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Full text of "Journal de conchyliologie"

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JOURNAL 


DE 


UNCHY LIOLOGTE 


PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION 


DE MM. CROSSE ET FISCHER. 


3e série. — Tome XIIe. 


VOLUME XXI. 


A PARIS, 
CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. 


1893. 


JOURNAL 


DE JABRS 


CONCHYLIOLOGIE. 


£°7 Janvier 18273. 


Sur l'anatomie des KHélices carnassières de la 
Nouvelle-Calédonie, 


Par P. FiscHER. 


L'absence de mâchoire, chez PHelix inæqualis de 
la Nouvelle-Calédonie, est un fait très-intéressant qui a 
été signalé, pour la première fois, par M. C. Semper. Cet 
auteur a rapporté l'Helix inæqualis au genre Rhytida 
d’Albers, et l'a classé parmi les Mollusques de la famille 
des Testacellidæ (1). 

J'ai cherché à étudier le type des Rhytida, tel que 
M. Semper le comprend, d’après plusieurs exemplaires de 
l’'Helix inæqualis, conservés dans l'alcool et qui avaient 
été recueillis par MM. Montrouzier, Lambert et Marie. 


(1) Eine neue Testacellidengatiung in Australien. Zeitschr. f. 
Wissensch. Zool., vol. XIX. 


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Dans les mêmes envois se trouvaient aussi des animaux 
de deux autres espèces d’'Helix de la Nouvelle-Calédonie, 
l'Helix multisulcata, forme voisine de l’Helix inæqualis, 
et l'Helix Cabriti, qui constitue le type d’un petit groupe 
conchyliologique p° lier et propre à cette région. 


° HEzIx INÆQUALIS, Pfeiffer. 


Système digestif. Le sac lingual est très-long, cylin- 
drique, charnu, absolument semblable à celui des Glan- 
dina et Streptostyla, recourbé à son extrémité postérieure, 
où s’attachent deux muscles rétracteurs solides et aplatis. 
L'œsophage, qui se détache du sac bucco-lingual vers son 
tiers antérieur, est très-long et étroit; il aboutit à un 
estomac court, dont la petite courbure est très-restreinte, 
et dont les tubérosités cardiaque et pylorique sont bien 
prononcées. L’intestin s’abouche très-près de la terminai- 
son de l’œsophage. Cette forme d'estomac existe chez tous 
les Mollusques terrestres zoophages. L’intestin est court. 

Les glandes salivaires décrivent un anneau étroit et 
complet autour de l’œsophage; elles ne sont pas appli- 
quées sur les parois dé cet organe, circonstance qui est en 
rapport avec le genre de vie du Mollusque. En effet, au 
moment.de l’ingestion d’une proie d'un assez gros volume, 
l’æsophage doit pouvoir se distendre largement, pour 
atteindre l'anneau formé par les glandes salivaires. En 
écartant avec soin les extrémités de ces glandes, on s’aper- 
çoit qu’elles sont superposées pour fermer l’anneau, mais 
nullement soudées. Chez les Glandines, au contraire, je 
crois que tous les lobes sont soudés. 

Les canaux des glandes salivaires sent très-petits et au 
nombre de deux. 

Il n'existe pas trace de mâchoire. La plaque linguale est 


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bien développée et présente le type carnivore le plus pro- 
noncé. La dent rachiale manque, comme chez les Daude- 
bardia ; la partie centrale de la plaque est nue. Les dents, 
disposées sur des rangées arquées, ont leur extrémité 
simple comme celles des Glandina; leur insertion se fait 
vers la moilié de leur longueur. Les deux premières dents 
sont très-petites, les suivantes ont une taille moyenne; les 
marginales sont très-petites, mais ne diffèrent pas des 
autres dents. Les rangées sont assez rapprochées les unes: 
des autres; les pointes des dents d’une rangée atteignent 
la base des dents de la rangée qui suit. 

La formule dentaire est (12—0—12) X 40. 

Système reproducteur. Tous les individus que j'ai ou- 
verts étaient remplis d'œufs; ils ont été pris, sans doute, 
à la même époque. 

La verge est peu allongée, subcylindrique, atténuée 
vers l'extrémité de son sac, où $’insère un muscle rétrac- 
teur grêle. Le canal déférent se détache près du cul-de-sac 
de la verge et va ensuite gagner les côtés de la matrice. Le 
vagin est assez long et épais, cylindrique; il s’abouche 
dans la matrice, dont les parois sont extrêmement minces 
et distendues par les œufs. Ceux-ci, au nombre d’une 
douzaine environ, présentaient différents états de dévelop- 
pement. Les plus rapprochés du vagin étaient plus gros ; 
leur enveloppe calcaire semblait plus solide, leur grand 
diamètre atteignait 5 millimètres. En brisant l'enveloppe 
des œufs, on trouvait une petite coquille jaune, pellucide, 
portant deux tours de spire, aplatie en dessus et obtusé- 
ment carénée, globuleuse, un peu atténuée vers la base 
de la columelle. 

Les naturalistes de la Nouvelle-Calédonie, MM. Marie 
et Lambert notamment, ont observé que l’Helix inæqualis 


so — 
était vivipare : ce fait se trouve confirmé par l’examen 
des œufs contenus dans la matrice. 

La glande albuminipare est très-petite:, elle ne pré- 
sente rien de particulier, non plus que la glande en 
grappe. 

La poche copulatrice est arrondie et petite; elle dé- 
bouche dans un col médiocrement allongé. 

Il n’existe aucun appareil accessoire; ces organes géni- 
taux sont aussi simples que chez tous les animaux du 
groupe des Testacellidæ. 

Système nerveux. Le système nerveux diffère très-peu 
de celui des Glandines. Les ganglions sus-æsophagiens 
sont globuleux, accolés l’un à l’autre sur la ligne médiane. 
Les nerfs qui s’en détachent ont la même distribution etla 
même origine que chez les Glandines. Les ganglions sto- 
mato-gastriques sont globuleux, accolés l’un à l’autre, 
reliés aux ganglions sus-æsophagiens par de longues com- 
missures. [ls sont placés à une certaine distance de l’abou- 
chement de l’œsophage dans la poche linguale. 

Les ganglions sous-æsophagiens sont au nombre de 
6 bien visibles; 2 antérieurs portant les capsules auditives, 
et fournissant, par leurs bords, des nerfs au pied (une com- 
missure les unit aux ganglions sus-æsophagiens); 2 moyens 
qui reçoivent la deuxième commissure partant de ces 
mêmes ganglions sus-æsophagiens; enfin 2 postérieurs 
ovoides, allongés, d’où émergent les nerfs viscéraux. Les 
ganglions sous-æsophagiens moyens sont plus petits que 
les autres. Peut-être existe-t-il, à gauche, un troisième 
ganglion sous-æsophagien moyen, appliqué sur le gan- 
glion sous-æsophagien postérieur du même côté ? 

Il est remarquable que l’ensemble du système nerveux 
diffère absolument de celui des Hélices. Chez ces Mol- 


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lusques, en effet, il existe une commissure transverse plus 
ou moins longue, reliant entre eux les ganglions sus-Ͼso- 
phagiens; une autre commissure grêle unit les ganglions 
stomato-gastriques, assez éloignés l’un de l’autre. Or, chez 
les Testaceila, Glandina et Streptostyla, les ganglions sus- 
. æsophagiens sont accolés sans commissure visible exté- 
rieurement. Chez ces mêmes Mollusques, ainsi que chez 
les Daudebardia, les ganglions stomato-gastriques se 
soudent ensemble, et leur volume, relativement énorme, 
est proportionnel à la grandeur du sac lingual. 


2° HELIX MULTISULCATA, Gassies. 
L 2 

L'animal de l’Helix multisulcata ne diffère que très-peu 
de celui de l'Helix inæqualis. Sa plaque linguale a pour 
formule (25 — 0 — 25) X 65. Par conséquent, les dents 
sont plus nombreuses dans chaque rangée. Les deux moi- 
tiés symétriques de la plaque sont séparées par un espace 
assez considérable. 

Les premières dents sont très-petites, étroites, allon- 
gées et représentant une petite plaque simple; les sui- 
vantes prennent la forme normale des dents de ce groupe; 
la troisième et la quatrième dent sont grandes et larges. 
Les rangées de dents sont arquées ; elles sont suffisam- 
ment espacées entre elles pour que les cuspides d’une 
rangée n’atteignent jamais le bord supérieur des dents 
placées au-dessous. 


5° Hezix CaBRiTi, Gassies. 


La coquille de cette singulière espèce ayant une ouver- 
ture et des tours de spire très-étroits, l'animal est com- 
primé latéralement; son pied est très-aigu et très- 
mince. 


40: 


La plaque linguale a pour formule (16 —0 — 16) X ? 
Je n’en ai eu que des fragments. Les rangées de dents 
sont arquées; les dents sont obliques, à pointes dirigées en 
dedans. Chaque rangée atteint la moitié de la rangée pla- 
cée au-dessous d’elle, et les dents sont disposées de telle 
sorte qu'entre deux dents d’une rangée sont intercalées la 
base de la dent qui est placée au-dessous et la pointe de 
celle qui est placée au-dessus. Par conséquent, les dents 
alternent. 

Chaque dent est étroite; le renflement de la base est 
placé vers le milieu de la longueur totale. Les dents les 
plus rapprochées du centre de la plaque ont sensiblement 
la même grandeur que les autres. 


RésuMé. 


Les trois espèces d'Helix provenant de la Nouvelle- 
Calédonie, et que j'ai examinées, sont évidemment des 
Mollusques carnassiers de la famille des Testacellidæ, 
aussi bien par leur système digestif que par leur 
système nerveut. Leur plaque linguale permet de les divi- 
ser en deux groupes : dans le premier sont compris les 
Helix inæqualis et multisulcata, et dans le second l’Helix 
Cabriti. 

Jusqu’à présent on ne connaissait, dans le groupe con- 
chyliologique des Hélices, qu’un seul genre carnassier, 
sans mâchoire, celui des Streptaxis (1). L’anatomie qu’en 
a donnée M. Stoliczka (2) montre que leur plaque lin- 
guale est pourvue d’une dent centrale qui manque chez nos 


(1) M. Mürch pense que l’Helix caffra appartient à la division 
des Agnatha. (Journ. de Conchyl., vol. XIII, p. 395, 1865. 

(2) Journ. Asiatic Soc. Bengal, vol. XL, part 2, 1871, p. 160, 
pl. vu. 


A4 = 

Hélices calédoniennes. La présence d’une dent centrale se 
remarque encore chez les Glandina, Ennea et Gonospira ; 
les Daudebardia, Testacella et Streptostyla en sont dé- 
pourvus. 

La transition entre les Mollusques de la famille des 
Testacellidæ et les Zonites dont les dents marginales sont 
semblables, mais dont les dents latérales présentent le 
type herbivore, est faite par les Hélices qui composent le 
genre Macrocyclis de Beck. D'après MM. Binney et 
Bland (1), les Macrocyclis Vancouverensis, Lea, et concava, 
Say, ont une plaque linguale entièrement composée de 
dents à type carnivore; mais ils sont, en outre, pourvus 
d’une mâchoire analogue à celle des Hyalina. Quant à la 
coquille des Macrocyclis, elle n’est pas sans certains rap- 
ports avec celle des Rhytida; mais le genre Macrocyclis 
est mal limité (2), et il me paraît difficile de laisser en- 
semble, d’une part, le type du genre (M. laxata, Férussac), 
et, d’autre part, les espèces de l'Amérique du Nord (M. 
Vancouverensis, Lea, concava, Say; sportella, Gould, et 
Voyana, Newcomb), auxquelles on devra probablement 
ajouter quelques formes des Antilles (Helix Baudoni, H, 
concolor) (5). 

L'existence, à la Nouvelle-Calédonie, de plusieurs Mol- 
lusques à coquille héliciforme et à animal de Glandine est 
un fait très-important. Désormais, dans toute île possé- 
dant une faune conchyliologique spéciale, il sera néces- 
saire d'examiner anatomiquement ses Mollusques ter- 
restres. S'il est exact que l’on doive retrouver partout des 


(4) Land and freshwater shells of North America, fig. 90 et 96. 
(2) Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 75. 

(3) Bland et Binney, American Journ. of Conch., vol. VIE 
p. 175. 


MORE 


animaux carnassiers destinés à modérer la prolification 
des animaux herbivores, dans plusieurs îles de l'Océanie, il 
doit exister des Mollusques carnassiers qui nous sont 
encore inconnus parce qu’ils habitent les coquilles des 
genres supposés herbivores. La découverte de Pupa car- 
nassiers, dans les îles Mascareignes, est un avertissement 
qui ne doit pas être perdu pour tous ceux qui s’occupent 
de faunes locales. 

Dans ces conditions, je suis persuadé qu’on pourra con- 
stituer, dans quelques années, une série d’Agnathes ou 
Testacellidæ ayant une grande extension et dont les genres 
seront représentatifs de ceux des Helicidæ, ainsi que, chez 
les Mammifères, certains groupes des Marsupiaux repré- 
sentent d’autres groupes des Monodelphes. 

PR. 


Explication de la planche LIL. 


Fig. 1. Système digestif du Rhytida inæqualis. 

a, poche linguale; b, ses muscles rétracteurs; c, æso- 
phage ; d, estomac; e, glandes salivaires; /, ganglions 
stomato-gastriques ; g, intestin. 

Fig. 2,5. Dents isolées de la plaque linguale du même. 

Fig. 4. Système génital du même. 

a, verge; b, son muscle rétracteur; ec, portion libre du 
canal déférent; d, vagin; e, matrice avec ses œufs ; 
f, poche copulatrice; g, son coi; h, orifice génital 
commun. 

Fig. 5. Coquille embryonnaire du même. 

Fig. 6. Système nerveux du même. 

a, ganglions sus-œsophagiens; db, ganglions sous-æso- 
phagiens antérieurs; €, ganglions sous-æsophagiens 


= + 
moyens; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs ; 
e, ganglions stomato-gastriques; /, commissures des gane 
glions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens; g, commis- 
sures des ganglions sus-Ͼsophagiens et stomato-gas- 
triques. 

Fig. 7. Portion de plaque linguale de R. multisul- 
cata. 

Fig. 8. Portion de plaque linguale de R. Cabriti. 

Fig. 9. Une dent isolée du mème. 

PR 


Note sur les caractères du genre Rhytida et du 
nouveau genre Diplomphalus, 


Par H. CROSSE ET P. FiscHEr. 


Nous avons, dans un article précédent (1), annoncé, 
en quelques mots, la découverte, chez l’Helix Cabriti, de 
la Nouvelle-Calédonie, d'une armature linguale qui 
s’éloignait de celle de ses congénères, l’H. inæqualis, 
Pfeiffer, excepté, et qui présentait tous les caractères des 
Testacellidæ. En présence de cette organisation qui annon- 
çait un animal vivant de proie, et qui était accompagnée 
de caractères conchyliologiques tout à fait particuliers, 
nous avons cru devoir proposer, pour l’Helix Cabriti et 
les formes voisines, lé nouveau genre Diplomphalus (2), 
nous réservant d'en donner ultérieurement une diagnose 
plus détaillée, et d'étudier en même temps les espèces 


(1) Journ. de Conchyl., vol. XX, p. 288, 1872. 
(2) Etymologie : diæacs duplex, ougæros umbilicus. 


LE ARE 
néo-calédoniennes appartenant au genre Rhytida. Ces 
deux genres appartiennent à la famille des Testacellidæ. 


I. Genre RHYTIDA, Albers, 1860 (emend.). 


La coupe des Rhytida a été créée par Albers (1), comme 
huitième section du genre Helix. L'espèce proposée pour 
type est l’Helix Greenwoodi, Gray, de la Nouvelle-Zélande. 
Il est parfaitement certain que ni Albers ni son éditeur 
posthume, M. Martens, ne savaient rien, en 4860, de l’or- 
ganisation si particulière de quelques-unes des espèces 
qu’ils comprenaient dans leur section des Rhytida (notam- 
ment de l'H. inæqualis, Pfeiffer), de leur absence de mà- 
choire, ni de leurs dents de Testacellidæ, puisqu'ils les ont 
rangées dans le genre Helix (sensu stricto). Il y aurait donc 
lieu d'appliquer un nom nouveau au groupe dont le type 
est l'Helix inæqualis, si M. C. Semper, de Wurzburg, qui, 
le premier, a signalé les curieux rapports de cette espèce 
avec la famille des Testacellidæ, au point de vue de l’ar- 
mature linguale (2), n’avait pas cru devoir conserver, pour 
elle et pour les formes voisines, la dénomination proposée 
par Albers et basée sur des caractères purement conchy- 
liologiques et d’assez peu de valeur, même à ce point de 
vue. M. Semper s’est, d’ailleurs, trompé au sujet de l’habi- 
tat réel de l’H. inæqualis, dont il a fait, à tort, une espèce 
australienne. 

Sur les dix espèces comprises par Albers dans la coupe 
des Rhytida, deux sont à éliminer tout d’abord, l’Helix 
Walkeri, Gray, parce que c’est une espèce à peu près pu- 
rement nominale et des plus douteuses, et l’Helix Fischeri, 


(4) Heliceen, éd. Martens, p. 89, 1860. 
(2) Eine neue Testacellidengattung in Australien. Wurzburg, 
1869. 


LAS 

Gassies, qui n’est autre chose qu’une variété de l’H. inæ- 
qualis. Quatre autres, l’H. Greenwoodi (type de la section 
d’Albers) et l’H. Dunniæ, Gray, de la Nouvelle-Zélande ; 
PH. ptychomphala, Pfeiffer, d'Australie, et l'H. dictyodes, 
Pfeiffer, de la Nouvelle-Calédonie, ne nous semblent pas 
devoir être maintenues dans le genre. Il ne reste donc plus 
que quatre espèces que l’on puisse considérer comme de 
véritables Rhytida, savoir : Helix inæqualis, Pfeiffer, de la 
Nouvelle-Calédonie; H. Strangei, Pfeiffer; H. capillacea, 
Férussac, et H. bullacea, Pfeiffer, d'Australie. Seulement 
il convient d'y ajouter : 

4° Deux espèces de Tasmanie, qui ne se trouvent pas 
mentionnées dans l'ouvrage de MM. Albers et Martens, les 
H. Sinclairi et H. lampra, Pfeiffer ; 

2° Huit espèces de la Nouvelle-Calédonie se rattachant 

plus ou moins intimement à l’'H. inæqualis, savoir : les 
_H. multisulcata, Gassies ; H. luteolina, Gassies ; H.Beraudi, 
Gassies ; H. subsidialis, Crosse ; H. Ferrieziana, Crosse; H. 
Coguiensis, Crosse ; H. Deplanchesi, Gassies; H. Ouveana, 
Souverbie. 

Les espèces de Rhytida actuellement connues sont dis- 
tribuées dans la Nouvelle-Calédonie, y compris ses dépen- 
dances, dans l'Australie et dans la Tasmanie. Nous en 
connaissons 44, et il est probable que ce nombre est des- 
tiné à s'accroitre. 


Caractères du genre RxyTipA. 


Testa umbilicata, sat tenuis, convexo-depressa, undu- 
lato-rugosa vel striata; spira parum elevata; anfractus 
4-5 planiusculi; wmbilicus latus, infundibuliformis ; aper- 
_ tura oblonge ovato-lunata; peristoma simplexæ, acutum, 
marginibus convergentibus. 


SAGE 

Animal viviparum, carnivorum, maæilla destitutum , 
apparatus seæualis simplex; radula in series transverse 
obliquas, arcuatas, sat vicinas disposita (cuspide dentium 
seriei basin dentium seriei sequentis attingente); dens 
medianus nullus; locus dentis deficientis nudus (ut in 
genere Daudebardia); dentes acuti, spiniformes; laterales 
2 primi minimi, sequentes majores, marginales minima. 


Coquille pourvue d’un ombilic large et infundibuli- 
forme, assez mince, de forme convexe-déprimée, sillonnée 
d'ondulations rugueuses, ou, plus souvent, de stries. 
Spire peu élevée. Tours de spire au nombre de 4 à 5 et 
assez plans. Ouverture oblongue et de forme ovale semi- 
lunaire (1). Péristome simple, tranchant et à bords con- 
vergents. 

Animal vivipare et carnivore. Pas de mâchoire. Organes 
génitaux simples et dépourvus d'appareils accessoires. 
Plaque linguale disposée en séries transversalement 
obliques, arquées et relativement assez voisines les unes 
des autres pour que la cuspide des dents d’une série vienne 
atteindre la base des dents de la série suivante. Pas de 
dent rachiale : la place qu’elle occupe habituellement est 
vide et nue, comme dans le genre Daudebardia. Dents 
aiguës et spiniformes; premières dents latérales, au 
nombre de deux, très-petites : dents suivantes plus grandes 
et de dimension moyenne ; dents marginales également 
très-petites, mais, d’ailleurs, du même type que les 
autres. Base des dents placée à la partie médiane et légè- 
rement renflée. 

Voici le catalogue des espèces que nous considérons 
comme appartenant au genre Rhytida. 


(4) Présentant quelquefois une ou deux dents ou lamelles à 
l'intérieur. 


etre 
Genre RHYTIDA, Albers, 1860 (emend.). 


4. RHyYTIDA INÆQUALIS, Pfeiffer. 


Helix inæqualis, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 286, 
1854. 


Hab. Ile des Pins (Macgillivray) ; Nouvelle-Calédonie 
(R. P. Montrouzier; E. Marie). 
Obs. Cette espèce est le type du genre Rhytida. 


2. RHYTIDA MULTISULCATA, Gassies. 


Helix multisulcata, Gassies, Journ. Conchyl., vol. VE, p.2, 
pl. 1x, fig. 5, 4, 1857. 


Hab. Xe Art (R. P. Montrouzier) ; Balade (Magen) ; 
Nouméa (E. Marie). 


5. RHYTIDA LUTEOLINA, Gassies. 


Helix luteolina, Gassies, Faune caléd., p. 58, pl. v, 
fig. 7, 1865. 


Hab. Xe des Pins (Raynal). 
4. Ruyripa BErAuDiI, Gassies. 


Helix Beraudi, Gassies, Journ. Conch., vol. VIF, p. 68, 
1858. 

Helix Beraudi, Gassies, Faune caléd., pl. 1, fig. 18, 
1865. 


Hab. Nouvelle-Calédonie : Balade ; Ouagap (E. Marie). 
2 


EST ve A 
5. RayTipA SUBSIDIALIS, Crosse. 


Helix subsidialis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVIII, 
p. 259, pl. xumi, fig. 1, 1870. 


Hab. Nouvelle-Calédonie : Mont Mou et Ouagap (E. 
Marie). 


6. RayrTipA FERRIEZIANA, Crosse. 
Helix Ferrieziana, Crosse, Journ. Conch., vol. XVI, 
p. 278, 1868, et vol. XVII, pl. 1, fig. 4, 1869. 
Hab. Baie du Sud (E. Marie), en Nouvelle-Calédonie. 
7. RayTipa CoGuiensis, Crosse. 
Helix Coguiensis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 69 
et 148, pl. vu, fig. 5, 1872. 


Hab. Nouvelle-Calédonie : Mont Cogui et baie du Sud 
(Petit). 
8. RayTibA DEPLANCHESI, Gassies. 


Helix Deplanchesi, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XVIIT, 
p. 141, 1870. 

Helix Deplanchesi, Gassies, Faune caléd., 2° partie, pl. ru, 
fig. 5, 1871. 


Hab. Ues Loyalty : Lifou (Déplanches). 
9. RHyTinA OUVEANA, Souverbie. 


Helix Ouveana, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XVII, 
p. #16, 1869. | 

Helix Ouveana, Gassies, Faune caléd., 2° partie, p. 592, 
pl. u1, fig. 4, 1871. 


Hab. Nouvelle-Calédonie. 


MADe— 
10. Rayrina STRANGEI, Pfeiffer. 


Helix Strangei, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 408, 
1848. 


Helix Strangei, Cox, Austral. Land Shells, p.26, pl. xvru, 
fig. 17, 1808. 


Hab. Australie : Brisbane Water; Port Denison (Cox). 


11. RHYTIDA CAPILLACEA, Férussac. 


Helix capillacea, Férussac, Hist. nat., p. 206, pl. LXXx1—, 
fig. 9. 


Hab. Australie : Port Jackson (Cox). 
42. RayTipA BULLACEA, Pfeiffer. 


Helix bullacea, Pfeiffer, Proc. Lool. Soc. London, p. 55, 
1854. 


Helix bullacea, Cox, Austral. Land Shells, p. 26, pl. 1v, 
fig. 11, et pl. x1, fig. 10, 1868. 


Hab. Australie : Clarence et Richmond River (Macgilli- 
vray). 


15. RayTipA LAMPRA, Pfeiffer. 


Helix lampra, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 55, 
1854. 


Helix lampra, Cox, Austral. Land Shells, p. 28, pl. x, 
fig. 9, 1868. 


Hab. Launceston, Tasmanie (Gunn). 


AO ES 
414. Rayrina SiINcLAiRI, Pfeiffer. 


Helix Sinclairi, Pfeiffer, Zeitsch. f. Malak,, p. 154, 1845. 
— Cox, Austral. Land Shells, p. 52, pl. vir, 
1868. 


Hab. Mount Wellington, Tasmanie (Cox). 


IT: Genre DIPLOMPHALUS, Crosse et Fischer, 1872. 


Nous n’avons pas à insister sur les différences conchy- 
liologiques considérables qui séparent les Diplomphalus des 
Rhytida. Il est évident qu’on répugnera toujours, à priori, 
à placer dans le même groupe des formes conchyliologi- 
quement aussi différentes que l’Helix inæqualis et l'Helix 
Cabriti. Au contraire, si l’on considère les deux groupes 
au point de vue de l'absence de mâchoire et de la forme, 
ainsi que de la disposition des dents linguales, ils sont 
très-rapprochés l’un de l’autre. Pourtant il n’est pas im- 
possible de trouver entre eux, même à ce point de vue, 
quelques caractères différentiels qui méritent d’être signa- 
lés. Ainsi, par exemple, les dents des Diplomphalus sont 
sensiblement égales entre elles, tandis que, dans les Rhy- 
tida, les deux premières dents latérales sont très-petites, 
les suivantes de dimension moyenne, et les marginales de 
nouveau très-petites, mais toujours du mème type. Les 
dents sont plus franchement obliques et plus étroites dans 
les Diplomphalus que dans les Rhytida. Enfin, chez les 
Rhytida, les rangées de dents sont plus espacées et moins 
enchevêtrées les unes dans les autres que chez les 
Diplomphalus (1). 


(4) Pour de plus amples détails anatomiques, nous renvoyons 
à l’article publié à la page 5 du présent numéro par l’un de nous 
et à la planche ur. FH. 2C. Set PE: 


OT 


Caractères du genre DiPLOMPHALUS. 


Testa latissime et perspective umbilicata, subdiscoidea, 
planorbiformis, utrinque concava ; spira perdepressa, con- 
cava, medio profunde immersa; anfractus angustissimi, 
immersi, sutura valde impressa discreti, ultimus cœteros 
involvens; apertura angusta; peristoma simplex, .fere 
subcontinuum, marginibus (in adultis speciminibus), callo 
lamelliformi plus minusve prominulo, antice remoto junc- 
hs, externo inflexo, subacuto. 

Animal carnivorum, maæxilla destitutum, lateraliter 
compressum; pes valde acutus, tenuissimus; radula in 
series transverse obliquas, arcuatas, regulariter inter- 
mixtas disposila; dens medianus nullus; locus dentis de- 
ficientis nudus; dentes acuti, spiniformes, angusti, obli- 
qui, subæquales, numerosi, densi, basi mediana, subin- 
[lata. 


Coquille pourvue d’un ombilic très-large et laissant 
apercevoir tous les tours, subdiscoide, planorbiforme, 
concave des deux côtés. Spire excessivement déprimée, 
concave, infundibuliforme et profondément enfoncée à sa 
partie médiane. Tours de spire très-étroits, séparés par 
une suture fortement marquée et visibles seulement en des- 
sus et en dessous; dernier tour enveloppant les autres et 
les dépassant, des deux côtés. Ouverture étroite. Péristome 
simple, légèrement flexueux et paraissant, pour ainsi dire, 
continu, chez les individus adultes, par suite de la réunion 
des bords, à l’aide d’un dépôt calleux, lamelliforme, plus 
ou moins saillant, très-particulier et toujours placé nota- 
blement en avant de l’aplomb du bord externe, qui est 
infléchi et presque tranchant. 


#99 = 

Animal carnivore, comprimé latéralement. Pied très- 
aigu et très-mince. Pas de mâchoire. Plaque linguale dis 
posée en séries transversalement obliques, arquées et 
régulièrement enchevêtrées les unes dans les autres, de 
façon à ce que chaque rangée atteigne la moitié de la ran- 
gée placée au-dessous d'elle, et à ce qu'entre deux dents 
d’une rangée se trouvent toujours intercalées la base d’une 
dent placée en dessous et la pointe d'une autre dent placée 
en dessus. Pas de dent rachiale ; la place qu'elle occupe 
habituellement est vide et nue. Dents aiguës, spiniformes, 
à pointes dirigées en dedans, étroites, obliques, à peu près 
égales entre elles, nombreuses, serrées et à base placée à 
leur partie médiane et légèrement renflée. 

Voici la liste des espèces que nous considérons comme 
appartenant à notre genre Diplomphalus. 


Genre DIPLOMPHALUS, Crosse et Fischer, 1872. 
SECTIO Î. Margine externo subacuto. 
4. DrpLoMPHALUS CABRITI, Gassies. 


Helix volutella, Gassies, Journ. Conchyl., vol. VIT, p. 70, 
1858 (Nec Pfeiffer). 

Helix Cabriti, Gassies, Faune caléd., p. 20, pl. 1, fig. 4 
(spec. juvenile), 1865. 

Helix Cabriti, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p. 515, 
pl. xi, fig. 2 (Descr. emend.), 1867. 


Hab. I. Art (R. P. Montrouzier); Balade (Béraud), 
Pouebo (E. Marie). 
Obs. Cette espèce est le type du genre Diplomphalus. 


og 
9. DircoMPHAzLus MonNTrRoUzIERI, Souverbie, 


Helix Montrouzieri, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. VIE, 
p. 65, pl. vu, fig. 7, 1858. 


Hab. X. Art. (R.P. Montrouzier). 
Sgcrio II. Margine externo subexpanso. 
5. DipcompraLus MariE1, Crosse. 


Helix Mariei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p.211 et 
512, pl. x1, fig. 4, 1867. 


Hab. Koe, près Nouméa (E. Marie). 
4. DrpcompnaLus VAysseri, Marie. 


Helix Vaysseti. Marie, Journ. Conchyl., vol. XIX, p. 525, 
1871. 


Hab. Cap Colnett, sur la côte Est de la Nouvelle-Calé- 
donie, dans les montagnes (D° Vaysset). 

Obs. Nous ne connaissons, jusqu’à présent, que par la 
description originale de l’auteur, cette espèce, qui paraît 
très-voisine du D. Mariei. 

Nous ne terminerons pas notre travail sans appeler 
l'attention de nos lecteurs sur la forme inattendue que 
prend, en Nouvelle-Calédonie, en Australie et en Tasma- 
nie, le type des Mollusques Pulmonés carnivores. En Eu- 
rope, ce sont des Mollusques presque nus el plus ou moins 
limaciformes (Testacella, Daudebardia), et c’est à peine si 
le genre Glandina commence à se manifester, tandis que 
dans le Centre-Amérique et aux Antilles ce genre acquiert 
un développement considérable. Dansles îles Mascareignes, 
les Mollusques carnivores se présentent sous une appa- 


OL 


rence pupiforme (genre Gonospira). En Amérique, en 
Asie et en Afrique, le genre Streptaxis offre un type 
carnivore, conchyliologiquement très-particulier, à cause 
de son système de déviation et de Paspect tantôt hélici- 
forme, tantôt pupiforme des espèces qui lecomposent. Dans 
la partie de l’Océanie qui nous occupe, les Pulmonés 
carnivores appartiennent exclusivement à un type si fran- 
chement héliciforme en apparence, que, jusqu’au moment 
où l’on à pu connaître et étudier les animaux, chacune de 
ces espèces a été considérée, par tous les naturalistes sans 
exception, comme faisant partie du genre Helix. 

Il semble résulter du fait même de cette variété de 
formés, coincidant avec la présence, à peu près constante, 
de Mollusques pulmonés carnivores dans toutes les faunes 
spéciales un peu nombreuses, qu’il existe une sorte de loi 
naturelle, aux termes de laquelle, par un antagonisnie 
constant, les Mollusques se nourrissant de chair se trou- 
vent toujours placés dans les régions que fréquentent les 
Mollusques vivant de végétaux, afin de mettre obstacle au 
trop grand développement de ces derniers et d'empêcher 
la rupture de l'équilibre animal. 

L'intérêt que présente la curieuse organisation linguale 
des Rhytida et des Diplomphalus fait d'autant plus re- 
gretter l'absence de toute espèce de documents sur l’orga- 
nisation intime de quelques autres formes néo-calédo- 
niennes curieuses, les Helix Raynali, H. dictyodes, H. Li- 
fouana et H. Bavayi, par exemple. Nous engageons donc 
vivement nos correspondants de la Nouvelle-Calédonie à 
essayer de nous procurer, dès qu'ils en auront l’occasion, 
les animaux d’une ou plusieurs de ces espèces, conservés 
dans l'alcool ou dans la glycérine. 

Une communication de cette nature serait, croyons - 


DES oNr 


nous, un véritable service rendu à la science malacologique, 

et contribuerait à éclairer les naturalistes au sujet des 

principaux caractères de la faune néo-calédonienne. 
HFCHrete PE 


Catalogue des Nudibranehes des côtes du 
Boulonnais, dressé, d'après les notes de 
Bouchard-Chantereaux, 


Par H. E. SAUVAGE. 


Le catalogue des Nudibranches du Boulonnais a été 
donné par Bouchard-Chantereaux en 1854 (Soc. agricul- 
: ture, sciences et arts de Boulogne). L'auteur indique sur 
nos côtes dix espèces : Eolis Cuvieri, E. affinis ; Tritonia 
Hombergii ; Scyllæa pelagica, Sc. punctata ; Doris argus, 
D. pseudo-argus, D. obvelata, D. stellata, D. pilosa. Le 
Scyllæa punctata est décrit comme espèce nouvelle. 

Dans une note publiée en 1867, M. P. Fischer a rec- 
tifié la synonymie de quelques-unes de ces espèces. (Catal. 
des Nudibranches et des Céphalopodes des côtes océa- 
niques de la France, Journ. conchyl.), ainsi qu’il suit : 


Doris pseudo-argus. 


ne eres Doris tuberculata. 


Doris obvelata. Doris bilamellata. 

Scyllæa pelagica. Dendronotus arborescens. 
Scyllæa punctata. Doto coronata. 

Eolis Cuvieri. Eolis papillosa. 

Eolis affinis. Eolis coronata. 


Une partie de ces erreurs de dénomination avait déjà. 
dès 1852, été signalée à Bouchard par une lettre que lui 


LOGS 

adréessait M. Alder. Nous avons pu consulter les manu- 
scrits de Bouchard que vient d'acquérir la bibliothèque de 
Boulogne : c’est d’après ces notes que nous avons pu éta- 
blir le catalogue de nos Nudibranches que nous donnons 
ici, catalogue qui comprend 22 espèces, dont deux très- 
probablement nouvelles. Plusieurs de ces espèces ne sont 
pas nommées dans les notes de Bouchard, mais les descrip- 
tions sont assez précises pour que, à l’aide du bel ouvrage 
de MM. Alder et Hancock, on puisse les déterminer sûre- 
ment. Pour ce qui est des détails relatifs aux espèces déjà 
étudiées par l’auteur boulonnais, nous renvoyons au Cala- 
logue qu'il a publié. 


NUDIBRANCHIATA. 


1. DoRIS TUBERCULATA, Cuvier. 


Doris pseudo-argus, Bouchard, Cat. cit., p. 41. 
Doris tuberculata, Alder et Hancock, ,pl. ur. — Fischer, 
Eat. cit., p. 6. 


Hab. Commun sur toutesles côtes océaniques de France, 
‘ dans les crevasses des rochers. Habitant, dans le Boulon- 
nais, les rochers des régions profondes et les roches qui 
ne découvrent que lors des basses mers des marées des 
syzygies. 

Obs. MM. Alder et Hancock sont disposés à considérer 
le Doris tubercalata de Cuvier comme habitant le nord 
et l’ouest de la France ; c’est bien cette espèce que Bou- 
chard-Chantereaux a confondue sous les noms de Doris 
argus et pseudo-argus. Le véritable Doris argus a une couleur 
rouge et est voisin du Doris flammea, A.et H.: il habite la 
Méditerranée. 

Le D. tuberculata est très-variable dans sa coloration. 
La coloration est généralement d'un jaune de safran ou 


QE 


d’une belle couleur orangée très-vive; mais fréquemment 
cette teinte est mêlée de taches verdâtres ou brun ver- 
dâtre. Selon Bouchard, la teinte vineuse des branchies est 
produite par un liquide qui circule entre les membranes 
qui les forment : lorsqu'on touche la base de celles-ci, 
tout le liquide se porte aux extrémités des panaches qui 
deviennent noirâtres. 

Les panaches branchiaux rentrent, en se contractant, 
dans une seule cavité dont l'ouverture peut se dilater 
extrêmement ou se fermer à la volonté de l'animal: l’ou- 
verture dilatée a plus de 2 centimètres de diamètre. 

Les Doris aiment à se placer près de la surface de l’eau, 
de manière à pouvoir faire sortir un peu le côté droit du 
corps; ils restent ainsi souvent plusieurs heures, le bord 
du manteau relevé, et ouverture du cloaque dilatée. 

La ponte a lieu, l’animal tournant sur lui-même comme 
sur un pivot, car les œufs sont disposés en cercles propor- 
tionnés à la taille des individus. 

Lorsque l’air diminue dans l’eau où l’on conserve des 
Doris ou des Tritonies, l’on voit peu à peu les branchies 
se crisper de telle sorte que leur volume diminue de plus 
des deux tiers : ces organes reprennent leurs dimensions 
primitives peu de temps après que l’on a renouvelé l’eau. 

Tous nos Nudibranches émigrent, après avoir déposé 
leurs œufs. Les Eolides et les Doris ne viennent à la côte 
que de la fin de novembre à la fin d'avril. En novembre, 
l’arrivée n’est annoncée que par quelques rares individus 
qui ont à peine atteint la moitié du développement qu'ils 
auront plus tard. C’est pendant les mois de mars et d'avril 
qu'ils sont surtout communs. A cette époque, il n'est 
point de pierre un peu grosse et convenablement placée 
qui ne-soit recouverte d’œufs de Doris ou d’Eolis : ces der- 
niers pondent un peu après les Doris et quittent nos côtes 


PPONUESS 

plus tard aussi. De la fin de mai au mois d'octobre, on ne 
rencontre jamais l’Eolide papilleuse : cette espèce retourne 
à la haute mer vers le commencement de mai, époque à 
laquelle elle atteint le maximum de son développement. 
Comme on ne voit jamais, chaque année, venir à la côte 
que de jeunes individus, il est probable que, après avoir 
pondu, les adultes vont mourir en haute mer. 


4 bis. DoRIS TUBERCULATA, Cuvier, var. ARGUS. 


Doris argus, Bouchard, Cat. cit., p. 40. 


D’après une lettre adressée à Bouchard-Chantereaux, 
M. Alder considère l'espèce décrite par l’auteur boulon- 
nais sous le nom de D. argus comme une variété du D 
tuberculata de Cuvier. 

Hab. Les roches Bernard et ‘celles qui ne découvrent 
que lors des basses mers des marées des syzygies. 

La variété jaune-orange tachetée est assez commune sur 
les côtes de Boulogne. 


9. Doris PLANATA, Alder et Hancock. 


Doris planata, Alder et Hancock, Op. cit., pl. vx. 


Hab. Très-rare sur les côtes du Boulonnais, où cette 
espèce n’a été trouvée qu’une seule fois. Rare en Angle- 
terre. 


5. Doris RUBRA, d'Orbigny. 
® Doris coccinea, Alder et Hancock, Op. cit., pl. vu. 
Doris rubra, Fischer, Cat, cit,, p. 6. 


Hab. Très-rare sur nos côtes : trouvé une seule fois 
par Bouchard-Chantereaux. 


—-99$ — 
4. DoRIS BILAMELLATA, Linné. 


Doris obvelata, Bouchard, Cat. cit., p. 42. 
Doris bilamellata, Fischer, Cat. cit., p. 6. — Alder et Han- 
cock, Op. cit., pl. xI. 


Hab. Toutes les côtes de Boulogne, sous les pierres, 
aux laisses de basse mer. On ne peut plus commun pen- 
dant l’hiver et très-rare pendant les chaleurs. Pas rare à 
Fécamp. Commun en Angleterre. 


5. Doris piLosA, Müller. 


Doris pilosa, Bouchard, Cat. cit.. p. 45. 

Doris pilosa, Fischer, Cat. cit., p. 6. 

Acanthodoris pilosa, Gray, Arr. syst., 1850, p. 105, 
#0 


Hab. Cette espèce est assez rare sous les pierres de 
Châtillon. 

Obs. Elle est très-variable dans sa coloration, variant 
du blanc pur au blanc jaunâtre, au jaune serin, au jaune 
brun, au verdâtre, au brun pourpré, au noirâtre. Lamarck 
(2° éd., t. VII, p. 464) dit que le D. stellata de Gmelin 
est verdâtre avec les tentacules petits et arrondis, tandis 
que le D. pilosa est blanc avec les tentacules coniques effi- 
lés. MM. Alder et Hancock ont cependant regardé ces 
deux formes comme des variétés d’une même espèce. Il en 
est de même de M. P. Fischer qui, après avoir étudié les 
types de Cuvier, conclut qu’il est-impossible de distinguer 
le Doris pilosa de la Rochelle, nommé par Cuvier, de son 
Doris stellata (1). 


(4) Note sur quelques espèces du genre Doris décrites par Cu- 
vier, Journ. Conchyl., 1870, p. 290. 


300 — 
5 bis. Doris PILOSA, var. STELLATA. 


Doris stellata, Bouchard, Cat. cit., p. 45. 


Obs. D’après une lettre adressée à Bouchard, en 1852, 
par M. Alder, il n’y a aucun doute que le D. stellata de la 
Manche ne doive être rapporté au D. pilosa de Cuvier et 
de Müller. Il serait, toutefois, préférable de désigner l’es- 
pèce sous le nom de D. stellata, le nom de Gmelin devant 
avoir la priorité sur celui de Müller et de Cuvier. 


G. Gonioporis Noposa, Montagu, sp. 


© Goniodoris nodosa, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xvnr. 


Hab. Commun en Angleterre et en Irlande. Assez rare 
sur les rochers du Boulonnais. 


7. THECACERA PENNIGERA, Montagu. 


T. pennigera, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xxx, a (De- 
vonshire, Cornwall, Weymouth).— Fischer, Cat. 
cit., p. 8 (ile Brébat, Côtes-du-Nord). 


Hab. Cette espèce a été trouvée à la tour Croy; elle y 
paraît très-rare. 

Obs. Bouchard a désigné dans ses notes manuscrites, 
sous le nom de Polycera, un Nudibranche qui doit évidem- 
ment rentrer dans le genre Thecacera de Fleming, car 
l’auteur indique que les tentacules sont rétractiles dans 
de grands cornets. Or, chez les Polycères, et c’est là un 
caractère distinctif entre les deux genres, les tentacules 
ne sont pas rétractiles. Ce Thecacera doit être rapporté 
au T. pennigera. Bouchard note, en effet, que le corps 
est blanchâtre, tacheté de points presque régüliers noirs 


REC PURE 


et orange vif, peu espacés les uns des autres et formant 
ainsi une robe bigarrée très-jolie. 


8. POLYCERA OCELLATA, Alder et Hancock. 


Polycera ocellata, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xxur. 


Hab. Partie de la côte rarement découverte par la 
marée ; roches Bernard, tour Croy, en septembre. Bou- 
chard a trouvé, en août, de nombreux individus, petits en- 
core, appartenant à une variété de cette espèce ; ils étaient 
d’une teinte verte plus uniforme que le type. 

Obs. Les œufs de cette espèce forment une petite 
bande posée sur sa tranche, comme on le remarque chez 
les Doris: cette bande est longue de 12 à 15 millimètres, 
haute de 5 à 4, épaisse de 1; elle est disposée en demi- 
cercle; les œufs sont d’un blanc de neige. 


9. PozycERA Lessoni, d'Orbigny. 


Polycera Lessonii, d'Orbigny, Mag. de Zool., t. VII, p. 5, 
pl. Cv.— Fischer, Cat. cit., p. 9 (La Rochelle, 
Bréhat, îles Chaussey). — Ald. et Hanc., Op. 
cit., pl. XXIv. 


Hab. Cette espèce paraît très-rare sur les côtes du 
Boulonnais. 


10. PoLycERA, n. sp. 


Bouchard indique sur nos côtes un petit Polycère voisin 
du P. Lessoni, à couleur verte uniforme, différant des 
rois espèces citées par Alder et Hancock, par son appa- 
rence de Doris. Il est probable que ce Polycera devra, 
quand il sera mieux caractérisé, former le type d’une 
espèce nouvelle. En l'absence de documents suflisants, nous 


Pb (DO 


n'avons pas voulu imposer à ce Polycère une appellation 
spécifique complétement nominale. 


41. IpaALiA ASsPERSsA, Alder et Hancock. 


Idalia aspersa, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xxvr. 


Hab. Cette espèce paraît rare en Angleterre. MM. Al- 
der et Hancock l’indiquent sur une coquille morte de 
Fusus antiquus provenant du bateau-pêcheur de Culler- 
casts. Elle est très-rare aussi sur nos côtes, où Bouchard ne 
l'a rencontrée qu une seule fois. 


FAMILLE DES TRITONIADÆ. 


42. TRITONIA HOMBERGn, Cuvier. 


Tritonia Hombergii, Bouchard, Cat. cit., p. 57. — Fis- 
cher, Cat. cit., p. 9 (toutes les côtes de la 
Manche). — Ald. et Hanc , pl. 11 (commun sur 
toutes les côtes anglaises). ; 


Hab. Cette espèce habite les régions profondes, où elle 
est assez commune. 

Obs. Elle paraît différer beaucoup, pour la disposition et 
le nombre des branchies, suivant l’âge. D’après les notes 
de Bouchard, en effet, les jeunes individus de 5 à 6 milli- 
mètres de long (l'adulte a 5 pouces de long sur 15 lignes 
de large) n’ont que trois à quatre paires de branchies, es- 
pacées régulièrement sur les deux côtés : chaque houppe se 
compose d’une seule tige divisée dans sa longueur en trois 
ou quatre branches simples; à cela près, le corps a la forme 
qu’il doit conserver; il est entièrement translucide, 
excepté dans la partie contenant la masse viscérale, qui 
est rougeâtre. Parvenu à 12 mill. de long, le corps est 
absolument semblable à celui de l'adulte : on note huit à 


Int Ve 
neuf paires de branchies rameuses déjà assez développées, 

Il est peu probable que Bouchard ait confondu, comme 
un jeune âge du T. Hombergii, le T. plebeia, qu'il a par- 
faitement distingué, dans ses notes posthumes, comme 
espèce particulière, vivant avec l’autre sur les côtes de Bou- 
logne. 

Les beaux et nombreux panaches branchiaux, qui en- 
tourent la partie supérieure du corps de l’adulte, se con- 
tractant comme ceux des Doris, on peut faire contracter, 
en le touchant légèrement, un seul de ces panaches sans 
que les autres, même les plus voisins de celui touché, pa- 
raissent s'en ressentir. 


15. TRITONIA PLEBEIA, Johnston. 


Tritonia plebeia, Alder et Hancock, Op. cit., pl. xx. 


Hab. Cette espèce est commune en Angleterre sur les 
Alcyonium digitatum. Elle paraît commune aussi sur nos 
côtes du Boulonnais, du moins à certains moments. Au 
mois d'août, Bouchard a trouvé tous les Alcyons, depuis 
les roches Bernard jusqu'au fort de l’Heurt, remplis de 
jeunes individus de cette espèce. Avec eux se trouvaient 
les œufs formant un ruban enroulé. Certains individus 
sont blancs, d’autres jaunes, teintés de pourpre. 


FAMILLE DES EOLIDIDÆ. 


14. DENDRONOTUS ARBORESCENS, Muller. 


Scyllæa pelagica, Bouchard, Cat. cit., p. 58. 
Dendronotus arborescens, Ald. et Hanc., Op. cit., pl. 111. 
— Fischer, Cat. cit., p. 9 (Fécamp). 

Tritonia arborescens, Cuv. in Lamk., p. 454, n° 2 (Manche 
et mer du Nord). 


SE ES 


Hab. Cette espèce n’a été trouvée qu’une seule fois, en 
juin, par Bouchard aux roches Bernard. L’individu, long 
de 2 pouces, était lie de vin très-claire, fortement 
veiné de brun; les branchies, les crêtes, les tentacules 
ayant la même couleur. 


15. DoTo coRoNATA, Gmelin. 


Scyllæa punctata, n. sp., Bouchard, Cat. cit., p. 59. 
Doto coronata, Ald. et Hanc., pl. vi (assez commun sur 
| les Corallines). — Fischer, Cat. cit., p. 9 (la 
Rochelle). 
Tergipes coronata, d'Orbigny, Mag. de Zool., pl. cu. 
Melybæa coronata, Johnston, Ann. Mag. nat. Hist. 


Obs. Bouchard avait considéré cette espèce comme 
nouvelle et appartenant au genre Scyllée : elle est rare sur 
les rochers des roches Bernard. Il existe une variété qui, 
au lieu d’avoir des taches violettes sur un fond de couleur 
jaune serin, les a sur un fond blanc de lait. Au mois de 
juin, les petits sont à peine longs de 2 millimètres; ils ont 
beaucoup de peine à soutenir leur équilibre, à cause de 
leurs énormes masses branchiales qui oscillent constam- 
ment de côté et d'autre. 


16. Eozis PAPILLOSA, Linné. 


Eolis Cuvieri, Bouchard, Cat. cit., p. 55 

Eolis papillosa, Fischer, Cat. cit., p. 9 (tous les rivages du 
nord et du nord-ouest). — Ald. et Hanc., Op. 
CiL pl iIxe 


Obs. Cette espèce a été décrite avec grands détails par 
Bouchard-Chantereaux, à l'ouvrage duquel nous ren- 
voyons. Elle habite toutes nos côtes du Boulonnais depuis 


EL PEN 
novembre, époque pendant laquelle elle dépose ses œufs, 
jusqu’en mai et juin, moment où elle regagne la haute 
mer. Dans les temps calmes, cette Eolis peut gonfler la 
partie antérieure de son corps, de sorte qu’elle surnage 
sans faire aucun mouvement. 


17. Eoris coRoNATA, Forbes. 


Eolis affinis, Bouchard, Cat. cit., p. 56. 

Eolis coronata, Fischer, Cat. cit., p. 10 (Luc, Calvados). 
— Ald. et Hanc., pl. xir. 

Flabellina affinis, Cuv., Règ. anim. moll., pl. xxx. 


Obs. Bouchard a confondu l’espèce du Boulonnais avec 
l'Eolide pourprée qui habite la Méditerranée. L’Eolide 
couronnée est assez commune sous les pierres de nos 
côtes. 

18. Eozis NANA, Alder et Hancock. 


Eolis nana, Alder et Hancock (sous les pierres; rare en 
mai, juin, juillet à Whitley et Cullercoast), Op. 
cit., pl. Xxv. 


Hab. Cette espèce est très-rare sur nos côtes, où elle 
n'a été rencontrée qu’une seule fois. 


19. ANriopa CRISTATA, Delle Chiaje. 


Antiopa cristata, Alder et Hancock, pl. xLiv. 
Janus Spinolæ, Vérany, Cat. inv. Genova, p. 24, pl. 1, 
ET) 
Janus Spinolæ, Blanchard, Ann. sc. nat., 5° série, t. XI, 
Datr: 


Hab. Cette espèce paraît être très-rare sur les côtes du 
Boulonnais. 


CA |: HR 
20. ANTIOPA (JANUS), n. sp. 


Obs. Dans l'exploration de la plage de la tour Croy, 
lors de la basse mer d’une marée équinoxiale de septembre, 
Bouchard-Chantereaux a trouvé trois magnifiques Janus 
qu’il note d’une espèce toute nouvelle. L'auteur avait eu, 
à cette époque, connaissance de l’ouvrage de MM. Alder et 
Hancock : ce n’est donc ni l’Antiopa hyalina, ni l'Antiopa 
cristala qu’il a eu en vue. En l'absence de tout document. 
nous nous bornons à signaler cette nouvelle espèce. 


PELLIBRANCHTIATA. 
21. ELysiA viripis, Montagu. 


Acteon viridis, de Quatrefages, Ann. sc. nat., 5° série, 
p. 158, pl. 11, fig. 2. — Fischer, Cat. cit., 
p. 11. 


Hab. Cette espèce habite les fucus; elle est rare sur les 
côtes du Boulonnais. M. de Quatrefages l'indique à l’île de 
Bréhat: suivant M. Fischer, elle est assez commune à l’île 
Chaussey (Manche) et à Arcachon (Gironde). 


29. ELysIA, sp. 


| 
Nous ne savons à quelle espèce rapporter un Actéon de 


grande taille trouvé par Bouchard sous les pierres de la 
tour Croy. D’après les quelques indications données par 
l’auteur, cette espèce serait différente de l’Actéon vert. 

E. S. 


—_ 97 — 


Mollusques de la Nouvetle-Zemble 


(Novaja Semlia), 


Par O. A. L. Môrc. 


Grâce à l'obligeance du docteur Boeck, j'ai eu occasion 
récemment d'examiner quelques Mollusques, recueillis 
par le capitaine norwégien Maack, en 1870, dans la mer 
de Kara, par 70° 25’ de latitude N. et 46° 25’ de longi- 
tude O., et à l’île des Acasies, dépendance de la Novaja 
Semlia, ou Nouvelle-Zemble, dans la partie septentrionale 
de la Russie (1). En voici la liste. 


LS 


Cylichna alba, Bronn, var. $ corticata. La grande 
variété (14 mill. long.). 
2, Trichotropis dolium, Petit. Un jeune exemplaire. 
5. Pleurotoma Trevelliana, Turton, var. crassa. Long. 
10 1/2millim. 
4, Pleurotoma Vahlii, Beck, var. tenuis. Long. 
45 millim. 
3. Margarita obscura, Couthouy, var. I. des Acasies. 
6. Margarita Groenlandica, Chemnitz, var. spira ele- 
vata. 
7. Macoma calcarea, Chemnitz. Jeune individu. 
8. Astarte pulchella, Jonas. 
0. Astarte striata, Leach. [. des Acasies. 
40. Nuculana (Portlandia) glacialis, Gray. 
41. Modiolaria lævigata, Gray. 


(4) Le capitaine Maak a découvert que, dans ces parages, la 
mer restait ouverte jusqu’en octobre et même jusqu’en novembre, 
par suite de l'influence du Gulf Stream. 


=" 9e 

Le Trichotropis dolium et l’Astarte pulchella étaient 
jusqu'ici seulement connus du Spitzberg, et le Margarita 
obscura du littoral de l'État de Massachussets (États- 
Unis). Les autfes espèces sont répandues dans la région 


arctique. 
165 ON PE E 


Note complémentaire sur le Veluta Thatcheri 
de Mac-Coy, 


A 


Par LE D' PRÉvosT. 


M. Mac-Coy a décrit, en 1868, daus les Annals and 
Magazine of natural History, sous le nom de Voluta That- 
cheri, une coquille fort remarquable, provenant des mers 
d'Australie et dont la localité précise a été découverte pos- 
térieurement par M. J. Brazier (1). Malheureusement, sa 
description et sa figure laissent beaucoup à désirer. L'une 
et l’autre sont faites d’après un individu roulé, décoloré, 
à spire et à base tronquées et en très-mauvais état. Étant 
parvenu à nous procurer récemment un individu en par- 
fait état de conservation de cette espèce, encore si rare 
dans les collections, nous avons pu nous convaincre par 
nous-même des imperfections de la diagnose originale, 
qui est insuffisante ou erronée, en ce qui touche les points 

_ suivants : 

1° Pour les proportions de la coquille, la largeur égale 

juste la moitié de la longueur du dernier tour. 


(4) Journ. Conchyl., vol. XVIII, p. 86, 1870. 


2719 = 


2% La columelle porte 8 plis et non pas 7, comme l’in- 
dique M. Mac-Coy. 

5° Au sujet du système de coloration : à part les tours 
embrvonnaires du sommet, qui sont de couleur d’ambre, 
toute la surface est couverte d’un réseau de lignes oran- 
gées, circonscrivant, sur le fond d’un blanc carnéolé de 
la coquille, des aires cordiformes. Les fascies sont consti- 
tuées non-seulement par la condensation des lignes réti- 
culées, mais encore par une couche subjacente de taches 
livides. 

4 Le nombre des tours de spire est de 8, dont les 
5 premiers sont lisses et les 5 derniers munis de côtes 
terminées par des tubercules aigus. 

»° La forme de la spire est élancée, aiguë, à sutures 
contractées. La spire, sans le dernier tour, égale le tiers 
de la longueur totale. 

Nous pensons done qu’il y a lieu de compléter la 
diagnose de l’auteur anglais, afin de mieux fixer les carac- 
tères de son espèce, et qu’il n’est pas sans utilité de 
donner en même temps, de cette dernière, une bonne 
figure, qui permette aux naturalistes de la reconnaître 
facilement. 


Vocura TaaïcHERI, Mac-Coy (pl. 1, fig. 4). 


Voluta Thatcheri, Mac-Coy, Ann. a. Mag. nat. Hist., 
p. 54, pl. 11, fig. 1, 1868. 

Alcithoe Thatcheri, Brazier, Journ. Conchyl., vol. XVII, 
p. 86, 1870. 

Voluta Thatcheri, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XIX, 
p. 298, 1871. 


Vol. testa fusiformi-elongata, solida, nitida, longitudi- 
naliler transversimque leviter striata, ulbo-carnea, infra 


= M0 — 

suturas et ad basin macularum rubrarum serie et undi- 
que lineis reticulatis, aurantiis ornata, quarum inter- 
shitiis cordiformibus; fasciis duabus lividis in ultimo an- 
fractu; spira elato-acuminata, ad suluras “coarctata: 
anfract. 8; quinque superioribus lœvibus, pallide succi- 
neis, tribus inferioribus superne concavis, inferne costato- 
tuberculatis; costis, in ultimo anfractu, ad medium 
evanidis; apertura rosea; columella alba, ad basin roseo 
maculata, plicis 8, inferioribus validis, superioribus 
2 minoribus instructa; margo externus crassus, supra 
paululum angulatus. — Long. 95, diam. maj. 34 mill. 
Apertura 65 mul. longa, 16 lata. (Coll. Prévost.) 

Hab. « Bampton’s Reef » in vicinio littoris N. O0. Novæ 
Caledoniæ. (J. Brazier.) 

D:':P: 


Description de Mellusques nouveaux provenant 
de Curaenoe et de Sainte-Lucie (Antilles), 


Par H. CRoSsE ET TH. BLAND. 


1. CYLINDRELLA RAvent (pl. I, fig. 4). 


Cylindrella Raveni, Bland ms., Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 157, 1872. 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale, turriculée, 
fusiforme, assez mince et munie de costulations funiculi- 
formes obliques. Coloration d’un ton corné blanchâtre. 
Spire atténuée peu à peu, à sa partie supérieure, et tron- 
quée. Suture profondément marquée. Tours de spire per- 


RAS ES 


sistants, au nombre de 8 1/2 à 9 et légèrement convexes; 
dernier tour brièvement détaché en avant, présentant une 
dépression anguleuse, obtuse en arrière du bord externe 
et un peu au-dessus de la partie médiane, muni, à la 
base, d’une carène comprimée, au-dessus de laquelle les 
côtes forment comme des nœuds. Ouverture verticale, 
subcireulaire, à côté externe subanguleux. Péristome. 
brièvement développé de tous côtés et blanc. Colonne in- 
terne (axe columellaire) à peine tordue. 

Longueur totale de la coquille 7 1/4 millimètres, plus 
grand diamètre 2. 

Hab. Antilles, dans l'île de Curaçao (Henry Raven). 

Obs. Cette espèce est dédiée à feu M. Henry Raven, à 
qui la science est redevable de sa découverte, ainsi que de 
celle de plusieurs autres nouveautés intéressantes, prove- 
nant également de Curaçao. 


2, CyYLINDRELLA TATEI (pl. I, fig. 5). 


Cylindrella Tatei, Bland ms., Journ. Conchyl., vol. XX: 
p. 158, 1872. 


Coquille pourvue d’une légère fente ombilicale, turri- 
culée, fusiforme, munie de petites stries serrées et légère- 
ment obliques, transparente et d’une coloration cornée 
claire. Spire tronquée, légèrement renflée et élargie, à sa 
partie médiane. Suture bien marquée. Tours de spire per- 
sistants, au nombre de 9 à 91/2 et à peine convexes; der- 
nier tour brièvement porté en avant, détaché, muni, à la 
base, d’une carène comprimée, crénelée par le passage 
des stries, et excavé autour de la fente ombilicale. Ouver- 
lure verticale, subcirculaire, subanguleuse à sa partie 
basale. Péristome brièvement étalé de tous côtés et blan- 
châtre. Colonne interne {axe columellaire) tordu. 


ee Hot 

Longueur totale de la coquille 9 millimètres, plus 
grand diamètre 2 1/2. 

Hab. Antilles, dans l’île de Sainte-Lucie (Ralph Tate). 

Obs. Cette espèce a été recueillie à Sainte-Lucie par 
M. Ralph Tate, à qui nous la dédions et qui a cru devoir, 
dans un récent mémoire (1), la rapporter au C. costata, 
Guilding, avec lequel elle a certainement beaucoup de 
rapport, mais dont elle diffère spécifiquement. Elle s’en 
distingue par le renflement appréciable de la partie mé- 
diane de sa spire, par ses stries fines et serrées et par son 
dernier tour libre et porté en avant, tandis que, chez le 
C. costata, l’atténuation s'effectue graduellement, de la 
base au sommet, les côtes sont espacées et le dernier tour 
à peine détaché. 

Notre espèce est également voisine du C. collaris, sous 
le rapport des stries, de la coloration et de la disposition 
de l’ouverture, mais elle en diffère par sa spire renflée à 
la partie médiane et par le nombre moins considérable 
de ses tours persistants. 

De plus, dans le C. costata et dans le C. collaris, l’axe 
columellaire est simple, tandis qu'il est tordu dans le C. 
Tatei. 


3. Pura LonGurio (pl. I, fig. 2). 


Pupa longurio, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 158, 
1872. 


Coquille munie d’une fente ombilicale, allongée, mince, 
marquée de petites stries obliques, peu apparentes et à 
peine visibles à la loupe, subtranslucide, et d’une colora- 
tion cornée, tournant au blanc sale. Spire allongée, ter- 


(1) Ann. a. Mag. of Nat. Hist., 4° sér., IV, p. 356. 


er PC 


minée par ua sommet obtus. Suture peu marquée. Tours 
de spire au nombre de 5 et légèrement convexes; dernier 
tour plus petit que le reste de la spire. Ouverture presque 
arrondie. Péristome subcirculaire, presque continu, briè- 
vement étalé et d’un blanc sale : bords réunis par un 
dépôt calleux assez épais; bord pariétal et bord columel- 
laire présentant chacun une dent fortement prononcée, 
lamelliforme et placée profondément; bord basal obscu- 
rément bidenté, tout au fond de louverture ; bord 
externe quelquefois muni d’une dent, au-dessous du point 
d'insertion (ce caractère n’est point constant). 

Longueur totale de la coquille 2 1/4 millimètres, plus 
grand diamètre 5/4. 

Hab. Curaçao (H. Raven). 

Obs. Les variations de cette espèce portent sur le plus 
ou moins de continuité de son péristome et sur la présence 
ou l'absence de la dent du bord externe. 


4. Cisruza RAveENI (pl. [, fig. 5). 


Cistula Raveni, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 159, 
1872. 


Coquille munie d’une perforation ombilicale, turricu- 
lée, scalariforme, assez mince, subtranslucide, ornée de 
côtes longitudinales, lamelleuses, grêles, espacées, et pré- 
sentant, dans le sens transversal, de petites stries obso- 
lètes et à peine sensibles. Coloration d’un jaune blan- 
châtre clair, avec 3 zones transverses étroites, interrom- 
pues, ne passant point par-dessus les côtes et d’un brun 
marron clair. Spire brièvement turriculée et largement 
tronquée. Suture bien marquée et crénelée par les côtes. 
Tours de spire persistants, au nombre de 4 et de forme 
plano-convexe; dernier tour descendant, détaché et orné 


pan 


de 4 zones transverses d’un brun marron clair. Ouverture 
subverticale, presque circulaire, de même coloration que 
le reste de la coquille et laissant apercevoir, par transpa- 
rence, les zones du dernier tour. Péristome libre et 
double : bord interne brièvement porté en avant et tacheté 
de marron; bord externe légèrement développé et très- 
élégamment déchiqueté et lacinié sur toute sa surface, à 
l'exception de la partie pariétale, où il disparaît brusque 
ment : la dernière laciniation du bord droit est plus 
grande et plus développée que les autres. 

Opercule incounu. 

Longueur totale de la coquille 7 millimètres, plus grand 
diamètre à peine 5. 

Hab. Curaçao (H. Raven). 

Obs. Bien que l’opercule de cette espèce nous soit in- 
connu, nous avons tout lieu de croire que c’est un Cistula, 
d’après ses rapports conchyliologiques, avec quelques es- 
pèces du même genre. La collerette laciniée et brusque- 
ment interrompue, que forme son deuxième bord, lui 
donne un aspect assez particulier. 

H::Get: TP: 


Description d’un Diplommatina inédit, prove- 
nant de la Nouvelle-Calédonie, 


Par H. CROSSE. 


4. DIPLOMMATINA PERROQUINI, Crosse (pl. I, 
fig. 6). 


Diplommatina Perroquini, Crosse, Journ. Conchyl., 
vol: XIX, p. 204, 1871. 


Sp 


Coquille sénestre, munie d’une fente ombilicale à peine 
apparente, brièvement turriculée, légèrement renflée, 
assez mince, sans être fragile, et-marquée de petites stries 
obliques. Coloration d’un fauve clair. Spire conique, ter- 
minée par un sommet arrondi, légèrement obtus et lisse. 
Sutnre fortement marquée. Tours de spire au nombre 
de 6 et assez convexes ; deux premiers tours lisses et d'un 
ton violacé tournant au fauve; tours suivants sillonnés de 
stries obliques, assez espacées, fines et à peine flexueuscs; 
avant-dernier tour légèrement renflé ; dernier tour remon- 
tant presque jusqu’à l’antépénultième,pluspetitque l'avant- 
dernier, presque entièrement dépourvu de stries, et ar- 
rondi à la base. Ouverture subverticale, arrondie et d’un 
fauve tournant à l’orangé. Péristome réfléchi, presque 
double, continu, à bords rapprochés l’un de l'autre et 
d’un fauve orangé. Opercule inconnu. 

Longueur totale de la coquille 5 1/2 millim., plus 
grand diamètre 1 5/4. Longueur de l'ouverture 1 1/4 mil- 
lim., plus grande largeur 4 1/4. 

Hab. Nouvelle-Calédonie, sans indication précise de 
localité (Perroquin). 

Obs. Cette espèce, qui se rattache à la section des 
Diancta de Martens, est voisine des Diplommatina de l'ar- 
chipel Viti. Elle a été recueillie par M. Perroquin, sous- 
officier d'artillerie de marine, qui nous l’a communiquée, 
par l'entremise de M. E. Marie, et auquel nous la dédions. 

; AC 


LE PE 


Description de Mollusques terrestres provenant 
de la Nouvelle-Calédonie, 


Par J. B. Gassies. 


AVANT - PROPOS. 


M.J. B. Gassies ayant bien voulu mettre à notre dis- 
position les types de celles de ses espèces de la Nouvelle- 
Calédonie, qui n’avaient pu être figurées sur les planches 
de son récent ouvrage (1), nous nous sommes empressé 
de saisir cette occasion de faire connaître, d’une façon 
plus complète, quelques-unes de ces formes curieuses. 
Nous remercions notre honorable confrère de Bordeaux de 
son intéressante communication. 

H. CROSSE. 


1. Hezix LamMBERTi (pl. [, fig. 4). 


Helix Lamberti, Gassies, Faune caléd., 2° part., p. 54, 
1871. 


Coquille à ombilic très-largement ouvert et laissant 
apercevoir tous les tours, de forme lenticulaire, déprimée, 
mince, pellucide, striée finement en travers, plus forte- 
ment en long. Coloration d'un fauve corné uniforme et 
luisan!, sauf les deux premiers tours qui sont plus pâles. 
Suture profonde. Spire très-plane en dessus, à sommet 
complétement horizontal. Tours au nombre de 5, s’ac- 


(1) Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre de la 
Nouvelle-Calédonie. — 2° partie. — Paris, 1871. 


— GT — 


croissant rapidement; dernier tour non descendant, ar- 
rondi, assez convexe en dessous et formant une carène 
mousse autour de l’ombilic. Ouverture presque ronde, un 
peu oblique et surbaissée, à bords distants, réunis par une 
légère callosité, le supérieur dépassant à peine d’un mil- 
limètre l’inférieur. Péristome simple; columelle à peine 
épaissie, peu renversée; bord externe un peu dilaté. Inté- 
rieur de l’ouverture de même couleur que le reste du 
test. 

Plus grand diamètre de la coquille 8 millimètres, plus 
petit 7, hauteur totale 2 1/2. Longueur de l'ouverture 
2 millim., plus grande largeur 2. (Coll. Gassies). 

Hab. Conception, près Nouméa. (R. P. Lambert). 

Obs. Espèce voisine de la variété 8 de l'H. Candeloti, 
Crosse et Marie, mais s’en distinguant par ses stries, qui 
se rapprochent de celles des H. multisulcata et H. Ou- 
veana ; par son aspect plus luisant, par sa taille un peu 
plus grande, enfin par son ombilic plus large et moins 
profond. 


- 2. Hezix DECRETA (pl. II, fig. 5). 


Helix decreta, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 180, 
1874. 


Coquille largement ombiliquée, très-petite, déprimée, 
lenticulaire, finement striée et de couleur de corne pâle, 
sous un épiderme jaune-brun, peu luisant, sans taches ni 
fascies. Spire composée de 5 tours assez convexes, pressés, 
s’accroissant régulièrement; dernier tour un peu descen- 
dant. Suture linéaire, peu profonde. Sommet plan et d’un 
jaune luisant, Ouverture semi-lunaire, anguleuse à la 
. partie supérieure, arrondie à la partie inférieure et des- 
cendante. Péristome simple. 


ir VO) 

Plus grand diamètre de la coquille 2 millimètres, plus 
petit 4 1/2, hauteur totale 1. (Coll. Gassies.) 

Hab. Te Nou. (R. P. Lambert.) — Fossile dans les ter- 
rains quaternaires de l’îlot Koutoumo et de l’île des Pins. 
(R. P. Lambert.) 

Obs. Cette petite espèce ressemble beaucoup à mon 
Helix vetula, dont élle est la miniature et auquel je 
la réunissais comme étant son jeune âge. Elle en 
diffère par les points suivants : elle a 5 tours au lieu 
de 6, son dernier tour est relativement plus grand, et 
sa striation à peine marquée. Les individus fossiles 
sont généralement plus épais, sans toutefois s'éloigner du 
type, dont ils possèdent tous les caractères. 


5. Hezix Kouroumensis (pl. Il, fig. 2). 


Helix Koutoumensis, Gassies, Faune caléd., part. 2, 
p. 182, 1871. 


Coquille munie d’un ombilic profond mais peu évasé, 
de forme sublenticulaire, légèrement globuleuse, très-fine 
ment striée et laissant apercevoir encore quelques zones 
roussâtres, restes d’une coloration probablement plus in- 
tense, Spire composée de 4 tours convexes, s’accroissant 
régulièrement ; dernier tour descendant et à peine plus 
grand que ceux qui le précèdent. Sommet corné, d’un 
jaune luisant. Suture médiocrement marquée. Ouverture 
de forme semi-lunaire arrondie. Péristéme simple : colu- 
melle assez large et renversée. 

Plus grand diamètre de la coquille 2 1/2 millimètres, 
plus petit 2, hauteur totale 2. (Coll. Gassies.) 

Localité. Fossile des sables quaternaires et des agrégats 
calcaires de l’ilot Koutoumo. (R. P. Lambert.) 

Obs. Cette petite espèce, qui appartient au groupe des 


ARE KT 
Helix ostiolum, Crosse, et H. morosula, Gassies, se distin- 
gue de ces formes par sa taille constamment plus petite, 
sa spire plus plane et sa suture moins profonde, dépourvue 
de canaliculation. 


4. Buzimus TurGIDULUS (pl. IL, fig. 4). 


Bulimus turgidulus, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 488, 
1871. 


Coquille sénestre, largement et profondément ombili- 
quée, turbinée, bossue, conique et striée irrégulièrement. 
Coloration d’un ton corné pâle, sous un épiderme d’un 
jaune fauve, unicolore et luisant. Sommet obtus, mame- 
lonné et d’une coloration cornée pâle luisante. Spire rac- 
courcie et conique. Tours au nombre de 5 à 6, convexes 
et tordus sur l'axe; dernier tour déprimé et fortement 
renversé obliquement sur le précédent, tout en laissant 
l'ombilic très-découvert. Suture profonde, faisant ressor- 
tir la convexité des tours. Ouverture ovale, oblique, semi- 
lunaire. Péristome simple, un peu réfléchi : bords réunis 
par un dépôt calleux, qui rend le péristome pour ainsi 
dire continu ; columelle largement étalée et blanche. Inté- 
rieur de l’ouverture d’un jaune de corne. 

Longueur totale de la coquille 5 millimètres, plus 
grand diamètre 3 1/2. Longueur de l'ouverture 2 milli- 
mètres, plus grande largeur 2. (Coll. Gassies.) 

Hab. Te Nou. (R. P. Lambert.) 

OÙs. Cette espèce, diminutif du Bulimus sinistrorsus, 
en est néanmoins distincte : 4° par sa taille moindre: 
2° par la torsion plus grande de ses tours: 5° par son om- 
bilic plus largement ouvert; 4° par son péristome plus 
continu. 


= SOS 
5. BuLiMus 1MBRICATUS (pl. IF, fig. 5). 


Bulimus imbricatus, Gassies, Faune caléd., part. 2, 
: p.187, 1871. 


Coquille munie d’une légère perforation, de forme 
ovale-arrondie, conique, ventrue, solide, flexueusement 
parcourue, dans sa longueur, par des stries élevées en sil- 
lons, coupées en travers par d’autres stries irrégulières, 
nombreuses, imbriquées et se détachant assez nettement, 
en blanc luisant, sur le fond brun du test, qui est plus ou 
moins foncé et linéolé, en long, de brun foncé, presque 
noir, et de jaune obscur. Epiderme peu persistant; les 
parties qui se détachent laissent voir un test d’une cou- 
leur très-blanche. Spire conique, ovale, ramassée, termi- 
née par un sommet ponctué. Suture comprimée, plissée 
à l'insertion et blanchâtre. Tours de spire au nombre de 
7 et assez convexes ; les 5 ou 4 premiers sont jaunes, lui- 
sants et striés ; le dernier, descendant, développé, forme, 
à lui seul, plus des 2/5 de la longueur totale. Ouverture 
auriforme, ovale, anguleuse à la partie supérieure, arron- 
die et développée à la base. Péristome épais, réfléchi, si- 
nueux et d’un blanc carnéolé. Columelle assez large, peu 
tordue, munie d’un pli ascendant et assez grand, et pré- 
sentant, à la base, des traces d’un tubercule peu saillant ; 
pli pariétal conique , légèrement descendant et assez 
pénétrant; bord externe assez fortement entaillé à son 
tiers supérieur ; bords réunis par un dépôt calleux assez 
épais. Intérieur de louverture d’un rouge pourpre 
orangé. J 

Longueur de la coquille 78-80 millimètres, plus grand 
diamètre 40. Longueur de l'ouverture 42 millimètres, 
plus grande largeur 20 (coll. Gassies). 


EL ES 
Hab. Baie Boulari (R. P. Lambert) : vu 5 exemplaires. 
Obs. Cette espèce, du groupe des Placostylus, est ca- 
ractérisée par sa forme trapue, sa striation imbriquée et 
sa columelle munie, à la base, d’une légère callosité tu- 
berculeuse. 


6. Buzrmus Æsopreus (pl. IL, fig. 6). 


Bulimus Æsopeus, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 87, 
1871. 


Coquille étroitement et peu profondément ombiliquée, 
conique, pyramidale, turbinée, acuminée au sommet, 
arrondie à la base, globuleuse, courte, renflée au dernier 
tour en dessus et en dessous, ornée de stries longitudi- 
nales, flexueuses et assez fortes, sans apparence de marte- 
lures. Coloration d’un blanc luisant : épiderme absent 
sur l’unique individu connu. Spire composée de 7 tours 
très-convexes et s’accroissant rapidement ; tours embryon- 
naires lisses, blancs et luisants ; dernier tour descendant, 
relativement très-grand, formant, à lui seul, la moitié 
de la longueur totale et dépassant l’ombilic de 20 milli- 
mètres. Suture fortement crispée et sublacérée, pressant 
les tours à son insertion, de façon à les brider et à les 
forcer à une plus grande convexité. Ouverture médiocre, 
ovalaire, auriforme, presque aussi large que longue, 
Péristome fortement épaissi, et d’un jaune luisant : bord 
droit entaillé par une sinuosité qui fait paraître la partie 
inférieure très-saillante et comme tuberculée; columelle 
calleuse, arrondie, renversée sur l’ombilic et réunie au 
bord droit par un dépôt d'email épais, sans apparence de 
dent ou de lame; bord basal assez fortement développé. 
Intérieur de l'ouverture d’un jaune clair luisant. 


— 59 — 


Longueur totale de la coquille 50 millimètres, plus 
grand diamètre 54. Longueur de l'ouverture 22 1/2 milli- 
mètres, plus grande largeur 48, y compris le péristome 
(coll. Gassies). 

Hab. Ile des Pins (R. P. Lambert) : vu un seul in- 
dividu. 

Obs. Le R. P. Lambert n’a pu nous dire si cette cu- 
rieuse espèce, qui, comme la précédente, appartient au 
groupe des Placostylus, avait été trouvée avec les Bulimus 
senilis (1) de l’île des Pins, de sorte que nous ne saurions 
affirmer si elle appartient encore à la faune actuelle : bien 
que privée d’épiderme, elle nous paraît vivante, car le test 
est luisant et l’ouverture très-émaillée. 


7. PupA oBSTRUCTA (pl. IL, fig. 7). 


Pupa obstructa, Faune caléd. part. 2, p. 97, 18714. 


Coquille étroitement perforée, très-petite, ovale-co- 
nique, très- finement striée, à peine translucide, d’une 
coloration cornée pâle, crétacée, d’aspect sale et roulé. 
Spire de forme conique, turbinée, à sommet obtus, luisant 
et de couleur jaune. Suture profondément entrante et 
toujours recouverte de matières étrangères. Tours au 


. (1) Le B. senilis, Gassies, est un Placostylus récemment décou- 
vert, à l’état subfossile, sur plusieurs points de l’Archipel calédo- 
nien et notamment à l’île des Pins, à l’ilot Koutoumo, à l’ilot aux 
Pigeons et dans les champs de Vao (Journ. Conchyl., vol. XVII, 
p. 71, 1869) : il est remarquable par l'épaississement véritable- 
ment prodigieux de son péristome, qui dépasse tout ce que l’on 
connait dans les Placostylus actuellement connus à l’état vivant : 
sous le rapport de la forme générale il tient du B. fibratus et du 
B. Souvillei (Voyez Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 65, pl. un, 
fig. 15). H. CROSSE, 


mt 

nombre de 6 1/2, croissant régulièrement; dernier tour 
formant à peu près 1/5 de la longueur totale. Ouverture 
piriforme, étroite, relativement assez large vers le haut, 
rétrécie et obtusément anguleuse à la base, ce qui la rend 
presque triangulaire. Péristome continu, fortement réflé- 
chi et blanc : du bord pariétal part une forte lamelle qui 
divise inégalement l'ouverture et en obstrue l’entrée; le 
bord droit possède un petit tubercule dentiforme, peu 
apparent et faisant face à la base de la lamelle pariétale ; 
la columelle est épaisse avec un petit pli sinueux. L’ombi- 
lic est presque clos par le renversement de la base du der- 
nier tour, sur la partie externe duquel se voient deux 
petites scrobiculations punctiformes. 

Longueur totale de la coquille 5 millimètres, plus grand 
diamètre 2 1/4 (coll. Gassies). 

Hab. Environs de Nouméa et de Conception (R. P. 
Lambert) : rare. 

Obs. Espèce distincte de ses congénères de la Nouvelle- 
Calédonie par la forme triangulaire de son ouverture, que 
vient obstruer la lamelle pariétale et par l'expansion ex- 
traordinaire de son péristome. 


8. Pupa LirouAnA (pl. II, fig. 8). 


Pupa Lifouana, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 98, 
1871. 


Coquille largement ombiliquée, très-petite, finement 
et régulièrement striée, luisante, couleur de corne rous- 
geâtre uniforme, avec une zone inégale d’un brun rou- 
geâtre, sur la périphérie du dernier tour. Spire conico- 
cylindracée, à sommet obtus et mamelonné. Suture créne- 
lée et un peu profonde. Tours au nombre de 6 à 6 1/2 et 


Ah pue 


convexes; dernier tour formant à lui seul 1/5 de la lon- 
gueur totale. Ouverture oblique, ovalaire, resserrée à la 
base, ornée de 4 plis ou lamelles, disposés comme il suit : 
4 sur la columelle, assez grand, descendant et plongeant 
à l’intérieur ; 2 pariétaux, dont le premier est fort petit, 
dirigé vers le fond et descendant, tandis que le second est 
très-grand, placé fort en avant et débordant le péristome, 
un peu oblique vers le bord droit, mais perpendiculaire- 
. ment à l'axe ; enfin le dernier, placé à la base interne du 
bord inférieur, se dirige de droite à gauche en forme de 
lame. Péristome épais, réfléchi, excavé au bord droit supé- 
rieur en face du grand pli qui le dépasse, ce qui fait que, 
vers les 2/3 du bord droit, le péristome forme un avance- 
ment calleux assez apparent. 

Longueur totale de la coquille 4 millimètres, plus grand 
diamètre 2 1/2 (coll. Gassies). 

Hab. Ile Lifou, groupe des Loyalty : vit sous les fou- 
gères et dans la mousse (R. P. Lambert). 

Obs. Espèce assez européenne d'aspect et se rappro- 
chant, sous quelques rapports, des Pupa umbilicata et 
P. dolium. Ses stries sont remarquables par leur régularité 
constante. 


“ 


3. B. G. 


— 5 — 


Descriptions d'espèces nouvelles de l’Archipel 
calédonien, 


PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE 


(19 article) 


ET LE R. P. MONTROUZIER, 


miss. apost. en Calédonie 
(16° article). 


1. PLEUROTOMA (CLATHURELLA) ROSEOTINCTA, 
Montrouzier (pl. IV, fig. 1). 


Pleurotoma (Clathurella) roseotincta, Montrouzier, Journ. 
Conchyl., vol. XX, p. 561, 1872. 


Coq. ovale-fusiforme, turriculée, à sommet acuminé, 
avec des stries d’accroissement fines et subflexueuses, 
munie de côtes longitudinales subobliques n'atteignant 
point le sommet des tours, atténuées à la base du dernier, 
et rendues subnoduleuses par le passage, sur elles, de 
petites côtes spirales existant également dans leurs inter- 
valles : les côtes longitudinales sont très-marquées sur tous 
les tours, excepté sur le dos du dernier, où elles dispa- 
raissent plus ou moins complétement en approchant du 
labre près duquel on ne remarque guère plus que les 
transversales se terminant aux interstices des dents qui 
existent sur sa tranche. Tours 11 ? (un de nos deux exem- 
plaires, dont l'extrême pointe est fracturée, et ayant 
cependant son dernier tour embryonnaire, compte, celui-ci 
compris, 40 tours), peu convexes, subdéprimés en dessus 
par suite de l’absence des côtes sur ce point, notamment sur 


LS — 

les derniers, séparés par une suture très-enfoncée ; le 
dernier arrondi, assez subitement atténué dans le bas où 
il se termine en une courte queue, un peu élargie, faible- 
ment recourbée en arrière et constituant le canal de l’ou- 
verture. Ouverture médiocrement large, en ovale-subtra- 
pézoïde, suboblique, transversalement (8-10) denticulée à 
l'intérieur, parallèlement et un peu à distance de son 
bord droit, qui est dentelé en scie sur sa tranche; colu- 
melle subverticale avec 8-10 plis transverses, dont les 
supérieurs très-petits ; sinus profond, arrondi, à ouver- 
ture dirigée dans le même sens à peu près que la spire, 
séparé du tour précédent seulement par un épaississement 
appliqué du bord droit. Cette coquille, de couleur rose 
très-prononcée, mais plus pâle à la région du labre, très- 
luisante, blanche à l’intérieur, est entourée, à la base des 
tours, sur un tiers environ de leur hauteur, d’une bande 
de cette dernière couleur, et se continuant sur le milieu 
du dernier, à la base duquel s’en remarque une autre un 
peu plus large, mais moins délimitée. 

Hab. T. Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier et 
R. P. Lambert). — Musée de Bordeaux : vu deux exem- 
plaires, dont nous en avons reçu un du KR. P. Montrouzier, 
sous le nom de PI. Reevei, que nous avons cru devoir 
changer en raison de l’existence d’un PI. Reeveana, Desh., 
et le second, du R. P. Lambert, sans nom spécifique, mais 
avec mème indication de provenance. 


2. PLEUROTOMA  (DEFRANCIA) NIGROCINCTA, 
Montrouzier (pl. IV, fig. 2). 


Pleurotoma (Defrancia) nigrotincta, Montrouzier, Journ. 
Conchyl., vol. XX, p. 562, 1872 (err. typog.). 


A 


Coq. ovale-fusiforme, turriculée, à sommet pointu et 


— 57 —. 


noir avec de fortes côtes longitudinales obtuses, subcon- 
tiguës, n’atteignant pas la base de la coquille, très-atté- 
nuées en dessous des sutures et découpées par de fortes 
côtes spirales en granulations transversalement oblongues 
jusque vers le niveau du tiers supérieur du bord columel- 
laire et en tubercules subarrondis au second tiers, le der- 
nier ne présentant plus que lesdites côtes spirales.Tours 9, 
dont 2 et demi embryonnaires, lisses et noirs, courts, ar- 
rondis, séparés par une suture enfoncée, subdéprimés et 
spiralement imprimés en dessus par les côtes transverses 
qui y sont très-sensiblement atténuées et rapprochées, le 
dernier atténué à sa base, se terminant en une queue 
courte assez large, subéchancrée et subrecourbée en arrière 
et concourant à former le canal apertural. Ouverture 
suboblique à l’axe, étroite, subsinueuse et à bords subpa- 
rallèles, le droit épaissi, obtus, avec 5-6 fortes dents à 
l’intérieur sur sa marge, fortement variqueux extérieure- 
ment, le columellaire très-exactement appliqué, muni de 
5-4, ou plus, forts plis (continuation des côtes spirales) 
subascendants ; sinus profond, arrondi, séparé du tour 
précédent par une callosité du labre, exactement appli- 
quée. Cette coquille, de couleur blanchâtre et à sommet 
apical noir, est ornée, à la partie supérieure des tours, 
d'une bande noirâtre occupée par les deux premières 
séries de tubercules qui y sont un peu blanchâtres, bordée 
en dessous d’une ligne jaunâtre occupée par la série sui- 
vante; sur le dernier tour, ces bandes se répètent près de 
sa base et se reproduisent, surtout la noirâtre, à l’inté- 
rieur. 

Hab. Ile Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). 
— Musée de Bordeaux ; vu deux exemplaires. 


3. PLEUROTOMA (CITHARA) GUESTIERI, Sou- 
verbie (pl. IV, fig. 5). 


Pleurotoma (Cithara) Guestieri, Souverbie, Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 562, 1872. 


Coq. ovale-fusiforme, acuminée au sommet, longi- 
tudinalement costée et très-finement striée, avec des stries 
transversales subélevées et serrées ; les côtes sont obtuses, 
saillantes, non contiguës, moindres que leurs intervalles, 
subétranglées et subinfléchies en avant dans le haut près 
de la suture, incurvées (celles de la partie ventrale plus 
sensiblement que les autres) en sens inverse à la base du 
dernier tour, dont les dorsales atteignent seules la base, 
tandis que les autres se terminent au bord columellaire de 
l'ouverture ; elles sont, ainsi que leurs intervalles et, par 
suite, ainsi que les stries d’accroissement, croisées par les 
stries spéciales sur toute la surface de la coquille, ainsi qu’on 
le voit parfaitement à l’aide de la loupe. Tours 10 (dont 5 
embryonnaires, lisses, d’un blanc légèrement succiné) à 
peine convexes, séparés par une suture bien marquée, le 
dernier égalant la moitié de la longueur totale, en cône 
renversé. Ouverture suboblique à l’axe, d’un blanc légère- 
ment cendré à l'intérieur, noirâtre à la base du canal, 
allongée, étroite et à bords subparallèles ; le droit subpro- 
fondément sinueux dans le haut, réuni au bord gauche, à 
son point d’insertion, par un fort épaississement du test, 
à bord subobtus et uni, en dedans, dedents(10 environ) 
un peu fortes, variqueux en dehors; le gauche exactement 
appliqué, avec plusieurs (10-12) plis transverses assez 
forts, dont ceux des extrémités sont les plus faibles. Cette 
coquille, de couleur cendrée, est ornée de 4 ou 5 petites 


ns 
bandes roussâtres, séparées par une bande médiane d’un 
blanc peu prononcé sur chaque tour, autre que le der- 
nier, sur lequel elles se continuent, à sa partie supérieure, 
jusqu’au labre dont la bande blanche envahit tout le haut: 
en dessous de cette bande et sür ce même tour, on 
compte une dizaine de petites bandes roussâtres, attei- 
gnant plus on moins le labre. — Longueur 14, largeur 
maximum 5 3/4 millim. — Ouverture 7 millim. de long, 
à peine 1 de large. 

Hab. Ile Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). 
— Musée de Bordeaux. 

Vu un seul exemplaire de cette espèce, que nous dé- 
dions à notre ami M. Daniel Guestier, conchyliologiste 
bordelais. 


4. PLEUROTOMA (CITHARA) BICLATHRATA, SOU- 
verbie (pl. IV, fig. 4). 


Pleurotoma (Cithara)  biclathrata, Souverbie, Journ. 
Conchyl., vol. XX, p. 563, 1872. k 


Coq. fusiforme, allongée, subturriculée, à sommet ? 
(fracturé), parcourue longitudinalement par les stries 
d’accroissement du test et des côtes élevées subobliques, 
prolongées jusqu’à la base de la coquille et croisées, les 
unes et les autres, par de très-petites côtes spirales un 
peu distantes, ainsi que par de petites stries élevées : par 
suite de cet entre-croisement, il résulte, sur toute la co- 
. quille, une double clathration, dont une à grandes mailles, 
formée par les côtes, et l’autre à petites mailles, formée 
par les stries, et ne se manifestant guère que dans les 
intervalles du premier réseau, visible à la loupe et plus 
particulièrement caractérisée, sur notre exemplaire, dans 
l’espace compris entre la tranche du labre et le bourrelet 


960 — 


qui existe presque immédiatement en arrière. Tours au 
nombre de 9? (l’on en compte 6 1/2-7 sur notre exem- 
plaire fracturé, probablement en dessous des tours em- 
bryonnaires) séparés par une suture enfoncée, peu con- 
vexes, le dernier égalant la moitié de la longueur totale 
de la coquille, régulièrement atténué inférieurement en 
cône renversé. Ouverture oblique à l’axe, subétroite, allon- 
gée, se terminant en un canal un peu rétréci; bord droit 
tranchant, subsinueux à son insertion, muni, à l’intérieur, 
près de sa marge, de 10-12 petits plis transverses et 
courts, et, à une très-faible distance de cette dernière, en 
dehors, d’une forte varice ; le columellaire très-exactement 
appliqué, se continuant supérieurement avec le bord droit, 
ayant de petits plis (10 environ) courts, transversalement | 
disposés sur toute sa longueur, et dont le supérieur, le 
plus fort de tous, se trouve opposé au supérieur du labre, 
le plus fort aussi de sa série. Cette coquille, d’un blanc 
sale, est ornée de- trois bandes spirales très-inégales, de 
couleur fauve, dont une, infra-suturale, médiocrement 
large, la deuxième filiforme, placée au milieu des tours 
sur une des côtes transverses, et la troisième, de même 
largeur que la première, inférieure : cette dernière, invi- 
sible sur les tours supérieurs, cachée qu’elle est sous 
l'insertion de chacun d’eux, et ne pouvant être appréciée 
que sur le ventre du dernier, d’où elle se continue sur son 
milieu jusqu’au labre, accompagnée à distance par la bande 
filiforme qui lui est supérieure; sur ce dernier tour, 
indépendamment de ces deux bandes et de l’infra-suturale, 
il en existe deux autres en dessous d’elles (1 filiforme et la 
deuxième plus large), peu marquées, ce qui en porte le 
nombre à 5, se reproduisant plus ou moins les unes et les 
autres à l’intérieur. 


PB Te 


Hab. Vu ce seul exemplaire, qui provient de l’île Art, 
Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). 


5. Rissoina ARTENSsISs, Montrouzier (pl. IV, 
fig. 5). à 


Rissoina Artensis, Montrouzier, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 564, 1872. 


Coq. fusiforme, à sommet pointu, turriculée, un peu 
comprimée à sa base, blanche et souvent recouverte d’un 
enduit noirâtre ou rougeâtre. Tours au nombre de 10, 
subconvexes; les 2 premiers (embryonnaires) lisses, les 
4-5 suivants courts, scalariformes, ornés de côtes longitu- 
dinales obliques, plus étroites que leurs intervalles, sé- 
parés par une suture profonde, crénelés par la saillie des 
côtes; les suivants, qui se développent très-rapide- 
ment, sont séparés par une suture enfoncée, mais moins 
que sur les précédents, et finement crénelée en dessous; 
le dernier subascendant, un peu comprimé à sa base ; tous 
spiralement imprimés de stries très-fines et très-serrées 
qui donnent un aspect soyeux aux individus, dépourvus de 
l’enduit accidentel mentionné. Ouverture blanche à lin- 
térieur, un peu oblique, semilunaire, anguleuse dans le 
haut, subcanaliculée inférieurement; bord droit tranchant- 
mousse, un peu saillant en dessous de son milieu, vari- 
queux en dehors, la varice se continuant autour de la 
base du bord columellaire, celui-ci exactement appliqué 
dans toute son étendue et se réunissant dans le haut au 
bord droit. 

Hab. Xe Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). 
Vu 4 exemplaires. 

Espèce voisine du Rissoina noir et jouissant, 
comme lui (en certaines circonstances et par suite, proba- 


use — 

blement, dela ténuité de ses stries qui favorise l’adhérence 
des dépôts calcaires), de la faculté de se revêtir d’un enduit 
particulier : elle s’en distingue très-facilement par ses 
côtes moins fortes et moins serrées, par ses stries spirales 
plus prononcées, par la présence du bourrelet marginal 
de son labre, et enfin par ses dimensions beaucoup plus 
petites. 


6. RissoINA SUBCONCINNA, Souverbie (pl. IV, 
fig. 6). 


Rissoina subconcinna, Souverbie, Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 564, 1872. 


Coq. fusiforme, un peu raccourcie, acuminée au som- 
met, costulée longitudinalement, spiralement striée à sa 
base, blanche ou rougeâtre, ou blanche unizonée de rou- 
geâtre. Tours au nombre de 10 (dont 1 1/2embryonnaires, 
lisses), subconvexes, séparés par une suture bien marquée; 
les côtes qui les parcourent sont très-nombreuses, petites, 
égales à peu près (soit en plus, soit en moins, suivant les 
individus) à leurs intervalles, peu élevées et se continuant 
jusque tout à fait à la base du dernier tour; sur celui-ci, 
elles sont croisées par les stries spirales, qui se voient par- 
faitement à l’aide de la loupe, principalement dans leurs 
intervalles. Ouverture oblique, semilunaire, subcanalicu- 
lée inférieurement ; bord droit un peu obtus, subépaissi 
en arrière du labre, le gauche exactement appliqué, tuber- 
culeux en dedans, dans le bas, à la base du canal. — Vu 
de nombreux exemplaires. 

Var. 8, à côtes plus éloignées et un peu plus fortes. — 
Vu trois exemplaires. 

Hab. (Forme typique et variété) Ile Art, Archipel calé- 
donien (R. P. Montrouzier). 


= 69 
Espèce voisine du R. concinna, A. Adams, mais man- 
quant des stries transverses de ce dernier, de colora- 
tion différente et à côtes également différentes. Dans le 
R. concinna, les côtes forment couronne, à la suture de 
chaque tour, et les stries spirales règnent sur toute la 
coquille. 


7. LEIOSTRACA MonTRoUzIERI,  Souverbie 
(pl. IV, fig. 7). 


Leiostraca Montrouzieri, Souverbie, Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 565, 1872. 


Coq. fusiforme, allongée, très-atténuée à ses deux 
extrémités, aciculée au sommet, luisante, très-lisse, sans 
varice, translucide, d’un blanc légèrement fauve. Tours 
au nombre de 11, plans, séparés par une suture linéaire et 
seulement indiquée, noyée qu’elle est dans le test, le der- 
nier faiblement convexe, égalant les 2/5 environ de la 
longueur totale, très-atténué antérieurement. Ouverture 
allongée, étroite, très-anguleuse dans le haut; bord droit 
tranchant, arqué au milieu, un peu descendant en avant, 
pour aller rejoindre (en formant dans ce trajet une 
espèce de sinus qui permet de voir dans l’intérieur de 
l'ouverture en la regardant dans la direction de son axe 
longitudinal) le bord gauche qui est exactement appliqué 
et renversé sur la columelle. Vu ce seul exemplaire. 

Hab. Ye Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier). 

Cette espèce, que nous dédions à son inventeur, se dis- 
tingue de celles connues du genre principalement par 
sa forme très-atténuée aux deux extrémités ainsi que par 
l’étroitesse de son ouverture. 


— 64-— 


8. MeLanopsis LAmBERTI, Souverbie (pl. IV, 
fig. 8). 


Melanopsis Lamberti, Souverbie, Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 148, 1872. 


Coquille ovale-renflée, à sommet subobtusément aigu, 
très-finement striée longitudinalement , luisante, d’un 
blanc légèrement bleuâtre sous un épiderme noirâtre-oli- 
vacé, avec de très-nombreuses strigations transversales d'un 
bleuâtre cendré : ces strigations, de peu d’étendue en lon- 
gueur, ne se faisant pas suite les unes aux autres, mais, au 
contraire, disposées par groupes, la plupart indépendants 
les uns des autres, et, par suite de cette disposition, con- 
stituant un dessin chiné qui donne à la coquille un aspect 
fort élégant et tout à fait caractéristique. Spire très-courte, 
presque complétement enveloppée par le dernier tour; 
suture simple, non lacérée; tours au nombre de 3, à peine 
distincts, le dernier ventru, subdéprimé en dessous de la 
suture et descendant, plus ou moins abruptement, presque 
du sommet de la spire ; ouverture ample, ovale-piriforme, 
bleuâtre à l’intérieur par suite de la transparence du test 
auquel l’épiderme donne cette couleur ; bord droit tran- 
chant, noirâtre-olivacé, le columellaire blanchâtre, obli- 
quement tronqué inférieurement, épaissi dans le haut, près 
de l'insertion du labre, en un très-fort tubercule bleuâtre, 
le basal dépassant l'extrémité de la columelle. Opercule 
normal, noirâtre. 

Hab. Les environs de la baie du Sud, Nouvelle-Calédo- 
nie (R. P. Lämbert).— Vu trois exemplaires. 

Espèce voisine du M. Mariei, Crosse (Journ. Conchyl., 
vol. XVII, p. 69 et 280, pl. vurr, f. 5), de la même loca- 
lité, dont elle se distingue, très-facilement, par sa forme 


RTE 
plus raccourcie et plus globuleuse, ainsi que par les des- 


sins dont elle est ornée. 
S. 


Diagnoses Molluscorum, Novæ Caledoniæ 
incolarum, 


AUCTORE H. CROSSE. 


1. Crrmara BaLansar, Crosse. 


T. fusiformis, crassiuscula, longitudinaliter costata, 
spiraliter creberrime sed parum  conspicue striatula, 
sordide albida, costarum interstitiis pallide rubiginoso- 
castaneis ; spira elongala, apice aculiuscula ; sutura sub- 
irregulariter linearis; anfractus 9, embryonales primi 
4 1/2 lœvigati, translucidi, pallide castanei, sequentes ad 
suluram concaviusculi, paulo supra medium angulati, 
costis 11, ad angulum subacute nodosis, munaiti, ultimus 
viæ ascendens, spiram superans (:: 11 : 81/2), supra 
medium angulatus (::2:9), zonis inæqualibus, pallide 
rubiginoso-castuneis, interruplis, subevanidis, infra an- 
gulum transversim ornalus, basi fuscescens; aperturu 
elongata, angusta, intus livide albida, zonis anfractus 
ullimi vixæ transmeantibus; peristoma juxæta insertionem 
subemarginato-sinuatum, albidum, margine columellari 
subrecto, undique granoso-plicato, externo incrassalo, 
versus limbum aculo, intus denticulato. — Long. 19 1/2, 
diam. maj. 61/2 mill. Apertura viæ A1 mill. longa, 
2 lata (Coll. Rossiter.} 


[a 


— 66 — 
Habitat Yo, Novæ Caledoniæ orientalis [Balansa). 
Obs. Species Citharcæ (Mangeliæ) fusiformi Reevei valde 
vicina, sed angulo anfractuum magis acuto, vnterstiliis 
costarum longitudinaliter rubiginoso-castaneis, margine 


columellari granoso-plicato, margine externo intus dentr- 
culato, basi fuscescente distinguenda. 


9. TORNATELLA FABREANA, Crosse. 


T. viæ rimato-perforata, ovato-globosa, tenuiuscula sed 
solidula, nitidula, sulcis numerosis, regularibus, plants, 
transversim sculpta, interstiliis sulcorum longiludina- 
liter tenuissime liratis, albida, violaceo-fusco longitudi- 
naliter marmorata; spira mediocriter elevaia, apice sub- 
aculo; sulura profunde impressu, subcanaliculata; 
anfractus 7, embryonales primi 4 1/2 lœves, albidi, se- 
quentes vix convexiusculi, ullimus spiram superans 
(:: 8: 21/3), basi attenuatus; apertura oblongo-pirifor- 
mis, intus albida; peristoma simplex, margine columel- 
lari incrassulo, uniplicato, livide albo, externo rotun- 
dato, acuto.— Long. 10 1/3, diam. maj. 6 mill. Apertura 
viæ 8 mill. longa, 3 luta (Coll. Rossiter). 

Habitat Yo, Novæ Caledoniæ orientalis (Balansa). 

Obs. Species Tornatellæ pudicæ Adamsi, insularum 
Philippinarum incolæ vicina, sed forma magis globosa, 
spira minore, colore et inlerstitiis costarum liratis dis- 
tinquenda. 


5. PsaAMMogiA RossirErti, Crosse. 


T. anguste transversa, subcompressa, subæquilateralis 
{(latere postico paulo majore :: 21 : A7), tenuiuscula, sub- 
lævigata, nilidula, concentrice viæ obsolete rugata, cor- 
neo-rosea, radis subdistantibus, albis, et lineis angulatis, 


numerosis, violaceis picta, versus margines vivide rosea ; 
umbones rosei; latere antico anguste rotundato, postico 
oblique truncato, ad wmbones compresso, subançgulato ; 
cardine in valva dextra bidentato, in sinistra uniden- 
tato; sinu pallii profundo, parum conspicuo; valvis intus 
luteis. — Diam. antero-post. 38, diam. umbono-marg. 21, 
crass. A1 maill. (Coll. Rossiter). 

Habitat Lifou, insularum Loyalty dictarum (G. Rossi- 
ter), Noumea, Novæ Caledoniæ (E. Marie). 

Obs. Species P. occidenti, Chemnitzi et mullo magis 
P. orienti Deshayesi vicina, sed minor, tenuior, minus 
subquadrata, forma et colore distinguenda. 


HEC: 


Diagnoses REolluseorum nOvOrum, 
AUCTORE H. CROSSE. 


4. Heuix Mac-Nerrx, Crosse. 


T. late umbilicata, depressa, tenuiuscula, sublævis, 
parum nilens, corneo-fusca; spira immersa; sutura pro- 
funda; anfractus 4 1/3 convexi, penultimus et ultimus 
castaneo obscure trizonati, ultimus rotundatus, antice 
profunde descendens, extus medio longe et basi magis 
breviler scrobiculatus, subtus pallidior, olivaceo-corneus; 
umbilicus latus, perspectivus, infundibuliformis; aper- 
tura subhorizontalis, oblonge bisinuato-lunaris, intus la- 
mella longa et: dente basali, scrobiculationibus externis 
respondentibus, instructa, fusca; peristoma reflexum, 
album, marginibus disjunctis, basali et externo flexæuosis, 


. (TS eee 


eælerno allenualo. — Diam. maj. 1%, min. AM 17/2, alt. 
5 1/2 mall. Apertura cum peristomate 6 mill. longa, 
5 lata. (Coll. Crosse et Bland.) 
Habitat « Chiriqua Lagoon » Nicaraguæ (Mac-Neil). 
Obs. Species spira immersa, anfractu ullimo profunde 
descendente, extus biscrobiculato et apertura subhorizon- 
tali insignis. 


2. CLaUSILIA YoKkonaAmENsIs, Crosse. 


T. vix arcualo-rimata, fusiformi-turrila, solida, crus- 
stuscula, suloblique et irregulariter rugoso-striatula, 
parum nilens, saturate violaceo-fusca; spira attenuata, 
apice valde obtuso; sutura impressa; anfractus 9 con- 
vexiusculi, penultimus subinflatus, cœteris latior, ulti- 
mus basi rotundatus haud solutus, tertiam longitudinis 
partem vix subæquans ( :: 15 : 42); apertura piriformi- 
ovatla, inlus salurate violaceo-fusca; lamella parietalis 
supera valida, compressa, emersu; infera emersa, parum 
elevata, mox Subinflata, nodulosa; plica subcolumellaris 
emersa; lunella indistincta; plica palatalis unica, supera, 
elongatu; peristoma interruplum, crassum, subexpansum, 
albidum, marginibus callo junctis, columellari, basali et 
externo reflexæis.— Long. #2, diam. maj. A1 mill. Apertura 
cum peristomate 12 mull. longa, 9 lata (Coll. Grosse.) 

Var. & gracilior, paulo major, haud nitens, magis 
rudis, minus saturate fusca; apice obluso, vix plunius- 
culo. — Long. #4, diam. maj. A1 mill. Apertura cum 
peristomate 12 maill. longa, 9 lata. (Coll. Crosse.) 

Habitat in colle civitati Yokohama dictæ, Japoniæ vi- 
cino. (Paul Crosse de Bionville ) 

Obs. Species Clausiliæ Martensi, Japoniæ, statura 
(quoad genus) gigantea, forma, apertura, lamellis et plica 
subcolumellari valde vicina, sed paulo major, numero 


09 
anfractuum minore {9 nec 19), anfractu penullimo subin- 
flato, colore salurate violaceo-fusco nec corneo, testa pa- 
rum nilente nec sericina, lunella indistincta et lamella 
infera emersu, medio peculiariter nodulosa distingquenda. 
Magniludine cœteras Clausilias viventes hactenus nolas, 
eæsuperat. Specimina 3 reperta sunt. 


Genus novum RAVENIA, Crosse. 1873. 


esta imperforala, turrila, tenuis, translucida, longi- 
ludinaliter striata; spira elongata, apice obtuso; sutura 
impressa; anfractus lente accrescentes, ultimus spira 
mullo minor; apertura subverticalis, subauriformis ; pe- 
risloma haud continuum, subincrassatum, marginibus 
disjunctis, columellari spiratim contorto, basuali rotun- 
dato, externo medio inflexo, angulatim prominulo, den- 
tem validum, aperluram coarctantem intus emittente. 

Obs. Forma excentrica, inter Spiraxes et Pupas aper- 
tura quasi media, margine externo, medio peculiariter 
prominulo, ut in Helice Macgillivrayi et in Glandina leu- 
COZONIA, INSiqNIs. 


5. RAVENIA BLanpr, Crosse. 


T. imperforalta, lurrita, tenuis, translucida, subhya- 
ina, striis leviler flexuosis longiludinaliter impressa, 
pallide corneo-lutescens; spira elonguta, apice obtuso, 
rotundato; sutura impressa; anfractus 8 vix convexius- 
culi, lente accrescentes, ullimus spira multo minor; aper- 
tura subverticalis, subauriformis, intus concolor; peri- 
stoma haud continuum, subincrassatum, album, margini- 
bus disjunclis, columelluri spiratim contorto, basali 
rotunduto, externo medio inflexo, angulatim prominulo, 


70e 
dentem validum, album, aperturam coarctantem inlus 
emittente. — Long. 3 A]k, diam. maj. vix 2,3 mil. 
Habitat « Los Roques » in vicinio orientali insularum 


Buen Ayre et Curaçao dictarum, Antllarum {H. Raven). 
H::C: 


Description d’une espèce nouvelle de Coelomhelie 
fossile , 


Par P. Fiscner et R. TOURNOUER. 


COLUMBELLA PORCATA, Fischer et Tournouer 
(DENE Ga TE 


Testa conico-elongata, acuminata; anfractus 8-9 sub- 
planati; priores obsolete et longitudinaliler plicati, sprra- 
liter et regulariter paueisulcati, sulcis 2-3; sulura canc- 
liculata; anfractus ultimus dimidium tLesiæ vix atlin- 
gens, sulcis transversis 8-9 eæaralus; canalis brevis, 
obliquus, extus spiraliter liratus. — Long. 13, lat. 
6 maillim. 


Coquille conique-allongée, acuminée, 8 ou 9 tours de 
spire peu convexes; les premiers tours obséurément et 
longitudinalement plissés, portant, en outre, 2 ou 5 sillons 
transverses; suture canaliculée ; dernier tour atteignant 
à peine la moitié de la longueur totale, et sillonné spira- 
lement par 8 ou 9 petites rigoles régulières; canal court, 
oblique et chargé de petites côtes transverses. 


4 — 


Fossile des marnes miocènes supérieures de Cabrières 
près Cucuron (Vaucluse). 

Observations. Cette espèce provient d’un gisement 
miocène marin très-important, et dont nous avons déjà 
décrit une espèce nouvelle dans ce Recueil (1), le Rotella 
Mandarinus. La faune complète sera prochainement pu- 
bliée dans un ouvrage spécial. | 

Le Columbella porcata diffère de ses congénères par la 
régularité et la largeur de ses sillons transverses. Jusqu'à 
présent, nous ne connaissons aucune espèce qui s’en 
rapproche. 

P:F.etR EE: 


Prodrome d’une classification des Rudistes, 


Par M. Munier-CHALMAS. 


La note que je donne ici n’est que le résumé d'un 
travail commencé, il y a plusieurs années, dans le labora- 
toire de géologie de l'École pratique des Hautes Études, . 
sur des matériaux recucillis en grande partie par M. Hé- 
bert; travail qui sera très-prochainement publié. 

On peut désigner actuellement, sous le nom général de 
Rudistes, non-seulement les genres que Lamarck y avait 
placés, mais encore toute cette grande série de Mollusques 
compris entre les Chama et les Radiolites, série qui forme 
le groupe si naturel dont les Chama et les Arcinella sont 
les seuls représentants actuels. 


(4) Journal de Conchyl., vol. XVII, 1869, p. 428, pl. XI, 
fig. 9. 


es Hs 


C'est à M. Deshayes que revient l'honneur d’avoir 
démontré le premier, d’une manière irrécusable, que les 
Radiolites, les Sphærulites et les Hippurites étaient des 
Mollusques Acéphales Dimyaires. Quelque temps après 
cette découverte, MM. Sharpe, Quenstedt, Woodward, 
Gemmellaro, Bayle et, plus récemment, M. Pictet vinrent 
successivement se ranger à cette opinion. Cependant ils 
modifièrent légèrement la classification de M. Deshayes en 
plaçant les derniers genres, dont je viens de parler, près 
des Chama, position qu’ils doivent conserver aujourd’hui. 

Enfin, il y a quelques années, M. Bayle, avec un ta- 
lent remarquable, circonscrivit, d’une manière très-nette, 
dans le Bulletin de la Société géologique de France, les 
trois genres Sphærulites, Radiolites et Hippurites. 

Cependant, malgré ces nombreux travaux, il régnait 
encore beaucoup de doute, non-seulement sur la valeur 
des genres compris entre les Diceras et les Caprines, mais 
- encore sur la place qu’ils doivent occuper. 

La classification que je propose ici repose sur l'étude 
de la stracture du test, sur la position du ligament, sur 
le mode d'insertion des muscles adducteurs, sur la forme, 
. le nombre et la disposition relative des dents cardinales. 
Je n'ai cependant pas la prétention d’avoir dit le dernier 
mot sur celte importante question, car il reste encore des 
genres dont je n’ai pu étudier tous les caractères internes : 
ils sont marqués d’un ou de deux astérisques, selon qu'ils 
sont plus ou moins imparfaitement connus. Dans mon 
travail général, je démontrerai facilement l'existence des 
liens nombreux qui unissent étroitement Lous les Rudistes 
entre eux, en faisant ressortir, d’une part, l’organisation 
si intéressante des Valletia et des Bayleia, genres intermé- 
diaires entre les Diceras, les Monopleura et les Caprines; 
d'un autre côté, en constatant l’analogie générale du plan 


= 6 
— ol — 


de construction des Chaperia et des Hippurites, au point 
de vue de la disposition des dents cardinales, de la cavité 
et de l’arête Jigamentaire. 

Les Rudistes peuvent se diviser en 7 familles renfer- 
mant 25 ou 24 genres. 


Familles. 
ARCINELLA, Schumacher. 
CHaMA, Linné. 
niv Diceras, Lamarck. 
CHAMED EE: 7. 2, ToucasrA, M. Chalmas. 
MATHEROxIA, M. Chalmas. 
REQUIENIA, Matheron. 
2e VALLETIA, M. Chalmas. 
MONOPLEURIDÆ.. . MoNoPLEURA, Matheron. 
5° 
BAYLEIDÆ. . | BayLerA, M. Chalmas. 
PLAGIOPTYCHUS, Matheron. 
GEMMELLARIA, M. Chalmas. 
SPHÆRUCAPRINA, * Gemmellaro. 
4° CAPRINA, * d'Orbigny. 
CAPRINIDÆ. . . . . | CapriNuLa, ** d'Orbigny. 


CAPRINELLA, ** d'Orbigny. 
CAPROTINA, d’Orbigny. 
CHAPERIA, M. Chalmas. 


Le HippuriTEs, Lamarck. 
De . 
| ORBIGNYA, Wood. 


SAINS OEARESE PYRONEA, ** Meneghini. 
e Her * M. Chalmas 
HETEROCAPRINIDE. ETEROCAPRINA, * M. Chalmas. 
4: SPILERULITES, Lamarck. 


RADIOLITIDÆ. . . . | Ramiorires, Lamarck. 


VU 


Les genres nouveaux mentionnés plus haut ont été éta- 
blis sur les espèces suivantes : 


1° ToucasiA, M. Ch., 1872. 


Type : Requienia carinata, Matheron. 
Urgonien d'Orgon (Bouches-du-Rhône). 


2° MATHERONIA, M. Ch., 1879. 


Type : Caprotina Virginiæ, S. Gras. 
Urgonien de Navacelle (Gard). 


9° VALLETIA, M. Ch., 1872. 


Type : Valletia Tombecki, M. Ch. 

Néocomien des environs de Chambéry (Savoie). 

Ce genre sénestre ne possède plus, à sa valve «, qu’une 
dent cardinale secondaire droite. H m’a été communiqué 
par M. l'abbé Vallet. 


4° BayLeiA, M. Ch., 1872. 


Type ; Bayleia Pouechi, M. Ch. 

Craie à Hippurites organisans de l’Eschert (Ariège). 

Les Bayleia, par leur valve 8, qui est déroulée et qui 
possède, pour l'insertion du muscle antérieur, une arète 
saillante, contournant les crochets à l’intérieur, se rap- 
prochent des Diceras. La valve opposée rappelle, au con- 
traire, certains genres de la famille des Caprinidæ par son 
enroulement et par les deux cavités destinées à recevoir le 
muscle antérieur. Je dois à l'obligeance de MM. Hébert ct 
Pouech la communication de ce type intéressant. 


Mr Le 


5° GEMMELLARIA, M. Ch., 1872. 


Type : Caprina communis, Gemmellaro. 
Craie à Rudistes de Sicile. 


G° !EerrerocaprinA, M. Ch., 1872. 


Type : Radiolites polyconilites, d'Orbigny. 

Craie des environs d’Angoulème et de Cognac. 

Le genre Diplidia, Matheron, est le monle intérieur 
d’un Sphærulites. Legenre Synodontites, Piron, paraît 
douteux; il pourrait bien n'être qu'un Radiolites ou un 
Sphærulites. Quant au genre Barretia, Woodward, il ne 
me paraît pas devoir être rapproché des Mollusques. 

MC: 


IBLEOG ER ALHEILE. 


Mission scientifique au Mexique et dans 
l’ismérique eentrale. Ouvrage publié par 
ordre du Ministre de l'instruction publique 
— Recherches zoologiques publiées sous la 
direction de K£. Fiilne-Edwaräs, membre de 
l'Institut. — Septième partie. Études sur 
les Mollusques éerrestres et fluviatiles du 
Naxique et du Guatemala, par MM. P. 


CDR 


Fischer Cl KE. Crosse. — EBcuxiémme livrai- 


son (1). 


La deuxième livraison, qui vient de paraître, il y a 
quelques mois, est consacrée à l’étude de la famille des 
Limacidæ, qui comprend les genres Zonites et Limax ; à 
celle de la famille des Tebennophoridæ, limitée au seul 
genre Tebennophorus; enfin à celle de la majeure partie 
de la famille des Helicidæ (sous-famille des Helicinæ, com- 
prenant les genres Xanthonyx et Helix, et sous-famiile des 
Berendiinæ, comprenant le genre Berendtia). 

Les Zonites sont représentés par 19 espèces, dont 12 
appartiennent au Mexique proprement dit, 2 au Yucatan 
et 5 au Guatemala. Mais une de ces dernières espèces, le 
Z. vitrinoides, Tristram, doit être supprimée comme ne 
constituant qu'un double emploi de l’Helix sigmoides, 
Morelet, et rentrant dans sa synonymie, ainsi que nous 
avons pu nous en convaincre postérieurement à notre pu- 
blication et grâce à de récentes communications (2). Les 


(1) Paris, 1872, Imprimerie nationale, Deuxième livraison 
. grand 1n-£, imprimée avec luxe, comprenant 152 pages d’im- 
pression et accompagnée de 6 planches, dont 3 sont coloriées avec 
soin et relouchées au pinceau, 2 gravées sur cuivre et 1 litho- 
graphiée. 

(2) A ce propos, nous ne pouvons nous empêcher de faire ob- 
server combien il est regrettable que M. Tristram, dans ses Mé- 
moires sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis au 
Guatemala par M. 0. Salvin (1), n’ait pas tenu compte des tra- 
vaux antérieurs de M. À. Morelet sur le même sujet, et se soit 
laissé entrainer à publier de nouveau, comme inédites, des es- 
pèces déjà connues avant lui, comme son Helicina Salvini, 
double emploi de l'E. rostrata, Morelet; son Macroceramus po- 
lystreptus, double emploi du M. concisus, Morelet; son Helix vi- 
trinoides, double emploi de l’'H. ssgmoides, Morelet, etc. 


(4) Procecd. Zool. Soc. London, 1861-1865. 


NT Lee 


Zonites du Guatemala actuellement connus sont done, en 
réalité, au nombre de 4 seulement. Deux formes nouvelles 
du Mexique, les Z. Tuxtlensis et Z. Tehuantepecensis, 
Crosse et Fischer, sont décrites et figurées. Les genres 
Limax et Tebennophorus sont étudiés au point de vue ana- 
tomique ; ils comprennent, chacun, une espèce nouvelle 
(Limax Guatemalensis et Tebennophorus Sallei, Crosse et 
Fischer). 

Dans la sous-famille des Helicinæ, le genre Xanthonyx 
comprend 4 espèces, toutes mexicaines,et le genre Helix,54. 
Deux groupes nouveaux sont proposés : 4° celui des Odon- 
tura, pour l'Helix eximia, Pfeiffer, et l'H. Ghiesbreghti, 
Nyst, qui possèdent, à la partie supérieure de leur extré- 
milé caudale, une sorte de crête dentelée, tout à fait par- 
Liculière (les animaux sont figurés et leur organisation 
intime est étudiée, au point de vue anatomique, d’après 
les individus rapportés par M. Bocourt); 2° celui des Lepta- 
rionta, composé de l'Helix bicincta, Pfeiffer, et de l’H. fla- 
vescens, Wieemann. La section des Polygyra est représentée 
dans la partie septentrionale du Mexique, comme au sud 
des États-Unis, par de nombreuses espèces. Les dernières 
pages du fascicule sont consacrées à l’étude de la sous- 
famille des Berendtinæ et du genre Berenitia (B. Taylori, 
Pfeiffer). 

Grâce à une bienveillante communication de M. Arthur 
Morelet, nous avons pu donner les figures de celles de ses 
espèces du Guatemala et du Yucatan, qui n'étaient con- 
nues, jusqu'ici, que par de simples diagnoses latines, et 
notamment celles des Zonites trochulinus, Z. nitidopsis, 
Z. pauciliratus et Z. fulvoideus; Helix punctum, H. tur- 
binella, H. conspurcatella, I. pressula, H. sigmoides et 
HE. oppilata. Nous ne saurions trop remercier notre hono- 
rable confrère du louable désintéressement scientifique 


dont il a fait preuve, en mettant libéralement ses types à 
notre disposition, dans le seul but d’être utile aux natura- 
listes et de leur permettre de mieux connaître la faune ma- 
lacologiquedes régions qu'il avait précédemment explorées. 

La troisième livraison, dont l'impression est déjà presque 
complétement terminée, comprendra la fin du genre 
Berendtia et les genres Pupa, Vertigo, Holospira, Cœlo- 
centrum, Eucalodium, Cylindrella et Macroceramus; elle 


paraîtra très-prochainement. 
H. Crosse ET P. FiscHer. 


Journal de Zoologie comprenant les différentes 
branches de cette science : Histoire des animaux 
vivants et fossiles, mœurs, distribution géogra- 
phique et paléontologique, anatomie et physio- 
logie comparées, embryogénie, histologie, téra- 
tologie, zootechnie, etc. Par Nr. Paul Gervais, 
professeur d'anatomie comparée au Muséum de 
Paris (1). | 


Le Journal de Zoologie, fondé par M. Paul Gervais, ren- 
ferme des Mémoires originaux , relatifs aux diverses 
branches de l’histoire des animaux, des analyses d’ou- 
vrages et publications ayant trait aux mèmes questions, 
ainsi que des notices biographiques. La plupart des tra- 
vaux publiés jusqu'à ce jour se rattachent aux animaux 


(1) Paris, 1872, chez Arthus Bertrand, éditeur, 21, rue Haute- 
feuillé. — Premier volume. Chaque numéro, paraissant tous les 
deux mois, se compose de 5 à 6 feuilles in-8 et de 4 à 5 planches. 
Prix de l'abonnement annuel pour Paris : 20 francs. 


Pre. 

supérieurs et, par conséquent, sortent de notre cadre. 
Néanmoins, nous signalons, dès à présent, à l'attention 
de nos lecteurs une lettre fort intéressante, traitant des 
dragages exécutés dans la mer, à de grandes profondeurs, 
et adressée à M. Benjamin Peirce par M. le professeur 
Louis Agassiz. 

Le nouveau Recueil périodique de l’éminent professeur 
d'anatomie comparée du Muséum se recommande au 
public scientifique par le choix et la diversité des matières 
traitées et par le soin que prend le directeur de se tenir 
loujours au courant des progrès de la science zoologique 
en Europe, aussi bien que dans les autres parties du 
monde. 

H. CRossE. 


Molusces del Vinje al Pacifico verificado de 
1862 à 1865 por una comision de naturalistas 
enviada por el Gobierno Español. — parte 
prismern, —  Ünivalvos terrestres  POT 
{[Mollusques du Voyage au Pacifique, accompli 
de 1862 à 1865, par une commission de natu- 
ralistes envoyée par le Gouvernement espagnol. 
— Première partie. — Univalves terrestres par) 
Joaquin Gonzalez Hidalgo (|). 


L'auteur expose les résultats obtenus, en ce qui con- 
cerne les Mollusques terrestres, par l'expédition scienti- 
fique que le gouvernement espagnol a envoyée dans 


(4) Madrid, 1869-1872. Un volume in-4°, de 152 pages d'im- 
pression, accompagné de 8 planches coloriées avec soin. 


— 80 — 


Amérique du Sud, de 1862 à 1865, et qui a traversé 
<ette partie du nouveau continent, dans sa plus grande 
largeur, da Pacifique à l'Atlantique, au prix des plus 
dures fatigues et des plus pénibles épreuves. Nos lecteurs 
ont déjà été tenus au courant des plus importantes décou- 
vertes. faites par l'honorable président de la Commission, 
M. P. Paz y Membiela, et par ses collègues, dont Îles 
laborieuses recherches ont contribué à augmenter la 
somme de nos connaissances, particulièrement en ce qui 
‘concerne la malacologie des parties les moins connues 
jusqu'ici de la République de l’Équateur. 

Pour utiliser convenablement ces précieux matériaux, 
le gouvernement espagnol ne pouvait mieux faire que de 
s'adresser à M. J. Gonzalez Hidalgo, à qui ses pré- 
cédents travaux, justement appréciés des naturalistes, 
ont assuré un rang distingué parmi les savants de son 
pays. 

Toutes les espèces cilées sont décrites en latin et en 
espagnol, avec l'indication exacte de leur habitat et de leur 
mode de station. Nous avons constaté avec plaisir que 
l’auteur, dans ses diagnoses, suivait exactement la mé- 
thode descriptive, que nous avons toujours préconisée et 
dont la découverte et l’application constituent un des plus 
beaux titres scientifiques du docteur L. Pfeiffer. Parmi les 
nouveautés qui ont été rapportées par les savants de 
l'expédition, nous citerons les suivantes : Helix Amori, 
H. Martinezi, H. quadrivittata; Bulimus Baezensis, B. 
Colmeiroi, B. Fungairiñoi, B. gummatus, B. Jimenezi, 
B. semipictus, B. visendus; Clausilia Crossei; Orthalicus 
Pfeifferi ; Cyclotus Perezi. La plupart de ces espèces, ainsi 
que d’autres non moins intéressantes, se trouvent figurées 
sur les planches coloriées qui accompagnent le texte. De 
plus, l'habitat d’un assez grand nombre d’entre elles, dont 


la provenance était inconnue ou incertaine, se trouve 
exactement indiqué, pour la première fois. 

En résumé, cette publication sera consullée utilement 
par les naturalistes, qui auront à s'occuper de la Malaco- 
logie de l'Amérique méridionale; el'e constitue, comme 
contribution à la connaissance de celte faune, un véritable 
service rendu à la science, service dont on doit tenir 
compte à l’auteur, dans l’acception la plus large, car il 
a exécuté, avec le désintéressement le plus compiet, un 
ouvrage qui a dû lui coûter de longs et pénibles travaux, 
et, dans cette généreuse entreprise, il a été mû seulement 
par le détir de porter à la connaissance du monde savant 
le résultat des longues recherches de l'Expédition scienti- 
fique et de prouver qu'il existait en Espagne, aussi bien 
que dans les autres pays de l'Europe, des naturelistes ca- 
pables d'entreprendre et de terminer heureusement un 
grand travail de Malacologie. 


H. CROSSE. 


Annales des sciences géologiques, publiées 
sous la direction de MA. Eléberé, pour la 
partie géologique, et de MX. Alplh. Milne- 
Edwards, pour la partie paléontologique. — 
Tomes [I {1} et IT (2). 


I. Le premier {ome comprend un Essai sur la géologie 
de la Palestine et des contrées voisines, par M. Louis 


(1) Paris, 1869, un volume grand ïin-8° de 496 pages d’im- 
pression, accompagné de 3 planches lithographiées et de 4 cartes 
géologiques. — Prix de labonnement annuel : 15 francs, pour 
Paris, et 16 francs, pour les départements. 

(2) Paris, 1870-1872, chez V. Masson. Un volume grand in-&, 

6 


ANS RUES 


Lartet; des recherches sur l’âge des grès à combustible 
d'Helsingborg et d'Hüganas (Suède méridionale), par 
M. Hébert (les Mytilus Lundgrenii, Cypricardia Nilssoni, 
Schizodus triangularis ct Anatina Stoppanii sont décrits 
comme nouveaux et figurés) ; la description de quelques 
espèces d’Echinides de Suède, par M. G. Cotteau; une 
Étude sur la Zone à Avicula contorta et l’infra-lias dans le 
sud-est de la France, par M. Dieulafait. 

II. Le deuxième tome renferme aussi des Mémoires 
géologiques importants, mais qui sont tous en dehors de 
notre cadre, ear àls se rattachent à l’histoire naturelle des 
Mammifères, des Oiseaux et des Insectes. 

Nous pensons que la publication de ce nouveau et im- 
portant Journal scientifique sera bien accueilliedes savants, 
car, indépendamment de la juste notoriété qui s'attache 
au nom de ses fondateurs, il vient combler une lacune 
fâcheuse, qui existait dans nos publications périodiques. 
Il nous paraît donc réunir lous les éléments du suceès 
que nous lui souhaitons. 

H. CRosse. 


Notizie intorno alle Comehiglie fessili di Monte 
Petlegrine € Fiearazzi pel marquese (Notice 
sur les Coquilles fossiles du mont Pellegrino et 
de Ficarazzi, par le marquis) 'r. A. di Monte- 


rosato (1). 


Le nombre des espèces de coquilles fossiles énumérées 
par l’auteur, dans ce travail, s'élève à 542, pour le mont 


publié en trois fascieules, et comprenant environ 400 pages d’im- 
pression et accompagné de 17 planches gravées et lithographiées. 
(1) Palerme, 1872, Brochure in-8° de 44 pages d'impression. 


— 59 — 


Pellegrino, et à 22% pour Ficarazzi, soit, en tenant 
vompte des doubles emplois, à 445 formes spécifiques, 
dont 47 n’ont pas été jusqu'ici retrouvées dans la faune 
actuelle, 562 vivent encore aujourd'hui dans la Méditer- 
ranée et 219 habitent les mers du nord de l’Europe. 

Le Mémoire est précédé d'un avant-propos dans lequel 
l’auteur discute, d’une façon souvent fort intéressante, 
cerlaines questions litigieuses, se rattachant à diverses 
espèces de Mollusques des mers d'Europe et particulière- 
ment de la Méditerranée. 

Néanmoins, nous ne pouvons nous décider à accepter 
quelques-unes des idées émises par lui et réellement un 
peu trop paradoxales, notamment celle par laquelle il 
semble considérer son Dolium Crosseanum comme étant 
peut-être le résultat d’un accouplement entre l’un des 
Cassidaria et l’un des Cassis de la Méditerranée. Cela fait 
songer involontairement à la fameuse histoire du produit 
de la Carpe et du Lapin, et, franchement, c’est pousser le 
Darwinisme un peu trop loin. Le Dolium précédemment 
décrit par l’auteur est une coquille fort remarquable et 
fort curieuse, mais c’est un Dolium et pas autre chose. II 
nous paraît donc aussi inutile de proposer pour lui, comme 
il le fait, le nom générique Doliopsis, que de lui chercher 
des origines fantastiques. Nous avons quelque peine à 
croire que le Neritina viridis des Antilles soit tout à fait 
identique à la coquille similaire de la Méditerranée, et que 
le Muricidea subspinosa, A. Adams, de Chine, ait été 
retrouvé dans le golfe de Naples. Enfin, nous pensons 
qu'il n’est pas très-logique de supprimer le genre Raphi- 
toma, comme inutile, et de proposer, quelques lignes plus 
loin, le nouveau nom générique Echion, pour le Pleuro- 
toma hystrix, Jan, qui est précisément le type du même 
genre Raphitoma. 


— 8h — 


Cette part faite à la critique, nous ne sommes que plus 
à J’aise pour rendre justice à la remarquable connaissance 
des espèces méditerranéennes, dont l'auteur fait preuve 
dans son travail, qui, par sa disposition, rappelle ceux de 
MM. Jeffreys et Mac-Andrew. On peut plus mal choisir 
ses modèles. L'auteur nomme Taranis emendata le Pieu- 
rotoma Renieri, Philippi (non Scacchi). Il termine son 
Mémoire par un tableau comparatif des dénominations 
employées par Philippi, pour les espèces fossiles des envi- 
rons de Palerme, avec celles qu'il adopte lui-même et qui 
sont conformes aux progrès de la science. 

En résumé, cette brochure est assez intéressante pour 
que nous croyions pouvoir en recommander la lecture 
aux naturalistes qui s'intéressent aux questions de distri- 
bution géographique des Mollusques marins dans les mers 
d'Europe. 

H. CRosse. 


Diagnosen neuer MEceres-l'onchylien VON Japan. 
Von (Diagnoses d'espèces nouvelles de Coquilles 
marines du Japon. Par) le Boeteur ©. E. 
Lischke (1). 


Ce petit Mémoire, dont l’auteur s’est déjà fait avanta- 
geusement connaître dans la science par ses belles publi- 
cations sur les Mollusques marins du Japon et leur distri- 
bution géographique, renferme les diagnoses des espèces 
nouvelles suivantes : Pieurotoma Lühdorfi, P. Kaderlyi; 


(4) Cassel, 1872. Brochure petit in-8° de 10 pages d’impres- 
sion. (Tage à part du volume XIX des Malakozoologisehe 


(Blätter.) 


EAU Nr 


Buccinum leucostoma; Cyclostrema duplicatum; Obelis- 
eus tenuisculptus; Monoptygma eximium; Sigaretus un- 
dulatus, S. Japonicus; Trochus argenteo-nitens, T. con- 
sors, T. pauperculus; Philine Japonica ; Tellina Jedoënsis, 
T. minuta; Soletellina mϾsta; Analina Japonica; Luci- 
nopsis divaricata ; Pectunculus albolineatus. 

H. CROSSE. 


Description d’une nouvelle espèce de Pisidie 
française; P. Dubrueili, Nob. Par le &ecteur 
A. Baudon LE 


L'auteur décrit, sous le nom de Pisidium Dubrueili, et 
figure une espèce nouvelle de France, qu’il a découverte 
à Saint Félix (Oise). Elle est voisine du P. nitidum, mais 
néanmoins elle s’en distingue par son siphon constam- 
ment cylindrique, ainsi que par sa coquille solide et gon- 
flée, dont les stries transversales sont coupées par d’autres 
petites stries extrèmement délicates et formant un réseau 
des plus fins. M. le D' Baudon profite de l’occasion pour 
constater qu'il a reconnu, après examen de trente indivi- 
dus authentiques et de divers âges, que le Cyclas Mou- 
chousii, Companyo (2), décrit comme nouveau, n'était 
autre chose que le Pisidium Casertanum, Poli, var. P. len- 
ticulare, Norm. 

H. Crosse. 


(4) Montpellier, 1872. Brochure iu-8° de 4 pages d'impression, 
accompagnée d’une planche lithographiée. 

(2) Hist. nat, du départ, des Pyrénées-Orientates, tome TI, 
p.519, 1863. 


— 86 — 


Mémoire sur les ÆLismaeiens du département de 
l'éise, par Aus. Baudon, docteur en méde- 
cine (1). 


Ce Mémoire, consciencieusement traité, constitue une 
véritable monographie illustrée des Limaciens de l'Oise. 
L'auteur mentionne et décrit avec soin 5 Arion, 4 Geo- 
malacus, 4 Krynickillus et 6 Limax, dont un est publié 
comme nouveau, sous le nom de L. crispatus. Le seul 
reproche que nous ferons à M. Baudon est d’avoir, 
à l'exemple de quelques naturalistes fourvoyés, adopté le 
nom générique de Krynickillus, alors que, l’auteur à qui 
est dédié le genre se nommant Krynicki, les règles de la 
nomenclature exigent que ce genre s'appelle Krynickia. 
Les descriptions des espèces sont minutieusement faites et 
bien traitées. De plus, celles d’entre elles qui sont inédites 
ou peu connues se trouvent figurées sur quatre planches 
que l’auteur à dessinées lui-même, avec son talent habi- 
tuel. Un travail de la nature de celui de notre honorable 
confrère, étendu aux Limaciens des autres parties de la 
France, serait, assurément, d’une grande utilité pour la 
science. Malheureusement, il exigerait, chez l’auteur, le: 
talent du dessinateur joint au savoir du naturaliste, et ces 
diverses aptitudes se trouvent rarement réunies chez le 
mème homme. 

H. CROSSE. 


(1) Beauvais, 1871. Brochure grand in-8° de 22 pages d’im- 
pression, accompagnée de 4 planches, dessinées par l’auteur et 
coloriées. 


RQ E7A 


Révision des espèces du genre Vaginula, 
Férussac, par P. Fischer (l). 


L'auteur, après s'être occupé de l'historique du genre 
Vaginula, passe ensuite à la partie descriptive des espèces 
qui le composent. [l en énumère 56, dont les suivantes 
sont décrites comme nouvelles : Vaginula brevis, de Zan- 
zibar; V. Maillardi, de Bourbon; V. Seychelensis, des 
Seychelles; V. Gayi, du Chili Sar les 55 espèces, dont la 
patrie est connue exactement, 8 habitent le continent 
africain et les îles africaines (ces dernières ont des formes 
qui leur sont propres); 9 vivent sur le continent asia- 
tique; 8 dans l’Archipel malais; { en Nouvelle-Calédonie 
et 41 sur le continent américain et aux Antilles. 

L'Europe, le nord de l'Asie, le nord de l'Afrique et le 
nord de l'Amérique septentrionale ne possèdent pas de 
représentants du genre Vaginula. Il en est de même, jus- 
qu'ici, du continent australien, de la Nouvelle-Zélande et 
des îles de la Polynésie. Les Vaginula sont, en résumé, 
des animaux à régime herbivore, et répandus seulement 
dans les pays chauds : si quelques rares espèces dépassent 
les tropiques, c’est plutôt au Sud qu’au Nord. Un certain 
nombre d'espèces du genre, encore inédites, ou mal con- 
nues, sont représentées sur la planche de ce Mémoire, qui 
constitue une utile contribution à l’histoire naturelle des 
Mollusques terrestres nus, encore si peu développée, et 
pour laquelle il reste tant à faire. Quelques-urs des des- 


(1) Paris, 1872. Brochure in-4° de 28 pages d'impression, ac- 
compagnée d’une planche coloriée. (Extr. des Nouvelles Archives 
du Muséum.) 


DUT ARS 
sins ont été faits d’après nature par M. A. Morelct. 
H. Crosse. 


Notes on specimens of Corbieutadæ in the Cabinet 
of the Jardin des Plantes at Paris, and on the 
authorship of the Encyclopédie méthodique. By 
(Notes sur des spécimens de Corbiculadæ, faisant 
partie des Collections du Muséum de Paris, et 
sur l'Encyclopédie méthodique. Par) "rernple 
Prime (1). 


Cette petite note contient 1° des renseignements utiles 
sur la date exacte de la publication du texte de l'Encyclo- 
pédie méthodique (Vers) et sur la part qui a été prise suc- 
cessivement à cet ouvrage par Bruguière, Lamarck et 
Deshayes; 2° des rectifications assez importantes, au sujet 
de quelques espèces de Corbiculadæ. Ainsi, le Corbicula 
Japonica, Prime, paraît devoir tomber dans la synonymie 
du Cyrena orientalis, Lamarck. Le Cyrena oblonga, Quoy 
et Gaimard, n’est autre chose qu'un Glauconome. 

H. Crosse. 


Tableau synchronislique des errains erétacés 
par Charles Mayer (2). 


Ce tableau étant purement géologique, nous nous con- 
tentons de signaler le fait de sa publication à ceux de nos 


4) New-York, 1872. Brochure in-& de 3 pages d'impression 
accompagnée d’une gravure sur bois, dans le texte. (Extr. des 
Aun. of the Lyc. of New-York.) 

(2) Zurich, 1872. Tableau in-folio, aulographié. 


QU — 
lecteurs, auxquels il pourra être utile dans leurs études 
paléontologiques. 

H. CRrossE. 


Recherches sur la synonymie des espèces placées 
par de Lamarck dans les genres Vermet, 
Serpule, Versmilie, el appartenant à Ja 
famille des 'Æebispiraéa, par ME. le Dr Léon 
Vaillant (1). 


L'auteur a profité des conditions exceptionnellement 
favorables dans lesquelles il se trouvait pour étudier avec 
soin, tant au point de vue anatomique qu’au point de vue 
conchyliologique, les nombreux représentants de la famille 
des Vermetidæ ou Tubispirata, qui font partie du Muséum 
d'histoire naturelle de Paris. Dans son Mémoire actuel, il 
s'occupe seulement de l'identification et de la synonymie 
des espèces de Lamarck, réservant à un travail ultérieur 
l'examen des caractères anatomiques et de l’armature lin- 
guale des espèces dont il a eu occasion d'étudier les 
animaux. 

M. Vaillant adopte, d'une manière générale, la classifi- 
cation proposée par M. Môürch en 1861-1862 (2), tout en 
diminuant le nombre de ses divisions et en n’admettant 
celles qu’il conserve qu'au point de vue subgénérique. Il 
reconnaît deux grandes coupes : 4° les espèces à opercule 
nul (s.-genre Thylacodes) ou rudimentaire (s.-genre Bivo- 
nia), qui sont réunies dans le genre Serpulorbis, Sassi : 


{) Paris, 1872. Brochure in-4° de 21 pages d'impression. 
(2) Procced, Zoo, Soc. London, 1861-1862. 


POS Tes 


2° les espèces à opercule complet, qui se subdivisent en 
deux genres, savoir, pour les coquilles lisses intérieure- 
meut, le genre Siphonium, Gray. comprenant les sous- 
genres Siphonium {sensu stricto), Stephopoma, Vermiculus 
et Spiroglyphus, et, pour les coquilles à plis ou à lamelles 
intérieures, le genre Vermetus, Adanson, comprenant les 
sous-genres Vermetus (sensu stricto) et Petaloconchus. 

L'auteur passe en revue successivement toutes les espèces 
de Lamarck et donne, sur chacune d’elles, d’utiles rensei- 
gnements. Le nom de Serpula glomerata doit disparaître, 
d'après lui. Il change le nom du Serpula annulata, La- 
marck, nec Daudin, pour celui de Siphonium annularium. 
Il décrit comme espèces nouvelles le Vermetus sipho, 
Rousseau, non Lamarck, sous le nom de V. Roussæi (dé- 
nomination qui nous parait défectueuse, il faudrait dire 
V. Rousseaui, d’après les lois de la nomenclature), et l’un 
des exemplaires du Serpula arenaria du Muséum (le n° 5), 
sous le nom de Serpulorbis Lamarckii. 

Ce Mémoire, fait sur une des familles les plus difficiles 
à étudier et à classer qu'il y ait parmi les Mollusques, nous 
paraît mériter l’attention des naturalistes. 

H. CRosse, 


Faune Conchyliologique terrestre Cl fluvio- 
lacustre de la Nouvelle - Calédonie. — 
Deuxième partie publiée sous les auspices 
du Ministre de ïInstruction publique par 
J. B. Gassies (1). 


Nos lecteurs savent par eux-mêmes quelle extension la 
Faune malacologique de la Nouvelle-Calédonie, déjà pour- 


(1) Paris, 1871, chez KE, Savy et chez I. B. Baillière, libraires. 


rot 


tant si riche, a prise, dans le courant des dix dernières 
années, grâce aux recherches intelligentes et assidues des 
R. P. Montrouzier et Lambert, de M. E. Marie, de-M. Ros- 
siter et des autres naturalistes ou collecteurs de la colonie. 
M. Gassies a donc pu facilement, en joignant à ses maté- 
riaux personnels, déjà considérables, ceux du Musée de 
Bordeaux et de notre collection, réunir les éléments d’un 
deuxième volume, plus important que le premier, et con- 
sacré, comme lui, exclusivement à l'étude des Mollusques 
terrestres et fluviatiles. 

L'auteur arrive au chiffre respectable de 502 espèces, 
au licu des 455 de sa première partie. Il décrit, comme 
nouvelles, les suivantes : Limax Mouensis; Succinea Fis- 
cheri: Helix morosula, H. Conceptionensis, H. Lamberti, 
H. decreta, H. Koutoumensis ; Bulimus duplex, B. infun- 
dibulum, B. Æsopeus, B. imbricatus, B. corpulentus, B. 
Debeauxi, B. Lalannei, B. turgidulus; Pupa obstructa, PE 
Lifouana; Melampus Leai; Cassidula balteata; Melania Ma- 
riei; Hydrocena turbinata; Physa varicosa; Melanopsis 
acutissima, De plus, toutes les espèces pour lesquelles il 
n'avait donné précédemment qu'une simple diagnose dans 
le Journal de Conchyliologie sont plus amplement décrites 
et figurées. 

Sur quelques points de détail, nous ne sommes pas tout 
à fait d'accord avec notre honorable confrère. Ainsi, nous 
ne pensons pas que le genre Limax existe en Nouvelle- 
Calédonie : la limacelle sur laquelle l’auteur se base, pour 
établir son L. Mouensis, doit vraisemblablement apparte- 
nir à l’une des espèces d’Athoracophorus de l'ile. Nous ne 
croyons pas non plus à la présence du genre Ampullaria 
Un volume grand in-8, imprimé sur, papier fort, comprenant 


212 pages d'impression et accompagné de 8 planches, dessiné2s 
par Levasseur et coloriées avec soin. 


STONE 


dans notre colonie. Les Helix Aphrodite, H. Henschei et 
H. Villandrei appartiennent exclusivement à la Faune des - 
îles Salomon et nullement à la Faune Néo-Calédonienne : 
la dernière de ces espèces a été récemment trouvée, en 
nombre, dans l’Archipel Salomon, et rapportée en Angle- 
terre, où elle a été décrite, pour la seconde fois, par 
M. Angas, sous la dénomination d’Helix Boydi, nom qui 
doit passer en synonymie. Les Cyclostoma de grande taille 
de la Nouvelle-Calédonie, d’après leur opercule qui est 
maintenant connu, appartiennent au genre Cyclophorus et 
non aux Cyclostoma. Nous pensons que l'auteur a un peu 
trop multiplié le nombre des espèces de Bulimes Calédo- 
niens du groupe des Placostylus, groupe, d’ailleurs, très- 
difficile et souvent fort embarrassant, nous n’hésitons pas 
à le reconnaître. Les B. buccalis, B. pinicoia, B. duplex, 
B. Debeauxi, B. Lalannei, Gassies, de même que le B. 
Boulariensis, Souverbie, nous paraissent constituer de 
simples variétés du B. fibratus, espèce dont le polymor- 
phisme est véritablement quelque chose d’inoui : le B. in- 
fundibulum nous semble n'être qu'un individu mons- 
trueux et à ombilic anormal de la même espèce. La 
coquille figurée comme B. insignis est notre variété Ma- 
reana du B. fibratus. Le nom de B. cicatricosus nous pa- 
rait avoir été donné à tort, puisque celui de Kanalensis 
existait déjà antérieurement. Nous continuons à ne croire 
à la présence du B. Founaki, dont l’auteur change le nom 
en celui de B. rhizophoraræus, ni en Calédonie, ni aux 
îles Loyalty. C’est une espèce de l'Archipel Salomon, ct 
nous ne connaissons aucun Mollasque terrestre (les Auri- 
culacés exceptés), qui se trouve à la fois dans ce groupe 
d'iles et en Nouvelle-Calédonie. Le Pupa condita pourrait 
bien ne pas être une espèce terrestre : du moins, il n’en 
a guère l'apparence. Nons signalerons aussi, dans Îles 


ANT Le 


planches, une interversion de numéros à propos des Buli- 
mus Mariei et Submariei, et l’oubli, par le dessinateur, de 
la lamelle pariétale qui caractérise notre H. Vincentina. 

Maintenant que nous avons fait largement la part de la 
critique, nous pensons qu il nous sera permis de faire res- 
sortir les mérites du nouveau livre de notre honorable 
confrère. I a d’abord l’avantage précieux d'exposer, d'une 
manière tout à fait complète, ce que l’on connaît, dans 
l'état actuel de la science, sur la Faune malacologique 
terrestre et fluviatile de la Nouvelle-Celédonie, ce qui 
s'explique par la richesse des matériaux dont l’auteur a 
pu disposer pour l'exécution de son travail, et par la grande 
connaissance qu'il a de son sujet. Par une conséquence 
naturelle, on trouve, dans son ouvrage, beaucoup d’obser- 
vations curieuses et de faits scientifiques intéressants, au 
point de vue de la Zoologie ou de la Paléontologie. Nous 
cilerons, dans le nombre, l'existence &e fossiles terrestres 
quaternaires, qui se trouvent signalées, pour Ja première 
fois, dans l'île des Pins, dans l’ilotKoutoumo et sur quelques 
autres points de l'Archipel Calédonien. La plus remar- 
quable de ces espèces est un grand Placostylus, le Buli- 
mus senilis, Gassies, dont le péristome a une épaisseur 
vérilablement prodigieuse ei dépassant tout ce que l’on 
connaît jusqu'ici : celte forme curieuse parait actuelle- 
ment éteinte, mais la date de son extinelion est probable- 
ment assez récente. 

Si nous nous sommes étendu, peut-être un peu lon- 
ouement, sur la récente publication de l’auteur, c’est 
d'abord parce qu’elle nous a paru assez importante pour 
en valoir la peine, et ensuite parce que nous savons que 
les travaux qui se rattachent au remarquable développe- 
ment de la Faune Néo-Calédonienne ne sont pas sans inté- 
rêt pour la majeure partie de notre public scientifique. 


Le TORRES 

Nous ajouterons que l’exécution des planches de l'ouvrage 
est excellente et qu'un grand nombre d'espèces néo-calé- 
doniennes, qui n'avaient pas encore été figurées jusqu’à 
présent, s’y trouvent représentées, dans les meilleures 
conditions. Le nouveau livre de M. Gassies est donc de 
nature à lui faire honneur, sous tous les rapports. Il con- 
stitue un utile service rendu à la science mälacologique, 
et, à ce titre, il a sa place marquée dans toutes les biblio 
thèques importantes. 

H. Crosse. 


Monograph of Himalayan, Assamese, Barmese 
and Cingalese Clausiliæ, by (Monographie 
des Clausilia de l'Himalaya, de l'Assam, de la 
Birmanie et de Ceylan, par) William TT. Blan- 
foræ. — Posiscript to the Monograph of Hima. 
layan and Barmese Clausilisæ, by {[Supplé- 
ment à la Monographie des Clausilia de l’'Hima- 
laya et de la Birmanie, par) le mr F. Sto- 
liezka (!). 


Notre honorable correspondant, M. W. T. Blanford, 
dont nous avons annoncé naguère le voyage dans une des 
parties les moins connues du Béloutchistan, vient de re- 
commencer ses intéressantes publications, qui avaient été 
interrompues momentanément par son expédition scien- 
tifique. 11 nous donne aujourd'hui une Monographie des 
Clausilia de l'Inde, qu’il divise en 5 sections, dont la qua- 


(4) Calcutta, 1872. Brochure in-8 de 12 pages d'impression, 
accompagnée d’une planche lithographiée. (Extr. de la 2e partie 
du vol. XLI du Journ. Asiatie Soc. of Bengal, p. 115, 1872.) 


00 — 


trième, celle des Oospira (type : C. Philippiana, Pfeiffer), 
est inédite. Les espèces suivantes sont décrites comme 
nouvelles : Clansilia Theobaldi, de Birmanie; C. ferrugi- 
nea, des monts Naga, au sud de l’Assam ; C. Asaluensis et 
C. monticola, Godwin-Austen ms., du N. du Cachar: C. 
ovata, des environs de Moulmein. 

La brochure se termine par un supplément à la Mono- 
graphie da genre, dû à la plume d'un autre savant distin- 
gué de l'Inde anglaise, M. le D’ Stoliczka. Nous trouvons, 
dans cette dernière partie du Mémoire, des détails inté- 
ressants sur quelques-unes des formes spécifiques, dont il 
a été question précédemment, plus la description de 2 es- 
pèces nouvelles, le C. Waageni, recueilli dans la partie 
ouest de l'Himalaya, à une altitude de 9,000 pieds anglais, 
et le C. Arakana, Thcobald ms., des montagnes de l’Ara- 
kan et de la province de Sandoway. 

Le nombre des espèces de la Faune indienne s'élève 
à 20, toutes-répandues sur Île continent, à l’exception 
d'une seule qui vit à Ceylan. On voit que le genre Clau- 
silia compte un assez grand nombre de représentants 
dans cette partie de l'Asie, aussi bien qu'en Chine et au 
Japon. Toutes les espèces citées figurent sur la planche 
qui accompagne le Mémoire. C'est donc une véritable 
Monographie illustrée des Clausilies de l'Inde anglaise que 
nous devons à MM. W. T. Blanford et Stoliczka, et nous 
croyons qu'il y a lieu de les en remercier, au nom de la 
science, car un grand nombre des espèces qu'ils men- 
tionnent étaient peu ou point connues, avant eux. 

H. CROSSE. 


EN 


Palæontologica Indica. — Cretaceous Fauna of 
Seutern Emain. — Vol. IV. [ — The Bra- 


96 


ciiopoda, by (Paltontologie Indienne. Faune 
Crétacée de l'Inde méridionale. Vol. IV. I. — 
Les Brachiopodes, par) Ferd. Stoliezka (1). 


L'auteur adopte, pour les Brachiopodes, deux grandes 
nisions, celle des Pléuropygia, comprenant la famille 
des Lingulidæ, des Discinidæ et des Craniidæ, et celle des 
Apygia, renfermant les familles des Productidæ, des Cho- 
netidæ, des Strophomenidæ, des Spiriferidæ, des Rhyn- 
chonellidæ et des Terebratulidæ, avec la réserve qu'il y a 
vraisemblablement lieu de séparer de ces derniers les The- 
cididæ comme famille distincte. Trois de ces familles seu- 
lement sont représentées dans la Faune crétacée de l'Inde 
méridionale, les Craniidæ, les Rhynchonellidæ et les Te- 
rebratulicæ. 

Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : 
Rhynchonella mutua, R. Arrialoorensis, R. crenifera, 
R. plicatiloides; Terebratula subdepressa, T. Ootatooren- 
sis, T. diphimorpha; Terebratulina relicta; Kingena gra- 
nulifera, K. asperulina, K. Shalanurensis. 

Les Brachiopodes ne sont Pas très-nombreux dans les 
terrains crétacés de l’Inde. C’est à peine si le nombre 
de leurs espèces arrive au douzième des Gastropoda ou 
des Pelecypoda des mêmes terrains : on n’en compte que 
21, distribuées dans 5 genres (Crania, 1 espèce; Rhyn- 
chonella, 6 espèces; Terebratula, 9 espèces; Terebratu- 
lina, À espèce; Kingena, 4 espèces). Neuf d’entre ces 
espèces existent dans les terrains crétacés d'Europe, ce 
qui donne un pourcentage comparatif de 45 pour 100, 
beaucoup plus élevé que celui des Cephalopoda, qui n’est 


(4) Calcutta, 1872. Fascicule grand in-4e comprenant 32 pages 
d'impression et accompagné de 7 planches lithographiées. 


QT 
que de 24, et que celui des Gastropoda et des Pelecypoda, 
qui n’est guère que de 12 à 15 pour 100. 

Sur les trois groupes géologiques, que reconnait l’au- 
teur, le plus bas comme niveau, celui d’Ootaoor, lui 
paraît correspondre à l'étage Cénomanien; celui de Tri- 
chinopoly, à l'étage Turonien; celui d’Arrialoor, à l'étage 
Sénonien. 

Toutes les espèces et variétés mentionnées sont figurées 
avec soin, sur les planches, et l’on peut dire que cet ex- 
cellent et consciencieux travail est la digne continuation 
des précédents Mémoires de M. le D' Stoliczka sur la Pa- 
léontologie de l'Inde méridionale. 

H. CROSSE. 


Systematisches Verzeichniss der Versteinerungen 
des Helvetian der Schweiz und Schwabens, 
von (Catalogue systématique des fossiles de 
l'Helvétien de Suisse et de Souabe, par) le 
Dr Charles Mayer (l). 


L'auteur, après une préface dans laquelle il se livre 
à des considérations géologiques et paléontologiques se 
rattachant à son-sujet, donne le catalogue systématique 
des espèces fossiles de la Suisse et de la Souabe, qui ont 
été recueillies jusqu'à présent dans les divisions de l'étage 
Helvétien. Ce catalogue comprend non-seulement la tota- 
lité des espèces de Mollusques actuellement connus, mais 
encore les Bryozoaires, les Echinodermes, les Phyto- 
zoaires et les Spongiaires. Il est accompagné de tableaux, 


(1) Zurich, 4873. Brochure grand in-4° de 35 pages d’im- 
pression. 
7 


_—.98 — 

qui permettent de se rendre compte immédiatement du 
plus ou moins de rareté de chaque espèce, tant dans l'Hel- 
vétien de la Suisse que dans celui des autres pays, ou même 
dans la nature actuelle, lorsqu'il s’agit de formes, dont la 
vitalité puissante a pu traverser impunément les siècles et 
qui vivent encore dans les mers de notre époque. Sur les 
740 espèces suisses, qui forment le total mentionné dans 
les 5 niveaux de l'Helvétien, 219 seulement, ce qui fait un 
peu moins de 50 pour 100, appartiennent à la Faune 
actuelle. 

Le nouveau travail de M. Mayer, très-complet et tout à 
fait au courant des découvertes les plus récentes de la 
science, nous paraît destiné à rendre d'utiles services 
aux naturalistes qui s'occupent de Géologie et de Paléon- 
tologie. 

H, Cnrosse. 


___ NÉCROLOGIE. 


Dans le courant de l’année 4872, nous avons eu à re- 
gretter, en France, la mort de M. Lespès, professeur à la 
Faculté de Marseille et ancien collaborateur du Journal de 
Conchyliologie, jusqu’au moment où il commença à s’oc- 
cuper, de préférence, d’une autre branche de la Zoologie. 

Parmi les Malacologistes étrangers, la mort a frappé 
cruellement et nous avons à signaler des pertes bien re- 
grettables. 

Aux États-Unis, M. Stimpson a succombé. C'était un 
des naturalistes les plus éminents de son pays, et les dom- 
mages ccientifiques irréparables, occasionnés par le désas- 
treux incendie de Chicago, ont peut-être contribué, dans 


D — 
une certaine mesure, à amener ce regrellable événement. 

M. Robert Swift, un de nos honorables correspondants, 
est mort à Saint-Thomas le 5 mai 1872, dans la 77° année 
de son âge. Il a contribué, par ses recherches person- 
nelles et ses nombreuses communications, à faire con- 
naître Ja Faune malacologique d’un certain nombre des 
Antilles. Il était parvenu à former des collections conchy- 
liologiques importantes et d'une grande valeur, dont sa : 
file, qui est son unique héritière, se propose de faire 
hommage à l’Académie des sciences naturelles de Phila- 
delphie. Ce sera une précieuse acquisition pour ce grand 
établissement scientifique, et nous ne saurions trop louer 
cet acte d’intelligente générosité. 

Un autre de nos plus zélés correspondants, M. W. 
Harper Pease, est décédé à Honolulu (iles Hawaii). Nous 
ignorons ce que deviendront les riches collections d: co- 
quilles polynésiennes qu’il avait su réunir, et qui étaient 
non moins inléressan{es par le nombre et la belle conser- 
vation des espèces que par la certitude des provenances. 
Cette mort est des plus regrettables. En effet, M. Pease 
s'était fait connaître dans la science par des articles nom- 
breux et souvent fort intéressants sur les Mollusques de 
l'Océanie, articles qui avaient été publiés, tantôt dans les 
Proceedings of the Zoological Society of London, tantôt 
dans l'American Journal of Conchyliology, tantôt, enfin, 
dans notre Journal de Conchyliologie. De plus, il s’occu - 
pait activement de réunir les matériaux de deux grands 
ouvrages, l’un sur les Mo:lusques terrestres et fluviatiles 
des îles Hawaii, et l’autre sur la Faune malacologique de 
Ja Polynésie, lorsque la mort est venue le surprendre et 
anéantir ses projets, dont il nous avait souvent entretenu, 
dans sa correspondance. 

M. Pictet de la Rive est mort à Genève. Il était bien 


— 100 — 


connu par ses travaux paléontologiques et ses importantes 
publications scientifiques. 

Enfin, nous avons à regretter la perte de M. Franck 
van Heukelom, président de la Chambre de commerce 
d'Amsterdam et possesseur d’une des collections conchy- 
liologiques les plus riches et les plus précieuses de la Hol- 
lande, qu'il a généreusement léguée, ainsi que sa biblio- 
thèque scientifique, à la Société zoologique de la ville qu'il 
habitait. Il a succombé, le 16 avril 18792, aux suites d'une 
attaque d’apoplexie, dont il avait été frappé. 

H. Crosse ET P. FISCHER. 


NOUVELLES. 


Nous apprenons que M. le D' Louis Pfeiffer vient de 
céder ses collections conchyliologiques à M. le D’ Dohrn, 
de Stettin. Nous avons craint un moment que cette déter- 
mination, toujours bien pénible à prendre pour un véri- 
table naturaliste, n’impliquàt, de la part de notre savant 
confrère de Cassel, l’intention de renoncer à la science 
malacologique, dans laquelle il occupe un rang si distin- 
gué et à laquelle il a rendu tant de services. Il n’en est 
rien, heureusement. Nous croyons même savoir que 
M. Pfeiffer travaille en ce moment à coordonner les maté- 
riaux d’un dernier supplément à ses trois monographies 
classiques des Pneumonopoma, des Auriculacea et des 
Helicea. 


H. CHOSE. 


————————— 
Paris. — imp. de madame veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5. 


JOURNAL 


DE 


= CONCHYLIOLOGIE. 


1°: Avril 1828. 


Faune malacologique de quelques iles de 
l'océan Pacifique occidental, 


Par Az. Moussox. 


Sixième article. 


Outre les espèces qui constituent la faune malacolo- 
gique des groupes de Samoa, de Viti et de Tonga, et qui 
ont fait le sujet de mes précédents articles (1), il m'est 
parvenu un ensemble d’objets qui se rapportent à quelques 
groupes d'îles plus ou moins isolés, appartenant égale- 
ment à la partie occidentale de l’océan Pacifique. En pu- 
bliant ces espèces, je ne me laisse pas tant guider par la 


(1) Art. 1, Journ. de Conchyl., 1865, VIII, p. 184. — Art. 3, 
id., 1869, IX, p. 323. — Art. 4, id., 1870, X, p. 179. — Art. 5, 
1871, XI, p. 1. 

8 


— 102 — 


nalure même des objets que par des considérations de 
géographie malacologique. Il ne s’agit, en effet, ni de 
belles et grandes formes, ni même de formes très-parti- 
culières, puisqu'elles rentrent, presque toutes, dans des 
types déjà connus. Mais, en revanche, ces espèces sont les 
seuls représentants terrestres de vastes régions de l'Océan, 
et elles proviennent de source authentique et de localités 
tout à fait certaines .que les naturalistes n’avaient que 
bien rarement, ou même jamais, visitées jusqu’ici.Un tra- 
vail d'ensemble et de comparaison sur la faune complète 
des archipels pacifiques, tel que M. Harper Pease en a 
dessiné quelques traits, serait du plus haut intérêt, car 
nulle part, sur notre globe, les influences géographiques 
et locales ne se manifestent d’une manière aussi large et 
aussi précise. Malheureusement les matériaux manquent 
encore, et la plupart des faunes locales qui doivent for- 
mer la base d’un tel travail sont encore incertaines et 
incomplètes. Dans cet état de choses, chaque nouvelle 
contribution, de source authentique, a sa valeur, et les 
petites îles que nous avons en vue ne laissent pas que 
d’avoir une certaine importance. Jetées comme des jalons 
dans l’espace qui sépare les groupes principaux ou comme 
des avant-postes, à la limite de leur domaine, elles ont 
servi de stations intermédiaires ou de limites à des migra- 
tions lointaines, et permettent, avant tout, de distinguer 
les espèces quasi cosmopolites, dans certaines parties du 
globe, de ces types ou développements particuliers qui 
forment les caractères individuels des différents groupes 
et de leurs membres. C’est ce point de vue que je désire 
surtout faire valoir, dans la présente notice. 


1, — Iles Ellice. 


Au nord du groupe de Samoa et du grand archipel de 


— 103 — 


Viti, séparés par de vastes étendues de mer, apparaissent 
divers groupes de petits îlots, qu’on réunit sous le nom 
d'îles Ellice. M. le docteur Græffe, en partant d’Upolu, 
visita successivement les principales de cesiles, qui, du 
sud au nord, sont placées dans l’ordre suivant : 4° Nuku- 
lailai ou Mitschell Island ; 2 Funafuti ou Ellice Island: 
5° Nukufetau ou île Peyster; 4 Vai-Tupu ou Tracy Island: 
5° Niutao ; 6° enfin Nui ou Egg Island. 

Sans aucun doute, la base de toutes ces îles est formée de 
sommets volcaniques, mais nulle part ces sommets 
n'émergent au-dessus de la mer : leur partie visible ne se 
compose que des constructions lentes et incessantes des 
polypiers. Chacune d'elles consiste en une série de petits 
ilots plats, défendus, à l'extérieur, par une enceinte de 
récifs coralliens et entourant une lagune commune d’une 
eau presque tranquille, qui, par quelques passes, commu- 
nique avec la mer. Se trouvant à l'écart de la direction des 
bâtiments qui sillonnent l'océan Pacifique entre l'Asie, 
l'Amérique et l'Australie, restant également étrangères 
aux atteintes des missions religieuses qui recherchent les 
groupes peuplés, les îles Ellice ont presque échappé aux 
investigations des voyageurs, et c’est à M. le docteur 
Græffe que revient le mérite de nous les faire connaître, 
sous le rapport malacologique. 

La faune de ces îles se distingue, au reste, par son 
uniformité, par sa pauvreté et par la petitesse des espèces 
qui la composent. Cela tient, d’une part, à leur faible 
étendue; de l’autre, à leur configuration plate et uniforme; 
enfin à l’uniformité de leur sol et de leur végétation de pal- 
miers. Une douzaine de formes, toutes pelites, séjournent 
parmi les débris humides de végétaux, dont est couvert 
lesol, ou bien se cachent dans les anfractuosités des récifs 
coralliens que les vagues ont accumulés. Ces formes, qui 


— 104 — 


reviennent toujours, appartiennent à des espèces ou, du 
moins, à des types identiques ; elles représentent ainsi la 
faune normale qui répond, dans ces parages, àuneréunion 
déterminée de conditions locales extrêmement simples. 

Les espèces recueillies par M. Græffe sont les sui- 
vantes : 


4. ZoniTEs SAMOENSISs, Mousson. 


Art. I, 465. — Art. III, 531. — Art. IV, 416. — 
Art. V, 10. 


Cette espèce, qui traverse les îles de Samoa, les plus 
boréales de celles de Tonga, et quelques-unes de celles de 
Viti, se retrouve à peine modifiée dans plusieurs des îles 
Ellice, Niutao, Vai-Tupu, Nui, Nukufetau. M. Garrett l’a 
retrouvée bien plus à l’est, dans l’île de Rarotonga, la 
principale des îles Hervey ou de Cook. 


2. PATULA vicaRIA, Mousson. 


Art VeLL 


Décrite comme appartenant aux îles boréales du groupe 
de Tonga, cette espèce passe aux îles Ellice et pullule dans 
celle de Funafuti. Dans les îles Aitu, Aiïtutaki et Raro- 

tonga, du groupe des îles Hervey, on trouve, d’après 
M. Garrett, une forme presque identique. 


5. PATULA MODICELLA, Férussac. 


Férussac. Hist. I, 90, t. LXXXVI, f. 2. 


Hab. Ye de Vai-Tupu. 

Cette espèce est plus grande que la précédente (près de 
3 millimètres au lieu de 2); elle possède une forme moins 
convexe et un ombilic plus ouvert, égalant un tiers du 


— 105 — 


diamètre basal, au lieu d’un quart. Les fascies radiales 
sont peu marquées, mais sensibles comme dans la figure 
de Férussac, tandis que le texte de M. Deshayes indique 
la couleur comme uniformément brun-cornée. 


4. PITHYS DECEMPLICATA, Mousson. 


T. parvula, satis uwmbilicata, subrotuliformis, fortiter 
striato-costulata, alba vel grisea, fasciis transversis fus- 
cis, angulatis ornata. Spira depressa, vix conveæiuscula, 
arcte spirata; Summo non prominulo, corneo ; sutura im- 
pressa. Anfr. 5 1/2-6, sensim accrescentes, supra subtere- 
tes ; ultimus non descendens, medio minus rotundatus, 
curvatim costulatus, linea peripherica media, subtus 
conveæus. Apert. subverticalis (80° cum aæxi), late falci- 
formis, lamellis 10 munila, k in pariete quarum 3 superis 
longioribus, 6 in basi et palato dispositis. Perist. rectum, 
acutum; marginibus distantibus, vix convergentibus, la- 
mina tenui junchis; dextro'antrorsum leniter sinuato. 
Umbil. apertus, 1/4 diametri æquans.—Altit. 0, 9; diam. 
maj. 2 mil. Rat. anfr.7 : 2; rat. apert. 5 : 2. 


Cette petite espèce, remarquable par le nombre et le 
relief relatif de ses lamelles, habite, en quantité, les îles 
Nukufetau et Vai-Tupu. Parmi les nombreuses formes 
analogues qui se répandent dans les îles de l'océan Paci- 
fique, elle se rapproche, particulièrement, de l’espèce des 
îles de Cook, que M. Garrett a nommée H. mulliplicata. 
Cette dernière espèce, toutefois, est plus grande (5 mill.): 
sa forme est encore plus rotuliforme ; elle a sa ligne péri- 
phérique non au milieu, mais au haut des tours; le nombre 
de ces derniers est de 6 ou plus; l’ombilic est plus en- 
foncé ; les plis, dans l'ouverture, avancent moins, etc. Ce 
sont deux modifications du même type. 


— 106 — 
5. STENOGYRA JUNCEA, Gould. 


Art. III, 540.— Art. IV, 106.—Art. V, 15. 
Hab. Nukulailai, Funafuti, Vai-Tupu, Nukufetau. 
Cette espèce est bien la plus cosmopolite de toutes ; 
elle ne varie en rien que sous le rapport de la grandeur 
qui, dans ces îles, ne dépasse guère 8 à 9 millimètres. Elle 
compte de 6 1/2 à 7 tours de spire. 


6. VERTIGO PEDICULUS, Shuttleworth. 


Var. Samoensis, Mousson.—Art. [,175.—Art. III, 541. 
Art. IV, 127. — Art. V, 15. 


Voici encore une des espèces les plus communes ! Elle 
ne manque jamais là où des débris de plantes s’accumulent 
sur un sol humide. M. Græffe l’a recueillie dans les îles de 
Funafuti, Vai Tupu, Nukufetau, Niutao et Nui. 


7. TORNATELLINA CONICA, Mousson. 


Art. III, 342.— Art. IV, 128.— Art. V, 16. 


Cette espèce traverse tout l'archipel sans varier d’une 
manière sensible. Elle a été trouvée à Funafuti,Vai-Tupu, 
Niutao, Nui et Nukufetau. 


Var. impressa, Mousson.— Art. IV, 128. 


Cette variété, caractérisée par une faible impression à 
l'extérieur du bord libre de l'ouverture, domine à Vai- 
Tupu, mais se rencontre également dans les autres îles, 
comme déviation individuelle. 


8. MELAMPUS LUTEUS, Quoy et Gaimard. 


Art. IT, 346. — Art. IV, 134. 


— 107 — 


Le genre Melampus n’est représenté que dans la seuletle 
de Vai-Tupu, par de petits individus (4 millimètres de long 
sur 2 1/2 de large), qui me paraissent n'être qu’un déve- 
loppement imparfait de cette espèce si répandue. Le cône 
spiral peu élevé se termine par un petit grain hyalin proé- 
minent et compte 6 à 7 tours, tandis que, à l’état normal, 
il y en a de 10 à 12. Les premiers tours ont un ou deux 
sillons décurrents. Le côté pariétal de l'ouverture est garni 
de trois faibles lames, dont la supérieure est souvent 
double, et la moyenne la plus forte; le côté marginal de 4 
ou 5 lamelles (les échantillons adultes en ont 7 à 8), qu’on 
aperçoit par transparence comme des lignes blanches 
opaques sur tout le pourtour de la coquille. La couleur est 
d’un jaune clair. Le fait de voir une des plus grandes 
formes spécifiques de ce genre se maintenir dans une île 
isolée, en un état quasi-rudimentaire, n’est pas rare, pour 
bien des espèces à bord non épaissi. Il paraît que la fa- 
culté de la reproduction devance souvent de beaucoup 
le développement final, que nous considérons communé- 
ment comme l’état adulte. 


9. HELIGINA Musiva, Gould. 


Art. I, 178.— Art. IIT, 357. — Art. IV, 202. — 
Art. V, 25. 


Var. rotundata, Mousson. — Tenuior; fascus radiatis 
pallidioribus,sæpe concolor, cornea; peripheria non angu- 
lata, arcte rotundata. 


Hab. Vai-Tupu. 
C’est la seule Hélicine trouvée dans les îles Ellice. Elle 
est un peu plus arrondie au pourtour que la forme ty- 


— 108 — 
pique. Le test, peu solide, est faiblement coloré et orné de 
flammules transverses peu accentuées. La forme générale, 
la grandeur, le dessin, le genre de vie, ne permettent pas 
de l’éloigner de l’H. musiva, une des espèces les plus fré- 
quentes dans les îles de cette partie de l'océan Paci- 
fique. 
40. OMPHALOTROPIS ZEBRIOLATA, Mousson. 


Art. I, 481. — Art. IV, 181.— Art. V, 27. 


Cette espèce se rencontre à Nukufetau, Funafuti, Vai- 
Tupu et Niutao, sous une forme toujours assez typique. 
Les flammules rouges ou brunâtres ne sont cependant vi- 
sibles que sur les individus jeunes et à surface bien con- 
servée; souvent elles manquent entièrement. 


11. OmPHALOTROPIS PARVA, Mousson. 


Art. I, 199.— Art. IV, 194. 


Hab. Nukufetau. 

On trouve mêlée à l'O. zebriolata une espèce plus 
petite, d’une forme analogue et d’une forme un peu plus 
élancée, que je considère comme le représentant de l'O. 
parva, qui, d'ordinaire, est encore plus petit. Des traces de 
flammules sont çà et là visibles, mais sont ordinairement 
remplacées par une teinte uniforme, tantôt d’un jaunâtre 
pâle, tantôt d’un brun pourpré, et plus rarement par une 
large bande claire entre deux bandes foncées. 


42. HYDROCENA PARVULA, Mousson. 


Art. I, 1484.— Art. IT, 252. — Art. V, 29. 


Cette espèce a été recueillie dans lesîles Vai-Tupu, Fu- 
nafuti et Nui, dans un état assez typique, quant à la forme, 


— 109 — 


mais variant un peu sous le rapport de la grandeur. Sa 
petitesse, sa surface brillante, ses tours bien arrondis et 
son absence totale de carène ombilicale la distinguent 
aisément de la précédente espèce. Sa coloration est tantôt 
d’un ton corné clair, tantôt d’un brun assez foncé. 


15. TRUNCATELLA VisIANA, Gould. 


Art, 1, 485.,— Art. Ill, 356. — Art. [V,-195. — 
Art. V, 29. 


Cette espèce, qu’on reconnaît aisément à sa grosseur, à 
son port lourd, à ses côtes grossières 2t à sa carène ombi- 
licale à peine sensible, traverse les trois groupes de Samoa 
(Savai), de Tonga (Uea et Futuna) et de Viti (Vanua-Ba- 
lava) et reparaît à Funafuti. 


14.- TRUNCATELLA CRISTATA, Crosse. 


Art. V, 51. 


- Hab. Vai-Tupu. 

C'est bien la même espèce que celle que M. Græffe a 
recueillie précédemment à Vavao et à Tongatabou. Ana- 
logue, par la grandeur et la faible conexité de ses tours, à 
la T. rustica, Mousson (elle est plus délicate e: possède 
des côtes bien plus nombreuses (28 à 50) et une crête om- 
bilicale plus grêle, ne formant, au pourtour de l’ouver- 
ture, qu’un faible dédoublement du bord. 


Il. — Iles de Norfolk et de Kermandec. 


Les derniers groupes d'îles, qui, dans la direction du- 
Sud, forment comme les avant-postes des archipels paci- 
fiques, sont ceux de Kermandec et de Norfolk, situés tous 


— 110 — 


les deux sous 30° de latitude sud. Le premier se compose 
de quelques petits îlots, parmi lesquels le Sunday Island 
(ile du Dimanche) est le plus connu : il émerge à peu près 
au milieu de la vaste étendue de mer qui sépare Tongata- 
bou de la Nouvelle-Zélande. Le second groupe, restreint à 
deux îles seulement, divise plus à l’est, de la même ma- 
nière, la distance qui sépare la Nouvelle-Calédonie de la 
Nouvelle-Zélande. Les quelques espèces qui vont suivre 
sont les seules connues jusqu'ici comme provenant de ces 
iles et ne peuvent guère être regardées que comme les 
avant-coureurs d’une faune à explorer ultérieurement. 
Sans provenir directement de M. Græffe lui-même, ces es - 
pèces, avec leurs étiquettes originales, écrites sur place, 
sont parfaitement authentiques. 


4. ViTRINA uLTIMA, Mousson (pl. VIL fig. 4). 


T. depresso-globosa, tenuis, nitidissima, pellucida, le- 
nissime striatula, saturate succinea. Spira plane con- 
veæiuscula; summo vix emergente, succineo; sutura plane 
adnata, vix impressa. Anfr. 3 1/2 rapide accrescentes, 
primi parvuli; ultimus magnus, globose auriformis, in 
medio magis rotundatus. Apertura obliqua (40° cum ax), 
magna, transverse semi-ovalis. Perist. rectum, tenue; mar= 
gine externo antice subrepando, columellari membranaceo, 
in insertionem excavato. — Diam. maj. 9, min. 6 ; altit. 
&k, 6 mill. Ratio anfr.5 : k. — Rat. apert. 3 : 2. 


Cette charmante espèce, qui est une véritable Vitrine, à 
spire columellaire à peine cachée et à bord columellaire . 
fragile et membraneux, habite en nombre le Sunday Is- 
land. Ce genre manque dans les archipels situés plus au 


— 111 — 


nord, et rappelle la faune australienne, si riche en Vi- 
trines. 


9. MicrocysTis KERMANDECI, Pfeiffer. 


Pfeiffer, Mon. Hel., V, 55. 


Hab. T. de Kermandec. 

Ne connaissant pas cette espèce, je ne la place qu'avec 
doute parmi les petites Nanines de la section des Microcys- 
tis. L'expression de M. Pfeiffer « margine columellari 
superne subreflexo, adnato » semble fixer sa place. 


5. TrocHo-NANINA iNscuL»TA, Pfeiffer. 


Pfeiffer, Mon. Hel., III, 30. 


Cette jolie espèce est la plus connue de celles de 
l’île de Norfolk. Sa base est presque plane, imperforée et 
peu enfoncée au centre. Elle est polie et brillante, quoique 
sensiblement striée, marginée le long de la carène et fas- 
ciée en brun clair et foncé suivant des lignes radiales si- 
nueuses. La spire forme un mamelon plus ou mcins élevé, 
et présente une sculpture remarquablement prononcée, 
formée d’un fil relevé, souvent granuieux le long de la ca- 
rène, et de fortes costulations transverses qui couvrent 
obliquement la surface jusqu’à la sature. La columelle 
calleuse est accompagnée, comme dans plusieurs Micro- 
cystis, d’un bourrelet blanc, qui s’en ’oule autour d’elle et 
qui forme, dans l’ouverture, eomme une forte nodu- 
lation. 


4. TRrocHo-NANINA ExPposirA, Mousson (pl. VIE, 
fig. 2). 


T. imperforatu, obtuse trochiformis, vix nitidiuscula, 
iriatula, castanea, radiatim subfasciuta. Spira obtuse 


— 112 — 


conica, regularis; summo plano, polito; sutura lineari, 
non impressa. Anfr. k 1/2-5, regulariter et lente accres- 
centes, plani, ad carinam perspicuam minime excavati ;, 
ultimus non descendens, subaculte carinatus, utrinque paulo 
compressus, basi conveæiusculus, medio impressus, poli- 
tus, radiatim et sinuose indistincte fasciatus. Apert. non 
obliqua (60° cum aæi), securiformis. Perist. rectum, sub- 
acutum, marginibus non convergentibus; supero antror- 
sum obliquo, basali leniter sinuato, ad insertionem callose 
reflexo et adnato. — Diam. maj. 7; minor 6; allil. 
4-45 maill. 


Cette petite espèce, qui provient de l’île du Dimanche 
(groupe de Kermandec), me semble, d’après sa forme gé- 
nérale et la nature de sa région ombilicale, se ranger 
également parmi les Trocho-Nanina. Vue du côté de la 
base, elle ressemble à la précédente : sa coloration et ses 
fascies sinueuses rayonnantes sont les mêmes. Mais notre 
espèce est dépourvue de sillon le long de la carène, et de 
nodulation à la columelle, qui n’est que calleuse à son in- 
sertion. Le cône spiral a aussi la même forme : les tours, 
par contre, n’ont pas de carène filiforme, mais une simple 
arête un peu comprimée des deux côtés; la- forte costula- 
tion est remplacée par une striation peu acceutuée.Malgré 
ces différences, on ne peut méconnaitre une certaine affi- 
nité entre ces deux espèces habitant des îles éloignées 
l’unede l’autre, il est vrai, mais placées pourtant dans une 
position analogue. 


3. PATULA MODICELLA, Férussac. 


Var. vicinalis, Mousson. — Anfractibus magis rotunda- 
tis, costulis, sed tenuibus; albescens maculs et flammulis 
rufis transverse picta. — Diam. 3 ; altit. 1,2 mul. 


— 113 — 


Hab. Ile du Dimanche. 

On pourrait, à la rigueur, ériger cette petite forme en 
espèce. Mais, convaincu que bon nombre de nos soi- 
disant espèces ne sont que des développements isolés des 
mêmes types, je préfère n’en faire qu’une variété, me bor- 
nant à indiquer les caractères qui la différencient de la 
forme typique. Ces différences consistent, avec une forme 
générale assez analogue, en des tours un peu plus arron- 
dis, en des costulations plus marquées, saillantes, mais 
délicates ; enfin en une coloration plus prononcée qui se 
compose de larges taches et de flammules transverses in- 
terrompues sur un fond blanchâtre. 


6. DipcommaTinA Coxi, H. Adams. 


H. Adams, 1868. Proc. of zool. Soc. of London, p. 446, 
CEXX VIE: 11: 


M. J. Brazier a recueilli, lui-même, cette petite espèce 
dans les parties montagneuses de l’île de Norfolk et l’a 
identifiée à l'espèce qu’il nomma, en 1865, mais sans la 
publier, Palaina Wisemani. Elle appartient, en effet, aux 
Diplommatina réguliers ou subréguliers, qui dominent 
dans les îles Pelew, tandis que la plupart des formes des 
îles Viti ont une spire tordue et irrégulière (section Dianc- 
ta, Martens). Ce genre, que l’on retrouve dans la faune 
néo-calédonienne, semble manquer à celles des îles Samoa 
et des archipels situés plus à l’est. 


7. HEziciNA NoRFOLKENSIs, Pfeiffer. 


Pfeiffer, Monog. Pneum. viv. Suppl., I, 189. 


Cette espèce, décrite d’après des échantillons portant 
l'étiquette « Norfolk Island, » et faisant partie de la col- 


— {14 — 


lection Cuming, a été contestée par M. J. Brazier (Proc. 
zool. Soc. of Londor , 1870), pour deux raisons : d’abord 
parce qu’il la considtre comme identique avec mon Heli- 
cina plicatilis, desiles Sam oa, et ensuite parce qu'il ne l’a 
point rencontrée dan; sa v site aux iles Norfolk. Possédant 
VH. Norfolkensis, depuis 4859, de la main même de 
M. Cumir g, je la trouve fort différente de mon H. plicati- 
lis, comme le prouve le tatleau comparatif suivant : 


H. NorFozkxensis, Pfeiffer. 


Spira depressa, convexo- 
concu ; 

Summo minute papillari; 

Solidulu, flavo-ulbidc , 
subpellucida ; 

Anfr. ultimus sup'a con- 
veus, striato-lævigatus ; . 


Peripheria mediana, ob- 
tuse subangulata ; 

Basis et spira æque con- 
vexcæ, depress® ; 

Area columellari callo 
prominulo circumscripto. 


H. pLicaTiLis, Mousson. 


Depressa, concave conica; 


Regulariter subincrassato; 

Solida, lactea, virescenti- 
albida ; 

Supra concave 1mpressus, 
lineis À vel 2 decurrentibus 
signalus ; 

Supera, subacuie angu- 
lata. 

Basis convexior, in centro 
tumidula; 

Areu ad columellam ruga 
valida insigniter producta, 
muni. 


D'après cela, l'identification me paraît impossible. 


Quant au second motif allégué, quel collectionneur ne 
connaît pas le rôle que joue le plus ou moins de chance 
dans la découverte des espèces ? Une réunion de circon- 
stances est nécessaire; le moment, le temps, la localité, 
l'habitat particulier, un certain hasard, tout cela peut 
amener, sous nos yeux, une espèce qui nous avait échappé 


— 115 — 


précédemment. Aussi, tant qu’on n’aura pas indiqué, avec 
certitude, une autre patrie ponr l’espèce de Cuming, on 
ne sera pas, selon nous, en droit de l’éliminer de la liste 
des espèces norfolkiennes. 


8. OMPHALOTROPIS ALBOCARINATA, Alousson 
(pl. VIL fig. 5). 


T. perforuta, ovato-conica, bicurinata, plus minusve 
costulato-striata, cinereo-brunnea, duabus fasciis albis in 
carinis picta. Spira reguluris, conoidea, summo minuto, 
corneo, polito; sutura satis impressu. Anfr. 5 conveæi, de 
sutura supera retro arcuatim striati vel costulati; ulti- 
mus major, lente paulo descendens, ad peripheriam infra- 
medianam et cireum regionem perforationis filis albis 
validis cunctus. Apert, subverticalis (75° cum axi), angu- 
loso-ovalis. Perist. rectum, acutum; marginibus separatis, 
infero convergente ; deætro de insertione paulo recedente; 
columellari tenui, vix reflexæiusculo, recte patente. — 
Altit. &k; diam. 3 mill. — Rat. anfr. 3 : 1; Rat. 
apert. 5 : 4. 


Hab. Iles Norfolk. 

Cette petite espèce est assez particulière, non par sa 
forme générale, mais par ses détails. Les tours, assez con- 
vexes, sont couverts de stries ridées ou costulées trans- 
verses. Le dernier, en outre, est muni de deux fortes ca- 
rènes filiformes : l’une à la périphérie, qui est submédiane; 
l’autre plus grosse encore, circonscrivant le plan uni qui 
s'enfonce vers la perforation. La coloration est ordinaire- 
ment d'un brun grisâtre variant en intensité et devenant 
plus foncé le long des deux carènes, qui s’en détachent 
vivement en blanc. Le bord columellaire ne s’épaissit et ne 


— 116 — 


se réfléchit guère, et s'insère en s'appliquant à l’avant- 
dernier tour. 


Ces quelques espèces des îles Norfolk et Kermandec ne 
se rattachent que très-imparfaitement aux faunes des ar- 
chipels pacifiques les plus rapprochés, qu'ont explorés si 
minutieusement MM. Græffe et Garrett. A l'exception de la 
petite Patula modicella, encore modifiée, les sept autres 
espèces sont particulières. La Vitrine fait pressentir des 
relations avec la faune malacologique de l’Australie ; la 
seule forme qui rappelle les Trocho-Nanina est l’Helix 
rectanguia, Pfeiffer, particulière aux îles Marquises, mais, 
d’ailleurs, totalement différente ; le Diplommatina rap- 
pelle, sous le rapport générique, la faune des îles Pelew 
et Viti; l'Hélicine fait partie de la section d’une espèce des 
îles Samoa, sans pouvoir, toutefois, être identifiée avec 
elle ; l'Onphalotropis, enfin, est un développement parti- 
culier d'un genre qui envahit, pour ainsi dire, toute la 
Polynésie, tandis qu'il s’efface dans l'Australie et la Nou- 
velle-Zélainde. Ces particularités malacologiques de deux 
des groupes les plus extrêmes de l’océan Pacifique rendent 
de nouvelles recherches fort désirables. 

A. M. 


Note sur l’habitat des Hielix Chastellii, Férus- 
SaC, et H. fulgurata, Sowerby, 


Par H. CRossE ET P. Fiscuee. 


1. Heuix CHasteLLu, Férussac. 


En 1852, Férussac a figuré, sous le nom d’Helix Chas- 


— 117 — 


tellii (4), el sans indiquer la provenance, un Helix remar- 
quable par son test blanchâtre, parsemé de taches brunes, 
et par son bord externe tranchant.M. Gray, deux ans plus 
tard (2), a décrit la même espèce sous le nom d’'H. Cra- 
cherodii, qui doit passer en synonymie, et en indiquant, 
avec doute, il est vrai, l’Inde comme sa patrie. Cette indi- 
calion est erronée, et c’est à M. Grandidier, bien connu 
du monde savant par ses voyages à Madagascar, que re- 
vient l'honneur d’avoir découvert le véritable habitat de 
PH. Chastellii. : 

Cette espèce a été recueillie par lui en nombre et avec 
l'animal, dans l'ile de Madagascar, à Saint-Augustin. Bien 
qu’elle s'éloigne considérablement des autres espèces ac- 
tuellement connues de la grande île africaine, il ne peut 
plus subsister aucun doute au sujet de son habitat. D’ail- 
leurs, M. W. T. Blanford, dont on sait la compétence en 
matière de Mollusques terrestres de l'Inde, et à qui nous 
avons montré l'espèce, nous a dit qu’il ne la connaissait 
pas et qu’elle n’existait point dans les collections de Cal- 
culta. 

Nous n’avons pas encore éludié l'animal, au point de 
vue de la classification définitive de l’espèce, parmi les 
Pulmonés terrestres, mais nous comptons le faire ultérieu- 
rement. Tout ce que nous pouvons dire, dès à présent, 
c'est qu’il possède un pore muqueux. 


2. HELIX FULGURATA, Sowerby. 


M. Sowerby a décrit, d’après un échantillon unique du 
British Museum, et sous le nom d’Helix fulgurata (5), une 


(1) Férussac, Hist. nat., pl. Lxxx, fig. 4, 1832. 
(2) Gray, Proc. Zool. Soc. London, p. 67, 1831. 
(3) Malac. and Conch. Mag., I, p. 47 c. tab. 


AS 

espèce voisine de l'H. lancula, Férussac, de Madagascar, 
par sa forme générale et son ombilic, mais se rapprochant 
aussi de certaines espèces de l'Océanie, telles que l’'H. 
Tayloriana, Adams et Reeve, par la minceur de son test. 
Son habitat était resté inconnu jusqu'ici. Nous nous trou- 
vons actuellement en mesure de combler cette lacune, 
grâce à une bienveillante communication de M. le profes- 
seur Deshayes. L’Helix fulgurata provient de Madagascar, 
comme le faisaient pressentir, d’ailleurs, quelques-uns de 
ses caractères. Cette espèce a été recueillie par M. Lantz, 
directeur du Musée d'histoire naturelle de la Réunion, 
dans le cours d’un voyage qu'il a fait à Madagasear, et il a 
envoyé au Muséum de Paris un des exemplaires trouvés 
par lui. 

L’'Helix fulgurata est remarquable par son péristome 
d'un brun noirâtre et par les nombreuses fulgurations 
brunes, qui se détachent sur le fond clair de son test. 
L'espèce est encore très-rare dans les collections. 

H:: C- et. Pie: 


Note sur quelques points de l'histoire naturelle 


du Patella vulgaris, 
Par H. E. SAUVAGE. 


M. P. Fischer a publié, dans le Journal de Conchylio- 
logie (1863, p. 520), une note intéressante sur l’histoire 
des Patelles de nos côtes océaniques. Cet observateur a, 
toutefois, négligé l'étude de quelques faits sur lesquels 


— 119 — 
nous croyons utile d'appeler l'attention des natura- 
listes. 

Les Patelles pondent dans les derniers.jours de mars et 
les premiers jours d'avril. Nous avons très-souvent vu, à 
celte époque, comme M. Fischer, « que tous les rochers 
« émergés à matée basse sont couverts d’une innombrable 
« quantité de jeunes Patelles de coloration cornée bru- 
« nâtre, de forme ovalaire aplatie, et mesurant à peine 
« 1 millimètre de longueur. » Comme les Hipponyx, les 
embryons de Patelles ont une coquille cornée, très-mince 
dans l'ovaire. 

M. Fischer suppose que les Patelles gardent une immo- 
bilité constante. « Toute la locomotion. dit-il, se borne à 
« l’élévation de la coquille au-dessus de la roche, par 
« suite du relâchement du muscle columellaire ou de son 
« abaissement. La formation des empreintes est une 
« preuve sans réplique de l’absence de déambulation. » 
Nous pouvons affirmer le contraire. Nous avons vu, très- 
souvent, sur les côtes rocheuses de Boulogne, des Patelles 
se meltre en mouvement, immédiatement après le retrait 
de la marée. Ce sont les individus de petite et de moyenne 
taille que nous avons toujours vus se déplacer. Quant aux 
individus de très-grande taille, à coquille déformée et 
chagrinée, ct ayant creusé de profondes empreintes dans 
la roche sous-jacente, nous n'avons jamais pu parvenir à 
les voir en mouvement. 

IL nous est arrivé, souvent, de détacher des Patelles 
avec précaulion et de les déposer sur une surface unie, au 
bord de la mer. La plupart se fixaient immédiatement et 
restaient immobile ; d’autres, au contraire, après s’être 
fixées quelques instants, après avoir élevé fortement leur 
coquille, se mettaient en mouvement, la tête dirigée en 
avant, le mufle sorti presque complétement, les tenta- 


— 120 — 

cules s’agilant à droite et à gauche, comme pour explorer 
le terrain. Quand l’animal en mouvement rencontrait un 
obstacle, il faisait ce qu’aurait fait un Helix en pareil cas, 
il rentrait les tentacules et restait immobile, après avoir 
abaissé la coquille; souvent il reprenait sa marche dans 
un autre sens, après quelques instants d'arrêt. Nous avons 
va quelques Patelles s'agiter ainsi pendant plus de 20 mi- 
nutes, et parcourir un espace que l'on peut évaluer à 
50 centimètres; mais ce sont là des cas exceptionnels. Le 
plus souvent on voit l’animal s'agiter autour du point où 
on l'a déposé, et ne se déplacer que d’une très-faible dis- 
lance. 

Après avoir enlevé des Patelles avec soin et les avoir 
transportées chez nous, à quelques kilomètres du bord de la 
mer, nous en avons placé sur une surface polie et verti- 
cale, sur un carreau de vitre, par exemple. Nous pouvions 
ainsi observer tous leurs mouvements de reptalion. Dans 
ces conditions, nous avons toujours vu un certain nombre 
de ces Patelles se déplacer, monter ou descendre et s’agi- 
ter plusieurs minutes avant de se fixer. Ce n'était pas seu- 
lement au moment où nous venions de les transporter sur 
la vitre que nous observions ces mouvements, nous Îles 
avons vu recommencer plusieurs fois dans la journée. 

Suivant les notes manuscrites laissées par Bouchard 
Chantereaux, les Patelles de nos côtes ne se déplacent ja- 
mais pendant qu’elles sont recouvertes par l’eau de mer, 
tandis qu’elles sont très-souvent en mouvement, lorsque 
l’eau s’est retirée, surtout pendant les premières heures 
qui suivent la marée. Nos propres observations confirment 
complétement les recherches do Bouchard. 

Il nous reste à exposer quelques faits observés par Bou- 
chard et encore inédits. « Les Potelles, dit-il, paraissent 
« préférer les lieux où la mer brise le plus ordinairement: 


« 


1254 Ge 


là la coquille est plus petite, plus chagrinée, plus costu- 
lée que dans les lieux plus baïgnés par la marée. Notre 
Patelle ne se trouve jamais aux endroits complétement 
submergés. Elles atteignent toujours un volume plus 
considérable dans les lieux abrités des fortes lames. 
Ainsi, à Boulogne, sur les digues du fascinage de Wime- 
reux, sur la base avancée de la Tour de Crov, lescoquilles 
sont beaucoup plus fortes que sur les rochers plus expo- 
sés anx vagues. Aux points les plus battus par la mer, 
souvent les coquilles sont corrodées, usées même jus- 
qu'aux lames les plus internes. 

« Dans les régions tranquilles, la coquille est grande, 
conique, très-élevée et lisse; sur les rochers battus, 
mais voisins de la ligne de balancement des marées, les 
coquilles deviennent striées, surbaissées et de moyenne 
taille: sur les rochers en pleine mer, les Patelles sont 
rugueuses et très-surbaissées; le sommet est plutôt an- 
térieur que médian et la coquiile diminue encore de 
taille. Sur les digues de la jetée de l'Ouest, à Boulogne, 
les coquilles prennent une disposition qui les rapproche 
des Semi-émarginnles. Le sommet est sensiblement 
recourbé er avant, les côtés sont arqués et les stries 
rayonnantes ; le pourtour de la coquille est sensible- 
ment découpé postérieurement. 

& Quant à la coloration de la coquille, à l'extérieur, 
elle est généralement d'un vert glauque, parfois brune 
ou ornée de rayons blanchâtres. La face interne varie 
du bleu au jaune clair; on y remarque toujours les 
lignes rayonnantes. » 

Nous pouvons ajouter qu'aux endroits très-battus par 


les vagues, la coquille devient grisâtre ou gris-noirâtre. 
Ce sont toujours des individus jeunes qui présentent des 
rayons bleuâtres divergents. Les coquilles qui présentent 


— 199 — 


cette coloration sont constamment plus surbaissées, plus 
larges, bien moins coniques que les autres; elles se ren- 
contrent surtout au niveau du balancement des ma- 
rées. 


E. S. 


Note sur l'accouplement des Littorims rudis 
et H. litéorca, 


Par H. E, SAUVAGE. 


Les Litlorina rudis et littorea, si communs sur toutes 
nos côtes, au niveau du balancement des marées, peuvent 
s’accoupler entre eux. 

M. Thompson (Ann. and Mag. of nat. lust., 1852, 
_p. 76) a, le premier, signalé un fait du même genre. Cet 
observateur a vu plusieurs cas d’accouplement adultérin 
entre les Littorina rudis et L. obtusata. Suivant lui, le 
rôle du mâle était toujours rempli par le L. rudis. M. Bat- 
tersby a pu confirmer, en Irlande, les observations de 
M. Thompson (Jeffreys, Brit. Conch., t. IE, p. 359). Le 
produit de ces deux espèces n’est pas connu. M. Jeffreys 
suppose que la variété du Littorina obtusata, connue dans 
la nomenclature sous le nom de Littorina palliata, est l’hy- 
bride des deux espèces; mais cette hypothèse est peu ad- 
missible, car, comme l’a fait observer M. P. Fischer 
(Journ. de Conchyl., 1868, p. 15), la variété palliata ne 
vit pas dans la localité où les accouplements adultérins 
ont été observés. 

I nous à paru intéressant de rappeler le métissage entre 
deux autres espèces du même genre Littorine.Nous avons. 


LOT OR EE es 


observé plusieurs fois, sur les côtes du Boulonnais, l'union 
adultérine entre les Littorina rudis et L. liltorea. D’après 
les manuscrits laissés par Bouchard-Chantereaux, ces 
sortes d'union ne seraient pas très-rares. Ce savant nous 
apprend, en effet, qu’il a observé le fait au mois de mars. 
« De là proviennent probablement, dit-il, des individus aux 
« coquilles de couleur variée, jaunâtre, grisâtre, ou avec 
«bandes plus ou moins larges et plus ou moins nom- 
« breuses. » 
ES: 


Sur la Coquille embryonnaire des Xenophora, 
Par P.-FiscHER. 


Il est difficile de se procurer des coquilles de Xenophora 
en assez bon état pour montrer les premiers toursdespire. 
J'ai pu cependant examiner récemment deux Xenophora 
mediterranea de la collection du Muséum, et un Xeno- 
phora Senegalensis, Fischer (X. caperata, Petit de la Saus- 
saye, Journ. de Conchyl., vol. V, pl. x, fig. 5, 4, non X. 
caperata, Philippi), dont le sommet de la spire était intact. 
Le sommet se compose de 5-6 tours convexes, jaunâtres, 
lisses, étroits, différant radicalement des autres tours de 
spire par l’absence de corps agglutinés ; c’est après le cin- 
quième tour que l’agglutination commence et que la co- 
quille est pourvue de sillons transverses ou obliques. 

L'animal commence par fixer à sa coquille de petits 
grains de sable ou de pierre, et ces corps étrangers aug- 
mentent de dimension, à mesure que Ja coquille grandit. 


— 12h — 

Chez quelques espèces de Xenophora, on ne voit de 
corps agglutinés que sur les premiers tours de spire (X. 
indica, X. helvacea); mais l'animal les remplace par une 
remarquable expansion de la carène ou limbe. Les Xeno- 
phora qui n’agglutinent pas sont pourvus de longues épines 
qui paraissent jouer, pour l'animal, un rôle analogue à 


celui des corps étrangers (X. solaris). 
Pop 


Deux Coquilles de l'Équateur, 


Pan A. MorELErT. 


1. CYLINDRELLA ÆQUATORIA (pl. V, fig. 1). 


T. remata, cylindracea, sursum attenuuta, tenus, ar- 

cualim et confertim costulato-striata, griseo-cornea, non 
nitens; anfractus 11 parum convexi, ullimus antice brevi- 
ter protraclus, basi carinatus; apertura verticalis, rotun- 
data; peristoma expansum, liberum.— Longit.1\8 ; dium. 
5 millim. 


La carène dorsale qui caractérise le dernicr tour varie 
selon les individus; quelquefois elle est simplement indi- 
quée, et quelquefois très-saillante. Il en est de même du 
péristome, qui peut être complétement détaché, où qui 
peut adhérer par son bord supérieur. La costulation, fine 
et nette, est uniforme, excepté sur la seconde moitié du 
dernier tour, où elle devient plus grêle et moins saillante; 
elle dégénère même en simples stries sur la partie qui 
correspond à la région ombilicale. 

Cette Cylindrelle me paraît être le représentant le plus 


— 125 — 


méridional du genre, aucune autre, à ma connaissance, 
n'ayant été signalée, jusqu'ici, au delà de l'Équateur. 


2. CYCLOSTOMA (CHONDROPOMA) ASPRATILE (pl.V, 
fig. 2). 


T. anguste perforatu, truncata, cylindraceo-turrita, 
costis distantibus, elevatis minoribusque in earum inter- 
stiliis sculpta, corneo-lutea vel pallide violucescens ; su- 
tura profunda, conspicue denticulata ; anfractus superst. 
5 converti, plicis obsoletis. basi eminentioribus, spiraliter 
notali, uliimus subæqualiter costuluto-striatus, antice 
breviter solutus; apertura ovato-lunaris ; peristoma sub- 
duplex, margine extlerno expanso, fimbriato, sursum an- 
gulatim dilatato. —Operc. fulvidum, nucleo fere centralt. 
— Longit. 7-9; diam. 3-k millim. 


La sculpture assez élégante de cette coquille n’est pas 
toujours exactement la même. En général, les quatre pre- 
miers tours portent des côtes saillantes, souvent géminées, 
assez régulièrement espacées, dont l'extrémité devenue 
calleuse produit la denticulation de la suture ; l'intervalle 
est rempli par d’autres côtes plus faibles; enfin, sur le 
dernier tour, la sculpture devient à peu près uniforme sans 
que la denticulation soit interrompue ou modifiée. Mais on 
voit aussi, quelquefois, la disposition des premiers tours 
se continuer sur le dernier. Quant aux plis transversaux, 
ils sont ordinairement au nombre de deux ou trois, mais 
très-peu apparents; ce n’est que vers la base de la coquille, 
autour de la région ombiiicale, qu'ils acquièrent un relief 
sensible. 

La perforation est très-étroile et peu visible, mais ce- 
pendant profonde, comme on peut s’en assurer cn brisant 
partiellement le dernier tour de la coquille. - 


— 126 — 


Une espèce analogue, et même assez voisine, que 
M. Pfeiffer a nommée C. subauriculatum, habite le Véné- 
zuéla; elle diffère principalement de celle-ci par son mode 
de sculpture, les côtes spirales ayant plus d'importance que 
les stries longitadinales, par sa coloration, son dernier 
tour de spire moins détaché, et son péristome, enfin, qui 
n’est pas libre. 

Ce Cyclostome, de même que la Cylindrelle, a été re- 
cueilli dans les environs de Quito par M. le D" Destruges. 

AÀ.:M: 


Diagnoses specierum novarum, 


AUCTORE P. FiscHer. 


4. TurBo carpuus, Fischer. 


Testa conoideu, crassa, imperforata; spira elongata, 
lurrÿta, acuta; anfractus 6 convexi, priores lutescentes, 
sequentes spiraliter et valide costati, costis inæqualibus ; 
anfractus ullimus ventrosus, liris 12 elevalis lirula inter- 
media separatis, undique squumis erectis, reguluriter dis- 
posilis, prominentibus cingulatus; interstitis radiatim 
striatis; apertura ovato-rotunda, intus argenteu; labrum 
plicatum ; columella arcuata, medio angusta, inferne 
dilatata, plicata.— Color pallide lutescens, maculis cas- 
taneis variegatus. — Operculum.….…. 

Long. 51 mill.; lat. 45 mull. 

Habitat... (Mus. Parisiense.) 


2, TURBO STENOGYRUS, Fischer. 


Testa ovalo-conica, acula, gracilis, elongala, imperfo- 


— 127 — 

rala; anfractus 6 rotundati, transversim lirati, radiatim 
el tenue striati; anfractus ultimus dimidium testæ paulo 
superans, ad suturam marginalus, liris angustis, vix 
prominulis, inferne planis cingulatus ; interstitiis et mar- 
gine sulurali tenerrime striatis; apertura circularis, 
fauce argentea ; columella regulariter arcuata, inferne 
non producta. — Color pallide virescens, strigis casta- 
neis vartegatus ; liris albo et fusco articulatis.— Opercu- 
lum.…. 

Long. 26 mill.; lat. 21 mill. 

Habitat ad Insulam Basilan dictam, Philippinarum. 
(Mus. Parisiense.) 


Note sur l'habitat du Sueeinen patuia, 
Bruguière, 


Par A, ScHraum. 


Le Succinea patula, de Bruguière (S. cucullata, La- 
marck), espèce remarquable par la forme criginale de son 
péristome et par sa rareté dans les collections, semble 
appartenir exclusivement à la faune malacologique de la 
Guadeloupe. Du moins, je crois qu'il n'existe dans au- 
cune des îles voisines (1). Les exemplaires qui m'ont été 
communiqués, il y a quelques années, par feu M. Robert 
Swift, sous le nom de Succinea cucullata, n'avaient rien 
de commun avec la coquille de la Guadeloupe. 


{t) M. Pfeiffer {Monog. Heliceorum, vol. V, p. 26, 1868) cite 
l'espèce comme ayant été recueillie, à Saint-Kitts, par M. Hartvig, 
mais cet habitat a besoin de contirmation. IL. CROsSE. 


12 


Celle-ci est grande, large, solide, et son bord externe 
est notablement épaissi. Avant le dernier incendie, j'en 
possédais 2 exemplaires, recueillis à quelques lieues de la 
Pointe-à-Pitre, dans le bois Boivin : bien que privés de 
leur animal, au moment où ils avaient été trouvés, ils 
étaient assez frais et encore couverts de leur épiderme. 
Aujourd’hui il ne me reste plus que le seul exemplaire 
que j'avais, depuis 1856, dans ma collection de Lorraine, 
que je viens de faire revenir à la Guadeloupe{1).Cetexem- 
plaire a été trouvé sur la plage, non loin de l'affluent d’un 
cours d’eau dont le principal bassin se trouve dans la com- 
mune du Gosier, et est, par conséquent, riverain du bois 
Boivin. Ïl est roulé, dépourvu de son épiderme et déco- 
loré (2) ; il a environ À pouce de longueur (27 millimètres 
de longueur et 18 de largeur). 

Le commandant Beau en possédait 2 ou 5 exemplaires 
assez frais dans sa collection : nous les avions ramassés en- 
semble près de ce même affluent de la ravine du Go- 
sier. 

Toutes mes recherches faites, Jusqu'ici, pour trouver 
l’espèce avec son mollusque ont été infructueuses. J'ai, 


(1) La rareté toujours croissante du Suecinea patula et, par 
contre, le fait bien connu de sa présence dans presque toutes les 
anciennes collections semblent indiquer que l'espèce est en voie 
d'extinction, phénomène dont il existe, à l'époque actuelle, plus 
d'exemples qu’on ne serait disposé à le croire, au premier abord. 

H. CRosse. 

(2) Nous possédons, dans notre collection, un exemplaire très- 
frais et qui a dù être recueilli vivant. Il provient de l’ancienne 
collection de Lafresnaye. La spire est rougeâtre et le dernier tour 
est recouvert d’un épiderme très-mince, s’écaillant un peu par 
endroits, et d’un jaune paille tournant à l’olivâtre. Le bord supé- 
rieur est assez fortement épaissi et l’intérieur de l'ouverture est 
luisant. H. CRossE, 


— 129 — 
vainement, offert une prime pécuniaire assez forte {50 fr. 
d’abord, puis 100 fr.) à celui qui m'en rapporterail un 
individu. 

Cette coquille se rencontre, à l’état fossile ou subfos* 
sile, dans les tufs des falaises du Moule : elle s’y trouve 
mèlée à des Helix lychnuchus, à des Bualimus Guadelou- 
pensis de grande taille et presque immédiatement à des 
fragments de fossiles marins, parmi lesquels jai trouvé 
plusieurs échantillons d’une forme voisine du Scalaria per- 
nobilis, ou peut-être même identique à celle rare espèce, 
un très-grand Pleurotomaria, des Volutes etdiverses autres 
coquilles appartenant à des espèces qui ne vivent plus dans 
nos Mers. F 


A0 


Descriplion d'espèces inédites provenant 
de la Nouvelle-Calédonie, 


Pit. CROSSE. 


4. Psammogia Rossireri (pl. V, fig. 6). 


Psammobia Rossiteri, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI, 
p. 66, 1875. 


Coquille étroitement transverse, légèrement compri- 
mée, subéquilatérale (le côté postérieur étant au côté an— 
 térieur qui est un peu plus petit :: 21:17), assez mince, à 
peu près lisse, assez luisante et à peine marquée dequelques 
rides concentriques, obsolètes et peu apparentes. Colora- 


— 130 — 


tion d’un rose de chair (1), avec des radiations b'anches, 
partant des crochets, plus ou moins larges et assez espa- 
cées, et de nombreuses lignes anguleuses et d’un ton vio- 
let : la coloration rosée devient plus vive dans le voisinage 
des bords. Crochets d’un rose assez vif. Bord antérieur 
étroitement arrondi; bord postérieur obliquement tron- 
qué, comprimé près des crochets et subanguleux. Char- 
nière munie de deux dents sur la valve droite et d’une seule 
sur la valve gauche. Sinus palléal profond, mais accusé 
avec peu de netteté. Impressions musculaires bien arquées. 
Coloration interne des valves jaunâtre. 

Diamètre antéro-postérieur 58 millimètres; diamètre 
ombonô-marginal (2) 21 ; épaisseur 11. 

Hab. Lifou, une des îles Loyalty (G. Rossiter) et Nou- 
méa (E. Marie). 

Obs. Cette espèce présente quelques affinités avec le P. 
occidens, Chemnitz, mais c’est surtout du P. oriens, Des- 
hayes, qu’elle se rapproche le plus, tout en étant plus pe- 
tite, plus mince, moins quadrangulaire et bien distincte 
par sa forme générale, ainsi que par son système de colo- 
ration. Nous la dédions à M. R. Rossiter, qui a bien voulu 
nous la communiquer : individu figuré fait partie de sa 
collection. 


2. TORNATELLA FABREANA (pl. V, fig. 4). 


Tornatella Fabreana, Crosse, Journ. Conechyl., vol. XXE, 
p. 66, 1875. 


(4) C’est par suite d’une faute typographique que la diagnose 
‘Jatine renferme le mot « corneo-rosea » : il faut lire « carneo- 
rose. » 

(2) Nous désignons ainsi la ligne qui, partant des crochets 
{umbones) d’un Mollusque acéphalé, arrive au bord opposé par le 
plus court chemin. < 


— 131 — 


Coquille munie d’une fente ombilicale à peine visible, 
de forme ovale-globuleuse, assez mince, mais pourtant 
assez solide, un peu luisante, marquée de sillons trans- 
verses, nombreux, qui forment un système de costulations 
régulières, aplaties, et dont les interstices sont finement 
rayés, dans le sens longitudinal. Coloration blanchâtre 
avec de larges marbrures longitudinales d’un brun violacé 
qui occupent la majeure partie de la surface du test. Spire 
médiocrement élevée, terminée par un sommet aigu. Suture 
profondément arquée et subcanaliculée. Tours de spire au 
nombre de 7; tours embryonnaires, au nombre de 1 1/2, 
lisses et blanchâtres; tours suivants à peine convexes et 
presque plans ; dernier tour plus grand que la spire(:: 8 : 
2 1/5) et atténué à la base. Ouverture oblongue, piriforme 
et blanchâtre, à l’intérieur. Péristome simple : bord colu- 
mellaire épaissi, muni d’un pli bien distinct et d’un blanc 
livide; bord externe arrondi, mince et tranchant. 

* Longueur totale de la coquille 10 1/5 millimètres; plus 
grand diamètre 6. Longueur de l'ouverture un peu moins 
de 8 millimètres; plus grande largeur 5. 

Hab. Yo, dans la partie orientale de la Nouvelle-Calé- 
donie (Balansa). 

Obs. Cette espèce n’est pas sans rapports avec le Torna- 
tella pudica, Adams, des Philippines, mais elle en diffère 
par sa forme plus globuleuse, par sa spire plus courte, par 
sa coloration el par les rayures longitudinales des inter- 
stices de ses côtes transverses. Nous lui donnonsle nom de 
M. G. Fabre, pilote major à Nouméa, aux recherches du- 
quel nous devons la connaissance de plusieurs espèces in- 
téressantes de la Nouvelle-Calédonie. 


5. CITHARA BALANSAI (pl. V, fig. 5). 


Cithara Balansai, Crosse, J. Conch., vol. XXI,p.65,1875. 


— 132 — 


Coquille fusiforme, assez épaisse, munie de costulations 
longitudinales assez fortes, croisées en sens spiral par des 
stries très-fines, nombreuses, serrées mais peu apparentes. 
Test un peu luisant. Coloration d’un blanc jaunâtre sale, 
sur laquelle les interstices des côtes se détachent en brun 
clair, ce qui forme autant de rayures longitudinales colo- 
rées qu’il y a de costulations. Spire allongée, terminée par 
un sommet légèrement pointu. Suture un peu irrégulière- 
ment linéaire. Tours de spire au nombre de 9 ; tours em- 
bryonnaires, au nombre de 1 1/2, lisses, polis, translu- 
cides et d’un brun marron clair; tours suivants légèrement 
concaves dans le voisinage de la suture, devenant anguleux 
un peu au-dessus de la partie médiane, et munis de 
41 côtes, qui, vers l'angle, forment autant de nodosités 
légèrement aiguës; dernier tour à peine ascendant, plus 
grand que la spire (: : 11 : 8 1/2), anguleux au-dessus de 
la partie médiane (:: 2: 9), brunâtre vers la base et pré- 
sentant, en sus des’ caractères de coloration mentionnés 
pour les tours précédents, et au-dessous de l'angle, 
quelques zones transverses inégales, interrompues, s’effa- 
çcant plus ou moins, par endroits, et d’un bran marron 
clair. Ouverture allongée, étroite, d’un blanc livide à l'in- 
térieur, et laissant à peine apercevoir, par transparence, 
les zones du dernier tour. Péristome présentant, dans le 
voisinage du point d'insertion, une petite échancrure etde 
coloration blanchâtre ; bord columellaire à peu près droit 
et couvert de plis granuleux, sur toute sa surface ; bord 
interne épaissi, mais tendant à devenir tranchant vers le 
Jimbe extrème, et muni, à l’intérieur, d’une série de fines 
denticulations. 

Longueur totale de la coquille 19 1/2 millimètres, plus 
grand diamètre 6 1/2. Longueur de l'ouverture un peu 
moins de 41 millimètres, plus grande largeur 2. 


— 133 — 


Fab. Yo, dans la partie orientale de la Nouvelle-Calé- 
donie (Balansa). 

Obs. Forme intéressante, très-voisine du Mangelia fu- 
siformis, Reeve (1), mais s’en distinguant par l'angulation 
plus aiguë de ses tours, par la présence de raies longitudi- 
nales brunes dans les intervalles de ses côtes, par les plis 
granuleux de son bord columellaire, par les denticula- 
tions de la partie intérieure de son bord externe, et, en- 
fin, par la coloration brunâtre de sa base Nous dédions 
cette espèce à M. Balansa, botaniste distingué, qui l’a re- 
cueillie, dans le cours de son exploration scientifique de 
la Nouvelle-Calédonie. 


HTe 


Description d’une nouvelle espèce de Ciausitia 
du Japon, 


Par H. CROSSE. 


CLAUSILIA YOKOHAMENSIS (pl. V, fig. 5). 


Clausilia Yokohamensis, Crosse, Journ.Conchyl., vol. XXI, 
p. 68, 1875. 


Coquille munie d'une fente ombilicale excessivement 
faible et arquée, turriculée, fusiforme, assez épaisse, mais 
pourtant subtranslucide, solide, marquée de striations 
rugueuses, peu apparentes, irrégulières et légèrement 


(4) Le nom générique Mangelia ne peut être conservé. Il est 
basé sur l’écorchement du nom d’un savant italien, Mangili. 
10 


— 134 — 


obliques. Test peu luisant. Coloration d’un brun violâtre 
foncé. Spire atténuée, terminée par un sommet fortement 
oblus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 9 et légèrement convexes ; tours embryonnaires, au 
nombre de 4 1/2, plutôt rugueux que striés et de colora- 
tion plus claire que le reste de la coquille; avant-dernier 
tour légèrement renflé et plus large que les autres ; der- 
nier tour arrondi à la base, non détaché et formant un 
peu moins de 1/5 de la longueur totale (: : 15 : 42). Ou- 
verture ovale-piriforme et d’un brun violâtre foncé à l’in- 
térieur. Lamelle pariétale supérieure forte, comprimée, 
portée en avant et blanchâtre ; lamelle inférieure égale- 
ment portée en avant, peu élevée d’abord, puis présentant 
un renflement qui lui donne une apparence noduleuse et 
d’un blanc sale, tournant au brun clair ; pli subcolumel- 
laire de même coloration que la lamelle inférieure, égale- 
ment porté en avant et entourant le péristome. Lunelle 
imparfaitement distincte et peu apparente. Un pli palatal 
allongé, placé près de la suture, à la partie supérieure du 
tour, et disparaissant environ 4/4 de tour avant l’ouver- 
ture. Péristome interrompu, épais, légèrement élalé et 
d'une coloration blanchâtre, qui se détache sur le fond 
brun de l'ouverture : bords réunis par un dépôt d’émail 
transparent et presque incolore ; bord columellaire, bord 
basal et bord externe réfléchis. 

Longueur totale de la coquille 42 millimètres, plus 
grand diamètre de 44 à 41 1/2. Longueur de l'ouverture, 
y compris le péristome, 12 millimètres, plus grande lar- 
geur 9. (Coll. Crosse.) 

Variété £. Plus grande et proportionnellement un peu 
moins large, plus terne, plus rugueuse et d’un brun moins 
foncé. Spire terminée par un sommet obtus et presque 
complétement aplati. Test présentant, par endroits, des 


— 135 — 


traces d’une sorte d’épiderme très-mince, pelliculiforme et 
d’un jaune olivâtre. 

Longueur totale de la coquille 44 millimètres, plus 
grand diamètre un peu moins de 11. Longueur de l’ou- 
verture, y compris le péristome, 42 millimètres, plus 
grande largeur 9. (Coll. Crosse.) 

Hab. Japon, sur la colline qui avoisine la ville de Yoko- 
hama. (P. Crosse de Bionville.) 

Obs. Cette remarquable espèce ne peut être comparée 
qu'à une autre forme du Japon également gigantesque, le 
Clausilia Martensi, Herklots. Elle s’en rapproche par sa 
taille considérable, par sa forme générale, par la position 
de ses lamelles et de son pli subcolumellaire, mais elle s'en 
distingue par ses dimensions encore un peu plus grandes, 
par le nombre plus restreint de ses tours (9 au lieu de 
12), par le renflement de son avant-dernier tour, par sa 
coloration d’un brun violâtre foncé et non point cornée, 
par son test un peu lerne, par sa lunelle peu apparente et, 
enfin, par le développement particulier et la saillie de sa 
lamelle inférieure, qui entame le péristome, et qui de- 
vient noduleuse, en s’enfonçant dans l’intérieur de l’ou- 
verture. 

C’est à un de nos parents, M. Paul Crosse de Bionville, 
que nous devons la découverte, dans le cours de son ré- 
cent voyage au Japon, et la communication de cette belle 
espèce, dont il a recueilli 5 individus, qui font partie de 
notre collection. Le Clausilia Yokohamensis vit dans les 
environs de Yokohama, en compagnie de l’Helix peliom- 
phala, Pfeiffer, et de l'H. quæsita, Deshayes. Il dépasse, 
sous le rapport de la taille, toutes les Clausilies actuelle- 
ment connues à l’état vivant. 

H:-C 


— 136 — 


Description d’un KHelix inédit, provenant 
de la Nouvelle -Calédonie, 


Par LE KR. P. LAMBERT. 


Hezix MEGr1, Lambert. 


Testa umbilicata, nautiliformis, profunde biconcava, 
subglobosa, translucidula, costulis vix prominulis, densis 
longitudinaliter impressa, subcastanea; spira in conum 
inversum, angustum profunde immersa; anfr. k 1/2-5, 
utrinque conspicui, ultimus rotundato-inflatus, magnus, 
cœteros involvens ; apertura anguste semilunaris, subobli- 
qua, intus subviolaceo-alba et prope labrum subcallose 
marginata (an specimen adultum?); labrum acutum, si- 
nuosum, Superne antice arcuatum, marginibus valde re- 
motis, callo tenui junctis ; umbilicus profunde infundibu- 
liformis, 1/3 diametri æquans.—Diam.maÿ. 9, alt. 7 mil. 
(Mus. Burdigalense.) 

Habitat in loco « Baie du Sud » dicto. 

R PTE. 


Diagnoses NMolluscorum noyorum, 


AUCTORE H,. CROSSE. 


1. ScALARIA MARIEf, Crosse. 


T'. obtecte perforata, elongato-pyramidata, subventri- 
cosa, lœvis, costulis distantibus, compressis, valde promi- 


— 137 — 

nulis, ad locum suturæ in lamellas productis, longitudina- 
literimpressa, alba, seriebus 3 macularum interruptarum, 
pallide fuscarum transversim pictu; spira elongata, apice 
fusco; sutura fere nulla, anfractibus costarum tantum 
continuitate adhærentibus; anfractus (superst. spiræ 
fractæ)T,conveæi, subsoluti, ultimus spira minor (::8 1/2 : 
13 1/2); apertura subrotundatu, intus alba, maculis vix 
transmeantibus; peristoma duplex, internum breve, niti- 
dum, exlernum breviter lamellosum, occursu costæ longi- 
tudinalis constitutum.— Long. 22, diam. maj. A müll. 

Hab. Noumea, Novæ Caledoniæ (E. Marie). 

Obs. Species S. clathro Linnei et S. coronatæ Lamarckii 
sal vicina, sed cingulo basuli deficiente et costis magis 
distantibus bene distinguenda. 


2. RUMINA DECOLLATA, Linné. 


Var. Maura. — T. perforato-rimata, subventricosa, 
longitudinaliter rugato-striata (striis ad suturam in cos- 
tulas desinentibus), liris numerosis, transversis decussata, 
subnitidula, saturate fulvo-castanea; anfractus supersti- 
tes 5, ultimus spira paulo minor (::93 : 27); apertura 
fulvo-castanea; peristoma simplexæ, marginibus callo cras- 
siusculo, parum lalo, albido-fuscescente junctis, colu- 
mellari sat dilatato, albido-fuscescente, externo fulvo- 
castaneo.— Long. 50, diam. maj, 22. (Coll. Owen.) 

Habitat in regionibus interioribus imperii Marocani 
(Gooch.). 

Obs. Varietas insignis, sed ex mea sententia tantum 


varietas. 


5. HELIX RODRIGUEZENSIS, Crosse, 


T. viæ rimala, depresso-lurbinalu, tenuiuscula, sub- 


— 138 — 


oblique striata, sub striis hic et illic fere inconspicue hris 
tenuissimis decussata, olivaceo-fusca ; spira breviter co- 
nica, apice obtusulo ; sutura impressa; anfractus 5 1/2vix 
conveæiusculi, ultimus ad peripheriam obtuse angulalus, 
basi sublævigatus; apertura vix obliqua, lunato-rotun- 
data, intus livida; peristoma simplex, margine colu- 
mellari superne breviter dilatato, rimam umbilici fere 
obtegente, externo subacuto.— Diam. maj. 12, main. 10, 
alt. 7 maill. (Coll. Desmazures.) 
Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.) 


4. GonospiRA DuPONTIANA, Crosse. 


T. profunde rimata, subcylindracea, paululum inflata, 
tenuiuscula, oblique et confertim costulata, parum nitida, 
livide albida ; spira in conum brevem desinens, apice ro- 
tundato, obtusulo; sutura impressa; anfractus 7 1/2 vix 
convexiusculi, embryonales primi 1 1/2 sublævigati, se- 
quens tenuissime strialus, antepenultimus et penuliimus 
subinflati, ultimus ascendens, spira paulo minor (:: 8:41), 
basi rotundatus ; apertura vix obliqua, subovato -pirifor - 
mis, intus albida; peristoma simplex, breviter expansum, 
albidum, marginibus callo crassiusculo junctis, columel- 
lari subdilatato, basali et externo vix refleæiusculis.— 
Long. 19, diam. maj. 10 mall. Apertura 8 maill. longa, 
6 lata. (Goll. Desmazures.) 

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.) 

Obs. Species Pupæ modiolo Ferussacr sat vicina, sed 
magis ventricosu, brevior, apertura magore, subobliqua et 
marginibus minus expunsis, callo crassiusculo junctis 
distinguenda. 


5. GonosprRA RODRIGUEZENSIS, Crosse. 


T. rimala, oblongo-ovulis, subcylindracea, lenuiuscula, 


— 139 — 


subtranslucida, oblique et confertim costulato-striata, 
nitidula, lacteo-albida ; spira in conum brevem desinens, 
apice rotundato, obtusulo ; sutura impressu ; anfractus vix 
À plano-convexiusculi, embryonules primii 1/2 sublævigati, 
sequens tenuissime striatus, ultimus ascendens, spira paulo 
manor (:: 5 : 7 1/2), basi rotundatus, subattenuatus ; aper- 
tura subverticalis, truncato-ovata,intus albida ; peristoma 
simpleæ, vix refleæiusculum, albidum, marginibus callo 
tenuiusculo junctis.— Long. 12 1/2, diam. maj. 6 1/4 mall. 
Apertura k 1/2 mill. longa, 3 lata. (Coll. Desmazures.) 

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.) 

Obs. Species varietati & Pupæ Maurilianæ Moreleti affi- 
nis, sed striis tenuioribus, anfractu ultimo ascendente, et 
marginibus minus eæpansis distincta. 


6. GonospirA CuLoris, Crosse. 


T. profunde perforato-rimata, breviter subcylindraceo- 
ovata, tenuis, translucida, oblique costulata, parum niti- 
da, livide luteo-albida; spira in conum brevissimum desi- 
nens, apice obtuso ; sutura impressa; anfractus 6 1/2 vix 
conveæiusculi, embryonales primi 1 1/2 sublævigatr, se- 
cundus tenuissime striatus, sequentes subinflati, ultimus 
vix ascendens, Spiru paulo minor (:: 2 1/2 : 31/2), basi ro- 
tundatus; apertura viæ obliqua, lunato-ovata, intus 
albida; peristoma simplex, tenuiusculum, vix refleæius- 
culum, livide albidum, marginibus callo nitidulo junctis, 
exlerno supra medium paululum inflexo. — Long.6, diam. 
muay., 31/2 mill. Apertura 2 A[2 mill. longa, vix 2 luta. 
(Coll. Desmazures.) $ 

Habitat in insulu Rodriguez dictu. (A. Desmazures.) 

Obs. Species Pupæ turgidulæ Deshayesi sat vicina, sed 


— 140 — 

colore mullo pallidior, anfractibus primis magis inflatis, 
aperlura subobliqua et margine externo ad insertionem 
subinflexo distinquenda. Animal vivide rubrum. 


7. Pupa DESMAZURESI, Crosse. 


T. umbilicata, breviter cylindrica, tenuis, translucida, 
sublævis (sub lente vix oblique striatula), viæ nitidulu, 
pallide fulvido-cornea; spira in conum brevem desinens, 
apice obluso; sutura impressa; anfractus 6vix conveæius- 
culi, ultimus spira paulo minor, basi subattenuatus, ro- 
tundatus; apertura subverticalis, rotundato-lunaris, ima 
fauce spiraliter bilamellata; peristoma simplex, breviter 
exæpansum, vix refleziusculum, pallide roseo-albidum, mar- 
ginibus disjunciis, parietuli et columellari intus unidenta- 
lis. — Long. 2 1/k%, diam. maj. 1 maill. (Coll. Crosse.) 

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.) 


8. PupA LIENARDIANA, Crosse. 


T. perforata, oblongo-ovuta, lœvis, tenuis, translucida, 
nitidula, cornea; spira in upicem obtusum, rotundatum 
desinens ; sutura impressa; anfracius 5 planiusculi, ulti- 
mus spira paulo minor, basi rotundatus ; apertura sub- 
verticalis, rotundato-lunaris, intus bidentata ; peristoma 
simplex, vix expansiusculum, albidum, marginibus dis- 
junctis, convergentibus, parietali dente lamelliformi, vix 
bipartito munito, columellari etbasali minute unidentatis. 
— Long. À 1/2, diam. maj.3[k maill. (Coll. Grosse.) 

Habitat in insula Rodriguez dicta (A. Desmazures) ; in 
insula Mauritiana. (E. Dupont.) 


— 1h — 


9. SucaxEA NEvizzr, Crosse. 


T. imperforata, subovata, leviter inflata, striis incre- 
menti tenuibus longitudinaliter impressa, pallide luteo- 
albida, unicolor ; spira mediocriter elongata, apice obtu- 
sulo; sutura linearis: anfractus vix 3 conveæi, ultimus 
spiram superans, inflatus, basi rotundatus ; apertura sub- 
obliqua, ovata, concolor ; peristoma simpleæ, acutum.— 
Long. 6, diam. maj. 4 müll. (Coll. Crosse.) 

Habitat in insula Rodriguez dicta (A. Desmazures); În 
insula Mauritiana et in insula Borbonica. (E. Dupont.) 


10. CYCLOSTOMA HÆMASTOMUM, Anton. 


Var.B Rodriquezensis.—Minor, numero anfractuum # 1/2 
(nec 5) munita, sulcis spiralibus paulo minus numerosis 
(en anfractu penultimo :: 19 : 14). — Diam. maj. 8 1/2, 
min. 7, alt. 8 1f2 mill. Apertura vix k mill. longa, 
3 1/2 latu. (Coll. Crosse.) 

Habitat in insula Rodriguez dicta, frequentissima (A. 
Desmazures.) 

Obs. Variat colore, ut forma typica, cingulo fusco an- 
fractus ultimi sæpe deficiente. Forma typica et varielas 
apice obtuso, lævr et sutura canaliculata simillimeæ. In 
forma typica, anfr. 5 (nec 5 1/2, ut CI. Pfeiffer (A) asserit) 
semper vidi. 


11. CyYcLosToMA DESMAZURESI, Crosse. 


T. umbilicatu, turbinata, tenuiuscula sed solidula, cos- 
tulis transversis, inæqualibus impressa, aliis (3-4) majo- 


(4) Monog. Pneumon., p. 186, 1852. 


— 142 — 

ribus, distantibus, albo et fusco plus minusve articulatis, 
quasi carinulas formantibus, cæteris numerosis, parvulis, 
striis longitudinalibus decussata, pallide fulvida, fusco 
maculata; spira breviter conica, apice obtusulo, rotundato; 
sutura irregulariter linearis, viæ undulato-plicata; an- 
fractus 41/2 convexiusculi, embryonales primi 1 1/2 lϾvi- 
gati, fusco-cornei, ultimus vix descendens, spiram supe- 
rans (:: 5 : 31/2), ad peripheriam subcarinatus, paulo 
infra fusco cingulatus, basi et circaumbilicum profundum, 
infundibuliformem, pervium pallide castaneus, costulis 
umbilici majoribus et mugis distantibus ; apertura subver- 
ticalis, ovato-circularis, ad suturam subangulata, intus 
pallide fulvidu, fusco lineata ; peristoma simplex, margti- 
nibus convergentibus, callo tenui junctis, columellari 
refleæiusculo, aurantio-fusco, externo vix eæpansiusculo, 
subacuto.— Operculum testaceum, albidum, medio conca- 
viusculum.—Diam.may.\0 1/4, min. 8 112, alt. 8 112 mall. 
Apertura 5 mill. longa, 4 lata. (Coll. Grosse.) 

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.) 

Obs. Species Cyclostomati pulchro Grayi, Seychellarum 
incolæ, forma et colore vicina, sed minor, numero anfrac- 
tuum (4 1/2 nec 5) et costulis transversis, numerosis, par- 
vulis (3-k majoribus alternantibus) facile distinguenda. 
Variat colore, tum pallide fulvido, fusco plus minusve ma- 
culato, tum violaceo-fusco, pallide fulvido longitudinaliter 
strigato, et margine columellari lum aurantio-fusco, tum 


palhidiore. 
12. OMPHALOTROPIS TÆNIATA, Crosse. 
T. perforata,oblongo-conicu, tenuiuscula, parum nitens, 


sublævis, ad suturam spiraliter bisulcata, albidu, zona 
fusca cingulata; spira subelongato-conica, upice subacule 


— 143 — 


rotundato; sutura profunde impressa; anfractus 6 pla- 
niusculi, embryonales primi 2 1/2 lœvigati, cornei, ulti- 
mus ad suturam spiraliter trisulcatus, paulo infra peri- 
pheriam fusco cinqulatus, spiram subæquans, basi rotun- 
datus ; apertura vix obliqua, angulato-ovata, intus albida, 
zona anfractus ultimi transmeante; peristoma simpleæ, 
albidum, marginibus callo tenui, parum conspicuo junctis, 
columellari expansiusculo, basali et externo subacutis ; 
umbilicus carina funiculiformi, albida circumscriptus. 
—Operculum? Long. 6, diam. maj. 3 ?/3 mall. (Coll. Des- 
mazures.) 
Habitac in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.) 


135. OMPHALOTROPIS LITTORINULA, Crosse. 


T. perforata, elongato-conicu, solidula, liris confertis, 
subæqualibus spiraliler sculpta,parum nitens, fuscescens, 
albido minute et obscure variegata; spira elongato-conica, 
apice obtusulo; sutura impressa ; anfractus 6 vix con- 
veæiusculi, embryonales primi 2 nitiduli, lævigati, wola- 
ceo-fusci, ultimus spira paulo minor, basi rolundatus ; 
apertura subverticalis, angulato-ovata, inlus concolor; 
peristoma simplex, fuscescens, marginibus callo tenui 
junctis, columellari expansiusculo, basali et externo sub- 
aculis; umbilicus carina funiculiformi, sordide albida 
circumscriptus. — Operculum? — Long. T, diam. maj. 
3 1/2 mill. (Coll. Desmazures.) 

Habitat in insula Rodriquez dicta. (A. Desmazures.) 

Obs. Species O. multiliratæ Pfeifferi et O. costellatæ 
Adamsi sat vicina, sed gracilior et liris confertis, sub- 
æqualibus distinguendu. 


14. OMPHALOTROPIS HAMELIANA, Crosse. 


T. perforata, elongato-conicu, tenuiusculu, parumnitens, 


— A1hh — 


transversim tenussime striata, sordide albida, pallide 
fusco variegata; spira elongato-conica, apice obtusulo ; 
sulura marginata ; anfractus 6 vix conveæiusculi, embryo- 
nales primi2 lœvigati, cornet, ultimus spira paulo minor, 
infra peripheriam zona albida fusco circumdato cingula- 
tus, basi rotundatus, striis ad occursum marginis externi 
evanidis; apertura subverticalis, angulato-ovata, intus 
luteo-ulbida, zona anfractus ultimti transmeunte ; peri- 
sioma simplex, luteo-albidum, marginibus callo tenui 
junctis, columellari expansiusculo, basali et externo sub- 
acutis; umbilicus carina parum prominula, luteo-albidu 
circumscriplus.— Operculum? — Long. 6 1/2, diam. maj. 
3 1/2 maüll. (Coll. Crosse.) 
Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.) 
_ Obs. Species prœcedenti affinis, sed striis spiralibus te- 
nuissimis, ad occursum marginis externt evanidis, et zona 
anfractus ultimi distincta. 


15. PLanorgis RODRIGUEZENSIS, Crosse, 


T. late et pervie umbilicata, depressa, lenticularis, 
tenuis, translucida, sublævis (sub lente striis incrementi 
viæ conspicuis impressa), sub tegmento suturatiore luti 
luteo-albida; spira planata; sutura impressa; anfractus 
3 planiusculi, ultimus rotundatus, basi planatus, circa 
umbilicum concavus ; apertura subhorizontalis, ovato-ro- 
tundatu, intus albida; peristoma simplexæ, albidum, mar- 
ginibus callo albido junctis.—Diam.maÿ. 31/2, min. 23/4, 
alt. À mull. (Coll. Crosse.) 

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.) 

H:10% 


— 145 — 


Description de Coquilles fossiles des terrains 


tertiaires supérieurs (suite), 


Par C. Mayer. 


466. Buccinum BEyricni, Mayer (pl. VI, fig. 1). 


B. testa parva, ovato-cuneata, apice acuta; anfracti- 
bus 7, angustis, conveæis, sutura impressa separatis, 
tertio quartoque tenuissime plicatulis, sicut sequentibus 
spiraliter sulcatis; ultimo anfractu spiræ æquali, brevius- 
culo, convexo, sulculis basi densioribus ; apertura parva, 
ovato-rotundata ; canali brevissimo, latiusculo; labro 
eætus incrassato, intus subreguluriter et dense crassipli- 
cato ; callo labii brevissimo.— Long. 10, lat, 6 millim. 

Coquille ovale-conique, à sommet pointu, formée de 
sept tours de spire étroits, convexes, séparés par une su- 
ture imprimée. Troisième et quatrième tours finement 
plissés, et, de même que les suivants, ornés de sillons trans- 
verses très-accusés. Dernier tour aussi long que la spire, 
assez court, convexe, couvert de sillons dédoublés vers la 
base. Ouverture petite, ovale-arrondie; canal très-court 
et assez large. Bord libre épaissi en dehors, muni, en de- 
dans, de gros plis rapprochés et presque réguliers. Plaque 
columellaire très-courte. 

Cette espèce remplace, dans les marnes bleues de Saint- 
Jean-de-Marsacq, sa plus proche voisine, le B. labiosum, 
qui, elle, est très-répandue, quoique partout assez rare, 
dans les terrains tertiaires supérieurs. L'espèce présente 


— 146 — 


se distingue du B. labiosum par sa taille de plus de 
moitié moindre, par sa forme plus raccourcie, forme qu’elle 
doit à la brièveté et à la convexité des tours; enfin, par 
son ouverture plus arrondie, munie d’une plaque columel- 
laire plus petite. Il va sans dire qu’elle n’a rien à faire 
avec le B. doliolum, Eichw., variété à sillons du B. ven- 
tricosum, Grat.— Cinq exemplaires identiques. 


167. BUCCINUM CANCELLARIIFORME, Mayer (pl. VI, fig. 2). 


. B. testa subovata, solida, spira acuta; anfractibus 7, 
angustis, conveæis, obtuse -angulatis, superne depressis, 
contabulatis, sutura canaliculata, angusta, separatis, in- 
ferne autem strangulatis; costulis numerosis, regularibus, 
interstitits æqualibus, cingulisque spiralibus approxima- 
tis, reticulatis; ultimo anfractu spiram æquante, brevi, 
convexo; apertura salis parva, subrotunda; canali bre- 
vissimo; labro tenui, acuto, intus plicatulo ; callo labii 
brevissimo.— Long. 21, lat. 15 maillim. 


Coquille à peu près ovale, solide, pointue au sommet. 
Tours au nombre de sept, étroits, convexes, obtusément 
anguleux, déprimés en leur partie supérieure et, partant, 
légèrement scalariformes, séparés par une suture formant 
un canal étroit, rétrécis et comme étranglés en leur par- 
tie inférieure, ornés de nombreuses Côtes assez petites, 
régulières, aussi larges que leurs interstices, et de bande- 
lettes spirales étroites et rapprochées. Dernier tour aussi 
long que la spire, court et convexe. Ouverture assez pe- 
tite, presque ronde. Canal très-court. Bord libre mince et 
tranchant, muni, à l’intérieur, deplis assez faibles. Plaque 
columellaire très-courte. 


— 147 — 


Par la forme des tours et par leurs ornements, cette es- 
pèce s'éloigne assez considérablement de ses voisines, du 
groupe du B. clathratum, pour mériter d’être distinguée, 
d'autant plus qu'il en existe plusieurs individusidentiques, 
provenant tant des marnes bleues supérieures du Plaisantin 
que des sables jaunes de l’Astésan. 


168. BuccINUM CINGULATUM, Mayer (pl. VI, fig. 3). 


B. testa obovata, solidu, spira acuta; anfractibus 8, 
angustis, conveæis, obtuse carinatis et scalariformibus, 
irregulariter et laxe costellatis, interdum costatis, spira- 
liter autem cinqulatis; cinqulis quinis, inæqualibus, quo- 
rum tribus altiusculis; ultimo anfractu spira paulo lon- 
giore, subgloboso, cingulis quatuordecim subæqualibus ; 
apertura ovato-rotundata ; canali brevissimo, latiusculo ; 
labro acuto, intus plicato ; callo labii brevissimo, subtus 
uniplicato.— Long. 25 1/2, lat. 17 millim. 


Coquiile presque ovale, solide, à spire pointue. Tours. 
au nombre de huit, étroits et convexes, divisés par une 
carène obtuse etsensiblement scalariformes, ornés de côtes 
longitudinales assez faibles, irrégulières et souvent avor- 
tées, et de cinq bandelcttes spirales dont trois sont assez 
élevées. Dernier tour un peu plus long que la spire, sensi- 
blement globuleux, orné de quatorze bandelettes à peu 
près égales. Ouverture ovale-arrondie. Canal très-court et 
assez large. Bord libre tranchant, plissé à l’intérieur. Cal- 
losité columellaire très-courte, munie d’un pli à la partie 
supérieure de l’ouverture. 

Belle espèce de Buccin, du groupe du B. clathratum, 
voisine de l’espèce précédente et du B. scalare, mais à 
tours non canaliculés, et distincte, en outre, par son mode 


— 148 — 


d’ornementation. L’unique exemplaire que j'en connaisse 
provient des marnes bleues supérieures de Monte-Zago, 
dans le Plaisantin. 


169. BuccINUM COLLATERALE, Mayer (pl. VI, fig. 4). 


B. testa parva, ovata, subtenui, apice acuta; anfracti- 
bus 7, angustis, conveæis, sutura subcontabulatis, medianis 
tribus costellis obtusis, leviter arcuatis, satis numerosis, 
interstitiis paulo majoribus, striisque spiralibus tenuibus, 
impressis, decussatis ; ultimo anfractu spira longiore, con- 
veæiusculo, costellis striisque dorso evanescentibus; aper- 
tura ovata; canali brevissimo ; labro extus leviter incras- 
sato, acuto, intus tenuiplicalo; callo labii subnullo.— 
Long. 8 112, lat. 5 millim. 


Coquille de petite taille, ovale, un peu mince, pointue 
au sommet. Tours au nombre de sept, étroits, convexes, 
légèrement scalariformes tout près de la suture, les trois 
moyens ornés de petites côtes obtuses, légèrement arquées, 
assez nombreuses et à peine plus larges que leurs inter- 
stices, et de stries spirales fines et imprimées. Dernier tour 
plus long que la spire, assez convexe, lisse sur le dos. Ou- 
verture ovale. Canal très-court. Bord libre tranchant, 
quoique sensiblement épaissi à l'extérieur, finement plissé 
en dedans. Callosité columellaire à peine indiquée. 

Au premier abord, l’on pourrait prendre ce Buccin 
pour une variété du B. costulatum ou variabile, dont il a 
à peu près la forme; mais, en y regardant de plus près, l'on 
reconnaît bientôt qu'il s’en distingue éminemment, tant 
par la sculpture des tours que par les caractères de l’ou- 
verture. C’est, en définitive, au groupe des B. Syltense et 
Holsaticum qu’il me paraît appartenir. 


— 149 — 


Marnes bleues supérieures et sables jaunes du Plaisan- 
tin. — Très-rare. Trois exemplaires. 


170. Buccinum Hunéaricum, Mayer (pl. VE, 
fig. 5). 


B. testa ovato-cuneata, lenui, apice acutissima; anfrac- 
tibus 8, angustis, globulosis, sutura subcanaliculata bene 
separatis, prope suturam canaliculo humili marginatis, 
transversim tenuiler paucisulcalis, primis longitudina- 
diter costellatis, sequentibus irregulariter costatis; costis 
leviter curvatis, obtusis, irregularibus, plus minusve 
tenuibus, sæpe evanescentibus ; ullimo anfractu spiram 
æquante, leviter globuloso, sulcis spiralibus sæpe dupli- 
catis, aperlura subovatu; canali brevissimo, lato; labro 
tenui, intus tenuiter plicato ; callo lubii plus minusve re- 
pando. — Long. 19, lat. 12 millim. 


Coquille ovale-conique, mince, très-pointue au som- 
met. Tours au nombre de huit, étroits et globuleux, net- 
tement séparés par une suture légèrement canaliculée et 
bordés, près de la suture, d’un petit canal superficiel, mu- 
nis de quelques sillons spiraux superficiels et de côtes lon- 
gitudinales d’abord assez petites, puis plus larges, obtuses, 
légèrement courbées, irrégulières et souvent effacées. 
Dernier tour aussi long que la spire, légèrement globu- 
leux, à sillons spiraux, souvent dédoublés. Ouverture 
presque ovale. Canal très-court et assez large. Bord libre 
mince, finement plissé à l’intérieur. Callosité columellaire 
plus ou moins étendue. 

Parmi les espèces du groupe du B. mutabile, ce sont le 
B. ventricosum, Grat. (Rosthorni, Partsch) et le B. Derte- 
nense, May. (pseudo-clathratum, Mich.), qui me paraissent 


se rapprocher le plus de l'espèce actuelle. Celle-ci se dis 
11 


— 150 — 


tingue de ses voisines par sa taille moindre, sa forme 
moins ventrue, la brièveté du dernier tour, ses côtes irré- 
gulières et distantes ; enfin par la plus grandé extension 
de la plaque columellaire. 

J'ai trouvé les trois exemplaires sur lesquels je fonde 
cette espèce, dans la collection de fossiles de Lapugy, 
que feu Hærnes a bien voulu m'envoyer autrefois. 
Leur facies, ainsi que celui qu'offre une partie des autres 
espèces, me font présumer qu’ils proviennent des couches 
helvétiennes supérieures, plutôt que des couches torto- 
niennes. 


171. Buccinum Janr, Mayer (pl. VI, fig. 6). 


B. testa minuta, oblonga, turrita, apice acutiuscula ; 
anfractibus 7, angustis, globulosis, scalatis, costulis 10, : 
subrectis, crassulis, distantiusculis, striisque spiralibus 
validiusculis, remoliusculis decussatis; ultimo anfractu 
brevi, globuloso ; canali brevi, truncato, extus bistriato; 
apertura parva, rotundata ; labro valde incrassato, intus 
plicato; callo labii brevissimo. — Long. 7, lat. 
4 1/2 millim. 


Coquiile de petite taille, oblongue, turriculée, à sommet 
assez pointu. Tours au nombre de sept, étroits, globuleux, 
sensiblement scalariformes; ornés, chacun, de dix côtes à 
peu près droites, assez fortes et distantes, et de stries spi- 
rales élevées et peu serrées. Dernier tour court et globu- 
eux. Canal court, tronqué, muni, à l’intérieur, de deux 
stries spirales. Ouverture petite et arrondie. Bord libre 
très-épais, plissé à l’intérieur. Callosité columellaire très- 
courte. 

Parmi les nombreuses espèces de Buccins du groupedu 
B. incrassatum, c’est en premier lieu le B. consociatum, 


— 151 — 


puis le B. asperulum, qui se rapprochent le plus de la forme 
actuelle. Le nouveau type se distingue de la première des 
espèces sus-nommées par sa taille de beaucoup moindre 
(deux cinquièmes), sa forme moins allongée, provenant 
de ce qu'il a un tour et demi de moins, ses côtes plus 
fortes et son ouverture plus rétrécie, à labre non aminci, à 
l’intérieur. Quant au second, il en diffère par sa taille de 
beaucoup moindre, par ses côtes relativement du double 
plus fortes et moilié moins nombreuses, etc. 


Marnes tortoniennes de Stazzano, près de Novi. — 
Unicum. 


172. Buccinum PaRETor, Mayer (pl. VI, 
fig. 7). 


B. testa oblonga, apice acuta ; anfractibus T, angustius- 
culis, convexæo-planis, prope suluram subcarinatis, inde 
subscalatis, costis 12-13, subrectis, crassulis, elevatis, 
interstitis paululo angustioribus, striisque transversis 
crassis, remotiusculis, decussato-asperatis; ultimo an- 
fractu spira breviore, dorso subcomplanato; in canalem 
brevem, latum, celeriter exeunte: apertura ovata; labro 
intus plicato; callo labri angusto. — Long. 18, lat. 
9 millim. 


Coquille oblongue, pointue au sommet. Toursau nombre 
de sept, un peu élroits, plano-convexes, légèrement caré- 
nés près de la suture et, partant, tantsoit peu scalariformes, 
ornés, chacun, de douze à treize côtes presque droites, un 
peu épaisses, élevées, à peine plus étroites que leurs in- 
terstices et de stries transverses fortes et assez distantes, 
dont l’entre-croisement produit des nodosités légèrement 
épineuses. Dernier tour plus court que la spire, un 
peu aplati sur le dos, passant rapidement à un canal 


— 152 — 


court et large. Ouverture ovale. Bord libre plissé à l’inté- 
rieur. Callosité columellaire étroite. 

Espèce très-distincte et remarquable, sans analogue, 
dans les terrains tertiaires supérieurs. 

Marnes tortoniennes de Stazzano et de Santa-Agata, près 
de Tortone.— 4 exemplaires. 


475. BucciNuM PROCERUM, Mayer (pl. VI, 
fig. 8). 


B. testa elongato-conica, turrita, tenui, apice acutata ; 
anfractibus 9, paululum dilatatis, conveæiusculis, sutura 
profunda separatis, spiraliter striatis, medianis tribus vel 
quatuor costatis; costis densis, obtusis, leviter incurvatis; 
ultimis duobus vel tribus ecostatis, longitudinaliter stria- 
tis ; ultimo brevi, spira multo breviore, subgloboso, basi 
profunde sulcato; apertura ovata; canali brevissimo, la- 
tiusculo ; labro acuto, intus plicato ; callo labii brevissimo. 
— Long. 18, lat. 7 millim. 


Coquille conique-allongée, turriculée, mince et fragile, 
acuminée au sommet. Tours au nombre de neuf, tant soit 
peu élargis, légèrement convexes, séparés par une suture 
profonde, tous également striés en travers, les trois ou 
quatre médians en outre couverts de côtes longitudinales 
assez faibles et obtuses, rapprochées et légèrement arquées; 
les deux ou trois derniers ours simplement striés en long. 
Dernier tour raccourci et beaucoup plus court que la spire, 
sensiblement globuleux, profondément sillonné à la base. 
Ouverture ovale, passant à un canal très-court et assez 
élargi. Bord libre tranchant, plissé à l’intérieur. Callosité 
columellaire très-étroite. 

Singulière espèce de Buccin, du groupe des B. lineola- 
tum et Meyni, distincte de ce dernier, dont elle se rap- 


— 153 — 


proche le plus par la brièveté du dernier tour et par le 
manque de côtes sur celui-ci et le précédent. Elle paraît 
être assez commune dans les couches tortoniennes ou hel- 
vétiennes supérieures de Lapugy, car feu Hærnes m'en à 
envoyé sept exemplaires. 


174. BucciNuM RecoNDiTuM, Mayer (pl. X, 
‘ fig. 1). . 


B. tesia ovato-cuneata, solidula, apice acuta; anfracti- 
bus 7-8, angustis, conveæiusculis, sutura angusta profun- 
daque separatis, ad suturam linea sϾpe gemina margina- 
lis, tertio el quarto costellatis, penultimo lœvi; ultimo 
spira breviore, convexo, spiraliter tenui-striato, striis 
canalem versus validioribus; apertura parva, ovato-ro- 
tundata; canali brevissimo; labro incrassato, intus pau- 
cidentalo, dentibus crassis, inæqualibus; labio leviter 
denticulato, callo crassulo, mediocriter repando. — Long. 
A1 4/2, lut. 6 millim. 


Coquille ovale-conique, assez solide, pointue au som- 
met, formée de sept à huit tours étroits et légèrement 
convexes, séparés par une suture étroite et profonde, et 
bordés, au-dessus de la suture, d’une strie imprimée sou- 
vent double. Troisième et quatrième tours munis de petites 
côtes longitudinales; avant-dernier lisse ; dernier plus 
court que la spire, convexe, orné de stries spirales assez 
fines, mais qui vont en grossissant vers la base. Ouverture 
petite, ovale-arrondie. Canal très-court. Bord libre épaissi, 
muni, à l’intérieur, de quelques dents épaisses et inégales. 
Bord columellaire légèrement denticulé, flanqué d’une 
callosité un peu épaissie et médiocrement étendue. 

Espèce ambiguë et rappelant à la fois leB. semistriatum 


— 154 — 


et le B. turritum, distincte de ce dernier, dont elle se rap- 
proche le plus par sa petite taille, sa forme plus ovale, 
sa strie suturale, lesfinesstries spirales du dernier tour, et 
la forme de l'ouverture et de la plaque columellaire Je la 
connais à la fois des marnes bleues de Stazzano et de San- 
ta-Agata, près de Tortone {trois exemplaires) et de Lapugy 
en Transylvanie (deux exemplaires). 
CAN 


Description de deux espèces de Natiea des 


terrains miocènes du S. ©. de la France. 
Par R. TouRNoOUER. 


1. NaTica AQUITANICA, Tournouër. 


Testu perforata, subdepresso-ovata, solida, striis subir- 
regularibus, tenuissimis longitudinaliter impressa ; spira 
brevissima ; anfractibus 5-6 subrotundis, primis parum 
distinctis, ultimo peramplo; apertura mediocri, semilu- 
nari; columella late callosa, callo planato, descendente, 
continuo, super umbilicumezxpanso ; umbilico lato, parum 
profundo, funiculo spirali destituto, limbo carinato extus 
distinclissime circumdato. — Longit. 18, diam. maj. 
18 maill. 

Loc. Occurrit frequens in siratis miocenicis inferis lo- 
corum « Merignac, Le Harllan, Saint-Paul de Dax, etc. » 
dictorum, Aquitaniæ. 


2. NATICA SALLOMACENSIS, Tournouër. 


Testa umbilicata, turbinato-globosa, crassiuscula, sub- 


— 155 — 

lϾvi, vel minutissime striata ; spira prominula; anfracti- 
bus 5-6 convexis, distinctis, penultimo et ultimo subito 
crescentibus, subgradatis; apertura mediocri, semilunari; 
columella obliqua, postice callosa, antice incrassata; um- 
bilico magno, profundo, funiculo vulido, submediano in- 
structo.— Longit. 20-22, diam. maj. 20 mall. 

Loc. Occurrit in stratis miocenicis inferis Sallomacensi- 
bus, in Aquitania. 


RARE 


Diagnose complémentaire d’une Térébratule 
du Fortlandien de Boulogne-sur-Mer, 


Par Ê. SAUVAGE ET E. RiGaux. 


TEREBRATULA BoNoNIENsis, Sauvage et Rigaux. 


Terebratula Bononiensis, Sauvage et Rigaux, Journ. 
Conchyl., vol. XX, pl. 1x, fig. 5. 


Par suite d'erreurs typographiques, la description de 
cette espèce a subi des altérations qui nous obligent à la 
rectifier. On est prié de la remplacer par la diagnose sui- 
vante : 


T. subrotunda, lœvi, nulla plica notata; majore 
valva conveæa, apice crasso, adunco, ad latera carinato ; 
foramine magno ; minore valva subconveæa. 


Coq. ovalaire, assez renflée, lisse, portant quelques 
lignes d’accroissement à peine marquées. Grande valve 
fortement convexe; crochet arrondi, renflé, un peu 


— 186 — 
caréné sur les côtés et percé d’un large foramen; petite 
valve peu convexe. Commissure des valves droite. 

Elle ressemble beaucoup au jeune âge de la T. inter- 
media, Sow., dont elle se distingue par l'absence complète 
de plis, sa forme un peu plus allongée et la légère carène 
du crochet. 

Portlandien moyen. Alpreck. Rare. (Coll. E. Rigaux.) 

E. S. et E. R. 


Diagnoses Nolluscorum novorum, insulæ 
Madagascar diciæ incolarum, 


AucrT. H. Crosse ET P. Fiscuer. 


Genus novum EUPTYCHIA (1), Crosse et Fischer, 4875. 


Testa umbilicata, globoso-turbinata, tenuiuscula, longi- 
tudinaliter striata, haud nitens, epidermide tenuissimu, 
decidua partim obtecta;, spira turbinato-conica, apice 
obtusulo ; sutura subimpressa; anfractus convexi, ultimus 
subascendens, magnus, lamellis longitudinalibus, com- 
pressis, prominentibus, pone marginem externum elegan- 
tissime ornutus; apertura subovato-crrcularis ; peristoma 
breviter expansum (interdum lamella vicinu subduplica- 
tum), in adultis speciminibus continuum (marginibus in 
juvenilibus speciminibus callo junctis), in vicinio anfrac- 
tus penullimi subangulatum. 

Operculum subovale, cartilagineo-corneum, planiuscu- 
lum, medio levissime incrassatum, murgine simplice, 


(4) Étymologie : eÿ benè, 7Tux plica. 


— 157 — 


attenuato, acuto ; nucleo subexcentrico; anfractibus 
5 sensim crescentibus; pagina eæterna plicato-striatula, 
interna granosa, ad murginem lœvigata. 

Animal? 

Obs. Forma insignis testa et operculo inter Cyclophoros 
et Cyclostomata (genera inter se animalis structura dis- 
crepantia) quasi media. Operculum operculo generis Cy- 
clostomatis forma subovali et anfractibus simillimum, 
sed corneum nec testaceum. Testa tenuitate, colore et 
aspectu Cyclophoris sat vicina, charactere peculiari la- 
mellarum anfractus ullimi gaudet (1). 


À. EuPTycHIA METABLETA, Crosse et Fischer. 


Testa umbilicata, globoso-turbinata, tenuiuscula, sub- 
translucida, haud nitens, striis vix obliquis, sat confertis, 
validis longitudinaliter impressa, sub epidermide tenui, 
partim decidua, pallide luteo-straminea cinnameo-ful- 
vida; spira turbinato-conica, apice obtusulo; sutura 
leviter impressa ; anfractus 6 1/2-7 conveæi, sat rapide 
accrescentes, embryonales 2 lœvigati, corneo-fusci, ulti- 
mus subascendens, magnus, lamellis 6-8 longitudinalibus, 
compressis, prominentibus, pone marginem externum 
elegantissime ornatus, infra peripheriam interdum fusco 
obscure uni aut bizonatus, basi circa umbilicum anguste 

infundibuliformem rotundatus ; apertura subovato-circu- 
laris, intus saturaté nigricans; peristoma breviter 
eæpansum (interdum lamella vicina subduplicatum), in 
adultis speciminibus continuum, saturate nigricans, in 
vicinio anfracius penultimi subangulatum. — Operculum 


(1) Cyclophorus foliaceus Chemnitzi eodem charactere paulu- 
lum gaudet, sed operculo typum generis Cyclophori omnino 
exhibente valde discrepat. 


— 158 — 

subovale,  cartilagineo-corneum, planiusculum, medio 
subincrassatum, ad marginem attenuatum, acutum, cor- 
neo-rufescens; limbus subangulatus; nucleus subexæcentri- 
cus; anfractus 5 sensim accrescentes; pagina eæterna 
obsolete striato-plicatula, interna granosa, parum nitens, 
versus m'irginem lævigata. — Diam. maj. 27, min. 21, 
alt. 25 mill. Apertura 13 mill. longa, 12 lata. (Coll. 
Crosse.) 

Var. 8 pallidior, zona destituta, apertura et peristomate 
aurantio-fuluis. — Diam. maj. 26, min. 21, alt. 25 maill. 
Aperturu 13 mill. longa, 12 lat. (Coll. Crosse.) t 

Habitat in insula Madagascar dicta : speciminu 21 
(18 ad formam typicam et 3 ad varietatem pertinentia) 
vid. 


2, HEzix srRAGULUuM, Crosse et Fischer. 


T. anguste umbilicata, valde depressa, tenuiuscula, sub 
lente minute granosa et lineis incrementi tenuissimis lon- 
gitudinaliter impressa, castaneo-fusca, maculis - luteo- 
stramineis, raris guttata; spira subplanata, apice obtuso ; 
sutura impressa; anfractus k planati, rapide accrescen- 
tes, superi 2 1[2 violaceo-fusci, ultimus ad suturam luteo 
limbatus, magnus, supra subdepressus, mox (paulo supra 
peripheriam) angulato-carinatus, basi convexus, inflatus, 
cirea umbilicum subangulatus; areu umbilici saturate 
castanea, zona pallide lutea circumdata; apertura 


magna, perobliqua, elliptico-ovulis, intus cæruleo-albida ; 


peristoma late refleœum, cœæruleo-albidum, marginibus 
callo tenui junctis, externo medio et in vicinio insertionis 
dilatato. — Diam. maj. 36, min. 26, alt. 16 mill. Aper- 
tura cum peristomate, 21 mill. longa, 18 lata. (Coll. 
Crosse.) 


’ 


— 159 — 

Var. B olivacea, luteo obscure et rare qutlata; area 
umbilici castanea, zona lutea circumdata. — Diam. 
maj. 32, min. 24, alt. 16 mall. 

Habitat in insuli Madagascar dicta. 

Obs. Species Helici sepulcrali Ferussaci vicina, sed 
spira subpianata, ‘esta minute granosa, anfractu ultimo 
supra peripheriam angulato-carinato, basi valde inflato et 
umbilico angusto distinguendu. 


H: Cet PF. 


BIBLIOGRAPHIE. 


Mission scientifique au Mexique et dans 
l'Amérique centrale. Ouvrage publié par 
ordre du Ministre de l'instruction publique. 
— Recherches zoologiques publiées sous la 
direction de M. Milne-Edwards, membre de 
l'Institut. — Septième partie. Études sur 
les Mollusques terrestres et fluviatiles, 
par MEME. Fischer C{ H. Crosse. — Troisième 


livraison (!l). 


Cette livraison comprend la fin du genre Berendtia (B. 
Taylori, Pfeiffer), et la suite de la famille des Helicidæ, 
c'est-à-dire la sous-famille des Pupinæ, comprenant les 
genres Pupa et Vertigo, et celle des Eucalodinæ (genres 


(4) Paris, 1873. Imprimerie nationale. Troisième livraison 
erand in-4°, imprimée avec luxe, comprenant 80 pages d’impres- 
sion et accompagnée de 4 planches, dont 2 sont coloriées avec 
soin et retouchées au pinceau et 2 gravées sur cuivre. Prix : 
14 francs. 


— 160 — 


Holospira, Martens emend., Cœlocentrum et Eucalodium, 
Crosse et Fischer). 

Les Pupasont représentés, au Mexique et au Guatemala, 
assez pauvrement. Une seule espèce est particulière au 
Mexique, le P. chordata, Pfeiffer, et une autre au Guate- 
mala, le P. leucodon, Morelet. Une troisième, le P. pellu- 
cida, Pfeiffer, vit à la fois au Yucatan, au Guatemala, au 
Texas et aux Antilles. Le genre Vertigo ne possède qu'une 
espèce, le V. ovata, Say, que l’on HUINE dans une grande 
partie des États-Unis. 

Le genre Cylindrella, tel que le maintient M. Pfeiffer 
dans les derniers volumes de sa Monographie des Héli- 
céens, a dû être profondément remanié, à cause des diffé- 
rences importantes qui existent entre les divers groupes 
d'espèces, tant au point de vue zoologique qu’au point de 
vue conchyliologique. En effet, tandis que les véritables 
Cylindrella (sensu stricto), les Lia, les Macroceramus et 
les Pineria constituent une famille à part, celle des Cylin- 
drellidæ; d’autres groupes, tels que les Holospira, les Eu- 
calodium et les Cœlocentrum, se rattachent intimement à 
Ja famille des Helicidæ : la sous-famille des Eucalodinæ 
est proposée pour ces derniers. 

Le genre Holospira, qui se compose de coquilles géné- 
ralement blanchâtres, plutôt pupiformes que cylindrelli- 
formes, et vivant habituellement sur les plantes grasses, 
semble localisé dans une portion relativement très-res- 
treinte de l’Amérique septentrionale, au Texas et dans les 
États du nord et du centre du Mexique. Sur les 13 espèces 
actuellement connues, deux vivent au Texas et deux autres 
présentent encore un peu d'incertitude au sujet de leur 
habitat, mais sont très-probablement mexicaines : les neuf 
autres proviennent authentiquement du Mexique. 

Le genre Cœlocentrum, Crosse et Fischer, remarquable 


— 161 — 


par la singulière disposition de son axe columellaire, 
comprend huit espèces, qui toutes sont particulières au 
Mexique et au Guatemala. Le type du genre est le Cylin- 
drella turris de Pfeiffer. 

Le genre Eucalodium, Crosse et Fischer, compte 
dix-neuf espèces, toutes localisées au Guatemala et dans 
les quatre États les plus méridionaux du Mexique (le Yu- 
catan excepté). Dans les États du nord et du centre du 
Mexique, ce genre et le genre précédent paraissent man- 
quer : ils sont remplacés par les Holospira. 

Les espèces suivantes se trouvent figurées pour la pre- 
mière fois : Pupa lencodon, Morelet ; Holospira cretacea, 
Pfeiffer; H. microstoma, Pfeiffer; Eucalodium insigne, 
Crosse et Fischer ; E. neglectum, Crosse et Fischer; E. 
Blandianum, Crosse et Fischer; E. Moussonianum, Crosse 
et Fischer; E. Edwardsianum, Crosse et Fischer; E. Des- 
hayesianum, Crosse et Fischer. La planche XV comprend 
les coupes conchyliologiques des Cœlocentrum turris, C. 
filicosta, Eucalodium Mexicanum et Blandianum. Les gé- 
néralités relatives aux Eucalodium sont accompagnées 
d'une étude anatomique très-détaillée de l'E. Ghies- 
breghti. 

H. CrossE ET P. FiIscHER. 


Fauna der Kieler Buecht von (Faune de la 
baie de Kiel, par) H. A. Meyer et K. Nÿ- 
bius. — Deuxième volume comprenant les 
Prosobranchia, les Lamellibranchiä et un 
supplément aux Opisthobranchia {1}. 


Ce livre, édité avec le même luxe que le volume précé- 


(4) Leipzig, 1872. Un volume grand in-4, cartonné, imprimé 


— 162 — 


dent, comprend d’abord une introduction, dans laquelle 
les auteurs traitent les questions relatives aux courants, 
au degré de salure de la mer, à la température des eaux, 
à la distribution géographique des Mollusques dans la baie 
de Kiel, et au plus ou moins d’abondance de chacune des 
espèces qui y vivent. Le nombre des Mollusques recueillis 
s'élève à 63 espèces, distribuées dans 40 genres et répar- 
ties comme il suit : 21 Opisthobranches, 19 Prosobranches 
et 25 Lamellibranches. Les Céphalopodes, les Ptéropodes 
et les Brachiopodes paraissent manquer dans les eaux de 
Kiel. On sait, d’ailleurs, que la Baltique est une mer relati- 
vement très-pauvre, sous le rapport des Mollusques ma- 
riDs. 

Toutes les espèces sont décrites avec soin, et les animaux 
de la plupart d’entre elles sont représentés d’après nature 
sur des planches coloriées, dont l’exécution est fort remar- 
quable. Le nombre des Nudibranches est relativement assez 
considérable. Nous signalerons la présence, dans des eaux 
marines dont le degré de salure est, il est vrai, assez peu 
élevé, de l'Hydrobia ulvæ, espèce, d’ailleurs, très-répan- 
due sur les côtes occidentales du Holstein et du Slesvig. Le 
caractère de la faune est généralement septentrional. Elle 
comprend un certain nombre d'espèces du Spitzberg, du 
Groënland et du détroit de Behring, et notamment les sui- 
vautes : Tectura testudinalis; Lacuna divaricata ; L. palli- 
dula; Rissoa striata; Pleurotoma turricula ; Modiolaria 
discors; Astarte borealis; Mya arenaria et M. truncata. 

En résumé, c’est un bel ouvrage, consciencieusement 
traité, et dont la publication est de nature à faire honneur 
à MM. Meyer et Môbius. 

H, CROSSE. 


avec luxe, comprenant 139 pages d'impression et accompagné de 
24 planches coloriées. 


— 163 — 


Malacologia pliocenien Italiana descritta ed 
illustrata da (Malacologie des terrains pliocènes 
d'Italie, décrite et figurée par) Cesare d’An- 
eona. — 2° fascicule (1). 


Le deuxième fascicule de cette importante publication 
comprend les genres suivants : Pisania (1 espèce), Ranella 
(4 espèces), Triton (11 espèces), Fasciolaria {5 espèces), 
Turbinella (4 espèces), Cancellaria (21 espèces) et Fusus 
(17 espèces). L'auteur décrit comme nouveaux les Triton 
Doderleini, T. Grasi, Bellardi ms.; Fasciolaria Lawleyana, 
F. Etrusca; Turbinella Targioniana, T. elegans, T. graci- 
lis, Cancellaria Sismondai, C. Italica, C. Urcianensis ; Fu- 
sus Borsonianus, F. Apenninicus, F. Bellardianus, F. fus- 
tiset F. Meneghinianus. Nous signalerons le remarquable 
développement qu'atteignent, dans les terrains pliocènes 
de l'Italie, les genres Triton et Fusus, et surtout le genre 
Cancellaria. 

Chacune des espèces citées est décrite avec soin et très- 
bien figurée. La synonymie, ainsi que les indications de 
localités, ne laissent rien à désirer. Nous n'avons donc que 
des éloges à donner à l’auteur. La publication de 
la faune malacologique des terrains pliocènes d'Italie, 
faune si riche et si intéressante par la variété et la belle 
conservation de ses espèces, constituera assurément, quand 
elle sera terminée, une œuvre comparable à celle de 
MM. Hôrnes et Partsch, et de nature à faire honneur à 
M. Cesare d'Ancona. 


H. CROSSE. 


(1) Florence, 1872. Brochure in-%e de 143 pages d'impression, 
accompagnée de 8 planches lithographiées sur papier de Chine. 


2 — 164 — 


Notizie intorno alle Conchiglie Mediterranee 
pel (Notes sur les Coquilles de la Méditerranée 
par) le marquis ‘F. A. di Monterosato (1). 


L'auteur commence par exposer, dans une préface in- 
téressante, les plus importants résultats de l’examen qu’il 
vient de faire des principales collections de coquilles mé- 
diterranéennes existant actuellement en Europe.ll rappelle 
qu'il a vu, dans la collection Aradas, 2 des coquilles qui 
servirent aux expériences de Madame J. Power, dans la 
fameuse question du parasitisme ou du non-parasitismede 
l’Argonaute (2). Il cite le fait curieux, observé par lui au 
musée de Naples, d’une collection de coquilles trouvée à 
Pompéi (ce qui fait remonter très-haut l’antiquité des col- 
lectionneurs), et comprenant, en sus des espèces médi- 
terranéennes, un Conus textile et une variété foncée du 
Cypræa tigrina. Il admet, comme ayant une valeur géné- 
rique, la coupe des Circulus proposée par M. Jeffreys, à 


(1) Palerme, 1872. Brochure in-8° de 61 pages d'impression. 

(2) La pauvre Madame J. Power eui le tort d’avoir raison trop 
tôt, en affirmant, dès 1838, et en démontrant par ses expériences 
que le Poulpe de l’Argonaute était bien le seul auteur de sa co- 
quille et non point un parasite, comme on le prétendait. On la 
traita de visionnaire, et l’un des princes de la science, M. de 
Blainville, qui ne pouvait laisser passer une idée fausse, en ma- 
tière de malacologie, sans tomber en arrêt immédiatement, pour 
la happer avec délices (il avait un flair pour ces choses-là), 
prouva, par des arguments plus irréfragables les uns que les 
autres, que les Argonautes n’avaient pas le droit de construire 
leur coquille eux-mêmes : ce qui n’empêcha, d’ailleurs, nulle- 
ment ces Mollusques de continuer à sécréter ladite coquille, à la 
barbe de tous les corps savants. Les Céphalopodes n’ont point 
‘de pudeur! H. CROSSE. 


— 165 — 
titre de simple section du genre Trochus, pour la Valvata ? 
striata, Philippi, coquille non nacrée. Il propose le nouveau 
genre Ersilia pour une forme très-curieuse, précédemment 
décrite par lui sous le nom de Lacuna mediterranea (Test. 
Sicil., p. 15, fig. 8). 

Dans le catalogue critique des espèces de la Méditerra- 
née, qui termine son travail, nouslui reprocherons d’avoir 
conservé le nom de Scalaria Turtonæ, Turton, dénomina- 
tion détestable, contraire aux lois les plus élémentaires de 
la nomenclature, et qui n’a été admise par quelques au- 
teurs anglais, que parce qu’elle était l’œuvre d’un de leurs 
compatriotes, ce qui n’est nullement une raison. Ce catae 
logue nous paraît, d’ailleurs, dressé avec soin, bien que 
quelques-unes des réunions spécifiques proposées par l’au- 
teur soient peut-être contestables.[l sera consulté avecfruit 
par les naturalistes qui s'occupent de la malacologie des 
mers d'Europe. 

Nous ne pouvons donc que féliciter notre honorable 
confrère, M. À. de Monterosato, de son utile publication, et 
l’engager à poursuivre le cours de ses recherches sur la 
faune de la Méditerranée. 


H. CROSSE. 


On the Land Shells Of Penang island, with 
description of the animals and anatomical notes; 
part first. Cyelostomaeea, by (Sur les coquilles 
terrestres de l’île Penang, avec les descriptions 


des animaux et des observations anatomiques. 
12 


— 166 — 


— Première partie : Cyclostomacea, par) le mr F. 
Stoliczka (1). 


La Faune malacologique de l’île de Penang (Poulo-Pe- 
nang) ou du Prince de Galles ne comptait guère, jusqu'ici, - 
qu’une dizaine d’espèces connues, se répartissant dans les 
Cyclostomacea et les Helicacea. M. le D' Stoliczka, qui l’a 
visitée et explorée en 1869, a constaté que, dans toutes 
les parties où la culture s'était introduite, les Mollusques 
terrestres se réduisaient à un très-petit nombre d’espèces, 
tandis que, dans les parties plus accidentées, plus sau- 
vages, où la nature avait été laissée à elle-même, et parti- 
culièrement dans les forêts du nord-ouest de l’île, la Faune 
malacologique devenait immédiatement plus riche et plus 
intéressante. Le même phénomène se reproduit à peu près 
partout, la nature reculant toujours devant la civilisation, 
qui est son ennemi le plus dangereux. 

Dans ce Mémoire, qui constitue seulement la première 
partie du travail que l’auteur a l'intention de consacrer à 
l'étude de la Faune de Poulo-Penang, il n’est question que 
des Cyclostomacea. Les espèces suivantes sont décrites 
comme nouvelles : Opisthoporus Penangensis, O. solutus; 
Pupina aureola; Alycæus gibbosulus; Lagocheilus tro- 
choides, L. striolatus. En sus de ces 6 espèces, l’auteur a k 
recueilli dans l'île le Megalomastoma sectilabrum, Gould, 
le CyclophorusMalayanus, Benson, qui yest assez commun, 
et le C. Borneensis, Metcalfe, qui, au contraire, paraît y 
être très-rare. Le GC. porphyriticus, Pfeiffer, est, d’après 
lai, établi sur un C. Borneensis de Singapour. Il n’a pas 


(1) Calcutta, 1872. Brochure in-8& de 11 pages d’impression, 
accompagnée d’une planche lithographiée. [Extr. de la 2 partie 
du vol. XLI du Journ. Asiatic Soc. of Bengal, p. 251, 1872.) 


— 167 — 


rencontré 2 autres espèces, citées comme se trouvant à 
Poulo-Penang , le C. Pfeifferi, Reeve, et le Raphaulus 
Loraini, Pfeiffer. 

Il s'occupera des Helicacea del'île et de leur organisation 
anatomique dans la seconde partie qui sera prochaine- 
ment publiée. 

Voilà encore une région mal explorée, dont M. le D' 
Stoliczka entreprend de faire connaître la Faune malaco- 
logique! C'est un service de plus à ajouter à ceux qu’il a 
déjà rendus, par ses précédentes publications, à la science 
et aux naturalistes. 

H. CROSSE. 


The Mollusea Of Europe compared with those of 
Eastern North America. By (Les Mollusques 
d'Europe comparés avec ceux de la partie 
orientale de l'Amérique du Nord. Par) #. Gwyn 
Jeftreys |!). 


L'auteur estime qu'il existe environ 41,000 espèces 
(200 terrestres et fluviatiles (2) et 800 marines) en Eu- 
rope, et 400 (110 terrestres et fluviatiles et 290 marines) 
dans l’État de Massachussets, dans le reste de la Nouvelle- 
Aogleterre et dans le golfe de Saint-Laurent. Sur les 
560 espèces, dont il admet la présence dans le Massachus- 


(1) Londres, 1872. Brochure petit in-8° de 11 pages d’impres- 
sion. (Extr. du Ne d'Octobre des Ann. a. Mag. Nat. Hist.) 

(2) Nous pensons que, même en supprimant les espèces mal 
caractérisées ou peu sérieuses, qui ont élé créées, dans le cours 
des vingt dernières années par un petit nombre de naturalistes, 
engagés dans une mauvaise voie, on dépasserait de beaucoup le 
nombre indiqué par M. Jeffreys. LC. 


— 168 — 


sets seul (41 des 401 espèces citées dans l'édition Binney 
des Invertebrata de Gould lui paraissant établies sur de 
simples variétés ou des individus non adultes), 473 lui 
paraissent identiques aux espèces d'Europe , savoir : 
59 terrestres et fluviatiles (sur 440) et 154 marines (sur 
250), ce qui donne, dans le premier cas, une proportion 
de 28 pour 100 et, dans le second, une proportion de 
près de 54 pour 100. Il suppose, en ce qui concerne la 
distribution géographique des Mollusques Nord - Améri- 
cains ainsi identifiés, que les espèces terrestres et fluvia- 
tiles ont probablement passé de l’Europe au Canada par 
l'Asie septentrionale et que, pour les espèces marines, le 
plus grand nombre a dû être transporté des mers arctiques, 
par le courant du détroit de Davis, dans la direction du 
Sud jusqu’au cap Cod, tandis que le reste doit provenir de 
la Méditerranée et des côtes occidentales de l’Atlantique 
et avoir été amené par le Gulf-Stream, dans une direction 
septentrionale. Nous croyons que la première au moins de 
ces hypothèses aura de la peine à être admise d'emblée, 
et que, malgré la juste autorité qui s’attache au nom de 
l'auteur, elle soulèvera quelque controverse. Pour notre 
part, nous avouons avoir beaucoup de peine à accepter la 
présence de 39 espèces terrestres et fluviatiles européennes 
dans l’État de Massachussets, et, malgré le fait incontes- 
table du rapprochement des trois continents dans les ré- 
gions arctiques, nous sommes disposé à croire que la ri- 
gueur des froids polaires constitue un grand obstacle à la 
dispersion des Mollusques terrestres et, plus encore, à 
celle des Mollusques fluviatiles, et que le petit nombre 
d’espèces européennes de cette nature, dont la présence 
dans l'Amérique du Nord est universellement admise, a 
très-probablement été introduit accidentellement, par le 
fait de l’homme et des relations commerciales. C’est tou- 


— 169 — 
jours, d’ailleurs, une grosse question à soulever que celle 
de la direction suivie par les espèces, dans leurs migra- 
tions, et il en est peu, dans la science, qui présentent un 
intérêt plus puissant. 
H. CRossE. 


Relation de l’excursion faite par la Soetété mala- 
cologique de Belgique à Orp-le-Grand, 
Folz-les-Caves, Wansin et autres localités 
VOISInes, par Armand Thielens, suivie de la 
description de deux espèces nouvelles, par 
H. Nyst |l. 


Ce travail renferme la liste des fossiles qui ont été re- 
cueillis dans les diverses localités mentionnées ci-dessus 
et est suivi de la description de deux espèces nouvelles, 
recueillies à Folz-les-Caves, dans la craie Tuffeau de Maës- 
tricht, et dont une seule, l’Ostrea podopsidea, Nyst, fait 
partie du domaine de la Malacologie. 

H. CROSSE. 


Synopsis Molluscorum à Cl. J. Remhardt lec- 
torum in circumnavigatione orbis terrarum 
Danicæ navis Galatheæ dictæ. Af (Catalogue 
synoptique des Mollusques recueillis par J. 
Reinhardt, dans le cours du voyage de circum- 


(4) Bruxelles, 1872. Brochure grand in-8, comprenant 40 pages 
d'impression et accompagnée d’une planche lithographiée. (Extr. 
du tome VI des Annales de la Société Malacologique de Belgique.) 


— 170 — 


navigation du bâtiment de guerre Danois la 
Galathée. Par) ©. À. E. Môreh (1). 


L'auteur énumère les espèces qui ont été recueillies par 
M. J. Reinhardt, dans le cours du voyage de circumnavi- 
gation de la corvette la Galathée, d’abord à Madère 
(8 espèces), puis successivement sur la côte du Coroman- 


del (25 espèces, dont 1 nouvelle, l'Helix (Kaliella) Pelio- 


santhi, voisine du Nanina (Kaliella) Conulus, Blanford); 
sur le littoral de l’île Barren (17 espèces); enfin aux îles 
Nicobar (44 espèces, dont plusieurs sont nouvelles et ont 
été décrites comme telles dans le dernier numéro du 
Journal de Conchyliologie) (2). 

H, CROSSE. 


Description of ‘en New Species Of Land and 
Marine Shells. By (Description de dix espèces 
nouvelles de Coquilles terrestres et marines. 
Par) George French Angas (3). 


L'auteur décrit et figure les espèces suivantes : Helix 
Helix (Geotrochus) Philomela, des îles Salomon; H. (Xan- 
thomelon) Lyndi; Thalotia Woodsiana; Thracia Alciope ; 
Venus Gladstonensis ; Axinæa fringilla, d'Australie ; Car- 
dita Raouli, de Tasmanie; Pectunculus Montrouzieri, de 
Nouvelle-Calédonie ; Cardium (Ctenocardia) victor, de l’île 


(1) Copenhague, 1872. Brochure petit in-8° de 27 pages d’im- 
pression. 

(2) Journ. Conchyl., vol. XX, p. 393, 1872. 

(3) Londres, 1872. Brochure in-8 de 6 pages d'impression, 
accompagnée d’une planche coloriée. (Tirage à part des Procee- 
dings of the Zoological Society of London.) 


— 171 — 


Maurice; Cytherea (Gomphina) Moerchi et Voluta (Aulica) 
Hargreavesi, de provenance inconnue. Pourtant, nous 
avons tout lieu de supposer que cette Volute provient des 
mers d'Australie. 

H. CROSSE. 


Voyage de MM. Antinori, Beccari et Issel dans la 
mer Rouge et le pays des Bogos. Nkollusques. 
III. Notice sur les Coquilles terrestres et 
d'eau douce recueillies sur les côtes de l’Ahys= 
sinie, par M. Arthur Morelet (1). 


Les Mollusques terrestres et fluviatiles de l’Abyssinie 
sont encore bien imparfaitement connus aujourd’hui, et 
nous en sommes réduits, sous ce rapport, à un petit 
nombre de documents qui ont été mis à profit par M. E. 
Von Martens, dans ses articles des Malakozoologische Blät- 
ter, sur la faune malacologique de la région du Nil (2). 
L'expédition anglaise en Abyssinie, malgré la capacité et 
le zèle scientifique bien connu de M. W. T. Blanford, qui 
en faisait partie, n’a donné que de faibles résultats, à cause 
de sa rapidité et de la sévère discipline qui défendait aux 
officiers de dépasser, sous quelque prétexte que ce fût, les 
limites du campement. On doit donc accueillir, avec plai- 
sir, tout ce qui est de nature à augmenter la somme, en- 


(1) Gênes, 1872. Brochure grand in-8 de 31 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche coloriée. (Tirage à part du vo- 
tame IT des Annali del Museo civico.) 

(2) M. Jickeli, à la suite de son dernier voyage, vientde décrire 
récemment quelques espèces nonvelles d’Abyssinie. (Malak. BI., 
vol. XX, p. 99, 1873.) 


— 172 — 


core si insuffisante, de nos connaissances sur cette partie 
du continent africain. MM. Antinori, Beccari et Issel ont 
récemment visité et exploré une partie du littoral africain 
de la mer Rouge, et notamment le pays des Bogos, jusqu’à 
60 milles à l'O. de Massaouah, et notre honorable con- 
frère, M. Morelet, qui s'intéresse particulièrement à la 
faune africaine, a été chargé, par eux, de faire connaître 
le résultat de leurs recherches. | 

Les espèces décrites comme nouvelles sont les suivantes: 
Vitrina Isseli, V. Cailliaudi; Helicarion lymphaseus, H. 
pallens ; Succinea limicola,S. rugulosa; Helix [sseli; Limi- 
colaria Beccarii; Achatina Antinorii; Ennea denticulata ; 
Melampus Ehrenbergianus, M. Erythræus, M. granum (1). 
Le nombre de ces espèces est de 13, auxquelles il con- 
vient d’en ajouter 15 autres déjà antérieurement connues 
(Helix pilifera, Martens, H. ciliata, Venetz, H. cryophyla, 
Martens; Bulimus Abyssinicus, Pfeiffer; B. eminulus, Mo- 
relet, B. insularis, Ehrenberg; Pupa cœnopicta, Hutton ; 
Melampus fasciatus, Deshayes; Cassidula nucleus, Martyn; 
Plecotrema mordax, Dohrn; Planorbis Rüppelli, Dunker; 
Physa Forskalii, Ehrenberg; Melania tuberculata, Muller) : 
le total est donc de 28. 

Il est assez étrange de retrouver, en te une es- 
pèce européenne des Alpes, l'Helix ciliata : le fait nous 
semble avoir besoin de confirmation. 

La liste générale des coquilles terrestres d’Abyssinie, 
connues en 1872, est de #7 espèces, dont 21, c’est-à-dire 
5/7, se retrouvent ailleurs. 

Nous signalons, comme particulièrement intéressantes, 
les premières pages dans lesquelles l’auteur esquisse les 


(1) Ce nom a été déjà employé par M. Gassies en 1869. 


— 173 — 

” principaux traits de la faune malacologique africaine, 
beaucoup plus uniforme, en réalité, surtout en ce qui 
concerne les espèces fluviatiles, qu'on ne le supposait 
avant les découvertes des voyageurs qui ont visité la région 
des grands lacs. 

Les diagnoses sont faites régulièrement, et toutes les 
espèces nouvelles ou peu connues se trouvent figurées 
sur une planche dessinée et coloriée avec soin. 

A. CROSSE. 


Notes on Barmese Und Arakanese Land 
Shells, with descriptions of a few species, — by 
(Notes sur des Coquilles terrestres de la Birmanie 
et de l’Arakan, avec la description de quelques 
espèces nouvelles, — par) WW. Theobald et le 
Dr F, Stoliczka (1). 


Les auteurs décrivent comme nouvelles les espèces sui- 
vantes qui ont été recueillies, presque toutes, sur les col- 
lines de l'Arakan et dans les environs de Moulmain : 
Raphaulus pachysiphon; Alycæus Kursianus ; Diplomma- 
tina angulata, D. Richihofeni ; Georissa fraterna ; Acmella 
hyalina; Pupa filosa; Macrochlamys (Durgella) Kumahen- 
sis. Ces espèces sont figurées et assurément beaucoup plus 
reconnaissables, -bien que faites dans l'Inde et simplement 
lithographiées, que ne le sont leurs congénères sur les 


(1) Calcutta, 1872. Brochure in-8° de 6 pages d’impression, 
accompagnée d’une planche lithographiée. (Extr. du vol. XLI, 
part. 1, p. 329 du Journal of the Asiatic Society of Bengal, 1872.) 


— 17h — 


planches coloriées du Conchologia Indica, récent et déplo- 
rable ouvrage dont le texte est à peu près nul (pas une 
espèce ne se trouve décrite), el dont les planches sont au- 
dessous de tout ce que l’on peut imaginer. 

H. CROoSsE. 


Description d’une @live des sables inférieurs 
du Bassin Parisien. Par le docteur Bau- 
don (1). 


Ce mémoire contient la description et la figure d’une 
nouvelle espèce d’Oliva (0. antiqua), recueillie dans les 
sables inférieurs de Thury-sous-Clermont (Oise). Elle vient 
augmenter d’une sixième espèce un genre aussi pauvre 
dans le Bassin Parisien qu’il est riche dans la nature 
actuelle. L’O. antiqua nous paraît se distinguer principa- 
lement par sa spire élancée et acuminée, ainsi que par la 
forme anguleuse de ses tours. 

H. CROSSE. 


American Journal Of Conchology published by 
the Conchological Section of the Academy of 
Natural Sciences (Journal américain de Conchy- 
hologie publié par la Section conchyliologique 


(4) Montpellier, 1872. Brochure in-8 de 2 pages d'impression, 
accompagnée d’une planche lithographiée. (Extrait du numéro de 
novembre 1872 de la Revue des sciences naturellas.) 


— 175 — 


de l'Académie des sciences naturelles. — 
Vol.-V:(1),; VE (2}set VIE (3): 


Vozuxe V. Livr. 1. — Description, par MM. Gabb, 
des fossiles secondaires suivants des Etats du Pacifique : 
Orthoceras Blakei; Ammonites Nevadanus, A. Colfaxii, A. 
Billingsianus, Turbo? regius? T.? elevatus, Pholadomya 
multilineata, P. Nevadana; Goniomya aperta ; Cardium 
arcæformis ; Astarte appressa, Cardinia? ponderosa; Posi- 
donomya Blatchleyi; Cassianella lingulata ; Monotis circu- 
laris; Plicatula perimbricata ; Spirifer obtusus. 

Note sur les genres Alaria, Diarthema, Dicroloma, etc., 
pour servir de supplément à un essai de révision des 
Strombidæ et des Aporrhaidæ, par W. M. Gabb. 

Description d’un nouvel Helix (H. Haydenii) de l'Utah, 
par W. M. Gabb. 

Description de nouvelles espèces de fossiles Snd-Améri- 
cains.— N. 4. Tertiaire. Par W. M. Gabb (Fusus Payten- 
sis, Tritonium pernodosum; Ampullina Ortoni; Cerithium 
læviusculum; Littorina laqueata; Volutilithes plicifera ; 
Turritella cochleiformis; Ræta gibbosa; Cardium (Lævi- 
cardium) pertenue; Arca (Scapharca) Raimondii. 

Observations sur les Melantho. Par J. Lewis. 

Sur l'armature linguale étudiée à l’aide du microscope 
et de la photographie. Par W. G. Binney. Avec une note 
de Th. Bland. Cet article est accompagné d’une planche 
photographique très-intéressante, représentant le ruban 


{1} Philadelphie, 1869-1870. Volume graud in-8° de 242 pages 
d'impression, accompagné de 17 planches noires et coloriées. 

(2) Philadelphie, 1870-1871. Volume grand in-8° de 337 pages 
d'impression, accompagné de 22 planches noires et coloriées. 

(3) Philadelphie, 1871-1872. Volume grand in-8° de 280 pages 
d'impression, accompagné de 19 planches noires et coloriées. 


— 176 — 


lingual du Pupa palanga et la mâchoire du Cylindrella 
rosea. 

Description de coquilles miocènes, éocènes et crétacées. 
Par T. A. Conrad.(M.—Pecten cerinus; CallistaVirginiana; 
Scapharca tenuicardo ; Saxicava insila ; Capsa parilis. — 
E. — Pecten Kneiskerni ; Crassatella littoralis; Crassina? 
Veta; Bucardia veta; Caryatis Delawarensis ; Protocardia 
curta ; Onustus annosus; Terebratula glossa. — Cr. — 
(groupe de Crosswick) Inoceramus peculiaris ; Crassatella 
prora; Vetocardia crenalirata; Trigonarca passa; Gonio- 
soma (genre nouveau) inflata ; Nucularia papyria ; Axinea 
Mortoni ; Cyprimeria spissa; Dentalium falcatum ; Luna- 
tia ? obtusivolva ; Turbinopsis depressa). 

Observations sur le genre Astarte, avec description de 
trois autres genres de Crassatellidæ (genres nouveaux Li- 
rodiscus, proposé pour l’Astarte tellinoides, Conrad; Ra- 
dioconcha, pour les Crassatella Guerangeri et C. Robinal- 
dina, Orbigny; Pachythærus, pour le Crassatella Vindie- 
mensis, Orbigny; Scambula pour le S. perplana, Conrad, 
Velocardia, pour le V. crenalirata : espèces nouvelles : 
Gouldia decemnaria, G. declivis). 

Livr. 2. — Description d'espèces nouvelles de Gastéro- 
podes habitant la Polynésie. Par W. Harper Pease (Terebra 
sculptilis, T. suffusa, T. rosacea, T. propinqua, T. costel- 
lifera, T. lauta, T. sulcata,T.assimilis; Pleurotoma lirata; 
P. monilifera; Mitra Newcombi; Alcyna lineata, A. 
striata; Leptothyra costata; Nassa nuca; N. balteata ; En- 
gina nodulosa ; Planaxis atra; Rissoina balteata; Bulla 
conspersa ; Atys costulosa; Pachypoma virescens ; Triton 
intermedius ; Melampus lucidus; Scalaria umbilicata; En- 
gina lineata, Reeve, var. maculata ; Cerithium tuberculi- 
ferum, GC. sculptum, C. cylindraceum ; Littorina cinerea ; 
Narica granifera ; Torinia sulcifera). 


— 177 — 


Remarques sur des Gastéropodes marins habitant la 
côte occidentale d'Amérique, avec description de deux es- 
pèces nouvelles (Murex foveolatus, Omphalius turbinatus)! 
Par W. Harper Pease. 

Corrections et additions à « Synonymie de Gastéropodes 
marins habitant la Polynésie. Par W. Harper Pease. 

Description de mollusques fossiles nouveaux, principa- 
lement crétacés. Par T. A. Conrad (Pachycardium Spill- 
mani; Cardium Ripleyanum ; Gemma? cretacea ; Nemo- 
don Eufalensis (genre nouveau); Nemoarca cretacea ; 
Trigonarca cuneiformis ; Perrisonota protexta (genre nou- 
veau}; Nucularia papyria ; Cyprimeria cretacea : Campto- 
nectes bellisculptus; Sinsyclonema ? simplicia (c'est un 
barbarisme !)}; Mercenaria plena; Liroscapha squamosa ; 
Cancellaria subalta; Eulima cretacea; Gadus obnutus ; 
Carditamera macropleura ; Saxicava incita; genre nouveau 
Cyprinopsis, pour l’Artemis elliptica, Smith; genre nou- 
veau Palæocorbis, pour le Corbis cordiformis, Orbigny.— 
Trias. — Solemya triasina; Donax Fordii; Solemya ven- 
tricosa. 

Note sur des mollusques de l’époque actuelle. Par T. A. 
Conrad. Espèces nouvelles : Capulus Shreevei (c'est, sans 
doute, un fragment de coquille et, de plus, l'espèce étant 
dédiée à une femme, la désinence du nom spécifique devrait 
être féminisée) ; Urosalpinx Floridana ; Modulus Florida- 
nus; Cyrena protexla ; Anomalocardia Floridana. 

Descriptions de nouvelles espèces de Mollusques ter- 
restres des îles Andaman, dans l’Archipel indien. Par Geo. 
W. Tryon Jr. (Rhysota Chambertinii ; Ampelita Bigsbyi ; 
Orobia Andamanensis ; Opeas Pealei ; Cyclostoma ? Leai). 

Livr. 3. Sur les Pterocènes de Lamarck et leurs relations 
mutuelles. Par Th. Gill, (Voir notre compte rendu à la 


— 178 — 


page 427 du volume XIX du Journal de Conchylio- 
logie.) { 

Matériaux pour une Monographie de la famille des Le- 
petidæ. Par W. M. Dall.{Voir notre compte rendu, L. c., 
vol. XIX, p. 126). 

Sur les mollusques terrestres et d’eau douce du Nicara- 
gus. Par Ralph Tate. Espèces nouvelles : Tebennophorus 
auratus; Krynickia Americana ; Guppya Gundlachi (au 
lieu de Stenopus): Helix cæcoides, H. Blakeana ; Bulimus 
Tryonianus; Tornatellina interstriata, T. hyalina; Planor- 
bis declivis. Article intéressant. La faune malacologique 
du Nicaragua n’a rien de particulier : elle est plutôt carac- 
térisée par l'absence que par la présence de genres spé- 
ciaux. Elle se rattache, d’une part, au Guatemala et au 
Mexique par un assez grand nombre d'espèces communes 
et par la présence du genre Tebennophorus; de l’autre, à 
l'Amérique du Sud par la présence du genre Mycetopus. 

Descriptions d'espèces nouvelles de mollusques marins. 
Par W. Newcomb {Mitra Williamsi; Modiola Peasei; Proto 
Cornelliana). 

Description d’un Helix américain nouveau (H.Hemphil- 
li}. Par W. Newcomb. 

Catalogue des espèces de coquilles de la rivière Goosa, 
dans l’Alabama. Par James Lewis. 

Description d'espèces nouvelles de Mollusques bivalves 
marins se trouvant dans les collections de l’Académie des 
sciences naturelles. Par Geo. W. Tryon Jr. (Cyrtopleura 
exilis ; Mactra Gabbi; Lutraria costata; Hiatula nitens ; 
Pecten Ruschenbergerii; Sanguinolaria Robertsii). 

Livr. 4.— Sur une nouvelle espèce de coquille terrestre 
hélicoïide de Californie (Dædalochila Harfordiana). Par J. 
C. Cooper. Nous ferons remarquer qu'il existe déjà, depuis 
longtemps, un Helix Iarfordi, Broderip. 


— 179 — 


Description detrois nouvelles espèces de coquilles (Ver- 
tigo tridentata, Pyrgula scalariformis; Limnea Tazewel- 
liana). Par J. Wolf. 

Notes sur les coquilles terrestres de la côte O0. d’Amé- 
rique. Par J. G. Cooper. 

VoLuME VI.—Zivr. 1.—Remarques sur la distribution 
géographique des Marginellidæ. Par M. Redfield. 

Remarques sur les espèces de Melania et de Limnæa, 
habitant les îles Hawaii, avec descriptions d'espèces nou- 
velles. Par W. Harper Pease (Limnæa turgidula, L. com- 
pacta, L. ambigua; Melania Kauaiensis, M. contigua). 

Matériaux pour une Monographie des Gadiniidæ. Par W. 
H. Dall.(Voy. Journ. de Conchyliologie, Bibliog., vol.XIX, 
p. 248, 1871.) 

Description d'espèces nouvelles de Mollusques Bivalves 
marins, appartenant à la collection de l'Académie des 
sciences naturelles. — N°2.— Par Geo. W. Tryon Jr. 
(Macha Wilsonii; Donax (Serrula) pictus; Tellina (Pero- 
næa) Conradi; Strigilla producta). 

Note sur les Cyclophorus foliaceus, Reeve (non Chem- 
nitz) et C. Leai, Tryon. Par Geo. W. Tryon Jr. 

Catalogue des Mollusques à coquilles du comtéde Fulton, 
Iinois. Par. J. Wolf. 

Remarques sur l’anatomie du genre Siphonaria, avec 
la description d'uneespèce nouvelle. (Voy.Journ.Conchyl., 
Bibliog., vol. XIX, p. 255, 1871.) 

Notes sur des Mollusques de la baie de Monterey, Cali- 
fornie. Par J. G. Cooper. 

Notes sur des coquilles vivantes et fossiles, avec descrip- 
tions d'espèces nouvelles. Par T. A. Conrad (l’auteur sup- 
primeson Capulus Schrevei, précédemment créé par lui avec 
le cuilleron détaché d’un Pholas costata !); nouveau genre 
Æora (Æ. cretacea);, nouveau genre Tenea (T. parilis); As- 


— 180 — 


tarte? staminea ; nouveau genre Tellimera, pour le Tel- 
lina eborea; nouveau genre Ænona, pour le Tellina 
Eufalensis; Veleda lintea; Venilia elevata ; Cardium dumo- 
sum; nouveau genre Solyma, pour le S. lineolatus; nou- 
veau genre Artena, pour le Cytherea staminea et l'A. 
undulata; Crepidula rostrata. C. Virginica, C. recurvi- 
rostra; Persicula ovula. 

Livr. 2.—Révision des Terebratulidæ et des Lingulidæ, 
avec des observations et la description de quelques formes 
actuelles. Par W.H. Dall. (Voy.Journ. Conchyl., Bibliog., 
vol. XIX, p. 256, 1871). 

Livr.3. — Sur les relations des Amphiperasidæ. Par 
Th. Gill. 

Note sur les coquilles terrestres du Tennessée orien- 
tal. Par J. Lewis. 

Description de coquilles fossiles nouvelles du Haut- 
Amazone. Par T. A. Conrad (nouveau genre Isæa, pour V'I. 
lintea et le Mesalia Ortoni, Gabb; nouveau genre Liris, : 
pour le L. laqueata; nouveau genre Ebora, pour l'E. cras- 
silabra, E. bella ; Hemisinus sulcatus ; nouveau genre Dy- 
ris, pour le D. gracilis; Neritina Ortoni; Bulimus linteus, 
Pachydon tenuis, P. carinatus, P.erectus, P. cuneatus, P. 
altus). 

Description de fossiles tertiaires nouveaux, avec notes 
sur deux genres de Lamellibranches. Par T. A. Conrad 
(Macoma sublintea; Abra protexta; Axinæa bella; nouveau 
genre Sphærella, pour le S. subvexa ; Anodonta decurtata; 
Melania decursa ; Cytherea convexa, C. exigua):+ 

Notes sur l’armature linguale des Mollusques. Par W.G. 
Binney et Th. Bland. — N° 2. — (Voy. Bibliog. Journ. 
Conchyl., vol. XX, p.261, 1872). 

Sur les coquilles de la rivière Holston. Par J. Lewis. 

Sur les Patelles, considérées particulièrement au point 


— 181 — 


de vue des espèces de la côte O. d'Amérique, et d'une clas- 
sification plus naturelle du groupe. Par W.H. Dall. (Voy. 
Bibliogr. Journ. Conchyl., vol. XX, p. 260, 1872). 

Livr. k. — Description de Mollusques Nudibranches 
habitant la Polynésie. Par W. Harper Pease (Doriopsis sca- 
bra ; Triopa ? gracilis; Trevelyana picta: Bornella arbo- 
rescens ; Placobranchus gracilis, P. variegatus; Pterogas- 
teron marginatus, P. rufescens, P. nigropunctatus). 

Note sur quelques nouvelles formes de Mollusques ter- 
restres et fluviatiles trouvées à la Trinité. Par R. J. Lech- 
mere Guppy (nouveau genre Autonoe (A.riparia); Hyalina 
Alicea ; nouveau genre Blandiella {B. reclusa) ; Buliminus 
pilosus; Planorbis meniscus; Ancylus textilis). 

Sur l’armature linguale du Pompholyx effusa. Par Th. 
Bland et W. G. Binney (Voy. Bibliog. Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 262, 1872.) 

Notes paléontologiques. Par T. A. Conrad (espèces nou- 
velles : Zonites marginicola ; Planorbis lunatus). 

Sur les opercules de la famille des Sitrepomatidæ. Par 
W. D. Hartman. 

Note sur les genres Gadinia et Rowellia. Par J. G. 
Cooper. 

Note sur le Waldheimia pulvinata, Gould. Par J, G. 
Cooper. ‘ 

Additions et corrections au catalogue des Mollusques 
de Monterey, publié dans l'American Journal of Concho- 
logy (vol. VI, part. 1). 

VoLuME VIT. — Livr. 4. — Description de quelques 
nouveaux types de coquilles paléozoïques. Par F. B. Meek 
(nouveau sous-genre Promacrus (P. nasutus, P. Missou- 
riensis), divisions du genre Sanguinolites; Prothyris ele- 
gans, Martesia ? Roessleri). 

13 


— 182 — 
Description de nouvelles espèces de Nudibranches habi- 


tant la Polynésie. N°2. Par W. Harper Pease (Doris villosa, 
D. debilis, D. compta, D. rubrilineata, D. cinerosa, D. nu- 
bilosa, D. sordida, D. fuscescens; Chromodoris variegata, 
C. maculosa, C. rufomaculata, C. simplex, C. inornata, C. 
lentiginosa, C. varians). 

Note sur la synonymie et la distribution de quelques 
Gastéropodes marins, Par W. Harper Pease. L'auteur 
propose les noms de Rissoina Angasii, pour le R. turri- 
cula, Angas non Pease; de Terebra contigua, pour le T. 
assimilis, Pease non Angas; de Tritonidea australis, pour 
le T. assimilis, Angas non Reeve. 1! décrit comme espèce 
nouvelle le Columbella maculosa et change le nom de son 
Marginella oryza, déjà employé, pour celui de M. debilis. 
I revendique l’antériorité de son genre Mitroidea (1865) 
sur le genre Mauritia de M. Adams (1869). 

Description d'espèces nouvelles de coquilles terrestres. 
Par W. Harper Pease (Partula expansa, P. bicolor, P. Bra- 
zieri ; genre nouveau Hyalopsis (H. tumida). 

Sur l’armature linguale du Clausilia tridens.—Sur l’ar- 
mature linguale de l'Helicina occulta. Par W.G. Binney et 
T. Bland. (Voy. Bibliogr. Journ. Conchyl., vol. XX: 
p. 265, 1872.) ‘ 

Livr. 2. — Supplément à la « révision des Terebratu- 
lidæ, » avec additions, corrections el révisions des Cra- 
niidæ et des Discinidæ (espèces nouvelles : Trimerella 
Billingsi, T. minor). ù 

Note sur le Mémoire du docteur J. Lewis sur les co- 
quilles de la rivière Holston. Par Geo. W. Tryon Jr. 

Note sur le genre Anisothyris, Conrad, avec la descrip- 
tion d’une espèce nouvelle (A. ledæformis). Par W. H. 
Dal. 


— 183 — 

Description de 60 nouvelies formes de Mollusques de la 
côte 0. de PAmérique du Nord et de l'océan Pacifique 
seplentrional, avec des nofes sur d’autres espèces précé- 
demment décrites. Par W. H. Dall (espèces nouvelles : 
Onychoteuthis ? lobipennis ; Loliolus Steenstrupi; Bela ? 
lævigata: Mangelia ? Alaskensis, M. Aleutica, M. funebrale; 
Daphnella fuscoligata: Clathurella Canfieldi, C, affinis ; 
Drillia Kennicotti ; Persicula dubiosa; Buccinum Fische- 
rianum, B. Kennicotti; Amphissa versicolor ; Astyris au- 
rantiaca ; Niudella elegars ; Alvania purpurca; Odesto- 
mia Beringi, Iphinoe peramabilis ; Pedicularia Japonica ; 
Lamellaria Stearnsii, L. rhombica ; Amauropsis purpurea; 
Calliostoma affinis, C. Palmeri, GC. gloriosum; Gibbula 
Canfieldi; Leptothyra paucicostala ; Fissurellidæa bimacu- 
lata; Onchidella borealis; Limnæa Palmeri, du Mexique ; 
nouveau genre Rictaxis (R. puncto-cælata, Carpenter) ; 
Tornatina Harpa; Alderia albopapillosa ; genre nouveau 
Corolla (C. spectabilis); Limacina pacifica ; Clione elegan- 
tissima; Pneumodermon pacificum ; Cleodora occidentalis ; 
Entodesma Scammoni; Semele rubropicta; Liocyma Scam- 
monë, L. viridis; Mercenaria Kennicotti; Chama inermis ; 
Turtonia occidentalis; Rictocyma mirabilis; Ceropsis 
minima; Yoldia seminuda ; Modiolaria denticulata ; 
Modiola aterrima: Pecten Alaskensis ; Boltenia Be- 
ringi; Cynthia Montereyensis; Salpa herculea, $. cym- 
biola). 

Sur la denture linguale du Limnæa appressa et du L. 
megasoma, Say.—Sur la denture linguale des Veronicella. 
Par Th. Bland et W. G. Binney (Voy. Bibliog. Journ. 
Conchyl., vol. XX, p. 265, 1872.) 

Livr. 5. — Description d'âne espèce nouvelle de Mono- 
ceros de Californie (M. paucilirata) avec des remarques sur 


— 18% — 
la distribution des espèces nord-américaines. Par Robert 
E. C. Stearns. 

Description d'espèces nouvelles de coquilles de Califor- 
nie. Par Robert E. C. Stearns (Ocinebra gracillima, O. 
circumtexta). 

Notes sur l’armature linguale et les mâchoires de Mol- 
lusques terrestres. N° 5. Par Th. Bland et W. G. Binney. 
Les auteurs étudient le radula et la mâchoire de nombreuses 
espèces, presque toutes des Antilles et du continent. amé- 
ricain. 

Sur l'armature linguale des genres Blandiella, Geo- 
melania et Amphibulima. Par Th. Bland et W. G. Binney. 
Le ruban lingual des Blandiella se rapproche, d’après les 
auteurs, de celui des Truncatella et des Rissoidæ fluvia- 
tiles. [l en est de mème des Geomelania. Le radula des 
Amphibulima (A. patula, Bruguière) rentre dans la forme 
ordinaire des Helicidæ. 

Sur la denture linguale du Macroceramus Gossei.— Sur 
la denture linguale des Nanina. Par Th. Bland et W. G. 
Binney. 

Sur la position générique de l’Helix Newberryana. Par 
Th. Bland et W. G. Binney. D'après sa mâchoire et son 
ruban lingual, c'est un véritable Helix, et non un Macro- 
cyclis ou un Zonites, comme on le supposait. 

Note sur les Gadinia. Par W. H. Dall. 

Chitonidæ Polynésiens. Par feu W. Harper Pease 
(Acanthochites viridis, A. armatus, auxquels il faut 
ajouter quatre espèces précédemment connues : cela 
fait six pour toute la Polynésie; la famille y est très- 
pauvre). F 

Description de quatre espèces de coquilles terrestres ha- 
bilant les îles de la Papouasie. Par feu W. Harper Pease 


— 185 — 


(Partula urricula, P. concinna; Bulimus Coxi, Omphalo- 
tropis nebulosa). 

Synonymie du Patella exarala, Reeve. Per feu W. Har- 
per Pease. 

Livr. 4.— Description d'espèces nouvelles de coquilles 
terrestres el fluviatiles. Par Andrew J. Garrett (Neritina 
holosericea ; Plecotrema hirsuta; Ophicardelus paludosus ; 
Pythia lentiginosa, P. perovata; Nanina Hoyti, N. tenella, 
N. Otareæ, N. Godeffroyana ; Helix Tavinniensis; Persa 
melanostoma; Paludinella Vitiana; Navicella picturata ; 
Truncatella granum ; Assiminea Vitiensis; Pitystumu- 
loides, P. cavernula, P. canalis, P. rudis, P. decorticata, 
P. Harveyensis, P. Otareæ, P. Youngi, P. tenuicostata, 
P. proxima, P. multilamellata). 

Liste des espèces de Bulimus habitant les iles Viti, avec 
des notes sur leur distribution géographique et des des- 
criplions d'espèces nouvelles. Par Andrew J. Garrett (Bu- 
limus ochrostoma, B. Rambiensis, B. crassilabrum, B. 
rugatus, B. Hoyti, B. Guanensis, B. Koroensis). 

Ce volume est le septième et le dernier de l'American 
Journal of Conchology, qui, après une honorable carrière 
scientifique, suspend sa publication pour se confondre avec 
les Proceedings de l’Académie des sciences naturelles de 
Philadelphie. 

s H. CRossE. 


Malakozoologische Blütter. Als Forigelzung 
der Zeitschrift fur Malakozoologie. Herausge- 
geben von (Feuilles Malacologiques, continuation 
du Journal de Malacologie, éditées par) le 


x 


— 186 — 


docteur Louis Pfeiffer. — Volumes XVIII (L, 
XIX {2} et XX (3). 


Volume XVIII, 4871. — Essai sur l’histoire de la 
nomenclature conchyliologique. Par O. A. L. Môrch. 
(Voy. Journ. Conchyl., vol. XX, p. 267, 1872.) 

Diagnose d’une nouvelle espèce d'Helix (H. polygyra 
Lundii, du Brésil). Par le D' O. A. L. Môrch. 

Diagnoses de nouvelles espèces de coquilles marines du 
Japon. Par le D'C.E. Lischke. (Voy. pour les noms de 
ces espèces Journ. Conchyl., vol. XX, p. 569, 1872.) 

Sur quelques coquilles de Palestine: Par le D° E. v. 
Martens. 

Les premières coquilles de Samarcande. Par le D’ E. v. 
Martens. L'auteur cite 4 espèces rapportées pour la pre- 
mière fois de cette partie peu connue de l’Asie centrale : 
Parmacella Olivieri, Cuvier; Helicarion Sogdianus, Mar- 
tens, n. sp.; Helix Krynickïi, Andrzejowski (l’'H. Candaha- 
rica, Pfeiffer, est synonyme, d’après M. Martens); Cyrena 
(Corbicula) fluminalis, Müller. 

Description de coquilles terrestres nouvelles, provenant 
du Sud du Caucase, près de la mer Caspienne (Cyclotus 
Sieversi, Pupa Caspia et Clausilia Sieversi). Par le D° L. 
Pfeiffer. [l est assez curieux de trouver un représentant 
du genre Cyclotus dans cette région où la faune malacolo- 
gique affecte un caractère généralement européen. 


(4) Cassel, 1871. Vol. in-8° de 228 pages d'impression, accom- 
pagné de 3 planches, dont 1 est chromolithographiée. 

(2) Cassel, 1872. Vol. in-8° de 203 pages d'impression, accom- 
pagné de 5 planches, dont 2 sont chromolithographiées. 

(3) Cassel, 1872-1873. Vol. in-8& de 193 pages d'impression, 
accompagné de 5 planches, dont 2 sont chromolithographiées. 


— 187 — 


Description d’un nouvel Ennea de l'Afrique occidentale 
(E. Batalhana). Par le D' L. Pfeiffer. 

Pour servir à la connaissance des Limnées européennes. 
Par le D° W. Kobelt. 

Description d'Hélicéens nouveaux. Par le Dr L. Pfciffer. 
Cylindrella (Leia) Dohrniana; Helix ‘Thomsoni, H. indu- 
siata, H. Tukanensis, H. physalis, I. Kobeltiana. 

Sur les espèces de coquilles provenant de la col'ection 
Malsburg et décrites par C. Th. Menke. Par le D' O. A. 
L. Môrch. 

Révision des Vermetidæ européens. Par le D' 0. A. L 
Môrch. L'auteur admet 12 espèces : Tenagodus (Siliqua- 
rius) obtusus, Schumacher; T. (Pyxipoma?) Costæ, Can- 
traine; Vermetus (Stephopoma) Lyngbyanus, Môrch; 
V. (Siphonium) Gæderopi; V. (Vermicularia) sp.?; V. 
(Spiroglyphus) glomcratus, Bivona, non L.; V. subcan- 
cellatus, Bivona; V. vermicella, Lamarck; V. (Bivonia) 
triqueter, Bivona; V. (B.) semirectus, Bivona; V. (Thyla- 
codes) polyphragma, Sassi; V. (T.?) scaber, Gravenhorst. 
Il considère comme appartenant aux Annélides les Verme- 
{us tricuspidatus, Sowerby; V. echinatus, L.; V. discus, 
Requien; V, infundibulum, L. 

Diagnoses de coquilles marines nouvelles du Japon. 
Par le D° C. E. Lischke. (Voy. Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 569, 1872.) 

Moilusques nouveaux du Musée Godeffroy de Ham- 
bourg. Par G. Dunker. Melaraphe (Litt.), Blanfordi ; 
Litorina (Melaraphe) Vitensis ; Amalthea rugulosa ; 
Calyptra (Calyptræa) angulosa; Sigaretus australis; Tur- 
ritella (Torcula) subsquamosa ; Eulima dentiens ; Ceri- 
thium tubulus, C. fuscum; Bittium scalatum: Vol- 
varia fulgens; V. pallidula; Mitra {Turricula) elegantula ; 
Purpura (Polytropa) exilis; P. (Sistrum)  fusco- 


— 188 — 


nigra; Tritonidea aspera; T. (Cantharus) Samoensis; 
Amycla (Astyris) striatula, A. (A.) tessellata; Columbella 
(Nitidella) Vitensis', C. (Anachis) nana, C. (A.) pusiola, 
C. (Nitidella) plicatula ; Murex lamelliferus; Pleurotoma 
(Turris) Peaseana ; Drillia rufescens, D. denseplicata ; Cla- 
thurella corrugata, C. concinna, C. picta, C. purpuras- 
cens, C. heptagona, C. turricula, C. cincta, C. granosa, 
C. fuscolineata, C. fenestrata, C. punctata, C. solidula, C. 
pusilla ; Daphnella Philippiana; Cithara Hanleyi; Man- 
gilia crassicostata, M. costulata ; Ranella elegantula; Tri- 
tonium granulatum, T. fraterculus; Epidromus papilla- 
tus, Nerila Hilleana, N. Samoensis; Phasianella Græffei; 
Trochus tenuiliratus; Clanculus rubicundus; Ziziphinus 
venustus, Z. multigranus, Z. subgranularis; Monilea Phi- 
lippiana; Solen subcurvus; Mactra (Trigonella) radiata, 
M. (T.) lævis; Tellina clara ; Cytherea (Callista) Semperi ; 
Cardita (Actinobolus) Godeffroyi; Crenella (Modiolaria) 
Adolphi; Modiola semivestita; Pecten rubellus; Pectun- 
culus tumidus, P. perobliquus; Plicatula echinata. La 
majeure parlie de ces espèces provient de la Polynésie ou 
de l'Australie. È 

Pour servir à la connaissance de nos Pisidium. Par S. 
Clessin. 

Coup d'œil général sur la faune malacologique de 
Nassau. Par le D' W. Kobelt. 

Avertissement par lequel M. le D' Pfeiffer annonce 
qu'il associe M. le D' Kobelt à la direction des Malakozoo- 
logische Blälter, à partir du dix-neuvième volume inelu- 
sivement. 

Volume XIX, 1872. — Coquilles des voyages de Cook. 
Par le D' Ed. von Martens. Examen critique de 149 es- 
pèces recucillies dans le cours des voyages du célèbre 
navigateur anglais, 


— 189 — 


Coquilles du voyage de Bougainville. Par le D' Ed. von 
Martens. 

Mémoire pour servir à la connaissance de nos Pisidium. 
Par S. Clessin. 

Une nouvelle Daudebardie (Daudebardia Heldii, de Ba- 
vière). Par S. Clessin. 

Trois nouvelles espèces de coquilles terrestres de Suri- 
nam (Helix Kubni, H. Surinamensis; Helicina Kuhni). 
Par le D' L. Pfeiffer. 

Une Limnée de l'Himalaya. Par le D' W. Kobelt. 

Coquilles de l'Alaska. Par Ed. von Martens. Énuméra- 
tion de 28 espèces terrestres et marines de cette région 
peu explorée : une d’elles est nouvelle, le Trochus (Mar- 
garita) Beecheyanus. 

Diagnoses de coquilles marines nouvelles du Japon. 
Par le D'C. E. Lischke. (Voy. Journ. Conchyl., vol. XXI, 
p. 84, 1875). 

Faune malacologique du lac de Starnberger (Haute- 
Bavière). Par S. Clessin. 

Espèces nouvelles ou peu connues de Campylæa. Par le 
D' W. Kobelt. Campylæa benedicta; Helix Serbica, Môl- 
lendorf, ms.; H. Pancici, Môllendorf, ms. 

Les Lima de Norwége. Par F. A. Verkruzen. Cet article 
renferme d’intéressants détails sur les conditions d’exis- 
tence du Lima excavata, Fabricius, et sur les localités que 
cette rare et belle espèce semble affectionner, en Nor- 
wége. C’est plus particulièrement dans le Fiord de Har- 
danger, entre Bergen et Stavanger, un peu avant le point 
où il s’infléchit vers l’ouest, à une distance d'environ 
22 milles allemands de la mer, et par une profondeur 
d’eau de 100 à 200 brasses, que l’on peut recueillir cette 
espèce assez abondamment, à laide de la drague. 


= 490 — 

Questions de priorité. Par le D' Ed. von Martens. 

La Moule à perles du nord du Slesvig. Par le D' W. 
Kobelt. 

Limox brunneus, Draparnaud. Par D. F, Heynemann. 

Appareil de fermeture des Cycladéens. Par S. Clessin. 

Mollusques d'Alsace, d’après L. Morlet. Par le D' Ed. 
von Martens. | 

À propos des recherches de Stoliczka sur les coquilles 
terrestres de l'Inde. Par le D'C. Semper. 

Volume XX, 1872-1875. — Relation de voyage. Par 
C. F. Jickeli. Détails sur un voyage scientifique effectué 
par l’auteur en Égypte et en Abyssinie. 

Pour servir à la connaissance de nos Pisidium. Par S. 
Clessin. Espèces décrites comme nouvelles : Pisidium 
Scholtzii, de Breslau ; P. Tbericum, de Barcelonne. 

Sur les coquilles terrestres et fluviatiles du Pélopon- 
nèse. Par E. v. Martens. L'auteur énumère 77 espèces, 
parmi lesquelles les suivantes sont décrites comme nou- 
velles : Helix Argentellei, Kobelt, ms.; Clausilia Mene- 
Janus, C. Agesilaus (ces 2 espèces sont dextres); Pupa 
æmula, Parreyss, ms. 

Pupa edentula, Draparnaud.— P. inornata, Michaud. 
— P, columella, Benz. Par S. Clessin, L'auteur sépare 
de ces formes le P. inornata, Gredler, non Michaud, da 
Tyrol, sous le nom de P. Gredleri. 

Clausilia biplicata, Mont., avec une ouverture anor- 
male. Par S. Clessin. 

Sur les déformations de coquilles des Planorbes. Par S. 
Clessin. 

Pour servir à la connaissance de nos Pisidium (suite). 
Par S. Clessin. L'auteur décrit comme nouvelle, sous le 
nom de P, Baudonii, la forme que M. Baudon représente 


mm 


— 191 — 


sous la dénomination de P. Henslowianum, à la figure F 
de la planche 1V de la Monographie (les Pisidies françaises. 

Unio Fiscallianus, Kleciach. Espèce nouvelle de Dal- 
matlie. : 

Sur l'Unio sinuatus, Lam., et son rôle archéologique. 
Par F. Sandberger. 

Diagnoses de Mollusques nouveaux, provenant de mon 
voyage. Par C, F. Jickeli. Vitrina helicoidea, V. semiru- 
- gata, V. devexa, V. Martensii, V. planulata; Hyalina? 
Abyssinica, H. Vestii; Acanthinula membranacea; Ferus- 
sacia unidentata; Stenogyra Munzingerii, S. vernicosa, 
S. suaveolata, S. subulata, S. angustata, S. variabilis; 
Pupa Klunzingerii, P. Pleimesii, P. bisulcata, P. imbri- 
cela; Ennea papillifera. Toutes ces espèces proviennent 
d’'Abyssinie, sauf la Férussacie, qui vit en Egypte. 

Relation de voyage (suite). Par C. F. Jickeli. 

Sur quelques espèces de l’Asie Orientale nouvellement 
décrites. Par le D Ed. v. Martens. 

Sur les coquilles terrestres de Célèbes. Par le D' Ed. v. 
Martens. Catalogue local intéressant, dans lequel l’auteur 
énumère 27 espèces : 5 sont nouvelles, les Cyclophorus 
bellus ; Nanina limbifera, N. semisculpta. 

Mâchoire et raban lingual de l’'Helix pygmæa. Par G, 
Schacko. Il résulte de l'examen de l’auteur que la mâchoire 
de cette petite espèce se composerait de 19 plaques dis- 
tinctes et détachées et que les rangées de dents du radula 
seraient légèrement obliques. 

H. CROSSE. 


NOUVELLES, 


Le type du Pleurolomaria Quoyana, Fischer et Ber- 
pardi, après de nombreuses pérégrinations et une exposi- 
tion prolongée au British Museum de Londres, vient 
d'être acquis récemment par mistress de Burgh, moyen- 
nant 25 livres sterling (625 fr.), prix certainement plutôt 
inférieur que supérieur à sa valeur réelle. En effet, on 
achète journellement, à un prix égal ou plus élevé, des 
espèces qui sont assurément moins rares, les Conus gloria- 
maris et C. cervus ou les Cypræa princeps et C. guttata, 
par exemple. Nous félicitons mistress de Burgh de cette 
acquisition, qui constitue certainement Ja coquille la plus 
intéressante de sa belle collection. Par exemple, nous ne 
félicitons pas l’administration du British Museum, qui a eu 
tout le temps nécessaire pour étudier l’espèce, car elle est 
restée exposée plusieurs années dans ses vitrines, et qui a 
laissé échapper une pareille rareté. 

H. CROSSE. 


© ——————— ———û—————— — ————— 


Paris. — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 5. 


Ko7 12 i813 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE. 


1: Juillet 1878. 


Coquilles recueillies par M. le Dr Sievers dans 
la Russie méridionale et asiatique, 


Par AzB. Mousson. 


Depuis la notice que j'ai publiée en 1865 (Coq. Schl., 
IT, 49) sur la faune malacologique de la Transcaucasie, 
d’après les envois de MM. Dubois, Bayer et Schlæfli, il n’a 
rien paru, à ma connaissance, d'un peu complet sur cette 
partie méridionale et asiatique de la Russie. Et cepen- 
dant, au point de vue de la distribution et de la transfor- 
mation des espèces, ces contrées ont une certaine impor- 
tance, car elles servent d’intermédiaire et de point de 
départ aux investigations qui seront dirigées vers les vastes 
régions de l’Asie centrale. C’est dans cette direction qu’un 
jeune savant, M. le D’ Sievers, originaire de Saint-Péters- 


bourg, se propose de pousser ses recherches, en se joi- 
14 


— 194 — 


gnant à un des corps d'armée russes qui avancent vers 
Khiva. Les premiers envois, datant de 1870 et 1871, 
proviennent de plusieurs points méridionaux des bassins 
du Koura et de lAraxe, deux fleuves dont le premier 
forme l'artère des provinces de Tiflis et de Bakou, et le 
second la frontière entre la province d’Erivan et la Perse. 
Trois espèces, provenant de cette source, ont été publiées 
par M. Pfeiffer (Mal. Blätter, 1871, XVIIL, p. 69) comme 
nouvelles : le Pupa caspia, le Clausilia Sieversi et le Cyclo- 
tus Sieversi ; mais il m’a semblé que l’ensemble des envois 
de M. Sievers (M. le professeur Sandberger, de Wurzburg, 
a eu la bonté de me les confier) méritait d’être examiné 
en détail. En effet, d’une part, ils servent à confirmer, 
par deslocalités authentiques, le peu d'indications que nous 
possédons, et, de l’autre, ils les complètent et les 
étendent, à plusieurs égards. 

On peut remarquer que, en général, les objets qui 
proviennent des vastes régions qui séparent l'Arménie de 
la Tartarie sont très-rares dans les collections et, pour la 
plupart, très-peu authentiques. I n’a, en effet, été publié 
de bien certain que quatre espèces qui se trouvent 
dans le Musée de Saint-Pétersbourg et qui proviennent 
de Samarkand (Malak. Bl., XVIII, 1871, p. 61). M. Mar- 
tens les détermine comme il suit : Parmacella Olivieri, 
Cuvier ; Helicarion Sogdianus, Martens; Helix Krynickii, 
Andrzejowski ; et Cyrena fluminalis, Müller. Au delà des 
contrées que nous avons en vue, il y a quelques régions 
un peu mieux connues. M. Parreyss a répandu un certain 
nombre d'espèces du Kurdistan et de la Perse, mais mal- 
heureusement sans en indiquer la source, ni souvent 
même la localité précise. Plus loin, au Sud, se trouve le 
Kandahar, que le capitaine Fh. Hutton a exploré (Journ. 
of Asiat. Soc. Calcutta, 1849, IT, p. 649), et d’où il men- 


— 195 — 
tionne 21 espèces, qui ne sauraient en représenter la 
faune complète. C’est à ces quelques données, sans liaison 
entre elles, que se réduisent nos connaissances. Espérons 
que les efforts de M. Sievers contribueront à combler les 
grandes lacunes qui restent encore! 
Les espèces qu’il a envoyées jusqu’ici sont les suivantes. 


4. HyazinrA KourTarsANA, Mousson. 


Coq. Schl., IT, 55. 


Hab. Borschom. 

Cette espèce passe du bassin du Rhéon à celui du 
Koura. Je l’ai considérée comme variété de l'H. cyprica, 
Pfeiffer ou protensa, Parreyss (Pfr. Mon., I, 99), dont elle 
diffère par des dimensions plus fortes et des tours plus 
régulièrement arrondis à la base et non opaques, ni blan- 
châtres. L’H. Mingrelica, Mousson (Coq. Schl., IF, 22), est 
plus globuleuse et se place entre cette espèce et lH. 
filicum, Krynicki (Pfr. Mon., IV, 75). 


2, HyaLinIA PETRONELLÆ, Charpentier. 


Mort. et Dum., Moll. de Savoie, p. 520. 


Var. subnitidosa, Mousson. — Supra minus striata, pal- 
lide corneo-albida, anfr. ultimo bene rotundato. 


Hab. Les bois près du lac de Gorktscha. 

Par sa spire plus élevée et son dernier tour sans ten- 
dance à s’aplatir, cette espèce ressemble à la vraie Petro- 
nellæ des Alpes : elle en diffère par une surface moins 
fortement striée en haut et une coloration ne tirant pas 
sur le vert, mais sur le jaune, ce qui la rapproche de 
V'H. nitidosa, Férussac (pura, Alder). Au reste, en Suisse 


22496 — 


aussi, on rencontre, à cerlaines hauteurs, des formes 
qu’on ne sait au juste dans quelle espèce classer. 


3. PATULA RUDERATA, Studer. 


Var. Gorktschaana, Mousson.— Paulo depressior, tenuis, 
costulis minus confertis et minus distinctis. 


Hab. Forèt de Gorktscha. 

Elle ne diffère du type alpin que par des tours faible- 
ment déprimés, un test mince et une coslulation moins 
serrée et moins saillante. Cette espèce et la précédente 
sont une nouvelle acquisition pour la faune transcauca- 
sienne, appartenant aux régions montagneuses. 


4. HeLix (XEROPHILA) DERBENTINA, Andrzejowski. 


Coq. Schl., p. 28. 


Hab. Borschom; Hachitschawan, dans les plaines de 
l’Araxe; Akstafa. 

Cette espèce que j'ai décrite dans ma notice remplace, 
dans les plaines du Koura et de l’Araxe, l'H. ericetorum 
de l'Europe moyenne et l’H. obvia des bassins du 
Danube et du PO, Le test est tantôt entièrement blanc, 
tantôt fascié, et le plus souvent marqué d’une sé- 
rie de taches d’un brun-roux et longeant la suture, 
caractères que ne présentent pas les deux autres espèces. 
Elle diffère de l'H. Krynickii, Andrzejowski (Coq. Schl., 
p. 28), avec laquelle on la confond ordinairement, par 
une spire croissant moins rapidement, par un ombilic plus 
ouvert et par un dernier tour qui, à la base, ne dévie que 
faiblement. Ces différences, au reste, varient et s’effacent 
quelquefois au point de laisser la détermination un peu 
incertaine. 


— 197 — 


5. Hezix (FRuTIcICOLA) Hisripa, Linné. 


Coq. Schl., II, 58. 


Var. hispidosa , Mousson. — Minor, manus depressa 
(diam. 6-7, altit. k mill.); margine basali bene curvato, 
non incrassato. 


Hab. Kasikoparan. 

La petitesse de cette espèce, sa forme un peu plus glo- 
buleuse et son ouverture plus ärrondie par l'absence de 
l’épaississement basal la distinguent du type. Je ne la 
sépare pas de cette espèce, qui se rencontre dans le Cau- 
case même, parce qu’elle coincide avec le développement 
que présente l’hispida à Sion, dans le Valais, par exemple, 
vers la limite de son domaine. 


6. Hecrx (FRUTICICOLA) ARPATSCHAIANA, Mousson 
(pl. VIT, fig. 4). 


T, anguste umbilicata, suborbiculato-depressa, inæqua- 
liter striata, minutissime ruida, intense cornea, concolor. 
Spira convexæo-depressa, regularis ; summo obtuso, lœvi- 
gato; sutura impressula. Anfr. 5 2/3, lente accrescentes, 
conveæiusculi; uliimus paulo descendens, angulo obtuso 
supramedio vix evanido præditus, subtus convexior, sub- 
lœvigatus, pallidior. Apert. subobliqua (36° cum azæi), 
transverse lunato-ovalis. Perist. vix eversum, auctum, in- 
tus modice albo labiatum; marginibus non approæimalis ; 
dextro magis, basali minus curvatis, columellarti vix re- 
fleæiusculo. Umbilicus 1/10 diametri æquans. — Diam. 
maj. 4%, min. 12; altit. T mill. Rat. anfr. 3 : À. — Rat. 
apert. 5: k. 


Hab. Vallée d’Arpatschai, débouchant sur l’Araxe. 


— 198 — 


Cette espèce, par sa forme, se range à côté des H. vil- 
losa, Draparnaud, et circinata, Studer. Elle est dépour-, 
vue de poils comme la dernière, et diffère des deux par 
un ombilic étroit, devenant presque une simple perfora- 
tion. La striature est, en dessus, assez forte et inégale, 
mais elle s’affaiblit à la base, où la couleur, assez 
foncée en dessus, pâlit également. La ligne périphé- 
rique, située au tiers supérieur des tours, forme une 
angulation obtuse, qui se maintient cependant jusqu’à 
l'ouverture. Celle-ci forme un ovale entamé assez régu- 
lier, un peu élargi en travers ; à l’intérieur, elle est pour- 
vue d’une labiation peu élevée. 


7. HELix (FRUTICICOLA) ARISTATA, Krynicki. 


Bull, Mosc., IX, p. 179. — Pfr. Mon., [, p. 145. 


Hab. Je crois reconnaître cette espèce dont l’auteur 
même n'avait qu’un échantillon défectuenx sous les yeux, 
dans une coquille que M. Sievers a trouvée en trois échan- 
tillons à Borschom. 

Au total, elle ressemble à une grande H. strigella un 
peu globuleuse, mais l'ouverture est plus transverse, les 
bords, à leur insertion, se rapprochent davantage, la sur- 
face est couverte de stries ridées un peu irrégulières, sur 
lesquelles se remarquent des cicatrices pilifères. Le péri- 
stome s'évase un peu et s'étale près de l’ombilic assez 
largement; il présente, à l’intérieur, une faible mais 
large labiation. L'ombilic mesure 1/6 du diamètre. La 
couleur est d’un ton corné clair jaunâtre. 


8. HELzix (FRUTICICOLA) GLOBULA, Krynicki. 


Bull. Soc. Mosc., 1857, p. 52. — 1855, p. 85. — Coq. 
Schl., IE, p. 47. 


— 199 — 


Hab. Cette espèce, que M. Dubois avait recueillie 
à Kontais, habite également les environs de Borschom. 

On la distingue facilement à sa petitesse (8-9 mill.), à 
sa forme globuleuse, à son test mince, d’un ton corné 
clair, devenant opaque par l’âge, à sa perforation étroite, 
à son ouverture presque circulaire et à sa forte labiation, 
dans les individus bien adultes. Les exemplaires de Bors- 
chom sont plus sensiblement striés qué ceux de Koutais. 
On confond souvent cette espèce avec l'H. pisiformis, 
Pfeiffer (Mon., [, p. 151), dont elle a la taille et la forme 
générale. Cette dernière espèce, toutefois, est plus lisse, pré- 
sente, aux tours, une angulation qui ne s’efface que vers 
l'ouverture et est ornée, sur la ligne périphérique, d’une 
mince zone opaque blanche, dont la globula ne présente 
nulle trace. 


9. HELIX (FRUTICICOLA) PSEUDOGLOBULA, Mousson 
(pl. VIL, fig. 5). 


T. distincte umbilicatu, nec perforata, solidula, subglo- 
boso-depressa, inæqualiter striatula, sub lente minutis- 
sime rugulosa, nilore fere destituta, rufescenti-corneu. 
Spira obiuse et depresse conica, regularis ; summo fusces- 
cente ; sutura impressa. Anfr.5 1/2, modice accrescentes, 
conveæi ; ultimus viæ lente descendens, obtuse angulatus, 
versus aperturam albescens. Apert. obliqua (42 cum axi), 
parvula, lunari-subcircularis, intus labiatione alba for- 
liter coarctuta. Perist. rectum, auctum, intus valide la- 
biatum; marginibus distantibus, dextro requlariter, ba- 
sali leniter curvatis, columellari viæ reflexiusculo. Um- 
bilicus 1/8 diametri æquans. — Diam. 8, allit. 5 mill. — 
Rat. anfr. 3 : À. — Rat. apert. 6 : 5. 


Hab. Kaputschig. 


— 200 — 


J'avais d’abord considéré cette espèce comme variété 
de l’'H. globula, Krynicki, mais des différences essen- 
ticlles s'opposent à ce rapprochement. La forme, en effet, 
est plus déprimée, le test plus solide et plus opaque; un 
vrai ombilic remplace la perforation ; le dernier tour porte 
une angulation obtuse jusqu’aux 2/5 de son évolution ; la 
surface, enfin, outre une striature assez forte et irrégu- 
lière, laisse apercêvoir, sous nn fort grossissement, une 
surface chogrinée de fines linéoles, dont l'H. globula 
n'offre pas de traces. Les deux espèces partagent la forte 
labiation intérieure qui se retrouve dans toute une série 
de formes caucasiques. 


10. Hezix (FRuTicicoLA) CircassicA, Charpentier. 


Coq. Schl., IT, p. 50. 


Hab. Borschom. 

Je me réfère, quant à cette espèce, à ce que j'en ai dit 
à l'endroit cité. M. Bayer l’a nommée H. Colchica, mais, 
bien avant, M. Charpentier l'avait décrite sur des échan- 
tillons que M. Dubois avait rapportés de Nikolakevi. Elle 
est la plus grande de ce groupe et se reconnaît à son test 
léger, sa spire élevée, ses tours peu convexes, sa surface 
lisse, sa perforation étroite, sa coloration pâle, ornée 
d’une zone dorsale blanche, etc. Sa plus proche voisine 
est l'H. Schuberti, Roth (Coq. Schl., IF, p. 49). 


11. Herix (CampyLzÆa) NaRzANENSIS, Krynicki. 


Bull Mosc., IX, p. 172. — Coq. Schl., IT, p. 41. 


Var. solidior, Mousson. — Major, solidior, fusco bifas- 
ciuta, lineis decurrentibus obsoletis. 


motte 


— 201 — 


Hab. Kisikoparan, et, de plus grande taille encore 
(22 mill. sur 17), Aschich-Dade. 

Cette belle espèce se place à la suite de l’H. Ravergien- 
sis, Férussac (Pfr. Mon., I, 158), qui est encore plus glo- 
buleuse. Cette dernière est ornée d’une bande périphérique 
opaque et blanche sur un fond faiblement coloré, un peu 
plus foncé près de la bande. L’H. Narzanensis, par contre, 
porte une ou deux bandes brunâtres bien limitées et assez 
distantes des deux côtés du pourtour. Examinée à la loupe, 
la surface de la Ravergiensis laisse découvrir une minime 
granulation qui manque à l’autre espèce, laquelle, en re- 
vanche, présente çà et là des linéoles décurrentes. Ce 
caractère s’efface d'autant plus que la coquille est plus 
forte et plus calcaire. Toutes les espèces de ce groupe cau- 
casique se placent entre les Campylées et les Frutici- 


coles et développent à l’intérieur du bord une forte la- 
biation. 


Var. perlineata , Mousson. — Depressior, fascia unica 
supera picta, lineis minulis decurrentibus omnino in- 
sculpla. 


Hab. Vallée d’Arpatschai. 

Cette variété est un peu plus déprimée que le type, 
mais elle se distingue surtout par la continuité et l’acuité 
de ses linéoles décurrentes. Les trois individus que j'ai 
vus n’ont que la fascie supérieure et non la seconde infé- 
rieure. 


12. Hezrx (CaMPyLÆA) PRATENSIS, Pfeiffer. 


Moo., I, p. 261.— Chemn., If, t. xvur, fig. 17-19.— Coq. 
Schl., Il, p, 441. 


Hab. Borschom. 


— 202 — 


Dans ma première notice, j'ai signalé la relation intime 
qui existe entre cette espèce et la précédente, au point 
qu’on peut être embarrassé sur la question de savoir où 
placer certains individus. L’H. pratensis est, en somme, 
plus aplatie, son ombilic est plus ouvert, son-bord basal 
presque droit. Les linéoles ne lui font pas entièrement 
défaut, quoiqu'elles soient moins sensibles que dans 
l’'H, Narzanensis. 


15. HELix (VALLONIA) PuLCHELLA, Müller. 


Coq. Schl., IL, p. 53. 


Hab. Dans les alluvions de l’Araxe. 
Elle ne se distingue pas de la forme non costulée, si 
répandue dans toute l’Europe. 


14. Hezix ([BErus) DscauLrensis, Dubois. 


Coq. Schl., II, p. 55. — Bourg., Moll. lit., IV, t. xuxr, 
f. 5-8. 


Hab. Cette belle espèce, qu’il est impossible de con- 
fondre avec l'H guttata, Olivier (Fér.,t. xxxvin, f. 2), de 
la baute Mésopotamie, habite surtout les environs de 
Dschulfa et d’Ordubad, au point le plus méridional de la 
province d'Erivan. 

Sa plus proche parente est l’H. Kurdistana, Parreyss 
(Bourg., Moll. lit., IV, t. xur, F. 1-4, p. 87), qui, toute- 
fois, est une esnèce plus grande et plus forte, dont la spire 
est plus élevée, dont les tours sont plus convexes, et qui, 
de plus, est marquée, au-dessous de la suture, de sillons 
décurrents qui manquent à l’H. Dschulfensis. 


— 203 — 


45. HeLix (TACHEA) ATROLABIATA, Krynicki. 


Pfr. Mon., I, p. 275. — Coq. Schl., If, p. 55. 
Var. repanda, Mousson. 


Hab. Borschom. 

Les envois de M. Dubois m’ont engagé à distinguer plu- 
sieurs variétés, jouissant probablement de domaines par- 
ticuliers. La variété repanda se distingue surtout par l'in- 
tensité de sa coloration. La teinte foncée forme d’abord 
deux larges fascies en haut et en bas, au lieu d’une seule 
bande périphérique, puis elle se concentre, sur une bande 
suturale et à la base, en une tache centrale; enfin elle se 
répand en stries et fascies rayonnantes, qui envahissent 
plus ou moins toute la coquille. Aux environs de Tiflis, 
on rencontre cette variété mêlée à la forme ordinaire. 
Près de Borschom, elle paraît uniquement dominer. 


Var. Lenkorana, Mousson. 


J'avais signalé cette seconde variété, fort caractéris- 
tique, d’après un échantillon provenant de M. Hohenac- 
ker. M. Sievers l’a retrouvée au même endroit, sur le litto- 
ral de la mer Caspienne. Eile se distingue par des 
dimensions relativement faibles, une surface ridée et plus 
ou moins vermiculée, une coloration générale foncée et 
d’un jaune brunâtre, une ouverture d’un noir foncé, etc. 
Je ne doute pas qu’elle ne se rallie, par des formes inter- 
médiaires, au type des environs de Tiflis; mais, pour le 
moment, elle se présente comme un développement indé- 
pendant. 


— 204 — 
16. Buziminus (ZEBRINA) HoHENAcKERI, Krynicki. 


Bull. Soc. Mosc., 1875, p. 53. — Rossm., Icon., IL, 
n° 912-915. — Coq. Schl., IE, p. 60. 


Hab. C’est le Bulime le plus répandu dans tous les 
lieux secs et non abrités dela Transcaucasie; il y remplace 
le B. detritus, Müller, d'Europe. 

M. Sievers a envoyé la forme typique, à spire plus co- 
nique et plus élancée, à test plus crayeux, à ouverture 
plus étroite et plus colorée que dans le B. detritus, de 
plusieurs localités, de Borschom, de Nachitschewan, sur 
l'Araxe, et des montagnes Souwantiques, sur la frontière 
de la Perse. Il a recueilli la variété plus ramassée et plus 
glandiforme, que j'avais nommée var. intermedia (Coq. 
Schl., IE, p. 61), à Takialta; enfin il a rencontré des in- 
dividus plus grêles et se rapprochant, par là, du B. Darda- 
nus, sans perdre la coloration de l’ouverture, ni atteindre 
le même nombre de tours (8 au lieu de 9), aux environs 
de Borschom. Les individus des frontières persanes ont 
l'ouverture, à l’intérieur, d’un brun presque noir, carac- 
tère assez variable, auquel il ne faut pas attacher trop 
d'importance. 


47. Buciminus (Napæus) MErDwENIANUS, Krynicki. 


Bull. Mosc., VI, 421, t. rx, f. 7. — Bul. tener, Ziegler. 
Rossm. Icon., VI, 46, n° 388. 


Hab. Il est intéressant de voir reparaître cette espèce, 
qu'on considère comme assez spéciale à la Crimée, à Bors- 
chom, dans le bassin du Koura. 

I se distingue des espèces voisines du B. montanus 


0h — 


d'Europe, par exemple, par sa forme régulièrement co- 
nique et pointue, par ses tours fortement arrondis, par 
son ouverture circulaire, à bords presque continus, enfin 
par son bord peu réfléchi et peu labié. 


18. Buriminus (Napæus) umsrosus, Mousson 
(pl. VITE, fig. 1). 


T. parvula, rimata, ovato-elongata, oblique striatula, 
nilidiuscula, fusco-cornea. Spira convexo-conicu; summo 
prominulo, corneo; sutura leviter impressa. Anfr. 6 4/2, 
nucleolares convexi, sequentes plano-convexi; penultimus 
maæimus; ullimus 2/7 longitudinis æquans, paulo atte- 
nuatus, ad basin subcompressus. Apert. subverticalis (28° 
cum aæi), sinuato-ovalis. Perist. acutum, expansum, in- 
tus lenuiter labiatum; marginibus non approximatis, 
dextro leniter, basali breviter curvatis, columellari dila- 
tato, patente.— Long. T, diam. 3 mill. — Rat. anfr. k: 1, 
— Rat. apert. 5 : 3. 


Hab. Borschom. 

Ce petit Bulime ne peut être confondu avec le B. Ben- 
jamiticus, Benson (Coq. Schl., IT, p. 60), qui, comme on 
sait, forme un des rares chaînons qui relient la Palestine 
à la Transcaucasie, et ressemble à un B. Merdwenianus en 
miniature. Il n’a, en effet, ni la spire conique et pointue, 
ni les tours arrondis et à profonde suture, ni l’ouverture 
circulaire, ni les bords rapprochés, ni, enfin, la perfora- 
tion de cette espèce, et se rapproche bien plus de l'obscu- 
rus européen. Il en diffère, néanmoins, par sa petitesse, 
sa forme moins ventrue, ses {ours moins convexes, son 
ouverture moins inclinée, plus étroite, sa perforation 
moins sensible. Ces différences ne sont pas telles, qu’elles 


— 206 — 


excluent la possibilité de n’en être qu’une simple variété. 
Le véritable B. obscurus existe jusque dans la Russie euro 
péenne méridionale : je le possède à l’état typique, de 
Dumanof, en Podolie. 


149. Caonprus BAYERI, Parreyss. 


Var. Kubanensis, Bayer. 


Pfr. Novit., Il, 459, t. xzir, f. 6, 7. — Coq. Schl., 
Il, p. 67. 


Hab. Borschom. 

Cette coquille se rapporte parfaitement à la variété 
moyenne du Ch. Bayeri, qui provient de Piatigorski, au 
nord du Caucase. Il existe, en outre, une variété encore 
plus petite, que j’ai nommée Caucasica, et qui traverse 
toute la Russie méridionale, à partir du Dnieper, et se 
répand jusqu'en Mingrélie et à Tiflis. Ces trois formes 
sont intimement liées et remplacent, dans ces contrées, 
le Ch. tridens, Müller, dont elles diffèrent par une forme 
plus ventrue, une coloration plus blonde, une ouverture 
plus large, un système de dents plus développé, dans lequel 
la dent columellaire est plus forte, souvent double, et la 
dent du bord droit plus saïllante et plus rapprochée de la 
grosse dent pariétale. 


20. CHONDRUS SCAPUS, Parreyss. 


Pfr. Mon., IL, 558. — Chemn., II, t. xxxvi, f. 24-95. 


Var. destitutus, Mousson. — Profunde rimata, perfecte 
cylindracea, minor (long. 9,5, diam. k mill.), spira supra 
breviter conica, sutura tenuiter submarginata, dentibus 
marginali et columellari parvulis vel nullis. 


— 207 — 


Hab. Takyalta et les bords de l'Araxe. 

C’est une variété fort accentuée du B. scapus, que bien 
des Malacologues érigeraient en espèce. Elle est plus cy- 
lindrique que le type : la partie décroissante de la spire 
forme un cône court et abaissé; la suture est finement 
marginée; l'ouverture n'a que la dent pariétale bien 
développée, tandis que les deux autres sont ou très-faibles, 
ou imperceptibles. La longueur, au lieu de 46 millimètres, 
n'en mesure que 9 à 10. Ayant été recueillie sur plusieurs 
points de la vallée de l’Araxe, elle parait y dominer 
exclusivement. 


21. Caonprus SIEVERSI, Mousson (pl. VIT, fig. G). 


T. rimalo-subperforata, cylindracea, oblique striatula, 
nitidula, subopaca, pallide cornea. Spira cylindrica; su- 
pra subilo diminuta; summo obluso, corneo, hyalino ; su- 
tura viæ impressula, tenuiter marginata. Anfr. 8 1/2, su- 
peri magis, k inferi subæquales minus convexi, ultimus 
lente ascendens, minime inflatus, antice medio impressus, 
ad basin attenuatus, subcompressus. Apert. verticalis (5° 
cum uæi), ovalo-trigona, ad basin rimalim courctata. 
Perist. vix subeversum, intus crasso-labiatum, tridenta- 
tum, dente parietali unico, purvulo, retracto, lamelli- 
formi, dente marginali maximo, producto, pyramidali, 
columellari antice noduloso, retro plicose immerso. — 
Long. 8, diam. 2,1 mill. — Rat. anfr. 3: 1.— Rat. 
apert. 1:14. 


Hab. Dans les alluvions de l’Araxe. 

Cette charmante espèce ne parait point encore décrite. 
Sa forme est cylindrique et promptement atténuée vers le 
sommet. Les 4 derniers tours sont presque égaux, le der- 


— 208 — 

nier est un peu renflé en diamètre, bien qu’atténué vers 
la base: il est, en outre, impressionné à l'extérieur, à 
l'endroit correspondant à la dent principale marginale. 
L'ouverture forme un triangle sinueux, la base en haut, 
la pointe en bas. Des trois dents, la plus forte et la plus 
saillante occupe, sous forme de pyramide, le bord libre; 
la plus petite, enfoncée et lamelliforme, est la pariétale; 
enfin, la columellaire, qui avec la première forme un 
sinus basal étroit, commence en avant par une nodulation 
et se prolonge vers l’intérieur en un pli obtus, enroulant 
la columelle. 


29. CHONDRUS NUCIFRAGUS, Parreyss. 


Rossm., Icon., III, n° 921. 


Hab. M. Dubois avait rencontré cette espèce à Poti, en 
Mingrélie. M. Sievers l’a recueillie dans les atterrissements 
de l’Araxe. 

Il faut s’en tenir, pour la définition de cette espèce, 
fréquemment confondue avec la suivante, à la diagnose de 
Rossmässler, bien qu’elle n’ait été établie que sur un seul 
échantillon peu adulte. La forme est plus allongée-ovale 
que celle du C. Phasianus, mais c’est surtout la nalure des 
dents, qui permet de les distinguer. La nodulation, à l’in- 
sertion du bord droit, est nulle ou très-faible; la paroi 
aperturale porte deux dents (au lieu d’une) très-rappro- 
chées ou confondues, dont la supérieure, située au-dessous 
de l'insertion droite, n'est que faible; l’inférieure, bien 
plus forte, s'enfonce, en direction droite, vers l’intérieur 
de l’ouverture. Le bord droit n’offre que deux dents, dont 
la supérieure, située à moitié hauteur du bord, est plus 
forte que la seconde, ou pour le moins égale. Puis vient, 
tout à la base, une petite dent assez distincte, et enfin, à la 


— 209 — 


columelle, une sixième de nouveau plus forte. Ces carac- 
tères se reconnaissent dans la figure que donne Ross- 
mässler, mais sont moins saillants que dans les individus 
bien adultes. 


25. CHonprus PHasranus, Dubois (pl. VII, fig. 7). 


Coq. Schl., IT, p. 69. 


T. parvula, rimato-perforata, breviter ovata, solidula, 
oblique striatula, nitidula, griseo-albida vel pallide cor- 
nea. Spira medio ventricosa, supra breviter conica ; 
summo obtusulo, corneo; sutura subimpressa. Anfr. 
_ 6, superi magis, sequentes minus conveæiusculi; ultimus 
satis ascendens, 2/5 altitudinis subæquans, rolundatus, 
subtus tumidulus, antice albescens. Apert. verticalis 
(6° cum aæi) semi-subcircularis, fortiter coarctata. Perist, 
viz eversum, obtusum, intus fortiter labiatum, 8 denta= 
tum; dente primo nodulato ad insertionem marginis dex- 
tri, callose juncto cum dente parietali unico, cristam tor- 
tuosam, immersam fingente ; dentibus palatalibus 4, quo- 
rum 2 superi parvuli, tertius medius, quartus maximus, 
late obtusus ; dente septimo basali parvulo vel obsoleto; 
octavo denique columellari, lamelliformi , intrante. — 
Long. 3, diam. 2,2 mill. — Rat. anfr. 3: 1. — Rat. 
apert. 6 : 5. 

Hab. Kisirkoparan et dans les alluvions de l’Araxe. 

J'avais d'abord considéré cette espèce comme une 
variété du Chondrus lamelliformis, Rossm. ([con., IL, 
95, n° 919), que M. Parreyss m’a envoyé comme prove- 
nant de Chypre. Mais la constance de ses particularités et 
l'importance de son rôle dans la Transcaucasie, où elle 
remplace, pour ainsi dire, le Chondrus ovularis de Pales- 


tine, m'engagent à exposer ses caractères au complet, 
15 


— 210 — 


Elle diffère du Chondrus nucifragus par une forme plus 
ramassée, une ouverture presque semi-circulaire et des 
détails dans le nombre et la nature des dents. La nodula- 
tion insertionelle est forte et liée à la dent pariétale unique 
(et non double), qui se rapproche du côté droit et s’en- 
fonce en crête tortueuse vers le fond de l’onverture. Le 
bord droit, au lieu de deux, porte quatre dents, dont les 
deux premières sont petites, la troisième moyenne, la 
quatrième (et non la troisième) de beaucoup la plus forte 
et la plus large. La dent basale, par contre, s’efface 
presque entièrement, tandis que la dernière, columel- 
laire, se présente comme une forte lamelle qui s’enroule 
autour de la columelle. Ces caractères se retrouvent con- 
stamment sur un grand nombre d'individus, variant dans 
leur forme plus ou moins globuleuse et par rapport à leur 
test plus ou moins corné. 

Les différences du C. Phasianus avec le C. lamelliferus 
sont une grandeur moitié moindre, la forte courbe de la 
lame pariétale, la présence des deux dents supplémen- 
taires précédant les deux plus grandes, la largeur de la 
dent principale, la quatrième de la série; enfin, la peti- 
tesse de la dent basale. 


24. Pupa (SPHYRADIUM) BIFILARIS, Mousson 
(pl. VILLE, fig. 8). 


T. parvula, arcle rimata, ovato-cylindracea, sublævi- 
gata, lamellis remotis membranaceis fugacibusque ornata, 
rufo-cornea. Spira arcte voluta, supra celeriler de- 
crescens; summo obtuso; sutura impressula. Anfr. 8 ; 
primi convexi, sequentes planiusculi; ultimus lente sub- 
ascendens, rotundatus, subtus subtumidulus. Apert. sub- 
verticalis (12° cum aæi), subsemicirculuris. Perist. albo- 


bite ni 


— 9211 — 


reflexum, intus labiatum; marginibus remotis, parietali 
lamella unica regulari munito ; deætro de insertione sub- 
sinuato, tum paulo incrassato et antice paulo producto ; 
columellars late patente, filis binis, supero minulo im- 
merso, infero majore volvente ornalo. — Long. k;1, 
diam. 2,3 mill — Rat. anfr. 7 : 2. —Rat apert. A :1. 


Hab. Forèt de Gorktscha. 

On serait tenté de subordonner cetle espèce soit au 
P. muscorum, soit plutôt encore au P. doliolum, mais un 
examen attentif s'oppose à ce rapprochement. La gran- 
deur est intermédiaire; le nombre des tours ne surpasse 
pas le nombre de 8 à 9; la surface est garnie, et cela jus- 
qu’au dernier tour, de stries distantes lamelliformes ; 
l'ouverture est un peu allongée; le bord blane se réfléchit 
assez fortement ; la dent pariétale unique forme une lan- 
guette assez mince, mais saillante et régulière; enfin on 
découvre, à la columelle, deux fils saillants, le supérieur 
moins fort et enfoncé, l'inférieur plus visible et s’enrou- 
lant autour de la columelle. Le P. trifilaris, Mousson 
(Coq. Schl., IT, p. 74), auquel il faudra peut-être réunir 
le P. Raymondi, Bourguignat (Coq. litig., p. 48, t. VI, 
f. 10-15), porte, au même endroit, 5 fils. 


25. Pupa siGNATA, Mousson (pl. VIT, fig. 7). 


T, minuta, rimato-perforata, inflato-cylindracea, soli- 
dula, oblique vix striatula, sublævigata, pallide cornea. 
Spira fere æqualiter spirata, celeriter decrescens ; summo 
obtuso; sutura impressula; anfr. 7-8, satis convexi, tres 
superi celeriter aucli, sequentes subæquales; ultimus 
paulo ascendens, diminutus, rotundatus, versus apertu- 


— 212 — 

ram oblique gibbosus, tum paulo constrictus, ad basin an- 
tice obtuse cristatus et juæta cum impressione signalus. 
Apertura parvula, verticalis (6° cum axi), semicircula- 
ris, fortiler courctata ; in pariete lamina unica intrante 
et in fundo palati dente elongato, sulco externo respon- 
dénte ornata. Perist. album, late limbutim expansum, 
intus fortiter acute labiatum ; marginibus remotis, lamina 
callosa prominula junctis; dextro ad insertionem tenu, 
tum subnoduloso et incrassato; columelluri late patente, 
edentulo. — Long. k, diam. ® mall. — Rat. anfr. 5:14. — 
Rat. apert. 1 : 1. 


Hab. Parmi les alluvions de l’Araxe. 

Cette espèce varie beaucoup sous le rapport de la di- 
mension (les dimensions indiquées sont prises sur un 
grand individu) et du nombre des tours, qui s'élève de 7 
à 8. Le P. signata, qui parait très-commun, peut être 
considéré comme un P. triplicata, Studer, de taille gigan- 
tesque et à caractères exagérés. Les différences sont les 
suivantes : 4 à 2 tours de plus, le dernier tour plus atté- 
nué : à l'extérieur de l’ouverture, une gibbosité et un 
étranglement plus forts; à la base, une sorte de crête ob- 
tuse et arrondie, qu'accompagne un sillon latéral; un 
péristome plus largement évasé en dehors et labié en de- 
dans ; une nodulation plus ou moins sensible à lintérieur 
du bord droit, là où commence, après un espace non 
épaissi, le développement de la labiation; la forte lame 
calleuse qui réunit les deux insertions; la longueur de la 
dent pliciforme, qui répond au sillon extérieur ; enfin, 
l'absence totale de dent columellaire. Malgré ces diffé- 
rences que nous signalons, il existe une affinité manifeste 
entre ces deux espèces. 


— 213 — 


26. Pupa (SPHyYRADIUM) CaspiA, Pfeiffer (pl. VIIL, 
fig. 9). ; 


Malak. Blatt., 1871, vol. XVIII, p. 70. 

Hab. Cetie espèce, décrite par M. Pfeiffer, provient de 
Lenkoran, à l'extrémité orientale de la Transcaucasie. 

Elle diffère essentiellement des précédentes et se rap- 
proche du groupe du P. umbilicata, Draparnaud, particu- 
liérement du P. Villæ, Charpentier (Pfeiffer, Mon., II, 
p. 550), mais elle est plus cylindrique; ses tours sont 
plus serrés et sa dent unique pariétale n'est pas prolongée 
en arrière. 


27. VERTIGO SINUATA, Mousson (pl. VII, fig. 10). 


T. minima, dextrorsa, rimala, globoso-ovata, vix stria- 
tula, pellucida, nitida, pallide cornea. Spira convexo- 
conica ; summo obtuso; sutura impressula. Anfr. 5 celer- 
rime accrescentes, penultimus maximus, inflatus; ultimus 
paulo ascendens, infra attenuatus, distincte striatus, in 
medio altitudinis acute impressus et transversim ruga 
obtusa alba prϾditus. Apert. parva, verticalis, irrequla.- 
riter semiovalis, ad dextram supra insigniler sinuata; 
intus 7 dentata : dentibus 2 distinctis et tertio rudimen- 
tario parietalibus , uno elongato de angulo postsinuali 
oriente, uno profundo elonguto et altero breviore in mar- 
gine infero, septimo denique immerso in columella dispo- 
sitis. Perist. obtusulum, reflexiusculum, intus labiatum ; 
marginibus subapproximaltis et convergentibus, lamella 
subcallosa junctis, dextro bisinuato, angulo interposito in 
aperturam fortiter, antrorsum paulo producto. — Long. 
0,9, diam. 0,6 mull. — Rat. anfr. 3 : À. — Rat. apert. 
À : 4. 


— 914 — 

Hab. Bords de l’Araxe. 

Celte petite espèce partage, à première vue, les carac- 
tères du V. pygmæa, Draparnaud, mais elle en diffère à 
bien des égards. Sa forme est bien plus ventrue et son 
avant-dernier tour plus dominant. On compte, sur la paroi 
aperturale, au lieu d’une, deux dents distinctes et une 
rudimentaire. Le contour du bord libre est bien plus for- 
tement sinueux et avance, par un angle aigu, dans l'ouver- 
Lure : ce point, en outre, s'élève un peu hors du plan de 
l'ouverture. Il en part, vers l’intérieur, une dent en forme 
de pli allongé, à laquelle correspond, à l'extérieur, une 
impression en sillon. La cavité basale de l'ouverture offre 
deux plis, le supérieur enfoncé et allongé, l’inférieur plus 
court et plus avancé. Un dernier pli enfin s’enroule autour 
de la columelle. Le V. pygmæa, au contraire, n'a toujours 
que 5 plis peu développés et un bord moins fortement 
sinueux ; il ne présente pas, au dernier tour, cette large 
rugosité blanchâtre qui traverse le tour et le sillon et à 
laquelle succède un étroit rétrécissement. 


28. CLAUSILIA (SERRULINA) SIEVERSI, Pfeiffer (pl. VII, 
fig. 4). 


Malak. Bl., 1871, vol. XVIIL, p. 70. 


Hab. Lenkoran. 

En comparant cette espèce avec ma C. semilamellata 
(Coq. Schl., IF, p. 76), on pourrait, au premier abord, 
les croire identiques. Elles se ressemblent par leur peti- 
tesse, par leur forme générale, par l’acuité insolite de leur 
spire, et par la disposition de leur ouverture. Mais cette 
ressemblance disparait bientôt devant un examen minu- 
tieux. En effet, la C. semilamellata est plus délicate et 
plus grêle; sa coloration est simplement d’un ton corné 


— 215 — 


clair et non marbré de gris ; sa surface est presque lisse 
et polie, et nullement striée, à l'exception du dernier tour 
qui, dans les deux espèces, se couvre, à la base et en 
avant, de stries costulées. L'ouverture présente, dans mon 
espèce, un intervalle interlamellaire recouvert de nom- 
breux plis, qui se terminent par des grains hyalins ; dans 
l'espèce de M. Pfeiffer, cet espace est toujours lisse, no- 
nobstant les granules marginaux, et limité par deux plis 
serrés, qui forment la continuation de la lamelle infé- 
rieure, laquelle reste très-enfoncée. La paroi palatale, dans 
la semilamellata, porte trois plis prononcés et prolongés, 
tandis que la C. Sieversi n’en a qu’un seul, le plus supé- 
rieur, et encore peu distinct. Ces différences sont con- 
stantes et démontrent qu’elles constituent bien réellement 
deux espèces. Seulement, ces deux espèces appartiennent 
à un même groupe, particulier pour la Transcaucasie, et 
que j'ai désigné sous le nom de Serrulina, à cause de ses 
granulations marginales. 


29, CLAUSILIA (LACINARIA) INDEX, Mousson (pl. VI, 
fig. 5). 


Coq. Schl., II, p. 81. 


Hab. Borschom. 

J'avais mentionné, à l’occasion de cette espèce, caracté- 
risée surtout par le prolongement de la lamelle inférieure 
jusqu’au bord extrême de l'ouverture, un individu unique 
plus petit, trouvé à Reduktaleh. M. Sievers a recueilli 
celte même forme en plusieurs exemplaires à Borschom, 
ce qui autorise à établir une variété. 


Var. minor, Mousson.— Minor (long. A4, diam. 3 mill.); 


— 216 — 


crista basali breviore; labiatione intus in adultis sub- 
granulata ; intervallo interlamellari À vel 2 plicato. 


90. CLAUSILIA (LACINARIA) FOVEICOLLIS, Parreyss. 


Charpentier, Journ. de Conchyl., 1852, p. 599. — Coq. 
 "Schl AT; p. 82. 


Hab. Borschom. 
Elle correspond parfaitement à la forme qui s’est ren- 
contrée sur plusieurs autres points de la Transcaucasie. 


31. CLAUSILIA (LACINARIA) SANDBERGERI, Mousson 
(pl. VII, fig. 2). 


T. rimata, valida, solidula, ventricoso-fusiformis, for- 
tiler striato-costulata et albo strigillata, nitore deficiens, 
griseo-cornea. Spira de medio crasso concave attenuala ; 
summo elalo, acutiusculo, hyalino-corneo; sutura fere 
impressa. Anfr. 12, superi magis, sequentes sensim minus 
conveæi; ultimus non descendens, rotundato-attenuatus, 
de latere leviter plane impressus, crebre costulato-striatus, 
cervice crista et sulco obtusis præditus. Apert. verti- 
calis (5° cum axi), oblique quinquies angulata, angulo ba- 
sali canaliculato. Perist. album, obtusulum, patulum et 
reflezum, intus tenuiter labiatum, breviter solutum; mar- 
gine parietali bilamellato; lamella supera juxta sinulum 
parvulum compressa, subarcuata; infera immersa, irre- 
gulariter duplicata; plicis palatalibus in apertura per- 
spicuis k, prima continua subsuturali, secunda paulo bre- 
viori, tertia approximata, antice incrassata, quarta brevi 
ad canalem ; lunella nulla. — Long. 22, diam. 6 mill, — 
Rat. anfr. 6 : À. — Rat. apert. 7 : 5. 


Hab. Borschom. 


— 917 — 


C'est la plus grande espèce de la Transcaucasie ; elle se 
place à côté de la C. Somchetica, Pfeiffer, et de ses va- 
riétés (Coq. Schl., IT, p. 79), partageant sa particularité 
de développer, sur la paroi du bord libre, dans l'ouverture, 
une nodulation allongée sur le prolongement du troisième 
pli. L'espèce présente est plus grande que la C. Somche- 
tica et n’a pas sa forme lourde et ramassée. L'ouverture, 
par suite, est moins large, allongée en pentagone, avec 
une rigole à l'angle basal. La crête et l'impression externe 
du dernier tour sont moins marquées. Les plis n'avancent 
pas autant sur la paroi palatale et ne grossissent que vers 
la fin, sans former de tubercules insolites. 


32. CioNELLA (FERUSSACIA) LUBRICA, Müller. 


Hab. Forêt de Gorktscha. 

C’est tout à fait le type européen, qui paraît se répandre 
sur toute la Transcaucasie, d’après les envois de MM. Du- 
bois et Schlæfli. Peut-être faut-il y adjoindre le Bulimus 
nitidissimus,-Krynicki (Ball. de Mosc., 1855, VI, p. 420), 
que personne ne connaît? L'expression « suturis dupli- 
catis, » à la vérité, ne convient pas à la C. lubrica, à 
moins qu’on n’entende par celte expression la fausse mar- 
gination qui n’est qu’un effet de transparence et non une 
particularité extérieure des tours. 


33. CIONELLA (FERUSSACIA) PULCHELLA, Hartmann. 


Hab. Borschom. 


L'unique échantillon que M. Sievers a envoyé de cette 
coquille, qu'on considère ordinairement comme variété 
de la précédente, correspond en tout point au type euro- 
péen. Elle diffère de la lubrica par une taille moindre, 


— 218 — 
une forme moins ventruc, des tours plus lâchement en- 
roulés, un poli moins parfait, une coloration moins foncée, 
une ouverture moins anguleuse, au côté gauche de la base, 
une columelle moins tordue, à l'extrémité. Ces différences 
s'affaiblissent quelquefois au point de disparaître à peu 
près complétement. 


54. CycLosroMus CosTuLATus, Ziegler. 


Coq. Schl., IE, p. 87. 


Hab. Environs de Borschom. 

C'est l’espèce qui domine dans la Transcaucasie, comme 
dans une grande partie de l'Asie Mineure : elle diffère du 
C. glaucum, Sowerby, par une costulation spirale plus 
grossière et moins serrée. 


55. CycLorus SIEVERSI, Pfeiffer (pl. VIL, fig. 8). 


Malak. BI., 1871, vol. XVII, p. 69. 


Hab. Cette espèce provient du point extrème de Len- 
koran. 

Elle a été décrite par M. Pfeiffer. Elle forme une ano- 
malie curieuse dans la faune de ces contrées, qui, en 
somme, partage les caractères des faunes européennes. Le 
genre Cyclotus est resté jusqu'ici étranger au continent 
européen, aussi bien qu’à la majeure partie de l'Amérique 
du Nord : il ne fait son apparition que dans les régions 
tropicales, dans les Indes, au Mexique et dans l'Amérique 
centrale. Et cependant l'espèce transcaucasienne est, par 
son aspect général, par son ouverture, et surtout par son 
opercule, un véritable Cyclotus. Ses caractères sont positi- 
vement ceux d’une coquille terrestre, ce qui exclut tout 
rapprochement avec le genre Valvata. 


— 9219 — 


36. LIMNÆA (STAGNICOLA) STAGNALIS, Linné. 


Var. Gorktschaana, Mousson. — Minor (long. 36, diam. 
19 muill.), tenuissima, pellucida, striata et late lamelluta; 
anfr. ultimo ovato, subexpanso ; columella filiformi, elon- 
gate lorta. 


Hab. Le lac de Gorktscha. 

Cette variété, je ne saurais lui donner un autre titre, 
paraît constante dans cette localité. Elle se distingue par ses 
faibles dimensions, même à l’état adulte, sa ténuité, sa 
surface striée et largement martelée, son dernier tour 
bien ovale, s'étendant latéralement et antérieurement, 
enfin, sa columelle grêle, se tordant en un fil mince. 


57. LIMNÆA (GuznariA) PopkuMensis, Bayer. 


Coq. Schl., IT, p. 85. 


Hab. Nachitschawan. 

Cette forme, qui probablement n’est pas une bonne 
espèce, se rencontre des deux côtés du Caucase. Sa gran- 
deur et son genre de vie rappellent la L. peregra. Son der- 
nier Lour, cependant, est moins allongé, ce qui rend l'ou- 
verture plus large. Le bord columellaire recouvre en partie 
une fente ombilicale et tient à une columelle qui est 
excavée et un peu tordue. Grandeur 14 millimètres 
sur 10. 


58. LIMNÆA (GuLNaRIA ) conFinis, Mousson. 


T. rimato-perforata, solidula, globoso-ovata, striatula, 
corneo-albescens. Spira modice elata, acuta; summo mi- 
nuto, violaceo-griseo; sutura breviter adnata, infra- 


— 220 — 


mediana. Anfr. k 1/2-5, celeriter accrescentes, convexi ; 
ullimus non ascendens, 2/3 altitudinis paulo superans, 
inflatus, supra rotundato-tabulatus, linea peripherica 
supramediana. Apert. subverticalis (5° cum axi) ampla, 
ovato-circularis, angulo insertionis supero recto. Perist. 
acutum, tenue, non expansum ; murgine dextro supra ma- 
gis curvato, antrorsum arcuutim producto, basali sub- 
effuso, columellari in laminam perforationem semitegen- 
tem reflexo. Columella tenuiter curvata, infra protracta, 
obscure plicata.— Long. 23, diam. maj. 18, min. 13 mall. 
— Rat. anfr. : 2: 1.— Rat. apert. &:3. 


Hab. Balyk-Goh, un des lacs des hautes chaînes de 
l'Ararat, situé sur la frontière de l'Arménie. 

En choisissant un nom, je ne veux que préciser une 
forme déterminée, sans vouloir préjuger sa valeur comme 
espèce. Elle diffère cependant des nombreuses variétés de 
l’auricularia. La spire est plus élevée, à peu près comme 
dans la vulgaris, Rossmässler ; par contre, ses tours, sur- 
tout le dernier, sont aussi larges et ampullacés. Ce qui 
caractérise les deux individus que j'ai vus, c'est d’abord 
la forme un peu aplatie des tours en haut, ce qui déter- 
mine une angulation fort arrondie du tour; puis linser- 
tion de la suture au-dessous de.la ligne périphérique des 
tours, d’où provient l'aspect un peu scalaroïde de la spire. 
La columelle forme un faible pli allongé, qui, vers le bas, se 
courbe en avant et cache à demi la perforation par son 
expansion latérale. 


39. LimNÆa (GULNARIA) TENERA, Parreyss. 


Chemn., ed. 2, Limn., 54, t. XII, f. 4, 2. 
Hab. Le lac Gorktscha. 


— 221 — 


Ces échantillons, comparés au type persan, sont un peu 
plus renflés vers le haut des tours, et se rapprochent par 
là de la L. vulgaris, Rossmässler, bien qu'ils soient plus 
petits. 


40. LiMNÆA PpALusTRiIs, Müller, 
Var. fragilis. 
Hab. Cette variété, plus petite et plus délicate que le 


type, a été recueillie à Lenkoran, sur la mer Caspienne. 


&Â. PLANORBIS MARGINATUS, Muller. 
42. PLANORBIS CARINATUS, Müller. 


Coq. Schl., Il, p. 86. 


Hab. Ces deux espèces, rencontrées déjà sur d’autres 
points de la Transcaucasie, habitent également et sans 
modification appréciable le lac de Gorktscha. 


45. PLANORBIS SUBANGULATUS, Philippi. 


Philippi, Enum. Moll. Sic., IL, 419, t. XXI, f. 6. 


Hab. Balyk-Goh. | 

Cette espèce répond d’une manière très-parfaite, comme 
grandeur, couleur, forme, faible angulation, etc., à la 
coquille sicilienne, qui, au reste, se trouve sur d’autres 
points de l’Europe méridionale et même moyenne. 


44. PLanorgBis SiEVERSI, Mousson (pl. VII, fig. 9). 


T. discoidea, utrinque concava, tenuiter arcuatim stria- 
tula et regulariter leniter et late rugosa, corneo-fusca, 
nitidiuscula. Spira supra et infra fere æqualiter concava; 
summo minulo; sutura supra magis,inframinus impressa. 


— 222 — 

Anfr. 5-5 1/2, modice accrescentes , sub'us paulo con- 
veæiores; ultimus subdepressus, antice distinctius obtuse 
angulatus, angulo in quinto infero altitudinis, rugis eva- 
nidis. Apert. obliqua (40° cum aæi), transverse lunato- 
ovalis. Perist. rectum, acutum ; marginibus 4]5 altitudi- 
nis, distantibus, lamina tenuissima junctis ; dextro supra 
curvatim descendente, basali minus curvalo. — Diam. 9, 
altit. 2,4 mall. — Rat. anfr. 3 : À. — Rat. apert. k : 5. 


Hab. Daralagher. 

Ce n’est peut-être qu’une variété de l'espèce précédente, 
que j'isole pour en faire ressortir les différences. Les tours 
croissent sensiblement plus lentement et sont, à la base, 
plus convexes; la surface est finement striée, mais, en 
outre, elle est, dans les premiers tours, comme froncée 
par de faibles rides, également espacées; la coloration, au 
lieu d’être blonde, est d'un brun roussâtre foncé; l’angu- 
lation, située un peu au-dessus de la base, est peu marquée 
et devient plus distincte sur le dernier tour, tandis que, 
dans le subangulatus, elle s’efface toujours davantage. 


45. ANCYLUS FLUVIATILIS, Müller. 


Hab. Environs d’Erivan. 

C’est une petite variété qu'on rencontre assez commu- 
nément dans les cours d'eau vive d'un faible débit. Son 
diamètre ne surpasse pas 5 millimètres ; sa base forme un 
ovale peu allongé; son sommet ne s'élève guère plus que 
de la moitié du diamètre ; sa surface, rongée vers le som- 
met, ne laisse pas découvrir de costulations distinctes ; 
son test est mince et d’un blanc faiblement corné. 


46. NERITINA LITURATA, Eichwald. 


Coq. Schl., II, p. 95. 


— 223 — 

Hab. L’Araxe. 

Cette espèce, facile à reconnaître à son système d’orne- 
ment, composé de fines linéoles en zigzags, se trouve sur 
plusieurs autres points de la Transcaucasie, à Talisch, à 
Kretsch, et jusqu’en Crimée. 


Il sera peut-être de quelque intérêt de terminer la 
présente notice par un coup d'œil sur l’ensemble de la 
faune transcaucasienne, dans l’état actuel de nos Connais- 
sances. Nous étendons cette dénomination à tout le pays 
limité au Nord par le Caucase et son prolongement, à 
l'Ouest et à l'Est par la mer Noire et la mer Caspienne, au 
Sud par la frontière politique de la Russie, du côté de la 
Turquie et de la Perse. Les trois premières limites peuvent 
être considérées comme naturelles, la dernière est pure- 
ment artificielle. Les bassins du Rhéon, du Koura et de 
l'Araxe occupent la majeure partie de ce territoire. 

Les Mollusques de ces contrées ont en partie été pu- 
bliés, il y a déjà 50 ans, par les naturalistes russes Kry- 
nicki, Eichwald, Andrzejowski, Siemaschko, Kalenic- 
zenko, elc. Depuis lors, il n’a rien paru de ce côté-là, et 
le reste des espèces connues provient des récoltes, dont on 
est redevable aux naturalistes et voyageurs Hohenacker, 
Kindermann, Dubois, Bayer, Schlæfli et Sievers. La liste 
des espèces (et bonnes variétés) s’élève maintenant à 154, 
dont 107 terrestres et 27 fluviatiles. Nous la considérons 
encore comme incomplète sous un triple rapport : 1° elle 
ne comprend que les espèces testacées; 2° elle néglige la 
plupart des Bivalves; 5° enfin, malgré les acquisitions 
dues à M Sievers, elle ne me semble pas complète, en ce 
qui concerne les espèces habitant les contrées boisées et 
montagneuses, du moins si l'on en juge d’après d’autres 
contrées de l’Europe. 


— 9224 — 


Dans la faune transcaucasienne, on distingue, à ce qu'il 
me semble, 5 éléments différents qui s’y sont rencontrés 
et mêlés. 

I. — On y voit d’abord un certain nombre d’espèces de 
l’Europe moyenne, qui se continuent à travers la Russie 
méridionale jusqu’au delà du Caucase. Ce sont, avant lout, 
des espèces habitant les lieux humides, puis des petites 
espèces, qui se faufilent partout, enfin des espèces fluvia- 
tiles, qui varient souvent plus d’un cours d’eau à l’autre 
que par l'influence des grandes distances. Ces trois caté- 
gories d'espèces jouissent déjà, en Europe, d'une dispersion 
- très-grande et de domaines vaguement délimités. 


4. Hyalina cellaria, Müller. 
9. —  nitida, Müller. 
54 —  Petronellæ, Charpentier, var. subnitidosa, 
Mousson. 
4. — fulva, Müller. 
5. Patula ruderata, Studer, var. Gorktschaana, Mousson. 
6. Helix hispida, Linné, var. hispidosa, Mousson. 
7. — sericea, Müller. 
8. — strigella, Draparnaud. 
9. —  Vindobonensis, C. Pfeiffer. 
10. —  pulchella, Müller. 
41. Pupa minutissima, Hartmann. 
42. —  avena, Draparnaud. 
13. Chondrus tridens, Muller. 
14. Succinea Pfeifferi, Rossmässler. 
45. Ferussacia lubrica, Müller. 
46. — pusilla, Hartmann. 
47. Cæcilianella acicula, Muller. 
48. Limnæa stagnalis, Linné. 
49, — palustris, Müller, var. fragilis. 


ie dial 


— 925 — 


20. Limnæa truncatula, Müller. 
21. Planorbis complänatus, Draparnaud. 


22. — spirorbis, Michaud. 
23. — marginatus, Muller. 
24. — carinatus, Müller. 
225 subangulatus, Philippi. 


26. Ancylus fluviatilis, Müller. 
27. Unio batavus, Lamarck. 
28. Pisidium amnicum, Tennant. 


Parmi ces 27 espèces, il y en a plusieurs, dont la pré- 
sence tient à la nature montagneuse et boisée du sol, con- 
formément à la loi connue, que les produits des hautes 
chaînes se ressemblent sur une grande partie de l'hémi- 
sphère boréal du globe. 

IT. — Un second groupe d’espèces appartient évidem- 
ment à la faune des pays méditerranéens; il a dü opérer 
une migration en suivant le littoral de la Turquie et de 
l'Asie mineure, où on rencontre également les espèces qui 
en font partie. On peut y ranger les espèces suivantes : 


mm: 


. Helix vermiculata, Muller. 

—  frequens, Mousson. 

—  variabilis, Draparnaud. 
—  profuga, À. Schmidt. 

—  occidentalis, Recluz. 

. Chondrus quinquedentatus, Mühlfeldt, 
. Pupa umbilicata, Draparnaud. 

. Clausilia papillaris, Draparnaud. 
. Planorbis etruscus, Ziegler. 

. Paludina fasciata. Müller. 

. Bythinia similis, Draparnaud. 
2, Hydrobia stagnalis, Linné. 

. Neritina thermalis, Boubée. 


= 
© = © © Œ D GR O1 Ro 


= 
© 


16 


— 226 — 


Le fait le plus curieux, et celui qui aurait le plus besoin 
d’être confirmé, est l'apparition parmi ces 143 espèces de 
l'Helix occidentalis, Recluz, qe appartient à la faune de 
la péninsule ibérique. 

IL. — Une partie essentielle de la faune transcauca- 
sique se compose d'espèces qui lui sont communes avec 
le midi de la Russie européenne, d’un côté avec la Cau- 
casie et le Kouban, de l’autre avec la Tauride et la Crimée. 
La liaison avec ces contrées a pu s'établir de deux manières 
différentes, soit à travers le Caucase, toutefois sur une 
“échelle très-restreinte, à cause de l’influence séparatrice 
des hautes chaines, soit le long de la côte, qui se continue 
régulièrement jusqu’en Crimée. La série des hauteurs, 
au midi de cette dernière presqu'île, peut être considérée 
comme la terminaison de la grande chaîne caucasique, et 
elle ne sépare que très-imparfaitement le littoral, qui se 
lie à la Transcaucasie, des plaines et plateaux qui s'é- 
tendent, au Nord, vers la Tauride et la Chersonèse. Il est 
impossible de décider, laquelle des deux régions, la Trans- 
caucasie ou la Tauride, a été la vraie patrie d’une espèce 
actuellement commune à elles deux, et laquelle, au con- 
traire, ne l’a reçue que par migration. 


Hyalina contortula, Krynicki. 

—  filicum, Krynicki. 
. Helix Derbentina, Andrzejowski. 
—  Krynickii, Andrzejowski. 
—  crenimargo, Krynicki. 
—  Taurica, Krynicki. 
—  obtusalis, Ziegler, 
—  Philibensis, Frivaldszky. 
—  Ravergiensis, Férussac. 
fruticola, Krynicki. 


D NE à OL 


222 
= 
| 


— 997 — 
11. Helix globula, Krynicki. 


12. —  Stauropolitana, A. Schmidt. 
15. —  atrolabiata, Krynicki. 

44. Buliminus Caucasicus, Pfeiffer. 

15. —— niveus, Parreyss. 

16. — Hohenackeri, Krynicki. 
17. — illibatus, Ziegler. 

18. — Tauricus, Lang. 

49. = Merdwenianus, Krynicki. 
20. Chondrus bidens, Krynicki. 

2. — Bayeri, Parreyss. 

22. — — var. Kubanensis, Bayer. 
25. Clausilia serrulata, Middendort. 
24. — detersa, Rossmässler. 

25. — foveicollis, Parreyss. 

26. — Duboisi, Charpentier. 


La connaissance de la plupart de ces 26 espèces est due 
à des naturalistes russes. 

IV. — Un quatrième groupe d'espèces n’a jusqu'ici été 
rencontré que dans la Transcaucasie et les contrées voi- 
sines au Sud. Il contient, par conséquent, les espèces les 
plus particulières : plusieurs d’entre elles, et des plus in - 
téressantes, sont dues aux voyages de MM. Schlæfli et 
Sievers. 


4. Hyalina Mingrelica, Mousson. 

2. — Cypria, Pfeiffer; var. Koutaisana, Mousson, 
3. —  Duboisi, Charpentier. 

k. —— sorella, Mousson. 

5. Helix Buchi, Dubois. 

6. —  Arpatschaiana, Mousson. 

7. —  aristala, Krynicki. 


8. 
9 
10. 
14° 
42. 


27: 


O1 OT O1 O1 O1 O1 O1 O1 19 9 
RAIBEEURE=SSX 


O1 C1 
Sd 


— 228 — 


Helix pseudoglobula, Mousson. 
—  Narzanensis, Krynicki. 
— — var. perlineata, Mousson. 
—  Circassica, Charpentier. : 
—  pratensis, Pfeiffer. 
—  delabris, Mousson. 
—  Eichwaldi, Pfeiffer. 
—  Armenica, Pfeiffer. 
— pisiformis, Pfeiffer. 
—  flaveola, Krynicki. 
— Schuberti, Rossmässler. 
— nymphæa, Dubois. 
— dJasonis, Dubois. 
—  ceratomma, Roth. 
—  Dschulfensis, Dubois. 
—  atrolabiata Krynicki, var. repanda, Dubois. 
_— — — var. Lenkorana, Mousson. 


. Buliminus Nogelli, Roth. 


— umbrosus, Mousson. 
Chondrus Duboisi, Mousson. 
—_— scapus, Parreyss, var. destitutus, Mousson. 
_— Sieversi, Mousson. 
— Phasianus, Dubois. 


. Pupa Sch'äflii, Mousson. 


—  trifilaris, Mousson. 
—  bifiaris, Mousson. 
—  Caucasica, Bayer. 
—  Caspia, Pfeiffer. 
—  signata, Mousson. 


. Vertigo sinuata, Mousson. 
. Clausilia Somchetica, Pfeiffer. 


—  Sandbergeri, Mousson. 


Lane 2er re "sl salé 


— 229 — 


40. Clausilia filosa, Mousson. 


AA.  — semilamellata, Mousson (pl. vin, fig. 5). 
42.  — Sieversi, Pfeiffer. 
43. — derasa, Parreyss. 
44. — index, Mousson. 


45. Physa Gerhardi, Parreyss. 

46. Limnæa confinis, Mousson. 
47. Planorbis Sieversi, Mousson. 
48. Cyclotus Sieversi, Pfeiffer. 

49. Paludina Duboisiana, Mousson. 
50. Bythinia sphærion, Mousson. 
51. Neritina liturata, Eichwald. 


Il est assez curieux que cette nombreuse série d'espèces 
ait presque entièrement échappé aux investigations des 
naturalistes russes. 

V.— Enfin un certain nombre d’espèces se relient 
évidemment aux contrées plus méridionales, en première 
ligne, à l'Arménie, l’Anatolie et le Kurdistan ; en seconde, 
à la Mésopotamie et la Syrie. Ces espèces pénètrent plus 
ou moins avant dans les provinces transcaucasiques russes, 
et s'arrêtent définitivement à la haute barrière du Cau- 
case. 


. Hyalina Cypria, Pfeiffer. 

. Helix vestalis, Parreyss. 

—  Nordmanni, Parreyss. 

. Buliminus Lycicus, Pfeiffer. 

5. — Benjamiticus, Benson. 
6 — ‘  Dardanus, Frivaldszky. 
7. Chondrus tetrodon, Mortillet. 
Se nucifragus, Parreyss. 

9. Clausilia corpulenta, Frivaldszky. 


— 230 — 


10. Clausilia funiculum (1), Mousson (pl. vin, fig. 6). 
41. Cyclostomus costulatus, Ziegler. 

42. Limnæa tenera, Parreyss. 

43. Melanopsis Mingrelica, Bayer. 

14. Melania tuberculata, Müller. 

45. Neritina Jordani, Roth. 

46. Cyrena cor, Lamarck. 


Comme au Midi, la délimitation du territoire qui nous 
occupe n’est qu'artificielle, la séparation des deux der- 
nières catégories d'espèces n’est que très-précaire et ne 
saurait prétendre à autre chose qu’à fixer l’état actuel de 
nos connaissances. 

En résumant cet aperçu, nous obtiendrons les espèces 
ou variélés principales suivantes : 


Espèces, Terr. Fluviat. Total. 
4. Espèces européennes. . . . 17 41 28 
2. -— méditerranéennes. 8 D 15 
8. —  tauriques, etc. . . 26 » 26 
4 —  transcaucasiques. . 45 °° 6 51 
5 —  méridionales. . . 11 ÿ 16 


Soit, 107 espèces ou variétés terrestres et 27 fluviatiles, 
ce qui fait un total de 154 espèces. 
A. M. 


(1) Nous croyons utile de donner, comme terme de compa- 
raison avec la Clausilia Sieversi, Pfeiffer, les figures des C. semi- 
lamellata, Mousson, et C. funiculum, Mousson, qui appartiennent 
au même groupe, mais qui ont été recueillies par le Dr Schlæfli 
et non par le Dr Sievers. Ces deux espèces n’ont pas encore été 
représentées. A. M. 


— 231 — 


Notice sur les Coquilles rapportées par MM. Bou- 
vier et de Cessac des îles du Cap-Vert, 


Par A. Morezer. 


Les îles du Cap-Vert, connues par la sécheresse de leur 
climat, ne sauraient être considérées comme une terre 
promise par le conchyliologiste. On peut même s'étonner 
de la persistance que mettent à vivre el à se perpétuer 
plusieurs espèces de mollusques terrestres sous un ciel qui, 
pendant des années, ne verse pas une goutte d’eau. Il 
faut croire que l’humidité de l'Océan et les rosées noc- 
turnes suppléent, dans une certaine mesure, à la rareté 
des pluies, et suffisent à l'entretien de la vie chez ces ani- 
maux, au moins dans quelques lieux privilégiés, abrités 
par l’escarpement des montagnes ou ombragés par une 
antique végétation. 

Malgré ces conditions défavorables, il n’était pas sans 
intérêt de s'assurer du caractère et des affinités d'une 
faune aussi complétement isolée, voisine de la Séné- 
gambie, et seulement à 15 degrés de l’équateur. On pos- 
sédait, il y a une vingtaine d'années, bien peu de données 
sur la matière, et même, en 1865, le catalogue publié par 
Reibisch, qui résumait les connaissances du temps, ne 
comprenait que onze espèces appartenant à l'archipel : il 
est vrai que ce chiffre, en suppléant aux omissions de 
l’auteur, s'élevait réellement à quatorze. Le voyage de 
Dohrn, dont les résultats ont été publiés dans les Malak. 
Blätter de l’année suivante, a éclairé enfin d’une lumière 
suffisante la Malacologie terrestre de ces parages. Nous 


— 232 — 


en savons assez aujourd’hui pour pouvoir affirmer que la 
faune des iles du Cap-Vert n’a aucun rapport avec celle du 
continent voisin, mais qu'elle se rattache à celles des 
Canaries et des Madères, plus étroitement encore à cette 
dernière, comme l’a démontré M. Mousson dans l’analyse 
minutieuse qui résume son mémoire sur les Canaries 
(Faune malac. des Canaries, p. 165). Il est donc acquis dé- 
sormais que les quatre groupes d'îles échelonnés sur 
l'Océan Atlantique, depuis la latitude du Portugal jusqu'à 
celle de la Sénégambie, sont liés entre eux par l’analogie 
de leurs productions malacologiques, comme ils le sont 
aussi par la constitution de leur sol et par leur origine. 
Chaque groupe à sa physionomie propre, plus accentuée 
au centre qu'aux deux extrémités; mais tous sont liés 
entre eux par des caractères généraux qui impriment une 
sorte d'unité à leur ensemble, Les îles du Cap-Vert for- 
ment, au Sud, le dernier anneau de la chaine : à partir 
de là domine exclusivement, la faune équatoriale de 
l'Afrique qui s'étend jusqu'aux îles Bissagos. 

Les matériaux qui ont servi à cette notice ont été rap- 
portés par M. Bouvier, dont le séjour aux îles du Cap-Vert 
a coincidé avec une longue période de sécheresse, et par 
M. de Cessac qui poursuit en ce moment ses investigations 
au Gabon. Ces voyageurs ont enrichi de huit espèces, dont 


deux fossiles, le catalogue restreint des mollusques de 
l'Archipel. 


1. Hezix ADvENA, Webb et Berthelot. 


C'est avec raison que MM. Webb et Berthelot ont 
donné, dans leur Synopsis, le nom d’advena à cette 
coquille, car il est bien certain qu’elle est étrangère aux 
Canaries, où le groupe même auquel elle se rattache 
(Frulicicola) ne compte pas un représentant. Elle ne vit 


RQ 


— 233 — 


pas davantage aux îles Madères ni aux Açores; c’est une 
espèce propre aux îles du Cap-Vert. 

On peut se demander, toutefois, si l'Helix advena des 
deux naturalistes est bien celle que l’on considère comme 
telle aujourd’hui. Le doute naît du mode de coloration qui 
est caractéristique chez l'espèce : deux zones supérieures 
confondues en une seule, et deux zones inférieures dis" 
tinctes. Or, la coquille du Synopsis, décrite avec plus de 
détails et figurée par d’Orbigny, présente une ornemen- 
tation bien différente; elle porte de trois à six bandes 
étroites, interrompues par des taches blanches : « avec un 
peu plus d’aplatissement, dit l’auteur, elle représenterait 
tout à fait la forme de notre Helix aspersa. » Aucun des 
nombreux spécimens des îles S. Vicente, S. Nicolao et 
Maio, que j'ai eus sous les yeux, ne montre la plus légère 
tendance à s’écarter de la forme normale pour prendre 
cette livrée : on peut donc mettre en doute l'identité des 
deux coquilles et se demander, par exemple, si l'Helix 
advena de Webb et Berthelot ne correspondrait pas à 
une des variétés nombreuses de l’Helix erubescens. 

Il existe une ressemblance incontestable entre l’Helix 
advena et l’Helix Raymondi de l'Algérie : les deux 
coquilles sont de la mème taille, avec le même genre de 
sculpture et de coloration; de plus, elles se rattachent au 
mème groupe. Chez la dernière, seulement, les bords du 
périsitome se rapprochent davantage à leur point d’inser- 
tion et impriment à l'ouverture une forme plus compléte- 
ment circulaire. On peut noter ce rapprochement comme 
une coincidence, sans chercher, entre les deux faunes, 
une analogie que leur examen ne justifie pas. 

Les spécimens qui ont été rapportés offrent deux 
nuances de coloration distinctes, selon l'intensité de leurs 
fascies, qui est toujours en harmonie avec celle du fond. 


— 234 — 


Chez les uns, ces fascies sont d’un brun-marron foncé; 
chez les autres, elles sont d’un gris bleuâtre, souvent con- 
fuses et mème un peu effacées, en sorte que la teinte 
générale prend une apparence uniforme. Cette variété, 
figurée dans la seconde édition de Chemnitz, paraît domi- 
nante à l’île San Nicolao. 

LE 


2. H. MyrisTICA, Shuttleworth. 


Cette Hélice n'a pas été rencontrée par M. Dohrn qui, 
cependant, a exploré avec beaucoup de soin l'archipel du 
Cap-Vert. M. de Cessac, plus heureux, l’a rapportée de 
San Yago. À la vérité, il ne l’a pas trouvée vivante, mais 
vide depuis longtemps et entraînée, sans doute, par les 
eaux fluviales dans les parages de la Praya. Il est donc 
présumable qu’elle vit sur quelque point élevé des 
alentours. 

Les individus que j'ai sous les yeux sont ornés, sur un 
fond d’un fauve pâle, de cinq à six fascies rousses, inter- 
rompues de loin en loin par quelques stries blanchâtres. 
Quand les fascies sont au nombre de six, les deux pre- 
mières deviennent plus ou moins confluentes. Le test a 
conservé de l’épaisseur , quoique les stries soient émous- 
sées par le frottement, et la callosité de l'ouverture est 
très-sensible. 

Une variété semi-fossile a été découverte par le même 
voyageur à la Praya de San Yago, dans un calcaire infé- 
rieur à une coulée de basalte, de 12 à 14 mètres d’épais- 
seur, qui s'étend sous la ville. Plus déprimée que la forme 
typique, elle compte un demi-tour de moins à la spire : le 
dernier est, en même temps, plus dilaté. La coloration, 
assez bien conservée, consiste en zones noirâtres sur un 
fond d'un gris livide; ces zones, excepté celle de la base, 


— 235 — 


sont à peu près confondues entre elles, en sorte que la 
coquille, du côté de la spire, est d’un noir bleuâtre uni- 
forme. 

3. H. Bozcer, Albers. 


Recueillie à Monte Verde, dans l’île de San Vicente, 
sous les pierres, et sur les feuilles d’Agave, à l’époque des 
pluies. Les plus grands individus ont 45 millimètres de 
diamètre; les plus petits n’en comptent que 11. 


4, H. Bouvieri, Morelet, sp. nov. 


T. pervio umbilicata, orbiculato-convexæa , carinata, 
cornea, subopaca, parum nitens, dense et irregulariter 
striata, epidermide sparsim erosa vestita; spira obtuse 
convera, ad apicem denudata. Anfr. k A/2-5 planulati, 
sensim crescentes, ullimo non descendente. Perist. sim- 
pleæ, rectum, marginibus callo tenui junctis, columellari 
ad inserlionem vix dilatato. — Diam. mu. 8 A[2, min. 
7/2, altit. 6 maillim. 


Cette petite coquille se rapproche beaucoup de l’Helix 


hispida par la taille, la forme et la couleur; toutefois elle 
est anguleuse, totalement dépourvue de villosités, et elle 
compte un tour de moins à la spire. Les deux espèces, 
malgré ces différences, offrent, au premier aspect, une 
assez grande ressemblance. L’Helix Bouvieri est gravée de 
stries pressées, peu régulières, interrompues par des traits 
obliques et par de petites taches blanchâtres, qui sont dus 
à l'érosion de l’épiderme. Les sujets que j'ai eu l’occasion 
d'examiner, au nombre d’une douzaine, présentaient tous 
cette particularité. Le sommet est généralement dénudé, 
l’'ombilic étroit et profond ; enfin l'angle périphérial, 


— 936 — 


nettement accusé, sans être saillant, persiste jusqu’à l’ou- 
verture. — Habite les hauteurs de Monte Verde, dans Pile 
de San Vicente. 


5. H. ARMILLATA, Lowe. 


Deux individus de l'espèce, jeunes, mais parfaitement 
reconnaissables, ont été recueillis avec la précédente dans 
l’île de San Vicente. L’'Helix armillata existe donc aux 
îles du Cap-Vert, comme aux Madères et aux Açores; il 
est difficile de croire qu’elle manque aux Canaries, bien 
que M. Mousson n’en fasse aucune mention dans son 
ouvrage. 


ESPÈCES FOSSILES. 
6. H. PRIMÆvVA, Morelet, sp. nov. 


T. perforata, depresse turbinata, plicis obliquis grossu- 
lis corrugata; spira conoidea; anfr. k convexi, ullimus 
inflatus, teres, non defleæus; sutura impressa; upertura 
ovato-lunaris; peristoma? — Diam. maj. 18, main. 16, 
altit. AA millim. 


Cette coquille, par sa forme et par sa sculpture, offre 
quelque ressemblance avec l’Helix undata de Madère. Elle 
en diffère, toutefois, par une costulation plus grossière, 
qui n’est point ondulée, et par la direction normale du 
dernier tour qui se maintient au niveau de la périphérie. 
La plupart des échantillons sont des moules intérieurs qui 
permettent seulement d'apprécier la profondeur de l’om- 


bilic: chez d’autres, mieux conservés, on reconnait très- 


bien la forme de la coquille dont la spire est conique et 


généralement atténuée au sommet. L'ouverture ne laisse 


— 9237 — 


pas d'incertitude : il n’en est pas ainsi du péristome, 
engagé partiellement dans une pâte calcaire de la plus 
grande dureté. On peut présumer, néanmoins, qu’il a peu 
d'épaisseur, le bord supérieur étant droit, le bord colu- 
mellaire un peu calleux et probablement apprimé. L’Helix 
primæva, qui, sans doute, a cessé de vivre dans l’Ar- 
chipel, habitait l’île do Pal, où elle a été recueillie sur un 
plateau calcaire de la côte est. 


H. 7. ATLANTIDEA,- Morelet, sp. nov. 


T. imperforata, globoso-depressa, confertim et requla- 
riler coslulato-striala; spira conveæa, versus apicem 
lœvis; anfr. 3 1/2 conveæiusculi, sutura impressa juncti, 
celeriter crescentes, ultimus dilatatus, obtuse angulatus, 
non deflexus. Apertura ovato-lunaris, marginibus callo 
Junctis, supero recto, columellari calloso, dilatato, ap- 
presso, — Diam. maj. 13, min. 11, altit. 8. 


Cette Hélice a été détachée de la même roche que la 
précédente. Elle rappelle, au premier aspect, l’Helix 
chrysomela de Porto-Santo; mais elle est un peu plus 
déprimée, avec un tour et demi de moins ; le dernier est, 
en même temps, plus dilaté. On remarque, à la surface 
du test, une costulation blanchâtre, fine, serrée, régulière, 
et, en outre, des vestiges de marbrure que le temps n’a 
pas complétement effacés. L’angle périphérial, d’abord 
assez prononcé, s'atténue graduellement en approchant 
de l'ouverture. L'intérieur de cette cavité est rempli 
d'un calcaire très-dur qui ne permet pas de pousser plus 
loin l'examen : on reconnait cependant qu’elle est ovale 
et que les bords en sont unis par une caliosité blanchätre, 
largement étalée sur Ja région ombilicale. 


— 938 — 
8. BuziMus pECOLLATUS, Linné. 


Je suis surpris que personne, jusqu'ici, n’ait men- 
tionné la présence de cette coquille, aux îles du Cap-Vert, 
le point le plus reculé, vraisemblablement, où elle 
s’'avance dans le Sud. Du reste, je ne pense pas qu’elle 


appartienne à la faune originaire du pays, et je ne par- 
tage pas davantage l'opinion de M. Mousson qui la croit 


indigène aux Canaries (Faune malac. des Canaries, p. 165). 
Il me parait bien difficile d'admettre comme autochthones 
ces formes banales des bords de la Méditerranée, qui 
semblent étrangères et comme dépaysées au milieu d’une 
création aussi originale et aussi parfaitement homogène: 
leur présence me paraît donc accidentelle, non-seulement 
aux îles du Cap-Vert, mais dans les autres groupes qui 
font partie de la même chaîne, sans en excepter celui des 
Açores. 

Les spécimens rapportés par M. de Cessac proviennent 
de San Nicolao et de Boa-Vista; ils ont été recueillis morts 
sur la plage. 


9. B. suBDIAPHANUS, King. 


Cette coquille, que l’on rencontre communément aux 
îles du Cap-Vert, avait été mentionnée par Férussac, sous 
le nom singulier de Bamboucha, dans le Bulletin univ. 
des sciences, t. [, p. 506, 1827. Elle fut décrite, sous le 
même nom, par Webb et Berthelot, dans leur Synopsis 
Moll. Canariensium; mais dans l'intervalle, c’est-à-dire en 
4850, King l'avait publiée dans le Zoological Journal de 
Londres, et la priorité lui était acquise. 

On a remarqué l’analogie frappante qui rattache le 
Pupa dealbata des Canaries à certaines formes des îles 


ae 


— 239 — 


Mascareignes : la ressemblance n'est pas moins grande 
entre le B. subdiaphanus et le B. insularis des bords de 
la mer Rouge; elle est telle que les deux espèces seraient 
facilement confondues sans une comparaison attentive. 

Je possède plusieurs exemplaires de B. subdiaphanus 
qui m'ont été donnés, jadis, par M. Webb, comme prove- 
nant des Canaries : il est très-douteux cependant que le 
Mollusque y vive. M. Mousson, qui a réuni, sur la faune 
de ces îles, les matériaux les plus complets qu'on ait pos- 
sédés jusqu'ici, n’a recueilli aucun indice qui permit de le 
supposer. | 

Le B. subdiaphanus compte ordinairement de 411 à 
12 millim. de longueur; cependant on rencontre des indi- 
vidus dont la taille atteint 47 millimètres. 


10. B. Hannensis, Rang. 


Deux exemplaires seulement de cette petite coquille 
ont été rapportés par M. Bouvier de l’île San Nicolao. Je 
présume que c’est celle dont M. Dobrn a fait mention, 
dans sa Notice sur les îles du Cap-Vert, et qu’il a comparée 
au Stenogyra Goodalii (Malak. Blätt., 1869, p. 9). L'es- 
pèce vit également à l’île du Prince. 


A1. MEczampus FLAVUS, Gmelin. 


Cette Auriculacée, qui parait être originaire des An- 
tilles, a été rencontrée à Maio, une des îles du Cap-Vert; 
elle habite aussi l’île du Prince, en compagnie du M. pu- 
sillus du même auteur. 


42. LIMNÆA OVATA, Draparnaud. 


Je partage l'avis de M. Reibisch qui considère cette 
forme comme une simple variété de l'ovata : les sujets que 


— 9hk0 — 


j'ai sous les yeux ne me laissent aucun doute à cet égard. 
M. Dohrn a cru reconnaître, dans ceux qu’il a recueillis 
luimème sur les lieux, la L. sordulenta d’Angola, ce 
qu'il faut attribuer, sans doute, à l'insuffisance de la des- 
cription et de la figure que j'en ai données. Tout en con- 
servant une grande analogie avec notre espèce d'Europe, 
la L. sordulenta est bien moins ventrue que l'ovata; son 
ouverture, par suite, est moins dilatée et sa spire est 
aussi moins aiguë. J’ajouterai qu'aucun Mollusque de nos 
climats n’a été rencontré jusqu'ici sur la côte de Guinée. 

Une variété de San Antao, qui paraît constante dans 
ses proportions, ne compte que 10 millim. de hauteur 
sur 6 de large. 

Les Limnéens des îles du Cap-Vert avaient été signalés 
déjà par Férussac qui avait laissé leur détermination incer- 
taine (Bulletin univ. des Sciences, t. I, p. 408, 1827). 


45. HyproBIA ACUTA, Draparnaud. 


Cette petite Paludine est évidemment celle dont il est 
fait mention dans la Notice de M. Dohrn, mais que l’au- 
teur a laissée innomée, faute de matériaux suffisants, 
tout en jugeant qu’elie se rapprochait de l’acuta. L’iden- 
tité, pour moi, ne fait nul doute; je ne trouve aucune 
différence entre cette coquille et l'espèce de Draparnaud. 
Au surplus, la présence de l’Hydrobia acuta dans ces pa- 
rages ne surprendra pas plus que celle de la Limnæa 
ovata. 


44. MELANIA TUBERCULATA, Müller. 


Melania Tamsiana, Dunker. 


Je ne puis découvrir aucune différence spécifique entre 
cette Mélanie et la virgulata de Férussac, qui n’est elle- 


— 21 — 


mème qu'une variété de la tuberculata de Müller. 
M. Brot, qui professe une autre opinion, lui assigne 
comme caractères dislinctifs moins de convexité dans les 
tours de spire, une bordure claire à la suture et une 
sculpture moins nette, donnant à la surface une appa- 
rence graisseuse. Or, si la réunion de ces particularités 
imprime à quelques individus un facies distinct qui per- 
met de les classer à part, il faut avouer qu’elles manquent 
en partie on en totalité chez beaucoup d’autres : rien 
alors ne sépare plus ces derniers de l'espèce de Müller. 
Si j'avais eu un doute sur la question d'identité, il m’eût 
été impossible de le conserver en présence de certains 
spécimens recueillis, à l'état semi-fossile, dans les sables 
agrégés de l'île San Vicente, entre Ribeira Don Juan et 
la mer. Ces spécimens concordent parfaitement avec plu- 
sieurs échantillons de M. tuberculata qui font partie de 
ma collection et qui ont été trouvés, dans le même état, 
parmi les sables de l’oasis de Qâsr, en Égypte. Les uns et 
les autres sont de la même taille (27 mill. sur 9), leurs 
tours de spire offrent la même convexité et leur sculpture 
le même relief: on aurait peine à les distinguer s'ils 
étaient mélangés entre eux. Cet exemple paraît concluant. 
Du reste, quoique nous en soyons réduits aux conjectures, 
au sujet des lois qui ont présidé à la répartition des êtres 
vivants sur le globe, l'existence d’une forme primordiale 
de pareille valeur, dans un pays dépourvu d'eau et doté 
d’une faune aussi pauvre, aurait lieu de nous surprendre. 

Je terminerai cette notice par la liste des Mollusques 
terrestres et d’eau douce qui ont été observés jusqu’à ce 
jour dans l’Archipel. 


4. Succinea Lowei, Dohrn. 
2 —  _Wollastoni, Dohrn. 


O1 O1 OI C1 


= 


O1 QI 


OC 


—  armillata, Lowe. 
—  Atlantidea, Morelet (fossile). 
—  Bertholdiana, Pfeiffer. 
—  BPollei, Albers. 
—  Bouvieri, Morelet. 
—  corneo-virens, Pfeiffer. 
—  Draparnaldi, Beck. 
—  Fogoensis, Dohrn. 
—  Gorgonarum, Dohrn. 
—  hypocrita, Dohrn. 
—  lenticula, Férussac. | 
—  leptostyla, Dohrn. 
—  myristica, Shuttleworth. 
—  primæva, Morelet (fossile). 
—  serta, Albers. 
—  Visgeriana, Dohrn. 
. Bulimus decollatus, Linné. 
—  gemmula, Benson. 
—  Hannensis, Rang. 
—  subdiaphanus, King. 
—  ventricosus, Draparnaud. 
. Glandina Maderensis, Albers. 
. Cæcilianella Amœænitatum, Dohrn. 
. Pupa acarus, Benson. 
—  anconostoma, Lowe. 
—  Gorgonica, Dohrn, 
— Milleri, Dohrn. 
—  molecula, Dohrn. 
. Carychium minus, Férussac. 
. Melampus flavus, Gmelin. 
. Planorbis coretus, Deshayes. 
. Limnæa auricularia, Draparnaud, 


| 

ons — | 

5. Helix advena, Webb et Berthelot. | 
4 


RE PERS 


As 


CE NO 


no 


(ep 


. Limnæa ovata, Draparnaud. 
. Physa Wabhlbergi, Krauss. 

. Ancylus Milleri, Dohrn. 

. Hydrobia acuta, Draparnaud. 
. Melania tuberculata, Müller. 


Bb O1 QI OI C1 
© © © 


A. M. 


Mollusques marins des îles Aléoutiennes, 
provenant du voyage de M. Aiph. Pinart, 


Par P. Fiscner. 


$ 1. Dans un récent voyage sur le littoral de l’Amé- 
rique russe et des îles Aléoutiennes, M. A. Pinart a re- 
cueilli quelques coquilles marines qu’il m’a communi- 
quées. Les espèces de ces parages sont assez rarement 
signalées, mais les recherches d’Eschscholtz, de Midden- 
dorff, et les derniers travaux de von Martens (1) et Dall (2), 
ont montré l'intérêt que présente la faune de la région 
aléoutienne, qui forme le trait d'union entre la faune de 
l’Orégon et celle du Japon. 

M. Pinart n’a pas suivi toute la chaîne des Aléoutiennes 
et n’a exploré que quelques îles voisines de la péninsule 
d'Alaska. Son voyage, d’ailleurs, a été entrepris au point 
de vue de l’ethnographie et de l’anthropologie. Dans la 
nouvelle exploration qu'il doit bientôt commencer, il sui- 


(1) Malak. Blätter, 1872, p. 78 et suivantes. 
(2) Amer. Journ. of Conch., 1872, t. VII, p. 93 et suiv. 


— 244% — 


vra les îles Aléoutiennes et les Kouriles, ct il pourra rap- 
porter des matériaux plus nombreux. 

Sur les neuf espèces que nous enregistrons, six : Tritori 
Oregonense, Murex lactuca, Purpura lima, Cardium 
Groerlandicum, Tapesstamineus et Anomia macroschisma, 
vivent à la fois sur les côtes ouest du nord de l'Amérique 
et sur les côtes est du nord de l’Asie (mer d’Ochotsk), où 
elles ont été cataloguées par L. von Schrenck dans son bel 
ouvrage sur les Mollusques de l'Amour (1); les trois 
autres sont américaines. 

La faune aléoutienne présente le caractère particulier 
d’un mélange d'espèces arctiques, provenant de la faune 
circumpolaire, dont le caractère d’uniformité est remar- 
quable ; d’espèces américaines et d’espèces asiatiques 
dont les colonies s’avancent à la rencontre les unes des 
autres, le long des îles qui relient ces régions. Si l'on 
pouvait dresser la faune comparative des îles placées aux 
extrémités de la chaîne, on trouverait probablement des 
différences sensibles au point de vue de la proportion des 
types américains ou asialiques. 

Je signalerai l'existence, au nord du Pacifique, de 
formes conchyliologiques tellement voisines de celles du 
nord de l'Atlantique qu'on les à souvent confondues. 

Ces espèces représentalives, distinctes aujourd’hui, 
proviennent, sans doute, d’une mème souche, dont les 
colonies ont été modifiées par le séjour dans des pro- 
vinces marines éloignées. Elles sont intéressantes à étu- 
dier, parce qu’elles montrent l'influence régionale sur les 
caractères spécifiques. 

Le polymorphisme des Mollusques du nord du Pacifique 


(1) Reisen und Forschungen im Amur-Lande. Mollusken. 


— 945 — 


est un fait non moins important; les variations des Murex, 
Purpura, Buccinum, Chrysodomus rendent l'étude de 
leurs espèces extrèmement difficile. 


1° Triton Oregonense, Redfield. Ann. of Lyc. New-York, 
1848, p. 165, pl. 11, fig. 2. — Fusus Orego- 
nensis, Reeve, Conch. Icon., fig, 61. — Trito- 
nium caucellatum, Middendorff, Beitr. Mal. 
Ross., IL, p. 16%, pl. 11, fig. 1-2. 


Hab. Xe Ounimak. — Middendorf cite cette espèce à 
l'ile Kadjak et à l’île Ounalaska. 


2 Chrysodomus castaneus, Môrch, in Dunker, Novit. 
Conchol., p. 7, pl. 1, fig. 1-2 (Neptunea). — 
Vorf Martens, Malakoz. Blätter, 1872, p. 84. 


Hab. Xe Ounimak. — Le type de Môrch provient de 
l'ile Sitcha. 


5° Chrysodomus liratus, Martyn, Univ.Conch., IT, pl. xcur 
(Buccinum). — Chrysodomus Middendorffi, 
Cooper, Pac. R. R. Rep. XIL, part. 11, p. 570.— 
Tritonium decemcostatum, Middendorff, Beitr. 
Mal. Ross., IT, p. 158. s 


Hab. Xe Ounimak. — Ile Kadjak. 

Cette espèce représente, dans le nord du Pacifique, le 
Chrysodomus decemcostatus, Say, de la côte est de l’Amé- 
rique du Nord. W. Cooper et Dall (Amer. Journ. of 
Conch., t. VIT, p. 109) ont indiqué les différences qui 
séparent les deux espèces ct qui, en somme, sont peu 
importantes, puisque Middendorff et Carpenter ont cru à 
leur identité. 


— 246 — 


&° Murex lactuca, Eschscholtz, Zool. atlas, tab. 1x, fig. 5 À 
et fig. 2 B. — Middendorff, Mal. Ross., p. 120, 
pl. vi, fig. 1-2. 


Hab. Xe Ounalaska. — Le type d'Eschscholtz provient 
de l’île Sitcha. 

Le Buccinum plicatum de Martyn (pl. 44) et le Bucci- 
num crispatum de Chemnitz, vol. XI, p. 84, fig. 1802, 
1805, appartiennent probablement à la même espèce, 
comme l'indique von Martens. 


5° Purpura lima, Martyn, Univ. Conch., pl. xzvi (Buc- 
cinum). — Purpura attenuata, Reeve, Conch. 
Icon., fig. 49. — Purpura Freycineti, Midden- 
dorff, Sibir. Reise, pl. xt, fig. 1-9 (non 
Deshayes). , 


Hab. Ye Ounimak. — Le type de Martyn provient du 
détroit de Nutka. La figure de Reeve représente très-bien 
la forme commune à Ounimak. 


6° Pecten rubidus, Hinds, Zool. Voy. Sulphur, p. 61, 
pl. xvix, fig. 5. — Reeve, Conch. Icon. fig. 90. 


Hab. Ile Tchaïka : tres-commun. — Ee type de Reeve 
est de l'Alaska. 


7° Cardium Groenlandicum, Gmelin, Syst. nat., ed. 15, à 
p. 5252. — Chemnitz, Conchyl. Cabin., t. VI, 
pl. xix, fig. 198. — Reeve, Conch. Icon., 
fig. 55. 


© Hab. Ne Tchaïka. — Détroit de Behring (Stimpson).— 
Espèce circumpolaire et qui ne diffère pas, au nord du 
Pacifique, des formes du nord de FAtlantique. 


onT, 25 


8° Tapes stamineus, Conrad, Journ. Acad. nat. Sc. Phi- 
. ladelphia, vol. VIT, 1857, p. 250, pl. xix, 
fig. 15 (Venus). — Venerupis Petiti, Deshayes, 
Rev. Zool., 1859, p. 559, et Mag. Zool., 1841, 
pl. xxxix. — Tapes diversa, Sowerby jun., 

Yhes. Conch., pl. cxLvi, fig. 41, n° 65. 

Hab. Me Tchaïka. — Les types de Conrad, de Des 
hayes et de Sowerby proviennent de Californie. — Mid- 
dendortff l'indique à Sitcha et L. von Schrenck dans la 
mer d'Ochotsk. 


9° Anomia macroschisma, Deshayes, Rev.z00l., Soc. Cuv., 
1859, et Mag. zool., 1841, pl. xxx1v.— Reeve, 
Conch. Icon. fig. 7 (Placunanomia). 


Hab. Mes Tchaïka et Ounalaska. — Le type de Des- 
hayes proviendrait du Kamtschatka. 


$ 2. M. Pinart à rapporté encore de son exploration 
une série de roches de la péninsule d’Alaska, qui ren- 
ferment quelques fossiles intéressants que j'ai déjà signa- 
lés dans une Note présentée à l’Académie des sciences (1). 

1° Les roches du cap Nounakalkhah, à lentrée de la 
baie Poualouk, sont formées d'empreintes et de moules 
de Monotis salinaria, Bronn, espèce caractéristique des 
dépôts salifériens de Saltzbourg, et dont l'extension géo- 
graphique parait considérable, puisqu'elle est citée dans 
l'ile sud de la Nouvelle-Zélande (Zittel) et à la Nouvelle- 
Calédonie (Deslongchamps). 

9° Les roches de la baie d’Aniakshak et de la baie de 
Nakhalilik renferment des Aucella, coquilles longtemps 
confondues avec les Inoceramus, et dont le lype est 
l'Inoceramus concentricus, Fischer, de l’oxfordien des 


(1) Comptes rendus, séance du 23 décembre 1872. 


08" = 


environs de Moscou. Les exemplaires de l'Alaska ne pa- 
raissent pas différer de ceux de Russie. 4 
9° Enfin, dans les îles Pribyloff, au nord de Ja chaîne 
des Aléoutiennes, M. Pinart a découvert des moules 
d'une coquille bivalve de grande taille, que je crois de- 
voir attribuer à un Cardium tertiaire ou quaternaire du 
groupe du Cardium Groenlandicum, Gmelin. P. F. 


Descriptions d'espèces nouvelles, 


Par H. Crosse. 


1. Conus FuLzvocincrus (pl. XI, fig. 5). 


Conus fulvocinctus, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 214, 1875. 


Coquille de forme cylindracéo-conique, épaisse, assez 
pesante, marquée de stries d’accroissement, dans le sens 
longitudinal, et présentant des sillons transverses assez 
espacés et peu apparents, si ce n’est au-dessous ‘de sa 
partie médiane. Test assez luisant cet offrant, sous un épi- 
derme assez mince, très-peu persistant et brunâtre, une 
coloration générale blanchâtre, avec une large bande d’un 
fauve clair, atténuée et presque interrompue par endroits, 
médiocrement apparente et placée un peu au-dessus de la 
partie médiane du dernier tour. Spire brièvement conique. 
Suture bien marquée et un peu irrégulière. Tours de spire 
au nombre de 10, assez plans, présentant même un peu 
de concavité à leur partie médiane, s’accroissant lente- 
ment el marqués de fines raies spirales; 5 premiers tours 
séparés par une sature à peine visible; dernier tour obtu- 


« 


D REC. "0 ! 


sa 


sément anguleux et atlénué vers la base. Ouveriure 
aHongée, étroite, légèrement élargie près du bord basal 
et blanche. Bord columellaire peu visible du dehors, 
épaissi et légèrement porté en arrière, à la base (ce qui 
donne plus de largeur à l'ouverture), et de coloration 
blanche. Bord externe à peu près tranchant, présentant, à 
son limbe extrème et vers la base, quelques petites cré- 
nelures ou plis obsolètes espacés, qui correspondent aux 
sillons transverses du dernier tour, et assez fortement 
échancré dans le voisinage du point d'insertion. 

Longueur totale de la coquille 75 millimètres, plus 
grand diamètre 44. : 

Hab. Côte occidentale d'Afrique. 

Obs. Cette espèce, qui nous a été communiquée obli- 
 geamment par M. B. Thomas, et qui fait partie de sa col- 
lection, ne nous paraît, bien que sans caractères nette- 
ment tranchés, pouvoir être rapportée à aucune des 
espèces du genre acluellement connues. Son épiderme, 
dont il ne reste de traces, chez l’exemplaire figuré, que 
sur une partie de la spire et en arrière du bord externe, 
est assez parliculier ; il est plus épais sur la spire que sur 
le reste de la coquille. 


2. Murex Taomasi (pl. XI, fig. 4). 


Murex Thomasi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 219, 
1875. 

Coquille imperforée, brièvement fusiforme, subglobu- 
leuse, solide, terne et d’une coloration rosée uniforme. 
Spire médiocrement allongée. Suture irrégulière et peu 
apparente. Tours de spire subsistants, au nombre de 6 (les 
tours embryonnaires manquent), munis de G varices 
arrondies, renflées, saillantes et alternativement plus 


* 


— 950 — 


grandes et plus pelites, marqués de côtes transverses 
assez espacées et de nombreux petits sillons dans l’inter- 
valle qui sépare les côtes; dernier tour un peu plus grand 
que la spire, donnant naissance, un peu au-dessous de sa 
partie médiane et par ses trois grandes varices, à quelques 
petites épines, nombreuses et très-courtes, et se termi- 
nant par un prolongement caudel large, assez court, 
presque droit et muni également de quelques petites 
épines espacées et servant, pour ainsi dire, de prolonge- 
ments aux côtes transverses. Ouverture à peu près arron- 
die, petite, presque entière, blanche à l’intérieur et se 
terminant par un canal presque fermé. Péristome subcon- 
tinu et d'un rose vif : bord columellaire légèrement arqué 
et lisse; bord externe crénelé près du limbe et présentant, 
un peu plus à l’intérieur de l'ouverture, des denticula- 
tions blanches, qui se prolongent jusqu'aux crénelures, 
mais qui sont à la fois plus fortes et moins nombreuses ; 
bord pariétal muni d’une denticulation obsolète. 

Longueur totale de la coquille 45 millimètres, plus 
grand diamètre 24. Longueur de l’ouverture 11 millim., 
plus grande largeur 10. 

Hab. Nouka-Hiva, dans l'archipel des Marquises (B. 
Thomas). 

Obs. Ce Murex est très-voisin du M. maurus, Broderip, 
par son aspect général, par ses petites épines espacées et 
par la forme de son prolongement caudal; mais il s’en 
distingue par sa spire un peu moins élevée, par son ouver- 
ture plus arrondie et par sa coloration d’un rose uni- 
forme, tandis que l’autre espèce est brunâtre, avec des 
linéoles noirâtres. L’exemplaire typique fait partie de la 
collection de M. B. Thomas, de Brest, à qui nous avons 
le plaisir de dédier l’espèce; il en possède un deuxième 
exemplaire, recueilli dans la même localité. 


— 251 — 


5. HeziciNA Scurammi (pl. XL, fig. 5). 


Helicina Schrammi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 212, 1872. 


Coquille de forme conique, turbinée, munie de stries 
d’accroissement fines et à peine visibles, mince, translu- 
cide, assez luisante et d’une coloration cornée uniforme. 
Spire médiorrement élevée, terminée par un sommet assez 
pointu. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 5 et assez plans; dernier tour à peine plus grand que 
la spire, muni d’une carène obtuse à la périphérie et 
assez aplati du côté de la base; columelle courte, don- 
nant naissance à un dépôt calleux, petit et d’un blanc de 
lait. Onverture oblique, subtriangulaire et d'une colora- 
tion cornée à l'intérieur. Péristome simple : bord basal et 
bord externe minces, fragiles et tranchants. 

Opercule mince et de coloralion cornée. 

Plus grand diamètre de la coquille 5 2/5 millimètres, 
hauteur totale 5 millimètres. 

Hab. Guadeloupe, dans les bois du Matouba (Schramm). 

Obs. Nous avons reçu cette espèce, à diverses re- 
prises, de nos correspondants des Antilles et particulière- 
ment de M. Schramm. Nous avons longtemps hésité à la 
décrire, à cause de son bord externe mince et tranchant, 
qui lui donnait l'apparence d’une coquille incomplétement 
adulte. I résulte des observations de M. Schramm, qui a 
recueilli un grand nombre d'individus de cette espèce 
(trente, lors de sa dernière excursion de 1872), que la té- 
nuité de son bord externe est parfaitement normale et 
conslitue un de ses caractères spécifiques. 


4. Bucimus Hauxwezct (pl. XI, fig. 2). 


Bulimus Hauxwelli, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p.211, 1872. 


Coquille munie d’une fente ombilicale assez marquée, 
ovale-fusiforme, peu épaisse, mais assez solide, sub- 
translucide, assez terne, paraissant lisse, à l'œil nu, 
mais en réalité pourvue de granulations très-fines, visibles 
seulement à la loupe. Coloration d'un brun-marron clair, 
avec des lignes longitudinales nombreuses, plus ou moins 
fulgurées, irrégulièrement distribuées, quelquefois con- 
fluentes, et d’un ton blanchâtre hydrophane, qui consti- 
tuent au test un réseau très-original et fort élégant. Spire 
conique, terminée par un sommet légèrement obtus. Su- 
ture légèrement marquée et à peine irrégulière. Tours de 
spire au nombre de cinq et à peine convexes; premiers 
tours à peu près lisses et d’un brun clair uniforme; troi- 
sième teur marqué de stries d’accroissement légèrement 
obliques, obsolètes et peu apparentes ; dernier tour des- 
cendant, plus grand que la spire (:: 29 : 21), pourvu 
d'une sorte de dépression assez fortement prononcée, en 
arrière et à la partie médiane du bord externe, allongé 
et atténué à la base, dont la coloration est noirâtre. Ou- 
verture très-allongée, étroite, plus resserrée encore, da 
côté de la base, et d’un blanc livide, tournant au bran- 
marron, à l’intérieur. Péristome légèrement épaissi et 
d’un noir ardoisé livide : bords éloignés l’un de l’autre, 
réunis par un dépôt d’émail mince et noirâtre; bord co- 
lumellaire dilaté, cachant presque entièrement la perfora- 
tion ombilicale par son développement et donnant nais- 
sance, à Sa partie interne, à un pli situé profondément, 


EL R ESS 


ds 


fortement prononcé et d’un blanc livide; bord basal et 
bord externe réfléchis. 

Longueur totale de la coquille 50 millimètres, plus 
grand diamètre 19. Longueur totale de l'ouverture, y 
compris le péristome, 29 millimètres, plus grande lar- 
geur 12. 

Hab. Bords de la rivière Ambiyacu, à Pebas, dans la 
partie péruvienne du bassin de l’Amazone (John Haux- 
well). 

Obs. Cette espèce, aussi remarquable par sa forme que 
par l'originalité de son système de coloration, appartient 
à la section des Pelecychilus de Guilding. Par l’ensemble 
de ses caractères, elle est, pour ainsi dire, intermédiaire 
entre le Balimus goniostomus, Férussac, du Brésil, et le B. 
distortus, Bruguière, du Venezuela. Nous la dédions au 
naturaliste qui l’a découverte, M. John Hauxwell : elle 
fait partie de la collection de M. Orton, qui a bien 
voulu nous la communiquer, par l'entremise de notre ho- 
norable correspondant de New-York, M. Th. Bland. 


5. SPONDYLUS WRIGHTIANUS (pl. IX, fig. À et 1 a). 


Spondylus Wrightianus, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 560, 1872. 


Coquille de forme à peu près ovale, assez renflée, assez 
épaisse, munie de côtes rayonnantes et d’une coloration 
blanchâtre tournant légèrement au jaune. Côtes inégales 
entre elles ; six où sept, plus grandes que les autres, sont 
hérissées d’épines très-longues, assez nombreuses et en 
forme de spatules creuses ; les autres côtes ne possèdent 
que des épines beaucoup plus courtes et plus fines: les 
“interstices présentent un système très-élégant de petites 
squamulations presque granuleuces, disposées transversa- 


Son 

lement et serrées. L’aire de la charnière est courte et 
marquée, sur toute sa surface, de raies longitudinales ex- 
cessivement fines. Les dents de la charnière sont nor- 
males; les valves sont blanchâtres à l’intérieur et légère- 
ment crénelées vers les bords. 

Diamètre antéro-postérieur 56 millimètres (sans les 
épines) et 415 (avec les épines), diamètre umbono-mar- 
ginal 75 millimètres (sans les épines) et 95 (avec les 
épines). 

Hab. Nichol's Bay (Australie), d’après M. B. M. Wright, 

Obs. Parmi les espèces du genre que nous connais- 
sons, nous ne voyons guère que le Spondylus foliaceus, 
Chemnitz, et le S. regius, Linné, qui se rapprochent sen- 
siblement de notre nouvelle forme spécifique. Bien que 
voisine de ces deux espèces sous certains rapports, elle 
s'en distingue facilement par ses épines plus longues et 
plus nombreuses, par les interstices de ses côtes, qui pré- 
sentent des squamulations granuleuses mais non aculéi- 
formes, et enfin par les raies longitudinales, fines et ser- 
rées de son aire cardinale. 

Cette belle espèce appartient à M. B. M. Wright, de 
Londres, qui a bien voulu nous la communiquer et à qui 
nous la dédions. LUC: 


Description d’une nouvelle espèce de ©Cypræa, 
provenant de la eête occidentale l'Afrique, 


Par H. Crosse ET P. Fischer. 


CypRÆA PETITIANA (pl. XI, fig. 6). 


Cypræa Petiliana, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 215, 1872. 


— 5955 — 


Coquille ovale-piriforme, assez renflée, assez épaisse, 
luisante, alténuée à ses deux extrémités et subrostrée. 
Coloration de la partie dorsale d’un fauve brunâtre, avec 
des taches blanches arrondies, nombreuses, assez grandes 
et irrégulièrement disposées; parties latérales et extrémi- 
tés d’une coloration carnéolée, formant une large bande, 
qui empiète légèrement sur la partie dorsale; partie ven- 
trale ou inférieure assez plane et carnéolée; bord colu- 
mellaire muni de seize dents blanchâtres, tandis que le 
bord externe en porte dix-huit. Spire invisible, recou- 
verte par le dépôt vitreux du dernier tour et présentant 
une très-iégère concavité, Ouverture étroite, légèrement 
sinueuse et d’un blanc bleuâtre à l’intérieur. 

Longueur totale de la coquille 20 millimètres, plus 
grand diamètre 12, hauteur 10. 

Variété 8 un peu plus grande et plus globuleuse, pré- 
sentant, sur sa partie dorsale, quatre fascies brunes peu 
apparentes et marquée de taches peu visibles sur ses par- 
ties latérales ; bord columellaire armé de dix-sept dents, 
bord externe armé de dix-neuf dents. 

Longueur totale de la coquille 24 millimètres, plus 
grand diamètre 14 1/2, hauteur 15. 

Hab. Côte occidentale d'Afrique. La forme typique 
provient du Gabon et la variété 8 du Sénégal. 

Obs. Cette forme de coquille à été confondue, à tort 
selon nous, par M. Sowerby (1), avec le Cypræa nebulosa, 
Kiéner, espèce proportionnellement plus large et plus 
arrondie, dont l'extrémité basale n’est pas subrostrée et 
dont la coloration, toute particulière, est bien différente. 
Elle n’est pas sans rapports avec le C. Grayi, Kiéner. 
Le fond de coloration de la partie dorsale est de la même 


(1) Thesaurus Conchyl,, Cypræa, p. 24, fig, 354, 355, 1870. 


— 256 — 

nuance dans les deux espèces, bien que le C. Pelitiana 
seul possède des taches blanches arrondies ; mais la colo- 
ration de la partie basale, blanche dans l'une; carnéolée 
chez l’autre, est fort distincte, et les denticulations des 
bords ne se ressemblent nullement, étant à la fois plus 
nombreuses et beaucoup moins développées chez le 
C. Grayi. Pourtant, c’est du C. pyrum, Gmelin, que 
notre espèce se rapproche le plus; elle semble en être un 
diminutif, car elle en a presque complétement la forme, 
et, sous le rapport de la coloration, elle est très-voisine de 
certaines variétés pâles. Néanmoins, mème sous ce rap- 
port, on peut dire que les variétés les plus claires du 
C. pyrum n’alteignent jamais le rose carnéolé de notre 
espèce. De plus, les taches blanches de la partie dorsale 
du C. pyrum, quand elles existent, ne sont ni aussi appa- 
rentes, ni proportionnellement aussi grandes. Enfin le 
nombre des dents aperturales est toujours un peu plus 
considérable chez le C. pyrum. 

Nous donnons à cette espèce le nom de feu M. Petit de 
Ja Saussaye, notre regrettable ami. La forme typique ap- 
partient à la collection de l’un de nous, et la variété 8 à 
celle de M. B. Thomas, de Brest. H=C:etUREr. 


Description d'un Zenites provenant de la 
Nouvelle-Caïédonie, 


Par H. CRrosSE. 


ZoniTes DEsMazurEsI, Crosse (pl. XI, fig. 4). 


Zonites Desmazuresi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 225, 4872. 


— 251 — 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale à peine sen- 
sible, de forme orbiculaire déprimée, mince, translucide, 
lisse, polie, très-luisante et d'un brun corné. Spire peu 
élevée, terminée par un sommet assez aplali et luisant, 
Suture bien marquée et submarginée. Tours de spire au 
nombre de 4 1/4, plano-convexes et s’accroissant régu- 
lièrement; dernier tour assez arrondi et légèrement 
plano-convexe, du côté de la base. Ouverture oblique- 
ment semi-lunaire et de même couleur que le reste du 
test, à l’intérieur. Péristome simple et mince : bords 
éloignés l’un de l’autre; bord columellaire légèrement 
dilaté, réfléchi, à sa partie supérieure, de façon à ca- 
cher presque complétement la fente ombilicale, et d’un 
rose violâtre foncé; bord basal et bord externe tran- 
chants. 

Plus grand diamètre de la coquille 8 1/2 millimètres, 
plus petit 7 1/4, hauteur totale & 1/2. 

Hab. Environs de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie 
* (E. Marie). 

Obs. Cette espèce se rapproche, par sa forme générale, 
de l’Helix Artensis, Souverbie; mais son test, au lieu 
d'être presque terne, est lisse, poli et très-luisant, comme 
l'est généralement celui des Zonites de la section des 
Hyalinia. D'ailleurs, sa coloration d'un brun corné beau- 
coup plus foncé, sa fente ombilicale plus couverte et 
moins apparente, enfin la nuance violâtre de son bord 
columellaire constituent autant de caractères qui l’éloi- 
gnent, à première vue, de l’espèce de notre honorable 
confrère de Bordeaux. 

Nous dédions cette espèce à M. A. Desmazures, jeune 
paturaliste de Maurice, à qui nous devons la connaissance 


des Mollusques terrestres et fluviatiles de l'ile Rodri- 
18 


— 258 — 
guez, presque complétement inconnus, avant ses re- 


cherches (1). 
H. C. 


Note sur la distribution géographique des Ktelix 
du Mexique et du Guatemala, accompagnée 
d'un Catalogue des espèces actuellement 


connues, 


Par H. CRroSsE ET P. FISCHER. 


I. Catalogue des Helix du Mexique. 
SECT. [. MICROPHYSA, Albers. 


4. Hezix BERENDTI, Pfeiffer. 


Helix Berendti, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi- 
que, Mollusques, p. 295, pl. x, fig. 6, 6 aet Gb, 
1872. 

Hab. Mexique : environs de Mirador, dans l'Etat de 

Vera Cruz (D° Berendt ; Strebel). 


SECT. IL. PATULA, Held. 
2. HELIX AMPLA, Pfeiffer. 


Helix ampla, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XII, p. 78, 
1866. 
Hab. Mevxique : Mirador, dans l'Etat de Vera Cruz 
(D' Berendt). 
(1) Nous comptons donner, dans un de nos plus prochains nu- 


méros, le catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de l’île 
. Rodriguez. H. CRrosse. 


— 259 — 
8. Hecix PuNCTUM, Morelet. 


Helix punctum, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi- 
que, Mollusques, p. 228, pl. xn, fig. 4, À a et 1 b, 
1872. 


Hab. Mexique : sur les feuilles d'arbres des jardins de 
Merida, dans l'Etat de Yucatan (A. Morelet). 


4. HELzix 1MpurA, Pfeiffer. 


Helix impura, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XIIT, p. 79, 
186C. 


Hab. Mexique : Mirador, dans l'Etat de Vera Cruz 
(DL "rendt). 


5. Hezix WizHEcMi, Pfeiffer. 


Helix Wilhelmi, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi- 
que, Mollusques, p. 250, pl. x, fig. 5, 5 aet 5 b, 
1872. 


Hab. Mexique : Mirador, dans l'Etat de Vera Cruz 
(D' Berendt). 


6. HELIx MAzATLANIcA, Pfeiffer. 


Helix Mazatlanica, Tryon, Amer. Journ. Conch., vol. IT, 
p. 266, pl. 1v, fig. 59, 1866. 


Hab. Mexique : Mazatlan, dans l'Etat de Cinaloa 
(E. Klocke). — Californie (Dall) ; environs de San Fran- 
cisco, dans les troncs de chène pourris (J. G. Cooper). 


7. HELIX CONSPURCATELLA, Morelet. 


Helix conspurcatella, Crosse et Fischer, Mission scient. 


— 260 — 


Mexique, Mollusques, p. 252, pl. x11, fig, 5, 5 a, 
Sbet5c, 1872. 


Hab. Mexique : environs de Merida, dans l'Etat de 
Yucatan (A. Morelet). — Guatemala, Tenosique et Flores, 
dans le Peten, sous les pierres (A. Morelet). 


8. Hezix HERMANN, Pfeiffer. 


Helix Hermanni, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi- 
que, Mollusques, p. 255, pl. x, fig. 4, 4 a et 4b, 
1872. 


Hab. Mexique : Mirador, dans l'Etat de Vera Cruz 
(D' Berendt). 


9. HELIX COACTILIATA, Férussac. 


Helix coactiliata, Férussac et Deshayes, Hist. nat.,p. 18,t 
pl. Lxxu, fig. 1-5, 1858. 


Var. 8. Helix Cordovana, Pfeiffer. 


Helix Cordovana, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi- 
que, Mollusques, p. 254, pl. xix, fig. 4, 4 a, 4be 
4 c, 1872. 


Hab. Mexique : Tuspan, dans l'Etat de Vera Cruz (d’a- 
près M. Deshayes) ; dans l’Etatde Tabasco (d'après M. Nyst) : 
Chiapa, dans l'Etat de Chiapas (d'après M. Pfeiffer). — 
Guatemala : Dueñas (0. Salvin). — Belize (Bocourt). — 
Real Llejos, dans le Nicaragua, sous l'écorce gercée des 
grands arbres (H. Cuming). La variété 8, que M. Pfeiffer a 
décrite, à tort, selon nous, comme une espèce particulière, 
sous le nom d’Helix Cordovana, n'a été jusqu’à présent 
recueillie qu'aux environs de Cordova, dans l’Etai de Vera- 
Cruz, par M. Auguste Sallé. 


— 261 — 


SECT. III. DISCUS, Albers. 
10. Hezix OaJacensis. Koch. 
Helix Oajacensis, Koch, in Philippi, Abbild., vol. [, p. 25, 
pl. 11, fig. 6, 1842. 
Hab. Mexique : environs d'Oajaca, dans l'Etat du 
même nom (Hegewisch). 
SECT. IV. LEPTAXIS, Lowe. 


11. Heuix MexicanA, Koch. 


Helix Mexicana, Koch, in Philippi, Abbild., vol. [, p. 23, 
pl. n, fig. 5, 1842. 


Hab. Mexique (Hegewisch). 
Obs. Espèce un peu douteuse et sans localité certaine. 


SECT. V. POMATIA, Beck. 
12. Hezix HumBozpTianA, Valenciennes. 


Helix Humboldtiana, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 240, pl. xt, fig. 1'eb 1 
1872. 


Var. £. Helix Buffoniana, Pfeiffer. 


Helix Buffoniana, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi- 
que, Mollusques, p.240, pl. xt, fig. 2, 1872. 


Hab. Mexique : environs de Mexico, en terre froide 
(A. Boucard); Desierto, Venta de Guajimilpan, pour la 
forme typique (Hegewisch) et environs du Rio Frio, pour 
Ja variété 8 (d’après Pfeiffer) : ces deux localités sont si- 
tuées en terre froide, au sommet de la Cordillière, qui 
entoure la vallée de Mexico. 


— 262 — 
SECT. VI. ODONTURA, Crosse et Fischer. 
45. Heuix GHieserEGaTI, Nyst. 


Helix Ghiesbreghti, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 245, pl. x, fig. 9 et 
9 b, 1872. 


Var. 8. Fauve et à zone d’un brun-marron, du côté de 
la spire. 

Hab. Mexique : environs de Chiapa, dans l'Etat de 
Chiapas (Ghiesbreght). — Guatemala : Coban, dans le 
haute Vera Cruz (A. Morelet; Bocourt) ; Dueñas (0. Sal- 
vin). — San Salvador (A. Morelet). 


SECT. VIT. ARIONTA, Leach (emend.). 
44. HELIX STEARNSIANA, Gabb. 


Helix Stearnsiana, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 248, pl. xi, fig. 5 et 5 a, 
1872. 


Hab. Mexique : basse Californie, de Santo Tomas à 
Rosario (W. M. Gabb). 


15. HeLrx ReMmonni, Tryon. 


Helix Carpénteri, Néwcomb (nec Bland). 
Helix Remondi, Tryon, Proceed. Acad. Philadelphia, 
p. 281, pl. 11, fig. [, 1865. 


Hab. Mexique : environs de Mazatlan, dans l'État de 
Cinaloa (A. Rémond); Trinidad et Moleje, dans la basse 
Californie, sur les hauts plateaux (W. M. Gabb).— Etats- 
Unis : Tulare Valley et San Joaquin Valley, dansla haute 
Californie (Newcomb). 


— 963 — 
16. Herix Mormonom, Pfeiffer. 
Helix Mormonum, W. G. Binney, Terr. Moll., vol. IV, 
p.46, pl. 2xxix 6024 1859: 


Hab. Mexique, dans P'État de Sonora (Frick). — États- 
Unis : haute Californie (Gabb ; Newcomb ; Brewer; Coo- 
per; Voy,; Whitney; Yates). 

Obs. L'habitat mexicain de cette espèce est assez dou- 
teux, bien que nullement invraisemblable, d’ailleurs : il a 
besoin d’être confirmé. 


47. Hezrx Rowezztr, Newcomb. 


Helix Rowelli, Binney et Bland, Land a. fresh wat. Shells 
N. Amer. I, p. 185, fig. 526, 1869. 


Var. 8. Helix Lôhriüi, Gabb. 

Hab. Mexique : hauts plateaux de Moleje, dans la 
basse Californie (W. M. Gabb). — Etats-Unis : Arizona 
(Frick, d’après Newcomb). 


SECT. VIII, LEPTARIONTA, Crosse et Fischer. : 
48. HELIX BICINCTA, Pfeiffer. 


Helix bicincta, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique, 
Mollusques, p. 255, pl. x, fig. 7 et 7 a, 1872. 


Hab. Mexique : Panistlahuaca, dans lEtat d'Oajaca, 
sur les feuilles (A. Boucard) ; Juquila, dans le même Etat 
(A. Boucard); Oajaca (Hegewisch ; Uhde). 

49. HeLix FLAVESCENS, Wiegmann. 


Helix flavescens, Kuüster, Chemnitz, ed. nova, p. 258, 
pl. ex, fig. 14, 15, 1850. 


Hab. Mexique : environs de Papantla, dans l'Etat de 


à — 964 — 
Vera Cruz (Deppe); Chiapa, dans l'Etat de Chiapas 
(Ghiesbreght). 
SECT. IX. FRUTICICOLA, Held. 
20. HELIx BERLANDIERIANA, Moricand. 
Helix Berlandieriana, Moricand, Mém. Soc. hist. nat. Ge- 
nève, t. VI, p. 557, pl. 1, fig. 1, 1835. 


Hab. Mexique : Etat de Tamaulipas (Couch) et généra - 
lement la partie du territoire mexicain qui longe le Texas 
— Etats-Unis : Texas et Arkansas (Berlandier; Wurde- 
mann; W. G. Binney et Th. Bland). 


91. HELIX GRISEOLA, Pfeiffer. 


Helix griseola, Küster,, Chemnitz, ed. nova, p. 342, 
pl. zx, fig, 17, 18, 1850. 


Hab. Mexique : environs de Vera Cruz (Hegewisch; 
Uhde; A, Sallé ; Friedel ; Dolfus-Ausset); Etat de Tamau- 
lipas (Couch).—Etats-Unis : Texas (Couch). —Guatemala : 
bords du lac Flores (A. Morelet). — Nicaragua, près du 
volcan de Masaya (A. Sallé ; OErstedt). | 


29, HELIX TRYPANOMPHALA, Pfeiffer. 


Helix trypanomphala, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. IT, 
p. 45, 1856. 


Hab. Mexique : Sierra Maestra (d’après M. Poey). 
Obs. Espèce à habitat encore un peu douteux. 


SECT. X. TRICHIA, Hartmann. 
25. HELIx oBsITA, Pfeiffer. 


Helix obsita, Pfeiffer, Malak. Blôtter, vol. XII, p. 80, 
1866. 


— 9265 — 
Hab. Mexique (D' Berendt). 


24. Hezrx Sumicarasri, Crosse et Fischer (pl. IX, 
fig. 4 et 4 a). 


Helix Sumichrasti, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 147, 1872. 


Coquille munie d’un ombilic assez large et laissant aper- 
cevoir tous les tours, déprimée, subdiscoïde, assez mince, 
mais pourtant assez solide, subtranslucide, hérissée de la- 
melles écailleuses petites, nombreuses, assez espacées, 
disposées en sens longitudinal, offrant l'apparence de poils 
courts et un peu plus foncées de nuance que la coloration 
générale qui est d’un brun corné clair. Spire à peine sail- 
lante, terminée par un sommet aplati. Suture profondé- 
ment marquée. Tours de spire au nombre de 4 115, s’'ac- 
croissant lentement et assez plans; tours embryonnaires 
au nombre de 1 412, à peu près lisses et cornés; dernier 
tour fortement descendant, muni, un peu au-dessus de 
la périphérie, d'une carène assez large et un peu obtuse, 
présentant une légère dépression au-dessus de la carène, 
puis légèrement convexe et assez aplati vers la base. 
Ombilic formant un peu plus du tiers du diamètre total. 
Ouverture très-oblique, de forme semi-lunaire un peu 
arrondie et d’un brun blanchâtre à l’intérieur. Péristome 
réfléchi et d’un blanc sale : bords convergents, réunis par 
un dépôt calleux médiocrement épais; bord columellaire 
recouvrant une faible partie de l'ombilic; bord basal 
arrondi ; bord supérieur porté en avant et à peine atténué, 
dans le voisinage du point d'insertion. 

Plus grand diamètre de la coquille 46 millimètres, plus 
petit 45 1/2, hauteur totale 7. Longueur de l'ouverture, y 
compris lepéristome, 8 millimètres, plus grande largeur 7. 


— 266 — 


LL 

Hab. La Huallaga, au Mexique (D' Sumichrast). 

Obs. Cette curieuse espèce a été recueillie par M. le 
docteur Sumichrast, à qui nous avons le plaisir de la dé- 
dier, lors de son dernier voyage scientifique dans diverses 
parties du Mexique et notamment dans l’isthme de Te-- 
huantepec. Elle nous a été communiquée, avec beaucoup 
de bienveillance, par le Smithsonian Institution et fait 
partie du Musée de ce bel établissement scientifique, dont 
nous regrettons de ne pas avoir l'équivalent en France. 
Malheureusement, nous l’avons reçue trop tard pour pou- 
voir la faire figurer sur l’une des planches d’Helix de notre 
ouvrage du Mexique. Elle est rude, au toucher, et paraît, 
au premier abord, hérissée de gros poils courts et espacés, 
qui ne sont, en réalité, que des lamelles cornées très-par - 
ticulières. Nous en donnons le détail grossi, sur notre 
planche IX, figure 4 a. 


SECT. XI. EUPARYPHA, Hartmann. 
25. HELIxX AREOLATA, Sowerby. 


Helix areolata, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique, 
Mollusques, p. 262, pl. x, fig. 4, 1872. 

Hab. Mexique : îles Cedros et baie Margarita, en basse 
Californie (D'° Veatch). — Etats-Unis : haute Californie 
(d’après W. G. Binney, Bland et Tryon); Orégon (Hinds). 
Ce dernier habitat est un peu douteux. 

Obs. Cette espèce est représentée, en dehors de la forme 
typique, par une variété 8, à dent aperturale obsolète, et 
une variété 7 de petite taille et à.dent aperturale forte- 
ment prononcée. | 


26. Hezix VEATCHI, Newcomb (emend.). 


Arionta Veitchii, Tryon, Amer. Journ. Conch., vol. I, 
p. 516, pl. v, fig. 19, 1866. | 


— 967 — 
Hab. Mexique : îles Cedros ou Cerros, en basse Califor- 
nie (D° Veatch). 
97. HELix PaAnporÆ, Forbes. 
Helix Pandoræ, Forbes, Proceed. Zool. Soc. London, p. 55, 
pl. 1x, fig. 5, 1850. 


Hab. Mexique : île et baie Margarita, en basse Cali- 
fornie (Xantus). — Etats-Unis : Santa Barbara, en Cali- 
fornie. 


SECT. XII. STROBILA, Morse. 
28. HELIx STREBELI, Pfeiffer. 
Helix Strebeli, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique, 
Mollusques, p. 267, pl. xu, fig. 7, 7a et 7b, 1872. 


Hab. Mexique : Mirador, dans l'Etat de Vera Cruz : 
rare (D' Berendi). 

Obs. Espèce très-voisine de l’Helix labyrinthica, Say, 
mais néanmoins spécifiquement distincte. 


SECTION XIII. POLYGYRA, Say. 
29. Hezix ANILIS, Gabb. 


Helix anilis, Gabb, Amer. Journ. Conch., vol. I, p. 209, 
pl. xix, fig. 1-4, 1865. 


Hab. Mexique : environs de Guaymas, dans la Sonora 
(A. Rémond). 


50. HeLix PLAGIOGLOSsA, Pfeiffer . 


Helix plagioglossa, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 270, pl. xu, fig. 9, 9 a, 96 
et9 c, 1872. 


Hab. Mexique : environs d'Oajaca, dans l'Etat du même 
nom, et Etat de Puebla, sur les arbres (A. Boucard). 


— 968 — 
51. HELIx HELICTOMPHALA, Pfeiffer. 


Helix helictomphala, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 272, pl. xx, fig. 10, 10 a, 
10 bet 10 c, 1872. 


Hab. Mexique : Chiapa, dans l'Etat de Chiapas (Ghies- 
breght). 
92. HeLcrx Hinpsi, Pfeiffer. 
Helix Hindsi, Reeve, Conchol. Iconica, 712, 1852. 


Hah. Mexique. — Etats-Unis : Texas (Hinds, Sowerby ; 
Pfeiffer; Gould; Martens; Tryon; W. G. Binney et 
Blan . 


93. HELIX VENTROSULA, Pfeiffer. 


Helix ventrosula, Kuster, Chemnitz, ed. nova, p. 373, 
pl. Lxv, fig. 5, 6, 1849. 


Hab. Mexique : Mazatlan, dans l'Etat de Cinaloa 
(A. Rémond); Colima, dans l'Etat de Jalisco (Xantus). — 
Etats-Unis : Texas (Sowerby: Pfeiffer; Tryon; W. G. 
Binney et Bland). 


34. HELIx MooREANA, W. G. Binney. 


Helix Mooreana, W.G. Binney, Terr. Moll., vol. IV, p.80, 
pl. Lxxvini, fig. 24, 1859. 


Hab. Mexique : Etats voisins du Texas; Leon (Blake). 
— Etats-Unis : Texas (F. Moore). 


35. HELrx BEurt, Gabb. (emend.). 


Helix (Polygyra) Behrii, Gabb, Amer. Journ. Conch., vol. I, 
p. 208, pl. xix, fig. 5-9, 1865. 


— 269 — 
Hab. Mexique : environs de Guaymas, dans la Sonora 
(A. Rémond). 
56. Hecix YucATANEA, Morelet,. 
Helix Yucatanea, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi. 
que, Mollusques, p. 277, pl. xu, fig. 14,14 a, 1872. 


Hab. Mexique : Etat de Tabasco et littoral du Yucatan 
(A. Morelet) ; île de Carmen, dans le Yucatan (Sallé; Tryon; 
Cloué). 


57. HELIX TEXASIANA, Moricand. 
Helix Texasiana, Reeve, Conch. Iconica, 707, 1852. 


Hab. Mexique : Etat de Tamaulipas (Conch.); Etat de 
Vera Cruz (Uhde). — Etats-Unis : Texas (Berlandier ; 


= Shumard; Wurdemann). 


358. HELIX BICRURIS, Pfeiffer. 


Helix bicruris, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique, 
Mollusques, p. 280, pl. xur, 15, 15 a, 150 et 15 c, 
1872. 

Hab. Mexique : Chiapa, dans l'Etat de Chiapas (A. Sallé). 


59. Hezix CHiArENsis, Pfeiffer. 


Helix Chiapensis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. London, 
p. 577, 1856. 
Hab. Mexique : Chiapa, dans l'Etat de Chiapas (Ghies- 
breght). 
40. Heuix CouLoni, Shuttleworth. 
Helix Couloni, Shuttleworth, Diag. neuer Moll., p. 17, 
1852. 


Hab. Mexique : Cordova, dans l'Etat de Vera Cruz (d’a- 
près Shuttleworth) ; Vera Cruz (Friedel). 


— 970 — 
41. HELIx 1MPLICATA, Beck. 


Helix implicata, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique, 
Mollusques, p. 285, pl. xu, fig. 42, 12a, 12b et 426, 
1872. 


Hab. Mexique : Rio de Tecoluta, dans l'Etat de Vera 
Cruz (Deppe); Vera Cruz (Uhde; Friedel). 


42. HeLzix oPpiLATA, Morelet. 


Helix oppilata, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique, 
. Mollusques, p. 285, pl. x1i, fig. 11, 114, 118 et Ac, 
1872. 


Hab. Mexique : Yucatan (A. Morelet). La variété 8, plus 
petite et de coloration plus claire, provient de l'isthme de 
Tehuantepec (A. Sallé). 


45. HELIx ARIADN&, Pfeiffer. 


Helix Ariadnæ, Crosseet Fischer, Mission scient. Mexique, 
Mollusques, p. 287, pl. x11, fig. 8, 8a, 8b et 8c, 
1872. 


Hab. Mexique : Etat de Tamaulipas (D' Berlandier) ; 
Matamoros, dans l'Etat de Tamaulipas (W. G. Binney) ; 
Vera Cruz (Uhde); bassin du Rio Grande (W. G. Binney 
el Bland). — Etats-Unis : Texas (Lea). 


44. HELIX ACUTEDENTATA, W. G. Binney. 


Helix acutedentata, W. G. Binney, Terr. Moll., vol. IV, 
p. 23, pl. zxxvi, fig. 4, 1859. 


Hab. Mexique : bords de la rivière de Mazatlan, dans 
V'Etat de Cinaloa (Gambel). — La variété y, qui est de 
plus petite taille que la forme typique, vit aux Etats-Unis, 
dans le Texas (W. G. Binney). 


— 271 — 


Obs. La variété 8, qui possède 5 dents, a été décrite 
par M. W. G. Binney, comme espèce particulière, sous 
le nom d’Helix Loisa. 


SECT, XIV. CORASIA, Albers. 
45. Hecix GuizLarMonr, Shuttleworth. 


ilelix Guillarmodi, Crosse et Fischer, Mission scient. 


Mexique, Mollusques, p. 296, pl. x, fig. 8 et Sa, 
1872. 


Hab. Mexique : environs de Vera Cruz (Jacot-Guillar- 
mod) ; Hacienda de Toxpan, près de Cordova, dans l'Etat 
de Vera Cruz, sur les feuilles des arbres (A. Sallé). 

Obs. Forme tout à fait voisine de celles des Philippines, 
des îles Salomon et des îles de l’Amirauté, et constituant 
un cas véritablement exceptionnel dans la faune malacolo- 
gique terrestre de l'Amérique. 


En sus des 45 espèces que nous venons d’énumérer, il 
en existe 5 autres, qui ont été citées plus ou moins à tort, 
comme provenant du Mexique. 

1° Helix contortuplicata, Beck, que l’auteur comprend 
dans le groupe des Polygyra. C’est une espèce purement 
nominale, etqui, n’ayant été ni décrite ni figurée, est 
dénuée de toute espèce de valeur et doit être rayée des 
catalogues. 

2% Helix trigonostoma, Pfeiffer, var. €. Cette variété, 
que M. Pfeiffer a considérée comme une espèce distincte et 
qu’il a décrite sous le nom d'Helix Salleana, est rangée 
par M. W. G. Binney au nombre des espèces mexicaines. 
L'exactitude de cet habitat ne $s’est point confirmée jus- 
qu'ici, tandis qu'il est parfaitement certain que la variété 
. en question vit au Guatemala. Néanmoins, il est fort pos- 


— 272 — 

sible qu’on la retrouve dans quelques-uns des Etats méri- 
dionaux du Mexique. 

5° Helix tenuicostata, Dunker. L'auteur donne le Mexi- 
que comme patrie à cette espèce, sans indiquer de loca- 
lité précise et sans s'appuyer d'aucune autorité sérieuse. 
Or, elle appartient au groupe des Polymita, qui est plutôt 
répandu aux Antilles que sur le continent américain. On 
doit donc considérer cet habitat comme excessivement 
douteux. 

4° Helix indistincla, Férussac. Cette espèce appartient 
à la section des Plagioptycha, très-répandue aux Antilles. 
La forme typique vit à Haïti. La variété 8, qui est plus 
petite, est citée par Pfeiffer comme mexicaine; mais 
M. Auguste Sallé l’a recueillie authentiquement à Haïti, 
lors de son dernier voyage dans cette île. Or, comme nous 
ne connaissons guère d'espèces terrestres communes à l’ile 
d'Haïti et au Mexique, il y a tout lieu de croire que l'in- 
dication mentionnée par M. Pfeiffer est erronée. 

5° Helix stolephora, Valenciennes. C’est une espèce 
des Philippines, appartenant à la section des Rhysola, et 
citée par l’auteur comme mexicaine, d’après des indica- 
tions erronées de MM. de Humboldt et Bonpland. 


II. Catalogue des Helix du Guatemala. 
SECT. I. PATULA, Held. 
4. HELIX TURBINELLA, Morelet. 


Helix turbinella, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 229, pl. xui, fig. 1, 1a et 40, 
1872. 


Hab. Guatemala : forêts du Peten : très-rare (A. Mo- 
relet). j d 


— 973 — 
2. HeLix ALMONTEANA, Tristram (emend.). 


Helix Almonte, Tristram, Proceed. Zool. Soc. London, 
p. 411, 1865. 


Hab. Guatemala : Vera Paz (O0. Salvin). 

Obs. Cette espèce, médiocrement nommée, insuffisam- 
ment décrite et non figurée, est fort douteuse, sous tous 
les rapports. 


9. HELIX CONSPURCATELLA, Morelet. 


Helix conspurcatella, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 232, pl. xu, fig. 5, 54, 5b 
et 3c, 1872. 


Hab. Guatemala : Tenosique et Flores, dans le Peten, 
sous les pierres (A. Morelet). — Mexique, dans le Yuca- 
tan (A. Morelet). 


4. HELIX COACTILIATA , Férussac. 


Helix coactiliata, Férussac et Deshayes, Hist, nat., p. 18, 
pl. Lxxi1, fig. 1-5, 1858. 
Var. +. Helix suturalis, Pfeiffer. 

Helix suturalis, Pfeiffer , Proceed. Zool. Soc. London, 
p. 37, 1846. 


Hab. Guatemala : Dueñas (0. Salvin). — Mexique (d’a- 
près MM. Deshayes, Nyst et Pfeiffer). — Belize (Bocourt). 
— Nicaragua (H. Cuming). La variété y, que M. Pfeiffer 
a décrite comme espèce particulière, vit au Guatemala, à 
San Luis, dans le Peten (A. Morelet) et au Honduras 
(Dyson). 


5. HELIx PRESSULA, Morelet. 


Helix pressula, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique, 
19 


— 27h — 


Mollusques, p. 236, pl. xu, fig, 5, 5a, 6b et 5c, 
1872. 


Hab. Guatemala : forèts vierges d’Istapa, dans le voi- 
sinage du littoral pacifique (A. Morelet). 


6. HeLix GUATEMALENSIS, Crosse et Fischer (pl. IX, 
fig. 3). 


Helix Guatemalensis, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 222, 1872. 


Coquille munie d’une perforation ombilicale légèrement 
recouverte, de forme globuleuse turbinée, mince, trans- 
lucide, peu luisante, marquée de stries fines, nombreuses, 
régulières et fortement obliques. Coloration d’une nuance 
cornée uniforme. Spire médiocrement élevée et terminée 
par un sommet obtus. Suture marquée. Tours de spire au 
nombre de 4, convexes et S'accroissant lentement; der- 
nier tour non descendant, à peu près aussi grand que la 
spire et devenant presque lisse, à la base. Ouverture de 
forme semi-lunaire arrondie, de mème couleur, à l’inté- 
rieur, que le reste de la coquille. Péristome simple et à 
bords éloignés l’un de l’autre; bord columellaire un peu 
_ développé, cachant une petite partie de la perforation 
ombilicale et de coloration blanchâtre ; bord basal et bord 
externe tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille 2 millimètres, plus 
petit 1 5/4, hauteur totale 2. 

Hab. Guatemala (Sarg). 

Obs. Cette Hélice semble se rapprocher, par quelques- 
uns de ses caractères, de l’Helix Salvini, Tristram, autant 
qu’il est permis d'en juger d'après la description assez 
insuffisante de cette dernière espèce, mais elle s’en dis- 
tingue facilement par sou test muni d’une simple perfora- 


— 9275 — 
tion, et non profondément ombiliqué ; par son dernier 
tour arrondi, au lieu d’être muni d'une carène tranchante ; 
par sa base à peu près lisse; par son bord externe tran- 
chant, etenfin par les stries fortement obliques, qui sillon- 
nent ses tours de spire. 


SECT. II. GONOSTOMA, Held. 
7. HEuIXx siGMoines, Morelet. 


Helix sigmoides, Morelet, Test. novissima, part. 11, p. 9, 
1851. à 

Helix vitrincides, Tristram, Proceed. Zool. Soc. London, 
p. 411, 1865 (nec Deshayes). 

Zonites vitrinoides, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 170, 1872. 

Helix sigmoides , Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 259, pl. xur, fig. 6, Ga, 6b, 
Gc et 6d, 1872. 


Hab. Guatemala : Vera Paz, dans des grottes couvertes 
d’épaisses broussailles : très-rare (A. Morelet); Vera Paz 
(0. Salvin). . 

Obs. L'Helix sigmoides est une des espèces de M. Mo- 
relet, que M. Tristram a jugé à propos de décrire une 
seconde fois et sous un autre nom, sans se préoccuper en 
rien des travaux de son devancier : le nom d'Helix vitri- 
noides, adopté par lui, était, d'ailleurs, déjà employé dans 
la nomenclature, et par conséquent, inacceptable à un 
double titre. Nous ajouterons que la description insuffi- 
sante et non accompagnée de figure de l’auteur ne nous à 
pas permis d'arriver, en temps utile, à l'identification de 
son espèce : nous avons cru à tort, d’après les termes 
mêmes de cette description, devoir la ranger, avec doute il 


— 276 — 


est vrai, dans le groupe générique des Zonites. Qui se 
serait douté, à priori, qu’un malacologiste croirait devoir 
nommer Helix vitrinoides une espèce comme l'H. sig- 
moides, absolument terne, velue et n'ayant aucun rapport 
avec les Vitrina ? En tout cas, l’espèce de M. Tristram est 
à supprimer, aussi bien comme Helix dans son Mémoire 
que comme Zonites dans notre deuxième livraison des 
Mollusques du Mexique. 


SECT. III. ODONTURA, Crosse et Fischer. 
8. HELiIx ExIMIA, Pfeiffer. 


Helix eximia, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique, 
Mollusques, p. 241, pl. xi1, fig. 5, 5a, 5d, 1872. 


Var. £. Pourvue de 6 bandes peu apparentes. 


Helix eximia var. 8, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, pl. x1, fig. 5b et 5c, 1872. 

Var. y. Unicolore, sans bandes. 

Hab. Guatemala. Environs de Coban (A. Morelet) ; envi- 
rons de Dueñas (0. Salvin); montagnes de la haute Vera 
Paz (Bocourt); Verà Paz (Sarg). 

Obs. Cette espèce atteint parfois une très-grande taille : 
nous avons reçu tout récemment de M. Sarg, par M. Th. 
Bland, un individu, dont le plus grand diamètre était de 
54 millimètres et le plus petit de 40. Ce sont presque les 
dimensions d'un Helix Ghiesbreghti, Nyst, de taille ordi- 
naire. 


9. Hezix GHIESBREGHTI, Nyst. 


Helix Ghiesbreghti, Crosse et Fischer, Mission scient. 
Mexique, Mollusques, p. 245, pl. x, fig. 9 er 9 à, 
1872. 


— 2717 — 


Var..£8. Fauve et à zone d’un brun marron, du côté de 
la spire. 
Var. +. Fauve clair avec 3 zones d’un brun marron. 


Helix Ghiesbreghti, var. +, Crosse et Fischer, Mission 
scient. Mexique, Mollusques, pl. x, fig. 9a, 1872. 


Var. d. Jaunâtre avec 2zones d’un brun marron, situées 
l’une au-dessus, l’autre au-dessous de la périphérie. 

Hab. Guatemala ; Coban, dans la haute Vera Paz (A. 
Morelet; Bocourt); Dueñas (0. Salvin). — Mexique, dans 
l'Etat méridional de Chiapas (Ghiesbreght). — San Sal- 
vador (A. Morelet). — La variété - vit, en terre tempérée, 
à Toliman, près du lac d’Atitlan, dans le Guatemala. —La 
variété £ provient du Honduras et a été recueillie dans les 
Cordillières de San Marcos, à une altitude de 2,660 mètres 
(A. Sallé). 

Obs. Cette espèce forme, avec la précédente, un groupe de 
Mollusques de grande taille, remarquables par la présence, 
sur la partie postérieure de leur corps, d’une carène pourvue 
de denticulations saillantes et très-particulières. 


SECT. IV. AGLAIA, Albers. 
10. Herix SarGi, Grosse et Fischer (pl. IX, fig. 2). 


Helix Sargi, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 146, 1872. 


Coquille munie d’un ombilic assez large et laissant aper- 
cevoir les premiers tours, de forme turbinée un peu dépri- 
mée, assez mince, sans être fragile, et marquée de petites 
stries obsolètes et légèrement obliques. Coloration d’un 
brun lirant sur le marron. Spire peu élevée, terminée par 
un sommet aplati. Suture assez profondément marquée. 
Tours de spire au nombre de 5, s’accroissant lentement et 


— 278 — 


de forme plano-convexe; dernier tour fortement descen- 
dant, muni, à la périphérie, d’un angle un peu obtus, 
qui disparaît presque complétement dans le voisinage du 
bord externe, aplati à la base et autour de lombilic, par- 
ties qui deviennent plus claires et d’un brun olivâtre. 
Ombilic un peu plus grand que le tiers du diamètre de la 
coquille. Ouverture oblique, de forme ovale semi-lunaire 
et blanchâtre, à l’intérieur. Péristome réfléchi et d’un 
blanc sale, à bords séparés l’un de l’autre mais convergents 
et séparés par un intervalle médiocre; bord columellaire 
recouvrant une très-petite partie de l’ombilic; bord ex- 
terne porté en avant et légèrement développé. 

Plus grand diamètre de la coquille 27 1/2 millimètres, 
plus petit 25, hauteur totale 12. Longueur de l'ouverture 
(sans le péristome) 10 millimètres, plus grande largeur 
8 1/2 (Coll. Crosse). 

Hab. Guatemala, dans les forêts de Tamaju (F. C. Sarg). 

Obs. Cette espèce, ainsi que l’Helix Guatemalensis et 
l'H. Sumichrasti, nous est parvenue tout récemment 
et trop tard pour pouvoir figurer dans le genre Helix de 
notre grand ouvrage, actuellement en cours de publica- 
tion (1). Elle provient du voyage scientifique que M. F.C. 
Sarg vient d'accomplir et dans le cours duquel il a re- 
cueilli un grand nombre de Mollusques Guatemaliens, 
intéressants pour la science. 


SECT. V. FRUTICICOLA, Held. 
11. HELix GRiseoLA, Pfeiffer. 


Helix griseola, Küster, Chemnitz, ed. nova, p. 542, pl. zx, 
fig. 17, 18, 1850. 


(4) Nous espérons pouvoir donner, à la fin de l’ouvrage, ces 
espèces en supplément. H. Cet PSE: 


— 279 — 


Hab. Guatemala : bords du lac Flores (A. Morelet). — 
Nicaragua, près du volcan de Masaya (A. Sallé). — Mexi- 
que : environs de Vera-Cruz (Hegewisch; Uhde; A. Sallé; 
Friedel; Dolfus-Ausset); Etat de Tamaulipas (Couch). — 
Etats-Unis ; Texas (Couch). | 

Obs. Cette espèce est abondamment répandue dans l’A- 
mérique centrale et dans la partie méridionale de l’Amé- 
rique du Nord. 


12. HELIx Sazvini, Tristram. 


Helix Salvini, Tristram, Proceed. Zool. Soc. London, 
p. 411, 1865. 


Hab. Guatemala, dans les forêts montagneuses de la 
Vera Paz (0. Salvin). 

Obs. Espèce insuffisamment décrite, non figurée et, par 
conséquent, fort douteuse : elle semble appartenir au 
groupe des Fruticicola. 


SECT. VI. GEOTROCHUS, Hasselt. 


15. HELix TRiGoNosToMA, Pfeiffer. 


Helix trigonostoma, Reeve, Conchol. Iconica, 584, 1852. 
Var. £. Luteo-albida. 


Helix trigonostoma, var. 6, Grosse et Fischer, Mission 
scient. Mexique, Mollusques, pl. xt, fig. 6, 1872. 


Var. Elevato-conica. 


Helix trigonostoma, var. y, Crosse et Fischer, Mission 
scient. Mexique, Mollusques, pl. x1, fig. 6 a. 


Var. 4. Intermedia. 


Helix trigonostoma, var. À, Crosse et Fischer, Mission 
scient. Mexique, Mollusques, pl. xt, fig. 6 b. 


— 9280 — 
Var. :. Salleana. 


Helix Salleana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. London, p.129, 
1819. 


Var. &. Subunicolor. 


Helix trigonostoma, var. £, Crosse et Fischer, Mission 
scient. Mexique, Mollusques, pl. x1, fig. 6 c. 


Var. n. Obscura. 


Helix trigonostoma, var. », Crosse et Fischer, Mission 
scient. Mexique, Mollusques, pl. x1, fig. 6 d. 


Hab. Amérique centrale. La forme typique vit au 
Honduras, sur les feuilles d'arbres (Delattre) et au Guate- 
mala, dansles forêts du Peten, en terre chaude (A. Morelet). 
Les variétés 6 et > proviennent des montagnes de la Vera 
Paz et les variétés #, & et n des forêts de San Augustin, 
dans le Guatemala (Bocourt). La variété :, dont M. Pfeiffer 
a fait, à tort selon nous, une espèce distincte, sous le nom 
d'Helix Salleana, a été recueillie par M. Auguste Sallé 
dans la Sierra del Mico, sur la route de Guatemala à Yzabal. 
L'habitat du Mexique indiqué par M. W. G. Binney pour 
cette dernière variété est, selon toute apparence, erroné. 


HI. Distribution géographique des Helix 
du Mexique et du Guatemala. 


I. Mexique. — Sous le rapport de la distribution géo- 
graphique les principaux caractères des espèces du genre 
Helix, qui vivent au Mexique, sont les suivants : 

1. Le développement de la section des Polygyra, 
qui compte seize espèces, répandues sur les deux versants, 
Pacifique et Atlantique, mais plus particulièrement sur le 
dernier, et dont une, l’Helix ventrosula, Pfeiffer, paraît 
exister des deux côtés. Ce caractère de la faune malacolo- 


— 281 — 


gique mexicaine lui est commun avec celle de la partie 
méridionale des Etats-Unis. 

2, La présence, sur le versant pacifique seulement, 
d'espèces appartenant aux Arionta et aux Euparypha, 
groupes représentés également sur le littoral pacifique des 
Etats-Unis, mais paraissant manquer complétement dans 
l'Amérique du Sud, aussi bien que dans l’Amérique cen- 
trale et dans la partie atlantique de l'Amérique du Nord. 

5. La présence d’un petit groupe particulier, composé 
de deux espèces (H. bicincta et H. flavescens) et qui 
ressemble aux Fruticicola par la ténuité du test, tandis qu’il 
se rapproche des Arionta par le système de coloration : 
Nous le désignons sous le nom de Leptarionta. 

4. L'existence, en terre froide il est vrai, d’une espèce 
paraissant appartenir au groupe des Pomatia, l’Helix 
Humboldtiana. 

». L'existence authentique d’une espèce, PHelix Guil- 
larmodi, qui rentre dans la section des Corasia, repré- 
sentée jusqu'ici seulement aux Philippines et dans les îles 
Salomon. 

6. La présence de deux Trichia (l'Helix obsita et notre 
H. Sumichrasti) et d’an Strobila (H. Strebeli). 

7. L'existence, dans le sud du Mexique, de l’Helix 
Ghiesbreghti, une des deux espèces dont se compose jus- 
qu’à présent notre section des Odontura. 


IL Guatemala. — Relativement aux espèces d’'Helix 
du Guatemala, nous signalerons d’abord, comme carac- 
tères négatifs, l'absence complète des groupes suivants, 
qui existent au Mexique : Microphysa, Discus, Leptaxis, 
Pomatia, Arionta, Leptarionta, Euparypha, Trichia, Stro- 
bila, Corasia et Polygyra. 

Par contre, nous constatons, au Guatemala, la présence 


— 282 — 


du groupe des Aglaia (H. Sargi) et des Gonostoma (H. sig- 
moides), qui manquent tous deux au Mexique, et de celui 
des Geotrochus (H. trigonostoma), dont l'existence, au 
Mexique, bien que signalée, semble être assez douteuse. 

Enfin, le Guatemala paraît être le centre de développe- 
ment de la section des Odontura (H. eximis et H. Ghies- 
breghti), à peine représentée, à l'extrémité méridionale 
du Mexique. 

Les groupes cosmopolites des Patula et des Fruticicola 
sont représentés dans les deux pays. 


En définitive, sur les 45 espèces d’Helix, que nous con- 
naissons actuellement au Mexique, d’une façon suffisam- 
ment authentique, 4 seulement lui sont communes avec 
le Guatemala; l’Helix griseola, qui s'étend du sud des 
Etats-Unis jusqu’au Nicaragua, l'H. conspurcatella, l’'H. 
coactiliata et l’H. Ghiesbreghti. Peut-être retrouvera-t-on, 
ultérieurement, dans le sud du Mexique, une autre espèce 
guatemalienne, l'H. trigonostoma? On retrouve au Mexi- 
que, particulièrement dans sa partie septentrionale, 11 es- 
pèces du sud des Etats-Unis, savoir : sur le versant pa- 
cifique, 2 Arionta (H. Mormorum et H. Rowelli) et 2 Eu- 
parypha (H. areolata, H. Pandoræ); sur le versant atlan- 
tique, 2 Fruticicola (H. griseola, H.. Berlandieria) et 
5 Polygyra (H. Ariadnæ, H. Mooreana, H. Texasiana, 
H. Hindsi, H. ventrosula). Ce dernier chiffre n’est pas 
aussi considérable qu'on pourrait le supposer, au premier 
abord, d’après la vaste étendue de frontières, le plus sou- 
vent dépourvues d'obstacles naturels suffisants, qui sépare 
le Mexique des Etats-Unis. En effet, on sait déjà que le 
plus grand de ces obstacles naturels, le Rio Grande del 
Norte, n'empêche pas qu'il n'existe un certain nombre 
d'espèces communes au Tamaulipas et au Texas, c’est-à- 


— 283 — 


dire à ses deux rives, et cela dans la partie de son cours 
où il atteint la plus grande largeur. 11 y a donc tout lieu 
de croire que le nombre des espèces communes au sud 
des Etats-Unis et au nord du Mexique s’accroitra sensible- 
ment, lorsque les Etats de Nuevo-Léon, de Cohahuila, de 
Chihuahua, de Sonora, et de basse Californie, scientifi- 
quement inconnus, ou peu s’en faut, aujourd’hui, auront 
élé explorés, conjointement avec les parties correspon- 
dantes du Texas, de l’Arizona et de la Californie. 

Les espèces d’'Helix actuellement connues au Guatemala 
sont au nombre de 15. Deux d’entre elles et des plus ca- 
ractéristiques, l’Helix Ghiesbreghti et l’H. trigonostoma, se 
retrouvent au Honduras, ce qui permet de supposer que 
ce dernier pays, encore peu exploré et bien insuffisam- 
ment connu, doit être, au point de vue malacologique, 
intimement relié au Guatemala, dont il n’est séparé, 
d'ailleurs, par aucun grand obstacle naturel. 

Nous ajouterons une dernière observation relative à la 
distribution géographique du genre Helix sur le conti- 
nent américain. Ce genre prédomine dans l'Amérique du 
Nord, tandis que les formes bulimoïdes (Bulimus, Buli- 
mulus et Orthalicus) l’emportent de beaucoup et règnent 
presque exclusivement, dans l’Amérique du Sud. Le Mexi- 
que est la région dans laquelle l'équilibre semble s'établir 
le plus sensiblement entre la proportion des espèces hé- 
liciformes et celle des espèces bulimiformes. Or, comme 
le Mexique est situé dans l'Amérique septentrionale, on 
voit que, sous le rapport malacologique, ce sont les 
formes du Sud qui envahissent le Nord dans le nouveau 
continent. La réciproque n’existe, en Amérique, que dans 
des cas très-rares et tout à fait exceptionnels. 

H"C ET PIE: 


— 28k — 


Diagnoses Molluseorum novorum, 
Aucrore H. CROSSE. 


4. Murex LiENARDI. 


T. vix aut non rimata, fusiformis, solidula, pallide vio- 
laceo-albida; spira elongata, apice obtusulo; sutura late 
marginata ; anfr.6 seævaricosi (interdum septemvaricosi), 
embryonales primi 1 1/2 sublæves, sequentes varicibus ro- 
tundatis longitudinaliter muniti, costulis prominulis, 
plus minusve obsolete squamulutis, varices superanti- 
bus transversim cincti, ultimus spira paulo major, vari- 
cibus alternatim majoribus et minoribus instructus, va- 
rice ultimo, penultimo et antepenultimo et costulis violu- 
ceo-fuscis; apertura ovata, parva, intus violacea, in 
canalem breviusculum, subrecurvum, violaceum desi- 
nens; peristoma subcontinuum, violaceum, margine colu- 
mellari subarcuato, plicis 3 minutis, albicantibus munito, 
externo intus denticulis 6 armato, ad limbum crenulato, 
moz extus, occursu varicis ullimi, in alam brevem, pul- 
chre fimbriatam, purpureo-violaceam producto. — Long. 
25, diam. maj. 13 A/2 mill. Apertura T mill. longu 
(canali eæcluso), 4 lata. (Coll. Grosse, Liénard et Ræters 
van Lennep.) 

Habitat ad littus insulæ Mauritii, parum frequens. 
(Robillard.) 

2. MEROE ROETERSIANA. ; 

T. ovata, transversa, subcompressa, subinæquilateralis 
(latere antico breviore), antice rotundata, postice obtuse 
truncato-rotundata, lævigata , pallide roseo-fuscescens, 
guttulis longitudinalibus, paulo saturatioribus, parum 
conspicuis suffusa; fossa ligamenti longa, profunda, extus 


— 285 — 
utrinque striis impressis, subito evanidis circumdata; lu- 
nula lanceolata; cardo normalis; pagina interna roseo- 
albida, in vicinio cicatriculæ posticæ purpureo-violaceo 
picta; margo exlernus crassiusculus, tenuiter crenulato- * 
denticulatus. — Diam. antero-post. 52, umbono-margin. 
39, crass. 19 4/2 mill. (Coll. Rœters van Lennep.) 
Habitat ? 


3. TEREBRATULA CERNICA. 


T. globoso-piriformis, conveæu, pellucida, sublævigata, 
viz concentrice striatula, vitreo-hyalina; valva dorsalis 
medio convexa,utrinque attenuata,vix obsoletissime suban- 
gulata; foramen ovato-rotundatum, sat magnum ; rostrum 
vix productum, oblique truncatum ; valva ventralis valde 
inflata ; margo externus ex utroque latere subflexæuosus. 
— Diam. antero-post. 28, umbono-marg. valvæ dorsalis 
(e foramine ad marginem) 35, ventralis 33, crass. 20 mill. 
(Coll. E. Liénard.) 

Habitat in mari insulam Mauritii alluente. (Teste 
E. Liénard.) 

Obs. Species inter Terebratulam vitream et T. uvam 
quasi media. 


HG 
Description d’un Murex nouveau, provenant 
de l’île Maurice, 
Par E. Lrénarp. 


Murex CROSSEI. 


T. vix obtecte subrimata, breviter pyramidato-fusifor- 


— 286 — 


mis, solida, pallide violaceo-alba ; spira turbimata, sat 
elongata, apice obtusulo; suturu parum conspicuu, linea- 
ris; anfr. 6 quadrivaricosi (varicibus elevatis, crasse ro- 
-tundatis, lævigatis, longitudinaliter subobliquis, albis), 
primi 2 indistincti, sequentes costa unica, ultimus costis 2 
validis, obtuse rotundatis, vix striatis albidis, cum 
varicibus commixtis transversim munilus, spiram vix 
superans, basi et ipsa unicostata attenuatus; apertura an- 
guste ovata, intus violacea, in canalem brevissimum, fere 
nullum, violaceum desinens; peristoma subcontinuum, 
violaceum, margine columellari vix arcuato, externo in- 
tus obsoletissime denticulato, exlus, occursu varicis ulti- 
mi, in alam crassam, breviter prominulam, albam pro- 
ducto. — Long. 17, diam. maj. 12 mill. Apertura T mull. 
longa, 3 1/2 lata. (Coll. E. Liénard.) 
Habitat ad littus insulæ Mauritii, haud frequens. 
E. L. 


Diagnosis Bulimuli DOVi, Guatemalæ incolæ, 
Aucr. H. Crosse ET P. FiscHer. 


Buzimus IstTAPENsiIs, Crosse et Fischer. 


Tesla vix obtecte subrimata, ovato-elongata, tenuis, mi- 
nute et suboblique striatula, nitida, sordide albido-hya- 
lina ; spira subelongato-conicu, apice obtusulo; sutura im- 
pressa; anfractus 6 vix convexiusculi, ultimus spira paulo 
minor (:: 6 1/2 : 8), basi subattenuatus, rotundatus ; aper- 
tura acuminato-ovalis, intus concolor; peristoma sim- 
plex, rectum, margine columellari dilatato, rimam um- 
bilici fornicatim et fere omnino obtegente; albido, basuli et 


— 987 — 
externo acutis. — Long. 14 1/2, diam. maj. vix T müill. 
Apert. 6 1/2 mill. longa, 4 lata. (Coll. A. Morelet.) 
Hab. Istapa, Guatemalæ, in silvis. (A. Morelet.) 
HACMENMPEIR: 


Note complémentaire sur deux espèces provenant 


de la Nouvelle-Calédonie, 
PAR LE DOCTEUR SOUVERBIE. 


4. Cairon Monrrouziert, Souverbie. 


Chiton insculptus, Souverbie, Journ. Conch., vol. XIV, 
p. 248, pl. 1x, f. 5 (Junior!), 1866, nec 
À. Adams, Proceedings Zool. Soc., 1852. 
Ajouter à la diagnose : examinée à la loupe, la sur- 
face de toutes les valves paraît très-finement chagrinée. 
Long. 55 mill. et plus. 
Hab. Le Art; île Nou; Nouméa; assez commun. 


2. CALEDONIELLA MONTROUZIERI, Souverbie. 
+ 


Journ. Conchyl., vol. XVIT, p. 421, et vol. XVII, p. 71, 
plo rx, f. 4. 


« Obs. Le Caledoniella s’est trouvé plusieurs fois entre 
« les pattes des Gonodactyles ; seulement tous les échan- 
tillons que j'ai recueillis, sauf celui que je vous ai en- 
« voyé et qui a servi à la diagnose, sont très-petils : on ne 
« l’a pas trouvé ailleurs. 

« Il me semble qu'on pourrait le placer à côté des Ca- 
« bochons. » 

(Montrouzier in litt. Presqu'île Ducos, 14 fév. 1875.) 

S. 


A 


— 288 — 


Description de Coquilles fossiles des terrains 
tertiaires supérieurs (suite). 


Par C. Mayer. 


175. BucciNuM sEcTicosrA, Mayer (pl. X, fig. 2). 


B. testa parvula, ovato-oblonga, vel oblonga, apice acu- 
tiuscula; anfractibus 8, angustis, conveæiusculis, sub- 
contiquis, sutura bene separatis, penultimo et ultimo va- 
ricosis, costellis 13 ad 18, rectis, obtusis, approæimatis, 
striisque spiralibus numerosis, impressis, decussatis 
ultimo anfractu spira breviore, convexo; apertura par- 
vula , ovata, in canalem brevissimum, latiusculum , 
exeunte; labro varicoso. — Long. 10, lat. 5 millim. 

Coquille de petite taille, ovale-oblongue ou un peu al- 
longée, à sommet un peu pointu. Tours au nombre de 
huit, étroits, légèrement convexes, presque contigus, net- 
tement séparés par la suture, l’avant-dernier et le der- 
nier munis d’une varice, tous ornés chacun de treize à 
dix-huit petites côtes longitudinales, droites, obtuses et 
rapprochées, et de nombreuses stries spirales imprimées. 
Dernier tour plus court que la spire, convexe. Ouverture 
petite et ovale, passant à un canal très-court et assez large. 
Bord libre muni d’un bourrelet. 

C’est du B. pygmæum, Lam. (non Schloth.) que cette 
espèce se rapproche le plus. Elle en diffère par ses côtes 
bien plus nombreuses et plus serrées et par ses bande- 
lettes spirales très-serrées, ne laissant entre elles qu’une 
fine strie imprimée, qui coupe légèrement les côtes. Ne 
connaissant pas de modifications individuelles aussi impor- 
tantes, parmi les individus récents du B. pygmæum, je 
pense que les fossiles que je distingue ici forment un type 


— 289 — 


à part et de la même valeur que les B. Monense et conso- 
ciatum, formes qui appartiennent au même sous-groupe 
que le B. pygmæum. 

Comme ce dernier, le B. secticosta n’est que médiocrce- 
ment rare dans les marnes bleues et les sables jaunes 
supérieurs du Plaisantin, en compagnie des B. asperulum 
et serralicosla, qui m'ont, eux aussi, tout l’air de bonnes 
espèces. 


176. BuccinuM TuBERIFERUM, Mayer (pl. X, fig. 5). 


B. testa ovato-oblonga, crassa et solida, apice acuto; an- 
fractibus T, convexo-planis, subcontiquis, conum effor- 
mantibus, sutura angusta, impressa, vix separatis, tertio 
quartoque longitudinaliter plicatis, sequentibus lœvibus; 
ullimo spira paulo longiore, conveæiusculo, subtus prope 
suluram leviter tuberoso, basi paucistriato; canali brevi, 
angusto, profundo; apertura ungusta, ovata; labro incras- 
sato, late marginuto, intus plicatulo; labio superne uni- 
dentato, inferne rugoso, callo crasso, angusto.— Long. 23, 
lat. 41 1/2 millim. 


Coquille ovale-oblongue, épaisse et solide, à sommet 
pointu, comprenant sept tours de spire plano-convexes, 
presque contigus et formant un cône régulier, séparés 
néanmoins par une suture étroite et imprimée. Troisième 
et quatrième tours plissés en long ; les suivants compléte- 
ment lisses ; le dernier plus long que la spire, médiocre- 
ment convexe, muni, en dessus et dans le voisinage de 
la suture, de quelques gros tubercules émoussés, et, à la 
base, de quelques sillons spiraux. Ouverture étroite, ovale, 
passant à un canal court, étroit et profond. Bord libre 


épaissi et muni d'un bourrelet aplati et élargi, légèrement 
20 


— 290 — 


plissé à l’intérieur. Bord columellaire portant une dent 
en haut et quelques rugosités en bas. Callosité columel- 
laire épaisse et étroite. 

Voisine du B. turritum, cette espèce s’en distingue par 
sa forme moins allongée, ses tours moins nombreux, la 
grandeur du dernier tour, ses tubercules, etc. Elle n’a 
rien à faire avec le B. Bonellii,Sism., qui, lui, n’est qu’une 
variété du B. mutabile. 

Le B. tuberiferum provient du tortonien de Stazzano et 
de Sant-Agata. — Cinq exemplaires. 


477. BUCCINUM TURBINIFORME, Mayer (pl. X, fig. 4). 


B. testa ovato-abbreviata, solida, apice acutissima; an- 
fractibus T, angustis, plano-conveæis, subcontigquis, sutura 
canaliculata separatis, ad suturam undulato-subspinosis, 
spiraliter multicingulutis, longitudinaliter costellatis ; 
costellis oblusiusculis, obliquis, approæimatis; ultimo an- 
fractu magno, spira longiore, subgloboso, medio .carina 
acutiuscula, undato-subspinosa bipartito, tectiformi, cos- 
his ad carinam obtuse angulosis; aperturau majuscula, 
ovato-rotundata ; canali brevissimo; labro acuto, intus 
plicato callo lubii brevi, tenui. — Long. A, lut. 
16 millim. | 


Coquille ovale - raccourcie, solide, à sommet très- 
pointu. Tours au nombre de sept, étroits, plano-convexes, 
presque contigus, séparés par une suture creusée en canal 
et terminés, à son bord, par des ondulations légèrement 
épincuses, tous ornés de nombreuses bandelettes spirales 
et de côtes longitudinales assez étroites, obtuses, obliques 
et rapprochées. Dernier tour relativement grand, plus long 
que la spire, médiocrement globuleux, divisé en deux 


— 9291 — 


parties à peu près égales par une carène spirale assez a!- 
güe, ondulée et légèrement épinense, qui lui donne la 
forme d’un toit. Côtes formant un angle obtus, an passage 
de ladite carène. Ouverture assez grande, ovale-arron- 
die, passant à un canal très court. Bord libre tranchant, 
plissé à l'intérieur. Callosité columellaire courte et 
mince. 

Cette curieuse modification du B. clathratum mérite 
d'autant plus d’être distinguée comme espèce, qu’elle n’est 
point reliée au type par des formes intermédiaires, et 
que, d'un autre côté, rien en elle ne permet d’ad- 
mettre qu'elle soit le produit d’un soi disant cas patholo- 
gique. 

L'exemplaire unique qui représente cette espèce pro- 
vient des marnes bleues supérieures de Monte-Zago dans 
le Plaisantin. 


178. BucciNum Tu RRICULA, Mayer (pl. X, fig. V). 


B. tesla parvula, oblonga, turrita, apice acutiuscula ; 
anfractibus 8, angustis, convexiusculis, superne angula- 
lis, contabulatis, costulis 19, rectis, crassulis, interstitiis 
latioribus, striisque spiralibus tenuibus, remotiusculis, 
decussatis; ultimo anfractu spira nulto-breviore, subglo- 
boso, in canalem brevissimum, angustum, eætus striatum, 
exeunte ; apertura parvula, ovato-rotundata; labro levi- 
ter incrassato; callo labri brevissimo. — Long. 6 4/2, lat. 
3 millim. 


Coquille de petite taille, oblongue, turriculée, à som- 
met assez pointu. Tours au nombre de huit, étroits, légè- 
rement convexes, anguleux en avant et scalariformes, 
ornés, chacun, de douze côtes droites, assez épaisses, plus 


— 292 — 


larges que les interstices, et de stries spirales minces, et 
assez distantes. Dernier tour beaucoup plus court que la 
spire, légèrement globuleux, passant à un canal très-court 
et étroit, strié à l'extérieur. Ouverture assez petite, ovale- 
arrondie, à bord libre légèrement épaissi. Callosité colu- 
mellaire irès-courte. 

Quoique appartenant encore, je crois, au groupe du B. 
incrassatum, cette jolie espèce se distingue facilement de 
toutes ses voisines par sa forme turriculée, par ses tours en 
gradins, ainsi que par ses côtes droites, fortes et rappro- 
chées. C’est encore du B.Jani, décrit précédem ment, qu’elle 
me semble se rapprocher le plus. 

Marnes tortoniennes de Stazzano. — Deux exemplaires. 


CECM 


Descriplion de deux Natien des terrains mio- 
cènes du $. ©. de la Franee, 


Par R. TourRNouER. 


4. NaTica AquiranicA (pl. XI, fig. 6). 


Natica Aquitanica, Tournouër, Journ. Conchyl., vol. XXI, 
p. 154, 1875. 


Coquille ombiliquée, de forme ovale subdéprimée, so- 
lide et marquée de stries longitudinales très-fines et un 
peu irrégulières. Spire très-courte. Tours de spire au 
nombre de 5 à 6 et assez arrondis; premiers tours peu 


— 293 — 


distincts: dernier tour très-ample. Ouverture médiocre et 
de forme semi-lunaire. Columelle munie d'un dépôt cal- 
leux, large, aplati, descendant et se prolongeant au-des- 
sus de l'ombilic, dont il bouche le fond et qui est large, 
peu profond, dépourvu de funicule spiral et entouré 
d’une carène extérieure développée, saillante et très-dis- 
tincte. 

Longueur totale de la coquille 48 millimètres, plus 
grand diamètre 18. 

Etage : miocène inférieur, dans les couches Aquita- 
taniennes supérieures (Mayer) de Mérignac, Le Haillan 
près Bordeaux, Saint-Paul de Dax, etc., où l'espèce est 
commune. 

Cette espèce, du‘groupe des Natices ombiliquées sans 
funicule spiral, se distingue de ses congénères, 1° par sa 
forme ovalaire déprimée ; 2° par la callosité columellaire 
qui s'étend sur toute la longueur du bord gauche en s’é- 
panchant sur la cavité de l’ombilic, laquelle est peu pro- 
fonde et dépourvue de funicule (cette expansion de la 
callosité columellaire remplit quelquefois complétement 
l'ombilic); 3° par le limbe très-nettement circonscrit qui 
délimite la partie ombilicale et rejoint le bord droit à la 
base de la columelle. 

Une variété, provenant de Saint-Paul de Dax, est un peu 
plus forte et plus ronde. | 


2. NaricA SALLOMACENSIS (pl. XI, fig. 7). 


NaticaSallomacensis, Tournouër,Journ.Conchyl.,vol. XXI, 
p. 154, 1875. 


Coquille ombiliquée, de forme globuleuse turbinée, 
assez épaisse, presque lisse ou très-finement striée. Spire 
assez saillante. Tours de spire au nombre de 5 à 6, con- 


— 294 — 


vexes et distincts ; avant-dernier tour et dernier tour s’ac- 
croissant brusquement et légèrement étagés. Ouverture 
médiocrement développée et de forme semi-lunaire. Co- 
lumelle oblique, calleuse en arrière el épaissie en avant. 
Ombilic grand, profond et muni d’un funicule fortement 
prononcé et submédian. 

Longueur totale de la coquille 20 à 22 millimètres, 
plus grand diamètre 20. 

Etage : miocène (1) supérieur (helvétien IT, Mayer) de 
Salles, près de Bordeaux (département de la Gironde). 

Cette espèce, du groupe des Natices à grand ombilic 
muni d'un funicule, auquel appartient le N. millepunc- 
tata et qui devient très-nombreux à partir du miocène 
supérieur, se distingue facilement par le caractère un peu 
scalaire que prend la coquille à partir de l’avant-dernier 
tour. Ce tour et le dernier se détachent un peu carrément, 
d'une façon inusitée chez les Natices. 

Cette espèce est très-commune dans le falun de Salles ; 
elle ne dépasse pas la taille indiquée ci-dessus et elle est 
très-constante dans ses caractères, depuis les plus petits 
et les plus jeunes échantillons jusqu'aux plus adultes. Les 
jeunes présentent un limbe ombilical qui s’efface et dis- 
parait dans les plus vieux. R:,T; 


BIBLIOGRAPHIE. 


Grosses Conchylienwerk VON Martini und 


(4) C’est par suite d’une erreur typographique que, dans la 
diagnose latine de l’espèce, il y a « inferis » au lieu de « superis. » 
RT. 


— 9295 — 


€Chemnitz. — Neue reich, vermehrte Ausgabe, 
in Verbindung mit Prof. Philippi, D° Pfeiffer, 
D' Kobelt, H. Weinkauff, u. A. herausgegeben 
von (Grand ouvrage conchyliologique de Martini 
et Chemnitz. — Nouvelle édition, considérable- 
ment augmentée, publiée avec la collaboration 
de MM. Philippi, Pfeiffer, Dunker, Kobelt, 
Weinkauff, etc., sous la direction de) M. le 
D' H. €. Küster. — Sections 55 à 65, publiées 
de 1868 à 1872 {1}. 


La nouvelle édition du grand ouvrage conchyliologique 
de Martini et Chemnitz continue le cours de sa publica- 
tion, à intervalles réguliers. Dans le cours des cinq der- 
nières années, 11 sections ont paru successivement : nous 
allons en donner l'analyse. 

Sect. 55 (2). — Elle comprend la Monographie des 
genres Argonauta (6 espèces); Nautilus (5 espèces); Spi- 
rula (4 espèce) ; Umbrella (5 espèces) ; Tylodina (5 espè- 
ces); Janthina (14 espèces); Recluzia (2 espèces); Rici- 
nula (44 espèces) ; Tridacna (6 espèces) ; Hippopus (1 es- 
pèce). Ces Monographies sont faites par le D' H. C. Kuster. 

«  Sect. 36 (5). — Veneracea, par le D' L. Pfeiffer. Ce 
fascicule comprend la Monographie. du genre Cyprina 
(1 espèce) et le commencement de celle du genre Cytherea 
(40 espèces). 


(4) Nuremberg, 1868-1872, chez Bauer et Raspe (Ludwig 
Korn), éditeurs. — 11 sections où fascicules in-4 cartonnés et 
accompagnés de planches coloriées. 

(2) 1868 : 10 feuilles de texte et 18 planches coloriées. 

(3) 1869 : 7 feuilles de texte et 18 planches coloriées. 


— 9296 — 

Sect. 57 (1). — Cardiacea, par le D' E. Rômer. L’au- 
teur divise le genre Isocardia en 2 sections : Tychocardia 
(. cor.) et Meiocardia ([. Moltkiana, [. vulgaris). Pour 
les espèces du genre Cardium, au nombre de 75, il admet 
41 sections : Tropidocardium (C. bians); Acanthocardium 
(CG aculeatum) ; Cerastoderma (C. edule) ; Trachycardium 
(C. isocardia); Pectuncumus (C. Asiaticum); Papyridea 
(GC. bullatum) ; Lævicardium (C. serratum); Serripes 
(CG. Groenlandicum); Fragum (C. unedo) ; Corculum {C. car- 
dissa); Lunulicardia (C. retusum). 

Sect. 58 (2). — Suite de la Monographie du g. Murex 
(n° 50 — n° 115). 

Sect. 59 (3). — Suite de la Monographie des Venera- 
cea, par le D' L. Pfeifler. L'auteur termine la Monogra- 
phie des Cytherea (n° 41 à n° 59). Il donne ensuite celle 
des genres Sunetta ou Meroë (8 espèces); Dosinia (18 es- 
pèces) ; Cyclina (6 espèces); Lucinopsis (1 espèce. L. un- 
data, Pennant); Venus (78 espèces). Les descriptions et 
la synonymie sont traitées avec l’érudition et la correction 
qui distinguent tous les ouvrages scientifiques du docteur 
L. Pfeiffer. 

Sect. 60 (4). — Donacidæ, par le D' E. Rômer. L’au- 
teur comprend dans cette famille les genres Donax et | 
Iphigenia. La Monographie des Donax renferme 69 espèces, 
divisées en 7 sections : Hecuba (D. Scortum), Chion 
(D. rugosus); Serrula (D. trunculus); Machærodonax 
(D. scalpellum) : Latona (D. cuneatus) ; Capsella (D. vina- 


(1) 1869 : 16 feuilles de texte et 14 planches coloriées. 
(2) 1869 : 8 feuilles de texte et 18 planches coloriées. 

(3) 1869 : 21 feuilles de texte et 18 planches coloriées. 
(4) 1869 : 16 feuilles de texte et 22 planches coloriées. 


— 297 — 


ceus); Heterodonax (D. bimaculatus). La Monographie 
du genre Iphigenia se compose de 5 espèces. 

Sect. 61 (1). — Suite de la Monographie du g. Murex 
(n° 115 — n° 152). Monographie du g. Ranella (58 es- 
pèces) et commencement de celle du g. Triton (n° 1 à 
n° 15). 

Sect. 62 (2). — Sect. 65 (5). — Sect. 64 (4h). — Telli- 
nidæ par le D. E. Rômer. Dans le genre Tellina, l’auteur 
mentionne successivement 170 espèces qu'il divise en 
5 groupes subgénériques, comprenant eux-mêmes un cer- 
tain nombre de sections et de sous-sections : Musculus 
(T. radiata); Tellinella (T. interrupta); Sabsectio Arco- 
pagia (T. scobinata); Peronæoderma (T. punicea) ; Pero- 
næa (T. semiplanata);, Angulus (T. lanceolata); Phylloda 
(T. foliacea) ; Tellinides (T. Timorensis) ; Homala (T. trian- 
gularis) ; Subgenus Strigilla (T. carnaria); Subgenus Tel- 
lidora (T. Burneti); Subgenus Metis (T. lacunosa); Sub- 
genus Macoma (T. Ballica); Sect. Rexithærus (T. secta); 
sect, Tellinungula (T. Bruguieri); Subgenus Gastrana 
(T. fragilis). 

L'auteur décrit comme espèces nouvelles les T. mellea, 
T. flacca, T. Erythræa, V. vesicaria, T. tricostata, T. præ- 
milis, T. Capsicum. 

Cette Monographie, ainsi que celle des Donacidæ, est 
très-complète et faite avec beaucoup de soin. On sait, 
d'ailleurs, que, depuis longtemps, M. E. Rœæmer étudie 
spécialement ces deux familles, ainsi que celles des Vene- 
ridæ et des Cardiidæ. 


(4) 1870 : 8 feuilles de texte et 18 planches coloriées. 
(2) 1871 : 8 feuilles de texte et 18 planches coloriées. 

(3) 1872 : 15 feuilles de texte et 18 planches coloriées. 
(4) 1872 : 14 feuilles de texte et 16 planches coloriées. 


— 298 — 


Sect. 65 (1). — Monographie du genre Avicula par le 
D' W. Dunker. L'auteur décrit comme nouvelles et figure 
un.assez grand nombre d'espèces, dont les noms suivent : 
Avicula (Meleagrina) Scheepmakeri, A. (Mel.) Reentsii, 
A. (Mel.) horrida, A. (Mel.) grisea, A. (Mel.) longisqua- 
mosa, À. Sn olivacea, A. (Mel.) varia, A. (Mel.) echi- 
nus, À. (Mel.) tristis, A. (Mel.) pallida, A. (Mel.) concinna, 
A. (Mel.) prasina; A. Venezuelensis, À. nigrofusca, A. cyp- 
sellus, A. Cochenhauseni, À. Grüneri, À atrata, À. bre- 
vialata. Il nomme A. Peasei, l'A. radiata, Pease, nec Leach, 
nec Philippi, nec Gein. 

Si nous comparons les Monographies de la nouvelle 
édition de Chemnitz à celles des ouvrages similaires, ac- 
tuellement en cours de publication, c’est-à-dire au Con- 
_chologia Iconica de Reeve et au Thesaurus de Sowerby, 
nous trouvons une grande supériorité dans le texte des 
premières, dont les diagnoses détaillées et généralement 
correctes permettent de reconnaitre facilement les espèces, 
et dont la synonymie est bien traitée, tandis que les des- 
criptions spécifiques des deux auteurs anglais sont trop 
souvent insuffisantes, au point de vue scientifique, comme 
nous avons eu l’occasion de le constater précédemment 
dans notre Recueil (2). Quant aux planches, l'ouvrage alle- 
mand est en grand progrès depuis quelques années, et il 
ne laisse plus à désirer, comme autrefois, au point de vue 
du coloriage. Il n’est peut-être pas encore, sous ce rap- 
portarrivé à la hauteur du Conchologia Iconica, qui à le 
grand avautage de pouvoir figurer les exemplaires de la 
collection Cuming, exemplaires généralement hors ligne, 


(1) 1872 : 7 feuilles de texte et 18 planches coloriées. 
(2) Voy. Journ, Conchyl., vol. XVIIE p. 251, 1870. 


— 299 — 


sous le rapport de la beauté et de l’état de conservation, 
mais il nous paraît l'emporter sur lui toutes les fois qu’il 
s’agit de représenter des espèces de petite taille. Or, on 
sait que ce sont les plus difficiles à reconnaître et à iden- 
tifier. 

En résumé, la publication de la grande encyclopédie 
conchyliologique allemande est de nature à rendre d’im- 
portants services à la science, surtout si les Monographies 
continuent à être rédigées par les malacoïogistes distin- 
gués dont nous venons de citer les noms et dont l'éditeur 
s’est assuré la collaboration. 


H. CROSSE. 


On the Land Shells Of Penang island, with 
description of the animals and anatomical notes; 
part second, Hetiezeea, by (Sur les coquilles 
terrestres de l’île Penang, avec les descriptions 
des animaux et des observations anatomiques. 
— Deuxième partie : Helicacea, par) le ar. 
Stoliezka CR 


Dans ce Mémoire, l’auteur mentionne successivement 
. 25 espèces, dont les suivantes sont nouvelles : Rotula bi- 
juga ; Sitala carinifera; Macrochlamys stephoides; Micro- 
cystis palmicola ; Helicarion permolle; Vitrina nucleata ; 


(1) Calcutta, 1873. Brochure in-8° de 28 pages d'impression, 
accompagnée de 3 planches lithographiées. (Extr. de la 2° partie 
du vol. XLITI du Journ. Asiatic Soc. of Bengal, 1873.) — Voy. 
pour l'analyse de la {re partie Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 165, 
1873. 


— 300 — 


Trachia Penangensis ; Clausilia (Phædusa) Penangensis, 
C. (P.) filicostata ; Philomycus pictus ; Pupa (Scopelophila) 
Palmira, P. (Pupisoma) orcella. Les genres Rhysota, Tro- 
chomorpha, Amphidromus,Stenogyra , Ennea et Vaginulus 
sont représentés par des espèces déjà connues antérieu- 
rement. 

L’auteur a pu observer, à l’état vivant, presque tous les 
Mollusques de l’île, ce qui lui permet de donner d'inté- 
ressants détails sur leur forme extérieure ainsi que sur 
les caractères anatomiques qui les distinguent et de les 
grouper de la manière la plus exacte et la plus sûre, d’a- 
près leur organisation intime. 

Ainsi que l’on devait s’y attendre, d’ailleurs, la faune 
malacologique de Penang est Malaise par l’ensemble de ses 
caractères. C’est, au reste, la même faune qui s'étend, 
depuis les Philippines et à travers la Birmanie et l’Arakan, 
jusque dans les vallées chaudes du Sikkim et qui, dans les 
plaines du Bengale, vient se mêler à la faune indienne 
proprement dite. 

Le nouveau travail de M. le D Stoliczka est fait avec 
soin, et il nous semble mériter, à tous égards, d’être signalé 
à l'attention des naturalistes, qui y trouveront d’intéres- 
sants détails sur une faune presque complétement incon- 
nue jusqu'ici. 

H. CRossE. 


Die wirbellosen Thiere der Ostsee, mit 
Unterstützung der Professorem K. Kupffer, 
E. Hæckel, O. Schmidt und des D' Bütschli 
bearbeïtet von {Les Animaux sans vertèbres de 
la Baltique. Mémoire fait avec le concours des 


— 301 — 


Professeurs K. Kupffer, E. Hæckel, O. Schmidt et 
du D' Bütschli, par) Karl Môbius (1). 


La faune malacologique de la Baltique est très-pauvre, 
comme on sait, par suite des conditions éminemment peu 
favorables au développement de la vié des espèces franche- 
ment marines dans lesquelles elle se trouve placée : elle se 
compose d’un mélange de formes de la partie septentrio- 
nale de l'Atlantique avec celles de la mer du Nord. 

Le nouveau catalogue de M. Môbius n’ajoute qu’un petit 
nombre d’espèces au grand ouvrage qu’il a publié récem- 
ment, en collaboration avec M. Meyer, sur les Mollusques 
marins de la baie de Kiel. Toutefois, il signale quelques 
faits intéressants, notamment la présence du Loligo vul- 
garis, près de Travemuünde, celle du Loligo Forbesii, près 
du Kiel, enfin celle du Sepiola Rondeleti et du Terebratula 
caput-serpentis, à Arendal. Il sera consulté utilement, au 
point de vue de la distribution géographique des espèces, 
car il donne très-exactement l'indication des localités dans 
lesquelles les espèces ont été recueillies, avec des rensei- 

.gnements intéressants sur la nature des fonds qu’elles 
fréquentent et la profondeur à laquelle elles vivent habi- 
tuellement. 

H. CRossE. 


Record of Zoological Literature. — 1871. — 
Mollusea, by (Résumé de la Bibliographie 


(1) Kiel, 1873. Brochure grand in-# de 60 pages d’impression, 
accompagnée d’une planche noire. (Extrait du Rapport sur l’Ex- 
pédition de recherches physico-chimiques et biologiques effectuée 
en 1871, dans la Baltique, à bord de l’aviso de guerre Pomme- 
rania.) 


— 9302 — 


Zoologique de 1871. — Mollusques, par) E. 


von Martens (1). 


L'auteur poursuit avec persévérance sa publication 
annuelle sur la Bibliographie malacologique. Le fascicule 
qu’il vient de faire paraître comprend le catalogue analy- 
tique et l'examen critique de tous les travaux de Mala- 
cologie qui ont été édités dans le cours de l’année 18714. 
Ce catalogue est très-complet, très-méthodique, sous le 
rapport du classement des matières, et nous n’avons pas à 
insister sur les services qu’un travail d’érudition comme 
celui-là est appelé à rendre aux naturalistes, en simplifiant 
leurs recherches et en facilitant leurs travaux. Nous signa- 
lerons spécialement comme méritant d’être consultée la 
partie consacrée aux ouvrages qui traitent de la distribu- 
tion géographique des Mollusques, des changements con- 
temporains des Faunes et de la Paléontolique des espèces 
actuelles. 


H. CRossE. 


NOUVELLES. 


Nous apprenons le départ d’une expédition scientifique 
française, ayant pour but l'exploration du Tong-King et 
placée sous la direction de M. Delaporte, l’un des hardis 
officiers de marine, qui ont remonté le Mei-Kong, il ya 
quelques années, et pénétré en Chine par cette voie dan- 
gereuse. L'expédition, dont la durée probable sera de deux 
ans, se propose de monter le Song-Coi ou fleuve du 
Tong-King, qui s'étend de la côte orientale de l’Indo- 


(1) Londres, 1872. Brochure in-8° de 66 pages d'impression. 


— 303 — 


Chine, où est son embouchure, jusqu’au cœur de la Chine 
méridionale, et paraît être navigable presque jusqu’à sa 
source, bien différent en cela du Mei-Kong et de l'Iraouady. 
Ces régions peuvent être considérées comme compléte- 
ment inexplorées, au point de vue des sciences zoologi- 
ques, car les quelques matériaux, rapportés récemment 
du Yun-nan par l'expédition anglaise du capitaine Sladen, 
sont relativement peu importants. Le Ministère de la ma- 
rine a mis une canonnière à vapeur à la disposition du 
chef de l'expédition, aux frais de laquelle il contribue, 
ainsi que le Ministère de l'instruction publique, le Mu- 
séum de Paris, la Société de géographie et le Gouverneur 
de Cochinchine, sur les fonds de la colonie. Un zoologiste, 
le D’ Julien, et un jeune géologue font partie de l'expé- 
dition, qui donnera, nous l’espérons, d’heureux résultats, 
au point de vue des sciences naturelles. 


Nous apprenons également le récent départ de Calcutta 
d’ane expédition scientifique anglaise, dirigée vers l'Asie 
centrale et à laquelle est attaché M. le D'F. Stoliczka, 
bien connu par ses importants travaux paléontologiques 
et zoologiques. L'expédition, qui a dû partir de Simla, 
dans l'Himalaya, le 1° juin, se propose de visiter 
Yarkand, Kachgar, et de pénétrer jusqu’à Kaboul, dans 
l'Afghanistan, en passant par Badakchan. Bien que notre 
honorable correspondant ait pour mission principale lé- 
tude de la géologie et des animaux supérieurs, il compte 
bien ne pas négliger la Malacologie, pour laquelle ces ré- 
gions lointaines sont restées jusqu'ici à l’état de terre 
inconnue, ou peu s’en faut. En tous cas, les documents 
zoologiques qu'il recueillera, dans le cours de son voyage, 
seront, à coup sûr, des plus intéressants pour la science. 


— 304 — 


Par arrêté en date du 42 mai 1873, M. le Ministre de 
l'Instruction publique vient d’allouer à M. de Folin une 
subvention destinée à lui permettre de poursuivre ses 
recherches zoologiques et ses opérations de draguages sur 
les côtes du S. 0. de la France. 


La collection de coquilles de notre honorable ami, 
M. Patricio M. Paz y Membiela, vient d’être acquise par 
le Muséum d'histoire naturelle de Madrid, moyennant le 
prix de 52,000 francs. C’est la plus complète qu’il y ait 
en Espagne et la plus remarquable par le nombre et la 
beauté des échantillons. Elle renferme les types de la col- 
lection Poey, ceux du voyage au Pacifique de la commis- 
sion scientifique espagnole et un grand nombre de raretés 
conchyliologiques. Nous félicitons le Muséum de Madrid 
de cette acquisition, qui va lui permettre de faciliter et de 
développer les études malacologiques en Espagne, et nous 
constatons, en même temps, avec plaisir que, dans ce 
pays, les discordes civiles n’ont pas arrêté, autant qu'on 
aurait pu le craindre, le progrès des sciences naturelles. 


M. Macé, de Cannes, nous apprend qu’un exemplaire 
d’une des espèces les plus rares de la Méditerranée, le 
Mitrazonata, Marryat, vient d’être recueilli dans les eaux 
de sa localité. Cet exemplaire foit actuellement partie de 
sa collection. 


M. L. Gay, de Toulon, nous écrit que l’on vient de 
trouver près du château d’If, dans les eaux de Mar- 
seille, sur une pierre, draguée à une assez faible profon- 
deur, plusieurs exemplaires du Siliquaria anguina, tous 
vivants el remarquables par leur grand développement. 


H. CROSSE. 


Paris. — imp. de madame veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5. 


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4 2 
AVR | À. Â e ? 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE. 


fer Octobre 1873. 


Mémoire sur douze Mollusques Nudibranehes 
nouveaux, recueillis en rade de Brest, 


Par M. Hesse. 


Nous avions, depuis longtemps, le désir de faire con- 
naître les Mollusques Nudibranches que nous avons re- 
cueillis dans nos excursions, en rade de Brest; mais, comme 
nous savions que nos voisins d'outre-Manche ont fait de 
nombreuses publications sur les productions de leurs 
côtes, nous avons cru prudent, afin d'éviter les doubles 
emplois, de consulter leurs travaux, avant de mettre notre 
projet à exécution. Nous avons, en conséquence, profité 
d’un voyage que nous venons de faire à Paris, pour nous 
procurer les ouvrages qu'ils ont écrits sur ce sujet, et com- 
parer les résultats de leurs recherches avec les nôtres. 


À cet effet, nous avons apporté, avec nous, un album 
21 i 


— 306 — 


contenant un grand nombre de dessins de Mollusques, 
tous exécutés sur des individus vivants, c’est-à-dire ayant 
conservé l'élégance de leurs formes et la vivacité de leurs 
couleurs. Cependant, malgré les efforts que nous avons 
faits pour nous rapprocher, le plus possible, de nos mo- 
dèles, nous avons dû reconnaître, lorsque nous avons 
comparé les Mollusques que nous avons dessinés à ceux 
qui sont représentés dans le magnifique atlas de l'ouvrage 
de MM. Alder et Hancock, qu’il y avait encore de grandes 
difficultés pour constater l'identité des individus ou pour 
acquérir la certitude que l’on était en présence d'espèces 
nouvelles. 

On sait, en effet, combien l’âge, l’état de vitalité, la 
nourriture, ont d'influence sur Ja taille, la coloration, et 
mème la forme des individus, de sorte que les erreurs de- 
viennent très-faciles à commettre et que l’on a pris sou- 
vent pour des espèces différentes des variétés qui ne sont 
dues qu'à des modifications résultant des circonstances 
dont nous venons de parler. Aussi eussions-nous probable- 
ment éprouvé beaucoup de difficultés sans l’extrême obli- 
geance de MM. Crosse et Fischer, auxquels nous nous 
empressons de témoigner notre gratitude, et qui ont bien 
voulu nous prêter le concours de leur savoir et de leur 
expérience pour faciliter notre travail. 

Voici les douze nouvelles espèces de Nudibranches que 
nous décrivons et dont nous avons donné, par avance, 
les diagnoses dans le Journal de Conchyliologie (1). 


4. PocycerA HorRiDA, Nobis (pl. XII, fig. 4, 2). 


Polycera horrida, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 545, 1872. 


(4) Vol. XX, p. 345, 1872. 


Corps allongé, d’une coloration cendrée claire, tour- 
nant au jaunâtre, orné de nombreuses taches brunes, ir- 
régulièrement distribuées, et de gros points jaunâtres, dis- 
posés en une série longitudinale. Velum frontal formant 
quatre pointes courtes, obtuses et jaunâtres à leur extré- 
mité. Tentacules obtus de mème coloration que le reste 
de l'animal et jaunâtres à leur extrémité. Branchies au 
nombre de 2, 5 ou davantage, grèles, portant un certain 
nombre de renflements en forme d’anneaux et entourées 
de 4 lobes allongés (1), jaunâtres à leur extrémité. Pied 
allongé, émarginé et anguleux en avant, pointu en 
arrière. 

Longueur totale de l’animal, 3 millimètres: 

Nous n'avons rien à ajouter à la description qui pré- 
cède. Seulement nous signalerons à l’attention des natu- 
ralistes la singulière conformation des tiges grèles (2) qui 
se trouvent au centre des organes de la respiration, et qui 
sont entourées de quatre ou cinq anneaux, espacés à des 
distances régulières les uns des autres. C’est la première 
fois que nous rencontrons cette conformation bizarre, qui 
suffit pour rendre notre espèce très-reconnaissable et qui 
empèchera de la confondre avec d’autres. 

Nous l’avons obtenue par la drague, en rade de Brest, le 
10 juillet 1855. Nous ne saurions dire si notre exemplaire 
est complétement adulte. 


2. Æcrus mispipus, Nobis (pl. XII, fig. 5-7). 


Ægirus hispidus, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 346, 
1872. 


Corps allongé, d’un brun roussâtre, muni de forts tu- 


{1} Voy. pl. xur, fig. 2. 
(2) Ibid. tb. 


— 908. — 


bércules d’un brun cendré, hispides, arrondis et portant 
tous, à leur partie centrale, une tache foncée. Velum fron- 
{al bilobé. Tentacules cylindriques, hispides, sortant d’une 
gaine hispide elle-même et échancrée. Lames branchiales 
blanches, grêles et ramifiées. Partie caudale munie, à sa 
partie supérieure, de tubercules disposés par rangées de 
trois. Pied tronqué en avant. 

Longueur totale de l'animal, 5 millimètres. 

Les particularités les plus remarquables que présente ce 
Mollusque sont d’avoir le corps entièrement couvert de 
gros tubercules arrondis, hérissés, en forme de villosi- 
tés (1), de petites pointes, tantôt aiguës, tantôt émous- 
sées, comme si leur extrémité avait été cassée par un 
choc. En outre, par suite de la mobilité de la peau sur la- 
quelle ils sont fixés, ces tubercules peuvent, par des con- 
tractions ou des extensions produites en sens divers, se 
combiner de telle sorte qu’ils modifient l’ordre dans le- 
quel ils étaient, pour en prendre un autre. Ainsi, il 
arrive qu'ils peuvent former, sur le dos et au-dessus de la 
base des branchies, un nouveau losange, semblable à celui 
qui se trouve à la partie médiane et antérieure du corps : 
dans ce cas, il est coloré, au milieu, comme l’est l’autre, 
d’un brun rubigineux dont le ton est assez vif. 

Les tentacules (2) sont, comme les autres parties du 
corps, couverts de vtllosités, et, de plus, échancrés à leur 
sommet. Ils nous ont paru creux, et, dans tous les cas, ils 
sont rétractiles et peuvent s'invaginer dans les gaines des- 
quelles ils émergent. 

Les branchies (5) sont aussi très-remarquables. Elles 
sont transparentes, blanches, rameuses, et placées, comme 


(1) Voy. pl. xni, fig. 3. 
(2) Ibid, fig. 6. 
(NOT res: 


— 309 — 


chez les Polycères, aux trois quarts postérieurs du corps. 

Enfin la bouche, qui est largement ouverte au-dessous 
de la tête, présente un orifice ovale et vertical, environné 
de lèvres à rebords saillants et arrondis. 

Nous avons obtenu ce Mollusque par la drague, en rade 
de Brest, le 25 octobre 1852. Il se trouvait sur un Fucus, 
le Sphacelaria scoparioides. 

Nous donnons, sous le n° 7 de notre planche x11, un 
autre individu qui a, avec celui qui précède, une analogie 
extrèmement grande, tant pour sa forme que pour sa 
coloration. Il n’en diffère que par la taille qui est d’un 
tiers environ plus petite, ainsi que par l’absence des bran- 
chies et la disposition des tubercules qui sont placés dans 
un autre ordre, mais qui n’en sont pas moins hérissés, 
comme dans l’autre espèce, de spicules en forme de villo- 
sités. L'espace occupé par les branchies est ici remplacé 
par une tache noire qui se trouve aussi, comme dans 
l'autre espèce, environnée de tubercules. 

L'absence de branchies, chez ce Mollusque, et sa taille 
beaucoup plus petite, nous ont fait penser que ce pouvait 
bien être un individu à l’état jeune, appartenant à la même 
espèce que la précédente, mais n’ayant pas encore atteint 
tout son développement. 

Nous l'avons trouvé, à la basse mer, le 11 mars 1855, 
sur une des grèves de la rade de Brest, parmi des plantes 
marines appartenant aux Floridées. 


5. HerRMæA rozycuroMA, Nobis (pl. XI, fig. 8-12). 


Hermæa polychroma, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 546, 1872. 


Corps excessivement grêle, acuminé, obtus en avant, 


— #10 = 

bleuâtre et orné d’une longue ligne rougeâtre, à la partie 
supérieure de la partie caudale. Cou jaune, orné de deux 
lignes d'un rouge violacé, réunies à leur base, et diver- 
geant ensuite pour arriver à la base des tentacules, qui 
sont allongés, fusiformes, fendus et creux à leur partie 
inférieure (1), pointus au sommet et d’une coloration 
bleuâtre. Velum frontal large, développé latéralement, 
obtus, arqué et bleuâtre. Branchies disposées en deux sé- 
ries latérales, dont chacune se compose de 6 à 7 lobes 
aplatis, fortement développés, bien distincts les uns des 
autres, présentant une disposition arborescente, à l’inté- 
rieur, et d’un rouge de sang, à l’exception de l’extrémité 
qui est d’un jaune orangé. 

Longueur totale de l'animal, 20 millimètres. 

C’est à l’amitié de MM. Crouan frères, savants algo- 
logues de notre ville, dont nous avons à regretter la perte 
récente, que nous devons la connaissance de cette magni- 
fique espèce d'Hermæa. Ils l’ont trouvée, le 45 mars 1853, 
sur le littoral de notre rade, où elle vivait sur le Griffith- 
sia secundiflora. Il y en avait de tous les âges, et nous 
avons pu constater que le nombre des cirrhes ou lobes 
branchiaux n’est pas le même chez les adultes que chez 
les jeunes individus (2). Ces derniers, en effet, n’en ont 
que quelques-uns, qui sont alors fort grands, et en quelque 
sorte disproportionnés avec leur taille. Dans les adultes, 
ils sont au nombre de six à sept, placés de chaque côté du 
corps, sur la partie dorsale, de manière à former deux 
rangées (5). Ceux qui occupent le milieu sont trois fois, 
au moins, aussi longs que les latéraux. Comme ils ont la 


(4) Voy. pl. xu, fig. 12. 
(2) Ibid., fig. 10. 
(3) Ibid, fig. 8 et9. 


— 311 — 
forme de lames minces et qu'ils sont transparents, on 
aperçoit facilement, à travers leur tissu, les ramifications 
du système artériel qui est arborescent (1) et qui n’est 
que la continuation de celles que l’on aperçoit des deux 
côtés du corps, et qui vont de l’extrémité des tentacules à 
celle du pied. 

Cette espèce est complétement inodore, comme l’Her- 
mæa dendritica, Alder et Hancock, que nous avons trouvé 
abondamment sur le Briopsis pluviosa et sur le Codium 
tomentosum, plantes qui croissent en grand nombre sur 
les billes de bois submergées. L'Hermæa dendritica a les 
cirrhes bien plus étroits : les individus jeunes sont com- 
plétement noirs, et cette couleur fait un joli effet sur la 
plante qui est d’un vert très-vif. Cette coloration foncée se 
dissipe, petit à petit, en captivité, soit que la plante ne 
fournisse plus de matière colorante aussi abondante, soit 
que les jeunes, en grandissant, se rapprochent des adultes 
qui sont d’un jaune verdâtre assez brillant. 

L'Hermæa dendritica pond une quantité considérable 
d'œufs qui sont renfermés, outre leur enveloppe particu- 
lière, dans une enveloppe commune en forme de cordon. 

Les embryons, à leur sortie de l’œuf, présentent une 
forme ovale et.ont, de chaque côté de la partie antérieure, 
un appendice arrondi et creux dont les bords sont entou- 
rés de cils vibratiles très-actifs, qui servent à leur loco- 
motion. 

Les Hermæa dendritica sonttrès-vivaces: nous en avons 
conservé près de trois mois. Lorsqu'on les plonge dans 
l’alcoo!, ils lui communiquent une coloration d’un vert 
jaunâtre, dont la teinte a beaucoup de rapport avec celle 
de la bile. 


(1) Voy. pl, xu, fig. 11. 


— 312 — 

Enfin l'Hermæa bifida, Montagu, qui est la troisième 
espèce que nous possédions sur nos côtes, se distingue des 
autres, non-seulement par ses tentacules qui, au lieu 
d'être terminés en pointe, sont fourchus à leur extrémité 
(ce qui lui à, sans doute, valu son nom), mais surtout par 
l'exhalaison d’une odeur très-forte et très-fétide, que nous 
avions comparée à celle du bouc, mais que le professeur 
Lovèn, croyons-nous, dit ressembler à celle du Geranium 
Robertianum. Notre savant compatriote Bonnemaison, 
dont le nom a été donné à une tribu de plantes marines : 
les Bonnemaisonia, avait attribué cette odeur au Griffithsia 
corallina, sur lequel ce Nudibranche vit exclusivement. 
Ses cirrhes qui sont très-caducs, ce qui n’a pas lieu dans 
les autres espèces, portent, au tiers antérieur de leur lon- 
gueur, deux pointes latérales qui leur donnent l’aspect de 
ces fers de lance que portaient autrefois les hallebar- 
diers. 


4. Eouis NemEsis, Nobis (pl. XII, fig. 15). 


Eolis Nemesis, Hesse, Journ, Conchyl., vol. XX, p. 540, 
1872. 


Corps grêle, allongé, terminé par une queue très-poin- 
tue, marbré de blanc et de roux. Tentacules antérieurs 
courts et de même coloration que le reste du corps. Ten- 
tacules supérieurs du double plus longs et simples. Lobes 
branchiaux très-inégaux , rougeñâtres avec des taches 
noires, renflés à leur partie médiane, pointus à leur extré- 
mité et faiblement incurvés. Pied tronqué en avant. 

Longueur totale de l’animal, 6 millimètres. 

Cette Eolide est remarquable par la longueur et la gros- 
seur des cirrhes qui, sous ce rapport, sont disproportion- 
nés avec le corps. Nous n’en avons trouvé qu’un seul 


M 


exemplaire, le 23 octobre 1854, sur la carène d'un navire 
qui venait d'Amérique. 


5. EoLis ArMoricana, Nobis (pl. XII, fig. 14-15). 


Eolis Armoricana, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 347, 1872. 


Corps allongé et d’un jaune clair, avec des marbrures 
fauves. Tentacules antérieurs allongés. Tentacules supé- 
rieurs également longs, simples et d’une coloration oran- 
gée. Pied grêle, développé en avant, tronqué et tranchant 
sur ses côtés. Lobes branchiaux renflés, fusiformes, dispo- 
sés en deux groupes et d’un jaune orangé. 

Longueur totale de l'animal, 9 millimètres. 

Cette Eolide est remarquable par la manière dont sont 
disposés ses cirrhes qui forment deux groupes, dont lun 
occupe la partie antérieure du corps, et l’autre l'extrémité 
inférieure, laissant, entre eux, un espace qui paraît comme 
dénudé, par suite de la chute des cirrhes intermédiaires. 
Mais ce n’est qu'une apparence, car l'individu que nous 
avons eu à notre disposition était parfaitement vivant et 
très-intact. Les cirrhes sont assez gros et fusiformes (1) ; 
ceux du groupe antérieur sont beaucoup plus grands que 
ceux de l’autre, et ceux qui sont rangés en dehors sont 
plus petits que ceux qui occupent le milieu. Nous avons 
recueilli ce Nudibranche, étant à la pêche, sur la rade de 
Brest, le 8 juillet 1849. II était fixé sur un amas de Cys- 
toseira fibrosa qui flottait à la surface de l’eau. 


6. Doro uncinarTa, Nobis (pl. XIIL, fig. 1-3). 


Doto uncinata, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 547, 
1872. 


(1) Voy. pl, xu, fig. 15. 


— 314 — 

Corps allongé.et d’un rouge carminé vif. Velum frontal 
muni, de chaque côté, d’un appendice antérieur trilobé, 
bordé de vert. Tentacules supérieurs simples, d’un vert 
clair et sortant d’une gaîne conique, à bords arrondis et 
entiers, et d'un rouge carminé. Lobes branchiaux au 
nombre de 4 de chaque côté, paraissant découpés, formés 
de quatre tubercules crochus et opposés entre eux : colo- 
ration d'un rouge carminé avec un liséré d’un vert clair. 
Pied brusquement tronqué. 4 

Longueur totale de l’animal, 5 millimètres. 

Cette Doto est extrèmement remarquable par l’ensemble 
des caractères exceptionnels qu'elle présente. Nous signa- 
lerons d’abord son velum qui est mince, élégamment dé- 
coupé et trifolié de chaque côté (1); puis ses cirrhes, qui 
sont au nombre de huit, alors que les autres espèces en 
ont ordinairement dix; leur petitesse relative qui leur 
donne l'air d’être atrophiés, et la conformation des 
quatre tubercules quiles composent et qui sont crochus, op- 
posés entre eux et enroulés en forme de crosse (2), comme 
cela se voit dansla préfoliation des fougères ; enfin l’extré- 
mité tronquée de son pied qui, au lieu de se terminer en 
pointe, comme cela se voit d'habitude, est coupé horizon- 
talement au bout. 

Ses tentacules, ainsi que ses cirrhes, sont lisérés de 
vert. Sa bouche est grande, son ouverture ovale est placée 
perpendiculairement au-dessous de la tête, et elle est en- 
tourée de lèvres à rebords saillants (5). 

Ses mouvements sont très-lents; nous l’avons trouvée, le 
21 septembre 1851, sur des polypiers (Antennaria indi- 


(4) Voy. pl. x, fig. 2. 
(2)  Jbid., fig. 3. 
(3)  Ibid., fig. 2. 


— 315 — 


visa et Tubularia tricoides), qui s'étaient développés sur 
des canons sauvés du vaisseau naufragé le Républicain, 
qui, en sortant de la rade de Brest pour combattre les An- 
glais, se perdit, le 25 décembre 1794, sur la roche Main- 
gant. 

Ces Mollusques ne sont pas, comme presque tous les 
autres Nudibranches, phytophages, mais, au contraire, 
très-avirles de substances animales, et c’est pour cela qu'ils 
se rencontrent plus particulièrement dans les lieux où 
croissent les Polypiers dont ils dévorent les sécrétions 
mucilagineuses et les débris organiques. 


7. Doto PINNIGERA, Nobis (pl. XIIL, fig. 4-5). 


Doto pinnigera, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 547, 
1872. 


Corps allongé, d'un jaune rougeâtre et parsemé de pe- 
tites taches noirâtres. Velum frontal arqué. Tentacules 
bruns, jaunes au sommet et sortant d’une gaîne conique, 
courte, peu développée et à bord entier. Lobes branchiaux 
au nombre de cinq de chaque côté, épais et formés par la 
réunion de nombreux tubercules arrondis, granuleux et 
grisâtres. 

Longueur totale de l’animal, 9 millimètres. 

Cette Doto se distingue facilement, par la forme globu- 
leuse de ses cirrhes, qui ressemblent, par la disposition et 
l’aplatissement des petits tubercules dont ils sont com- 
posés, aux fruits des conifères (1). Elle n’est pas très-rare, 
en rade de Brest, et on la trouve, de temps en temps, re- 
jetée sur le rivage avec les résidus des objets provenant 


(1) Voy. pl. xui, fig. 6. 


— 9316 — 


des draguages que font les pècheurs. Nous l'avons recueil- 
lie deux fois : l’une le 20 mars 1856, et l’autre le 40 sep- 
tembre 1868. 


8. Doro Armoricana, Nobis (pl. XIIL, fig. 6). 


Doto Armoricana, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 547, 1879, 


Corps allongé, gris, marbré de noir et rosâtre vers sa 
partie médiane. Velum frontal arqué. Tentacules cylin- 
driques, sortant d’une gaine bien développée. Lobes bran- 
chiaux au nombre de cinq de chaque côté et composés de 
plusieurs séries de tubercules coniques, dépourvus de 
taches à leur sommet. 

Longueur totale de l'animal, 143 millimètres. 

Les cirrhes de cette Doto sont remarquables par leur 
forme étroite et leur petite dimension, et par celle de 
leurs tubercules qui sont coniques. La gaîne des tenta- 
cules est évasée à son orifice, et son bord est parfaitement 
horizontal. 

Nous l’avons recueillie en rade de Brest, à l’aide de la 
drague, le 8 mars 1851 ; elle était fixée sur une Gorgone 
dont elle rongeait probablement les Polypes, ainsi que cela 
a lieu dans les autres espèces de Doto qui, comme nous 
l'avons dit précédemment, sont très-avides de substances 
animales. 


9. Doro auriTA, Nobis (pl. XIIE, fig. 7-11). 


Doto aurita, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 548, 
1872. 


Corps allongé, jaune avec des marbrures noires. Velum 


om SIT = 
frontal arqué. Tentacules allongés, sortant d'une gaîne 
courte et à bord dentelé. Lobes branchiaux au nombre de 
cinq de chaque côté et composés de cinq à six séries de tu- 
bercules, marqués d’une tache blanche à leur extrémité. 

Longueur totale de l’animal, 8 millimètres. 

Cette espèce est remarquable par les dentelures qui 
découpent le bord de ses gaines tentaculaires, el aussi par 
le peu de grosseur de ses cirrhes, dont les tubercules sont 
courts et terminés par un point blanc. 

L'oviducte est très-volumineux ; il est placé au côté 
droit et près des premiers cirrhes. Les œufs sont de cou- 
leur très-foncée (1), d’un rose carminé : ils sont contenus 
dans un cordon plat (2) en forme de ruban, contourné sur 
lui-même et fixé, par un de ses côtés, sur un objet solide 
quelconque. Ils ont chacun une enveloppe particulière et, 
à leur sortie de l'œuf, les embryons nagent avec une cer- 
taine vélocité, à l’aide de leurs cils vibratiles placés sur 
deux appendices qui se trouvent de chaque côté de la 
tête (5). 

Nous avons trouvé ce Nudibranche, le 2 juillet 1858, 
sur un Tubulaire tricoide, fixé à la coquille d’un Pecten 
maximus. 


10. Doro sryLiGerA, Nobis (pl. XII, fig. 12). 


Doto styligera, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 548, 
1872. 


Corps allongé, grêle et d’un rouge cendré, avec des 
marbrures noires. Velum frontal large et tronqué. Tenta- 


(1) Voy. pl. x, fig. 7. 
(2) Ibid. fig. 8. 
(3) Ibid., fig. 10 et 11. 


-— 318 — 
cules cylindriques, sortant d’une gaïîne longue, mais peu 
large, et à bord non échancré. Lobes branchiaux, au 
nombre de 5 de chaque côté, formés de 2 séries de tu- 
bercules allongés, saillants, tachés de noir au sommet, et 
d'un autre tubercule terminal, plus grand que les autres, 
grêle et dépourvu de tache noire. 

Longueur totale de l’animal, 12 millimètres. 

Cette Doto se distingue particulièrement de ses congé- 
nères par la longueur plus grande du tubercule qui ter- 
mine ses cirrhes et qui, sous la forme d’un stylet, dépasse 
l'extrémité des autres, d’où nous lui avons donné son nom 
de styligère. 

Il est, en outre, à remarquer que cette pointe n’est pas 
ponctuée de noir comme le sont toutes les autres. 

Nous l’avons trouvée, non loin de Brest, dans la rade, 
le 20 novembre 1850, au milieu de divers objets ramenés 
du fond par la drague. 


11. Doro conrLuens, Nobis (pl. XII, fig. 15). 


Doto confluens, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 548, 
1872. . 


Corps allongé, grêle, jaune, avec des taches noires et 
rouges. Velum frontal tronqué et légèrement échancré. 
Tentacules allongés, sortant d’une gaîne développée et 
conique. Lobes branchiaux, au nombre de 5 de chaque 
côté, composés de 4 ou 5 tubercules plus ou moins amal- 
gamés les uns dans les autres et peu distincts. 

Longueur totale de l'animal, 8 millimètres. 

Cette espèce se distingue de ses congénères par la briè- 
veté des tubercules de ses cirrhes, qui sont à peine 
distincts et se confondent, dans l’ensemble, avec la masse 


—— 319 — 
formant ces appendices. Ses tentacules sont d’une lon- 
gueur remarquable. 
Nous l’avons obtenue, par la drague, le 25 novembre 
1850, dans la baie du Poulmic, qui est une de celles qui 
se trouvent dans la rade de Brest. 


12. Doro onusraA, Nobis (pl. XIE, fig. 14). 


Doto onusta, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 348, 
1872. 


Corps grêle, allongé, de coloration variable, jaune avec 
des marbrures ou des ponctuations roses et noires. Velum 
frontal subtronqué. Tentacules sortant d'une gaîne échan- 
crée obliquement. Lobes branchiaux, au nombre de 5 à 6, 
de chaque côté, et composés de 5 à 4 séries de tubércules 
développés, arrondis, et à sommet blanchâtre, terminé par 
une tache rouge ou noire. 

Longueur totale de l'animal, 6 millimètres. 

Les tentacules, dans cette espèce, sont également très- 
longs et le fourreau dont ils émergent est légèrement 
échancré en dessus, à son bord supérieur. Les lobes bran- 
chiaux sont très-gros et très-globuleux, de sorte qu’ils se 
touchent, dans leur partie moyenne, et ne sont libres et 
distants les uns des autres qu’à leur base et à leur extrémité. 

Nous avons trouvé, le 45 novembre 1855, cette espèce 
fixée sur le Dasia coccinea qui croissait sur les canons du 
vaisseau le Golymen, qui se perdit, en rade de Brest, le 
25 mars 4814 : ces canons furent, après un séjour de 
58 ans, retirés de la mer par des plongeurs. 

Cette espèce paraît varier assez souvent de couleur et 
même de forme, ainsi que le prouve la description des 
trois variétés que nous ajoutons à la forme typique que 
nous venons de décrire : 


— 390 —— 


Var. 8. Corps grèle et très-long, de couleur jaune et 
ponctué de noir. Le bord frontal élargi et tronqué. Les 
tentacules longs, sortant d’un fourreau très-évasé à son 
orifice, et échancré en dessus, à son bout supérieur. Les 
lobes branchiaux sont au nombre de 6, de chaque côté ; 
ce qui constitue une exception, attendu qu'il n’y en a or- 
dinairement que 5 : ils sont assez gros, globuleux et for- 
més de 3 à 4 tubercules gros, arrondis, peu distincts et 
tous marqués d’un point noir à leur sommet: ils sont, en 
outre, parsemés de taches blanches, sur un fond brun 
clair. 

Longueur, 6 millimètres. 

Nous avons trouvé cette forme, le 4 mars 1856, sur la 
carène d'un vaisseau qui venait de faire un voyage dans la 
Méditerranée. 

Il est probable que c'est à la longueur exceptionnelle 
du corps de cette Doto qu’est due la présence de six lobes 
branchiaux au lieu de cinq, chiffre qui est le nombre ha- 
bituel. 

Var. y. Corps long et grèle, jaune ponctué de noir et 
ayant, au milieu et sur le dos, une large bande de couleur 
rouille, qui commence un peu en dessous de la tête et va 
en diminuant progressivement de largeur, jusqu’à l’extré- 
mité du pied. Le corps paraissant annelé et divisé par six 
anneaux, en relief, de couleur jaune et ponctués de 
noir (4). 

Ces anneaux sont placés : le premier, à la base des pre- 
miers lobes branchiaux; les autres, entre chaque faisceau 
de ceux-ci. Velum frontal arrondi. Tentacules assez longs : 
bord de leur fourreau échancré obliquement. 


(1) Nous avons constaté une disposition semblable dans le 
Doto pinnatifida, Montagu. 


ss ps 
ni oi EM 


Les lobes branchiaux, au nombre de 5 de chaque côté, 
sont gros et globuleux, ovales, formés de 5 séries de tu- 
bercules peu apparents, mais d'une longueur uniforme, 
de sorte que les points noirs dont ils sont marqués, à leur 
sommet, semblent alignés et forment des lignes parallèles. 
Ces lobes sont d’un beau jaune vif et d’une couleur rouille 
à leur base. 

Longueur de l'animal, 4 millimètres. 

Nous avons trouvé cette variété, le 19 septembre 1855, 
sur des Polypiers qui étaient fixés sur les canons sauvés 
par des plongeurs et provenant du vaisseau le Golymen : 
nous l’avons conservée, vivante, pendant deux mois, sans 
lui donner aucune nourriture. 

Var. ®. Corps très-grèle, très-allongé, et se terminant 
en pointe aiguë, d’une couleur jaune vif, marbré de taches 

d'un rouge carmin. Velum frontal arrondi. Tentacules 

assez longs, sortant d'un fourreau également assez allongé, 
et incurvé, dont le bord de l’orifice est taillé obliquement, 
en pointe. Les lobes branchiaux sont au nombre de cinq 
de chaque côté; ils sont étroits et ovales, composés de 
trois-rangées de tubercules assez longs, d’une couleur gris 
de fer, terminés par un large point noir, environné d’un 
limbe blanc. 

Longueur de l'animal, 6 millimètres. 

Nous l'avons trouvé, en grand nombre, le 28 octobre 
4854, sur la carène d'un navire de commerce américain, 
qui avait fait une assez longue traversée et conséquem- 
ment était couvert, dans sa partie submergée, d’une 
croûte formée par des plantes marines, des Polypiers et 
des Cirrhipèdes de plusieurs espèces, telles que : Balanes, 
Analifes, Otions, etc., sans compter beaucoup de Mol- 
lusques Nudibranches, qui se plaisent dans ces conditions 

M 22 


= 1990 


d'existence, comme les Eolidiens et les Dolo, attendu 
qu'ils vivent des œufs de ces animaux et des débris orga- 
niques qui en proviennent. 

Celui dont nous nous occupons était fortement fixé, par 
son pied, à la carène du navire, de manière à ne pas être 
enlevé par la résistance de l’eau refoulée par le sillage du 
bâtiment. Ses œufs étaient nombreux et formaient des 
cordons plats, enroulés, fixés, par un de leurs côtés, à la ca- 
rène du navire. 

La coquille qui contient l'embryon a la forme de celle 
des Natices; son ouverture est très-évasée et donne le 
moyen à l'embryon qu’elle contient de se servir des cils 
vibratiles qui sont placés .sur les bords de deux orifices 
circulaires, que l'on aperçoit de chaque côté de la tête, 
pour nager avec assez de vélocité et chercher un endroit 
qui lui convienne. Cette locomotion est généralement gi- 
ratoire et elle s'exécute de gauche à droite. 

Les orifices, garnis de cils, ont la forme de cupules ou 
de ventouses. On aperçoit déjà, sur la tête, deux taches 
rouges pigmentaires, qui sont probablement les rudiments 
des yeux. H. 


. 


Explication des planches. 


Planche x11. 


4. Polycera horrida, vu de profil, grossi de 14 à 15 
fois. 

9, Lames branchiales du même, vues également de pro- 
fil et très-grossies. 

5. Ægirus hispidus, adulte, vu en dessus, grossi 14 


fois. 
= 


10. 


11. 


12. 


45. 


14. 
15. 


— 323 — 


. Un de ses tentacules extrêmement grossi. 


Ramifications branchiales du même, très-fortement 
grossies. 

Tentacule du mème, très-grossi. 

Ægirus hispidus, jeune, vu en dessus, grossi 40 fois. 

Hermæa polychroma, vu en dessus, grossi 4 fois. 

Le même, rapetissé, vu de profil pour montrer la 
double rangée de ses lobes branchiaux, dont les plus 
grands occupent le milieu et les moins grands les 
côtés extérieurs. 

Le mème, très-petit, vu de profil, montrant que, dans 
le jeune âge, les lobes branchiaux sont beaucoup 
moins nombreux que dans l’état adulte et surtout 
très-inégaux entre eux. 

Un lobe branchial du mème, très-grossi, pour mon- 
trer les arborescences du système artériel. 

Tête très-grossie du même, vue en dessous, montrant 
l'ouverture longitudinale des tentacules. 

Eolis Nemesis, vu en dessus et grossi 10 fois. 

Eolis Armoricana, vu de profil, grossi 6 fois. 

Lobe branchial très-grossi du même pour montrer 
qu'il est fusiforme. 


Planche xur. 


Doto uncinata, vu en dessus, et grossi 41 fois. 
Tête du mème, très-grossie, vue en dessous, pour 
montrer l’ouverture buccale. 


. Lobes du mème, très-grossis. 


Doto pinnigera, vu en dessus, grossi 6 fois. 
Un de ses lobes, très-grossi. 


. Doto Armoricana, vu en dessus et grossi 4 fois. 


Doto aurita, vu en dessus et grossi 6 fois. 


— 32% — 
8. Un de ses œufs, vu renfermé dans son enveloppe. 
9. Ses œufs disposés en rubans, et renfermés dans une 
enveloppe commune. 

10 et 11. Deux embryons, sortis de leur enveloppe, et 
très-grossis, montrant les expansions arrondies, 
placées de chaque côté de la tête, munies de cils vi- 
bratiles, au moyen desquels ils nagent assez rapi- 
dement. 

12. Doto styligera, vu en dessus, et grossi 5 fois. 

45. Doto confluens, vu de profil, grossi 7 fois. 

14. Doto onusta, vu en dessus, grossi 40 fois. 


Note sur l'animal du Suecimen rukescens, 


Férussac, 


Par P. FIScHER. 


Notre honorable correspondant à la Martinique, M. l’or- 
donnateur Mazé, nous a envoyé dans l'alcool l'animal du 
Succinea rubescens, Férussac, dont nous avons fait l’exa- 
men anatomique. Voici le résumé sommaire de nos obser- 
vations, qui seront publiées prochainement en détail dans 
un travail que nous préparons sur les Succinea des Antilles. 

L'animal ne peut rentrer complétement dans sa co- 
quille; le pied est très-large; la poche pulmonaire a des 
parois très-épaisses. 

La mâchoire est semblable à celle des Pellicula, des 
Bulimulus du Mexique et des Cylindrella. Elle est mince et 
porte, de chaque côté, une trentaine de plis divergents au 


— 325 — 


centre. La plaque linguale se compose de rangées obliques, 
comme celles des Orthalicus. La dent centrale a une large 
cuspide moyenne descendant très-bas; les dents latérales 
sont tricuspides; mais la Cuspide moyenne est grande et 
largement tronquée. Les dents marginales sont tricus- 
pides ; la cuspide moyenne est très-petite, et les cuspides 
interne et externe, très-obtuses, ont à peu près la même 
dimension; elles ressemblent aux dents latérales des 
Gæotis (1). 

Cette plaque linguale a de grandes affinités avec celle 
des Pellicula, des Gæotis, et des rapports avec celle des 
Orthalicus et des Bulimulus. 

Les organes génitaux et le système nerveux sont sem- 
blables à ceux des Pellicula. 
=. Nous ne donnons ici qu’une note préliminaire; nous ne 
discuterons donc pas les différences qui séparent les Suc- 
cinea rubescens des genres voisins; mais celte espèce pré- 
sente des caractères particuliers qui permettent de créer 
pour elle au moins un sous-genre que nous appellerons 
provisoirement Rhodonyx (2) et qui devra rentrer dans la 
sous-famille des Amphibuliminæ, composée des genres 
Amphibulima, Pellicula, Gæotis, Simpulopsis, qui elle- 
mème appartient à la famille des Bulimulidæ. 

Ilest impossible de maintenir le Succinea rubescens 
parmi les Succinea véritables, dont le caractère anato: 
mique invariable est la présence d’une plaque quadran- 
gulaire au-dessus de la mâchoire. P.:E: 


(1) Binney and Bland, Ann. of Lyc. of New-York, vol. X, 
pl. x, fig. 5. 
(2) P 6e, rosa, ovv£, unguis. 


06e 


Sur deux observations critiques des Malak. Blütter 
de 1873, 


Par A. MoreLer. 


Dans un des derniers numéros du Journal de Cassel (1), 
M. Dohrn, considérant comme synonymes les noms de 
Welwitschii et d'Angasi appliqués à une Vitrine d’Angola, 
tranche la question de priorité en faveur d’Adams, dont 
la publication remonte au 9 janvier 4868, tandis que le 
Voyage du D" Welwitsch n'aurait paru qu’à une date incer- 
taine et vraisemblablement postérieure, dans le cours de 
la même année. 

Cette présomption, qui semble assez fondée au premier 
abord, se trouve infirmée cependant par un fait péremp- 
toire. On n’ignore pas que les publications françaises sont 
astreintes à un dépôt légal, et qu’un journal spécial, celui 
de la librairie, en fait un relevé hebdomadaire au Ministère 
de l'instruction publique. C’est une sorte d’enregistre- 
ment qui fixe, d’une manière authentique, la date de 
toutes les productions scientifiques et littéraires. Or, le : 
Voyage du D’ Welwitsch est inscrit au Journal de la librai- 
rie, sous le n° 9298, à la date du 26 octobre 1867, S'il 
porte le millésime de 1868, c’est parce que les éditeurs 
(mal inspirés ici) ont l'habitude de rojeunir les publica- 
tions des derniers mois de l’année en les datant de la sui- 
vante. Le public, assurément, n’est pas obligé de procéder 
à une enquête pour s'assurer de la vérité, ct l'inscription 


1 Malak. Blatter, vol. XXE, p. 78, 1873. 


D. 


du livre fait foi; mais si l’application de cette règle fait 
perdre au Voyage du D° Welwitsch le bénéfice de l'an- 
née 1867, il n’en prend pas moins date au 1* jan- 
vier 1868, puisqu'il avait paru à cette époque. Il est donc, 
de toute manière, antérieur à la publication de M. H. 
Adams. 

J’ai dû faire cette rectification pour conserver un nom 
qui doit être précieux pour tous les amis de la science. 

M. Dohrn, dans le mème article de synonymie critique, 
discute les caractères de l’Achatina Dohrniana d'Angola, 
et conclut que cette belle coquille est identique à l'A. 
Bandeirana du mème pays. Je ne puis partager cette ap- 
préciation, car il m’est impossible de reconnaître l'A. Ban- 
deirana dans la figure que Pfeiffer a donnée de cette es- 
pèce : la ressemblance avec l’A. Welwitschii me paraît 
beaucoup plus frappante, comme l’a remarqué lui-même 
l’estimable auteur des Novitates. 

Je n'ai eu entre les mains, à la vérité, que deux exem- 
plaires de l’A. Bandeirana, tous deux à peu près iden- 
tiques, et vraisemblablement adultes, car ils comptent 
8 tours 1/2 de spire, c’est-à-dire un demi-tour de plus 
que l'A. Dohrniana, dont le développement complet n’esi 
pas contesté. La direction verticale de la columelle ne sau- 
rait donc être attribuée à l’âge, comme l’a supposé 
M. Dohrn : c’est un caractère spécifique, autant qu’il est 
permis d’en juger d’après le nombre restreint des obser- 
vations. Ces deux individus portent, sur le dernier tour, 
une zone obscure, mais parfaitement visible, qu’on ne re- 
trouve pas chez l'A. Dohrniana; ils se distinguent par 
une forme élantée et par une spire turriculée qui égale 
presque le dernier tour. La figure que j’en ai donnée est 
fort médiocre, et je souscris ici au jugement de M. Dohrn : 


Se 


le dessinateur n’a pas fait sentir le caractère essentiel de 
l'espèce, qui consiste dans le développement proéminent 
de Ja spire, beaucoup trop raccourcie chez l'individu vu 
de face; enfin, le coloriste s’est permis d’agrémenter cette 
partie de la coquille par des linéoles rousses qui n'existent 
pas dans la nature. ‘Tel est l'inconvénient des publications 
exécutées loin des yeux de l’anteur. En tenant compte de 
ces rectifications, qui concordent, du reste, avec la des- 
cription de l'espèce, on voit qu'elle ne se confond pas avec 
l'A. Dohrniana. 

Il faut remärquer aussi que Pfeiffer dit positivement, 
en décrivant celte dernière coquille, que la marbrure et 
les stries jaunâtres dont elle est nuancée appartiennent à 
un seul et même épiderme qui est de deux couleurs. I} 
n’est guère présumable qu’un observateur aussi exercé se 
soit mépris sur un fait pour ainsi dire tangible. 

Cet épiderme bicolore n’existe pas chez l'A. Welwitschii, 
comme je Fäi constaté chez une vingtaine d'individus de 
divers âges, provenant de points différents. En outre, la 
granulation du test ne s'étend jamais sar la moitié infé- 
rieure du dernier tour, tandis que, chez FA. Dohrniana, 
elle règne sur toute la surface, depuis le sommet jusqu’à 
la base. Quant aux proportions de la spire et de l'ouver- 
ture, elles varient trop chez l'A. Welwitschii pour fournir 
ur bon caractère : généralement la spire est plus longue ; 
mais, quelquefois aussi, surtout quand la coquille esb 
très-ventrue, la hauteur de louverture dépasse la lon- 
gueur de la spire. 

En résumé, l'A. Dohruiana n’est nullement identique à 
VA. Bandeirana; elle se distingue de l'A. Welwitschii, qui 
lui ressemble davantage, par une granulalion plus com- 
piète ct par un épiderme de deux couleurs : Ie premier de 


ces caractères n'offre peut-être pas une grande solidité ; 
le second peut avoir plus de valeur. Il faut attendre, pour 
décider, que l'espèce soit un peu micux connue. 

A. M. 


Novitates Conchyliologieæ In  itinere per 
Afsxieam æquinoctialem à © Marche et 


de Compiègne Collectæ, 


AUCTORE H. MORELET. 


4. HELIX PALMARUM. 


T.perforata, turbinata, tenuis, cornea, nitens, minutim 
capillaceo-striata; spira conica, acutulu; anfr. T con- 
veæiusculi, priores distinctius striati, sequentes sub lente 
decussati, ultimus acute carinatus, basi conveæus et læœvi- 
galus ; sutura eæiliter marginata; apert. securiformus ; 
perist. aculum, rectum, margine columellari superne 
reflexiusculo. — Diam. maj. 5, min. k, allit. 5 maill. 

Habitat in prov. Gabon, Africæ occidentalis. Ab I. 
Adansoniæ spira minus elata, apice acutiore et sculptura 
bene distincta. 


9%, HELIX SEMINIUM. 


T. parvula, imper/forata, obtuse turbinata, tenuis, rufo- 
cornea, parum nitens, omnino glabra; anfr. k 1/2-5 con- 
vextusculi, ultimus leviter depressus, subtus conveæior et 
nitidior ; apert. obliqua, depresse lunuris,marginibus sim- 
plicibus, rectis, columellari superne viæ reflexiusculo. — 
Diam. maj. 3 1/3, min. 3, altit, 3 mill. 


— 330 — 

Habitat in prov. Gabon. Helici fulvæ persimilis ; differt 
spira magis depressu, et anfractuum numero minore ; ab 
IH. parvula, Rang, statura, anfractuum numero et perfo- 
rationis defectu distinguitur. 


0 


5. ACHATINA (STENOGYRA) DECOLLATA. 


T. decollata, tenuis, cylindraceo-turrita, virenti-cor-- 
nea, pellucida, nitens, strigis obsolelis, 1rregularibus 
oblique notata; sutura in anfract. prioribus testæ integræ 
minulim denticulata, in cϾteris submarginata ; anfr. 
superst. 5 1/2 planiusculi, leviler contabulati, ultimus 
peripheria obtuse angulatus, longitudinis 2/7 œquans ; 
columella arcuata, oblique truncata; apertura mediocris, 
acute ovalis, marginibus simplicibus, rectis.— Longit. 30, 
diam. 9 mill. 

Habitat cum præcedente. 


4. ENNEA MONODON. 


T. rimata, oblonga, vix striata, juxta suturam brevi- 
ter et obsolete plicata, nilida, hyalina; spira sensim 
atlenuata, apice obtusiuscula; anfr. 8 parum convexi, 
ultimus leviter ascendens, dorso obsolete costulalus, basi 
attenuatus; apertura truncato-ovalis, dente puarietali 
parvo, compresso, prope insertionem marginis dextri mu- 
nita; perist. obtusum, margine externo fleæuoso, media 
angulatim producto, columellari arcuato, breviter reflexo. 
— Longit. 10, diam. k mal. 

Habitat cum præcedente. 


5. ENNEA BICRISTATA. 


T, oblique rimata, subfusiformis, albida, crystallina, 
plicis dislantibus, subreciis ornala ; anfr. 8 conveæiusculi, 


— 331 — 
ullimus basi atlenuatus, bicristatus, non ascendens ; su- 
tura profunda, vix denticulala; apertura irregulariter 
ovalis, plica À flexuosa, angulo marginis dextri adnata, 
extrorsum porrectu et penilus intrante, lamellis 2 parie- 
talibus, suturæ parallelis, quarum supera peristomium 
attingit, et denticulo minulo marginis dextri coarctata ; 
columellu callosa, cristata ; perist. obtusum, refleæum, 
marginibus callo junctis, dextro medio flexuoso. — 
Longit. 7, diam. 3 mill. 
Habitat cum præcedente. 


G. ENNEA DOLIOLUM. 


T. flexuose rimata, oblique plicatula, albida, hyalina, 
nilens; spira in conum obtusum desinens ; sutura sim- 
plex, profunda; anfr. 7 convexiusculi, ultimus non ascen- 
dens, basi biscrobiculatus; apert. subovalis, plica 1 valida, 
recla, juælu insertionem marginis dextri, denticulo 
1 basali et altero majore columellari, tuberculo demum 
1 irregulari in margine dextro, coarctata; columella cal- 
losa, tuberculum alterum profundius simulans; perist. 
undique expansum, reflezum, marginibus leviter fleæuosis. 
— Longit. 6 1/2, diam. 3 mill. 

Habitat cum præcedente. 


7. CYCcLoPHORUS LEONENSIs. 


T. late umbilicata, depressa, tenuis, opaca, fulvo-cor- 
nea, plicis distantibus, obliquis ornata ; spira Cconvexius- 
cula, sursum depressa; anfr. k convexi, rapide crescentes, 
sulura profunda juncli; wmbilicus perspectivus ; aper turu 
vix obliqua, circularis ; perist, simplex, acutum, rectum, 


— 932 — ! 


continuum. — Operculum ? — Diam. maj. 7, min. 5 1/2, 
altit. 3 112 mill. 
Habitat Sierra Leone, Africæ occidentalis. 


© 


S. CYCLOPHORUS LILLIPUTIANUS. 


T. parvula, umbilicata, depresse turbinata, lamellis 
distantibus eleganter utrinque sculpta, nitida, hyalina, 
albida ; spira late conoidea, apice obtusiuscula ; anfr. 4 
conveæi, rapide crescentes, sutura profunda juncti, ul- 
timus vix depressus ; umbilicus mediocris, perspectivus ; 
apertura recta, circularis, marginibus simplicibus, conti- 
rmuis, reclis. — Operculum ? — Diam. maj. 4, min. 3, 
altit. 2 1/2 mil. 

Habitat in prov. Gabon. 

Tertia species Gabonensis exstat; sed specimina emor- 
tua et epidermide destiltuta characteribus sufficientibus 
ad diagnosim rile perficiendam deficiunt. 


A. M. 


Description de deux espèces de Natien des mers 
d’' Espagne, 


Par LE D' J. G. HipaLGo. 


1. NaATICA PRIETOI. 


Testa mediocriter, in junioribus anguste umbilicata, 
globoso-neriloidea, solida, opaca, nilidiuscula, lævigatu 
{sub lente striis incrementi el spiralibus sublilissime de- 


— 333 — 

cussala), castanea, albido minute et irregulariter macu- 
lata, fasciis tribus angustis subindistinctis (medio, basi et 
prope suturam), maculis allernatim albidis et castaneis 
saturatioribus compositis zonaque albida prope umbilicum 
rufum, intus spiraliter viæ sulcatum, ornata; spira bre- 
viter conoidea, apice acutiuscula; anfr. 9, primi minu- 
tissimi, planulati, cœteri rapidissime accrescentes, ad 
suturam subcompressi, deinde convexiusculi, ultimus ma- 
grus, ventricosus, subobliquus ; apertura obliqua, lunari- 
ovata, 2/3 longitudinis æquans, intus albida, labro sim- 
plici, obtusiusculo, albido; columella rufescente aut 
albida extusque rufo-marginata, infra medium sinuosa, 
superne callosa, callo crassiuseulo, breviter expanso, ad- 
nato, ad umbilicum vix dilatata, inferne angustu.—Oper- 
culum calcareum, extus albidum, lævigatum, margine 
exæterno subelevuto, k-5 striato.—Long. 29, diam. maj. 98, 
min. 25 millim. 


Hab. Isla del Aire, à Minorque (Prieto !}), Espèce trou- 
vée à une profondeur très-considérable. La sinuosité de la 
columelle n’est pas visible en regardant la coquille de face, 
mais on l’aperçoit très-bien de côté. 

Dans le fond de cette sinuosité, on découvre une petite 
dépression (fine, comme si elle était faite avec l’ongle), 
qui correspond au commencement d'un sillon spiral peu 
marqué de l'ombilic. 

J'ai le plaisir de dédier cette espèce à mon ami, 
M. Prieto, qui l’a trouvée en recherchant des coquilles 
pour mon ouvrage sur les Moluscos marinos de España. 
Elle sera représentée sur la planche 20 B (fig. 2, 5) de 
cette publication. 


— 33h — 


2, NATICA INTRICATOIDES. 


Natica viltata, Gmelin part. Philippi in Chemnitz, 2° édit., 
pl. 1, fig. 11? 
Natica vittata, Weink., Conch. Mitt., 2, page 247 ? 


Testa mediocriter vel late umbilicata, globosa, solida, 
opaca, parum nitida, lævigata, ad suturam vix striatula, 
albido-fulva, fulvo tenuissime et confertim reticuluta li- 
neisque quatuor (quarum tribus æquidistantibus in medio 
ultimi anfractus, altera ad suturam) albido fuscoque ar- 
ticulatis cincta, basi zona fusca umbilicum albidum cir- 
cumdante ornata ; spira globosa, apice acutiuscula ; 
anfr. 5, primi minuti, anqusti, convexæiusculi, cæteri glo- 
bosi, rüpidissime accrescentes, ultimus subdescendens ; 
apertura obliqua, lunari-ovata, 4/5 longitudinis æquans, 
intus pallide fulva, fusco minute subsirigata, labro sim- 
plici, acuto, intus albido; columella angusta, superne vix 
callosa, ad umbilicum funiculum spiralem, intrantem 
medio emittente.—Operculum calcareum, extus albidum, 
sublævigatum, prope marginem unisulcatum.— Long. 16, 
diam. maj.15, min. 12 millim. 


Hab. Algesiras (Paz!). — Cadiz! L’exemplaire trouvé 
à Cadiz, à une profondeur assez considérable, possède son 
opercule et est bien conservé; l'autre, plus grand, est 
roulé et a été recueilli sur la plage. Cette Nalice est très- 
semblable au Natica intricata, Donovan, mais elle en dif- 
fère par sa spire plus globuleuse, son opercule calcaire, 
les réticulations de sa surface et par la présence d’un seul 
funicule ombilical. Je crois que cette coquille a été déjà 
connue par MM. Philippi et Weinkauff, qui l'ont consi- 


— 335 — 

dérée, mais à tort, comme le Natica vittata, Gmelin. Mais 
la description originale ct les figures de Chemnitz in- 
diquent une coquille différente. Le Natica forata, Reeve, 
a aussi des analogies avec notre espèce; mais il en dif- 
fère par sa coloration « albida, punctis et maculis auran- 
Lis eximie picta. » (Reeve, Monog. Natica, fig. 129). 
M. Philippi range le N. vittata parmi les espèces à oper- 
cule corné, et M. Weinkauff parmi celles à opercule cal- 
caire. 

Le N. intricatoides sera figuré dans mes Moluscos ma- 
rinos de España, pl. xx B, fig. 12, 15. 

Je GET. 


Description d'espèces terrestres el fluviatiles, 
provenant de la Nouvelle-Calédonie, 


PAR J. B. GASSIES. 


1. Hezix (Zonites) sugnitens (pl. XIV, fig. 8). 


Helix (Zonites) subnitens, Gassies, Journ. Conchyl., 
vol. XX, p. 506, 1872. 


Coquille très-petite, munie d’une fente ombilicale 
étroite, de forme un peu convexe en dessus et en dessous, 
discoide, luisante, finement striée en travers, de couleur 
uniformément fauve ou fauve-brunâtre sans fascies; som- 
met presque plan, luisant; spire déprimée, un peu con- 
vexe, composée de # tours presque horizontaux, à peine 
surélevés, le dernier non descendant; suture profonde ; 
ouverture oblique, ovale-anguleuse; bord latéral plus 


— 330 — 
avancé que le columellaire; péristome simple; intérieur 
de mème couleur que le test. 

Plus grand diamètre 2 à 2 1/2 millimètres, plus petit 
4 1/2, hauteur 1; longueur de l'ouverture 4 1/2, lar- 
geur 1/2. 

Hab. Bourail, dans la partie N. O. de la Nouvelle-Ca- 
lédonie (R. P. Lambert). 

Obs. Cette petite espèce appartient au genre Zonites; 
elle est, en raccourci, la représentation exacte du Z. ni- 
tens (Helix), Michaud, commun dans les bois montueux 
et humides du sud-ouest de la France. 


2. Hezix BouraiLensis (pl. XIV, fig. 4) 


Helix Bourailensis, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 566, 1872. 


Coquille petite, ombiliquée, convexe, arrondie, striée 
finement en travers, couleur cornée fauve, translucide, 
sale; sommet un peu élevé; spire convexe; suture pro- 
fonde; tours au nombre de 4 1/2, arrondis, croissant ré- 
gulièrement, le dernier non descendant : ouverture ovale- 
arrondie; péristome simple, le bord supérieur dépassant 
à peine l’inférieur, intérieur de même couleur que le test; 
ombilic profond. 

Plus grand diamètre 4 millimètres, plus pelit 5 1/4, 
hauteur 2 ; longueur de l'ouverture 2, largeur 1 114. 

Tab. Bourail (R. P. Lambert). 

Obs. Cette espèce ne peut être rapprochée que des 
H. ostiolum, Crosse, et morosula, Gassies; mais elle en 
diffère par sa taille bien moindre, sa spire plus plane et 
son tes! translucide. 


— 337 — 
3. HELcix MELALEUCARUM (pl. XIV, fig. 7). 


Helix Melaleucarum, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 367, 1872. 


Coquille petite, étroitement ombiliquée, convexe en 
dessus, presque plane en dessous, carénée, de forme ar- 
rondie, munie de stries transverses, flexueuses, se déta- 
chant en gris sale sur l’épiderme, qui est brun-marron 
obscur, sans reflets luisants; sommet élevé jaunâtre lui- 
sant; spire trochiforme, suture profonde ; tours au nombre 
de 5 assez convexes, croissant régulièrement, le dernier 
descendant ; ouverture oblique, ovale-arrondie; péristome 
simple; intérieur brunâtre. 

Plus grand diamètre 6 1/4 millimètres, plus petit 5, 
hauteur 4; longueur de l’ouverture 2 112, largeur 2. 

Hab. Bonde (R. P. Lambert) et l’île Nou (E. Marie). 

Obs. Cette petite espèce, que nous avons reçue de deux 
provenances opposées (Ouest et Est), ne peut être rappro- 
chée que de nos Helix dispersa, Melitæ, rusticula, sub- 
coacta et Rhyzophorarum, mais il sera toujours facile de 
la séparer, 1° par l'élévation de sa spire, 2° par son om- 
bilic très-étroit, et 5° par sa striation flexueuse, grisâtre, 
qui donne à l’épiderme un aspect usé et caduc. 

Trouvée à la base des Miaoulis (Melaleuca leucoden- 
dron), si communs dans toute la Nouvelle-Calédonie. 


4. Hezix BrunIANA (pl. XIV, fig. 6). 


Helix Bruniana, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX, 
p. 505, 1872. 


Coquille étroitement ombiliquée, déprimée, presque 


discoïde, à carène mousse, mince, luisante, striée fine- 
23 


— 338 — 


ment eu travers; ommet presque borizontal; couleur de 
corne pâle, ornée en dessus de linéoles fauves, qui 
prennent naissance à la suture par des taches épaisses, 
qui vont s’amincissant sur les tours en suivant le sens spi- 
ral, se dirigeant vers l'ouverture où elles perdent un peu 
de leur intensité; celles qui arrivent en dessous s’effacent 
et ne sont plus visibles vers l’ombilic; spire déprimée, 
suture profonde, un peu canaliculée vers le haut, d’où les 
stries saillent assez fortement ; tours an nombre de 4 1/2 
à 5, à peine convexes, déprimés, croissant régulièrement, 
le dernier un peu descendant; fente ombilicale étroite et 
close par une lame cornée, luisante; pourtour de l’ombilic 
infundibuliforme, formant une légère élévation mousse 
qui part de l’intérieur de l'ouverture, contourne le der- 
nier {our inférieur et va se relier à la base du péristome 
en décrivant une ligne flexueuse; ouverture oblique, irré- 
gulière, étroitement ovale, bord supérieur dépassant beau- 
coup linférieur ; péristome simple, légèrement garni 
d’un bourrelet interne lactescent; bord basal sinué, muni 
d’une dent conique, épaisse, obtuse; le renversement du 
bord produit une sorte de canal dans son parcours exté- 
rieur jusqu’à la scrobiculation dentaire; bord du limbe 
corné brunâtre, intérieur blanc-jaunâtre transparent, lais- 
sant apercevoir les linéoles du dessus. 

Plus grand diamètre 9 millimètres, plus petit 7 4/2, 
hauteur 5 ; longueur de l’ouverture 5, largeur 2. 

Hab. Ouagap (R. P. Lambert). 

Obs. Cette espèce, parfaitement caractérisée, appartient 
au petit groupe de celles dont l’ombilic est fermé : H. oc- 
clusa, Turneri, astur, Baladensis, Saisseti, etc. Elle ne 
peut être confondue avec aucune d’elles, à cause de son 
ouverture étroite, anguleuse, de sa dent et de sa serobicu- 
lation. À part l’H. Saisseti, dont elle est loin d'atteindre la 


— 9339 — 


taille, elle est la plus grande du groupe. Elle nous a été 
envoyée par notre excellent ami le R. P. Lambert; elle 
parait rare. 

Nous dédions cette jolie Hélice à notre ami, M. Victor 
Brun, directeur du Musée d'histoire naturelle de Mon- 
tauban, comme témoignage d'affection. 


5. PHysa varicosa (pl. XIV, fig. 9). 


Physa varicosa, Gassies, Faune Caléd., 2° partie, p. 197, 
1871. 


Coquille munie d’une fente ombilicale très- étroite, 
ovale, tordue, ventrue, finement ct flexueusement striée 
en long, luisante, translucide, jaune fauve, avec une ou 
plusieurs varices produites par les repos d’accroissement, 
toujours plus développées sur le dernier tour, où elles font 
une forte saillie en forme de côte élevée, bordée de brun 
foncé et de jaune vif; spire aiguë; sommet non tronqué; 
tours embryonnaires d’un fauve violacé ; spire composée 
de 6 Lours convexes, le dernier gibbeux, formant plus des 
2/5 de la longueur totale; suture profonde, presque plis- 
sée; ouverture ovale-allongée, rétrécie, oblique à la base, 

anguleuse à la partie supérieure; columelle tordue, 
blanche, luisante; péristome simple, tranchant; callosité 
jointe au péristome par un dépôt assez mince; intérieur 
de l'ouverture d'un brun rosé brillant. 

Longueur 26 millimètres, plus grand diamètre 16: 
longueur de l’ouverture 17, largeur 6. 

Hab. Baie Boulari (R. P. Lambert) : vu 5 exem- 
plaires. 

Obs. L'espèce dont notre Physe se rapproche le plus 


— 340 — 


est la P. castanea, Lamarck, mais elle s’en distingue faci- 
lement, 1° par sa forme plus courte et plus bossue; 2° par 
son test plus luisant et plus clair ; 5° par l’acuité de son 
sommet; 4° par sa columelle blanche; 5° enfin, par la 
présence constante de varices d’accroissement chez tous 
les individus que nous avons vus. 


Nous profitons de l’occasion qui nous est offerte pour 
signaler les rectifications suivantes à opérer dans la 2° par- 
tie de la Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre 
de la Nouvelle-Calédonie, que nous avons publiée en 1871, 
et où il s’est glissé quelques erreurs dans la désignation 
des espèces figurées : 


Bulimus Theobaldianus, p. 93, pl. ui, lisez : fig. 8, au lieu de fig. 9. 


—  Artensis, p.94, — — fig. 9 — fig. 10. 

—  Mariei, p.78,pl.v, — fig.3 — fig. 2. 

—  Submariei, p. 80, pe fig.2 — fig. a. 
Helicina gallina, p. 127, pl. v, ajoutez : fig. 9. 


Physa auriculata, 
var. Zonata, p.140, pl. vi, lisez : fig. 18 au lieu de fig. 16. 


Succinea Fischeri, p. 15, pl. vi) — fig. 17 — fig. 19. 
Helix morosula, p.48 — — fig. 16 — fig. 18. 
Bulimus pseudocale- 
donicus, v.dentaia, p. 81 — — fig. 1 — Honor 
Bulimus Bondeensis, p. 84 — — fig. 2  — fig. 3. 
— Eddystonensis, p. 88 — — fig. 3 _ fig. 4. 
Searabus Crosseanus, p.102 — — fig. 4 — fig. 5. 
— maurulus, p.103 — — fig. 5 — fig. 6. 
Marinula Forestieri, p. 103 — = Mo PO frere 
Diplommatina Mariei,p.125 — — fig 7 — fig, 8. 


Physa hispida, var. 
pilosa, p. 141 — — 


= 
e) 

> 

> 


fig. 12. 


D! mt 


— 3hk1 — 
Physa Artensis, p.141 — lisez : fig. 8 aulieu de fig. 10, 


—  Guillaini, p. 142 — — fig. 12 — ig. 14. 
_ TdPPVAr. 
ventrosa, p.143 — — fig. 9 — fig. 11. 
Melanopsis Mariei, p. 145 — — fig. 13 — fig. 15. 
— Dumbeensis, p.147 — — fig. 14 — fig. 16 
—  Souverbiana, p. 152 — — fig. 15 — fig. 17 
J. B. G 


Description d'un Melix inédit provenant de la 
Nouvelle-Calédonie, 


Par H. CROSSE. 


Heurx osriozum (pl. XIV, fig. 5). 


Helix ostiolum, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVII, : 
p. 240, 1870. 


Coquille munie d’une perforation ombilicale, turbinée, 
subglobuleuse, assez mince, présentant, vue à la loupe, 
de petites stries serrées et faiblement obliques, un peu 
terne et d’un brun foncé uniforme. Spire brièvement co- 
nique, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture 
bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et assez 
convexes; tours embryonnaires, au nombre de À 412, un 
peu plus clairs que les autres; dernier tour assez déve- 
loppé, plus grand que la spire, arrondi, légèrement aplati 


— 342 — 
du côté de la base. Ouverture un peu oblique, de forme 
semi-lunaire arrondie, et de même coloration que le reste 
de la coquille. Péristome simple ; bord columellaire légè- 
rement dilaté, entamant une petite portion de la perfora- 
tion ombilicale et d’un brun violâtre ; bord basal et bord 
externe tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille 4 3j4 millimètres, 
plus petit 4, hauteur totale 5. Longueur et largeur de 
l'ouverture un peu moins de 2 millimètres. 

Hab. Nouvelle-Calédonie, dans les environs de Nouméa 
(E. Marie). 

Obs. L’Helix morosula, Gassies (1), ne nous paraît 
guère constituer qu'une simple variété à stries un peu 
moins serrées de notre espèce. 

H::C. 


Note sur la distribution géographique de 
l’Amphibulima patula, Bruguière , 


Par T. Brann (2). 


J'ai lu avec intérêt la « Note sur l'habitat du Succinea 
patula, Bruguière, publiée par M. A. Schramm dans un 


(1) Faune Conchyl. terr. et fluvio-lac. Caléd., 2° partie, p. 48, 
pl. vu, fig. 16, 1871. 

(2) Traduit de l'anglais, sur le manuscrit original, par H. 
CROSSE. 


— 943 — 


des derniers numéros du Journal de Conchyliologie (4). 
Pourtant je crois qu’il est dans l'erreur en assignant, pour 
habitat exclusif à cette espèce, l’ile de la Guadeloupe, où, 
d'après lui, ce Mollusque est devenu extrêmement rare, 
s'il n’est pas totalement éteint. 

Dans la collection de feu M. Robert Swift, qui se trouve 
momentanément entre mes mains, il existe un spécimen 
un peu endommagé, décoloré, présentant l'apparence 
d'une coquille fossile et étiqueté : « Succinea cucullata, 
« fossile, Guadeloupe (2). — On ne le trouve, à la Gua- 
« deloupe, qu’en cet état. » Il existe, dans la même col- 
lection, deux spécimens vivants de la même espèce, éti- 
quetés : « Succinea cucullata, Lam., S. patula, Brug. 
« Ile de la Dominique, Rev. Mr. Hamilton, fé- 
« vrier 1861. » 

M. Swift et moi-même, nous étions en relations d'inti- 
mité et de correspondance avec M. Hamilton, ministre 
morave, depuis plusieurs années. Il résidait autrefois à An- 
tigoa et à Saint-Thomas ; plus tard il s’est transporté à la 
Jamaïque. C'était un collecteur soigneux et sachant 
apprécier parfaitement l'importance de l'exactitude pour 
tout ce qui concerne la distribution géographique des es- 
pèces. M. Hamilton a visité la Dominique et a donné à 


(1) Vol. XXI, p. 127, avril 1873. 

(2) Selon toute apparence, M. Swift a dû recevoir son échan- 
tillon fossile d'A. patula de la Guadeloupe de M. Beau, dont le 
Catalogue de Coquilles de la Guadeloupe, publié en décembre 
4857, dans la Revue coloniale, mentionne le S. cucullata, La- 
marck, avec l’annotalion suivante : « Cetle espèce n’a presque 
« jamais été trouvée vivante à la Guadeloupe... Elle existe, à 
« l'état vivant, dans quelques quartiers de l’ile Saint-Christophe. 
« M. R, Swift, de Saint-Thomas, en possède plusieurs spécimens 
« de cette ile. » 


HE — 
M. Swift plusieurs espèces qu’il y avait recueillies lui- 
même, et notamment l’Amphibulima patula, l’'Helix ba- 
dia et le Bulimulus virginalis. Je ne puis donc pas avoir le 
moindre doute au sujet de l’exactitude de l’habitat des 
Amphibulima patula de la Dominique, qui se trouvent 
dans la collection Swift. 

M. R. J. Lechmere Guppy a fait des recherches mala- 
cologiques à la Dominique, vers la fin de l’année 1867, 
et il en a publié le résultat dans les Annals and Magazine 
of natural History de juin 1868.11 cite l'A. patula et ajoute 
que, en faisant l'ascension des premières pentes qui se 
trouvent dans le voisinage de la mer, il a rencontré cette 
espèce en même temps que plusieurs formes d'Helix, 
qu'on pouvait recueillir ces diverses coquilles partout, 
entre 500 et 400 pieds anglais d'altitude, et que l'A. pa- 
tula est plus commun sur la lisière que dans l’intérieur 
des bois. 

L’attention de M. Guppy se portait spécialement sur le 
genre Amphibulima, dont il découvrit une autre espèce 
inconnue de lui, et sur l’A. patula : j’ai donc tout lieu de 
croire qu'il a dü déterminer correctement cette dernière 
espèce. 

Le même naturaliste a envoyé à W. G. Binney et à 
moi-même l’Odontophore de l'A. patula, préparé et monté 
pour le microscope. Nous l’avons examiné et nous avons 
publié le résultat de cet examen, avec les figures, dans 
l'American Journal of Conchology (1). 

Une comparaison récente de l’armature linguale de 
l’exemplaire de la Dominique avec celle d’autres individus 
provenant de Saint-Kitts nous a permis de constater 


(1) Vol. VI, p. 186, pl. xvir, fig. 1, 2, 1872. 


— 3h5 — 


entre elles quelques différences, mais trop faibles, à notre 
avis, pour pouvoir prétendre à une valeur spécifique (1). 

Il existe également, dans la collection Swift, trois beaux 
échantillons adultes du « Succinea cucullata, Lamarck. 
« Saint-Kitts.» Ayant trouvé, dans les papiers de M. Swift, 
une note indiquant la localité précise et le mode de station 
de cette espèce à Saint-Kitts, j'ai écrit au docteur W. J. 
Branch, qui l’habite, et qui a bien voulu visiter l'endroit 
et m'envoyer des spécimens, en même temps qu’une lettre 
intéressante, récemment publiée par W. G. Binney et par 
moi-même (2). 

C’est par le docteur Branch que M. Swift a pu se pro- 
curer les A. patula de sa collection (5). Mais je crois qu’il 
en avait reçu auparavant de M. Hamilton, sur l'autorité 
duquel j'ai cité, en 1861, le Succinea patula comme pro- 
venant de Saint-Kitts (4). 

Le docteur Pfeiffer cite également leS. patula comme de 
Saint-Kitts (5) en s'appuyant sur l'autorité d’un autre mi- 

_nistre morave, le Rév. Hartvig, qui résideà Saint-Thomas 


(1) Nous avons reçu dernièrement de M. Schramm des exem- 
plaires avec l'animal du Succinea rubescens, Deshayes, et nous 
avons trouvé que ce Mollusque possédait la mâchoire d’un Amphi- 
bulima et non celle d’un Suecinea. Nous nous proposons de pu- 
blier ultérieurement des figures des dents linguales de cette es- 
pèce, ainsi que des figures supplémentaires de celles de PA. pa- 
tula de la Dominique et de Saint-Kitts. 

(2) Ann. Lyceum of New York, vol. X, p. 293, pl. xi, fig. 8, 
1873. La mâchoire de l'espèce est figurée. 

(3) M. Swift a dû recevoir de Saint-Kitts l'A. patula en nombre, 
car je vois, dans son registre d'échanges, que, de 1859 à 1864, il 
a procuré plusieurs exemplaires de cette rare espèce à huit de 
ses correspondants, et notamment à M. Cuming, qui en a recu 
six à lui seul. | 

(4) Ann. Lyceum of New York, vol. VII, p. 358. 

(5) Monog. Helic., vol. V, p. 26, 1868. 


— 93h6 — 


où il se trouvait en 4852, en même temps que M. Swift. 
M. Hartvig possède une belle collection de coquilles qu’il 
peut augmenter, grâce à ses relations avec les Frères mo- 
raves des autres Antilles, et il avait, je crois, l'habitude 
d'envoyer ses espèces douteuses à M. Pfeiffer, pour les faire 
déterminer. 

Quand je compare les spécimens provenant de Saint- 
Kitts et de la Dominique avec les individus fossiles de la 
Guadeloupe, je ne puis hésiter à reconnaître qu’ils appar- 
tiennent tous à une seule et même espèce, l’'Amphibulima 
patula, Bruguière. 

Les coquilles varient sous le rapport de la taille, mais 
les individus adultes, provenant de Saint-Kitts et de la 
Dominique, présentent tous l’ensemble des caractères 
mentionnés récemment par M. Crosse{1), d’après l’exem- 
plaire de sa collection. 


Voici les dimensions de quelques-uns des exemplaires 
de la collection Swift. 


LONG.APERT. DIAM. 


LONG. DIAM. MAX. APERT. 
Saint-Kitts (2). . . . .. 29 mill. 18 25 15 
La Dominique. . . . .. 22 16 20 *'143 
Guadeloupe (ex. fossile). 26 1/2 17 24 14 


En résumé, je considère comme positivement établi le 
fait que l’Amphibulima patula appartient à Ja faune de 


(1) Journ. Conchyl., vol. XXI, p..128 (en note), 1873. 
(2) Ces dimensions sont prises sur l’individu le plus grand. 


— JT — 


Saint- Kitts (1) et à celle de la Dominique (2). 
Ut: 


Note sur les caractères disüinctifs de l’itelix 
Bavayi et de l'Helix Heckeliana, de la 
Nouvelle-Calédonie, 


Par H. CROSSE. 


Nous avons décrit précédemment, dans le Journal de 
Conchyliologie, deux espèces d'Helix de la Nouvelle-Calé- 
donie, remarquables par l’ensemble de leurs caractères, 
voisines l’une de l’autre à certains égards, mais pourtant 
parfaitement distinctes, et au sujet de la valeur desquelles 
il semble subsister encore un peu de confusion qu'il im- 
porte de faire cesser. Nous voulons parler de l'Helix Ba- 
vayi, Crosse et Marie (5), et de l'Helix Heckeliana (4), 
Crosse (H. Rossiteriana, Crosse olim, nec H. Rossiteri, 
Angas). 

À propos de la dernière de ces espèces, nous trouvons 
l'appréciation suivante dans la deuxième partie de la 
Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre de la 


(1) Les auteurs anglais et américains désignent sous le nom 
abréviatif de Saint-Kitts l’île de Saint-Christophe. HG: 

(2) Si l'Amphibulima patula est réellement éteint à la Guade- 
loupe, ce ne peut être que depuis un très-petit laps de temps. Il 
est même possible qu'il y existe encore, bien qu’en voie d’extinc- 
tion. H50C: 

(3) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 149, pl. vin, fig. 3, 1868. 

(4) Journ. Conchyl., vol. XIX, p. 201, 1871, et vol. XX, p. 71, 
1872. 


— 9348 — 


Nouvelle-Calédonie de M. Gassies (1) : « Nous avons vai- 
« nement cherché des caractères pour distinguer cette 

.« espèce de l’H. Bavayi, M. Souverbie et nous, et, malgré 
« une étude attentive, nous n’avons pu réussir à les sépa- 
« rer. La seule différence que nous ayons pu constater 
« sur les 4 exemplaires de M. Marie, c'est la moindre 
« élévation des lames épidermiques. » 

Nous allons donc essayer de signaler les caractères dis- 
tinctifs, pourtant bien réels, qui paraissent avoir échappé 
à notre honorable confrère de Bordeaux. 

Nous n'avons rien à ajouter à notre diagnose originale 
de l’Helix Bavayi, mais il y a lieu de supprimer, à la troi- 
sième et à la quatrième ligne (2), les mots : « albido mar- 
« morata. » En effet, ces marbrures blanchâtres prove- 
naient uniquement de l’état de conservation médiocre de 
l'individu mis alors à notre disposition, ainsi que nous 
ayons pu le reconnaître ultérieurement quand nous avons 
recu des exemplaires plus frais. Par suite, la figure que 
nous avons donnée précédemment de l'espèce est, au 
point de vue de la coloration, un peu défectueuse. 


L'Helix Bavayi, en bon état de conservation, est d’un 
brun-marron uniforme, assez luisante et marquée de pe- 
tites costulations longitudinales à peine obliques, sail- 
lantes, arrondies, assez serrées : entre ces costulations, 
on distingue, sous un très-fort grossissement, des stries 
également longitudinales et extrèmement fines. L'aspect 
général de la coquille est nautiliforme, la spire fortement 
enfoncée et nettement concave à sa partie centrale, la 


(1) Faune Caléd., part. 2, p. 198, 1871. 
(2) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 149, lignes 24 et 25, 1868. 


— 9349 — 


fente ombilicaie presque entièrement recouverte par le 
développement du bord columellaire. 

Nous figurons sous trois aspects, de face, du côté de la 
spire et du côté de l’ombilic (pl. x1v, fig. 2), l'H. Bavayi, 
qui paraît être assez rare en Nouvelle-Calédonie et dont il 
n’a été recueilli jusqu'ici, à notre connaissance, qu'un 
petit nombre d'exemplaires sur le mont Mou (Bavay; 
E. Marie) et-dans un bois situé à 2 lieues de Nouméa 
(E. Marie). 

L'Helix Heckeliana est également assez luisante, d’as- 
pect nautiliforme et d’un brun-marron, mais cette espèce 
se distingue, à première vue, de l’H. Bavayi par les carac- 
tères suivants, qui sont constants : 

1° Une spire presque horizontale, à peine enfoncée et à 
concavité centrale presque nulle; 

2° Des tours de spire ornés, dans le voisinage de la 
suture, d’une sorte de couronne de taches d’un brun foncé 
alternant avec des taches blanches, qui n’existent jamais 
dans l’autre espèce; 

5° Des costulations longitudinales plus petites, plus 
nombreuses, beaucoup plus serrées et à peine saillantes ; 

4° Une fente ombilicale un peu plus ouverte ; 

5° Une ouverture proportionnellement un peu plus 
large. 

Nous ajouterons que la variété £ de l'H. Heckeliana est 
encore plus distincte de l’'H. Bavayi que la forme typique, 
par ses Caractères de coloration. 

D'ailleurs, nous pensons que les figures que nous don- 
nons sur notre planche x1v, des H. Bavayi et Heckeliana, 
empècheront, à l’avenir, toute espèce de confusion entre 
ces deux formes spécifiques. 

Une autre espèce, précédemment décrite par nous, 


— 350 — 

l'Helix Gentilsiana (1), est encore assez voisine des H. 
Bavayi et H. Heckeliana, tout en se distinguant facilement 
de l’un et de l’autre par de bons caractères spécifiques. 
Sa spire, moins enfoncée que celle de l’'H. Bavayi, l’est 
plus que celle de l'H. Heckeliana. Elle est donc intermé- 
diaire, sous ce rapport, entre les deux espèces, dont elle 
se distingue, d’ailleurs, par sa coloration d’un jaune-ver- 
dâtre clair. 

Nous devons ici rectifier une autre erreur de M. Gas- 
sies. [1 dit, à propos de l’'H. Gentilsiana (2), que sa spire 
est plus profondément enfoncée que celle de l’H. Bavayi. 
C'est tout le contraire, et il suffit de consulter nos figures 
et nos descriplions pour constater que l’auteur bordelais a 
méconnu le principal caractère de notre espèce. 

Nous terminerons notre article par la description dé- 
taillée de l'H. Heckeliana, dont nous n’avons publié jus- 
qu'ici que la diagnose latine. 


Hecix HEckELIANA (pl. XIV, fig. 1). 


Helix Rossiteriana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XIX, 
p. 201, 1871 (nec H. Rossiteri, Angas, 1869). 

Helix Heckeliana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 71, 
1872. 

Coquille munie d’une perforation ombilicale en partie 
recouverte, subnautiliforme, globuleuse, un peu dépri- 
mée, marquée de costulations longitudinales très-nom- 
breuses, serrées, grêles, peu saillantes et égales entre 
elles. Test luisant et d'un brun-marron. Spire à peine 


(4) Journ. Conchyl., vol. XVIII, p. 136 et 403, pl. x, fig. 4, 
1870. 
(2) Faune Caléd., part. 2, p. 43, 1871. 


— 351 — 


enfoncée, faiblement concave à sa partie médiane et 
presque horizontale. Suture bien marquée. Tours de spire 
au nombre de À 1/2, légèrement convexes, un peu étroits 
et ornés, dans le voisinage de la suture, d’une sorte de 
couronne de taches d’un brun foncé alternant avec des 
taches blanches; dernier tour à peine descendant en 
avant, grand, renflé, très-obtusément anguleux près de la 
suture et légèrement aplati à la base. Ouverture légère- 
ment oblique, presque horizontale, étroitement semi-lu- 
naire, un peu plus grande, du côté de la base, et d’un 
brun livide, tournant au blanchâtre, à l’intérieur. Péri- 
stome simple, d’un blanc livide, à bords éloignés l’un de 
l'autre et réunis par un dépôt calleux large et mince; 
bord columellaire court, réfléchi'en forme de voüte (1), 
de manière à cacher la majeure partie de la perforation 
ombilicale ; bord basal arrondi et légèrement épaissi in- 
térieurement; bord externe mince et presque tranchant. 

Plus grand diamètre de la coquille 6 1/2 millimètres, 
plus petit 5 5/4, hauteur totale un peu moins de 4. Lon- 
cueur de l'ouverture 3 1/2 millimètres, plus grande lar- 
geur un peu moins de 2 (coll. Crosse). 

Var. 8. Grammica (pl. x1v, fig. 4 a). Dernier tour orné 
de nombreuses taches blanches, disposées assez régulière- 
ment pour former, avec le fond de coloration d’un brun- 
marron, une sorte de réseau très-élégant. 

Hab. Baie du Sud, en Nouvelle-Calédonie (E. Marie). 

Obs. Espèce voisine des H. Bavayi et H. Gentilsiana, 
mais s’en distinguant spécifiquement par de bons carac- 
tères, ainsi que nous l'avons exposé plus haut. 

Nous avons dû changer le premier nom assigné par 


(1) Par suite d’une faute d'impression, il y a, dans [a diagnose 
latine, formicatim au lieu de fornicalim. 


— 392 — 


nous à cette espèce, parce qu'il avait déjà été employé 
précédemment. On excusera cette faute, nous l’espérons, 
si l’on considère que, à l’époque où elle a été commise 
(en mai 1871), nous étions loin de notre bibliothèque et 
plus occupé à essayer de défendre nos administrés contre 
les exigences de l’occupation prussienne qu’à toute autre 
chose. 

Nous donnons à cette espèce le nom de M. Heckel, 
pharmacien de la Marine, qui, pendant son séjour en 
. Nouvelle-Calédonie, s’est souvent associé aux recherches 
scientifiques de M. E. Marie. 

H°°2C: 


Diagnoses Mollusecorum novorum, ex insula 
Haïti dicta oriundorum, 


AucroRrE H,. CROSSE. 


4. CHoanopomaA NEwcomMBt. 


T. late et perspective umbilicata, breviter conica, te- 
nuiuscula, subtranslucida,, transversim liris numerosis, 
tenuibus impressa, longitudinaliter striis incrementi de- 
cussata, violaceo-fusca; spira turbinata, apice obtusulo'; 
sutura profunde impressa, canaliculata, tenuissime et 
subregulariter denticulato-laciniata; anfr. vix 5 convexi, 
embryonales À A/2 sublævigati, ultimus antice breviter 
ascendens, pone marginem externum albidus, basi subpla- 
natus, ad umbilicum liris validioribus et magis distanti- 
bus munitus ; apertura obliqua, circularis, intus li- 
vide violaceo-fusca; peristoma duplex, albidum, exter- 


— 9393 — 


num non liberum, expansum, imprimis ad occursum an- 
fractus penultimi dilatatum, internum brevissimum, ro- 
tundatum. — Operculum normale. — Diam. maj. 9 1/2, 
min. 8, alt. 6 müill. Apertura 3 mill. longa et lata. (Coll, 
Crosse.) 

Habitat in regione Dominicana insulæ Haïti, Antillarum 
(W.M. Gabb). 


2. CHoaAnoroMA GABB1. 


T. late et perspective umbilicata, brevissime depresso- 
Conica, tenuiuscula sed solidula, vix subtranslucida, 
transversim costulata et supra medium unicarinata, lon- 
gitudinaliter liris validis, crebris, elegantissime decus- 
sata, sordide albida, fusco obscure spiraliter zonata ; 
spira brevissime conica, apice oblusulo; sutura profunde 
impressa, late canaliculata, denticulis subdistantibus, 
plerumque bifidis subobstructa ; anfr. 4/2 breviter gra- 
dati, embryonales primi 2 sublævigati, lutescentes, ulti- 
mus antlice vix ascendens, pone marginem externum sub- 
constrictus, basi subplanatus, carinis 5 denticulatis spira- 
liter cincius, prima supramediana, secunda mediana va- 
lidiore, acuta, tertia inframediana, quarta et quinta basa- 
libus, inter secundam et tertium zona fusca obscure pictus; 
umbilicus intus inconspicue costulatus ; apertura oblique 
subhorizontalis, circularis, intus concolor ; peristoma du- 
plex, externum non liberum, expansum, latum, fleæuose 
foliaceum, concentrice tenuissime striatulum, albidum, 
fusco obscure maculatum, internum breve, prominulum, 
rotundatum.— Operculum subnormale, margine anfrac- 
Luum extus parum prominente.—Diam. maj.T,min. 51/9, 
alt. k mal. Aperturu 2 1/4 maill. longa et lata. (Coll. 


Crosse.) 
24 


— 354 — 


Habitat in regione Dominicana insulæ Haïti, Antillarum. 
(W. M. Gabb.) 


3. CHOANOPOMA MORELETIANUM. 


T. late et perspective umbilicata, suborbicularis, de- 
pressa, lenuiusculu, diaphana, costulis subdistantibus 
Spiraliter cincta, lamellis gracilibus, compressis, ad occur- 
Sum costularum spinulas cavas, tubuliformes, breves 
emitltentibus longitudinaliter sculpta (interstitiis lamel- 
lurrm lenuissime striatis), albida; spira subplanata, 
medio viæ prominula, apice rotundato, obtusulo; sutura 
profunde impressa, subcanaliculata, occursu lamellärum 
denticulata ; anfr.# 1/2 subplanati, embryonales A 1/2 læ- 
vigati, albidi, ullimus subito descendens, basi planiuscu- 
lus; apertura oblique subhorizontalis, circularis, intus 
albida; peristoma non omnino liberum, duplex, albidum, 
fusco vix obscure quitatum, externum dilatatum, tenue, 
foliaceum, concentrice striatum, juæta insertionem in 
alam latam, adnatam abiens, internum tenue, rotunda- 
tum, prominulum, brevissime tubuliforme. — Operculum 
intus subplanatum, medio vix concaviusculum, lutescens, 
extus cuvatum, marginibus anfractuum valde prominen- 
tibus et fere verticaliter elevatis, albidum. — Diam. 
maj. 42, min. viæ 10, alt. 5 mill. Apertura 3 mill. longa 
et lata. (Coll. Bland.) 

Habitat in regione Dominicanainsulæ Haïti, Antillarum. 
(W. M. Gabb.) 


4. HELICINA GABBI. 


Uelicina Gabbi, Crosse et Newcomb, ms. 


T. subconoideo-globosa, solida, sublævigala, sed hic et 
lic quasi malleata, nitidula, purpureo-rufescens; spira 


ST ET 


| 


— 93995 — 


parvula, brevissime conicu, apice obtusulo; sutura leviter 
impressa; anfr. k 1/k convexiusculi, primi 3 purpurei, 
ullimus subinflatus, rotundatus, purpureo-rufescens, ad 
peripheriam zona angusta, pallide lutea cingulatus, infra 
medium et basi nitidior; apertura obliqua, semiovulis, 
intus pallide purpurascens, zona anfractus ultimi trans- 
meante; peristoma album, margine columellari arcuato, 
brevi, plano, basi in nodulum desinente, callum emittente 
crassum, circumscriplum, nilidum, cæruleo-albidum, ba - 
sali et externo reflexiusculis, subincrassatis, ad limbum 
albidis. — Operculum haud crassum, tenuissime subgra- 
nulato-rugosum,  submargarilaceo-rufescens. — Diam. 
maj.AT, min. 14 1/2, alt. A3 mill. Apertura cum peristo- 
male A0 mill. longa, 6 luta. (Coll. Bland et Newcomb.) 

Hubitat Samana, in regione Dominicana insulæ Huiti, 
Antillurum. (Dr Newcomb.) 

Obs. Species Helicinæ malleatæ Pfeifferi statura sat vi- 
cina, sed minus globosa, nilidior, colore el zona periphe- 
rica distinguenda. Zona pallida anfractus ultimi 1. sub- 
marginatam Grayi et H. pulcherrimum Leui comme- 
morab. 


5. GEOSTILBIA GUNDLACHI. 


Achatina Gundlachi, Pfeiffer, Zeits. FE. Maluk., p. 80, 
1850. 


Specimen a domina Foderingham in vicinio civitatis 
« Port-au-Prince » dictæ lectum et a cl. T. Bland benevole 
communicatum nullo modo ab Achatina Gundlachi Pfeif- 
feri, Cubæ et insulæ Sancti-Thomasi incolæ, differre vi- 


detur. 
A. Gundlachi ad genus nostrum Geostilbiam verisimili- 


— 356 — 


ter pertinet, cui apice subito rotundato, obtusissimo, colu- 
mella truncaturam mentiente sed non truncata, sutura et 
testa corneo-hyalina valde affinis (1). 

H. C. 


Description d'un melix inédit provenant de la 


Nouveile-Calédonie, 


PAR LE KR. P. LAMBERT. 


Hezix MEGei (pl, XIV, fig. 5). 


Helix Megei, Lambert, Journ. Conchyl., vol. XXI, p. 156, 
1875. 


Coquille ombiliquée, nautiliforme, profondément bi- 
concave, subglobuleuse, longitudinalement imprimée par 
des stries d’accroissement flexueuses, fines, serrées et 
comme groupées de manière à simuler presque de petites 
côtes à peine saillantes, faiblement translucide et de cou- 
leur châtain ; spire profondément enfoncée, en cône ren- 
versé très-étroit ; tours au nombre de 41/2 à 5, très-étroits 


(à l'exception du dernier qui est grand, arrondi et enve- 


(1) La diagnose de l’A. Gundlachi, contrairement à ce que l’on 
remarque dans les autres descriptions spécifiques de M. le 
D: Pfeiffer, laisse un peu à désirer sous le rapport de l’exacli- 
tude. Dans cette espèce, la spire n’est nullement « apice acutius- 
cula, » mais, au contraire, obtuse au point de paraître presque 
tronquée, et nous trouvons habituellement plutôt 4 que 5 tours de 
spire. L’espèce est, d’ailleurs, difficile à bien observer, à cause de 
sa transparence, de sa petitesse et de sa fragilité. H.2C: 


mg M 


— 3951 — 


loppe complétement tous les autres), séparés par une su- 
ture enfoncée et tous visibles des deux côtés de la co- 
quille, mais moins facilement en dessus, par suite de 
l’étroitesse de l'ouverture du cône dans lequel ils se déve- 
loppent sous forme de cordon arrondi. Ouverture étroite, 
semilunaire-allongée, suboblique, à intérieur blanc sub- 
violacé et subcalleusement marginé (est-ce l’état adulte ?) 
près du bord ; labre simple, tranchant, subépaissi à son 
insertion columellaire, très-sinueux, arqué en avant dans 
le haut, de manière à former, avec le tour précédent, une 
échancrure à son point d'insertion ; ses extrémités, éloi- 
gnées de toute la hauteur du tour sur lequel elles s’im- 
plantent subverticalement, sont réunies par une mince 
callosité. Ombilic profond, infundibuliforme, arrivant 
presque au contact du cône formé par la dépression de la 
spire, et dont il n’est séparé que par l'épaisseur du pre- 
mier tour, large et égalant le 1/3 environ du diamètre de 
la coquille 

Diam. 9 mill., haut. 7 (Musée de Bordeaux). 

Habite la baie du Sud (Nouvelle-Calédonie). Vu 2 exem- 
plaires. | 

Je dédie cette espèce qui, par sa forme générale, appar- 
lient au groupe des H. Bavayi, Gentilsiana, etc., de même 
provenance, mais dont elle se distingue très-facilement 
par tous ses caractères, à M. l'abbé Mège, mon excellent 
confrère et ami, qui s'occupe avee zèle d'histoire natu- 
relle. 

RP. TE 


— 398 — 


Description d'une nouvelle espèce d’Helix 
d'Espagne, 


Par J. G. HiIDALGo. 


L] 


Hezix CANTABRICA, Hidalgo. 


Testa late umbilicata, orbiculato-depressa, tenuis, vix 
nilens, minutissime et irregulariter ruguloso-striatula, 
sub lente sϾpe punctis minutissimis impressis, in juniort- 
bus pilis brevissimis instructis, confertim sculpta; cor- 
neo-pellucida, albido aut lutescenti-opaco inæqualter stri- 
gatu, vel albida aut lutescenti-opaca, corneo-pellucido 
varie strigata et punctata; spira plana; sutura impressa; 
anfr. 5, conveæiusculi, 3 primi lente accrescentes, ultimus 
penultimo fere duplo latior, peripheria obtuse angulatus, 
antice subdilatatus, descendens, infra conveæior ; umbili- 
cus 1/4 diametri æquans ; apertura lunato-circularis, cor- 
neo-fulva ; perist. rectum, acutum, inlus albido-labiatum, 
marginibus approæimatis, columellari dilatato, subelon- 
gato. — Diam. maj 13, main. M, umbil. 3, ult. 
& 1/2 millim. 


Hab. Peña Abis, aux environs de Caldas de Oviedo 
(Asturies). 


Var. 8. Testa paulo major, minus rugulosa et impresso- 
punctata. 


Hab. Monsacro, à 17 kilom. d'Oviedo {Asturies). 
Cette espèce a été trouvée par mon ami, M. le comte de 
Torrepande, botaniste distingué, et moi, dans le cours de 


— 359 — 


nos excursions scientifiques, et, malgré de minutieuses 
recherches, nous en avons recueilli seulement 9 exem- 
plaires avec l'animal (qui est entièrement noir, avec le 
manteau blanchtre) et quelques autres morts. Cependant, 
je crois qu’on pourra trouver des exemplaires plus nom- 
breux en opérant ses recherches à l’époque des pluies, et 
dans d’autres montagnes des Asturies. 

Nous avons trouvé toujours les exemplaires avec l’ani- 
mal adhérents à la surface des rochers calcaires, taillés à 
pic, et à une altitude ne dépassant pas la moitié de la hau- 
teur des montagnes. 

La coquille, vue à la loupe, présente, surtout vers sa 
partie supérieure, un aspect comme chagriné, par suite de 
la réunion des petites stries et des points. La columelle se 
prolonge, dans les exemplaires bien adultes, en se termi- 
nant à peu de distance de l'insgrtion du bord droit ; par 
suite, les deux bords sont très-rapprochés. Ce caractère, 
joint à quelques autres, distingue assez bien cette coquille 
de l'Helix Fontenillii, Michaud, avec laquelle eïle offre de 
la ressemblance. Dans la coquille jeune, les bords de l’ou- 
verture ne sont pas rapprochés, le bord supérieur ne des- 
cend pas, et le bourrelet blanchâtre du bord. droit 
manque; les poils sont bien visibles. 

JG: H: 


BIBLIOGRAPHIE, 


Lithologie du fond des mers, par 
M. Delesse (1). 


Dans cet ouvrage important, publié sous les auspices de 


(1) Paris, 1871, chez E. Lacroix, éditeur, 54, rue des Saints- 


— 360 — 


M. le Ministre de la marine et de M. le Ministre des tra- 
vaux publics, l’auteur $’'est proposé de faire l'étude litho- 
logique du fond des mers. Bien que ce sujet ne semble 
pas rentrer directement dans le cadre de nos études, il s’y 
rattache néanmoins par plusieurs points. Il est incontes- 
table, en effet, que la nature du fond influe sur la répar- 
tilion des animaux marins, sur leurs conditions d’exis- 
tence, et, jusqu’à un certain point, sur leurs caractères 
distinctifs. Aujourd’hui, après les belles explorations de 
MM. Carpenter, Jeffreys, Mac-Andrew, Forbes, Thompson, 
Pourtalès, Agassiz, etc., il devient impossible aux natura- 
listes de ne plus se tenir au courant des questions de ba- 
thymétrie, dont l’étude a fait révolution dans les sciences 
zoologiques. 

L'ouvrage de M. Delesse est basé sur des analyses ex- 
trèmement nombreuses qui lui ont permis d’établir la 
composition de tous les dépôts littoraux et sous-marins 
des côtes de France. L'auteur a examiné la répartition des 
Mollusques sur nos rivages, ainsi que les conditions du 
développement des Huîtres. La lithologie des principales 
mers du globe a été également l’objet d’un travail appro- 
fondi, ainsi que la configuration des rivages de notre pays, 
aux diverses époques géologiques. 

Un appendice contient les analyses de tous les dépôts 
littoraux et sous-marins, dont l’auteur donne les carac- 
tères physiques, minéralogiques et organiques. La déter- 
mination des débris d'animaux marins compris dans ces 
dépôts a été faite par M. P. Fischer, et le résumé de ces 
observations est publié, à la fin de l'ouvrage, par MM. De- 
lesse et Fischer. 


Pères. 2 volumes grand in-8°, accompagnés d’un atlas in-folio, 
comprenant 4 cartes coloriées. 


— 361 — 


L’atlas qui accompagne ce travail est très-remarquable 
par la perfection des cartes et le grand nombre de rensei- 
gnements qu'on y trouve. Il comprend une carte des 
mers de la France, une carte des mers de l’Europe, une 
carte des mers de l'Amérique et plusieurs petites cartes 
des mers anciennes de la France. Toutes les profondeurs 
sont indiquées et réunies par des courbes; les fonds sont 
teintés suivant leur composition, et l’on a marqué de 
signes conventionnels les principaux dépôts organiques. 
Des coupes permettent de saisir facilement la forme et la 
profondeur des mers : parmi les plus intéressantes, nous 
citerons celles de la Méditerranée, du golfe de Gascogne 
et du golfe du Mexique. 

En signalant ce bel ouvrage à l'attention des natura- 
listes, nous croyons accomplir un acte de justice envers 
l’auteur, dont le travail n’a pas été apprécié en Angleterre 
comme il méritait de l'être. Les cartes de M. Delesse con- 
stituent un véritable progrès dans l'étude de la géographie 
sous-marine, et leur importance ne peut que s’accroître à 
mesure que les explorations du‘fond des mers se multi- 
plieront. 

H. Cross ET P. FiscHEr. 


Rapport présenté à l'assemblée de MM. les Pro- 
fesseurs-Administrateurs du Muséum d'histoire 

naturelle dans la séance du 21 novembre 1871 
sur l’état actuel des collections dépendantes de 
la chaire des Mollusques, Annélides, Vers et 
Loophytes, par ME. DBeshayes (1). 


L'auteur expose les améliorations qu’il a introduites 


(1) Paris, 1872. Brochure in-4° de 8 pages d'impression, 


— 362 — 


dans le classement des collections qui dépendent de sa 
chaire. La collection d'Echinodermes vivants, l’une des 
plus complètes qui existent, a été classée méthodiquement 
avec le concours de MM. Cotteau et A. Agassiz. Celle des 
Mollusques dans lalcool, qui est également très-remar- 
quable, a été mise en état d’être consultée par le public 
scientifique; elle constitue actuellement un Genera Mol- 
luscorum presque complet. Il en est de même de la collec- 
tion des Annélides. Les Coquilles appartenant à la classe 
des Mollusques Acéphalés sont mises en ordre et classées 
dans 560 tiroirs. Il n’en est malheureusement pas ainsi 
des Céphalopodes et des Gastéropodes, et cela faute de 
place! Le savant professeur s'est également occupé de 
rassembler les premiers éléments d’une Faune malacolo- 
gique française, à l'exemple de ce qui se fait depuis long- 
temps, à Londres, au British Museum. 

Nous constatons avec plaisir les améliorations considé- 
rables introduites par M. Deshayes dans le classement des 
collections malacologiques du Muséum, qui laissaient tant 
à désirer autrefois, et nous espérons avec lui qu’il obtien- 
dra bientôt l'emplacement qui lui a manqué jusqu'ici et 
qui l’a empèché d’en développer toutes les parties. 

H. CROSSE. 


Sopra alcune Faune Giuresi à Hiasiche di 
Sicilin Studi paleontologici di (Études paléon- 
tologiques sur quelques Faunes jurassiques et 
liasiques de Sicile par) le Professeur &. 6. 
Gemmellaro (1). — Fascicules 1 et 2. 


L'auteur poursuit le cours de ses utiles publications sur 


(4) Palerme, 1872. Brochure in-4° de 52 pages d’impression, 


ax 


D RÈSAES ÉR EdS <" 


ÉRRET 


— 363 — 


les terrains anciens de la Sicile et les fossiles qu’ils ren- 
ferment, sujet bien peu étudié jusqu'ici et bien mal connu 
avant ses travaux. Le fascicule double qu’il vient de faire 
paraître comprend 2 Monographies. 

I. Sur les Céphalopodes de la zone à Stephanoceras ma- 
crocephalum, des environs de Calatafimi, dans la province 
de Trapani. — Les espèces suivantes sont décrites comme 
nouvelles et figurées : Phylloceras isomorphum ; Lytoceras 
polyanchomenum ; Oppelia Neumayri, O. pherolopha; 
Stephanoceras globuliforme, S. dicosmum; Perisphinctes 
leptus, P. Sciutoi, P. Recuperoi, P. Caroli. 

II. Sur les Céphalopodes de la zone à Aspidoceras acan- 
thicum, de Burgilamuni , près Favara , dans la province 
de Girgenti. — Espèces nouvelles : Lytoceras Orsinii; 
Oppelia subeallicera, O. platyconcha; Aspidoceras meri- 
dionale; Simoceras Cavouri, S. rachistrophum, S. Agri- 
gentinum, S. peltoideum, S. Cafisii, S. Favaraense; Peri- 
sphinctes adelus. | 

L'auteur se propose de compléter son volume en pu- 
bliant successivement, et Loujours par voie monographique, 
le résultat de ses recherches paléontologiques sur d’autres 
zones fossilifères des terrains de Sicile. Nous ne pouvons 
que l’encourager à persévérer dans cette voie. 

H. CRossE. 


Rectification of T. A. Conrad's Synopsis of the 
Family of Naïades of North America. — New 


accompagnée d’un atlas de 9 planches grand in-#, lithographiées 
sur papier de Chine. — Dépôt à Paris, chez F. Savy, libraire, rue 
Hautefeuille, 24. 


— 9364 — 


edition. By (Rectification du Synopsis de la 
famille des Naïades de l'Amérique seplen- 
trionale de T. À. Conrad. — Nouvelle édition. 
Par) Hsaae Lea (1). 


L'auteur, dans cette brochure, rectifie les dates erro- 
nées, auxquelles M. Conrad rapporte la création d’un 
assez grand nombre de ses espèces. Si nous pensons, avec 
M. Lea, qu'on est en droit de ne pas tenir compte des 
diagnoses spécifiques insuffisantes, mal faites, laissant 
dans le doute au sujet de l'identification des cspèces, et 
qu'il faut alors leur préférer des descriptions postérieures 
mais certaines, nous ne pouvons admettre sa prétention 
de considérer, comme date de la création d'une espèce, le 
jour de la lecture, devant un corps savant, du Mémoire 
où elle se trouve décrite. Les espèces ne prennent date, 
selon nous, que du jour de leur publication effective par 
voie d'impression, quel que soit, d’ailleurs, le mode d’im- 
pression employé, et qu’il s'agisse d’une planche ou d’une 
page imprimée. 

H. CROSSE. 


Nouveau Guide du Géologue, Géologie générale 
de la France, suivi d'un Appendice sur la 
Géologie des principales contrées de l'Europe, 
par Ed. Lambhert (2). 


L'auteur, en publiant son ouvrage, a eu pour but de 


(4) Philadelphie, 1871. Brochure grand in-8° de 45 pages d’im- 
pression 

(2) Paris, 1873, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. 
Un volume in-12 de 503 pages d'impression, avec 76 figures in- 


EE ESS 


— 365 — 


servir de guide aux jeunes géologues français, de les ini- 
tier à la connaissance de la géologie de leur pays, et de 
leur aplanir les premières difficultés de la science. 

Dans la première partie, il groupe tous les renseigne- 
ments indispensables à celui qui commence l’étude de la 
géologie, les instructions utiles pour la recherche, l’em- 
ballage et la conservation des fossiles, les conseils pour les 
voyages, la manière de former et d'entretenir les collec- 
lions; en un mot, tout le côté pratique des études géolo- 
giques. Il y joint les éléments de Conchyliologie, dont la 
connaissance est nécessaire à #æut géologue sérieux. 

La seconde partie est consacrée à la géologie générale de 
la France : l’auteur suit les contours des bassins géolo- 
giques de chaque grande formation, en passant successive- 
ment des terrains azoiques aux terrains paléozoïques, car- 
bonifère, permien, de trias, jurassique, crétacé, tertiaire, 
quaternaire et moderne. Cette pañtie est accompagnée 
d’une bibliographie, relevée avec soin, de tous les ouvrages 
généraux qu'il peut être utile de consulter, lorsqu'on se 
livre aux études géologiques et paléontologiques. 

La troisième partie comprend l'étude spéciale et aussi 
complète que possible de la géologie de chacun de nos dé- 
partements, considérés séparément. Les localités fossili- 
fères ct les gisements les plus intéressants sont relevés, 
étage par étage, et indiqués en détail : de plus, à la suite 
de la description géologique de chaque département, un 
exposé bibliographique très-bien fait indique les ouvrages 
des auteurs qui l'ont exploré. Le mème travail s’étend aux 
trois provinces de l’Algérie. 


tercalées dans le texte, et accompagné de la Carte géologique de 
la France par MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont.) 


— 366 — 


Enfin, l’auteur termine son ouvrage en donnant, sous 
forme d’appendice, des indications générales sur la con- 
stilution géologique des principales contrées de lEu- 
rope. ; 

Il est facile de s’apercevoir que M. Lambert, en rédi- 


geant son nouveau guide, s’est inspiré des travaux des 


géologues les plus éminents et les plus accrédités : tout en 
n’oubliant pas que son principal but est de venir en aide 
à ceux qui débutent dans la science, et, par conséquent, 
tout en restant élémentaire et pratique avant tout, il sait 
se tenir, autant qu'il le fau, à la hauteur de la science et 
des découvertes modernes. 

C’est donc avec plaisir que nous signalons la publication 
de ce nouveau volume, d’un format très-portatif, aux na- 
turalistes qui désirent trouver des renseignements scien- 
tüifiques exacts sur la géologie de nos départements : il 
leur épargnera bien des recherches et bien du temps 
perdu. 

H. CROSSE. 


L 


Diagnosen neuer MKeeres-Conchylien aus Japan. 


Von (Diagnoses de nouvelles espèces de 
Coquilles marines du Japon. Par) le docteur 
C. E. Lischke |{!l). 


L'auteur publie les diagnoses latines des espèces nou- 
velles suivantes : Columbella compta, Ancillaria albo-cal- 
losa, Chiton Japonicus, C. rubro-lineatus, des environs de 


(t) Cassel, 1873. Brochure in-8° de 7 pages d'impression. (Ex- 
trait du vol, XXI des Malak. Blätter de 1873. 


ÉÉ  e CC To 7 D D 


— 3607 — 


Nagasaki ; Oliva signata, de la baie de Yedo; Triton tenui- 
liratus et Dosinia Troscheli du littoral méridional du 
Japon. 

Ces espèces seront, sans doute, plus amplement décrites 
et figurées dans la suite du grand et luxueux ouvrage sur 
la Faune malacologique japonaise, dont la publication fait 
beaucoup d'honneur à M. le docteur C. E. Lischke, car 
elle est de nature à jeter beaucoup de lumière sur d’im- 
portantes questions de distribution géographique. 

| "H, CRosse. 
# 


Catalogus ad rationem synonymion ordinatus 
Marinorum Molluscorum Dalmatiæ qua ul 
inter opera artificiaque propalam collocanda 
ponerentur anno 1873 Vindobonam miltit 
(Catalogue synonymique des Mollusques marins 
de Dalmatie, envoyés à Vienne, pour faire 
partie de l'Exposition universelle de 1873, par) 
Blasius Kleciak (|). 


Ce catalogue comprend l’énumération de 500 espèces 
ou variétés de Mollusques marins provenant du littoral de 
la Dalmatie, et réparties dans 28 familles et 158 genres. 
L'auteur, en mentionnant chaque espèce, cite les localités 
dans lesquelles elle a été recueillie. Nous ferons observer 
que, ces espèces étant toutes de provenance parfaitement 
authentique, le travail de M. B. Kleciak constitue un bon 
catalogue local, pour ce qui concerne les espèces marines 


(1) Spalato, 1873. Brochure in-8° de 44 pages d'impression. 


— 368 — 
de la partie de la Méditerranée, qui baigne les côtes de 
Dalmatie. 
H. CROSSE. 


On the early stages of erebratulina septentrio- 
malis. By (Sur les premières phases de déve- 
loppement du ‘Terebratulina septentrionalis. 
Par) Eaward S. Morse (l). 


On compte déjà un certain nombre de mémoires con- 
sacrés à l'étude embryogénique ou à la classification des 
Brachiopodes, et quelques-uns de ces travaux ont une 
grande valeur scientifique. Pourtant, il subsiste encore 
quelques doutes au sujet des véritables affinités de ces 
êtres énigmatiques et de la place qu'il convient de leur 
faire occuper dans la méthode. Doivent-ils continuer à 
faire partie des Mollusques, comme le pensaient les an- 
ciens auteurs ? Appartiennent-ils, au contraire, aux Arti- 
culés, comme le soutiennent plusieurs naturalistes mo- 
dernes ? Faut-il constituer pour eux une division à part, 
empruntant quelques-uns de ses caractères aux deux 
embranchements que nous venons de citer, mais pourvue 
en même temps de caractères spéciaux? Enfin, que doit-on 
penser de leurs affinités avec les Polyzoa ? Tels sont les 
principaux problèmes à résoudre, et, sur quelques points 
encore, la lumière n’est pas faite d’une façon compléte- 


(1) Boston, 1871. Brochure grand in-8 de 66 pages d’impres- 
sion et accompagnée de 2 planches noires gravées. (Extr. de la 
{re partie du volume IL des Memoirs of the Boston Society of 
Natural History.) 


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n ; 
md in rm meme 


DE See 


— 369 — 


ment satisfaisante. Aussi doit-on accueillir avec plaisir 
toute nouvelle tentative faite dans le but d’éclaireir ces 
questions controversées. 

M. Morse, bien connu déjà dans la science par d’inté- 
ressants travaux de micrographie, a profité des facilités 
qu'il avait eues de se procurer de nombreux individus de 
Terebratulina septentrionalis, dragués vivants à Eastport 
(Maine), pour étudier leur organisation intime et les 
diverses phases de leur développement. 

Dans un certain nombre d’exemplaires, les ovaires 
étaient remplis d'œufs généralement réniformes. L'au- 
teur signale la remarquable ressemblance de forme 
que, dans le premier âge, la coquille présente extérieu- 
rement avec les Lingules, ressemblance que rend en- 
core plus frappante la longueur proportionnellement 
considérable du pédoncule, à cette période de développe- 
ment de lanimal. Il n'a pas été plus heureux que 
M. Hancock, en ce qui concerne la découverte d’une 
issue anale. 

La coquille présente une structure écailleuse toute par- 
ticulière, et qu’il est facile de suivre et d’observer sur les 
individus jeunes. 

L'auteur trouve, dans l'examen du premier âge des 
Terebratulina, de nouvelles preuves des relations intimes 
qui existent entre les Brachiopoda et les Polyzoa, et qui 
ont été signalées par de nombreux naturalistes, parmi les- 
quels nous citerons MM. Milne-Edwards, Huxley, Hancock, 
Agassiz et Hyatt. Certains Polyzoa, les Lepralia par 
exemple, sont attachés par une portion de leur coquille et 
possèdent un test calcaire, marqué de fines piqüres, qui 
rappellent, d’une manière frappante, les trous de celui de 
quelques Brachiopodes. 

25 


— 310 — 


M: Morse a exprimé précédemment (4) l'opinion que les 
Brachiopodes étaient de véritables Articulés, se reliant 
intimement aux Vers. Il fait observer, à propos des affini- 
tés que nous venons de signaler entre les Brachiopoda et 
les Polyzoa, que Leuckart a, depuis longtemps, classé ces 
derniers animaux parmi les Vers, et que, dans un ouvrage 
d'anatomie comparée tout récent (2), le professeur C. Ge- 
genbaur les a également retirés des Mollusques pour les 
réunir anx Vers. 

H, CROSSE. 


Catalog der €onchylien - Sammlung von 
(Catalogue de la collection de Coquilles de) 
Fr. Paetel (3). 


Ce catalogue, rédigé dans une forme très-scientifique et 
en rapport avec la classification moderne des Mollusques, 
est précédé d’un exposé systématique énumérant, avec les 
grandes divisions, les coupes génériques et subgénériques 
adoptées par l’auteur, ainsi que les synonymes de ces 
coupes. Les espèces énumérées sont comprises dans 
152 familles et 776 genres. Elles sont fort nombreuses et 
constituent, dans leur ensemble, une collection considé- 
rable. Nous signalerons quelques erreurs faciles à réparer, 
d’ailleurs. Ainsi, par exemple, le Conus cinctus n’a pas plus 


(1) The Brachiopoda, a revision of Annelida. (Amer. Journ. 
Science, 1870.) 

(2) Grundzüge der Vergleichenden Anatomie. (2° éd., Leipzig, 
1870.) 

(3) Berlin, 1873, chez les frères Paetel. Brochure grand in-8 
de 172 pages d'impression. 


ER Le ee. 


— 311 — 


été décrit par Souverbie que le C. Daulei par Benson: cette 
dernière espèce, décrite par nous, provient de Madagascar 
etdes Comores, et non de la Nouvelle-Calédonie.Parcontre, 
l’auteur nous attribue à tort la paternité de l’Helix con- 
victa et de l'H. Coxeni, d'Australie : ces espèces sont de 
M. Cox. Il place à tort, selon nous, notre genre Strebelia 
à côté des Succinea et des Lithotis : sa place naturelle est 
dans la famille des Testacellidæ, près des Glandina. Enfin 
nous ayons créé récemment, avec notre collaborateur Fis- 
cher, le genre Tomocycelus et non Tomocyclos, comme le 
dit l’auteur, pour leT. simulacrum ct le T. Gealei. 

En dehors de ces observations, nous n’avons que des 
éloges à donner à la nouvelle publication, qui remplacera 
avantageusement, pour le classement des collections, les 
anciens catalogues de Jay, car elle est moins coûteuse, 
d'un format plus commode et, par suite de la date récente 
de la publication, plus à la hauteur des progrès de la 
science. 

H. CRrosse. 


Notizie inlorno ai Solarii del Mediterraneo pel 
[Note sur les Solarium de la Méditerranée par) 


le marquis 4. de Montcrosato (1). 


Nous voyons avec plaisir notre honorable confrère de 
Palerme continuer le cours de ses intéressantes études sur 
les Mollusques de la Méditerranée. Il s'occupe, cette fois, 


(1) Palerme, 1873. Brochure grand in-8 de 15 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche lithographiée sur papier de 
Chine. 


— 93172 — 


du genre Solarium. Il n’admet que six espèces véritable- 
ment méditerranéennes, savoir : S. discus, Philippi (nom 
qu'il préfère à celui de S. pseudo perspectivum, Brocchi, 
qui comprend plusieurs espèces dans sa description) ; S. 
moniliferum, Bronn; S. mediterraneum, All. di Mont. 
(c’est le S. pseudo-perspectivum de la plupart des auteurs, 
mais non celui de Brocchi) ; S, hybridum, L. ; S. fallacio- 
sum, Tiberi (c’est le S. stramineum des auteurs, mais non 
celui de Famarck): S. Architæ, O. Costa (le S. Sowerbyi, 
Hanley, est vraisembloblement un synonyme de cette 
espèce). L'auteur ne croit pas que l’on doive attacher une 
grande importance, chez les Solarium, aux caractères tirés 
de l’opercule ; il pense que les genres Bifrontia et Gyriscus 
devront probablement être réunis au genre Solarium. 

D’après l’auteur, l'Adeorbis supra-nitidus, S. Wood, 
appartient au genre Circulus, et ne constilue qu'une 
simple variété du C. striatus. 

Le Mémoire se termine par quelques notes ou rectifica- 
tions se référant à un précédent opuscule intitulé : « Noti- 
zie intorno alle Conchiglie Mediterranee. » 

H. CROSSE 


Conchological Memoranda. Par Robert E. C. 
Stearns.— N° X {1}.— N° XI {2).— N° XII (3). 


N° X.— Description des Mangelia interlirata; Sipho- 


(1) San Francisco, 1872. Brochure in-8 de 7 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche noire. (Exlr. des « Proceed. of 
the California Academy of Sciences, 1872. ») 

(2) Boston, 1872. Brochure in-8 de 4 pages d’impression. 
(Extr. des « Proceed. of the Boston Society of Nat. History, 1872. ») 

(3) San Francisco, 1873. Brochure in-8 de 6 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche noire. (Extr. des « Proc. of 
the California Acad. of Sciences, 1873. ») 


LE D D GE SR rt mn ©" > 9 à 


— 9313 — 


naria Brannani ; Truncatclla Stimpsonii, de Californie. 
L'auteur constate que le Purpura canaliculata, Duclos, est 
répandu sur le littoral pacifique américain, depuis Una- 
lashka, au nord, jusqu’à Monterey, au sud. Il se livre à 
des considérations générales sur les caractères des faunes 
conchyliologiques des côtes atlantiques et pacifiques de 
l'Amérique du Nord. Du côté du Pacifique, l’ordre des Scu- 
libranches offre un développement remarquable et devient 
véritablement prépondérant. La famille des Haliotidæ et 
celle des Chitonidæ y sont également représentées large- 
ment. 

Le nombre total des espèces ou des variétés bien carac- 
térisées de Mollu-ques marins, dont l'existence a été 
constatée sur le littoral de la Californie et de l’Orégon, est 
de 630, savoir : 200 espèces d’Acéphalés et 450 autres 
espèces de Mollusques, sur lesquelles 125 appartiennent 
aux Scutibranches. 

N° XI. — Description des Marginella (Glabella) opalina; 
M. (Glabella) aureocincta; Drillia Ostrearum; Mangelia 
stellata; Architectonica tricarinata et Cerithidea turrita, 
des côtes de Floride. 

N° XIL.— Description du nouveau genre Lateribran- 
chiæa (L. festiva), établi sur un Nudibranche de Califor- 
nie, voisin des Triopa, et caractérisé par la présence de 
deux branchies latérales remplaçant les branchies grou- 
pées habituellement vers le sommet du tiers postérieur de 
la partie dorsale. Description des Triopa Carpenteri ; Co- 
nus Dalli; Plychatractus occidentalis ; Fusus (Chrysodo- 
mus ?) Harfordii; Pleurotoma (Drillia) Montereyensis, P. 
(Drillia) Hemphillii, Muricidea subangulata; Astyris varie- 
gata; Pholas Pacifica, également de Californie. 

| H. CRrossE. 


= 37h — 


The Pectens, Or Scallop-Shells. By (Les Peignes 
ou Coquilles à festons. Par) &. E. ©. Stearns (1). 


Cet article contient des généralités sur les coquilles du 
genre Pecten et leurs divers emplois dans l'antiquité et 
dans les temps modernes. 

H. Cross. 


Catalog der im europäñisechen Faunengebiet 
lebenden Meeres-Conchylien. Von (Catalogue 
des Coquilles marines appartenant à la faune 
européenne actuelle. Par) H. ©. Weinkauff (2). 


L'auteur s’est proposé de publier, en un petit nombre 
de pages et dans un format commode, un catalogue des 
coquilles marines dés mers d'Europe, qui permit aux na- 
turalistes d’étiqueter convenablement les espèces de leurs 
collections, de constater facilement leurs desiderata, et, 
enfin, d'établir une classification rationnelle et en rapport 
avec les progrès de la science. 

[l énumère 1,512 espèces, réparties dans 294 genres. 
Son travail commence par une introduction dans laquelle 
il expose les principes qui l'ont guidé : nous le félicitons, 
à ce propos, de ne pas avoir abusé des sous-genres et de 
n'avoir adopté, dans les coupes génériques, que celles qui 
étaient réellement justifiées et correctement établies. 


(1) Brochure in-8 de 4 pages d'impression. (Extr. du numéro 
d'avril 1873 de l’Overland Monthly.) 
(2) Creuznach, 1873. Brochure in-18 de 88 pages d'impression. 


375 — 

Le plan général de l'ouvrage est bon, et nous ne nous 
permettrons qu’un petit nombre d’observalions critiques. 

L'auteur adopte 7 grandes divisions qu’il désigne sous 
le nom de zones et qui correspondent plus ou moins aux 
provinces zoologiques de Forbes et de Woodward. 

[L. Zone arctique (Spitzberg, Nouvelle-Zemble, Laponie 
russe, mer Blanche, Laponie norwégienne jusqu'aux îles 
Lofoden, N. de l'Islande et N. E du Groënland). 

IT. Zone boréale (S. de l'Islande, J. Feroë, J. Shetland, 
Norwége jusqu’à Bergen-Staffanger et S. du Groënland), 

IL. Zone germanique (Écosse, Angleterre, S. de la 
Norwége et de la Suède, Danemark, Allemagne, y com- 
pris la Baltique, et Hollande). 

IV. Zone celtique (Irlande, S. de l'Angleterre, îles de 
la Manche, Belgique, France et N. de l'Espagne). 

V. Zone lusitanienne (0. et S. de l'Espagne, Portugal, 
côtes atlantiques du Maroc, Madère, Canaries et Açores). 

VI. Zone méditerranéenne, subdivisée en 3 parties : 
a. Antérieure (Espagne, Provence, N. et O. de l'Italie, 
Corse, Sardaigne, Sicile, Baléares, Tunis, Algérie et côtes 
méditerranéennes du Maroc). — b. Moyenne (littoral de 
Tarente, mer Ionienne et mer Adriatique). — c. Posté- 
rieure (Asie-Mineure, Syrie et Égypte). 

VIT. Zone pontique (mer de Marmara, mer Noire et 
mer d’Azof). 

Nous critiquerons d’abord l'expression de Zones em- 
ployée par M. Weinkauff pour désigner ce qu’on nomme 
habituellement régions ou provinces : en matière de géo- 
graphie zôologique, on donne plutôt au mot zone une 
acception bathymétrique (zone littorale, zone lamina- 
rienne, zone corallienne, etc.) 

Nous adoptons complétement, avec l’auteur, les pro- 


— 376 — 


vinces arctique, boréale, celtique, lusitanienne et médi- 
terranéenne : ce sont de grandes divisions, assez nette- 
ment établies et généralement admises aujourd’hui. La 
province Pontique nous semble plus contestable. C’est une 
simple dépendance de la grande province méditerranéenne 
avec laquelle elle communique directement, et les seuls 
caractères qui la distinguent sont : 1° une grande pauvreté 
sous le rapport des espèces ; la présence d’un petit nombre 
de formes Aralo-Caspiennes (genres Adacna, Monodacna 
et Didacna), intéressantes sans doute, mais insuffisantes 
pour justifier la créalion d’une division importante. 

Quant à la province ou zone Germanique, elle ne nous 
parait pas reposer sur des bases sérieuses, car elle ne se 
compose que de lambeaux arrachés un peu arbitraire- 
ment à la province celtique. Comment admettre, par 
exemple, que le littoral de la Hollande soit placé dans une 
zone différente de celui de la Belgique ? Si encore la Bal- 
tique était une mer exclusivement allemande, on pourrait 
dire que la zone Germanique est caractérisée par l’absence 
de Mollusques comme l'empire Germanique par l’absence 
de colonies. Mais on n'a même pas cette ressource. Nous 
ne pouvons donc considérer l'invention de la zone Germa- 
nique que comme une véritable plaisanterie malacolo- 
gique ou une exigence de M. de Bismarck. 

Nous signalerons aussi une erreur, dans la note, par la- 
quelle l’auteur semble disposé à considérer le Columbella 
Crosseana comme ne constituant peut-être qu’une forme 
monstrueuse du C. rustica. L'espèce qui porte notre nom 
se rattacherait plutôt au Mitrella Gervillei, Payraudeau, 
par l’ensemble de ses caractères. 

En dehors de ces critiques, nous »’avons que des éloges 
à donner au nouvel ouvrage de M. Weinkauff, que nous 


— 3717 — 
croyons appelé à rendre d’utiles services aux naturalistes 


de tous les pays. 
H. Crosse. 


Notes on lingual dentition of certains species of 
North American Eand Shells. — On the 
relations of certains Genera of Terrestrian 
Mollusena of, or related to, the Subfamily 
Sucecininæ, with notes on the 1ingual dentition 
Of Succinen appendiculata, Pfeiffer. Des- 
cription of Hemphillia, new genus of Terrestrial 
Mollusks. — On the lingual dentition of 
certains ‘Ferrestrial Pulmoeuata foreign (0 
the United States.— On the lingual dentition 
and jaw of certains Ferrestrian Pulimonata 
from the United States, with remarks on their 
systematic value. — On Fwrophysaon, à new 
Pulmonate Mollusk, On Ariolimax, on 
Helix Ilychnuchus and other species. By 
(Notes sur la denture linguale de certaines 
espèces de Mollusques terrestres de l'Amérique 
du Nord {1).—Sur les affinités de certains genres 
de Mollusques terrestres appartenant ou rappor- 
tés à la sous-famille des Succininæ, avec des 
observations sur la denture linguale du Succinea 


(1) Philadelphie, 1872. Brochure grand in-8 de 3 pages d’im- 
pression. (Exir. des Proceed. Ac. Nat.*Sciences of Philadelphia, 
1872.) 


— 9318 — 


appendiculata, Pfeiffer. Description du nouveau 
genre de Mollusques terrestres Hemphillia (1). 
— Sur la denture linguale de certains Pulmonés 
terrestres étrangers aux États-Unis (2). — Sur la 
denture linguale et la mâchoire de certains 
Pulmonés terrestres des États-Unis, avec des 
remarques sur leur valeur systématique (3). —- 
Sur le Prophysaon, nouveau genre de Mollusque 
Pulmoné, sur le genre Ariolimax, sur lHelix 
lychnuchus et d’autres espèces (4). Par) ®nomas 
Bland Ci W. G. Binney. 


I. Description des caractères de la mâchoire et du ru- 
ban lingual des espèces suivantes : Zoniles lævigatus, Z. 
intertextus, Z. demissus, Z. lasmodon, Z. internus ; Patula 
strigosa, P. Cooperi, P. Idahoensis, P. perspectiva, P. po- 
lygyrella ; H. palliata, H. obstricta, H. devia, H. fidelis ; 
Pallifera dorsalis. Ce dernier genre est décidément bien 
distinct des Tebennophorus par la structure de sa mâ- 
choire. 

IT. Cette brochure contient des observations critiques 
intéressantes sur les genres Simpulopsis, Succinea, Am- 


{1} New-York, 1872. Brochure grand in-8 de 15 pages d’im- 
pression, accompagnée d’une planche lithographiée sur papier de 
Chine. (Extr. du vol. X des Ann. Lyceum New-York, 1872.) 

(2) New-York, 1872. Brochure grand 1n-8 de 7 pages d'impres- 
sion. (Extr. du vol. X des Ann. Lyc. New-York, 1872.) 

(3) Philadelphie, 1873. Brochure grand in-8 de 17 pages d’im- 
pression, accompagnée d’une planche lithographiée sur papier de 
Chine: (Extr. des Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, 1873.) 

(4) New-York, 1873. Brochure grand in-8 de 19 pages d’im- 
pression, accompagnée de deux planches lithographiées sur papier 
de Chine. (Extr. du vol. X des Ann. Lyc. New-York, 1873.) 


— 379 — 

phibulima, Omalonyx et Pellicula, considérés au point de 
vue de la mâchoire et de l’armature linguale. Les auteurs 
décrivent en détail la structure de ces deux organes dans 
le Succinea appendiculata. La mâchoire se rapproche de 
celle du Bulimulus, et est très-différente de celle des Pel- 
licula. Le ruban lingual présente également des diffé- 
rences : les dents latérales et centrales ressemblent à celles 
du Simpulopsis sulculosa. 

Les auteurs proposent le nouveau genre Hemphillia 
pour une forme curieuse de Mollusque terrestre de l'Oré- 
gon (H. glandulosa), caractérisé 1° par une coquille exté- 
rieure petite, unguiforme, rudimentaire, à moitié cachée 
par les replis du manteau, et située, en haut de la partie 
dorsale, vers le milieu du corps; 2° parunemäâchoire etun 
ruban lingual voisins de ceux des Arions, 5° par un pore 
muqueux transverse, placé en arrière à la partie supérieure 
du pied et protégé par une forte saillie coniforme, qui 
donne un singulier aspect à la partie postérieure de 
l’animal. 

IT. Description de l’armature linguale des Helix 
Jayana ; Leucochroa Boissieri ; Helix circumfirmata, H. 
Bermudensis, H. perplexa; Gonospira sulcata; Bulimus 
aulacostylus, B. auris-Sileni. Les auteurs constatent que 
le Leucochroa Boissieri n’est point un Zonite:, comme on 
le supposait, et que, par ses dents marginales de type 
carré, il rentre complétement dans le genre Helix, dont il 
ne peut constituer tout au plus qu'une coupe subgéné- 
rique, tandis que, par sa mâchoire, il se rapproche des 
Clausilia et des Pupa. 

MM. Bland et Binney dounent, dans une note addition- 
nelle, des détails intéressants sur la présence de l'Amphi- 
bulima patula, à l’état vivant, dans l’île de Saint-Kitts, aux 
Antilles : cette espèce rare a été découverte à Bayford, sur 


— 380 — 


les bords d’un petit cours d’eau : elle vit sur le plantain sau- 
vage. L'animal a pu être observé. La mâchoire est arquée 
et atténuée à ses extrémités : elle est plissée délicatement, 
comme celle des Cylindrella, Macroceramus et Bulimulus, 
mais elle ne possède pas de plaque médiane triangulaire. 
La plaque linguale est longue, large, composée de nom- 
breuses rangées horizontales de dents appartenant au type 
ordinaire des Helicidæ. 

IV. Description de l’armature linguale et de la mà- 
choire des Macrocyclis Duranti ; Limax campestris; Zoni- 
tes limatulus; Vitrina Pfeifferi, V. exilis; Helix Moo- 
reana, H. Hazardi, H. auriformis, H. hirsuta, H. spinosa, 
H. Rugeli, H. fallax, H. tridentata, H. Hopetonensis, H. 
dentifera, H. Rœmeri, H. elevata, H. germana, H. gri- 
seola, H. sequoicola, H. exarata, H. Traski, H. Ayresiana, 
H. ruficincta, H. Kelletti, H. Newberryana (pour cette 
dernière espèce, les auteurs proposent la nouvelle section 
ou groupe subgénérique Glyptostoma, dénomination tirée 
des lignes sculptées particulières qui règnent sur le bord 
pariétal) ; Succinea campestris, S. lineata. 

À la suite de leur Mémoire, les auteurs publient une 
liste récapitulative de tous les Mollusques, pour la plapart 
terrestres, dont ils ont décrit et figuré la mâchoire et l’ar- 
mature linguale antérieurement à 1873 et dans d’autres 
ouvrages que les parties [, IT et LIT de leurs « Land and 
Fresh-water Shells of North America » et la seconde édi- 
tion des Invertebrata du Massachussets. Leur conclusion 
est que l’on peut trouver dans la structure de la mâchoire 
un bon caractère pour diviser les Mollusques Pulmonés 
compris dans les Heliceen d’Albers en 5 sous-familles : 

4° a. Mâchoire d’une seule pièce ; 

2° b. Mâchoire composée de pièces séparées et imbri- 
quées ; 


PET Re 


root 


5° c. Mâchoire d'une seule pièce avec une plaque acces- 
soire supérieure. 

Nous pensons que l'établissement de la sous-famille 
repose sur une erreur d'observations que nous rele- 
vons dans la 4° livraison de nos « Études sur les Mol- 
lusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guate- 
mala, » qui vient de paraître (1). 

Le Mémoire se termine par une étude des organes gé- 
nitaux et Helix infumata, H. Newberryana, H. Townsen- 
diana et H. fidelis. 

V. Les auteurs proposent le nouveau genre Prophysaon 
pour un Mollusque terrestre limaciforme, à coquille in- 
terne, subhexagonale, à ruban lingual du type Hélicéen et 
à mâchoire légèrement arquée, munie de côtes fortes et 
nombreuses et à bords dentelés : il est dépourvu de pore 
muqueux. Espèce unique : Prophysaon Hemphilli, de 
l’'Orégon et de la Californie. 

Ils étudient le genre Ariolimax et constatent que cette 
coupe a des affinités avec les genres Limax, Arion et Pro- 
physaon, mais que néanmoins elle s’en distingue suff- 
samment. 

Un nouvel examen de l’Helix lychnuchus les met en 
contradiction avec M. de Saint-Simon (2), qui considère 
cette espèce comme un Zonites. Ce Mollusque, de même 
que d’autres formes du groupe des Dentellaria, comme les 
Helix dentiens, H. Isabella, H. orbiculata, H. perplexa, 
par exemple, posséderait, d'après MM. Bland et Binney, un 
ruban lingual caractérisé par des dents marginales carrées, 
semblables à celles des vrais Helix : on sait que les véri- 
tables Zonites sont caractérisés par un ruban lingual à 


(1) Études Moll. terr. et fluv. Mexique, 4° livraison, p. 498, 
1873. 
(2) Journ. Conchyl., vol. II, p. 227, 1852. 


pas 


dents marginales aculéiformes. Les auteurs font observer, 
d’ailleurs, que quelques Helix d'Amérique ont un système 
génital fort simple, tandis que, par contre, plusieurs vrais 
Zonites possèdent exceptionnellement un dard, une poche 
du dard et quelque apparence de vésicule multifide. 

D’après les auteurs, l’Helix Columbiana, Lea, et l'H. 
germana. Gould, deux formes très-voisines, peuvent être 
distingués spécifiquement par leurs caractères anato- 
miques. L'Helix Baudoni est un Macrocyclis, d’après son 
ruban lingual. Les Bulimulus multifasciatus et B. alter- 
nans possèdent une mâchoire mince, divisée en replis 
nombreux et à plaques médianes supérieures triangulaires. 
Les Helix pachygastra et H. Josephinæ possèdent un ru- 
ban lingual pareil à celui de l’Helix Iychnuchus, et il ea 
est de même de l’H. invalida, de la Jamaïque, du groupe 
des Pleurodonta. 

Après une discussion approfondie, les auteurs concluent 
à l'identité probable du Punctum minulissimum, Lea, avec 
l’'Helix pygmæa, Draparnaud, espèce qui pourrait être 
alors considérée comme à peu près complétement circum- 
polaire. 

Le Mémoire se termine par l'examen de l’organisation 
du Geomalacus maculosus, des îles Britanniques, dont ils 
ont pu examiner quelques exemplaires conservés dans 
l'alcool et communiqués par M. J. Jeffreys. 

On voit, par notre exposé, tout l'intérêt que présentent 
les nouvelles Notes de MM. Bland et Binney, et quels ser- 
vices ils continuent à rendre à la science malacologique, 
en faisant connaître l’organisation intime d’un grand 
nombre d'animaux peu ou point observés, avant leurs 
utiles travaux. 

H. CROSSE. 


— 383 — 


Transactions Of thC Royal Society Of Arts and 
Sciences Of Mauritius (Transaclions de la 
Société royale d'Arts et de Sciences de Maurice). 
— Nouvelles séries. Volume V (1). 


Nous voyons avec plaisir que Maurice, l’ancienne et re- 
grettable Ile de France, tient toujours à ne pas rester 
étrangère au progrès des sciences en général, et à celui des 
sciences naturelles en particulier. Le nouveau volume que 
vient de publier la Société Royale en est une preuve. Au 
point de vue malacologique, nous avons à y signaler : 

4° Une communication de M. Robillard, l’une sur la 
découverte, à Maurice, d’un Pedicularia qu’il propose, en 
cas de nouveauté, de nommer P, Lienardi, mais qui n’est, 
selon toute apparence, qu'une variété de coloration du P. 
clegantissima, Deshayes ; 

2° Une note du même auteur sur le genre Cyclostoma, 
accompagnée de la description, malheureusement un peu 
trop concise, d’une espèce de Maurice qu’il nomme Cyclo- 
stoma Duponti ; 

5° Une lettre de M. Henry Adams contenant d’intéres- 
sants détails sur l'étude anatomique, faite par le docteur 
Macdonald, du seul individu recueilli jusqu'ici à l’état vi- 
vant du Mauritia Barclayi, Adams, genre curieux qui 
semble, au point de vue conchyliologique, intermédiaire 
entre les Mitra et les Dibaphus. Nous en traduisons ce qui 
suit : « La denture longitudinale... tranche la question 


(4) Maurice, 1871. Un volume grand in-8 de 194 pages d’im- 
pression. 


À 


« 


« 


« 


Muséum d'histoire naturelle de Paris. Zoologie 


— 384 — 


(de classification) : elle présente trois séries de peignes 
sur le court odontophore des Mitres (qu’il ne faut pas 
confondre avec l’odontophore allongé des Fasciolaria), 
au lieu du rachis désarmé et des crochets pleuraux fo- 
liés que, je dois le dire, je m'attendais à trouver, comme 
dans les Columbella. Les denticulations des séries ra- 
chidiennes sont au nombre de 7, et celles des plaques 
pleurales, dans le présent cas, de 17, sur lesquelles, en 
procédant du dedans au dehors, la quatrième est la plus 
grande, tandis que le reste diminue graduellement de 
taille jusqu'à la dix-septième, qui est très-petite. Le ra- 
chis est, par conséquent, semblable à celui du Mitra 
episcopalis, dont au moins le tiers externe est simple, 
sans armature, ce qui constitue son caractère distinctif. 
La coloration de l'animal semble être d’un vert olive 
foncé. Les tentacules sont coniques et probablement de 
longueur considérable, lorsqu'ils se développent à l’état 
vivant. Les yeux sont saillants et situés à la base externe 
des tentacules. L'ouverture orale est disposée de ma- 
nière à indiquer l'existence d'une trompe rétractile. Le 
pied est allongé, avec un sillon longitudinal en des- 
sous... Le siphon est proéminent... et l'organe mâle 
externe occupe, sur le côté droit du corps, à peu près la 
région intermédiaire entre les deux extrémilés du 
pied. » 
H. CROSSE. 


(Annélides, Mollusques, Zoophytes). Cours 


RE, ne ul 


— 385 — 


de M. Deshayes. — Lecon d'ouverture. - 
Histoire de la Conchyliologie {1). 


M. le professeur Deshayes a inauguré son cours, il y a 
quelques mois, par une leçon d'ouverture, dans laquelle 
il a esquissé à grands traits, la marche progressive de la 
science conchyliologique, depuis les travaux de Lamarck 
et de Cuvier jusqu’à nos jours. Il insiste particulièrement 
sur la prépondérance incontestable des Mollusques dans 
les études paléontologiques. Dans une sorte d’auto-biogra- 
phie très-intéressante, il expose comment il a été amené à 
constater l'existence des cinq grandes formations ter- 
tiaires, crétacées, jurassiques, triasiques et paléozoïques, 
séparées par l'absence de tout lien commun, et possédant, 
chacune, tant dans la faune que dans la flore, un cachet 
particulier que l'œil de l'observateur exercé arrive à re- 
connaître facilement. Il rappelle, en ce qui touche les ter- 
rains tertiaires, qu’il les a le premier divisés en trois 
groupes : inférieurs, moyens et supérieurs, dénominations 
que M. Lyell a remplacées par celles d’éocène, miocène et 
pliocène, aujourd’hui d’un usage général. Le reste du dis- 
cours d'ouverture est consacré au développement d’autres 
documents, utiles pour l’histoire générale de la Conchylio- 
logie-et dans l’exposition desquels le savant professeur du 
Muséum déploie la profonde connaissance des matières 
malacologiques et paléontologiques qui le distingue à un 
si haut degré. 

H. Cross. 


(1) Paris, 1873. Brochure in-4 de 9 pages d'impression. (Ex- 
trait du numéro du 5 juillet 1873 de la Revue Scientifique.) 


26 


386 — 


On the Physical Geography of, and the Distribution 
of Terrestrial Mollusea in: {he Bahama 
Xslands. By (Sur la Géographie physique des 
îles Bahama et la distribution des Mollusques 
terrestres dans ces îles. Par) Thomas Bland (1). 


Cette brochure renferme de très-intéressants détails sur 
la géographie physique des îles Bahama, dont aucune 
n'excède la hauteur de 200 pieds anglais, et qui consti- 
tuent, aux Antilles, un groupe plus important par le 
nombre de ses îlots et par le vaste espace de mer qu'ils 
occupent que par le développement particulier de chacun 
d'eux. D’après Dana, ces îles sont d’origine corallienne, et 
leur formation, semblable à celle des Bermudes, est ana- 
logue à celle des atolls. 

Le nombre total des espèces de Mollusques terrestres 
des Bahama est d'environ 80, dont un quart appartient 
aux genres pourvus d’un opercule. Nous signalerons la 
présence d’un Schasicheila (S. Bahamensis, Pfeiffer), le 
seul qui existe aux Antilles. Sauf ce point, par lequel cette 
faune se rattache au continent américain, elle offre tous 
les caractères d’une faune ouest-indienne, et les espèces 
des îles du grand banc, particulièrement, sont étroitement 
alliées à celles de Cuba. Parmi les espèces inoperculées, 
nous signalerons À Cylindrella, 2 Macroceramus, 1 Lepti- 
naria, À Glandina, quelques Helix et de nombreux Pupa, 
presque tous de la section des Strophia (16 à 18 espèces 


(1) New-York, 1873. Brochure grand in-8 de 14 pages d’im- 
pression. (Extrait du volume X des Annals of Lyc. of Nat. Hist. 
New-York, 1873.) 


— 387 — 


dont 6 au moins vivent également à Cuba et 4 dans les 
Cayes de la Floride). 
? H. Crosse. 


Il monte Titano [Territorio della repubblica di 
San Marino), i suoi fossili, la sua età ed il suo 
modo d’origine per (Le mont Titano (Territoire 
de la république de Saint-Marin), ses fossiles, 
son âge et son mode d'origine par) A. Man= 
zoni (1). 


L'auteur énumère les différents Vertébrés (Poissons) et 
Invertébrés (Mollusques, Bryozoaires, Echinodermes, Po- 
lypiers,. Rhizopodes) recueillis dans la formation géolo- 
gique du mont Titano, qui rappelle celle de Crosara et de 
Castelgomberto par l'importance qu'y présente le Porites 
ramosa. Celte faune appartient, en partie, au miocène in- 
térieur, et en partie à l’éocène supérieur, ou groupe supé- 
rieur de l’étage nummulitique. Au point de vue malacolo- 
gique, la faune du mont Titano est caratérisée par la 
présence de nombreux Pecten, d’une Térébratule et de 
quelques Gastéropodes gigantesques appartenant au genre 
Cassis, mais représentés seulement par leur moule interne 
et peu déterminables, au point de vue spécifique. 

H, CRossE. 


NOUVELLES. 


Nous apprenons que notre honorable correspondant, 
M. John Brazier, de Sydney, après avoir successivement 


(t Florence, 1873. Brochure grand in-8 de 46 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche lithographiée. 


— 388 — 
visité et exploré, dans le courant de l’année dernière, les 
îles Salomon, Caroline, Marshall et Kingsmill, se trouve, 
depuis quelque temps, en Nouvelle-Calédonie, où il s’oc- 
cupe activement de la recherche des Mollusques. 


M. le professeur Deshayes a ouvert son cours auMuséum 
le 6 juin 1875 (Annélides, Mollusques et Zoophytes). 


Par arrêté de M. le Ministre de l’Instruction publique, 
M. E. Marie, sous- commissaire de la marine, vient d'être 
nommé officier d’Académie, pour ses recherches z0olo- 
giques en Nouvelle-Calédonie. 


H. Crossr. 
ERRATA. 
Pagese Lignes. 
58, 16, au lieu de spéciales, lisez  Spirales. 
66,29, — cor-, —  Car-. 
84, 14, — s'intéressentaux, — s'occupent des. 
OS US; — signalées, — signalés. 
2920, — Conchyliology, —  Concholosy. 
155, ‘1, — inferis, .__ — . superis. 
done D, — insignis _— insignis,. 
158, 14, — vidi, _— vidimus. 
165, 1; — la, — le. 
INDE YA — Ptérocènes, —  Ptérocères. 
LOUE — Fortgetzung, —  Fortsetzung. 
282,2; — Mormorum, . — Mormonum. 
202,116, — Paléontolique, — Paléontologie. 


— 389 — 


LISTE 


des auleurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXI 
du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 


Bland (Th.). | Morelet (A.). 
Gassies (J. B.). Mousson (Prof. A.). 
Hesse. Munier-Chalmas. 
Hidalgo (D° G.). Prévost (D). 
Lambert (R. P.). Rigaux (E.). 
Liénard (E.). Sauvage (D' E.). 
Mayer (Prof. C.). Schramm (A.). 
Montrouzier (R. P.). Souverbie (D°). 
Môrch (D' O0.) Tournouër (R.). 


LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. 


Bayay nr VEN: :5 Guadeloupe, 
Belleville (Col. E.). . . . +. Toulouse. 
Gaudion‘(H:)..  .2% 30% Marseille, 
Maze {He 2 1. 2. Martinique: 
Paetel.(En).., = -. .- .wweBerlins 
Sowerby. (G. B.).. . ... . Londres. 
Van Kempen. . . . . . Saint-Omer. 
NIMES no 0 ” Paris 


— 390 — 


TABLE DES MATIÈRES. 


TOME XXI. 


Mollusques vivants. 


Sur l’anatomie des Hélices carnassières de la Nou- 
velle-Calédonie, par P. Fischer. 4 

Note sur les caractères du genre Rhytida et dun nou- 
veau genre Diplomphalus, par Æ. Crosse et P. 
Fischer. 4 

Catalogue des Nédibranches ‘a di de HouioË 
nais, dressé d’après les notes de Bouchard-Chan- 
tereaux, par H. E. Sauvage. : 

Mollusque de la Nouvelle-Zemble (Novaja- ZLemilia), 
par O. À. L. Môrch. 
Note complémentaire sur le Voluta Thatcheri de 
Mac-Coy, par le D' Prévost. hay fie 
Description de Mollusques nouveaux provenant de 
Curaçao et de Sainte-Lucie (Antilles), par À. 
Crosse et Th. Bland. : 

Description d’un Diplommatina inédit, en de 
la Nouvelle-Calédonie, par Æ. Crosse. . é 

Description de Mollusques terrestres provenant de 
la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gassies. 

Description d’espèces nouvelles de l'archipel calé- 
donien, par le D' Souverbie et le R. P. Montrou- 
zier. 


Pages. 


5h) 


— 391 — 


Diagnoses Molluscorum, Novæ Caledoniæ incola- 
rum, auctore A. Crosse. ne de RE SEA 
Diagnoses Molluscorum noyorum , auctore J1. 
Grosse "4e DAME, 1673156, 


Faune malacologique À. élqutas Îles de l’océan Pa- 


cifique oriental (6° article), par À. Mousson. 
Note sur l'habitat des Helix Chastellii, Férussac, et 
H. fulgurata, Sowerby, par H. Crosse et P. Fis- 
cher. : 
Note sur quelques rite de V histoire hétiireiis du 
Patella vulgaris, par H. E: Sauvage. . ; 
Note sur l’accouplement des Littorina rudis et L. 
littorea, par H. E. Sauvage. Eu 
Sur la coquille embryonnaire des Xenophora, par 
P. Fischer. 
Deux coquilles de l” Ettiteile:s par As bye 
Diagnoses specierum novaram, auctore P. Fis- 
cher. dde 
Note sur l'habitat du Buceinen ptet Hugüièré, 
par À. Schramm. : : ; 
Description d’espèces inédites, sing de la 
Nouvelle-Calédonie, par Æ. Crosse. 
Description d’une nouvelle espèce de Clausilia dé 
Japon, par A. Crosse. . Pcieh an 
Description d’un Helix inédit, réel de Ja 
Nouvelle-Calédonie, par le R. P. Lambert. 156, 
Diagnoses Molluscorum novorum, insulæ Madagas- 
car dictæ incolarum, auct. AH. Crosse et P. Fis- 
cher. ‘ : : 
Coquilles és par le p' Bievérs Ms la stéée 
méridionale et asiatique, par À. Mousson. 


Pages 


65 


284 


101 


116 


— 392 — 


Notice sur les coquilles rapportées per MM. Bouvier 


et de Cessac, des îles du Cap-Vert, par À. More- 


letorcnes set 2e alert mére MM 

Mollusques marins des îles Aléoutiennes prove- 
nant du voyage de M. A. Pinart, par P. Fns- 
cher. TRS 

Description aie ele par Hi. Chaise: 

Description d’une nouvelle espèce de Cypræa, 
provenant de la côte occidentale d'Afrique, par 
H. Crosse et P. Fischer. 

Description d’un Zonites provenant de la Nouvelle- 
Calédonie, par H. Crosse. 

Note sur la distribution géographique le Helix " 
Mexique et du Guatemala, accompagnée d’un ca- 
talogue des espèces actuellement connues, par 
H. Crosse et P. Fischer. 

Description d’un Murex nouveau Die nat “e P ile 
Maurice, par E. Liénard. 

Diagnosis Bulimuli novi, Guatemalæ facon RU 
H. Crosse et P. Fischer. RUE 
Note complémentaire sur deux espèces provenant de 

la Nouvelle-Calédonie, par le D' Souverbie. 

Mémoires sur douze Mollusques Nudibranches nou- 
veaux reçueillis en rade de Brest, par M. Hesse. 

Note sur l’animal du Succinea rubescens, Férussac, 

par P. Fischer. 

Sur deux observations Rte de Malak. “Blätter 
de 1875, par À. Morelet. 

Novitates Conchyliologicæ in itinere per Afin 
æquinoctialem a Cl. Marche et de Compiègne 
collectæ, auctore À. Morelet. 


Pagese 


251 


245 
248 


254 


256 


— 393 — 


Description de deux espèces de Natica des mers 
d'Espagne, par le D° J. G. Hidalgo. 

Description d’espèces terrestres et fluviatiles prove- 
nant de la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gas- 
sies. ; 

Description d’un Helix inédit, Ad de fe Non 
velle-Calédonie, par A. Crosse. 

Note sur la distribution géographique de l'Amphi- 
bulima patula, Bruguière, par Th. Bland. 

Note sur les caractères distinctifs de l'Helix Bavayi 
et de l'Helix Heckeliana, de la Nouvelle-Calédo- 
nie, par A. Crosse. À ; . 

Diagnoses Molluscorum novorum, ex st Haiti 
dicta oriundorum, auctore Æ. Crosse. 

Description d’une nouvelle espèce d’Helix d'Espagne, 
par J. G. Hidalgo. 


Paléontologie. 


Description d’une nouvelle espèce de Colombelle 
fossile, par P. Fischer ct R. Tournouér. 

Prodrome d’une classification des Rudistes, par 
Munier - Chalmas. : 

Description de coquilles fossiles 4e terfainé te 
tiaires supérieurs (suite), par €. Mayer. . 145, 

Description de deux espèces de Natica des terrains 
miocènes du sud-ouest de la France, par À. Tour- 
ROUTE NN LES £ . 154, 

Diagnose dnnlétiiutte Fans Térébratule du 
portlandien de Boulogne-sur-Mer, par E. Sau- 
vage et E. Rigaux. 


70 


71 


288 


292 


155 


— 9394 — 
Bibliographie. 
a. MOLLUSQUES VIVANTS. 


Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique 
centrale. — Études sur les Mollusques terrestres 
et fluviatiles du Mexique et du Guatemala, par 
P. Fischer et H. Crosse. — 9° livraison (1872), 
3° livraison (1873). . . . sur Re DE 

Journal de Zoologie, par Paul rue (1872). 

Moluscos del viaje al Pacifico, verificado de 1862 à 
1865, por una comision de naturalistas enviada 
por el Gobierno español. — Univalvos terrestres, 
por J. G. Hidalgo (1869-1872). à 

Diagnosen neuer Meeres-Conchylien von Japan, von 
0. E. Eischke (1872)... ». . 84, 

Description d’une nouvelle espèce de Pisidie fran- 
çaise : P. Dubrueili, par le D' À. Baudon (1872). 


Mémoire sur les Limaciens du département de. 


l'Oise, par À. Baudon (1872). é 

Révision des espèces du genre Vaginula, Férussac, 
par P. Fischer (1872). 

Notes on specimens of Corbiculadæ in the Cabinet 
of the Jardin des Plantes at Paris, and on the au- 
thorship of the Encyclopédie méthodique, by 
T. Prime (1872). AAC RE ; 

Recherches sur la synonymie des espèces ass 
par de Lamarck, dans les genres Vermet, Ser- 
pule, Vermilie, et appartenant à la famille des 
Tubispirata, par L. Vaillant (1872). 

Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre 


Pages. 


159 


88 


89 


— 395 — 


de la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gassies 
ESA ARNO RAT , 

Monograph of Himalayan, arte Due nd 
Cingalese Clausiliæ, by W. T. Blanford. — 
Postcript to the Monograph of Himalayan and 
Barmese Clausiliæ, by F. Stoliczka (1872). 

Fauna der Kieler Bucht, von /J. À. Meyer und K. 
Môbius. Vol. IL (1872). , 

Notizie intornoalle Conchiglie Mediterranee pel M. 
quese T. A. di Monterosalo (1872). : 

On the land shells of Penang island, with descrip- 
tion of the animals and anatomical Notes. Part 
first : Cyclostomacea, by F. Stoliczka (1872), — 
Part second, Helicacea US75}4":1 44406, 

The Mollusca of Europe, compared with those of 
Eastern North America, by J. GiwynJ'effreys(1872). 

Synopsis Molluscorum a cl. J. Reinhardt lectorum 
in circumpnavigatione orbis terrarum Danicæ na- 
vis Galatheæ dictæ, ab O. À. L. Môürch (1872). 

Description cf ten new species of land and marine 
shells, by G. French Angas (1872). 

Voyage de MM. Antinori, Beccari et Issel dans la 
mer Rouge et le pays des Bogos. Mollusques. 
Notice sur les coquilles terrestres et fluviatiles 
recueillies sur les côtes de l’Abyssinie, par À. Mo- 
relet (1872). 

Notes on Barmese und en Lo shells, with 
descriptions of a few species, by W. Theobald and 
F. Stoliczka (1872). 

American Journal of Conchology, De é pu ihe 
Conchological section of the Academy of natural 
sciences. — Vol. V, VE, VII (1869-1872). 


Pages. 


170 


170 


175 


174 


— 396 — 


Malakozoologische Blätter, herausgegeben von L. 
Pfeiffer, vol. XVIIT, XIX et XX (1871-1875). 
Grosses Conchylienwerk von Martini und Chemnitz. 
— Neue reich vermehrte Ausgabe, in Verbin- 
dung mit prof. Philippi, D" Pfeiffer, D’ Kobelt, 
H. Weinkauff u. À. herausgegeben von D’ H. C. 

Küster. — Sections 55 à 65 (1868-1872). 

Die Wirbellosen Thiere der Ostsee, bearbeitet von 
K. Môbius (1873). ë L 

Record of Zoological Literature. 1874, Moïaëtd. 
by E. von Martens (1872). 

Lithologie du fond des mers; par M. Délaste, 

Rapport présenté à l'assemblée de MM. les Profes- 
seurs-Administrateurs du Muséum d'histoire na- 
turelle dans la séance du 21 novembre 1871 sur 
l’état actuel des collections dépendantes de la 
chaire des Mollusques, Annélides, Vers et Zoo- 
phytes, par M. Deshayes. 

Rectification of T. A. Conrad’s Syops of the me 
mily of Naiades of North America. New edition, 
by Isaac Lea. : : 

Catalogus ad rationem synonymion at Mari 
norum Molluscorum Dalmatiæ, qua ut inter 
opera artificiaque propalam collocanda poneren- 
turanno4875 Vindobonam mittit Blasius Kleciak. 

On the early stages of Terebratulina a 
by EdwardS. Morse. ë 

Catalog der Conchylien-Sammlung von Fr. Paetel. 

Notizie intorno ai Solarii del Mediterraneo pel mar- 
chese A. di Monterosato. 

Conchological Memoranda. By Robert E. C. Si 
PU D CO O0 EE 10 DS À Lo ae Et je ds GA 


Pages. 


186 


— 397 — 


Catalog der im europaïschen Faunengebiet lebenden 
Meeres-Conchylien. Von H. C. Weinkauff. . 
Notes on lingual dentition of certains species of 
Norih American Land Shells. — On the relations 
of certains Genera of Terrestrian Molluska of, or 
related to, the subfamily Succininæ, with notes 
on the lingual dentition of Succinea appendicu- 
lata, Pfeiffer. — Description of Hemphillia new 
genus of Terrestrial Mollusks. — On the lingual 
dentition ofcertains Terrestrial Pulmonata foreign 
to the United States. — On the lingual dentition 
and jaw of certains Terrestrial Pulmonata from the 
United States, with remarks on their systematic 
value. — On Prophysaon, a new Pulmonate Mol- 
lusk, on Ariolimax, on Helix lychnuchus and 
other species. By Th. Bland and W. G. Binney. 

Transactions of the Royal Society of arts and 
sciences of Mauritius. — New series. Vol. V. 

Muséum d'histoire naturelle de Paris. Zoologie 
(Annélides, Mollusques, Zoophytes). Cours de 
M. Deshayes. — Leçon d'ouverture. — Histoire 
de la Conchyliologie. . . : 

On the Physical Geography of, + the distribution 
of Terrestrial Mollusca in the Bahama Islands. ES 
Eh Blonde ue. 


D. PALÉONTOLOGIE. 


Annales des sciences géologiques, publiées sous la 
direction de M. Zebert pour la partie géolo- 
gique, et de M. À. Milne-Edwards pour la par- 
tie paléontologique. Tomes I et II (1869-1872). 


Pa ges. 


974 


984 


586 


81 


— 398 — 


Notizie intorno alle Conchiglie fossili di monte Pel- 
legrino e Ficarazzi, pel marquese T. A. di 
Monterosato (1872). 

Tableau synchronistique des etait . par 
Charles Mayer (1872). : : 

Palæontologica Indica. — Cretieolé fauna fe sou- 
thern India. Vol. IV. I.— The Brachiopoda, by 
F. Stoliczka (1872). : es 

Systematisches Verzeichniss der vaebtungen 
des Helvetian der Schweiz und Schwabens, von X. 
Mayer (1875). : 

Malacologia pliocenica Italiana déconiit el ilustrata 
da Cesare d’Ancona.— 2° fascicule (1872). . 
Relation de l’excursion faite par la Société malaco- 
logique de Belgique à Orp-le-Grand, Folz-les- 
Caves, Wansin et autres localités voisines, par 
Armand Thielens, suivie de la description de 

deux espèces nouvelles, par À. Nyst (1872). 

Description d’une Olive des sables inférieurs du Bas- 
sin Parisien, par le D' Baudon (1872). 

Sopra alcune Faune Giuresi e Liasiche di Sicilia. 
Studi paleontologici di prof. G. G. Gemmellaro. 

Nouveau guide du Géologue. Géologie générale de 
la France. Suivi d’un Appendice sur la Géologie 
des principales contrées d'Europe, par Ed. Lam- 
bert. 

Il monte Titano (Territorio della bi di sé 
Marino), i suoi fossili, la sua età ed il suo modo 
d’origine per À. Manzom. . 


Pages. 


82 


88 


96 


165 


169 


174 


— 399 — 
Nouvelles. 


Vente de la collection conchyliologique du D' Z. 
PIERRE LT non UE 

Acquisition du type du prie née par 
Mistress de Burgh. “vésolsiée 

Départ de l’expédition scientifique pour le Tong- 
King, sous la direction de M. Delaporte. 

Départ de l'expédition scientifique pour l'Asie cen- 
trale, à laquelle est attaché le D' F. Stoliczka. . 

Allocation accordée à M. de Folin pour poursuivre 
ses opérations de dragages. 

Vente de la collection de M. P. Paz. 

Découverte, dans les eaux de Cannes, du Mitra 
zonata. 
Découverte, dans re eaux ie Marseille, ds tique 
ria anguina. : s ' 
Voyage scientifique de M. ris Ru aux les 
Salomon, Caroline, Marshall, Kingsmill et en 
Nouvelle-Calédonie. 

Ouverture du cours de ol aieà M raues) de 
M. le professeur Deshayes. 

Nomination de M. Æ, Marie comme officier d’ hé 
démie. 


Nécrologie. 


Mort de MM. Lespès, Stimpson, Robert Swift, W. 
Harper Pease, Pictet de la Rive, F. van Heuke- 
lom. 


Pages, 


98 


— 00 — 


D 


Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction 
du tome XXI du Journal de Conchyliologie. 


Liste des nouveaux abonnés. . 


TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 


a. MOLLUSQUES VIVANTS. 


 AcHATINA Bandeirana, Morelet. 
— Welwitschii, Morelet. . 


— (SrenocyraA) decollata, Morelet. 


Æçirus hispidus, Hesse. 
AMPHIBULIMA patula, Bruguière. 
Buciminus umbrosus, Mousson. 


BuzimuLus Istapensis, Crosse et Fischer. 


Buzimus Æsopæus, Gassies. 
—  Hauxwelli, Crosse. 
—  imbricatus, Gassies. 
—  turgidulus, Gassies. 


CALEDONIELLA Montrouzieri, Souverbie. 


Cuiron Montrouzieri, Souverbie. 
CaoanopomAa Gabbi, Crosse. 


_ Moreletianum, Crosse. 
Newcombi, Crosse. . 
Caonprus Bayeri, Parreyss. . . 


— nucifragus, Parreyss. 

== Phasianus, Dubois. 

—  scapus, Parreyss. 

—_ Sieversi, Mousson. 
Cisruza Raveni, Crosse. 
CirHARA Balansai, Crosse. . . 


Pages. 


389 
389 


— k01 — 


CLausiLIA index, Mousson. 

— Sandbergeri, Mousson. 

_— Sieversi, Pfeiffer. 

_ Yokohamensis, Crosse. 
Conus fulvocinctus, Crosse. 
Cyczopnorus Leonensis, Morelet. 


— Lilliputianus, Morelet. 


CycLosroma aspratile, Morelet. . 
— hæmastomum, Anton. 
— Desmazuresi, .Crosse. 

CyziNpRELLA Æquatoria, Morelet. 
— Raveni, Bland. . 
— Tatei, Bland. 


CyrRÆA Petitiana, Crosse et Fischer. 


DiPLOMMATINA Perroquini, Crosse. 
DipcompHaLus (G.). . 
Doris tuberculata, Cuvier. . . + 
Doro Armoricana, Hesse. . 
— aurita, Hesse. . 
— confluens, Hesse. . 
— onusta, Hesse . . . . 
— pinnigera, Hesse. . 
— styligera, Hesse. 


— uncinata, Hesse. . . . . . 


ENnweA bicristata, Morelet. , 
— . doliolum, Morelet. .. 
— monodon, Morelet. 


Eozis Armoricana, Hesse. . . . 


—  Nemesis, Hesse. . . . . 
BÉeTrCHA (Ge), ANT 


_ metableta, Crosse et Fischer. 


Geosriz8iA Gundlachi, Pfeiffer. 
GoxospirA Chloris, Crosse. 


68, 


27 


Pagei. 
215 
216 
214 
133 
248 
331 
332 
125 
141 
141 
124 

4.0 
1 
254. 
Le 
20 
26 

316 
316 
318 
319 
315 
317 
313 
330 
331 
330 
313 
312 
156 
157 
355 
139 


Re 


GonospirA Dupontiana, Crosse. . . 
— Rodriguezensis, Crosse 


Hexzicia Gabbi, Crosse et Newcomb. . 


musiva, Gould. . 
Norfolkensis, Pfeiffer. . 
plicatilis, Mousson. 
Schrammi, Crosse. . 


Heux advena, Webb et Berthelot. 


Arpatschaiana, Mousson. . 
atrolabiata, Krynicki. 
Bavayi, Crosse et Marie. 
Bourailensis, Gassies. 
Bouvieri, Morelet. 
Bruniana, Gassies. . 
Cabriti, Gassies. . 
Cantabrica, Hidalgo. 
Chastelli, Férussac. . 
decreta, Gassies. 
fulgurata, Sowerby. 


Guatemalensis, Crosse et Fischer. 


Heckeliana, Crosse. 

hispida, Linné. . 

inæqualis, Pfeiffer. . , ; 
Koutoumensis, Gassies. . , 
Lamberti, Gassies. 


. Mac-Neili, Crosse. . 


Megei, Lambert. . . . 
Melaleucarum, Gassies, 
multisulcata, Gassies. 
myristica, Shuttleworth. 
Narzanensis, Krynicki. 
ostiolum, Grosse. à 
Palmarum, Morelet. . . . 


136, 


— 03 — 


Herix pseudoglobula, Mousson. . 

— pygmæa, Draparnaud. 

— Rodriguezensis, Crosse. 

— Sargi, Crosse et Fischer. 

— seminium, Morelet. . 

— sigmoides, Morelet. 

—  stragulum, Crosse et Fischer. . 

— Sumichrasti, Crosse et Fischer. 

— (ZoniTes) subnitens, Gassies. . 
HermæaA polychroma, Hesse. . 
Hyauinra Petronellæ, Charpentier. 
Lerosrraca Montrouzieri, Souverbie. 
Lima excavata, Fabricius. . 
Limaci£ (F.). 
LimNæa confinis, Mousson. 

—  stagnalis, Linné, 
LiTroRiNA (G.). 
MAUR (G.) 
—  Barclayi, Adams. 

MELANiA tuberculata, Müller. . 
MeEcaxopsis Lamberti, Souverbie. 
MEROE RϾtersiana, Crosse. 
Murex Crossei, Liénard. 

— Lienardi, Crosse. 

—  Thomasi, Crosse. 
Narrica intricatoides, Hidalgo. 

—  Prietoi, Hidalgo. 


OmPHALOTROPIS albocarinata, Mousson. 


_ Hameliana, Crosse. . 
_— Littorinula, Crosse. . 
_ tæniata, Crosse. . 


PATELLA vulgaris, Linné. . 
ParuLa modicella, Férussac. . 


. 339 


Pages, 


199 
191 
137 
277 
329 
275 
158 
265 


309 
195 

63 
189 

86 
219 
219 

22 
383 
383 
240 

64 
284 
285 
284 
249 
334 
332 
115 
143 
143 
142 
118 
112 


— 404 — 


ParuLa ruderata, Studer. 
Paysa varicosa, Gassies. 
Prsipium Dubrueili, Baudon. 
Prrays decemplicata, Mousson. . 
Pranorgis Rodriguezensis, Crosse. 
—  Sieversi, Mousson. . 
PLeurorTomaA biclathrata, Souverbie.. 
— Guestieri, Souverbie. . 


— nigrocincta, Montrouzier. 
— roseotincta, Montrouzier. 


PorycerA horrida, Hesse. . 
Psammogia Rossiteri, Crosse. 
PupA bifilaris, Mousson. 
— Desmazuresi, Crosse. . 
— Lienardiana, Crosse. . . 
— Lifouana, Gassies. 
— Jongurio, Crosse. . 
— obstructa, Gassies. 
— signata, Mousson. . 
RAVENIA (G.). . 
—  Blandi, Crosse. 
RHoponyx (S. G.). 
RayrTipA (G.). 
RissoinA Artensis, Montrouzier. . 
—  subconcinna, Souverbie. 
Rumia decollata, Linné. 
ScaLARIA Mariei, Crosse. 
gPoNDyLuS Wrightianus, Crosse. . 
SuccinEA Nevilli, Crosse. 
—  patula, Bruguière. 
—  rubescens, Férussac. 
TEREBRATULA Cernica, Crosse. 
ToRNATELLA Fabreana, Crosse. 


66, 


66, 


306 
129 
210 
140 
140 
53 
42 
52 
211 
69 
69 
325 
13 
61 
62 
137 
136 
253 
141 
127 
324 
285 
130 


— h0$5 — 


TrironiA Hombergi, Cuvier. 
Troco-Nanina exposita, Mousson. 


— insculpta, Pfeiffer. 


TuBisPIRATA (F.). 
Tur8o carduus, Fischer. 


stenogyrus, Fischer. 


VAGINULA ((G.). : 
VERTIGO sinuata, Mousson. . 
VirriNa Angasi, Adams. 


ultima, Mousson. 
Welwitschii, Morelet. 


Vozura Thatcheri, Mac-Coy. 
XENOPHORA (G.). . 
ZoniTEs Desmazuresi, Crosse. 


b. MOLLUSQUES FOSSILES. 


Buccinum Beyrichi, Mayer. 


cancellariiforme, Mayer. 
cingulatum, Mayer. 
collaterale, Mayer. s 
Hungaricum, Mayer. 


— Jani, Mayer. . 


Paretoi, Mayer. . 


— procerum, Mayer. . 
— reconditum, Mayer. 


secticosta, Mayer. 


—  tuberiferum, Mayer. 
— turbiniforme, Mayer. . 


CoLuMBELLA porcata, Fischer et ToLnouË, 


turricula, Mayer. 


Heuix Atlantidea, Morelet. 


primæva, Morelet. . 


Pages. 
32 
111 
111 
89 


126 


126 

87 
213 
326 
110 
326 

38 
123 
256 


145 
146 
147 
148 
149 
150 
151 
152 
153 
288 
289 
290 
291 

70 
237 
236 


— 406 — 

Pages. 

NarTica Aquitanica, Tournouër. . . . . . 154, 292 
—  Sallomacensis, Tournouër. . . . . 154, 293 
RUDISTES (UE SE RER Rec 71 
TEREBRATULA Bononiensis, Sauvage et Rigaux. . . 155 


Paris. — Imp. de madame veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 5. 


Journal de Conchyhologie. 1873. 


Arnoul dei 


ie 


b)] 


8. 


Voluta Thatcheri, Mac -Coy. 
Pupa longurio , Crosse. 
Cylindrella Tatei, Bland. 


4 (4 Dec guet, Près 


Cylindrella Raveni, Bland. 
Cistula Raveni, Crosse 
Diplommatina Perroquini , Crosse. 


T 


A 


Journal de Lonch 


1 


er 18 77 
VI1010 91e (OURONE 
O 


Uassies 


nus imbricatus, Gassies. 


2 ARR ENT E 
Re” l SODEUS , Uassies 


assles 


Pupa obstructa, { 
IP Lifouana, Gassies. 


il 


Journal de Conchyliologie loaee PAT 


_— ; : A Sort 
N | on 
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SAS A 


Delahaye del. Împe. Pecquet, Paris. 


Hélices carnassieres de la Nouvelle-Caledomie. 


/ 
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Journal de Conchylologie. 1873. 


ÆArnoul del. 


. Pleurotoma roseotincta, Montrouzier. 


A nigrocmceta, ee 
_P._. _____ Guestieri, Souverbie. 
BP. ___ __ biclathrata, 


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Lip Becquet Lars. 


.Rissoina Artensis, Montrouzier. 
.R.______ subconcinna, Souverbie. 
eiostraca Montrouzeri, 


Melanopsis Lamberti, 


Journal de Conchyliologie. 1873. AE, 
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. Cylindrella Æquatoria, Morelet. 
. Chondropoma asprafile Morelet 


Clausilia Yokohamensis, Crosse 


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{mp1 écque Paris. 


4. Tornatella Fabreana, Crosse. 
5. Cithara Balansai, Crosse. 
6. Psammobia Rossiteri, Crosse 


Arnoul del. np. Lecqucé, , Paris. 


1. Buccinum Beyrichi, Mayer. 5. Buccinum Hungaricum, Mayer. 
2. B.-_______ cancellarnforme, Mayer. | 6. B.____ Jani, Mayer. 
ENTER cingulatum, Mayer. Co Mayer 

4. B.________ collaterale, Mayer. i 8. B._____ procerum, Mayer. 


9. Columbella porcata, Fischer et Tournouër. 


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Journal de Conchyliologie. lo 7er Pa VATe 
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Arnoul del. 277 Pecque, Jar. 
1. Vitrina ultima, Mousson. 5. Helix pseudo globula, Mousson. 
2. Trocho-Nanina exposita, Mousson. 6. Chondrus Sieversi, Mousson. 
3. Omphalotropis albocarinata,Mousson. | 7. C.__ Phasianus, Dubois. 
4. Helix Arpatschaïana. Mousson. 8. Cyclotus Sieversi, Pfeiffer. 


9. Planorbis Sieversi, Mousson. 


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Buliminus umbrosus, Mousson. 6 
. Clausilia Sandbergeri, Mousson. 2 
C.____ semilamellata, Mousson. | 8 
Sieversi, Pfeiffer. 9 


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index, Mousson. 10 


mp Becquet , Parts 


. Clausilia funiculum, Mousson. 
. Pupa signata, Mousson. 

.P.__ bifilaris, Mousson. 

dl Caspia, Pfeiffer. 


| Vertigo sinuata, Mousson. 


Journal de Conchyliologie. 1873. PDA. 


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A rroul dl . Linp. Peiquet, Paris : 


! Spondylus Wrightianus, Crosse. 


3. Helix Guatemalensis, Crosse et Fischer. 
2. Helix Sarqi, Cross et Fischer. 4, H. 


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Journal de Conchyliologie. 1875. PRE 


Arnoul del. /mp. Begue, Paris. 
1. Buccinum reconditum, Mayer. | 4. Buccinum turbimforme , Mayer. 
2... secticosta, Mayer. SUR, {urricula, Mayer. 
5. B.________ tuberiferum, Mayer. 6. Natica Aquitanica , Tournouer. 


7 Natica Sallomacerisis, Tournouër. 


Journal de Conchyliologie. IAE PE 


2 


Arnou£ al. Jr Puqueé, Paris . 


1. Zonites Desmazuresi, Crosse. Murex Thomasi, Crosse. 


4. 
2. Bulimus Hauxwelli, Crosse. 5. Co nus fulvocinctus, Crosse. 
. Helicina Schrammi, Crosse. | 6. Cypræa Petitiana, Crosse et Fischer. 


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Journal de Conchyliologie. 1875. | PLACE 


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Arnoul del. d mp Becquet, Faris \ 


1,2. Polycera horrida, Hesse. 8_12. Hermæa polychroma, Hesse. 
ST. Ægirus hispidus, Hesse. 15. Eohs Nemesis, Hesse. 


14,15. Éolis Armoricana, Hesse. 


Journal de Conchyliologie. 1873. PL XI 


Arnoul del Lrp. Becouet, Paris 
1_3. Doto uncinata, Hesse. 7-1. Doto aurita, Hesse 
HN pinmigera, Hesse. 12, EE styhgera, Hesse. 

6. Î.___ Armoricana, Hesse. 13. D.___ confluens , Hesse 


14. Doto onusta, Hesse. 


urnal de Conchylologie. 1875. PIE XIVe 


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noul del mp. Becquet, Faris. 
1. Helix Heckeliana, Crosse. 5. Helix ostiolum, Crosse. 
2. H.___ Bavavi, Crosse et Marie. 6. H.__ Bruniana, Gassies 

5 | SE Megei , Lambert. 1. H.__ Melaleucarum, Gassies . 
4. H.___ Bourailensis. Gassies. 8. Zonites submitens, Gassies. 


9. Physa varicosa , Gassies. 


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