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Full text of "Journal de conchyliologie"

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JOURNAL 


DE 


CONCI LIOLOGIE 


PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE 


H. CROSSE ET H. FISCHER 


de série — Tome XXXV° 


VOLUME XELHIIR 


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A PARIS 
CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25 


1895 


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JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE 


4er Janvier 1895. 


Etude zoologique de l’Ovula (Neosimnia) spelta. L., 
et du Conus mediterraneus. Bruguière, 


Par A. VAYSSIÈRE, 


Professeur-adjoint à la Faculté des Sciences de Marseille. 


En me plaçant au point de vue conchyliologique, je 
pense qu’il n’est pas sans intérêt pour les collectionneurs 
de connaître le facies des Mollusques de nos espèces 
méditerranéennes de Gastropodes. Déjà, à deux reprises, 
en 1893 et en 1894, dans ce mème recueil scientifique, 
j'ai donné des descriptions, accompagnées de dessins 
coloriés, de quelques-uns d’entre-eux (Weinkaufjia dia- 
p'ana, Crepidula Moulinsii et Scissurella costata). Dans 
ce troisième petit travail, je vais décrire, avec figures 
coloriées à l’appui, les caractères zoologiques externes et 
internes de l’Ovula (Neosimnia) spelta et du Conus medi- 
terraneus, 


OvuLa (NEOSIMNIA) SPELTA, Linné. 


Synonymes: Bulla spelta, Linné. 
Ovulum secale, Sowerby (var. obtusa, Sow.). 
Simnia obtusa, Locard. 


Le genre Ovula, établi par Bruguière en 1789, a subi 
depuis sa création de nombreux morcellements. De nos 
jours, on compte une douzaine de sous-genres formés à 
ses dépens. L'un d’eux, le sous-genre Weosimnia, a été 
créé en 1884 par P. Fischer pour l’Ovula spelta, Linné. 
C’est en se basant sur les formes de la coquille que 
Fischer a établi ce sous-genre, pour lequel il donne la 
diagnose suivante, dans son Manuel de Conchyliologie 
(p. 654): — « Coquille ovale ou étroite, subfusiforme, 
« à extrémités peu prolongées ; labre épaissi ; columelle 
« munie en arrière d’un pli calleux oblique. » 

Cette espèce ayant servi de type, il est naturel de 
retrouver, chez toutes les coquilles examinées, les carac- 
tères sus indiqués, mais à ceux-ci je vais en ajouter 
quelques autres, tirés de la forme extérieure de l’animal 
et de la constitution de sa radule. 

C'est en août 1891 que j'ai recueilli au milieu de 
résidus de pêche, les deux individus vivants qui m'ont 
servi à faire ces observations : ils avaient été pris, au 
large de Carry-le-Rouet (près de Marseille), par des fonds 
de. Zostères (Posidonia Caulini) et de roches coralligènes, 
à une profondeur de 25 à 30 mètres. Ces individus, mis 
dans de l'eau de mer fraîche, n’ont pas tardé à s’étaler 
et à se mettre en marche ; ils étaient bien vigoureux ; 
aussi ai-je pu les conserver vivants pendant une huitaine 
de jours. | 

Le brillant coloris violet que possédaient ces Mollus- 


OR E RES 


ques me décida à prendre quelques notes et à représenter 
l’un d’eux grossi et avec ses teintes naturelles. Quelques 
recherches bibliographiques, que je fis un peu plus tard, 
m'ayant montré que les figures de ces animaux, qui 
avaient été publiées jusqu'ici, laissaient beaucoup à 
désirer, je me suis mis en devoir de complèter ces pre- 
mières observations par l'étude de la radule. 

Philippi est, à ma connaissance, le seul naturaliste 
qui ait donné une figure de cette espèce (1) : c’est un 
dessin de l’animal (PI. XXVII, fig. 22), représenté de 
grandeur naturelle, vu de dos. Ce dessin est assez insuf- 
fisant, ainsi que celui de l’animal de l’Ovula adriatica 
qu'il donne dans la même planche (fig. 20); ni l’un ni 
l’autre ne permettent de se rendre compte de la forme 
des diverses parties du corps qui sortent de la coquille. 

La figure noire de l’animal de l’Ovula patula, que l’on 
trouve dans l'ouvrage de J. G. Jeffreys « British Con- 
chology » (Volume IV, pl. VII, fig. 5), donne une idée 
un peu plus exacte des formes de ce Mollusque, tout 
en laissant encore à désirer. 

Le Neosimnia spelta en marche, bien étalé, tel que je 
l'ai représenté de face et de profil (PI. I, fig. 1, 2 et 3), 
avec un grossissement de près de trois fois en diamètre, 
montre les lobes de son manteau rejetés sur les côtés de la 
coquille ; ces lobes remontent beaucoup moins de chaque 
côté que cela ne s’observe chez les Cyprœæa. Ces organes 
sont lisses, légèrement sinueux et, en se rejoignant en 
avant et en arrière, ils forment, en ces deux points, du 
côté de la fice ventrale, une sorte de cavité. Ces deux 
cavités correspondent à l'ouverture linéaire de la coquille ; 
elles sont séparées l’une de l’autre par la région cépha- 
lique et par le pied. Lorsque l'animal se rétracte et rentre 


(1) Philippi. — Fauna Molluscorum Regni utriusque Siciliæ, 
44. 


LR 


dans sa coquille, c’est dans ce sillon que se retirent la 
tête et le pied. 

Si l’on observe ce mollusque par la face dorsale ou par 
une de ses faces latérales, on ne distingue, en dehors des 
expansions latérales du manteau, que fort peu les autres 
organes émergeant de la coquille ; en avant les extrémités 
des rhinophores et le sommet du siphon, en arrière la 
partie postérieure du pied. Pour voir l’ensemble: des 
organes de la face ventrale, il faut laisser monter l’animal 
le long des parois verticales d’un bocal en verre rempli 
d’eau de mer, ou l’examiner lorsqu'il nage à la surface de 
l’eau, le pied en l’air. Dans ces conditions, on peut étudier 
en détail toute la région céphalique, ainsi que le pied. 

La tête, vue de ce côté, présente un prolongement 
arrondi, légèrement étranglé en arrière, offrant en son 
milieu l’orifice de la bouche ; de chaque côté de la por- 
tion basilaire du prolongement, on trouve un mamelon, 
sorte d'expansion latérale, piriforme, surmonté d’un long 
flagellum cylindro-conique, qui n’est autre que le rhino- 
phore ou tentacule dorsal (PI. I, fig. 1 et 3). Près du point 
de départ du tentacule, un peu en dessous et en dehors, 
on observe l’œil sous la forme d’une grosse tache noire. 

Le siphon, constitué par une membrane repliée sur 
elle-même, de manière à former une sorte de tube, est 
placé en avant du prolongement buccal, dans une situation 
dorsale par rapport à lui. 

Le pied, lorsqu'il est bien étalé, forme une surface 
triangulaire, sorte de triangle isocèle, dont le sommet 
tronqué arrondi est dirigé en arrière ; son bord antérieur, 
un peu convexe, se continue, par des angles arrondis, avec 
les bords latéraux. Ceux-ci offrent, chacun, d’abord une 
légère concavité, puis, une convexité assez marquée. 

La coloration générale des téguments de la Neosimnia 
spelta est d’une belle teinte d’un violet carmin, teinte due 


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à une multitude de petites taches pigmentaires de cette 
couleur, situées dans les tissus, presque à leur surface. Le 
long de certains organes (siphon et rhinophores),le pigment 
violet-carminé forme une couche continue, très foncée 
vers leur extrémité libre, mais qui s’éclaircit graduel- 
lement en se rapprochant de leur base. 

La face ventrale de la tête est blanchâtre (blanc hyalin), 
sauf à quelque distance de la bouche, où se trouve une 
sorte d’anneau violet-carmin et une tache de la même 
couleur, à l’orifice. 

Le pied est également d’un blanc hyalin sur toute 
l'étendue ‘de sa face ventrale, moins le long de son pour- 
tour qui possède une bordure formée par un grand nombre 
de flammules violet-carmin, disposées perpendiculaire- 
ment par rapport à la direction du bord le long duquel 
elles se trouvent. Ces flammules sont peut-être plutôt 
dorsales que ventrales, mais, par suite du peu d’épaisseur 
des bords et de leur grande transparence, elles paraissent 
être sur cette face. 

Le reste des téguments contenu dans l’intérieur de la 
coquille, que l’on peut apercevoir grâce à l’hyalinité de 
celle-ci, m’a paru être, dans toute son étendue, d’une colo- 
ration blanche, sans trace de taches violettes. 


CoquiLe. — Quant à la coquille, elle est trop connue 
de tous les collectionneurs pour que j'aie à ajouter 
quoi que ce soit aux diagnoses données par P. Fischer 
et par J. V. Carus (1). Je me contenterai de complèter 
ces diagnoses l’une par l’autre. 

« Coquille allongée ovale, renflée au milieu, atténuée 
« aux extrémités, lisse et luisante ; les stries d'accrois- 
« sement sont peu marquées, les stries transversales, à 


(1) J. V.Carus. — Prodromus Faunæ Mediterraneæ ; Vol. I. 
p. 368 (1839-1894). 


RDS 


« peine distinctes sur la portion renflée, s’accentuent 
« aux extrémités et vont en obliquant au dehors. 

« Ouverture linéaire, dilatée en avant, resserrée en 
« arrière ; la columelle offre postérieurement un repli 
« calleux, disposé obliquement, repli qui fait défaut 
« antérieurement. Le labre, refléchi en dedans, est for- 
« tement épaissi, surtout en son milieu, ce qui lui donne 
« une coloration blanc opaque, tranchant assez avec la 
« teinte blanche-hyaline du reste de la coquille. 

« Coloration générale blanche-hyaline avec une légère 
« teinte rose-chair. » 

Dimensions : longueur 16 millimètres sur 6 milli- 
mètres de largeur maximum. 


— RADuLe. — En fait de caractères spécifiques inter- 
nes, nous n’avons à nous occuper que de la radule, ce 
mollusque, comme tous les Cypræidés, ne possédant pas 
de mâchoires. : 

La radule est rubanée, très longue, formant, en 
arrière du bulbe, un prolongement assez considérable ; 
elle présente de 115 à 125 rangées transversales de 
dents, ayant pour formule 2, 4, 1, 4, 2. 

La dent médiane (PI. I, fig. 4, m) assez large, de 
forme trapézoïde, recourbée vers le fond de la bouche, 
montre, en dehors de son fort crochet central ou cuspide, 
trois denticules latéraux beaucoup moins gros ; le déve- 
loppement de ces denticules varie, les premiers assez 
réduits semblent être fixés sur la base du crochet ; les 
seconds sont bien accentués, et les troisièmes très petits 
paraissent être en voie d’atrophie. 

Les dents latérales où intermédiaires (PI. I, fig. 4, à) 
sont arquées, falciformes, robustes, proportionnellement 
deux fois plus grosses que la médiane. 

Sur le bord externe de ia portion crochue de ces 


Lt op 7 Pi 


dents, on observe d'ordinaire trois petits dentlicules. 
L'existence de ces trois denticules, le long du bord latéral 
externe de ces pièces, montre bien que la dent médiane, 
avec son fort crochet et ses trois denticules de chaque 
côté, peut être considérée comme le produit de la soudure 
en un seul organe de deux dents latérales primitives, 
placées de chaque côté du rachis, et dont les crochets 
se sont confondus en un seul. 

Dents marginales (PI. I, fig. 4, ! et l’). L'aspect de ces 
pièces triangulaires, subflabelliformes, à bords supé- 
rieurs pectinés et profondément découpés, est assez 
singulier: on dirait des éventails à demi ouverts. 

La première dent marginale / est deux fois moins 
large que l’autre, mais ses dentelures, au nombre de 
16 à 18, sont plus arquées et plus longues. 

La deuxième dent marginale /”, plus large mais un 
peu moins lougue, offre de 37 à 38 dentelures plus 
courtes et peu arquées. Chez ces deux dents, les dente- 
lures, très rapprochées entre elles, rappellent par leur 
forme celle des dents d’un peigne ; la longueur de ces 
dentelures va en diminuant, de la première (côté interne) 
à la dernière ; c’est surtout chez la deuxième dent mar- 
ginale que l’on observe les plus fortes différences dans 
la taille des dentelures. 

Les portions basilaires de ces deux dents présentent, 
sur leur face postérieure, un fort repli longitudinal, 
sorte de crête, destinée à donner plus de consistance à 
ces parties. 

La figure 4 montre, à un fort grossissement (150 fois 
en diamètre), une dent médiane avec les autres dents 
du côté droit; la figure 5 donne l'aspect d’une dent 
médiane, vue par la face antérieure, avec ses denticules 
relevés. 

Le Neosimnia spelta a été pris sur un grand nombre 


Do TEL 


de points de la partie occidentale de la Méditerranée 
(littoral de l'Espagne, de la France, de l'Italie et du 
Nord-Ouest de l’Afrique ainsi que sur les côtes de la 
Sicile et de la Corse). On l’a également trouvé dans 
l’Adriatique. 


II 
CONUS MEDITERRANEUS, Bruguière. 


Synonymes: Conus franciscanus, Lamarck. 
Conus ignobilis, Olivi. 
Conus erosus, Rénier. 
Conus capitaneus, Rénier, non Linné. 
Conus jaspis et olivaceus, Sal. 
C. rusticus, cinereus et siculus, Delle Chiaje. 
C. submediterraneus et galloprovincialis, Lo- 
card. 
C. Grossi, Maravigna. 


Cette espèce de Cône, la seule que possède la Médi- 
terranée, a reçu de divers naturalistes un assez grand 
nombre de dénominations que l’on est obligé de mettre 
en synonymie. 

On observe bien, dans la forme et la coloration des 
individus appartenant à cette espèce, quelques variations 
dues à la nature des fonds dans lesquels on les a pris 
ou à l’usure de la surface de la coquille ; mais une 
étude attentive des caractères de la coquille ne tarde 
pas à vous montrer que l’on a affaire à des variétés 
d’une seule et même espèce. 

Dans les fonds coralligènes, surtout au-delà de 40 à 
50 mètres, la coquille de ce Cône est plus petite et 
plus allongée ; sa teinte est aussi plus claire, elle donne 
uu peu sur le rouge brun, surtout si les spécimens. 
ont été ramassés au milieu des éponges (Euspongia 


LIST S AE 


adriatica). Au contraire, les types pris le long de la côte, 
de O0 mètre à 4 ou 5 mètres, sont plus courts et plus 
ramassés ; leur bande transversale claire est plus accen- 
tuée. Chez les coquilles mortes de ces derniers, les 
mouchetures disparaissent assez facilement, pour peu 
que le test ait été roulé, et alors on a une teinte uni- 
forme d’un rouge brun plus ou moins foncé ; c’est pour 
ces spécimens que Lamarck avait établi son C. francis- 
canus, espèce que plusieurs classificateurs ont maintenue. 

Je n’ai pu, à mon grand regret, me procurer quel- 
ques individus vivants des fonds coralligènes, afin de 
constater de visu s’il n’existerait pas quelque légère 
différence dans la structure des dents de la radule de 
leurs mollusques avec celle des mêmes organes chez les 
animaux du type côtier. Ce dernier est même assez rare 
dans le golfe de Marseille : pendant ces dix dernières 
années, je n'ai pu avoir que les deux exemplaires 
vivants qui m'ont servi pour la présente note. 

J'ai recueilli moi-même ces deux individus, en Avril 
1895, dans l’anse de la Tuilière, près du pont de 
Carry-le-Rouet ; j'ai pu les conserver vivants quatre 
jours, en ayant le soin de renouveler fréquemment l’eau 
de mer du cristallisoir dans lequel je les avais placés. 
Leur résistance en captivité me paraît être beaucoup 
moindre que celle des Cerithium, Buccinum, Trochus et 
Murex, que l’on trouve presque à la côte, dans les mêmes 
lieux. 

Le dessin de l’animal en marche du Conus mediterraneus 
n’a été donné que par Philippi, dans le premier volume 
des Mollusques des deux Siciles (1836). Dans ce dernier 
(PI. XII, fig. 19), non colorié et de valeur assez médio- 
cre, l’animal est vu de dos. A cause de l'insuffisance de 
cette représentation, nous en donnons ci-joint (PI. [, 
fig. 6) un dessin colorié, sur lequel l'animal seul est 


ST 


représenté avec ses couleurs naturelles ; sa coquille et 
son opercule sont en noir ; il est vu un peu du côté 
droit; son pied, en partie rejeté en dehors de la coquille, 
laisse voir la position exacte de l'opercule. 

Les téguments de cette espèce de Cône ont une colo- 
ration rouge-brunâtre, plus ou moins intense suivant 
le point que l’on observe. Cette coloration est due d’une 
part à la teinte rosée (rose-chair) des tissus eux-mêmes, 
d'autre part à l’existence d’un grand nombre de taches 
ou marbrures qui, par leur abondance en certains points 
(bord antérieur du pied, mufle et siphon), donnent à ces 
parties un aspect d’un brun-noirâtre velouté. 

Les tentacules (PI. I, fig. 7) ou rhinophores sont d’une 
teinte rose-chair plus pâle, surtout vers leur extrémité 
libre ; presque à leur sommet, sur le côté externe, se 
trouve l'œil qui forme une petite tache mise au milieu 
d’un renflement incolore. La face inférieure du pied est la 
région du corps la moins colorée; les tissus, en ce point, 
sont d’un blanc-jaunâtre à peine rosé. 

On observe, sur toute l’étendue des téguments dorsaux 
ou ventraux, de nombreux petits points d’un blanc opa- 
que, très visibles sous un faible grossissement. 


OPERCULE. — Cet organe protecteur est ici de très petite 
taille, comme cela s’observe chez toutes les espèces de 
Conus pourvues d’un opercule ; il est constitué par une 
petite lame cornée mytiliforme, à noyau apical, à stries 
d’accroissement accentuées et d’une coloration olivacée 


foncée. 


Coquizce. — Bien que la coquille soit une des plus 
répandues dans toutes les collections, je vais en donner 
cependant une courte diagnose. 

« Coquille solide, conique ou plus ou moins ovale-coni- 
« que, suivant les variétés; spire pointue; surface lisse, 


SR VaN ue 


d’une coloration générale olivacée ou grise-olivacée, 
« avec deux bandes transversales blanches ; de chaque 
« côté de celles-ci de nombreuses petites lignes transverses 
« articulées alternativement de brun et de blanc. Orifice 
« occupant les 3/4 de la longueur, de largeur égale sur 
« toute son étendue ; l’intérieur de l’ouverture est d’une 
« coloration brun-châtaigne, avec denx bandes transver- 
« sales et un rebord longitudinal blanchâtres ». 


= 
= 


_RapuLe. — On observe, chez le Conus mediterraneus, 
comme chez toutes les autres espèces du genre, une 
disposition toute spéciale de la région antérieure de 
l'appareil digestif. Je n’ai pas l'intention de faire connaître 
ici en détail la structure de cette région; elle a été décrite 
par divers naturalistes, entre autres par M. Louis Bouvier, 
dans son Mémoire sur le « Système nerveux et la Morpho- 
logie générale des Gastéropodes Prosobranches (1) ». C’est à 
ces travaux spéciaux que je renverrai le lecteur ; je me 
contenterai seulement d'indiquer en quelques lignes la 
disposition de cette partie du tube digestif pour faire 
comprendre quelle est la place occupée par la radule. 

A l’orifice externe de la bouche, qui est placé à l’extré- 
mité du mufle (PI. I, fig. 7), fait suite une trompe assez 
courte, au fond de laquelle se trouve le véritable orifice 
buccal; ce dernier donne accès dans un canal cylindro- 
conique, que l’on regarde comme le commencement du 
tube æsophagien. A peu de distance en arrière, on à un 
petit renflement, sur le côté droit duquel est inséré un 
organe en forme d’Y; cet organe est le sac radulaire. 
L'æœsophage traverse ensuite le collier œæsophagien et se 
continue en augmentant de diamètre. 

Contre les parois de ce dernier se trouve un corps 


(1) Annales des Sciences naturelles, Zoologie, 7° série, tome IIT, 
p. 327-330, 425-430, et P1., 19, fig. 91 (1887). 


SAR 


volumineux, fusiforme, un peu recourbé, que l’on regarde 
comme étant une glande à venin et que l’on a dénommé 
glande spéciale impaire ; de l'une des extrémités en pointe 
de cette glande part un conduit excréteur sinueux, formant 
d’abord un amas de replis, puis remontant le long de 
lվsophage, traversant le collier Ͼsophagien et allant 
déboucher dans l’æsophage, au point d'insertion du sac 
radulaire. 

Un second organe glandulaire, beaucoup moins gros, 
d'aspect mamelonné, muni de deux conduits excréteurs 
embrassant l’œsophage, a été découvert et décrit par 
M. Bouvier chez le Conus virgo. Ce naturaliste pense avec 
raison que cet organe représente les glandes salivaires en 
grappe des Buccins et des Pourpres. Les conduits de cette 
glande s'ouvrent au point de bifurcation des deux branches 
de l’Y du sac radulaire. 

Ces quelques indications morphologiques étant don- 
nées, arrivons à l’étude de la radule. Cet organe est logé 
dans les deux branches de l’Y ; celle qui est libre, la plus 
grêle et la plus longue, contient le fourreau ou sac radu- 
laire proprement dit, tandis que, dans l’autre branche, on 
observe la portion étalée de la langue. 

Chezle Conus mediterraneus, la radule se compose d’une 
quinzaine de rangées de dents ayant pour formule 1, 0, 1; 
deux ou trois rangées seulement sont étalées, les autres 
sont repliées dans leur gaine. La grosseur des dents, d’une 
rangée à l’autre, est très inégale, les plus fortes sont celles 
qui sont à découvert ; celles qui sont contenues dans la 
gaine vont très rapidement en diminuant de grosseur, de 
telle sorte que celles des premières rangées (rangées en 
voie de formation situées au fond du cæcum) n’ont guère 
que la dixième partie de la taille des dents les plus 
anciennes. 

J’ai représenté, à un grossissement de 140 fois en 


At RE 


diamètre, l’une de ces dernières dents prises au point 
d'insertion du sac radulaire sur l’œæsophage. La forme de 
cette dent est assez complexe (PI. [, fig. 8) et ne rappelle 
en rien celle des autres types de Mollusques Gastropodes. 
Au-dessous de la dent proprement dite, j’ai représenté le 
prolongement cartilagino-muqueux p, qui sert à fixer 
solidement cette pièce sur la membrane radulaire. 

La dent, de nature chitineuse et d’une coloration jaune 
pâle, se compose de deux parties séparées par un étran- 
glement ; la portion supérieure lancéolée-conique est 
terminée par une pointe très acérée, au-dessous et sur le 
côté de laquelle se trouve une sorte d’aileron aigu presque 
en forme d’un hameçon. En arrière de celui-ci existe une 
cavité longitudinale limitée par le reploiement l’un vers 
l’autre des bords de cette partie supérieure de la dent ; l’un 
des bords, celui qui est placé du côté de l’aileron, offre des 
dentelures irrégulières sur toute sa longueur. La portion 
inférieure de la dent, un peu plus longue, a une forme de 
tronc de cône à base évasée ; comme la partie supérieure, 
elle présente une cavité centrale constituée par le reploie- 
ment des bords, surtout de celui de droite de la figure qui 
revient deux fois sur lui-même. La fissure longitudinale 
* qui fait communiquer la cavité avec l’extérieur est beau- 
coup plus étroite dans cette seconde partie. 

Une dent d’une conformation aussi complexe ne me 
paraît pas être destinée à broyer les aliments: ce doit être 
plutôt un organe offensif, parfois peut-être défensif. Cette 
forme canaliculée de la dent montre qu’elle doit servir à 
porter dans la plaie faite à la proie par son sommet aciculé, 
le venin fourni par la glande spéciale impaire ; le crochet en 
forme de hameçon doit servir à retenir la proie contre 
l’orifice de la bouche tout le temps nécessaire pour per- 
mettre au venin d'arriver et de se répandre dans la plaie. 
Il est probable qu’au moment de la projection à l’entrée de 


la bouche la base de la première ou des deux premières 
rangées étalées de dents vient se placer près de l’orifice du 
conduit à venin pour faciliter l'introduction de ce liquide 
toxique daus les cavités de ces pièces. 

Si j'ai insisté aussi longuement sur la structure de la 
région antérieure de l’appareil digestif du Cône c’est pour 
montrer quel doit être, selon moi, le rôle joué par la 
radule dans la capture des êtres formant la nourriture de 
ces Mollusques. 


A. V. 
EXPLICATION DE LA PLANCHE I 

Fig. 1. — Ovula (Neosünnia) spelta, Linné. — Animal complète- 
ment étalé et en marche, vu par la face ventrale. — 
Grossissement 3 fois en diamètre. * 

Fig. 2. — Le même, vu par le côté droit. Grossissement 3/1. 

Fig. 3. — Le même, colorié, vu dans la position de la figure 1. — 
Grossissement 3/1. 

Fig. 4. — Une moitié d’une rangée de dents de la radule vue par 


la face postérieure. — Grossissement 150/1; m, dent 
médiane: à, dent latérale ou intermédiaire; L et 
dents marginales. 


Fig. 5. — Une dent médiane (toujours du Neosimnia spelta), dont 
les denticules sont relevés et vus par la face anté- 
rieure. — Grossissement 200/1. 

Fig. 6. — Conus mediterraneus en marche, vu par la face dorso- 


latérale droite; les téguments ont seuls été coloriés, 
la coquille et l’opercule sont représentés en noir.— 
Grossissement 1/1. 


Fig. 7. — Mufie du même grossi 4 fois, avec ses couleurs natu- 
relles. 

Fig. 8 — Une des dents de la radule du même Conus avec son 
prolongement cartilagino-muqueux p. — Grossisse- 


ment 140/1. 


so 4 


Révision des espèces 
actuellement connues du genre Geotrochatella, 


par Ph. DAUTZENBERG. 


Le nom Geotrochatella a été proposé en 1891 par le 
Dr Paul Fischer comme sous-genre des Helicina dans son 
« Catalogue des Mollusques d'une partie de l'Indo-Chine 
(Ext. du Bulletin de la Société d'Histoire naturelle d’ Autun, 
t. IV, p. 113), pour désigner les coquilles asiatiques con- 
fondues jusqu'alors avec les Eutrochatella (| = Trochatella, 
Swainson, non Lesson), des Antilles. 

M. Henri Fischer, ayant depuis lors étudié ces Mollus- 
ques (Journal de Conchyliologie, vol. XLI (1893), p. 85), a 
démontré qu'il était nécessaire d'adopter plusieurs genres 
distincts pour différents groupes d’espèces, dont l’aspect 
extérieur présentait une grande analogie, mais qui possé- 
daient toutefois des caractères différentiels importants, 
notamment dans la conformation des opercules. Pour les 
espèces des Antilles du groupe du Tankervillei, Gray, il 
réserve le nom d’Eutrochatella; il confirme ensuite la 
raison d’être du genre Hapata Gray pour le regina, More 
let ; il propose le nouveau genre Priotrochatella pour le 
constellata. Enfin, il maintient le nom Geotrochatella pour 
les espèces de Chine et d’Indo-Chine, à l’exception, cepen- 
dant, du Massiei, L. Morlet, qui, par la présence de plis 
columellaires analogues à ceux des Ceres, mérite d’être 
classé dans le genre spécial Calybium, créé par le Com- 
mandant Morlet. Nous ne nous occuperons ici que des 
espèces du genre Geotrochatella. 

C’est en 1860 que Pfeifier fit connaître, sous le nom 
d’Æelicina Mouhoti, la première espèce, recueillie au Laos 
par Mouhot (Proc. Zool. Soc. of London, p. 27, pl. XXXVI, 


Lg"; 


fig. 44). Il figura ensuite cette espèce, en 1866. { Novitates 
Conch., p. 254, pl. LXIV, fig. 9-11) sous le nom de Trocha- 
tella Mouhoti. En 1884, Gredler publia, sous le nom d’Heli- 
cina (Trochatella) Mouhoti, var. Martensi, une coquille du 
Quang-Si, que Müllendorff éleva peu de temps après 
(Jahrbücher der deutschen Malakoz. Gesellsch., t. XII, 
p. 371, 1885), au rang d'espèce distincte sous le nom 
d’Helicina Gredleriana, parce qu'il existait déjà un Heli- 
cina Martensi, Issel. | 

En 1887, nous avons publié ici, en collaboration avec 
M. le baron d’'Hamonville (Journ. de Conchyl., vol. XXXV, 
p. 301), une nouvelle espèce du même groupe, provenant 
de Than-Noï (Tonkin), en lui donnant le nom de Trocha- 
tella Nogieri. Cette espèce, que nous n’avions pas figurée, 
à cette époque, a été fort bien représentée, en 1892, d’après 
notre type, par notre regretté confrère, le commandant 
Morlet (Journal de Conchyliologie,vol. XL, p. 328, pl. VII, 
he 4) te, 10). 

M. H. Fischer a publié, en 1893 (Journal de Conchylio- 
logie, vol. XLI, p. 88, pl. IL, fig. 1, 2, 22, 3, 32, 3P, 3c), la 
coquille, l'animal et l’opercule d’un Geotrochatella qui 
nous avait été envoyé vivant de Haïphong par M. le capi- 
taine Dorr, en lui attribuant le nom de G. Nogieri; mais 
il suffit de comparer, dans le Journal de Conchyliologie, les 
figurations de notre G. Nogieri et celles de la coquille 
représentée par M. H. Fischer pour s’apercevoir qu’il 
s’agit là de deux espèces bien différentes. En effet, le vrai 
G. Nogieri de Than-Noï est une coquille plus grande, plus 
haute, beaucoup plus solide; son dernier tour est bien 
plus convexe et son labre est épais et réfléchi, tandis que 
cette partie est simple et tranchante chez l’espèce de 
Haïphong, pour laquelle nous proposons le nom de Geo- 
trochatella insignis. 

Enfin, en examinant dans la collection de M. Crosse et 


SLT CY ee 


dans la nôtre les divers Geotrochatella provenant de la 
collection Morlet, nous avons rencontré, sous le nom de 
G. Gredleriana, var., une forme recueillie par M. Jourdy, 
à proximité de la baie d’Along, et qui nous paraît posséder 
des caractères assez spéciaux pour constituer une espèce 
distincte de celle que nous venons d’énumérer. C'est bien 
du G. Gredleriana qu'elle se rapproche le plus, mais elle 
est plus grande et possède des alvéoles suturales nom- 
breuses, régulières, bien marquées, sur tous les tours, à 
l'exeption des tours embryonnaires. Cette espèce, que nous 
dédions à M. Jourdy, a de plus le péristome bordé de jaune 
citron, tandis que, chez tous les autres Geotrochatella 
connus jusqu’à présent, cette partie de la coquille est 
blanchâtre. 


Liste et svnonymie des espèces. 


1. GEOTROCHATELLA Mounori, Pfeiffer. 


1860. Helicina Mouhoti, Pieiffer, Proc. Zool. Soc. of Lon- 
don, p. 156. 

1862. Trochatella Mouhoti, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. of 
London, p. 27, pl. XXXVL, fig. 14. 

1865. Trochatella Mouhoti, Pfeiffer, Monogr. Pneumo- 
nopomorum viventium, suppl. Il, p. 213. 

1866. Trochatella Mouhoti, Pfeiffer, Novitates Conch., t. II, 
p.254, pl. LXIV, fig. 9-11. 

1876. Trochatella Mouhoti, Pieiffler, Monogr. Pneumo- 
nopomorum viv., suppl. LT, p. 242. 

1887. Trochatella Mouhoti, (Pfeiffer) Mabille, Sur quel- 
ques Mollusques du Tonkin, în Bull. Soc. Malac. 
de France, p, 135. 


Do 1e 


1887. Helicina (Trochatella) Mouhoti, (Pfeifter), L. Morlet, 
Liste des coquilles recueillies au Tonkin par 
M. Jourdy, p. 5. 

1889. Eutrochatella Mouhoti, (Pfeifter) L. Morlet, Cata- 
logue des coq. rec. par M. Pavie dans le Cam- 
bodge et le Royaume de Siam, p. 41. 

1891. Helicina (Geotrochatella) Mouhoti, (Pieifter) P. 
Fischer, Catal. et distribution géogr. des Mol- 
lusques terr. et fluv. d’une partie de l’Indo- 
Chine, p. 113. 

Babitat. Montagnes du Laos (Mouhot); entre Srakeo et 

Ong-Son, Siam (Pavie); Luang-Prabang, Laos (Massie). 


2, GEOTROCHATELLA GREDLERIANA, Môllendorfi. 


1884. Helicina (Trochatella) Mouhoti, Pieifter, var. Mar- 
tensi, Gredler (non Issel), Jahrb. der deutschen 
Malak. Ges.,t. XI, p. 141. 

1885. Helicina Gredleriana, Môllendorfi, Jahrb. der deuts- 
chen Malak. Ges.,t. XII, p. 371. 

Habitat. Chine : dans le Quang-Si (P. Fuchs); Hupé 
(Gredler, testibus Schneider et Fulton). 

Le commandant Morlet avait indiqué cette espèce 
comme ayant été recueillie, dans la baie d’Along, par 
M. Jourdy; mais, ayant pu comparer les spécimens de 
M. Jourdy à un exemplaire authentique du Gredleriana 
provenant du Hupé et qui nous a été envoyé par M. Ful- 
ton, nous nous sommes assuré que les coquilles citées 
sous ce nom par M. Morlet constituent une espèce bien 
spéciale. Le G. Gredleriana diffère du Mouhoti par sa 
taille plus faible, sa forme plus élevée, les alvéoles de sa 
collerette suturale beaucoup moins marquées, les stries 
concentriques de sa base plus obsolètes, etc. 


don 


3. GEOTROCHATELLA NoGiert, Dautzenberg et d'Hamonville, 


1887. Trochatella Nogieri, Dautzenberg et d’'Hamonville, 
in Journal de Conchyliologie, vol. XXXV, p. 301. 

1892. Geotrochatella Nogieri, (D. et d'H.), L. Morlet, Des- 
criplion d'espèces nouv. provenant de l’Indo- 
Chine, in Journal de Conchyliologie, vol. XL, 
p:928, pl. VIE a MM rE 

Habitat. — Than-Moï (Nogier). 

Espèce caractérisée par sa grande taille, son test très 
épais, son dernier tour renflé et convexe au-dessus ainsi 
qu'’au-dessous de la périphérie; par les alvéoles de la 
collerette suturale plus profondes et plus régulières que 
chez ses congénères; par son labre épais et réfléchi; par 
les stries rayonnantes de la base très marquées, etc. 


4. GEOTROCHATELLA INSIGNIS, Dautzenberg. 


Lee Geotrochatella Nogieri, H. Fischer (non Dautzenberg 
et d'Hamonville). Note sur quelques points de 
l'Histoire naturelle du genre Entrochatella, in 
Journal de Conchyliologie, vol. XLI, p. 85, 
plie 4/2"923%53 31200400 

Testa trochiformis, depressa, imperforata, tenuicula, 
subpellucida nitidiuscula. Spira conica, parum elata. 

Anfr. 6: primus lœvis, mamillatus ; cæteri planati, obli- 

què confertim striati; ullimus ad peripheriam acutè 

carinatus, basi convexiusculus, radiatim striatus. Suturtw 
lamellatim obtectæ, fossulis irregularibus, impressis ornatæ. 

Apertura perobliqua, subrhombea, marginibus callo tenuis- 

simo junctis. Labrum simplex, acutum, haud reflerum. 

Margo basalis incrassatus, reflexus. Color luteus. — Altit. 

9 millim. ; diam. maj. 21 millim. ; dium. min. 18 millim. 

Coquille trochiforme, déprimée, imperforée, assez 
mince, subpellucide, mate au-dessus, luisante à la base. 


EDR 


Spire conique, peu élevée, composée de 7 tours. Un 
tour embryonnaire lisse, papilleux ; les autres plans, 
traversés par des stries obliques nombreuses et irrégu- 
lières. Dernier tour pourvu, à la périphérie, d’une carène 
aiguë. Base convexe, un peu excavée dans la région 
ombilicale, ornée de stries rayonnantes arquées et de 
stries concentriques très-fines, onduleuses, visibles seule- 
ment à l’aide de la loupe. Les sutures sont recouvertes 
par une collerette lamelleuse, garnie de plis qui déter- 
minent une série d’alvéoles peu profondes. Cette collerette, 
très-fragile, existe rarement à la périphérie du dernier 
tour; mais nous possédons cependant un exemplaire 
adulte qui l’a conservée intacte. Ouverture très oblique, 
subrhomboïdale. Labre simple, tranchant, dilaté mais non 
réfléchi ; bord basal épais et réfléchi. Les bords sont reliés 
par une callosité très-mince. Coloration d’un jaune clair, 
un peu plus foncé autour du sommet de la spire et sur 
la base de la coquille. Péristome blanchâtre. 
Habitat. — Forêts des environs de Haïphong (Em. Dorr). 
Le G. insignis diffère du Nogieri par sa taille plus 
faible, sa forme générale plus déprimée, son test beaucoup 
plus mince, ses tours plus plans, son dernier tour plus 
aigu à la périphérie ; par les alvéoles de sa collerette sutu- 
rale beaucoup moins profondes et moins nettement limi- 
tées; par son labre simple, tranchant, nullement épaissi 
ni réfléchi. 
Si nous comparons le G. insignis au Mouhoti, nous 
voyons qu’il est toujours plus grand et plus aplati; que 
les tours, entièrement plans, se superposent sans former 
la moindre saillie les uns sur les autres, tandis que ceux 
du Mouhoti sont toujours plus ou moins étagés. Les stries 
obliques de la surface sont beaucoup moins prononcées 
chez le G. insignis et il en est de même des stries concen- 
triques de la base. Enfin, la coloration, d’un jaune d'or sur 


= 95 — 


les premiers tours, passe insensiblement à un jaune clair 
vers la périphérie du dernier, tandis que, chez le Mouhoti, 
la surface est marbrée de taches d’un jaune verdâtre 
subhyalin, alternant avec d’autres taches d’un jaune clair 
et opaque. 


5. GEOTROCHATELLA JourDpyt, (Crosse ms.) Dautzenberg 
(PLV ne El 


1887. Helicina (Trochatella) Gredleriana, var., L. Morlet 
(non Müllendorfi), Liste des coquilles recueillies 
au Tonkin, par M. Jourdy, p. 5. 

Testa trochiformis, imperforata. Spira conica, depres- 
siuscula. Anfr. 6 : primus lœvis, mamillatus, cœteri pla- 
nati, obliqué irregulariter striati, ultimus ad peripheriam 
carinatus, basi convexiusculus, striis incrementi arcuatis 
striisque concentricis confertis munitus. Suturæ lamellatim 
obtectæ, fossulis impressis numerosis, regularibus ornatc. 
Apertura obliqua, subrhombea, marginibus callo tenuissimo 
junctis. Labrum simplex, acutum, haud reflexum. Margo 
basalis incrassatus, reflexus. Color sordide lutescens ; peris- 
toma luteo marginatum. 

Altit. 7 millim.; diam. maj. 13 millim.; diam. min. 
11 millim. 

Coquille trochiforme, imperforée, mate et terne au 
dessus, légèrement luisante à la base. Spire conique, peu 
élevée, composée de 6 tours, le premier lisse, papilleux, 
les suivants plans, pourvus de stries obliques irrégulières ; 
le dernier, caréné à la périphérie, est un peu convexe du 
côté basal où il est orné de stries d’accroissement arquées 
et de stries concentriques très nombreuses, un peu ondu- 
leuses et bien visibles sous la loupe. Les sutures sont 
recouvertes par une lamelle pourvue de fossettes étroites, 
nombreuses, bien marquées. Ouverture oblique, subrhom- 
boïdale : bords reliés par une callosité très mince, appli- 


229 57 hs 


quée. Labre simple, aigu, non réfléchi. Coloration d’un 
gris jaunâtre ; ouverture bordée de jaune citron. 

Habitat. — Baie d’Along (Jourdy). 

Cette espèce se distingue des G. Mouhoti et insignis 
par sa taille plus petite, par ses fossettes suturales plus 
nombreuses, par les stries concentriques de sa base plus 
marquées, par sa coloration plus grise et plus terne, enfin, 
par la coloration d’un jaune citron du péristome. Elle 
se rapproche du G. Gredleriana par sa surface terne et 
grisâtre ; mais elle s’en éloigne par sa taille plus forte, 
les stries concentriques de sa base plus marquées, la colo- 
ration jaune de son péristome, et, surtout, par ses fossettes 


suturales nombreuses et nettement marquées. 
P::D; 


Unionidæ nouveaux ou peu connus (1), 


par Henri DROUET. 


101. Uxio QUuELLENNEG, Drouet. 


C. oblongo-elongata, valde inœquilateralis, convexo- 
subventricosa, tenuis, læviusceula, nitida, olivacea vel luteola ; 
margines dorsalis et ventralis fere paralleli, ventralis vix 
subretusus ; pars postica in rostrum elongatum, altenuatum, 
vix truncatulum producta; nates tumidulæ, prominulæ, 
undatoplicatulæ, parce tuberculatæ, rubiginosæ ; area benè 
impressa ; dentes valvæ dextræ duo, compressi, elongati ; 
dens valvæ sinistræ unicus. compressus, elongatus; lamelle 
elongatæ ; sinus longus ; impressiones anticæ conspicu®æ ; 


(1) Voir Journ, de Conchyl., vol. XLI, p. 167, 1893. 


\ 


— 21 — 


callus marginalis convexus ; margarita lactea. — Long. 
70-75 : alt. 27-33 ; diam. 29-93 mill. 

Hab. Le lac Copaïs : Grèce (Quellennec). Dix exem- 
plaires.— Espèce comme intermédiaire entre l’U. rostralus 
et l’U. Requieni, et ne pouvant être rattachée ni à l’un ni à 
l’autre. Sa forme allongée, son rostre très atténué, la 
dépression du bord intérieur, les contours nettement 
accusés de l’écusson, son épiderme lisse et luisant, et la 
disposition des dents lui donnent une physionomie à 
part et suffisamment distincte. Les dents de la valve 
gauche qui, dans ce groupe, sont habituellement doubles, 
sont ici réunies et n’en forment qu’une seule, très mince 
et allongée. 


102. Unio Coparsanus Clessin, in sched. 


C. oblonga, convexa, solida, lϾviuscula, nitida, luteo- 
rubiginosa, fusco-zonata ; margines superior et inferior fere 
paralleli ; margo anterior dilatatus, latè rotundatus ; pars 
posterior in rostrum attenuato-subacutum producta ; nates 
tumidulæ, prominulæ, parce tuberculosæ (plerumque erosæ) ; 
areola distincta, fusiformis ; sinus elongatus ; dentes valvæ 
dextræ duo, compressi, elongati, superiore minimo ; dentes 
valvæ sinistræ duo compressi, quasi juncti ; lamellæ cultelli. 
formes ; impressiones superficiales ; margarita condidula, 
roseo-tincta. — Long. 80-90 ; alt. 38-43 ; diam. 23-26 mill. 

Hab. Le lac Copaïs (Thiesse ; (Juellennec) ; le lac Para- 
limni (E. Deschamps). — Sept exemplaires. Abondant. 

Nous possédons cette espèce depuis assez longtemps, 
et nous la placions dans le groupe de l’ancien U. pictorum, 
sans oser la différencier. M. Clessin a été plus résolu, et 
nous croyons qu'il à eu raison. C’est une coquille oblon- 
gue, assez haute, à épiderme lisse et luisant, dont la 
couleur est jaunâtre en général, rubigineuse à la partie 
supérieure, avec des zones brunâtres. Les bords supé- 


DR 


rieur et inférieur sont presque droits et parallèles, 
ce dernier présentant toutefois une légère dépression 
médiane. Le côté antérieur est largement arrondi, élevé ; 
le côté postérieur se termine par un rostre atténué, 
subaigu. Les sommets assez prominules (souvent érodés) 
portent quelques tubercules. Le sinus ligamentaire est 
allongé. Sur la valve droite, deux dents comprimées, 
allongées, la supérieure beaucoup plus petite que l’infé- 
rieure. Deux dents également sur la valve gauche, minces 
et allongées, presque réunies sur la même ligne. Lamelles 
minces et allongées. Impressions musculaires grandes et 
superficielles. Nacre d’un blanc teinté de rosätre ou 
orangé pâle. Tous ces caractères, étant constants, sont de 
nature à constituer une bonne et valable espèce pour la 
faune de la Grèce continentale. 


103. Unio Pamisinus, Drouet, Mém. de la Soc. zool. de France, 
1894, p. 373, pl. 7, fig. 4. 


C. ovalis, convexa, crassa, ad oras striato-squamosa, cas- 
tanea; margo cardinalis arcuatus, margo ventralis rectius 
culus ; margo anticus semicireularis, pars postica in rostrum 
latè et obliquè truncatum desinens ; nates vix prominulæ, 
grosse undato-plicatæ ; ligamentum castaneum ; dens valvæ 
dextræ crassus ; dentes valvæ sinistræ : anticus ‘minor, 
posticus crassulus ; lamellæ validæ, inclinatæ ; margarita 
candidula,  postice pallidè violacea. — Long. 60-70 ; 
alt. 35-43 ; diam. 20-93 maill. 

Hab. Le Pamissos, à Calamata; Messénie (Quellennec ; 
J. Thiesse). Très abondant : nombreux exemplaires. — 
Examinée à la loupe, la nacre de cette espèce est faible- 
ment granuleuse. Elle se distingue de l’U. Messenicus par 
sa forme plus allongée, confusément subtétragone, quel- 
quefois même un peu subréniforme, par son épiderme 
marron, non feutré, par sa dent cardinale très épaisse. 


EST UER 


L'U. Messenicus, au contraire, est de forme ovale-arrondie, 
son épiderme est noirâtre, finement strié-feutré, et sa 
dent cardinale est assez mince. 


104. Unio seGrEeGaTus. Monterosato, in sched. 


C. obiongo-lanceolata, convexa vel subcompressa, tenuis, 
striatula, pallide castanea ; margines dorsalis et ventralis 
arcuati ; pars posterior in rostrum attenuato-obtusum 
prolongata ; mnates prominule, plicato-undatæ, (erosæ) ; 
ligamentum tenue; sinus longus ; dentes valvæ dextræ duo, 
inferior major, truncatus ; dentes valvæ sinistræ duo com- 
pressi, crenulati ; lamellæ cultellatæ ; impresssiones exiquæ, 
superficiales ; margarita pallide cœrulea. — Long. 50-60 ; 
alt. 27 ; diam. 20-29 mill. 

Hab. Le canal de la Brenta, à la Mira, près Padoue (Mon- 
terosato); le lac de Garde, près de Sermione (Tommasi). 

Coquille assez petite, oblongue-lancéolée, convexe ou 
même un peu subcomprimée, mince, finement striée, 
d’un marron plus ou moins clair; bords supérieur et 
inférieur arqués; côté antérieur court; côté postérieur 
allongé, terminé par un rostre long, atténué-obtus ; som- 
mets prominules, plissés-ondulés (érodés); ligament mince; 
sinus long ; 2 dents sur la valve droite, la supérieure 
très petite, l’inférieure plus grande, tronquée ; 2 dents sur 
la valve gauche, comprimées, crénelées ; lamelles minces; 
impressions petites, superficielles. Nacre d’un bleu pâle. 
— Cette forme est assez voisine de l’U. elongatulus ; mais 
elle est plus régulièrement lancéolée, par suite de la 
dilatation plus sensible du bord ventral. Elle semble un 
diminutif de l’U. Idrinus. 


105. Un10 THERMALIS, Monterosato, in sched. 


C. oblonga, valde inæquilatera, tumidula, tenuis, striata, 
nitidula, pallidè castanea, infrà luteo marginata ; margo dor-- 


LE CTI 


salis arcuatus, margo inferior rectiusculus ; pars posterior 
elongata, in rostrum vix attenuatum, obtusum producta ; 
nates tumidulæ, plicato-undulatæ, ad apicem tuberculatæ ; 
area anticè concava ; areola distincta ; sinus longus; dentes 
valvæ dextræ duo, superiore minimo, inferiore erecto, crenu- 
lato ; dentes valvæ sinistræ duo, compressi; lamellæ cultel- 
latæ ; impressiones superficiales ; margarita albo-cœærulescens. 
— Long. 70 ; alt. 34-35 ; dim. 22-23 mill. 

Hab. Les eaux thermales de Battaglia, dans la province 
de Padoue (7. de Monterosato). 

C. oblongue, très inéquilatérale, renflée, mince, striée, 
nitidule, d’un marron clair, mélangé de jaunâtre et de 
brunâtre, jaunâtre notamment sur le bord inférieur et 
rostral; bord dorsal arqué légèrement, bord inférieur 
presque rectiligne; bord antérieur bien arrondi ; côté pos- 
térieur long, terminé par un rostre à peine atténué, obtus ; 
sommets renflés, prominules, fortement plissés-ondulés, 
quelques tubercules vers les crochets; écusson concave 
antérieurement ; lunule bien marquée; sinus long ; 2 dents 
sur la valve droite, la supérieure très petite, l’inférieure 
comprimée, confusément triangulaire, crénelée ; lamelles 
minces; impressions superficielles; nacre d’un blanc 
bleuâtre. — Cette espèce, qui vit dans l’eau thermale, à 
+ 40 degrés centigrades, est plus renflée que l’U. intidus ; 
elle est aussi plus striée, plus plissée aux sommets, et son 
rostre n'est pas atténuëé comme chez celui-ci. Les deux 
formes ne peuvent être confondues. 


\ 


106. Unio piREcTus, Drouet. 


C. oblongo-elongata, valde inæquilatera, tumidula, tenuis, 
tenuiter striata, lutea brunneo-zonatula; margines superior 
et inferior paralleli ; pars posterior elongata, in rostrum lon- 
gum attenuato-subobtusum producta ; nates tumidulæ, pro- 
minulæ (erosæ); ligamentum terme; sinus longus ; dentes 


A 


valvæ dextræ duo, compressi; superiore minimo, inferiore 
obsolate triangulari, crenulato ; dentes valvæ sinistræ duo, 
compressi, crenati ; lamellæ elongatæ, cultellatæ ; impressio- 
nes anticæ bene incisæ ; margarita albo-cœærulescens. — Long. 
65 ; alt. 22-93 ; diam. 20 mill. 

Hab. Le petit lac de Lago, près de Serravalle, province 
de Trévise ((T. de Monterosato). 

Coq. oblongue-allongée, très inéquilatérale, renflée sur- 
tout antérieurement et supérieurement, mince, très fine- 
ment striée, jaunâtre avec quelques petites zones bru- 
nâtres; bords supérieur et inférieur droits et parallèles; 
partie postérieure allongée, terminée par un rostre assez 
long, atténué, subobtus; sommets renflés, prominules 
(érodés); ligament mince, brunâtre; sinus allongé; 2 dents 
sur la valve droite, comprimées : la supérieure minime, 
l’inférieure confusément triangulaire, crénelée; lamelles 
longues, minces ; impressions antérieures bien marquées, 
postérieures à peine visibles ; nacre d’un blanc bleuâtre. 
— Cette espèce élégante, comparable à l’U. elongatulus, en 
diffère en ce qu’elle est plus rectiligne, plus dactyliforme, 
plus ventrue, avec des dents plus minces; sa taille est supé- 
rieure. 

107. UNio PpALUSTRIS, Drouet. 

C. oblonga, convero-tumidula, solida, suprà læviuscula, 
infrà  striato-squamosulu, saturatè brunnea ; margines 
superior et inferior convexi; pars posterior elongata, in 
rostrum vix atlenuatum, obtuso-patulum producta ; nates 
tumidulæ, plicato-tuberculatæ (sæpius erosæ) ; ligamentum 
fusculum ; sinus prolongatus ; dentes valvæ dextræ duo, 
inferiore majore, compresso, crenulato ; dentes valvæ sinis- 
træ duo, elongati, compressi; lamellæ cultellatæ ; impressiones 
anticæ sat profundulæ, posticæ superficiales ;  margarita 
albida, pallidè cœærulescens. — Long. 60-63 ; alt. 28-30 ; 
diam. 19-20 mill. 


D on 


Hab. Les lacs d’Annone, de Pusiano, de Segrino (Pini). 
Commun. 

Coq. oblongue, convexe ou même renflée, solide, lisse 
à la partie supérieure, striée-squameuse inférieurement 
et sur le rostre, d’un brun rougeûtre ; bords supérieur et 
inférieur convexes, (cette convexité est plus accentuée sur 
le bord inférieur); partie postérieure allongée, se termi- 
nant par un rostre un peu atténué, obtus, et comme élargi 
à sa terminaison; sommets renflés, prominules, plissés- 
tuberculés (le plus souvent érodés, chez les adultes); liga- 
ment noirâtre; sinus long ; dents de la valve droite 2, la 
supérieure très minime, l’inférieure plus ou moins com- 
primée, tronquée, crénelée; 2 dents allongées, comprimées 
sur la valve gauche; lamelles minces, longues; impres- 
sions antérieures bien marquées, postérieures superfi- 
cielles. Nacre d’un blanc légèrement teinté de bleuâtre. 

Les caractères dominants de cette espèce, très répandue 
dans les petits lacs de la Brianza, consistent dans la con- 
vexité bien marquée du bord inférieur, dans sa moitié 
antérieure, et dans la forme particulière du rostre, qui 
semble s’élargir à sa terminaison, par suite d’une sorte 
d’inflexion du bord inférieur terminal. 

Les jeunes, d’un jaune grisâtre, sont plus renflés que 
les adultes. 


108. Unio Larinosus, Villa, in sched. ; Kobelt, /conogr. N.F., 
vol. VI, p. 90, t. 176, fig. 1120 (1893). 


C. obsoletè triangularis, subcompressa, crassissima, pon- 
derosissima, striato-rugosa, fusca ; pars antica rotundato- 
compressa; margo dorsalis obliquè convezus ; pars postica 
in rostrum breve, obsoletè biangulatum desinens ; margo 
ventralis vir convexus ; nates tumidulæ, erosæ, ferè subme- 
dianæ ; ligamentum percrassum ; areola angusta ; cardo 
percrassus et robustus : dentes valvæ dextræ tres crassi, 


{oveolis profundis disereti, mediano multù majore ; dentes 
valvæ sinistræ duo, fovea profunda discreti, postico multù 
majore ; lamellæ crassæ; impressiones anticæ profunde, 
tripartitæ ; posticæ latæ; impressio pallealis impressa, 
crenulata ; margarita incrassata, passim tuberosa, albido- 
rosea. — Long. 135 ; alt. 90 ; diam. 40 mill. 

Hab. L'Euphrate (Villa). 

Coquille grande, confusément triangulaire, subcompri- 
mée, surtout antérieurement, très épaisse, très pesante, 
srossement striée-rugueuse, revêtue d’un épiderme brun- 
noirâtre : partie antérieure arrondie-comprimée; bord 
dorsal obliquement convexe ; partie postérieure terminée 
par un rostre court, tronqué, confusément bianguleux ; 
bord inférieur faiblement convexe ; sommets assez proé- 
minents, presque médians (complètement décortiqués) ; 
ligament très épais, très robuste; sinus très accentué ; 
appareil cardinal très robuste ; dents de la valve droite au 
nombre de 3, séparées par des sillons larges et profonds, 
la dent du milieu étant de beaucoup la plus épaisse, la 
plus haute, tronquée carrément à sa base; dents de la 
valve gauche au nombre de 2, séparées par un sillon large 
et profond, la postérieure étant de beaucoup la plus 
grande et la plus épaisse ; lamelles épaisses, obliques ; 
impressions antérieures 3, profondes ; postérieures larges ; 
impression palléale bien marquée, crénelée. Nacre très 
épaisse, bossuée, d’un blanc-rosâtre. 

Cette espèce, des plus remarquables et des mieux 
caractérisées, fut répandue dans un certain nombre de 
collections par Villa, vers 1867. C’est seulement en 1893 
que M. le Dr Kobelt l’a décrite et figurée dans l’Iconogra- 
phie, d’après un spécimen du Muséum de Berlin. L’individu, 
un peu fruste, d’après lequel nous avons rédigé notre 
description, appartient à M. le D' Brot, de Genève. Nous en 
connaissons un troisième exemplaire, qui nous fut envoyé 


A TE 


autrefois par Villa, que nous donnâmes nous-même à 
A. Morelet, et qui est aujourd’hui à Londres, au British 
Museum. 


109. Unio Cuzraicus, Kobelt et Rolle, Iconographie, Neue 
Folge, erster Supplement-Band, p. 11, fig. 1, 1895. 


C. ovata, benè convexa, crassula, solida, tenuiter striata, 
brunnea; margo dorsalis arcuatus, ventralis vel rectiusculus 
vel conveæus ; pars anterior latè rotundata ; pars posterior in 
rostrum vix attenuatum, obtusum desinens ; nates prominen- 
tes, parcè plicatulæ (sæpius late erosæ) : ligamentum fuscu- 
Lu ; sinus brevis : dentes valoæ dextræ duo, superiore minimo, 
inferiore elevato, truncato ; dentes ralvæ sinistræ duo, elon- 
gati ; lamellæ validulæ ; impressiones magnw, anticis profun- 
dis ; callus marginalis convexus ; margarita albido-rosea. — 
Long. 90-95 ; alt. 50 : diam. 31 mill. 

Hab. Le Cydaus : Asie Mineure (Gaudion). 

Coq. largement ovale, régulièrement convexe, un peu 
épaisse, solide, finement striée, brunâtre; bord supérieur 
arqué, bord inférieur droit ou faiblement convexe; côté 
antérieur largement arrondi ; côté postérieur peu allongé, 
terminé par un rostre à peine atténué, obtus, presque 
arrondi; sommets proéminents, faiblement plissés (le 
plus souvent largement érodés); ligament noirâtre ; sinus 
assez court ; dents de la valve droite 2, la supérieure très 
petite, l’inférieure grande, un peu épaissie, tronquée au 
sommet; dents de la valve gauche 2, allongées, com- 
primées ; lamelles solides ; impressions assez grandes, les 
antérieures profondes ; callus marginal épaissi, convexe; 
pacre d’un blanc teinté de rosâtre pâle. 

Chez les jeunes, l’épiderme est d’un jaune cendré, et le 
côté postérieur est moins allongé que chez les adultes. La 
coquille est aussi plus comprimée. Mais on distingue bien 
les plis ondulés des sommets, qui disparaissent complète- 


1/94; 


ment chez les adultes, dont toute la région dorsale est 
largement érodée. 

M. Gaudion a recueilli abondamment cette belle espèce 
tant dans le cours inférieur du Cydaus (aujourd’hui Tersus 
Tchai) que dans le cours supérieur. Les plus beaux spéci- 
mens se rencontrent vers l’embouchure du petit fleuve sur 
la côte de Caramanie. 


110. UNIo SUBAMYGDALINUS, Drouet. 


C. parvula, ovata, ventricosa, crassula, solida, striata, 
fuscula ; margo dorsalis convexæus, margo ventralis arcuatus ; 
pars posterior brevis, in rostrum attenuato-subacutum dest- 
nens ; nates tumidæ, prominentes, plicato-tuberculatæ (erosæ); 
area grosse plicata, plicis obliquis ; dentes valvæ dextræ duo 
elongati, inferiore crassulo ; dentes valvæ sinistræ duo elon- 
gati, crassuli ; lamellæ breves : impressiones anticæ profun- 
dulcæ; margarita albida, nitidissima. — Long. 32-34 ; alt. 
20-292 ; diam. 15 mil. 

Hab. La rive droite du Sénégal, à deux kilomètres au 
nord de Bakel (Dorr). 

Coq. très petite, ovale, ventrue, épaisse, solide, striée, 
brun-jaunâtre; bord dorsal convexe, bord ventral régu- 
lièrement arqué ; bord antérieur largement semi-circulaire ; 
partie postérieure courte, terminée par un rostre atténué- 
subaigu; sommets renflés, proéminents, plissés-tuberculés 
(érodés); écusson grossement plissé-ondulé, plis obliques : 
dents de la valve droite 2, allongées, l’inférieure épaissie; 
dents de la valve gauche 2, allongées ou subtriangulaires ; 
lamelles courtes; impressions antérieures assez profondes. 
Nacre blanchâtre, très brillante. 

Notre espèce est bien distincte de l’U. Juliani, Rang, 
qui habite les mêmes parages et qui est très mince, avec 
un épiderme jaunâtre radié de vert, des dents très minces 


LAS YU 


et allongées, ei enfin une crête postéro-dorsale élevée qui 
donne à l’espèce décrite par Rang un profil très différent. 


111. Unio PROLONGATUS Drouet, Rev. biolog. du Nord 
de la France, VI, p. 216, fig. 1, 1894. 


C. elongata, valdè inæquilatera, tumidula, solida, lævius- 
cula, nitida, atro-castanea ; margo superior rectus, margo 
inferior leviter arcuatus ; pars posterior in rostrum atte- 
nuato-subacutum prolongata ; nates tumidulæ : area distincte 
impressa, cum duabus plicis lateralibus benè conspicuis, 
obliquè geminatim multiplicatula ; dentes valvæ dextræ duo, 
compressi, elongati ; dentes valvæ sinistræ duo : anticus 
compressus, elongatus, posterior conicus; lamellæ valdè 
elongatæ, tenues ; impressiones superficiales ; margarila 
candidula. — Long, 100 ; alt. 45 ; diam. 30 mil. 

Hab. Le Niah, rivière du Nord de Bornéo {H. Fulton); 
le fleuve Baram, Nord de Borneo (D' Kükenthal). 

Espèce caractérisée par sa forme allongée, son épiderme 
quisant, d’un noir marron ou verdâtre, son test solide, ses 
sommets assez renflés. Son écusson, un peu concave anté- 
rieurement, est nettement limité, de chaque côté, par 
deux arêtes très marquées, et orné de petits plis obliques, 
disposés sur deux rangs : le premier, entre les deux arêtes 
latérales; le second (moins accentué), en dedans de la 
seconde arèête. Les dents de la valve droite, comprimées et 
très allongées, sont au nombre de deux, séparées par une 
étroite rainure. Celles de la valve gauche sont aussi au 
nombre de deux : l’antérieure comprimée, très allongée, 
la postérieure conique. Le ligament est long, mais peu 
robuste. Les impressions musculaires sont très superfi- 
cielles. Sur l’épiderme des adultes, vers la partie centrale, 
quelques très fines radiations, peu apparentes. 


HG TER 


112. PseupoDoN INsULARIS, Drouet, Rev, biol. du Nord de la 
France. VI, p. 217, fig. 2, 1894. 


C. ovalis, convexa, solida, striata, castanea ; margines 
superior et inferior paralleli ; pars posterior in rostrum breve, 
latè obtusum desinens ; nates vix prominulæ ; dentes null: 
lamellulæ depressæ ; sinus brevissimus, rotundatus ; impres- 
siones suhumbonales 2-3; margarita carneola. — Long. 63 : 
alt. 35: diam. 22 mil. 

Hab. L'île Banguey, à l'extrémité Nord de Bornéo 
(H. Fulton). 

Cette espèce, de taille peu développée, a les bords 
supérieur et inférieur à peu près droits et parallèles ; le 
bord antérieur est bien arrondi, le rostre court et obtus. 
L’épiderme est marron, régulièrement strié. Les dents, sur 
l’une et l’autre valve, semblent nulles et remplacées par 
un prolongement des lamellules, qui sont peu saillantes. 
Le sinus ligamentaire est petit, très court, arrondi. Les 
impressions musculaires sont assez superficielles ; 2-3 
impressions subombonales, ponctiformes. La nacre, assez 
brillante, est d’une couleur de chair livide ou d’un gris 
plombe. 


113. ANODONTA SIMULANS, Monterosato, în sched. 


C. inter parvas, oblonga, valdè inæquilatera, ventrico- 
sula, tenuis, striata, nitidula, olivacea, posticè cinerea : 
margo dorsalis arcuatus, margo ventralis rectiusculus : pars 
posterior elongata, in rostrum attenuato-truncatum pro- 
ducta; erista mediocris: nates depressæ, distinctè plicato- 
undatæ ; ligamentum tenue ; lamellulæ filiformes, rectius- 
culæ ; impressiones superficiales ; margarita cœrulescens. — 
Long. 67 : alt. 32 : diam. 23 mill. 

Hab. Le lac de Caldonazzo : Italie (T. de Monterosato). 
— Rare. 


NS 


Coq. petite, oblongue, très inéquilatérale, ventrue, 
mince, irrégulièrement striée, assez luisante, olivâtre, d’un 
cendré foncé sur la moitié postérieure, rubigineuse vers 
les sommets ; bord dorsal arqué, bord inférieur à peu près 
rectiligne ; partie postérieure allongée, se terminant par 
un rostre atténué-tronqué; crête postéro-dorsale peu 
proéminente ; sommets déprimés, fortement plissés-ondu- 
lés; ligament mince; sinus peu prononcé; lamellules 
filiformes, rectilignes ; impressions très superficielles. 
Nacre bleuâtre. — Jolie et élégante espèce qui, si elle est 
constante, comme nous le pensons, fait honneur à la faune 
du bassin de la Brenta. C’est un type bien tranché, qui ne 
saurait être comparé à un autre, soit des lacs de Caldo- 
nazzo et de Levico, soit des bassins de l’Adige et du Pà. 


114. SpaTHa DaAROMEYENSIs, Lea, Obs. on the genus Unio, 
VII, p. 79, pl. 41, fig. 141 (1859) (Anodonta). 


C. oblongo-subarcuata, convexa. crassula, vix striatula, 
nitida ; cuticula viridi-fusca, plicis minutis radiantibus 
signata ; margo dorsalis convexo-arcuatus, margo ventralis 
medio subretusus ; pars posterior in rostrum attenuato- 
obtusum, inclinatum producta : nates prominulæ (erasæ) ; 
ligumentum corneum: sinus brevis: lamellulæ simplices ; 
impressiones anticæ benè conspicuæ, oblongæ ; margarita 
vel cœrulescens, vel carnea. — Long. 70-75 : alt. 32-35: 
diam. 20-22 mill. 

Hab. La lagune de Cotonou : Dahomey (Chaper). Très 
nombreux exemplaires. 

Coq. oblongue, un peu arquée, convexe, assez épaisse, 
solide ; épiderme d’un brun verdâtre, ou d’un vert noirà- 
tre, faiblement strié, brillant, orné vers le milieu de plis 
très petits, arborisants et disposés en rayons s'abaissant 
des sommets vers la base ; bord supérieur convexe-arqué; 
bord inférieur subrétus à la partie médiane; partie pos- 


qe 


térieure terminée par un rostre atténué-obtus, un peu 
incliné; sommets prominules (largement érodés); sinus 
ligamentaire petit; lamellules formant un mince bourre- 
let; impressions antérieures bien visibles, allongées. Nacre 
tantôt bleuâtre, tantôt couleur de chair. 

Cette espèce a été établie par I. ‘Lea d’après un seul 
individu, non adulte, mesurant seulement 5 mill. de lon” 
gueur. La plupart des exemplaires, recueillis en grand 
nombre dans la lagune de Cotonou, mesurent de 70 à 
15 millimètres. Quelques-uns atteignent même 80 milli- 
mètres et semblent alors se rapprocher du Spatha Senega- 
lensis. La communication de M. Chaper comprenait envi- 
ron 60 individus. 


415. IRiDiNA ExOTICA, Lamarck, Anim. sans vert., VI, I, 
p… 89: (1819); Bruguière, Encycl., t. 20%, f. 1, a-b; 
Deshayes, Encycl. Hist. des vers, &. IT, p. 319. 


Hab. La lagune de Cotonou; la rivière Ouémé, à Dogba : 
Dahomey (Fournie). 

Cette belle coquille est bien connue ; son habitat précis 
l’est moins. Nous avons sous les yeux quatre exemplaires 
rapportés du Dahomey par M. Fournié, deux adultes et 
deux jeunes. Les adultes proviennent de la lagune de 
Cotonou, les jeunes de la rivière Ouémé. Le plus grand 
exemplaire (collection Chaper) mesure près de 170 milli 
mètres de longueur : il est dans un état parfait de frai- 
cheur; sa nacre est rougeâtre et irisée, sa charnière est 
crénelée-tuberculée sur toute sa longueur. Des trois autres 
individus, le plus jeune mesure seulement 80 millimètres 
de longueur : les lamellules de la charnière sont encore 
réduites à un mince bourrelet et lisses. Un autre exemplaire 
non adulte mesure 120 millimètres : les crénulations et 
tubercules commencent à se montrer sur la moitié anté- 
rieure de la charnière, Enfin, le quatrième spécimen, de 


Ro) 


150 millimètres, a sa charnière complètement crénelée, 
comme le plus grand de 190 millimètres. 

Il est donc indubitable que l’/ridina exotica (aujourd’hui 
Mutela exotica), décrite par Lamarck, habite les lagunes 
et rivières de la côte occidentale d'Afrique, autour du golfe 


de Guinée. 
HD: 


Descriptions de Coquilles fossiles 
des terrains tertiaires inférieurs (suite). 


par C. Mayer-Eymar (1). 


128. CorBis BEeLLaRDI1, Mayer-Eymar (PI. IL fig. 1). 


Testa transversa, angusta, elliptica, inæquilateralis, 
compressiuscula. Latus anticum subtus depressulum, anguste 
rotundatum ; posticum angulo obtusissimo limitatum, elon- 
gatum, duas tertias testæ longitudinis efformans, subtus ad 
finem rectum, extremitate oblique subtruncatum ; inferius 
longissimum, ferè rectum, in medio vix sinuosum., Umbo 
parvus, obtusiusculus.  Superficies lamellis concentricis 
tenuibus, subæqualibus, satis confertis, ornata; interstitia 
striis radiantibus tenuissimis, numerosissimis, decussata. — 
Long. 50, lat. 25 millim. 

Coquille transverse, étroite, elliptique, inéquilatérale, 
légèrement comprimée. Côté antérieur un peu déprimé, 
étroit et arrondi ; côté postérieur limité par un angle très 
obtus, allongé et formant les deux tiers de la longueur 
totale, droit en haut et vers son extrémité, puis légère- 
ment tronqué en sens oblique; côté inférieur très long, 


() Conf. Journ. de Conchyliologie, vol. XLI, p. 129. 1894. 


Air AR 


presque droit, à peine sinueux au milieu. Crochet petit et 
tant soit peu obtus. Surface ornée de lamelles concen- 
triques minces, assez égales et serrées, dont les interstices 
sont couverts de stries rayonnantes extrêmement fines et 
nombreuses. 

Cette nouvelle espèce de Corbis se distingue, à première 
vue, dans le groupe du C. lamellosa, par sa forme singu- 
lièrement allongée. Par ses lamelles un peu serrées, elle 
se rapproche de mon C. Escheri, du Bartonien inférieur 
de Thoune et de St-Estèphe. Elle ne paraît pas être fort 
rare dans la couche à Plicatules du Parisien (1) supérieur 
(II, B) de la contrée à l’est du Ouadi el Tih, localité située 
près du Caire, que je nomme le Ouadi Bellardi, pour le 
désigner par deux mots. 


129. TurRiTELLA ÆGypriAca, Mayer-Eymar (PI. IL, fig. 2). 


Testa elongata, turrita, procera, tricarinata, transversè 
tenuistriata. Anfractus 19, plani, contigqui, ad suturam 
strangulato-concavi. Carinæ prominentes, acutæ, œquales, 
subæquidistantes ; interstitia lata et planata. Ultimus 
amfractus basi striatus. Apertura subquadrata. — Long. 66, 
lat. 13 millim. 

Coquille allongée, turriculée et svelte, ornée de trois 
carènes et de fines stries spirales. Tours au nombre de 
douze, plans et contigus, rétrécis et concaves des deux 
côtés de la suture. Carènes proéminentes et aiguës, égales 
et presque équidistantes; leurs interstices larges et plans. 


(1) Je n'accepte pas le terme de Zutétien proposé par M. de 
Lapparent pour désigner l'étage du calcaire grossier. La doctrine 
du professeur de l’Université Catholique de Paris conduit en effet 
droit à l’absurde, sa logique obligeant à remplacer tous les noms 
d'étage qui n'ont plus leur signification primitive, tels, entre 
autres, que ceux de Sinémurien, de Bajocien, d’Oxfordien, de 
Néocomien, de Garumnien, d'Aquitanien. d'Helvétien. — M. E. 


ES O ee 
Dernier tour strié à la base. Ouverture à peu près qua- 
drangulaire. 

De forme remarquable et singulièrement constante, cette 
Turritelle ne paraît pas avoir d’analogue dans les terrains 
tertiaires inférieurs. Si, d’un autre côté, elle ressemble, à 
première vue, au T. triplicata, des derniers étages ter- 
tiaires, elle en diffère trop pour pouvoir en être l’ancêtre, 
abstraction faite de l'énorme différence de niveaux des 
deux types. 

Cette espèce est importante au point de vue stratigra- 
phique. Elle apparaît en effet certainement dès le Garum- 
nien inférieur (sensu stricto), au Djébel Tarmont, entre 
les oasis de Dachel et de Chargeh, où M. le professeur 
Seikenberger en a recueilli plusieurs exemplaires accom- 
pagnés de l’Ostrea Osiridis, Zittel. Elle n’est pas rare non 
plus dans le Suessonien inférieur, à Rhynchopygus abundans, 
Mayer-Eymar (le Yellow Mud des cartes et coupes de 
l'ingénieur Willcocks), au Djébel Karah, près d’Assouan, 
Enfin, elle est très commune dans le Londinien supérieur 
de la montagne des Morts, à Siout, tout en haut du premier 
ravia, au sud des tombeaux. 


130. MEsaLrA Horana, Mayer-Eymar (PI. IL, fig. 3). 


Testa turrita, elongato-conica. quadrilirata. Anfractus 10, 
angustiusculi, paulum convexi, ad suturam latè strangulati, 
posticè obliquè depressi, anticè abrupti. Liræ prominentes, 
subacutæ, æquales, æquidistantes, satis confertæ ; interstitia 
plano-concava, lœvia, Ultimus anfractus basi sexliratus ; 
liris validis, prima ab angulo remota. Apertura depressa, 
rotundato-quadrangularis. — Long. 38, lat. 16 mill. 

Var. Rayanensis, Mayer-Eymar. Liræ quinque, prima 
minor. 

Coquille turriculée, en cône allongé, ornée de quatre 
cordons spiraux. Tours au nombre de dix, un peu étroits 


— 2h 


et peu convexes, largement rétrécis des deux côtés de la 
suture, c'est-à-dire déprimés en sens oblique, du côté 
postérieur et descendant presque à pic, du côté antérieur. 
Cordons spiraux proéminents, presque aigus, égaux et 
équidistants, assez serrés ; leurs interstices plano-concaves 
et lisses. Dernier tour déprimé, occupé, à sa base, par six 
forts cordons, dont le premier est assez éloigné du bord 
de la base. Ouverture déprimée, légèrement quadrangu- 
laire. 

Cette Mésalie se distingue de toutes les variétés du 
M. fasciata, non seulement par ses quatre carènes, égales 
et rapprochées, mais encore par la dépression de la base 
du dernier tour. Très constante d'ordinaire, quoique assez 
commune à son niveau principal, le Parisien [, D, à la 
montagne du Caire et au Ouadi Hof, près de Hélouan, elle 
prend quelquefois une carène de plus au même niveau, au 
Ouadi Rayan. Elle se trouve du reste aussi, quoique plus 
rarement, dans le Parisien [, E du sud du Ouadi el Tih, 
aux rochers que je nomme Djébel Beyrich et dans le 
Parisien II, B, au Ouadi el Tih même. 


« 


431. MesaLra oxycrEerIs, Mayer-Eymar (PI. IL, fig. 4). 


—  Testa subparva, turrita, breviuscula, lævis, unicarinata, 
terebriformis ; spira acutissima. Anfractus 10, convexi, 
velociter crescentes, sutura profunda separati, antè medium 
carina prominente, acutissima, divisi, posticè leviter concavi, 
anticè converiusculi. Ultimus anfractus basi convexus, 
triliratus. Apertura subrotunda. — Long. 19, lat. 8 millim. 

Coquille d'assez petite taille, turriculée, un peu courte 
pour le genre, lisse, en forme de vrille, très pointue au 
sommet, Tours au nombre de dix, croissant rapidement, 
séparés par une suture profonde, divisés, un peu en avant 
du milieu, par une carène proéminente et aiguë, concaves 
en deçà, légèrement convexes au delà de la carène, Dernier 


ÉVTARES 


tour à base convexe, ornée de trois cordons spiraux. Ouver- 
ture presque ronde. 

Cette petite espèce, sans doute parente du M. fasciata, 
mais bien distincte par ses tours profondément excavés, 
est assez commune, en compagnie du Turritella Ægyptiaca, 
à la montagne de Siout. 


132. Fusus (CLAVELLITES) spINosus, Mayer-Eymar 
(PLIS ne NS) 


Testa fusiformis, spira longa, subscalata. Anfractus 
circiter 9, convexi, suturis profundis juncti, non procul à 
sutura postica, leviter strangulati, indè ad suturam obtusè 
carinati. Ultimus anfractus carina prominente cinctus, 
posticè valdè depressus, concaviusculus, dorso convexiusculus, 
anticè velociter attenuatus. Superficies ex toto longitudina- 
liter striata spiraliterque lirata: liræ posticæ tenues. Costæ 
longitudinales novem in anfractu, magnæ, obtusæ, rectæ, in 
carina ultimi anfractus spinosæ. Apertura subovata. Cauda 
longiuscula, recta. — Long. 63, lat. 24 millim. 

Coquille fusiforme, à spire allongée, légèrement scala- 
roïde. Tours au nombre de neuf, environ, convexes, sépa- 
rés par des sutures profondes, légèrement rétrécis non loin 
de la suture postérieure et par suite obtusément carénés 
de ce côté. Dernier tour ceint, en arrière, d’une carène 
proéminente, puis très déprimé et légèrement concave, 
tant soit peu convexe sur le dos, rapidement atténué en 
avant. Surface toute couverte de stries longitudinales et 
de sillons transverses, plus faibles du côté postérieur des 
tours que de l’autre, ornée en outre, sur chaque tour, de 
neuf côtes, fortes, obtuses et droites, qui se transforment, 
sur le dernier tour, en épines larges et minces, au passage 
de la carène. Ouverture arrondie. Canal assez long et droit. 

Voici, je pense, la première espèce de Clavellites éocène 
portant des côtes épineuses. Par ses caractères, elle se 


rapproche plus ou moins des Fusus colus et proboseidiferus 
(Chenu, Manuel de Conchyliologie, t. 1, p. 139) et elle prouve 
avec eux que les Clavellites ne constituent qu’un sous-genre. 
Ce Fuseau vient se placer à côté de mon F.(Cl.)montanus, 
du Bartonien inférieur de Thoune, vu qu’il n’en difière 
que par sa forme moins svelte et par les épines du dernier 
tour. Il est fort rare et je n’en connais que l'individu 
figuré, recueilli dans la couche à Ostrea Cloti du Parisien 
supérieur, dans la riche localité de Dimé (Egypte moyenne). 


133. TupicuLa (1) Æcypriaca, Mayer-Eymar (PI. IL, fig. 5). 


Testa turbiniformis, spira involuta, retusa. Anfractus 5, 
velociter accrescentes, plani, spiraliter striati, in sutura 
angulosi. Ultimus anfractus maximus, posticè orthogonius, 
anticè velociter attenuatus, dorso duplice serie nodorum 
spinosorum armatus, in medio concaviusculus ; nodi vali- 
diusculi, æquales. Cauda in juventute longiuscula, recta, 
ætate pro parte in se resorbetur, leviter umbilicata. Super- 
ficies spiraliter striata. Apertura majuscula, angulosa. 
Columella leviter excavata, obliquè uniplicata. — Lon. 26, 
lat. 20 millim. 

Coquille turbinée, à spire enroulée et plate. Tours au 
nombre de cinq, croissant rapidement, striés en spirale et 
anguleux à la suture. Dernier tour très grand, déprimé à 
angle droit, en arrière, rapidement atténué en avant, à dos 
légèrement concave entre deux rangées de tubercules 
épineux, assez forts et sensiblement égaux. Canal assez 
long dans le jeune âge, mais plus tard résorbé en partie 
et muni d’un petit ombilic. Surface striée en spirale. 
Ouverture un peu grande, irrégulièrement quadrangulaire. 
Columelle légèrement excavée, munie d’un pli oblique. 

Cette petite Tudicule, du groupe du T. spirillus, se fait 


(1) Tudicula,instrument servant à écraser les olives (Columelle), 


ST ES 


tout d'abord remarquer par sa spire complètement plane. 
Elle se distingue encore du F. rusticula par ses tours 
moins nombreux et croissant plus vite, par son dos plus 
large et plus concave, enfin par les particularités de son 
canal. 

Non rare dans le Parisien supérieur (Il, B; couche à 
Plicatules) du Ouadi el Tih, l’espèce se trouve aussi, au 
même niveau, au Ouadi Bellardi et au pied nord du Mokat- 


tan. Elle apparaît du reste déjà dans le Londinien supé- 


rieur de Siout. 


134. TupicuLA uMBILICARIS, Mayer-Eymar (PI. IL, fig. 6). 


Testa turbiniformis, spira brevissima, obtusa, apice 
mucronata. Anfractus 6, breves, leviter concavi, spiraliter 
lirati longitudinaliterque  decemcostati : costæ obsoletæ, 
distantes, ad suturam anticam spinosæ. Ultimus anfractus 
maxinus, posticè valdè depressus, anticè velociter attenualus, 
dorso duplice serie nodorum spinosorum armatus : nodi 
postici validissimi, antici sæpè multù minores. Cauda brewis, 
lata, latè umbilicata. Liræ spirales in vauda distantes. 


Apertura magna, subovata. Columella excavata, plicis duabus 


validis. — Long. cire. 32, lat. 45 nüllim. 

Coquille en forme de toupie, à spire très courte et 
obtuse, sauf à son sommet. Tours au nombre de six, 
courts et légèrement concaves, faiblement sillonnés en 
travers et ornés en outre de dix côtes longitudinales, obso- 
lètes et distantes, terminées à la suture antérieure par des 
épines plus ou moins recouvertes par la suture, Dernier 
tour très grand, très déprimé en arrière, rapidement 
atténué en avant, armé, sur le dos, d’une double série de 
nodosités épineuses, dont les postérieures sont très fortes, 
tandis que les antérieures sont souvent beaucoup plus 
faibles. Canal très court, large et largement ombiliqué. 
Cordonnets transverses très distants sur le canal. Ouver- 


CAR PER 


MNT — 


ture grande et ovalaire, munie d’un petit canal postérieur. 
Columelle excavée, portant en avant deux forts plis pres- 
que égaux. 

Voici une Tudicule assez curieuse, car sa spire et le dos 
de son dernier tour sont construits comme chez le T. rus- 
ticula, du « Miocène », tandis que son canal, au lieu d’être 
très long et étroit, est court, large et largement ombiliqué. 
L'espèce se distingue du reste encore de sa voisine par 
plusieurs caractères faciles à saisir. 

Cette coquille n’est pas rare, à la base du Parisien supé- 
rieur, ou plus exactement dans les couches à Ostrea (4 lec- 
tryonia) Cloti, près de Dimé, au Djébel Schweïinfurth, à 
trois kilomètres de l'extrémité sud du lac el Kéroun) et au 
Ouadi el Tih. 

Je connais une troisième espèce de Tudicule du Parisien 
d'Egypte, remarquable entre toutes par ses tours étroits, 
sa spire presque plane et la carène en lame irrégulièrement 
dentelée qui divise le dernier tour sous un angle d’environ 
cinquante degrés, rendant la coquille extrêmement étroite. 
Le canal, comme planté au bout du dos, a dù être passa- 
blement long. Je nomme Tudicula secans ce fossile du 
Parisien inférieur (1, D) du Mokattam et du Djébel Beyrich. 


135. TURBINELLA FREQUENS, Mayer-Eymar (PI. Il, fig. 7). 


Testa piriformis, lœævis vel spiraliter obscurè striata ; 
sptra retusa, apice crassimucronata. Anfractus 7, primi 4 
lœves, conulum efformantes, sequentes duo depressi, plano- 
converti, ad Suturam anticam spinosi: spinæ semitectæ, 
novem in anfractu. Ultimus anfractus maximus, conicus, 
posticè torosus crassispinosusque, dorso concavus, ad basin 
caudæ unicam nodorum crassorum seriem ferens. Cauda bre- 
vissima, lata. Apertura longissima angustissimaque, leviter 
obliqua. Columella callosa, complanata, intùs quinqueplicata : 
plicæ medianæ, primæ validiores. — Long. 77, lat. 60 millim. 


LR 7e ME 


Coquille piriforme, “ie ou obscurément striée en 
travers ; spire très obtuse, à sommet mamelonné. Tours 
au ob de sept; les quatre premiers lisses, formant un 
cône; les deux suivants déprimés et plano-convexes, por- 
tant chacun, à la suture antérieure, neuf tubercules épi- 
neux, à moitié recouverts par le tour suivant. Dernier tour 
très grand, conique, renflé en arrière, où il est armé de gros 
tubercules épineux et assez rapprochés, concave au milieu, 
puis, de nouveau muni, à la base du canal, d’une série de 
gros tubercules. Canal très court et large. Ouverture très 
longue et très étroite, sensiblement oblique. Columelle 
munie d’une grande plaque à peu près plane et de cinq plis 
médians, diminuant de force de l’arrière à l’avant. 

Cette grande Turbinelle, joignant à une spire fortement 
mamelonnée la forme exacte des Cynodonta cornigera et 
cassidiformis, prouve à elle seule, ce me semble, que les 
Cynodontes ne constituent qu’un sous-genre. 

Répandue dans tout le Parisien inférieur des environs 
du Caire, cette coquille est surtout commune, à l’état de 
moule, dans la couche D (niveau de Damery), au Mokattam, 
Elle est plus rare, avec le têt plus ou moins complet, dans 
la couche E, au Djébel Beyrich. Enfin, j'en ai aussi trouvé 
un exemplaire dans le Parisien supérieur, à la base des 
couches à Plicatules, au Ouadi el Tih. 


136. MELONGENA (Heligmotoma) Nizorica, Mayer-Eymar 
(PI. IIT, fig. 2). 


Testa piriformis, variabilis, spira plus minusve obtusa, 
eliam retusa, apice nucleiformi. Anfractus 4, velociter cres- 
centes ; medii valdè depressi, plano-concavi, ad suturam anti- 
cam angulati; ultimus maximus, modo valdè elongatus, 
modd ventrosus, mediocriter longus, posticè carinatus, ad 
suturam abruptus (carina plus minusve prominens, modù 
lævis, modù spinosa), dorso ad carinam plès minèsve: stran- 


1: NA 


gulatus, in medio converus, unticè modù sensim, modà velo- 

citer attenuatus. Superficies longitudinaliter crassistriata, 

transversim obscurè zonata : striæ in spira sinuosæ. Aper- 

tura oblonga, posticè profundè sinuata. Columella medio 

concaviuscula, anticè recta. — Long. 85, lat. 56 millim. 
Var. Libyca, Mayer-Eymar. 

Testa brevior. Ultimus anfractus ventricosus; carina 
spinosa. 

Var. bicarinata, Mayer-Eymar. 

Testa minor, elongata. Ultimus anfractus bicarinatus ; 
carinæ læves. | 

Var. biseriata, Mayer-Eymar. 

Testa minor, brevior. Ultimus anfractus bicarinatus ; 
carinæ spinosæ. 

Coquille piriforme, assez variable, à spire plus ou 
moins obtuse, quelquefois même aplatie, à sommet arrondi. 
Tours au nombre de quatre, s’accroissant rapidement, les 
moyens très déprimés, plano-concaves, anguleux le long 
de la suture antérieure. Dernier tour très grand, tantôt 
fort allongé, tantôt ventru, divisé en arrière par une 
carène assez aiguë, abrupt entre cette carène et la suture; 
carène plus ou moins proéminente, tantôt lisse, tantôt 
épineuse, bordée en avant par une zone concave. Dos du 
dernier tour plus ou moins convexe, même ventru, tantôt 
tout doucement, tantôt rapidement atténué en avant. 
Surface fortement striée en long et obscurément rayée en 
travers ; stries sinueuses sur la spire. Ouverture oblongue, 
profondément sinueuse en arrière. Columelle légèrement 
concave au milieu, droite en avant. 

Ne sachant trop à quel type générique rapporter cette 
singulière coquille, je me permets d’en constituer un sous- 
genre (Heligmotoma), caractérisé par le gros mamelon et 
le sinus de la spire et de faire rentrer ce sous-genre dans 
les Mélongènes, à cause de la forme générale du dernier 


AE | NRA 


tour. Cette curieuse espèce est fort répandue dans l’éocène 
d'Egypte. Elle débute par sa variété ventrue, dans le 
Londinien supérieur de Siout, où elle n’est pas rare, et: 
du plateau de Kharachaï, entre les oasis de Dachel et de 
Farafrah, riche localité, d'où M. de Zittel en a rapporté 
seize exemplaires. Elle est assez commune, typique, dans 
tout le Parisien inférieur des environs du Caire, et elle 
se trouve aussi, quoique beaucoup plus rarement, dans 
tout le Parisien supérieur de cette contrée et dans celui 
de Dimé. Moins commune que le type, la variété à deux 
carènes l'accompagne à peu près partout. Enfin, la variété 
courte, à deux carènes épineuses, n’est pas rare non plus 
dans le Londinien IL, C, de Siout. 


137. PLEUROTOMA INGENS, Mayer-Eymar (PI. IV, fig. 1). 


PL. testa maxima, fusiformis, spira elongata, scalata, 
apice acuta. Anfractus 10, latiusculi, sutura lineari juncti, 
carina submediana bipartiti, posticè concavi, anticè plano- 
convexi, spiraliter paucilirati et longitudinaliter costati : 
costæ pliciformes, obliquæ, in carina nodoso-spinosæ. Ulti- 
mus anfractus magnus, tres quintas testæ longitudinis 
efformans, anticè in caudam longiusculam exiens, in dorso 
et in cauda crassi- et pauciliratus. Costæ longitudinales 
fasciculatæ, plès minüsve obsoletæ, in carina crassispinosæ, 
infrà striiformes, valdè sinuosæ. Apertura obovata. — 
Long. 170, lat. 64 millim. 

Coquille de très grande taille, fusiforme, à spire allon- 
gée et scalaroïde, pointue au sommet. Tours au nombre de 
dix, assez larges, croissant rapidement, séparés par une 
suture linéaire. Divisés un peu au-dessus de leur milieu, 
par un angle arrondi, ils sont concaves en arrière et plano- 
convexes en avant. Ils portent, de ce côté, quelques grosses 
stries spirales et des côtes fasciculées très obliques et peu 
saillantes, si ce n’est sur l’angle, où elles forment de 


Se 


grosses épines. Dernier tour grand, constituant les trois 
cinquièmes de la longueur totale et se terminant par un 
canal assez prolongé. Ce tour est orné, sur le dos et sur le 
canal, de gros cordonnets transverses, inégaux et assez 
espacés, ainsi que de côtes sinueuses, fasciculées et obtuses, 
fortement épineuses sur l’angle postérieur, puis transfor- 
mées en rayures très sinueuses. Ouverture irrégulièrement 
ovale. 

Voici, si je ne me trompe, de beaucoup la plus grande 
espèce de la famille des Pleurotomidés et, par conséquent, 
des Pleurotomes proprement dits. Tout en ayant, dans la 
section des Surcula, à laquelle elle appartient, plusieurs 
espèces voisines, par exemple, le P{. nodifera, Lamarck, 
elle s’en distingue éminemment, non seulement par sa 
taille extraordinaire, mais bien aussi par l’ensemble de 
son ornementation. 

Autre fait intéressant : l'espèce n’est pas rare dans le 
Parisien supérieur (Il, À, y) de Dimé, tandis qu’elle paraît 
manquer aux autres localités Egyptiennes du même âge. 


138. PerEIRÆA BEeyricai, Mayer-Eymar (PI. IL, fig. 8). 


Testa fusiformis, spira elongata, apice acutissima.Anfrac- 
tus 9, velociter crescentes, lati, infundibuliformes, sutura 
profunda, lineari, juncti; primi rotundati, longitudinaliter 
costulati ; medii anticè carinati spinosique : spinæ compressæ, 
acutæ, distantes, suturam posticam versûs, in costas lamel- 
losas, valdè obliquas, plus minusve velociter evanescentes, 
mutatæ. Ultimus anfractus magnus, spiram longitudine pau- 
lum superans, convexus, anticè leviter strangulatus et in 
caudam breviculam, transversè striatam, exiens, costis lamel- 
liformibus, valdè obliquis, distantibus, bifleruosis, ornatus. 
Apertura ovato-oblonga. Labrum tenue, sinuosum anticè 
protensum. Columella planicallosa, concava. Canalis emar- 
ginatus. — Long. 27, lat. 11 millim. 


—— 


x 


Coquille fusiforme, à spire allongée et très pointue. 
Tours au nombre de neuf, croissant rapidement, larges et 
en entonnoir, séparés par une suture profonde et linéaire ; 
les premiers arrondis et munis de petites côtes longitudi- 
nales; les suivants ornés, non loin de la suture antérieure, 
d’une carène à épines minces, pointues et distantes, qui 
se transforment, en arrière, en côtes lamelleuses, très obli- 
ques, et s’évanouissent plus ou moins rapidement, avant 
d'atteindre la suture. Dernier tour grand, un peu plus 
long que la spire, convexe, légèrement étranglé en avant 
et se terminant par un canal assez court, couvert de stries 
spéciales peu serrées ; orné de côtes longitudinales lamel- 
leuses, très obliques, distantes et biflexueuses. Ouverture 
ovale-oblongue. Bord libre mince et sinueux, formant, 
en avant, comme un bec obtus. Columelle munie d’une 
plaque mince, concave en dedans. Canal échancré. 

Connaissant depuis longtemps plusieurs espèces de 
ce singulier genre Pereiræa, dont même une espèce éocène 
(mon P. Deshayesi, d'Einsiedeln), je n’ai pas été surpris 
d’en rencontrer aussi une dans l'Eocène d'Egypte. Celle-ci, 
non rare et fort bien conservée dans le Parisien supérieur 
du Djébel Schweinfurth, se distingue nettement des autres, 
sinon par sa petite taille, du moins par ses épines et ses 
côtes distantes et par l’absence de stries spirales, sauf 
sur la partie antérieure du dernier tour. 


139. VoLuTA (VOLUTOLYRIA) ARABICA, Mayer-Eymar 
(PL. IL, fig. 1). 


Turbinella prisca, Locard, Mollusques tert. infér. Tuni- 
sie, p. 7, pl. 7, fig. 4. (non Conrad). 

Testa turbiniformis, incrassata, spira brevissima, conica, 
apiee mucronata. Anfractus 6, primi tres lœves, rotundati ; 
sequentes duo plano-concavi, sutura impress«, undulosa, 
juncti, spiraliter striati longitudinaliterque costati : costæ 


PM 


obtusæ, obliquæ, leviter arcuatæ, distantes, ad suturam 
anticam spinosæ. Ultimus anfractus MATUMUS, CONICUS, DOS- 
ticè obtusè angulatus, ad suturam depresso-concavus, spirali- 
ter paucistriatus, anticè emarginatus, dorso obscurè trans- 
versè striatus vel fasciatus. Apertura elongata, angusta. 
Labrum intùs incrassatum. Columella plicis tribus crassis- 
simis, duabusque posticis, minoribus, instructa. — Long. 
54, lat. 34 millim. 

Coquille turbinée et épaisse, à spire très courte, en cône 
déprimé, à sommet en mamelon. Tours au nombre de six; 
les trois premiers lisses et arrondis ; les deux suivants 
plano-concaves, séparés par une suture enfoncée et ondu- 
leuse, striés en travers et ornés en outre de côtes longi- 
tudinales obtuses, obliques et légèrement arquées, abou- 
tissant, à la suture antérieure, à des épines tantôt bien 
visibles, tantôt à demi recouvertes par le toyr suivant. Der- 
nier tour très grand, de forme conique, obtusément angu- 
leux en arrière et tombant vers la suture qui est en pente 
forte, légèrement concave et couverte d’un petit nombre 
de stries spirales ; largement échancré en avant; légère- 
ment strié ou zoné sur le dos. Ouverture allongée et étroite. 
Bord libre épaissi en dedans. Columelle munie de trois 
gros plis et de deux plis postérieurs moins forts. 

L'identité spécifique de mes individus Egyptiens et de 
la coquille de l’Eocène de la Tunisie que M. Locard a 
figurée étant certaine, il en résulte que cet auteur a 
attribué son espèce, à tort, au genre Turbinella, car son 
exemplaire montre, comme plusieurs des miens, les côtes 
longitudinales persistantes et plissées des premiers tours 
et ceux-ci ont bien les plis columellaires des Volutolyria. 
Or, comme le Turbinella prisca de Conrad a été transporté 
avec raison par Lyell dans le genre Voluta, j'ai dû donner 
un nouveau nom à l’espèce africaine. 

Cette Volute ressemble extrêmement au V. Rigaulti, 


ALT A 


Deshayes, du Bartonien du bassin de Paris et c’en est 
sans doute une mutation immédiate, dans laquelle les 
deux plis columellaires postérieurs se sont transformés 
en un quatrième gros pli. Néanmoins, il va sans dire que, 
au moins pour le moment, il est impossible de réunir les 
deux espèces. 

Le Voluta Arabica, recueilli par M. Ph. Thomas au 
Djébel Nasser-Allah, en Tunisie, vraisemblablement dans 
le Parisien supérieur, n’est pas rare à Dimé, dans la 
couche A, y, de ce sous-étage, et se trouve encore, exacte- 
ment au même niveau, aux Pyramides {au sud du Sphinx), 


au Mokattam et à l’Ouadi el Tih. 
C. M.-E. 


EXPLICATION DES PLANCHES 


PLANCHE II. 


. Corbis Bellardii, Mayer-Eymar. 

. Turritella Ægyptiaca, Mayer-Eymar. 
. Mesalia Hofana, Mayer-Eymar. 

M. —  oxycrepis, Mayer-Eymar. 

. Tudicula Ægyptiaca, Mayer-Eymar. 
6. T. — umbilicaris, Mayer-Eymar. 
7. Turbinella frequens, Mayer-Eymar. 

8. Pereiræœa Beyrichi, Mayer-Eymar. 


ot À 0 M 


PLANCHE II. 


1. Voluta (Volutolyria) Arabica, Mayer-Eymar. 
2. Melongena (Heligmotoma) Nilotica, Mayer-Eymar. 
3. Fusus (Clavellites) spinosus, Mayer-Eymar. 


PLANCHE IV. 


1. Pleurotoma ingens, Mayer-Eymar. 


Re RES 


BIBLIOGRAPHIE 


Manual of Conchology ; Structural and Systematic. 
With illustrations of the Species. By George W. Tryon Jr. 
Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale 
et systématique. Avec les figures des espèces. Par George 
W. Tryon Jr. Continué par) H. A. Pilsbry. — LX (1). 


Partie LX. — L'auteur nous donne, dans ce fascicule, 
la famille des Tornatinidæ, qui comprend les genres Torna- 
tina; Retusa (nous préférons le nom générique Coleophysis 
de Fischer à celui de Brown, bien qu'il soit moins ancien, 
par la raison que retusa est un adjectif et que, par consé- 
quent, il ne peut être employé comme nom générique, 
conformément aux lois de la nomenclature), avec les sec- 
tions Eylichnina et Pyrunculus ; Voloula. Il passe ensuite à 
la famille des Scaphandridæ, qui comprend le genre Sca- 
phander, avec le sous-genre Sabatia; le genre Smaragdi- 
nella, Adams, avec le sous-genre Nona; le genre Atys, le 
genre Cylichna et le genre Diaphana; puis à la famille des 
Bullidæ, qui ne renferme que le genre Bulla ; puis à celle 
des Akeridæ, qui comprend les sous-familles 4kerinæ, avec 
le genre Acera; Hamineinæ, avec le genre Haminea ; Volva- 
tellinæ, avec les genres Cylindrobulla et Volvatella. Il s’oc- 
cupe ensuite de la famille des Hydatinidæ, qui comprend 
le genre Hydatina avec le sous-genre A plustrum et le genre 
nouveau Micromelo (nom qui présente l’inconvénient d’être 
hybride et, par conséquent, peu acceptable, d’après les lois 


(1) Philadelphie, 1894. Edité par la Section Conchyliologique 
de l’Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. Fascicule 
in-8, comprenant 256 pages d'impression et accompagné de XIX 
planches noires et coloriées. 


DO re 


de la nomenclature), puis de celle des Ringiculidæ, qui ne 
se compose que d’un genre unique, le g. Ringicula. Les 
espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : Torna- 
tina Isselii, T. Singaporensis, T. capitata; Voloula Smithai ; 
Cylichna Brazieri; Bulla Roperiana, B. Gouldiana, B. Angasi. 

Le fascicule donne ensuite l'explication des planches 
et l’Index, par ordre alphabétique, des Tectibranches à 
coquille spirale externe. Avec lui se termine le quin- 
zième volume des Gastropodes du Manual of Conchology. 
Peu d'ouvrages iconographiques de cette importance ont 


été publiés aussi rapidement. 
H. CROSSE. 


Manual of Conchology ; Structural and Systematic. 
With illustrations of the Species. By George Tryon dr. 
Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale 
et systématique. Avec les figures des espèces. Par George 
Tryon Jr. Continué par) H. A. Pilsbry. — Série IT: Pul- 
monata — Partie XXXVI (1). — Partie XXXVI a (2). 


Partie XXX VI. — Nous trouvons. dans ce fascicule, la 
fin dela révision du grand genre Helix des anciens auteurs : 
elle précède un chapitre consacré aux additions et aux 
corrections et suivi lui-même de l’explication des 71 plan- 
ches du volume IX, planches sur lesquelles plus de 300 
espèces se trouvent représentées. 


Partie XXXVI a. — L'auteur, dans une préface très 


(1) Philadelphie, 1894. Edité par la Section Conchyliologique 
de l’Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. Fascicule 
in-8 comprenant 206 pages d'impression. 

(2) Philadelphie, 1894. Edité par la Section Conchyliologique 
de l’Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. Fascicule 
in-8, comprenant 48 pages d'impression et accompagné de XXXII 
planches noires et coloriées. 


SORT tu 


étendue mais fort intéressante, fait l'historique des essais 
de classification qui ont été tentés par les divers auteurs, 
pour le vieux genre Linnéen. C’est ainsi qu'il passe en 
revue successivement, dans l’ordre chronologique, le 
système proposé par Férussac, pour la classification des 
Helix (1819); celui de Beck (1837); celui de Swainson 
(1840); celui de Gray (1847); celui d’Albers (1850), revu, 
dix ans après, par Martens (1860); celui de Mürch, qui, le 
premier, prit la mâchoire comme base de ses divisions 
primordiales des Mollusques terrestres inoperculés (1859) ; 
celui du D: C. Semper (1); celui du Dr H. von Ihering (2). 

Voici les bases de la classification des Helir proposée 
par l’auteur. Il les divise en 5 tribus : 

4° Protogona (correspondant à la sous-famille des Poly- 
gyrinæ et renfermant les genres Praticolella, Polygyra, 
Polygyrella, Polygyratia, Coxia, Dorcasia). 

20 Macroogona (correspondant à la sous-famille des 
Acavinæ et renfermant les genres Stylodonta, Helicophanta, 
Acavus, Pyrochilus, Ampelita, Pedinogyra, Anoglypta, 
Caryodes, Panda, Macrocyclis). 

3° Teleophallogona (correspondant à la sous-famille des 
Sagdinæ et renfermant les genres Sagda, Zaphysema, Thy- 
sanophora). 

4° Epiphallogona (correspondant à la sous-famille des 
Camæninæ et renfermant les genres Pleurodonte, Obba, 
Albersia, Camæna, Thersites, Planispira, Papuina, Gane- 
sella, Polydontes et autres genres voisins, Cristigibba). 

50 Belogona (correspondant à la sous-famille des Heli- 
cinæ et sesubdivisant en Belogona Euadenia et en Belogona 
Siphonadenia). 

L'auteur émet, au sujet de l’origine et de la distribution 


(1) Reisen im Archipel der Philippinen. Zoologie. 
(2) Morphologie und systematik des Genitalapparates von Helix 
(1892). 


Dette MEL! 


des Helix dans le temps et dans l’espace, des idées qui nous 
semblent parfois un peu hardies, mais dont la discussion 
nous entraînerait trop loin, dans une simple analyse biblio- 
graphique. Ce que nous pouvons affirmer, c’est que son 
travail monographique lui fait honneur et que nous 
n’avons trouvé, jusqu'ici, dans aucun ouvrage iConogra- 
phique, une masse aussi considérable de documents rela- 
tifs à l’Histoire naturelle du vieux genre Helir de Linné 


et aux espèces dont il se compose. 
H. CROSSE. 


Iconographie der Land- und Süsswasser-Mollusken, 
mit vorzüglicher Berücksichtigung der Europaïschen noch 
nicht abgebildeten Arten, von E. A. Rossmässler, fort- 
gesetzt von (Iconographie des Mollusques terrestres et flu- 
viatiles, avec étude particulière des espèces européennes 
non encore figurées, par E. A. Rossmässler, continuée par 
le) Dr W. Kobelt. — Nouvelle Suite. —- Septième volume. 
Livraisons 3 et 4 (1). 


Les livraisons 3 et 4 du septième volume de la Nouvelle 
Suite à Rossmässler ne contiennent que deux descriptions 
d'espèces nouvelles (Unio Battonensis et Anodonta ervica, 
Bourguignat ms.), mais nous y trouvons figurés, pour la 
première fois, d’intéressants Unionidæ de Grèce, décrits en 
1892 et 1893, par M. Drouet, dans le Journal de Conchylio- 
logie (Unio scissus, U. Thiesseæ, Anodonta Græca, À. Quellen- 
neci et A. lepida), des Clausilia, également de Grèce, et des 
Helix. 


(1) Wiesbaden, 1894, chez C. W. Kreidel, éditeur. Un fascicule 
double, petit in-de, comprenant 16 pages d'impression et accom- 
pagné de 10 planches coloriées. Prix de chaque livraison de 
5 planches : figures colorièes, 8 mark; figures noires, 4 mark 60 
(à Wiesbaden). 


SEM: CE 


L'auteur, ayant eu occasion d'étudier avec soin un envoi, 
à lui fait par M. O. Goldfuss, de toutes les formes d’Ano- 
donta qui vivent dans les eaux du lac salé de Mansfeld, a 
pu se convaincre, une fois de plus, de la trop grande facilité 
avec laquelle certains naturalistes se laissent aller à créer 
des espèces prétenduement nouvelles. Ii a reconnu que 
les cinq espèces qu'on lui communiquait sous les noms 
d’Anodonta Journei, Bourguignat ; À. Journeopsis, Schrôüder; 
A. manica, Servain ; À. maculata, Bourguignat, et 4. 
Richardi, Schrôder, n'étaient autre chose que de simples 
variétés d’une seule et même espèce, bien connue, l’Ano- 
donta piscinalis, Nilsson: de plus, pour que ses lecteurs 
soient en état de juger eux-mêmes la question, il met sous 
leurs yeux les pièces du procès en figurant les cinq préten- 
dues espèces. 

Nous signalerons, dans le reste des deux livraisons, 
une note intéressante, relative à la distribution géogra- 
phique de l’Helix sylvatica. 

On est étonné, à bon droit, en parcourant les Suites à 
Rossmässler du Dr W. Kobelt, de la quantité d’espèces 
inédites, ou mal connues, que renferme encore la région 
paléarctique et particulièrement le Bassin méditerranéen : 
malgré les nombreuses recherches dont il a été l’objet, 
depuis le siècle dernier, il semble encore loin d’être épuisé. 

H. CRossE. 


Frammenti di Malacologia terziaria Serba, raccolti 
da (Fragments de Malacologie tertiaire Serbe, recueillis 
par) S. Brusina (1). 


L'auteur, ayant eu l’occasion de faire une excursion 
(1) Belgrade. 1893. Brochure de 50 pages d'impression, accom- 


pagnée d’une planche noire (Extr. des Ann. Géol. de la Penin- 
sule Balkanique, dirigées par Zujovic, T.IV). 


O0 


géologique en Serbie, dansle courant de l’année 1892, donne 
des éclaircissements sur un certain nombre d’espèces déjà 
connues ou nouvelles des gisements pontiques de Ripanj, 
Grocka, Begaljica, Oresac, Kostolac, Nis, Zvezdan et 
Gradiste. 

Parmi les espèces nouvelles ou peu connues, il y a 
lieu de citer : Neritodonta Stanæ et N. Radovanovici, la 
première très allongée et à péritrème denté, l’autre plus 
globuleuse et à bord lisse; Caspia Vujici, minuscule espèce 
finement treillissée; Melanopsis megacantha, Handm, déjà 
signalée à Léobersdortf ; Melanopsis Zujovici et M. Lozanici, 
nouvelles espèces binoduleuses, appartenant à un groupe 
qui caractérise la faune pontique, dans les Balkans et le 
Péloponèse ; M. Nesici, que l’auteur ne sépare pas sans 
hésitation de sa M. Klerici; Orygoceras fistula, petite 
coquille dentaliforme et très comprimée; Planorbis Lazici, 
minuscule espèce qui paraît, autant qu’on en peut juger 
d’après la figure, appartenir au sous-genre Segmentina, et 
qui est extrêmement aplatie; Limnæa Pancici, grande 
espèce non figurée; Dreissensia auricularis, Fuchs, qui 
est fréquente dans les gisements de Hongrie, de Croatie et 
de Serbie; Limnocardium Stanæ, qui doit être distingué 
de L. Zujoviei, avec lequel le confondait Fuchs, en 1886 ; 
Melanopsis serbica, bien différente de M.Bouei; M. Petrovici, 
identifiée à tort avec M. cylindrica, Stoliczka; Amphime- 
lania macedonica, Burgerstein sp. qui ressemble à 4. Ho- 
landri; Prososthenia serbica, séparée avec raison de Pyrgi- 
dium Tournoueri, Fuchs ; Planorbis Pavlovici et enfin 
Ancylus serbicus. | 

Toutes les espèces nouvelles ne sont pas figurées à 
beaucoup près; mais il est probable que l’auteur les 
reprendra dans le grand ouvrage qu’il a annoncé. 

M. Cossmann. 


SEX: Se 


Die Gastropoden der Schichten von St-Cassian der 
Südalpinen Trias. von (Les Gastropodes des couches de 
St-Cassian, dans le Trias sud-alpin. Par) Ernst Kittl (1). 


Ce fascicule est le troisième et dernier de l’importante 
Monographie de la riche faune recueillie dans le célèbre 
gisement de St-Cassian, dans le Tyrol. On sait que les 
Gastropodes triasiques de cette localité se trouvent dans 
un état de conservation qui a permis à M. Kittl d’en 
reprendre la classification avec la méthode moderne. 

D'abord la nombreuse famille Pseudomelaniidæ qui est 
représentée, à St-Cassian, par 17 genres, pour la plupart de 
création nouvelle. Le premier et le plus important est le 
genre Loxonema, Phill., comprenant les deux sous-genres 
Anoptychia et Polygyrina, Koken. Pour le premier groupe 
d'espèces (L. hybrida, Münst), l’auteur n’admet pas la sépa- 
ration Zygopleura, Koken; il trouve qu’il n’y a pas assez 
de différence avec la forme typique pour motiver un nom 
de sous-genre. 

Au contraire, le sous genre Anoptychia (Type : Chemn. 
supraplecta, Münst.) est caractérisé par ses premiers tours 
plissés, les autres étant lisses, imbriqués, subcanaliculés 
à la suture; l’une des espèces (1. Janus, Kittl) a les pre- 
miers tours ornés comme ceux du genre Heterocosmia, 
Koken, mais les derniers sont lisses. Quant au genre Poly- 
gyrina, Koken, représenté par l’espèce type Turritella Lom- 
meli, Münst., il est caractérisé par ses tours lisses et con- 
vexes et par son embryon tectiforme. 

L'auteur propose ensuite le nouveau genre Allostrophia 
(Type : Melania perversa, Munst.) qui est tout simplement 
un Loronema sénestre; puis il rapporte au genre Rhab- 
doconcha, Gemm., deux espèces triasiques (R. triadica, 

(1) Vienne, 1894. Fascicule in-8 de 1145 pages d'impression, 


accompagné de 9 planches lithographiées (Extr. des Ann. d.k. k. 
naturhist. Hofmus. Bd IX- Heft 2) 3° partie. 


HO —— 


Kittl et R. Schæferi, Kittl) caractérisées par leurs stries 
spirales et leurs accroissements sinueux, qui, dans le genre 
Katosira, Koken, deviennent de véritables costules, parfois 
subnoduleuses (X. seelandica, tyrolensis, Beneckei, Kokeni, 
Kittl) ; en particulier X ? cassiana ressemble à une Scalaria 
par son ornementation. Dans le genre Coronaria, Koken 
(Ex. Turritella striato-punctata, Klipst, et compressa,Munst.), 
ces costules sont traversées par un angle médian qui y 
produit des nodosités, se transformant en de véritables 
dentelures dans le genre Goniogyra, Kittl (Type : Turritella 
armata, M.), avec des sutures beaucoup plus obliques : 
mais Goniogyra ne peut être admis, ayant été employé dès 
1837, par Agassiz, pour un genre de Mollusques; nous 
proposons à la place Goniospira, Cossm. 1895. 

De même Coronaria, déjà employé par Fabricius, puis 
en 1354 par Lowe, est un triple emploi que nous proposons 
de corriger en donnant à ce genre la dénomination Stepha- 
nocosmia, Cossm. 1895. 

Dans le genre Undularia, Koken, l’auteur propose un 
nouveau sous-genre Protorcula (Type: Turr. subpunctata, 
Munst.), caractérisé par ses tours concaves, à sutures bor- 
dées de deux carènes subnoduleuses. 

Avec les Pseudomelania et leur sous-genre Oonia, repré- 
sentés par plusieurs espèces dans le Trias de St-Cassian, 
on retombe dans les formes lisses, à tours convexes, à 
spire plus ou moins allongée. 

Le nouveau genre Cælostylina, Kittl, (Type : Melania 
conica,M.) se relie aux Oonia par sa forme courte et par ses 
tours lisses, mais s’en distingue par sa columelle excavée ; 
entre autres, Cœlostylina cochlea, Munst., est tout-à-fait 
paludiniforme ; au contraire, C. Stoppanii, Kittl, est 
pupoide, à galbe extraconique ; tandis que C. turritellaris, 
Munst., et Griesbachi, Kittl, sont allongées et remarquables 
par leur ombilic entr'ouvert, de sorte que, du moment où 


REUTERS 


on sépare Cælostylina de Oonia, il faudrait aussi grouper à 
part ces deux dernières espèces : c’est le danger de la mul- 
tiplication indéfinie des coupes génériques. D'ailleurs, 
M. Kittl y est naturellement amené par la création du 
sous-genre Pseudochrysalis (Type : Melania subovata, 
Munst.) qui contient des formes à la fois pupoïdes et per- 
forées à la base qui est subanguleuse ; l’une d'elles (Mela- 
nia nympha, Munst.) est caractérisée par les stries parié- 
tales de l’ouverture, qu’on n’aperçoit qu’en brisant cer- 
tains exemplaires. 

Le genre Eustylus, que l’auteur propose ensuite (Type : 
E. Zitteli, Kittl)}, comprend des coquilles voisines des 
précédentes, mais plus turriculées et à columelle presque 
droite, de sorte que l’ouverture est rhomboïdale. Malheu- 
reusement cette dénomination ne peut être acceptée, 
ayant été appliquée, en 1843, à un genre de Coléoptères, 
par Schônh.; dans ces conditions, nous proposons d’y 
substituer le nom Zrypanostylus, Cossm. 1895, qui rap- 
pelle que l’axe columellaire est perforé. A la limite, les 
espèces du groupe de Turritella semiglabra, Munst., pas- 
sent au genre Spirostylus, Kittl (Type probable: Melania 
columnaris, Munst.), dont les sutures sont très obliques et 
dont les tours se soudent tangentiellement à la columelle. 

Nous avons encore ici une rectification à proposer sur 
le nouveau genre Orthostylus, Kittl, dont la dénomination, 
déjà employée par Beck, pour un genre de mollusques et 
en 1850, par Macq. pour des Diptères, ne peut être admise 
en 1894 : nous y substituerons Euthystylus, Cossm. 1895, 
qui a la même signification ; cependant, d’après la coupe 
du type de ce genre (Turritella Fuchsi, Klipst.), la colu- 
melle a une allure brisée qui ne justifie guère l’épithète 
ocüoç. De ce genre on passe au genre Hypsipleura, Koken, 
dont les sutures sont subcanaliculées et les accroissements 
deviennent noduleux en arrière : le type de Koken 


ns.) 


(H. cathedralis, Kok.) serait, d’après M. Kittl, identique à 
la forme de St-Cassian Melania subnodosa, Klipst. 

Avec le genre Euchrysalis, Laube (Type : Melania fusi- 
formis, Munst.), on retourne aux formes lisses et pupoïdes, 
déjà énumérées dans les Pseudochrysalis ; l’auteur fait 
d’ailleurs ressortir cette ressemblance, en indiquant toute- 
fois des différences suffisantes : même il y distingue un 
nouveau sous-genre Cœlochrysalis (Type : Melania pupæfor- 
mis, Munst.), dans lequel la columelle est complètement 
perforée jusqu’au sommet, ce qui relie ce groupe aux 
Palæoniso, Gemm., qui viennent ensuite ; mais ce dernier 
genre n’est représenté que par deux espèces plus que dou- 
teuses, qui paraissent avoir beaucoup plus d’affinité avec 
le nouveau genre Telleria, Kittl (Type : 7. umbilicata, 
Kittl), caractérisé par un ombilic largement ouvert et par 
un labre bordé. 

La série se termine par les genres Macrochilina, Bayle, 
et Microchilus, Kittl; le premier est déjà connu et rem- 
place la dénomination Macrocheilus déjà employée par 
Hope avant Phillips : il y en a cinq espèces à St-Cassian. 
Quant au genre nouveau, dont le type est Cochlearia Brauni, 
Klipst, c'est à notre grand regret que nous nous voyons 
encore obligé de le supprimer, car il y a déjà dans les 
Coléoptères Microcheila, Brullé (183%), et Microchilus, Blanch. 
(1851), qui, au point de vue grammatical, sont identiques ; 
nous proposons Pseudocochlearia, Cossm. 1895, puisque, 
d’après M. Kittl, l’espèce que nous venons de citer n’a 
aucune affinité avec le véritable type du genre Cochlearia, 
Munst. (non Klein 1753), qui a été corrigé en Chilocyclus, 
Bronn. 1851. Toutefois il est permis de se demander si ces 
formes à labre épanoui comme une embouchure de trom- 
pette sont réellement à leur place dans la famille Pseudo- 
melaniidæ : comme le dit l’auteur, ce ne peut être qu’un 
classement provisoire. 11 doit probablement en être de 


0) —— 


même du genre Lissochilina qu'il place dans les Eulimidæ 
et qui, vu l’état de conservation du type (L. picta, Kittl), 
pourrait tout aussi bien rester dans les Pseudomelaniide. 

Après cette importante famille, l’auteur aborde les 
formes qu'on rapporte dubitativement aux Cerithiidæ et 
qui ne pourront évidemment y être conservées, quand 
on en connaîtra mieux les caractères : de ce nombre est le 
genre Promathildia, Andreæ, séparé avec raison des véri- 
tables Mathildia, et n’appartenant vraisemblablement pas 
à la même famille, c’est-à dire peut-être aux Trichotropidæ 
comme les Tuba auxquelles ressemble d’ailleurs P. inter- 
miltens, Kitti, de St Cassian. L'auteur y distingue plusieurs 
groupes, l’un à faciès turritelliforme et à tours carénés 
(P. Bolina, Munst.), l’autre cérithioïde (P, biserta, Munst.) 
et l’un des individus de ce groupe (P. subnodosa, Munst.) 
a même encore son embryon, en crosse oblique parfaite- 
ment conservé. Malgré cet embryon, ce sont de véritables 
Cerithiidæ, qui n’ont pas du tout la direction oblique des 
accroissements des Mathildia, ni surtout des Tuba et des 
Trichotropis. Dans le dernier groupe, celui de P. colon, 
Munst., il y a des espèces qui ont l’ornementation des 
Cryptaular. 

Le genre qui vient ensuite, Pustularia, Koken, com- 
prend de grosses espèces, dont l'ornementalion noduleuse 
rappelle celle de certaines Nerinæa à tours excavés : mais 
la direction des stries d’accroissement n’est pas du tout la 
même, ces stries sont antécurrentes à la suture, au lieu 
d’être rétrocurrentes comme dans les VNerinæidæ. Toutefois 
il ya lieu de changer cette dénomination qui fait double 
emploi avéc Pustularia, Swainson 1840 (Gray 1858, Tros- 
chel, 1863); nous proposons Pustulifer, Cossm., 1895 : le 
type est Murchisania alpina, Eichw., et l’auteur y ajoute 
une espèce différente, P. Wengensis, Kittl. 

En ce qui concerne Tomocheilus ? anthophylloides, Klipst., 


Pepe 


c’est une espèce douteuse, dont le classement donne lieu à 
plusieurs réserves : d’abord il paraît inadmissible de 
classer cette coquille dans les Buccinidæ qui ont un canal 
court et profondément échancré, tandis que l'individu 
figuré est holostome; peut-être est-ce bien, en effet, un 
Tomochilus ; mais cette dénomination, proposée en 1879 
par Gemmellaro, fait double emploi avec un genre de 
Coléoptère, créé par Laîf., en 1851. Nous croyons que la 
correction a déjà été faite, aussi nous abstenons-nous de 
proposer un nom nouveau. 

Le genre Purpuroidea, Lycett, est représenté par trois 
espèces (P. crassenodosa, Klipst., P. applanata et cerithifor- 
mis, Kittl.) qui ont de l’analogie extérieure avec les formes 
typiques du Bathonien, mais dont l’ouverture mutilée ne 
permet pas de constater si ce sont bien les caractères de 
ce genre. 

Les deux nouvelles coupes Siphonophyla (non Siphono- 
phyllia, M. Coq) et Palæotriton, que l’auteur classe dans les 
Fusidæ, nous paraissent se rapprocher plutôt des Cerithio- 
derma et par conséquent appartiendraient plutôt aux fr1- 
chotropidæ. Le type du premier de ces deux genres est 
Fasciol. Desori, Klipst., et est caractérisé par sa fente ombi- 
licale, en avant de laquelle la columelle fait un coude 
saillant dans l'ouverture. L'autre genre Palæotriton a pour 
type Scalaria venusta, Munst., et ressemble, à s’y mépren- 
dre, à certains Mesostoma (— Cerithioderma, Conrad) : il 
est vrai que la seconde espèce P. macrostoma, Kittl. a le 
péristome plus dilaté et ce caractère s’accentue encore 
dans la troisième espèce P. Laubei, Kittl; si on y ajoute 
que la columelle des individus non adultes est coudée et 
subombiliquée comme celle des Siphonophyla, on en con- 
clut que ces deux genres, quoique voisins des Cerithio- 
derma, peuvent être conservés comme distincts. 

Cest avec un point d'interrogation que l’auteur classe 


La k 


TOP. 


dans les Fusus le F. nodosocarinatus, Munst., qui a le canal 
droit mais très court: il y aura probablement lieu d’en faire 
le type d’une nouvelle coupe qui se rapproche en effet des 
Fusidæ. Quant au genre Spirocyclina, que l’auteur place, 
avec raison, dans la même famille, sa columelle droite, 
son canal très court, ont quelque analogie avec l’ouver- 
ture des Genea ; mais l’'ornementation est tout à fait diffé- 
rente, composée de carènes spirales et régulières (Type : 
Turritella eucycla, Laube). 

Enfin le nouveau genre Trachoecus, à ouverture échan- 
crée sans canal à base, à bord columellaire épais et ambi- 
liqué, appartiendrait plutôt aux Buccinidæ qu'aux Fusidæ; 
le type est une espèce nouvelle, T. Gemmellaroi. 

La série des Gastropodes se termine par les Opistho- 
branches, représentés par une seule espèce, Actæonina 
scalaris, Munst., qui est du sous-genre Cyllindrobullina. 

L’importante monographie de M. Kittl ayant été publiée 
en quatre années consécutives, un appendice à ce dernier 
fascicule contient les corrections que l’auteur a reconnues 
nécessaires dans cet intervalle. Nous y relevons la citation 
d’un genre Diplocheilus, Wôhrmann 1893, pour des formes 
dont le type n’est pas indiqué, mais qui ne peut être 
conservé, Diplocheila ayant été appliqué en 1835 à des 
Coléoptères. Un peu plus loin, nous trouvons le genre 
Angularia. Koken, auquel l’auteur rapporte une nouvelle 
espèce Purpurina loxonemoïdes; les genres Tretospira, 
Koken, confondu avec Ptychostoma, Cryptonerita, Kittl, déjà 
proposé par l’auteur dans son travail sur le calcaire de 
Marmolata, Hologyra et Marmolatella, sous-genres de Nati- 
COpsis. 

En terminant notre analyse, trop brève pour contenir 
autre chose qu’une énumération sans discussion, nous 
rendons hommage à la somme de travail et de recherches 


x 


qu'a dû coûter à M. Kittl la publication de cette œuvre 


RES Vi 


considérable : la fidélité des figures vient en aide précieuse 
à l'examen du texte. M. CossManx. 


Die Conchylienfauna des altpleistocaenen Travertine 
des Weimarisch-Taubacher Kalktuffbeckens, und ver- 
gleich der Fauna mit æquivalenten Pleistocænablagerun- 
gen. Von (La faune conchyliologique du Travertin vieux- 
pléistocène des couches calcaires de Weimar et de Taubach, 
étudiée comparativement avec celle des couches pléisto- 
cènes équivalentes. Par le) D' Arthur Weiss (1). 


Avant de donner la liste des coquilles de ce Travertin, 
l'auteur rappelle les noms des Conchyliologues qui s’en 
sont précédemment occupés : Portis, Sandberger, Oscar 
Schmidt, Pohlig et enfin Gotze en 1892. 

Cette liste révisionnelle comprend 109 numéros, répar- 
tis en 26 genres: ce sont pour la plupart des espèces 
terrestres vivant encore actuellement dans les environs 
de Weimar, 23 espèces lacustres et une espèce d’eau vive. 

Les variétés suivantes sont signalées comme nouvelles : 
Zonites verticillus, var. prœcursor ; Vallonia pulchella, 
var. ercentroides, Sterki; Tachæa tonnensis, Sandb., très 
voisine d’Helix nemoralis ; Tropidiscus umbilicatus, var. 
vimarana ; Corbulomya (?) nov. sp., deux valves dont la 
présence dans les couches non marines est peu explicable. 

La note se termine par une intéressante statistique de 
la répartition de ces espèces, soit dans l'Allemagne 
centrale, soit dans les Alpes septentrionales, soit dans le 
Sud, soit enfin dans l’Est. Il n’y a qu’une proportion de 
4, 9 pour 100 d'espèces ou de variétés éteintes. 

M. CossMANN. 
{) Weimar, 1894. Brochure in-8° de 23 pages d'impression 


(Extr. de Wachrichtsblatt der Deutsch. malakozool. Gesellsch. 
n° 9 et 10. 1894. 


On the Land- Shells of the Natuna Islands. By (Sur 
les Coquilles Terrestres des îles Natuna. Par) Edgar A. 
Smith (1). 

Les Iles Natuna constituent un petit archipel, situé au 
N.-0. de Bornéo. Les auteurs, jusqu'ici, ne citaient comme 
en provenant qu'une seule espèce de Mollusque terrestre, 
l’Helix cinnamomea, Valenciennes ms., dont M. Smith fait 
un ÆEverettia. C'était donc, ou peu s’en faut, une terre 
inconnue, au point de vue malacologique. Aussi doit-on 
savoir gré à l’explorateur M. Everett, et à notre savant 
confrère, M. Edgar A. Smith, du British Muséum, pour 
avoir, le premier, découvert, le second, décrit et figuré les 
espèces de cette faunule intéressante. Sur 31 espèces de 
Mollusques terrestres recueillies par M. Everett, 18 sont 
nouvelles : les autres sont connues comme habitant les 
unes Bornéo et les autres, la Presqu'île de Malacca ; parmi 
ces dernières, 7 habitent à la fois Bornéo et les Natunas, 
4 les Natunas et la Presqu'île de Malacca ; 2 enfin vivent 
dans les trois localités. L'île Sirhassen renferme 16 espèces 
(dont 5 de Bornéo et 5 de la Presqu'île de Malacca) ; l’île 
Bunguran ou Grande Natuna en contient 26, dont 7 sont 
Bornéennes et 6 Malaises. 

Nous pensons qu'il est intéressant de donner ici le 
catalogue d’une faune malacologique terrestre, qui, il y à 
quelques mois à peine, était encore inconnue. 


Catalogue des Mollusques terrestres des Iles Natuna. 


4. Microcystis Bunguranensis, Smith, n. sp. 

2. Everettia cinnamomea (Valenciennes, ms.), Eydoux. 
3. Nanina (Hemiplecta) Humpheysiana, Lea. 

4. Dyakia Hugonis, Pfeifer. 


(1) Londres, 1894. Brochure in-8 de 13 pages d'impression, 
accompagnée de I planche lithographique (Extr. des Ann. a. Mag. 
Nal. History, sèr.6, vol. 13. 1894), 


T0 ES 


5. Trochonanina affinis, Smith, n. sp. 

6: #7: — Bunguranensis, Smith, n. sp. 
7. Trochomorpha Natunensis, Smith, n. sp. 
8. Sitala carinifera, Stoliczka. 

9, S. — Baritensis, Smith. 

10. S. — Sirhassenensis, Smith, n. sp. 
A1. Patula persculpta, Smith, n. sp. 
12. Amphidronus perversus, Linné. 

13. Opeas subula, Pfeiffer. 

14. Pupa Moreleti, Brown. 

45. Tornatellina Natunensis, Smith, n. sp. 
16. Cyclophorus aquilus, Sowerby. 

17. Leptopoma Natunense, Smith, n. sp. 

48. Lagochilus Bunguranensis, Smith, n. sp. 


19. L. —  Sirhassenensis, Smith, n. sp. 
20. L. — Natunensis, Smith, n. sp. 
21. L. — exiquus, Smith, n. sp. 


22, Cyathopoma tricarinatum, Smith, n. sp. 
23. Cyclotus Natunensis, Smith, n. sp. 


2h. C. — minor, Smith, n. sp. 

25. Pupina Everetti, Smith, n. sp. 

96. P. — Evansi, Godwin-Austen. 

27. Diplommatina rubicunda, Martens. 

28: D. — adversa, H. et À. Adams, var. Natunensis. 
DOUAD: —— Strubelli, Smith, n. sp. 

30. D. — congener, Smith, n. sp. 


31. Helicina Martensi, Issel, et var. parva. 
H. CROSSE. 


A List of the recent Species of the genus Pirula, 
Lamarck, with notes respecting the synonymy. By (Liste 
des espèces actuellement vivantes du genre Pirula de 


4 
. 
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dit ét es het de 


DS Jr EEE 


Lamarck, avec des notes relatives à la synonymie. Par) 
Edgar A. Smith (1). 


L'auteur, considérant que les vocables génériques Ficus, 
Klein, 1753 ; Otus, Risso, 1826; Ficula, Swainson, 1835 ; 
Ficus, Rousseau, 1846 ; et Sycotypus, H. et A. Adams, pré- 
sentent, les uns, l'inconvénient d’être antérieurs à Linné 
(prélinnéens), les autres, celui d’avoir été déjà employés 
antérieurement, dans la nomenclature, ou d'avoir été pro: 
posés après que le genre Pyrula avait été définitivement 
délimité, prend le parii d'adopter ce dernier nom géné- 
rique rectifié (Pirula au lieu de Pyrula) pour y comprendre 
le Bulla ficus de Linné et Les formes du même groupe. Ces 
formes n’ont jamais été bien nombreuses. Encore aujour- 
d'hui, le genre Pirula ne renferme que les 9 espèces 
suivantes, que cite M. Smith. 


Genre PIRULA. 


1. Pirula ficus. Linné. 

2, P.— papyracea, Say (emend.). 
3. P.—  ficoides, Lamarck. 

4, P. —  gracilis, Sowerby. 

D, P.— ventricosa, Sowerby. 

6. P.—  filosa, Sowerby. 

7. P.—  pellucida, Deshayes. 

8. P.— tessellata, Kobelt. 

9. P.—  investigatoris, Smith. 


Nous avouons préférer, pour la seconde de ces espèces, 
le nom spécifique de Lamarck (P. reticulata), qui est 
correct, à celui de Say (papyralia), qui est antérieur d’un 
mois, à ce qu’il parait, mais qui constitue un notable bar- 
barisme et qu'on a été obligé de modifier (papyracea) pour 
lui donner une apparence suffisamment latine. H.Crosse. 


(1) Londres, 1894, Brochure in-8, comprenant 6 pages d'impres- 
sion (Extr. du Journal of Malacology, vol. III, part. 4. 1894). 


NÉCROLOGIE 


En 1894, comme cela n’est arrivé que trop souvent dans 
le cours des années précédentes, la mort a frappé dans 
nos rangs et nous avons eu le regret de voir disparaître 
des naturalistes, dont les travaux et les voyages ont enrichi 
le domaine de la science et contribué à ses progrès. 


5 


Gustave-Honoré Cotteau, juge honoraire, membre cor- 
respondant de l'Académie des sciences, directeur du 
musée du département de l’Yonne, chevalier de la Légion 
d'honneur, officier de l’Instruction publique, né à Auxerre 
le 17 décembre 1818, est décédé à Paris, le 10 août 1894, 
dans la soixante-seizième année de son âge. Victime d’une 
chute dans laquelle il s'était déboité la rotule, il fut, au 
moment où on le croyait en pleine convalescence, emporté 
subitement par une congestion cérébrale. 

Destiné à entrer dans la magistrature, il était venu 
faire ses études de droit à Paris et c’est dans ce milieu 
scientifique que se développèrent les goûts et les remar- 
quables aptitudes qui le poussaient du côté des études 
paléontologiques et que, d’ailleurs, il possédait déjà, car 
nous nous rappelons avoir vu, il y a une cinquantaine 
d'années, dans son habitation de Châtel-Censoir, de gigan- 
tesques Ammoniles qui provenaient de ses récoltes et qui 
annonçÇaient avec certitude aux passants qu’il y avait un 
collectionneur dans la maison. 

Bien qu'il fût, par la nature même de ses travaux, 
plutôt porté vers la paléontologie des Invertébrés que du 
côté de l’étude des formes actuelles, il comprit, un des 


PTT 


premiers, combien cette dernière étude était nécessaire, 
si l'on ne voulait risquer de s’exposer à des mécomptes et 
à des erreurs graves, et il n’y renonça jamais. A aucune 
époque de sa vie, il n’abandonna complètement la Malaco- 
logie, mais il finit par se faire une spécialité brillante de 
l'étude des Echinodermes vivants et fossiles, dont il parvint 
à réunir une collection qui laissait loin derrière elle tout 
ce que possédaient, en ce genre, les Musées publics et les 
collections particulières de France. 

De 1844 à 189%, dans le cours de sa laboriense exis- 
tence, il n’a pas fait moins de 168 mémoires scientifiques. 
Le plus important de ses ouvrages est la continuation de 
la Paléontologie française, que la mort d’Alcide d’Orbigny 
avait laissée inachevée. Dans cette œuvre immense, il 
publia successivement la fin du volume des Echinides 
crétacés irréguliers, les Echinides crétacés réguliers (1 vol. 
avec atlas de 200 planches), les Echinides jurassiques 
(2 volumes avec atlas de 518 planches) et les Echinides 
éocènes (2 volumes avec atlas de 384 planches). Il ne lui 
restait plus à faire que les Echinides des terrains tertiaires, 
moyen et supérieur, pour terminer la série et il s’apprêtait 
à en commencer la publication, lorsque la mort est venue 
l'arrêter. 

Parmi ses autres œuvres, nous citerons les Mémoires 
malacologiques suivants : 

Note sur deux espèces de Pholadomyes (1848). 

Descriplion d'une nouvelle espèce de Coquille térébrante 
(1849). 

Étude sur les Mollusques fossiles du département de 
l'Yonne (1852-1857). 

Note sur quelques espèces de Mollusques terrestres et 
fluviatiles (1854). 

Monographie paléontolygique el stratigraphique de 


l'élage portlandien du département de l'Yonne (1867 : en 
collaboration avec M. de Loriol). 

Nous mentionnerons encore quelques ouvrages impor- 
tants sur les Zchinides : 

Descriplion des Echinides tertiaires des îles Saint- 
Barthélemy et Anguilla (1875 : in-4, 8 planches). 

Echinides fossiles de l'Algérie (1876-1884 : 2 volumes 
in-8°, avec 69 planches). 

Descriptions des Echinides des terrains moyens de la 
Corse (1877. 10 planches). 

Description des Echinides tertiaires de la Belgique 
(1880. 6 planches). 

Descriptions des Echinides fossiles de l'Île de Cuba 
(1881. 4 planches). 

Les Echinides éocènes de la Loire-Inférieure et de la 
Vendée (1891. 4 planches). 

Gustave Cotteau était le plus ancien de nos amis scien- 
tifiques et depuis longtemps nous avions pu apprécier son 
intelligence, l'étendue de ses connaissances, l’aménité de 
son caractère et la sûreté de ses relations. C’est avec lui 
que nous avons fait nos premières excursions scientifiques 
et nous nous rappelons toujours avec un vif plaisir notre 
voyage en Corse, nos recherches malacologiques communes 
dans le golfe d’Ajaccio, si riche en espèces littorales ; à 
Bouilacio, où nous avons pu voir en place, pour la première 
fois, les Brachiopodes de la Méditerranée ; aux îles Lavezzi, 
dont les roches inhospitalières, où nous avons recueilli 
le Palella ferruginea, Gmelin, qui y abonde, devaient, 
quelques années plus tard, causer la perte, corps et biens, 
de la frégate la Sémillante ; et enfin notre exploration du 
Golfe de Santa-Manza, localité devenue, plus tard, classi- 
que, pour ses magnifiques Echinides fossiles. 

Les précieuses collections d’Echinodermes vivants et 
fossiles de G. Cotteau ne seront point perdues pour la 


a — 


science : la collection d'Echinodermes vivants a été léguée 
par lui au Muséum d'Histoire naturelle de Paris et celle 
des Echinodermes fossiles à l'Ecole des Mines. 

Vers le milieu de sa carrière, G. Cotteau était devenu, 
en matière d'Zchinides, une véritable autorité scientifique. 
C'était d’ailleurs, un simple amateur... comme Darwin, et 
comme bien d’autres savants éminents. 


M. le Dr Edouard Brousmiche, médecin principal de la 
Marine, en retraite, commandeur de la Légion d'honneur, 
est décédé à Brest, à l’âge de 8% ans, dans le courant du 
mois de février 1894. IL était, depuis de longues années, 
conservateur des collections du Musée de l'hôpital de la 
Marine ; il s’occupait d'études malacologiques, mais la 
Botanique l’intéressait plus particulièrement et il à publié 
en 188% (Arch. méd. nav., tome XLI, p. 250), un mémoire 
sur le Niaouli (genre A/el/aleuca), arbre curieux qu'il avait 
eu occasion d'étudier, pendant son séjour en Nouvelle- 
Calédonie. | 


M. le Dr A. P. von Middendorff, né en 1815, à Saint- 
Pétersbourg, est mort le 16 janvier 1894, à l’âge de 79 ans, 
dans sa propriété de Hellenorm, en Livonie (Russie). Il a 
publié deux ouvrages importants pour la Malacologie de 
la Russie : 

Beiträge zu einer Malacozoologia Rossica (1841-1849, 
un vol. in-4, XXI planches). 

Sibirische Reise (1848-1851. 2 vol. in-#4. LVIIT planches). 


Peu de jours après le décès de M. le Dr A. P. von Mid- 
deadortfi, le 20 janvier 189%, mourait à Saint-Pétersbourg, 


Rp re 


le savant qui lui avait succédé, dans l’exploration de la 
Sibérie et des territoires de l’Amour, M. le Dr Léopold von 
Schrenck. I était né le 24 avril 1826. I] à publié un travail 
important intitulé : 

Reîisen und Forschungen im Amur-Lande in den Jahren 
1854-1856 (1867. 1 vol. in-4, XVII planches de Mollusques). 


—_——— 


M. Pierre-Joseph Van Beneden, né en Belgique, à 
Malines, le 19 décembre 1819, membre de l’Académie des 
sciences de Bruxelles, associé étranger à l’Académie des 
sciences de Paris, est décédé à Louvain, le 8 janvier 1894. 
De bonne heure, il montra des dispositions pour les 
sciences naturelles et particulièrement pour l'étude des 
animaux qui appartenaient à la faune marine de la Bel- 
gique, ou qui s’y rattachaient. 

Dans sa jeunesse, il fut d’abord chargé de la garde des 
collections d'Histoire naturelle du Musée de Louvain; en 
1835, il fut nommé professeur à l’Université de Gand, 
puis, en 1838, professeur de Zoologie et d’Anatomie com- 
parée à l’Université Catholique de Louvain, qui fêtait, 
il y a six ans, le cinquantième anniversaire de sa nomi- 
nation au professorat dans cette Université. 

Presque tous ses travaux sont des études anatomiques. 
Nous citerons parmi eux les suivants : 

Mémoire sur le Limneus glutinosus (1838). 

Mémoire sur l’Argonaute (1838). 

Mémoire sur la C'ymbulie de Péron (1839). 

Recherches sur l'anatomie, la physiologie et le dévelop- 
pement des Bryozoaires qui habilent la côte d'Ostende (1844- 
1845). 

Recherches sur l'embryogénie, l'anatomie el la physto- 


logie des Ascidies simples (1846). 
H, CRossE. 


JOURNAL 


DE 


= CONCHYLIOLOGIE 


4er Avril 1895. 


Note sur le genre Barleeia, Clark. 


Par le marquis T. DE MONTEROSATO. 


P. Fischer (Manuel, p. 722) place les Barleeia dans la 
famille des Rissoidæ, mais elles se distinguent par les 
caractères de l’opercule, qui n’a pas de spirale, et par 
d’autres particularités. 

Jeffreys (Brit. Conch., IV, p. 55) les réunit à la famille 
des Heterophrosynidæ de Clark. 

Les Heterophrosynidæ doivent être restreints au genre 
Jeffreysia (= Rissoella, Gray), qui possède une autre con- 
formation d’opercule et présente des différences notables 
dans les parties molles. Fischer en fait la famille des 
Jeffreysiidæ. 

Le type du genre Jeffreysia, Alder, est le J. diaphana du 
même auteur. 

Les autres espèces, telles que J. opalina et J. globularis, 
Jefireys, et d’autres formes de la Méditerranée parmi les- 
quelles figure le J. inflata, Monterosato, semblent, par 


NT de 


leur forme, globuleuse comme celle d’un Amnicola, appar- 
tenir à un groupe différent du J.diaphana qui a l'aspect d'un 
Setia. 

Les Pisinna (voyez Journal de Conchyliologie, vol. XLIT, 
p. 116, 1894) ne sont pas des Barleeia, parce qu’elles pos- 
sèdent un opercule spiral. Dans mon article sur ce genre, 
il semblerait que j'ai dit le contraire, mais c’est un lapsus 
typographique. 

Les espèces du genre Barleeia qui vivent dans les mers 
d'Europe sont : 


1. Barleeia rubra, Montagu (Turbo), type du genre. 

== Rissoa fulva, Michaud. 

Coloration typique rougeûtre. — Méditerranée et Océan. 

Var. ex col. : pallida ou albescens. Presque partout. 

Var. ex col. : unifasciata, Montagu (Turbo). 

Partout, mais moins fréquente. 

Var. ex col. : bifasciata, Boettger, de l’ile Kalymnos 
(Archipel). — Fossile dans le quaternaire de Milazzo, en 
Sicile. 

Obs. Le Rissoa aurantiaca, Brusina, des côtes de Dal- 
matie, a été rapporté à tort, à titre de variété, au B. rubra. 
C'est une forme de Paludestrina très jolie et bien carac- 
téristique. 


2. Barleeia majuscula, Monterosato, Nomenclatura Gen. 
et Spec. 1884, p. 19, considérée comme var. major du B. 
rubra. 

B. elongata, Locard. 1886. 

Coloration typique rougeûtre. 

Var. ex col. : cerea, Monterosato. 

Sicile, Lampedusa, Algérie. 

Cette forme, beaucoup plus grande que la précéderrte, 
atteint le double de sa taille ; elle est plus turriculée et 
plus aiguë. 


50 


3. Barleeia minuscula, Monterosato. 

Coquilles du Maroc, in Journal de Conchyl., 1889, p. 34. 

Maroc, à Casa-Blanca. 

4. Barleeia Gougeti, Michaud (Rissoa), Mém. Rissoa, 
2829 p-.9, 1 1-8. 

—? Hydrobia compacta, Jeffreys, in Proc. Zool. Soc., 
1889,:p: 120,1: 9,19: 

Coloration typique rougeâtre, présentant une décolo 
ration à la périphérie. 

Var. cerea, Monterosato. — Couleur de cire blanche. 

Espèce du Sénégal, retrouvée à Casa-Blanca (Ponsonby) 
et à Tanger (Jeffreys), si l'identification est exacte. Les 
spécimens de Casa-Blanca sont plus petits que ceux du 
Sénégal. T. DE M. 


Additions à la Faune malacelogique terrestre et 
fiuviatile de la Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances, 


Par H. CROSSE. 


Ile 
1. HELICINA ALRIGt, Crosse (PI. V, fig. 7). 


Helicina Alrici, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXXV, p. 
303. 1887. 
Helicina Alrici, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XLII, p. 
398. 1894. 
Helicina Alrici, Crosse, Faune malac. terr. et fluv. Nouv.- 
Caléd. (tirage à part en grand format du 
Mémoire ci-dessus), p. 241. 1894. 
Grâce à l’extrème obligeance de notre collaborateur et 
ami, Ph. Dautzenberg, qui a bien voulu nous communi- 


MAD 


quer le type de notre Helicina Alrici, qu’il tenait de M. E. 
Marie lui-même, auquel nous l’avions rendu, après l’avoir 
décrit, nous pouvons donner la figure de cette espèce. Nous 
avons déjà précédemment exposé l'ensemble des carac- 
tères qui la distinguent de ses congénères de la Nouvelle- 
Calédonie et nous renvoyons à nos diagnoses originales 
de 1887 et de 1894 ({. c.). 


2. PLACOSTYLUS LEUCOLENUS (1) (PI. V, fig. 6). 


T. angustissimè et obtectè perforata, oblongo-conica, rugo- 
sotriata,sub epidermide castanea, longitudinaliter saturatius- 
radiata, albida ; sutura impressa ; anfr. 7 conveæiusculi, 
3 primi epidermide omnino destituti, albidi, ultimus spira 
paulo minor (:: 32 : 38) ; apertura oblongo-ovalis, intùs uni- 
color, lactea ; peristoma incrassatum, subreflexum, lacteum, 
marginibus callo sat crasso, concolore, tuberculum versus 
partem mediam emittente junctis, columellari vi subplicato, 
dilatato, rimam umbilici ferè omnino obtegente, basali et 
externo incrassatis, Subreflexis. — Longit. 70 mill., diam. 
maj. 836 mill. Apert. cum peristomate 33 mill. longa, 
25 lata. (Coll. Crosse). 

Hab. — Ile des Pins, dans l’Archipel de la Nouvelle- 
Calédonie (R. P. Lambert). 

Coquille munie d’une perforation ombilicale très étroite 
eten grande partie recouverte, de forme oblongue-conique, 
sillonnée de stries longitudinales rugueuses, assez espa- 
cées et peu saillantes. Coloration blanchâtre, sous un épi- 
derme d’un brun marron, avec des parties plus foncées, 
formant comme des varices longitudinales, d’un brun 
noirâtre. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 7 et légèrement convexes ; les trois premiers entière- 


(1) Etymologie: AeudwAsvos, candidos habens lacertos, épithète 
habituellement appliquée par les poèles grecs à Junon. H.cC. 


OL — 


ment dépourvus d’épiderme et blancs, les suivants épi- 
dermés, le dernier un peu plus petit que le reste de la 
spire (:: 32 : 38). Ouverture ovale-oblongue et d’un blanc 
de lait, à l’intérieur. Péristone épaissi, légèrement réflé- 
chi et d’un blanc de lait uniforme : bords réunis par un 
dépôt calleux assez épais, de même couleur que le reste 
du péristome et donnant naissance, vers sa partie mé- 
diane, à un tubercule de dimension moyenne ; bord colu- 
mellaire développé, portant un pli peu saillant, à sa partie 
interne, et, à sa partie externe, recouvrant presque com- 
plètement la petite fente ombilicale ; bord basal et bord 
interne épaissis, subréfléchis. 

Longueur totale de la coquille, 70 millimètres ; plus 
grand diamètre, 36. — Longueur de l'ouverture, y compris 
le péristome, 33 millimètres ; plus grande largeur, 25 
(Collection Crosse). 

Hab. Ile des Pins, dans l’Archipel de la Nouvelle- 
Calédonie. (R. P. Lambert). 

Obs. Ne possèdant, jusqu’à présent, qu’un seul individu 
de cette forme intéressante, nous étions disposé, d’abord, 
à n’y voir qu'une variété de coloration du vieux Placostylus 
fibratus de Martyn, qui est répandu à l’île des Pins, où 
l’on trouve la forme typique et quelques-unes de ses varié- 
tés, notamment le P. cicatricosus de Gassies. Mais un 
examen plus attentif nous a fait apercevoir quelques 
caractères différentiels. Chez le P. leucolenus, le test est 
entièrement blanc, sous l’épiderme ; les tours de spire 
nous ont paru un peu plus convexes que chez le P. fibra- 
tus ; le péristome et l’intérieur de l’ouverture sont d’un 
beau blanc de lait uniforme, au lieu d’être d’un rouge plus 
ou moins orangé; le pli columellaire est peu développé; 
enfin, il existe, chez le P. leucolenus, une perforation ombi- 
licale, en partie recouverte par le développement du bord 
columellaire. 


Nous n’insistons pas trop sur la forme ni sur le degré 
de convexité des tours, comme caractère différentiel, parce 
que, dans notre unique exemplaire, le test, à la hauteur 
du troisième tour, a éprouvé un léger accident, qui a forcé 
l’animal à le réparer et a pu modifier quelque peu le mode 
d’enroulement des tours suivants. 

Quoi qu'il en soit, la forme que nous signalons et dont 
nous devons la communication au R. P. Lambert nous 
paraît constituer une addition intéressante à la faune 
malacologique terrestre de l’Archipel Néo-Calédonien. 

H°1C 


Coquilles nouvelles, provenant des récoltes 
de M. L.Levay, dans les rapides du Haut-Mékong, pendant 
la campagne du Massie, 1893-1894-1995. 


Par A. BAvay. 


4. Lacunopsis SPHÆRICA, Bavay (PI. VI, fig. 1). 

Testa subsphærica, imperforata, epidermide griseo-vires- 
cente induta; spira rotundata, apice roseo; anfractus 4 ; 
converi, rapidè crescentes; sutura impressa, marginata, 
ultimus anfractus striis tenuibus incrementi ornatus, 2/3 
longitudinis æquans, infrà suturam appressus, deinde valdè 
convexus; apertura ovalis, basi rotundata, supernè acuta, 
marginibus callo junctis, margine columellari lato, albo-cæru- 
lescente, crassiusculo, in medio longitudinis dentato, labro 
tenui, externè acuto, intüs subincrassatc. — Eong. 6 ; 
lat. 6 mill. 

Habitat. Khone et Lakhone, sur le Haut-Mékong, dans 
les rapides (Levay). 

Coquille presque sphérique, imperforée, un peu mince, 


Ne 


subtransparente, recouverte d’un épiderme mat, d’un vert- 
grisätre ; à spire nette, régulière, un peu mamelonnée dans 
les sujets bien frais et toujours ayant, chez ceux-ci, les pre- 
_miers tours de couleur rose. Quatre tours croissant régu- 
lièrement, bien convexes, à suture bien marquée, un peu 
marginée sur les deux derniers tours, qui sont ornés de 
stries d’accroissement assez serrées. Le dernier tour égale 
les 2/3 de la longueur totale de la coquille ; il est un peu 
comprimé au-dessous de la suture, puis bien convexe. 
Ouverture ovale, arrondie à la base, anguleuse au sommet, 
à bords réunis par une callosité. Bord columellaire con- 
cave, large, épais, d’un blanc bleuâtre comme le reste de 
l'ouverture et portant en son milieu une dent très large à 
la base ; bord droit mince et tranchant maïs un peu épaissi 
en dedans, surtout vers la base. 

Opercule corné, semilunaire, échancré au milieu de son 
bord interne. 

Cette espèce a quelques rapports avec L. ventricosa, 
Poirier ;elle en diffère par sa forme sphérique, son test 
beaucoup plus mince, ses tours supérieurs bien dégagés, 
son sommet non aplati et sa taille constamment moindre. 


2. LACUNOPSIS CORONATA, Bavay (PI. VI, fig. 2). 


Testa subsphærica, imperforata, epidermide grisea-vires- 
cente induta ; spira scalata, apice roseo aut flavescente ; 
anfractus 4, converi, rapide crescentes, superne complanati 
et carinati ; in ultimo anfractu carina squamis 8-10 perspi- 
cuis, transversis et anticè concavis ornata : anfractus ultimus 
converus, 3/5 longitudinis æquans ; apertura ovalis, basi 
rotundata, supernè acuta, marginibus callo junctis, margine 
columellari lato, albo-cærulescente, crasso, in medio dentato, 
labro externè tenui, intus incrassato. — Longit. 7 mill., 
lat, 7 mil. 


HR TR 


Habitat. Khone et Lakhone, sur le Haut-Mékong, dans 
les rapides (Levay). 

Coquille ovoïde, imperforée. assez peu épaisse, sub- 
transparente, recouverte d’un épiderme d’un vert grisâtre, 
à spire régulièrement scalariforme, à sommet un peu ma- 
melonné, rosé ou d’une couleur blonde plus pâle que le 
reste de la coquille, parfois érodé. Quatre tours de spire 
croissant régulièrement, mais carénés à leur partie supé- 
rieure. À cheval sur la carène du dernier tour se montrent 
huit ou dix écailles repliées en forme d’oublie, con- 
caves en avant et dont le bord inférieur descend assez 
bas en s'appliquant à la surface du dernier tour. La carène 
des autres tours est dépourvue de ces écailles. Le dernier 
tour égale les 3/5 de la longueur totale de la coquille. Il 
est parcouru par des stries d’accroissement qui deviennent 
plus fortes au niveau de chaque écaille. Ouverture d’un 
blanc bleuâtre, semi-lunaire, arrondie à la base, un peu 
anguleuse au sommet; bord columellaire épaissi, un peu 
concave ; sur le milieu de la partie interne une dent 
mousse. Bord droit mince extérieurement, épaissi en 
dedans et surtout vers sa base. 

Opercule corné, réniforme en raison de l’échancrure 
médiane du bord interne qui correspond à la dent du bord 
gauche. 

Espèce assez voisine de la précédente. Seulement, il 
n'existe aucun intermédiaire entre la forme inerme et 
celle-ci. Elle est en outre toujours un peu plus grande que 
L. sphærica. 


3. Lacunopsis LEvayi, Bavay (PI. VI, fig. 3). 


Testa crassa, hemisphærica, imperforata, epidermide 
viride induta; spira haud elevata, apice parvo ; anfractus 
ÿ converti, rapidè crescentes, sutura impressa, carina supe- 
riore ornali ; in ultimo anfractu carina tuberculis rotundatis 


et pellucidis quinque munita; ultimus anfractus 4/5 longi- 
tudinis æquans ; apertura patula, ovalis, basi rotundata, 
supernè acuta, marginibus callo junctis, margine columellari 
lato, complanato, albo-cærulescente, crassiusculo, in medio 
confusè dentato, labro tenui, externè acuto, sed intus incras- 
sato, cæruleo. — Longit. 8 mill. ; latit. 9. 

Habitat. Kang-Koum, dans les rapides du Mékong 
(Levay). 

Coquille hémisphérique, la bouche formant la partie 
plane de la calotte, imperforée, assez transparente 
malgré l'épaisseur du test; pourvue d'un épiderme très 
adhérent, lisse, d’un vert assez vif; à spire peu élevée et 
creusée d’un sillon placé entre la suture et une carène qui 
devient assez forte sur la première moitié du dernier tour 
et se transforme sur la seconde moitié en une série de 
quatre ou cinq gros tubercules arrondis, subtransparents 
et comme émaillés. Cinq tours de spire, le dernier formant 
à lui seul les 4/5 de la longueur de la coquille. Ouverture 
semi-lunaire, arrondie à la base, anguleuse au sommet; 
bord gauche aplati et revêtu d’émail blanc et opaque 
dans ses deux tiers inférieurs, d’émail transparent dans 
son tiers supérieur. Une dent large, peu saillante en dehors, 
mais davantage en dedans de la coquille. Sur le milieu de 
ce bord gauche, la partie émaillée est légèrement chagri- 
née en son milieu. Bord droit solide, assez tranchant à sa 
partie externe, mais s’épaississant rapidement en dedans. 
Cet épaississement est bleuâtre. 

L'espèce se distingue du L. ventricosa, Poirier, par sa 
couleur verte spéciale, la transparence du test, l’impor- 
tance plus grande du dernier tour, les tubercules de la 
carène, la forme du bord columellaire, dont la dent est 
beaucoup moins saillante, enfin par la disposition spéciale 
de l'émail étalé sur le bord gauche. 

Je suis heureux de pouvoir dédier cette jolie espèce à 


NOÉ 


M. L. Levay, aujourd’hui lieutenant de vaisseau, qui Pa 
récoltée à Khone., alors qu’il commandait le Massie, dans sa 
mémorable navigation des rapides du Mékong. 


4. Lacunopsis Massier, Bavay (PL. VI, fig. 4). 


Testa hemisphærica, imperforata, epidermide luteo-vires- 
cente induta; spira parva, rotundato-depressa; anfractus 5 
rapidè crescentes et striis incrementi tenuibus ornati; ulti- 
mus anfractus 2/3 longitudinus æquans, juxtà suturam ab 
initio carinatus et deinde squamis duabus in tuberculis con- 
duplicatis bituberculatus. Apertura ovalis, basi rotundata, 
supernè acuta, marginibus callo junctis, columellari mar- 
gine latissimo, complanato, in medio subdentato; peristo- 
mate marginato, labro acuto, infernè crassiore. — Longit. 
4 millim. ; lat. 7 millim. 

Habitat. Roches de Kang-Koum, dans les rapides du 
Haut-Mékong (Levay). 

Coquille hémisphérique, très évasée à l'ouverture, im- 
perforée, munie d’un épiderme jaune verdâtre. Spire assez 
arrondie, un peu surbaïissée. Cinq tours croissant très rapi- 
dement, marqués de stries d’accroissement. Suture bien 
marquée et bordée sur le dernier tour par un bourrelet 
d’abord, puis un tubercule, suivi d’un deuxième. Ceux-ci 
sont formés chacun d’une écaille dont les deux bords sont 
appliqués l’un contre l’autre. Ils ont chacun environ un 
millimètre de hauteur. Ouverture ovale, arrondie à la 
base, aiguë au sommet où l’avant-dernier tour produit une 
saillie à la partie supérieure du bord gauche. Celui-ci est 
plat, très largement émaillé dans toute son étendue et muni 
extérieurement d’une sorte de bourrelet blanc qui borde 
toute une partie de la face inférieure de la coquille. Une 
dent peu marquée sur le bord gauche. Bord droit aigu, 
un peu renversé en dehors pour se continuer avec le 
bourrelet qui entoure en partie la base de la coquille. 


LRQ 


Je donne à cette jolie espèce, qui paraît être fort rare, le 
nom de Massie, tant en mémoire de mon regretté collègue 
de la guerre qu’en souvenir du navire qui, le premier, à 
franchi les rapides du Mékong. 


5. PacayDpRoBIA BREVIS, Bavay (PI. V, fig. 2). 


Testa parva, crasstuscula, conico-ovata, imperforata, sub- 
rimata, corneo-pallida ; anfractus 3 parum convexi, stris 
incrementi trregularibus ornati; sutura impressa, apice 
eroso; ultimus anfractus 4/5 longitudinis æquans, prope 
columellam planulatus ; apertura obliqua, semicircularis, 
infernè rotundata, supernè angulata, peristomate continuo, 
intus crassiusculo. — Longit. 4 mill., lat. 2,5. 

Habitat. Khone et Lakhone, sur le Mékong, dans les 
rapides (Levay). 

Coquille petite, ovoïde-conique, de couleur de corne 
pâle, imperforée mais possédant parfois un rudiment de 
fente ombilicale. Cinq tours médiocrement convexes, sauf 
le dernier, ornés de stries d’accroissement irrégulières. 
Dernier tour formant les 4/5 de la longueur totale. Ouver- 
ture oblique de gauche à droite, semilunaire, arrondie à 
la partie inférieure, anguleuse à la partie supérieure. 
Péristome blanc, continu, renflé en dedans, très peu ren- 
versé en dehors, bordé extérieurement de brun, élargi à la 
partie inférieure et un peu moins à la partie supérieure 
du bord gauche; partie juxta-columellaire du dernier tour 
un peu aplatie. Opercule corné de la forme de l’ouver- 
ture. 

Cette espèce est plus courte et plus large proportion- 
nellement que la plupart des coquilles du genre. C’est 
aussi une des plus petites. Le renflement du péristome est 
aussi caractéristique chez cette espèce que chez les grandes 
formes de Pachydrobia. 


ST 


6. PacxYDROBIA PELLUCIDA, Bavay (PI. V, fig. 3). 


Testa elongata, cylindrico-conoidea, imperforata, corneo- 
pallida, polita, apice subacuto ; anfractus 6 1/2 — 7 regula- 
riter crescentes, striis incrementi irregqulariter ornati; sutura 
impressa; anfractus ultimus 3/5 ad 1/2 longitudinis æquans; 
apertura ferè ovalis, infernè rotundata, supernè acuta. Peri- 
toma continuum, infernè subreflexum, labro tenui,non incras- 
sato. — Longit. 6 mill., lat. 2,5. 

Habitat. Khone et Lakhone, sur le Mékong, dans les 
rapides (Levay). 

Coquille allongée, cylindro-conique, polie, imperforée, 
mais présentant parfois une très légère impression de fente 
ombilicale, de couleur de corne très pâle ou d’un blanc 
verdâtre. Six tours et demi à sept tours, croissant réguliè- 
rement, munis de stries irrégulières d’accroissement. Le 
dernier tour forme les 3/5 ou la moitié de la coquille, 
suivant les individus, qui sont plus ou moins cylindriques 
et parfois presque coniques. Les tours sont bien convexes, 
la suture bien marquée. L'ouverture presque droite est 
ovale, arrondie à la base, mais aiguë au sommet. Sa courbe 
sur la partie supérieure du bord gauche est un peu entamée 
par le dernier tour. Ce bord gauche est très légèrement 
recouvert par une mince callosité; la partie inférieure du 
péristome se renverse très légèrement en bas et en dehors 
de façon à être un peu versante. Cette coquille qui, par sa 
forme, la transparence et le peu d'épaisseur du test, 
s'éloigne assez du type ordinaire des Pachydrobia, a plutôt 
l’aspect d'une Zua. En la considérant isolément, on serait 
tenté de l’éloigner du genre Pachydrobia ; mais, si on la 
compare à l’espèce précédente et aux deux suivantes, le 
doute n’est pas possible. Celles-ci lui servent d'intermé- 
diaires pour la relier à ce genre bien caractéristique de la 
Faune du Mékong. 


Ent le Me te dé 


Se, 


Elle paraît très commune sur les roches des rapides, 
mais elle est assez variable dans sa forme et on la rencontre 
assez rarement bien adulte. 


7. PACHYDROBIA ELONGATA, Bavay (PI. V, fig. 4). 

Testa parva, ovoidea, corneo-pallida, imperforata; anfrac- 
tus 5 convexi, striis incrementi ornati, apice obtuso ; sutura 
conspicua, marginata ; ultimus anfractus 3/5 longitudinis 
æquans ; ‘apertura obliqua, semilunaris, infernè rotundata, 
supernè angulata. Peristomate continuo, crassiusculo, labro 
brunneo, margine columellari in medio incrassato,subdentato. 
Longit. 3.5 mill. ; lat. 2 mill. 

Habitat. Khone et Lakhone, dans les rapides du Mékong 
(Levay). 

Coquille ovoïde, très petite, de couleur de corne blonde 
très pâle; 5 tours de spire bien convexes, sommet oblus ; 
suture bien visible et marginée. Des stries d’accroissement 
peu marquées sur les derniers tours, qui sont parfois ornés 
d’une ou de deux lignes spirales à position variable. Le 
dernier tour, un peu descendant, forme 3/5 de la longueur 
totale. Ouverture légèrement oblique, semi-lunaire, bien 
arrondie à la base, un peu anguleuse au sommet. Péristome 
continu, bien épaissi ; base du bord gauche et tout le bord 
droit colorés en brun en dehors. Bord columellaire oblique 
à l’axe de la coquille, presque rectiligne, mais présentant 
cependant en son milieu un léger renflement, formant une 
dent très obtuse et parfois peu visible. 

Cette coquille, la plus petite probablement du genre, a 
bien, dans sa faible taille, la forme et les caractères du 
genre. Elle paraît assez peu commune. 


8. PacayDpRoOBIA suLCATA, Bavay (PI. 5, fig. 51. 


Testa tenuis, conica, imperforata, corneo-pallidissima ; 
anfractus 6 planati, sulcis atque costis transversis ornali, 
apice acuto ; sutura impressa ; ultimus anfractus 2/3 longt- 


— 90 — à 


tudinis æquans, sulcis ad basin evanidis ; apertura ovalis, 
infernè rotundata, supernè angulata, peristomate interrupto, 
labro tenui, margine columellari non incrassato, obliquo, 
incurvato. — Long. 6 mil. ; lat. 2,5. pe 
Habitat. Khone, dans les rapides du Mékong (Levay). 
Coquille légère, conique, imperforée, couleur de corne 
extrêmement pâle, ou d’un blanc sale. Six tours de spire, 
croissant régulièrement, aplatis, ornés de sillons trans- 
verses et de côtes alternant avec les sillons ; sommet assez 
aigu ; suture bien marquée. Le dernier tour, qui forme les 
2/3 de la hauteur totale, est orné de sillons courbés en S 
allongé, alternant avec autant de côtes qui cessent d'être 
visibles à la partie inférieure du dernier tour. Ouverture 
ovale, arrondie à la base, anguleuse au sommet. Le bord 
gauche est à peine revêtu d'une légère callosité, qui n’est 
plus visible sur le bord droit, bord inférieur un peu versant. 
Je dois faire, au sujet de cette espèce, la même réflexion 
qu'au sujet de P. pellucida, en ajoutant toutefois qu'aucun 
des exemplaires observés n’est adulte. Un de mes exem- 
plaires, sans être adulte, était bien entier. Je l’ai brisé, à 
la bouche, en l’examinant. Elle a une grande analogie avec 
P. Berlini, Poirier. On serait même tenté de la prendre 
pour le jeune âge de cette dernière, mais la comparaison 
avec des échantillons jeunes de P. Bertini ne laisse subsis- 
ter aucun doute à cet égard. Notre espèce est beaucoup 
moins large et moins ventrue, plus conique et plus allon- 
gée ; les tours de spire sont plus plats et les côtes plus 
régulières et relativement beaucoup plus fortes. 


Genus HYDRORISSOIA (1). 


Testa rissoiformis, alba, operculata, conico-elongata, gra- 
data ; anfractus angulati et multicarinati, carinis lævibus 


(1) Etymologie : 5)wo, aqua ; Risso, nomen. 


nm mit des Ex nes 


qi ES 


aut tuberculatis. Apertura integra, peristomate crassiusculo. 
— Operculum corneum, inferne et à latere nucleatum. 
Hydrorissoia generi Pachydrobiæ affinis. Animal ignotum, 
fluviatile. 
, Coquille rissoïforme, blanche, operculée, conique- 
allongée, à tours étagés, auguleux, parcourus par une ou 
plusieurs carènes lisses ou tuberculeuses ; bouche entière, 
à péristome assez épais. — Opercule corné, à nucléus 
latéral interne, situé vers le quart inférieur. Cette forme 
générique doit être placée à côté des Pachydrobia (par la 
forme du péristome). Animal inconnu, fluviatile. 


9. HYDRORISSOIA ELEGANS, Bavay (PI. VE, fig. 5). 


Testa conoideo-elongata, rimata ; spira acuta, apice rotun- 
dato ; anfractus 6, primus et secundus lves, tertius et quartus 
bicarinati, penultimus tricarinatus, ultimus 2/3 longitudinis 
æquans, quinquecarinatus ; in ultimo anfractu curinæ supe- 
rior et secunda tuberculis reqularibus ornateæ, carinis et sulcis 
interpositis densè et conspicuè transversim strialis ; apertura 
ovalis, supernè retracta et confusè biangulata, peristomate 
calloso, continuo munita, margine columellari confusè subden- 
tato. — Longit. 4, à müll. ; lat. 2, 5. 

Habitat. Khone, dans les rapides du Mékong (Levay). 

Coquille conoïde, à fente ombilicale assez ouverte et 
bien marquée, chez certains individus, blanche, un peu 
transparente, à spire aiguë, mais à tours embryonnaires 
arrondis et lisses; les deux tours suivants sont bicarénés, 
le pénultième est tricaréné et le dernier a cinq carènes, 
dont les deux supérieures sont ornées de petits tubercules 
équidistants. Ces carènes et les sillons qui les séparent sont 
marqués de stries transverses, enfoncées, régulières et inter- 
rompues sur les arètes seulement. Dernier tour de spire 
formant les 2/3 de la coquille. Bouche un peu latérale, ovale, 
rétrécie à sa partie supérieure, qui est vaguement biangu- 


2 


leuse, l’angle supérieur étant le mieux marqué. Péristome 
continu, calleux.renflé, montrant des stries d’accroissement 
à sa partie externe, qui est aussi rendue vaguement angu- 
leuse par la terminaison des carènes. Bord columellaire 
présentant une dent un peu confuse, au dessous de son 
milieu. 

Cette charmante petite espèce, qui vit avec les Pachy- 
drobia pellucida, dans les rapides du Mékong, n’y paraît pas 
commune. 


10. Hyprorissora Levayi, Bavay (PI. VI, fig. 6). 


Testa conoideo-elongata, turriculata, imperforata, alba, 
subpellucida ; anfractus 7, regulariter crescentes et strüis 
incrementi ornatli; spira acula, apice rotundato; sutura 
impressa ; anfractus, præter primum el secundum tricarinati 
et tuberculati, costæ transversæ et bituberculatæ carinas 
superiores equitantes ; carina parva, filiformis, suturam 
superans, in ultimo anfractu perspicua, ultimus anfractus 
2/5 longitudinis æquans, infra medium bicarinatus, carina 
inferiore parva ornatus ; upertura obliqua, semicircularis, ad 
basin rotundata, superne angulata, margine externo reflexo ; 
peristoma incrassatum et carinis angulatum. — Longit. 
5 mil. 5 ; lat. 2 mill. 

Habitat. Khone, dans les rapides du Mékong (Levay). 

Coquille conoïde allongée, un peu turriculée, sans 
ombilie, ni fente ombilicale, blanche, un peu transparente : 
sept tours de spire, croissant très régulièrement, ornés de 
stries d’accroissement. Spire aiguë, sommet arrondi, en 
raison de la forme des tours embryonnaires. Chacun des 
tours suivants orné de carènes au nombre de trois, la 
carène inférieure, juxta-suturale, filiforme, devenant très 
importante sur la partie libre du dernier tour. Les deux 
carènes supérieures des tours sont traversées par de fortes 
côtes transverses, tuberculeuses au niveau des carènes. Le 


no — 


dernier tour forme les 2/5 de la longueur totale, il porte 
encore, dans une partie libre, un petit bourrelet saillant 
au-dessous de la carène juxta-suturale. Bouche semi- 
lunaire, arrondie à la base, un peu bianguleuse au sommet, 
qui est plus étroit que la base; péristome continu, renflé, 
un peu renversé à droite où il est rendu anguleux par la 
terminaison des carènes. 

Dédiée à Monsieur L. Levay, commandant du Massie, 
qui a récolté cette coquille à Khone, comme la précédente. 


11. STENOTHYRA HYBOCYSTOIDES, Bavay (pl. VI, fig. 7). 


Testa parva, ovoidea, obtusa, imperforata, rimulata, 
corneo-rufa, pellucida, apice obtuso; anfractus 5, ultimus 3/4 
longitudinis æquans, sutura impressa, marginata ; apertura 
protracta et coarctata, subcircularis, supernè angulata et in 
angulo callosa, margine columellari subcalloso, labro paulum 
incrassato ; peristoma continuum, intùs duplicatum, ad mar- 
ginem columellarem perspicuè duplicatum, supernè inter- 
ruptum et subdentatum, ad basin pariter dentatum, sub mar- 
gine dextro continuum, ad angulum superiorem desinens. — 
Operculum corneum, subcirculare. — Longit. 2, 5 mill. ; 
lat. 2. 

Habitat. Khone, dans les rapides du Mékong (Levay). 

Coquille petite, ovoïde, obtuse, non perforée, mais 
ayant un commencement de fente ombilicale, de couleur 
de corne rousse, assez transparente ; sommet obtus et pre- 
miers tours aplatis supérieurement. Tours de spire au 
nombre de 5, les derniers grands, renflés, le dernier for- 
mant à lui seul les 3/4 de la longueur totale. Suture bien 
marquée et régulièrement marginée. Ouverture légèrement 
projetée en avant, rétrécie, subcirculaire, anguleuse au 
sommet et un peu calleuse en dedans et en dehors de cet 
angle. La bouche est moins large que le diamètre du der- 


RE Arr. 


nier tour de spire. Bord columellaire un peu calleux, labre 
peu épaissi, péristome continu, mais doublé par une sorte 
de nouveau péristome interne ou bourrelet, sur lequel 
s'appuie l’opercule. Ce bourrelet interne est interrompu à 
la partie supérieure de l'ouverture, très marqué sur le 
bord columellaire où il présente deux dents allongées, 
une supérieure terminale, une inférieure ; sur le bord 
droit, il s’'écarte davantage de la marge et vient mourir 
dans l’angle supérieur. 

Toutes les coquilles du genre Stenothyra ont plus ou 
moins la forme de celles du genre Hybocystis, maïs, chez 
celle-ci, ce caractère semble encore plus marqué que chez 
les autres. Ce sont, je crois, des coquilles des ruisseaux, 
amenées par eux et un peu égarées dans le Mékong. Le 
Stenothyra decollata, Wattebled, se rencontre au même 
point. À..1B: 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


PLANCHE V. 
2. Pachydrobia brevis, Bavay. 
3. Pachydrobia pellucida, Bavay. 
4.  Pachydrobia elongata, Bavay. 
5. Pachydrobia sulcata, Bavay. 


PLANCHE VI. 


1. Lacunopsis sphærica, Bavay. 

2. Lacunopsis coronata, Bavay. 

3. Lacunopsis Levayi, Bavay. 

4. Lacunopsis Massiei, Bavay. 

5. Hydrorissoia elegans, Bavay. 

6. Hydrorissoia Levayi, Bavay. 

7. Stenothyra hybocystoides, Bavay. 


OR — 


BIBLIOGRAPHIE 


Contributions to the Tertiary Fauna of Florida, with 
especial reference to the Miocene Silex-beds of Tampa 
and the Pliocene Beds of the Caloosahatehie River. 
By (Contributions à la Faune tertiaire de Floride, avec 
étude spéciale des Couches à Silex Miocènes, de Tampa 
et des Couches Pliocènes de Caloosahatchie River). Par 
William Healey Dall (1). — Partie I. Pulmonés, Opis- 
thobranches et Gastropodes Orthodontes. 


Les Couches tertiaires de la Floride récemment explo- 
rées renferment de nombreux et intéressants Mollusques 
fossiles, dont beaucoup sont nouveaux pour la science. 
Aux matériaux qui ont fait l’objet du travail de M. Angelo 
Heilprin sur le même sujet, dans le premier volume des 
Transactions of the Wagner Free Institute of Science of Phi- 
ladelphia, sont venus s'ajouter ceux de MM. Wilcox, Dall, 
Frank Burns, et d’autres encore, recueillis ultérieurement. 
MM. Tuomey et Holmes avaient déjà précédemment publié 
un ouvrage important sur le Pliocène de la Caroline du 
Sud, mais, par suite du peu de consistance des couches 
terrestres, dans cette partie de l'Amérique du Nord, il est 
arrivé que beaucoup d’espèces appartenant à la période 
antérieure du Miocène se sont trouvées mêlées et confon- 
dues avec les espèces véritablement pliocènes, et attribuées 
au même niveau qu’elles par les deux auteurs. Par contre, 
Conrad et d’autres naturalistes supposent que toute la 


(1) Philadelphie, 1890. Volume in-4 de 200 pages d'impression, 
accompagné de 12 planches noires (Extr. du vol. INT, partie T, des 
Transactions of the Wagner Free Institute of Science of Phila- 
delphia. 1890. 


LéanT te 


faune décrite par MM. Tuomey et Holmes appartient au 
Miocène et qu'il n'existe aucun développement de Couches 
Pliocènes dans la Caroline du Sud. Ces deux opinions 
sont également erronées. 

Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles 
et figurées par M. Dall : 


MiocÈèNe. — Lioplax Floridana; Helicina ballista; Pla- 
norbis Willcoxii ; Bulimulus Heilprinianus, B. Stearnsü ; 
Helix latebrosa, H. instrumosa, H. crusta, H. Diespiter, H. 
direpta, H. haruspica, H. adamnis ; Strophia anodonta ; 
Cylindrella Floridana; Utriculus vaginatus ; Dolabella Al- 
drichi. 


PLiocèNe. — Planorbis Conanti, P. Disstoni ; Physa 
Meigsii ; Conus Cruzianus; Drillia Newmani, D. acurugata, 
D. acucincta, D. sedilia, D. podagrina, D. piscator, D. édilia, 
D. bigemma ; Cythara terminula; Daphnella modesta, D. 
cingulata; Glyphositoma Watsoni; Cancellaria Conradiana ; 
Trigonostoma subthomasiæ; Olivella lata; Ancillaria She- 
pardi; Marginella ballista, M. precursor, M. Floridana, M. 
Willcoxiana, M. Aurora, M. fanula, M. elegantula, M. Nerw- 
mani, M. gravida, M. (Volutella) amiantula ; Perplicaria 
perplexa ; Mitra Holmesii, M. Willcoxi ; Mitromorpha cincta ; 
Turbinella Chipolana, T. scolymoides ; Mazzalina costata ; La- 
tirus rugatus, L. callimorphus, L. tessellatus, L. hypsipettus ; 
Fulqur planulatum, F. stellatum, F. echinatum ; Melongena 
sculpturata ; Solenosteira Mengeana, genre nouveau, S. 
inornata ; Fusus quinquespinus, F. nexilis ; Trilonidea 
pauper ; Nassa Lapenotierei, N. Caloosaensis ;  Anachis 
camat, A. ithitoma; Murex micromeris ; Eupleura mioce- 
nica, très rare dans le Pliocène de (Caloosahatchie ; 
Typhis linguiferus ; Rapana Tampaensis ; Coralliophila 
magna, C. lepidota ; Opalia Bouryi (emend., pro De-Bouryt) ; 
Phalium globosum, P. Aldrichi; Ovula (Transovula) multica- 


07, — 


rinata ; Cyprœa Heilprinii, C. Willcoxi ; Orthaulax Gabbi ; 
Rimella Smith : Strombus albirupianus, S. Aldrichi, S. Chi- 
polanus. H. CROSSE. 


Révision des Mollusques du Muséum de Lisbonne. — 
IT. Description de deux Ennea nouveaux de l’Ile de 
Fernando P6. — IV. Note sur le Cœliaxis Layardi. — V'et 
VI. Révision de la Faune malacologique des Iles de San 
Thomé et du Prince. Par Albert-Alexandre Girard (1). 


IT. — L'auteur énumère 4 espèces de Mollusques ter- 
restres (Achatina inæqualis, Pfeiffer; A4. cerea, Pieifier ; 
A. iostoma, Pfeiffer ; Pseudachatina Downesii, Gray) et 4 de 
Mollusques fluviatiles (Welania pirenoides, Reeve ; M. conu- 
lus, Lea ; Neritina afra, Sowerby ; N. Oweniana, Gray), 
comme étant tout ce que mentionnent les auteurs, à l’état 
vivant, dans l’Ile de Fernando Pô. Il y ajoute deux autres 
formes terrestres inédites, recueillies par M. Francisco 
Newton : Ennen (Enneastrum) Newtoni, espèce nouvelle ; 
Ennea (Gulella) cavidens, Martens, var. Fernando-Poensis, 
variété nouvelle. Dix espèces de Mollusques! C’est bien 
peu pour une île aussi étendue que l’est Fernando Pô et 
cela permet de supposer qu’elle n’a pas dû être suffisam- 
ment explorée jusqu'ici. 


IV. — L'auteur considère le Cæœliaris Layardi, Adams 
et Angas, du Cap de Bonne-Espérance, comme se distin- 
guant nettement des espèces connues des îles Salomon et 
du N. de l'Australie par sa coquille non décollée et par son 


(1) Lisbonne, 1893. Brochure grand in-8, de 48 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche noire (Extrait du Tome II (1892) 
et du ‘Tome IIS (1893) du Jornal de Sciencias mathematicas, phy- 
sicas e naluraes). 


00e 


ouverture dépourvue de lames ou de dents. Il propose pour 
lui le nouveau genre Sphalerostoma. 


V et VI. — Après avoir exposé l’état actuel des con- 
naissances en ce qui concerne la faune malacologique 
terrestre et fluviatile de l’ile San Thomé et de l’île du 
Prince, l’auteur ajoute aux documents déjà connus un cer- 
tain nombre d’espèces existant au Muséum de Lisbonne 
et qui ont été récoltées dans ces deux îles, en 1885, par un 
naturaliste que le Gouvernement Portugais a chargé de 
l’exploration zoologique des îles du Golfe de Guinée, 
M. Francisco Newton. 

[l signale la fréquence, dans certaines localités de San 
Thomé et notamment à Portinho, des individus sénestres 
de l’Homorus barbiger, Morelet ; il propose le nouveau 
genre Bocageia pour le Bulimus lotophagqus, Morelet, que 
H. Dohrn lui semble avoir rangé à tort dans son genre 
Streptostele, dont il ne présente pas les caractères ; il décrit 
comme espèces nouvelles et figure les Subulina Newtoni, 
S. Moreleti ; Opeas Crossei, 0. Dohrni, 0. Greeffi, tous de l’île 
du Prince. (Les deux derniers ont été recueillis également 
à San Thomé, par F. Newton); il propose le nouveau genre 
Thomea pour un Sténogyridé inédit de San Thomé, le 
T. Newtoni, qui possède un pli columellaire non visible à 
l'extérieur et, par contre, une lamelle pariétale continue 
très apparente (l’animal est vivipare). M. Girard décrit 
encore comme nouveaux le Pupa Nobrei et le Veronicella 
Thomensis, deux genres dont la présence n'avait pas encore 
été signalée à San Thomé ; il signale l’existenee d'une 
variété dextre d’Achatina bicarinuta, Bruguière. Le Mé- 
moire de l’auteur, très intéressant, tant au point de vue 
zoologique qu’à celui de la distribution des espèces, s’ar- 


rête là : il doit être continué. 
H. CROSSE. 


290 = 


A List of the Land and Fresh water Mollusea collected 
by Dr J. W. Gregory in East Africa during his Expedi- 
tion to Mount Kenia, with descriptions of a few new 
Species. By (Liste des Mollusques terrestres et fluviatiles 
recueillis par le Dr J. W. Gregory dans l’Afrique Orien- 
tale, pendant son Expédition au Mont Kenia, avec la 
description de quelques espèces nouvelles. Par) Edgar 
A. Smith (1). 


L'auteur décrit comme espèces nouvelles : Vitrina 
Baringoensis ; Zingis Gregorii ; Streptaxis Kibweziensis ; 
Limnœæu Elmeteitensis. Ces nouveautés ont été recueillies 
par le Dr J. W. Gregory, pendant son expédition au Mont 


Kenia, dans l’Afrique Orientale. 
H. CROSSE. 


Manual of Conechology ; Structural and Systematic. With 
illustrations of the Species. By George W. Tryon Jr. 
Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale 
et systématique. Avec les figures des espèces. Par George 
W. Tryon Jr. Continué par) H. A. Pilsbry. — Partie 
LXI (2). 


Partie EXT. — Avec le nouveau volume qu’inaugure ce 
fascicule, commence l'étude de la famille des Philinidæ, 
qui comprend les genres Philine, Ascanius ; Philinopsis, 
Pease ; Chelidonura, A. Adams ; Cryptophtalmus, Ehren- 
berg ; puis celle de la famille des Gastropteridæ, qui ren- 


(1) Londres, 1894. Brochure in-8 de 6 pages d'impression, accom- 
pagnée de gravures sur bois imprimées dans le texte (Extr. de la 
quatrième partie du vol. 1 des Proceed. of the Malacological Soc., 
Octobre 1894). 

(2) Philadelphie, 1895. Edité par la Section Conchyliologique 
de l’Académie des Sciences Naturelles de Philadelphie. Fascicule 
in-8 de 48 pages d'impression, accompagnées de 16 planches noires 
et coloriées, 


— 100 — 


ferme le genre Gastropteron. L'auteur s'occupe ensuite de 
la famille des Aglajidæ qui correspond à celle des Doridiidæ 
de Bergh. Il y comprend le genre Aglaja de Renier.lIl 
propose le nouveau nom générique Navanax, pour rem- 
placer les anciens noms Stratequs et Navarchus de Cooper, 
qui, tous deux, se trouvent avoir déjà été employés précé- 
demment. H. Crosse. 


Manual of Conehology ; Structural and Systematic. With 
illustrations of the Species. By George W. Tryon dr. 
Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale 
et systématique. Avec les figures des espèces. Par 
George W. Tryon Jr. Continué par) H. A. Pilsbry. — 
Série II : Pulmonata. — Index to the Helices (1). 


Index to the Helices. — Ce fascicule, dont la pagination 
est distincte et qui peut, par conséquent, être relié à la 
suite du volume IX, qui termine les Helir, ou être main- 
tenu séparé, sera d’une grande utilité pour les naturalistes: 
il leur évitera des pertes de temps souvent considérables, 
quand il s’agit de faire des recherches dans un genre aussi 
prodigieusement développé que l’est le genre Helix. 

H. CROSSE. 


Iconographie der Land- und Süsswasser-Mollusken, mit 
vorzüglicher Berücksichtigung der Europäichen noch 
nicht abgebildeten Arten, von E.-A. Rossmaässler, fort- 
gesetzt von (Iconographie des Mollusques terrestres et 
fluviatiles, avec étude particulière des espèces euro- 
péennes non encore figurées, par E. A. Rossmässler, 


(1) Philadelphie, 1895. Edité par la Section Conchyliologique de 
l'Académie des Sciences Naturelles de Philadelphie. Fascicule in-8 
de 126 pages d'impression. 


— 101 — 


continuée par le Dr W. Kobelt. — Nouvelle suite. Pre. 
mier volume supplémentaire : H. Roïle et W. Kobelt, 
Contributions à la faune malacologique de l'Orient. — 
Livraison { et 2(1). 


Le Dr W. Kobelt commence, dans les Nouvelles Suites 
à Rossmässler et en collaboration avec H. Rolle, la rela- 
tion d’un intéressant voyage malacologique que ce dernier 
vient d'accomplir avec succès dans l’île de Chypre, où il 
a visité Larnaca, Famagousta et les montagnes de la partie 
méridionale de l'ile ; dans la Palestine, la Lycie, la Cilicie 
et quelques autres régions de l’Asie méditerranéenne, 
encore insuffisamment connues. 

Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles et 
figurées : Unio Cilicicus, Kobelt et Rolle, avec les variétés 
nouvelles Adanensis, Jenemterensis, subsaccata et Beryten- 

s; U. Alerandri, U. Kobelti, Rolle; U. Herodes ; U. Kiso- 
nis; U. Lycicus, Rolle; U. Rollei, Kobelt; U. tracheæ ; U. 
Wagneri; Anodonta Cilicica; Zonites megistus, Rolle; Z. 
Lycicus, Kobelt et Rolle; Z. Rollei, Kobelt; Leucochrou Rol- 
lei; Helir Lapithoensis, Rolle ms.; H. Gertrudis, Rolle ms. 

Le bassin de l’Oronte est riche en Unionidæ. On y con: 
nait 22 espèces, que citent les auteurs et dont voici la 
liste : 

4. Unio Simonis, Tristram. 

U.— rhomboidopsis, Locard. 

U.— episccopalis, Tristram. 

U.— Barroïsi, Drouet. 

U.— tinctus, Drouet. 

U.— Homsensis, Lea, du groupe de l’U.littoralis, comme 
les précédentes. 


D © & © 


(1) Wiesbaden, 1894, chez C. W. Kreiïidel, éditeur. Un fascicule 
double, petit in-4, comprenant 32 pages d'impression et accompa- 
gné de 10 planches coloriées, 


AE 


Unio axiacus, Letourneux, du groupe de l'U. Requienti, 
comme les suivantes. 
U.— subtigridis, Letourneux. 


. U.— anemprostus, Locard. 
. U.— Chantrei, Locard. 

. U.— Jouberti, Locard. 

. U.— Antiochianus, Locard. 


U.— delicatus, Lea. 
U.— Syriacus, Lea. 
U.— Orontesensis, Lea. 
U.— Kobelti, Rolle. 


. Pseudodon Chantrei, Locard. 
. Leguminaia Mardinensis, Lea. 


PA DRE Wheatleyi, Lea. 
Le Chantrei, Locard. 
L. — Bourguignati, Locard. 


. Anodonta pseudoclopsis, Locard. 


Le Bassin du Jourdain, en fait de Pélécypodes, ne ren- 


ferme que des Unio. Il en compte 18 espèces dont voici la 
liste, d’après les deux auteurs : 


1 


Ce ID 


SD IDE 


= bn > > 
© D => © 


Unio Rothi, Bourguignat. 
U.— Simonis, Tristram. 

U.— Luynesi, Bourguignat. 
U.— Galilæi, Locard. 

U.— Tinicus, Locard. 

U.— Raymondi, Bourguignat. 
U.— Pietri, Locard. 

U.— Tristrami, Locard. 

U.— ellipsoideus, Locard. 


. U.— Jordanicus, Bourguignat. 
1. U.— Genezarethanus, Locard. 

. U.— Grelloisianus, Bourguignat. 
. U.— Lorteti, Locard. 


— 103 — 


14. Unio Tiberiadensis, Locard, du groupe de VU. Requienti, 
comme les 8 espèces précédentes (6 à 13). 

15. U.— terminalis, Bourguignat. 

16. U.— prosacrus, Bourguignat.. 

47. U.— lunulifer, Bourguignat. 

18. U.— Zabulonicus, Bourguignat. 


M. Rolle a recueilli, dans le cours de son voyage, 
quelques Helir qui peuvent compter au nombre des plus 
rares du Bassin méditerranéen et parmi lesquelles nous 
citerons le remarquable Helix (Macularia) Lycica, Martens, 
de Lycie, et l’H. spiroxia, Bourguignat, des environs 
d’Alexandrette. 

Pour pouvoir faire paraître plus promptement les résul- 
tats malacologiques du voyage de M. H. Rolle, le Dr W. 
Kobelt a suspendu momentanément la publication du 
volume des Suites à Rossmässler qu’il avait commencé: il 
se propose de la reprendre, aussitôt que la contribution 
importante que M. Rolle apporte à la faune malacolo- 


gique de l'Orient sera terminée. 
H. CROSSE. 


Quelques observations anatomiques sur les Mollusques 
Gastéropodes (1). — Observations sur les Gastéropodes 
Opisthobranehes de la famille des Aetæonidés (2). — 
Observations nouvelles sur les affinités des divers 
groupes de @Gastéropodes (3). — Sur l’organisation des 


(1) Paris, 1892. Brochure in-8 de 6 pages d'impression (Extr. du 
ne du 17 décembre 1892 des Comptes rendus des séances de la 
Sociètè de Biologie. 

{2) Paris, 1892. Brochure in-8 de 8 pages d'impression (Extr. au 
Bull. de la Soc. philomatique de Paris, 8 série tome V, n° 1 p. 64, 
Séance du 24 Décembre 1392). 

(3) Paris, 9 janvier 1893. Brochure in-8 de 4 pages d'impression 
(Extr. des Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences 
de Paris). 


— 104 — 


Actæons (1). — Sur la distorsion des Gastéropodes 
Hermaphrodites (2). Par E. L. Bouvier. 


Ces courtes notes ont jeté une vive lumière sur la ques- 
tion des affinités des Gastropodes entre eux : les recherches 
dont elles rendent compte sont remarquables par leur 
enchainement méthodique et par la portée considérable 
des résultats auxquel: elles ont donné lieu. 

L'auteur fait d’abord remarquer que les trois ordres 
Prosobranches, Opisthobranches et Pulmonés ne sont pas 
séparés par des hiatus infranchissables. En effet : 

1° Les rapports du système circulatoire et du système 
nerveux, parfois invoqués pour séparer ces trois ordres, 
sont extrêmement variables. 

2° L'auteur a découvert chez un Prosobranche, la Jan- 
thine, la commissure parapédieuse que l’on croyait exister 
seulement chez les Pulmonés et chez les Opisthobranches. 

30 Il n’y à pas une différence irréductible entre un sys- 
tème nerveux chiastoneure et un système nerveux ortho- 
neure, puisque, chez certains Pulmonés (Siphonaria (3), 
Amphibola, Auricula, Scarabus), le système nerveux est 
fortement asymétrique et plus ou moins rejeté vers la 
droite. 

Ces cousidérations, dont je n’ai résumé que les princi- 
pales, ont conduit l’auteur à étudier le genre Actæon qui, 


(1) Paris, 1893. Brochure in-8 de 5 pages d'impression (Extr. des 
Comptes rendus des séances de la Socièti de Biologie, 7 janvier 
1893). 

(2) Paris, 189%. Brochure de 3 pages d'impression (Extr. du 
Compte rendu sommaire de la Soc. philomatique de Paris, séance 
du 14 février). 

(3) Les travaux récents de B. Haller et de A. Kœhler tendent à 
rapprocher le genre Siphonariæ des Opisthobranches. Cette diffi- 
culté que tous les auteurs ont éprouvée pour assigner à ce genre sa 
position systématique est un argument de plus en faveur de l’unité 
de la classe des Gastropodes. HSE 


— 105 — 


à priori, à cause de son ancienneté paléontologique rela- 
tive, et parce qu'il fait partie de l’unique groupe d’Opis- 
thobranches operculés, devait présenter de nombreux 
caractères archaïques. 

Ce type est nettement Opisthobranche par la radule, 
l'appareil génital, le 
disque céphalique, 
la région antérieure 
du système nerveux. 

D'autre part, il a 
des rapports avec les 
Pulmonés par ses la- 
melles branchiales, 
analogues à celles 
des Siphonaires, par 
la disposition du 
rein et par la pré- 
sence d’un opercule, 
qu'on retrouve aussi 
chez les Amphiboles, 
parmi les Pulmonés. 

Les caractères sui- 
vants le rapprochent 
des Prosobranches: 
orientation du cœur, 
branchie bipectinée 
(comme chez les Dio- 
tocardes) avec une 
pointe libre, cavité 
palléale profonde. 

Enfin le système Fig. 1. 
nerveux (1) est absolument chiastoneure, comme chez les 


(1) La fig. 1, qui a paru dans la 2° note énumérée au commence- 
ment de cette analyse, nous a été obligeamment com HN par 
l'auteur. ACC HE 


— 106 — 


Prosobranches. Les ganglions commissuraux (= pleuraux 
d’autres auteurs) sont soudés aux ganglions cérébroïdes 
(fig. 1. Cc). La commissure en 8, qui s’en détache, porte 
sur son trajet le ganglion sus-intestinal (So) qui innerve la 
branchie, le ganglion viscéral (Vi), et le ganglion sous-intes- 
tinal (Su). On trouve sur cette commissure, en outre, deux 
ganglions accessoires: le ganglion palléal secondaire gauche 
(Pg), situé entre la masse cérébro-commissurale (— céré- 
bro-palléale) gauche et le ganglion sous-intestinal, et le 
ganglion palléal secondaire droit (Pd), situé entre la masse 
cérébro-commissurale droite et le ganglion sus-intestinal. 

M. Bouvier admet que les Diotocardes primitifs ont 
donné naissance, d’une part, aux Monotocardes, d’autre 
part, aux Actæonidés, d’où sont dérivés les Opistho- 
branches par les Bullidés et les Pulmonés par des formes 
aquatiques telles que les Siphonaires et les Amphiboles. 

Les Pulmonés et les Opisthobranches sont donc des 
types primitivement chiastoneures, dont la masse viscérale 
a subi la torsion complète de 1800; mais, chez la plupart 
d’entre eux une torsion ultérieure, en sens inverse, que 
l’auteur appelle la distorsion, a plus ou moins détruit la 
torsion primitive. 

La découverte d’un système nerveux absolument chias- 
toneure chez les Actæon est le point capital du travail de 
M. Bouvier : c’est le premier auteur qui ait démontré par 
des arguments aussi probants l’unité morphologique de 
la classe des Gastropodes. H. FiscHER. 


Les Mollusques Marins du Roussillon, par E. Bucquoy, 
Ph. Dautzenberg et G. Dollfus. — Tome II.Pelecypoda. 
Fascicule X (1). 

(1) Paris, Mars 1895, chez Ph. Dautzenberg, rue de l'Université, 


213. Fascicule grand in-8, comprenant 87 pages d'impression et 
accompagné de XI planches photographiées d’après nature. 


— 107 — 


Fascicule X. — Dans ce fascicule, les auteurs, poursui- 
vant l'étude des Pelecypoda du Roussillon, étudient succes- 
sivement la famille des Donacidæ, représentée par le genre 
Donax (3 espèces) et le sous-genre Capsella (1 espèce); 
celle des Psammobiidæ, qui renferme le genre Psammobia 
(1 espèce), et le sous-genre Psammocola (1 espèce); celle des 
Solenidæ, qui comprend le genre Solen (1 espèce), le genre 
Ensis (2 espèces), le genre Pharus (1 espèce) et le genre 
Solenocurtus (2 espèces), avec le sous-genre 420r (1 espèce), 
et enfin celle des Mesodesmatidæ, qui ne contient que le 
genre Donacilla (1 espèce). 

Les auteurs considèrent le Donax Clodiensis comme 
devant être réuni au D. semistriatus, de même que le 
D. Cattanianus au D.venustus et le D. Adriaticus au D. trun- 
culus. Ils adoptent avec raison le nom générique Psammo- 
bia de préférence au vocable Gari, qui est antérieur d’une 
année à la dénomination proposée par Lamarck, mais qui, 
en sa qualité de mot barbare, ne peut être adopté. Le bel 
ouvrage de MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus tire à sa 
fin et il ne reste plus à faire paraître qu’un petit nombre de 
fascicules. Lorsqu'il sera terminé, il constituera assurément 
la plus importante contribution, qui ait été apportée depuis 
longtemps, à la faune malacologique marine de notre litto- 


ral méditerranéen. 
H. CROSSE. 


Contributions to the Tertiary Fauna of Florida, with 
especial reference to the Miocene Silex-beds of Tampa 
and the Pliocene beds of the Caloosahatehie River. 
By (Contributions à la Faune tertiaire de la Floride, 
traitant particulièrement des Couches à Silex Miocènes 
de Tampa et des Couches Pliocènes de la Rivière Caloo- 


— 108 — 


sahatchie. Par) William Healey Dall (1). — Partie II. 
Streptodontes et autres Gastropodes. 


Ce fascicule, qui constitue la seconde partie de l’ouvrage 
consacré par M. Dall à l’étude de la Faune malacologique 
tertiaire de la Floride, renferme les descriptions d'espèces 
nouvelles suivantes : Drillia myrmecoon, D. hoplophorus, 
D. aphanitoma, D. schismatica, D. sigela; Glyphostoma John- 
soni; Cancellaria ( Trigonostoma) sericea; Marginella eulima, 
M. Onchidella, M. ( Volutella) dacria ; Pisania (Celatoconus) 
nux ; Ilyanassa (Paranassa) isogramma ; Nassa Johnsoni ; 
Columbella (Anachis) styliola; Trophon (Aspella) engonatus ; 
Odontostomia (Syrnola) Caloosaensis, 0. (S.) attenuata ; 
Turbonilla (Ondina ?) fragilis, T. Chipolana, T. protracta ; 
Triforis mitella ; Cerithiopsis scariphus ; Bittium Chipolanum, 
B. permutabile, B. Cossmannii, B. Annettæ, B. podagrinum, 
B. (Styliferina) boiplex ; Cerithium, Ocalanum, C. Burnsü, 
C. platynema, C. callisoma, C. glaphyrea, C. coccodes, C. 
Chipolanum ; Potamides (Pyrazisinus) acutus ; Clava Chipo- 
lana, C. Caloosaensis ; Alaba Chipolana; Modulus Wilcoæii, 
M. compactus ; Cæcum coronellum, C. Carolinianum, C. tor- 
tile, C. ibex; Meioceras cingulatum ; Turritella megalobasis, 
T. terebriformis, T. Chipolana, T. subgrundifera ; Solarium 
amphiternrum ; Discohelix retifera ; Hydrobia amnicoloides, 
Pilsbry ms., H. umbilicata, H. Mobiliana ; Amnicola ompha- 
lotropis ; Rissoa lipeus, R. athymorhyssa, R. (Onoba) geræa, 
R. (0.) callistrophia, R. (0.) microcheria; Rissoia Johnsoni, 
R. Chipolana ; Adeorbis strigillatus, A. Leai; Amalthea Wil- 
cor; Natica alticallosa, N. (Cryptonatica) Floridana; A mpul- 
lina Fischeri, A. solidula; Polynices (Amauropsis) Burnsi ; 
Turbo rectogrammicus; Astralium (Lithopoma) Chipolanum, 
A. precursor ; Collonia elegantula, C. radiata, C. Chipolana, 

(1) Philadelphie, décembre 1892. Fascicule in-4 de 277 pages 
d'impression et accompagné d'une carte géologique coloriée et de 
9 planches noires. 


— 109 — 


C. Claibornensis; Gibbula Americana; Calliostoma metrium, 
C. Wilcoxianum, C. grammaticum, C. exile, C. aphelium, C. 
erosum, C. Harrisii, Ü. cyclus, C. (Eutrochus) limulum, C. 
(E.) ceramicum ; Margarita Tampaensis ; Solariella Loui- 
siana, S. turritella; Liotia (Arene) coronata, L. (A. ?) mi- 
lium L.(A.) perarmata, L. (A.) agenea; Teinostoma milium, 
T. Caloosaense, T. Chipolanum, T. opsitelotus, T. microfo- 
ratis, T. steiratum, T. vortex, T. collinus, T. funiculus, T. 
pseudadeorbis ; Cyclostrema Chipolanum; Molleria Duplinen- 
sis, M. minuscula; Nerita Tampaensis; Neritina Chipolana, 
N. (Theodoxus ?) edentulu; Fissuridea nucula, F. Chipoluna, 
F. Caloosaensis, F. carditella; Emarginula (Rimula) Caroli- 
niana, E. Pilsbryi; Vaginella Chipolana, Ischnochiton Tam- 
paensis; Dentalium Caloosaense, D. prisma, D. caduloide ; 
Cadulus Floridanus. 

L'auteur, dans le cours de son travail, propose le nou- 
veau geure Glyptostyla pour une espèce nouvelle du terrain 
tertiaire de l’Isthme de Darien (G. Panamensis) ; il com- 
prend également, dans ce genre, le Turbinella crassitesta, 
Gabb, du groupe Martinez, de Californie. 

Toutes les espèces décrites comme nouvelles, sont figu- 
rées et le fascicule est accompagné d’une carte géologique 
coloriée, qui indique la position des diverses couches du 
terrain tertiaire en Floride. H. CRossE. 


On a Molluscan genus new to, and another vorgotten from 
Australia. By (Sur un genre de Mollusque nouveau pour 
l'Australie et sur un autre genre Australien oublié. Par) 
C. Hedley (1). 


La présence du genre Lucapinella de Pilsbry n’avait pas 
encore été signalée en Australie, jusqu’à ce jour, et les 


(1) Melbourne, 1894. Brochure in-8 de 4 pages d'impression, 
nn CR d’une planche noire (Extr. des Proc. R. S. Victoria. 
))o 


— 110 — 


seules espèces connues provenaient de la côte Ouest de 
l'Amérique du Sud, de Californie et des Antilles. M. C. 
Hedley a reconnu que l’espèce de Sydney, connue par les 
collecteurs locaux sous la dénomination de Fissurella 
nigrita, Sowerby, était un Lucapinella, en étudiant un 
individu vivant, qu'il avait recueilli, à Long Bay, et qu’il a 
pu conserver pendant quelques jours. Une autre espèce, 
appartenant au même genre, a été recueillie à Flinders et 
à Port-Philip (Victoria), et à Aldinga-Bay (Australie au 
Sud). L'auteur la décrit et la figure sous le nom de L. Prit- 
chardi; il signale également la présence, à Port-Philip, 


d’une espèce de Linné, à habitat très incertain, jusqu'ici, : 


le Scyllæa pelagica. H. CRoSSE. 


Descriptions of some Chinese Land-Shells. By (Descrip- 
tions de quelques Coquilles terrestres Chinoises. Par) 
B. Schmacker et le Dr 0. Boettger (1). 


Les auteurs décrivent comme nouvelles, les espèces 
de Coquilles terrestres de Chine qui suivent: Clausilia 
crobylodes, variété medioglabra, C. microthyra; Helix ca- 
lymna, H. hemiclistia, H. (Moellendorflia) Erdmanni ; Cælo_ 
poma Barcheti. L'un d’eux, M. Schmacker, a déjà fait en 
Chine de fructueuses récoltes et nous ne saurions trop 
l’engager à profiter de son séjour dans cette immense 
contrée, encore si imparfaitement connue, pour utiliser, 
au profit de la science malacologiqne, son zèle et ses apti- 
tudes scientifiques. H. CROSSE. 


On a small Collection of Land and Fresh-Water Shells 
from @man, Arabia. By (Sur une petite collection de 


(1) Londres, 1894. Brochure iu-8° de 6 pages d'impression (Extr. 
des Proc. ofthe Malac. Soc., vol. 1], part. #4, p. 169-174 Octobre 
1894). 


— 111 — 


Coquilles Terrestres et Fluviatiles, provenant d'Oman 
(Arabie). Par) Edgar A. Smith (1). 


Le pays d’Oman est une des parties de l'Arabie les 
moins connues, au point de vue malacologique. Aussi 
devons-nous savoir gré au Dr A.-S.-G. Jayakar, d’avoir 
recueilli et à notre savant confrère du British Muséum, 
E.-A. Smith, d’avoir fait connaître 7 espèces de cette 
provenance, trouvées sur le Djebel Akhdar et dans ses 


environs. En voici la liste : 


1. Helix Derbentina, Andrzejowski. 
2. Buliminus Omanensis, n. sp. 

3. B. — Jousseaumei, n. sp. 

4. B. — insularis, Ehrenberg. 
5. Melania tuberculata, Müller. 

6. M. —  elegans, Benson. 


7. Limnæa Arabica, n. sp. 
H. CRosse. 


A Natural Arrangement of Mollusea, according their 
internal structure. By (Arrangement naturel des Mol- 
lusques d’après leur structure interne. Par) John 
Edward Gray (2). 


La première classification des Mollusques que J. E. 
Gray ait faite, en ayant égard aux caractères présentés par 
leur structure interne, remonte à 1821 et est fort peu 
répandue, car elle a été publiée dans un Journal de méde- 
cine anglais, le London Medical Repository, qui n’est pas 
entre les mains de beaucoup de naturalistes. Aussi 
croyons-nous que M. Edgar A. Smith à rendu un véri- 

(1) Londres, 1594. Brochure in-8 de ? pages d'impression, accom- 


pagnée de 3 gravures sur bois, imprimées dans le texte (Extr. des 
Proc. of the Malac. Soc., vol 1, part. 4, p. 141-142. Octobre 1894). 

(2) Londres, 1891 Brochure in-4, contenant 12 pages d’impres- 
sion, avec la pagination originale (Copie autographiée, extraite 
du London Medical Repository, vol. XV, 1821). 


— 112 — 


table service à la science en faisant exécuter une copie 

autographiée de cette classification, très remarquable 

pour l’époque déjà éloignée à laquelle elle a été faite. 
H. CROSSE. 


Description of Calliostoma purpureocinetum, à new 
marine Australian Shell. By (Description du Callios- 
toma purpureocinctum, nouvelle espèce de coquille 
marine d'Australie. Par) C. Hedley (1). 


L'auteur décrit et figure, d’après le type, qui fait partie 
de l’Australian Museum, le Calliostoma purpureocinctum, 
espèce nouvelle qui a été recueillie à Fort Stephens, dans 


la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). 
H. CROSSE. 


A new classification of the Pelecypoda, by (Une nou- 
velle classification des Péléeypodes, par) W.H.Dall(2). 


Cette publication, qui forme la troisième partie du 
travail entrepris par l’auteur sur la faune tertiaire de Ja 
Floride est un véritable traité de Conchyliologie, en ce qui 
concerne les Lamellibranches, et elle est destinée à servir 
d'introduction à la description des Pélécypodes des couches 
miocéniques à silex de Tampa et des couches pliocéniques 
de la rivière Caloosahatchie. L'auteur y fait précéder l’énu- 
mération des ordres, sous-ordres, superfamilles, familles 
et groupes principaux de genres, d’une courte discussion 
sur les caractères distinctifs de sa classification. Pour ana- 
lyser complètement un travail de cet importance, il fau- 
drait presque le reproduire textuellement, et ce simple 

(1) Sydney, 1894. Brochure in-8 de 2 pages d'impression, a2com: 
pagnée de 2 gravures sur bois, imprimées dans le texte (Extr. du 


vol. IX de la Série 2 des Proc. of the Linnean Sociely of New 
South Wales. Mars 194). 

(2) Philadelphie, mais 189%. Brochure grand in-8 de 90 pages 
d'impression. (£rtr. des Trans. o/ the Wagner free Institute of 
Science, Vol. 3, part. IH). 


— 113 — 


compte-rendu ne pourra, faute de place, qu’en donner une 
idée très incomplète. 

M. Dall, examinant d’abord les valres des coquilles 
bivalves, rappelle que ces deux pièces convexes sont atta- 
chées dorsalement : 1° par un ligament extérieur élastique, 
20 par des muscles fixés à l’intérieur ; et que, tandis que 
l'élasticité du premier sert à écarter les valves, la con- 
traction des seconds met les bords de celles-ci en contact 
parfait. Dans les Protopélécypodes, que Neumayr à appe- 
lés Palæoconchæ, la coquille est mince, symétrique, ovale, 
avec un court ligament, un manteau adhérant plus ou 
moins irrégulièrement, des muscles égaux et symétriques, 
ete.... La coquille embryonnaire forme une sorte de cône 
que l’on peut distinguer au sommet des crochets des indi- 
vidus parfaitement conservés et qu’on désigne sous le nom 
de Glochidium : la surface de ces valves glochidiales est 
visiblement ponctuée, par suite de leur structure porifère, 
en relation directe avec la respiration larvale. 

Après avoir discuté le rôle des denticulations margi- 
pales, au point de vue de la fermeture des valves, et la 
corrélation qui doit exister, au point de vue des fonctions 
du ligament, entre la largeur de l’aréa situé sous les 
crochets et l’obliquité des crénelures de la charnière, 
l’auteur remarque que la forme d'un Pélécypode dépend 
de ses caractères anatomiques, de la position des muscles, 
des siphons, du byssus, etc..., et que ces différences de 
formes exercent une réaction inévitable sur le développe- 
ment de Ja charnière. 

En conséquence, M. Dall passe ensuite à l'examen de la 
charnière, qui a une double fonction : d’abord de guider la 
fermeture des valves, en mettant en prise exactement les 
parties qui doivent se faire vis-à vis ; en second lieu d'em- 
pècher, quand les valves sont closes, la moindre rotation 
de se produire dans le plan de fermeture, rôle qui 


— 114 — 


peut être également rempli par les crénelures du bord 
palléal. Dans ce but, les dents doivent être alternées et 
opposer leur surface latérale les unes aux autres: leur 
formule est, par conséquent, . (la valve gauche étant en 
numérateur et la valve droile en dénominateur), de ma- 
nière à faire obstacle à la rotation aussi bien dans un 
sens #— que dans l’autre —#, tandis que la formule X® 


K 01 
ne s'opposerait pas à la rotation dans le sens #—. 


L'auteur se livre ensuite à une discussion approfondie 
sur la relation entre la symétrie de la charnière et la 
mobilité des valves ; il fait remarquer que la compensation 
réalisée au moyen d’un dépôt supplémentaire de matière, 
comme dans les Trigonia par exemple, est un fait d’une 
rareté exceptionnelle. Quant à la tendance à un accroisse- 
ment torsional, analogue à celui des Gastropodes, elle se 
montre communément chez les formes anciennes de 
Paléoconques, et est ordinairement absente chez les Téléo- 
dontes qui sont des formes modernes. 

M. Dall définit, à ce propos, la formule de Steinmann, 
dans laquelle les dents sont représentées par des unités, 
les intervalles opposés par des zéros, les dents latérales 
par /, les fossettes opposées à ces dernières par m. quel- 
quefois doubles m2; les dents obsolètes sont représentées 
par l'indice italique de la dent à son développement 
normal; le ligament est marqué c, enfin les masses amor- 
phes qui ne peuvent être classées comme dents, s’écrivent 
X. La formule se lit de gauche à droite, c’est-à-dire du côté 
postérieur au côté antérieur : pour abréger on met entre 
parenthèses le nombre de dents sériales. Comme formule 
de Téléodonte, on peut citer Crassatella antillarum 


L m c 101 / ; : L O1 (10) c 01 (28) 
Re COMmIMme Prionodonte, Nucula radiata Ro 0 NES 
ou bien Trigonia margaritacea TX. 


En ce qui concerne les types de dents, l’auteur admet 


— 115 — 


trois divisions principales, qui se sont conservées parallè- 
lement à travers les temps géologiques : Prionodesmacea, 
Teleodesmacea et Anomalodesmacea. Les Prionodesmacea 
sont caractérisés par le développement des dents trans- 
verses du bord cardinal, et des dents crurales ou amorphes ; 
les Teleodesmacea, par la séparation des dents des diffé- 
rentes classes sur un plateau cardinal, et par l'apparition 
de dents latérales parallèles au bord, enfin les Anomalodes- 
macea, par l’envahissement de la nymphe et du ligament 
qui se superposent aux dents, ou même par l’absence 
complète de dents, conformément aux types archaïques. 

Cette classification ne concorde pas absolument avec 
celles des auteurs qui se sont exclusivement basés sur le 
nombre de types de dents : ainsi Neumayr a proposé : le 
nom ZTaxodonta pour les formes à dents sériales, telles que 
les 4rca; le nom Heterodonta pour une partie des Teleodes- 
macea qui ont les dents alternées ; le nom Cryptodonta 
pour les bivalves siluriens qui sont au premier stade du 
développemont dental; enfin Desmodonta qui doit être 
rejeté comme une mauvaise application des vrais principes. 

Quant aux charnières voisines de celles de Schizodus, 
Myophoria, Trigonia, Steinmann a proposé le terme Schi- 
zodonta, Neumayr y ajoute les Naïades, et il est probable 
qu'il faudrait aussi y comprendre £yrodesma, Avicula et les 
formes voisines. [l existe un autre type de charnière abso- 
lument distincte que Fischer a nommé /sodonta, par exem- 
ple Spondylus : mais, après avoir comparé ces accidents 
cruraux avec ceux dont on remarque parfois la trace sur 
cerlains Pecten, M. Dall pense que la charnière de Spon- 
dylus n’est que le résultat spécial de l'influence de la 
sculpture extérieure des valves et est morphologiquement 
distincte de ce qu’on appelle véritablement des dents chez 
les autres bivalves. 

C’est parmi les formes de Prionodesmacea qu’on trouve 


— 116 — 


surtout les valves très inéquilatérales, où le bord 
cardinal antérieur est écourté et subit une torsion ombo- 
nale qui courbe la charnière ; un remarquable exemple 
moderne de ce type est la petite Crenella à laquelle d’Orbi- 
gny a donné le nom Nuculocardia ; quand la torsion 
manque, on retombe dans les formes voisines de Vanure- 
mia et de Macrodon. 

Dans les Teleodesmacea les plus parfaits, il y a une ten- 
dance marquée à la séparation complète des dents cardi- 
nales servant à fixer les valves et des dents latérales 
laminaires, d'autant plus faibles et obsolètes que les 
dents cardinales sont plus solides, ou qu’il y a d’autres 
moyens de fixer les valves. Quant aux stries transverses 
que présentent les dents de certains Téléodontes, comme 
Crassatella et Trigonia, elles paraissent être simplement le 
résultat d’une action de frottement du manteau entre les 
dents, et elles contribuent à préserver encore davantage 
les valves contre les irrégularités d'ouverture ou de fer- 
meture. Ces stries sont d'ailleurs invariablement parallèles 
à l’axe du mouvement. 

Quant aux Anomalodesmacea, qui sont surtout des Pro- 
topélécypodes édentés appartenant aux plus anciennes 
périodes géologiques, outre l’absence de charnière, la 
coquille a une texture plus ou moins nacrée, une forme 
fréquemment asymétrique, et des adducteurs à peu près 
égaux. 

Le myophore ou cuilleron, qui caractérise les Pholadidæ, 
est, d’après l’auteur, produit par un remarquable dévelop- 
pement de l’attache du manteau et supporte la masse 
viscérale, en la protégeant contre les suites des brusques 
mouvements que peut donner à la coquille le pied, qui 
est très vigoureux.Ces fonctions sont encore plus accusées 
par la réflexion du bord supérieur de l’une des valves, 
dans les Gastrochæna chez lesquels le myophore est à son 


— 117 — 


stade initial ; leur charnière est ainsi plus en sécurité. 

Le ligament est le caractère fondamental des Pélécy- 
podes : il est invariablement présent, sauf dans les 
Rudistes qui constituent probablement une division spé- 
ciale des Mollusques. Tandis que le ligament ou partie 
externe tend à ouvrir les valves à une certaine distance, le 
cartilage où partie interne du ligament que M. Dall pro- 
pose de nommer resilium, tend à limiter cette ouverture, 
de sorte qu’ils opèrent en sens inverse. 

Dans les Paléopélécypodes le ligament était court, cen- 
tral, entre et contre les crochets des valves ; à mesure que 
la charnière est devenue asymétrique, dans l’évolution 
successive de la forme primitive, le ligament s’est allongé 
et s’est déplacé sur le bord postérieur: Neumayr à pro- 
posé l’épithète amphidétique pour la première disposition 
(Pectunculus), opisthodétique pour la seconde (Tellina, 
Venus). Dans ce second groupe, l’âge longitudinal du liga- 
ment coïncidant avec l’axe du commencement des valves, 
M. Dall désigne ce type par le terme parivincular ; chez les 
Spondylus, Lima, Avicula, le ligament s'étend d’un crochet 
à l’autre avec un axe longitudinal transversal par rapport 
au plan du bord des valves, c’est le type alivincular ; enfin 
le troisième type multivincular consiste dans un reploie- 
ment du ligament alivinculaire soit sur l’aréa (Arca, Perna) 
soit sur le limbe postérieur du bord cardinal. 

L'importance des nymphes sur lesquelles se fait l’inser- 
tion des ligaments est, d’après l’auteur, en raison inverse 
de l'épaisseur des valves qui, lorsqu'elles sont solides, doi- 
veut suffisamment résister à tous les efforts. 

En général, plus le ligament est épais et court, plus le 
resilium tend à être submergé, ce qui s'explique, selon 
M. Dall, par ce fait mécanique que, quand l’axe du raccor- 
dement est placé plus près du centre de l'animal, la coïnci- 
dence du bord des valves se fait plus exactement et rend 


— 118 — 


moins nécessaire où moins important le rôle du cartilage. 
Comme le renforcement du point d’attache de ce cartilage 
est en connexion directe avec lui, on s'explique ainsi 
l'extension qu’il prend, par exemple dans les Anatinidæ, 
et conséquemment la formation d’un osselet qui lui sert 
de support. 

Le nombre et la position des muscles adducteurs ne 
peuvent servir de base à une classification, à cause des 
nombreuses exceptions qu'il faudrait y admettre, et des 
contradictions qui en résulteraient : ainsi Dimya est à 
placer dans les Monomyaires, Tridaena dans les Dimyaires 
quoiqu'il n’y ait qu’un seul muscle ; Mulleria est dimyaire 
pendant le jeune âge, et monomyaire à l’état adulte ; Chla- 
mydoconcha n’a pas du tout d’adducteurs, etc. 

Passant ensuite à l’examen des Siphons, M. Dall rap- 
pelle leur rôle fondamental chez tous les Pélécypodes, 
pour l’alimentation et pour l'évacuation de l'eau, servant 
ou ayant servi à la respiration de l'animal : pour que cette 
eau d'alimentation ne se mélange pas à l’eau d'évacuation 
et ne perde pas son oxygène, il y a deux tubes distincts 
dont l’arrangement varie selon les différentes causes d'acei- 
dents qui pourraient se produire, par exemple pour déchar- 
ger l’eau épuisée dans une toute autre direction que celle 
par où peut arriver l’eau aspirée. 

L'appareil respiratoire, ou les branchies, se compose, 
dans les types les plus archaïques (Nucula, Foldia, Solemya), 
de filaments distribués en bandes, tandis que d’autres 
formes sont foliobranches ou réticulées ; les intermédiaires 
abondent.et il y a une telle variété qu’il n’est pas possible de 
fonder une classification systématique sur de telles bases. 

Il est probable que, dans les Protopélécypodes, le cœur 
élait double, avec un ventricule et une oreillette de chaque 
côté; mais, dans les quelques Pélécypodes où le dédouble- 
ment persiste en apparence, il n’y a, en réalité, qu’un seul 


muncét 


— 119 — 


ventricule, et dans la grande majorité, il est simple aussi 
bien en fait qu’en apparence. On ne peut donc en retenir, 
au point de vue de la classification, qu’une tendance à 
l’évolution graduelle des types primitifs vers les formes 
actuelles. 

Quoique les nephridia, ou organes de Bojanus, qui 
servent à l’excrétion, ne puissent avoir d'influence sur un 
système de classification, l’auteur mentionne du moins ces 
deux organes symétriques latéraux au péricarde et mis en 
communication par des canaux ciliés. Primitivement les 
oviductes devaient s'ouvrir directement dans la cavité des 
nephridia : mais actuellement, cette disposition est très 
rare, elle se rapproche graduellement de celle qu'on 
observe sur certains Gastropodes. 

Dans la majeure partie des bivalves, le pied, dont leur 
nom dérive, est un organe de locomotion et de toucher, 
quelquefois de préhension. M. Dall suppose que, dans les 
anciens prototypes, c'était, comme dans les survivants 
actuels de ces formes primitives (Nucula, Yoldia), une sur- 
face lisse; tandis que, dans d'autres groupes plus récents, 
ce pied est phalliforme, clavatelliforme, digitiforme, ou 
devient même un organe triturateur, comme dans les Solen. 
Il en conclut que la forme du pied ne peut pas rendre de 
grands services dans une classification. 

Jackson a appelé Prodissoconque l’état embryonnaire 
des bivalves : cet embryon est allongé, arrondi ou globu- 
leux, mais en général très voisin de la forme définitive 
des valves. Toutefois, dans les Unionidæ, on remarque un 
stade qui ressemble à un parasite et qu’on a nommé Glo- 
chidium ; la seule coquille marine qui en soit muni est un 
genre Aviculoïde, auquel Carpenter a donné le nom Philo- 
brya, mais on ne l’a pas constaté dans les Mutelidæ de 
l'Amérique du Sud, qui ont une larve d’un type spécial 
(Lasidium, Thering). 


= 920 = 


Ces préliminaires étant épuisés, M. Dall passe immé- 
diatement à son système de classilication, dont il ne se 
dissimule pis les imperfections, mais qui à du moins le 
mérite de l'unité, et dont les groupes peuvent être claire: 
ment définis. Nous regrettons que le défaut de place d’un 
simple compte-rendu nous oblige à résumer ce système 
dans la forme d'un simple tableau, à l'exclusion des dia- 
gnoses et des explications, que le lecteur trouvera dans le 
travail même de notre savant confrère. 


Ordre PRIONODESMACEA. 


(1) sans dents. 
Superfamille : SOLEMYACEA. — Solemyidæ. 
(II) avec dents. 


A. Taxodonta. 


Superfamille : NucuLacEA. — Ctenodontidæ ? Nuculidæ, 
Ledidæ. 
— ARCACEA. — Macrodontidæ, Cyrtodontidx, 


Limopsidæ, Arcidæ. 
B. Schizodonta. 

Superfamille : PrerrAcEA. — Pterineidæ, Ambonychiidæ, 
Pinnidæ, Conocardiid:, Pernidæ, Pte- 
rüdæ, Vulsellidæ. 

— OsTRACEA. — Ostreidæ, Eligmidæ. 

== NaïaDpacea. — Cardiniidæ, Megalodontidæ ? 
Unionidæ, Mutelidæ, Etheriidæ. 

— TRIGONIACEA. — Lyrodesmidæ, Trigoniidæ. 
C. Isodonta. 

Superfamille : PECTINAGEA.— Pectinidiæ, Spondylidæ, Dimyi- 
dæ, Limidæ. 

— ANOMIACEA. — Anomiideæ, 


Superfamille : 


Superfamille : 


Superfamille : 


Superfamille : 


— 121 — 


D. Dysodonta. 


MYTILAGEA. — Modiolopsidæ, Mytilidæ, Dreis- 
senstidæ, Modiolarcidæ, Prasiniidæ. 


Ordre ANOMALODESMACEA. 


A. Eusiphonia. 
ANATINACEA (suite).— Pandoridæ, Lyonsudæ, 
Lyonsellidæ, Chamostreidæ. 
ENSIPHONAGEA. — Clavagellidæ. 
PoroMYACEA. — Euciroidæ, Verticordiidæ, 
Poromyidæ, Cuspidariideæ. 


Ordre TELEODESMACEA. 


A. Pantodonta. 


Allodesmidæ ? 
B. Diogenodonta. 
CYPRICARDIACEA. — Pleurophoridæ. 
ASTARTACEA. — Curtonotidæ, Astartidæ, 
Crassatellitidæ. 


CYRENAGEA. — Cyrenidæ, Sphœæriidæ. 

CARDITACEA. — Carditidæ. 

CHAMACEA. — Chamidæ, Macropleuridæ, Ca- 
prinidæ . 

Runisræ. — Radiolitidæ, Hippuritidæ. 

LucINACEA. — Tancrediidæ, Unicardiidæ, 
Lucinidæ, Corbidæ ? Diplodontidæ, Cyre- 
nellidæ, Cryptodontidæ. 

LEPTONACEA. — Leptonidæ, Galeommidæ, 
Chlamydoconchidæ, Kellyellidæ. 


C. Cyclodonta. 


CARDIACEA. — Cardiidæ, Adacnidæ ? 
TRIDACNACEA. — fridacnidæ. 
ISOCARDIACEA. — Isocardiidæ, Callocardiidæ, 


— 122 — 


D. Teleodonta. 


Superfamille : VENERAGEA. — Veneridæ, Petricolidæ, Glau- 
comytidæ. 
— TELLINACEA. — Tellinidæ, Semelidæ, Psam- 
mobiidæ, Donacidæ. 
— SOLENACEA. — Solenidæ. 
— MACTRACEA. — Mactridæ, Cardiliidæ ? Meso- 
desmatidæ. 


E. ASTHENODONTA. 
Superfamille : MyacEa. — Myacidæ, Corbulidæ, Saxicavidæ, 
Gastrochænideæ. 
— ADEMACEA. — Pholadidæ, Teredidæ. 


Enfin, en dehors de cette classification, M. Dall énu- 
mère, d’après Neumayr, les Paléoconques ou Pélécypodes 
prototypiques, à coquille mince et édentée ou à dents poly- 
morphes, qui échappent à ce système et qui comprennent 
les familles suivantes : 

Vlastidæ, Cardiolidæ, Antipleuridæ, Lunulicardiidæ, Præ- 
cardiidæ, Silurinidæ, Protomyidæ (an Solemya ?), Solenop- 
sidæ, Grammystidæ, Posidonomyidæ, Daonellidæ. 

M. CossManNN. 


Devonische Versteinerungem von Lagoinha in Mato Grosso 
[Brasilien]. Von D: (Fossiles dévoniens de Lagoinha, 
dans le Mato Grosso (Brésil). Par le docteur) L. v. 
Ammon (1). 


L'auteur donne une courte description des fossiles 
dévoniens rapportés par le docteur Vogel, à la suite de son 


(1) Berlin 1894. Brochure de 15 pages d'impression, accompa- 
gnée de 7 figures dans le texte (Extr. du XX VIII vol. Zeitschrift 
der Gesellsch. f. Erdkunue). 


— 1233 — 


voyage dans l’Amérique du Sud. Le principal gisement 
est celui de Santa-Anna de Chapada, et les fossiles en ques- 
tion ont été déterminés comme dévoniens par M. Orville 
Derby, directeur de la section géologique du Musée de 
Rio de Janeiro. 

Les Gastropodes ne sont représentés que par une seule 
espèce de Bellerophon, appartenant au sous-genre Bucanella, 
Meek (B. chapadensis, v. Ammon) et voisine de B. quadrilo- 
batus du Dévonien de l'Afrique du Sud. L'auteur décrit 
ensuite une nouvelle espèce de Tentaculites (T. cellulus) 
qui présente de l’analogie avec une espèce non figurée 
T. Eldredgianus, décrite par Hartt et Rathbun dans leur 
‘travail sur la province de Para. 

Les fossiles recueillis par le docteur Vogel ne compren- 
nent qu'un seul fragment de Pélécypode, probablement 
une MNucula, peut-être la même espèce signalée par Ulrich 
dans les grès de Bolivie. 

Les Brachiopodes sont un peu plus nombreux : d’abord 
Discina Baini, Sharpe, qui ressemble à D. Newberryi, 
Hall ; puis Chonetes Falklandica, Morr. et Sharpe, dont la 
détermination ne paraît faire aucun doute ; Spirifer Vogeli, 
v. Amm. connu par quelques fragments qui ont une forme 
analogue à celle de S. fimbriatus, Conr,; enfin Leptocælia 
flabellites, Conr., espèce très caractéristique dont un moule 
interne montre des traces d'impressions musculaires. 

il résulte de l'examen de cette maigre faune que les 
couches en question appartiennent, soit à la partie supé- 
rieure du Dévonien inférieur, soit à la base du Dévonien 
moyen. M. Cossmann. 


Description des faures tertiaires de la Vénétie. —. Fos- 
siles des environs de Bassano, surtout du tertiaire infé- 
rieur de l'horizon à Conus diversiformis, Deshayes, et 


— 124 — 


à Serpula spirulæa, Lamarck, par le Marquis Antoine 
De Gregorio (1). 

Ce Mémoire n’est pas le premier que M. De Gregorio 
publie sur les fossiles tertiaires du Vicentin, mais, ainsi 
qu'il le fait observer dans sa Préface, ce bassin est une 
mine inépuisable dans laquelle les fouilles sont toujours 
couronnées de succès. La récolte qui fait l’objet de cette 
nouvelle étude a été faite par M. André Balestra, qui en a 
communiqué le résultat à notre savant confrère : la déter- 
mination qu'il a faite de ces fossiles, dont un grand 
nombre sont mal conservés, laisse planer un doute sur la 
position stratigraphique exacte des gisements des environs 
de Bassano ; certaines espèces sont les mêmes qu'à Biarritz 
ou dans le bassin de Paris, d’autres ont plutôt de l'ana- 
logie avec les fossiles oligocéniques de San Gonini et de 
Castel Gomberto, dans la même région, enfin il y en a de 
franchement miocéniques appartenant à la zone à Cardita 
Jouanneti. 11 est donc évident qu'il y a un mélange de 
faunes qui exigerait qu’on notàt soigneusement le niveau 
auquel chaque échantillon a été recueilli. 

Nous passons les Rhizopodes et les Echinodermes qui 
n’entrent pas dans le cadre de cette analyse et nous abor- 
dons immédiatement les Pélécypodes. 

Les individus rapportés à Panopæa subrecurva, Schaur. 
et à P. declivis, Nyst, sont absolument indéterminables 
non seulement au point de vue spécifique, mais même 
au point de vue générique. Quant au nouveau genre Lato- 
siliqua, dont l’auteur regrette de ne pouvoir décrire la 
charnière et qui a pour type Solen plicatus, Schaur., sa 
diagnose se borne, pour le moment, aux caractères sui- 
vants : « forme large et aplatie, à bords non parallèles » : 


(1) Palerme, 1894 Brochure in-4° de 40 pages d'impression, 
accompagnée de 5 planches en phototypie. (Extrait des Annales 
de Géologie et de Paléontologie, 15° livraison). 


— 125 — 


c’est évidemment insuffisant. Je ne puis davantage me for- 
mer une opinion sur les échantillons dénommés Lucina, 
Crassatella, Cytherea, Cardium, etc., moules usés qui ne 
montrent même pas de traces reconnaissables des impres- 
sions musculaires. 

Ostrea Michelensis, De Greg., et Plicatula Bovensis, De 
Greg., sont un peu mieux définies; mais les Pecten, dont 
la détermination est déjà hérissée de difficultés, quand 
on en possède le test très frais, ne peuvent décemment être 
rapprochés des espèces Parisiennes dont l’auteur leur 
attribue le nom. Il en est de même d'Amussium cristatum ? 
qui appartient à un niveau bien supérieur à celui des 
couches de la Vénétie. 

Quoique les Gastropodes soient aussi en médiocre état, 
la détermination en est parfois possible. Toutefois, il me 
paraît douteux que les échantillons de Cypræa puissent être 
identifiés avec C. media, Desh., qui est beaucoup plus ven- 
true : en tout cas, si ce sont bien les mêmes que dans le 
bassin de Paris, il faut renoncer à en faire une mutation 
Fuchsi de C. splendens, Grat., qui n’a aucun rapport avec 
notre fossile parisien. 

A propos de Siphonalia scalarina, M. De Gregorio recti- 
fie un double emploi précédemment commis dans la déno- 
mination de la section Lirofusus dont cette espèce est le 
type : ce nom ayant déjà été employé par Conrad, il pro- 
pose Costulofusus. 

Le fragment reproduit sous le nom Conus diversiformis, 
Desh, me semble avoir un galbe moins conique que la 
coquille du bassin de Paris ; pour se prononcer définitive- 
ment sur cette assimilation, qui aurait précisément une 
grande importance, au point de vue de la fixation du 
niveau exact d’où proviennent les fossiles, il faudrait 
étudier de meilleurs échantillons. 

Nous signalerons une espèce nouvelle: Triton {Semi- 


— 126 — 


ranella) Valrovinensis, De Greg., et un autre individu que 
je me refuse à admettre comme Triton bicinctus, attendu 
qu'il appartient à un sous-genre absolument différent. On 
reconnaît aisément Turritella carinifera, Desh., Delphinula 
scobina, Brongn., Volutilithes elevatus, Sow., et Gladius 
amplus, Sol. 

Mais, à ces rares exceptions près, je conclus en résumé 
qu'il est regrettable d’avoir consacré tout un mémoire à 
l’histoire d’une faune aussi peu intéressante, aussi peu 
certaine. Mon avis est que, dans ce cas, il vaut mieux 
attendre des matériaux plus déterminables,avant de hasar- 
der des déterminations qui peuvent induire en erreur sur 


l’âge véritable des couches qu’on étudie. 
M. CossMaNx. 


On the discovery of a Pteropod in British Eocene strata, 
by (Sur la découverte d’un Ptéropode dans les couches 
de l’Eocène d’Angleterre, par) G. F. Harris (1). 


La classe des Ptéropodes, représentée par six espèces 
dans le bassin de Paris, n’avait pas encore été signalée 
dans l’Eocène d’Angleterre. L'auteur comble cette lacune 
en décrivant une nouvelle Euchilotheca (E. elegans) prove- 
nant du gisement de Brackleshambay : c’est une petite 
coquille un peu plus épaisse que notre E. succincta du 
calcaire grossier, et légèrement arquée au centre, de sorte 
qu'Edwards l'avait confondue avec un Gadus et lui avait 
même attribué le nom G. coangustatus qui, quoique ma- 
auscrit, aurait bien pu être conservé à l’espèce, en la fai- 
sant passer dans le genre Euchilotheca. Dans la liste de la 
collection du British Museum, Newton la désigne sous le 
nom Siphonodentalium breve. M. CossManN. 


(1) Londres, 1894. Feuillet de 2 pages d'impression, avec 1 figure 
dans le texte. (Extr. de Proc. of the malac. Soc. I, p. 61). 


— 127 — 


A revision of the British Eocene Scaphopoda, with des- 
criptions of some new species, by (Révision des Sea- 
phopodes de l’Eoeène d’Angleterre, avec la description 
de quelques nouvelles espèces, par) R. Bullen Newton 
et Geo F. Harris (1). 


Le but que se sont proposé les auteurs est de réunir 
dans une seule publication les matériaux disséminés dans 
plusieurs travaux paléontologiques, concernant les Sca- 
phopodes de l'Eocène d’Angleterre : c’est comme l’aurore 
de la continuation de la Monographie d’Edwards. Dans la 
famille Dentaliidæ, la seule qui soit représentée dans ce 
bassin, ils admettent d’abord le genre Dentalium (sensu 
stricto) et y classent D. nitens, Sow., quoique ce soit une 
espèce absolument lisse et que la diagnose de ce genre 
comporte l'existence de côtes longitudinales. Le motif de 
ce rapprochement est l’absence d’une fissure au sommet 
de D. nitens, et il en est de même de D. constrictum, 
Newton et Harris, simplement caractérisé par les étran- 
glements annulaires de sa surface. 

Il n’est pas inutile de faire remarquer que ce groupe de 
coquilles lisses et sans entaille apicale, qui s’écartent 
complètement du type Dentalium elephantinum, a déjà reçu 
un nom dans mon Catalogue de l’Eocène, Lævidentalium, 
Cossm., 1888, et que le type est D. incertum, Deshayes. On 
peut en rapprocher D. nitens, que j'avais à tort identifié 
avec D. fissura, pensant que l’absence de fissure était le 
résultat d’une mutilation. 

MM. Newton et Harris citent dans le genre Fustiaria, 
Stol.: F. fissura, Lamk., F. lucida, Desh.,F.pellucens, Desh., 
F. subeburnea, d’Orb., ce dernier définitivement séparé de 
l'espèce vivante F. eburnea, Lin., par le motif qu’après 

(1) Londres, 1894. Brochure de 7 pages d'impression, avec une 


figure sur la planche IV. (Extr. de Proc. of the malac. Soc. I, p. 
63). 


— 128 — 


avoir comparé les échantillons de la mer des Indes, ils ont 
reconnu qu'ils diffèrent de ceux du bassin de Paris ; mais 
ils n’indiquent pas quelles sont ces différences, ce qui eût 
été intéressant et plus décisif. 

Si l’on restreint l’espèce type du genre Entalis, Gray 
(D. entalis Lin.), à la forme suédoise, on s’aperçoit que ce 
nom générique ne s'applique pas avec le sens que lui 
attribuaient Defrance en 1819, et Sowerby en 1839. C'est 
pourquoi MM. Newton et Harris proposent une nouvelle 
dénomination Entaliopsis et y classent les espèces lisses ou 
ornées de côtes, qui possèdent une courte fissure à l’extré- 
mité apicale. Outre les formes déjà connues, E. grandis, 
striata, substriata, parisiensis, brevis, anceps, ils signalent 
une espèce nouvelle £. annulata, qui diffère des précé- 
dentes par ses anneaux délicats, mais qu'on ne peut con- 
fondre avec Fust. subeburnea à cause de sa courte fissure 
et de ses fines stries longitudinales. 

M. CossManN. 


Descr. of some new or little known Shells of Palmonate 
Mollusea from the Oligocene and Eocene formations of 
England, by (Desc. de quelques coquilles nouvelles ou 
peu connues de mollusques pulmonés des formations de 
l’Oligocène et de l’Eoeène d'Angleterre, par) Bullen 
Newton et Geo. Harris (1). 


Le but de ce travail est de publier régulièrement les 
espèces pulmonées de la collection d’Edwards, portant 
encore les noms manuscrits .de cet auteur, dans les 
vitrines du British Museum, et découvertes depuis 1852, 
époque à laquelle Edwards a fait paraître le premier 


(1) Londres, 1894. Brochure In-8° de 8 pages d'impression, accom- 
pagnée d’une planche noire.(Extrait de Proc. of the malac. Soc.l, 
1894). 


— 129 — 


fascicule de sa Monographie inachevée. Cette pieuse resti- 
tution avait déjà été ébauchée par M. Starkie Gardner, 
en 1885, dans le Geol. Mag., mais avec des diagnoses trop 
courtes et non accompagnées de figures pour les nouvelles 
espèces. 

La première de ces espèces est Helix pseudoglobosa, 
d’Orb., qui n’est probablement que le jeune âge de H. glo- 
bosa, Sow., géante atteignant la taille de 55 mill. de dia- 
mètre et à peu près autant en hauteur. Ensuite vient la 
description de Vitrea Sconciensis, Edw. ms, voisine de Helix 
d'urbani, que Sandberger classe dans le genre Hyalinia, 
lequel est, ainsi qu’on le sait, synonyme postérieur de 
Vitrea; une seconde Vitrea plus déprimée que la précé- 
dente (V. leia, Edw. ms.) se trouve dans l’Oligocène 
d’Headen, tandis que l’autre provient de Bembridge. 

Quant à Pupa multispirata, Edw. ms., c’est un fragment 
sur lequel il me paraît bien téméraire de hasarder un nom. 
Isthmia dubia, Edw. ms., est un peu mieux conservée et, 
après müre comparaison avec le type Pupa edentula, paraît 
devoir être classée dans le même genre. Il y a lieu de 
signaler également deux nouveaux Megaspira, plus coni- 
ques que celui du bassin de Paris, et munis de plis moins 
obliques sur la columelle: le M.cylindrica, Edw. ms., vient 
de Finchley, dans le Londonclay. L'autre espèce de Megas- 
pira, M. monodonta, Edw., de l’Oligocène, est beaucoup 
plus cylindrique que M. cylindrica et elle porte trois plis 
obliques et égaux à la columelle. 

On remarquera Cochlicopa headonensis, Edw., plus 
allongée que Isthmia dubia, qu'Edwards rapportait au 
même genre Cochlicopa, où celle-ci est mieux placée que 
l’autre. Limnæa headonensis, Newton et Harris, est une 
espèce globuleuse, à dernier tour disproportionné, qui a 
un faciès tout à fait spécial et un énorme pli columellaire. 

Le genre Pitharella, créé en 1860 par Edwards (Geologist, 


— 150 — 


p. 210, pl. V, f. 1-5), a passé inaperçu de la plupart des 
auteurs : il est représenté par une espèce, P. Rickmani, 
Edw., assez rare dans les collections et dans un état de 
conservation généralement défectueux; le faciès général 
de cette coquille ressemble aux Douvillein de l’Eocène 
parisien, mais on n’en connaît pas l'embryon et l’ouverture 
ne paraît pas avoir été entièrement dégagée; elle se trouve 
à Woolwich associée à un lit de Cyrena, de sorte qu’il n’est 
pas probable que ce soit une Limnæidæ, comme le pensait 
Edwards. En résumé, le classement de cette forme n'est 
pas encore définitif. 

La note de MM. Newton et Harris se termine par la 
description de deux Planorbis, l’un nouveau (P. incertus, 
Edw. ms.), du même groupe que P. sparnacensis, l’autre 
(P. euomphalus, Sow.) représenté par deux intéressantes 
monstruosités. M. CossMmann. 


A revision of the British Eocene Cephalopoda, by (Révi- 
sion des Céphalopodes de l’Eocène d’Angleterre, par) 
R. Bullen Newton et Geo. Harris (1). 


Depuis 1849, époque à laquelle Edwards a commencé 
sa monographie par la description des Céphalopodes d’An- 
gleterre, de nouveaux matériaux ont augmenté la liste des 
espèces anglaises, de sorte qu’une révision de cette classe 
de fossiles présente un réel intérêt. 

Les auteurs examinent en premier lieu la famille Belo- 
sepiidæ, et tout d’abord le genre Belosepia, notamment 
B. sepioidea, Blainv., dont ils figurent un magnifique exem- 
plaire de Braklesham, malheureusement privé de l’extré- 


(1) Londres 1894. Note de 13 pages d'impression, accompagnée 
d’une planche noire et de fig. dans le texte (Extr. de Proc. of the 
Malacol. Soc. I. 1894). 


— 131 — 


mité du rostre. À propos de B. Oweni, Sow., MM. Newton et 
Harris rectifient l'erreur de nomenclature qui consiste à 
donner à cette espèce le nom B. Cuvieri, sous prétexte que 
Blainville l’a décrite comme «Béloptère de Cüvier »: en 
réalité, cette détermination non latine est complètement 
synonyme de B. sepioidea, de sorte qu’il faut attribuer à 
l'espèce dont il s’agit, et qui est d’ailleurs distincte de 
l’autre, le nom Oweni proposé par Sowerby in Dixon 1850 ; 
en outre, B. brevispina, Sow., serait, d'après eux, identique 
à Oweni. Enfin B. Blainvillei, Desh., qui se trouve égale- 
ment à Bracklesham, complète la liste des Belosepia. 

Il n’y a rien de particulier à signaler pour le genre 
Beloptera, qui est représenté par deux espèces bien con- 
nues, B. belemnitoidea et Levesquei ; maïs il n’en est pas de 
même en ce qui concerne Spirulirostra. MM. Newton et 
Harris proposent en eftet d'identifier à ce genre un Cépha- 
lopode qui n’était connu jusqu’à présent que par un échan- 
tillon unique, Belemnosis anomala, Edw., auquel l’auteur 
attribuait un orifice ventral inexpliquable, au point de vue 
des fonctions pneumatiques des loges et du siphon : en 
réalité, cette ouverture n’est que le résultat de l’usure de 
l'extrémité recourbée du phragmocône, de sorte que MM. 
Harris et Newton en concluent que l’animal des Belemnosis 
était identique à celui de Spirulirostra qui a aussi le phra- 
gmocôme, subenroulé. Toutefois, il y a lieu de remarquer 
que ce dernier a un rostre d’une extrême longueur, tandis 
que l'absence de ce rostre sur Belemnosis n’est pas le résul- 
tat de l’usure, ainsi que j'ai pu le constater sur un excel- 
lent individu de B. anomala de l'Eocène du Bois-Gouët, 
dans la Loire-Inférieure : on doit en conclure que Belemno- 
sis est un genre voisin mais bien distinct de Spirulirostra. 

La note se termine par les Nautilidæ, comprenant : 
N. centralis, imperialis, regalis, Sowerbyi ; puis le genre 
Hercoglossa, Conrad, représenté par N. Parkinsoni, Edw., et 


— 132 — 


N. Castinianus, Foord et Crick, et intermédiaire entre les 
véritables Nautilus et les Aturia ; enfin Aturia Charleswor- 
thi, Foord, et 4. ziczac, Sow. M. Cossmanx. 


Die Conehylien der obermioeænen Ablagerungen um 
Undorf bei Regensburg, von (Les coquilles des gise- 
ments du Mioeène supérieur d’Undorf, près Ratis- 
bonne, par) S. Clessir (1). 


Les gisements dont il s’agit ayant déjà été l’objet de 
plusieurs publications, l’auteur se borne à énumérer les 
espèces terrestres et d’eau douce qui y ont été recueillies 
et à décrire quelques formes nouvelles provenant de Ja 
riche collection de M. l’Inspecteur principal Diez, à Wurtz- 
bourg. Parmi les plus intéressantes, nous citerons : Testa- 
cella Zelli, Klein, très abondante; Ennea præambula et 
pseudoennea, Flach, que l’auteur classe dans ce genre 
plutôt que dans le genre Pupa (Sect. Coryna); plusieurs 
Amalia, dont deux nouvelles (4. Diezi et crassa) ; cinq 
Hyalina et notamment H. Undorfensis, Clessin, plus large- 
ment ombiliquée que H. orbicularis, Klein; deux Patula 
dont l’une, P. Undorfensis, précédemment confondue avec 
P. euglypha, Reuss, donne lieu à une rectification : l’auteur 
réserve en eflet le nom euglypha à l’espèce de Tuchoric, en 
Bohême, et propose P. Sandbergeri pour la coquille de 
Hochheim, dans le bassin de Mayence. 

Le genre Helix est représenté par huit espèces apparte- 
nant à six sections, dont quelques-unes portent des déno- 
minations qui font double emploi, par exemple : Trigo- 
nostoma, Fitz (non Blainv. 1826), Gonostoma, Held 1837 
(non Goniostoma, Swainson 1840, nec Goniostomus, Beck., 


(1) Ratisbonne, 1893. Brochure in-8 de 16 pages d'impression, 
accompagnée d’une planche noire. (Extr. de Berichte des Natur- 
wiss. Vereines zu Regensburg. Heft für die Jahre, 1892-93). 


— 133 — 


1837); de même Strobila Morse 1864 (non Strobilus, Ant. 
1839); mais les corrections ont dû être déjà faites anté- 
rieurement, je m'’abstiens donc de surcharger davantage 
la nomenclature. 

Dans le genre Clausilia, on trouve un représentant de 
chacune des sections Triptychia, Serrulina, Emarginaria, 
Pseudoilyla; puis un certain nombre de Pupa des sections 
Leucochila, Negulus, Vertigo (Vert. cordiostoma, Sandb.), 
Orcula, Modicella ; deux Carychium, deux Acme, trois 
Limnæa, sept Planorbis appartenant à six sections diffé- 
rentes, un fragment d’Unio et un Pisidium subfontinale, 
Clessin. Au total, cela fait déjà 63 espèces dont 48 ter- 
restres. M. Cossmann. 


On a Collection of Fossils from Madagascar obtained by 
the Rev. R. Baron. By (Sur une Collection de Fossiles 
de Madagascar recueillis par le Rév. R. Baron. Par) KR. 
Bullen Newton (1). 


L'auteur, après une Introduction, dans laquelle il nous 
apprend que les matériaux qui font l’objet de sa Notice 
ont été recueillis, par le Rév. R. Baron, dans un certain 
nombre de localités du N. et du N. O. de Madagascar, nous 
donne un exposé bibliographique très complet de tout ce 
qui a été publié, jusqu’à ce jour, sur les Invertébrés fossiles 
de Madagascar. Il décrit ensuite comme nouvelles et figure 
les espèces de Mollusques Jurassiques suivantes : l'rochac- 
tæonina Richardsoni ; Perna latoconvexa; Gervillia Iraonen- 
sis; Lima lraonensis: Pteroperna? costatula; Mytilus Mada- 
gascariensis; Modiola angustissima: Corbula Grandidieri; 
Pseudotrapezium ventricosum, P. depressum. 

L'auteur termine son intéressant travail par une liste 

(1) Londres, février 1895. Brochure in-8 de 21 pages d'impres- 


sion, accompagnée de 2 planches lithographiées (Extr. du vol. II 
du Quaterly Journal of the Geological Society, no de février 1895), 


— 134 — 


complète de tous les Fossiles de Madagascar (Vertébrés et 
Invertébrés), actuellement connus dans les divers terrains, 
du Jurassique au Quaternaire. Ce dernier renferme les 
Mollusques terrestres suivants, dans lescouches à Æpyornis. 


Liste des Mollusques terrestres recueillis dans le terrain 
quaternaire de Madagascar. 


Achatina Panthera, Férussac. 
Bulimus Favannei, Lamarck. 


B. —  Grandidieri, Crosse et Fischer. 
B. —  subobtusatus, Crosse et Fischer. 
B. — ? Forme voisine du B. crassilabris, Gray. 


Buliminus (Rhachis) punctatus, Anton. 

Planorbis trivialis, Morelet. 

Limnæu Hovarum, Tristram. 

Cyclostoma (Tropidophorus) virgatum, Sowerby. 

C. — (Otopoma?) Grandidieri, Crosse et Fischer. 

LUTNA H. CRoSsE 
Ueber die Molluskenfauna Centralafrikas. Von Dr (Sur 

la Faune Malacologique de l’Afrique Centrale. Par le 
Docteur) Rudolf Sturay (1). 


Ce Mémoire a été fait par l’auteur d’après les collec- 
tions recueillies par le D' Oscar Baumann, dans l’Afrique 
Centrale et notamment dans les lacs Tanganyika, Ouke- 
rewe (Victoria) et Manyara. 

L'auteur décrit comme nouvelles et figure les espèces 
suivantes : Spatha Baumanni, de la rivière Grumeti, S. 
Martensi, de la rivière Ngoroïne; Succinea Baumanni, de la 
Steppe du Nyarasa, et du Kagera, dans la région des 
sources du Nil. 


(1) Berlin, chez D. Reimar. 1894. Brochure in-4 de 26 pages 
d'impression, accompagnée de 2 planches phototypiques (Extrait 
de l'ouvrage du D' Oscar Baumann, intitulé « Durch Massailand 
sur Nilquelle. » 


— 135 — 


M. Sturany s'élève avec raison, comme l'ont fait E. A. 
Smith, W. Kobelt, H. A. Pilsbry, P. Fischer et bien 
d’autres, et comme nous l’avons fait nous-même, contre la 
déplorable manie de spécification à outrance qui a poussé 
Bourguignat, dans ses travaux sur la Malacologie des 
grands lacs Africains, à créer 7 espèces de Neothauma, 22 
de Grandidieria et 4 de Tiphobia et une foule d’autres 
espèces inutiles, dont la presque totalité n’a aucune raison 
d'être et constituerait à peine des variétés acceptables, 
pour la majeure partie des naturalistes. Ce n’était pour- 
tant guère la peine de s’acharner à faire tant de mauvaises 
espèces dans une région comme celle-là, où il y en avait 
tant de bonnes à créer. 

L'auteur termine son travail par un relevé bibliogra- 
phique, fait avec soin et très complet, de tous les ouvrages 
publiés antérieurement à lui et traitant de la Faune mala- 
cologique terrestre et fluviatile de l’Afrique Centrale. Les 
naturalistes le consulteront utilement. 

H. CRrossE 


Descriptions of New Chinese Clausiliæ. By (Descriptions 
de Clausilies Chinoises nouvelles. Par) le Dr 0. Boettger 
et B. Schmacker (1). 


Nous signalerons un fait assez curieux que nous appren- 
nent les auteurs, c’est que presque tous les naturalistes de 
l’'Extrême-Orient sont parvenus à dresser des collecteurs 
indigènes, qui réussissent remarquablement bien à re- 
cueillir des Plantes, des Insectes ou des Mollusques, en 
employant à ce service, nouveau pour eux, les qualités de 
finesse, de patience et d'aptitude à tous les travaux, qui 


(1) Londres, 1894. Brochure in-8 de 18 pages d'impression, 
accompagné de 2 planches lithographiées (Extr. du vol. I des 
Proc. Malac. Soc. of London. Juin 1894). 


— 136 — 


caractérisent ces races. M. Carl Bock a deux collecteurs, 
l’un Chinois, l'autre Japonais; M. B. Schmacker en a un, 
égalementJaponais, Tetsu ; MM. de Moellendorff et Quadras 
emploient des Tagals et des Malais avec succès. Seule- 
ment, il paraît qu’il n’est pas prudent de les payer d’avance, 
de sorte que l'on est ohligé de recourir à des combinai. 
sons, plus ingénieuses, mais aussi plus compliquées les 
unes que les autres, pour qu'ils ne touchent leur argent 
qu’en route et pour qu'ils ne puissent pas modifier, à leur 
gré, l'itinéraire convenu. 

Les auteurs décrivent comme nouvelles et figurent les 
espèces de Clausilies Chinoises suivantes : Clausilia Tetsui 
(c’est le C. Filippina, Gredler, non Heude); C. Taberi; C. 
longurio; C. latilunellaris; C. recedens; C. pseudobensoni; 
C. basilissa; C. imperatrix ; C. Frankei. 

MM. Boettger et Schmacker se livrent à une étude 
critique fort intéressante sur celles des Clausilies créées 
par le R. P. Heude, qu’ils ont pu identifier avec les espèces 
Chinoises recueillies par leurs collecteurs. Ils sont assuré- 
ment fort compétents, en pareille matière. Toutefois, nous 
ne saurions les approuver de préférer le nom de Clausilia 
gigas, Moellendorf, à celui de C. labrosa, Heude. Les deux 
noms ont été proposés tous deux, en 1886, à une époque à 
peu près la même, et le nom de C. gigas présente, à nos 
yeux, l'inconvénient d’être assez malheureusement choisi, 
notre C. Yokohamensis et le C. Mariensi étant sensible- 
ment plus grands et, par conséquent, plus gigantesques 
que l'espèce de notre savant confrère de Manille, et le C. 
Reiniana ayant des dimensions au moins égales. Nous 
préférons donc le nom du R. P. Heude, à moins que l’anté- 
riorité de l’autre ne nous soit clairement démontrée. 


H. CROSSE 


Lille, imp. Le Bigot frères, rue Nicolas-Leblanc, 25. 


. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE 


4er Juillet 1895. 


Note sur l’animal du Bulimulus pallidior, Sowerby, 


Par H. FiscaEer 


J'ai eu l’occasion d'examiner deux exemplaires vivants 
de cette espèce, recueillis à la Paz (Basse-Californie), en 
1892, par M. Diguet. Ces échantillons m'ont été commu- 
niqués par M. Chaper, que je remercie beaucoup de son 
obligeance. Plusieurs auteurs ont représenté la coquille de 
ce Bulimulus. maïs il n'existe, à ma connaissance, aucune 
description de l’animal : à cet égard, la présente note peut 
donc offrir quelque intérêt. 

L'animal (PI. VII, fig. 6) est d’une couleur assez terne, 
gris brun tirant plus ou moins sur le verdâtre. J’ai 
observé ces échantillons après une longue captivité, et il 
est possible que la coloration réelle soit plus foncée. La 
peau présente des sillons médiocrement développés, for- 
mant sur la ligne médiane et dorsale un pli médian et des 
plis latéraux paratlèles, presque réguliers. Les bords 
latéraux du pied sont à peu près lisses et d’une teinte un 
peu plus pâle. 

Les tentacules oculaires sont coniques et recouverts de 
taches moyennement foncées, à peine en saillie, bien 


*.  — 138 — 


visibles à la base, mais s'effaçant presque complètement 
sur Je dernier tiers de l’organe. Les tentacules inférieurs, 
très légèrement verruqueux dans leur moitié proximale, 
sont lisses dans leur moitié distale. 

L'animal, observé en captivité, est apathique, extrè- 
mement craintif et se rétracte au moindre bruit. 

L'habitat mentionné par M. Diguet est un peu spécial : 
ces échantillons ont été recueillis sur une Euphorbiacée 
grasse, que les indigènes considèrent comme vénéneuse : 
jusqu’à présent, l’espèce n’était signalée que sur les 
Copaïers. 

L'histoire de cette espèce, au point de vue conchyliolo- 
gique, a déjà été résumée par plusieurs auteurs : on la 
trouvera complètement exposée, avec la bibliographie, 
dans l’ouvrage de P. Fischer et H. Crosse (1), sur les 
Mollusques du Mexique. C’est pourquoi je me bornerai à 
signaler quelques particularités. Les stries des tours 
embryonnaires, très visibles sur nos échantillons, sont 
droites et bien différentes des stries d’accroissement des 
tours suivants; comme elles ont été décrites sans figure, 
Je crois utile de les représenter ici (PI. VII fig. 6*). Pour 
la même raison, je donne un dessin du réseau formé par 
les stries d’accroissement croisées par les fines lignes 
spirales : cette structure est facilement visible à la loupe 
sur le dernier tour (PI. VIL, fig. 6P). 

Les deux échantillons vivants ont le péritoine Îorte- 
ment réfléchi; la coloration de l’intérieur de l’ouverture 
tire sur l’orangé. La suture d’un des deux échantillons est 
faiblement bordée mais l’autre ne présente pas ce carac- 
tère. Dans les deux on observe une déviation du dernier 


{) Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique Cen- 
trale. — Recherches zoologiques. — 7° partie. Étude sur les 
Mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guatemala, 
par P. Frscuer et H. Crosse, vol. 1, p. 512; pl. XX, fig. 9. 


. ‘DE à 


— 139 — 


tour qui tend à s’écarter de l’axe columellaire; il en 
résulte que le grand axe de l’ellipse qui représente approxi- 
mativement l’ouverture est fortement oblique, par rap- 
port à l’axe d’enroulement, et que le contour apparent du 
dernier tour, à droite de l’ouverture, paraît gibbeux. Cette 
déformation n’a pas une grande importance, car sept autres 
échantillons, recueillis en même temps par M. Diguet, 
mais arrivés morts à Paris, ont une forme absolument 
régulière, comme dans la figure de P. Fischer et H. 
Crosse (1) : c’est donc plutôt une variation individuelle 
qu’une variété; néanmoins Je crois devoir la signaler 
pour deux motifs : en premier lieu, il est toujours utile de 
connaître l'amplitude des variations d’une espèce; en 
second lieu, autant que je peux en juger d’après la figure 
peu précise publiée par l’auteur, il est vraisemblable que 
le Bulimulus vegetus de Gould (2), considérée d’ailleurs par 
tous les auteurs suivants comme synonyme du B. pallidior, 
se rapporte à une forme très comparable à celle qui nous 
occupe. 

Je ferai remarquer, pour terminer, que les variations 
individuelles présentées par les coquilles recueillies par 
M. Diguet sont assez faibles : sur sept échantillons mesurés, 
en représentant par 100 la longueur totale de la coquille, la 
hauteur de l'ouverture oscille entre 52 et 58; le nombre 
des tours varie de 6 1/4 à 7. Deux échantillons ont l’inté- 
rieur de l’ouverture à peu près incolore, mais leur bord 
réfléchi est mince et ils sont imparfaitement adultes; au 
contraire, la coloration orangée est très accusée chez ceux 
qui ont le bord épaissi. La longueur de la coquille varie 

(x) Loc. cit. 

(2) Boston Soc. nat. hist. Journal, vol. VI, pi. XIV, fig. 2, 1853. 
Cette figure est reproduite par Binney et Bland (Land and Fresh- 
water Shells of North-America, 1869, p. 195) et par Dall (Procee- 


dings of the United States National Museum, vol. XVI, pl. LXXII. 
tig. 3. 1893). 


— 140 — 


peu (35 à 39 millim.). La suture est généralement bordée, 
mais pas toujours. 

J'espère que cette courte note pourra contribuer à com- 
pléter nos connaissances sur les caractères zoologiques de 
cette espèce et aider par suite à sa comparaison avec les 
espèces de l'Amérique du Sud. On sait, en effet, qu'une 
espèce, appartenant comme le B. pallidior à la sous-section 
des Seutalus, le B. Proteus, paraît exister à la fois dans 
certaines localités du Pérou et en Basse-Californie (1). 

H. Cuming a signalé B. pallidior dans l'Amérique du 
Sud, mais sans autre indication : ce point devra donc être 
vérifié car il est lié à un problème de géographie zoolo- 
gique du plus haut intérêt. 

Nota. — Un travail de J. G. Cooper, paru en 1894 (2). 
remet en question la synonymie de B. pallidior : il reprend 
le nom spécifique B. vegetus de Gould, pour les formes de 
la Basse Californie, et fait remarquer que certaines variétés 
présentent à la fois des caractères de B. vegetus, B. excelsus, 
B. spirifer et B. Montezuma; d’autres échantillons sont 
intermédiaires entre B. vegetus et B. Montezuma. Quoi qu’il 
en soit, en réservant cette question de la variabilité des 
espèces, je propose de rapporter les échantillons qui 
m'ont été communiqués à l’espèce B. pallidior dont les 
caractères sont très bien et très complètement décrits par 
H. Crosse et P. Fischer, dans leur Etude sur les Mollusques 
terrestres et fluviatiles du Mexique et du (ruatemala. 

HR 


() Dans un travail récent, M. H. Dall est parvenu, il est vrai, 
en examinant de nombreux individus du Pérou et de Basse-Cali- 
fornie, à mettre en lumière des différences qu’il considère comme 
spécifiques : il réserve le nom de B. Proteus pour la forme du 
Pérou, et appelle B. Montezuma celle de Basse-Californie. 

(2) On the Land and Freshwater Mollusca of Lower California. 
— N°4, in Proceedings of the California Academy of Sciences, 
sér. 2, vol. IV, part 1, p. 130. 1894. 


UN Or 


— 141 — 


Descriptions d'espèces nouvelles de l’Archipel 
Néo-Calédonien, 


Par le R. P.J. HERVIER, 
Procureur des Missions de la Société de Marie. 


{. DRILLIA CARNICOLOR, J. Hervier. 


T. lanceolata, parva, crussa, aurantio-carnicolor. Anfrac- 
tus 6 (embryon. 1 1/2, apice mamillato, lævi, nitente) con- 
vert, sutura crassiuscula compressi, plicis longitudinalibus 
subobliquis, striisque spiralibus elevatis undulatim decussati. 
In ultimo anfractu, plicis infra medium evanescentibus, striæ 
decurrentes obliquæ ad basin ibique validiores. Apertura 
elliptica, angusta, intùs lævis, cecncolor; columella  vix 
arcuata, obliquè in canalem brevissimum desinens, supernè 
tuberculata ; labrum in ultima validiore costa incrassatum. 
in ore prominens, mediocriler acutum ; sinus infrà suturam 
obliquè apertus, subrotundus, albicans. — Long. 7-8 mill.: 
diam. max. 3 mil. 

Hab. Insula Lifou. 12 specimina à R. P. (ioubin, S. M., 
colleeta vidi. 


2. Dericzzra suavis, J. Hervier. 


T. parva, fusiformis, pyramidalis, rubra vel rosea. Anfrac- 
tus 8 (apice 1 1/2 anfractuum lævi, nitente) convexi, ventro- 
siusculi, nodoso-plicati, costis longitudinalibus, infrà suturam 
nascentibus, et in ultimo anfractu propè basin evanidis, in 
medio et infrà nodulosis ; striis spiralibus elevatis, numerosis, 
superius confertis, paucioribus in medio et inferius, decus- 
sati. Apertura parva, ovalis, intus concolor, lævis ; columella 
recta, supernè tuberculata; labrum arcuatum, in ultima costa 
incrassatum, in ore acutum; sinus infrà suturam erigquè 
apertus. — Long. 5-6 mill. ; diam. max, 2 mill, 


— 142 — 


Hab. Insula Lifou. Vidi 4 specimina à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


3. CLAVUS RUGIZONATUS, J. Hervier. 


T. crassa, compacta, vit turrita; spira conica, utrinque 
acuminata, infernè paululèm truncata. Anfractus 6-7; (2 em- 
bryonales, læves ?) intermedii declives, subplani, longitudina- 
liler costulati, ad carinam nodulosi : costæ crassiusculæ, e 
sutura obliquè descendentes, in carina tuberculosæ, interstitiis 
depressis. Ultimus anfractus dimidiam partem totius longitu- 
dinis adæquans ; superiùs subplanè declivis, carinam nodu- 
losam ad superiorem quartam partem altitudinis ferens, infrà 
vix convexus, circà canalem compressus, et rectiusculus : 
subter carinam rugis longitudinalibus granosis ornatus et 
zonatus, rugis ad canalem evanescentibus. Apertura ovata : 
columella rectiuscula, alba, supernè alhotuberculata ; labrum 
in ultima costa varicosè longitudinaliter incrassatum, in ore 
acutum, in fauce pallidè fulvo leviter tinctum; sinus mediocris, 
infrà suturam apertus. Lacteo-alba, nitens, zona luteo-fulva 
infra carinam balteata. — Long. 17-20 mall.: diam. max. 8-10 
mil. 

Hab. Insula Lifou. 15 specimina vidi à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


4. CLAVUS PROTENTUS, J. Hervier. 


T. elongato-turrita, crassiuscula. Anfractus 6-7, supernè 
concavi, infernè convexi, obliquè longitudinaliter plicati, plicis 
undatis, numerosis (42 in ultimo anfr.), e sutura descentibus, 
in medio nodosis ; striis decurrentibus minutissimis, sub lente 
conspicuis, ctreà canalem vero 5-6 validiusculis, transversim 
ornati. Apertura ovata, fauce fuscescente ; columella rectius- 
cula, fulva, supernè albotuberculata ; labrum in ultima costa 
incrassalum, in orTe aculum; Sinus subsuturalis, mediocris. 
Fusca ; in anfractuum parte superiore, trans tubercula usque, 


— 143 — 


alba, perpaucis maculisfuscis, subquadratis picta; in inferiore 
ultimi anfr. parte zona colore fulvo intentiore balteata ; plica- 
rum extremitates punctis albis (cire basin) notatæ. — Long. 
10-14 mill. ; diam. max. 4-5 mill. 

Hab. Insula Lifou. 20 exemplaria vidi à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


5. CLAVUS GIBBERULUS. J. Hervier. 


T. parvula, ovato-fusiformis, lævis, nitidè cornea. Anfrac- 
tus 6-7, subconvexi, longitudinaliter crassè plicati : plicæ (in 
penultimo anfr. 5-7) validæ, subacutæ. obliquæ, propè sutu- 
ram non evanidæ, supernè albescentes, linea interrupta, lutes- 
cente in medio ornatæ. In ultimo anfractu, plicæ pauciores, 
propè basin evanescentes, el in dorso unica, major, valdè gib- 
bosa, remanens. Apertura ovata, parva, in fauce concolor ; 
columella  simplex, rectiuscula, supernè albotuberculata; 
labrum in ore acutum, intüs extüsque læve, remotè incrassa- 
tum in ultima dorsali costa. Sinus ad suturam obliquè con- 
versus, angustus, profundus, subrotundus, albicans. — Long. 
6 mill.; diam. max. 2 maill. 

Hab. Insula Lifou. 25 exemplaria vidi à P.P. Montrouszier, 
Lambert et Goubin collecta. 


6. CLAVUS LEFORESTIERI, J. Hervier. 


T.ovato-turrita, non crassa, alba, pallidè rufescens. Anfrac- 
tus 8 (apicalibus 2 lævibus, nitidè corneis) supernè coarctati 
et concavi, infernè inflati et convexiusculi ; costis 14-18 albi- 
dis, obtusis, spissis, suturam attingentibus, versùs medium 
compressis, longitudinaliter obliquè ornati. In inferiore vero 
ultimi anfr. parte costulæ sæpius interpositæ in costarum 
interstitits ; Striæ elevatiusculæ, sub lente vix conspicuæ, zona- 
que mediana diffusa, fuscescens. Apertura ovata, fauce livida, 
columella alba, rectiuscula, supernè tuberculata: canalis 
brevissimus ;: labrum in ore acutum, in ultima costa incras- 


7 2e 


satum. Sinus parüm profundus. rotundatus, suturam attin- 
gens. — Long. 15-17 null. ; diam. max. 6-7 mil. 

Hab. Nova Caledonia (PP. Montrouzier, Lambert, Lefo- 
restier). — Insula Lifou (P. Goubin). 10 specimina vidi. 


7. SURCULA GATCHENSIS, J. Hervier. 


T. elongato-ovata, nigra seu fulvo-fusca ; spira turrita, 
crassa. Anfractus 8-10 (apice deficiente) convexi, cinqulis ele- 
vatis annulati, tricarinati; carinæ undulatæ, inæquales : 
Prima carina subsuturalis, parûm elevata, à cæteris cingulis 
vix distincta; secunda carina in medio anfractuum sita, for- 
tior, crassa, obtusa, tuberculifera; tertia minor, acuta, unda- 
tim linearis. Interstitia carinarum concava, lineis elevatis, 
cingulata, striisque obliquis minutissimis densè rugulosèque 
decussata. Sutura crassa, canaliculata. Zonula lutea, inter 
secundam et tertiam sita. Ultimus anfractus pluribus cin- 
qulis linearibus infrà carinas usque ad basin annulatus. 
Apertura ovata, intùs fusco-plumbea; columella arcuata ; 
canalis brevissimus. Labrum subrotundum, in ore acutum, in 
secunda carina minutè sinuatum. — Long. 13-15 mill. : diam. 
max. 5-6 mill. 

Hab. Insula Lifou, in loco « Baie de Gatcha » dicto. — 
G specimina vidi à R. P. Goubin, $S. M., collecta. 


8. (GLYPHOSTOMA LAMPROIDEUM, J. Hervier. 


T'.ovata, pyramidato-scalaris, utrinque acuminata, nitida, 
pallidè rosacea vel aurantiaca, albozonata. Anfractus 7-8, 
(2 (?) apicalibus lævibus) rotundati, longitudinaliter obtusè 
et crassè costati, costis supernè non evanidis, striis eleva- 
tiusculis decussati, Apertura ovato-subtrapeziformis; colu- 
mella intùs transversè plicato-costata; labrum incrassatum, 
marqine subacutum, intus quadridenticulatum ; sinus subsu- 
turalis, rotundatus, posticè subproductus ; cauda longius- 


Ha 


cula, extus obliquè sulcata. — Long. 7 maill.; diam. max. 
3 mil. 

Hab. Insula Lifou. 5 exemplaria vidi à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


9. GLYPHOSTOMA JoUussEAUMEr, J. Hervier. 


T. cylindrico-fusiformis, crassa, nitida. Anfractus 7-8, 
-subplani, vix convexi, propè suturam compressi, longitudi- 
naliter obtusè costati, costis 12-18 subobliquis, contiquis, 
numero rapidè crescentibus in ultimis anfractibus ; transver- 
sim creberrim lirati, decussati et nodulati, liris elevatis paral- 
lelis, in cauda vero obliquis. Apertura obliquè subtrapezifor- 
mis ; labrum extùs incrassatum, intùs 4-6 dentatum, margine 
subacutè serratum; sinus amplus, profundus, subsuturalis, 
incrassatus; columella in medio inflata et transversè quadri- 
plicata, propè basin lævis, in canalem curtum obliquè desi- 
nens. Testa aurantiaco-carneo nitidè colorata, apice rosaceo. 
— Long. 8-9 mill.; diam. max. 3 1/2-4 mill. 

Hab. Insula Lifou. 4 specimina vidi à R. P. Goubin, S.M., 
collecta. 


10. GLYPHOSTOMA LEUCOSTIGMATUM, J. Hervier. 


T. parva, ovato-fusiformis, crassa, nitida, omninà auran- 
tiaca, zonula alba in dorso ultimi anfractus, versûs medium, 
usque ad aperturam prolongata, transversim ornata. Anfrac- 
tus 7-8, convexi (2 1/2 embryonales læves), longitudinaliter 
obtusè et crassè costati, costis in ultimo anfractu 10-12; 
crebrè lirati et decussati, liris decurrentibus, elevatis, paral- 
lelis, basi vix subobliquis. Apertura flexuosa, fauce concolore. 
Columella in medio 4-5 plicata, propè basin abruptè truncata, 
arcuatim in canalem desinens. Eabrum extùs incrassatum, 
obliquè converum, margine subacutè serratum, intùs 5-6 den- 
tatum. Sinus subsuturalis, oblique versùs penultimum anfrac- 


— 146 — 


tum directus, subrotundè incrassatus. — Long. 6 mill.; diam. 
max. 2 1/4 mill. 

Hab. Insula Lifou. 12 specimina vidi à R.P. Goubin, 
S. M., collecta. 


11. GLYPHOSTOMA coMPTUM, Reeve, varietas 8 nana. 


Pleurotoma compta, Reeve, Conch. Icon. spec., 299. 

Clathurella compta, Reeve, in Tryon, Man. of Conch., Pleu- 
rot., p. 296. 

T. parvula, dimidio minor archetypo. — Long. 5-6 mill. 

Hab. Insula Lifou. 10 specimina vidi à R. P. Goubin, 
collecta. 


12. GLYPHOSTOMA AUBRYANUM, J. Hervier. 


T. ovato-ventricosa, utrinque acuminata, solidiuscula. À n- 
fractus 7-8, quorum 2 1/2 embryonales læves, nitidi, acutè acu- 
minati; sequentes vix conveæi, compressi, longitudinaliter 
crassicostati, transversim lirati, liris 5, supernè propè sutu- 
ram evanidis; ultimus dimidiam longitudinem æquans, 
supernè obesus, in conum desinens, 9-10 costis lirisque nume- 
rosis (versùs caudam crassioribus, obliquis) ornatus. Apertura 
angusta,obliquè,sinuosèque directa, subhexagonalis. Columella 
supernè concava, in medio inflata, recta, transversim quin- 
queplicata, infernè abruptè truncata, arcuatim in canalem 
desinens. Labrum in aperturam obliquè prominens, extùs in- 
crassatum, intùs quinquedentatum, supernè et infernè trun- 
catum, margine sabacutum. Sinus subsuturalis, in ultima 
costa incrassata profundè rotundèque effossus. Color valdè 
insolitus. Anfractus embryonales pallidè roseo tincti, nitidi ; 
gesuentes albi, paulatim flavo-ochracei; penultimus roseo-ru- 
bro vividè coloratus ; in ultimo roseus color repentè desinit 
in zonam albam latam, qua pars superna cingitur, inferna 
autem et suturalis partes flavo-ochraceo vividè tinguntur. — 
Long. 8 mall, ; diam. max. 4 mill. Apert. long. 4 mill. 


— 147 — 


Hab. Insula Lifou. Vidi 10 specimina à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


13. GLYPHOSTOMA GLOBULOSUM, J. Hervier. 


T. parva, in medio globulosa, utrinque acuminata, nitida, 
lutescens. Anfractus 6-7 convexi, supernè breviter angulati, 
longitudinaliter costati, costis (10-12 in ultimo anfr.) cras- 
siusculis, rotundis, liris 3 elevatis, validis (numerosioribus in 
ultimo) decussati. Ultimus anfractus 2/3 totius longitudinis 
adæquans, supernè globulosus, inferius ad ortum canalis 
coarctatus, acuminatè desinens in caudam brevem, liris 4-5 
granulosis, validis obliquè sulcatam. Apertura sinuosa. Colu- 
mella supernè concava, in medio recta, inflata, transversè 
triplicata, inferiüs breviter angulosa, in canalem desinens. 
Labrum extüs incrassatum, intùs tridentatum, primo dente 
in ore sinûs sito, fortiore, margine subacutum. Sinus pro- 
fundus, oblique versùs suturam directus, subrotundè in labro 
incrassato effossus. — Long. 6-7 mill.; diam. max. 3-3 1/9 
mill.; long. apert. 3 mill. 

Hab. Insula Lifou. 5 specimina vidi à R. P. Goubin 
collecta. 


14. GLypHosroMaA MarcHEr, Jousseaume. 
2 


Lienardia Marchei, Jousseaume, Monogr. du genre Lienar- 
dia, in Bull. Soc. Zool. France, vol. IX, p. 184-188, pl. IV, 
fig. 4et 5, 1884. 

Varietas 8, tuberculifera. 

T. minor : liræ tuberculiferæ sæpiüs in interstitiis eva- 
nidæ ; tubercula minis lenticularia, potius rotunda. — Long. 
4-5 mill. 

Hab. Insula Lifou. Vidi 6 exemplaria, cum 10 exempl. 
archetypi, à R. P. Goubin, S. M., collectu. 


— 148 — 


15. GLYPHOSTOMA DISCONICUM, J. Hervier. 


T. parva, ovalis, utrinque et æqualiter acuminato-conica, 
alba, in interstitiis lutescens, nitida. Anfractus 6-7 (2 embryo- 
nales luteo-nitentes) convexi, longitudinaliter tuberculato- 
costali, costis in medio anfractuum profundè transversim uni- 
suleatis et quasi disjunctis in duplici tuberculorum serie, et 
liris decurrentibus cincti, 2 elevatis tubercula religantibus : 
interstitia sub lente minutissime granulosa. Apertura angusta, 
rectiuscula, supernè latior, in sinu angulosa. Columella sub- 
recta, in medio triplicata. Labrum extùs incrassatum, intùs 
tridentatum, cum columella parallelum. Sinus subsuturalis, 
obliquè et profundè in labro effossus. — Long. 5 mill. ; diam. 
max. 3 mil. — Apert. long. 2 mil. 

Hab. Insula Lifou. 6 specimina vidi, à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


16. GLYPHOSTOMA SUBSPURCUM, J. Hervier. 


T. parva, ovato-acuminata, alba, fusco-lirata. Anfractus 
6-7 (2 embryonalibus lævibus, nitidis) convexi, infernè breviter 
depressi, indè subconcavi, quasi stranqgulati in sutura infe- 
riore ; longitudinaliter costulati, costis elevatiusculis, subdis- 
tantibus: liris 4 elevatis, fuscis decussati et clathrati, clathris 
concavis latioribus; interstitiis suh lente longitudinaliter 
minutissimè striatis. In ultimo anfractu lira suturalis inferior 
alba, aliæ numerosiores in dorso fuscæ, in fronte decoloratæ, 
8-10 obliquæ caudam cingentes. Apertura sinuosa, alba ; colu- 
mella rectiuscula, in medio biplicata ; labrum extùs incrassa- 
tum; intus septemdentatum, margine undulatim acutum ; 
sinus subamplus, obliquè versùs suturam directus. — Long. 
6-7 ; mill.; diam. 3 mill. 

Hab. Insula Lifou. Vidi 5 specimina à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


A 


— 149 — 


17. GLYPHOSTOMA Gougint, J. Hervier. 


T. parva, ovato-ventricosa, violacea, lacteo-albo cincta. 
Anfractus 7-8 (2 embryonalibus lævibus, nitidè violaceïs, 
acuminatis) rotundi, longitudinaliter crassicostati, liris 
numerosis, tenuibus, elevatiusculis transversim ornati, zonula 
lactea inferiüs prope suturam cingqulati. In ultimo anfractu, 
zonula lactea, in dorsali parte, usque ad labrum fit lactior. 
Apertura irregulariter sinuosa, violacea. Columella supernè 
breviter, concava, in medio rectiuscula, inflata, biplicata, 
infernè angulosa, in canalem brevem desinens. Labrum extùs 
incrassatum, intùs quadridentatum, margine subacutum. 
Sinus subsuturalis, latè apertus, rotundus, mediocriter pro- 
fundus.— Long. 5-5 1/2 mil. : diam. max. 2-2 1/4 mill. 

Hab, Insula Lifou. Vidi 12 specimina à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


48. GLYPHOSTOMA CROSSEANUM, J. Hervier. 


T. ovata, turriculata, apice acuta, crassiuscula, nitidula 
albo-rosea, rufo multilineolata. Anfractus 8 (embryonales 2 
rosei, lævigati), rotundi, infra suturam supernè depressi et 
quasi canaliculati, costis lirisque ornati: ultimus convexus, 
infernè attenuatus, in caudam brevem, rectiusculam desinens. 
Costæ crassiusculæ, sub sutura ortæ, in ultimo anfr. 10-12, 
versüs canalem evanidæ. Liræ supernè minimæ, suprà costas 
4 validæ, l&ves, numerosiores in ultimo anfractu, canalem 
ambientes. Inter liras sulci angusti, liris minores, brunneo- 
tincti, versüs basin haud colorati. Apertura subobliqua, an- 
qusta, subsinuosa, in fauce concolor. Columella sinuosa, 
in medio 4 plicis ascendentibus munita. Labrum incrassatum, 
intus validè quadridentatum. Sinus profundus, rotundatus, 
in extremitate suturæ ascendentis et incrassatæ apertus. — 
Long. 7-9 mill.; diam. mar. 3-4 mill. 

Hab. Insula Lifou. Vidi 12 specimina à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


— 150 — 


19. GLYPHOSTOMA MELANOXYTUM, J. Hervier. 


T. parvula, crassiuscula, fusiformis, turriculata, apice 
acuto brunneo-corneo. Alba, lira mediana lactea, subtüs et 
infrà liris pallidè et nitidè lutescentibus cingulata; in dorsali 
parte ultimi anfractàs liris 3 lacteis ornata. Anfractus 8 ; 
embryonales 2 priores læves, sequentes reticulati, lon- 
gitudinaliter et obliquè în utroque sensu striati, corneo- 
brunnei, nigri apparentes. Anfractus intermedii rotundati, 
sutura profunda discreti, supernè subdepressi lirisque atte- 
nuatis cincti; longitudinaliter densè costati; liris spiralibus 
validis, inæqualibus decussati et granulosi: ultimus anfr. 
convexus, in caudam brevem, subrecurram, obliquè liratam 
desinens. Apertura subobliqua, angusta, sinuosa, in fauce 
alba ; columella in medio 2-3 plicis ascendentibus munita; 
labrum extùs incrassatum, intùs validè 5-6 dentatum, in ore 
acutum; sinus suturalis, profundus, rotundatus, ab anfractu 
præcedenti callositate labri leviter ascendentis  appressa 
separatus. — Long. 5-6 mill.; diam. max. 2 mill. 

Hab. Insula Lifou. 10 specimina vidi à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


20. GLYPHOSTOMA TIGROIDELLUM, J. Hervier. 


T. parva, ovato-fusiformis, alba, lucida, lineis interruptis 
luteis obliquè picturata; spira turrita; sutura profunda, cana- 
liculata; anfractus 7 (1-1/2 apicalibus lævibus, albis), convexi, 
in incremento inclinati, supernè depressi, costulis verticali- 
bus graniferis, arctè rotundatis, numerosis (24-96 in ultimo 
anfr.), lirisque elevatis regularibus, spissis, eleganter decus- 
sati et clathrati. Apertura sinuata, angusta, in fauce lucida, 
concolor; canalis rectiusculus, vix elongatus, subrecurvus, 
liris obliquis cingulatus, albus, lineis luteis non picturatus. 
Columella rectiuscula, vix sinuata, in medio plicata, plica 
superiore validiore, ascendente. Labrum extüs incrassatum 


numerosioribus costulis graniferis ornatum, in ore serratum, 
plano-convezum, in basi depressum et subrecurvum, intüs 7-8 
dentatum. Sinus profundus, rotundatus, ab anfractu præce- 
dente callositate labri appressa separatus. — Long. 6-8 maill. ; 
diam. max. 2-3 mill. 

Hab. Insula Lifou. 6 specimina vidi, à R. P. (oubin, 
S. M., collecta. 


21. GLYPHOSTOMA FASTIGIATUM, J. Hervier. 


T. parvula, ovato-fusiformis, alba, nitida. Anfractus 7-8, 
convexti: apicales 4 1/2 læves, albonitidi; inferiores densè 
clathrati et granulati; costulæ longitudinales rotundæ, spissæ, 
numerosæ, Suturam attingentes,propè basin evanidæ; striæ vero 
elevatæ 7-8, æquales (in ultimo anfr. numerosiores), luteo pal- 
lidissimè tinctæ, costulas gemmularum more minutissimè 
decussantes, canalemque obliquè ambientes. Apertura subtra- 
peziformis, in fauce concolor; columella superits nitidè cal- 
losa, in medio rectiuscula, plicata, inferiùs obliquè truncata, 
in canalem curtum, recurvum desinens. Labrum extùs incras- 
satum, intùs denticulatum, in ore acutum, infernè vix depres- 
sum et recurvum, supernè minutè sinuatum. — Long. 4 1/2 
mul. ; diam.max. 1 1/2 null. 

Hab. Insula Lifou. Unicum specimen vidi, à R. P. Goubin, 
S. M., collectum. 


29. GLYPHOSTOMA STROMBILLUM, J. Hervier. 


T. minima, turbinata, pallidè albo-lutea, in suturis et in 
hirarum interstitiis confusè fulvo balteolata, Anfractus 6 ; 
apicales ? rotundi, læves, nitidi ; intermedii lenticulares, 
supernè planiusculi, sutura profunda discreti, costis vertica- 
libus crassiusculis e sutura ad canalem ornati, lirisque ele- 
vatis spissis, validis, nodulosè decussati. Ultimus anfractus 
2/3 totius longitudinis circiter adæquans, supernè breviter 


— 152 — 


conveæiusculus, post angulum longiùs convexus, acuminatè 
in canalem brevem desinens. Apertura elongatula, obliquè 
piriformis; columella sanguineo colore tincta, supernè callosa, 
in medio 2-3 plicifera, obliquè in canalem recurvum desinens. 
Labrum in ultima costq validè incrassatum, in aperturam 
obliquè prominens, in ore subacutum, vix paululum reflexum, 
in fauce 3-4 dentatum præcipuo dente eminente ad aperturam 
sinus et sanguineo tincto munitum; sinus subsuturalis, 
rotundus. — Long. 4 mill.; diam. max. 1 1/2 mill. 

Hab. Insula Lifou. 12 specimina vidi à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 

J.'Æ 


Descriptions de Coquilles fossiles des terrains ter- 
tiaires supérieurs (suite), 


Par C. MAYER-EYMaR (!) 


287. PECTUNCULUS VARIICOSTATUS, Mayer-Eymar 
(PI. VIIL fig. 6). 


esta ovalo-rotundata, subrecta, modicè convexa, ferè 
æquilateralis, solidula. Costæ radiantes, prominentes, nume- 
rosæ valdè inæquales, laterales præcipuè posticæ bi-vel tri- 
fidæ.  Striæ incrementi tenuissimæ reqularesque.  Latera 
anticum et posticum æqualiter rotundata, superum angus- 
tiusculum, inferum latiusculum. Umbones prominentes, acu- 
liusculi, [ere oppositi. Area angusta, tri- vel quadri-sulcata. 
Lamina cardinalis crassiuscula, arcuata, dentibus tenuibus 
medianis quinis et ultimis brevibus. Margo intùs multiden- 
ticulatus. — Long. 26, larg. 27 millim. 


(1) Conf. Journ. de Conchyliologie, vol. XLII, p. 117, 1894. 


— 153 — 


Coquille ovale-arrondie, presque droite, médiocrement 
convexe, à peu près équilatérale, légèrement épaissie, 
ornée de nombreuses côtes rayonnantes, très inégales, 
dont les latérales et surtout les postérieures sont bifides 
ou trifides. Stries d’accroissement très fines et régulières. 
Côtés antérieur et postérieur également arrondis, le supé- 
rieur un peu rétréci, l’inférieur légèrement élargi. Cro- 
chets proéminents, un peu pointus et à peu près opposés. 
Aire cardinale étroite, occupée par trois ou quatre sillons 
en chevrons. Lame cardinale un peu large, à dents minces, 
sauf les médianes et les dernières qui sont petites. Bord 
interne à nombreuses crénelures. 

Voici la première espèce de Pétoncles à côtes proémi- 
nentes, provenant des terrains tertiaires supérieurs 
d'Europe, tandis qu’il y en a une demi-douzaine dans 
l’Eocène et une douzaine dans les mers chaudes actuelles. 
Comme de juste, celle-ci ressemble le plus à certaines 
variétés à côtes irrégulières du P. angusticostatus, de 
l'étage tongrien, mais elle est moins convexe et elle a 
beaucoup plus de côtes que celui-ci. 

Je dois l’unique valve représentant encore cette inté- 
ressante espèce à M. le professeur Ivolas, de Tours, qui 
l’a recueillie à Manthelan. 


288. CarDiTA GuiLLeMETrÆ, Mayer-Eymar (PI. VIT, fig. 7). 


Testa subparva, cordato-quadrata, vix obliqua, globulosa, 
maximè inæquilateralis, multicostata. Latus anticum brevis- 
simum, rotundatum ; posticum curtum, subtruncatum; in- 
lerum latè arcuatum. Umbones tumidissimi, recurvi. Costellæ 
radiantes circiter 45, crebræ, æquales, planoconvexæ, stria 
impressa separatæ, plus minusve nodulosæ. [nterstitia antice 
magis lata, transversim sulcata. — Long. et lat. 11 1/2 mill. 

Coquille d’assez petite taille, cordiforme-carrée, à 
peine oblique, globuleuse, inéquilatérale au plus haut 


— 154 — 


degré, ornée d’au moins quarante-cinq petites côtes 
rayonnantes, serrées, égales, légèrement convexes et 
obscurément noduleuses, séparées en général par une 
simple strie imprimée, tandis que les côtes antérieures se 
disjoignent et ont des interstices sillonnés en travers. Côté 
antérieur très court et arrondi, côté postérieur court et 
légèrement tronqué, côté inférieur largement arqué. 
Crochets très bombés et fortement recourbés. 

Rien de semblable à cette petite Cardite n’existant, à 
ma connaissance, dans les terrains tertiaires d'Europe, je 


pense qu'il est bon de la faire connaître, quoique ce ne 


soit qu un demi-moule, avec des traces de têt. L'espèce 
est sans contredit proche parente (l’aïeule pour ainsi dire) 
du C. abyssicola, Hinds, du détroit de Malacca, car elle en 
a presque la taille et exactement la forme extraordinaire ; 
mais elle s’en distingue, à première vue, par ses côtes du 
double plus nombreuses et à peu près à l’instar de celles 
du C. semi-orbiculata, des Philippines. 

Cette singulière espèce provient de la molasse brune, 
à grains verts, du pied du rocher dit la femme de Loth, 
près de Villeneuve-d’Avignon. D’après sa position strati- 
graphique, aussi bien que d’après sa faune, riche en Trivia, 
cette molasse inférieure des environs d'Avignon et de 
Beaucaire correspond aux faluns de la Touraine. Or, j'ai 
la conviction que la mer rhodanique de l’époque s’em- 
branchaïit, dans la contrée de la Haute-Saône, sur la mer 
qui allait de la Touraine à Vienne, en longeant le Jura 
Bernois, Argovien, Schaffousien et Wurtembergeois. 

Je profite de cette occasion pour donner la figure 
(PI. VII, fig. 8) de mon Cardita Oironi (!), d’après un 
exemplaire assez frais, qui a été recueilli par M. le pro- 
fesseur Ivolas, à Ste-Catherine de Fierboiïs, près de Tours, 


(1) Journal de Conchyliologie, vol. 9, p. 359. 1861. 


— 155 — 


et que ce savant m'a gracieusement cédé. Intéressante en 
soi, comme type à part, l'espèce a encore de l’importance 
au point de vue stratigraphique, en ce qu’elle se retrouve, 
et cela non rarement, dans l’Helvétien inférieur de Ville- 
neuve-d’Avignon. ; 


289. NertrA Dusarpini, Mayer-Eymar (PI. VIIL, fig. 3) 


Testa semi-globosa, crassa, lævissima, spira brevissima, 
vix prominula, basi ovato-rotundata. Anfractus 3, convexius- 
culi, ultimus marimus, suturam versûs leviter obliquè com- 
pressus. Apertura semi-circularis, paulum obliqua. Columella 
lata, paucidentata. — Long. 22, lat. 18 mill. 


Coquille semi-globuleuse, épaisse, complètement lisse, 
à spire très courte, à peine proéminente, à base ovale- 
arrondie. Trois tours de spire légèrement convexes, le 
dernier très grand, légèrement comprimé en sens oblique, 
vers la suture. Ouverture semi-lunaire, légèrement obli- 
que. Columelle large, munie de quelques petites dents. 

De la forme exacte des N. asperata et Plutonis, cette 
coquille unique s’en distingue avant tout par son manque 
absolu de côtes ; en outre, son bord libre est un peu plus 
arqué et la columelle paraît être moins profonde que chez 
les espèces citées. Helvétien inférieur de la montagne 
d'Ucken en Argovie, en compagnie d'innombrables 
N. Plutonis. 


290. NER1ITA oxysToMA, Mayer-Eymar (PI. VIIL fig. 4). 


Testa subovata, transversa, crassa, spira brevissima, levi- 
ter prominula. Anfractus 3, convexi, ultimus maximus, globu- 
losus, angustiusculus, suturam versùs levissime compressus. 
Costæ spirales 13 distantes, obtusæ, dorsales quatuor majores 
cum minore alternantes, anticæ quatuor æquales, omnes irre- 
gulariter subnodosæ. Apertura angusta, irregulariter rotun- 


— 156 — 


data. Labrum incrassatum. Columella angusta, profunda, 
unidentata et tridenticulata. — Long. 17, lat. 13 mall. 


Coquille presque ovale, transverse, épaisse, à spire 
très courte, légèrement proéminente, composée de trois 
tours convexes, dont le dernier est très grand, globuleux, 
quoique un peu étroit, étant légèrement comprimé au- 
dessus de la suture. Côtes spirales au nombre de treize. 
distantes, obtuses, les quatre principales dorsales, alter- 
nant ici avec une côte mineure, les quatres antérieures 
égales, toutes irrégulièrement et légèrement noduleuses. 
Ouverture étroite, imparfaitement arrondie. Bord libre 
épaissi. Columelle étroite et profonde, portant une dent 
et trois dentelures. Cette Nérite ne ressemble que de loin 
à ses compagnes, les N. asperata et Proserpinæ, car, en 
outre de sa forme plus allongée et de son ouvertue plus 
étroite, elle a, pour se distinguer, des côtes, obtuses et 
régulièrement espacées, de quatre sortes el à peine décou- 
pées en tubercules oblongs et aplatis par les stries d'ac- 
croissement. L’exemplaire décrit et figuré, unique, à ma 
connaissance, provient de l'Helvétien inférieur de Paulmy, 
en Touraine. 


291. NeriTA ProsERPINÆ, Mayer-Eymar (PI. VII, fig. 5). 


Testa semi-globosa, plus minusve transversa, subte- 
nuis, spira brevissima, leviter prominente, basi subovata. 
Anfractus tres, paulum convexi, ultimus maximus, ad sutu- 
ram plus minusve compressus. Costæ spirales 16 ad 18, valdè 
inæquales, angustæ, majores quinque vel sex subæquales, cum 
una, duabus vel tribus alternantes, modo sublæves, modo irre- 
gulariter nodulosæ. Apertura majuscula, semicircularis. 
Labrum tenue, late arcuatum. Columella latiuscula, profun- 
diuscula, obscurè unidentata et pluridenticulata. — Long. 17 
lat. 14 mal. 


2: fe 


Coquille semi-globuleuse, plus ou moins transverse, 
un peu minte, à spire très courte, légèrement proémi- 
nente et à base presque ovale, trois tours de spire peu 
convexes, le dernier très grand, plus ou moins comprimé 
au-dessus de la suture. Côtes spirales au nombre de 
seize à dix-huit, très inégales, généralement étroites, les 
cinq ou six majeures à peu près égales, alternant avec 
une, deux ou trois côtes plus petites, tantôt à peu près 
lisses, tantôt découpées par les lignes d’accroissement en 
nodosités irrégulières. Ouverture un peu grande, semi- 
circulaire. Bord ïibre mince et arqué. Columelle assez 
large et profonde, munie d’une dent obtuse et de plusieurs 
denticulations. 

Intermédiaire entre les N. Plutonis et asperata, qu'elle 
accompagne à Manthelan et à Pont-Levoy, cette jolie 
espèce s’en distingue d'ordinaire facilement à sa forme 
plus allongée, à spire plus proéminente, et à ses côtes de 
trois grosseurs différentes. Je ne pense pas que ce soit là 
le N. funata et je considère celui-ci comme une variété du 
N. Plutonis. Quant au N. intermedia de Grateloup, il m'a 
bien l'air aussi de n'être qu'une variété de N. Plutonis, 
mais je ne le connais que d’après les dessins de l’« Atlas ». 


292. Narica DEFRANCEI, Mayer-Eymar (PI. VIL, fig. 1). 


Testa semi-globosa, brevis, maculis rufis magnis, spira 
brevissima, paulum prominente. Anfractus quinque, primi 
convertusculi, süprà suturam compressi, ultimus maximus, 
utrinque compressus, altus, angustiuseulus. Apertura maxti- 
ma, semicwrcularis. Columella lata, callo magno, posticè 
retrù arcuato, anticè funiculum mediocrem, paulum obli- 
quum, obtegente. Umbilicus angustus, profundus. — Long. 
32, lat. 24 mil. 


Coquille semi-globuleuse, courte, ornée de grosses 


— 158 — 


taches rouges. Spire très courte et légèrement proémi- 
nente, composée de cinq tours, dont les premiers sont 
à peine convexes et comprimés au-dessus de la suture. 
Dernier tour très grand, comprimé des deux côtés et 
partant élevé et un peu étroit. Ouverture très grande, 
semi-circulaire. Columelle large, recouverte par une 
sallosité assez étendue, terminée en arrière en arc ren- 
trant, recouvrant en avant un funicule peu épais et peu 
nblique. Ombilic étroit et profond. 

Par ses caractères spécifiques, à savoir, sa forme très 
hombée, son ombilic étroit et son funicule un peu faible 
et peu oblique, cette Natice nouvelle se distingue nette- 
ment des nombreuses espèces tertiaires de la section des 
Nacca et je ne saurais vraiment dire à quelle autre elle 
se rattache. C’est une grande rareté et je n’en connais que 
deux individus, dont l’un provient de Paulmy, en Touraine, 
et l’autre, de Grund, au nord de Vienne. | 

A propos de cette Natice, je crois bien faire en disant 
quelques mots du N. Moirenci, Fischer et Tournouër, 1878, 
dont j'ai sous les yeux quinze exemplaires provenant de 
toutes les localités de la Touraine. Cette espèce, identique au 
N. Beyrichi, Kœnen, 1882, se distingue par sa forme courte, 
un peu étroite et par conséquent bombée, par ses tours 
bien distincts, à l'instar du N. Adansoni, Reeve (Salloma- 
censis, Tournouër), et par certains caractères de son ombi- 
lic. Je pense, comme le pensaient Fischer et Tournouër, 
que la figure de Natice donnée par Maurice Hoernes (pl. 47, 
fig. 2 de son grand ouvrage) appartient aussi àce N. Moi- 
renci. 

J’ajouterai, à Cette occasion, que, d’après mes maté- 
riaux, les N. Leberoniana et Volhynica, de Cabrières d’Ai- 
gues, ne sont que des variétés de mon N. neglecta. 

Je pense de même à l’égard de tous les N. epiglottina de 
M. Sacco, sauf peut-être une partie de l'Helvétien inférieur 


Ar A AE 


— 159 — 


de Turin; tandis que le N. Volhynica, Orb. (N. distincta ? 
Eichw.), dont j'ai sous les yeux les originaux de Dubois, 
exactement conformes à la figure que cet auteur a donnée, 
constitue une fort bonne espèce, de la même section que 
le N. intricata. J'ai recueilli, à Manthelan et à Pont-Levoy, 
trois exemplaires de ce N. Volhynica, très légèrement dis- 
tincts du type par la callosité de la columelle qui s’avance 
un peu moins sur l’'ombilic. 


293. NaTICA EPIGONINA, Mayer-Eymar (PI. VII, fig. 1). 


Testa parvula, subglobosa, conica, tenuis, spira exserta, 
obtusè conica. Anfractus quatuor, convexiusculi, subcontiqui, 
ultimus magnus, obliquè compressiusculus, infernè subglobo- 
sus. Apertura majuscula, subsemiorbicularis. Columella latè 
arcuata, callo tenui, brevi. Umbilicus parvus, funiculo plus 
minüsve crasso rotundatoque pro parte maxima impleto. — 
Long. 4 1/2, lat. 3 4/2 mul. ù 


Coquille d’assez petite taille, légèrement globuleuse, 
conique et assez mince, à spire en cône obtus. Tours de 
spire au nombre de quatre tout au plus, médiocrement 
convexes et presque contigus, le dernier grand, légèrement 
comprimé du côté supérieur, assez convexe en dessous. 
Ouverture assez grande, en demi-cercle irrégulier. Colu- 
melle légèrement arquée, munie d’une callosité mince et 
courte. Ombilic petit, rempli en grande partie par un 
funicule arrondi, plus ou moins gros. 

Cette petite espèce mérite bien le nom que je lui donne, 
car c’est sans doute le descendant direct du N. epiglottina, 
de l’Eocène. Comme ce dernier est une des espèces du 
genre les moins variables et qu'il se distingue des trois 
individus sur lesquels je fonde l'espèce nouvelle par 
quelques caractères particuliers, en outre de sa grande 
taille relative, force m'est pourtant de considérer ceux-ci 


— 160 — 


comme type à part. Le N. epigonina à une forme plus 
allongée et une spire un peu plus saillante que son 
prédécesseur et il n’est pas si aplati en dessous. 

Il m'a fallu trier avec soin une centaine de N. neglecta, 
de Manthelan, pour parvenir à réunir trois exemplaires 
du N. epigonina. 


294. NarTica JoHANNÆ, Mayer-Eymar (PI. VIL fig. 2). 


Testa subeonica, tenuis, spira exserta, acutiuseula. Anfrac- 
tus quinque. convexi, ad suturam depressi, distinctissimi ; 
ultimus magnus, angustiusculus, globulosus.  Apertura 
magna, subsemiorbicularis. Columella longiuscula, recta, 
obliqua, callo tenui, brevi, anticè velociter attenuato. Umbili- 
cus angustus et profundus. Labrum acutum. — Long. 17, 
lat. 16 mill. 


Coquille légèrement conique, mince, à spire proémi- 
nente et assez pointue, composée de cinq tours convexes, 
sensiblement contabulés, par suite d’une étroite bande 
déprimée le long de la suture. Dernier tour grand, un 
peu étroit, mais assez globuleux. Ouverture grande, irré- 
gulièrement semi-orbiculaire. Columelle un peu longue, 
oblique et droite, munie d'une callosité mince, courte et 
rapidement atténuée en avant, laissant ainsi à découvert 
un ombilic étroit et profond. Bord libre mince et 
tranchant. 

Voici, n’en déplaise à MM. Dollfus et’ Dautzenberg, 
une espèce de plus, de type boréal, provenant des falaises 
de la Touraine. Elle ressemble en effet beaucoup au 
N. Grœnlandica, cependant elle s’en distingue constam- 
ment à sa callosité columellaire très courte et permettant 
de sonder un ombilie profond. Elle diffère énormément, 
par sa minceur etses tours de spire arrondis, du N. catenata 


A0 


ou helicina qui l'accompagne. Elle n’est pas rare dans Îles 
divers gisements du département d’Indre-et-Loire. 


295. NarTica LUNATA, Mayer-Eymar (PI. VIL fig. 5). 


Testa subqglobosa, crassula, spira brevi, leviter prominula. 
Anfractus quinque, conveæiusculi, ferè contiqui,  ultimus 
maæimus, inflatus, posticè leviter obliquè compressus. Aper- 
tura lata, subsemiorbicularis. Columella longiuscula, obli- 
qua, recta, callo crasso, posticè brevi, anticè dilatato, 
funiculum crassum obtegente. Umbilicus angustus, lunuli- 
formis. — Long. 27, lat. 29 mill. 

Coquille légèrement globuleuse, un peu épaisse, à 
spire courte et peu proéminente. Tours de spire au nombre 
de cinq, peu convexes, presque contigus, le dernier très 
grand, renflé, quoique sensiblement comprimé en sens 
oblique du côté postérieur. Ouverture large, en demi- 
cercle irrégulier. Columelle assez longue, oblique et 
droite, munie d’une callosité épaisse, étroite en arrière, 
élargie et arrondie en avant, de manière à cacher presque 
complètement un gros funicule et à découper l'ombilic en 
forme de croissant. 

Cette espèce, de la section des Nacca, est à peu près 
intermédiaire entre les N. tigrina et redempta. Bien dis- 
tincte du AN. tigrina, ma Natice difière de Ia variété à 
ombilic imparfaitement clos du N. redempta, par sa 
forme moins allongée et moins oblique, moins aplatie en 
dessous, et par sa Callosité plus étroite en arrière et moins 
épaisse sur l’ombilie. C’est une grande rareté et je n’en 
connais que cinq exemplaires, provenant du Maguntien 
supérieur de la Gironde, dont quatre de Saucats et un 
de Cestas. 


162 


296. Narica TURONENSIS, Mayer-Eymar (PI. VIL, fig. 4). 


Testa ovato-globulosa, obliqua, crassula, spira brevi, 
obtusa. Anfractus quatuor, convexiusculi, ferè contigui, 
_ultimus permagnus, globulosus, posticè ad suturam compres- 
siusculus, infernè depressus. Apertura magna, semilunaris. 
Columella paulum obliqua, recta. callo crassiusculo, posticè 
latiusculo, ad umbilicum obliquè emarginato, instructa. 
Funiculus crassus, wmbilici angusti partem dimidiam occu- 
pans. — Long. 18, lat. 14 mill. 


Coquille ovale-globuleuse, oblique, un peu épaissie, à 
spire courte et obtuse. Tours au nombre de quatre, peu 
convexes, presque contigus, le dernier fort grand, globu- 
leux, légèrement comprimé au-dessus de la suture, aplati 
en dessous. Ouverture grande, en demi-cercle. Columelle 
peu oblique, droite, munie d’une callosité assez forte, un 
peu prolongée et tronquée en sens oblique au bord de 
l’ombilic. Funicule fort, occupant la bonne moitié de 
l’ombilic. 

Il est certain que cette Natice est une «mutation » du 
N. Noæ, Orb. (glaucinoides, Desh.), de l’Eocène du Nord. 
Aussi ai-je longtemps hésité à la distinguer comme 
espèce. En fin de compte, les raisons de la considérer 
comme espèce à part me semblent pourtant prévaloir sur 
les raisons contraires. Le N. Turonensis diffère en effet de 
son prédécesseur, non seulement par sa spire un peu plus 
forte et par son dernier tour un peu moins globuleux, 
mais surtout par son ombilic notablement plus étroit, 
renfermant un funicule sensiblement plus gros que celui 
du N. Noæ. k 

Je connais seize exemplaires de cette espèce, dont neuf 
proviennent de Manthelan, et les autres, plus rares, de 
Bossée, Ferrière-l’Arçon et Pont-Levoy. 


— 163 — 


297. NATICA VIRGINALIS, Mayer-Eymar (PI. VI, fig. 5). 


Testa ovato-conica, globosa, tenuis, spira exserta. Amfrac- 
tus quinque, converti, ad suturam depressi, distinctissini, 
ultinus majusculus, brevis, globulosus. Apertura lata, subo- 
valis. Columella obliqua, callo tenui, ad umbilicum leviter 
obliquè emarginata. Umbilicus parvus, funiculo validiusculo. 
— Long. 13, lat. 12 mill. 

Coquille ovale-conique, globuleuse, mince, à spire bien 
proéminente. Tours au nombre de cinq, convexes, dépri- 
més au-dessus de la suture et partant très distincts. Der- 
nier tour assez grand, quoique court et renflé. Ouverture 
élargie, presque ovale. Columelle assez oblique, munie 
d'une callosité mince, coupée presque droit en sens légè- 
rement oblique, au bord de l’ombilic. Celui-ci petit, avec 
un funicule assez gros. 

Exactement de la taille, de la forme et de la minceur 
du N. Johannæ, cette jolie espèce n’en diffère, chose 
curieuse, que par le funicule ombilical qu’elle possède. 
Elle ressemble dès lors beaucoup au N. Fortunei, des 
mers de Chine ; mais, comme elle est un peu moins allon- 
gée et que sa callosité columellaire est un peu différente, 
je n’ai pas cru devoir l'identifier à cette espèce exotique. 

Non rare, partout en Touraine et même commune à 
Pont-Levoy, cette Natice se distingue aisément du 
N. neglecta, qu’elle accompagne, à son têt très mince et à 
ses tours globuleux. 


298. Ficuca Fiscaert, Mayer-Eymar (PI. VIIL fig. 2). 


Testa piriformis, spira brevissima, obtusè conica. Anfrac- 
tus 5-0, paulum converi, ultimus maximus, ventricosus, pos- 
ticè compressus, anticè modicè velociter in canalem mediocren, 
subrectum, exiens. Superficies spiraliter costata et striatula, 


— 164 — 


longitudinaliter costellata : costæ spirales circiter 14, valdè 
distantes, crassulæ, acutæ ; interstitia spiraliter novem- 
striata. Costellæ longitudinales modicè confertæ, inæquales. 
sæpè alternantes. Apertura ampla, ovato-cblonga. — Long. 
80, lat. 45 mill. 


Coquille piriforme, à spire très courte, en cône obtus. 
Tours au nombre de cinq à six, peu convexes. Dernier 
tour ventru, comprimé en arrière, passant peu rapidement 
à un canal de longueur médiocre et à peu près droit. Sur- 
face couverte de côtes el de stries spirales et longitudi- 
nales. Côtes spirales au nombre de quatorze, tout au plus, 
très distantes, fortes et aiguës ; leurs interstices occupés 
par au moins neuf stries, dont la médiane est la plus 
forte. Costules longitudinales peu serrées, en général, 
irrégulièrement espacées et alternant assez souvent. Ouver- 
ture ample, ovale-oblongue. 

Cette belle Ficule, du groupe du F. condita, se distingue 
de sa voisine, le F. ficoides de Brocchi, tant par sa forme 
un peu moins ventrue et un peu plus allongée, à l'instar 
du F, condita, que par ses côtes encore plus distantes, par 
leurs stries intermédiaires beaucoup plus nombreuses et 
par ses costules longitudinales moins fortes et plus serrées. 
C’esi une grande rareté de l’Helvétien supérieur ou Il, B, 
et je n’en connais que deux exemplaires, dont l’un pro- 
vient de Verrières, département du Doubs, et l’autre de 
Monségur, département de la Drôme. 


M. E. 


— 165 — 


Liste systématique des Natices des Faluns de la Tou- 
raine et de Pont-Levoy, du Musée de Zurich. 


Par C. MAYER-EYMaAR. 


| FERRIÈRE 
| MANTHELAN 


SECTION DES NACCA. 

Natica Defrancei, Mayer-Eymar. 
epigonina, Mayer-Eymar. 
millepunctata, Lamarck. 
Moirenci,Fischeret Tournouër 
neglecta, Mayer-Eymar . 
tigrina, Defrance . ; 
Turonensis, Mayer-Eymar . 
virginalis, Mayer-Eymar. 


SECTION DES NATICINA. 

Natica catenata, Da-Costa (Cochl.). . 
cirriformis, Sowerby . 
Guillemini, Payraudeau . 
Johannæ, Mayer-Eymar . 
pygmæa, Philippi. 
semiclausa, Sowerby . 


SECTION DES PAYRAUDEAUI. 


Natica intricala, Donovan (Ner.) . 
—  Volhynica, Orbigny . 


SECTION DES NEVERITA. 
Natica Josephinæ, Risso (Ner.) . . .13-413-2/: 
SECTION DES POLINICES. | 
Natica redempta, Michelotti. . . . 23 2-1 


— 166 — 


BIBLIOGRAPHIE 


Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique 
entrale. — Ouvrage publié par ordre du ministre. 
de l’Instruction publique. — Recherches zoologiques 
publiées sous la direction de M. Milne Edwards, 
membre de l’Institut. — Septième partie. Études sur 
les Mollusques terrestres et fluviatiles, par P. Fischer 
et H. Crosse. — Quatorzième livraison (1). 


Les auteurs continuent, dans cette livraison, l’étude de 
la famille des Helicinidæ. On peut considérer ces Mollusques 
comme des Neritidæ adaptés à la vie terrestre; mais les 
différences anatomiques des deux groupes sont assez 
importantes pour faire supposer que leur origine com- 
mune est très ancienne. 

Le genre Helicina, Lamarck, est très bien représenté, au 
Mexique et au Guatemala ; il y compte trente espèces, 
dont trois sont spéciales au Guatemala. L'État de Vera- 
Cruz est particulièrement bien fourni, sous le rapport du- 
nombre des espèces, dont quelques-unes peuvent s'élever 
très haut : Helicina Cordilleræ, Sallé, se rencontre sur le 
pic d’Orizaba, à 3,500 mètres d'altitude, presqu'’à la limite 
des neiges. 

Le genre Helicina est divisé en six sections : 1° Pœnia, 
2 Oxyrhombus, 3° Caloplisma, 4° Oligyra, 5° Idesa, 6° Pyr- 
godomus. Les 2°, 3° et 6° sections sont nouvellement 


(1) Paris, 1893, Imprimerie nationale. En vente, chez E. Leroux, 
libraire, rue Bonaparte, 28. Fascicule grand in-4, imprimé avec 
luxe, comprenant 96 pages d'impression et accompagné de 4 plan- 
ches coloriées. . 


2 FPE 


— 167 — 


établies par les auteurs. Parmi les espèces que cite Pfeiffer, 
dans ces régions, douze (H. unidentata, H. Botteriana, 
H. Sandozi, H. Berendti, H. Chiapensis, H. elata, H. merdi- 
gera, H. Heloisæ, H. Strebeli, H. brevilabris, H. tenuis, 
H. vernalis) sont considérées par les auteurs comme des 
variétés d’autres espèces. Malgré ces éliminations, ils citent 
encore trente espèces d’Helicina comme vivant au Mexique 
et au Guatemala, ce qui prouve à quel point le genre est 
développé, dans cette partie du Continent Américain, qui 
lutte presque, sous ce rapport, avec la prodigieuse 
richesse des Antilles. Ils figurent, pour la première fois, 
d’après les types originaux, les Hélicines décrites comme 
nouvelles par A. Morelet. 

Sur cinq espèces actuellement connues, le genre Scha- 
sichila, dont l'étude vient ensuite, compte trois formes 
spécifiques (S. alata, S. pannucea, S. Nicoleti) et une dou- 
teuse (S. minuscula). Le S. Nicoleti, Shuttlewortb, est la 
plus grande espèce connue du genre (16 millimètres 1/3 de 
diamètre) : c’est une des formes les plus remarquables de 
la faune malacologique du Mexique. 

La famille des Neritidæ, dont l’historique est très com- 
plètement exposé, n’est représentée, en fait d’espèces 
fluviatiles, que par le genre Neritina. Après l'étude anato- 
mique du genre, et divers renseignements sur les condi- 
tions d'habitat, les auteurs passent à la description des 
neuf espèces du Mexique et du Guatemala, réparties dans 
les trois sous-genres Alina, Récluz; Neritina (sensu stricto), 
Swainson ; Smaragdia, Issel. Les sept premières seule- 
ment sont décrites dans ce fascicule. Le Veritina Sarqgi, 
espèce dont l’auteur était inconnu, et dont il n'existait 
aucune diagnose, est décrit et figuré. Le nom d'espèce 
de Neritina picta, Sowerby (1832), antérieurement employé 
par Férussac pour une espèce de Neritina fossile, a été 
changé en celui de ÆMeritina usurpatrix. Cette espèce 


— 168 — 


paraît être marine et saumâtre ; AMVeritina virginea est 
fluviatile et saumâtre; les autres, dont l'habitat est connu, 
sont fluviatiles. Le fascicule s'arrête à la synonymie de la 
huitième espèce de ANeritina. 

H. FiscHeR. 


List of Mollusea found at Green Point. Watson’s Bay, 
Sydney. By Arnold U. Henn. With à lew Remarks upon 
some of the most interesting species and descriptions of 
the new species; by (Liste de Mollusques trouvés à 
Green Point, dans la baie Watson, à Sydney, par Arnold 
U. Henn. Avec quelques remarques sur les espèces les 
plus intéressantes et les descriptions des espèces nou- 
velles, par) John Brazier (1). 


M. Arnold U. Henn a recueilli, à Green Point, dans un 
endroit de la baie Watson qui n’est accessible qu'aux 
plus basses marées de l’année, 155 petites espèces de Mol- 
lusques, dont les suivantes, nouvelles pour la science, 
sont décrites et figurées par M. John Brazier : Peristermia 
Rudolphi ; Marginella (Persicula) Nympha ; Pleurotoma (Cla- 
thurella) Edwini ; Vanikoro gracilis ; Turbonilla scalarina ; 
Eulimella pulchra ; Odostomia indistincta, 0. (Pyrgulina 
Henni; Bittium variegatum : Triforis graniferus ; Rissoia 
(Apicularia) Strangei, R. (Alvinia) ochroleuca ; Homalogyra 
pulcherrima ; Glyphis Watsoni : Puncturella Henniana. 

H. CROSSE. 


Natural History Notes from H. M. Indian Marine Survey 
steamer Investigator, commander C. KF. Oldham. — 


(1) Sydney, 189,4. Brochure in-8 de 18 pages d’impression, accom pa- 
gnée d’une planche noire (Extrait du volume IX de la Série 2 des 
Proc. of the Linnean Soc. of New South Wales. 1894). 


UE 


Série 2, n° 10. Report upon some Mollusea dredged in 
the Bay of Bengal and the Arabian-Sea (1). — Appen- 
dix (2). By (Notes d'histoire naturelle recueillies à bord 
du steamer de la Marine indienne, Investigator, sous le 
commandement de C. F. Oldham. — Série 2, n° 10. Rap- 
port sur quelques Mollusques dragués dans la baie du 
Bengale et dans la mer d’Arabie. — Appendice. Par 
Edgar A. Smith. 


10. — Avant les recherches effectuées par le steamer 
Investigator, navire de guerre de la marine anglaise, attaché 
au service de l'Inde, il ne semble pas qu'il ait été effectué 
des dragages à de grandes profondeurs dans la partie de 
l’Océan Indien qui comprend la baie du Bengale et la mer 
d'Arabie. Il n’a point été recueilli de formes génériques nou- 
velles, mais les naturalistes du bord ont trouvé les nou- 
veautés suivantes, que décrit et figure M. Edgar A. Smith : 
Conus Coromandelicus ; Pleurotoma congener ; Pleurotoma 
(Surcula)subcorpulenta : Murex Malabaricus ; Nassaria Coro- 
mandelica ; Latirus Andamanicus ; Lacuna Indica; Sigaretus 
(Eunaticina) tener ; Capulus lissus ; Turbo (Cantrainea) Indi- 
cus ; Scaphander Andamanicus ; Lepidopleurus similis : 
Dentalium profundorum, D.usitatum, D. insolitum ; Cytherea 
(Caryatis) pudicissima; Cuspidaria (Myonera) caduca; C. (Car- 
diomya) Alcocki ; Lucina Bengalensis ; Limopsis Indica ; 
Amussium Alcocki, A. Andamanicum, A. solitarium. 


Appendice. — L'auteur ajoute à son mémoire quelques 
observations sur deux remarquables espèces, recueillies 
par l’Investigator : Pirula Investigatoris, Wood-Mason, et 


(1) Londres, 1894. Brochure in-8 de 18 pages d’impression, accom- 
pagné de 3 planches lithographiées (Extr. du volume XIV de la 
Série 6 des Ann. and Mag. of Natural History. Septembre 1894). 

(2) Londres, 1894. Brochure in-8 de 3 pages d'impression (Extr. 
du volume XIV de la Série 6 des Ann. a. Mag. of Nat. Hist. No- 
vembre 1894). 


— 470 — 


Alcock, et Solariella infundibulum, Watson, dont le S. me- 


tallica, Wood-Mason et Alcock, est synonyme. 
H. CROSSE. 


Discussion on Fauna of British Central Africa. By (Dis- 
cussion sur la Faune de l’Afrique Centrale Anglaise. Par) 
Edgar A. Smith (1). 


Dans toute l’Afrique centrale anglaise, 1l n’y a guère, 
jusqu'ici, que le lac Nyassa et ses environs qui aient été 
scientifiquement explorés, d’abord par John Kirk (1864- 
1865), puis, quelques années plus tard, par F.-A. Simons, 
du côté de l’extrémité Sud, et, en 1888, par M. Victor 
Giraud, du côté de l'extrémité Nord. 

L'auteur donne la liste des Mollusques du lac Nyassa 
actuellement connus. Elle renferme 26 espèces fluviatiles, 
parmi lesquelles il ne comprend pas « les prétendues 
« espèces décrites par M. Bourguignat, parce que, dans son 
« opinion, la plupart d’entre elles, sinon toutes, ne sont que 
« de simples variétés d'espèces déjà connues et précédem- 
« ment décrites. » En employant ce procédé, il n’est pas 
étonnant que M. Bourguignat arrive à trouver 64 espèces 
dans la partie actuellement connue du lac Nyassa. Il aurait 
pu en trouver encore bien davantage, sans qu’elles fussent 
meilleures pour cela. 


Liste des Mollusques fluviatiles du Lac Nyassa. 


4. Limnæa Natalensis, Krauss. 
2. Physa Nyassana, Smith. 

3. P. — succinoides, Smith. 

4. Physopsis Africana, Krauss. 

5. Viviparus politus, Frauenfeld. 


(4) Londres, 189. Brochure in-8 de 2 pages d'impression (Extr. 
des Proc. of the Zool. Soc. London). 


#7 


— 171 — 
6. Viviparus Jeffreysi, Frauenfeld. 
7. V. — capillatus, Frauenfeld. 
8. V. — Robertsoni, Frauenfeld. 


9. Bythinia Stanleyi, Smith. 
10. Lanistes affinis, Smith. 


11. L. — solidus, Smith. 

12. L. —  ovum, Peters. 

143. L. — purpureus, Jonas. 
44. L. — Nyassanus, Dohrn. 
45. Melania tuberculata, Müller. 
46. M. —  nodicincta, Dohrn. 
17. M. —  Simonsi, Smith. 
18. M. —  polymorpha, Smith. 
19. M. —  turritispira, Smith. 
20. M. —  pupiformis, Smith. 
21. M. —  Nyassana, Smith. 
22, Corbicula radiata, Parreyss. 
OC astartina, Martens. 


24. Unio Nyassaensis, Lea. 
25. Spatha alata, Lea. 
26. S. —  Nyassaensis, Lea. 


L'auteur émet, d’ailleurs, l’opinion que ce nombre 
d’espèces devra probablement être réduit encore plus tard, 
attendu que les 4 Viviparus cités pourraient bien n’être 
que des modifications d’une seule et même espèce et qu'il 
pourrait bien en être de même des Melania Simonsi, M. po- 
lymorpha, M. turritispira, M. pupiformis et M. Nyassana de 
Smith. 

On ne rencontre point, dans le lac Nyassa, les formes 
extraordinaires et véritablement imprévues qui caracté- 
risent la faune malacologique du Tanganyika. Le caractère 
le plus original de cette faune, c’est la petitesse excessive 
des espèces (à une ou deux exceptions près) et particu- 


— 172 — 


lièrement des Mélaniens, comparativement à la grandeur 
du lac. 
A l'extrémité Sud du lac Nyassa, M. John Kirk a 

recueilli les 8 espèces de Mollusques terrestres qui suivent : 

1. Streptaxis Æirkü, Dohrn. 

2. Ennea lævigata, Dohrn. 

3. Helix Mosambicensis, Pfeifer. 

4. Achatina Lamarckiana, Pieifer. 


5. À. — Panthera, Férussac. 
6. Buliminus stictus, Martens. 
71. B. — catenatus, Martens. 


8. Cyclostoma calcareum, Sowerby. 
H. CROSSE. 


Conehiglie Terrestri viventi e fossili di Monte Pelle- 
grino, pel (Coquilles terrestres vivantes et fossiles du 
Mont Pellegrino, par le) Marquis de Monterosato (1). 


Une des principales attractions pour les voyageurs qui 
visitent Palerme, nous dit l’auteur, c’est le Mont Peile- 
grino, qui offre en même temps aux naturalistes, sur cette 
montagne d’un si facile accès, une localité intéressante à 
visiter et quelques espèces particulières à y récolter. Ce 
n’est assurément pas nous qui le contredirons, sous ce 
rapport, et nous nous rappelons toujours avec plaisir les 
excursions fructueuses que nous fimes, il y a une qua- 
rantaine d'années, au Mont Pellegrino, et nos récoltes de 
Clausilia Grohmanniana, jolie espèce de Partsch localisée 
dans cette région et que nous recueillimes abondamment, 
près de la Grotte de Sainte Rosalie. L'auteur énumère 
43 espèces terrestres comme vivant actuellement sur le 


(1) Palerme, 1894. Brochure in-4° de 9 pages d'impression (Extr, 
du Naturalista Siciliano, n° 9. 1894). 


— 173 — 


Mont Pellegrino et 5 espèces fossiles, également terrestres, 
parmi lesquelles figure son Helix (Corneola) Doderleini (1), 
et qui se trouvent mêlées aux espèces marines du tui des 


environs de Palerme. 
H. CrossEe 


Cruize of the Steam Yacht « Wild Duek » in the Bahamas, 
January to Avril 1893, in charge of Alexander Agassiz. 
— II. Notes on the Shells collected. By (Croisière du 
Yacht à vapeur « Wild Duck » dans les Bahamas, de 
Jauvier à Avril 14893, sous la direction d’A. Agassiz. — 
IL. Notes sur les Coquilles recueillies. Par) William 
Healey Dall (2). 


Le présent Mémoire s'occupe particulièrement des 
Coquilles recueillies sur les bords de la Grande Lagune, 
Ile Watling, Bahamas. L'auteur décrit, comme espèces 
nouvelles, deux formes marines {Venus (Anomalocardia) 
leptalea et Tornatina parviplica) et 3 formes terrestres 
(Auricula? (Microtralia) minuscula, Sayella Crosseana var. 
Bahamensis, Chondropomu Watlingense). Parmi les fossiles 
de l’île, appartenant à un calcaire peu ancien, il décrit 
comme nouveau le Cerion (Maynardia) Agassizii. 

| H. CROSSE. 


eme | 


Henri Drouet. — Notice sur Arthur Morelet, Président 
honoraire de l’Académie de Dijon (3). 


(1) Conf. Journ. de Conchyl., vol. XVII, p. 276, pl. XII, fig. 3. 
1869. 

(2) Cambridge Mass. 1894. Brochure in-8 de 14 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche noire (Extr. du n° 9 du vol. XV 
du Bull. of the Museum of Compar. Zool. at Harvard College. 
Octobre 1894) 

(3) Dijon, 1893. Brochure grand in-8 de 30 pages d'impression, 
avec un portrait, (Extr. des Mém. de l’Académie de Dijon, Série IV, 
tome IV. 1893). 


— 174 — 


Personne assurément, à notre connaissance, n’était, 
mieux que M. Henri Drouet, en état d'écrire la biographie 
d'Arthur Morelet, et d'apprécier les résultats scientifiques 
de ses voyages et la valeur de ses travaux, où le talent du 
dessinateur venait prêter son concours à l’esprit d’obser- 
vation du naturaliste. Il a vécu dans son intimité pendant 
de longues années, il a fait avec lui le voyage des Açores, 
et tous deux étaient également versés dans la science 
malacologique et capables de s’apprécier réciproquement 
à leur valeur. 

De 1834 à 1857, A. Morelet explora successivement 
l'Italie, la Corse, la Sardaigne, l’Algérie, le Portugal, les 
Antilles, le Mexique, le Guatemala et les Açores. Il a écrit 
de nombreux et intéressants ouvrages sur la faune malaco- 
logique du Portugal, sur celles de Cuba, de l’Amérique 
Centrale, des Açores et sur d’autres encore. C'était aussi 
l’un des collaborateurs les plus assidus et les plus appré- 
ciés du Journal de Conchyliologie. Les riches matériaux 
malacologiques qu’il avait recueillis au Mexique et dans 
l'Amérique Centrale nous ont été communiqués par lui 
avec une grande générosité et un rare désintéressement 
scientifique, et nous nous sommes empressé de les utiliser 
dans notre ouvrage sur les Mollusques du Mexique. Il 
avait également, paraît-il, communiqué au Muséum de 
Paris, une précieuse collection de dessins coloriés des 
Poissons d’eau douce de l'Amérique Centrale, qu’il avait 
figurés d’après nature et dont beaucoup paraissaient 
inédits, mais nous n'avons pas appris que cette commu- 
nication ait donné lieu, jusqu'ici, à aucune publication 
scientifique. 

Pendant de longues années, A. Morelet a présidé l’Aca- 
démie de Dijon, dont il était, dans la dernière période de 
sa vie, devenu président honoraire. 

A la fin de son excellente Notice biographique, M. Henri 


Drouet donne un Catalogue très complet des ouvrages 
scientifiques et littéraires de M. Arthur Morelet. 
H. CROSSE 


Description de deux Pseudanodonta nouveaux observés 
aux environs de Montluçon par l'Abbé E. Dumas, décrits 
par M. A. Locard (1). | 


L'auteur décrit comme espèces nouvelles et figure les 
deux formes suivantes, qui ont été recueillies entre Nassi- 
eny et Vallon, aux environs de Montluçon, dans les eaux 

“du canal du Berry, alors en état de chômage, par M. l'Abbé 
E. Dumas : Pseudanodonta Dumasi et P. Berryacensis. Ces 
deux formes paraissent assez voisines l’une de l’autre, 
autant qu’il est permis d’en juger par les figures et les 
diagnoses, mais nous nous trouvons fort embarrassé pour 
les apprécier, le système de spécification de l’auteur et le 
nôtre étant forts différents l’un de l’autre. 

H. CROSSE 


Liste des Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis 
par M. Th. Barrois en Palestine et en Syrie, par 
Ph. Dautzenberg (2). 


Les Mollusques terrestres et fluviatiles qui font l’objet 
de cette note ont été recueillis en Palestine et en Syrie, 
par M. Th. Barrois. Bien que cette région de l’Asie ait déjà 


(1) Moulins, 1894. Brochure de 7 pages d'impression, accom- 
pagnée de 2 gravures sur bois imprimées dans le texte (Extr. de 
la Repue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France. 
Mars 1894). 

(2) Lille, 189. Brochure grand in-8 de 25 pages d'impression, 
accompagnée de # gravures sur bois imprimées dans le texte, 
(Extr. de la Revue biologique du Nord de la France, vol, VI, n°9, 
p. 329, mars 1894.) 


— 176 — 


été explorée par de nombreux naturalistes, la récolte con- 
tenait 4 espèces, que M. Dautzenberg a décrites comme 
nouvelles et figurées, savoir : Planorbis Homsensis; Pyr- 
gqula Barroisi: Bithinella contempta, B. Palmyræ. Les 
espèces déjà connues sont cataloguées avec l'indication 
exacte des localités. Par suite d’un accident de voyage, la 
caisse qui renfermait les Naïades du lac de Tibériade et du 
Jourdain s’est trouvée perdue. Le fait est assurément 
fâcheux, car, sans cet accident regrettable, il aurait pro- 
bablement été possible de réviser les espèces de ces deux 
régions, peut-être un peu trop nombreuses. 
H. CROSSE. 


Étude anatomique sur le Coleophysis (Utrieulus) trun- 
catula. — Observations zoologiques et anatomiques sur 
l’'Ammonicera, nouveau genre de Gastéropode Proso- 
branche. Par A. Vayssière (1). 


I. La petitesse des espèces appartenant au genre Coleo- 
physis et leur rareté relative expliquent suffisamment 
l’absence de descriptions zoologique et anatomique de 
l’animal dans toutes les publications sur les Mollusques 
de la Méditerranée. Aussi M. A. Vayssière, dont nos lec- 
teurs connaissent les intéressants travaux anatomiques, 
s'est-il empressé de profiter de ce qu’il avait pu se pro- 
curer, par un pêcheur de Marseille, quelques individus 
vivants du Coleophysis (Utriculus) truncatula, pour étudier 
cet Opisthobranche et donner quelques détails sur son 
organisation. 

La tête est recouverte par un repli quadrangulaire des 
téguments ou disque céphalique, qui n’a pas l’indépen- 
dance que l’on remarque chez beaucoup de Bullidés. 


(1) Marseille, sans date de publication. Brochure in-4 de 28 pages 
d'impression, accompagnée d’une planche noire. 


— 177 — 


L'animal ne possède ni radule ni mâchoire ; il ne possède 
mème aucun renflement représentant le bulbe buccal. Le 
gésier, qui est environ deux fois plus volumineux que le 
jabot et qui constitue la véritable cavité stomacale du 
Mollusque, présente, à l’intérieur, trois grandes plaques 
cornées, voisines de celles des Haminea mais dont une est 
plus petite que les autres. Le collier œsophagien ressemble 
à celui des Doridium et des Haminea. Les yeux, placés 
presque à fleur de peau en dedans et en avant de la base 
des prolongements céphaliques tentaculiformes, ont un 
cristallin sphérique. Les otocystes montrent, à l’intérieur, 
un assez gros otolithe sphérique d’une trentaine de petits 
otolithes ovoïdes ou fusiformes. 


Il. — L'auteur propose le nouveau genre Ammonicera 
pour l’Homalogyra Fischeriana, Monterosato, petit Gastro 
pode méditerranéen, blanc avec trois bandes d’un jaune 
d’or qui se développent dans le sens de la spire (1). Il a 
pu recueillir l'animal vivant et étudier son organisation, 
malgré les difficultés que présentaient, pour ce travail, les 
dimensions à peu près microscopiques de ce Mollusque. 

La région céphalique de l'A. Fischeriana est bombée, le 
mufle peu prononcé, les tentacules dorsaux sont assez 
longs, avec deux yeux volumineux à leur base et un peu en 
arrière. Le pied est allongé, étroit, tronqué et légèrement 
échancré en avant, en pointe obtuse en arrière. La radule 
se compose d’une douzaine de rangées de dents : chaque 
rangée comprend une dent médiane très petite, constituée 
par une plaque un peu plus large que longue, et située 
entre deux dents latérales assez grosses, crochues mais 
sans dentelures. La formule dentaire est donc: I-II. Les 
mâchoires sont nulles. 


(1) Voy. Journ. de Conchyl. (vol. XLI, p. 108, pl. V, fig. 8, 1893), 
pour la figure de la coquille. 


— 178 — 


L'étude anatomico-zoologique faite par M. A. Vayssière 
est traitée avec le soin et la conscience que l’auteur ap- 
porte habituellement à ses travaux : elle nous paraît de 
nature à intéresser tous Ceux qui s'occupent de la faune 
malacologique de la Méditerranée. 

H. CROSSE. 


Monograph of the genus Gnathodon, Gray (Rangia. C. des 
Moulins). By (Monographie du genre Gnathodon, Gray 
(Rangia, C. des Moulins). Par) W. H. Dall 1). 


Il est bien difficile de savoir au juste si l’on doit, au 
point de vue générique, nommer Gnathodon ou Rangia les 
singuliers Bivalves, à ligament et à cartilage interne qui 
encombrent les eaux saumâtres et les embouchures des 
cours d’eaux du Golfe du Mexique, au point d’être utilisés 
quelquefois, dit-on, pour le pavage des routes. Divers au- 
teurs prétendent que Gnathodon est antérieur, étant du 
31 décembre 1831, tandis que Rangia daterait seulement 
de février 1832, mais, quand il s’agit d’en veniraux preuves, 
ces preuves nous paraissent bien insuffisantes. Gnathodon 
est un nom manuscrit de Gray, publié pour la première 
fois par Sowerby, dans son Genera (2), à une date incer- 
taine, qui paraît varier entre 1830 et 1832 et que les auteurs 
anglais, probablement pour faire une bonne moyenne, ont 
fixée à 1831. Sowerby (1. c.) prétend que le nom de Gray a 
été publié dans l'American Journal of Science, mais per- 
sonne, jusqu'ici, n’a été assez habile pour l’y découvrir. 
Voici le catalogue des espèces que M. Dall admet dans le 
genre Gnathodon. 


(1) Washington, 1894. Brochure in-8 de 18 pages d'impression, 
accompagnée d’une planche noire. (Extr. du vol. XVIH, p. 89-106) 
des Proc. of the United States National Museum, 1894. 

(2) Genera of Shells, vol. II, 1830 ? 


— 179 — 


Genre GNATHODON, Gray (— Rangia, C. des Moulins). 


Section I. (nathodon s. str. 


4. Gnathodon cuneatus, Gray. 

L'auteur fait tomber dans la synonymie de cette espèce, 
en sus du Rangia cyrenoides, C. des Moulins, le Gnathodon 
Grayi, Tuomey et Holmes, et le G. minor, Holmes. 

Var. Nasuta, Dall. 

Golfe du Mexique, dans les eaux saumâtres ou salées. 
La variété nasuta est du Texas. 

2. Gnathodon clathrodon, Conrad (emend). 

L'auteur rejette en synonymie le Gnathodon Grayi, Con- 
rad, et le G. minor, Conrad, établi sur une coquille jeune. 
Fossile tertiaire (miocène et pliocène). Virginie et Caroline 
du Nord. 


3. Gnathodon Lecontei, Conrad. 
Fossile tertiaire du Colorado (Pliocène.) 


Section IL. Miorangia. 


4. Gnathodon Johnsoni, Dall. 
Synonyme : Venus Mobiliana, Johnson. 
Fossile tertiaire (Miocène). Mississipi et Alabama. 


Section III. Rangianella. 


5. — (Gnathodon mendicus, Gould. 

Gnathodon trigonum et G. truneatum, Petit, sont, d’après 
M. Dall, autant de synonymes du Gnathodon mendicus de 
Gould. 

Mazatlan (Côte Pacifique du Mexique), dans les eaux 
saumatres. 

6. Gnathodon fleruosum, Conrad (emend). 

Var. Petitiana, Dall. 

Vit dans le golfe du Mexique, depuis le nord de la Flo- 
ride jusqu’à Vera-Cruz. 


— 180 — 


L'auteur exclut du genre les espèces suivantes : Gnatho- 
don Guadelupensis, (Recluz) Reeve et sa variété G. Cantrai- 
nei, (Recluz ms.) Reeve, qui sont des Mulinia ; Gnathodon 
Valdensis, Dunker, du terrain Wealdien de l'Allemagne du 
Nord, espèce qui ressemble à une Cyrène et que M. Dall 
ne peut se décider à admettre au nombre des Gnathodon ; 
Gnathodon  quadricentennialis, Harris, qu'il considère 
comme un Spisula ; Rangia ? (Perissodon) minor, Whitfield, 
qui est établi sur un Mulinia jeune. 

En résumé, le travail de M. Dall constitue une mono- 
graphie intéressante du genre Gnathodon..... ou Rangia. 

H. CROSSE. 


Essais de Paléoconchologie comparée. par M. Cossmann. 
— Première livraison (1). 

On craignait autrefois de trop multiplier les genres, et 
les auteurs de la première moitié du siècle actuel s’éver- 
tuaient à faire rentrer quand mème les nouvelles formes 
que l’on découvrait dans le petit nombre des coupes géné- 
riques alors admises. Is ne tardèrent pas à être débordés : 
la quantité toujours croissante des découvertes spéci- 
fiques et la variété des formes amenèrent comme consé- 
quence nécessaire la multiplication des genres. Peut-être 
même est-on aujourd'hui quelque peu tombé dans l’excès 
contraire ? 

L'auteur, qui, dans la Conchyliologie, tout en tenant 
grand compte des espèces actuelles, étudie plus particu- 
lièrement le côté paléontologique de cette science, a pensé 
que, sous ce rapport, le moment était venu de résumer la 
situation actuelle des connaissances dans une sorte de 
Manuel, où seraient méthodiquement discutés et com- 

(1) Paris, février 1895, chez l’auteur, rue de Maubeuge, 95, et au 
Comptoir géologique, rue Monsieur-le-Prince, 53. Fascicule in-4° de 


159 pages d'impression, accompagné de 7 planches noires et d’un 
+ tableau graphique. 


— 181 — 


parés les rapports des familles et des genres créés jusqu'à 
présent et où l’on n’admettrait, avec de sérieux motifs à 
l'appui, que les coupes qui mériteraient réellement d’être 
conservées. 

Dans cette première livraison, il s’occupe d’abord du 
mode d’enroulement des Gastropodes; puis de leur som- 
met embryonnaire, dont la structure, d’une importance 
capitale, a été généralement négligée par les paléontolo- 
gistes; du test; de l'ouverture ; enfin de la columelle et de 
la formation des plis columellaires, dont W. H. Dall à 
donné récemment une explicalion fort ingénieuse. 

Ensuite commence l'étude des Opisthobranches. En tête 
de chaque famille, l’auteur place un tableau récapitulatif 
des genres, sous-genres et sections qu’elle comporte : 
chacun de ces derniers est l’objet d’une diagnose établie 
sur un modèle uniforme, d’après l'espèce type, et amendée, 
s’il y a lieu, d’après le plésiotype (1) fossile. L'histoire du 
genre se termine par un tableau indiquant à quels niveaux 
stratigraphiques son existence a été, jusqu’à présent, 
authentiquement constatée. 

M Cossmann remplace le nom générique Myonia, A. 
Adams, non Dana. par celui d’Adelactæon; il propose le 
nouveau sous-genre Ptychocylindrites pour le Bulla Con- 
dati, Guir. et Ogér.; il propose la famille des Tubiferidæ, 
tout en plaçant en synonymie le nom générique T'ubifer et 
en adoptant à sa place celui de Ceritella, qui est antérieur 
mais assez mal formé (2). Il croit devoir éliminer des 


(1) L'auteur aurait peut-être bien fait de donner quelques mots 
d'explication sur le sens exact qu’il entend attribuer à ce néolo- 
gisme, afin d'éviter les fausses interprétations. 16 ERE 

(2) Nous ne pouvons admettre la famille des Tubiferidæ, du 
moment où l’on supprime le nom générique Tubifer, d'où elle tire 
son origine. Les noms de famille doivent être empruntés à l’un des 
genres de la famille el, autant que possible, au genre dominant. 
La suppression du nom du genre, si elle est justifiée, entraine 
nécessairement celle du nom de famille qui en est tiré. H11C. 


— 182 — 


Scaphandridæ le curieux genre Raïincourtia, qu'il place 
dans les Calyptræidæ : nous ne croyons pas que ce chan- 
gement de famille soit suffisamment justifié. Les Rain- 
courtia semblent bien voisins des Smaragdinella. Il propose 
le nouveau sous-genre Acrocolpus pour le Bulla plicata, 
Deshayes, de l’Eocène; la famille des Aceridæ, pour les 
Acera, les Amphisphyra, les Cylindrobulla et les Volvatella, 
les deux derniers non encore signalés, à l’état fossile; le 
genre Sulcoactæon pour l’Actæon striacosulcata, Zittel et 
Goubert; la section nouvelle Palæohydatina, pour le Bulla 
undulata, Bran. Nous voyons avec plaisir que l’auteur est 
revenu à une appréciation plus exacte des affinités du 
curieux genre (rilbertia (type : G. inopinata, Morlet), qu’il 
rapprochait des Pedipes, il ÿ a quelques années (1), et qu’il 
classe maintenant dans la famille des Ringiculidæ, sa véri- 
table place. 

Dans la dernière partie de la livraison, l’auteur étudie, 
parmi les Vucleobranchiata, d’abord les Pterotrachæidæ 
qui, à l’état fossile, ne sont représentés que par 3 espèces 
de Carinaria, deux du Miocène des environs de Turin (C. 
Hugardi, Bellardi, et C. Pareti, Mayer), et une du Pliocène 
de Trapani (C. Peloritana, Seguenza), tandis qu'on en 
connaît actuellemeut 9 espèces, à l’état vivant; puis les 
Atlantidæ, et enfin, parmi les Pulmonata Thalassophila, les 
Siphonariidæ, dans lesquels il propose le nouveau genre 
Rhytidopilus, établi sur le Patella Humbertina, Buv., et les 
Gadiniidæ. 

L'auteur décrit et figure les espèces nouvelles sui- 
vantes : Tornatellæa Lapparenti, Ovactæonina Urgonensis, 
de l’Urgonien; Actæonella Terebellum, du Turonien supé- 
rieur; Trochactæon Arnaudi, du Provencien inférieur; 
Trochactæon Boutillieri, de l’Urgonien; Ringicula Turo- 


(1) Cat. Eoc., IV, p. 351, et Bull. Soc. Malac. Belg,, XX VI. 1891. 


— 183 — 


nensis, du Turonien ; Retusa Berthelini, de l’Albien (Retusa, 
étant un adjectif, constitue un mauvais nom générique (1), 
R. tenuistriata, Cotteau ms., de l’Urgonien ; Bulla Marullen- 
sis, du Néocomien inférieur; Cylichnella  Vasatensis, 
Benoist ms., du Langhien inférieur et du moyen; 
Acera Neocomiensis, du Néocomien inférieur; Sulcoactæon 
ovoideus, de l’'Urgonien. 

Le plan adopté par l’auteur, pour sa nouvelle publica- 
lion, est original et il présente de sérieux avantages. Il 
permet de saisir, d’un seul coup d'œil, la répartition stra- 
tigraphique des espèces d’un genre ou d’un groupe de 
Mollusques quelconque, depuis les époques géologiques 
les plus anciennes jusqu'à nos jours, et d'apprécier les 
rapports ou les différences qu’elles présentent avec celles 
des autres coupes. À ce point de vue, nous ne pouvons 
qu'encourager l’auteur à poursuivre son utile publication, 
qui nous paraît appelée à rendre de grands services aux 
naturalistes qui s'intéressent aux études paléontologiques. 

H. CROSSE 


New or little Known tertiary Mollusea from Alabama and 
Texas by (Mollusques tertiaires nouveaux ou peu 
connus de l’Alabama et du Texas, par) T. H. Aldrich. 
Ithaca, N. Y. 1895 (2). 


Les fossiles décrits dans cette petite brochure ont été 
recueillis en 1887 et 1889, la description en était prête 
depuis 4890 ; mais la publication en ayant été difiérée, il 
se trouve que plusieurs de ces espèces tombent en syno- 
nymie, soit avec celles de M. De Gregorio (1890), soit avec 
les miennes (1893). 


(1) Linné a dit : Nomina adjectiva substantivis pejora sunt (in 
Phil. Botan.) 

(2) Brochure de 22 pages accompagnée de 5 planches noires 
(Bull. of. amer. paleont. 1, n° 2.) 


— 184 — 


Parmi les Scaphopodes, il y a lieu de signaler une 
bonne figure de Dent. microstria, Heilp., qui jusqu’à présent 
était une forme douteuse ; et, parmi les Ptéropodes, deux 
nouvelles espèces de Spirialis (S. elongatoidea et chocta- 
viensis). 

Le Volvaria que l’auteur figure comme V. bulloides, 
Lamarck et qui a reçu d’autre part le nom V. Gabbiana, 
Harris, est le même que j'ai décrit, dès 1893, sous le nom 
V. Alabamiensis. Quant à Ringicula Butleriana, c’est bien 
une espèce nouvelle, parfaitement distincte, par sa forme 
trapue, de RÀ. biplicata, Lea, qui est plus allongée, moins 
striée. Deux Scaphander nouveaux (S. primus et alaba- 
miensis) sont décrits, de Jackson et de Gregg’s Landing, 
mais il ne parait pas y en avoir à Claiborne ; l'espèce 
désignée Atys robustoides, Aldrich, estune Rorania, confor- 
mément à l’interprétation faite dans la première livraison 
de nos Essais. Cylichna Meyeri, Aldrich, me paraît identique 
à l'espèce que j'ai décrite (C. acrotoma) et qui est précisé- 
ment caractérisée par l’occlusion de la perforation apicale, 
sur laquelle s'étale une callosité de la partie inférieure du 
labre. 

Signalons une petite Bullina Eeai (ou plutôt Tornatina) 
caractérisée par la bande de fines stries spirales qui cou- 
ronne la partie inférieure de son dernier tour, près de la 
spire; une coquille intitulée Umbraculum sp. et qui me 
paraît être simplement une très petite Patella lisse. 
Dans les Pleurotoma, à côté de P. servata, qui est un Pleu- 
rotoma typique, nous trouvons P. silicata, qui ressemble 
plutôt à un Cryptoconus, et P. Langdoni, qui est certaine- 
ment une Surcula; parmi les Borsonia, il y a une petite 
Scobinella Conradi qui ressemble à S. infans, Meyer, et une 
véritable Borsonia typique (B. pleuta, Harr. et Aldr.), plus 
une jeune coquille qui paraît être aussi une Scobinella, 
genre de Conrad, que j'ai admis et figuré (S. læviplicata, 


— 185 — 


Gabb.) dans mes notes sur l’Alabama. La coquille décrite 
sous le nom Glyphostoma Harrisi est identique à celle que 
Meyer m’a dédiée (Pleurot. Cossmanni) mais qui ne pouvait 
conserver ce nom : c’est un Asthenotoma que j'ai nommé 
A. Meyeri (loc. cit. p. 43, n° 380); M. Aldrich la compare 
à S. infans, mais elle a deux plis columellaires au lieu de 
trois rides et son labre est dénué de tubercules internes ; 
en tous cas, il n’est pas admissible de la placer dans Je 
genre Glyphostoma. En examinant de près les espèces, . 
intitulées Fusus, il semble qu'il y a deux Buccinofusus 
(F. Harrisi et Moleri) et une forme tout à fait différente 
(F. siphus) de Gregg’s Landing, à laquelle je ne vois pas 
d'analogue et qui mériterait peut-être de former un nou- 
veau sous-genre. Strepsidura Heilprini n’a pas le moindre 
rapport avec le genre où l’auteur la place : c’est peut-être 
une Melongena ou un genre voisin, qui ne peut se com- 
parer à l’autre coquille Strepsidura ficus, Gabb, bien classée 
dans le genre Srrepsidura, tandis que Gabb l’a désignée 
comme Whitneyia. Quant à Sipho erecta, elle me paraît 
avoir le canal beaucoup trop court pour qu’on puisse la 
placer dans le genre Sipho, dont l'embryon est d’ailleurs 
dévié, et elle ressemble plutôt à l'espèce suivante, inti- 
tulée Pisania Johnsoni, mais elle n’a pas le labre denté 
intérieurement ni lacolumelle ridée comme cette dernière, 
qui paraît bien étre une Tritonidea. 

Une Columbella nouvelle (C. Mississipiensis, Meyer et 
Aldr.) paraît se distinguer de l'espèce bien connue à 
Claiborne (C. elevata, Lea) par ses tours plus convexes et par 
sa forme plus courte. Signalons aussi une belle espèce de 
Murex (M. elegantissimus), et une forme dont le classement 
est assez incertain ({Pirula Texrana,Harr.); elle a la spire beau- 
coup plus longue et plus étagée que les vraies Pirula et 
peut-être le nom générique Fusoficula qui lui a été attribué 
est-il à conserver. 


— 186 — 


M. Aldrich décrit ensuite (roniobasis Texana, Heïlp. 
(Cerith.), et une espèce de Rissoina finement poncticulée 
(R. Alabamiensis) qui est tout à fait différente de R. notata, 
Lea (Pasithea); puis un fragment de Mathildia (M. Claibor- 
nensis) qu’il ne faudrait pas confondre avec le genre 
Tuba, dont l'embryon est tout à fait différent; ensuite 
une nouvelle Melanopsis (M. planoidea), fort intéressante à 
ce niveau où l’on ne connaît que des coquilles franchement 
marines ; enfin un Sigaretus Clarkeanus, dont l'ouverture 
ne paraît être plutôt celle d’une Waticina, malgré les stries 
spirales qui ornent l’ombilic et une partie de la spire. 

Dans les Pélécypodes, on remarque deux nouvelles 
espèces de Pecten (P. Choctaviensis et Clarkeanus); une 
Modiolaria qui ne peut conserver le nom A/abamiensis, si 
elle est réellement distincte de celle que Meyer à déjà 
décrite sous ce nom; une figure intéressante de Litho- 
domus Claibornensis, Conrad ; de nombreuses Nuculana ou 
Yoldia, une Tellina subtriangularis ; enfin l’espèce intitulée 
Periploma Butleriana, Aldrich, me paraît être une Scintilla, 
peut-être même la valve opposée à celle que j'ai décrite 
sous le nom 4labamiensis (Notes Alab., p. 12, n° 67). 

A part les rectifications que je viens de faire, et qui 
sont dues au retard apporté à la publication de cette bro- 
chure, le travail de M. Aldrich fait connaître d’intéres- 
santes formes nouvelles de cette faune déjà riche. 

Pour faire suite à cette publication, M. Gilb. Harris a 
décrit, dans le numéro suivant du même Bulletin, quelques 
Mollusques néogènes du Texas et particulièrement des 
environs de Galveston.Les quatre planches finement gravées 
qui accompagnent cette petite Monographie contiennent 
entr’autres une bonne figure de Cylichnella bidentata, ou 
du moins d'une variété de cette espèce type du genre 
Cylichnella de Gabb, caractérisé par ses deux plis columel- 
laires ; à propos de Cithara Galvestonensis n. sp., il y a lieu 


‘ls 


— 187 — 


de signaler la correction de nomenclature proposée par 

Fischer (Eucithara) pour ce nom de genre. La plupart de 

ces espèces ont une réelle analogie avec les formes récentes, 
M. CossMann. 


Neue Binnenschnecken aus dem Vicentiner Eocan von 
(Nouveaux Mollusques continentaux de l’Eocène du 
Vicentin, par) M. Paul Oppenheïm. Berlin, 1895 (1). 


Ce mémoire fait suite à celui que l’auteur a publié en 
1890 sur le même sujet : non seulement il y décrit les 
nouveaux matériaux qu'il a recueillis dans cette faune si 
riche, mais il rectifie un certain nombre de détermina- 
tions faites par M. De Gregorio d’après des moules ou des 
fragments peu certains. M. Oppenheim reprend, à cette 
occasion, la description d’Helix damnata, Brong., qui est le 
type de son sous-genre Dentellocaracollus (sept syllabes 
malheureusement) et dont l’ouverture renversée, ainsi que 
la surface chagrinée, rappellent les caractères d’H. candi- 
dissima. Quant au type du sous-genre Prothelidomus, 
Oppenheim (H. Vicentina,Opp.,non Schaur.),il a été changé 
en H. Oppenheimi, De Greg. 

L'auteur décrit ensuite une nouvelle espèce de Steno- 
gyra (S. Orci) qu'il rapnorte au groupe Opeas. L'étude des 
Cluusiliidæ donne lieu à plusieurs remarques intéres- 
santes, faites sous les auspices du docteur BϾttger, qui 
est un spécialiste en cette matière; il y a d’abord quatre 
espèces de la section Disjuncturia, Bættger (1877), à péris- 
tome fortement plissé et entaillé dans l’angle inférieur, 
Cl. oligogyra, Bættger, et indifferens, Sandberger, les deux 
autres nouvelles (C{. Menequzzoi et lapillorum — cinerum, 
d’après la légende de la planche); puis deux Euclausta, 


(1) Brochure de 137 pages accompagnée de 2 planches noires en 
lithographie. (Extr. de Zeitsch. d. Deutsch. geol. Gesellsch.). 


— 188 — 


groupe presque identique à Disjunctaria, à cette différence 
près qu’il est composé de formes dextres, au lieu que les 
Disjunctaria sont sénestres, et parmi elles on retrouve 
CI. lapillorum sur la pl. IIT, tandis que le texte indique 
cinerum : il y aurait lieu d'indiquer dans un errata si C’est 
le texte qui a raison contre la légende des planches, afin 
de ne pas perpétuer la confusion. L'auteur classe quatre 
espèces dans la section Phædusa et indique à ce propos 
une manière graphique de représenter les plis principaux 
et palataux. Le genre Clausilia se termine par Oospira 
pugniellensis, caractérisée par un gros pli pariétal et cinq 
plis palataux. 

Le fragment décrit et figuré sous le nom Coœlostele 
eocæna, Oppenheim, est peu déterminable ; M. Bœttger a 
conseillé à l’auteur de le placer dans le genre Cœlostele, 
Benson, qu’il classe dans le voisinage des genres Cæci- 
lianella et Cionella, tandis que Fischer le rapproche des 
Carychium. Au point de vue de l’état de conservation, ilen 
est presque de même d’Acme eocæna, Oppenheim; Cyclos- 
toma (Colobostylus) Marcellanus est mieux conservé, mais 
les Aperostoma nouveaux (4. bolcense et mazzinorum) 
sont un peu plus douteux. 

On remarque encore Pomatias crassicosta, Sandberger ; 
un nouveau genre Pugniella(Type: P.streptaxis, Oppenheim) 
à forme multispirée et irrégulière; un autre genre Styx 
(Type : S. supraelegans, De Greg.) à fortes carènes spirales ; 
puis le genre Mazzinia (Type : M. lirata), qui est à placer 
dans les Cyclophoridæ. La brochure se termine par la des- 
cription de quelques Planorbis, Melania et Neritina, dont il 
n’y a rien à dire de particulier. En résumé, ce travail très 
intéressant fait connaître de nouvelles formes dans cette 
faune extramarine déjà très riche. 

M. COosSMANN 


2 HD 


Notes stratigraphiques et paléontologiques sur la Pro- 
vince de Burgos, par M. Larrazet. Paris, 1894 (1). 


L'auteur ayant recueilli de nombreux Potamides dans 
le terrain Aquitanien de Castrillo del Val, à entrepris de 
les classer en trois groupes, dont chacun commence par 
une forme tuberculée et se termine par une forme lisse; 
23 figures accompagnent cette classification, et seul, l’em- 
ploi de la photographie pouvait permettre de saisir les 
nuances fugitives qui séparent ces formes voisines. En 
résumant les caractères individuels de tous ces fossiles, 
l’auteur en forme sept sections : 2 rangs de tubercules, 
3 raugs de tubercules, 3 côtes tuberculeuses et une carène, 
4 côtes dont 2 tuberculeuses, 2 à 4 côtes dépourvues de 
tubercules, pas d'ornement, formes de transition (et ce 
sont malheureusement les plus nombreuses). Néanmoins 
M. Larrazet y distingue deux espèces nouvelles, Potamides 
(raudryr à deux rangs de tubercules et Potamides Munieri 
avec ses variétés, pour toutes les autres sections (var. De- 
reimsi et Haugi avec tubercules, var. Boulei et Bergeroni, 
sans tubercules). 

M. COssMaNN. 


Unumerazione dei Brachiopodi e dei Mollusehi plicee- 
niei dei dintorni di Bologna (Enumération des Bra- 
chiopodes et des Mollusques pliocéniques des envi- 
rons de Bologne par le docteur) L. Foresti (2). 


L'auteur à entrepris de rajeunir le catalogue qu’il a 
précédemment donné, en 1868 et 1874, des fossiles pliocé- 


(1) Brochure de 18 pages accomp. d'une planche noire en pho- 
totypie (Extr. du Bull. Soc. Géol. de F., 3° sér., T. XVII, p. 366, 
pl. XIIL. 

(2) Trois brochures de 343 pages avec une planche noire (Extr. 
de Boll. Soc. malac. ital., vol. XVIII et XIX. 


— 190 — 


niques du Bolonais : le premier fascicule contient l’énumé- 
ration des Brachiopodes, et notamment la consécration 
du nom sinuosa, substitué par Seguenza à Terebratulina 
caput-serpentis, le fossile n’étant pas identique à l’espèce 
vivante ; il décrit une nouvelle espèce (T. Sequenzæ), difté- 
rente de T. granoso-radiata, Seguenza, puis il indique cinq 
espèces de Terebratula, une Magellania, une Muhlfeldtia et 
enfin Rhynchonella bipartita, Br.: toutes ces espèces sont 
trop connues pour qu'il ait cru nécessaire de les figurer de 
nouveau. 

Le second fascicule, beaucoup plus volumineux, non 
accompagné de figures, est consacré aux Pélécypodes : 
nous nous bornerons à signaler les points les plus saillants 
de cette révision, el tout d’abord l’adoption du nom baril- 
lum, Brocchi, pour Clavagella bacillaris, Deshayes, qui est 
bien la même espèce, quoique la figure donnée par Brocchi 
n'indique pas l'existence du disque terminal. Puis trois 
espèces rarissimes, à l’état d'échantillons uniques pour le 
Bolonais, Pholadomya elegantula, Foresti, Thracia convexa, 
W. Wood, et T. distorta, Montg.; l’auteur sépare ensuite 
de Verticordia arenosa une nouvelle espèce à laquelle il 
donne le nom V. Bertii et un exemplaire incomplet 
qui appartient peut-être encore à une espèce distincte. 
M. Foresti s’abstient de nommer une nouvelle forme de 
Cuspidaria dont les dimensions sont tout à fait extraor- 
dinaires (45 à 50 mill. sur 25 à 27 mill.) 

Dans les Lucinidæ, l'auteur sépare de IL. borealis une 
nouvelle forme, L. lamellosa, qui se rapproche aussi de L. 
Bronni, Mayer, et, par son corselet, de L. columbella, 
Lamarck. 

Parmi les espèces non encore signalées en Italie, on 
remarque Pholadidea Heberti, Font., Jouannetia semicaudata, 
Desm., Xylophaga dorsalis, Turt., Lutraria oblonga, Chemn., 
Psammobia pyrenaica, qui diffère du type miocénique. 


— 191 — 


L'auteur fait ensuite connaître une nouvelle espèce de 
Dosinia, nommée nitens par Doderlein dans la collection 
du Musée de Modène et citée dans le dernier travail 
de Pantanelli, puis une variété de Cardium echinatum, 
pour laquelle il reprend le nom Duregnei, de Boury mss., 
d’après Bucquoy, Dautzenberg et Dollîus, et un C. inde- 
terminatum, Foresti, qui, paraît-il, n’est pas indétermi- 
nable. L 

Nous citerons encore, parmi les espèces nouvelles, une 
minuscule Nucula felsinea, une Yoldia subtrigona, distincte 
de Y. nitida, Br., une Tindaria intermedia qu’on ne peut 
confondre ni avec T. arata, Bell., ni avec T. solida, Seg., 
Barbalia arenosa et Bertii, de nouvelles variétés de l’Ana- 
dara diluvii, Avicula rugosa, Chlamys inæquicostata, Pallio- 
lum Pomasini, qui avait été confondu avec Pecten Gem- 
mellarii-filii, Capell., Amussium felsineum très voisin d’4. 
duodecim-lamellatum, et de nombreuses variétés d'Anomia 
ephippium et d’Ostrea cochlear. 

La troisième livraison ne comprend que les Scaphopo- 
des, et, comme espèces nouvelles, Dentalium Linnei, voisin 
de D. aprinum, L., par le nombre de ses côtes ; l’auteur 
classe dans le genre Pulsellum D. tetragonum, Br., mais il 
ne donne pas les motifs de ce classement. Il propose en- 
suite un sous-genre Gadilina, dont le type est Dent. trique- 
trum, Br., et il place dans le sous-genre Loxopocus, Jeffreys, 
Siphonodentalium subfusiforme, Sars. 

La prochaine livraison se rapportera vraisembla- 
blement aux Gastropodes qui forment de beaucoup le 
contingent le plus important du Pliocène de la Haute- 
Italie. 


M. CossManN. 


OU e 


Die Gastropoden der Schichten mit Arcestes Studeri. 
von (Les Gastropodes des couches à Arcestes Studeri, 
par) E.Koken. Vienne, 1894 (1). 


L'auteur explique qu'ayant en préparation une Mono- 
oraphie complète des Gastropodes du Trias de Halsstadt, 
il en a distrait ces quelques pages pour faire connaître, 
sans plus tarder, les matériaux nouveaux dont il dispose. 

M. Koken décrit d'abord plusieurs formes nouvelles de 
Pleurotomaria turbinés, dont la bande de sinus est large et 
presque périphérique (P. alauna, juravica, geometrica, 
Hœærnesi, Stur., turbinata, Hœrnes); ces espèces présentent 
de réelles différences dans les détails de l’ornementation. 
Ensuite il figure deux nouvelles espèces de Murchisonia 
à carènes anguleuses (W. Dittmari et euglypha), la seconde 
très voisine de la mutation splendens de la première, et 
unique comme elle. A propos d’une espèce de Neritaria, 
qu’il ne nomme pas spécifiquement, l’auteur conteste la 
création du genre Protonerita, Kittl, qui s'applique au 
même type que Weritaria (N. similis), et il fait remarquer 
que, si les caractères de son genre Neritaria ont été 
rectifiés, ce n’était pas une raison pour proposer un nou- 
veau nom de genre, mais qu'il aurait fallu se borner à 
écrire Neritaria, Koken (emend. Kittl) : ce serait exact si 
les types choisis étaient les mêmes, mais en réalité 
M. Koken n’a-t-il pas pris pour type de Veritaria : Natica 
Mandelshohi, et M. Kittl pour type de Protonerita: P. caler- 
tica? En ce cas, les deux dénominations pourraient être 
conservées. 

Nous trouvons ensuite un nouveau genre Lepidotrochus 
(Type : L. Bittneri, Koken), voisin d’un autre genre égale- 
ment nouveau, Hyperacanthus, qui a pour type Cirrus super- 


(1) Brochure de 18 pages avec 12 figures en noir dans le texte. 
(Extr. de Jahrb. d. k. k. geol. Reichsanstalt, 44° vol., livr. 3). 


— 195 — 


bus, Hœærnes : il est regrettable que l’auteur n’ait pas saisi 
cette occasion pour préciser en quelques mots les diffé- 
rences de ces deux genres, et pour dire dans quelle famille 
il propose de les classer. 

Les deux espèces qui terminent cette note (Cælocentrus 
heros, Koken,et Anisostoma [alcifer,Koken) appartiennent à 


des genres déjà connus. 
M. CossManNN 


Contributo alla fauna del ealeare bianco del Latemar 
e della Marmolata (Contribution à la faune du ealeaire 
blane de Latemar et de la Marmolata par) Annibale 
Tommasi. Roveredo, 1895 (1). 


Quelques mots seulement pour signaler l’apparition de 
cette note, le quatrième travail que l’on ait à enregistrer 
en moins de deux ans sur les calcaires de Marmolata : on 
y remarque trois formes nouvelles ou peu connues de 
Ceratitidæ (Hungarites di-Stefanoi, Longobardites avisianus, 
Salomon, et peut-être Ceratites Zezianus, Mojsic). Si l’on y 
ajoute Macrodon Latemari, Tomm., qui est une forme assez 
variable, une Halobia indéterminée, et Pseudomonotis ? 
tridentina, Tomm., voisine d’Avicula Luganensis, Hauer, on 
aura épuisé le contingent que le Musée de l’Université de 
Pavie a fourni à l’auteur sur ces intéressants gisements, 
qui paraissent avoir tenté plus d’un paléontologiste. Il est 
certain qu’en ce moment la faune du Trias est l’objet de 
nombreux travaux, soit en Allemagne, soit en Italie, et 
qu’elle s'enrichit de formes très intéressantes, servant de 
lien entre celles des terrains secondaires et la faune 
paléozoïque. 

M. COSsSMANN. 


(1) Brochure de 7 pages accompagnée d’une planche noire (Extr. 
de Atti d. I. R. Acad. d. Agiati, II, vol. I, fase. HT). 


— 194 — 


Manual of Conchology ; Structural and Systematic. With 
Illustration of the Species. By George W. Tryon Jr. 
Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale 
et systématique. Avec les figures des espèces. Par 
George W. Tryon Jr. Continué par) Henry A. Pilsbry. 
— Partie LXII (1). 


Partie LXIT. — L'auteur décrit la fin des espèces du 
genre Aglaia et celles du genre Philinopsis: il propose le 
nouveau genre Navanax dont le type est le Navarchus 
inermis de Cooper. Il passe ensuite aux Tectibranchiata 
anaspidea, dont il commence la première famille, celle des 
Aplysiidæ, par l'étude des espèces qui composent le genre 
Tethys. 

Nous nous permettrons ici une légère observation de 
nomenclature. L'auteur, pour désigner le genre qui ren- 
ferme les Aplysies ou Lièvres de mer, adopte, de préfé- 
rence, le nom générique Tethys, qui remonte à la dixième 
édition du Systema naturæ de Linné et qui, par consé- 
quent, est le plus ancien, puisque l’autre nom, celui 
d’Aplysia, dont on se sert plus habituellement, ne date 
que de la douzième édition. Jusqu'ici, il n’y a rien à dire 
et l’auteur est parfaitement dans son droit. Mais il arrive 
à ce résultat bizarre de conserver la famille des Aplysiidæ, 
voire même la sous-famille des Aplysiinæ, alors qu'il 
supprime radicalement le nom générique Aplysia, d’où ces 
dénominations de famille et de sous-famille ont tiré leur 
origine et, en même temps, leur raison d’être. En eftet, 
que signifie une famille des Aplysiidæ, alors qu’il n’y à 
plus d’Aplysia? Absolument rien. Cette famiile n’a plus 
aucune raison d'être, du moment où le nom d’où elle tire 


(x) Philadelphie, 1895. Edité par la Section Conchyliologique de 
l'Académie des Sciences Naturelles de Philadelphie. Fascicule com- 
prenant 64 pages d'impression et accompagné de 15 planches 
noires et coloriées. 


— 195 — 


son origine n'existe plus dans le groupe d’animaux qu'elle 
représente. 

Le plus ordinairement, le nom des familles est tiré de 
celui du genre qui domine dans chacune d'elles, et nous 
croyons que c’est le meilleur parti à adopter, mais si, 
pour une raison quelconque, le nom de ce genre dominant 
vient à tomber en synonymie, nous pensons qu’il doit 
entrainer nécessairement dans sa chute le nom de famille 
qu’il a contribué à former. Donc, à notre avis, dans le cas 
présent, si l’auteur renonce au nom générique 4 plysia, il 
doit choisir, pour désigner la famille, une autre dénomi- 
nation que celle des Aplysiidæ. 

M. Pilsbry décrit, comme nouvelles, dans ce fascicule 
les espèces suivantes : Aglaia Nuttalli, des îles Sandwich; 
Tethys Floridensis, de la Floride, T. Panamensis, de Panama, 
T. Robertsi, de la Côte Ouest du Mexique, T. Peasei, des 
Iles de la Société, et T. Sowerbyi, de Port-Jackson. 

Ce volume promet d’être intéressant, car il s'occupe 
d'animaux assez mal connus et généralement peu étudiés, 
à l’exception d’un petit nombre d'espèces. 


H. Crosse. 


Iconographie der Land- und Süsswasser-Mollusken, mit 
vorzüglicher Berücksichtigung der Europäischen noch 
nicht abgebildeten Arten, von E. A. Rossmässier, fort- 
gesetzt von (Iconographie des Mollusques terrestres et 
fluviatiles, avec étude particulière des espèces euro- 
péennes non encore figurées, par E. A. Rossmässler, conti- 
nuée par le) Dr W. Kobelt. — Nouvelle suite. — Premier 
volume supplémentaire. Livraison 3 et 4 (1). 


(1) Wiesbaden, 1895, chez C. W. Kreidel, éditeur. Un faseicule 
double, petit in-4, comprenant 16 pages d'impression et accom- 
pagné de 10 planches coloriées. Prix de chaque livraison de 5 plan- 
ches : figures coloriées, 8 mark; figures noires, 4 mark 60, 


— 196 — 


Cette livraison double renferme la suite du voyage de 
M. Rolle à Chypre et dans l’Asie Mineure. Les espèces sui- 
vantes sont décrites comme nouvelles et figurées : Helix 
(Levantina) Cilicica, H. (L.) Eliæ, H. (L.) Arnoldi, Rolle, 
H. (L.) Gerstenbrandti, Rolle, H. (L.) Ramlensis, Rolle, 
H. (Pomatia) Cornaræ, H. (P.) pediæa. D'autres espèces 
très peu connues jusqu'ici, et provenant de Chypre, de 
Rhodes et de l’Asie Mineure, sont figurées pour la pre- 
mière fois d’après les types originaux, conservés au 
Musée de Genève, notamment : Helix (Levantina) (ral- 
landi, Bourguignat; H. (L.) Ninivita, H. (L.) Ergilensis, 
H. (L.) Sisteri, Galland ; H. (Pomatia) equitum, H. (P.) 
stenarochila, H. (P.) xeraethia, H. (P.) trirenostoma, H. 
(P.) baristata, H. (P.) racopsis, et H. (P.) achidæa, Bour- 
guignat; H. (P.) Chassyana, Mabille ms. Assurément, 
quelques-unes de ces dernières espèces (par exemple Helix 
Gallandi, établi sur un individu anormal d’H. spiriplana ; 
H. Chassyana, qui n’est qu’une variété minor de l’H. pachya, 
etc.), sont d’une valeur spécifique bien douteuse, car elles 
ont été faites sous l'influence des idées systématiques 
inculquées par PBourguignat à ses rares adhérents, et 
ces idées sont contestables. Mais nous n’en considérons 
pas moins la représentation exacte qu’en donne le Dr W. 
Kobelt, d’après les types originaux, comme un important 
service rendu à la science. En effet, pour démontrer elai- 
rement qu'une espèce est mauvaise, rien ne vaut une 
figure bien faite, reproduisant exactement l'individu 
typique, avec l’ensemble de ses caractères, bons ou 
mauvais. 

H. CRosse. 


Catalogue of the Marine Mollusea of Japan with des- 
criptions of new Species and Notes on other collected 


— HO 


by Frederick Stearns. By (Catalogue des Mollusques 
Marins du Japon, avec descriptions d’espèces nouvelles 
et Notes sur d’autres, recueillies par Frederick Stearns. 
Par) Henry Pilsbry (1). 


Ce Catalogue nous donne les résultats scientifiques de 
deux voyages successifs au Japon, effectués par M. Fre- 
derick Stearns. Les nouveautés du premier, effectué en 
1889-1890, ont été décrites par M. Pilsbry dans les Procee- 
dings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia de 
1891 et dans le Nautilus. Le second, fait en 1892 et beau- 
coup plus considérable dans ses résultats, a permis de 
citer, comme appartenant à la faune malacologique Japo- 
naise, 500 espèces de plus que l’Index Molluscorum maris 
Japonici, pourtant bien complet, pour son époque. De plus, 
40 espèces et 8 variétés sont décrites comme nouvelles, 
notamment les suivantes, qui sont figurées : Sepia Hercules : 
Ganesella Stearnsii; Vanikoro Japonica (Vanikoro est un 
nom générique barbare, Naricu, quoique moins ancien, 
doit lui être préféré) ; Columbella pleurotomoides; Vermetus 
Tokioensis; Clausilia Stearnstüi: Clathurella Gainestii; Drillia 
Tokioensis, D. principalis ; Siphonalia Stearnsii, S. hypero- 
don; Coralliophila Stearnsii; Nassa hypolia: Pleurotoma 
Kamakurana: Macroschisma Lischkei; Siphonaria acmæoïdes, 
S. Sirius; Lacuna oxytropis, L. Smithii, L. stenotomorpha; 
Gibbula eucosmia; Phasianella (Tricolia) oligomphala, P. (T.) 
megastoma; Anatina Kamakurana; Raeta Yokohamensis ; 
Diplodonta Japonica; Arca Stearnsii: Entodesma trunca- 
tissima; Loripes bialata; Sphærium heterodon; Kellia Japonica. 

L'ouvrage se divise en trois parties, Savoir : 

1° La liste des Mollusques marins actuellement connus, 
qui vivent au Japon, de Yesso à Kiushiu, liste accom- 


(1) Detroit, 1895. Un volume in-80 cartonné de 196 pages d’im- 
pression, accompagné de 11 planches lithographiées. 


= 168 


pagnée de la citation des figures et de l'indication des 
localités ; 

20 Le Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles 
recueillis au Japon par M. Stearns. 

3° Liste des Mollusques du groupe des îles Loo-Choo. 

Le naturaliste qui a rapporté du Japon ces nombreuses 
espèces et celui qui les a déterminées ou décrites ont 
augmenté, d’une facon notable, la somme de nos connais- 
sances sur les Mollusques de cette partie de l’'Extrême- 
Orient, et les personnes qui s'intéressent à cette partie de 
la Zoologie doivent assurément leur en savoir gré. 


H. CRoSSE 


Guide Zoologique. Communications diverses sur les Pays- 
Bas, publiées à l’occasion du troisième Congrès inter- 
national de Zoologie (1). 


Ce volume, fait par plusieurs savants hollandais, à 
l’occasion du troisième Congrès international de Zoologie, 
tenu à Leyde, en 1895, renferme diverses communi- 
cations sur les Pays-Bas, parmi lesquelles nous men- 
tionnerons plus particulièrement, comme se rattachant à 
la Malacologie, l’article de M. le Dr R. Horst, intitulé : Les 
Mollusques de lu Faune Néerlandaïse, article d’ailleurs très 
concis, qui constate que le nombre des Mollusques marins, 
vivant sur les côtes de la Hollande, n’est pas très grand et 
qu'il ne comprend guère que des espèces communes. Les 
Céphalopodes de ce littoral se composent de 9 espèces, 
toutes connues. 

H. CRossE 


(1) Helder, 1895. Volume petit in-8 cartonné, de 170 pages 
d'impression, accompagné de 11 planches. 


— 199 — 


A visite to Damma Island. East Indian Archipelago. By 
James Walker. — With Notes on the Fauna, by (Une 
visite à l'île Damma, dans l’Archipel Indien. Par James 
Walker. Avec des Notes sur la Faune, par) R. B. 
Sharpe. G. À. Boulenger. E. A. Smith, R. J. Pocock. 
C. 0. Waterhouse, C. G. Gahan, W.F. Kirby et F. A. 
Heron (2). 


L'île volcanique de Damma, une des plus septen- 
trionales du Groupe Serwatty, est située à peu près à 
moitié chemin entre les grandes iles de Timor et de Timor- 
Laut et à environ 350 milles du point le plus rapproché 
de la côte d'Australie. On ne connaissait absolument rien 
de la Faune malacologique de cette petite île, bien qu’elle 
appartienne depuis longtemps à une puissance euro- 
péenne, la Hollande, lorsque, en novembre 1891, le navire 
de la marine de guerre anglaise le Pingouin y fit un séjour 
qui permit à M. James Walker et au D'.P, W. Basset- 
Smith d’explorer l'ile et d'y recueillir les éléments qui 
constituent sa faune. 

Nous ne nous arrêterons qu’à la partie malacologique 
de leur récolte, qui a été étudiée par notre savant confrère 
du British Museum, M. Edgar A. Smith, et nous pensons 
intéresser nos lecteurs en leur donnant ici la liste des 
espèces de Mollusques terrestres et fluviatiles dont se 
compose cette faunule inédite et, par cela même, très 
intéressante. 


Faune malacologique terrestre et fluviatile de l'ile Damma. 


4. Machrochlamys pseudosuccinea, n. sp. 
2. Nanina (Xesta) Dammaensis, n. sp. 
3. Eulota subcornea, n. sp. 


(1) Londres, 1894. Brochure in-8 de 23 pages d'impression (Extr. 
du vol. XIV de la Série 6 des Ann. a. Mag. of Nat. Hist. Juillet 
1894). 


— 200 — 


Chloritis Dammaensis, n. sp. 

Cochlostyla (Corasia) Tenimberica, Moellendorff. 
Opeas Tuckeri, Pfeiffer ? 

Leptopoma vitreum, Lesson. 

8. Cassidula sulculosa, Mousson, var. 

9. Neritina corona, Linné, var. 

10. Septarix Borbonica, Bory de Saint-Vincent. 

H. CRoSsE 


I kr 


Notes on recent Collections of North American Land, 
Fresh Water and Marine Shells received from the U. S. 
Department of Agriculture. By (Notes sur de récentes 
collections de Coquilles terrestres, fluviatiles et marines, 
reçues du département de l’Agriculture (Etats-Unis. Par) 
Robert E. C. Stearns (1). 


Les espèces de Mollusques qui font l'objet de cette 
Notice ont été données au National Museum de Washington 
par le Département de l’Agriculture (Etats-Unis) et pro- 
viennent des collections faites, en 1892, par le Dr C. Hart 
Merriam et ses assistants, dans le cours de leurs explora- 
tions de diverses parties du territoire fédéral. Toutes ces 
espèces sont connues, sauf une seule, provenant des 
couches miocènes de la région John Day et décrite par 
l’auteur sous le nom de Mesodon Dallü : elle est, d’ailleurs, 
bien distincte spécifiquement de toutes les espèces du 
même genre, qui, à l’époque actuelle, vivent aux Etats- 
Unis. H. CRossE 
O nové ceské Campylæi. Podäva]ji (Une nouvelle variété 

de Campylæa. Par) J. Babor et J. Kostal (2). 
(1) Washington, 1894. Brochure grand in-8 de 13 pages d'im- 


pression (Extr. des Proc. of the United States National “Museum, 
vol. XVI. 189,4). 


(2) Prague. 1894. Brochure in-8 de 10 pages d'impression, accom- 
pagnée d’une planche coloriée. 


— 201 — 


Les auteurs décrivent, sous le nom de variété ochro- 
leuca, une forme nouvelle de l’Helix (Eucanipylæa) ichthyom- 
ma, Held, qui diffère du type spécifique par sa coloration 
d’un jaune blanchâtre ou d’un ton verdâtre clair, sans 
aucunes zones ni fascies, et qui provient de Hojna Voda 
(Heilbrunn), dans la partie méridionale de la Bohème. Ils 
donnent, daus ‘un résumé écrit en latin et en français, et 
qui termine leur Mémoire, la description de la radule, de 
la mâchoire et de l'appareil génital de cette variété, qui 
est figurée, avec ses détails anatomiques, sur une planche 
très bien faite. H. CRosse. 


Die Binnensehnecken der griechischen Inseln Cerigo und 
Cerigotto. Von (Les Coquilles continentales des îles grec- 
ques de Cerigo et de Cerigotto. Par le) D' 0. Boettger (1). 


L'île de Cerigo (l'ancienne Cythère) et celle de Cerigotto 
{autrefois Anlimythera) situées entre l'extrémité de la 
Morée et l’île de Crète, n'étaient guère connues, au point 
de vue malacologique, jusqu’à ces derniers temps, que par 
quelques Clausilia et un Buliminus, recueillis lors de 
l’'Expédition de l’Amiral Spratt et de Forbes, dans la Mer 
Egée. En 1891, le Dr T. Krüper, Conservateur du Musée 
zoologique d'Athènes, chargea M. Léonis d'explorer ces 
deux îles et le Dr Boettger nous donne le résultat de ses 
recherches. 

Cerigo renferme 17 espèces dont 16 sont terrestres et 
une seule fluviatile (Ancylus pileolus, Férussac) : 14 lui sont 
communes avec la Morée, 6 seulement avec la Crète, et 
3 sont particulières (Clausilia Grayana et C. compressa, 


(1) Francfort, 189. Brochure in-8 de 12 pages d'impression (Ext. 
des N®1et 2 du vol. XXVI du Wachrichtsblatt d. deutsc. Malak. 
Ges. 1894). 


= 09 


Pfeiffer, et C. Cytheræ, cette dernière nouvelle ; toutes 
trois appartiennent à la section des Albinaria). 

Sur les 12 espèces de Mollusques, tous terrestres, qui 
vivent à Cerigotto, 6 se retrouvent dans la Grèce conti- 
nentale et 7 dans l’île de Crète : 3 sont particulières à Pile 
(Helix Cerigottana, H. pœcilodoma, Clausilia Cerigottana) 
et nouvelles. H. CRrosse 


Diagnoses specierum novarum à J. F. Quadras in insulis 
Mariannis collectarum scripserunt J. F. Quadras et 
0. F. de Moellendorff (1). 


Les auteurs augmentent la faune malacologique des 
iles Mariannes, très imparfaitement connue jusqu'ici, de 
47 espèces nouvelles dont les noms suivent : 

4. Lamprocystis (Microcystina) denticulata. 
2. Patula fusca. 


3. P,.— rotula. 

4. P, —  Quadrasi, Moellendorff, ms. 
5. Endodonta Mariannarum. 

6. E. — heptaptychia. 


7. Partula Quadrasi, Moellendorfi, ms. 

S. Tornatellina Quadrasi, Moellendorff, ss. 

DATE ONEE (Lamellina) microstona. 
EURE (L. —  ) subcylindrica. 

11. Vertigo (Ptychochilus) Quadrasi, Moellendorff, ms. 
12. Succinea (Neritostoma) Quadrasi, Moellendorff, ms. 
13. S. —  (Amphibina) piratarum. 

1%. Melampus (Signia) Quadrasi, Moellendorff, ms. 
15. Palaina tæniolata. 

16. Palaina hyalina. 


(1) Francfort, 1894. Brochure in-8 de 3! pages d'impression 
(Extr. des Nos 1 et 2 du vol. XXVI du Nachrichtsblatt d. deutse. 
Malak. Ges. 1894). 


— 203 — 


17. Omphalotropis elongatula. 


18:10: = picta. 

AUS — ochthogyra. 

2010. —— laticoste. 

2 EME — latilabris. 

22 0 _ Quadrasi, Moellendorfr. 
23:00, elegans. 

24. 0. —— suturalis. 

25.0 = submaritima. 

20: 10) — {Solenomphala) conica. 

27 O — (Chalicopoma n. sect.) semicostulata. 
29-07 - (OC.  — ) lævigata. 

DUR AÛ, — (Scalinella) gracilis. 

ADO — (S. —  ) pilosa. 

ol. Heteropoma (1) Quadrasi, Moellendortf, ms. 
02 Le — pyramis. 

39. H. — tuberculatun. 

94. H. -— Lurrilum. 

35. H.  — fuloum. 

304 — glabratui . 

37. Quadrasiella (2) mucronata, Moellendorit, ms. 
JOIE = clathrata, Moellendortf, ms. 
39, Truncatella Mariannarum. 

AOF IAE subauriculata. 

RTRT — expansilabris. 

42 T. — (Taheitia) parvula. 

19. TT.  — (T. —  ) lamellicostu. 

h4, T. — (T. — ) alatu. 

45. Georissa elegans. 

46. G. —  biangulata. 

47. G. —  lævigata. 


(1) Genre nouveau dé la famille des Realiida. 
(4) Nouveau genre, appartenant à la famille des Realiidiæ. 


— 204 — 


Ces nouvelles découvertes de M. J. F. Quadras, dans 
un Archipel où l'on ne connaissait guère que quelques 
Partula, un Nanina, un Realia, un Omphalotropis et quel- 
ques Auriculacés, augmentent considérablement le chiffre 
des espèces de mollusques de cette faune mais n’en modi- 
fient pas sensiblement les caractères. Le genre dominant 
est le genre Omphalotropis : le genre Partula compte 
quelques espèces assez bien caractérisées. 

H. Crosse. 


NOUVELLES 


La bibliothèque scientifique de G. Cotteau, membre 
correspondant de l’Académie des Sciences, a été vendue, 
à Paris, du 7 au 14 mai 1895. Elle était particulièrement 
riche en ouvrages de Géologie et de Paléontologie. La 
vente a produit 45641 francs. 


Dans un de nos précédents numéros (1), nous avons 
témoigné nos regrets, au sujet de la vente et, par suite, 
de la dispersion probable de la belle collection Néo-Calé- 
donienne de notre défunt ami, Edouard Marie, collection 
qui renfermait une partie de ses types. Nous apprenons 
avec plaisir, grâce à une obligeante communication de 
M. Hugh Fulton, de Londres, que nos craintes n'étaient 
point fondées et que cette remarquable collection locale 
a été acquise par M. J. Mac-Andrew, qui l’a ajoutée à la 
sienne. Néanmoins, nous devons rappeler qu'un bon 
nombre des types des nouveautés Néo-Calédoniennes qui 
ont élé recueillies par E. Marie appartient à notre collec- 
tion et que la collection Ph. Dautzenberg en possède aussi 
quelques-uns. H. CROSSE, 


(1) Journ. de Conchyl., vol. XLIL, p. 399. 1894. 


JOURNAL 


CONCHYLIOLOGIE 


4er Octobre 1895. 


Note préliminaire sur le Pterygioteuthis Giardi, Cépha- 
lopode nouveau recueilli dans le cours de l’'Expédition 
scientifique du Talisman (1883), 


Par H. Fiscuer. 


Ce type, qui me paraît nouveau, comme genre et 
comme espèce, est représenté par un seul échantillon. 
Malgré sa petite taille, l’exemplaire doit être adulte, ou 
peu s’en faut, car la présence d'un faisceau de spermato- 
phores déposés sous le manteau (PI. IX, fig. 3) montre 
que c’est une femelle arrivée à maturité sexuelle. 

Voici les dimensions approchées de l’animal. 


Eongueur:du corps . : . :. _. 19m 
Longueur probable de la tête, avec je Gras 
CHHÉMensIONpe Le SONT | EE nn 
Longueur totale probable Hu 22 2, Ne MAO UNE 
ARTE TIAUECOE PS A HE. 0 RS DE 
RARTOURUOTTANOLE MEN der CU enr 6mms 


Les téguments sont peu colorés; les chromatophores 
sont plus abondants sur la face dorsale {fig. 3 et 4) que 
sur la face ventrale (fig. 1), où ils ne se rencontrent guère 
que dans la région postérieure. Les bras sont très peu 


s — 206 — 


riches en pigment et les nageoires en paraissent dépour- 
vues. 

Les bras les plus longs sont ceux de la troisième paire, 
et les plus courts ceux de la première paire. 

Les bras de la troisième paire (fig. 5) sont aplatis et 
munis, de chaque côté, d’une membrane très développée, 
simpie du côté externe, repliée du côté interne, de manière 
à constituer un certain nombre de festons. La moitié 
distale du bras est dépourvue de ventouses ; la moitié 
proximale porte (sur le bras droit), à partir de la base, 
9 ventouses, disposées sur deux rangées. Ces ventouses, 
dont le diamètre maximum est Onmm,15, sont régulières et 
leur cercle corné porte sur son pourtour 4 à 5 rangées de 
petites plaques polygonales. Après ces ventouses régu- 
lières, on trouve deux (sur le bras droit) ou trois (sur le 
bras gauche) ventouses à crochet, ayant Omm,2 à Omm,25 de 
diamètre. La figure 7 représente l'aspect extérieur d’une 
de ces ventouses, vue de profil, grossie 40 fois : on voit 
que le crochet est rétractile, comme chez différents types 
de Céphalopodes à griftes. : 

Toutes ces ventouses sont insérées sur la surface 
comprise entre les festons de la membrane interne et 
l'angle du bord latéral interne, surface qui se rétrécit à 
partir de la base pour disparaître après la dernière 
ventouse à grifte : il n’y a donc plus de place pour des 
ventouses sur la moitié distale du bras; cette circonstance 
rend très vraisemblable l'hypothèse que les ventouses 
sont bien réellement absentes dans cette région et exclut 
celle de leur disparition accidentelle. 

Les bras de la deuxième paire sont un peu plus courts 
que ceux de la troisième, mais construits sur le même 
type : on y trouve done, à partir de la base, des ventouses 
régulières, disposées sur deux rangs, un très petit nombre 
de ventouses à griffe, et une portion distale dépourvue de 


— 9h — 


ventouses ; les membranes externe et interne sont bien 
développées. 

Les bras dela première paire différent de ceux de la 
deuxième et de la troisième paire par la présence de ven- 
touses sur toute ieur longueur. À partir de la base, on 
trouve 6 ou 7 paires de ventouses régulières, disposées 
suivant deux lignes longitudinales, puis 4 à 5 paires de 
ventouses toutes semblables, à griffe bien développée, 
dont le diamètre décroît de Onm,19 à Omm 14; chaque paire 
est disposée très obliquement, de sorte que l’ensemble des 
ventouses à grifle forme une ligne de zigzags. Les ven- 
touses à grifle commencent un peu avant le milieu du 
bras et s'étendent sur une longueur de 1"",2 environ; au 
delà, le diamètre des ventouses descend brusquement de 
Onm 14 à 0"",09; elles sont sur deux rangs et ne montrent 
pas de grifle visible: je crois qu’elles en sont dépourvues, 
mais leur petitesse m'empêche d’être affirmatif sur ce 
point. Elles diminuent graduellement de taille vers l'ex- 
trémité du bras, où leur disposition cesse d'être percep- 
tible. Ces deux bras sont munis également d’une membrane 
simple du côté externe et festonnée du côté interne, 
chaque feston correspondant exactement à une paire de 
ventouses. 

Les bras de la quatrième paire (fig. {} montrent une 
membrane mince du côté externe ; ils sont très lisses et 
ne présentent pas traces de ventouses ; je crois donc que 
ces petits organes ne s'y rencontrent pas à l’état adulte, 
mais je ne puis pas être aussi aflirmatif qu'en ce qui 
concerne l’extrémité des bras des deuxième et troisième 
paires. 

Les bras tentaculaires sont relativement longs ; ils 
devaient, à l’état d'extension, avoir probablement la même 
longueur que l'animal entier ; la base en est assez épaisse 
et pigmentée (fig. 1): Je ne puis pas dire si la massue 


Re 


tentaculaire portait ou non un repli membraneux; celui-ci, 
s’il existait, était en tout cas fort petit. Les ventouses de 
la massue (la fig. 6 représente la massue du bras tentacu- 
laire gauche) sont disposées très irrégulièrement en ran- 
gées de quatre ; on compte une vingtaine de ces rangées, 
jusqu’au sommet : ce sont des ventouses arrondies, régu- 
lières, sans trace de griffe, ayant au maximum Omm,08 à 
Omm,09 ; leur cercle corné porte, sur son pourtour, plu- 
sieurs rangées de plaques. 

On trouve, à la base de la massue, deux ventouses plus 
grosses que les précédentes, ayant environ Omm,15 de 
diamètre, croisées avec deux dépressions dont le fond est 
un peu convexe; ces deux ventouses, avec les deux 
dépressions, constituent l'appareil de connexion ; les deux 
ventouses correspondantes du bras droit, que j'ai éga- 
lement examinées, ont rigoureusement la même disposition 
et la même orientation que celles du bras gauche, et le 
dessin qui les représenterait serait identique à la fig. 6 ; 
on concoit donc que, lorsque les deux massues tentacu- 
laires s'appliquent suivant leurs faces garnies de ventouses, 
les deux ventouses du bras droit viennent s’enfoncer dans 
les deux dépressions du bras gauche et inversement, de 
sorte que l’adhérence est parfaite. Cet appareil est remar- 
quablement simple, puisqu'il se réduit à deux ventouses 
sur chaque bras. La portion de la massue comprenant les 
ventouses et l'appareil de connexion est très petite ; elle 
mesure environ 1mm,6 de longueur. 


Les yeux sont assez gros, rénilormes, leur état de con- 
servation laisse beaucoup à désirer. 

La lèvre circumbuccale est très développée, sa colora- 
tion est foncée. 


Le corps est cylindro-conique, le bord du manteau 
montre, du côté ventral (fig. 1), deux angles qui corres- 


— 209 — 


dent aux crêtes de l’appareil de résistance. Celui-ci se 
présente avec le même caractère que chez les Ony-choteu- 
thidæ et chez les Ommatostrephidæ, c'est-à-dire qu’on 
trouve, sur la paroi interne du manteau, deux crêtes 
saillantes, et, sur la base de l’entonnoir, deux fossettes 
oblongues correspondantes. 

Les nageoires ont une forme très spéciale et fournissent 
le principal caractère du genre nouveau : au lieu d’être 
plus ou moins rhomboïdales et de s’insérer sur le corps, 
suivant une assez grande étendue, elles sont arrondies et 
rétrécies, suivant leur ligne d'insertion, laquelle est plus 
courte que la moitié de leur diamètre (fig. 4) et s'arrête à une 
certaine distance de la pointe du corps. Cette structure est 
bien réelle et ne peut pas être attribuée à un décollement 
partiel des nageoires ; en effet, les téguments sont partfai- 
tement intacts de part et d’autre et en outre les stries 
produites dans l'épaisseur des nageoires par les faisceaux 
musculaires sont divergentes et montrent une disposition 
flabelliforme qui ne laisse subsister aucun doute. Pour ne 
pas détériorer l'échantillon dans cette région si caracté- 
ristique, j'ai dû renoncer à enlever le gladius ; j'ai 
simplement constaté qu'il présente une carène médiane, 
et que sa pointe est aiguë et solide. 


Par son organisation générale (griffes, appareil de 
connexion des bras tentaculaires, appareil de résistance, 
membrane natatoire des bras), ce Céphalopode montre des 
affinités indiscutables avec deux familles: celle des Onp-- 
“choteuthidæ et celle des Ommaltostrephidæ ; la membrane 
natatoire des bras a quelque rapport avec celle qu’on 
observe dans le genre Ommatostrephes, mais la plupart 
des autres caractères cadrent beaucoup mieux avec ceux 
de la famille des Ony-choteuthidæ, dans laquelle je crois 
devoir classer le type nouveau, en créant pour lui un genre 


—"@i0 — 


spécial, nécessité par divers caractères et en particulier par 
la forme de ses nageoires. Ce genre sera défini provisoi- 
rement comme il suit : 


PTERYGIOTEUTHIS (1) 20°. gen. (PI. IX, fig. 1-7). 


Corpus elongatum, acutum. Prima, secunda et tertia 
brachia membrana externa simplice et membrana interna 
undulata instructa; secunda et tertia brachia in basi cupulis 
parvis biseriatis, in medio paucis cupulis uncinatis majo- 
ribus armata, in apice cupulis destituta. Clava lentacu- 
lorum parva, cupulas sine uncis ferens, in basi duabus 
cupulis majoribus et duabus fossulis instructa. 

Pinnæ in posteriore triente corporis sitæ, haud termi- 
nales, rotundatæ, dilatatæ, in longitudine breviore earum 
diametro corpori affixæ, igitur corpus versûs constricl® ; 
ob eam rem striæ pinnarum flabelliformes. 


Corps allongé, fusiforme ; premier, deuxième et troi- 
sième bras munis d’une membrane externe simple et 
d’une membrane interne festonnée ; deuxième et troisième 
bras portant à leur base des ventouses normales disposées 
sur deux rangs, munis vers leur partie moyenne d’un très 
petit nombre de ventouses à crochet rétractile, dépourvus 
de ventouses à leur extrémité ; premier bras portant, sur 
toute sa longueur,des ventouses disposées sur deux rangs, 
dont plusieurs sont munies de crochets. 

Massue tentaculaire petite, pourvue de ventouses sans 
crochets, présentant un appareil de connexion formé par 
deux ventouses et deux dépressions. 

Nageoires situées vers le tiers postérieur du corps, non 
terminales, s’insérant sur une longueur plus courte que 
leur diamètre, arrondies et dilatées dans leur région libre, 


(1) TTeoÜYy10V, nageoire ; TeubIc, Calmar. 


— 211 — 


fortement rétrécies suivant leur ligne d'attache, à stries 
divergentes et flabelliformes. 

L'espèce typique, Pterygioteuthis Giardi, étant jusqu’à 
présent la seule connue, je renvoie, pour les caractères 
spécifiques, à la diagnose générique qui précède. Elle n'est 
représentée que par un seul échantillon femelle. 

Je prie mon éminent maître, M. le Professeur Giard, 
qui a guidé mes débuts dans la carrière scientifique et m'a 
constamment prêté, avec la plus grande bienveillance, son 
appui moral et matériel, de vouloir bien accepter la dédi- 
cace de cette espèce comme un témoignage de respectueuse 
estime et de profonde reconnaissance. H. F. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE IX 


Fig. 1. Pterygioteuthis Giardi, Au côté ventral, grossi 3 fois. 

Fig. 2. Le même, vu de profil, grandeur naturelle. 

Fig. 3. Tête et bras sessiles, vus du côté dorsal et grossis 5 fois. 

Fig. 4. Région postérieure du corps et nageoire droite du côté 
dorsal, grossies fois. 

Fig. 5. Troisième bras droit, grossi 12 fois. 

Fig. 6. Massue du bras tentaculaire gauche. grossie 25 fois. 

Fig. 7. Une ventouse à griffe du troisième bras droit, grossie 


40 fois, 


Sur les Area des côtes du Brésil et sur la classification du 
genre Area. 


Par H. von IHERING. 


Il est bien singulier que les espèces du genre 
Arca, quoique comptant parmi les coquilles les plus 
communes des côtes du Brésil, se trouvent être presque 
inconnues dans la science, pour ce qui concerne les 
formes de ce pays. A. d'Orbigny en mentionne seulement 
deux espèces dans son grand ouvrage sur l’Amérique 


— 212 — 


méridionale, Arca imbricata, Bruguière (Americana, 
À. d'Orbigny, nec Gray) et À. Brasiliana, Lamarck. Une 
espèce du Brésil a été décrite par Recluz dans le Journal 
de Conchy liologie (vol. HE, 1852, p. 409, pl. XII, fig. 3-5), 
A. Martintü, Recluz. Kobelt, dans sa monographie du 
genre Arca, ne mentionne, en dehors de cette dernière 
espèce, que les À. Brasiliana, Lamarck, et A. cepoides, 
Reeve. Il dit, à propos de la dernière de ces espèces, que le 
Musée de Berlin en à un exemplaire du Brésil, provenant 
de Dunker. Comme cette espèce est originaire de San 
Miguel, dans l’Equateur, et comme, ni moi ni d’autres 
collectionneurs, nous ne l'avons jamais trouvée sur les 
côtes atlantiques de l’Amérique méridionale, je pense 
qu’il y a eu une erreur commise au sujet de l’habitat de 
cette coquille et je ne l’accepterai, comme brésilienne, que 
quand son existence au Brésil aura été bien confirmée. 
Il en est de même pour ce qui concerne l’Iconographie de 
Reeve. Le catalogue de Paetel fait mention d’une Ar'ca 
Mülleri, Dunker, dont je ne connais ni la description, ni 
la provenance. 

C’est donc presque uniquement sur mes propres recher- 
ches que je peux me baser pour donner la liste suivante, 
se référant seulement au Brésil méridional. M. Dall à 
déjà mentionné plusieurs de ces espèces dans le Nautilus, 
1891, p. 43, et 1893, p. 109. 


A. Subg. ARCA (1) 


1. Arca imbricata, Bruguière. 
A. umbonata Lamarck ; Kobelt. 
A. Americana, À. d'Orbigny. 
Hab. Rio de Janeiro ; S. Paulo ; Ste-Catherine. 


(1) 11 faut ici faire mention de l'Arca Adamsi, (Shuttlew.) 
Smith, de Fernando de Noronha. Il varaît que l'espèce, très connue 
sous le nom d'Arc plicata, Chemnitz, n'a pas encore été ren- 
contrèe sur les côtes du Brésil. 


— 213 — 


B. Subg. BARBATIA 
Arca Helblingii, Chemnitz. 
A. candida, Gmelin °? 
Hab. S. Paulo ; St:-Catherine. 
3. Arca bullata, Reeve. 
Hab. Bahia, teste Hidalgo (Mol. del Via. al Pacifico, 
p. 66). 
C. Subg. ANOMALOCARDIA 


4. À. Chemnitzi, Philippi. 

bicops, A. d'Orbigny. 

Antillarum, Dunker. 

. rhombea, auct. (nec Born). 

AdOUrbisnÿe -Kobelt Lecce p'207. 

Chemnitzi, (Philippi) Kobelt, 1. €. p. 102. 
SA Rio Grande do Sul.; S. Paulo; Ste-Catherine. 


RE Rare 


5. A. auriculata, Lamarck. 
Hab eS "Paulo: 


6. À. Deshayesü, Hanley. 
Hab. S. Paulo. 


Rencontré également dans les Sambaquis, les dépôts 
de coquilles préhistoriques. Hidalgo l’a reçu de Bahia. 


D. Subg. SCAPHARCA 


7. A. Brasiliana, Lamarck. 


Quelles que soient les variations habituelles de cette 
espèce, c’est toujours la valve gauche qui est munie de 
tubercules en forme de perles sur toutes ses côtes rayon- 
nantes, tandis que, dans la valve droite, les côtes moyen- 
nes et les côtes postérieures en sont privées. Je ne puis 
pas considérer cette espèce, répandue depuis l'Amérique 
Centrale et les Antilles jusqu'à Rio de Janeiro, à S. Paulo 


oh 


et à Ste-Catherine comme une simple variété de l’Arca 1n- 
congrua, Say, qui est voisine mais plus grande. On la 
rencontre aussi au Rio Grande do Sul. 


E. Subg. ARGINA. 
8. Arca Indica, Gmelin. 


A. Americana, Gray. 
Hab. Rio Grande do Sul; Saô Paulo. 


F. Subg. NorriA 


9. À. Martinü, Recluz. 


A. bisulcata, Lamarck. 

A. Martinii, Recluz, Journ. de Conchyl., IE, p. 409, 
et IV, p. 86. 

Hab. Rio de Janeiro ; Sad Paulo ; Ste-Catherine ; Rio 
Grande do Sul. 

Cette espèce existe aussi, à l’état fossile, dans les 
dépôts marins de La Plata, que j'ai eu l’occasion 
d'examiner. 

Quant aux sous-genres auxquels les diverses espèces 
mentionnées ci-dessus, appartiennent, il n°y a plus de 
doutes à avoir sur les deux premiers. Je ne crois pas 
qu'il soit nécessaire de conserver les deux sous-genres 
Arca et Barbatia, qui sont assez voisins l’un de l’autre et 
dont probablement le premier est seulement une modifi- 
cation du second, avec des dents plus petites et un area 
plus large. 

Au sujet de l’Arca auriculata, Lamarck, les opinions 
sont assez divergentes. Pour Dall, cette espèce serait un 
Scapharca, mais les valves sont équivalves, ou du moins 
à peine inéquivalves. Kobelt en fait une Argina, mais les 
vraies Argina ont l’area étroit ou nul. Je ne vois aucune 
raison pour séparer, subgénériquement, cette espèce de 


none 


— 215 — 


l'A. Deshayesii, dont elle est assez voisine et près de 
laquelle on doit la grouper. 

Arca Martini a été considéré par Reecluz comme une 
espèce du sous-genre Arca (Byssoarca), mais Dunker et 
Kobelt en font un Noëltia, ce que je crois exact. 

Les espèces de Voëtia sont surtout distinguées par leur 
area, qui est développé, particulièrement en avant des 
crochets, et, dans cette partie, muni de stries ou impres- 
sions transverses, qui apparaissent plus ou moins comme 
des prolongations des dents de la charnière. La forme est 
variable, mais la carène de l’extrémité postérieure existe 
toujours. Il convient donc de modifier, à certains égards, la 
diagnose du Manuel de P. Fischer (p.97). Cette observation 
s'applique aussi aux descriptions des autres sous-genres 
d’Arca, qui ne renseignent pas suflisamment sur l’area 
ligamentaire. 

Le sous-genre Voëlia se compose d’un petit nombre 
d'espèces, qui sont: À. Martini, Recluz ; A. reversa, 
Gray ; À. ponderosa, Say. Il me semble que l’Arca 
contraria, Reeve, est identique avec l’A. ponderosa, Say, 
représentant les différentes modifications d’une unique 
espèce, connue seulement dans la Floride. Quant à l’Arca 
reversa, Gray, j'ai reçu cette espèce de Livingston (Guate- 
mala) et de la côte Pacifique de Chiapas, par M. le docteur 
C. Sapper. Cette espèce, à laquelle, comme Æobelt l'a 
démontré, appartient aussi l’A. hemicardium, Koch, est 
donc une des espèces qui vivent actuellement des deux 
côtés de l’Isthme de Panama. Il y aurait lieu à faire une 
étude intéressante pour le naturaliste qui examinerait la 
distribution géographique des Arca, des deux côtés de 
l'Amérique centrale. Kobelt considère l’Arca corculum, 
Môrch (= cardiiformis, Sowerby — Prasiliana, Reeve, 
nec Lamarck)et l'A. ovata, Reeve, comme les représentants 
Pacifiques de l’Arca Brasiliana, Lamarck, ce qui me 


— 216 — 


paraît bien évident, quoiqu'il semble que la forme typique 
de cette espèce ne soit pas représentée dans l'Océan Paci- 
fique. Arca Noæ existe dans l'Océan Pacifique comme 
dans la mer des Antilles. 

Quant à la classification du genre Arca, Kobelt 
mentionne les sous-genres connus, sans les discuter. 
P. Fischer, dans son Manuel, procède d’une manière 
plus critique, en adoptant certains sous-genres et en leur 
en subordonnant d’autres, à titre de sections. Dans ce 
sens, on peut faire pourtant quelques modifications. 
Noëtia est un sous-genre bien déterminé. dont j'ai exposé 
plus haut les caractères. On peut adopter de même le 
sous-genre Argina, que Fischer réunit aux Scapharca. 
Les crochets, l’area, etc. sont cependant bien différents. 
Sous ce rapport, W. H. Dall me paraît avoir eu raison 
de séparer, ainsi que je propose de le faire, Scapharca 
et Argina, mais il à introduit, dans Noëtia, un contenu 
par trop varié, en y réunissant, avec les vraies MVoëtia, 
des Anomalocardia où Anadara comme, par exemple, 
Arca Chemnitzi, Philippi. 

Si nous voulons bien comprendre ces différents groupes 
et leur signification systématique, il faut d’abord com- 
mencer par se faire une idée de leurs relations phylogéné- 
tiques. 

Si nous considérons les variations différentes que l’on 
observe dans la grande série des A7ca, nous y trouvons 
certainement des formes spécialisées, que nous ne pou- 
vons pas considérer comme des représentants de types 
archaïques. C'est ainsi que les quelques espèces fluviatiles 
à coquille allongée et mince, forment un sous-genre par- 
ticulier, Scaphula, que nous n'avons pas à prendre en 
considération. Il en est de même pour les espèces tordues 
asymétriques, qui forment le sous-genre Parallepipedum. 
De même aussi, les autres formes asymétriques, à valves 


SÉONTE 


inégales, nous représentent une modification spéciale, mais 
il y a des espèces d’une asymétrie bien prononcée {Sca- 
pharea) et d’autres où les deux valves sont peu différentes 
(Argina). 

Ces deux sous-genres diffèrent aussi entre eux par un 
autre caractère, qui me paraît plus important : l’area. 
Chez les Scapharca, les valves, assez inégales entre elles, 
ont les sommets assez renflés et séparés par un area 
large. Chez les Argina, les sommets sont plus petits et 
presque contigus, puisque l’area fait défaut, ou est au 
moins très étroit. Or, en comparant une Arca Now, Linné, 
avec d’autres bivalves de familles plus ou moins voisines, 
on se trouve en présence de deux faits qui nous surpren- 
nent : le développement excessif de l’area et l’échancrure 
du bord ventral des valves, produite par le byssus énor- 
mément développé et mème encroûté de calcaire. 

Ce sont là des modifications extrêmes, et nous pourrons 
bien conclure que les formes archaïques n’ont pas eu ces 
caractères, et que, dans la série des Arca récentes, les 
formes à byssus de dimensions régulières mais non 
excessives et avec l’area étroit et peu développé sont 
plus voisines des formes primitives que les autres dont 
nous avons signalé les modifications extrêmes. 

A cet égard, c’est le sous-genre Argina, qui a le mieux 
les caractères archaïques, bien qu'il ne soit pourtant pas 
tout-à-fait en rapport avec ce que nous en attendions, 
puisqu'il est quelquefois un peu inéquivalve. Mais ce 
caractère est, chez les Argina, peu développé. Ainsi, par 
exemple, dans une série d'A. pexala, Say, il y a des 
exemplaires inéquivalves et d’autres presque équivalves. 
Kobelt dit même que la plupart des Argina sont équi- 
valves. 

Nous voyons donc de cette souche générale se détacher 
successivement et dans des divisions différentes, des 


— 218 — 


Scapharca, chez qui deviennent plus accentués l’inéqui- 
valvisme et la largeur de l’area ; des Anomalocardia, par 
le développement que prend l’area ; des Noetia, par le 
développement asymétrique de l’area, et des Barbatia et 
Arca par le développement de l'échancrure byssale du bord 
ventral, par le développement de l’area, muni de sillons 
convergents, par la forme allongée oblongue et par le 
développement excessif des franges de l’épiderme pileux, 
elc. 

Pour ce qui regarde la distribution géographique, les 
espèces mentionnées ici comme du Brésil sont toutes 
connues également aux Antilles, sauf l’ÀA. Martint, dont 
la distribution n’est pas encore connue. Quelques-unes de 
ces espèces sont cosmopolites, comme À. imbricata et 
A. candida, par exemple. Les autres sont des espèces des 
eaux chaudes des côtes orientales de l’Amérique. 

Il ya une certaine identité entre les espèces d’Arca des 
deux côtés de l’isthme de Panama. Area No&æ, Linné ; 
A. plicata, Chemnitz ; À. repersa, Gray, sont des espèces 
identiques et, probablement, il s’en trouvera d’autres. 
Arca cardiüiformis est le représentant Pacifique de l’A. 
Brasiliana, Lamarck, et 1l faudra des études assez appro- 
fondies pour établir, d’une manière satisfaisante, les 
relations existant entre les différentes espèces d’Arca 
américaines. Nous pourrions conclure que ces affinités 
proviennent de la communication tertiaire qui a existé, 
entre les deux mers, dans l’Amérique centrale. 

Les espèces du Brésil méridional paraissent toutes 
différer des espèces Chiliennes. Pourtant, beaucoup des 
premières ont une vaste distribution géographique, puis- 
qu'elles s'étendent depuis la Mer des Antilles jusqu’au 
Rio Grande do Sul et probablement même jusqu’à Bahia 
Blanca. 


Mais il ne paraît pas y avoir eu, de ce côté, de 


OR 


grands changements, pendant l’époque tertiaire. Déjà, 
lors de cette période géologique, les Arca du Chili et 
celles de la Plata étaient différentes et il est bien possible 
que les espèces actuelles soient, en partie au moins, les 
descendants des espèces tertiaires respectives que nous 
connaissons dans les deux régions. Je trouve bien curieux 
que l’Arca Bonplandiana, À.d’Orbigny, du terrain tertiaire 
Argentin, soit extrèmement voisine de l’Arca Brasiliana et 
de l’Arca Chemnitzi, du Brésil méridional: c’est à peine si 
les crochets sont un peu plus distants l’un de l’autre. Il 
faut encore observer que, dans les mers crétacées et 
tertiaires de l'Amérique méridionale, il existait des 
Cucullæa, qui maintenant y font défaut. 

Si nous considérons la distribution des espèces d’Arca 
sur les côtes américaines de l'Atlantique, nous trouvons 
qu'il existe, dans les régions arctiques, quelques espèces 
de Barbaltia (A. glacialis, Gray), et d’Arca (A. nodulosa, 
Müller. Dans la région antarctique, à côté de l’Arca 
(Barbatia) magellanica, Chemnitz, dont l'habitat, d’après 
Kobelt, ne serait pas encore confirmé, il existe un repré- 
sentant du sous-genre Lissarca (A. rubrofusca, Smith). 

Au contraire, la grande région intermédiaire, qui 
s'étend des Etats Unis jusqu’à la Plata se présente comme 
une région unique et riche en espèces appartenant 
aux sous-genres Scapharca, Anomalocardia, Argina 
et Moetia, qui ne sont pas représentés dans les régions 
circumpolaires. 

Là LA ES ke 


Unionidæ nouveaux ou peu connus, 
Par Henri DROUET. 


(10: article). 


116. ANODONTA FRIGIDA, Drouet. 


C. oblong'o-elongata, valde inæquilatera, convexa vel subin- 
flata, tenuis, crebre strialo-imbricata, ad marginem lamellosa, 
lutea, anticè castanea, brevis, posticè in rostrum elongatum, 
attenuatum, obtusè truncatum producta ; margo superior 
leniter arcuatus ; margo inferior rectiusculus vel subretusus ; 
nates depressæ (late erosæ) ; crista vix prominula ; area lon- 
gissima ; ligamentum flavum; sinus brevis; laminulæ bre- 
viores ; impressiones superficiales ; margurita albo-cretacea, 
posticè pallidè luteola, lividè maculata, haud nitida. — Long. 
95-110 ; alb. 50-57 ; diam. 27-55 mill. 

Hab. Le Hornsjôn, à Brunflo, province de Temtland : 
Suède (Westerlund). 


Coq. ovale-allongée, très inéquilatérale, convexe, quel- 
quefois un peu renflée depuis les sommets jusqu'aux deux 
tiers du rostre, mince, sillonnée de stries imbriquées 
nombreuses, lamelleuses sur le bord antéro-inférieur, d’un 
jaunâtre pâle en arrière, brunâtre dans sa partie inté- 
rieure ; bord supérieur doucement arqué ; bord inférieur 
subrétus ou droit; partie antérieure très courte; partie 
postérieure allongée, terminée par un rostre long, atténué, 
tronqué-obtus ; sommets déprimés ou faiblement renflés, 
(très largement érodés, l’érosion se prolongeant sur le 
rostre) ; crête à peine prominule ; écusson très allongé ; 
ligament fauve; sinus assez court; laminules courtes ; 
impressions superficielles ; nacre d’un blanc crétacé, 
faiblement teintée de jaune pâle en arrière, parsemée de 
taches livides, terne et non brillante. 


Le 

M. Westerlund, à qui l'on doit de connaitre les espèces 
de la Suède et de la Finlande, me fait remarquer que le 
genre Anodonta ne remonte pas plus au nord en Scan- 
dinavie : le Hornsjün est la station la plus boréale de la 
Suède où il ait été pêché. Au-delà, on ne voit plus que des 
Unio ; et enfin, entre le 69% et le 70° parallèle, dans le 
Kola (Laponie Russe), on trouve seulement le Hargaritana 
margariifera. 

Cette espèce est une bonne acquisition pour le groupe 
des Anodontes rostrées. 


117. ANODONTA ORBICULARIS, Drouet. 


C. intermedia, obsoletè suborbicularis, æquiconvexa vel 
tumidula, solida, irregulariter striato-suleata, lutea, brunneo- 
sonatula, anticè latè semicireularis, posticè in rostrum breve, 
obtusum desinens ; margo superior areuatus, dein abruptè 
declivis ; margo inferior convexus ; nates depressæ, parcè 
plicatulæ (erosæ); area sulco obsoleto limitata; crista 
prominula ; ligamentum robustum, breve, prominens ; sinus 
abbreviatus ; laminulæ breves ; impressiones superficiales ; 
margarita argentea, nitida. — Long. 78 ; alt. 55 ; diam. 30 
mill. 

Hab. Le Wombsjôün, province de Skäne : Suède ( Wester- 
lund). 

Coq. moyenne, irrégulièrement suborbiculaire, régu- 
lièrement convexe ou renflée, solide, irrégulièrement 
striée-sillonnée, les intervalles des sillons formant des 
plis sur la moitié antérieure, jaunâtre avec quelques 
zonules brunâtres ; bord supérieur arqué, puis très déclive ; 
bord inférieur convexe ; bord antérieur largement semi- 
circulaire ; partie postérieure courte, terminée par un 
rostre court, obtus, dont le bord supérieur est très 
déclive ; sommets déprimés, faiblement plissés (érodés); 
écusson assez large, limité par un sillon obsolète; crête 


— 222 — 


prominule ; ligament fort, court, proéminent, jaunâtre ; 
sinus assez court ; laminules courtes ; impressions super- 
ficielles, grandes ; nacre d’un blanc d’argent, brillante. 

Type original, et bien caractérisé par sa forme subor- 
biculaire, par ses valves équiconvexes, tumidules, par son 
rostre très court, très obtus. Se rattache du groupe des 
Anodonta abbreviata, convexa, et tumida. 


118. ANODONTA FENNICA, Drouet. 


C. oblongo-elongatula, subcompressa, medio obliquè tumi- 
dula, tenuis, ad marginem striato-lamellosa, nitidula, viridis, 
posticè elong'ata. in rostrum sat longum, surrectum, truncatum 
producta ; margo superior leviter ascendens ; marg'o inferior 
rectiusculus, dein ascendens : nates depressæ, parcè plicatulæ 
(erosæ) ; crista plus minusve prominula ; ligamentum fuloum; 
sinus productus ; laminulæ bene conspicuæ, lineares ; impres- 
siones superficiales ; margarita cærulescens, late æneo-macu- 
lata. — Long. 85 : alb. 43 ; diam. 22-23 mill. 


Hab. Rimito: Finlande { Westerlund). 

Coq. oblongue-allongée, subcomprimée, faiblement et 
obliquement renflée sur la partie umbonale, mince, striée- 
lamelleuse vers le bord inférieur, luisante, verdâtre ou 
olivâtre ; bord supérieur faiblement ascendant ; bord 
inférieur rectiligne. puis ascendant : partie postérieure 
allongée, se terminant par un rostre long, à direc- 
tion ascendante (ce dernier Caractère plus ou moins 
accentué, suivant les individus); sommets déprimés, 
faiblement plissés (érodés) ; crête plus ou moins proémi- 
nente ; ligament fauve ; sinus long ; laminules bien 
marquées, linéaires; impressions superficielles; nacre 
bleuâtre, très largement teintée par des taches livides ou 
bronzées. 

Espèce fragile, caractérisée par son rostre mince, très 
fragile, relevé ou ascendant (rarement droit), et par son 


épiderme luisant, d’un vert accentué ou olivâtre. La crête 
postéro-dorsale est prominule et bien saillante chez cer- 
tains individus. A placer dans le groupe de lAnod. tenella, 
près de l'A. fuliginea. 


119. Unio BaTronensis, Kobelt, Icon. N. F., VIE, p. 42, 
t. 491, f. 1208-1209 (1894). 


C. elongata, perinæquilatera, ventricosa, solida, ruditer 
sulcata, ad marginem subtiliter lametilosa, lutescenti-viridis ; 
margo superior arcualus, inferior rectiusculus ; pars poste- 
rior elongatissima, in rostrum longum, attenuato-subacutum 
producta; nates depressæ, profunde erosæ; ligamentum 
prominulum ; sinus elongatus : dentes valvæ dextræ duo : 
superior minimus, inferior crassus, truncato-conicus, posticè 
fossula definitus ; dentes valvæ sinistræ elongati, crassuli, sul- 
cati, postico majore ; lamellæ validæ ; impressiones anticæ 
profundæ, posticæ superficiales ; callus marginalis crassus ; 
margarita rufescens. — Long. 80-90 ; alt. 30-40 ; diam. 
25 mil. 

Hab. L'Eder, affluent du Weser, près de Battenberg 
(Kobeli). 

Cette espèce, du groupe de l’U. limosus, dûment carac- 
térisée par la convexité du bord supérieur, la forme parti- 
culière du rostre, et surtout par l'épaisseur de l'appareil 
cardinal, à été parfaitement décrite et figurée par M. le 
D' Kobelt. On ne peut que louer le savant continuateur de 
l’{Zconographie de Rossmässler des détails minutieux dans 
lesquels il entre pour ses descriptions, et de la fidélité de 
ses dessins, dont l'exécution ne laisse rien à désirer. Nous 
tenons de lui trois individus de cette espèce qui prendra 
rang, dans la nomenclature, près de l’U. Ardusianus. La 
fosse de l’impression du muscle adducteur antérieur est 
très profonde. 


— 9% — 


420. UNio SaARpicENsISs Drouet 


C. subelongato-ovalis, suprà tumidula, solida, irregulariter 
et parcè striata, aliquando læviuscula, nitida, anticè griseo- 
lutea, posticè fulva; margines superior et inferior subparalleli ; 
pars postica subelongata, in rostrum attenuato-subacutum 
producta : nates tumidæ, prominulæ, rugositer plicato-angu- 
losæ ; area concavo-elongata: areola fusiformi-elongata ; 
ligamentum fuloum ; sinus elongatus, strictus ; dentes valvæ 
dextræ duo : inferior compressus, trigonus, superior minimus, 
elong'atus ; dentes valoæ sinistræ duo. compressi, striato-crenu- 
lati, antico majore ; lamellæ cultellat: ; impressiones anticæ 
profundulx ; impressio pallealis bene distincta, crispicans ; 
margarita albida, pallidè aurantiaco-tincta. — Long. 65-70 ; 
alt. 30-33 ; diam: 239 mille 

Hab. L’Isker, près de Sophia : Bulgarie (Gourdon). 

Coq. ovale-suballongée, renflée à la région umbonale, 
solide, irrégulièrement et petitement sillonnée-striée, avec 
de larges intervalles lisses et luisants, d’un jaune grisâtre 
antérieurement, d’un roux fauve postérieurement et sur 
l'écusson ; bords supérieur et inférieur presque parallèles ; 
bord antérieur arrondi ; partie postérieure suballongée, 
terminée par un rostre plus ou moins développé, atténué, 
subaigu émoussé ; sommets renflés, assez proéminents, 
bien arrondis, ornés de plis rugueux, anguleux (en zig- 
zag); écusson concave dans sa moitié antérieure ; lunule 
fusiforme, allongée ; ligament fauve ; sinus assez allongé, 
étroit ; 2 dents sur la valve droite : l’inférieure comprimée, 
triangulaire, la supérieure très petite, allongée, semblant 
être le prolongement de la lamelle ; 2 dents sur la valve 
gauche, comprimées, striées-crénelées, l'antérieure plus 
grande ; lamelles assez fortes, comprimées ; impressions 
antérieures un peu profondes ; impression palléale bien 
marquée, traversée par des rides assez grosses ; nacre 
blanchâtre, teintée d’un orangé très-pâle, brillante. 


— 225 — 


L'ornementation des sommets rappelle celle de VU. 
tumidus. 


191. Uxio PoLYcHRESTUS, Drouet. 


C. oblongo-elongata, valdè inæquilatera, tumidula, tenuis, 
læviuscula, nitidula, pallidè luteola ; margines superior et 
inferior recti, paralleli ; pars posterior elongata, in rostrum 
longum attenuato-subacutum producta ; nates tumidæ, promi- 
nulæ, striatæ, tuberculateæ ; ligamentum tenue, fuloum ; sinus 
prolongatus ; dentes valvæ dextræ duo, compressi, superiore 
minimo : dentes valvæ sinistræ compressi, vix discreti : 
lamellæ elongatæ, cultellatæ ; impressiones superficiales ; 
margarita alhida. — Long. 70-75 ; alt. 30 ; diam. 22-23 
mill. 

Hab. Les lass artificiels {Bends) de la forêt de Belle- 
grade, près de Constantinople {Gaudion). 

Coq. oblongue-allongée, très inéquilatérale, renflée 
supérieurement, mince, presque lisse, luisante, d’un jaune 
pâle ou légèrement verdâtre; bords supérieur et inférieur 
droits et parallèles ; bord antérieur court, semicireulaire ; 
partie postérieure allongée, terminée par un rostre long, 
atténué-subaigu ; sommets renflés, proéminents, striés, 
tuberculés, grisâtres ; écusson concave antérieurement ; 
ligament assez mince, fauve; sinus allongé ; deux dents 
sur la valve droite, minces, la supérieure très petite ; les 
deux dents de la valve gauche réunies sur le même plan ; 
lamelles allongées, minces ; impressions superficielles, les 
postérieures à peine visible; nacre blanchâtre, un peu 
irisée postérieurement. 

Cette jolie espèce, à faciès élégant, peut être comparée 
à l’Unio longirostris, près duquel elle se placera. 

La forêt de Bellegrade, située au nord de Constantino- 
ple, commence à Buyuck-Déré (une des plus charmantes 
stations du Bosphore) et se prolonge vers le nord, sur une 


— 226 — 


vaste étendue, avec des larges éclaircies de cultures. Après 
le village de Bellegrade, distant d'une heure et demie à 
peu près de Buyuck Déré, c’est une véritable forêt vierge, 
sans règle, avec de mauvais chemins et toutes les irrégu- 
larités sauvages du sol. Près de ce village, commence la 
série des lacs artificiels, ou Bends, Ces lacs, au nombre 
d’une douzaine environ, distancés les uns des autres, sont 
formés par des barrages ou digues, en gros blocs et d'une 
construction souvent monumentale, qui barrent plusieurs 
vallées. Les eaux ainsi réunies et maintenues servent à 
irriguer les alentours et alimentent même Constantinople 
et ses environs. Sur les bords et jusque dans l’eau crois- 
sent des arbres formant des groupes très pittoresques. 
Certains de ces Bends ont un kilomètre de longueur et les 
barrages mesurent au moins de quatre à cinq cents mètres 
de long sur vingt-cinq à trente de haut. C’est un peu le 
genre de nos bassins de Saint-Ferréol, qui alimentent le 
Canal du Midi (H. Gaudion, in litt.). 


122. Unio Naroucus, Küster, Conch. Cab., Unio, p. 144, 
t. 49, f. 4 (1848). | 


C. oblonga, subelliptica, convexa, solida, nitidula, obsoletè 
striato-sulcata, fusca ; margines superior et inferior ferè 
paralleli, inferior medio subretusus ; pars posterior in rostrum 
obtusè truncatum desinens ; nates tumidæ, prominulæ, latè 
decorticatæ ; ligamentum fuscum ; sinus brevis : dentes valvæ 
dextræ duo : superior minimus vix exsertus, inferior trigonus ; 
dentes valvæ sinistræ duo, anterior compressus, posterior 
acutus ; lamellæ compresse, strictæ, modicè exsertcæ ; impres- 
siones anticæ sat profundeæ, posticæ superficiales ; margarita 
albida, medio pallidè salmonea, anticè subtilissime granulata. 
— Long. 70 ; alt. 35 ; diam. 24 mill. 


Hab. Brousse : Anatolie (I. de Charpentier). 
Coq. oblongue, subelliptique, convexe, solide, luisante, 


— 227 — 


irrégulièrement striée-sillonnée, -brunâtre ; bords supé- 
rieur et inférieur à peu près parallèles, l’inférieur fai- 
blement subrétus vers le milieu ; partie postérieure se 
terminant par un rostre peu allongé, obtusément tronqué ; 
sommets renflés, prominules, largement érodés ; ligament 
brunâtre ; sinus court ; 2 dents sur la valve droite: une 
supérieure très petite, une inférieure trigonale ; 2 dents 
sur la valve gauche : l’antérieure allongée, comprimée, 
la postérieure conique-aiguë ; lamelles comprimées, peu 
allongées, peu saillantes ; impressions antérieures assez 
profondes, les postérieures superficielles ; nacre blanchà- 
tre à la partie inférieure, d’un saumoné pâle à la partie 
supérieure, très finement granuleuse en avant (sous la 
loupe). 

Cette espèce, qui appartient au groupe dont fait partie 
l'U. Turcicus, a été omise par M. le D' Westerlund dans 
son volume VII de la faune paléarctique, consacré aux 
Acéphalés. Cependant elle nous parait bonne. Dès 1853, 
elle nous fut adressée, sans nom, par IL. de Charpentier, 
bien que le Dr H. C. Küster l’eut déjà décrite et figurée 
dans sa belle monographie du genre Unio, d’après un 
exemplaire de la collection de Charpentier (aujourd’hui 
au Musée Cantonal de Lausanne). Elle semble peu répan- 
due dans les collections, au moins sous la dénomination 
donnée par Küster. Notre description est faite d’après 
l’échantillon qui nous vient de Charpentier. 


193. Unio Hermicus, Drouet. 


C. ovata, convexo-subcompressa, solida, nitida, vix minutè 
striatula, lutea ; margines superior et inferior leviter convexi ; 
pars posterior in rostrum obtusum producta ; nates strictæ, 
oix prominul:, parcè tuberculat:e ; ligamentum fuloum ; sinus 
longus ; dentes valvæ dextriv duo, elongati, compressi, superior 
parvulus, inferior conico-truncatus ; dentes valvæ sinistræ 


— 228 — 


compressi, elongati; lamellæ cultellatæ ; impressiones anticæ 
subprofundie, postieæ superficiales ; margarita pallidè auran- 
tiaca.— Long. 70 ; alt. 38 ; diam. 20 mill. 

Hab. Le Sarabat (ancien Hermus), près de Smyrne 
(L. de Folin; coll. A. Morelet). 

Coq. ovale, convexe-subcomprimée, solide, brillante, 
faiblement striée, jaunâtre ; bords supérieur et inférieur 
légèrement convexes ; bord antérieur bien arrondi; 
partie postérieure médiocrement allongée, terminée par 
un rostre obtus; sommets un peu rétrécis, faiblement 
prominules, portant quelques petits tubercules (2 ou 3 
sur chaque valve), grisâtres; ligament corné-fauve ; 
sinus long; 2 dents sur la valve droite, allongées, 
comprimées : la supérieure petite, peu saillante, l’infé- 
rieure conique-tronquée ou triangulaire ; 2 dents sur la 
valve gauche, allongées, comprimées ; lamelles compri- 
mées; impressions antérieures peu profondes, posté- 
rieures superficielles ; nacre d’un orangé très pâle. 

Nous ne possédons qu'un seul individu de cette 
jolie espèce, rapportée d’Anatolie par M. Léopold de 
Folin ; mais plusieurs exemplaires existent dans la 
collection actuellement à Londres de notre ami regretté 
A. Morelet. Son faciès et sa coloration rappellent les espèces 
de Syrie et de Palestine. 


124. Unio EPHesiNus, Drouet. 


C. ovata, ventricosa, crassa, ponderosa, irregulariter 
striato-sulcata, ad marginem striato-lamellosa, castanea ; 
margo superior arcualus ; margo inferior medio subretusus ; 
margo anterior latè semicircularis ; pars posterior in rostrum 
attenuato-truncatum producta ; nates tumidxæ, prominentes, 
undato-plicatæ, rubiginosæ ; area latè fusiformis ; areola 
distineta; ligamentum fuscum ; sinus mediocris ; dentes valvæ 
dextræ duo : inferior crassulus, truncatus, crenulatus, superior 


— 229 — 


vix distinctus ; dentes valvæ sinistræ duo : anterior compressus, 
longus, posterior crassulus ; lamellie validæ ; impressiones 
anticæ profundæ ; callus marginalis crassus, ultra medium 
prolongatus ; margarita anticè crassa, albida, posticè cæru- 
lescens, medio obliquè nervoso-varicosa. — Long. 92; alt. 47; 
diam. 32 mill. 


Hab. Le Caïster, à Aïa-Solouk (Ephèse des anciens). 
(L. de Folin; coll. A. Morelet). 

Coq. ovale, ventrue, épaisse, pesante, irrégulièrement 
striée-sillonnée, striée-lamelleuse sur les bords, d’un brun 
marron ; bord supérieur arqué ; bord inférieur subrétus ; 
bord antérieur largement semicirculaire; partie postérieure 
se terminant par un rostre atténué-tronqué, à bord supé- 
rieur incliné ; sommets renflés, proéminents, légèrement 
plissés-ondulés, rubigineux ; écusson largement fusiforme : 
lunule bien marquée ; ligament brun noirâtre ; sinus 
médiocre ; deux dents sur la valve droite: l’intérieure 
grande, assez épaisse, tronquée, crénelée, striée en arrière, 
lisse en avant et convexe ; la supérieure très petite, com- 
primée, allongée ; deux dents sur la valve gauche : l’anté- 
rieure comprimée, allongée, la postérieure plus épaisse ; 
lamelles fortes ; impressions antérieures profondes,surtout 
la fosse; callus marginal épais, se prolongeant au delà de 
la partie médiane ; crête ventrale large et bien marquée ; 
nacre très épaisse antérieurement et blanchâtre, bleuâtre 
et irisée à la partie postérieure. 

Deux exemplaires de cette belle espèce existent dans 
la collection Morelet ; un autre spécimen dans ma 
collection. 


425. Unro Lypicus, Drouet. 

C. oblongo-elong'ata, subelliptica, convexa, solida, irregu- 
lariter striato-sulcata, castanea ; margines superior et inferior 
fere paralleli ; pars posterior in rostrum sat longum :equi- 
latum, obtusum producta ; nates prominul:æ, parcè undato- 


— 230 — 


plicatæ, rubiginostæ ; ligamentum fuscum ; sinus mediocris ; 
dentes valvæ dextrie duo, inferior trigonus, crenulatus, supe- 
rior minimus ; dentes ovalvæ sinistræ compressi, crenulati ; 
larmnellæ longe : impressiones anticæ profundulsæ ; margarita 
albo-cærulescens. — Long. 80 ; alt. 38 ; diam. 25 mill. 

Hab. Le cours inférieur du Minder (Méandre des 
cnciens) : Anatolie (Z. de Folin ; coll. A. Morelet). 


Coq. oblongue-allongée, subelliptique, convexe, solide, 
irrégulièrement striée et sillonnée, d’un brun marron : 
bords supérieur et inférieur à peu près parallèles ; partie 
postérieure longue, terminée par un rostre assez long, à 
peine attépué, obtus ; sommets proéminents, faiblement 
plissés-ondulés, avec quelques petits tubercules, rubi- 
gineux, rapprochés du bord antérieur ; ligament brunâtre ; 
sinus assez court ; 2? dents sur la valve droite, l'inférieure 
assez forte, triangulaire, crénelée, la supérieure très 
petite ; 2 dents sur Ia valve gauche, comprimées, 
allongées, crénelées ; lamelles longues ; impressions 
antérieures peu profondes ; bord marginal élargi; nacre 
d’un blanc légèrement bleuâtre. 

Trois beaux exemplaires de cette espèce à faciès 
européen, dans la collection A. Morelet, et un dans la nôtre. 
Elle fut recueillie en nombre par le même naturaliste qui 
rapporta d'Asie mineure les U. Hermicus et Ephesinus. 
M. L. de Folin. 


126. UNIO ÆQuUILIBRATUS, Drouet. 


C. oblongo-elongata, valde in:cquilateralis, convexa, solida, 
subtiliter striata, ad.marginem posticum lamellosa, fusea ; 
margo superior et inferior rectiusculi, paralleli ; pars postica 
elongatissima, in rostrum æquiforme, obtuso-truncatum pro- 


ducta ; nates vix prominulæ (longè erosæ) ;  ligamentum 


» 


validum, fuscum ; sinus valde elongatus ; dens valvæ dextræ 
conicus, trigonus, acutus ; dentes valvæ sinistræ validuli, striato- 


— 231 — 


crenulati, interstitio benè sejuncti; lamellæ prolongatie, vali- 
dulæ ; impressiones antic:e profundæ, posticiv benè distincte ; 
impressio pallealis ubique distincta, postice crispicans ; marga- 
rila pallide aurantiaca. — Long. 80-90 ; alt. 35-37. 


Hab. Le Haut-Euphrate, à Erzéroum (Z. Deschamps). 


Coq, oblongue-allongée, très-inéquilatérale, convexe, 
solide, finement striée, striée-lamelleuse sur le rostre, 
d'un brun foncé; bords supérieur et inférieur à peu 
près droits et parallèles ; partie antérieure très-courte ; 
partie postérieure très allongée, terminée par un rostre 
long, non atténué, tronqué-obtus (coquille de hauteur 
égale aux deux extrémités); sommets à peine prominules 
(largement érodés, ainsi que toute la région umbonale 
qui est profondément décortiquée); ligament assez fort, 
‘brunâtre foncé ; sinus très long; dent de la valve droite 
triangulaire, conique-aiguë, un peu épaissie; dents de 
la valve gauche assez fortes, striées-crénelées, séparées 
par un large intervalle, destiné à recevoir la dent de 
la valve opposée ; lamelles allongées, assez fortes ; 
impressions antérieures profondes, les postérieures 
bien visibles ; impression palléale parfaitement distincte 
sur tout son tracé, plissée dans sa moitié postérieure ; 
nacre blanchâtre, teintée d’orangé très pâle ; callus 
marginal un peu épaissi vers le milieu. 

Comme forme générale et comme aspect extérieur, 
celte espèce rappelle certains sujets de l’'U. limosus. 
Mais son appareil cardinal, notamment la structure des 
dents, l’en différencient absolument. Son impression 
palléale, fortement plissée vers l'extrémité postérieure, 
est remarquable. Sur les sujets très-adultes, l’épiderme 
s’exfolie et laisse à nu les couches d’un cortex épais et 
d’un beau blanc. 

C'est bien cette espèce qui à été figurée, sans nom, 
par M. Gabriel de Mortillet, dans les Mémoires de l'Ins- 


— 232 — 


titut national Genevois, année 1854, à propos des coquilles 
rapportées d'Arménie par M. Huet du Pavillon. Il suffira 
de comparer cette figure à celles de l'U. Hueti, (Revue de 
Zoologie, 1855, pl. 7), pour voir qu’il n’y a, entre ces deux 
espèces, aucune analogie. 


127. UnIo Eriscopais, Tristram, Proc. Zool. Soc. Lon- 
don 1865, p. 544. — Kobelt, Zcon., N. F., vol. 6. p. 89, 
AO te P110:(1895): 


C. ovalis, subcompressa, crassa, ponderosa, ruditer striata, 
ad marginem lamellosa, nigra; margo superior arcuatus : 
margo inferior subretusus : margo anticus latè semicircularis; 
pars postica in rostrum breve, obtusum. leviter declive desi- 
nens ; nates prominulæ, plicato-rugosæ, cum apicibus subde- 
pressis ; area anticè transversè grosso-plicosa ; ligamentum 
crassum, nigrum; sinus sat longus; dens valvæ dextræ crassus, 
elatus, sulcato-crenulatus ; dentes valvæ sinistræ crassi, conict, 
sulcati, fovea lata discreti, postico majore ; lamellæ robustæ, 
obliquæ, breviusculæ, à dentibus sejunctæ ; impressiones anticæ 
profundeæ ; impressio pallealis antice crispatula; callus margi- 
nalis latus, crassulus : callus centralis latus, convexus ; sulcus 
dorsalis distinctus ; margarita pulchrè purpureo-episcopalis, 
sub lente minutissimè granulosa. — Long. 80-98-105 ; alt. 
45-56-62 ; diam. 25-35 mill. 

Hab. L'Oronte : Syrie (Tristram ; PBlankenhorn ; Mu- 
séum de Berlin). 

Diagnose rédigée à l’aide de trois exemplaires : un 
type authentique obligeamment communiqué par M. Tris- 
tram. qui ne possède plus que ce seul individu, non com- 
plètement adulte ; et deux autres spécimens du Muséum 
de Berlin, donnés par M. Blankenhorn, ces derniers ayant 
atteint leur complet développement, mais un peu frustes. 


— 233 — 


128. Unio Simonis, Tristram, Proc. Zool. Soc. London, 
1865, p. 544; Locard, Malac. des lacs, t. 20, fig. 1-6 
(1883); Kobelt, Zcon. N. F. Suppl. 1, t: 3, fig. 1-3 
(1895). 


C. ovalis, ventricosa, crassa, irregulariter striato-sulcata, 
ad marginem dense striata, nigra ; margines superior et 
inferior rectiusculi, subparallel',superiore stricto; pars antica 
brevis, rotundata ; pars postica in rostrum abbreviatum, nec 
attenuatum, obtusum desinens; nates tumidæ, prominentes, 
plicato-undulatæ, uncinatæ (erosæ) ; area lata ; ligamentum 
crassum, nigrum, prominulum ; sinus mediocris ; dens valvæ 
dextræ crassus, conicus, elatus, striato-crenulatus, à lamella 
Jovea lata discretus; dentes valvæ sinistræ duo, antico minore, 
postico crasso, crenato, fovea lata sejuncti ; lamellæ robustæ, 
cultellatæ, inclinatæ, lamella dextra anticè appendice duplice 
munita ; impressiones anticæ profundeæ ; impressio pallealis 
bene distincta, sulcatula ; margarita pulchrè roseola.— Long. 
65 ; alt. 45 ; diam. 30 mill. 

Hab. Le lac de Tibériade (ou de Galilée) (Tristram). 


Description prise sur le type, bien adulte, que M. Tris- 
tram nous à communiqué. Bien que l'espèce ait été déjà 
décrite et figurée, il ne nous a pas paru inutile d’en donner 
une nouvelle diagnose, établie dans des conditions excep- 
tionnellement favorables d’authenticité. 

129. Unio Ticripis, Férussac, in sched., Mus. Par. 
Kobelt, Zcon. N. F., fi. 226. 


Hab. L'Euphrate (Jacquerez). 

Au milieu de plusieurs séries de coquilles de cette 
espèce, provenant de l’Euphrate, et recueillies par les 
soins de M. Jacquerez, ingénieur en chef des ponts et 
chaussées, soit dans le lit du fleuve même, soit dans un 
canal de dérivation, à la hauteur de Bagdad, nous avons 
rencontré deux formes aisément reconnaissables. 


— 234 — 


4 Le type, à épiderme Jaunâtre, lisse, avec deux ou 
trois gros sillons brunâtre (Euphrate).— Long. 80; haut. 38 ; 
diam. 35 mill. 

20 Une variété à épiderme brun, à test très ventru, assez 
régulièrement strié-sillonné, surtout à la partie antéro- 
inférieure, où les sillons, également espacés, donnent au 
test un aspect côtelé. Dans celte variété, les sommets, très 
proéminents, très renflés, recourbés, sont encore plus 
projetés en avant que chez le type. — Long. 80 ; haut. 37; 
diam. 33 mill. Le type a la même longueur, mais il est 
moins ventru. Cette variété a une lunule bien concave et 
large (Canal de dérivation). 


130. PSEUDODON RHOMBOIDEUS, Lea (Monocondylæa), Obs. 
on the genus Unio, VII, 1859, p. 81, 1. 42, f, 143. 


Hab. L'Euphrate (Jacquerez), 

Parmi de très beaux et très grands exemplaires (long. 
105 mill., haut. 75 mill.) de cette espèce, recueillis par M. 
Jacquerez, il convient de signaler une variété remarquable. 
Cette variété est plus épaisse et plus pesante que le type, 
de forme plus arrondie, avec un rostre très court, obtus, 
un peu surbaissé. Son épiderme est brunatre pale, ou 
mieux : terre de Sienne brûlée. Sa nacre est d’un saumoné 
rosätre pâle, très brillante. Les dents et lesaminules sont 
plus fortes. Sur la variété, comme sur le type, on aperçoit. 
plusieurs petites impressions supplémentaires, parlant de 
l'extrémité supérieure et rejoignant l'impression du muscle 
rétracteur du pied. 

HD: 


A 


— 235 — 


Note sur la distribution géographique du genre Corambe, 


Par H. Fiscxer. 


Le genre Corambe est un type très spécial de Nudi- 
branche qui à été découvert, dans la mer des Sargasses, 
par le capitaine Danois Andréa et décrit en 1871 par 
M. R. Bergh, l’éminent professeur de Copenhague, sous le 
nom de Corambe sargassicola. Depuis cette époque le 
professeur Kerbert a signalé, en 1886, comme vivant sous 
les pierres, dans le Zuyderzée, une espèce, le Corambe 
batava, qu'il considère comme différente de celle de la 
mer des Sargasses. En 1888, mon père et moi, nous avons 
rencontré en très grande abondance, à Arcachon. sur les 
Zostères, des échantillons d'un Corambe, que j'ai décrit en 
1889 sous le nom de C. testudinaria, et dont j'ai publié en 
1891 une étude anatomique. Il était donc permis de suppo- 
ser que ce genre vit normalement sur les côtes de France. 

Cette hypothèse vient d’être confirmée par la décou- 
verte du Corambe testudinaria sur les côles de Bretagne, 
à Trebeurden (Côtes-du-Nord), où mou excellent ami 
M. À. Le Dantec, maître de conffrences à 1 Kaculté des 
sciences de Lyon, l’a recueilli, en septembre 1895, sur les 
Zostères, avec tous les caractères extérieurs de lespèce 
d'Arcachon. 

La distribution géographique de ce petit Nudibranche 
est donc probablement assez étendue: en réservant la 
question des différences spécifiques, encore non résolue, 
nous voyons que le genre Corambe a été signalé dans 
l'Océan Atlantique (mer des Sargasses), le golfe de Gas- 
cogne (Arcachon), la Manche (Trebeurden), la Mer du 
Nord (Zuyderzée) ; il existe probablement aussi sur les 
côtes orientales de l'Amérique du Nord, où il serait repré- 


1 
” soi 
ct til 


= 9 = 


senté par le Doridella obscura, décrit, en 1870, par Verrill; 
enfin les Zypobranchiæa de la Mer Jaune, signalés par 
A. Adams, d’une taille beaucoup plus grande il est vrai, 
rentreront peut-être, lorsqu'ils seront mieux connus, dans 


la même forme générique. 
H. F: 


Descriptions d'espèces nouvelles de l’Archipel 
Néo-Calédonien (suite), 


Par le R. P. J. HERVIER, 
Procureur des Missions de la Société de Marie, 


23. GLYPHOSTOMA CRASSILABRUM, Reeve. 


Pleurotoma crassilabrum, Reeve, Icon. Conch., spec. 118. 

Mangilia crassilabrum, Tryon, Man. of Conch., Pleurot., 
p. 258. 

Varietas y. Omninè lirata. 

T. alba, striis transversis elevatiusculis, à sutura ad cana- 
lem basalem usquè densè lirata, costis e sutura descendentibus, 
subrotundis ornata ; zonula fuscescente infrà medium confuse 
cingulata. 

Hab. Insula Lifou. 4 exemplaria vidi à R. P. Goubin, S. 
M., collecta. 

Varietas à. Minutissimè lirata. 

T.ulba,varietate y minor, zonula fuscescente infrà medium 
interruptè inter costas cingulata: costis è sutura descenden- 
tibus, versùs medium inflatis et tuberculatis ornata ; striis 
transversis minutissimis, à sutura ad basin usque densè lirata. 

Hab. Insula Lifou. 5 specimina vidi à R. P. Goubin, S. M., 
collecta. 


— 237 — 


24. GLYPHOSTOMA ALPHONSIANUM, J. Hervier. 


T. elongato-fusiformis, turriculata, pallidè lutea, cingulo 
fulvo interrupto in medio anfractuum balteolata. Anfractus 
8 1/2 subrotundi : 1 1/2 embryonales læves, corneo-nitidi ; 
intermedii in sutura coarctati, supernè depressi, longitudina- 
liter rotundè costati, undique transversim lirati ; costæ (in 
ultimo anfr. 15) crassiusculæ, spissæ, contiquæ, à sutura 
obliquè directæ, prope canalein evanideæ ; liræ vero transversæ 
superius juxtà suturam minores, elevatiores infrà, inter se 
æquales, costas superantes. Ultimus anfractus in parte 
mediana depressus, indè rectiusculus, in canalem brevem, 
subrecurvum desinens ; duplici cingulo fulvo balteatus, supe- 
riore costis interrupto, inferiore ad os aperturæ juxtà colu- 
mellamn orto, latiore sed confuso. Apertura subpiriformis, fauce 
alba ; columella rubro-tincta, rectiuscula, in medio triplicata ; 
canalis brevis, subrecurvus, rubro tinctus. Labrum alatum, 
extüs in ultima costa varicosè incrassatum, ad canalem validè 
depressum, ad basin externè rubro tinctum, in ore crenulato- 
acutum, intùs sexdentatum. Sinus profundus, rotundatus, in 
ala aperturali retrà incisus, ab anfractu præcedente callositate 
nitida labri appressa separatus.— Long. 8-9 mill. ; diam. max. 
9 1/2-3 1/2 mil. 

Hab. Insula Lifou. Specimina 12 vidi à R. P. Goubin, S. 
M., collecta. 


25. GLYPHOSTOMA CALLISTUM, J. Hervier. 


T. cylindrico-fusiformis, elongata, turriculata, alba, in 
sutura nigro-funiculata. Anfractus 8 : embryonales 2 læves, 
lucido-cornei, nigrescentes ; intermedii rotundi, ad suturas 
profundè constricti et canaliculati, longitudinaliter costulati 
liris transversis undique decussati et granulati ; costulæ (14- 
16 in ultimo anfr.) rotundæ, confertæ, à sutura ad os aperturæ 
obliquè descendentes ; liræ vero elevatulæ, inæquales, in canali 


— 238 — 


suturali minutæ, infrà majores (5 in penultimo anfv., nume- 
rosiores in ultimo), cum totidem minoribus alternantes. 
Ultimus anfractus, ad altudinem oris aperturæ peculiariter 
constrictus, zonulaque nigra cinctus, costulis illic evanidis, 
liris crassioribus obliquè basin ambientibus, rectiusculus in 
canalem subrecuroum, breviusculum desinens. Apertura obli- 
què oblonga : columella recta, callositate nigra ad suturam 
labri munita, in medio plerumque fusco tincta, propè basin 
sæpius indistinctè plicata. Labrum obliquè arcuatum, extus in 
ultima costa,validissima incrassatum, in ore breviter alatum 
(ala serrata,vix acuta), intüs denticulatum, dentibus superiore 
etinferiore majoribus, in fauce fusco-nigro ad basin (aliquoties 
etiam in ore sinûs) tinctum, zonula nigra deorsum introrsèùs 
cingulatum. Sinus retro et profunde apertus, jurtà suturam 
in ala aperturali et ultima costa labri incisus. — Long. 7-9 
maill, ; diam. max. 3-3.95 mill. 

Hab. Insula Lifou. 30 specimina vidi à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 


26. GLYPHOSTOMA PARTHENICUM, J. Hervier. 


T. elongato-fusiformis, crassa, omnino alba. Anfractus 8-9 
(? apice deficiente) convexiusculi, sutura lineari vix distincta 
discreti, plicis verticalibus tenuibus lirisque transversis exili- 
bus laxius clathrati, in parte vero suturali et in ultimi anfr. 
parte basali striis confertis, non clathratis cingulati. Apertura 
piriformis, alba; columella 4-6 plicata, supernè tuberculata, 
infernè in canalem brevem obliquè desinens ; labrum arcuatum, 
obliquè prominens, intus extèsque incrassatum, in fauce 8-9 
dentatum,in ore acutum; costula varicosa ên se reversa, cum 
columella coalescens in sutura. Sinus profundus, crassus, sutu- 
ræ parallelus. — Long. 9-13 mill. : diam. max. 3-4 mall. 

Hab. insula Lifou. Vidi 2? specimina à R. P. Goubin, S. M., 
collecta. 


+ ne 


— 239 — 


Varietas 8. Phæostoma. Rufo-tincta in peristomate. 
Hab. Insula Lifou. Specimen unicum vidi à R. P. Goubin, 
collectum. 


27. GLYPHOSTOMA, GaibEI, J. Hervier. 


T. parvula, lanceolato-fusiformis. utrinquè acuminata, 
alba, nitens, in costulis et interstitiis minutissimè granulatu, 
inter liras fulvo-sulcata. Anfractus 8 : embryonales ? rotundi, 
lacteo albi, nitidi, lives ; sequentes converti, costulis tubercu- 
liferis e sutura ad busin longitudinaliter ornati, lirisque 3 
cariniferis, super costas nodulosis, decussati; carinis incæ- 
qualibus, 2 inferioribus, validis, superiore exilé; infrà carinas, 
3 sulcis fulvo tinctis. Apertura parvula, piriformis ; columella 
luteo-tincta, supernè fulvo-tuberculata sub suturæ callositate, 
in medio 2-3 plicata, infrà in breciusculum canalem obliquè 
desinens. Labrum extüs incrassatum, obliquè in aperturam 
prominens, intüs 3-4 dentatum, ad basin et ad aperturam 
sinûs fulvo maculatum. Sinus suturæ parallelus, profundus, 
crassus. — Long. 5 mill. ; diam. max. 1.50 mul. 

Hab. Insula Lifou. 6 specimina vidi à R. P. Goubin, S, M., 
collecta. 

Varietas B. Brachyspira. 

T. minor, ovato-fusiformis, utrinquè acuminata ; anfrac- 
tus rotundi, in mediana carina angulati, ventrosiores ; fulvo 
magis diffusè tincta.— Long. 4-4.50 mill.; diam. max. circiter 
1-50 mil. 

Hab. Insula Lifou. Vidi 8 specimina à R. P. (ioubin, 
S. M, collecta. 


28. GLYPHOSTOMA TRIGONOSTOMUM, J. Hervier. 


T. parva, turrito-elongata, crassa, fulva. Anfractus 9 : 
embryonales 3 rotundi, cornet, læves : intermedii subrotundi, 


RTE * 


Né 
| 


È ; 


— 240 — 


sutura lineari undulatim connexi, infra suturam depressi, 
crassis et rotundis costulis longitudinaliter ornati, transver- 
sim 4-lirati, liris super costas tumidis. albescentibus, inæqua- 
libus (prima subter suturam minore), sulcis inter liras 
minutissimè granulatis ; in ultimo anfractu, costis ad altitu- 
dinem aperturæ evanidis, lirisque obliquè in canalem desi- 
nentibus. Apertura parva, triangulata, intùs fuscescens ; 
columella rectiuscula, rufo-fulva, pluriplicata ; labrum extùs 
in ultima costa incrassatum, ad aperturam obliquè et sinuosè 
prominens, in ore acutum, in fauce pluridentatum, dente 
superiore ad aperturam sinûs validiore. Sinus profundus, 
suturæ parallelus, sutura peculiari modo suprà sinum 
incrassata. — Long. 5-6 mill. ; diam. max. 1,50-2 mill. 

Hab. Insula Lifou. Specimina 25 vidi, à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 

Varietas B. Albescens. 

T. albescens seu alba, inter liras pallidissimè fulva. 

Hab. Insula Lifou. 4 specimina vidi, à R. P. Goubin, 
S. M., collecta. 

Varietas +. Turriculata. 

T. fuloa, porrecta, quasi cylindrica ; anfractus inclinati, 
in sutura coarctati; apertura parvula. — Long. 6-7 mall. ; 
diam. max. 1,50-2 maill. 

Hab. Insula Lifou. Vidi 2 specimina adulta, plurima 


juniora, à R. P. Goubin, S. M., collecta. 
FFE 


BIBLIOGRAPHIE 


Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique 
centrale. — Ouvrage publié par ordre du Ministre de 
l’Instruction publique. — Recherches zoologiques 


— 241 — 


publiées sous la direction de M. Milne-Edwards, 
membre de l’Institut, — Septième partie. Etudes sur 
les Mollusques terrestres et fluviatiles, par P. Fischer 
et H. Crosse. — Quinzième livraison (1). 

La quinzième livraison débute par l’étude du sous- 
genre Smaragdia, représenté au Mexique par le Neritina 
oiridis, dont l’habitat est exclusivemement marin. On sait 
que cette espèce est abondante dans la Méditerranée et 
dans la mer des Antilles et qu’on trouve, d’autre part, dans 
l’Océan Indien et dans le Grand Océan, une espèce extrême- 
ment voisine, le N. Rangiana. Cette vaste distribution 
soulève un problème encore insoluble. 

Les auteurs ont abordé ensuite l’étude des Pelécypodes 
du Mexique et du Guatemala, qui ont surtout des affinités 
avec ceux de l'Amérique du Nord, tandis que la faune des 
Gastropodes est plutôt comparable à celle de l'Amérique 
du Sud. Les Pélécypodes, particulièrement représentés 
dans les eaux douces du versant Atlantique, appartiennent 
à trois familles : Mytilidæ, Unionidæ, Cyrenide. 


40 MyTiLIDÆ. 


Les auteurs maintiennent provisoirement le genre 
Dreissensia parmi les Mylilidæ, dans la sous-famille des 
Dreissensiineæ : les Dreissensia paraissent en eflet reliés 
aux Mytilus par les Septifer et les Modiolarca maïs les 
documents anatomiques sont encore peu nombreux. 

L'historique du nom Dreissensia est complètement 
exposé, ainsi que la question desynonymie avec les Conge. 
ria : Dreissensia et Congeria sont deux groupes différents 
dans un même genre naturel. Les vocables Tichogonia, 


(1) Paris 1894, Imprimerie Nationale.— En vente chez E. Leroux, 
libraire, rue Bonaparte, 28. Fascicule grand in-4, imprimé avec 
luxe, comprenant 88 pages d'impression et accompagné de 4 
planches celoriées. 


— 242 — 


Rossmässler; Mytilina, Cantraine ; Enocephalus, Münster, 
sont synonymes de Dreissensia. 

Un chapitre est consacré à la description anatomique 
(extérieur, système nerveux, reproduction) et aux mœurs 
de l’animal. 

Le genre Dreissensia est divisé en trois sections établies 
d’après les caractères de la coquille : 1° Dreissensia, s.str.; 
20 My-tilopsis, Conrad ; 3° Cong'eria, Partsch. 

Le Mexique est dépourvu de Dreissensia ; le Guatemala 
n’en renferme qu'une seule espèce, qui appartient au 
genre My-tilopsis : C’est le Dreissensia Sallei. 


90 UNIONIDÆ. 


La famille des Unionidæ a été divisée de différentes 
façons, suivant les auteurs qui se sont appuyés soit sur les 
caractères de la coquille, soit sur les caractères anatomi- 
ques. Une intéressante classification de M. H. von Ihering 
est fondée sur les formes larvaires (glochidium, lasidium). 

Les genres Ætheria et Mülleria, et peut-être aussi 
Byssanodonta doivent être exclus de cette famille. 

Un certain nombre d’Unionidæ peuvent vivre longtemps 
hors de l’eau, diverses observations ne laissent aucun 
doute sur ce point. 

Les Unionidæ ne sont représentés au Mexique que par 
les genres Unio et Anodonta. 


Genre Anodonta. — Après l'historique du genre, les 
auteurs abordent l’anatomie ; ils rappellent que de nom- 
breux travaux ont démontré que la séparation des sexes 
est la règle chez les Anodonta : toutefois il existe des 
individus hermaphrodites. 

Par leurs caractères anatomiques, les Anodonta ne 
différent pas sensiblement des Unio. 

Les espèces d’Anodonta sont extraordinairement poly- 


D. 


— 243 — 


morphes et difticiles à délimiter : à ce point de vue, les 
auteurs citent un exemple bien curieux : Isaac Lea ne 
reconnaît en Europe qu’une espèce, Anodonta cy gnea, 
tandis que M. A. Locard en admet deux cent cinquante et 
une différentes. 

Les Anodonta du Mexique sont répartis en six sec- 
tions : 

1° Brachyanodon ; 2 Mesanodon ; 3° Euryanodon ; 
40 Py-g'anodon ; 5° Pseudoleila ; 6° Une espèce non figurée. 
Les quatre premières de ces sections sont nouvellement 
établies par les auteurs. 

Les Brachy anodon, comprennent deux espèces nou- 
velles : Anodonta Chapalensis et A. Chalcoensis. 

Les Mesanodon comprennent une espèce nouvelle, 
A. Tehuantepecensis. 


Genre Unio. — L'histoire du genre est rapportée avec 
beaucoup de détails concernant la classification bizarre de 
Poli, la séparation du genre Margaritana par Schuma- 
cher, celle des genres Hyria et Castalia par Lamarck,et le 
démembrement des Unio en de nombreux genres par 
Rafinesque, par Conrad et par Swainson. Plusieurs espèces 
ont les valves asymétriques. 

L’anatomie des Unio a fait l’objet de nombreux travaux. 
Le mode d’incubation des œufs donne lieu à une remarque 
intéressante. Généralement, la branchie externe sert de 
poche incubatrice ; mais, dans quelques espèces de l’Amé- 
rique du Nord, les deux branchies renferment des œufs ; 
d’autre part, les Unio de l'Amérique du Sud présentent 
une disposition inverse, les branchies internes portant 
seules les œufs. 

Les Unio ont les sexes séparés ; la forme de la coquille 
a permis à des naturalistes américains de distinguer les 
mâles des femelles. Les très jeunes Unio américaines pos- 


— 244 — 


sèdent un byssus qu’on à trouvé parfois chez certains 
spécimens adultes. 

Les Unio de l'Amérique du Nord sont en nombre 
extraordinaire. Les espèces du Mexique et du Guatemala, 
moins nombreuses, ne laissent pas que d’être importantes : 
elles sont réparties provisoirement par les auteurs en 20 
sections : 


1. Delphinonaias, 2. Phyllonaias, 3. Plectomerus, 
4. Amphinaias, 5. Disconaias, 6. Psoronaias, 7. Pachy- 
nains, 8. Cyrtonaias, 9. Uniomerus, 10. Mesonaias, 11. 
Caenonaias, 12. Nephronaias, 13. Actinonaias, 14. Amy g- 
dalonaias, 15. Graphonaias, 16. Leptonaias, 17. Simo- 
naias, 18. Sphenonaias, 19. Bary naias, 20. Incertæ sedis. 


Les 19 sections ci-dessus dénommées sont nouvelles, à 
l’exception de la troisième et de la neuvième. 

Le fascicule se termine par l’étude des six premières 
sections ; il contient comme espèce nouvelle l’Unio 
Usumasintæ, du Guatemala. 

H. FISCHER.. 


Manual of Conchology ; Structural and Systematic. With 
illustrations of the Species. By George W. Tryon Jr. 
Continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale 
et systématique. Avec les figures des espèces. Par 
George W. Tryon Jr. Continué par) H. A. Piisbry: — 
Série Il : Pulmonata. — Partie XXX VII (1). 


Partie XXXVII. — L'auteur, qui vient de terminer 
les Helix, avec son neuvième volume des Pulmonata, 


(1) Philadelphie, 1895. Edité par la Section Conchyliologique 
de l'Académie des Sciences Naturelles de Philadelphie. Kasci- 
cule in-8o de 48 pages d'impression et de 14 planches coloriées. 


— 245 — 


entame maintenant les Pulimus. Il discute d’abord la 
valeur de ce nom, dont les origines laissent évidemment 
beaucoup à désirer. Il nous paraît hors de doute que le 
Bulimus de 1777 de Scopoli n’est qu’un simple écorche- 
ment, peut-être involontaire à son début, du PBulinus ou 
Bulin d’Adanson : il ne comprend, d’ailleurs, comme lui, 
que des mollusques aquatiques (Zimnæa stagnalis, 
Bithinia tentaculata), ou presque aquatiques (Succinea 
amphibia). D'ailleurs Scopoli dit expressément : Bulimus, 
Adanson. 

Neuf ans plus tard, en 1786, le même Scopoli, 
changeant brusquement de système, prend pour type du 
genre Bulimus une coquille terrestre, qu'il figure et dans 
laquelle on peut reconnaître très exactement, non pas, 
comme l’a supposé, le B. kæmastomus, mais une espèce 
du même groupe et beaucoup plus rare, le BP. granulosus : 
il ne donne pas de diagnose générique. 

Bruguière, dans l'Encyclopédie Méthodique, adopte le 
genre Bulimus de Scopoli et en donne même la description, 
mais il y mêle des Ampullaires et d’autres coquilles 
étrangères au genre. C’est Lamarck qui a, le premier, 
rendu suffisamment claire cette forme générique, l’a 
débarrassée des types qui lui étaient étrangers et l’a 
popularisée chez les naturalistes, jusqu’à nos jours, 
malgré les défauts de son origine. 

M. Pilsbry croit devoir remplacer le nom générique de 
Bulimus par celui de Strophocheilus (melius Stropho- 
chilus), qu’il subdivise en # sous-genres : Strophocheilus, 
s. str.; Borus ; Dryplus; Thaumastus. Mais Stropho- 
cheilus, nom manuscrit de Spix, appliqué par lui à ses 
S. hæmastomus et S. Almeida, qui ne sont autre chose 
que les Bulimus ovalus et B. pudicus, n’est lui-même pas 
beaucoup meilleur que Bulimus, dans ses origines, et il a 
le désavantage d’être beaucoup moins usité. Mauvais nom 


— 246 — 


pour mauvais nom, est-ce bien la peine de changer ? Nous 
en doutons. 

Le groupe des Borus répandu dans l'Amérique du Sud, 
comprend les plus grandes espèces de Bulimes connues. 

L'auteur décrit comme espèce nouvelle la Stropho- 
cheilus (Borus) oosomus, du Brésil. Il considère avec 
raison le Pulimus Garcia- Moreni, Miller (un bien 
mauvais nom, d’ailleurs), comme un simple synonyme du 
B. Popelairianus. I paraît admettre, sans grand enthou- 
siasme du reste, comme espèce, et il cite en synonymie, 
comme genre, un autre bien mauvais nom, Tatutor 
tatutor, proposé pour une forme de la Nouvelle-Grenade : 
cette dénomination bizarre ne nous paraît appartenir à 
aucune des langues usitées,en matière d'histoire naturelle. 

Le titre, la planche { et l'introduction de cette belle 
monographie doivent paraître à la fin du volume. 

H. Crosse. 


Two new Land Shells from Tenerife, By (Deux nouvelles 
coquilles terrestres de Ténériffe. Par) 3. H. Ponsonby et 
E. R. Sykes (1). 


MM. Ponsonby et Sykes décrivent et figurent 2 espèces 
nouvelles, recueillies à Icod, dans l'ile de Ténérifte (Iles 
Canaries) par M. le Colonel Parry: Helix Parryiet Pupa 
prramidula. C'est une intéressante addition à la faune 
malacologique, déjà si riche, de cet archipel. 

H. CRossE. 


(1) Londres, 1894 Brochure in 8 de 1 page d'impression, 
accompagnée de gravures sur bois imprimées dans le texte 
(Extr. de la partie 2 du vol. 1 des Proc. of the Malac. Soc. of 
London, 1894), 


HT 


On a new species of Helix from the Xhasi Hills. By. (Sur 
une nouvelle espèce d’Helix, provenant des monts 
Khasi. Par) J. H. Ponsonby (2). 


L'auteur décrit et figure, sous la dénomination de 
Nanina (Sessara) episema, une nouvelle espèce de Nanina, 
provenant des monts Khasi (Inde Orientale) et remarquable 
par la présence, sur le bord externe, d’une dent fortement 
prononcée et se prolongeant dans l’intérieur de l’ouverture. 


H. CRoSSE. 


Description de quelques espèces et genres nouveaux de 
Coquiiles vivantes de diverses provenances, par Mau- 
rice Chaper (1). 


L'auteur décrit et figure les nouveautés suivantes, qu'il 
a recueillies dans le cours de ses voyages et missions sur 
la côte occidentale d’Afrique et particulièrement en 
Assinie : Spatha Droueti; Adjua brevis (Genre nouveau, 
établi sur une petite coquille terrestre, qui pourrait bien 
n'être autre chose qu’un jeune Ennea); Perideris Ver dieri ; 
Glessula Bretignerei ; Corbula Assiniensis ; Curvella 
sulcata (Genre nouveau); C. inornata; Moaria conica 
(Genre nouveau) ; Lyonsia Morgan; Gulella Elimensis, 
G. Assinensis. 

H. CRossSe. 


(1) Londres, 1894. Brochure in-8 de 1 page d'impression, 
accompagnée de 2 gravures sur bois imprimées dans le texte. 
(Extr. de la partie 2 du vol. 1 des Proc. of the Malac. Soc. of 
London, 189,4). 

(2) Paris, 1885. Brochure in-8 de 13 pages d'impression, accom- 
pagnée d’une planche lithographiée (Ext. du Tome X du Bulletin 
de la Société Zoologique de France, 1885. 


— 248 — 


Description de quelques espèces nouvelles de Coquilles 
vivantes, provenant de l’Afrique Australe et d'Assinie, 
par M. Chaper (1). 


Dans cette Note, qui semble être la suite de celle qui 
précède, l’auteur décrit et figure les nouveautés suivantes, 
qui ont été recueillies par lui, pendant ses voyages dans le 
Sud de l’Afrique et sur la côte occidentale du même conti- 
nent : Unio Vaalensis, du Vaal, U. Essoensis, de la 
rivière d’Esso (Lagune d’Assinie) ; Æelicopsis Tabule, 
trouvé sur le haut de la Montagne de la Table (Cap 
de Bonne-Espérance) ; Hy-drobia C'aledonensis (Caledon, 
Afrique Australe); Gulella Treichii, d’Assinie. 

H. CROSSE. 


————_— 


Note sur quelques Unionidæ de Grèce, par M. Chaper (2). 


L'auteur donne les figures de 3 Anodonta, de Grèce, 
décrits par M. Drouet, dans le Journal de Conchyliolo- 
gie (3), mais non encore représentées jusqu'ici (À. Græca, 
A. Quellenneci et 4. lepida). figure également deux 
autres espèces de Grèce, l'Unio pamisinus, Drouet, et 


l'U. Messenicus, Westerlund. 
H. CROSSE 


Mollusques Marins de Saint-Jean-de-Luz, par Ph. 
Dautzenberg (4). 


Deux dragages, effectués par M. Ed. Chevreux, à bord 
de son yacht Melita, dans les eaux de Saint Jean-de-Luz, 


(1) Paris, 1885. Brochure in-8 de 8 pages d'impression, accom- 
pagnée d'une planche lithouraphiée (Extr. du Tome X du Bulletin 
de la Société Zoologique de France, 1885). 

(2) Paris. 1894. Brochure in-8 de 3 pages d'impression, accom- 
pagnée de 2 planches lithographiées (Extr. des Mémoires de la 
Sociélé Zoologique de France, pour l’année 1894). 

(3) Journ. de Conchyl., vol. XL, p. 90-92, 1892. $ 

(4) Paris, 1894. Brochure in-8 de 2 pages d'impression (Extr. 
des Mém. de la Société Zool. de France, Tome VII, p. 235, 1894). 


1 


— 249 — 


par une profondeur de 8 et de 10 mètres seulement, ont 
ramené 34 espèces de Mollusques Marins, qui ont été 
examinés par notre honorable confrère, Ph. Dautzenberg. 
Quatre de ces espèces, Ringicula conformis, Raphitoma 
nebula, Alvania cancellata et Psammobia Fürüensis ne 
se rencontrent pas communément, à l’état frais. Une 
autre, Jagonia reticulata, très commun dans la Méditer- 
ranée, n’a été cité jusqu'ici, des cêtes de l'Océan, qu'à 
l’état de valves isolées (P. Fischer). Un autre dragage, 
effectué pas le même explorateur, au large de Saint-Jean- 
de-Luz, par 120 mètres de profondeur, a rapporté les 
espèces suivantes : Chenopus Serresianus ; Natica fusea;: 
Calliostoma granulatum; Chlamys clavata, var. Dumasi ; 
Nucula sulcata ; Tellina balaustina ; Pandora pinna. 


H. CROSSE. 


De l'existence du genre Berthelinia, Crosse, à l’époque 
actuelle, par Ph. Dautzenberg (1). 


Le curieux genre Berthelinia n’était connu jusqu'ici 
qu’à l’état fossile, dans l’Eocène Parisien (2). Il vient d’être 
découvert, à l’état vivant, par M. Schlumberger, dans du 
sable dragué à Nossibé. La valve droite est seule connue 
jusqu'ici. M. Dautzenberg décrit et figure la nouvelle 
espèce sous le nom de 2. Schlumbergeri. Cette découverte 
est intéressante et mérite d’être signalée. 

H. CROSSE. 


(1) Paris, 1895. Brochure in-8° de deux pages d'impression, 
accompagnée de gravures sur bois, imprimées dans le texte. 
(Ext. du Bull. de la Soc. Zool. de France, tome XX, p. 37, 1895). 

(2) Journ. de Conchyl., vol., XXII, p. 79, (1875) et vol XXXV, 
p 305, pl. X (1887). 


— 250 — 


Die fossile Fauna von Dubovae bei Karlstadt in Kroatien. 
Von (La Faune fossile de Dubovac, près Karlstadt, en 
Croatie. Par) S. Brusina (5). 


Stoliczka et Stur paraissent être les premiers natura- 
listes qui se soient occupés des couches de Dubovac, près 
Karlstadt, en Croatie (1861-1863). Ils ne citent, d’ailleurs, 
que deux espèces, recueillies à l’état fossile, Congeria 
spathulata et Cardium apertum. Les espèces suivantes 
sont décrites comme nouvelles, par l’auteur, et figurées : 
Congeria Preradovici : Dreissensia Rossu. Il figure éga- 
lement, sur la même planche, un autre Congeria fossile, 
provenant de Radmanest {Hongrie méridionale). En signa- 
lant la présence, à Dubovac, de son Planorbis constans, il 
fait remarquer que les Gastropodes sont très rares dans 
celte localité. 


H. CROSSE. 


IX. A new Potamides. — X. On the habitat of the 
Nanina inquinata, V. d. Busch. By (IX. Un nouveau 
Potamides. — X. Sur l'habitat du Nanina inquinata, V. d. 
Busch, par) M. Scheprnan (4). 


L'auteur décrit, sous la dénomination de Potamides 
(Terebralia) tenerrimus, une espèce nouvelle, recueillie à 
Roti par le Dr H. ten Kate. [l ne trouve pas, chez elle, les 
lames internes qui caractérisent les Terebralia, mais tout 
l'ensemble de la coquille se rapporte bien à ce sous-genre. 


(3) Vienne, 1893. Brochure in-4* de 10 pages d'impression, 
accompagnée d'une planche lithogsraphiée (Ext. du Jahrbuch der 
K. K. Geolog. Reichsanstalt, vol. XLIII, p. 369, 1893). 

(4) Leyde, 1894. Brochure in-8, de 4 pages d impression, accom- 
pagnée d’une planche lithographiée (Ext. du Vol. XVI des Notes 
from the Leyden Museum. 1894). 


— 951 — 


Il décrit et figure également la radule de son espèce, qui 
présente quelques différences avec celle du P. sulcatus, 
telle que la représente Troschel. 

L'habitat du Nanina (Xesta) inquinata, V. d. Busch, 
était, jusqu'à ces derniers temps, demeuré fort incertain. 
Celui de Java, donné par Philippi, Reeve, Pfeifter et 
Clessin, ne s’est point confirmé, car ni Zollinger, ni aucun 
des autres explorateurs de Java. n’y a rencontré cette 
espèce. Le Prof. E. von Martens à émis (1) la supposition 
que ce mollusque pourrait bien provenir des îles Banda 
et cette supposition vient d’être confirmée par l’envoi 
récent, fait à M. Schepman par le Baron van Hoëvell, 
d’une boîte de coquilles recueillies à Banda-Neira et ne 
comprenant guère autre chose que des Nanina inquinata. 
L'espèce parait exister aussi à Werinama, dans l’île de 
Ceram, où elle se rapproche davantage du type figuré dans 
les Abbildungen de Philippi. 

H. CRossE. 


On the geographical distribution of Slugs. By (Sur la dis- 
tribution géographique des Limaces. Par) ©. D. A. 
Cockerell (2). 


Les Mollusques terrestres nus, que l’on désigne 
vulgairement sous le nom général de Limaces, comp- 
tent des représentants dans presque toutes les régions 
habitables de notre globe, et, quoique, dans beaucoup 
de localités, ils n'aient été que peu ou point recueillis 
jusqu'ici, le nombre des espèces connues est déjà 
devenu considérable. 


(1) Ostas. Landschn., p. 207. 


(2) Londres, 1891. Brochure in 8 de 14 pages d'impression 
(Extr. des Proc. of the Zool. Soc. of London, p. 2i4, 1891.) 


— 252 — 


L'auteur propose le nouveau sous-genre Aneitella 
(type : À. oirgata, Smith, des îles de l’Amirauté); le 
nouveau genre ÂVeojanella, pour une forme inédite de 
la Nouvelle-Zélande, qu'il décrit sous le nom de N. dubia ; 
le nouveau sous-genre /merinia, établi sur le Vaginula 
Grandidieri, Crosse et Fischer, de Madagascar (1). 
Nons croyons que c’est à tort qu'il indique l’Aneitea 
Macdonaldi, Gray, comme se trouvant en Nouvelle- 
Calédonie, en même temps qu'aux Nouvelles-Hébrides. 
Aucun naturaliste Néo-calédonien n’a, jusqu'ici, à 
notre connaissance, recueilli cette espèce dans notre 
colonie. H. CROSSE. 


Remarks on Australian Slugs. By (Remarques sur des 
Limaces Australiennes. Par) T. D. A. Cockerell (2). 


Dans cette brochure l’auteur se défend contre les cri- 
tiques dont il a été l’objet de la part d’un naturaliste 
Australien, qui ne manque assurément pas de compé- 
tence, en ce qui concerne la Malacologie de la région 
qu’il habite. Il s’agit toujours des Mollusque terrestres. 
nus. C’est dans ce mémoire qu'est indiqué le type du 
sous-genre /merinia. H. CRossE. 


Description of a new Species of the Genus Janella. 
By (Description d’une nouvelle espèce de Limace du 
genre Janella. Par) Waïlter E. Collinge (3). 


(1) L’auteur donne les caractères sur lesquels il établit son 
sous-genre Imerinia, mais il n’en indique le type que dans une 
autre brochure, parue en 189 (Ann. et Mag. Nat. Hist., mai 189%, 
p. 370). 

(2) Londres, 1892. Brochure in 8 de 3 pages d'impression. 
(Extr. des Ann. et Mag. of Nat Hisl., p. 370, mai 1892). 

(3) Londres, 1894. Brochure in 8, de 5 pages d'impression, 
accompagnée de gravures sur bois imprimées dans le texte 
(Extr. des Proc. of. the Zool. Soc. of London, p. 526, 1894). 


— 253 — 


L'auteur décrit, sous le nom de Janella maculata, 
une espèce nouvelle, qui lui a été communiquée par M.H. 
Suter et qui provient de Forty Mile Bush, localité de 
l'Ile du Nord (Nouvelle-Zélande). C’est du J. bitentaculata 
qu’elle se rapproche le plus, mais elle s’en distingue néan- 
moins par de bons caractères et notamment par la 
forme beaucoup plus aplatie de l'animal. L'auteur donne 
une étude anatomique très intéressante sur cette espèce. 

H. CROSSE. 


Revision der von Spix in Brasilien gesammelten Najaden. 
Von (Révision des Najades, recueillies par Spix, au 
Brésil. Par le) D: H. von Ihering (1). 


Lorsque Spix entreprit, de 1817 à 1820, son Voyage au 
Brésil, on savait fort peu de choses sur les Naïades de 
l'Amérique du Sud. En dehors de deux espèces de la 
Plata, décrites par Maton et restées encore incertaines 
aujourd’hui, on ne connaissait guère que l’Ayria syrma- 
tophora, Linné, et une dizaine d'espèces de Lamarck. 
Spix recueillit, au Brésil, dix neuf espèces de Naïades, 
dont cinq seulement étaient connues avant lui et dont il 
figura le reste, qui comprenait les genres Columba (Leila), 
M)-cetopus et Aplodon (Monocondy læa), caractéristiques 
pour la faune Sud-Américaine, au même titre que les 
genres Hyria, Plagiodon, Castalia et que le probléma- 
tique Byssanodonta. Voici la liste des espèces recueillies 
par Spix, au Brésil, et révisées, tant au point de vue géné- 
rique que sous le rapport spécifique, par M. H. von Ihe- 
ring. 

(1) Berlin, 1890. Brochure in-8 de 54 pages d'impression, 


accompagnée d’une planche lithographiée (Extr. des Arch. of 
Naturgesch. 1890, vol. 3, liv. 2). 


— 254 — 


1. Aplodon inerme, Spix. Le nom générique Aplodon 
est antérieur à celui de Monocondy læa. 

2. Mycetopus siliquosus, Spix. Le M. Weddeliü, Hupé, 
est synonyme de cette espèce, qui, à l’état jeune, a été 
nommée Anodon pygmæus par Spix et Mycetopus H&- 
peanus par Clessin. 

3. Mycetopus longinus, Spix. Le M. subsinuatus, So- 
werby, est synonyme. 

4. Columba Spixii, H. v. Ihering. Espèce considérée à 
tort par Spix comme le jeune âge de son Anodon gigan- 
teum, mais bien distinct génériquement et spécifiquement. 

5. Columba pulvinata, Hupé, confondu par Spix avec 
son À. giganteum. 

6. Anodonta rotunda, Spix. L’A. Cailliaudi, Lea, est 
synonyme. 

7. Anodonta trapezea, Spix, nommé À. Spixit par 
A. d’Orbigny. Le nom de Spix a l’inconvénient de ressem- 
bler beaucoup trop à celui de l’espèce suivante de Lamarck, 
qui est antérieure. 

8. Anodonta trapezialis, Lamarck. La forme femelle 
constitue l’A. exotica de Cuvier et l’A. Rioplatensis de 
Reeve ; la forme mâle, l'A. giganteum de Spix. 

9. Anodonta Hertwigü, H. v. Ihering. C’est l’A. anse- 
rina, du Musée de Munich et de Küster, mais non celui de 
Spix ni de Wagner. 

10. Anodonta radiata, Spix. 

11. Anodonta obtusa, Spix. Le mème, à l’état jeune, 
a été nommé, par Spix, À. lituratum. 

12. Anodonta ensiformis, Spix. Se trouve à la fois en 
Bolivie et au Brésil (affluents du Haut-Amazone). 

13. Anodonta trigona, Spix. C'est l'A. Chiquitana, 
A. d’Orbigny. 

14. Castalia ambigua, Lamarck. Spix a nommé cette 
espèce l'etraplodon pectinatum. 


». Le hp 


15. Hyria avicularis, Lamarck. C’est le Diplodon 
furcatum de Spix et l’Unio caudatus de Wagner. 

16. Æyria corrugata, Lamarck. C'est le Triplodon 
rugosum de Spix et l'Unio rugosus de Wagner. 

17. Unio ellipticus, Spix. Classé par Spix parmi ses 
Diplodon, ainsi que les deux espèces suivantes. 

18. Unio rhombeus, Spix. 

19. Unio rotundus, Spix. 

Le Dr H. von Ihering ajoute à ces espèces Brésiliennes 
l'Unio multistriatus, de Lea (U. ellipticus de Küster et 
de Reeve et U. psammactinus, Bronn mns., in Philippi 
(Abbild., II, p. 41, pl. 4, fig. 2). Il décrit également et 
figure sous le nom de Mycetopus Slaudingeri, une espèce 
nouvelle de Huagabamba (Pérou Oriental), qui lui avait 
été communiquée, en nombre, sous la dénomination 
erronée de M. siliquosus. 

L'auteur nous apprend un fait géographique intéres- 
sant, qu'il tient de Holmberg et qui explique très natu- 
rellement la présence simultanée d’un certain nombre 
d’espèces de Mollusques fluviatiles (Castalia ambigua, 
Anodonta trapezialis, A. trigona, &), depuis la Plata 
jusqu’à l’Amazone, c'est-à-dire dans une immense région 
qui comprend plusieurs bassins : cela provient de la 
situation hydrographique des parties intérieures de la 
Bolivie, qui, à l’époque des hautes eaux, se transforment 
en une sorte de vaste océan d’eau douce, qui s'étend entre 
la Bolivie et le Brésil. Comme cette région comprend la 
ligne de partage des eaux entre l’Amazone et la Plata, il 
doit s’y trouver indubitablement quelques points de 
réunion ou de communication entre les deux bassins. Un 
autre fait qui vient à l'appui de cette hypothèse c’est que 
l’on rencontre des espèces de Poissons d’eau douce Argen- 
tines jusque dans les affluents S. E. de l’Amazone. 

L'auteur donne la liste et la distribution géographique 


2 one 


des à espèces dont se compose le genre Sud-Américain 
Columba, ou plutôt Leila de Gray, car le premier nom est 
déjà employé antérieurement dans la nomenclature. 


Genre LEILA, Gray 


Synonyme : Columba, H. v. Ihering (non L.). 


1. Leila Blainvilleana, Lea. 

Var. 68. Riograndensis, H. v. Ihering. 

Hab. Corrientes, Entrerios (A. d'Orbigny). — Paraguay 
(Castelnau). — Rio Grande do Sul, pour la variété 8 (H. von 
 Jhering). 

Obs. Leila Georginæ et L. Parishii de Gray sont des 
synonymes de l’espèce. 


2. Leila Castelnaui, Hupé (emend.). 
Hab. Paraguay (Castelnau). 


3. Leila esula, Jan. 

IHab. Moxos et Chiquitos, en Bolivie. 

Obs. C’est l’Zridina Blainvilleana, À. d’Orbigny, et le 
Leila Blainvilleana, Hupé (non Lea). 

4. Leila Spixii, H. v. Ihering. 

Hab. Ega, Amazone. 

5. Leila pulvinata, Hupé. 

Hab. Rio Janeiro (Castelnau) ; Ega, Amazone. 

Nous signalerons encore dans l’intéressant travail du 
D' H. von IThering, d'importantes observations sur la 
distinction des sexes, chez les Naïades’et sur les caractères 
distinctifs qui s’y référent, au point de vue conchy- 
liologique. H. CROSSE. 


On some new Species of Shells from New-Zealand and 
Australia. and Remarks upon some Atlantic forms 


— 257 — 


occurring in deep water off Sydney. By (Sur quelques 
formes Atlantiques que l’on rencontre, en eau profonde, 
au large de Sydney. Par) Edgar A. Smith (1). 


L'auteur rectifie une erreur de Tryon, qui, dans son 
Manual (2), a confondu une espèce de la Nouvelle-Zélande, 
fort voisine extérieurement de certaines variétés lisses du 
Purpura lapillus, le Purpura patens, Hombron et 
Jacquinot, avec le P. Dumasi, Vélain. Il établit, ce qui 
est intéressant à savoir, que le ?. palens, ayant un 
opercule muricoïde, n’esi pas un Purpura, mais bien 
plutôt, selon toute apparence, un Trophon, tandis que 
l’'opercule du P. Dumasi, non décrit par M. Vélain, est 
normalement purpuroïde. 

M. Smith décrit comme nouvelles les espèces suivantes: 
Scissurella Lytteltonensis, coquille curieuse, presque 
néritiniforme, munie latéralement d’une courte fissure 
labrale et de coloration rosée et blanchätre (Si la figure 
est exacte, cela ne nous paraît pas être une Scissurelle, 
mais plus probablement une forme particulière); Photinula 
Suteri ; Acmæa Helmsi (ces 3 espèces sont Néo-Zélan- 
daises); Lepeta (?) alta, dragué au large de Sydney, par 
410 brasses de profondeur. L'auteur signale le fait 
extraordinaire (et demandant à être confirmé) de la 
présence, dans cette dernière station, c’est-à-dire dans 
les eaux australiennes, de 5 espèces de Mollusques du 
Nord de l’Atlantique (Æissoa deliciosa; Dentalium ensi- 
culus, D. panormitanum ; Cuspidaria teres et Poromya 
neæroides. Nous avons également peine à croire à 
l'existence de l’Euthria cornea de la Méditerranée dans 


(1) Londres, 189:. Brochure in-8° de 4 pages d'impression 
(Extr. de la partie 2 du vol. I des Proc. of the Malacological 
Soc., p.57. Mars 1894). 


(2). Manual of Conch., vol. II, p. 177. 


Ne ps 


les eaux de Ouagap, en Nouvelle-Calédonie, existence 
affirmée, d’après l'auteur, par MM. Brazier et Rossiter. 
H. CROSSE. 


On the Land-Shells of Western Australia. By (Sur les 
Coquilles terrestres de l'Australie Occidentale. Par) 
Edgar À. Smith (1). 


Jusqu'à présent, la partie occidentale de l'Australie et 
les îles qui existent sur le littoral N.-0. sont très mal et 
très insuffisamment connues, particulièrement au point 
de vue de la malacologie terrestre. On ne connaissait que 
9» espèces de Mollusques terrestres, dans cette vaste 
région, lorsque le navire de guerre anglais (Penguin » fut 
envoyé, en 1890, avec la mission d'explorer le littoral. Les 
recherches intelligentes du mécanicien en chef, J. J. Waïl- 
ker, ont permis à M. Edgar A. Smith d'élever au chiffre de 
94 le nombre des espèces terrestres connues. Les espèces 
de lAustralie Occidentale, de même que celles de l’Aus- 
tralie du Sud, sont loin d’avoir la variété de forme, la 
coloration accentuée et les dimensions de celles du Nord 
et du Nord-Est de cette vaste terre. Parmi les Hélicéens, 
les formes prédominantes appartiennent aux sections 
Rhagada, Hadra et Palula; les Bulimes sont réduits au 
seul sous-genre Liparus. Les espèces operculées terrestres 
y sont très rares, comme au reste dans toute l’Australie. 
On n’y a rencontré Jusqu'ici ni Limax,ni Vitrina, ni Heli- 
carion, ni Pupina, ni Diplommatina. 

Nous croyons intéresser nos lecteurs en leur donnant, 
d’après l’intéressant Mémoire de notre savant confrère du 

(1) Londres, 1894. Brochure in-8 de 16 pages d'impression, 


accompagnée d’une planche lithographiée (Extr. des Proc. of the 
Malac. Soc., vol. 1, p. 84. Juin 1894). 


— 259 — 


British Museum, la liste des Mollusques terrestres de 
l'Australie Occidentale. Sur cette liste, nous signalons les 
espèces nouvelles décrites par l’auteur. 


LISTE DES MOLLUSQUES TERRESTRES DE 
L'AUSTRALIE OCCIDENTALE. 


4. Lamprocystis lissa, n. sp. 

2. Vitrea Georgiana, Quoy et Gaimard. 

3. Patula millestriata, Smith. 

4. — sublesta, Benson. 

5. —  cygnæa, Benson. 

Gr NA 'Albanensts, Cox: 

7. —  nupera, Brazier. 

8. —  cuprea, Cox. 

9. —  Morti, Cox. 
10. Helix (Chloritis) millepunctata, n. sp. 
A1. — _ rectilabrum, n. sp. 
12. —  (Gonostoma) Baudinensis, Smith. 
13. — — Collingü, Smith. 
14. —  (Rhagada) leptogramma, Pieifter. 
15. — — reinga, Gray. 
16. — — Richardsonii, Smith. 
17. — — conpicta, COX. 
18. — — Tescorum, Benson. 
19. — —— inconvicla, n. Sp. 
20, — —  ? plectilis, Benson. 
Du — —  ‘? Carcharias, Pfeiffer. 
22. —  (Hadra) obliquirugosa, n. sp. 
23. — — Prudhoensis, n. sp. 
24... — — Burnerensis, n. Sp. 
25. — -- Montalivetensis, n. sp. 
26. — — Sykesi, n.sp. 
27. — — imitala, n. Sp. 


— 260 — 


98. Helix (Trachia) Derbyana, n. sp. 


DORE — Bathurstensis. n. sp. 
ru == Gaskoinensis, n. sp. 
31.  — (Xerophila) Australis, Menke. 

32. Bulimus (Liparus) dux, Pfeiffer. 

99. — _ Ponsonbyi, Angas, 
34. —— = indutus, Menke, 

90. — —- Melo, Quoy et Gaimard. 
36. = — Leeuswniensis, n. sp. 
1: = — Onslowi, Cox. 

38. — —- bulla, Menke. 

99. == — Baconi, Benson. 

40. — — Kingii, Gray. 

41. — — phy soides, Reeve. 


42. Pupa pacifica, Pieiiter. 


EE NES 
44, — 
TRUE 
AGREE 
LIEN SES 


lepidula, Adams et Angas. 
contraria, n. Sp. 
Lincolnensis, Cox. 
Wallabyensis, n. sp. 
Mooreana, n. sp. 


48. Succinea scalarina, Pfeiffer. 


49. — strigillata, Adams et Angas. 
J0. — aperta, Cox. 


51. Cyclophorus liricinctus, Benson. 


— orbiculatus, Benson. 


53. Coxiella striatula, Menke. 
54. Helicina Walkeri, n. sp. 


Le Patula Morti se rencontre, à la fois, à l’E., à l'O. et 
au S. du Continent Australien, ainsi qu’en Tasmanie ; le 
Pupa pacifica a été recueilli dans le N.-0. et dans l’0. de 
l'Australie et aussi dans le Queensland, mais ce sont à 
peu près les seuls cas que l’on connaisse de Mollusques 
terrestres communs à l'E. et à l'O. de l'Australie, ces deux 


= 201 


régions élant séparées l’une de l’autre par de vastes déserts. 
L'auteur propose le nouveau genre Coxiella pour le 


Truncatella striatula, Menke. 
H, CROSSE. 


Note on Arion eitrinus, Westerlund. By (Note sur l’Arion 
citrinus, Westerlund. Par) Joseph F. Babor (1). 


L'auteur étudie l’organisation intime de l’Arion citri- 
mus de Westerlund, d’après un individu recueilli par 
lui, à Misdroy, dans l’île Wollin, et il donne les résultats 
de cette étude. L'aspect extérieur de l’animal et la forme 
de la radule correspondent exactement à ce qu’en dit 
Westerlund, dans sa diagnose originale. Dans le système 
génital, l’oviducte présente une légère différence, compa- 
rativement avec celui de l’4. fuscus, mais l’auteur ne la 
considère pas comme ayant une valeur spécifique. Sa 
conclusion paraît être que l’A4. citrinus ne constitue pro- 
bablement qu'une sous-variété de l’A.subfuscus, qui est 
une bonne espèce; l’A. fuscus ne serait qu’une simple 
variété. Il y aurait donc lieu de réduire le nombre de ces 


especes. H. Crosse. 
ERRATA 

Pages Lignes 
21 7 au lieu de, intérieur, lisez inférieur. 
21 23 — condidula, — candidula. 
30 24 —- intidus, — nitidus. 
30 33 — terme, — tenue. 
31 2 -- obsolate, — obsolete. 
31 27 — erista, — crista. 
39 24 — 150, — 190. 

134 20 — Sturay, — Sturany. 
138 26 _ péritoine, — péristome. 
183 20 — Known, — known. 


(1) Londres, 1894. Brochure in-8 de 3 pages d'impression, 
accompagnée d'une planche noire (Extr. du vol. III du Journ. of 
Malacology, p. 45-47. 1894). 


MD ED PER 


LISTE 
des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XLIII 
du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 


Bavay (A.). Ihering (H. von). 
Cossmann (M.). Mayer-Eymar (C.). 
Dautzenberg (P.). Monterosato (T. di). 
Drouet (H.). Vayssière (A.). 


Hervier (R. P. J.). 


LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS 


Bibliothèque Nationale. . : . Sofia. 
Casteljau (0. de Faget de) . . . Toulon. 
Donnamette 57 mare 0 DATES: 
Durand {EF ) PR RE APP arIS: 
Hérvier (Ra PAT AE SERIE NDn: 

IVOlaS (EL .) 2 We SEA ER TE RO LIES: 

Pas MS de) ter een ea TR nIleS 

ROUX ET SE NES EP R an ra PE AE NTIN 

Suter {Her mL RS A me OR TISICRuLCR 


— 263 — 


Ù TABLE DES MATIÈRES 
Tome XLIII 


Mollusques vivants 


Etude zoologique de l’Ovula (Neosimnia) spelta, 
Linné, et du Conus Mediterraneus, Bruguière, 
par À. Vayssière . SRE 

Révision des espèces actuellement connues du genre 
Geotrochatella, par P. Dautzenberg 

Unionidæ nouveaux où peu connus, par À. un 


CÉPECIC TO RER. LE SRE? 
Note sur le genre Barleeia, Clark, par 7°. de Monte- 
rosalo. 


Additions à la Faune malacologique terrestre et 
fluviatile de la Nouvelle-Calédonie et de ses 
dépendances. — [. Par Æ. Crosse $ 

Coquilles nouvelles, provenant des récoltes de M. L. 
Levay dans les Rapides du Haut-Mékong, pendant 
la campagne du Massie, 1893-1895, par À. Bavay 

Note sur l'animal du Bulimulus pallidior, Sowerby, 
par 4. Fischer . De RE 

Descriptions d'espèces nouvelles, de lArchipel Néo- 
Calédomien, par-J'Herpier 6 NME 

Note préliminaire sur le Pterygioteuthis Giardi, 
Céphalopode nouveau recueilli dans le cours de 
l'expédition scientifique du Talisman (1883), par 
H. Fischer . 


Pages 


19 


205 


— 264 — 


Sur les Arca des côtes du Brésil et sur la classifica- 
tion du genre Area, par 4. von Ihering . 

Note sur la distribution géographique du genre 
Corambe, par 1. Fischer. 


Paléontologie 


Descriptions de Coquilles fossiles des terrains ter- 
tiaires inférieurs (suite), par C. Mayer-Eymar . 

Descriptions de Coquilles fossiles des terrains ter- 
tiaires supérieurs (suite), par C. Mayer-Ey mar . 

Liste systématique des Natices des faluns de la 
Touraine et de Pont-Levoy, appartenant au 
Musée de Zurich, par C. Mayer-Eymar. 


BIBLIOGRAPHIE 


a. Mollusques vivants 


Manual of Conchology ; Structural and systematic 
With illustrations of the Species. By George W. 
Tryon Jr. Continuation by Æ1. 4. Pilsbry. — Par- 
ties LX (1894), LXI (1895) et LXII (1895). 55, 99, 

Manual of Conchology ; Structural and systematic. 
With illustrations of the Species. By George W. 
Tryon Jr. Continuation by A. A. Pülsbry. — 
Série II : Pulmonata. — Parties XXXV® (1894), 
XXXVI a (1894), Index to the Helices (1895) et 
XXX VII (1895) . ; 56, 100, 

Iconographie der Land und Süsswasser-Mollusken 
mit vorzüglicher Berücksichtigung der Europäis- 
chen noch nicht abgebildeten Arten, von E. A. 
Rossmässler, fortgesetzt von Dr W. Kobelt, — 


165 


19% 


ape 


Nouvelle suite. — Septième volume. Livraisons 
3 et 4 (1894) et premier volume supplémentaire : 
A. Rolle et W. Kobelt. Contributions à la Faune 
Malacologique de l'Orient. Livraisons 1 et 2 (1894), 
DO AO) EEE Le re DOS LOU 
On the Land-Shells of the Natuna Islands. By Edgar 
A. Smith (1894). LUS VERSER 
A List of the recent Species of the genres Pirula, 
Lamarck, with notes respecting the synonymy. 
By Edgar A. Smith (1894) 
Révision des Mollusques du Muséum de Lisbonne.— 
IT. Description de deux Ennea nouveaux de Pile 
de Fernando PÔô. — IV. Note sur le Cœæliaxis 
Layardi. — V et VI. Révision de la Faune malaco- 
logique des îles de San-Thome et du Prince. Par 
Albert Alexandre Girard (1983). : 
A List of the Land and Fresh-Water Mollusca collec- 
ted by DrJ. W. Gregory in East Africa during his 
Expedition to Mount Kenia. With descriptions of 
a few new Species. By Edgar A. Smith (1894) 
Quelques observations anatomiques sur les Mollus- 
ques Gastéropodes (1892). — Observations sur les 
Gastéropodes Opisthobranches de la famille des 
Actæonidés (1892). — Observations nouvelles sur 
les affinités des divers groupes de Gastéropodes 
(1893). — Sur l’organisation des Actæons (1893). 
— Sur la distorsion des Gastéropodes Herma- 
phrodites (1893). Par Æ. L. Bouvier. 
Les Mollusques Marins du Roussillon, par Æ. Buc- 
quoy, Ph. Dautzenberg et G. Dollfus. — Tome 
Il. Pelecypoda. Fascicule X. (1895) . 
On a Molluscan genus new to, and another vorgotten 
from Australia. By C. Hedley (1894) 


Pages 


195 


69 


70 


97 


99 


103 


106 


109 


— 966 — 


Descriptions of some Chinese Land-Shells. By P. 
Schmacker and Dr O. Boettger (1894) . 

On a small Collection of Land and Fresh-Water Shells 
from Oman, Arabia. By Zdgar A. Smith (1894) . 

A Natural Arrangement of Mollusca, according their 
internal structure. By John Edward Gray (1891) 

Description of Calliostoma purpureocinctum, a new 
marine Australia Shell. By C. Hedley (1894) . 

A new Classification of the Pelecypoda. By W. 77. 
Dall (1895) . ART AE LEE x 
Ueber die Molluskenfauna Centralafrikas. Von Dr 
Rudolf Sturany (1894). SAT 
Descriptions of new Chinese Clausiliæ. By Dr ©. 

Boettger and B. Schmacker (1894) 

Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique 
Centrale. — Ouvrage publié par ordre du Ministre 
de l’Instruction publique. — Recherches z0olo- 
giques publiées sous la direction de M. Milne- 
Edwards, membre de l'Institut. — Septième 
partie. Etudes sur les Mollusques terrestres et 
fluviatiles, par P. Fischer et H. Crosse. — Qua- 
torzième (1893) et quinzième (1894) livraisons. 166, 

List of Mollusca found at Green Point, Watson’s Bay, 
Sydney. By Arnold U. Henn. With a few Remarks 
upon some of the most interesting species and 
descriptions of the new species; by John Brazier 
(1894). ee à RME CRT SR RE CM CRE 

Natural History Notes H. M. Indian Marine Survey 
steamer Investigator, commander C. F. Oldham. 
— Série 2, n° 10. Report upon some Mollusca 
dredged in the Bay of Bengal and the Arabian. 
Sea, — Appendix. By Edgar A. Smith (1894). 


Pages 


110 


110 


1Ÿ 
Æ 
© 


168 


168 


te 


Discussion on Fauna of British Central Africa, By 
Edgar A. Smith (1891). pr 
Conchiglie Terrestri viventi e fossili di Monte Pelle- 
grino, pel Marchese T. di Monterosato (1894). 
Cruize of the Steam Yacht « Wild Duck » in the Baha- 
mas, January to Avril 4893, in charge of Alexan- 
der Agassiz. — II Notes on the Shells collected. 
By Wüillian Healey Dall (1894). à 

Henri Drouet. — Notice sur Arthur Morelet, Prési- 
dent honoraire de l’Académie de Dijon (1893). 

Description de deux Pseudanodonta nouveaux, ob- 
servés aux environs de Montluçon, par labbé 
E. Dumas, décrits par A. Locard (1894) 

Liste des Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis 
par Th. Barrois, en Palestine et en Syrie, par 
Ph. Dautzenberg (1894) 

Etude anatomique sur le Coleophysis (Utriculus) 
truncata. — Observations zoologiques et anato- 
miques sur l’'Ammonicera, nouveau genre de Gas- 
téropode Prosobranche, par 4. Vayssière (? Sans 
date de publication). OMR 

Monograph of the Genus Gnathodon, Gray (Rangia, 
C. des Moulins). By W. Æ. Dall (1894). 

Catalogue of the Marine Mollusca of Japan, with 
Descriptions of new Species and Notes on other 
collected by Frederick Stearns. By Henry Püulsbry 
CRM) ET re RO ANA EE RS TE ns PE 

Guide zoologique. Communications diverses sur les 
Pays-Bas, publiées à l’occasion du troisième 
Congrès international de Zoologie (1895) 

A Visite to Damma Island, East Indian Archipelago. 
By James Walker. With Notes on the Fauna, by 
R. B. Sharpe, G. A. Boulenger, E.A.Smith, R.J. 


173 


173 


175 


175 


196 


195 


— 268 — 


Pocock, C. O. Waterhouse, C. G. Gahan, W 
F. Kirby and F. A. Heron (1894). 

0 nove ceské Campylæi. Podävaji J. Babor & J. Kos- 
tal (1894). ; SR TRA ER O t 

Die Binnenschnecken der ide Inseln Cerigo 
und Cerigotto. Von Dr O. Boettger (1894). 

Diagnoses specierum novarum à J. F. Quadras in 
Insulis Mariannis collectarum scripserunt J. F. 
Quadras et O. F. de Moellendorff (1894) . 

Two new Landshells from Tenerife. By /. H. Pon- 
sonby and E. R. Sykes (1894) te 
On à new Species from the Khasi Hills. By J. H. 

Ponsonby (1894) 

Description de quelques espèces et genres nouveaux 
de Coquilles vivantes de diverses provenances, 
par Maurice Chaper (1885) 

Description de quelques espèces nouvelles de Coq E 
les vivantes, provenant de l’Afrique Australe et 
d’Assinie, par M. Chaper (1885) . 

Note sur quelques Unionidæ de Grèce, par M. Cha- 
per (1894) PRE RUE 

Mollusques Marins de Saint-Jean-de-Luz, par Ph. 
Dautzenberg (1894). ER 

De l'existence du genre Berthelinia, Crosse, à l’épo- 
que actuelle, par Ph. Dautzenberg (1895). 

IX. A new Potamides. — X. On the habitat of 
the Nanina inquinata, V. d. Busch. By W. ui 
man (1894) . Mate 

On the geographical SU Duion of Slug. By T. D. À. 
CocherellABI I) PEER ARE 

Remarks on Australian Slugs. By 7. D. 4. es Po 
(1892). 


— 269 — 


Description of a new Species of Slug of the Genus 
Janella. By Walter E. Collinge (1894). 

Revision der von Spix in Brasilien gesammelten 
Najaden. Von Dr Æ. von Ihering (1890) 

On some new species of Shells from New Zealand and 
Australia, and Remarks upon some Atlantic forms 
occurring in deep water off Sydney. By Edgar 4. 
Smith (1894). 

On the Land-Shells of et Mana Fe re 
A. Smith (1894). ù 

. Note on Arion citrinus, Westerlund. By nt Je 

Babor. 


b. Mollusques fossiles 


Frammenti di Malacologia Terziaria Serba, raccolti 
da S. Brusina (1893). 2 SUR 

Die Gastropoden der Schichten von St- Re der 
Südalpinen Trias, von Ernst Kittl (1894) . 

Die Conchylienfauna des altpleistocaenen Travertine 
des Weimarisch-Taubacher’Kalktuffbeckens, und 
vergleich der Fauna mit æquivalenten Pleisto- 
caenablagerungen, von Dr Arthur Weiss (1894). 

Contributions to the Tertiary Fauna of Florida with 
especial reference to the Miocene Silex-beds of 
Tampa and the Pliocene Beds of the Caloosaatchie 
River, by William Healey Dall. Partie I (1890). 
— Partie Il. Streptodontes et autres Gastropodes 
HAS ETES, EL 95, 

A new Classification of the es by W. He 
Dall (1895) . Jr ra 

Devonische Versteinerungen von at in Mato 
Grosso (Brasilien), von D' L. von Ammon (1894) 


h) 


6 


6 


9 


l 


8 


— 270 — 


Description des Faunes tertiaires de la Vénétie. — 
Fossiles des environs de Bassano, surtout du 
tertiaire inférieur de l’horizon à conus diversi- 
formis, Deshayes, et à Serpula spirulæa, Lamarck, 
par le marquis Antoine De Gregorio (1894) . 

On the discovery of a Pteropod in British Eocene 
Strata, by G. F. Harris (1894) . 

À Revision of the British Eocene Scaphopoda, D 
description of some new species, by Geo. F. 
Harris (1894) NE COR à 

Descr. of some new or little known Shells of Le 
nata Mollusca from the Oligocene and Eocene 
Formation of England, by Bullen Newton and 
Geo. Harris (1894). 

A Revision of the British Eocene CR de by 
R. Bullen Newton and Geo. Harris (1894). 

Die Conchylien der Obermiocænen Ablagerungen um 
Undorf bei Regensburg, von S. Clessin (1893). 
On a Collection of Fossiles from Madagascar obtained 

by the Rev. R. Baron, by 2. Bullen Newton (1895) 

Conchiglie Terrestri viventi e fossili di Monte Pelle- 
grino, pel Marchese T. di Monterosato (1894) . 

Essais de Paléoconchologie comparée, par M. Coss- 
mann. — Première livraison (1895). 4 

New or little known tertiary Mollusca from Alabama 
and Texas, by 7. Z. Aldrich (1895). 

Neue Binnenschnecken aus dem Vicentiner Eocän, 
vou Paul Oppenheim (1895) . à 

Notes stratigraphiques et MS ne sur la 
province de Burgos, par M. Larrazet (1894) . 

Enumerazione dei Brachiopodi dei Molluschi plioce- 
nici dei dintorni di Bologna, dal Dottore Z. 
Foresti (?) 


Pages 


123 


126 


127 


183 


189 


Lei 4 QE 


Di Gastropoden der Schichten mit Arcestes Studeri, 
von Z. Koken (1894) 

Contributo alla fauna del Calcare bianco del nee ar 
e della Marmolata, da Annibale Tommasi (1895) . 

Notes on recent Collections of North American Land, 
Fresh e and Marine Sbhells, received from 
the U. S. Department of Agriculture. By ÆRobert 
E. C. Siear ns (1894) à 

Die fossile Fauna von Dubovac bei ed in AE 
tien. Von $. Prusina 


Nouvelles 


Vente de la Bibliothèque scientifique de G. Cotteau, 
membre correspondant de l’Académie des Scien- 
ces : produit de la vente SAT , 

Acquisition de la Collection de Coquiiles Néo- Calé- 
doniennes de M. Edouard Marie par M. J. Mac- 
Andrew . 


Nécrologie 


Mort de M. G. Cotteau, du D' E. Brousmiche, du 
D: A. P. von Middendorff, du Dr L. von Schrenck 
et de M. P. J. Van Beneden. 


Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du 
volume XLIIL du Journal de Conchyliologie. 
Liste des nouveaux abonnés . 


Pages 


192 


204 


204 


262 
262 


— 272 — 


TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE 


a. Mollusques vivants 


ACAVINÆ (S. F.). . 
ACAVUS ((G.). 
ACERA (G.) 


ACHATINA bic arinata, Bruguière, var. a ant 


ACTÆON ((r.) 

ACTÆONIDÉS (F.) . 

ACTINONAIAS (S.) 

ADJUA (G.). 

AGLAJA ((r.). 

AGLAJIDÆ (F.). 

AKERIDÆ (F.). 

AKERINÆ (S. f.). . 

ALBERSIA ((r.) . 

ALINA (S. (r.) . 

AMMONICERA ((r.) . 

AMPELITA ((G.).. 

AMPHINAIAS (S.) 

AMYGDALONAIAS ($.) 

ANEITEA Macdonaldi, Gray. . 

ANEITELLA ((r.). 
— virgata, Smith. . 

AnopontTA Cilicica, Kobelt. . 
— Ervica, Bourguignat 
— Fennica, Drouet. 
—— frigida, Drouet . 
—- Græca, Drouet. . 


— Journei, Bourguignat . 


8, 


Pages 


97 


— 273 — 


ANODONTA Journeopsis, Schræder. 


— lepida, Drouet 


_ maculata, Bourguignat. 


— maniCa, Servain. 

— orbicularis, Drouet . 
— piscinalis, Nilsson . 
— Quellenneci, Drauet. 
— Richardi, Schroder. 


— simulans, Monterosato . 


ANOGLYPTA (G.). 

ANOMALOCARDIA (S. (1.).. 

APLODON (G.).. 

APLUSTRUM (S. (1.). . 

APLYSIA (G.). 

APLYSIIDÆ (F.).. 

ARCA ((1.) 

MSG): 

ARGINA (S. G.). 

ARION Citrinus, WWecterlund! 

ATYS ((r.). - 

BARBATIA (S. (1.) . 

BARLEEIA (G.). le 
— Gougeti, Michaud. 


— majuscula, Monterosato. 
—- minuscula, Monterosato. 


— rubra, Montagu. . 
BaRyYNAIAS (S.). 
BELOGONA (T!.) . 

— (Euadenia) . 

— (Siphonadenia). 
BERTHELINIA ((r.) . 


— Schlumbergeri, Dautzenberg . 


BocaGEïrA (G.) . 
— lotophaga, Mocciet 


24% 


249 
249 


otre 


Bonus (S. G.). RU 
Buzimuzus pallidior, Sowerby. 
Buuimus (G.) 
— (SIG) ! 
— .  lotophagus, Morelet . 
—- (Borus) oosomus, Pilsbry. 
BuLLa (G.). 
BuzzinÆ (F.).. 
BYssANODONTA ((r.) 
CÆNONAIAS (S.) 


CALLIOSTOMA purpureocinctum, Hedley . 


CALOPLISMA (| 
CAMÆNA (G.) 
CAMÆNINÆ (S. F,). 

CARYODES (G.). 

CASTALIA ((.) . 

CHELIDONURA (G.). 

CLavus gibberulus, Hervier. 

—  Leforestieri, Hervier 

—  protentus, Hervier. 

—  rugizonatus, Hervier . 
CoELraxIs Layardi, Adams et Angas 
CoLEoPpaysis (G.). 

CoLuMmBa (G.) . 
CoNGERIA (S. G.) . 
Conus (G.). AO 

—  Mediterraneus, Bruguière . 
CORAMBE (G.).. Ac 

— testudinaria, H. Fischer. 
CoxiA (G.) . 

COXIEDA AG) 
CRISTIGIBBA ((.) 
CRYPTOPHTALMUS (G.). 
CURVELLA (G.). 


CAE 


J9, 


Pages 
245 
137 
245 
245 

98 


— 275 — 


CYLICHNA (G.) . 
CYLICHNINA (S.) 
CYLINDROBULLA ((G.) 
CYRTONAIAS (S.). 
DELPHINONAIAS (S.) 
DrApHANA (G.). 
DisconarAs ($.). 
DorcasiA (F ). 
Dortnpz (.). 
DREISSENSIA ((r.) . 
— Sallei, Recluz . 

DriLzLiA carnicolor, Hervier. 

—  suavis, Hervier. 
Dryprus (S. G.) Et RUE 
ENNEA (ENNEASTRUM) Newtoni, Girard 

—  (GULELLA) cavidens, Martens . 
EPIPHALLOGONA (T.) . 
GANESELLA ((1.) 
Gari((.) 
GASTROPTERIDÆ (F.) 
GASTROPTERON (G.) 
GEOTROCHATELLA ((r.). 


— Gredleriana, Moellendorft 


— insignis, Dautzenberg 
— Jourdyi, Crosse 
— Mouhoti, Pfeiffer . 


mu Nogieri, Dautzenberg et d’'H 


ville ere 
GLYPHOsTOMA Alphonsianum, Hervier. 
= Aubryanum, Hervier 
— callistum, Hervier 
_ comptum, Reeve 
— crassilabrum, Reeve. 
— Crosseanum, Hervier 


amon- 


GLypHosromA disconicum, Hervier 
— fastigiatum, Hervier. 
Gaidei. Hervier . 

— globulosum, Hervier 
— Goubini, Hervier. 

— Jousseaumei, Hervier 
— lamproideum, Hervier . 
— leucostigmatum, Hervier 
— Marchei, Jousseaume 
— melanoxytum, Hervier . 
— parthenicum, Hervier 
— _strombillum, Hervier 
— subspurcum, Hervier 
— tigroidellum, Hervier 

— trigonostomum, Hervier 

GNATHODON (G.) 

— (S..G:) 

GRAPHONAIAS (S.) . 

HAMINEA (G.) 

HAMINEINÆ (S. F.). 

HELIcINA (G.) 

—— Alrici, Crosse . 
- Cordilleræ, Sallé . 

HeLIciNz (S. F.) 

HELICINIDÆ (F.) 

HELICOPHANTA (G.). 

Hepix 4 {(r.)# 

—  Gertrudis, Rolle 

—  Lapithoensis, Rolle 

—  (MacurariA) Lycica. Martens 

—  Parryi, Ponsonby et Sykes . 

—  spiroxia, Bourguignat 
HETEROPHROSYNIDÆ (F.) . SE 
HomaLoGyrA Fischeriana, Monterosato 


906, 


- Si sé 
tax DEL 


— 277 — 


Homorus barbiger, Morelet, var. sinistr. 


HYDATINA (G.). 
HYDATINIDÆ (F.) 
Hyprorissota (7.). 
un elegans, Bavay 
— Levayi, Bavay 
HyRiA (G.) . DT RE 
Inesa (S.). 
IMERINIA (G.) . 


— Grandidieri, Crosse et Fischer. 


IRIpINA exotica, Lamarck 
JANELLA" maculata, Collinge. 
JEFFREYSIDÆ (F.). 
LAcuNoOPsIs Coronata, Bavay. 
— Levayi, Bavay 
— Massiei, Bavay . 
— sphærica, Bavay. 
Lea (G.) . : 
—  Blainvilleana, Lea. 
—  Castelnaui, Hupé (emend). 
— esula, Jan . 
— Georginæ, Gray. 
—  Parishii, Gray . 
—  pulvinata, Hupé 
—  Spixii, Ihering. 
LEPTONAIAS (S.). à 
LEucocHroa Rollei, Kobelt . 
LiENARDIA Marchei, Jousseaume 
LIMNæÆa Elmeteitensis, Smith . 
LUCAPINELLA (G.) . 
MacrocycLis (G.) . 
MACROOGONA (T.) . 
MESONAIAS (S.). 
MICROMELO (G.). 


Pages 


Hs) 


— 278 — 


MIORANGIA (S.). 
Moaria (G.) 
MONOCONDYLÆA (G.) . 
MurEeLa exotica, Lamarck 
MyYceropus ((.) 
MYTILIDÆ (F.). 
MyriLopsis (S.). 
NaniINA (Sessara) episema, ce Dee 
— inquinata, V. d. Busch 
Narica ((r.). 
Navanax (G.) . 
NAVARCHUS (G.) 
NEOJANELLA ((1.) ; 
— dubia, Cocher 
NEPHRONAIAS (S.) . 
NERITIDÆ (F.). 
NERITINA (G.) . 
NERITINA (S. G.) . 
en Sargi, Crosse et Fischer 
— usurpatrix, Crosse et Fischer . 
NoETIA (S. G.). 
Nona (S. G.) 
OBBA (G.) 
OLIGYRA (S.) 
OMMASTREPHIDÆ (F.) . 
ONYCHOTEUTHIDÆ (F.). 
OpEas Crossei, Girard 
—  Dohrni, Girard 
—  Greeffi, Girard. 
OPISTHOBRANCHES (().). 
OvuLa (G.). : 
— _ (Neosimnia) spelta, made 
OXYRHOMBUS (S.) . 
PacayDproBiA brevis, Bavay. 


100, 


— 279 — 


PacaypRoBIA elongata, Bavay . 
— pellucida, Bavay. 
= sulcata, Bavay 

Pacaynalas (S.) ; 

PALUDESTRINA aurantiaca, Brusina. 

PANDA (GA) UE 1. 

PAPuINA ((r.) 

PEDINOGYRA ((r.) 

PELECYPODA (0.) 

PHILINIDÆ (F.). 

PHILINE (G.). 

PHiLINOPsis ((r.) 

PHYLLONAIAS (S.) 

PIRULA (G.). RME 

—  Investigatoris, Wood-Mason 

PISINNA (G.) HAUTS 

PLacostryLus leucolenus, Crosse 

PLAGIODON ((r.). 

PLANISPIRA ((G.) 

PLECTOMERUS (S.) . 

PLEURODONTE ((.). 

BOBNIA, (Se) 5354 

POLYDONTES ((G.) 

PoLyYGYRA (G.). 

POLYGYRATIA (G.). 

POLYGYRELLA ((G.). 

ÉOPMEMEINAEE SE ES). 5 QD CL ES 

PoraMipEs (Terebralia) tenerrima, Schepman 

PRATICOLELLA (G.). 

PROSOBRANCHES (0.) 

PROTOGONA (T.) 

PSAMMOBIA ((G.). NE 

PSEuDODON insularis, Drouet 
— rhomboideus, Lea . 


— 280 — 


PSORONAIAS (S.) 
PTERYGIOTEUTHIS (G.). AAC N EHE M 
— Giardi, H. Fischer . 

PULMONÉS (0.). 

Pura Nobrei, Girard. 

Purpura Dumasi, Velain k 
— patens Hombron et aninte 

PYRGODOMUS (S.) . 

PyrociLus (6G.) 

PyYrUuNCuULUS (S.) 

RanNGIA (G.). 

RANGIANELLA (S.) . 

RErusA (G.). 

RINGICULA (G.). 

RinGicuzinx (F.) . 

Rissoa aurantiaca, Brusina. 

RissoinÆ (F.) . 

SABATIA (S. G.) 

SAGDA (G.). 

SAGDINÆ (S. F.) 

SCAPHANDER ((1.) 

SCAPHANDRIDÆ (F.) 

SCAPHARCA (5. (r.). 

SCHASICHILA (G.) VE 
— Nicoleti, Shuttleworth 

SCISSURELLA Lytteltonensis, Smith 

ScyLLÆA pelagica, Linné 

SIMONAIAS (S.). 

SMARAGDIA (S. G.). 

SMARAGDINELLA (G.) . 

SOLARIELLA infundibulum, Watson 

SPATHA Dahomeyensis, Lea. 

SPHALEROSTOMA (G.) 


— Layardi, Adams + Ne é 


167, 


Pages 
244 
205 
205 
104 


98 - 


257 
257 
166 
57 
55 
178 
179 
55 
56 
56 
78 
Ta 
55 
57 
57 
55 
59 
243 
167 
167 
DO 
110 
24 
241 
55 
170 
38 
98 
98 


— 281 — 


SPHENONAIAS (S.) . 


STENOTHYRA hybocystoides, Fa 
— decollata, Wattebled . 


STRATEGUS (G). 4 
STREPTAXIS Kibweziensis, Smith 
STROPHOCHILUS ((r.) 

STYLODONTA (G..) 

SUBULINA Moreleti, Girard 

— Newtoni, Girard . 
SurCULA Gatchensis, Hervier 
TELEOPHALLOGONA (T.) 
TETHYS (G.) . 

THAUMASTUS (S. G.) 
THERSITES (G.) . 
THOMEA ((r.) 

—  Newtoni, Girard 
THYSANOPHORA (G.) 
TORNATINA ((G.). 
TORNATINIDÆ (F.). 

Unio æquilibratus, Drouet . 
—  Alexandri, Rolle 

—  Battonensis, Kobelt 
—  Cilicicus, Kobelt et Rolle. 
—  Copaisanus, Clessin 

—  directus, Drouet 

—  Ephesinus, Drouet 

—  episcopalis, Tristram . 
—  Hermicus, Drouet . 
—  Herodes, Kobelt 

—  Kisonis, Kobelt. 

—  Kobelti, Rolle . 

—  Jlapidosus, Villa. 

— Lycicus, Rolle . 

—  Lydicus, Rolle . 

—  Natolicus, Küster . 


34, 


—_ 989 — 


Unio palustris, Drouet 

—  Pamisimus, Drouet 

— _ polychrestus, Drouet 

— _ prolongatus, Drouet 

—  Quellenneci, Drouet 

—  Rollei, Kobelt 

—  Sardinensis, Drouet 

—  scissus, Drouet. . NE 
—  segregatus. nero à 
—  Simonis, Tristram. 

—  subamygdalinus, Drouet . 
—  thermalis, Monterosato 
—  Thiesseæ, Drouet 

1 Tigridis, Férussac- 

— tracheæ, Kobelt 

—  Wagneri, Kobelt 
UNiomerus ($S.). 


VAGINULA Grandidieri, Crosse et Hischee 


VANIKORO (G.). ; 
VERONICELLA Thomensis, Girard. 
VirriNaA Baringsensis, Smith 
VOLYATELLA (GS) OEM LUE 
VOLVATELLINÆ (S. F.). 
VoLvuLa (S.) 
ZAPHYSEMA ((G.). 
ZiNGis Gregorti, Sinith. 
Zonires Lycicus, Kobelt et Rolle. 
— megistus, Rolle. 
— Rollei, Kobelt 


b. Paléontologie. 


ACROCOLPUS MS MAIN ET RAR | 
ADEMACEA (SUD. Fe) 0 nee 


Pages 
91 
28 


ND © 
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OR 
RONCOTANORS 
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— 283 — 


Pages 
EN ÉLOSTROPHIAS (Gr). : : ‘CINE EUR 61 
AMPHIMELANIAN (Ge)... 40e 60 
INNATINAGHAN (SL peeE.).  . ON RAPERNPeR ne 421 
AINDMALODESMACEAU(O.). .- ne NERO "121 
NNOMIAGEASE (Super): 07 TORRES 
INDES CRIAN SA)... à A CINE ANSE 61 
AIROAGRANISUDRARE ) ee 21. 2/1 ROSE SRE SRE At) 
STAR TAG SUD): 1 LE LUNPNMeRETAt 
RSTENODONDAN DIEU) & 53.7 «4 EE SOIN ANS 0122 
DÉRDTACRA SSD UPS) 12 N'ROSES EEE 121 
CaroiraA Guillemettæ, Mayer-Eymar. . . . . 152 

= GiromaMayer:Eymars 4 MAIRES 2 
CARDITAGEAMESUNAQNEE ). 5 ERA LES ALU RENE à 121 
DRSPTALUIGA NAME, 0001 À Da ANR CORNE RME 60 
OHAMACEAM (SUPER) Ne RSS RER PE TR 2 
CAVE LEIRES IS AGIR: MAIS er SAN EN Z ES 45 
MB HRNMSATSR (SA) 2e Eur Por AR Re 64 
BOB ABUS (GARDE. EE RME 62 
CoNGERIA Préradovici, Brusina 0022. Amen 20) 
Corgis Bellardii, Mayer-Eymar. . . . . . . 10 
DORONARIAE(GA RTE ES LC CTES TORRENT 62 
CosTuLorusus ($.). 125 
CMARODUNTAMEDED De 5 Le à RO RE ONE A AIT 
ND DONNE MCe en et. CERN TR TETE LAN AMENER 48 
OVPRICARDIACHAA (SUD EF)... RASE Re RAI 
CMRENACEACROSMDSNE 5 2,7 À CCE CRC ES Aer ET 
DENTELEOCAROPOLEUS (S2 Ga) AE NE EN DEEE TO 
DIUCENODONTAME DU) a 0 PS NE PEAR RSA 
DRBISSENSTAUR OSSI, -BruSINA EL 020" LME TEE EUR 250 
EASOHONTA D 70.)): + HR Nr DONNEES PRET dir RP PATROT 
ENRARIOPSIS GE) Xe NS TRES RNCS ROLE SOS 
BuemioraecAr elesans: Harris os NE L7196 
EuciTHARA (G.). à 187 
EuPLEURA miocenica, Dall. à 96 


— 284 — 


EUSIPHONACEA (Div.) . 
EusipHonrA (Div.) . 

EusTyLus (G.) . 

EurysryLus (G.) : 
FicuLa Fischeri, Mayer-Eymar. 
FusoFicuLA (G:.) 


Fusus (Clavellites) spinosus, Mayer-Eymar . 
— montanus, Mayer-Eymar. 


GILBERTIA (G.). 
GLYPTOSTYLA (G.) . 

— Panamensis, Dal]. 
GONIOGYRA (G.) 
GoNIoSPIRA (G.) 
HYPERACANTHUS (G.) . 
HYPSIPLEURA (G.). 
ISOCARDIACEA (Sup. F.) 
IsoponrTa (Div.). 
KALOSIRA ((.). 
LEPIDOTROCHUS (G..) 
LEPTONACEA (Sup. F.). 
LIMNOCARDIUM ((G.) 
LOXONEMA (G.). 
LuciNACEA (Sup. F.) . 
MACROCHILINA (G.). 
MACTRACEA (Sup. F.). 
MAZZINIA NCA) ER RE 


MELONGENA (Heligmotoma) Nilotica, Mayer-Eymar. 


MesaLiA Hofana, Mayer-Eymar. 

—  oxycrepis, Mayer-Eymar . 
MEesopon Dallii, Stearns. 
MicrocuiLus (G.) . 

MYacEA (Sup. F.). 
MYTILACEA (Sup. F.) . 
NAIADACEA (Sup. F.) . 


Le LOF L, De FAN 


— 285 — 


NarTica (G.). NPA CA 
—  Defrancei, Mayer-Eymar 
—  epigonina, Mayer-Eymar 
—  Johannæ, Mayer-Eymar 
—  lunata, Mayer-Eyÿmar 


—  Moirenci, Fischer et Tournouér . 


—  Turonensis, Mayer-Eymar. 
—  virginalis, Mayer-Eymar 

Nerira Dujardini, Mayer-Eymar 
—  oxystoma, Mayer-Eymar 
—  Proserpinæ, Mayer-Eymar. 

NERITODONTA ((r.). 

NucuLacea {Sup. FE.) . 

OonrA (S. (.) . 

OpaLra Bouryi, Dall (ein.) 

ORTHOSTYLUS (G.). 

ORYGOCERAS ((G.) 

OSTRACEA (Sup. F.) 

PALÆOHYDATINA (S). 

PALÆOTRITON ((.). 

PANTODONTA (Dit.). 

PECTINACEA (Sup. G.). 


PECTUNCULUS variicostatus, Mayer-Eymar. 


PererRÆA Beyrichi, Mayer-Eymar . 
PITHARELLA (G.). EE ER 
PLEUROTOMA ingens, Mayer-Eymar . 


— (Surcula) nodifera, Lamark. 


PLEUROTOMIDÉS (F.). 
PoLyGYRINA (S. G.). 
PoRoMYACEA (Sup. F.). 
PRIONODESMATA (0.) 
PROMATHILDA ((.). 
PROSOSTHENIA (G.). 
PROTHELIDOMUS (S. G.). 


— 286 — 


PROTORGUIA  (S:: G)- 
PsEUDOCHRYSALIS (S. G.). 
PSEUDOCOCHLEARIA (G..) 
PSEUDOMELANIIDEÆ (F.). 
PrERIACEA (Sup. F.) . 


PTYCHOCYLINDRITES (S. G.) . 


PUGNIELLA (G.). 
PUSTULARIA (G.) 
PusTULIFER ((G.) 
RAINCOURTIA (G.) . 
RHABDOCONCHA ((G.) 
RupnisTæÆ (Sup. F.). 
SCHIZODONTA (Div.). 
SIPHONOPHYLA ((G.). 
SOLEMYACEA (Sup. F.). 
SOLENACEA (Sup. F.) 
SOLENOSTEIRA ((.). 
SPIROSTYLUS ((.) 
STEPHANOCOSMIA ((.) . 
Srvx (G) 
SULCOACTÆON (G.). 
SURCULA (S.\ 
TAXODONTA (Div.) 
TELEODESMACEA (Sup. F.). 
TELEODONTA (Div.). 
TELLERIA (G.) 
TELLINACEA (Sup. F.) . 
TRACHOECUS (G..) 
TRIDACNACEA (Sup. F.). 
TRIGONIACEA (Sup. F.). 
TRYPANOSTYLUS (G..) 


Tupicuca Ægyptiaca, Moser ae 
— secans, Mayer-Eymar. 
— umbilicaris, Mayer-Eymar 


PATENT ES a ESPN 


Pages 

HURAINELLAS (ES )RR.. . CON ORNE: 09 
— frequens, Mayer-Eymar . 2... 47 

= bsca:Conrad 1 PNR 03 

— DaiscdLocard . : 127 OCR 52 
TuRRITELLA Ægyptiaca, Mayer-Eymar. . . . . o1 
MENERACEA (SUD . ASE PR + 122 
VoLuTA (VoLuTOLYRIA) Arabica, Lana ci dE D2 
MODELO BSRIAS CO nG Me ue 5 <  X ROSES 53 
AVGOLEEURA CORRE. 0 e, ,. , TONIESPSS 61 


Liile. — Typ. { Lith. Le Bigot frères, Rue Nationale, 68, 


PATATE 


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uqg. Marx (Atelier Belfond) Pa 


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Journal de Conchyliologie. 1895. PIN 


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des terrains tertiaires supérieurs 


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6. Animal et Coquille du Bulimulus pallidior Sowerby. 


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Arnoul del. Imp. Eug. Marx Paris 


: des terrains tertiaires supérieurs 


1-8. Coquilles Fossile 


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Journal de Conchyliologie. 1895. ED e 


H.Fischer del. rap. Eug.Marx Paris Arnoul Hith. 
1-7. Pteryqioteuthis Giardi, H.Fischer. 


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458 


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Journal de Conchyliologie. 


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Arnoul del. 


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Arnoul del. 


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pellucida, 
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7- He 


* Geotrochatella Jourdyi (Crosse ms) Dautz . 
-Fachydrobia brevis, Bavay . 


CARE" Bavay. 


11CIna 


Sens. 


J. 6-Placostylus leu. 


Alrici, 


GFOSSE 


7b 6b 


Arnoul del. Imp.Euq. Marx Paris 


f-Lacunopsis sphæricaBavay. Ï £-Lacunopsis Massiei ,Bavay. 

nn Coronta Pavay. 5: Hydrorissoia elegans,Bavay. 

3:L—_ Levayi, Bavay. “e evayi, Bavay. 
1- Stenothyra hybocystoides Bavay. 


Volume XEHAE, — N: 1H. 


JOURNAL 


DE 


CONCIY LIOLOGTE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS & FOSSILES, 


Publié sous la direction de 


H., CROSSE et EH. FISCHER. 


A PARIS 
CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. 


Dépôt à Londres, chez MM. WizcraMs et NORGATE, #4, Henrietta Street, Covent-Garden. 


— à Édimbourg, chez MM. WiLLiAMs et NORGATE, 20, South Frederick Street, 


1895 


INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE 


Contenues dans les volumes I à XX du 


JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE à 
1850-1872 


Un vol. in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table 
des articles contenus dans les volumes I à XX, et la table, par 
ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et 
Espèces de Mollusques décrits ou citès dans ces volumes. 


EN VENTE ACTUELLEMENT 
AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 29. 
Prix : 8 francs. 


En préparation: Zndeæ yénerat et systémalique des matières 
contenues dans Les volumes XXI à XL du Journal de Conchy- 
liologie, 1873-1892. 


OUVRAGES NOUVEAUX 


Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique centrale, 
ouvrage publié parles soins du Ministre de l’Instruction publi- 
que. — Recherches zoologiques publiées seus la direction de 
M. Muxe-Enwarps, membre de l’Institut. — 7° partie. — Etudes 
sur les Mollusques terrestres etfluviatiles, par MM. P.Fiscer 
et H, Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, Le premier volume 
(02 pages d'impression et 31 planches noires el coloriées) est 
termine. La seizième liviaison (meuvième du second volume) 
vient de paraitre et est actuellement en vente. Elle comprend 
10 feuilles de texte grand in-4° et 4 planches coloriées. La 
dix=cepiième es{ sous presse et paraîtra prochainement. 

Histoire physique, naturelle etpolitique de Madagascar, publiée 
par AcrReb GRANninier, membre de l'Institut. — Volume XXWV. 
Histoire naturelle des Moliusques terrestres et fluviatiles, 
par H. Crosse et P. Fiscugr. Atlas, première partie. 21° fascicule. 
Paris, 1889, chez Hachette et C°', libraires, boulevard Saint-Ger- 
main, 79. Imprimé, par autorisation de M. le Garde des Sceaux, 
à l’Imprimerie Nationale. Fascicule in-4, composé de 27 plan- 
ches hthographiées sur päpier de Chine et coloriées. 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’ile de Porto- 
Rico. par H. Crosse. Paris, 1892, au Bureau du Journal de Conchy- 
liologie, rue Tronchet, 25. Un volume format raisin, comprenant 
73 pages d'impression. Prix : 2 francs. 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’ile de Saint- 
Domingue, par H. Crosse. Paris, 1891, au Bureau du Journal de 
Conchyliologie, rue Tronchet. 25. Un volume format raisin, compre- 
nant 145 pages d'impression et accompagné de 3 planches coloriées. 
Prix : 6 francs. 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de la Nouvelle- 
Calédonie et de ses dépendances, par H. Crosse Paris, 1594, 
au bureau du Journal de Conchyhologie, rue lronchet. 25. Un 
volume format raisin, comprenant 311 pages d'impression et, 
accompagné de 4 planches coloriées. Prix: 8 francs. 


| JOURNAL 


, DE 


CONCHY LIULOGTE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS & FOSSILES, 


Publié sous la direction de 


: NH. CROSSE et H. FISCHER. 


A PARIS 


CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. 


Dépôt à Londres, chez MM. Wicciams et NoRGATE, 4, Henrietta Street, Covent-Garden. 
— à Edimbourg, chez MM. WicziaMs et NoRGATE, 20, South Frederick Street, 


1895 


RE eq mm ST oo TT Te AN TT Ft 
EE 


INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQU 
DES MATIERES 


Contenues dans les volumes I à XX du 


JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 
1850-1872 


Un vol. in-80 de 208 pages d'impression, comprenant la table 
des articles contenus dans les volumes [ à XX, et la table, par 
ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et 
Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes. 


EN VENTE ACTUELLEMENT 
AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 2D. 


Prix : 8 francs. 


En préparation: Index yénéral et systématique des matières 
contenues dans les volumes XXI à XL du Journal de Cunchy- 
liologie, 1873-1892. 


OUVRAGES DES DIRECTEURS. 


Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique centrale, 
ouvrage publié par les soins du Ministre de l’Instruction publi- 
que. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de 
M. Mie-Epwarps, membre de l’Institut. — 7% partie. — Etudes 
sur les Mollusques terrestres etfluviatiles, par MM. P. Fiscner 
et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, Le. premier volume 
(702 pages d'impression ei 31 planches noires el coloriées) est 
terminé. La dix=septième £f dernière livraison (dixième 7% 
second volume) est actuellement sous presse ei paraitra pro- 
chainement. 

L'ouvrage est actuellement en vente chez E. Leroux, libraire, 
rue Bonaparte, 28 


Histoire physique, naturelle etpolitique de Madagascar, publiée 
par ALFRED GRANDIDIER, membre de l’Institut. — Volume XX V. 
Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles, 
par H. Crosse et P. iscuEr. Atlas, première partie. 81° fascicule. 
Paris, 1889, chez Hachette et C!, libraires, boulevard Saint-Ger- 
main, 79. Imprimé, par autorisation de M. le Garde des Sceaux, 
à l’Imprimerie Nationale. Fascicule in-4’, composé de 27 plan- 
ches lithographiées sur papier de Chine et coloriées. 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’île de Porto-. 
Rico, par H. Crosse. Paris, 14892, au Bureau du Journal de Conchy- 
liologie, rue Tronchet, 25. Un volume format raisin, comprenant 
73 pages d'impression. Prix : 2 francs. 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’ile de Saint- 
Domingue, par H. Crosse. Paris, 1891, au Bureau du Journal de 
Conchyliologie, rue Tronchet. 25. Un volume format raisin, compre- 
nant 145 pages d'impression et accompagné de 3 planches coloriées. 
Prix : 6 francs. 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de la Nouvelle- 
Calédonie et de ses dépendances, par H. Crosse. Paris, 1594, 
au bureau du Journal de Conchyliologie, rue Tronchet, 25. Un 
volume format raisin, comprenant 311 pages d'impression et. 
accompagné de 4 planches coloriées. Prix: 8 francs. 


Volume XILHEE. = No 3. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOUTE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS & FOSSILES, 


Publié sous la direction de 


H, CROSSE et H. FISCHER, 


A PARIS 


CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. 
Dépôt à Londres, chez: MM. Wiccrams et NoRGATE, 4, Henrietta Street, Covent-Garden. 


— à Édimbourg, chez MM. Wicciams et NoRGATE, %0, South Frederick Streel. 


1895 


INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE 
de DES, MATIÈRES 4 1 à 


Contenues dans les volumes I à XX du 
JOURNAL DE CONCHYHIOLOGIE 
1850-1872 Der. 
Un vo!. in-8e de 208 pages d'impression, comprenant la table 
des articles contenus dans les volumes 1 à XX, et la table, par 
ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et 
Espèces de Mollasques décrits ou cités dans ces volumes. 


EN VENTE ACTUELLEMENT 
AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25. 


Prix : 8 francs. 


En préparation: Zndex yéneral et systématique des matières 
contenues dans les volumes XAT à XL du Journal de Conchy- 
liologie, 1873-1892. 


OUVRAGES DES DIRECTEURS. 


Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique centrale, 
ouvrage publié par les soins du Ministre de l'Instruction publi- 
que. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de 
M. Miee-Evwarps, membre de l'Institut. — 7° partie. — Etudes 
sur les Mollusques terrestres et fluviatiles. par P. Fiscaer 
et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale. Le premier volume 
est terminé. La dix=septième £{ dernière livraison (&ixième du 
second volume) estence inoment sous presse ei paraitra pro- 
chainement. : 

L'ouvrage, qui comprendra 2 volumes detexte, grand in-4° et 
un Atlas de LXXII planches noires et coloriées, est actuel- 
iement en vente chez E. Leroux, libraire, rue Bonaparte, 28. 


Histoire physique, naturelle etpolitique de Madagascar, publiée 
par AcrReD GRaNpinier, membre de l'Institut. — Volume XXV. 
Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles, 
par H. Crosse et P. Fischer. Atlas, première partie. 21° fascicule. 
Paris, 1889, chez Hachette et C!, libraires, boulevard Saint-Ger- 
main, 79, Imprimé, par autorisation de M. le Garde des Sceaux, 
à l’Imprimerie Nationale. Fascicule in-4, composé de 27 plan- 
ches lithographiées sur papier de Chine et coloriées. se 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’île de Porto- 
Rico.par H. Crosse. Paris, 1892. au Bureau du Journal de Concby- : 
liologie, rue Tronchet, 25. Un volume format raisin, comprenant 
73 pages d'impression. Prix : 2 francs. y AS Le el 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’ile de Saint- 
Domingue, par H. Crosse. Paris, 18M, au Bureau du Journal de » 
Conchyliologie, rue Fronchet. 25. Un volume format raisin, Compre=z 
nant 145 pages d'impression et accompagné de 3 planches coloriées. 
Prix : 6 francs. 4 Te 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de la Nouvelle-. 
Calédonie et de ses dépendances, par H. Crosse Paris, 1594, 
au bureau du Journal de Conchyliologie, rue l'ronchet, 25. Un 
volume format raisin, comprenant 311 pages d'impression et. 
accompagné de 4 planches coloriées. Prix: 8 francs. ur 


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Volume XLEHIZI. — N° Z. 


JOURNAL 


DE 


NC LIOLOGIE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS & FOSSILES, 


Publié sous la direction de 


H. CROSSE et H. FISCHER. 


A PARIS 
CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. 


Dépôt à Londres, chez MM. WaiLLrams et NORGATE, 4, Henrietta Street, Covent-Garden. 


— à Édimbourg, chez MM. Wiccrams et NORGATE, 20, South Frederick Street. 


1895 


INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE 


DES MATIÈRES 


Contenues dans les volumes I à XX du 


JOURNAL DE CONCHYEIOLOGIE 
1850-1872 
Un vol. in-8o de 208 pages d'impression, comprenant la table 
des articles contenus dans les volumes I à XX, et la table, par 
ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-Genres et 
Espèces de Mollusques décrits ou citès dans ces volumes. 


EN VENTE ACTUELLEMENT 
AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25. 


Prix : 8 francs. 


En préparation: Index yénérai et systématique des matières 
contenues dans les volumes XXI à XL du Journal de Conchy- - 
liologie, 1873-1892. 


. OUVRAGES DES DIRECTEURS. 


Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique centrale, 
ouvrage publié par les soins du Ministre de l’Instruction publi- 
que. — Recherches zoologiques publiées sous la direction de 
M. Miixe-Epwarps, membre de l’Institut. — 7% partie. — Etudes 
sur les Mollusques terrestres et fluviatiles, par P. FIscHER . 
et H. Crosse, Paris, Imprimerie Nationale, Le premier volume 
est terminé. La dix=septième 2{ dernière livraison (dixième du 
second volume) est en ce moment sous presse ei parailtra pro- 
chainement. 


L'ouvrage, qui comprendra 2? volumes de texte, grand in-4° et 
un Atlas de LXXII planches noires et coloriées, est actuel- 
lement en vente chez E. Leroux, libraire, rue Bonaparte, 28. 


Histoire physique, naturelle etpolitique de Madagascar, publiée 
par ALFRED GRAND1DIER, membre de l’Institut. — Volume XX V. 
Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles, 
par H. Cross et P. FiscHer. Atlas, première partie. 21° fascicule. 
Paris, 1889, chez Hachette et C:‘, libraires, boulevard Saint-Ger- 
main, 79. Imprimé, par autorisation de M. le Garde des Sceaux, 
à l’Imprimerie Nationale. Fascicule in-4, composé de 27 plan- 
ches lithographiées sur papier de Chine et coloriées. 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’île de Porto- 
Rico,par H. Crosse. Paris, 1892, au Bureau du Journal de Conchy- 
liologie, rue Tronchet, 25. Un volume format raisin, comprenant 
73 pages d'impression. Prix : 2 francs. 

Faune malacologique terrestre et fluviatile de l’île de Saint- 
Domingue, par H. Crosse. Paris, 1891, au Bureau du Journal de 
Conchyliologie, rue Tronchet. 25. Un volume format raisin, compre- 
nant 145 pages d'impression et accompagné de 3 planches coloriées. 
Prix : 6 francs. 


Faune malacologique terrestre et fluviatile de la Nouvelle- 
Calédonie et de ses dépendances, par H. Crosse. Paris, 1594, 
au bureau du Journal de Conchyliologie, rue Tronchet, 25. Un 
volume format raisin, comprenant 3171 pages d'impression et 
accompagné de 4 planches coloriées. Prix: 8 francs. 


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