Mol.,  XI,  p.  623  (1883). 

Pour  les  Coptis,  voir  le  travail  de  M.  E.  Huth  in  Engler  Bot.  Jahrb.  Bd  XVI, 
Heft  ?-3. 


188  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

•f-f  Carpella  constanter  2,  ad  maturitatem  divergentia. 

*  Seraina  oblonga  striato-costulata. 

Carpella  linearia  attenuata,  sub  angulo  obtuso  • 

divaricata /.  Fargesii. 

**  Semina  sphaerica,  muricata  vel  tuberculata. 

Petalorum  limbus  stipite  sua  i-2plo  brevior;  semina  laxe  tuber- 
culata          1.    trachyspermum. 

Petalorum  limbus  stipitem  suam  sequans  ;  semina  dense  muri- 
cata         I.  Fauriei. 

***  Semina  sphaerica,  levia  lucida. 

a.  Foliorum   superiorum  segmentum  impar  valde  obtusum  vel 
apice  rotundatum. 

Flores  diametro  10-15  mm. /.  sutchuene?ise. 

Flores  diametro  5-8  mm.;  foliorum  segmenta  terminalia  incisa  3-4  cent. 

longa,  obovato-cuneata /.  nipponicum. 

Flores  diam.  5-8  mm.;  foliorum  segmenta  terminalia  triloba  1  cent, 
longa,  suborbicularia 1.  auriculatum. 

fi.  Foliorum  superiorum  segmentum  impar  acutum,   obovato- 
rhomboideum. 
Caulis  basi  stipulis  magnis  membranaceis  vesti- 

tus,  aphyllus /.  dicarpon. 

Caulis  basi  nudus,  praeter  folia  floralia  subverticillata  aphyllus,  planta 

gracilis,  palmaris  . /.  stoloiriferum. 

Caulis  basi  nudus,  pro  génère  robustus,  subpedalis,  jam  infra  médium 
foliatus /.  Delavayi. 

II.  Annua  ;  carpella  S- 15. 
Multicaulis  ;  semina  nigra,  transverse  muricata.       /.  fumarioides. 

C.  Enemion  (Petala  nulla). 

Elatum  ;  folia  obscure  biternata,  lobis  segmentorum  longe  cuneatis  ; 
pedunculi  quasi  umbellati /.  Raddeanum, 

1.  Isopyrum  vag-inatum  Maxim.,  F/or.  tang.  p.  18, 
tab.  30. 

Rhizoma  crassum,  ramosum  ;  caulis  crassus,  ad  tertiam  par- 
tem  vaginis  amplis  membranaceis,  obtusis  laxe  vestitus,  pauci- 
foliatus  ;  folia  alterna,  basi  dilatata  auriculata  amplectantia 
ternatisecta,  segmentis  breviter  petiolulatis,   pinnatim  divisis, 


A.  Franchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  189 

lobis  ovatis  vel  oblongis  acute  dentatis  vel  incisis;  flores  3-6, 
racemosi,  crasse  et  breviter  pedicellati  ;  bracteae  minimaeovatae, 
inferiori  nunc  elongata-lineari,  pedicellum  aequante  ;  flores  albi; 
sepala  5  pedicellis  paulo  longiora,  ovata  vel  ovato-obtusa,  nunc 
retusa;  petala  sepalis  nunc  duplo  nunc  vix  breviora  e  basi  vix 
distincte  unguiculata  rhombeo-rotundata,  superne  late  truncata, 
denticulata;  stamina  sepalis  breviora;  carpella  saepius  solitaria, 
nunc  2-5,  linearia,  demum  erecto-patentia,  multiovulata,  stig- 
mate primum  incurvo,  demum  piano,  subsessili.  —  Planta 
20-30  cent.,  apice  tantum  tenuissime  puberula. 

Hab.  —  La  Chine  occidentale,  dans  l'Amdo  et  le  Kansu,  où 
la  plante  a  été  découverte  par  Potanin  ;  Su-tchuen,  dans  les 
forets  autour  de  Ta-tsien-lou  (R.  P.  Soulié,  n.  688). 

C'est  un  type  très  particulier  et  dont  l'évolution  est  plus  parfaite 
que  dans  toute  autre  espèce  du  genre,  puisque  les  pétales  ne  sont  pas 
sensiblement  différenciées  des  sépales,  comme  dans  les  autres  Isopy- 
rum. Le  port  et  les  feuilles  de  la  plante  rappellent  assez  bien  Y  Adonis 
amurensis . 

2.  I.  peltatum  Franch.  Plant.  David,  pars  II,  p.  8,  pi.  4. 

Interrupte  radicans  ad  nodos  foliiferum,  rhizomate  gracili; 
folia  longe  petiolata,  omnia  basilaria,  petiolo  tenui  basi  auri- 
culato  ;  limbus  peltatus  1-8  cent,  diam.,  circumcirca  obscure 
crenatus,  nunc  orbiculatus,  nunc  angulatus  ;  pedunculus  basi- 
laris,  abortu  uniflorus,  nudus  praeter  bracteolas  1-6  ovatas  mi- 
nimas,  a  flore  paulum  remotas;  flores  albi,  8-12  mill.  diam.; 
sepala  ovata,  obtusa  vel  apice  rotundata  ;  petala  minima,  ochra- 
cea,  sepalis  plus  duplo  breviora,  spatuliformia,  gracillime  stipi- 
tata,  limbo  crasso  obovato,  quam  stipes  3-4  plo  breviore,  cum 
foramine  centrali  nectarifero;  capsulae  6-10  dense  capitatae, 
ovatas,  glabras,  apice  truncatae,  cum  stylo  recto  vix  2  mm. 
longo;  semina  lutea,  anguste  ovata  parum  compressa,  faciebus 
reticulato-scrobiculata. 

Hab. —  La  Chine  occidentale;  Su-tchuen,  principauté  de 
Moupin  (Arm.  David)  ;  Su-tchuen,  dans  les  bois  de  Han-ki-zé 
près  de  Tchen-kéou-tin  (R.  P.  Farges,  n.  1148)  et  sans  localité 
spéciale  indiquée  (Dr  Henry)  ;  province  de  Koui-tchéou  (Perny). 

\J  I .  peltatum  est  remarquable  par  ses  feuilles  peltées,  très  variables 
du  reste  dans  leur  forme,  mais  jamais  divisées,  comme  dans  les  autres 


iqo  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

espèces.  C'est  dans  le  Koui-tchéou  et  le  nord  du  Su-tchuen  qu'on  trouve 
les  formes  les  plus  robustes  et  celles  dont  les  feuilles  ont  les  angles  les 
plus  prononcés,  rappelant  les  feuilles  de  Y  Hydrocotyle  asiatica  :  les 
bractéoles  qu'on  voit  vers  le  sommet  du  pédoncule  montrent  bien  que 
ces  pédoncules  ne  sont  uniflores  que  par  l'avortement  des  fleurs  infé- 
rieures. Les  pédoncules,  parfois  au  nombre  de  sept  sur  une  seule 
plante,  dépassent  les  feuilles  ou  sont  plus  courts  qu'elles. 

3.  I.  Henryi  Oliver  in  Hook.  fil.,  Icon.  plant,  série  III, 
vol.  VIII,  tab.  1745. 

Rhizoma  nudum  ;  folia  omnia  basilaria,  longepetiolata,  pe- 
tiolo  basi  dilatato,  limbo  trisecto,  segmentis  brevipetiolatis, 
impari  longiore,  e  basi  cuneata  obovato-flabellatis,  irregulariter 
incisis,  lobis  obtusis  ;  caulis  folia  vix  aequans  praeter  bracteas 
lineares  parvas  nudus  ;  flores  pauci,  longissime  (5-9  cent.)  pedi- 
cellati,  albi  vel  pallide  violascentes,  20-25  mrn«  diam.  ;  sepala 
ovata  vel  oblongo-ovata,  obtusa  ;  petala  sepalis  4-5  plo  minora 
vix  conspicue  unguiculata,  obovata,  cum  sulco  nectarifero  api- 
cem  petali  non  attingente  ;  capsulae  5-6,  dense  capitatae,  erectae, 
pubescentes,  ovatse,  4-6  mm.  longae,  obtusae  cum  stylo  capillari 
6-7  mm.  longo,  stigmate  punctiformi  ;  semina  oblongo-pyri- 
formia,  fusco-rubra,  tenuissime  granulata. 

Chine  centrale  ;  Nanto,  dans  la  province  de  Hupeh  (Henry, 
n.  3820). 

Plante  très  remarquable  par  ses  feuilles  glauques  à  larges  segments 
flabelliformes,  ses  carpelles  velus,  son  long  style  filiforme,  ses  pétales 
obovales  non  stipités  plies  inférieurement  ;  ce  dernier  caractère  rap- 
proche VI,  Henryi  de  1'/.  vaginatum  dont  les  pétales  sont  pourtant 
plus  développés,  sans  pli  médian  nectarifère. 

{A  suivre.) 


Le  Gérant  :  Louis  Mokot. 


Paris.  —  J.  Mersch,  imp.,  4'"',  Av,  de  ChàtiUon. 


ne  ANNEE.  N°  12.  16  JUIN  1897. 


^^^^^^^^^^Art^^N^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


ISOPYRUM   ET    COPTIS ; 
LEUR   DISTRIBUTION    GÉOGRAPHIQUE 

(Suite.) 
Par    A.     FRANCHET. 

4.  I.  grandiflorum  Fisch.  in  DC,  Prod.  I,  48;  Maxim., 
Mél.  biol.  XI,  p.  627;  Royle,  Ilhistr.,  p.  54,  tab.  1,  fig.  3; 
Hook.  fil.,  FI.  of.  Brit.  Ind.  I,  p.  23  (Exclus,  syn.  /.  mïcro- 
phyllum  Royle)  ;  Maxim.,  F/or.  Tang.,  p.  17,  tab.  VIII,  fig\  10  ; 
Forbes  et  Hemsley,  Index  fl.  sin.}  p.  18.  /.  grandiflortim,  var. 
Songarica  Trautv.,  Enum.  Songar.,  n.  48. 

Planta  cespitans  ;  caudiculi  et  caulis  florens  vestigiis  siccis 
albiclis  foliorum  vetustorum  densissime  vestiti  ;  folia  longe  pe- 
tiolata,  ternatisecta,  segmentis  nunc  parvis  (5-8  mill.  diam.) 
subternatisectis,  lobis  bifidis,  2-3  mm.  longis,  vix  1  mm.  latis, 
nunc  majoribus  obovatis  10-12  mm.  longis,  3-5  mm.  latis; 
pedunculus  uniflorus  folia  superans,  cum  bracteolis  duabus  oppo- 
sitis,  lanceolato-linearibus  basi  late  albo  marginatis,  a  flore  non 
remotis  ;  sepala  albida  vel  violascentia,  late  ovata,  15-20  mm. 
longa;  petala  lutea  sessilia,  obovata,  emarginata,  basi  brevis- 
sime  labiata  ;  stamina  petalis  duplo  longiora  ;  carpella  lanceo- 
lata  vel  ovata,  erecta,  10-12  mm.  longa,  cum  stylo  patente  vel 
recto,  brevi  ;  semina  oblonga  papillis  luteis  simulque  pilis 
brevissimis  conspersa,  nunc  certe  !  (an  semper)  sulcata,  secus 
raphem  ala  continua  vel  interrupta  cincta. 

Hab.  —  La  Chine  occidentale,  province  de  Su-tchuen,  à 
Ta-tsien-lou  (R.  P.  Soulié,  n.  834);  Thibèt  boréal  (Przewalski)  ; 
Mongolie  occidentale,  dans  les  Alpes  de  Nan-shan  (id.). 

Espèce  très  bien  caractérisée  par  ses  graines,  comme  l'a  montré 
Maximowicz,  qui  en  a  pourtant  donné  une  description  incomplète 
«  semina  pubescentia  teretiuscula  » .  En  réalité  les  graines  mûres,  ou 
à  peu  près,  telles  que  je  les  vois  provenant  d'échantillons  recueillis 
dans  le  Kaschmir  par  Jacquemont,  ont  des  sillons  très  distincts  et  ne 
sont  pas  seulement  pubescentes,  mais  en  outre  couvertes  de  papilles 
jaunes  assez  nombreuses.  L'aile  qui  se  développe  le  long  du  raphé  est 


I92  JOURNAL  DE   BOTANIQUE 

très  apparente,  tantôt  continue,  tantôt  interrompue,  et  se  prolonge 
jusqu'à  la  chalaze.  Je  ne  m'explique  pas  que  Maximowicz  ne  l'ait 
pas  vue  et  attribue  une  aile  seulement  aux  graines  de  l'espèce  sui- 
vante. 

Quant  aux  sillons,  je  crois  qu'on  ne  les  voit  bien  nettement  que 
sur  les  graines  mûres  ou  presque  mûres  ;  du  moins  je  ne  les  distingue 
pas  sur  les  graines  jeunes  de  1'/.  grandiflorum  de  l'Alatan  (Kar.  et  Kir. 
n.  1161),  qui  sont  seulement  papilleuses  et  pubérulentes. 

Les  feuilles  de  VI.  grandiflorum  sont  ordinairement  un  peu  plus 
grandes  que  celles  de  VI.  microphyllum,  avec  des  segments  moins 
divisés,  dont  les  lobes  sont  plus  larges  et  moins  profonds.  C'est  ce  qui 
fait  dire  que  les  feuilles  de  VI.  grandiflorum  sont  biternatiséquées, 
alors  que  celles  de  1'/.  microphyllum  sont  triternatiséquées.  Mais  on 
trouve  aussi  des  /.  grandiflorum  dont  les  feuilles  sont  triternatiséquées 
avec  les  lobes  des  segments  très  petits  et  très  étroits.  Il  ne  semble  donc 
pas  qu'on  puisse  se  servir  de  caractères  empruntés  aux  feuilles  pour 
différencier  ces  deux  espèces  ;  les  nuances  qui  les  séparent  s'expriment 
difficilement  et,  comme  je  l'ai  dit,  se  confondent  dans  certains  spé- 
cimens. 

La  graine  reste  donc  seule  pour  caractériser  nettement  les  deux 
espèces,  la  forme  des  pétales  n'ayant  pas  plus  de  valeur  que  celle  des 
feuilles. 

5.  I.  microphyllum  Royle,  Illustr.  p.  54,  tab.  4  (mala)  ; 
Maxim. ,  Mél.  biol.  XI,  p.  626;  Emmi.  plant.  Mong.,  p.  26; 
Flor.  Tang.,  p.  18,  tab.  VIII,  ûg.  11.  I.  grandiflorum  Turcz., 
Flor.  Baie.  Dah.  I,  67  (non  Fisch.,  nec  Reg.,  PI.  Radd.  n.  96). 

/.  grandifloro  Fisch.  simillimum,  cujus  vegetatio  et  adspec- 
tus  ;  folia  magis  divisa,  3-4  ternatisecta,  lobis  vix  1  mm.  latis, 
2-3  mm.  longis  ;  flores  lilacini,  ad  35  mm.  diam.  ;  petala  sessilia, 
late  obovata,  emarginata,  sepalis  4-plo  breviora  ;  capsula  ovato- 
lanceolata,  ad  maturitatem  etiam  erecta  vel  vix  patens  ;  semina 
oblonga,  parum  compressa,  glaberrima,  faciebus  nervis  anasto- 
mosantibus  percursa,  et  secus  raphem  alata. 

Hab.  —  La  Chine  occidentale,  province  d'Yunnan,  dans  les 
fentes  des  rochers  calcaires  du  glacier  de  Likiang  (R.  P.  Dela- 
vay,  n.  33). 

La  seule  distinction  précise  séparant  cette  espèce  de  la  précédente 
réside  dans  la  graine;  la  dimension  de  la  fleur  varie  beaucoup. 

6.  I.  anemonoides Kar.  et  Kir.,  Euum.  PL  Soug.,  n.  55; 
Maxim.,  Mél.  biol.  XI,  633;  Ennui,  pi.  Mong.,  p.  25  ;  Flora 


A.  Fkanchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  193 

Tang.  19,  tab.  VIII,  fig\  8;  Forbes  et  Hemsley,  Index fl.  sin., 
p.  18.  /.  thalictroides  Hook.  et  Thomps.,  FL  Ind.  I,  43  (nonL.). 

Rhizoma  gracillimum  infra  folia  basilaria  longe  vaginatum, 
vaginis  aridis  fuscis  sensim  in  petiolos  abeuntibus  ;  petioli  basi 
dilatati,  auriculati,  elongati  flaccidi  ;  limbus  biternatisectus, 
segmentis  primariis  petiolulatis,  secundariis  sessilibus  obovatis, 
ssepe  retusis  ;  folia  floralia  diminuta,  trisecta  ;  flores  saepius  2, 
démuni  elongati,  fdiformes  ;  sepala  alba  5-6  mm.  longa,  obovata 
basi  angustata,  obtusissima  ;  petala  lutea,  lamina  orbiculata 
emarginata,  stipitem  aequante  vel  illa  breviore  ;  carpella  1-3 
erecta  vel  vix  patentia  ovata,  obtusa,  cum  stylo  recto  vel 
arcuato  fere  2  mm.  longo  ;  semina  ovoidea  nigra,  levia,  nitida 
(substriata  ex  Maximowicz). 

Hab.  —  La  Chine  occidentale,  dans  la  région  alpine  du 
Kansu  (Przewalski). 

Dïstrib.  géogr.  —  La  Songarie  ;  la  Mongolie;  Thibet  occi- 
dental ;  le  Kaschmir  ;  le  Pamir. 

Port  et  feuilles  de  VI.  thalictroides  L.,  mais  plus  grêle  ;  fruits  briè- 
vement atténués  en  sommet  obtus  et  non  tronqué  à  angle  droit  ;  mais  les 
caractères  vraiment  différentiels  résident  dans  le  rhizome  et  les  "raines. 

Dans  VI.  thalictroides  le  rhizome  est  court  et  toujours  complète- 
ment nu  ;  des  fibres  nombreuses,  ordinairement  un  peu  renflées,  naissent 
presqu'en  contact  avec  les  feuilles  basilaires  ;  au-dessous,  le  rhizome 
grêle  et  nu  s'allonge  plus  ou  moins  et  donne  naissance  à  de  nouveaux 
fascicules  de  fibres,  qui  forment  ainsi  plusieurs  verticilles  superposés 
et  plus  ou  moins  distants. 

Les  graines  sont  un  peu  comprimées,  largement  ovales,  rétrécies 
brusquement  en  col  au  point  d'attache,  finement  granuleuses  sur  les 
faces,  très  finement  pubescentes.  Reichenbach  les  a  bien  figurées  dans 
les  Icônes  floraz  germanicœ  ;  Maximowicz  les  a  insuffisamment  décrites 
à  propos  de  celles  de  IV.  a/iemo?ioides,  mais  probablement  parce  qu'il 
n'a  pu  voir  que  des  graines  très  jeunes;  il  les  déclare  en  effet  lisses  et 
glabres.  Presque  aucun  autre  auteur  n'en  a  parlé . 

L'/.  anemonoides  a  des  rhizomes  également  très  grêles,  recouverts 
sur  une  partie  notable  de  leur  longueur,  immédiatement  sous  les  feuilles 
basilaires,  de  gaines  formées  par  la  base  élargie,  scarieuse  des 
anciennes  feuilles  ;  les  fibres  radicales  sont  grêles  et  éparses. 

Les  graines  sont  ovales-oblongues,  d'un  noir  foncé,  luisantes  et  tout 
à  fait  lisses;  Maximowicz  les  dits  substriées,  ce  que  je  n'ai  pu  voir 
sur  les  échantillons  du  Thibet  (Falconer),  les  seuls  que  j'aie  trouvés 
portant  des  capsules  à  peu  près  mûres. 


i94  JOURNAL   DE  BOTANIQUE 

7.  I.  adoxoides  DC,  Syst.,  I,  p.  324;  Franch.  et  Sav., 
Entmt.  pi.  Jap.,  I,  p.  11  ;  Maxim.,  Mél.  biol.  XI,  630;  Forbes  et 
Hemsl.,  Ind.fl.  sin.  I,  p.  18.  I.  japonicum  Sieb.  et  Zucc,  FI. 
Jap.fam.  nat.  n.  331. 

Radix  crassa,  nigro-fusca,  nuda,  ad  collum  fibris  destituta, 
perpendicularis  ;  folia  basilaria  plura,  longe  et  graciliter  petio- 
lata  ;  lamina  trisecta,  segmentis  petiolulatis  e  basi  intégra 
cuneata  flabelliformibus,  antice  incisis  ;  folia  floralia  sessilia  vel 
subsessilia  ;  caulis  saepius  ramosus,  ramis  unifloris  vel  bifloris, 
floribus  longe  pedunculatis,  pedunculis  haud  raro  puberulis  ; 
flores  albi,  parvi;  sepala  tantum  4-6  mm.  longa  ;  petala  bila- 
biata,  breviter  stipitata,  labio  superiore  (lamina)  piano  dimidium 
sepalorum  nunc  aequante,  apice  truncato  basi  labiato-tubuloso, 
labio  inferiore  brevissimo;  carpella  1-3,  erecta,  oblique  ovata  in 
stylum  brevem  attenuata  ;  semina  atra,  obovata,  granulata. 

Hab.  —  La  Chine,  collines  du  Kiang-su  près  de  Fang-wang- 
chan  (Forbes)  ;  environs  de  Ningpo  (Savatier)  ;  Su-tchuen,  à 
Han-ki-se,  près  de  Tchen-kéou,  ait.  1200  m.  (R.  P.  Farges, 
n.  1154)  ;  les  champs  à  Kéou-pa-tasse  (Delavay,  n.  18). 

Japon  :  Kiu-siu,  autour  de  Nangasaki  (Maximowicz)  ;  Nip- 
pon :  Yokohama  et  Yokoska  (Savatier)  ;  Yenoshima  (Dickins)  ; 
plaine  de  Shidzuoka  dans  la  province  d'Aomori  (Faurie, 
n.  7716). 

Plante  bien  caractérisée  par  sa  grosse  racine  noire,  souvent  napi- 
forme  ;  par  ses  pétales  qui  sont  de  même  consistance  que  les  sépales, 
très  inégalement  bilabiés,  la  lèvre  supérieure  plane  et  tronquée  seule- 
ment moitié  plus  courte  que  les  sépales,  la  lèvre  inférieure  très  courte, 
ce  qui  rend  le  pétale  tubuleux  inférieurement  ;  le  stipe  est  peu  visible  ; 
par  ses  graines  noires  et  muriquées. 

L'/.  adoxoides  se  distingue  en  outre  de  1'/.  anemouoides  et  de 
VI.  thalictroides  par  ses  fleurs  beaucoup  plus  petites. 

8.  I.  Fargesii,  sp.  nov. 

Radix  tenuis,  brevis  ;  caules  plures  superne  ramosi  ;  folia 
basilaria  biternatim  secta,  segmentis  utriusque  ordinis  pedicel- 
latis,  primariis  longius  secundariis  multo  brevius,  e  basi  cuneata 
vel  truncata  saepius  transverse  latioribus,  vix  ad  médium  tripar- 
titis,  lobis  latis,  rhombeis  antice  breviter  incisis  ;  folia  floralia 
basilaribus  homomorpha  sed  sessilia,  superiora  duplo  minora  ; 
flores   parvi,   albi,  ramulis    saepius  trifloris  ;    sepala    obovata, 


E.  Pereot.  —  Sur  certaines  Gentianées  aquatiques.  195 

4-5  mm.  longa  ;  petala  lutea  sepalis  duplo  breviora,  limbo 
parvo,  integro,  truncato  obverse  conico-dilatato,  stipite  gracili 
quam  limbus  longiore  ;  stamina  10;  carpella  duo,  primum 
erecta,  demum  sub  angulo  late  aperto  divaricata,  linearia,  acuta 
basi  haud  attenuata  conniventia,  stylo  brevi  terminata  ;  semina 
obovato-oblonga,  fuscata,  glabra  pauci-costata,  costis  utraque 
facie  circiter  5-6. 

Hab.  —  La  Chine  occidentale,  province  de  Su-tchuen  aux 
environs  de  Tchen-kéou-tin  (Farges)  ;  province  de  Hupeh  (Dr 
Henry,  n.  5558  A). 

L'/.  Fargesii  pourrait  bien  être  monocarpique  et  se  rapprocher 
sous  ce  rapport  de  VI.  fumarioides,  dont  il  diffère  nettement  d'ailleurs 
par  ses  carpelles  géminés,  ses  graines  et  la  forme  de  ses  feuilles.  Il  est 
probable  qu'il  ne  fleurit  qu'une  fois,  mais  qu'il  végète,  durant  une  ou 
plusieurs  années,  avec  ses  feuilles.  Ses  graines  striées,  ses  carpelles 
toujours  géminés  aigus  le  distinguent  parfaitement  de  1'/.  adiantifolium 
Hook.  et  Thomps. 

Le  véritable  /.  adiantifolium  de  l'Himalaya  a  les  carpelles  tronqués 
et  les  graines  rondes  et  lisses. 

(A  suivre.) 

SUR  UNE  PARTICULARITÉ  DE  STRUCTURE 

DE    L'ÉPIDERME    INFÉRIEUR    DE    LA    FEUILLE 

CHEZ   CERTAINES   GENTIANÉE3   AQUATIQUES 

Par  M.  E.  PERROT. 

La  famille  des  Gentianacées  comprend  un  certain  nombre  de 
plantes  aquatiques  ou  palustres  qui,  réunies  en  cinq  genres  (1), 
Nephrophyllidium  Gilg.,  Menyanthes  Linn.,  Villarsia  Gmel., 
Limnanthemum  Gmel.,  Liparophyllum  Hook.,  constituent  la 
sous-famille  des  Ményanthoïdées . 

Au  cours  de  l'étude  anatomique  comparative  que  nous 
poursuivons  depuis  quelque  temps  sur  les  Gentianacées,  les 
Ményanthoïdées  nous  ont  présenté  quelques  particularités  de 
structure,  fréquentes  surtout  dans  les  genres  Villarsia  et  Lim- 
nanthemum}  et  qu'il  nous  a  paru-intéressant  de  signaler. 

Le  Limnanthemum  nymplueoides ,  espèce  qui,  seule  en 
Europe,  avec  le  Menyanthes  trifoliaia,  représente  ce  groupe, 

1.  Gilg;,  in  Eng-ler  et  Prantl,  Die  uatiïrlichen  Pfanseufamilien,  Lieferung-, 
120-121,  p.  105. 


10r,  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

possède  des  feuilles  toutes  nageantes,  semblables  à  celles  des 
Nymphasa,  quoique  de  moindre  dimension.  Cette  apparence 
avait  amené  les  anciens  botanistes  à  ranger  cette  plante  parmi 
les  Nymphéacées,  et,  plus  tard  seulement,  l'organisation  florale 
et  l'histologie  la  firent  rattacher  à  la  famille  des  Gentianacées. 
La  feuille  nageante  du  Limnanthemum  nymphseoides 
présente  une  face  inférieure  de  coloration  violet-lilas  et  d'as- 
pect nettement  chagriné,  même  à  l'oeil  nu.  A  la  loupe,  on  aper- 


Fig.'i.  —  Epiderme  inférieur  de  la  feuille  du  Limnanthemum  nymplueoides,  vu  à  un  faible 
grossissement  (70  diamètre»).  —  P.  plages  tannifères;  />.  cellules  ordinaires  épidermiques. 

çoit  à  la  surface  une  série  de  plages  discoïdes,  brunâtres, 
nettement  délimitées  et  se  distinguant  facilement  du  reste  de 
l'épiderme. 

Un  lambeau  de  cet  épiderme  enlevé  au  rasoir,  placé  sous  le 
microscope,  montre  ces  plages  brunes,  de  dimensions  variables, 
disséminées  sans  ordre  (fig.  i,  P.),  formées  de  cellules  à  parois 
rectilignes,  un  peu  épaissies,  imprégnées  d'une  matière  brune  et 
contenant  de  nombreux  grains  de  chlorophylle.  Les  sels  de 
peroxyde  de  fer  donnent,  avec  ces  cellules,  les  réactions  des 
matières  tannoïdes  qui  remplissent  certaines  d'entre  elles,  et 
imprègnent  la  membrane  des  autres. 

Les  cellules  épidermiques  situées  entre  ces  plages  sont  un  peu 
onduleuses,  à  membrane  excessivement  mince  comme  dans  les 


E.  Perrot.  —  Sur  certaines  Gentianées  aquatiques.  197 

feuilles  nageantes  des  plantes  aquatiques,  et  contiennent  un 
pigment  violet-lilas.  C'est  ce  pigment  qui  donne  à  la  face 
inférieure  de  la  feuille  l'aspect  signalé  plus  haut,  et  la  plupart 
des  physiologistes  paraissent  s'accorder  aujourd'hui  à  lui  recon- 
naître la  fonction  d'absorber  les  rayons  calorifiques  inutilisés  par 
la  chlorophylle,  pour  servir  ainsi  à  emmagasiner  la  chaleur  suf- 


Fig.  2.  —  Portion  de   l'épiderme   inférieur  de  la  feuille  du  L.  nymphœoidcs,  vue  à  un  fort 
grossissement  (340  diam.).  —  P.  plages  tanniières;  p.  cellules  épidermiques  normales. 

fisante  à  la  formation  des  hydrates  de  carbone  nécessaires  à  la 
plante. 

A  un  plus  fort  grossissement  (fig.  2),  on  constate  que  les 
plages  tannifères  (P)  abritent  un  mésophylle  serré,  dont  les 
cellules  contiennent  un  grand  nombre  de  plastides  chlorophyl- 
liens. 

En  coupe  transversale  (fig.  3),  la  feuille  offre  :  un  épiderme 
supérieur  à  nombreux  stomates,  formés  de  deux  petites  cellules 
stomatiques  à  parois  peu  épaisses,  découpées  dans  les  cellules 
épidermiques  ;  un  parenchyme  chlorophyllien  de  trois  à  quatre 


me  3 


198  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

assises  de  cellules  allongées,  elliptiques,  dont  les  plus  internes 
laissent  entre  elles  de  nombreux  méats  ;  ce  parenchyme  occupe 
environ  la  moitié  de  l'épaisseur  de  la  feuille  ;  un  mésophylle 
très  lacuneux  avec,  çà  et  là,  de  rares  sclérites  rameux,  lisses, 
que  Ton  considère  généralement  comme  l'élément  de  défense 
de  la  plante  contre  la  dessiccation  ;  enfin  un  épiderme  inférieur 
hétérogène,  sans  stomates. 

On  ne  rencontre  jamais  dans  cette  feuille,  comme  dans  celles 
de   toutes   les  Ményanthoïdées,  ni  poils   tecteurs,  ni  cristaux 

d'oxalate  de  calcium. 
L'épiderme  inférieur 
est  très  intéressant.  La 
plupart  des  cellules  é- 
pidermiques  normales 
contiennent  en  solution 
le  pigment  violacé  dont 
il  a  été  question;  elles 
sont  assez  grandes  et 
séparées  des  lacunes 
aquifères  par  une  ou 
deux  épaisseurs  de  cel- 
lules du  mésophylle. 
Au  niveau  des  plages 
tannifères,    les  cellules 

Fig.  3.  —  Coupe  transversale  du  limbe  de  la  feuille  du  ' 

L.  nymphasoidcs.  —  e.  épiderme  supérieur  ;  st.  stoma-     éoidermiques      SOnt      au 
tes  ;  fc.  parenchyme  chlorophyllien  ;   mes.  mésophylle 

lacuneux;   sel.  sclérites;   P.  plages  tannifères;  p.  cel-     Contraire     plus     petites, 
Iules  épidermiques  normales.  1 

et  les  assises  sous-ja- 
centes  de  cellules  sont  semblables,  assez  riches  en  chloroplas- 
tides  ;  elles  paraissent  provenir  de  divisions  ultérieures  de  ces 
mêmes  cellules  épidermiques. 

Il  serait  intéressant  de  connaître  la  signification  biologique 
de  ces  modifications  si  particulières  de  l'épiderme  que  personne, 
à  notre  connaissance,  n'a  encore  signalées. 

Aucune  relation  n'existe  entre  les  terminaisons  vasculaires 
des  nervures  et  ces  plages  tannifères.  On  est,  sans  doute,  en 
présence  d'une  adaptation  particulière  de  la  plante  à  la  vie 
aquatique.  Peut-être  ces  plages  représentent-elles  des  sortes 
de  réflecteurs  de  la  lumière  solaire;  la  présence  d'un  plus  grand 
nombre  de  chloroplastides  à  cet  endroit,  ainsi  que  la  structure 


E.  Pbrrot.  —  Sur  certaines  Gentianées  aquatiques.  199 

particulière  des  cellules,  viendrait  à  l'appui  de  cette  hypothèse. 
Les  plages  en  question  condenseraient  pour  ainsi  dire  la 
lumière  sur  la  chlorophylle,  et  le  pigment  violet  des  cellules 
épidermiques  qui  les  entourent,  en  absorbant  les  rayons  inuti- 
lisés par  la  chlorophylle,  augmenterait  la  quantité  de  calorique 
nécessaire  à  ces  sortes  de  feuilles,  qui  sont  en  contact  avec  un 


jnes 


Fig.  4.  —  Coupe  transversale  du  limbe  foliaire  du  Limnanthcmum  aquaticum.  —  cf>.  épi- 
derme  supérieur;  pc.  parenchyme  chlorophyllien  ;  mes.  mésophylle  lacuneux;  sel.  sclérites  ; 
P.  plages  tannifères  ;  p.  cellules  épidermiques  à  pigment. 


milieu  liquide,  dont  la  température  est  toujours  inférieure  à 
celle  de  l'air  ambiant. 

Ce  problème  sera  peut-être  résolu  par  des  recherches  ulté- 
rieures. 

Nous  avons  constaté,  de  plus,  que  les  Algues  inférieures  et 
les  parasites  animaux,  larves  d'Insectes  ou  de  Mollusques, 
venaient  de  préférence  se  fixer  sur  ces  plages  épaissies.  Un 
échantillon  de  Limnanthemttm ,  croissant  hors  de  l'eau  dans  le 
Jardin  botanique  du  Muséum,  possédait  aussi  ces  plages,  mais 


V 


2oo  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

leur  nombre  avait  visiblement  diminué,  et  elles  avaient  beau- 
coup perdu  de  leurs  dimensions  et  de  l'épaississement  de  leurs 
cellules.  Peut-être,  en  adaptant  lentement  la  plante  à  ces  condi- 
tions nouvelles  d'existence,  pourrait-on  faire  disparaître  ces 
formations,  dont  la  présence  est  absolument  constante  sur  tous 
les  échantillons  normaux  des  provenances  les  plus  diverses. 

L'épiderme  supérieur  seul  porte  des  stomates,  et  le  bord  du 
limbe  montre  çà  et  là  de  petits  renflements  blanchâtres,  formés 
d'une  masse  de  tissu  dans  lequel  se  terminent  les  vaisseaux 
ligneux  de  la  nervure  médiane,  ou  de  quelques  autres  nervures 
secondaires  anastomosées  (i). 

Les  plages  tannifères  ne  sont  pas  l'apanage  exclusif  de  la 
face  inférieure  du  limbe  foliaire  ;  on  les  retrouve  assez  abon- 
dantes sur  le  pétiole,  les  feuilles  du  calice,  la  paroi  ovarienne, 
en  grand  nombre  sur  la  gaine,  et  çà  et  là  sur  la  tige  rhizoma- 
teuse.  Elles  apparaissent  de  très  bonne  heure  et  sont  déjà  très 
bien  formées  dans  le  bourgeon. 

La  plupart  des  feuilles  des  genres  Limnanthemum  et  Vil- 
larsia en  sont  pourvues  avec  des  caractères  plus  ou  moins 
tranchés. 

Le  Villarsia  pamassifolia  F.  von  Mùller,  que  nous  avons 
pu  cultiver  dans  les  serres  du  Jardin  de  l'Ecole  supérieure  de 
Pharmacie  (2),  ainsi  que  les  Limnanthemum  Humboldtianum 
et  lacunosum  Griseb.,  en  offrent  un  bon  exemple  pour  l'étude. 
Toutefois  nous  appellerons  seulement  l'attention  pour  le  mo- 
ment sur  une  espèce  américaine  de  la  Floride,  le  Limnanthe- 
mum aquaticum  (3),  dont  nous  avons  pu  nous  procurer  quel- 
ques fragments  à  l'Herbier  du  Muséum. 

La  face  inférieure  de  la  feuille  nageante  de  cette  espèce  est 
d'une   couleur   pourpre   violacé,  chagrinée  à  tel  point  qu'elle 

1.  Ces  petits  organes,  dans  lesquels  aboutissent  certaines  terminaisons  vascu- 
laires,  ont  une  structure  particulière  déjà  signalée  par  de  Bary  {épithème)\  ils 
portent  généralement  sur  l'une  ou  l'autre  face  des  stomates  aquifères.  Nous  nous 
proposons  prochainement  de  revenir  sur  ces  formations,  qui  ont  reçu  de  M.  Ha- 
berlandt  le  nom  à'àydalhodcs,  et  qui  ont  été  étudiées  depuis  par  M.  Nestler. 
Elles  sont  très  communes  chez  beaucoup  de  plantes  aquatiques,  hygrophiles  ou 
simplement  xerophiles. 

2.  Nous  devons  les  échantillons  de  culture  de  cette  plante  à  l'obligeance  de 
M.  le  professeur  Haberlandt,  de  Graz. 

3.  Cette  espèce,  dont  nous  n'avons  pu  établir  encore  l'identité,  ne  présente  pas 
les  caractères  du  Villarsia  aquatica  Gmelin  ou  Limnanthemum  lacunosum 
Griseb. 


E.  Perrot.  —  Sur  certaines  Gentianées  aquatiques.  201 

est  devenue  rugueuse  ;  elle  paraît  offrir  l'exagération  des  pro- 
ductions particulières  signalées  dans  notre  Limnanthemum 
indigène. 

Sous  Tépiderme  supérieur  stomatifère  (ep.,  fig.  4)  se  trouve 
d'abord  un  parenchyme  palissadique  comprenant  deux  assises 
de  cellules  assez  serrées,  puis  deux  autres  assises  cellulaires  de 
forme  plus  ovoïde,  écartées  les  unes  des  autres.  On  remarque 
de  nombreux  sclérites  (se/.)  rameux,  lisses,  et  allongés  perpen- 
diculairement aux  deux  épidermes.  Le  mésophylle  est  extrê- 
mement lacuneux,  et  les  lacunes  sont  séparées  par  des  dia- 
phragmes transversaux  formés  de  petites  cellules  à  méats 
quadrangulaires,  analogues  à  celles  de  beaucoup  d'autres 
plantes  aquatiques.  Mais  ce  qui  distingue  et  caractérise  nette- 
ment cette  feuille,  c'est  la  conformation  de  la  face  inférieure. 

Elle  présente  en  effet  un  grand  nombre  de  disques  en  relief, 
limités  par  des  cellules  épidermiques  (p.)  à  parois  minces, 
contenant  en  solution  un  pigment  de  couleur  pourpre  violacé. 

Entre  ces  disques,  les  parties  déprimées  ont  au  contraire 
un  épidémie  formé  de  cellules  plus  petites,  avec  quelques 
assises  sous-jacentes  semblables,  imprégnées  de  matières  tan- 
noïdes.  Elles  nous  paraissent  être  homologues  des  plages 
tannifères  du  Limnanthemum  nymphseoides.  Ces  dépressions 
constituent  parfois  de  véritables  cryptes  dans  lesquelles  on  ren- 
contre une  faune  et  une  flore  assez  variées  :  des  œufs  de  Mol- 
lusques, des  larves  d'Insectes  aquatiques,  des  Algues  de  toutes 
sortes,  etc..  Elles  deviennent  pour  ainsi  dire  les  domaties  des 
feuilles  de  ces  plantes  aquatiques. 

On  ne  les  rencontre  ni  chez  le  Mcnyanthes  trifoliata,  ni 
chez  le  NepJirophyllidïum  crista  galli,  et  quelques  espèces  de 
Villarsia.  De  nouvelles  recherches  nous  permettront  peut-être 
de  déterminer  d'une  façon  plus  certaine  la  signification  biolo- 
gique de  ces  modifications  adaptationnelles,  présentées  par 
l'épiderme  inférieur  des  Ményanthoïdées  dont  il  vient  d'être 
question. 


202  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

NOTE  PRÉLIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

{Suite.) 
Par  M.   Camille   SAUVAGEAU. 

Rhodophycées. 

104.  Goniolrichum  elega/is  Zauard.  —  Rencontré  en  disséquant  diffé- 

rentes Algues. 

105.  Bangia  fusco-purpurea  Lyngb.   (B.  lulea  J.   Ag.)   —    Hiver, 

Biarritz  (Villa  Belza  et  près  du  Phare). 

106.  Erytroirichia  ceramicola  Aresch.  — Sur  différentes  Algues. 

107.  Porphyra   laciuiala  Ag.  — Sous  sa  forme  linearis,   il  tapissait 

en  hiver,  dans  le  Port- Vieux,  un  bloc  de  rocher  que  la  mer 
ne  recouvre  pas  complètement.  Quelques  exemplaires,  en 
été,  à  La  Goureppe. 

108.  Porphyra  leucoslicta  Thur.  —  Pas  rare  au  Port-Vieux,  en  hi- 

ver, en  très  petites  lames,  généralement  de  2  cent,  de  lon- 
gueur, attachées  à  d'autres  Algues,  particulièrement  au  Fucus 
plaiycarpus.  Il  n'avait  pas  encore  été  signalé  dans  le  Golfe  de 
Gascogne.  On  sait  qu'à  Cherbourg  (Voy.  Le  Jolis,  p.  100)  il 
atteint  jusqu'à  20  cent,  de  diamètre  et  disparaît  avant  la  fin  du 
printemps. 

109.  Chantransia  Daviesii  Thur. 

1 10.  Chantransia  secundata  Thur. 

r 

m.  Helminthocladia  purpurea].  Ag.  —  Eté.  En  1895,  j'en  ai  trouvé 
seulement  quelques  exemplaires  rejetés;  en  1896,  il  n'était  pas 
rare  à  basse  mer,  à  Guéthary  et  à  Saint-Jean-de-Luz. 

112.  Nemalion  lubricum  Duby.  — Eté. 

113.  Nemalion  multijidum  J.  Ag.  —  Eté,  Guéthary. 

1 14.  Liagora  viscida  Ag.  —  Eté.  Je  ne  l'ai  pas  rencontré  en  1S95  ;  mais 

en  1896,  il  n'était  pas  rare  à  Guéthary  et  particulièrement  à 
Port-Arotcha. 

115.  Scinaia  furcellata  Biv.  —  Plus  commun  en  hiver  qu'en  été. 

116.  Caulacanthus  usiulatus  Kùtz.  — Particulièrement  abondant  au 

Port-Vieux,  à  mer  basse,  où  il  forme  des  touffes  en  forme  de 
pelottes  compactes  se  laissant  facilement  détacher  du  rocher. 
D'après  l'Herbier  Thuret,  Biarritz  est  sa  station  la  plus  septen- 
trionale. 

117.  Gelidium  atténuation  Thur.  mscr.  —  Saint-Jean-de-Luz. 
11S.    Gelidium  comeum  Lamour. 

119.    Gelidium  c;7>/«/«  Laraour. 


C.  Sauvageab.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      203 

120.  Gelidium  latifolium  Born.  et  Thur. 

121 .  Gelidium  pulchellum  Kûtz.  —  Guéthary. 

122.  Gelidium  pulvinatum  Thur.  —  Abondant  à  Biarritz  sur  les  ro- 

chers battus  par  les  vagues  et  baignés  à  marée  haute,  où  il 
forme  d'épais  gazons  foncés,  pouvant  recouvrir  la  roche  sur 
plusieurs  décimètres  carrés.  Fréquent  aussi  sur  les  Patelles. 

123.  Gelidium  sesquipedale  Thur.  —    Particulièrement  abondant   à 

Guéthary.  D'après  l'herbier  Thuret,  Saint-Malo  serait  la 
station  la  station  la  plus  septentrionale  de  cette  espèce. 

124.  Pterocladia  capillacea  Born. 

125.  Chou  drus  cris  pus  Stackh. 

126.  Gigartina  acicularis  Lamour. 

127.  Gigartina  mamillosa  J.  Ag.  —  Eté. 

128.  Gigartina  pislillata  Stackh. 

129.  Gigartina  Teedii  Lamour. 

130.  Phyllophora  palmeltoides  ].  Ag.  —  Hiver.  A  très  basse  mer; 

assez  rare;  sur  les  rochers,  dans  les  fentes,  mélangé  aux  Nito- 
phyllum. 

131 .  Phyllophora  rubens  Grev.  —  Eté. 

132.  Ste>iogram7>te  itiierrupta  Mont.  —  Un  seul  exemplaire  rejeté  à 

Guéthary  après  la  tempête  de  fin  septembre  1896. 

133.  Gymnogongr us  norvégiens  ].  Ag. 

134.  Gymnogong rus  païens  ].  Ag.  —  Été. 

135.  Ahnfeltia  plicata  Fries.  —  Rare. 

136.  Actinococcus  peltœformis  Schmitz.  —  Anciennes  Xemathécies 

du  Gymn.  norvégiens. 

137.  Callophyllis  laciniata  Kûtz.  —  Eté. 

138.  Callymejiia  reniformis).  Ag.  —   Recueilli  un  exemplaire  rejeté 

à  Guéthary  après  la  tempête  de  fin  septembre  1S96. 

139.  Catenella  Opunlia  Grev.  —  Guétharv. 

140.  Rhodophyllis  bifida  Kûtz.  —  Guéthary,  été,  très  rare. 

141 .  Sphœrococcus  coronopifolius  Ag.  —  Eté. 

142.  Gracilaria  confervoides  Grev.  —  Biarritz,  hiver. 

143.  Gracilaria  multipartita  Harv.  —  Eté. 

144.  Calliblepharis  ciliata  Kûtz.  —  A  très  basse  mer;  c'est  aussi  l'une 

des  Algues  qui  a  été  rejetée  en  plus  grand  nombre  en  1896. 
Les  exemplaires  d'été  sont  âgés;  au  contraire,  ceux  d'hiver 
étaient  longs  de  2  à  3  cent.,  d'un  beau  rose,  avec  des  débuts 
de  ramifications  latérales. 

145.  Calliblepharis  jubata  Kûtz.  —  Plus  fréquent  en  hiver  qu'en  été; 

se  présente  sous  deux  formes  :  l'une  à  frondes  larges,  l'autre 
à  frondes  étroites,  filiformes,  plus  ramifiées. 


204  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

146.  Hypnea   musciformis  Lamour.  —  Pas   vu   en  hiver,    mais   très 

abondant  en  été. 

147.  Fauchea...  non  fructifié,  rejeté  en  été  à  Guéthary. 

148.  Rhodymenia  Palmeita  Grev.  —  Eté  ;  dans  les  fentes  des  rochers 

à  basse  mer. 

149.  Chrysymenia  ventricosa  J.  Ag. — Rejeté  à  Guéthary,  en  août 

1896. 

150.  Lomentaria  articulata  Lyngb.  —  Fréquent  à  basse  mer. 

151.  Champia  parvula  Harv.  — Guéthary,  été,  très  rare  et  de  petite 

taille. 

152.  Chylocladia  kaliformis  Hook.  —  Eté. 

153.  Chylocladia  ovalis  Hook. 

154.  Chylocladia  reflexa  Lenorm.  —  Hiver,  La  Goureppe,  très  rare. 

155.  Chylocladia  sguarrosa  Le  Jolis.  —  Eté. 

156.  Chylocladia  torulosa  [Lomentaria  Kùtz.).  —  N'était  pas  rare  en 

hiver  à  basse  mer.  Cette  plante  iridescente  sur  le  vivant,  ne  se 
distingue  pas  à  l'œil  du  Chyl.  squarrossa  Le  jolis.  Montagne 
la  cite  à  Alger  [Flore  d'Algérie,  p.  96);  Thuret  l'a  récoltée  à 
Biarritz,  et  son  herbier  renferme  des  exemplaires  de  la  plante 
iridescente  provenant  de  Cadix  et  de  Tanger. 

157.  Plocamium  coccineum  Lyngb. 

158.  Nitophyllum  lacérât um  Grev. 

159.  Nitophyllum  punclalu/n  Harv. —  De  plus  grande  taille  et  plus 

coloré  en  hiver  qu'en  été. 

160.  Nitophyllum  uncinalum  J.  Ag.  —  Eté. 

161 .  Delesseria  Hypoglossum  Lamour. 

162.  Delesseria  ruscifolia  Lamour.  —  Hiver. 

163.  Bonnemaisonia  asparagoides  Ag.  —  Je  ne  l'ai  pas  vu  avant  l'été 

de  1896,  mais  à  cette  époque  il  fut  rejeté  fréquemment  à  Gué- 
thary. 

164.  Laurencia  céespitosa  Lamour.  [L.  hybrida  Lenorm.) 

165.  Laurencia  obtusa  Lamour.  —  Eté. 

166.  Laurencia  pinnatijïda    Lamour.  —    Très   abondant,   surtout  à 

Biarritz. 

167.  Halopithys  pinastroides  Kûtz.  —  Très  abondant. 

168.  Chondria  cœrulescens  Thur.  [Chondriopsis    J.  Ag.).  —  Je   l'ai 

toujours  vu  dans  le  fond  du  Golfe  et  sur  la  côte  d'Espagne 
de  bien  plus  petite  taille  qu'en  Bretagne  et  en  Normandie.  En 
hiver  la  plante  était  encore  très  jeune,  très  courte,  peu  ou 
point  ramifiée. 

169.  Chondria  dasyphylla  Ag.  — Abondant  aux  rochers  de  La  Gou- 

reppe ;  plus  rare  à  Biarritz  et  à  Guéthary. 


C.  Sauvagkau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      205 

170.  Polysiphonia  collabens  Kiïtz.  —  Hiver.  A  très  basse  mer,  sur  les 

rochers. 

171.  Polysiphonia  fastigiata  Grev.  —  Sur  les  Ascophyllum  rejetés 

après  la  tempête  de  mars  1894;  je  ne  l'ai  pas  revu  depuis. 

172.  Polysiphonia  ferulacea  Suhr.  — Eté. 

173.  Polysiphonia  sluposa  Zanard.  (P '.  fœtidissima  Cocks).  —  Eté. 

174.  Polysiphonia  fruticulosa  Spreng.  —  Très  commun. 

175.  Polysiphonia  macrocarpa  Harv.  —  Port-Yieux  de  Biarritz,  au 

pied  de  la  falaise,  en  larges  gazons  qui  ont  quelque  ressem- 
blance avec  ceux  du  Rhodochorton  Jloridulicm ;  il  est  d'ail- 
leurs souvent  mélangé  à  cette  espèce.  Ce  nom  de  P.  macro- 
carpa, repris  récemment  par  M.  Bornet  {Algues  de  Schousboe, 
p.  306),  s'applique  au  P.  pulvinata  Harv.  (Phycologia  britan- 
nica,  pi.  Cil).  Cette  espèce  a  quatre  siphons,  tandis  que  le 
véritable  P.  pulvinala  J .  Ag.  en  a  plus  de  quatre. 

176.  Polysiphonia  opaca  Zanard.  —  Assez  abondant  sur  d'autres  Al- 

gues, Corallines,  etc. 

177.  Polysiphonia  polyspora  }.  Ag.  —  Plus   fréquent  en  hiver  qu'en 

été. 

178.  Polysiphonia  Schousboei  Thur.  —  Abondant  en  hiver;  je  ne  l'ai 

pas  vu  en  été.  Cette  espèce  est  connue  seulement  à  Biarritz,  au 
Maroc  et  en  Algérie. 

179.  Lophosiphonia  obscura  Falek.  (Polysiphonia  j.  Ag.)  —  Sur  les 

pierres;  assez  rare. 

180.  Ophidocladus  simpliciuscula  Falk.  (Polysiphonia  Crouan).  — Je 

l'ai  rencontré  seulement  sur  les  gros  rochers  isolés  situés 
près  de  La  Goureppe  ;  on  verra  plus  loin  qu'il  est  au  contraire 
fréquent  sur  la  côte  espagnole. 

181.  Plerosiphonia parasitica  Schmitz  (Polysiphonia  Grev.).  —  Très 

rare  en  été,  à  Biarritz. 

182.  Plerosiphonia  complafiata  Falk.  (Polysiphonia  J.  Ag.).  —  Com- 

mun. 

183.  Plerosiphonia  pennala  Schmitz.  (Polysiphonia  ].  Ag.).   A  très 

basse  mer. 

184.  Dasya  Arôuscula  Ag.  —  Très  rare,  été,  Guéthary. 

185.  Dasya  coccinea  Ag.  —  Les  exemplaires   recueillis  en  hiverne 

dépassaient  pas  4-5  cent.  La  plante  est  bien  développée  en  été. 

186.  Herposiphonia  tenella  Falk.  (Polysiphonia  J.  Ag.).  —  Sur  les 

Lithothamnion  des  flaques  supérieures. 

187.  Sphondylothamnion  mulUfidum  Nâg.  —  En  exemplaires  de  pe- 

tite taille. 

188.  Spermoihamnion  Turneri  Aresch. 


2o6  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

189.  PHlothamnion   micropterum  Bornet  (Callithamnion  Mont.).  — 

Sur  une  souche  de  Cystoseira  rejetée  à  Guéthary  après  la 
tempête  de  fin  septembre  1896.  Jusqu'ici,  on  le  connaissait 
seulement  des  Canaries;  il  a  été  cité  aussi  dans  l'Adriatique 
par  Hauck,  mais  cette  localité  reste  douteuse. 

190.  Griffithsia  Schousboei. Mont.  — Hiver,  très  rare. 

191.  Halurus  equisetifolius  Kûtz.  —  Commun. 

192.  Borneiia  secundijlora  Thur.   —  Abondant  et  fructifié  en  hiver, 

plus  rare  et  stérile  en  été.  On  sait  que  cette  plante,  fréquente  à 
Cherbourg,  n'y  fructifie  jamais. 

193.  Monospora  pedicellata  Solier.  —  Peu  commun. 

194.  Pleonosporium  Jïexuosum  Born.  —  Plus  fréquent  en  hiver  qu'en 

été,  à  basse  mer,  sur  les  rochers.  Biarritz  paraît  être  sa  limite 
septentrionale. 

195.  Pleonosporium  Borreri  Nâg.  —  Rare  et   très  jeune  en  hiver. 

Assez  abondant  en  été  à  La  Goureppe,  à  l'abri  des  rochers; 
rare  ailleurs. 

196.  Callithamnion  corymbosum  Lyngb.  —  Rencontré  seulement  en 

1896,  sur  Helminihocladia  à  Guéthary. 

197.  Callithamnion  granulation  Ag.  —  Hiver. 

198.  Callithamnion  Hookeri  Harv.  ?  —  Saint-Jean-de-Luz. 

199.  Callithamnion  tetragonum  Ag.  —  Hiver,  rare  et  à  l'état  jeune. 

200.  Callithamnion  telricum  Ag.  —  Abondant  à  mer  basse  à  l'abri 

des  rochers. 

201 .  Antithamnion  crispumThm.  —  Rejeté  en  1896  à  Guéthary. 

202.  Ceramium    ciliatum    Ducluz.    —   On    le    rencontre    surtout  à 

Arotcha. 

203.  Ceramium  echionotumj.  Ag.  —  Commun  à  Arotcha. 

204.  Ceramium  fruticulosum  Kûtz.  —  Sur  diverses  Algues. 

205.  Ceramium  gracillimum  Griff. 

206.  Ceramium  rubrum  Ag.  —  Particulièrement  abondant  en  hiver, 

mais  toujours  de  petite  taille.  (A  suivre.) 

CHRONIQUE. 

M.  le  D1'  Kd.  Russow,  professeur  émérite  de  Botanique  à  l'Université 
de  Dorpat,  est  mort  dans  cette  ville  le  11  avril  dernier. 

Nous  apprenons  également  la  mort  de  M.  le  D1'  J.  Sachs,  professeur  de 
Botanique  et  directeur  du  Jardin  botanique  à  l'Université  de  Wûrzburg1, 
décédé  le  28  mai,  à  l'âge  de  soixante-cinq  ans. 

Le  Gérant  ;  Louis  Morot. 


F-vio — .1  '-  :  ce  LTr.r.,4-*-, Av.deCiiàliUon. 


ii9  ANNEE.  N°  13.  i"r  JUILLET  1897. 


*»^*»»»**N»*^ 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


NOTE  PRELIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

{Suite.) 
Par  M.   Camille   SAUVAGEAU. 

207.  Spyridia  jîlamenlosa  llarv.  —  J'en  ai  rencontré,  en  1896,  plu- 

sieurs très  larges  touffes  voisines  , l'une  de  l'autre  à  Arotcha; 
je  ne  l'ai  pas  vu  ailleurs. 

208.  Microcladia  glandulosa  Grev.  —  Rejeté  en  1S96. 

209.  Rhodochorton  Jloridulum  Nâg.  —  Cette  plante,  qui  n'est  pas 

représentée  dans  l'Herbier  Thuret  entre  LeCroisic  et  les  côtes 
du  Portugal,  forme  au  pied  des  falaises  du  Port- Vieux  de 
Biarritz  de  larges  plaques  gazonnantes,  pelucheuses,  d'un 
rouge  sombre  qui  devient  presque  noir  quand  elles  sont 
mouillées. 

210.  Rhodochorton  Rothii  Nàg.  —  Sous  l'établissement  des  bains  du 

Port- Vieux  ;  rochers  du  Casino  de  Biarritz. 

211.  Grateloupia  fi 'lie ina  Ag.   —  Très  rare  et  très  jeune  en  hiver; 

assez  commun  en  été. 
210.  Cryptonemia  Lactuca  J.  Ag.  (forma  seminervis).  —  Stérile.  Re- 
jeté à  Guéthary,  en  août  1896  et  surtout  après  la  tempête  de  fin 
septembre.  Je  ne  l'ai  jamais  vu  en  place;  il  croit  au  contraire 
sur  la  côte  d'Espagne.  D'après  M.  Bornet  {Algues  de  Schousboe, 
p.  341),  les  noms  C.  Lactuca  et  C.  seminervis  sont  probable- 
ment synonymes,  car  «  selon  toute  apparence,  le  C.  seminervis 
représente  la  plante  de  première  année  et  le  C.  Lactuca  celle 
qui  a  pris  tout  son  développement  » . 

212.  Schisymenia  Dubyi],  Ag.  —  Commun  et  de   grande  taille  en 

hiver,  atteignant  30  et  40  cent.  ;  rare  et  de  petite  taille  en  été. 

214.  Halarachnion   ligulalum  Kûtz.  —  Rejeté  à  Guéthary  en  1896. 

215.  Peyssonnelia  atropurpurea  Decaisne. 

216.  Peyssonnelia  Dubyi  Crouan.  —  Biarritz. 

217.  Peyssonnelia  Harveyana  Crouan.  —  Sur  des  Patelles. 

218.  Peyssonnelia  squamaria  Decaisne.    —    En    été,   on  trouve    le 

P.  squamaria  dans  les  fentes  étroites  et  sombres  d'où  il  n'est 
pas  toujours  facile  à  extraire;  il  est  d'ailleurs  assez  rare.  Peu- 


2o8  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

dant  l'hiver  de  1894,  je  ne  l'ai  pas  rencontré  en  place,  mais 
j'en  ai  vu  des  milliers  de  fragments  dans  des  conditions  assez 
bizarres.  En  certains  points  de  la  côte,  particulièrement  au 
Port- Vieux,  aux  Rochers  de  la  Goureppe,  à  Port-Arotcha,  les 
Oursins  (  Toxopneusles  \Echinus\  lividus)  sont  d'une  abon- 
dance extrême.  Certains  trous  creusés  dans  le  rocher,  qui  res- 
tent remplis  d'eau  lorsque  la  mer  se  retire,  sont  tapissés 
d'Oursins  dont  les  loges  contiguës  sont  elles-mêmes  revêtues 
par  le  Lithothamnion  incrustans.  Celui-ci  s'accroît  par  son 
bord  dressé,  qui  fait  saillie  tout  autour  de  la  case  occupée  par 
l'animal.  Or,  presque  tous  ces  Oursins  maintiennent  à  l'aide 
de  leurs  ambulacres,  sur  leur  dos,  au-dessus  des  plaques 
génitales,  un  corps  étranger  qui  semble  jouer  le  rôle  d'écran  ; 
c'est  tantôt  un  caillou  généralement  plat,  tantôt  un  fragment  de 
coquille  ou  d'Algue,  mais  le  plus  souvent  un  morceau  de 
Peyssonnelia.  Il  est  à  présumer  qu'un  certain  temps  auparavant, 
une  tempête  rejeta  un  grand  nombre  de  ces  Algues,  que  leur 
poids  retint  dans  les  trous  et  que  peu  à  peu  les  Oursins  s'en 
emparèrent.  Pendant  l'été,  les  Oursins  étaient  aussi  pourvus 
d'écrans,  mais  les  Peyssonnelia  en  constituaient  seulement  une 
faible  part. 

219.  Hematophlœa  Croua?ii  J.  Ag. 

220.  Lithophyllum  crassum  Rosan.  — Très  abondant. 

221 .  Lithophyllum  lichenoides  Phil. 

222.  Lithothamnion    incrustans    Phil.    —   Très    commun   dans   les 

flaques  supérieures,  les  trous  à  Oursins. 

223.  Lithothamnion  Lenorma?idii  Rosan. 
224..    Melobesia  farinosa  Lamour. 

225 .  Melobesia  membra7iacea  Lamour. 

226.  Melobesia  pustulata  Lamour. 

227.  Schmitsiella  endophlœa  Born.  et  Batt.  —  Sur  Cladophora  pel- 

lucida. 

228.  Corallina  comiculata  L.  (Jania). 

229.  Corallina  lojigifurca  Zanard.  (Jania.) 

230.  Corallina  mediterranea  Aresch.  —  Très  abondant. 

23 1 .  Corallina  officinalis  L. 

232.  Corallina  rubeus   L.    (Jania.)    —    Très   commun   sur  diverses 

Algues. 

233 .  Corallina  sauamala  Ellis.  —  Tapisse  les  rochers  à  très  basse 

mer. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       209 

II.   —    RÉGION    CANTABRIQUE. 

Les  points  que  j'ai  visités  sont  San  Vicente  de  la  Barquera, 
du  5  au  9  septembre  1895,  et  du  4  au  16  septembre  1896;  Gijon, 
du  16  septembre  au  5  octobre  1895,  et  Rivadeo,  du  16  au 
21  octobre  1895.  Ils  appartiennent  à  une  région  très  pittoresque, 
mais  que  l'absence  d'un  chemin  de  fer  parallèle  à  la  côte  rend 
difficile  à  parcourir,  presque  complètement  ig-norée  du  Guide 
Joanne,  et  sur  laquelle  les  livres  donnent  très  peu  de  renseigne- 
ments. 

San  Vicente  de  la  Barquera,  à  50  kilomètres  environ  de  San- 
tander,  est  situé  au  fond  d'une  ria  assez  large  qui  en  forme  le 
port,  au  confluent  de  deux  rivières  peu  importantes  par  la  quan- 
tité d'eau  qu'elles  débitent,  mais  qui  ont  creusé  de  larges  vallées, 
le  Havre  du  Peral  à  l'ouest,  le  Havre  de  Villegas  à  l'est,  dans 
lesquels  la  mer  s'avance  profondément  à  chaque  marée.  A  l'est 
de  la  Ria,  jusqu'au  Cap  Hoyambre  ou  Oriambre  (1)  s'étend 
l'immense  plage  sablonneuse  et  déserte  de  Meron,  dont  l'uni- 
formité n'est  rompue  que  par  les  deux  blocs  appelés  Rocher  du 
Zapato,  parce  que,  à  eux  deux,  vus  de  loin,  ils  ressemblent 
vaguement  à  un  soulier.  Il  paraît  qu'en  hiver,  après  le  mauvais 
temps,  la  plage  de  Meron  est  couverte  de  goémon,  mais  il  n'en 
a  pas  été  de  même  durant  mes  deux  séjours,  car  elle  est  restée 
d'une  remarquable  propreté;  j'y  ai  cependant  trouvé  quelques 
fragments  de  Fucus  ceranoïdes  ;  bien  que  je  n'aie  pas  vu  cette 
plante  en  place,  il  me  paraît  certain  qu'elle  existe  dans  les 
Havres.  Je  n'ai  d'ailleurs  pas  visité  le  Havre  de  Villegas  qui 
était  alors  le  siège  de  travaux  considérables.  La  côte  Est  est  plus 
intéressante  à  visiter  pour  l'algologue,  mais,  taillée  à  pic  en 
plusieurs  points,  elle  n'est  abordable  que  par  les  basses 
mers. 

Dans  le  Havre  du  Peral,  aux  environs  du  Pont  en  ruines,  on 
trouve  des  Fucus  vesiciilosus  bien  développés  et  des  F.  ser- 
ratus  en  touffes  volumineuses  isolées,  à  frondes  très  larges, 
charnues,  un  peu  tordues,  qui,  au  lieu  de  s'affaisser,  de  se  cou- 
cher l'une  sur  l'autre  quand  la  mer  se  retire,  restent  plus  indé- 
pendantes et  laissent  entre  elles   des  espaces  vides.  Au  même 

1.  On  trouve  les  deux  noms  sur  les  atlas,  mais  Oriambre  est,  paraît-il,  plus 
correct. 


2lo  JOURNAL   DE   BOTANIQUE 

endroit,  mais  à  quelques  décimètres  plus  haut,   sont  des  Asco- 
phyllum. 

Entre  le  Pont  neuf  et  la  Pointe  de  Boria  est  une  sorte  de 
petit  port  Sur  le  fond  très  vaseux  qui  nourrit  le  Zostera  nana, 
s'élèvent  de  petits  îlots  de  Spartina;  d'autres  petits  îlots, 
parfois  de  quelques  mètres  carrés  d'étendue,  sont  des  gazons 
très  denses  formés  par  un  Fucus  à  frondes  minces,  tordues  en 
spirale,  à  conccptacle  pilifères  marginaux,  qui  portent  quelques 
rares  vésicules  et  restent  dressés  à  mer  basse.  La  partie  de  la 
fronde  enfoncée  dans  la  vase  est  rampante,  réduite  à  la  nervure 
dénudée,  et  porte  souvent  de  nombreuses  petites  folioles  qui 
deviendront  probablement  plus  tard  autant  de  frondes  dressées. 
La  plante  doit  atteindre  son  plein  développement  en  une  autre 
saison,  car  je  n'ai  pas  trouvé  d'organes  reproducteurs;  j'ai 
d'ailleurs  peu  cherché,  la  profondeur  de  la  vase  rendant  la  cir- 
culation impossible  dans  cet  endroit;  cependant,  quelques  rares 
frondes  semblables,  trouvées  sur  la  plage  de  Meron,  se  termi- 
naient par  des  réceptacles  unisexués,  et  j'ai  attribué  cette  forme 
à  la  variété  lutarius  du  F.  vesictilostis.  On  ne  la  retrouve  pas 
du  côté  de  la  mer  ouverte  et  elle  est  cantonnée  dans  la  partie 
vaseuse  de  la  ria.  Si  une  pointe  de  rocher  s'élève  çà  et  là  au- 
dessus  du  fond  vaseux,  elle  est  recouverte  par  X  Ascophyllum, 
très  bien  développé,  et  qui  présente  une  curieuse  particularité  : 
certaines  frondes,  et  ce  sont  les  plus  nombreuses,  ont  la  cou- 
leur habituelle,  vert  olive  foncé,  mais  parmi  elles  sont  des  bou- 
quets de  frondes,  identiques  aux  précédentes  par  leur  forme, 
mais  d'un  jaune  clair  uniforme.  Le  F.  serratus,  que  nous  retrou- 
verons plus  loin,  fait  défaut  ici.  En  face,  de  l'autre  côté  de  la 
ria,  la  flore  est  la  même.  Nous  sommes  ici  à  près  d'un  kilomètre 
de  la  mer,  et  cependant  à  la  limite  de  X  AscopJiyllitm,  que  l'on  ne 
voit  jamais  sur  les  rochers  battus. 

Contre  le  mur  du  quai  de  la  Pointe  de  Boria  est  une  ligne  de 
Pelvetia  canaliculata  au  niveau  supérieur  de  la  marée,  plante 
qui  se  retrouve  à  la  même  hauteur  sur  tous  les  rochers  faisant 
face  à  la  mer  ouverte.  Au-dessous,  sont  des  Fucîis  d'un  aspect 
particulier.  Les  frondes,  dénudées  à  leur  partie  inférieure,  ont 
au-dessus  environ  un  centimètre  de  largeur  et  sont  d'un  brun 
rougeâtre  ;  chacune  se  termine  par  un  petit  réceptacle  herma- 
phrodite, globuleux,  moins  large  qu'elle,  sans  la  bordure  mar- 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       211 

ginale  du  F.  platycarpus.  Ces  frondes  sont  tordues,  font  un  ou 
deux  tours  de  spire;  elles  ne  possèdent  pas  de  vésicules,  mais 
des  boursouflures,  irrégulières  dans  leur  forme  et  leur  situation, 
de  chaque  côté  de  la  nervure,  comparables  à  celles  du  F.  cera- 
noides  (1).  M.  Rosenvinge  a  bien  voulu  m'écrire  que  ce  Fucus 
de  San  Vicente  correspond  tout  à  fait  au  F.  platycarpus  qui  vit 
à  la  limite  supérieure  de  la  mer  sur  les  côtes  de  Danemarck  et 
dont  les  réceptacles  sont  tantôt  un  peu  comprimés  et  marginés, 
tantôt  presque  sphériques  et  non  marginés.  Ce  serait  l'ancien 
F .  spiralis  de  Linné,  que  M.  Rosenvinge  appelle  F.  platycarpus 
var.  spiralis.  Thuret  fait  rentrer  le  F.  spiralis  L.  dans  son 
Fucus  platycarpus  {Etudes  phycologiques ,  p.  40)  ;  les  figures  qui 
ont  été  données  représentent,  dit-il,  «  des  échantillons  de  F.  pla- 
tycarpus, à  frondes  tortillées,  dont  les  réceptacles  sont  incom- 
plètement développés  ».  Lloyd  a  publié  dans  les  Algues  de 
l'Ouest  de  la  France,  sous  le  n°  200,  un  Fucus  vesiculosus  var. 
spiralis  (F.  spiralis  L.)  avec  la  mention  «  vit  sur  les  pierres, 
dans  les  courants  en  eau  peu  profonde.  Golfe  du  Morbihan  juin 
1849  »,  qui  parait  bien  correspondre  à  la  plante  de  San  Vicente. 
Cependant,  Thuret  dit  à  son  sujet  :  «  Le  n°  200  de  la  même  col- 
lection est  une  plante  douteuse,  à  fronde  membraneuse,  sans 
vésicules,  ressemblant  parfaitement  à  la  figure  du  F.  spiralis 
de  Stackhouse  (Nereis  Brii.,  n°  5),  mais  dont  les  conceptacles 
trop  jeunes  ne  renferment  que  des  spores  trop  peu  développés.  » 
(loc.  cit.,  p.  42J.  Ce  doute  ne  pourrait  être  élevé  pour  notre 
plante. 

De  la  chapelle  de  la  Birquera,  sur  la  ria,  jusqu'à  la 
pointe  Linera,  et  sauf  à  la  pointe  du  Castillo  qui  s'avance  vers 
l'île  du  Callo,  la  côte  est  une  falaise  à  pic,  dont  la  hauteur  dé- 
passe souvent  30  mètres,  abordable  uniquement  par  les  basses 
mers.  Dans  les  crevasses  de  la  falaise  de  Los  Rosales  (2),  for- 

1.  M.  Bornet  a  ajouté  en  note  à  l'article  de  Thuret  sur  le  Fucus  platycar- 
pus :  «  ...  il  peut  présenter  des  gonflements  ou  poches  cylindriques  remplis  de 
gaz  qui  s'étendent  parallèlement  des  deux  côtés  de  la  nervure.  Je  l'ai  rencontré 
assez  abondamment  dans  cet  état  au  Croisic  sur  les  rochers  exposés  au  soleil 
pendant  les  mois  d'avril  et  de  mai.  »  {Éludes  phycologiques,  p.  40.)  J'ai  vu  la 
même  chose  sur  quelques-uns  des  F.  platycarpus  récoltés  en  hiver  au  Port 
Vieux  de  Biarritz,  et  cette  variété  spiralis  de  San  Vicente  croit  sur  un  mur 
exposé  au  midi. 

2.  M.  Velarde  a  construit  tout  récemment  à  Los  Rosales  quelques  maisons 
qu'il  loue  pendant  la  saison  des  bains,  et  qui  ne  sont  pas  marquées  sur  la  carte 
marine  ;  l'algologue  y  trouvera  une  aimable  hospitalité.  Le  village  de  San  Vicente 


212  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

mée  par  des  calcaires  nummulitiques  à  Alvéolines,  très  durs,  on 
trouvera  quelques  espèces  que  je  n'ai  pas  vues  ailleurs,  en  par- 
ticulier le  Plumarïa  ScJwîisboei  et  le  Rhodochorton  Rothii.  En 
face  et  aussi  en  divers  points  du  port,  le  Zoslera  marina  est 
abondant.  A  cause  de  cette  configuration  de  la  côte,  l'excursion 
très  fructueuse  à  faire  du  Castillo  jusqu'au  petit  golfe  de  Li- 
nera (i)  devra  être  menée  très  rapidement,  si  l'on  ne  veut  pas 
courir  le  risque  d'être  surpris  par  la  mer.  Toute  cette  falaise 
est  calcaire  ;  près  du  Phare  on  rencontre  de  nombreux  fossiles 
sénoniens. 

On  trouve  le  Pelvetia  au  niveau  supérieur,  et  successivement 
les  Fucus  platycarpus,  vesïctilosus  {vesïculosus,  evesiczilosus , 
axillaris),serratus  et  le  Bifurcaria  tuberculata  dont  les  limites 
respectives  sont  très  mal  indiquées  à  cause  du  peu  d'étendue  des 
rochers  découverts  ;  les  trois  derniers  en  particulier  sont  sou- 
vent mélangés;  les  flaques  peu  profondes  creusées  dans  les 
rochers  sur  lesquels  vit  le  F.  serratus  sont  presque  toujours 
habitées  par  le  Bifurcaria  qui  descend  aussi  à  un  niveau  plus 
inférieur.  Le  F.  serratus  est  en  longues  lames  plates,  dentelées, 
de  la  forme  habituelle,  et  on  ne  trouve  jamais  la  forme  large 
tordue  du  Peral. 

Le  F.  vesïculosus  est  une  plante  si  variable  dans  sa  forme 
qu'il  est  souvent  peu  utile  de  chercher  à  en  décrire  les  variétés. 
Cependant,  je  crois  bon  d'en  nommer  une  crispaUts ,  car  elle  me 
paraît  nouvelle  et  bien  caractérisée.  Elle  est  très  localisée.  Je 
l'ai  vue,  aussi  bien  en  1895  qu'en  1896,  seulement  dans  le  petit 
golfe  formé  d'un  côté  par  la  colline  qui  aboutit  à  la  pointe 
Linera  et  de  l'autre  côté  par  la  colline  de  Santa  Catalina.  Elle 
s'y  trouve  en  plus  nombreux  exemplaires  que  le  vrai  vesiculostis , 
mais  avec  des  formes  de  passage.  Certains  ont  des  frondes 
larges,  vésiculeuses,  largement  mais  très  nettement  godronnées. 
Les  autres,  plus  abondants,  sont  plus  différenciés;  ils  ont  des 
frondes  très  touffues,  plus  étroites,  peu  ou   plus  souvent  non 


est  d'ailleurs  trop  éloigné  de  la  mer  pour  permettre  des  excursions  suivies  à  celui 
qui  s'y  logerait. 

1.  Le  nom  de  Linera  correspond  dans  cette  Note  à  la  partie  de  la  côte  située 
entre  la  Pointe  Linera  et  Santa  Catalina.  Les  rochers  de  la  côte  situés  à  l'ouest 
de  la  Pointe,  fortement  battus  par  les  vagues,  sont  pauvres  et  difficiles  à  explo- 
rer, et  je  n'ai  pas  vu  ceux  qui,  d'après  la  carte  de  la  marine,  découvriraient  au 
nord  sur  une  grande  surface. 


C.  Sauvage  au.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       213 

vésiculeuses,  plus  finement  godronnées  sur  tout  leur  pourtour; 
les  réceptacles  terminaux  varient  dans  leur  taille  avec  la  largeur 
des  feuilles. 

Les  Himanthalia  sont  extrêmement  abondants  sur  toute  la 
côte  battue  par  les  vagues,  sauf  au  Cap  Oriambre  où  ils  man- 
quent totalement;  beaucoup  atteignent  deux  et  trois  mètres  de 
longueur,  et  en  bien  des  points,  ils  sont  si  abondants  sur  les 
rochers  qu'ils  rendent  impossible  la  marche  debout.  Du  haut  de 
Santa  Catalina,  on  les  voit  à  mi-marée,  dans  l'échancrure  qui 
sépare  cette  colline  de  Linera,  former  des  bandes  flottantes, 
jaunes,  parallèles,  sur  plus  de  cent  mètres  de  longueur,  qui 
indiquent  l'orientation  des  rochers  submergés.  Ils  sont  remar- 
quables par  le  niveau  élevé  qu'ils  atteignent.  Au  Castillo,  ils 
croissent  mélangés  au  F.  serra/us  et  je  me  suis  rendu  compte  à 
Lihera  qu'ils  découvrent  même  aux  marées  de  morte  eau.  On 
sait  qu'il  est  loin  d'en  être  ainsi  sur  les  côtes  de  Bretagne  et  de 
Normandie. 

Les  Lamiiiaria  flexicaulis  et  Cloitstoni  sont  très  fréquents. 
Toutes  les  fois  que  j'en  ai  arraché,  leurs  haptères  étaient  cachés 
et  recouverts  par  de  très  larges  lames  de  Lithophyllum  li- 
chenoides  qui  les  dépassaient  et  s'étendaient  davantage  sur  le 
substratum.  Quelques  L.  Cloustoni  de  grande  taille,  rejetés  à  la 
côte,  portaient  sur  leur  stipe  les  Rhodymema  Palmetta  et  pal- 
mala '/je  n';ii  pas  réussi  à  recueillir  ce  dernier  en  place;  il  existe 
certainement  dans  cette  région,  mais  à  un  niveau  inférieur  à 
celui  de  la  basse  mer.  On  sait  qu'il  croît  en  France  de  Wime- 
reux  jusqu'à  l'île  de  Ré,  mais  qu'il  n'existe  pas  dans  le  fond  du 
o-olfe  de  Gascogne. 

Il  est  à  remarquer  que  Y  Halopithys  pinastroides ,  si  commun 
sur  la  côte  française  du  fond  du  golfe,  n'existe  pas  à  San  Vicente 
ni  dans  les  localités  que  j'ai  visitées  plus  à  l'ouest;  Y  Hypuca 
musciformis  y  devient  rare  ;  il  est  plus  rare  encore  à  Gijon  et 
disparaît  complètement  à  Rivadeo.  Le  Peyssonnelïa  squamaria, 
qui  recherche  habituellement  les  crevasses  obscures,  et  est  lui- 
même  de  couleur  très  sombre,  abonde  à  San  Vicente  où  il  prend 
des  teintes  vives  variant  du  rouge  au  vert  ;  on  le  trouve  surtout 
dans  les  crevasses  étroites  et  profondes  creusées  verticalement 
dans  les  rochers  de  Linera  qu'elles  découpent  en  compartiments 
irréguliers;  il  s'étend  perpendiculairement  à  leur  paroi,  de  ma- 


2i4  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

nière  à  recevoir  le  maximum  de  lumière,  et  les  tapisse  sur  une 
hauteur  qui  dépasse  parfois  cinquante  centimètres.  D'ailleurs, 
dans  cette  même  localité,  d'autres  Floridées,  telles  que  les 
Chondrus ,  Gymnogongrtis,  Gigartiua,  virent  au  vert.  AGijon, 
le  Peyssonnelia  ne  se  cache  pas  davantage,  mais,  bien  qu'il  soit 
signalé  au  Maroc,  je  ne  l'ai  vu  ni  à  Rivadeo  ni  à  La  Corogne. 
Le  Gelidium  sesqtiipedale  est  très  abondant  à  mer  basse  en 
grands  exemplaires.  Il  croît  aussi  sur  les  rochers  inférieurs  for- 
tement battus,  si  complètements  recouverts  par  le  Corallina 
sqiiamata  qu'ils  paraissent  uniformément  roses.  Au  fond  des 
petites  grottes  tapissées  par  cette  Coralline  au  Cap  Oriambre, 
croissent  de  nombreux  Calliblepharis  ciliata  d'un  rouge  vif  et 

d'un  merveilleux  effet  pittoresque. 

{A  suivre.) 
1  »  « 

SUR  UNE  ESPÈCE  DU  GENRE  EUPHORBIA 

Par  M.  Louis  GAUCHER. 

\J  Euphorbia  Peplus  L.  et  Y ' Euphorbia  peploides  Gouan  ont 
été  jusqu'ici  considérés  comme  deux  espèces  distinctes  (i).  C'est 
surtout  sur  les  caractères  offerts  par  les  graines  et  par  les 
feuilles,  ainsi  que  sur  l'époque  de  la  floraison,  que  les  auteurs 
se  sont  basés  pour  les  différencier.  «  YÎE.  peploides,  disent 
Grenier  et  Godron  (/.  c.),est  extrêmement  voisin  de  YE.  Peplus  ; 
il  s'en  distingue,  non  par  sa  taille  moins  élevée,  comme 
l'indiquent  plusieurs  auteurs,  mais  surtout  par  ses  graines 
trois  fois  plus  petites,  munies  sur  chacune  des  deux  faces 
opposées  au  raphé  de  3  trous  et  de  2  sur  les  faces  latérales, 
tandis  que  les  graines  de  YE.  Pephis  portent  respectivement 
sur  ces  mêmes  faces  4  et  3  trous  ;  il  s'en  distingue,  en  outre,  par 
ses  feuilles  inférieures  toujours  plus  arrondies,  par  l'époque  de 
la  floraison  qui  est  beaucoup  plus  précoce.  \JE.  peploides  fleurit 
à  Montpellier  en  mars  et  avril,  et  YE.  Peplus  en  juin  jusqu'en 
octobre.  » 

Or,  en  se  basant  sur  ces  caractères,  il  est  bien  difficile, 
lorsqu'on  se  trouve  en  présence  de  l'une  de  ces  deux  plantes, 

1.  Boissier  in  De  Candolle,  Prodr.,  vol.  XV,  sectio  posterior,  fasc.  I,  186268. 
Eupkorbix,  p.  141. 

Grenier  et  Godron,  Flore  de  France,  vol.  III,  1855-56,  pp.  93-94. 


L.  Gaucher.  —  Sur  une  espèce  du  genre  Euphorbia.  215 

de  dire  à  quelle  espèce  on  a  affaire,  et  le  meilleur  critérium  est 
encore  l'époque  de  la  récolte.  Ce  n'est  évidemment  pas  un 
caractère  suffisant  pour  distinguer  deux  espèces.  C'est  cepen- 
dant le  seul  que  l'on  puisse  noter. 

Les  spécimens  d'hiver  paraissent  un  peu  réduits,  bien  que 
cependant  on  puisse  en  trouver  de  grands  dans  cette  saison. 
La  forme  des  feuilles  présente  fort  peu  de  différences  d'un  type 
à  l'autre;  les  graines  sont  de  même  dimension  et,  quant  à  leurs 
fossettes,  on  les  trouve  en  nombre  fort  variable  sur  un  même 
pied.  C'est  ainsi  que  j'ai  observé,  sur  une  même  plante,  plusieurs 
des  formes  représentées  par  la  fig.  1  (1). 

Les  caractères  morphologiques  externes  manquant  donc 
complètement  pour  la  diagnose,  j'ai  essayé  de  recourir  aux 
caractères  anatomiques. 

Les  Euphorbes  de  nos  régions  présentent,  il  est  vrai,  au 
point  de  vue  anatomique,  une  homologie  assez  grande  ;  mais 
j'ai  néanmoins  pu  me  convaincre,  par  l'étude  d'un  grand  nombre 
d'entre  elles,  qu'il  existe  pour  toutes  des  particularités  pouvant 
aider,  d'une  façon  très  satisfaisante,  à  la  détermination  de  l'es- 
pèce dans  un  cas  douteux  comme  celui-ci  (2). 

J'ai  donc  étudié,  dans  ce  but,  divers  échantillons  <ÏE.  Pé- 
pins et  peploides,  les  uns  récoltés  par  moi-même  dans  les 
environs  de  Montpellier,  les  autres  provenant  de  l'herbier  de 
l'Institut  botanique. 

Pour  l'examen  de  ces  derniers,  j'ai  choisi  surtout  des  plantes 
de  localités  très  différentes,  telles  que  Sommières  (Gard),  Cam- 
polide  (Portugal),  Coimbra  (Portugal),  Cerbère  (Espagne), 
Dor-Oud-delimi  (Maroc),  Palerme  (Italie),  etc. 

Mon  étude  a  porté  sur  les  tiges  et  les  feuilles  de  tous  les 
échantillons  que  j'ai  eus  en  mains,  c'est-à-dire  sur  les  organes 
présentant  le  plus  de  fixité  dans  les  caractères  anatomiques. 

Chez  toutes  ces  plantes,  sauf  chez  une  seule  récoltée  à  Dor- 
Oud-delimi  (Maroc),  j'ai  constaté  la  présence  de  caractères 
anatomiques  identiques  que  je  résume  ainsi  : 

Tige  (fig.  2  et  3).  Efiiderme  à  cuticule  assez  épaisse,  dé- 

1.  M.  Daveau  a  déjà  signalé   ce   même  fait.    (Euphorbiacées  du  Portugal, 
P-  25-) 

2.  Je  me  propose  de  décrire,  dans  un  travail  ultérieur,  les  caractères  anato- 
miques généraux  du  genre  Enphorbia. 


21(,  JOURNAL   DE   BOTANIQUE 

pourvu  de  poils.  Sous  l'épiderme  est  une  assise  de  cellules  dont 
les  parois  externes  toujours,  et  les  parois  latérales  quelquefois, 
sont  très  épaissies.  C'est  là,  comme  on  le  voit,  un  tissu  collen- 
chymateux  très  réduit. 

Le  parenchyme  cortical  est  formé  de  cellules  arrondies  ou 
polygonales,  laissant  entre  elles  quelques  méats.  Les  parois 
en  sont  très  minces,  et  les  cellules  renferment,  à  côté  de  grains 
de  chlorophylle,  des  grains  d'amidon  arrondis  et  en  général  en 
petite  quantité. 

Dans  sa  région  interne,  et  vers  le  liber  par  conséquent,  ce 
parenchyme  est  interrompu  par  des  îlots  d'éléments  scléreux 
de  nature  spéciale.  Ce  sont  de  longues  fibres,  dont  les  mem- 
branes mitoyennes  lignifiées  se  colorent  par  les  réactifs  ordi- 
naires du  bois  :  vert  d'iode,  fuschine,  coralline,  etc.  Ces 
membranes  externes  sont  tapissées  intérieurement  par  une 
seconde  membrane,  qui  parfois  ne  demeure  pas  intimement 
appliquée  contre  la  première  et  forme  des  replis  vers  l'intérieur 
de  la  cellule.  Les  réactifs  du  bois  sont  sans  action  sur  cette 
seconde  membrane,  qui  présente,  par  contre,  les  caractères  de 
la  cellulose. 

Ces  fibres  scléreuses  sont  donc  formées  de  deux  membranes 
surajoutées,  ou  plutôt  d'une  membrane  en  voie  d'épaississe- 
ment,  dont  la  partie  externe  est  lignifiée,  tandis  que  la  région 
interne,  de  formation  évidemment  plus  récente,  renferme  de  la 
cellulose  sans  substance  d'imprégnation. 

C'est  dans  la  même  zone  interne  du  parenchyme  cortical  que 
se  trouvent  surtout  groupés  les  laticifères. 

Le  liber  forme  une  zone  étroite  tout  autour  du  bois,  disposé 
aussi  en  un  cercle  continu,  sans  rayons  médullaires  distincts,  et 
dont  certaines  parties  font  saillie  dans  la  moelle. 

La  moelle  est  formée  de  grandes  cellules  à  parois  minces, 
laissant  entre  elles  des  méats. 

Feuille.  \J  épidémie  supérieur  est  sans  stomates.  Examiné 
à  plat,  cet  épidémie  montre  des  cellules  assez  régulières,  à 
parois  épaisses  et  ponctuées  (fig.  4). 

XJépiderme  inférieur  est,  au  contraire,  pourvu  de  stomates 
très  petits,  et   de  cellules  à   contour  beaucoup  plus   sinueux 

(«g-  5)- 


L.  Gaucher.  —  Sur  une  espèce  du  genre  Kuphorbia.  217 

Entre  ces  deux  épidermes  est  un  parenchyme  homogène, 
sans  tissu  en  palissade,  formé  de  petites  cellules  rondes  chargées 
de  chlorophylle.  Cette  structure  fort  simple  s'explique  aisément 
par  la  très  faible  épaisseur  des  feuilles. 


Ut.... 

"'""  ~2n_  GdiuA.er.dcl. 

Fig.  1.  —  Diverses  formes  de  grain,  s  d' Eupkorbia  Peplus  L.  (G.  :  10.) 

Fig.  1.  — •  Coupe  schématique  de  la  tige.  —  sel.  îlots  de  sclérenchyme. 

Fig.  3.  —  Coupe  de  la  même  tige.  (G.  :  260.)  —  ni.  moelle;  6.  bois;  /.  liber;  la/,  laticiières; 

sel.  un  îlot  de  sclérenchyme;  pc.  parenchyme  cortical;  col.  collenchyme;  ep.  épidémie. 
Fig.  4.  —  Epiderme  supérieur  de  la  feuille.  (G.  :  260.) 
Fig.  5.  —  Epiderme  inférieur.  —  st.  stomates.  (G.  :  260.) 

Ces  caractères  sont  constants,  je  l'ai  déjà  dit,  chez  tous  les 
spécimens  que  j'ai  étudiés,  sauf  chez  l'un  d'eux,  provenant  de 
Dor-Oud-delimi  (Maroc).  Ici  les  éléments  scléreux  manquent. 
Mais   c'est   un  fait  isolé,  et  qui  ne  saurait  infirmer  en  rien  les 


2iK  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

résultats  précédents,  d'autant  plus  que  l'identité  entre  les  autres 
types  persiste  malgré  la  diversité  des  habitats. 

Il  me  paraît  donc  que  ces  deux  espèces,  Y  E.  Pepius  L.  et 

Y  E.  peploides  Gouan,  doivent  être  confondues  en  une  seule, 

Y  E.  Pepius  L.,  la  première  établie. 

L E.  Pepius  L.  a  deux  formes,  l'une  estivale,  croissant  de 
mai  à  octobre,  l'autre  vernale,  parfois  un  peu  appauvrie,  fleu- 
rissant en  mars  et  avril. 

D'ailleurs,  les  exemples  sont  assez  nombreux  d'espèces 
fleurissant  ainsi  à  deux  époques  différentes  de  l'année.  Pour 
n'en  citer  que  deux,  je  nommerai  le  Bellis  sylveslris  Cyrillo  et 
Y Eragroslis  Barrelieri  Daveau. 

Le  premier  fleurit,  dans  nos  pays,  en  automne  et  plus  rare- 
ment au  printemps  ;  en  Portugal,  où  le  climat  correspond  à  peu 
près  à  notre  climat  méditerranéen,  cette  exception  devient  la 
règle,  et  le  B.  sylveslris  fleurit  au  printemps  et  très  rarement  à 
l'automne. 

Le  second  croît  dans  le  midi  de  la  France  de  juin  à  octobre  ; 
on  le  retrouve  en  Algérie  et  en  Espagne,  de  janvier  à  mars, 
mais  sous  une  forme  très  réduite,  dont  on  a  fait  la  variété 
pygmsea,  forme  qui  peut  être  trois  ou  quatre  fois  plus  petite 
que  la  précédente. 

Bien  que  les  formes  vernales  de  YE.  Pepius  se  montrent 
parfois  un  peu  appauvries,  la  réduction  est,  en  somme,  fort  peu 
sensible,  et  il  n'y  a  pas  même  lieu,  ce  me  semble,  d'en  faire  une 

variété. 

>  ,  < 

ISOPYRUM   ET    COPTIS; 
LEUR    DISTRIBUTION    GÉOGRAPHIQUE 

(Suite.) 
Par    A.    FRANCHET. 

9.  I.  Fauriei,  sp.  nov. 

Rhizoma  brevissimum  dense  fibrillosum;  folia  basilariaplura 
caulibus  multo  breviora,  petiolo  basi  late  auriculato-dilatato, 
limbo  biternatisecto,  segmentis  omnibus  petiolulatis,  lateralibus 
late  rhombeis,  terminali  obovato-flabellato,  omnibus  6-10  mm. 
longis  antice  bi-trilobis,  lobis  incisis,   lobulis  parvis,  obtusis; 


A.  Franchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  219 

folia  caulina  sessilia,  basilaribus  vix  minora  et  illis  confor- 
mia;  pedunculi  filiformes,  solitarii  vel  gemini,  uniflori  ;  flores 
albi  5-7  mm.;  sepala  obovato-oblonga,  obtusa;  petala  lutea, 
sepalis  paulo  plus  quam  dimidio  brevia,  limbo  obovato-flabel- 
lato,  bilabiato,  labiis  ovatis  subacutis  aequalibus,  stipite  limbum 
aequante;  carpella  duo  ad  maturitatem  horizontaliter  divergentia, 
ovato-oblonga,  obtusa,  stylo  1  mm.  longo,  recto  vel  parum 
incurvato;  semina  globosa,  sordide  lutea,  densissime  muricata. 
Hab.  —  Le  Japon;  île  de  Nippon,  sur  l'Asamayama  (Faurie, 
n.  8118). 

A  cause  de  ses  graines  couvertes  de  petites  pointes,  VI.  Fauriei 
se  rapproche  surtout  de  1'/.  trachyspermuui  :  il  en  diffère  assez  nette- 
ment par  ses  pétales  dont  le  stipe  n'est  pas  sensiblement  plus  long  que 
le  limbe  et  par  ses  graines  dont  les  pointes  sont  très  serrées,  contiguès. 

10.  I.  trachyspermum  Maxim.,  Mél.  biol.,  XI,  636;  /.  di- 
carpon  S.  L.  Aloore.,  Journ.  of  Bot.  (1878),  p.  129  (non  Miq.). 

Hab.  —  Le  Japon,  province  d'Chvari;  Alpes  de  Nikko  et 
montagne  de  Oyama  (Bisset). 

Très  voisin  du  précédent,  dont  il  ne  diffère  guère  que  par  des  car- 
pelles plus  étroits  (anguste  oblongi);  par  l'onglet  des  pétales  filiforme 
beaucoup  plus  long  que  le  limbe  semi-orbiculaire,  bilabiée;  par  ses 
graines  de  même  forme,  mais  couvertes  de  tubercules  épars  et  non  de 
pointes  très  rapprochées.  (D'après  Maximowicz.) 

11.  I.  sutchuenense  Franch.  in  Morot,  /.  de  Bot.,  VIII, 
p.  274. 

Rhizoma  perpendiculare,  squamatum,  interrupte  fibrillosum, 
nunc  tuberiforme;  caulis  basi  plus  minus  squamatus,  squamis 
membranaceis  rarissime  foliiferis;  folia  basilaria  nulla  vel  ad 
folium  unicum,  parvum,  adducta;  folia  caulina  saepius  3,  praeter 
supremum  sessile  vel  subsessile  petiolata,  triternatisecta  vel 
biternatisecta,  lobis  lateralibus  constanter  minoribus,  terminali 
in  quoque  segmento  oblongo-obovato,  basi  cuneata  integerrimo, 
antice  rotundato  vel  obtusissimo  ;  segmenta  omnia  parte  anteriore 
trilobulata  vel  subincisa,  lobulis  obtusissimis  emarginatis  ;  pe- 
dunculi uniflori,  folia  haudexcedentes;  flores  albi;  sepala  5-7  mm. 
longa,ebasi  angustata  oblongo-obovata;  petala  minima;  limbus 
stipite  triplo  brevior,  obovatus,  cucullatus  ;  carpella  duo,  primum 


220  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

erecta,    oblongo-lanceolata,   obtusa,  stylo  fere  2  mm.  longo, 
erecto  ;  semina  lutea,  levia,  subrotunda. 

Hab.  —  La  Chine  occidentale,  province  de  Su-tchuen  aux 
environs  de  Tchen-kéou-tin  (R.  P.  Farges,  n.  794). 

UT.  sutchuenense  paraît  surtout  caractérisé  par  ses  feuilles  dont  le 
lobe  terminal  dans  chaque  segment  est  sensiblement  plus  grand  que 
les  latéraux  et  dune  forme  plus  allongée;  dans  quelques  spécimens, 
ce  lobe  atteint  jusqu'à  25  mm.,  alors  que  l'inférieur  est  trois  fois  plus 
petit.  Les  grands  individus  atteignent  jusqu'à  3  décim.  et  sont  très 
florifères;  quelques-uns  ont  les  folioles  élégamment  tachées  de 
blanc. 

12.  I.  nipponicum  Franch.,  Bttll.  Soc.  bot.  de  France, 
XXVI,  p.  82  ;  Maxim.,  Mél.  biol.,  XI,  p.  631. 

Rhizoma  horizontale  vel  perpendiculare  squamosum  et 
fibrillosum,  ad  collum  squamis  membranaceis  rotundatis,  imbri- 
catis  vestitum  ;  folium  basilare  solitarium  vel  rarius  2  inaequa- 
lia;  folia  caulina  breviter  petiolata,  triternatisecta  vel  biterna- 
tisecta,  tenuiter  membranacea,  segmentis  petiolulatis,  lateralibus 
constanter  minoribus,  lobis  praesertim  inferioribus  nunc  minimis  ; 
segmentum  terminale  multo  majus,  lobo  impari  3-5  cent,  longo, 
e  basi  cuneata  oblongo,  inaequaliter  inciso,  lobulis  obtusis; 
pedunculi  filiformes,  plus  minus  elongati,  nunc  brèves;  flores 
albi;  sepala  perfecte  evoluta  4-6  mm.  longa,  saepius  haud  rite 
evoluta  2-3  mm.  tantum  longa,  ovata,  obtusa;  petala  sepalis 
duplo  breviora,  lamina  orbiculari,  stipite  laminam  fere  duplo 
superante;  carpella  duo,demumhorizontaliterpatentia,oblonga, 
apice  truncata,  stylo  recto,  1  mm.  longo;  semina  sphaerica,  levia, 
lucida,  sordide  lutea. 

Hab.  —  Le  Japon  :  Nippon,  province  d'Etchigo,  sur  les  ro- 
chers humides  près  de  la  Cascade  de  Nitsu  (Faurie,  n.  619); 
montagne  de  Kanasava  (id.,  n.  7951);  versant  ouest  du  Shimidzu- 
togé,  au  bord  des  ruisseaux  (id.,  n.  2585). 

Diffère  de  l'espèce  précédente  par  la  présence  de  nombreuses 
écailles  à  la  base  des  tiges;  par  la  forme  des  folioles  plus  étroites,  plus 
irrégulièrement  incisées,  non  trilobées,  par  ses  fleurs  moitié  plus  pe- 
tites. Les  tiges  des  grands  individus  atteignent  25  cent. 

13.  I.  auriculatum,  sp.  nov. 

Rhizoma  brève,  squamatum;  caulis  gracilis  10-20  cent.,  sse- 


A.  Fkanchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  221 

pius  e  basi  plures,  squamis  paucis  parvis  cincti;  folia  basilaria 
plura  graciliter  et  longe  (caulina  breviter)  petiolata,  biterna- 
tisecta,  segmentis  omnibus  petiolulatis,  lobis  e  basi  cuneata 
obovato  vel  rhombeo-orbiculatis,  inferioribus  minoribus,  termi- 
nali  duplo  majore,  nunc  obscure  trilobo,  lobulis  obtusis  antice 
subincisis  ;  pedunculi  uniflori  filiformes  1-2  cent,  longi  ;  sepala 
alba,  5  mm.  longa;  petala  obovata,  stipite  laminam  circiter 
aequante  ;  carpella  duo  demum  horizontaliter  patentia,  e  basi 
paulo  angustata  oblonga,  stylo  1  mm.  longo  ;  semina  sphaerica, 
levia,  lucida,  fulva. 

Hab.  —  La  Chine  occidentale  :  province  de  TYunnan,  sur 
les  rochers  humides  dans  les  bois  des  montagnes,  à  Longki 
(R.  P.  Delavay). 

Plus  petit  que  les  deux  espèces  précédentes  et  s'en  distinguant  fa- 
cilement par  la  forme  arrondie  des  segments  ou  lobes  terminaux  des 
feuilles,  ainsi  que  par  le  nombre  des  feuilles  basilaires.  Ces  trois 
espèces  forment,  parmi  les  Isopyrum  à  deux  carpelles  et  à  graines 
sphériques  et  lisses,  un  petit  groupe  caractérisé  surtout  par  les  lobes 
très  obtus  des  feuilles. 

14.  I.  dicarpon  Miq.,  ProL,  p.  195  ;  Maxim.,  Mél.  bi'ol.,  XI, 
635.  /.  stïpulaceum¥r.  etSav.,  Enum.  pi.  Jap.,  II,  p.  270. 

Rhizoma  brève,  fibrillosum,  ad  collum  squamosum,  squamis 
maximis  (10-12  mm.)  late  ovatis,  nunc  in  filamentum  (petiolum) 
desinentibus,  nunc  nonnulis  perfecte  evolutis  foliiferiis;  limbus 
membranaceus  2-3  ternatisectus,  segmentis  omnibus  petiolulatis, 
plus  minus  dissectis  et  plus  minus  obscure  trilobis,  terminali  in 
quoque  folio  ambitu  late  ovato,  acuto  ;  folia  superiora  basilaribus 
conformia  sed  minora;  pedunculi  saepius  uniflori,  rarius  triflori; 
sepala  alba  3-5  mm.  longa,  obovata;  petala  sepalis  duplo  bre- 
viora,  stipite  tenui  laminam  triplo  superante  ;  lamina  in  stipite 
réfracta,  bilabiata,  labiis  late  ovatis  vel  subquadratis,  inaequa- 
libus;  carpella  duo  demum  horizontaliter  patentia,  oblonga, 
apice  truncata,  stylo  1  cent,  longo;  semina  globosa,  levia, 
lutescentia. 

Hab.  —  Japon  (d'après  un  exemplaire  de  l'Herbier  de 
Leyde!);  Kiu-siu  (Savatier)  ;  Koisiwara,  dans  les  forêts  ombra- 
gées et  dans  les  alpes  de  Kundshosan  (Alaximowicz). 

Plante  molle,  à  segments  des  feuilles  pointus  au  sommet,  mais  ca- 


222  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

ractérisée  surtout  par  ses  pétales  dont  le  limbe  se  rétracte  sur  le  stipe 
beaucoup  plus  long  que  lui. 

15.  I.  stoloniferum  Maxim.,  Mél.  biol.,  XI,  p.  636.  /.  di- 
carpon  Franch.  etSav.,  Enum.,  II,  p.  271  (non  Miquel). 

Rhizoma  tenue  elongatum,  stolones  graciles  ad  collum 
emittens;  squamae  (vaginae)  aphyllae  basilares  nullae  vel  paucae 
et  tenues;  folia  basilaria  1  vel  2  basi  anguste  dilatata  vaginan- 
tia,  illis  speciei  praecedentis  similia  sed  paulo  magis  firma,  supe- 
riora  sessilia  basilaribus  homomorpha  ;  pedunculi  saepius  uniflori 
elongati  (3-4  cent.);  flores  albi  ;  sepala  5-8  mm.  longi,  obovati; 
petala  aurantiaca,  lamina  erecta  inaequaliter  bilabiata,  labiis 
rotundatis;  stipes  lamina  triplo  longior,  gracilis;  carpella  duo 
demum  horizontaliter  divaricata,  oblonga,  apice  truncata  ;  stylus 
rectus  1  mm.  long-us;  semina  sphaerica  levia  lutescentia. 

Bab. —  Le  Japon  :  Nippon,  dans  les  forêts  du  Fudsi-yama 
(Savatier). 

Port  de  VI.  dicarpon,  mais  bien  distinct  par  ses  rhizomes  très  grêles, 
ses  stolons  menus  (qui  manquent  quelquefois)  ;  par  ses  pétales  dont  le 
limbe  est  continu  avec  le  stipe  et  non  rabattu  sur  lui.  Les  feuilles  sont 
aussi  plus  fermes  que  celles  de  1'/.  dicarpon. 

16.  I.  Delavayi,  sp.  nov. 

Planta  pro  génère  robusta;  rhizoma  abbreviatum  parce 
squamatum,  collo  fere  nudum;  caulis  20-40  cent.,  haud  raro  ad 
ramificationes  geniculato-flexuosus,  nunc  e  medio  vel  infra  ra- 
mosus  vel  foliosus,  nunc  apice  tantum  foliigerus  et  floriferus; 
folia  basilaria  sub  anthesi  deficientia,  nunc  1  vel  2,  longe  petio- 
lata,  ternatisecta,  segmentis  imparibus  segmento  parvo  auri- 
culiformi  subpetiolato  auctis,  terminali  majore,  4-6  cent,  longo, 
omnibus  inaequaliter  et  grosse  inciso-crenulatis,  ovatis,  acutatis, 
chartaceis,  subtus  glaucis;  pedunculi  saepius  plures,  elongati 
(3-8  cent.),  uniflori,  rariuspluriflori,  nonnulli  sub  medio  bracteo- 
lati  ;  flores  albi;  sepala  (rite  evoluta)  6-8  mm.  obtusa,  obovata  ; 
petala  aurantiaca  sepalis  paulo  breviore,  limbo  parvo,  bilabiato, 
quam  stipes  gracilis  duplo  breviora;  carpella  duo  oblonga 
obtusa,  12-14  mm.  longa,  demum  divaricata;  stylus  1  mm. 
longus;  semina  sphaerica,  lucida,  levia,  rufa. 

Hab.  —  Chine  occidentale  ;  Yunnan  septentrional,  dans  les 
rochers  humides  le  long  des  ruisseaux  à  Long-ki  (R.  P.  Delà- 


A.  Fbanchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  223 

vay,    n.    4951);   rochers    humides  à  Tchen-fong-chan,  près  de 
Takouan-tchen  (id.  n.  20). 

C'est  Tune  des  espèces  les  plus  robustes  du  genre,  bien  caracté- 
risée par  ses  grandes  feuilles  un  peu  coriaces,  très  glauques  en  des- 
sous, par  ses  tiges  geniculées-arquées  à  la  naissance  de  chaque 
rameau,  caractère  qui  n'existe  dans  aucun  autre  Isopyrum. 

17.  I.  fumarioides  L.,Sp. pi.  (éd.  i),  p.  557;  Maxim.,  Mél. 
bïol.,  XI,  637.  Leptopyrum  fîimarioides  Rchb.,  FI.  Germ., 
excurs.y  p.  747. 

Annuum  ;  radixgracilis,  perpendicularis  ;  multicaule,  caulibus 
saepius  ramosis;  folia  basilaria  numerosa,  petiolo  in  vaginam 
dilatato,  vagina  superne  in  auriculas  subulatas  divergentes  atte- 
nuata;  limbus  biternatisectus,  segmentis  petiolatis,  lobis  tri- 
fidis,  lobulis  omnibus  oblongo-obtusis,  angustis  ;  folia  floralia 
basilaribus  conformia,  suprema  minus  composita,  sessilia;  pedi- 
celli  pollice  longi,  uniflori  ;  flores  albi  ;  sepala  4-5  mm.  longa 
oblonga  vel  lanceolata,  obtusa  vel  subacuta;  petala  lutea,  mi- 
nima,  sepalis4-plo  breviora,  lamina  inaequaliter  bilabiata,  ovata, 
concava,  quam  stipes  longiore;  ovaria  12-20;  carpella  oblique 
ovata,  8-10  mm.  longa,  erecta,  capitata,  apice  obtusa  vel  trun- 
cata;  semina  ovata  vel  subglobosa,  fusca,  transverse  striato- 
granulosa. 

Hab.  —  La  Chine  occidentale;  Kansu,  dans  la  région  de 
Tangut  (Przewalski).  Plus  commun  dans  la  région  altaïque,  la 
Dahurie,  le  Baical,  d'où  il  pénètre  jusqu'à  Yakoutzk,  dans  la 
Mandshurie  occidentale  et  dans  la  région  de  l'Amour. 

Espèce  distincte  de  toutes  les  autres  par  ses  feuilles  dont  toutes  les 
divisions  sont  étroites,  par  sa  végétation  annuelle,  ses  carpelles  nom- 
breux et  ses  graines  fortement  ridées  en  travers,  granuleuses.  \JI.  fu- 
marioides appartient  exclusivement  à  la  flore  de  l'Asie  orientale;  mais 
c'est  une  plante  qui  se  naturalise  facilement  pour  quelques  années. 
C'est  ainsi  qu'elle  a  été  signalée  en  Belgique;  je  l'ai  moi-même  observer 
aux  environs  de  Paris,  sur  des  décombres,  au  Parc  des  Princes. 

18.  I.  Raddeanum  Maxim.,  Mél.  biol.,  XI,  639.  Enemioii 
Raddeaimm  Regel,  PI.  Radd.,  n.  94,  tab.  II,  fig.  3,  4, y.  etg.; 
Franch.  et  Sav.,  Enunt.  pi.  Jap.,  II,  p.  271,  var.  japom'citm. 

Planta  inferne  quam  parce  pilosula;  rhizoma  abbreviatum, 
caules  plures   (saepius   2),   levés,  30-40  cent,   alti,   basi  parce 


224  JOURNAL   DE   BOTANIQUE 

squamati;  folia  basilaria  nulla,  vel  pauca  sub  anthcsi  persis- 
tentia,  longe  petiolata  bitrisecta,  segmenta  primaria  longe, 
secundaria  brevissime  petiolulata,  e  basi  longe  cuneata  obovato- 
rhombea,  superne  triloba  vel  inaequaliter  incisa,  3-4  cent,  longa  ; 
folia  caulina  basilaribus  conformia  sed  paulo  minus  composita 
et  minora,  petiolo  basi  auriculato  ;  folia  suprema  sessilia; 
pedunculi  pollicares,  saepius  gemini  vel  terni,  midi,  rarius 
adjectis  uno  alterove  infra  productis  et  tune  bracteolatis;  flores 
albi  ;  sepala  4-6  mm.  longa,  anguste  obovata,  obtusa;  petala 
nulla;  carpella  3-6,  oblique  ovata,  apice  fere  rotundata  vel 
truncata;  stylus  leviter  incurvus,  2  mm.  longus;  semina  duo, 
tenuiter  tranverse  striata,  granulata. 

Hab.  —  Le  Japon;  Nippon,  sur  le  mont  Tsitsibu  (Tachiro 
Yassada,  ex  Savatier  in  Herb.  Drake);  Hayachine  san  (Faurie, 
n.  131 34).  —  Mandshurie  orientale,  dans  la  partie  supérieure 
de  la  vallée  du  fleuve  Li-Fudin,  et  dans  le  centre  du  massif 
montagneux  de  Bureja  (Radde)  ;  bois  ombragés  avoisinant  le 
fleuve  Da-dso-shu  (Maximowicz). 

C'est  le  seul  représentant,  dans  l'Ancien  Monde,  du  groupe  Etie- 
mion. 

On  a  pu  juger,  par  ce  qui  précède,  de  l'importance  des  caractères 
fournis  par  la  graine.  Maximowicz  est  le  premier  qui  s'en  soit  servi,  et 
cela  de  la  manière  la  plus  heureuse,  puisque  certaines  espèces  ne  peu- 
vent se  distinguer  sûrement  par  d'autres  caractères.  Ceux  que  fournit 
la  feuille  ne  peuvent  guère  être  utilisés  qu'à  la  condition  d'avoir  sous 
les  yeux  toute  une  série  d'espèces,  parce  qu'ils  résident  surtout  dans 
des  nuances  qui  échappent  à  la  description  et  ne  peuvent  guère  être 
précisées. 

Le  rhizome  demande  à  être  étudié  avec  soin  ;  à  l'exception  de  trois 
ou  quatre,  tous  les  Isopyrum  en  possèdent  un  présentant  souvent,  à 
son  point  d'union  avec  la  tige  aérienne,  des  écailles  membraneuses, 
qui  ne  sont  autre  chose  que  des  gaines  ou  des  dilatations  basilaires  de 
pétioles,  représentant  à  elles  seules  la  feuille.  La  dimension,  l'absence 
ou  la  présence  de  ces  gaines  sont  d'une  grande  importance  pour  la 
constitution  de  l'espèce;  le  nombre  des  carpelles  ou  follicules  fournit 
aussi  de  bons  caractères  distinctifs.  Dans  tout  un  groupe  d'espèces  ces 
carpelles  ou  follicules  sont  réduits  à  deux  opposés,  connés  par  leur 
base  et  divergeant  ainsi  horizontalement.  Chez  d'autres  espèces  ils 
sont  plus  nombreux  et  alors  complètement  indépendants  à  la  base  ; 


A.  Franchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  225 

leur  forme  se  prête  assez  mal  à  des  distinctions  nettes.  En  Europe 
ceux  de  1' I.  thalitroides  sont  particulièrement  courts,  rhomboïdaux; 
une  seule  espèce  d'Asie,  /.  Raddeanicm,  en  possède  d'une  forme  ana- 
logue. 


^fc> 


Coptis. 

A.  Chrysa  (Scapus  unitlorus;  sepala  petalis  nectariformibus 
valde  dissimilia). 

Foliola  ternata,  cuneato-obovata,  superne  subinciso-dentata. 

C.  trifolia. 
Foliola  digitato-quinata,  obovata,  obscure  trilobo  dentato. 

C.    qi(i?jq  lie  folia. 

B.  Chrysocoptis  (Sepala  et  petala  haud  dissimilia,  plana). 

a.  Folia  ambitu  late  deltoidea,  vel  latiora  quam  longa. 

Foliola  primi  orclinis  varie  incisa  vel  nunc  basi  pinnata,  pinnis  secundi 
ordinis  basi  lata  vel  latiuscula  sessilibus,  petiolulo  indistincto. 

C.  an  emo  ni  folia. 
Foliola   ut  supra,    sed  foliola    secundi    ordinis  subdistincte   petiolu- 

lata C.  orientalis. 

Foliola  primi  ordinis  distincte  pinnatim   bipinnatis   vel   etiam  inferne 
tripinnatis,  segmentis  tertii  etquarti  ordinis  parvis,  6-iomm.  longis. 

C.    brachy petala . 

p.  Folia  ambitu   deltoideo-lanceolata,    segmento   terminali   longe 
caudato. 

Segmentum  impar  paribus  multo  longius.    ...  C.  Teeta. 

C.  Pterophyllum  (Sepala  et  petala  dissimilia,  petalis  anguste 
linearibus,  medio  paulo  inflato  nectariferis,  in  appendicem 
subulatam  desinentibus). 

Foliorum  segmenta  primi   ordinis  breviter  et  crasse  petiolulata   folia 
ambitu  deltoidea  longe  acuminata C.  chinensis. 

Foliorum  segmenta  primi  ordinis  longiter  et  tenuiter  petiolulata  folia 
ambitu  deltoidea,  ternatisecta,  segmentis  profunde  incisis. 

C.  laciniata. 

1.  G.  trifolia  Salisb.  in  Linn.  Soc.  Traiisact.,  VIII  (1807), 
p.  305  ;  Miq.,  Prolusio,  p.  195  ;  Franch.  et  Sav.,  Enum.pl.Jap., 
I,  p.  10;  K.  Miyabe,  Flor.  Kurïles  Islands,  p.  216;  Huth, 
Revis.  Rail.  Gatt.  in  Engler,  Bot.  Jahrb.,  XVI,  p.  302.  Helle- 
borus  trifolius  L. ,  Amsen.,\o\.  H,  355,  tab.  IV,  fig.  18,  et  Sp.  pi., 


226  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

p.  558  (Ed.  I).  CJuysa  borealis  Rafin  in  New-York,  Med.  Repos., 

II,  V,  350.  —  So  Mokou  Zouss.,  X,  fol.  40  ;  Phonzo  Zoufou,  fasc. 

III,  pi.  6,  verso  (vel  in  altéra  editione  :  vol.  VII). 

Rhizoma  gracile  squamis  parvis  vestitum;  folia  omnia 
basilaria,  longe  petiolata,  trifoliolata,  foliolis  sessilibus  subae- 
qualibus,  ovato-cuneatis  vel  rhomboideis  praeter  basin  cuneatam 
integram  dentato-crenatis  vel  obscure  trilobis,  firmis;  scapus 
gracilis,  uniflorus,  supra  médium  bracteolatus,  bracteola  lineari 
vel  trifida,  minuta;  sepala  5-7  mm.  longa,  alba,  oblonga  vel 
obovata,  obtusa,  fusco-lineolata;  petala  lutea,  longe  stipitata, 
nectariformia  ;  lamina  stipite  triplo  brevior  orbiculata,  bilabiata, 
labio  inferiore  brevissimo  ;  stamina  indefinita,  antheris  albidis 
parvis  ;  carpella  3-6  stylo  longe  rostrata,  ad  maturitatem  ovata 
subacuta,  stipitem  aequantia  vel  illa  longiora;  semina  oblonga, 
obtusa,  laxe  striata,  fulva. 

Hab.  —  Le  Japon;  ile  de  Nippon,  province  de  Senano 
(Tschonoski)  et  sur  TOntake  (Rein);  province  d'Aomori,  som- 
met de  l'Hakkoda  (Faurie,  n.  871  et  917)  ;  hautes  montagnes 
de  Nambu  (id.,  n.  2235);  sommet  du  Chokkaisan  (id.  n.  2683); 
plateau  de  l'Asariyama,  entre  1500  et  2000  m.,  au  milieu  des 
Bambous  (id.,  n.  2965);  au  pied  de  l'Iwozan  (id.,  n.  3706);  ile  de 
Kunashiri,  dans  les  Kurilles  (id.,  n.  5226). 

Mandshurie,  région  de  l'Amur  (Maximowicz). 

La  fleur  ressemble  à  celle  àeVIsopyrum  thalictroides  et  les  pétales 
sont  de  même  forme  que  dans  cette  espèce,  c'est-à-dire  très  différents 
de  ce  qu'on  les  voit  dans  les  autres  Coptis,  si  l'on  excepte  le  suivant. 
Les  graines  sont  oblongues,  obtuses  ou  arrondies  aux  deux  extrémités, 
très  semblables  dans  toutes  les  espèces  du  genre. 

(A  suivre.) 


Le  Gérant  ;  Louis  Morot. 


— J.I    rscfc,imp.,4',ta,Av,deChàtilIon. 


ii8  ANNEE.  N°  14.  16  JUILLET  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


ISOPYRUM   ET    COPTIS; 
LEUR   DISTRIBUTION    GÉOGRAPHIQUE 

(Fin.) 
Par    A.    FRANCHET. 

2.  G.  quinquefolia  Miq.,  Prol.  fl.  Jap.,  p.  195  (1865); 
Maxim.,  Mél.  Mol.,  VI,  p.  258  (1867);  Franch.  et  Savat.,  Enum. 
pi.  Jap.,  I,  p.  10;  Huth,  loc.  cit.,  p.  303.  —  Sa  Mokoti  Zottsselz, 
X,  fol.  39;  Phouzo  Zoufou,  III  (vel  VII),  fol.  7,  recto. 

Foliola  petiolulata  digitato-quinata;  capsulae  stylo  breviter 
mucronatae,  stipitem  subaequantes.  Pro  caeteris  C.  trifolia?  simil- 
lima. 

Hab.  —  Le  Japon,  sur  les  rochers  ombragés  du  Fudsi-yama 
(Buerger);  province  de  Senano  (Tschonoski  et  Rein  in  Savatier, 
n.  3601)  ;  province  d'Owari  (Keiske  ex  Miquel). 

Un  peu  plus  robuste  que  le  C.  tri  fol  ia,  avec  des  folioles  nettement 
et  également  pétiolulées;  la  fleur,  dans  les  deux  espèces,  est  absolu- 
ment semblable,  sinon  que  dans  la  capsule  du  C.  trifolia  le  style  est 
beaucoup  plus  allongé,  égalant  la  capsule  elle-même.  Le  C.  quinque- 
folia a  été  décrit,  indépendamment,  sous  le  même  nom  par  Miquel  et 
par  Maximowicz;  il  n'est  pas  douteux  que  Miquel  n'ait  l'antériorité  de 
quelques  mois. 

3.  G.  anemonifolia  Sieb.  et  Zucc,  Faut.  nat.  in  Abh. 
Bayer.  Akad.,  Bd.  IV,  2  Abth.,  p.  188  ;  Franch.  et  Sav.,  Enwn. 
pi.  Jap.,  I,  p.  10;  Huth,  loc.  cit.,  p.  303.  —  Sa  Mokou  Zotissetz, 
X,  fol.  38;  Phouzo  Zoufou,  fasc.  III  (vel  VII),  fol.  2,  recto,  et 
fol.  3,  verso  et  recto. 

Cespitans  ;  rhizoma  nodosum  fibrillosum  ;  folia  longe  petiolata 
ternata,  partitionibus  ambitu  deltoideis  vel  suborbiculati's  vel 
obovatis,  pedicellatis,  terminali  longius,  nunc  fere  integris, 
nunc  varie  incisis  vel  lobatis,  segmentis  et  lobis  semper  argute 
dentatis,  ovatis,  obtusis;  scapi  1-3,  sub  anthesi  foliis  breviores, 
biflori  vel  triflori,  pedicelli  bracteati,  per  anthesin  florem  sub- 
aequantes vel  nunc  illo  breviores,  demum  valde  elongati;  sepala 


228  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

et  petala  crassiuscula  vix  dissimilia,  alba,  linearia  vel  anguste 
lineari-lanceolata,  acutiuscula,  sepalis  tamen  paulo  longioribus 
(6-7  mm.)  et  paulo  brevius  stipitatis,  petalis  oblongis  fascia 
nectarifera  lutea  secus  laminam  longitudinaliter  extensa  eximie 
notatis,  4-5  mm.  longis  ;  stamina  numerosa  petalis  vix  longiora  ; 
scapi  fructiferi  foliis  duplo  longiores,  25-30  cent,  alti,  pedi- 
cellis  5-8  cent,  longis;  carpella  matura  oblongo-falcata,  13-15 
mm.  longa,  stylo  brevissime  mucronata,  stipite  paulo  longiora. 
Hab.  —  Le  Japon;  montagnes  de  Yamagata  (P.  Faurie, 
n.  4405);  au  pied  de  riboukiyama  (id.,  n.  7807);  province 
d'Etchigo,  sur  les  collines  de  Nitzu.  Fréquemment  cultivé  dans 
les  jardins,  comme  bordures  (Faurie);  c'est  ainsi  qu'on  le  trouve 
à  Yédo,  à  Shonai,  etc. 

Plante  extrêmement  variable  dans  la  forme  de  ses  feuilles  qui,  nor- 
malement, sontternées,  mais  qui  peuvent  aussi  êtrebiternatiséquéesou 
bipinnées,  les  partitions  primaires  latérales  étant  souvent  bifides  ou  tri- 
fides  à  des  degrés  différents,  au  point  d'être  parfois  bipartites,  mais  dans 
ce  cas  les  divisions  adhèrent  ordinairement  au  rachis  par  une  large  base; 
les  exemples  d'une  base  étroite  ne  sont  pourtant  pas  très  rares,  ce  qui 
rend  difficile  la  distinction  du  C.  orientalis  Maxim. 

Je  n'ai  jamais  vu  que  la  lame  des  pétales  fût  en  capuchon,  même 
brièvement,  comme  le  dit  M.  Huth,  «  lamina  breviter  cucullata  »,  et 
comme  l'avaient  écrit  moins  clairement  Siebold  et  Zuccarini.  Je  trouve 
que  les  pétales  du  C.  anemonifolia  sont  stipités  avec  une  lame  ovale 
ou  oblongue,  plus  courte  que  leur  stipe,  plane,  à  peine  aiguë  et  portant 
au  milieu  de  sa  face  supérieure  une  bande  jaunâtre  nectarifère  ;  cette 
bande  n'existe  pas  sur  les  sépales,  un  peu  plus  longs,  plus  étroits,  à 
stipe  moins  distinct,  mais  très  semblables  d'ailleurs  aux  pétales.  Ces 
sépales  sont  normalement  au  nombre  de  5,  mais  quelquefois  au  nombre 
de  6-8  par  multiplication;  les  pétales  m'ont  paru  être  constamment  en 
nombre  correspondant  à  celui  des  sépales. 

La  place  du  C.  anemonifolia  n'est  donc  point  à  côté  du  C.  occi- 
dental is,  comme  l'a  pensé  M.  Huth;  la  forme  des  pétales  éloigne 
absolument  ces  deux  plantes. 

4.  G.  orientalis  Maxim.,  Mél.  biol.,Y\,  p.  259;  Franch.  et 
Savat.,  Eiiujii.  pl.Jap.,  I,  10;  Huth,  loc.  cit.,  p.  305.  —  Phonzo 
Zonfou,  fasc.  III  (vel  VII),  fol.  2,  verso. 

Partitiones  primarise,  saltem  inferiores,  ad  basin  usque  par- 
titae,  segmentis  nunc  basi  angustata  rachin  insidentibus,  nunc 
segmento  altero  basi  latiuscula  adnato,  altero  distincte  petio- 


A.  Franchet.  —  Isopyrum  et  Coptis.  22g 

lulato,  nunc  rarius  utroque  segmento  petiolulato.  Pro  caeteris 
C.  anemonifolise  simillima. 

Hab.  —  Japon;  île  de  Nippon,  province  d'Aomori,  dans  les 
bois  de  Nanai  (Faune,  n.  3632);  île  de  Sado  (id.,  n.  2461), 
cultivé  à  Yédo  (Savatier,  Rein).  In  alpibus  insulae  Nippon 
meridionalis  rara,  unde  in  urbibus  Yedo  et  Osaka  culta  (Alaxi- 
mowicz). 

Le  C.  orientalis  Maxim,  ne  diffère  en  réalité    du  C.  anemonifolia 

que  par  ses  feuilles  plus  divisées,  quelquefois  biternatiséquées;  mais 
toutes  les  transitions  qu'on  peut  supposer  existent  entre  ces  diverses 
formes  ;  les  spécimens  extrêmement  nombreux  de  ces  deux  plantes  qui 
existent  dans  l'herbier  du  Muséum  et  dans  celui  de  AI.  Drake  en  font 
foi.  Maximowicz  avait  bien  vu  les  affinités  de  sa  plante  qu'il  déclare 
très  voisine  du  C.  anemonifolia  ;  mais  il  n'avait  point  connu  les  fleurs 
de  ce  dernier  et  la  description  qu'en  donnaient  Siebold  et  Zuccarini 
l'a  égaré. 

Le  C.  orientalis  ne  semble  guère  pouvoir  être  considéré  autre- 
ment que  comme  une  légère  forme  du  C.  anemonifolia;  mais,  avant 
de  faire  cette  réunion,  il  faudrait  voir  l'exemplaire  type  de  Maximo- 
wicz. Aussi  n'est-ce  que  provisoirement  que  cette  espèce  est  ici  consi- 
dérée comme  distincte. 

5.  G.  brachypetala  Sieb.  et  Zucc,  in  Abh.  K.  Bayer.  Akad. 
IV  Bd.,  2.  Abth.,  p.  180;  Miq.,  Pro/.,  p.  196;  Franch.  et  Sav., 
Enum.  pl.fap.,  I,  1 1 .  —  So  Mokoti  Zotissets,  X,  fol.  38  ;  PJwnzo 
Zoufou,  fasc.  3  (vel  7),  fol.  2,  recto. 

Praecedentibus  humilior  ;  folia  triternatisecta,  partitionibus 
primariis  longe  petiolulatis  pinnatim  iterum  ternatisecta,  seg- 
mentis  bifidis  vel  trifidis,  circiter  1  cent,  longis,  lobis  acute  et 
inasqualiter  incisis  ;  scapus  sub  anthesi  foliis  multo  brevior 
demum  illa  longe  excedens  ;  flores  et  fructus  ut  in  C.  anemoni- 
folia. 

Hab.  —  Le  Japon  ;  Nippon,  forêts  sur  les  bords  du  Kitaga- 
migawa  (Faurie,  n.  6108)  ;  in  provincia  Owari  (Keiske).  Cul- 
tivé à  Yédo. 

Les  feuilles  sont  semblables  à  celles  du    C.  aspleniifolia,  ce  qui 
permet  de   distinguer  facilement  le  C.  brachypetala  du  C.  anemoni- 
folia et  surtout  du  C.  orientalis  dont  il  a  les  fleurs.  Les  variétés  major 
ç&  pygmeea  Miq.  sont  reliées  par  de  nombreuses  transitions  et  ne  peu- 
vent être  conservées. 


230  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Je  dois  négliger  quelques  formes  connues  seulement  par  leurs 
feuilles  et  par  leurs  fruits.  Les  feuilles  rappellent  beaucoup  celles  du 
C.  asple7iiifolia  et  se  distinguent  de  celles  du  C.  brachypetala  surtout 
par  leurs  lobes  qui  sont  plutôt  dentés  qu'incisés  ;  mais  en  l'absence  de 
fleurs  il  serait  imprudent  de  se  prononcer  sur  une  attribution  spéci- 
fique. Les  spécimens  qui  font  l'objet  de  cette  observation  proviennent 
d'Yéso  (Savatier)  et  de  Nippon,  montagnes  de  Nambou  (Faurie, 
n.  2238). 

L'une  de  ces  formes  paraît  avoir  été  figurée  (les  feuilles  seulement) 
dans  le  Phonzo  Zoufou,  fasc.  III  (ou  VII),  fol.  4,  verso.  Une  autre  figure 
de  la  même  plante  se  trouve  au  folio  2,  recto,  d'un  recueil  d'Icônes, 
dont  le  titre  n'a  pas  été  lu.  Les  fleurs  y  sont  données  ;  les  sépales  sont 
étroits  aigus  et  très  ondulés;  les  pétales  et  les  étamines  ne  sont  pas 
exprimés  d'une  façon  très  distincte.  Dans  son  ensemble  la  plante 
rappelle  beaucoup  le  C.  aspleniifolia. 

?  6.  G.Teeta  Wall,  in  Trans.  Med.  and  Pliys.  Soc.  Cale. 
(1837),  p.  347  ;  Griff.,  Icon.  pi.  Asiat.,  IV,  tab.  660;  Hook.  fil., 
Flor.  of  Brit.  Ind.,  I,  p.  23  ;  Forbes  et  Hemsl.,  I11d.fl.  Sin.,  I, 
p.  17  ;  Huth.,  loc.  cit.,  p.  304,  fig.  18  a,  b  et  c. 

Folia  longissime  petiolata,  limbo  trisecto  ;  partitiones  bre- 
viter  petiolatae,  lateralibus  ambitu  ovato-rhomboideis,  bifidis  et 
pinnato-incisis,  lobis  apice  argute  dentatis,  partitione  terminali 
duplo  longiore,  longe  acuminata  ïnciso-pinnatifida,  lobis  oblique 
quadratis,  patentibus,  superioribus  sensim  abbreviatis  acutis 
setaceo-dentatis  ;  flores  (ex  icône  Griflithiana)  albidi,  sepalis  et 
petalis  planis  fere  conformibus  ;  sepala  quam  petala  multo  lon- 
giora  et  paulo  magis  acutata  ;  petala  subdistincte  stipitata,  la- 
mina stipitem  superante  plana,  vix  acuta. 

Hab.  —  La  Chine  ;  province  de  Kwantung,  East  River, 
Canton  (Ford),  in  herb.  Kew. 

L'existence  en  Chine  du  C.  Teeta  Wall,  doit  être  considérée 
comme  douteuse.  Les  auteurs  de  Y  Index  florœ  sinensis  disent  bien  que 
la  plante  du  Kwantung  ressemble  à  celle  de  Griffith,  mais  ils  ajoutent 
que  cette  dernière,  dans  l'herbier  de  Kew,  est  sans  fleurs  ni  fruits;  que 
d'autre  part  Griffith  représente  sa  plante  avec  des  carpelles  sessiles, 
alors  que  celle  de  M.  Ford  a  les  siens  pédicellés. 

Il  est  également  possible  que  le  C.  Teeta  de  V Index  florœ  sinensis 
soit  le  C.  chinensis  décrit  plus  loin  et  tout  à  fait  différent  du  C.  Teeta 
par  sa  fleur,  alors  que  les  feuilles  sont  absolument  semblables  dans 
les  deux  espèces. 


A.  Franchet.  —  Isopyrura  et  Coptis.  231 

7.  G.  chinensis,  sp.  nov. 

Rhizoma  ad  collum  crassum  perpendiculare  saepius  cespi- 
tans,  dense  fibrillosum  ;  folia  longe  petiolata,  limbo  ambitu 
triangulari  trisecto  vel  bitrisecto  ;  partitiones  petiolulatae,  late- 
ralibus  •breviter  ambitu  oblique  ovatis,  inaequaliter  bifidis,  ter- 
minali  duplo  longiore  (10-12  mm.)  e  basi  cuneata  ovata,  incisa, 
plus  minus  acuminata,  lobis  omnibus  inaequaliter  dentato-serra- 
tis,  dentibus  mucronatis  ;  scapus  sub  anthesi  folia  vix  aequans 
vel  illis  brevior,  3-4  florus  cum  bracteis  subulatis  ;  pedicelli 
floribus  paulo  longiores  ;  sepala  lutescentia  (per  siccationem 
fuscescentia)  lineari  subulata,  7-10  mm.  longa,  patentia,  parum 
undulata  ;  petala  sepalis  duplo  breviora  et  angustiora,  apice 
filiformia,  inferne  sensim  angustata,  medio  parum  distincte 
nectarifera  ;  stamina  plurima,  petalis  vix  longiora,  antheris  late 
ovatis,  albis  ;  ovaria  stipitata,  stylo  leviter  incurvo  ;  scapus 
fructiferus  folia  superans ,  rigidus,  pedicellis  valde  elon- 
gatis,  7-8  cent,  longis  ;  carpella  matura  stipitem  aequantia  sub- 
8-sperma,  apice  incurva,  stylo  brevi  mucronata  ;  semina  oblonga, 
fulva,  parum  distincte  striata. 

Hab.  —  La  Chine,  province  de  Su-tchuen,  à  Héou-pin  près  de 
Tchen-kéou,  ait.  1400  m.,  où  il  est  cultivé  comme  rafraîchissant 
sous  le  nom  de  Houang  lien  (Farges,  n.  963)  ;  N.  Wushan 
(Dr  Henry,  n.  6984  A,  ex  distrib.  Kew.,  sub  :  C.  Teeta  Wall.; 
folia  tantum). 

Par  la  forme  de  ses  sépales  et  celle  des  pétales,  le  C.  chinensis  est 
presque  intermédiaire  entre  les  Chrysocoptis  et  les  PterophylUcm;  il 
a  les  pétales  planes  des  Chrysocoptis,  mais  ils  sont  étroits,  linéaires- 
subulés,  de  même  que  les  sépales,  ainsi  qu'on  le  voit  chez  les  Ptero- 
phyllum;  mais  les  pétales  ne  sont  point  renflés  au  milieu,  comme  chez 
ces  derniers. 

La  forme  des  pétales  et  des  sépales  différencie  donc  bien  nette- 
ment le  C.  chinensis  du  C.  Teeta.  Il  est  à  remarquer  que  les  fleurs  de 
celui-ci  ne  sont  guère  connues;  Hooker  et  Thompson  ne  semblent  pas 
eux-mêmes  les  avoir  vues,  puisque  dans  le  Flora  of  Brit.  India,  ils  les 
décrivent  d'après  ce  qu'en  dit  Wallich;  la  figure  qu'en  a  donné 
Griffith  s'accorde  du  reste  assez  bien  avec  le  texte  de  Wallich.  Plus 
récemment,  M.  Huth  a  donné  la  figure  d'un  pétale  et  d'un  ovaire;  mais 
il  ne  dit  point  où  il  a  vu  la  fleur.  Il  est  très  probable  que  la  plante  de 
N.  Wushan,  distribuée  par  le  Musée  de  Kew,  appartient  au  C.  chi- 
nensis, mais  l'herbier  du  Muséum  de  Paris  n'en  possède  que  les  feuilles. 


232  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

8.  G.  laciniata  Asa  Gray,  Bot.  Gaz.,  XII,  p.  297.  C.  asple- 
m'folia  A.  Gray,  Proceed.  Amer.  Acad.,  VII,  p.  375  (specim. 
descript.  ex  coll.  Hall)  ;  Watson,  Bot.  Calif.,  II,  427.  C.  occiden- 
talis $.  Howellii  Huth.,  /oc.  cit.,  303. 

Rhizoma  gracillimum,  stoloniferum  !,  stolonibus  epigaeis, 
tenuibus,  squamis  Iaxis  appressis  fulvis  vestitis  ;  folia  longiter 
petiolata,  limbo  ambitu  triangulari,  bitrisecto  ;  partitiones  cir- 
citer  1  cent,  longae,  late  deltoideo-ovatae  trifidae,  petiolulatae, 
impari  paulo  longiore  (8  mm.);  segmenta  ovata,  acute  dentata, 
inferiora  in  quaque  partitione  biloba,  superius  trilobatum  ; 
scapus  foliis  brevior,  nudus,  pauciflorus  (biflorusj  ;  pedicelli 
bracteasubulatafulti,  flores  subaequantes;  sepala  7- 10 mm.  longa 
patentia  vel  inflexa,  anguste  lineari-subulata  ;  petala  sepalis 
duplo  breviora,  distincte  stipitata,  supra  stipitem  globoso- 
inflata,  in  acumen  subulatum  tenuissimum  desinentia  ;  stamina 
pauca  petalis  aequilonga.  (Descriptio  ex  specimine  florifero 
Sahlbergiano.) 

Hab.  —  L'Asie  orientale  septentrionale,  à  Ochotsk  (Sahl- 
berg  in  herb.  Drake). 

Cette  espèce  n'a  pas  encore  été  indiquée  en  Asie  ;  jusqu'ici  on  ne 
la  connaissait  que  de  la  côte  américaine  avoisinant  le  Pacifique  et  l'her- 
bier du  Muséum  la  possède  en  fleurs  et  en  fruits  de  l'Orégon,  récoltée 
par  Howell  et  par  E.  Hall,  n°  12.  La  plante  d'Ochotsk  est  tout  à  fait 
semblable  aux  spécimens  américains. 

C'est  une  espèce  formée  par  Asa  Gray  pour  les  formes  à  feuilles 
plus  découpées  du  C.  occidentalis  Nutt.  ;  M.  Huth  n'y  avait  vu,  proba- 
blement avec  raison,  qu'une  variété  [Hozuellii)  du  C.  occidentalis. 

Il  est  à  remarquer  que  si  l'on  connaît  bien  les  fleurs  du  C.  laci- 
niata, ce  qui  permet  de  le  placer  avec  certitude  dans  le  groupe  des  Pie- 
rophylluvi,  il  n'en  est  pas  de  même  de  celles  du  C.  occidentalis  qui  ne 
semblent  point  avoir  été  revues  depuis  Nuttall,  leur  premier  descrip- 
teur; c'est  du  moins  ce  que  je  crois  pouvoir  conclure  du  texte 
de  la  plus  récente  Flore  de  l'Amérique  du  Nord  que  l'on  possède, 
Synopl.  Flora  of  north  Americ,  vol.  I,  part.  I  (1896),  p.  40  (Aucto- 
ribus  A.  Gray,  Sereno  Wattson  et  Robinson),  dans  laquelle,  à  propos 
du  C.  occidentalis  Torr.  et  Gray  {Chrysocoptis  occidentalis  Nutt.), 
il  est  dit  :  a  Petals  shorterthan  sepals,  and  apparently  subulate  from  a 
subsessile  ovate  et  concave  base  (but  not  sufficiently  know).  » 

M.  Huth  décrit  aussi  les  fleurs  du  C.  occidentalis,  mais  d'une  façon 
un  peu  vague  et  sans  indiquer  où  il  les  a  vues,  ce  qui  eût  pourtant  été 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Ovule  et  graine  chez  les  Hydnoracées.  233 

intéressant,  en  raison  de  leur  extrême  rareté  dans  les  herbiers,  où 
pourtant  les  spécimens  fructifères  sont  assez  répandus  ;  il  dit  seulement, 
loc.  cit.,  p.  303  :  «  Sepalis  petalisque  linearibus  subsimilibus,  petalis 
planis  s  ;  et  comme  d'autre  part  il  range  le  C.  occidentalis  parmi  les 
espèces  dont  les  pétales  ne  sont  pas  appendiculés,  à  côté  du  C.  ane- 
mo?iifolia  Sieb.  et  Zucc,  il  est  difficile  de  faire  concorder  son  texte 
avec  celui  des  auteurs  américains  et  surtout  avec  ce  que  l'on  sait  du 
C.  laciniata  considéré  par  lui-même  comme  une  forme  du  C.  occiden- 
talis. 

Le  C.  laciniata  est  voisin  par  la  forme  de  ses  fleurs  du  C.  asplenîi- 
folia  Salisb. ,  de  Sitcha  et  de  l'Alaska,  dont  Hooker  a  donné  une  bonne 
figure  dans  Flor.  bor.  Amer.,  I,  tab.  11,  d'après  laquelle  les  sépales  de 
cette  espèce  sont  lancéolés  linéaires,  réfléchis,  d'un  tiers  plus  courts 
que  les  pétales,  ceux-ci  longuement  stipités,  puis  renflés  au  milieu, 
puis  terminés  en  longue  pointe  subulée.  Les  pétales  du  C.  laciniata 
ont  la  même  forme,  mais  ils  sont  constamment  environ  moitié  plus 
courts  que  les  pétales. 

Les  fleurs  du  C.  aspleniifolia  sont  extrêmement  rares  dans  les 
herbiers;  je  ne  puis  en  parler  ici  que  d'après  la  figure  donnée  par 
Hooker,  que  les  auteurs  américains  s'accordent  à  trouver  très  exacte. 

Quant  aux  feuilles,  celles  du  C.  laciniata  sont  toujours  moins  com- 
posées que  celles  du  C.  aspleiîiifolia  constamment  biternées  ou  tri- 
ternées. 

Le  C.  occidentalis  a  été  indiqué  au  Japon  par  Miquel  qui  n'en  a 
point  vu  les  fleurs;  M.  Huth,  et  nous-même,  dans  Y Enumeratio  plan- 
tarum  Japonicarum,  avons  reproduit  la  mention  qu'en  avait  fait 
Miquel,  en  citant  la  figure  du  PhonzoZoufou  et  celle  des  livres  Kwawi, 
Heib.,  fasc.  III,  fol.  I;  je  suis  aujourd'hui  convaincu  que  les  figures 
japonaises  citées  s'appliquent  à  quelques  formes  du  C.  anemonifolia, 
dout  les  partitions  ne  sont  ni  lobées  ni  incisées,  mais  seulement 
dentées. 

STRUCTURE  DE  L'OVULE  ET  DE  LA  GRAINE 
CHEZ  LES  HYDNORACÉES 

Par  M.  Ph.  VAN  TIEGHEM. 

Au  cours  de  mes  recherches  sur  les  Phanérogames  insémi- 
nées  de  la  subdivision  des  Inovulées  (1),  j'ai  dû  me  préoccuper 
de  la  singulière  conformation  assignée  aux  ovules  du  Proso- 

1.  Ph.  Van  Tieghem,  Sur  les  Inséminées  sans  ovules  formant  la  subdivi- 
sion des  Inovulées  ou  Lorantkinées  (Comptes  rendus,  29  mars  1897). 


234  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

panche  Burmeisteri  par  A.  de  Bary,  qui  nous  a  fait  connaître 
en  1868  cette  remarquable  Hydnoracée  américaine.  Tandis  que 
les  ovules  des  Hydnora  sont,  comme  on  sait,  orthotropes,  à  nu- 
celle  pourvu  d'un  tégument,  ceux  du  P7rosopanche  seraient,  d'a- 
près A.  de  Bary  (  1  ) ,  réduits  chacun  à  un  sac  embryonnaire  direc- 
tement plongé  dans  le  parenchyme  du  placente  qui  les  produit. 
S'il  en  était  réellement  ainsi,  les  Hydnora  étant  des  Séminées  de 
la  subdivision  des  Unitegminées,  les  Prosopanche  seraient  des 
Inséminées  de  la  subdivision  des  Inovulées,  et  ces  deux  genres 
étant  incontestablement,  par  l'ensemble  de  leurs  caractères, 
deux  membres  voisins  d'une  seule  et  même  famille,  il  y  aurait  là 
de  quoi  discréditer  grandement  la  valeur  de  l'ovule  comme  base 
de  classification. 

Grâce  à  l'obligeance  de  M.  le  comte  de  Solms,  le  digne  suc- 
cesseur de  A.  de  Bary  dans  la  chaire  de  botanique  de  l'Univer- 
sité de  Strasbourg,  j'ai  pu  étudier  à  mon  tour  les  ovules  du 
Prosopanche  sur  une  portion  d'ovaire  conservée  dans  l'alcool, 
provenant  de  l'échantillon  même  qui  a  servi  aux  observations 
de  A.  de  Bary,  et  j'ai  pu  me  convaincre  que  leur  structure  est, 
en  réalité,  à  une  différence  secondaire  près,  toute  pareille  à  celle 
des  Hydnora. 

Le  pistil  du  Prosopanche  se  compose,  comme  on  sait,  de 
trois  carpelles  ouverts  et  concrescents  bord  à  bord  en  un  ovaire 
uniloculaire.  Sur  la  face  externe,  les  carpelles  sont  concrescents 
avec  le  calice  et  l'androcée,  ce  qui  rend  l'ovaire  infère.  Sur  la 
face  interne,  chaque  carpelle  porte  un  assez  grand  nombre  de 
lames  verticales,  qui  se  touchent  latéralement  et  s'avancent  vers 
le  centre  jusqu'à  venir  rencontrer  bord  à  bord  celles  des  deux 
carpelles  voisins,  en  remplissant  complètement  la  cavité  ova- 
rienne. Ces  lames  sont  autant  de  placentes  pariétaux.  Elles  ren- 
ferment, répartis  uniformément  dans  toute  leur  étendue,  mais 
situés  sur  un  seul  plan  à  une  faible  distance  de  la  surface,  un 
très  grand  nombre  de  nodules  ovoïdes  bruns,  à  chacun  desquels 
correspond  au  dehors  une  petite  proéminence  conique.  Une 
coupe  transversale  ou  longitudinale  tangentielle  d'une  de  ces 
lames  placentaires  rencontre  ces  nodules  le  plus  souvent  paral- 
lèlement à  leur  axe  et  à  divers   niveaux,    quelquefois  suivant 

1.  A.  de  Bary,  Prosopanche  Burmeisteri  (Abhandl.  der  nat.  Gesellschaft  zu 
Halle,  X,  p.  243,  1868). 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Ovule  et  graine  chez  les  Hydnoracées.  235 

leur  axe  même.  Parmi  toutes  ces  sections  de  nodules,  il  n'y  a 
lieu  de  considérer  que  ces  dernières,  c'est-à-dire  celles  qui  pas- 
sent exactement  par  l'axe  de  la  protubérance  conique  externe. 

La  figure  ci-jointe  représente  une  portion  de  coupe  transver- 
sale d'une  lame  placentaire,  comprenant  une  semblable  section 
axile  d'un  de  ces  nodules. 

On  y  voit,  au  centre,  une  grande  cellule,  c,  largement 
ovoïde,  qui  est  une  cellule  mère  d'endosperme,  ou,  comme  on 
dit,  un  sac  embryonnaire. 
En  haut,  c'est-à-dire  à  son 
extrémité  tournée  vers  la 
surface  de  la  lame,  elle 
contient  une  large  oo- 
sphère, avec  son  gros 
noyau  inférieur,  situé  en 
avant,  et  deux  synergides 
accolées,  plus  étroites,  si- 
tuées en  arrière,  avec  leurs 
noyaux  placés  plus  haut 
et  invisibles  sur  la  figure. 
En  bas,  c'est-à-dire  à  son 
extrémité  tournée  vers  la 
profondeur  de  la  lame,  elle 
renferme  trois  antipodes, 
larges  et  surbaissées,  dont 
l'antérieure  seule  montre 
son  noyau.  Entre  les  deux 
triades,  se  trouve  com- 
prise la  septième  cellule, 
plus  grande  que  les  autres,  avec  son  gros  noyau  relié  à  la 
couche  pariétale  du  protoplasme  par  un  réseau  de  filaments. 
L'endosperme  offre  donc  ici,  avec  une  grande  netteté,  la  struc- 
ture normale  qui  lui  appartient  chez  toutes  les  Stigmatées. 

Il  est  entouré  par  une  couche  continue,  11,  de  petites  cellules 
isodiamétriques  contenant  chacune  un  gros  noyau  sombre  et 
un  protoplasme  granuleux  sans  amidon.  En  haut  et  sur  les  flancs, 
cette  couche  se  réduit  à  une  seule  assise.  Plus  bas,  elle  en  prend 
d'abord  deux,  puis  trois  et  jusqu'à  quatre  au-dessous  de  l'endo- 
sperme. C'est  le  nucelle,  dont  l'épiderme  seul  recouvre  le  sommet 


g.  1.  —  Portion  d'une  section  transversale  d'une 
hime  placentaire  de  l'ovaire  du  Prosopancke  Sur- 
meistcri ,  comprenant  la  coupe  axile  d'un  ovule.  — 
c,  cellule  mère  de  l'endosperme,  ou  sac  embryon- 
naire ;  n,  nucelle,  formé  de  cellules  à  gros  noyaux  ; 
l,  tégument;  m,  micropyle;  />,  parenchyme  de  la 
lame  placentaire  recouvrant  l'ovule  sur  ses  flancs 
et  jusque  près  de  son  sommet;  e,  épiderme  du  pla- 
cente,  laissant  une  ouverture  par  où  fait  saillie  le 
tégument  t,  avec  son  micropyle  m. 


236  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

de  la  cellule  mère  d'endosperme.  La  grosseur  des  noyaux  et 
l'abondance  du  protoplasme  qu'il  renferme  témoignent  que  ce 
nucelle,  non  seulement  est  persistant,  mais  encore  est  appelé  à 
une  activité  ultérieure. 

En  dehors  du  nucelle  et  appliquée  contre  lui,  se  trouve  une 
couche  formée  latéralement  de  deux  et  par  endroits  de  trois 
assises  de  cellules  aplaties  tangentiellement,  à  noyaux  plus 
petits,  à  protoplasme  hyalin  contenant  quelques  grains  d'ami- 
don; au  sommet,  elle  est  plus  épaisse,  compte  trois  rangs  de 
cellules  isodiamétriques,  plus  hautes  et  superposées  t,  et  c'est 
elle  qui  forme  ainsi  la  proéminence  conique  signalée  plus  haut. 
Suivant  son  axe,  les  cellules  ne  se  touchent  pas  et  laissent  entre 
elles  un  très  étroit  canal,  m.  Cette  couche,  qui  se  confond  à  la 
base  avec  le  tissu  profond  qui  porte  le  nucelle,  est  un  tégument, 
percé  au  sommet  d'un  micropyle. 

L'ensemble  ainsi  constitué  est  un  ovule  orthotrope  unitegmi- 
né,  tout  semblable  à  l'ovule  des  Hydnora. 

Jusque  très  près  de  son  sommet  micropylaire,  les  flancs  de 
cet  ovule  sont  revêtus  par  un  tissu  tout  différent,  continu  d'un 
ovule  à  l'autre,  formé  de  grandes  cellules  isodiamétriques  à 
angles  arrondis  et  séparés  par  des  méats,  à  noyau  petit  et  à 
protoplasme  hyalin  contenant  à  sa  périphérie  de  gros  grains 
d'amidon,  identique,  en  un  mot,  à  celui  qui  forme  la  substance^» 
de  la  lame  placentaire  au-dessous  de  la  base  des  ovules.  L'assise 
périphérique  de  ce  tissu,  qui  est  l'épiderme  du  placente  e, 
formée  de  cellules  un  peu  plus  petites,  s'arrête  tout  autour  des 
téguments  ovulaires,  de  façon  que  les  sommets  des  ovules  et 
leurs  micropyles  demeurent  à  nu  dans  la  fente  qui  sépare  les 
lames  placentaires  voisines  et  peuvent  recevoir  par  là  le  contact 
des  tubes  polliniques. 

Les  ovules  sont  donc  ici  immergés,  mais  non  pas  complète- 
ment, dans  la  substance  de  la  lame  placentaire,  et  c'est  la  seule 
différence,  après  tout  très  secondaire,  entre  le  Prosopanche  et 
les  Hydnora. 

Il  est  probable  qu'au  début  les  lames  placentaires  du  Proso- 
panche,  moins  épaisses  et  plus  écartées  l'une  de  l'autre,  por- 
taient librement  leurs  ovules  orthotropes  à  leur  surface  même, 
comme  chez  les  Hydnora,  et  que  c'est  plus  tard  seulement  que, 
par   un   épaississement   consécutif  de   l'écorce  interposée,  les 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Ovule  et  graine  chez  les  Hydnoracées.  237 

ovules  se  sont  trouvés  nichés  dans  des  alvéoles  de  plus  en  plus 
profondes,  en  même  temps  que  les  lames  se  rapprochaient  l'une 
de  l'autre  jusqu'au  contact.  C'est  ce  qu'il  y  a  lieu  de  vérifier  par 
l'étude  du  développement. 

En  attendant,  l'opinion  de  A.  de  Bary,  d'après  laquelle  la 
cellule  mère  de  l'endosperme  du  Prosopanche  serait  purement 
et  simplement  une  cellule  du  parenchyme  placentaire  agrandie 
et  différenciée  (/oc.  cit.,  p.  251),  doit  être  abandonnée. 

A.  de  Bary  n'avait  pas  pu  étudier  le  fruit  du  Prosopanche. 
Cette  lacune  a  été  comblée  un  peu  plus  tard,  en  1874,  par  M.  de 
Solms  (1),  qui  a  bien  voulu  me  communiquer  un  fragment  du 
fruit  même  sur  lequel  ont  porté  ses  observations.  J'ai  donc  pu 
rechercher  ce  que  deviennent  dans  la  graine  les  diverses  parties 
de  l'ovule  de  cette  plante,  tel  qu'on  vient  de  le  faire  connaître. 

Après  la  disparition  des  synergides  et  des  antipodes,  l'œuf 
a  produit,  attaché  par  un  court  suspenseur,  formé  de  trois  ou 
quatre  larges  cellules  plates,  un  embryon  composé  de  quatre 
files  contiguës,  comprenant  chacune  trois  à  cinq  cellules  super- 
posées. 

La  grande  cellule  de  l'endosperme  a  produit  un  albumen 
corné,  formé  de  grandes  cellules  à  membranes  très  épaisses  et 
homogènes  comme  du  cristal,  à  corps  protoplasmiques  volumi- 
neux et  sombres. 

Sans  changer  le  nombre  et  la  disposition  de  ses  cellules,  le 
nucelle  en  a  tellement  épaissi  les  membranes  que  les  contenus 
primitifs  se  réduisent  à  autant  de  très  petites  masses  étoilées  ; 
contrairement  à  ce  qui  a  lieu  pour  l'albumen,  ces  membranes  en 
s'épaississant  se  sont  creusées  de  larges  canalicules.  L'ensemble 
forme  un  périsperme  corné,  mince  en  haut,  épais  en  bas. 

Le  tégument  a  épaissi  et  lignifié,  sur  la  face  interne  et  sur 
les  faces  latérales,  les  membranes  de  son  assise  la  plus  interne  ; 
l'assise  externe  est  restée  molle,  ainsi  que  toutes  les  cellules  du 
parenchyme  placentaire  qui  l'enveloppent.  Cette  lignification 
des  cellules  de  l'assise  interne  n'a  pas  lieu  sous  le  nucelle,  à  la 
chalaze. 

Le  tégument  de  la  graine  est  donc  différencié  en  deux 
couches  ;    l'interne    dure,    interrompue   à  la  chalaze,   l'externe 

1.  H.  de  Solms,  Ueber  den  Bau  der  Samen  in  den  Rafjlesiaceen  uud  Hyd- 
noraceen  (Bot.  Zeit.,  1874,  p.  372). 


238  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

molle;  celle-ci  se  continue  avec  le  tissu  du  placente,  où  les 
graines  sont  et  demeurent  immergées,  comme  l'étaient  avant 
elles  les  ovules. 

Le  Prosopanche  a  donc  encore  ceci  de  remarquable,  que, 
pendant  le  développement  de  l'ovule  en  graine,  il  n'y  a  résorp- 
tion, digestion  d'aucune  des  parties  constitutives  de  l'ovule, 
qui  se  retrouvent  toutes,  à  l'exception  bien  entendu  des  syner- 
gides  et  des  antipodes,  à  leur  place  primitive,  dans  la  graine 
mûre. 

La  graine  des  Hydnora  ayant,  comme  celle  du  Prosopanche, 
un  albumen  et  un  périsperme,  tous  les  deux  cornés,  M.  de  Solms 
s'est  fondé,  avec  raison,  sur  ce  caractère  pour  retirer  ces  deux 
genres  de  la  famille  des  Rafflésiacées  et  pour  constituer  avec 
eux  une  famille  autonome,  sous  le  nom  de  Hydnoracées  (i).  Il 
me  semble  que  les  Rafflésiacées  doivent  subir  encore  une  autre 
réduction.  Telle  qu'elle  est  admise  par  M.  de  Solms,  cette 
famille  comprend,  en  effet,  trois  tribus  :  les  Rafflésiées  et  les 
Cytinées,  où  l'ovule  est  orthotrope  à  un  seul  tégument,  et  les 
Apodanthées,  où  l'ovule  est  anatrope  à  deux  téguments.  La 
présence  de  deux  téguments  à  l'ovule,  jointe  à  sa  forme  ana- 
trope et  à  d'autres  caractères,  conduit  à  séparer  plus  profon- 
dément les  Apodanihes  et  les  Pilostyles  des  autres  Rafflésiacées 
et  à  constituer  pour  ces  deux  genres  une  famille  distincte,  sous 
le  nom  de  Apodanthacées . 

Aussi  réduite  aux  deux  tribus  des  Rafflésiées  et  des  Cytinées, 
la  famille  des  Rafflésiacées  prendra  rang,  avec  celle  des  Hydno- 
racées, parmi  les  Séminées  de  la  subdivision  des  Unitegminées, 
dans  le  groupe  des  Apétales  inférovariées  ;  tandis  que  la  famille 
des  Apodanthacées  sera  classée  parmi  les  Séminées  de  la  sub- 
division des  Bitegminées,  dans  le  groupe  correspondant  des 
Apétales  inférovariées. 

i.  H.  de  Solms,  Loc.  cit.,   p.   387,   1874,  et  Natïirl.  PJIaiiseufaiii.,   III,  1, 
p.  282,  1889. 


Ed.  Bonket.  —  Sur  quelques  hybrides.  239 

REMARQUES  SUR  QUELQUES  HYBRIDES 
ET  SUR  QUELQUES  MONSTRUOSITÉS 

Par  M.  Ed.  BONNET. 

Les  remarques  suivantes,  que  je  publie  sans  aucune  pensée 
de  critique  malveillante,  sont  de  simples  indications  bibliogra- 
phiques extraites  d'un  exemplaire  interfolié  et  annoté  des 
Pflanzeii-Mischlinge  de  Focke  ;  elles  pourront  servir  au  bota- 
niste qui  assumera  la  tâche,  aussi  utile  qu'ardue,  de  publier  un 
supplément  au  travail  de  l'auteur  allemand.  Depuis  1881,  date 
de  l'apparition  des  Pflanzen-Mischlinge,  le  nombre  des  hybrides 
végétaux  observés  à  l'état  spontané  en  Europe  et  dans  les  ré- 
gions avoisinantes  du  Bassin  Méditerranéen  s'est  accru  dans  des 
proportions  considérables;  il  est  vraisemblable,  cependant,  que 
beaucoup  de  ces  prétendus  hybrides  ne  supporteraient  pas  un 
examen  minutieux  et  ne  résisteraient  pas  au  contrôle  de  l'expé- 
rience ;  mais,  dans  la  plupart  des  cas,  pareille  révision  est  impos- 
sible, car  la  majeure  partie  des  hybrides  signalés  comme  nou- 
veaux ne  sont  connus  que  par  un  ou  deux  exemplaires, 
soigneusement  conservés  dans  l'herbier  du  botaniste  qui  les  a 
décrits  ;  à  défaut  d'échantillons  authentiques,  il  faut  donc  s'en 
rapporter  aux  indications  tirées  de  la  description,  du  nom  et  du 
rôle  des  parents,  des  circonstances  de  la  récolte,  etc.  ;  c'est  la 
méthode  que  j'ai  suivie  toutes  les  fois  que  la  plante  dont  j'avais 
à  parler  manquait  dans  les  grandes  collections  publiques  de 
Paris. 

J'ai  négligé  volontairement,  malgré  le  droit  que  m'en  don- 
nait le  Code  parisien  de  1867,  d'encombrer  la  science  de  quel- 
ques ^//^/parfaitement  inutiles  et  je  laisse  aux  botanistes  cités 
dans  ces  remarques  le  soin  de  changer,  après  avoir  contrôlé  la 
justesse  de  mes  observations,  les  noms  qui  ne  peuvent  être 
conservés.  s 

Au  sujet  de  la  nomenclature  des  hybrides,  je  me  permettrai 
une  seule  observation.  Il  était  depuis  longtemps  admis,  en 
botanique,  que,  dans  la  dénomination  binominale  des  hybrides, 
le  nom  de  la  plante  pollinisante  devait  être  placé  le  premier  et 
avant  celui  de  la  plante  qui  avait  fourni  l'ovule  ;  c'est  ce  que  l'on 
appelait  la  nomenclature   de  Schiede,   bien   qu'en  réalité  cet 


240  JOURNAL  DR  BOTANIQUK   ' 

auteur  n'ait  fait  que  généraliser  un  usage  qui  remontait,  pour  la 
zoologie,  aux  naturalistes  grecs  et  romains  (i);  les  horticulteurs 
et  les  viticulteurs  ont,  au  contraire,  suivi  une  méthode  inverse 
en  plaçant,  en  premier  lieu,  le  nom  de  la  plante  ovulifère  et, 
bien  que  ce  mode  de  dénomination  ait  été  formellement  con- 
damné par  le  Congrès  de  Paris,  il  a  été  cependant  adopté  par 
plusieurs  phytographes  et  tout  récemment  recommandé  par  la 
Société  botanique  de  France  (2);  l'emploi  simultané  des  deux 
systèmes  étant  devenu  une  source  de  confusion  et  de  difficulté, 
il  serait  nécessaire  qu'à  l'avenir,  les  botanistes  fissent  suivre, 
dans  la  description  des  hybrides,  le  nom  des  parents  des  signes 
<f  (mâle)  et  $  (femelle)  couramment  usités  en  zoologie  et  avan- 
tageusement employés  par  M.  Focke  dans  ses  publications  sur 
les  plantes  hybrides. 

Geum  rivali-montanum  Gillot  in  Bull.  Soc.  bot.  Fr., 
XXXIII,  550(1886);  G.  Billieti  GillotiniiW/.  Soc.  franco -helv., 
III,  17,  et  Rev.  scient,  du  Bourbonnais  (1894).  —  Aux  deux 
indications  bibliographiques  de  Kittel  et  de  Heus  citées  par 
M.  le  Dr  Gillot,  il  faudrait  ajouter  la  mention  du  G.  rivali  — 
montanum  Hibsch  in  Œst.  bot.  Zeitschr.,  1876,  p.  41,  et  indi- 
quer en  quoi  la  plante  d'Auvergne  diffère  du  G.  tirolense  (super- 
rivale —  montanum)  Kerner  in  Œst.  bot.  Zeitschr.,  1867, 
P-  105. 

A  propos  du  Geum  montano  —  rivale  cité  (/.  ci)  par 
M.  Gillot  et  antérieurement  identifié  par  Timbal  [Bull.  Soc.  bot. 
Fr.,  XVI,  p.  XII)  avec  les  G.  hybridum  Jacq.  et  G.  inclinatum 
Schleich.,  je  ne  vois  pas  que  Timbal  ait  fourni  aucune  preuve 
décisive  que  le  G.  hybridum  soit  bien  réellement  le  résultat 
d'un  croisement  entre  les  G.  montanum  et  G.  rivale;  l'opinion 
de  Trattinick,  Seringe,  Koch,  Caruel  et  de  quelques  autres 
phytographes,  qui  considèrent  la  plante  de  Jacquin  comme  une 

1.  Les  anciens  ne  connaissaient  d'autre  obstacle  que  les  dimensions  de  la 
taille,  à  l'union  des  animaux  d'espèces  voisines  ou  de  genres  différents;  ils  nom- 
maient leo-pardus  notre  léopard  qu'ils  croyaient  issu  de  l'accouplement  du  lion 
(leo)  o*  avec  la  panthère  (parda)  Q>  leo-crocotta  le  produit  du  lion  ç?  avec  la 
hyène  (crocotta)  9,  ôtvôêaTOÇ  un  poisson  issu  de  la  fécondation  des  œufs  de  la 
raie,  [iaTOÇ,  par  une  autre  espèce  qu'ils  appelaient  ptvY),  etc.  (Voir  Berger  de 
Xivrey,  Traditions  tératologiques,  de  l'antiquité  et  du  moyen  âge  en  Occident, 

2.  Bulletin,  XLIII,  278. 


Ed.  Bonnet.  —  Sur  quelques  hybrides.  241 

monstruosité  du  G.  rivale,  paraît  beaucoup  plus  exacte  ;  quoi 
qu'il  en  soit,  hybride  ou  monstruosité,  ce  Geum  avait  été  figuré 
dès  1586  par  Camerarius  {De  pi.  epitome  uiïliss.,  726)  et,  deux 
siècles  plus  tard,  Krocker  {FI.  sileslaca,  II,  tab.  20)  en  a  donné 
une  nouvelle  figure  sous  le  nom  &  Anémone  dodecaphylla. 

Epilobium  hybridum  Arvet-Touv. ,  Dmgnosùjp.  28(1871). 
—  Ce  nom  ne  peut  être  conservé,  car  il  existe  déjà  un  E.  hybri- 
dum Schur  {Ennm.  pi.  Traus.,  209,  1866)  qui  est,  suivant 
M.  Haussknecht  (Monogr.,  64),  un  E.  hirsuto-parviflorum ; 
enfin  si,  comme  le  suppose  M.  Arvet-Touvet,  sa  plante  est  iden- 
tique avec  E.  palustri-parviflorum,  cet  hybride  possède  un 
et  peut-être  deux  noms  simples,  l'un,  E.  rivulare  Wahlenb. 
{FI.  upsal.,  126,  1820),  antérieur  à  celui  de  M.  Arvet-Touvet, 
l'autre  postérieur  :  E.  sarmentosum  Celak.?  in  Sitz.  ber.  Bo/im. 
Ges.y  1878. 

Galium  digeneum  (elatum-glaucum)  Camus  et  Jeanp. 
in  Bull.  Soc.  franco-helv.,  III,  20  (1894.)  —  Ce  nom  de  digeneum 
a  été  antérieurement  employé  par  M.  Kerner  pour  désigner  un 
Galium  hybride,  produit  par  le  croisement  des  G.  sylvaticum  et 
G.  verum. 

Valeriana  officinalis  monstrosa.  —  M.  le  Dr  Gillot  a 
décrit  (in  Bull.  Soc.  bot.  Fr.,  XLI,  448),  sous  le  nom  de  fascia- 
tion  spiroïde,  une  déformation  fort  curieuse  et  assez  rare  de  la 
tige  du  Valeriana  officinalis  et,  dans  une  note  additionnelle 
(/.  c,  587),  il  a  rappelé  que  M.  Viviand-Morel,  Lapierre,  Gilibert 
etViviani,  ces  trois  derniers  cités  sur  l'autorité  de  Moquin-Tan- 
don,  avaient  déjà  observé  cette  monstruosité  ;  en  ce  qui  con- 
cerne Gilibert,  la  citation  de  Moquin  est  incomplète  et  il  faut  y 
ajouter  la  mention  des  Exercitia phytologica,  p.  455  (1792),  où 
Gilibert  décrit  pompeusement  ce  «  célèbre  monstrum  »  qu'il 
avait  recueilli  aux  environs  de  Grodno  et  qu'il  conservait  dans 
son  herbier;  mais,  avant  Gilibert,  cette  fasciation  était  déjà  con- 
nue et  le  premier  botaniste  qui  paraît  l'avoir  signalée  est  Reisel 
en  1695  (Miscell.  Acad.  nat.  curios.,  III,  3,  p.  24,  fig.  2);  enfin, 
postérieurement  à  la  publication  de  la  Tératologie  de  Moquin, 
Gérard  Vrolick  a  consacré  à  l'étude  de  cette  même  monstruo- 


2-  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

site  un  Mémoire  d'une  dizaine  de  pages  accompagné  de  deux 
bonnes  figures  (in  Tijdschr.v.  Wis.  en  Nat.  Wetens.,  I,  188, 
1 848 . )  (A  suivre.) 

VARIÉTÉS. 
Zignœlla  calospora  Patouillard,  n.  sp. 

Au  cours  de  ses  excursions  algologiques  sur  les  côtes  d'Espagne, 
M.  Sauvageau  a  rencontré  à  Gijon,  sur  des  échantillons  de  Castagnea 
chordariœformis,  un  Champignon  dont  il  a  bien  voulu  nous  confier 
l'examen  et  dont  voici  la  diagnose. 

Peritheciis  solitariis,  sparsis,  superficialibus  vel  basi  leviter  in- 
sculptis,  atris,  conico-globosis,  apice  poro  pertusis,  glabris,  300-350  \u 
diam.,  contextu  coriaceo  (noncarbonaceo,  laxeparenchymatico,  pallide 
brunneo;  ascis  diffluentibus,  longe  clavatis,  sursum  obtuse  rotundatis, 
deorsum  attenuatis,  8-sporis,  indistincte  paraphysatis  ;  sporis  distichis, 
cylindraceis,  saepe  flexuosis,  utrinque  obtusis,  hyalinis,  transverse  3-6- 
septatis,  protoplasmate  nitenti  repletis,  90-1 10X10  p.,  non  constrictis. 

Hab.  in  thallo   Castagnete  chordariseformis  «  Gijon,  Espagne  ». 

Obs.  —  L'iode  ne  colore  pas  les  thèques  en  bleu  ;  les  spores  ont 
habituellement  5  ou  6  cloisons,  parfois  il  n'y  en  a  que  3  ou  4,  mais  alors 
on  observe  des  articles  plus  grands  que  les  autres  et  non  divisés. 

N.  Patouillard. 

Variation  du  Géranium  molle. 

M.  Guéranger,  naturaliste  sarthois,  mort  il  y  a  deux  ans  dans  sa 
quatre-vingt-quatorzième  année,  récoltait  il  y  a  plus  de  trente  ans  aux 
Ponts-de-Cé  (Maine-et-Loire)  un  Géranium  molle  qui  s'écarte  du  type 
par  l'absence  de  la  tige  centrale  et  par  la  couleur  des  fleurs.  Les  pétales 
de  celles-ci  sont  en  effet  d'un  rosé  blanchâtre  dans  leur  moitié  supé- 
rieure et  d'un  rose  vif,  élégamment  veinés  de  rouge,  dans  leur  partie  in- 
férieure. 

Cette  forme,  plantée  dans  le  jardin  de  M.  Bonhomet  où  elle  croît 
depuis  plus  de  vingt  ans,  s'est  reproduite  sans  interruption,  identique  à 
elle-même,  et  ces  caractères  n'ont  pas  changé.  Sans  la  regarder  comme 
une  variété  importante,  nous  y  voyons  une  forme  intéressante  plus  stable 
et  plus  sérieuse  que  le  Caltha  Guerangeri  que  l'on  trouve  sur  le  même 
pied  que  le  Callha palustris  et  nous  croyons,  après  l'avoir  vue  fleurir 
sous  nos  yeux  dans  notre  jardin,  devoir  la  mentionner  et  lui  donner 
le  nom  de  son  inventeur.  Aussi  l 'appellerons-nous  Géranium  molle 
L.y.  Guerangeri.  H.  Léveillé. 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris.— 3.  Mersch,  imp.,  4"",  Av.  de  ChâtiUon. 


ii«  ANNÉE.  N"  15.  1"  AOUT  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

REMARQUES  SUR  QUELQUES  HYBRIDES 
ET  SUR  QUELQUES  MONSTRUOSITÉS 

{Fin.) 
Par  M.  Ed.  BONNET. 

Senecio  incano-uniflorus  Chabert  in  Bull.  Soc.  bot. 
Fr.,  XXX,  13  (1883.).  —  C'est  sans  aucun  doute  la  même 
plante,  décrite  sous  le  même  nom,  par  M.  Buser  ap.  Gremli, 
Nette  Beitràge  zur  Flora  der  Schtueïz,  p.  45  (1880)  ;  M.  Focke 
{Pflanz.  Mischl.,  p.  201)  lui  rapporte  en  outre,  comme  syno- 
nymes, les  S.  oligocephalus  Naegeli  et  S.  Laggeri  Schultz  bip. 

Senecio  adonidifolio-leucophyllus  Jonquet  et  Loret 
in  Btill.  Soc.  bot.  Fr.,  XXVII,  270  (1880).  —  Cet  hybride,  que 
Loret  croyait  nouveau,  avait  été  décrit  dès  1853  par  Huet  du 
Pavillon  [Dcscr.  de  qq.  pi.  nouv.  des  Pyréu.,  p.  5)  qui  l'avait 
recueilli  au  Canigou,  localité  d'où  provenaient  également  les 
échantillons  conservés  dans  l'herbier  du  Dr  Jonquet  et  sur 
lesquels  Loret  a  rédigé  sa  description.  A  la  vérité,  Huet  donne 
à  son  hybride  le  nom  de  leucophyllo-adonidifolius,  mais 
comme  il  dit  positivement  que  la  plante  se  trouvait  au  milieu  du 
S.  leucophyllus  et  que  le  S.  adonidifolius  croissait  un  peu  plus 
loin,  on  ne  peut  conserver  de  doutes  sur  le  rôle  respectif  des 
deux  parents  ;  il  suffit  du  reste  de  comparer  la  description  de 
Loret  avec  celle  de  Huet  pour  voir  qu'elles  sont  identiques. 

Cirsium  aleutrense  (montano-spinosissimum)  Porta  ap. 
Huter,  Enum.pl.  exsicc,  1886.  —  Ce  nom  parait  faire  double 
emploi  avec  celui  de  C.  capitatum  donné  par  M.  Arvet-Touvet 
{Suppl.  monogr.  Pilosell.,  p.  36,  1876)  à  un  hybride  attribué 
d'abord  au  croisement  desC.  acanthifolium  etC.  spinosissimum, 
mais  reconnu  plus  tard  comme  un  produit  des  C.  montanum  et 
C.  spinosissimum  (cf.  Arv.-Touv.,  Notes  sur  qq.pl.,  p.  25). 


244  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Girsium  Sennholzi  von  Eichenfeld  (heterophyllum-mon- 
tanum)  teste  Magnus  in  Deutsch.  bot.  Gesellsch.,  XII,  57.  — 
Vraisemblablement  identique  au  C.  bifrons  Arvet-Touvet,  Mo- 
nogr.  Pilosell.,  p.  53  (1873),  C.  heterophyllo-montanum  Arv.- 
Touv.,  Notes  sur  qq.  pi.,  p.  25  (1883). 

Girsium  submedium  Hy  in  Bull.  Soc.  franco-helv . , 
IV,  13  (1895)  et  in  Bull.  Soc.  Rochel.,  XVII,  22  (1896).  —  Si  cet 
hybride  est  bien,  comme  le  dit  son  auteur,  un  C.  anglico- 
acaule,  il  y  aurait  lieu  de  rechercher  en  quoi  il  diffère  du 
C.  Woodwardii  Wats.,  Cyb.  brit.,  2,  p.  83  (1849).  Engl.  bot., 
tab.696?  auquel  M.  Rouy  attribue  (in  Bull.  Soc.  bot.  Fr., 
XXXVIII,  107)  les  mêmes  parents  ;  le  croisement  en  sens  inverse 
(acauli-anglicum  =  C.  Grenieri  Rouy,  /.  c.)  représenterait, 
suivant  M.  Rouy,  le  C.  anglico-acaule  de  la  Flore  de  France 
(II,  225)  ;  que  Godron  se  soit  trompé  sur  le  rôle  des  parents, 
cela  est  fort  possible,  mais  en  outre,  j'ai  déjà  fait  remarquer  (in 
Journ.  hist.  nat.  Bordeatix,  IV,  36)  que  l'auteur  des  Cirsium  de 
la  Flore  de  France  comprenait,  dans  son  C.  anglico-acaule, 
la  plante  que  M.  Lange  a  distinguée  plus  tard  sous  le  nom  de 
C.  filipendulum. 

Centaurea  Calcitrapo-paniculata,  C.  Loreti  Coste  et 
Sennen  in  Bull.  Soc.  60t.  Fr.,  XLI,  577  (1894).  — Double  em- 
ploi de  l'hybride  que  j'ai  décrit  sous  ce  nom,  dans  le  même  Bul- 
letin (XXVII,  p.  IX,  1880),  en  faisant  observer  qu'il  était  peut- 
être  identique  au  C.  adulterina  Moretti. 

Centaurea  peregrina  (diffuso-paniculata)  Coste  et  Sen- 
nen m  Bull.  Soc.  bot.  Fr.,  XLI,  574  (1894)  et  m  Bull.  Soc.  franco- 
helv.,  IV,  14.  —  Cet  hybride  ne  peut  conserver  la  qualification 
que  lui  ont  donnée  les  auteurs,  car  il  existe  déjà  un  C.  peregrina 
L.,  Sp.,  918  (1753),  accepté  par  tous  les  phytographes  comme 
espèce  légitime. 

Garduus  Gentyanus  (deflorato-nutans)  Gillot  in  Ann. 
Soc.  bot.  Lyon,  XVI,  118  (1890).  — Décrit  par  M.  Gillot  sur  des 
échantillons  provenant  desBayards,  canton  de  Neufchàtel,  avait 
été  observé  dès  1853  dans  le  Jura  Bâlois  par  M.  Christ  et  publié 


Ed.  Bonnet.  —  Sur  quelques  hybrides.  245 

dans  le  Bulletin  de  la  Société  Ha  lier  ienne,  p.  33,  sous  le  nom  de 
C.  deflorato-nutans  Christ. 

Trag-opogon  porrifolio-pratensis  Foucaud  in  Bull. 
Soc.  bot.  Rochel.,  XI,  38  (1889);  T.  mirabilis  Rouy  in  Bull.  Soc. 
bot.  Fr.,  XXXVII,  p.  XVIII.  —  Dans  sa  Note  sur  les  Tragopo- 
gon  porrifolius  et  pratensis  et  sur  leurs  hybrides,  M.  Foucaud 
a  oublié  de  mentionner  la  Disquisitio  de  sexu  plantarum  cou- 
ronnée et  publiée  en  1760  par  l'Académie  des  Sciences  de 
Saint-Pétersbourg  (reproduite  in  Amcen.  acad.,  X,  126)  dans 
laquelle  Linné  décrit  un  T.  hybridus  qu'il  avait  obtenu  en 
fécondant  une  fleur  de  T.  pratensis  par  le  pollen  du  T.  porri- 
folius. 

Primula  officinali-elatior  Muret  ap.  Reuter,  Cat.  p2, 
Genève,  p.  143  (1861).  —  Décrit  sous  le  même  nom  quelques 
années  plus  tard  par  Grognot  (PI.  de  Saône-et- Loire  in  Mém. 
hist.  nat.  Soc.  Eduenne,  p.  173,  1865)  qui  n'avait  pas  eu  con- 
naissance delà  publication  de  Reuter;  serait,  suivant  les  bota- 
nistes allemands  et  danois,  le  P.  unicolor  Nolte  in  Herb.  Hans. 
fl.  ScJiles.  Holst.  Lauenb.,  n°  11 59;  M.  Franchet  a  cependant 
fait  observer  (Fl.  de  Loir-et-Cher,  p.  369)  que  les  échantillons 
de  cette  plante,  envoyés  par  Nolte  lui-même  au  Muséum  de 
Paris,  n'étaient  que  des  formes  de  P.  officinalis;  toutefois,  il 
serait  peut-être  prématuré  de  tirer  une  conclusion  définitive  de 
deux  seuls  exemplaires  qui  peuvent  avoir  été  insuffisamment 
examinés  par  Nolte  ;  on  sait,  en  effet,  que  de  semblables  con- 
fusions ne  sont  pas  très  rares  dans  les  exsiccata  ;  il  y  aurait  donc 
lieu  d'étudier  d'autres  spécimens  et  de  réserver  provisoirement 
toute  opinion  sur  la  valeur  du  P.  unicolor;  c'est  au  P.  officinali- 
elatior  qu'il  faut  également  rapporter,  en  synonyme,  le  P.  Thom- 
masinii  Lge  Nom.  Fl.  Dan.,  p.  143  (non.  G.  G.). 

Primula  officinal! -vulgaris  Loret  in  Rev .  se.  nat., 
IV,  40  (1875).  —  Cet  hybride  possède  une  nombreuse  syno- 
nymie résultant  de  ce  que  les  auteurs  ont  adopté,  pour  l'un  des 
parents,  tantôt  le  nom  de  grandiflora,  tantôt  celui  d'acaulis  ou 
encore  celui  de  vulgaris,  en  plaçant  l'une  de  ces  dénominations 
soit  à  la  fin,  soit  plus  rarement  en  tête  de  la  combinaison  bino- 


246  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

minale.  Comme  nom  simple  il  est  d'usage,  en  France,  de  donner 
la  préférence  à  celui  de  P.  variabilis  Goupil  in  Mém.  Soc.  Linn. 
Paris,  III,  248  (1825)  et  IV,  289  (1826),  bien  que  ce  nom  ait 
été  employé  en  18 12  parBastard  (Suppl.  fl.  de  Maiue-et- Loire) 
pour  désigner  le  P.  grandiflora;  en  réalité,  la  priorité  appar- 
tiendrait au  P.  brevistyla  DC.  FI.  fr.,  V,  383  (1815  et  non 
1805  comme  l'a  indiqué  M.  Steininger  ap.  Kerner  Schedse  adfl. 
exs.  austro-hung.,  n°  1374)  dont  l'identité  avec  le  P.  variabilis 
Goup.  n'est  pas  douteuse  ;  de  Candolle  cite  en  effet  la  Primevère 
du  Mans  qu'il  avait  reçue  de  Goupil  en  y  rattachant,  il  est  vrai, 
des  variétés  horticoles  à  fleurs  colorées  qui  appartiennent  peut- 
être  à  une  forme  de  P.  vulgaris,  et  Goupil  lui-même  donne 
en  synonyme  à  son  P.  variabilis  le  P.  brevistyla  DC.,  en  faisant 
remarquer  que  le  nom  de  la  Flore  française  est  basé  sur  un  ca- 
ractère inconstant  :  la  longueur  du  style;  enfin,  je  ne  puis 
omettre,  en  parlant  de  cette  plante,  de  citer  l'importante  disser- 
tation de  M.  Kerner  in  Œst.  bot.  Zeitschr.,  1875,  p.  77. 

Primula  vulg-ari-suaveolens  Coste  in  Bull.  Soc.  bot. 
Fr.,  XL,  p.  CXXIX  (1893).  — Dix  ans  avant  M.  Coste,  un 
botaniste  italien  bien  connu,  M.  Pirotta,  avait  consacré  un  Mé- 
moire spécial  à  ce  rare  hybride  (Di  un  raro  hibrido  tra  la  Pri- 
mula vulgaris  e  la  P.  suaveolens  in  Atti  Soc.  Nat.  Modena,  1883) 
qui  est  en  outre  cité  dans  le  1°  supplemento  alla  flora  del  Mo- 
denese  (Modena  1884)  de  MM.  Gibelli  et  Pirotta  avec  le  syno- 
nyme de  P.  ternovania  Kerner  in  Œst.  bot.  Zeitschr.,  1869, 
p.  224,  et  1875,  p.  77. 

Primula  crocata  Arvet-Touvet  et  P.  pallens  Arvet- 
Touvet,  Notes  sur  qq.  pi.,  p.  26  (1883).  — La  première  de  ces 
dénominations  fait  double  emploi  avec  celle  de  P.  média Peterm., 
Deutschl.  fl.,  p.  460  (1846-49)  (1)  et  la  seconde  avec  celle  de 
P.  digenea  Kerner  in  Œst.  bot.  Zeitschi-.,  1875,  p.  79;  c'est 
également  le  P.  digenea  que  M.  l'abbé  Coste  a  décrit  et  dis- 
tribué (in  Soc.  Dauph.,  2e  sér.,  Bull.,  p.   2~j  et  exsicc,  n°  192; 


1.  MM.  Kerner,  Pax  et  V Index  Kewcnsis  font  à  tort  suivre  le  P.  média  de 
la  mention  Flora  lipsiensis  où  la  plante  n'est  ni  décrite  ni  même  citée,  ainsi  que 
l'a  déjà  fait  remarquer  M.  Franchet  {Fl.  Loir-et-Cher,  p.  368)  et  comme  je  m'en 
suis  moi-même  assuré. 


Ed.  Bonnet.  —  Sur  quelques  hybrides.  24 

1890)  sous  le  nom  de  P.  vùlgari-elatior  en  attribuant  cette 
combinaison  binominale  à  Loret  (FI.  Montp.,  2e  éd.,  p.  626, 
1886)  alors  qu'elle  avait  été  employée  dès  1869  par  Grenier 
dans  la  Flore  Jttrassique  (p.  500). 

Gentiana  média  (luteo-Burseri)  Arvet-Touvet,  Diagnosis, 
p.  51  (1871).  — Je  ne  cite  cet  hybride  que  pour  rappeler  que, 
dès  1857,  Zetterstedt  (PI.  Pyren.,  p.  185)  et  plus  tard,  en  1864, 
J.  E.  Planchon  et  Timbal  (in  Bull.  Soc.  bot.  Fr.,  XI,  p  p.  XLYIII 
et  146)  avaient  déjà  signalé,  mais  sans  leur  attribuer  de  nomdis- 
tinctif,  des  croisements  entre  les  G.  lutea  et  G.  Burseri. 

Verbascum  Blattaria-Thapsiforme  Franchet  ;  V.  thap- 
siformi-Blattaria  Godr.  et  Gr.  —  Les  botanistes  français  et  alle- 
mands ne  sont  pas  d'accord  sur  le  nom  simple  qu'il  convient  de 
donner  à  cet  hybride  ;  les  premiers,  à  l'exemple  de  M.  Franchet 
(Essai,  p.  174),  lui  conservent  la  dénomination  de  V.  Bastardi 
Rœm.  et  Schult.,  Syst.,  IV,  335  (1819);  les  seconds,  avec 
M.  Ruhmer  (ap.  "E'ichler  ,Jaàrb.  bot.  Gart.  Berlin,  I,  249),  l'ap- 
pellent plus  volontiers  V.  grandiflorum  Schrad.  (Hort.  Gotting, 
p.  19,  tab.  13,  1809)  et  Comm.  Gotting,  V,  191,  1823),  tandis 
que  pour  M.  Franchet  (Eludes,  p.  61)  V.  grandiflorum  n'est 
probablement  qu'un  synonyme  de  V.  blattarioides  Lam.  ;  j'ap- 
pelle l'attention  des  amateurs  d'hybrides  sur  ce  point  de  nomen- 
clature qui  présente  quelque  intérêt,  puisque  le  nom  de  Schrader 
est  antérieur  de  dix  années  à  celui  de  Rœmer  et  Schultes. 

Linaria  striato-vulgaris  Auct.  —  Cet  hybride  se  produit 
fréquemment  dans  les  localités  où  les  parents  croissent  en  société, 
mais  il  s'en  faut  qu'il  soit  parfaitement  uniforme  ;  certains  indi- 
vidus sont  assez  exactement  intermédiaires  entre  les  deux  parents 
tandis  que  d'autres  se  rapprochent  bien  plus  du  L.  vulgaris;  à 
en  juger  par  les  expériences  de  Godron,  ces  derniers  sont  vrai- 
semblablement des  retours  au  type  maternel  issus  de  l'hybride 
fécondé  par  le  L.  vulgaris,  ou  ayant  produit,  exceptionnelle- 
ment par  autofécondation,  quelques  graines  fertiles  ;  toutefois, 
les  échantillons  secs  sont  insuffisants  et  l'étude  de  ces  différentes 
formes  devra  être  faite  sur  le  vif. 

En  raison  de  sa  fréquence,  le  L.  striato-vulgaris  a  été  plusieurs 


248  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

fois  décrit  comme  une  nouveauté  par  différents  auteurs;  je  con- 
nais, en  effet,  un  L.  striato-vulgarisTimbal-Lagrave,  Diagnoses 
(1853),  teste  ipso  in  06s.  sur  l'herb.  Chaix,  p.  32  (1856);  il  yen 
a  un  second  de  Godronin  A1111.  se.  nat.,  4e  sér.,  XIX,  154(1863), 
un  troisième  de  M.  Crépin  in  Bull.  Acad.  Belg.,  2e  sér.,  XVI, 
537  (1863,  mais  probablement  publié  seulement  en  1864),  un 
quatrième  de  Grognot  in  Ment,  hi'st.  nat.  Soc.  Edîienne,  I,  188 
(1865)  et  un  cinquième  de  Lamotte,  Prodr.  fl.  plateau  central, 
556  (1881);  peut-être  en  existe-t-il  encore  d'autres  qui  me  sont 
restés  inconnus  ;  c'est  également  à  ce  même  hybride  qu'il  faut 
rapporter  les  Antirrhinum  dubium  Vill.  (1787),  Linaria  stricta 
Rchb.  (1827)  et  Auct.  germ.  an  Horn.?  (1815)  non  Guss.  (1826), 
L.  ochroleuca  Brébiss.  (1849),  L.  striata  var.  grandiflora  Godr. 
(1843)  et  probablement  aussi  le  L.  Baxteri  Druce  in  Report  oj  the 
bot.  exchange  Club,  1893,  p.  421,  et  Ann.  of  bot.,  X,  622,  lequel 
serait,  d'après  son  auteur,  un  L.  repens-vulgaris. 

L'hybride  produit  par  le  croisement  inverse  des  mêmes  pa- 
rents, c'est-à-dire  L.  vulgari-striata,  me  paraît  avoir  été  quel- 
quefois confondu  avec  le  précédent  ;  quoique  plus  rare  que  le 
L.  striato-vulgaris,  il  a,  comme  celui-ci,  reçu  plusieurs  noms  : 
L.  vulgari-striata  Berher  in  Ann.  Soc.  e'mul.  Vosges,  XV,  240 
(1876),  L.  vulgari-striata  Boullu  in  Feuille  Jetine  nat.,  XIII,  9 
(1882),  L.  vulgari-striata  Migout,  FI.  Allier,  2e éd.  p.  284(1890), 
L.  intermedia  Babey,  FI.  Jurass.,  III,  139  (1845),  non  Schur. 
(1858),  L.  ambigua  Boullu,  loc.  «7.,nonHuet  du  Pavillon,  Descr. 
de  qq.  pi.  nouv.  des  Pyrénées,  p.  5  (1853);  le  L.  ambigua  Huet 
est  une  plante  mal  connue,  delà  vallée  de  Campan,  que  son  auteur 
plaçait  entre  les  L.  supina  Desf.  et  L.  glaucophylla  Hoffm.  et 
Link;  elle  n'est  peut-être  pas  distincte  du  L.  pyrenaica  DC. 

Pedicularis  giroflexa-tuberosa  Penzigin  Atti  délia  Soc. 
dei nat.  di Modena,  ser.  3, 1,  tiréà  p.,  p.  9,  tab.  2  (1883).  —  C'est 
très  exactement  la  plante  décrite  par  M.  Arvet-Touvet  (Anal, 
de  qq.  pl>  à  la  suite  de  Monogr.  Pilosella.,  p.  54,  1873)  sous  le 
nom  de  P.  Verloti  et  publiée  par  Moutin  dans  les  Exsiccata  de 
la  Soc.  Dauph.,  n°  905  (1876)  et  dans  ceux  de  la  Société ' franc  0- 
helv.,  n°  318  (1894). 

Pedicularis  Murithiana  (tuberoso-recutita)  Arvet-Tou- 


Ed.  Bonnet.  —  Sur  quelques  hybrides.  249 

vet  in  Bull.  Soc.  Dauph.,  p.  275  (1880).  —  L'auteur  n'a  pas 
différencié  son  nouvel  hybride  du  P.  Huteri  Kerner  in  Imisbruck 
Zeïtschr.  Ferdinendeum,  XV,  263  (1870),  qui  serait,  suivant 
M.  Focke  {Pflanz.  MischL,  p.  324),  un  P.  recutita-tuberosa;  ne 
connaissant  ni  la  plante  du  Tyrol,  ni  le  Mémoire  dans  lequel  elle 
a  été  décrite,  je  ne  puis  que  supposer  des  affinités,  assez  vrai- 
semblables, entre  ces  deux  Pédiculaires. 

Brunella  hybrida  (alba-grandifiora)  Giraudias  in  Soc.  et. 
scient.  Angers  (1889).  —  [Il  existe   un  autre  P.  hybrida  Knaf 
(1864)  produit  par  le  croisement  des  B.  laciniata  et  vulgaris; 
c'est,  suivant  M.  J.  Briquet  (Labiées  Alp.  mar.,  p.  197),  le  B.  in- 
termedia  Link  (1791). 

Stachys  sylvatica-palustris.  —  Sous  ce  nom,  M.  Thériot 
a  distingué  dans  les  Scrinia  de  M.  Magnier  (p.  175,  1890)  une 
forme  hybride  différente  du  S.  ambigua  Sm.  (S.  palustri-sylva- 
tica  Schiede  et  Auct.),  mais  il  me  semble  que  cette  distinction 
avait  été  déjà  faite  par  Schuhzda.ns\e$  A rc/iives  de  Flore  (p.  159, 
239  et  261)  et  par  Grognot  dans  ses  Plantes  vasculaires  de  Saône- 
et-Loire  (p.  188). 

Stachys  palustri-germanica  Malbranche  in  Bull.  Soc.  se. 
nat.  Rouen,  XI,  212  (1876).  —  La  description  donnée  par 
Malbranche  ne  permet  pas  de  reconnaître  quelles  sont  les 
affinités  qui  peuvent  exister  entre  cet  hybride  et  le  S.  setifera 
Schur  (Enum.  pi.  TranssiL,  p.  538,  non  C.  A.  Mey.),  lequel 
serait  également  produit  par  le  croisement  des  S.  palustris  et 
S.  germanica,  sans  que  le  rôle  de  chacune  des  deux  espèces  ait 
pu  être  déterminé. 

Stachys  digenea  (germanica-alpina)  Légué  in  Bull.  Soc. 
bot.  Fr.,  XL,  213  (1893).  —  Cette  plante,  signalée  comme  une 
nouveauté  par  M.  Légué  et  retrouvée  récemment  par  M.  Malin- 
vaud  {cî.Journ.  de  Bot., X.,  95),  ne  serait-elle  pas  identique  à  l'un 
des  deux  hybrides  entre  S.  alpina  et  S.  germanica-,  observés  par 
Grognot  aux  environs  d'Autun  et  décrits  dans  les  Plantes  vas- 
culaires  de  Saône-et- Loire,  p.  188? 


250  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Quercus  pedunculata-sessiliflora.  — Sous  les  noms  de 
Q.  Allardi  et  Q.  Bossebovii,  M.  l'abbé  Hya  décrit  (m  Bull.  Soc. 
bot.  Fr.,  XLII,  558  ;  1896)  deux  formes  de  cet  hybride,  sans  in- 
diquer les  affinités  de  chacune  avec  l'un  ou  l'autre  des  parents  ; 
il  serait  intéressant  de  rechercher  par  quels  caractères  ces  formes 
se  distinguent  du  Q.  hungarica  Kit.  (in  Liiin.,  XXXIII,  353; 
1863)  que  M.  Ruhmer  (ap.  Eicliler  Jahrb.  bot.  G  art.  Berlin,  I, 
254;  1881)  considère  comme  étant  aussi  un  Q.  pedunculata- 
sessiliflora. 

Serapias  intermedia  de  Forestier  ap.  Schultz,  Archives 
de  la  flore  de  Fr.  et  d'Allem.,  p.  265,  et  S.  Grenieri  Richter, 
Pl.Europ.,  p.  275;  S.  linguo-longipetala  Gren.  etPhil.  et  S.  lon- 
gipetalo-lingua  Gren.  et  Phil.  in  Ami.  Se.  nat.,  3e  sér.,  XIX, 
p.  154.  —  Dans  ses  Plantœ  europese,  Richter  a  certainement  fait 
une  confusion  regrettable  en  réunissant,  sous  le  nom  de  S.  Gre- 
nieri, les  deux  formes  décrites  par  Grenier  et  Philippe;  mais  je 
ne  comprends  pas  très  bien  la  synonymie  proposée  par  M.  Ca- 
mus (Monogr.  Orchid.,  p.  15  et  16),  d'après  laquelle  le  S.  Gre- 
nieri réunirait  le  S.  linguo-longipetala  des  Annales  et  le  S.  lon- 
gipetalo-lingua  de  la  Flore  de  France  (III,  279),  tandis  que  le 
S.  longipetalo-lingua,  aussi  bien  des  Annales  que  de  la  Flore  de 
France,  répondrait  au  S.  intermedia  de  Forestier;  cependant  les 
descriptions  reproduites  dans  la  Flore  de  France  ne  diffèrent 
pas  sensiblement  de  celles  publiées  dans  les  Annales  ;  en  outre, 
Schultz,  dans  ses  Archives,  dit  positivement  que  le  nom  de 
S.  intermedia  de  Forestier  appartient  à  la  plante  recueillie  par 
Boutigny  à  l'Escaladieu  et  distribuée  sous  le  n°  107 1  ;  or,  l'éti- 
quette qui  accompagne  ces  échantillons,  dans  l'exsiccata  de 
Schultz,  porte  le  nom  de  S.  linguo-longipetala  Gren.  et  la  fleur 
de  ces  spécimens  concorde  bien  avec  la  figure  du  S.  intermedia 
de  Forestier  donnée  par  Reichenbach  (le.  Orchid.,  tab.  147, 
fig.  4);  je  proposerai  donc  la  synonymie  :  S.  intermedia  de 
Forestier  =  S.  linguo-longipetala  Gren.  et  Phil.,  ce  que  confirme 
du  reste  une  note  manuscrite  de  Grenier  (in  herb.  Mus.  Paris), 
et,  pour  éviter  la  création  d'un  nom  nouveau,  il  faudra  alors  con- 
sidérer S.  Grenieri  Richter  pp.  comme  désignant  le  S.  longipe- 
talo-lingua Gren.  et  Phil.,  S.  neglecta  de  Forestier  (non  de 
Not.).  ' 


Ed.  Bonnet.  —  Sur  quelques  hybrides.  251 

En  dehors  de  cette  question  de  nomenclature,  on  peut  se 
demander  si  les  deux  plantes  sont  bien  réellement,  comme  le 
croyaient  Grenier  et  Philippe,  le  produit  d'un  double  croisement 
entre  le  S.  Lingua  et  le  S.  longipetala?  et,  à  ce  propos,  je  rap- 
pellerai qu'en  1880,  M.  Caldesio  a  émis  (in  Nuov.  Gïom.  bot., 
XII,  260)  des  doutes  sur  l'origine  hybride  du  S.  Grenieri  (S.  lon- 
gipetalo-Lingua)  et  que,  suivant  les  observations  poursuivies 
pendant  quinze  ans,  aux  environs  de  Saint-Jean-Pied-de-Port, 
par  J.  A.  Richter,  l'hybridité  du  S.  intermedia  doit  être  tenue 
pour  très  suspecte  (cf.  Jotirn.  hist.  nat.  Bordeaux,  IV,  36  ;  1885). 

Serapias  Fontanse  Rigo  et  Goiran  in  Nuov.  Giorn.  bot., 
XV,  32  (1883).  —  Ne  doit  pas  être  réuni,  comme  l'a  fait  Richter 
(PL  eîirop.,  p.  275),  au  S.  purpurea  Doumenjou  (Orchi-Sera- 
pias  purpurea  Camus,  Monogr.  Orchid.,  p.  1 7)  ;  ce  dernier  résulte 
d'uncroisement  entre  lesOrchislaxifloraet  Serapias  longipetala, 
tandis  que  MM.  Rigo  et  Goiran  pensent  que  leur  S.  Fontanse 
provient  plutôt  «  del  connubio  délia  Serapias  long-ipetala  con  la 
Orchis  Morio  ». 

Orchisrosea  (latifolio-conopea)  Arvet-Touvet,  Diagnosïs, 
p.  63  (187 1).  —  Hybride  négligé  par  Richter  et  par  les  bota- 
nistes français  qui,  en  ces  dernières  années,  se  sont  occupés  des 
Orchidées;  voisin  de  l'Orchi-Gymnadenia  Lebrunii  Camus  (Mo- 
nogr. OrcJiid.,  p.  77),  résulte  du  croisement  des  mêmes  espèces 
que  ce  dernier,  mais  avec  interversion  des  rôles. 

Orchis  Uechtritziana  Haussknecht  in  ]\JitteïL  Geogr. 
Gesellsch.  Thùringen,  II,  225  (1884).  —  Les  citations  bibliogra- 
phiques données  par  Richter,  pour  cette  plante,  n'étant  pas  par- 
faitement exactes,  je  suppose  qu'il  n'a  pas  consulté  le  Mémoire 
original.  De  plus,  la  synonymie  O.  incarnata-palustris  admise 
dans  les  Plantse  airopese  (p.  273)  me  semble  contestable;  à  la 
vérité,  le  texte  de  M.  Haussknecht  est  un  peu  obscur,  toutefois, 
je  suis  d'avis  que  la  phrase  :  «  Zu  Ehren  meines  verehrten 
Freundes  des  Baron  v.  Uechtritz  beleoe  ich  dieselbe  mit  dem 
Namen  O.  Uechtritziana  »,  doit  s'appliquer  à  la  plante  dont  il  a 
été  question  dans  le  même  alinéa  et  qui  est  l'O.  laxiflora-incar- 
nata  de  Focke. 


252  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Orchis  haematodes  Rchb.,  FI.  excurs.,  p.  126  (1830)  = 
O.  Aschersoniana  Haussknecht,  loc.  cit.,  p.  223,  teste  Camus, 
Monogr.  Orchid.,  p.  69.  —  Il  me  semble  bien  difficile  d'accepter 
la  réunion  proposée  par  M.  Camus,  car,  dans  le  Mémoire  sus- 
indiqué,  M.  Haussknecht  sépare  nettement  son  O.  Aschersoniana 
de  l'O.  haematodes  Rchb.  ;  au  premier  il  attribue  pour  parents 
les  O.  incarnata  et  O.  latifolia  en  l'identifiant  avec  l'O.  latifolio- 
incarnata  Schultz  sine  descr.  ;  quant  à  l'O.  haematodes  Rchb., 
M.  Haussknecht  le  considère  comme  un  O.  latifolia-Traunsteineri 
ou  même,  plus  vraisemblablement,  comme  un  métis  résultant  de 
la  fécondation  de  cet  hybride  (latifolia-Traunsteineri)  par  l'O. 
Traunsteineri. 

Ophrys  Flahaulti  A.  de  la  Douze  in  Bull.  Soc.  bot.  Fr., 
XLII,  230  (1895).  —  Hybride  auquel  l'auteur  attribue  pour 
parents  les  O.  aranifera  et  O.  apifera,  sans  indiquer  exactement 
le  rôle  des  espèces  génératrices;  ne  diffère  peut-être  pas  de 
l'O.pseudo-apiferaCaldesioinA'z/tfz;.  Giorn.  ôo t.,  ~XH}  258(1880), 
dont  M.  Caldesio  dit  :  «  la  sospetto  un  ibrido  dell'  apifera  e  dell' 
aranifera  ». 

Luzula  multiflora-campestris  Chabert  in  Bull.  Soc.  bot. 
Fr.,  XLIII,  50  (1896).  —  Tout  récemment  M.  Figert  a  décrit 
dans  le  Detitsch.  bot.  Monatschrift ,  XV ',  12  (1897),  un  L.  inter- 
media  auquel  il  donne  le  synonyme  de  L.  campestris-multiflora; 
mais,  outre  que  M.  Figert  n'a  pas  indiqué  les  différences  qui 
existent  entre  cet  hybride  et  celui  de  M.  Chabert,  le  qualificatif 
intermedia  me  paraît  assez  mal  choisi,  car  il  a  déjà  été  attribué 
en  1816  par  Baumgarten  à  une  forme  de  son  L.  nemorosa  et  par 
Nocca  et  Balbis  à  une  forme  de  S.  sylvatica,  enfin,  en  1825,  par 
Spenner  à  une  forme  de  L.  multiflora. 


NOTE  PRELIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

(Suite.) 
Par  M.   Camille  SAUVAGEAU. 

A  vol  d'oiseau,  140  kilomètres  séparent  Gijon  de   San  Vi- 
cente;  on  les  parcourt  en  diligence  jusqu'à  Infiesto,  tout  près  de 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe,  de  Gascogne.       253 

Gijon.  Le  pays  est  accidenté,  boisé  et  fertile.  La  seule  observa- 
tion algologique  que  j'ai  pu  faire  en  route  fut  de  constater  la 
présence  du  Fucus  ceranoides  dans  le  port  de  Rivadesella. 
Gijon  est  construit  sur  une  langue  de  terre  qui  aboutit  à  la  col- 
line de  Santa  Catalina  et  s'avance  dans  une  rade  de  plusieurs 
kilomètres  de  diamètre,  largement  ouverte,  qu'elle  divise  en 
deux  parties  inégales.  L'une,  limitée  à  l'est  par  la  pointe  del 
Cervigon  et  plus  loin  par  le  Cap  San  Lorenzo,  est  bordée  par  la 
plage  de  San  Lorenzo,  fréquentée  par  les  baigneurs.  L'autre 
baie,  plus  vaste,  est  abritée  à  l'ouest  par  la  falaise  qui  se  con- 
tinue jusqu'au  Cap  Torres.  Elle  est  actuellement  le  siège  de  tra- 
vaux nombreux,  commencés  depuis  longtemps  pour  agrandir  le 
port,  devenu  très  important  surtout  par  l'exportation  du  minerai 
de  fer,  et  qui  diminueront  probablement  la  surface  accessible  aux 
excursions  algologiques.  Déjà,  il  n'est  guère  possible  de  s'éta- 
blir à  Gijon  comme  centre  d'excursions;  le  hameau  de  Jove,  à 
l'ouest,  est  mieux  situé  sous  ce  rapport;  la  mer  y  découvre  sur 
une  très  large  surface,  d'accès  et  de  circulation  faciles,  laissant 
entre  les  rochers  calcaires  de  nombreuses  flaques  peu  pro- 
fondes; je  ne  m'en  suis  guère  éloigné,  car,  bien  que  j'y  sois 
resté  pendant  trois  semaines,  je  n'ai  pu,  à  la  suite  d'un  accident, 
herboriser  que  peu  de  jours.  Le  temps  est  resté  calme,  mais  des 
vagues  de  fond  ont,  à  plusieurs  reprises,  accumulé  sur  la  plage 
del  Arbeyal,  entre  Jove  et  la  pointe  de  Corono,  d'énormes 
quantités  de  goémon  que  les  riverains  recueillent  pour  l'utiliser 
comme  engrais.  Ce  goémon  est  toujours  le  même;  il  est  formé 
en  majeure  partie  de  Lam.  Clousto ni 'dont  le  stipe  atteint  sou- 
vent un  mètre  de  longueur,  de  Saccorhiza  btdbosa  à  stipe  très 
large,  et  de  Fucus  serraùis  auxquels  s'ajoutent,  mais  en  moindre 
proportion,  les  autres  Fucus,  les  Cystoseira,  en  particulier  le 
C.  fibrosa,  le  L.  flexicaulis,  le  Gigarlina  pistillata  et  les  Rho- 
dymem'a  Païmetta  et  palmaîa  de  grande  taille,  adhérents  au 
stipe  des  L.  Clousioni,  et  le  Sphœrococcus  coronopifolius .  Ces 
Algues  ne  viennent  pas  de  loin,  et  il  est  fort  probable  que 
l'immense  rade  de  Gijon,  dont  la  profondeur  n'atteint  vingt 
mètres  qu'à  une  assez  grande  distance,  est  couverte  d'une  riche 
végétation.  Parmi  ce  goémon,  on  trouve  aussi  quelques  rares 
Laminaria  saccJiariua;  je  n'ai  pas  récolté  cette  espèce  en 
place,  soit  parce  qu'elle  ne  découvre  pas  à  mer  basse,  soit  parce 


254  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

qu'elle  est  très  localisée  comme  le  CJiorda  Filum  par  exemple, 
ou  le  Nemacystus  erythrœus ,  qui  n'occupent  qu'un  espace  très 
restreint  sur  la  face  ouest  de  la  pointe  de  Corono. 

Le  grand  développement  du  Fucus  serratus  frappe  tout 
d'abord;  il  couvre  une  surface  considérable,  tandis  que  les 
F.  platycarpiis  et  vesicufosus  s'éloignent  moins  du  bord  et  que 
le  Bifurcaria  apparaît  plus  tard.  La  répartition  de  ces  plantes 
est  donc  plus  classique  qu'à  San  Vicente,  ce  qui  est  probablement 
attribuable  à  la  plus  grande  étendue  de  la  surface  découverte. 
Les  zones  occupées  par  les  Cystoseira  discors  et  ericoides  se 
succèdent  nettement;  ils  sont  très  souvent  couverts  de  Sphace- 
laria  cirrosa  et  le  second  porte  en  outre  les  Ectocarpîis  Lebelii 
et  Valiaiitei.  \J  Himanthalia,  très  abondant,  n'apparaît  qu'au 
niveau  de  la  basse  mer  sur  les  rochers  couverts  de  Stypocaulon 
et  de  Cladostephus.  Les  Laminaires  de  grande  taille  ne  sont  pas 
accessibles,  mais  on  recueille  facilement  des  exemplaires  de  taille 
moyenne  des  espèces  citées  précédemment.  J'ai  récolté  à  Gijon 
le  Phyllaria  reniformis,  mais  il  y  était  très  rare. 

Il  est  à  remarquer  que,  tandis  que  le  Dïciyota  dichotoma  à 
fronde  filiforme,  le  Padina  et  le  Dictyopteris  sont  très  fréquents, 
je  n'ai  pas  vu  un  seul  Taonia  dans  la  rade,  et  aussi  que  le  Cas- 
iagnea  chordariseformis,  extrêmement  rare  à  Guéthary  et  à 
San  Vicente,  se  trouve  ici  dans  beaucoup  de  flaques,  et  en  abon- 
dance, au  niveau  du  Fucus  platycarpus  ;  il  porte  assez  souvent 
un  champignon  dont  il  sera  question  plus  loin.  Les  feuilles  du 
Zosteî'Ci  marina,  qui  forme  çà  et  là  de  petites  prairies,  étaient 
bien  rarement  recouvertes  d'Algues. 

Parmi  les  Floridées  fréquentes,  il  faut  citer  aussi  le  Callible- 
pJiaris  ciliata,  le  Callophyllis  laciniata,  YHalurtis  equisetifolius, 
et  particulièrement  le  Gelidium  latifolium  au  niveau  inférieur. 
Parmi  celles  qui  sont  très  rares,  le  Gigartina  falcata  et  particu- 
lièrement les  Bonnemaisonia  asparagoides ,  Furcellaria  fasti- 
giata,  Solieria  chordalis,  Dilsea  edulis,  et,  parmi  les  Fucoïdées, 
le  Liebmannia  Leveillei,  qui  rappellent  une  végétation  plus  sep- 
tentrionale. 

Toute  la  partie  de  la  falaise  qui  s'étend  de  la  pointe  de  Orrio 
à  l'extrémité  du  Cap  Torres,  sur  près  de  trois  kilomètres  de  dé- 
veloppement, n'a  pu  être  explorée,  soit  à  cause  des  travaux  de 
dragage  et  de  maçonnerie  en  cours  d'exécution,  soit  parce  qu'elle 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       255 

est  le  plus  souvent  inabordable.  L'extrémité  du  Cap  Torres  est 
un  immense  bloc  de  quartz  de  plus  de  trois  cents  mètres  de  lon- 
gueur relié  à  la  terre  par  un  isthme  étroit,  très  élevé,  dominant 
toute  la  rade,  s'avançant  vers  la  pleine  mer,  et  taillé  verticale- 
ment sur  tout  son  pourtour.  On  peut  cependant  descendre  sur 
la  plage  sableuse  et  complètement  déserte  de  la  Baie  de  Pié  de 
la  Arena,  limitée  à  l'est  par  la  haute  paroi  verticale  quartzeuse 
du  Cap  Torres.  Cette  baie  est  fort  belle  au  point  de  vue  pitto- 
resque, mais  il  serait  inutile  d'y  venir  chercher  des  Algues  à  un 
autre  moment  qu'à  très  basse  mer  et  par  un  temps  très  calme. 
La  surface  à  visiter  est  d'ailleurs   fort   restreinte,  car,  à  part 
quelques  rochers  situés  près  de  la  paroi  quartzeuse,  toute  la  baie 
est  exclusivement  sablonneuse.  La  seule  espèce  de  Fucus  qui  y 
croît  est  unF.  vesïculosus  à  réceptacles  très  allongés,  situé  sur  un 
bloc  de  quartz  isolé,  dont  les  petites  cavités  remplies  d'eau  ren- 
ferment d'abondantes  mèches  de  Lyngbya  confervoïdes .  La  vé- 
gétation y  est  bien  différente  de  celle  des  rochers  calcaires  de  la 
rade  de  Gijon;  les  Corallines,  si  abondantes  dans  la  rade,  y  font 
totalement  défaut,  de  même  que  les  Cystoseira,  Himanthalia, 
Stypocaulon ;  parmi  les  Laminaires,  j'ai  vu  un  seul  Saccorhiza  à 
portée  de  la  main  et  trois  exemplaires  seulement  dressaient  au 
loin  leur  fronde  au-dessus  de  la  mer;  les  autres  Laminaires  font 
défaut.  Le  Dictyota  dichotoma ,  que  j'ai  toujours  vu  dans  la  rade 
à  l'état  de  frondes  filiformes,  possède  ici  des  frondes  larges  ;  le 
Cladostephus  verticillatus  était  à  l'état  dénudé  qui  caractérise 
les  frondes  fructifères;  le  Taom'a,  que  je  n'ai  point  vu  à  Gijon, 
y  était  fréquent,  et  certains  exemplaires  portaient  des  anthé- 
ridies.  On  y  trouve  aussi  en  abondance  le  Phyllitis  ceespïtosa, 
mais  les  espèces  les  plus  fréquentes  sont  le  Lomeniaria  articu- 
lala  et  le  Plocamium  coccineum,   l'un  et  l'autre  en  très  petits 
exemplaires  couvrant  la  falaise  de  quartz,  et  V Ahnfeltia plicata 
au  fond  de  l'eau,  sur  le  sable  (très  rare  au  contraire  dans  la  rade), 
qui  porte  sur  ses  frondes  V  Ectocarpîis  granulosus ,  de  petits 
Ulva  Lactuca  et  un  épais  revêtement  de  Spermothamnion  Tur- 
neri.  Il  faut  citer  encore,  sur  les  blocs  émergés,  ou  sur  les  Patelles 
qui  y  vivent,  le  Petrocelis  cruenta,  en  lames  brunâtres,  unies, 
fortement  adhérentes. 

La  végétation  algologique  du  Cap  Torres  présente  donc  un 
caractère  bien  particulier.  Il  paraît  assez  plausible  d'admettre 


256  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

que  l'absence  des  Corallines  tient  à  la  nature  de  la  roche,  mais 
la  même  conclusion  ne  serait  pas  nécessairement  valable  pour 
d'autres  Algues,  X  Hiinanlliah'a  par  exemple.  Ainsi  cette  plante, 
si  abondante  sur  les  calcaires  de  San  Yicente,  ne  se  retrouve  pas, 
nous  l'avons  vu,  au  Cap  Hoyambre  également  calcaire,  et  d'autre 
part  elle  croît  sur  les  blocs  de  grès  quartzeux  de  Villasellan  à 
Rivadeo. 

Candas  est  situé  à  quelques  kilomètres  de  Gijon  dans  la 
direction  du  Cap  de  Penas  ;  les  rochers  sont  des  calcaires  et  des 
grès  ferrugineux.  Je  m'y  suis  rendu  à  une  heure  trop  avancée, 
un  jour  de  faible  marée  et  par  une  mer  très  mauvaise  ;  aussi  n'en 
parlerais-je  pas  si  je  n'avais  constaté  quelques  particularités  : 
c'est  l'absence  du  F.  serrattis,  si  abondant  à  Gijon,  et  au  con- 
traire la  présence  à  l'embouchure  du  Rio  Espasas  (ou  del  Peran) 
du  F.  ceranoides  et  du  Pylaieila  fulvescens  que  je  n'ai  pas  vus  à 
Gijon.  Les  Algues  rejetées,  en  très  mauvais  état,  m'ont  paru 
être  les  mêmes  qu'à  Gijon,  avec  le  Desmaresiia  actdeata  en 
plus,  et  le  Laminaria  saccharina  moins  rare. 

On  compte  150  kilomètres  en  ligne  droite  de  Gijon  à  Rivadeo. 
La  voie  ferrée  qui  réunira  ces  deux  villes,  en  passant  par  Oviedo, 
n'existe  encore  qu'à  l'état  de  projet.  Actuellement,  un  chemin 
de  fer  conduit  à  Aviles,  sur  le  versant  ouest  du  Cap  de  Penas, 
et  de  là,  après  vingt-trois  heures  presque  ininterrompues  de 
diligence,  on  arrive  à  Castropol  et  enfin  à  Rivadeo. 

Aviles  est  éloigné  de  la  mer,  mais  cependant  le  Fucus  cera- 
noides abonde  sur  les  murs  des  quais  ;  c'est  à  l'embouchure  de 
la  rivière,  à  la  presqu'île  de  San  Juan  de  Nieva,  qu'il  faudrait  se 
rendre  pour  une  excursion  algologique.  La  diligence  s'arrête  au 
village  de  Luarca,  situé  sur  le  bord  de  la  mer,  au  fond  d'une 
vallée  profondément  encaissée  ;  le  goémon  doit  y  être  plus  rare 
qu'à  Gijon,  car  je  vois  dans  le  petit  port,  resserré  entre  des  mu- 
railles de  schistes  ardoisiers  d'âge  silurien,  une  cinquantaine  de 
riverains,  hommes,  femmes,  enfants,  entrés  dans  l'eau  jusqu'au 
dessus  du  genou,  qui  recueillent  à  l'aide  de  longs  râteaux  des 
Algues  flottantes  appartenant  aux  mêmes  espèces  que  celles  de 
Gijon.  13e  Luarca  à  Castropol,  la  route  sinueuse  traverse  un 
pays  accidenté,  formé  de  schistes  et  de  grès;  d'immenses  espa- 
ces sont  couverts  de  Pins,   d'Ajoncs  de  grande  taille,  de  Pou- 


E.  Malisvaud.  —  Questions  de  nomenclature.  257 

gères  et  de  Bruyères.  Castropol  est  séparé  de  Rivadeo  par  le 
rio  Eo  dont  la  rive  droite  appartient  aux  Asturies  et  la  rive 
gauche  à  la  Galice.  [A  suivre.) 

QUESTIONS    DE    NOMENCLATURE 

RECTIFICATIONS 
Par  M.  Ernest  MALINVAUD. 

Le  numéro  14  de  ce  Journal  a  publié  un  article  intitulé  Re- 
marques sur  quelques  hybrides,  etc.,  dont  l'auteur,  après  avoir 
rappelé  les  règles  établies  par  Schiede  pour  la  nomenclature  des 
hybrides,  s'exprime  en  ces  termes  (p.  240)  : 

...Les  horticulteurs  et  les  viticulteurs  ont,  au  contraire,  suivi  une  mé- 
thode inverse  en  plaçant,  en  premier  lieu,  le  nom  de  la  plante  ovulifère  et, 
bien  que  ce  mode  de  dénomination  ait  été  formellement  condamné 
par  le  Congrès  de  Paris,  il  a  été  cependant  adopté  par  plusieurs  phy 
tographes  et  tout  récemment  recommandé  par  la  Société  bota- 
nique de  France  (Voy.  son  Bulletin,  XLIII,  278). 

Les  deux  affirmations  que  nous  avons  soulignées  motivent  les  re- 
marques suivantes  : 

Dans  le  projet  présenté  au  Congrès  international  de  1S67  par 
Alphonse  de  Candolle,  le  premier  paragraphe  de  l'article  relatif  aux 
hybrides  était  ainsi  rédigé  : 

Les  hybrides  d'origine  certaine  sont  désignés  par  le  nom  du  genre, 
auquel  on  ajoute  une  combinaison  des  noms  spécifiques  des  deux  espèces 
dont  ils  proviennent,  le  nom  de  Tespèce-mère  étant  mis  le  premier  avec  la 
terminaison  *  ou  o,  et  celui  de  l'espèce  qui  a  fourni  le  pollen  venant  ensuite, 
avec  un  trait  d'union  entre  les  deux  {Amaryllis  vittato-reginas). 

Une  longue  discussion  s'engagea  sur  ce  paragraphe  (1).  Germain 
de  Saint-Pierre  et  Lestiboudois  le  défendirent  habilement  et  probable- 
ment auraient  eu  gain  de  cause,  si  l'auteur  de  cette  rédaction  ne  l'avait 
lui-même  abandonnée. 

M.  de  Candolle,  dit  le  compte  rendu  officiel,  persiste  à  croire  qu'il 
serait  plus  logique  de  placer  le  nom  de  la  plante-mère  en  premier  comme 
le  faisait  Gaertner  fils  dans  son  ouvrage  classique  sur  les  hybrides,  mais  il 
reconnaît  que  l'usage  contraire  a  prévalu,  et  il  est  d'avis  que,  dans  une 
affaire  en  grande  partie  de  convention,  il  vaut  mieux  suivre  l'usage. 

Cette  concession  spontanée  aux  droits  de  l'usage  mit  fin  au  débat, 
et  le  Congrès  adopta  le  mode  de  dénomination  des  hybrides  institué 

1.  Voy.  Actes  du  Congrès  international  de  Botanique  tenu  à  Paris  en 
août  1867,  pp.  194-197. 


258  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

par  Schiede  et  que  suivait,  il  y  a  trente  ans,  la  grande  majorité  des 
phytographes. 

En  résumé,  comme  le  montrent  les  citations  précédentes,  A.  deCan- 
dolle,  sans  modifier  sur  le  fond  son  opinion,  renonça,  pour  un  motif 
d'opportunité,  à  la  faire  prévaloir.  De  là  à  présenter  le  retrait  volon- 
taire ainsi  expliqué  comme  une  condamnation  formelle  par  le  Congrès, 
la  nuance  est  appréciable. 

Si  l'auteur  dont  nous  discutons  la  méthode  s'est  exposé  au  reproche 
d'avoir  forcé  la  note  juste  sur  le  poirt  que  nous  venons  d'examiner, 
l'inexactitude  est  flagrante  et  encore  moins  compréhensible  lorsqu'il 
ajoute  que  le  système,  suivant  lui  condamné  en  1867,  aurait  été  *  tout 
récemment  recommandé  par  la  Société  bota)iique  de  France  ». 
Nous  retrouvons  là  une  confusion  plus  d'une  fois  signalée  et  qu'il  im- 
porte toujours  de  ne  pas  laisser  s'accréditer.  On  ne  saurait  trop  le 
répéter  :  la  Société  botanique  de  France  n'a  pas  à  prendre  parti  dans 
les  discussions  scientifiques  qui  s'élèvent  entre  ses  membres;  elle  se 
borne  à  garantir  à  tous  ceux  qui  y  prennent  part,  en  se  conformant  au 
règlement,  une  égale  et  entière  liberté  de  développer  leurs  opinions 
personnelles  sous  leur  propre  responsabilité,  mais  sans  engager  celle 
du  corps  social  auquel  ils  appartiennent.  C'est  là  une  distinction  de 
droit  admise  dans  toutes  les  Sociétés  savantes,  et  celle  qui  est  ici  en 
cause  n'a  pas  encouru  le  reproche  de  s'être  écartée  sous  ce  rapport  de 
la  règle  commune.  On  en  jugera  par  le  texte  même  du  procès-verbal 
auquel  notre  confrère  s'est  référé.  Voici  ce  qu'on  y  lit  à  la  suite  d'une 
communication  de  M.  Roze  sur  le  Geum  rivali-urbanum  (1). 

Au  sujet  des  noms  doubles  des  hybrides,  M.  Malinvaud  dit  qu'il  partage 
l'avis,  exprimé  naguère  par  Alphonse  de  Candolle,  qu'il  serait  préférable  de 
placer  le  nom  de  la  plante-mère  le  premier;  fréquemment,  sinon  le  plus 
souvent,  l'hybride  ressemble  plus  à  l'espèce  qui  a  fourni  l'ovule  qu'à 
l'autre  parent  et,  dans  les  hybridations  spontanées,  on  a  plus  souvent  des 
doutes  sur  le  père  que  sur  la  mère. 

Il  est  manifeste  que  nous  avons  parlé  en  notre  nom  personnel  : 
...  Même  adsum  qui feci... 

et  nous  entendons  supporter  seul,  d'ailleurs  fort  allègrement,  le  poids 
de  la  responsabilité  que  de  ce  chef  nous  avons  assumée. 

Nous  nous  bornons  pour  le  moment  à  ces  courtes  observations, 
nous  réservant  de  revenir  plus  tard,  s'il  y  a  lieu,  sur  la  question  de  la 
nomenclature  des  hybrides. 

1.  Bull.  Soc.  Bot.  de  France,  t.  XLIII,  p.  278,  séance  da  22  mai  1810. 

Le  Gérant  :  Louis  Mokot. 


Paris  —  J  Mersch,irr.p.,4;,",Av.deChàtiIlûn. 


ne  ANNÉE.  N°  16.  16  AOUT  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


LE    MAOTA    DE    TAHITI 

(Cyrtosperma  Merkusii) 

Par   le   Docteur   J.    NADEAUD. 

Dans  le  numéro  du  Ier  avril  1897  du  Journal  de  Boianiqîie, 
page  116,  j'ai  indiqué  à  Tahiti  une  variété  gigantesque  du 
Cyrtosperma  Merkusii 'de  Schott.  De  prime  abord,  on  peut  se 
demander  si  cette  plante  d'usage  alimentaire  est  bien  du  pays, 
si  elle  n'est  pas  d'importation  récente,  attendu  qu'elle  n'est 
mentionnée  sous  son  nom  botanique  que  pour  la  première  fois  à 
Tahiti.  En  effet,  elle  n'est  point  indiquée  dans  mon  Ennuiera- 
tion  des  plantes  indigènes  de  Tahiti,  1873;  pas  plus  que  dans 
la  Flore  de  la  Polynésie  française  de  M.  Drake,  1892,  pourtant 
si  complète.  Elle  a  été,  sous  le  nom  de  Maota,  confondue  avec 
les  variétés  des  Alocasia  macrorrhiza  (Ape)  par  les  auteurs  qui 
ont  traité  des  Taros  et  des  Ape.  Cependant  elle  n'est  pas  d'im- 
portation récente. 

Dans  l'ouvrage  de  Moerenhout,  Voyages  aux  îles  dît  Grand 
Océan,  1837,  page  16,  t.  II,  l'auteur  fait  l'énumération  des 
plantes  alimentaires  et,  après  avoir  signalé  Y  Ape  (Artim  costa- 
tum),  dit  : 

«  6°  YApeveo  (Apeveoa  esculentd)  dont  on  mange  aussi  la 
racine.  Ils  en  possèdent  une  variété  nommée  Maota  dont  la 
racine  est  beaucoup  plus  grosse  que  celle  de  l'espèce  princi- 
pale. » 

Donc,  dès  1834,  époque  du  séjour  de  Moerenhout  à  Tahiti, 
non  seulement  le  Maota  était  connu,  mais  l'auteur  avait  vu  par 
lui-même,  et  peut-être  par  le  botaniste  Bertero,  que  YApeveo 
n'était  pas  la  même  plante  que  les  Ape,  et  en  avait  fait  un  genre 
nouveau  qu'il  désignait  sous  le  nom  &  Apeveoa  escnlenta.  Une 
erreur  d'impression  dit  Apereoa  au  lieu  cYApeveoà,  nom  tiré 
à'Apeveo  sous  lequel  la  plante  est  encore  désignée  à  Raiatea  et 
dans  plusieurs  îles  voisines. 

Dans  son  ouvrage  Tahiti,  Rochefort  1860,  mon  ami  regretté 


26o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Cuzent  parle  aussi   du  Maota,  page   166,  mais  il  le  croit  une 
variété  de  l'Ape  {Arum  costatum). 

«  Les  tiges  des  espèces  Ape  et  Maota  sont  très  ligneuses  et 
l'on  éprouve  de  grandes  difficultés  pour  les  faire  cuire  conve- 
nablement. » 

Enfin,  dans  le  Manuel  pratique  des  cultures  tropicales  par  le 
docteur  Sagot  et  par  M.  Raoul,  pharmacien  en  chef  des  Co- 
lonies, 1893,  pages  75  et  76,  on  lit  : 

«  On  trouve  dans  l'Océanie  orientale  deux  espèces  de  Colo- 
casia,  le  C.  macrorrhiza,  Ape  et  le  C.  esculenta,  Taro.  La 
première  espèce  comprend  deux  races,  dont  la  première, 
nommée  Haape  (hapape)  se  trouve  sur  le  littoral  et  dans  les 
vallées,  et  a  des  pétioles  verts,  et  dont  la  seconde,  nommée 
Maota,  ne  se  rencontre  que  sur  les  montagnes,  près  des  ruis- 
seaux, etc.,  etc.  » 

Ainsi  donc,  voilà  une  plante  alimentaire  bien  connue  dès  les 
premiers  temps  de  la  découverte  ou  peu  après  et  qui  avait  été 
classée,  sans  examen  botanique,  avec  les  variétés  du  Ape.  Est- 
elle réellement  indigène?  je  ne  le  pense  pas.  Comme  tant 
d'autres  plantes  alimentaires,  elle  a  suivi  le  courant  d'émigra- 
tion des  peuples  venus  par  petites  colonies  successives  parties 
de  Sumatra,  Java,  Bornéo  et  autres  îles,  pour  venir  peupler  les 
petites  îles  d'Océanie,  Samoa,  puis  Raiatea,  Tahiti,  etc.  Il  en  a 
été  de  même  pour  les  Taros  et  les  Ape.  Aussi,  dans  la  Mono- 
graphie des  Aracées,  Engler  indique-t-il  la  présence  du  Cyr- 
tosperma  Merkusii  Schott  à  Java,  Malacca,  aux  Fidji.  En 
résumé,  le  Maota  est  d'importation  ancienne;  plantée  dans  les 
vallées  marécageuses  et  même  dans  les  marais  du  littoral, 
comme  à  Hitiaa,  une  de  ses  variétés,  que  j'ai  désignée  sous  le 
nom  de  gigaritea,  atteint  des  proportions  colossales;  on  parle 
de  feuilles  pouvant  avoir  6  à  8  mètres  de  long;  je  ne  puis  que 
mentionner  la  longueur  de  4  m.  15  que  j'ai  constatée;  c'est  bien 
suffisant  pour  une  plante  aussi  ornementale  au  premier  chef  et 
destinée  à  rivaliser  dans  les  jolis  jardins  de  Papeete  avec  les 
splendides  Ape  rouges  qu'on  y  admire  déjà. 


C.  Brunotte.  —  Contribution  à  l'étude  de  la  flore  de  la  Lorraine.      261 
CONTRIBUTION  A  L'ÉTUDE 

DE   LA 

FLORE    DE    LA    LORRAINE 

Par  M.  Camille  BRUNOTTE. 
Une  nouvelle  station  littorale  aux  environs  de  Nancy. 

Comme  on  le  sait,  la  Lorraine  possède  des  dépôts  de  sel 
gemme,  exploités  en  différents  points  du  département  de 
Meurthe-et-Moselle  et  de  la  Lorraine  annexée.  J'ai  décrit  précé- 
demment (1)  les  principaux  affleurements  d'eau  salée  qui  per- 
mettent à  une  série  de  plantes  marines  de  s'acclimater  dans  nos 
régions.  On  trouvera  la  liste  de  ces  plantes  dans  le  n°  3  du  Jour- 
nal de  Botanique,  année  1896. 

Il  m'a  paru  intéressant  de  signaler  l'existence  d'une  nouvelle 
station  littorale  qui  s'est  créée  depuis  quelques  années  seule- 
ment et  dont  j'ai  pu  suivre  presque  complètement  l'évolution. 

En  1892,  en  explorant  les  mares  et  fossés  des  environs  de 
Nancy,  dans  le  but  d'y  rechercher  des  Algues  et  spécialement 
des  Diatomées,  le  docteur  Lemaire  signalait,  dans  le  voisinage 
de  Laneuveville,  la  présence  d'eaux  saumâtres  (2). 

On  récoltera  des  Diatomées,  disait-il,  dans  un  fossé  qui 
reçoit  les  eaux  de  la  saline  des  Aulnois,  établie  non  loin  de  la 
gare  de  Laneuveville,  et  qui  est  situé  entre  cette  saline  et  le 
canal  de  jonction.  L'eau  que  charrie  ce  fossé  tient  en  dissolu- 
tion une  assez  notable  proportion  de  chlorure  de  sodium.  L'ana- 
lyse y  a  décelé  5  gr.  5  de  sel  par  litre. 

Ce  fossé  se  réunit,  un  peu  en-dessus  de  la  ligne  ferrée,  à  un 
ruisseau  qui  longe  la  rive  gauche  du  canal.  Le  degré  de  salure 
de  l'eau  de  ce  ruisseau  est,  par  suite,  augmenté  ;  c'est  ce  qui 
explique  la  présence,  en  ce  point,  d'Algues  et  de  Diatomées 
d'eaux  saumâtres. 

A  quelques  minutes  du  village  de  Laneuveville,  à  une  petite 
distance  de  la  route  qui  se  dirige  vers  Nancy,  se  trouve  l'usine 
de  Sainte-Valdrée.  Entre  cet  établissement   et  le  canal  de  la 


1.  C.  Brunotte,  Les  marais  salés  de  la  vallée  de  la  Seille.  Nancy,  Berger- 
Levrault,  1896. 

2.  A.  Lemaire,  Les  Diatomées  des  eaux  salées  de  Lorraine.  Le  Diatomiste, 
1892. 


262  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Marne  au  Rhin  est  installé  un  puits  de  sonde,  près  duquel  existe 
une  flaque  peu  profonde,  dont  l'eau  renferme  en  dissolution 
jusqu'à  75  grammes  par  litre  de  chlorure  de  sodium.  Ce  maré- 
cage est  entouré  de  fossés  qui  contiennent  de  l'eau  stagnante, 
très  riche  en  sel.  De  nombreuses  espèces  de  Diatomées  et 
d'Algues  plus  grandes  existent  là  en  quantité. 

Malgré  la  présence  d'une  telle  proportion  de  sel  dans  les 
eaux  imprégnant  le  sol,  les  plantes  phanérogames  spéciales 
à  la  flore  littorale  n'avaient  pas  paru  en  ces  régions,  jusqu'à 
ces  derniers  temps;  dans  tous  les  cas,  elles  n'y  ont  jamais  été 
signalées. 

Aucun  ouvrage  de  Botanique,  intéressant  la  Lorraine,  ne 
cite  cette  station;  le  fait  ne  doit  pas  étonner,  car  cette  station 
n'existait  réellement  pas  avant  1892,  et  il  nous  a  été  donné 
d'assister  à  sa  formation. 

Dès  l'année  1893  apparaissaient,  sur  les  bords  du  fossé  qui 
va  de  l'usine  à  la  mare  salée,  quelques  touffes  chétives  à' Aster 
Tripolium.  Les  rameaux  de  cette  Synanthérée  atteignaient  à 
peine  quinze  à  vingt  centimètres  et  portaient  de  très  petites 
fleurs.  Ce  n'est  qu'en  1895  que  les  touffes  &  Aster  devinrent 
plus  résistantes;  elles  sont  actuellement  très  abondantes,  for- 
ment des  touffes  serrées  nombreuses,  rappelant  par  leur  port 
celles  qui  se  trouvent  sur  les  bords  des  fossés  des  vrais  marais 
de  la  Seille. 

Cette  plante  est  actuellement  très  bien  acclimatée  et  se 
maintiendra  sûrement  dans  cette  mare. 

En  ce  qui  concerne  la  Salicornia,  la  plante  salicole  par 
excellence,  son  apparition  à  Laneuveville  a  été  plus  tardive 
encore.  Le  fait  en  lui-même  n'a  rien  d'extraordinaire;  en  effet 
la  Salicorne,  ou  Passe-pierre,  exige  un  sol  plus  salé  que  celui 
qui  est  nécessaire  à  Y  Aster,  et  dans  les  salés  de  Vie  (Lorraine), 
j'ai  pu  constater  la  présence  de  X Aster  Tripolium  en  des 
endroits  relativement  peu  riches  en  chlorure  de  sodium,  où 
la  Salicorne  ne  pouvait  se  développer. 

En  1894  seulement,  trois  pieds  de  Salicornia  s'établirent  à 
Laneuveville,  sur  les  bords  du  fossé,  dans  la  vase.  Ces  Sali- 
cornes eurent  des  fleurs  et  des  graines  assez  abondantes,  qui 
dispersèrent  la  plante. 

En  1895,  une  vingtaine  de  pieds  assez  robustes   existaient 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       263 

déjà;  actuellement  (1897),  tout  un  côté  de  la  mare  salée,  qui  a 
un  fond  bourbeux  et  vaseux,  est  absolument  couvert  par  de 
nombreux  pieds  très  robustes  de  Salicorm'a  herbacea  L. 

Cette  espèce,  comme  Y  Aster,  se  maintiendra  sûrement  en 
ce  point,  où  elle  paraît  parfaitement  adaptée. 

Des  observations  récentes,  faites  dans  le  but  de  rechercher 
d'autres  plantes  du  littoral,  m'ont  permis  de  trouver  encore 
cette  année,  et  en  assez  grande  quantité,  des  échantillons  bien 
développés  de  Atriplex  hastaia  L.  et  ses  variétés  A.  salina 
Wallr.  et  A.  heterosperma  Godron,  ainsi  que  quelques  rares 
pieds  de  Triglochin  maritimum  L. 

Il  sera  intéressant  de  suivre  les  phases  successives  de  l'appa- 
rition des  diverses  plantes  phanérogames  salicoles  dans  cette 
station,  qui  est  devenue  l'une  des  plus  curieuses  des  environs 
immédiats  de  Nancy. 


NOTE  PRELIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

{Suite.) 
Par  M.  Camille  SAUVAGEAU. 

A  Rivadeo  comme  à  San  Vicente,  il  faut  distinguer  la  végé- 
tation de  la  ria  de  celle  des  rochers  battus  par  la  mer.  A 
Villavieja,  à  la  hauteur  de  Castropol  sur  la  rivière,  et  à  Figueras 
en  face  de  Rivadeo,  on  voit  une  bordure  de  Pelvetia  au  niveau 
supérieur,  et  au-dessous,  des  F.  platycarpus  de  petite  taille, 
appartenant  à  la  variété  limitaneus  ;  les  plus  inférieurs  de  ceux- 
ci  sont  un  peu  plus  grands  et  souvent  couverts  par  les  longues 
touffes  du  Pylaiella  littoralis  et  abritent  une  Littorine  que  le 
Gomontia  et  le  Tellamia  colorent  souvent  en  vert.  \J Ascophyl- 
him,  qui  ne  descend  pas  plus  en  aval  dans  la  ria,  existe  en 
touffes  isolées  et  de  petite  taille  avec  le  Polysiphonia  fastïgiaia. 
Je  n'ai  pas  suivi  la  rivière  en  amont  de  Villavieja. 

Les  excursions  au  nord  de  Rivadeo,  sur  la  ria  ou  vers  la 
mer,  sont  particulièrement  pénibles.  La  côte,  formée  de  schistes 
cambriens  presque  verticaux,  coupés  par  de  nombreuses  veines 
de  quartz,  est  très  fréquemment  échancrée.  On  descend 
au  rivage   soit   par  d'étroit   sentiers,  soit  le  long  des   pentes 


264  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

abruptes,  creusées  çà  et  là  de  petites  entailles  pour  poser  les 
pieds,  pentes  que  les  femmes  du  pays  gravissent  cependant 
avec  rapidité,  portant  sur  la  tète  un  panier  de  goémon  recueilli 
le  plus  souvent  au  râteau.  L'espace  à  visiter  est  toujours  peu 
étendu,  car  les  arêtes  schisteuses  s'avancent  trop  pour  qu'on 
en  puisse  faire  le  tour  ;  il  faut  alors  remonter  la  même  pente 
pour  descendre  dans  une  autre  échancrure. 

La  flore  de  la  ria,  au  moulin  de  Viento,  au  Castillo,  à  Las 
Garragas,  est  la  même  que  sur  la  rive  asturienne,  dans  l'anse  de 
Arnao,  dont  l'accès  est  plus  facile.  Le  Pelvetia  et  les  trois  espèces 
de  Fticus  ne  sont  pas  rares  mais  ils  sont  toujours  plus  courts 
qu'à  Gijon,  particulièrement  le  Fucus  serratus.  En  plus  des 
Laminaires  habituelles,  je  trouve  pour  la  première  fois  en  place 
le  L.  saccharina,  de  tous  les  âges  et  de  toutes  les  dimensions  ; 
il  est  même  abondant  à  Las  Garragas,  où  il  affectionne  les 
rigoles  dans  lesquelles  l'eau  court  à  marée  basse.  Le  Cystoseira 
ericoides,  le  Stypocaulon  scoparium  sont  rares,  et  je  n'ai  vu  ni 
Taonia  ni  Padina.  Les  Zostera  marina  portent  diverses 
Algues,  en  particulier  X Ectocarpus  virescens.  Parmi  les  Algues 
rouges,  le  Laiirencia  pinnatijîda  est  aussi  abondant  qu'à 
Biarritz,  et  le  Chondrus  crispus  garnit  les  rochers  qui  décou- 
vrent au  niveau  inférieur,  tandis  que  le  Gelidium  latifolitim,  si 
abondant  à  Gijon,  y  est  plutôt  rare.  Je  n'ai  pas  vu  en  place  ces 
grands  Rhodymenia  palmata  que  l'on  trouve  rejetés,  fixés  au 
stipe  des  Laminaria  Clous toni,  mais  j'ai  vu  un  nombre  très 
considérable  d'exemplaires  de  petite  taille,  souvent  de  moins 
d'un  décimètre  de  longueur,  attachés  surtout  au  Chondrus, 
mais  parfois  aussi  aux  Himanthalia,  Fucus  serratus,  etc.  ;  les 
uns  sont  jeunes,  mais  d'autres  sont  adultes,  et  servent  de  subs- 
tratum  à  de  petites  Algues  ;  ils  n'atteignent  donc  point  la  taille 
des  exemplaires  de  mer  profonde  du  L.  Cloustoni.  Ces  Rhody- 
menia sont  cantonnés  dans  la  ria  ;  on  ne  les  retrouve  pas  du 
côté  de  la  mer.  Le  Ceramium  rubrum,  que  j'avais  été  surpris 
de  ne  pas  rencontrer  jusqu'ici  en  Espagne,  apparaît  à  Rivadeo 
en  trop  grand  nombre  ;  on  le  trouve  partout,  mais  il  reste  de 
petite  taille.  Le  Ceramium  gracillimum  est  encore  plus  abon- 
dant ;  c'est  à  peine  si  l'on  trouve  un  Cladostephus  dont  les 
rameaux  n'en  sont  pas  couverts,  et  ses  touffes  envahissent  à 
tel  point  les  frondes  jaunes  du  Bijurcaria  tubercnlala  que,  de 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       265 

loin,  celles-ci  paraissent  rouges.  Enfin,  mentionnons  que  le 
Callithamm'on  tetricum,  dont  les  touffes  en  mèches  pendantes 
garnissaient  jusqu'ici  les  parois  abritées  des  rochers  inférieurs, 
est  d'une  exceptionnelle  rareté  ;  il  est  remplacé  dans  les  mêmes 
stations  par  une  autre  plante  qui  n'est  pas  rare  en  Bretagne, 
mais  que  nous  n'avons  pas  encore  eu  l'occasion  de  citer,  le 
Pltimaria  elegans  {Ptilota  Bonnem.).  Les  Nitophyllum  sont 
en  plus  grand  nombre  dans  l'anse  d'Arnao  que  sur  les  autres 
joints  visités. 

J'ai  exploré  deux  anses  rocheuses  du  côté  de  la  mer  ouverte. 
L'une,  en  Asturies,  située  entre  la  Punta  Rumeles  et  la  Punta 
de  la  Cruz,  schisteuse,  d'abord  et  d'exploration  faciles,  est 
moins  riche  que  l'autre,  en  Galice,  dans  laquelle  se  jette  le 
rio  Villasellan,  formée  au  fond  de  schistes  et  de  phyllades,  et  en 
avant  de  grès  quartzeux,  dont  les  gros  blocs  anguleux,  jetés 
pêle-mêle,  constituent  d'excellents  abris  pour  les  Algues,  mais 
sont  très  fatigants  à  parcourir.  De  même  que  dans  la  ria,  le 
F.  serratus,  très  abondant,  est  de  petite  taille,  et  ses  bords 
sont  peu  dentelés.  \J Himanthalia  se  trouve  sous  ses  deux  états 
extrêmes  ;  ou  bien  il  couvre  de  larges  surfaces  de  petits  tuber- 
cules dont  l'apparence  rappelle  le  Botrydium,  ou  bien  il  est 
en  longues  lanières  dépassant  souvent  trois  mètres  de  lon- 
gueur, et  sur  lesquelles  croissent  Y '  Ectocarpus  veliiiïims  et 
Y  Elachistea  scutulata;  au  même  niveau,  le  Stypocaulon,  si  rare 
dans  la  ria,  recommence  à  former  un  épais  tapis;  le  Padina 
devient  également  commun,  mais  le  Taonïa  reste  exceptionnel 
de  même  que  le  Lealhesia  difformis ,  dont  j'ai  vu  un  unique 
exemplaire.  Le  Dictyota  dichotoma  filiforme  est  très  abondant 
et  de  grande  taille  ;  les  individus  à  fronde  large  sont  fort  nom- 
breux à  très  basse  mer,  mais  sont  toujours  très  jeunes,  et  pos- 
sèdent seulement  une  ou  deux  dichotomies,  tandis  que  tous 
ceux  adultes  que  j'ai  vus  étaient  rejetés.  Les  Laminaires,  et  en 
particulier  le  L.  saccharine,  sont  abondantes  dans  l'étroit 
chenal  qui  sépare  de  la  côte  l'île  Pancha  sur  laquelle  est  cons- 
truit le  petit  phare  qui  indique  l'entrée  du  port.  Parmi  les  Cys- 
toseira,  le  C.  ericoides  n'apparaît  qu'à  très  basse  mer  ;  bien  que 
le  C.fibrosa  entre  dans  la  composition  du  goémon,  je  ne  l'ai 
pas  vu  en  place  ;  il  croît  probablement  à  un  niveau  plus  bas  que 
dans  les  localités  précédentes,  et  le  C.  discors,  bien  que  dé- 


266  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

butant  au  niveau  supérieur  de  la  marée,  descend  beaucoup  et, 
dans  les  flaques  de  très  basse  mer,  il  croit  côte  à  côte  avec  le 
Bijurcaria  tiiberculala.  A  part  le  Rhodymenia  palmata,  les 
Floridées  sont  les  mêmes  que  dans  la  ria.  Le  Petrocelis  cruenta 
y  atteint  une  grande  taille,  forme  sur  les  rochers  des  plaques 
souvent  larges  comme  la  main  ;  j'en  ai  même  vu  de  plus  de 
trente  centimètres  de  diamètre.  Le  Laarencia  pinnalifida  et  le 
Chondrus  crispus  ne  sont  plus  dominants,  et  sous  le  rapport 
de  l'abondance,  ils  sont  remplacés,  le  premier  par  le  Gigartina 
mammillosa,  le  second  par  le  Pterocladia  capïllacea  et  le  Gi- 
gartina pisiillata  ;  ce  dernier  doit  être  d'une  extrême  fréquence 
sur  les  rochers  qui  ne  découvrent  pas,  car  il  forme  une  notable 
portion  du  goémon  auquel  il  donne  une  teinte  générale  rose 
quand  il  est  mouillé  par  la  pluie,  ce  qui  ne  fut  pas  rare  durant 
mon  séjour  à  Rivadeo.  On  récolte  enfin  le  Dilsea  edîilis  et  le 
Delesseria  sanguinea  qui  ne  se  laissent  que  rarement  atteindre. 
Enfin,  XHypnea  musciformis ,  que  nous  avons  vu  précédemment 
devenir  de  plus  en  plus  rare,  manque  totalement,  de  même  que 
le  Peyssonnelia  squamaria. 

Myxophycées. 

i .   Dermocarpa  Leibleniœ  Born.  —  San  Vicente,   sur  le   Pyiaiella 
H tt or  a  lis. 

2.  Hyella  caespitosa  Born.    et   Flah.   —  San   Vicente  (Peral);   Ri- 

vadeo. 

3.  Spirulina  major Kùtz.  —  Très  abondant  dans  un  petit  étang  sau- 

màtre  où  pénètre  la  mer,  derrière  la  plage  del  Arbeyal  à 
Gijon. 

4.  Lytigbya  confervoides  Ag.  ■ — Gijon  (Cap  Torres);   Rivadeo,  où 

il  est  très  commun  à  Villavieja  sur  les  Fucus  et  sur  les  pierres 
recouvertes  de  sable. 

5.  Ly?igbya  majuscula  Harv.    —    San   Vicente;    très    abondant   à 

Gijon. 

6.  Lyngbya  Meneghiniana  Gom. —  San  Vicente  (Cap  Oriambre,  sur 

un  Polysipho?iid)  ;  Rivadeo  (Villasellan,  sur  le  Castagnea 
chordariâsfori/iis).  M.  Gomont,  dans  sa  Monographie  des 
Oscil/ariées,  cite  cette  espèce  uniquement  dans  l'Adriatique. 
La  plante  dont  il  s'agit  ici,  et  que  M.  Gomont  a  bien  voulu 
déterminer,  est  très  voisine  du  L.  Meneghiiiiana,  car  elle  a  les 
mêmes   dimensions,    la   même  longueur   d'articles,   la  même 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      267 

forme  d'extrémité  et,  autant  qu'il  est  possible  de  s'en  rendre 
compte,  la  même  couleur.  Toutefois,  les  filaments  sont  plus 
coudés,  surtout  à  la  base,  et  la  consistance  n'est  pas  la  même, 
car  la  plante  originale  de  Meneghini  est  visqueuse  ;  mais  il 
serait  difficile,  sans  autre  point  de  comparaison,  de  dire  si 
cette  viscosité  résulte  d'une  mauvaise  dessiccation  ou  si  elle  est 
due  à  un  état  particulier.  Enfin,  par  opposition  à  la  plante 
espagnole,  la  plante  de  l'Adriatique  a  les  trichomes  légère- 
ment toruleux. 

7.  Lyngbya  semiptena  ].  Ag.  — Rivadeo. 

8.  Lyngbya  sordida  Gom.  —  Gijon. 

9.  Symplocaatlantica  Gom.  — Gijon. 

10.  Hydrocoleum  lyngbyaceu?u  Kûtz.  —  Rivadeo,  mélangé  au  Lyngb. 

Menegh  in  iana. 

1 1 .  Microchœle  grisea  Thur.  —  Sur  des  Patelles  à  Rivadeo. 

12.  Calolhrix  crustacea  Thur.  —  San  Vicente;  Rivadeo. 

13.  Calolhrix  confervicola  Ag.  —  Gijon. 

14.  Isactis  plana  Thur.  —  San  Vicente;  Gijon;    Rivadeo.  Sur  les 

Fucus  et  les  Patelles. 

15.  Rivularia  atra  Roth.  —  Gijon;  Rivadeo. 

iC.   Rivularia  bullata  Berk.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 
17 .   Mastigocoleus  testarum  Lagerh.  —  San  Vicente  (Peral). 

Chlorophycées. 

iS.  Ulva  Lactuca  Le  Jolis.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

19.  Ulva  rigida  Ag.  —  San  Vicente;  Rivadeo. 

20.  Enleromorpha  compressa  Grev.  —  San  Vicente;  Rivadeo. 

21.  Enleromorpha  intestinalis  Link.  — San  Vicente;  Gijon. 

22.  Enteromorpha   ramulosa  Hook.  —  San   Vicente;    Gijon;    Ri- 

vadeo. 

23.  Chaetotnorpha  aerea  Kûtz.  —  En  longues  touffes  dans  les  excava- 

tions des  rochers  que  l'on  rencontre  avant  d'arriver  au  cap 
Oriambre.  A  Gijon  et  à  Rivadeo,  il  est  rare  et  en  filaments 
isolés. 

24.  Cladophora  Hutchi?isiœ  Kûtz.  —  Rivadeo. 

25.  Cladophora  Neesiorum  Kûtz.  —  Rivadeo. 

26.  Cladophora  pellucida  Kûtz.  —  San  Vicente;  Gijon. 

27.  Cladophora  proliféra  Kûtz.  —  San  Vicente;  Gijon. 

28 .  Cladophora  réfracta  Kûtz.  (non  Clad.  albida  Kûtz.  var.  réfracta.  ) 

—  San  Vicente. 

29.  Cladophora  ulriculosa  Kûtz.  — Gijon. 

30.  Gomontia  polyrhiza  Born.  et  Flah.  —  San  Vicente  (Peral);  Ri- 

vadeo (Villavieja). 


268  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

3 1 .  Ostreobium  Queckettii  Born.  et  Flah.  —  San  Vicente  (Peral). 

32 .  Pilinia  maritima  Rosenv.  —  San  Vicente  ;  sur  des  Patelles.  (  Voy. 

page  174,  n°38.) 

33 .  Tellamia  intricata  Batters.  —  Rivadeo,  sur  des  Littorines. 

34.  Bryopsis  plumosa  Ag.  —  Rivadeo. 

35.  Codiam  difforme  Kùtz.  - —  J'ai  rapporté  de  San  Vicente  plusieurs 

exemplaires  de  Codium  rampants  qui  appartenaient  à  cette 
espèce,  et  le  Cod.  adhasrens  ne  paraît  pas  y  exister.  A  Gijon, 
les  rochers  sont  souvent  couverts  par  des  Codium  rampants, 
cérébriformes,  mais  je  n'en  ai  rapporté  qu'un  très  petit  frag- 
ment, dont  les  cellules  possèdent  les  dimensions  propres  au 
Cod.  difforme.  Il  en  existe  aussi  à  Rivadeo,  mais  j'ai  seule- 
ment noté  leur  présence,  et  qu'ils  formaient  des  plaques  lisses, 
non  cérébriformes;  par  suite,  je  ne'' pourrais  pas  dire  s'ils 
appartiennent  au  Cod.  difforme  ou  au  Cod.  adhœrens. 

36.  Codium  tomentosum  Kùtz.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

37.  Derbesia  La mo uro ux ii Solier.  —San  Vicente,  à  très  basse  mer, 

le  long;  des  échancrures  verticales  des  rochers  de  Lifïera. 

38.  Derbesia  ten  uissima  Crouan.  —  San  Vicente,  avec  le  précédent; 

il  est  plus  fréquent  à  Gijon,  sur  les  parois  peu  éclairées  des 
gros  blocs  qui  découvrent  à  basse  mer. 

Fucoïdées. 

39.  Cysioseira  discors  Ag.  —  Très  abondant  à  San  Vicente;  Gijon; 

Rivadeo. 

40.  Cystoseira  ericoides  Ag.  —  Très  abondant  à  San  Vicente  ;  Gijon  ; 

Rivadeo. 

41 .  Cystoseira  fibrosa  Ag.  —  Très  abondant  à  San  Vicente  et  Gijon. 

Rejeté  à  Rivadeo. 

42 .  Halidrys  siliquosa  Lyngb.  —  Rejeté  à  Rivadeo. 

43.  Fucus   ceranoidesL.  —  Rivadesella;  Candas  ;  A  viles;  Rivadeo 

(Villavieja)  ;  rejeté  à  San  Vicente  (Meron). 

44.  Fucus platycarpus  Thur.  — San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

45.  Fucus  platycarpus  var.  limitaneus.  —  Rivadeo  (Villavieja,  Fi- 

gueras). 

46 .  Fucus  platycarpus  var.  spiralis.  —  San  Vicente  (Boria)  ;  Gijon 

(Jove).  (Voy.  précédemment,  p.  211.) 

47.  Fucus  vesiculosus  L.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo (?). 

48.  Fucus  vesiculosus  var.  axillaris.  —  San  Vicente;  Gijon. 

49.  Fucus  vesiculosus  var.  evesiculosus.  — San  Vicente. 

50.  Fucus  vesiculosus  var \  crispatus.  —  San  Vicente  (Lifïera).  (Voy. 

précédemment ',  p.  213). 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      269 

51.  Fucus  vesiculosus  var.  luiarius.  — Ria  de  San  Vicente.  {Voy. 

précédemment,  p.  210.) 

52.  Fucus  serratus  L.  —  Très  abondant  et   de  grande  taille  à  San 

Vicente  et  à  Gijon.  On  trouve  dans  le  Havre  du  Peral  une 
forme  à  frondes  larges  et  tordues,  en  touffes  volumineuses.  A 
Rivadeo,  la  plante  est  plus  petite  que  dans  les  précédentes 
localités. 

53 .  Ascophyllum  nodosum  Le  Jolis.  —  Ria  de  San  Vicente  ;  Ria  de 

Rivadeo. 

54.  Bifurcaria  tuberculata  Stackh.  —  San  Vicente;  Gijon  ;  Rivadeo. 

55.  Pelvetia  canaliculata   Dec.  et    Thur.    —   San  Vicente;    Gijon; 

Rivadeo.  . 

56.  Himanthalia  Lorea  Lyngb.  —  San  Vicente,  très  aboudant,  mais 

manque  au  cap  Oriambre  ;  Gijon,  très  abondant,  mais  manque 
au  cap  Tories;  Rivadeo. 

57.  Laminaria  Cloustoni  Edm.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

58.  Laminaria  flexicaulis  Le  Jolis.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

59.  Laminaria   saccharina    Lamour.    —  Rejeté   à  Gijon,    Candas, 

Luarca.  Commun  à  Rivadeo,  particulièrement  à  Las  Garragas 
et  dans  l'étroit  chenal  qui  sépare  l'île  Pancha  de  la  côte. 

60.  Saccorhisa  bulbosa  La  Pylaie.  —  Très  abondant  à  San  Vicente, 

Gijon  et  Rivadeo. 

61 .  Phyllaria  reniformis  Rostaf.  —  Gijon,  très  rare. 

62.  Chorda  Filum  Lamour.  —  Gijon  (Corono)  ;  il  n'existe  pas  dans 

le  fond  du  Golfe  de  Gascogne,  et  Gijon  est  jusqu'à  présent  Ja 
station  la  plus  méridionale. 

63.  Phyllitis  Ccvspitosa  Le  Jolis.  —  Gijon  (cap  Torres). 

64.  Scylosiphon  Lomentaria  Endl.  —  Rare  à  San  Vicente  et  à  Gijon; 

plus  commun  à  Rivadeo. 

65.  Litosiphon  Laminarice  Harv.  —  San  Vicente,  sur  Lam.  Clous- 

toni. 

66.  Litosiphon  pusillus  Harv.  (?)  —  Sur  Chorda  Filum  à  Gijon. 

67 .  Myriotrichia  filiformis  Harv.  —  Cette  espèce  n'était  pas  rare  à 

Gijon  sur  le  Castagnea  et  le  Nemacystus,  mais  au  lieu  d'attein- 
dre un  pouce,  comme  le  dit  Harvey  pour  la  plante  anglaise, 
taille  que  les  exemplaires  des  côtes  normandes  et  bretonnes 
acquièrent  aussi  fréquemment,  elle  dépassait  rarement  deux  à 
trois  millimètres,  et  souvent  était  plus  petite  encore.  Sur  le 
Nemacystus  les  filaments  rampants  portaient  des  sporanges  uni- 
loculaires  globuleux,  et  l'ensemble  correspondait  bien  au  dessin 
donné  par  Mlle  Karsakoff  {Quelques  remarques  sur  le  genre 
Myriotrichia,  Journ.  de  Bot.,  1S92,  PI.  XIII,  fig.  1).  Sur  le  Cas- 
tagnea, bien  que  les  frondes  dressées  fussent  les  mêmes,  je  n'ai 


270  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

jamais  vu  ces  sporanges  inférieurs.  Mais  sur  un  exemplaire  âgé 
de  Castagnea,  les  Myriotrichia  m'ont  présenté  une  disposition 
qui,  à  ma  connaissance,  n'a  pas  encore  été  signalée.  Certaines 
frondes,  de  petite  taille  mais  cependant  bien  reconnaissables, 
présentaient  en  divers  points  de  leur  longueur,  souvent  sur  des 
cellules  successives,  et  parfois  unilatéralement  disposés,  des 
sporanges  pluriloculaires  bien  plus  longs  et  plus  apparents 
qu'ils  ne  le  sont  habituellement  (fig.  i),  plus  longs  même  que 


Fig.  i.  — Myriotrichia  Jîliformis  rampant  sur  le  Castagnea  de  Gijon.  Sur  les  filaments 
rampants,  ou  à  la  base  des  frondes  normales  s'élèvent  des  filaments  monosiphoniés  por- 
tant des  sporanges  allongés,  semblables  à  ceux  des  Ectocarpus.  On  a  représenté  seule- 
ment la  partie  inférieure  des  frondes  normales  (Gross.  300). 

ceux  représentés  par  M.  Foslie  pour  une  variété  varians  du 
Dichosporaiigium  repens  {New  or  critical  Norwegicui  Algaz, 
1S94,  PI.  II).  Certains  filaments  rampants  portaient  même  des 
filaments  dressés  monosiphoniés,  étroits,  peu  réguliers, 
courts,  simples  ou  ramifiés,  pourvus  à  leur  sommet  ou  latéra- 
lement! de  sporanges  pluriloculaires  longs  et  étroits,  mais 
point  'de  sporanges  uniloculaires;  les  dessins  de  la  figure  i 
permettent  de  les  comparer  à  la  base  des  frondes  normales. 
On  dirait  de  petits  Ectocarpus  greffés  sur  le  filament  rampant. 
Ces  formations  sont  toujours  beaucoup  plus  courtes  que  les 
vraies  frondes,  et,  comme  les  filaments  rampants  du  Myriotri- 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       271 

chia  s'étendent  immédiatement  contre  l'axe  du  Castagnea,  il 
en  résulte  qu'elles  s'élèvent  peu  ou  point  au-dessus  des  fila- 
ments assimilateurs  de  celui-ci.  Mais  je  n'ai  jamais  vu  de 
sporanges  pluriloculaires  sessiles  sur  ces  mêmes  filaments 
rampants  (Voy.  plus  loin  à  propos  du  Sireblon.  sphœricuni). 

Ces  formations  sont  un  lien  de  plus  dans  la  parenté  plu- 
sieurs fois  signalée  entre  les  Myriolrichia  et  les  Ectocarpus. 
La  cause  d'erreur  suivante  peut  se  présenter  dans  leur  recher- 
che. Les  filaments  rampants  du  Myriolrichia  sont  entourés 
par  une  mince  gelée  pectique  et,  de  plus,  le  sommet  des  fila- 
ments du  Castagnea  transformés  en  sporanges,  puis  vidés, 
adhère  aux  frondes  dressées  du  parasite.  Aussi,  dans  les  dis- 
sections, on  trouve  çà  et  là  un  filament  arraché  à  la  plante 
hospitalière,  resté  adhérent  au  Myriolrichia  et  qui,  à  pre- 
mière vue,  paraît  attaché  sur  un  filament  rampant. 

Il  est  à  noter  aussi  que,  dans  leurs  cellules  inférieures,  les 
frondes  dressées  émettent  parfois  des  rhizoïdes  divariqués, 
souvent  même  perpendiculaires,  qui  portent  à  leur  tour  des 
frondes  dressées,  autrement  dit  se  comportent  comme  les 
filaments  rampants.  Sur  la  figure  1,  à  droite,  on  voit  l'amorce 
d'un  de  ces  rhizoïdes  latéraux.  Les  rhizines,  adhérentes  à  la 
manière  de  celles  des  Eciocarpics  cortiqués,  sont  beaucoup 
plus  rares;  j'en  ai  vu  parfois  se  produire  à  la  place  des  spo- 
ranges uniloculaires  vidés. 
68.  Slreblonema  sphœricum  Derb.  et  Sol.  —  Sur  le  Nemacystus  ery- 
thrasus  à  Gijon. 

Derbès  et  Solier  ont  observé,  sur  le  Liebmannia  Leveillei, 
une  petite  Ectocarpée  qu'ils  ont  nommée  Ectocarpus  sphœri- 
cus.  Les  sporanges  uniloculaires,  sphériques,  avaient  une 
grande  ressemblance  avec  ceux  du  Liebman?iia.  Ils  l'ont  vue 
aussi  sur  le  Stilophora  et  le  Nereia  et  en  ont  donné  plusieurs 
dessins  {Mémoire  sur  quelques  points  de  la  physiologie  des 
Algues,  p.  54  et  pi.  22).  La  diagnose  de  l'espèce  a  été  publiée, 
en  1S51,  dans  la  brochure  de  Castagne  intitulée  «  Supplément 
au  Catalogue  des  plantes  qui  croissent  ?iaturelleme)it  aux 
environs  de  Marseille,  p.  100  »,  et  Derbès  et  Solier  ont  ajouté 
en  note  :  «  Les  filaments  incolores,  assez  semblables  à  ceux  que 
l'on  rencontre  chez  les  Elachistea  (Aresch.),  semblent  éloigner 
cette  espèce  des  autres  Ectocarpus  ;  elle  pourrait  être  regardée 
comme  le  type  d'un  genre  particulier  (Streôlonema).  La  fronde 
est  entrelacée  avec  les  filaments  de  la  périphérie  de  diverses 
Mesogloiées  d'une  telle  manière  qu'on  la  confondrait  avec 
eux.  »  Le  nom  de   Strebl.  sphasricum  ne  doit  donc  pas  être 


272  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

attribué  à  Thuret,  comme  on  le  dit  dans  tous  les  livres,  mais 
à  Derbès  et  Solier. 

Thuret  a  retrouvé  cette  plante  à  Cherbourg  sur  le  Liebman- 
nia  (Le  Jolis,  Liste  des  Algues  marines  de  Cherbourg,  p.  73). 
Hauck  la  cite  dans  l'Adriatique  sur  le  Liebmannia  et  sur  le 
Nemalion  lubricum  ;  il  attribue  aux  filaments  rampants  une 
largeur  de  10-15  ;x  et  aux  sporanges  uniloculaires  un  diamètre 
de  40-45  \i.(Die  Meeresalgen,  p.  323).  M.  Reinke  l'ayant  rencon- 
trée à  Kieldans  le  thalle  du.  Micros/>o?/giuw  gelcitinosum  [Algen 


Fig.  2.  —  Slreblonema  sphierictim  séparé  d'un  Liebman7iia  Levcillei  récolté  à  Amibes.  Les 
seuls  organes  reproducteurs  sont  des  sporanges  uniloculaires  (Gross.  300). 

flora,  p.  41  et  Atlas  deutscher  Meeresalgeji,  pi.  18)  en  a  donné 
deux  dessins;  l'un  la  représente  pourvue  de  sporanges  unilocu- 
laires, l'autre  munie  de  sporanges  pluriloculaires,  lesquels 
étaient  encore  inconnus.  Les  deux  sortes  de  fructification 
sont  portées  par  des  individus  différents.  Mais  si  l'on  examine 
ces  deux  dessins  avec  quelque  attention,  on  conviendra  que, 
la  nature  des  sporanges  mise  à  part,  ils  représentent  des  plan- 
tes trop  différentes  pour  qu'elles  appartiennent  à  une  même 
espèce,  et  celle  à  sporanges  pluriloculaires,  avec  les  filaments 
les  uns  rampants,  les  autres  dressés,  parait  être  plutôt  un  jeune 
Eclocarpus.  M.  Reinke  spécifie  que  les  chromatophores  sont 
peu  nombreux  et  il  en  a  représenté  de  i  à  4  clans  les  cellules 
de  la  plante  à  sporanges  uniloculaires. 

Avant  de  nommer  la  plante  de  Gijon,  j'ai  étudié  un  Lieb- 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      273 

mannia  récolté  par  Thuret  à  Antibes,  le  31  mai  1859,  et  noté 
par  lui  comme  portant  le  Strebl.  sphsericum.  Le  parasite, 
intimement  enchevêtré  avec  les  filaments  corticaux  de  l'hôte, 
s'élève  au-dessus  seulement  par  ses  poils.  On  le  reconnaît,  à 
un  faible  grossissement,  à  ses  sporanges  uniloculaires  un  peu 
moins  volumineux  et  un  peu  moins  foncés  que  ceux  AxxLiebman- 


F'g-  3-  —  Slreblonema  spheericum  séparé   du  Nemacystus  erythrasns   de  Gijon.  La  plante 
porte  simultanément  des  sporanges  uniloculaires  et  pluriloculaires  (Gross.  300). 

nia.  Une  dissection  attentive  est  nécessaire  pour  l'isoler  et  ses 
filaments  paraissent,  en  certains  cas,  être  adhérents  à  ceux  de 
l'hôte.  Les  filaments  rampants  (fig.  2),  irréguliers,  ramifiés,  ont 
10-14  "•  de  largeur,  la  longueur  des  cellules  est  1  1/2  à  4  fois 
leur  diamètre.  A  l'inverse  de  M.  Reinke,  j'ai  toujours  vu  la 
plante  bien  pourvue  de  chromatophores  discoïdes,  leur  nombre 
variant  de  5  à  une  douzaine,  suivant  la  taille  de  la  cellule 
considérée,  et  il  est  possible  que  la  plante  de  Kiel  à  sporanges 
uniloculaires  n'appartienne  pas  à  la  même  espèce  que  celle 


274  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

de  la  Méditerranée,  ou  tout  au  moins  ne  corresponde  pas 
absolument  au  type;  les  dessins  de  Derbès  et  Solier indiquent 
aussi  d'assez  nombreux  chromatophores.  Les  filaments  dressés 
font  totalement  défaut.  Les  poils,  incolores,  à  accroissement 
basai,  sont  assez  généralement  portés  par  un  pédicelle  unicel- 
lulaire;  à  une  certaine  distance  au-dessus  de  la  base,  les 
cellules,  très  longues,  mesurent  180-220  \>.  sur  10-14  [x. 
Les  sporanges  uniloculaires,  les  seuls  que  possédait  la 
plante  (1),  sont  assez  régulièrement  sphériques  avec  un  dia- 
mètre de  40-60  \l.  Les  parois  des  sporanges  vidés  persistent 
assez  longtemps  et  je  n'ai  pas  observé  de  sporanges  emboîtés. 
Le  Nemacystus  de  Gijon  portait,  souvent  mélangé  au  My- 
riotrichia  filiformisy  un  Streblonema  que  j'ai  rapporté  au 
5".  sphâericum.  Le  parasite  se  laisse  assez  facilement  séparer 
de  la  plante  hospitalière  ;  il  est  plus  grêle  que  celui  du  Lieb- 
mannia,  mais  a  la  plus  grande  ressemblance  avec  lui  (fig.  3)  ; 
les  filaments  ne  dépassent  guère  10  [x,  les  cellules  qui  suppor- 
tent les  sporanges  atteignent  seules  13-14  ij.;  les  chromatopho- 
res sont  identiques.  Les  poils  ont  environ  10  a.  Les  sporan- 
ges uniloculaires  sont  tantôt  sphériques,  à  diamètre  égal  ou 
inférieur  à  40  \i  (souvent  35  [/.),  tantôt  allongés,  piriformes,  de 
35-55  [i-  sur  25-35  \i..  Les  mêmes  filaments  portent  des  spo- 
ranges pluriloculaires  parfois  très  nombreux;  isolés,  ceux-ci 
mesurent  30-65  [/.  sur  12-16  p.,  mais  s'ils  naissent  à  l'extrémité 
d'un  filament,  et  que  chaque  cellule  porte  un  sporange,  ils 
sont  alors  souvent  plus  petits,  réduits  à  deux  ou  trois  logettes 
de  hauteur,  et,  dans  ce  cas  aussi,  les  cellules  qui  les  portent, 
transformées  parfois  elles-mêmes  en  logettes,  se  vident  en 
même  temps.  On  trouve  aussi,  çà  et  là,  mais  plus  rarement, 
un  sporange  isolé  vidé  ainsi  que  la  cellule  qui  le  porte,  parta- 
geant ainsi  le  filament  rampant  en  deux  tronçons  comme  cela 
se  voit  par  exemple  chez  les  Castaguea.  Les  logettes,  fré- 
quemment unisériées,  sont  parfois  dédoublées  par  une  cloison 
plus  souvent  oblique  que  longitudinale.  Je  n'ai  pas  vu  de 
sporanges  emboîtés.  (A  suivre.) 

1.  M.  Batters  a  trouvé  récemment  le  Strcbl.  sphâericum  en  Angleterre  {New 
or  critical  British  Algas,  Grevillea,  t.  XXI,  1892);  il  cite  les  sporanges  unilo- 
culaires, sphériques  ou  ovales  de  35-40/1/  de  diamètre;  il  cite  aussi  les  sporanges 
pluriloculaires,  mais  sans  aucun  détail  et  sans  dire  s'ils  se  trouvent  sur  le  même 
individu. 

Le  Gérant  :  Louis  Mokot. 


Paris.  —  J.  Mersch,  imp.,4*",  Av.  deUiàtillun. 


ii'  ANNEE.  N°  17.  rr  SEPTEMBRE  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


NOTE  PRELIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

{Suite.) 
Par  M.  Camille  SAUVAGEAU. 

La  plante  de  Gijon  diffère  donc  du  6".  sphaericum  de  la 
Méditerranée,  tel  qu'il  est  connu  jusqu'ici,  par  la  présence 
des  sporanges  pluriloculaires,  les  dimensions  un  peu  plus 
réduites  de  tous  les  organes  et  la  forme  plus  variable  des 
sporanges  uniloculaires.  Je  ne  crois  pas  que  ces  caractères 
soient  actuellement  suffisants  pour  la  séparer  comme  espèce. 

Le  Myrioirichia  filiformis ;  enchevêtré  avec  le  Streblonema, 
avait  ses  nombreux  et  longs  filaments  rampants  basilaires  abon- 
damment pourvus  de  ces  sporanges  uniloculaires  à  cause  des- 
quels Hauck  créa  le  genre  Dichosporangium  (N.  Karsakolï, 
Quelques  remarques  sur  le  genre  M  y riotrichia ,  Journ .  de  Bot . , 
t.  VI,  1S92).  La  ressemblance  est  telle  entre  les  deux  plantes, 
lorsque  les  filaments  rampants  du  Myrioirichia  ne  portent  pas 
encore  de  frondes  dressées,  et  que  leurs  sporanges  sont  petits 
ou  encore  jeunes,  que  plus  d'une 'fois  j'ai  été  embarrassé  de  sa- 
voir à  laquelle  des  deux  espèces  rapporter  certains  filaments 
disséqués.  J'ai  même  soupçonné  les  deux  plantes  de  n'en  être 
qu'une  seule.  Mais,  aussi  longs  que  j'ai  réussi  à  isoler  les  fila- 
ments rampants,  je  n'ai  jamais  trouvé  de  sporanges  plurilocu- 
laires en  même  temps  que  des  frondes  dressées  de  Myrioiri- 
chia. 

M.  Reinke  {Algen/lora,  p.  41)  considère  Y Eclocarpus  Chor- 
darise  Farlow  {The  marine  Algse  of  New  England,  p.  69) 
comme  synonyme  du  Strebl.  sphaericum.  Cette  assimilation  a 
probablement  été  faite  seulement  d'après  la  remarque  de 
M.  Farlow,  qui  indique  une  ressemblance  entre  ces  deux 
plantes.  J'ai  étudié  VE.  Chordariœ  sur  un  échantillon  authen- 
tique du  C 'hordaria  divaricata  conservé  dans  l'Herbier  Thuret 
et  sur  un  fragment  de  la  même  plante,  conservé  dans  la  glycé- 
rine, que  je  dois  à  l'obligeance  de  M.  Farlow.  Les  filaments 
rampants  portent  des  sporanges  uniloculaires,  toujours  allongés, 
souventgroupés,  brièvement,  mais  très  généralement  pédicellés, 


276  '  JOURNAL    DK    BOTANIQUE 

et,  comme  le  fait  remarquer  M.  Farlow,à  peu  près  «le  la  même 
taille  que  les  cellules  extrêmes  du  Chordaria;  ils  portent  en 
outre  de  vrais  filaments  dressés  qui  n'existent  pas  chez  les 
Streblonema.  La  plupart  des  filaments  dressés  étaient  tronqués, 
mais  un  certain  nombre  d'entre  eux,  terminés  par  un  poil,  por- 
taient immédiatement  au-dessous  de  celui-ci  un  petit  sore  de 
sporanges,  soit  uniloculaires,  soit  pluriloculaires,  de  la  forme 
caractéristique  de  ceux  des  Myriotrichia.  \J  Ectocarpus  Chor- 
darise  examiné  n'est  donc  pas  un  synonyme  du  Streblonema 
sp/icerïcum,  mais  probablement  un  Myriotrichia  sous  sa  forme: 
Dichosporangium . 

Sous  ce  même  nom  spécifique  Chordaria?,  Wollny  a  décrit 
une  plante  vivant  sur  le  Chordaria  Jlagelliformis,  qu'il  a 
rapportée  au  genre  Dichosporangium  (Algologische  Mitthei- 
lungen,  Hedwigia ,  t.  XXV,  1886).  Je  ne  la  connais  que  par  la 
description  et  les  dessins  donnés  par  l'auteur,  et  je  n'ai  pu 
saisir  pourquoi  cette  plante  est  un  Dichosporangium  ;  autant 
qu'on  en  peut  juger,  elle  se  rapproche  plus  du  Streblonema 
que  de  tout  autre  genre. 

Le  genre  Streblonema  a  subi  de  nombreuses  vicissitudes. 
Proposé  en  185 1  par  Derbès  et  Solier  pour  VEctoc.  sphsericus, 
il  fut  adopté  par  Pringsheim  [Beitrdge  sur  Morphologie  der 
Meeresalge/i,  1S62,  p.  13),  qui  en  donna  le  premier  une 
diagnose,  réduite  d'ailleurs  à  ces  mots  :  «  Trichosporanges 
siliquiformes  et  souvent  ramifiés.  »  L'année  suivante,  Thuret 
montrait  que  ce  caractère,  valable  pour  le  Slrebl.  fasciculatum 
(—  Strebl.  volubile  Pringsh.  non  Thur.),  étudié  par  Prings- 
heim, n'avait  pas  la  valeur  que  cet  auteur  lui  attribuait.  En 
même  temps,  Thuret  (loc.cit.)  groupe  dans  ce  genre  cinq  es- 
pèces d'Ectocarpées  à  fronde  filiforme  rampante  dans  le  thalle 
d'autres  Algues,  mais  Hauck  (loc.  cit.)  en  sépare  les  Strebl. 
investiens  et  Strebl.  velutinuin  pour  les  faire  rentrer  parmi  les 
Ectocarpus,  où  ils  sont  en  effet  mieux  placés.  Depuis,  .M.  de 
Toni  [Sylloge  Algarum)  a  rangé,  sous  le  nom  de  Streblonema, 
la  plupart  des  Ectocarpus  parasites,  manière  de  voir  qui  n'est 
guère  soutenable,  car  plusieurs  espèces  pourraient  faire  partie, 
tantôt  des  Ectocarpus,  tantôt  des  Streblonema,  suivant  la  na- 
ture du  substratum  sur  lequel  elles  croissent  (C.  Sauvageau, 
Observations  relatives  à  la  sexualité  des  Phéosporées,  Tourn. 
de  Bot.,  18^7,  [>.  76).  D'autres  auteurs,  au  contraire  (C  rouan, 
Farlow,  Keinke,  Rosenvinge,  etc.),  refusant  l'indépendance  au 
Streblonema,  en  font  une  section  des  Ectocarpus.  Le  genre  est 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       277 

en  effet  artificiel  s'il  est  fondé  sur  le  seul  caractère  d'un  thalle 
inférieur,  à  filaments  lâchement  écartés,  rampant  dans  le  tissu 
des  Algues  dont  la  couche  périphérique  est  formée  de  filaments 
libres,  et  si  l'on  admet  aussi,  avec  M.  Kjellman  (m  Engler  et 
Prantl,  Pflanzoïfamilien,  p.  187),  que  les  filaments  dressés 
ou  secondaires  y  perdent  de  leur  importance  par  rapport  aux 
filaments  rampants  ou  primaires,  sont  en  régression,  et  peuvent 
même  disparaître  complètement.  Il  serait  préférable  d'écarter 
nettement  des  Streblonema  toutes  les  espèces  à  filaments  dres- 
sés; sinon,  les  Ectocarpus  des  Algues  spongieuses  pourraient 
y  rentrer.  Si,  en  effet,  on  examine  les  Strebl.  sphéericum,  fas- 
ciculatum,  volubile,  qui  sont  d'ailleurs  les  premières  espèces 
décrites,  et  que  Thuret  et  Hauck  séparent  des  Ectocarpus,  on 
constate  qu'il  n'y  existe  pas,  à  proprement  parler,  de  filaments 
dressés;  les  filaments,  simples  ou  ramifiés,  à  la  fois  fixateurs  et 
assimilateurs,  indépendants  et  irrégulièrement  écartés  les  uns 
des  autres,  s'allongent  toujours  par  leur  cellule  terminale  et  non 
par  un  accroissement  intercalaire;  les  poils  incolores,  à  accrois- 
sement basai,  sont,  de  même  que  les  sporanges,  sessiles  ou 
portés  par  un  pédicelle  unicellulaire,  ou  d'un  petit  nombre  de 
cellules,  lesquelles,  au  lieu  d'être  cylindriques  ou  régulière- 
ment doliiformes,  comme  celles  des  filaments  dressés  d'Eclo- 
carpus,  ont  le  même  aspect  irrégulier  que  celles  des  filaments 
rampants.  C'est  à  des  plantes  semblablement  caractérisées  que 
le  nom  de  Streblonema  devrait  être  réservé. 

69.  Ectocarpus  fasciculatus  Harv.  —  San  Yicente;  Gijon  ;  Rivadeo. 

70.  Ectocarpus  globifer  Kûtz.  —  Rare  à  Gijon,  sur  Cystos.  ericoides. 

71 .  Ectocarpus  granulosus  Ag.  —  San  Vicente;  Gijon  (cap  Torres); 

Rivadeo. 

72.  Ectocarpus  Hincksiœ  Harv.  —  San  Vicente,  sur  Lam.  Cloustoni. 
73  .   Ectocarpus  irregularis  Kûtz.  —  San  Vicente  ;  Gijon. 

74.  Ectocarpus  Lebelii Crouan.  —  San  Vicente;  Gijon. 

75 .  Ectocarpus  pusillus  Griff.  var.  typica.  —  San  Vicente  (cap  Oriam- 

bre,  en  très  belles  mèches  sur  le  Corallina  mediterranea.  C'est 
sur  ces  exemplaires  que  j'ai  observé  la  motilité  des  spores  de 
cette  espèce.  Voy.  Sexualité  des  Phéosporées,  Journ.  de 
Botanique,  1897). 

76.  Ectocarpus  secundus  Kûtz.   —    San  Vicente;   Gijon;  Rivadeo. 

Dans  cette  dernière  localité,  je  l'ai  vu  non  seulement  sur  le 
Saccor/nsa,  son  substratum  habituel,  mais  aussi  sur  YHiman- 
Ihalia. 

77 .  Ectocarpus  siliculosus  Lyngb.  —  Rivadeo,  sur  Laurencia  obtusa. 


27»  JOURNAL   DE  BOTANIQUE 

78.  Ectocarpus  solitarius  Sauv.  —  San  Vicente,sur  le  Taonia. 

79.  Ectocarpus  tomentosus  Lyngb.  —  San  Vicentc  (Liiïera). 
So.   Ectocarpus  Valiantei  Bom.  —  San  Vicente  ;  Gijon. 

81 .  Ectocarpus  velulinus  Kûtz.  —  San  Vicente;  Gijon  ;  Rivadco. 

82.  Ectocarpus  virescens  Thur.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

83.  Pylaiella  fulvescens  Born.  —  N'est  pas  rare  dans  les  flaques  su- 

périeures à  San  Vicente  (Los  Rosales,  Castillo,  Rocher  du 
Zapato,  Cap  Oriambre)  ;  Candas. 

84.  Pylaiella  lilloralis  KjeWm.  —  San  Vicente  (dans  la  ria,  à  Los 

Rosales)  ;  Rivadeo  (dans  la  ria  à  Villavieja,  et  vers  la  mer  ou- 
verte entre  la  Punta  Rumeles  et  la  Punta  de  la  Cruz). 

85.  Sp/iacelaria  cirrosa  Ag.  —  Très  commun  à  San  Vicente  et  à  Gi- 

jon sur  le  Cystoseira  ericoides  ;  moins  commun  à  Rivadeo. 

86.  Sphacelaria  tribuloides  Menegh.  —   Très   rare  à  San  Vicente. 

(Voy.  précédemment,  p.  177.) 
S7.    Cladostephus  spongiosus  Ag.  —  San  Vicente;  Gijon  ;  Rivadeo. 

88.  Cladostephus  verticillatus  Ag.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

89.  Stypocaulon  scoparium  Kùtz.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

90.  Myrionema  vulgare  Thur.  —  Très  abondant  à  San  Vicente  et  à 

Gijon;  très  rare  à  Rivadeo. 

91 .  Ralfsia  non  encore  déterminés.  —  San  Vicente  ;  Gijon  ;  Rivadeo. 

92.  Giraudya  sphacelarioides  Derb.  et  Sol.  —  Cette  plante  n'avait 

pas  encore  été  citée  dans  l'Océan  au  sud  de  Brest  ;  j'en  ai 
trouvé  quelques  rares  individus  de  petite  taille  en  disséquant 
des  Phéosporées  parasites  sur  le  Cystoseira  ericoides  et  YUlva 
Lactuca  de  Gijon. 

93.  Elachisteaflaccida  Aresch.  —  Abondant  à  San  Vicente  (Liiïera) 

sur  le  Cystoseira  fibrosa. 

94.  Elachistea  fucicola  Fries.  —  Très  abondant  à  San  Vicente,  Gijon 

et  Rivadeo. 

95.  Elachistea  pulvinata   Harv.    —  San   Vicente;    Gijon;    Rivadeo 

(même  remarque  que  pour  la  plante  du  fond  du  golfe,  p.  178). 

96.  Elachistea  scululala  Duby.  —  Rivadeo  (abondant  à  Villasellan. 

Voy.  précédemment,  p.  178). 

97.  Leathesia  difformis  Aresch.  —  Cette  plante,  aussi  abondante  à 

San  Vicente  qu'à  Guéthary,  fréquente  aussi  à  Gijon,  disparaît 
presque  entièrement  à  Rivadeo,  où  j'en  ai  vu  un  seul  exem- 
plaire. On  sait  que  le  L.  difformis,  qui  n'a  été  cité  ni  en  Portu- 
gal ni  à  Cadix,  réapparaît  au  Maroc  où,  d'après  M.  Bornet,  il 
prend  un  aspect  particulier. 

98.  Liebmannia  Leveillei],  Ag.  —  Gijon,  très  basse  mer. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      279 

99 .  Castagnea  chordariœformis  Thur.  —  Je  l'ai  trouvé  à  San  Vicente, 
en  1895  et  1896,  dans  une  petite  flaque  de  l'échancrure  située 
entre  Linera  et  Santa-Catalina.  Il  est  très  abondant  à  Gijon, 
sur  les  pierres,  dans  les  flaques,  au  niveau  des  Padina  et  Fucus 
platycarpus.  J'en  ai  récolté  aussi  quelques  rares  exemplaires  à 
Rivadeo  (Villasellan).  —  (Voy.  fig.  4  et  5,  et  précédemment 
p.  178.) 


4  -  Castagnea  chordari&formis  de  Gijon;  A,  portion  d'une  coupe  transversale  d'une 
fronde  adulte  montrant  l'existence  d'une  large  lacune  axile;  B,  portion  d'une  coupe  trans- 
versale dans  une  partie  très  jeune  de  la  fronde  ;  la  lacune  axile  n'est  pas  encore  formée 
(Gross. 


e  dans  1 
s.   /oo). 


too, 


A  Gijon,  j'ai  souvent  vu  sur  cette  plante  de  petits  points 
noirs,  isolés,  faisant  légèrement  saillie.  Ils  étaient  dus  aux  pé- 
rithèces  d'un  Champignon  que  M.  Patouillard  a  bien  voulu 
étudier,  et  dont  il  a  fait  une  espèce  nouvelle,  décrite  dans  ce 
Journal  (t.  XI,  p.  242),  sous  le  nom  de  Zignœlla  calospora. 
Nemacyslus  erythréeus  [Cladosiphon  J.  Ag.).  —  Gijon,  sur  le 
Cysloseira  erïcoides,  près  de  la  colline  de  Corono. 

La  synonymie  des  Chordariées  est  singulièrement  embrouil- 


28o  JOURNAL  DE  BOTANIO.UK 

lée,  et  il  est  devenu  bien  difficile  de  se  retrouver  parmi  les 
genres  Castagnea,  Cladosiphon,  Nemacystus,  etc.  M.  J.  Agardh 
{Till Algernes  Systematik,  IV,  Chordariœ)  admet  cinq  espè- 
ces dans  le  genre  Cladosiphon,  créé  par  Kùtzing  pour  le  Clados. 
méditer raneus.  Mais  Ilauck  comprit  que  la  forme  et  la  position 
des  sporanges  pluriloculaires  de  cette  plante  la  rapprochaient 
des  Castagnea  {Die  Meeresalgen,  Castagnea  Jîstulosa,  p.  361), 
et  récemment,  M.  Bornet  l'y  a  fait  rentrer  sous  le  nom  de 
Castag.  mediterranea  {Algues  de  Schousboe,  p.  236),  auquel  le 
même  auteur  réunit,  comme  synonyme,  le  Cladosiphon  Girau- 
dyi,  considéré  comme  espèce  distincte  par  M.J.  Agardh  {loc. 
cit.,  p.  42),  et  par  M.  de  Toni  {Sylloge  Algarum,  p.  413). 
Nous  avons  rangé,  après  Thuret,  le  Cladosiphon  Chordarias- 
formis  parmi  les  Castagnea.  La  quatrième  espèce,  Clados. 
Zostericola,  de  la  Nouvelle-Hollande,  si  ses  sporanges  pluri- 
loculaires, bien  distincts  des  filaments  végétatifs,  sont  divisés 
suivant  la  longueur,  comme  le  représentent  Kùtzing  {Tabules 
phycologicâs,  IX,  tab.  I),  et  M.  J.  Agardh  {loc.  cit.,  pi.  II, 
fig.  3,  b),  serait  peut-être  mieux  placée  dans  le  voisinage  du 
Liebmannia.  Enfin,  il  est  fort  possible  que  le  Clados.  Frappieri , 
ajouté  avec  doute  par  M.  de  Toni  à  la  liste  de  M.  J.  Agardh, 
soit  tout  autre  chose  qu'une  Phéosporée.  Reste  la  cinquième 
espèce,  Clados.  erythrœus,  que  nous  appellerons  Nemacystus 
erythrœus. 

Pour  M.  de  Toni,  Nemacystus  est  synonyme  de  Cladosi- 
phon, mais  on  chercherait  vainement,  dans  son  Sylloge,  de 
même  que  dans  le  Mémoire  de  M.  J.  Agardh,  la  mention  du 
Nemac.  ramulosus,  pour  lequel  Derbès  et  Solier  ont  créé  le 
genre.  Le  genre  est  cependant  bien  caractérisé  par  leurs  des- 
sins {Organes  reproducteurs  des  Algues,  Ann.  Se.  nat.,  3e  sér., 
t.  XIV,  pi.  2)^,i  ng-  lA'll)  et  Par  leur  diagnose  où  sont  men- 
tionnés les  sporanges  pluriloculaires  «  in  filis  fertilibus  unise- 
riata,  apice  filorum  evadentia  »,  ainsi  que  par  les  dessins  de 
Hauck  {Die  Meeresalgen,  p.  367,  fig.  156). 

La  structure  des  Castagnea  (fig.  4)  et  des  Nemacystus 
(fig.  6)  concorde;  l'axe,  plein  au  début,  se  creuse  en  avançant 
en  âge,  mais  les  sporanges  pluriloculaires  sont  différents.  Dans 
les  Castagnea  (fig.  5),  tous  les  filaments  assimilateurs  peu- 
vent, à  priori,  devenir  fertiles,  par  la  transformation  de  leurs 
cellules  extrêmes.  Chacune  de  ces  cellules  s'accroît  en  un  petit 
sporange  pluriloculaire  latéral,  fréquemment  dressé  sur  la  fnce 
convexe  du  filament,  ou,  plus  rarement,  cloisonne  directement 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       281 

son  contenu  en  zoospores  qui  s'échappent  par  un  bec  latéral  ; 
le  sommet  d'un  filament  fertile  de  Castagnea  ne  se  transforme 
que  rarement  en  un  sporange  pluriloculaire  à  déhiscence  termi- 
nale, mais  très  généralement  en  une  série  de  sporanges  plurilo- 
culaires.  Dans  les  Nemacystus  (fig.  6),  il  n'en  est  plus  de  même. 
Les  filaments  fertiles,  simples  ou  rameux,  sont  distincts  des 
filaments  assimilateurs  ;  ils  naissent  à  la  hase  de  ceux-ci,  ou 


Fig.  5.  —    Castagnea  chordarixjormis  de  Gijon.  Quelques  filaraen  3   pour  montrer  la  dispo- 
sition des  sporanges  (Gross.  300). 


bien,  comme  eux,  directement  sur  l'axe,  et  c'est  toute  leur 
extrémité  qui  se  transforme  en  un  même  sporange  pluriloculaire 
linéaire,  unisérié,  à  déhiscence  terminale.  Il  nous  paraît  impos- 
sible de  laisser  dans  le  même  genre  des  plantes  aussi  différen- 
tes, par  leurs  organes  pluril oculaires,  que  celles  représentées 
sur  les  figures  5  et  6.  C'est  pourquoi  nous  reprenons  le 
genre  Nemacystus,  avec  le  sens  qui  lui  a  été  donné  autrefois 
par  Derbès  et  Solier.  Le  genre  Cladosiphon  Kùtz.,  hétérogène, 
disparaîtrait  avantageusement;  son  nom  est,  il  est  vrai,  anté- 


282  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

rieur  à  celui  de  Castagnea  Derb.  et  Sol.,  mais  il  a  été  mal 
caractérisé. 

Le  genre  Nemacystus  n'avait  pas  encore  été  rencontré  dans 
l'Océan   Atlantique.  La   plante  que  j'ai  récoltée  à  Gijon  res- 
semble à  première  vue  au   Casl.  chordariseformiS)  mais  elle 
est  plus  grêle  et  d'un  brun  plus  foncé.  Au   lieu  de  croître  sur 
les  pierres,  on  la  trouve  à  mi-marée  sur  le  Cystos.  ericoides, 
en  touffes  d'une  douzaine  de  centimètres  de  hauteur,  à  frondes 
enchevêtrées,   d'environ  un  demi-millimètre  de  largeur,  plus 
étroites  dans  les  parties  terminales,  à  rameaux  très  fortement 
divariqués.  L'axe  est  composé  d'un  massif  de  cellules  paren- 
chymateuses,  devenant  creux  avec  l'âge.  De  la  couche  exté- 
rieure naissent  des  filaments  rampants  qui  émettent  des  fila- 
ments assimilateurs  cloisonnés,  à  cellules  supérieures  beaucoup 
plus  grosses  que  les  inférieures,  bombées  sur  la  face  convexe 
du  filament,   plus  rarement  sphériques  ou  elliptiques,  et  des 
filaments  fructifères,  ramifiés  surtout  par  bifurcation,   formant 
souvent  une  petite  touffe  en  corymbe.  Les  sporanges  plurilo- 
culaires  sont  terminaux,  allongés,  linéaires,  à  zoospores  uni- 
sériés  et  à  déhiscence  terminale.  Je  n'ai  pas  vu  de  sporanges 
uniloculaires. 

Je  l'ai  comparé  au  Clados.  erythrasus  de  la  Mer  Rouge 
distribué  par  Hohenacker  dans  ses  Algœ  marinas  siccatse 
sous  le  n°  23,  qui  porte  en  synonymie  le  nom  de  Mesogloia 
vermicularis  $  gracilis  Hering  ;  la  plante,  épiphyte,  croissait 
sur  le  Sargassum  dentifolium.  L'exemplaire  de  l'Herbier 
Thuret  est  très  âgé,  en  beaucoup  de  points  dénudé  et  réduit  à 
la  masse  axiale  ;  les  filaments  assimilateurs  sont  plus  courts 
que  ceux  de  la  plante  de  Gijon,  plus  fortement  claviformes,  et 
à  articles  supérieurs  très  généralement  arrondis  ;  sur  quelques- 
uns,  cependant,  on  voit,  au  sommet,  des  débris  de  cellules, 
indiquant  que  les  filaments  sont  tronqués,  probablement  par 
vétusté.  La  longueur  des  filaments  correspond  beaucoup 
mieux  avec  une  plante  de  l'Herbier  Bory  de  Saint-Vincent,  ré- 
coltée dans  la  Mer  Rouge  par  Bové.  Enfin,  l'Herbier  Thuret 
renferme  un  exemplaire  d'un  Nemacystus  provenant  de  Nou- 
méa (Nouvelle-Calédonie),  dont  l'aspect  extérieur  concorde 
absolument  avec  celui  de  la  plante  de  Gijon.  Celui-ci,  en 
outre  des  sporanges  pluriloculaires,  montre  çà  et  là  un  spo- 
range uniloculaire  ovale  ou  subsphérique,  à  la  base  des  fila- 
ments assimilateurs.  Toutes  ces  plantes  ont,  d'une  manière 
générale,  les  cellules  terminales  des  filaments  assimilateurs  plus 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       283 

arrondis  que  dans  la  plante  de  Gijon,  caractère  qui  me  semble 
insuffisant  pour  établir  une  espèce,  mais  qui  justifierait  peut-être 
la  distinction  d'une  variété  hispanicus. 


Fi^.  6.  —  Nemacystiis  erythrasus  de  Gijon  A,  portion  d'une  coupe  transversale  dans  le. 
thalle  adulte  (Gross.  200)  ;  S,  fragment  de  la  couche  périphérique  montrant  la  différence 
de  forme  et  de  taille  entre  les  filaments  assimilateurs  et  les  filaments  fertiles  (Gross.  300). 

Le  Nemacystus  erythrcBiis  a  donc  une  aire  géographique 
très  étendue,  puisqu'on  le  trouve  dans  la  Mer  Rouge,  en  Nou- 
velle-Calédonie, au  Japon  (d'après  M.  de  Toni),  et  sur  la  côte 
nord  de  l'Espagne. 


2S4  JOURNAL   DE   BOTANIQUE 

Les  deux  autres  espèces  du  genre  seraient  le  N.  ramulosus 

Derb.  et  Sol.  et  le  N.  Posido//iée  Hauck  ;  elles  sont  décrites 

dans  le  livre  de  Hauck,  mais  on  devrait  faire  abstraction  de  la 

synonymie  qui  leur  est  attribuée. 

loi .   Desmarestia  aculeata  Lamour.  —  Rejeté  à  Candas  et  à  Rivadeo. 

102.  Desmarestia  ligulata  Lamour.  —  En  exemplaires  rares  et  âgés  à 

Gijon  et  à  Rivadeo. 

103.  DictyopterispoIypodioid.es  Lamour.  —  San  Vicente;  Gijon;  Ri- 

vadeo. Abondant  à  basse  mer. 

104.  Padina  Pavonia  Gaill.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

105.  Taonia  aio  maria  J.  Ag.  —  Assez  rare  à   San  Vicente;  Gijon 

(cap  Torres,  où  il  était  muni  d'anthéridies)  ;  rare  à  Rivadeo. 

106.  Dictyoia  dichotonia  Lamour.  —  San  Vicente;   Gijon;   Rivadeo. 

107.  Dictyota  ligulata  Kùtz.  —  Très  rare  à  San  Vicente,  et  je  ne  l'ai 

pas  vu  dans  les  autres  localités. 

Rhodophycées. 

108.  Goniotrichum  elegans  Zanard.  —  Sur  différentes  Algues. 

109.  Erytrotrickia    carnea].  Ag.  (E.  ceramicola  Aresch.).   —   San 

Vicente;  Rivadeo. 

110.  Erytrotrickia  investi ens  Born.  —  San  Vicente. 

111.  Erytrotrickia  reflexa  Thur.  in  herb.  —  San  Vicente. 

112.  Porphyra  laciniata   Ag. — Je  l'ai  vu  seulement  sur   des  points 

très  restreints  et  alors  en  abondance,  à  San  Vicente,  sur  des 
rochers  près  du  cap  Oriambre,  et  à  Rivadeo,  à  Las  Garragas. 
A  Gijon,  j'ai  recueilli  quelques  thalles  en  lame  minuscule, 
étendue,  fixés  sur  un  Fucus,  et  qui  appartiennent  peut-être  à 
cette  espèce. 

113.  Chantransia  Daviesii  Thur.  —  Gijon. 

1 14.  Heliuinthocladia  purpurea],  Ag.  —  San  Vicente;  Gijon.  Rare. 

115.  Nemalion  lubricum  Duby.  —  San  Vicente. 

116.  Nemalion  multifidum}.  Ag.  —  San  Vicente,  dans  la  ria  à  Los 

Rosales. 

117.  Liagora  viscida  Ag.  —  Gijon.  Très  rare. 

118.  Scinaia furcellata  Biv.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

119.  Scinaia  furcellata  var.  subcostata  J.  Ag.  — ■  Rejeté  à  Rivadeo. 

120.  Caulacanthus  uslulatus  Kùtz. — San  Vicente;  Rivadeo.    Je   ne 

l'ai  pas  rapporté  do  Gijon,  et  mes  souvenirs  ne  me  permettent 
pas  de  dire  s'il  y  existe. 

121 .  Gelidium  attenuatum  Thur.  mscr.  —  San  Vicente;  Gijon. 

122.  Gelidium  crinale  Lamour.  —  San  Vicente;  Gijon. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       285 

123.  Gelidium  latifolium   Bornet.  —  SanVicente;  particulièrement 

abondant  à  mer  basse  à  Gijon  ;  Rivadeo. 

124.  Gelidium pulchellum  Kùtz.  —  San  Vicente  ;  Rivadeo. 

125.  Gelidium  pulvinatum  Thur.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

126.  Gelidium  sesquipedale  Thur.  —  SanVicente;  Gijon;  Rivadeo. 

127.  Pterocladia  capillacea  Born.  —  San  Vicente;  Gijon;   Rivadeo. 

128.  Chondrus  crispus  Stackh.  — San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo.  A 

San  Vicente  on  trouve  tous  les  passages  entre  la  forme  large 
typique  et  une  grêle,  presque  filiforme,  et  plus  longue. 

129.  Gigariina  acicularis  Lamour.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

130.  Gigariina  falcata  J.  Ag.  —  Très  rare  à  Gijon. 

131.  Gigariina  mamillosa J.  Ag.  —  San  Vicente;  Gijon;   Rivadeo. 

132.  Gigariina  pistillala  Stackh.  — SanVicente;  Gijon;  Rivadeo. 

133.  Gigariina  Teedii  Lamour.  — San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

134.  Phyllophora  rubens  Grev.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

135.  Gymnogongrus  Griffithsise  Martius.  —  San  Vicente;  Gijon. 

136.  Gymnogongrus    norvégiens    J.    Ag.    —   San   Vicente;    Gijon; 

Rivadeo. 

137.  Ahnfeltia  plicala  Fries.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo.  Il  est 

toujours  rare  sauf  au  cap  Tories. 

138.  Aclinococcus  peltéeformis  Schmitz.   —  San    Vicente;    Gijon; 

Rivadeo. 

139.  Callophyllis  laciniata  Kùtz.  —  SanVicente;   Gijon;    Rivadeo. 

140.  Çallymenia  reniformis  J.  Ag.  —  Très   rare  à  San  Vicente  et 

Rivadeo. 

141 .  Catenella  Opuntia  Grev.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

142.  Solieria  chordalis\.  Ag.  —  Rare  à  Gijon.  N'existe  pas  dans  le 

fond  du  Golfe. 

143.  Sphéerococcus  coronopifolius  Ag. — San   Vicente;   Gijon;  Ri- 

vadeo. Très  basse  mer. 

144.  Gelidiopsis  pannosa  Schmitz  {Gelidium  Grunow)  ?  —  San  Vi- 

cente. Rare;  on  sait  que  cette  espèce,  vue  d'abord  en  Océanie, 
a  été  trouvée  au  Maroc  par  Schousboe  et  à  Biarritz  par  Thuret 
(Bornet,  Les  Algues  de  Schousboe). 

145.  Gracilaria  confervoides  Grev.  — SanVicente;  Gijon;  Rivadeo. 

146.  Gracilaria  multipartita  Harv.  —  San  Vicente;  Gijon. 

147.  Calliblepha ris  cil ia la  Kiïtz.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

148.  Calliblepharis  jubata  Kùtz.  —  San  Vicente;  Rivadeo. 

149.  Hypnea  mu scij 'or mis  Lamour .  — San  Vicente;  Gijon  (rare). 

150.  Rhodymemia  palmata  Grev.  — San  Vicente  (rejeté);  Gijon  (re- 

jeté) ;  Rivadeo.  (  Voy.  précédemment  À 

151.  Rkodymenia  Palmefta  Grev.  — San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 


286  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

152.  Lomentaria  artîculata  Lyngb.  —  San  Vicentc;  Gijon;  Rivaclco. 

Les  Laminaria  Clousloni  âgés,  rcjctés  à  la  côte,  en  portent 
des  exemplaires  bien  plus  grands  que  ceux  que  la  mer  dé- 
couvre. 

153.  Lome?itaria  clavellosa  Gaillon. —    Gijon;  Rivadeo.   Toujours 

rare  et  de  petite  taille. 

154.  Champia  parvula  Harv.  —  San  Yicente  ;  Gijon. 

155.  Chylocladia  ovalis  Hook.  —  Rivadeo. 

156.  Plocamium  coccineum  Lyngb.  —  San  Yicente;  Gijon;  Rivadeo. 

157.  Nitophyllum  Gmelini  Grev.  —  Rivadeo;  rare. 

15S.   Nitophyllum  Hillise  Grev ■.  — Rivadeo;  rare  (Castillo  et  Yilla- 
sellan). 

159.  Nitophyllum  lacer atiim  Grev.  —  San  Yicente  ;  Gijon  ;  Rivadeo. 

160.  Nitophyllum  punctatum  Harv.  —  San  Yicente;  Gijon;  Rivadeo. 

161 .  Nitophyllum  uncinatum  J.  Ag.  —  San  Yicente;  Gijon  ;  Rivadeo. 

162.  Delesseria  Hypoglossum  Lamour.  —  San  Yicente;  Gijon;  Ri- 

vadeo. 

163.  Delesseria  ruscifolia  Lamour.  —  San  Yicente;  Gijon;  Rivadeo. 

164.  Delesseria  sangui?iea  Lamour.  — San  \  icente  (rejeté);  Gijon 

(rejeté)  ;  Rivadeo. 

165.  Bonnemaisonia  asparagoides  Ag.  —  Rare  à  Gijon,  à  très  basse 

mer  et  en  exemplaires  de  petite  taille. 

166.  Laurencia  obtusa  Lamour.  —  San  Yicente;  Gijon  ;  Rivadeo. 

167 .  Laurencia  pinnatifida  Lamour.  —  San  Yicente  ;  Gijon  ;  Rivadeo. 

J'ai  trouvé  à  Rivadeo  des  exemplaires  rejetés  bien  plus  grands 
que  ceux  découverts  par  la  marée  et  qui  atteignent  20  cent, 
de  longueur. 

168.  Chondria  cse r ulescens  Thur.  (J.  Ag.).  ■ — San  Yicente  et  Riva- 

deo; toujours  de  petite  taille. 

169.  Chondria  dasyphylla  Ag.  —  Rare  à  Gijon  et  Rivadeo. 

170.  Chondria  tenuissima  Ag.  —  Gijon. 

171 .  Polysiphonia  alrorubescens  Grev.  —  Gijon  ;  Rivadeo. 

172.  Polysiphonia  collabens  Kûtz.  — Gijon;  Rivadeo. 

173.  Polysiphonia  elongata  Harv.  —  San  Yicente;  Gijon  (rare). 

174.  Polysiphonia  fastigiata  Grev.  —  San   Yicente;  Rivadeo,  sur 

Y  Ascophyllum. 

175.  Polysiphonia ferulacea  Suhr.  —  San  Yicente;  Rivadeo. 

176.  Polysiphonia  jibiillosa  Grev.  — Rivadeo,  sur   Codium  tomen- 

tos •uni. 

177.  Polysiphonia  J'ruticulosa  Spreng.  —  San  Yicente  ;  Gijon;  Ri- 

vadeo. 

178.  Polysiphonia  macrocarpaHarv.  — San  Yicente;  Rivadeo. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       287 

179.  Polysiphonia  nigrescens  Harv.  — San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

180.  Polysiphonia  opaca  Zanard.  —  Rivadeo. 

181.  Polysiphonia polyspora  ].  Ag.  —  San  Vicente;  rare. 

182.  Polysiphonia  thuyoides  Harv.  —  San  Vicente  ;  très    rare.  Je  ne 

l'ai  vu  ailleurs  qu'à  La  Corogne. 

183.  Pterosiphoiïia  complanala  Falk.  ((Polysiphonia  [.  Ag.).  — San 

Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

184.  Pterosiphonia  pennala  (Polysiphonia  ].  Ag.).  —  San  Vicente; 

Gijon. 

185.  Bostrychia    scorpioides  Montag.    —  San   Vicente    (Havres  du 

Peral  et  de  Villegas)  ;  Rivadeo  (Villavieja). 

186.  Herposiphonia  tenella  Falk.  {Polysiphonia  J.  Ag.).  —  Rivadeo. 
1S7.    Lophosiphonia     obscura    Falk.  (Polysiphonia  J.  Ag.).  —   San 

Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 
iSS.    Ophidoclados  simpliciuscula  Falk.    (Polysiphonia  Crouan). — 
Commun  à  San  Vicente  et  à  Gijon. 

189.  Ctenosiphonia   hypnoides   Falk.  (Polysiphonia   Welwitsch).  — 

Gijon. 

190.  Dasya  arbuscula  Ag.  —  San  Vicente;  Rivadeo. 

191 .  Dasya  coccinea  Ag.  —  N'est  pas  rare  à  très  basse  mer  à  San  Vi- 

cente, Gijon  et  Rivadeo. 

192.  Sphondylolhamnion  multifidum  Xâg.  — San  Vicente  ;  Gijon. 

193.  Spermothamnion  Turneri  Aresch.  — San  Vicente;  Gijon  (cap 

Torres,  sur  Y AhnfeUia). 

194.  Ptilothamnion  Pluma  Thur.  —    San  Vicente,  sur  les  stipes  de 

Latninaria  Clousloni  avec  le  Melobesia  Laminariœ.  11  existe 
probablement  aussi  à  Gijon  et  à  Rivadeo,  mais  je  ne  l'y  ai  pas 
cherché. 

195.  Griffithsia  setacea  Ag.  —  Gijon;  stérile,  et,  par  suite,  de  déter- 

mination spécifique  douteuse. 

196.  Ralurus  equisetifoliusYLxAz.  — San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

197.  Bornetia  secundijîora  Thur.  —  San  Vicente  ;  Gijon.   M'a  paru 

manquer  complètement  à  Rivadeo. 

198.  Mcnospora pedicellala  Solier.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

199.  Pleonosporium  Jlexuosum  Born.  —  N'est  pas  rare  à  San  Vicente  ; 

je  ne  l'ai  pas  vu  à  Gijon,  et  j'ai  trouvé  seulement  un  petit 
exemplaire  à  Rivadeo. 

200.  Pleonosporium  Borreri  Nâg.  —  Rivadeo. 

201.  Callithamnion  granulation  Ag.  — Rare  à  San  Vicente  et  Ri- 

vadeo. 

202.  Callithamnio7i  Hookeri  Harv.?  —  San  Vicente. 


288  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

203.  Callithamnion  roseum  Harv.  non  Crouan.  —  San  Vicente;  fré- 

quent sur  les  Fucus vesiculosus  qui  croissent  contre  les  parois 
de  l'escalier  du  muellede  La  Barquera. 

204.  Callithamnion  tetricum  Ag.  —  Commun  à  San    Vicente  et  à 

Gijon  ;  très  rare  et  presque  exceptionnel  à  Rivadeo  où  il  est 
remplacé  par  l'espèce  suivante. 

205.  Plumaria  elegans  Schmitz.  —  Rivadeo. 

206.  Plumaria   Schousboei  Schmitz.   —  San  Vicente,  à  la  surface  des 

anfractuosités  sombres  de  la  falaise  de  Los  Rosales. 

207 .  Antithamnio)!  crispum  Thur.  —  Rivadeo. 

208.  Ceramium  diaphanum  Roth.  —  Rivadeo. 

209.  Ceramium  ecAionolumJ.  Ag.  —  San  Vicente. 

210.  Ceramium  fruliculosum  Kûtz.  —  Rivadeo. 

211.  Ceramium  gracillimum  Griff.  —  San  Vicente;  Gijon;  particu- 

lièrement abondant  à  Rivadeo. 

212.  Ceramium  rubrum  Ag.  —  Rivadeo. 

213 .  Ceramium  strictum  Harv.  —  Rivadeo. 

214.  Ceramium  lenuissimum  J.  Ag.  — Gijon. 

215.  Microcladia  glandulosa  Grev.  —  A  très  basse  mer  à  Gijon  et  à 

Rivadeo. 

216.  Rhodochorton  Rothii  Nâg.  —  Dans  les  anfractuosités  peu   éclai- 

rées à  San  Vicente  (Los  Rosales)  et  Rivadeo  (Las  Garragas). 

217.  Graieloupia  dic/iotomaj.  Ag.  —  San  Vicente;  Gijon;  Rivadeo. 

218.  Graieloupia  Jîlicina  Ag.  —  Commun  à  San  Vicente  et  à  Gijon. 

219.  Cryptonemia  Lactuca  Ag.  (forma  seminervis).  —  San  Vicente.  Il 

n'est  pas  rare  sur  les  parois  verticales  des  rochers  qui  décou- 
vrent à  très  basse  mer  au  pied  de  la  colline  de  Santa  Catalina 
et  est  toujours  couvert  de  nombreuses  taches  de  Melobesia. 
C'est  bien  la  même  plante  que  celle  rejetée  à  Guéthary  après 

la  tempête.  Je  ne  l'ai  pas  vue  ailleurs. 

{A  suivre.) 


LE  GENRE  HERNANDIA  AUX  ILES  DE  LA  SOCIETE 

Par  le  Docteur  J.  NADEAUD. 

Le  genre  Hernandia,  qui  ne  compte  dans  le  monde  entier 
qu'un  petit  nombre  d'espèces  (8  à  9),  est  représenté  à  Tahiti  par 
trois  espèces  bien  distinctes;  deux  d'entre  elles  surtout  parais- 
sent spéciales  à  la  Polynésie  orientale. 

iu  H.  peltata  Meissn.  in  DC.  Prod.  —  Connu  sous  le  nom 


J.  Nadeaud.  —  Le  genre  Hernandia  aux  îles  de  la  Société.  289 

indigène  de  Tianina,  il  se  rencontre  au  bord  de  la  mer  sur  les 
plages  des  îles  de  la  Société.  C'est  un  arbre  aux  feuilles  peltées, 
très  luisantes,  qui  se  distingue  parfaitement  des  deux  autres 
espèces.  11  appartient  à  cette  catégorie  déplantes  qui  poussent 
sur  toutes  les  parties  basses  des  terres  de  la  zone  tropicale. 

20  H.  Moereiihoutiaua  Guillemin.  —  Bien  différente  comme 
arbre  et  comme  feuilles  de  la  précédente,  cette  espèce  s'en  sépare 
surtout  par  la  présence  d'une  seule  glande  à  la  base  de  chaque 
filet  d'étamines.  Parfaitement  décrite  par  Guillemin  dans  son 
Zephiritis  Tahitensis ,  ses  fruits  seuls  restaient  inconnus.  Voici, 
d'après  les  échantillons  nouveaux,  le  complément  de  la  descrip- 
tion de  cette  espèce  rare. 

Arbre  de  10  à  15  mètres;  bois  mou  dont  la  section  noircit  à 
l'air. 

Feuilles  :  pétiole  long  de  4  cent.  535  cent.  5,  légèrement 
canaliculé  en  dessus;  limbe  large,  ovale,  atténué  à  la  base, 
brièvement  acuminé  au  sommet  qui  est  mousse,  3  à  5  nervures 
à  la  base,  les  deux  latérales  petites,   nervures  secondaires  4  à 

5  de  chaque  côté  de  la  nervure  médiane.  Le  contour  du  limbe 
est  un  peu  irrégulier.  A  l'état  sec,  la  teinte  de  la  face  supérieure 
diffère  peu  de  celle  de  la  face  inférieure  ;  cette  dernière  paraît 
plus  lisse,  d'aspect  moins  tomenteux  que  dans  Y  H.  Temarii. 
Longueur  du  limbe  8  cent.  5  à  11  cent.    5,   largeur  5  cent,  à 

6  cent.  5.  Pédoncule  long  de  3  cent,  environ,  pédicelle  de  8  mm. 

Calicule  très  gros  chez  le  fruit  mûr,  plus  que  celui  de 
Y  H.  Temarii  {son  volume  se  rapproche  de  celui  de  Y  H.peltata), 
de  forme  campanulée,  à  bord  irrégulier  bilabié,  à  lèvre  plus 
longue  d'un  côté.  Longueur  prise  du  pédicelle  à  la  lèvre  plus 
longue  3  cent.  5,  et  3  cent,  seulement  à  la  lèvre  plus  courte. 

La  graine  a  une  forme  large,  ovoïde,  déprimée,  apiculée,  et 
mesure  8  mm.  de  large  sur  2  cent,  de  long,  en  y  comprenant  la 
pointe  du  sommet,  autrement  la  hauteur  de  la  graine  est  d'un 
centimètre  et  demi. 

L'arbre  en  fruits  a  été  rencontré  dans  l'île  de  Moorea,  sur  le 
Mont  Raairi,  vers  600  mètres,  en  avril  1897,  Par  M.  Temarii. 

30  H.  Temarii,  sp.  nov.  —  Cette  espèce,  très  voisine  par  le 
port  et  les  fleurs  de  la  précédente,  a  été  décrite  page  114  du 


29o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Journal  de  Botanique  du  i'r  avril  1897,  mais  elle  en  diffère  par 
son  calicule  régulièrement  campanule  à  bord  très  régulier, 
beaucoup  plus  petit  et  par  sa  graine  allongée  ovoïde. 

Ces  deux  dernières  espèces  sont  bien  distinctes  de  Y  H.  pel- 
taia  par  la  présence  d'une  seule  glande  à  la  base  de  chaque 
étamine,  pendant  que  M  H.  peltaia  possède  deux  glandes. 

Loin  de  se  rencontrer  au  bord  de  la  mer,  elles  appartiennent 
à  la  portion  réellement  indigène  de  la  flore  polynésienne;  elles 
habitent  les  montagnes,  où  elles  sont  rares  du  reste.  Néanmoins 
il  est  curieux  de  constater  la  présence  de  trois  représentants 
du  genre  Hernandia  dans  une  aire  aussi  restreinte  que  les  îles  de 
la  Société,  alors  que  le  monde  entier  n'en  possède  que  huit 
espèces. 

LE  M  AL  AXIS  PALUDOSA  Sw.,  DANS  LE  FINISTÈRE 

Par  M.  Ch.  PICQUENARD. 

Le  25  août  dernier,  j'herborisais  dans  la  tourbière  du  Yunélez, 
située  dans  un  cirque  formé  par  les  Montagnes  d'Arrès,  le  Mont 
Saint-Michel  et  leurs  contreforts.  Je  venais  de  faire  cueillir  à 
mes  excellents  collègues,  MM.  P.  Bruneau  et  E.  Gadeceau,  le 
Lycopodium  inundatum  L.,  non  signalé  dans  ce  marais,  lorsque 
tout  à  coup  mes  regards  furent  attirés  par  de  petits  épis  de  fleurs 
jaunâtres  émergeant  d'un  tapis  de  Sphagnum.  C'était  le  Ma- 
laxis paludosa  Sw.  Nous  pûmes,  en  peu  de  temps,  en  recueillir 
une  certaine  quantité  d'échantillons. 

Le  lendemain  26,  M.  E.  Gadeceau,  avec  qui  j'herborisais  à 
Saint-Herbot,  me  fit  cueillir  ce  même  Malaxis  dans  une  tour- 
bière bordant  la  pittoresque  forêt  du  Rusquec  ;  la  plante  parais- 
sait moins  abondante  qu'au  Yunélez,  mais  était,  comme  au 
Yunélez,  avoisinée  par  le  Lycopodiîim  inundatum. 

Le  Malaxis  n'avait  pas  encore  été  trouvé  dans  le  départe- 
ment du  Finistère  et  n'était  connu  jusqu'ici  en  Bretagne  que 
dans  le  département  de  la  Loire-Inférieure. 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris.  —  J.  Merscû,  unp.,  V,  Av.  c!e  Chàtillon. 


ne  ANNÉE.  N°  18.  16  SEPTEMBRE  1807. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


EXCURSIONS  BRYOLOGIQUES 
DANS    LA    HAUTE   TARENTAISE    (Savoie) 

(Suite.) 
Par  MM.  J.  RÉÇHIN  et  R.  SÉBILLE  (Août  1895). 

Des  Brévières  à   Tignes .   —  Ancienne  route. 

Sur  la  rive  gauche  de  l'Isère,  les  rochers  sont  moins  redres- 
sés et  couverts  d'une  belle  foret  de  Pins  à  travers  laquelle  passe 
l'ancienne  route. 

Nous  ne  pouvions  pas  négliger  ce  charmant  petit  coin,  qui 
devait  nous  procurer  une  excursion  agréable  et  fructueuse. 

Après  avoir  traversé  l'Isère  aux  Brévières,  nous  allons  ex- 
plorer une  assez  jolie  cascade  formée  par  le  ruisseau  de  la  Sa- 
chette,  venant  du  massif  du  Mont  Pourri.  Pendant  ce  temps  l'un 
de  nos  compagnons  fouille  les  moindres  replis  des  rochers  dans 
l'espoir  de  trouver  le  rarissime  Cortusa  Maithz'olih,.  ;  ses  efforts 
furent  récompensés.  Nous  devions  le  retrouver  quelques  jours 
plus  tard  et  en  abondance  dans  la  vallée  au-dessus  de  Tignes,  et 
surtout  au  Fornet.  Heureux  de  cette  récolte,  nous  nous  enga- 
geons dans  la  forêt,  où  la  route,  en  quelques  endroits,  est  dan- 
gereuse ;  les  bords  formés  de  talus  et  de  rochers  humides  nous 
donnent  : 

Gymnosiomum  curvirostrum  Hedw.  cf. 
Anasctangium  cot7ipactuiii  Schw.  cf. 
Dicranoweisia  crispula  Hedw.  cf. 
Rhabdoweisia  fugax  Hedw.  cf. 
Cynodontium  gracilescens  Schp.  cf. 
—  polycarpum  Schp.  cf. 

Dichodontium  pellucidum  Schp. 
Dicranella  Grevilleana  Schp.  cf. 

—  varia  Schp.  cf. 
Dicranum  Starkei  W.  M.  cf. 

—  longifolium  Hedw. 

—  Sauter i  B.  E. 


292  JOURNAL   DE   BOTANIQUE 

Dicranum  fuscescens  Turn.  cf. 

—  scoparium  Hedw.  cf.  —  Diverses  formes. 
Dicranodontium  longirostre  B.  E.  —  Les  oreillettes  sont  quelquefois 

colorées  daus  cette  espèce,  et  on  pourrait  la  confondre  avec  Cam- 
pylopus flexuosus.  La  nervure  de  Dicranondontium  est  plus  large, 
composée  de  trois  couches  de  cellules,  celle  du  milieu  à  peine  dis- 
tincte des  deux  autres.  Les  feuilles  sont  aussi  plus  longuement 
acuminées,  et  plus  fortement  dentées.  La  plante  est  généralement 
plus  allongée,  d'un  vert  jaunâtre. 

Campylopus  flexuosus  Brid. 

Blindia  acuta  B.  E.  cf.  —  Les  oreillettes  dans  ces  échantillons  sont  à 
peine  colorées. 

Ceratodon  pur  pur  eus  Brid. 

Leptotrichum  flexicaule  Hamp . 

Distichium  capillaceum  B.  E.  cf. 

—  inclinât um  B.  E.  cf. 
Didymodon rubellus  B.  E.  —  Forme  rabougrie. 
Barbula  tortuosa  W.  M. 

—  rural  i/o  rmis  Besch.  cf. 

Grimmia  apocarpa  Hedw.  cf.  —  Forme  à  feuilles  entièrement  vertes, 

sans  pointe  hyaline. 
Grimmia  torquata  Grev.  st. 

—  funalis  Schp.  —  Petite  forme. 

—  elatior  B.  E. 

—  Donniana  Smith. 

—  uni  col  or  Grev.  st. 
Rhacomitrium  patens  Huebn.  cf. 

—  sudeticum  B.  E. 

—  fasciculare  Brid.  cf. 

—  canescens  Brid. 
Amphoridiuiii  Mougeoti  Schp.  st. 
Orthotrichum  rupestre  Schl.  cf. 

—  —  v.  vulgare  Vent.  —  Dents  du  péristome  légère- 
ment papilleuses,  mais  capsule  défluente  dans  le  pédicelle,  ce  qui 
le  distingue  <X  Orthotrichum  Sturmii. 

Orthotrichum  urnigerum  Myr. 
—  affine  Schr.  cf. 

Encalypta  apophysata  N.  II.  cf. 
Tetraphis  pellucida  Hedw.  cf. 
//  ebera  elongaia  Schp.  cf. 
Bryum  ceespititium  L. 
—     cap  il  lare  L. 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.      293 

Bryum  pallens  S\x .  cf.  —  Très  belle  forme,  allongée,  robuste. 

—  turbinatum  Schw.  v.  latifolium  B.  E. 
Zieriajulacea  Schp. 

Mnium  affine  Schw. 

—  spinosum  Schw.  cf. 

—  punctatum  L. 
Amblyodon  dealbatus  P.  B.  cf. 
Bartramia  ithyphylla  Brid.  cf. 

—  Halleriana  Hechv.  cf. 

—  Œderi  Schw.  cf. 
Philonotis  fontana  Brid. 

—  cal  car ea  Sch. 
Timmia  megapolitana  Hedw.  cf. 

—  austriaca  Hedw.  cf. 
Pogonalum  alpinum  Rôhl.  cf. 

Antitrichia  curtipendula  Brid.  — Petite  forme  à  feuilles  très  étalées, 
surtout  vers  l'extrémité  des  rameaux,  et  à  cellules  plus  courtes. 

—  st. 

Pseudoleskea  atrovirens  B.  E. 
—  catenulata  B.  E. 

catenulata  B.  E.  f.  Jîlesceiis  Boul. 
Heterocladium  dimorphum  B.  E.  cf. 
Thuidium  decipiens  de  Not. 

—  abielinum  B.  E. 
Pterigynandrum  filiforme  Hedw. 

—  —       ïorm.filescenshoul. 
Lescuraea  s  trial  a  B.  E. 

—  —      v.  saxicola  B.  E.  —  Et  une  forme  plus  robuste  et  plus 
raide  que  le  type,  tenant  le  milieu  entre  les  deux. 

Isothecium  myurum  Brid.  v.  robustum  B.  E. 
Orthothecium  rufescens  B.  E. 
Homalothecium  sericeum  B.  E.  —  Petite  forme. 
Plychodium  plicatum  Schp. 
Brachytheciiim  salebrosum  B.  E.  et. 

—  col  lin  um  Schp. 

—  veliilinum  L. 

Eurhynchium  strigosum  B.  E.  v.  diversifolium  Lindb. 

Rhynchostegium  ruse  if  or  me  B.  E. 

Plagiothecium    Mueklenbeckii  B.    E.   cf.    —   Oreillettes  formées  de 

grandes    cellules  ;    capsule    sillonnée.    Cascade    des    Brévières, 

vers  1.580. 
Amblystegium  confervoidesB.  E. 


294  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Hypnum  polygamum  Schp. 

—  uncinatum  Hedw.  cf. 

—  —         v.  plumosum  Schp. 

—  Jîlicinum  L. 

—  commutation  Hedw. 

—  falcatum  Brid.  cf. 

—  irrigatum  Zett. 

—  sulcatam  Schp. 

—  cupressiforme  L.  v.  orthophyllum  Jur. 

—  molluscum  Hedw. 

—  pahisirc  L.  cf. 

—  polare  Lindb.  cf.  —  Nervure  très  longue,  oreillettes  bien  dé- 
limitées ;  et  une  forme  un  peu  plus  robuste  que  le  type. 

Hypnum  ochraceum  Turn.  cf.  —  Petite  forme. 
Hylocomium  splendens  Schp. 

—  triquetrum  Schp. 

Plagiochila  asplemoides  Dum. 
Jungermannia  obtusifolia  Hook. 

—  minuta  Dicks. 

—  sphasrocarpa  Hook. 

—  injïata  Huds. 

—  venir icosa  Huds. 

—  hycopodioides  Wahl.  —  Le  type  et  une  petite  forme. 

—  Schreberi  Nées. 
Flœrkei  Most. 

—  trichophylla  L. 

Lophocolea  heterophylla  Nées. 

Radula  complanata  Dum. 

Lejeunia  serpyllifolia  Lindb. 

Metzgeria  furcata  Nées. 
—        pubescens  Kaddi. 

Marchanti a  polymorpha  L. 


De  Tignes  (1.659)  au  lac  de  Tignes  (2.088)  et  vallon 

du  Paquier  (2.280). 

Tignes  :  quartier  général,  Hôtel  des  Touristes,  qui  n'a  rien 
de  commun  avec  l'Hôtel  Continental,  et  dont  la  devise  pourrait 
être  :  savoir  se  contenter  de  peu. 

«  Les  environs  de  Tignes  sont  du  Trias.  On  y  rencontre  des 
calcaires  compacts  de  Muschelkalk,   Trias  moyen;  des  quart- 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.     295 

zites,  Trias  inférieur,  et  des  cargneules  avec  gypse  qui  sont  du 
Trias  supérieur.  Quant  aux  schistes  lustrés  qui  sont  à  l'Est  de 
Val  d'Isère,  ils  appartiennent  au  Trias  supérieur  et  au  Lias. 
Les  assises  de  cette  région  sont  assez  bouleversées,  disposées 
en  plis  serrés  et  sont  déversées  vers  l'Est  »  (1). 

Dès  le  lendemain  de  notre  arrivée,  nous  allons  visiter  le  lac 
de  Tignes.  Nous  suivons  la  rive  droite  du  torrent  qui  est  beau- 
coup plus  intéressante  que  la  rive  gauche.  Peu  après  la  sortie 
de  la  forêt,  d'immenses  rochers  ferment  le  passage  et  nous 
obligent  à  suivre  la  rive  gauche  du  torrent  jusqu'au  lac. 

Le  lac  de  Tignes  forme  un  joli  petit  bassin  au  pied  de  la 
Thouvière  ;  il  est  alimenté  par  les  glaciers  de  la  Grande  Motte 
(3.663  m.)  dans  le  massif  de  la  Vanoise,  qui  le  domine  au  Sud. 
L'eau  du  lac  s'infiltre  en  grande  partie  dans  le  sol  et  ressort  un 
peu  plus  bas  pour  former  le  torrent  du  Lac,  qui  va  grossir 
l'Isère  à  Tignes. 

Il  faut  visiter  avec  soin  la  partie  marécageuse  qui  forme 
l'extrémité  Est  du  lac,  car  c'est  là  que  se  trouve  assez  abon- 
damment le  fameux  Hypmim  turgescens,  puis  aussi  les  prairies 
humides  qui  le  bordent  au  Nord  et  au  Sud. 

L'un  de  nous  visite  les  éboulis  situés  au  Nord-Ouest  du  lac, 
et  l'autre  remonte  le  vallon  du  Paquier  au  Sud  jusqu'à  la  base 
de  la  cascade. 

Voici  les  plantes  que  nous  avons  rencontrées  dans  cette 
excursion  facile  et  peu  fatigante  : 

Gymnostomum  rupestre  Schw. 

—  curvirostrum  Hedw.  cf. 
Dicranoiveisia  crispula  Hedw.  cf. 

—  cirrhata  Hedw.  cf. 
Cynodontium  virens  Schp.  cf. 
Dicranella.  Grevilleana  Schp.  cf. 

Dicranum  Bergeri  Blaud.  —  Forme  à  feuilles  un  peu  plus  allongées, 
moins  ondulées.  —  Schimp.  Syn.  les  dit  quelquefois  lisses. 

Dicramim  neglectum  Jurt. 

—  Muehle?ibeckii  B.  E.  —  Forme  tenant  à  cette  espèce  par  le 
tissu,  se  rapprochant  de  D.  neglectum  par  ses  feuilles  dressées  à 
peine  étalées. 

1.  M.  Révil,  président  de  la  Société  d'Histoire  naturelle  de  la  Savoie,  in  litt. 


296  [OURNAL  DE  BOTANIQUE 

Dicranum  scoparium  Hedw.  v.  orthophyllum  Sch. 

—  —  v.  spadiceum  Boul. 

—  palustre  B.  E.  —  Petite  forme  n'ayant  que  3  ou  4  centi- 
mètres; feuilles  peu  crispées  à  l'état  sec,  mais  étalées  rappelant 
bien  le  type. 

Dicranum  palustre  v.  compactum  Réch.  —  Touffes  très  compactes, 
d'un  vert  jaunâtre  ;  tiges  de  2  à  3  cent.  —  Feuilles  toujours  dres- 
sées, peu  crispées,  moins  longuement  et  plus  largement  acuminées; 
acumen  légèrement  denté  dans  le  1/3  supérieur;  tomentum  rou- 
geâtre  même  au  sommet  des  tiges. 

Seligeria  tristicha  B.  E.  —  Assez  abondant  sur  les  rochers  de  la  rive 
droite  vers  1.800  m. 

Leptotrichum  flexicaule  Hamp. 

Distichium  capillaceum  B.  E. 

—  —  v.  brevi folium  Sch.  —  Lac  de  Tignes. 

—  inclinatum  B.  E. 

Barbula  tortuosa  W.  M.  —  Forme  voisine  de  la  variété  rigida  Boul., 
mais  distincte  de  cette  dernière  en  ce  que  les  cellules  basilaires 
occupent  un  espace  assez  étendu,  presque  la  moitié  de  la  feuille;  la 
nervure  est  aussi  très  distincte. 

Barbula  aciphylla  B.  E.  cf. 

Grimmia  conferta  Funck.  cf. 

—  alpestris  Schl.  cf. 
Rhacomitrium  canes  cens  Brid. 
Orthotrichum  pallens  Bruch. 
Encalypla  commuta  ta  N.  H.  cf. 

—  rhabdocarpa  Schw. 
Dissodon  Freelichianus  G.  A.  cf. 
Funaria  hygromelrica  Hedw. 
Webera  polymorpha  Schp.  cf. 

—  nutans  Hdw.  cf. 

—  cruda  Schp. 

—  pulchella  Schp.  cf. 
Bryum  fallax  Milde  cf. 

—  cirratum  H.  H.  cf. 

—  cuspidatum  Schp.  cf. 

—  pallescens  Schl.  cf. 

—  —         forma  supra  al  pin  a. 

—  argentum  L.  —  Petite   forme   atteignant  à   peine    1/2  cent.  ; 
feuilles  brièvement  acuminées.  Lac  de  Tignes. 

Bryum  elegans  Nées  cf. 

—  pallens  Sw.  cf. 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.      297 

Bryum  Duvalii  Voit.  —  Lac  de  Tignes. 

—  pseudotriquetrum  Schw.  —  Forme  courte,  à  innovations  éga- 
lant presque  le  pédicelle;  feuilles  un  peu  plus  longuement  acumi" 
nées  que  dans  le  type. 

Bryum  pseudotriquetrum  v.  gracilescens  Schp.  —  Feuilles  plus 
allongées;  cellules  plus  longues;  marge  disparaissant  vers  le  som- 
met ;  plante  complètement  brune. 

Bryum  pseudotriquetrum  Schw.  v.  compactant  Schp. 

—  turbinatum  Schw. 

—  —  v.  latifolium  B.  E.  cf. 
Mnium  afjine  Schw. 

—  s  erratum  B.  E.  cf. 
Amblyodon  dealbatus  P.  B.  cf. 

Catoscopium  nigritum  Brid.  cf.  —  Cette  espèce  est  assez  répandue  aux 

environs  de  Tignes. 
Meesea  uliginosa  Hedw.  cf. 

—  —       v.  alpina  B.  E.  cf. 
Aulacomnium  palustre  Schw. 
Bartramia  ithyphylla  Brid.  cf. 

—  Œderi  Schw.  cf. 
Philonotis  marchica  Brid. 

—  —  v.  aristata  Ren.  —  Feuilles  très  serrées,  étroite- 
ment imbriquées  par  la  base,  ovales,  puis  brusquement  contractées 
en  une  longue  pointe  subulée,  flexueuse,  étalée  ou  subsquarreuse, 
formée  par  l'excurrence  de  la  nervure.  Tissu  de  la  partie  élargie  de 
la  feuille  lâche,  hyalin,  formé  de  cellules  courtes,  non  ou  à  peine 
papilleuses.  —  Renauld  in  litt. 

Timmia  megapolitana  Hedw.  cf. 

—  auslriaca  Hedw. 

—  —         form.  imbricata  Boul. 
Pogojiatum  urnigerum  P.  B.  cf. 
Leucodon  sciuroides  Schw. 
Myurella  julaceaB.  E. 
Pseudoleskea  atrovirens  B.  E. 

—  —  form.  filamentosa  Boul. 

—  caienulata  B.  E. 

Thuidium  decipiens  de  Not.  —  Lac  de  Tignes. 

—        abietinum  B.  E. 
Lescursea  striata  B.  E. 
Climacium  dendroides  W.  M. 
Orihothecium  intricatum  B.  E. 

—  —  v.  rubellum  Husn. 


3Q8  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Orthotheciitmrufescens  B.  E. 
Camptothecium  nitens  Schp. 
Piychodium  plicatum  Schw. 
Ptypnum  Halleri  L.  cf. 

—  stellatum  Schr.  —  Dans  les  prairies  marécageuses  du  lac  de 
Tignes  on  trouve  une  forme  remarquable,  plus  grêle  que  le  type,  et 
dans  laquelle  les  feuilles  sont  redressées,  à  peine  étalées;  les  oreil- 
lettes sont  formées  de  grandes  cellules  rectangulaires,  qui,  se  rac- 
courcissent peu  à  peu,  et  deviennent  hexagonales  de  plus  en  plus 
petites,  très  nombreuses  au-dessus  des  oreillettes.  La  nervure  est 
plus  faible. 

Hypnum  revolvens  Sw .  —  form.  typica  et  une  forme  dont  les  feuilles, 
ayant  un  peu  plus  de  2  mm.  sur  1  de  large,  sont  dépourvues  d'oreil- 
lettes, fortement  bosselées,  plissées  à  l'état  sec. 

Hypnum  intermedium  Lindb. 

—  uncinatum  Hedw.  cf. 

—  filicinum  L.  —  Forme  alpine. 

—  commutaium  Hedw. 

—  falcatum  Brid. 

—  sulcatum  Schp. 

—  fastigiatum  Brid.,  form.  compacta  Ren. 

—  Heufleri  Jurt. 

—  giganteum  Schp.  —  Les  tiges  sont  encore  moins  ramifiées  que 
dans  les  échantillons  des  Brévières. 

Hypnum  cuspidaium  L.  —  Forme  rabougrie,  rare  à  cette  altitude  ;  lac 
de  Tignes  (2.088). 

Hypnum  turgescens  Schp.  —  Abondant  près  du  déversoir  du  lac  de 
Tignes,  principalement  sur  la  rive  droite  :  nouveau  pour  la  France. 
Découvert  ici  pour  la  première  fois  par  l'un  de  nous  en  1S93.  Pen- 
dant que  nous  le  récoltions  de  nouveau,  Août  1S95,  M.  Hétier  le 
trouvait  presque  à  la  même  date  dans  les  lacs  du  Jura. 

Alicularia  scalaris  Cord.  v.  major  Lindb. 
Plagiochila  asplenioides  Du  m. 
Scapania  compacta  Lindb. 
Jungermannia  sphserocarpa  Hook. 

—  lycopodioides  Walh. 

—  trichophylla  L. 

(A  suivre.) 


P.  Genty.  —  A  propos  du  Carduus  Gentyanus  Gillot.  299 

A  PROPOS  DU  CARDUUS  GENTYANUS  GILLOT 

Par  M.  P.  GENTY, 

Mon  distingué  confrère  M.  le  docteur  Ed.  Bonnet,  ayant 
parlé  dernièrement  dans  ce  Journal  (n°  du  ier  août  1897,  P-  244) 
de  la  synonymie  du  Carduus  Gentyanus  Gillot,  hybride  des 
C.  defloratus  L.  et  C.  nutans  L.,  que  mon  excellent  ami  M.  le 
docteur  Gillot,  en  compagnie  duquel  je  le  découvris  en  1890, 
dans  le  Jura  Neuchâtelois,  m'a  fait  la  gracieuseté  de  me  dédier, 
je  profiterai  de  ce  qu'il  vient  d'être  question  de  ce  rare  hybride, 
pour  compléter  ce  qu'en  a  dit  M.  Bonnet,  relativement  à  sa 
synonymie. 

Avec  mon  savant  confrère  du  Muséum,  constatons  d'abord 
un  fait  maintenant  bien  établi  :  c'est  que  l'hybride  dont  nous 
parlons  a  été  pour  la  première  fois  signalé  d'une  façon  certaine 
en  1853,  dans  le  Jura  Bâlois,  par  M.  le  docteur  Christ,  réminent 
botaniste  suisse,  qui  l'a  publié,  à  cette  époque,  dans  le  Bulletin 
de  la  Société  Hallérienne,  sous  le  nom  de  Carduus  defloralo- 
mttans  Christ.  Ce  nom  composé,  datant  de  1853,  a  donc  la  prio- 
rité sur  la  même  dénomination  proposée  par  M.  Gillot,  en  1890, 
pour  l'hybride  en  question,  qu'il  croyait  inédit. 

Reste  à  savoir  si  le  nom  simple  de  Carduus  Gentyanus , 
créé  aussi  en  1890  par  M.  Gillot  (in  Ann.  Soc.  bot.  Lyon,  XYI, 
p.  118)  pour  le  C.  deflorato-nutans  Christ,  a  la  priorité,  comme 
nom  simple,  et  peut  être  conservé.  C'est  ce  que  M.  Bonnet  a 
négligé  d'examiner. 

En  1857,  le  botaniste  allemand  Dcell,  dans  son  Flora  des 
Grossherzogthzims  Baden  (p.  946),  a  également  signalé,  dans 
le  Grand-Duché  de  Bade,  l'hydride  des  C.  defloratus  L.  et  C. 
nutans  L.,  auquel  il  a  imposé  le  nom  simple  de  C.  Brunneri 
Dcell. 

C'est  donc  ce  nom  de  C.  Brunneri  Dcell,  bien  antérieur  à 
celui  créé  par  M.  Gillot,  qui,  selon  la  stricte  application  de  la 
loi  de  priorité,  devrait  seul  être  maintenu,  en  tant  que  nom 
simple. 

Toutefois,  avant  de  reléguer  définitivement  parmi  les  noms 
proscrits  celui  créé  par  M.  Gillot,  une  considération  me  paraît 
nécessaire  ;  c'est  celle-ci  : 

Al.  Braun  a  baptisé  jadis  du  nom  spécifique  de  Brunneri 


3oo  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

un  hybride  du  genre  Cirsnim,  résultant  du  croisement  des  Cir- 
sium tuberosum  Ail.  et  C.  rivulare  Link  (  =  C.  tuberoso-rivu- 
lare  Schultz  Bip.  =  C.  Brunneri  Al.  Br.),  d'où  il  suit  qu'il 
existe  actuellement  un  Carduus  Brunneri  Dœli  et  un  Cirsium 
Brunneri  Al.  Br. 

Or,  je  me  demande  s'il  est  bien  sage  de  conserver,  dans  la 
nomenclature  des  espèces  de  deux  genres  aussi  étroitement 
voisins  que  le  sont  entre  eux  les  genres  Carduus  et  Cirsium, 
deux  noms  spécifiques  semblables,  désignant  deux  espèces  hy- 
brides, appartenant  respectivement  chacune  à  l'un  de  ces  genres  ? 

On  sait  effectivement  que,  dans  ces  deux  genres  de  com- 
mune origine,  et  peut-être  appelés  à  être  réunis  à  nouveau, 
la  plupart  des  espèces  qui  les  composent  aujourd'hui  ont  été 
classées  tantôt  dans  l'un,  tantôt  dans  l'autre,  par  les  anciens 
auteurs,  d'où  il  résulte  que  presque  toutes  les  espèces  de  ces 
deux  genres  possèdent,  dans  leur  synonymie,  un  nom  géné- 
rique appartenant  au  genre  autre  que  celui  auquel  elles  sont 
actuellement  rattachées;  ainsi  :  Cirsnim  eriophorum  Scop. 
a  pour  synonyme  Carduus  eriofthortish,.,  pendant  que  Carduus 
deflorahisYj.  a  pour  synonyme  Cirsium  defloralum  Scop.,  pour 
ne  citer  que  ces  deux  cas,  qui,  je  le  répète,  se  présentent  pour 
la  majorité  des  espèces. 

Une  préoccupation  doit  à  mon  sens  dominer  tous  les  droits 
de  priorité,  si  respectables  soient-ils  :  c'est  avant  tout  celle  de  la 
clarté  et  de  la  précision  la  plus  rigoureuse  dans  la  nomencla- 
ture des  espèces  et  des  hybrides  ;  or,  en  conservant  simultané- 
ment dans  cette  nomenclature  un  Carduus  Brunneri  Dœll  et 
un  Cirsium  Brunneri  Al.  Br.,  on  s'exposerait,  je  le  crains,  à 
de  fréquentes  confusions  ou  à  de  regrettables  méprises  ;  par 
exemple,  à  laisser  supposer  que  le  Carduus  Brunneri  Dœll 
est  devenu  le  Cirsium  Brunneri  KS..  Br.  ou  vice-versâ,  comme 
c'est  le  cas  pour  le  plus  grand  nombre  des  espèces  des  deux 
genres  en  question,  ainsi  que  nous  en  avons  déjà  fait  la  re- 
marque. 

En  somme,  en  présence  des  faits  ci-dessus  exposés,  et  du 
cas  exceptionnel  dans  lequel  ils  se  manifestent,  on  peut  donc 
se  demander  si,  étant  donnée  l'existence  du  nom  certain  de 
Carduus  Gentyanus  Gillot,  il  n'y  aurait  pas  avantage  à  lui 
donner  la  préférence  sur  celui    de  C.   Brunneri  Dœll,    pour 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.        301 

désigner,  à  l'avenir,  par  un   nom  simple  et  précis,  l'hybride  en 
question  ? 

Que  l'on  tienne  compte,  oui  ou  non,  de  l'objection  qui 
précède,  et  que  l'on  adopte  l'un  ou  l'autre  de  ces  deux  noms, 
il  est  démontré,  en  résumé  :  i°  que  la  connaissance  de  l'hybride 
des  Carduus  dejïoratus  et  nutans  L.  remonte  à  1853;  20  que 
suivant  la  nomenclature  de  Schiede,  cet  hybride  doit  porter  le 
nom  de  C.  deflorato-nutans  Christ  ;  30  que  pour  les  phytogra- 
phes  qui,  n'adoptant  pas  cette  nomenclature  surannée,  sont 
partisans  d'une  application  rigoureuse  et  inflexible  de  la  loi  de 
priorité,  le  nom  de  Cardtms  Brumierz  Dœll.  désignera  la 
plante  qui  fait  l'objet  de  cette  note. 


NOTE  PRELIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

(Suite.) 
Par  M.   Camille  SAUVAGEAU. 

220.  Cryptonemia  Lomation  J.  Ag.  —  Rare  à  Rivacleo  (à  très  basse 

mer  à  Villasellan).  A  ma  connaissance,  cette  plante  n'avait  pas 
été  citée  en  dehors  de  la  Méditerranée;  M.  J.  Rodriguez  a  bien 
voulu  en  vérifier  la  détermination. 

221 .  Dilsea  edulis  Stackh.  —  A  très  basse  mer,  à  Gijon  et  Rivadeo. 

222.  Platoma  marginifera  Schmitz.  —  A  très  basse  mer  à  San  Vi- 

cente  et  Gijon.  La  plante  de  Gijon  est  plus  étroite  que  le  type. 

223.  Schizynienia  Dubyi  J.   Ag.  —  San    Yicente  (cap  Oriambre)  ; 

Gijon;  Rivadeo.  L'époque  de  mes  excursions  n'est  pas  celle 
du  complet  développement  de  cette  plante;  elle  était  en 
exemplaires  petits,  légèrement  coriaces  et  plus  ou  moins  déco- 
lorés. 

224.  Furcellaria  fasiigiata  Lamour.  —  Très  rare  à  Gijon. 

225.  Petrocelis  cruenta],  Ag.  —  Gijon  (cap  Torres)  ;  Rivadeo. 

226.  Peyssomielia  squamaria  Decaisne.  —  Très  abondant  à  San  Yi- 

cente (Linera;  voy.  plus  haut,  p.  213);  Gijon. 

227.  Hildbrandtia  protolypus   Nardo.  —  San  Vicente;   Gijon;  Ri- 

vadeo. 

228.  Lithophyllum  crassum  Rosan.  —  Très  commun  à  San  Vicente, 

Gijon  et  Rivadeo. 

229.  Lithophyllum  lichenoides  Phil.  —  Très  commun  à  San  Vicente, 

au  pied  des  Laminaires  ;  Gijon. 


302  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

230.  Lithothamnionincrusians  Phil.  —  Très  commua  àSan  Yicente, 

Gijon,  Rivadeo.  D'après  M.  Foslie  qui  a  bien  voulu  examiner 
les  Lithotamniées  que  j'ai  récoltées,  la  détermination  du 
L.  incrustans  de  Gijon  reste  douteuse. 

231.  Melobesia  Corallinœ  Crouan.  — Rivadeo;  sur  Corail,  méditer- 

ranéen 

232.  Melobesia  farinosa  Lamour.  —  San  Yicente;  Gijon;  Rivadeo. 

233 .  Melobesia Laminariœ Crouan.  —  San  Yicente  sur  Lam.  Clousloni. 

234.  Melobesia  membranacea   Lamour.  —   San  Yicente;  Gijon;  Ri- 

vadeo. 

235.  Melobesia pustulata  Lamour.  —  San  Yicente;  Gijon;  Rivadeo. 

236 .  CAoreonema  Thuretii  Schmitz.  —  Rivadeo,  sur  Cor.  corniculata. 

237.  Corallina  corniculata  L.  — Rivadeo. 

238.  Corallina  longifurca  Zanard.  —  San  Yicente. 

239.  Corallina  mediterranea  Aresch.  —  Très  abondant  à  San  Vi" 

cente;  Gijon;  Rivadeo. 

240.  Corallina  officinalis  L.  —  San  Yicente;  Gijon;  Rivadeo.  Bien 

moins  commun  que  le  précédent. 

241 .  Coralli?ia  rubens  L.  —  Gijon. 

242 .  Corallina  sqicamata  Ellis.  —  Couvre  les  rochers  à  très  basse  mer 

à  San  Yicente,  Gijon,  Rivadeo. 

III.  —  La  Corogne. 

La  liste  des  Algues  que  j'ai  récoltées  à  La  Corogne,  du 
31  Octobre  au  6  Novembre  1895,  est  moins  longue,  et  proba- 
blement aussi  moins  complète  que  les  deux  précédentes,  car 
les  marées  n'étaient  pas  assez  importantes  et  la  saison  était 
trop  avancée  pour  permettre  des  herborisations  très  fruc- 
tueuses. De  plus,  les  indications  données  par  la  carte  marine 
sont  insuffisantes  pour  préparer  des  excursions.  La  partie 
des  côtes  espagnoles  qui  va  du  Cap  Finisterre  au  Cap  Ortegal 
est  l'une  des  plus  dangereuses  de  l'Europe,  comme  l'attestent 
de  trop  fréquents  naufrages;  elle  est  cependant  l'une  des  moins 
étudiées.  Ainsi,  le  Service  hydrographique  de  la  Marine  fran- 
çaise a  mis  en  vente,  en  1890,  pour  l'ensemble  des  ports  du 
Ferrol  et  de  La  Corogne,  une  seule  carte  établie  «  d'après  le 
levé  fait  par  Tofino  en  1787  »!  et  à  l'échelle  de  1/45450;  aussi, 
à  part  les  plages  sableuses,  est-il  impossible  de  prévoir  quels 
sont  les  points  qui  découvrent  à  basse  mer,  ou  quels  sont  les 
rochers  abordables  ;  il  faut  les  chercher   et  cela    entraîne  une 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       303 

perte  de  temps  considérable,  car  ils  sont  rares,  la  côte  étant 
presque  constamment  verticale. 

Il  y  a  là  trois  immenses  baies  extrêmement  rapprochées 
l'une  de  l'autre  :  le  port  du  Ferrol,  la  Baie  d'Ares  et  de  Betanzos 
et  la  Baie  de  La  Corogne.  J'ai  choisi  La  Corog-ne  pour  la  seule 
raison  que  le  chemin  de  fer  y  conduit,  et  l'ensemble  des  points 
que  j'ai  visités  ne  correspond  pas  à  la  cinquantième  partie  de 
la  côte  qui  borde  les  trois  baies. 

Au  nord  de  la  ville  s'avance  un  promontoire,  le  Monte  Alto, 
qui  domine  toute  la  baie  et  d'où  l'on  aperçoit  l'entrée  du  port 
du  Ferrol.  A  son  extrémité  s'élève  la  célèbre  Tour  d'Hercule,  qui 
sert  de  phare  et  dont  le  pied  est  à  100  mètres  au-dessus  de  la 
mer.  A  droite  et  à  gauche  de  la  Tour  se  trouvent  deux  échan- 
crures  que  j'ai  visitées  et  où  les  Floridées  sont  abondantes. 
Cette  presqu'île  du  Monte  Alto  limite  la  petite  baie  del  Orsan 
dont  j'ai  suivi  la  côte  ouest,  qui  découvre  peu  par  ces  faibles 
marées  et  est  uniquement  formée  par  des  granités.  Dans  toute 
cette  région,  d'ailleurs,  les  granités  dominent;  ils  sont  parfois 
remplacés  par   des    micaschistes  ou   des  gneiss.   Je    ne    crois 
pas  que  les  rochers  abrupts  de  la  base  du  Monte  San  Pedro, 
qui  se  terminent  à  la  pointe  Penaboa,  soient  accessibles  même  à 
très  basse  mer  ;  mais,  entre  la  pointe  Mixillosa  et  le  pied  du 
Monte  San  Pedro,  quelques  étroites  échancrures  sont  riches  en 
Algues.  A  l'Ouest,  s'étend  la  ligne  des  îles  San  Pedro,  séparées 
du  continent  par  un  chenal  étroit  ;  naguère  elles  devaient  for- 
mer une  bande  continue,  parallèle  à  la  côte,  que  la  mer  a  seg- 
mentée ;   j'espérais   pouvoir   les  atteindre    et    explorer    leurs 
contours,  mais  la  marée  était  insuffisante,  et  le  vent  qui  ridait 
la  surface  de  l'eau  dans  le  chenal  m'empêchait  de  distinguer 
les  Algues  sur  lesquelles  je  marchais,  de  sorte  que  cette  excur- 
sion fut  presque  complètement  inutile.  Le  vent  qui,  surtout  en 
automne  et  en  hiver,  souffle  constamment  et  avec  violence  à  La 
Corogne  est  d'ailleurs  un  obstacle  aux  excursions  algologiques 
et  il  me  semble,  à  priori,  que  le  port  du  Ferrol,  très  abrité, 
serait  plus  favorable  sous  ce  rapport.  La  mer  n'a  rejeté,  durant 
mon  séjour,  que  des  quantités  très  minimes  de  goémon. 

La  distance  qui,  à  vol  d'oiseau,  sépare  La  Corogne  de  Ri- 
vadeo  (160  kilomètres),  ne  dépasse  guère  celle  qui  existe  entre 
les  localités  précédemment  citées,  et  la  Flore  algologique  de 


304  JOURNAL  DE  IJOTANl^UE 

La  Corogne  a  naturellement  bien  des  espèces  communes  avec 
celle  de  Rivadeo.  Il  semble  toutefois  que  le  massif  montagneux 
qui  s'avance  au  nord  de  La  Galice  et  se  termine  au  Cap  Ortegal 
et  à  la  pointe  de  La  Estaca  de  Vares  joue  un  rôle  important 
dans  la  distribution  géographique  des  Algues  sur  la  côte  d'Es- 
pagne, car  nous  trouvons  à  La  Corogne  des  Laminaires  qui 
jusqu'ici  n'étaient  connues  que  dans  les  régions  plus  méridio- 
nales. Mais,  pour  établir  une  comparaison  utile  entre  La  Corogne 
et  la  région  assez  bien  connue  de  Cadix,  il  serait  nécessaire  que 
quelques  excursions  fussent  faites  au  Sud  du  Cap  Finisterre,par 
exemple  dans  la  baie  de  Corcubion  ou  la  baie  de  Muros  et  de 
Noya. 

J'ai  vu  partout,  en  grande  abondance,  et  à  tous  les  états  de 
développement,  le  Laminaria  pallida  qui, par  son  stipe  dressé, 
arrondi  et  lisse,  sa  fronde  étalée  et  palmée,  a  une  très  grande 
ressemblance  avec  le  Lam.  flexicaulis ,  mais  qui  s'en  distingue, 
en  particulier,  par  la  présence  de  canaux  mucifères  dans  le 
stipe.  Jusqu'ici,  on  l'avait  signalé  seulement  au  Maroc,  aux 
Canaries  et  au  Cap  de  Bonne-Espérance.  J'ai  recueilli  aussi  un 
exemplaire  du  Phyllaria  purpurascens.  On  sait  que  cette 
espèce  croît  à  Cadix  et  au  Maroc  et  qu'elle  est  parfois  jetée  sur 
la  côte  d'Alger.  Il  est  assurément  difficile  d'attribuer  une  im- 
portance particulière,  pour  la  caractéristique  d'une  région,  à  un 
unique  exemplaire  rejeté  par  le  flot,  mais  la  quantité  d'Algues 
apportées  par  la  mer  durant  mon  séjour  étant  extrêmement 
minime,  on  peut  supposer  que  ce  Phyllaria,  conservé  en 
parfait  état,  ne  venait  pas  d'une  grande  distance.  Je  dois  men- 
tionner, à  cette  occasion,  que  l'Herbier  Thuret  renferme  un 
bel  exemplaire  & Ecklonia  exasperaia  J.  Ag.  [Capea  biruii- 
cinata  Montag.),  provenant  de  l'Herbier  Bory  et  récolté  à  La 
Corogne,  tandis  que  les  livres  indiquent  les  Canaries  et  le  Nord 
de  l'Afrique  comme  ses  limites  septentrionales.  11  m'eût  proba- 
blement fallu  draguer  pour  rencontrer  cette  espèce. 

Parmi  les  autres  Laminaires,  le  Saccorhiza  se  rencontre  à 
La  Coroone  comme  sur  toute  la  côte  et  le  Laminaria  saccha- 
rina  y  est  tout  aussi  abondant  qu'à  Rivadeo.  Je  n'ai  vu  ni 
Lam.  flexicaulis  ni  Lam.  Cloustoni  en  place;  ces  espèces 
croissent,  il  est  vrai,  à  un  niveau  assez  bas,  mais  dans  les  loca- 
lités précédentes,  on  en  rencontre  cependant  toujours  des  exera- 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.       305 

plaires  qui  découvrent  aux  moyennes  marées.  Toutefois,  j'ai  vu 
en  différents  points  des  stipes  de  Lam.  Cloustoni  apportés  par 
le  flot,  sans  fronde,  le  plus  souvent  de  la  grosseur  du  pouce, 
réduits  à  un  étui  peu  consistant  entourant  une  moelle  pourrie  et 
pâteuse  ;  simplement  à  l'aide  de  l'ongle,  on  détachait  facilement 
des  lambeaux  de  la  couche  périphérique  à  surface  chagrinée, 
qui  portait  çà  et  là  le  Ptilothanniion  Phima  et  le  Melobesïa 
Laminarise .  Ces  tronçons  avaient  dû  flotter  pendant  longtemps 
et  je  doute  que  l'espèce  à  laquelle  ils  appartiennent  croisse  à 
La  Corogne.  Le  Phyllitis  cœspitosa  que  nous  avons  déjà  vu  sur 
les  blocs  de  quartz  du  Cap  Torres  n'est  pas  rare  sur  les  rochers 
granitiques  de  La  Corogne. 

Thuret  dit  dans  les  Études  phycologiques  (p.  40)  que  le 
Fucus  platycarpus ,  quand  il  est  bien  développé,  se  distingue 
toujours  du  F.  vesiculosus ,  même  des  formes  «  que  l'absence 
de  vésicules  peut  rendre  douteuses  au  premier  coup  d'œil  ». 
Il  occupe,  en  effet,  une  station  plus  élevée,  est  constamment 
dépourvu  de  vésicules,  possède  des  réceptacles  larges,  mar- 
ginés,  et  Thuret  ajoute  :  «  mais  le  caractère  qui  m'a  paru  le 
plus  important,  celui  qui  m'a  surtout  décidé  à  séparer  les 
deux  espèces,  c'est  que  l'une  est  dioïque  et  l'autre  herma- 
phrodite ».  «  M.  J.  Agardh,  il  est  vrai,  n'admet  pas  que  ce 
caractère  puisse  servir  à  distinguer  les  deux  plantes.  Car  il 
assure  avoir  vu  aussi  le  F.  vesiculosus  pourvu  de  concep- 
tacles  hermaphrodites  ».  Thuret,  au  contraire,  qui  a  examiné 
des  milliers  d'exemplaires  à  l'occasion  de  ses  recherches  sur 
la  fécondation  des  Fucacées,  n'a  jamais  vu  cette  variation 
dans  la  répartition  des  organes  sexuels  et  il  se  demande 
si  «  le  F.  vesiculoszis  des  mers  du  Nord  aurait  une  faculté  de 
variation  que  celui  de  nos  côtes  ne  possède  pas?  Cela  ne  serait 
pas  impossible;  car  cette  variation  se  présente  dans  unetespèce 
voisine,  le  F.  ceranoides  L.  qui  est  hermaphrodite  dans  quel- 
ques localités  et  dioïque  dans  d'autres  ».  Si  la  constante  dioi- 
cité  du  F.  vesiculosus  a  été  mise  en  doute,  on  n'a  pas  discuté, 
à  ma  connaissance,  l'hermaphroditisme  du  F. platycarpus.  Or, 
le  F.  platycarpus  était  très  abondant  à  La  Corogne  en  exem- 
plaires bien  développés,  à  fronde  large  ;  les  réceptacles,  à  bor- 
dure marginale  fort  nette,  étaient  à  cette  époque  à  tous  les  états 
du  développement.  Mais,  si  un  bon  nombre  d'individus  étaient 


3o6  JOURNAL   DR  BOTANIQUE 

hermaphrodites,  d'autres,  au  contraire,  étaient  uniquement 
mâles  ;  j'ai  examiné  un  certain  nombre  de  conceptacles  pris  sur 
divers  réceptacles  de  ces  plantes  mâles  et  d'âges  divers,  sans  y 
trouver  la  moindre  trace  d'organes  femelles.  D'autres  exem- 
plaires montraient  dans  un  même  conceptacle  une  prédomi- 
nance marquée  du  nombre  des  oogones  sur  celui  des  anthéri- 
dies,  mais  je  n'en  ai  pas  vu  qui  fussent  exclusivement  femel- 
les; peut-être  en  eussé-je  rencontré  si  j'avais  fait  cette  étude 
sur  place.  Rien  dans  l'aspect  des  plantes  ne  trahit  leur  état 
sexuel,  mais,  quand  on  les  prépare,  la  couleur  des  taches  que 
les  conceptacles  laissent  sur  le  papier  est  une  indication  de  la 
nature  de  leur  contenu. 

Je  n'ai  pas  retrouvé  le  F.  serrattis  parmi  les  plantes  que  j'ai 
rapportées,  et  mes  notes  de  voyage  de  La  Corogne  sont  trop 
incomplètes  et  mes  souvenirs  ne  sont  plus  assez  précis  pour 
affirmer  qu'il  fait  défaut  ;  on  a  vu  précédemment  qu'il  était  de 
petite  taille  à  Rivadeo,  peut-être  manque-t-il  à  La  Corogne. 
M.  Lazaro  le  cite  cependant  dans  cette  localité,  mais  il  est  sur- 
prenant que  le  même  auteur  ne  l'ait  pas  vu  à  Gijon  où  il  couvre 
de  très  grands  espaces.  Je  ferai  la  même  réserve  au  sujet  du 
F.  vesictilosiis  dont  j'ai  rapporté  seulement  la  variété  sans  vési- 
cules (evesiculostis).  Les  autres  Fucacées,  Bifurcaria,  Pelvetia 
Himaiithalia,  Cystoseira  sont  aussi  communes  que  dans  les 
précédentes  localités. 

On  trouve  à  La  Corogne  les  Ulva  Lactuca  et  rigida,  et  la 
forme  remarquable  de  VU.  rigida  nommée  par  Hauck  var. 
lacinulata  n'y  était  pas  rare.  A  première  vue  on  la  prendrait 
pour  une  plante  rongée  par  des  mollusques;  sa  fronde,  toute 
pareille  à  celle  de  VU.  rigida  pour  la  couleur,  la  consistance  et 
l'épaisseur,  est  divisée  en  lanières  perforées  et  déchiquetées  en 
lobes  irréguliers,  parfois  si  étroits  qu'ils  ne  dépassent  guère  un 
millimètre  de  largeur  et  présentent  quelque  ressemblance  avec 
Y  Ulva  Schousboei  Bornet  (Algues  de  Schousboe).  Toute  la 
marge  est  en  outre  garnie  de  dents  aiguës  simples  ou  denticu- 
lées  semblables  aux  spinules  que  Kùtzing  a  représentées  dans 
son  Phycoseris  laciuulala  (Tab.  phyc,  VI,  tab.  21),  mais  à  un 
degré  plus  marqué.  (A  suivre.) 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris.— J  U  :  cfiJimp.,46,*,Av.deCh&tilIon. 


ii»  ANNÉE.  N°  19.  i"  OCTOBRE  1897- 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


NOTE  PRELIMINAIRE 
SUR  LES  ALGUES  MARINES  DU  GOLFE  DE  GASCOGNE 

{Fin.) 
Par  M.  Camille  SAUVAGEAU. 

Myxophycées. 

1 .  Oscillatoria  Cor  al  lin  se  Gora. 

2.  Oscillatoria  subuliformis  Kûtz. 

3.  Ly)igbya  ma/uscula  Harv '. 

4.  Hydrocoleum  glutinosum  Gora. —  Formait  un  duvet  vert  brun 

sur  les  Lithofhamnion  incrustans  qui  garnissent  les  flaques 
habitées  par  les  Oursins. 

5 .  Isactis  plana  Thur. 

6.  Rivularia  atra  Roth. 

7 .  Rivularia  bullata  Berk. 


Chlorophycées. 

8.  Ulva  Lactuca  Le  Jolis. 

9.  Ulva  rigida  Ag. 

10.  Ulva  rigida  var.  lacinulata  Hauck.  (Voy.  plus  haut.) 

1 1 .  Enteromorpha  compressa  Grev. 

12.  Enteromorpha  intestinalis  Link.  —  Dans  la  baie  del  Orsan, 

dans  les  flaques  élevées. 

13.  Enteromorpha  ramulosa  Hook. 

14.  Chaetomorpha  aerea  Kûtz. —  Sur  les  rochers,  au  fond  de  la  baie 

del  Orsan,  en  face  l'établissement  des  bains. 

15.  Cladophora  Bertolonii  Kûtz.  [Cl.  hamosa  Kùtz.). 

16.  Cladophora  Neesiorum  Kûtz. 

17.  Cladophora  réfracta  Kùtz. 

18.  Gomontia  polyrhisa  Born.  et  Flah. 

19.  Bryopsis  plumosa  A  g. 

20 .  Codium  adhéerens  Ag. 

21.  Codium  tomentosum  Kùtz. 

Fucoïdées. 

22.  Cystoseira  discors  Ag. 


308  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

23 .  Cystoseira  ericoides  Ag. 

24 .  Cystoseira  Jîbrosa  Ag . 

25.  Halhirys  siliquosa  Lyngb.  —  Rejeté. 

26.  Fucus  platycarpus  Thur.   —  Hermaphrodite  et  dioïque.    (  Voy. 

plus  haut.) 

27.  Fucus  vesiculosus  L.  var.  evesiculosus. 

28.  Bifur caria  tuberculata  Stackh. 

29.  Pelvetia  canalicitlata  Dec.  et  Thur. 

30.  Himanthalia  lorea  Lyngb. 

31 .  Laminaria  Cloustoni  Edrn.  —  Rejeté.  (  Voy.  plus  haut.) 

32.  Laminaria  pallida  Grev.  —  Très  abondant. 
^  •  Laminaria  saccharwa  Lamour. 

34.  Saccorhiza  bulbosa  \^2l  Pylaie. 

35.  Phyllaria  purpurascens  Rostaf.  —  Un  exemplaire  rejeté.  (Voy. 

plus  haut.) 

36.  Phyllitis  cœspitosa  Le  Jolis.  —  Particulièrement  sur  la  gauche 

de  la  baie  del  Orsan. 

37.  Scytosiphon   Lomentaria   Endl.  —    Assez    commun    en  exem- 

plaires de  toutes  tailles. 

38 .  Ectocarpus fasciculatus  Harv. 

39.  Ectocarpus  granulosus  Ag.  —  Sur  des  pierres,  dans  les  échan- 

crures  situées  près  de  la  Tour  d'Hercule. 

40.  Ectocarpus  Hincksiw  Harv.  —  Sur  YHimanthalia  à  San  Pedro. 

41 .  Ectocarpus  LebeliiCvoua.11.  —  Sur  le  Cystos.  ericoides. 

42 .  Ectocarpus  pusillus  Griff.  —  Quelques  filaments  stériles,  sur 

les  Corallina. 

43.  Ectocarpus  secuudus  Kûtz.  —   Sur  Y Himanthalia,  près  de  la 

Tour  d'Hercule. 

44.  Ectocarpus  Valia/itei  Born.  — Sur  le  Cyst.  ericoides. 

45 .  Ectocarpus  viresce?is  Thur.  —  Sur  des  substratums  variés. 

46.  Ectocarpus  velutinus  Kûtz.  —  Sur  YHimanthalia. 

47.  Pylaiella  fulvescens  Bornet.   —  Dans  le  fond  de  la  baie  del 

Orsan,  avec  le  Chéetomorpha  aerea. 

48 .  Cladosiephus  spongiosus  Ag. 

49 .  Cladosiephus  verticillatus  Ag. 

50.  Sphacelaria  cirrosa  Ag.  —  Abondant  sur  le  Cystos.  Jîbrosa. 

51 .  Stypocaitlou  scoparium  Kûtz. 

52 .  Ralfsia  non  encore  déterminés. 

53 .  Elachistea  fiicicola  Fries. 

54.  Dictyopteris  polypodioides  Lamour. 

55.  Padina  Pavonia  Gai  11. 

56.  Dictyota  dichoioma  Lamour. 


C.  Sauvageau.  —  Sur  les  Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne.      309 

Rhodophycées. 

57.  Porphyra  laciniata  Ag. —  Dans  le  fond  de  la  baie  del  Orsan, 

du  côté  de  la  ville. 

58.  Scinaia  furcellata  Biv. 

59.  Caulacaulhi/s  ustulatus  Kûtz. 

60.  Gelidium  atténuation  Thur.  mscr. 

61 .  Gelidium  pu  le  hélium  Kûtz. 

62.  Gelidium  pu Ivinatu m  Thur. 

63 .  Gelidium  sesquipedale  Thur. 

64.  Pterocladia  capillacea  Born. 

65 .  Chondrus  crispus  Stackh. 

66.  Gigartina  acicularis  Lamour. 

67.  Gigartina  mamillosa  J.  Ag. 

68.  Gigartina  pistillata  Stackh. 

69.  Gigartina  Teedii  Lamour. 

70.  Gymnogougrus  Griffithsiœ  Mart. 

71.  Gymnogongrus  norvégiens  ].  Ag. 

72.  Ahnfeltia  plzcata  Frles. 

73 .  Actinococcus  peltœformis  Schmitz. 

74.  Callophyllis  laciniata  Kûtz. 

75 .  Sphéerococcus  coronopifolius  Ag. 

76 .  Gracilaria  confervoides  Grev. 
77  .  Calliblepharis  ciliata  Kûtz. 

78.  Calliblepharis  jubata  Kûtz. 

79.  Rhodymenia  palmata  Grev.  —  Vu  seulement  rejeté;  les  marées 

n'étaient  pas  suffisamment  fortes  pour  permettre  de  le  recueillir 
en  place,  si  toutefois  il  existe. 

80.  Rhodymenia  palmetta  Grev. 

81 .  Lome)itaria  articulata  Lyngb. 

82 .  Champia  parvula  Harv. 

83 .  Chylocladia  ovalis  Hook. 

84.  Chylocladia  squarrosa  Le  Jolis. 

85.  Plocamium  coccinetim  Lyngb. 

86.  Nitophyllum  Hilliée  Grev. 

87 .  Nitophyllum  lacer atum  Grev. 

88 .  Nitophyllum  punctatum  Harv. 

89.  Nitophyllum  uncinalum].  Ag. 

90.  Delesseria  Hypoglossum  Lamour. 

91 .  Delesseria  sanguinea  Lamour. 

92 .  Laurencia  obtusa  Lamour. 

93 .  Laurencia  pinnatifida  Lamour. 


I 


0  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

94  Chondria  cœrulescens  Thur. 

95 !  Chondria  dasyphylla  Ag.  -  Abondant  et  de  grande  taille. 

96  Polysiphonia  airorubescens  Grev. 

97!  Polysiphonia  Brodiœi  Grev.  —  Assez  fréquent  à  La  Corogne, 
tandis  que  je  ne  l'ai  pas  vu  dans  les  autres  localités. 

98 .  Polysiphonia  collabens  Kûtz. 

99.  Polysiphonia  fruliculosa  Spreng. 

100.  Polysiphonia  thuyoides  Harv.  —  Assez  commun. 

101 .  Pterosiphonia  complanata  Falk.  {Polysiphonia  J.  Ag.). 

102.  Lophosipho7iia  obscura  Falk.  [Polysiphonia].  Ag.). 

103 .  Dasya  coccinea  Ag. 

104.  Ptilothamnion    Pluma  Thur.   -    Sur    les    troncs    rejetés    de 

L.  Clousioni. 
105     Griffithsia  setacea  Ag.  ?  -  Assez  commun  dans  les  deux  échan- 
crures  situées  près  de  la  Tour  d'Hercule,  mais  uniquement 
stérile  ;  sa  détermination  reste  donc  douteuse. 

106.  Haluras  equisetifolius  Kûtz. 

107.  Bornetiasecundtjlora  Thur.— Uniquement  en  plantes  jeunes. 

108 .  Monospora  pedicellata  Solier. 

109.  Pleonosporium  Borreri  Nâg. 

110.  Callithamnion  gallicum  Nâg.  -  Individus  grêles  de  deux  à 

trois  centimètres  de  longueur,  sur  le  Corallina  mediterranea 
et  le  Plumaria  elegans.  Cette  espèce  n'est  pas  indiquée  dans 
les  ouvrages  de  systématique  de  M.  J.  Agardh;  elle  a  été 
décrite  en  1861  par  Nâgeli  (Beitràge  sur  Morphologie  und 
Systematik  der  Ceramiacess,  in  Sitzungsber.  der  Kônigl. 
Bayer.  Akademie  der  Wissenschaften  zu  Mûnchen,  p.  370)  et, 
d'après  cet  auteur,  a  pour  type  la  plante  distribuée  par  Crouan 
dans  les  Algues  marines  du  Finistère  sous  le  numéro  154, 
comme  Callithamnion  Brodiœi. 

1 1 1      Callithamnion  tetricum  Ag.  —  Très  rare. 

!  12  Plumaria  elegans  Schmitz.  -  Très  abondant.  -  De  même  qu'à 
Rivadeo,  il  remplace  le  Cal/,  tetricum  sur  la  face  abritée  des 
gros  blocs  de  rochers. 

113.  Antithamnion  crispum  Thur. 

114.  Ceramium  echiouotum).  Ag. 

115.  Ceram ium  g racillim  uni  Griff . 

116.  Ceramium  ru  bru  m  Ag. 

117.  Microcladia  glandulosa  Grev. 

118*.    Graleloupia  dichoioma  J.  Ag.  —  N'était  pas  rare,  mais  sous  un 

état  plus  étroit  que  le  type. 
119.   Graietoupia  filicina  Ag. 


A.  de  Coincy.  —  Sur  un  Teucrium  méconnu  de  la  flore  d'Espagne.     311 

120.  Cryptonemia  Lactuca  Ag.  forma  seminervis. 

12 1 .  Schisymenia  Dicbyi  J.  Ag. 

122.  Hildbrandtia  potstypus  Nardo . 

123.  Lithophyllum  crassum  Rosan. 

124.  Lithothamnion  incrustans  Phil. 

125.  Melobesia  Corallinœ  Crouan.  —  Sur  Corallina  mediterranea. 

126.  Melobesia   Laminariœ   Crouan.   —    Sur   les   stipes   rejetés   du 

La  m.  Cloustoni. 

127.  Melobesia  membranacea  Lamour. 

1 28 .  Melobesia  picslulata  Lamour. 

129.  Choreonema  Thicretii  Schmitz.  —  Sur  Corallina  corniculata. 

130.  Amphiroa  vemtculosa  Kiitz.   —  Je   n'avais  pas  trouvé   cette 

plante  dans  les  localités  précédentes. 

131.  Corallina  corniculata\^. 

132.  Corallina  mediterra?iea  Aresch. 

133.  Corallina  ojflcinalis  L. 

134.  Corallina  rubens  L. 

135.  Corallina  squamata  Ellis.  —  Couvre  les  rochers  à  basse  mer. 


UN    TEUCRIUM  MÉCONNU   DE  LA   FLORE   D'ESPAGNE 
{TEUCRIUM    SAXATILE) 

Par  M.  Auguste  DE  COINCY. 

Teucrium  saxatile  Lam.  in  herbier  Jussieu,  n°  5304  (exem- 
plaire authentique)  ;  non  Cavan. 

Petit  sous-arbrisseau  à  souche  très  rameuse.  Rameaux  fili- 
formes, ascendants  ou  pendants,  couverts  d'une  pubescence  in- 
cane, extrêmement  courte,  qui  existe  aussi  sur  les  feuilles  et  sur 
les  calices.  Feuilles  assez  longuement  pétiolées,  vert  blanchâtre 
en  dessus,  blanches  en  dessous,  très  petites  (3  à  4  millim.),  for- 
tement crénelées,  ordinairement  révolutées  sur  les  bords,  à  ner- 
vures très  proéminentes  sur  la  face  inférieure,  du  reste  de  formes 
très  variables.  Grappe  de  fleurs  courte,  peu  fournie,  plus  ou 
moins  dense,  à  bractées  inférieures  semblables  aux  feuilles,  les 
supérieures  linéaires-spatulées,  entières.  Fleurs  presque  sessiles. 
Calice  oblong-cylindrique,  obliquement  inséré,  bossu  à  la  base, 
de  5  à  6  millim.,  à  dents  courtes,  triangulaires-ovales,  un  peu 
aiguës  ;  les  cinq  nervures  correspondant  aux  dents  étant  seules 
visibles  et  saillantes.  Corolle  de  couleur  pâle,  faiblement  pubes- 


312  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

cente-glanduleuse  intérieurement  et  extérieurement,  à  tube 
inclus;  les  lobes  latéraux  très  étalés,  obovales  ;  le  lobe  moyen 
elliptique  ;  les  intermédiaires  oblongs-linéaires,  de  moitié  plus 
petits  que  les  latéraux.  Etamines  et  style  exserts.  Graines 
ovoïdes,  alvéolées-réticulées,  glabres. 

La  place  de  ce  Teucrium  me  paraît  se  trouver  à  côté  du 
T.  ramosissimum  Desf.,  auquel  je  l'avais  jadis  rapporté;  il  s'en 
distingue  par  ses  feuilles  plus  souvent  révolutées,  par  son  calice 
inséré  obliquement,  cylindrique,  non  évasé  au  sommet  et  ne 
présentant  pas  de  nervures  saillantes  entre  les  nervures  princi- 
pales, par  la  forme  de  sa  corolle  et  par  d'autres  caractères  de 
moindre  importance. 

Il  se  rapproche  du  T.  buxifolium  Schreb.  ;  mais  ce  dernier 
a  un  port  toujours  plus  raide,  le  calice  presque  campanule,  au 
moins  à  la  maturité,  à  nervures  secondaires  très  saillantes,  les 
feuilles  plus  grandes,  plus  révolutées,  moins  longuement  pétio- 
lées,  les  fleurs  plus  grandes,  disposées  en  capitules  plus  fournis 
et  plus  denses.  Toute  confusion  est  impossible,  et  M.  Lange, 
qui  avait  rapporté  une  forme  de  notre  plante  au  T.  buxifolium, 
en  en  faisant  une  variété  ambigtmm,  m'écrit  qu'il  est  bien  d'avis 
qu'il  y  a  là  une  espèce  distincte. 

Le  T.  saxatile  est  du  reste  très  variable,  comme  les  autres 
espèces  du  groupe,  et  je  puis  en  distinguer  trois  formes  ou  va- 
riétés. Si  je  les  note  ici,  c'est  pour  que  l'on  puisse  établir  la  con- 
cordance avec  les  exemplaires  conservés  dans  les  herbiers  ; 
mais  les  intermédiaires  sont  fréquents. 

Var.  ambigîtum  à  feuilles  triangulaires,  brusquement  tron- 
quées à  la  base,  à  inflorescence  un  peu  compacte.  C'est  la  plante 
que  M.  Lange  (Diagii.  III,  page  146,  1893)  a  décrite,  et  dont  il 
a  bien  voulu  partager  avec  moi  l'échantillon  qui  lui  a  servi  à  éta- 
blir sa  variété. 

Var.  Toumefortii  à  feuilles  ovales  très  petites,  à  inflores- 
cence moins  compacte;  je  l'ai  récoltée  à  Carthagène  en  mai  1886 
et  en  juin  1895.  Cette  plante  existe  dans  l'herbier  de  Tournefort 
conservé  au  Muséum  sous  le  n°  1476,  en  parfait  état,  malheureu- 
sement sans  nom.  Je  serais  assez  porté  à  croire  que  c'est  là  le 


A.  de  Coincy.  —  Sur  tin  Teucrium  méconnu  de  la  flore  d'Espagne.     313 

véritable  Chamsedrys  hispanica  minima  saxatilis  incana  de 
Tournefort  ;  mais  la  démonstration  définitive  reste  à  faire.  C'est 
aussi  la  plante  type  de  Lamarck  conservée  dans  l'herbier  de 
Jussieu  au  Muséum;  l'exemplaire  est  étiqueté  de  sa  main,  et 
acquiert  un  nouveau  degré  d'authenticité  de  ce  fait  qu'il  dit  dans 
l'Encyclopédie  (II,  page  699)  qu'il  a  fait  son  T.  saxatile  sur  un 
exemplaire  communiqué  par  M.  de  Jussieu. 

Var.  Freyuii  à  feuilles  insensiblement  atténuées  en  un  long- 
pétiole  ;  je  l'ai  trouvée  à  Aguilas  en  juin  1895.  C'est  à  cette 
forme  que  je  rapporterai  le  Teucrmm  distribué  par  MM.  Porta 
et  Rigo  [lier  hisp.,  II,  1892)  sous  le  nom  de  T.  Freymï  Rev. 
C'est  le  même,  probablement,  que  Willkomm  a  décrit  avec  un 
point  d'interrogation  dans  le  Sup.  au  Prod.  de  la  Flor.  d'Esp.  ; 
mais  il  n'en  a  pas  fait  ressortir  les  caractères  distinctifs,  ignorant 
sans  doute  les  travaux  de  M.  Lange  à  cet  égard. 

Ces  trois  variétés,  je  le  répète,  rentrent  l'une  dans  l'autre. 
Le  prototype  original  est  l'exemplaire  de  Lamarck,  conservé 
dans  l'herbier  Jussieu  sous  le  n°  5304. 

Dans  l'herbier  Jussieu,  le  T.  saxatile  est  nommé  une  fois 
T.  rotundifolium  Schreb.  Si  l'on  se  reporte  au  Plant.  Verticil. 
de  Schreber,  on  y  trouve  sous  ce  nom  un  Teucrium  dont  la 
description  ne  convient  pas  du  tout  au  nôtre,  mais  parfaitement 
au  contraire  à  l'exemplaire  conservé  dans  l'herbier  de  Schreber 
à  Munich  sous  le  n°  5338.  Il  est  vrai  que  cet  exemplaire  n'est  pas 
d'une  authenticité  parfaite,  mais  en  présence  de  la  description 
discordante  et  du  défaut  complet  d'authenticité  du  nom  relaté 
dans  l'herbier  Jussieu,  il  n'y  a  pas  lieu  de  tenir  compte  de  ce 
dernier. 

Notre  Teucrium  est  encore  étiqueté  dans  l'herbier  Jussieu  Po- 
lium  hispauicum  chamœdryfolium.  purptirascente  flore  Tourn., 
mais  c'est  précisément  la  phrase  de  Tournefort  citée  par  Schreber 
pour  son  T.  rottmdifolium,  et  nous  venons  de  voir  que  ce  dernier 
nom  ne  convient  pas  à  notre  Teucrùim,  d'autant  plus  que  Yicon 
1095  de  Barrelier,  noté  comme  bon  par  Schreber,  indique  une 
plante  tout  autre. 

Dans  le  même  herbier,  il  est  nommé  aussi  T.  ramosissimum 
Desf.  ;  l'examen  de  l'herbier  du  Flor.  Atl.  montre  que  c'est  à  tort. 


3i4  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

La  cause  de  la  confusion  est  imputable  à  Desfontaines  lui-même, 
qui,  dans  son  ouvrage,  a  donné  à  son  Teucriumxm  synonyme  qui 
ne  lui  convient  pas.  Le  T.  ramosissimum  ne  croît  qu'en  Tunisie, 
où  il  a  été  retrouvé  par  MM.  Doùmet  et  Bonnet  en  1884.  M.  Bar- 
ratte,  conservateur  de  l'herbier  Cosson,  a  bien  voulu  m'en  com- 
muniquer un  exemplaire  provenant  de  cette  récolte. 

Dans  l'herbier  général  du  Muséum,  autre  confusion.  Vaillant 
lui  donne  comme  nom  Chamsedrys  hispanica  minima  saxatilis 
incana  Tourn.  Ce  nom  conduit  à  une  impasse.  Schreber  a  iden- 
tifié le  Çhamsedrys  hispanica  minima  saxatilis  incana  Tourn. 
avec  son  T.  quadrahtlum  ;  or,  l'herbier  de  Schreber  contient  ce 
dernier  type  sous  le  n°  5341,  authentiqué  de  sa  propre  main, 
s'appliquant  à  une  plante  complètement  différente.  Quand  même 
Vaillant  aurait  raison  et  Schreber  aurait  tort,  ce  que  je  suis,  du 
reste,  disposé  à  croire,  nous  ne  pourrions  trouver  là  un  nom 
binaire  disponible. 

On  pourrait  relever  çà  et  là  d'autres  synonymes,  dont  il  me 
paraîtrait  peu  sage  de  tenir  compte. 

Je  me  suis  demandé  d'où  pouvaient  provenir  les  confusions 
nombreuses  auxquelles  a  donné  lieu  notre  Teticrntm  ;  d'abord, 
à  la  légèreté  avec  laquelle  les  botanistes  ont  voulu  identifier 
leurs  noms  binaires  avec  les  phrases  et  les  images  des  anciens 
auteurs  ;  en  second  lieu,  aux  mauvaises  observations,  qui  l'ont 
fait  prendre  pour  le  T.  buxifolium  Schreb.  Cavanilles,  en  attri- 
buant au  T.  buxifolium  le  nom  de  T.  saxatile,  y  a  beaucoup 
contribué  (1).  C'est  M.  Lange  qui  a  indiqué  le  premier  (loc.  cil.) 
que  c'est  dans  la  forme  du  calice  qu'il  faut  chercher  les  caractères 
distinctifs  de  notre  espèce  ;  mais  son  identification  avec  le 
T.  saxatile  de  l'herbier  Jussieu  lui  a  naturellement  échappé. 

Je  dois  les  citations  que  j'ai  faites  de  l'herbier  Schreber  à 
l'obligeance  de  M.  le  prof.  Radlkofer,  qui  a  bien  voulu  mettre  à 

1.  Du  reste,  l'article  qu'il  consacre  au  T.  saxatile,  à  la  page  19  dn  tome  II 
(1793)  de  ses  Icônes,  porte  la  trace  des  tergiversations  des  botanistes  du 
xvm"  siècle,  y  compris  Linné,  relativement  aux  Teucrium  de  cette  section.  La 
plante  qu'il  a  eue  en  vue  avait  antérieurement  reçu  de  Schreber  le  nom  de 
T.  buxifolium  Schreb.,  Plant.   Vert.,  page  xxxxn  (1774). 

Étant  donné  l'authenticité  du  T.  saxatile  de  l'herbier  Jussieu,  je  ne  puis  tenir 
compte  des  synonymes  notés  par  Lamarck  dans  l'Encyclopédie  II,  page  699 
(1786);  il  a  sans  doute  fait  confusion;  la  figure  1094  de  Barrelier,  citée  par  lui, 
paraît  convenir  à  l'échantillon-type,  mais  la  figure  1095  se  rapporte  au  T.  rotun- 
difolium  Schreb. 


E.  Malinvaud.  —  Propriété  scientifique.  315 

ma  disposition  les  types  de  Schreber.  Je  lui  adresse  mes  remer- 
ciements, ainsi  qu'à  M.  le  docteur  Solereder. 

J'ajouterai  que  le  seul  T.  rotimdifolium  conservé  dans  l'her- 
bier Schreber  est  dans  un  état  qui  se  prête  mal  à  une  détermina- 
tion rigoureuse  ;  j'y  verrais  volontiers  une  forme  du  T.  grana- 
tense  Boiss. 

Il  y  a  dans  l'herbier  de  Tournefort,  conservé  au  Muséum  sous 
le  n°  1469,  un  Teucrium  étiqueté  Chamsedrys  cretica  saxatilis 
folio  exiguo  subttts  incano  tellement  identique  avec  le  T.  qua- 
dralulum  authentique  de  l'herbier  Schreber  qu'on  dirait  les 
deux  exemplaires  détachés  de  la  même  souche  :  il  est  donc  pro- 
bable qu'il  faut  rayer  le  Teucrium  quadratulum  de  la  liste  des 
plantes  espagnoles. 


PROPRIETE    SCIENTIFIQUE 

Par  M.  Ernest  MALINVAUD. 

Dans  le  sixième  Bulletin  de  la  Société  botanique  des  Deux- 
Sèvres,  p.  52,  a  été  soulevée  une  question  intéressante  de  prio- 
rité. 

La  Flore  de  France  de  MM.  Rouy  et  Foucaud  (I,  246)  si- 
gnale en  ces  termes  le  Dentaria  bulbifera  dans  les  Deux-Sèvres  : 
...  «  Bois  du  Fouilloux  près  la  Mothe-Saint-Héray  (Deloynes, 
Foucaud)  ».  M.  Souche,  président  de  la  Société  botanique  des 
Deux-Sèvres,  crut  devoir  demander  à  M.  Foucaud  si  ce  n'était 
pas  par  erreur  que  les  deux  noms  cités  entre  parenthèses  avaient 
été  substitués  à  ceux  de  Sauzé  et  Maillard,  qui  avaient  découvert 
le  Dentaria  bulbifera,  dès  1850,  dans  le  lieu  indiqué.  M.  Souche 
rappelle,  en  effet,  que  c'est  en  sa  présence  que  Maillard  condui- 
sit, en  1879,  M.  Foucaud  au  Fouilloux,  et  lui  fit  recueillir  l'espèce 
en  question  devant  M.  Beltremieux,  Dr.  Termonia,  etc.  De  plus, 
la  plante  fut  publiée,  de  la  même  localité,  par  Sauzé  et  Maillard, 
sous  le  n°  11 12  de  la  collection  classique  des  exsiccatas  Billot. 
Enfin,  ces  auteurs  avaient  consigné  le  fait  dans  leur  Flore  des 
Deux-Sèvres,  et  il  a  été  reproduit,  d'après  eux,  par  M.  J.  Lloyd, 
dans  sa  Flore  de  l'Ouest,  à  la  quatrième  édition  de  laquelle 
M.  Foucaud  a  collaboré.  Il  est  difficile  de  concevoir  une  pro- 
priété scientifique  mieux  constatée. 


3i6  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Voici  textuellement  la  réponse  faite  à  la  juste  requête  de 
M.  Souche  : 

M.  Foucaud  a  répondu  que  ce  n'était  pas  par  erreur  que  le  Dentaria 
figurait  sous  son  nom  dans  la  Flore  ;  qu'il  avait  observé  cette  plante 
au  Fouilloux  et  n'en  avait  pas  vu  d'échantillons  recueillis  par  Maillard  ; 
qu'ils  citaient  les  botanistes  dont  ils  voyaient  ou  possédaient  les  plan- 
tes ;  que  c'était  une  garantie  de  plus  et  qu'ils  ne  se  préoccupaient  pas 
si  d'autres  les  avaient  déjà  observées  ;  qu'il  serait  impossible,  le  plus 
souvent,  d'établir  quel  est  celui  qui,  le  premier,  a  découvert  telles 
plantes  ;  que  si  Maillard  a  vu  le  Dentaria,  d'autres  l'ont  probablement 
observé  avant  lui. 

Il  aura  certainement  échappé  à  M.  Foucaud  que  l'application 
de  sa  doctrine  aboutirait  à  la  négation  des  droits  de  la  propriété 
scientifique,  qui  sont  aussi  respectables  que  ceux  de  la  propriété 
littéraire.  Ce  serait  la  maxime  sunm  cuique  renversée. 

Nous  ne  serons  probablement  pas  seul  à  approuver  la  récla- 
mation de  M.  Souche. 


EXCURSIONS  BRYOLOGIQUES 
DANS   LA   HAUTE   TARENTAISE    (Savoie) 

(Suite.) 
Par  MM.  J.  RÉÇHIN  et  R.  SÉBILLE  (Août  1895). 

Cascade  de  Tïgnes,  et  lac  de  la  Sa  s  stère  (2.491). 

Le  torrent  de  la  Sassière  forme,  à  l'Est  de  Tignes,  une  ma- 
gnifique cascade  que  nous  visitons  avant  de  gravir  le  sentier, 
très  raide,  qui  conduit  au  Villaret  de  Mial  (1.858m  .).  Le  chemin 
devient  alors  plus  facile  et  ne  présente  aucun  intérêt  jusqu'au 
bas  des  Sales.  Nous  fouillons  avec  soin  les  rochers  aux  flancs 
desquels  sont  creusés  les  lacets  serrés  qui  conduisent  aux  cha- 
lets, et  surtout,  un  peu  avant  d'arriver,  les  rochers  qui  se  trou- 
vent sur  le  bord  du  torrent,  tombant  en  cascade  dans  un  préci- 
pice d'une  grande  profondeur.  C'est  là  que  nous  avons  décou- 
vert le  Sauteria  alpiiia,  en  fruits,  nouveau  pour  la  France. 

Après  les  Sales,  le  sentier  traverse  des  prairies  maréca- 
geuses intéressantes  et  des  éboulis  remarquables  par  leur 
richesse  au  point  de  vue  phanérogamique. 

Nous  suivons  avec  soin  les  talus  formés  par  le  torrent,  sans 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.      317 

oublier  les  blocs  erratiques  disséminés  çà  et  là  sur  les  pentes 
humides  qui  précèdent  le  lac  de  la  Sassière. 

Le  lac  de  la  Sassière  est  alimenté  par  le  glacier  de  Rhême, 
dont  le  col  du  même  nom  donne  un  passage  en  Italie.  Entre  le 
lac  et  le  glacier  se  trouvent  des  marécages  ravinés  par  les 
neiges  fondantes  et  qui  ne  doivent  pas  être  négligés. 

De  cette  excursion  nous  avons  rapporté  : 

Gymnostomum  curvirostrum  Hedw.  cf. 
Cynodontium  virens  Schp.  cf. 

—  —      V.  WahlembergiiV>.  E.  cf. 
Dicranum  elcngatum  Schp.  —  Marais  de  la  Sassière  (2.500). 

—  albicans  B.  E. 

—  neglectum  Jurt. 

—  Mueklenôeckii'Q.'E.. 

—  scoparium  Hedw.  v.  orthophyllum  Schp. 
Leptotrichum  Jlexicaule  Hamp . 

Disiichium  capillaceum  B.  E.  cf. 

—  inclination  B.  E.  cf. 
Didymodon  rubellus  B.  E.  cf. 

Desmatodon  latifolius  B.  E.  cf.  —  La  Sassière  (2.500). 
Barbula  u?iguiculata  Hedw.  —  Tignes. 

—  iortuosa  W.  M. 

—  fragilis  Wils.  st. 

—  aciphylla  B.  E.  st. 

Grimmia  sphœrica  Schp.  cf.  —  Dans  cette  espèce  le  tissu  des  feuilles 
est  remarquable  :  des  cellules  allongées  occupent  le  1/3  inférieur 
environ,  plus  haut  elles  deviennent  petites,  carrées  ou  arrondies, 
mais  à  parois  minces.  Vers  la  base,  on  trouve  trois  séries  de  cellules 
marginales,  hyalines,  allongées,  plus  longues  que  les  intérieures  et 
formant  une  bande  qui  remonte  assez  haut  sur  les  bords.  Le  poil  est 
large  et  denté. 

Grimmia  alpesiris  Schl. 

Ortholrichum  arnigerum  Myr. 

Encalypta  rhabdocarpa  Schw.  cf. 

Dissodon  Fraslichianus  G.  A.  cf. 

Webera  milans  Hedw.  cf.  —  Petite  forme  trapue. 

Bryum  fallax  Mild.  cf. 

—  cirratum  H.  H.  cf. 

—  cuspidatum  Schp.  cf. 

—  pseudotriquetrwn  Hedw.  cf.  —  Forme  à  feuilles  faiblement 
marginées,  nervure  longuement  excurrente  ;  feuilles  plus  longuement 
acuminées. 


318  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Bryum  turbinatum  Schw.  cf. 

—  —         v.  latifolium  B.  E.  cf. 
Mnium  affine  Schw.  v.  elatum  B.  E. 

—      serrât it m  15.  E. 

Amblyodon  dealbatus  P.  B.  cf. 

Catoscopium  nigritum  Brid.  cf.  —  Bords  du  lac  et  marécages  au-dessus 
du  lac. 

Meesea  uliginosa  Hedw.  cf. 

Aulacomni uni  palustre  Schw.  cf. 

Bartramia  ithyphylla  Brid.  cf. 
—         Œderi  Schw.  cf. 

Philonotis  fontana  Brid.  cf. 

Timmia  austriaca  Hedw. 

Pogonatum  urnigerum  P.  B.  cf. 

Myurella  julacea  B.  E. 

Leskea  nervosa  Myr. 

Pseudoleskea  atrovirens~B.  E. 

Climacium  dendroides  W.  M. 

Orthothecium  intricatum  B.  E. 

Camptothecium  nîtens  Schp. 

Brachythecium  trachypodiuni  B.  E.  cf.  —  «  Me  paraît  bien  cette  espèce 
sous  une  forme  à  feuilles  plus  longuement  et  plus  finement  acumi- 
nées,  plus  faiblement  clenticulées.  Folioles  périchétiales  les  unes 
insensiblement  acuminées,  les  autres  brusquement  contractées. 
Monoïque  ;  pédicelle  papilleux.  Correspond  bien  à  la  description 
du  Synopsis  de  Schimper.  —  La  rareté  des  spécimens  d'herbier  de 
cette  espèce  nuit  à  la  connaissance  exacte  de  ses  variations.  »  — 
Renauld  in  litt. 

Brachythecium  cirrosum  Sch.  —  A  la  base  de  la  cascade  de  Tignes. 

Rhynchostegium  rusciforme  B.  E.  v.  laniinatum  Boul. 

Plagiothecium  pulchellum  B.  E.  cf. 

Amblystegium  confervoides  B.  E. 

Hypnum  Sommerfeltii  Myr.  ? 

—  chrysophyllum  Brid. 

—  filicinum  L.  f.  tenuis  Boul. 

—  —        f.  supra  alpina  Mol. 

f.  prolixa  de  Not.  —  Bords  du  torrent. 

—  commutation  Hedw. 

—  falcatum  Brid .  cf. 
Hylocomium  splendens  Schp. 

Sarcoscyphus  emarginalus  Boul. 
Jungermannia  Schreberi  Nées. 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.      319 

Mastigobryum  deflexum  Nées. 

Pressia  commutât  a  Nées  cf. 

Sauter  ici  alpina  Nées  cf.  —  Nouveau  pour  la  France.  —  Sur  les  ro- 
chers qui  se  trouvent  au  bord  du  torrent  de  la  Sassière,  immédiate- 
ment au-dessous  des  chalets  des  Sales. 


Tignes  (  1 .659)  à  Val  d'Isère  (  1 .849) .  —  De  Val  d'Isère  att  For- 
net  (1.860).  — Du  Fomet  au  Prariond  (2.272).  —  Moraines 
et  base  dît  glacier  de  la  Galise  (2.700). 

L'ancienne  route  de  Tignes  à  Val  d'Isère  passait  au  fond  des 
longues  et  pittoresques  gorges,  formées  par  l'Isère  au  Sud-Est 
du  plateau  de  Tignes,  et  se  tenait  tantôt  snr  la  rive  gauche,  tan- 
tôt sur  la  rive  droite  ;  la  nouvelle  route  suit,  pour  la  plus  grande 
partie,  la  rive  droite,  jusqu'à  l'Ile,  et  ensuite  la  rive  gauche 
jusqu'à  Val  d'Isère. 

Pour  les  botanistes,  l'ancienne  route  est  préférable,  mais 
souvent  difficile  :  c'est  dans  ces  gorges  que  se  trouve  abondam- 
ment le  Cortusa  Matthioli. 

De  Tienes  à  l'Ile,  il  faut  examiner  attentivement  les 
roches  qui  bordent  la  route  à  gauche,  et  les  blocs  des  bords  de 
l'Isère  à  droite.  Par  l'ancienne  route  tout  serait  à  surveiller. 

De  l'Ile  à  Val  d'Isère  la  route  traverse  des  prairies  maréca- 
geuses sans  grand  intérêt  :  peut-être  aussi  le  paysage,  des  plus 
grandioses,  captivait-il  trop  notre  attention  :  de  beaux  pâtu- 
rages arrosés  par  l'Isère  et  le  torrent  du  Charver,  vers  le  milieu 
Val  d'Isère,  un  peu  plus  loin  le  village  de  Laissenant,  le  tout 
encadré  par  de  magnifiques  montagnes,  aux  formes  gigan- 
tesques, couronnées  de  superbes  glaciers,  que  dominent  de 
longues  aiguilles. 

Le  Val  d'Isère  serait  comme  Tignes  un  bon  centre  d'excur- 
sion; il  y  a  un  bon  hôtel.  De  Val  d'Isère  au  Fornet,  la  route  fa- 
cile traverse  des  prairies  intéressantes  pour  les  phanérogamistes. 
Les  rochers  qui  forment  le  lit  de  l'Isère  au  Fornet  sont  littéra- 
lement tapissés  de  Corttisa. 

Du  Fornet  aux  chalets  Saint-Charles  (2.071  m.),  le  sentier  se 
rétrécit,  et,  après  avoir  laissé  les  prairies,  longe  de  petits  maré- 
cages à  droite  que  l'on  doit  visiter  soigneuseihent. 


320  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

De  Saint-Charles  au  Prariond  (2.272  m.),  il  faut  escalader  un 
rocher  par  un  sentier  pénible  avant  de  s'engager  dans  les 
gorges  de  Malpasset;  gorges  très  étroites,  très  pittoresques, 
qui  dominent  à  pic,  à  une  centaine  de  mètres,  et  d'une  manière 
effrayante,  le  torrent  de  l'Isère.  Au  sortir  de  ces  gorges  on 
pénètre  dans  le  cirque  du  Prariond,  où  le  Club  Alpin  a  cons- 
truit un  refuge.  C'est  au  fond  de  ce  cirque  que  l'Isère  prend  sa 
source  au  glacier  de  la  Galise  (3.342  m.),  dans  le  massif  du 
Mont  Iseran. 

Du  refuge,  avant  d'arriver  au  glacier,  nous  traversons  des 
éboulis  humides  qui  nous  offrent  un  véritable  tapis  de  Bryum 
turbinalum  v.  latifolimn ,  en  fruits  ;  puis  nous  gravissons  la 
moraine  formée  par  le  glacier  du  col  de  la  Vache,  le  glacier  de 
la  Galise  et  le  glacier  de  Montet  ;  c'est  là  que  nous  trouvons 
assez  abondamment  Dicranoweisia  compacta. 

Après  avoir  examiné  cette  moraine,  nous  gagnons  la  gauche 
du  glacier  de  la  Galise,  pour  fouiller  les  rochers  herbeux,  puis 
nous  reprenons  la  route  du  Val  d'Isère,  contents  de  notre  butin. 

Gymnostomum  curvirostrum  Hedw.  cf. 

Dicranoweisia    compacta   Schp.    cf.    —     Nouveau   pour  la   France. 

Moraine  entre  le  glacier  de  la  Galise  et  le  glacier  de  Montet,  vers 

2.600,  abondant. 
Dicranoweisia  crispula  Hedw.  cf.  —  Le  Prariond. 
Cynodontium  virens  Schp.  cf. 
Dicranetta  Grevilleana  Schp.  cf.  —  Le  Prariond. 

—  heteromalla  Schp.  v.  sericea  C.  Muel. 
Dicranum  longifolium  Hedw. 

—  Bergeri  Bland.  —  Forme  à  feuilles  plus  étroites  et  moins 
allongées  que  dans  le  type.  Tissu  translucide  ;  cellules  du  sommet 
petites,  anguleuses,  irrégulières;  nervure  obtuséroent  dentée  sur 
le  dos. 

Dicranum  neglectum  Jur.  —  Ces  derniers  échantillons  me  semblent 
presque  conformes  au  type  ;  ceux  du  lac  de  Tignes  seraient  une 
forme  plus  voisine  de  neglectum  que  defuscescens. 

Dicranum  scoparium  Hedw. 

Leptotrichum  glaucescens  Hamp.  cf. 

Distichium  capillaceum  B.  E.  cf. 

—  inctinatum  B.  E.  cf. 

Desmatodon  latifolius  B.  E.  cf.  —  Glacier  de  la  Galise,  2.600  m. 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.      321 

Barbula  subulata  B.  E.  cf. 

—  aciphylla  B.  E. 
Grimmia  c  on  fer  ta  Funck.  cf. 

—  funalis  Schp. 

—  alpestris  Schl.  cf. 

Amphoridium  Mougeoti  Schp.  —  Forme  allongée,  peu  dense. 
E?tcalypta  commutata  N.  H.  cf. 

—         rhabdocarpa  Schw.  cf.  —  Marge  un  peu  moins  accentuée 
que  dans  le  type  ;  péristome  peu  développé. 
Encalypta  apophysata  N.  H.  cf. 
Dissodon  Fréelichianics  G.  A.  cf. 

Leplobryum  piriforme  Hedw.  —  Le  Prariond,  2.272  m. 
Webera  polymorpha  Schp.  cf. 

—  nu  tans  Hedw.  cf. 

—  cruda  Schp.  cf. 

—  pulchella  Schp.  —  Le  Prariond. 

—  commutata  Schp. 
Bryum  cirratum  H.  H.  cf. 

—  cuspidatum  Schp.  cf. 

—  pallescens  Schl.  cf. 

—  alpinum  L. 

—  pseudotriquetum  Hedw.  —  Petite  forme  se  rapprochant  de  la 
variété  compacium. 

Bryum  neodamense  Itzig.  —  Peu  abondant,  dans  les  marécages  près  de 

Saint-Charles. 
Bryum  turbinatum  Schw.  cf. 

—  —  v.  latifolium  cf. 

Catoscopium  nigritum  Brid.  cf.  —  Gorges  de  Malpanet,  2.300  m. 
Bartramia  ithyphylla  Brid.  cf. 

—  Œderi  Schw.  cf. 

Philonotis  fontana  Brid.  v.  gracilescens  Schp.  f.  minor. 

—  calcarea  Schp.  cf. 

—  /■//  arc  h  ica  B  ri  d . 
Timmia  megapolitana  Hedw.  cf. 
Pogonatum  alpinum  Rôhl.  cf. 

Polytrichum  sexangulare  Flœrk.  cf.  —  Forme  différant  du  type  par 
ses  feuilles  ayant  quelques  dents  à  l'extrémité,  et  exactement  imbri- 
quées à  l'état  sec. 

Polytrichum  piliferum  Schw. 

—  juniperinum  Willd.  cf.  —  Forme  très  développée. 
Pseudoleskea  atrovirens  B.  E. 

—  —        v.  brachyclada  B.  E. 


322  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Pseudoleskea  cate?ndata  B.  E. 
Lescurœa  striata  B.  E.  v.  saxicola  B.  E. 
Orlhothecium  intricatum  B.  E. 

—  rufescens  B.  E. 

Brachythecium  salebrosum  B.  E.  ?  très  petite  forme. 

—  reflexum  B.  E. 

—  glaciale  B.  E. 
Plagiothecium  denticulatum  B.  E. 
Amblystegium  leptophyllum  Schp. 
Hyp?ium  stellatum  Schp.  —  Très  petite  forme. 

—  aduncum  Hedw. 

—  uncinatum  Hedw.  cf. 

—  filiciîium  L. 

—  commutât um  Hedw. 

—  falcatum  Brid.  —  Ce  type  est  une  jolie  forme,  dont  les  tiges 
atteignent  jusqu'à  20  centim.,  peu  divisée,  et  à  rameaux  courts; 
marécages  de  Saint-Charles. 

Hypnum  sulcatum  Schp. 

—  cupressiforme  L. 

—  cordifolium  Hedw. 
Hylocomium  triquetum  Schp. 

Jungermannia  alfiesiris  Sch\. 

—  bar  bâta  Schr. 

—  lycopodioides  Walh. 

—  trichophylla  L. 

—  inflata  Huds. 

{A  suivre.) 


Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


l'aris.  —  J .  Mersch,  imp. ,  4'",  Av.  de  Chàtillon. 


ue  ANNICK.  N"  20.  10  OCTOBRE  1807. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


SUR  UNE  NOUVELLE  SORTE  DE  BASIGAMIE 

Par  M.  Ph.  VAN  TIEGHEM. 

A  deux  reprises,  j'ai  appela  dans  ce  Recueil  l'attention  des 
botanistes  sur  le  renversement  des  pôles  de  l'endosperme  dans 
la  formation  de  l'œuf  chez  certaines  Angiospermes  (1).  L'en- 
dosperme de  ces  plantes  prend  naissance,  comme  on  sait,  dans 
une  cellule  exodermique  appartenant  au  nucelle  quand  l'ovule 
est  nucellé,  au  lobe  ovulaire  quand  il  est  inovulé,  au  placente 
quand  il  n'y  a  pas  d'ovule,  enfin  directement  au  carpelle  lui- 
même  quand  il  n'y  a  ni  ovule,  ni  placente.  Cette  cellule  produit, 
en  définitive,  un  tissu  composé  de  sept  cellules  filles,  savoir  : 
trois  petites  à  son  extrémité  superficielle,  trois  petites  à  son 
extrémité  profonde  et  une  beaucoup  plus  grande,  séparant  les 
deux  triades  polaires  :  c'est  l'endosperme. 

Le  plus  souvent,  c'est  la  triade  superficielle  ou  apicale  qui 
contient  l'oosphère,  reçoit  l'action  du  tube  pollinique  et  pro- 
duit l'œuf,  la  triade  profonde  ou  basilaire  demeurant  stérile  : 
en  un  mot,  il  y  a  acrogamie.  11  en  est  ainsi,  semble-t-il,  toutes 
les  fois  que  l'ovule  a  un  nucelle,  même  lorsque  le  tube  polli- 
nique accède  au  nucelle  par  sa  base,  par  la  chalaze,  comme  il 
arrive,  d'après  M.  Treub,  chez  les  Casuarines,  et  aussi,  d'après 
M.  Navachine,  chez  les  Bouleaux,  les  Aulnes,  les  Coudriers  et 
les  Noyers.  C'est  ce  mode  d'union  que  l'on  tenait  pour  général 
avant  mes  recherches  sur  ce  sujet. 

Mais  lorsque  l'ovule  n'a  pas  de  nucelle,  ou  lorsqu'il  n'y  a 
pas  d'ovule,  mais  seulement  un  placente,  ou  enfin  lorsqu'il  n'y  a 
ni  ovule,  ni  placente,  les  choses  se  passent,  suivant  les  plantes, 
de  deux  manières  différentes.  Tantôt  il  y  a  encore  acrogamie, 
comme  on  le  voit  par  les  Santalacées  dans  le  premier  cas,  par 
les  Hélosacées  dans  le  second,  par  les  Viscacées  dans  le  troi- 
sième. Tantôt  c'est,  au  contraire,   la  triade  profonde  ou  basi- 

1.  Ph.  Van  Tieghem,  Acrogamie  et  Basi garnie  (Journal  de  Botanique,  IX, 
p.  465,  1805)  et  Sur  quelques  exemples  nouveaux  de  Basigamie  et  sur  un  cas 
d'Homœo garnie  {Ibid.,  X,  p.  245,  1896). 


;24  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

laire  de  l'endosperme  qui  contient  l'oosphère,  reçoit  l'action  du 
tube  pollinique  et  produit  l'œuf,  la  triade  superficielle  demeu- 
rant stérile  :  en  un  mot,  il  y  a  basi garnie.  Il  en  est  ainsi  notam- 
ment chez  les  Sarcophytales  (Hachettéacées,  Sarcophytacées  et 
Lophophytacées)  parmi  les  Innucellées,  chez  les  Nuytsiacées, 
Arceuthobiacées ,  Ginalloacées,  Gaïadendracées,  Treubania- 
cées  (i)  et  Elytranthacées  parmi  les  Inovulées.  Chez  ces  der- 
nières, bien  qu'appartenant  à  une  famille  dont  les  autres  repré- 
sentants sont  acrogames,  les  Balanophores  offrent  un  cas 
intermédiaire  très  intéressant.  L'endosperme  y  recourbe  en  U 
sa  grande  cellule  médiane,  de  manière  à  ramener  sa  triade  pro- 
fonde à  côté  de  sa  triade  superficielle  presque  au  même  niveau 
sous  la  base  du  style,  par  où  descend  le  tube  pollinique  ;  en 
sorte  que  l'extrémité  de  ce  tube  semble  pouvoir  agir  presque 
indifféremment  sur  l'une  ou  sur  l'autre  pour  produire  l'œuf  :  on 
peut  dire  qu'alors  il  y  a  homœogamie. 

Ceci  rappelé,  voici  que  les  recherches  très  intéressantes 
d'un  botaniste  de  Chicago,  M.  Herbert  J.  Webber,  sur  le  dé- 
veloppement des  anthérozoïdes  dans  le  tube  pollinique  des 
Zamies(2),  viennent  d'introduire  dans  la  science,  incidemment, 
il  est  vrai,  et  sans  que  l'auteur  le  dise  en  termes  explicites,  une 
autre  sorte  de  basigamie.  C'est  sur  elle  que  je  voudrais,  dans 
cette  petite  Note,  attirer  l'attention  des  biologistes. 

Le  grain  de  pollen  de  toutes  les  Phanérogames  se  découpe 
d'abord,  comme  on  sait,  en  deux  cellules  très  inégales  :  une 
grande  ou  apicale,  qui,  à  la  germination,  s'allonge  en  tube  pol- 
linique, et  une  petite  ou  basilaire,  qui  produit  directement  ou 
indirectement  les  anthérozoïdes,  qui  est  par  conséquent  une 
anthéridie,  sessile  chez  les  Angiospermes,  pédicellée  chez  les 
Gymnospermes  :  le  tout  forme  un  prothalle  mâle.  Chez  les 
Angiospermes,  c'est  toujours,  semble-t-il,  par  son  sommet  que 
le  tube  pollinique  vient  à  toucher  l'oosphère,  pour  y  déverser 
un  anthérozoïde  et  par  là  produire  l'œuf  :  en  un  mot,  chez  ces 


i.  M.  Pierre  ayant  donné  à  un  genre  nouveau  de  Sapotacées  le  nom  de  Jreu- 
bella,  j'ai  changé  ce  même  nom,  donné  par  moi  peu  de  temps  après  à  un  genre 
nouveau  de  Loranthacées,  en  celui  de  Trcubania.  Ce  genre  est  devenu  depuis 
le  type  d'une  famille  distincte. 

2.  Herbert  J.  Webber,  Peculiar  structure  occurring  in  the  pollen  tube  oj 
Zamia  (Bot.  Gazette,  XXIII,  p.  453  et  pi.  XL,  fig.  6,  1X97)  et  The  devclopment 
of  ike  antkerozoïds  0/  Zamia  (Ibld.,  XXIV,  p.  10,  1807). 


Ph.  Van  Tieghem.  —  Sur  une  nouvelle  sorte  de  Basigamie.  325 

plantes,  il  y  a  toujours,  du  côté  mâle,  acrogamie.  Chez  les 
Zamies,  quand  le  grain  de  pollen  germe  au  sommet  du  nucelle 
dans  la  chambre  pollinique,  la  grande  cellule  apicale  s'allonge 
aussi  tout  d'abord  en  un  tube,  qui  s'enfonce  dans  le  nucelle. 
Mais  bientôt  ce  tube  dévie  latéralement  et  continue  de  croître 
suivant  la  tangente  dans  l'épaisseur  des  flancs  du  nucelle,  à  une 
petite  distance  de  sa  surface,  sans  se  rapprocher  des  arché- 
gones,  bien  mieux  en  s'en  écartant  de  plus  en  plus  (fig.  1,  i)\  il 
cesse  ensuite  de  s'allonger.  Puis, 
l'extrémité  basilaire  (p)  du  tube,  à 
laquelle  adhère  encore  l'exine  du 
grain  de  pollen  primitif  (g)  et  qui  ren- 
ferme une  anthéridie  pédicellée  (a), 
se  recourbe  vers  le  bas,  s'enfonce 
verticalement  dans  le  nucelle  et  y 
descend  jusqu'à  une  petite  distance 
du  col  de  l'archégone,  se  rompant 
alors  pour  mettre  en  liberté  ses  deux 
anthérozoïdes,  dont  un  pénètre  dans 
l'oosphère  et  produit  l'œuf;  en  un 
mot,  il  y  a  ici,  du  côté  mâle,  une  ba- 
sigamie très  nettement  exprimée.  En 
d'autres  termes,  il  y  a  renversement 
des  pôles  dans  le  prothalle  mâle. 

Il  est  probable  qu'il  en  est  de 
même  dans  les  autres  Cycadacées. 
Les  choses  se  passent-elles  aussi  de 
la    même    manière    chez    les     autres 

Gymnospermes,  notamment  dans  le  Ginkgo  et  les  autres  Coni- 
fères ?  De  nouvelles  recherches,  conduites  dans  cette  direction, 
pourront  seules  nous  l'apprendre. 

Il  faut  donc,  désormais,  dans  la  formation  de  l'œuf  des  Pha- 
nérogames, distinguer  deux  modes  d'union  du  côté  mâle,  comme 
on  en  a  déjà  reconnu  deux  du  côté  femelle.  Cela  donne,  en 
somme,  quatre  modes  possibles  de  formation  de  l'œuf  :  i°  par 
double  acrogamie,  le  sommet  du  tube  pollinique  agissant  sur  la 
triade  apicale  de  l'endosperme  :  c'est  le  cas  le  plus  fréquent, 
admis  jusqu'ici  comme  général  ;  2°  par  acrogamie  du  côté  mâle, 
basigamie  du  côté  femelle,  le  sommet  du  tube  pollinique  agis- 


Fig.  1.  —  Section  longitudinale  axile 
de  la  région  supérieure  de  l'ovule 
du  Zamia  integrifolia  (d'après 
M.  Webber):  —  n,  nucelle;  c,  en- 
dosperme;  ar,  archégones,  avec 
leur  cellule  de  canal  et  leur  rosette 
terminale  ;  c,  chambre  polliniqu  ■  ; 
t,  région  terminale  du  tube  polli- 
nique, allongée  tangentiellem.  nt 
sous  la  surface  du  nucelle  ;  /,  ré- 
gion basilaire  du  tube,  dirigée  ver- 
ticalement vers  le  bas,  montrant 
en  g  l'exine  du  grain  de  pollen 
primitif,  et  renfermant  l'anthéridie 
pédicellée  a;  de  chaque  côté  des 
bases  des  tubes  polliniques  (la 
ligure  en  montre  trois,),  le  nucelle 
se  trouve  résorbé  et  digéré  par  la 
croissance  de  ces  bases. 


326  JOURNAL  DE   BOTANIQUE 

sant  sur  la  triade  basilaire  de  l'endosperme  :  c'est  le  cas  de  di- 
verses Angiospermes  innucellées  (Sarcophytales)  ou  inovulées 
(Arceuthobiacées,  Ginalloacées,  Nuytsiacées,  Gaïadendracées, 
Treubaniacées  et  Elytranthacées)  ;  30  par  basigamie  du  côté 
mâle,  acrogamie  du  côté  femelle,  la  base  du  tube  pollinique 
agissant  sur  la  triade  apicale  de  l'endosperme,  s'il  s'agit  d'une 
Angiosperme,  sur  le  sommet  de  l'archégone,  s'il  s'agit  d'une 
Gymnosperme  :  c'est  ce  dernier  cas  qui  se  trouve  réalisé  par 
les  Zamies  et  sans  doute  aussi  par  les  autres  Cycadacées  ; 
40  enfin,  par  double  basigamie,  la  base  du  tube  pollinique  agis- 
sant sur  la  triade  basilaire  de  l'endosperme,  s'il  s'agit  d'une 
Angiosperme,  sur  la  base  de  l'archégone,  s'il  s'agit  d'une 
Gymnosperme  :  ce  quatrième  mode  est  encore  à  découvrir. 


EXCURSIONS  BRYOLOGIQUES 
DANS    LA    HAUTE   TARENTAISE    (Savoie) 

{Fin.) 
Par  MM.  J.  RÉCHIN  et  R.  SÉBILLE  (Août  1895). 

Rochers  humides  att  Sud-Ouest  de  Tignes  (1.659  à  1.800  m.). 

Le  temps  qui,  jusqu'à  ce  jour,  nous  a  été  favorable,  devient 
menaçant  et  semble  vouloir  nous  forcer  à  prendre  un  repos 
auquel  nous  donnaient  droit  les  labeurs  des  jours  précédents. 
N'osant  pas  nous  aventurer  dans  la  montagne,  nous  nous  déci- 
dons cependant  à  aller  visiter  quelques  rochers  au  Sud-Ouest  de 
Tignes,  pour  passer  le  temps  et  surtout  ne  pas  rester  inactifs. 
Bien  nous  en  prit  :  car  cette  petite  excursion,  qui  peut  être  faite 
en  quelques  heures,  et  sans  aucune  fatigue,  fut  une  des  plus 
fructueuses. 

Nous  jetons  un  coup  d'œil  sur  des  rochers  arrosés  par  une 
petite  cascade,  au  milieu  d'un  bois  de  Mélèzes  clair-semés.  Les 
nombreuses  espèces  de  Mousses  que  nous  rencontrons,  et  en  bon 
état,  nous  font  rapidement  changer  notre  manière  de  faire. 

Après  avoir  consciencieusement  épluché  ces  rochers,  nous 
suivons  avec  non  moins  d'attention  ceux  qui  se  trouvent  au 
milieu  des  prairies  et  ceux  qui  bordent  le  torrent. 

Voici  les  plantes  que  nous  avons  récoltées  : 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarent  lise.        327 

Andreseaalpestris  B.  E.  cf. 
Dicranoweisia  crispula  Hechv.  cf. 
Cynodontium  virens  Schp.  cf. 

—  —      v.  Wahlembergii  B.  E.  cf. 
Dicratiella  varia  B.  E.  cf. 

Dicranum  longifolium  Hechv. 
Fissidens  adiantoides  Hedw.  fi.  mâle. 
Ceratodon  purpura  us  Brid. 
Leptotrichum  fiexicaule  Hampe  cf. 

—  —         v.  densum  Schp.  cf. 
Distichium  capillacetmi  B.  E.  cf. 

—  inclinatum  B.  E.  cf. 
Barbula  inclinala  Schw.  cf. 

—  tortuosa  W.  M. 

—  aciphylla  B.  E. 
Grimmia  elaliorB.  E.  cf. 
Rhacomilrium  fasciculare  Brid.  cf. 

Amphoridium  Mougeoti  Schp.  —  Feuilles  un  peu   moins  longues  que 

dans  le  type,  mais  surtout  très  caduques. 
Orthotrichum  rupeslre  Schl.  cf. 

—  cupulatum  Hoffm.  cf. 
Encalypta  vulgaris  Hedw.  cf. 

—  rhabdocarpa  Schw.  cf. 
Webera  cruda  Schp.  cf. 
Bryuni  arcticicm  B.  E.  cf. 

—  fallax  Milde  cf. 

—  cap  il  lare  L.  cf. 

—  palle?is  Sm.  cf.  —  Cils  appendiculés,  bien  développés,  forte- 
ment granuleux;  lanières  légèrement  ouvertes  sur  la  carène. 

Bryum  pseudotriquetrum  Schw.  cf. 

Zieriajulacea  Schp.  cf. 

Mnium  affine  Schw.  v.  elatum  B.  E.  —  Avec  vieux  pédicelles. 

—  orthorhynchumV).  E.  cf. 

—  punciatum  L.  v.  elatum  Schp. 

Cinclidium  stygium  Sw.  —  En  magnifique  état  de  fructification  :  indi- 
qué en  France  seulement  au  Lautaret.  Rochers  sud-ouest  de  Tignes, 
1.800  m. 

Amblyodon  dealbatus  P.  B.  cf. 

Catoscopium  nigriium  Brid.  cf. 

Meesea  uliginosa  Hedw.  v.  alpina  B.  E.  cf. 

Bar  tr  ami  a  Œderi  Schw.  cf. 

Neckera  crispa  Hedw. 


328  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

P  ter  ogovium  gracile  Sw. 
M  y  ure  lia  julacea  B.  E. 
Pseudoleskea  atrovirensB.  E. 

—  cateniilata  B.  E. 

Thaidium  decipiens  de  Not.  —  Bords  des  ruisseaux  des  prairies  de 

Tignes,  1.670  m. 
Thuidium  abietinum  B.  E. 

Pterigynandrum  filiforme  Hedw.  V.  heteropterum  Schp.  cf. 
Lesc  arasa  striât  a  B.  E. 
Orthofhecium  intricatum  B.  E. 

—  rufescens  B.  E. 

Ptychodium  plicatiim  Schp.  cf.  —  Très  rare  en  fruits. 
Eurhynchium  piliferiim  B.  E. 

—  Stokesii  B.  E. 
Plagiothecium  pulchellumB.  E.  cf. 

—  denticulatumB.  E.  cf. 
Amblystegiiim  SpruceiB.  E.  cf.  —  Très  rare  en  fruits. 
Hypiium  Halleri  L.  cf. 

—  i?itermedium  Lindb. 

—  ituciiiatum  Hedw.  cf. 

—  filicinum  L.  cf. 

—  filicinum  L.  v.  crassinervium  Ren.  —  Tiges  à  rameaux 
allongés  et  peu  nombreux,  jaune  brun  ;  feuilles  accessoires  et  radi- 
cules nulles  ou  très  rares;  nervure  épaisse,  dépassant  longuement 
le  limbe  dans  la  plupart  des  feuilles,  qui  sont  fortement  dentées; 
oreillettes  peu  marquées,  cellules  jaunâtres.  Ren.  in  lift. 

Hypnum  commutatum  Hedw.  —  Forme  voisine  de  falcatum,  distincte 
par  ses  nombreuses  radicules,  feuilles  moins  longues;  tiges  moins 
régulièrement  pennées  que  dans  commutation  type,  et  plus  molles, 
cf.  et  fl.  mâles. 

Hypnum  sulcatum  Schp. 

—  fastigiatum  Brid.  —  Forme  type. 

—  molluscum  Hedw . 

—  palustre  L.  cf. 

—  polare  Lindb.  st.  —  Nervure  atteignant  le  sommet.  Ces 
échantillons  sont  intermédiaires  entre  ceux  de  Norwège  et  ceux 
des  Pyrénées,  M.  G.  592. 

Hylocomium  spleudens  Schp. 

—  triquetum  Schp. 

Scapa?ria  irrigua  Dum.  —  Petite  forme. 
Jutigerma?inia  spîuerocarpa  Hook.  —  Avec  des  périanthes. 


J.  Réchin  et  R.  Sébille.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarentaise.        329 

Jtingermannia  acula  Lindb. 

—  ventricosa  Dicks. 

—  lycopodioides  Wahl. 

—  quinquedentafaThcô.. 

—  Flœrket  Mont.  —  Tous  les  lobes  acuminés,  trois  sur- 
tout très  longuement. 

Ju?igermannia  connivens  Dicks. 

—  Lyonti  Tayl. 

—  trichophylla  L. 
Lophocolea  bideniata  Nées. 
Radula  comp/anala  Dura. 
Madotheca  rivularis  Nées. 
Aneura  pinguis  Dura. 


Gorges  de  Ballandaz,  entre  Bozel  et  Pralognan 
(800  à  1 .000  m.). 

Nous  devions  nous  rendre  à  Bozel  par  le  col  du  Palet 
(2.658  m.),  qui  fait  communiquer  le  val  deTignes  avec  celui  de 
Peisey  et  qui  sépare  le  massif  du  Mont  Pourri  des  montagnes  de 
la  Vanoise,  mais  la  pluie  nous  força  de  reprendre  la  route  de 
Sainte-Foy  et  de  Bourg-Saint-Maurice. 

Arrivés  à  Moutiers,  les  nuages  avaient  disparu,  et  le  soleil, 
splendide,  nous  engageait  à  ne  pas  abandonner  notre  visite  à 
cette  jolie  localité  des  Gorges  de  Ballandaz,  formées  par  le 
Doron  de  Pralognan  et  situées  à  3  kilomètres  de  Bozel. 

Nous  n'avons  exploré  que  les  gorges,  où  nous  voulions 
revoir  le  Geheebia,  et  les  quelques  rochers  qui  bordent  la  nou- 
velle route  de  Pralognan.  Ce  village,  aux  pieds  des  magnifiques 
glaciers  delà  Vanoise,  serait  un  bon  centre  d'excursion. 

De  cette  course,  qui  ne  demande  que  quelques  heures,  nous 
avons  rapporté  : 

Hymenostomum  micros  lomum  Hechv.  cf. 
Gyuuiostomum  rupesfre  Schw.  cf. 

—  curvirostrutn  Hedw.  cf. 

Dicranella  varia  Schp.  cf. 
Dicranum  scoparium  HeJw. 
Fissidetis  adiantoides  Hedw.  cf. 
—         taxifolius  Hedw. 


33o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Fissideiis  viridulus  Wahl.  cf.  —  FI.  mâles  à  l'extrémité  d'un  long 
rameau  ;  marge  élargie  à  la  base  des  ailes;  capsule  ovoïde  droite, 
col  distinct. 

Blindia  acitta  B.  E.  cf. 

Leplotrichum  flexicau  le  Hampe. 

Distichium  inclinatum  B.  E.  cf.  —  Et  une  forme  remarquable  :  fl.  mo- 
noïques, anthéridies  contenues  dans  uninvolucre;  capsule  globu- 
leuse, pédicelles  très  allongés,  tiges  courtes. 

Didymodon  rubellus  B.  E.  —  Forme  à  feuilles  très  allongées,  étroite- 
ment acuminées,  distinctement  denticulées  au  sommet,  quelques 
dents  de  chaque  coté;  fl.  synoïques. 

Barbula  vinealis  Bnd.  cf.  —  Petite  forme. 

—  tortuosa  W.  M.  cf. 

—  subulata  P.  B.  cf. 

—  —       v.  integrifolia  Boul.  cf. 

—  —       v.  denlata  Boul.  cf. 

—  ruralis  Hedw.  cf. 
Geheebia  cataractarum  Schp. 

Grimmia  apocarpa  Hedw.  v.  gracilis  N.  H.  cf. 

—  elatior  B.  E. 

—  Donniana  Smith. 

—  commutât  a  Huebn.  cf. 
Rhacomiiriuin  heterostichum  Brid. 

—  lanugiiiosum  Brid. 

Hedwigia  ci  liât  a  Ehrh.  st. 
Coscinodon  pulvinatus  Spreng.  cf.  —  Poils  très   longs,  tige  courte. 

Abondant  sur  les  rochers  schisteux  de   la    route  de  Pralognan, 

vers  1.000  m. 
Orthotrichum  anomalum  Hedw.  cf. 

—  speciosum  Nées  cf. 

—  liocarpiim  B.  E.  cf. 
ICucalypta  streplocarpa  Hedw.  st. 

Fuiiaria  hygrometrica  Hedw .  cf.  —    Forme  à   pédicelles  très    longs, 

55  à  60  "7m  !  sur  les  rochers  de  la  cascade. 
Webera  albicans  Schp. 
Bryum  cirratum  II .  H .  cf. 

—  c  api  II  are  L. 

—  palle?2S  Schw.  cf. 

Zieriajulacea  Schp.  st.  —  Se  distingue  à  l'état  stérile  de  Bryum 
argenleum  par  la  nervure  visible  jusqu'au  sommet,  quoique  sou- 
vent décolorée;  les  cellules  supérieures  sont  beaucoup  plus  longues, 
et  les  inférieures  plus  petites  et  plus  régulières. 


J.  Réchin  et  R.  Sébili.e.  —  Excursions  dans  la  Haute  Tarcntaise.       331 

M 11  in  m  cuspidatum  Hedw. 

—  orthorhynchum  B.  E.  cf. 

—  spinosum  Schw.    cf.    —    Cils    fortement  noduleux,  presque 
appendiculés. 

Mnium  punciatum  L.  cf. 

Bartramia  Halleriana  Hedw.  st.  —  Forme  à  feuilles  moins  fortement 

dentées,  étalées,  squarreuses  à  l'état  sec  ;  feutre  radiculaire  moins 

développé;  touffes  d'un  vert  intense. 
Bartramia  Œderi  Schw.  cf. 
Atrichum  undulatum  F.  B. 
Neckera  crispa  Hedw. 

—  compianata  B.  E. 
Homalia  iriclwmanoides  B.  E. 
Leucodon  sciuroides  Schw. 
Leskea  nervosa  Myr. 
Anomodon  atlenuatus  Host. 

—         vi/iciilosus  L. 

Thuidium  abietinum  L. 

Pterigynandrum  filiforme  Hedw.  v.  heteropterum  Schp. 

Cylindrothecium  concinnum  Sch.  —  Forme  remarquable  par  son  déve- 
loppement, dû  sans  doute  à  sa  station  dans  un  endroit  ombragé  et 
humide.  Je  pensais  tout  d'abord  à  une  belle  forme  SHypinim  eus- 
pidalitm;  mais  les  feuilles  ne  forment  pas  une  pointe  aussi  aiguë 
que  dans  ce  dernier,  puis  les  oreillettes  sont  formées  de  petites 
cellules  carrées,  remontant  le  long  des  bords;  les  tiges  sont  plus 
régulièrement  pennées,  vertes  et  non  orangées  comme  dans  Hyp. 
cuspidatum  et  Schreberi ;  il  s'éloigne  de  ce  dernier  par  ses  oreil- 
lettes formées  de  cellules  plus  nombreuses  et  vertes;  elles  sont 
colorées  dans  Schreberi. 

Orthothecium  rujescens  B.  E. 

Brachythecium  rutabulum  B.  E. 

Eurhyiichium  piliferum  B.  E. 

Plagioihecium  doiliculatum  B.  E.  et. 

—  elegansWook. 

—  si  les  iacum  B.  E. 
Amblystegium  serpeus  B.  E. 
Hypiium  slellalum  L. 

—  uncinatum  1  Ied  w . 

—  commutât  uni  Hedw.  cf.  —  Très  belle  forme;  ramifications  de 
la  tige  étagérs,  régulièrement  pennées,  appliquées  sur  le  support, 
très  radiculeuses  ;  feuilles  plus  longuement  atténuées,  nervure  dé- 
passant à  peine  le  milieu  de  la  feuille;  paraphylles  nombreuses. 


332  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Hypnum  incurvât um  Schr. 

—  molluscum  Hedw. 

—  palustre  L.  cf. 

—  cuspidatum  L. 

Plagiochila  asplenioides  Du  m. 

—  —  V.  major  Lind. 

—  —  v.  tiiinor. 
Jungermannia  alpestris  Schl. 

—  Schreberi  Nées.  —  Avec  périanthes. 

—  quinquedentata  Thed. 

—  trichophylla  L. 
Radula  complanata  Dura. 

—  — -  v.  propagulifera  Hook. 
Madotheca  plaiyphylla  Dum . 

Pellia  epiphylla  Corda.  —  Des  périanthes. 
Aueura  pal  mat  a  Dum. 
Metzgeria  pubescens  Raddi. 

Pendant  ces  quelques  jours  nous  avons  pu  réunir  environ 
300  espèces  de  Mousses,  dont  plusieurs  sont  nouvelles,  d'autres 
fort  peu  communes,  et  un  bon  nombre  en  magnifique  état  de 
fructification.  Aussi  est-ce  à  regret  que  nous  quittons  la  Taren- 
taise,  avec  ses  belles  montagnes  et  sa  riche  flore  bryologique, 
sur  laquelle  aucune  étude,  à  notre  connaissance,  n'a  encore  été 
publiée.  Bientôt  peut-être  il  nous  sera  possible  d'entreprendre 
de  nouvelles  excursions  dans  cette  partie,  si  peu  connue,  de  nos 
Alpes  françaises. 

Mais  avant  de  terminer,  nous  tenons  à  remercier  MM.  Cha- 
bert  et  Révil  pour  leurs  aimables  communications,  et  surtout 
M.  P.  Renauld  qui  a  bien  voulu  revoir  et  débrouiller  plusieurs 
de  nos  espèces  avec  la  compétence  que  chacun  sait,  et  la  bien- 
veillance qu'il  prodigue  si  largement. 


RÈGLES     DE    NOMENCLATURE 

POUR  LES  BOTANISTES  ATTACHÉS  AU  JARDIN  BOTANIQUE  ET  AU 
MUSÉE  ROYAL  DE  BERLIN  (i). 

1.  Le  principe  de  priorité  dans  le  choix  des  noms  pour  les  genres 
et  les  espèces  de  plantes  est  maintenu  d'une  manière  générale;  le  point 

1    Traduites  par  M.  L.  Morot. 


Règles  de  nomenclature.  333 

de  départ  pour   la  détermination  de  la  priorité  est  fixé  à    1753-54. 

2.  On  laissera  de  côté  un  nom  de  genre  qui,  dans  un  délai  de  cin- 
quante ans  à  dater  de  sa  publication,  ne  sera  pas  devenu  d'un  usage 
général.  Pourtant,  si  ce  nom  a  été  employé  comme  conséquence  de 
l'application  des  «  Lois  delà  nomenclature  de  1868  »  dans  des  travaux 
monographiques  ou  de  grands  ouvrages  floristiques,  il  conservera  sa 
valeur  pour  nous. 

3.  Pour  arriver  à  l'uniformité  dans  la  désignation  des  groupes  du 
règne  végétal,  nous  emploierons  les  désinences  suivantes  :  les  noms  des 
séries  se  termineront  en  aies,  ceux  des  familles  en  aceee,  ceux  dessous- 
familles  en  oidea?,  ceux  des  tribus  en  <?<£?,  ceux  des  sous-tribus  en  i?is?\ 
ces  terminaisons  sont  ajoutées  au  radical  du  nom  générique  formateur; 
exemple  :  PandanfusJ-a/es;  Rumex,  Rumic(is)-oideée  ;  Asclepïas, 
Asclepiad(is)-ece ;  Meiastelma,    Metastelmat(is)-ince ;  Madi(a)-inâe  (1). 

4.  En  ce  qui  concerne  le  genre  des  noms  génériques,  nous  nous 
réglons,  pour  les  désignations  classiques,  sur  l'usage  grammatical 
correct  ;  pour  les  noms  modernes  et  les  barbarismes,  on  se  conforme  à 
l'usage  adopté  dans  les  «  Natûrliche  Pflanzenfamilien  »  ;  en  règle  géné- 
rale, on  ne  doit  pas  apporter  de  changement  à  la  terminaison  ou  à  une 
autre  partie  du  nom.  Mais  les  fautes  notoires  dans  les  désignations 
tirées  des  noms  propres  doivent  être  supprimées;  par  exemple,  il  faut 
écrire  Riïlingia,  et  non  Rulingia  comme  l'habitude  des  Anglais  s'en 
est  importée  chez  nous. 

5.  Quand  un  nom  générique  a  été  rejeté  dans  la  synonymie,  il  est 
préférable  de  ne  pas  le  reprendre  avec  une  signification  différente  pour 
désigner  un  nouveau  genre,  ou  bien  une  section,  etc. 

6.  Le  choix  des  noms  spécifiques  est  déterminé  par  la  priorité,  à 
moins  que  des  objections  sérieuses  contre  son  application  ne  soient 
soulevées  par  les  monographes.  Quand  une  espèce  est  transportée  dans 
un  autre  genre,  elle  doit  encore  y  conserver  son  plus  ancien  nom 
spécifique. 

7.  L'auteur  qui  a  le  premier  nommé  une  espèce,  même  dans  un 
autre  genre,  doit  toujours  rester  reconnaissable,  et,  à  cet  effet,  son  nom 
est  placé,  entre  parenthèse,  devant  celui  de  l'auteur  qui  a  fait  passer 
l'espèce  dans  un  nouveau  genre.  Ainsi  :  Pulsatilla  pratensis  (L.) 
Mill. ,  de  Anémone  pralensts  L.  Quand  un  auteur  a  lui-même  changé 
son  espèce  de  genre,  nous  omettons  la  parenthèse  (2). 

8.  En  ce  qui  concerne  la  manière  d'écrire  les  noms  spécifiques, 
c'est  celle  de  Linné  qui  est   suivie  au  Jardin  botanique  et  au  Musée, 

1.  Quelques  exceptions  comme  Coniferas,  Crucifera?,  Umbellifei'œ,  Palma? 
etc.,  sont  maintenues  de  droit. 

2.  Nous  ne  regardons  pas  comme  astreints  à  cette  règle  les  auteurs  qui  pour- 
suivent la  publication  d'ouvrages  où  la  parenthèse  n'était  pas  en  usage. 


334  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

et  on  continuera  à  s'y  tenir  désormais.  Nous  écrivons  donc  sans 
majuscules  tous  les  noms  spécifiques,  sauf  ceux  qui  dérivent  de  noms 
de  personnes  et  ceux  qui  sont  des  substantifs  (noms  de  genres  souvent 
encore  en  usage  ou  du  moins  anciennement  employés)  ;  par  exemple  : 
Ficus  indica,  Circcea  lutetiana,  Brassica  Napus,  Solanum  Dulcamara, 
Lythrum  Hyssopifolia,  Isachne  Bûtineri,  Sabicea  Heiuiiiigsiana. 

9.  Quand  un  nom  propre  est  employé  à  la  formation  d'un  nom  de 
genre  ou  d'espèce,  s'il  est  terminé  par  une  voyelle  ou  par  un  r,  nous  y 
ajoutons  simplement  a  (pour  le  genre)  ou  i  (pour  l'espèce)  ;  ainsi 
Glazioua  (de  Glaziou),  Bureaua  (de  Bureau),  Schi/tsea  (de  Schûtze), 
Kernera  (deKerner),  et  Glazioui,  Bureaui,  Schulzei,  Kerneri.  Si  le 
nom  se  termine  par  un  «,  nous  changeons,  pour  l'euphonie,  cette 
voyelle  en  se  ;  ainsi  Colla  nous  donne  Collœa.  Dans  tous  les  autres  cas, 
on  ajoute  au  nom  la  désinence  ici  ou  ù\  comme  clans  Schûtzia  (de 
Schi'ttz),  Schûtzii,  etc.  ;  cette  dernière  règle  est  applicable  même 
pour  les  noms  terminés  en  us,  et  on  dira  Magnusia,  Magnusii  (et  non 
Magni),  Hieronymusia,  Hieronymusii  (et  non  Hieronymi).  Les 
adjectifs  tirés  des  noms  propres  sont  formés  de  la  même  manière, 
comme  Schiïtzeana,  Schûtziana,  Magnusiana.  Une  distinction  entre 
l'emploi  du  génitif  et  celui  de  la  forme  adiective  est  impraticable  à 
l'époque  actuelle. 

10.  Dans  la  formation  de  substantifs  ou  d'adjectifs  composés 
latins  ou  grecs,  la  voyelle  placée  entre  les  deux  racines  du  mot  est  une 
voyelle  de  liaison,  i  en  latin,  o  en  grec;  on  écrit  donc  menthifolia  et 
non  menthsefolia  (ce  n'est  pas  le  génitif  du  nom  formant  la  première 
partie  du  mot  composé  qui  figure  dans  la  construction  de  celui-ci). 

11.  Nous  conseillons  d'éliminer  les  combinaisons  de  noms  for- 
mant des  tautologies,  comme  Linaria  Lin  aria  ou  Elvasia  elvasioides. 
Il  est  encore  permis  de  s'écarter  de  la  priorité  quand  il  s'agit  de  noms 
dus  évidemment  à  uue  erreur  géographique  grossière  de  la  part  de 
leur  auteur,  comme  c'est  le  cas  pour  YAsclepias  syriaca  L.  (origi- 
naire des  États-Unis)  et  le  Leptopefalum  mexicanum  Hook.  et  Arn. 
(des  îles  Liu-Kiu). 

12.  Pour  désigner  les  hybrides,  on  relie  directement  par  le  signe  X 
les  noms  spécifiques  des  parents  dans  leur  ordre  alphabétique  ;  par 
exemple,  Cirsium  palustre  X  rivulare.  Il  n'y  a  pas  à  établir  de  diffé- 
rence entre  la  place  du  nom  du  père  et  celle  du  nom  de  la  mère.  Nous 
ne  regardons  pas  la  nomenclature  binaire  comme  convenant  aux 
hybrides. 

13.  Les  noms  manuscrits  n'ont,  en  aucun  cas,  droit  au  maintien  de 
la  part  des  autres  auteurs,  même  quand  ils  paraissent  sur  des  étiquettes 
imprimées  d'exsiccatas.   Il  en  est  de  même  pour  les  noms  horticoles  et 


N.  Patouillard.  —  Contributions  à  la  flore  niycologique  du  Tonkin.      335 

les  désignations  des  catalogues  de  marchands.  La  reconnaissance  de 
l'espèce  suppose  pour  nous  une  diagnose  imprimée,  qui,  bien  entendu, 
peut  être  portée  par  une  étiquette  d'exsiccata. 

14.  Un  auteur  n'a  pas  le  droit  de  modifier  à  son  gré  un  nom  géné- 
rique ou  spéciâque  une  fois  donné,  à  moins  d'y  être  autorisé  par  des 
raisons  très  sérieuses,  telles  que  celles  de  l'article  1 1 . 

Signé  :  A.  Engler,  I.  Urban,  A.  Garcke,  K.  Schumann,  G.  Hiero- 
nymus,  P.  Hennings,  M.  Gùrke,  U.  Dammer,  J.  Lindau,  E.  Gilg, 
H.  Harms,  P.  Graebner,  G.  Volkens,  L.  Diels. 


CONTRIBUTIONS 

A   LA 

FLORE    MYCOLOGIQUE    DU    TONKIN 

(3e  série) 
Par    M.    N.    PATOUILLARD. 

Cette  troisième  série  de  Champignons  du  Tonkin  (1)  ter- 
mine l'étude  des  collections  recueillies  par  le  regretté  P.  Bon 
au  Tonkin  et  en  Annam,  dans  les  provinces  de  Hà  Nôi  (HN), 
Thanh  Hoà  (TH),  Ninh  Binh  (NB)  et  Nghê  An  (NA). 

J'ai  dû  laisser  de  côté  un  assez  grand  nombre  d'Agaricinés, 
ainsi  que  plusieurs  Pyrenomycètes,  principalement  des  Xylaria, 
que  je  n'ai  pu  caractériser  avec  une  précision  suffisante  par  suite 
de  l'absence  de  renseignements  sur  la  plante  vivante,  ou  parce 
qu'ils  n'étaient  représentés  que  par  des  formes  incomplètes 
dépourvues  de  spores  ou  seulement  conidifères.  Enfin,  j'ai  in- 
tercalé dans  cette  liste  quelques  espèces  du  Yun-Nan,  provenant 
des  récoltes  de  l'abbé  Delavay. 

Lepiota  luteola  Pat.  Bull.  Soc.  myc.  Fr.  (1892),  p.  46.  — 
Sur  la  terre  ;  forêt  de  Muou  Lang  à  Ninh  Thai  (HN).  Avril. 

Lepiota  nigricans  Pat.  loc.  cit.  —  Forêt  de  Muou  Lang  à 
Ninh  Thai  (HN).  Avril. 


1.  La  première  série,  publiée  daus  ce  Journal  en  janvier  et  février  1890, 
comprend  90  espèces  récoltées  par  Balansa  au  mont  Bavi  et  dans  son  voisinage. 
La  deuxième  série  se  trouve  dans  le  même  recueil,  numéros  de  septembre  et 
d'octobre  1891,  et  contient  l'indication  de  98  champignons  recueillis  par  le 
R.  P.  Bon  dans  les  provinces  d'Hà  Nôi  et  de  Thanh  Hoà. 


336  JOURNAL  DE   BOTANIQUE 

Lepiota  albocitrina  Pat.  loc.  cit.  —  Forêt  de  Muou  Lang 
àNinhThai  (HN).  Avril. 

Lepiota  tonkinensis  Pat.  loc.  cit.  —  Forêt  de  Muou  Lang 
à  NinhThai  (HN).  Avril  (n°4737.) 

Leucoprinus  cretaceus  Bull.  (Agaricus).  —  Sur  le  sol. 
KeSo(HN).  Juin  (^4367).  —  a.  Plante  entièrement  blanche, 
couverte  de  mèches  coniques,  farineuses  et  s'attachant  aux 
doigts.  Spores  9-13  X  6-7  p.;  —  (}.  plante  plus  petite,  de  couleur 
grise;  spores  moins  allongées,  10  X  6  p.. 

Hiatula  Boniana  n.  sp.  —  Sur  la  terre  au  voisinage  des 
habitations  à  Ke  So  (HN).  Août  (n°  4833). 

Chapeau  convexe,  puis  étalé  et  presque  plan,  large  de  5  centimètres, 
omboné,  sec,  pulvérulent  écailleux,  très  mince,  non  fragile.  Lames 
nombreuses,  entières,  libres;  spores  incolores,  ovoïdes  ou  atténuées  au 
sommet,  à  pore  germinatif  facilement  visible,  8-10  X  5_6  \J-  Stipe 
long  de  7  centimètres,  creux,  sec,  tenace,  pulvérulent,  légèrement 
renflé  à  la  base.  Anneau  nul.  Plante  entièrement  de  couleur  de  soufre, 
avec  les  écailles  et  la  pruine  du  chapeau  de  couleur  jaune  plus  intense. 

Espèce  très  voisine  de  la  précédente,  à  laquelle  nous  l'aurions 
rattachée  comme  simple  variété  de  couleur,  si  ce  n'eût  été  l'absence 
complète  d'anneau  signalée  d'une  manière  précise  par  le  collecteur. 

Le  genre  Hiatîda  semble  formé  de  deux  séries  bien  diffé- 
rentes, Tune  dérivant  de  Mycena  et  l'autre  de  Leucoprinus  par 
disparition  ou  réduction  de  l'anneau. 

Gollybia  dryophila  Bull.  (Agaricus).  —  Sur  la  terre  hu- 
mide, dans  l'herbe.  Bao  Loc.  (HN).  Février  (nos  4617,  4641). 

Omphalia  hirtipes  n.  sp.  —  Sur  feuilles  pourries  de  Bo- 
rassus.  Ke  So  (HN).  Août  (n°  4846). 

Entièrement  blanc.  Chapeau  convexe  puis  plan,  peu  charnu,  mince, 
pellucide,  large  de  6-8  millim.,  à  peine  pruineux;  lames  peu  nom- 
breuses, étroites,  entières,  aiguës  sur  la  tranche,  décurrentes,  mélan- 
gées de  plus  courtes,  non  réunies  par  des  veines;  stipe  grêle,  filiforme, 
un  peu  tenace,  laineux,  haut  de  12-15  millim.,  entouré  à  la  base  par 
des  flocons  tomenteux  blancs. 

Espèce  voisine  de  O.  amabilis  Berk. 

Omphalia  ke-soensis  n.  sp.  —  Sur  la  terre  ombragée. 
KeSo  (HN).  Juillet  (n°  4473). 


N.  Patouillard.  —  Contributions  à  la  flore  mycologique  d/t  Tonkin.      337 

Entièrement  blanc  jaunâtre.  Chapeau  glabre,  orbiculaire,  large  de 
1-2  centira.,  strié  sur  les  bords,  profondément  ombiliqué  ou  en  enton- 
noir, peu  charnu.  Stipe  glabre,  grêle,  épais  de  1-2  millim.,  cylindrique, 
tenace,  droit  ou  flexueux,  régulièrement  épaissi  vers  le  haut.  Lames 
longuement  décurrentes,  entières,  à  tranche  aiguë,  peu  serrées,  mêlées 
de  plus  courtes  et  souvent  réunies  par  des  veines. 

Pleurotus  anthocephalus  Lev.  (Agariats).  —  Sur  les 
troncs  morts  du  Bombax  malabarictts  à  Kièn  Khè  (HN) 
(nos  4492  et  4558),  et  sur  ceux  du  Pandanus  odorat  issimus  à 
Vo  Xa(HN)  (n°  4558a).  Septembre,  décembre. 

Pleurotus  versiformis  Berk.  (Agariats).  —  Au  pied  des 
arbres  à  Ninh  Thai  (HN).  Avril  (n°  4721). 

Pleurotus  applicatus  Fr.  (Agariats).  —  Sur  le  vieux 
bois.  Ke  So  (HN).  Octobre  (^4890). 

Pleurotus  chioneus  Pers.  (Agariats).  —  Sur  les  petits 
rameaux  et  les  feuilles  pourries  d'un  Semecarpits.  Vo  Xa  (HN) 
sur  la  montagne  Ao  Câ.  Mars  (n°  4675). 

Lentinus  melanopus  Pat.  Bttll.  Soc.  myc.  Fr.  [1892J, 
p.  47.  —  Sur  le  vieux  bois.  Ke  So  (HN).  Juillet  (n°  4815). 

Lentinus  concinnus  Pat.  loc.  cit.  — Bois  mort  à  Ke  So 
(HN).  Août  (n°  4829). 

Lentinus  Bonii  Pat.  loc.  cit.,  p.  48.  —  Bois  mort  à  Ke  So 
(HN).  Août  (n°4854). 

Lentinus  brunneo-maculatus  n.  sp.  —  Sur  la  terre, 
probablement  attaché  à  des  débris  de  bois.  Phuc  Nhac  (HN). 
(Sans  numéro.) 

Chapeau  orbiculaire,  convexe  puis  plan,  mince,  large  de4à8  cen- 
tim.,  blanc,  marqué  d'écaillés  concentriques  appliquées,  rousses  ou 
brunes,  très  serrées  et  presque  conlluentes  au  centre,  écartées  les  unes 
des  autres  près  des  bords  qui  sont  blanchâtres  et  striés.  Stipe  tenace, 
droit  ou  courbé,  cylindrique,  épais  de  4-6  millim.,  long  de  5-8  centim., 
marqué  de  squames  analogues  à  celles  du  chapeau.  Lames  serrées, 
entières,  adnées  par  une  dent. 

Espèce  voisine  de  Lentinus  tigrinus  Fr. 

Marasmius  nigripes  n.  sp.  —  Sur  brindilles  pourries. 
Vo  Xa  (HN),  dans  la  foret.  Octobre  (n°  4898). 


338  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Chapeau  blanc,  subglobuleux  puis  plan,  mince,  membraneux,  strié, 
large  5-25  millim.,  terne;  lames  étroites,  blanches,  subdécurrentes, 
peu  serrées,  rriêlées  de  plus  courtes,  non  réunies  par  des  veines  ;  spores 
incolores,  ovoïdes,  lisses,  7  X  5-6  [-»-,  contenant  une  gouttelette  bril- 
lante ;  stipe  grêle,  épais  de  1  millim.,  un  peu  excentrique,  tenace, 
long  de  5-15  millim.,  noir  sous  une  pruine  blanche. 

Murasmius  ramealis  Fr.  —  Groupé  sur  les  brindilles,  les 
vieux  pieux,  les  clôtures  en  Bambou,  etc..  Dang-  Xa  (HN),  KeSo 
(HN).  Juin,  juillet  (nos  4409,  4416,  4436,  4452). 

Chapeau  convexe,  ruguleux,  lisse,  puis  striolé  par  la  des- 
siccation, à  la  fin  un  peu  déprimé  au  centre,  pruineux,  blanc. 
Stipe  pruineux,  blanc,  puis  roussâtre. 

Grinipellis  stipitarius  Fr.  {Collybia).  —  Brindilles  pour- 
ries. Kiên  Khè(HN).  Mars  (n°  4654). 

Androsaceus  sessilis  Pat.  Btill.  Soc.  myc.  Fr.  [1896], 
p.  133.  —  Rameaux  morts.  Ke  So  (HN).  Août  (n°  4853). 

Androsaceus  griseo-badius  Pat.  /oc.  cit.  —  Sur  l'écorce 
des  arbres.  Ke  So  (HN).  Août  (n°  4845).  ' 

Androsaceus  subiculosus  n.  sp.  —  Brindilles  pourries. 
Ke  So  (HN).  Août  (nu  4839). 

Chapeau  convexe,  3-6  millim.  de  diamètre,  roux,  ruguleux,  strié 
à  la  marge,  sec,  mince;  pellicule  formée  de  cellules  petites,  arrondi"?, 
couvertes  de  protubérances  serrées,  courtes  et  dressées;  lames  peu 
serrées,  entières,  inégales,  adnées,  blanches.  Stipe  filiforme  sec,  tenace, 
oris  brun  avec  le  sommet  blanc,  couvert  sur  toute  sa  longueur  d'une 
pulvérulence  blanche;  mycélium  blanc,  membraneux  ou  floconneux 
entourant  le  support. 

Androsaceus     atro-rubens    Berk.     (Marasmzus).    — 

Feuilles  et  brindilles  à  terre,  dans  la  forêt  de  Muou  Lang  à 
NinhThai  (HN).  Avril. 

Psathyra  giseo-badia  Pat.  Bull.  Soc.  myc.  Fr.  [1892], 
p.  47.  —  Sur  le  bois  pourri.  Ke  So  (HN).  Août  (n"  4828). 

{A  suivre.) 

F.c  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris.  —  J. Merscti.imr.,  t»",Av.deChâtiîlon. 


ii«  ANNÉE.  N"  21.  i"  NOVEMBRE  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


CONTRIBUTIONS 

A   LA 

FLORE    MYCOLOGIQUE    DU    TONKIN 

(3e  série) 

(Suite.) 

Par    M.    N.    PATOUILLARD. 

Psathyra  gyroflexa  Fr.  (Agaricus).  —  En  troupe  au  pied 
des  Orangers.  Ke  So  (HN).  Décembre  (n°  4967). 

Psathyrella  disseminata  Pers.  (Agavicus).  —  Sur  la 
terre  près  des  souches.  Bao  Lôc  (HN).  Mars  (n°  4640).  Ke  So 
(HN.)  Avril,  juillet  (n0B  4456,  4747). 

Panaeolus  Bubalorum  n.  sp.  —  Vulg.  :  Nàm  eut  traû 
(Champignon  des  crottins  de  bœufs).  Vo  Xa  (HN).  Novembre 
Ks  4539.  456i). 

Chapeau  charnu,  campanule,  obtus,  lisse,  glabre,  blanc  sale,  1  à 
5  centim.  de  diamètre.  Stipe  cylindracé,  égal,  strié,  sans  anneau,  long 
de  6  à  10  centim.,  épais  de  3  à  5  millim.  Lames  d'un  brun  noir,  adnées; 
spores  noires,  ovoïdes-citriformes,  15  X  12  \l. 

Polyporus  (Xanthochrous)  Euphoriae  Pat.  Bull.  Herb. 
Boiss.  [1893],  P'  3°°-  —  Sur  les  troncs  de  X Euphovia  longana. 
Bai  Thon  (TH).  Juin  (n°  5451). 

Polyporus  (Fomes)  ochroleucus  Berk.  —  Sur  les  bran- 
ches mortes,  dans  la  forêt  de  Muou  Lang  à  Ninh  Thai.  Avril 
(n«*47i4l  4742). 

D'abord  blanc  pur,  puis  jaunâtre. 

Polyporus  rugulosusjungh.  — Vieux  troncs.  KeSo(HN). 
Juillet  (n°  4816). 

Grande  forme  à  stipe  latéral,  long  de  3-5  centim.  et  à  cha- 
peau large  de  8  centim. 

Polyporus  (Leucoporus)  annularis  Fr.  (P.  anmtlatus 
Jungh.). 


340  JOURNAL  I)K  BOTANIO.UK 

a.  Forme  typique  sur  les  petits  rameaux  morts.  Vo  Xa  (HN). 

p.  Forme  sessile,  à  chapeau  inséré  latéralement  ou  par  le  clos. 
Sur  les  rameaux  morts  d'un  Ficus  à  Dinh  Huong  (TH).  Dé- 
cembre (n°  5804). 

Polyporus  (Spongipellis)  mollissimus  n.  sp.  —  A  la 

base  des  troncs  de  V Euphoria  longana.  Lang  Nhôi  (TH).   Fé- 
vrier (n°  5866). 

Entièrement  d'un  blanc  pur  et  très  mou  sur  le  vivant,  devenant 
couleur  de  bois  pâle  en  séchant.  Chapeau  sessile,  dimidié,  plan  en 
dessus,  non  zone,  hérissé,  tomenteux  par  des  mèches  pileuses  dressées  ; 
marge  mince,  aiguë;  longuement  décurrent  en  arrière  et  parfois  presque 
complètement  résupiné.  Tissu  très  mince.  Tubes  s'étendant  jusqu'à  la 
marge;  longs  de  1/2  à  1  centim.,  obliques,  mous,  à  cloisons  minces, 
pores  assez  grands  (1  millim.),  arrondis,  anguleux,  ou  labyrinthes  en 
arrière,  typiquement  entiers,  mais  un  peu  denticulés  dans  la  partie 
décurrente.  Spores  incolores,  ovoïdes,  lisses,  mesurant  10  X  6  p., 
munies  au  centre  d'une  gouttelette  brillante.  Cystides  nulles. 

Plante  de  5-10  centim.  de  large,  épaisse  de  15  millim.  dans  sa 
partie  moyenne,  remarquable  par  son  extrême  mollesse,  ses  grands 
pores  s'étendant  jusqu'au  bord  du  chapeau  sans  laisser  de  zone  stérile 
et  par  sa  trame  très  réduite. 

Polyporus  (Glœoporus)  dichrous  Fr.  —  Sur  les  vieux 
troncs.  ThanhHoa  (TH).  Janvier  (n°  581 1). 

Ganoderma  amboinense  Fr.  [Polyporus).  —  Souches 
d'un  Streblus  à  Dông  Kièu  (NA). 

Ganoderma  lucidum  Leyss.  {Polyporus).  —  Au  pied  de 
différents  arbres  :  Cycas,  Etythrophlœîtm,  etc.  Ninh  Thai  (HN), 
Tien  Thon  (TH),  Ke  So  (HN)  (n*s  4712,  4773,  4887). 

Les  Annamites  désignent  cette  espèce  sous  le  nom  de  Nàiu 
Lim  (Champignon  d'arbres). 

Poria  VaillantiiFr.  [Polyporus).  —  A  la  base  d'une  touffe 
de  Xylaria  indéterminé.  Ke  So  (HN).  Juillet  (n°  4819). 

Poria  fulvo-badia  n.  sp.  —  ThanhHoa  (TH)  sur  du  vieux 
bois  apporté  de  Huu-Lè.  Avril  (nos  5294,  5318). 

Entièrement  résupiné,  non  séparable  du  support,  formant  des  pla- 
ques longues  de  12  centim.,  bai-roux,  mince,  à  trame  brune;  marge 
stérile  appliquée,  ocracée  pâle,  mince,  membraneuse,  large  de  1  cen- 


N.  Patouillard.  —  Contributions  à  la  flore  mycologique  du  Tonkiii.      341 

tim.  environ.  Pores  visibles  seulement  à  la  loupe,  anguleux  ou 
arrondis,  de  70  à  90  u.  de  diam.,  séparés  par  des  cloisons  peu  épaisses 
et  entières;  tubes  courts  (150  à  400  \l  de  longueur).  Cystides  incolores 
cylindriques,  obtuses  au  sommet,  souvent  incrustées,  mesurant 
20-40  X  to-ïS  y*.  Trame  mince,  brune,  formée  d'hyphes  colorées,  à 
parois  épaisses. 

Cette  plante  a  l'aspect  de  Porta  salmo??icolorBevk.,  mais  appartient 
à  une  série  différente. 

Poria  hanoiensis  n.  sp.  —  Vieux  troncs.  Hà  Nôi  (HN). 
(n°  4990). 

Entièrement  résupiné,  largement  étalé,  plan,  lisse  ;  marge  peu  mar- 
quée, appliquée  sur  le  bois.  Surface  porifère  blanchâtre  lilacine  de- 
venant à  la  fin  brunâtre;  pores  très  petits,  à  peine  visibles  à  l'œil  nu, 
arrondis,  à  cloisons  épaisses  et  entières.  Tubes  bruns,  plus  foncés 
dans  les  parties  profondes,  obliques,  stratifiés,  descendant  presque 
jusqu'à  la  surface  du  support  de  telle  sorte  que  la  trame  est  presque 
nulle. 

Espèce  dure  et  compacte,  voisine  de  Poria  obliqua  Fi\,  mais  diffé- 
rente par  la  couleur  des  pores  et  par  l'absence  de  cystides. 

Myriadoporus  induratus  Peck.  —  Vieux  bois  à  Quan 
Rao  (TH).  Juin  (^5470). 

Lenzites  striata  Fr.  —  Sur  du  bois  à  demi  brûlé.  Thanh 
Hoa  (TH).  Février  (n°  518 1). 

Trametes  Zolling-eri  Lév.  var.  —  Sur  rameaux  morts  de 
Dracsena.  Vo  Xa  (HN).  Novembre  (n°  4931). 

Diffère  de  la  forme  habituelle  par  son  chapeau  plus  épais, 
plus  dur,  couvert  de  poils  rigides,  dorés,  non  disposés  en 
crêtes  et  par  ses  pores  à  cloisons  plus  épaisses,  plus  rigides. 

Trametes  grisea  n.  sp.  —  Sur  les  troncs  pourris.  Dinh 
Huong  (TH).  Février  (n°  5896). 

Chapeau  semi-orbiculaire,  sessile,  dimidié,  rigide,  plan-convexe, 
sinué  sur  les  bords,  longitudinalement  plissé  et  ruguleux  en  avant, 
tuberculeux  en  arrière,  marqué  de  1-3  sillons  concentriques,  peu  pro- 
fonds, pruineux,  gris  foncé  devenant  jaunâtre  près  du  point  d'insertion, 
mesurant  5-8  centim.  de  largeur  et  1-2  centim.  d'épaisseur.  Marge 
blanche,  obtuse,  arrondie,  droite,  épaisse  de  6-8  millim.  Trame  dure, 
subéreuse,  blanchâtre.  Tubes  courts,  à  cloisons  épaisses  et  entières  ; 


342  JOURNAL  DE  BOTAN1QUP: 

pores  arrondis  ou   ovales,    moyens  (1/3-1/4  millim.    de  diamètre). 
Espèce  croissant  isolément  ou  imbriquée,  voisine  de   Tr.  gibbosa. 

Hexagona  polygramma  Mtg.  —  Rameaux  morts.  Forêts 
de  Ao  Câ  à  Vô  Xa  (HN).  Mars  (n°  4666). 

Odontia  hirta  n.  sp.  —  Bois  pourri.  Vô  Xa  (HN).  Octobre 
(n°  4896). 

Entièrement  résupiné,  étalé,  céracé-membraneux,  mince,  peu  cre- 
vassé ou  continu,  blanc,  puis  ocracé  pâle,  rarement  lisse,  normalement 
couvert  de  petits  tubercules  serrés,  groupés,  rigides,  dressés,  attei- 
gnant 2  millim.  de  longueur,  obtus,  simples  ou  rarement  fourchus; 
cystides  en  forme  de  bouteilles,  aiguës,  à  parois  épaisses,  verruqueuses, 
incolores,  40-50  X  7'10  H-i  distribuées  sur  toute  la  surface  lisse  et  sur 
les  tubercules  où  elles  forment  un  pinceau  à  la  pointe. 

Odontia  badia  n.  sp.  —  Vieux  troncs  de  Psidium.  Tinh 
Chaû  (HN).  Décembre  (n°  4969). 

Résupiné-étalé,  mince,  d'abord  jaune  de  chrome  puis  fauve,  tomen- 
teux  sur  toute  la  surface;  aiguillons  fascicules  simples  ou  fourchus, 
aigus,  charnus-céracés,  ayant  à  peine  1/2  millim.  de  long;  cystides 
nulles.  Trame  tomenteuse,  lâche. 

Espèce  analogue  à  Grandinia  tome?itosa  Bk.,  voisine  de  Kneiffia 
chromo-plumbea  Berk.  et  Br.  Les  hyphes  qui  se  terminent  à  la  surface 
ou  à  la  pointe  des  aiguillons  ne  prennent  pas  les  caractères  de  cystides, 
mais  s'incrustent  à  leur  extrémité  d'une  gouttelette  arrondie,  brune  et 
brillante,  d'une  matière  dure,  qui  se  retrouve  également  sur  les  hyphes 
de  la  trame. 

Odontia  late-marginata  n.  sp.  —  Sur  le  bois  pourri. 
Bai  Thon  (TH).  Juin  (n°  5450). 

Largement  étalé,  résupiné,  incrustant,  blanc  de  craie,  mince,  mem- 
braneux, d'abord  lisse  et  corticioïde,  puis  couvert  de  tubercules  obtus, 
courts,  rigides,  épais,  très  serrés  et  arrondis  à  leur  sommet,  entiers, 
portant  ainsi  que  toute  la  surface  du  Champignon  des  cystides  incolores, 
cylindracées,  30  X  IO  V-,  ruguleuses,  très  abondantes.  Marge  membra- 
neuse, concolore,  large  de  1-2  centimètres. 

Thelephora  ninh-thaiensis  n.  sp.  —  Foret  de  Muou 
Lang  à  Ninh  Thai.  Avril  (n°  4743). 

Terrestre,  dressé,  haut  de  1-2  centim.,  épars.  Stipe  simple,  grêle, 
rigide,  épais  de  1  millim.,  blanc  puis  pâle,  ou  roussâtre,  pruineux- 
villeux,  dilaté  au  sommet  eu  entonnoir  soit  régulier  et  mince,  hyméni- 


N.  Patouillard.  —  Contributions  à  la  flore  mycologique  du  Tonkin.      343 

fère  en  dessous,  plus  ou  moins  rayonné,  fauve,  pâle  ou  bistré,  soit 
diversement  convoluté  ou  divisé  en  lames  épaisses,  étalées,  plus  ou 
moins  incisées,  aplaties  ou  cylindracées,  obtuses  ou  aiguës,  les  plus 
extérieures  fertiles  seulement  sur  leur  face  inférieure,  les  plus  internes 
sur  toute  leur  surface.  Cystides  nulles  ;  basides  claviformes  ;  spores 
incolores,  lisses,  presque  globuleuses. 

Gorticium  aureum  n.  sp.  —  Sur  rameaux  morts  indéter- 
minés à  NinhThai  (HN).  Avril  (n°  4740),  et  sur  du  Bambou  sec  à 
NamCông  (HN).  Novembre  (n°  4918). 

Etalé,  mince,  inséparable  du  support,  jaune  d'or  sur  le  vivant, 
roussâtre  sur  le  sec  avec  la  marge  jaune  d'or  pâle  ;  glabre,  ruguleux 
par  de  petits  tubercules  arrondis  éparsàla  surface.  Basides  claviformes 
(40  \l  de  hauteur)  à  2-4  stérigmates;  cystides  nulles;  spores  incolores, 
ovoïdes-arrondies,  petites  (4X3  y-)- 

Gorticium  calceum  Fr.  —  Thanh  Hoa  (TH)  sur  du  bois 
venant  de  Huu  Le  (n°  5296)  ;  sur  de  vieux  Bambous  à  Xà  Doài 
(NA).  Septembre  (n°  5669). 

Gorticium  caesium  Brés.  —  Thanh  Hoa  (TH),  sur  l'écorce 
des  rameaux  du  Ricinus  comuiuuis.  Février  (n°  5889). 

Lopharia  mirabilis  Berk.  {Radulum).  —  Rameaux  morts 
d'une  Dilléniacée  à  Ngoc  Au  (TH).  Janvier  (n°  5061). 

Phaeocyphella  Hibisci  Pat.  Bull.  Soc.  myc.  Fr.  [1892], 
p.  48.  —  Vieux  troncs  &  Hibiscus  à  Ke  So  (HN).  Août  (^4836). 

Glavaria  tonkinensis  Pat.  loc.  cit.,  p.  49.  —  Sur  la  terre 
à  Ke  So  (HN).  (Sans  numéro.) 

Physalacria  orinocensis  Pat.  et  G.  Bull.  Soc.  myc.  Fr. 
[1888],  p.  41,  pi.  XIII,  fig.  2.  —  En  troupes  sur  le  bois  pourri 
de  différents  arbres  :  Diospyros,  Bambtisa,  etc.,  à  Ke  So  (HN). 
Avril,  août  (nos  4694,  4844). 

Identique  à  l'espèce  de  l'Orénoque  par  sa  couleur  d'un  blanc 
pur,  la  forme  globuleuse  de  son  réceptacle  et  ses  cystides. 
Dans  la  vieillesse,  la  clavule  se  fend  au  sommet  en  plusieurs 
lobes. 

Lycoperdon  hanoiense  n.  sp.  —  Sur  le  sol.  Ke  So  (HN). 
Mai  (n°  4360). 

Epars  ou  cespiteux.  Peridium  globuleux  ou  pyriforme,  arrondi  en 


?44  JOURNAL   DR   BOTANIQUE 

dessus,  contracté  vers  le  milieu  de  la  hauteur  eu  uue  base  stiptiforme 
plus  ou  moins  plissée,  blanc  puis  grisâtre,  et  enfin  ocracé ;  verrues  1res 
petites,  granuleuses,  jaunâtres,  formant  un  voile  pulvérulent  ou  furfu- 
racé,  fugace;  ostiole  apicale,  petite,  irrégulière.  Base  stérile  bien  mar- 
quée, atteignant  parfois  1/3  ou  1/2  de  la  hauteur  totale.  Gleba  pulvéru- 
lente fauve-grisâtre  ;  capillitium  adhérent  à  la  paroi,  formé  de  filaments 
incolores,  cylindracés,  très  allongés,  flexueux,  épais  de  4  à  8  y.,  ter- 
minés en  pointe  courte  et  sinueuse.  Spores  ocracées,  elliptiques,  très 
finement  aspérulées,  mesurant  4-5X3  H- 

Plante  large  de  8-15  millim.,  haute  de  10-25  millim.,  rappelant  par 
son  port  et  son  voile  les  L.  furfuraceum  Schaeff.  et  L.  pusillum  Batsch 
et  facilement  reconnaissable  à  son  capillitium  incolore,  et  ses  spores 
ovales,  aspérulées. 

Lycoperdon  hongkong-enseBerk.  et  Cur t.  Nor th  Pacif. 
Explor.  n°  119.  —  Sur  les  collines  sèches  à  Dông  Thô  (TH). 
Octobre  (n°  5715). 

Petit,  globuleux,  1  cent,  de  diam.,  gris,  puis  roux,  couvert 
de  verrues  blanches  très  petites,  formées  par  la  confluence  de 
2-3  pointes  simples;  ostiole  irrégulière,  apicale;  racine  courte. 
Gleba  citrine,  puis  roux-ombre,  pulvérulente;  base  stérile 
nulle  ;  capillitium  formé  de  filaments  bruns,  très  longs,  réguliers, 
cylindriques,  grêles  (2-4  [x  d'épaisseur),  peu  rameux,  à  peine 
septés,  terminés  à  leur  extrémité  libre  par  une  pointe  longue  et 
fine.  Spores  olivacées-brunes,  elliptiques,  lisses,  5-6  X  3-4  u 
munies  d'un  hile  flagelliforme  ayant  de  2  à  4  fois  la  longueur  de 
la  spore. 

Galvatia  crassa  Pat.  loc.  cit.,  p.  49  (Lycoperdon)  ;  (?)  Hip- 
poperdon piriforme  Lév.  Champ,  dti  Musetim  n°  240  et  ap.  Zol- 
linger  Plantas  favaniese  n°  2076. 

Sur  la  terre  dans  la  forêt  à  Ninh  Thai  (HN).  Avril  (n°  4706). 

Le  Champignon  publié  en  nature  par  Zollinger,  loc.  cit.,  sous 
le  nom  &  Hippoper  don  piriforme  Lév.  est  bien  le  même  que  mon 
Lycoperdon  crassum,  mais  la  description  originale  de  Léveillé 
semble  faite  sur  une  plante  différente.  En  effet,  les  spores  de 
YHipp.  piriforme  sont  indiquées  comme  globuleuses  et  glabres, 
alors  que  celles  de  la  plante  de  Bon  comme  celles  du  Champi- 
gnon de  Zollinger  sont  nettement  elliptiques  (5  X  3  «■)  et  ver- 
ruqueuses.  De  plus,  c'est  un  véritable  Calvatia,  qui  a  le  port  de 
C.  craniiformis  Schw.,  mais  dont  les  spores  sont  différentes. 


N.  Patouillard.  —  Contributions  à  la  flore  mycologique  du  Tonkin.      345 

Tulostoma  Bonianum  Pat.,  loc.  cit.,  p.  49,  pi.  VII,  fig.  4. 
—  Sur  la  terre  à  Vô  Xa  (HN)  et  Kien  Khe  (HN). 

Gyathus  minimus  n.  sp.  —  Sur  les  racines  des  herbes  au 
bord  des  chemins.  Yen  Xa  (HN).  Novembre  (n°  4526). 

Peridium  blanc  roussâtre,  en  cône  renversé,  haut  de  3-4  millim., 
large  de  2-3,  coriace  papyracé,  hérissé,  squamuleux;  marge  entière 
très  étroite;  intérieur  glabre,  très  lisse,  totalement  dépouvu  de  stries, 
roux  pâle,  contenant  9-15  sporangioles  discoïdes,  noirs,  lisses, 
ayant  à  peine  1  millim.  de  diamètre,  munis  d'un  petit  funicule  blanc; 
spores  lisses,  hyalines,  ovoïdes  allongées,  mesurant  20-23  X§-10  l'- 
Espèce voisine  de  C.  vernicosus  ;  elle  en  diffère  par  sa  teinte  blan- 
châtre, les  petites  dimensions  de  son  peridium,  de  ses  sporangioles  et 
la  mesure  de  ses  spores. 

Gyathus  Poeppigii  Tul.  —  Sur  la  terre  et  les  fragments  de 
bois.  Ke  So  (HN),  Lan  Mat  (HN).  Décembre,  mars  (n°  4681). 

Guepiniopsis  spathularius  (Schw.).  —  Vieux  troncs 
arborescents  de  Dràcwna.  Vô  Xà  (HN).  Décembre  (n°  4565). 

Tremella  fuciformis  Berk.  —  Vieux  bois.  Ke  So  (HN). 
Septembre  (n°  4868). 

Heterochaete  tonkiniana  Pat.  Bull.  Herb.  i?^.?.  [1893], 
p.  301.  — Rameaux  cortiqués  d'une  Dilléniacée.  Ngoc  Au  (TH, 
n°  5062). 

Heterochaete  tenuicula  (Lév.)  Pat.  —  Sur  écorces  et 
brindilles.  Yen  Xa  (HN),  Thuong  Tô  (HN).  Novembre,  décem- 
bre (nos45i7,  4674,4910). 

Auricularia  mesenterica  Bull.  —  Bois  mort.  Thinh  Châu 
(HN),(n°4973), 

Uredo  Zizyphi  Pat.  Bull.  Soc.  myc.  Fr.  [1896].  —  Feuilles 
vivantes  d'un  Jujubier.  Dinh  Hoa  (n°  5853). 

Ravenelia  sp.  —  Sur  les  deux  faces  des  folioles  d'un  Al- 
bhzia  cultivé.  Hà  Nôi  (HN).  Décembre  (n°  4993). 

Forme  incomplète  ne  présentant  que  des  urédospores.  Sores 
ferrugineux;   urédospores    ovoïdes,   aculéolés,    26-30  X    20  [J-. 

Ustilago  neglecta  Niessl.  —  Inflorescences  d'un  Setarïa. 
Dinh  Huong  (TH).  Juin  (n"  5389). 


346  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Ustilago  Gynodontis  P.  Henn.  —  Epis  du  Cynodon  Dac- 
tylon.  Vô  Xa  (HN),  Ke  So  (HN).  Octobre,  novembre  (n0s49O3, 
4907). 

Ustilago  Arthraxonis  n.  sp.  —  Epis  d'un  Arthraxon, 
Duy  Thinh  (TH),  Thanh  Hoa  (TH),  Janvier,  février  (nos  5204, 

5844)- 

Sores  pulvérulents,  noirs,  recouverts  par  les  gluraes,  traversés  au 
centre  par  un  prolongement  de  l'ovaire  atrophié  et  contenus  dans  un 
sac  mince,  blanchâtre,  formé  par  des  cellules  incolores  ovoïdes  ou 
globuleuses,  lisses,  se  séparant  facilement  les  unes  des  autres  et  mesu- 
rant 8-12  ji  de  diamètre.  Spores  olivacées  brunes,  11-13  y.  de  diam., 
ovoïdes  ou  arrondies,  finement  aspérulées. 

Graphiola  disticha  Lév.  ;  Cfr.  Pat.  Bull.  Herb.  Bois  s. 
[1893]  p.  301.  —  Feuilles  mortes  d'un  Palmier  indéterminé  (Cày 
Ke) ,  à  Dông  Thuong  (TH).  Décembre  (n°  5789). 

Gystopus  Gonvolvulacearum  Otth.  —  A  la  face  infé- 
rieure des  feuilles  d'un  Ipomœa.  Vô  Xà  (HN)  Décembre  (^4956). 

Humaria  oryzaetorurn  Pat.  Bull.  Soc.  myc.  Fr.  [1892] 
p.  50.  —  Sur  la  terre  humide  dans  les  cultures  de  Riz.  Lan  Mat 
(HN).  Mars  (n°  4680). 

Humaria  deformis  Krst.  — Sur  la  terre  nue.  Vô  Xa  (HN). 
Février. 

Pyronema  omphalodes  Bull.  —  Sur  les  places  à  charbon 
dans  les  montagnes  de  Thinh  Châu  (HN).  Décembre   (^4968). 

Erinella  albo-sulfurea  Pat.  loc.  cit.  —  Sur  les  gaines  pour- 
ries des  feuilles  de  Bambou.  Ninh  Thai(HN).  Avril  (^4723). 

Dermatea  Ficicola  n.  sp.  —  Sur  l'écorce  d'un  Fictis.  Ke 
So(HN)(n°4627). 

Cupules  sortant  d'une  crevasse  de  l'épiderme,  sessiles,  soli- 
taires ou  réunies  par  2-3  sur  un  strome  peu  marqué,  orbiculaires 
ou  elliptiques,  1/2-1  millim.  de  diam.,  subéreuses,  dures,  à  marge 
obtuse,  à  disque  plan  ou  concave,  parfois  linéaire,  poudrées 
d'une  furfuration  courte,  granuleuse  et  d'un  jaune  sale;  à  la  fin 
le  disque  devient  nu  et  brun.  Thèques  claviformes,  à  sommet 
arrondi,  à  parois  épaisses,  ne  bleuissant  pas  par  l'iode,  mesurant 


N.  Patouillard.  —  Contributions  à  la  flore  mycologique  du  Tonkin.      347 

150  X  23-260.,  contenant  8  spores  bisériées  et  entourées  de  pa- 
raphyses  hyalines,  simples  ou  rameuses,  un  peu  épaissies  au 
sommet.  Spores   ovoïdes,    hyalines,    lisses  mesurant   28-33  X 

I2-I5J/.. 

Rhytisma  Pieridis  n.  sp.  (forme  stylosporifère).  — A  la 
face  supérieure  des  feuilles  d'un  Pz'eris.  Les  bois  de  Ta  long  tan 
près  Ta  pin  tze  et  les  bois  de  Ki  Chan.  Yun-nan  (Delavay). 

Orbiculaire,  épars  ou  confluent,  5-8  millim.  de  diam.,  noir,  plus  ou 
moins  luisant,  plau  avec  le  centre  déprimé  ;  marge  définie  ;  surface 
ponctuée-granuleuse  surtout  dans  la  partie  creuse.  Spermaties  s'échap- 
pant  des  granulations  centrales  et  restant  accolées  en  cirres  ou  en  mem- 
brane blanchâtre  et  mince  ;  elles  sont  incolores,  droites,  simples,  atté- 
nuées aux  deux  extrémités  et  mesurant  5-6  X  l  "••  Strome  blanc,  épais 
dans  la  portion  marginale  ;  les  thèques  naissent  à  la  partie  supérieure 
du  strome  et  manquent  dans  la  partie  centrale.  Spores  immatures. 

Meliola  laevis  Berk.  et  Curt.  —  Sur  les  feuilles  vivantes 
d'une  Célastracée.  Phu  Dièn  (TH)  (n°  5191). 

Meliola  verrucosa  n.  sp.  —  A  la  face  supérieure  des  feuilles 
d'une  Euphorbiacée  (Hancea).  Dinh  Hoa  (TH).  (n°  5840,  5851). 

Taches  épyphylles,  noires,  serrées,  petites  (à  peine  un  millim.  de 
large).  Mycélium  fortement  adhérent  à  la  feuille,  peu  abondant,  formé 
d'hyphes  brunes,  épaisses  de  6-8  [x,  serpentiformes  ;  hyphopodies  capi- 
tées  très  distantes,  ovoïdes,  obtuses,  stipitées,  alternes,  23  Xïou.; 
hyphopodies  mucronées  étirées  en  col,  plus  rares.  Périthèces  groupés 
par  1-3  au  centre  des  taches,  noirs,  150-230u.de  diam.,  globuleux,  à 
paroi  formée  de  cellules  obtuses,  très  saillantes,  lui  donnant  un  aspect 
verruqueux.  Thèques  ovoïdes,  50  X  25  u,,  bispores.  Spores  elliptiques, 
droites  ou  courbées,  43  X  20  u.,  obtuses,  munies  de  4  cloisons  transver- 
sales. Soies  nulles. 

Meliola  subdentata  n.  sp.  — Sur  l'une  et  l'autre  face  des 
feuilles  d'un  Dracœjia.  Vô  Xa  (HN)  (n°  4927). 

Taches  éparses,  orbiculaires  ou  ovales,  noires,  laineuses,  adhérant 
fortement  à  la  feuille,  4-8  millim.  de  diam.  Mycélium  crustacé,  forme 
de  filaments  bruns,  rameux,  contournés,  septés,  de  10  u.  d'épaisseur,  à 
hyphopodies  capitées  alternes,  stipitées,  globuleuses,  de  20  u.  de  diam. 
et  à  hyphopodies  mucronées,  opposées,  étirées  en  col.  Soies  nom- 
breuses, aiguës  au  sommet  qui  est  simple,  incisé  ou  nettement  bidenté. 
Périthèces  globuleux,  noirs,  peu  nombreux,  200-250  u.  de  diam.,  à  paroi 


L  I  2  R  . 


348  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

formée  de  grosses  cellules  saillantes  et  arrondies.  Thèquesà  2-3  spores; 
spores  ovoïdes,  56X23^,  brunes,  obtuses  aux  deux  extrémités,  à 
4  cloisons  transversales  et  légèrement  étranglées  aux  cloisons. 

Proche  de  M.  perexigaa  Gaill.,  mais  à  spores  bien  plus  grandes. 

Meliola  Bambusae  Pat.  var.  Atalantise.  — Sur  les  feuilles 
vivantes  de  V  Atalantia  biixifolia.  Dong  Tac  (TH),  Làng  Nhôi 
(TH),  Duy  Tinh  (TH).  Février  (nos  5123,  5172,  5206). 

Diffère  de  la  forme  type  du  Bambou  par  ses  soies  plus  longues 
et  plus  grêles. 

Meliola  Arundinis  n.  sp.  —  Feuilles  vivantes  ÛArundo 
Donax.  Ngoc  Au  (TH).  Février  (n°  5086.) 

Taches  éparses,  noires,  de  1-2  millim.  de  large,  ovales;  mycélium 
crustacé,  formé  d'hyphes  courtes,  très  serrées  les  unes  contre  les  autres, 
brunes,  à  articles  courts,  à  hyphopodies  capitées  stipitées,  droites  ou 
courbées,  à  cellule  terminale  ovoïde  ou  arrondie,  30  X  10  a;  périthèces 
noirs,  affaissés  (sur  le  sec),  anguleux,  ostiolés,  150-200  \>.  de  diam.  ; 
soies  sur  le  mycélium  et  surtout  à  la  base  des  périthèces,  dressées, 
hautes  d'environ  200  fit,  épaisses  de  10-12  a,  noires  avec  le  sommet  roux 
et  pellucide,  celui-ci  se  divise  en  deux  branches  longues  chacune  de 
40  a  environ,  divergeant  en  angle  obtus  et  qui  sont  bidentées  à  chaque 
extrémité;  fréquemment  l'une  des  branches  reste  simple,  l'autre  étant 
seule  fourchue,  plus  rarement  elles  sont  toutes  les  deux  non  divisées; 
enfin  on  observe  quelques  soies  à  3  ou  4  branches  simples  ou  incisées. 
Spores  cylindracées  ou  ovoïdes,  arrondies  aux  deux  extrémités,  étran- 
glées aux  cloisons,  4-septées,  mesurant  40-55  X  20  [i. 

lîspèce  voisine  de  M.  furcata  Lév. 

Hyaloderma  ?  horridum  Pat.  Bull.  Soc.  myc.  Fr.  \  1896] 
p.  136,  pi.  IX,  fîg.  3.  — Parasite  sur  le  mycélium  d'un  Meliola. 
Dinh  Hoa  (TH).  Février  (n°  5882). 

Capnodium  graminum  n.  sp.  —  Sur  les  inflorescences 
de  Cynodon  Dactylou  déformées  par  un  insecte.  Khe  Tru  (HN), 
(n°  4939  pr.  p.). 

Mycélium  crustacé,  noir,  recouvrant  toutes  les  feuilles  et  les  épis, 
formé  d'hyphes  brunes,  feutrées,  cloisonnées,  cylindriques  puis  moni- 
liformes,  dont  les  articles  (6 X  8  y.)  peuvent  se  séparer;  périthèces 
(pyenides)  épais  ou  groupés,  dressés,  rigides,  simples,  bruns  fuligi- 
neux, presque  opaques,  160-230  y,  de  hauteur,  composés  d'hyphes  acco- 
lées longitudinalement  et  septées  en  travers,  renflés  à  la  base  en  une 
partie  cylindracée  (20-25  X  60  jj-),  étirés  brusquement  en  un  col  allongé 


Vjt  X.  Gillot.  —  Sur  le  Chelidonium  majus  L.  var.  laciniatum.  349 

(100-130  a),  très  grêle  (8-10  ;j.)  qui  se  termine  par  un  renflement  hyalin, 
ovoïde  (30  X  20-23  [/.)  à  sommet  largement  ouvert.  Spermaties  conti- 
nues, ovoïdes,  presque  incolores  (5X2  a.). 

Espèce  minuscule,  remarquable  par  le  col  grêle  de  ses  réceptacles, 
et  par  le  renflement  qui  le  termine. 

HypoxylonmarginatumSchw.  — Ninh  Thai  (HN).  Avril 
K4711). 

Hypoxylon  fuscum  Pers.  —  Rameaux  morts.  Ninh  Thai 
(HN).  Avril  (n°  4720).  (A  suivre.) 


NOTE  SUR  LE  CHELIDONIUM    MAJUS   L. 

ET  SA  VARIÉTÉ  LACINIATUM 

Par    M.    le    Docteur    X.    GILLOT. 

Dans  une  étude  très  érudite  et  fortement  documentée  (Joicr- 
nal  de  Botanique  IX  [1895],  nos  16,  17  et  18,  et  extr.  15  p.), 
M.  E.  Roze,  exposant  le  résultat  de  ses  observations  person- 
nelles à  propos  du  Ch.  laciniatum  Miller,  qu'il  a  cultivé  pendant 
plusieurs  années,  «  frappé  de  la  persistance  de  ce  type  critique, 
soit  au  moyen  de  ses  souches  pérennantes,  soit  par  le  semis 
naturel  de  ses  graines  »,  est  arrivé  à  cette  conclusion  «  qu'il 
peut  être  accepté  comme  un  type  spécifique  distinct,  ainsi  que 
l'avaient  proposé  notamment  Miller,  Lamarck,  Gmelin  et  P.  de 
Candolle.  »  Ayant  eu  l'occasion  de  rencontrer  cette  rare  Papa- 
véracée  à  l'état  spontané,  je  me  suis  également  livré  à  des 
observations  suivies,  qui,  tout  en  confirmant  les  faits  biolo- 
giques exposés  par  M.  Roze,  m'ont  imposé  une  conviction  diffé- 
rente de  la  sienne  sur  sa  valeur  spécifique. 

Le  Chelidonium  majus  L.  est  une  plante  préférente  des  ter- 
rains calcaires  ;  elle  ne  croît  dans  les  sols  exclusivement  siliceux 
qu'à  l'état  de  plante  adventice  indigène,  sur  les  murs,  au  pied 
des  murs,  sur  les  emplacements  d'anciennes  constructions,  ou 
comme  faisant  partie  de  ces  colonies  végétales  iiétéi  otopiques 
(Dr  Gillot,  Bull.  Soc.  Bot.  France  XLI  [1894],  Sess.  extr.  en 
Suisse,  p.  XVI,  et  F.  des  j.  Nat.  25°  ann.  [1895]  nc  205),  dont  la 
présence  s'explique  par  la  mise  en  liberté  dans  le  sol  d'une  cer- 
taine quantité  de  chaux  due  à  la  décomposition  des  éléments 
minéralogiques. 


35o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

A  Vauchignon,  près  Nolai  (Côte  d'Or),  en  plein  calcaire 
jurassique,  où  le  Ch.  majîis  abonde  dans  les  haies  et  les  terrains 
vagues,  j'ai  récolté,  le  23  juin  1891,  sur  un  mur,  au  milieu  de 
toute  une  colonie  de  cette  espèce,  un  >?£/// pied  à  feuilles  pinna- 
tiséquées,  à  lobes  profondément  pinnatipartits,  à  segments 
étroits  et  aigus,  à  pétales  denticulés,  qui  représentait  la  var.  p 
crenatum  (Lange)  R.  et  F.  FI.  de  Fr.  I  p.  166  [Ch.  quercifolium 
Thuill.  et  auct.  gall.).  Les  feuilles  du  sommet  de  la  tige  étaient 
remarquables  par  les  divisions  plus  étroites  et  plus  aiguës  des 
segments.  J'ai  depuis  recherché  à  plusieurs  reprises,  et  dans  la 
même  localité,  cette  variété  de  Chélidoine,  sans  la  rencontrer  à 
nouveau. 

Au  mois  de  juillet  1895,  j'ai  remarqué  à  Autun  même 
(Saône-et-Loire),  au  pied  d'un  vieux  mur  couvert  de  Ch.  majus, 
qui  y  croît  depuis  longtemps,  dans  une  cour  abandonnée,  ser- 
vant de  passage,  que  je  traverse  presque  chaque  jour  depuis 
plusieurs  années,  en  société  avec  un  grand  nombre  d'individus 
normaux,  un  pied  également  unique  de  Chelidonium,  très  sin- 
gulier d'aspect  par  ses  feuilles  à  segments  étroitement  et  irré- 
gulièrement découpés.  Je  reconnus  de  suite  le  Ch.  lacïnîatum 
Mill.,  et  dégageant  cet  exemplaire  des  herbes  voisines,  par  une 
véritable  sélection,  je  le  mis  à  même  de  se  développer,  de 
fleurir  et  d'amener  à  maturité  quelques  capsules  dont  les 
graines  purent  se  semer  naturellement.  Ce  pied  fut  détruit  avec 
les  autres  pendant  l'hiver,  mais  au  printemps  suivant  de  1896,  je 
suivis  avec  beaucoup  d'attention  l'évolution  des  jeunes  plants 
de  Chélidoine  qui  avaient  germé,  et  je  ne  tardai  pas,  à  la 
même  place  qu'occupait  le  Ch.  laciniatum,  d'en  remarquer 
quatre  très  différenciés  des  autres  par  la  seg-mentation  de  leurs 
feuilles.  Je  les  isolai  avec  soin,  et,  grâce  aux  précautions  prises, 
trois  d'entre  eux  se  développèrent  et  me  donnèrent  en  abon- 
dance des  rameaux  fleuris.  Désireux  de  les  conserver,  je  les 
transplantai  soigneusement  dans  un  autre  jardin,  où  ils  se  main- 
tiennent à  l'état  pérennant  et  où  j'ai  pu  les  étudier  à  loisir. 

Mes  remarques  sont  identiques  à  celles  de  M.  Roze.  Les 
premières  feuilles  n'ont  que  des  segments  pinnatiséqués,  plus 
ou  moins  profondéments  incisés  ;  les  feuilles  suivantes  sont  de 
plus  en  plus  découpées,  et  finissent,  au  sommet  des  rameaux  et 
à  l'arrière-saison,  par  prendre  l'aspect  de  la  variété  fumarifo- 


Dr  X.  Gillot.  —  Sur  le  Chelidonium  majus  L.  var.  laciniatum.  351 

Hum  (DC.)  R.  et  F.  loc.  cit.,  comme  j'ai  pu  le  constater  non 
seulement  par  la  description  des  auteurs,  mais  par  la  belle 
planche  photographique  qu'en  a  publiée  M.  G.  Rouy,  d'après 
un  spécimen  de  Sorèze  (Tarn),  dans  ses  Illustrationes  planta- 
rum  Europse ■  rariorum  fasc.  IV  [1895]  P^-  LXXVIII.  Les  pétales, 
simplement  dentés-incises  dans  les  premières  fleurs,  deviennent  à 
la  fin  complètement  fimbriés.  Les  plantes  sont  du  reste  robustes, 
glaucescentes ,  très  florifères,  et  les  capsules  siliquiformes, 
plus  grêles  que  dans  le  Ch.  majus,  renferment  des  graines  moins 
nombreuses  mais  bien  conformées  et  fertiles. 

Sur  les  pieds  transplantés  en  bonne  terre  de  jardin  et  sur 
lesquels  j'avais  prélevé  un  bon  nombre  de  rameaux  comme 
échantillons  (1),  j'ai  observé  aux  mois  de  septembre  et  d'octobre 
la  repousse  d'un  certain  nombre  de  feuilles  radicales  à  pétiole 
épais,  canaliculé,  et  à  segments  foliaires  très  découpés  et  lon- 
guement pétiolulés.  Or,  à  l'aisselle  de  ces  pétiolules,  sont  appa- 
rus un  grand  nombre  de  bourgeons  adventices  qui  se  sont  déve- 
loppés en  rameaux  florifères,  le  pétiole  principal  se  trouvant 
par  là  même  transformé  en  une  vraie  tige.  Ce  phénomène  de 
viviparisme  foliaire  a  déjà  été  signalé  du  reste  par  M.  T.  W. 
Masters  sur  le  Ch.  majus  {Vegetable  teraiology  [1869]  p  170). 
Ajoutons  que  les  feuilles  de  ces  rameaux  adventices  sont  celles 
qui  présentent  les  laciniures  les  plus  fines  et  représentent  le 
mieux  la  variation  fumarifoltum.  Assez  souvent  cependant,  ces 
feuilles  portent  en  même  temps  des  segments  élargis  et  simple- 
ment lobés,  comme  ceux  du  Ch.  majus  ou  de  la  variété  crena- 
tum,  tendance  manifeste  du  retour  au  type. 

Ainsi,  à  deux  reprises  différentes,  d'une  façon  tout  acciden- 
telle et  en  exemplaire  unique,  j'ai  rencontré  dans  deux  stations 
éloignées  une  Chélidoine  très  différente  du  type  Ch,  majus  par 
l'aspect  des  feuilles  et  des  pétales.  Dans  le  premier  cas,  c'était 
la  variété  crenaium  R.  et  F.,  avec  tendance  à  passer  à  la  variété 
laciniatum;  dans  le  second  cas,  c'était  la  véritable  variété  laci- 
niatum {Ch.  laciniatum  Mill.)  avec  tendance  à  passer  à  la 
variété  fumarifolium  ;  et  je  dis  variétés,  car  elles  me  semblent 
bien  évidemment  dériver  d'une  façon  fortuite  de  Ch.  majus  type. 
Partout  où  le  Ch.  laciniatum  a  été  observé,  il  a  toujours  été 

1.    Ces   échantillons   sont    destinés    à   être   distribués  cette   année   dans    les 
exsiccata  de  la  Société  pour  l'étude  de  la  flore  franco-helvétique. 


352  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

trouvé  en  petit  nombre  et  par  hasard,  et  ne  s'est  conservé  le 
plus  souvent  que  par  la  culture,  comme  il  appert  de  l'étude 
même  de  M.  Roze.  Dans  la  cour  Autunoise,  où  je  passe  depuis 
de  longues  années,  et  où  le  Ch.  majus  abonde,  je  n'ai  jamais 
aperçu  qu'en  1895  un  seul  pied  de  Ch.  laciniatuni,  et  il  a 
immédiatement  frappé  mes  yeux  et  mis  mon  attention  en  éveil. 
Au  lieu  d'admettre  l'hypothèse  toute  gratuite  de  l'apport  acci- 
dentel d'une  graine  venue  on  ne  sait  d'où,  dans  une  cour  presque 
fermée,  entourée  de  murs  élevés,  et  au  centre  d'une  ville,  n'est-il 
pas  plus  simple  et  rationnel  d'admettre  l'apparition  spontanée, 
au  milieu  d'un  semis  d'individus  normaux,  d'une  variation  téra- 
tologique?  La  persistance,  par  la  culture  et  par  le  semis,  est  loin 
d'être  un  critérium  suffisant.  Les  exemples  ne  sont  pas  rares  de 
variétés  de  plantes,  même  de  monstruosités,  se  reproduisant  par 
la  culture.  Pour  mon  compte  personnel,  je  puis  citer,  entre 
autres,  le  Campanula  trachelium  L.  var.  leucantha,  à  fleurs 
blanches,  qui  s'est  reproduit  pendant  longtemps  dans  mon  jardin 
avec  des  fleurs  toutes  et  entièrement  blanches,  prenant  cepen- 
dant à  la  fin  de  la  floraison  et  par  la  dessiccation  une  légère 
teinte  violacée.  Le  Linaria  vtilgaris  DC.  var.  peloria  reproduit 
également  de  graines  sa  pélorie  tératologique  ;  nul  n'en  fera 
pour  cela  une  espèce  distincte  du  type.  Il  en  est  de  même  pour 
une  curieuse  forme  tératologique  de  Viola  odorata  L.  \a.v.aloa 
ecalcarata<\xxç.  m'a  envoyé  M.  B.  Souche,  de  Pamproux,  prési- 
dent de  la  Société  botanique  des  Deux  Sèvres.  Il  cultive  cette 
Violette  sans  éperon  depuis  sept  ou  huit  ans,  d'un  pied  prove- 
nant déjà  de  semis  et  donné  par  M.  J.  Lloyd.  J'en  ai  moi-même 
obtenu  des  graines  qui  ont  également  reproduit  la  même  variété 
de  Violette  à  fleurs  blanches  et  sans  éperon. 

Tout  dépend,  il  est  vrai  de  la  façon  de  considérer  l'espèce, 
mais  si  l'on  ne  veut  pas  faire  d'un  nom  spécifique  une  simple  éti- 
quette, et  si  l'on  tient  au  contraire  à  rechercher  la  filiation  natu- 
relle des  espèces,  il  me  paraît  impossible  déconsidérer  le  Ch.  la- 
ciniatum Mill.,  y  compris  la  variété  fumarifolium,  comme  une 
espèce  botanique,  même  comme  une  sous-espèce.  Il  ne  faut  voir 
dans  ces  plantes  que  des  variétés  du  Ch.  majus  L.,  reliées  au 
type  par  la  var.  crenahun,  et  la  classification  établie  par 
MM.  Rouy  et  Foucaud  reste  donc  l'expression  de  la  vérité. 

C'est  également  d'ailleurs  l'opinion  unanime  des  botanistes 


Dr  X.  Gillot.  —  Sur  le  Chelidonium  majus  L.  var.  laciniatum.  353 

étrangers  contemporains.  En  Belgique,  où  le  Ch.  laciniatum  est 
très  rare  et  pousse  toujours  en  un  sol  gras  et  fertile,  sur  les 
décombres  et  au  pied  des  murs,  M.  Th.  Durand,  après  l'avoir 
d'abord  considéré  sinon  comme  espèce,  tout  au  moins  comme 
une  de  ces  «  races,  constituant  des  espèces  de  l'avenir,  en  voie 
de  formation  »  {Notes  sur  qq.  pi.  rares  ou  nouv.  de  la  fl.  Lié- 
geoise in  Bull.  Soc.  roy.  Bot.  Belg.  XVI  [1877]  p.  108),  l'a  ra- 
baissé plus  tard  au  simple  rang  de  variété  (Durand  et  Pittier, 
Calai,  fl.  vaud.  ibid.  XX  |i88i]  p.  38;  une  seule  localité  :  Nyon). 
Il  en  est  de  même  de  E.  Pàque  {Nouv.  rech.  sur  la  flore  Belge 
ibid.  XXII  I1883]  p.  39),  qui  l'indique  seulement  à  Louvain. 
Beck  von  Mannagetta,  Fl.  von  Nied.-Oester.  (1892)  p.  434,  ne 
cite  le  Ch.  laciniatum  Mill.  que  comme  une  simple  variation  à 
pétales  incisés  de  Ch.  majus.  Haliier  et  Wohlfarth,  Koch's 
Synopsis  von  Deuisch.  und  Schweis.  Flora,  3e  éd.  (1895),  p.  68, 
l'admettent  comme  var.  3  laciniatum  et  enénumèrent  cinq  locali- 
tés, toujours  au  voisinage  des  grandes  villes.  Mais  tous  ces  auteurs 
n'ont  pas  distingué  les  degrés  progressifs  de  la  variation,  si  lo- 
giquement gradués  dans  la  classification  de  MM.  Rouy  et  Eou- 
c'aud,  et  dont  la  var.  S  fumarifolium , qui  en  est  le  dernier  terme, 
semble  toujours  être  fort  rare. 

Et  n'est-il  pas  vraiment  curieux  de  voir  Robert  Morison  qui, 
d'après  les  recherches  bibliographiques  de  M.  E.  Roze,  paraît 
avoir,  le  premier,  distingué  la  var.  fumarifolium  des  autres  va- 
riétés du  Ch.  majus  {Ch.  majus  fol iis  tenuissime  dissectis 
Fumariœ  Myconis  instar  Moris.  Hort.  rcg.  blés.  (1669)  et  PI. 
his t.  univ.  (1680),  insister  dans  un  autre  de  ses  écrits  sur  le  po- 
lymorphisme foliaire  de  certaines  espèces  et  mettre  les  bota- 
nistes en  garde  contre  l'erreur  de  prendre  ces  variations  pour 
des  espèces  différentes?  Il  en  prend  à  témoin  le  Lierre  dont  les 
rameaux  jeunes,  rampant  à  terre,  dans  les  bois,  restent  stériles 
et  portent  des  feuilles  lobées  et  anguleuses,  tandis  qu'en  s'éle- 
vant  sur  les  troncs  d'arbres  et  les  murs,  ils  se  couvrent  de  fleurs 
et  de  feuilles  arrondies  et  presque  entières.  Est  lamen,  dit-il, 
hase  Hedera  una  et  eadem  species  pro  loco  et  éctate  varians.  » 
(R.  Morison,  Epitre  dédicatoire  à  C.  Hatton  p.  4,  à  la  suite  du 
livre  de  Boccone  :  Icônes  et  descript.  rar.  pi.  Sicil.  Melilt. 
Gall.  et  Italise  1774.)  C'est  la  même  conclusion  qui  s'impose 
aujourd'hui  pour  les  variétés  de  Chelidonium  majus  en  litige  ! 


354  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

SUR  LES  CARACTÈRES  ANATOMIQUES 
DES  EUPHORBIA  PEPLUS  ET  E.  PEPL01DES 

Par  M.  G.  CHAUVEAUD. 

En  comparant  les  caractères  anatomiques  des  Euphorbia  Peplus  et 
E.  peploides  (i),  M.  Gaucher  dit  que  «  les  tubes  laticifères  sont  surtout 
localisés  dans  la  zone  interne  du  parenchyme  cortical  ».  Il  donne  en 
outre  le  dessin  d'une  coupe  transversale  de  tige  dans  laquelle  il  repré- 
sente quelques-uns  de  ces  tubes,  sans  en  indiquer  un  seul  dans  les  autres 
régions. 

Or,  j'ai  signalé  que,  dans  YE.  Peplus  (2),  il  n'y  a  point  de  tubes 
laticifères  dans  la  zone  interne  de  l'écorce,  et  que  ces  éléments  sont 
répartis  en  deux  groupes  :  les  uns  centraux,  situés  dans  le  péricycle,  les 
autres  corticaux,  plus  nombreux,  situés  sous  l'épidémie. 

En  présence  d'une  semblable  divergence,  je  me  suis  demandé  si 
YE.  peploides  réalisait  la  disposition  indiquée  par  M.  Gaucher,  car, 
dans  ce  cas,  il  devenait  aisé  de  distinguer  l'une  de  l'autre  les  deux 
plantes  en  question.  Grâce  à  l'obligeance  de  M.  Franchet,  j'ai  pu  me 
procurer  des  échantillons  cYE.  peploides.  Tout  d'abord,  j'examinai 
l'embryon,  car  c'est  là  que  l'appareil  laticifère  est  le  mieux  caractérisé. 
Dans  YE.  Peplus,  vers  la  région  moyenne  de  la  tigelle,  les  tubes  cen- 
traux sont  disposés  dans  le  péricycle,  au  nombre  de  deux  ou  trois  pour 
chacun  des  quatre  faisceaux;  les  tubes  corticaux,  plus  nombreux,  sont 
au  contact  de  l'épiderme,  où  ils  alternent  avec  les  cellules  de  l'assise 
sous-épidermique  d'une  manière  remarquablement  régulière  (3).  Parmi 
quelques  graines  çYE.  peploides,  récoltées  en  iSS^aux  environs  de  Lis- 
bonne par  M .  Daveau,  j'ai  pu  trouver  un  embryon  en  bon  état  et  constater 
que  la  disposition  des  tubes  laticifères  y  est  identique  à  celle  que  je 
viens  de  rappeler.  Ensuite,  étudiant  les  diverses  parties  de  la  plante 
adulte,  j'ai  retrouvé  partout  cette  similitude  entre  les  deux  plantes. 

Je  dois  donc  confirmer  les  conclusions  de  M.   Gaucher,  tout  en 
rectifiant  les  termes  de  sa  comparaison. 

1.  L.  Gaucher,  Sur  une  espèce  du  genre  Euphorbia  (Journ.  de  Bot  ,  t.   XI, 
1897,  p.  214). 

2.  G.  Chauveaud,  Recherches  embryogéniques  sur  l'appareil  laticifère  des 
Euphorbiacécs,  etc.  (Ann.  des  se.  nat.,  Bot.,  7e  sér.,  t.  XIV,  p.  125). 

3.  G.  Chauveaud,  loc.  cit.,  p.  48. 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris. — J   M .:■>•;.-  i:nr.,4"-,Av.del.!i;'i:i;iun. 


BOTANIQUE. 


11?  ANNEE,  PL.  IV. 


...  i     DEL. 


M/KX  KLEINSORG    IMPR.  COPENHAG 


ne  ANNÉE.  N°  22.  16  NOVEMBRE  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


POTAMOGETON    UNDULATUS    WOLFGANG 

{P.   cris  pus   X  prselongus.) 
Par  M.  J.  BAAGÔE. 

(PI.  IV.) 

En  été  1895,  au  cours  d  une  excursion  aux  lacs  et  rivières 
jutlandais  (voir  Bot.  Tïdsskrift,  Vol.  20,  p.  288),  nous  trouvâ- 
mes dansla  rivière  Gudenaaun  Poiamogetou  qui  ressemblait  fort 
au  P.  crïspiis ,  tout  en  en  différant  à  beaucoup  d'égards.  L'examen 
montra  qu'il  correspondait  complètement  à  la  description  du 
P.undtilatus^NoMg.  (1),  et  cette  détermination  fut  ultérieure- 
ment confirmée  par  une  comparaison  avec  un  échantillon  origi- 
nal du  Musée  de  Saint-Pétersbourg-,  que  voulut  bien  me  com- 
muniquer le  directeur  d'alors,  M.  Batalin,  et  avec  un  autre 
exemplaire  que  M.  Arthur  Bennett  a  eu  la  grande  amabilité  de 
me  laisser,  spécimens  étiquetés  tous  deux  par  Wolfgang  lui- 
même. 

La  plante,  grande  et  robuste,  atteignant  jusqu'à  1  m.  50  de 
hauteur,  est  entièrement  submergée,  d'une  couleur  vert  foncé, 
donnant  à  l'eau  une  teinte  sombre  qui  dénote  de  loin  sa  pré- 
sence. 

La  tigeàe.  la  plante  adulte  spicifère  est  grosse,  raide,  un  peu 
courbée  en  zigzags,  d'un  gris  brunâtre,  simple  à  la  base  ou 
pourvue  de  quelques  rameaux  seulement,  le  plus  souvent  très 
rameuse  au  sommet,  quadrangulaire-aplatie,  à  faces  étroites 
convexes,  à  faces  larges  triples  des  autres  et  pourvues  cha- 
cune d'un  sillon  bien  marqué,  de  sorte  que  la  section  trans- 
versale ressemble  un  peu  au  chiffre  8.  Ce  sillon  longitudinal,  si 
caractéristique  pour  le  P.  crïspus,  et  qui  décèle  la  paternité  de 
cette  espèce,  est  plus  fortement  développé  sur  le  côté  opposé  à 
la  feuille  appartenant  à  l'entrenœud.  Les  entrenœuds  sont  un 
peu  épaissis  à  la  base. 

1.  Roemer  et  Schultes,  Mantïssa,  III,  p.  360. 


356  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Lesfem'lles  sont  sessiles,  alternes,  sur  deux  rangs,  large- 
ment amplexicaules,  longues  de  5-6centim.,  larges  de  1-2  (celles 
des  jeunes  pousses  un  peu  plus  courtes),  raides,  de  même  lar- 
geur sur  toute  leur  longueur,  arquées,  souvent  en  partie  pliées, 
plus  ou  moins  ondulées-crispées,  à  sommet  large,  arrondi,  plat, 
quelquefois  recourbé  en  capuchon.  La  nervure  médiane  est  d'un 
vert  brunâtre  ;  latéralement  se  trouvent  une  ou  deux  nervures 
plus  grandes  et,  dans  chaque  intervalle,  une  ou  deux  autres 
plus  petites.  Elles  sont  toutes  réunies  par  un  petit  nombre  de 
fines  nervures  transversales  ;  les  aréoles  ainsi  formées  sont  plus 
longues  que  larges,  sauf  vers  le  haut,  où  leur  largeur  égale 
leur  longueur. 

Sur  les  pousses  les  plus  jeunes,  on  observe  des  feuilles  lon- 
gues de  10-15  centim.,  à  nervure  médiane  très  large,  d'un  rouge 
brun. 

Les  ligules  des  pousses  âgées  sont  courtes  ;  celles  des  entre- 
nœuds supérieurs  atteignent  1  centim.  de  longueur  et  0,6  cen- 
tim. de  largeur;  elles  enserrent  étroitement  la  tige,  sont  étalées 
en  haut,  papyracées,  à  extrémités  obtuses;  celles  des  pousses 
jeunes  et  des  pousses  d'automne  sont  grandes,  un  peu  élargies 
au  sommet  en  forme  de  cloche,  entières,  plus  bas  fendues  et 
enfin  ciliées  avant  de  disparaître  complètement. 

Les  pédoncules  sont  longs  de  3-4  centim.,  arrondis  et  sans 
sillon  longitudinal,  de  la  grosseur  des  entrenœuds  supérieurs 
ou  un  peu  plus  gros,  de  même  épaisseur  dans  toute  leur  lon- 
gueur, le  plus  souvent  courbés. 

Les  épis  sont  dressés,  longs  de  1,5-2  centim.,  épais,  cylin- 
driques, un  peu  en  pointe,  et  portent  un  grand  nombre  de 
fleurs  serrées  (20-30). 

'L&s  fleurs  ne  s'ouvrent  pas  à  l'état  submergé.  Les  pétales 
sont  un  peu  plus  larges  que  longs,  infléchis  au  sommet,  et 
présentent  vers  la  base  un  élargissement  ou  bosse  à  l'extérieur. 
Il  y  a  4  étamines  à  anthères  sessiles  qui,  d'après  CASPARY,  ne 
produisent  que  du  pollen  stérile,  et  4  carpelles  à  styles  épais, 
un  peu  recourbés  en  dehors,  et  à  stigmates  disciformes, 
aplatis. 

Le  frtiit  mûr  n'a  pas  été  observé  jusqu'ici. 

Cette  plante  curieuse  paraît  n'avoir  été   rencontrée  qu'un 


J.  Baagôe.  —  Potamogeton  undulatus  Wolfgaug.  357 

petit  nombre  de  fois,  et  il  ne  sera  pas  sans  intérêt  de  voir  com- 
ment elle  a  été  comprise  dans  la  littérature. 

La  première  description  se  trouve  dans  la  monographie 
des  Potamogeton  de  Wolfgaxg, 
ouvrage  manuscrit  qui,  selon 
Trautvetter  (i),  appartient  à 
la  bibliothèque  de  la  Société  des 
Naturalistes  de  Moscou.  Une  co- 
pie de  cette  description  a  été  en- 
voyée par  BESSER  à  Roemer  et 
Schultes,  les  rédacteurs  de  la 
Mantissa.  Dans  cet  ouvrage,  on 
lit  p.  360,  n°2i*  (1827)  : 

<i  Caule  compresso ,  sulco 
«  utrinque  longitudinali ,  fluc- 
«  tuante,  inferne  ramoso;  foliis 
«  omnibus  submersis,  membra- 
«  naceis,  integerrimis,  alternis, 
«  oblongo-ovatis,  apice  planius 
«  amplexicaulibus  ;  stipulis  trun- 
«  catis,  complanatis,  cauli  ad- 
«  pressis.  Wolfgang  Mscr.  n°  22 
«  (BESSER  in  litt.). 

«  Differt  a  P.  crt'spo  foliis 
«  longioribus,  majoribus,  inte- 
«  gerrimis  (nec  crispatis,  nec  ser- 
«  rulatis)  colore  atroviridi  et  ve- 
«  nis  non  convergentibus ,  sed 
«  transversim  reticulato-striatis. 
«    Wolfg.  ». 

A  ces  descriptions,  ROEMER 
et  Schultes  ajoutent  (l,  c.)  : 

«  In  specim.  nostro  flores  de- 
«  sunt;    folia  4-5   poil.,    1/2- 1/3 
«  poil,  lata,  majora  quam  in  crispo,  quidquam  undulata,    5-7 
«  nervia,  nervis  3  fortioribus. 

«  Maxime  sane  affinis  P.  ci'ispo.  » 


Fig.  1.  —  Section  transversale  de  la  tige  de 

A,  Potamogeton  praslongus, 

B,  P.  crispus  X  praelongus  (P.  un- 
dulatus), 

C,  P.  crispus. 

c,  cylindre  central;  Ik,    faisceaux  con- 
ducteurs de  l'écorce; 

Ig,  lacunes.  (Gross.  15/1.) 


1.  Flora?  Rossica?  fontes  (Acta  Horti  Petropolitani,  1880,  p.  329). 


35»  JOURNAL   DR  BOTANIQUE 

Dans  le  Journal 'of  Botany ,  V "ol.  29,  1891,  p.  290,  M.  A.  Fryer 
dit  que  Roeraer  et  Schultes  comprennent  la  plante  comme  une 
sous-espèce  ou  une  variété  du  P.  crispus,  et  M.  Arthur  Ben- 
nett  émet  la  même  opinion  dans  le  Irish  N at lirait  s  t  1894, 
pp.  124-126. 

Je  ne  puis  me  ranger  à  l'avis  de  ces  botanistes.  Les  auteurs 
de  la  Mantissa  font  de  la  plante  une  addition  au  texte  précédent 
et  la  mentionnent  en  conséquence  sous  le  n°  2is.  Au  sujet  de 
ses  affinités  ils  la  disent  «  maxime  sane  affinis  P.  crispo  »,  mais 
cependant  une  bonne  espèce. 

La  première  fois  que  nous  retrouvons  ensuite  le  P.  undu- 
laiiis ,  c'est  dans  une  note  de  CASPARY  publiée  dans  le  Berïcht 
ùbcr  die  i5.  Versammlung  des  preussischeii  bot.  Vereins  zu 
Kônigsberg  (1).  Caspary  y  décrit  la  plante  assez  exactement, 
démontre  sa  nature  hybride,  et  lui  attribue  comme  parents,  par 
suite  de  ses  caractères  morphologiques  et  anatomiques,  les 
P.  crispus  et  praelongus;  mais  il  ne  sait  pas  que  cet  hybride  est 
le  P.  tindu  lattis. 

ElCHWALD  (Natiirhist.  Skizze  von  Lithauen,  etc.,  1830) 
l'appelle  sous-espèce  ou  variété  du  P.  crispus  (d'après  M.  Beii- 
nett,  /.  c.J. 

Ledebour  (Flora  Rossica,  vol.  IV,  p.  29,  1853)  fait  de 
même. 

Iw.  SCHMALHAUSEN,  dans  sa  Flore  du  Sud-Ouest  de  la  Rus- 
sie (1886),  en  fait  un  synonyme  du  P.  decipiens  Nolte  (d'après 
Nyman). 

Nyman  (Conspecius  Flora?  Enropasx,  Suppl.  II,  1889-90, 
p.  287)  s'appuie  sur  l'auteur  précédent. 

Richter  (Plantas  Europsese,  1890,  p.  14)  y  voit  un  syno- 
nyme du  P.  crispus. 

Daydon -Jackson  (Index  Kewensis,  vol.  III,  1894)  l'adopte 
comme  une  bonne  espèce. 

M.  TISELIUS  a  étiqueté  un  spécimen  original  :  «  nihil  aliud 
quant  P.  praelongus  Wulf.  milti  videtur.  » 

En  outre,  on  trouve  dans  divers  Journaux  anglais  (2)  la  men- 

1.  Schriften  der  physikal-ôkonom.  Gesellschift  zu  Kônigsberg,  18.  |ahrg-.,  1877, 
erste  Abth,  p.  97. 

2.  Journal  of  Botany,  vol.  2-  (18S9),  vol.  29  (1891),  vol.  32  (1894).  — Aimais 
of  Scott,  nat.  Hist.  (1802),  etc. 


J.  Baagôe.  —  Potamog-eton  undulatus  Wolfgang.  359 

tion  de  la  récolte  d'une  plante  que  MM.  BENNETT  et  FRYER  ont 
rapportée  au  P.  undulatus  Wolfg.  Deux  formes  principales  de 
cette  plante,  décrites  sous  les  noms  de  var.  Cooperi  Fryer  et 
var.  Jacksoni  (Lees) ,  sont  regardées  par  les  auteurs  cités 
comme  hybrides  entre  le  P.  crispus  et  le  P '.  perfoh'atus .  M.  Fryer 
dit  avoir  fait  des  expériences  de  fécondation  (/.  c,  1889,  377) 
qui  ont  donné  de  bons  résultats  et  cette  assertion  doit  être 
exacte,  je  suppose.  Mais,  par  contre,  je  ne  puis  me  ranger  à 
l'avis  de  ces  ardeurs  quand  ils  disent  que  cette  plante  est  le 
vrai  P.  undulatus  de  Wolfgang. 

Dans  le  lac  de  Constance,  près  d'Arbon,  M.  Oberholzrr  a 


Fi; 


;.   2.  —  Section  transversale  du  cylindre  cintrai  de 

A,  Potamogeton  perfoltatus, 
D,   P.  prselongiis, 
K,  P.  crispus. 
Les    parties   blanches  représenlent   les  faisceaux    conducteurs,  les  parties  hachées  la 
moelle;  /g,  lacunes  dans  les  faisceaux.  (Gross.  45/1.) 


trouvé  une  espèce  de  Potamogeton  qui  y  forme  une  «  prairie  » 
de  10  mètres  de  longueur  au  fond  de  l'eau.  Un  échantillon  de 
cette  plante,  conservé  dans  le  Bodensee- Herbariitm  à  Zurich,  a 
été  déterminé  comme  «  P.  undulatus  Wolfg.,  alias  P.  cris- 
pus  X  perfoliaius  »  (1).  Plus  tard,  j'ai  reçu  un  exemplaire  de 
cette  localité,  venant  de  M.  Oberholzer  ;  ce  n'était  que  le 
P.  perfoliaius. 

Puisque  le  P.  undulatus  est  toujours  manifestement  stérile 
—  CASPARY  (/.  c,  p.  98)  dit  qu'il  n'a  pas  trouvé  de  grains  de 
pollen  en  bon  état  —  et  que  je  regarde  comme  indubitable  que 
chaque  espèce,  sous-espèce  ou  variété  réelle  fructifie  d'ordinaire 


1.  Cjr.  Schroeter  :  Forlschrifte  der  schweiser.  Ftorîstik  (1893-1895).  — 
Grâce  à  la  bienveillance  de  M.  C.  Schroeter,  j'ai  pu  examiner  les  échantillons  de 
cet  herbier. 


36o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

abondamment,  je  n'hésite  pas  à  affirmer  la  nature  hybride  de 
cette  plante.  Je  la  regarde  comme  résultant  d'un  croisement 
naturel  entre  les  deux  espèces  P.  crispus  et  P.  prtelongus. 
Son  affinité  avec  le  P.  crispus  est  démontrée  par  tout  son  mode 
de  croissance  et  particulièrement  par  sa  tige  sillonnée,  caractère 
très  spécial  pour  cette  espèce  ;  mais  elle  s'en  écarte  par  sa  dis- 
position touffue,  sa  taille  robuste,  ses  tiges  plus  grosses,  ses 
feuilles  plus  grandes,  plus  ondulées  mais  moins  crispées,  bien 
vertes,  entières,  et  par  ses  épis  plus  grands  et  compacts,  mais 
toujours  stériles.  L'affinité  avec  le  P.  prselongus  est  manifestée 
par  la  nervation  foliaire,  par  les  ligules  grandes,  persistant 
longtemps  sur  les  jeunes  pousses,  et  par  le  bord  entier  des 
feuilles  ;  mais  elle  en  diffère  par  les  caractères  indiqués  ci- 
dessus  comme  lui  étant  communs  avec  le  P.  crispus. 

Cette  hypothèse,  déjà  émise  par  CASPARY,  a  reçu  une  con- 
firmation éclatante  grâce  aux  observations  de  M.  C.  Raunkler, 
qui  prenait  part  à  mon  excursion.  Ces  observations  seront  pu- 
bliées dans  l'excellent  ouvrage  de  cet  auteur  «  De  danske  Plan- 
ter s  Naturliislorie  »,  qui  est  à  l'impression  depuis  quelque 
temps  ;  j'en  donne  ici  la  traduction  avec  la  bienveillante  per- 
mission de  l'auteur  (i). 

«  Pendant  ces  années  dernières,  on  a  trouvé  sur  plusieurs 
«  points  de  l'Angleterre  une  plante  qui  a  été  identifiée  par  les 
«  botanistes  anglais  avec  le  P.  -undulatus  Wolfg.  et  qui  est  re- 
«  gardée  par  M.  Alfred  Fryer  (Journ.  of  Bot.,  vol.  29)  comme 
«  un  P.  crispus  X  perfoliatus .  Les  échantillons  anglais  que  j'ai 
«  eu  l'occasion  d'examiner  diffèrent  sensiblement  tant  du  nôtre 
«  que  de  ceux  du  Musée  de  Saint-Pétersbourg,  et  plusieurs  faits 
«  portent  à  croire  que  la  plante  anglaise  est  réellement  le 
«  P.  crispus  X  perfoliatus  ;  mais,  dans  ce  cas,  elle  n'est  pas 
«  identique  au  P.  undulatus  Wolfg.,  car  celui-ci  concorde 
«  exactement  avec  la  plante  trouvée  chez  nous,  qui,  comme 
«  nous  le  verrons,  est,  sans  aucun  doute  possible,  le  P.  crispus 
«   X  praslongus. 

«  De  la  forme  de  la  tige  il  résulte  évidemment  que  le 
«  P.  crispus  est  l'un  des  parents.  Chez  le  P.  undulatus,  la  tige 
«  est  aplatie,  avec  un  sillon  plus  ou  moins  profond  sur  chacune 

1.  MM.  Ascherson  et  Graebner  ont  admis  le  P.  undulatus  comme  P.  crispus  X 
prselongus  dans  leur  Synopsis  der  mitteleuropàischen  1-lora  I,  5,  p.  338,  1897. 


J.  Baagôe.  —  Potamogeton  undulatus  Wolfgang.  361 

«  des  deux  faces  larges  (fig.  [52  A]  3  A,  1  B)  (1).  Cette  forme 
«  caractéristique  ne  s'observe  pas  seulement  chez  le  P.  undu- 
«  latus,  mais  aussi  chez  le  P.  crispus  (fig.  1  C),  et  d'autre  part 
«  on  ne  la  retrouve  chez  aucune  autre  espèce  danoise,  non  plus, 
«  que  je  sache,  chez  aucune  autre  espèce  de  Potamogeton. 

«  Une  étude  comparative  de  la  structure  de  la  tige  et  des 
«  feuilles  démontre,  en  outre,  que  l'autre  parent  doit  être  le 
«  P.  praslongus  et  non  le  P .  perfoliattis .  Chez  le  P.  undulatus, 
«  on  trouve  de  nombreux 
«  faisceaux  vasculaires 
«  dans  l'écorce  (fig.  [52^] 
«  3  A,  bk;  fig.  1  A  et  B)  ; 
«  ces  faisceaux  manquent 
«  complètement  chez  le 
«  P.  crispus  (fig.  1  C)  ; 
«  chez  le  P.  perfoliatus 
«  on  en  trouve  de  grêles, 
«  très  peu  nombreux,  ou 
«  point,  tandis  qu'ils  exis- 
«  tent  en  grand  nombre 
«  dans  l'écorce  du  P.  prse- 
«  longus  (fig.  1  A).  Relati- 
«  vement  au  cylindre  cen- 

«    tral,    les   faits    SOnt     plus    Fig,  3—  Potamogeton  crispus  X  prxlongus  (P.un- 

«   faciles  à  comprendre  si       duiatus). 

t  A,  section  transversale  de  la  tige   (15/1)  ;  Ig, 

«  l'on  compare  les  figures       lacunes; 

bk,  faisceaux  conducteurs  de  l'écorce;  c,  cylin- 
«     [l8  K\  2  K  (P.   CriSpUS) s  dre  central  ; 

r  7-)  j-\\  -p  f-\   st>  B    et    C,    sections    transversales   du    cylindre 

«     [52  ^O   et   C  J    3  -^*   eL   ^  f  -t    .  central  (45/1);    les  parties  blanches    représentent 

«    UndulatUS),    [~l8    D\   2  D  les    faisceaux  conducteurs,  les  parties  hachées  la 

'       L  i  moelle;  Ig,  lacunes  dans  les  faisceaux. 

«  (P .prœlougus),  et  [  1 8  A] 

«  2  A  (P.  perfoliatus).  Il  en  résulte  que  la  structure  du  cylindre 
«  central  s'écarte  de  celle  du  P.  crispus  et  se  rapproche  de 
«  celle  du  P.  prœlougus,  à  laquelle,  parfois,  elle  ressemble 
«  complètement  {cfr.  fig.  [52  C]  3  C  et  [18  D\  2  Z?),  tandis  qu'il 
«  n'y  a  pas  la  moindre  ressemblance  avec  le  P.  fierfoliattis. 

«  Au  point  de  vue  de  la  nervation  des  feuilles,  le  P.  undu- 
«  latus  (fig.  [52  B]  4  B)  est  intermédiaire  entre  le  P.   crisptts 


1.  Les  indications  entre  [    ]  se  rapportent  à  l'ouvrage  de  M.  Raunkiasr. 


?62  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

«  (fig.  [25  A]  4  A)  et  le  P.  prœlongus  (fig.  [  25  C|  4  C).  Enfin 
«  nous  aurons  la  forme  du  bord  de  la  feuille  :  chez  \eP.  per- 
«  foliatus ,  il  est  denté,  au  moins  ordinairement,  et  chez  le 
a  P.  crispus  (fig.  [25  A]  4  A),  il  est  toujours  fortement  denté. 
«  Dans  un  hybride  entre  ces  deux  espèces  on  doit  s'attendre  à 
«  trouver  le  bord  denté  ;  or,  les  échantillons  danois  du  P.  un- 
is, dulatus  (fig.  [52  B]  4  B),  aussi  bien  que  ceux  du  Musée  de 
«  Saint-Pétersbourg,  ont  des  feuilles  tout  à  fait  entières,  comme 
«  celles  du  P.  praelongus  (fig.  [25  C]  4  C).  Non  seulement  la 
«  forme  extérieure,  mais  aussi  la  structure  anatomique,  indi- 
ce quent  donc  que  le  P.  undulatus  est  le  P.  crispus  X  prae- 
«  longus. 

«  La  plante  récoltée  en  Angleterre,  que  les  botanistes  an- 
ce  glais  ont  rapportée  au  P.  undulatus,  s'éloigne  du  P.  undu- 
«  la  tus  de  Wolfgang  par  ses  feuilles  dentées.  M.  Fryer  dit,  il 
«  est  vrai,  que  le  P.  undulatus  a  aussi  les  feuilles  dentées  ;  mais 
«  Wolfgang  écrit  lui-même  (R.  et  Sch.,  Mantz'ssa,  vol.  III, 
«  p.  360)  que  les  feuilles  sont  entières,  et  les  échantillons  du 
«  Musée  de  Saint-Pétersbourg  ont  bien  les  feuilles  entières, 
«  comme  les  nôtres.  En  outre,  la  plante  anglaise  n'a  pas  de 
«  faisceaux  conducteurs  dans  l'écorce  de  la  tige,  mais  en  re- 
«  vanche  elle  présente  quelques  faisceaux  mécaniques  immédia- 
«  tement  sousl'épiderme,  comme  le  P.  perfoliatus.  Enfin,  dans 
«  la  plante  anglaise,  le  cylindre  central  a  parfois  un  plus  grand 
«  nombre  de  faisceaux  plus  séparés  que  chez  le  P.  crïspus  et  le 
«  P.  prselongus,  de  sorte  qu'elle  peut  difficilement  être  regar- 
«  dée  comme  hybride  entre  ces  deux  espèces  ;  par  contre,  elle 
«  se  rapproche  beaucoup  du  P.  perfoliatus ,  non  seulement 
«  par  la  structure  du  cylindre  central,  mais  aussi  par  plusieurs 
«  autres  caractères,  tels  que  le  port,  la  structure  de  l'écorce  de 
«  la  tige,  etc.,  et  par  suite  je  la  regarde,  d'accord  avec 
«  M.  Fryer,  comme  le  P.  crispus  X  perfoliatus  ;  mais  dans  ce 
«  cas  elle  ne  peut  être  rapportée  au  P.  undulatus  Wolfg.,  qui 
«   est,  sans  aucun  doute,  le  P.  crispus  X  prselongus. 

«  Sur  plusieurs  points  de  la  Prusse  orientale  et  occidentale, 
«  au  contraire,  on  a  récolté  une  plante  qui  se  rapporte  exacte- 
«  ment,  non  seulement  à  la  description  de  Wolfgang  du 
«  P.  undulatus,  mais  aussi  aux  exemplaires  russe  et  danois 
«   de   ce  dernier,    et    qui  est    regardée   par    Caspary    (/.    c.) 


J.  Baagôe.  —  Potamogeton  undulatus  Wolfgang.  363 

«  comme  le  P.  crispas  X  prœlongus.  Parmi  les  exemplaires 
«  prussiens  que  j'ai  examinés,  il  en  était  pourtant  un,  prove- 
«  nant  du  lac  de  Wieps,  qui  ne  se  rapportait  guère  au  P.  cris- 
«  pus  X  praslongus,  car  les  feuilles,  contrairement  à  celles  de 
«  tous  les  autres,  avaient  un  limbe  denté,  et  le  cylindre  central 
«  avait  essentiellement  la  même  structure  que  celui  du  P.  perfo- 
«  liatus ;  c'était  probablement  un  P.  crispus  X  perfoliatus .  » 

Le  vrai  P.  undulalus,  dont   nous   pouvons  donc  regarder 
comme  démontrée  l'identité  avec  le  P.  crispus  X  pr as  long  us , 


mit.  4  —  Extrémités  des  feuilles  de 

A,  Potamogeton  crispus, 

B,  P.  crispus  X  praelongu  -, 

C,  P.  prœlongus. 
(Gross.  2/1.) 


n'a  été,  à  ma  connaissance,  récolté  qu'entre  le  530  et  560  de  lati- 
tude nord,  savoir  : 

Russie.  Dans  le  fleuve  Woha,  près  de  Wilna,  d'après  la 
Mantissa  et  l'étiquette  de  l'exemplaire  original  de  Wolfgang 
du  Musée  de  Saint-Pétersbourg. 

Prusse  orientale.  (Récoltes  toutes  faites  par  Caspary.) 

1.  See  von  Hochwalde  (13.  8.  1879). 

2.  See  von  Kutzborn  bei  Wartenberg  (26.  7.  1880). 

3.  Grosser  Aarsee  bei  Kirsch  (28.  7.  1880),  avec  la  note 
«  Spitze  des  Blattes  kapuzenfôrmig  » . 

4.  Im  Flusse  Neide  bei  Niederthal,  Kreis  Neidenburg  (2.  8. 
1862)  «  mit  ungewohnlich  breiter,  kapuzenfôrmtger  Spitze  ». 

5.  «  P.  de'cipiens  Nolte.  —  See  von  Redigkeinen  bei  Allen- 
stein  in  dem  nordwestlichen  torfigen  Zipfel,  sehr  wenig  ;  bloss 
dies  Exemplar  mit  Blùthe  gefunden.  P.  perfolïatus  und  P .  pras- 


364  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

longus  beide  im  See  (16.  8.  1889).  Frucht  nicht  da.  Fârbe  blâu- 
lich  grùn.  L.  Caspary  leg.  et  serv.  » 

A  cette  étiquette,  le  Musée  a  ajouté  la  note  suivante  :  «  Blât- 
ter  kappenfôrmig  jedoch  nicht  so  stark  als  praslongus .  Torfbo- 
den.  Wurde  16.  8.  1869  von  Caspary  fur  P.  decipiens  Nolte 
gehalten,  spâter  als  P.  crispus  X  praelongtis  erkannt  ». 

Prusse  occidentale.  Récolté  dans  beaucoup  de  lacs  par 
Caspary,  p.  e.  : 

1.  Stresau  See,  Kreis  Berent  (18.  8.  1872). 

2.  Dlugi  See,  Kreis  Karthaus.  De  cette  localité  il  a  été  im- 
planté dans  le  Jardin  botanique  de  Kônigsberg  (18.  4.  1880)  où 
il  a  fleuri  (24.  6.  1885). 

La  dernière  récolte  est  du  Glemboki  See  (8.  9.  1885)  (1). 
Danemark. 

A. JUTLAND. 

1.  Rivière  de  Gudenaa,  entre  Svostrup  et  Randers,  déjà  men- 
tionné (28.  7.  1895).  L'atiteur. 

2.  Rivière  d'Allingaa  (28.  7.  1895).  L'auteur. 

3.  Près  de  la  ville  de  Randers  (9.  1895).  M.  C.  Ostenfeld. 

4.  Rivière  d'Œsteraa,  près  delà  ville  d'Aalborg(io.  8.  1895). 
M.  F.  Kôlpin  Ravn. 

5.  Rivière  de  Kongeaa,  entre  le  pont  de  Gredsted  et  Hjort- 
lund  (6.  1896).  M.  C.  Raunkiser. 

6.  Sur  plusieurs  points  du  Foldingbro  à  Gredsted,  surtout 
abondant  près  du  pont  de  Plougstrup  (28.  7.  1896).  L'auteur. 

7.  Rivière  de  Nibs  Aa,  près  de  la  ville  de  Ribe,  entre  le  lac 
de  Varming  et  Stavnager  (25.  8.  1896).  M.  Clausen. 

8.  Lac  de  Varming  (25.  6.  1897).  L'auteur. 

9.  Rivière  Kongeaa,  près  de  Villebœl  (28.  6.  97).  L'auteur. 
B.  Seeland. 

Rivière  de  Halleby  Aa,  entre  l'embouchure  dans  le  Grand 
Belt  et  l'auberge  Augerup  Kro  (16.  8.  97).  L'auteur. 

Il  est  probable  qu'on  pourra  le  trouver  encore  en  plusieurs 
endroits. 

Le  fond  de  toutes  les  localités  susdites  était  fprmé  de  sable 

1.  Grâce  à  la  bienveillance  de  M.  le  Professeur  Luerssen,  j'ai  pu  examiner 
tous  les  échantillons  du  Musée  de  Kônigsberg-,  provenant  de  vingt-quatre  loca- 
lités diverses. 


J.  Foucaud.  —  Propriété  scientifique.  365 

ou  de  gravier  couvert  d'une  mince  couche  de  limon.  La  plante 
se  rencontre  tant  dans  l'eau  presque  stagnante  (lac  de  Varming) 
que  dans  l'eau  courante  (rivière  de  Halleby  Aa),  même  dans  des 
courants  assez  rapides  (rivière  de  Gudenaa,  près  du  pont  Kon- 
gens  Bro).  La  profondeur  varie  deom.  60  à  1  m.  25,  mais  je 
n'ai  trouvé  d'exemplaires  spicifères  que  par  une  profondeur  de 
1  mètre  à  1  m.  25. 

Le  P.  undulatus  se  rencontre  rarement  isolé,  mais  réuni  par 
petits  groupes.  Comme  le  P.  cri'spus,  il  n'a  pas  de  période  déli- 
mitée de  croissance.  Il  produit  ses  épis  au  mois  de  juin  ;  après 
le  mois  d'août,  les  pousses  spicifères  meurent,  mais  le  rhizome 
donne  constamment  de  nouvelles  pousses  qui,  pendant  l'hiver, 
restent  vertes  au  fond  de  l'eau.  Aussi  les  jeunes  plantes  de 
P.  undulatus  ressemblent  extérieurement  à  celles  du  P.  crispîts. 
Les  pousses  jeunes  gardent  leur  belle  couleur  verte  après  la 
dessiccation,  tandis  que  les  pousses  plus  âgées  et  spicifères  de- 
viennent ordinairement  noires  et  cassantes. 

Cet  été,  j'ai  visité  quelques-unes  des  localités  énumérées  ci- 
dessus,  et  j'ai  trouvé  notre  plante  dans  certains  endroits  où  le 
niveau  de  l'eau  était  plus  bas  que  dans  les  conditions  normales. 
La  plante  montrait  alors  à  la  surface  de  l'eau  des  tiges  moins 
ramifiées  et  très  abondamment  florifères. 

Le  dessin  de  la  planche  a  été  fait  par  Mme  Raunkiaer,  d'après 
des  échantillons  de  Gudenaa  conservés  dans  l'alcool.  Les  fîp-ures 
dans  le  texte  ont  été  dessinées  par  M.  C.  Raunkiaer,  à  qui  je 
dois  une  reconnaissance  spéciale  pour  la  correction  de  cette 
Note. 


PROPRIETE  SCIENTIFIQUE 

RÉPONSE   A   M.    ERNEST   MALINVAUD 

Par  M.  J.  FOUCAUD. 

Dernièrement,  j'ai  reçu  de  M.  Malinvaud  un  numéro  du  Jour- 
nal de  Botanique  (ior  octobre  1897),  contenant  un  article  inti- 
tulé :  Propriété  scientifique.  Cet  article,  signé  par  M.  Malinvaud, 
m'a  appris  qu'il  a  été  publié  dans  le  6e  Bulletin  de  la  Société 


366  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

botanique  des  Deux-Sèvres,  il  y  a  quelques  années,  un  article 
soulevant  «  une  question  intéressante  de  priorité  ».  Il  s'agit 
du  Dentaria  bulbifera  du  Fouilloux  (Deux-Sèvres)  qui,  d'après 
M.  Souche,  aurait  dû  être  cité,  dans  la  Flore  de  France  de 
Rouy  et  Foucaud,  sous  les  noms  de  Sauzé  et  Maillard  et  non 
sous  ceux  de  De  Loynes  et  Foucaud. 

La  priorité  dont  il  s'agit  n'est  nullement  constatée  avec  cer- 
titude. En  effet,  dans  la  Flore  de  l'Ouest  de  la  France,  Lloyd  ne 
cite  que  Sauzé  au  sujet  de  cette  plante  et  l'on  sait  (Cf.  FI.  Ouest 
Fr.  éd.  4,  p.  III)  que  «  le  nom  du  botaniste  cité  après  une  loca- 
lité signifie  seulement  qu'il  »  a  fait  voir  à  Lloyd  «  la  plante 
décrite  ».  On  sait  aussi  que  Sauzé  et  Maillard  n'ont  mentionné, 
dans  leur  Flore  des  Deux-Sèvres,  aucun  des  botanistes  qui  leur 
ont  fait  part  de  leurs  découvertes  dans  ce  département  et  que 
le  Dentaria  du  Fouilloux  y  est  également  signalé  sans  aucune 
indication  faisant  connaître  le  nom  du  botaniste  qui  l'a  dé- 
couvert. 

De  plus,  il  est  incontestable  qu'on  peut  faire  cueillir  une 
plante,  la  distribuer  de  la  même  localité,  mentionner  cette  loca- 
lité dans  une  Flore,  la  faire  citer  dans  une  autre,  sans  que  pour 
cela  on  ait  découvert  cette  plante. 

Je  dois  dire  aussi  que  le  nom  du  botaniste  cité  avec  le  mien 
indique  que  ce  botaniste  a  certainement  observé  le  Dentaria 
bulbifera  au  Fouilloux  et  que  je  l'ai  vu  recueilli  par  lui  ;  quant 
au  mien,  il  signifie  que  j'ai  aussi  observé  cette  plante  au  Fouil- 
loux et  que,  en  conséquence,  je  certifie  que  sa  localité  existe 
encore. 

Il  me  reste  à  dire  pourquoi  nous  citons  seulement  les  bota- 
nistes dont  nous  avons  vu  ou  possédons  les  plantes,  sans  nous 
préoccuper  si  d'autres  les  ont  observées  avant  eux,  et,  d'après 
les  indications  mentionnées  dans  la  Flore  de  France,  on  peut 
voir  qu'il  nous  passe  sous  les  yeux  des  documents  très  nom- 
breux. 

Nous  ne  citons  que  les  botanistes  dont  il  s'agit,  et  pour  la 
même  plante  nous  en  citons  quelquefois  plusieurs,  parce  que-, 
dans  la  plupart  des  cas,  il  serait  impossible  de  découvrir  avec 
certitude  le  nom  du  botaniste  qui,  le  premier,  a  fait  telle  décou- 
verte et  que  si  nous  citions  les  botanistes  sans  avoir  vu  et  étudié 
leurs  plantes,  nous  nous  exposerions  assez  souvent  à  citer  une 


N.  Patouillard.  —  Contributions  a  la  flore  mycologique  du  Tonkin.      367 

espèce  pour   une  autre,    c'est-à-dire   à    commettre    de    graves 
erreurs. 

Telles  sont  les  explications  qu'il  m'a  paru  utile  de  fournir  à 
M.  Malinvaud. 


-««d— — J=38S=5-«- 


CONTRIBUTIONS 

A   LA 

FLORE    MYCOLOGIQUE    DU    TONKIN 

(30  série) 

(Suite.) 

Par    M.    N.    PATOUILLARD. 

Hypoxylon  rubiginosum  Fr.  —  Sur  du  vieux  bois  de 
Bambou.  Thanh  Hoa  (TH),  Ke  So  (HN),  Huu  Le  (TH)  (n°496o, 

4963,  5295.  5834)- 

Xylaria  hypoxylon  Grév.  —  Rameaux  morts  de  Seine- 
carpus  sp.  à  Vo  Xà  (HN),  (n°  4665)  ;  au  pied  de  V Aleuriies  mo- 
luccana,  Ke  So  (HN),  (nos462o,  4509);  souches  de  Bambou,  Lan 
Mat  (Hn),  (n°  4682). 

Xylaria  aristata  Mont.  —  Sur  feuilles  tombées  d'Apocynée. 
VôXa.  (^'3928,  4756). 

Kretzchmaria  paradoxa  Pat.  toc.  cit.  [1892]  p.  50.  — 
Ecorce  de  Mangifera  indica  (n°  4593),  et  souches  de  Légumi- 
neuses (n°  5483,)  Ke  So  (HN). 

Daldinia  vernicosa  Sacc.  — Au  pied  d'un  tronc  de  Dal- 
bergia.  Vô  Xa  (HN),  (^4867). 

Apiospora  Montagnei  Sacc.  —  Tiges  de  Bambou.  Thanh 

Hoa  (TH),(n°  5833). 

Scortechinia  acanthostroma  Sacc.  et  Berl.  ;  Sphseria 
Mtg.  ;  Scortechinia  ctdcitella  Spegg.  ;  Sphseria  Bk.  et  Rav.  — 
Vieux  troncs.  Ke  So  (HN),  (n°  4924). 

Contrairement  à  l'opininion  de  Speggazzini  (Fungi  Guara- 
nitici  Pug.  II  n°  73),  les  Sphœria  acanthostroma  Montagne  et 
Sphseria  culciiella  Berk.  et  Rav.  ont  un  strome  de  composition 
absolument  identique  et  appartiennent  l'une  et  l'autre  au  genre 


368  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Scortechînia  Sacc.  et  Berl.  ainsi  que  j'ai  pu  m'en  convaincre  par 
l'étude  de  spécimens  authentiques  de  la  collection  Leprieur;  je 
pense  que  les  deux  plantes  ne  sont  pas  spécifiquement  séparables, 
et  je  n'ai  vu  d'autres  différences  que  dans  les  spores  de  celle 
de  Montagne  qui  sont  à  peine  plus  petites  (8X3  1/2^). 

Diaporthe  Bambusse  n.  sp.  —  Tiges  sèches  de  Bambou. 
Kiên  Khê(HN),  K4954). 

Périthèces  entièrement  plongés  dans  une  partie  décolorée  du  bois, 
mais  qui  n'est  pas  entourée  d'une  ligne  noire,  solitaires,  globuleux  ou 
ovales  (350  X  250  [/.),  atténués  peu  à  peu  en  un  col  court,  qui  fait  saillie 
au  dehors  sous  forme  d'une  papille  peu  élevée  placée  au  centre  d'un 
disque  stromatique  noir  ou  brun  roussâtre,  atteignant  à  peine  1  millim. 
de  diamètre.  Thèques  cylindracées,  obtuses  au  sommet,  à  8  spores 
bisériées,  i3oXIOH-;  spores  elliptiques  allongées,  souvent  aiguës 
aux  deux  extrémités,  i-septées  au  milieu,  non  étranglées  à  la  cloison, 
sans  gouttelettes,  mesurant  23  X  5  h  incolores  et  entourées  d'un  halo 
hyalin  fugace. 

HerpotrichiatonkinianaPat.  loc.  cit.  p.  51,  pi.  VII,  fig.  1. 
—  Brindilles  pourries.  Yen  Xa  (HN),  (n°  4518). 

Melanomma  mammiforme  n.  sp.  —  Sur  écorces.  Vô  Xa 
(HN).  Octobre  (n°  4904). 

Périthèces  en  troupes  peu  serrées,  très  saillants,  plongés  dans  l'é- 
corce  seulement  par  la  base,  atteignant  presque  1  millim.  de  largeur, 
coniques  ou  mammiformes,  avec  une  ostiole  obtuse,  noirs,  durs  ; 
thèques?;  spores  brunes,  droites  ou  un  peu  courbées,  fusoïdes  allon- 
gées, aiguës  aux  deux  extrémités,  transversalement  triseptées,  à  peine 
étranglées  aux  cloisons  et  mesurant  40-50  X  IO_I3  F- 

Phyllachora  Gynodontis  Niessl.  —  Sur  les  feuilles  de  Cy- 
nodon  Dactylon.  Khê  Tiû  (HN). 

Phyllachora  Symploci  Pat.  Bull.  Herb.  Boiss.  [1893] 
p.  302.  —  Sous  les  feuilles  d'un  Symplocos.  Triuh  Nga  (TH), 

(n°525i). 

Phyllachora  graminis  Fuck.  —  Feuilles  de  Pogonath  - 
rtim  saccharoideum.  Ngoc  Au  (TH),  (n°  5109). 

Phyllachora  repens  Cda.  —  Feuilles  de  Ficus  varïolosa  et 
Ficus  pyriformis.  Ke  So  (HN),  Dinh  Huông  (TH),  (n"s  4959, 

5803). 


N.  Patouillard.  —  Contributions  à  la  flore  tnycologiqnc  du  Tonkin.     369 

Microthyrium  microscopicum  Desm.  —  Feuilles  d'une 
Urticacée.  Vô  Xa  (HN),  (n°  4929). 

Polystigma  fulvum  Pers.  — Feuilles  de  Prunus  îimm 'lis. 
Yun-nan  (Delavay). 

Hypocrea  albidaPat.  /oc.  cit.  p.  52.  —  Rameaux  morts. 
NinhThai  (HN),  (^4717). 

Hypocrea  lanata  Pat.  /oc.  cit.  p.  52.  —  Tiges  mortes  de 
Bambou.  Vô  Xa  (HN),  (^4595). 

Nectria  Bonii  n.  sp.  —  Sur  tiges  de  Bambou.  Vo  Xa  (HN), 
(n°  4603). 

Périthèces  rapprochés  par  10-20  en  groupes  arrondis,  rarement  épars 
et  solitaires,  rouge  brique,  subglobuleux,  puis  affaissés,  larges  d'environ 
1/3  de  millim.,  rugueux,  ostiolés;  paroi  formée  de  cellules  anguleuses 
mesurant  15-20  (/.;  thëques  cylindriques,  180-200  X  12-15  lJ->  à  8  spores 
1  -sériées  ;  paraphyses  nulles;  spores  incolores  ou  rousses  très  pâles, 
grandes  (30-40  X  10-12  p.),  droites  ou  un  peu  courbées,  obtuses  aux 
deux  extrémités,  divisées  au  milieu  par  une  cloison,  avec  ou  sans 
étranglement. 

Espèce  voisine  de  N.  adelphica  Cooke. 

Nectria  episphaeria  Fr.  — Epars  sur  le  mycélium  de  Stt'l- 
bonectria  tonquineiisis .  Thanh  Hoa  (TH).  Mars. 

Nectria  Musae  n.  sp.  —  Souches  et  racines  pourries  d'un 
Musa.  Dai  Khôi  (TH),  (n°  5871). 

Périthèces  petit  (230  \l  de  diam.),  rapprochés  en  groupes  denses, 
mais  non  réunis  par  un  strome,  globuleux  puis  affaissés  et  cupuliformes, 
rouges  (minium),  couverts  de  poils  blanchâtres  longs  de  60  \i  environ, 
épars  sur  toute  la  surface  ou  plus  souvent  accolés  en  pinceaux  dressés 
aigus  et  squamiformes.  Thèques  atténuées  en  stipe,  50-60  X  10-12  u, 
octospores,  sans  paraphyses.  Spores  incolores,  lisses,  ovoïdes  uni- 
septées,  13-16X5^- 

Stilbonectria  tonquinensis,  n.  sp.  —  Thanh  Hoa  (TH) 
sur  de  vieilles  écorces  apportées  de  Huu  Le  (n°  5913). 

Périthèces  globuleux,  1 10-120  jx  de  diamètre,  un  peu  déprimés, 
percés  d'un  pore  au  sommet,  blancs,  villeux,  épars  ou  rapprochés  sur 
un  mycélium  superficiel,  feutré,  blanc,  formant  des  taches  orbiculaires 
de  3-4  millim.  de  largeur.  Spores  incolores,  fusoïdes,  droites  ou  à  peine 


370  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

courbées,  atténuées  aux  extrémités,  transversalement  triseptées,  non 
étranglées  aux  cloisons  et  mesurant  17-20  X  3_5  H- 

La  forme  coniclienne  est  éparse  sur  le  mycélium  ou  croît  au  pied 
des  périthèces  ;  elle  est  cylindrique,  haute  de  350  \l  environ,  élargie  en 
tête  (150  p.  d'épaisseur)  à  la  partie  supérieure  et  porte  des  conidies 
incolores,  ovoïdes,  lisses,  continues,  6  X3  H-  Le  stipe  conidifère  est 
blanc  avec  la  base  brunâtre,  le  capitule  est  roux. 

Epichloe  Myosura,  n.  sp.  —  Inflorescences  de  Graminées 
(Panicum  ?).  Thuong  Tô  (HN).  Octobre  (n°  4895). 

Attaque  uniquement  l'inflorescence,  dont  il  soude  toutes  les  parties 
entre  elles  et  qui  prend  l'aspect  d'une  clavule  de  Xylaria.  Strome  for- 
mant une  couche  continue,  charnue,  grisâtre,  ponctuée  de  noir  par 
les  ostioles,  ruguleuse  et  scabre  ;  périthèces  immergés,  ovoïdes, 
300-350  X  100-160  p.,  nombreux,  serrés,  à  ostioles  coniques  noires  et 
saillantes.  Thèques  cylindriques,  très  allongées,  de  5-6  p.  d'épaisseur, 
à  8  spores  linéaires,  non  septées,  de  la  longueur  des  thèques.  Mycélium 
blanchâtre  accolant  l'épi  en  un  corps  charnu. 

Spermogonies  immergées  dans  le  strome  ou  plongées  dans  le  canal 
de  l'ostiole  des  vieux  périthèces  ;  elles  sont  ovoïdes,  160-200  X  100  a  et 
contiennent  des  spermaties  cylindracées,  nombreuses,  fuligineuses, 
arrondies  aux  deux  extrémités  et  mesurant  3-4  X  1  H- 

Phoma  herbarum  West.  —  Feuilles  de  Brassica  olera- 
cea.  Xà  Doài  (NA),  (n°  5671). 

Aschersonia  badia,  n.  sp.  — Feuilles  vivantes  d'une  Dil- 
léniacée.  Ngoc  Au  (TH),  (n°  5053). 

Stromes  hypophylles,  épars,  1/2-2  millim.  de  diamètre,  d'abord 
hémisphériques  et  blancs,  puis  aplatis  en  dessus  et  bruns  ou  roux, 
devenant  à  la  fin  noirâtres,  entourés  à  la  base  d'une  étroite  bordure 
fibrilleuse,  mince,  blanche  puis  brune,  appliquée  sur  la  feuille.  Péri- 
thèces arrondis  ou  ovales,  distants  ;  ostioles  sur  la  face  supérieure,  à 
peine  saillantes.  Spores  incolores  non  septées,  fusoïdes,  aiguës  aux 
deux  extrémités,  mesurant  10-13  X  2-3  [a. 

Pestaliozia  Phœnicis  Vize.  —  Feuilles  mortes  de  Phœ- 
nix  acaulis.  Chân  Co  (TH),  (n°  5235). 

{A  suivre?) 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 
L\uis. — J.Mersch,imp.,4*",Av.deChàliUon. 


ii-  ANNEE.  N"  23.  1"  DECEMBRE  1897. 

JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


CONTRIBUTIONS 

A   LA 

FLORE    MYCOLOGIQUE    DU    TONKIN 

(3"  série) 

{Fin.) 

Par    M.    N.    PATOUILLARD. 

Ephelis  pallida  n.  sp.  —  Inflorescences  &  Andropogon  aci- 
cularis.  O  Càch  (HN),  (^4955). 

Strorae  blanchâtre  puis  grisâtre,  accolant  entre  elles  les  différentes 
parties  de  l'épi  et  le  déformant  à  la  manière  du  Dilophospora  graminis . 
Cupules  superficielles,  blanchâtres  en  dehors,  grises  ou  noirâtres  en 
dedans,  très  petites,  éparses,  sessiles,  orbiculaires  ou  sinueuses,  parfois 
confluentes;  basides  dressées,  linéaires,  formant  une  assise  fuligineuse, 
haute  de  100  [/.  environ.  Conidies  linéaires,  incolores,  droites  ou  cour- 
bées, aiguës  aux  deux  extrémités,  mesurant  13-1S  X  I  ['■• 

Patellina  pallida  n.  sp.  —  Sur  vieilles  écorces  d'arbres 
apportées  des  montagnes  de  Trung  Hièu,  Ke  So  (HN). 

Réceptacles  sessiles,  céracés,  orbiculaires,  aplatis,  souvent  sinueux 
ou  difformes,  épais  ou  confluents,  larges  de  1/2-2  millim.  Face  exté- 
rieures blanche,  villeuse  puis  glabre;  marge  étroite,  blanche,  étalée  ou 
dressée  ;  disque  compact,  convexe  ou  plan  et  même  déprimé,  de  cou- 
leur rose  pâle,  carnée  rousse,  orangée  ou  blanchâtre.  Conidies  ellip- 
tiques, 5-6  X  2  V-  Sporophores  abondants,  très  longs  (100  \l  et  plus), 
serrés,  filiformes,  à  conidies  apicales. 

Stilbum  polycephalum  n.  sp.  —  Vieilles  écorces.  Ke  So 

(HN),  (n°4626). 

Stipes  dressés,  noirs,  glabres,  striés  dans  le  sens  de  la  longueur, 
cornés,  parfois  simples,  mais  plus  habituellement  divisés  vers  le  haut 
en  2-3-5  parties  divergentes,  terminées  chacune  par  une  petite  tète 
arrondie  conidifère.  Épars  oucespiteux,  1-2  millim.  de  haut  ;  capitules 
rosés,  souvent  confluents.  Conidies  ovoïdes,  incolores,  6X2a,  acro- 
gènes  sur  des  sporophores  filiformes. 


372  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Isaria  arborea  Pat.  Bull.  Herb.  Boiss.  [1893]  p.  303.  — 
Sur  la  terre  dans  les  lieux  ombragés.  Ninh  Thai  (HN),  (n°  5300) 
et  dans  la  région  de  Lac  Thô.  Janvier,  avril. 

Isaria  acicularis  n.  sp.  — Sur  des  excréments  de  canards. 
HàNôi(HN),  (n°4989). 

Entièrement  blanc,  dressé,  simple,  linéaire,  haut  de  5-8  millim., 
épais  de  100  à  150  jx,  terminé  en  pointe,  formé  d'hyphcs  grêles,  hya- 
lines, septées;  conidies  blanches,  ovoïdes,  lisses,  3X2  ;j.,  formant  une 
couche  épaisse.  Clavules  dressées,  en  troupes,  ne  sortant  ni  d'un  insecte, 
ni  d'un  sclérote. 

Melanconium  melanoxanthum  Berk.  et  Br.  —  Sur  les 

pétioles  et  les  nervures  d'un  Caryota.  Kièn  Khè  (HN),  (n°  4657). 

Dans  cette  plante  les  conidies  naissent  d'une  couche  incolore  placée 
dans  les  parties  profondes  et  centrales  du  strome  et  qui  est  constituée 
par  des  basides  linéaires,  courtes,  hyalines,  coalescentes  entre  elles, 
donnant  naissance  à  leur  extrémité  à  des  files  de  conidies  se  désarticu- 
lant de  bonne  heure  et  dont  les  plus  jeunes  sont  les  plus  inférieures. 
Basides  et  conidies  sont  contenues  dans  un  sac  largement  ouvert, 
d'abord  entièrement  plongé  dans  le  strome,  puis  plus  ou  moins  émer- 
geant. 

Ces  caractères  pourraient  permettre  la  création  d'un  genre  spécial 
(Coniocystis)  dans  lequel  viendrait  également  prendre  place  Melanco- 
nium œcidiiforme  P.  et  G.  qui  a  la  même  constitution. 

Gerebella  Andropogonis  Ces.  (=  Cerehella  Pasfial/Cooke. 
et  Mass.).  —  Inflorescences  de  Digitaria.  Lang  Hac  (TH),  Mat 
Son  (TH),  ThanhHoa  (TH) ,  (nos  5164,  5382,  5849). 

Tubercules  noirs  olivacés,  subglobuleux  ou  ovoïdes,  plissés  en  tra- 
vers, attaquant  les  épillets  dont  ils  empêchent  la  fructification  ;  ils  sont 
composés  de  l'axe  de  l'épillet  et  des  parties  atrophiées  de  la  Heur 
entourée  d'un  strome.  Celui-ci  est  étalé  en  lames  rameuses,  convolu- 
tées,  séparées  par  des  espaces  creux,  donnant  à  l'ensemble  un  aspect 
cérébriforme  ;  elles  sont  incolores  et  formées  d'hyphes  cylindriques, 
septées  rameuses,  qui  se  redressent  sur  les  deux  faces  des  lames  et 
deviennent  fructifères  à  leurs  extrémités.  La  spore  apparaît  sous  forme 
d'un  renflement  qui  s'isole  par  une  cloison  transvcsale  et  se  colore  en 
brun  verdâtre,  puis  la  division  se  continue  par  une  ou  plusieurs  cloi- 
sons verticales,  enfin  une  nouvelle  cloison  horizontale  se  montre  à  la 
base  et  forme  une  sorte  de  stipe  très  court.  La  coloration  brune  des 
deux  faces  des  lames  est  donnée  par  l'ensemble  des  spores. 


N.  Patouillard.  —  Contributions  à  la  flore  mycologique  dze  Toukin.      373 

L'examen  de  spécimens  authentiques  de  C.  Andropogo/iis  Ces.  et 
leur  comparaison  avec  le  parasite  du  Paspalum  de  différentes  localités 
et  avec  celui  du  Digitaria  du  Tonkin  ne  permettent  pas  de  considère  1 
ces  Hyphomycétes  comme  des  esp  Jces  distinctes. 

Helminthosporium  macro carpum  Grev.  var.  caitdafitm 
Berk.  —  Sur  de  vieilles  écorces  à  Thanh  Hoa  (TH),  (n°  59 141. 

Macrosporium  commune  Rabh.  —  Rameaux  pourris  de 
1' '  Ettphorbia  aiitiquorum  à  Lang  Nhôi  (TH)  et  à  Phuong  Dinh  ; 
feuilles  mortes  de  Plum  era  à  Dinh  Huong  (nos  5858,  5869,  5894). 

Circinotrichum  maculiforme  Nées.  —  Feuilles  de  Ne- 
plielium  Litchi,  Ke  So  (HN)  ;  feuilles  & Artocai-pus  integrifo- 
lia,  Dièn  Hô  (TH) ,  (n"s  4543,  5003). 

Podosporium  densum  n.  sp.  — Parasite  d'un  Meîiola  sur 
les  feuilles  d'un  arbrisseau  indéterminé  ;  forêt  de  Ma  Cô  à  Khang 
Thùong(NB),  (n°5ooi). 

Stipes  dressés,  nombreux,  bruns  roux,  atténués  peu  à  peu  au 
sommet  qui  est  cendré.  Conidies ovoïdes,  en  pointe  à  l'extrémité,  tron- 
quées à  la  base,  à  3  cloisons  transversales,  rousses  avec  les  loges 
extrêmes  plus  pâles  (20-23  X  6  a.) 

Gladosporium  herbarum  Link.  —  Vieilles  gaines  de 
Musa.  Tinh  Chaû  (HN),  (n"  4937)  ;  feuilles  de  Brassica  oleracea, 
XàDoài(NA),  (nd567i). 

Cercospora  ricinella  Sacc.  et  Berl.  —  Feuilles  de  Rici- 
111LS  commuais.  Lan  Mat  (HN),  (n"  4686). 

Sterig-matocystis  nigra  V.  Tiegh.  —  Sur  l'écorce  du 
fruit  d'un  Garciuia  provenant  de  Thanh  Hoa  (n°  4809). 

Oidium  erysiphoides  Fr.  —  Feuilles  et  rameaux  de  La- 
gerstrœmia  indica,  Ke  So  (HN),  (n°  4575);  feuilles  de  Jujubier, 
Thanh  Hoa  (TH),  (n°  5846)  ;  feuilles  vivantes  d'un  Ureua ,  Ngoc 
Au,  K5074). 

Goniothyrium  Sacchari  (Mass.)  Prill.  et  Del.  —  Sur  une 
variété  de  la  Canne  à  sucre  dite  «  Mià  ông  tuông  0  à  Le  Xà  (HN), 

(n°4574)- 

TrichotheciumroseumLink.  — Feuilles  pourries  de  l\u- 
miera.  Diuh  Huông  (TH),  (n"  5894). 


374  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Arcyria  punicea  Fr.  — Racines  pourries  de  Diospyros.  Ke 
So  (HN),  (n«  4905). 

Spumaria  alba  DC.  —  Troncs  de  Dracsena.  VôXà  (HN), 
(n°493o). 

Glathroptychium  rugulosum  (Wallr.)    R.    —   Ecorce 
pourrie  &  Hibiscus.  Ke  So  (HN),  (n°  4849). 

Perichœna  depressa  Lib.  —  Ecorce  à'Elteocarpus.  Vo 

Xà(HN). 

Peridium  très  aplati;  spores  8-10  u.,  aspérulées  ;  capillitium 
jaune,  verruqueux. 


SUR  LE  TISSU  CONDUCTEUR  SURNUMERAIRE 

Par  M.  E.  PERROT. 

(PL  V.) 

En  dehors  des  formations  libériennes  et  ligneuses  normales, 
les  plantes  possèdent  souvent  des  tubes  criblés  extralibériens, 
et  des  vaisseaux  extraligneux.  Nous  voudrions  ajouter  quel- 
ques faits  nouveaux  aux  nombreuses  observations  déjà  publiées 
sur  ce  sujet.  Un  aperçu  de  la  question  ne  paraît  pas  inutile,  et, 
pour  faciliter  notre  tâche,  nous  avons  disposé,  à  la  suite  de  cet 
article,  un  index  bibliographique  (1).  Notre  intention  n'est  pas, 
d'ailleurs,  de  nous  occuper  de  toutes  les  formations  libériennes 
et  ligneuses  formées  en  dehors  de  la  région  normale  ;  nous 
n'avons  en  vue  que  le  tissu  criblé  médullaire  et  intraligneux, 
ainsi  que  les  faisceaux  cribro-vasculaires  médullaires. 

Ce  fut  Har/ig  (\),  en  1855,  qui,  le  premier,  observa  du  liber 
interne  dans  une  Cucurbitacée;  après  lui,  Hugo  Molli  (2)  le 
signale  dans  cette  même  famille  et  chez  les  Asclépiadacécs; 
Hansteiu  (4),  dans  les  Apocynacées,  les  Solanacées,  les  Ligu- 
liflores;  Schreiber  (5),  chez  les  Lythracées,  et  Russow  (13),  dans 
un  grand  nombre  de  familles  diverses.  M.  Van  Tieghem  (8),  en 
1867,  constate  la  présence  du  liber   interne  dans  les  grosses 


1.  Les  plus  importants  des  travaux  ayant  trait  aux  anomalies  libéro-ligneuses 
sont  disposés  par  ordre  chronologique  et  accompagnés  d'un  numéro  spécial.  Nous 
nous  contenterons,  en  citant  les  auteurs,  de  faire  suivre  leur  nom  du  numéro 
d'ordre  assigné  à  leur  publication  dans  la  notice. 


E.  Perrot.  —  Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire.  375 

racines  de  certaines  Aroïdées,  puis  plus  tard  chez  les  Dracsena, 
certains  Palmiers  et  chez  les  Cucurbitacées. 

En  1875,  Vesque  (11),  dans  son  remarquable  Mémoire  sur 
l'Anatomie  de  l'écorce,  montre  la  formation  de  liber  intérieur 
chez  les  Solanées,  les  Borraginées,  les  Convolvulacées,  les  Lo- 
ganiacées,lesApocynacées,lesAsclépiadacées,lesGentianacées, 
les  Scrophulariacées,  les  Acanthacées,  et  il  signale  de  plus,  pour 
la  première  fois,  les  formations  libériennes  incluses  dans  le  bois 
des  Chirom'a  linoides,  Hexacentris  coccinea,  TJiunbergia  gran- 
diflora.  De  Bary  (14),  en  1877,  rencontre  des  anomalies  libérien- 
nes chez  les  Myrtacées;  M.  Vôchting  (12),  chez  les  Mélastoma- 
cées;  plus  tard  MM.  Petersen{\%),  Vuilleiuin  (21),  Lignier  (2k), 
Solereder  (26)  publient  de  nouvelles  observations.  En  1885, 
M.  Hérail  (28),  dans  une  étude  très  sérieuse  comprenant  un 
grand  nombre  de  familles  qui  possèdent  des  formations  conduc- 
trices anormales,  consacre  une  large  part  de  son  travail  à  l'étude 
du  liber  interne.  Il  propose  de  nommer  ce  dernier  liber  médul- 
laire, et  il  démontre  que  seules  les  Cucurbitacées  ont  des  fais- 
ceaux bicollatéraux.  Dans  toutes  les  autres  familles,  le  liber 
médullaire  est  généralement  de  formation  primaire,  mais  diffé- 
rant du  liber  normal,  et  dû  à  un  méristème  local  prenant  nais- 
sance aux  dépens  de  quelques  cellules  médullaires.  Ce  liber  est 
toujours  indépendant  du  faisceau  libéro-ligneux  normal,  sauf 
chez  les  Cucurbitacées.  M.  Hérail  montre  aussi,  contrairement 
à  l'opinion  de  Vesqtie,  que  la  formation  du  liber  médullaire  n'est 
pas  une  adaptation  des  plantes  volubiles  ou  grimpantes  (Lianes), 
mais  qu'elle  échappe  en  grande  partie  au  mode  de  vie  de  la 
plante. 

Après  M.  Hérail,  ces  anomalies  de  structure  continuent  à 
donner  lieu  à  des  publications  nouvelles.  MM.  Costantin  et 
Dufour  (29),  étudient  les  Lécythidacées;  M.  Lignier  (30),  les 
Calycanthacées,  les  Mélastomacées  et  les  Myrtacées;  MM.  Scott 
et  Brebner  (31)  reviennent  sur  le  liber  intraligneux  des  Strych- 
nos,  et  donnent  sur  le  fonctionnement  anormal  de  l'assise 
génératrice  une  explication  un  peu  différente  de  celle  de  M.  Hé- 
rail. En  1890,  M.  Lamounette  (34)  reprend  la  question  tout 
entière  ;  il  fait  observer  que  les  observations  de  M.  Lignier 
permettent  de  concilier  les  conclusions  discordantes  de  MM.  Pe- 
ter sen  et  Hérail.  11  étudie  l'origine  du  liber  interne  dans  l'axe 


376  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

hypocotylé,  et  conclut  en  considérant  «  le  liber  interne  comme 
le  résultat  d'une  évolution  ultérieure  des  cellules  du  paren- 
chyme central,  évolution  qui  serait  morphologiquement  ana- 
logue à  celle  de  certaines  cellules  du  parenchyme  cortical,  qui 
se  cloisonnent  d'abord,  et  se  différencient  ensuite  en  tissu  subé- 
reux ».  Cet  auteur  ajoute  que  «  le  liber  interne  rentrerait  dans 
la  catégorie  des  caractères  acquis  pendant  l'évolution  des  plan- 
tes et  transmis  par  l'hérédité.  »  D'après  les  recherches  de 
J/.  Lamounette ,  le  liber  anormal  est  toujours  de  formation  pos- 
térieure au  bois  et  au  liber  primaire  dont  il  est  indépendant  au 
début,  même  chez  les  Cucurbitacées.  Chez  ces  dernières,  ce  n'est 
que  par  suite  du  développement  rapide  du  liber  médullaire  que 
celui-ci  vient  se  mettre  sous  la  dépendance  du  faisceau  normal  ; 
au  point  de  vue  de  l'origine,  il  n'existe  dune  pas  de  faisceaux 
bicollatératix. 

En  1891,  M.  Van  Tieghem  (38)  publie  un  travail  sur  la 
structure  des  Mémécylées  et,  reprenant  l'étude  des  anomalies 
déjà  signalées  chez  beaucoup  de  Mélastomacées,  il  explique  la 
formation  du  liber  intraligneux.  Il  insiste,  d'autre  part,  sur  la 
présence,  dans  la  moelle,  à  la  fois  de  fascicules  criblés  et  de 
faisceaux  libéro-ligneux  à  liber  périphérique  et  bois  central. 
Ce  savant  propose  même  de  di\  iser  les  Mélastomacées  en 
quatre  sections,  suivant  la  disposition  de  ces  faisceaux  libéro- 
ligneux  surnuméraires  (38,  p.  75-76). 

Faisceaux  lib. -ligneux  surnuméraires 
dans  l'écorce  et  la  moelle Dermomyélodcsiues  . 

Faisceaux  lib. -ligneux  surnuméraires  : 

dans  l'écorce Dermodesjues. 

dans  la  moelle Myélodesmcs. 

Pas  de  faisceaux  lib. -ligneux  surnu- 
méraires  Adesmcs. 

La  même  année,  M.  Van  Tieghem  (35),  dans  une  Note  spé- 
ciale, dit  qu'il  faut  abandonner  les  expressions  impropres  de 
liber  interne  ou  liber  médullaire,  car  les  mots  liber  et  bois 
s'appliquent  surtout  à  des  régions.  Il  propose  de  désigner  ces 
formations  sous  le  nom  de  tubes  cribles  ou  fascicules  criblés 
extralibériens,  en  faisant  suivre  cette  appellation  d'un  qualificatif 
indiquant  la  région  qui  les  possède. 

Au  cours  de  la  même  année  paraissent  quelques  Notes   non- 


E.  Perrot.  —  Sur  le  tissu  conducteur  sitrnumérairc.  377 

velles  de  MM.  Hérail  {$%),  Scott  (37)  et  Mlle  Frémont  (39).  Ce 
dernier  auteur  démontre  la  présence  de  fascicules  criblés  mé- 
dullaires dans  les  racines  de  certaines  Onothéracées  et  Ly- 
thracées. 

M.  Beauvisage  (40)  étudie  la  racine  de  la  Belladone,  dans  le 
parenchyme  lig'neux  secondaire  de  laquelle  il  voit  des  fasci- 
cules criblés.  Il  admet  pour  leur  formation  l'opinion  de  de  Bary, 
c'est-à-dire  le  fonctionnement  indifférent  de  l'assise  génératrice 
donnant  soit  du  liber,  soit  du  bois,  et  il  nomme  ces  anomalies 
«  fascicules  criblés  iiitervasculaires  » . 

En  1895,  nous  avons  étudié  (41),  le  mode  de  développement 
des  îlots  libériens  intraligneux  des  Strychnos ,  au  sujet  desquels 
M.  Sauvait  (42)  a  proposé  ensuite  une  interprétation  un  peu 
différente;  puis  M.  Parmentier,  dans  un  Mémoire  récent  (44), 
s'est  attaché  à  faire  connaître  les  formations  criblées  anormales 
des  Onothéracées  et  Lythracées. 

Il  va  sans  dire  qu'elles  ont  été  remarquées  et  signalées  aussi, 
mais  incidemment,  par  beaucoup  d'autres  auteurs.  Avec  M.  Van 
Tieghem  nous  les  désignerons  désormais  sous  le  nom  de  fasci- 
atles criblés  périmédtt  lia  ires ,  médullaires,  intraligneux ',  péri- 
cycliques  ou  corticaux ,  suivant  leur  distribution.  Mais  l'expression 
de  tubes  criblés  extralibériens  est,  à  notre  avis,  insuffisante, 
car  ils  sont  accompagnés  de  parenchyme,  parfois  d'éléments  de 
soutien,  et  aussi  de  tissu  sécréteur  quand  le  liber  normal  en 
possède  (Campanulacées,  Liguliflores,  etc.).  S'il  vient  s'ad- 
joindre des  éléments  ligneux  à  ces  fascicules  criblés,  nous 
les  appellerons  fascz'cttles  cribro-vasatlaires  iiiédttllaires ,  péri- 
cycliques  ou  corticaux.  Nous  réservons  le  nom  de  faisceaux  libé- 
roligneux  à  ceux  dont  le  développement  est  normal. 

L'ensemble  de  ces  formations  anormales  constitue  donc  un 
appareil  conducteur  surnuméraire  plus  ou  moins  complet. 

La  racine,  la  tige  et  la  feuille  de  la  plupart  des  plantes 
appartenant  à  la  famille  des  Geu/iaitacées  nous  offrent  d'excel- 
lents exemples  de  la  présence  de  tissu  conducteur  surnumé- 
raire. 

Racine.  —  Les  grosses  racines  de  G.  lutea  possèdent,  dans 
leur  parenchyme  ligneux  secondaire,  de  petits  îlots  de  tubes 
criblés   {/ci,    flg.  I),   tout  à  fait  semblables  à  ceux  qu'a  décrits 


3?8  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

M.  Becmvisage  (40)  dans  la  racine  de  YAtropa  Belladona.  Ces 
racines  sont  constituées  par  un  liber  et  un  bois  secondaire  en- 


Fi„    ,    _  Coupe  transversale  d'une  racine  âgée  .1.-  G.  luiea.  -  c,  cambium ;  fcl,  îlots 
criblés  du  liber  ;fci,  faisceaux  criblés  intraligneux;  »,  vaisseaux  secondaires. 

tièrement  composés  de  parenchyme;  le  cambium  fonctionne  en 
donnant  dans  les  deux  directions  des  cellules  parenchymateuses 


E.  Perrot.  —  Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire. 


379 


4$ , 


D8s 


go 


analogues.  De  temps  à  autre,  il  produit  du  côté  ligneux  quelques 
vaisseaux  rayés  assez  larges.  Les  tubes  criblés  prennent  nais- 
sance dans  le  liber,  par  simple  cloisonnement  d'une  ou  plusieurs 
cellules  du  parenchyme  issu  de 
l'assise  génératrice,  et  le  même 
cloisonnement  apparaît  dans  quel- 
ques-unes des  cellules  du  paren- 
chyme ligneux  (fig.  6,  pi.  V). 
Dans  le  bois  de  la  Belladone,  ces 
cloisonnements  se  font  parfois 
très  près  du  cambium;  dans  les  PC{ 
Gentianes,  ils  sont  un  peu  plus 
tardifs,  mais  le  processus  de  la 
formation  est  le  même  dans  les 
deux  cas. 

Les  mêmes  fascicules  intra- 
ligneux  se  retrouvent  dans  les 
racines  de  G.  purptirea,  ptmc- 
tata,  Burseri ,  paimonica,  Swer- 
tia  Chyrata,  Sw.  Hookerï,  etc. 

Dans  beaucoup  d'autres  espè- 
ces, telles  que  Chlora perfoliata , 
Erythrsea  Centauriiwt,  etc.,  la 
racine  terminale  est  très  forte- 
ment lignifiée  et  le  liber  se- 
condaire faiblement  développé 
(fig.  II).  Il  est  facile  de  remar- 
quer, enclavés  profondément 
dans  le  bois,  des  îlots  parenchy- 
mateux  contenant  des  tubes  cri- 
blés {/ci,  fig.  II).  Ces  formations 

ressemblent  à  Celles  des   Lythra-  Fig-  H.  —   Coupe  transversale  de  la  racine 

,  _  ,    ,  ,  .  ,  ,  d' ' Erythrasa    Centaurinm.   —    end,     endo 

CeeS   et    OnOtheraceeS,    Signalées       derme;  /,  liber;  b,  bois  secondaire;./^  fas- 

dans   le    travail    de   Mlle    Fré-    «cuie  criblé  mtraiigneux. 

mont  (39)  ;  mais  le  mode  de  développement  diffère  un  peu  de 

celui   qui  lui   est   assigné    par   cet  auteur  pour  ces   dernières 

familles. 

Dans  ces  racines  de  Gentianées,  en  effet,  pendant  les  pre- 
mières   phases   des    formations]  secondaires,    la    lignification 


&ÔgG^Ç> 


D 


#6' 


380  JOURNAL  Dit  liOTANIQUK 

n'atteint  pas  toutes  les  cellules  du  bois  secondaire;  des  îlots  de 
parenchyme  restent  enclavés  dans  les  fibres  ligneuses,  et  comme 
après  un  certain  temps  la  lignification  est  complète  sur  tout  le 
pourtour,  ces  îlots  se  trouvent  complètement  inclus  dans  le 
bois. 

Le  même  phénomène  peut  se  renouveler  plusieurs  fois  pen- 
dant la  croissance  de  la  racine  et  donner  de  nouveaux  îlots 
parenchymateux  inclus.  Les  faisceaux  ligneux  primaires  sont 
confluents  au  centre,  et  il  n'existe  pas  de  moelle;  c'est  dans  les 
cellules  des  îlots  de  parenchyme  qu'il  se  développe  çà  et  là,  par 
cloisonnement  longitudinal,  quelques  paquets  de  tubes  criblés. 

Les  racines  terminales  de  Swertia  fteremiis  présentent  une 
structure  différente  (fig.  5,  pi.  V).  Le  parenchyme  cortical 
s'exfolie  jusqu'à  l'endoderme  qui  est  formé  de  longues  cellules 
à  parois  épaisses  allongées  tangentieilement.  Ces  cellules  endo- 
dermiques,  pour  suivre  l'accroissement  d'ailleurs  peu  rapide  de 
la  racine,  se  cloisonnent  radialement,  phénomène  fréquent  chez 
les  Gentianacées  ;  il  n'est  pas  rare  de  voir  ainsi  les  cellules  endo- 
dermiques  primitives  munies  de  15-20  cloisons  secondaires  chez 
le  G.  asclepiadea,  par  exemple.  Lepéricycle  assez  épais  est  col- 
lenchymatoïde  ;  le  liber  montre  quelques  amas  criblés  primaires, 
puis  une  zone  de  parenchyme  libérien  secondaire  très  déve- 
loppée. Les  faisceaux  libéro-ligneux  sont  disjoints,  de  volume 
très  inégal,  et  séparés  par  de  larges  bandes  de  tissu  parenchyma- 
teux. Les  faisceaux  ont  un  cambium  très  net,  qui,  souvent,  les 
entoure  complètement.  La  même  coupe  montre  ainsi  des 
faisceaux  d'allure  normale,  puis  d'autres  dont  l'assise  généra- 
trice forme  un  cercle  plus  ou  moins  complet.  Dans  le  cas  extrême, 
le  faisceau  s'accroît  sur  tout  le  pourtour  et  se  trouve  entière- 
ment entouré  de  liber  secondaire,  il  devient  concentrique,  et 
les  fascicules  criblés  médullaires  qui  existent  dans  cette  racine 
paraissent  faire  partie  intégrante  du  faisceau. 

Dans  les  G.  pneumonanlhe ,  crucïata,  la  racine  est  normale, 
et  possède  dans  sa  moelle  des  fascicules  criblés  surnuméraires 
(fig.  4)  pl-  V). 

Tige.  —  A.  Tissu  criblé  et crîbro-vascnlaire  dans  la  moelle. 
—  Toutes  les  espèces  de  Gentianacées,  que  nous  avons  étudiées 
présentent  dans  leur  moelle  des  îlots   criblés,   formés   par  cloi- 


E.  Perrot.  —  Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire.  381 

sonnement  des  cellules  du  parenchyme  médullaire.  Leur  diffé- 
renciation se  fait  presque  simultanément  avec  l'apparition  des 
éléments  libéro-ligneux  normaux.  Ces  formations  de  même 
valeur  morphologique  sont  complètement  indépendantes,  et 
parfois,  comme  chez  les  G.  fiuetimonanthe ,  lutea,  fiiirpurea, 
Andrewsii ',  etc.,  en  même  temps  que  les  tubes  criblés  médul- 
laires et  au  milieu  d'eux,  il  se  développe  quelques  vaisseaux 
primaires  annelés  ou  spirales. 

Il  se  constitue  ainsi  de  véritables  faisceaux  cribro-vascu- 
laires  surnuméraires  dans  la  moelle  (fig.  2,  pi.  V).  D'autres 
familles  possèdent  des  formations  analogues  :  Vesqite,  Weïss, 
Vôchting,  Van  Tieghem,  Hérail  les  ont  étudiées  chez  les 
Acanthacées,  Bignoniacées,  Mélastomacées,  etc.  Ce  qui  carac- 
térise les  faisceaux  surnuméraires  des  Gentianacées,  c'est  qu'il 
n'apparaît  de  cambium  à  aucun  moment.  Les  vaisseaux  ligneux 
sont  situés  indifféremment  au  contact  de  la  moelle  ou  au  milieu 
de  l'îlot  criblé.  De  même  que  dans  les  exemples  cités  par  Hérail 
(28),  ces  faisceaux  n'ont  rien  de  commun  avec  les  traces  foliaires 
que  l'on  rencontre  dans  la  moelle  de  certaines  plantes.  Les  fasci- 
cules ne  contenant  que  des  tubes  criblés  sont  surtout  nom- 
breux à  la  périphérie  de  la  moelle;  vers  le  centre,  leur  nombre 
diminue,  mais  ils  sont  remplacés  par  les  faisceaux  conducteurs 
complets  que  nous  venons  de  décrire.  Il  semble  donc  que  les 
fascicules  criblés  médullaires  doivent  être  envisagés  comme 
des  formations  incomplètes  de  tissu  conducteur  surnuméraire, 
formations  qui,  sous  certaines  influences  biologiques  spéciales, 
peuvent  se  compléter  par  l'adjonction  de  vaisseaux. 

Dans  les  Mélastomacées,  les  vaisseaux  des  fascicules  cribro- 
vasculaires  de  la  moelle  naissent,  d'après  Hérail  (28,  pi.  19, 
fig.  41)  par  le  fonctionnement  d'un  cambium  apparaissant  dans 
l'îlot  criblé. 

Dans  les  Campanulacées,  on  trouve  des  bandes  très  étendues 
de  tissu  criblé  médullaire.  A  l'extérieur  de  ces  bandes,  vers  le 
bois,  il  se  forme  un  cambium  périphérique  qui  donne  naissance 
à  quelques  vaisseaux.  Ces  vaisseaux  ne  sont  plus  des  trachées, 
mais  des  vaisseaux  réticulés  secondaires.  Malgré  les  différences 
de  formation,  ces  tissus  surnuméraires  sont,  sans  aucun  doute, 
biologiquement  équivalents. 

Dans  la  plupart  des  Gentianacées,  le  liber  primaire  normal 


382  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

est  faiblement  développé;  souvent  il  n'apparaît  pas  de  liber 
secondaire,  et  les  formations  libériennes  se  réduisent  à  quelques 
amas  de  tubes  criblés.  Le  bois,  au  contraire,  est  assez  épais  et 
très  fibreux;  les  rayons  médullaires  sont  absents  ou  profondé- 
ment lignifiés.  Il  n'est  donc  pas  étonnant  que  ces  plantes  sup- 
pléent à  l'insuffisance  de  leur  tissu  conducteur  libérien  externe 
par  des  fascicules  criblés  médullaires. 

La  tige  de  G.  ciliata  fournit  un  excellent  exemple  de  cette 
structure  particulière;  elle  est  à   peu  près  cylindrique,  et  une 

coupe  au  sommet,   dans   les 

parties  très  jeunes,  présente 

lxc    1    i^^  l'apparence  suivante.   L'épi- 

Fcl  r^^^^â^§^^^^r~^'    derme  est  formé  de  cellules 

'       (^^^^^^^-^^H^^S^S-l.    à  parois  externes  cutinisées, 

Jts  ^^^^^^^^^^SXj^&    lisses,  le  parenchyme  cortical 

est  peu  épais  et  l'endoderme 
h    ^$ÊhPz  ^^P^^^^^^K5^    ne  montre  ni  plissements  la- 

téraux,  ni  amidon. 

La  région  libérienne  est 
indiquée  par  de  petits  amas 
/cm  Twj^AiTyY  de  tubes  criblés  et  le  bois  pri- 
maire est  formé  de  quelques 
trachées  situées  vers  la  moelle 
(fig.  III). 

Fig-  ni.  —  Tige  jeune  de  G.  ciliata.  —  fcl,  amas  £)e     ^rès     bonne    heure       il 

criblés  primaires;  b,  bois;  />s,  parenchyme  se- 
condaire; /cm,  fascicules  criblés  médullaires,     apparaît  au  COntaCt    des  Vais- 

seaux  primaires  une  sorte  de 
méristème,  qui  donne  en  direction  centripète  des  files  de 
cellules  de  parenchyme  secondaire  (ps,  fig.  III).  Le  fonc- 
tionnement de  cette  sorte  de  cambium  ne  dure  pas  long- 
temps. Dans  la  tige  adulte,  quand  les  cellules  ont  atteint  leur 
volume  définitif,  tout  ce  parenchyme  secondaire  se  lignifie 
rapidement,  et  l'on  obtient  ainsi  un  tissu  lingnifié  secondaire 
{sel,  fig.  IV)  qui  vient  s'appuyer  sur  des  îlots  criblés  pri- 
maires. Dans  l'intervalle  de  ces  îlots,  le  contact  s'établit 
directement  entre  le  péricycle  et  ce  tissu  ligneux.  A  notre 
connaissance,  un  développement  ligneux  aussi  spécial  n'a  pas 
encore  été  signalé,  et  ce  phénomène,  à  quelques  petites  modi- 
fications près,  n'est  pas  rare  chez  les  Gentianacées.  Quelquefois 


E.  Perrot.  —  Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire. 


383 


il  apparaît,  plus  tard,  une  assise  génératrice  normale  donnant 
naissance  à  une  petite  quantité  de  liber  secondaire.  Dans  les 
tiges  si  pauvres  en  éléments  criblés  normaux,  l'apparition  de 
tubes  criblés  surnuméraires  paraît  de  toute  nécessité  pour  le 
bon  fonctionnement  de  la  nutrition  de  l'individu. 

Les  tubes  criblés  médullaires  sont  entraînés  dans  la  formation 


■en 


f- 


I 


IC 


/e 


sel 


/cm 


Fig.  IV.  —  Coupe  transversale  de  la  tige  adulte  de  G.  ciliata.  —  ep,  épiderme  ;  pc,  paren- 
chyme cortical;  fcl,  amas  criblés  normaux;  sel,  sclérenchyme  ligneux;  fem,  fascicules 
criblés  médullaires.  (G.  :  210.) 

des  faisceaux  foliaires,  et  se  retrouvent  généralement  dans  le 
péridesme  de  la  feuille,  jusqu'à  l'extrémité  des  nervures. 

B.  Tissu  criblé  inlraligneux.  —  Les  deux  genres  qui  com- 
posent la  tribu  des  Chironiées  (Orphium,  Chironia)  contiennent 
une  nouvelle  anomalie  ;  c'est  l'inclusion  de  petits  îlots  criblés 
au  milieu  du  bois  de  la  tige.  Ce  fait  a  été  signalé  par  Vesque, 
en  1875,  puis  par  Solereder  et  enfin  Gilg  en  1895  (43,  p.  53). 
L'écorce  et  le  liber  de  ces  espèces  sont  très  peu  développés  et 
parenchymateux  ;  la  moelle  est  peu  épaisse  et  montre  des  fasci- 


384  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

culcs  criblés,  comme  chez  les  autres  Gentianacées.  Le  bois  se- 
condaire est  surtout  formé  cle  fibres  ligneuses,  avec  quelques 
vaisseaux  ;  les  rayons  médullaires,  à  une  seule  rangé2  de  cel- 
lules, sont  épaissis. 

Au  milieu  des  fibres  ligneuses,  on  aperçoit,  souvent  disposés 
en  cercles  concentriques  assez  réguliers,  de  petits  amas  paren- 
chymateux  (fig.  3,  pi.  V).  Dans  les  cellules  de  ce  parenchyme, 
on  distingue  des  tubes  criblés.  Le  mode  de  développement  de 
ces  îlots  criblés  est  analogue  à  celui  que  nous  avons  décrit 
dans  la  racine.  Le  cambium  libéro-ligneux  ne  donne  guère  que 
du  bois,  et  la  lignification  apparaît  aussitôt  la  formation  de 
la  cellule.  De  temps  à  autre,  généralement  au  printemps,  il  se 
produit,  en  certains  endroits,  des  arrêts  de  lignification  qui 
intéressent  une  ou  plusieurs  cellules  en  largeur  (fig.  1,  pi.  V), 
puis,  après  quelques  nouvelles  divisions  cambiales,  la  lignifica- 
tion redevient  complète.  Grâce  à  cet  arrêt  partiel  et  local  de 
lignification,  des  îlots  de  parenchyme  ligneux  secondaire  pren- 
nent naissance.  Des  cloisonnements  ultérieurs  produisent  dans 
ces  cellules  parenchymateuses  des  tubes  criblés,  et  souvent 
l'apparition  de  ces  derniers  se  fait  avant  l'occlusion  complète 
de  l'îlot  (fig.  1,  pi.  V). 

Chez  les  Acanthacées,  des  productions  analogues  se  ren- 
contrent  dans  les  Tluuibergia.  Les  vaisseaux  du  bois  secon- 
daire, au  lieu  de  prendre  naissance  à  des  endroits  indéterminés 
de  l'assise  génératrice,  sont  localisés  en  certains  points.  Ces 
faisceaux  vasculaires  s'élargissent  en  éventail,  par  suite  des 
nouvelles  formations  dues  à  l'accroissement  de  la  plante,  et  le 
bois  situé  entre  ces  faisceaux  est  composé  alternativement  de 
bandes  de  parenchyme  et  de  quelques  assises  de  fibres  li- 
gneuses. Ces  bandes  de  parenchyme  sont  décrites  par  les  au- 
teurs comme  du  liber  inclus.  Vesque  (11)  explique  la  formation 
de  cette  anomalie  par  un  fonctionnement  spécial  de  l'assise  gé- 
nératrice qui  donnerait  successivement  du  liber,  puis  du  bois, 
et  ainsi  de  suite.  M.  Hérail  (28)  pense  au  contraire  que  le  cam- 
bium fonctionne  irrégulièrement  ;  il  donne,  dans  l'espace  compris 
entre  les  gros  vaisseaux,  une  quantité  très  grande  de  liber,  et 
celui-ci  se  trouve  inclus  plus  tard  par  la  formation  d'un  cambium 
complémentaire  dans  l'assise  interne  du  péricyçle.  A  notre  avis, 
le  phénomène  est   plus  simple  ;   tout  d'abord  remarquons  que 


E.  Perrot.  —  Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire.  385 

l'assise  génératrice  ne  fournit  qu'une  très  faible  quantité  de 
liber  secondaire.  Chaque  vaisseau  en  formation  se  développe 
immédiatement  avec  son  volume  normal,  et  comme  son  dia- 
mètre est  considérable,  le  cambium  se  trouve  repoussé  brusque- 
ment vers  l'extérieur.  L'espace  occupé  par  le  vaisseau  donne 
lieu  à  une  sorte  de  solution  de  continuité  de  l'assise  génératrice. 
Il  résulte  de  là  que  le  cambium,  ainsi  violemment  disloqué, 
acquiert  une  suractivité  très  grande  dans  les  portions  intervas- 
culaircs,  et  donne  naissance  avec  rapidité  à  du  parenchyme 
ligneux,  jusqu'au  moment  où  il  retrouve  ainsi  sa  continuité  nor- 
male. Le  tissu  provenant  de  ce  fonctionnement  est  composé  de 
cellules  à  parois  minces.  Avant  l'accroissement  définitif  des 
cellules,  quelques  assises  de  ce  tissu  se  lignifient  fortement,  et 
ces  fibres  ligneuses  constituent  un  élément  de  soutien  effectif, 
reliant  les  paquets  vasculaires  voisins.  C'est  précisément  la  dif- 
férenciation de  ces  fibres  qui  isole  les  lames  de  parenchyme 
ligneux  secondaire,  et  des  tubes  criblés  prennent  naissance  aux 
dépens  de  ce  dernier.  Il  n'existe  donc  pas  de  liber  enclavé  dans 
le  bois,  il  y  a  seulement  formation  de  tubes  criblés  intraligneux. 
Ce  phénomène  est  paifaitement  comparable  à  ce  qui  se  passe 
chez  les  Chi'ronia,  et  d'ailleurs  le  mode  d'inclusion  de  ces  tissus 
contenant  des  tubes  criblés  n'a  guère  d'importance  et  ne  pré- 
sente qu'un  intérêt  purement  histologique. 

CONCLUSIONS.  —  L'étude  anatomique  des  Gentianacées 
montre  que  le  tissu  conducteur  surnuméraire  est  complètement 
indépendant  des  formations  libéro-ligneuses  normales  ;  elle 
confirme  les  opinions  admises  actuellement. 

Ces  productions  sont  ainsi  réparties  dans  la  famille  : 
A.  —  Souvent  du  tissu  criblé  médullaire  et  intraligneux  dans 
la  racine. 

B.  — Toujours  du  tissu  criblé  médullaire  dans  la  tige,  et 
quelquefois  des  fascicules  criblés  intraligneux  (Orpliium ,  Chi'- 
ronia) ou  des  fascicules  cribro-vasculaircs  médullaires  (G.  lutea , 
pneumonanthe,  etc.). 

C.  —  Des  fascicules  criblés  péridesmiques  dans  les  nervures 
des  feuilles. 

Le  tissu  criblé  médullaire  possède  toujours  la  même  origine; 
il  est  formé  de  très  bonne  heure  par  un  cloisonnement  de  cer- 


386  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

taines  cellules  de  la  moelle,  et  pendant  ce  cloisonnement  il  peut 
aussi  se  différencier  des  trachées  déroulables. 

Les  tubes  criblés  intraligneux  prennent  naissance  aux  dépens 
de  quelques  cellules  du  parenchyme  ligneux  secondaire  normal; 
et  ce  fait  se  produit  d'une  façon  identique  dans  la  racine  de  Bel- 
ladone, la  tige  des  Thuubergia  et  probablement  aussi  dans  beau- 
coup d'autres  cas. 

Considérations  générales.  —  L'apparition  des  tubes  cri- 
blés en  dehors  de  la  région  libérienne  est  très  fréquente  et  le 
développement  de  ces  organes  conducteurs  n'est  pas  l'apanage 
exclusif  des  cellules  issues  du  cambium  libéro-ligneux  en  direc- 
tion centripète.  Seuls,  les  vaisseaux  secondaires  doivent  tou- 
jours leur  origine  au  fonctionnement  centrifuge  de  ce  cambium, 
et  dans  le  parenchyme  ligneux  né  des  mêmes  divisions,  des  tubes 
criblés  peuvent  apparaître  à  leur  tour  si  les  conditions  biologi- 
ques nécessitent  leur  présence  hors  du  liber. 

Dans  les  tiges,  il  semble  que  l'apparition  du  tissu  criblé  sur- 
numéraire soit  la  résultante  de  la  conformation  anatomique  des 
plantes  qui  nous  occupent.  L'écorce  est  peu  développée,  paren- 
chymateuse  avec  de  larges  méats  ou  des  lacunes  ;  le  péricycle 
est  mince;  le  tissu  mécanique  protecteur  manque  ;  le  liber  est  fai- 
blement développé  et  réduit  parfois  à  quelques  amas  de  tubes  cri- 
blés primaires  ;  le  bois,  pauvre  en  vaisseaux,  est  surtout  constitué 
par  du  sclérenchyme  ou  des  fibres,  sans  rayons  médullaires. 

Toutes  ces  particularités  nous  semblent  autant  de  facteurs 
justifiant  la  formation  de  tubes  criblés  extralibériens,  et  juste- 
ment, à  cause  de  la  perméabilité  de  l'écorce  et  de  la  dureté  du 
bois,  la  moelle  devient  le  seul  endroit  où  ces  éléments  conduc- 
teurs nécessaires  seront  le  mieux  protégés. 

Si  la  nécessité  d'une  bonne  nutrition  oblige  la  plante  à  com- 
pléter son  système  conducteur  surnuméraire,  des  vaisseaux 
s'ajoutent  aux  tubes  criblés.  Tantôt  ce  sont  des  trachées  primai- 
res {Gentianacées,  Mclasiomacées),  d'autres  fois,  un  cambium  se 
forme  à  la  périphérie  des  îlots  criblés  périmédullaires,  et  donne 
quelques  vaisseaux  secondaires  (Campanulace'es ,  Ligiiliflores , 
etc.).  Il  est  évident  qu'au  point  de  vue  physiologique,  ces  for- 
mations surnuméraires  sont  équivalentes,  et  appelées  à  jouer  le 
même  rôle  complémentaire.   Chez  beaucoup  de  Gentianacées, 


E.  Perrot.  —  Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire.  387 

après  la  floraison,  quand  la  tige  est  adulte,  la  partie  centrale  de- 
la  moelle  se  résorbe  et,  avec  elle,  les  faisceaux  cribro-vasculai- 
res  qu'elle  renfermait  ;  seuls,  les  fascicules  criblés  périmédullai- 
res  persistent.  Dans  ce  cas,  les  faisceaux  complets  surnuméraires 
paraissent  des  organes  supplémentaires  nécessaires  à  la  plante 
pendant  la  période  active  de  la  croissance. 

Il  est  permis  de  considérer  le  tissu  criblé  médullaire  comme 
un  tissu  conducteur  incomplet  pouvant,  sous  certaines  influences, 
s'adjoindre  des  éléments  vasculaires.  Aussi  la  présence  des  fais- 
ceaux cribro-vasculaires  peut  avoir  une  valeur  taxinomique  d'es- 
pèce, mais  nous  pensons  qu'elle  est  insuffisante  pour  constituer 
un  caractère  de  genre  ou  de  section. 

M.Hérail  conclut  de  ses  recherches  que  la  formation  des  tubes 
criblés  médullaires  est  indépendante  du  mode  de  vie  de  la  plante, 
mais  il  croit  à  l'influence  de  conditions  extérieures.  Nous  pensons, 
avec  M.  Laniouiiette  :  que  le  tissu  conducteur  surnuméraire  est 
un  caractère  acquis  dans  la  suite  de  l'évolution  des  êtres  ;  qu'il 
peut  devenir  d'une  fixité  telle  qu'il  soit  héréditaire,  même  si  de 
nouvelles  conditions  biologiques  le  rendent  inutile.  Certaines 
Gentianacées  aquatiques  (Ményanthoïdées)  sont,  à  notre  avis, 
un  exemple  remarquable  de  cette  hypothèse,  si  nous  admettons 
avec  Vesque  que  le  parenchyme  sévetix  (1)  soit  le  représentant 
des  fascicules  criblés  périmédullaires  des  espèces  terrestres. 

Le  tissu  conducteur  surnuméraire  est  connu  dans  un  grand 
nombre  de  familles  végétales,  mais,  chez  beaucoup  d'entre  elles, 
les  espèces  qui  en  contiennent  sont  des  exceptions,  et  les  familles 
pour  lesquelles  il  constitue  un  véritable  caractère  général  sont 
peu  nombreuses.  La  plupart  de  ces  dernières  appartiennent  au 
groupe  des  Gamopétales. 

Les  plantes  de  cet  Ordre,  apparues  dans  les  époques  géolo- 
giques récentes,  sont  considérées,  par  la  plupart  des  biologis- 
tes, comme  les  mieux  adaptées  aux  influences  extérieures.  Il  n'est 
donc  pas  téméraire  de  penser  que  les  formations  qui  nous  oc- 
cupent, représentent  une  tendance  évolutive  vers  un  perfection- 
nement anatomique,  destiné  à  mettre  la  plante  dans  les  conditions 
les  plus  favorables  de  résistance  à  des  changements  biologiques 
possibles. 

1.  Vesque  donne  ce  nom  au  tissu  parenchymateux  spécial,  sans  tubes  criblés, 
que  l'on  rencontre  à  la  pointe  des  faisceaux  des  Gentianacées  aquatiques. 


388  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Dans  l'état  actuel  de  la  question,  on  ne  peut  évidemment 
qu'émettre  des  hypothèses.  De  nouveaux  travaux  histologiques 
sont  nécessaires,  et  les  recherches  doivent  s'étendre  non  à  des 
espèces  prises  pour  ainsi  dire  au  hasard  dans  le  règne  végétal, 
mais  au  plus  grand  nombre  de  plantes  appartenant  à  la  même 
famille. 

EXPLICATION  DES  FIGURES  DE  LA  PLANCHE  V. 

Fig.  i.  —  Coupe  transversale  d'une  partie  de  la  tige  de  Chironi.i  pe- 
dmcularis,  montrant  la  formation  d'un  îlot  criblé  intraligneux.  end,  endo- 
derme; fc,  fascicule  criblé. 

Fig-.  2.  —  Coupe  transversale  d'une  portion  de  la  moelle  de  G.  pneu- 
mouanthe.  fan,  fascicules  criblés  médullaires;  es,  cellule  scléreuse  de  la 
moelle;  v,  vaisseaux  des  fascicules  cribrovasculaires. 

Fig-.  3.  —  Portion  du  bois  de  la  tige  à?Orphium  frntescens.  fc,  fasci- 
cule criblé  intraligneux. 

Fig.  4.  —  Fascicule  criblé  médullaire  de  Gcut.  cruciata. 

Fig-  5.  —  Coupe  transversale  de  la  racine  de  Swertia  perennis.  end,  en- 
doderme; L,,  liber  primaire;  Ls,  liber  secondaire;  c,  cambium;  Lp/u,U\s- 
cicule  criblé  médullaire. 

Fig.  6.  —  Portion  du  bois  secondaire  de  la  racine  de  G.  lutea.  fc,  fas- 
cicule criblé  intraligneux. 

Index  bibliographique  des  principaux  Mémoires  dans  lesquels  les  auteurs 
se  sont  occupés  des  anomalies  de  formation  du  système  conducteur 
des  plantes. 

1  Hartig.  —  Bot.  Zeit.,   1S54.    Ueber  die    Querscheîdewânde   der 

einseliien  Gliedern  der  Siebrohreu  in  Cucurbita  Pepo. 

2  Huoo  Mohl.  - —  Bot.  Zeit.,   1855.  Einige  AndeuiUtigen  iiber  de/i 

Bau  des  Bas  te  s. 

3  Sanio.    —    Bot.    Zeit.,    1864.    Ueber  endogène    Gefàssbûndelbil- 

dung.   —   Notis   iiber    Verdickung    des  Holzkôrpers  auf  der 
Markseiie  bei  Tecoma  radicans. 

4  Hanstein.  —  Die  Milchsaftgefdsse  nnd  die  verwandten  Organe 

der  Rindc,  1864. 

5  Schreiber.   —     Bot.    Zeit.,    i S64 .    Eniwickelùngsgesckichte  der 

Siebrôhren  und  Verbreitung  derse/ben  in  PJtansenreich. 

6  Sanio.   —    Bot.    Zeit.,    1865.    Einige    Bemerkungen    in    Betriff 

meinèr  iiber  Gefàssbundelbitdung  geausser/cn  Ansich/en. 

7  F.  MoLLER.  —  Bot.  Zeit.,  t866. 

8  Van  Tikghkm.  —  Ann.  Se.  nul.,  5"  s.,  VI,  1867.  Recherches  sur  ta 

structure  des  Aroïdées. 

9  VanTieghem.  —  Ann.  Se.  oat.,  5°s.,  XIII,  1S71.  Recherches  sur 

la  sxiu  ''trie  de  structure  des  plantes  vasculaires. 


urnaJ  de  Botanique 


11e  année, PI .V. 


Perrot  del 


ImpEdBry.  Pari  s . 
A.TÔMIE    DES    GeNTIANACÉES 


E-  Bona: 


E.  Perrot.  —  Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire.  3S9 

10  It.  Bureau.  —  Comptes  rendus,  LXXV,  1873.    Valeur  des  carac- 

tères tirés  de  la  structure  de  la  tige  pour  la  classification  des 
Bignoniacées. 

1 1  J.  Yesque.  —  Ann.  Se.  nat.,  6e  s.,  II,  1 S 7 5 .  Auatomie  comparée  de 

l'écorce. 

12  Vôchting.  —  Hanstein's  bot.  Abhandl.,  III,  Bonn,  1875.  Der  Bau 

2in d  die  Eniwickelung  der  Slamm  der  Melasto.naceen. 
1  3   Rrssow.   —   Rot.  Tidsskrift,  1875.  Betracklungen  iiber  das  Leit- 
bundel  und  Grundgeivebe. 

14  Dii  Bary. —  Vergleickende  Auatomie.  1S77,  Leipzig. 

15  Dutailly.  — •   Sur  quelques  phénomènes  déterminés  par  l'appari- 

tion tardive  d'èlémetils  nouveaux  dans  les  tiges  et  les  racines 
des  Dicotylédones.  Bordeaux,  187c. 

16  Westermaier.  —  Monatsber.  Kgl.   Akad.  der  Wiss.  zu  Berlin, 

18S1.  Beiirage  a ur  vergleichenden  Auatomie  der  Ptlanzen. 

17  R.  Gérard. —  Ann.  Se.  nat.,   9''  s.,  XI,    1S81.     Recherches  sur 

le  passage  de  la  racine  à  la  lige. 
1S  Petersen.  — Jahrbûcher  fur  System.   1SS2.    Ueber  das  Aujtreten 

bicollateraler  Gefàssbiindel. 
19  Van  Tieghem.  —  Bull.  Soc.  bot.  Fr.,  XXIX,  1S82.  Sur  quelques 

points  de  l'analomie  des  Cucurbitacées. 
_m  Weiss.  —  Sitzungsber.  d.  bot.  Ver.  Miinehen,   1882.  Mura,   1883. 

Bot.  Centralb.,  1883. 
2i    P.  Ylillemin.  —  Mémoire  sur  la  tige  des  Composées.  Paris,  Bail- 

lière  et  fils,  1884. 

22  Van  Tieghem  et  Morot.  —  Ann.  Se.  nat.,  6°  s.,  XIX,  1884.  Aua- 

tomie des  Stylidiées. 

23  Courchet.  —  Ann.  Se.  nat.,  0e  s.,  XVII,  18S4.   Etude  anatomique 

sur  les  Ombellifères  et  sur  les  principales  anomalies  que  pré- 
sentent leurs  organes  végétatifs. 

24  O.  Ligxier.  —  Bull.  Soc.  bot.  Fr.,  XXXI,  1884.  Recherches  sur 

les  masstfs  libéro-ligmux  de  la  tige  des  Calycanthacées. 

25  -Schulz.  — •  Flora,  II,  1S84.  Anatomische  Sludieu  iiber  das  anomale 

Dickenwachsthum  von  Bignonia. 

26  Solereder.  —    Ueber  deu  syst.   Werth  der  Holzslructur  bei  den 

Dicotyledonen.  Munich,  1885. 
2j  Morot.  —  Bull.  Soc.  bot.  Fr.,  XXI,  1885.  Analomie  dzs  Basel- 
lacées. 

28  IIérail. —  Ann.  Se.  nat.,  70  s.,  II,    1885.   Recherches  sur  l'ana- 

lomie comparée  de  la  lige  des  Dicotylédones. 

29  Costantin  et  Dufour.  —  Bull.  Soc.  bot.,  2"  s.,  VII,  1S85.  Contri- 

butions ci  i'étude  de  la  tige  des  Lécythidëes. 


39o  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

30  Lignier.  —  Arch.  bot.  Nord  Fr.,  IV,  1886,  et  Doin,  éd.,  18S7.  Re- 

cherches sur  l'anatomie  comparée  des  Calycanlhacées,  Mélasto- 
macées  et  Myrtacées. 

31  Scott  et  Brebner.  — Armais  of  Botany,  n°  2,  III,  1889.  Sur  l'ana- 

tomie et  l'histogénie  des  Strychnos. 

32  Y  an  Tieghem.  —  Ann.  Se.  nat..  7e  s.,   VIII,   1889.   Sur  l'origine 

des  membres  endogènes. 

33  Lignier.  —  Bull.  se.  de  la  Fr.  et  de  la  Belg.,  1890.  Recherches 

sur  les  organes  végétatifs  des  Lécylhidacées. 

34  Lamounette.  —  Ann.  Se.  nat.,  7e  s.,  XI,   1890.  Recherches  sur 

le  liber  interne. 

35  Van  Tieghem.  —  Jour,  de  Bot.,  V,    1891.   Sur  les  tubes  criblés 

extralibériens  et  les  vaisseaux  extraligneux. 

36  Hérail.  —  Comptes  rendus,  CXII,  1891.  Sur  l'existence  du  liber 

médullaire  dans  la  raci?ie. 

37  Scott.  —  Annals  of  Botany,  V,  1S91.  On  internai  Phloem  in  the 

Root  and  Stem  of  Dicolyledons. 

38  Van  Tieghem.  —  Ann.  Se.  nat.,  7e  s.,  XIII,  1S91.   Structure  et 

affinités  des  Mémécylées. 

39  Mlle  Frémont.  —  Journ.  de  Bot.,  V,  1S91.  Sur  les  tubes  criblés 

extra-libériens  des  Onothéracées.  —  Sur  les  tubes  criblés  extra 
libériens  des  Lythracées. 

40  Beauvisage.  —  Journ.  de  Bot.,  V,   1891.  Sur  les  fascicules  cri- 

blés enclavés  dans  le  bois  secondaire   de  la   racine  de  Bella- 
done. 

41  E.  Perrot.  —  Journ.  de  Bot.,   IX,    1895.  Sur  les  îlots  libériens 

intraligneux  des  Strychnos. 

42  Sauvan.  — Journ.  de  Bot.,  IX,  1895.  Sur  les  îlots  libériens  intra- 

ligneux des  Strychnos. 

43  Gilg.  in  Engler  et  Prantl,  Die  naliirlichen  Pfiauzenfam.  Gentia- 

naceae.  Lief,  1 20-121. 

44  Parmentier.  —  Ann.  Se,  nat.,  8,?s.,  V,  1897.  Recherches  taxiuo- 

miques  et  anatomiques  sur  les  Onothéracées  et  Haloragées. 


Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Faris.  —  J  Merschj  i:i. :-.,■';  '  .  Av.  deChùlillon. 


ne  ANNEE.  N"  24.  16  DECEMBRE  1897. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 


L'ESPECE  VEGETALE  EN  CLASSIFICATION 

Par  M.  Paul  PARMENTIER. 

Les  botanistes  sont  encore  loin  de  s'entendre  sur  la  défini- 
tion de  l'espèce  végétale.  Leurs  divergences  tiennent  surtout  à 
ce  que  la  plupart  d'entre  eux  ne  connaissent  la  plante  que  par 
ses  caractères  externes  qui,  on  le  sait,  sont  souvent  trompeurs. 
Ils  peuvent  accuser,  en  effet,  une  concordance,  une  uniformité 
souvent  héréditaire  dans  des  milieux  différents.  C'est  ce  qu'ont 
démontré  les  essais  culturaux  faits  sur  des  Roses  par  M.  Jordan. 
«  Toutes  mes  Roses  sauvages,  écrivait-il,  en  1879,  à  M.  Emile 
Burnat,  se  reproduisent  intactes,  avec  une  invariabilité  absolue, 
toujours  conformes  aux  échantillons  sur  lesquels  les  graines  ont 
été  prises,  d'après  les  expériences  que  j'ai  faites  sur  des  formes 
très  nombreuses.  »  Les  caractères  considérés  par  M.  Jordan 
sont  devenus  héréditaires,  c'est  là  un  fait  acquis,  que  nous  ne 
mettrons  pas  en  doute.  Mais  ces  caractères  appartenaient- ils  à 
des  espèces?  S'il  s'agit  de  celles  de  ce  savant,  le  doute  com- 
mence à  naître,  car  l'Ecole  dont  il  est  le  Chef  a  une  idée  fausse 
de  l'espèce. 

Kerner,  de  son  côté,  résout  la  question  taxinomique  de  l'es- 
pèce en  prenant  comme  base  ^uniformité,  c'est-à-dire  la  con- 
cordance de  tous  les  caractères  héréditaires.  Mon  savant  et 
sympathique  confrère  M.  le  Dr  John  Briquet  a,  en  quelques 
pages  magistralement  écrites  (1),  montré  tout  ce  que  la  défini- 
tion de  Kerner  avait  de  défectueux. 

Dumortier  (2)  croit  que  ce  qui  fait  l'espèce,  c'est  Vhabiius. 
«  Toute  espèce,  dit-il,  doit  se  distinguer  au  premier  coup  d'œil, 
et  il  faut  y  rapporter  comme  variétés  toutes  ces  formes  qui  ne 
se  distinguent  les  unes  des  autres  que  par  des  caractères  va- 
riables qu'on  retrouve  dans  chacune  d'elles.  »  Cette  manière  de 

1.  John  Briquet,  Cytises  des  Alpes  Maritimes,  p.  50;  1894. 

2.  Dumortier,  Monographie  des  Roses  de  la  Jlore  belge  (Bull.  Soc.  roy.  bot. 
de  Belgique,  t.  VI,  p.  34;  1867). 


392  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

voir  a  une  certaine  analogie  avec  le  principe  d'uniformité  de 
Kerner;  elle  en  diffère  cependant  par  l'importance  que  Dumor- 
tier  attachait  à  l'influence  du  milieu  quoique  vaguement  expri- 
mée. Dès  lors  les  caractères  distinctifs  de  l'espèce  cessaient 
d'être  exclusivement  héréditaires. 

«  Deux  espèces  pour  être  distinctes,  dit  A.  de  Candolle  (i), 
doivent  être  nettement  caractérisées  et  n'être  pas  reliées  par  des 
formes  intermédiaires  non  hybrides.  »  Cette  conception  de  l'es- 
pèce répond  à  la  notion  que  Linné  lui-même  avait  de  cette  en- 
tité. Nâgeli  l'admet  aussi  (2),  et  ajoute  que  les  groupes  qui 
passent  les  uns  dans  les  autres  doivent  être  considérés  comme 
des  sous-espèces  ou  des  variétés. 

M.  le  Dr  Briquet  (3),  sans  indiquer  explicitement  sa  préfé- 
rence pour  l'une  ou  l'autre  de  ces  définitions  de  l'espèce,  ac- 
cepte néanmoins  celle  qui  correspond  le  mieux  aux  principes 
qui  dirigent  ses  recherches  phytographiques,  c'est  à-dire  la  dé- 
finition applicable  à  la  forme  linnéenne,  autrement  dit  à  celle  de 
De  Candolle  et  de  Nâgeli. 

M.  Clavaud  (4)  admet  deux  catégories  d'espèces  :  i°  les 
stirpes  ou  espèces  primaires  ;  2°  les  espèces  proprement  dites 
qui  ont  une  valeur  secondaire. 

Voici  les  considérations  auxquelles  se  livre  cet  auteur  pour 
justifier  son  système  :  «  Au-dessous  du  genre  et  de  ses  subdivi- 
sions, il  y  a  deux  sortes  de  types  dont  il  faut  tenir  compte  pour 
se  conformer  à  la  réalité  :  le  stirpe  et  V espèce. 

«  Le  stirpe  ne  peut  être  confondu  avec  les  subdivisions  du 
genre,  car  il  offre  un  type  tin,  particulier  et  distinct  (quoique 
souvent  décomposable),  ce  qui  n'est  pas  le  cas  des  sections  gé- 
nériques, qui  sont  établies  sur  un  ou  deux  caractères  seulement. 
Au  reste,  voici  comment  je  caractérise  les  deux  ordres  d'unités 
que  je  distingue  : 

«  i°  Lorsque  entre  deux  types  il  n'y  a  pas  de  transitions, 
c'est-à-dire  lorsqu'il  n'existe  pas  dans  la  nature,  entre  les  repré- 
sentants purs  de  l'un  et  de  l'autre,  des  formes  intermédiaires  où 

1.  A.  de  Candolle,  La  Phyto graphie,  p.  96;  1880. 

2.  Nâgeli,  in  E.  Widmer,  Die  europàischen  Arten  der   Gattuiig  Primula 
(Munich  et  Leipzig-,  p.  1  ;    1891). 

3.  J.  Briquet,  Op.  cit.,  p.  56. 

4.  Clavaud,  Flore  de  la  Gironde    Actes  de  la  Soc.  Linnéenne  de  Bordeaux; 
1882). 


P.  Parmentiek.  —  L'espèce  végétale  en  classification.  393 

s'effacent  successivement  les  caractères  clistinctifs  et  les  limites 
réciproques  des  deux  types,  je  donne  à  ceux-ci  le  nom  de 
stirpes.  Telles  sont  la  plupart  des  espèces  linnéennes. 

«  20  Lorsque  deux  types,  d'ailleurs  bien  distincts  sous  leurs 
formes  extrêmes,  présentent  dans  la  nature  des  formes  de  tran- 
sition plus  ou  moins  nombreuses,  qui  effacent  entre  eux  toute 
limite  précise  et  qui  sont  la  trace  encore  subsistante  d'une  ori- 
gine commune  entre  les  deux  types  considérés,  ceux-ci  sont 
pour  moi  des  espèces  ou  des  variétés.  Ils  sont  des  espèces,  lors- 
que les  descendants  du  premier,  obtenus  par  semis  successifs 
dans  nos  cultures,  ne  reproduisent  jamais  le  second  et  récipro- 
quement. Ils  sont  des  variétés,  lorsque  la  culture  amène  tôt  ou 
tard  l'un  des  deux  types  à  rentrer  dans  l'autre  (1). 

«  Le  Fumaria  capreolata  L.  est  un  stirpe;  les  F.  Bastardi, 
Boraei,  etc.,  sont  des  espèces  contenues  dans  ce  même  stirpe. 
Il  n'y  a  pas  de  transitions  insensibles  entre  les  formes  du  F.  ca- 
preolala  et  les  autres  stirpes  du  genre;  il  y  en  a,  suivant  moi, 
une  série  continue  et  qu'on  peut  réunir,  entre  les  espèces  déri- 
vées que  je  viens  de  citer.  Mais,  comme  les  semis  successifs  des 
graines  de  F.  Bastardi pur,  par  exemple,  n'amènent  jamais  un 
produit  identique  au  F.  Boraei  type,  ces  deux  formes  ne  sont 
pas  des  variétés  d'une  même  espèce,  mais  des  espèces  d'un 
même  stirpe,  qui  est  le  F.  capreolata. 

a  Je  me  résume  sous  une  autre  forme  en  disant  :  l'espèce  a  son 
unité  dans  la  filiation  actuellement -  existante  \  le  stirpe  ne  tire  la 
sienne  que  de  la  ressemblance  des  éléments  qui  la  composent, 
en  tant  que  cette  ressemblance  est  l'indice  d'une  origine  commu- 
ne ,  c'est-à-dire  d'une  filiation  quia  cessé  actuellement  d'exister . 

«  Un  stirpe  peut  être  représenté  par  une  espèce  unique  :  Ex. 
Fumaria  densiflora  DC. ,  Ranunculus  divaricatus  Schrk.,  ou 
par  plusieurs  espèces,  dont  l'ensemble  le  constitue  :  Ex.  F.  ca- 
preolata L.,  Ranunculus  aquatilis  L.  ;  mais,  dans  ce  dernier 
cas,  il  est  presque  toujours  impossible  de  dire  si  l'une  de  ces 
espèces  est  la  continuation  d'un  type  primitif  d'où  les  autres 
procèdent,  ou  si,  au  contraire,  ce  type  primitif  a  disparu,  ne 
laissant  après  lui  que  des  formes  dérivées. 

1.  Dans  ces  conditions,  il  y  a  autant  d'espèces  de  Roses  que  de  formes  dis- 
tinctes, puisque  les  semis  successifs  n'en  altèrent  point  les  caractères?  Sans  le 
vouloir,  M.  Clavaud  devient  jordanien  ! 


394  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

«  A  la  vérité,  le  mot  stirpe  (souche)  est  impropre  quand  il 
s'agit  de  ces  types  entiers  et  indécomposables  qui  ne  sont  re- 
présentés que  par  une  espèce  unique,  et  qui,  n'ayant  pas  de  dé- 
rivés, n'ont  aucun  caractère  ancestral.  Aussi  n'est-ce  que  par 
extension  que  je  les  désigne  sous  ce  nom,  et  parce  qu'ils  ex- 
priment des  unités  de  même  ordre  que  les  stirpes  proprement 
dits,  en  ce  sens  qu'ils  ne  sont  réunis,  ainsi  qu'eux,  par  aucun  in- 
termédiaire aux  types  voisins. 

«  Au  fond,  le  stirpe  proprement  dit  n'est,  après  tout,  qu'un 
groupe  d'espèces,  mais  le  plus  étroit  de  tous  les  groupes,  et  tel 
qu'à  travers  les  différences  morphologiques  que  l'examen  cons- 
tate, il  offre  toujours  une  unité  d'aspect  assez  grande  pour  que 
beaucoup  de  botanistes  ne  veuillent  rien  voir  au-dessous  de  lui 
comme  unité  distincte. 

«  L'important  avantage  de  la  distinction  que  j'établis  entre 
les  stirpes  et  les  espèces  dérivées  est  d'exprimer,  quoique  sou- 
vent d'une  façon  très  imparfaite,  vu  l'état  actuel  de  nos  connais- 
sances, les  relations  réciproques  et  les  valeurs  très  diverses  des 
différents  types  qu'on  se  contente  d'énumérer  à  la  file  dans  les 
ouvrages  descriptifs.  » 

De  ce  long  exposé,  il  est  facile  de  se  convaincre  que  le  stirpe 
de  M.  Clavaud  n'est  autre  chose  que  l'espèce  de  Nâgeli  et  de 
De  Candolle,  la  seule  espèce  vraie  et  ptire,  celle  qui  possède 
au  moins  un  caractère  qualitatif,  soit  morphologique  soit  ana- 
tomique.  Quant  à  X espèce  du  même  auteur,  elle  n'a  pas  une  au- 
tonomie suffisante  pour  mériter  ce  titre,  dès  lors  qu'elle  se 
rattache  à  une  autre  par  des  formes  intermédiaires.  Si  M.  Cla- 
vaud avait  fait  entrer  en  ligne  de  compte  toutes  les  données  de 
la  plante,  tant  internes  qu'externes  (ce  qui  est  indispensable  en 
cette  matière),  il  aurait  reconnu  que  les  types  qu'il  qualifie 
^espèces  se  ressemblent  tous  au  point  de  vue  anatomique,  et 
qu'ils  ne  diffèrent  entre  eux  que  par  des  données  morpholo- 
giques purement  quantitatives.  Je  n'en  veux  pour  preuve  que 
les  exemples  cités  par  M.  Clavaud.  Le  Fumaria  capreolata  L. 
est  un  stirpe,  dit-il.  «  11  n'y  a  pas  de  transitions  insensibles  entre 
les  formes  de  cette  Fumeterre  et  les  autres  stirpes  du  genre.  » 
Ayant  sérieusement  étudié  la  famille  des  FuMARIACÉES  (i),  j'ai 

i.  P.  Parmentier,    Contribution  à  l'cliidc  des  Fuma  y  lacées  (Le  Monde  des 
Plantes,  n°  92;  Le  Mans,  1807). 


P.  Parmentier.  —  L'espèce  végétale  en  classification.  395 

reconnu  que  le  F.  capreolaia  était  une  espèce  primaire,  bien 
caractérisée  extérieurement  et  intérieurement.  Quant  aux  F. 
Bastardi,  Boraei,  etc.,  ce  ne  sont  que  de  simples  variétés.  Ce 
qui  me  surprend  encore,  c'est  de  voir  M.  Clavaud  prendre  le  F. 
densiflora  DC.  pour  un  stirpe  monotype.  A  mon  avis,  il  ne 
s'agit  encore  que  d'une  variété  ayant  de  nombreuses  affinités 
avec  les  F.  parviflora  Lam.  et  F.  Vaillanti  Lois.  On  voit  à 
quelles  erreurs  peuvent  entraîner  les  données  morphologiques 
lorsqu'on  n'a  recours  qu'à  elles  pour  la  détermination  des  types 
spécifiques. 

YJ  espèce  de  M.  Clavaud  n'aura  donc  son  unité  dans  la  filia- 
tion actuellement  existante  que  lorsqu'elle  possédera  au  moins 
un  caractère  qui  lui  soit  absolument  propre  :  cette  condition  est 
inéluctable  ! 

M.  Clavaud  se  heurte  encore  à  une  difficulté,  que  d'ailleurs 
il  ne  résout  pas,  en  disant  que  «  le  mot  stirpe  (souche)  est  im- 
propre quand  il  s'agit  de  ces  types  entiers  et  indécomposables 
qui  ne  sont  représentés  que  par  une  espèce  unique,  et  qui, 
n'ayant  pas  de  dérivés,  n'ont  aucun  caractère  ancestral.  »  Il  au- 
rait dû,  il  me  semble,  créer  un  terme  nouveau  pour  désigner 
«  ces  types  entiers  et  indécomposables  »,  qu'il  place  entre  le 
stirpe  et  l'espèce;  et,  s'il  ne  l'a  pas  fait,  c'est  peut-être  parce 
qu'il  ignorait  la  qualité  réelle  de  ces  types.  Je  regrette  qu'il  n'en 
ait  pas  donné  d'exemples,  Je  présume  néanmoins  qu'il  ne  s'agit 
encore  que  d'espèces,  de  ces  espèces  qui,  soumises  à  des  adap- 
tations très  spéciales,  ont  perdu  l'habitude  de  varier  et  se  sont 
insensiblement  isolées  de  leurs  congénères.  Si  le  caractère  an- 
cestral de  ces  espèces  fixées  n'est  plus  reconnaissable  extérieure- 
ment, il  se  trouve  toujoursparfaitement  exprimé  parl'anatomie. 

Mon  regretté  et  cher  Maître,  Julien  Vesque,  a,  dans  un  Mé- 
moire remarquable  (1),  donné  trois  définitions  de  l'espèce  con- 
sidérée à  trois  stades  différents.  Les  voici  : 

i°  L'espèce  est  l'ensemble  de  tous  les  végétaux  appartenant 
à  la  même  division  phylétique  indivisible,  prise  au  moment  où  les 
différenciations  épharmoniques  (2)  commencent  à  s'y  introduire. 

1.  J.  Vesque,  L'espèce  végétale  considérée  an  point  de  vue  de  l'anatomie 
comparée  (In  Ann.  se.  nat.,  6°  série,  t.  XIII,  pp.  5-135;  1882). 

2.  Les  caractères  épharmoniques  sont  ceux  qui  résultent  de  l'adaptation  de 
a  plante  au  milieu  inerte. 


396  JOURNAL  DR  BOTANIQUE 

2°  L'espèce  est  l'ensemble  des  végétaux  appartenant  à 
la  même  division  phylétique  présentant  les  mêmes  organes 
épharmoniques  et  ne  différant  entre  eux  que  par  le  plus  ou 
moins  grand  développement  que  présentent  ces  organes. 

3°  L'espèce  est  l'ensemble  des  végétaux  d'une  même  division 
phylétique  présentant  les  mêmes  organes  épharmoniques  au 
même  degré  de  développement. 

L'espèce  végétale  répondant  à  la  première  définition,  qui  est 
la  plus  rationnelle,  équivaut  à  l'espèce  animale.  Ainsi  envisagée, 
elle  peut  correspondre  à  des  groupes  très  inégaux  en  botanique 
(genres,  sous-genres,  quelquefois  aussi  à  l'espèce  impropre- 
ment appelée  linnéenné).  C'est  l'espèce  ancestrale.  Elle  est 
unique  dans  le  genre  Rosa,  par  exemple,  et  c'est  d'elle  que  dé- 
rivent les  représentants  de  ce  genre. 

L'espèce  répondant  à  la  seconde  définition  se  rapproche  le 
plus  du  groupe  admis  par  l'immense  majorité  des  botanistes 
modernes.  C'est  l'espèce  telle  que  l'entendaient  Nâgeli,  De  Can- 
dolle  et  Vesque  ;  c'est  le  stirpe  de  M.  Clavaud. 

Quant  à  la  troisième  définition,  elle  est  celle  de  l'Ecole  jor- 
danienne. 

Pour  fixer  les  idées,  je  vais  essayer  de  représenter  par  un 
graphique  idéal  la  genèse  des  diverses  entités  taxinomiques  à 
partir  de  l'espèce  ancestrale,  qui  est  la  forme  ultime  d'un  phy- 
lum,  jusqu'aux  variétés  proprement  dites.  J'en  déduirai  ensuite 
la  définition  de  l'espèce  basée  sur  tous  les  caractères  de  la 
plante. 

Avant  toute  action  épharmonique,  les  individus  se  sont  sé- 
parés par  la  filiation  pure  en  une  foule  de  formes  ultimes  qui 
correspondent  à  nos  genres,  sous-genres  et  assez  rarement  à 
l'espèce  linnéenné  des  botanistes.  Il  est  difficile  de  faire  la  part 
de  la  filiation  pure  et  celle  de  l'adaptation  dans  l'ensemble  des 
caractères  distinctifs  de  l'espèce  actuelle.  Tous  les  organes  de 
la  plante  doivent,  en  effet,  s'adapter  ;  ils  obéissent  à  cette  loi 
économique  dans  l'intérêt  même  de  l'individu  et  de  son  accrois- 
sement numérique.  La  lutte  pour  l'existence  contraint  la  plante 
à  s'adapter  soit  au  milieu  animé,  soit  au  milieu  inerte,  et  à  s'or- 
ganiser, par  sélection  naturelle,  de  la  façon  la  plus  apte  à  lui 
permettre  de  soutenir  victorieusement  cette  lutte. 

Soit  une  espèce  phylétique  ou  ancestrale  E(fig.  i),  considérée 


P.  Parmentier.  —  L'espèce  végétale  en  classification.  307 

à  l'époque  de  la  désarticulation  des  individus,  c'est-à  dire  avant 
toute  influence  d'adaptation  et  encore  placée  dans  sa  zone  d'ori- 
gine (1).  Peuàpeu,  sousl'influencedesdiversmodesd'adaptation, 
E  revêtira  des  caractères  quantitatifs  externes  et  internes  qui 
lui  imprimeront  un  nouveau  faciès,  faiblement  caractérisé  au 
début,  mais  qui  pourra  le  devenir  davantage  à  mesure  qu'il 
s'éloignera  du  centre  de  désarticulation,  en  passant  successive- 
ment dans  les  zones  végétatives,  graduellement  différentes,  E2, 
E3,  ...  E8.  La  loi  de  désagglomération  l'obligera  à  effectuer  ce 
déplacement.  Ces  adaptations  diverses,  très  peu  différentes  dans 
leur  action  immédiate,  ont  amené  E  en  E8  dans  un  état  prospère 
et  bien  organisé  pour  l'avenir.  Il  y  fait  souche  de  descendants 
nombreux  rayonnant  dans  cette  vaste  zone  qui  est  l'extrême 
limite  de  l'espèce  E  toujours  identique  à  elle-même.  Un  ou  plu- 
sieurs de  ces  descendants  franchissent  la  zone  E  .  On  voudra 


bien  remarquer  que  les  conditions  naturelles  de  cette  zone  li- 
mite sont  relativement  peu  différentes  des  nouvelles  existant 
immédiatement  en  dehors  d'elle.  Mais,  soit  variations  plus  ou 
moins  rapides  de  température,  soit  été  plus  sec  ou  hiver  plus 
rigoureux,  etc.,  E,  se  trouvant  accidentellement  soumis  à  ce 
nouveau  régime,  résistera  ou  périra.  Dans  la  première  hypo- 
thèse, il  aura  dû  revêtir  des  caractères  propres  à  lui  donner  cette 
résistance.  Il  aura  cessé,  dès  lors,  d'être  identique  à  lui-même, 
et  sera  devenu  E'.  J'ai  réalisé  l'espèce  de  De  Candolle,  de  Nâ- 
geli,  de  Vesque,  etc.,  c'est-à-dire  celle  qui  répond  à  la  seconde 
définition  de  ce  dernier  botaniste.  Ce  type  nouveau  diffère  de 
l'espèce  ancestrale  au  moins  par  un  caractère  qualitatif. 

1.  Ce  graphique  a  été  développé  dans  une  Note  présentée  à  l'Académie  des 
sciences,  le  6  décembre  1897. 


398  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Après  un  temps  plus  ou  moins  long-,  ce  caractère  sera  de- 
venu héréditaire  dans  toute  l'aire  végétative  I  de  E'.  Par  le 
même  processus  et  sous  des  influences  d'une  identité  relative  à 
celles  de  E,  notre  nouvelle  espèce  rayonnera  à  son  tour  dans 
toutes  les  directions  ;  elle  prospérera  dans  la  zone  I  qui  est  celle 
de  ses  conditions  moyennes  de  végétation.  La  zone  II  qui  l'en- 
veloppe (i)  et  qui  peut  en  différer  par  des  reliefs  ou  des  dépres- 
sions du  sol,  le  voisinage  de  forêts,  de  cours  d'eau,  etc.,  com- 
porte  de  nouvelles    influences  météorologiques  qui  amèneront 
des  modifications  surtout  morphologiques  chez  les  descendants 
de  E',  soit  en  augmentant  leur  revêtement  pileux,  leurs  aiguil- 
lons ou  acicules  s'ils  en  portent  ordinairement,  soit  en  restrei- 
gnant la  surface  de  la  feuille,  en  diminuant  ou  en  augmentant 
la  hauteur  de  la  tige,  etc.  Dès  lors  E',  arrivé  en  II,  deviendra 
E",  différant  ainsi  de  son  ancêtre  immédiat  uniquement  par  des 
caractères  morphologiques  quantitatifs.  J'ai  réalisé  l'espèce  se- 
condaire, appelée  par  moi  morphologique,  si  commune  dans  le 
genre  Rosa.  On  reconnaîtra   sans  peine  la   variabilité  de  ces 
caractères  externes,  leur  degré  de  développement  exprimé  par 
un  pins  ou  un  moins,  et  conséquemment  l'existence  possible  de 
moyens  termes,  c'est-à-dire  de  formes  intermédiaires  entre  deux 
de  ces  espèces  morphologiques.  E"  peut  varier  dans  une  certaine 
limite  sous  l'influence  de  causes  locales  moins  accentuées,  de  la 
lumière,  d'une  insolation  plus  forte,  de  l'ombre,   de  l'humidité, 
de  périodes  végétatives  plus  rapides,  etc.  Les  caractères  anato- 
miques  recevront,  de  ces  divers  agents,  des  modifications  quan- 
titatives ;    les   assises   palissadiques   du   mésophylle  pourront 
devenir  plus  ou  moins  nombreuses  ;  les  cuticules  et  les  parois  des 
tissus  mécaniques,  plus  ou  moins  épaisses;  les  stomates  s'allon- 
geront ou  se  raccourciront,  s'enfonceront  au-dessous  du  niveau 
épidermique,  etc.  Autant  de  caractères  qui  se  maintiennent  assez 
bien  dans  le  même  milieu,  mais  qui  disparaissent  totalement  ou 
partiellement    dans    un   autre.   E"  pourra  donc  posséder  des 
races  (R)  et  des  variétés  (V)  ;  lesquelles,  à  leur  tour,  à  la  suite 
de  nouveaux  et  faibles  changements  morphologiques,  pourront 

i.  Ces  zones  n'impliquent  pas,  dans  mon  esprit,  l'idée  d'une  surface  plane  et 
régulièrement  circulaire.  Elles  doivent  être  comparées  à  une  portion  de  surface 
terrestre,  avec  tous  ses  reliefs  et  dépressions.  Il  est  facile  de  concevoir  que  ces 
divers  accidents  naturels  doivent  contribuer  puissamment  à  détruire,  par  leur 
action  respective  sur  la  plante,  la  régularité  périphérique  desdites  zones. 


P.  Parmentier.  —  L'espèce  végéta/e  en  classification.  399 

donner  naissance  à  de  nouvelles  variétés,  voire  même  à  des  va- 
riations (V). 

Une  hypothèse  vient  naturellement  à  l'esprit  au  sujet  du 
retour  que  E'  pourrait  faire  dans  l'aire  de  végétation  deE.  Dans 
le  cas  où  cette  éventualité  se  produirait,  ce  qui  me  paraît  très 
possible,  le  ou  les  caractères  qualitatifs  distinctifs  de  E'  se  main- 
tiendraient-ils ?  Je  n'hésite  pas  à  répondre  affirmativement  !  Ce  ou 
ces  caractères  sont  devenus  héréditaires,  grâce  à  l'adaptation 
spéciale  de  E',  adaptation  qu'il  a  dû  s'imposer  sous  peine  de  dis- 
paraître. Il  n'aura  d'ailleurs  à  subir  aucune  modification  qualita- 
tive; il  aura  tout  ce  qui  lui  est  nécessaire  pour  vivre  dans  cette 
aire  végétative,  puisqu'elle  est  le  berceau  de  ses  ancêtres. 

Entre  E  et  E',  de  même  qu'entre  toute  autre  espèce  équiva- 
lente à  E',  mais  d'une  épharmonie  différente,  il  ne  saurait  y 
avoir  de  formes  transitoires,  puisqu'il  est  admis  sans  discussion 
qu'//  ne  doit  pas  y  avoir  d'intermédiaires  entre  la  présence  et 
l'absence  d'un  organe.  Cette  notion  de  l'espèce  répond  pleine- 
ment à  tous  les  desiderata  de  la  systématique  actuelle,  et  je 
l'adopte  sans  restriction. 

Les  espèces  de  même  ordre  que  E',  ayant  entre  elles  de  nom- 
breuses affinités,  peuvent  engendrer  des  hybrides,  lorsqu'elles 
se  trouvent  suffisamment  rapprochées  par  l'adaptation.  Les  es- 
pèces morphologiques  E"  peuvent  aussi  bien  s'hybrider  entre 
elles  qu'avec  les  espèces  proprement  dites  E'.  Les  formes  d'or- 
dre inférieur  auxquelles  elles  donnent  en  outre  naissance  servi- 
ront à  les  réunir  et  à  établir  leurs  affinités  réciproques.  Ces 
espèces  morphologiques  ont  une  valeur  taxinomique  très  va- 
riable. C'est  ainsi  que  Christ,  voulant  évaluer  leur  degré  d'éner- 
gie et  leur  autonomie,  prétendait  qu'en  attribuant  à  tel  Rosa, 
par  exemple,  la  valeur  10,  un  autre  serait  représenté  par  5,  un 
troisième  par  2,  etc.  (1).  Il  va  sans  dire  que  les  moyens  de  dé- 
termination de  ces  espèces  sont  directement  proportionnels  à 
leur  coefficient.  Je  m'explique  très  bien  ces  inégalités  taxino- 
miques.  Il  est  fort  probable,  en  effet,  qu'une  espèce,  ayant  pour 
coefficient  10,  est  plus  ancienne  qu'une  autre  à  coefficient  plus 
faible.  Son  antériorité  d'existence  lui  a  permis  d'évoluer  plus 
longtemps,   de  sélectionner  en  quelque  sorte  ses   caractères, 

1.  Christ,  Le  genre  Rosa,  p.  13.  (Trad.  E.  Burnat.) 


4oo  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

pour  donner  un  relief  plus  saisissant  à  ceux  qui  la  diagnosti- 
quent. Nul  doute  que,  dans  l'avenir,  si  des  représentants  de  E" 
sont  soumis  à  des  adaptations  spéciales,  ils  ne  deviennent  des 
espèces  nouvelles  équivalentes  àE'. 

En  résumé,  X espèce,  telle  qu'on  doit  l'interpréter  en  botanique 
systématique,  est  l'ensemble  des  végétaux  d'un  même  phyluiu, 
qtti  possèdent  les  mêmes  caractères  morphologiques  et  auato- 
miques  exprimés  à  des  degrés  différents 

Elle  n'admet  pas  de  formes  intermédiaires,  autres  que  des 
hybrides,  la  rattachant  à  une  autre  espèce  de  même  degré.  Elle 
constitue  une  entité  taxinomique  absolument  irréductible,  enfin 
elle  est  le  terme  d'évolution  de  l'individu.  Le  règne  végétal  est 
beaucoup  moins  riche  en  espèces  qu'on  ne  pense  !  C'est  là  une 
vérité  trop  souvent  méconnue. 

L'espèce  morphologique  ou  secondaire  n'est  pas  une  espèce 
fixée;  sa  valeur  intrinsèque  est  très  inégale;  elle  comporte  des 
formes  intermédiaires  qui  la  mettent  en  relation  avec  une  autre 
espèce.  L'anatomie  et  la  morphologie  ne  la  diagnostiquent  que 
par  des  caractères  quantitatifs. 


PROPRIETE     SCIENTIFIQUE 

RÉPLIQUE   ET   CONCLUSIONS 
Par    M.    Ernest    MA.LINVAUD. 

Un  témoignage  précis. 

La  thèse  que  nous  soutenons  en  faveur  du  respect  des  droits 
de  la  propriété  scientifique  nous  a  valu  nombre  de  lettres  appro- 
batives  de  la  part  de  confrères.  Nous  sommes  autorisé  à  publier 
les  lignes  suivantes  que  nous  a  adressées  M.  Mussat,  le  distin- 
gué professeur  de  l'Ecole  de  Grignon,  dont  le  témoignage  pré- 
cis, basé  sur  des  souvenirs  personnels,  ne  laisse  subsister  aucun 
doute  sur  la  question  de  fait. 

Cher  Monsieur, 

«  Je  viens  de  lire  dans  le  Journal  de  Botanique  la  Note  que  vous  y 
avez  insérée  (1S97,  n°  19)  au  sujet  de  la  découverte  du  Dentaria  bul- 
bifera  L.  dans  le  département  des  Deux-Sèvres. 


E.   Ma  lin  va  ud.  —  Propi'iété  scientifijue.  401 

a  Je  partage  d'autant  plus  fermement  l'opinion  que  vous  défendez, 
que  j'ai  été  l'élève,  puis  l'ami  du  Dr  Sauzé,  et  que  je  me  trouve  à 
même  de  vous  fournir  sur  cette  question  de  priorité  des  renseignements 
personnels  très  précis. 

«  Il  m'a  été  donné,  dans  ma  jeunesse,  de  participer  cà  un  grand  nom- 
bre des  excursions  botaniques  faites  par  les  autenrs  de  la  Flore  des 
Deux-Sèvres,  ouvrage  auquel  j'ai  eu  plus  tard  l'honneur  de  colla- 
borer (1). 

«  Je  crois  pouvoir  affirmer  que  le  Dentaria  bulbifera  a  bien  été 
signalé  pour  la  première  fois  au  bois  du  Fouilloux  par  MM.  Sauzé  et 
Maillard.  Le  Calendrier  de  Flore  des  environs  de  Niort,  publié  par 
Guillemeau  jeune  en  l'an  IX  (et  qui  est  sans  doute  le  premier  ouvrage 
systématique  qui  ait  paru  sur  la  flore  de  cette  partie  de  la  France), 
ne  fait  pas  mention  du  Dentaria,  bien  que  les  espèces  énumérées  s'y 
élèvent  au  nombre  de  douze  cents  environ. 

«  La  plante  a  été  publiéedans  les  centuries  de  C.  Billot,  comme  le 
fait  justement  observer  M.  Souche,  et  les  échantillons  y  portent  la  date 
de  1853.  Mais  l'espèce  était  certainement  connue  avant  cette  époque 
par  les  botanistes  dont  le  nom  est  en  cause.  En  effet,  à  défaut  de  sou- 
venirs bien  certains,  j'en  possède  dans  mon  herbier  des  échantillons 
récoltés  en  compagnie  de  M.  Sauzé,  au  cours  de  l'année  1851,  dans  la 
localité  jusqu'alors  unique  pour  la  région. 

La  date  précise  de  la  découverte  serait  d'ailleurs  assez  facile  à  éta- 
blir au  besoin,  car  l'herbier  typique  qui  a  servi  à  la  rédaction  de  la  Flore 
des  Deux-Sèvres  doit  se  trouver  actuellement  à  Niort,  entre  les  mains 
de  la  Société  de  Statistique  à  laquelle  il  a  été  légué  par  M.  Sauzé,  et 
où  il  est,  je  pense,  toujours  possible  de  le  consulter. 

Le  Dentaria  bulbifera  est  une  espèce  assez  rare  en  France,  même  de 
nos  jours,  pour  qu'il  soit  juste  de  laisser  l'honneur  de  sa  découverte  à 
ceux  qui  ont  su  la  reconnaître  ;  je  pense,  comme  vous,  que  la  façon 
d'envisager  les  questions  de  ce  genre  que  semble  préconiser  M .  Foucaud 
est  absolument  inadmissible.  Elle  pourrait,  si  elle  était  adoptée,  con- 
duire aux  conséquences  les  plus  inattendues. 

Je  vous  prie,  cher  Monsieur  et  collègue,  etc. 

Nous  ajouterons  à  cette  lettre  de  courtes  observations,  provo- 
quées par  quelques  passages  de  la  réponse  de  M.  Foucaud  in- 
sérée dans  le  précédent  numéro  de  ce  journal. 

Une  citation  incomplète. 
Nouvel  exemple  du  péril  que  peut  faire  courir  à  la  vérité  une 
citation  trop  courte. 

1.  Voir  l' Avant-propos. 


402  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

Lloyd  déclare  au  commencement  de  son  Introduction,  comme 
le  rappelle  M.  Foucaud,  que  «  le  nom  dit  botaniste  cité  après  une 
localité  signifie  seulement  qu'il  lui  a  fait  voir  la  plante  dé- 
crite{i)»,  mais  il  avait  dit  auparavant  :  «  ...  Il  m'a  été  IMPOSSI- 
BLE, DANS  LA  PLUPART  DES  CAS,  D'ÉTABLIR  UN  ORDRE  DR  PRIO- 
RITÉ DANS  LES  DÉCOUVERTES.  »  C'est  une  allusion  aux  témoi- 
gnages parfois  confus  et  contradictoires,  dont  est  souvent 
obligé  de  se  contenter,  en  l'absence  de  documents  précis,  l'au- 
teur qui  dresse  pour  la  première  fois  l'inventaire  méthodique 
d'une  flore  locale.  Les  réserves  sagement  formulées  dans  ces 
conditions,  loin  d'offrir  des  affinités  avec  le  système  incriminé, 
procédaient,  au  contraire,  d'un  extrêmesouci  de  l'exactitude  (2). 
L'esprit  scrupuleux  et  la  probité  scientifique  de  James  Lloyd 
n'ont  jamais  été  contestés;  toutes  les  attributions,  dans  cet  or- 
dre de  faits,  qu'il  a  consignées  dans  sa  Flore  de  l'Ouest  étaient 
soigneusement  contrôlées  et  irréprochables. 

M.  Foucaud  allègue  ensuite,  et  non  moins  à  tort,  «  que  Sauzé 
et  Maillard  n'ont  mentionné,  dans  leur  Flore  des  Deux-Sèvres, 
aucun  des  botanistes  qui  leur  avaient  fait  part  de  leurs  décou- 
vertes dans  ce  département.  »  Tout  au  contraire,  leurs  collabora- 
teurs et  correspondants  sont  nommés  et  remerciés  chaleureuse- 
ment vers  la  fin  de  la  préface  de  leur  ouvrage,  à  la  date  du 
30  janvier  1878  (3).  Si  leurs  noms  ne  sont  pas  répétés  plus  loin 
à  l'occasion  des  cas  particuliers,  cette  prétention  réserve  les 
droits  de  chacun  et  personne  ne  s'y  méprend,  tandis  que  la  subs- 
titution au  nom  qui  doit  être  cité  de  celui  qui  n'y  a  pas  droit 
constitue,  dans  le  domaine  intellectuel,  une  expropriation  d'une 
injustice  flagrante.  C'est  l'application  à  la  propriété  scientifique 


1.  Ensuivant  cette  règle,  M.  Foucaud  aurait  dû  citer  M.  Maillard  qui  l'avait 
conduit  à  la  localité  du  Fouilloux. 

2.  Nous  savons  d'ailleurs  de  bonne  part  que  J.  Lloyd,  à  propos  même  du 
Dentaria  des  Deux-Sèvres,  appréciait  très  sévèrement  le  nouveau  mode  de  no- 
tation qu'il  qualifiait  de  démarquage,  en  créant  un  néologisme  pour  la  circons- 
tance. 

3.  Après  avoir  remercié  M.  Emile  Mussat  de  sa  collaboration  spéciale,  les 
auteurs  ajoutent  :  «  Nous  devons  enfin  signaler  ici  le  nom  des  botanistes  qui  ont 
bien  voulu  répondre  à  notre  appel,  nous  gratifier  de  leurs  recherches  et  s'inté- 
resser à  notre  travail  en  nous  envoyant,  des  diverses  régions  du  département,  des 
espèces  que  nous  n'aurions  eu  ni  le  temps  ni  le  moyen  d'atteindre.  Ce  sont 
MM.  —  (Suivent  22  noms,  parmi  Lesquels  celui  de  J/.  Foucaud).  —  Que  tous 
ceux  qui  nous  sont  venus  en  aide  reçoivent  ici  l'expression  publique  et  vivement 
sentie  de  notre  profonde  gratitude.  » 


E.  Malinvaud.  —  Propriété  scientifique.  403 

des  doctrines  collectivistes;  c'est  l'anarchie,  ce  sont  les  caprices 
de  l'arbitraire  remplaçant  l'ordre  normal  et  abolissant  le  respect 
des  droits  acquis. 

Nous  considérons  comme  un  devoir  de  nous  opposer,  autant 
qu'il  dépend  de  nous,  à  la  pénétration  de  ces  mœurs  nouvelles 
dans  la  littérature  scientifique  (1). 

La  publicité  critérium  suffisant. 

Le  Dentaria  du  Fouilloux,  nous  dit  encore  M.  Foucaud,  est 
signalé  dans  la  Flore  des  Detix-Sèvres  «  sans  aucune  indication 
faisant  connaître  le  nom  du  botaniste  qui  l'a  découvert  ».  Cette 
indication  était-elle  nécessaire  ?  Le  fait  de  la  premier e  publicité ', 
qui  n'est  suivie  d'aucune  réclamation,  n'est-il  pas  suffisant  ? 

Une  découverte,  tant  qu'elle  est  ignorée,  n'existe  pas  dans 
la  science;  c'est  à  celui  qui  le  premier  la  publie  et  s'en  porte  ga- 
rant qu'on  est  redevable  de  ses  effets  utiles  et  de  ce  qu'elle  ajoute 
à  nos  connaissances  ;  il  est  donc  équitable  de  lui  en  reporter  le 
mérite  et  de  respecter  son  droit  d'auteur.  En  admettant  que 
d'autres  botanistes,  restés  inconnus,  supposition  d'ailleurs  pure- 
ment gratuite,  aient  récolté  le  Dentaria  du  Fouilloux  avant  1 850, 
M.  Foucaud  reconnaît  qu'il  n'était  pas  un  de  ces  précurseurs. 
S'il  croyait  opportun  de  se  mentionner  à  propos  de  cette  localité, 
il  devait  en  bonne  justice  inscrire  avant  son  nom,  sinon  ceux  des 
deux  botanistes  qui  avaient  trouvé  et  signalé  la  plante  vingt- 

1.  Fort  heureusement  diverses  publications  récentes  offrent  à  cet  égard  un 
symptôme  rassurant,  et  l'on  est  réconforté  en  voyant  des  Aoristes  distingués, 
tels  que  M.  Le  Grand  pour  le  Berry,  M.  Magnin  pour  la  région  lyonnaise,  etc.,  se 
livrer  à  des  recherches  minutieuses  pour  retrouver  les  traces  des  anciens  bota- 
nistes et  extraire  des  obscurités  du  passé,  en  compulsant  des  documents  épars 
et  frustes,  le  peu  que  l'on  sait  sur  la  vie  et  les  œuvres  de  beaucoup  de  ces 
devanciers,  afin  d'apprécier  la  part  de  chacun  dans  les  progrès  de  la  botanique 
locale.  Des  tendances  analogues  se  manifestent  à  l'étranger.  Un  confrère  anglais, 
M.  Will.  A.  Clarke  a  inséré  dans  les  dernières  années  du  Journal  of  Botany  une 
série  d'articles  des  plus  intéressants  au  point  de  vue  historique,  sous  le  titre  de  : 
«  First  records  of  british  flowering  plants.  »  C'est  une  curieuse  compilation 
remontant  aux  Pères  de  la  botanique  dont  les  phrases  qui  leur  servaient  de  noms 
spécifiques  sont  traduites  en  formules  de  la  nomenclature  binaire.  On  y  voit,  par 
exemple,  que,  sur  cinq  Utriculaires,  la  première  signalée  dans  les  Iles  Britanni- 
ques a  été  U.  vulgaris  dès  1641  («Millefolium  palustre  galericulatum  >>  Johnson 
Mercurii  botanici  pars  altéra),  puis  successivement  U.  minor  en  1677,  U.  in- 
termedia  (1812),  U.  neglecta  (1807),  M.  Bremii  (1876),  etc.;  généralement  les 
espèces  les  plus  répandues  sont  les  premières  connues.  11  est  probable  que  tôt  ou 
tard  une  semblable  chronologie  sera  établie  pour  la  flore  de  chaque  pays,  et  la 
valeur  historique  de  ces  livres  d'or  dépendra  en  grande  partie  de  celle  des  ou- 
vrages floristiques  qui  auront  été  consultés. 


40+  JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

quatre  ans  auparavant,  tout  au  moins  celui  de  Maillard  par  lequel 
il  avait  été  conduit  au  bois  du  Fouilloux. 

Un  avertissement  désirable. 

Notre  honorable  confrère  de  Rochetort,  comme  dernière  rai- 
son, affirme  n'avoir  voulu  désigner,  dans  les  citations  en  cause, 
que  les  personnes  dont  il  a  vu  les  échantillons  ou  qui  lui  ont  pro- 
curé ceux  qu'il  possède  en  herbier.  Sans  chercher  à  relever  sur 
ce  point  d'évidentes  contradictions  dans  le  même  ouvrage  et 
sans  méconnaître  l'ingéniosité  de  la  prime  ainsi  offerte,  au  moins 
en  apparence,  pour  stimuler  les  communications  et  les  envois 
de  plantes  au  dispensateur  de  la  notoriété,  nous  nous  bornerons 
à  faire  remarquer  qu'il  eût  été  opportun  de  donner  là-dessus  au 
lecteur  un  avertissement  que  nous  avons  vainement  cherché  dans 
les  volumes  publiés  et  qui,  nous  le  reconnaissons,  n'aurait 
qu'imparfaitement  rempli  son  but.  Quand  on  consulte  un  ou- 
vrage de  cette  nature,  on  ne  prend  pas  toujours  soin  délire  in 
extenso  l'introduction  et  l'on  prête  à  priori  aux  citations  dont 
il  s'agit  leur  valeur  historique  conventionnelle. 

Ultima  verba. 

Il  nous  paraît  superflu  de  prolonger  cette  discussion  en  exa- 
minant d'autres  cas  analogues.  L'exemple  que  nous  avons  choisi 
est  suffisamment  typique  et  topique  pour  la  démonstration  que 
nous  nous  étions  proposée. 

Notre  confrère  ne  saurait  se  méprendre  sur  le  caractère  ami- 
cal de  nos  observations.  Quand  on  possède  en  propre  un  fonds 
aussi  riche  que  le  sien  en  travaux  et  découvertes  floristiques,  on 
n'est  pas  soupçonné  de  vouloir  ajouter  indûment  à  son  bien  légi- 
time des  parcelles  de  celui  du  voisin  ;  toutefois,  quand  les  inten- 
tions sont  irréprochables,  on  doit  d'autant  plus  les  garantir 
contre  les  interprétations  équivoques  que  pourraient  autoriser 
des  procédés  défectueux.  Notre  honorable  confrère  comprendra, 
nous  l'espérons,  qu'il  est  le  premier  intéressé,  en  restituant  dé- 
sormais aux  citations  dont  il  s'agit  leur  forme  et  leur  significa- 
tion normales,  à  prévenir  les  nouvelles  réclamations,  peut-être 
même  plus  pressantes,  que  la  persévérance  dans  un  système 
qui  dénature  les  faits,  qu'on  le  veuille  ou  non,  ne   manquerait 

pas  de  lui  attirer. 

Le  Gérant  :  Louis  Morot. 


Paris.— J  Mersd»,imp.,4M»,Av.deChâtiUon. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  i.  —  16  Janvier  i8<  7. 


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BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


COMPTES    RENDUS 


C.Correns.  —  Zur  Physiologie  von  Drosera  rotundifolia  (Bot.  Zeitung, 
1896). 

D'après  Darwin,  l'action  d'une  température  comprise  entre  48°8  et 
5i°6  provoque  une  courbure  rapide  des  lobes  glandulaires  de  la  feuille 
du  Rossolis,  tandis  qu'une  température  de  54°,  ou  plus  élevée  encore, 
les  frappe  de  rigidité.  Cette  proposition,  vraie  dans  les  termes  géné- 
raux où  elle  est  présentée,  demande  toutefois  à  être  précisée,  et  c'est  ce 
correctif  que  viennent  lui  donner  les  observations  consignées  dans  le 
présent  article. 

L'auteur  montre  d'abord  que  les  tentacules  restent  inexcitables  sous 
l'influence  de  variations  de  température,  brusques  ou  lentes,  tant  qu'ils 
sont  exposés  simplement  à  l'air;  il  emploie,  dans  ses  divers  essais,  des 
plantules  cultivées  dans  l'eau  sur  liège.  Si  l'on  immerge  au  contraire 
les  feuilles  dans  l'eau  distillée  maintenue  à  l'étuve,  à  une  température 
comprise  entre  la  température  ambiante  et  500,  les  tentacules  se  recour- 
bent fortement,  surtout  aux  températures  les  plus  élevées  ;  à  la  tempé- 
rature ambiante  ordinaire,  le  mouvement  est  faible.  Il  résulte  de  là  que 
l'eau  pure  exerce  une  action  excitatrice,  et  que  les  différences  thermi- 
ques n'interviennent  que  pour  l'accroître  ou  la  diminuer,  et  par  suite 
pour  donner  au  mouvement  sa  plus  ou  moins  grande  amplitude  ou  ra- 
pidité. 

Si  l'on  opère  maintenant  avec  de  l'eau  de  fontaine,  on  n'observe 
aucune  réaction,  même  en  élevant  la  température  ;  mais  il  suffit  de 
faire  préalablement  bouillir  l'eau,  —  ce  qui  occasionne,  par  la  décom- 
position du  bicarbonate  de  calcium,  un  dégagement  d'anhydride  car- 
bonique et  un  dépôt  de  carbonate  de  calcium,  —  pour  qu'une  excitation 
assez  forte  se  produise.  On  peut  constater  directement,  du  reste,  que 
l'eau  distillée,  additionnée  d'une  petite  proportion  de  bicarbonate  cal- 
cique,  reste  de  même  sans  effet,  tandis  que  l'anhydride  carbonique 
seul  n'empêche  pas  l'action. 

Le  phosphate  et  le  nitrate  de  calcium  entraînent  la  rigidité  des  tenta- 
cules, comme  le  bicarbonate  ;  il  suffit  par  exemple  de  0,1  %  de  nitrate 


—  II  — 


pour  supprimer  toute  courbure,  même  si  l'on  fait  intervenir  la  chaleur; 
avec  0,02  %  seulement  de  ce  dernier  sel,  elle  se  produit  encore. 

Il  résulte  de  là  que  les  sels  de  calcium  provoquent  l'inhibition  des 
tentacules  du  Drosera  et  les  laissent  inexcitables,  comme  en  présence 
de  l'éther.  On  remarquera  à  ce  propos  que  la  plante  ne  prospère  que 
dans  les  terrains  marécageux  pauvres  en  calcaire,  mais  siliceux;  d'au- 
tre part,  il  est  impossible  d'en  obtenir  des  cultures  dans  les  eaux  dures. 

Si  les  sels  calciques  sont  inhibants,  d'autres  au  contraire,  et  notam- 
ment le  phosphate  d'ammonium,  exercent  une  action  excitatrice  inverse. 
C'est  ainsi  qu'en  présence  de  ce  dernier  sel,  une  feuille  fraîche  isolée 
de  Drosera  effectue  encore  ses  mouvements  dans  une  eau  inhibante 
pourvue  de  nitrate  de  calcium,  à  condition  toutefois  que  les  propor- 
tions des  deux  sels  soient  convenables.  Au  contraire,  comme  l'avait 
nettement  constaté  Darwin,  une  solution  d'acétate  ou  de  nitrate  de 
calcium,  qui  renferme  1/437  de  ces  sels,  laisse  les  tentacules,  après 
vingt-quatre  heures,  dans  un  tel  état  de  rigidité,  qu'une  addition  de 
phosphate  d'ammonium,  l'excitant  le  plus  puissant,  demeure  impuis- 
sante à  les  remettre  en  mouvement. 

Ce  dernier  sel  joue  le  même  rôle,  pour  les  lobes  sensibles  du  Ros- 
solis,  que  l'acide  malique  (d'après  Pfeffer)  pour  les  anthérozoïdes  des 
Fougères  et  des  Sélaginelles,  le  sucre  de  canne  pour  les  anthérozoïdes 
des  Mousses,  l'extrait  de  viande  pour  les  zoospores  des  Saprolègnes. 
Ce  sont  là  autant  d'excitants  spécifiques,  antagonistes  des  inhibants; 
ces  derniers  se  trouvent  être  les  sels  calciques  pour  le  Rossolis. 

E.  Belzung. 

F.  Czapek.  —  Zur  Lehre  der   Wiirzelausscheidungeîi   (Jahrbùcher 
fur  wiss.  Botanik,  1896). 

S'il  est  acquis  depuis  longtemps  que  les  racines  sont  le  siège 
d'exosmoses  fluides,  la  nature  des  principes  exsorbés  n'a  pas  encore 
été  jusqu'ici  établie. 

Pour  résoudre  cette  question,  l'auteur  a  eu  recours  à  des  plantules  de 
germination,  développées  les  unes  dans  une  petite  quantité  d'eau,  d'autres 
simplement  dans  l'air  saturé  d'humidité,  —  auquel  cas  les  liquides  à 
analyser  transsudent  à  l'état  de  gouttelettes  sur  les  poils  absorbants,  — 
d'autres  enfin  sur  du  papier  à  filtrer  analytique  (dépourvu  de  cendres), 
maintenu  convenablement  humide.  Voici  les  principaux  résultats  aux- 
quels les  analyses  ont  conduit  l'auteur. 

Les  produits  d'exosmose  radiculaire  sont  les  uns  minéraux,  les  au- 
tres organiques. 

Parmi  les  premiers,  tous  de  nature  saline,  les  plus  répandus,  que 
l'auteur  a  obtenus  de  toutes  les  plantes  soumises  à  l'étude,  sont  les  sels 


—  III  — 


de  potassium,  et  notamment  le  phosphate  acide,  que  donnent  abondam- 
ment les  Graminées,  les  Légumineuses,  Picea  excelsa,  Rumex  ace- 
tosa,  etc.  ;  en  petite  proportion,  la  magnésie  n'est  pas  très  rare,  contrai- 
rement à  la  chaux,  qui  ne  se  rencontre  qu'exceptionnellement  {Liipinns 
angustifolius),  de  même  que  l'acide  sulfurique. 

Parmi  les  principes  organiques  ne  figurent  ni  l'acide  acétique,  ni 
l'acide  lactique.  Par  contre,  le  formiate  de  calcium  exsude  nettement 
de  la  racine  du  Lepidium  sativum  et  de  quelques  autres  espèces  ;  l'oxa- 
late  acide  de  potassium  n'a  été  obtenu  qu'avec  YHyacinthus  orieiitalis. 
L'acide  formique  existe,  non  à  l'état  libre,  mais  toujours  sous  la  forme 
de  formiates  ;  car  si  l'on  porte  à  l'ébullition  la  liqueur  renfermant  les 
substances  exsorbées,  on  obtient,  après  comme  avant,  par  addition  de 
bichlorure  de  mercure,  un  précipité  de  calomel  (sous  forme  de  cubes 
insolubles  dans  l'acide  chlorhydrique)  ;  ce  qui  ne  devrait  pas  avoir  lieu 
après  ébullition  prolongée,  si  l'acide  formique,  acide  volatil,  était 
isolé  dans  la  liqueur. 

Le  seul  acide  libre  exosmosé  est  l'acide  carbonique,  éliminé  non 
sous  forme  gazeuse,  mais  sous  forme  de  dissolution  ;  et  la  coloration 
rouge  que  prend  le  tournesol  bleu  au  contact  de  la  dissolution  est  due 
essentiellement  à  son  action,  accessoirement  à  celle  des  sels  acides,  en 
particulier  le  phosphate  et  l'oxalate  acides  de  potassium. 

La  réaction  suivante  prouve  que  l'acide  carbonique  est  seul  exos- 
mosé comme  tel  par  les  racines.  On  ajoute  une  petite  quantité  de  phé- 
nolphtaléine  à  l'eau  pure  où  l'on  va  mettre  en  végétation  les  racines; 
après  virjgt-quatre  heures,  la  coloration  rouge  de  l'indicateur  a  déjà 
disparu.  Or,  elle  reparaît  dès  que  l'on  chauffe  le  liquide  de  culture. 
L'expérience  directe,  faite  dans  les  mêmes  conditions  avec  des  solu- 
tions très  étendues  d'acide  formique,  acétique,  sulfurique,  chlorhydri- 
que, permet  au  contraire  de  constater  que  la  décoloration  est  perma- 
nente, même  après  ébullition,  ces  acides  n'étant  pas  ou  peu  volatils. 

Selon  l'auteur,  les  corrosions  du  marbre,  du  phosphate  de  cal- 
cium, etc.,  sont  avant  tout  l'œuvre  de  la  dissolution  d'acide  carbonique 
excrétée  par  la  racine  ;  les  sels  acides  n'interviennent  que  secondaire- 
ment. En  sorte  que  les  corps  qui  résistent  à  l'action  dissolvante  de 
l'acide  carbonique  ne  sauraient  être  incorporés  à  la  plante  en  quantité 
appréciable. 

Ajoutons  que,  contrairement  aux  affirmations  de  certains  auteurs, 
aucune  diastase  n'a  été  trouvée  parmi  les  produits  exosmosés. 

E.  Belzung. 

#? 


—    IV    — 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Tableau  des  abréviations  servant  à  désigner  les  principaux  Recueils  d'où 
sont  tirés  les  travaux  mentionnés  au  Bulletin  bibliographique. 

Annuario  del  R.  Istituto  botanico  di  Roma. 

Annales  du  Jardin  botanique  de  Buitenzorg. 

Annals  of  Botany. 

The  Annals  of  scottish  natural  History. 

Annales  des  sciences  naturelles.  Botanique. 

Beitrâge  zur  Biologie  der  Pflanzen. 

Botanisches  Centralblatt. 

Berichte  der  deutschen  botanischen  Gesellschaft. 

The  botanical  Gazette. 

Bulletin  de  l'Herbier  Boissier. 

Botanische  Jahrbûcher  fur   Systematik,    Pflanzengeschichte 

und  Pflanzengrographie. 
Bulletin  du  Muséum  d'Histoire  naturelle. 
Botaniska  Notiser. 
Boletim  da  Sociedade  Broteriana. 

Bulletin  de  la  Société  royale  de  Botanique  de  Belgique. 
Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France. 
Bulletino  délia  Società  botanica  italiana. 
B.  S.  m.  Fr.  Bulletin  de  la  Société  nrycologique  de  France. 
Bulletin  of  the  Torrey  botanical  Club. 
Botanische  Zeitung. 
Le  Botaniste. 

Comptes  rendus  des  séances'de  l'Académie  des  sciences. 
Deutsche  botanische  Monatsschrift. 
Flora. 
Hedwigia. 

The  Journal  of  Botany. 
Jahrbûcher  fur  wissenschaftliche  Botanik. 
Missouri  botanical  Garden. 
Minnesota  botanical  Studies. 
Le  Monde  des  Plantes. 
Malpighia. 

Nuovo  Giornale  botanico  italiano. 
La  nuova  Notarisia. 
Oesterreichische  botanische[Zeitschrift. 
Revue  de  Botanique. 
Revue  bryologique. 
Revue  générale  de  Botanique. 
Revue  mycologique. 
Contributions  from  the  U.  S. [national  Herbarium. 


A. 

7.  R. 

A. 

J.B. 

A. 

of  B. 

A. 

S.  11,  H. 

A. 

Se.  n. 

B. 

B. 

B. 

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B. 

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S.  B.  B. 

B. 

S.  b.  Fr 

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B. 

R. 

br. 

R. 

g-B. 

R. 

m. 

U. 

S.  H. 

—   V    — 


Biographie,  Bibliographie. 

i  Chevalier  (Aug.)  :  Le  Dr  Perrier  et  la  flore  de  la  Mayenne  (M.  d.  P., 
5e  ann.,  n«  85  et  86,  pp.  31-32  et  [52-53). 

2  Chodat  (R.)  :  Johann  Muller  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  pp.  (55M65)). 

3  Jack  (Jos.  B.)  :  Ernst  Stizenberger  {B.  d.  b.  G.,   t.  XIV,   pp.  (37)-(49), 
avec  i  portrait). 

4  Orth  (Albert)  :  Herraann  Hellriegel  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  pp.    (25H37)  ). 

5  Reinhardt  (M.  0.)    :  Heinrich  Gustav  Krabbe   (B.  d.  b.    G.,   t.   XIV, 
PP-  (49>(55))- 

6  Rendle  (A.  B.)  :  Bibliographical  Notes.  XIV.  Schwartz's  «  Prodromus 
descriptionum  vegetabilium  s  (/.  ofB.,  Vol.  XXXV,  n°  409,  pp.  20-21) 

7  Reynier  (Alfred)  :  J.  B.  Barla  {Revue  horticole  des  Bouches-du- Rhône, 
42e  ann.,  n°  509,  pp.  205-206). 

8  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Notice  sur  Ferdinand  Muller  (B.  M.,  1896,  n°  7, 
PP-  3°4-3°5)- 

9  Wettstein  (R.  von)  :  Heinrich  Moriz  Willkomm  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV, 
pp.  (13H35)). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

10  Farmer  (J.  Bretlandi  :  The  cell  and  some  of  its  constituent  structures 
{Science  Progress,  nouv.  sér.,  Vol.  1,  n"  2,  pp.  140- 161 

11  Hansteen  (Barthold)  :  Beitrâge  zur  Kenntniss  der  Eiweissbildung  und 
der  Bedingungen  der  Realisirung  dièses  Processus  irn  phanerogamen 
Pflanzenkorper  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  n°  9,  pp.  362-372  . 

12  Johannsen  (W.)  :  Aether-  und  Chloroform-Narkose  und  deren  Nachwir- 
kung  {B.  C,  t.  LXVIII,  n<>  n,  pp.  337-33Î 

13  Kny  (L.)  :  Ueber  den  Einfluss  von  Zu^  und  Druk  auf  die  Richtung  der 
Scheidewânde  in  sich  theilenden  Pflanzenzellen  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV, 
n°  9i  PP-  37-^-391 1  2  hg-  dans  le  texte). 

14  Leclerc  du  Sablon  :  Sur  la  formation  des  réserves  non  azotées  de  la 
noix  et  de  l'amande  {C.  R.,  t.  CXXII,  n°  24,  pp.  1084-1086). 

15  Macloskie  (George)  :  Internai  antidromy  {B.  T.  C.,  Vol.  23,  n°  12, 
PP-  536"537J- 

16  Millier  (N.  J.  C.)  :  Kommen  die  Rôntgenstrahlen  im  Sonnenstrahl  fur 
die  Pflanze  zur  Wirkung?  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  pp.  (66H72),  1  pi.). 

17  Tittmann  (H.)  :  Beobachtung-en  ûber  Bildung-  und  Régénération  des 
Periderms,  der  Epidermis,  des  Wachsiïberzuges  und  der  Cuticula  eini- 
ger  Gewâchse  (/.  zu.  B.,  t.  XXX,  fasc.  1,  pp.  1 16-154). 


—   VI   


Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

Phanérogames. 

18  Balland  :  Observations  générales  sur  les  blés  (C.  R.,  t.  CXXIII,  n°  26, 

PP-  *y>3-l3°& 

19  Briquet  (John)  :  Recherches  anatomiques  sur  l'appareil  végétatif  des 
Phrymacées,  Stilboïdées,  Chloanthoïdées  et  Myoporacées  (in-40, 
155  pages,  29  fig.  dans  le  texte.  —  Extrait  des  Mémoires  de  la  Société 
de  Physique  et  d'Histoire  naturelle  de  Genève,  t.  XXXII,  2e  part.,  n°  8). 

20  Dusén  (P.)  :  Den  eldslânska  ogruppens  végétation  (B.  N.,  1896,  fasc.  6, 
pp.  253-278). 

21  Fink  (Bruce)  :  Pollination  and  reproduction  of  Lycopersicum  esculen- 
tum  {M.  b.  S.,  Bull.  n°  9,  IX,  pp.  636-643). 

22  Futterer  (Wilhelm)  :  Beitrâge  zur  Anatomie  und  Entwicklungsges- 
chichte  der  Zingiberaceae  [suite]  (B.  C,  t.  LXVIII,  nos  11,  12,  13, 
PP-  346-356,  393-4°°»  4I7-43I»  *•  LXIX,  n°  1,  pp.  3-10  [à  suivre],  1  pi.). 

23  Heckel  (Edouard)  :  Sur  le  Solanum  Ohrondi  Carr.  et  sur  sa  fructifica- 
tion au  Jardin  botanique  de  Marseille  (Rev.  hortic.  des  Bouches-du- 
Rhône,  42e  ann.,  ^509,  pp.  196-197). 

24  Hildebrand  (Friedrich)  :  Einige  biologische  Beobachtungen  (B.  d.  b.  G., 
t.  XIV,  n°  9,  pp.  324-331). 

1.  Ueber  Selbststerilitât  bei  einigen  Cruciferen.  —  2.  Ueber  einige  Ve- 
rànderungen  an  Pflanzenstocken  :  a)  Dahlia  variabilis  ;  b)  Pétunia  hy- 
brida.  ;  c)  Cyclamen  neapolilanum  ;  d)  Ruse  us  aculeatus  monoecisch. 

25  Ikeno  (S.)  :  Vorlâufige  Mittheilung  ûber  die  Spermatozoiden  bei  Cycas 
revoluta  (B.  C.,  t.  LXIX,  n°  1,  pp.  1-3). 

26  Meyer  (G.)  :  Beitrâge  zur  Kenntniss  des  Topinamburs  {B.  d.  b.  G., 
t.  XIV,  n°  9,  pp.  347-362,  1  pi.). 

27  Piper  (C.  V.)  :  Another  «  compass  »  plant  (B.  G.,  Vol.  XXII,  n°  6, 
pp.  491-492). 

28  Bamaley  (Francis)  :  On  the  stem  anatomy  of  certain  Onagraceae 
{M.  b.  S.,  Bull.  n°  9,  IX,  pp.  674-690,  3  pi.). 

29  Beiche  (Karl)  :  Zur  Kenntniss  der  Lebensthâtigkeit  einiger  chilenischen 
Holzgewâchse  (/.  w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  1,  pp.  Si-115). 

30  Beinke  (J.)  :  Untersuchungen  iiber  die  Assimilationsorganeder  Legu- 
minosen  (/.  zv.  B.,  t.  XXX,  fasc.  1,  pp.  1-70,  47  fig.  dans  le  texte). 

31  Bothdauscher  (H.)  :  Ueber  die  anatomischen  Verhultnisse  von  Blatt 
und  Axe  der  Phyllantheen  (mit  Ausschluss  der  Euphyllanthcen)  [fin] 
{B.  C,  t.  LXVIII,  nos  11  et  12,  pp.  338-346  et  385-393). 

32  Slavicek  (Fr.  Jos.)  :  Morphologische  Aphorismen  ûber  einige  Coni- 
feren-Zapfen  [fin]  (Oe.  Z.,  XLVII0  ann.,  n°  1,  pp.  18-29). 

33  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  l'existence  de  feuilles  sans  méristèles  dans  la 
fleur  de  certaines  Phanérogames  {R.  g.  B.,  t.  VIII,  n°  96,  pp.  481-490). 


VII   — 


34  Williams  (J.  Lloyd)  :  Intoxication  of  humble-bees  on  certain  capitulatae 
flower  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  409,  pp.  8-1 1). 

Algues. 

35  Lauterborn  (Robert)  :  Untersuchungen  ûber  Bau,  Kernteilung  und 
Bewegung  der  Diatomeen  (Librio  W.  Engelmann,  Leipzig-,  1896,  in-40, 
165  pag-.,  1  fig.   dans  le  texte  et  10  pi.). 

36  Meyer  (Artbur)  :  Die  Plasmaverbindungen  und  die  Membranen  von 
Volvox  globator,  aureus  und  tertius,  mit  Rûcksicht  aufdie  thierischen 

Zellen  {B.  Z.y  54e  ann.,   Ire  part.,  fasc.  XI  et  XII,    pp.  187-217,    7   fig-. 
dans  le  texte  et  1  pi.). 

^j  Tilden  (Joséphine  E.)  :  A  contribution  to  the  life  history  of  Pilinia 
diluta  Wood  and  Stigeoclonium  flagelliferum  Kg.  {M.  b.  S.,  Bull,  n"  9, 
IX,  pp.  601-635,  5  P1-)- 

Champignons. 

38  Bertrand  (Gabriel)  :  Sur  la  séparation  de  la  laccase  et  de  la  tyrosinase 
contenues   dans  le  suc  de  certains  Champignons   {B.  M.   1896,  n°  7, 

PP-  358-36°)- 

39  Matruchot  (L.)  :  Sur  la  structure  du  protoplasma  fondamental  dans 
une  espèce  de  Mortierella  (C.  R.,  t.  CXXIII,  n°  26,  pp.  1321-1322). 

40  Ravaz  (L.)  et  G.  Gouirand  :  Action  de  quelques  substances  sur  la  ger- 
mination des  spores  du  Black-Rot  (C.  R.,  t.  CXXIII,  n°  24,  pp.  1086- 
1088). 

Systématique,  géographie,  botanique. 

Phanérogames. 

41  Bazot  (L.)  :  Études  de  géographie  botanique  à  propos  des  plantes  de 
la  Côte-d'Or  [fin]  (R.g.B.,  t.  VIII,  n°  96,  pp.  506-513). 

42  Bicknel  (Eugène  P.)  :  Geum  canadense  flavum  (Porter)  Britton,  a  valid 
species  {B.  T.  C.,Vol.  23,  n°  12,  pp.  523-525). 

43  Bicknell  (Eugène  P.)  :  The  North  American  species  of  Agrimonia 
{B.  T.  C,  Vol.  23,  n°  12,  pp.  508-523,  2  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Agrimonia  Brittoniana. 

44  Derganc  (Leodegar)  :  Ueber  zwei  vielverkannte  Crocus-Artcn  der 
Krainer  Flora  {Oe.  Z.,  XLVIIeann.,  n°  1,  pp.  16-18). 

45  Dunn(S.  T.)  :  Hypochœris  glabrct,  var.  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  409, 
p.  22). 

45  bis  Dusén  (P.).  —  Voir  n°  20. 

46  Franchet  (A.)  :  Note  sur  une  collection  de  plantes  rapportées  du  Pa- 
mir en  1894  par  M.  E.  de  Poncins  {B.M.,  1896,  n°  7,  pp.  342-347). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Parrya  ramosissima,  Oxytropis  Ponciusii, 
Astragalus  pamirensis,  A.  taldicensis,  A.  djigensis,  A.  chadjanensis , 
Hedisarum  Poncinsii,  Aster  Ponciusii,  Chrysantkemiim  djilgense,  Ne- 
peta  pamirensis ,  N.  oxicola. 


—    VIII    — 


47  Fritsch  (Karl)  :  Lathyrus  Boissieri  (f.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  409,  p.  22). 

48  Fritsch  (Karl)  :  Saponaria   Wiemanni  hybrvnow  [ceespîtosa'X.  luied] 
{Oe.  Z.,  XL  VIIe  ann.,  n°  1,  pp.  2-4). 

49  Hiern  (W.    P.)  :    Isle   of  Man  plants  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  409, 
pp.  11-15). 

50  Jackson   (A.  B.)    :    Varieties    of    Hyfiochœris  glabra    L.    (f.    of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  409,  p.  22). 

51  Léveillé  (H.)  :  Les  Ouothéracées  japonaises  [suite]  (M.  d.  P.,  5e  ann., 

n"  86,  pp.  51-52  [à  suivre]). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  fussieua  Parmentieri,   japonica,  Fauriei, 

Philippiana. 

52  Linton  (Edward  F.)  :  New  Dorset  station  for  Erica  ciliaris  L.  (f.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  409,  p.  22). 

53  Lipsky  (W.)  :    Euphorbia-  Soongarica  Boiss.    auf  der  Balkanhalbinsel 
{Oe.  Z.,  XLVIIe  ann,,  n°  1,  pp.  1-2). 

54  Neuman  (L.  M.)  :  Studierôfver  Skânes  och  Hallands  flora.  III.  (B.  iV., 
1896,  fasc.  6,  pp.  279-291): 

55  Pierre  :  Sur  le  genre  Lirayeade  la  tribu  des  Mendonciées  de  la  famille 
des  Acanthacées  (B.  M.,  1896,  n°  7,  pp.  340-342). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Lirayea  floribunda,  gen.  nov.  sp.  unica. 

56  Piper  (C.V.):  New  or  noteworthy  Washington  plants  {B.  G.,  Vol.  XXII, 

n°  6,  pp.  488-491). 

Espèces  nouvelles  décrites  :   Cardamine  callosicrenata,  Astragalus  Pa- 
louseusis,   Valeriana  Columbiana,  Pentstemon   Whiiedii. 

57  Rimbach  (A.)  :  Zur  Kenntniss  von  Stenome&son  aurantiacum    Herb. 

(B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  n°  9,  pp.  372-374). 

58  Songeon  (A),  et  A.  Chabert  :  Herborisations  aux  environs  de  Cham- 
béry  (in-8,  52  pages  [à  suivre],  Chambéry,  1896). 

59  Van  Tieghem  (Pli.)  :   Sur  trois  Loranthus  de    l'herbier   de    Desvaux 
{B.  M.,  1896,  n°  7,  pp.  337-34°)- 

60  Waisbecker  (Anton)  :  Beitnig-e  zur  Flora  des  Eisenburger  Comitates 
(Oe.  Z,  XLVIIe   ann.,  n°  1,  pp.  4-9). 

Espèces  nouvelles  décrites  \Rubus  Rôlensis,  R.  Borbasiellus,  Poteutilla 

lancifolia. 

61  Bromus  întcrruptus  Druce  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  409,  pp.  18-20). 

Cryptogames  vasculaires. 

61  bis  Neuman  (L.  M.).  —  Voir  n°  54. 

62  Somerville  (A.)  :  Hymenophyllum  iunbridgense  Sm.  in  the  South  Ebu- 
des  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  409,  p.  21). 


IX    


MUSCINÉES. 

63  Britton  (Elizabeth  G.)  :  An  enumeration  of  the  plants  collected  by 
H.  H.  Rusby,  in  Bolivia,  1885-1886,  II.  Musci  {B.  T.  C.,Vol.  23,  n°  12, 
pp.  471-499)- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Leptodontium  gracile  C.  Millier,  L.  grim- 
mioidcs  C.  M.,  Holomitrium  bolivianum  C.  M.,  Dicranella  nanocarpa 
C.  M.,  Campylopus  trivialis  C.  M.,  Grimmia  nano-globosa  C.  M.,  Grim- 
mia diniorpha  C.  M.,  Leucobryum  strictum  C.  M.,  Barbula  austro-revo- 
luta  Be^cherelle,  Tortilla  bipedicellala  Besch.,  Alacromitrium  Rusby anum 
E.  G.  Britton,  Scklottheimia  Rusbyana  C.  M.,  Eutosthodon  papillosum 
E.  G.  Britt.,  Fuuaria  incurvifolia  C.  M.,  Philonotis  aspcrruna  C.  M., 
Ph.  pagionifolia  C.  M.,  Bartramia  scorpioides  C.  M.,  B.  auricola  C.  M., 
Bryum  Rusbyanum  C.  M.,  B.  humillimum  C.  M.,  B.  coloratum  C.  M., 
Polytrichadelphus  grossidens  C.  M.,  P.  integrifoliics  C.  M.,  Polytrichum 
aiignsticaule  C.  .M.,  Hookeria  Bakeri  E.  G.  Britt.,  H.  pui-pureophylla 
C.  M.,  Braunia  subplicata  E.  G.  Britt.,  Aleteoriicm  Cladoniella  C.  M., 
M.  lonchotrichum  C.  .M.,  M.  perinjlatnm  C.  M.,  il/,  reflecto-mucronatum 
C.  M.,  Porotrichum  bolivianum  C.  M.,  Fabrouia  siugulidens  C.  M.,  //>^- 
««/;/  entodonticarptfm  C.  M.,  Leskea  boliviana  C.  M. 

64  Dixon  (H.  N.)  :  Thuidium  Pliiliberii  Limpr.,  a  new  british  Moss 
(/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  409,  pp.  16-17), 

65  Holzinger  (J.  M.)  :  A  new  Hypnum  (II.  cyclopàyllotum  n.  sp.)  of  the 
section  Caliergon  (M.  b.  S.,  Bull.  n°9,  IX,  pp.  691-692,  1  pi.). 

66  Limpricht  iK.  Gustav)  :  Die  Laubmoose  [suite]  (Rabenhorst's  Kryplo- 
gameu-Flora,  t.  IV,  5e  part.,  livrais.  29  et  30). 

67  RenauldiF.)  und  J.  Cardot  :  Erg-iinzende  Bemerkung-en  iiber  die  von 
Herrn  Dr  Julius  Roll  in  Nord-Amerika  im  Jahre  1888  gesammelten 
pleurocarpen  Moose  (Hdw.,  t.  XXXV,  fasc.  6,  pp.  306-311). 

Algues. 

68  Allen  (T.  F.)  :  A  new  species  of  Nitella  [M.  laxd]y  belonging-  to  the 
N.flexilis  séries,  whith  a  review  of  the  allied  species  (B.  T.  C,  Vol.  23, 

n°  !2,p-  533»  1  P1-)- 

69  Allen  (T.  F.)  :  New  species  of  Nitella  belong-ing  to  the  monoecious  acu- 
minalas  group,  with  a  review  of  the  allied  species  (B.  T.  C.,  Vol.  23, 
n°  12, pp.  534-53M  P1-)- 

70  Enlger  (A.  und  K.  Prantl  :  Die  natûrlichen  Pflanzenfamilien  (Ie  part., 
1  a,  pp.  1-150,  282  fig\  dans  le  texte  [à  suivre]).  —  F.  Schùtt  :  Gym- 
nodiniaceae  ;  Protocentraceas  ;  Peridiniacea;',   Bacillariaceae  [à  suivre]. 

71  Gutwinski  i  Roman)  :  Algae  in  lacu  Switez  a  claris.  Prof.  D1' B.  Dy- 
bowski  collectae  (M.  N.,  VIIIe  sér.,  janv.  1897,  pp.  2-7). 

72  Lemmermann  (E.)  :  Zur  Algenflora  des  Riesengebirges  (Forschungs- 
berichte  aus  der  biologisçhen  Station  su  Pion,  IVe  part.,  3,  1896,  pp. 88- 
133,  25  lig.  dans  le  texte). 


73  Lemmermann  (E.)  :  Zweiter  Beitrag  zur  Algenflora  des  Plôner  Seen- 
gebietes  {lbid.t  4,  pp.  134-188,  12  fig\  dans  le  texte). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Protocentrum  ovoideum,  Cosmarium  emar- 
ginato  constrictum,  Tolypothrix  polymorpha,  Anab/ena  cylindrica. 

74  Salmon  (E.  G.  and  C.  E.)  :  E.  Suffolk  Charas  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n"  409,  p.  21). 

75  West  (W.)  and  G.  S.  West  :  Wehvitsch's  African  freshwater  Alga;  (/.  of 
B.,  Vol.  XXXV,  n°  400,  pp.  1-7  [à  suivre],  5  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Batrachospermum  angolense,  B.  nigres- 
cens,  B.  gracillimum,  B.  huillense,  Œdogonium  huiltense,  Œ.  hormospo- 
rum,  Œ.  Welwitschii,  Œ.  angustissimum. 

76  Zukal  (Hugo)  :  Ueber  den  Bau  der  Cyanophyceen  und  Bactérien  mit 
besonderer  Beziehungauf  den  StandpunktButschli's  (B.d.  b.  G.,  t. XIV, 

n°  9>  pp.  SS1"8^). 

Lichens. 

77  Fink  (Bruce)  :  Contributions  to  a  knowledg-e  of  the  Lichens  of  Min- 
nesota. I.  Lichens  of  the  Lake  of  the  Woods  {M.  b.  S.,  Bull.  n°Q,  IX, 
pp.  693-701). 

Champignons. 

78  Bubak  (Franzj  :  Ein  Beitrag-  zur  Pilz-Flora  der  Umgeg-end  von  Hohen- 
stadt  in  Mâhren  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,n°  1,  pp.  11-15J. 

79  Fischer  (Ed.)  :  Ueber  den  Parallelismus  der  Tuberaceen  und  Gastro- 
myceten  (B.  d.b.  G.,  t.  XIV,  n°  9,  pp.  301-31 1). 

80  Kernstock  (E.)  :  Ueber  Zopf's  Uebersicht  der  auf  Flechten  schmarot- 
zenden  Pilze  {Oe.  Z.,  XLVIPann.,  n°  i,pp.  9-11). 

81  Magnus  (P.)  :  Berichtigung'  zur  Cintractia  Seymouriana  P.  Magnus 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  n°  9,  pp.  39I-392)- 

82  Magnus  (P.)  :  Parallelformen  unseres  Uromyces  scutellaius  Lev.  in 
weit  entfernten  Lânder(£.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  n°  9,  pp.  374-377). 

83  Pound  (Roscoe)  and  Fred.  E.  Cléments  :  A  re-arrangement  of  the 
North  American  Hyphomycetes  {M.  b.  S.,  Bull.  n°  9,  IX,  pp.  644-673 
[à  suivre]  ). 

84  Saccardo  (P.  A.)  :  I  prevedibili  Funghi  futuri  secondo  la  legge  d'analo- 
gia  {Atti  del  R.  Istituto  Vcneto  di  science,  lettere  ed  arti,  t.  VIII, 
sér.  VII,  pp.  45-51,  XII  tableaux). 

85  Scherffel  (A.)  :  Bemerkungen  ûber  Geaster-Arten  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV, 
n°9,  pp.  3I2"323,  «  PL). 

86  Smith  (Annie  Lorrain)  :  Microscopic  Fungi  new  to,  or  rare  in,  Britain 
(/.  of  B.,  Vol  XXXV,  n°  409,  pp.  7-8). 

87  Zopf  (W.)  :  Uebersicht  der  auf  Flechten  schmarotzenden  Pilze  {Hdw., 
t.  XXXV,  fasc.  6,  pp.  312-366). 


XI    


88  Zukal  (Hugo)  :     Myxobotrys    variabilis  Zuk.,  als  Reprâsentant    einer 

neucn  Myxomyceten-Ordnung-  (B.  d.  b.    G.,  t.  XIV,  n°  9,  pp.  340-347, 

1  pi.). 

Nomenclature. 

89  Bailey  L.  H.)-  The  philosophy  of  species-making  {B.  G.,  Vol.  XXII, 
n°  6,  pp.  454-462). 

90  Underwood  (Lucien  M.)  :  Terminology  among  the  orders  of  Thallo- 
phytes (B.  T.  C,  Vol.  23,  n°  12,  pp.  526-532). 

Paléontologie. 

91  Fliche  (P.)  :  Études  sur  la  flore  fossile  de  fArgonne  [Albien-Cénoma- 
nien]  (Extr.  du  Bullet.  de  la  Soc.  des  scienc.  de  Nancy,  166  pag., 
XVII  pi.), 

92  Seward  (A.  C.)  :  The  Glossopteris  flora  ;  an  extinct  flora  of  a  southern 
hémisphère  continent  {Science  Progress,  nouv.  sér.,  Vol.  I,  n°  2, 
pp.  178-201). 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

93  Fockeu  (Henri)  :  Recherches  sur  quelques  cécidies  foliaires  (R.  g.  B., 
t.  VIII,  n°9ô,  pp.  491-499,  12  pi.). 

94  Galloway  (Beverly  T.)  :  A  rust  and  leaf  casting  of  Pine  leaves  {B.  G., 
Vol.  XXII,  nù  6,  pp.  433-453,  2  P1-)- 

95  Geisenheyner  (L.)  :  Eine  eigenartige  Monstrositât  von  Polypodium  vul- 
gare  L.  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  pp.  (72H75),  1  fig.  dans  le  texte). 

96  Roze  (E.)  :  Observations  sur  le  Rhizoctone  de  la  Pomme  de  terre  (C.  R., 
t.  CXXI1I,  n°  23,  pp.  1017-1019). 

97  Roze  (E.)  :  Un  nouveau  Microcoque  de  la  Pomme  de  terre  et  les  para- 
sites de  ses  grains  de  fécule  {C.  R.,  t.  CXXIII,  n°  26,  pp.  1323-1324). 

Technique. 

98  Arthur  (J.  C.)  :  Laboratory  apparatus  in  vegetable  Physiology  (B.  G., 
Vol.  XXII,  n°  6,  pp.  463-472,  6  fig.  dans  le  texte  et  2  pi.). 

Sujets  divers. 

99  Bergen  (FannieD.)  :  Popular  american  plant-names. IV (B.  G.,Vol.XXII, 

n°  6,  pp.  472-437)- 

100  Daniel  (Luc.)  :  La  greffe  depuis  l'antiquité  jusqu'à  nos  jours  {suite] 
(M.  d.  P.,  5°  ann.,  n°  86,  pp.  41-51  [à  suivre],  fig.  7-14). 

101  Davenport  (Geo.  E.)  :  On  the  use  of  the  term  «  frond  »  as  applied  to 
Feras  (B.  G.,  Vol.  XXII,  n°  6,  pp.  497-498). 

102'^Davin  (V.)  :  Revue  de  quelques  plantes  exotiques,  comestibles,  indus- 
trielles, médicales  et  curieuses,  cultivées  dans  les  serres  du  Jardin  bota- 
nique de  la  ville  de  Marseille  (Rev.  hortic*  des  Bouches-du-Rhône, 
42e  ann.,  n°  509,  pp. 198-203  à  [suivre]). 


XII    — 


AVIS    M3MPOKTAAT 

L'auteur  bien  connu  de  la  Flore  de  l'Ouest  de  la  France,  James  Lloyd, 
décédé  à  Nantes,  le  10  mai  1896,  a  légué  à  la  ville  d'Angers  sa  fortune  et 
ses  collections  scientifiques,  en  stipulant  pour  celles-ci  de's  clauses  rédigées 
dans  les  termes  suivants  : 

«  L'herbier  sera  conservé  dans  sa  disposition  actuelle  et  déposé  dans 
une  salle  spéciale  et,  si  Ton  y  met  d'autres  herbiers,  j'exige  que  ceux-ci 
soient  enfermés  dans  des  boîtes  (non  dans  des  cartons)  et  empoisonnés  au 
sublimé,  comme  le  mien.  Il  formera  une  collection  spéciale  qui  ne  pourra 
en  aucun  cas  être  aliénée  en  faveur  d'autres  collections. 

«  La  bibliothèque  formera  également  une  bibliothèque  spéciale  placée 
dans  le  bâtiment  de  l'herbier  et  ne  pourra  pas  être  confondue  avec  une 
autre  bibliothèque. 

«  Le  maire  de  la  ville  d'Angers,  sur  la  présentation  de  trois  candidats 
proposés  par  la  Société  botanique  de  France,  nommera  un  conservateur 
chargé  de  l'entretien  de  l'herbier,  de  la  bibliothèque,  et  qui  recevra  un 
traitement  d'au  moins  3000  francs  sur  les  revenus  que  je  laisse. 

«  Je  désire  que  ce  poste  soit  confié,  en  dehors  de  toute  considération  de 
grades  universitaires,  à  un  botaniste  humble,  ami  de  la  nature,  voué  au 
progrès  delà  science  que  j'ai  aimée  et  cultivée.  Si  ce  legs  est  fait  à  la  ville 
d'Angers,  c'est  en  souvenir  et  honneur  de  Bastard,  Desvaux  et  surtout  de 
Boreau,  qui  ont  illustré  la  botanique  dans  l'ouest  de  la  France.  Les  reve- 
nus que  je  laisse  seront  intégralement  consacrés,  après  le  prélèvement  du 
traitement  du  conservateur,  à  l'entretien  et  à  l'augmentation  de  l'herbier  et 
de  la  bibliothèque  ci-dessus  désignés,  au  perfectionnement  de  la  Flore  de 
l'Ouest  de  la  France,  que  j'ai  commencée.  Une  somme  de  2000  francs  ser- 
vira annuellement  à  cet  entretien  et  aux  différents  achats  qui  pourraient 
être  faits,  et  le  surplus,  s'il  y  en  a,  sera  ajouté  au  traitement  du  conserva- 
teur. » 

M.  le  maire  d'Angers,  par  lettre  adressée  au  Président  de  la  Société 
botanique,  en  date  du  27  décembre  dernier,  et  à  laquelle  était  jointe  une 
copie  du  testament  de  J.  Lloyd,  demande  qu'on  lui  envoie  la  liste  des  trois 
candidats,  parmi  lesquels  il  devra  choisir  le  conservateur  à  nommer. 

La  Société  a  décidé,  dans  la  séance  du  8  janvier  dernier,  qu'elle  accep- 
tait la  mission  qu'on  la  sollicite  de  remplir;  mais,  avant  de  faire  la  présen- 
tation demandée,  et  afin  de  permettre  à  un  plus  grand  nombre  de  candida- 
tures de  se  manifester,  elle  a  jugé  utile  de  répandre  le  plus  possible  la 
nouvelle  de  l'emploi  créé  par  le  testament  du  botaniste  nantais  et  de  la  faire 
communiquer  à  toutes  les  personnes  susceptibles  de  s'y  intéresser. 

Les  candidats  devront  adresser  leur  demande,  accompagnée  d'une 
indication  succincte  de  leurs  titres,  avant  le  tj  mars  prochain,  à  M.  le  Pré- 
sident de  la  Société  botanique  de  France,  rue  de  Grenelle,  84,  à  Paris. 


parjs, _j.Mcrsch,imp.,4!"',  Av.  deCliàtillon. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  2.  —  16  Février  1897. 


WWWS'V^'VW^VWW*! 


BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


COMPTES    RENDUS 


Witold  von  Lazniewski.  —  Beitràge  sur  Biologie  der  Alpenpflan- 
aen~.  (Dissert,  inaug.  Munich  1896,  et  Flora  82.  Bd.,  Heft.  III.) 

Ce  travail  est  une  étude  anatomique  des  organes  végétatifs  et  sur- 
tout de  la  feuille  de  diverses  plantes  alpines.  L'auteur  s'est  proposé  de 
rechercher  les  rapports  qui  existent  entre  la  structure  de  ces  plantes  et 
le  climat  alpin. 

Toutes  les  plantes  étudiées  sont  spontanées  et  presque  toutes  ré- 
coltées à  une  très  haute  altitude.  Elles  proviennent  des  Alpes,  du  Cau- 
case, de  l'Himalaya,  des  Andes  et  de  la  Nouvelle-Zélande.  La  plupart 
sont  saxicoles.  Dans  un  certain  nombre  de  cas  on  a  comparé  à  la 
plante  spontanée  des  échantillons  cultivés  dans  la  plaine,  soit  en  pleine 
terre,  soit  sous  une  cloche  humide. 

L'auteur  divise  les  plantes  alpines  en  cinq  groupes  : 

1 .  Les  plantes  cespiteuses  ; 

2.  Les  plantes  à  feuilles  enroulées  ; 

3.  Les  plantes  à  sécrétions  muqueuses  ; 

4.  Les  plantes  velues  ; 

5.  Les  arbustes  nains. 

Chez  les  plantes  cespiteuses,  les  feuilles  très  petites  et  très  serrées 
se  recouvrent  mutuellement  et  ne  laissent  de  libre  que  leur  partie  su- 
périeure, qui  possède  en  général  une  structure  bien  différenciée  (méso- 
phylle  hétérogène  et  palissades  bien  nettes),  tandis  que  la  partie  cachée 
a  un  mésophylle  lâche,  lacuneux,  ordinairement  dépourvu  de  palissa- 
des. La  transition  est  ordinairement  insensible  entre  les  deux  régions. 
La  position  et  l'orientation  des  palissades  dépendent  avant  tout  de 
l'orientation  de  la  feuille  dans  la  rosette,  et  le  principe  qui  domine  tout 
l'agencement  est  de  permettre  la  pénétration  de  la  lumière  dans  la 
profondeur  de  la  feuille  ;  ce  but  est  atteint  par  l'inclinaison  des  palis- 
sades :  elles  sont  obliques  à  la  surface  de  la  feuille,  et  cela  d'autant 
plus  qu'on  considère  une  portion  de  limbe  plus  rapprochée  de  la  base  ; 
vers  le  sommet  de  la  feuille  elles  se  redressent,  deviennent  plus  hautes 
et  plus  denses  ;  assez  souvent  la  multiplication  de  la  surface  de  ce  som- 


—  xiv  — 


met  est  obtenue  soit  par  sa  dilatation  en  un  coussinet  (Saxifraga  oppo- 
silifolia,  S.  refusa),  soit  par  la  formation  de  lobes  ou  de  tubercules 
[Ffaastia  pulvinaris).  Ce  sont  les  coupes  longitudinales  qui  sont  les 
plus  propres  à  mettre  en  évidence  la  disposition  des  palissades. 

Cultivées  sous  cloche,  sous  l'influence  de  l'humidité  et  sans  doute 
aussi  d'un  éclairement  plus  faible,  les  plantes  cespiteuses  subissent  des 
changements  qui  rappellent  tout  à  fait  ceux  qu'a  obtenus  M.  Bonnier 
dans  ses  cultures  expérimentales  à  différentes  altitudes.  C'est  ainsi  que 
l'auteur  figure  un  Silène  acau/is,  plante  gazonnante  par  excellence,  qui 
a  pris  le  port  élancé  de  beaucoup  de  nos  Caryophyllées  de  plaine. 
L'épaisseur  du  mésophylle  augmente,  les  parois  cellulaires  restent 
minces,  et,  ce  qui  est  surtout  intéressant,  les  palissades  sont  moins 
développées,  se  redressent  et  envahissent  toute  la  surface  du  limbe. 

L'auteur  n'a  pas  étudié  les  formes  à  feuilles  enroulées. 

Il  a  examiné,  parmi  les  plantes  à  mucus,  les  Primevères  et  les 
Gentianes  ;  leur  mucilage  forme  une  éponge  qui  emmagasine  beaucoup 
d'eau  et  ne  la  laisse  que  difficilement  évaporer. 

Pour  ce  quiestdes  plantes  velues,  il  décrit  avec  détail  deux  Composées 
de  la  Nouvelle-Zélande  :  Y Haastia pulvinaris  et  Y  Osothamnus  Selago  ; 
une  des  faces  de  la  feuille  est  protégée  par  un  feutrage  de  poils,  l'autre 
par  une  épaisse  cuticule  ;  les  stomates  sont  localisés  sur  la  face  velue 
et  proéminent  au-dessus  du  niveau  de  l'épiderme  ;  ce  fait  a  déjà  été 
signalé  chez  les  plantes  désertiques  (Volkens). 

L'auteur  termine  par  l'étude  des  petits  Saules  alpins  et  les  compare 
aux  mêmes  espèces  cultivées  dans  la  plaine.  Il  montre  le  peu  d'épais- 
seur des  couches  annuelles  sur  les  exemplaires  de  haute  altitude  ;  cette 
réduction  est  due  non  à  la  diminution  du  nombre  des  vaisseaux,  mais 
à  celle  des  éléments  non  conducteurs  (parenchyme  ligneux). 

L'auteur  conclut  que  l'on  retrouve  dans  l'organisation  végétale 
l'empreinte  des  deux  facteurs  principaux  du  climat  alpin  :  d'une  part 
l'intensité  de  la  radiation  solaire,  point  sur  lequel  tout  le  monde  est 
d'accord,  d'autre  part  l'extrême  variabilité  de  l'état  hygrométrique. 

Il  résulte  en  effet  de  divers  tableaux  météorologiques  donnés  par 
l'auteur  que,  dans  la  haute  montagne,  l'air  est  en  moyenne  plus  humide 
que  dans  la  plaine,  mais  qu'il  se  produit  pendant  l'été  de  brusques  et 
grandes  variations  dans  l'état  hygrométrique,  de  sorte  qu'on  observe 
parfois  une  sécheresse  atmosphérique  comme  il  ne  s'en  produit  jamais 
aux  faibles  altitudes.  Ces  variations  sont,  à  n'en  pas  douter,  un  danger 
auquel  les  plantes  alpines  échappent  grâce  aux  adaptations  protectrices 
que  le  présent  travail  a  mises  en  évidence. 

Ces  résultats  concordent,  en  somme,  avec  ceux  auxquels  sont  déjà 
arrivés  M.  Bonnier  et  M.  Wagner.  «  Si  Leist  et  Wagner,  dit  l'auteur, 


n'ont  pas  trouvé  chez  les  plantes  alpines  des  moyens  de  défense  bien 
manifestes  contre  la  transpiration,  c'est  parce  que,  à  mon  avis,  ils  ont 
trop  généralisé  alors  qu'ils  n'avaient  étudié  qu'un  très  petit  nombre  de 
plantes  saxicoles,  et  qu'ils  se  sont  efforcés  de  découvrir  des  points  de 
vue  généraux  s'appliquant  à  la  végétation  alpine  sans  tenir  compte  de 
la  différence  de  station.  »  L.  Vidal. 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,  Bibliographie. 

103  Boudier  :  Notice  sur  Jean-Baptiste  Barla  (B.  S.  m.,  t.  XIII,  Ier  fasc, 
pp.  61-63.  —  B-  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  541-542). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

104  Hansgirg  (Anton)  :  Zut-  Biologie  des  Pollens  (Oe.  Z.,  XLVII0  ann., 
n°  2,  pp.  48-52). 

105  Tolomei  Giulio)  :  Azione  dell'  ellettricità  sulla  germinazione  (Mlp., 
Vol.  X,  fasc.  XI  XII,  pp.  493-511). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 
Phanérogames. 

106  Balland  :  Sur  la  diminution  de  la  matière  azotée  dans  les  Blés  du  dé- 
partement du  Nord  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  3,  pp.  158-159). 

107  Balland  :  Sur  les  principaux  Blés  consommés  en  France  (C.  A'., 
t.  CXXIV,  n°  1,  pp.  40-42). 

ic8  Cornu  (Maxime)  :  Note  sur  le  Quassia  af ricana  H.  Bn.  {B.  S.  b.  Fr., 
3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  523-539). 

108  bis  Futterer  (Wilhelm)  :  Beitrâge  zur  Anatomie  und  Entwicklungsge- 
schichte  der  Zingiberaceae  [fin]  (B.  C,  t.  LXIX,  n°  2-3,  pp.  35-46,  1  pi.). 
—  Voir  n°  22. 

109  Hirase  (S.)  :  Untersuchungen  iiber  das  Verhalten  des  Pollens  von 
Ginkgo  biloba  {B.  C,  t.  LXIX,  n°  2-3,  pp.  33-35). 

no  Hochreutiner  (Georges)  :  Notice  sur  la  répartition  des  Phanérogames 
dans  le  Rhône  et  dans  le  port  de  Genève  {B.  H.  B.,  t.  V,  fl°  1,  pp.  1- 
14,  1  pi.). 

ni  Kuester  (E.)  :  Die  anatomischen  Charaktere  der  Chrysobalaneen,  ins- 
besondere  ilire  Kieselablagerungen  {B.  C,  t.  LXIX,  nos  2-3,  4,  5, 
pp.  46-54,  97-106,  130-139  [à  suivre],  1  pi.). 

112  Leclerc  du  Sablon  :  Sur  la  germination  des  Amandes  {R.  g.  B  ,  t.  IX, 

n°97,  PP-  5"16)- 


—    XVI 


H3  Murr  (J.)  :  Strahllose  BliJten  bei  heimischen  Kompositen  (D.  b.  M., 
XIVe  ann.,  n°  12,  pp.  161-164). 

114  Murr  (J.)  :  Ueber  gefùllte  Bluten  in  der  heimischen  Flora  {D.  b.  M., 
XIVe  ann.,  n°  10-11,  pp.  133-136). 

115  Neger  (F.  W.)  :  Zur  Biologie  der  Holzgewâchse  im  siidlichen  Chile 
(B.J.,  t.  XXIII,  fasc.  3,  pp.  369-381,  1  pi.). 

116  Planchon  (Louis)  :  Observations  et  expériences  sur  l'ouverture  des 
fleurs  de  YŒnotkera  Lamarckiana  Ser.  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III, 
n°  8,  pp.  455-476,  10  fig.  dans  le  texte). 

117  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  les  Phanérogames  à  ovules  sans  nucelle,  for- 
mant le  groupe  des  Innucellées  ou  Santalinées  (B.  S.  b.  Fr,,  3e  sér., 
t.  III,  n°  8,  pp.  5+3-577). 

Algues. 

117  bis  Vuillemin  (Paul).  —  Voimos  123  et  124. 

Lichens. 

118  Ferry.  (R.)  :  Les  recherches  du  Professeur  Fûnfstûck  sur  la  production 
des  corps  gras  chez  les  Lichens  calcicoles  (R.  m.,  19e  ann.,  n°  y^^ 

PP-  ï-3)- 

Champignons. 

119  Chodat  (R.)  :  Expériences  relatives  à  l'action  des  basses  températures 
sur  Mucor  Mucedo  (B.  H.  B.,  t.  IV,  n°  12,  pp.  890-897). 

120  Gérard  (E.)  :  Sur  les  cholestérines  des  Champignons  (B.  S.  m.,  t.  XIII, 
ior  fasc,  pp.  19-23). 

121  Gerber  (C.)  :  Influence  de  la  température  et  de  l'aliment  sur  le  quotient 
respiratoire  des  moisissures  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  3,  pp.  162-164). 

122  Ray  (Julien)  :  Sur  le  développement  d'un  Champignon  dans  un  liquide 
agité  renfermant  un  obstacle  fixe  {B.  S.  m.,  t.  XIII,  Ier  fasc,  p.  55). 

123  Vuillemin  (Paul)  :  Association  du  Chastophoma  oleacina  et  du  Bacillus 
Olese  [B.  S.  m.,  t.  XIII,  1e1'  fasc,  pp.  44-46). 

124  Vuillemin  (Paul)  :  Association  et  dissociation  parasitaires  chez  les 
Agarics   [mycose  et  myco-bactériose]   (B.   S.  m.,    t.   XIII,   ier  fasc, 

PP-  46-54). 

Systématique,  géographie  botanique. 

Phanérogames. 

125  Alboff  (Nicolas)  :  Contributions  à  la  flore  de  la  Terre  de  Feu.  I.  Ob- 
servations sur  la  végétation  du  canal  de  Beagle  (Extrait  de  la  Revista 
del  Museo  de  la  Plata,  t.  VII,  1896,  32  pag.,  4  pi.). 

126  Alboff  (N.)  et  Fr.  Kurtz  :  Contributions  à  la  flore  de  la  Terre  de  Feu. 
II.  Enumération  des  plantes  du  canal  de  Beagle  et  de  quelques  autres 
endroits  de  la  Terre  de  Feu  {Ibid.,  48  p.,  8  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :   Cerastium  fuegianum  N.   Alb.,  Acaena 


—   XVII   — 


tenera  N.  Alb.,  A.  nudicaulis  N.  Alb.,  Saxifraga  Albowiana  F.  Kurtz, 
Nassauvia  heterophylla  N.  Alb.,  Leuceria  lanata  N.  Alb.,  L.  gracilis 
N.  Alb.,  Macracksenium  foliosum  N.  Alb.,  Hieracizim  Philippii  N.  Alb., 
Sctiecio  Kurtzii  N.  Alb.,  S.  auriculatus  N.  Alb.,  Armeria  bella  N.  Alb., 
Elymus  Atbozvianus  F.  Kurtz. 

127  Baker  (Edmund  G.)  :  Notes  on  Tkespesia  (/.  <?/#.,  Vol.  XXXV,  n°4io, 

PP-  5°-54)- 

Nouvelle  espèce  décrite  :   Tkespesia  trilobata. 

128  Battandier  (A.)  :  Notes  sur  quelques  plantes  d'Algérie  (B.  S.  b.  Fr., 
3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  477"4^3)- 

129  Braun  (H.)  und  A.  Topitz  :  Ueber  einig-e  neue  Formen  der  Gattung 
Mentha.  IV  (D.  b.  M.,  XIVe  ann.,  n°  io-ii,  pp.  140-145). 

130  Briquet  (John)  :  Fragmenta  Monographiae  Labiatarum.Labiatae  ameri- 
canae  Kuntzeanae  [fin]  {B.  H.  B.,  t.  IV,  n°  12,  pp.  847-878,  1  fig.  dans 
le  texte). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Sphacele  heteromorpha,  Sph.  inflata,  Sa/via 
rypara,  S.  tiraquensis,  S.  erytkradena,  S.  sophrona,  S.  minarum,  S.  re- 
tinervia,  S.  gasterantha,  S.  Kuntzeana,  S.  chariantha,  S.  melanocalyx, 
S.  amplifrons,  S.  oxyphora,  S.  avictdaris,  S.  pseudo-avicularis ,  Stachys 
petiolosa,  St.  Lorentsii,  St.  Galanderi,  St.  boliviana,  St.  tucumanensis, 
St.  dubia,  Satureia  Kwitzecina,  Ceratominthe  (gen.  nov.)  achalensis, 
C.  Kuntzeana,  spp.  nn. 

131  Camus  (G.)  :  Les  Aconits  à  fleurs  jaunes  de  la  flore  de  France  {B.  S. 
b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  516-518). 

132  Carr  (J.  W.)  :  Hypericum  linarifolium  in  Carnarvonshire  (J.  0/  B., 
Vol.  XXXV,  n°4io,  p.  58). 

133  Chabert    (Alfred)   :  Sur  le    Tetragonolobus  Reqtcieni  Fischer  et  Mey 
d'Algérie  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  603-605). 

134  Chodat  (R.)  :  Polygalaceaî  novae  vel  parum  cognitae.  VI  {B.  H.  B., 
n°  12,  pp.  898-912). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Polygala  tristis,  P.  Edmundi. 

135  Clos  (D.)  :  Observations  afférentes  aux  Erodium  cicutarium  et  prsecox 
et  à  YEcballium  Elaterium  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  605- 
611). 

136  Conti  (Pascal)  :  Classification  et  distribution  des  espèces  européennes 
du  genre  Matthiola  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  1,  pp.  31-59,  1  carte). 

137  Coste  (abbé  H.)  :  Cinq  plantes  nouvelles  découvertes  dans  PAveyron 
(B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  505-512). 

Nouveautés  décrites  :  Rosa  amiliavensis  (R.  Pouzini  X  glauca),  Thymus 
camaresiensis,  Salix  basaltica  (S.  pentandra  X  aurita),  6".  altobracetisis 
(S.  pentandra  X  cinerea),  Piptatherum  arisitense. 

138  Degen  (A.  von)  :  Bemerkungen  iiber  einige  orientalische  Pflanzenarten. 
XXVIII  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n»  2,  pp.  52-53). 


XVIII 


139  Engler  (A.)  :  Beitrag-e  zur  Flora  von  Afrika.  XIII  {B.  J.,  t.  XXIII, 
fasc.  3,  pp.  412-448  [à  suivre]). 

K.  Schumann  :  Rubiaceae  africanae. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Oldenlandia  angolensis,  O.  cuspidata, 
O.  gregaria,  O.  juncoides,  O.  microcalyx,  O.  papillosa,  O.  rosulata, 
O.  sipancoides,  O.  spermacocina,  O.  slaelioides,  O.  subverticillata,  Pentas 
cleistostoma,  P.  Mechozviana,  P.  volubilis,  Virecta  heteromera,  Olomeria 
inicrantka,  Argostema  africanum,  Hymenodictyon  bractealum,  Cory- 
nanthe  macroceras,  Urophyllum  divaricatum,  Sabicea  Dincklagei,  S.  flo- 
ribunda,  S.  speciosa,  Ecpoma  (nov.  gen.)  apocynaceum,  Leptaclinia  euclr 
nioides,  L.  formosa,  L.  latifolia,  L.  lanceolata,  Ckomelia  Mechowiana, 
Ch.  oligoiieura,  Randia  annulata,  R.  Engleriana,  R.  hispida,  R.  micrau- 
tha,  R.  ochroleuca,  R.  psychotrioides,  R.  rhacodosepala,  R.  sireplocaulon, 
R.  sulphurea,  G-irdenia  imperialis,  G.  lateriflora,  Telrastigma  magnifi- 
cum,  Tricalysia  glabm,  T.  griseiflora,  T.  Mechowiana,  T.  oligoneura, 
T.  Soyauxii. 

140  Finet  (E.-Ach.)  :  Sur  le  genre  Yoania  Maximowicz  (B.  S.  b.  Fr., 
3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  601-603,  1  pi.). 

141  Finet  (E.-Ach.)  :  Sur  un  Omithochilus  nouveau  de  la  Chine  [O.  Dela- 
vayi]  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  495-497,  1  pi.). 

142  Fiori  (Adriano)  :  Sopra  alcuni  Amaranti  naturalizzati  in  Italia  e  sulla 
presenzadi  Azolla  caroliniana  in  frutto  presso  Chiog-gia  (Mlp.,  Vol.  X, 
fasc.  XI-XII,  pp.  551-555). 

143  Franchet  (A.)  :  Gentiana  nouveaux  de  la  Chine  occidentale  [B.  S.  b. 
Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  483"495)- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Gentiana  samolifolia,  bellidifolia,  »iyrio- 
clada,  maeulchanensis,  napulifera,  praticola,  tatsienensis,  tongolensis, 
iricholoba,  Souliei,  gentilis,  Kusnesowii,  Phob,  tizuensis. 

144  Fritsch  (Karl)  :  Ueber  eine  neue  Cardamine  \C.Fialse\  aus  der  Herce- 
govina  {Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  2,  pp.  44-46). 

145  Gagnepain  (F.)  :  Espèces  ou  localités  nouvelles  pour  la  Nièvre  [1896] 
{B.  S.  b.  Fr.,  3R  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  449-454)- 

146  Groves  (H.  and  J.)  :  Euphrasia  Salisburgensis  Funk,  in  Galway  (/.  of 
B.,  Vol.  XXXV,  n°  410,  p.  58). 

147  Halâcsy  (E.  v.)  :  Florula  Sporadum  [Oe.  ^.,XLVIIe  ann.,  n°  2,  pp.  60- 
62  [à  suivre]). 

147  bis  Hochreutiner  (Georges).  —  Voir  n°  110. 

148  Hoeck  (F.)  :  Pflanzen  dcr  Schwarzerlenbestânde  Norddeutschlands. 
Eine  pflanzeng-eographische  Untersuchung-  {B.  J.,  t.  XXII,  fasc.  III, 
PP-  55Ï-576  [à  suivre]). 

149  Holuby  (J.  L.)  :  Die  Nessel  \Uriica  dioica  L.]  bei  den  Slovaken  des 
Trentschiner  Komitates  (D.  b.  M.,  XIVe  ann.,  n°  10-n,  pp.  138-140). 

150  Issler  (E.)  :  Iîeitrage  zur  Flora  von  Colmar  und  Umg-ebung-  im  Elsass. 
IV  {D.  b.  M.,  XIVe  ann.,  n°  10-11,  pp.  146-156). 


XIX 


151  Langeron  (Maurice)  :  Note  sur  la  découverte  du  Goodyera  repens  dans 
la  Côte-d'Or  (Extrait  du  Bullet.  de  la  Soc.  d'Horticult.  et  de  Viticult. 
de  la  Côte-d'Or,  1896,  7  pag.). 

152  Macvicar  (Symers  M.)  :  Plants  of  Tirée  and  Coll  (/.  ofB.,  Vol.  XXXV, 
n°  4io,  PP-  54-57)- 

153  Magnin  (Ant.)  :  Essai  d'une  revision  des  Potamots  de  France,  notam- 
ment de  ceux  de  l'Est  [Jura,  Lyonnais,  Dauphiné]  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér., 
t.  III,  n°  8,  pp.  434-449)- 

154  Neger  (F.  W.)  :  Die  Vegetationsverhàltnisse  im  nôrdlichen  Araucanien 
[Flussgebiet  des  Rio  Biobo]  {B.  J.,  t.  XXIII,  fasc.  3,  pp.  382-41 0. 

155  Nicotra  (L.)  :  Addenda  ad  floram  italicam  (Mlp.,  Vol.  X,  fasc.  XI-XII, 
pp.  561-566). 

156  Rogers  (Rev.  W.  Moyle)  :  On  some  scottish  Rubi  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°  410,  pp.  42-50). 

157  Rottenbach  (H.)  :  Zur  Flora  des  Inselsberges  (B.  b.  M.,  XIVe  ann., 
n°  12,  pp.  164-165). 

158  Rouy  (G.)  :  Revision  du  genre  Onopordon  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III, 
n°  8,  pp.  577-599). 

159  Schinz  (H.)  :  Beitrâge  zur  Kenntniss  der  Afrikanischen  Flora  {B.  H.  B., 
t.  IV,  n°  12,  pp.  809-846). 

Gkamine^e  [E.  Hackel]  :  Tetrapo  gon  Jlabellatus,  Willkommia  Newtonii, 
spp.  nn. 

Amaryllidacées  [H.  Schinz |  :  Hessea  Bachmanniana,  sp.  n. 

Nvctaginace.e  [A.  Heirmerl]  :  Boerhavia  squarrosa,  sp.  n. 

Crassulace.e  [H.  Schinz]  :  Kalanchoe  Kelleriana,  sp.  n. 

Leguminosje  [H.  Schinzj  :  Baphia  obovata,  sp.  n. 

Apocynace.e  [H.  Schinz]  :  Baissea  Wulfhorstii,  sp.  n. 

Verbenace/e  [Max  Gûrke]  :    Vitex  Rehmanni,  sp.  n. 

Labiat.e  [Max  Giirke]  :  Pycnostaçhys  congensis,  Aeolantkus  Rehmanni, 
Ae.  Stormsii,  spp.  nn. 

Cucurbitace.e  [A.  Cogniaux]  :  Momordica  sessilifolia,  Cocciniahirtella, 
C.  ecirrhosa,  Oreosyce  Kellerii,  spp.  nn. 

Composit.e  [F.  W  Klatt]  :  Vemonia  centauroîdes,  V.  collina,  V.  Dupui- 
sti,  V.  eriocephala,  V.  Eritreana,  V.  Galpinii,  V.  Hensii,  V.  sphacelata, 
V.  ligna,  Aster  Woodii,  A.  xylophyllus,  Felicia  lingulata,  Triplocepka- 
lum  glabrifolium,  Amphidoxa  glandulosa,  Helichrysum  agrostophilum, 
H.  araneosum,  H.  calocephalum,  H.  confertifolium,  H.  floccosum, 
H.  opacztm,  H.  oreophilum,  H.  polycladum,  H.  prascinctum,  Wedelia 
trilcrnata,  Lidbeckia  iniegrifolia,  Senecio  Barbertonicus,  S.  Hœpfne- 
rianus,  S.  prostratns,  S.  irifurcatus,  Euryops  fransvaalensis,  Dicojna 
ramosissima,  Gerbera  Galpinii,  G.  tuberosa,  spp.  nn. 

160  Timm  (C.  T.)  :  Vier  Wochen  in  Steigerthal  am  Harz.  Eine  botanische 
Ruckerinnerung  (Z>.  b.  M.,  XIVe  ann.,  n°  12,  pp.  165-173). 

161  Tonduz  (Ad.)  :  Herborisations  au  Costa-Rica.  IV  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  1, 
pp.  15-30  [à  suivre]). 


—    XX    — 


i62  Uline  (Edwin  B.)  :  Dioscoreae  mexicanae  et  centrali -americanae  (B.  /., 
t.  XXII,  fasc.  III,  pp.  421-432). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Dioscorea  violacea,  albicaulis,  Isevis,  urceo- 
lala,  reversijîora,  lobata,  Liebmannii,  esurientium,  Lehmanni,  atrostigma, 
matagalpensis. 

163  Vaccari  (Antonio)  :  Supplemento  alla  Flora  dell1  Arcipelago  di  Madda- 
lena  [Sardegna]  (Mlp.,  Vol.  X,  fasc.  XI-XII,  pp.  521-534). 

164  Winter  (Paul)  :  Zur  Flora  Carniolica.  IV  (Z>.  b.  M.,  XIVe  ann.,  n°  10- 
11,  PP-  i57-i6o). 

165  Zschacke  (Hermann)  :  Zur  Flora  von  Hecklingen  und  Sandersleben. 
IV  (D.  b.  M.,  XIVe  ann.,  n°  10-11,  pp.  136-138). 

Cryptogames  vasculaires. 
165  bis  Alboff  (N.)  et  Fr.  Kurtz.  —  Voir  n°  126. 

165  ter  Fiori  (Adriano).  —  Voir  n°  142. 

166  Hieronymus  (G.)  :  Beitrâge  zur  Kenntnis  der  Pteridophyten-Flora  der 
Argentina  und  einig-er  angrenzender  Teile  von  Uruguay,  Paraguay 
und  Bolivien  [fin]  {B.J.,  t.  XXII,  fasc.  III,  pp.  369-420). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Aspidium  Galanderi,  Arechavaletœ,  acha- 
lense,  siambonense,  pseudomoutanum  ;  Asplenium  Lorentzii,  achalense, 
tucumanense  ;  Pellaza  Lorentsii  ;  Adiantum  Lorenizii,  pseudotinctum  ; 
Gymnogr anime  Lorentzii,  Polypodium  tucumanense,  Lorentsii ;  Acrosti- 
chum  Lorentsii,  crassipes ;  Selaginella  Niederleinii,  Lorentsii,  tucuma- 
nensis. 

166  bis  Hoeck  (F.)  —  Voir  n°  148. 

166  ter  Neger  (F.  W.).  —  Voir  n°  154. 

167  Reinecke  (F.)  :  Die  Flora  der  Samoa-Insein  [suite]  (B.  J.,  t.  XXIII, 
fasc.  3,  pp.  305-368). 

Christ  :  Pteridophyten. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Davallia  longicauda,  D.  (Prosaptia)  Rei- 
neckei,  Hypolepis  aspidioides,  Selaginella  scoparia. 

167  bis  Tonduz  (Ad.).  —  Voir  n°  161. 

Muscinées. 

168  Bomansson  (J.  0.)  :  Bryu-m  lutescens  sp.  nov.  et  B.  maritimum  sp.  n. 
(R.  br.,  24e  ann.,  n°  1,  pp.  1-2). 

169  Brunnthaler  (Josef)  :  Pogonatum  nanum  X  aloides  (Oe.  Z.t  XLVIIeann., 
n°  2,  pp.  46-48). 

170  Bureau  (Emile)  et  Fernand  Camus  :  Les  Sphaignes  de  Bretagne  [suite] 
(Bullet.  de  la  Soc.  des  scienc.  natur.  de  l'Ouest  de  la  France,  t.  VI, 
n°  4,  pp.  247-305  [a  suivre]). 

171  Bureau  (Emile)  et  Fernand  Camus  :  Quatre  Sphagnum  nouveaux  pour 
la  flore  française,  et  liste  des  espèces  françaises  du  genre  Sphagnum 
{B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  pp.  518-523). 


XXI    


172  Massalongo  (C.)  :  Novità  délia  flora  briologica  del  Veronese  (B.  S.b.  i, 
1896,  n°  8,  pp.  209-211). 

173  Mueller  (C.)  :  Musci  nonnulli  novi  Guianae  Anglicae  prope  Georgetown 
ad  cataractas  «  Marshall  fais  »  fluvii  Mazaruni  a  cl.  J.  Quelch  collecti 
{Mlp.,  Vol.  X,  fasc.  XI-XII,  pp.  512-520). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Octoblepharum  purpureo-brunneum,  Leu- 
cobryum  (Ulobryum)  oobasis,  Leucophanes  (Tropinotus)  calymperaceuni, 
Syrrhopodon  {Eusyrrhopodon)  scaberrimus,  Macromitrium  (Eumacro- 
initrium)  pentagonum,  Scklotheimia  (Ligularia)  macromitrioides ,  Me- 
teorium  (Squarridium)  viridissitnum,  Crossomitrium  raduUeforme, 
C.  ramulicolum,  Leucomium  Guiauense,  Plagiothecium  radicisetum, 
P.  unilatérale,  Aptychus  concinnus,  A.  grammicarpus,  A.  (Potamium) 
leucodontaceus,  A.  micropyxis,  Sigmatella  (Papillidium)  Guiana?, 
S.  (  Trickosteleum)  impellucida,  S.  (Limnobiella)  Quelchii,  Thuidiiim 
verrucipes.  —  Hepatica  nova  :  Lopholejeunea  Quelchii  Stephani. 

174  Mueller  (C.)  :  Prodromus  Bryologias  bolivianae  (iV.  G.,  nouv.  sér., 
Vol.  IV,  pp.  5-50  [à  suivre]  ). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Fissidens  oligophyllus  /  Disiickium  stric- 
tifolium  ;  Leucobryum  macro-falcatum,  strie tum,  calycinum  ;  Spha- 
gnum  gracilum  ;  Funaria  inflata,  incurvifolia,  boliviana  *  ;  Entltostho- 
don  subtilis,  apiculatus  *,  cartilagi/ieus  *,  verrucosus,  glabripes  ; 
Tayloria  Cochabambœ,  Mandoni ;  Mniuiu  ligulatum  ;  Catharinca  asqui- 
nociialis  * ,  pygmaza,  grossidens,  integrifolia;  Polytrichum  Geriuainii, 
polycarpum  *,  secundulum,  cuspidigerum,  cuspidiroslrum  * ,  p.\teiis, 
tenellum  ;  Bryum  nanopliyllum,  ni gro-purpureum,  genucaule,  micro- 
comosum,  caulifolium,  Rusbyanuni,  schisticolum,  barbuloides,  verru- 
cosum,  brachypodium,  lonchotrachylon,  longifolium  *,  Mandoni ,  apo- 
physatum,  capillipes ,  obtusatissimum,  humillimum ,  cymbifolium; 
Alielichoferia  longipes,  lonchocarpa,  sericea  *,  cygnicolla  *,  minuiifolia, 
minutissinia,  niodesta,  aurifolia,  boliviana  *,  decurrens  ;  Dicranum 
bolivianum,  Germainii,  speclabile  *,  leucognoodes,  densicoma,  perre- 
duncum,  spurio-concolor,  perexile,  multicapsulare  *,  triviale,  nano-fili- 
folium  ;  Pilopogon  liliputanus  ;  Holomitrium  macrocarpum,  bolivianum; 
Angstrômia  nanocarpa,  macros toma '  ;  Globulina  boliviana;  Symble- 
pharis  boliviana  ;  Bartramia  secunda  *,  fragilifolia,  thrausta  *,  per- 
pusilla,  auricola,  filiramea ,  breviseta  *,  Guyabayana  *,  minutissima, 
asperrima,  pugionifolia,  pinnulata,  didymocarpa  *,  tnacrocarpa  *, 
mniocarpa  *,  secundifolia,  scorpioides,  brachyphylla  ;  Couostomum 
éequinoctiale*  ;  Syrrhopodon  serpen/inus,  brachystelioides  ;  Encalypta 
vernicosa  ;  Streptopogon  Boliavanus. 

Les  espèces  marquées  d'un  astérisque  sont  des  espèces  de  la  collection 
Mandon,  déterminées  autrefois  par  Schimper,  mais  qui  n'avaient  pas  été 
décrites. 

175  Philibert  (H.)  :  Nouvelles  observations  sur  les  Philonotis  de  la  section 
capillaris  (R.  br.,  24e  ann.,  n°  1,  pp.  2-15). 

175  bis  Reinecke  (F.)  :  Die  Flora  der  Samoa-Inseln.  —  Voir  n°  167. 
F.  Stephani  :  Hepaticae  (fin). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Plagiochila  bicornuta,  P.  innovans,  P.  Rei- 
neckeana,  Scapanïa  cuneifolia,  Cololejeunea  Reineckeana,  Brachiolejeu- 


—    XXII     — • 

nea  flavo-virens,  Acrolejeunca  selacea,  Lopholejeunca  Rcineckeana,  P/y- 
cholejeunea  samoana,  Frullania  immersa,  Anthoceros  appcndiculattcs- 

C.  Mueller  :  Musci. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Trematodon  Reineckci,  Angs/rômia  (Dicra- 
nella)  samoana,  Saulonta  capillare,  Sigmatella  glabriseta,  Vesicularia 
subiujiectens. 

176  Schiffner  (Victor)  :  Bryologische  Mittheilungen  aus  Mittelbohmen 
[suite]  {Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  2,  pp.  54-59  [à  suivre]). 

177  Solms-Laubach  (H.  zu)  :  Ueber  Exormotheca  Mitten,  eine  wenig  be- 
kannte  Marchantiaceengattung  {B.  Z.,  55e  ann.,  ie  part.,  fasc.  I,  pp.  1- 
16,  1  pi.). 

177  bis  Tonduz  (Ad.).  —  Voir  n°  161. 

Algues. 

178  Chodat  (Robert)  :  Sur  la  flore  des  neiges  du  Col  des  Ecandies  [massif 
du  Mont-Blanc]  (B.  H.  B.,  t.  IV,  n°  12,  pp.  879-889,  1  pi.). 

178  bis  Macvicar  (Symers  M.).  —  Voir  n°  152. 

179  Preda  (A.)  :  Di  un  Alga  rara,  nuova  per  la  ficologia  labronica  {Constan- 
tinea  reniformis  Post.  et  Rupr.]  (B.  S.  b.  i.,  1896,  n°  9,  pp.  312-314). 

180  Schmidle  (W.)  :  Gongrosira  trentepohliopsis  n.  sp.  {Oe.  Z.,  XLVII6  ann., 
n°  2,  pp.  42-44,  1  fig.  dans  le  texte). 

180  bis  West  (W.)  and  G.  S.  West  :  Welwitsch's  african  freshwater  Algas 
[suite]  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  410,  pp.  33-42  \à  suivre],  5  pi.).  — 
Voir  n°  75. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Psephotaxus  (gen.  n.)  lamellosiis,  Trenle- 
pohlia  pkyllophila,  Rhizoclonium  crassipellitum ,  Pithophora  radians, 
Pemnogametum  (gen.  n.)  heterosporum,  Mougeotia  uberosperma,  M.  ii-rc- 
gularis,  M.  angolensis,  Gonatonema  tropicum,  Pyxispora  (gen.  n.)  mira- 
bilis, Spirogyra,   Wehvitschii,  S.  cylindrospora. 

181  Toni  (G.  B.  de)  :  Pugillo  di  Algha  australiane  raccolte  ail'  isola  di  Flin- 
ders  (B.  S.  b.  i.,  1896,  n°  8,  pp.  224-231). 

Lichens. 

181  bis  Tonduz  (Ad.).  —  Voir  n°  161. 

Champignons. 

182  Boudier  :  Nouvelles  espèces  ou  variétés  de  Champignons  de  France 
{B.  S.  m.,  t.  XIII,  Ier  fasc,  pp.  11-18,  3  pi.). 

Nouveautés  décrites  :  Pieuroius  ostreatus  var.  nudipcs,  Ilygrophorus 
turundus  var.  lepidus,  Psathyra  Typha?  var.  Iridis,  Ramaria  Rieli, 
Aleuria  olivacea,  Ascophanus  (Cubonia)  dentatus,  HelotiU)>i  fiilvum, 
II.  Cuniculi. 

183  Boulanger  (Ém.)  :  Sur  une  forme  conidieune  nouvelle  dans  le  genre 
Chtvtomium  (R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  97,  pp.  17-26,  3  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Cfcvtomium  Zopfii. 


XXIII    — 


i8+  Chatin  (Ad.)  :  Truffes  (Terfaz)  de  Grèce  (B.   S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III, 
n°  8,  pp.  611-617,  1  fig".  dans  le  texte). 

185  Costantin  (J.)  :  Sur  une  Entomophthorée  nouvelle  [Boudierella  coro- 
iiata  gen.  n.  sp.  n.]  (B.  S.  m.,  t.  XIII,  Ier  fasc.,  pp.  38-43,  2  pi.). 

186  Fautrey  (F.)  :  Macrosporium  Solani  Rav.  (R.  m.,  17e  ann.,  n°  73,  p.  g). 

187  Ferry  (R.)  :  Un  Hyménomycète  d'abord  gymnocarpe,  puis  angiocarpe 
[Hemigaster  candidus  Juel]  (R,  m.,  19e  ann.,  n°  73,  pp.  3-6,  1  pi.). 

188  Gillot  (X.)  :  Note  sur  le  Polysaccum  crassipes  DC.  (R.  m.,  19e  ann., 
u°  73,  PP-  9-i  0- 

189  Godfrin  (Julien)  :  Espèces  critiques  d'Agaricinées.  —  Lepiota  cepœsti- 
pes  et  L.  lutea  [B.  S.  m.,  t.  XIII,  Ier  fasc,  pp.  33-37). 

190  Massalongo  (C.)  :  Di  una  nuova  specie  di  Peronospora  per  la  llora  ita- 
lica  {B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  8,  p.  298). 

191  Massalongo  (G.)  :  Sulla  scoperta  in  Italia  délia  Tecaphora  affinis 
Schneid.  (B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  8,  pp.  211-212). 

192  Perrot  :  Rapport  sur  les  excursions  faites  par  la  Société  mycologique 
de  France,  du  25  au  30  septembre  1896,  aux  environs  de  la  ville  d'Eu 
[Seine-Inférieure]  (B.  S.  m.,  t.  XIII,  ie*  fasc,  pp.  I-XI). 

193  Vuillemin  (Paul)  :  Le  Cladochytrium pu/posum  parasite,  des  Betteraves 
(B,  S.  b.  Fr.,  3«  sér.,  t.  III,  n"  8,  pp.  497"5°5)- 

Nomenclature. 

194  Briquet  (John)  :  A  propos  de  l'article  57  des  lois  de  la  nomenclature 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  1,  pp.  6668). 

195  Garke  (A.)  :  Einige  nomenclatorische  Bermerkungen  {B.  J.,  t.  XXII, 
fasc.  III,  Suppl.,  n°  55,  pp.  1-10). 

196  Rouy  (G.)  :  Sur  l'application  rigoureuse  de  la  règle  d'antériorité  de  la 
dénomination  binaire  dans  la  nomenclature  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  1, 
pp.  60-65). 

Paléontologie. 

197  Scott  (D.  H.)  :  On  Cheirostrobus  (C/i.  Pettycurensis),  a  new  type  of 
fossil  cône  from  the  calciferous  Sandstone  (Communication  faite  à 
la  Société  royale  de  Londres  le  21  janv.  1897). 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

198  Arcangeli  (G.)  :  Sul  Rossore  délia  Vite  {B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  8,  pp.  240- 

245)- 

199  Lutz  (L.)  :  Étude  de  la  gommose  chez  YAralia  spinosa  {B.  S.  b.  Fr., 
3e  sér.,  t.  IH,  n°8,  pp.  5i3"5l6)- 

200  Massalongo  (C.)  :  Sui  fiori  mostruosi  di  Jasminum  grandiflorum  L.  a 
corolla  non  clecidua  (B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  8,  pp.  297-298). 

201  Peglion  (Vittorio)  :  Una  nuova  mallatia  délia  Canapa  [Bacteriosi  dello 
stelo]  (Mlp.,  Vol.  X,  fasc.  XI-XII,  pp.  556-560). 


XXIV    — 


202  Preda  (A.)  :  Di  alcune  casi  teratologïci  osservati  su  tiori  délia  Primula 
suaveolens  Bert.  (B.  S.  b.  t.,  1896,  n°9,  pp.  305-306). 

203  Pim  (Grennwood)  :  New  fung-al  disease  of  Râpe  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°  4!o.  PP-  57-58). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Ramularia  Rapse. 

204  Prillieux  (Edouard)  :  Altération  vitreuse  de  la  Pomme  (B.  S.  b.  Fr., 
3e  sér.,  t.  III,  n°  8,  p.  600). 

205  Roze  (E.)  :  La  maladie  de  la  Gale  de  la  Pomme  de  terre  et  ses  rapports 
avec  le  Rhizoctonia  Solani  Kûhn  {B.  S.  ;/z.,  t.  XIII,  Ier  fasc,  pp.  23-28). 

206  Roze  (E.)  :  Nouvelles  observations  sur  les  Bactériacées  de  la  Pomme  de 
terre  {B.  S.  m.,  t.  XIII,  ier  fasc.,  pp.  29-32). 

207  Solla  (R.)  :  Enumerazione  di  casi  patologici  osservati  nella  toresta  di 
Vallombrosa  {B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  8,  pp.  269-278). 

208  Solla  (R.)  :  Alcunisag-giteratologici  délia  flora  diVallombrosa(i?.  S.b.  ?'., 
1896,  n°  8,  pp.  261-269). 

209  Viala  (P.)  :  Sur  le  développement  du  Rot  blanc  de  la  Vig-ne  \Charrinia 
diplodiella\  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  2,  pp.  105-106). 

Sujets  divers. 

210  Andersson  (Gunnar)  :  Die  Geschichte  der  Veg-etation  Schwendens 
(B.  /.,  t.  XXII,  fasc.  III,  pp.  432-550,  13  fig\  dans  le  texte  et  2  pi.). 

211  Bouchet  (L.)  :  Note  sur  un  empoisonnement  par  les  Champignons  (B. 
S.  m.,  t.  XIII,  Ier  fasc,  pp.  59-60). 

212  Dupain  (V.)  :  Note  sur  un  nouveau  cas  d'empoisonnement  par  VAma 
nita  pantherina  {B.  S.  m.,  t.  XIII,  Ier  fasc,  pp.  56-58). 

213  Feroci  (A.)  :  Discorso  letto  in  Pisa  nella  solenne  inaugurazione  di  una 
lapide  per  ricordare  la  fondazione  dell1  Ortobotanico  pisano(Z?.  S.  b.i., 
1896,  n°  8,  pp.  281-290). 

214  Galloway  (B.  T.)  :  The  Buitenzorg  Gardens  {B.  G.,  Vol.  XXII,  n°  6, 
pp.  496-497)- 

215  Giltay  (E.)  :  Pasteur  und  die  alkoholische  Gâhrung  (/.  w.  B.,  t.  XXX, 
fasc.  1,  pp.  71-80). 

216  Lajos  (Richter;  :  Ueber  Herbare  (B.  b.  M.,  XIVe  ann.,  n°  12,  pp.  174- 
176). 

217  MacDougal  (D.  T.)  :  A  tropical  laboratory  (3.  G.,  Vol.  XXII,  n°  6, 
p.  496). 

218  MacDougal  (D.  T.)  :  Duplication  of  contributions  (B.  G.,  Vol.  XXII, 
n°  6,  pp.  498-499)- 

219  MacMillan  (Conway)  :  On  the  formation  ofcircular  Muskeag  in  Tama- 
rach  Swamps  (B.  T.  C,  Vol.  23,  n°  12,  pp.  500-507,  3  pi.). 


Paris. — J.Mersch,imp.,44,s,  Av.  deClmtillon. 


JOURNAL   DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  3.  —  16  Mars  1897. 

n  n  l  -  L  .L     -.-.-i.q-i  -1  -  -1  -i  -1  -~r  1 ii~  -  — ■ — i  — ■ —  i —  —  i ----■---■  —  ---—■—["--■■---  ----------- - -- --._.-  -r . — 

BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


COMPTES    RENDUS 


Hirase  (S.).  —  Untersuchimgen  ûber  das  Verhalten  des  Pollens  von 
Ginkgo  biloba.  Vorlàufige  Mittheilung.  (Botanisches  Centralblatt, 
Bd.  LXIX,  n°  2-3,  1897,  pp.  33-35.) 

Ikeno  (S.).  —  Vorlàufige  Mittheilung  ùber  Spermatozoiden  bel 
Cycas  revoluta.  (Ibid.,  n°  1,  pp.  1-3.) 

Ces  deux  Notes  préliminaires  ont  pour  objet  de  signaler  une  dé- 
couverte de  la  plus  haute  importance,  celle  de  la  production  d'anthé- 
rozoïdes dans  le  tube  pollinique  du  Ginkgo  biloba  et  dans  celui  du 
Cycas  revoluta. 

On  sait  que  le  grain  de  pollen  mûr  du  Ginkgo  comprend  deux 
petites  celluks  aplaties,  et  une  grande  qui  se  développe  en  un  tube 
pollinique  d'une  forme  spéciale.  La  cellule  intermédiaire  se  dédouble 
en  deux  autres,  dont  l'une,  celle  qui  est  à  l'opposé  du  tube  pollinique, 
se  résorbe  ensuite,  tandis  que  l'autre  grandit  un  certain  temps;  elle 
prend  ainsi  une  forme  elliptique  et  une  sphère  attractive  se  montre  à 
chaque  extrémité  de  son  grand  axe.  Puis  cette  cellule  se  partage  à  son 
tour  en  deux  cellules-filles  qui,  au  lieu  d'aller  se  fusionner  telles 
quelles  avec  l'oosphère,  se  transforment  d'abord  chacune  en  un  anthé- 
rozoïde. 

Ces  anthérozoïdes  sont  ovales  et  mesurent  82  [/.  en  longueur  et 
49  \l  en  largeur;  le  noyau  est  central,  complètement  entouré  par  du 
protoplasme.  La  tète  comprend  trois  tours  de  spire  adhérents,  munis  de 
nombreux  cils,  et  se  termine  par  un  appendice  en  pointe.  A  leur  sortie 
du  tube  pollinique,  les  anthérozoïdes  se  meuvent  en  tournant  très 
rapidement  dans  un  liquide  que  présente  à  ce  moment  le  nucelle. 

Les  anthérozoïdes  découverts  par  Ai.  Ikeno  chez  le  Cycas  revoluta 
se  développent  de  la  même  manière  et  ont  une  structure  analogue  ; 
seulement  les  observations  de  ce  botaniste  n'ayant  porté  que  sur  des 
matériaux  fixés  par  différents  réactifs,  il  n'a  pu  s'assurer  de  la  motilité 
de  ces  anthérozoïdes. 

On  peut  regretter  que  les  auteurs  n'aient  pas  donné  quelques  figures 
représentant   les   phases  successives  des  phénomènes  si  intéressants 


—    XXVI    — 


qu'ils  décrivent  dans  les  deux  Notes  en  question  d'une  façon  très  som- 
maire. M.  Hirase  a  bien  exposé  un  peu  plus  longuement  ses  observa- 
tions dans  le  numéro  d'octobre  dernier  de  i  The  Bota?iical  Maga- 
sine »  (i),  l'organe  de  la  Société  botanique  deTokio  ;  malheureusement, 
comme  c'est  le  cas  pour  beaucoup  de  mémoires  publiés  dans  ce  Re- 
cueil, le  titre  seul  de  l'article  est  en  anglais,  tandis  que  l'article  lui- 
même  est  écrit  en  japonais,  c'est-à-dire  dans  une  langue  qui  n'est  pas 
encore  d'un  usage  courant  en  Europe.  L.  Morot. 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,   Bibliographie. 

220  Britten  (James)  :  John  Whitehead  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  411, 
pp.  89-92,  1  portrait). 

221  Grilli  (C.)  :  Intorno  ail'  opéra  «  Les  Lichens  des  environs  de  Paris  » 
par  W.  Nylander  e  cenno  di  altri  lavori  di  Lichenografia  (B.  S.  b.  i., 
1896,  n°  9,  pp.  308-311). 

222  Nicotra  (Leopoldo)  :  Dai  miei  studii  sulla  litteratura  dell'  antobiologia 
(B.   S.   b.   i.,  1896,  n°8,  pp.  299-304). 

223  Pasquale  (F.)  :  Prima  aggiunta  alla  bibliografia  délia  flora  vascolare 
délie  provincie  meridionali  d'Italia  {B,  S.  b.   i.,  1897,  n°  1,  pp.  19-22). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

224  Nilsson  (Herman)  :  Iakttagelser  ôfver  de  môrka  vârmestralarnas  i 
solljuset  inflytande  pâ  vâxternas  organisation  {B.  N.,  1897,  n°  '  > 
PP-  33-44)- 

225  Potonié  (H.)  :  Die  Herkunft  des  Blattes  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  1, 
PP-  o-n). 

226  Rivière  (Gustave)  et  G.  Bailhache  :  Contribution  à  la  physiologie  de 
la  greffe.  Influence  du  porte-greffe  sur  le  greffon  (C.  K.,  t.  CXXIV, 
n°  9,  pp.  477-480). 

227  Tognigni  (Filippo)  :  Anatomia  végétale  {Collection  des  Manuels  Hœpli, 
in-16,  XV-274  pages,  141  fig.  dans  le  texte,  Milan,  1897). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

228  Arcangeli  (G.)  :  La  comunicazione  preliminare  sopra  la  cellula  del 
canale  nclla  Cycas  revolulaàel  Professore  S.  Ikeno  di  Tokio  (B.  S.  b.  i., 
1896,  n°  9,  pp.  306-307). 

1.  S.    Hirase,    On    the   spermatosoid  of   Ginkgo    biloba    {The   Botanical 
Magasine,  Tokio,  X,  l'art  I,  p.  325-328). 


—    XXVII    — 


22Q  Arcangeli  (G.)  :  Sulla  struttura  e  sulla  disseminazione  dei  semi  del 
Pancratiunt  maritimnm  L.  (B.  S.  b.  i.,   1896,  n°  8,  pp.  278-280). 

230  Burkill  (J.  H.)  :  Fertilization  of  spring  flovers  on  the  Yorkshire  coast 
(/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  411,  pp.  92-99  [à  suivre']). 

231  Coulter  (John  M.)  :  Notes  on  the  fertilization  and  embryogeny  of 
Conifers  (B.  G.,  Vol.  XXIII.  n°  1,  pp.  40-43,  1  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

232  Gillot  (F.  X.)  :  Cas  de  floraison  précoce  {M.  d.  P.,  6e  ann.,  n°  88, 
p.  81). 

233  Heckel  (Edouard)  :  Sur  la  sphérisation  de  l'Igname  de  Chine  {Revue 
horticole  des  Bouches-du  Rhône,  43e  ann.,  n°  510,  pp.  20-22). 

233  Jost  (Ludwig)  :  Ueber  die  periodischen  Bevvegungen  der  Blàtter  von 
Mimosa  pudica  im  dunkeln  Raume  {B.  Z.,  55e  ann.,  iie  part.,  fasc.  II, 
pp.  17-48). 

234  bis  Kuester  (E.)  :  Die  anatomischen  Characktere  der  Chrysobalaneen, 
insbesondere  ihre  Kieselablagerungen  [suite]  {B.  C,  t.  LXIX,  n°*  6, 
7,  8,  pp.   161-169,  193-202,  225-234,  1  pi.).  —    Voir  n°  m. 

235  Macchiati  <  Luigi)  :  Sulla  presenza  dell'  albume  nei  semi  délia 
Veccia  di  Narbona  {B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  1,  pp.  37-39). 

236  Ule  (E.)  :  Ueber  Blûthenverschluss  bei  Bromeliaceen  mit  Beriicksichti- 
gung  der  Blûthenrinrichtungen  der  ganzen  Familie  {B.  d.  b.  G., 
t.  XIV,  fasc.  10,  pp.  407-422,  1  pi.). 

Muscinées. 

237  Steinbrinck  (C.)  :  Der  Zahnbesatz  der  Laubmooskapsel  als  Prufstein 
fur  fjûtschli's  Schrumpfungtheorie  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  fasc.  10, 
pp.  401-407). 

Algues. 

238  Kolkwitz  (R.)  :  Ueber  die  Krûmmungen  bei  den  Oscillariaceen 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  fasc.  10,  pp.  422-431,  1   pi.). 

239  Schmidle  (W.)  :  Zur  Entwickelung  von  Sphserozyga  oscillarioides 
(Bory)  Kûtz.  {B.  d.  b.  G.,  t.  XIV,  fasc.  10,  pp.  393-401,  1  pi.). 

Lichens. 

240  Jatta  (A.)  :  Le  nuove  dottrine  biologiche  del  Prof.  A.  Minks  e  la 
simbiosi  algo-micelica  nei  Licheui  (B.  S.  b.  i.,  1896,  n°  8,  pp.  255-260  ; 
n°  9»  PP-  VS-i^  ;  1897,  n°  1,  pp.  12-18). 

Champignons. 

241  Eriksson  (J.)  :  Vie  latente  et  plasmatique  de  certaines  Urédinées 
(C.  R.,  t.  CXXIV,  nû9,  pp.   475-477)- 

242  Gérard  (E.)  :  Sur  une  lipase  végétale  extraite  du  Pénicillium glaucum 
(C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  7,  pp.  370-37I)- 


XXVIII    — 


243  Lendner  (Alfred)  :  Des  influences  combinées  de  la  lumière  et  du 
substratum  sur  le  développement  des  Champignons  (A.  se.  n.,  8e  sér., 
t.  III,  n°  i,  pp.  1-64,  7  fig.  dans  le  texte). 

244  Prunet  (A.)  :  Les  formes  du  parasite  du  black  rot,  de  l'automne  au 
printemps  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  5,  pp.   250-252). 

Systématique,  géographie  botanique. 

Phanérogames. 

245  Arcangeli  (G.)  :  Ancora   sull1  Arum  italicum  (B.  S.  b.  i„   1897,  n°  1, 

pp.  46-48). 

246  Arcangeli  (G.)  :  Sull1  Arum  italicum  Mill.  (B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  9, 
PP.  32I"324)- 

247  Baenitz  (C.)  :  Ueber  Oryza  clandestina  Al.  Br.  forma  inclusa  und 
forma  patens  Wiesb.  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  1,  pp.  19-21). 

248  Beguinot  (A.)  :  Di  alcuue  piante  nuove  o  rare  per  la  flora  romana 
{B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  i,  pp.  30-37). 

249  Bennett  (Arthur)  :  Isle  of  Man  plants  (J.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°4ii, 
PP-  75-76). 

250  Chodat  (R.)  :  Sur  un  nouveau  Carpolobia  [C.  macrostachya]  {B.  H.  B., 
t.  V,  n°  2,  pp.    117-118). 

251  Clarke  (C.  B.)  :  Distribution  of  three  Sedges  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°4ii,  pp.  71-73). 

252  Crépin  (François)  :  Les  Roses  recueillies  en  Thessalie  par  M.  Paul 
Sintenis  en  1896  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  2,  pp.  112-116). 

253  Donnell  Smith  (John)  :  Undescribed  plants  from  Guatemala  and  other 
central  American  Republics.  XVII  {B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  1,  pp.  1-14, 
1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Guatteria  oliviformis,  G.  dolichopoda, 
Asimina  costaricensis,  Capparisfdipcs,  Trigonia  thyrsifera,  Walihcria 
rhombifoiia,  Zauthoxylum  procerum,  Colubriua  spinosa,  Mauria 
glauca,  Rourea  suerrensis,  Cassia  guatemalensis,  Alchemilla  oercata, 
Loasa  bipinnata,  L.  speciosa,  Diploslephiiiiu  coryntbosum,  D.  panicula- 
tum,  Calea  guatemalensis,  Buddleia  megalocepkala,  Touriiefortia  Nel- 
soni,  Ipomœa  leucotricha,  Cestrum  dasyantlmni,  Merintkopodiuui  (nov. 
gen.  Solanacearum)  neuraiiilium,  Dicliplera  sciadepkora,  Salvia  phzeno- 
slemma,  S.  monochila,  Urera  Tuerkheimii. 

254  Engler  (A.)  und  K.  Prantl  :  Die  natiirlichen  Pflanzenfamilien  (livrais. 
146  et  147)  :  J.  Brisquet,  Labiatae  {fin), 

25^  Figert  (E.)  :  Lusula  campestris  DC.  )<  multijlora  Lej.  n.  hybr.  = 
L.  intermedia  m.  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n"  1,  pp.  12-14). 

256  Foerster  (F.)  :  Une  nouvelle  espèce  de  Bellevalia  [B.  Freynii] 
(B.  H.  B.,  t.  V.,  n"  2,  pp.  69-73). 


XXIX    — 


257  Goiran  (A.)  :  Addenda  et  emendanda  in  flora  veronensi  (B.  S.  b.  t.-, 
1896,  n°  8,  pp.  246-250). 

258  Goiran  (A.)  :  Najacaceae  veronenses   (B.   S.  b.  i.,   1896,  n°  8,  pp.  251- 

253)- 

259  Hill  (E.  J.)  :  Zisia  aurea  and  Tkaspium  aureum  (B.  G.,  Vol.  XXIII, 
n°2,  pp.   121-124). 

260  Holm  (Théo):  Some  american  Panicums  in  the  Herbarium  berolinense 
and  in  the  Herbarium  of  Willdenow  (U.  S.  Department  of  Agriculture, 
Division  of  Agrostology,  Washington,  1897,  Bullet.  n°  4,  Studies  on 
American  Grasses,  pp.  17-23,  9  fig.  dans  le  texte). 

261  Kraenzlin  (F.)  :  Orchidacea;  novae  (B.  H.  B.,  t.  V.,  n°  2,  pp.  109-111). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Trichocentrum  Braudliœ,  Neolanchea 
(n.  gen.)  pulchella. 

262  Lamson-Scribner  (F.)  :  Alist  of  the  Grasses  collectedby  Dr.  E.  Palmer 
in  the  vicinity  of  Acapulco,  Mexico,  1894-95  (U.  S.  Department  of 
Agriculture,  Division  of  Agrostology,  Washington,  1897,  Bullet.  n°  4, 
Studies  on  American  Grasses,  pp.  7-11,4  fig.  dans  le  texte). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Fourniera  (gen.  n.)  me.xicana. 

263  Lamson-Scribner  (F.)  :  The  genus  Ixophorus  {Ibid.,  pp.  5-7,  2  pi.). 

265  Lamson-Scribner  (F.)  and  Jared  G.  Smith  :  Native  and  introduced 
species  of  the  gênera  Hordeum  and  Agropyron  (Ibid.,  pp.  22-36). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Hordeum  boréale,  Agropyron  Vaseyi,  ari- 
sonicnm,  Pariskii,  Gmelini,  tetrastachys,  albicans,  lanceolalum,  pseudo- 
repens,  riparium. 

266  Lamson-Scribner  (F.)  and  Jared  G.  Smith  :  Some  Mexican  Grasses 
collected  by  E.  W.  Nelson  in  Mexico,  1894-95  (Ibid.,  pp.  11-16,  2  fig. 
dans  le  texte  et  1  pi.) 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Eriochloa  Nelsoni,  Panicum  biglandulare, 
CAusçuea  Nelsoni. 

267  Legré  (Ludovic)  :  Additions  à  la  flore  de  la  Provence.  Une  nouvelle 
station  de  Dorycnopsis  Gcrardi  Boiss.  (Revue  horticole  des  Bouches- 
du-RIwne,  430  ann.,  n°  510,  pp.  22-24). 

268  Leiberg  1  John  B.)  :  General  Report  on  a  botanical  Survey  of  the 
Cœur  d'Alêne  mountains  in  Idaho  during  the  summer  of  1895 
(U.  S.  II.,  Vol.  V,  n°  1,  pp.  1-85,  1  carte). 

269  Léveillé  i^H.)  :  Les  Onothéracées  françaises.  Genre  Epilobium  \fin~\ 
(M.  d.  P.,  6e  ann.,  n°  88,  pp.  84-85). 

270  Marshall  (Rev.  E.  S.)  and  W.  A.  Schoolbred  :  Highland  plants  collec- 
ted in  1896(7.  of  B.),  Vol.  XXXV,  n"  411,  pp.  65-71). 

271  Martelli  (N.)  :  Osservazioni  intorno  ad  alcuni  Gladioli  (B.  S.  b.  i., 
1896,  n°8,  pp.  220-224). 


—  xxx  — 


272  Micheletti  (L.)  :  Flora  di  Calabria.  Quinta  contribuzione  ^Fanerogame, 

4;i  centuria]  (B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  8,  pp.  231-238). 

273  Migliorato  (Erminio):  Seconda  nota  di  osservazioni  relative  alla  flora 
napoletana  {B.  S.  b.  i„  1897,  n°  1,  pp.  2326). 

274  Murr  (J.):  Beitrâge  zur  Flora  von  Oberosterreich  {D.  b.  M.,  XVeann., 
n°2,  pp.  45-48). 

275  Murr  (J.)  :  Zur  Flora  der  Insel  Lésina  {D.  b.  AL,   XVe  ann.,  n°    1, 
pp.   14-18). 

276  Pollard  (Charles-Louis)  :  The  acaulescent  Violets  {B.  G.,  Vol.  XXIII, 
n°  1,  PP-  53-54)- 

277  Prain  (David)  :  An  undescribed  oriental  species  of  Onobrychis  [O.  Bel- 
levii](B.  H.  B.,  t.  V,  n°  2,  pp.  74-75,  x  pi.). 

278  Rendle  (A.  B.)  :  Note  on  Plectocomia  Griffithii  Becc.  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n^  411,  pp.  73-74). 

279  Rottenbach  :  Die  Verbreitung  von  Eupkorbia  verrucosa  Lmk.,  dulcis 
Jcq.  und  Esula  L.  in  Deutschland,  Oesterreich  und  der  Schweiz 
{D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  2,  pp.  37-40). 

280  Sagorski  (E.)  :  Euphrasia  Petrii  {E.  nemorosa   Pers.  X    stricto,  Host) 
»       nov.  hybr.  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  1,  pp.    11- 12). 

281  Schott  (Anton)  :  Beitrâge  zur  Flora  des  Bôhmerwaldes.  I.  Zur  «  Brom- 
beerflora  »  des  Gebietes  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  2,  pp.  53-56). 

282  Solla  (R.)  :  Cenni  sulle  Rose  di  Vallombrosa  {B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  8, 
pp.  213-220). 

283  Sommier  (S.)  :  Fioriture  fuori  di  stagione  alla  fine  del  1896  (B.  S.b.  t., 
1897,  n°  1,  pp.  39-46). 

284  Straehler  (Adolf)  :  Salix  silesiaca  Willd.im  Eulen- und  Waldenburger 
Gebirge  {D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  i,  pp.  1-4,  2  pi.). 

284  bis  Ule  (E.).  —  Voir  n°  236. 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Nididarium  longifloruui. 

285  Williams  (Thomas  A.)  :  Grasses  and  forage  plants  of  the  Dakotas  (U. 
S.  Department  of  Agriculture,  Division  of  Agrostology,  Washington, 
1897,  Bullet.  n°  6,  47  pag.,  11  fig.  dans  le  texte). 

286  Zschacke  (Herm.)  :  Bianthus  sziperbus  X  Armeria  n.  hybr.  (D.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  2,  p.  56). 

287  Hybrid  forms  of  Pyrus  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  411,  pp.  99-100). 

288  Studies  on  American  Grasses  :  VI,  Miscellaneous  Notes  and  descrip- 
tions of  new  species  (U.  S.  Department  of  Agriculture,  Division  of 
Agrostology,  Washington,  1897,  Bullet.  n°  4,  pp.  36-39,  2  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Paspalum  scabrum  Scribn.,  Ich liant hus 
lanceolatus  Scribn.  et  Smith,  Triodia  Drummondii  Scribn.  et  Kearney, 
Elymus  robustus  Scribn.  et  Smith,  E.  intermedius  Scribn.  et  Smith. 


—    XXXI    — 

Cryptogames  vasculaires. 

289  Baroni  (E.)  et  H.  Christ  :  Filices  plantaeque  Filicibus  affines  in  Shen-si 
septentrionali,  prov.  Imperii  Sinensis,  a  R.  P.  Josepho  Giraldi  collectai 
{N.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  1,  pp.  86-102,  3  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Asplenium  jYesii,  Atkyrîum  Biondii, 
A.  Giraldii,  Aspidium  submite,  Polypodium  petiolosum,  P.  sken-siense, 
P.  Barouii,  Selaginella  shen-siensis. 

289  bis  Beguinot  (A.).  —  Voir  n°  248. 

290  Dodge  (Raynal)  :  A  new  Quillwort  [Isoeles  Eaioni  n.  sp.]  {B.  G., 
Vol.  XXIII,  n»  1,  pp.  32-39,  2  pi.). 

291  Goiran  (A.)  :  Seconda  contribuzione  alla  flora  atesina  a  proposito  di 
due  specie  nuove  pel  veronese.  Due  forme  àiAdiantum  Capillus  Vene- 
ris  L.  {B.  S.  b.  i.,  1896,  n°  8,  pp.  254-255). 

292  Henderson  (L.  F.)  :  A  new  Isoetes  [I.  Underwoodii  n.  sp.]  from  Idaho 
{B.  G.,  Vol.  XXIII,  nn  2,  pp.  124-125). 

293  Munderlein  :  Die  Formen  von  Equisetum  palustre  L.  {D.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  i,  pp.  4-9). 

Muscinées. 

294  Barues  (Charles  Reid)  :  Analytic  keys  to  the  gênera  and  species  of 
North  American  Mosses  [Édition  revue  et  augmentée  par  Fred  De  Fo- 
rest  Heald]  {Ballet,  of  the  University  of  Wisconsin,  Science  séries, 
Vol.  1,  n°  5,  pp.  III-X,  157-368,  janv.  1897). 

295  Bauer  (E.)  :  Bryologisch-floristiche  Beitrâge  aus  Bôhmen  (D.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  2,  pp.  40-45). 

296  Etoc  (R.  P.  G.)  :  Notes  sur  la  flore  bryologïque  du  bois  de  Boulogne 
{M.  d.  P.,  6°  ann.,  n°  88,  pp.  81-83). 

297  Roell  (Julius)  :  Beitrâge  zur  Moosflora  von  Nord-Amerika  (Hdw., 
t.  XXXVI,  fasc.  1,  pp.  41-64). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Hypnum  (Campylium)  sinuolatum  Kindb. 

298  Saunders  (James)  :  Befordshire  plants  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  411, 
P-  99)- 

299  Stephani  (F.)  :  Hepaticae  japonicae  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  2,  pp.  76-108). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Aitonia  japonica,  Anast rophyllum  japoni- 
ann,  Aneura  crenulata,  Anthoceros  Miyabcnus ,  A.  commuais,  Bassiana 
flavo-virens,  B.  se-miconnata,  Cavicttlaria  (n.  g-.)  densa,  Chyloscyphus 
Bescherellei,  Clasmatocolea  truncata,  Duvalia  lougiseta,  Frullania  ap- 
pendiculata,  F.  diversitexta,  F.  Makinoana,  F.  nishiyameusis,  F.  pedi- 
ccllata,  F.  sackawana,  F.  usamiensis,  Hygrobiella  japouica,  Jubula  ja- 
ponica, Juugermannia  trifida,  Cheilolcjeunea  scalaris,  Eulejeunea 
compacta,  Pycnolejeunea  tosana,  Lepidosia  Makinoana,  L.  obliqua, 
L.  obtusistipula,  L.  subtransversa,  L.  vitrea,  Madothcca  parvistipula, 
M.  setigera,  M.  tosana,  M.  ulophylla,  Marchantia  calcarata,  M.  cunei- 
loba,  M.  planipora,  M.  tosana,  Marsupella  tubulosa,  Nardia  fusiformis, 


—   XXXII    — 


N.  grandis,  N.  grandisiipula,  N.  granulata,  N.  japonica,  N.  proslrata, 
N.  rosulans,  Odoutoschisma  cavifolium,  Pallaviciuia  erimona,  D.  lon- 
gispina,  Pellia  crispata,  Plagiochila  hakkodensis,  P.  jungermannioides, 
P.  Miyoshiana,  P.  nagasakiensis,  P.  yokogurensis,  Radula  auriculata, 
R.  kojana,  R.  obiusiloba,  Riccia  japonica,  Scapania  ampliala,  S.  par- 
vitexta,  S.  spinosa,  S.  splendens. 

Algues. 

300  Chodat  (R.)  :  Algues  pélagiques  nouvelles  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  2, 
pp.  1 19-120). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Sphazrocystis  (nov.  gen.)  Schrœteri,  Oocys- 
tis  lacustris,  Stichoglœa  (nov.  gen.)  olivacea,  Dactylococcus  lacustris, 
Dinobryon  thyrsoideunt. 

301  Moore  (G.  T.)  :  Notes  on  Uroglena  a>nerica?ia  Calk.  (B.  G.,  Vol.  XXIII, 
n°  2,  pp.  105-112,  1  pi.). 

302  Schmidle  (W.)  :  Beitrâge  zur  Algenflora  des  Schwarzwaldes  und  des 
Oberrheins.  VI  (Hdw.,  t.  XXXVI,  fasc.  1,  pp.  1-25,  4  fig.  dans  le  texte 
et  3  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Chœtopeltis  megalocystis,  Aphanochœte 
pilosissima,  Cladophora  basiramosa,  Horniospora  dubia,  Chlamydomonas 
mucicola,  Plectonema  rhenanum. 

303  Tilden  (Joséphine  E.)  :  Some  new  species  of  Minnesota  Algae  which 
live  in  a  calcareous  or  siliceous  matrix  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  2,  pp.  95- 
104,  3  pi.). 

303  bis  West  (W.)  and  G.  S.  West  :  Welwitsch's  African  freshwater  Algze 
[suite]  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  411,  pp.  77-89  [à  suivre],  5  pi.).  — 
Voir  n°  180  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Penium  variolatum,  Docidium  trigemini- 
ferum,  PleuroLvnium  sparsipuncialuiu,  Ichtkyocercus  (gen.  nov.)  ango- 
laises, Te  t mémo  rus  fis  sus,  Euastrum  acmon,  E.  huillense,  E.  subpcrso- 
nalum,  E.  subinerme,  E.  fetragouuiu,  E.  biinorsuiu,  E.  subdivaricatum, 
Micrasterias  robusta,  Xanthidium  Sîibtrilobuni. 

304  Wille  (N.)  :  Om  Faerôernes  Ferskvandsalger  og  om  Ferskvandsalger- 
nes  Spredningsmaader  (B.  N.,  1897,  a"  1,  pp.  1-32  [à  suivre],  1  pi,). 

Champignons. 

305  Arthur  (J.  C.)  :  The  common  Ustilago  of  Maize  {B.  G.,  Vol.  XXIII, 
n°  1,  pp.  44-46)- 

306  Cook  (Mel  T.)  :  Myriostoma  coliforme  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  1,  pp. 43- 

44). 
^07  Correns  (C.)  :  Schinzia  scirpicola  spec.  nov.  (Hdw.,  t.  XXXVI,  fasc.  1, 
pp.  38-40,  1  fig".  dans  le  texte). 

308  Dietel  (P.)  :  Uredinea^  brasilienses  a  cl.  Ule  lectae  (Hdw.,  t.  XXXVI, 
fasc.  1,  pp.  26-37). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Uromyces  giganteus,  Alyrsiues,  Uleanus, 
c/avatus,  orbicularis  ;  Puccïnia  fusij ormis ,  pygm;na,    couspersa.  circi- 


—  XXXIII    — 

nans,  Aspilia?,  velata,  sordida,  Henningsii,  pin  guis,  rotundata,  pachy- 
spora,  Eupatorii,  irregularis,  mcouspicua-  /  Alcidium  Baccharidis,  pa- 
chycephalum,  microsporum,  Guatlerias,  pusillum,  brasiliense,  Uredo 
Alslrœmerix,  Heliconiœ,  ochracea,  varia,  spiuulosa,  Salvia?,  Uleana, 
Macha?r ii  ;  ?  C.coma  Pavouix. 

309  Massalongo  (G.)  :  Di  una  nuova  forma  di  Ramularia  che  vive  sulle 
foglie  di  Hellcbûrus  fœiidus  {B.  S.  b.  i.,  1897,  u°  1,  pp.  29-30). 

310  Roze  (E.)  :  Nouvelles  recherches  sur  les  Amylotrogus  (C.  R.,  t.  CXXIV, 
n°  5,  pp.  248-250). 

311  Roze  (E.)  :  Un  nouveau  type  générique  de  Myxomycètes  [Vilmoriuella 
Micrococcorum]  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  8,  pp.  417-418). 

312  Tassi  (Flaminio)  :  Mycologia  délia  provincia  Senese.  III  [N.  G.,  nouv. 
sér.,  Vol.  IV,  fasc.  1,  pp.  51-85). 

313  Thaxter  (Roland)  :  Contributions  towards  a  monograph  of  the  Laboul- 
beniaceae  (Proceedings  of  the  Amer ic.  Acad.,  of  Scierie,  Philadelphie, 
Vol.  XII,  n°  III,  pp.  189  425,  26  pi.). 

Nomenclature. 

314  Holm  (Théo.)  :  Hypoxis  erecta  Linn.  A  bibliographical  study  {B.  G., 
Vol.  XXIII,  n°  2,  pp.  1 13-120,  1  pi.). 

Paléontologie. 

315  Héribaud  (Frère)  :  Les  Diatomées  fossiles  des  calcaires  tertiaires  de 
l'Auvergne  et  l'origine  de  ces  terrains  {Revue  scientifiq.  du  Bourbon- 
nais, 10e  ann.,  n"  110,  15  févr.  1897,  pp.  21-30.) 

316  Penhallow  (D.  P.)  :  Myelopteris  lopekensis  n.  sp.,  a  new  carboniferous 
plant  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n"  1,  pp.  15-31,  2  pi.). 

317  Renault  (B.)  :  Les  Bactériacées  et  les  Bogheads  à  Pilas  {B.  M.,  1897, 
u°  1,  pp.  33-39,  4  fig.  dans  le  texte). 

318  Tempère  (J.)  :  Sur  les  Diatomées  contenues  dans  les  phosphates  de 
chaux  suessoniens  du  sud  de  la  Tunisie  (C.  R.,  t.  CXXXIV,  n°  7, 
pp.  381-382). 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

319  Baldrati  (Isaia)  :  Contributo  alla  ricerca  délia  eziologia  délia  antrac- 
nosi  punteggiata  délia  Vite  {B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  1,  pp.  10-12). 

320  Berlese  (A.  N.)  :  Le  malattie  del  Gelso  prodotte  dai  parassiti  vegetali 
[suite]  {Rivisia  di  Patologia  végétale,  Vol.  V,  n°  5-8,  pp.  196-210  [à 
suivre]). 

321  Cavara  (Fridiano)  :  Ipertrofïe  ed  anomalie  nucleari  in  seguito  a  paras- 
sitismo  végétale  (Rivista  di  Patologia  végétale,  Vol.  V,  n°  5-8,  pp.  238- 
244,  3  fig.  dans  le  texte). 

321  bis  Eriksson  (J.).  —  Voir  n°  241. 


—  xxxiv  — 


322  Mangin  (Louis)  :  Sur  la  maladie  de  la  gomme  chez  le  Cacaoyer  (C. 
R.,  t.  CXX1V,  n°  6,  pp.  312-315). 

323  Massalongo  (G.)  :  Intorno  air  acarocecidio  délia  Stipa  pennata  L.  cau- 
sato  dal  Tarsonemus  Canestrinii  {N.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  1, 
pp.  103-110). 

324  Migliorato  (Erminio)  :  Secondo  elenco  di  anomalie  vegetali  (B.  S.  b.  t., 

1897,  n°  li  PP-  27-28). 

325  Porcelli  ( Vincenzo)  :  Contribuzione  allô  studio  délie  ipertrofie  prodotte 
dalla  Rœstelia  lacer ata  sulle  foglie,  sui  rami  et  sui  fiori  del  Crat&gus 
oxyacantha  {Rivista  di  Patologia  végétale,  Vol.  V,  n°  5-8,  pp.  245-251, 
1  pi.). 

325  bis  Prunet  (A.).  —  Voir  n°  244. 

325  ter  Roze  (E.).  —  Voir  nos  310  et  311. 

Sujets  divers. 

326  Beal  (W.  J.)  :  Botanic  Gardens  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  i,  pp.  51-53). 

327  Berlese  (Amedeo)  :  Sulla  distribuzione  dei  fermenti  alcoolici  nella  na- 
tura  [Rivista  di  Patologia  végétale,  Vol.  V,  n°  5-8,  pp.  211-237  [à  suivre], 
8  fig.  dans  le  texte). 

328  Buscalioni  (Luigi)  :  Sulla  presenza  di  sostanze  amilacee  (amilodestrina  ?) 
nel  Coccidium  oviforme  Leuck,  e  sull1  affinità  di  quest'  organismo  con 
altri  parassiti   dell'   uomo  e  degli  animali  (Mlp.,  t.  X,  fasc.  XI-XII, 

PP-  535-55°!  !  pi-)- 

329  Capoduro  (Marius)  :  Essai  sur  les  noms  patois  des  plantes  méridionales 
les  plus  vulgaires  {M.  d.  P.,  6e  ann.,  n°  88,  pp.  79-81  [à  suivre]). 

330  Croquevielle  :  Emploi  du  sulfate  de  fer  pour  la  destruction  des  Cryp- 
togames parasites  de  la  Vigne  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  418-419). 

330  bis  Daniel  (L.)  :  La  greffe  depuis  l'antiquité  jusqu'à  nos  jours  [suite] 
(M.  d.  P.,  6e  ann.,  n°  88^  pp.  73-79  [à  suivre]  ).  —    Voir  n°  100. 

331  Dehérain  (P.  P.)  :  La  jachère  {B.  M.,  1897,  n°  1,  pp.  29-32). 

332  Geisenheyner  (L.)  :  Gelegentliche  Beobachtungen  beim  botanischen 
Unterricht  {D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  2,  pp.  49-52). 

333  Humphrey  (J.  E.)  :  l'he  tropical  Laboratory  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  1, 
PP-  Ôo-S1)- 

334  Macchiati  (L.)  :  Ancora  sui  miciobi  délia  flaccidezza  dei  Bachi  da  seta 
(B.  S.  b.  t.,  1896,  n°  8,  pp.  292-297). 

335  MacDougal  (T.)  :  The  tropical  Laboratory  Commission  (B.  G., 
Vol.  XXIII,  n°  i,p.  54). 

336  Opportunities  for  research  in  Botany  offered  by  American  Institutions 
(B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  2,  pp.  73-94). 


Paris.  — J.Mersch.imp.,  4t,s,  Av.de  Cliàiillon. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  4.  —  16  Avril  1897. 


BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,  Bibliographie. 

337  Bonnet  E.  :  Lettres  écrites  par  Desfontaines  pendant  son  exploration 
de  la  régence  de  l'unis  [1783-1784]  (A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,  1866,  Con- 
grès de  Carthage,  2e  part.,  pp.  434-439). 

338  Druce  (G.  Claridge)  :  Henry  Boswell  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  412, 
pp.  132-137,  1  portr.). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

339  Battandier  :  Contribution  à  l'étude  des  caractères  taxonomiques  tirés 
de  la  chimie  végétale  {A.  F.  A,  S.,  25e  sess.,  1896,  Congrès  de  Car- 
thage,  2e  part.,  pp.  44-0-445)- 

340  Cornu  (Maxime)  :  Émission  d'eau  liquide  par  les  végétaux.  Méthode 
nouvelle  pour  cette  étude  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  13,  pp.  666-669). 

341  Gerber  (C.)  :  Sur  quelques  phénomènes  de  la  maturation  des  fruits 
charnus  acides  (A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,  1896,  Congrès  de  Carthage, 
2e  part.,  pp.  412-421). 

342  Gerber  (C.)  :  Variations  du  quotient  respiratoire  dans  les  fruits  charnus 
avec  les  diverses   parties  du  péricarpe  (Ibid.,  pp.  415-454). 

343  Kolkwitz  (R.)  :  Ein  Experiment  mit  Mooskapseln  zur  Prûfung  der 
Bûtschli'schen  Schrumpfungstheorie  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  1, 
pp.  106- 1 10,  2  fig.  dans  le  texte). 

344  Kraus  (Gregor)  :  Ueber  das  Verhalten  des  Kalkoxalats  beim  Wachsen 
der  Organe  [F/.,  t.  83,  fasc.  I,  pp.  54-73). 

345  Moebius  (M.)  :  Beitrâge  zur  Lehre  von  der  Fortpflanzung  der  Gewâ- 
chse  (gr.  in-8,  VIII-212  p.,  36  fig.  dans  le  texte,  libr.  G.  Fischer,  Iéna, 
1897). 

346  Oltmanns  (Friedrich)  :  Ueber  positiven  und  negativen  Heliotropismus 
{FI.,  t.  83,  fasc.  I,  pp.  1-32). 

347  Richards  (Herbert  Maule)  :  The  évolution  of  heat  by  wounded  plants 
(A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLI,  mars  1897,  pp.  29-63). 


—  xxxvi 


348  Stameroff  (K.)  :  Zur  Fragc  ûber  deu  Einfluss  des  Lichtes  auf  das 
Wachsthum  der  Pflanzen  (F/.,  t.  83,  fasc.  II,  pp.  135-150). 

349  Steinbrinck  (C.)  :  Zur  Kritik  von  Butschli's  Anschauungen  ûber  die 
Schrumpfungs-  und  Quellungsvorgânge  in  der  pflanzlichen  Zellhaut 
(B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  1,  pp.  29-33). 

350  Vandevelde  (J.  J.)  :  Ueber  den  Einfluss  der  cheraischen  Reagentien 
und  des  Lichtes  auf  die  Keimung-  der  Samen  {B.  C,  t.  LXIX,  n°  11, 
pp.  237-342). 

351  Wiesner  (J.)  :  Ueber  die  photometrische  Bestimmung  heliotropischer 
Constanten  {B.  C,  t.  LXIX,  n°  10,  pp.  306-309). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

Phanérogames. 

352  Berg  (A.)  et  C.  Gerber  :  Sur  les  acides  contenus  dans  le  suc  cellulaire 
des  Mésembryanthémées  (A.  F.  A.  S.t  25e  sess.,  1896,  Congrès  de 
Carthage,  2e  part.,  pp.  316-319). 

353  Bitter  (Georg)  :  Vergleichend-morphologische  Untersuchungen  ûber 
die  Blattformen  der  Ranunculaceen  und  Umbelliferen  {FI.,  t.  83, 
fasc.  II,  pp.  223-303,  31  fig.  dans  le  texte). 

353  bis  Burkill  (H.  I.)  :  Fertilization  of  spring  flowers  on  the  Yorkshire 
coast  [suite]  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  412,  pp.  138-145  [à  suivre]).  — 
Voir  n°  230. 

354  Dutailly  (G.)  :  Recherches  sur  le  développement  des  Asparaginées 
{A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,   1896,  Congrès  de  Carthage,  20  part.,  pp.  327- 

359)  3  PM- 

355  Grevel  (Wilhelm)  :  Anatomische  Untersuchungen  ûber  die  Familie  der 
Diapensiaceae  (B.  C,  t.  LXIX,  nos  9,  10,  11,  12  et  13,  pp.  257-267, 
309-3^  342"347,  369"377  et  401-41 1,  1  pi.). 

356  Halsted  (Byron  D.)  :  A  plant  catapult  [Wistaria]  {B.  T.  C,  Vol.  24, 
n°  1,  pp-  48-50)- 

357  Harms  (H.)  :  Ueber  die  Bluthenverhâltnisse  der  Gattung  Garrya  {B. 
d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  1,  pp.  19-21). 

358  Karsten  (G.)  :  Notizen  ûber  einige  mexikanische  Pflanzen  (3.  d.  b.  G., 
t.  XV,  fasc.  1,  pp.  10-16,  2  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

359  Lignier  (0.)  :  La  fleur  des  Crucifères  comparée  à  celle  des  Fumariées 
(A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,  1896,  Congrès  de  Carthage,  2e  part.,  pp.  403- 
406). 

360  Molisch  (Hans)  :  Der  Einfluss  des  Bodens  auf  die  Blûthenfarbe  der 
Hortensien  (B.  Z.,  55e  ann.,  i°  part.,  fasc.  III,  pp.  49-61). 

361  Rimbach  (A.)  :  Ueber  die  Lebensweise  der  geophileu  Pflanzen  (B.  d. 
b.  G.,  t.  XV,  fasc.  1,  pp.  92-100). 


—   XXXVII    — 

Cryptogames  vasculaires. 

362  Harvey  Gibson  (R.  J.)  :  Contributions  towards  a  knowledge  of  the 
anatomy  of  the  genus  Selagi7iella  Spr.  III  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLI, 
mars  1897,  pp.  123-155,  1  pi.). 

363  Lang  (William  H.)  :  Preliminary  statement  on  the  developmentof  spor- 
angia  upon  Fern  prothalli  {A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLI,  mars  1897, 
pp.  157-168). 

364  Schrodt  (J.)  :  Die  Bewegung  der  Farnsporangitn,  von  neuen  Gesichts- 
punkten  aus  betrachtet  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  1,  pp.  100-106). 

365  Steinbrinck  (C.)  :  Der  Oeffnungs-  und  Schkuder-mechanismus  des 
Farnsporangiums  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  1,  pp.  86-90). 

Muscinées. 

366  Nawaschin  (S.)  :  Ueber  die  Sporenausschleuderung  bei  den  Torfmoo- 
sen  {FI.,  t.  83,  fasc.  II,  pp.  151-159,  1  pi.). 

Algues. 

367  Brannon  (Melvin  A.)  :  The  structure  and  development  of  Grinnellia 
americana  Harv.  {A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLI,  mars  1897,  pp.  1-28, 
4  pi.). 

368  Chodat  (Robert)  :  On  the  polymorphism  of  the  green  Algae  an  the 
principles  of  their  évolution  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLI,  mars  1897, 
pp.  97-121). 

369  Giesenhagen  (K.)  :  Untersuchungen  ûber  die  Characeen.  II.  Der  Bau 
der  Sprossknoten  bei  den  Characeen  {FI.,  t.  83,  fasc.  II,  pp.  160-202, 
17  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

370  Karsten  (G.)  :  Untersuchungen  ûber  Diatomeen  [suite]  (FI.,  t.  83, 
fasc.  I,  pp.  33-53,  2  pi.;  fasc.  II,  pp.  203-222,  1  pi.). 

371  Muller  (Otto)  :  Die  Ortsbewegung  der  Bacillariaceen.  V  (B.  d.  b.  G., 
t.  XV,  fasc.  1,  pp/70-86). 

Lichens. 

372  Schneider  (Albert)  :  Further  considérations  of  the  biological  status  of 
Lichens  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  2,  pp.  74-79). 

373  Schneider  (Albert)  :  Reinke's  discussions  of  Lichenology.  III.  Prelimi- 
nary considérations  of  a  phylogenetic  morphology  of  Lichens  (B.  T. 
C,  Vol.  24,  n°  1,  pp.  32-37). 

374  Zopf  (W.)  :  Ueber  Nebensymbiose  [Parasymbiose]  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV 

fasc.  1,  pp.  90-92). 

Champignons. 

375  Dietel  (P.)  :  Untersuchungen  ûber  einige  Brandpilze  {FI.,  t.  83,  fasc.  II, 
pp.  77-87,  1  pi.). 

376  Magnus  (P.)  :  Ueber  das  Mycélium  des  JEcidium  magellanicum  Berk. 
(B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  2.  pp.  148-152,  1  pi.). 


—    XXXVIII     — 


Systématique,  géographie  botanique. 

Phanérogames. 

377  Arbaumont  (J.  d')  :  L'herborisation  du  Val-des-Choux  [3  juin  1S96I 
(Extrait  du  Bulletin  de  la  Société  syndicale  des  Pharmaciens  de  la 
Côte-d'Or,  n°  15,  1896,  15  p.). 

378  Becker  (Wilhelm)  :  Floristicb.es  aus  der  LJmgegend  von  Sangerhausen 
am  Harz  {D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  3,  pp.  84-86). 

379  Bicknell  (Eugène  P.)  :  An  undescribed  Lechea  from  Maine  {B.  T.  C, 
t.  24,  n°  2,  pp.  86-90). 

380  Bonnet  (E.)  :  Remarques  sur  quelques  plantes  indiquées  en  Tunisie  par 
Desfontaines  et  qui  n'y  ont  pas  été  récemment  retrouvées  {A.  F.  A.  S., 
25e  sess.,  1896,  Congrès  de  Carthage,  2e  part.,  pp.  365-374). 

381  Bornmtiller  (J.)  :  Calamagrostis  Lalesarensis  Torg.  et  Bornm.  sp.  n. 
und  einige  floristische  Notizen  ûber  das  Lalesargebirge  in  Sûd-Peisien 
{Oe.  Z.,  XLVII6  ann.,  n°  3,  pp.  77-78  [à  suivre]). 

382  Britten  (James)  :  Carex  disticlta  Huds.  b.  longibracteata  Schleicb. 
(/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  412,  pp.  145-146). 

383  Britten  (James)  :  Notes  on  Pentas  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  412, 
pp.  126-132). 

384  Britton  (N.  L.)  :  Crataegus  Vailias  n.  sp.  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  1, 
P-  53). 

385  Britton  (N.  L.)  :  Two  undescribed  eastern  species  {B.  T.  C,  t.  24, 
n°  2,  pp.  92-93). 

Espèces  nouvelles  décrites  :   Viola  atlantica,  Géranium  Bicknell/ i. 

386  Bubàk  (Franz)  :  Eine  gelbblùtige  Varietât  von  Galeopsis  pubescens 
Bess.  aus  Bôhmen  {Oe.  Z.,  XLVIP  ann.,  n°  4,  pp.  143-144). 

387  Bureau  (E.)  et  C.  Schumann  :  Bignoniaceae.  II  {Flora  brasiliensis , 
fasc.  CXXI,  pp.  229-452,  25  pi.). 

388  Burkill  (Harold  J.)  :  Narthecium  ossifragum  in  E.  Gloucestershire 
(/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  412,  p.  147). 

389  Cleve  (Astrid)  :  En  bienn  form  af  Linunt  catkarticnm  L.  {B.  N.,  1897, 
n°  2,  pp.  61-64,  3  fig.  dans  le  texte). 

390  Doumergue  (F.)  :  Les  Hauts-Plateaux  oranais  de  l'Ouest  au  point  de  vue 
botanique  {A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,  1896,  Congrès  de  Carthage,  20  part., 
pp.  374-403)- 

391  Doumergue  (F.)  :  Notes  sur  quelques  plantes  intéressantes  de  la  pro- 
vince  d'Oran   {Ibid.,  pp.  455-458). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Papaver  nialvœjloriun. 

392  Folgner  (Victor)  :  Beitrâge  zur  Systematik  und  pflanzengeographischen 
Verbreitung  der  Pomaceen  {Oe.  Z.,  XLVII6  ann.,  n"  4,  pp.  117-1.25  \à 
suivre],  1  pi.). 


393  Formânek  (Ed.)  :  Einige  neue  Arten  aus  Thessalien  (D.  b.  M.,  XVe  ann., 
n°  3>  PP-  73-7fy- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Cirsium  dolopicum,  Carlina  dolopica,  LU 
naria  dolopica,  Thymus  dolopicus,  Stachys  dolopica,  Viola  sermenika, 
Hypericum  Plasonii. 

394  Gagnepain  :  Herborisations  à  Sancoins  [Cher],  fin  août  1896  {Revue 
scientifiq.  du  Bourbonnais,  10e  ann.,  n°  ni,  pp.  50-54). 

395  Gauchery  :  Sur  un  Melianthus  hybride  (A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,  1896, 
Congrès  de  Carthage,  2e  part.,  pp.  421-428). 

396  Genty  (P.  A.)  :  Sur  une  Crucifère  orientale  (Brassica  elonçata  Ehrh.) 
nouvelle  pour  la  flore  adventice  de  France  (Extrait  de  la  Feuille  des 
Jeunes  Naturalistes,  IIIe  sér.,  27e  ann.,  n°  316,  Ier  févr.  1897,  3  pages). 

397  Groves  (H.  and  J.)  :  The  Irish  record  of  Callitriche  truncata  (J.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°4i2,  p.  147). 

398  Hackel  (E.)  ;  Bifaria,  eine  neue  Section  der  Gattung  Panicum  (Oe.  Z., 
XLVIIe  ann.,  n°  3,  pp.  73-77). 

399  Halâcsy  (E.  v.)  :  Achillea  Urumoffii.  Eine  neue  Schafgarbenart  der 
Balkanhalbinsel  [Oe.  Z.,  XLVII6  ann.,  n°  4,  p.  143). 

399  bis  Halàcsy  (E.  v.)  :  Florula  Sporadum  [fin]  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann., 
n°  3,  pp.  92-99).  —  Voir  n°  147. 

400  Hariot  (P.)  :  Sur  la  flore  du  département  de  l'Aube  (A.  F.  A.  S., 
25e  sess.,  1896,  Congrès  de  Carthage,  2e  part.,  pp.  360-365). 

401  Harms  (H.)  :  Die  Gattungen  der  Cornaceen  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  1. 
pp.  21-29). 

402  Harvey  (F.  L.)  :  Notes  upon  Maine  plants  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  1, 
PP-  50-51)- 

403  Heller  (A.  A.)  :  A  new  Ribes  from  Idoho  [Ribes  leucoderme]  (B.  T.  C, 
t.  24,  n°  2,  pp.  93-94). 

404  Hieronymus  (G.)  :  Erster  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Siphonogamenflora 
der  Argentina  und  der  angrenzenden  Lânder,  besonders  von  Uruguay, 
Paraguay,  Brasilien  und  Bolivien  (B.  J.,  t.  XXII,  fasc.  IV-V,  pp.  672- 

798). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Vernonia  Lorentsii,  loretensis,  scabrifo- 
liata,  Kuntsei,  pseudo-linearifolia,  cataractarunt,  Niederleznii,  tristis, 
setosquamosa,  pseudosquarrosa,  Ulei,  Sancti  Pauli,  Balansa?,  saltensis, 
subacuminata,  lithospermifolia,  propinqua,  mattogrossensis,  sordido- 
papposa,  velutina,  santacrusensis,  rufo-papposa,  glandîiloso-dentata, 
pseudo-nudiflora  ;  Opkryosporus  saltensis,  Lorentsii,  Kunlsei ;  Stevia 
diversipapposa,  effusa,  achalensis,  tunariensis,  sanguinea,  potrerensis , 
Grisebachiana,  Schickendantsii,  brevipapposa,  galeopsidifolia,  pubigera, 
Schultzii,  Brunetii,  yaconensis,  cochabambensis,  Lechleri,  procumbens, 
nevadensis,  humilis,  santacrusensis,  hypericifolia,  Kuntsei,  tapacarien- 
sis,  mercedensis,  entreriensis,  Balaiisa?,  altertiifolia  ;  Eupatoriutn  sub- 
scandens,  jujuiense,  cochabambense,  minas geraesense,  barbacense,  Ulei, 


—   XL    — 


sitiense,  paraguariense,  squarroso-ramosum,  oyadense,  paucicapitula- 
tum,  lilacinum,  caaguasuense,  mattogrossense,  santacruzense,  Nieder- 
leinii,  itatiayense,  Kuntzei,  entreriense,  Sckickendantzii,  tamboense, 
saucechicoense,  Balanças,  Hunsigeri,  crassipes,  Blumenavii,  tubaràoense, 
saltense,  Lovent  s  ii  ;  Micania  siambonensis,  orleansetisis,  Niederleinii, 
variifolia,  saltensis,  Ulei,  catharinensis,  Schenckii. 

404  bis  Hoeck  (F.)  :  Pflanzen  der  Schwarzerlenbestânde  Norddeutschlands 
[fin]  (B.  J.,  t.  XXII,  fasc.  IV-V,  pp.  577-581).  —  Voir  n°  148. 

405  Hoffman  (Josef)  :  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Gattung  Odontites  {Oe.  Z., 
XLVIIe  ann.,  n°  4,  pp.  113-117  [à  suivre],  2  pi.). 

406  Jackson  (A.  B.)  :  Crocus  vernus  in  Berks  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  412, 
p.  146). 

407  Kùkenthal  (Georg)  :  Car  ex  hyperborea  Drejer  und  Verwandte  (D.  b. 
M.,  XVe  ann.,  n°  3,  pp.  69-73). 

40S  Kùkenthal  (Georg)  :  Cariceae  orientales  aj.  Bornmûllero  in  Anatolia  et 
Persia  1889,  1890  et  1892- 1893  lectas  {Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  4, 
pp.  133-137,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Kobresia  persica,  Carex  Bommùlleri. 

409  Lecomte  (Henri)  :  Le  Kickxia  af ricana  Benth.  au  Congo  français 
{B.  M.,  1897,  n°  2,  pp.  70-72). 

4m  Léveillé  (H.)  :  Onothéracées  chiliennes  {M.  d.  P.,  6e  ann.,  n°  89,  p.  90). 

41 1  Malinvaud  (Ernest)  :  Les  Potamogeion  de  l'herbier  Lamy  de  la  Cha- 
pelle {A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,  1896,  Congrès  de  Carthage,  2e  part., 
pp.  320-324). 

412  Mohr  (Charles)  :  Notes  on  some  undescribed  andlittle  known  plants  of 
the  Alabama  flora  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  1,  pp.  19-28,  3  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :   Sagittaria  viscosa,  Oldetilandia  littoralis. 

413  Murr  (J.)  :  Beitrage  zur  Flora  von  Tirol  und  Vorarlberg.  IX  (B.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  3,  pp.  76-81,  2  pi.). 

Nouveautés  décrites  :  Nasturtium  palustre  var.  gelidum,  Arabis  pu- 
ntila  X  bellidifolia,  Sagina  Linnsei  var.  tenella,  Pinguicula  Hellwegeri. 

414  Murray  (R.  P.)  :  Isle  of  Man  plants  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  412, 
p.  146). 

415  Murray  (R.  P.)  :  Popnlus  canescens  Sm.  in  Somerset  {J.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°4i2,p.  146). 

416  Nash  (Geo.  V.)  :  New  or  noteworthy  american  Grasses  (B.  T.  C, 
Vol.  24,  n»  1,  pp.  37-44)- 

Espèces   nouvelles    décrites  :   Erianthus    Tracyi,  Paspalum  Simpsom, 
P.  villosissimuin,  Panictint  albo-marginatum,    P.  leucothrix,  P.  mana- 
.     tense,  Agrostis  idahoeusis,  Danthonia  glabra. 

417  Osterhout  (Geo.  E.)  :  An  undescribed  species  of  Gilia  [G.  laxiflora 
Coulter]  {B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  1,  pp.  51-52). 


XLI 


418  Richen  (Gottfr.)  :  Zur  Flora  von  Voralberg  und  Liechtenstein  (Oe.  Z., 
XLVII6  ann.,  nos  3  et  4,  pp.  78-86,  137-142  [à  suivre]). 

41*)  Rose  (E.)  :  Sur  deux  plantes  tunisiennes  du  XVIe  siècle  (A.  F.  A.  S., 
25e  sess.,  1896,  Congrès  de  Carthage,  2e  part.,  pp.  324-326). 

420  Rusby  (H.  H.)  :  The  affinities  of  Dendrobangia  Rusby  (B.  T.  C,  t.  24, 
n°  2,  pp.  79-81,  1  pi.). 

421  Rydberg  (P.  A.)  and  C.  L.  Shear  :  A  report  upon  the  Grasses  and  fo- 
rage plants  of  the  Rocky  Mountain  région  {U.  S.  Department  of  Agri- 
culture, Division  of  Agrostology,  Bull.  n°  5,  pp.  5-48,  29  fig.  dans  le 
texte)  :  Gramine,©,  déterminées  par  F.Lamson-Scribner  ;  Cyperace/E, 
déterminées  par  N.  L.  Britton  et  L.  H.  Bailey  ;  Juncace^e,  détermi- 
nées par  F.  V.  Coville;  Leguminos^e,  déterminées  par  C.  L.  Pollard. 

422  Rydberg  (P.  A.)  :  Notes  on  Potentilla.  VI  [B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  1, 
pp.  1-13,  2  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Potentilla  candida,  pectinisecta,  etomentosa. 

423  Rydberg  (P.  A.)  :  Notes  on  two  western  plants  {B.  T.  C,  t.  24,  n°  2, 
pp.  90-92). 

424  Small  (John  K.)  :  A  new  Polygonum  from  Bolivia  \P.fallax]  (B.  T.  C, 
Vol.  24,  n°  i,pp.  46-47,  1  pi.). 

425  Small  (John  K.)  :  An  apparently  undescribed  species  of  Prunus  from 
Connecticut  [P.  Gravesii]  (B.   T.  C,  Vol.  24,  n°  1,  pp.  44-45). 

426  Small  (John  K.)  :  Cymbalaria  Cymbalaria  (L.)Wetts.  in  eastern  Penn- 
sylvania  {B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  1,  p.  53). 

427  Small  (John  K.)  :  Shrubsand  Trees  of  the  Southern  States.  l(£.  T.  C, 
t.  24,  n°  2,  pp.  61-64). 

428  Small  (John  K.)  :  The  relation  between  the  gênera  Tkysanella  and 
Potygonella  as  shown  by  a  hitherto  unobserved  character  (B.  T.  C, 
Vol.  24,  n°  1,  pp.  47-48,  1  fig.  dans  le  texte). 

429  Vail  (Anna  Murray)  :  Studies  in  the  Leguminosae.  II.  Notes  on  Paro- 
sela,  with  descriptions  of  new  species  {B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  1,  pp.  14- 
18). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Parosela  arisonica,  Wheeleri,  Thompsonse. 

430  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  les  Inséminées  sans  ovules,  formant  la  subdi- 
vision des  Inovulées  ou  Loranthinées  (C  R.,  t.  CXXIV,  n°  13,  pp.  655- 
660). 

431  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  les  Phanérogames  sans  graines,  formant  la 
division  des  Inséminées  (C.  P.,  t.  CXXIV,  n°  12,  pp.  590-595). 

432  White  (James  W.)  and  David  Fry  :  Notes  on  Bristol  plants  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  412,  pp.  123-126). 

433  Winkler  (C.)  and  J.  Bornmùller  :  NeueCousinien  des  Orients  {B.  H.  B., 

t.  V,  n°  3,  pp.  164-170,  5  pi.). 


—    XLII 


Espèces    nouvelles    décrites   :    Cousinia    machagrophora,    C.    sicigera, 
C.  larvea,  C.  contumax,  C.  longifolia,  C.  fragilis. 

Cryptogames  vasculaires. 

434  Arnell  (H.  Wilh.)  :  Nâgra  ord  om  Botrychium  simplex  Hitchc.  [B.  N.> 
1897,  n°  2,  pp.  65-66,  1  pi.). 

434  bis  Richen  (Gottfr.).  —  Voir  n°  418. 

435  Schmidt  (Justus)  :  Ueber  Formen  und  Monsrrositâten  von  Botrychium 
Lunaria  Sw.  in  Schleswig-Holstein  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  3,  pp.  81- 

83)- 

MUSCINEES. 

436  Arnell  (H.  Wilh.)  :    Moss-studier   [suite]  {B.  N.,  1897,  n°  2,  pp.  67-68). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Bryum  curvatum  Kaurin  et  Arnell. 

437  Matouschek  (Franz)  :  Bryolog-isch-floristische  Beitrâg-e  aus  Bôhmen. 
IV  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  3,  pp.  86-92). 

438  Mùller  (C.)  :  Bryologia  guatemalensis  ex  collectionibus  Domin.  Ber- 
noulli  et  Cario  [1866-78],  V.  Tùrckheim  et  aliorum  {B.H.  B.,  t.  V, 
n°  3,  pp.  171-220). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Fissidens  Carionis,  fasciculato-bryoides, 
linguatus,  gracilif ronde  us  ;  Conomitrium  Turckheiniii,  Hookeriaceum  ; 
Leucobryum  incurvifolium  ;  Physcomitrium  ollula  ;  Enthostodon  micro- 
car pus  ;  Funaria  megapoda  ;  Splachnobryum  Valdivise  ;  Mnium  orbifo- 
lium  ;  Mnionialia  Bernoullii ;  Cafkarinea  ruuciuata  ;  Polytrichum  Ca- 
rionis, volvatum,  leptopehna,  Bernoullii  ;  Bryum  conjîuens,  strepto- 
rhodon,  utriculosum,  lato-cuspidatum,  Carionis,  Seleri,  peroppressum, 
subcorrugatum,  lagunicolum,  Bernoullii,  vulcanicolum,pergracilescens, 
perminutum,  lepidopiloides  ;  Dicranum  sublongisetum,  magniretis, 
Turckheiniii,  Angstrômia  alpina ,  lagunaria  ;  Bartramia  Turckheiniii, 
Bernoullii,  chrysoblasta,  scobinifolia  ;  Syrrhopodon  decoloraus,  Ber- 
noullii ;  Calymperes  emersuin,  Carionis;  Pottia  subcreuulata,  reflexi- 
fol/'a  ;  Ceratodon  vulcanicus  ;  Trichostomum  hyophilaceum,  leucodon  ; 
Barbula  Hamulus,  subagraria,  strictidens,  Godmariana,  lagunicola, 
suberytropoda,  perlinealis ,  lonchoslega,  brunneola  ;  Schlotheimia  sar- 
cotricha  ;  Macromitrium  homalacron,  semimarginatum,  orthotricha- 
ceum,  rhystophylluiii ,  subrejlexum,  Carionis  ;  Brachysteleum  cylindro- 
thecium;Grini)uiabrevi-exserta,Bernoullii;Helicophyllum  guatemalcnsc; 
Daltonia  longo-cuspidata  ;  Fabronia  Turckheiniii;  Sckweischkea  guate- 
malensis  ;  Porotrichum  cobanense,  undulatuni  ;  Homalia  angustifrons  ; 
Eupilotrichum  fasciculatum,  filigranum  ;  Orthostichella  filamentosa  ; 
Meteorium  tortienspis  ;  Orthostichidiuni  subtetragonum  ;  Papillari  7 
Warscewicsii  ;  Hookeria  Carionis,  haplociliaium,  fallax  ;  Eutodon  Jla- 
viusculus  ;  Pterogonidium  subtilissimum  ;  Taxicaulis  irichopelma, 
subspleiididulus  ;  Vesicularia  pseudo-rutilans,  arcuatipes,  auricolor, 
thermalis  ;  Plagiolhecium  longisetuluiu  ;  Aptychus  apaloblastus,  setni- 
tortulus  ;  Sigma  tell  a  Bernoulliana,  pseudo-acumiuulata  /  Microtham- 
nium  scalpe Ili folium,  micrurum,  Turckheiniii,  niegapelmatum,  sub- 
perspicuum  ;  Cupressina  minutidens,  acrostegia  ;  Stereophyllum 
pycnoblasium,  affixum  ;  Brachytheciiini  trochalobasis,  pusillo-albicans  ; 
Thuidium  Turckheiniii,  byssoideum  ;   Tamariscella  ventrifolia. 


—  xliii  — 


430  Mûller  (C.)  :  Musci  Venezuelenses  novi  a  Professore  C.  Goebel  col- 
lecti  {FI.,  t.  83,  fasc.  II,  pp.  326-341). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Fissidens  Goebelii,  secundulus,  inclinis  ; 
Coiiomitrium  Goebelii,  latiusculum,  siibulatifolium  ;  Poly  trie  hum  altise- 
tum  ;  Mielichhoferia  gymna,  canescens  ;  Bryum  pycuobaseum,  melano- 
pyxis,  andinoroseum,  subleucophyllum  ;  Trichostomum  iovarense,  exfint- 
briatus,  percurvatus  ;  Bartramia  nana  ;  Syrrhopodon  macro-prolifer, 
compact ulus  ;  Calymperes  -perinvolutum  ;  Anœctangium  weisioides  / 
Schlotheimia  lasiomitria  ;  Macromitrium  acutissimum,  stricticuspis, 
subpaticideiis  ;  Fabronia  perimbricata,  glauca  ;  Crossomitrium  Goebelii, 
iencllum ,  pkragmidiaceum ;  Hookeria  Goebelii,  meridensis,  galipanoana, 
amnigena  /  Lepidopilum  mnioides,  purpurissatum  ;  Phyllogonium  Goe- 
belii ;  Prionodon  génie ulalus,  subgeniculatus,  simplex  ;  Meleorium  auri- 
costa  ;  Pilosium  flaccisetum  /  Taxicaulis  andino-subulatus  ;  Rhyncho- 
stegium  Limnobiella  ;  Cupressina  sanguiseta. 

440  Philibert  (H.)  :  Deux  Mousses  nouvelles  des  Alpes  françaises  (/?.  br., 
24e  ann.,  n°  2,  pp.  17-26). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Bryum  Therioti,  B.  cristalum. 

441  Picquenard  (C.)  :  Additions  à  la  flore  bryologique  de  la  Bretagne 
(P.  br.,  24e  ann.,  n°  2,  pp.  28-29). 

442  Schiffner  ^Victor;  :  Musci  Bornmûlleriani.  Ein  Beitrag-  zur  Ci  vptoga- 
menflora  des  Orients  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  4,  pp.  125-132). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Tortula  (Syntrichia)  Bornmùlleri. 

443  Simmons  (H.    G.)  :  Nâgra  bidrag   till  Fàrôarnes  flora.  II  [B.  N.,  1897, 

n°  2,  pp.  69-74). 

Algues. 

444  Belloo  (Emile)  :  Aperçu  de  la  flore  algologique  d'Algérie,  de  Tunisie, 
du  Maroc  et  de  quelques  lacs  de  Syrie  {A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,  1896, 
Congrès  de  Carthage,  2e  part.,  pp.  406-412). 

445  Goetz(Hans)  :  Zur  Systematik  derGattung  Vaucheria  UC.  speciell  der 
Arten  der  Uragebung  Basels  (^7.,  t.  83,  fasc.  II,  pp.  88-134,  55  fig. 
dans  le  texte). 

446  Gran  iH.  H.)  :  Bemerkungcn  ûber  das  Plankton  des  Arktischen  Meeres 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  2,  pp.  132-136). 

447  Heydrich  (F.)  :  Corallinaceae,  insbesondere  Melobesieae  (B.  d.  b.  G., 
t.  XV,  fasc.  1,  pp.  34-70,  3  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Melobesia  Novas  Zeelandiag,  Lithophyllum 
rhi2omœ,  Lit/iothamnion  synanablastum,  L.  oblimaus,  L.  Fosliei,  L.  Mar- 
lotkii,  L.  Novas  Zeelandix,  L.  Kaiserii,  Sporo/ithou  (nov.  gen  )  pty- 
choides. 

448  Reinbold  (Th.)  :  Die  Algen  der  Lacepède  und  Guichen  Bay  und  deren 
nâherer  Umgebung  (Sud  Australien),  gesammelt  von  Dr.  A.  Engelhart- 
Kingston  {N.  N.,  VIIIe  sér.,  avril  1897,  pp.  41-62). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Gloiophyllis  Eugclkarti,  Dasya  guicheusis, 
Halodictyon  velatum. 


XL1V 


449  Schmidle  (W.)  :  Epiphylle  Algen  nebst  einer  Pithophora  und  Dasya 
aus  Neu-Guinea  {FL,  t.  83,  fasc.  II,  pp.  304-326,  4  fig.  dans  le  texte). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Pithophora  clavifera,  Trentepohlia  ellip- 
sicarpa,  T.  pinnata ,  T.  minima,  Scytonema  tenuissima,  Stigonema  Lau- 
terbachii,  Dasya  Lauterbachii. 

450  Schmidle  (W.)  :  ZurKritik  einiger  Suesswasseralgen  (IV.  N.,  VIIIe  sér., 
avril  1897,  pp.  63-70,  2  fig.  dans  le  texte). 

450  bis  Simmons  (H.  G.).  —  Voir  n°  443. 

450  ter  West  (W.)  and  G.  S.  West  :  Welwitsch,s  African  freshwater  Algae 
[suite]  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  412,  pp.  1 13-122  [à  suivre],  5  pi.).  — 
Voir  n°  303  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Cosmarium  centrotaphridiîim,  ligoni forme, 
africanum,  trifossum,  sethiopicum,  submamilliferum,  meteorouotum, 
mediogemmatum,  galeatîini,  libongense,  multiordinatujn,  subtriordina- 
tum. 

450  quai.  Wille  (N.)  :  Om  Faerôernes  Ferskvandsalger  og  om  Ferskvands- 

algernes  Spredningsmaader  [fin]  (B.   N.,    1897,  n°   2,    pp.  49-61).  — 

Voir  n°  304. 

Lichens. 

451  Darbishire  (0.  V.)  :  Die  deutschen  Pertusariaceen  mit  besonderer  Be- 
rûcksichtigung  ihrer  Soredienbildung  (B.J.,  t.  XXII,  fasc.  IV-V,  pp. 
593~67 1,  37  fig-  dans  le  texte). 

452  Darbishire  (0.  V.)  :  Ueber  die  Flechtentribus  der  Roccellei  {B.  d.  b. 
G.,  t.  XV,  fasc.  1,  pp.  2-10,  1  pi.). 

Aux  trois  genres  Roccella  DC,  Combea  de  Not.  et  Schisopelte  Th.  Fr., 
l'auteur  ajoute,  pour  constituer  la  tribu  des  Roccellées,  cinq  genres  nou- 
veaux :  Pentagenella  (1  esp.,  P.  fragillima  =  Roccella  fragilissima 
Mtg.  ined.),  Dendrographa  (1  esp.,  D.  leucophsea  =  Roccella  leucophsea 
Tuck.),  Roccellaria  (1  esp.,  R.  iniricata  =  Roccella  intricata  Mtg., 
R.  mollis  Hampe),  Diclyographa  (1  esp.,  D.  gracil/ima  =  Roccella  gra- 
cillima  Krphbr.,  R.  dissecta  Miïll.-Arg.,  R.  mollis  Hampe  f.  filescens 
Hampe),  Ingaderia  (1  esp.,  /.  pulcherritiui  n.  sp.  =  Roccella  intricata 
Mtg.  var.  a/ectoroides  Mtg.  ?). 

452  bis  Simmons  (H.  G.).  —  Voir  n°  443. 

Champignons. 

453  Burnap  (Ch.  Edw.):  Notes  on  the  genus  Calostoma  (B.  G.,  Vol.  XXIII, 
n°  3,  pp.  180-192,  1  pi.). 

454  Earle  (F.  S.)  :  New  species  of  Fungi  imperfecti  from  Alabama  (B.  T.  C, 
Vol.  24,  n°  1,  pp.  28-32). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Colletotrichum  Jussiseœ,  Cylindrosporium 
Celtidis,  Diplodia  macrospora,  Heterosporium  Sambuci,  Jsariopsis  pi- 
losa,  Macroplioiua  Diospyri,  Pestalossia  Jtagellata,  Phyllosticta  Vacci- 
nii,  Septoria  neglecta,  Sporoiiema  Çaniclliée,  S.  Ilicis. 

455  Harvey  (F.  L.i  :  Contribution  to  the  Gasteromycetesof  Maine  (B.  T.  C, 
t.  24,  n»  2,  pp.  71-74)- 


XLV   — 


456  Harvey  (F.  L.)  :  Contribution  to  the  Myxogasters  of  Maine.  11(5.  T.  C., 
t.  24,  n°  2,  pp.  65-71). 

457  Jamin  (Victor)  :  Contributions  à  la  flore  cryptogamique  de  la  Sarthe, 
1895-96.  Champignons  (M.  d.  P.,  6e  ann.,  n°  89,  pp.  99). 

458  Magnus  (P.)  :  On  some  species  of  the  genus  Urophlictis  {A.  of  B., 
Vol.  XI,  n°XLI,  mars  1897,  pp.  87-96,  2  pi.). 

459  Maire  (R.)  et  F.  Marguery  :  Exsiccata  Hypodermearum  Galliae  orien- 
talis.  Decas  secunda.  Observations  (M.  d.  P., 6e  ann.,  n°  89,  pp.  97-99). 

460  Underwood  (L.  M.)  :  Some  newFungi,  chiefly  from  Alabama  (B.  T.  C, 
t.  24,  n°  2,  pp.  81-86). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Hydnum  chrysocomum,  Lepiota  mammse- 
formis,  Leptoglossum  alabamense,  Peronospora  Plantaginis,  P.  Seymou- 
rii,  Polyporus  decurrens,  P.  Earlei,  P.  flavo-squamosus,  P.  irregularis, 
P.  Me  lia?,  P.  retipes,  Puccinia  polysora,  Us  ti  la  go  sparsa. 

461  Zukal  (H.)  :  Notiz  zu  meiner  Mittheilung  ùber  Myxobotrys  variabilis 
Zuk.  im  9.  Hefte  des  Jahrganges  1896  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  1,  pp. 
17-18). 

Nomenclature. 

462  Crépin  (François)  :  La  question  de  la  priorité  des  noms  spécifiques  en- 
visagée au  point  de  vue  du  genre  Posa  (B.  H.  B,,  t.  V.,  n°  3,  pp.  129- 
163). 

463  Huth  (E.)  :  Ueber  Schwierigkeiten  und  Ungenauigkeiten  in  der  No- 
menclatur  der  Gattung  Pulsatiila  {B.  /.,  t.  XXII,  fasc.  IV-V,  pp.  582- 
592). 

464  Pedersen  (Morten)  :  Thuidium  ou  Thyidium  (P.  br.,  24e  ann.,  n°  2, 
pp.  26-28). 

465  Rouy  (G.)  :  Questions  de  nomenclature.  Réponse  à  M.  John  Briquet 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  4,  pp.  273-278). 

Paléontologie. 

465  bis  Scott  (D.  H.)  :  On  Cheirostrobus,  a  new  type  of  fossil  cône  from 
the  calciferous  sandstones  {A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLI,  mars  1897,  pp. 
168-175).  —  Voir  n°  197. 

466  Seward  (A.  C.)  :  A  contribution  to  our  knowledge  of  Lyginodendrom 
(A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLI,  mars  1897,  pp.  65-86,  2  pi.). 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

467  Fockeu  (H.)  :  Sur  quelques  cécidies  orientales  (R.  g.  B,,  t.  IX,  n°  98, 
pp.  48-57  [à  suivre]). 

468  Molliard  (M.)  :  Hypertrophie  pathologique  des  cellules  végétales 
(R.  g.  B.,  t.  IX,  n°98,  pp.  33-44,  2  pi.). 

468  bis  Schmidt  (Justus).  —   Voir  n°  435. 


—    XLVI    — 

Technique. 

46g  Jonkmann  (H.  F.)  :    Note  sur  un  appareil  de  germination   [R.  g.  B., 
t.  IX,  n°  98,  pp.  45-47,  1  pi.). 

Sujets  divers. 

470  Ghabert  (Albert)  :  Sur  la  disparition  de  quelques  plantes  en  Savoie 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  3,  pp.  121-128). 

471  Daniel  (L.)  :  La  greffe  depuis  l'antiquité  jusqu'à  nos  jours  [suite]  {M. 
d.  P.,  6e  ann.,  n°  89,  pp.  91-94  [à  suivre]).  —  Voir  n°  330  bis. 

AVIS. 

Comme  les  années  précédentes,  une  série  de  leçons  destinées  spéciale- 
ment aux  voyageurs  naturalistes  seront  faites  au  Muséum  les  mardi,  jeudi 
et  samedi  de  chaque  semaine,  à  10  heures  du  matin,  dans  la  salle  de  cours 
de  la  galerie  de  Zoologie. 

27  avril.     Leçon  d'oîiverture M.  MlLNE-EDWARDS. 

29      —        L'homme   dans   ses    rappors  s 00 lo- 
giques    M.  Hamy. 

i91'  mai.      L'homme   dans  ses   travaux  et  son 

industrie M.  VerneAU. 

4.      —        L'homme  dans  ses  rapports  de  société.  M.  CHEYSSON. 

6      —        Mammifères M.  E.  OustALET. 

8     —       Oiseaux M.  E.  Oustalet. 

u      _        Reptiles  et  Poissons M.  L.  VAILLANT. 

13     —       Mollusques M.  E.  Perrier. 

15     _        Vers  et  Zoophytes M.  Bernard. 

i&      —        Crustacés,  Arachnides,  Myriapodes.  M.  BOUVIER. 

20      —       Insectes M.  Ch.  Brongniart. 

22      —        Anatomie  comparée M.  FlLHOL. 

25      —        Plantes  phanérogames M.  E.  BUREAU. 

aq      _        Plantes  cryptogames M.  L.  Morot. 

ier  juin.      Plantes  vivantes M.  Bois. 

2     _       Géologie M.  St.  Meunier. 

5      —        Minéralogie M.  LACROIX. 

g      _        Paléontologie M.  GAUDRY. 

IO      —        Hygiène  des  voyageurs M.  GréhANT. 

12     —       Météorologie M.  H.  Becquerel. 

je      —       Détermination  du  point  en  voyage. 
Notions  sommaires  de  géodésie  et 

de  topographie M.  BlGOURDAN. 

!Q     __       Photographie  en  voyage M.  Davanne. 

22      —        La  photographie  dans  la  construc- 
tion des  cartes  et  des  plans.   ...  M.  le  colonel  Laussedat. 

Paris.  —  J.  Mersch,  Lmp.,4'  ",  Av.  U  j  Chùliltan. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  5.  —  16  Mai  1897. 


iWf»V¥SIW»¥WM>» 


BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,  Bibliographie. 

472  Cavara  (F.)  :  In  ricordo  di  Filippo  Tognini  {Mlp.,  Vol.  XI,  fasc.  I-III, 
pp.  114-117). 

473  Lees  (F.  Arnold)  :  Thomas  Hiek  (J.  of  B.,  t.  XXXV,  n°  413,  pp.  193. 
196,  1  portrait). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

474  Chamberlain  (Houston  Stewart)  :  Recherches  sur  la  sève  ascendante 
{Bulle t.  du  Laborat.  de  Bot.  générale  de  l' Univers,  de  Genève,  Vol.  II, 
340  pag.,  3  fig.  dans  le  texte  et  7  graphiques). 

475  Clos  (D.)  :  Interprétation  des  parties  de  l'anthère;  l'ovaire  dans  le 
genre  Lepidoceras  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  15,  pp.  808-810). 

476  Czapek  (Friedrich)  :  Zur  Physiologie  des  Leptoms  der  Angiospermen 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  2,  pp.  124-131). 

477  Kohi  (F.  G.)  :  Die  assimilatorische  Energie  der  blauen  und  violetten 
Strahlen  des  Spektrums  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  2,  pp.  m-124,  1  fig. 
dans  le  texte). 

478  Kùster  (Ernst)  :  Ueber  Kieselablagerungen  im  Pflanzenkôrper  (B.  d. 
b.  G.,  t.  XV,  n°  2,  pp-  136-138). 

479  Matteucci  (E.)  :  Contributo  allô  studio  délie  placche  sugherose  nelle 
piante  (^V.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  II,  pp.  224-243). 

480  Mottier  (David  M.)  :  Beitrâge  zur  Kenntniss  der  Kerntheilung  in  den 
Pollenmutterzellen  einiger  Dikot}'len  und  Monocotylen  (J.  f.  w.  B., 
t.  XXX,  fasc.  2-7»  pp-  169-204,  3  pi.). 

481  Robertson  (Charles)  :  Seed  crests  and  myrmecophilous  dissémination 
in  certain  plants  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  4,  pp.  288-289). 

482  Strasburger  (Eduard)  :   Ueber   Befruchtung    (/.  /.  w.   B.,  t.  XXX, 

fasc.  2-3,  pp.  406-422). 

483  Strasburger  (Eduard)  :  Ueber  Cytoplasmastructuren,  Kern-  und  Zell- 
theilung  (/.  f.  w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  2-3,  pp.  375-405,  2  fig.  dans  le 
texte). 

484  Zalewski   (A.)    :   Ueber   M.   Schoennett's   «   Resinocysten   »    (B, 
t.  LXX,  n°  2,  pp.  50-55,  1  fig.  dans  le  texte). 


—    XLVIII    — 


Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

Phanérogames. 

485  Arcangeli  (G.)  :  Gli  spermatozoi  délia  Cycas  revoluta.  Comunicazione 
preliminare  del  Prof.  S.  Ikeno  di  Tokio  (B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  2>  PP-  &9" 
71).  —  Ricerche  sul  contegno  del  polline  nel  Gingko  biloba.  Comunica- 
zione preliminare  del  Dr.  S.  Hirase  di  Tokio  (Ibid.,  pp.  89-91). 

486  Baccarini  (Pasquale)  :  Sulla  Genista  aetnensis  e  le  Genista  junciformi 
délia  flora  mediterranea  (Mlp.,  Vol.  XI,  fasc.  I— III,  pp.  3-73  [à  suivre^. 

487  Baldrati  (I.)  :  La  struttura  anatomica  e  la  interpretazione  morfologica 
délia  perula  del  bulbo  di  alcune  specie  del  génère  Allium  (N.  G., 
nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  II,  pp.  214-233,  1  pi.). 

488  Beal  (W.  J.)  :  Bromus  secalinus  germinating  on  ice  (B.  G.,  Vol.  XXIII, 
n°  3,  p.  204). 

488  bis  Burkill  (I.  H.)  :  Fertilization  of  spring  flowers  on  the  Yorkshire 
coast  [fin]  (/.  of  B.,  t.  XXXV,  n°  413,  pp.  184-189).  —  Voir  n°  353  bis. 

489  Chamberlain  (Charles  J.)  :  Contribution  to  the  life  history  of  Salix 
{B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  3,  pp.  147-179,  7  pb). 

489  bis  Clos  (D.).  —   Voir  n°  475. 

490  Daniel  (L.)  :  Sur  la  greffe  de  Y  Helianihus  aunuus  et  de  Y Helianthns 
Icetiflorus  (C  R.,  t.  CXXIV,  n°  16,  pp.  866-868). 

491  Hildebrand  (Friedrich)  :  Ueber  die  Knollen  und  Wurzeln  der  Cycla- 
men-Arten  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  4,  pp.  252-257). 

492  Juel  (H.  0.)  :  Die  Kerntheilungen  in  den  Pollenmutterzellen  von  Heme- 
rocallis  fulva  und  die  bei  denselben  auftretenden  Unregelmâssigkeiten 
(/.  /.  w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  2-3,  pp.  205-226,  3  pi.). 

493  Jumelle  (Henri)  :  Etude  anatomique  du  Cissus  gongylodes  (R.  g.  B., 
t.  IX,  n°  100,  pp.  129-149,  8  fig.  dans  le  texte). 

494.  Komaroff  (Catherine)  :  Remarques  sur  quelques  structures  foliaires 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  4,  pp.  221-251,  13  fig.  dans  le  texte). 

495  Lutz  (L.)  :  Sur  la  présence  et  la  localisation,  dans  les  graines  d'un 
certain  nombre  de  Pomacées,  des  principes  fournissant  l'acide  cyanhy- 
drique  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  1,  pp.  26-32). 

496  Macchiati  (L.)  :  Sui  cosi  detti  tubercoli  gemini  dei  semi  délie  Papilio- 
nacee  e  sul  loro  valore  anatomico  e  biologico  {B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  3, 
pp.  104- 1 10). 

497  Mattej  (Gustavo)  :  Se  i  corpuscoli  rossi  di  varie  Myrsinea;,  Primulaceae, 
Oxalidea;,  ed  altre  piante,  possano  ritenersi  glandole  schizogene  o 
sacchi  secretori  [Nota  preventiva]  (B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  2,  pp.  83-88). 

498  Murr  (Jos.)  :  Gefleckte  Blâtter  bei  den  Archieracien  {D.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  4,  pp.  109- n 5). 


—   XLIX   — 


499  Paratore  (Emanuele)  :  Sulla  presenza  d'un  fascetto  legnoso  soprannu- 
merario  in  una  radice  secondaria  di  Dolichos  melanophtalmus  DC. 
{Mlp.,  Vol.  XI,  fasc.  I  III,  pp.  82-84). 

500  Schaffner  (John  H.)  :  Contribution  to  the  life  history  of  Sagittaria  va- 
riabilis  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  4,  pp.  252-273,  7  pi.). 

501  Terracciano  (A.)  :  Osservazioni  fenologiche  fatte  nel  primo  trimestre 
deir  anno  1897  {B.  O.  b.  P.,  Vol.  I,  n°  i,  pp.  29-39). 

502  Vidal  (Louis)  :  Note  sur  un  Genévrier  des  environs  de  Grenoble  {B.  S. 
b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  1,  pp.  51-58). 

Cryptogames  vasculaires. 

503  Osterhout  (W.  J.  V.)  :Ueber  Entstehung  der  karyokinetischen  Spindel 
bei  Equisetum  {J./.  w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  2-3,  pp.  158-168,  2  pi.). 

MUSCINÉES. 

504  Débat  :  De  l'hybridation  chez  les  Mousses  {A.  S.  b.  L.,  t.  XXI, 
pp.  9-14). 

505  Gayet  (L.  A.)  :  Recherches  sur  l'embryogénie  de  l'archégone  chez  les 
Muscinées  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  14,  pp.  784-785). 

Algues. 

506  Correns  (C.)  :  Ueber  die  Membran  und  die  Bewegung  der  Oscillarien 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  2,  pp.  139-148). 

507  Debski  (Bronislaw)  :  Beobachtungen  ûber  Kerntheilung  bei  Chara 
fragilis  {/./.  w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  2-3,  pp.  227-248,  2  pi.). 

508  Strasburger  (Eduard)  :  Kerntheilung  und  Befruchtung  bei  Fucus  (J.f. 
w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  2-3,  pp.  351-374»  2  pi.). 

509  Swingle  iWalter  T.)  :  Zur  Kenntniss  der  Kern-  und  Zelltheilung  bei 
den  Sphacelariaceen  (/.  f.w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  2-3,  pp.  297-350,  2  pi.). 

Champignons. 

510  Bourguelot  (Ém.)  :  Sur  la  présence  générale,  dans  les  Champignons, 
d'un  ferment  oxydant  agissant  sur  la  tyrosine  ;  sur  le  mécanisme  de  la 
coloration  du  chapeau  de  ces  végétaux  (B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  2e  fasc, 
pp.  65-72). 

511  Fairchild  (D.  G.)  :  Ueber  Kerntheilung  und  Befruchtung  bei  Bastdio- 
bolus  Ranarum  Eidam  (/.  f.  w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  2-3,  pp.  285-296, 
2  pi.). 

512  Harper  (R.  A.)  :  Kerntheilung  und  freie  Zellbildung  im  Ascus  (/.  /. 
w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  2-3,  pp.  249-284,  2  pi.). 

513  Julien  (Ch.)  :  Sur  le  développement  du  Black-Rot  de  la  Vigne  dans  le 
Nivernais  (B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  2e  fasc,  pp.  72-75). 

514  Matruchot  (L.)  :  Recherches  biologiques  sur  les  Champignons  (R.  g. 
B.,  t.  IX,  n°  99,  pp.  81-102,  3  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 


515  Vuillemin  (Paul)  :  Sur  l'appareil  nourricier  du  Cladochytrium  pulpo- 
sum  (C.  7\?.,  t.  CXXIV,  n°  17,  pp.  905-907). 

Systématique,  géographie  botanique. 

Flores,  Ouvrages  généraux. 

516  Britton  (N.  L.)  and  H.  A.  Brown  :  An  illustrated  Flora  of  the  Northern 
United  States,  Canada  and  the  British  possessions  from  Nevvfoundland 
to  the  parallel  of  the  southern  Boundary  of  Virginia,  and  from  the 
Atlantic  Océan  westward  to  the  102  d  Meridian  (Vol.  I,  Ophioglossaceas 
to  Aizoacese.  —  In-4,  xn-612  pages,  1425  fig.  New-York,  Charles 
Scribner's  Sons.)  —  L'ouvrage  comprendra  3  volumes. 

517  Gariot  (Abbé)  et  Dr.  Saint-Lager  :  Botanique  élémentaire,  descriptive 
et  usuelle  ;  8e  édition  renfermant  la  Flore  du  bassin  moyen  du  Rhône 
et  de  la  Loire.  Tome  Ier  (2e  partie)  :  Clefs  analytiques.  (Librairie 
Emmanuel  Vitte,  3,  place  Bellecour,  Lyon,  1897. —  Prix  cart.  entoile, 
2  fr.  50.) 

Extrait  de  la  Préface.  —  Toutes  les  plantes  qui  croissent  à  l'état 
sauvage  dans  le  domaine  de  la  Flore  du  bassin  moyen  du  Rhône  et 
de  la  Loire  sont  décrites  dans  le  second  volume  de  cet  ouvrage.  Tou- 
tefois, pour  pouvoir  se  servir  de  ces  descriptions,  il  est  indispensable 
de  connaître  préalablement  le  nom  de  la  plante  qu'on  désire  étudier. 
Cette  connaissance  préalable  sera  obtenue  au  moyen  des  clefs  ana- 
lytiques dont  nous  donnons,  dans  le  présent  volume,  une  nouvelle 
édition  en  parfaite  concordance  avec  la  8e  édition  de  la  Flore  descrip- 
tive contenue  dans  le  tome  II  de  l'ouvrage. 

Outre  les  avantages  de  cette  concordance,  les  botanistes  trouveront 
dans  les  nouvelles  clefs  analytiques  deux  améliorations  importantes. 
En  premier  lieu,  le  nombre  des  caractères  diagnostiques  a  été 
augmenté  de  telle  sorte  que,  si  l'un  de  ceux-ci  n'est  pas  observable  sur 
les  plantes  trop  jeunes  ou  trop  avancées  qu'on  a  sous  les  yeux,  on 
puisse  néanmoins  arriver  à  une  détermination  à  l'aide  des  autres 
caractères  indiqués. 

Une  seconde  amélioration  a  été  apportée  dans  le  but  de  rendre  plus 
rapide,  et  conséquemment  plus  facile,  la  lecture  successive  des  carac- 
tères qui  servent  à  la  diagnose  des  familles,  des  genres  et  des  espèces. 
Cet  avantage  est  obtenu  par  la  juxtaposition  horizontale  de  deux 
étapes  successives  de  cette  diagnose.  A  la  faveur  de  l'arrangement 
en  deux  colonnes  parallèles,  les  notes  descriptives  sont  mieux  liées 
les  unes  aux  autres;  en  outre,  les  chances  d'erreur  visuelle  sont  dimi- 
nuées, puisque  les  yeux  ne  se  fatiguent  plus  à  parcourir  une  longue 
gamme  de  numéros  successifs.  C'est  ainsi,  par  exemple,  que  pour 
arriver  à  la  détermination  spécifique  d'un  Galiunt,  on  n'a,  au  plus,  que 
13  étapes  à  parcourir,  tandis  que  dans  la  précédente  édition,  le  nom- 
bre de  celles-ci  s'élevait  jusqu'à  52.  Dans  le  groupe  des  Caricinées,  on 
a  26  étapes  au  lieu  de  92. 


—   Ll    — 


518  Engler  (A.)  und  K.  Prantl  :  Die  natùrlichen  Pflanzenfamilien  (153e  livrai- 
son). H.  Harms.  Araliaceae  {fin)]  0.  Drude,  Umbelliferae  (à  suivre). 

518  bis  Engler  (A.)  und  jç  pranti  :  Die  natùrlichen  Pflanzenfamilien  (livrais. 
151  et  152,  pp.  321-416, '35  fig.  dans  le  texte).  G.  Lindau  :  Pyrenomyce- 
tineae  (Perisporiales,  Hypocreales,  Dothideales,  Sphaeriales  [à  suivre]). 

519  Fritsch  (Karl)  :  Excursionsflora  fur  Oesterreich  [mit  Ausschluss  von 
Galizien,  Bukowina  und  Dalmatien].  (LXXII-664  pages,  librairie  Cari 
GeroWs  Sohn,  Vienne,  1897.  —  Prix,  8  m.) 

Phanérogames. 

520  Arcangeli  (G.)  :  Di  nuovo  sul  Narcissus  papyracetis,  sul  N.  Barlce  e 
sul  N.  albidus  {B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  2,  p.  49). 

521  Audin  (Marius)  :  Additions  à  la  flore  du  Haut-Beaujolais  (A.  S.  b.  L., 
t.  XXI,  pp.  57-66). 

522  Baroni  (E.)  :  Osservazioni  sopra  alcune  Aracee  cinese  fiorite  nel 
R.  Orto  botanico  Fiorentino  {N.  G.,  nouv.  sér. ,  Vol.  IV,  fasc.  II, 
pp.  188-191,  1  pi.). 

523  Beguinot  (A.)  :  Nuove  specie  e  nuove  località  per  la  flora  romana 
{B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  3,  pp.  116-122  [à  suivre]). 

524  Beissner  (L.)  :  Conifères  de  Chine  (iV.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  II, 
pp.  183-187,  1  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Larix  chincnsis. 

525  Bolzon  (Pio)  :  Contribuzione  alla  flora  veneta.  Nota  terza  {B.  S.  b.  i., 
1897,  n°  2,  pp.  51-56). 

526  Borzi  (A.)  :  Di  alcune  Gigliacee  nuove  o  critiche  (B.  O.  b.  P.,  Vol.  I, 
n°  1,  pp.  16-21. 

Nouveautés  décrites  :  Seubertia,  obscurci,  Bloomeria  gracilis,  Calli- 
prora  albida,  nn.  spp.,  Bulbiiiopsis  gen.  nov.  (B.  semibarbata  ■=.  Antke- 
ricuni  seuiibarbatum  R.  Br.,  Bulbine  semibarbataW..  A.Haw.  ;  B.  bulbosa 
=  Anthericum  bulbosum  R.  Br.,  Bulbine  bulbosa  Auct.). 

527  Borzi  (A.)  :  T/iunbergia  elegans  Borzi  {B.  O.  b.  P.,  Vol.  I,  n°  1,  pp.  27- 
28). 

528  Britten  (James)  :  Notes  on  Myrmecodici  (/.  of  B.,  t.  XXXV,  n°  413, 
pp.  190-193). 

529  Camus  (E.  G.)  :  Le  genre  Lappa  dans  la  flore  française  (B'.  S.  b.  Fr., 
3e  sér.,  t.  IV,  n°  1,  pp.  61-63). 

530  Chiovenda  (E.)  :  Piante  nuove  o  rare  da  ag-giung-erâi  alla  flora  Romana 
(Mip.,  Vol.  XI,  fasc.  I-II1,  pp.  90-113). 

531  Colgan  (Nathaniel)  :  Euphrasia  salisburgensis  Funk.,  in  Ireland  (/.  of 
B.,  t.  XXXV,  n°  413,  pp.  196-199). 

532  Combes  (Fr.)  :  Plantes  recueillies  à  la  limite  extrême  des  versants  mé- 
diterranéen et  océanien  entre  le  col  de  Naurouse  et  Avignonet  (M.  d. 
P.,  6e  ann.,  n°  89,  pp.  95-96). 


—  lu  — 


•533  Console  (M.)  :  Myrtillocactus,  nuovo  génère  di  Cactaceae  (B.  O.  b.  P., 
Vol.  I,  n°  1,  pp.  8-10,  4  fig.  dans  le  texte). 

534  Convert  (B.  H.)  :  Herborisation  en  Maurienne  et  en  Tarentaise  [juil- 
let 1896]  {A.  S.  b.  L.,  t.  XXI,  pp.  103-122). 

535  Donnel  Smith  (John)  :  Undescribed  plants  from  Guatemala  and  other 
central  American  Republics.  XVIII  {B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  4,  pp.  235- 

250- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Xylosma  oligandrum,  Stellaria  irazuensis, 
Saurania  costariceusis,  S.  Pittieri,  Pavouia  oxyphyllaria,  Malvaviscus 
palmanus,  Quararibea  platyphylla,  Buettneria  macrocarpa,  Ery- 
throxylum  costaricense,  Oxalis  vulcanicola,  Impatiens  turrialbana, 
Esenbeckia  litoralis,  Cormonema  ovalifolium,  Escallonia  poasana, 
Psidium  savannarum,  Calyptranthes  Tondn.sH,  Eugenia  guatema- 
lensis,  Jussieua  geminiflora,  Passiflora  Pittieri,  P.  pediculata,  Ca- 
rica  dolichaula,  Siphocampylus  discolor,  S.  roseus,  Sa/via  pansama- 
lensis,  Costus  podocephalus,  Alyrosma  guapileseuse. 

536  Even  (Ch.)  :  Liste  de  plantes  vasculaires  observées  dans  les  terrains 
jurassiques  de  la  province  de  Luxembourg  {B.  S.  B.  B.,  t.  XXXV, 
2e  fasc,  pp.  34-36). 

537  Finet  (E.  Ach.)  :  Sur  le  genre  Oreorchis  Lindley  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér., 
t.  IV,  n°  i,  pp.  69-74,  1  pi.). 

537  bis  Folgner  (Victor)  :  Beitrâge  zur  Systematik  und  pflanzengeogra- 
phischen  Verbreitung  der  Pomaceen  [suite]  (Oe.  Z.,  XLVIL  ann.,  n°  5, 
pp.  153-178  [à  suivre]).  —  Voir  n°  392. 

538  Forsyth-Major  (C.-J.)  et  William  Barbey  :  Ikaria.  Étude  botanique 
{B.  H.  B.,  t.  V,  n°  4,  pp.  279-284). 

539  Gagnepain  (F.)  :  Herborisations  à  Sancoins  (Cher),  à  la  fin  du  mois 
d'août  1896  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  1,  pp.  58-60). 

540  Gerbing  (R.)  :  Der  Burgberg  bei  Waltershausen  in  Thûringen  und  seine 
Flora  {D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  4,  pp.  123-126). 

541  Gillot  (X.)  :  Le  Sahara  et  la  végétation  désertique  {B.  S.  A.,  t.  IX, 
pp.  128-139). 

e;4i  bis  Hoffmann  (Josef)  :  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Gattung  Odontites 
[suite]  {Oe.  Z.,  XLVIIC  ann.,  n°  5,  pp.  184-187  [à  suivre]).—  Voir 
n°  405. 

542  Jacquemet  (Edouard)  :  Herborisation  à  Miribel-les-Lchelles  [Isère] 
(A.  S.  b.  Z.,  t.  XXI,  pp.  99-101). 

543  Jacquemet  (Edouard)  :  Herborisation  à  Poleyrieu,  Mépieu,  Creys-Pusi- 
gneu  et  Araudon  [Isère]  (A.  S.  b.  L.,  t.  XXI,  pp.  89-95). 

544  Jacquemet  (Edouard)  :  Herborisation  à  Vertrieu,  la  forêt  de  Saint- 
Serverin,  Porcieu  et  Montalieu  (A.  S.  b.  L.,  t.  XXI,  pp.  19-25). 

545  Léger  (Louis)  :  Une  nouvelle  station  provençale  de  VOrchis  papiliona- 
cea  Linné  (R.  h.  B.-d.-R.,  43e  ann.,  n°  511,  pp.  34-37). 


—  lui  — 


546  Legré  (Ludovic)  :  Additions  à  la  flore  de  Provence  (B.  S.  b.  Fr.,  3esérM 
t.  IV,  11°  1,  pp.  75-79). 

547  Léveillé  (H.)  :  Essai  d'un  catalogue  critique  des  espèces  végétales  qui 
croissent  dans  les  établissements  de  l'Inde  française  [suite]  {M.  d.  P., 
6e  ann.,  n°  89,  pp.  94-95  [à  suivre]). 

548  Léveillé  (H.)  :  Flore  des  Nilgiris  [suite]  (M.  d.  P.,  6e  ann.,    p.  89  [à 

suivre]). 

•549  Massalongo  (C.)  :  A  proposito  di  una  varietà  micrantha  di  Convolvulus 
arvensis  L.  (B.  S.  b.  t.,  1S97,  n°  2,  pp.  82-83). 

550  Mathieu  (Joseph)  :  Herborisation  aux  trois  pics  de  Belledonne  le  16  sep- 
tembre 1895  (A.  S.  b.  L.,  t.  XXI,  pp.  1-7,  1  pi.). 

551  Moore  (Spencer  Le  M.)  :  The  Camel  Fodder-plants  of  Western  Aus- 
tralia  (/.  of  B.,  t.  XXXV,  n°  413,  pp.  161-172). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Menkeci  coolgardiensis,  Mirbelia  micro- 
phylloides,  Helipterum  oppositifolium,  H.  Zacchseus,  Goodenia  ntimu- 
loides,  Rhagodia  corallicarpa,  Lorant'ius  miniatus,  L.  Nestor. 

552  Newton  William  \ Frédéric)  :  Osservazioni  sulla  Medicago  Echinus 
(Mlp.,  Vol.  XI,  fasc.  I-1II,  pp.  74-81). 

553  Palanza  (A.)  :  Bivonasa  praecox  Bert.  (B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  2,  pp. 
64-65). 

554  Picquenard  (Ch.)  :  Catalogue  des  plantes  vasculaires  spontanées  du 
département  d'Ille-et-Vilaine  {B.  S.  O.   Fr.,    t.    VII,  n°    1,    pp.    29-64 

[à  suivre]). 

555  Quincy  (Ch.)  et  X.  Gillot  :  Note  sur  quelques  plantes  adventices  nou- 
velles pour  le  département  de  Saône-et-Loire  (B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  240- 
242). 

555  bis  Richen  (Gottfr.)  :  Zur  Flora  von  Vorarlberg  und  Liechtenstein 
[suite]  (Oe.  Z.,  XLVII0  ann.,  n°  5,  pp.  179-183  [à  suivre])  —  Voir 
n°  418. 

556  Rose  (J.  N.)  :  Preliminary  revision  of  the  North  American  species  ot 
Ckrysosplenium  (B.   G.,  Vol.  XXIII,  n°  4,  pp.  274-277). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Chrysosplenium  Bcringiauum. 

557  Rottenbach  (H.)  :  Zur  Flora  des  Bayerischen  Hochlandes  (Z?.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  101-109). 

558  Schinz  (Hans)  :  Die  Pflanzenwelt  Deutsch-Sûdwest  Afrikas  (mit  Ein- 
schluss  der  westlichen  Kalachari)  [suite]  (B.H.  B.,  t.  V,  n°4,append. 
n°  ni,  pp.  59-82). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Sesuvium  Hôpfiieriauuui,  Trianthema 
hereroensis,  Galcuia  namaensis,  Anisostigma  (gen.  nov.)  Sckenckii, 
Mese»ibrianthei)iuni  arenosum,  M.  Fcuchelli,  M.  grandifolimu,  M.  Kutit- 
zei,  M.  Rehmannii ,  M.  Sckenckii. 

559  Schmidt  (Justus)  :  Die  Végétation  der  <t  Kratts  »  in  Schleswig-Holstein 
{D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  4,  pp.  120-122). 


L1V    


560  Solras-Laubach  (H.Graf  zVL):Lt'lium  peregrinumM\]].t  eine  fast  ver- 
schollene  weise  Lilie  (B.  Z.,  55e  ann.,  Ie  part.,  fasc.  IV,  pp.  63-70,  1  fig. 
dans  le  texte). 

561  Sommier  (S.)  :  Piante  vascolari  nuove  raccolte  a  Giannutri  dal  3  al 
7  marzo  1897  (B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  3,  pp.  120-136). 

562  Sommier  (S.)  et  E.  Levier  :  Plantarum  novarum  Caucasi  manipulus 
alter  (N.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  II,  pp.  199-213). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Campanula  Brotheri,  Verbascum  De. 
chyauum,  V.  anatolicum,  Celsia  atro-violacea,  Scrofularia  Sprenger- 
?'ana,  S.  mollis,  S.  caucasica,  S.  diffusa,  Vcronica  glareosa,  Calamintha 
caucasica,  Milium  caucasicum,  Poa  imerelica,  Fesiuca  calceolaris, 
F.  loi/gearislata. 

563  Suksdorf  (Wilhelm  N.)  :  Die  Plectritideen  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  4, 
pp.  1 16-119  [à  suivre]). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Plectriiis  micropiera. 

564  Terracciano  (A.)  :  Antholisa  bicolor  Gasparrini   (B.  O.  b.  P.,  Vol.  I, 

n°  ^  PP-  5-7)- 

565  Terracciano  (A.)  :  Le  Ag-ave  conosciute  e  descritte  nelP  ultimo  decennio 
(B.  O.  b.  P.,  Vol.  I,  n°  1,  pp.  21-27). 

566  Troch(P.)  :  Compte  rendu  de  l'herborisation  de  la  Société  royale  de 
Botanique  de  Belgique,  faite  les  27,  28,  29  et  30  juin  1896  (B.  S.B.  B., 
t.  XXXV,  2e  fasc,  pp.  48-56). 

567  Valbusa  (Ubaldo)  :  Note  floristiche  (IV.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  II, 
pp.  173-182). 

568  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Classification  nouvelle  des  Phanérogames,  fondée 
sur  l'ovule  et  la  graine  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  18,  pp.  919-926). 

569  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  les  Inséminées  à  nucelle  nu,  formant  la  subdi- 
vision des  Integminées  ou  Anthobolinées  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  15» 
pp.  803-804). 

570  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  les  Inséminées  à  nucelle  pourvu  d'un  seul 
tégument,  formant  la  subdivision  des  Unitegminées  ou  Icacininées 
(C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  16,  pp.  839-844). 

571  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  les  Inséminées  à  nucelle  pourvu  de  deux  tégu- 
ments, formant  la  subdivision  des  Bitegminées  (C.  R.,  t.  CXXIV, 
n°  17,  pp.  871-876). 

572  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  les  Inséminées  à  ovules  sans  nucelle,  formant 
la  subdivision  des  Innucellées  ou  Santalinées  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  14, 
pp.  723-728). 

573  Viviand-Morel  :  Note  sur  les  Genista  pilosa  {A.  S.  b.  L.,  t.  XXI, 
pp.  15-18). 

Cryptogames  vasculaires. 

574  Davenport  (George  E.)  :  Botrychium  ternatum  Swartz,  var. lunarioide s 

(Michx.)  Milde  {B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  4,  pp.  282-287). 


575  Franchet  (A.)  :  Un  Botrychium  (B.  simplex)  nouveau  pour  la  flore  de 
France  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  1,  pp.  64-69,  1  pi.). 

576  Ménier  (Ch.)  :  Sur  les  Ophioglosses  de  la  flore  de  l'Ouest  {B.  S.  O.Fr., 
t.  VII,  n°  i,  pp.  1-9,  1  pi.). 

577  Picquenard  (Ch.)  :  Étude  sur  les  formes  bretonnes  appartenant  au 
groupe  du  Polystichum  spinulosum  de  la  flore  de  l'Ouest  [B.  S.  O.  Fr., 
t.  VII,  n°  1,  pp.  15-18,  1  pi.). 

MUSCINÉES. 

578  Beguinot  (A.)  :  Prima  contribuzione  alla  briologia  romana  (B.  S.  b.  i., 
1897,  n°  2,  pp.  75-82). 

579  Mùller  (C.)  :  Levierella,  novum  genus  Fabroniacearum  Muscorum 
(B.  S.  b.  t.,  1897,  n»  2,  pp.  73-74). 

579  bis  Mùller  (C.)  :  Prodromus  bryologiae  bolivianœ  [fin]  (M.  G.,  nouv. 
sér.,  Vol.  IV,  fasc.  II,  pp.  1 13-172).  —  Voir  n°  174. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Barbula  Mniadelphus,  brunnea,  viridula, 
polyseta,  pygrmeola,  perexilis,  subglaucescens,  Germainii  ;  Fricho- 
siomum  gracilescens,  Mandoni,  grimmioides,  campylopyxis  ;  Teicho- 
dontîum  (n.  gen.)  Rusbyanum ,'  Zygodon  ferrugineus*,  recurvifolius*, 
paucidens,  brevipes,  Mandonianus  *,  liliputanus  ;  Orthotrickum  exser- 
tisetum,  sordidulum ,  emcrsiilum  ;  Macromitrium  refractifoliuiu,  erec- 
topatulum,  cataractarum ,  crassirameum,  solitarium,  Bolivianum; 
Schlotheimia  sublevi/olia,  pilomii 'ria ;  Grimmia  trichophylloidea* ,  mi- 
cro-ovata,  subovata* ,  nano-gtobosa,  brachypus,  dimorpka;  Fabronia 
seligeriacea,  singulidens /  Hookeria  plicatula,  luidulata,  pallido-nifens, 
curviramea,  purpureophylla ,  scabripes,  integrifolia,  brunueophylla, 
sigmaielloidcs,  papillidioides  ;  Meteorium  min  ut  uni,  stramineum  /  Pa- 
pillaria  Cladomniella,  lonchoiricha  ;  Piloirichella  reflecio-mucronata, 
perinflata,  dimorpka  ;  Orthostichidium  Ort  hostie  lie  lia  ;  Braunia  argy- 
rotricha,  canescens*,  crenulata;  Narrisonia  Mandoni,-  Cryphaea  boli- 
viana*,  brachycarpa,  tenuicaulis ,  hy  graphita  ;  Entodon  Nanoclimacium, 
Jlavissimus,  flexipes,  Germainii;  Campylodontium  bolivianum  ;  Schwels- 
chkea  boliviana,  minuta,'  Prionodon  bolivianus ;  Neckera  eucarpa; 
cyalhocorpa  ;  Daltonia  minutifolia /  Porotrichum  microthecium,  boli- 
vianum,' Fhamnium  thyr soldes,  lombrophyllaceum  ;  Catagonium  brevi- 
caudatum  ;  Taxicaulis  stigmocarpus,  cylindraceus,  subcylindraceus ; 
Sigmatella  stigmopyxis  ;  Pungentella  Levieri,  Aptychus  chlorocarmus, 
brachyacrus ;  Cupressina  entodouticarpa;  Brachyihecium  scabripes, 
bolivio-plumosum,  cochlear,  grandiretc,  prœlongum* ',  flaccum ; Rkytt- 
chostegium  planifolium,  minutum,  hirtipes  ;  Rigodium  leptodendron  ; 
Microtkanuiium  capilliranieum,  viridicaule  ;  Pseudoleskea  Rusbyana, 
minuta,  amblystegiella,  catenularia  ;  Tamari scella  tripinnata;  Crato- 
neurum  œdogonium,  Punie  ;  Rhynchostegiopsis  contplanata. 

Les  espèces  marquées  d'un  astérisque  sont  des  espèces  de  la  collection 
Mandon,  déterminées  autrefois  par  Schimper,  mais  qui  n'avaient  pas  été 
décrites. 

580  Renauld  (F.)etJ.  Cardot  :  Musci  exotici  novi  vel  minus  cogniti.  VIII 
{B.  S.  B.  B.,   t.  XXXV,  2e-  fasc,  pp.  299-325). 


LVI 


Espèces  nouvelles  décrites  :  Can/pylopus  laxobasts,  rigens,  Hensii, 
subcomatus,  fuscolutescens  ;  Fissidens  platyneuros,  vulcanicus,  congo- 
lais! s,  Dupuisii  ;  Hyopkila  lanceolata  ;  Trichostomum  vernicosum; 
Barbula  corticola,  B.}  Dorrii ;  Syrrhopodon  sub/lavus ;  Schlotkcimia 
Perroti;  Plerogoniella  obtîisifolia,  P.?  fallax ; Neckera  Liliana;  Poro- 
trichum  Laurentii ;  Callicostella  heterophylla  ;  Hypnella  viridis,  semi- 
scabra  ;  Rhyiichostegium  angustifolium  ;  Trichosteleum  microcalyx  ; 
Sematophyllum  stellatum,  S.  subscabrellum  ;  Isoplerygium  Ambreanunt  ; 
Ectropothecium  Perroti,  intertextum,  arcuatum  ;  Hypnum  Caussequei. 

Algues. 

581  Grilli(C)  :  Alga;  nonnullae  in  regione  Picena  lecrae  {B.  S.  b.  /.,  1897, 
n°3,  pp.  110-115). 

581  bis  West  (W.)  and  G.  S.  West  :  Welvvitsch's  american  fïeeshwater 
Algae  [suite]  {J.  of  B.,  t.  XXXV,  n°  413,  pp.  172-183,  2  pi.).  —  Voir 
n°  450  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Cosmarium  callistum,  colonophorutn, 
bilunatum,  mucronatum,  huillense,  angolaise,  ietrastichum,  Welwits- 
chii,  c-equinoctiale,  Oocyslidum ;  Staurastrum  tripoduin,crux-alternans, 
huillense,  egregium,  tridens-Neptuni,  pentateuchophorum,  heteroplo- 
phorum,  Pseudokystrix,  Welwitschii,  Corbula,  actinotum,  cassidum, 
areolatum,  scrobiculatum,  cerastoides,  angolensc,  quadridentatum. 

Champignons. 

582  Boulanger  (Ed.)  :  Note  sur  un  Volutella  [  V.  Scopula]  (B.  S.  m,  Fr., 
t.  XIII,  2e  fasc,  pp.  101-102). 

583  Bresadola  (G.)  :  Di  unanuova  specie  di  Uredinea(2?.  S.  b.  t.,  1897,  n°2, 

PP.  74-75)- 

Melampsora  Gehnii  Bres.  n.  sp.,  sur  les   feuilles  de  YEupkorbia  den~ 
d roi  des  L. 

584  Casali  (Carlo)  :  Diagnosi  di  nuovi  Micromiceti  (Mlp.,  Vol.  XI,  fasc.  I-III, 
pp.  85-89). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Didymosphseria  Myrlicola,  Massariella 
Spartii,  Pleospora  Thymelsese,  Phoma  Phyllireie  variabilis,  Rhabdo- 
spora  Punicse. 

585  Delacroix  (G.)  ;  Espèces  parasites  nouvelles  (B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII, 
2elasc,  pp.  103-112,  1  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Fusarium  Zygopetali,  Macroplioma  Arau~ 
cariœ,  Ceîitltospora  niininia,  Colletotrichum  Anthurii,  Glœosportuni 
coffeanum,  G.  Crotonis. 

586  Delacroix  (G.)  :  Quelques  espèces  nouvelles  {B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII, 
2e  fasc,  pp.  1 14-127,  2  fig.  dans  le  texte  et  2  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Clonostachys  Theobromse,  Mouilla  Acre, 
monium,  M.  pcnicilloides,  Hormiscium  Bussardi,  Oospora  Betse, 
O.  Opoixi,  Aspergillus  olivaceus,  A.  brunneo-vlrens,  S/ysanus  amyli, 
Phoma  Coffeée,  Ceutospora  Coffeicola,  Vermicularia  Geayana,  Botry- 
odiplodia  Chamœropts,  Chsetomella  Sacchari,  Chsetomium  varium, 
Antkosioma  letrastaga,  Fenestella  microspora,  Cucurbitaria  corylicola, 
Didymella  piceana,  Metasphseria  telraspora,  Plcospora  sansevcriana. 


—    LVII    — 


587  Delacroix  (G.)  :  Sur  le  Coniothyrium  melasporum  (Berk.)  Sacc.  (Z?.  S. 
m.  Fr.,  t.  XIII,  2e  fasc,  pp.  11 2- 113). 

588  Gillot  (X.)  :  Le  Polysaccum  crassipes  DC.  (B.  S.  A.,   t.    IX,  pp.  260- 

262). 

589  Lindau  (G.)  :  Bemerkungen  ùber  die  heutige  Systematik  der  Pilze 
{B.  C,  t.  LXX,  n°  1,  pp.  2-12). 

590  Ludwig  (F.)  :  Sarcosoma  platydiscus  (Casp.)  Sacc.  im  Vogtland  {B.  C, 
t.  LXX,  n°4,  pp.  121-123). 

591  Magnin  (Ant.)  :  Sur  les  Morilles  et  quelques  Champignons  les  accom- 
pagnant dans  la  cùtière  méridionale  de  la  Dombes  {A.  S.  b.  L.,  t.  XXI, 

pp.  71-74). 

592  Patouillard  (N.)  :  Note  sur  trois  Hétérobasidiés  muscicoles  {B.  S. 
nt.Fr.,  t.  XIII,  2e  fasc,  pp.  96-100). 

Espèces    nouvelles   décrites  :   Iola  javensis,    I.    mahensis,     Tremella 
mucoroidea. 

593  Rambaldy  :  Compte  rendu  d'excursions  mycologiques  (A.  S.  b.  L., 
t.  XXI,  pp.  75-79). 

594  Riel  (Ph.)  :  Compte  rendu  des  excursions  mycologiques  du  mois  d'avril 
avec  remarques  sur  les  Morilles  de  la  région  lyonnaise  (A.  S.  b.  L., 
t.  XXI,  pp.  81-88). 

595  Riel  (Ph.)  :  Liste  des  Champignons  récoltés  pendant  l'excursion  de  la 
Société  botanique  de  Lyon,  de  Vertrieu  à  Saint-Serverin  et  Monta- 
lièu  (Isère),  le  6  avril  1896  {A.  S.  b.  L.,  t.  XXI,  pp.  26-27). 

596  Riel  (Ph.)  :  Liste  des  Champignons  récoltés  pendant  l'excursion  faite 
par  la  Société  botanique  de  Lyon,  le  25  mai  1896,  à  Poleyrieu,  Creys 
et  Araudon  [Isère]  (A.  S.  b.  L.,  t.  XXI,  pp.  96-97). 

597  Roze  (E.)  :  Le  Vilmorinella,  un  nouveau  genre  de  Myxomycètes 
{B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  2e  fasc,  pp.  89-96,  1  pi.). 

568  Roze  (E.)  :  Les  espèces  du  genre  Amylotrogus,  parasites  de  la  fécule 
(B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  2e  fasc,  pp.  76-89,  1  pi.). 

Nomenclature. 

599  Meyran  (Octave)  :  Les  noms  de  genre  {B.  S.  b.  L.,  t.  XXI,  pp.  29-55). 

600  Waugh  (F.  A.)  :  Definiteness  of  variation,  and  its  significance  in  taxo- 
nomy  {B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  3,  pp.  193-195). 

Paléontologie. 

601  Rertrand(C.  Eg.)  :  Nouvelles  remarques  sur  le  Kérosène  shale  de  la 
Nouvelle-Galles  du  Sud  {B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  193-292). 

602  Renault  (B.)  :  Les  Bactéries  dévoniennes  et  le  genre  Aporoxylon 
d'Unger  (B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  139-142). 


LV1II    — 


£03  Renault  (B.)  :  Notice  sur  les  Calamariées  [suite]  (B.  S.  A.,  t.  IX, 
PP-  3°5"354  [«  suivre],  13  pi.). 

604  Renault  (B.)  :  Sur  le  genre  Métacordaïte  (B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  90-104, 
10  fig.  dans  le  texte). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Metacordaites  Rigolloti. 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

605  Chatin  (Joannes)  :  Sur  une  prétendue  maladie  vermineuse  des  Truffes 
(C.   R.,  t.  CXXIV,  n°  17,  pp.  903-905). 

605  bis  Fockeu  (H.)  :  Sur  quelques  Cécidies  orientales  [fin]  {R.  g.  B., 
t.  XXXI,  pp.  67-69;  B.  S.  A.,  t.  IX,  n°  99,  pp.  103-118,  2  pi.).  — 
Voir  n°  460. 

606  Gagnepain  (F.)  :  Notes  tératologiques  (B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  66-78  et 
269-279,  4  fig.  dans  le  texte). 

607  Gillot  (X.)  :  Sur  la  gynodiœcie  de  la  Centaurea  Jacea  L.  {A.  S.  b.  L., 
t.  XXI,  pp.  67-69;  B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  237-240). 

608  Guercio(C.  del)  :  Intorno  ad  alcuni  c^cidii  ed  ai  cecidiozoi  délia  San- 
tolina,  dei  Dendrobium  e  délie  Cattleie  (N.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV, 
fasc.  II,  pp.  192-198,  1  pi.). 

609  Hartwich  (G.)  :  Ueber  einige  bei  Aconitumknollen  beobachtete  Abnor- 
mitâten  (B.  C.,  t.  LXX,  n°  4,  pp.  1 14-120;  n°  5,  pp.  146-152  [à  suivre], 
2  pi.). 

610  Massalongo  (C.)  :  Nuovo  contributo  alla  conoscenza  delP  entomoceci- 
diolog-ia  italica.  Terza  comunicazione  (B.  S.  b.  t.,  1897,  n°s  2  et  3> 
pp.  91-101  et  137-144). 

611  Paris  (F.)  :  Note  sur  une  Pulicaire  anormale  {B,  S.  A.,  t.  IX,  pp.  235- 
236,  1  pi.). 

612  Quincy  (Charles)  :  Quelques  mots  sur  trois  parasites  du  Groseillier  épi- 
neux {B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  143-144). 

Sujets  divers. 

613  Baroni  (E.)  :  L'Orto  e  il  Museo  botanico  di  Firenze  nell'  anno  scolas- 
tico  1895- 1896  (B-  $•  &•*•>  1§97i  n°  2)  PP-  66-68). 

^14  Beauvisage  (Georges)  :  Recherches  sur  quelques  bois  pharaoniques.  II. 
Le  bois  d'ébène  (Recueil  de  Travaux  relatifs  à  la  Philologie  et  à  l'Ar- 
chéologie égyptiennes  et  assyriennes,  Vol.  XIX,  pp.  17-23). 

615  Blanc  (L.)  :  Les  procédés  graphiques  appliqués  à  la  Géographie 
botanique  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.  t.  IV,  n°  1,  pp.  33-51,  2  cartes). 

616  Borzi  (A.)  :  Esperienze  di  acclimatamento  (B.  O.  b.  P.,  Vol.  I,  n°  1, 
pp.  14-15). 

617  Borzi  (A.)  :  Reliquia;  Tineanae  (B.  O.  b.  P.,  Vol.  I,  n°  1,  pp.  11-14). 


—    LIX    — 


618  Briquet  (John)  :  Notice  bibliographique  sur  les  recherches  sur  la  sève 
ascendante  de  M.  Houston  Stewart  Chamberlain  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  4, 

pp.  285-288). 

619  Chabert  (Alfred)  :  Des  plantes  sauvages  comestibles  de  la  Savoie 
{B.  H.  B.,  t.  V,  n°  4,  pp.  258-272). 

619  bis  Davin  (V.)  :  Revue  de  quelques  plantes  exotiques,  comestibles, 
industrielles,  médicinales  et  curieuses,  cultivées  dans  les  serres  du 
Jardin  botanique  de  la  Ville  de  Marseille  [stiite]  (R.  h.  B.-d.-R., 
43e  ann.,  nos  511  et  512,  pp.  37-40  et  53-56).  —  Voir  n°  102. 

620  Fleurent  (E.)  :  Sur  la  détermination  de  la  composition  immédiate  du 
gluten  des  farines  de  blé  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  18,  pp.  978-979). 

621  Gagnepain  (F.)  :  Dates  de  floraison  notées  en  1895,  pour  Ie  départe- 
ment de  la  Nièvre  (B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  44- 47). 

622  Gagnepain  (F.)  :  La  végétation  sur  les  laitiers  des  hauts-fourneaux 
(B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  47-54). 

623  Gagnepain  (F.)  :  Observations  sur  les  dates  de  floraison  des  plantes 
à  Cercy-la-Tour  [Nièvre]  (B.  S.  A.,  t.  IX,  pp.  263-269). 

624  Girard  (Aimé)  :  Recherches  sur  la  composition  des  Blés  et  sur  leur 
analyse  (C.  R„  t.  CXXIV,  n°  17,  pp.  876-882  ;  n°  18,  pp.  926-932). 

625  Jumelle  (Henri)  :  Le  Sakharé  (A.  F.  A.  S.,  25e  sess.,  1896,  Congrès  de 
Carthage,  2e  part.,  pp.  428-434). 

626  Kusnezow  (N.  J.)  :  Der  botanische  Garten  der  Kaiserlichen  Univer- 
sitât  zu  Jurjew  (Dorpat).  II  (B.  C,  t.  LXIX,  n°  12,  pp.  377-382). 

627  Legré  (Ludovic)  :  L'indigénat  en  Provence  du  Styrax  officinal  (R.  h. 
B.-d.-R.,  43°  ann.,  n°  512,  pp.  43"40). 

628  Lindet  (L.)  :  Sur  des  Vignes  japonaises  et  chinoises  acclimatées  à  Da- 
migny  (Orne),  et  sur  la  composition  des  vins  qu'elles  produisent 
(C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  11,  pp.  569-572). 

629  MacDougal  (D.  T.)  :  The  tropical  laboratory  commission  (B.  G., 
Vol.  XXIII,  n°  4,  p.  291). 

630  Parmentier  (P.)  :  Les  classifications  établies  depuis  les  grands  embran- 
chements jusqu'aux  simples  espèces,  sur  les  seules  données  de  la  mor- 
phologie, sont-elles  confirmées  ou  infirmées  par  Tanatomie?  (B.  S.B.B., 
t.  XXXV,  2e  fasc,  pp.  36-46). 

631  Reynier  (Alfred)  :  Peiresc   et  le   Styrax  (R.    h.    B.-d.-R.,   43e   ann., 

n°  .S^PP-  3°-34). 

632  Rochebrune  (A.  T.  de)  :  Toxicologie  africaine  [suite]  (B.  S.  A.,  t.  IX, 
pp.  1-192  [à  suivre^). 

633  Sommier  (S.)  :  Ancora  délie  fioriture  anormali  nelP  inverno  1896-97 
{B.  S.  b.  t.,  1897,  n°2,  pp.  56-64). 

634  Sommier  (S.)  :  La  microflora  mediterranea  précoce  ed  alcuni  appunti 
sulla  flora  di  Giannutri  (B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  3,  pp.  122-128). 


LX    — 


635  Swingle  (Walter  T.)  :  P'acilities  for  botanical  research  at  the  Naples 
zoological  station  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  4,  pp.  278-282,  2  fig.  dans  le 
texte  et  1  pi.). 

636  Thiselton-Dyer  (W.  T.)  :  Note  on  the  discovery  of  Mycorhiza  (A.  of  B., 
Vol.  XI,  n°XLI,  mars  1897,  PP-  I75~I77)- 


AVIS. 

M.  Eug.  Autran,  conservateur  de  l'Herbier  Boissier,  adresse  aux  liché- 
nologues  la  communication  suivante  : 

»  Ed.  Tuckerman,  décédé  le  15  mars  1886,  a  le  premier  affirmé  la  né- 
cessité de  bibliothèques  accessibles  à  tous,  pour  le  développement  de  la 
lichénologie.  Il  a  légué  sa  bibliothèque  lichénologique  au  «  Amherst  Col- 
lège Library  »  à  Amherst,  Massachusetts,  U.  S.  A.,  avec  la  clause  que 
cette  bibliothèque  serait  conservée  et  développée  en  un  département  liché- 
nologique spécial  du  collège.  Cette  fondation  est  connue  sous  le  nom  de 
Ttickerman  Mémorial  Library.  Tous  les  lichénographes  seront  heureux 
de  collaborer  à  l'exécution  des  dernières  volontés  de  Tuckerman. 

4  L'exemple  de  Tuckerman  fait  école  dans  notre  vieille  Europe.  Sur  la 
proposition  d'un  lichénographe  connu,  le  Dr.  A.  Minks,  de  Stettin,  la  direc- 
tion de  l'Herbier  Boissier,  à  Chambésy,  près  Genève  (Suisse),  a  créé  une 
Salle  Millier- Argau,  spécialement  consacrée  à  la  bibliothèque  et  aux  exsic- 
cata  lichénologiques,  base  des  travaux  de  Mûller-Argau.  Par  convention 
signée  le  6  janvier  1886,  l'héritage  scientifique  de  Mûller-Argau  est  devenu, 
à  sa  mort,  le  25  janvier  1896,  propriété  de  l'Herbier  Boissier,  sous  le  nom 
de  Fondation  Millier- Argau. 

«  Dans  un  pur  intérêt  scientifique,  la  direction  de  l'Herbier  Boissier 
demande  aux  lichénographes  de  bien  vouloir  lui  adresser  dès  maintenant 
toutes  les  publications  lichénologiques  parues  depuis  la  mort  de  Mûller  et 
celles  qui  paraîtront  à  l'avenir;  les  brochures  et  tirés  à  part  seront 
spécialement  les  bienvenus. 

«  De  plus,  les  savants  qui  créeront  de  nouvelles  espèces  lichéniques  et 
les  collecteurs  de  raretés  lichéniques  ou  de  matériaux  morphologiques  ou 
biologiques  lichéniques  sont  instamment  priés  de  déposer  les  types  de 
leurs  échantillons  dans  la  Lichenotheca  univer salis  Mûller-Argau,  qui  con- 
tient déjà  l'Herbier  complet  du  lichénologiste  bernois  F.  Schaerer  (1785- 

1853). 

«  Un  accusé  spécial  de  réception  sera  envoyé  pour  chaque  envoi  et 

une  liste  des  publications  reçues  paraîtra  chaque  année  dans  le  Bulletin  de 

l'Herbier  Boissier.  > 


P;.::j. — J. Ilessch, iiiip., -ï  ",  Av.  dj ChâÊiUoii, 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  6.  —  16  Juin  1897. 

BULLETIN   BIBLIOGRAPHIQUE 

PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,   Bibliographie. 

637  Borel  (J.)  :  Lettre  annonçant  le  décès  de  M.  Alexis  Jordan  (3.  S.  b. 
Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  2,  pp.  81-83). 

638  Britton  (Elizabeth  G.)  :  Emily  L.  Gregory  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  5, 
pp.  221-228,  1   portrait). 

639  Henriques  (J.)  :  Barâo  Fernando  de  Mueller  (B.  S.  Br.,  t.  XIII, 
fasc.  II-IV,  pp.  204-206). 

640  Loynes  (de)  :  Etienne-I  [enry  Brochon.  Notice  nécrologique  {Actes  de 
la  Soc.  Linné  en.  de  Bordeaux,  Ve  sér.,  t.  X,  pp.  277-202,   1  portr.). 

641  Loynes  (de)  :  Notice  nécrologique  sur  Olivier-Jules  Richard  {Act.  de 
la  Soc.  Linn.  de  Bordeaux,  Ve  sér.,  t.  X,  pp.  257-263). 

642  Saint-Lager  :  Lettre  à  M.  Malinvaud  sur  Alexis  Jordan  [B.  S.  b.  Fr., 
3"  sér.,  t.  IV,  n«  2,  pp.  84-85). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

043  Burgerstein  (Alfred)  :  Ueber  die  Transpirationsgrôsse  von  Pflanzen 
feuchter  Tropen^ebiete  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  3,  pp.  154-165). 

644  Chatin  (Ad.)  :  Signification  de  l'existence  et  de  la  symétrie  des  appen- 
dices dans  la  mesure  de  la  gradation  des  espèces  végétales  (C.  R., 
t.  CXXIV,  n°2o,  1061-1068). 

645  Curtius  (Th.)  und  J.  Reinke  :  Die  flùchtige,  reducirende  Substanz  der 
grûnen  Pflanzentheile  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n"  3,  pp.  201-210). 

646  Dutailly  (G.)  :  Racines  et  rhizomes  tuberculeux  (B.  S.  L.  P.,  n°  154, 
pp.  12:7-1218). 

647  Gautier  (Armand)  :  Sur  le  rôle  que  jouent  les  matières  humiques 
dans  la  fertilité  des  sols  (C  R.,  t.  CXXIV,  n°  22,  pp.  1205-1206). 

64S  Gerber  (C.)  :  Etude  comparée  des  quotients  d'acides  et  des  quotients 
de  fermentation  observés  pendant  la  maturation  des  fruits  (C.  R., 
t.  CXXIV,  n°  21,  pp.  1 160-1 163). 

649  Gerber  (C.)  :  Rôle  des  tannins  dans  les  plantes  et  plus  particulièrement 
dans  les  fruits  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  20,  pp.  1106-1109). 


—    LX1I 


650  Grùss  (J.)   :  Studien  ùber  Reservecellulose  {B.    C,   t.  LXX,   n°   8-9, 
pp.  242-261,  1  pi.). 

651  Hesselman   (Henrik)  :  Nâgra  iakttagelser  ôfver  vâxternas  spridning 
(B.  N.,  1897,  n°  3,  pp.  97-H2). 

652  MacDougal  (D.  T.)  :  The  curvature  of  roots  {B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  5, 
PP-  3°7-366i  l  P1-)- 

653  Meyer  (Arthur)  :  Ueber  die  Methoden  zur  Nachweisung  der  Plasma- 
verbindungen  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  3,  pp.  166-177). 

654  Moller  (A.  F.)  :  Observaçôes'phamologicas  feitas  em  Coimbra  en  1894, 
1895  e  1896  {B.  S.  Br.,  t.  XIII,  fasc.  II-IV,  pp.  202-203). 

655  Naudin  (Ch.)  :  Longévité  des  graines  et  leur  conservation  dans  la 
terre  (R.  h.  B.-d.-R.,  43e  aun.,  n°  513,  pp.  59-61). 

656  Puriewitsch  (K.)  :  Ueber  die  Wabenstructur  der  pflanzlichen  organis- 
chen  Korper  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  4,  pp.  239-247). 

657  Rothert  (W.)  :  Einige  Bemerkungen  zu  Arthur  Meyer's  «  Untersu- 
chungen  ûber  die  Stârkekôrner  »  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  4,  pp.  231- 

239)- 

658  Rywosch  (S.)  :  Einiges  ûber  ein  in  den  grûnen  Zellen  vorkommendes 
Oel  und  seine  Beziehung  zur  Herbstfârbung  des  Laubes  {B.  d.  b.  G., 
t.  XV,  n°  3,  pp.  195-200). 

659  Stahl  (Ernst)  :  Ueber  den  Pflanzenschlaf  und  verwandte  Erscheinun- 
gen  {B.  Z.,  55e  ann.,  Ie  part.,  fasc.  V  et  VI). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

Phanérogames. 

660  Coupin  (Henri)  :  Sur  la  structure  du  micropyle  des  graines  des  Légu- 
mineuses {R.g.  B.,  t.  IX,  n°  101,  pp.  175-180,  1  pi.). 

661  Gérard  (R.)  :  Sur  la  pollinisation  chez  les  Composées,  Campanulacées 
et  Lobéliacées  (11  pag.  in-8,  1  pi.  —  Lyon,  Impr.  J.  Gallet,  1897). 

662  Guérin  (P.)  :  Sur  la  présence  de  l'amidon  soluble  dans  les  feuilles  de 
Cola  acuminata  R.  Br.  (Sterculia  acuminata  Pal.-Beauv.)  et  C.  Bal- 
layi  Cornu  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  nu  2,  pp.  91-95). 

662  bis  Hartwich  (C.)  :  Ueber  einige  bei  Aconitum-knollen  beobachtete 
Abnormitâten  [fin]  (B.  C.,  t.  LXX,  nu  6-7,  pp.  178-184,  2  pi.)  —  Voir 
n°  609. 

663  Heim  (F.)  :  Sur  l'organisation  florale  du  genre  Pleurothallis  Br.  (B. 
S.  L.  P.,  n"  153,  pp.  1213-1216). 

664  Kruch  (0.)  :  L'epidermide  mucilagginosa  m  lie  foglie  délie  Dicotile- 
doni.  Ricerche  anatomiche  e  biologiche  (A.  I.  R.,  6e  aun.,  fasc.  3, 
pp.  191-274,  2  pi). 


LXIII    — 


665  Lovell  (John  H.)  :  Fertilization  of  Alnus  incana  and  Salix  discolor 
(B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  5,  pp.  264-265). 

666  Ogden  (Miss  E.  L.)  :  Leaf  structure  of  Jouve  a  and  of  Eragrosiis 
obtusifora  (Studies  on  American  Grasses.  U.  S.  Department  of  agri- 
culture, Division  of  Agrostology,  Bull.  n°  8,  pp.  12-20,  2  pi.). 

667  Reynier  (Alfred)  :  Variations  morphologiques  de  la  Bruyère  multiflore 
[R.  h.  B.-d.  R.,  43e  ann.,  n°  513,  pp.  62-65). 

668  Rimbach  (A.)  :  Lebensverhâltnisse  des  Allium  ursinum  (B.  d.  b.  G., 
t.  XV,  n°4,  pp.  248-252,  1  pi.). 

66g  Rimbach  (A.)  :  Ueber  die  Lebensweisc  des  Arum  maculatum  (B.  d. 
b.  G.,  t.  XV,  n°  3,  pp.  178-182,  1  pi.). 

670  Tchouproff  'Olga)  :  Etude  sur  les  causes  qui  déterminent  le  fractionne- 
ment du  bois  axial  chez  Mendoncia  Se hombur gkiana  Nées  et  sur  l'ori- 
gine et  le  développement  des  tissus  cicatrisants  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  5, 
pp.  326-365,  22  fig.  dans  le  texte). 

Musctnées. 

671  Brizi  (Ugo)  :  Contributo  allô  studio  morfologico,  biologico  e  siste- 
matico  délie  Muscinee  [Cyathophoree]  {A.  I.  R.,  6°  ann.,  fasc.  3, 
pp.  275-369,  9  pi.). 

Lichens. 

671  bis  Schneider  (Albert)  :  Reinke's  discussions  of  Lichenology.  IV  {B. 
T.  C.,  Vol.  24,  nf>  5,  pp.  237-243).    -   Voir  n°  373. 

Champignons. 

672  Bucholtz  (F.)  :  Zur  Entwickelungsgeschichte  der  Tuberaceen  (B.  d. 
b.  G.,  t.  XV,  fasc.  4,  pp.  211-226,  1  pi.). 

673  Eriksson  Jakob)  :  Einige  Bemerkungcn  iïber  das  Mycélium  des 
Hexenbesenrostpilzes  der  Berberitze  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  4, 
pp.  228-231 1. 

Systématique,  géographie  botanique. 

Flores,   Ouvrages  généraux. 

6ji,.bis  Engler  (A.)  und  K.  Prantl  :  Die  naturlichen  Pflanzenfamilien 
(1540  livr.).  G.  Lindau,  Sp/uvria/es  [suite]. 

674  Girard  (Henri)  :  Aide-mémoire  de  Botanique  cryptogamique  [Librai- 
rie ].  B.  Baillière  et  fils,  19,  rue  Hautefeuille,  Paris.  —  1  vol.  in-iS, 
284  pages,  107  fig.,  cartonné,  3  fr.). 

675  Paris  (E.  G.)  :  Index  bryologicus  sive  enumeratio  Muscorum  hucus 
que  cognitorum  adjunctis  synonymia  distributioneque  geographica 
locupletissimis  [suite]  (Actes  de  la  Soc.  Linn.  de  Bordeaux,  Ve  sér., 
t.  X,  pp.  1-256  [à  suivre]). 


Phanérogames. 

676  Bennett    (Arthur)    :    Notes   on    british    plants.    II.  Car  ex   (J.   of  B., 

t.  XXXV,  n°  414,  pp.  244-252  [à  suivre]). 

Nouveautés  décrites  :  X  Carcx  Grantii  =  C.  aquatilis  X  kattegatensis  ; 
X  C.  hibcrnica  =  C.  aquatilis  X  (stricta)  Hudsonii. 

677  Britten  (James)  and  E.  G.  Baker  :  Houstoun's  central  american  Legu- 
minosae  (/.  of  B.,  t.  XXXV,  n°  414,  pp.  225-234). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Bauhinia  unilatéral is. 

678  Candargy  (P.  C)  :  Flore  de  Pile  de  Lesbos.  I.  Espèces  nouvelles  {B. 
S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  2,  pp.  140-144  [à  suivre]). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Juiicîis  lesbiacus,  Ornithogalum  eury- 
phyllum,  O.  prseumbellatuui,  Alliuni  pruinosum,  A.  compactum,  A.  aris- 
tatum,  A.  fastigiatuui,  A.  hirtovaginunt,  Tulipa  Thcopkrasli,  Chatnas- 
mclum  lesbiacum,  Helichrysum  sulfureum. 

679  Cardoso  Junior  (J.  A.)  :  Contribuiçào  para  o  estudo  da  flora  d'Africa. 
Enumeraçâo  de  plantas  colhidas  nas  ilhas  de  Cabo  Verde  (B.  S.  Br., 
t.  XIII,  fasc.  II IV,  pp.  130-150). 

679  bis  Conti  (Pascal)  :  Classification  et  distribution  des  espèces  euro- 
péennes du  genre  Matthiola.  II  [B.  H.  B.,  t.  V,  n°  5,  pp.  315-325).  — 

Voir  n°  136. 

680  Degen  (A.  von)  :  Bemerkungen  ûber  einige  orientalische  Pflanzenar- 
ten.  XXIX  (Oe.  Z.,  XLVIP  ami.,  n°  6,  pp.    195-199). 

681  Drake  del  Castillo  (E.)  :  Note  sur  quelques  plantes  nouvelles  de 
Madagascar  et  des  Comores  {B.  S.  L.  P.,  n°  154,  pp.  1218-1223). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Guidia  Gilbert^,  Psorospermum  Hum- 
bloii,  Elixa  brevisiyla,  Hypericum  stenocarpuni,  Calophyllum  Pervillei, 
C.  laxiflorum.  C.  Ckapelieri,  Ochrocarpus  Ilumbloli,  Garcuiia  coma- 
reusis,  Eugenia  Bernieri,  E.  Ckapelieri,  E.  atkroopoda,  Pemphis 
punciata,  Arduina  Campenoui. 

681  bis  Folgner  (Victor)  :  Beitrâge  zur  Systematik  und  ptlanzengeogra- 
phischen  Verbreitung  der  Pomaceen  [suite]  {Oe.  Z.,  XLVII0  ann., 
n°  6,  pp.  199-206  [à  suivre]).  —  Voir  n°  537  bis. 

682  Forsyth-Major  (G.  J.)  et  William  Barbey  :  Sertum  ccrigense  {B.  H.  B., 
t- V,  n"  5,  pp.  398-400). 

683  Gonod  d'Artemare  (E.)  :  Lettre  à  M.  G.  Camus  sur  les  Aconits  à  fleurs 
jaunes  d'Auvergne  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  p.  139). 

6.S4  Hallier  (Hans)  :  Bausteine  zu  einer  Monographie  der  Convolvulaceen 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  5,  pp.  366-387  [à  suivre]). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Neuropeltis  velulina,  Ca/ystegir  airiplici- 
folia,  ipomaea  decasperma. 

68s  Harshberger  (J.  W.)  :  An  ecological  study  of  the  g-enus  Talinum  vvith 
descriptions  ottwo  species  (B.   T.  C,  Vol.  24,  n"  4,  pp.  [78-188,  1  pl.\ 
Espèce  nouvelle  décrite  :   Talinum  Greenniaiiii. 


LXV 


6S6  Kirk  (T.)  :  Remarks  on  Paratrophis  heterophylla  Bl.  (/.  of.  B., 
t.  XXXV,  n°  414,  pp.  223-224). 

687  Lamson-Scribner  (F.)  :  New  or  little  knovvn  Grasses  (Studies  on  Ame- 
rican Grasses.  U.  S.  Department  of  Agriculture,  Division  of  Agros- 
tology,  Bull.  n°  8,  pp.  5-11,  1  fig.  dans  le  texte  et-7  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Poa  Turneri,  P.  Leibergii,  Elytnus  Brozauii, 
E.  flavescens,  Aluhlenbergia  flaviseta. 

688  Lecomte  (H)  :  Le  Kickxia  af ricana  Benth.  (P.  c.  c.,  t.  I,  n°  1, 
pp.  12-19  [à  suivre],  13  fig-.  dans  le  texte). 

6S9  Léveillé  (H.)  :  Herborisations  sarthoises  [1896-1897]  (M.  d.  P.,  9e  ann., 
n°  91,  p.  126). 

690  Léveillé  (H.)  :  Supplément  aux  Onothéracées  japonaises  (M.  d.  P., 
90  ann.,  n°  91,  p.  125). 

691  Mariz  (Joaquim  de)  :  Subsidios  para  o  estudo  da  flora  portugueza. 
Polygoneaî  Juss.  {B.  S.  Br.,  t.  XIII,  fasc.  II-IV,  pp.  176-201). 

691  bis  Nash  (Geo.  V.)  :  New  or  noteworthy  American  Grasses.  VI  {B. 
T.  C,  Vol.  24,  n°  4,  pp.   192-201).  —   Voir  n°  416. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Panicum  Bicknetlii,  P.  Britloni,  P.  cilii- 
ferum,  P.  glabrifolium,  P.  Lindheimeri,  P.  rnalacon,  P.  malacophyllum, 
P.  polycaulon. 

692  Neuman  ('L.  M.)  :  Om  nomenklatur  och  artbegràusning  inom  slâgtet 
Sparganium  {B.  N.,  1897,  n°  3,  pp.  113-130,  fig.  dans  le  texte). 

693  Pax  (F.)  :  Euphorbiaceas  somalenses  a  DD.  Bricchetti-Robecchi  et 
Dr.  Riva  in  Haïrai"  et  in  Somalia  lectœ  (A.  I.  R.,  6e  ann.,  fasc.  3, 
pp.  181-188). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Bricchetlia  (nov,  gen.  Phyllanthearum) 
somalsnsis,  Phyllanthus  Riva?,  Acalypha  psilostackyoides,  fatropha 
mollis,  f.  Robecchii,  f.  Rivas,  f.  ferox,  Euphorbia  Rivas,  E.  amplo- 
phylla,  E.  Robecchii,  E.  schizacantka,  E.  glochidiata,  E.  napoides, 
E.  somalensis. 

694  Pax  (F.)  :  Neue  Pflanzenarten  aus  den  Karpathen.  II  (Oe.  Z., 
XLVIIe  ann.,  n°  6,  pp.  193-195  [à  suivre]). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Primula  leucophylla. 

695  Pereira  Coutinho  (A.  X.)  :  As  Liliaceas  de  Portugal  (B.  S.  Br.,  t. XIII, 
fasc.  II-IV,  pp.  71-129,  5  pi.). 

696  Pierre  (L.)  :  Plantes  du  Gabon  {B.  S.  L.  P.,  nos  153  à  162). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Jlfammea  Ebboro,  Pentadcsma  maritima, 
Anisophyllea  Sororia,  Klainedoxa  (nov.  gen.  Irvingiacearum)  gabonensis, 
Quassia  gabonensis,  Q.  Klaineaua,  Aucoumea  (nov.  gen.  Burseracearum) 
Klaineana,  Ckytranthus  edulis,  Poga  (nov.  gen.  Anisophyllearum)  oleosa, 
Panda  (nov.  gen.  Pandacearum)  oleosa,  Ochocoa  (nov.  gen.  Myristicacea- 
rum)  Gabonii,  Thespesocarpus  (nov.  gen.  incertae  sedis)  tiliaceus,  Dicho- 
stemma  (nov.  gen.Euphorbiacearum)  glaucescens,  Ckelonecarya  (nov.  gen. 
Menispermacearum)  fusca,  Atractogyne  (nov.  genus  Rubiacearum),  Rko- 
palopilia  (nov.  gen.  Opiliacearum)  pallens,  Erytropyxis  (nov.  gen.  Styra- 


LXVI 


cearum)  se  anciens,  Pappostylum  (nov.  gen.  Rubiacearum)  neuropetalum, 
Karlea  (nov.  gen.  Rhamnacearum)  bercheniioides,  Picralima  (nov.  gen. 
Apocynacearum)  Klaineana,  Santiriopsis}  Ebo,  S.?  obonata,  Heckeldora 
(nov.  gen.  Meliacearum)  latifolia,  H.  angusiifolia,  Oricia  (nov.  gen. 
Xanthoxylearum)  gabonensis. 

696  bis  Richen  (Gottfr.)  :  Zur  Flora  von  Vorarlberg  und  Liechtenstein 
\suite~\  (Oe.  Z.,  XLVII0  ann.,  n°  6,  pp.  213-218  [à  suivre]).  —  Voir 
n°  555  bis. 

697  Rydberg  (P.  A.)  :  Rarities  from  Montana.  I  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  4, 
pp.  188-192,  2  pi.  ;  n°  5,  pp.  243-253,  4  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Allium  fibrostim,  Calochortus  acjiminatus, 
Urtica  cardiophylla,  Coriosperinum  villosum,  Cardamine  unijuga,  Mi- 
tella  violacea,  Potentilla  Convallaria,  P.  pseudorupestris. 

698  Schlechter  (R.)  :  Décades  plantarum  novarum  austro-africanarum. 
Decas  III  (/.  of  B.,  t.  XXXV,  n°  414,  p.  218-222). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Muraltia  exi/is,  Coelidium  humile,  Dolichos 
reticulata,  Fclicia  bellidioides,  Dimorpliotheca  spectabilis,  Phyllopodium 
glutinosuni,  Zaluzianskya  crocea,  Stachys  simplex,  Thesium  Galpinii, 
Watsonia  gladioloides. 

699  Small  (John  K.)  :  A  new  species  of  Clematis  [A.  Gaitingerï]  from 
Tennessee  {B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  4,  pp.  209-210). 

700  Small  (John  K.)  :  Studies  in  the  Botany  of  the  Southeastern  United 
States.  IX  et  X  {B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  4,  pp.  169-178;  n°  5,  pp.  228- 
236). 

The  sessile-flowered  Trillia  of  the  Southern  States  (Espèce  nouvelle 
décrite  :   Tr.  Undenvoodii). 

Notes  on  critical  species. 

Notes  on  Epilobiaceae. 

The  genus  Tradescantia  in  the  Southern  States  (Espèces  nouvelles  dé- 
crites :  Tr.  hirsuticaulis,  longifolia,  foliosa,  comata). 

701  Urban  (Ign.)  :  Turneracea:  somalenses  a  D.  Robecchi-Bricchetti 
lectae  (A.  I.  R.,  6°  ann.,  fasc.  3,  pp.  189-190). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Loezvia  (n.  gen.)  glutinosa. 

702  Urban  (Ign.)  :  Ueber  einig-e  Rubiaceen-Gattung-en  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV, 
fasc.  4,  pp.  261-270,  1  pi.). 

Genre  nouveau  décrit  :  Masaea  Kr.  et  Urb.  {M.  phialanthoides  Kr.  et 
Urb.  =  Rondeletia  ?  phialanthoides  Grisb.). 

703  Vail  (Anna  Murray)  :  An  undescribed  species  of  Kallstrcemia  from 
New  Mexico  [K.  brackystylis]  (B.   T.  C.,   Vol.   24,   n°  4,   pp.   206-207). 

704  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Sur  les  Phanérogames  sans  graines,  formant  la 
division  des  Inséminées  [B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  2,  pp.  99-139). 

Cryptogames  vasculaires. 

705  Gilbert  (B.  D.)  :  Note  on  Dicksonia  dissecta  S\v.  {B.  T.  C.,  Vol.  24, 
n°  5,  pp.  262-264). 


LXVII    — 


706  Gilbert  (B.  D.)  :  Three  new  Ferns  from  Jamaica   (B.    T.  C,  Vol.    24, 
n°5»  PP- 259-261). 

Nouveautés  décrites  :  Asplenium    bianthemum  n.  sp.,  Dryopteris  con- 
termina  bisymmelros  n.  var.,  Polypodium  leucolepis  n.  sp. 

707  Gilbert  (B.  D.)  :  Two  new  Rolivian  Ferns  of  the  Miguel  Bang  collec- 
tion {B.  T.  C,  Vol.  24,  n"  5,  pp.  258-259). 

Nouveautés  décrites  :   Blecknuni   nigro-squamatum  n.  sp.,  Dryopteris 
vil/osa  inaequalis  n.  var. 

707  bis  Cardoso  Junior  (J.  A.).  —  Voir  n°  67g. 

MUSCINÉES. 

708  Cardot  (J.)  :  Fontinales  japonaises  (R.  br.,  24°  ann.,  n"  3,  pp.  3336). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Foniinalis  amblyphylla. 

708  bis  Cardoso  Junior  (J.  A.).  —  Voir  n°  679. 

709  Culmann  (P.)  :  Deuxième  supplément  au  Catalogue   de   Mousses   des 
environs  de  Wintertkur  [Suisse]  (R.  br.,  24e  ann.,  n°  3,  pp.  36-39). 

7m  Howe  (Marshall  A.)  :  Gyrothyra,  a  new  genus  of  Hepatica;  (B.   T.  C, 
Vol.  24,  n°  4,  pp.  201-205,  2  pi.). 

711  Matouschek  (Franz)  :  Zwei  neue  Moose  der  bohmischen  Flora  (Oe.  Z., 
XLVII"  ann.,  n°  6,  pp.  211-213). 

712  Mùller  (C.)  :  Prodromus  Bryologiae  Argentinicae  atque  regionum  vici- 
narum.  III  {Hdw.,  t.  XXXVI,  fasc.  2,  pp.  84-128  [à  suivre]). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Diplostichum  Lorent~i,  Ulei,  Spruceatium, 
miradoricum,  africanum;  Fissidens  obliquifolius,  leucodictyus,  tere- 
brifolius,  vilreo-Iimbatus,  leptocaulis,  inclinât  ulus,  Vent  an  ae,  Hautkali; 
Conomitrium  nigritellum,  atratum,  Lorentaias,  lepto-limbatum  ;  Poly- 
trichum  perpusillnm,  palagonicum,  brève,  tumescens,  prionotum,  prio- 
nolrichum,  pilifoliuni  ;  Mielichkoferia  patagonica  ;  Bryum  Hautkali, 
pallidipcs,  microglossum,  posthumuni,  fusco-mucronatum,  diapkanum, 
leptotrickum,  decurrenlinervium,  rosiilans,  platense ;  Dicranum  syrrho- 
podnnloides,  Toniiiii,  Morenoi,  brachylkysanos ,  scabrophyllum ;  Angslro- 
mia  patagonica  ;  Bartramia  Ventante;  Philonotula  buenosairensis, 
secunda,  oreadea,  flexipes,  strictiusatla  ;  Philonotis  nigro-Jlava ;  Pottia 
systyliopsis,  pkyscomitrioides,  niegapoda,  Ulea  (n.  g.)  palmicola ;  Bar- 
bula  ventanica,  perru/ula,  pallido-viridis  ;  Syntrichia  crispatula  ;  Ulota 
gymnomitria,  angustissiina  ;  Grimmia  murina;  Macromitrium  anguli- 
caule  ;  Braunia  cochlearifolia  ;  Hypopterigium  rotundo-spinulatum, 
squarrulosum  ;  Neckera  brunnea,  Balausas ;  Dusenia  Ulei,  pycnotkal- 
lodes,  julacea,  cuspidata;  Cladomnium  montevidense,  Valdiviae  ;  Fa- 
bronia  latifolia,  Spegazsinii,  obtusatula,  Lorentsise,  apop/iysatula,  lu- 
cumanensis ;  Dimerodontium  rivulare  ;  Hclicodonlium  chloronema, 
rkyparobolax,  ac uni i  11  aluni,  siambonense ,  Hypnodon  demissus  ;  Lepto- 
pterigyuandruni  austro-alpinum  ;  Taxicaulis  byssobolax,  sapropkilus 
adHatus,  pyrrhopus,  e  xi  lis  ;  Vesicularia  squaniatifolia,  Sigmatella  mi- 
crotkamnoides  ;  Limbella  cons pissa tula,  platylomata,  pachylomata,  Dre~ 
panophyllopsis,  lonckocormus,  Krauseana;  Aplychus  tnacrocytus,  diapka- 
nodictyus,  grandi-celluhsus,  tenerifelius ,  nanocephalus,  condensatulus , 


LXVI1I    


micranghis ,  aureo-viridls,  serîfollus,  laxo-alaris,  lemperalus,  ampu/lalus, 
c ochlea  talus,  cat 'i 7 'llj ormi s,  c ire inica  ulis  ;  Campyllumsquarrosobys soldes; 
Eurhynchlum  cuestarum,  dives  ;  Cupresslna  pallido-nllida  ;  Bracliy- 
thecium  spurlo-albicans,  Morcnol,  filirameum,  tenui-proslratum  •  mi- 
nasculifollani . 

713  Ravaud  :  Guide  du  bryologue  et  du  lichénologue  aux  environs  de 
Grenoble.  11e  excursion  (B.  br.,  24e  ann.,  n°  3,  pp.  40-43  [à  suivre]). 

714  Roell  :  Beitrâge  zur  Laubmoosflora  von  Spanirn  (Hdw.,  t.  XXXVI, 
n°  2,  supplém.,  pp.  (37H42)). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Brachythecium  Dieckii. 

714  bis  Roell  (Julius)    :    Beitrâg-e   zur   Moosflora  von  Nord-Amerika  [fin] 
(Hdw.,  t.  XXXVI,  fasc.  2,  pp.  65-66).—  Voir  n°  297. 
Espèce  nouvelle  décrite  :   Weisla  grônlandica  Kindb. 

714  ter  Schiffner  (Victor)  :  Brvologische  Mittheilungen  aus  Mittelbôhmen 
[suite]  (Oe.  Z.,  XLVIP  ann.,  n°  6,  pp.  207-211  [à  suivre]).  —  Voir 
n°  176. 

Algues. 

715  Askenasy  (E.)  :  Enumération  des  Algues  des  Iles  du  Cap  Vert  (B.  S. 
Br.,  t.  XIII,  fasc.  II-IV,  pp.  150-175). 

716  Chodat  (R.)  :  Etudes  de  biologie  lacustre.  A.  Recherches  sur  les 
Algues  pélagiques  de  quelques  lacs  suisses  et  français  (B.  H.  B.,  t.  V, 

n°  5,  pp.  289-314  [à  suivre],  3  pi  ). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Sphserocystis  (nov.  gen.)  Schrœteri,  Oocys 
Us   lacustrls,  Dactylococcas   nataus,  Sttchogl/eoa    (nov.  gen.)   lacustris, 
St.  ollvacea,  Dliwbryum  tkyrsoideum. 

717  Foslie  (M.)  :  Einige  Bemerkungen  iiber  Melobesieae  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV, 
fasc.  4,  pp.  252-260). 

718  Gutwinski  (R.)  :  De  nonnullis  Algis  novis  vel  minus  cognitis  [Rospraw 
Wydzialu  matematycznoprsyrodnlcsegs  Akadcnilc  Umiejetnosci  zv 
Krakovle,  t.  XXXIII,  pp.  33-63,  3  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Œdogoiiiuiu  Hirnli,  Œ.  Sckmldlel ;  Clo- 
slerlum  rectum,  Cl.  pseudotur gtdum,  Cl.  dubium,  Cl.  incrassatum, 
Cl.  gallclense,  Cl.  Cordanum ,  CI.  Wagas,  Cl.subangulatum;  Cosmarium 
subholmiense,  C.  vanutn,  C.  pseudobceckli,  C.  Dybowskii,  .  Irth  rodes  m  us 
Lapczynskii. 

719  Nordstedt  (0.)  :  Sammanstâllning  af  de  skandinaviska  lokalerna  fôr 
Myxophyceae  hormogonieae  (B.  N.,  1897,  n°  3,  pp.  137-152). 

720  Nordstedt  (0.)  :  Sôtvattensalger  Iran  Kamerun  (B.  AT.,  1897,  n°  3i 
pp.  131-133). 

720  bis  West  (W.)  and  G.  S.  West  :  Welwitsch's  african  freshwater  Al-.i 
[suitè\{J.  of.  B.,  t.  XXXV,   n"  414,  pp.   235-243  [à   suivre]).    —    Voir 
n°  581  bis. 

Espèces   nouvelles  décrites   :     Tetrctedron  tropicum,  Botryococcus  Mi 


LXIX 


cromorus,  Arthroocystis  (gen.  n.)  ellipsoidea,  Calothrix  breviarticulata, 
C.  epiphytica,  Glœotrichia  aethiopica,  Hapalosiphon  luteolus,  H.  aureus, 
H.  Welwitschii,  Stigonema  flexuosa. 

Lichens. 

720  ter  Cardoso  Junior  (J.  A.).  —  Voir  n°  679. 

Champignons. 

721  Aderhold  (Rud.)  :  Revision  der  Species  Venturia  chlorospora,  inasqua- 
lis  und  ditricha  auctorum  (Hdw.,  t.  XXXVI,  fasc.  2,  pp.  67-83,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :   Venturia  Tremulse,    V.  Fraxiui. 

722  Ellis  (J.  B.)  and   F.   D.  Kelsey   :  New  West  Indian* Fungï   {B.  T.  C, 

Vol.  24,  n°  4,  pp.  207-209). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Asterina  ColubriiicS,  sur  feuilles  de  Colu- 
brina  reclinata  ;  Hypospila  cordiana,  sur  feuilles  de  Cordia  collococca  ; 
Aicidiella  (nov.  gen.)  Triumfettas  sur  feuilles  de  Triumfetta  sp.;  Uredo 
commelinacea,  sur  feuilles  de  Commelina  elegans  ;  U.  Gouauix,  sur 
feuilles  de  Gouania  Domingensis. 

Le  nouveau  genre  Aïcidiella  diffère  des  jEcidium  par  ses  spores  uni- 
septées. 

723  Fischer  (Ed.)  :  Beitrâge  zur  Kenntniss  der  schweizerischen  Rostpilze 
{B.  H.  B.,  t.  V,  n°  5,  pp.  393-397)- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Uromyces  Dietelianus,  Puccinia  Carie is 
frigidx. 

724  Heim  (F.)  :  Sur  les  Champignons  parasites  dits  Microsporou  (B.  S. 
L.  P.,  n°  157,  pp.  1242-1248;  n°  160,  pp.  1266-1268). 

725  Jones  (L.  R.)  and  A.  J.  Grout  :  Notes  on  two  species  of  Altemaria 
(B.  T.  C.,  Vol.  24,  n°  5,  pp.  254-258,  2  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

726  Lister  1  Arthur)  :  Notes  on  some  rare  species  of  Mycetozoa  (/.  of  B., 
t.  XXXV,  n°  414,  pp.  209-218). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Badhamia  foliicola. 

727  Magnus  (P.)  :  Ein  aut  Berberis  auftretendes  Mcidium  von  der  Magel- 
lanstrasse  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  4,  pp.  270-276,  1  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  J^cidium  Jacobsthalii  Heurici. 

728  Oison  (Mary  E.)  :  Acrospermun  urceolatum,  a  new  Discomycetous 
parasite  of  Selaginella  rupestris  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  5,  pp.  367-371, 
1  pi.). 

729  Roze  (E.)  :  Sur  le  Pseudocommis  Vitis  Debray  et  sur  de  nouvelles 
preuves  de  l'existence  de  ce  Myxomycète  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  20, 
pp.  1109-1 1  u). 

730  Schostakowitsch  (W.)  :  Mucor  agglomeratus  n.  sp.  Eine  neue  sibiris- 
che  Mucorart  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  4,  pp.  226-228,  1  pi.). 

731  Underwood  (Lucien-Marcus)  :  Notes  on  the  American  Hydnacea:.  I 
{B.  T.  C.,  Vol.  24,  n°  4,  pp.  205-206). 


LXX 


Nomenclature. 

732  Dixon  :  Thuidium  or  Tkyidium  (R.  br.,  24e  ann.,  n°  3,  pp.  39-40). 

733  Le  Grand  (Ant.)  :  Nomenclature  binaire.  La  règle  de  priorité  devant 
l'usage  (R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  101,  pp.  161-174). 

Paléontologie. 

734  Maire  (René)  :  Note  sur  un  nouveau  Cycadeospcrmum  [C.  Collotia- 
num]  de  l'Oxfordien  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  5,  pp.  388-392,  4  fig.  dans  le 
texte). 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

735  Eriksson  (Jakob)  :  Der  heutige  Stand  der  Getreiderostfrage  (B.  d. 
b.  G.,  t.  XV,  n°  3,  pp.  183-194). 

735  bis  Hartwich  (C).  —  Voir  n°  662  bis. 

736  Lutz  (L.)  :  Note  sur  un  Safran  monstrueux  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV, 
n°  2,  pp.  95-98,  1  pi.). 

737  Mangin  (L.)  :  Sur  une  maladie  des  Orchidées  causée  par  le  Glœospo- 
rium  macropus  Sacc.  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  19,  pp.   1038- 1040). 

738  Mer  (Emile)  :  La  lunure  du  Chêne  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  20,  pp.  uii- 

11 14). 

739  Prillieux  et  Delacroix  :  Maladie  des  branches  des  Mûriers  de  la  Tur- 
quie d'Europe  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  21,  pp.  1168-1170). 

Sujets  divers. 

740  Atkinson  (Geo.  F.)  :  The  préparation  of  material  for  gênerai  class  use 
{B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  5,  pp.  372-376). 

741  Balland  :  Sur  l'Orge  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  19,  pp.  1049-1050). 

741  bis  Davin  (V.)  :  Revue  de  quelques  plantes  exotiques,  comestibles, 
industrielles,  médicinales  et  curieuses,  cultivées  au  Jardin  botanique 
de  la  Ville  de  Marseille  [suite]  (R.  Ii.  B.-d.-R.,  43e  ann.,  n°  513,  pp.  70- 
72  [à  suivre]).  —  Voir  n°  619  bis. 

742  Heim  (E).  :  Un  substitutif  possible  du  Safran  (B.  S.  L.  P.,  n°  155, 
pp.   1231-1232). 

743  Kamienski  (F.)  :  Quelques  remarques  sur  l'histoire  de  la  question  du 
sexe  chez  les  plantes  (M.  d.  P.,  9e  ann.,  n°  91,  pp.    121-125  [à  suivre]). 

744  Lecomte  (H.)  et  C.  Chalot  :  Le  Cacaoyer  et  sa  culture  {Librairie 
G.  Carré  et  C.  Naud,  3,  rue  Racine,  Paris.  —  1  vol.  in  8°,  121  pag., 
5  fig.  dans  le  texte  et  2  cartes.  —  Prix  :  2  francs). 


1'  ..ris.  --- J.  Jlcrsck,  iœp.,  4''*,  Av.  de  CMUllon. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  7.  —  16  Juillet  1897. 


~  ~  ~  --■—  —  -■-■  —  —  — ,  -,,-, ,  -ll — | — i_~i.rin  ~  n  in 


BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,   Bibliographie. 

745  Toni  (G.  B.  de)  :  Vettore  Trevisan  {JV.  N.,  VIIIe  sér.,  p.  89). 

746  Ferdinand  von  Mueller  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  415,  pp.  272-278, 
1  portrait). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

747  Biffen  (R.  H.)  :  The  functions  of  latex  {A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLII, 
PP-  33T339)- 

748  Burnett  (Katharine  Cleveland)  :  Notes  on  the  influence  of  light  on  cer- 
tain dorsiventral  organs  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  3,  pp.  1 16-122,  1  pi.). 

749  Dangeard  (P.  A.)  et  L.  Armand  :  Observations  de  biologie  cellulaire 
(Bt.,  5e  sér.,  6e  fasc,  pp.  289-313,  8  fig".  dans  le  texte). 

750  Daniel  (L.)  :  Un  nouveau  procédé  de  greffage  (R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  102, 
pp.  213-219,  12  fig.  dans  le  texte). 

751  Day  (R.  N.)  :  The  forces  determining  the  position  of  dorsiventral 
leaves  (M.  b.  S.,  Bull.  n°  9,  X  et  XI,  pp.  743-752,  1  pi.). 

752  Etard  (A.)  :  Dédoublement  de  la  bande  fondamentale  des  chlorophylles 
(C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  24,  pp.  1351-1354). 

753  Gabelli  (Lucio)  :  Sopra  un  caso  assai  intéressante  di  sinfisi  fogliare 
(Mlp.,  Vol.  XI,  fasc.  IV-V,  pp.  198-204). 

754  Giltay  (E.)  :  Vergleichende  Studien  ûber  die  Stârke  der  Transpiration 
in  den  Tropen  und  im  mitteleuropâischen  Klima  (J.f.  w.  B.,  t.  XXX, 
fasc.  4,  pp.  615-644). 

755  Gruss  (J.)  :  Ueber  die  Sécrétion  des  Schildchens  (/. /.  w.  B.,  t.  XXX, 
fasc.  4,  pp.  645-664,  1  fig.  dans  le  texte). 

756  Haberlandt  (G.)  :  Zur  Kenntniss  der  Hydathoden  (/. /.  zu.  B.,t.  XXX, 
fasc.  4,  pp.  511-528,  1  pi.). 

757  Keeble  (F.  W.)  :  The  red  pigment  of  flowering  plants  (Science  Pro- 
gress,  nouv.  sér.,  Vol.  I,  n°  4,  pp.  406-423). 

758  Knuth  (Paul)  :  Beitrâge  zur  Biologie  der  Bluten  [B,  C,  t.  LXX,  n°  11- 
12,  pp.  337-340,  fig.  dans  le  texte). 


—    LXXII    — 


75g  Mùller  (Fritz)  :  Ein  Versuch  mit  Doppelbestâubung  (Fl.y  t.  83,  fasc.  III, 
PP.  474-486). 

760  Schneider  (Albert)  :  The  phenomena  of  symbiosis  (M.  b.  S.,  Bull.n0  9, 
X  et  XI,  pp.  923-948). 

761  Townsend  (Ch.  0.)  :  Der  Einfluss  des  Zellkerns  auf  die  Bildung  der 
Zellhaut  (/.  /.  w.  B.,  t.  XXX,  fasc.  4,  pp.  484-510,  2  pi.). 

762  Waechter  (W.)  :  Beitrâge  zur  Kenntniss  einiger  Wasserpflanzen  {FI., 
t.  82,  fasc.  III,  pp.  367-397,  21  fig.  dans  le  texte). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

Phanérogames. 

763  Balicka-Iwanowska  (Gabriele)  :  Die  Morphologie  des  Thelygonum  Cy- 
nocrambe  [FI.,  t.  83,  fasc.  III,  pp.  357-366,  10  fig.  dans  le  texte). 

764  Briquet  (John)  :  Examen  critique  de  la  théorie  phyllodique  des  feuilles 
entières  chez  les  Ombellifères  terrestres  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  424- 
443,  7  fig.  dans  le  texte). 

765  Briquet  (John)  :  Recherches  sur  les  feuilles  septées  chez  les  Dicotylé- 
dones {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  453-468,  5  fig.  dans  le  texte). 

^766  Briquet  (John)  :  Sur  la  carpologie  et  la  systématique  du  genre  Rhyti- 
carpus  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  444-452,  3  fig.  dans  le  texte). 

767  Chauliaguet  (Mlle  J.),  A.  Hébert  et  F.  Heim  :  Sur  les  principes  actifs 
de  quelques  Aroïdées  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  24,  pp.  1368-1370). 

768  Dassonville  (Ch.)  :  Action  des  sels  minéraux  sur  le  développement  et 
la  structure  de  quelques  Graminées  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  25,  pp.  1467- 

1470). 

769  Frankforter  (George  B.)  :  The  alkaloids  of  Veratrum.  I  (M.  b.  S.,  Bull. 
n°  9,  X  et  XI,  pp.  1024-1043). 

770  Goebel  (K.)  :  Morphologische  und  biologische  Bemerkungen.  5.  Cryp- 
tocoryne,  eine  «  lebendig  gebârende  »  Aroidee  (F/.,  t.  83,  fasc.  III, 
pp.  426-435,  12  fig.  dans  le  texte). 

771  Goebel  (K.)  :  Morphologische  und  biologische  Bemerkungen.  7.  Ueber 
die  biologische  Bedeutung  der  Blatthuhlen  bei  Tossia  und  Lathrasa 
{FI.,  t.  83,  fasc.  III,  pp.  444-453,  7  fig.  dans  le  texte). 

772  Gwynne-Vaughan  (D.  T.)  :  On  polystely  in  the  genus  Primula  (A.  of 
B.,  Vol.  XI,  n°  XLII,  pp.  307-325,  1  pi.). 

773  Hébert  (Alex.)  et  G.  Truffaut  :  Étude  chimique  sur  la  culture  des  Catt- 
leya  {C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  23,  pp.  1311-1313). 

774  Hildebrand  (Friedrich)  :  Ueber  die  Bestâubung  bei  den  Cyc/a>nen-Artçn 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  5,  pp.  292-298,  fig.  dans  le  texte). 

775  Ikeno  (S.)  and  S.  Hirase  :  Spermatozoids  in  Gymnosperms  (A.  of  B., 
Vol.  XI,  n<>  XLII,  pp.  344-345)- 


LXX1II    — 


776  Meehan  (Thomas)  :  Contributions  to  the  life  historiés  of  plants.  XII 
(Proceedings  of  the  Academy  of  natural  Sciences,  Philadelphia,  1897, 
pp.  169-203). 

The  fecundity  of  Heliophytum  indicum.  —  The  origin  of  the  forms  of 
flowers.  —  Spines  in  the  Citrus  family.  —  Flowers  and  flovvering  of  La- 
mium  purpiireum.  —  Cleistogamy  in  Umbelliferae.  —  Rhytmic  growth  in 
plants.  —  Pellucid  dots  in  some  species  of  Hypericum.  —  Honey  glands  of 
flowers.  —  Yarying  phyllotaxis  in  the  Elm.  —  Spécial  features  in  a  study 
of  Cornus  stolonifera  Mx.  —  Folial  origin  of  caulïne  structures.  —  Pola- 
rity  in  the  leaves  of  the  compass  and  other  plants.  —  Hybrids  in  Nature.  — 
Origine  and  nature  of  glands  in  plants.  —  Nutrition  as  affecting  the  forms 
of  plants  and  their  floral  organs.  —  Some  neglected  studies. 

777  Mùller  (Fritz)  :  Einige  Bemerkungen  ûber  Bromeliaceen  {FI.,  t.  83, 
fasc.  III,  pp.  454-474,  2  pi.). 

778  Parmentier  (Paul)  :  Recherches  anatomiques  et  taxinomiques  sur  les 
Onothéracées  et  les  Halorag-acées  {A.  se.  n.,  VIII0  sér.,  t.  III,  n°  2, 
pp.  65-149,  6  pi.). 

779  Reinke  (J.)  :  Untersuchungen  ûber  die  Assimilationsorgane  der  Legu- 
minosen.  IV-VII  (/./.  ™.  B.,  t.  XXX,  fasc.  4,  pp.  529-614,  50  fig.  dans 
le  texte). 

780  Rimbach  (A.)  :  Biologische  Beobachtungen  an  Colchicum  auctumnale 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  5,  pp.  298-302,  1  pi.). 

781  Sargant  (Ethel)  :  The  formation  of  the  sexual  nuclei  in  Lîlium  Mar la- 
gon. IL  Spermatogenesis  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLII,  pp.  187-224, 
2  pi.). 

782  Scott  (D.  H.)  :  On  two  new  instances  of  spinous  roots  {A.  of  B., 
Vol.  XI,  n°  XLII,  pp.  327-332,  2  pi.). 

783  Thury  (M.)  :  Observations  sur  la  morphologie  et  Torganogénie  florales 
des  Passiflores  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  494-503,  2  pi.). 

784  Weisse  (Arthur)  :  Die  Zahl  der  Randbluthen  an  Compositenkôpfchen 
in  ihrer  Beziehung  zur  Blattstellung  und  Ernâhrung  (/.  f.  w.  B., 
t.  XXX,  fasc.  4,  pp.  452-483,  i  pi.). 

785  Weisse  (A.)  :  Ueber  Lenticellen  und  verwandte  Durchlùftungseinrich- 
tungen  bei  Monocotylen  (B.  d.  d.  G.,  t.  XV,  fasc.  5,  pp.  303-320,  1  pi.). 

786  Wildeman  (Emile  de»  :  Une  plante  myrmécophile  nouvelle  [Scaphope- 
talum  Thomieri  De  Wild.  et  Th.  Durand]  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  521- 

525,  1  Pi-)- 

Cryptogames  vasculaires. 

787  Calkins  (Gary  N.)  :  Chromatin-reduction  and  tetrad-formation  in  Pteri- 
dophytes  {B.  T.  C.,  Vol.  24,  n°  3,  pp.  101-115,  2  pi.). 


LXXIV    


MUSCINEES. 

788  Mùller  (Cari)  :  Die  Entwickelung  der  Brutkôrper  von  Aulac omnium 
androgynum  (L.)  Schwaegr  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  fasc.  5,  pp.  279-291, 
1  pi.). 

Algues. 

789  Berthold  (G.)  :  Bemerkungen  zu  der  vorstehenden  Abhandlung  von 
Fr.  Oltmanns  «  Ueber  Scheincopulationen  bei  Ectocarpeen  und  ande- 
ren  Algen  »  {FI.,  t.  83,  fasc.  III,  pp.  415-425). 

790  Goebel  (K.)  :  Morphologische  und  biologische  Bemerkungen.  6.  Ueber 
einige  Sûsswasserflorideen  aus  Britisch-Guyana  (FI.,  t.  83,  fasc.  III, 
pp.  436-44.4,  6  fig.  dans  le  texte). 

791  Oltmanns  (Friedrich)  :  Ueber  Scheincopulationen  bei  Ectocarpeen  und 
anderen  Algén  (FI.,  t.  83,  fasc.  III,  pp.  398-414,  4  fig.  dans  le  texte  et 
1  pi.). 

792  Zinsser  (0.)  :  Ueber  das  Verhalten  von  Bakterien,  insbesondere  von 
Knollchenbakterien  in  lebenden  pflanzlichen  Geweben  (/.  f.  w.  B., 
t.  XXX,  fasc.  4,  pp.  423"452)- 

Lichens. 

793  Minks  (Arthur)  :  Die  Mikrogonidien  und  die  von  Darbishire  in  Hyphen- 
zellen  gefundenen  griinen  Kôrperchen.  Eine  Entgegnung  (Hdw., 
t.  XXXVI,  fasc.  3,  pp.  177-189). 

Champignons. 

794  Boulanger  (Edouard)  :  Développement  et  polymorphisme  du  Volutella 
Scopula  (R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  102,  pp.  220-225,  1  pi.). 

795  Clifford  (J.  B.)  :  Notes  on  some  physiological  properties  of  a  Myxomy- 
cete  plasmodium  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLII,  pp.  179-186,  3  fig\  dans 
le  texte). 

796  Dangeard  (P.  A.)  :  A  propos  d'un  mémoire  de  G.  Massée  intitulé  «  A 
monograph  of  the  Geoglossas  »  (Bt.,  5e  sér.,  6e  fasc,  pp.  320-321). 

797  Dangeard  (P.  A.)  :  Du  rôle  de  Thistologie  dans  la  classification  des 
spores  chez  les  Champignons  (Bt.,  5e  sér.,  6e  fasc,  pp.  314-317). 

798  Dangeard  (P.  A.)  :  Second  mémoire  sur  la  reproduction  sexuelle  des 
Ascomycètes  (Bt.,  5e  sér.,  6e  fasc,  pp.  246-284,  17  fig\  dans  le  texte). 

799  Dangeard  (P.  A.)  :  Sur  la  production  accidentelle  d'une  matière  colo- 
rante rouge  dans  une  culture  de  Mucor  racemosns  (Bt.,  5e  sér.,  6e  fasc, 
pp.  318-319). 

800  Lesage  (Pierre)  :  Action  de  l'alcool  sur  la  germination  des  spores  de 
Champignons  (A.  se.  n.,  VIII0  sér.,  t.  III,  n°  2,  pp.  151- 159,  1  fig.  dans 
le  texte). 


8oi  Ray  (J.)  :  Variations  des  Champignons  inférieurs  sous  l'influence  du 
milieu  (/?.  g.  B.,  t.  IX,  n°  102,  pp.  193-212  [à  suivre]). 

802  Richards  (Herber  Maule)  :  Die  Beeinflussung  des  Wachsthums  einiger 
Pilze  durch  chemische   Reize  (/.  f.  zu.  B.,  t.  XXX,  fasc.  4,  pp.  665- 

688). 

803  Ward  (H.  Marshall)  :  On  Pesiza  aurantia  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLII, 
PP-  339-341)- 

Systématique,  géographie  botanique. 

Flores,  Ouvrages  généraux. 

804  Husnot  (T.)  :  Graminées.  Description,  figures  et  usages  des  Grami- 
nées spontanées  et  cultivées  de  France,  Belgique,  Iles  Britanniques, 
Suisse.  (Gr.  in-4,  2e  livrais.,  24  pag.  de  texte  et  8  planch.  —  Prix  franco, 
7  fr.  50.  Chez  l'auteur,  à  Cahan,  par  Athis  [Orne].) 

Nous  avons,  l'an  dernier,  fait  connaître  à  nos  lecteurs  (Jotirn.  de  Bot., 
t.  X.,  Supplém.,  p.  lxix)  cette  nouvelle  et  très  intéressante  publication  de 
M.  Husnot.  La  2'  livraison,  qui  vient  de  paraître,  comprend  les  planches  se 
rapportant  aux  genres  Calamagrostis  (fin),  Agrostis,  Apera,  Cinna,  Spo- 
robolus,  Gastridium,  Polypogon,  Lagurus,  Stipa,  Lasiagrostis,  Aristella, 
Piptatherum,  Milium,  Airopsis,  Antinoria,  Molineria,  Corynephorus, 
Aira,  Deschampsia,  Ventenata,  Avena,  Arrkenatheruui,  Holcus,  Dan- 
thouia,  Gandinia,   Trisetum,  Avellinia,  Kœleria,  Catabrosa,  Glyceria. 

805  Saccardo  (P.  A.)  :  Sylloge  Fungorum  omnium  hucusque  cognitorum 
(Vol.  XII,  parsl,  fasc.  2,  pp.  641-1053).  P.  Sydow,  Index  universalis  et 
locupletissimus  generum,  specierum,  subspecierum,  varietatum  hospi- 
tumque  in  toto  opère  [Vol.  I-XI]  expositorum  [suite], 

806  Hooker's  Icônes  plantarum  (5esér.,  Vol.  VI,  IIe  part.,  mai  1897,  Lon- 
dres, Dulau  et  C°). 

Espèces  nouvelles  décrites  et  figurées  :  Slilbe  mucronata  N.  E.  Brown, 
Cadaba  termitaria  N.  E.  Brown,  Ficus  /wteromorpàa  Hemsl.,  F.  Kin- 
giana  Hemsl.,  F.  stenophylla  Hemsl.,  Oiuphalea  megacarpa  Hemsl., 
Impatiens Flanaganse  Hemsl.,  Mairia  coriacea  Bolus,  Eryngium  reptans 
Hemsl.,  E.  Schaffueri  Hemsl.,  E.  leptopodou  Hemsl.,  Cacoucia  splendens 
Hemsl.,  Campylogyne  (gen.  nov.  Welw.  Mss)  exannulata. 

Phanérogames. 

807  Arechavaleta  (J.)  :  Las  Gramiueas  uruguayas  [suite]  (Anales  de Y  Mus eo 
nacional  de  Montevideo,  VI,  pp.  453-581,  16  dessins  dans  le  texte). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Brisa  'glomerata,  Poa  montevidensis, 
Bromus  uruguayens/s,  Chusquea  uruguayensis,  Bambusa  tacuara. 

808  Ascherson  (P.)  :  Cyclamen  Rohlfsianum  sp.  nov.  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6, 
pp.  528-529,  1  fig.  dans  le  texte). 

808  bis  Baccarini  (Pasquale)  :  Sulla  Genista  aetnensis  e  le  Genista  junci- 
formi  délia  flora  mediterranea  [fin]  (Mlp.,  Vol.  XI,  fasc.  IV-V,  pp.  125- 
180,  6  pi.).  —  Voir  n°  486. 


—    LXXVI    — 


809  Baker  (E.  G.)  :  Plantago  Coronopus  var.  ceratophyllon  {J.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  415,  pp.  257-25Q,  1  pi.). 

810  Briquet  (John)  :  Quelques  notes  d'herborisation  dans  le  Tyrol  méri- 
dional [B,  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  469-484). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Hieracium  perpilosum  Arv.-Touv.,  H. 
neglectum  Arv.-Touv.,  H.  Paickeanum  Arv.-Touv. 

811  Britten  (James)  :  Meconopsis  cambrica  in  Worcestershire  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  415,  p.  284). 

812  Cogniaux  (A.)  :  Une  nouvelle  espèce  de  Momordica  [M.  fasciculata]  du 
Sambèse  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  7,  p.  636). 

813  Coincy  (Auguste  de)  :  Eclog-a  tertia  plantarum  hispanicarum  (Masson  et 

Cie,  éditeurs,  Paris,  1897,  Sr-  'n"4>  29  Pa§T-i  I2  pM- 

Les  douze  planches  du  nouveau  fascicule  de  cette  belle  publication,  dues 
à  l'habile  crayon  de  Mme  Herincq,  se  rapportent  aux  plantes  suivantes  dont 
plusieurs  ont  déjà  fait,  dans  ce  recueil,  l'objet  d'observations  qui  se  trou- 
vent ainsi  complétées  de  la  façon  la  plus  heureuse  :  JEthionema  ovalifo- 
liuin  Boiss.,  Crambe  glabrata  DC,  Otto  ni  s  Nairix  L.  var.  ceratophora 
Coincy,  Caucalis  komœophylla  Coincy,  Centaurea  maroccana  Bail.  var. 
macilenta  Coincy,  Verbascum  auraniiactim  Coincy,  X  Marrubium  bas- 
tetanum  Coincy,  Teucrium  eriocephalmn  Willk.  var.  7'ubriflorum  Coincy 
et  var.  lutcscens  Coincy,  Statice  alba  Coincy,  Allium  melananthum 
Coincy,  Sesleria  confusa  Coincy. 

813  bis  Drake  del  Castillo  (E.)  :  Plantes  nouvelles  de  Madagascar  \sîiite\ 
(B.  S.  L.  P.,  n°  164,  pp.  1 299-1 304  [à  suivre]).  —  Voir  n°  681. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Mimosa  Vilersii,  M.  Hildebrandti,  M.  le- 
venensis,  M.  Canipcnoni,  Desmanthus  Campenoni,  D.  Greveanus,  Xylia 
Perieri,  Acacia  nossibiensis,  A.  bellula,  A.  minutifolia,  A.  aurisparsa, 
A.  Perieri. 

814  Franchet  (A.)  :  Les  Saussurea  du  Japon  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  7,  pp.  533- 

546)- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Saussurea  spinulifera,  brachycephala, 
Sa  g  Ma,  Fauriei. 

815  Freyn  (J.)  :  Ueber  neue  und  bemerkenswerthe  orientalische  Pflanzen. 
II  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  7,  pp.  579-626  [à  suivre]). 

816  Friderichsen  (K.)  :  Beitrâg-e  zur  Kenntniss  der  Rubi  corylifolii  {B.  C, 
t.  LXX,n°n-i2,pp.  340-350;  n°  13, pp.  401-408;  t.  LXXI,  n°  i,pp.  1-13). 

817  Greenmann  (J.  M.)  :  Descriptions  of  new  and  little  knnwn  plants  from 
Mexico  (Proceedings  of  thê  american  Academy  of  Arts  and  Sciences, 
Vol.  XXXII,  n°  16,  pp.  295-311). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Tradcscantia  macropoda ,  Schœnocaulon 
Pringlei,  Agave  collina,  Ncmasiylis  cvrulescens,  Blciia  macristhmo- 
chila,  Mentselia  Consattii,  Slrepiotrachcius  (nov.  gen.  Apocynacearum) 
Pringlei,  Astephanus  pubescens,  Gonolobus  chrysauthus,  Lit&ospermum 
oblongifolium,  Citharexylum  glabrum,  C.  ovaiifoliuni,  Solanum  dejie- 
xum,    Dicliptera    Pringlei,    Buceragcnia    (nov.    gen.     Acanthacsarum) 


I.XXVII 


minutiflora,  Jusiicia  Clino podium,  Crusea  calcicola,  Galium  préeler- 
missuiu,  Stcvia  cli7îopodioides,  S.  diffusa,  Eupatorium  oreitkales,  Gna- 
phalium  liiiearifolium,  Verbesina  slenophylla,  Bahia  Pringlei,  Tagetes 
triradiata,  Cacalia  suffulta. 

818  Greenmann  (J.  M.)  :  Key  to  the  mexican  species  of  Liabum  (Proceed. 
of  the  americ.  Acad.  of  Arts  and  Scienc,  Vol.  XXXII,  n°  16,  pp.  293- 

294). 

819  Greenmann  (J.  M.)  :  Revision  of  the  mexican  and  central  american 
species  of  Houstonia  [Proceed.  ofihe americ.  Acad.  ofArts  and  Scienc, 
Vol.  XXXII,  n°  16,  pp.  283-293). 

820  Heller  (A.  A.)  :  Observations  on  the  Ferns  and  flowering  plants  of  the 
Hawaiian  Islands  {M.  b.  S.,  Bull.  n°  9,  X  et  XI,  pp.  760-922,  28  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Pipturus  kauaiensis,  P.  ruber,  Pelea 
cruciata,  P.  microcarpa,  Euphorbia  atrococca,  E.  rivu/aris,  E.  sparsi- 
flora,  Hibiscus  Waiuieaz,  Isodendrio}i  subsessilifolium,  Nania  pîimila, 
N.  glabrifolia,  N.  tremuloides,  Cyrtandra  Gayana,  Gouldia  elongata, 
G.  sambucina,  Straussia  psychotrioides,  S.  pubiflora,  Cyanea  syivestris, 
Lobe  lia  tortuosa. 

821  Hoeck  (F.)  :  Allerweltspflanzen  in  unseren  heimischer  Phanerogamen- 
Flora  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  6,  pp.  167-169  [à  suivre']). 

822  Issler  :  Die  Végétation  der  Hohneckschluchten  (D.  b.  M.,  XVe  ann., 
n°  6,  pp.  175-176). 

823  Issler  :  Orchis  Simia  X  purpurea  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  6,  p.  176). 

824  Knapp  (Joseph  Armin)  :  Ein  neuer  Bûrger  der  europâischen  Flora 
(D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  6,  pp.  173-174). 

825  Kraenzlin  (F.)  :  Zwei  neue  Eulophia- Arten  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  7, 
pp.  634-635). 

Espèces    nouvelles  décrites  :  Eulophia  Jîinodiana,  E.  aurea. 

826  MacMillan  iConway)  :  Observations  on  the  distribution  of  plants  along- 
shore  at  Lake  of  the  Woods  (M.  b.  S.,  Bull.  n°  9,  X  et  XI,  pp.  949- 
1023,  11  pi.  et  1  carte). 

827  Magnin  (Antoine)  :  Note  sur  quelques  Potamots  rares  de  la  flore  franco- 
helvétique  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  405-423). 

827  bis  Parmentier  (Faul).  —  Voirn0  778. 

828  Pehersdorfer  (A.)  :  Beitrag  zur  Rosenflora  im  Gebiete  des  Mittellaufes 
der  Enns  in  Oberosterreich  (B.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  6,  pp.  171-173). 

829  Pierre  (L.)  :  Sur  le  génie  Delpydora  du  groupe  des  Chrysophyllées 
[B.  S.  L.  P.,  n°  161,  pp.  1275-1277). 

Espèce  nouvelle  :  Delpydora  (nov.  gen.)  macropkylla. 

830  Pierre  (L.)  :  Sur  le  genre  Eribroma  des  Sterculiacées  {B.  S.  L.  P., 
nrj  161,  pp.  1273-1275). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Eribroma  (nov.  gen.)  Klaineana. 


—    LXVIII    — 


831  Pierre  (L.)  :  Sur  le  genre  Oricia  {B.  S.  L.  P.,  nos  162  el  163,  pp.  1287- 

1289). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Oricia  (nov.  gen.  Xanthoxylearum)  gabonen- 
sis,  O.  Lecomfeana. 

832  Pierre  (L.)  :  Sur  le  Mannia  af ricana  Hook.  f.,  de  la  famille  des  Sima- 
rubacées  (B.  S.  L.  P.,  n°  161,  pp.  1282-1285). 

833  Pierre  (L.)  :  Sur  le  Monotes  glandnlosa  sp.   nov.  {B.  S.  L.  P.,  n°   164, 
pp.  1298-1299). 

834  Pierre  (L.)  :  Sur  quelques  Olacacées  du  Gabon  (B.  S.  L.  P.,  nÙS  163  et 
164,  pp.  1290-1297). 

835  Pollard  (Charles  Louis)  :  Studies  in  the  flora  of  the  Central  Gulf  Ré- 
gion. I  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  3,  pp.  148-158). 

836  Sagorski   (E.)    :   Neue  deutsche  Hieracien  {D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  5, 
pp.  137-138). 

Nouveautés  décrites  :  Hieracium  paradoxum  nov.  hybr.  =  H.  Pilosella 
L.  X  umbellifenim  N.  P.,  H.  pilicaule  =  H.  pratense  Tausch  >  Pilo- 
sella L. 

836  bis  Schlechter  (R.)  :  Décades  plantarum  novarum  austro-africanarum. 
Decas  IV  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  415,  pp.  279-283).  —  Voir  n°  698. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Lotononis  buchenroederoides ,  Rhynchosia 
monophylla,  Brunia  Marlothii,  Aizoon  asbestumm,  Selago  Galpinii, 
Orthosiphon  transvaalense,  Nivenia  laxa,  Thesium  abietinum,  Tiilba- 
ghia  Galpinii,  Eriospermum  ophioglossoides. 

837  Williams  (Frédéric  N.)  :  Gooringia,  a  new  genus  of  Caryophyllaceae 
{B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  530-531,  1  fig.  dans  le  texte). 

838  Zuschke  (H.)  :  Zur  Flora  des  Kreises  Rosenberg  [Oberschlesien].  III 
{D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  6,  pp.  174-175). 

Cryptogames  vasculaires. 

838  bis  Heller  (A.  A.;.  —  Voir  n°  820. 

Espèces  nouvelles  décrites  (déterminées  par  M.  L.  M.  Underwood)  : 
Acrostichum  Helleri,  Aspleuium  vexans,  Déparia  triangnlaris,  Dryo- 
pteris  nuda,  Gymnogramma  Sadlerioides,  Polypodiuni  Hazvaiense,  P. 
Helleri. 

839  Schmidt  (Justus)  :  Ueber  Polypodium-Fovmen  Holsteins  {D.   b.  M., 
XVe  ann.,  u°  5,  pp.  150-153). 

MUSCINÉES. 

840  Avetta  (G.)  :  Flora  crittogamica  délia  provincia  di  Parma.  Prima  con- 
tribuzione  {Mlp.,  Vol.  XI,  fasc.  IV-V,  pp.  181-197). 

841  Holzinger  (J.  M.)  :  On  some  Mosses  at  high  altitudes  (M.  b.  S.,  Bull. 
n°9,  X  et  XI,  pp.  738742)- 


LXXIX 


842  Holzinger  (J.  H.)  :  On  the  genus  Coscinodon  in  Minnesota  (M.  b.  S., 
Bull.  n°  9,  X  et  XI,  pp.  75375g,  1  pi.). 

843  Mueller  (G.)  :  Symbolae  ad  bryologiam  jamaicensem  (B.  H.  B.,  t.  V, 
n°  7>  PP-  5+7-567). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Fissidens  austro-adiantoides ,  Leucobryum 
jamaicense,  L.  siibglaucum,  Entosthodon  paucifolius,  Mnium  rigidum, 
Polytrickum  glaucicaule,  Catharinea  synoica,  Bryum  chlorosum,  B. 
cygnopelma,  B.  mamillosum,  B.  ripense,  Pilopogon  glabrisetus,  Ttiysa- 
nomitrium  jamaicense,  Dicranum  retinerve,  D.  Harrisi,  D.  longicapil- 
lare,  Leptotrickum  pseudo-rufescens,  Angstrômia  Harrisi,  A.  jamai- 
censis,  Symblepharis  jamaicensis,  Pottia  glauca,  P.  nanangia, 
Trichostomum  lamprothecium,  Barbula  recurvicuspis,  B.  ferrinervis, 
B.  purpuripes,  Zygodon  jamaicensis,  Macromitrium  cacuminicolum, 
M.  a liipes,  M.  peraristatum,  Schlotkeimia  ciliolata,  S.  pellucida,  Helico- 
phyllum  jamaicense,  H.  portoricense,  H.  cubense,  Phyllogonium  globi- 
theca,  Pilotrichella  eroso-mucronata,  Hookeria  dimorpha,  H.  obliqui- 
cuspis ,  H.  Harrisi,  Stereopkyllum  jamaicense ,  Microthamnium 
minnsculifolium,  Cupressina  arcuatipes,  Khynchostegium  rigescens, 
Brachythecium  jamaicense,  Thuidium  perrigidum. 

843  bis  Schott  (Anton)  :  Beitràge  zur  Flora  des  Bôhmerwaldes.  II.  Laub- 
und  Lebermoose  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  5,  pp.  148-150).  —  Voir 
n°  281. 

844  Warnstorf  (C.)  :  Beitrage  zur  Kenntniss  exotischer  Sphagna  (Hdw., 
t.  XXXVI,  fasc.  3,  pp.  144-176). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Sphagnum  carneum,  Iiatiaix,  densum, 
pseîido-acutifolium,  laceratnm,  Cordemoyi,  lonchophylluni,  snbiindula- 
tum,  Scortcchinii,  lancifoliiim,  siibciispidalum,  Beyrichianum,  trigonum, 
rotuurfifolium,  rivulare,  mirabile,  rotundatum,  siibovalifolinm,piimiliimt 
submolliculum,  ellipticum,  Langloisi ,  minutulum,  xerophilum,  longistolo, 
brachycladum,  subtursum,  onropretense,  Itacolumitis,  vesiculare. 

Algues. 

845  Druce  (G.  Claridge)  :  Tolypclla  intricata  in  Oxfordshire  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  415,  p.  284). 

846  Gran  (H.  H.)  :  Kristianiafjordens  Algeflora.  I.  Rhodophycese  og  Phaeo- 
phyceae  (  Videnskabsselskabets  Skrifler.  I.  Matkem.-naturvid.  Klasse 
1896,  n°  2,  56  p.,  2  pi.,  Christiania,  1897). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Kjellmania  striarioides,  Bcfocarpus  Des- 
marestise,  E.  pulvinatus,  Endodictyon  (nov.  gen.)  infestons. 

Le  nouveau  genre  Endodictyon  est  ainsi  caractérisé  :    Thallus  in  Bryo- 
sois  parasilicus,  jilis  vegctalivis  vwnosiphoneis  irrégularité t  ramosis, 
pilis  dcstitutis,   interdum  in  pseudoparenchyma  concrescentibus,  in  cor- 
pus animale  loto  immersis.  —  Sporangia  plurilocularia  transformatione 
,        cellulariDii  vegelativarum  orta,   terminalia  vel  intercalaria,  seriata  vel 
<>        singula,  irregulariter  globosa. 


—    LXXX    — 


847  Gran  (H.  H.)  :  The  Norwegian  North-Atlantic  expédition  [1876-1878]. 
Botany.  Protophyta  :  Diatomaceae,  Silicoflagellata  and  Cilioflagellata. 
(Gr.  in-4,  36  pag.  sur  deux  colonnes,  en  danois  et  en  anglais,  4  pi.  — 
Christiania,  1897.) 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Chasioceros  constrictum,  Ch.  Willei,  Ch.  sei- 
racanthiitn,  Ch.  cinctum,  Ch.  externujn,  Ch.  biconcavum,  Thalassiosira 
Clevei,  Coscinodiscus  polychordus. 

848  Heydrich  (F.)  :  Neue  Kalkalgen  von  Deutsch-Neu-Guinea  [Kaiser 
Wilhelms-Land]  {Bibliotheca  botanica,  fasc.  41,  Stuttgart,  1897,  libr. 
Erwin  Nâgele,  in-4,  IX  pag-.,  1  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Lithothamnion  Tamiense,  L.  pygmasum, 
L.  Bamleri,  L.  onkodes,  Lithophyllum  fibulatnm,  Peyssonelia  Tamiense, 
P.  calcea. 

849  Pitard  (Eugène)  :  Quelques  notes  sur  la  florule  pélagique  de  divers  lacs 
des  Alpes  et  du  Jura  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  504-520). 

849  bis  West  (W.)  and  G.  S.  West  :  Welwitsch's  African  freshwater  Algae 
[suite]  (/.  of B.,  Vol.  XXXV,  n°  415,  pp.  264-272  [à  suivre]).  —  Voir 
n°  720  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Scytonema  insigne,  Tolypothrix  crassa, 
T.  phyllophila,  T.  arenophila,  Nostoc  repandum,  N.  paradoxum,  Camp- 
iothrix  (gen.  nov.)  repens,  Schizothrix  elongata,  S.  delicatissima,  S. 
natans,  Polychlamydum  (gen.  nov.)  insigne,  Microcoleus  sociatus. 

Lichens. 

850  Arnold  (F.)  :  Flechten  auf  dem  Ararat  [B.  H.  B.,  t.  V,  n°  7,  pp.  631- 
633)- 

851  Fink  (Bruce)  :  Contributions  to  a  knovvledge  of  the  Lichens  of  Minne- 
sota. II.  Lichens  of  Minneapolis  and  vicinity  [M.  b.  S.,  Bull.  n°  9,  X  et 
XI,  pp.  704-725). 

852  Scriba  (L.)  :  Cladonien,  um  Altenau  im  Harz  gesammelt  (Hdw., 
t.  XXXVI,  fasc.  3,  pp.  (8i)-(82)). 

Champignons. 

853  Bucholtz  (Fedor)  :  Bemerkungzur  systematischen  Stellung  der  Gattung 
Meliola  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  7,  pp.  627-630,  1  pi.). 

854  Chatin  (Ad.)  :  Un  nouveau  Terfâs  [Terfezia  Aphroditis]  de  Tîle  de 
Chypre  (C.  P.,  t.  CXXIV,  n°  23,  pp.   1 285-1 287). 

855  Ellis  (J.  B.)  and  B.  M.  Everhart  :  New  species  of  Fungi  from  various 
localities  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  3,  pp.  125-137). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Polystictus  obesus,  Coriicium  portcniosutn 
crystallophorum,  Çyathus  rufipes,  Meliola  acervata,  Aster i-na  sphasrel* 
loides,  Rosellinia  conferlissima,  R.  macra,  Ceratostoma  biparasiticumt 
Teichospora  Nepetse,    Cucurbitaria   Astragali,  Melanomma   cupulalat 


—   LXXXI    — 


Lopkiotrema  Fraxini,  L.  Œnotheras,  Lop Iridium  trifidum,  L.  rude, 
Léestadia  rubicola,  L.  scropkularia,  Didymosphasria  major,  D.  rhoina, 
Pliysalospora  suberumpens,  Ampkisphasria  separans,  Leptosphseria 
rhoina,  Pleospora  Craudallii,  Dilophia  Magnolias,  Diaportke  aorista 
D.  ligustrina,  Valsa  socialis,  V.  Ccltidis,  V.  Amorpkss,  Eutypella  Fici, 
Calosphxria  acerina,  Diatrype  linearis,  Melogramma  horridum, 
Nummularia  albosticta,  Homostegia  diplocarpa,  Curreya  sandicensis, 
PIrialea  ampla,  Cenangium  alboatrum,  Lasiobelonium  subflavidum, 
Schi2oxylon  microstomum. 

856  Hennings    (P.)     :    Beitrâge    zur    Pilzflora    Sûdamerikas.    II    (Hdw., 
t.  XXXVI,  fasc.  3,  pp.  189-192). 

Espèces    nouvelles   décrites    :    Tremella    crocea,    Exobasidium    Leu- 
cothoës,  Peniophora  citrina,  Hymenochaste  tnfuudibuliformis. 

857  Massée  (George)  :  A  monograph  of  the  Geoglossa;  {A.  0/ B.,  Vol.  XI, 
n°  XLII,  pp.  225-306,  2  pi.). 

858  Peck  (Chas  H.)  :  New  species  of  F\ingi  {B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  3,  pp.  137- 
H7)- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Amanita  candida,  A.  abrupta,  A.  prairii" 
cola,  Lepiota  sublilacea,  Tricâoloma  acre,  T.  pallidum,  Armillaria 
appendiculata,  Clitocybe  tarda,  C.  tarda  pallidior,  Hygrophortis  cuspi- 
datus,  Collybia  luxurians,  Omphalia  pubescentipes,  Marasmius  plica. 
tulus,  Flammula  edulis,  Gâtera  anguslicesps,  G.  alba,  G.  versicolor, 
G.  fragilis,  Psilocybe  sabulosa,  P.  obscur  a,  Boletus  fistulosus,  B.  fra- 
termes,  B.  Underwoodii,  B.  parvus,  B.  frustulosus,  B.  isabellinus, 
Polyporus  Burtii,  Cryptophallus  (gen.  n.)  albiceps. 

859  Sappin-Trouffy  :  Note  sur  la  place  du  Protomyces  ?nacrosporus  Ung-er 
dans  la  classification  (Bt.,  5e  sér.,  6e  fasc,  pp.  285-288,  1  fig\  dans  le 
texte). 

860  Tepper  (J.  G.  0.)  :  Bemerkung-en  ùber  australische  entomogene  Pilze 
und  Beschreibung-  Sùdaustralischer  Varietâten  von  Cordiceps  Gunnii 
Berkeley  (B.  C.,  t.  LXX,  n°  10,  pp.  305-307). 

Nomenclature. 

861  Le  Jolis  (Auguste)  :  Deux  nomenclatures  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  526- 
527)- 

862  Levier  (E.)  :  Nachtrâgliches  ùber  falsche  Prioritât  und  Krûckennamen 
(B.  C.,  t.  LXXI,  n°  1,  pp.  13-23). 

863  Wildeman  (Emile  de)  :  Encore  le  Pleurococcus  m'mbatus  De  Wild. 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  p.  532). 

864  Nomenclaturregeln  fur  die  Beamten  des  Kônig-lichen  botanischen 
Gartens  und  Muséums  zu  Berlin  {Notizblatt  des  kg.  botan.  Gartens  u* 
Muséums  zu  Berlin,  n°  8,  pp.  245-250). 


—    LXXXII    


Paléontologie. 

865  Grand'Eury  :  Forêt  fossile  de  Calamités  Suckowii.  Identité  spécifique 
des  Cal.  Suckowii  Br.,  Cistii  Br.,  Schatzlarensis  St.,  foliosus  Gr., 
Calamocladus parallelinervis  Gr.,  Calamostachys  vulgaris  Gr.  (C.  R., 
t.  CXXIV,  n°  24,  pp.  1333- 1336). 

866  Hollick  (Arthur)  :  A  new  fossil  Grass  from  Staten  Island  (B.  T.  C, 
Vol.  24,  n°  3,  pp.  122-124,  *  pl-)- 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Phragmites  aquehongensis. 

867  Renault  (B.)  :  Les  Bactériacées  des  Bogheads  (C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  23, 
PP-  i3I5-i3I8)- 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

868  Barber  (C.  A.)  :  The  diseases  of  the  Sugar-cane.  II  {Science  Progress, 
nouv.  sér.,  Vol.  I,  n°  4,  pp.  460-482). 

869  Hochreutiner  (Georges)  :  Remarques  sur  quelques  feuilles  composées 
monstrueuses  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  6,  pp.  485-493,  4  fig.  dans  le  texte). 

870  Jacobasch  (E.)  :  Die  allmâhliche  Entwickelung  einer  vergrûnten  und 
dann  durchwachsenen  Rose  (D.  b.  M.y  XVe  ann.,  n°  6,  pp.  169-171). 

871  Ludwig  (F.)  :  Eine  Sclerotinienkrankheit  der  Tulpenzwiebeln  {D.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  5,  pp.  153-154). 

872  Murr  (J.)  :  Ueber  Blendlinge  und  lebendgebârende  F'ormen  der  heimis- 
chen  Gramineen  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  5,  pp.  139-144). 

873  Pierre  (Abbé)  :  La  Mercuriale  et  ses  galles  (Rev.  scientif.  du  Bour- 
bonnais, 10e  ann.,  n°  114,  juin  1897,  pp.  97-107,  2  pi.). 

874  Roze  (E.)  :  Sur  la  propagation  du  Pseudocommis  Vitis  Debray  (C.  R., 
t.  CXXIV,  n°  25,  pp.  1470-1472). 

Sujets  divers. 

875  Chabert  (Alfred)  :  Noms  patois  et  emploi  populaire  des  plantes  de  la 
Savoie  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  7,  pp.  568-578). 

876  Ellis  (W.  G.  P.)  :  Fungi  for  class-demonstration  (A.  of  B.,  Vol.  XI, 
n°  XLII,  pp.  333-334). 

877  Jumelle  (Henri)  :  Le  N'djembo,  liane  à  caoutchouc  du  Fernan-Vaz 
(C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  26,  pp.  1539- 1541). 

878  Lavergne  (Gaston)  :  Nouvelle  bouillie  contre  le  Mildiou  et  le  Black  Rot 
(C.  R.,  t.  CXXIV,  n°  26,  pp.  1542-1543). 

879  Moore  (Spencer)  :  Camel-fodder  plants  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  415, 
p.  284). 

880  Ward  (H.  Marshall)  :  On  the  Ginber-beer  plant  {A.  of  B.,  Vol.  XI, 
n°  XLII,  pp.  341-344)- 


Paris.  —J.  Mersch,  imp.,  4'"',  Av.  de  Cliàullon. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  8.  —  16  Septembre  1897. 


«WMMMMM) 


BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,   Bibliographie. 

881  Borzi  (A.)  :  Cav.  Michelangelo  Console  (B.  O.  b.  P.,  ire  ann.,  n°  2, 
appendice  III,  p.  XXIII). 

882  Goebel  (K.)  :  Julius  Sachs  {FI.,  t.  84,  n°2,  pp.  101-130,  1  portrait). 

883  Kusnezow  (N.  J.)  :  Professor  Dr.  Ed.  Russow  {B.  C,  t.  LXXI,  n°  8, 

pp.  265-269). 

884  Ludwig  (F.)  :  Ueber  das  Leben  un  die  botanische  Thâtigkeit  Dr.  Fritz 
Mùller's  {B.  C,  t.  LXXI,  n°  9,  pp.  291-302;  n°  10,  pp.  347-363;  n°  11, 
pp.  401-408,  1  portrait  et  4  pi.). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

885  Belajeff  (Wl.)  :  Einige  Streitfragen  in  den  Untersuchungen  ùber  die 
Karyokinese  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  6,  pp.  345-340». 

886  Belajeff  (Wl.)  :  Ueber  die  Aehnlichkeit  einig-er  Erscheinungen  in  der 
Spermatogenese   bei   Thieren  und  Pflanzen  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  6, 

PP-  342-345)- 

887  Boirivant  (Auguste)  :  Sur  le  tissu  assimilateur  des  tiges  privées  de 
feuilles  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  6,  pp.  368-370). 

888  Chatin  (A.)  :  Signification  de  l'existence  et  de  la  symétrie  des  appendi- 
ces dans  la  mesure  de  la  gradation  des  espèces  végétales  {B.  S.  b.  Fr., 
3csér.,  t.  IV,  n°  3-4-5,  pp.  223-231). 

889  Chatin  (Ad.)  :  Sur  le  nombre  et  la  symétrie  des  faisceaux  libéro-ligneux 
des  appendices  (feuilles)  dans  leurs  rapports  avec  la  perfection  organi- 
que (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  6,  pp.  343-350). 

890  Chester  (Grâce  D.)  :  Bau  und  Function  der  Spaltoffnungen  auf  Blumen- 
blâttern  und  Antheren  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  7,  pp.  420-431,  1  pi.). 

891  Coupin  (Henri)  :  Sur  le  mucilage  exosmosé  par  les  graines  (R.  g.  B., 
t.  IX,  n°  103,  pp.  241-244). 

892  Dingler  (Hermann)  :  Rûckschlag  der  Kelchblatter  eines  Blûthenstands- 
stecklings  zur  Primârblattform  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  6,  pp.  333-336, 
1  fig.  dans  le  texte). 


—    LXXXIV    — 


893  Grelot  (P.)  :  Sur  les  faisceaux  staminaux  (R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  104, 
pp.  273-281). 

894  Jacquemin  (Georges)  :  Développement  de  principes  aromatiques  par 
fermentation  alcoolique  en  présence  de  certaines  feuilles  (C.  R., 
t.  CXXV,  n°  2,  pp.  114-116). 

895  Kny  (L.)  :  Die  Abhângigkeit  der  Chlorophyllfunction  von  den  Chro- 
matophoren  und  vora  Cytoplasma  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  7,  pp.  388-403). 

896  Kohi  (F.  G.)  :  Die  assimilatorische  Energie  des  blauen  Lichtes  {B.  d. 
b.  G.,  t.  XV,  n°  7,  pp.  361-366,  1  pi.). 

897  Kuhla  (Fritz)  :  Ueber  Entstehung  und  Verbreitung  des  Phelloderms 
{B.  C,  t.  LXXl,  n°  3,  pp.  79-87;  n°  4,  pp.  113-121;  u°  5,  pp.  161-170; 
n°  6,  pp.  193-200;  n°  7,  pp.  225-230,  1  pi.). 

898  Ludwig  (F.)  :  Beitrâge  zur  Phytarithmetik  (B.  C,  t.  LXXI,  n°  8, 
PP-  257-265). 

899  Ludwig  (F.)  :  Nachtrâgliche  Bemerkungen  ùber  die  Multipla  der  Fi- 
bonaccizahlen  und  die  Coëxistenz  kleiner  Bewegungen  bei  der  Varia- 
tion der  Pflanzen  (B.  C,  t.  LXXI,  n°  9,  pp.  289-291). 

900  Macchiati  (L.)  :  Ancora  sulla  non  esistenza  dei  granuli  d'amido  incap- 
sulati  del  Dott.  Luigi  Buscalioni  (B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  4,  pp.  178-183). 

901  Mottier  (David  M.)  :  Ueber  das  Verhalten  der  Kerne  bei  der  Entwic- 
kelung  des  Embryosacks  und  die  Vorgânge  bei  der  Befruchtung 
(/./.  w.  B,  t.  XXXI,  n°  1,  pp.  125-158,  2  pi.). 

902  Mùller  (Fritz)  :  Ein  Fall  von  Naturauslese  bei  ungeschlechtlicher 
Fortpflanzung  (FI.,  t.  84,  fasc.  I,  pp.  96-99). 

903  Pampaloni  (L.)  :  Nota  preventiva  sopra  un  mio  studio  sulle  piante  ipo- 
carpogee  [B.  S.  b.  t.,  1897,  n,J  4,  pp.  190-193). 

904  Passerini  (N.)  :  Sopra  la  sorghina  e  la  sorgorubina  (B.  S.  b.  i.,  1897, 
n°  4,  pp.  195-197)- 

905  Puriewitsch  (K.)  :  Physiologische  Untersuchungeu  ûber  die  Entleerung 
der  Reservestoffbehâlter  (/. /.  w.  B.,  t.  XXXI,  n°  1,  pp.  1-76). 

906  Strasburger  (Eduard)  und  David  M.  Mottier  :  Ueber  den  zweiten  Thei- 
lungsschritt  in  Pollenmutterzellen   (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n"  6,  pp.  327- 

332,  1  P1-)- 

907  Terracciano  (A.)  :  Osservazioni  fenologiche  fatte  nel  secondo  trimestre 
dell'  anno  1897  {B.  O.  b.  P.,  iic  ann.,  n°  2,  pp.  73-87). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

Phanérogames. 

908  Arcangeli  (G.)  :  SulP  Arum  italicum  e  sopra  le  piante  a  foglie  mac- 
chiatc  {B.  S.  b.  /.,  1897,  n°  4,  pp.  198-202). 

909  Balland  :  Composition  des  Haricots,  des  Lentilles  et  des  Pois  (C.  R., 
t.  CXXV,  n°  2,  pp.  119-121). 


—    LXXXV    — 


qio  Boirivant  :  Snr  le  remplacement  de  la  racine  principale  par  une  radi- 
celle, chez  les  Dicotylédones  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  2,  pp.  136-139). 

911  Cornu  (Maxime)  :  Note  sur  la  structure  des  fruits  de  PArgan  du  Maroc 
[Argania  Sideroxylon~\  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  pp.  181-187,  5  fig. 
dans  le  texte). 

912  Cornu  (Max.)  :  Note  sur  une  Cuscute  du  Turkestan  [Cuscuia  Lehman- 
niana  Bunge]  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  9,  pp.  699-720,  2  fig.  dans 
le  texte  et  2  pi.). 

913  Coulter  (Johu  M.),  Chamberlain  (Charles  J.)  and  John  H.  Schaffner  : 

Contribution  to  the  life  history  of  Lilium  philadelphicum.  I,  The  em- 
bryo  sac  and  associated  structures.  II,  The  pollen  grain.  III,  The  divi- 
sion of  the  macrospore  nucleus  (B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  6,  pp.  411-452, 
8  pi.). 

914  Dethan  (Georges)  et  René  Bertaut  :  Sur  la  présence  d'une  anomalie 
dans  la  structure  d'une  feuille  de  Piper  angustifolium  Ruiz  et  Pav. 
(B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  3-4-5,  pp.  189-193,  2  fig.  dans  le  texte). 

915  Effront  (J.)  :  Sur  une  nouvelle  enzyme  hydrolytique  «  la  caroubinase  » 
(C.  R.,  t.  CXXV,  n°  2,  pp.  1 16-1 18). 

916  Fron  (Georges)  :  Sur  la  racine  des  Suœda  et  des  Salsola  (C.  R., 
t.  CXXV,  n°  6,  pp.  366-368). 

917  Gain  (Edmond)  :  Sur  la  germination  des  graines  de  Légumineuses  ha- 
bitées par  les  Bruches  (C  R.,  t.  CXXV,  n°  3,  pp.  195-197). 

918  Hegelmaier  (F.)  :  Zur  Kenutniss  derPolyembryonie  von  Allium  odorum 
L.  {B.  Z.^  55e  ann.,  Iie  part.,  fasc.  VIII,  pp.  133-140,  1  pi.). 

919  Heinricher  (E.)  :  Die  grùnen  Halbschmarotzer.  I.  Odontites,  Euphrasia 
unil  Orikantka  (/.  /.  w.  B.,  t.  XXXI,  n°  1,  pp.  77-124,  1  pi.). 

920  Leclerc  du  Sablon  :  Sur  les  tubercules  d'Orchidées  (C.  R.,  t.  CXXV, 
n°  2,  PP-  CU- 136)- 

qJi  Lotsy  (J.  P.)  :  Die  Localisationen  des  Alkaloids  in  Cinchona  Calysaya 
Ledgeriana  und  in  Cinchona  succirubra  {B.  C,  t.  LXXI,  n°  1 1,  pp.  395- 
400). 

922  Lutz  (L.)  :  On  the  présence  and  local ization  in  certain  Pomaceous  seeds 
of  the  principles  producing  cyanhydric  acid  (B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  1, 
PP-  54-56). 

923  Lutz  (L.)  :  Sur  la  présence  et  la  localisation  dans  les  graines  de  YErio- 
botryct  japonica  des  principes  fournissant  l'acide  cyanhydrique  (B.  S. 
b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  6,  pp.  263-265). 

924  Merz  (M.)  :  Untersuchungen  ûber  die  Samenentwickelung  der  Utricu- 
larieen  (Fi.,  t.  84,  pp.  69-87,  34  fig.  dans  le  texte). 

925  Nicotra  (L.)  :  Di  taluni  fatti  biomorfologici  e  di  talune  proposte  relative 
alla  flora  italiana  (B.  S.  b.  t.,  1897,  pp.  183-189). 

926  Parmentier  (P.)  :  Contribution  à  l'étude  des  Fumariacées  (il/,  d.  P., 
6°  ann.,  n°  92,  pp.  132-136). 


—    LXXXVI 


927  Parmentier  (Paul)  :  Recherches  anatomiques  et  taxinomiques  sur  le 
Rosa  bcrberifolia  Pallas  {B.  S.  B.  B.,  t.  XXXVI,  2e  part.,  pp.  24-35, 
2  pi.). 

928  Schrenk  (Hermann  von)  :  Œdema  in  roots  of  Salix  nigra  (B.  G., 
Vol.  XXIV,  n°  1,  pp.  52-54,  2  fig.  dans  le  texte). 

929  Ule  (E.)  :  Symbiose  zwischen  Asclepias  curassavica  und  einem  Schmet- 
terling,  nebst  Beitrag  zu  derjenigen  zwischen  Ameisen  und  Cecropia 
(B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  7,  pp.  3S5-387). 

930  Webber  (Herbert  J.)  :  Peculiar  structures  occurring  in  the  pollen  tube 
of  Zamia  {B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  6,  pp.  453-459,  1  pi.). 

931  Webber  (Herbert  J.)  :  The  development  of  the  antherozoids  of  Zamia 
(B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  1,  pp.  16-22,  5  fig.  dans  le  texte). 

932  Wettstein  (R.  v.)  :  Zur  Kenntniss  der  Ernâhrung-sverhâltnisse  von  Eu- 
pkrasia-Arten  {Oe.  Z.,  XL VIIe  ann.,  n°  9,  pp.  319-324). 

933  Winter  (Paul)  :  Zur  Naturgeschichte  der  Zwiebel  von  Erythronium 
dens  canis  L.  {Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  9,  pp.  331-335). 

Cryptogames  vasculaires. 

934  Behrens  (J.)  :  Ueber  Régénération  bei  den  Selaginellen  {FI.,  t.  84, 
n°  2,  pp.  149-166). 

935  Belajeff  (Wl.)  :  Ueber  den  Nebenkern  in  spermatogenen  Zellen  und  die 
Spermatogenese  bei  den  Farnkrâutern   {B.    d.   b.    G.,  t.   XV,   n°  6, 

PP-  337-339)- 

936  Belajeff  (Wl.)  :  Ueber  die  Spermatogenese  bei  den  Schachtelhalmen 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  6,  pp.  339-342). 

MUSCINÉES. 

937  Correns  (C.)  :  Vorlaufige  Uebersicht  ùber  die  Vermehrungsweise  der 
Laubmoose  durch  Brutorgane  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  7,  pp.  374-384). 

938  Familier  (J.)  :  Urber  die  ungeschlechtliche  Vermehrung  von  Campylo- 
pus  flexuosus  (L.)  Brid.  {FI.,  t.  84,  n°  2,  pp.  174-175,  2  fig.  dans  le 
texte). 

939  Kamerling  (Z.)  :  Zur  Biologie  und  Physiologie  der  Marchantiaceen  {FI., 
t.  84,  pp.  1-68,  3  pi.). 

940  Steinbrinck  (C.)  :  Der  hygroskopische  Mechanismus  des  Laubmoospe- 
ristoms  {FI.,  t.  84,  n°  2,  pp.  131-158,  13  fig.  dans  le  texte). 

Algues. 

941  Kozlowski  (W.  M.)  :  Contribution  to  the  theory  of  the  movements  of 
Diatoms  {B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  1,  pp.  39-46). 

942  Sauvageau  (C.)  :  La  copulation  isogamique  de  VEctocarpus  siliculosus 
est-elle  apparente  ou  réelle  ?  {Afe'm,  de  la  Soc.  nation,  des  Sciences  na- 
tur.  et  matkémat.  de  Cherbourg,  t.  XXX,  pp.  293-304). 


LXXXVII 


943  Schmidle  iW.)  :  Zur  Entwickelung  einer  Zygnema  und  Calothrix  {FI., 
t.  84,  n°  2,  pp.  167-173,  1  pi.). 

944  Williams  (J.  Lloyd)  :  Mobility  of  antherozoids  of  Dictyota  and  Taonia 
(/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°4i7,  pp.  361-362). 

Champignons. 

945  Gérard  (E.)  :  Sur  une  lipase  végétale  extraite  du  Pénicillium  glaucum 
{B.  S.  m.  F,-.,  t.  XIII,  3e  fasc,  pp.  182-183). 

946  Gérard  (E.)  et  P.  Darexy  :  Recherches  sur  la  matière  grasse  de  la  le- 
vure de  bière  {B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  3e  fasc,  pp.  183-187). 

947  Hansen  (Emil  Chr.)  :  Biologische  Untersuchungen  uber  Mist  bewoh- 
nende  Pilze  [Die  Sclerotienbildenden  Coprini,  Anixiopsis  stercoraria] 
{B.  Z.,  55e  ann.,  Ire  part.,  fasc.  VII,  pp.  111-132,  1  pi.). 

948  Ray  (Julien)  :  Variations  des  Champignons  inférieurs  sous  l'influence 
du  milieu  {C.  R.,  t.  CXXV,  n°  3,  pp.  193-194). 

948  bis  Ray  (J.)  :  Variations  des  Champignons  inférieurs  sous  l'influence  du 
milieu  [fin]  {R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  103,  pp.  245-259;  n°  104,  pp.  282-304, 
6  pi.).  —  Voir  n°  801. 

949  Schostakowitsch  (W.)  :  Einige  Versuche  uber  die  Abhangigkeit  des 
Mucor  proliferus  von  den  âusseren  Bedingungen  {FI.,  t.  84,  pp.  88-96, 
1  pi.). 

Systématique,  géographie  botanique. 

Phanérogames. 

950  Alverny  (A.  d')  :  Note  sur  la  flore  estivale  des  Hohe  Tauern  [Autriche] 
[B.  S.  b.  Fr.^  3e  sér.,  t.  III,  n°  9,  pp.  673  681). 

951  Arvet-Touvet  (C.)  :  Hieraciorum  novorum  descriptiones  {B.  H.  B.,  t.  V, 
n°9,  pp.  7I7-735)- 

952  Aznavour  ^G.  V.)  :  Note  sur  la  flore  des  environs  de  Constantinople 
{B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  3-4-5,  pp.  164-177). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Nigella  bitkynica,  Hypericum  byzanti- 
num,  Linum  bithynicum,  Sedum  pi-oponticum,  Ainsworthia  byzantina, 
Anthémis  Rouyaua,  furimea  kilasa,  Colchicum  ckalcedonium,  Allium 
Peroniniauum,  yEgilops  iurcica. 

953  Baroni  (E.)  :  Sopra  due  forme  nuove  di  Hemerocallis  e  sopra  alcuni 
Lilium  délia  Cina  {N.  G.,  nouv.  sér.,  t.  IV,  n°  3,  pp.  303-307,  1  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  et  figurée  :  Hemerocallis  citrina. 

953  bis  Beguinot  (A.)  :  Nuove  specie  e  nuove  localité  per  la  flora  romana 
[fin]  {B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  4,  pp.  209-214).  —  Voir  n°  523. 

953  ter  Bennett  (Arthur)  :  Notes  on  british  plants  [fin]  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  415,  pp.  259-264).  —  Voir  n°  676. 


—    LXXXV1II    — 


954  Boissieu  (Henri  de)  :  Les  Saxifragées  du  Japon.  Espèces  et  localités 
nouvelles  pour  la  flore  du  Japon,  d'après  les  collections  de  M.  l'abbé 
Faurie  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  8,  pp.  682-695). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Astilbe  platyphylla '  ;  Saxifraga  japonica, 
Fauriei ;  Mitella  stylosa,  integripetala. 

954  bis  Bornmùller  (J.)  :  Calamagrostis  Lalesarensis  Torg-.  et  Bornm. 
(spec.  nov.)  und  einige  floristische  Notizen  ùber  das  Lalesargebirge  in 
Sùd-Persien  [fin]  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°7,  pp.  242-244;  n°  8,  pp.  287- 
291).  —  Voir  n°  381. 

955  Borzi  (A.)  :  Diagnosi  di  specie  nuove  o  critiche  (B.  O.  b.  P.,  ire  ann., 
n°  2,  pp.  43-50). 

Nouveautés  décrites  :  Laurus  iteopkylla  n.  sp.,  L.  canariensis  X  nobilis 
n.  hybr.,   Villaresia  cUrifolia  n.  sp.,  Ficus  magnolioides  n.  sp. 

956  Borzi  (A.)  :  Pleogynium  Solandri  Engl.  {B.  O.  b.  P.,  ire  ann.,  n°  2, 
pp.  64-66). 

957  Briquet  (John)  :  Note  sur  un  nouveau  Clinopode  du  Valais  [Satureia 
Clinopodium  var.  Kohleri  Briq.  var.  nov.]  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°9,  p.  780). 

958  Britten  (James)  :  Notes  on  Naucleea;  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  417, 
PP-  336-34o)  • 

959  Buser  (B.)  :  Cratsegus  macrocarpa  Hegetschw.  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  8, 
Append.  I,  pp.  11-15). 

960  Camus  (G.)  :  X  Dentaria  digenea  Gremli  \D.  digitaia  -f-  pinnatd]  [B. 
H.  B.,  t.  V,  n°  8,  Append.  I,  pp.  10-11). 

961  Candargy  (Paleologos)  :  Flore  de  Pile  de  Lesbos  {B.  S.  b.  Fr.,  30  sér., 
t.  IV,  n°  3-4-5,  pp.  145-162). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Echinops  lepelymnicus,  E.  P/iilia?,  Micro- 
lonckoides  (gen.  n.)  pinnatum,  JEgialophila  longispiiia,  Lapsana  olym- 
ftica,  Lasiospora  eriolas7ia,  Picridium  lesbiacum,  Crépis  costata, 
Campanula  esculenta,  Trochocodon  spicatus,  Galium  pscudo-intricaiiiui , 
Alicromeria  insularis,  Marrubium  hypcrlcucuni,  Piilmonaria  ainuca, 
Nepkrocarya  (nov.  gen.)  horisontaiis,  Symphytum  sicyosmum,  Li- 
ihospernmm  luteum,  Verbascui)i  piscicidum,  Scrofularia  lepetymnica, 
S.  lesbiaca,  Veronica  lesbiaca,  Plan  ta  go  subvcrticillata,  Odontarrhena 
lesbiaca,  Alyssum  xipkocarpum,  Erysimum  horizontale,  Brassica 
brachycarpa,  Raphanistrum  glaucum,  Viola  lesbiaca,  Silène  prasdicho- 
ioma,  S.  lesbiaca,  Holosteum  prasumbellatum,  Cerastium  macropodon, 
C.  viscosio/des,  Rhamnus  alaternoides,  Eapkorbia  Phlomos,  Callitriche 
asolica,  Umbilicus  patulus,  Sedum  rhytidocalyx,  Carum  pachypodum, 
Ferula  latisegmenla,  Kenopleurum  {gen.  nov.)  virosum,  Tordylium 
hirtocarpum,  Caucalis  grandijlora,  Smyrnium  asolicum,  Peplis  tubti- 
losa,  Medicago  orbicularioidcs,  Trifolium  chrysanthoides,  Astragalus 
lesbiacus,  Lathyrus  miniatus. 

962  Candolle  (G.  de)  :  Piperaceae  Andreanae  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  8,  pp.  696- 

711). 

963  Coincy  (de)  :  Sur  \efuniperus  Sabina  var.  arborea  des  environs  de  Gre- 
noble {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  u°  3-4-5,  pp.  231-232). 


LXXXIX    — 


964  Coulter  (John  M.)  and  J.  N.  Rose  :  Revision  of  Lilasopsis  {B.  G., 
Vol.  XXIV,  n°  1,  pp.  47-49,  4  fig.  dans  le  texte). 

Espèces   nouvelles  décrites   :  Lilasopsis  occidcntalis,  L.  carolinensis. 

965  Crépin  (François)  :  Notice  sur  les  Roses  recueillies  dans  la  province 
chinoise  du  Shen-si  par  le  Père  Giuseppe  Giraldi  de  1890  à  1895  {B. 
S.  b.  i.,  1897,  n°  4,  pp.  230-234). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  R.   Giraldii,  R.  Biondii. 

966  Daveau  (J.)  :  La  flore  littorale  du  Portugal  (B.  S.  Br.,  t.  XIV,  fasc.  1, 
PP-  3-54)- 

967  Daveau  (J.)  :  Sur  une  Scrofulaire  hybride  [Scrofularia  auriculato  X 
sambucifolia  Daveau]  {B.  S.  b.  Fr,,  30  sér.,  t.  IV,  n°  6,  pp.  270-272). 

968  Degen  (A.  von)  :  Bemerkungen  iiber  einig-e  orientalische  Pflanzenarten, 
XXX  [Oe.  Z.,  XLVIl9  ann.,  n°  9,  pp.  313-316). 

969  Druce  (G.  C.)  :  Carex  elongata  in  Hampshire  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°4i6,  p.  313). 

970  Druce  (G.  C.)  :  Nitella  translucens  in  Bucks  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 

n°  416,  p.  313). 

971  Druce  (G.  C.)  :  Potentilla  norvégien  L.  in  Surrey  ;  Caucalis  nodosa 
Scop.  ;  Vicia  vil/osa  Roth,  var.  glabrescens  Koch  (/.  ofB.,  Vol.  XXXV, 

n°  417,  p.  362). 

972  Erickson  (Joh.)  :  Scirpus  parvulus  i  Bleking  (B.  N.,  1897,  fasc.  4, 
PP-  I94-I95)- 

973  Finet  tE.  Ach.)  :  Cremaster  unguiculata  sp.  n.  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér., 
t.  IV,  n"  3-4-5,  pp.  235-236). 

974  Finet  (E.  Ach.)  :  Note  sur  deux  espèces  nouvelles  SOreorchis  [O.Far- 
gesii,  O.  ungniciilatd\  {B.  S.  b.   Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  pp.  697-699,  2  pi.). 

975  Finet  (E.  Ach.)  :  Orchidées  nouvelles  [Bolbopkyllum  pectinatiim,  Cirro- 
pelalum   emarginatum]   (B.    S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  6,  pp.  268-270, 

2  pi.). 

976  Finet  (E.  Ach.)  :  Sur  un  nouveau  genre  d'Orchidées  [Aretkusantka 
b/eiioides]  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  3-4-5,  pp.  178-180,  1  pi.). 

976  bis  Folgner  (Victor)  :  Beiti  âge  zur  Systematik  und  pflanzengeographis- 
chen  Verbreitung  der  Pomaceen  [fin]  {Oe.  Z.,  XLVIL3  ann.,  n°  8, 
pp.  296-300,  1  pi.  et  6  fig.  dans  le  texte).  —  Voir  n°  681  bis. 

976  ter  Formanek  (Ed.)  :  Neue  Arten  aus  Thessalien  [sziite]  {D.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  7,  pp.  197-199).  —  Voir  n°  393. 

Espèces   nouvelles    décrites  :  Hypochœris  setosa,  Orobanche  Chassia, 
Veronica  thessala,  Silène  othryana,  S.  obtnsidens,  Onobrychis  Haldcsyi. 

977  Franchet  (A.)  :  Les  Parnassia  de  l'Asie  orientale  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér., 
t.  IV,  n°  6,  pp.  244-263). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Parnassia  chinensis,  crassifolia,  setckue- 
nensis,  monochorifolia. 


—  xc  — 


978  Fryer  (Alfred)  :  X  Potamogeton  fluitans  in  Huntingdonshire  (/.  of B., 
Vol.  XXXV,  n°  417,  pp.  355-356). 

979  Gandoger  (Michel)  :  Sur  la  découverte  de  plusieurs  genres  et  espèces 
nouvelles  pour  la  flore  espagnole  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  9, 
pp.  681-692). 

980  Goiran  (Agostino)  :  Sulla  asserita  presenza  del  Pkleum  echinatum  Host 
nel  Monte  Bolca  {B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  4,  pp.  225-229). 

981  Goldschmidt-Geisa  (M.)  :  Zur  Flora  des  Rhôngebirges  {£>.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  7,  pp.  208-209). 

982  Gonod  d'Artemare  :  \J  Hieracium  Lamyi  dans  la  Corrèze  {B.  S.  b.  Fr., 

3e  sér.,  t.  IV,  n°  3-4-5,  p.  233). 

983  Grelet  (L.  J.)  :  Flore  de  Riom  (Deux-Sèvres)  1893-1894  (M.  d.  P., 
6e  ann.,  nos  93-94,  pp.  161-162). 

984  Halacsy  (E.  v.)  :  Beitrag  zur  Flora  von  Griechenland  (Oe.  Z., 
XLVIIe  ann.,  n°  8,  pp.  281-287  ;  n°  9,  pp.  324-326). 

984  bis  Hallier  (Hans)  :  Bausteine  zu  einer  Monographie  der  Convolvula- 
ceen  [suite]  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  9,  pp.  736-754  [à  suivre}).  —  Voir 
n°  684. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Erycibe  parvifolia,  E.  macrophylla. 

985  Harms  (H.)  :  Ueber  die  Stellung  der  Gattung  Tetracentron  Oliv.  und 
die  Familie  der  Trochodendraceen  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  6,  pp.  350- 

360). 

986  Hart  (H.  C.)  :  Notes  on  Co.  Dublin  plants  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°  417,  pp.  346-347)- 

987  Henriques  (J.  A.)  :  Contribuçâo  para  o  estudo  da  flora  portugueza. 
Plantaginaceae  {B.  S.  Br.,  t.  XIV,  fasc.  1,  pp.  67-81). 

987  bis  Hoeck  (F.)  :  Allerweltspflanzen  in  unserer  heimischen  Flora  [suite] 
{D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  8,  pp.  217-220  [à  suivre]).  —   Voir  n°  821. 

988  Hy  (F.)  :  Nasturtium  procerum  hybr.  n.  [N.  silvestre  X  pyrenaicun] 
{B.  H.  B.,  t.  V,  n°  8,  Append.  I,  p.  9). 

989  Keller  (Robert)  :  Hypericineaî  japonicae  a  Rev.  P.  Urbain  Faurie  lec- 
tae  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  8,  pp.  637-642). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Hypericum    Fauriei,  pseudopetiolatum, 
mutiloides,  procumbens,  mororanense,  otaruense,  paradoxum. 

990  Le  Grand  (Ant.)  :  Note  sur  deux  plantes  nouvelles  pour  la  France  [Va- 
lerianella  cupulifcra  Le  Grand  et  Opkioglossuni  lusitanicum  var.  bri- 
tannicum  Le  Grand  [B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  3-4-5,  pp.  219-220, 
1  fig.  dans  le  texte). 

991  Léveiilé  (H.)  :  Les  formes  des  Epilobes  français  (M.  d.  P.,  6°  ann., 
nos  93-94.  PP-  I5I"I54  [à  suivre]). 

991  bis  Léveiilé  (H.)  :  Onothéracées  chiliennes  [suite].  Le  genre  Jussieua. 
(M.  d.  P.,  6e  ann.,  nos  93-94,  p.  150  [à  suivre]).  —  Voir  n°  410. 


XCI 


992  Léveillé   (H.)  :   Un  coin  de  la  Mayenne  {M.  d.  P.,  6e  ann.,  nos  93-94, 
pp.  163-164). 

993  Léveillé  (Hector)  :  Une  forme  intermédiaire  du  Ranunculus  ophioglos- 
sifolius  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  6,  pp.  266). 

994  Ley  (Rev.   Augustin)   :  Pyrus   minima  Ley  (f.   of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°  416,  pp.  289-290,  1  pi.). 

995  Lindau   (G.)   :   Acanthaceae  americanse  et  asiaticae  novae  vel  minus  co- 
g-nitae  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  8,  pp.  643-681). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Staurogyne  niacrantha,  glutinosa,  eusta- 
chya,  diantheroides  ;  Opliiorhiaiphyllou  laxiuu  ;  Mendoncia  ftilva, 
obovata,  crenata,  Sprucei;  Thunbergia  hast  ai  a  ;  Sanchcsia  Sprucei; 
Hemigraphis  tonkinensis  ;  Strobilanthes  gigantodes,  mucronato-pro- 
ductus,  bantonensis,  tonkinensis,  cystolitkigera,  Balansx,  pateriformis; 
Ruellia  Sprucei,  Lôfgreni,  exostemma,  Pittieri;  Lophostackys  pubij/ora; 
Aphelandra  Blandii,  impressa;  Oropkockilus  (nov.  gen.  Aphelandrearum) 
stipulaceus ;  Geissomeria  tetragona,  Phlogacantkus  pubiflorus ;  Rhom- 
bochlamys  (nov.  gen.  Androyraphidearum)  rosulala,  elata  ;  Carlowrightia 
linearifolia  ;  Anisacanthus  Malmei,  Pohlii;  Psilanthele  (nov.  gen. 
Graptophyllearum)  Eggersii  ;  Pseuderanikemum  (?)  leptorachis  ;  Di- 
cliptera  Sumichrasti ;  Megaskepasma  (nov.  gen.  Porphyrocominarum) 
erytkrocktamys ;  Rkacodiscus  (no\r.  gen.  Porphyrocominarum)  Lindmani / 
Habracanlkus  cyaneus,  diversicolor,  macrockilus  ;  Stenostepkanus  pu- 
bcrulus  ;  Cylindrosolenium  (nov.  gen.  Isoglossinarum)  Sprucei;  Justicia 
Balansas,  Regnellii,  Physogctster,  patenti-ciliata,  filibracteolata,  Funckii ; 
Beloperone  pubinervia,  Mandoni,  consanoui/iea ;  Chcetocklamys  ciliata. 

996  Linton  (E.   F.)  :    Salix  ccrnua  Linton  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  417, 
p.  362). 

997  Magnin  (Ant.)  :  Nnphar  affine  Hartz  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  8,  Append.  I, 
pp.  8-9). 

998  Magnin  (Ant.)  :  Sur  les  Arum  vulgare  et   italicum   dans   le  Lyonnais 
(B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  9,  pp.  692-694). 

999  Malinvaud   (Ernest)  :   Tableau   analytique  des  Euphrasia  de  la  flore 
française  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  III,  n°  9,  pp.  721-729). 

1000  Marshall  (Edward  S.)  :  Salix  hybrids  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  416, 
PP-  3T3)- 

1000  bis  Micheletti  (L.).  —  Voir  nos  1024  et  1025. 

1001  Mirabella  (A.  M.)  :  Reliquise  Tineanse.  lllustrazioni  alla  Flora  panor- 
mitana.   I.  Rhus  zisyphina  Tineo  (B.  O.  b.  P.,  ire  ann.,  n°  2,  pp.  70- 

73.  1  P1-)- 

1002  Murr  (J.)  :  Beitrâge  und  Bemerkung-en  zu  den  Archieracien  von  Tirol 
und  Vorarlberg-  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  8,  pp.  221-228  [à  suivre']). 

1003  Murr  (Josef)  :  Zwei  seltene  Formen  aus  Oberôsterreich  [Medicago 
heterocarpa  Dûrrnb.,  Rhododendron  hirsutum  L.  var.  dryadifolium 
mh.]  {D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  7,  pp.  199-201). 


—    XCII    — 


1004  Nicotra  (L.)  :  Cousiderazioni  sul  génère  Fumaria  e  su  aleune  forme 
italiane  dello  stesso  (JV.  G.,  nouv.  sér.,  t.  IV,  n°  3,  pp.  308-316,  1  pi.). 

1005  Palanza  (A.)  :  Osservazioni  botaniche  in  terra  di  Bari  (N.  G.,  nouv. 
scr.,  t.  IV,  n°  3,  pp.  277-288). 

1006  Parmentier  (P.)  :  Une  plante  nouvelle  de  la  Chaîne  jurassique  [Mimu- 
lus  luteus]  {M.  d.  P.,  6e  ann.,  n°  92,  pp.  139-140). 

1006  bis  Parmentier  (P.).  —  Voir  n°  927. 

1007  Pasquale  (F.)  :  Primo  contributo  alla  flora  délia  provincia  di  Reggio 
Calabria  (B.  S.  b.  t.,  1897,  n°4>  PP-  214-224). 

1007  bis  Pax  (F.)  :  Neue  Pflanzenarten  aus  den  Karpathen  [fin]  [Oe.  Z., 
XLVIIe  ann.,  n°  7,  pp.  240-242).  —   Voir  n°  694. 

1007  ier  Picquenard  (Ch.)  :  Catalogue  des  plantes  vasculaires  spontanées 
du  département  d'Ille-et- Vilaine  [fin]  {B.  S.  O.  Fr.,  t.  VII,  n°  2, 
pp.  65-128).  —   Voir  n°  554. 

1008  Pons  (Giovanni)  :  Nota  preventiva  sopra  una  mia  rivista  critica  délie 
specie  italiane  del  génère  Ranunculus  (B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  4,  pp.  171- 

175)- 

1009  Pons  (G.)  :  Sopra  un  ibrido  nuovo  e  sopra  una  nuova  località  italiana 
del  Ranunculus  Agerii Bert.  (B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  4>  PP-  24I_243)- 

Hybride   nouveau  décrit  :  X  Ranunculus  Delpontii  (R.  glacialis  X 
R.  rutuefolius). 

1010  Post  (G.  E)  et  E.  Autran  :  Planta:;  Postianae.  Fasciculus  VIII  {B.  H.  B., 

t.  V,  n°  9,  pp.  755-761). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Saponaria  cyprica  Post,  Astragalus  an- 
tiochianus  Post,  Ferulago  kurdica  Post,  Scabiosa  cyprica  Post,  Teu- 
crium  Andrusi  Post,  T.  cypricum  Post,  Triodia  glaberrima  Post,  Poa 
Hackeli  Post,  Eragroslis  Barbcyi  Post. 

ion   Rendle  (A.  B.)  :  Note  on  Anthericopsis  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°4i6, 

PP-  3 1 3-3 H)- 

ion  bis  Richen  (Gottfr.)  :  Zur  Flora  von  Vorarlberg  und  Liechtenstein 
[fin]  {Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  7,  pp.  245-257).  —  Voir  n°  696  bis. 

101 1  ter  Sagorski  (E.)  :  Neue  deutsche  Hieracien  [suite]  (D.  b.  M.,  XVe  ann., 
n°  7,  pp.  201-202). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Hieracium  Thuringorum. 

1012  Salmon  (E.  S.  and  C.  E.)  :  Notes  on  West  Ross  plants  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n»  417,  pp.  347-3+9)- 

1012  bis  Schinz  (Hans)  :  Die  Pflanzenwelt  Deutsch-Sudwest-Afrikas  (mit 
Iiinschluss  der  westlichen  Kalochari)  [suite]  {B.  II.  B.,  t.  V,  n°  9, 
Appeud.  n°  III,  pp.  83-101).  —  Voir  n°  558). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Dianthus  namaensis,  Polanisia  kalacha- 
riensis,  Boscia  kalachariensis,  B.  transvaalcnsis. 


XC1II    — 


1012  1er  Schlechter  (R.)  :  Décades  plantarum  novarum  Austro-Africana- 
rum.  Decas  V  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  417,  pp.  340-345).  —  Voir 
n°  836  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Heliopkila  sisymbrioides,  Aspalathns 
Leipoldtii,  Kalanchoe  Pentheri,  Vangueria  pymsea,  Anthospermum 
Galpinii,  Berkheya  hypoleuca,  Wahlenbergia  Galpinise,  Harveya  pu- 
mila,  Selago  capilellata,  Thesiutn  longirostre. 

1012  quat.  Schlechter  (R.)  Revision  of  extra-tropical  South  African  Ascle- 
piadaceae  [suite']  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°4i6,  pp.  290-295  [à  suivre]). 

1013  Sennen  (Frère)  :  Le  Gagea  foliosa  Rœm.  et  Sch.  dans  l'Hérault 
(B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  3-4-5,  pp.  162-163). 

10 14  Sommier  (S.)  :  Due  Gagée  nuove  per  la  Toscana  ed  alcune  osserva- 
zioni  sulle  Gagée  di  Sardegna  {B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  4,  pp.  246-256). 

1015  Sprenger  (C.)  :  Magnolia  grandiflora  var.  Praveriiana  {B.  O.  b.  P., 
ire  ann.,  n°  2,  pp.  66-67). 

1015  bis  Suksdorf  (Wilhelm  N.)  :  Die  Plectritideen  [fin]  (B.  b.  M.,  XVe  ann., 
n°  5,  pp.  144-148).  —  Voir  n0  563. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Plectritis  involuia,  Aligera  (gen.  nov.) 
macroplera,  A.  rubens,  A.  insignis,  A.  Grayi,  A.  mamillata,  A.  Eichle- 
riana,  A.  ostiolata. 

1016  Terracciano  (A.)  :  Aloineae  et  Agaveae  novae  v.  criticae  {B.  O.  b.  P., 
ir0  ann.,  n°  2,  pp.  67-69). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Aloe  Borsiana,  A.  Paxii. 

10 17  Terracciano  (A.)  :  Le  specie  del  génère  Brachychiton  {B.  O.  b.  P., 
ire  ann.,  n°  2,  pp.  50-64). 

1018  Testa  (Alberto  del)  :  Contributo  alla  flora  vascolare  délie  pinete  di 
Ravenna  (iV.  G.,  nouv.  sér.,  t.  IV,  n°  3,  pp.  289-302). 

1019  Thonner  (Franz)  :  Clave  para  a  dsterminaçâo  das  familias  das  plantas 
phanerogamicas  {B.  S.  Br.,  t.  XIV,  fasc.  1,  pp.  82-96  [a  suivre]). 

1020  Torssander  (A.)  :  Anmarkningsvârdare  Fanerogamer  och  Kârlkryp- 
togamer  i  Wârdinge  socken  [Sôdermanland]  (B.  N.,  1897,  fasc.  4, 
pp.  157-170). 

102 1  Towndrow  (Richard  F.)  :  Hieracium  rigidutn  Hartm.  in  Worcester- 
shire  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  416,  p.  313). 

1022  Wiegand  (Karl  McKay)  :  A  neglected  North  American  Euphorbia 
[E.  hirsuta]  {B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  1,  pp.  49-52,  1  pi.). 

1023  Wood  (J.  Medley)  :  New  Natal  plants  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  417, 

PP-  35°-353)- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Hibiscus  saxatilis  Wood  et  Evans,  Rhus 
rupicola  Wood  et  Evans,  Rhynchosia  ovata  Wood  et  Evans,  Helichrysum 
infaustum  Wood  et  Evans,  Berkheya  latifolia  Wood  et  Evans,  B.  mon- 
tana  Wood  et  Evans,  Chasnostoma  neglectum  Wood  et  Evans,  Morxa 
glauca  Wood  et  Evans,  Aloe  Marshallii  Wood  et  Evans,  Kniphofia  mul- 
tiflora  Wood  et  Evans. 


—    XCIV    — 

Cryptogames  vasculaires. 

1023  bis  Hart  (H.  C).  —  Voir  n°  986. 

1023  ter  Le  Grand  (Ant.).  —  Voir  110990. 

1024  Micheletti  (L.)  :  Asplenium  marinum  L.,  Scrofularia  vernalis  L.  e 
Primula  vulgaris  Huds.  (B.  S.  b.  t.,  1897,  n°  4,  pp.  208-209). 

1025  Micheletti  (L.)  :  Flora  di   Calabria.   Settima  contribuzione  [Alcune 
Pteridofite  e  Fanerogame]  (B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  4i  PP-  256-260). 

1025  bis  Pasquale  (F.).  —  Voir  n°  1007. 

1025  ter  Salmon  (E.  S.  and  C.  E.)-  —   Voir  n°  1012. 
T025  quai.  Torssander  (A.). —  Voir  w  1020. 

1026  Underwood  (Lucien  M.)  :  Species  of  Botrychium  {B.  G.,  Vol.  XXIII, 
n°  6,  pp.  464-466). 

MUSCINÉES. 

1027  Corbière  (L.)  :  Muscinées  rares  ou  nouvelles  pour  les  Pyrénées  (R. 
èr.t  24e  ann.,  n°  4,  pp.  54-56). 

1028  Etoc  (R.  P.  G.)  :  Notes  sur  la  flore  bryologique  de  Meudon  {M.  d.  P., 
6e  ann.,  nos  93-04,  pp.  155-159). 

1029  Hagen  (J.)  :  IVebera  lulescensUimpr.  i  Sverige?  (B.  N.,  1897,  fasc.  4, 
pp.  171-172). 

1030  Kern  (F.)  :  Grimmia  Limprichii  sp.  n.  (R.  br.,  24e  ann.,  n°  4,  p.  56). 

1031  Massari  (M.)  :  Contribuzione  alla  briologia  pugliese  e  sarda  (N.  G., 
nouv.  sér.,  t.  IV,  n°  3,  pp.  317-352  [à  suivre]). 

103 1  bis  Matouschek  (Franz)  :  Bryologische  floristiche  Beitrâge  aus  Boh- 
men.  V  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  7,  pp.  202-206).  —  Voir  n°  437). 

103.:  Mùller  (C.)  :  Bryologia  provincial  Schen-si  sinensis.  II  (N.    G.,  nouv. 
sér.,  t.  IV,  n°  3,  pp.  245-276). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Fissidens  perexiguus  ;  Funaria  disce- 
lioides  ;  Mnium  albo-limbatum,  micro-ovale  ;  Bryunt  globicoma,  pty- 
chothccioides,  Nanorosula,  spathulatulum,  Tsanii,  decolorifolium  ; 
Dicranum  sine  use,  ' schensianum  /  Bartramia  setschuauica,  Tsanii  ; 
Frichostomum  micrangium,  Jiexisetum,  rosulatum,  anœctangioides, 
sinense  ;  Barbula  pugionata,  sinensis,  altipes,  magnifolia,  ferrino-vis, 
rigidicaulis,  irichostomifolia,  defossa,  falcifolia,  ellipsithccia,  jflavi- 
caulis,  glabriuscula,  irachyphylla  ;  Weisia  leptotrichacea  ;  Ansec tan- 
gin  m  shensianum;  Orthotrichum  erubescens,  revolutum;  Grimmia 
aspera /  Venturiella  n.  gen.;  Fabronia  schensiana ;  Nehkera  lepto- 
dontea  ;  Ho  ni  a  lia  Levier  i  ;  A/eleorium  sinense,-  Eutodon  rostrifolius, 
Giraldii,  nanocarpus ;  (?)  Plalygyriuni  denficuli/olium;  Pylaisaza  pla- 
giangia,  complauatula  ;  Ptychodium  leucodonticaule ;  Brachythecium 
planiusculum,  fasciculirameum,  tliraustum,  garovaglioides,  viride- 
factum;  Eurhynchium  serpenticaule  /  Rliyncliostegium  palleuticaule, 
patentifolium,  leptomitopkylluni  ;  Cuspidaria  Levier/',-  Anomodon 
Jlagelligerus,  leptodonloides  ;  Lcskea  maguiretis  ;  Haplocladium  fus- 
cissimum,  papillariaceum. 


—  xcv 


1032  bis  Mueller  (C.)  :  Prodromus  bryologiae  argentinicae  atque  regionum 
vicinarum  \fiti\  (Hdw.,  t.  XXXVI,  fasc.  3,  pp.  129-144). —  Voir  n° 712. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Brachytkecium  mollirameum,  fasciculato- 
caudatum  ;  Plagiothecium  bellirete  ;  Stereophyllum  apfyckopsis  ;  Am- 
blystegium  Haplocladiuin,  brachypelmatum  ;  Cuspidaria  Morenoi,  fulvo- 
acuta  ;  Rkynckostegiuni  altisetum,  Plagiotheciella,  leptopteridium, 
leucodictyum,  brevicuspis,campylocladuluin,  taphrophilum,  Trieblnigii; 
Microthamnium  hylophilum,  longo-reptans,  pseudo-elegans,  tapes;  A110- 
modon  pellicula  ;  Pseudoleskea  Laplalœ,  uruguensis,  siambonica, 
catenulata  ;  Rigodium  Tamarix;  Haplocladium  pseudo- gracile ;  Tama- 
riscella  pseudo-asqzmtorialis  ;  Tkuidium  niveo-calycinum,  semilunare, 
pithinatulum,  brachypyxis,  occul/irele,  cylindrella,  ckacoanum,  firiiiii- 
lum,    Torskii '  •  StetiocarpidiiiDi  leucodon. 

1033  Philibert  (H.)  :  Une  nouvelle  espèce  de  Seligeria  [S.  compacta]  (R.  br., 
24e  ann.,  n°  4,  pp.  49-54'. 

1034  Poli  (H.  de)  :  Les  Sphagnum  de  l'île  de  la  Réunion  (R.  br.,  2\c  ann., 
n°  4,  pp.  60-61). 

1034  bis  Schiffner  (Victor)  :  Bryologische  Mittheilungen  aus  Mittelbohmen 
[suite]  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  8,  pp.  291-295  [à  suivre]).  —  Voir 
n°  714  ter. 

Algues. 

1035  Chodat  (R.)  :  Sur  deux  Algues  perforantes  de  Tlle  de  Man  (B.  H.  B., 
t.  V,  n°  8,  pp.  712-716). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Gomoiilia    maiixiana,  Hyella  voluticola. 

1036  Comère  (J.)  :  Note  sur  quelques  Algues  observées  dans  l'eau  sulfu- 
reuse de  Castéra-Verduzan  [Gers]  (Toulouse,  1897,  8  pages). 

1037  Heydrich  (F.)  :  Melobesiae  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°7,  pp.  403-420,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Lithophyllum  Kaiserii,  Sporolithon 
molle,  S.  crassum.  Genre  nouveau  :  Epililkon  (E.  membranaceum  — 
Corallina  mcmbranacea  Esper,  Melobesia  membranacea  Lam.). 

1038  Migula  (W.)  :  Ueber  Gallionella  ferruginca  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  6, 
pp.  321-327,  1  pi.). 

1039  Schroeder  (Bruno)  :  Attheya,  Rhisosoleriia  und  andere  Planktonorga- 
nismen  im  Teiche  des  botanischen  Gartens  zu  Breslau  (B.  d.  b.  G., 
t.  XV,  n°  7,  pp.  367-374,  1  pi.). 

1039  bis  West  (W.)  and  G.  S.  West:  Welwitsch's  African  freshwater  Algae 
[fin]  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  416,  pp.  297-304,  1  pi.).  —  Voir 
n°  849  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Lyngbya  aureo-fulva,  Phormidium  sub- 
solitarium,  P/i.  angustissimum,  Proterendothrix  (gen.  nov.)  scolecoidea, 
Oscillatoria  angustissima,  Dermocarpa  depressa,  Tetrapedia  aversa. 


XCVI    — 


Lichens. 

104.0  Darbishire  (0.  V.)  :  Revision  der  Arten  der  Roccellei  im  Flechtenher- 
bar  des  Dr.  J.  Mùller-Argoviensis  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  9,  pp.  762-767). 
Espèce  nouvelle  décrite  :  Reinkella  (nov.  gen.j  lirellina. 

1041  Micheletti  (L.)  :  Flora  di  Calabria.  Sesta  contribuzione  [Licheni, 
i°  manipolo]  (B.  S.  b.  t.,  1807,  n°  4i  PP-  203-208). 

Champignons. 

1042  Baldrati  (J.)  :  Di  due  micromiceti  [Puccùiza  Gladioli,  Fusicladium 
Cerasi\  scoperti  nel  Ferrarese,  nuovi  per  la  flora  italica  {B.  S.  b.  i,, 
1897,  n°4,  pp.  244-246). 

1043  Boudier  :  Description  de  deux  nouvelles  espèces  de  Discomycètes  du 
genre  Lachnea  (B.  S.  O.  Fr.,  t.  VII,  n°  2,  pp.  147-150,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Lachnea  Menieri,  L.  supcrans. 

1044  Boudier  :  Revision  analytique  des  Morilles  de  France  (B.  S.  m.  Fr., 
t.  XIII,  3e  fasc,  pp.  129-153). 

Espèces    nouvelles  décrites   :    Morchella     Spongiola,     M.    nmbrina, 
M.  rudis,  M.  horteusis,  M.    inamœna. 

1045  Chatin  (Ad.)  :  Les  Terfâs  (Truffes)  de  Perse,  à  propos  d'une  lettre  de 
M.  le  Dr.  Tholozan  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  8,  pp.  387-388). 

1046  Gaillard  (A.)  :  Note  sur  quelques  espèces  nouvelles  du  genre  Asterina 
{B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  3e  fasc,  pp.  179-181,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Asterina  heniisphasrica,  A.  asperulispora, 
A.  gibbosa,  A.  Sch/uideliâ?. 

1046  bis  Hennings  (P.)  :  Beitrâge  zur  Pilzflora  Sûdamerikas.  II  \_fiti\  (Hdw., 
t.  XXXVI,  fasc.  4,  pp.  193-246,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  T/ielephora  fissa,  Th.  (?)  sebacioides, 
Th.  tubaraoeiisis,  Th.  Uleana,  Cyphella  punctoidea,  C.  subceracca, 
Typhula  Uleana,  T.  tenerrima,  Clavaria  falcatula,  Cl.  seminicola, 
Lachnocladiuin  asterosetosum,  L.  olivacciun,  L.  Mo  lie  ri,  L.  Schzoackei, 
Pterula  subsiniplex,  Pt.  Uleana,  PL  snbpluniosa,  Odoulia  Schrô'te- 
riana,  Phlebia  Môlleriana,  Ph.  blumenaviensis,  Irpex  effusus,  Hyd- 
num  rigido-sqiianmlosum,  H.  Uleauum,  H.  basi-asperatitni,  H.  conio- 
phoroides ,  Polyporus  gilvoides,P.  Brenningii,  Fouies  rliicomatophorus, 
Merulius  subambiguus,  Favolaschia  pulverulenta,  F.  brasiliensis, 
F.  Sclloana,  F.  (?)  magnifica,  Cantha relias  (?)  patuliforniis,  Lentiints 
cylindrosporits,  L.  Schomburgkianus,  L.  frondosus,  L.  sericeo-squa- 
mosus,  Pan  us  subflabellahis,  Marasmius  auriforniis,  AI.  cyphelloides, 
M.  cantharclloides,  Tubaria  -eenosa,  Claudopus  Krugiaua,  O/nphalia 
crocea,  Collybia  gregaria,  Lepiota  riifogranulata,  Podaxon  Glasiovii, 
Geaster  Ilierony/ni,  Endogone  Mol/cri,  Ustilago  occulta,  Uromyces 
cchinodes,  Pue  ci  ni  a  Jungite,  P.  cordobeusis,  P.  Gainocarphce,P.  Melau- 
therw,  Kavenclia  Urbauiana,  Urcdo  fariuosa,  AZcidium  Glaciovii, 
AZ.  Malvaslri ,  D'une rosporiuiu  baccharidicola,  D.  punctifornie,  Asle- 
ridium  baccharidicola,  Asterella  Glaciovii,  Asterula  comicularil- 
forniis,Meliola  Villarcsiœ,  Nectriella  niiniata,  N.  Mo 'lie ri,N.  fariuosa, 


XCV1I    — 


Nectria  abnormis,  Calonectria  ciunabarina,  Hypocrea  flava,  H.  atro- 
fusca,H.  flavidula,  H.membranacea,  Cordieeps  Mo'lleri,  C.  brasiliensis, 
Hypocrella  Môlleriaua,  H.  Edzvalliana,  Hypocreodendron  (nov.  gen. 
Hypocreacearum)  s.iuguiucuiu,  Phyllachora  dalbergiicola,  Ph.  Chusqueas, 
Pk.  Negeriana,  Ph.  Lehnianniaiia,  Montagnella  Fici,  M.  Colletia?,  A11- 
thostomella  Puya?,  Nummularia  ciuuabariua,  N.  ustulinoides,  N.  Môl- 
leriaua, Hypoxylon  ochraceuiu,  Melauomma  conica,  Roselliuia 
Rehmiaua,  Siigmaiea  brasiliana,  Hysterostomella  Miconise,  Hysterium 
Negeriauum,  Acrospemmm  bignouiicola,  A.  mi  nui  uni,  Otidea  auricu- 
lariiformis,  0.  subonotica,  Humaria  Gollmeri,  Helotium  castaneiim, 
H.  subturbinatum,  Erinella  (?)  citrina,  Melittosporium  Liudavianuiu, 
Phseophacidium  Escalouise,  D/iuerosporiuiu  Echites,  Asterina  Salacise, 
Ophiobolus  Iugse,  Phyllachora  Urbaniana,  Ph.  fici  cola,  Dothidella 
Glasiovii,  Phyllosticta  Pterandrse,  Ph.  Clusia?,  Ph.  Kielmeyerat, 
Ph.  Cocoes,  Ph.  Lafoensiae,  Ph.  Qualese,  Ph.  chilensis,  Ph.  Prosopidis  ; 
Phoma  LapagericV,  Ph.  Decostca?,  Ph.  Cocoes,  Aposphœria  Glasiovii, 
Asteroma  Tecoime,  A.  Agyrothamnias ,  Placosphesria  Vochysia?, 
PI.  Cordia?,  PL  Smilacis,  PI.  Salvertiœ,  PI.  Aristide,  Sphasropsis 
Baccharidis,  Coniolhyrium  Salacia?  •  Diplodia  Haplopappi,  Staga- 
nospora  utriculata,  Septorella  (nov.  gen.)  Salarias,  Septoria  Symploci, 
Phleospora  Myrlacearum,  Excipula  ilicicola,  Melasmia  Myrtacearum, 
M.  Sapindacearum,  Pestalossia  Lapagerias,  Sporotrichum  niveutn, 
Arlhrobotrys  chilensis,  Coniosporiuin  bluiuenavieuse,  Campsotrichum 
Tetraceras,  Allescheria  (nov.  gen.  Hyphomycetum)  uredinoides,  Dicoc- 
cuni  Glasiovii,  Helminthosporium  Tapuras,  Negeriella  (nov.  gen.  Hypho- 
mycetum) chilensis,  Pactilia  Galii,  Fusarium  Adesmiae,  Didimochlamys 
(nov.  gen.  Ustilaginacearum)  ustilaginoidea. 

L'auteur  a,  en  outre,  créé  pour  le  Crouartiuiu  verruciforme  P.  Henri, 
le  nouveau  genre  Dietelia  qu'il  caractérise  ainsi  :  Sporas  continua?, 
calenulata?  sine  ce /lu  lis  iuterstitialibus,  pseudoperidio  tecta?  /  sori 
subtremelloidei  subglobosi,  basi  immersi. 

1047  Holway  (E.  W.  D.)  :  Mexican  Fungi  (B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  1,  pp.  23-38). 
Espèces  nouvelles  décrites  :  Uromyces  Epie a mp us  Diet.  et  Holw., 
V.  globosus  Diet.  et  Holw.,  U.  Solani  Diet.  et  Holw.,  U.  mexicauus 
Diet.  et  Holw.,  U.  obscurus  Diet.  et  Holw.,  U.  teuteistipes  Diet.  et  Holw., 
U.  Galphimia?  Diet.  et  Holw.,  U.  Jatropha?  Diet.  et  Holw.,  U.  Aïgopo- 
gonis  Diet.  et  Holw.,  Pucciuia  Zexmenias  Diet.  et  Holw.,  P.  opaca  Diet. 
et  Holw.,  P.  tageticola  Diet.  et  Holw.,  P.  Dalea?  Diet  et  Holw  ,  P.  Nis- 
solias  Diet.  et  Holw.,  P.  Eysenhardlias  Diet.  et  Holw  ,  P.  TripsaciDiet. 
et  Holw.,  P.  Cenchri  Diet.  et  Holw.,  P.  versicolor  Diet.  et  Holw.,  P.  Sc- 
tarias  Diet.  et  Holw.,  P.  atra  Diet.  et  Holw.,  P.  esclavensis  Diet.  et 
Holw.,  P.  cinnamea  Diet.  et  Holw.,  P.  Amphilophii  Diet.  et  Holw., 
P.  vacua  Diet.  et  Holw.,  P.  Triiimfcttœ  Diet.  et  Holw.  P.  Bi- 
dentis  Diet.  et  Holw.,  P.  Melampodii  Diet.  et  Holw.,  P.  Encelia?  Diet. 
etHolw.,  P.Salviicola  Diet.  et  Holw.,  P.  Apocyni  Diet.  et  Holw.,  P.mexi- 
canaT)\ç\.  et  Holw  ,  P.  pinguis  Diet.  et  Holw.,  P.  Guilleminese  Diet.  et 
Holw.,  Coleosporium  Viguireae  Diet.  etHolw.,  Pucciniosira  Brickellias 
Diet.  et  Holw.,  Ravenelia  expansa  Diet.  et  Holw.,  R.  Brongniartia? 
Diet.  et  Holw.,  R.  lasvis  Diet.  et  Holw.,  Aïcidium  Bouvardias  Diet.  et 
Holw.,  JE.  roseum  Diet.  et  Holw.,  Ai.  mexicauuiu  Diet.  et  Holw., 
Aî.    Monianose  Diet.    et   Holw.,  Aï.   Mirabilis   Diet.   et    Holw.,    Uredo 


xcvm 


pallida  Diet.  et  Holw:,  Podosordaria  (nov.  gen.)  mexicana  Ellis  et  Holw., 
Bulgaria  mexicana  Ellis  et  Holw. 

1048  Lister  (Arthur)  :  Notes  on  Mycetozoa  (/.  o/B.,  Vol.  XXXV,  n°  417, 

PP-  354-355)- 

1049  Magnus  (P.)  :  Uredo  Goebeliana  P.  Magn.  n.  sp.  (FI.,  t.  84,  n°  2, 
pp.  176-177,  2  fig.  dans  le  texte). 

1050  Maire  (R.)  et  F.  Marguery  :  Exsiccata  Hypodermearum  Galliae  orien- 
talis.  Decas  tertia.  Observations  (M.  d.  P.,  6eann.,  n°  92,  pp.  140-141, 
1  fig-.  dans  le  texte). 

105 1  Morgan  (A.  P.)  :  Synonymy  of  Mucilago  spongiosa  [Leys.]  (B.  G., 
Vol.  XXIV,  n°  1,  pp.  56-57). 

1052  Mouton  (V.)  :  Troisième  notice  sur  des  Ascomycètes  nouveaux  ou 
peu  connus  (B.  S.  B.  B.,  t.  XXXVI,  2e  part.,  pp.  10-21,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Calosphxria  Crat&gi,  Ceratostoma  ro- 
biistum,  Sordaria  ttstorum,  Rosellinia  calospora,  R.  gomseensis, 
Ccratostomella  excelsior,  Bertia  quercicola,  Delitschia  insignis,  Spo- 
rormia  subticinensis,  Pesicula  Callume,  Mollisia  microsperma,  Pesi- 
sella  resinicola,  P.  myriadea,  P.  acerina,  P.  rubescens,  Dasyscypha 
clavispora,  Trichopesisa  pygmaza,  T.  virescentula,  Lachnum  Moutoni, 
Belonidium  fimisednm,  Erinella  discolor,  Lachnea  hemisphserioides. 

1052  bis  Pasquale  (F.).  —  Voir  n°  1007. 

1052  ter  Pound  (Roscoe)  and  Frédéric  E.  Cléments  :  A  re-arrangement  of 
the  North  American  Hyphomycetes.  II  [fin]  (M.b.  S.,  Bull.  n°  9,  X  et 
XI,  pp.  726-738).  —  Voir  n°  83. 

1053  Tatum  (Edward)  :  Wiltshire  Uredinse  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  416, 
pp.  295-297). 

1054  Thaxter  (Roland)  :  Further  observations  on  the  Myxobacteriaceae 
(B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°  6,  pp.  395-411,  2  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Chondromyces  apiciilatus,  Ch.  gracilipes, 
Myxococcus  stipitattis,  M.  cirr/iosus,  M.  cruetilus. 

1055  Thaxter  (Roland)  :  New  or  peculiar  Zygomycetes.  2.  Synccphalasirum 
and  Synccphalis  (B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  1,  pp.  1-15,  2  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  et  figurées  :  Syncephalis  Wyttnex, 
S.  pycuospora,  S.  tenais. 

1056  Vanderhaegen  (Hyacinthe)  :  Les  Hyménomycètes  signalés  jusqu'à  ce 
jour  en  Belgique  et  ceux  décrits  dans  le  Theatrum  fungorum  de 
F.  Van  Sterbeck  ainsi  que  les  espèces  délaissées  par  Mlle  M.  A.  Libert 
(B.  S.  B.  B.,  t.  XXXVI,  ire  partie,  pp.  7-202). 

Nomenclature. 

1057  Briquet  (John)  :  Lettre  à  M.  Malinvaud  sur  une  question  de  priorité 
(B.  S.  b.  Fr.,  3°  sér.,  t.  IV,  n°  6,  pp.  265-266). 

1058  Briquet  (John)  :  Règles  de  nomenclature  pour  les  botanistes  attachés 
au  Jardin  et  au  Musée  royaux  de  Berlin,  traduites  et  suivies  d'obser- 
vations critiques  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  9,  pp.  778-779). 


XCIX 


1059  Kuntze  (Otto)  :  Bemerkungen  zu  Levier's  Artikel  {B.  C,  t.  LXXI, 
n°  9»  P-  3°5)- 

1060  Kuntze  (Otto)  :  Levier's  Verdrehung  von  Artikel  49  des  Panser  Codex 
(B.  C,  t.  LXXI,  n°  6,  pp.  200-202). 

1061  Levier  (E.)  :  Artikel  49  des  Pariser  Codex  und  O.  Kuntze's  Logik 
(B.  C,  t.  LXXI,  n°  7,  pp.  302-305). 

1061  bis  The  Berlin  rules  for  nomenclature  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  416, 
pp.  305-307).  —  Voir  n°  864. 

Paléontologie. 

1062  Lùhne  (Vincenz)  :  Ueber  ein  subfossiles  Vorkommen  von  Diatoma- 
ceen  in  Bôhmen  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  9,  pp.  316-319). 

1063  Zeiller  (R.)  :  Observations  sur  quelques  Fougères  des  dépôts  houillers 
d'Asie  Mineure  (B.  S.  b.  Fr.,  3e  série,  t.  IV,  nos  3-4-5,  pp.  195-218, 
12  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Discopleris  Ralli,  Kidstonia  (nov.  gen.) 
heracleensis. 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

1064  Arcangeli  (G.)  :  Sopra  alcune  mostruosità  {B.  S.  b.  »".,  1897,  n°  4, 
pp.  176-178). 

1065  Cazeneuve  (P.)  :  Sur  la  défense  des  Vignes  contre  la  Cochylis  (C.  R., 
t.  CXXV,u°2,  pp.  132-134). 

1066  Foerste  (Aug.  F.)  :  Curious  leaves  {B.  G.,  Vol.  XXIII,  n°6,  pp.  460- 
462,  4  fig.). 

1067  Geisenheymer  (L.)  :  Bemerkungen  und  Zusâtze  zu  Murr,  Blendlinge 
und  Lebendgebârende  unter  den  heimischen  Gramineen  (D.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  7,  pp.  206-208). 

1068  Guercio  (G.  del)  :  Intornoad  una  rassegna  del  dottor  Solla  relativaad 
una  raia  Nota  sull'  alterazione  prodotta  dalla  larva  délia  Gracilaria 
simploniella  Fisch.  nella  corteccia  délia  Querce  (B.  S.  b.  i.,  1897, 
n°4,  pp.  193-195). 

1069  Macchiati  (L.)  :  Sulla  biologia  del  Bacillas  Baccarinii  [B.  vitivoms 
Baccarini]  {B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  4,  pp.  156-163). 

1070  Maurizio  (Adam)  :  Les  maladies  causées  aux  Poissons  et  aux  œufs  de 
Poissons  par  les  Champignons  (R.  M.,  19e  ann.,  n°  75,  pp.  77-85). 

1071  Nicotra  (L.)  :  Tetrameria  florale  nell'  Ophrys  aranifera  (B.  S.  b.  i., 
1897,  n°4,  pp.  163-165). 

1072  Roze  (E.)  :  Du  Pseudocommis  Vitis  Debray  et  de  sa  présence  dans  les 
plantes  cultivées  (B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  3e  fasc,  pp.  162-171). 

1073  Roze  (E.)  :  Le  Pseudocommis  Viiis  Debray  dans  les  tubercules  de 
Pomme  de  terre  et  un  nouveau  g-enre  de  Myxomycètes  [Xantàochroa 
Solani]  {B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  3e  fasc,  pp.  154- 161). 


1074  Roze  (E.)  :  Le  Pseudocommis  Vitis  Debray,  parasite  des  plantes  ma- 
rines (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  9,  pp.  410-41 1). 

1075  Roze  (E.)  :  Nouvelles  observations  sur  le  Psettdocommis  Vitis  Debray 
(B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  30  fasc,  pp.  172-179,  1  pi.). 

1076  Roze  (E.)  :  Sur  la  présence  du  Pseudocommis  Vitis  Debray  dans  la 
tige  et  les  feuilles  de  YElodea  canadensis  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  6, 
pp.  362-363). 

1077  Seynes  (J.  de)  :  Monstruosité  d'un  Lentinus  {B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII, 
3e  fasc,  pp.  188-189,  1  fig\  dans  le  texte). 

1078  Vuillemin  (Paul)  :  Sur  les  anachronismes  parasitaires  (B.  S.  b.  Fr., 
3e  sér.,  t.  III,  n°  9,  pp.  694-697). 

Technique. 

1079  Le  Gendre  (Charles)  :  Lettre  à  M.  Malinvaud  sur  un  procédé  de  dessic- 
cation des  plantes  grasses  {B.  S.  b.  Fr.,  3e  sér.,  t.  IV,  n°  6,  p.  267). 

Sujets  divers. 

1080  Bargagli  (P.)  :  Notizie  intorno  ad  alcuni  erbari  che  si  conservano  nel 
R.  Istituto  teenico  Galileo  Galilei  in  Firenze  (B.  S.  b.  i.,  1897,  n°  4, 
pp.  165-171). 

1081  Beeby  (William  H.)  :  Extracts  from  botanical  exchange  Club  report, 
1895  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  416,  pp.  307-312). 

1081  bis  Capoduro  (Marius)  :  Essai  sur  les  noms  patois  des  plantes  méri- 
dionales les  plus  vulgaires  [suite]  {M.  d.  P.,  6e  ann.,  nos  93-94,  pp.  162- 
163).  —   Voir  n°  329). 

1082  Coville  (Frederick  V.)  :  Notes  on  the  plants  used  by  the  Klamath  In- 
dians  of  Oregon  {U.  S.  H.,  Vol.  V,  n°  2,  pp.  87-110). 

1082  bis  Daniel  (L.)  :  La  greffe  depuis  l'antiquité  jusqu'à  nos  jours  [suite] 
(M.  d.  P.,  6e  ann.,  nos  93-94,  pp.  146-150  [à  suivre]).  —  Voir  n°  471. 

1083  Humblot  (L.)  :  Essai  d'introduction  de  l'arbre  à  Gutta-Percha  à  la 
Grande-Comore  (B.  M.,  1897,  n°  5,  pp.  172-173). 

1084  Kusnezow  (N.  J.)  :  Der  botanische  Garten  der  Kaiserlichen  Universi- 
tât  zu  Jurjew  [Dorpat].  III.  Botanische  Reisen  (B.  C,  t.  LXXI,  n°  9, 
PP-  305-307)- 

1085  Murr  (J.)  :  Aufklarendes  und  Ergânzendes  {D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°8, 
pp.  229-230). 

10S6  Murray  (George)  :  Report  of  Department  of  Botany,  British  Muséum, 
1895.  Id->  l896  (/•  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  417,  pp.  356-361). 


Paris.  —  J.  Weisch,  inip.,  44",  Av.  de  ChâUllon. 


(OURNAL  DE  BOTANIQUE 

rie  année.  —  Supplément  n°  9.  —  16  Octobre  1897. 


BULLETIN   BIBLIOGRAPHIQUE 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,   Bibliographie. 

1087  Krasser  (Fridolin)  :  Constantin  Freiherr  von  Ettingshausen.  Einebio- 
graphische  Skizze  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  8,  pp.  273-281  ;  n°  10, 
PP-  349"356)- 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

1088  Chatin  (Ad.)  :  Du  nombre  et  de  la  symétrie  des  faisceaux  fibrovas- 
culaires  dans  la  mesure  de  la  pertection  organique  des  espèces  végé- 
tales (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  10,  pp.  415-420). 

1089  Chatin  (Ad.)  :  Du  nombre  et  de  la  symétrie  des   faisceaux  libérovas 
culaires  du  pétiole,  dans  la  mesure  de  la   gradation    des    végétaux 
(C.  R.,  t.  CXXV,  n°  14,  pp.  479-484). 

1090  Ewart  (Alfred  J.)  :  The  effects  of  tropical  insolation  (A.  of  B., 
Vol.  XI,  n°  XLIII,  pp.  439-480). 

1091  Heller  iR.)  :  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Wirkung  elektrischer  Strôme 
auf  Microorganismen  {Oe.  Z.,  XLVII0  ann.,  n°  9,  pp.  326-331  ;  n°   10, 

PP-  358"361)- 

1092  Koorders  (S.  H.)  :  Ueber  die  Blùthenkuospen  hydathoden  einiger  tro- 
pischen  Pflanzen  (A.  J.  B.,  Vol.  XXIV,  2e  part.,  pp.  354-477,  7  pi.). 

1093  Molisch  (Hans)  :  Untersuchungen  ûber  das  Erfrieren  der  Pflanzen 
(in-8,  73  pag.,  11  fig.  dans  le  texte.  —  Iéna,  libr.  G.  Fischer,  1897). 

1094  Nilsson  (N.  Herman)  :  Beobachtungen  ûber  den  Einfluss  der  dunklen 
Wârmestrahlen  im  Sonnenlicht  auf  die  Organisation  der  Pflanzen 
(B.  C,  t.  LXXII,  n°  1,  pp.  21-29). 

1095  Schubert  (Bruno)  :  Ueber  die  Parenchymscheiden  in  den  Blâttern  der 
Dicotylen  {B.  C,  t.  LXXI,  n°  10,  pp.  337-347;  n°  «1  PP-  385-395  ; 
n°  12,  pp.  435-445;  Q°  !3>  PP-  465-476;  t,  LXXII,  n°  1,  pp.  13-21  ;  n°  2, 
pp.  61-68;  1  pi.). 

1096  Wiesner  (J.)  :  Untersuchungen  ùber  die  mechanische  Wirkung  des 
Regens  auf  die  Pflanze,  nebst  Beobachtungen  und  Bemerkungen  ùber 
secundare  Regenwirkungen  (A.  J.  B.,  Vol.  XXIV,  2e  part.,  pp.  277- 

353)- 


—    Cil 


Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

Phanérogames. 

1097  Balland  :  Composition  des  Pommes  de  terre  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  10, 

pp.  429-431). 

1098  Celakovsky  (L.  J.)  :  Ueber  die  Homologien  des  Grasembryos  {B.  Z., 
55e  ann.,  Ie  part.,  fasc.  IX,  pp.  141-174,  1  pi.). 

1099  Chauveaud  (Gustave)  :  Sur  la  structure  de  la  racine  de  XHydrocharis 
Morsus  Rame  {R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  105,  pp.  306-312,  5  fig".  dans  le 
texte). 

1100  Cockerel  (T.  D.  A.)  :  Notes  on  New  Mexicau  flovvers  and  their  irisect 
visitors  (B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  2,  pp.  104-107). 

noi  Dalmer  (Moritz)  :  Beitrâge  zur  Morphologie  und  Biologie  von  Ilex 
aquifolium  und  Cakile  maritima  auf  der  Iusel  Rugen  {B.  C,  t.  LXXII, 
11°  i.pp.  6-13). 

1 102  Groom  (Percy)  :  On  the  leaves  of  Lathr&a  Squamaria  and  of  some 
allied  Scrophulariacea:  {A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLIII,  pp.  385-398, 
1  fig.  dans  le  texte). 

1103  Hallier  (Hans)  :  Ueber  Leea  amabilis  uudihre  Wasserkelche  {A.J.B., 
Vol.  XXIV,  2e  part.,  pp.  241-247). 

1104  Holm  (Théo.)  :  Obolaria  virginica'L,.  :  A  morphologieal  and  anato- 
micalstudy  {A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLIII,  pp.  369-383,  1  pi.  et  1  fig. 
dans  le  texte). 

1104  bis  Knuth  (Paul)  :  Beitrâge  zur  Biologie  der  Blùten.  II  (B.  C, 
t.  LXXI,  n°  12,  pp.  433-435,  4  fig-  dans  le  texte).  —   Voir  n°  758. 

1 105  Kùnkele  (Theodor)  :  Ueber  Strangbildungen  in  Marke  von  A/nus 
glutinosa  (B.  C,  t.  LXXII,  n°  1,  pp.   1-5,  1  pi.). 

1106  Lang  (William  H.)  :  Studies  in  the  development  and  morphology  of 
Cycadean  sporangia  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLIII,  pp.  421-438,  1  pi.). 

1 107  Leclerc  du  Sablcn  :  Sur  les  réserves  oléagineuses  de  la  noix  (R.  g.  B., 
t.  IX,  n°  105,  pp.  313-317). 

1108  Parmentier  (P.)  :  Recherches  anatomiques  ettaxinomiquessurles  Ono- 
théracées  et  les  Haloragacées  (M.  d.  P.,  7e  ann.,  n°  95,  pp.  178-182). 

1 109  Schaffner  (John  H.)  :  The  development  of  the  stamens  and  carpels  of 
Typha  latifolia  (B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  2,  pp.  03-102,  3  pi.). 

1110  Schlagdenhaufen  et  Louis  Planchon  :  vSur  un  Stropkanthus  du  Congo 
français  [Strophanthus  d'Autran]  {Annales  de  l'Institut  colonial  de 
Marseille,  1897,  pp.  201-229,  7  pi.  et  2  fig.  dans  le  texte). 

1 1 1 1  Schumann  (K.)  :  Die  Verzweigung  der  Pandanaceeu  {B.  f.,  t.  XXIII, 
fasc.  4,  pp.  459-460  [à  suivre]). 


—  cm 


ii  12  Scott  (D.  H.)  :  The  anatomical  characters  présentée]  by  the  peduncle 
of  Cycadaceae  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLIII,  pp.  300-419,  2  pi.). 

11 13  Vines  iSydney  H.)  :  The  physiology  of  pitcher-plants  (in-8,  22  pag., 
Extr.  du  Journal  of  the  Royal  korticullural  Society,  XXI). 

Cryptogames  vasculaires. 

11 14  Jeffrey  (E.  C.)  :  The  gametophyte  of  Botrychium  virginianum  (A.  of 
B.,  Vol.  XI,  n»  XLIII,  pp.  481-4S6). 

11 15  Shaw  (Walter  R.)  :  Pai  thenogenesis  in  Mars/lia  (B.  G.,  Vol.  XXIV, 
n°  2,  pp.  1 14-1 17). 

Algues. 

11 16  Ewart  (À.  J.)  :  Bacteria  with  assimilatory  pigments,  found  in  the  tro- 
pics  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLIII,  pp.  486-487). 

11 17  Phillips  (Reginald  W.)  :  On  the  development  of  the  cystocarp  in 
Rhodymeniales  (A.  of  B.,  Vol.  XI,  n°  XLIII,  pp.  347-368,  2  pi.). 

Champignons. 

1 1 17  bis  Burt  (Edward  A.)  :  The  Phalloideae  of  the  United  States.  III  (B.  G., 
Vol.  XXIV,  n°2,  pp.  73-92). 

11 18  Ray  (Julien)  :  Action  de  la  pesanteur  sur  la  croissance  des  Champi- 
gnons inférieurs  (C.  R.,  t.  CXXV,  pp.  500-501). 

Systématique,  géographie  botanique. 
Flores,  Ouvrages  généraux. 

11 19  Baroni  (Eugénie-)  :  Supplemento  générale  al  «  Prodromo  délia  Flora 
toscaua  di  T.  Caruel  ».  Fasc,  I.  Dicotiledoni  :  Ranunculacee;  Rerberi- 
dacee  ;  Ninfeacee  ;  Papaveracee  ;  Fumariacee  ;  Crocifere.  (Florence, 
1897  [édité  aux  frais  de  la  Société  botanique  italienne]  ;  prix  2  fr.  25.) 

Le  travail  dont  M.  le  Dr  Baroni  vient  de  faire  paraître  le  ier  fascicule 
comblera  une  importante  lacune  de  la  flore  italienne  :  les  nombreuses 
découvertes  botaniques  faites  en  Toscane  depuis  la  publication  du  Pro- 
dromo délia  flora  toscaua ,  du  Professeur  Caruel,  n'avaient  été  qu'en  partie 
mentionnées  dans  deux  Suppléments  déjà  anciens  et  depuis  long-temps  épui- 
sés. Dans  le  Supplemento  générale,  M.  le  Dr  Baroni  reprend  les  indica- 
tions contenues  dans  les  deux  premiers  Suppléments  publiés  par  le  pro- 
fesseur Caruel  et  y  ajoute  toutes  les  découvertes  d'espèces  et  de  localités 
faites  en  Toscane  depuis  cette  époque;  ce  1"  fa:  cicule  s'étend  des  Renon- 
culacées  aux  Crucifères  inclusivement  et  énumère  212  espèces;  il  contient, 
en  outre,  une  bibliographie  très  complète  des  travaux  publiés  depuis  1876 
sur  la  flore  de  Toscane,  et  une  liste  spéciale  des  espèces  les  plus  rares, 
avec  indication  précise  de  l'habitat,  et  renvoie  aux  publications  dans  les 
quelles  ces  espèces  ont  t  té  signalées  pour  la  première  fois. 

1120  Kraenzlin  (Fritz)  :  Orchidacearum  gênera  et  species  (Vol.  I,  fasc.  I, 
64  pages.  —  Berlin,  libr.  Mayer  et  Miiller,  1897). 


—    CIV    — 


L'ouvrage  paraît  par  livraisons  à  raison  de  60  pfennings  la  feuille  de 
16  pages  pour  les  souscripteurs  de  l'ouvrage  complet  et  de  70  pfennings 
pour  les  souscripteurs  de  volumes  séparés.  Chaque  volume,  une  fois  achevé, 
subira  une  augmentation  de  prix.  On  ne  vend  pas  de  livraisons  séparées. 

Le  premier  volume  contiendra  les  Cypripédiées  et  les  Ophrydiées,  le 
deuxième  les  Dendrobiées  et  les  Bolbophyllinées,  le  troisième  les  Monopé- 
daliées.  Les  groupes  restants  seront  répartis  entre  les  volumes  IV  à  VI  dans 
un  ordre  qui  n'est  pas  encore  fixé. 

1 121  Botanische  Ergebnisse  der  von  der  Gesellschaft  fur  Erdkunde  zu 
Berlin  tinter  Leitung  Dr.  v.  Drygalski's  ausgesandten  Gronlandexpe- 
ditionnachDr.  Vanhoffens  Sammlungen  bearbeitet.  A.  Kryptogamen. 
[Bibliotheca  bolanica,  fasc.  42,  1897,  ni— 75  pages,  11  fig.  dans  le  texte 
et  1  pi.)  —  Voir  nos  1150,  1154,  1156,  1157,  1159,  1161,  1163,  1165, 
1166  et  1 167. 

1121  bis  Kryptogamen-Flora  von  Schlesien  (T.  III,  Pilze,  4e  livr.,  pp.  385- 

500). 

Phanérogames. 

1 123  Autheman  :  Coup  d'oeil  sur  la  flore  des  environs  de  Martigues  (R.  h. 
B.-d.-R,,  43e  ann.,  n°  517,  pp.  139-144;  n°  5l8>  PP-  148-149). 

1124  Baldacci  (A.)  :  Rivista  délia  collezionebotanica  fatta  nel  1895  In  Alba- 
nia  (N.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  IV,  pp.  386-419  [à  suivre]). 

1125  Baroni  (Eugénie- )  :  Novum  geuus  Compositarum  plantarum  [Giraldia 
Stapfii  n.  g-,  n.  sp.J  {N.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc  IV,  pp.  431-432, 
1  pi.). 

1126  Bessey  (Charles  E.)  :  Phylogeny  and  taxonomy  of  the  Angiosperms 
{B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°3,  pp.  145-178). 

1 1 27  Blanc  (Pierre)  :  De  l'habitat  de  VAllîum  flavum  en  Provence  (R.  h. 
B.-d.-R.,  43e  ann.,  n°  517,  pp.  137-138). 

n  28  Bucknall  (Cedric)  :  Slachys  alpina  L.  in  Britain  [J.of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°  418,  pp.  380-381). 

1 129  Diels  (L.)  :  Beitrâgezur  Kenntniss  der  Scrophulariaceen  Afrikas(i?./., 
t.  XXIII,  fasc.  4,  pp.  471-406).   —  Voir  n°  1129  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Diascia  Engleri,  D.  nui  ans,  D.  noua, 
Nemesia  platyscpala,  N.  grandiflora,  Diclis  sessilifolia,  Chaznostoma 
Woodiauum,  Ch.  hac'ierifolium,  Ch.  gracile,  Ch.  divaricaium,  Ch. 
sessilifoliuDi,  Ch.  stenopetalum,  Ch.  huillanum,  Polycarenafiliformis, 
Manulca  miuor,  M.  angolensis,  M.  Thodcaua,  Zalnzianskia  goseloides, 
Z.  alpestris,  Z.  Gilgiana,  Z.  falciloba,  Z.  in/lata,  Z.  ncmcsioides,  Z. 
diandra. 

1129  bis  Engler  (A.)  :  Beitrage  zur  Flora  von  Afrika  [fin]  (B./.,  t.  XXIII, 
fasc.  4,  pp.  449-558).  —   Voir  nos  130,  1129,  1130,  1141,  1144  bis. 

1130  Engler  (A.)  :  Scrophulariaceae  africanae.  II  (B.  J.,  t.  XXIII,  fasc.  4, 
pp.  497-517,  7  pi.).  —  Voir  n°  1 129  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Zcukcriua  (nov.  gen.)  kameruuensis, 
Dopatrium  luteum,  D.  tricolor,  Bacopa  punctata,  Craierostigma  cras- 


—  cv  — 


sifolium,  Cr.  Welwitsckii ',  Cr.  linearifolium,  Torenia  spicata,  T.  inse- 
qualifolia,  Lindernia  abyssinica,  L.  Newlonii,  llysanthes  Se  iwi  infur- 
thii,  I.  Welwitschii,  I.  nana,  Gerardiina  (nov.  geu.)  angolensis ,  Thun- 
bergianthus  Quiutasii,  Buechnera  ensifolia,  B.  trinervia,  B.  pallescens, 
Siriga  Rowlandii,  S.  Barteri,  S.  Welwitschii,  S.  glandulifera,  S.  Pas- 
sargei,  S.  Baumannii,  Strigina  (nov.  gen.)  pusilla,  Harveya  Buch- 
waldii. 

1131  Feret  (A.)  :  Les  plantes  des  terrains  salés  (M.  d.  P.,  7e  ann.,  n°  95, 
pp.  182-184  \_à  suivre]). 

1132  Hallier  (Hans)  :  Die  Indonesischen  Clematideen  des  Herbariums  zu 
Buitenzorg  {A.  J.  B.,  Vol.  XXIV,  2e  part.,  pp.  248-276,  3  pi.  . 

1 132  bis  Hoffmann  (Josef )  :  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Gattung-  Odontites 
[suite]  (Oe.  Z.,  XLVII0  ann.,  n°  7,  pp.  2^,2,-2^9;  n°  10,  pp.  345-349  [à sui- 
vre], 2  pi.).  —  Voir  n°54i  bis. 

1133  Holmes  (E.  M.)  :  Scrophularia  Scorodonia  in  Cornwall  (/.  of  B.,  Vol. 
XXXY,  n°  418,  |).  409). 

1134  Legré  (Ludovic  :  Additions  à  la  flore  de  la  Provence  :  le  Rumcx 
Hydrolapathum  Huds.  dans  le  département  des  Bouches-du-Rhône 
(R.  h.  B.-d.-R.,  43e ann.,  n°  518,  pp.  153-155). 

n  35  Legré  (Ludovic)  :  Le  vallon  du  Dragon  à  Rognes  [Bouches-du-Rhône| 
(R.  h.  B.-d.-R..  43e  ann.,  n°5i6,  pp.  115-120). 

1136  LéveilléfH.)  :  A  propos  de  deux  plantes  de  Madère  (M.  d.  P.,  7e  ann., 
n°95,  p.  176). 

1137  Linton  (E.  F.)  :  Hieracium  Ogweni  sp.  n.  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°  418,  pp.  407-408). 

1138  Murray  (Rev.  R.  P.)  :  Notes  on  species  of  Lotus  §  Pedrosia  {J.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  418,  pp.  381-387). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Lotus  salvagensis  (on  n.  var.),  Z.  eme- 
roides. 

1139  Palacky  (J.)  :  Zur  Flora  von  Centralasien  (Oe  Z.,  XLVII6  ann.,  n°  10, 
pp.  361-367  [à  suivre]). 

1140  Pampaloni  (L.)  :  Osservazioni  sui  fenomeni  di  geocarpismo  délia  Mo- 
risia  hypogaea  Gay  {N.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  IV,  pp.  424-430, 
4  fig.  dans  le  texte). 

1140  bis  Parmentier  (P.).  —  Voir  n°  1108, 

1141  Pax  (F.  |  :  Euphorbiaceae  africanae.  III  (B.  f.,  t.  XXIII,  fasc.  4,  pp.  518- 
536).  —   Voir  n°  11 29  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Phyllanthus  Antunesii,  Ph.  Bachmanni, 
Cyclostemon  Afselii,  C.  Dingklagci ,  Cyathogyne  Preussii,Staphysora 
Dusenii,  Baccaurea  Staudtii,  Uapaca  Marqttesii,  U.  Staudliï,  U.  mi- 
crophylla,  Crotou  Antunesii,  Agrostistachys  comorensis,  Crotouogyne 
Prcussii,  Macaron  ga  Bachmanni,  M.  Staudtii,  M.  Zenkeri,  Tragia 
Zenkeri,  fatropha  Stuhlmanni,  f.  prunifolia,  Microdesmis  Zenkeri, 
Ricinodendron  Staudtii,  Excoecaria  gloiueriflora ,  Euphorbia  clayto- 


-    CV1 


nioides,  E.  Pfeilii,  E.  Stuhlmanni,  E.  Backmauui ,  E.  Zenkeri,  Syua- 
demium   Volkeiisii. 

1142  Rendle  (A.  B.)  :  New  and  interesting  Acanthaceae  collected  by  Mrs. 
Lort  Phillips  in  Somali-Land,  1896-7  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  418, 
PP-  .375-38o). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Blepharis  Phillîpsese,  Barleria  rotundi- 
sepala,  B.  waggaua,  B.  Phillipsese,  fusticia  Phillipsese,  f.  Lorteas, 
Eclolium  parvibracteatum. 

1143  Reynier  (Alfred):  Annotations  botaniques  provençales  (R.  h.  B.  -d.-R., 
43e  ann.,  n°  517,  pp.  135-137;  n°  5l8i  PP-  l5°  J53  [à  suivre]). 

1 144  Rogers  (W.  Moyle)  :  Rubi  of  Streatham  and  Tooting  Commons 
(/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  418,  p.  410). 

1144  bis  Schumann  (K.)  :  Rubiaceae  africana;  [fin]  {B.  J.,  t.  XXIII,  fasc.  4, 
pp.  449-470).  —  Voir  nos  139  et  [129  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Tricalysia  U  elwitschii,  Probletostcmon 
(nov.  gen.)  Elliottii,  Berteria  glabraia,  B.  giobiceps,  B.  retrof racla, 
Aulacocalyx  leptactinioides,  Heinsenia  (nov.  gen.)  diervilleoides,  Para- 
gopliytou  (nov.  gen.)  speniiacocimiui,  Baumannia  (nov.  gen.)  hedyo- 
toïdea,  Vanguiera  cana,  V.  leoneusis,  V.  rubiginosa,  Plectronia  chlo- 
raiitha,  P.  laxijïora,  P.  teiidosnia,  Cuviera  trichostephana,  Coffea  di- 
varicata,  C.  macrochlamys,  C.  pulchella,  C.  scandens,  C.  spathicalyx, 
Ru/idea  lasiosipho;i ,  Geophila  speciosa,  Trichostacliys  Lehmbachii , 
Uragoga  subsessilifolia,  U.  melanochlora,  Chasalia  macrodiscus,  P&- 
derea  Pospischilii. 

1 145  Towndrow  (Richard  F.)  :  Sagina  Reuteri  Boiss.  in  Herefordshire 
(/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  418,  p.  409). 

1146  Townsend  (Frederick)  :  Monograph  of  the  british  species  of  Euphra- 
sia  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  417,  pp.  321-336;   n°  418,    pp.   395-406 

[à  suivre]  ) . 

1 147  Trelease  (William)  :  Botanical  observations  on  the  Azores  {M.  b.  G., 
8°  ann.,  pp.  77-220).  Phanerogams  [pp.  91-169,  51  pi.].  —  Voir 
n"s  1150  bis,  1 156  bis,  1164  bis,  1166  bis  et  1173  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Chserophyllinn  asoricum,  Lacluca  Wat- 

soniana. 

1 148  Wettstein  (R.  v.)  :  Alectorolophus  Sterneckii  spec.  nov.  (Oe.  Z., 
XLVII0  ann.,  n°  10,  p.  357). 

1149  Whithwell  (William)  :  Pyrola  rotundifolia  L.  in  Flintshire  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  11-418,  p.  411). 

1150  Winter  (W.  P.)  :  Note  on  Rannncnlus  auricomus  L.  (/.  of  B.,  Vol. 
XXXV,  n"  418,  pp.  406-407). 

Cryptogames  vasculaires. 
1150  Abromeit  (J.)  :   Gefâssbundel-Kryptog-amen    [Pteridophyta]    (Biblio- 
theca  botanica,  fasc.  42,  pp.  69-75,    l    ^S-   ^ans   'e  texte)-  —    V°*r 
n°  1 1 2 1 . 


1150  bis  Trelease  (William)  :  Botanical  observations  ou  the  Azores.  Pteri- 
dophytes  {M.  b.  G.,  8°  ann.,  pp.  170-177,  4  pi.).  —  Voir  nos  1147, 
1 156  bis,  1 164  bis,  1 166  bis  et  1 173  bis. 

MUSCINÉES. 

1151  Cardot  (J.)  :  On  some  Mosses  collected  in  Madeira  by  William  Tre- 
lease, in  june  1S96  (M.  b.  G.,  8e  ann.,  pp.  73-75,  1  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Bryum  serrulatum. 

1152  Cardot  (J.)  :  The  Mosses  of  the  Azores  {M.  b.  G.,  8°  ann.,  pp.  51-72, 
10  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Campylopits  setaceus,  Hyophila  Treleaseit 
Trichostomum  mucronatulum,  T.  azoricum,  Glyphomitrium  asoricum^ 
Bryum  pachylomi,  Astrodontium  Treleasei,  Sciaromium  Renauldi. 

1 153  Geheeb  (A.)  :  Nouvelles  additions  aux  flores  bryologiques  de  l'Aus- 
tralie et  de  laTasmanie  {K.  br.,  24e  ann.,  u°  4,  pp.  65-79). 

1154  Kindberg  (N.  C.)  :  Laubmoose  ans  dem  Umanakdistrikt  {Bibliotheca 
botanica,  fasc.  42,  pp.  64-68).   —   Voir  n°  1121. 

1155  Lett  (H.  W.)  :  Fossombronia  cristata  Lindb.  in  Ireland  (J.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  418,  p.  409). 

1155  bis  Massari  (M.)  :  Coutribuzione  alla  briologia  pugliese  e  sarda  [fin] 
(N.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  IV,  pp.  357-3S5,  1  pi.).  —  Voir 
n°  1031. 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Orthotrichum  Arcangelicum. 

1 156  Stephani  (F.)  :  Lebermoose  aus  dem  Umanakdistrikt  {Bibliotheca 
bntanica,  fasc.  42,  p.  62).  —  Voir  n°  1121. 

1 156  bis  Trelease  (William)  :  Botanical  observations  on  the  Azores.  Bryo- 
phytes  [Bryales,  déterminées  par  J.  Cardot;  Spkagnales,  déterminées 
par  C.  Warnstorf;  Hepaticas,  déterminées  par  L.  M.  UnderwoodJ . 
{M.  b.  G,,  8e  ann.,  pp.  177-188).  —  Voir  nos  1147,  1150  bis,  1164  bis, 
1166  bis  et  1 173  bis. 

1157  Warnstorf  (C.)  :  Torfmoose  von  Karajak-Nunatak  {Bibliotheca  bota- 
nica, fasc.  42,  p.  63).  —  Voir  n°  1121. 

Algues. 

1158  Barton  (Ethel  S.)  :  Welwitsch's  African  marine  Algae  (/.  of  B.,  Vol. 
XXXV,  n°  418,  pp.  369-374,  1  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Flahaultia  palmata. 

1159  Gran  (H.  H.)  :  Bacillariaceen  vom  kleinen  Karajakfjord  {Bibliotheca 
botanica,  fasc.  42,  pp.  13-24,  1  pi.)  —   Voir  n°  1121. 

Espèces    nouvelles   décrites  /  Lauderia  fragilis,   Navicula    Vanhôf- 
fenii. 

1160  Holmes  E.  M.)  :  Note  on  Bonnemaisonia  hamifera  Har.  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  418,  p.  408). 


CVIII    — 


1161  Kuckuck  (Paulj  :  Meeresalgen  vom  Sermitdlet  und  kleinen  Karajak- 
fjord  {Biblioiheca  botanica,  fasc.  42,  pp.  28-39,  2  ^S-  dans  le  texte).  — 
Voir  n°  1 1 2 1 . 

1162  Murray  (George)  :  Observations  on  plant  plankton  (/.  of  B.,  Vol. 
XXXV,  n°  418,  pp.  387-395). 

1 163  Richter  (P.)  :  Siïsswasseralgen  aus  dem  Umanakdistrikt  {Biblioiheca 
botanica,  fasc.  42,  pp.  1-12,  6  fiy.  dans  le  texte).  —   Voir  n°  1 121. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Rhabdor.eiua  karajacense,  Rivularia 
boi-ealis,  Characiitm  grocnlandicuni,  Col  te  decorans,  C.  ikerasa- 

censis,  Rhisophyduim  Œdogonii. 

1164  Tilden  Joséphine  E.)  :  On  some  algal  stalactites  of  the  Y>d!oustone 
national  Park  {B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  3,  pp.  104-199,  1  pi.). 

1164  bis  Trelease  (William)  :  Botanical  observations  on  the  Azores.  Alga; 
[déterminées  par  W.  G.  Farlow,  T.  F.  Allen  et  H.  L.  Smith]  (M.  b.  G., 
8eann.,  pp.  188-199). —  Voir  nos  1147,  1150  bis,  w^b  bis,  1166  bis  et 
1 173  bis. 

1 16^  Vanhoffen  (E.)  :  Grônlândische  Peridineen  und  Dinobiyeen  (Biblio- 
iheca boianica,  fasc   42,  pp.  25-27). —   Voir  n°  1121. 

Lichens. 

1166  Darbishire  (0.  V.)  :  Flechten  aus  dem  Umanakdistrikt  (Bibliotheca 
botanica,  fasc.  42,  pp.  55-61,  2  fig".  dans  le  texte).  —  Voir  n°  1121. 

1166  bis  Trelease  ( William)  :  Botanical  observations  on  the  Azores.  Liche- 
nes  [déterminés  par  T.  A.  "Williams]  [M.  b.  G.,  8e  ami.,  pp.  199-206). 
—  Voir  nos  1147,  11 50  bis,  11 56  bis,  1164  bis  et  1173  bis. 

Champignons. 

1 167  Allescher  (A.)  und  P.  Iïennings  :  Pilze  aus  dem  Umanakdistrikt  {Biblio- 
theca botanica,  fasc.  42,  pp.  40-54).  —  Voir  n°  1121. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  ?  Synchytrium  groenlandicum  Allesch., 
Puccinia  Saxifrage  tricuspidalx  P.  Henn.,  Sarcoscypha  groenlandica 
P.  Henn.,  Orbilia  arctica  Allesch.,  Leptosplutria  Vanhoeffeniana  Allesch., 
Pleospora  leptosphasrioides  Allesch  ,  PL  Abromeitiana  P.  Henn  ,  Phyl- 
loslicta  Armerise  Allesch.,  P/i.  pygmaea  Allesch.,  Ph.  Carde/mines  Al- 
lesch., Ph.  Saxifragarum  Allesch.,  Ph.  groenlandica  Allesch.,  Phonta 
Dryadis  Allesch.,  Ph.  Potenlillica  Allesch.,  1  groenlandica  Allesch., 

Ph.  Armerise  sibiricas  Allesch.,  Ph.  Drygalskii  Allesch.,  Septoria  Ar- 
merise  Allesch.,  S.  Drygalskii  P.  Henn.,  .S.  Vanhojfenii  P.  Henn.,  Ilen- 
dersonia  Vanhôffenii  Allesch.,  Glœosporiuni  Chanuenerii  Allesch.,  Gl. 
Armer/./'  Allesch.  Gl.  Pedicularis  lanatae  P.  Henn.,  Scptonema  arctica 
Allesch.,  Heterosporiutn  groenlandicum  Allesch. 

1 168  Britzelmayr  (Max)  :  Materialien  zur  Beschreibung  der  Hymenomyce- 
ten  {B.  C.,  t.  LXXI,  n°  2,  pp.  40-59;  n°  3,  pp.  87-96). 

1)69  Ellis  (J.  B.)  and  B.  M.  Everhart  :  New  species  of  North  American 
Fungi  from  various  localities  {B.  T.  C,  Vol.  XXIV,  n°  6,  pp.  277-292). 


—    CIX    — 


Espèces  nouvelles  décrites  :  Myriadoporus  subsulpkureus,  Penio- 
phnra  occideutalis,  Rosellinia  subcompressa,  Amphisphazria  melantera, 
Teichospora  populina ,  Lophiosphaeria  rhodospora ,  L.  Zeicola, 
Plcospora  Jtiglandis,  Metasp/tatria  seriata,  M.  Rubicola,  Valsa  mi- 
crocarpa,  Eutypella  Tilias,  Valsaria  Xantkoxyli,  Currcya  rimosa, 
Sarcoscypha  alpina,  Tapesia  tumefaciens,  Coryne  microspora,  Ustt- 
lago  Sporoboli,  Uromyccs  bicolor,  Puccinia  Erigerontis,  P.  Duthiae, 
P.  Nuttallii,  P.  irregularis,  P.  ludibtinda,  ^Ecidium  Phlogis,  M.  ilici- 
num,  jE.  Tissa?,  Uredo  Erioconta?,  Phyllosticta  livida,  Ph.  gallicola, 
P/t.  fiinbriata,  Pkoma  Thipsi,  Ph.  californica,  Macrophoma  nervi- 
cola,  Aposphazria  nucicola,  Asterom  i  Senecionis,  Fusicoccum  Persicœ, 
Cystisporella  carnea,  Cytispora  tumulosa,  C.  annularis,  Spha?ropsis 
Comptonia?,  Diplodia  Meliae,  D.  paraphysata,  Ascochyta  Fraseras, 
Hendersonia  cylindrospora,  Camarosporium  Chenopodii,  Scplorict 
Jussiazse,  S.  Ulmi,  S.  sigmoidea,  S.  Myricas,  Melanconium  arundind- 
ceum,  Myxosporium  Comi,  Glœosporium  Senecionis,  Cylindrosporium 
Kelloggii,  C.  Lupini,  Marsonia  Baptisiœ,  Coryneum  pesisoides, 
C.  Negundinis,  Homostegia  diplocarpa. 

1 169  bis  Fautrey  (E.)  :  Espèces  nouvelles  ou  rares  de  la  Côte-cTOr  [suite] 
(P.  m.,  19°  ann.,  n°  76,  pp.  141-143). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Ascochyta  Caricis  Lamb.  et  Faut.,  Keller- 
mamria  Rumicis  Faut,  et  Lamb.,  Phomatospora  Libanotidis  Faut,  et 
Lamb.,  Pâ.  Maireana  Faut,  et  Lamb.,  Plcospora  Maire ana  Lamb.  et 
Faut.,  Spltaerella  dolichospora  Sacc.  et  Faut.,  Sph.  àyp/iiseda  Faut,  et 
Lamb. 

1 1 70  Ferry  (René;  :  Notes  sur  quelques  espèces  des  Vosges  {R.  m.,  19e  ann., 
n°76,  pp.  143-145). 

1171  Hennings  (P.)  :  Fungi  camerunenses.  II  [incl.  nonnullis  aliis  africanis] 
(B.  J.,  t.  XXIII,  fasc.  4,  pp.  537-558,  1  fïg-.  dans  le  texte  et  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Sarcosoma  came  r  intense  ;  Dimerospo- 
rium  Oncoba?  ;  Corallomyces  Heiuseuii  ;  Cor di  cep  s  Engleriana,  Wittii , 
Baumanniana;  Ustilaginoidea  mossambicensis ;  Hypocrcll 'a  cameru- 
n  en  sis  ;  Micropeltis  singiberaceicola,  Harmsiana  ;  Phyllachora  Tri- 
cholasnas  ;  Sphazropsis  kilinnndscharica  ;  Diplodia  Landolphia?  ;  Bo- 
tryodiplodia  Musanga? ;  Aschersonia  Zenkeri,  Stilbothainuium  (n.  gen.) 
togoeuse;  Aïcidittm  Fubijlora?,  Buchwaldii,  Eriospermi  ;  Uredo  Ba- 
phias ;  Baumanniella  (n.  gcn.)  togoensis ;  Pterula  togoensis  ;  Lachnocla- 
dium  victorieuse,  palmatifidum  ;  Mucronella  togoensis  ;  Favolaschia 
Staudlii,  Baumanniana,  rosea,  citrinella;  Favolus  Preussii  ;  Hexa- 
gonia  atrosanguinea  ;  Polyporus  favoloides,  vibecinoides,  Baumanni ; 
Polystictus  Fischeri;  Pauus  paradoxus  ;  Lent/ nus  met  r  as  mi  o  ides,  mi- 
itululus,fissus  ;  Marasmitts  repens,  Baumanni,  gr  a  cil limus,  pygmasus, 
ornât  us,  jodocodos,  subviolaceus,  violaceus,  bipiudeeusis,  sttbcastaueus, 
ru/us,  pallidus,  grandisporus,  cervinus,  togoensis,  pleurotoides,  cris- 
pus  ;  Coprinus  Staudlii,  Preussii,  Baumannii,  Psathyrella  minuta;  Cre- 
pidotus  zingiberaceicola,  Naucoria  bipindeensis,  sphasrospora  ;  Flam- 
tuula  Zenkeri,  ccltinata;  Leptonia  Staudlii;  Pleurotus  togoensis,  im- 
portâtes ;  Omphalia  bipindeensis ,  minutissima ,  Mycena  substannea; 
Lepiota  Zenkeri,  bulbipcs,  fusispora  ;  Lycoperdon  fusiforme,  lougi. 
caudum ;  Corditubera  (n.  gen.)  Staudlii. 


—  ex  — 


1172  Niel  (Eugène)  :  Note  sur  le  Clitocybe  cryptarum  Letell.  (Extr.  du 
Bulletin  de  la  Société  des  Amis  des  Sciences  naturelles  de  Rouen, 
2°  sem.  1896,  4  pag.,  1  pi.,  Rouen,  1897). 

1173  Seynes  (J.  de)  :  Recherches  pour  servir  à  l'histoire  naturelle  et  à  la 
flore  des  Champignons  du  Congo  français.  I.  (in-4,  29  pag.,  1  fig. 
dans  le  texte  et  3  pi.  —  Masson  et  Cie,  éditeurs,  Paris,  1897). 

Espèces  nouvelles  décrites  et  figurées  :  Dictyophora  chloroceplial.i , 
Inocybc  erythroxa,  Annularia  Teisserei,  Collybia  Oronga,  C.  Anombé, 
C.  Allegreti,  C.  verruculosa,  Fleurotus  ogowensis,  P.  germinans,  Can- 
tharellus  membrauaceus,  Marasmius  pakouinensis,  M.  hymenofallax, 
M.  eligmopl/yllus,  M.  petalocladus,  M.  nocticolor,  Lentinus  kolumbri- 
nus,  L.  annulifer,  Lensites  congolensis. 

1173  bis  Trelease  (William)  :  Botanical  observations  on  the  Azores.  Fungi 
[déterminés  par  J.  B.  Ellis,  J.  B.  S.  Norton,  C.  H.  Peck,  P.  A.  Sac- 
cardo  et  Boland  Thaxter]  (M.  b.  G.,  8'  anu.,  pp.  206-210).  —  Voir 
nos  !  14,7,  wçpbis,   1156  bis,  11 64  bis  et  11 66  bis. 

Nomenclature. 

1174  Groves  (H.  and  J.)  :  The  publication  of  names  in  exsiccata  (J.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°4i8,  p.  411). 

X175  Harms  (H.)  :  Die  Nomenclaturbewegung  der  letzten  Jahre  (B.  J., 
t.  XXIII,  fasc.  4,  Supplém.  n°  56,  pp.  1-32). 

1176  Kuntze  (Otto)  :  Berichtiguug  und  Ergânzung  zu  meinen  Bemerkun- 
gen  zu  Levier's  Artikel  (B.  C,  t.  LXXI,  n°  12,  pp.  445-446). 

1177  Robinson  (B.  L.)  :  The  officiai  nomenclature  of  the  royal  botanical 
Garden  and  Muséum  of  Berlin  (B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  2,  pp.  107-1 10). 

Paléontologie. 

11 78  Fliche  (D.)  :  Note  sur  les  nodules  et  bois  minéralisés  trouvés  à  Saint- 
Parres-les-Vaudes  [Aube]  dans  les  grès  verts  infracrétacés  (in-4, 
13  pag.,  1  p!.,  Troyes,  1897,  Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  aca- 
démique de  l'Aube,  t.  LX). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Araucaroxylon  albianum. 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

1 179  Acloque  (A.)  :  Une  Tulipe  anormale  [M.  d.  P.,  70  ann.,  n°  05,  p.  177, 
1  fig.  dans  le  texte). 

1180  Guercio  (G.  del)  :  Intorno  ad  una  nuova  infezione  del  Pero  [Pirus 
corn  m  unis]  prodottn  dalla  Hormontyia  Bergenstammi  Wachtl.  (//.  C, 

nouv.sér.,  Vol.  IV,  fasc.  IV,  pp.  433-438,  3  fig.  dans  le  texte). 

1181  Léveillé  (H.)  :   Cas  de  synstigmatisme  chez   un  Ëpilobe  (M.    d.   P., 

70  ann.,  n°  95,  p.  178). 

1182  Robinson  (B.  L.)  :  A  case  of  ecblastesis  and  axial  prolification  in  Lepi- 
ditim  apetalum  {B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  3,  pp.  209-212,  1  pi.). 


1183  Roze  (E.)  :  Sur  le  rôle  que  joue  le  Pseudocommis  Vitis  Debray  dans 
deux  maladies  de  la  Vigne  Tanthracnose  et  l'oïdium  (C.  R.,  t.  CXXV, 
n°  12,  pp.  453-455). 

1184  Smith  (Ralph  E.)  :  The  <  Soft  Spot  »  of  Oranges  (B.  G.,  Vol.  XXIV, 
n°  2,  pp.  103-104,  1  pi.). 

1185  Woods  (Albert  F.)  :  «  Bacteriosis  »  of  carnations  [B.  G.,  Vol.  XXIV, 
n°  3,  pp.  200-205). 

Technique. 

1186  MacDougal  D.  T.)  :  A  convenient  potometer  {B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  2, 
pp.  110-114,  1  fig\  dans  le  texte). 

1 187  Woods  (Albert  F.)  :  A  method  of  preserving  the  green  color  of  plants 
for  exhibition  purposes  {B.  G.,  Vol.  XXIV,  n"  3,  pp.  206-209). 

Sujets  divers. 

1188  Baroni  (E.)  :  L'ortoe  il  Museo  botauico  di  Firenze  nelPanno  scolastico 
1896-1897  (M.  G.,  nouv.  sér.,  Vol.  IV,  fasc.  IV,  pp.  420-423). 

1188  bis  Davin  (V.)  :  Revue  de  quelques  plantes  exotiques,  comestibles, 
industrielles,  médicinales  et  curieuses,  cultivées  au  Jardin  botanique 
delà  Ville  de  Marseille  [fin  ]  (R.  h.  B.-d.-R.,  43e  ann.,  n°  514,  pp.  81- 
86).  —   Voir  n°  741  bis. 

1189  Davin  (V.)  :  Session  extraordinaire  de  la  Société  botanique  de  France 
tenue  à  Barcelonnette  (Basses- Alpes)  du  ici  au  8  août  1897  (R.  h.  B.- 
d.-R.,  43e  ann.,  n°  517,  pp.  130-135). 

1190  Gerber  (C.)  :  Principes  des  méthodes  utilisées  pour  hâter  ou  pour 
retarder  la  maturation  des  fruits  (R.  h.  B.-d.-R,,  43e  ann.,  n°  518, 
pp.  155-164). 

1190  bis  Kamienski  (F.)  :  Quelques  remarques  sur  l'histoire  de  la  question 
du  sexe  chez  les  plantes  [suite]  (M.  d.  P.,  6°  ann.,  n°  92,  pp.  129-132  ; 
7e  ann.,  n°  95,  pp.  173-176  [à  suivre]).  —  Voir  n°  743. 

1191  Webber  (Herbert  J.)  :  The  Water  Hyacinth  and  its  relation  to  navi- 
gation in  Florida  (U.  S.  Department  0/  Agriculture,  Division  of  Bo- 
tany,  Bulletin  n°  18,  20  pag.,  4  fig.  dans  le  texte  et  une  planche). 


Communications  présentées  à  la  Session  tenue  à  Toronto,  les  17  et  18  août 
i8pj,  par  la  Société  botanique  d'Amérique  (résumées  dans  la  Botanical 
Gazette,  Vol.  XXIV,  n°  3). 

B.  L.  Robinson  :  A  case  of  ecblastesis  and  axial  prolification  in  Lepi- 
dium  apelalum.  —  J.  C.  Arthur  :  Movement  of  protoplasm  in  ccenocytic 
hyphat.  —  John  M.  Coulter  :  Pollen  grains  and  antipodal  cells.  —  Frédéric 
E.  Cléments  :   The  transition  région  of  the  Caryophyllales.  —  D.  P.  Penhal- 


low  :  A  revision  of  the  species  of  Picea  occurring  in  northeastern  America. 
—  Edward  Lee  Greene  :  Bibliographie  difficultés.  —  William  Fawcett  : 
The  botanic  Gardens  of  Jamaica.  —  Herbert  J.  Webber  :  Researches  upon 
Zamia. 

Communications  présentées  à  la  section  G  de  t'A.  A.  A.  S.  pendant  le 
Congrès  tenu  à  Détroit  en  i8pj  (résumées  dans  la  Botanic  al  Gazette, 
Vol.  XXIV,  n°  3). 

Charles  A.  Davis  :  Trillium  grandiflorum  (Michx)  Salisb.,  its  variations 
normal  and  teratological.  —  E.  J.  Durand  :  A  discussion  of  the  structural 
characters  of  the  order  Pezizineae  of  Schroeter  {le  titre  seulement).  — 
K.  M.  Wiegand  :  The  taxonomic  value  of  fruit  characters  in  the  genus  Ga- 
liuni.  —  Charles  E.  Bessey  :  Report  upon  the  progress  of  the  botanical 
survey  of  Nebraska.  —  Albert  F.  Woods  :  Bacteriosis  of  carnations.  — 
Erwin  F.  Smith  :  Wakker's  Hyacinth  Bacterium.  —  Charles  E.  Bessey  :  Are 
the  trees  receding  from  the  Nebraska  plains?  —  C.  A.  Peters  :  Reproduc- 
tive organs  and  embryology  of  Drosera.  —  J.  0.  Schlotterbeck  :  Deve- 
lopment of  some  seedcoats.  —  J.  H.  Schuette  :  Contributions  on  wild  and 
cultived  Roses  of  Wisconsin  and  bordering  states  {le  titre  seulement).  — 
Fanny  E.  Langdon  :  Development  of  the  pollen  of  Asclepias  Cornuti.  — 
Charles  E.  Bessey  :  Some  characteristics  of  the  foothill  végétation  of  wes- 
tern Nebraska.  —  H.  F.  Osborn  and  E.  B.  Poulton  :  Organic  sélection.  — 
James  B.  Pollack  :  Mechanism  of  root  curvature.  —  Frederick  C.  New- 
combe  :  Cellulose  ferment.  —  Bodney  H.  True  and  C.  G.  Hunkel  :  The 
toxic  action  of  phénols  on  plants.  —  Charles  Porter  Hart  :  1s  the  charac- 
teristic  acridity  of  certain  species  of  the  Arum  family  a  mechanical  or  a 
physiological  property  or  effect?  —  W.  J.  Beal  :  How  plants  flee  from 
their  enemies.  —  Alex.  P.  Auderson  :  Comparative  anatomy  of  the  normal 
and  diseased  organs  of  Abies  balsamea  affected  with  Mcidium  elatinum.  — 
Alex.  P.  Anderson  :  On  a  new  improved  self-registering  balance  {le  titre 
seulement).  —  Charles  0.  Townsend  :  The  corrélation  ofgrowth  under  the 
influence  of  injuries.  —  W.  W.  Rowlee  and  K.  M.  Wiegand:  The  botanical 
collection  of  the  Cornell  Arctic  Expédition  of  1896  {le  titre  seulement).  — 
Erwin  F.  Smith  :  Description  of  Bacillus  Phaseoli  n.  sp.  —  Erwin 
F.  Smith  :  On  the  nature  of  certain  pigments  produced  by  Fuugi  and  Bac- 
teria,  with  spécial  référence  to  that  produced  by  Bacillus  Solanacearum. 


Pans       '  "  rsrh,  imp    '1    ,.\v  de Chàlillon. 


JOURNAL  DE  BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  10.  —  16  Novembre  1897. 


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BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,  Bibliographie. 

1192  Chabert  (Alfred)  :   Villars  sous  la  Terreur  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  10, 

pp.  821-832). 

1193  Schaumburg  (F.)  :  Botanisches  Centralblatt.  Generalregister  ùber 
Band  I  bis  LX  (Heft  1). 

1194  Schinz  (Hans)  :  Friedrich  Wilhelm  Klatt  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  10, 
pp.  836-839). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

1195  Bùsgen  (M.)  :  Bau  und  Leben  unserer  Waldbâume  (gr.  in-8,  VIII- 
230  p.,  100  fig.  dans  le  texte.  —  Iéna,  1897,  libr.  Gustave  Fischer). 

1196  Chauveaud  ^G.)  :  Sur  l'évolution  des  tubes  criblés  primaires  (C.  R., 
t.  CXXV,  n°  15,  pp.  546-547). 

1197  Daniel  (L.)  :  La  greffe  mixte  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  18,  pp.  661-664). 

1198  Dingler  (Hermann)  :  Die  Vorgânge  bei  dersog.  Braun'schen  Zwangs- 
drehung  {FI.,  t.  84,  n°  III,  pp.  249-342,  3  pi.). 

1199  Escombe  (F.)  :  Germination  of  seeds.  I.  The  vitality  of  dormant  and 
germinating  seeds  {Science  Progress,  nouv.  sér.,Vol.  I,  n°  5,  pp.  585- 
608). 

1200  Gerber  (C.)  :  Etude  de  la  transformation  des  matières  sucrées  en  huile 
dans  les  olives  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  18,  pp.  658-661). 

1201  Gerber  (C.)  :  Recherches  sur  la  formation  des  réserves  oléagineuses 
des  graines  et  des  fruits  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  19,  pp.  732-735). 

1202  Kamerling  (Z.)  :  Zur  Biologie  und  Physiologie  der  Zellmembran  (B.  C, 
t.  LXXII,  n°  2,  pp.  49-54;  n°  3,  pp.  85-91). 

1202  bis  Kamienski  (F.)  :  Quelques  remarques  sur  l'histoire  de  la  question 
du  sexe  chez  les  plantes  [sui/e]  (M.  d.  P.,  7eann.,  n°  96,  pp.  189-103 
[à  suivré\).  —  Voir  n°  1190  bis. 

1203  Kattein  (Albert)  :  Der  morphologische  Werth  des  Centralcylinders 
derWurzel  (B.  C,  t.  LXXII,  n°  2,  pp.  55-61;  n°  3,  pp.  91-97  ;  n°  4, 
pp.  129-139,  2  pi.). 


—    CXIV    — 


1204  Léger  (L. -Jules)  :  Sur  la  différenciation  et  le  développement  des  élé- 
ments libériens  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  17,  pp.  619-620). 

1205  Maquenne  (L.)  :  Sur  le  poids  moléculaire  moyen  de  la  matière  soluble 
dans  les  graines  en  germination  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  16,  pp.  576-579). 

1206  Palladine  (W.)  :  Recherches  sur  la  formation  de  la  chlorophylle  dans 
les  plantes  (R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  107,  pp.  385-394). 

1207  Pfeffer  (W.)  :  Pflanzenphysiologie.  Ein  Handbuch  der  Lehre  vom 
Stoffwechsel  und  Kraftwechsel  in  der  Pflanze  [2e  édit.].  Ier  Vol.  • 
Stoffvvechsel.  (in-8,  x-620  p.,  70  fig.  dans  le  texte.  —  Leipzig,  1897, 
libr.  Wilh.  Engelmann). 

1208  Schlœsing  fils  (Th.)  :  Végétation  avec  et  sans  argon  (C.  R.,  t.  CXXV, 

n°  19,  pp.   7i9-722). 

Les  expériences  faites  par  l'auteur  l'ont  amené  à  conclure  que  l'argon 
ne  semble  pas  jouer  un  rôle  appréciable  dans  la  végétation. 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

Phanérogames. 

1209  Anderson  (Alexander  P.)  :  Stomata  on  the  bud  scales  of  Abies  pecti- 
nata  {B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  4,  pp.  294-295,  2  fig.  dans  le  texte). 

1210  Bailey  (W.  W.)  :  Vernation  of  Carya{B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  4,  pp.  292- 
293,  1  fig.  dans  le  texte). 

121 1  Balland  :  Observations  générales  sur  les  Avoines   (C.  R.,  t.  CXXV, 

n°  16,  pp.  579-581)- 

12 12  Baranetzki  (J.)  :  Sur  le  développement  des  points  végétatifs  des  tiges 
chez  les  Monocotylédones  {A.  Se.  n.,  VIIIe  6ér.,  t.  III,  nos  3  à  6, 
pp.  311-365,  3  pi.). 

1213  Erikson  (Johan)  :  Zur  Biologie  und  Morphologie  von  Ranunculus  illy- 
ricus  {B.  C,  t.  LXXII,  n°  6,  pp.  193-195). 

1214  Griffon  (Ed.)  :  Influence  de  la  gelée  printanière  de  1897  sur  la  végé- 
tation du  Chêne  et  du  Hêtre  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  15,  pp.  548-550). 

1215  Janczewski  (Edouard  de)  :  Études  morphologiques  sur  le  genre  Ané- 
mone L.  {R.  g.  B.,  t.  IX,  n°  106,  pp.  337-354,  2  pi.). 

12 15  bis  Knuth  iPaul)  :  Bliïtenbiologische  Beitrage.  III  (B.  G.,  t.  LXXII, 
n°  3,  pp.  81-84,  2  fig.  dans  le  texte).  —  Voir  n°  1104  bis. 

12 16  Leclerc  du  Sablon  :  Sur  la  digestion  de  l'albumen  du  Dattier  \R,  g.  B., 
t.  IX,  n°  107,  pp.  395-398). 

1217  Mangin  (Louis)  :  Sur  la  production  de  la  gomme  chez  les  Sterculia- 
cées  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  19,  pp.  725-728). 

1218  Nicotra  (L.)  :  Sul  calendario  di  Flora  delf1  altipiano  sassarese  (M/p., 
t.  XI,  iasc.  VI-VIII,  pp.  326-338,  1  pi.). 


—  cxv  — 


12 19  Ule  (E.)  :  Symbiosis  between  an  Asclepias  and  a  Butterfly  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  419,  pp.  441-443). 

1220  Van  Tieghem  (Ph.)  :  Morphologie  de  l'embryon  et  de  la  plantule 
chez  les  Graminées  et  les  Cypéracées  (A.  Se.  n.,  VIIIe  sér.,  t.  III, 
n°s  3  à  6,  pp.  259-309). 

1221  Waechter  (W.)  :  Beitrâge  zur  Kenntniss  einiger  Wasserpflanzen  {FI., 
t.  84,  n°  III,  pp.  343-348). 

1222  Webber  (Herbert  J.)  :  Notes  on  the  fecundation  of  Zamia  and  the 
pollen  tube  apparatus  of  Ginkgo  {B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  4,  pp.  225-235, 
1  pi.). 

MUSCINÉES. 

1223  Gayet  (L.  A.)  :  Recherches  sur  le  développement  de  l'archégone  chez 
les  Muscinées  {A.  Sc.n.,  VIIIe  sér.,  t.  III,  nos  3  à  6,  pp.  161-258,  7  pi.). 

Algues. 

1224  Meyer  (Arthur)  :  Studien  ùber  die  Morphologie  und  Entwickelungs- 
geschichte  der  Bactérien,  ausgefùhrt  an  Astasia  asterospora  A.  M.  und 
Bacillus  lîimescensZop{{FL,  t.  84,  n°  III,  pp.  185-248,  1  pi.). 

1225  Sauvageau  (C.)  :  Sur  le  Nostoc  punctiforme  {A.  Se.  n.,  VIII8  sér., 
t.  III,  nos  3  à  6,  pp.  367-378,  1  pi.). 

Champignons. 

1226  Avetta  (C.)  :  Osservazioni  sulla  Puccinia  Lojkajana  Thûm.  Nota  pre- 
ventiva  {Mlp.,  t.  XI,  fasc.  VI-VIII,  pp.  236-240). 

1227  Lindau  (G.)  :  Zur  Entwickelung  von  Empusa  Aulicse  Reich.  {Hdw., 
t.  XXXVI,  n°  5,  pp.  290-296,  1  fig.  dans  le  texte). 

1228  Saccardo  (Domenico)  :  Sulla  Volute  lia  c  Mata  (Alb.  et  Schw.)  Fr.  Ri- 
cherche  intorno  al  suo  sviluppo  {Mlp.,  t.  XI,  fasc.  VI- VII,  pp.  225-229, 
1  pi.). 

Systématique,  géographie  botanique. 

Flores,  Ouvrages  généraux. 

1229  Bubani  (P.)  :  Flora  pyrenaica  per  Ordines  naturales  gradatim  digesta 
[Opus  posthumum  editum  curante  0.  Penzig].  (Vol.I,  555  p.  —  Milan, 
1897,  libr.  Ulr.  Hoepli). 

1229  bis  Engler  (A.)  und  K.  Prantl  :  Die  natûrlichen  Pflanzenfamilien  (Li- 
vrais. 157,  158,  161,  162  et  163,  suppléments  aux  parties  II-IV  [à 
suivre]  ) . 

Livr.  159.  —  G.  Lindau  :  Sphseriales  [suite]  ;  Laboulbenineas ■. 

Liv.  169.  —  P.  Dietel  :  Hemibasidii  (Ustilaginese  et  Tilletiineae)  ; 
Uredinales  [à  suivre]. 


—    CXVI 


1230  Courchet  (L.)  :  Traité  de  Botanique,  comprenant  Tanatomie  et  la  phy- 
siologie végétales  et  les  familles  naturelles,  à  l'usage  des  candidats  au 
Certificat  d'études  physiques,  chimiques  et  naturelles,  des  étudiants 
en  Médecine  et  en  Pharmacie.  (2  vol.  in-S°,  1.320  p.,  514  fig.  dans  le 
texte.  —  Paris,  libr.  J.-B.  Baillière  et  fils.  —  Prix  :  18  fr.) 

Ce  Traité  est  un  résumé  clair  et  concis  du  cours  professé  par  l'auteur  à 
l'École  supérieure  de  Pharmacie  de  Montpelllier.  La  première  partie  est  con- 
sacrée aux  notions  de  Botanique  générale  indispensables  pour  l'intelligence 
de  la  seconde  partie,  de  beaucoup  la  plus  développée,  qui  comprend  la 
description  méthodique  des  familles  naturelles,  à  partir  des  formes  les 
plus  simples.  L'auteur  commence  l'étude  de  chacun  de  ces  groupes  par  la 
description  d'une  plante  facile  à  observer  soit  dans  la  campagne,  soit 
dans  les  jardins  botaniques,  en  choisissant  de  préférence  une  espèce  dont  il 
y  aura  lieu  d'indiquer  plus  tard  les  applications.  Lorsque,  dans  un  groupe 
naturel,  il  existe  plusieurs  genres  assez  différents  par  leurs  caractères,  il 
décrit  les  principaux  d'entre  eux,  à  la  suite  les  uns  des  autres,  en  mettant 
en  relief  leurs  caractères  communs,  ou  plutôt  en  amenant  l'étudiant  à  les 
découvrir  lui-même  au  milieu  des  différences  qui  les  séparent,  et  à  com- 
prendre comment  ces  types  divergents  forment  un  tout  plus  ou  moins  net- 
tement circonscrit  dans  l'ensemble  du  règne  végétal.  L'exposé  des  carac- 
tères généraux  de  la  famille,  synthèse  des  notions  déjà  acquises,  est 
alors  facilement  saisi.  C'est  seulement  dans  cet  exposé  général  que  sont 
mentionnés  les  genres  exotiques  ou  peu  connus  méritant  cependant  d'être 
signalés.  Vient  ensuite  l'examen  des  affinités  de  la  famille,  de  la  distri- 
bution géographique  des  plantes  qui  la  composent,  avec  l'indication  des 
propriétés  et  des  caractères  généraux  de  composition,  et  l'histoire  suc- 
cincte des  espèces  les  plus  importantes  à  connaître  au  point  de  vue  pra- 
tique. Enfin  l'étude  de  chaque  famille  naturelle  et  celle  de  chaque  ordre  ou 
sous-ordre  sont  toujours  suivies  de  tableaux  synoptiques  qui  en  résument 
les  caractères  essentiels. 

Ainsi  conçu,  le  Traité  de  M.  Courchet  est  appelé  à  rendre  de  grands 
services  aux  étudiants,  et  il  ne  pourra  manquer  de  conquérir  la  place  à 
laquelle  il  a  droit  à  côté  des  nombreux  Ouvrages  de  Botanique  déjà 
existants. 

1231  Rouy  (G.)  :  Illustrationes  plantarum  Europae  rariorum.  (Fasc.  VIII, 
pi.  175-200;  un  vol.  in-4°,  cartonné.  Prix  :  50  fr.). 

1232  Rouy  (G.)  :  Icônes  plantarum  Galliae  rariorum.  Atlas  iconographique 
des  plantes  rares  de  France  et  de  Corse  (fasc.  I,  pi.  1-50;  1  vol.  gr. 
in-8°  jésus,  cartonné.  Prix:  15  fr.). 

Ce  recueil,  qui  sera  publié  régulièrement  à  raison  de  deux  fascicules 
par  an  (iM  avril  et  irr  octobre),  chacun  contenant  50  planches,  a  pour  but 
de  faciliter,  dans  une  large  mesure,  l'étude  des  plantes  rares  ou  critiques 
de  la  flore  française,  avec  la  plus  grande  garantie  d'exactitude  et  de  déter- 
mination, les  exemplaires  représentés  par  la  photographie  et  l'héliotypie 
étant  souvent  ceux-mêmes  des  auteurs,  les  autres  ayant  été  soigneusement 
revus  par  M.  Rouy.  Les  cinquantes  planches  de  ce  premier  fascicule  se 
rapportent  aux  genres  Cleniatis  (2  pi.),  T/ialictrum  (30  pi.),  Anémone 
(15  pi.)  et  Adonis  (3  pi.)  ;  elles  forment  un  ensemble  vraiment  remar- 
quable, dont  l'exécution,  nous  n'hésitons  pas  à   le  dire,  surpasse  ce  qui  a 


CXVII    — 


été  fait  jusqu'ici  dans  ce  genre  d'iconographie.  On  ne  peut  donc  que  féli- 
citer l'auteur  de  cette  nouvelle  publication  qui  formera  un  heureux  com- 
plément de  la  Flore  de  France. 

1233  Rouy  (G.)  et  J.  Foucaud  :  Flore  de  France.  Tome  IV  (1  vol.  gr. 
in-8°,  313  p.  Prix  :  6  fr.). 

Le  tome  IV  de  l'important  ouvrage  de  MM.  Rouy  et  Foucaud  comprend  : 
Droséracés  ;  Monotropacées  (et  Pirolacées);  Malvacées  (et  Tiliacées);  Linées  ; 
Géraniacées  (et  Balsaminées,  Oxalidées,  Coriariées)  ;  Zygophyllées  ;  Ruta- 
cées  ;  Fraxinées  ;  Sapindacées  (et  Staphylinées);  Ilicées  ;  Célastrinf'es  ; 
Rhamnées;  Simarubées  ;  Anacardiacées;  Légumineuses  (genres  Anagyris, 
Lupinus,  Adenocarpns,  Labumum,  Genista  [et  Cytisus,  Sarothamnus, 
Argyrolobium],  Sparliiim,  Ulex,  Erinacea,  Calycotome,  Oiiouis, 
Anthyllis). 

Phanérogames. 

1234  Acloque  (A.)  :  Ombellifères  et  Renonculacées  {M.  d.  P.,  7e  ann.,  n°96, 
pp.  196-197). 

1235  Avetta  (C.)e  V.  Casoni  :  Aggiunte  alla  flora  parmense  (Mlp.,  t.  XI, 
fasc.  VI-VIII,  209-224).  —   Voir  n°  1277  bis. 

1236  Baenitz  (G.)  :  Ueber  Oriza  clandestina  Al.  Br.  und  ihre  Formen 
(D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  10,  pp.  261-262. 

1237  Brehm  (V.)  :  Beitrâge  zur  Flora  des  Kaiserwaldes  in  Bôhmen  und  des 
Fgerlandes  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  9,  pp.  244-246;  n°  10,  pp.  262-266 
[à  suivre]).  —  Voir  n°  1277  ^er' 

1238  Britten  (James)  :   Note  on  Primula  sinensis  {J .  of  B.,  Vol.  XXXV, 

n°  4i9,  PP.  426-428). 

1239  Degen  (A.  von)  :  Bemerkungen  ùber  einige  orientalische  Pflanzenar- 
ten.  XXXI  {Forsythia  europzea  Degen  et  Baldacci,  sp.  n.].  XXXII 
[  Wulfenia  Baldaccii  sp.  n.]  (Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  1 1,  pp.  406-409). 

1240  Dinter  (K)  :  Noterelle  botaniche  dalFAfrica  méridionale  {Mlp.,  t.  XI, 
fasc.  VI-VIII,  pp.  339-343)- 

1240  bis  Drake  del  Castillo  (E.)  :  Plantes  nouvelles  de  Madagascar  [suite] 
{B.  S.  L.  P.,  n°  165,  pp.  1305-1309).  —  Voir  n°  813  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Pasderia  Grandidieri,  P.  Grevei,  Ixora 
Flumbloti,  I.  microphylla,  I.  linearifolia,  I.  rotundifolia,  I.  Grevei, 
I.  Hildebranti,  I.  malacophylla. 

1241  Druce  (G.  Claridge)  :  Posa  sepium  Thuill.  [P.  agrestis  Savi]  in  Ox- 
fordshire.  Plants  of  Bedfordshire.  Coronilla  varia  L.  in  Kent  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n<>  419,  p.  449). 

1242  Dunu  (S.  T.)  :  Aliens  from  Turkish  barley  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°  419,  PP-  444-445). 

1243  Durand  (Th.)  et  Em.  de  Wildeman  :  Matériaux  pour  la  flore  du 
Congo.  I  {B.  S.  B.  B.,  t.  XXXVI,  2e  fasc,  pp.  47-96,  4  pi.).  —  Voir 
n°  1277  quat. 


CXVIII 


Ce  premier  fascicule  comprend,  comme  Phanérogames,  les  Bixacées, 
Capparidacées,  Malvacées,  Géraniacées,  Sapindacées,  Légumineuses 
(déterminées  par  M.  M.  MicHKLi),Droséracées,  Méliacées,01acacées,  Mélasto- 
macées  (déterminées  par  M.  A.  Cogniaux),  Cucurbitacées  (détermi- 
nées par  M.  A.  Cogniaux),  Ficoidacées,  Araliacées,  Composées  (déter- 
minées par  M.  F.  W.  Klatt),  Campanulacées,  Lobéliacées,  Convolvulacées 
(déterminées  par  M.  H.  Hallier),  Acanthacées  (déterminées  par  M.  Lin- 
dau),  Amarantacées,  Urticacées,  Protéacées,  Orchidacées,  Amaryllidacées, 
Liliacées,  Commelinacées (déterminées  parM.  C.  B.  Clarke),  Aracées  (déter- 
minées par  M.  A.  Engler),  Cypéracées  (déterminées  par  M.  C.  B.  Clabke), 
Graminées  (déterminées  par   M.  F.  W.   Klatt),   Conifères. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Crotalaria  Descampsii,  Indigofera 
Dewevrei,  I.  Dupuisii,  Tephrosia  megalaittha,  Geissaspis  bifoliata 
(avec  i  pi.),  Desmodium  tenuiflorum,  Cliloria  tauganicensis,  Vigna 
punctata,  Dalbergia  laxiflora  (avec  i  pi.),  Pterocarpus  graiidiflorus , 
Osfryocarpus  parvifolius,  Lonchocarpus  EetvcLïeanus,  L.  Dcicevrei 
(avec  i  pi.),  L.  comosus,  Baikixat  anomala,  Brachysiegia  mpalensis> 
Mariscus  pseudo-pilosus. 

1243  bis  Feret  (A.)  :  Les  plantes  des  terrains  salés  [suite]  (M.  d.  P., 
7eann.,  n°  96,  pp.  193-195  [à  suivre],  —  Voir  n°  1131. 

1243  ter  Freyn  (J.)  :  Ueber  neue  und  bemerkenswertheorientalische  Pflan- 
zenarten  [fin]  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  io,  pp.  781-803,  1  fig.  dans  le  texte). 
—   Voir  n°  815. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Chamazmelum  Tempskyauum  Freyn  et 
Sintenis,  Centaurea  drakiensis  Fr.  et  S.,  C.  kalambakensis  Fr.  et  S., 
Hieracium  dolopicum  Fr.  et  S.,  H.  eriobasis  Fr.  et  S.,  H.  sernionikaise 
Fr.  et  S.,  Campanula  luristanica  Fr.  —  Wahleiibergia  hiristanica  Fr. 
herb.,  Verbascum  viscidulujnYx.  et  S.,  V.  pindicolum  Fr.  et  S.,  V.  tyiu- 
phcBum  Fr.  et  S.,  Veronica  filicaulis  Fr.,  Lcptorhabdos  glutiiwsa  Fr., 
Roimdea.  Temps kyana  ==  Trichonema  Tenipskyana  Fr.  herb.,  Col- 
chicum  halophilum  Fr.  et  Bornm.,  C.  varians  Fr.  et  Bornm.,  C.  hie- 
maie  Fr. 

1244  Fryer  (Alfred)  :  Potamogeton  trichoides  Cham.  in  Cambridgeshire 
(7.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  419,  pp.  446-447). 

1245  Goldschmidt  (M.)  :  Zur  Flora  des  Rhongebirges.  II  (D.b.  il/.^XV0  ann., 
n°  10,  p.  273). 

1245  bis  Hallier  (Hans)  :  Bausteine  zu  einer  Monographie  des  Convolvula- 
ceen  [suite]  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  10,  pp.  804-820  [à  suivre],  3  lig.  dans 
le  texte).  —   Voir  n°  984  bis. 

1246  Hallier  (Hans)  :  Indonesische  Acauthaceen  (Nova  Acia.  Abkandlun- 
gen  der  kaiserl.  Leop.-Carol.deuischen  Akademie  der  Naturforschcr , 
t.  LXX,  n°  3,  pp.  105-224,  8  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Strobilanthes mesargyrea,  Hemigraphis 
prostrata,    H.   stenop/iylla,   H.   burnensis,  H.  Petola,    Gymnostachyum 

variegatuiu,Juslicia  villa/a,  Plyssiglottis  hirsuta,  PL  picta,  Pi.  dispar, 
Ft.  lanceolala,  Pt.  leptoneura,  PI.  frutesccns,  PL  pi-ocridifolia. 


CXIX 


1247  Heller  (A.  A.)  :   Plants  from  Nez  Perces  County,  Idaho  (B.    T.   C, 

Vol.  24,  n°  6,  pp.  310-313,  2  pi.). 

Espèces    nouvelles    décrites   :   Dodecatheon  fiuberulentum,  Tkalesia 
purpurea. 

1247  bis  Hoeck  (F.)  :  Allerweltspflanzen  in  unserer  heimischen  Phaneroga- 
men-FIora  [suite]  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  10,  pp.  257-261  [à  suivre]). 
—  Voir  n°  987  bis. 

1248  Lange  (Joh.)  :  Revisio  specierum  generis  Cratsegi,  imprimis  earum 
quae  in  hortis  Daniae  coluntur.  (in-8,  IV-106  pag.,  10  pi.  —  Copen- 
hague, 1897,  Libr.  Lehmann  et  Stages). 

1249  Letacq  (A.  L.)  :  Sur  le  Malaxis  paludosa  Sw.  observé  à  Gandelain 
(Orne)  et  sur  quelques  autres  plantes  trouvées  dans  les  marais  au 
pied  du  MoutSouprat  {M.  d.  P.,  7e  ann.,  n°  96,  p.  188). 

1250  Linton  (Edward  F.)  :  Leersia  orysoides  Sw.  in  Dorset  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  419,  p.  450). 

1251  Linton  (W.  R.)  :  Soine  scotch  Willow  hybrids  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°4i9,  p.  443). 

1252  Marshall  \Edward  S.)  and  W.  A.  Shoolbred  :  Carex  chordorrhisa 
Ehrhart  in  Britain  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  419,  p.  450). 

1252  bis  Murr  (J.)  :  Beitrâge  und  Bemerkungen  zur  den  Archieracien  von 
Tirol  und  Voralberg  [suite]  (D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  9,  pp.  242-244  ; 
n°  10,  pp.  270-272  [à suivre]).  —    Voir  n°  1002. 

1253  Neuman  (L.  M.)  :  Om  Statice  bahusiensis  Fr.  t5  danica  Drej.  (B.  N., 
1897,  n°  5.  PP-  207-210). 

1254  Neuman  (L.  M.)  :  Statice  scanica  Fr.  v.  hallandica,  var.  nova  (B.  N., 
1897,  n°  5,  pp.  203-207). 

1254  bis  Palacky  (J.)  :  Zur  Flora  von  Centralasien  [fin]  (Oe.  Z., 
XLVIIe  ann.,  n°  1 1,  pp.  400-405).  —  Voir  n°  1 139. 

1255  Pammel  (L.  H.)  :  Notes  on  the  Grasses  and  forage  plants  of  Iowa, 
Nebraska  and  Colorado  (O.  S.  Department  of  Agriculture.  Division 
of  Agrostology,  Bull.  n°  9,  47  pag.,  12  fig.  dans  le  texte). 

1256  Pierre  (L.)  :  Sur  le  genre  Crioceras,  de  la  famille  des  Apocynacées 
(B.  S.  L.  P.,  n°  165,  pp.  1310-1312). 

Espèce    nouvelle   décrite  :  Crioceras  longiflorus,  g.  n.,  sp.  unica. 

1257  Pierre  (L.)  :  Sur  le  genre  Ongokea  et  la  famille  des  Aptandracées 
[B.  S.  L.P.,  n*  166,  pp.   i$il-iZ\5). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Ongokea  Klaineana. 

1258  Pierre  (L.)  :  Sur  le  genre  Plagiostyles  {B.  S.  L.  P.,  n°  167,   pp.  1326- 

1328). 

1259  Pierre  (L.)  :  Sur  le  genre  Pteronema  des  Simarubacées  {B.  S.  L.  P., 
n°  167,  pp.  1322-1324). 


—  cxx  — 


1260  Pierre  (L.)  :  Sur  quelques  Phytocrénacées  du  Gabon   et   de    l'Indo- 
Chine  (B.  S.  L.  P.,  nos  166  et  167,  pp.  131 5-1322). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Chlamydocarya  lobala,  Ckl.  Klaineana, 
Pyrenacantha  canaliculata,  Sarcostigma  paniculata,  S.  angustifolia, 
Iodes  Klaineana. 

1261  Pierre  (L.)  :  Sur  quelques  Raphiostyles  (B.  S.  L.  P.,  n°  167,  pp.  1324- 
1326). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Raphiostyles  Jollyana,  R.  laiifolia. 

1262  Pollard  (Charles-Louis)  :  The  genus  Oxytria  of  Rafinesque  {B.  T.  C, 
Vol.  24,  n°  8,  pp.  405-4-07)- 

1263  Pollard  (Charles-Louis)  :  Tvvo  new  Violets  [Viola  Porteriana,  V.  fla- 
vovirens]  [B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  8,  pp.  404-405). 

1264  Poma  (Cesare)  :  Le  Orchidée  del  Messico  {Mlp.,  t.  XI,  fasc.  VI-VIII, 
pp.  230-235). 

1265  Rogers  (F.  A.)  :  Berwickshire  Rubi  and  Rosae  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 

n°  419,  p.  450). 

1266  Romanus  (Anton)  :  Om  Cirsium  bulbosum  (Lam.)  DC,  en  for  Skan- 
dinaviska  Flora  ny  art  (B.  N,  1897,  n°  5,  pp.  218-221). 

1267  Roze  (J.  N.)  :  Studies  on  Mexican  and  central  American  plants  [Notes 
on  Celastracese  ;  Notes  on  Rutaceav,  Notes  on  Burseracea±;  Notes  on 
Cucurbitaceae  ;  A  synopsis  of  the  species  of  Wimmeria;  A  synopsis 
of  the  american  species  of  Hermannia ;  A  synopsis  of  Drymaria  no- 
dosa  and  its  allies;  Descriptions  of  miscellaneous  new  species]  (U.  S. 
H,  Vol.  5,  n°  3,  pp.  107-145,  6  fig.  dans  le  texte  et  16  pi.).  —  Voir 
n°  1278  bis. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Perrottetia  longistylis,  P.  glabrata,  Escn- 
beckia  macrantha,  E.  acapulcensis,  Pilocarpus  longipes,  Zanthoxylum 
arborescens,  Z.  fœtidum,  Bursera  diversifolia,  Echinopepon  jalis- 
canus,  E.  Nelsoni,  E.  Pringlei,  E.  parvifolius,  Pittiera  parvifolia, 
Schisocarpum  attenuatum,  Heliocarpus  occidentalis,  H.  Nelsoni,  H.  re- 
ticulatus,  H.  pallidus,  Abutilon  Bakerianum,  A.  Nelsoni,  Asiniina 
fœtida,  Brongniartia  suberea,  Calliandra  bijuga,  C.  peninsularis, 
Cassia  Nelsoni,  Cologania  erecta,  Coinbrefum  Palmeri,  Crotalaiia 
filifolia,  Cuphea  empetrifolia,  C.  Nelsoni,  Galactia  acapulcensis,  Gai- 
pliimia  glandulosa,  Gouania  pallida,  Heieropterys  acapulcensis,  Hirasa 
parvijlora,  Indigofera  cuernavacana,  I.  fruticosa,  I.  salmonijlora, 
LeuCcTna  glabrata,  Lychnis  mexicana,  Mimosa  cœrulea,  M.  lacerata, 
Minkelarsia  pauciflora,  M.  multijlora,  Passiftora  Nelsoni,  Pseudo- 
smodingiuin  multifolium,  Pterocarpus  acapulcensis,  Sedum  tubercu- 
latum,  Tetrapterys  Nelsoni,  Thalictrum  grandifolium,  Wissadti/a 
acuminata. 

1268  Rudberg  (Aug.)  :  Nâgra  spridda  botaniska  iakttagelser  fràn  Vâster- 
gôtland  {B.  N,  1897,  n°  5,  pp.  197-202). 

1269  Ruthe  (R.)  :  Orchis  RtttheiMax  Schulze  in  litt.  (Z>.  b.  M.,  XVe  ann., 
n°9,  pp.  237-241). 


—    CXXI    — 


1270  Rydberg  (P.  A.)  :  Aniennaria  dioica  and  its  North  American  allies 
{B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  6,  pp.  299-304). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Antennaria  umbrinella,  A.  cainpestris. 

1273  Rydberg  (P.  A.)  :  Rarities  from  Montana.  III  {B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  6, 
pp.  292-299). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Pedicularis  moutaiiensis,  P.  ctenophora, 
Gilia  cephaloidea  (=  G.  spicata  var.  capitata  Gray),  Erigeron  oblan- 
ceolatus,  Artemisia  graveolens,  A.  candicans,  A.  floccosa,  Arnica 
gracilis,  A.  pedunculata,  Senecio  sali  eus,  S.  pseudaureus,  S.  crocatus, 
Crépis  runcinata  alpicola. 

1273  bis  Schinz  (Hans)  :  Beitrâge  zur  Kenntnis  der  afrikanischen  Flora.  VI 
-(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  10,  pp.  854-901).  —   Voir  n°  159. 

Fr.  Buchenau  :  Alismataceae  {Rautancnia  n.  g-.).  —  Hans  Schinz  : 
Liliaceae  (Scilla  Rautaneuii  n.  sp.).  —  H.  Schinz  :  Capparidaceae  {Ma?rua 
emarginata  n.  sp.).  —  Schoenland  :  Crassulaceae  {Dinacria  gramman- 
thoides,  Crassula  gtiquaensis,  Cr.  tcnuifolia,  Cr.  drakensbergensis, 
Cr.  natalensis,  Cr.  mariiima,  Cr.  involucrata,  Cr.  Woodii,  Cr.  tenui- 
canlis  nn.  spp  ).  —  H.  Schinz  .•  Leguminosae  [Lebeckia  Schleckteriana 
n.  sp.).  —  H.  Schinz  :  Rhizophoraceœ. 

1273  ter  Schlechter  (R.)  :  Décades  plantarum  novarum  austro-africanarum. 
Decas  VI  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  419,  pp.  428-433).  —  Voir 
n°  1012  ter. 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Phylica  chionophila,  Indigofera  Evansii , 
Wahlenbergia  brachycarpa,  Helipternm  Marlotkii,  Athrixia  asté- 
roïdes, Diascia  Petitheri ,  Ortkosiphou  serratum,  Thesium  transvaa- 
lense,  Lapeyrotisea  serrulata,  Urginea  virens. 

1273  quat.  Townsend  ,  Frederick)  :  Monograph  of  the  british  species  of 
Eicphrasia  \suite~\{J.  of  B.,Vo\.  XXXV,  n04i9,  pp.  417-426  [à suivre], 
7  pi.).  —  Voir  n°  1146. 

1274  Vail  (Anna  Murray)  :  Studies  in  the  Asclepiadaceae.  I.  Notes  on  the 
g-enus  Philibertella  in   the   United  States   [B.  T.    C,  Vol.    24,  n°  6, 

PP-  305-310)- 

1275  Wiegand  (Karl  M.)  :  Galium  trifidum  and  its  North  American  allies 
(B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  8,  pp.  389-403)- 

Espèces   nouvelles  décrites  :  Galium  arcuatum,  G.  cymosum. 

1276  Zahlbruckner  (Al.)  :  Revisio  Lobeliacearum  boliviensium  hucusque 
cog-nitarum  [B.    T.  C,  Vol.  24,  n°  8,  pp.  372-388). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Centropogon  Bangi  (=  C.  surinamensis 
Britt.),  C.  Brittoniaiius  (=  Siphocampylus  giganteus,  var.  latifolius 
Britt.),  Siphocampylus  tunareiisis,  S.  Vatkeanus,  S.  Kuntseanus,S.fla- 
gelliformis  (=  vS".  angustiflorus),  S.  corrcoides,  S.  bilabialus,  S.  argutits, 
S.  ?  dubius. 

1277  Zawodny  :  Eine  botanische  Reise  durch  die  Herzegovina  {D.  b.  M., 
XVe  ann.,  n°  9,  pp.  246-247  ;  n°  10,  pp.  266-270). 

Espèces  nouvelles  décrites  :   Cirsium   ]  'clenovskyi,   Melampyrum  tri- 
choc  alyciuum,  Thesium  auriculatmn. 


—   CXXII    — 


Cryptogames  vasculaires. 

1277  bis  Avetta  (C.)  e  V.  Casoni.  —  Voir  n°  1235. 
1277  ter  Brehm  (V.).  —  Voir  n°  1237. 

1277  quai.  Durand  (Th.)  et  Em.  de  Wildeman  :  Matériaux  pour  la  flore  du 
Congo.  —   Voir  n°  1243. 

Polypodiacées,  Schizaeacées  et  Sélaginellacées,  décrites  par  M.  H. 
Cheist. 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Acrosiichum  Laurentii. 

1278  Krause  (Ernst  H.  L.)   :   Floristische    Notizen.   Gefâss-Kryptogamen 
(B.  C,  t.  LXXII,  n°  5,  pp.  161-165). 

1278  bis  Rose  (J.  N.)  :   Voir  n°  1267. 

Espèce  nouvelle  décrite  et  figurée  :  Cymtio gramme  subcordata  Eaton 
et  Davenport. 

MUSCINÉES. 

1279  Barbey  (William)  :  Bryum  Haistii  Schimper  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  10, 

pp.  833-834). 

1280  Cheney  (Lellen  Sterling)  :  North  American  species  of  Amblystegium 
{B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  4,  pp.  236-291,  3  pi.). 

1281  Grèbe  (C.)  :  Cynodontium   Limprichtianum  nova  species  [Subgenus  n. 
Lyncodontium]  {Hdw.,  t.  XXXVI,  n°  5,  Supplém.,  pp.  103-107,  1  pi.). 

1282  Muller  (C.)  :  Additamenta  ad  Bryologïam  Hawaiicam  {B.  H.  B.,  t.  V, 

n°  10,  pp.  850-853). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Fissidens  alto-gracilis,  Symblepharis 
Hillebrandii,  Orckotrichum  verrucattim ,  N eckera  lepto-frondosa,  Hoo- 
keria  Hillebrandii,  Pungentella  semi-asperula,  Vesicularia  hanape- 
peana,  Taxicaulis  linearis,  Rhynchostegiîim  tapeliforme. 

1283  Mùller  (C.)  :  Symbolae  ad  bryologiam  Australiae.  I  {Hdw.,  t.  XXXYI, 
n°  5iPP-  33T-352  [à  suivre]). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Leucobryum  spinidorsiim,  laticaule  ; 
M  nia  psi  s  rotundifolia  ;  Hymcnodon  helvolus  ;  Rkizogonium  Gekecbii, 
sinuatum,  alpestre,  Helmsii ;  Diphyscium  Loriee,  Ulei  ;  Dazvsouia 
Victoria?,  intermedia,  gigantea;  Catharinea  minuta,  semilanicllosa, 
sideroloma,  pusilla,  leptocylindrica,  lagenacca,  prolificaus,  micro- 
dendron  ;  Polytrichuni  nanocarptim,  nano-urnigerîim,  Maori  se,  Cipps- 
landix,  Ça  mars?,  Collieanum,  brachypodium,  obliquirostre,  Tas- 
manix,  rccurvipilum,  cypellomitriuni,  ryparomilrium,  lougipilu/u, 
rtibiginosum,  Beccarii,  nodiconia,  Tysdalci,  brachypelvia,  catarac- 
tarum,  lycopodioides ;  Dicramim  lapes,  eunanuiu,  Woolsii,  homalobolax, 
nigro-flavum,  distract  um,  glauco-viride,  senex,  brunneu/u,  viridicatum, 
sulphurco-Jlav:uu. 

1284  Mùller  (Cari)  :  Synopsis  generis  Harrisonia  (Oe.  Z.,  XLVII0  ann., 

n°  11,  pp.  387-398  [à  suivre]). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Harrisonia  obtuso-incrmis,  penitiformis, 
Uleana,fontinaloides*,rivularis,  cuspidatula,   gracillima*,   Rekman- 


—   CXXIII    — 

niana*,  Breuteliana,  Webbiana,    fallidipila*,    rubiginosa,  flavipila* 
crasso-limbaia,  sirictipila,  appendiculata,  Eckloniana*. 

Les  noms  marqués  d'un  astérisque  sont  des  noms  nouveaux  donnés  par 
l'auteur  aux  H.  obliquo-inermis  (Collect.  E.  Ule);  H.  subiuermis  Hpe, 
inermis  Hpe  et  campicola  (coll.  E.  Ule)  ;  H.  cuspidata  (coll.  A.  Rehmann)  ; 
H.  citcullata  (coll.  A.  Rehmann)  ;  H.  capensis  Schimp.  ;  H.  laxo-alaris 
(coll.  E.  Ule);  H.  Humboldti  Bescher. 

1285  Roell    (Julius)    :    Beitrâge    zur   Laubmoos  und    Torfmoosflora    der 
Schvveiz  {Hdw.,  t.  XXXVI,  n°  5,  pp.  320-330). 

1285  bis  Schiffner  (Victor)  :  Bryologische  Mittheilungen  aus  Mittelbôhmen 
[fin]  {Oe.  Z.,  XLVIIe  ann.,  n°  11,  pp.  398-400).  —    Voir  n°  1034  bis. 

1286  Stephani  (F.)  :  Hepaticae  sandvicenses  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  io,  pp.  840- 
849)- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Aneura  atiemiata,  A.  kamatiftora, 
A.  pauciramea,  Anastrophyllum  fissum,  Fruilania  Helleri,  Kantia 
cuspidata,  K.  rotundistipula,  Brachiolejeunea  apiculata,  Cheilolejeunea 
hau)aica,  Pallavicinia  simplex,  Plagiochila  Askenasii,  PL  csespitosa, 
PL  tingens,  Radula  acantangula,  R.  excisiloba,  Symphyogyna  picta. 

Algues. 

1287  Batters  (E.  A.  L.)  :  New  or  critical  british  marine  Algae  (/.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°4ia>  pp.  433-44°)- 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Ectocarpus  Microspongium,  Rkodochorton 
Brebneri,  Porpkyrodiscus  (g.  n.)  simulans. 

1288  Borge  (0.)  :  Algologiska  Notiser.  3-4  {B.  N.,  1897,  n°  5,  pp.  210-215, 
1  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Cosmarium  subaversum. 

1289  Brand  (F.)  :  Ueber  Chantransia  und  die  einschlâg-ig-en  Formen  der 
bayrischen  Hochebene  {Hdw.,  t.  XXXVI,  n°  5,  pp.  300-319,  5  fig.  dans 
le  texte). 

Lichens. 

1290  Hulting  (J.)  :  Lichenes  nonnulli  Scandinaviae.  III  (B.  N.,  1897,  n°  5, 
pp.  215-218). 

1291  Wàchter  (W.)  :  Jenmam'a  Goebelii,  t.  84,  n°  III,  pp.  349-351,  3  fig. 
dans  le  texte). 

Champignons. 

1292  Bresadola  (G.)  et  P.  A.  Saccardo  :  Enumerazione  dei  Funghi  délia 
Valsesia  raccolti  dal  Ch.  Ab.  Antonio  Carestia  (Mlp.,  t.  XI,  fasc.  VI- 
VIII,  pp.  241-325). 

Cette  énumération  comprend  758  espèces,  dont  38  nouvelles,  savoir  : 
Septobasidiuiu  Carestianum  Bres.,  Pesisa  prastervisa  Bres.,  Phialea 
minutula  Sacc,  Belonium  Carestianum  Sacc,  Cenangium  fuscum 
Bres.,  Calloriat  incarna  ta  Bres.  >  Carestiella  (nov.  gen.  Stictidacearum) 
socia  Bres.,  Fabrzea  implexa  Bres.  et  Carestia,  F.  abietina Sacc,  Patel- 
lina  coracina  Bres.,  Erysiphella  Carestiana  Sacc,  Roseltinia  flexipila 


—    CXXIV 


Sacc,  Apiospora  rhodophila  Sacc,  Amphisphasria  obscura  Sacc, 
Sphasru/ina  Carestias  Sacc,  Chastosphasria  latitans  Sacc,  Catkarinia 
Valdobbias  Sacc,  Microthyrium  Cétrarise  Bres.,  Phyllosticta  Selagi- 
nellas  Sacc,  Ph.  austriaca  Sacc,  Phoma  dura  Sacc,  P/i.  inconstans 
Sacc,  Dciidrophoma  Caresiias  Bres.,  Sirococcus  pulcher  Sacc,  Sphas- 
ronasma  veratrinum  Sacc,  Pyrenochasta  chœtomioides  Sacc,  Cytospora 
rhodocarpa  Sacc,  Couiothyrium  lupulinum  Bres.,  Diplodina  Empctri 
Sacc,  Septoria  epicotylea  Sacc,  6".  alpicola  Sacc,  Rhabdospora  pu- 
taminis  Sacc,  Glœosporium  alutaceum  Sacc,  G.  orthosporum  Sacc, 
Cylindrosporium  Violas  Sacc,  Cladosporium  Fusicladium  Sacc,  Hel- 
minthosporium  Résinas  Bres.,  Macrosporium  congestum  Bres.,  Trim- 
matostroma  Amentorum  Bres.  et  Sacc. 

1293  Dietel  (P.)  :  Einige  neue  Uredineen  {Hdw.,  t.  XXXVI,  n°  5,  pp.  297- 
299). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  ^Ecidium  Pasderas  Diet.,  Uromyces  a/bus 
(Oint.)  Diet.  etHolw.,  Puccinia  Chelonis  Diet.  et  Holw.,  P.  Jue/ïanaDïet., 
P.  densa  Diet.  et  Holw.,  P.  Antirrkmi  Diet.  et  Holw.,  P.  Sydowiana 
Diet.,  P.  Hutclmisias  Diet.,  P.  Didymophysa?  Diet. 

1294  Hiratsuka  (N.)  :  Notes  on  some  Melcimpsoras  of  Japan.  I  {Botanical 
Magasine,  Tokio,  Vol.  XI,  n°  126,  pp.  45-49,  1  pi.)- 

1294  bis  (Jamin  (Victor)  :  Contributions  à  la  flore  cryptogamique  de  la 
Sarthe,  1896  et  1897)  [suite]  {M.  d.  P.,  7e  ann.,  n°  96,  pp.  197-198).  — 
Voir  n°  457. 

1295  Patouillard  (N.)  :  Additions  au  Catalogue  des  Champignons  de  la  Tu- 
nisie (B.  S.  m.  F.,  t.  XIII,  fasc.  4,  pp.  197-216,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Xantochrous  tuniseus  Pat.,  Puccinia  Ma- 
gydaridis  Pat.  et  Trab.,  Cladochytrium  UrgineasV^X..  et  Trab.,  Xylaria 
Trabuti  Pat.,  Diaporthe  lire  lias/or  mis  Pat.,  Phyllosticta  Arisari  Pat., 
Ph.  caulicola  Pat.,  Septoria  Fagouias  Pat.,  6".  Arisaricola  Pat.,  Spo- 
rocybe  violacea  Pat.,  Antromycopsis  (nov.  gen.)  Broussouetias  Pat.  et 
Trab. 

1296  Scherffel  (A)  :  Phasomarasmius ,  ein  neues  Agaricineen-Genus  {Hdw., 
t.  XXXVI,  n°  5,  pp.  289-290,  1  fig.  dans  le  texte). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Phasomarasmius  exe  entrions. 

L'auteur  fait  en  outre  rentrer  dans  son  nouveau  genre  les  Marasmius 

subanuulatus   (Trog.),  sulcipes (Berk.)  et  chrysospermus  (Trog.) 

1297  Tolf  (Rob.)  :  Forteckning  ofver  parasitsvampar,  iakttagne  i  trakten 
kring  Jônkôping  {B.  N.,  1897,  n°  5,  pp.  222-229  [à  suivre]). 

AVIS 

M.  Bescherelle  prépare,  pour  être  mises  en  vente,  plusieurs  collections 
des  Mousses  récoltées  à  Tahiti,  en  1896,  par  M.  le  Ur  J.  Nadeaud. 

Chaque  collection  complète  comprendra  90  espèces  environ  et  sera 
livrée  au  prix  de  0  fr.  50  par  espèce. 

S'adresser  à  M.  Em.  Bescherelle,  à  Clamart  (Seine). 


Paris.  — J  Merscli,  imp.,  4'"»,  Av.  deChàtillon. 


JOURNAL    DE    BOTANIQUE 

11e  année.  —  Supplément  n°  n.  —  16  Décembre  1897. 

BULLETIN    BIBLIOGRAPHIQUE 


PUBLICATIONS    NOUVELLES 


Biographie,   Bibliographie. 

1298  Barbey  (William)  :  Rodolphe  Haist  (B.  H.  B,  t.  V,  n°  n,  pp.  10 19 
1020). 

1299  Dufour  (J.)  :  J.  B.  Schnetzler  (B.  d.  b.  G,,  t.  XV,  pp.  (9H12)). 

1300  Lœsener  (Th.)  :  Paul  Taubert  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  pp.  (35) -(40)). 

1301  Loew  (E.)  :  Fritz  Muller  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  pp.  (12H29)). 

1302  Potonié  (Henri)  :  J.  G.  Bornemann  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  pp.  (29H34). 

1303  Schube  (Th.)  :  Adolf  Strâhler  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  pp.  (41X43)). 

1304  Warburg  (0.)  :  Ferdinand  von  Muller  {B.  d.b.  G.,  t.  XV,  pp.  (56H70)). 

1305  Winkler  (G.)  :  A.  F.  Batalin  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  pp.  (43H46)). 

1306  Winckler  (C.)  :  Edmund  Russow  (B.  d.b.  G.,  t. XV,  pp.  (40H55)). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  générales. 

1307  Chatin  (Ad.)  :  Signification  du  nombre  et  de  la  symétrie  des  faisceaux 
libéroligneux  du  pétiole  dans  la  mesure  de  la  perfection  des  végétaux 
(C.  R.,  t.  CXXV,  n°  24,  pp.  997-1004). 

1308  Devaux  (Henri)  :  Perméabilité  des  troncs  d'arbres  aux  gaz  atmosphé- 
riques (C  R.,  t.  CXXV,  n°  23,  pp.  979-982). 

1309  Ewart  (Alfred  J.)  :  The  relations  of  chloroplastid  and  cytoplasma 
{B.  C,  t.  LXXII,  n°  9,  pp.  288-296). 

1310  Figdor  (W.):  Ueber  die  Ursachen  der  Anisophyllie  (B.d.  b.  G.,  t.  XV, 
PP-  (7°M79))- 

131 1  Gerber  (C.)  :  Recherches  sur  la  maturation  des  fruits  charnus  {A.  se.  n., 
YIII''  sér.,  t.  IV,  pp.  1-280,  2  pi). 

13 12  Haberlandt  (G.)  :  Ueber  die  Grosse  der  Transpiration  im  feuchten 
Tropenklima  (/.  w.  B.,  t.  XXXI,  fasc.  2,  pp.  273-288). 

1312  bis  Kamienski  (F.)  :  Quelques  remarques  sur  la  question  du  sexe  chez 
les  plantes  [suite]  {M.  d.  P.,  7e  ann.,  n°  97,  pp.  34-35).  —  Voir- 
n°  1202  bis. 


CXXVI 


13 13  KohliF.G.):  DieProtoplasmaverbindungen  der  Spaltuffnungsschliess- 
zellen  und  der  Moosblattzellcn  {B.  C,  t.  LXXII,  n°  8,  pp.  257-265). 

13 14  Laurent  (Jules)  :  Sur  l'absorption  des  matières  organiques  par  les 
racines  (G  R.,  t.  CXXY,  n°  22,  pp.  887-889  . 

1315  Moebius  (M.)  :  Ueber  Wachsausscheidung-  im  Innern  von  Zellen 
{B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  8,  pp.  435-441). 

1316  Palladine  (W.)  :  Influence  de  diverses  substances  et  influence  de 
l'oxygène  sur  la  formation  de  la  chlorophylle  (C.  ./?.,  t.CXX\ ",  n°2i, 
pp.  827-829). 

En  plaçant  des  feuilles  étiolées  ne  contenant  pas  d'hydrates  de  carbone  à 
la  surface  de  diverses  solutions,  Fauteur  a  obtenu  les  résultats  suivants  : 

i°  Certaines  substances  (saccharose,  raffinose,  glucose,  fructose,  maltose, 
glycérine,  galactose,  dextrine)    favorisent  la  formation  de  la  chlorophylle. 

2°  D'autres  substances  (inuline,  tyrosine)  n'exercent  aucune  action  sen- 
sible sur  le  verdissement. 

30  D'autres  enfin  (mannite,  dulcite,  asparagine,  urée,  alcool,  chlorhydrate 
d'ammoniaqne,  acide  quinique)  retardent  ou  empêchent  complètement  la  for- 
mation de  la  chlorophylle. 

En  ce  qui  concerne  l'influence  de  l'oxygène,  il  est  nécessaire,  pour  que  le 
chlorophylle  prenne  naissance,  que  les  tissus  végétaux  en  reçoivent  plus  qu'il 
ne  leur  en  faut  pour  la  respiration. 

1317  Ricome  (H.)  :  Sur  le  polymorphisme  des  rameaux  dans  les  inflorescences 
(C.  R.,  t.  CXXV,n°  24,  pp.  1046-1048). 

Biologie,  morphologie  et  physiologie  spéciales. 

Phanérogames. 

1318  Balland  :  Composition  du  Sarrasin  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  20,  pp.  797- 
799)- 

1319  Celakovsky  (L.  J.)  :  Eine  merkwiirdig'e  Culturform  von  Philadelphus 
(B.d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  8,  pp.  448-456,  1  fig.  dansletexte). 

1320  Chauveaud  (G.)  :  Recherches  sur  le  mode  de  formation  des  tubes 
criblés  dans  la  racine  des  Monocotylédones  (A.  Se  ;/.,  Mil1'  sér.,  t. IV, 

PP-3°7-381»  6  P1-)- 

1321  Chodat(R.)  et  A.  Lendner  :  Remarques  sur  le  diagramme  des  Cruci- 
fères [B.  H.  B.,  t.  V,  n"  11,  pp.  925-938,  16  fig-.  dans  le  texte). 

1322  Dassonville  :  Action  des  sels  minéraux  sur  la  forme  et  la  structure  du 
Lupin  (C.  R.,  t.  CXXY,  n°  20,  pp.  704-7 

1323  Kruch  (Osvaldo)  :  Ricerche  morfologiche  e  microchimiche  sug-li 
sferoidi  e  sui  cristalloidi  di  alcune  Fitolacche  [A.  I.  R.,  Vol.  \  II, 
fasc.  1,  pp.  1-12,  1  pi.). 

1324  Longo  (B.;  :  Contributo  allô  studio  degl1  idioblasti  muciferi  délie  Cactee 
(A.  I.  R.,  Vol.  VII,  fasc.  1,  pp.  44-57,  1  pi.). 


cxxvn  — 


1325  Longo  (B.)  :  Intorno  ai  canali  délie  Opunzie  (A.  I.  R.,  Vol.  VIIj 
fasc.  i,  pp.  70-84,  1  pi.). 

1326  Meissner  (Richard)  :  Studien  uber  das  mehrjâhrige  Wachsender  Kie- 
fernadeln.  Zur  Kritik  der  Kraus'schen  Mittheilung  ùber  den  gleichen 
Gegenstand  (B.  Z.,  55e  ann.,  ire  part.,  n°  11,  pp.  203-218). 

1327  Molliard  :  Sur  la  détermination  du  sexe  chez  le  Chanvre  (C.  R., 
t.  CXXV,  n°  20,  pp.  792-794). 

1328  Mottier  (David  M.)  :  Ucber  die  Chromosomenzahl  bei  der  Entwicklung 
der  Pollenkorner  von  Allium  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  8,  pp.  474-475). 

1329  Peirce  (George  J.)  :  Variation  in  leaf  arrangement  in  a  Maple  (B.  G., 
Vol.  XXIV,  q°  5,  pp.  370-37^)- 

1330  Preda  (A.)  :  Recherches  sur  le  sac  embryonnaire  de  quelques  Narcis- 
sées  (B.  H.  B.,  t.  V,  n°  n,  pp.  048-052). 

133 1  Rawton  (Olivier  de)  :  Sur  la  composition  de  l'Avoine  (C.  R.,  t.  CXXV, 
n°2o,  p.  797). 

1332  Reinke  (J.)  :  Die  Assimilationsorgane  der  Asparageen.  Eine  kritische 
vStudiezur  Entwickelungslehre  (/.  zu.B.,  t.  XXXI,  fasc.  2,  pp.  207-272, 
26  fig.  dans  le  texte). 

1333  Ule  (E.)  :  Dipladenia  atro-violacea  Mûll.  Arg.  und  Begonien  als  Epi- 
phyten  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  pp.  (79H86)). 

1334  Waisbecker  (Anton)  :  Uber  die  Variationen  einiger  Gz^-r-Arten 
(Oe.  b.  Z.,  XLVII''  ann.,  n°  12,  pp.  420-433). 

1335  Wettstein  (R.  V.)  :  Bemerkungen  zur  Abhandlung  E.  Heinricher's 
«  Die  grùnen  Halbschmarotzer.  I.  Odonlites,  Euphrasia  und  Orlhan- 
tha.  »  (/.  w.  B.,  t.  XXXI,  fasc.  2,  pp.  197-206). 

1336  Wettstein  (R.  v.)  :  Die  Innovations-Verhâltnisse  von  Phaseolus  cocci- 
neus  L.  [Pk.  rmiliiflorus  Willd.]  [(Oe.  b.  Z,  XLVII6  ann.,  n°  12, 
pp.  424-428  [à  suivre],  2  fig.  dans  le  texte  et  1  pi.) 

Cr.yptoga.mes  vasculaires. 

1337  Gloss  (Mary  Elgin)  :  Mesophyl  of  Feras  (B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  9, 
PP-  432-435)- 

Muscinéiïs. 

1337  bis  Kohi    F.  G.).—  Voir  n°  1313. 

Algues. 

1338  Bouilhac  (Raoul)  :  Sur  la  culture  duNostoc  punctiforme  en  présence 
du  glucose  (C.  R.,  t.  CXXV,  n°  22,  pp.  880-882). 

1339  ChodatiR.)  et  Mlle  M.  Goldflus  :  Note  sur  la  culture  des  Cyanophy- 
cées  et  sur  le  développement  d'Oscillatoriées  coccogènes  (B.  H.  B., 
t.V,  n°  11,  pp.  953-959.  ï  P1-) 


CXXVI1I    


1340  KolkwitziB.)  :  Ueber  die  Krùmmungen  und  dea  Membranbau  bei 
einigen  Spalialgen  {B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  8,  pp.  460467,  1  pi.). 

Champignons. 

1341  Berlese  (A.  N.)  :  Ueber  die  Befruchtung  und  Entwickelung  der  Oo- 
sphâre  bei  den  Peronosporeen  (/.  w.  B.,  t.  XXXI,  fasc.  2,  pp. 159-196, 
4  pi.). 

Systématique,  Géographie  botanique. 

Flores,  Ouvrages  généraux. 

1342  De  Toni  (J.  B.)  :  Sylloge  Alg-arum  hucusque  cognitarum.  Vol.  IV  : 
Floridea?.  Sectio  I,  Familiae  I-XI. 

1342  bis  Engler  (A.)  und  K.  Prantl  :  Die  natùrlichen  Pflanzenfamilien  (164e 
livr.  :  0.  Drude,  Umbellifera:  [suite]]  1650  livr.  :  Nacktrag  und  Regis- 
ter  zu  Teil  HIV  [fin]). 

1342  ter  Engler  (A.)  und  K.  Prantl  :  Die  natùrlichen  Pflanzenfamilien  (166e 
et  167e  livr.).  Fr.  Schmitz  und  P.  Hauptfleisch  :  Ceramiaccas,  Gloio- 
siphotiiaceze,  Grateloupiacea? ,  Dumontiacea?,  ATemastomacece,  Rhizo- 
■phyllidacese,  Squamariacese ,  Corallinaceaz.  —  P.  Hauptfleisch  :  Die 
als  fossile  Algen  (und  Bactérien)  beschriebenen  Pflanzenreste  oder 
Abdrùcke. 

1342  qztat.  Engler  (A.)  und  K.  Prantl  :  Die  natùrlichen  Pflanzenfamilien 
(168e  livr.).  P.  Dietel  :  Urcdinales  (fin).  —  G.  Lindau  :  Aurictilariales, 
Tremellineée.  —  P.  Hennings  :  Dacryomycetinca?. 

1343  Nicotra  (Leopoldo)  :  Le  Fumariacee  italiane,  saggio  d'una  continua- 
zione  délia  Flora  italiana  di  Filippo  Parlatore.  (In-8,  78  p.,  Florence, 
1897.) 

Cette  monographie  des  Fumariacées  italiennes  forme  un  premier  supplé- 
ment au  Flora  italiana  de  Parlatore,  continué  par  le  Prof.  Caruel  et  dont 
la  publication  avait  été  arrêtée  en  1893  avec  le  Xe  volume. 

Dans  la  préface,  l'auteur  expose  les  motifs  qui  l'ont  amené  à  entreprendre 
ce  travail  et  la  méthode  qu'il  a  suivie;  après  avoir  donné  les  caractères  de  la 
famille,  il  résume  les  travaux  antérieurement  publiés  sur  ce  groupe,  fait 
connaître  ses  propres  idées  et  étudie  la  répartition  géographique;  il  passe 
ensuite  à  la  description  des  genres  et  des  espèces  et,  rompant  avec  la  mé- 
thode adoptée  par  Parlatore  et  continuée  par  Caruel,  il  supprime  complète- 
ment les  longues  descriptions  en  langue  italienne  où  les  caractères  distinctifs 
étaient  souvent  noyés  dans  la  multiplicité  des  détails;  la  description  latine  de 
chaque  espèce  est  suivie  d'une  synonymie  très  étendue,  de  l'indication  de  la 
station,  de  l'habitat  et  de  l'époque  de  floraison,  d'un  aperçu  sur  ladistribution 
géographique  de  l'espèce,  et  enfin,  pour  certaines  plantes,  d'observations  cri- 
tiques. 

Voici,  d'après  la  monographie  de  M.  Nicotra,  le  tableau  des  Fumariacées 
italiennes.  I,  Hypecoum  :  1,  //.  procnmbeus  L.  —  II,  Coiydalis  :  1,  C. 
cava  Schwg.  et  Krte;  2,  C.  fabacea  Pers.  ;  3,  C.  solida  S\v.;  4,  C.  lutea 
Pers.  ;  5,  C.  ockroleuca  Koch  ;  o,  C.  acaulis  Pers.  ;  7,  C.  capnoides  Whlb. 
III,  Fumaria  :  1,  F.  caprcolata  L.  ;  2,  F.  Rcuteri  Boiss.  ;  3,  F.   muralis 


CXX1X    


Sond.  ;  4,  F.  Gussouii  Boiss.  ;  5,  F.  bicolor  Sommier  ;  6,  F.  agraria  Lag.; 
7,  F.  fabellata  Gasp.  ;  8,  F.  officinalis  L.;  9,  F.  Wïrtgeni  Koch ;  10,  F. 
Vaillantii  Koch;  11,  F.  Sckleickeri  S.  \V. ;  12.  F.  parviflora  Lam.  ;  13,  F. 
micrantha  Lag-.;  14,  F.  Kralikit  Jord.  ;  15,  F.  rupestris  Boiss.  —  IV, 
Platycapnos  :  1 ,  P.  spicatus  Bernh.  —  En  résumé,  la  famille  des  Fumariacées 
est  représentée,  dans  la  flore  italienne,  par  4  genres  comprenant  23  espèces 
en  ne  comptant  pas  le  F.  rupestris  indiqué  avec  doute  en  Sicile;  une  seule 
espèce,  le  F.  bicolor,  est  spéciale  ;  enfin  il  faut  encore  ajouter  à  cette  énu- 
mération  un  hybride,  le  F.  capreolata  var.  speciosa  X  média  var.  Gussouii 
Sommier. 

Phanérogames. 

1344.  Ashe    W.  Willard)  :  Notes  on  the   woody  plants  of  the  South  Atlan" 
tic  States  (B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  5,  pp.  373-377). 
Espèce  nouvelle  décrite  :  Fothergilla  monticola. 

1345  Boissieu  (H.  de)  :  Les  Ericacées  du  Japon  d'après  les  collections  de 
M.  l'Abbé  Faurie  {B.  H.  B.,  t.  V,  n°  11,  pp.  905-024). 

1346  Bornmùller  (J.)  :  Rhamnus  orbiculala  Bornm.  (B.  C.,  t.  LXXII,  n°7, 
pp.  225-229). 

1347  Briquet  (J.)  :  Note  sur  un  nouveau  Sphacele  des  Antilles  [S.  Urbani\ 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  11,  pp.  1014-1015). 

1348  Britten  (James)  and  Edmund  G.  Baker  :  Notes  on  Crassula  (/".  of  B., 
Vol.  35,  n°42o,  pp.  477-486). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Crassula  Massoni  (de  l'Afrique  australe). 

1349  Buser  (R.)  :  Quelques  remarques  au  sujet  de  VAnacamptis  pyramidalis 
var.  tanayensis  Chevenard  [B.  H.  B.,  t.  V,  n°  n,  pp.  1016-1018). 

1350  Chevalier  (Auguste)  :  Deux  plantes  nouvelles  pour  la  flore  française 
[Cirsium  setosum  et  Mimulus  moschatus\  (M.  d.  P.,  70  ann.,  n°  97, 
pp.  42-43). 

1351  Chiovenda  (E.)  :  Graminaceae  somalenses  a  Dr.  D.  Rivain  expeditione 
Ruspoliana  lectse  {A.  I.  R.,  Vol.  VII,  fasc.  1,  pp.  58-78,  5  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Pollinia  sericea,  Panicum  Rivas,  P. 
Ruspolii,  Sporobolus  agrestoides,  Trichopterix  penuata,  Cynodon  Ruspo- 
liamis,  Euteropogon  Ruspoliaiium,  Cœlac/iyrum?  poasflorum. 

1352  Druce  (G.  Claridge)  :  Extinction  of  Deyettxia  stricta  Kunth,  var. 
borealis  (Laestad.)  (/.  of  B.,  Vol.  35,  n°  420,  p.  49 1  >. 

1353  Engler  (A.)  :  Taxaceae,  Typhaceae,  Potamog-etonaceae,  Aponog-etona- 
ceae,  Hydrocharitaceae,  Zygophyllaceae,  Burseraceae,  Anacardiaceae, 
Rhamnaceée,  Guttiferae,  Ochnaceaî,  Tamaricaceae,  Violaccas,  Myrta- 
ceae,  Umbelliferae,  Scrophulanacese,  Orobanchacese,  Pedaliaceae  in 
Harar  et  in  Somalia  a  DD.  Robecchi-Bricchetti  etdott.  A.  Riva  lectte 
(A.  I.  R.,  Vol.  VII,  fasc.  1,  pp.  13-31). 

Espèces   nouvelles  décrites  :  Zygophyllum  Robecchii,  Z.  Hildebraudtii, 
Boswellia  Riva;,  B.  luuliifoliala,  Commipàora  rostrata,  C.  Robecchii,  C. 


CX XX 


Gurreh,  C.  Riva;,  Rhus  Ruspolii,  Zisyphus  Hctmur,  Lamellisepalum 
(n.  g.  Rhamnacearum)  Hildebraiidlii,  Ochna  Rivas,  Pimpinella  Riva;,  Peu- 
cedanum  Ruspolii,Malabaila  Rivss,  StremodiopsiS  (n.  g-.  Scrophulariacea- 
rum)  Rivss,  Cyclocheilon  Kclleri,  C.  minutibracteolalum,  Pseudosopubia 
(n.  g-.  Scrophulariacearum)  oblusifolia,  Cycnium  gallaense,  C.  tomentosutn, 
C.  Bricchettii,  Sesamothamnus  Riva?,  Pterodiscus  Ruspolii. 

1353  bis  Hallier  iHansi  :  Bausteine  zu  einer  Monographie  der  Convolvula- 
ceen  [suite]  (B.  H.  B.,  t.  V.  n°  11,  pp.  996-1013  [à  suivre],  5  fig.  dans 
le  texte,  7  pi.).  —    Voir  n°  124.5  bis. 

1354  Harms  (H.)  :  Amaryllidaceae,  Legumino?a:,  Meliacese,  Passifloraceaî 
in  Harar  et  in  Somalia  a  DD.  Robecchi-Bricchetti  et  doct.  D.  Riva 
lecta;  (A.  I.  R.,  Vol.  VII,  fasc.  i,  pp.  85-98). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Acacia  dolichocephala,  Crotalaria  Schu- 
viamiiana,  Macrolotus  (n.  g.  e  tribu  Genistearum)  Rivssi,  Trifolium 
somaleuse  Taubert,  Iudigofcra  inacrautha,  Taphrosia  Rivas i  Taubert, 
T.  uslulata  Taubert,  Astragalus  somalensis  Taubert,  sEsc/iynomene  Rus- 
poliana  Taubert.,  Erythriua  melanacantka  Taubert. 

1355  Heller  (A.  A.)  :  Notes  on  plants  of  New  Mexico  (B.  T.  C,  Vol.  24, 
n<>  10,  pp.  477-480). 

1356  Hua  (Henri)  :  Sur  les  collections  botaniques  faites  à  la  Côte  d'Ivoire 
par  M.  Pobéguin  (B.  M.,  1897,  n°  6,  pp.  246-251). 

1357  Léveiilé  (H.)  :  Les  Epilobes  des  Açores  (M.  d.  P.,  7e  ann.,  n°  97, 
41-42). 

1358  Léveiilé  iH.)  :  Les  Onothéracées  de  l'Equateur  {M.  d.  P.,  7e  ann., 
n°97>  PP-  4Q-41)- 

1358  bis  Léveiilé  (H.)  :  Onothéracées  chiliennes  [suite]  {M.  d.  P.,  7e  ann., 

n°  97,  PP-  35-40). 

1359  Marcailliou  d'Aymeric  (Htc  et  Alex.)  :  Supplément  aux  Onagrariées 
du  bassin  de  la  Haute-Ariège  {M.  d.  P.,  7e  ann.,  n°  97,  pp.  43-46 
[à  suivre]  1. 

1360  Marshall  (Edward  S.)  :  A  new  british  hybrid  Sedge  from  Surrey 
(/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°42o,  p.  49 

1361  Nash   (George  V.)    :    New    or    noteworthy    american    Grasses.  MI 

{B.  T.  C,  Vol.  24,  n-  7,  pp.  344-350). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Eriaiilhns  la. vus,  Panicum  atlauticum,  P. 
parvispiculum,  Panicularia  borcalis,  P.  brachyphylla. 

1362  Palla  (E.)  :  Einige  Bemerkungen  ûber  Trichophorum  atrichum  und 
cssspitosum  (B.  d.  b.  G.,  t.  XV,  n°  8,  pp.  467-471). 

1363  Rogers  (F.  A.)  :  Cheviotland  Rubi  and  Rosse  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV, 
n°  420,  p.  49°)  ■ 

1364  Rouy(G.)  :  Revision  du  genre  Oiwpordon  (28  pages  de  texte  gr. 
in-8,  25  planches  photographiques  13-18.  Prix  :  15  fr.). 


CXXXI 


1365  Schr.mann  (K.)  :  Tiliaceae,  Sterculiaceae,  Asclepiadaceae,  Bignoniaceae 
in  Harar  et  in  Somalia  a  DD.  Robecchi-Bricchetti  et  doct.  A.  Riva 
lectae  (A.  I.  R.,  Vol.  VII,  fasc.  1,  pp.  32-43). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Harmsia  (n.  g.  Sterculiacearum)  sidoides, 
Cynanchum  defoliascens,  C.  dentatum,  C.  microstegmv.i,  C.  pleianthum, 
Pentatropis  hoyoides,  Brachystelma  subaphyllum,  Ceropegia  biddumana, 
C.  Ruspoliana. 

1366  Shepherd  (E.  Ferguson)  :  Potentilla  norvégien  L.  —  Euphrasia  gra- 
cilis  Pries  (/.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  420,  p.  492). 

1367  Small  (John  K.)  :  Shrubs  and  Trees  of  the  Southern  States.  II, 
(B.  T.  C,  Vol.  24,  n°9,  pp.  437-445). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Querctis  geminata,  Celtis  georgiana,  C. 
Helleri. 

1368  Small  (John  K.)  :  Studies  in  the  Botany  of  the  southeastern  United 
States.  XI  {B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  7,  pp.  331-339). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Listera  reniformis,  Asarum  callifolhim, 
Aristolochia  convolvulacea,  Paronychia  scoparia,  P.  choriaa?ithoides, 
Siphonychia  corymbosa,  Clemalis  glaucophylla,  Lobelia  flaccidifolia, 
Aster  cauiptosorus. 

1369  Sterneck  (Jacob  von)  :  Alectorolophus  patulus  n.  sp.  (Oe.  b.  Z., 
XLVII0  ann.,  n°  12,  pp.  433-436). 

1369  bis  Townsend  (Frederick)  :  Monograph  of  the  british  species  of 
Euphrasia  [fin]  (J.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  420,  pp.  465-477,  7  pi.)  — 
Voir  n°  1273  quat. 

1370  Wiegand  iK.  M.j  :  A  new  species  of  Bidens  [B.  comosà]  {B.  T.  C, 
Vol.  24,  n,J9,pp.  436-437)- 

1371  Wiegand  (K.  M.)  :  Some  rare  Washington  plants  (B.  T.  C,  Vol.  24, 
n°  7>PP-  343-344)- 

1372  Wood  1  J.  Medley)  and  Maurice  S.  Evans  :  New  Natal  plants.  Decadell 

(J.  of  B.,  Vol.  XXXV,  n°  420,  pp.  487). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Hypcricum  natalense,  Bzichenrœdera  spar- 
siflora,  Crotalaria  dura,  Priutsia  de  us  if o  lia,  Heleromma  siinplicifolia, 
Eumorphia  sericea,  Selago  vionticola,  Wahlenbergia  depressa,  Stachys 
rivularis,  Oruithogalum  capillare. 

Cryptogames  vasculaires. 

1373  Christ  (H.)  :  Die  Farnkrauter  der  Erde  (xu-388  p.,  291  fig\  — Iéna, 
1897,  Libr.  G.  Fischer). 

Muscinées. 

1374  Best  (G.  N.)  :  Revision   of  the  Claopodiums  (B.  T.   C,  Vol.  24,  n°9, 

PP-  4^7-432)- 
Espèce  nouvelle  décrite  :  Claopodium  Bolanderi. 


CXXX1I 


1374  bis  Mùller   (Cari)    :  Synopsis   generis  Harrisonia    \fin\    (Oc.   b.    Z., 
XLVIl1'"  ann.,  n°  12,  pp.  417-420).—  Voir  n°  1284. 

1375  Mùller  (Cari)  :  Triquetrella  genu.s  Muscorum  novum  conditumet  des- 
criptum  (Oc.  b.  Z.,  XLVII6  ann.,  n°  12,  pp.  420-424). 

Triqîietrclla  n.  gen.  ;  caulis  tristichaceo-foliosus;  folia  dense  imbricata 
madore  subrecurva;  peristomii  simplicis  dentés  16  externi  brèves  filiformes 
simplices  homogeneo-hyalini  nec  transversim  striati  nec  trabeculati  interdum 
paulisper  fissiles  cornei  solitarii  vel  aggregati.  Familia  :  Zygodonteae. 

Species  Australiae  :  Tr.scabra,  Tr.  fil  if  or  mis,  Tr.  Richards ia?,  nn.  spp., 
Tr.  BreissianaHpe  sub  Zygodonte  \_Didymodon  papillatus  Wils.  partim]. 

Species  Africse  :  Tr.  tristicha  C.  Mûll.  [Zygodo?i  tristichus  ejus]  ;  Tr. 
Strictissima  (Rehm)  [Zyg.  strictissimus  Rehm]. 

Species  Asiae  :  Tr.  laxifolia  n.  sp. 

Species  Americae  :  Tr.  patagonica  n.  sp. 

1376  Philibert  (H.)  :  Les   Philonotis  de    l'herbier   de    Lindberg   (R.   br., 
24e  ann.,  n°  6,  pp.  81-86). 

1376  bis  Ravaud  :  Guide  du  bryologue  et  du  lichénologue  aux  environs  de 
Grenoble  \suite]   (R.    br.,    24e  ann.,    n°  6,    pp.  8691  [à  suivre]).  — 

Voir  n°  713. 

1377  Roberts  (May)  :  The  Alosses  of  the   Upper  Dovey  (/.   of  B.,  Vol. 
XXXV,  n°  420,  p.  492). 

Algues. 

1378  Beauregard  (H.)  :  La  bactériologie  de  l'ambre  gris  (B.M.,  1897,  n°6, 
pp.  269-272). 

1379  Chodat   (R.)    :    Siapfia  Chod.,   un  nouveau    genre   de  Palmellacées 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  11,  pp.  939-947.  1  PM- 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Siapfia  (n.  g.)  cylindrica. 

1380  Gutwinski  (R.)  :  Materyaly  do  flory    Glonow    Galicvi.    IV   (N.    N., 
VIIIe  sér.,  nov.  1897,  pp.  125-136). 

1381  Karsakofî  (Mlle  N.)  :  Sur  deux  Floridées  nouvelles  pour  la  flore  des 
Canaries  (A.  se.  n.,  VIIIe  sér.,  t.  IV,  pp.  281-291,  1  pi.). 

Espèce  nouvelle  décrite  :  Vickcrsia  (n.  g.)  canariensis. 

1382  Preda  (A.)  :  Catalogue  des  Algues  marines  de  Livourne  [B.   H.   B., 
t.  V,  n°  n,  pp.  960-995). 

1383  Schmidle  (W.)  :  Vier   neue  von    Professor    Lagerheim    in   Ecuador 
gesammelte  Baumalgen  (B.  d.  b.  (P.,  t.  XV,  n°  8,  pp.  456-459). 

Espèces  décrites  :  Cephaleuros  Lagcrheimii  Schmidle,  C.  Karstenii 
Schmidle,  C.  pulvinatus  Schmidle,  C.  candclabruiu  Lagerh.  et  Schmidle. 

1384  Towndrow  (Richard  F.)  :  Kitella  opaca  in  Worcestershire  \J.  of  B., 
Vol.  XXXV,  n°  420,  p.  492). 

1385  Vickers  (Mlle  A.)  :  Contribution  à  la  flore  algologique  des  Canaries 
(A.  se.  71.,  VIII0  sér.,  t.  IV,  pp.  293-306). 


Lichens. 

1386  Harvey  (F.  L.)  and  0.  W.  Knight  :  Cryptogams  collectée!  near  Jack- 
man,  Maine,  august  1895  (B.  T.  C,  Vol.  XXIV,  n°  7,  pp.  340-342). 

1387  Hasse  (H.  E.)  :  New  species  of  Lichens  from  Southern  California  as 
determined  b}-  Dr.  W.  Nylander  and  the  late  Dr.  Stizenberger 
(B.  T.  C,  Vol.  24,  n°  9,  pp.  445-449). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Parmelia  subolivacea  Nyl.,  Heppiciterrena 
Nyl.,  Lecanora  plcistospora  Nyl.,  L.  pleiospora  Xyl.,  L.  redinnta  Stiz., 
L.  obpallens  Nyl.,  L.  subpyraceella  Nyl.,  L.  stenospora  Stiz.,  Rinodina 
Angelica  Stiz.,  Lecidea  dolodes  Nyl.,  L.  catalinaria  Stiz  ,  L.  phazophora 
Stiz.,  L.  squalida  persimilans  Xyl.,  Arthonia  subdispuncia  Nyl.,  Verru- 
caria  p/umbaria  Sûz.,  V.iniuctula  Nyl.,  V.  submura /is  ~Sy\.,V.  squamel/a 
Nyl. 

1387  bis  Ravaud.  —  Voir  n"  1376  bis. 

Champignons. 

1388  Bubak  (Franz)  :  Puccinia  Galanthi  Unger  in  Mâhren  (Oc.  b.  Z., 
XLVIP  ann.,  n°  12,  pp.  436-439,  1  pî.). 

1389  Ellis  (J.  B.)  and  B.  M.  Everhart  :  New  species  of  Fungi  from  various 
localities  [B.   T.  C,  Vol  24,  n°  10,  pp.  457-477). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Puccinia  luteobasis,  Hypocrea  aurantio- 
cervina,  Thyronectria  sambucina,  Sordaria  ostiolata,  Melanopsamma 
alpina,  Teichospora  Opuntia;,  T.  infuse  ans,  T.  s  tri»  osa,  Cucurbitaria 
qtiercina,  C.  minima,  Lophiotrema  incisum,  Sphserella  steuospora,  S. 
frigida,  Leptosph&ria  microspora,  L.  nwniicola,  Eutypella  Sarcobati, 
Hysterograpkium  incisum,  Aposphazria  condeusala,  Ilypodcrma  abieli- 
num,  Pyrcnochasla  graimnis,  liaplosporcllz  inicrospnra,  Botryodiplodia 
betulina,  Ascochyta  Hanseri,  Camaros portant  roseltinioides,  C.  vetustum, 
Dickomera  Juglandis,  Septoria  angustifolia,  Schizothyrelia  Fraxini, 
Crantai  lia  (n.  g.  Leptostromacearum)  juncicola,  Glœosporium  Eriogoni , 
G.  Spinaciaz,  Colletolrickum  solitarium,  Coryneum  sambucinum,  Lack- 
nella  albolabra,  L.  Symphoricarpi,  Cenangium  alpin  mit >,  C.  aureum,  Eri- 
nella  cervina,  Cryptodiscus  Audersoni,  Siictis  serpentaria,  Schisoxyton 
bicolor,  Karschia  impressa,  Agyriella  (n.g.  Discomyceturn)  Betheli,  Oospora 
heterospora,  Ovularia  rJutmnigena,  O.  bullata,  O.  ?  globulifcra,  Didyma- 
ria  Sympkoricarpi,  Raniularia  Helianthi,  R.  Lophanthi,  Claterisporitou. 
sigmoideuin,  Hel  mintkospor'nim  Tomalo,  Claterisporium  pulvinatum,  Ccr- 
cosporella  Heliantkellx,  Cei  cospora  macrochxta,  C.  Stachydis,  C.  iucar- 
nata,  C.  Gayopkyti,  C.  Coleosant/ii,  C.  Tragopogonis,  Stigmella  Cratazgi 
Isariopsis  mexicana,  Dendrodochium  coniprcssum,  Hclicosporiuni  pilo- 
sum,  Cyliudrocolla  Bigelovise,  Dendrodochium  helotioides,  Fusariuni 
aleurinum,  F.  Oxydendri. 

1389  bis  Harvey  (F.  L.)  and  0.  W.  Knight.  —  Voir  n°  1386. 

1390  Jelliîfe  (Smith  Ely)  :  Some  Cryptogaros  found  in  the  Air  {B.  T.  C, 
Vol.  24,11°  10,  pp.  480-481). 

1391  Meissner  (Richard)  :  Ueber  eine  neue  Species  von  Eurotium  Asper- 


CX  .1  a  IV 


gillus  {B.  Z.,  55e  ann.,  2e  part.,  n°  22,  pp.  337-344;  n°  23> PP-  354"357i 
12  fig.  dans  le  texte). 

1392  Schostakowitsch  (Wlad.)  :  Vertreter  der  Gattung  Mucor  in  Ost-Sibi- 
rien  {B.  ci.  b.  G.,  t.  XV,  n"8,  pp.  471-474,  1  pi.). 

Espèces  nouvelles  décrites  :  Mucor  irkutensis,   M.  heterosporus  sibiri- 
eus,  M.  de  Baryanus,  M.  angarensis. 

1393  Mycologie  flora  of  Kew   gardens    (/.   0/  B.,  Vol.    XXXV,   n°    419, 
PP-  447-449)- 

Nomenclature. 

1394.  Le  Jolis  (Aug.)  :  A  propos  des  règles  berlinoises  de  la  nomenclature 
(B.  H.  B.,  t.  V,  n°  10,  pp.  902-904). 

1395  Levier  (E.)  :  O.  Kuntze'sneue  Auslegung  des  Art.  49  {B.  C,  t.  LXXII, 
n°  6,  pp.  195-198). 

1396  Wettstein  (R.  v.)  :  Die  Nomenclaturregeln  der  Beamtem  des  kôni- 
glich.  botanischenGartens  und  Muséums  zu Berlin  (Oe.Z., XLVlle ann., 

n°n,  pp.  377-386). 

Paléontologie. 

1397  Hollick  (Arthur)  :  A  new  fossile  Monocotyledon  from  the  Yellow  Gra- 
vel  at  Bridgeton,  N.  ].  \Anomalophyllitcs  bridgetonensis  n.  sp.] 
{B.   T.  C,  Vol.  24,  n°  7,  pp.  329-331,  3  pi.). 

1398  Solms-Laubach  (H.  Graf  zu)  :  Ueber  Medullosa  Leuckarti  {B.  Z., 
55e  ann.,  Ire  part.,  fasc.  X,  pp.  175-202,  2  pi.). 

Pathologie  et  tératologie  végétales. 

1399  Andersen  (Alexander  P.)  :  Comparative  anatomy  of  the  normal  and 
diseased  organs  of  Abies  balsamea  affected  with  Mcidium  elatinum 
{B.  G.,  Vol.  XXIV,  n°  5,  pp.  309-344,  2  pi.). 

1400  Cockerell  (T.  D.  A.)  :  Abnormal  leaves  and  flowers  (B.  G.,  Vol.  XXIV, 
n°  4,  p.  293,  2  fig.  dans  le  texte). 

1401  Delacroix  (G.)  :  La  «  maladie  des  Châtaigniers  »  en  France.  Etude 
préliminaire  (B.  S.  m.Fr.,  t.  XIII,  fasc.  4,  pp.  242-252). 

1402  Perraud  (Joseph)  :  Sur  les  époques  de  développement  du  black  rot 
dans  le  sud-est  de  la  France  (C.  R.,  t.  CXXV,  n"  19,  pp.  728-730). 

1403  Prunet  (A.)  :  Les  époques  favorables  dans  le  traitement  du  blach  rot 
(C.  R.,  t.  CXXV,  n°  22,  pp.  889-891). 

1404  Prunet  (A.)  :    Sur  l'évolution  du  black  rot  (C.   R.,  t.  CXXV,  n°   18, 

pp.  664-667). 

1405  Prunet  (A.)  :  Sur  les  invasions  de  black  rot  {C.  R.,  t.  CXXV,  n°  15, 
PP-  55°-553)- 


—  cxxxv 


1406  Raciborski  (M.)  :  Lijer,  eine  gefâhrliche  Maiskrankheit  (B.  d.  b.  G., 
t.  XV,  n°  8,  pp.  475-478,  1  fig\  dans  le  texte). 

1407  Roze  (E.J  :  De  la  présence  du  Pseudocommis  dans  les  plantes  submer- 
gées d'eau  douce  et  dans  les  plantes  marines  {B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII, 
fasc.  4,  pp.  228-232). 

1408  Roze  (E.)  :  Les  maladies  de  l'Oïdium,  de  la  Tavelure  et  de  l'Anthrac- 
nose  dans  leurs  rapports  avec  le  Pseudocommis  Vitis  Debray  (B.  S. 
m.  Fr.,  t.  XIII,  fasc.  4,  pp.  233-241). 

1409  Roze  (E.)  :  Recherches  rétrospectives  sur  le  Pseudocommis  Vitis 
Debray  {B.  S.  m.  Fr.,  t.  XIII,  fasc.  4,  pp.  217-227). 

1410  Roze  (E.)  :  Sur  les  maladies  des  bulbes  du  Safran  [Crocus  sativus  L.] 
(C.  R.,  t.  CXXV,  n°  19,  pp.  730-732). 

Technique. 

141 1  Chalon  (Jean;  :  Liquides  conservateurs  pour  échantillons  botaniques 
en  bocaux  (B.  S.  B.  B.,  t.  XXVI,  2e  fasc,  pp.  39-46). 

1412  Hansen  (A.)  :  Einig-e  Apparate  fur  physiologische  Demonstrationen 
und  Versuche  {FI.,  t.  84,  n°  III,  pp.  352-356,  5  fig\  dans  le  texte). 

Sujets  divers. 

14 13  Flahault  (Ch.)  :  Essai  d'une  carte  botanique  et  forestière  de  la  France 
[Feuille  de  Perpignan]  (Extr.  des  Annales  de  Géographie,  1897,  n°  28, 
1  carte). 

1414  Kuckuck  (Paul)  :  Ueber  marine  Veg-etationsbilder  (B.  d.  b.  G.,  t. XV, 

n°8,  pp.  441-447,  1  pi.). 

1415  Ludwig  (F.)  :  Die  Statistik  eine  notwendig-e  Hilfswissenschaft  der 
Systematik  {D.  b.  M.,  XVe  ann.,  n°  9,  pp.  241-2421. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  NOMS  D'AUTEURS 


I.  —  Articles  originaux. 

BAAGÔE  (T.).  —  Potamogeton  undulatus  Wolfgang  (P.  crispas  X  prse- 

longus).  —  PI.  IV 355 

Bescherelle  (Emile).  —  Note  sur  le  Leucobryum  minus 96 

Bescherelle  (Emile). — Révision  du  genre  Ochrobryum .    .    .    138,     143 
Bonnet   (Ed.).  —  Le  Haricot  [Phaseolus  vulgaris  L.)  était-il  connu 

dans  l1  Ancien-Monde  avant  la  découverte  de  l'Amérique?     14,  35,       48 
Bonnet  (Ed.).  —  Remarques   sur    quelques   hybrides    et    quelques 

monstruosités 239,     243 

Briquet  (John).  —  Une  lettre  d'Alphonse  de  Candolle  à  M.  Emile 

Burnat 76 

Brunotte  (Camille).  —  Contribution  à  l'étude  de  la  flore  de  la  Lor- 
raine. Une  nouvelle  station  littorale  aux  environs  de  Nancy  .    .    .     261 
Chauveaud  (G.).  —  Sur  les  caractères  anatomiques  des  Euphorbia 

Pcplits  et  E.  Peploides 354 

Coincy  (Auguste  de).  —    Plantes  nouvelles  de  la  flore  d'Espagne.       45 
Coincy   (Auguste  de).  —  Un   Tcucrium  méconnu  de  la  flore  d'Es- 
pagne (  T.  saxatile) 311 

Drake  del  Castillo  (E.).  —  Note  sur  les  Araliées  des  îles  de  l'A- 
frique orientale.  —  PI.  I,  II,  III 1,  57,  6r,     124 

FOUCAUD  (J.).  —  Propriété  scientifique.  Réponse  à  M.  Ernest  Malin- 

vaud 365 

Franchet  (A.).  —  Compositae  novae  e  flora  sinensi 21 

FranCHET  (A.).  —  Isopyrum  et   Coptis;   leur    distribution  géogra- 
phique         154,  i59>  187»  ^i»  218,     227 

Gaucher.  (Louis).  —  Sur  le  développement  de  l'ovaire  du  Punica 

Granatum 121 

GAUCHER  (Louis).  —  Sur  une  espèce  du  genre  Euphorbia 214 

Gf.NTY  (P.).  —  A  propos  du  Carduus  Gentyanus  Gillot 299 

Gillot  (X.).  —  Note  sur  le  Chclidonium  ma  jus  L.  et  sa  variété  laci- 

niatum 349 

KrAENZLIN  (F.).  —  Mystacidium  Hariotianum  n.  sp 153 

LÉVETLLÉ  (H.).  —  Variation  du  Géranium  molle 242 

Lutz  (L.).  —  Recherches  sur  la  gommose  deVAralia  spiuosa.    ...       91 
Malinvaud  (Ernest).  —  Lettre  à  propos  d'une  Note  de  M.  Briquet  : 

«  Une  lettre  d'Alph.  de  Candolle  à  M.  Burnat.  » 80 

Malinvaud  (Ernest).  —  Nouvelles  floristiques 39,     125 


Table  alphabétique  des  noms  d'auteurs.  cxxxvh 

Malinvaud  (Ernest).  —  Propriété  scientifique 315,  400 

Malinvaud  (Ernest).  —  Questions  de  nomenclature.  Rectifications  .  257 

MALINVAUD  (Ernest).  —  Un  Stachys  hybride 95 

Nadeauo  (}.).  —  Le  genre  Hernandia  aux  Iles  de  la  Société  ....  28g 

Nadeaud  (J.).  —  Le  Mao  ta  de  Tahiti  {Cyrtosperma  Merkusii).   .    .    .  25g 
Nadeaud  (J.).  —  Note  sur  quelques  plantes  rares  ou  peu  connues  de 

Tahiti 103,  113 

Parmentier  (Paul).  —  L'espèce  végétale  en  classification 391 

PATOUILLARD  (N.).  —  Contributions  à  la  flore  mycologique  du  Ton- 

kin  (3e  série) 335,  367 

PATOUILLARD  (N.).  —  Zigiwclla  calospora  n.  sp 242 

Perrot  (E.).  —  Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire.  —  PI.  V.   .    .  374 
Perrot  (E.).  —  Sur  une  particularité  de  structure  de  l'épiderme  in- 
férieur de  la  feuille  chez  certaines  Gentianées  aquatiques   ....  195 
PlCQUENARD  (Ch.).  — Le  Malaxis paludosa  Sw.,  dans  le  Finistère   .  290 
Réchin   (J.)  et  R.    Sébille.    —   Excursions   biologiques    dans  la 

Haute-Tarentaise 179,  291,  316,  326 

Rouy  (G.).  —  Observations  sur  quelques  Malvacées 81 

Sauvageau  (Camille).  —  Note  préliminaire  sur  les  Algues  marines 

du  golfe  de  Gascogne.   .    .     166,  175,  202,  207,  252,  263,  275,  301,  307 
Sauvageau  (Camille).  —  Observations  relatives  à  la  sexualité  des 

Phéosporées 5,  24,  66 

SAUVAGEAU  (Camille). —  Sur  les  anthéridies  du  Taonia  atomaria  .    .  86 

Sébille.  —  Voyes  Réchin. 

Van  Tieghem  (Ph.).  —  Origine  exodermique  des  poils  post-staminaux 

des  sépales  chez  les  Santalacées 41 

Van  Tieghem  (Ph.).  —  Structure  de  l'ovule  et  de  la  graine  chez  les 

Hydnoracées 233 

Van  Tieghem  (Ph.).  —  Sur  les  caractères  et  les  affinités  des  Grub- 

biacées 127 

Van  Tieghem  (Ph.).  —  Sur  une  nouvelle  sorte  de  basigamie  .    .   .    .  323 

II.  —  Comptes  rendus. 

CORRENS  (C).  —  Zur  Physiologie  von  Drosera  rotundifolia  ...  I 

Czapek  (F.). — Zur  Lehre  der  Wurzelausscheidungen 11 

Hirase  (S.).  —  Untersuchungen  ùber  das  Verhalten  des  Pollens 

von  Ginkgo  biloba XXV 

Ikeno  (S.).   —   Vorlâufige  Mittheilung  ùber  Spermatozoiden  bei 

Cycas  revoluta xxv 

Lazniewski  (Witold  von).  —  Beitrâge  zur  Biologie  der  Alpen- 

pflanzen xin 

Palladine  (W.)  —  Influence  de  diverses  substances  et  influence  de 

l'oxygène  sur  la  formation  de  la  chlorophylle cxxvi 

Schlœsing  (Th.).  —  Végétation  avec  et  sans  argon cxiv 


3  4  5  (i  9 


.  •  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


A  propos  d'une  Note  de   M.  Briquet,   «  Une  lettre   d'Alph.   de 

Candolle  à  M.  Burnat  »,  par  M.  E.  MALINVAUD 

A  propos  du  Carditus  Gcutyanus  Gillot,  par  M.  P.  GENTY.    .    . 

Afrique  orientale  (Araliées  des  îles  de  Y) 

Algues  marines  du  golfe  de  Gascogne 

Anthéridies  du  Taonia  atomaria 

Anthérozoïdes  du  Cycas  revoluta  et  du  Ginkgo  biloba 

Araliées  des  îles  de  l'Afrique  orientale 

Argon  (Végétation  avec  et  sans) 

Basigamie  (Sur  une  nouvelle  sorte  de),  par  M.  Ph.  Vax  Tieghem. 

Carduus  Geniyauus  Gillot 

Chelidonium  majus  L.  et  sa  variété  laciniatum 

Chine  (Composées  nouvelles  de  la  flore  de) 

Chlorophylle  (Influence  de  diverses  substances  et  influence  de 

l'oxygène  sur  la  formation  de  la) 

Communication   préliminaire   sur  les  anthérozoïdes    du    Cycas 

revoluta,  par  M.  S.  IlCENO 

Compositae  novas  e  florasinensi,  par  M.  A.  Franchet 

Contribution  à  l'étude  de  la  flore  de  la  Lorraine.  Une  nouvelle 

station  littorale  aux  environs  de  Nancy,  par  M.  C.  Brunotte. 
Contributions  à  la  biologie  des  plantes  alpestres,  par  M.  W.  von 

Lazniewski 

Contributions  à  la  flore  mycologique  du  Tonkin,  par  M.  N.  Pa- 

TOUILLARD 

Coptis  (Isopyrum  et)  ;  leur  distribution  géographique 

Cycas  revoluta  (Anthérozoïdes  du) 

Epiderme  inférieur  de  la  feuille  chez  certaines  Gcntianées  aqua- 
tiques. • 

Espagne  (Plantes  nouvelles  de  la  flore  d') 

Espagne  (Un  Teucrium  méconnu  de  la  flore  d') 

Espèce  végétale  en  classification  (L') 

Euphorbia  Peplus  et  E.  peploides 214, 

Excursions  bryologiques  dans  la  Haute- Tarentaisc,  par  MM.J. 
Réchin  et  R.  Sébille 

Exosmose  des  racines,  par  M.  F.  C/aitk 

Finistère  (Le  Malaxis  pahidosa  S\v.  dans  le) 

Flore  mycologique  du  Tonkin  (Contributions  à  la) 

Gentianées  aquatiques  (Structure  de  l'épiderme  de  la  feuille  chez 
certaines) 

Ginkgo  biloba  (Anthérozoïdes  du) 


80 

299 

1 

166 

86 

XXV 

I 

CXIV 

323 
299 

349 
21 

CXXVI 

XXV 
21 

261 

XIII 

335 
i54 

XXV 

'05 
45 
3'i 
39i 
354 

179 

11 

290 

335 
i95 

XXV 


Table  alphabétique  des  matières.  cxxxix 

Golge  de  Gascogne  (Algues  marines  du) 166 

Gommose  de  YAralia  spinosa 91 

Graine  des  Hydnoracées 233 

Grubbiacées  (Caractères  et  affinités  des) 127 

Haricot  (Pâascolus  vulgaris  L.)  était-il   connu   dans  l'Ancien- 

Monde  avant  la  découverte  de  l'Amérique?  (Le) 14 

Haute-Tarentaise  (Excursions  bryologiques  dans  la) 179 

Hybrides  et  monstruosités 239 

Hydnoracées  (Ovule  et  graine  des) 233 

Isopyrum  et  Coptis ;  leur  distribution   géographique,  par  M.  A. 

Franchet 154 

L'espèce  végétale  en  classification,  par  M.  Paul  Parmextïer.   .  391 

Le  genre  Hernandia  aux  Iles  de  la  Société,  par  M.  }.  Nadeaud.  288 
Le  Malaxis  paludosa  Sw.  dans  le  Finistère,  par  M.  Ch.  Picque 

NARD 290 

Le  Maota  de  Tahiti  (Cyrlosperma  Merkusii),  par  M.  ].  NADEAUD.  259 
Lettre  d'Alphonse  de  Candolle  à  M.   Emile  Burnat  (Une),  par 

M.  John  Briquet  . 76 

Leucobryum  mm  us  (Note  sur  le) 96 

Lorraine  (Contribution  à  l'étude  de  la  flore  de  la) 261 

Malvacées  (Observations  sur  quelques) 81 

Monstruosités  (Remarques  sur  quelques  hybrides  et  quelques)  .  239 
Mystaciilium  Ilariotiauum-  n.  sp.,  par  M.  F.  KRAEXZLIX.    .    .    .  153 
Note  préliminaire  sur   les    Algues  marines   du  golfe    de  Gas- 
cogne, par  M.  Camille  SAUVAGEAU 166 

Note  sur  le  Chelidonium  mijus  L.  et  sa  variété  laciniatum,  par 

M.  X.  Gillot 349 

Note  sur  le  -Leucobryum  minus,  par  M.  Emile  Bescherelle.  .  96 
Note  sur  les  Araliées  des  îles  de  l'Afrique  orientale,  par  M.  E. 

DRAKE  DEL  CASTILLO I 

Note  sur  quelques  plantes  rares  ou  peu  connues  de  Tahiti,  par 

M.  J.  Nadeaud 103 

Nouvelles  floristiques,  par  M.  E.  M ALi.WAUD.    ......    39,  125 

Observations  relatives  à  la  sexualité  des  Phcosporées,par  M.  Ca- 
mille Sauvageau 5 

Observations  sur  quelques  Malvacées,  par  M.  G.  ROUY  ....  81 

Ochrobryum  (Révision  du  genre) 138 

Origine  exodermique  des  poils  post-staminaux  des  sépales  chez 

les  Santalacées,  par  M.  Ph.  Vax  Tieghem 41 

Ovaire  du  Punica  Granatum  (Sur  le  développement  de  1')  .    .    .  121 

Ovule  des  Hydnoracées 233 

Phéosporces  (Observations  relatives  à  la  sexualité  des)  ....  5 

Physiologie  du  Drosera  rotundifolia,  par  M.  C.  CORRENS.    .    .  I 

Plantes  alpestres  (Biologie  des) xin 

Plantes  nouvelles  de  la  flore  d'Espagne,  par  M.  A.  DE  Coixcy.  45 
Poils  post-staminaux  des  sépales  chez   les  Santalacées  (Origine 

exodermique  des),  par  M.  Ph.  Van  Tieghem 41 


cxl  Table  alphabétique  des  matières. 

Pollen  du  Ginkgo  biloba XXV 

Potamogcion  undulatus  Wolfgang,  par  M.  J.  BAAGoE 355 

Propriété  scientifique,  par  M.  E.  Malinvaud 315,  400 

Propriété  scientifique.  Réponse    à  M.  Ernest  Malinvaud,  par 

M.  J.  Foucaud 365 

Punie  a  Granatum  (Ovaire  du) 121 

Questions  de  nomenclature,  par  M.  E.  Malinvaud 257 

Recherche  sur  la  gommose  de  YAralia  spinosa,  par  M.  L.  Lutz.  91 

Recherches  sur  le  pollen  du  Ginkgo  biloba,  par  M.  S.  HlRASE.    .  XXV 
Règles  de  nomenclature  pour  les  botanistes  attachés  au  Jardin 

botanique  et  au  Musée  royal  de  Berlin 332 

Remarques  sur  quelques   hybrides  et  quelques  monstruosités, 

par  M.  Ed.  Bonnet 239 

Révision  du  genre  Ochrobryum,  par  M.  E.  Bescherelle.   .    .    .  138 

Santalacées  (Poils  post-staminaux  des  sépales  chez  les)   ....  41 

Sexualité  des  Phéosporées 5 

Station  littorale  aux  environs  de  Nancy 261 

Structure  de  l'ovule  et  de  la  graine  chez  les  Hydnoracées,  par 

M.  Ph.  Van  Tieghem 233 

Sur  le  développement  de  l'ovaire   du   Punica   Granatum,   par 

M.  Louis  Gaucher 121 

Sur  le  tissu  conducteur  surnuméraire,  par  M.  E.  Perrot.   .    .    .  374 
Sur  les  anthéridies  du  Taonia  atomaria,  par  M.  Camille  Sau- 

VAGEAU 86 

Sur  les  caractères  anatomiques  des  Euphorbia  Peplus  et  E.  pe- 

ploides,  par  M.  G.  Chauveaud 354 

Sur  les  caractères  et  les  affinités   des  Grubbiacées,  par  M.  Ph. 

Van  Tieghem 127 

Sur  une  espèce  du  genre  Euphorbia,  par  M.  Louis  Gaucher  .  214 

Sur  une  nouvelle  sorte  de  basigamie,  par  M.  Ph.  Van  Tieghem.  323 
Sur  une  particularité  de  structure  de  l'épiderme  inférieur  de  la 

feuille   chez    certaines    Gentianées   aquatiques,    par    M.    E. 

Perrot 195 

Tahiti  (Plantes  de) 103,  113,  259 

Taonia  atomaria  (Anthéridies  du) 86 

Tissu  conducteur  surnuméraire 374 

Tonkin  (Contributions  à  la  flore  mycologique  du) 335 

Un  Stachys  hybride,  par  M.  E.  MALINVAUD 95 

Un  Teucrium  méconnu  de  la  flore  d'Espage  [T.  saxatilè\y  par 

M.  A.  DE  COINCY 311 

Variation  du  Géranium  molle,  par  M.  H.  LÉVEILLÉ 242 

Végétation  avec  et  sans  argon,  par  M.  Th.  Schlcesing  fils  .    .  exiv 

Ziguoella  calospora  n.  sp.,  par  M.  N.  PATOUILLARD 242 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  NOMS  DE  PLANTES 


(Les   noms    des   espèces   nouvelles    sont   imprimés    en    caractères    gras.) 


Aroidées,  375. 

Arum  costatum,  260. 

Aschersonia  badia  Patouillard,  370. 

ASCLÉPIADACÉES,  374,  375. 
Ascophyllum    nodosum,    170,     175, 

269. 
Asperococcus  compressus,  176. 
Aster  Tripolium,  262. 
Atrichum  undulatum,  183,  185,  331. 
Atriplex  hastata,  263  ;  heterosperma, 

263  ;  salina,  263. 
Atropa  Belladona,  378. 
Aulacomnium  palustre,  297,  318. 
Auricularia  mesenterica,  345. 

Bangia  fusco-purpurea,  202. 

Barbula  aciphylla,  296,  317,  321, 
327;  fragilis,  317;  inclinata,  327; 
mucronifolia,  185  ;  ruraliformis, 
292;  ruralis,  181,  185,  330;  subu- 
lata,  181,  321,  330;  tortuosa,  181, 
185,  292,  296,  317,  327,  330;  un- 
guiculata,  181,   185,  317;  vinealis, 

330. 
Bartramia  Halleriana,  182,  293,331; 
ithyphylla,  182,  293,  297,  318,  321  ; 
Œderi,   185,  293,   297,   318,   321, 

327- 
Bellis  sylvestris,  218. 

Berrya  tahitensis,  104. 

Berzelia,  136. 

Bifurcaria     tuberculata,     181,     212, 

264,  265,  269,  308. 
Blindia  acuta,  292,  330. 
Bonnemaisonia    asparagoides,    204, 

254,  286. 
Bornetia  secundiflora,  206,  287,  310. 

BORRAGINÉES,  375. 


Acalypha  Lepinei,  115. 

ACANTHACÉES,    375,  384. 

Actinococcus  peltaeformis,  203,  285, 

309- 
Ahnfeltia  plicata,  203,  255,  285,  309. 
Alicularia  scalaris,  298. 
Alocasia  macrorrhiza,  259. 
Amblyodon  dealbatus,  182,  293,297, 

3*8.  327- 
Amblystegium  compactum,  183  ;  con- 

fervoides,  293,  318;  leptopbyllum, 

186,322;   serpens,  331;  Sprucei, 

328.  " 
Amphiroa  verruculosa,  311. 
Amphoridium  Mougeoti,   182,  292, 

3^,327- 
Ana;ctangium  compactum,  180,  291. 
Andrea;a  alpestris,  327;  petrophila, 

185. 
Andropogon  acicularis,  371. 
Androsaceus  atro-rubens,  338;  gri- 

seo-badius,338;  sessilis,  338;  subi- 

culosus  Patouillard,  338. 
Anémone  dodecaphylla,  241. 
Aneura  palmata,  332  ;  pinguis,  329. 
Angiopteris  alata  Nadeaud,  120. 
Auomodon  attenuatus,   331;   viticu- 

losus,  331. 
Antirrhinum  dubium,  248. 
Antithamnion  crispum,  206,  2S8, 310. 
Antitrichia  curtipendula,  183,  293. 
Apiospora  Montagnei,*3Ô7. 
Apocynacées,  374,  375. 
Aralia  Maralia,  64;  spinosa,  91. 
Arcyria  punicea,  374. 
Arionacées,  44. 
Arjona  tuberosa,  44. 
Bostrychia  scorpioides,  287. 


CXLII 


Table  alphabétique  des  noms  de  plantes. 


Botrychium  Kannenbergii,  40;  sim- 
plex,  39. 

Brachythecium  cirrosum,  318',  colli- 
num,  293;  glaciale,  322;  glareo- 
sum,  183;  reflexum,  322;  rivulare, 
186;  rutabulum,  331;  salebrosum, 
293,  322;  trachypodium,  318;  ve- 
lutinum,  293. 

Brunella  hybrida,  249;  intermedia, 
249;  laciniata,  249;  vulgaris,  249. 

Brunia,  136. 

Bryopsis  plumosa,  174,  268,  307. 

Bryum  albidum,  98;  alpinum,  321; 
arcticum,  327;  argenteum,  296; 
caespititium,  182,  292;  capillare, 
292,  327>  33o;  cirratum,  296,  317, 
321,  330;  cuspidatum,  296,  317, 
321;  Duvalii,  297;  elegans,  296; 
fallax,  182,  296,  317,  327;  neoda- 
mense,  321;  obconicum,  182;  pal- 
lens,  182,  293,  297,  327,  330;  pal- 
lescens,  182,  185,  296,  321;  pseu- 
dotriquetrum,  182,  297,  317,  321, 
327;  turbinatum,  182,  293,  297, 
318,  321. 

Calliblepharis  ciliata,  203,  214,  254, 

285,  309;  jubata,  203,  285,  309. 
Callithamnioncorymbosum,  206;  gal- 

licum,  310;  granulatum,  206,  287; 

Hookeri,  206,   287;   roseum,  288; 

tetragonum,  206;    tetricum,   206, 

265,  288,  310. 
Callymenia  reniformis,  203,  285. 
Calophyllis  laciniata,  203,  254,  285, 

3°9- 
Calothrix  confervicola,  267;  Conta- 

renii,  173  ;  crustacea,  173,  267;  pa- 

rasitica,  173;  scopulorum,  173. 

Calypogeia  trichomanis,  186. 

Calvatia  crassa,  344. 

Calycanthacées,  375. 

Campanulacées,  377,  381,  386. 

Camptothecium  nitens,  298,  318. 

Campylopus  flexuosus,  292. 

Capnodium  graminum  Patouillard, 
348. 


Carduus   Brunneri,  299;    deflorato- 

nutans,  244,  299;  defloratus,  300; 

eriophorus,  300;  Gentyanus,  244, 

299. 
Castagnea  caespitosa,  179;  chorda- 

riaeformis,  178,  242,  254,  279. 
Castalia  alba,  78. 
Catenella  Opuntia,  203,  285. 
Catoscopiumnigritum,  297,  318,  321, 

327- 
Caulacanthus  ustulatus,    202,    284, 

^3°9- 

Centaurea  adulterina,  244;  amblen- 

sis,  46 ;  Calcitrapo-paniculata,  244  ; 

diffuso-paniculata,  244;  granaten- 

sis,  46;  Loreti,  244;  macrorrhiza, 

46;  ornata,    46;  peregrina,    244; 

saxifraga  de  Coincy,  45. 
Cephalaria  syriaca,  48. 
Ceramiumciliatum,2o6;  diaphanum, 

288;    echionotum,  206,   288,  310; 
ruticulosum,   206,    288;    gracilli" 

mum,  206,  264,  288,  310;  rubrum, 

206,  264,  288,  310;  strictum,  288; 

tenuissimum,  28S. 
Ceratodon  purpureus,  181,  292,  327. 
Cercospora  ricinella,  373. 
Cerebella  Andropogonis,  372;  Pas- 

pali,  372. 
Chaetomorpha   aerea,  174,  267,  307. 
Champia  parvula,  204,  286,  309. 
Chantransia  Daviesii,  202,  284;  se- 

cundata,  202. 
Chelidonium  laciniatum,  349;  majus, 

349- 
Chironia,  383;  Ch.  linoides,  375. 

Chlora  perfoliata,  379. 

Chondria     caerulescens,    204,    286, 

310;  dasyphylla,  204,  286,  310;  te- 

nuissima,  286. 
Chondrus  crispus,  203,  264,  266,  285, 

309- 
Chorda  Filum,  254,  269. 

Choreonema  Tliuretii,  302. 

Chrysa  borealis,  226. 

Chrysymenia  ventricosa,  204. 

Chylocladia  kaliformis,  204  ;  ovalis, 


Table  alphabétique 

204,  2S6,  30g;  reflexa,  204;squar- 
rosa,  204,309;  torulosa,  204. 
Cinclidium  styg-ium,  327. 
Circinotrichum  rnaculiforme,  373. 
Cirsium   aleutrense,    243;    anglico 
acaule,  244  ;  bifrons,  244  ;  Brunneri, 
300;  defloratum,  300;  eriophorum, 
300;  filipendulum,  244;  Grenieri, 
244.;  Sennholzi,  244;   submedium, 
244;  tuberoso-rivulare,30o;  Wood- 
wardii,  244. 

Cistus  hirsutus,  85. 

CladophoraBertolonii,307  ;  hamosa, 
307  ;  Hutchinsiae,  267;  Neesiorum, 
267,  307  ;  pellucida,  174,  267  ;  pro- 
liféra, 174,  267;  réfracta,  267,307; 
repens,  174;  utriculosa,    174,  267. 

Cladosporium  herbarum,  373. 

Cladostephus  spongdosus,  177,  278, 
308;  verticillatus,  177,  255,  278, 
308. 

Clavaria  tonkinensis,  343. 

Clematis,    101. 

Climacium  dendroides,  183,  297,  318. 

Cnicus  chinensis,  24  ;  Fargesii  Fran- 
chet,  22;  Henryi  Franchet,  21; 
Leduci  Franchet,  23;  Provosti 
Franchet,  23  ;  Souliei  Franchet, 
21. 

Codium  adhairens,  174,  307;  dif- 
forme, 268;  tomentosum,  174,  268, 

3°7- 
Collybia  dryophila,  336. 

Colocasia  esculenta,  260  ;  macrorrhi- 
za,  260. 

Coniothyi  ium  Sacchari,  373. 

Convolvulacées,  375. 

Coptis  anemonifolia,  164,  225,  227; 
asplenifolia,  164;  brachypetala, 
225,   229  ;    chinensis    Franchet, 

164,  225,  231;  laciniata,  165,  225, 
232;  occidentalis,  164;  orientalis, 

165,  225,228  ;  quinquefolia,  161 ,  225, 
227;  Teeta,  164,  225,  230;  trifolia, 
161,  163,  225. 

Corallina  corniculata,  208,  302,311  ; 
longifurca,   208,   302;   mediterra- 


des  noms  de  piaules.  cxliii 

nea,  208,  302,  311;  officinalis,  208, 

302,311;   rubens,    208,   302,311; 

squamata,  208,  214,  302,  311. 
Cordyline  terminalis,  115. 
Corticium  aureuin  Patouillard,  343; 

cassium,  343;  calceum,  343. 
Cortusa  Matthioli,  319. 
Coscinodon  pulvinatus,  333. 
Crinipellis  stipitarius,  338. 
Cryptonemia  Lactuca,  207,  288,  311; 

Lomalion,  301  ;  seminervis,  207. 
Ctenosiphonia  hypnoides,  287. 
CUCURBITACÉES,  374,  375. 
Cutleria  adspersa,  177. 
Cuphocarpus   aculeatus,  66;    emir- 

nensis,  66  ;  inermis,  66. 
Cussonia  Boivini   Drake,  125;    Bo- 

jeri,  124;  fraxinifolia,    50;  mono- 

phylla,   124;    mvriantha,  3;   race- 

mosa,  124;  Vantsilana,  124. 
Cyathea    affinis,    118;    Societarum, 

117. 

Cyathus  minimus   Patouillard,  345; 
Pœppiodi,  345. 

Cycas  revoluta,  xxv. 

Cylindrothecium  concinnum,  331. 

Cynodontium  gracilescens,  291  ;  po- 

lycarpum,    185,  291;  virens,   295, 

317,  320,  327. 
Cyrtandra  geminifloraNadeaud,  1 13. 
Cyrtosperma  Merkusii,  116,  259. 
Cystopus  Convoi vulacearum,  346. 
Cystoseira    concatenata,    170,    175; 

discors,  175,    254,   265,  268,  308; 

ericoides,  175,  254,  265,  268,  30S  ; 

fibrosa,  175,  253,  265,268,  308. 

Daliinia  vernicosa,  367. 

Dasya  arbuscula,  205,  287;coccinea, 

205,  287,  310. 
Delesseria  Hypogdossum,  204,   286, 

309;ruscifolia,'204, 286;sanguinea, 

266,  286,  309. 
Dentaria  bulbifera,  315,  366. 
Derbesia  Lamourouxii,  268;  tenuis- 

simn,  268. 
Dermatea  Ficicola  Patouillard,  346. 


cxi.iv 


7'able  alphabétique  des  noms  de  piaules. 


Dermocarpa  biscayensis,  173;  Lei- 
bleniae,  266;  prasina,  i73;Schous- 
boei,  173;  strangulata,  173;  viola- 
cea,  173. 

Desmarestia  aculeata,  256,  284.;  li- 
gulata,  17S,  284. 

Desmatodon  latifolius,  317,  320. 

Diaporthe  Bambusœ  Patouillard,  368 

Dichodontium  pellucidum,   291. 

Dichosporangium  repens,  270. 

Dicranella  Grevilleana,  180,  185, 
291,  295,  320;  heteromalla,  320; 
subulata,  181  ;  varia,  185,291,327, 

329- 
Dicranodontium     longirostre,     1S1, 

292. 
Dicranoweisia    cirrata,    295  ;    com- 
pacta, 320;  crispula,  180,  291,  295, 

32°.  327- 
Dicranum   albicans,    317;    albidum, 

96;  Bergeri,  295,  320;  elongatum, 

317  ;  fuscescens,  292;  glaucum,97; 

longifolium,    181,    291,    320,    327; 

Muehlenbeckii,    295,  3i7;neglee- 

tum,  295,  317,  320;  palustre,  296; 

Sauteri,  181,  291  ;  scoparium,  181, 

185,    292,     296,    317,   320,    329; 

Starkei,  185,  291. 
Dictyota  dichotoma,   254,  265,   284, 

308. 
Dictyopteris     polypodioides,      179, 

284,  308;  ligulata,  179,284. 
Didyraodon  rubellus,  181,  292,  317, 

33°- 
Dilsea  edulis,  254,  266,301. 

Dipsacus  Fullonum,   51;  sylvestris, 

51- 

Dissodon    Frcelichianus,    296,   317, 

321. 
Distichium    capillaceura,    185,   202, 

296,  3J7>  32°>327*>inclinatum»292> 

20,  3*7>  32o,327j  33°- 
Dolichos    Lablad,     50;    melanoph- 

thalmus,  17. 

Dracama,  375. 

Drosera  rotundifolia,  I. 


Ecklonia  exasperata,  304. 

Ectocarpus  Battersii,  76,  176;  Chor- 
dariae,  275;  confervoides,  n,  176; 
fasciculatus,  1 76, 277, 308  ;  globifer, 
176,  277;  granulosus,  176,  255, 
277,   3°8;   Hincksia;,  60,   75,   176, 

277,  300;  irregularis,  176,  277; 
Lebelii,  5,  74,  176,  254,  277,308; 
Mitchellaj,  176;  Padinae,  24,  74, 
176;  pusillus,  33,  75,  176,  277, 
308;  secundus,  74,  176,  277,  308; 
siliculosus,74,  i76,2;7;simplex,7'), 
176;  solitarius,  278;  tomentosus, 
71,    176,   278;  Valiantei,  176,  254, 

278,  308;  velutinus,  265,  278,  308; 
"  virescens,  75,  176,  264,  278,  308. 

Elachistea  flaccida,  178,  278;  fuci- 
cola,  178,  278,  308  ;  pulvinata,  71, 
278;  scutulata,  178,  265,  278. 

Encalypta  apophysata,  292,  321;  ci- 
liata,  182,  185  ;  commutata,  296, 
321  ;  rhabdocarpa,  182,  185,  296, 
317,  321,  327;  streptocarpa,  330; 
vulgaris,  327. 

Endodictyon,  LXXIX. 

Enemion  Raddeanum,  223,  225. 

Enteromorpha  clathrata,  174;  com- 
pressa, 174,  267,  307  ;  intestinalis, 
174,  267,  307  ;  lingulata,  174; 
Linza,  174;  micrococca,  174;  ra- 
mulosa,  174,  267,  307. 

Ephelis  pallida  Patouillard,  371. 

Epichloe  Myosura  Patouillard,  370. 

Epilobium  hirsuto  parviflorum,  241  ; 
hybridum,  241;  rivulare,24i  ;  sar- 
mentosum,  241. 

Epimrdium,  161. 

Eragrostis  Barrelieri,  218. 

Eriuella  albo-sulfurea,  346. 

Erythraea  Centaurium,  379. 

Erytrotrichia  carnea,  284  ;  cerami- 
cola,  202;  investiens,  284;  reflexa, 
284. 

Euphorbia  peploides,  214,  354;  Pe- 
plus,  214,354. 

Eurliynchium  piliferum,  328,  331; 
Stokcsii,  328;  strigosum,  293. 


Table  alphabétique  des  noms  de  plantes. 


CXLV 


Faba  vulgaris,  19. 

Fissideus  adiantoides,  327,329;  taxi- 
folius,  329:  viridulus,  330. 

Fitchia  tahitensis,  107;  Temariiana 
Nadeaud,  107. 

Freycinetia  demissa,  116. 

Frullania  dilatata,  186. 

Fucus  ceranoides,  168,  175,  209, 
253)  2ÔS.  3°5!  platycarpus,  170, 
!75>  2ii,  254,  268,  305,  308;  ser- 
ratus,  167,  171,  209,  253,  264,  269, 
3o6;spiralis,2ii  ;  vesiculosus,  172, 
^  209,  254,  268,  305,  308. 

Fumaria  Bastardi,  393  ;  Boraei,  393  ; 
capreolata,  393;  densiflora,  393; 
Vaillanti,  393. 

Funaria    hygrometxica,     182,     296, 

330- 
Furcellaria  fastigiata,  254,  301. 

Gagea  foliosa,  125. 

Galium  digeneum,  241 , 

Ganoderma  amboinense,  340;  luci- 
dum1  340. 

Gastonia  cutispongia,  4;  duplicata, 
4  ;  emirnensis,  4  ;  Heptapleurum, 
4;  Neraudiana,  62;  pleiocarpa,  4; 
racemosa,  63;  revoluta,  4;  Sey- 
chellarum,  5;  spongiosa,  4. 

Geheebia  cataractarum,  330. 

Gelidiopsis  pannosa,  285  ;  Gelidium 
attenuatum,  202,  284,  309;  cor- 
neum,  202;  crinale,  202,  284;  lati- 
folium,  203,  254,  264,  285  ;  pulchel- 
lum,  203,  285,  309;  pulvinatum, 
203,  285,  309;  sesquipedale,  203, 
214  285,  309. 

Geniostoma  rupestre,  112. 

Gentiana,  161;  G.  Andrewsii,  381  ;as- 
clepiadea,  380;  Burseri,  247,379; 
ciliata,  382  ;  cruciata,  380;  lutea, 
247  >  377i  38lî  média,  247;  panno- 
nica,  379;  Pneumonauthe,  380, 
381  ;  punctata,  379  ;  purpurea,379, 

381. 
Gentianacées,  375,  377,  386. 
Géranium  molle,  242. 


Geum  Billieti,  240;  hybridum,  240; 
inclinatum,  240;  montano-rivale, 
240;  rivali-montanum,  240. 

Giffordia  Padinse,  24. 

Gigartina  acicularis,  203,  285,  309; 
falcata,  254,  285;  mamillosa,  203, 
266,  285,  309;  pistillata,  203,  253, 
266,  285,  309;   Teedii,   203,    285, 

3°9- 

Gilibertia  dichroostachya,  62;  pani- 

culata,  62;  repanda,  60. 
Ginkgo  biloba,  xxv. 
Giraudya  sphacelarioides,  278. 
Glœocapsa  crepidinum,  173. 
Gomontia  polyrhiza,   174,  267,  307; 
Goniotrichum  elegans,  203,  284. 
Gracilaria  confervoides,    203,    285, 

309;  multipartita,  203,  285. 
Graminées,  in. 
Graphiola  disticha,  346. 
Grateloupia    dichotoma,    288,    310; 

filicina,  207,  288,  310. 
Griffithsia  Schousboei,  206;  setacea, 

287,  310. 
Grimmia    alpestris,    181,    296,    317, 

321;  apocarpa,  181,  185,292,330; 

commutata,     182,    330;    conferta, 

296,  321  ;  Doniana,  292,  330;  ela- 

tior,  181,   292,  327,    330;    funalis, 

185,    292,  321;    Hartmanni,    181; 

sphaerica,  317,  321  ;  torquata,  292; 

trichophylla,  181  ;  unicolor,  292. 
Grotefendia  cuneata,  62  ;  paniculata, 

62. 
Grubbia     hirsuta,     127  ;    pinifolia, 

127;  rosmarinifolia,  127. 
Gymnogongrus Griffithsia;,  285,309; 

norvegicus,  203,  285,  309;  patens, 

203. 
Gymnostomum    curvirostrum,    180, 

291»  295,  317,  320,  329;  rupestre, 

180,  295,  329. 

Haastia  pulvinaris,  xiv. 
Halarachnion  ligulatum,  207. 
Halidrys  siliquosa,  170,  175,268,308. 
Halopithys  pinastroides,  204,  213. 


cxlvi  Table  alphabétique 

Halurus     equisetitolius,     206,    254, 

287,  310. 
Hamamelis,  137. 
Haricot,  14,  35,  48. 
Hedwigia  ciliata,  182,  330. 
Helleborus  trifoliés,  225. 
Helminthocladia  purpurea,  202,284. 
Helminthosporium      macrocarpum , 

373- 
Hematophloea  Crouani,  208. 

Hemitelia  tahitensis,  118. 

Hernandia  Moerenhouti;mas  28g; 
peltata,  288;  Temarii  Nadeaud, 
114,  289. 

Herposiphonia  tenella,  205,  287. 

Herpotrichia  tonkiniana,  368. 

Heterochaete  tenuicula,  345  ;  tonki- 
niana, 345. 

Heterocladium  dimorphum,  293. 

Hexaceutris  coccinea,  375. 

Hexagona  polygramma,  342. 

Hiatula  Boniana  Patouillard,  336. 

Hibiscus  tiliaceus,  107. 

Hildbrantia  prototypus,  301,  311. 

Himanthalia  Lorea,  169,  175,  269, 
308. 

Hippoperdon  piriforme,  344. 

Homalia  trichomanoides,  331. 

Homalothecium  sericeum,   183,  293. 

Humaria  deformis,  346 ;  oryzaetorum, 

34&- 
Hyacinthus  orientalis,  m. 

Hyaloderma  horridum,  348. 

Hydnoracées,  233. 

Hydrocoleum  glutinosum,  173,  307; 

Lyngbyaceum,  267. 
Hyella  ca^spitosa,  266. 
Hylocomium    splendens,    184,    186, 

294,   318,    328;    triquetrum,    184, 

294,  322,  328. 
Hymenostomum  microstomum,  329. 
Hypnea  musciformis,  204,  213,  266, 

285. 
Hypnum  atluncum,  322;  chrysophyl- 

lum,   318;  commutatum,  183,  294, 

298,  3l8>  322)  328i  331')   cordifo. 
liiun,  322;  cupressiforme,  186,  294, 


des  noms  de  plantes. 

322;  cuspidatum,  294,  332;  dolo- 
miticum,  184;  falcatum,  294,  298, 
318,  322;  fastigiatum,  298,  328; 
filicinum,  183,  186,  294,  298,  318, 
322,  328;  giganteum,  186,  298; 
Halleri,  298,  328;  Heufleri,  298; 
incurvatum,  332  ;  intermedium, 
186,  298,  328;  irrigatum,  184, 
294;  molluscum,  184,  294,  328, 
332  ;  ochraceum,  294  ;  palus- 
tre, 186,  294,  328,  yô2\  polare, 
294,  328;  polygamum,  294;  re- 
volvens,  298;  rugosum,  186; 
Schreberi,  184  ;  Sommerfeltii, 
318;  stellatum,  298,  322,  331;  sul- 
catum,  184,  294,  298,  322,  328; 
turgescens,  29S  ;   uncinatum,   183, 

186,  294,  298,  322,  328,  331. 
Hypocrea  albida,  369;  lanata,  369. 
Hypoxylon    fuscum,   349;   margina- 

tum,  349;  rubiginosum,  367. 

Isactis  plana,  173,  267,  307. 

Isaria  acicularis  Patouillard,  372  ; 
arborea,  372. 

Isopyrum  adiantifolium,  158,  195; 
adoxoides,  158,  187,  194;  anemo- 
noides,  158,  187,  192;  auriculatum 
Franchet,  158,  188,  220;  biterna- 
tum,  159;  cespitosum,  158;  Dela- 
vayi  Franchet,  158,  188,  222;  di- 
carpon,  158,  188,  219,  222;  Far- 
gesii  Franchet,  158,  188,  194; 
Fauriei  Franchet,  158,  188,  218  ; 
fumarioides,  158,  188,  195,  223: 
grandiflorum,  157,  187, 191  ;  Hallii, 
159;  Henryi,  158,  187,  192;  japo- 
nicum,    194;    microphyllum,    158, 

187,  191,    192;    nipponicum,   158, 

188,  220;  occidentale,  159;  pelta- 
tum,  158,  187,  1S9;  Raddeanum, 
158,  188,  223;  stoloniferum,  158, 
188;  stipitatum,  159,  162;  stipula- 
ceum,  221;  stoloniferum,  222; 
sutchuenense,  158,  188,  219;  tha- 
lictroides,  157,  193,  225;  trachy- 
carpum,  i58;trachyspermum,  188, 


Table  alphabétique  des  noms  de  piaules. 

219;  uniflorum,    158;   vaginatum, 
158,  188. 
Isothecium  myurum,  183,  293. 


CXLVII 


Ixora  orohenensis  Xadeaud,  106. 
jungermannia  acuta,  329;  alpestris, 

2,22,  332  ;  barbata,  322  ;  connivens, 

329;    Flœrkei,   329;   incisa,    186; 

inflata,    294,    322  ;   lycopodioides, 

294,  298,   322,  329;  Lyonii,  329; 

minuta,  186,  294.;  obtusifolia,  294; 

quinquedentata,     184,     320,    332; 

Schreberi,  184,  186,  294,  318,322; 

sphaerocarpa,    294,   298,   328;  tri- 

chophylla,  294,  298,  322,  329,  332  ; 

ventricosa,  184,  294,  329. 

Kibessia,  122. 
Kretzchmaria  paradoxa,  367. 

Laminaria  Cloustoni,  168,  175,  213, 
253>  269,  304,  308  ;  flexicaulis, 
168,  175,  213,  269,  304;  pallida, 
168,  304,  308  ;  saccharina,  253, 
265,  269,  304,  308. 

Lathyrus    Cicera,    19;   sativus,     35. 

Laurencia  caespitosa,  204;  hybrida, 
204;  obtusa,  204,  286,  309;  pinna- 
tifida,  204,  264,  266,  286,  309. 

Lavatera  ambigua,  84;  arborea,84; 
bicolor,  86;  cretica,  85;maritima, 
86;  pallescens,  84;  silvestris,  85; 
stenophylla,    85;  thuringiaca,  84. 

Leathesia  difformis,    178,  265,   278. 

LÉCYTHIDACÉES,  375. 
LÉGUMINEUSES,  III. 
Lejeunia  serpyllifolia,  : 
Lentinus  Bonii,  337  ;  brunneo  macu- 

latus  Patouillard,  337  ;  concinnus, 

337  ;  melanopus,  337. 
Lenzites  striata,  341. 
Leontopodium,  161. 
Lepidium  sativum,  m. 
Lepidozia  reptans,  186. 
Lepiota    albocitrina,    336;    luteola, 

335  j  nigricans,  335  ;   tonkinensis, 

336. 


Leptobryum  piriforme,  182,  321. 

Leptopyrum  fumarioides,  223. 

Leptosiphonia  obscura,  205. 

Leptotrichum  filicaule,  330;  flexi- 
caule,  181,  292,  296,  317,  327; 
glaucescens,  320. 

Lescura;a  striata,  293,  297,  322, 
328. 

Leskea  nervosa,  185,  318,  331. 

Leucobryum  albidum,  96;  altiuscu- 
lum,  153;  costaricense,  i53;glau- 
cum,  101  ;  minus,  96,  101  ;  Mittenii 
153;  obtusifolium,  138;  phyllan- 
thum,  141  ;  pumilum,  98;  sedi- 
forme,  96;  vulgare,  96. 

Leucodon  sciuroides,  183,  217,331. 

LeucophanesGardneri,  1 38  ;  C  jardne- 
rianum,  139. 

Leucoprinus  cretaceus,  336. 

Liagora  viscida,  202,  284. 

Liebmannia  Leveillei,  254,  271,278. 

LlGULIFLORES,  374,  377,  386. 
Limnanthemum     aquaticum ,     200  ; 

Humboldtianum,  200;  lacunosum, 

200;  nymphasoides,  195. 
Linaria  ambigua,  248  ;  amethystea, 

47;  aragonensis,  47;  atlantica,  47 ; 

bipunctata,  47  ;   Broussonetii,  47; 

glauca,    47;    glaucophylla,     248; 

Haenseleri,    47  ;    intermedia,  248  ; 

Mumbyana,   47;  pyrenaica,   248; 

striato-vulgaris,  247  ;    supina,  47, 

248;    vulgari-striata,    248;    zuja- 

rensis  de  Coincy,  46. 
Liparophvllum,  105. 
Lithophyllum     crassum,     208,    301, 

311;  lichenoides,  208,  213,  301. 
Lithothamnion  incrustans,  208,  302, 

311;  Lenormandii,  208. 
l^itosiphou  Laminaria;,  72,  75,    176, 

;  pusillus,  2^9. 
LOGANIACÉES,   375. 

Lomentaria  articulata,  204,255,286, 

309;  cla\rellosa,  286. 
Lopharia  mirabilis,  343. 
Lophocolea  bidentata,  329;  hetero- 

phylla,  294. 


C  .I.VI  H 


Table  alphabétique  des  noms  de  plantes. 


Lophosiphonia  obscura,  287,310. 
Lupinus  albus,  35;  angustifolius,ni. 

Luzula   campestris-multiflora,    252; 

intermedia,  252;  multiflora,    252; 

multiflora-campestris,  252;  nemo- 

rosa,  252;  sylvatica,  252. 
Lycoperdoncrassum,344;hanoiense 

Patouillard,   343;  hongkongense, 

344- 

Lycopodium  inuudatum,  290. 

Lyngbya  confervoides,  255,  266;  lu- 
tea,  173;  majuscula,  173,  266,307; 
Meneghiniana,  266  ;  semiplena, 
267;  sordida,  267. 

Lythracées,  374,  377,  379. 

Macaranga  Harveyana,  115. 

Macrosporium  commune,  373. 

Madotheca  platyphylla,  332;  rivula- 
ris,  329. 

Malaxis  paludosa,  290. 

Mal  va  alcea,  82,  84;  althaeoides,  82; 
arborea,  84;  Bismalva,  84;  borea- 
lis,  82;  caunabina,  82;  cretica,82; 
excisa,  82;  fastigiata,  81  ;  hederae- 
folia,  84;  Henninghii,  83;  hybri- 
da,  83;  italica,  81;  Morenii,  81; 
neglecta,  82;  parviflora,  82;  pseu- 
dolavatera,  84;  pusilla,  82;  ribifo- 
lia,  81  ;  rotundifolia,  82  ;  silvestris, 
82;  Vivianiana,  82;  vulgaris,  82; 
Willkommiana,  85. 

Maralia  madagascariensis,  64. 

Marasmiusnigripes  Patouillard,  337  ; 
ramealis,  338. 

Marchanda   polymorpha,    184,    294. 

Mastigobryum  deflexum,  319. 

Mastigocoleus  testarum,  267. 

Meesea  uliginosa,  297,  318,  327. 

Melanconium  mclanoxanthum,  371  ; 
œcidiiforme,  372. 

Melanomma  mammiforme  Patouil- 
lard, 368. 

MÉLASTOMACÉES,  375,  376,  381,  386. 

Meliola  Arundinis   Patouillard, 
Bambusae, 34-8 ;  lsevis,347;  subden- 
tata   Patouillard,   347;  verrucosa 
Patouillard,  347. 


Melobesia  Corallinae,  ;-  2,  311  ;  fari- 
nosa,  208,  302;  Laminariae,  302, 
305,  31 1  ;  membranacea,  208,  302, 
311;  pustulata,  208,  302,  311. 

MÉMÉCYLÉES,  376. 

Menyantb.es  trifoliata,  105. 

Meryta  Drakeana  Nadeaud,  105; 
macrophylla,  105;  mauruensis  Na- 
deaud, 106. 

Mesembrianthemum  violaceum,  1 24  ; 

Meso<doia  vermicularis,  282. 

Metrosideros  collina,  105. 

Metzgeria  furcata,  294  ;  pubescens, 

184,   2Q4,  332. 

Microchaete  grisea,  267. 
Microcladia    glandulosa,    207,    288, 

310. 
Microthyrium   microscopicum,    369. 
Mnium  affine,  182,  293,  297,  318,  327; 

cuspidatum,  331  ;  orthorhvnchum, 

182,  185,  327,  331  ;  punctatum,  182, 

293j  22h  32>l\  serratum,  297,  318; 

spinosum,  293,  331. 
Monospora    pedicellata,    206,    287, 

310. 
Monostroma  obscurum,  174. 
Myoporum  tenuifolium,  113. 
Myriadoporus  induratus,  341. 
Myriocladia  chordariaeformis,  178. 
Myrionema  vulgare,  73,  178,  278. 
Myriotrichia   elavasformis,    71  ;  fili- 

formis,  71,  269. 
Myroxylon  suaveolens,  103. 
Myrsine  longifolia  Nadeaud,  109. 
Myrtacées,  375. 
Mystacidium  erythropollinium,  153; 

Hariotianum  Kraenzlin,  153;  xan- 

thopollinium,  153. 
Myurella  julacea,  183,  185,297,318, 

328. 

Neckera  complanata,  183,  331  ;  cris- 
pa, 183,  327,  331. 

Nectria  Bonii  Patouillard,  369;  epi- 
sphasria,   369;   Musas  Patouillard, 

369. 
Ncmacvstus  erythraeus,  254,  279. 


Table  alphabétique  des  noms  de  piaules 

Nemalion  lubricum,  202,   272,  284; 

multifidum,  202,  2S4. 
Nephrophyllidium  crista  galli,  195. 
Nitophyllum    Gmelini,    286  ;    Hiliae, 

286,  30g;  laceratum,  204,  286,  309; 

punctatum,  204,  286,  309;  uncina- 

tum,  204,  286,  309. 


Oscillatoria    Coralliaae,     173,    307 

subuliformis,  307. 
Ostreobium  Queckettii,  268. 
Ozothamnus  Selago,  xiv. 


Ochrobryum  Boivinii  Bescherelle, 
149;  ceylanicum  Bescherelle,  148; 
Gardnerianum,  139;  japonicum 
Bescherelle,  151  ;  Kurzianum,  145  ; 
Mittenii,  148;  nepalense  Besche- 
relle, 145;  Xietneri,  151;  obtusi- 
folium,  146;  Parishii,  142;  parvu- 
lum  Bescherelle,  147;  Polakowkii, 
151;  Rutenbergii,  147;  stenophyl- 
lum,  150;  subulatum,  150;  Wightii 
Bescherelle,  149. 

Octoblepharum  albidum,    144,    147. 

Odontia  badia  Patouillard,  342; 
hirta  Patouillard,  342;  late-mar- 
ginata  Patouillard,  342. 

Oidium  ervsiphoides,  373. 

Omphalia  hirtipes  Patouillard,  336; 
ke-soensis  Patouillard,  336. 

Onothéracées,  377,  379. 

Ophidocladus  simpliciuscula,  205, 
287. 

Ophira  stricta,  127. 

Ophrys  Flahaulti,  252;  pseudo-api- 
fera,  252. 

Orchi-G)-mnadenia  Lebrunii,  251. 

Orchis  Aschersoniana,  252;  haema- 
todes,  252;  incarnata-  palustris, 
251;  latifolia-Traunsteineri,  252; 
laxiflora  -  incarnata,  2515  rosea 
251;  Uechtritziana,  251. 

Orphium,  383. 

Orthocarpum  liocarpum,  330. 

Orthothecium  intricatum,  186,  297, 
318,  322,  328;  rufescens,  293,  298, 

322i  32<s>  331- 
Orthotrichum    affine,    292;    anoma- 

lum,  330;  cupulatum,  327  ;  pallens, 

296;  rupestre,   292,  327;  specio- 

sum,  330;  urnigerum,  292,  317. 


PadinaPavonia,  179,  284,  308. 
Palaquium  Nadeaudi,  110. 
Palmella  conferta,  174. 
Panœolus    Bubalorum    Patouillard, 

339- 

Panax  affine,  60;  amplifolia,  59; 
Ayresii,  63;  BakerianaDrake,  60; 
Bernieri  Drake,  60,  125;  Boivini, 
66;  Cbapelieri  Drake,  64;  cissi- 
flora,  65;  Commersoni  Drake,  63; 
confertifolia,  65;  Cuphocarpus, 
66;  cupularis,  63;  cussonioides 
Drake,  62  ;  dichroostachya  Drake, 
62;  discolor,  62;  floccosa  Drake, 
62;  fraxinifolia,  59;  g-ompho- 
phylla,  65;  Grevei  Drake,  66; 
Hermanni,  60;  Hildebrandti  Dra- 
ke, 61;  lancifolia  Drake,  65; 
Lantzii  Drake,  65;  lokobensis 
Drake,  61  ;  Maralia,  63  ;  multibrac- 
teata,  64;  Neraudiana  Drake, 
62;  nossibiensis  Drake,  61;  Oli- 
goscias,  64;  ornifolia,  59;  panicu- 
lata,  62;  pentamera,  65  ;  racemosa 
Drake,  63  ;  repanda,  60;  tafondro- 
ensis  Drake,  64;  tripinnata,  64; 
zanthoxyloides,  65. 

Patellina  pallida  Patouillard,  371. 

Pedicularis,  101;  P.  giroflexa-tube- 
rosa,  248;  Huteri,  249;  murithiana, 
248;  Verloti,  248. 

Pellia  epiphylla,  332. 

Pelvetia  canaliculata,  171,  210,  269, 
308. 

Perichasna  depressa,  374. 

Pestalozzia  Phcenicis,  370. 

Petrocelis  cruenta,  255,  266,  301. 

Petrospongium  Berkeleyi,  178. 

Peyssonnelia  atropurpurea,  207  ;  Du- 
byi,  207  ;  Harveyana,  207  ;  squa- 
maria,  207,  213,  266,  301. 

Phaeocyphella  Hibisci,  343. 


CL 


Table  alphabétique 

Phaseolus  Mungo,  16;  radiatus,  16; 

vilis,  îS;  vulgaris,  14,  35,  48. 
Philonotis  calcarea,    182,   293,  321; 

fontana,  293,  318,  321  ;  marchica, 

297,  321. 
Phoma  herbarum,  370. 
Phormidium  fragile,  173. 
Phyllachora    Cynodontis,  368;  gra- 

minis,  368;  repens,  369;  Symploci, 

368.  _' 
Phyllaria    purpurascens,    167,   304, 

30S  ;  reniformis,  169,  254,  269. 
Phyllitis    caespitosa,    255,    269,  305, 

308;  debilis,  175. 
Phyllophora  palmettoides,  203  ;  ru- 

bens,  203,  285. 
Physalacrià  orinocensis,  343. 
Picea  excelsa,  ni. 
Pilinia  maritima,  174,  268. 
Pisum  arvense,  19. 
Placoma  vesiculosa,  173. 
Plagiochila  asplenioides,   294,   298, 

332- 
Plagiotheeium     denticulatum,     186, 

322,  328,  331  ;  elegans,  331  ;  Mueh- 

lenbeckii,   293;    pulchellum,    183, 

186,  318,  328;  silesiacum,  331. 
Platoma  marginifera,  301. 
Pleonosporium   Borreri ,    206,   287, 

310;  flexuosum,  206,  287. 
Pleurotus  anthocephalus,  337;  appli- 

catus,  337;  chioneus,  337;  versî- 

formis,  337. 
Plocamium     coccineum,    204,    255, 

286,  309. 
Plumaria    elegans,   265,   288,    310; 

Schousboei,  212,  288. 
Podosporium    densum    Patouillard, 

373- 
Pogonatum  alpinum,   183,  185,  293, 

321;  urnigerum,  183,  297,  318. 
Polyporus  annularis,  339;  dichrous, 

340;  Euphoriae,  339;  mollissimus 

Patouillard,  340;  ochroleucus,  339  ; 

rugulosus,  339. 
Polyscias  Ayresii,  63;  cupularis,  63; 

cutispongia,  4;  dichroostachya,62| 


des  noms  de  plantes. 

paniculata,  62;  repanda,  60;  Sey- 
chellarum,  5. 

Polysiphonia  atrorubescens,  286  ; 
Brodiaei,  310;  collabens,  205,  286, 
310;  elongata,  286;  fastigiata,  170, 
205,  263,  286;  ferulacea,  205,  286; 
fibrillosa,  286;  fruticulosa,  205, 
286,  310;  macrocarpa,  205,  286; 
nigrescens,  287;  npaca,  205,  287; 
polyspora,  205,  287;  pulvinata, 
205;  Schousboei,  205;  stuposa, 
205;  thuyoides,  287,  310. 

Polystigma  fulvum,  369. 

Polytrichum  juniperinum,  321;  pili- 
ferum,  321;  sexangulare,  321. 

Poria  fulvo  badia  Patouillard,  340; 
hanoiensis  Patouillard,  341;  Vail- 
lantii,  340. 

Porphyria  laciniata,  202,  284,  309; 
leucosticta,  202. 

Potamogeton  crispus,  355,  361  ;  cris- 
pus  X  perfoliatus,  362;  crispus  X 
pradongus,  355;  decipiens,  363; 
perfoliatus,  361;  praelongus,  361; 
undulatus,  355. 

Pressia  commutata,  184,  31Q. 

Primula,  161;  P.  brevistyla,  246;  cro- 
cata,  246;  digenea,  246;  grandi- 
flora,  246;  média,  246;  officinali- 
elatior,  245;  officinali-vulgaris,  245; 
pallens,  246;  ternovania,  246;  uni- 
color,  245;  variabilis,  246;  vul- 
gari-elatior,  247;  vulgari-suaveo- 
lens,  246;  vulgaris,  246. 

Prosopanche  Burmeisteri,  234. 

Psathyra  griseo-badia,  3385  gyro- 
flexa,  330. 

Psathyrella  disseminata,  33c ». 

Pseudoleskea  atrovirens,  203,  297, 
318,  321,  328;  catenulata,  183,  185, 
293,  207,  322,  32S. 

Pterigynandrum  filiforme,  183,  186, 
203,  328,  331. 

Pternandra,  122. 

Pterocladia  capillacea,  2C3,  266,  285, 

3°9- 
Pterogonium  gracile,  328. 


Table  alphabétique 

Pterosiphonia  complanata,  205,  287, 

310;  parasitica,  205;  pennata,  205, 

287. 
Ptilidium  ciliare,  184,  186. 
Ptilothamnion    micropterum,    206; 

Pluma,  287,  305,  310. 
Ptychodium  plicatum,  293,  298,  328. 
Punica  Granatum,  121. 
Pylaiella    fulvescens,    71,    176,  278, 

308;  littoralis,  263,  278. 
Pyronema  omphalodes,  346. 

Quercus  Allardi,  250;  Bossebovii, 
250;  hungarica,  250;  pedunculata- 
sessiliflora,  250. 

Quinchamalium,  44. 

Radaisia  Gomontiana,  173. 

Radula  complanata,    184,  294,   329, 

332. 
Rafflésiacées,  338. 
Ranunculus   aquatilis,   393  ;    chaero- 

phyllos,  77;  divaricatus,  393. 
Rhabdoweisia  fugax,   180,  185,  291. 
Rhacomitrium  canescens,  292,  296  ; 

fasciculare,   185,292,327;  hetero- 

stichum,  330;  lanuginosum,  330;  pa- 

tens,  292;  sudeticum,  182, 185,  292. 
Rhizoclonium  riparium,  174;  tortuo- 

sum,  174. 
Rhodochortonfloridulum,  207;  Rho- 

tii,  207,  212,  288. 
Rhododendron,  161. 
Rhodophyllis  laciniata,  203. 
Rhodymenia  palmata,  213,  253,264 

285,  309;  Palmetta,  204,  213,  253, 

285,  309. 
Rhynchostegium    rusciforme,    293, 

318. 
Rhytisma  Pieridis  Patouillard,  347. 
Rivularia  atra,  174,  267,  307;  Biasso- 

lettiana,  i74;bullata,  267,  307. 
Rosa,  396. 
Rumex  acetosa,  m. 

Saccorhiza  bulbosa,  169,  175,  253, 
269,  308. 


des  noms  de  plantes. 


CLI 


Salicornia  herbacea,  263. 

Santalacées,  41. 

Sarcoscyphus  emarginatus,  318. 

Sargassum  vulgare,  170,  175. 

Saussurea,  159. 

Sauteria  alpina,  319. 

Saxifraga  oppositifolia,  xiv  ;  retusa, 

XIV. 

Scapania  compacta,  298;  irrigua,  328. 
Schefflera  Humbloti,  3  ;  Humblotiana 

Drake,  3;  myriantha,  3;  revoluta 

Drake,  4. 
Schistomitrium  Gardnerianum,  138. 
Schizymenia  Dubyi,  207,    301,  311. 
Schmitziella  endophlaea,  208. 

SCHŒPFIACÉES,  44. 

Sciadopanax  Boivini,  66. 
Scinaia  furcellata,  202,  284,  309. 
Scortechinia    acanthostroma,    367; 

culcitella,  367. 
SCROPHULARIACÉES,  375. 

Scytosiphon  Lomentaria,  175,  269, 

^308. 

Seligeria  tristicha,  2q6. 

Senecio  adonidifolio-leucophyllus , 
243;  cacalisfolius,  159;  incano- 
uniflorus,  243;  Senecillis,  159. 

Serapias  Fontanae,  251;  Grenieri, 
250;  intermedia,  250;  linguo-lon- 
gipetala,  250;  longipetalo-lingua, 
250;  neglecta,  250;  purpurea,  251. 

Sideroxylon  tahitense  Nadeaud,  111. 

Solanacées,  374,  375. 

Solieria  chordalis,  254,  285. 

Spermothamnion  Turneri,  205,  255, 
287. 

Sphacelaria  cirrosa,  177,  254,  278, 
308;  tribuloides,  177,  278. 

Sphseria  acanthostroma,  367;  culci- 
tella, 367. 

Sphaerococcus  coronopifolius,  203, 
253.  285,  309. 

Sphagnum  acutifolium,  186. 

Sphondylothamnion  multifidum,  205, 
287. 

Spirulina  major,  266. 

Spumaria  alba,  374. 


clii  Table  alphabétique  des 

Spyridia  filamentosa,  207. 

Stachys  ambigua,  24g;  digenea,  95, 

249;  palustri-germanica,  249;  pa- 

lustri-sylvatica,  249;  setifera,  249; 

sylvatica-palustris,  249. 
Stenogramme  interrupta,  203. 
Sterigmatocystis  nigra,  373. 
Stilbonectria  tonquinensis   Patouil- 

lard,  369. 
Stilbum  polycephalum   Patouillard, 

37i- 
Streblonema,76;  S.  fasciculatum,276; 

sphaericum,  271;  volubile,  276. 
Strepsithalia  Liagoras,  178. 
Strobilocarpus,  127. 
Strychnos,  375,  377. 
Stypocaulon   scoparium,    178,    264, 

278^308. 
Swertia,  159;  S.  chyrata,  379;  Hoo- 

keri,  379;  perennis,  380. 
Symploca  atlantica,  267. 

Taonia  atomaria,  86,  179,  284. 

Tellamia  intricata,  268. 

TemminckiatahitensisNadeaud,iG7. 

Tetraphis  pellucida,  185,  292. 

Teucrium  buxifolium,  312;  Freynii, 
313;  ramosissimum,  312;  rotundi- 
folium,  313;  saxatile,  311. 

Thalictrum,  161. 

Thelephora  ninh-thaiensis  Patouil- 
lard, 342. 

Thesium  humifusum,  43. 

Thuidium  abietinum,  183,  293,  297, 
328,  331  ;  decipiens,  293,  297,  328; 
delicatulum,  183;  recognitum,  183. 

Thunbergia,   386  ;    T.  grandiflora, 

375- 


noms  de  -plantes. 

Timmia  austriaca,  182,  185,  293, 
297,  318;  megapolitana,  182,  293, 
297,  321. 

Tragopogon  hybridus,  245;  mira- 
bilis, 245  ;  porrifolio-pratensis,  245. 

Trametes  grisea  Patouillard,  341  ; 
Zollingeri,  341. 

Tremella  fuciformis,  345. 

Trichothecium  roseum,  373. 

Triglochin  maritimum,  263. 

Tulostoma  Bonianum,  345. 

Ulva  Lactuca,  174,  255-,  267,  306, 
307;  rigida,  267,  306,  307. 

Uredo  Ziziphi,  345. 

Ustilago  Arthraxonis  Patouillard, 
346;   Cynodontis,    346;   neglecta, 

345- 

Veibascum  Bastardi,  247;  Blattaria- 
thapsiforme,  247  ;  blattarioides, 
247;  grandiflorum,  247. 

Villarsia,  195;  V.  parnassifolia,  200. 

Webera  albicans,  182,  330;  commu- 
tata,  321  ;  cruda,  182,  185,  296, 
321,  2,27]  elongata,  185,  292;  nu- 
tans,  182,  185,  296,  317,  321  ;  poly- 
morpha,  296,  321;  pulchella,  296, 
321. 

Xylaria  aristata,    367;    hypoxylon, 

367. 
Xylosma  suaveolens,  103. 

Zamia  integrifolia,  325. 
Zieria  julacea,  182,  293,  327,  330. 
Zignoella  calospora  Patouillard,  242. 
Zostera  marina,  169,  254. 


TABLE   DES  PLANCHES 


pi.  1. 

PI.  IL 

PL  III. 
PI.  IV. 
PI.  V. 


Panax  Bemieri p. 

Panax  Commersoni p. 

Cussonia  Boivini p. 

Potamogeton  undulatus  Wolfg p. 

•  Anatomie  des  Gentianacées p. 

Paris.  —  .)  Mersth,imp.>4<,",Av.d 


60 

63 
125 

355 
388 


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