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EX LIBRIS
William Healey Dal]
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Division of Mollusks
Sectional Library
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ume EVHEE. — N°1 Paru le 30 Juin 1910
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fTe JOURNAL
CONCHYLIOLOGIE
COMPRENANT
L’ÉTUDE DES MOLLUSQUES
VIVANTS ET FOSSILES |
PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE
CROSSE & FISCHER
CONTINUÉ PAR
BH. FISCHER, DAUTZENBERG & G. F. DOLLFUS
PARIS
| Dimecrion gr RépacrioN:
H. FISCHER
AS sl 51, Boulevard Saint-Michel (Fe) 4, Rue Antoine Dubois (714,
Ge
Dee | 1910 N
re
Le Journnt paraît par trimestre et forme un volume par an
Had F
li
MM. SOWERBY et FULTON
‘ ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs de Musées des faci-
lités exceptionnelles qu'ils présentent pour tournir aux Musées
des spécimens exactement déterminés de Coquilles récentes de Mol-
tusques.
Leur maison a été fondée en 1860 par le directeur actuel, M. G. B.
Sowerby, F. L. S., etc., et, depuis lors, elle a acquis presque toutes
les collections importantes qui ont été mises en vente. En outre, leur
fonds s’est constamment accru des collections des Naturalistes voya
geurs el autres ; aussi est-elle la plus considérable qui existe, à la fois
pour la qualité et la quantité.
Ils attirent spécialement l'attention sur leur longue expérience
dans l'étude des Mollusques, dont le nombre des espèces s’est aceru
et continue toujours à s'accroître si rapidement qu'il devient très
important de pouvoir faire ses achats dans une maison de confiance
qui est à même de fournir des spécimens en bon état et soigneusement
déterminé.
Leurs catalogues, contenant les noms d'environ 12.000 espèces
sont envoyés franco aux conservat-urs des Musées et aux clients.
Adresse : Sowerby et Fulton, Kew Gardens, London.
Les auteurs sont priés d'exécuter les dessins des-
tinés à être insérés dans le texte, soit à la plume
et à l’enere de Chine, soit avec des crayons Wolf
sur des papiers préparés spéciaux, afin que ces
dessins puissent être reproduits directement sur
VATITA
JOURNAL
CONCHY LIOLOGIE
JOURNAL
CONCHYLTOLOGIE
& 4: Trimestre 1910
CONTRIBUTIONS A LA FAUNE FLUVIATILE
DE L'EXTRÈME-ORIENT
(CHINE ET INDO-CHINE)
Par A. Bavax et Pr. DAUTZENBERG
MELANIA PROTEUS Bavay et Dautzenberg
1906. Melania Jacqueli DaurzeNBERG et H. Fiscuer (non M. Jac-
queliuna Heude), Liste Moll. rec. par
Mansuy, in Journ. de Conch., LILI, p. 415,
pl. X, fig. 16.
1908. — proteus Bavay, Daurzen8erG et H. Fiscaer, Liste Moll.
rec. par Mansuy, Il, in Journ. de Conch.,
EVE 2pD T0 7e
Le Melania proleus appartient à la section Melanella de
Swainson. Il est très voisin de M. zonata Benson, et, tout
comme M. Hollandri Fér., espèce de l'Europe méridionale
appartenant à la même section, il présente un remarquable
polymorphisme.
Tandis que certains individus se rapportent tout à fait au
type décrit (Journ. de Conchyl., t. LIIL, 1906, p. 413, pl. X,
fig. 16), d’autres présentent une expansion assez prononcée
du labre et sont ornés de bandes noires très nettes sur un fond
olive. D’autres, à peu près de même forme, sont de couleur
uniformément verte, généralement plus pâle. D’autres ayant
vécu sans aucun doute dans des eaux torrentueuses, riches en
| ozone ou en acide carbonique, ou charriant des sables fins el
durs, sont entièrement et uniformément excoriés, laissant
voir à nu un test rouge aussi bien en dehors qu'en dedans :
on pourrait qualifier cette forme de pathologique si l’aspect
vigoureux de la coquille ne jurait avec cette épithète. D'autres
individus, récoltés dans des ruisseaux dont les eaux sont
riches en calcaire, cachent leur spire sous une couche de
limon crayeux, tandis que la bouche de la coquille reste peu
ouverte et n’épaissit guère son péristome. D’autres enfin, de
forme allongée, ont remplacé les bandes coloriées par des
zones méplates qui suivent les tours en laissant entre elles
des carènes mousses plus ou moins régulières. Ces dernières
variétés de forme allongée ont un peu l'aspect de beaucoup
de Strepomatidés de l'Amérique du Nord, et ce n’est pas la
première fois qu’on rencontre cet aspect chez des Mélaniens
du Sud de la Chine.
M. le Colonel Messager ayant recueilli avec soin des spéci-
mens de cette espèce dans un assez grand nombre de ruis-
seaux des montagnes et dans les rivières du nord du Tonkin,
où elle semble largement répandue, cela nous a permis
d’en étudier la variabilité et de signaler les variétés sui-
vantes,
u, typus
Habitat : Tonkin septentrional.
Var. 5, muda
(PI. L bis, fig. 1).
Crassa, valida, epidermide undique destituta, exlus rubra,
apertura purpurea, ad marginem saturala.
Coquille épaisse, forte, complètement dépouillée d'épi-
derme, rouge à l'extérieur, ouverture pourprée, plus foncée |
sur le bord.
Habitat : Yunnan, près la frontière, dans un affluent du
Song-Choi.
|
OS
|
Var. y, elongata
(PL. I bis, fig. »).
Colore viridi pallido, spira elongala, apertura parum
apertla.
Coloration vert pâle, spire allongée, ouverture médiocre.
Habitat : Ban-Lao.
Var. ), angulata
(PL. L bis, fig. 3).
Elongata, spira carinis obsoletis plus minusve regula-
ribus ornata, colore viridi pallidiore.
Forme allongée, spire ornée de carènes mousses plus ou
moins régulières, couleur vert pâle.
Habitat : Pac-Kha, frontière du Yunnan (Messager) ; Ha
Giang (Mansuy).
Var. :, parva
(PL. I bis, fig. 4).
Typo simillima sed debilior lenuiorque. à
Très semblable au type, mais plus faible, plus menue.
Habitat : Trinh-Tuong.
Var. {, umiceolor
(PI. I bis, fig. 5).
Colore viridi pallidiore, inornata.
Coloration vert pâle, sans ornements.
Habitat : Trinh-Tuong, frontière du Yunnan.
Var. ;, eurta
(PL 1 bis, fig. 6).
Crassiuscula, spira abbreviala, sæpe truncata
He).
Assez épaisse, mais à spire raccourcie, souvent tronquée.
Habitat : Phong-Tho, Pac-Kha.
Var. 5, major
(PL. I bis, fig. 7).
Testla allior, spira magis conoidea.
Coquille plus haute, à spire plus conique.
Habitat : la localité dite « col des nuages », par 1.800 m.
d'altitude.
Comme on peut le voir, cette espèce habite toute la région
montagneuse du nord du Tonkin et sa taille ne semble pas
diminuer avec l'altitude, puisque la variété major qui atteint
une taille double de celle de la variété parva, habite vers
1.800 mètres d'altitude.
Il ne serait pas impossible que les Melania resinacea,
leprosa, theopotes, friniana et lelonaria Heude, de la Chine
méridionale, se rattachent à notre espèce.
MELaNIA AuBRyANA Heude
(PI. I bis, fig. 8)
1890. Melania Aubryana Heupe, Note sur les Mollusques terrestres
de la vallée du Fleuve Bleu, in Mém.
Emp. chinois, 4° cahier, p. 166, pl. XLI,
fig. 27, 28, 284.
190. _— _ Heude, DAurTzENBERG et H. Fiscuer, Liste Moll.
rec. par Mansuy, IL, in Journ. de Conch.,
LVI, p. 196.
En dehors des Melanellà, groupe auquel appartient Melania
proleus, plusieurs Melanoïdes ou grands Melania du groupe
du M. variabilis Benson, caractérisés par un opercule
presque circulaire, spiralé, à nucleus central, sont également
très variables, la variation portant sur la forme générale et
aussi sur la sculpture.
La forme peut être trapue ou allongée ; la sculpture tou-
jours formée de côtes spirales et de côtes axiales peut être
plus ou moins accentuée dans le sens longitudinal ou dans
|
[SL
|
le sens transversal, ou à peu près nulle dans un sens ou
dans l’autre, ou même dans les deux à la fois. Ces variations
de sculpture combinées avec les variations de forme peuvent
donner naissance dans une même espèce à un grand nombre
de variétés.
De plus, suivant la nature et suivant l’état calme ou torren-
tueux des eaux où elles vivent, les coquilles restent entières
ou bien sont plus ou moins tronquées ; et, on comprend que
ces troncatures changent encore l'aspect des individus.
En réalité le nombre des variétés connues est moins
grand qu'il pourrait l'être, car on peut toujours s'attendre à
rencontrer des variations non encore übservées, mais prévues
par lès combinaisons de forme et de sculpture exposées
ci-dessus.
Melania Aubryana Heude nous offre un bon exemple de
ces variations.
Le type provenant du Sud de la Chine, et succinctement
mais assez exactement décrit et figuré par le R. P. Heude, est
une coquille moyenne, assez solide, trapue, ovoïde, munie de
côtes spirales très fortes, peu nombreuses (9-10 sur le dernier
tour) rencontrées sur les tours supérieurs par des sillons
axiaux, qui les découpent en tubercules plus ou moins nets
ou même en côtes axiales plus où moins usées en même
temps que le sommet un peu arrondi de la coquille, qui elle
ne garde plus guère que 4 à 5 tours dans ce type. Nous avons
rencontré les variétés suivantes dont nous donnons les dia”
gnoses,
Var. 5, elongata
(PL. bis, fig. 9).
Elongata, anfractibus permanentibus 6-7, superis perspicue
axialiter costalis, omnibus spiraliter valideque sulcatis.
Allongée, 6 à 7 tours persistants, à côtes axiales sur les
tours supérieurs et ornée partout de fortes côtes spirales.
LR
Var. y, robusta
(PI. I bis, fig. 10).
Brevis, sicut typus sed costis spiralibus modo inæqua-
libus, numerosis, haud eminentibus ornata.
Trapue, comme le type, mais à côtes spirales nom-
breuses, peu saillantes. Prise pour Melania Hugeli Phil ;
elle en diffère sensiblement par la forme générale de la
coquille, la conformation de l'ouverture et la sculpture tou-
jours plus grossière.
Var. à, attenuata
(PI bis Re an).
Elongata, costis spiralibus numerosis haud eminentibus
ornala, costæ axiales deficiunt.
Allongée, à côtes spirales nombreuses, très peu saillan-
tes, sans côtes axiales. Melania Krempfi Dautzenberg et
HeFischer /(r907., Journ.de1ConchLIM) pa pie
fig. 6-7, est un jeune de cette variété.
Var. :, paupera
(PL. I bis, fig. 12).
Elongala, cosuis spiralibus numerosis haud eminentibus,
coslisque aæxialibus ornata.
Allongée, à côtes spirales nombreuses, peu saillantes, et
avec côtes axiales sur les tours supérieurs.
Var. :, polygonalis
(PI. I bis, fig. 13).
Elongala, costis numerosis haud eminentibus ornata,
anfractibus superis confuse polygonatis.
Allongée, . à costules spirales nombreuses, peu saillantes,
à côtes axiales réduites à de simples angles séparant des
|
facettes planes qui rendent les tours supérieurs vaguement
polygonés.
La troncature affecte surtout les formes allongées, tandis
que les formes trapues ont une tendance manifeste à arrondir
leur sommet en ogive.
Le type et les différentes variétés paraissent communes
dans le Nord du Tonkin. Reçue du Song-Ky-Kong, du Song-
Cau, Nam-Luat, des Lacs Ba-Bé, de That-Khé, Lao-Kai, Bac-
Kban, Cho-Bo, Trinh-Tuong, Than-Moi..….
Melania baccala Gould, de la Chine méridionale, appar-
tient au même groupe, mais se distingue bien de M. Aubryana
par sa columelle plus longue, moins recourbée et une sculp-
ture axiale beaucoup plus rude.
MELANIA SIAMENSIS Brot
1896. Melania siamensis Bror, Note sur quelques espèces de Me-
lania nouvelles ou imparfaitement con-
nues, in Recueil de Zoologie Suisse, IV,
P'C00 PV Ho n3 310,0 0e
1887. — Hamonvillei BroT, Diagnose de deux espèces nou-
velles de Melania de l’Annam, in Journ.
de Conchyl., vol. XXXW, p. 32.
1893. — —— Brot, L. Morrer, Descriptions d'espèces nou-
velles provenant de l’Indochine (suite) in
Journ. de Conch., vol. XLI, p. 154,
Di AVI afe 00e
Brot a décrit sous les deux noms différents de M. siamensis
et de M. Hamonvillei, à moins d’un an d'intervalle, deux
Melania, tous les deux fondés sur des spécimens assez
jeunes d’une même espèce et nous admettons fort bien
que certaines coquilles complètement adultes de la même
espèce, actuellement sous nos yeux, auraient pü être décrites
sous un troisième et un quatrième nom si des termes de
transition entre toutes ces formes n'avaient été récoltés récem-
ment en nowbre par MM. Messager, Demange et Krempf.
La diagnose de Melania siamensis donnée par Brot s’appli-
que fort bien sans doute aux deux séries d'exemplaires qu'il
avait à sa disposition. Elle s'applique aussi à des spécimens
#,
US
de nos collections provenant du Tonkin ou, comme ceux de
Brot, du royaume de Siam. La diagnose de Melania Hamon-
villei répond également bien à certaines formes de stamensis
provenant du Tonkin ou du Laos, mais en somme ni l’une ni
l’autre ne s'adapte aux formes adultes, aussi trouvons nous
utile de donner une nouvelle description du Melania sia-
mensis bien adulte, ainsi que des figures représentant
ses principales variétés. Notons que Melania Hamonvillei,
ne fut pas figuré par l’auteur quand il le décrivit d’après
des exemplaires assez défectueux : il fut figuré depuis par
L. Morlet (Journ. de Conch., XLE, pl. VI, fig. 92), d’après
un individu jeune mort et réduit à trois tours de spire.
Nous suivrons naturellement autant que possible le texte
“original de la diagnose de Melania siamensis qui est la pre-
mière en date.
Testa conoideo-fusiformis, parum crassa, lutescenti-oli-
vacea, spira modice elata, apice decollata, aufractus 10, per-
sistentes b-7, parum convexi, subplanati, infra suluram coarc-
lali, sutura simplici divisi, superi modo lævigati, modo lineis
elevalis spiralibus et plicis incrementi axialibus, partim vel
omnino ornali, inferi lineis spiralibus elevatis colore saturato
linctis, ad basin magis confertlis orrali. Anfractus ultimus
dilatatus, ingens, 3/5 altitudinis testæ truncatæ formans, ad
peripheriam subanqulatus. Aperlura acule ovata, superne
acula, basi angustala et producta, margine dextro sinuato,
basi paulo arcuatim producto ; columella torla, callus colu-
mellaris lenuis, vilreus, semper luteo linctus, supra regionem
umbilicalem diffusus. Operculum spirale subcirculare nucleo
centrali.
Al. (maximæ tlestæ decollalæ, anfractus 5): 50 mm. :
lat. : 20 mm. Apertura 22 mm. alla, 13 mm. lala.
Habitat : Indochine.
DT -
Coquille conoïde fusiforme, peu épaisse relativement à
sa taille, d’une couleur jaune olivatre, spire médiocrement
élevée, au moins ce qui en reste, ear elle est habituelle-
ment tronquée et réduite, à l’état adulte, à 5-7 tours seule-
ment, peu convexes, contractés au-dessous de la suture
qui est simple et souvent aussi un peu contractés au-dessus.
Les tours supérieurs persistants sont tantôt lisses, tantôt
munis de lignes spirales élevées et souvent de plis d’accrois-
sement plus ou moins serrés. Les tours inférieurs sont
ornés de lignes spirales plus ou moins élevées, qui sont
d’une couleur plus foncée que le fond. Le dernier tour est
erand, renflé, formant près des 3/5 de la hauteur de la
coquille tronquée, il est subanguleux à la périphérie.
Ouverture ovale, aiguë au sommet, un peu rétrécie et
avancée à la base, bord droit aigu, sinueux, un peu
concave d'abord, convexe ensuite et un peu avancé vers
sa base. Columelle courbée, prolongée en haut par un callus
vitreux toujours teinté à sa base, comme la columelle, en
jaune. Ce callus s'étend sur la région ombilicale.
On ne peut songer à admettre comme variétés les formes
décrites par Brot, parce que celles-ci ne sont en réalité que des
états jeunes. Des caractères signalés comme leur étant propres
sont destinés à disparaître en plus ou moins grande partie
avec les tours qui les portent. C'est surtout le cas des
bandes brunes signalées dans M. siamensis, bandes qui
s’observent rarement sur les coquilles adultes, au moins sur
les derniers tours.
Pour décrire et distinguer les variétés de cette espèce on
peut faire appel aux considérations exposées au sujet de
Melania Aubryana, elles s'appliquent avec cette restric-
tion que chez M. siamensis la forme générale varie moins
que dans M. Aubryana. Cette forme générale est ici toujours
conoïde allongée, plus ou moins fusiforme ou simplement
conique. La sculpture spirale et la sculpture axiale existent
dans les deux sens à la fois ou dans le sens spiral seule-
— =
ment, ou-bien elles s'atténuent dans les deux sens de façon
à disparaître presque complètement.
Ces différentes manières d’être donnent naissance à deux
variétés seulement en plus du type, qui présente des
côtes spiralées bien nettes, sans côtes axiales.
Var. 5, nodosa
(PI. T bis, fig, 14).
Conica, coslis spiralibus validis, seriebusque nodorum
vel coslis axialibus validioribus ornalta.
De forme conique, plis axiaux formant sur la convexité
des tours des côtes véritables qui rencontrant les côtes
spirales assez accentuées forment par leur rencontre avec
celles-ci des nodosités disposées en”séries, ou même des
côtes noduleuses parallèles à l'axe ou parfo's un peu obli-
ques.
Cette variété a pu être facilement confondue avec Melania
variabilis Benson. Certains individus de ces deux espèces
se ressemblent beaucoup. On peut cependant les distinguer :
1” par la forme générale de la spire moins aiguë dans
M. siamensis ; 2° par la disposition de la columelle qui dans
siamensis est toujours assez épaisse, loujours jaune et n'est
pas fortement infléchie à droite comme dans variabilis.
n Var. y, Inevigata
(PLATS, Mot -x5),
Conoideo-elongala, costulis spiralibus modo plus minusve
evanidis aut nullis ornala.
De forme conoïide allongée, côtes spirales peu nombreuses
plus ou moins obsolètes ou même nulles, côtes axiales
nulles ou à peine indiquées.
Le Melania Delavayana Heude nous paraît établi sur des
individus très adultes de cette variété,
MELANIA BAILLETI nov. sp.
I -L'e..7-8; pross 1, fois 1/2)
Tesla crassiuscula, imperforala. conoideo-ovala : spira
conica integra : anfractus 6 1/2 conveæiuscult, sulura
conspicua juneli, coslis aæialibus sat remolis lirisque spira-
libus tribus, infera crassiore carinamque suprasuluralem
efJormante, clathrali ; ullimus 3/5 leslæ alliludinis superans.
superne sicut anfractus præcedentes clathrali, inferne vero
liris tantum spiralibus 4-5 ornalus. Aperlura verticalis,
ovalo-piriformis, inferne paululum effusa, superne anqulala :
columella subrecta, callosa, ab basin subincrassala el pro-
tracla. Operculum corneum, ovale, subrotundalum, paucis-
piralum, nucleo subinlterno.
Color atro-virens, in faucibus fusco-purpureus : perisloma
lividum .
Altit. : 20 mm.: diam.: 11 mm. Aperlura 10 mm. alla
6 mm. lala.
Coquille assez épaisse, imperforée, ovale-conoïde ; spire
conique, à sommet non tronqué ni Crodé, composée de
G 1/2 tours un peu convexes, séparés par une suture bien
accusée. Tours embryonnaires lisses, les suivants ornés
de côtes axiales fortes et saillantes, assez espacées et de
trois cordons décurrents également forts qui déterminent
un réseau à mailles quadrangulaires et dont les points
d’intersection sont noduleux. Le cordon inférieur de chaque
tour est plus saillant que les deux autres et constitue une
carène qui surplombe la suture. Le dernier tour occupe
les 3/5 de la hauteur totale de la coquille ; sa partie supé-
rieure est réliculée comme les tours précédents, mais les
côtes axiales s'arrêtent à la périphérie, de sorte que la base
ne présente plus que quatre cordons décurrents forts et
un cinquième très faible. En examinant la surface de Ja
coquille sous la loupe, on remarque qu'elle est partoul
Cr JE
finement treillissée par des plis d'accroissement et de fines
stries spirales. Ouverture verticale, piriforme, un peu
étalée à sa base, Columelle presque droite, calleuse ; labre
arqué, s'épaississant vers la base où il s’avance un peu et
forme un angle avec la columelle. Opercule corné, arrondi,
pauscipiré, à nucleus situé vers le bord interne.
Coloration d'un brun verdâtre, péristome livide, fond
de l'ouverture brun pourpré.
Habitat : Chine, dans le Yang-tsé-Kiang, vers la partie
supérieure de son cours.
Cette jolie espèce a été recueillie par M. Baillet, pharma-
cien de la marine, détaché à l'hôpitel des missions françaises
à Tching-Tou. Nous nous faisons un plaisir et un devoir
de la lui dédier. Elle appartient à ce type de Mélanies
signalées par le R. P. Heude, surtout dans le Sud de la
Chine, type auquel appartiennent les M. Gredleri Heude,
M. cancellala Benson et aussi M. irawadica H. Adams et
M. balana Gould. Elle à également beaucoup d’analogie
avec le M. laula Fulton, du Lac Yunnan-Fu, elle en
diffère toutefois par son ouverture beaucoup plus grande
et anguleuse à la base.
MELANIA PLEUROGEROIDES NOV. Sp.
(PI. [, fig. 5-6, gross. r fois 1/2)
Tesla solidula, imperforala, conico-elongata. Spira elala,
lurrila, apice integro el acuto. Anfr. 11 conveæiusculi, sulura
impressa juncli, lente regulariterque crescentes : primi 4 leves
ac pellucidi, sequentes striis incrementi irregularibus, arcualis,
parum conspicuis, lirisque spiralibus sub sulura paullo
magis conspicuis, ornali. Anfr. ultimus 1/3 lestæ altitudinem
subæquans. Aperlura obliqua, piriformis, inferne subangu-
lala ; columella valde arcuata, basin versus callosa : labrum
simplex el aculum.
RS =
Color luteo-virescens, vittis spiralibus duabus : allera sub-
suturali, livido-cærulescente, altera, supra medium sila
fusco-rubra. Linea fusca columellam insupra cireumdalt. Colu-
mella alba.
Alli.: 30 mm.: diam.: 10 mm. Apertura7 mm. alla, 5 mm.,
lala.
Coquille assez solide, imperforée, conoïde-allongée. Spire
élevée, turriculée, à sommet entier, aigu, composée de
11 tours médiocrement convexes, séparés par une suture
bien nette, croissant lentement et régulièrement : les 4 pre-
miers lisses et transparents, les suivants ornés de stries
d’accroissement arquées, irrégulières el pourvus de cordons
décurrents peu apparents, mais un peu plus saillants vers le
sommet des tours. Dernier tour occupant environ le 1/3 de la
hauteur totale de la coquille. Ouverture oblique, piriforme,
légèrement anguleuse à la base. Columelle très arquée, cal-
leuse vers le bas. Labre arqué, simple, tranchant.
Coloration d'un jaune verdätre avec deux bandes décur-
rentes : l’une subsuturale d’un gris bleuâtre, l’autre, située un
peu au-dessous de la première, d'un brun rougeàtre. Une
ligne brune contourne, en outre, la columelle dont la callo-
sité est blanche.
Habitat : Cette espèce a été recueillie par M. Baillet dans le
cours supérieur du Yang-tsé-Kiang.
Elle est fort intéressante à cause de sa ressemblance avec
certains Pleurocera américains.
LiTHOGLYPHUS PALLENS NOV. SP.
(PI. [, fig. 9, 10, gross. 3 fois)
Testa mediocris, hemisphærica, perforata, infra palula :
anfractus 3 1/2 celeriter crescentes, sulura subcanaliculala
juncti ; primus, embryonalis, minimus, secundus celeriler ac-
crelus, ultimus patulus, confuse spiraliter lineatus, lineis
UP
incrementi, ad suturam retroflexis, ornalus. Apertura obli-
qua, semilunaris ; columella arcuala, lala, complanata, um-
bilicum plus minusve oblegens : labrum arcuatum superne
‘angulum efformans ; umbilicus pervius ad basin testæ prolon-
galus, inlus perplicatus. Operculum corneum, fulvum, paucis-
piralum, nucleo infero.
Color pallide corneus, ad basin circa umbilicum albescens,
in faucibus aperturæ pallide fulvus.
Altit.: 5 mm. 1/2: lat. : 6 mm. Aperturab mm. alta, 3 mm.
lala.
Habitat : Fleuve Yang-tsé-Kiang.
Coquille de taille médiocre, hemisphérique (plus ou moins
surbaissée) ombiliquée, élargie à la base; 3 1/2 tours de
spire croissant très rapidement, le premier ou embryonnaire
très petit, le suivant croissant très vite et le dernier largement
dilaté, tous réunis par une suture linéaire légèrement canali-
culée. Dernier tour parcouru par des lignes décurrentes plus
ou moins nettes ainsi que par des stries d'accroissement qui
s'infléchissent en arrière vers la suture. Ouverture oblique,
semilunaire, arrondie au sommet et à la base ; columelle légè-
rement arquée, large, aplatie, s’étalant plus ou moins sur
l’ombilic qu'elle recouvre en partie et formant vers le haut un
angle avec le labre qui est assez mince et tranchant. Ombilic
bien ouvert, plissé en dedans et se prolongeant vers la base
de la coquille, le long de la columelle, en un canal plus ou
moins marqué (comme l’ombilic lui-même qui peut dans
certains individus disparaître sous l'expansion de la colu-
melle).
Celle espèce, comme toutes celles du même genre, est assez
variable, en ce sens que ses tours peuvent être plus ou moins
serrés el plus ou moins descendants ; l'axe vertical s’allonge
chez les individus dont le dernier tour est plus descendant et
lombilic peut alors être entièrement caché par la columelle.
Elle provient comme les précédentes des récoltes de
M. Baillet dans le haut Yang-tsé-Kiang.
” JULLIENIA SINENSIS NOV. SP.
(PI. I, fig-err, 12, gross. 3 fois)
Testa mediocris, conoideo-sphærica, imperforala ; anfrac-
jus 5 celeriler crescentes, sulura canaliculala juncli, ullimus
majorem tlestæ parlem formans, subsphæricus, ad peripheriam
valde carinalus, transversim et oblique irregulariter crispalus.
Apertura late piriformis, superne acute angulata ; columella
lata, arcuata, callosa ; labrum acutum ad basin paululum in-
crassalum.
Color ds aperlura albescens. È
Altit. : Gmm.: lat.: 5 mm. Apertura 4 mm. alla, 4 mm.
lala.
Habitat : Chine :
Coquille de taille médiocre, conoïdo- sphérique, imperforée,
composée de cinq tours de spire croissant rapidement, réunis
par une suture canaliculée. Le dernier tour paraît former à
lui seul la plus grande partie de la coquille, il est presque
sphérique, fortement carèné à la périphérie et orné de forts
plis longitudinaux obliques très irréguliers et parfois con-
fluents. Ces plis sont plus réguliers au voisinage de l’ouver-
ture. Ouverture largement piriforme, anguleuse au sommet ;
columelle large et arquée réunie au bord supérieur du labre
par un dépôt calleux ; labre arqué, tranchant, un peu épaissi
vers la base.
Couleur de la coquille blond verdâtre, ouverture blan-
châtre.
Cette coquille existait dans la collection de feu J. Mabille
avec la simple mention «Chine », elle doit provenir, pensons-
nous de la région méridionale, peut-être du Yunnan comme
le Jullienia carinata décrit récemment par M. H. Fulton. Notre
Ar —
espèce se distingue de cette dernière par sa taille plus grande
et par sa carène périphérique unique et non double.
Le genre Fenouilia créé par le R. P. Heude en 1889 (Journ.
de Conchyl., XXX VIT, p. 46, et Notes sur les Mollusques de la.
vallée du Fleuve Bleu, p. 172) nous paraît faire double emploi
avec le genre Jullienia de Crosse et P. Fischer, 1876 (Journ.
de Conchyl., XXIV, p. 324), et il se pourrait que J. carinala
de H. Fulton fût bien voisin du Fenouilia bicingulata Heude,
sinon même identique. $
?
JULLIENIA (LacuNopsis) rrigosrara Deshayes.
(PI. 1, fig. 13-14, gross. 3 fois)
1874. Lacunopsis lxicoslatus Desh., DESHAYES et Juin, Mém. Moll. nou.
du Cambodge, in Bull. Nouv. Archiv.
Mus:#hist-nat:ÆParis,tX; p-#8rb0,
pl. VII fig. 10-14.
1876. Lithoglyphus (Lacunopsis) — —:Crosse æt FiscHer, Moll. fluv.
| | rec. au Cambodge, in Journ. de Conch. 3
XXIV, 4; 329
Nous saisissons cette occasion pour rectifier la description
donnée jadis par Deshayes de son Lacunopsis tricostalus
(Jullienia tricostata). Deshayes, n'ayant eu à sa disposition
que deux jeunes individus, a décrit cette espèce comme
ayant le bord droit mince et tranchant. Ce bord est au con-
traire fort épais ainsi que nous avons pu le constater sur
deux individus très adultes provenant de la collection
Mabille ; il est aussi beaucoup plus développé que ne l'indi-
quent les figures 10, 11, 12, pl. VIT, du mémoire cité ; enfin
les côtes spirales sont beaucoup plus accusées chez l'adulte.
Toutes ces différences donnent à celui-ci un aspect assez difté-
rent et beaucoup plus aplatt que ce qui est représenté dans
_ les figures précitées.
, =. Nos deux exemplaires étaient étiquetés comme provenant
du Cambodge.
%
FAIRBANKIA COCHINCHINENSIS NOV, Sp.
(PL. 1, fig. 3-4, gross: 3 fois)
Testa conoideo-elongata, crassiuscula, apice paululum trun-
calo : anfractus superstiles sex, sal convexi, regulariter
crescentes, sutura impressa juncli, spiraliter sculpli, sulcis
irregularibus, anfr. : ullimi ad basin numerosioribus, exiliter
subtilissime plicati et epidermide fusco-luteo- ochraceo induli,
pilis raris spinescentibus br evissimis sub suturam munili.
Anfr: ultimus ad aperturam incrassalus deinde contractus.
Apertura subverticalis, ovalo-semilunaris, superne inferneque
rotundata ; peristoma continuum, paululum effusum, inlus
incrassalum et ad marginem acutum. Operculum corneum,
marginatum, nucleo laterali mediano, sub-interno.
Color fusco-virens, aperturæ fauces cyancæ, perisloma nigro
anguste marginalum.
Altit. : 11 mm. : lat.: 4 mm. Apertura 4 num alla, 3 nm lala
Habitat : Saïgon.
Coquille conoïde allongée, un peu épaisse ; spire légère-
ment tronquée, dont six tours persistent (il doit en exister 7
à 7 1/2 dans la coquille supposée entière), ceux-ci assez CON-
vexes, croissent régulièrement el sont séparés par une
suture bien marquée. Ils sont revêtus d'un épiderme sale et
ocracé, ornés de sillons spiraux irréguliers et de plis longitu-
dinaux extrêmement fins. On observe immédiatement au-
dessous de la suture une ou deux rangées de poils épider-
miques, spinescents, très courts. Le dernier tour s’épaissil
au voisinage de l'ouverture pour se contracter ensuite, 1l est
muni à sa base de sillons plus fins et plus nombreux que sur
le reste de la coquille. Ouverture presque verticale, semicir-
culaire, arrondie dans sa partie supérieure el inférieure ; le
péristome épais et un peu évasé, est tranchant au bord. Oper-
cule corné, semi-lunaire, rebordé, à nucléus médian et placé
près du bord interne.
2
Rs 1e
Couleur brun verdâtre, blanche dans l'ouverture, péris-
tome étroitement bordé de noir.
Cette fort jolie espèce a été trouvée dans le ruisseau qui
traverse le jardin botanique de Saïgon, elle y paraît fort
rare. Elle nous a été communiquée par M. le colonel
Messager. Elle est la plus grande connue de ce petit genre de
Rissoidés d’eau douce. L'étude de l'animal serait sans aucun
doute intéressante.
PLANORBIS INDOCHINOIS
Les Planorbes cités jusqu'ici comme habitant l’Indochine
sont :
PLanorgis ExUSTUS Deshayes.
PLanorBis coxrusus Rochebrune = PI. compressus Hutton.
Une variété intéressante de cette espèce a été trouvée par le
Colonel Messager :
PI. confusus Rochebrune var. tigrina. — Testa epidermide
Jfulvo plicato induta, plicis colore magis saturato tinctis.
Cette variété possède un épiderme fauve présentant des
plis parallèles aux stries d’accroissement et d'une teinte plus
foncée que le reste de la surface, ce qui donne à la coquille un
aspect tigré.
PLANORBIS SAIGONENSIS Crosse et Fischer. -- Celui-ci n’est
pas un jeune PI. compressus Hutton comme l’affirmait
A. Morelet, mais de jeunes exemplaires de PL compressus
ont été souvent pris pour des PL. saigonensis.
PLanorgis PIERREI Rochebrune.
PLanorgis (HiPPEUTIS) UMBILICALIS Benson — PI, Dorrianus
Wattebled (non Segmentina) (M. Demange, mission
scientifique permanente, M. Krempf).
PLANORBIS (SEGMENTINA) DICOELUS À. Morelet (M. Demange,
M. Krempf).
Nous devons faire remarquer que PL. Dorrianus fut décrit
par Wattebled d’après un seul exemplaire adulte, qui, con.
servé parmi les types du Journal de Conchyliologie, a pù être
comparé avec des Planorbis du même pays déterminés
comme Pl. umbilicalis Benson par M. Germain et reconnu
identique à ceux-ci. Cette détermination que nous estimons
exacte, fait tomber en synonymie le nom de P{. Dorrianus
Wattebled. Nous ajouterons que, contrairement aux pré-
somptions de l’auteur de cette espèce, l'échantillon type ne
porte pas les plis dentiformes des Segmentina, pas plus que
nos exemplaires de PI umbilicalis. En raison de cette
absence de plis et de la forme spéciale de la coquille, celte
espèce se range dans le sous genre Hippeulis, crée par Agassiz
pour PI. fontanus Light. qui présente la même forme tronc-
conique.
PI. (Hippeulis) umbulicalis vit dans les mares des environs
d'Hanoï et sans doute ailleurs, en compagnie de PI. saigonen-
sis, de PI. confusus, et de PI. (Segmenlina) dicælus,
Il est à peu près de même taille que PI. dicælus el il est assez
difficile de les distinguer l’un de l’autre si l'on ne tient pas
compte de l'absence des plis internes chez le premier, tandis
que le second en est pourvu et les laisse voir par transpa-
rence aussitôt que la dessiccalion de la coquille à com-
mencé.
Nous ajoutons à cette liste :
PLraAnoRBis (SEGMENTINA) SUCGINEUS Gredler (Stk. Archiv.,
1884, p. 279 ; Malak. Blatt, IX, 1886 ; Separ., p. 16), signalé
par cet auteur comme habitant le Hunan et que M. Krempf
a recueilli en compagnie des autres espèces citées plus haut
ainsi qu'une nouvelle espèce dont nous donnons la diagnose
et la figure :
— 920 —.
PLanoRBIS (SEGMENTINA) DEMANGEI nov. sp.
(PL. 1, fig. 15-17, gross. 5 fois)
Testa parva, dissimiliter inæqualiterque umbilicata, hemis-
phærico-truncata. Anfractus 4 1/2-5, celeriter accreti, invo-
luti, ultimus anfractus testæ maximam parlem formans,
spira in inilio immersa, dimidia pars externa basis compla-
nala, pars centralis infundibuliformis et ab umbilico parvo
profundoque abrupte perforata. Aperlura obliqua, arcuata,
biangulata, angulo infero rotundalo. Plicæ internæ dentiformes
opacilate extlus perspicuæ.
Color corneo-fuscus, rubiginosus, parum nitens.
AU. 4 /mm. 3/4 lat22 mm:
Species Planorbi succinei Gredler sat similis sed colore
Jusco, forma hemisphærico-truncata, latitudine minore, spira
minus lata, umbilico minore, abruplo nec conico distincta.
Habitat : Hanoï (MM. Demange, Messager, Krempf).
Coquille petite à deux ombilics fort dissemblables et
inégaux, de forme hémisphérique tronquée, plutôt que tronc
conique, formée de 4 1/2 à 5 tours croissant rapidement,
les premiers recouverts par les suivants, le dernier cons-
tituant la plus grande partie de la coquille. La portion de
spire formée par les trois premiers tours est déprimée, la
base de la coquille à peu près plane dans sa moitié externe
est creusée au milieu en entonnoir évasé dont l’ombilic
occupe le centre ; cet ombilic est assez petit, mais bien
accusé, profond et creusé à pic, ce qui lui donne un aspect
cylindrique. Ouverture oblique, arquée, bianguleuse, avec
l'angle inférieur arrondi. Les plis dentiformes sont peu visi-
bles par transparence en raison d’une certaine opacité du
test.
Couleur d'un fauve peu brillant, rouillée. Cet aspect
rouillé paraît être propre à la coquille elle-même et non
pas provenir des eaux qu'elle habite, car les autres es-
pèces qui vivent avec elle ne présentent pas cette couleur.
Nous dédions cette espèce à M. V. Demange, d'Hanoï,
zélé conchyliologiste qui nous en a communiqué de nom-
breux exemplaires.
Elle est très voisine de PI. succineus et les deux espèces
vivent ensemble. La première, PI. Demangei, se distingue
de la seconde, PI. succineus, par sa couleur fauve mate
presque de rouille, l’autre étant de couleur ambrée assez
pâle, par sa forme hémisphérique tronquée, l'autre étant
plutôt largement tronc-conique. La base de la première est
assez plane dans sa moitié périphérique, la base de la
seconde a cette région convexe ; l’ombilic de la première
creusé à pic ne laisse pas voir les parties internes des tours
qui se projettent les unes sur les autres tandis qu'on aper-
çoit nettement ces tours chez PI. succineus dont l'ombilic
est conique. Enfin le diamètre de PI. succineus est un peu
plus grand, 5 mm. au lieu de 4, et Le diamètre de la spire est
également un peu plus considérable que dans PI. Demangei.
AB Te PH D:
DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE
DU GENRE MARGINELLA
PROVENANT DE L'ARCHIPEE DU CAP VERT
Par A. Bavay
MARGINELLA (VOLVARINA) CORALLINA NOV. Sp.
(PI. I, fig. 1-2, gross. 5 fois)
Testa mediocris, cylindrica, ad basin vix contracta ; spira
brevissima, obtusa. conoideo-rotundata : anfr. 3 1/2, ullimus
totam fere testam efformans. Apertura elongato-triangularis,
altitudinem teslæ prope æquans, superne stricla et ad axim
incurvala deinde ad basin paulatim dilalala ; margo columel-
laris quadriplicata, plicæ inferæ quam superæ majores
magisque obliquæ, margo dextra subrecta, superne ad axim
inflexa, in media inferaque parle æqualiler incrassala, extus
marginala, intus lævigata.
Color testæ albus, sulura leviter rubro tincla : vittæ tres
inæquales rubræ ullimum anfractus adornant, supera
subsuturalis, mediocris, secunda lala mediam partem tenens,
infera mediocris inferam teslæ partem cingit, extremilas
infera vero decolorata.
AO mme lal nm Oo:
Habitat : îles du Cap Vert (MM. Bouvier et de Cessac)
Coquille d'assez petite taille, cylindrique à peine rétrécie à
la base, spire fort courte, obtuse, conoïde-arrondie ; 3 tours
et demi dont le dernier forme presque la totalité de la
coquille, Ouverture triangulaire très allongée, égalant à
peu près la hauteur totale de la coquille, supérieurement
elle se courbe vers l'axe, puis va se dilatant graduelle-
ment vers la base. Bord columellaire muni à la base de
quatre plis obliques dont les deux inférieurs plus forts et
plus obliques que les supérieurs, bord droit presque comple-
tement rectiligne, sauf au sommet où il se courbe vers l'axe,
toute sa partie moyenne et inférieure est épaissie, bordée en
dehors et lisse en dedans.
Couleur du fond blanche, la suture est très étroitement
teintée de rouge et trois bandes rouges inégales ornent le der -
nier tour, la supérieure, médiocre, est placée sous la suture,
la seconde, fort large, occupe la partie moyenne, la troisième
peu étendue occupe la partie inférieure, sauf l'extrémité qui
reste décolorée ; ces trois bandes ont d’ailleurs toutes leur
partie inférieure un peu confuse.
Cette élégante petite coquille n’est représentée dans les
récoltes abondantes de MM. Bouvier et de Cessac aux Iles
du Cap Vert que par deux spécimens. L'espèce est néanmoins
bien distincte et n'a de rapports qu'avec V. zonata Kiener,
V. Dunkeri Krauss, et surtout avec V. heterozona Jousseaume
et V. mexicana Jousseaume. Elle se distingue de ces quatre
espèces autant par les dimensions relatives que par la dispo-
sition des bandes, Elle a aussi quelques vagues analogies avec
V. albolineata d'Orbigny des Antilles, mais s’en distingue par
sa forme générale plus cylindrique, par le peu de hauteur de
la spire et par la disposition des plis columellaires.
AND:
Rte
LISTE DE COQUILLES
RECUEILLIES PAR LE RE. P. AUBIN
DANS L'ILE DE RUA-SURA (ARCHIPEZ
SALOMON) EN 1909
Par Pa. DAuTrzENBERG
La faune malacologique marine des Iles Salomon a fait
l'objet d’une étude de M. E.-A. Smith, publiée en 1856 dans
le Journal de la Société Linnéenne de Londres, T. XIE,
p. 535-562, d'après des matériaux recueillis à San-Chris-
toval, par M. John Brazier, de Sydney et envoyés par lui
au British Museum. Ce travail, intitulé « A List of marine
Shells, chiefly from the Solomon Islands, with Descriptions
of several new Species » comprend aussi quelques espèces
d'Australie, de Nouvelle-Calédonie, etc., mais celles des
iles Salomon y figurent au nombre de 30. La liste que
nous donnons aujourd'hui renferme 226 espèces dont
trois seulement existent aussi dans celle de M. Smith, de
sorte qu’en réunissant les deux listes, on obtient pour les
deux iles explorées un total de 93 espèces ou de 283
espèces marines, en déduisant dix espèces terrestres el
d'eau douce qui se trouvaient également dans l'envoi que
nous avons examiné.
Il est évident que ce chiffre est encore bien faible, mais
nous espérons que le P. Aubin voudra bien continuer ses
recherches et que nous parviendrons à établir un jour un
catalogue plus important de la faune marine de Rua-Sura,
is his né ins
GASTÉROPODES
Helix Sellersi Cox.
__ migratoria Pfeiffer = leucophæa Cox.
Placostylus palmarum Mousson.
Pythia Lessoni Blainville.
Melampus caffer Krauss.
— trifascialus Küster.
Siphonaria luzonica Reeve.
Buccinulus nitidulus Lamarck.
Tornatina voluta Quoy.
Atys cylindrica Helbling var. solida Bruguière.
Terebra crenulata Linné.
—_ dimidiata Linné.
—— subulata Lamarck.
— cærulescens Lamarck.
— cancellata Quoy.
Conus bandanus Hwass.
— litteratus Linné.
— musicus Hwass.
— eburneus Hwass.
— arenalus Hwass.
— stercus-muscarum Linné.
— ebræus Linné.
— — var. vermiculala Lamarck.
— miliaris Hwass.
— coronatus Dillwyn = minimus Hwass (non Lin.).
— ceylonensis Hwass.
— nanus Broderip.
— miles Linné.
— ratltus Hwass.
— wirgo Linné.
— emaciatus Reeve.
— flavidus Lamarck.
0 —
Conus lividus Hwass.
— _ planorbis Born.
—- — var. vulpina Hwass.
— vilulinus Hwass.
— magus Linné var. decurtata mov. var — Conus
Adansoni Sowerby, non Lamarck (Thes. Conch.. III,
p. 38, pl. 199, fig. 286, 287, 288, 289. Cette forme
présente le même dessin et la même coloration que
le C. magus ; mais elle est plus petite et beaucoup
plus trapue.
— catus Hwass.
— cocceus Reeve.
— scabriusculus Chemnitz = fabula Sowerby.
— nussatella Linné.
— mitratus Hwass.
— striatus Linné.
— _ geographus Linné.
— obscurus Reeve.
— canonicus Hwass.
— episcopus Hwass.
Pleurotoma tigrina Lamarck.
— (Clavus) unizonalis Lamarck.
- (Crassispira) digitalis Reeve.
Oliva episcopalis Lamarck.
— cruenta Solander var. mantichora Duclos.
— sanguinolenta Lamarck.
— textlilina Lamarck.
— tessellata Lamarck.
— carneola Lamarck.
Harpa minor Lamarck.
Fasciolaria filamentosa Lamarck.
Latirus craticulatus Linné.
Leucozonia smaragdula Linné.
Vasum cornigerum Lamarck.
Cantharus undosus Linné.
— 2 7 —
Engina mendicaria Linné.
Nassa (Arcularia) granifera Kiener.
— (Alectrion) aculicostata Montrouzier.
— — papillosa Linné.
__ (Zeuxis) gaudiosa Hinds.
— (Hebra) subspinosa Lamarck.
ee — horrida Dunker
— (Hima) paupera Gould.
— (Niothia) costellifera A. Adams.
Columbella pardalina Lamarck.
— fulgurans Lamarck.
— _ var, punclalta Lamarck.
— turlurina Lamarck.
— versicolor Sowerby.
—- varians Sowerby.
— (Mitrella) albina Kiener.
Columbella (Anachis) plicaria Montrouzier.
—- (Conidea) discors Gmelin.
Murex haustellum Linné.
(Pteronotus) triqueter Born.
(Chicoreus) Banksi Sowerby.
- - torrefactus Sowerby.
— — adustus Lamarck.
— — ramosus Linné.
— (Homalacantha) rota Sowerby.
Purpura hippocastanum Lamarck.
Ricinula horrida Lamarck.
— ricinus Linné.
—— digitata Lamarck.
_— (Sistrum) aspera Lamarck.
—— — tuberculata Blainville.
= — spectrum Reeve.
== — cancellala Quoy.
— —— ricinuloides Quoy.
— __ undata Chemnitz var. albovaria Küster.
HR POI
Coralliophila Orbignyan«a Petit de la Saussaye.
Cymatium (Simpulum) pileare Linné.
— — rubecula Linné.
— —— mundum Gould.
== 4.7 — chlorostomum Lamarck.
— (Gullurnium) sarcostoma Reeve.
— — tuberosum Lamarck.
— (Cumia) convolutum Broderip.
Colubraria decapitata Reeve.
Distorsio anus Linné.
Ranella (Lampas) venuslula Reeve.
— — granifera Lamarck.
Cassis areola Linné.
Malea pomum Linné.
Cypræa isabella Linné.
— carneola Linné.
— lalpa Linné.
— interrupla Gray — rhinoceros Souverbie.
— fimbriata Gmelin.
— Kieneri Hidalgo = hirundo auct., non Linné.
— cofjea Sowerby.
— punctulata Gmelin — fabescens Solander.
— mauriliana Linné.
— caput-serpentis Linné.
— arabica Linné.
— moneta Linné.
— annulus Linné.
— errones Linné.
— lynx Linné.
— asellus Linné.
— clandestina Linné.
— punctata Linné.
— erosa Linné.
— poraria Linné.
— _ gangrenosa Solander.
Cypræa nucleus Linné.
— circercula Linné.
— globulus Linné. .
Trivia oryza Lamarck.
Strombus canarium Linné.
-— floridus Lamarck.
—— gibberulus Linné.
_ luhuanus Linné.
Pterocera lambis Linné.
Cerithium nodulosum Bruguière.
— columna Sowerby.
— proditum Bayle — fusiforme Sowerby,
Leymerie.
— concisum Hombron et Jacquinot.
— variegaltum Quoy.
— atromarginatum (Deshayes) Vignal.
— (Liocerithium) lacteum Kiener.
Vertagus aluco Linné.
—- obeliscus Brugnière.
— seminudus Sowerby.
—— vulgaris Schumacher.
Modulus tectum Gmelin.
Planaxis sulcala Born.
Quoya decollata Quoy.
Melania Damonis Brot.
Faunus ater Linné.
Litlorina angulifera Lamarck.
Tectarius bullatus Martyn.
Solarium infundibulum Chemnitz.
Rissoina gigantea Deshayes.
— Montrouzieri Souverbie.
Hipponyæ antiquatus Linné.
— australis Quoy.
Narica ligata Recluz.
Natica marochiensis Gmelin var. lurida Philippi.
non
ML CPR
Naliea (Mamilla) melanostoma Linné.
Nerila reticulata Karsten — signala Macleay.
— _(Pila) undata Linné:
— (Odontostoma) Rumphi Recluz.
Nerilina zigzag Sowerby.
— (Puperita) pupa Linné.
— . (Nerilodryas) cornea Linné.
— (Clithon) brevispina Lamarck.
— bicolor Recluz.
Neritopsis radula Linné.
Turbo (Senectus) chrysostomus Linné.
— (Marmorostoma) porphyriles Martyn.
Astralium calcar Linné.
Trochus niloticus Linné.
— (Lamprostoma) calcaralus Souverbie
Infundibulum maculatum Linné.
Chrysostoma paradoxum Born.
Euchelus atratus Gmelin.
Delphinula nodosa Reeve.
— atrata Chemnitz.
Haliotis pustulala Reeve.
Acmæa saccharina Linné.
Patella (Scutellastra) stellæformis Reeve.
PÉLÉCGYPODES
Spondylus ducalis Chemnitz.
? — coccineus Lamarck.
Meleagrina Martensi Dunker.
Perna quadrangularis Reeve.
Mytilus variabilis Krauss.
Arca imbricata Bruguière var. avellana Lamarck.
— (Barbalia) fusca Bruguière.
ne — decussata Sowerby.
Chama imbricata Broderip.
ot
Chama Jukesi Reeve.
Lioconcha ornata Lamarck.
Sunetta scripta Linné.
Chione marica Linné.
Mesodesma striatum Deshayes,
Corbula modesta Hinds.
Nous croyons qu'il n'est pas inutile de rappeler ici les
espèces citées de l’île San Christoval par M. Smith. Nous
avons marqué d'un astérisque celles qui figurent également
dans notre liste.
Conus monachus Linné.
* Pleurotoma digitale Reeve.
— bijubata Reeve.
— solomonensis Smith.
Cythara capillacea Reeve.
— reliculata Reeve.
— zonala Reeve.
— unilineata Smith.
— interstriata Smith.
Pisania solomonensis Smith.
Engina recurva Reeve.
— zonala Reeve.
— monilifera Pease
Nassa Marratti Smith.
— trinodosa Smith.
— interlirata Smith,
— callospira À. Adams.
— pupinoides Reeve.
— moesta Hinds.
Purpura buccinea Deshayes
Vexilla fusco-nigra Pease.
Sistrum anaxeres Duclos.
Lalirus uslulatus Reeve.
NC ee -
Milra cærulea Reeve.
— flammea Quoy et Gaimard.
— Quoyi Deshayes.
— (Zierliana) anthracina Reeve.
— — creniplicala À. Adams.
— (Turricula) rufofilosa Smith.
-- — Antlonelli Dohrn..
— ligala À. Adams.
— obeliscus Reeve.
— — cruentata Chemnitz.
— —— semifasciata Lamarck.
—- — discoloria Reeve.
— — Deshayesi Recve.
— —# lubens Reeve.
= — nodulifera À. Adams.
— — ficulina Smith.
— (Pusia) Cumingu Reeve.
— — Graeffi Crosse.
Tritonium (Epidromus) truncalum Hinds.
— —— bracleatum Hinds.
Lillorina melanacme Smith.
Planazxis virgalus Smith.
Rissoina canaliculala Schwartz.
— _ myosoroides Recluz var.
— _ lerebroides Smith.
Cerilhium columna Sowerby.
— armatum Philippi.
— planum Anton.
— coronalum Sowerby.
— rostralum Sowerby.
— nassoides Sowerby.
* — lacteum Kiener.
— egenum Gould.
Vanilkoro acuta Recluz var.
Nerilina siderea Gould,
— 53 —
Liolia cidaris Reeve.
— discoidea Reeve.
— crenala Kiener.
Adeorbis tenuilirata Smith.
Trochus (Clanculus) bathyrhaphe Smith.
— — atropurpureus Gould.
— (Gibbula) supragranosus Smith.
— (Euchelus) alveolatus À. Adams.
Stomatia angulata À. Adams.
Stomatella haliotoidea Sowerby.
Emarginula variegata À. Adams.
Tellina Chrislovalis Smith.
Pr.
FAUNE PLIOCÉNIQUE
DE KARIKAL (Inde franeaise)
Par M. Cossmaxx
3° Article (1)
RHixocLavis BONNETI nov. sp.
(PL. IL, fig. 1-3)
Testa haud grandis, conica vel conoidalis, acuta, anfrac-
libus fere planis, variculosis, trifariam funiculosis et axia-
liter granulalis : ullimus anfractus fere lævigatus, ad basim
subexcavatus et decussatus ; apertura parva, canali perin-
Îlexo, labro verticali, columella uniplicata.
Taille assez petite ; forme conique ou légèrement conoï-
dale ; spire pointue au sommet, subulée, croissant régu-
liérement sous un angle apical de 25° environ ; douze à
quatorze tours presque plans, dont la hauteur ne dépasse
guère la moitié de la largeur, séparés par des sutures
linéaires et ondulées, marqués çà et là de larges varices peu
proéminentes et irrégulièrement disséminées ; trois rubans
spiraux, plus ou moins égaux, ornés de granulations
aplaties qui ne se succèdent dans le sens axial que sur les
premiers tours ; la rangée inférieure est un peu plus forte
que les autres sur les derniers tours ; les intervalles forment
des rubans presque deux fois plus étroits, séparés des
principaux par de fins sillons et vaguement ornés comme
(1) Cf. Journal de Conchyliologie, vol. XLVIHT (1900), p. 14, pl. II-IV.
— — vol. LI (1903), p. 105, pl. HI-VI.
er
eux. Dernier tour égal au tiers environ de la hauteur totale
généralement dégarni de tubercules sur la partie qui
avoisine l’ouverture, où les rubans principaux et accessoires
deviennent complétement lisses ; il porte deux forts cordons
lisses à la périphérie de la base qui est déclive et un peu
excavée, simplement ornée de rubans lisses et aplatis, que
croisent des plis rayonnants et sinueux. Ouverture petite,
arrondie, munie dans l'angle inférieur d'une profonde
souttière que borde un pli pariétal assez saillant ; canal
antérieur peu allongé, mais fortement replié vers le cou,
avec une faible torsion oblique et une petite échancrure à
son extrémité ; labre presque vertical, peu incliné en avant,
bordé à l'extérieur par la dernière varice ; columelle presque
droite, munie d’un pli médian et assez proéminent, avec
une seconde torsion à l'embouchure du canal; bord colu-
mellaire large, vernissé, bien limité sur la base, détaché du
cou en avant.
Dim. — Longueur : 15 mm. ; diamètre basal : 4 1/2 mm.
Rapp. et diff. — Les caractères de l'ouverture de cette
coquille, assez abondante à Karikal, sont exactement ceux
de Rhinoclavis s. str. (— Vertagus) ; mais sa taille est de
beaucoup inférieure à la moyenne des individus de l'époque
actuelle, Parmi les coquilles néogéniques de Java, publiées
par M. Martin, celle qui s'en rapproche le plus est Cer. gen-
dinganense qui s’en écarte toutefois par ses tours un peu plus
convexes, ornés de quatre rangées de tubercules au lieu
de trois, et par son ouverture plus grande et plus triangu-
laire. Parmi les espèces vivantes, on peut aussi la comparer
à R. lineatus Brug., qui s'en distingue par son galbe
pupoïde et par les plis axiaux que forment ses quatre
rangées spirales de granulations beaucoup moins aplaties.
Une quinzaine d'échantillons environ.
RG re
HeuicertraIUM INOPINATUM NOV. Sp.
(PL. IL, fig. 4, 5)
Testa parva, lurriculala, subinflala, conica, anfractibus
superne angulalis, ad suluram marginaltis, antice noduloso-
costalis, inferne spiraliter sulcaltis ; ullimus anfractus vari-
cosus, ad basim cinclus ; aperlura subpentagonalis, anlice
breviter canaliculata ; columella recta, ad canalem intorta.
Taille assez petite ; forme turriculée, quoique un peu
trapue ; spire à galbe conique, croissant régulièrement sous
un angle apical de 28 à 30° environ ; protoconque lisse
paucispirée, mamillée, à nucléus dévié ; neuf tours angu-
leux en avant, dont la hauteur atteint à peine la moitié de
la largeur maxima, séparés par des sutures peu profondes
que borde en dessous un bourrelet très finement granuleux ;
l'angle antérieur de chaque tour, situé aux deux tiers environ
de la hauteur, est marqué par un fort cordon lisse,
noueux à l'intersection de plis axiaux, écartés et entremêlés
de quelques varices obsolètes ; toute la surface de la rampe
postérieure, ainsi que celle de la région antérieure et
déclive en sens inverse, est garnie de nombreux sillons
spiraux et serrés, ondulés par les plis et. les varices. Dernier
tour presque égal aux cinq douzièmes de la hauteur totale,
avec une varice arrondie à l'opposé du labre, muni d’un
gros cordon lisse à la périphérie de la base presque plane
ou excavée, sur laquelle persistent les cordons spiraux et
cessent les plis axiaux ; il y a seulement des stries d’accrois-
sement rayonnantes et sinueuses jusqu'au cou qui est
droit et bien dégagé. Ouverture subpentagonale, terminée
en avant par un canal court et peu infléchi : columelle
droite, non plissée ni calleuse, faisant presque un angle de
90° sur la région pariétale, avec une torsion spirale à
l'embouchure du canal; bord columellaire indistinct.
Dim.— Longueur: 10 1/2 mm. ; diamètre basal: 4 mm.
— 37 —
Rapp. el diff. — Tous les caractères de cette coquille,
même ceux de la protoconque, sont exactement ceux du
G. Hemicerithium Cossm., qu'on ne connaissait à l'état
fossile que jusque dans l’Oligocène, depuis l'Emsschérien,
mais qui est aussi représenté à l’époque actuelle par C. mona-
chus (V. Essais pal. comp., liv. VIT, p. 103). Par conséquent
la découverte de cette espèce comble en partie la lacune qui
paraissait exister dans la filiation sratigraphique d'Hemice-
rithium. Le galbe et l’ornementation de notre coquille ont
plus d’analogie avec H. dissitum Desh., de l'Oligocène
d'Etampes qu'avec l'espèce actuelle ; quant au génotype,
H. imperfectum Desh., il est plus noduleux que la coquille
de Karikal, et il ne porte pas les mêmes sillons spiraux.
Unique, coll. Bonnet.
CERITHIDEA TRIFUNATA NOV. Sp:
(PI. I, fig. 6-7)
Tesla parva, mediocriler elongata, subconoidalis, anfrac-
libus convexis, trifunatis, subnodosis el varicosis ; ultimus
anfractus ad basim bicinctus et ratialim crenulatus ; aper-
tura rotundata, columellà callosä et parum excavatä.
Taille au dessous de la moyenne ; forme bittioïde ; spire
peu allongée à galbe légèrement conoïdal, sous un angle
apical de 25° en moyenne; onze tours convexes, dont la
hauteur égale à peu près les trois cinquièmes de la largeur,
séparés par des sutures assez profondes, ornés de trois funi-
cules spiraux et écartés, dans les intervalles desquels on
distingue de très fines stries spirales ; l'ornementation axiale
se compose de plis incurvés, formant des nodosités peu sail-
lantes à l'intersection des trois funicules, et de varices épaisses
et irrégulières, une sur chaque tour environ ; un filet imper-
ceptible borde en outre la suture en dessous. Dernier tour un
peu supérieur au tiers de la hauteur totale, portant deux cor-
donnets plus rapprochés et plus minces à la périphérie de la
Nue
base qui est excavée et marquée d’un seul filet spiral ; les
côtes axiales se dédoublent à partir de ces cordons périphé-
riques et elles y forment des crénelures assez serrées ; mais,
sur la base, il n'y a plus que de fines stries d’accroissement
sinueuses, jusqu'au cou très court sur lequel s’enroule un
bourrelet caréné. Ouverture petite el arrondie, avec une faible
gouttière pariétale; columelle calleuse et lisse, peu excavée,
réfléchie au bord du bec évasé qui tient lieu de canal basal ;
bord columellaire épais et large, subdétaché de la base.
Dim. — Longueur : 1/4 mm. ; diamètre basal : 5 mm.
Rapp. el diff. — existe, dans'le Pliocène de Batavia, un
Cerithidea Jenkinsi Martin, qui a quelque analogie avec celui
que nous venons de décrire ci-dessus ; il a aussi trois cordons
spiraux sur chaque tour et des plis axiaux incurvés ; mais sa
forme est beaucoup plus trapue que celle de C. trifunala, en
outre ses cordons périphériques ne sont pas aussi saillants et
décroissent plus graduellement vers le cou ; quoique ce soit
une espèce indiquée comme variable par M. Martin, il est cer-
lain que la coquille de Karikal doit en être distinguée. Ce n’est
d’ailleurs pas un Biltium, non seulement parce que son canal
paraît moins bien formé, mais aussi parce que son ornemen-
tation rappelle davantage celle de Cerithidea sacrata : elle
n’est pas granuleuse comme celle de la plupart des Biltium
actuels ou fossiles.
Unique, coll. Bonnet.
CERITHIDEA GIBBOSULA nov. Sp.
(PI. IT, fig. 8-10)
Testa parva, brevis, paululum conoidalis, anfractlibus con-
vexis, crassecostlalis, spiraliler quinque-funiculatis ; ultimus
anfractlus elevalus, varicosus ac fere gibbosus, basi convexä,
haud cinclà ; apertura ovalis, antice brevirostrata, labro
paululum sinuoso, columellà excavatä,
Re
Taille petite ; forme bittioïde ; spire assez courte, à galbe
légèrement conoïdal ; neuf tours convexes, dont la hauteur
égale les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des
sutures linéaires et ondulées, ornés de côtes axiales, épaisses
et incurvées, un peu obliques, croisées par quatre ou cinq
rubans spiraux très obsolètes, que séparent des sillons à
peine visibles. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale:
orné de rubans un peu mieux marqués que ceux des tours
précédents, et portant une très grosse varice dorsale qui lui
donne l'aspect gibbeux ; la base convexe n’est pas limitée
par des cordonnets périphériques, ceux du dernier tour s’y
prolongent en décroissant de largeur, les plis cessent, mais
la varice aboutit jusqu'au cou très court et légèrement
recourbé. Ouverture petite, ovale, munie d'une étroite gout-
tière dans l'angle inférieur, échancrée en avant par un bec
très court ; labre peu épais, un peu sinueux en arrière, peu
proéminent sur le contour supérieur ; columelle excavée,
infléchie en avant vers le bec ; bord columellaire calleux,
subdétaché.
Dim. — Longueur : 10 mm. ; diamètre basal : 3 mm.
Rapp. el diff. — Cette espèce est caractérisée par la prédo-
minance de ses côtes axiales et par l'effacement de ses rubans
spiraux, ainsi que par la grosseur de l'unique varice dorsale
du dernier tour ; cette ornementation la distingue nettement
de C. trifunata qui n’a pas le même aspect gibbeux. Il ne
paraît y avoir rien de semblable dans le Pliocène de l’Austra-
lasie ni dans les parages actuels de cette région.
Rare, coll. Bonnet.
VERMETUS JAVANUS Martin
(PI. IL, fig. 14)
1859. F. javanus Martin, Tert. auf Java. p. 77, pl. XIV,
fig. 13.
1906. — Martin, Die Foss. von Java, p. 223,
pl. XXXIV, fig. 513-016,
Tube irrégulièrement pelotonné, orné de rangées axiales
de fines granulations, entre lesquelles il existe — en général et
en moyenne — {rois autres rangées plus fines, celle du milieu
un peu plus saillante n’atteint pas, à moitié près, la saillie des
cordons principaux. Ces granulations ne sont pas toujours
très régulièrement alignées pour former des plis d'accrois-
sement.
Un seul échantillon, à Karikal : M. Martin l'indique dans
plusieurs gisements à Java, et il doute que l'espèce figurée
sous ce nom par M. NϾtling, dans la Monographie des cou-
ches miocéniques de Burma, soit identique à celle qui a vécu
à Java ; or, les figures publiées par ce dernier auteur
(PI. XVII, fig. 16-19) sont tellement défectueuses qu'il m'est
difficile de me faire une opinion exacte au sujet de celte iden-
tification : un seul fragment indique l’'ornementation qui ne
semble pas pareille à celle de V. javanus.
TURRITELLA DJADIARIENSIS Martin
(PI. Il, fig. 11-13)
1850. Turr. duplicala MarTin, Tert. auf Java, p. 69, pl. XI,
fig. 13 (non Lamk.).
1909. Turr. djadjariensis Martin, Die Foss. von Java, p. 228, pl:
XXXIV, fig. 532-538.
Un seul fragment qui ressemble beaucoup à la variété
représentée sur la figure 556 de la seconde Monographie de
M. Martin : le dernier tour anguleux en avant porte deux
carènes assez rapprochées, l’antérieure plus saillante que
l'autre, au-dessous de laquelle la rampe déclive, lisse en
apparence, est en réalité ornée de trois ou quatre cordonnets
très obsolètes. En avant de la carène antérieure, il existe un
cordon périphérique qui limite la base convexe et seulement
ornée de quelques funicules peu visibles. Les stries d’accrois-
sement sont fortement incurvées, très antécurrentes vers la
suture, subitement recourbées vers l’échancrure latérale et
minimes
ET Le
versante à laquelle aboutit la columelle lisse et excavée ; bord
columellaire assez largement étalé sur la base.
Rapp. et diff. — Quoiqu'il s'agisse d'une espèce très varia-
ble, M. Martin a constaté quelques petites différences cons-
tantes qui permettent de séparer le fossile de T. duplicata
auquel il le réunissait autrefois. Notre fragment a tout à fait
le galbe et l’'ornementation de la figure 536 publiée par
M. Martin. C'est une coquille beaucoup moins trapue que
toutes les formes bicarénées que M. Nœætling a rapportées à
T. acuticarinata Dunker, dans le Miocène de Burma, iden-
tification d’ailleurs contestée par M. Martin. +
TURRITELLA EUDELI (1) nov. sp.
ŒIL er 5-17)
Testa magna, conica, subventricosa, anfractibus haud con-
veæis, tricarinatis, plicis incrementi sinuosis ; ullimus anfrac-
lus grandis, quadricarinatus el insuper ad basim cinclus.
Taille assez grande; forme conique, un peu trapue ; spire
longue, croissant régulièrement sous un angle apical de
25° environ : tours nombreux, non convexes, tricarénés, dont
la hauteur égale les deux tiers — ou à peu près — de la largeur ;
les trois carènes spirales sont lisses, équidistantes et tantôt
égales, tantôt l'inférieure un peu plus saillante; leurs inter-
valles sont guillochés par d’élégants plis d’accroissement
incurvés ou sinueux, et en outre, on distingue de très fines
stries spirales, surtout visibles dans les interstices qui avoisi-
nent la suture, de part et d'autre. Dernier tour assez élevé,
comportant au-dessous de la carène inférieure un cordonnet
supplémentaire et peu saillant qui prend naissance à la suite
d'un léger renflement de la rampe supra-suturale, à l’avant-
dernier tour ; une quatrième carène existe au dernier tour,
dans le prolongement de la suture, et enfin un cordonnet
(1) Dédiée à celui qui a eu l’heureuse inspiration de recueillir ces fos-
siles au cours d'un sondage fait à Karikal.
périphérique et moins proéminent isole la base qui est déclive
et seulement marquée d’accroissements sinueux ; ce cordon-
net basal s'enfonce en spirale sous le vernis columellaire, à
l'intérieur de l'ouverture, en formant avec le labre une gout-
tière qui ne persiste pas loin sur le plancher interne.
Dim. — Longueur probable : 52 mm.; diamètre basal :
19 Mn.
Rapp. el diff. — On ne trouve, dans les Monographies de
M. Martin sur le Tertiaire de Java, ni dans celle de M. Nætling
sur le Miocène de Burma, aucune forme qui puisse être com-
parée à celle-ci. Les espèces vivantes qui s’en rapprochent le
plus sont : T. cingulala Sow., du Chili, qui a des carènes
moins saillantes, avec des tours plus nettement convexes et la
base multicingulée ; T. trisulcata Lamk., de la Mer Rouge,
qui a aussi les tours plus convexes, pas de cordonnet périphé-
rique à la base, et des carènes bien moins aiguës. Parmi les
coquilles fossiles de même aspect, on peut citer notamment:
T. rotifera Lamk, du Néogène des bords de la Méditerranée,
dont la forme est moins trapue et dont la carène inférieure
est toujours beaucoup plus saillante et plus écartée que les
deux autres, sans aucune trace de cordonnet supplémentaire
à la partie inférieure du dernier tour.
Plusieurs fragments, coll. Bonnet.
TURRITELLA TRIFUNIS NOVY. Sp.
ŒIL fe. 20, 21)
Testa parva, angusta, aciculata el subulata, anfractibus
primis uniangulalis, dein fere planis, trifunatis et inlerdum
Jiliferis ac plicis incrementi sinuosis, ornalis ; ultimus anfractus
parum elevatus, circâ basim angulatus : apertura subqua-
drangularis, columellà tenui.
Taille assez petite; forme étroite, aciculée; spire longue,
subulée, croissant régulièrement sous un angle apical d’envi-
ron 19°; tours nombreux, d'abord unianguleux, puis devenant
à peu près plans, séparés par des sutures linéaires el peu
distinctes ; leur hauteur égale presque les trois quarts de
leur largeur: ils sont ornés de trois bourrelets spiraux el
lisses, celui du milieu prend naissance sur l'angle unique des
premiers tours ; le bourrelet inférieur apparaît ensuite au-
dessus de la suture et égale bientôt le bourrelet médian ; ce
n’est que sur les derniers tours qu'apparaît le bourrelet anté-
rieur qui reste toujours moins proéminent que les deux
autres ; les intervalles sont élégamment — mais obtusément
— ornés de deux ou trois filets spiraux, décussés par de
petits plis d'accroissement extrêmement serrés, sinueux et très
incurvés, Dernier tour peu élevé, anguleux à la périphérie de
la base qui est plane ou légèrement excavée, avec de nom-
breux filets concentriques jusqu'au cou très court ; ouver-
ture subquadrangulaire, columelle mince, lisse et très
peu excavée,
Dim. — Longueur : 27 mm. : diamètre basal : 5 1/2 mm.
Rap. el diff. — Cette coquille a beaucoup d’analogie avec
celle que M. Martin a dénommée T. subulata (Pal. ergebn.
von tiefbohr. auf Java, 1884, p. 205, pl. IX, fig. 168) ; toute-
fois, d’après la diagnose plutôt que d’après la figure peu
distincte, la répartition des funicules n'est pas la même
chez la coquille javanaise, et il semble que ses funicules
sont beaucoup moins saillants. 7. tasmanica Reeve — que
M. Martin cite comme voisine de son espèce et de la nôtre
par conséquent — ne paraît pas avoir de bourrelet sutural et
ses tours sont plutôt un peu convexes, tandis que ceux de
T. trifunis sont excavés entre les bourrelets spiraux. M. Nætling
a aussi figuré, dans sa Monographie miocénique de Burma,
un 7. hopleurala qui a quelque ressemblance avec notre
coquille, mais qui semble plus trapu et dont les funicules
n'ont pas la mème répartition, quoique les indications de la
figure soient peu précises.
Parmi les fossiles d'Europe qui se rapprochent un peu de
T. trifunis, on peut encore citer T. Desmareslina Bast., qui
= h/ —
n'a que deux funicules, l’un antérieur, l’autre au milieu, et
dont les tours de spire sont d'ailleurs plutôt imbriqués.
Assez commune, coll. Bonnet.
TURRITELLA EUCOSMETA NOV. Sp.
PEACE ST, 10)
Testa mediocris, conica, subulala, anfractibus planis, sutu-
ris indistinclis, duodecim funiculis spiralibus ac strüs incre-
menti fleæuosis, ornalis ; ullimus anfractus brevis, basi de-
clivi, in medio late funatà et tenuistrialà ; apertura subqua-
drata, labro tenui, columella recta, lævigata, haud rimata.
Taille un peu au-dessous de la moyenne : forme conique,
subulée ; spire longue, croissant régulièrement sous un angle
apical de 20° environ; tours nombreux, tout à fait plans, dont
la hauteur n'atteint que les trois cinquièmes de la largeur,
séparés par des sutures indistinctes qui se confondent avec
les sillons de l’ornementation; celle-ci est composée d’une
douzaine de cordons ou rubans spiraux inégaux, séparés par
des stries un peu moivs profondes que la suture, et croisés
par des stries d’accroissement flexueuses, assez régulières,
qui y découpent de petites crénelures rectangulaires et peu
saillantes, plus oblongues chez les trois cordonnets étroits
intercalés entre les trois rubans principaux ou entre le plus
inférieur de ceux-ci et la suture en arrière. Dernier tour à
peine égal au quart de la hauteur totale, muni d’une faible
carène périphérique au-dessus du ruban antérieur ; base
déclive et à peine convexe, ornée d’un large ruban médian et
de fines stries concentriques sur ce ruban, ainsi que dans les
intervalles, jusqu'au cou qui est à peine dégagé. Ouverture
presque carrée, à angles arrondis ; labre mince et sinueux ;
columelle mince, lisse, droite, non bordée à l'extérieur.
Dim. — Longueur probable : 38 mm. :; diamètre basal :
7 mm.
PES
RE
Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue des précédentes
. par sa fine ornementation, el surtout par la faible saillie de
ses rubans spiraux, tandis que les stries d’accroissement y
acquièrent au contraire une profondeur peu habituelle, de
sorte qu'au lieu de granulations, il y a des crénelures compa-
rables à celles qui ornent certaines Terebra; mais la sinuosité
de ces stries et aussi la forme de l'ouverture — bien conservée
sur l’un de nos spécimens — fixent avec certitude le classe-
ment générique de ce fossile.
Parmi les espèces actuelles, figurées dans le Manuel de
Tryon, celle qui s’en écarte le moins serait T. sinuata Reeve,
dont l'habitat est inconnu ; mais cette dernière est plus
trapue et paraît ornée de rubans égaux, régulièrement enca-
drés par deux bourrelet plus saillants en avant et en arrière.
Cinq ou six individus, coll. Bonnet.
MarmiLpiA BONNETI nov. sp.
PME Ho 00700)
Testa lurriculala, conica, anfractibus convexis, quadri-
cinclis, eleganter decussalis ; ultimus anfractus ad basim
cinclus el fere lævigatus ; apertura rotundata, antice subros-
trata, labro recto, parum obliquo, columella excavata.
Taille moyenne ; forme turriculée, assez étroite ; spire lon-
gue, à galbe conique, croissant régulièrement sous un angle
apical de 18 à 20° ; tours convexes, dont la hauteur ne
dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par des sutures
superficielles que borde un petit filet saillant et qui sont
encadrées par deux rampes déclives en sens inverse ; l’orne-
mentation de chaque tour se compose de quatre cordons
spiraux, les deux médians sont plus proéminents, de sorte
que les premiers tours surtout ont l'aspect bicaréné quand
leur surface n’est pas usée ; ils sont croisés par de fins plis
d'accroissement sublamelleux, très serrés, presque rectilignes
et légèrement inclinés de gauche à droite. Dernier tour à
np
peine égal au quart de la hauteur totale, orné d'un filet
intercalaire entre les deux principaux, et d'un cordon péri-
phérique contre lequel cessent les plis axiaux ; base aplatie,
lisse, ou seulement marquée de stries d’accroissement
sinueuses et rayonnantes, jusqu’au cou très court sur lequel
senroule un petit bourrelet caréné, correspondant aux
accroissements du bec antérieur de l'ouverture ; celle-ci est
arrondie, un peu versante du côté du bec à peine proéminent
que forme son contour en haut et à droite ; labre rectiligne,
légèrement incliné ; columelle lisse et excavée, étroitement
bordée à l'extérieur.
Dim. — Largeur probable : 10 1/2 mm. ; diamètre basal :
9 1/4 mm.
Rapp. et diff. — Cette espèce ne ressemble pas du tout à
M. sinensis Fischer, des mers de Chine, qui a les tours unian-
guleux vers le bas, et dont la base est funiculée, convexe,
elc. ; quant à M. elegantula Angas, de Port-Jackson, c’est
une coquille à tours plans qui n’a pas la moindre analogie
avec notre espèce.
D'autre part, M. Martin n'a décrit aucune Malhildia du
Pliocène de Java, et M. Nœtling n’a pas mentionné l’exis-
tence de ce genre dans le Miocène de Birmanie. Si l’on com-
pare M. Bonneli aux fossiles congénères du Tertiaire d'Eu-
rope, on trouve qu'elle a un peu l'aspect de M. Raincourti de
Boury, du Lutécien de Neauphle ; mais elle s’en écarte par
son quatrième cordonnet sur la rampe antérieure et par sa
base lisse et plane. M. /imbriala Mich", est plus trapue et a
des cordons plus épais, les plis axiaux moins lamelleux, la
base concentriquement sillonnée, etc... De même, M. quadri-
carinala Br. a des cordons plus épais, avec un petit filet
intercalé dans chaque intervalle, et sa base est ornée de
rubans irréguliers. Je ne la compare même pas à M. tripli-
cala Tate, du Miocène de Victoria, qui a un treillis plus
grossier, presque à mailles carrées, et dont la base est fine-
ment cerclée.
Deux spécimens, dont l’un est usé, coll, Bonnet.
SOLARIUM MAXIMUM Phil.
(PI. IT, fig. 1-3).
1848. S. marimum Parrrppr, Zeitschr. f. Malac., p. 170.
1001. — N@œTLiNG, Mioc. Burma, p. 261, pl. XVII,
fig. 17.
1905. — MarTiN, Foss. Java, p. 247, pl. XXXVII,
fig. 598-599.
Taille assez grande (à l’état fossile) ; forme discoïde, médio-
crement bombée sur la face de la spire qui a un galbe un peu
conoïdal ; protoconque lisse, à nucléus opisthogyre, non visi-
ble dans la cavité apicale ; cinq ou six tours légèrement con-
vexes, étroits, séparés par des sutures un peu enfoncées,
ornés de quatre rubans inégaux que séparent des sillons
linéaires ; le ruban antérieur, contigu à la suture, forme un
étroit bourrelet de perles arrondies ; les trois autres — qui
vont en décroissant de largeur jusqu'à la suture postérieure
— sont traversés par des stries d’accroissement incurvées et
obliques, qui y découpent des crénelures aplaties ; la suture
est encore marquée en outre par une fine rangée de granula-
tions. À la périphérie du dernier tour, il y a en plus un bour-
relet crénelé, séparé du bourrelet perlé par un profond sil-
lon ; la face basale est peu convexe et largement ombili-
quée ; elle porte, de la périphérie au centre : un bourrelelt
crénelé, séparé du bourrelet périphérique par une rainure de
même largeur ; un large espace non sillonné, mais orné de
rayons rainurés dont la profondeur va en croissant vers le
centre ; un autre bourrelet crénelé et encadré de deux sillons
profonds : et enfin une grosse couronne de crénelures circa-
ombilicales ; l’intérieur de la cavité de l’ombilic s’étage
jusqu’au sommet de la spire. Ouverture subtrigone et dépri-
mée, subcanaliculée à l'entrée, contre la paroi ombilicale.
Dim. — Hauteur ; 5 mm. : diamètre maximum ; 20 mm,
HS
Rapp. et diff. — Les spécimens de Karikal sont identiques,
non seulement aux figures publiées dans les Monographies
de MM. Martin et Nœætling, mais encore à celles du Manuel
de Tryon, qui représente la coquille vivant actuellement
dans l'Océan indien. Ainsi que l’a indiqué M. Martin, S. maæxi-
mum se distingue assez facilement deS. perspectivum — qui a
le même habitat — par les détails de l'ornementation de sa
spire et de sa base : c’est bien à la première — et non à la
seconde — de ces deux espèces que se rapportent les échan-
tillons ci-dessus décrits.
Assez commune, coll, Bonnet.
SOLARIUM Cf. NITENS NϾtling
(PI. IL, fig. 4 6).
1901. S. nitens NoœrLzine, Mioc. Burma, p. 279, pl. XVII, fig. 18.
Taille assez petite : forme discoïde, très déprimée sur la
face de la spire, convexe et médiocrement ombiliquée sur la
face basale ; spire presque lisse et brillante, à galbe légère-
ment en goutte de suif ; protoconque lisse, à gros nucléus
hétérostrophe ; trois ou quatre tours assez larges, à peine
convexes, séparés par des sutures peu profondes que borde
en dessous un double filet lisse ; sur le reste de la surface de
chaque tour, on n'apercoit que deux ou trois stries concen-
triques vers la suture inférieure, avec quelques courts plisse-
ments axiaux ; encore celte ornementation tend-elle à dispa-
raître peu à peu au dernier tour ; la carène périphérique et
lisse est encadrée, de partet d'autre, par un filet peu saillant
que sépare une rainure assez profonde. Base assez convexe,
portant seulement quelques rayons rainurés aux abords de
la région centrale ; deux bourrelets crénelés très inégaux
_circonscrivent l'ombilic, le plus gros est celui qui domine la
cavité abrupte, au fond de laquelle on aperçoit l’enroule-
ment interne jusqu’au sommet. Ouverture presque arrondie.
Dim. — Hauteur : 3 mm. ; diamètre maximum : 6 1/2 mm.
Rapp. et diff. — Je ne suis pas absolument sûr que l’échan-
tillon ci-dessus décrit, soit bien l'espèce que M. Nœætling a
décrite dans sa Monographie de la Birmanie, attendu que
cet auteur n’a pu faire figurer que la face de la spire, son
spécimen ayant la base engagée dans la gangue. En tous cas,
le Solarium de Karikal ne peut se confondre, même avec les
jeunes spécimens de S. maximum, non seulement à cause de
sa spire presque lisse, mais surtout à cause de sa base con-
vexe, moins rayonnée, et à cause de son ouverture arrondie,
non triangulaire, Quant à S. medilerraneum Monts., qui
pourrait se rapprocher de l'espèce indienne par l'absence
d'ornementation, c'est une coquille bien plus conique sur
la face de la spire, beaucoup plus aplatie sur sa face
basale.
Unique à Karikal, coll. Bonnet,
SOLARIUM KARIKALENSE NOV. Sp.
(PI ie M0):
Testa discoidea, elevata, tectiformis ac subconoïdalis, basi
infundibulala sed anguste umbilicala ; anfractus plani, an-
gusti, suturis late sulcatis et bimarginatis, obliquis incrementi
strüs ornati ; peripheria bifunata et interdum sulcala ; umbi-
licus cirea crenulalus ; apertura transversa, ad columellam
bisulcala, ad parielem eliam bisulcata.
Taille moyenne ; forme assez élevée, à spire tectiforme et
à galbe conoïdal, à base infundibuliforme et étroitement
ombiliquée au centre ; protoconque lisse, à nucléus hétéros-
trophe ; cinq tours plans, assez étroits, séparés par des
sutures largement rainurées, que bordent en dessous deux
bourrelets inégaux, l'antérieur plus épais que l'autre ; la
rainure qui sépare ces deux bourrelets lisses est bien moins
large que la suture ; une autre strie spirale existe en outre à
peu de distance de la suture inférieure ; toute la surface est
marquée de petits sillons d’accroissement obliques, réguliè-
!
}
— bo —
rement écartés, plus visibles vers les rubans du bas que sur
les bourrelets du haut de chaque tour. Au dernier tour, outre
le gros bourrelet antérieur, il existe — du côté de la base —
un second bourrelet lisse et moins saillant, qui est séparé
du précédent par un large et profond sillon au fond duquel
on distingue un mince filet. Base peu convexe aux abords de
ce bourrelet périphérique, puis déclive en entonnoir vers le
centre, ornée de plis rayonnants, d’un sillon spiral presque
médian, et d'un autre sillon circa-ombilical, séparant un
ruban ou bourrelet crénelé qui surplombe la paroi interne
de l'ombilic au fond duquel on aperçoit l'enroulement
jusqu'au sommet. Ouverture ovale, transverse, avec deux
rainures columellaires et deux autres pariétales.
Dim. — Hauteur : 6 mm. ; diamètre maximum : 11 mm.
Rapp. et diff. — Beaucoup plus haute que les espèces pré-
cédentes, celle-ci s’en distingue surtout par sa base en enton-
noir, munie d'un simple ruban crénelé autour de l'ombilic
qui est moins large et moins abrupt que chez les formes du
groupe de S. perspeclivum ; elle ressemble à ce point de vue
à un groupe de Solarium qui est caractérisé dans l’Eocène
par S. plicalum Lamk., mais sans présenter l'ornementation
crénelée qui existe sur la spire de ce dernier. La coquille
actuelle qui s'en rapproche le plus par sa hauteur et sa base,
est incontestablement S. luleum Lamk., des mers d'Australie ;
toutefois notre espèce fossile a les tours de spire plus aplatis,
dépourvus des crénelures suturales qui distinguent l'espèce
vivante.
Unique, coll. Bonnet.
RissOINA BONNETI nov. sp.
PAPER EE tro Eur)
Testa parvula, lurriculala, paululum conoidea vel pupoidea,
anfraclibus paulo convexis, ad suturam crenulalis, axialiter
costulatis et interdum tenuissime striatis ; ullimus anfractus
EI —
ovalis, ad basim sinuosis costis el stris profundioribus
impressus : apertura angusla, antice subemarginata, labro
variculoso, columella anlice inflexa, callosa.
Taille petite ; forme turriculée, un peu conoïde ; spire
probablement assez longue, à galbe légèrement pupoïdal ;
tours un peu convexes, dont la hauteur ne dépasse guère la
moitié de la largeur, séparés par des sulures profondes
et crénelées ; côles axiales épaisses, presque droites, légè-
rement inclinées vers la droite en avant, séparées par des
intervalles de même largeur au fond desquels on distingue de
très fines stries spirales. Dernier tour supérieur au tiers de
la hauteur totale, ovale jusqu'à la base sur laquelle se pro-
longent les côtes sinueuses, tandis que les stries spirales
deviennent beaucoup plus visibles. Ouverture ovale, relati-
vement étroite, munie en arrière d'une petite gouttière parié-
tale, subéchancrée en avant ; péristome épais et presque
continu ; labre extérieurement bordé par une large varice,
incliné vers la droite en avant ; columelle excavée en
arrière, légèrement tordue ou infléchie en avant, au point où
elle se raccorde avec le contour de l’échancrure basale qui
est entaillée dans l'épaisseur du péristome ; bord columel-
laire calleux, étroit, hermétiquement appliqué sur la base et
lecour
Dim. — Largeur probable : 5 mm. ; diamètre basal :
2 mm.
Rapp. et diff. — Aucune espèce de Rissoïne n’est indiquée à
l’état fossile dans les publications de M. Martin sur Java ; on
ne trouve, d'autre part, aucune indication possible mention-
nant l'existence de ce Genre dans le Miocène de Birmanie.
Les espèces vivantes des mers exotiques sont nombreuses ;
cependant, je n’en trouve aucune qui paraisse identique à
notre échantillon de Karikal ; celle qui s'en éloigne le moins
est R. dislans Anton, des iles Philippines, qui a toutefois les
tours plus élevés, ornés de côtes plus courbées, et dont l'ou-
TR
æ
verture parait plus trigone. À. dubiosa Ad. a les côtes beau-
coup plus serrées et le dernier tour encore plus élevé.
Unique, coll. Bonnet.
XENOPHORA (Tugurium) GALGULIFERA Reeve
(PI. IT, fig. 12-15)
1842. Phorus calculifer R£eeve, Proc. zool. Soc., p. 162.
1886. Xenophora calculifera TrxoN, Man. of Conch., VIII, p. 159,
pl. 44, fig. 75-76.
1909. Tugurium calculiferum Marin, Die Foss. v. Java, p. 253, pl.
XXX VIIL fig. 6o7-608.
Les quelques échantillons, assez médiocrement conservés,
qu'on a recueillis à Karikal, sont identiques aux figures
publiées par Tryon et par M. Martin pour cette espèce de
Chine, fossile dans le Pliocène de Java. On la reconnaît
de suite à son large ombilic en entonnoir, garni de plis
rayonnants et de sillons cencentriques. La spire peu élevée
porte, dans les parties non agglutinées, des filets obliques et
très serrés ; mais le test n’en est entièrement conservé que
chez les jeunes individus.
Dim. — Hauteur : 15 mm. ; diamètre maximum : 30 mm.
CREPIDULA (Siphopatella) cf. Wazsur Herm.
(PI. II, fig. 19-20)
1809. C. Walshii Hermannson in REEvE, Icon., XI, sp. 17.
1886. — Tryow, Man. of Conch., VIII, p. 130,
pl. 38, fig. 58-58.
Taille moyenne ; forme irrégulièrement aplatie ou gauchie ;
sommet presque latéral, l’accroissement se faisant beaucoup
plus rapidement sur le bord opposé ; surface à peu près lisse.
Face interne vernissée ; lame incomplète, mais montrant la
trace d’un reploiement sur elle-même, qui caractérise le Sous-
Genre Siphopatella Lesson.
Dim. — Grand diamètre : 23 mm. ; petit diamètre
10 mm.
e*
Rapp. et diff. — Dans l'état de conservation où se trouve cet
unique spécimen, je ne puis le séparer de l’espèce des mers de
Chine à laquelle il ressemble d’ailleurs par sa forme trans-
verse, et par son sommet latéral ; il s’écarte d’ailleurs de
Crepidula scutum Martin (Tiefbohr. auf Java, p. 2or, pl. IX,
fig. 164) par sa forme moins arrondie et par l'absence de stries
rayonnantes sur la surface externe. M. Martin a rapporté cette
espèce au Sous-Genre Ergæa H. et À. Adams, qui est syno-
nyme postérieur de Siphopatella.
Unique, coll. Bonnet.
CREPIDULA (Siphopatella) SURCENTRALIS nOV. sp.
(PL. IL, fig. 16-18)
Testa parva, conoidalis, apice primum centrali, dein excen-
{rico, protoconchà obliquiter spiratd, superficies externa
rugis incrementi lenuiler impressa ; lamina interna sub
apicem adhærens, implicata. |
Taille assez petite ; forme de Calyptræa un peu bombée et
conoïde dans le jeune âge ; sommet d’abord central ; puis
excentré à mesure que la coquille grandit ; protoconque à
nucléus lisse et obliquement enroulé ; surface dorsale irrégu-
lièrement et obtusément ridée par des accroissements peu
marqués. Lame interne fortement attachée au droit du
sommet, incomplète sur les spécimens étudiés, mais mon-
trant la trace évidente d’un reploiement sur elle-même, dans
la partie calleuse qui avoisine son enracinement.
Dim. — Hauteur : 5 à 6 mm. ; diamètre : r4 mm.
Rapp. et diff. — I ne me paraît pas possible de considérer
cette espèce comme le jeune âge de la précédente, non seule-
ment parce qu'elle est plus arrondie et plus bombée, à un
diamètre où l’autre est déjà aplatie et tranverse, mais encore
parce que son sommet est beaucoup moins excentré. Je ne
connais aucune forme vivante qui puisse s’en rapprocher, et
C. sculum Martin a une ornementation dont il n'existe ici
aucune trace, D'autre part, avec les traces de reploiement que
présente la lame interne, perforée d’une fente caractéris-
tique, on ne peut admettre que ce fossile soit une Calyptrée.
Trois spécimens, coll. Bonnet,
CrucisuLuM (Bicalillus) CONULATUM nov. sp.
(PL. LIT, fig. 21-23)
Testa parva, conica, rugosa, ad basim elliptica, apice sub-
central et sinistrorsum spiralo : lamina interna adhærens
usque ad marginem ac plicala ; cicatricula muscularis rotunda,
marginalis, bene impressa.
Taille assez petite ; forme conique, à base elliptique ; som-
met presque central, à nucléus enroulé à gauche et lisse ;
surface dorsale marquée de rides rugueuses d’accroissement,
Lame interne peu développée, adhérant depuis le sommet
jusqu’au bord libre, et repliée sur elle-même à l'instar d’un
cornet qui aurait été fortement aplati. Impression musculaire
arrondie, bien visible vers le bord et en avant de la lame.
Dim. — Hauteur : 7 mm. ; grand diamètre : 11 mm. ;
petit diamètre : 9 mm.
Rapp. el diff. — Cette coquille appartient évidemment au
même groupe que C. eætinctorium Lamk., de l'Océan indien et
du Pliocène de Java ; mais elle est plus régulièrement conique,
et elle n’a pas la forme irrégulière qui caractérise C. deforme,
du Miocène de l'Aquitaine. La lame — quoique incomplète
— paraît avoir été reployée en cornet aplati, comme l’indi-
quent les figures de l'espèce actuelle. Sa surface externe est
ridée comme celle de la variété lividum Reeve.
Trois échantillons, coll. Bonnet.
CapuLzus BONNETI nov. sp.
(PI. IV, fig. 3-5)
Tesla parva, lævigala, cornucopiæ similis, apice postice
producto : proloconcha spirata ; basi rolundata vel subel-
liplica ; cicatricula muscularis semielliplica, aperta,
|
EU —
Taille assez petite, forme de corne d’abondance, à sommet
projeté en arrière, très loin au-delà du contour ; protoconque
enroulée en spirale d'un tour et demi, à nucléus un peu sail-
lant à droite ; surface dorsale convexe et lisse ; base arrondie
ou à peine elliptique : surface interne vernissée ; impression
musculaire en fer à cheval, largement ouverte en avant, les
deux branches épanouies en massues quadrangulaires à leur
extrémité libre ; cette impression est exactement contiguë à
l'intérieur du rebord anguleux qui limite la cavité interne de
la coquille.
Dim. — Hauteur : 4 mm. ; grand diamètre : 8 mm. ; petit
diamètre : 7 mm.
Rapp. et diff. — En dehors de C. ungaricus L., espèce
européenne et sillonnée dans le sens rayonnant, les espèces
vivantes sont peu nombreuses, et il n’y a guère que C. sagit-
lifer Gould, qui soit lisse, d’après le Manuel de Tryon ; mais
c'est une coquille mince et plus arrondie, dont le sommet fait
une saillie moins proéminente au delà du contour postérieur.
Je crois donc que l'espèce de Karikal ne peut y être rapportée :
d'autre part, il n’existe, à Java, qu’une seule espèce: C. Jung-
huni Martin, dont le sommet se projette jusqu’au dessus du
contour postérieur, et qui semble plus haute que C. Bonnet.
Trois échantillons, coll. Bonnet.
Narica ROSTALINA Jenkins
(PL. IV, fig. r, 2)
1864. N. rostalina Jenkins, Javan Foss., Quart. Journ., p. 56,
pl. VI, fig. 8.
1879. — Martin, Tert.sch.auf Java, p.8r, pl. XIII,
fig. 2.
1909. — MarTiN, Die Foss. v. Java, p. 256, pl.
XXXVIIL, fig. Grr.
Taille moyenne ; forme globuleuse et arrondie ; spire assez
élevée et étagée, à galbe presque conique ; protoconque petite,
un peu saillante, à nucléus obtus ; cinq tours très convexes,
dont la hauteur peut atteindre le tiers de la largeur, séparés
ME
par des sutures linéaires et enfoncées que borde en dessus un
méplat assez large, obtusément limité en avant; surface lisse
et brillante, seulement marquée par des lignes d’accroisse-
ment peu régulières. Dernier tour renflé, arrondi et subsphé-
rique jusqu'à la base qui est perforée au centre par un large
entonnoir ombilical, garni à l'extérieur d’un limbe spiral qui
forme un bourrelet caréné du côté de la base et complètement
distinct par sa couleur blanchâtre, tandis que le reste de la
coquille a une couleur brune. Funicule médian peu proémi-
nent et plus nettement délimité en dessous qu'en dessus; il
sort du milieu de la cavité ombilicale et il ne forme qu'une
très faible saillie sur le bord columellaire. Ouverture occu-
pant les huit onzièmes de la hauteur totale, semilunaire,
versanté en avant, au point où aboutit le limbe ombilical ;
columelle calleuse, peu excavée ; bord columellaire, étalé sur
la région pariétale, découpé en dessous du funicule, portant
sur la face un angle qui sert d'appui à l'opercule.
Dim. — Hauteur : 22 mm. ; diamètre : 19 mm.
Rapp. et diff. — L'unique individu à ouverture incomplète
— qui représente à Karikal l'espèce javanaise — s'applique
exactement sur la figure qu'en a donnée M. Martin, dans sa
récente Monographie du Pliocène de Java; même, cette figure
indique le limbe si caractéristique que nous avons observé et
qui fait défaut à toutes les espèces suivantes. On ne paraît pas
avoir attaché d'importance sous-générique à l'existence de ce
limbe qui rappelle celui des Ampullines ; c’est un tort à mon
avis, et si notre spécimen de Karikal avait été en meilleur état,
surtout pour caractériser d’une manière plus précise la dispo-
sition versante de l'ouverture, je n'aurais pas hésité à pro-
poser pour N. rostalina une nouvelle subdivision du grand
Genre Nalica. M. Martin a rapproché l'espèce javanaise de
N. pellis-ligrina d'Australie ; il y a, en effet, beaucoup d’ana-
logie dans la hauteur de la spire et le galbe général de la
coquille ; mais, outre que l'espèce vivante a un funicule plus
saillant, elle paraît dépourvue de limbe ombilical,
Unique, coll. Bonnet.
Narica Forskazi Chemn.
(PL. IV, fig. 6, 7)
179. N. Forskali CEemnirz, Conch. Cab., XI, pl. ro97,
fig. 1901-1902.
1886. _—_ Tryow, Man. Conch., VII, p. 20, pl. IT,
fo h5
Taille moyenne ; forme globuleuse, plus élargie que haute ;
spire médiocrement élevée, un peu étagée ; protoconque
obtuse ; cinq tours assez convexes, croissant rapidement,
séparés par des sutures finement rainurées, ornés — vers les
derniers surtout — de plis d’accroissement obliques qui sont
assez profonds et serrés sur une rampe un peu excavée aux
abords de la suture inférieure, mais qui ne persistent pas sur
la région antérieure et lisse de chaque tour. Dernier tour très
développé, largement arrondi, un peu plus déclive à la base
qui est perforée d’un large ombilic bordé à l'extérieur par un
imperceptible renflement : funicule très peu proéminent,
limité, de part et d'autre, par de larges dépressions non rai-
nurées, aboutissant à la lèvre columellaire sous la forme d’un
segment très peu saillant sur le contour de celle-ci et taillé en
biseau. Ouverture semilunaire, peu versante en avant ; labre
oblique, columelle rectiligne; bord columellaire large et cal-
leux en arrière, limité sur la base par un contour excavé, peu
échancré en deçà et au delà du segment funiculaire, s'épais-
sissant encore un peu en avant, au point où aboutit le renfle-
ment circa-ombilical ; la ligne d'appui de l'opercule y est
marquée par une arête obtuse.
Dim. — Hauteur: 21 mm.; diamètre basal maximum :
22 MMM.
Rapp. et diff. — I me paraît certain que c’est bien l'espèce
vivante à l’île Maurice qu’on trouve fossile à Karikal, et non
celle — si répandue dans l'Océan indien et l'Océanie — que
M, Martin a signalée dans le Pliocène de Java, N, ala papi-
— 8 —
lionis Chemn. En effet, N. Forskali s'en distingue par son funi-
cule beaucoup moins gros, quoique également médian, par
son bord columellaire moins échancré en arrière de ce funi-
cule et s'étendant sur la base par une plus grande longueur ;
d'autre part, le contour de l'ouverture n’est pas anguleux
en avant comme celui de N. Forskali, et surtout on ne dis-
tüingue pas auprès de la suture les plis obliques et profonds
qui caractérisent l'espèce ci-dessus décrite.
Unique, coll. Bonnet.
NATICA PROSTHENOGLOSSA (1) NOV. Sp.
(PL. IV, fig. 8-10)
Tesla globulosa, lala, mediocriler, elevala, conoidalis, an-
fractibus rapide crescentibus, lævigalis ; ullimus anfractus
grandis, rotundatus, lale umbilicatus : glossa antice posila,
plana : columella fere rectilinearis.
Taille au-dessous de la moyenne ; forme globuleuse, plus
large que haute ; spire médiocrement élevée, à galbe conoïdal ;
protoconque obtuse, à nucléus en goutte de suif; quatre tours
croissant très rapidement, convexes, séparés par des sutures
linéaires, lisses, sans aucune trace de plissements axiaux aux
abords de la suture. Dernier tour très grand, arrondi à la base
qui porte au centre un assez large ombilic obtusément cir-
conscrit; funicule situé tout à fait en avant et simplement
isolé de la paroi ombilicale par une large rainure ; il aboutit
à la lèvre columellaire sous la forme d'un segment aplati,
séparé en arrière par une large échancrure, mais nettement
isolé du côté antérieur. Ouverture semilunaire, prolongée en
arrière par une goultière anguleuse, à peine évasée en avant,
au point où aboutit la périphérie de l’ombilic ; labre incliné à
45°; columelle presque rectiligne ; bord columellaire médio-
crement calleux; anguleux sur l’arête d'appui de l'opercule,
1) <oocûev, EN avant ; Y\woI4, funicule,
d \ ? n U
ne 99 —
Dim. — Hauteur : 13 mm. ; diamèlre : 15 mm.
Rapp. et diff. — Deux motifs m'ont empêché de réunir cefos-
sile de Karikal à N. marochiensis Gmelin, espèce vivante très
variable qui est aussi représentée à Karikal et dans le Pliocène
de Java ; d’abord son funicule est plus petit et mal séparé
du côté antérieur ; en second lieu, aucun de nos spécimens ne
porte — même dans le jeune âge — la trace des plis rayon-
nants qu'on observe chez l’espèce actuelle et chez toutes ses
variétés, notamment chez N. lurida Phil. et chez N, maheen-
sis Dufo ; M. Martin indique d’ailleurs (Die Foss. v. Java,
p. 258) que ces plis ne disparaissent jamais complètement des
échantillons pliocéniques de Java. D'autre part, il existe aussi
dans le gisement de Karikal une variété de N. marochiensis à
sutures plissées; mais, comme on le verra ci-dessous, elle
représente une autre forme qu'on sépare facilement de
celle-ci, parce que son funicule remplit presque l'ombilic.
Assez commune, coll, Bonnet.
NATICA MAROCHIENSIS Gmelin
Var. furida Phil.
(PLAINES RE ETT, 002)
1790. N. marochiensis Guen, Syst. Nat., p. 3675, n° 15.
1852. N. lurida Paicippr, Conch. Cab., 79.
1885. N. chinensiformis Martin, Samml., Bd.IIl, p. 166, pl. VIT,
fig. 367.
190. N. marochiensis Marmmw, Die Foss. v. Java, p. 258, pl.
XXXVIIL, fig. 616-615.
Taille très petite [à Karikal] ; forme plus haute que large,
globuleuse ; spire courte, conoïdale ; protoconque obtuse, à
nucléus déprimé ; trois ou quatre tours convexes, croissant
très rapidement, séparés par des sutures linéaires, ornés de
plis obliques et profonds qui se dirigent obliquement vers les
sutures, mais qui ne persistent pas sur la région antérieure de
chaque tour. Dernier tour très grand, arrondi à la base, dont
l'ombilic est faiblement bordé et presque entièrement rempli
08 —=
par le funicule, quoique ce dernier soit toutefois situé un peu
en avant ; le segment par lequel il aboutit à la lèvre columel-
laire est isolé par une rainure plus large en arrière qu’en
avant. Ouverture élevée, semilunaire, non canaliculée en
arrière et à peine versante; labre oblique à 50° ; columelle
légèrement incurvée ; bord columellaire très calleux dans
l'angle inférieur de l'ouverture, séparé par une étroite échan-
crure du segment funiculairé qui est taillé en biseau et nette-
ment séparé en avant.
Dim. — Hauteur : ro mm. ; diamètre : 12 mm.
Rapp. et diff. — Après une attentive comparaison de nos
petits spécimens de Karikal avec des échantillons actuels de
l'Océan indien, je ne puis les séparer et je les rapporte à
la même espèce, ainsi que l’a fait M. Martin pour ceux du
Pliocène de Java; toutefois, il me semble que l’on peut —
comme pour les coquilles actuelles — y distinguer la
var. lurida qui paraît être d'une taille plus petite et dont
l'ombilic est presque entièrement rempli par le segment funi-
culaire. Chez les uns comme chez les autres, les plis obliques
qui avoisinent les sutures ne persistent pas sur toute la hau-
teur des tours ; mais ils ne s’effacent jamais et sont, au con-
traire, très profonds sur la plupart des échantillons, jusque
sur le dernier tour, aux abords du labre.
Peu rare, coll. Bonnet.
NarTica GLoBosA [Chemn.]|
CPLMIN- Vers er)
1781. Nerila globosa CaEemnirz, : Conch. Cab, pl'"267,
fig. 1896-97.
1822. ? Natica helvacea LAMARCK, Anim. s. vert., t. VI, 2° p,
p. 200, n° 14.
1885. Naltica vitellus MARTIN, Samml., Bd. III; p. 164.
1905. Natica globosa MarTiN, Die Foss. v: Java, p. 259, pl.
XXXVIIL, fig. 618-620.
Taille assez petite [à Karikal] ; forme globuleuse, subsphé-
rique ; spire très courte, à peine saillante au sommet ; proto-
ET
conque déprimée, à nucléus petit, en goutte de suif ; quatre
tours médiocrement convexes, croissant rapidement, séparés
par des sutures profondément rainurées, non plissés, simple-
ment marqués de quelques lignes d’accroissement irrégulières.
Dernier tour embrassant presque toute la coquille, muni d’un
méplat assez large mais obtusément limité, à la partie infé-
rieure, arrondi à la base qui est perforée au centre d’un ombi-
lic médiocre et vaguement circonscrit par un renflement très
obsolète ; funicule peu proéminent et assez large, situé très en
arrière dans l’ombilic, limité en avant par une rainure pro-
fonde et fortement plissée en travers ; il aboutit au bord co-
lumellaire sous la forme d’un segment déprimé en biseau,
qui se rattache sans échancrure postérieure avec la callosité
columellaire, tandis qu'en avant il est séparé par une entaille
profonde. Ouverture très grande, semilunaire, étroitement ca-
naliculée en arrière, versante en avant et munie d’une sorte
de lèvre calleuse, dans la région où aboutit le renflement
circa-ombilical ; labre oblique à 45° ; columelle faiblement in-
curvée, avec une ligne très obsolète pour l'appui de loper-
cule ; bord columellaire assez épais et calleux sur la base, se
reliant sans discontinuité avec le segment funiculaire qui en
est comme le prolongement dans un autre plan.
Dim. — Hauteur : 11 mm. ; diamètre : 10 1/2 mm.
Rapp. et diff. — Les spécimens de Karikal me paraissent
identiques aux figures que M. Martin a publiées pour cette
espèce, dans le Pliocène de Java; l'identité est moins cer-
taine, quant à la figure de N. helvacea Lamk., que Tryon a
indiqué comme synonyme de N. globosa Chemn., d’après une
portion seulement de la diagnose, de sorte qu'il pourrait bien
y avoir là deux formes distinctes : notre fossile, tant à Karikal
qu'à Java, paraît en effet avoir le funicule mieux formé et
plus nettement découpé en avant, l'ouverture plus versante en
avant, la spire plus déprimée aux abords de la suture du der-
nier tour.
Peu rare, coll. Bonnet,
— 69 -—
Narrica (Polynices) MaRriINI nov. sp.
(PL'IV, fig. 15-17)
Testa globulosa, subovoidea, anfraclibus rapide crescenti-
bus, parum conveæis, strüs incrementi obliquis lenuiler im-
pressis; ullimus anfractus peramplus, ad basim rotundatus
umbulico fere obluralo ; aperlura elevala, semilunaris, labro
obliquo, inferne orthogonali, columella callosa, rectilineari,
ad parielem late callosa.
Taille moyenne ; forme globuleuse, subovoïde ; spire très
courte, conoïde ; protoconque obluse, à nucléus peu saillant ;
quatre tours croissant très rapidement, à peine convexes el
participant à la courbure générale de la coquille; sutures
linéaires, très finement rainurées ; surface lisse, sauf de fines
stries d’accroissement très obliques. Dernier tour embrassant
presque toute la coquille, arrondi à la base dont l’ombilic est
presque complètement rempli par la callosité funiculaire qui
ne laisse qu'une fente semi-elliptique. Ouverture haute, mais
réduite par la callosité pariétale, de sorte qu'elle ne forme
qu'une demi-lune équivalente aux deux liers seulement de la
hauteur totale; gouttière postérieure indistincte ; contour an-
térieur un peu versant à droite, dans la région où aboutit le
renflement circa-ombilical ; labre incliné à 4o°, mais aboutis-
sant en arrière presque orthogonalement sur la suture ; colu-
melle rectiligne et calleuse ; bord columellaire remplissant
tout l’angle inférieur de l'ouverture, se reliant sans sinuosité
au segment funiculaire, qui est un peu excavé en avant et dont
le contour rejoint, avec une légère sinuosité, la lèvre versante
de l'ouverture.
Dim. — Hauteur : 20 mm. : diamètre : 18 mm.
Rapp. el diff. — M. Martin a signalé l'existence — en abon-
dance — de N. mamilla L. dans le Pliocène de Java ; or, après un
examen comparatif de nos échantillons de Karikal et de spé-
cimens de l'espèce actuelle de l'Océan Indien, je ne puis con-
DES Le
fondre notre fossile avec cette dernière qui est beaucoup plus
haute et plus étroite, dont l’ombilic est totalement rempli par
la callosité funiculaire, et dont le dernier tour est contracté à
la partie inférieure, de sorte que le reste de la spire forme une
saillie conoïde sur le profil, tandis que chez N. Martini, la
courbure du contour est tout à fait continue. Néanmoins, l'es-
pèce de Karikal appartient bien au même groupe, c'est-à-dire
à la Section Polynices du Sous-Genre Neverita. Si on la com-
pare avec N. aurantia Lamk., qui parait également avoir vécu
dans le Pliocène de Karikal, on remarque qu’elle s'en dis-
tingue aussi par sa fente ombilicale, par son galbe plus régu-
lièrement conoïde et moins élevé, enfin par son ouverture
moins réduite : chez N. auranlia, elle ne dépasse guère la
moitié de la hauteur totale, à cause de l’énormité du callus.
Assez rare, coll. Bonnet.
Narica (Mamilla) cf. MeLANosTouMA [Gmelin|
(PL. VI, fig. 18, 19)
1790. Merila melanostoma Guezin, Syst. nat., XIIl° éd., p. 3674.
1886, Natica melanostoma Tryon, Man. Conch., III, p. 50, pl. XXI,
fig. 13-18.
190). — = Martin, Die Foss. v. Java, p. 266, pl.
XXXIX, fig. 642.
Le]
Taille petite [à Karikal] ; forme ovoïde et élevée ; spire très
courte, à galbe conoïdal ; protoconque très petite, obtuse ;
trois ou quatre tours conjoints, croissant très rapidement,
séparés par des sutures linéaires et finement rainurées ; sur-
face lisse, simplement marquée par des accroissements obli-
ques. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la
base dont l'ombilic — dégarni de funicule interne — est
presque totalement recouvert par une callosité columellaire,
oblongue, séparée du vernis pariétal par une dépression assez
profonde. Ouverture semilunaire, avec une étroite gouttière
dans l’angle inférieur, non versante en avant; labre mince,
obliquement incliné à 60° par rapport à la suture : columelle
NU
un peu excavée, lisse, recouverte d'une callosité qui déborde
sur l’ombilic, et qui est bien distincte de la couche peu épaisse
de vernis étalée sur la région pariétale.
Dim. — Hauteur : 11 mm, ; diamètre: 8 1/2 mm.
Rapp. et diff. — I n’y a pas identité complète entre les spé-
cimens de Karikal et les échantillons actuels de la coquille
des Seychelles ; mais les différences sont si légères que je ne
crois pas pouvoir séparer le fossile de l'espèce vivante ; no-
tamment, la dépression qui isole la callosité ombilicale du
vernis pariétal est beaucoup plus marquée sur le fossile, et la
rainure qui la limite du côté de la base est plus étroite chez ce
dernier que chez N. melanostoma actuelle. D'autre part,
M. Martin — qui a aussi rapporté à la même espèce un
exemplaire recueilli à Sonde, dans le Pliocène — mentionne
que la surface de celui-ci montre un treillis de lignes d’ac-
croissement et stries spirales qu'il n’a jamais observées (ni
moi non plus) sur les spécimens vivants. Il n’y a pas là —
paraît-il — de quoi caractériser trois espèces différentes.
Au premier abord, on pourrait confondre cette coquille
avec des individus de même taille de N. Martini, car ils ont
presque le même galbe conoïdal, et l'ombilic est presque clos
chez les deux espèces ; cependant elles appartiennent à deux
groupes différents, attendu que N. Martini — qui a encore un
funicule très écrasé — est un Polynices, tandis que N. melanos-
loma qui en est démunie, est le génotype de Mamilla Schum.
Deux individus, coll. Bonnet.
NARICA RHYTIDOZODES NOV. Sp.
(PIANV Mio 220, 21)
Tesla tenuis, parva, brevispirala, anfractlibus rapide cres -
cenlibus, quinque funiculiferis, axialiter crassecostatis, subno-
dulosis ; ullimus anfractus grandis, ad basim late umbilicaltus :
apertura ampla, semicircularis, labro parum obliquo, fere
reclilineari, columellä tenut, lævigatä, parum incurvatä.
en tata né
Test mince ; taille petite ; forme de Nerilopsis ; spire courte,
à peine saillante; protoconque lisse, minuscule, à nucléus
dévié el un peu proéminent; trois tours croissant extrê-
mement vite, convexes el séparés par des sutures ondulées ;
cinq cordons spiraux, entre lesquels il existe des cordonnets
plus fins, traversés par d’épaisses côtes axiales, obliques, un
peu noduleuses à l'intersection des cordons ; on distingue, en
outre, de très fines stries d'accroissement dans les intervalles
F. côtes axiales, Dernier tour embrassant presque toule la
coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est assez large-
ment ombiliquée ; l’ornementation spirale persiste jusqu'à
l'ouverture, et les filets intercalaires deviennent même plus
nombreux et plus proéminents, mais les côtes obliques
s'adoucissent beaucoup et elles se transforment en plis plus
irréguliers ; du pourtour de l’'ombilic se détache une petite
arêle qui aboutit en ligne droite à une petite lèvre ou oreil-
lette antérieure qui fait saillie à droite du bord columellaire.
Ouverture ample, semi-circulaire, munie d’une faible gout-
tière dans l’angle inférieur et un peu versante en avant où
son contour forme une légère oreillette correspondant à
l'extrémité de l’arête ombilicale ; labre peu oblique, à profil
presque rectiligne, se raccordant presque sans sinuosilé avec
l'oreillette droite ; columelle lisse, mince, peu incurvée ;
bord columellaire non calleux, appliqué par une légère
couche de vernis sur une faible portion de la base, déga-
geant bien l'ombilic jusqu’à l'oreillette où il s’épaissit un
peu.
Dim. — Hauteur : 8 mm. ; diamètre : 6 1/2 mm.
Rapp. el diff. — Par sa forme et par son ornementation,
cet élégant fossile se rapproche indubitablement de N. cancel-
lata Lamk., qui est le génotype de Vanikoro (= Narica) ;
mais on l'en distingue par la saillie plus forte de ses cordons
spiraux, et aussi par les costules plus noueuses, moins lamel-
leuses, qui croisent ces cordons ; en outre, l’arête circa-ombi-
licale se dirige plus en ligne droite vers l'oreillette antérieure
Rene
chez N. rhytidozodes que chez N. cancellata où l’arête se
recourbe plus en spirale.
J'ai adopté la dénomination Narica Recluz (1839), quoi
qu'elle soit postérieure à Vanikoro Q. et G. (1832) ; mais ce
dernier nom est celui de l'ile où l’on a recueilli le génotype,
il n’est pas latinisé et n'est — par conséquent — pas rece-
vable ; Leucotis Swains. (1840) et Merria Gray (1842) sont des
synonymes postérieurs de Varica.
Unique, coll. Bonnet.
STIGMAULAX ARATULUM noOY. SP.
(PI. IV, fig. 22, 23)
Tesla crassa, globulosa, subsphærica, conoidalis, anfracti-
bus paululum convexis, ad suluram canaliculatis, regulariter
sulcalis ; ullimus anfractus peramplus, rotundalus, inferne
sulcis distantioribus notalus, ad basim stris tenuioribus im-
pressus, lale umbilicatus. Aperlura mediocris, labro obliquiter
sinuoso, columellà fere rectilineari, pariele calloso.
Test assez épais. Taille moyenne, forme globuleuse, sub-
sphérique ; spire peu élevée, conoïdale: protoconque lisse,
déprimée, à nucléus en goutte de suif ; quatre tours légère-
ment convexes, mais participant à la courbure générale du
profil de la coquille, séparés par des sutures profondément
rainurées, ornés de sillons très réguliers et très serrés, dont
la profondeur augmente à mesure que la cozuilie avance en
âge. Dernier tour formant presque toute la hauteur, arrondi,
orné de sillons plus écartés vers la suture inférieure que sur
la base où ils sont très régulièrement serrés jusque dans l'om-
bilic largement ouvert et paraissant dépourvu de funicule ; il
existe toutefois deux rainures très obsolètes contre la paroi
columellaire de l’ombilic, elles circonscrivent une saillie funi-
culaire tout à fait rudimentaire, qui correspond — à son extré-
mité — à une légère saillie du bord columellaire. Ouverture
médiocrement développée, munie d'une faible gouttière dans
l'angle inférieur, un peu versante en avant et munie d'une
lèvre calleuse et évasée, qui correspond aux accroissements
du pourtour de l'ombilic ; labre obliquement sinueux ; colu-
melle presque rectiligne au milieu ; bord columellaire assez
calleux sur la région pariétale, aminci contre l’ombilic, et
s’élargissant vers la lèvre antérieure.
Dim. — Hauteur et diamètre : 11 mm.
Rapp. et diff. — Malgré ses sillons spiraux, on ne peut
classer cette coquille dans les Naricidæ à cause de son ombilic
dépourvu d’arête antérieure et muni d’un funicule très rudi-
mentaire qui place indubitablement la coquille dans la Famille
Nalicidæ ; elle se rapporte au Genre Stigmaulax, distinct de
Naticina par son ornementation, mais elle s’écarte du géno-
type (N. sulcala Born), non seulement par ses sillons plus
profonds, mais encore par sa spire plus courte, non saillante
et conoïde,
Deux individus, coll. Bonnet.
SIGARETUS BONNETI nov. Sp.
CPE." 05)
Testa obliquier compressa, brevispirala, conoïdalis,
anfraclibus rapide crescenlibus, funiculiferis : ullimus
anfractus peramplus, auriformis, ad basim rotundalus ac
strialus usque ad umbilicum angusle perforalum el parlim
obleclum ; aperlura elevala, columellà late ercavalä, labro
perobliquo, margine columellari late extenso.
Taille moyenne ; forme obliquement comprimée : spire
très courte, conoïdale ; protoconque lisse, à peine saillante ;
trois tours croissant très rapidement, séparés par des sutures
rainurées, ornés de filets spiraux et serrés ; dernier tour
formant toute la coquille, auriforme, arrondi à la base sur
slaquelle les filets se serrent davantage, jusqu’à l’entonnoir
ombilical qui n’est perforé que d’une fente en partie recou-
verte par le bord columellaire. Ouverture presque aussi
OS —
haute que le dernier lour, obliquement découverte, munie
d'une étroite gouttière dans l'angle inférieur, largement
versante sur tout le contour columellaire qui est excavé ;
labre à profil convexe, très incliné ; bord columellaire peu
calleux sur la base, étagé, épais et aplati sur la région
ombilicale, puis aminci graduellement vers le contour
antérieur qui est un peu sinueux.
Dim. — Hauteur : 8 1/2 mm. ; petit diamètre : 8 mm. ;
grand diamètre : 10 mm.
Rapp. ét diff. — I n’est pas possible de confondre la
coquille de Karikal avec S. undulatus Martin, du Pliocène
de Java, qui a une forme plus haute, moins déclive, et dont
la spire est beaucoup plus saillante. D'autre part, S. java-
nus Martin est indiqué comme ayant le dernier tour
très déprimé vers la suture. Enfin S. /ævigatus Recluz,
espèce vivante qui se retrouve aussi dans le Pliocène de
Java, n’est presque pas orné et n'a pas tout à fait le même
galbe. Il paraît donc évident que le fossile de Karikal
appartient à une espèce nouvelle, qui ne se rapproche même
pas de celles des Indes Occidentales.
Unique, coll. Bonnet.
SIGARETUS Cf. PLANULATUS Recluz
(PI. V, fig. 1, 2)
1843. S. planulatus Reczuz, Ill. Conch., Sig., p. 21, pl. I,
fig. 4.
1886. _ Tryo, Man. Conch., VII, p. 58, pl. XXV,
fig. 95-77.
Je ne puis rapporter qu'à cette espèce de l'Océan indien
les fragments plus ou moins intacts qu’on a pu recueillir
de ce mince fossile, à Karikal. Ils paraissent caractérisés
par leur face dorsale complétement aplatie, très vaguement.
ornée de stries spirales vers l'ouverture, avec une spires
sans aucune saillie, sauf celle du nucléus embryonnaire.
L'ombilic est presque entièrement recouvert par le bord
ON
columellaire, el la base — très déprimée — est compléte-
ment lisse.
Niso MaRMORATA SoWerby
(PL V, fig. 9, 10)
1834. N. marmorata SOWERBY, ZOol. Proc., p. 7
1886. — Tryox, Man. Conch., VIII, p. 288, pl.
LXXI, fig. or.
Taille au-dessous de la moyenne [à Karikal| ; forme
turriculée, conique ; spire longue, croissant régulièrement
sous un angle apical de 30° environ ; protoconque minus-
cule, mamillée ; treize tours un peu convexes, dont la
hauteur n’atteint pas le tiers de la largeur, séparés par
des sutures profondes et rainurées, que borde en-dessous
un angle peu saillant ; surface lisse et très brillante.
Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, angu-
leux à la périphérie de la base qui est légèrement convexe et
perforée au centre d'un large entonnoir ombilical, bordé à
l'extérieur d’un angle périphérique ; ouverture subrhom-
boïdale, anguleuse en avant, au point où aboutit l'angle
circa-ombilical : labre mince, presque rectiligne, un peu
obliquement incliné ; paroi columellaire mince et excavée.
Dim. — Longueur : 12 mm. ; diamètre basal : 5 mm.
Rapp. et diff. — L'individu ci-dessus décrit n’est pas tout
à fait aussi trapu que l'indique la figure de l'espèce vivante ;
mais il s’en rapproche complétement par ses tours étroits
et légèrement convexes, par son angle périphérique atténué
à l'ouverture qui est moins nettement rhomboïdale que celle
de N. candidula par exemple.
Deux individus, coll. Bonnet.
Eurima GRanpis À. Adams.
(PIS fee)
1851. E. grandis A. Apams, Zool. Proc., p. 276.
1886, —_ Trxon, Man. Conch., VIII, p. 266, pl,
LXVIIT, fig. 89,
— TO —
Taille relativement petite [à Karikal] : forme turriculée,
irrégulièrement tordue vers le sommet ; spire longue, à
galbe conique, sauf la torsion, croissant sous un angle
apical de 23° environ ; protoconque obtuse ; seize tours
presque plans, dont la hauteur égale à peu près le tiers de
la largeur, séparés par des sutures finement rainurées et
bordées en dessous par un faible relief du tour précédent ;
surface lisse et brillante, sauf une ligne ou rainure axiale
et oblique qui marque, sur chaque tour, l'arrêt d’accroisse-
ment du labre; ces arrêts se succèdent obliquement d’un
tour à l’autre, en suivant un alignement un peu spiral ou
tordu autour de l'axe. Dernier tour presque égal au tiers
de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la
base qui est déclive et élevée, peu convexe, imperforée au
centre ; ouverture en forme de pépin, c'est-à-dire très angu-
leuse en arrière, ovale et versante en avant ; labre oblique ;
columelle lisse, excavée, calleuse ; bord columellaire
mince sur la région pariétale, épais et arrondi vers le cou.
Dim. — Longueur : 18 mm. ; diamètre : 5 1/4 mm.
Rapp. et diff. — Sauf la taille qui est moitié plus petite,
le fossile que je viens de décrire ressemble identiquement
à l'espèce vivant aux îles Philippines ; il a le même galbe
et les mêmes varices (ou plutôt rainures) en ligne tordue,
que mentionne la diagnose d'Æ. grandis : l'angle périphé-
rique, très adouci vers l'ouverture, est très net sur la face
ventrale, comme chez ce dernier. M. Martin a décrit, dans
le Pliocène de Java, une espèce un peu différente (E. Son-
deiana) qui s'écarte de celle-ci par sa forme beaucoup plus
trapue, par son ouverture moins haute, par ses tours plus
convexes, enfin par la discontinuité de ses varices qui ne
se correspondent pas d’un tour à l’autre. L'autre espèce de
Java (E. tjaringinensis Mart.) s'en distingue encore plus
facilement par ses tours plus élevés, par ses sutures moins
marquées, par l'absence d'angle périphérique au dernier
tour, enfin par l'effacement de ses varices,
Unique, coll. Bonnet.
PYRAMIDELLA BALTEATA [A. Adams]
(PL. V, fig. 3)
1855. Obeliscus balteatus A. Apams, in SowerBx, Thes. Conch., I,
p. 809, pl. CEXXI, fig. 25.
1886. Pyramidella balteala Tryow, Man. Conch., VIII, p. 500, pl.
EXONTITe fig. 69.
Taille assez petite ; forme turriculée, conique ; spire assez
longue, croissant régulièrement sous un angle apical d’en-
viron 30° ; protoconque hétérostrophe, à nucléus dévié ; sept
ou huittours presque plans, dont la hauteur égale à peu près
les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures pro-
fondément rainurées ; surface lisse et brillante. Dernier tour
égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, anguteux à la
périphérie de la base qui est élevée et convexe, perforée au
centre par un étroit ombilic non caréné sur son pourtour ;
ouverture en secteur d’ellipse, anguleuse en arrière, ovale en
avant, quoique retrécie au point où aboutit le bord de l'enton-
noir ombilical ; labre presque vertical, non dilaté, muni à
l'intérieur de trois costules spirales, écartées et obtuses ;
columelle verticale, munie en arrière d’un fort pli spiral,
très saillant, en avant duquel on distingue deux autres plis
décroissants, plus obliques et beaucoup plus faibles, l'anté-
rieur surtout, de sorte que la columelle semble seulement
biplissée.
Dim. — Longueur : 8 mm. ; diamètre basal : 3 1/2 mm.
Rapp. et diff. — C'est à cette espèce vivant aux Philippines
que se rapporte assez exactement le fossile de Karikal, beau-
coup plus qu'à P. dolabrata L., des Indes Occidentales ; en
effet, ce dernier est plus trapu, plus pupoïdal, avec des tours
plus étagés, avec trois plis égaux à la columelle, et avec un
ombilic plus largement ouvert au centre de la base.
M. Martin a décrit, dans le Néogène de Java (Samml., Bd.
HU, p. 192, pl. VIE, fig. 154) une espèce (P. polita Mart.)
qui s’écarte de celle de Karikal par l’absence d’ombilic et par
son galbe plus étroit. Quant à P. karangensis Martin (Die
Foss. v. Java, p. 27, pl. XL, fig. 651), c’est une espèce tout à
fait pupoïdale, à ombilic circonscrit par une varice spirale.
Deux échantillons, coll. Bonnet.
SYRNOLA KARIKALENSIS NOV. Sp.
(PL. V, fig. 6)
Testa angusta, turriculata, Subulata, longispirala, anfrac-
libus planis, ad suturam sulcalis et subimbricatis, tenuissime
strialis ; ullimus anfraclus parum elevatus, antice subangu-
latus, ad basim convexus et striatus ; apertura postice angusla,
anlice ovalis, columellä subexcavalä, inferne fortiter plicatà.
Taille moyenne ; forme étroite, turriculée, subulée ; spire
longue, croissant régulièrement sous un angle apical de 15°
environ ; tours nombreux, plans, dont la hauteur égale à peu
près la moitié de la largeur, séparés par des sutures profon-
dément rainurées que borde en dessous un léger biseau spiral,
à la partie antérieure du tour précédent ; surface très finement
ornée de stries spirales, brillante néanmoins, les dites stries
n'étant visibles que quand on fait miroiter le test. Dernier
tour peu élevé, vaguement subanguleux à la périphérie de
la base qui est élevée, striée et convexe jusqu'au cou très court
mais imperforé ; ouverture en forme de pépin, anguleuse en
arrière, arrondie en avant ; columelle un peu excavée, munie
d’un fort pli spiral, situé très bas ; bord columellaire subdé-
taché en avant de ce pli. |
Dim. — Longueur probable : 14 mm. ; diamètre basal :
3 MM.
Rapp. el diff. — Si l'on compare ce fossile à S. attenuala
Ad. ou à S. Adamsi Tryon, qui vivent actuellement aux îles
Philippines, on trouve qu’il a une forme plus étroite, des
tours plus plans, le dernier tour moins arrondi à la péri-
phérie ; il semble donc que c’est une espèce distincte. Quant
9
J e
an
à S. balaviana Martin, qui a le dernier tour anguleux à la
périphérie, ses sutures ne sont pas rainurées, sa surface est
lisse et son labre est plissé à l'intérieur,
Unique, coll. Bonnet.
SOLARIELLA ()) PACHYOZODES NOV. Sp.
(PI. V, fig. 11-13)
Testa turbinala, globulosa, brevispirata, conoidalis, anfrac-
tibus convexis, suturä profundà separalis, nodosocostalis
el funiculiferis, ultimus anfractus inferne quinque funiculis
notalus, dein antice granulosiset decussatis usque ad basim
mediocriler umbilicatam ; apertura rotundata, labro obliquo,
intus plicalo.
Test un peu épais, et nacré. Taille assez grande ; forme
turbinée, subglobuleuse ; spire courte, peu élevée, à galbe
conoïdal ; protoconque aplalie; cinq ou six tours convexes
ou même subanguleux en arrière, séparés par des sutures
très profondes que borde en dessous un sillon largement
rainuré ; ornementation composée de grosses nodosités obli-
ques et épaisses, qui occupent la région inférieure de chaque
tour et qui ne persistent pas en avant ; dans le sens spiral,
on compte six ou sept cordonnets inégalement saillants et
inéquidistants, ondulés en arrière par les nodosités, décussés
dans leurs intervalles, sur la région antérieure, par des
lamelles d’accroissement assez serrées, et formant même,
chez les jeunes individus, des carènes finement dentelées qui
s'atténuent avec l’âge. Dernier tour — à l’âge adulte —
supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, orné : en arrière
de cinq cordons presque lisses sur les nodosités postérieures,
puis en avant, de plusieurs cordonnets granuleux et subcaré-
nés, décussés dans leur interstices, jusque sur la périphérie
arrondie de la base qui est peu convexe, ornée de rubans
aplatis que séparent des sillons finement treillissés par des
lignes obliques et incurvées ; au centre est un ombilic médio-
crement ouvert, garni à l’intérieur de quelques funicules, et
au pourtour, d'un bourrelet plus gros, guilloché par les
accroissements., Ouverture arrondie, à péristome épais, légè-
rement laciniée par une gouttière obsolète au point où
aboutit le bourrelet circa-ombilical ; labre oblique, portant à
l'intérieur des plis spiraux qui se prolongent sur le plafond
jusqu'à l'extrémité de la columelle lisse et excavée.
Dim. — Hauteur 13 mm. ; diamètre basal : 14 mm.
Rapp. et diff. — Ge n’est pas sans hésitation que je rap-
porte au Genre Solariella cette coquille qui ne s’en rapproche
que par la base, tandis que son ouverture rappelle plutôt
celle de quelques Monodonla, et que sa spire a, au contraire,
de l’analogie avec celle des Gibbula. Elle ressemble à S. pa-
chychilus Watson, des îles Philippines ; mais on l’en distingue
par ses grosses nodosités à la partie inférieure des tours.
L'épaisseur du test et les plis internes de l'ouverture ont tout
à fait l'aspect d'Euchelus, et particulièrement d’E. baccalus
Menke : mais l’ornementation est tout autre.
Assez commune, coll. Bonnet.
Var. Bonneti n. var.
MINS te nb)
A côté de la forme typique que nous venons de décrire
sous le nom pachyozodes, il y a des spécimens dont les
nodosités sont à peine visibles à la partie inférieure de
chaque tour et disparaissent même totalement au dernier
tour, sur lequel les cordons spiraux sont presque tous égaux
et également crénelés jusqu'à la périphérie de la base ; sur
celle-ci on ne compte que sept ou huit rubans, et ceux du
centre sont plissés comme chez les Solarium. Les caractères
de l’ouverture étant identiques, je n’aurais pas séparé cette
variété si ses premiers tours ne débutaient pas par être tout
à fait aplatis en arrière, et munis d'un angle antérieur qui
leur donne une forme étagée comme chez l'espèce suivante.
Deux individus, coll, Bonnet.
SOLARIELLA AMBLYGONIATA NOV. sp.
(PINS ere G, euc)
Tesla parva, tenuis, margarilala, depressa ac solariæfor-
mis, apice applanato, anfraclibus inferneplicauis, in medio
crenulatis, antice lævigalis ; ullimus anfractus amplus, ad
peripheriam carinalus, basi convexä, sex funiculis decus-
salis notatàä, lale umbilicalä ; aperlura subquadrangularis.
Test mince et nacré. Taille petite ; forme solarioïde et
déprimée ; spire peu élevée, quoique étagée, à galbe conique,
croissant régulièrement sous un angle apical de 150° ; pro-
toconque aplatie, à nucléus en goutte de suif ; qnatre ou cinq
tours, munis d’une rampe inférieure aplatie que limite un
angle crénelé ; sutures linéaires non bordées ; la rampe infé-
rieure est ornée de petits plis obliques, bifurqués vers la
suture et produisant de fines crénelures aiguës sur l'angle
médian de chaque tour ; la région antérieure et faiblement
excavée en tronc de cône, est entièrement lisse et brillante :
il n'y a d’ailleurs aucune trace d'ornementation spirale,
même sur la rampe. Dernier tour formant presque toute la
coquille, munie d'une carène périphérique aiguë, mais non
crénelée ; base un peu convexe, ornée de six rubans concen-
triques que séparent des rainures de même largeur, décussées
par de fines lamelles rayonnantes ; au centre, un très large
ombilic bordé par une couronne de crénelures écartées qui
se prolongent sous la forme de plis axiaux sur ses parois ;
ouverture subquadrangulaire.
Dim. — Hauteur : 6 mm. ; diamètre : 6 mm.
Rapp. el diff. — I est impossible de supposer que cette
coquille — malheureusement incomplète — soit le jeune
âge de l’une des espèces précédentes, même de la var.
Bonneti, chez laquelle les premiers tours commencent par
être aplatis auprès de la suture : en effet l'ornementation
est radicalement différente, et tandis que le classement géné-
ne
rique de S. pachyozodes est douteux, l'attribution au G. Sola-
riella de S. amblygoniata est à peu près certaine : elle res-
semble à certaines formes éocéniques plutôt qu’à des espèces
actuelles de l'Océan indien ou des côtes d'Amérique.
Unique, coll. Bonnet.
SOLARIELLA KARIKALENSIS NOV. Sp.
(PISE ee ArB erer0)
Testa parva, lenuis, turbinala ; spira conica, elevala, apice
prominulo, anfraclibus angulalis, inferne scalatis, funiculi-
eris ac decussalis ; ullimus anfractus ad peripheriam cinclus,
basi convexæä, lale umbihcatä et sulcalä ; apertura subqua-
drangularis, labro obliquo.
Test peu épais. Taille assez petite ; forme turbinée, à galbe
conique ; spire assez élevée, élagée, croissant régulièrement
sous un angle apical de 80° ; protoconque lisse, minuscule,
à nucléus un peu proéminent ; six tours anguleux, dont la
hauteur égale un peu plus que le quart de la largeur, séparés
par des sutures linéaires et peu visibles, munis en arrière
d'une rampe spirale et aplatie au-dessus de la suture ; peu à
peu cette rampe se subdivise par un cordonnet, la région con-
liguë à la suture reste plane, et l’autre région devient un peu
excavée ; au-dessus de l'angle, il y a deux autres cordonnets
spiraux ; enfin, dans les intervalles, toute la surface est fine-
ment décussée par des lignes d’accroissement un peu obliques
et extrêmement serrées. Dernier tour supérieur aux trois
quarts de la hauteur totale, muni d’un cordon spiral supplé-
mentaire, intercalé sur la région inférieure et excavée, et de
quatre cordonnets inéquidistants au-dessus de l'angle ; à la
périphérie, un ruban plus large limite la base qui est assez
convexe, largement ombiliquée au centre, et ornée de six ou
sept rubans concentriques et aplatis dont les rainures sépa-
ratives sont finement décussées ; les parois de l’ombilic
portent d’autres rubans plus étroits et plus saillants, jusqu'à
un funicule inférieur et bifide. Ouverture arrondie ou sub-
quadrangulaire, à péristome nacré et un peu épaissi — mais
lisse — à l’intérieur ; labre oblique à 50° sur la suture ; colu-
melle excavée et infléchie ou coudée au point où aboutit le
funicule ombilical, puis légèrement infléchie à son extrémité
où aboutit le cordonnet limitant l’ombilic ; vernis pariétal
très mince, non étalé sur la base.
Dim. — Hauteur et diamètre basal : 5 1/2 mm.
Rapp. et diff. — Voici encore une espèce qui ressemble
beaucoup plus à celles draguées dans l'expédition du Chal-
lenger, ou à S. bella Verk., des côtes de Norvège, qu'à aucune
des formes signalées dans l'Océan indien ; la forme de la
columelle coudée rappelle complètement celle de cette der-
nière espèce vivante ou de quelques autres Margarita. H faut
constater d’ailleurs que le classement générique de toutes ces
formes de la famille des Trochidæ laisse beaucoup à désirer
et appelle une révision complète.
Quatre échantillons, coll. Bonnet.
SOLARIELLA DISTINGUENDA nOY. Sp.
(PI. V, fig 20, 21)
Testa parva, paululum crassa, conica; spira elevata, subsca-
lata, anfractibus bicarinalis, ad suturam marginatis, elegan-
ter decussalis ; ultimus anfraclus tricarinalus, basi parum
convexæà, funiculatä, mediocriter umbilicatä ; apertura subpo-
lygonalis.
Test un peu épais. Taille petite ; forme conique, trochoïde,
assez haute ; spire élevée, subétagée, croissant régulièrement
sous un angle apical de 50° environ ; six ou sept tours bian-
guleux, ou plutôt bicarénés, dont la hauteur atteint le tiers à
peine de la largeur, séparés par des sutures peu distinctes que
borde en dessus un bourrelet spiral; la carène inférieure
limite la rampe suprasuturale et excavée, l’autre carène divise
par moilié la région antérieure de chaque tour ; la surface,
— 78 — -
dans tous les intervalles des carènes et cordon, est finement
décussée par de fines lignes d'accroissement légèrement obli-
ques et extrêmement serrées., Dernier tour égal au tiers de la
hauteur totale, muni d'une troisième carène à la périphérie de
la base qui est peu convexe, ornée de six cordons concentri-
ques et écartés, à intervalles plus larges et décussés par les
accroissements jusqu’à l’entonnoir ombilical qui est médio-
crement ouvert et qui porte, sur ses parois, cinq funicules
spiraux, celui du bas un peu plus épais. Ouverture arrondie,
quoique subpolygonale par suite du coude que fait la colu-
melle au point où aboutit le funicule ombilical inférieur ; un
autre angle existe en avant, à l'extrémité de la columelle, au
point où aboulit le cordonnet qui circonscrit l'ombilic.
Dim. — Hauteur : 6 1/2 mm. ; diamètre basal : 6 mm.
Rapp. et diff. — Non seulement cette coquille est sensible-
ment plus élevée que S. karikalensis, mais encore elle à une
ornementation très différente, des tours moins étagés et nette-
ment bicarénés, le dernier tricaréné, la base non ornée de
rubans, mais de funicules écartés, enfin l'ombilic moins lar-
gement ouvert. Tous ces caractères réunis justifient complè-
tement la séparation d'une espèce distincte et non pas d’une
simple variété. Pas plus que pour S. karilralensis, je ne trouve
de forme analogue dans les mers actuelles : S. rhina Watson,
de l'expédition du Challenger, qui est presque aussi élevée et
aussi conique, n'a pas la même ornementation, et ses tours
sont convexes au lieu d’être bicarénés.
Deux individus, coll. Bonnet.
CALLIOSTOMA IN ÆQUILIRATUM NOV. SP.
(PLV Aie 02; 8
=)
Tesla parva, crassa, conica; spira elevala, extraconica,
anfractibus planis, conjunctis, funiculiferis el obsolele crenu-
lalis ; ultimus anfractus ad basim subangulatus, basi sulcatä,
imper/foratà : apertura subrhombhoidalis, labro obliquo. colu-
mellàä callost.
Test épais. Taille assez petite ; forme trochoïde, conique ;
spire assez élevée, pointue et légèrement extraconique vers le
sommet, croissant sous un angle apical de 65° en moyenne ;
huit tours environ, plans, conjoints, dont la hauteur égale les
deux cinquièmes de la largeur moyenne, séparés par des
sutures peu distinctes ; ornementation formée de sept rubans
spiraux, inégaux et subimbriqués, sur lesquels des stries
d’accroissement obliques et très peu profondes découpent des
crénelures obsolètes, sauf toutefois sur le bourrelet suprasu-
tural qui est d’ailleurs plus large que tous les autres. Dernier
tour inférieur aux deux tiers de la hauteur totale, muni d'une
dizaine de rubans spiraux, jusqu'à la périphérie subangu-
leuse de la base, qui est peu convexe et ornée d'une douzaine
de rubans aplatis, très obsolètes vers la périphérie, séparés
par des rainures un peu plus profondes vers la région ombi-
licale et imperforée ; des stries d’accroissement sinueuses et
rayonnantes complètent cette ornementation ; le cou est sim-
plement formé par un funicule écrasé et calleux qui sort en
spirale de la région ombilicale recouverte par le bord colu-
mellaire. Ouverture surhomboïdale, à angles arrondis ; labre
oblique, parallèle à la columelle qui n’est excavée qu'à sa
jonction avec la région pariétale, et qui ne présente aucune
trace de dent ni d'échancrure à son extrémité antérieure, bord
columellaire calleux, un peu élargi sur le funicule qui aboutit
à une lèvre légèrement versante à l'angle supérieur de droite
de l'ouverture.
Dim. — Hauteur : 14 mm. ; diamètre basal: 12 1/2 mm.
Rapp. et diff. — Gette espèce rappelle beaucoup C. nobile
Phil., qui a le même galbe, mais dont les rubans spiraux sont
moins nombreux, plus égaux et granuleux ; en outre, l'espèce
vivante d'Australie à la périphérie plus carénée et la base plus
aplatie ; mais la var. splendida Reeve, se rapproche davantage
de notre fossile par sa base moins aplatie que celle de
C. nobile ; cependant C. inæquiliratum s'en distingue encore
par l'inégalité et par le nombre de ses rubans spiraux.
— GO —
Unique, coll. Bonnet.
CALLIOSTOMA DYSCRITUM NOV. Sp.
(PL. V, fig. 24, 95)
Tesla parva, parum crassa, conica, an/fractibus planis,
Juniculalis el lenuiler granulosis ; ullimus anfractus decem
Juniculis granulosis ornalus, basi parum convexä, imper-
foralà ; aperlura rhomboidalis, labro obliquo, intus quadri-
coslalo ; columella parum callosa, antice obluse depressa et
dentiformis.
Test peu épais. Taille petite ; forme trochoïde, conique ;
spire assez élevée, à galbe conique, croissant régulière-
ment sous un angle apical de 45°; tours plans ou très lége-
rement excavés en arrière, dont la hauteur égale environ
le tiers de la largeur moyenne, séparés par des sutures
indistinctes, seulement marquées par une légère saillie du
tour précédent; sept cordonnels spiraux, finement granu-
leux, inégaux — le dernier en avant élant un peu plus proé-
minent au-dessous de la suture — inéquidistants, les inter-
valles plus ou moins larges ne paraissant être décussés par
aucune trace d'ornementation axiale. Dernier tour un peu
inférieur à la moitié de la hauteur totale, orné de dix
cordonnels granuleux qui paraissent alterner de grosseur
sur la région postérieure, tandis que les trois derniers, y
compris le cordon périphérique, sont également saillants ;
base à peine convexe, munie de neuf ou dix rubans spiraux,
crénelés par des stries d’accroissement rayonnantes et incur-
vées, jusqu'à la région ombilicale qui est imperforée et
de laquelle sort un funicule calleux, presque confondu
avec le bord columellaire. Ouverture rhomboïdale ; labre
oblique, quadricostulé à l'intérieur, parallèle à la columelle
qui est rectiligne ; bord columellaire peu calleux, soudé
au funicule ombilical, muni en avant d'une faible dépres-
le —
sion dentiforme, au point où aboulit ce funicule, à l'angle
supérieur de droite de l'ouverture.
Dim. — Longueur probable : 11 mm. ; diamètre basal :
ë mm.
Rapp. el diff. — Notre fossile de Karikal s'écarte de
C. miliare Br., ou de C. exasperalum Pennant., par la forme
de son ouverture et par ses cordonnets granuleux, inégaux
et inéquidistants. On peut aussi le rapprocher d’une espèce
recueillie en Australie par le Challenger et que Watson a
décrite sous le nom Ziziphinus arruensis ; toutefois C. dys-
crilum s'en écarte par son ornementation inégale, par ses
tours subimbriqués, et par sa base plus aplatie.
Unique, coll. Bonnet.
DENTALIUM PROTELFORME NOV. Sp.
(PI. V, fig. 26-28)
Lei
Testa parva, ad apicem incurvala el subquadrata, ad aper-
luram fere reclilinearis el circularis ; superficies carinis
qualuor primum nolala, dein costulala, denique lævigata.
Test peu épais. Taille assez petite ; forme incurvée au
sommet, presque rectiligne vers l'ouverture ; section nette-
ment carrée vers le sommet et jusqu'à la longueur de 8 à
10 mm. ; puis, les angles s'arrondissent, des côtes longitu-
dinales s'intercalent sur les pans, s'égalisent peu à peu, el
la coquille finit par être lisse vers l'ouverture qui a une
seclion parfaitement circulaire, Aucune trace d’ornemen-
lation annulaire. -
Dim. — Longueur probable : 26 mm. ; diamètre
2 1/4 mm. |
Rapp. el diff. — La pointe n'étant pas conservée, je ne
puis affirmer que le sommet n'est pas entaillé et je laisse
provisoirement l'espèce sous le nom Dentalium (s. lalo).
M. Martin a décrit, dans le Pliocène de Java, D. quadratum
(1885, Sammil., p. ro, pl. X, fig. 191) d'après des fragments
(in
= ÿ =
d'individus qui, avec l'âge, présentent peut-être les mêmes
transformations que notre coquille ; mais je ne puis iden-
tifier les deux espèces d'après des bases aussi incertaines.
Dans le Miocène de Birmanie, M. Nœætling a décrit
D. Bæltgeri, qui a une section octogonale, ou plutôt carrée
à pans coupés ; mais l'ornementalion persiste bien davantage
que chez D. proleiforme.
Trois échantillons, coll, Bonnet.
Ici se termine la description des Gastropodes et Scapho-
podes de cette intéressante couche, malheureusement trop
peu explorée par un unique sondage : il est hors de doute,
par l’énumération qui précède, que la richesse du gisement
devait être bien plus considérable, et notamment que les
grosses coquilles devaient y abonder, comme dans le
Pliocène de Java. Quoi qu'il en soit, nous avons déjà pu
identifier 144 espèces dont 83 nouvelles, et 25 communes
avec Java ou avec le Miocène de Birmanie ; 51 sont des
espèces encore vivantes. Aussi, avant de commencer, dans
un article suivant, l'étude des Pélécypodes, croyons-nous
qu'il sera utile à nos lecteurs de leur donner une table
alphabétique de la partie de cette faune déjà étudiée.
nor.
TABLE ALPHABÉTIQUE
par noms d'espèces
DES
GASTROPODES ET SCAPHOPODES
acuminata (Olivancillaria), Il° fasc., p. 114, pl. I, fig. 2r.
adelomorpha (Drillia), [°° fasc., p. 34, pl. Il, fig. 18.
affinis (Actæon), l°" fasc., p. 5, pl. I, fig, 2.
amblygoniata (Solariella), [T° fasc., p. 55, pl. V, fig. 16-17.
anomala (Terebra), [°! fasc., p. r2, pl. I, fig. 15 et 137.
aratulum (Stigmaulax), [T° fac., p. 66, pl. IV, fig. 22-93.
asperella (Cancellaria), [T° fasc., p. 105, pl. II, fig. 1-2.
aulacophorus (Conus), [°" fasc., p. 50, pl. IL, fig. r9.
balteata (Pyramidella), III fasc., p. 91, pl. V, fig. 3.
bicrenata (Clathurella), 11° fasc., p. 169, pl. VE, fig. 28.
Bonneti (Actæon), 1°’ fasc., p. 6, pl. 1, fig. 3-4.
Bonneti (Capulus), II° fasc., p. 54, pl. IV, fig. 3 5.
Bonneti (Cassis), 11° fasc., p. 162, pl. IV, fig. 3-4.
Bonneti (Conus), [°° fase., p. 48, pl. I, fig. 15-16.
Bonneti (Drillia), 1° fasc., p. 3r, pl. IL fig. 11-12.
Bonneti (Marginella), 11° fasc., p. 117, pl. IV, fig. r et 6.
Bonneti (Mathildia), III° fasc., p. 45, pl. IT, fig. 22-23.
Bonneti (Murex), Il° fasc., p. 150, pl. V, fig. 26-27.
Bonneti (Nassa), IL° fasc., p. 144, pl. V, fig. 4-5.
Bonneti (Pleurotoma), 1° fasc., p. 19, pl. I, fig. 1r et 15.
Bonneti (Rhinoclavis), 1I[° fasc., p. 34, pl. IL, fig. 1-3.
Bonneti (Ringicula), L°* fasc., p. 9, pl. L, fig. vr et 13.
Bonneti (Rissoina), II[° fasc., p. 5o, pl. HE, fig. ro-vr.
Bonneti (Sigaretus), IIl° fasc., p. 67, pl. V, fig. 4-5.
Bonneti (Solariella), IIL° fasc., p. 74, pl. V, fig. 14-19.
Bonneti (Trigonostoma), Il* fasc., p. r10, pl. IL, fig. ro-r1.
calculifera (Xenophora), IIL° fasc., p. 52, pl. LL, fig. 12-15.
canaliculatus (Latrunculus), Il° fasc., p. 136, pl. V, fi !
cancellala (Rimella), IL° fasc., p. 166, pl. VI, fig. 14-1
cancellata (Terebra), 1°" fasc., p. 15, pl. I, fig. 6-8.
candida (Ancilla), Il° fasc., p. 119, pl. IH, fig. 17-18.
cheribonensis (Oliva), Il° fasc., p. 117, pl. I, fig. 16.
cingulifera (Pleurotoma), 1°* fasc., p. 18, pl. I, fig. 106,
cingulifera (Terebra), ["° fasc., p. 17.
9. 24
5
RE
cinnamomea (Ancilla), 1° fasc., p. 115, pl. II, fig. 14-15.
circulata (Mitra), Il° fasc., p. 123, pl: IV, fig. 13.
colpophora (Nassa), Il° fasc , p. 140, pl. V, fig. 6-7.
continuicosta (Terebra). 1° fasc., p. 13, pl. I. fig. 9-10.
conulatum (Crucibulum), [T° fasc., p. 54, pl. IL, fig. 21-25.
cosmetulus (Conus), [* fasc., p. 52, pl. I, fig. r1-12.
costicrenata (Clathurella), 1° fasc., p. 36, pl. IL, fig. 16-19.
Couderti (Streptosiphon), Il° fasc., p. 129, pl. IV, fig. 22.
crassicostata (Anachis), Il° fasc., p. 147, pl. V, fig. 14 15.
crispa (Pleurotoma), 1°" fasc., p. 17.
crispatum (Trigonostoma), Il° fasc., p. 108, pl. IL, fig. 5-6.
Cumingi (Terebra), [°° fasc., p. 16, pl. I, fig. 14 et 18.
cuneata (Cryptospira), Il° fasc., p. 121. pl. IV, fig. 9-10.
Diarti (Murex), Il° fase., p. 153, pl. VI, fig. 6.
dimorpha (Nassa), IL° fasc., p. 145, pl. V, pl. 12-13.
distinguenda (Solariella), IIL° fasc., p. 77, pl. V, fig. 20-21.
djadjariensis (Turritella), 1° fasc., p. ho, pl. IL, fig. rr-13.
dyscritum (Calliostoma), ITI° fasc., p. 80, pl. V, fig. 24-25.
eucosmeta (Turritella), II° fasc., p. 44, pl. I, fig. 18-19.
Eudeli (Turritella), I° fasc., p. 4r, pl. IL, fig. 15-15.
ferenuda (Drillia), [°° fase., p. 29, pl. I, fig. 14-15.
figulinus (Conus), 1* fasc., p. 4r, pl. IL, fig. ».
flammea (Mitra), Il° -fasc., p. 123, pl. IV, fig. 11-12.
Forskali (Natica), III° fasc., p. 57, pl. IV, fig. 6-5.
fusus (Rostellaria), IT° fasc., p. 165, pl. VE, fig. 24-25.
gemmulata (Nassa), Il° fasc., p. 143, pl. N, fig. IT.
gibbosula (Cerithidea), 1I1° fasc., p. 38, pi. IL, fig. 8-ro.
glandina (Cryptospira), Il° fasc., p. 122, pl. IV, fig. 14.
glauca (Semicassis), Il° fasc., p. 161, pl. VI, fig. &.
globosa (Natica), 11° fasc.. p. Go, pl. IV, fig. 13-11.
grandis (Eulima), 5° fasc., p. 69, pl. V, fig. 7-8.
heptozodes (Siphonalia), Il° fasc., p. 134, pl. IV, fig. 23.
Houdasi (Mangilia), I° fasc., p. 168, pl. VI, fig. 26-2
hypermeces (Conus), [°° fasc., p. 47, pl. IL, fig. 8.
inæquiliratum (Calliostoma), IL° fasc., p. 78, pl. V, fig. 22 33
infratubulatus (Murex), Il° fasc,, p. 152, pl. VI, fig. I.
inopinatus (Euthriofusus), IL° fase., p. 126, pl. IV, fig. 20.
inopinatum (Hemicerithium), I° fasc., p. 36, pl. Il, fig. 4-5.
irisans (Oliva), [T° fase., p. 113, pl. IT, fig. 19-20.
javana (Surcula), 1° fasc., p, 22, pl. IL, fig. 8.
javanus (Vermetus), III° fasc., p. 39, pl. IL, fig. 14.
le
Kkarikalensis (Clathurella), 1°" fase., p. 38, pl. I, fig. 15-14.
karikalensis (Conus), 1° fasc., p. 45, pl. IV, fig. 7.
karikalensis (Drillia), [°° fasc., p. 25, pl. IL, fig. 6-7.
karikalensis (Marginella), 11° fase. p. 118, pl. IV, fig. 2-5.
karikalensis (Nassa), [°° fasc., p. 139, pl. V, fig. r6-13.
karikalensis (Ranella), [1° fase., p. 156, pl. V, fig. 0-27.
Karikalensis (Solariella), IL° fasc., p. 76, pl. V, fig. 18-19.
karikalense (Solarium), 1° fasc., p. 49, pl. HE, fig. 7-0.
karikalensis (Strombus), I° fasc., p. 104, pl. VI, fig. 12-719.
karikalensis (Syrnola), ILI° fasc., p. 52, pl. V, fie. 6.
lirocostata (Turricula), IT° fase., p. 124, pl. IV, fig. 15-16.
litteratus (Conus), [°° fase., p. 43, pl. HE, fig. r.
macrospira (Streptosiphon), Il° fasc., p. 127, pl. IV, fig. 2r.
macrostoma (Phos), Il° fasc. p. 146, pl. V, fig. 5.
maldivus (Conus), 1° fasc., p. 44, pl. IT, fig. 5-C.
Margaritæ (Rimella), Il° fasc., p. 166, pl. VI, fig. 21-22.
margaritula (Ranella), 11° fasc., p. 155, pl. V, fig. 22-25.
Mariesi (Terebra), l‘* fasc., p. 11, pl. I, fig. 5.
marmorata (Niso), [11° fasc., p. 69, pl. V, fig. g-10.
marochiensis (Natica), IIL° fasc., p. 59, pl. IV, fig. 11-12.
Martini (Natica), IIT° fasc., p. 62, pl. IV, fig. 18-19.
maximum (Solarium), IL° fasc., p. 47, pl. IT, fig. 1-5.
melanostoma (Natica), IIL° fasc., p. 63, pl. IV, fig. 18-19.
metableta (Persona). 11° fasc., p. 159, pl. VE, fig. 4-5.
mirostriata (Raphitoma), [* fasc., p. 40, pl. IL fig. r9.
Morgani (Sveltia), IL° fasc., p. r07, pl. IL, fig. 3-4.
mustellina (Oliva), IL° fasc., p. 112, pl. I, fig. 12-15.
nitens (Solarium), IIL° fasc., p. 48, pl. IL, fig. 4-6.
occlusus (Latrunculus), IL° fasc., 137, pl. V, fig. 26.
octocostata (Melongena), Il° fasc., p. 132, pl. V, fig. 1-2.
oligoptycha (Marginella), Il° fasc., p, 119, pl. IV. fig. 4-5.
ovum (Nassa), 11° fasc., p. 138, pl. IV, fig. 25.
pachyozodes (Solariella). IIL° fasc., p. 73, pl. V, fig. 11-15.
panaulax (Atys), [°° fasc., p. 8, pl. I, fig. 12.
perplexus (Fusus), Il° fasc., p. 125, pl. IV, fig. 17-18.
Pilsbryi (Actæon), IL° fasc., p. 168.
planulatus (Sigaretus), IIL° fasc., p. 68, pl. V, fig. 1-2.
prosthenoglossa (Natica), IIL° fasc., p. 58, pl, IV, fig. 8-10.
proteiforme (Dentalium), IIT° fasc., p. 81, pl. V, fig. 20-21.
proteiformis (Melongena), Il‘ fasc., p. 130, pl. V, fig. ro.
punctata (Surcula), 1“ fasc., p. 23, pl. IT, fig. 3-5.
quadricarinata (Drillia), [° fasc., p. 33, pl. II, fig. 20.
quercinus (Conus), 1‘ fasc., p. 42, pl. I, fig. 3-4,
rapa (Turbinella), Il° fasc., p. 130.
reticulata (Pirula), ITI° fasc., p. 163, pl. VI, fig. ror.
rhytidozodes (Narica), III° fasc., p. 64, pl. IV, fig. 20-21.
rostalina (Natica), ITT° fasc., p. 55, pl. IV, fig. 1-2.
sacra (Drilla), 1° fasc., p. 28, pl. IL, fig. 13.
simplex (Atilia), Il° fasc., p. 149, pl. V, fig. 18-19.
sinensis (Drillia), [°* fasc., p. 27, pl. IL, fig. 9-10.
solidulus (Actæon), [°° fasc., p. 4, pl. I, fig. 1.
spirillus (Tudicla), Il° fasc., p. 127, pl. IV, fig. 19.
streptopleura (Surcula), [°° fasc., p. 24, pl. IL, fig. 18.
strigata (Semicassis), [[° fasc., p. 160, pl. VI, fig. 9.
subcentralis (Crepidula), ITT° fasc., p. 53, pl. LE, fig. 16-18.
subvimineus (Conus), I‘ fasc., p. 53, pl. IL, fig. 47-48.
tectiformis (Cryptospira), 1° fasc., p. 120, pl. IV, fig. 7-8.
terebralis (Asthenotoma), Il° fasc., p. 170, pl. VI, fig. 23.
tetragoniatus (Typhis), Il° fasc., p. 154, pl. VI, fig. 7.
tjemoroensis (Hindsia), II° fasc., p. 158, pl. VI, fig. 2-3.
tjibaliungense (Trigonostoma), 11° fasc., p. 109, pl. I, fig. 8-9.
tornata (Ancilla), IL° fasc., p. 116, pl. LL, fig. 22-28.
trifunata (Cerithidea), [N° fasc., p. 37, pl. Il, fig. 6-7.
trifunis (Turritella), IL fsac., p. 42, pl. IL, fig. 20-2r.
unisulcata (Clavatula), [1° fasc., p. 20, pl. IL, fig. r7.
variabilis (Strombus), Il° fasc., p. 165, pl. VI, fig. 29-30.
varians (Cyllene), Il° fasc., p. 134, pl. VI, fig. 18-20.
Verbeeki (Cancellaria), II° fasc. p. 106, pl. II, fig. 7.
Verbeeki (Nassa), Il° fasc., p. 142, pl. V, fig. 8-0.
Walshi (Crepidula), LE fasce., p. 52, pl. IL, fig. r9-°0.
Juillet 1909.
EE
BIBLIOGRAPHIE
Manual of Conchology, Structural and Systematic,
with illustrations of the Species, by George W. Tryon
Jr., continued by H. A. Pilsbry. — Série II : Pulmonata. —
Parties 79 et 80 (1).
Ces deux nouveaux fascicules qui terminent le volume XX
de l'important ouvrage de M. Pilsbry, sont consacrés à l'étude
du genre Partula Fér., ayant pour type le P. faba Martyn et
constituant à lui seul une famille un peu isolée, celle des Par-
tulidæ, qui se distingue parmi les Orthurethra par un rein très
court et par un pénis sans appendice ; elle se caractérise d’ail-
leurs ainsi :
Coquille bulimoïde à lèvre externe formant une expansion
ou réfléchie, à lèvre columellaire réfléchie, simple ou nodu-
leuse ; bord pariélal souvent denté, mais jamais de lamelles
dans l'ouverture. Mâchoire très mince, à nombreux plis
convergeant obliquement vers le milieu. Radula à dent cen-
trale pas beaucoup plus petite que les latérales ; dents latérales
avec mésocone et ectocone développés, mais sans entocone;
dents marginales obliques tricuspidées.
Les animaux de cette famille ont une distribution géographi-
que entièrement insulaire : ils sont confinés dans les iles
élevées du Pacifique Méridional et Occidental.
Après quelques généralités sur les caractères anatomiques,
les faits d'hybridisme et de variation chez les Partula,
M. Pilsbry passe à l'étude détaillée des espèces de ce genre
dont il établit la classification de la façon suivante :
Section Marquesana m. sect. = Æga Hartmann, 1881, non
(1) Philadelphie, 1909-1910. Edité par la Section conchyliologique de
l'Académie des Sciences Naturelles de Philadelphie. — Partie 79: Fasci-
cule in-8° de 162 pages et 15 planches colorites. — Partie 80: Fascicule
in-8° de 50 pages et 7 planches coloriées.
Id
Leach, 1815 — ZLatia Hartm., 1881, non Gray, 1849. Tours
embryonnaires grossièrement marqués de petits creux disposés
en spirales ; tours post-embryonnaires avec striation spirale
très bien développée; lèvre mince, mais souvent largement réflé-
chie; couleurs non brillantes, fréquemment une bande subpéri-
phérique, mais pas d’autres; cuticule mince, souvent caduque.
Type: P. ganimedes Pfr. Ce groupe renferme toutes les espèces
connues des îles Marquises.
Section Leptopartula m. sect. — Echo Hartm., 1881, non
Selys, 1853. Coquille ovale avec spire courte, composée d’un
petit nombre de tours (4 à 4 1/2); très mince, fragile, un peu
transparente, de couleur pâle; ouverture large, ovale, sans
dent, lèvre avec expansion, non épaissie. Type: P. arquta Pease.
Deux espèces de Huaheine et Raiatea (iles de la Société).
Section Partula s. str. Coquille ovale, ordinairement solide,
de coloration opaque, consistant souvent en bandes ou raies ;
lèvre épaissie en dedans, le callus ne s'étendant pas jusqu'à
l'insertion supérieure ; bord pariétal souvent denté. Iles de Ja
Société (Tahiti, Morea, Raiatea, Tahaa, Huaheine, Borabora),
groupes Austral et Hervey, et probabiement îles Samoa et
Tonga. Un nom nouveau est à signaler : P. nodosa Pfr. leva
n.n, — sinistralis Mayer.
Section Samoana mn. sect. — Evadne Hartm., 1881. Coquille
très largement ombiliquée, dextre ou senestre, avec lèvre nette-
ment réfléchie, sans dent pariétale. Type : P. canalis Mousson.
Iles Samoa. Deux formes nouvelles : P. canalis Mouss. var.
biconica mn. wvar., P. Stevensoniana mn. sp.
Section Thakombaua mn. seet. Coquille bordée, ovale-allon-
gée, tours post-embryonnaires sculptés de cordons spiraux gros-
siers : un petit callus tuberculeux sur le bord pariétal près de
la columelle. Une seule espèce : P. lirata Mouss., des îles Fiji.
Section Melanesica m. sect. — Sterope Hartm., 1881, non
Goodsir, 1845, nec Hagen, 1850. Coquille bordée ou ombiliquée.
ovale ou pyramidale, mince, cornée, jaune verdâtre ou brun
pâle, de conleur uniforme ou obliquement rayée, sans bandes ;
ouverture sans dent, le péristome mince ou épaissi intérieure-
ment. Type: P. Turneri Pfr. Ce groupe renferme, avec une forme
de Samoa ( P, Brazieri Pease), toutes les espèces des Nouvelles-
Hébrides, des iles Santa-Cruz, des îles Salomon, de l'archipel
Bismark (Nouvelle-Irlande, Nouvelle-Bretagne, etc.), des iles de
l'Amirauté, de l’Archipel de la Louisiade (y compris les îles
Trobriand et Woodlark), de la Nouvelle Guinée et iles adja-
centes. Plusieurs formes nouvelles sont à signaler : P. Turneri
Pire var. perstrigata m. var., Nouvelles Hébrides ; P. nemato-
raphe m. sp., hab.?; P. hollandiana m.sp., hab. ?; P. obliterata
nm. sp., Nouvelle Irlande ?
Section Palaopartula m. sect. Formes allongées à spire
étroilement conique, tours embryonnaires élevés, les derniers
profondément burinés, dilatés en bas, avec une aire ombilicale
très grande, profondément perforée ; ouverture extraordinaire-
ment longue, sans dents, péristome mince et très largement
réfléchi. Type : P. thetis O. Semper. Trois espèces des îles Pelew.
Section Carolinella mn. sect. Coquille perforée, plutôt solide,
opaque et ventrue, de coloration sombre ou brune, ouverture
large et sans dent, aire ombilicale petite; forme générale buli-
moiïde. Type : P. gquamensis Pir. Ce groupe est représenté
dans les iles Carolines par quatre espèces, dont une nouvelle :
P. Martensiana m. sp., Ualan.
Section Marianella mæ. sect — Harmonia Hartm., 1881.
Coquille ovale ou renflée avec un petit ombilic et une lèvre plus
ou moins épaissie en dedans ; bord pariétal plat ou possédant
un nodule calleux, placé très profondément. Type: P. gibba
Fér. Trois espèces des iles Marianne (Ladrone).
M. Pilsbry complète cette étude en donnant la liste des Mol-
lusques qui ont été décrits comme étant des Partula bien
qu'appartenant en réalité à d’autres genres.
Ed. L.
Pecten multisquamatus Dunker et Pecten ra-
diatus Hution. par A. Bavay (1).
M. Bavay a indiqué en 1905, dans ce Journal (vol. LI, p. 26).
l'existence dans les collections du Muséum de Paris de plusieurs
exemplaires d'un Pecten provenant de l'ile Stewart (Nouvelle
(1) Extrait du Bulletin du Museum National d'Histoire Naturelle, Paris,
1909, pp. 277-280, pl. IV, fig. À,
—> 90 =—
Zélande), qu'il croyait pouvoir rapporter à une forme des
Antilles, le P. multisquamatus Dunker ; en réalité, ils appar-
tiennent à une espèce qui, tout en ayant avec la précédente
quelque analogie, est bien distincte : c'est le P. (Chlamys)
radiatus Hutton (Journ. de Conch., 1878. vol. XXVI, p. 55),
dont M. Ch. Hedley a publié en 1908 une brève description avec
figure (Studies on Australian Mollusca, part X, p. 172, pl. X,
fig. 28). M. Bavay donne de cette coquille des Mers du Sud,
restée jusqu'ici mal connue, une diagnose complète et précise
ainsi que d'excellentes figures.
Ed. L,
Sur les Mollusques marins provenant des Ccam-
pagnes scientifiques de M. A. Gruvel en Afrique
occidentale, 1906-1909, par Ph. DBautzenberg (1).
Les récoltes effectuées de 1906 à 1909 par M. A. Gruvel en
Aîrique occidentale, en particulier dans la région comprise
entre la baie du Lévrier et le Sénégal, permettent d'indiquer
que la proportion des espèces européennes et surtout médi-
terranéennes qui se propagent le long de la côte océanique de
l'Afrique est plus considérable qu’on ne le supposait: dans ces
récoltes qui comprennent 352 espèces, dont 18 sont entièrement
nouvelles, on rencontre, en effet, 98 formes méditerranéennes,
dont 79 vivant dans les parages du cap Blanc, 34 sur les côtes
de Mauritanie et 52 au Sénégal.
Parmi les nombreux résultats intéressants qu'à fournis
l'étude de cette importante collection, il faut signaler notam-
ment l'existence, dans la baie du Lévrier, d'une espèce du genre
Brocchia (B. sulcosa Brocchi) qui n’avait été rencontrée qu'à
l'état fossile dans le Miocène et le Pliocène, et la découverte,
dans les mêmes parages, d’une forme nouvelle: Genotia (Oligo-
toma) Lamothei, appartenant à un groupe de Pleurotomidés
dont on ne connaissait aucun représentant en dehors du Mio-
cène de la Touraine et de l'Italie.
Ed. L.
(1) Extrait des Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences, Paris, 2 no-
yembre 1909.
Description of Voluta (Amoria) Spenceriana sp.
nov., from North Queensland, by J. H, Gatliff (1).
Ce Voluta Spenceriana m. sp. est voisin du V. canaliculata
M'Coy, mais se distingue par sa lèvre externe dilatée, sa colu-
melle ayant seulement trois plis et sa spire courte.
Ed. L.
Description of à new marine shell of the genus
Larina (?), by 3. H. Gattlifr and €. J. Gabriel (2).
Dans cette note est décrite une coquille draguée en pleine
mer au Sud de l'Australie, à Western Port : bien qu'elle soit
ombiliquée et à péristome continu, MM. Gatliff et Gabriel la
rangent provisoirement dans le genre Larina sous le nom de
L. (?) turbinala mn. sp.
Ed. L.
Descriptions of Newv and Notes on Other Austra
lian Polyplacophora. by €. Hedley and A. F. Basset
Hull (3).
Ce mémoire renferme la description de quatre espèces nou-
velles : Lepidopleurus badius m. sp., Port Jackson, Chiton vau-
clusensis m. sp., id., C. Torri m. sp., Sud de l'Australie,
C. translucens mn. sp., Port Jackson ; il est accompagné
de deux planches où sont, en outre, figurés : Chiton Coxi
Pilsbry, C. jugosus Gould, Ischnochiton Mayi Pilsbry, Acantho-
chites Maughani Torr. et Ashby.
Ed: EL:
(1) Extrait de The Victorian Naturalist, vol. XXV, n° 5, pl. IV, Sep-
tember 1908.
(2) Extrait des Proceedings of the Royal Society 6f Victoria, XXII (n. s.)
pt. I, pp. 35-36, pl. XIII, September 1909.
(3) Extrait des Records of the Australian Museum, vol. VII, pp. 260-266,
pl. LXXIII et LXXIV, août 1909.
A BRevised Census of the lerrestrial Mollusca
of Fasmania. by W.F. Petterd and C. Hedley (1).
Dans cette révision des espèces terrestres de Tasmanie, les
auteurs se sont proposé de débrouiller leur synonymie et de les
répartir en genres ou groupements plus élevés conformément à
la classification moderne. Il1S donnent également des illustra-
tions de toutes les formes qui n'avaient pas encore été figu-
rées:
Succinea lamarensis Petlerd, | Laoma Weldii Ten.-Woods,
Chloritis brunonia Johnston, | L. pictilis Tate,
. mimosa Pett.,
Paryphanta Dyeri Pett., L. Spiceri Pett.,
Endodonta architectonica Bra- : L. Trucanini Pett.,
zier, L. Jungermanniæ Pett.,
E. barvenensis Pett., | L. Luckmant Braz.,
E. Bassi Braz., . Flammulina Roblini Petterd.,
E. dispar Braz., | F. curacoæ Braz.,
E. Ricei Braz., F. otiwayensis Petterd,
E
Une espèce nouvelle est à signaler : Cystopelta bicolor
n. SD.
Ed
Mollusca from the Hope Islands, North Queens-
land, by C. Hedley (2).
Ce mémoire renferme la liste d'une centaine de Mollusques
dragués, en août 1906, dans les parages des îles Hope, au voisi
nage des formations coralligènes constituant les Récifs de la
Grande-Barrière, au nord-est de l'Australie ; la moitié environ
de ces coquilles sont nouvelles:
Chlamys corymbiatus, Phacoides sperabilis,
Cuna præcalva, | Sportella jubata, |
— capillacea, | — sperabilis,
(1) Extrait des mêmes Records, pp. 283-304, pl: LXXXII-LXXXVII:
août 1909.
(2) Extrait des Proceedings of the Linnean Society of New South Wales,
vol, XXXIV, pp. 420-466, pl. XXXVI-XLIV, 1909,
Rochefortia viastellata,
Gafrarium catillus,
Chione scandularis,
Tellina etesiaca,
Arcopagia dapsulis,
Semele isoceles,
Theora nasula,
Liotia tribulationis,
— anria,
Cyclostrema anæium,
— torridum,
Obtortio vulnerata,
Triphora tribulations,
Cerithiopsis pinea,
— telegraphica,
— tribulationis.
— Westiana,
Vermicularia deposita,
Epitonium koskinum.
Odostomia abjecla,
— adipata,
— anxia,
— articulata,
— chorea,
= gumia,
Hoi
Les Cerithiopsis tribulalionis
Odostomialaquearia,
— Mac Cullochi,
— migma,
— sperabilis,
— tribulationis,
Turbonilla Gabrieli,
— perscalata,
— Taylori,
— tenuissima,
— tribulationis,
Eulima conaminis,
— — var. angulata,
— piperiua,
Marginella anxia,
Glyphostoma tribulationis,
Mangelia anxia,
— calcata,
— infulata,
— naufraga,
de Var. CON:
— perissa,
— rigorala, .
Nassaria mordica,
Retusa impasta,
— pharelra nn. spp.
et Westiana doivent, d’après
M. Hedley, être placés dans un groupe spécial : Joculator now.
subg., ayant pour type Cerilhiopsis ridicula Watson.
Dans les planches qui accompagnent ce travail, sont figurées
toutes les espèces nouvelles et, en outre: Phacoitdes eucosmia
Dall, Ph. rugosus nom. mu. [— Lucina seminula Smith (non
Desh.)}, Cardium lobulatum Desh., Glyphostoma aliceæ Melv. et
Stand., Mangelia gracilenta Rve.
Ed. L.
= —
Etude sur le genre Eliotia et sur Ia famille
des Madrellidés, par A. Vayssière (1).
Parmi les Æolididés ayant une aire géographique étendue se
trouve le genre Madrella, dont une espèce, le M. aurantiaca, a été
découverte, en 1903, par M. le Prof’ Vayssière dans le golfe de
Marseille. Ce savant vient de prendre, en 1909, dans les mêmes
fonds, un autre petit Nudibranche, qui, sous le nom d’Eliotia
(nm. gen.) Souleyeli m. Ssp., constitue le type d’un nouveau
genre : ce Mollusque, dont M. Vayssière a pu étudier les
mächoires, la radula et le collier œsophagien, offre d’ailleurs
beaucoup d’aflinités avec les Madrella et ces deux genres doivent
être réunis dans une famille nouvelle, celle des Madrellidés, dis-
tincte des Janidés et se plaçant dans le voisinage des Coryphel-
lidés.
Ed. L.
Note sur une anomalie tentaculaire chez un
Chromodoris elegans Cantr., par A. Vayssière (2).
L'auteur décrit chez un Chromodoris elegans Cantr, une ano-
malie consistant en une bifurcation du rhinophore ou tentacule
dorsal de gauche.
D(6 PDA
PAM ON D'OLO'GUE
La faune marine du Ærias supérieur de Zaca-
tecas, par D' Carlos Burckhardt (3).
Pendant longtemps la paléontologie du Mexique est restée
complètement inconnue, c'est tout au plus si de temps à autres
quelques voyageurs ont signalé divers fossiles à l'appui de leurs
(1) Extrait des Annales des Sciences Naturelles, 4" sér., Zoologie, L, X,
PP. 95-108 pl. VII-VIII, 1970.
(2) 1bid., pp. 109-110, 1910.
(3) Mexico, 1905. — Boletin del Instit. Geol. de Mexico. n° 21, 4h p.,
VIII pl.
OPE
classifications stratigrafiques. Aujourd'hui grâce aux eflorts
de M. Jose G. Aguilera, Directeur de l’Institut géologique du
Mexique, toute une collection de Mémoires nous renseignent
sur le Trias, le Jurassique, le Crétacé et le Tertiaire de ce vaste
pays et nous font espérer la découverte de matériaux plus
importants, de premier ordre, pour la Paléozoologie et la Paléo-
géographie générale.
Dans le présent Mémoire, M. C. Burckhardt a décrit la petite
faune découverte à l'Ouest de la ville de Zacatecas dans des
couches argileuses verdàtres en discordance sur des schistes à
séricite anciens et alternant avec des nappes de diabases. Il y
a d'abord une petite série de Céphalopodes : Sirenites Smithi
m.sp., Trachyceras pl. sp. ind., Clionites sp., Juvavites Mojsvari
nm. Sp., qui est nettement triasique et peu éloigné de la faune
de l'étage Carnien de Californie. Ensuite vient une liste étendue
d'espèces de Pélécypodes du Genre Palæoneilo : la charnière
est longue et garnie d'une série de dents non interrompue,
parallèle à un long sillon ligamentaire, ces dents peuvent se
diviser en une série antérieure courte et une série postérieure
plus longue, les dents perpendiculaires sont légèrement ar-
quées et leur convexité est en sens opposé dans les deux séries.
Les vingt-trois espèces décrites sont toutes nouvelles et peu-
vent se diviser en 6 groupes dont voici les types :
I. Groupe du Palæoneilo zacatecan«.
IL. — —— triangularis.
LEE. — — Aguileræ.
LV. — — quadrata.
Ve = = costala.
MT: — =; compr'ess«.
Ce sont de petites espèces, assez difliciles à saisir, et que la
phototypie n'a rendues qu'imparfaitement.
Il y a de plus toute une série d'Aviculopecten et peut-être
d'Halobia qui confirment l'attribution générale donnée au Trias
supérieur. |
G0D;
= gp
La faune jurassique de Mazapil, par D' Carlos
Burckhardt (1).
Les beaux matériaux décrits par M. Burckhart ont été re-
cueillis par lui-même dans les montagnes de Mazapil et de
Santa Rosa : la coupe géologique est vaste et comprend une
longue série de couches depuis les assises à Nerinées, repré-
sentant probablement le Séquanien, qui se poursuit par un
épais Kiméridgien, puis par le Portlandien, et passent à des
couches crétaciques inférieures Valanginiennes, se terminant par
diverses zones qui sont à la limite de l'Aptien et de l'Al-
bien.
Dans le Kiméridgien, la faune est caractérisée par les genres
de Céphalopodes suivants : Neumaÿyria, Oppelia, Aspidoceras,
Idoceras, et au sommet il y avait abondance d’Haploceras. Les
Neumayria profulgens m. sp., et N. Ordoñezi m. sp. ont ceci
de particulier, qu’elles rappellent beaucoup les formes du Vol-
gien de Russie. Par contre, les Oppelia Büsei mn. sp., et O. cf.
nereus Font. ont leurs affinités avec la faune de Crussol en
France. D'autres, Oppelia harpaceroides m. sp., 0. flexuosa cos-
tata Quent., rappellent les formes du Jura de Souabe. Un der-
nier représentant attardé est le Macrocephalites epigonus nm. sp.
Les échantillons de Perisphincles sont un peu douteux et les
Simoceras Aguileræ mm. sp., S. cf. Doublieri d'Orb., à côtes très
inégales, sont d'une identification difficile. Les Aspidoceras sont
nombreux : À. quemadense mm. sp., À. mazapilense m. sp.,
A. euomphaloides m. sp. ; l’auleur hésite à assimiler fran-
chement les espèces mexicaines à celles d'Europe et il y est
d'autant plus porté que les diverses figurations d'espèces euro-
péennes concordent très peu, les dessins de cloisons ne sont pas
identiques et il s’en faut de beaucoup, d'après lui. que l'A. acan-
thicum Oppel soit rigoureusement circonscrite : Oppel n'a donné
qu'une phrase descriptive, Neumayer n'a publié qu'une mau-
vaise figure sans aucun dessin des cloisons et les divers auteurs
comme de Loriol, Gemmellaro, Canavari, ont donné des
(1) Mexico, 1906. — Boletin del Instituto geologico, n° 23, 1 vol.
lexte 216 p., 1 vol. atlas, 43 pl.
#
— 07 —
esquisses de cloisons très différentes. Une seule espèce parait
bien rigoureusement identique: A. contemporaneum E. Fabre
des couches kiméridgiennes des Alpes suisses.
M. Burckhardt est amené à créer le genre Idoceras mo.
gen. pour un groupe nombreux de formes dont l’'Ammoniles
balderus d'Oppel, si mal connue qu'elle soit, peut devenir le
type ; l’4. pianula de Zicten est aussi voisine, la coquille est
discoïdale, aplatie, l’ombilic est large, l’ornementation consiste
en côtes nombreuses plus serrées sur les tours intérieurs et
inclinées obliquement sur les flancs, les côtes sont divisées
en deux branches parfois tripartites, la tranche est bien
arrondie, tantôt costulée, tantôt lisse ; on remarque des inter-
ruptions d'accroissement marquées par des méplats ou des
bourrelets sans régularité ; la ligne cloisonnaire est très simple,
le premier lobe latéral est profond, tripartite, et domine les
autres éléments, le second lobe est beaucoup plus petit, et les
suivants, au nombre de deux ou trois, sont faiblement déve-
loppés. Citons seulement 1. zacatecanum, 1. Humboldti, I.
canelense, I. neogaenus, I. Soteloi, £ mexicanum, 1. santarosa-
num, I. Figeroae, 1. subdedalum, I. cajense, I. inflatum. C’est
au fond un démembrement assez logique des Perisphinctes.
Une zône un peu plus élevée à Aucella a donné également
Aspidoceras cf. inflatum-binodum Quenst.
La série Kiméridgienne se continue avec tout un groupe
d'assises où les espèces gravitent autour de Haploceras Fialari
Oppel dont il n’est pas facile de se faire une idée précise dans
la littérature européenne : de Loriol a rectifié Oppel, et
Fontannes a dessiné des figures qui appartiennent probable-
ment à une autre espèce, les gisements sont nombreux au
Mexique et l'espèce occupe en Europe l'horizon des couches
de Baden, en Argovie ; nous comprenons très bien les
hésitations et les critiques de M. Burckhardt, car, même en
Europe et au milieu des collections les plus étendues, on reste
bien souvent dans l'embarras faute de planches. Les espèces
nouvelles sont : Haploceras transatlanticum, H, zacatecanum,
H. mexicanum, H. cornutum, H. Felixi, H. Ordonezi, H. cos-
tatum mm. spp.
Nous arrivons aux couches Portlandiennes dans lesquelles
{
— pà —
on peut distinguer trois niveaux : à la base, Phylloceras apénni-
nicum Can., belle espèce avec gros plis flexueux ornés de
costules fines régulières, Eurynoticeras Zitlteli m. sp., Peris-
phinctes Aguileræ m. sp., P. Nikitini Mich., Virgatites mexi-
canus m. sp., fragments médiocres, mais intéressants, Aspi-
doceras cyclotum Steuer, À. fallax m. sp., A4. phosphoriticum
nm. SD., À. cajense m. sp., À. zacatecanum ; à la partie
moyenne, nous avons : Phylloceras mazapilense m. sp., Neu-
-mayria subgracilis m. sp., petite forme lisse, Perisphinctes san-
tarosanus m. sp., magnifique espèce à côtes serrées, bifides
onduleuses, P. Victoris mm. sp., P. Burkhardli mn. sp. ; à la
partie supérieure, la faune comporte : Perisphincies cf.
Koeneni Steuer, forme du Jurassique des Andes de l'Argen-
tine, et diverses autres espèces de Perisphinctes et d'Hoplites.
Plus haut dans la série stratigraphique, d'autres calcaires de
la Sierra de Mazapil ont fourni une faunule d'échantillons
moins bien conservés qui suffisent cependant pour démontrer
la présence du Valanginien, comme AÀstieria aff. psilostoma
Neum. et Uhl., 4. cf. Atherstoni Sharpe, Hoplites aff. Michaelis
Uhlig, H. cf. neocomiensis, H. cf. Thurmani.
Encore plus haut, une autre série prouve l'existence d’un
niveau encore plus récent à la limite entre l'Aptien et le Gault,
avec plusieurs espèces du genre Parahoplites comme P. ci.
Milletianum Pictet, non d'Orb.; c'est la même faune que celle
décrite dans le midi de la France par M. Jacob et dans le Cau-
case par M. Anthula ; le nouveau jalon découvert au Mexique
complète l'intérêt considérable de tous ces travaux.
Les planches sont très belles et toutes les descriptions
d'espèces sont accompagnées d'un schéma de leurs cloisons très
soigneusement reproduit.
CeoDe
La fauna de Moluscos del Senoniano de Car-
denas, San Luis Potosi, par D' Emilio Bôse.
La découverte d'une faune sénonienne au Mexique est
d'autant plus importante qu'on ne connaissait rien encore de
(1) Mexico, 1906. — Boletin Inslit. Geol. de Mexico, n° 24, Q6 p., 18 pl.
og CL Dies
l]
marin à rapporter à cet âge dans la grande série des Etats-
Unis, et vraisemblablement cette faune trouvée sur la voie
ferré à Cardenas, sur la ligne entre San Luis de Potosi et
Tampico, est contemporaine de la série de Laramie et se trouve
représentée en Europe par les couches si intéressantes de Gosau
(Sénonien inférieur). Quelques espèces indicatives du même
horizon avaient été signalées cependant à la Jamaïque. La plu-
part des formes sont nouvelles et ce ne sont pas des identités
qui ont conduit M. Bôüse dans son synchronisme, mais des
espèces représentatives ; signalons cependant Ostrea vesicularis
qui paraît bien l'espèce européenne de Lamarck, et 0. incurva
Nillson, du crétacé de la Suède.
Les couches de Cardenas représentent évidemment une région
littorale coralligène. On y trouve toute une série de Rudistes,
accompagnée de Gastéropodes, Acléonelles et Nérinées bien
caractéristiques : Radiolites austinensis Roemer, qui se classe
auprès du À. Morltoni Mant., Biradiolites Aguileræ m. sp.,
B. cardenasensis n.sp., B. polosianus m. sp.; les Coralliochama
comme C. Bæhmi m. sp. sont très abondants et de forte taille,
voisins des Plagioptychus. Citons encore : Lima cardenasensis
n. sp., analogue du L. Dujardini, L. azleca mæ. sp.; Inoceramus
ci. Simpsom; Ostrea glabra Meeke et Hayden ; O0. semiarmata
n. sp., 0. Aqguilerz m. sp., grande et belle espèce qui parait
jouer en Amérique le rôle des 0. serrata et 0. pectinala d'Europe,
Exogyra costata Say. Parmi les Gastéropodes, il faut signaler :
Naiica altilirala mm. sp , qui ne nous parait pas une véritable
Ampulline ; Turritella cardenasensis mm. sp. ; T. potosiana
nm. sp. ; T. Wail:i m. sp. ; Nerinea (Plesioptygmatis) Bur-
ckhardti mm. sp., jolie espèce, longue, polygyrée; Cerithium
subcarnaticum m. *p., qui n'est pas un vrai Cérithe, à côtes
très noduleuses ; (. Aguileræ m. sp., voisin du C. debile Zekeli
de Gosau ; C. Cuanlilemoci m. sp., à fortes varices ; C. cf.
Simonyi Zek., grande espèce tuberculeuse. Enfin on doit citer
parmi les Acteonellu : A. (Trochactæon) coniformis m. sp. 4.
aculissima m. Sp., À. occidenialis m. sp., 4. inconstans nm. Sp.,
A. irregularis m. sp., À. brevis m. sp., 4. planilateris m. sp.,
série qui trouve ses représentants presque terme à terme dans
le crétacé supérieur littoral coralligène européen, qui se pour-
…— 00 =
suit en Perse, dans l'Inde ; certainement toute cette faune for-
mait autrefois une vaste ceinture subtropicale autour du globe
terrestre.
G:D:
Sobre algunas Faunas Terciarias de Mexico, par
' Emilio Bôse ({).
Divers gisements de fossiles, attribuables aux terrains ter-
tiaires, ont été découverts depuis peu dans diverses régions du
Mexique sur le versant Atlantique. C'est d'abord dans la région
de l’isthme de Tehuantepec, puis à la Barranca de Santa Maria
Tatella dans l’état de Vera-Cruz. Ce sont les travaux du che-
min de fer de l'Isthme qui ont montré les premiers gisements
à 70 et 124 kilomètres de la côte dans la région de Coatzacoalcos
devenue le type de la faune inférieure ; plus près sont les
couches du Tuxtepec et tout au voisinage de la côte est la fau-
nule de Santa Rosa.
La détermination de ces coquilles a été très difficile, car
presque rien n’a été publié jusqu'ici sur la région et nous con-
naissons encore très mal la faune actuelle du golfe du Mexique ;
se basant cependant sur la proportion des espèces encore
vivantes, M. Büse a classé dans le Miocène supérieur les couches
de Coatzacoalcos, dans le Pliocène inférieur les dépôts de Tux-
tepec et, dans le Pliocène récent, la faunule de Santa Rosa.
Les espèces nouvelles sont nombreuses, il faut citer : Pecten
santarosanus, du groupe des Chlamys, qui rappelle un peu
P. scabrellus Lamk : Limopsis Aquileræ ; Venus Ebergenyi, très
intéressante espèce, voisine de V. Burnssit Dall; Dentalium
rimosum, grande espèce régulièrement striée ; Solarium Villa-
relloi ; Turritella Aguilsræ, T. tuxtepecensis, belles et grandes
espèces qui rappellent de près les formes éocéniques ; Vermetlus
pulcher, voisin de notre Vermetus intortus. Nous doutons beau-
coup de l'espèce attribuée au Natica canrena Linné; Natica
sulcalula et Sigaretus mexicanus sont des formes bien médio-
cres ; la présence de Strombus pugilis L., Pyrula papyratia Say
(1) Mexico, 1906. — Boletin del Instituto Geologico de Mexwo, n° 22
96 p., XI pl.
OI
et de quelques autres espèces encore vivantes très nettes sont
là pour nous rappeler que nous sommes bien toujours dans
quelqu'étage du Néogène. Les Marginella sont nombreuses
M. Dalli m. sp., M. cordiformis mn. sp., M. latior m. sp., de
même que les Pleurotoma avec P. inaudita, P. veracruziana,
P. Angermanni, P. zapoteca, P. Scaliæ. Il y a aussi Conus
Buckhardti m. sp., C. Scaliæ m. sp., et diverses variétés du
C. Agassizi Dall. Nous ne sommes pas bien fixés sur le Dolium
Dalli m. sp. ; signalons en terminant Phos mexicanus m. sp.,
Cominella plicatilis m. sp., Oliva subplicata m. sp.
Les relations les plus certaines sont avec la faune tertiaire
de la Fioride décrite par Heïlprin et par Dall, puis avec la
faune des Caraïbes de Tuomey et Holmes ; mais toute la faune
de Haïti et de la Jamaïque décrite par Guppy paraît bien plus
ancienne.
Dans tous les cas, il n’y a rien dans tout cela qui rappelle la
faune du Pacifique, et la fermeture de l’Isthme date pour le
moins certainement de l'Oligocène. Dans une note récente,
M. Guppy a cherché à démontrer que la faune Pacifique s'était
autrefois étendue dans le golfe du Mexique jusqu'aux Iles des
Antilles qui formaient alors une barrière par leur chaine con-
tinue, mais il faut remonter pour cela au moins avant l'Oli-
gocène.
G20D?
Description des Ammonitides du Crétacé supé-
rieur du Limbourg belge et hollandais et du Haiï-
naut, par D. de Grossouvre (1).
Les études antérieures de M. de Grossouvre sur les Céphalo-
podes du Crétacé supérieur de France sont bien connues ; le
nouveau travail que nous allons analyser sur les espèces du
Crétacé de la Belgique et de la Hollande en forment un complé-
ment naturel, d’ailleurs peu important.
Les Sphenodiscus, Meek, 1872, forment le groupe le plus nom-
breux ; viennent ensuite quelques Pachydiscus, un Lytoceras
(1) Bruxelles, 1908, — Mém, Musée d'hist, nat, IV. fo p. in-4°, 11 pl.
pholo.
+
TOME
douteux, quelques Scaphites et un dernier Aptychus qui n'offre
aucun repseignement nouveau. L'historique du G. Sphenodiscus
est déjà long et l’auteur s'accorde avec M. H. Douvillé à le
placer dans la famille des Hoplitidæ avec les Engonoceras, les
Coilopoceras. les Metengonoceras et les Placenticeras : ce sont
des coquilles discoides, à ombilic très petit, à flancs lisses, à
bord externe tranchant devenant arrondi à la hauteur de la
dernière loge, les cloisons sont composées de nombreux élé-
ments avec selles et lobes plus ou moins réniformes, lobes den-
ticulés, les 4, 5 ou 6 premières selles du côté externe peuvent
ètre plus ou moins découpées, les autres entières ou faiblement
échancrées. La principale espèce est l’ancien Sph. pedernalis
v. Buch de l'Amérique du Nord, d'après la détermination de
inckhorst, qui est devenu le S. Binckhorsti de Bühm, du
Maestrichien de Geulhem. Puis viennent les S. Konincki Hyatt,
S. Ubaghsi de Gross., S. Rutoti de Gross., S. lenticularis Owen,
S. lobatus Tuomey, S. Beccheri Hyatt, S. Wlhuaitfieldi J: Bühm,
S. Siva Forber, S. pleurisepta Conrad, S. Stantoni Hyatt, qui
sont des espèces très rares, connues seulement par des frag-
ments isolés, ou même encore inconnues en Belgique et exami-
nées seulement à titre comparatif : peut-être il y a dans tout
cela bien des formes qui ne sont que des variétés.
Les Pachydiscus sont des espèces plus volumineuses, plus
abondantes et caractéristiques: P. colligatus Binekhorst, 1861,
a été méconnu par une foule d'auteurs qui lui ont attribué des
noms inexacts, il est pourvu d'un sillon dorsal étroit; P.
neuberçqicus von Hauer, 1858 a recu dans l'Inde plusieurs noms
différents et ne diffère pas du P.Jacquoti Seunes ; P. gollevil-
lensis d'Orb. est une ancienne espèce de la Craie à Baculites du
Cotentin et du Calcaire de Kunræd.
Les Scaphiles bien reconnus appartiennent aux $. constric-
tus Sow.et S. pungens Binck., les échantillons sont peu abon-
dants et souvent représentés par des moulages ; sans que leur
distribution mondiale soit étendue, on sent bien qu'il s'agit
d'un groupe sur son déclin.
Go
tt ii filé
— 103 —
Pelécypodes du Montien de Belgique, par M, Coss-
mann (1).
Le fascicule que M. Cossmann vient de consacrer aux Pélécy-
podes du calcaire grossier découvert aux environs de Mons par
Cornet et Briard en 1866, est en quelque sorte une surprise.
Nous pensions y trouver la description d'une faune en relation
étroite avec le Thanétien, avec les couches les plus anciennes
du Tertiaire Parisien, il s'en faut cependant : sur 82 espèces étu-
diées, six à peine sont communes avec l'Eocène inférieur ! C'est
isoler complètement le calcaire de Mons et c'est la comparaison
avec le Crétacé supérieur qui devient nécessaire.
Il faut dire cependant que la méthode de travail de M. Coss-
mann, sa nomenclature, ne sont pas favorables aux rapproche-
ments. Ainsi, l'une des espèces les plus communes et les plus
frappantes du Montien est une grosse Venéricarde qui à été
nommée jusqu'ici Cardita planicosta, elle est devenuela Veneri-
cardia Duponti Coss. Cependant tous ceux qui ont recueilli
cette belle espèce depuis les sables de Cuise jusque dans les
sables d’Auvers, n'ont pas hésité à y voir de simples variétés
d'un même type, ayant même entre elles plus de différence
qu'on n’en observeentre le Venericardia planicosta et le nouveau
V. Duponti. Mais M. Cossmann n'admet pas les variétés : sitôt
qu’il trouve des caractères distinctifs, il forme une espèce sans
se préoccuper de l'existence des passages, admettant au fond
qu'il existe toujours des passages entre toutes les espèces et que
si on en acceptait la valeur au point de vue taxonymique, on
détruirait en même temps et l'espèce et la nomenclature. Mais
d'autre part, cette manière de penser empêche de voir la filiation
des formes, les rapports des terrains, elle masque toute la phi-
losophie de la science, attribuant des noms nouveaux à des
choses au fond bien connues.
Les espèces déjà décrites se résument en: Clavagella primi-
genia, Phacoides contortus, P. seminulum, Corbulomyua antiqua,
Cardium trifitum, Modiolaria cf. hastata.
(1) Bruxelles, 1909. — Mém. Mus. Roy, d'Hist. Naturelle, T. V, (année
1908), 76 p., VIIT pl,
— 104 —
Cependant, comparant les figures du Montien de M. Cossmann
avec celles de son Iconographie de l'Eocène parisien, on constate
par exemple que fellina Briarti Coss. est en eflet différente de
toutes les espèces parisiennes du groupe du T. rostralis ; le
Tellina montensis Coss. n’est ni le T. Brimonti ni le T. pseudodo’
nacialis ; mais le grand Phacoides montensis Coss. est bien peu
différent des autres grandes Lucines du bassin de Paris; le
Corbis montensis est voisin de C. Davidsoni, mais peut à la
rigueur s’en distinguer ; le Meretrix montensis Coss. ne concorde
pas abolument avec le M. proxima; toute la série des grosses
Crassatelles : Crassatella montensis Coss. (les noms specifiques
de M. Cossmann sont peu variés), et C. excelsa Coss. confinent
aux C. plumbea et C. sinuosa sans s'identifier avec eux. Mais
je rapporterai volontiers Ostrea montensis Coss. à l'O. resupi-
nata Def.
Nous ne pousserons pas plus loin cette comparaison contra-
dictoire; par de nombreux côtés, la faune de Mons, pour les
Pélécypodes, comme il a été observé déjà pour les Gastéropodes,
a plus d’analogie avec le Lutécien qu'avec le Thanétien, le milieu
calcaire identique est plus favorable aux rapprochements biolo
giques, et le sable Thanétien constituait un facies nettement
contrastant. Les affinités Lutéciennes apparaissent avec : Gastro-
chæna Corneti Coss., Phacoides BriartiCoss., Corbula semirugata
Coss., Diplodonta tenuis Coss., Hindsiella precursor Coss., Vene-
ricardia Rutoti Coss., Cardita dimorpha Coss., Nucula mon-
tensis Coss., Arcoperna gibbosula Coss., Lima montensis Coss.
En outre des espèces nouvelles, M. Cossmann a créé quel-
ques sections nouvelles :
Sect. Recticardo m. sect., dans le G. Phacoides, type P. Ru-
Loti m. sp.: c'est une Lucine arrondie comportant sur chaque
valve deux dents cardinades, dont l’une est profondément bilo-
bée, pas de dents latérales, lunule plate, corselet étroit, c'est
une des nombreuses combinaisons dentiformes qui multipliées
avec les différenciations de la lunule et du corselet ouvrent la
porte à une longue série de noms : reste à savoir si dans la na-
ture vivante, la même espèce ne présente pas des individus à va-
riations dentiformes qui tendraient à les placer à la fois dans
plusieurs de ces sous-genres nouveaux.
0 —
G. Prærangia mov. gemn., type P. minuscula m. sp.: c'est
une petite coquille cyreniforme à charnière hétérodonte portant
deux dents cardinales avec une large fossette pour loger le liga-
ment, des dents latérales minces, longues ; une impression
palléale faiblement sinueuse ; ce groupe vient entre les Rangia
et les Cyrena, il n’a pas les trois dents cardinales comme dans
les Cyrènes, et n’a pas de sinus palléal comme dans les Rangia ;
peut-être cette constation peut faire passer les Rangia comme
un groupe des Cyrènes, dont il y aurait lieu de modifier un peu
la diagnose.
Il est probableque M. Cossmann entreprendra la révision des
Gastéropodes du Montien et nous serons plus à même, après cette
nouvelle étude, de donner un jugement positif sur la classifica-
tion de ce curieux calcaire de Mons ; d'ici là on découvrira
peut-être quelques gisements convenables de calcaire pisolitique
dans le bassin de Paris qui autorisera le synchronisme avec la
faune de Mons ou l’en écartera définitivement.
G. D.
Note complementaire sur quelques Mollusques
quaternaires terrestres et fluviatiles de Saïint-
Picrre-lès-Elbeuf, par L. Germain (1).
Cette note est un complément à un précédent mémoire de
1907 (2), analysé ici-même (Journ. de Conch., vol. LVIT, p. 76):
L'étude de la faune malacologique des formations quaternaires
de Saint-Pierre-lès-Elbeuf montre le parfait synchronisme de
ces dépôts avec ceux de La Celle-sous-Moret, autrefois étudiés
par Tournouër.
Ed. L.
(1) Extrait du Bulletin de la Société d'Etude des Sciences Naturelles
d'Elbeuf, t. XX VII, 1908 (1909), pp. 137-153.
(2) L. Germain, Sur quelques Mollusques quaternaires de Saint-
Pierre-lès-Elbeuf, ibid., &. XXVI, 1907.
— 100 —
REVUE
DES FUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Proceedings of (he Malacological Society of
London, Edited by E. A. Smith.
Vol..VIL, n° 5,- July 1909.
Contents : E. A. Surrx. S. Brusina (Obituary Notice). —
B. B. Woopwarnp. Darwinism and Malacology (Presidential
Adress). — F. G. BripGmMan. Description of a new species of
Oliva from the Andaman Islands [0. andamanensis mn. sp.]
(Fig.). — H. O. N. Saw. Notes on the genera Cypræa and
Trivia [Cypræa Prestoni m. m. — C. interrupta Gray; C. Hidal-
goi nm. nm. — C. leucostoma Gask.; C. gambiensis mm. m. —
C. nebulosa Knr.; C. fuscorubra mm. m. — C. similis Gray;
Trivia Corinneæ mn. mn. = T. affinis Marr.; T. Edgari n. nm. =
T. grando Gask.; Cypræa helvola L. var. callista m. var.,
Tahiti; C. moneta L. var. aurea m. var., Tahiti; C. arabica
L. var. prasina m. var., Sandwich Isl.; Trivia ovulata Lk. var.
rubra m. var., Jeflerys Bay] (PL XII, XIII et Figs.). —
K. H. Jones. Note on the species of Cyclophorus found at Hong-
Kong. — A. S. KeNxarp. On Pomatias Harmeri m. sp. from
the Pliocene (Red Crag) of Little Oakley, Essex (Figs.). —
J. W. Jackson. On some Fossil Pearl-growths (PI XIV). —
H. Surer. The New Zealand Athoracophoridæ with descriptions
of two new forms [Athoracophorus bitentaculatus Q. et G.
rufovenosus n. subsp. ; 4. Hutloni m. sp.; 4. Marlensi m.m.
— 4. marmoratus v. Mts.; 4. giganteus m. sp.] (Figs.).
Vol. VII, n° 6, September 1909.
Contents : B. B. Woonwarp. On the Occurrence of Pisidium
supinum in the Living State in England. — C. DAvies SHER-
BORN. On « The Conchological Illustrations » by G. B. Sowerby,
Jun,, London, 1832-41, and the « Descriptive Catalogue of
Shells », by J. E. Gray, 1832. — H. O0. N. Sxaw. On the Dates of
Issue of Sowerby’s « Conchological Illustrations », from the
copy preserved in the Radeliffe Library Oxford. — A. H. Cooke.
On the Shell-Mound at Sidon. — A. H. Cooke. On the Habhi-
tat, etc., of certain species of Clausilia from the Coast of
Syria, — G. B. Sowergy. Notes on the family Ampullariidæ,
with list of species, varieties, and synonyms, also descriptions
of four new species [Ampullaria Da Costæ m. sp., Costa Rica ;
A. avellana m. Sp., Venezuela ; 4. interrupta m. smp., Vene-
zuela; 4.levior m. sp., Amazon River] (Figs.).— G. B. Sowerey.
Notes en certain types of Ampullaria in the Paris and Geneva
Museums. — H. H. GopwiN-AustTen. Descriptions of the Ani-
mals of two Land Shells from Perak: Skeat Expedition in the
Malay Peninsula, 1899-1900 | Leptodontarion perakensis, Sitala (?)
gunongensis mn. spp.] (Pl. XV et Figs.). — E. A. Surru. List
of Mollusca from Christmas Island, Indian Ocean [Sistrum
Andreivsi, Plesiotrochus Fischeri, Kaliella cruda nn. spp.|
(Figs.). — R. ASuINGTroN BuLLEN. Further Notes on the Holocene
non-marine Shells of Perranzabuloe, Cornwall. — A. S. KEx-
NARD. On non-marine Mollusca from an early Neolithic Inter-
ment at Cuxton, Kent. — H. B. Presron. Descriptions of new
Trochoid Shells from North Queensland [Leptothyra crassili-
rata, Gibbula Dacostana, G. tenuilirata, Minolia cinerea
nn. spp.| (Figs.). — E. W. BoweLc. On the Radulæ of the
British Helicids : Part III (Figs.).
WMhe Journal of Conchology. Editor : J. R. Le B.
Tomlin.
Vol. XII, n° 12, October 1909.
Contents : J. W. Jackson. On the Former Occurrence of
Unio (Margaritana) margaritifer L. in the River Thames. —
A. E. Boycorr. Sexual Differences in the Shell of Cyclostoma
elegans. — J. W. BazowiN. Carychium minimum var. elongatum
n. var. from Chatburn. — A. E. Cooper and A. LoYpELL.
Notes on the Mollusca of the Valley of the Colne. — H. BEESTON
Addenda to Grange Mollusca, — J. A. HARGREAVES, On a Habi-
tat of Acicula lineata,
— 108 —
he Nautilus, a monthly devoted to the interests of Con-
chologists. Editors : H. A. Pilsbry and C. W. Johnson.
Vol. XXIII, n°5, October 1909.
Contents : KATHARINE J. Bus. À New Bela from Frenchman's
Bay, Maine [B. Blaneyi nm. sp.|. — Dwicur BLaney. List of
Sbells from Frenchman's Bay, Maine. — H. A. Pirsgry and E.
G. VANATTA. À New Land Shell from Bermuda [Zonitoides ber-
mudensis m. Sp.]. — E. G. Vanarra. A New Rissoa from Ber-
muda [R. (Nodulus) Stewardsoni m. sp.|. — V. Srerki. Descrip-
tions of Two New Species of Musculum[M. Winkleyi m.sp., Old
Orchard ; M. parvum m. sp., Ohio]. — Rev. H. W. WiNKkLey.
On Collecting. — MaxweLz Smirn. The Land Mollusca of
Aldabra |Kaliella aldabraensis Godwin Austin m. sp.]. — Wm.
H. Dazz. Dr. R. E. C. Stearns ; Ludw. Rud. Sophus Bergh
(Obituary).
Vol. XXII, n° 6, November 1908.
Contents: S.S. Berry. The Known Mollusca of San Bernar-
dino County, California. — Fr. C. Baker. Range of Lymnæa
umbilicata. — G. DarLas Hanxa. The Mollusca of Douglas
County, Kansas : Gasteropoda. — Notes : J. H. BLAKE, Suckers
from the Big Squid ; — Edw. S. Morse, Homalogyra atomus in
Rhode Island. — Obituary : J. F. Whiteaves ; Miss J. E. Linter;
A. Dobrn.
Vol. XXIII, n° 7, December 1909.
Contents : H. A. PizsBry. Deformed Cypræa tigris from the
collection of Mr. A. Da Costa Gomez (PI. VII et VIII) —
Rev. H. W. WinkLey.Essex County Notes [Odostomia (Evalina)
Katherinæ m. sp.]. — H. A. Przssry. New Helicina [H. orbicu-
lata Clappi nm. subsp.] and Strobilops [S. floridanus mn.
sp.] from Florida. — Fr. C. Baker. Mollusks from Kansas and
Oklahoma. — G. DaLrcas HANNA. The Mollusca of Douglas
County, Kansas. Gasteropoda (Concluded).
Nachrichtsblatt der Deutschen Malakozoologis-
chen Gesellschaft. Redigiert von D' W. Kobelt,
4 ter Jahrgang, n° 3, Juli 1909.
O. BogrrTGer. Noch einmal « Die Verwandtschaftsbeziehungen
der Helix-Arten ans dem Tertiär Europas ». — J. Basor und
J. Novak. Verzeichnis der posttertiären Fauna der bühmischen
Weichtiere. — K. HASHAGEN. Hydrobia stagnalis Baster. im
Süsswasser. — THieLe. Ueber einige neuseeländische Chitonen.
— Wicckers. Conchologische Miscellen aus Heidelberg. —
W. Kogezr. Diagnose einer neuen Archelix [A. Pallaryi (Koch
mss.), Beni Snassen|. — Kleinere Mitteilungen.
Beitrage zur Kenntniss der mitteleuropais-
chen Najadeen, als Beilage zum Nachrichts-Blait der
Deutsch. Malacozool. Gesellschaft. — N° 3, Juli 1909. — Fr. Haas.
Einige Rathschläge zum Fang der einheimischen Süsswasserbi-
valven. — KoBeLrT. Simpson und die europäischen Najadeen. —
KogecrT. Aus dem Formenkreise des Unio tumidus Retz. [U.
Lauterborni mn. sp., Altrhein. — Tarece. Zum Namen Unio.
= JiO —
NÉCROLOGIE
Rupocpn BERGH (1824-1909). — Le 10 juin 1909, mourait
à Copenhague, le savant naturaliste Rudolph Bergh, dans sa
86° année.
Ce vieillard si alerte, nous avait tellement habitué à le voir
passer tous les ans quelques jours à Berlin, Paris, Naples ou
Vienne, que ses nombreux amis ne pouvaient croire à son
décès. Une maladie de cœur due à son grand âge a eu raison
de l'énergie dont il a fait preuve jusqu'au dernier mo-
ment.
Rud. Bergh était né à Copenhague, le 15 octobre 1824 ; ses
parents le destinèrent à la médeciae et ce n’est que vers 1853
qu'il s’est mis à l'étude des sciences naturelles. Ne voulant
pas abandonner la médecine, à partir de celle époque, il
mena de front ses obligations professionnelles avec ces nou-
velles études.
Comme médecin, il s’occupa beaucoup plus de service
hospitalier que de clientèle. Dès 1866, il remplit les fonctions
de médecin en chef de l'hôpital de Copenhague, fonctions
qu'il a conservées jusqu'en 1905, c'est-à-dire pendant plus de
38 ans.
Les locaux de cet hôpital se trouvant insuffisants et surtout
peu en rapport avec les nécessités actuelles de certains ser-
vices, Bergh fut chargé de diriger la construction d’un nouvel
hospice qui fut érigé en 1886.
Comme il me l’écrivait à cette époque, ce nouvel établis-
sement possédait tout le confort que pouvaient réclamer les
inalades, en même temps que les derniers perfectionnements
æ iii —=
que les médecins et les chirurgiens étaient en droit d'exiger
dans leur service,
Dans ses études de sciences naturelles, Bergh fut surtout
altiré par ces animaux mous, aux brillantes couleurs, habi-
tant toutes les mers, sous toutes les latitudes, mais qui,
malheureusement, nous arrivent dans les laboratoires bien
décolorés, bien déformés par l’action de l'alcool ; à cet état, la
détermination de ces êtres est très difficile, sinon impossible,
si l'on se contente d'un examen extérieur.
Après les travaux de Cuvier, Rang , Delle Chiaje, Quatre-
fages et Souleyet, au moment où Ber ds allait étudier ces êtres,
Alder et Hancock faisaient paraître leur important ouvrage
iconographique « Monograph of the British Nudibranchiate
Mollusca ». Cet ouvrage qui fait date dans l'étude des Mol-
lusques, et si remarquable par les belles et nombreuses
figures coloriées de faciès, laissait à désirer du côté anato-
mique.
C’est le mérite de Bergh d’avoir compris que pour déter-
miner ces animaux à faciès si varié, l’on ne devait pas se con-
tenter de l'étude des caractères extérieurs, mais qu’il fallait
accompagner ces reproductions, de dessins el de descriptions
anatomiques sans crainte de les trop multiplier.
Grâce à la direction donnée à ces recherches, Bergh a pu
démontrer que les grandes divisions établies dans les Nudi-
branches par ses prédécesseurs, ne pouvaient être maintenues
dans leur intégrité. C’est à un organe interne, le foie, qu'il
s'est adressé pour diviser ces Mollusques en deux groupes ; la
structure du foie a servi de base à sa nouvelle classification
suivant que cet organe est divisé en lobes ou est compact. Il
désigne les premiers sous le nom de Cladohepatica, et les
autres sous celui de Holohepalica.
Dans le groupe des Cladohepalica, il met presque tous les
types que l’on plaçait avant lui dans les familles des Æoli-
didés et des Tritoniadés ; ces êtres possèdent la plupart un
foie subdivisé en lobes plus ou moins nombreux. Dans les
\. , ds 2 7 |.
}
Nudibranches Holohepalica, il y a les Dorididés caractérisés
par leur foie toujours compact.
Bergh oppose aussi aux Nudibranches toute june série de
Mollusques placés pour la plupart, par ses prédécesseurs,
parmi les Æolididés ou à la fin de ceux-ci, et il en fait
un nouveau sous-ordre d'Opisthobranches sous la dénomi-
nation d'Ascoglosses. Celle subdivision fut créée presque
simultanément par lui (1876) et par Herm. von Ihering
(18735) ; ce dernier leur avait donné le nom de Sacoglosses.
Ces types de Gastéropodes, malgré leurs faciès assez
dissemblable, se reconnaissent à la forme de leur radula
dont les dents de l'unique série ne tombent jamais ; celles
qui sont arrivées au terme de leur période active, vont se
loger dans une poche placée au-dessous et un peu en avant
de la langue.
A ce caractère qui, de prime abord, paraît un peu secon-
daire, se joignent de nombreuses modifications organiques
dans le système nerveux, l'appareil reproducteur.….…., qui,
toutes, militent en faveur du maintien de ce sous-ordre,
Voilà les résultats d'ensemble que Bergh a obtenus par
l'étude de tous les types de Nudibranches européens ou
exotiques qu'il a observés de 1853 à 1892, date de la publi-
cation de son « System der Nudibranchiaten Gastropoden ».
Mais à côté de ces résullats importants, il a fait une
œuvre descriptive des plus considérables, en disséquant
des milliers d'animaux de toute provenance, dessinant
leurs organes externes et internes avec un soin scrupuleux.
Toutes ces recherches ont donné matière à une multitude
de mémoires d'importance diverse, publiés dans des revues
danoiïses, allemandes, anglaises et américaines.
Le nombre des familles et genres créés par lui est fort
considérable, sans que l’on puisse lui adresser le reproche
d'avoir détruit des groupes établis, pour le plaisir d'ajouter
son nom à de nouvelles divisions similaires.
Si nous prenons son « Syslem der Nudibranchialen
= JI9 —
Gasleropoden » formant le 18° fascicule de son important
ouvrage malacologique qui fait partie de la publication du
voyage de Carl Semper aux Philippines, nous trouvons
dans le grand groupe des Æolididés (ou Æolidiadés) onze
subdivisions auxquelles Bergh donne la valeur de sous-
familles, en conservant avec juste raison comme appellation
de ces groupes secondaires le nom du genre caractéristique
de chacun d'eux.
Parmi les 42 genres contenus dans la grande famille des
Æolididés, dix-huit ont été créés par lui.
Les Télhymelibidés, Lomanolidés, Dotonidés, Dendrono-
lidés, Bornellidés, Scyllæidés, Phylliroïdés, Pleurophylli-
diadés et Triloniadés, forment, pour Bergh, autant de
familles ayant la valeur de celle des Æolididés, et dans
plusieurs d’entre elles se trouvent aussi de nouveaux
genres créés par lui.
Si nous passons à sa section des Nudibranches Holohe-
palica, nous constatons qu'il divise en deux ce grand groupe
qui ne comprend que les Dorididés : les Cryplobranchialæ
d'une part, les Phanerobranchial:æ d’autre part.
Chez les premiers, la houppe branchiale périanale peut
se rétracter dans une sorte de poche qui se ferme extérieu-
rement en ne laissant presque aucune trace, Ces Dorididés
Cryplobranchialæ sont subdivisés eux-mêmes en types
pourvus d’un bulbe buccal muni de mächoires et d'une
radula, el en types n'ayant qu'un bulbe rudimentaire,
dépourvu de pièces masticatrices. Bergh désigne cette
dernière subdivision sous le nom de Porostlomala.
Les Phanerobranchialæ comprennent tous les Mollusques
dont la houppe branchiale ne peut se rétracter ; on les
subdivise en trois familles : les Polyceridés, les Goniodo-
ridés et les Corambidés.
Sur les 73 genres appartenant aux Nudibranches /olohe-
palica, 48 ont été créés par Bergh et le plus souvent pour
des êtres tout à fait inconnus jusqu'à ce jour.
Lo
— til —
Cela nous donne donc pour le sous-ordre des Nudi-
branches un total de 115 genres sur lesquels plus de la
moitié sont de Bergh.
Je ne parlerai pas des espèces nouvelles qu’il a décrites,
c'est par centaines qu'on les compte, et cela m'entrainerait
trop loin.
Ce bilan malacologique date de 1892, c'est-à-dire de la
publication de son System der Nudibranchiaten comme je
l'indique plus haut ; mais depuis cette époque, les recherches
de Bergh ne s'étant pas ralenties, c’est bien de 15 à 20 le
nombre des genres qu'il a eu à créer encore pour beaucoup
de Nudibranches rapportés par les expéditions de l’Alba-
tross (1894), Danish Expedition to Siam (1900), Siboga
(1909).
Notre but, en donnant cette énumération du nombre des
groupes dont on doit la création à Bergh, est de montrer
la somme de travail considérable produite par ce savant,
el cependant ce que nous venons d’énumérer ne constitue
qu'une partie de son œuvre scientifique.
Ce naturaliste à publié aussi d'importants travaux sur
les Tectibranches ; les grandes familles des Pleurobran-
chidés, des Bullacés et des Aplysiacés ont été l'objet de
volumineux mémoires parus de 1897 à 1908 dans la grande
publication de Semper ou dans diverses revues.
Il a aussi donné à plusieurs reprises des études sur les
Gastéropodes Prosobranches : Report on the Marseniadæ of
the Challenger (1786) ; les Marséniadés de la Princesse-
Alice (1899) ; les Conidés (1895).
Dans ces dernières recherches, Bergh a appliqué les
mêmes principes que dans ses études sur les Nudibranches ;
il s'est basé, pour l'établissement des familles et genres
qu'il a eu à créer dans ces groupes, sur la structure analo-
mique en général et plus spécialement sur la constitution
de la radula et des mâächoires.
Si nous avions à regretter quelque chose dans ces magni-
— 119 —
fiques publications, ce serait de constater le nombre rela-
tivement restreint de figures de faciès, noires ou coloriés,
accompagnant la plupart de ces travaux. Des figures de
ces Mollusques, faites même d'après des individus ayant
séjourné dans l'alcool, peuvent être d’un grand secours
pour faciliter la détermination, pour meltre sur la voie le
naturaliste chargé d'étudier ces animaux,
Toutes les grandes publications scientifiques se rapportant
aux expéditions maritimes de ces quarante dernières années
ont eu Bergh pour collaborateur.
Mais ce qui constitue l’œuvre maîtresse de ce laborieux
savant, c’est cet ensemble de fascicules in-4° parus de
1850 à 1908 dans le « Reisen im Archipel der Philippinen
von C. Semper » : dans ce travail qui forme trois gros
volumes (le 2°, le 7° et le 9° de cette publication), Bergh a
résumé tout ce qu'il a fait sur les Mollusques Gastéropodes,
non seulement avec les matériaux provenant du voyage
de Semper, mais aussi avec tous les spécimens européens
ou exotiques qu'il a pu se procurer. C’est en quelque sorte
le compendium de toute son œuvre malacologique, que
tous les naturalistes poursuivant des recherches dans cette
direction, seront tenus de connaître pour se mettre au
courant de ce qui a été fait sur cette spécialité.
Une vie aussi bien remplie ne pouvait que procurer à
Bergh toutes les satisfactions honorifiques qu'il pouvait
désirer. IL était membre de l'Academia Leopoldino-Caro-
liensis ; de l’Academia d. Sc. di Bologna ; de la Société
médicale de Rome ; du Zoolog. et Botan. Gesellsch. de
Vienne... ;
En France, l’Académie des Sciences l’avait nommé Corres-
pondant dans la section de Zoologie en 1895.
Parlant et écrivant en plusieurs langues étrangères (alle-
mand, anglais, français, italien..….), il a rédigé ses ouvrages
scientifiques dans ces différentes langues, surtout en alle-
mand ou en anglais, peu en danois ou en français, Il
— 110 —
connaissait fort bien cette dernière et sa littérature l’inté-
ressait à tel point que dans une de ses lettres (août 1903) il
me disait : « La littérature francaise moderne est la seule
en Europe qui vaut la peine que l’on s’en occupe ; comme
nation, j'aime la France comme aucune autre ».
En effet, il avait pour notre pays et pour tout ce qui en pro-
venait une profonde admiration, et fréquentes étaient ses
visites à Paris.
La facilité que Bergh avait de correspondre dans quatre ou
cinq langues, lui avait permis d’entrer en relation suivie avec
tous les naturalistes s'occupant plus ou moins de malaco-
gie ; et faisant presque toutes les années un voyage dans
l'Europe Centrale et Méridionale, il était arrivé à se mettre en
rapport direct avec tous les principaux naturalistes de ces
régions et à se lier intimement avec beaucoup d’entre eux.
En Allemagne, c'est surtout avec C. Semper et avec Dohrn
qu'il avait les relations les plus intimes ; il allait les voir
presque toutes les années, l’un à Wurzbourg, l’autre à Iéna
ou à Naples, Gegenbaur, Leydig, Heckel, Spengel, Brock,
Môbius, Boll, Thering étaient aussi parmi ses amis ainsi que
Claus, Selenka, Marenzeller…
En Angleterre, il avait eu des rapports assez suivis avec
Owen, Alder et Hancock, Jeffreys, Huxley, Hoyle, Clubb,
Garstang, Herdman, Eliot,.…. ; en Italie, avec Panceri, Costa,
Trinchese, Mazzarelli, Salvatore lo Bianco.
En Belgique il correspondait avec les van Beneden et
Pelseneer.
Notre grand malacologiste français, Lacaze-Duthiers, était
devenu de bonne heure un de ses meilleurs amis ; Bergh
avait entretenu ou entretenait aussi d'excellents rapports avec
H. et Alph. Milne Edwards, Em. Blanchard, de Quatre-
fages, P. et H. Fischer, Deshayes, Crosse, Edm. Perrier,
Bouvier, Joubin…
Après avoir parlé du savant, nous dirons quelques mots de
l’homme privé,
Affable et bienveillant, Bergh se mettait très obligeaniment
à la disposition des naturalistes qui s’adressaient à lui ; il
leur fournissait de précieuses indications bibliographiques
ou d'utiles renseignements sur les travaux qu'ils poursui-
vaient.
Doué d’une très grande mémoire, on pouvait lui soumettre
n'importe quel type d'Opisthobranches, il vous disait aussitôt
s’il était connu, s’il avait eu l’occasion de l’étudier et dans
quel ouvrage vous trouveriez sa description.
Cette affabilité qu'il mettait dans les rapports scientifiques,
on la retrouvait dans ses relations mondaines ; s'étant allié à
une famille de musiciens fort en renom à Copenhague, ses
salons étaient le rendez-vous de tous les artistes, de tous
les hommes de science de cette capitale.
De. son mariage il n’a eu qu'un fils qui s’est d’abord
occupé des sciences naturelles et qui a été quelque temps
privat-docent d’'Embryologie à l’Université de Copenhague,
puis qui s’est laissé entraîner par sa vocation musicale et est
devenu un compositeur distingué.
Nous désirons que cette notice consacrée à la mémoire de
ce savant avec lequel nous avons eu les rapports les plus
intimes depuis 35 ans, apporte à sa veuve et à sa famille
quelque soulagement à leur douleur.
À. VAYSSIÈRE.
Liste des principaux ouvrages publiés par Rud. Bergh
1853. Bidrag til en Monographi af Marseniaderne.
1853. Anat. unders. at Fiona atlantica, in Vidensk. medd.
naturh. Foren.
1864. Anatom. bidrag til kundskab om Æolidierne (ouvrage
in-4" de 176 p. et 9 planches noires ou coloriées),
— J18 —
1866-67. Bidrag til en Monogr. af Pleurophyllidierne (fase. 1
et'2);
1869. Monograph af Phyllidierne (mémoire de 200 p. avec 10 pl.
noires), èn Naturhistorisk Tidsskrift.
1872. Beitr. zur Kenntn. der Mollusk. des Sargassomeeres.
1873-78. Neue Nacktschnecken der Sudsee, in Journ. d. Mus.
Godeffroy.
1874-1888. Beiträge zur Kenntniss der Æolidiaden (neuf fas-
cicules) in Verhandl. der k. k. zoolog. botanisch.
Gesellschaft in Wien.
1879-1880. Scientific résults of the Exploration of Alaska : On
the Nudibr. Gasterop. Moll. of Alaska (deux fasc.
avec 16 pl. noires).
1880-81. Beitr. zur Kenntniss. der Japanischen Nudibranchien
(deux fasc.), in Verh.z0oolog.-botan. Gesellsch. in Wien.
1880-83. B. z. einer Monogr. der Polyceraden (trois fasc.), in
Verhand. zoolog.-botan. Gesellsch. in Wien.
1883. B. z. einer Monogr. der Gattung Marionia Vayss. (un fasc.),
in Mitlheilungen aus der Zoolog. Station zu Neapel.
1884. Report on the Nudibranchiata of Challenger, in Voy.
of Challenger, Vol. X, p. 1-160, pl. I-XIV.
= 1885. Die Nudibranchien des Nordischen Eismeeres, in Voy.
du Willem Barents dans les mers arctiques (mémoire
avec 3 pl. in-#4°).
1886. Report on the Marseniadæ, in Voy. of Challenger, Vol.
XV; p.430, pl. D).
1890. Report on the Nudibranchs (Expédition du Blake), in
Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at
Harvard College, Vol. XIX, n°3.
1892. Opisthobranches de l'Hirondelle, in Résultats des Campa-
gnes scientifiques du Prince de Monaco.
1894. Die Opisthobranchien (Expédition de l'Albatross) (fase.
avec 12 pl.), in Bull. Mus. of Comparative Zoology
at Harvard College, Vol. XXV, n° 10.
1895. Beiträge zur Kenntniss der Coniden (mémoire in-4° de
146 pages, avec 13 pl.), in Nova Acta der Ksl. Leo-
pold-Caroliensis Deutschen Akademie der Naturfois-
cher, Band 65, n° 2,
1898. Die Opisthobranchien der Sammlung Plate, in Zoolog.
Jahrb.
1899. Nudibranches et Marseniadés, in Résultats des Camp. sc.
du prince de Monaco.
1900. Nudibranchiate Gasteropoda, in the Danish Ingoli-Expedi-
tion (volume in-4° de 50 pages avec 5 planches).
1902. Gasteropoda Opisthobranchiata, in the Danish Expedition
to Siam, 1899-1900 (édité à Copenhague).
1905. Opisthobranchiala der Siboga Expedition (un fort volume
in-4 de 250 pages, avec 20 pl. noires ou coloriées,
publié à Leiden).
1907. The Opisthobranchiata of South Africa (mémoire de
130 pages et de 14 pl.), in Trans. of the South African
Philosophical Society, Vol. 17.
Nous terminerons cette liste des principaux Mémoires de
Bergh par celui qui résume la plupart d'entre ceux, et dont la
publication a occupé trente-huit années de son existence :
1870-1908. Malakologische Untersuchungen (Reisen im Archipel -
der Philippinen von D' Carl Semper); trois volumes
in-4° constituant les tomes 2, 7 et 9 de cette grande
publication :
Tome 2, en 20 fasc., environ 1.300 pages et 110 pl.
noires ou coloriées.
Tome 7, en 7 fase., environ 400 pages et 29 pl. noires
ou coloriées.
Tome 9, en 5 fasc., 180 pages et 12 pl.
Ce qui nous donne un total de 1900 pages de texte in-4° et
151 planches,
Le Directeur-Gérant : H. Fiscurn.
Châteauroux. — Imprimerie Langlois
Journal de Gonchyhologie. 1910; FI
Reignier del. & hth
Le,
mp L.Lafontaine, Parts
Marginella corallina Bavay
—à—(lLacunopsis) tricostata Deshayes.
Planorbis ( Segmentina) Demangei Bavay
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urnal de Conchyliologie. 1910.
ichés et Phot. Pissarro.
Melania proteus Bav. et Dautz.
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1. »)
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nuda B. et D.
elongata B. et D.
angulata B. et D.
parva B. et D.
unicolor B. et D.
curta B. et D.
major B. et D.
Melania
14. Var. nodosa B. et D.
Melania Aubryvana Heude
8. Typique.
9. Var.
10. »
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124 »
170
siamensis Brot
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elongata B. et D.
robusta B. et D.
attenuata B. et D.
paupera B. et D.
polveonalis B. et D.
laevigata B.et D.
tin RS LS Pa "4 RSS
EXPLICATION DE LA PLANCHE II
1500, 0 — RHINOCIAVIS BONNE COSSM eee. a een
h, 5. — Hemicerithium inopinatum Cossm
67. — CerithideaitrifunatalGossm Re ee
S-00 10. — Gerithidea pibbosulLA COS. 1 ee
11, 12, 19. — Turritella djadjariensis Martin
14. — Vermetus javanus Martin
15, 16, 17. — Turritella Eudeli Cossm
Se ele tee) sole eee tele
#Uoluloho - clefs ae =. eo l-lehetsialele)
2% es one de 5 0 nee ce
ete nel oise le els 0is tels ts (tele pislaiole
aolenele) alle els». ps sieste laine elodie
Journal de Conchyliologie, 1910. PEIE
IS
Sohier & CE.
Faune pliocénique de Karikal
EXPLICATION: DE LA PLANCHE III
2, 0.0 MSDIATIUIENLAXIMUTOAPNUEE ET ENREPNPRRERR ES 1/7
HN So num onitens NEA ER RE 3/l
TS, 00e SOIENT KATIRAlENSC COS. MEN 3/2
to: vr1-— Rissomarbonneli Cossm. Re h/1
12, 13, 14, 19. — Xenophora (Tugurium) calculifera [Reeve] .... 1/7
16, 57, 18. — Crepidula (Siphopatella) cf. Walshi Herm.... x/r
19, 20. — Crepidula (Siphopatella) subcentralis Cossm... x/r
21, 22, 93, — Crucibulum (Bicatillus) conulatum Cossm,. ...…. 3/2
Journal de Conchyliologie, 1910. PLATE
CMPe I 2 (Qté
Dofhier & C'.
Faune pliocénique de Karikal
EXPEICATION DE LA PLANCHE IV
n— NaltiGarTostalina Jenkins ER ee eee re
5. — Capulus Bonneti Cossm
7. — Natica Forskali Chemn
, 10. — Natica prosthenoglossa Cossm
12. — Natica marochiensis Gm. var. lurida Phil.
"one Natica g10bosat\Chemnel ee eee cer
17. — Natica (Polynices) Martini Cossm
nn
19. — Natica (Mamilla) melanostoma [Gmel.]............
21. — Natica rhytidozodes Cossm
23. — Stigmaulax aratulum Cossm
CRCRCECECECEC CCC CCE ECC CR
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Journal de Conchyliologie, 1910. PIEMNS
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Dofhiet & (ES
Faune pliocénique de Karikal
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EXPLICATION DE LA PLANCHE
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— Sigaretus cf. planulatus Recluz. .... ere
— Pyramidella balteata (A. Adams).... ..........
— Sigaretus. Bonneti Cossm:...:......... ........
— Syrnola karikalensis Cossm.................. RUE
— Eulima grandis A. Adams........ ren ee Cet
— Niso marmorata Sow ........ Meme
— Solariella pachyozodes Cossm....................
— Solariella pachyozodes var. Bonneti Cossm.....,..
— Solariella amblygoniata Cossm................. de
—»Solariella barikalensis Cossme 120... 2. HR
— Solariella distinsuenda Cossm.............. .....
— Calliostoma inæquiliralum Cossni...,.......
— Calliostoma dyscritum Cossm ..
— Dentalium proleiforme Cossm ..,........
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Soltier & EC.
Faune pliocénique de Karikal
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Prix pour les Souscripteurs : 20 francs
Prix des hui premières livraisons réunies: 170 franes
Chacune des livraisons comprend la Monographie séparée d’un
certain nombre de Familles indépendantes de Gastropodes, avec
tables des matières. L'ouvrage se termine donc avec lapparition
de chaque livraison, sans comporter une suite indispensable, et il
forme, tel qu’il est, un Manuel partiel de Paléontologie des Mol-
lusques. En outre, les « Essais de Paléoconchologie comparée » com-
prennent également des indica'ions de nomenclature ou même des
figures qui peuvent être utiles aux CP IoIOSistes qui ne s’'oc-
cupent que des Coquilles actuelles.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON
Pages
Contributions à la faune fluviatile de l’Extrême-Orient
(Chine et Indo-Chine), par A. Bavay et Pa. Daut-
LENDERG: Re MEL MED À tee à 28 pret ST ON PRE 1
Description d’une espèce nouvelle du genre Marginelli
provenant de l'archipel du Cap Vert, par A. Bavay. 22:
Liste de coquilles recueillies par le R. P. Aubin dans
l'Ile de Rua Sura (Archipel Salomon) en 1909, par
PH DAUTLENBERG: RNA An A TAILLE se 24
Faune pliocénique de Karikal (Inde française), par
MAT COSSMANN'(O article) Re ee 34
Bibliographie ss Rene er RENTE ra PRET ES 87
Revue des Publications périodiques... . .... ...... 106
Nécrologie..... A PE QE SR EC RE ES 110
Le Journal parait par trimestre et forme un volume par an
PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : e
Pour Paris et pour les départements (reçu franco). 20 fr.
Pour l'Etranger (Union postale) id. APAITE
Prix du numéro vendu séparément.............. G6fr.
Prix de l'Index des volumes [I à XX (reçu franco).
Prix de l'Index des volumes XXI à XL id.
Qo GO
S'adresser, pour les communications scientifiques, à
M. H. Fiscaer, directeur du Journal, boulevard Saint-Mi-
chel, 51, à Paris (5° arr.), et pour l'abonnement, payable
d'avance, à M. J. LAMARRE, éditeur, rue Antoine Dubois,
4, à Paris (6° arr.).
Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de
Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bu-
reau du Journal.
CORRESPONDANCES ET ÉCHANGES
Les correspondances ayant un caractère exclusivement
scientifique, ainsi que les offres et demandes d'échange
de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gra-
tuitement sur la couverture. — Maximum : 4 lignes.
Châteauroux. — Imprimerie Langlois
«+ 7 FE
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d1 Plume LVEEE. — N°2 Paru le 20 Février 1911
Qu
47 JOURNAL
CONCHY LIOLOGIE
L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES
VIVANTS ET FOSSILES
PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE
CROSSE & FISCHER
CONTINUÉ PAR
H. FISCHER. DAUTZENBERG & G. F. DOLLFUS
x Re:
/} K ie AA /
Se TSONIAN DEL 04
. RSS
#
PARIS
| DIRECTION ET RÉDACTION : ADMINISTRATION *
H. FISCHER J. LAMARRE & Ci, Éditeurs
51, Boulevard Saint-Michel (V°\ 4, Rue Antoine Dubois [VIe)
. 19190
Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an
MM. SOWERBY et FULTON
ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs ‘de Musées des facr-
lités exceplionnelles qu'ils présentent pour lournir aux Musées
des spécimens exactement déterminés de Coquilles récentes de Mol-
lusques.
Leur maison a été fondée en 1860 par le directeur actuel, M. G. B.
Sowerby, F. L. S., etc., et, depuis lors, elle a acquis presque toutes
les collections importants qui ont été mises en vente. En outre, leur
fonds s’est constamment accru des collections des Naturalisies voya-
geurs et autres ; aussi est-elle la plus considérable qui existe, à la fois
pour la qualité et la quantité.
Ils attirent spécialement l'attention sur leur longue expérience
dans l’étude des Mollusques, dont le nombre des espèces s'est accru
et continue toujours à s'accroitre si rapidement qu'il devient très
important de pouvoir faire ses achats dans une maison de confiance
qui est à même de fournir des spécimens en bon état et soigneusement
déterminés.
Leurs catalogues, contenant les noms d'environ 12.000 espèces
sont envoyés franco aux conservateurs des Musées el aux clients.
Adresse : Sowerby et Fulton, Kew Gardens, London.
Les auteurs sont priés d'exécuter les dessins des-
tinés à être insérés dans le texte, soit à la plume
et à l'encre de Chine, soit avec des crayons Wolf
sur des papiers préparés spéciaux, afin que ces
dessins puissent être reproduits directement sur
zinc.
JOURNAL
CONCHYLIOLOGIR
2: Trimestre 1910
ÉTUDE SUR QUELQUES JEUNES SEICHES
OBSERVÉES
A LEUR SORTIE DE L'ŒUF
Par À. VAYSSIÈRE
Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille
(PI VI)
Les caractères présentés par les jeunes Céphalopodes à leur
sortie de l'œuf, ont été fort peu étudiés (1), les naturalistes
qui s'occupent de ces Mollusques ayant surtout porté leurs
recherches vers le développement embryonnaire de ces êtres:
\yant eu l'occasion de me procurer, le 12 août 1909, une
grappe d'œufs de Seiche (Sepia officinalis L.) prise le long
de la côte, à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), j'ai pensé
qu'il y aurait intérêt à surveiller l’éclosion de ces œufs qui
élaient fort avancés, et à essayer de suivre les jeunes pendant
quelque temps.
Ces œufs, au nombre d'une quarantaine, avaient perdu
leur teinte normale brun-noirâtre, ainsi que leur opacité : ils
étaient d’une coloration blanc-jaunâtre et leur enveloppe,
d’une grande transparence, n'offrait plus que chez quelques-
uns d’entre eux des traces de leur couleur primitive.
(1) Dans le « Journal of Malacology, Vol. IV, n° > (1895) », nous trou-
vons une petite note de Fr. A. Bather, du British Museum de Londres,
sur «The habits of the young Sepia », dans laquelle il donne quelques
détails sur ces Mollusques pendant les premiers jours après leur naissance:
A leur intérieur l’on distinguait les embryons avec leur
vésicule vitelline.
Les ayant mis aussilôt dans l'eau de mer, j'obtenais,
le 13 août, trois éclosions. et le lendemain matin je conslatais
dans le cristallisoir où je les avais placés, une quinzaine d’in-
dividus en liberté. À partir de ce moment je n'ai pu obtenir
d’autres éclosions.
Au moment de sa sortie de l’œuf la petite Seiche a ses
téguments presque incolores, à peine distingue-t-on un
cerlain nombre de petits points bruns ou jaunâlres très pâles,
à sa face dorsale; mais quelques heures après, toutes ces
taches s'assombrissent et la coloration dorsale devient bien
nette. La multitude de ponctualions que l’on remarque alors,
laisse de-ci, de-là, des espaces libres qui forment des taches
blanches de grandeur variable ; c’est du milieu de chacune
de ces taches que s'élève d'ordinaire une éminence conique
qui donnera plus tard un aspect hérissé à l'animal lorsqu'on
l'irrite.
En sortant de son enveloppe coquillière l'animal se débar-
rasse de sa vésicule vitelline blanche opaline, de la grosseur
d'un petit pois, qui se trouve insérée entre ses bras, à l’ori-
fice buccal même ; parfois cette séparation a lieu dans l'œuf et
la vésicule demeure à l’intérieur de la membrane. Cette vési-
cule, une fois isolée, a un aspect piriforme comme on peut le
constater d’après la figure 3, tandis qu'en place, entre les
bras, elle a l'air complètement sphérique (PL VE, fig. r).
Dès que le petit Mollusque, qui n’a pas plus, à ce moment,
de 13 à 14 mm. de longueur, est débarrassé de sa vésicule,
ses trois paires de bras de la face dorsale se recroquevillent et
prennent alors l'aspect donné par la figure 5 ; c'est cette posi-
tion qu'il conservera toutes les fois qu'il sera au repos. Les
deux bras de la paire ventrale, beaucoup plus volumineux, de
forme triangulaire, servent en quelque sorte de soulien aux
précédents (fig. 2).
Les deux bras internes par rapport aux autres, bras lenta-
— 199 —
culaires ou préhenseurs, sont bien constitués en ce moment,
avec leur amas terminal de ventouses réparties sur toute la
surface interne de la massue, mais ils demeurent à l'inté-
rieur des deux poches, et c’est seulement longtemps après
sa naissance que l'animal commencera à les sortir.
Les branchies, l’entonnoir, la petite membrane péribuccale
et les deux pièces cornées formant le bec sont bien constitués
dès ce moment.
Ilen est de même de l’os qui parait à l'œil nu être sembla-
ble à celui d’un adulte, mais un examen sous la loupe
montre que sa calcification est loin d’être complète.
En étudiant cet organe, qui est de 5 mm. de longueur, avec
un faible grossissement microscopique de 15 à 20 fois en dia-
mètre, l’on constate dans son épaisseur la présence d'un
grand nombre de sclérites calcaires, sortes de granulalions
irrégulières enfoncées dans une masse homogène très fine-
ment granuleuse, d’une teinte blanche opaline.
Ces sclérites, examinés à la lumière directe, ont bien aussi
une coloration blanche opaline, mais ils sont beaucoup moins
translucides que les tissus ambiants.
Ces corpuscules ne sont pas irrégulièrement disposés ; ils
prennent naissance dans le tissu primitif de l'os suivant des
lignes rayonnantes, allant en divergeant du sommet vers les
bords. Ce mode de formation donne à l'os vu par sa face dor-
sale un aspect que j'ai essayé de rendre dans le dessin de cet
organe (fig. 6). À ce faible grossissement de 7 fois en diamè-
tre, les sclérites ont l'air de constituer des granulations assez
distinctes les unes des autres, et placées suivant des lignes
très régulièrement divergentes. Mais avec un grossissement
de 32 à 35 fois en diamètre l'aspect est différent ; ils sont bien
disposés à peu près les uns à la suite des autres, mais reliés
plus ou moins entre eux longitudinalemant et parfois trans-
versalement, sauf dans les deux dernières zones d’accrois-
sement, les plus récentes.
La forme de ces sclérites varie aussi suivant qu'on les
— En —
eXamine par la face externe ou convexe de l'os, où bien par la
face interne, plus ou moins concave de celui-ci.
Vus par la face convexe, ces sclérites (fig. 8) ont l'aspect de
papilles onguliformes, chevauchant plus ou moins les uns sur
les autres ; l'on dirait un fragment de la surface linguale d’un
chat avec les odontoïdes abaissés.
Mais un examen de la face concave montre (fig. 7) ces sclé-
rites sous forme de bandelettes sinueuses, plus ou moins
interrompues, parfois bifurquées, et disposées en tire-bou-
chons. ”
Vers le sommet de l'os, ces sclérites sont plus forts, plus
serrés les uns contre les autres, leurs prolongements latéraux
lendant à envahir les espaces hyalins laissés entre eux.
Les deux faces de l'os offrent une certaine résistance que
l'on ne trouve pas à l’intérieur ; on dirait qu'elles présentent
toutes les deux une sorte d'encroûtement, mais à la face con-
vexe la résistance est un peu plus forte et l'aspect est plus
rugueux.
A la surface convexe l'on observe aussi deux sortes de stries
d'accroissement concentriques ; les unes très nombreuses et très
fines, ne se distinguant que sous un grossissement microsco-
pique de 100 à 150 fois ; les autres, au nombre de 7 à 8 seule-
ment, très espacées sont celles que l’on peut apercevoir pres-
que sous Ia loupe. Je désigne sous la dénomination de zone
d'accroissement l’espace compris entre deux de ces dernières.
Telle est la structure présentée par l'os au moment de
l'éclosion, cette structure varie peu dans les quinze premiers
jours de la vie de la jeune Seiche, à peine si les sclérites se
renforcent dans leur ensemble; l'os lui-même augmente de
dimensions par l’adjonction de une ou deux zones d’accrois-
sement et tend à prendre une forme plus élancée. Ainsi, celui
d'un individu que j'ai conservé vivant dix-huit jours, avail
presque 7 mm. de longueur au lieu de 5, soit un gain de
> mm, dans sa longueur, tandis que sa largeur n'avait gagné
que 3 dixièmes de millimètre,
— 129, —
Les mâächoires s'aperçoivent de l'extérieur, grâce à leur
belle coloration jaune ambrée; si on les dégage des tissus
environnants, l'on constate qu'elles ont acquis leur forme
définitive, mais elles sont très molles, Chacune d'elles est
même entourée de la membrane, à l'intérieur de laquelle elle
se développe ; c'est surtout dans la région antérieure de ces
deux pièces que ces parties membraneuses sont bien visibles.
Comme dimensions, ces mâchoires m'ont paru être propor-
tionnellement plus petites que chez le Mollusque adulte.
La radula ne se compose, au moment de la naissance, que
de 9 à 10 rangées de dents, presque complètement enfoncées
dans la masse musculaire de la rotella ; il est difficile de
l'extraire et je n'ai pu arriver à l'étaler complètement, Toutes
les dents, aussi bien celles des premières rangées que celles
du fourreau, sont plus ou moins en voie de développement :
ce sont surtout les latérales (grandes pièces crochues) qui
paraissent ètre le plus en retard dans leur formation, leur
moitié basilaire est seule chitinisée, le reste étant encore dans
un élat muqueux.
J'ai représenté (fig. 9) les trois dents centrales de la rangée
antérieure de la radula, les seules qui m'ont paru à peu près
constituées.
Maintenant que je viens de faire connaître l’état dans lequel
se trouvaient les organes qui servent à la détermination spéci-
lique de ce type de Mollusque, je vais donner quelques indi-
cations sur le genre de vie en captivité de ces petits Mollus-
ques pendant les premières semaines.
L'on remarque que ces jeunes Seiches mettent fréquem-
ment en action leurs chromatophores, leur teinte variant
ainsi d'une coloration pâle à une foncée sans cause appa-
rente ; il en est de même de la surface antéro-dorsale qui est
tantôt lisse, tantôt hérissée.
Si l’on vient à les déranger brusquement où à les effraver,
elles lancent aussitôt un petit nuage d'encre, noir violacé, qui
demeure en suspension près d'une demi-heure avant de se
— 126 —
dissoudre totalement dans l'eau ambiante. Cette substance
noirâtre a l'air d'être mélangée dans de fortes proportions à
du mucus et c’est celui-ci qui maintient en suspension le
liquide de la poche du noir et l'empêche de se dissoudre rapi-
dement dans l'eau.
Ce qu'il y a de plus intéressant à observer ce sont les
divers modes de natation des petites Seiches.
A l'état d’immobilité sur le fond du cristallisoir, ces ani-
maux ont les extrémités de leurs trois paires dorsales de
tentacules repliées sur la paire ventrale élargie qui dans
cette position ressemble beaucoup au bord antérieur d’un
pied de Gastéropode. Le siphon ne se voit pas, il en est de
même de l'ouverture de la poche branchiale.
Mais pour se mettre en mouvement ces êtres relèvent la
partie postérieure de leur corps, puis contractent les parois
de leur poche, ce qui amène le rejet subit de l’eau par le
siphon et pousse l'animal en arrière.
A la suite de ce premier mouvement la bête flotte, et c'est
alors que celle-ci commence à se servir de toutes les parties
de son corps pour se maintenir et se déplacer ; la membrane
qui l'entoure latéralement et en arrière, se met à accomplir
des mouvements ondulatoires très rapides qui me paraissent
être suffisants pour permettre à l'animal de nager.
L'inclinaison ou le relèvement de l’ensemble des huit ten-
tacules donne au sens de la natation une direction de haut
en bas, ou de bas en haut. La paire médiane dorsale est sou-
vent relevée verticalement lorsque la petite Seiche nage, et
cette disposition donne l'illusion de la présence d’un tube,
sorte de siphon, que posséderait le Mollusque en ce point.
Quel est le but du relèvementede ces deux tentacules ? C'est
peut être pour permettre aux animalcules et aux particules
alimentaires de parvenir plus facilement à l’orifice buccal,
du moins est-ce l'explication qui nous parait la plus plausible.
La progression avec ces divers moyens de natation y com-
pris le rôle joué par le siphon, se fait dans tous les sens, avec
l'aisance la plus complète : chez les Octopodes cette facilité
de nager est beaucoup moins grande, ces animaux ne possé-
dant pas de membrane alaire périphérique.
Les mouvements d'avant en arrière sont cependant très
fréquents chez les jeunes Seiches, et ce sont ceux qui se font
avec le plus d’énergie.
Quant au rôle joué par les bras tentaculaires pendant la
première période de la vie, ilest à peu près nul ; ces organes
ne sont jamais sortis de leurs poches chez les jeunes que j'ai
pu conserver en captivité pendant trois semaines. Il est pro-
bable que ces bras ne doivent servir que lorsque les Mollus-
ques sont assez forts pour s'attaquer à une proie. Dans mon*
dessin (fig. 4), je les ai étalés pour montrer leur aspect chez
un individu de dix jours.
APR VE
— 20 —
NOËUE SUR UNE MONSTRUOSIETE
DE NASSA RETICULATA L.
Par A. VAYSSIÈRE
Les variations de forme de celte espèce de Nassa sont assez
nombreuses ; déjà Lamarck, dans son Histoire Naturelle des
Animaux sans vertèbres (tome X, p. 161-163), signale le fait
au point de vue de la couleur; Philippi (Enumeratio Mollus-
corum Siciliæ), mentionne, tome 1, p. 220, des variations
dans le nombre des plis longitudinaux ; Kïener fait de
même dans son Species des Coquilles vivantes et représente
diverses formes de cette espèce. Ce naturaliste énonce même
l’idée suivante à ce sujet : « Certains individus sont élancés,
d’autres au contraire, d’un aspect globuleux, différence qui,
je le soupçonne, doit provenir de celle du sexe. »
Leurs successeurs ont continué à mettre en relief les
divers types de variations constatés ; c'est surtout dans l'ou-
vrage des Mollusques marins du Roussillon, de Bucquoy,
Dautzenberg et Dollfus, que nous trouvons les diagnoses
les mieux établies des différentes variétés, avec dessins à
l'appui.
Mais dans aucun de ces ouvrages il n'est parlé de mons-
truosités présentées par certaines de ces coquilles.
En septembre 1909, le long de la jetée de débarquement du
petil port de Carry-le-Rouet, nous avons aperçu dans l’eau
une coquille de Nassa reliculala déformée, servant d’habita-
tion à un Pagure.
Cette coquille que nous représentons ci-après appartenait
à la variété nitida Jelfreys, par la grosseur et le nombre res
s a
_ mic sx
treint de ses côtes longitudinales ; mais ses deux derniers
tours offraient dans leur partie supérieure une carène, accen-
tuée surtout dans la dernière moitié du dernier tour ; cette
disposition donnaient vaguement un aspect de Cancellaire
spiralée à celte partie de la coquille.
Vassa reliculala L. monstr.
Voici la diagnose que l’on peut établir de cette curieuse
monstruosité,
« Coquille à spire conique régulière dans ses six premiers
tours, semblable à celle de la variété nilida, carène apparais-
sant au début du septième tour et s’accentuant progressive-
ment jusqu'à l'ouverture qui termine le huitième tour. Cette
carène occupe le milieu du septième tour, mais au huitième
elle est reportée dans la partie supérieure. Ouverture un peu
triangulaire, l'angle carénal formant une sorte d'échancrure
arrondie au sommet du bord columellaire, au dessous de
celle-ci se trouvent neuf plis le long de ce bord ; callosité
lisse, d'un blanc brillant qui se prolonge sur une partie du
dernier tour.
Côtes longitudinales assez fortes et assez écartées, surtout
à la surface du dernier tour, sauf près de l'ouverture; stries
décurrentes assez nettement indiquées.
Coloration jaunâtre avec des teintes d'un bleu cendré, sur-
tout entre les côtes et aussi suivant une bande décurrente pla-
cée au-dessous de la suture. Quelques linéoles transversales
brunes, plus ou moins interrompues, se remarquent à la
surface des trois derniers tours,
Ce spécimen est déposé dans la collection du Journal de
Conchyliologie.
NE —
SUR LA PRÉSENCE
DE LITHOGLYPHUS NATICOIDES Kér.
DANS LES
CANAUX DU NORD-EST DE LA FRANCE
Par H. Carnpor
On réunit dans le genre Lithoglyphus Müdhlfeld mss. un
certain nombre d'espèces qui ont été souvent ballottées entre
diverses familles : Littorinidés, Paludinidés, Hydrobiidés, et
même Néritacés. Disons tout de suite que cette dernière posi-
tion systématique doit être définitivement rejetée, car il s’agit
de Gastéropodes Monotocardes, du groupe des Tænioglosses,
qui semblent vraisemblablement devoir prendre place parmi
les Hydrobiidés, spécialement à cause de certaines particu-
larités de leur appareil génital (Simroth ‘?).
Les renseignements que nous possédons actuellement sur les espèces
européennes de ce genre sont fragmentaires et souvent imprécis. Je crois
bon de réunir ci-dessous quelques indications données jusqu'ici par
différents auteurs relativement à la dispersion de ces Mollusques :
L. caspius Kryn. : espèce actuelle de la Caspienne.
L. fluminensis Sadl. Lng. : Hongrie, Albanie et Carinthie (Kobelt®).
L. fuscus Pfr.: Carinthie (Kobelt ®) et Bas Danube (Bourguignat!).
L. naticoides Fér.: Europe moyenne (Kobelt8); Dniéper; Bas-Danube
(Bourguignat!); Prusse orientale (Protz'{); Nas-
sau (Simroth!#); dans le Palatinat à Speyer, et
dans le Bas-Rhin, près de Rotterdam (Lauter-
born‘'); dans la Vieille Meuse, en Hollande
(Schepman 6).
Var. aperta Küst. : Save (Kobelt®).
Var. Sadleriana Schm. : Basse-Carinthie (Kobelt®).
. prasinus Kokeil : Carinthie (Kobelt®).
. pycnocheilia Brgt. : Algérie (Bourguignat ?).
. pycnolena Brgt.: Algérie (Bourguignat ?),
SES S
— 132 —
L. pygmæus v. Frfld. : Croatie (Kobelt®).
L. Servainianus Brot. : Danube,
Enfin Carlo de Stefani ! indique comme aire de dispersion du genre
Lithoglyphus la Russie méridionale et la vallée du Danube, signalant en
outre, sans préciser davantage, que quelques formes s'étendent en Italie
par l'Istrie, jusque dans le bassin du PÔô aux environs de Milan.
D'un autre côté, on a signalé à diverses reprises des Lithoglyphus dans
les couches pliocènes et quaternaires :
L. Bronni d'Ancona: dans le pliocène du val d'Arno (de Stefani !?).
L. fuscus Ziegl. : néogène de Slavonie et de Croatie (Brusina?).
L. nalicoides Fér.: couches pontiennes, près de Budapest (Halaväts 5);
à Berlin, dans les couches à Paludina diluviana
(Gottsche ÿ et Neumayr ©); alluvions intergla-
ciaires de Moravie (Rzchak 1).
L. panicum Neumayr, voisin de L. caspius, se rencontre dans les marnes
d’eau douce du pliocène inférieur de Dalmatie
(Fridolin Sandberger ‘). À
Ainsi qu'on le voit en examinant ces données sommaires,
le domaine européen du genre correspond aux cours d’eau
tributaires de la Mer Noire, avec, il est vrai, une extension
marquée de quelques espèces au delà de ces bassins, d’une
part vers le bassin du Pô, de l’autre, et il s’agit ici de L. nali-
coides, vers l'Allemagne septentrionale et les bassins du Rhin
et de la Meuse.
Je veux signaler dans la présente note quelques stations qui
viennent accroître vers l’ouest le domaine d’un des représen-
tants du genre, L. nalicoides Fér. mss. Cette espèce a été
figurée pour la première fois par Hartmann”, et ensuite par
Pfeiffer ‘*. Küster ‘° figure, sous ce même nom, une forme
qui est, en réalité, une espèce différente: L. Servainianus
Bret. =
En septembre 1909, un naturaliste de mes amis, M. R. Be-
noist, a profité de la période de chômage de la navigation pour
recueillir à mon intention quelques Mollusques vivant sur les
fonds vaseux du canal des Ardennes, à Vendresse (Ardennes).
C’est parmi les coquilles qu'il m'a remises que j’ai trouvé, au
milieu d'espèces banales pour la région ou déjà signalées dans
le département, d'abondants spécimens de Lithoglyphus nali-
2 NS —
coudes. Ces échantillons, comparés à ceux provenant du
Danube ou du Dniéper, possédés en collection par M. Daut-
zenberg, ou à ceux récoltés en Hollande par M. Schepman,
leur sont complètement identiques.
Des excursions, failes en 1910, le long du Canal des Ar-
dennes et du Canal de l'Est, me permettent de préciser l'ha-
bilal de cette espèce, nouvelle pour la faune malacologique
française.
Lüthoglyphus nalicoides se rencontre en grande abondance
sur le fond du Canal des Ardennes, entre les villages d'Ambly-
Vendresse et de Saint-Aignan. On le trouve là dans une vase
entremèlée de menus cailloux, en compagnie de Paludina
vivipara, Bilhynia tentaculata, Valvala piscinalis, Anodonla
analina, Unio pictorum et tamidus, Cyclas cornea et rivicola,
Pisidium amnicum, Dreissensia polymorpha, espèces com-
munes, pour la plupart, dans les canaux et les rivières de la
région ; mais il constitue incontestablement dans celte fau-
nule l’espèce la plus abondante. Dès que l’on quitte les vases
un peu caillouteuses pour arriver sur des fonds de grève ou
sur des vases (rop boueuses, il disparaît totalement. En parti-
culier, il m'a été impossible d'en trouver le moindre individu
entre le village de Saint-Aignan et la Meuse, où aboutit le
Canal des Ardennes. On peut s'expliquer ce fait en remar-
quant que le profil en travers du canal est, dans cette section,
tout différent du profil aux environs de Vendresse: au lieu
d'une berge abrupte, on trouve, en effet, sur les bords du
canal une sorte de banquette argileuse de 1 m. à 1 m.50 de
large, encombrée par des plantes aquatiques. Mais il est pos-
sible que la partie axiale du canal serve encore de retraite au
Mollusque en question.
Le Canal des Ardennes, partant de la Meuse entre Sedan et
Charleville, remonte, par Saint-Aïgnan et Ambly-\endresse,
la vallée de la Bar. Il est creusé dans des alluvions modernes
reposant sur les marnes toarciennes et sur l’oolithique infé-
rieur, Plus en amont, il quitte la vallée et franchit au Chesne
Di —
le faite qui sépare les deux bassins de la Meuse et de la Seine.
Finalement, il aboutit dans l'Aisne, à Semuy, et se prolonge
dans la direction de Rethel par un canal latéral à cette der-
nière rivière. Le temps m'a manqué pour explorer cetle
région et rechercher si le domaine de Lithoglyphus naticoides
s’'étendait jusqu'au bassin de la Seine. En revanche, mes
investigations m'ont fait découvrir d'autres stations encore.
plus riches que la première, cette fois dans le Canal de l'Est,
dans des conditions de milieu identiques à celles de la pre-
mière localité.
Le Canal de l'Est comprend, dans sa partie nord, la Meuse
canalisée entre Givet et le Canal de la Marne au Rhin. Cà et
là, vis-à-vis des barrages qui coupent le cours du fleuve, ont
été établis des canaux de dérivation. C’est, en particulier,
dans l’un de ces derniers, situé en face du village de Dom-le-
Mesnil, c’est-à-dire à 500 m. ou 600 m. de la réunion du
Canal des Ardennes à celui de l'Est, que j'ai eu la bonne
fortune de retrouver le Lithoglyphus. Ici encore, il s’agit
d'un canal à berge rapide, et dont le fond est tapissé, au
moins sur les bords, d’une vase mélangée de fins cailloux,
Cette dérivation est creusée dans les alluvions modernes repo-
sant sur les marnes toarciennes. Dès qu'on la quitte pour
aboutir dans la Meuse canalisée, le bord change complète-
ment d'aspect: la pente de la berge s’adoucit, des grèves et de
grosses pierres sont disposées en bordure et lavées par un
courant assez fort. En mème temps, on constate que le Litho-
glyphus fait complètement défaut et se trouve remplacé par
Nerilina flluviatilis.
Dans le Canal de l'Est, de Braux (Ardennes) à Stenay
(Meuse), il existe encore d’autres stations de Lithoglyphus,
dans des conditions de milieu analogues aux précédentes; il
s’y rencontre souvent sur la maçonnerie des écluses ; partout,
dès que l’on s'éloigne du canal, pour pénétrer dans la Meuse
canalisée, aux eaux plus rapides, l'espèce disparait complète-
ment,
Fa
A.
= 199 —
Il semble donc, d'après l'examen de ces stations, que
l'extension de Lithoglyphus nalicoides est très strictement
limitée par les conditions de milieu. D'ailleurs, c'est égale-
ment sur un fond vaseux, en compagnie de Mulettes, d'Ano-
dontes et de Cyclas rivicola que Schepman'® dit l'avoir
observé en Hollande. Fait digne de remarque, le Canal des
Ardennes est la seule station que je connaisse dans le dépar-
tement des Ardennes pour Cyelas rivicola ; il peut y avoir là
une indication intéressante pour la recherche de l'espèce qui
nous occupe actuellement. Il paraît probable, étant donnée sa
prodigieuse multiplication, là où je l'ai observée, qu'elle a dû
s'acclimater en beaucoup d'autres points. Peut-être sera-t-il
possible de la retrouver cà et là le long de la Meuse canalisée
en Belgique et en Hollande, d'une part, et de l’autre, dans le
Canal de l'Est en amont de Stenay, dans celui de la Marne au
Rhin et dans les canaux de l'Allemagne méridionale.
Si, comme on peut le supposer, la migration de ce Mol-
lusque s’est effectuée grâce à la batellerie, elle a dû se faire
par étapes, d’aulant qu'il ne s’agit pas ici d’une espèce pou-
vant, comme Dreissensia polymorpha, se fixer pour un long
parcours à la coque des péniches. On conçoit donc l'intérêt
qu'il y a à la rechercher dans les régions que je signalais
ci-dessus, Dans l'hypothèse envisagée, l'introduction du
Lüthoglyphus dans le département serait relativement récente,
le Canal des Ardennes n'étant ouvert que depuis 1833 à la
navigation, el le Canal de l'Est étant d’une date bien posté-
rieure.
Il se pourrait aussi que les oiseaux d’eau aient été les
facteurs de la migration. C’est par ce moyen que Kobelt *
expliquait l'existence de L. naticoides dans l'Allemagne occi-
dentale,
Mais, d'autre part, l'existence de cette espèce dès le plio-
cène et sa présence dans les couches quaternaires des envi-
rons de Berlin peuvent faire penser que son domaine a été
jadis assez largement étendu vers le nord et l'ouest, et que
ë — 190 —
loin de représenter dans le Nord-Est de la France une espèce
émigrée, à partir de la région danubienne, elle soit au con:
traire une espèce de reliqual, en passe de disparaître en
dehors de cette province du Danube.
IL faut cependant remarquer que toutes les stalions que
nous avons rencontrées sont situées dans des canaux, ce qui
vient singulèérement appuyer la première manière de voir.
IL est vrai que le Lithoglyphus peut avoir échappé en bien
des endroits aux investigations des malacologues. L'animal
vit près de bords à berge abrupte que l'on est peu tenté
d'explorer. Il reste fréquemment sur le fond, à une certaine
profondeur. C'est dire que souvent il faut le secours du filet
pour deviner son existence. Les coquilles, trop lourdes pour
être entrainées par le faible courant qui règne là où ont vécu
les animaux, restent en place et ne peuvent guère se retrou-
ver dans les grèves et les alluvions voisines. Aussi ai-je bon
espoir de pouvoir, par des recherches attentives et averties,
donner ultérieurement de nouveaux détails sur la dispersion
de cette espèce.
Je crois en outre intéressant de signaler une autre particu-
larité remarquable de ce Mollusque : les individus récoltés en
été sont le plus souvent couverts jusqu'au sommet de leur
coquille de petits cocons brunâtres et résistants en forme de
calotte sphérique, ayant environ 1 mm. de diamètre à la base,
\ leur intérieur, on rencontre un embryon de Lithoglyphus,
plus on moins avancé dans son développement. L'éclosion à
lieu vers la fin d'août : de chaque cocon sort un jeune, avec
une coquille d'un tour et demi, large de o mm. 8 environ, La
base d'insertion du cocon sur la coquille reste visible toute
l'année, sous forme d'une petite empreinte circulaire, Litho-
glyphus nalticoides dépose donc ses œufs sur la coquille de ses
congénères. Jamais je n'ai trouvé aucun de ses cocons sur les
pierres ou sur les coquilles des autres Mollusques vivant
auprès de lui. Les individus de l'Europe orientale que j'ai
examinés présentent la même particularité,
M
En terminant, j'adresse mes vifs remerciements à
M. Dautzenberg, G. Dollfus et Germain qui m'ont fourni
de nombreux et uliles renseignements.
10.
HG:
Paris, 20 avril 1910.
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1876.
A
où
— 190 —
CERITHIDE BU FER TFIAIRE SUPERIEUR
DU DEPARTEMENT DE LA GIRONDE
Par L, \iIGxAL
Nous ne connaissons jusqu'à présent aucune espèce du
bassin de Bordeaux pouvant rentrer dans la section Cerilhium
sensu striclo, telle que nous croyons que cette section daoil
êlre comprise. Le type généralement indiqué est soit le (:.
nodulosum Bruguière, soit le C. Adansoni du même auteur.
Mais, dernièrement, M. Dall (x), se basant sur ce que Bru-
guière n'avait pas indiqué de type pour son genre renfermant
des formes assez différentes, tandis que Lamarck dans son
Prodrome (a) avait donné comme exemple le €. aluco Linné,
prétend que nous devons considérer celle dernière espèce
comme le vrai type du genre Cerithium.
Nous ne partageons pas celte manière de voir. D'une part,
les espèces que Lamarck comprenait dans ce genre, étaient
aussi disparates que celles que Bruguière y faisait entrer : en
effet, dans sa diagnose (1799, p. 73). il dit que les Cérites ont :
« une ouverture terminée à la base par un canal court, brus-
quement recourbé où subitement tronqué » : or, ce dernier
caractère ne peut s'appliquer ni au C. aluco Lin.. qu'il donne
comme exemple, ni à la généralité des espèces que nous com-
prenons dans le genre Cerühium lui-même. D'autre part,
Lamarck, aussi bien dans les € Annales du Muséum » (1804,
(1) Dax, 1907 : On the synonymic history of the genera Clava
Martyn and Cerithium Bruguière, — from the Proceedings of Academ)
Nalural Sciences of Philadelphia, 1007.
(a) Lawaner, 1709 : Prodrome dune nouvelle classification, p. 73.
“
‘
— 199 —
p. 268), que dans ses « Animaux sans vertèbres » (vol. VIT,
1822, p. 03), reconnaît que Bruguière donna à ce genre « le
nom de Cérite qu'il emprunta d’une de ses espèces ainsi
nommée par Adanson » ; n'est-ce pas indiquer que c’est celle
coquille d'Adanson qui doit servir de Lype, puisque c’est
elle qui a donné le nom au genre lui-même.
On a prétendu, il est vrai, qu'il était bien difficile de savoir
quelle coquille Adanson avait voulu représenter sous le nom
de « Cérile », et il est certain que, si nous n'avions que la
figure qu’il en donne, nous pourrions être fort embarrassés,.
Mais Adanson ne s'est pas contenté de figurer sa coquille, il
a indiqué des références, el il l’a décrite.
Parmi les références il cile :
Bonnani, pl. I, n° 67 (= C. erylhræonense Lamk.).
Rumphius, pl XXX, fig. O (= C. nodulosum Brug.).
Gualtieri, pl. LVIE, fig. B (= C. Adansoni Brug.).
Gualtieri, pl. LVIL fig. G (= C. nodulosum Brug.).
Laissant de côté le C, erythræonense Lamk., coquille de la
Mer Rouge et qui n’est peut-être qu'une variété du C. nodu-
losum Brug., nous voyons que dans ses références Adanson
a confondu les (, nodulosum el Adansoni de Bruguiere.
La plus grande partie de sa description peut également se
rapporter à ces deux coquilles, qui d’ailleurs ont entre elles
de nombreux rapports. Cependant, quand il dit que sa
coquille n'a guère que deux pouces de longueur, il est permis
de croire qu'il avait bien en vue le C. Adansoni el non le
C. nodulosum qui, lui, a une longueur presque double.
Maintenant, si nous prenons Bruguière, la chose se précise
encore davantage : sa définition est à peu près la même que
celle d'Adanson, mais, avant de citer la figure donnée par ce
dernier, il renvoie à la figure B de la pl. 57 de Guallieri, qui
réprésente d’une façon certaine le C. Adansoni, et réserve la
figure O de la pl. 30 de Rumphius et la figure G de la pl. 57
de Guallieri pour son C, nodulosum.
Ne 140 =
Il nous semble donc, d'après ce qui précède, que le C.
Adansoni Brug. est parfaitement délimité, que cette coquille
est bien celle qu'Adanson avait en vue en décrivant son
« Cérile » et que cette espèce, ayant donné son nom au genre
qui nous occupe, doit incontestablement lui servir de type.
CERITHIUM (GOURMYA) OCiRRHOE d'Orbigny
(PI. VI, fig. 1)
1832. Cerithium reseclum GRraTELOUP, Lab. des coq. foss. des env.
de Dax, in Actes Soc. Linn. de Bordeaux,
p. 265 (non Deshayes). -
1845. — Koninckii GrareLoup, Afl. Conch.Adour(1$8/0) pl 18,
fig. 1,5 (non d'Archiac, 1843).
1892, _ Ocirrhoe D'OrBIGNY, Prodrome de Paltont., vol. HI,
p- 10.
1874. = — d'Orb., Benoist, Catal. foss. de la Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn. de Bordeaux,
vol. XXIX, p. 539.
1897. C. (Gourmya) — — Vicxar, Note sur le C. Ocirrhoe, in Journ.
de Conchyl., vol. XEV, p. Go.
1906. — — — Cossuanx, Essais de Paléoconch., vol. VIE,
p. 68, pl. IE, fig. 3.
Testa crassa ventricoso-conica, striis transversis undulaltim
subgranosis (Grateloup, 1832).
Loc. : La Salle, commune de la Brède, très rare, d'après
Benoist.
Cette espèce n'avait pas encore élé figurée avec la bouche
complète ; aussi, bien que notre échantillon ne provienne pas
du département de la Gironde, mais de Gäas (Landes), nous
avons pensé qu'il pourrait y avoir quelque intérêt à le faire
représenter.
On verra par cette figure que le labre, se prolongeant en une
petite languette, dépasse et ferme presque le canal, exacte-
ment comme dans le C. Gourmyi Crosse, espèce vivante de la
Nouvelle Calédonie, qui a servi de type à la Section Gourmya.
DER TA A
CERITHIUM (TuERIGIUM) VULGATUM Bruguière
Var. mioeeniea nov. var.
(PI. VII, fig. 2)
1896, Cerilhiun minutum Serres, Horxes, Foss. Moll. Tert.-Beckens Wien,
vol. 1, p. 390 (non Bronn).
1874. _— vulgatum Brug., Bexoisr, Catal. foss. de La Brède et de
Saucals, in Act. Soc. Linn. de Bordeaux,
vol. XXIX, p.338:
187/. — minutum Serres, in Hocrnes, Bevorsr, ibid, p. 338.
1858. — vulgatum Brug., Bevoisr, Étage Tortonien dans la Gironde.
P: le
Testa elongato-lurrita, plicalto-nodosa : anfractibus con-
veæiusculis : coslis apice aculis el transversim striatis ; sulura
plicata, submarginala : apertura obliqua, ovata, ulrinque
‘allenuata ; canali brevi, leviler reflexo (Hoernes).
Loc. : La Sime, Le Peloua, Pont-Pourquey, route de Son à
Saucats ; Largileyre à Salles.
Ce n’est pas sans regrels que nous nous voyons obligés
d'abandonner le nom de Vulgocerilhium donné à ce groupe
par M. Cossmann {in Sacco, Moll. del Piemontee della Liguria,
Part. XVII, 1895), car cette dénomination avait le grand
avantage d'indiquer de suite à quelle forme on devait l’appli-
quer. Mais il nous parait impossible de ne pas tenir compte
du nom de Thericium mentionné en 1890 par M. de Monte-
rosato (Conch. prof. Mare Palermo).
IL est vrai que M. de Monterosalo, à la page 17 de son
mémoire, donne ce nom au C. alucastrum Brocchi et non au
C. vulgalum Bruguière ; mais, à la page suivante, il dit tex-
tuellement : (IL C. vulgatum & il tipo del genere Thericium ».
D'autre part, en faisant la revision des Ccrites de la collection
du Muséüm de Paris qu'avait bien voulu nous confier M. le
professeur Joubin, nous avons pu constater que, dans cette
collection, M, Mabille avait depuis longtemps employé cette
dénomination pour une section du genre Cerithium compre-
nant : 1° pour les espèces actuelles, C. vulgatum Brug., C.
gracile Philippi, C. Ruppelli Philippi, C. alucastrum Brocchi,
C. lividulum Risso et C. rupestre Risso ; 2° pour les fossiles,
C, vulgatum Brug. et C. Bronni Partsch.
Ces considérations nous ont paru suffisantes pour accep-
ter le nom de Thericium, bien que M. de Monterosato en ait,
par erreur, attribué la paternité à M. de Rochebrune au lieu
-de M. J. Mabille. Dans tous les cas, s’il n’en était pas ainsi,
ce n'est pas Vulgocerithium que nous devrions employer, mais
bien Gourmierium, nom créé en 1893 par M. Jousseaume
(Fossiles de l'Isthme de Corinthe, in Bull. Soc. Géol. de
France, 1893), par conséquent antérieur à Vulgocerithium,
el qui comprenait les C. vulgatum Brug., C. rupestre Risso
et C. pulchellam Philippi.
Le Cerithium vulgalum typique est une espèce assez grande
(2 pouces 8 lignes, d'après Bruguière) et nous ne croyons pas
que cette forme ait été rencontrée dans la Gironde. Nous n'y
avons recueilli qu'une coquille beaucoup plus petite et se
rapprochant assez exactement, comme ornementalion, du
C. minutum Serres, in Hœrnes, qui n'est qu'une variété du
C. vulgatum Bruguière et non l'espèce décrite par Bronn en
1831, sous la même dénomination, espèce qui, pour nous, est
à supprimer.
Marcel de Serres n’a jamais décrit son C. minulum. Dans
son ( Essai pour servir à l'histoire des animaux du midi de la
France, 1822, p. 60 », donnant la liste des coquilles vivantes
du département de l'Hérault, il indique simplement cette
espèce, sans y ajouter la moindre référence, ni la plus pelite
description. C’est Bronn, qui le premier, en 1831 (Italiens
Tertiärgebilde, p. 48), cite le C. minulum Serres, et en donne
quelque définition : il dit, que cette espèce vit dans la Médi-
Lerranée, et qu'elle se distingue du C. alucoides Olivi (= vulga-
tum Bruguière) par sa taille beaucoup plus petite et par le
bord supérieur des tours de spire qui est plissé et non nodu-
19
— 149 —
leux. Il donne comme synonyme le Murex alucoides Olvi in
Brocchi (non Olivi) et le C. lividulum Risso.
La description de Bronn peut, en effet, se rapporter assez
exactement au C. lividulum Risso, qui n’est peut-être qu'une
variété du C. rupestlre du même auteur ; mais, comme le nom
de Marcel de Serres, bien que créé en 1822, n’est devenu vala-
ble qu'en 1831, lorsqu'il a été défini par Bronn, c'est C, livi-
dulum Risso (1826) qui doit prendre sa place,
CerrrHium (THEeriGiuM) GazricuLUuM Mayer
(PI. VIL, fig. 3, gross. 2 fois)
1847. Cerithiun pupæforme Basterot, Grarecour, Atlas (1840), pl. 18,
fig. 11 (non Basterot).
1878. — galliculum Mayer, Journ. de Conch., vol. XXVI,
prary5- pl IV; -f03
1878. — gallicum Mayer, Journ. de Conch., vol. XX VI,
ne NES
1885. = — Mayer, Bexoisr, Compte-rendu d’excurs., in Act.
Soc. Linn. Bordeaux, vol. XXXIX,
PACCxT
1886. — galliculum Mayer, DEGRANGE-TouziN, in CRoIZIER, Foss. du
ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn.
Bordeaux, vol. XL, p. Lxrr et Lxxx1v.
1893. — — — DEGRANGE-TouziN, Compte-rendu d'exc.,
in Act. Soc. Linn. Bordeaux, vol. XLVI,
P-. 111.
189. — — — DEGranGe-TouziN, Affleurement de faluns
au château du Thil, in Act. Soc. Lin.
Bordeaux, vol. XLVII, p. Lxvir et Lxxr.
1892. — — — Fazror, Carte géolosg. env. de Bordeaux
p. 28.
Testa parva, elongato-conica, apice acuta : anfractibus 10,
convexis, transversim tenuistrialis longitudinaliter costalis,
inferne granulosis ; costis regularibus, medio incrassalis el
subspinosis ; ullimo anfraclu majusculo, varicoso, basi tripli-
ciler granulato-cinclo ; aperlura subovata, leviter obliqua :
labro extus leviter incrassato, canali brevissimo, anguslis
simo, — Long. 1?, lal, 5 mm. (Mayer),
= 1/4/ =
Loc.: Larriey, Le Peloua, route de Son à Saucats; au
ruisseau de Moras à La Brède ; près du château de Thil à
Léognan ; Martignac; Mérignac: Pessac: Balizac, La Sau-
botte, près Noaillan.
Si l'on met en regard, la diagnose du C. gallicum Mayer et
celle du C. galliculum du même auteur, il sera facile de se
convaincre que la différence entre les deux espèces est bien
minime; d’après Mayer, chez le C. gallicum, les côtes lon-
situdinales sont allernativement faibles et fortes, elles sont
régulièrement épaisses chez le C. galliculum. Mais quand
on possède un assez grand nombre d'échantillons, la sépara-
lion des deux formes devient impossible ; aussi avons-nous
cru qu'il était préférable de les réunir.
Nous avons conservé le nom de C. galliculum de préférence
à celui de C. gallicum, parce que ce dernier nom avait déjà
été employé par d'Orbigny en 1842.
CEriTHIUM (THERIGIUM) caLcuLosum Defrance
(PL. VIL, fig. 4)
1825. Cerithium calculosum Defrance, Basreror, Bassin Tert. du Sud-
Ouest, p. 58, pl. IL, fig. 5.
1832. — calculosum Basterot, Grarscoup, Tabl. coq. foss. env.,
Dax, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, p. 208.
1862. — — — Tourxouer, Note sur les faluns de
la Gironde, in Bull. Soc. Géolog. France,
2'série, mt XIX Pp.11039, 10/7, 1000
et 1052.
1872. — — — Benoist, Catal. foss. de La Brede et
de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bordeaux,
np
1886. — — — DEGRANGE-Touzix, in CRoIZIER, Foss. du
ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn.,
Bord., vol. XL, p. zxxxini.
1889. — — — Farror, Aquitanien dans la vallée du
Gua-Mort, in. Act. Soc -Linn Bord;
vol. XLIIT, p. Lx1v, LxvIIT et Lxix.
1892. — — — DEGrRANGE-Touzix, Nouv. foss. à Raton-
Durand, in Act. Soc, Linn. Bord.
P- 30-4 (€
re
1894. Cerithium ealeulosum Basterot Farror, Étage Tongrien dans la Gi-
ronde, p. 21, 24, 30 et 3.
1899. — — — DEGrANGE-Touzin, Affleurement de
faluns au château du Thil, in Act. Soc.
Linn. Bord., p. LxXVIr ef LxxI.
1809. —- — — DEGRANGE-Touzix, Gisement de faluns
à Cabanac, in Act. Soc. Linn. Bord.
PLxXIV.
1599. — — — Farror, Carte gtolog. env. de Bor-
deaux, p.22, 24 etu27:
1906. C. (Chondrocerithium) caleulosum Basterot, Cossuanx, Essai de Paléo-
conch.; vol. VII, p. 82, pl. XII fig. 8-9.
Le]
Testa varicosa, apice præsertim longiludinaliler plicata;
cingulis transversis nodosis : C. calculosum, Coll. Defr. (Bas-
terot).
Loc, : Gieu, Larriey, moulin de Bernachon, Pont-Pourquey,
à Saucats ; ruisseau de Moras, tranchée du chemin de fer, à
La Brède ; Courrens, Darriet, à St-Morillon ; Pouquet, pro-
priété Labat, à Cabanac; château du Thil, moulin du Sable,
moulin Dancy, à Léognan ; Terre-Nègre, puits à Caudéran,
route de St-Médard près Bordeaux ; Mérignac ; Raton-Durand
près St-Selve ; Uzeste.
Le C. calculosum Defrance a servi de type au sous-genre
Chondrocerithium proposé par M. de Monterosato (in Coss-
mann, Essais de Paléoconch., vol, VIT, 1906, p. 83) pour des
coquilles possédant des dents internes opposées aux varices.
Il nous semble bien dificile de pouvoir accepter cette division
à cause surtout des nombreuses formes, qui, trop rapprochées
du C. vulgalum (type du S.-G. Thericium) pour en être sépa-
rées, ont cependant, elles aussi, les mêmes dents internes.
D'ailleurs, la présence de ces dents est beaucoup moins
rare qu'on ne semble le supposer, et, en dehors du groupe
du C. vulgalum, on peut encore observer cette particularité
dans des espèces du S.-G. Hemicerithium (C. imperfectum
Desh., C. fallax Gratel.), du S.-G. Vertagus (C. asperum
Linné), du genre Bitlium (B. Latreillei Payr. var.), etc,
TE 140 ==
Le nom de calculosum est généralement attribué à Basterot,
mais, comme l'indique Basterot lui-même, c’est Defrance qui
en est l’auteur, ce nom ayant été pris dans la collection de ce
dernier. |
Var. granatina Grateloup
(Pi. VIL fig. 5)
1847. Cerithium calculosum Bast. var. granatina GrateLroupr, Atl. Conch.
Adour (1840), pl. XVIIL, fig. 18 (non 25).
Var. C, granalina. — Anfraclib. cingulalo-granuliferis
(Grateloup;.
Grateloup dans son Atlas, a décrit deux variétés de cette
espèce: la var. B, varicosa, et la var. C, granalina, la pre-
mière représentée par la fig. 18 et la deuxième par la fig. 27
de la planche 18.
La première variété n'a pas de raison d'être, car tous les
vrais C. calculosum ont de nombreuses varices, elle est donc
à supprimer. On peut au contraire conserver la seconde, et
nous possédons du château du Thil une coquille se rappor-
tant très bien à la description de Grateloup et à la fig. 18 de
la pl. 18 de son Atlas, mais non à la fig. 27 de la même
planche à laquelle il renvoie, et qui ne possédant pas de varices
ne doit pas appartenir à l'espèce en question:
CERITHIUM (THERIGIUM) coNbrrum Mayer-Eymar
1889. Cerilhium conditum Maxer-Exmar, Coq. foss. des terr. tertiaires
supérieurs, in Journ. de Conchyl, vol.
XXXVII, p.206, pl. V, fig. 6:
te)
Tesla parva, elongalo-conica, sublurbinala, apice acula,
rugosa, lenuiscula ; anfractlibus circiler decem, angustis,
convexis, sulura canaliculata separalis subcontabulalis, spira-
liter quinque sulcalis : costis validiusculis, æqualibus, crenu-
lalis, ad canalem minoribus, inlerslitis æqualibus ; ulluno
anfraclu dorso bicarinalo, antice depresso, lævi; aperlura
majuscula, subovala : labro acuto : canali brevi anguslo. —
Long. 7, lat. 3 millim. (Mayer-Eymar).
FocatSaucats:
Nous ne connaissons celle espèce que par la figure publiée
par Mayer-Eymar, qui ne l'a recueillie qu’une seule fois
à Saucats.
CERITHIUM (PrYCHOCERITHIUM) SALMO Basterot
(PI. VIL fig. 6)
1829. Cerithium salmo BasrerorT, Bassin Lert. du Sud-Ouest de la
France, .p. 26, pl. fig. r-
1832. — — Bast., Grarerzour, Tab. foss. env. de Dax, in
Act. Soc. Linn. Bord., p. 268.
1847. — — — Grarezour, Atlas Conch. Adour (18/0),
Suppl., pl. XLVIIT, fig. 15.
1862. — — — TourxouEr, Faluns du départ. de la
Gironde, in Bull. Soc. Gécol. France,
2série, t: XIX, p. 1050."
1872. — — — Lixper, Dépôt lacustre de Saucats, in
Act. Soc. Linn. Bord., p. 490.
18h. — — — BExoisr, Cat. Foss. de La Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XXIX, p. 338.
1889. — — — Faczor, Esquisse géol. du départ. de la
Gironde, in Feuille jeun. Natural., 1888-
1889, p. 100.
1892. _— — — Farror, Carte oéol. env. Bord., p. 35, 39
COTE
Testa transverse lineolala : lineis interdum lævibus, interdum
scabris : suluris moniliferis : apertura ovala; canali elongalo
(Basterot).
Loc. : Carrière Giraudeau, Le Péloua à Saucats ; propriété
Thibaudeau, château du Thil (9) à Léognan ; propriété Baour
à Mérignac ; propriété Eschenauer à Pessac.
La forme allongée de cette espèce, les cordons qui ornent
la base du dernier tour et ses rapports avec le C. granulinum
AE
Bon., type du sous-genre Plychocerithium, la font placer
dans le même sous-genre.
Var. ferelævis nov. var.
(PI. VI, fig. 7, gross. 1 fois 1/2)
Anfractibus primis fere lævibus. longiludinaliter obsolete
plicalis ; ullimo anfractu sulcis plus minusve elevalis, plus
minusve granulosis ornalo.
Sur les premiers tours presque entièrement lisses on dis-
tingue de petites côtes longitudinales très peu marquées ; le
dernier tour est orné de cordons plus ou moins élevés et plus
ou moins granuleux.
Loc. : Mérignac.
Cette coquille ayant perdu presque tous les caractères du
type serait assez difficile à classer, si l’on ne remarquait sur
le dernier tour les cordons qui caractérisent si bien le C. salmo
Bast.
Ceriraium (PrycnocertrHium) BRroxni Partsch
(PI. VIL fig. 8)
1856, Cerithium Bronni Partsch, Horxes, Foss. Tert. Wien, p. 4o7, pl. 4»,
fig. 12.
1878. — — — Bexoisr, Étage tortonien dans la Gironde,
p- 4.
1906, C. (Ptychocerilhium) Bronni Partsch, Cossmanx, Essais de Paléo-
conch., vol.MII, p.871, pl 1e;
Tesla elongalo-lurrita : anfractibus subconvexis, varicosis,
longitudinaliter costulatis : coslis irreqularibus, in ultimo
anfractu nullis ; transversim strialtis, striis in costis elevalio-
ribus, in ullimo anfractu granulosis : apertura obliqua
angusta ; labro incrassalo, plicalo : columella retroflexa ;
canali brevi, truncalo (Hærnes).
Loc, : Saucats ; château du Thil, propriété Thibaudeau à
Léognan ; Largileyre à Salles,
La forme typique de celte espèce nous est inconnue dans le
département de la Gironde. La coquille de Saucats, figurée
par M. Cossmann (Essais, vol. VII, pl. IV, fig. 2) est beaucoup
moins granuleuse que le type ; et nous possédons, de la pro-
priété Thibaudeau à Léognan, des échantillons qui s’en éloi-
gnent aussi par l'absence de granulations sur les cordons
transverses et par les plis longitudinaux qui sont moins régu-
liers ; mais nos échantillons ont cependant, comme dans le
type, des dents internes opposées aux varices,
CERITIHUM (TIARACERITHIUM) PSEUDOTIARELLA d'Orbigny
(PI. VIL, fig. 9, gross. 2 fois 1/2)
1832, Cerilhiun thiarella GRATELOUP, Tabl, coq. foss. env. de
Dax, in Actes Soc. Linn. Bord., vol, V,
p. 279 (non Deshayes).
1847. — — Deshayes, GraTELoUuP, Atlas Conch., pl. XVII,
fig. 23, 24 (non Deshayes).
1892. — — pseudotiarelia n'OrBiGxy, Prodrome de Paléont.,
vol. IT, p. &r.
1874. — — pseudothiarella d'Orb., BEexoisr, Cat. Foss. La
Brède et Saucats, in Act. Soc. Linn.
Bord, vol: _XXIX, p.335.
1886. — = — Decraxce-Touzix, in CroiZziEr, Foss.
du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn.
Bord. , vol. XL, p. rxxxI1, LXXXIII.
1889. — — — Farror, Géol. du Dép. de la Gironde,
in Feuille jeun. Natur, 1888-89, p. 103.
1859. — — pseudoliarella d'Orb., Farror, Aquilan. dans la
vallée du Gua-Mort, in Act. Soc. Linn,
Bord., vol. XLILIS, p. LXVI, LxIX.
1892. — — — DEGraxce-Touzix, Nouv. foss. de Raton-
Durand, in Act. Soc. Linn. Bord.
vol. XLV, p. xx1x-
1865. — — Décrace-Touzix, Affleurement de fa-
luns au château de Thil, in Actes Soc.
Linn. Bord., vol. XLVII,p. LXVIN, LXXI.
1895. — — — Farzor, Carte géol. env. Bordeaux,
p. 206.
Tesla lurrila, aculissima ; anfractibus costulalo-strialis,
cingulis supremis subgranosis (Grateloup, 1832).
0100 —
Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, route de Son, à Sau-
cals : La Salle, ruisseau de Moras, tranchée du chemin de fer,
à La Brède ; Darriet près Saint-Morillon ; Pouquet à Cabanac;
château du Thil à Léognan ; Ralon-Durand près Saint-
Selve.
D’après la diagnose donnée par Grateloup, en 1832, el
d’après la figure publiée par le même auteur dans son Atlas,
nous devons prendre pour type de celte espèce les coquilles -
dont les tours sont ornés de cordons transverses, possédant
en arrière des tubercules assez proéminents. Mais celle forme
est loin d'être constante ; en général, en dehors de la rangée
de gros tubercules on distingue deux fins cordons transverses,
simples. Chez certains échantillons un seul cordon persiste ;
chez d’autres enfin ce dernier disparait à son tour et il ne
reste plus dans ce cas que la rangée des gros lubercules. Ces
tubercules peuvent se modifier à leur tour, se réduisant par-
fois à de petites granulations ou disparaissant même entière-
ment, remplacés alors par un simple cordon semblable aux
deux autres.
Var. intragranosa NOV. Var.
(PI. VII, fig. 10, gross. 2» fois 1/2)
Testa C. pseudotiarellæ {ypico simili, sed majore, inlusque
Juniculis granosis ornala.
Coquille semblable à celle du C. pseudotiarella \ypique,
mais plus grande, et ornée, à l’intérieur, de rangées de fines
granulations.
Loc.: Château du Thil à Léognan.
La présence, dans cette variété, de granulations intérieures
est d'autant plus intéressante, que M. Sacco a fait du C. pseu-
dotiarella d'Orb. le type de son Sous-Genre Tiaracerilhium,
qu'il classe dans le genre Cerithium. Mais la particularité que
nous venons de signaler semble indiquer que cette espèce
LOIRE
dérive du €. plicalum Brug, qui a des granulations identi-
ques et qui appartient au G. Potamides. Si de nouvelles obser-
valions venaient confirmer cette manière de voir, il faudrait
placer le sous-genre Tiaracerithium dans le genre Potamides et
probablement le réunir au sous-genre Tiarapirenella qui est
lui-même bien rapproché des Pirenella. Dans tous les cas,
nous sommes persuadés que la plus grande partie des
espèces rangées dans le sous-genre Tiaracerithium, telles
que les C. diara Lk., C. tiarella Desh., C. crenalulalum
Desh., etc., devront en être séparées.
Cerrrmu (HemiCERETHIUM) FALLAX Grateloup
(PI. VIT, fig. rr, gross. 1 fois 1/2)
185, Cerithium resectum Defrance, Basreror, Géol, bassin du Sud Ouest
de la France, p. 58 (pars) (non
Deshayes, 1824).
1N32, — Jf'allar GRATELOUP, Tabl. des coq. env. de Dax,
in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 265.
18/7. — _ GRATELOUP, Atlas Conch, Adour (1840),
pl 17; dia 9:
1890) — resectum, Basterot, Rauzin, Distribut. gtol. des anim. de
l'Aquitaine, p. 508.
1862, — Jfallax Grateloup, Tourxouer, Faluns du départ. de la
Gironde, in Bull. Soc. Géol. France,
2° série, t. XIX, p. ro3.
1852. — incerlum Gral., Lixper, Dépôts lacustres de Saucats, in
Act. Soc. Linn. Bord., p. A9.
18=4. — — — Bexorsr, Catal. foss. de La Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XXIN;-p. 338:
1886, — fallar Grat.. DEGRANGE-Touzix, in CrorïziErR, Foss. du
ruiss. de Moras, in Act. Soc. Linn. Bord.,
vol. XL, p. LxXxxIY
1889. — — — Fazcor, Aquitanien dans la vallée du
Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord.
vol. XIII, p- Lrxiv et Exrx.
1892. — — — Decraxce-Touzix, Nouv. Fossiles à Raton-
Durand enr "AC Soc linn Borde.
VOIX EN, p-xxrx.
1893. — — — DEGRANGE-Touanx, Compte-rendu d’excur-
sion, in Act. Soc, Linn, Bord., vol, XLVI,
P: 111, j
Ÿ
1899. Cerithium fallax Grateloup, Farror, Carte Géol. env. de Bordeaux,
D 27e;
18095. Brachytrema fallax Grateloup, DEGRANGE-TouziN, Affleurement de
faluns au château du Thil, in Act Soc.,
Linn Bord, vol--XEVIITL pt rxvuuel
TXXT
Tesla conico-turrila, echinala, sublævigala : anfractibus
inferne carina luberculala instructis (Grateloup).
Loc : Moulin de Bernachon, Larriey, à Saucats : La Salle,
ruisseau de Moras, tranchée du chemin de fer, à La Brède :
environs de Chiret près Saint Morillon ; pont du Sable, chà-
teau du Thil, à Léognan.
Basterot en décrivant le C. resectum Defrance a confondu
deux espèces. Il donne en effet, comme lieu de provenance ;
Hautéville, Dax et Mérignac. Les coquilles se trouvant dans
les deux dernières localités peuvent seules se rapporter au
C. fallax Grateloup ; par contre, celle d'Hauteville, qui repré-
sente le véritable type, puisque c’est elle qui faisait partie de
la collection Defrance, est très probablement le Benoistia
millegranum Cossmann (Faune Eoc. du Cotentin, p. 185,
pl. XVIIT, fig. 42), nom qui doit remplacer celui de Defrance,
car il existait déjà un C. resectum Deshayes avant la descrip-
tion de Basterot.
Linder (1872) el Benoist (1854) ont identifié celte coquille
au C. incerlum Grateloup, mais il nous paraît bien difficile de
savoir ce que représente cette dernière espèce, tandis que les
rapports de nos échantillons avec le C. fallax Grateloup sont
incontestables.
Var, crassicostata nov. var,
(PI, VII, fig. 12, gross. r fois 1/2)
Tesla minus conica, coslis longiludinalibus elongalis, cras-
sioribus.
Loc. : Mérignac ; La Saubotte près Noaillan.
Par sa forme moins conique, par ses côtes longitudinales
plus épaisses et s'étendant presque d’une suture à l’autre,
celte variété semble au premier abord assez différente du
type, mais à l’état jeune les deux coquilles sont bien sem-
blables et les passages de la variété au type sont trop nom-
breux pour qu'on puisse les séparer.
Nous avons reçu de M. Sacco, sous le nom de Conocerilhium
lauroconicum Sacco var. elatomagna Sacco, une coquille qui
a de grands rapports avec notre variété.
CERITHIOM (HEMICERITHIUM) SAUBOTTENSE NOV. Sp.
(PI. VIL, fig. 19, 14, gross. 5 fois)
Testa minima, conico-turrila; anfractibus S, sutura profunda
separalis, in medio fortiter carinatis, cingulis tribus ornalis,
prüno et lerlio minulissimis, secundo salis crasso supra cari-
nam posilo; ullimo anfraclu ad peripheriam obsolete carinato ;
basi convexa ; apertura ovato-oblonga, canali brevi terminata :
labro incrassato. — Al. 5, lal. 2? mm.
Coquille petite, conique, turriculée ; tours au nombre de
huit, séparés par une suture profonde, fortement carénés au
milieu, ornés de trois cordons, le premier et le troisième à
peine visibles, celui du milieu beaucoup plus gros, placé sur
la carène ; dernier tour séparé de la base par une carène obso-
lète ; base convexe ; ouverture ovale oblongue terminée par
un canal court.
Loc. : La Saubotte près Noaillan.
Cette petite espèce est assez rare ; en dehors du type nous
n'en avons recueilli que trois autres échantillons plus ou
moins bien conservés ; sur l’un de ces derniers, plus petit que
l'échantillon décrit, on remarque une varice, un peu avant
l'ouverture, qui, cependant, est elle-même variqueuse.
2
A
er pee
CERITHIUM (SEMIVERTAGUS) PUPÆFORME Basterot
(PI. VIL fig. 15, gross. 2 fois)
1825. Cérithium pupæforme Basreror, Descript. géolog. du Sud-
Ouest de la France, p. 58, pl. IL, fig. 18.
1847. — — Bast., GrareLour, Atlas Conch. Adour (1840),
pl. XLVIIT (Suppl.), fig. 12 (non pl.
XVIII, fig. 11).
1862. — _— — Tourvouer, Note sur les faluns de la
Gironde, in Bull. Soc. Géolog. France,
2° série, t. XIX, p. 1040.
1874. — — — Benoist, Catal. Foss. La Brède et Sau-
cats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 338.
1886. — — — DEGRANGE-Touzin, in CroiziEer, Fossiles
du ruisseau de Moras, un Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XL, p. Lxxx11r.
1039. — — — Farror, Aquitanien dans la vallée du
Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord.
vol. XLVI, p. 111.
1893. — = — DEGRANGE-TouziN, Compte-rendu d’ex-
cursion, in Act. Soc. Linn. Bord., vol,
XLVI, page r1.
1895. Potamides — — DEGRANGE-Touzix, Affleurement de fa-
luns au château du Thil, in Act. Soc.
Linn: Bord., vol. XLVII, p. zcxvuur,
EXT
Testa parva, plicala ; rugis tribus granis formalis ; colu-
mella tecta (Basterot).
Loc. : Larriey, route de Son, à Saucats ; ruisseau de Moras
à La Brède ; Pouquet à Cabanac; château du Thil à Léognan ;
Mérignac ; La Saubotte, près Noaillan.
La généralité des auteurs qui se sont occupés de cette espèce
ne possédaient probablement pas la forme typique décrite par
Basterot. Grateloup, en 1832 (Act. Soc. Linn. Bord., vol. V,
P. 274), prétend que c’est une espèce douteuse, ayant une
grande analogie avec le C. piclum : cependant, en 1847, il la
figure d’une façon passable à la pl. XLVIIT (supplément),
fig. 12, de son Atlas, mais la coquille qu'il représente fig. rr,
pl. XVIII, du même ouvrage, n'est pas celle décrite par Baste-
— 195 —
rot ; son canal droit et non recouvert par le labre l'en éloigne
complètement. Mayer avec raison (Journ, de Conchyl., vol.
XXVI, 1878, p. 179) a séparé cette dernière forme, et en a fait
son C. gallicuium, mais nous ne sommes plus d'accord avec
ce dernier auteur, lorsqu'il dit que c'est du C. pupæforme
que doit dériver le C. mediterraneum Deshayes ; le canal est
trop différent dans ces deux espèces pour qu'on puisse penser
qu'il en soit ainsi.
M. Sacco, en 1895 (Moll. d. Piemonte e della Lig., Part.
XVII, p. 59). place le C. pupæforme Bast. dans le genre
Potamides, section Pirenella ; en 1906, M. Cossmann (Ess. de
Paléoconch., vol. VIT, p. 147) en fait un Cerithiopsis, section
Dizoniopsis.
Cette espèce, très rare dans la plupart des gisements de la
Gironde, est un peu plus répandue à la Saubotte près Noaiïllan.
où nous en avons trouvé plusieurs échantillons se rapportant
exactement au type de Basterot. Par sa forme pupoïde, par
son labre recouvrant le canal et surtout par la forme de ce
dernier, cette espèce rappelle certaines variétés ventrues du
C. unisulcatum Lam. et elle doit se placer dans le même
sous-genre des Semiverlaqus.
CERITHIUM (SEMIVERTAGUS) PARTITUM NOV. SP.
(PI. VII, fig. 16, gross. A fois)
Tesla parva, elongalo-lurrita, transversim lenuissime
striata : anfractlibus sulco satis lalo in duas parles inæquales
divisis ; in anfractlibus primis pars Lam anterior quam poste-
rior nodulosa, in ullimis pars anterior latior, lævis ; apertura
ovala, antice canali brevissimo terminata. — Alt. circa S mm.,
lat. 5 mm.
Coquille petite allongée turriculée, couverte de stries trans-
verses très fines ; tours divisés en deux parties inégales, par
un sillon assez large; les parties antérieure et postérieure
des premiers tours sont noduleuses, mais dans les derniers
tours les nodules disparaissent sur la partie antérieure, qui est
plus large que l'autre ; ouverture ovale, terminée en avant
par un canal très court.
Loc. : La Brède.
Cette petite coquille dérive probablement du C. pupæforme
Bast., car nous possédons de cette dernière espèce une variété
de Mérignac de forme assez allongée et peu pupoïde, qui se
rapproche un peu de notre espèce ; mais les côtes longitudi-
nales, bien que ne se correspondant pas comme dans le type,
sont cependant très marquées, les nombreux cordons du der-
nier tour sont bien distincts et le labre recouvre entièrement
le canal. Chez le C. partitum au contraire, il n’y a plus de
côtes longitudinales ; sur le dernier tour, le cordon noduleux
longeant la suture, existe seul, tous les autres ayant complè-
tement disparu, enfin le canal n’est plus entièrement recou-
vert par ce labre extérieur.
Nous ne connaissons de cette espèce que le type décrit et
un échantillon de la variété suivante.
Var. derivata nov. var.
(PI. VII, fig. 17, gross. 4 fois)
Testa C. partito saltis simili, sed minore ; anfractibus ali-
quanto convexioribus et omnino lævibus. — Alt, 6 mm., lat.
2 mm. 1/4.
Coquille assez semblable au C. partitum Vignal, mais plus
petite, à tours un peu plus convexes et entièrement lisses.
Loc. : La Brède.
Au premier abord, l'absence de nodosités sur les cordons
et la convexité un peu plus forte des tours de spire, donne à
cette coquille un aspect assez différent de celui du type ; mais
comme dans le C. partitum les tours de spire sont divisés en
deux parties inégales, la surface est couverte de stries très
fines, enfin l'ouverture, bien qu’en partie mutilée, ne semble
pas différente.
Nous donnons cependant à cette forme un nom qui n’a pas
encore été employé, de façon à pouvoir l'utiliser comme nom
d'espèce (C. derivalum) si la découverte de nouveaux échan-
tillons intacts venait démontrer la nécessité de la séparer
du type.
CERITHIUM (SEMIVERTAGUS ?) HEPTAGONUM, Mayer-Eymar
1889. Cerithium heptagonum Maxer-Éymar, Coq. Foss. des terr. ter-
liaires supér., in Journ. de Conchyl.,
vol. XXXVIT, p. 207, pl. V, fiv. 7.
Tesla parva, elongato-conica, apice acutissima, rugosa,
solidula ; anfraclibus circiter undecim, angustiusculis, plano-
conveais, contiquis, sulura impressa junclis, spiraliter quadri-
sulcatis longiludinaliler septemcostellatis ; costellis angustis,
crenulatis, medio subangulatis, ordines seplem efformantibus ;
ultimo anfraclu convexo dorso obsolete bisulcalo, basi lævi-
galo;: aperlura subovala: labro aculo; canali brevissimo,
latiusculo. -- Long. 5 1/2, lat. ? mm. (Mayer-Eymar).
Loc. : Saucats.
Mayer-Eymar n’a recueilli qu’un seul exemplaire de cette
espèce et nous ne la connaissons que par la figure qu'il en à
donnée. Nous la classons provisoirement dans le Sous-Genre
Semivertagus à cause de sa ressemblance, comme ornementa-
tion, avec certaine variété du C. pupæforme Basterot,
Brirrium (BirriuM) RETICULATUM Da Costa
1779. Strombiformis reliculatus Da Costa, Brit. Conchol., p. 117, pl. 8,
fig. 15.
1825, Cerithium scaber var. 8. Brocchi, Basreror, Descrip. géolog. Sud-
Ouest de la France, p. 58.
1832. — scaber Olivi, GRATELOUP, Tab. coq. foss. env. Dax, in
Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 772.
VE
— 158 — .
1847. Cerithium scaber Olivi, GratTezour, Atlas Conch, Adour, pl.
XVIIL, fig. 29.
1856. — — — Rauux, Distribut géolog. des anim. de
l’Aquitaine, p. 208.
1874. — scabrum — Bexoisr, Cat. Koss. de La Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XXIX, p. 330.
Tesla elongata, coslis tribus spiralibus et plicis longitudina-
hbus nodosis reticulala: anfraclibus ventricosis.
Loc. : carrière Giraudeau, Larriey, moulin de Bernachon,
La Sime, à Saucats ; Léognan : Mérignac ; La Saubotte, près
Noaillan.
Bien que cette espèce soit citée par plusieurs auteurs dans
un certain nombre de localités du Bordelais, nous avons
quelques doutes sur sa présence aussi fréquente dans le
département de la Gironde. Le B. reticulatum Da Costa diffère
surtout du B. Vignali Dollfus par l'absence de stries très fines
intercalées entre les cordons transverses et par celle des
dents internes opposées aux varices ; mais ces dernières sont
souvent assez difficiles à observer, et quand la coquille est un
peu roulée, les stries disparaissent. Il pourrait donc se faire
que certains auteurs aient pris pour des B. reticulatum Da
Costa des B. Vignali Dollfus dans un état de conservation mc-
diocre.
Burriuu (Birriuu) Vigxarr Dollfus
(PI. VIIT, fig. 18, gross. 4 fois)
1832. Cerithium subgranosum Lamarck, Grarerour, Tab. coq. foss. env. L
Dax, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. V,
p. 278 (non Lamarck, 1822).
1847. = — — GRatTELOUr, Atl. Conch. Adour,
pl XVNIIL fe. 6:
1872. _ = Grateloup, Linper, Dépôts lacustres de
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 455,
457, 460, 4gr, 492.
— 199 —
1874. Cerithium subgranosum Grateloup, Bexotsr, Cat. Foss. de La Brède et
de Saucats, in Act. Soc. Linn, Bord., vol.
XXIX, p. 336.
1895. — —— — DEGRANGE-TouziN, Affleurement de
faluns au château du Thil, in Act. Soc.
Linn. Bord. vol. XLVII, p. Lxvrr.
1906. — — — Cossmanx, Essais de Paléoc., vol.
MID x37.
1909. GCerithium (Bittium) Vignali G. Dorrrus, Essai sur l’'Etage Aquitanien,
in Bull. des Services de la Carte etolog.
de France, t. XIX, 1908-1909, p. 34.
Tesla parva elongalo-turrila ; anfractibus irregulariter va-
ricibus interruptis, longitudinaliter costatis, transversim striis
# granulosis, inter quas funiculi tenuissimi interponuntur,
ornalis ; canali brevissimo ; labro intradentato : intus dentibus
varicibus opposilis.
Coquille petite, allongée, turriculée; à tours irréguliè-
rement interrompus par des varices, ornés de côtes longitu-
dinales entre lesquelles on aperçoit une ou plusieurs stries
très fines ; canal très court, labre denticulé ; dents internes
opposées aux varices.
Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, Pont-Pourquey, route
de Son, à Saucats ; La Salle, tranchée du chemin de fer, à
La Brède ; château du Thil, moulin Dancy, pont du Sable, à
Léognan ; La Saubotte, près Noaillan,
M. G. Dollfus a changé avec raison le nom de C. subgrano-
sum Lamarck, attribué par Grateloup à cette espèce, ce nom
étant synonyme du C. semigranulosum Lamarck, dénomina-
tion donnée à une coquille du bassin de Paris, qui diffère des
échantillons de la Gironde.
Grateloup s'étant contenté de copier textuellement la dia-
gnose donnée par Lamarck pour l'espèce des environs de
Paris, nous avons cru devoir en donner une nouvelle, pour la
coquille du Bordelais.
— 100 —
Var. larrieyensis nov. var.
(PI. VIIL, fig. 19, gross. 4 fois)
Stris transversis 5 granulosis fere æqualilus: varicibus
raris.
Cinq stries transverses granuleuses presque égales ; varices
rares.
Si l’on ne craignait pas de multiplier inutilement les espè-
ces, on serait tenté de séparer cette forme, que nous avons
trouvée en assez grand nombre à Larriey. Le filet qui, dans le
type, est intercalé entre les cordons principaux, est ici presque
aussi développé et aussi granuleux que les autres, et les vari-
ces sont beaucoup plus rares, certains individus n’en ayant
qu'une seule. La coquille prend alors un aspect particulier,
mais le nombre des échantillons formant le passage au type,
qui se trouve lui aussi dans la même localité, est trop nom-
breux pour qu'il soit possible de les séparer,
Birriuu (Birriuu) suBcLArHRATUM d'Orbigny
(PI. VIII, fig. 20, gross. 5 fois)
1833. Cerilhium angustum DEsxAYes, Expédit. scientifique en Morée,
p'185, pl XXIX ee Nr ro (RonAC:
angustum, Desh., 1824).
1832. — clathralum GRATELOUP, Tab. coq. foss. env. Dax, in
Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 278 (non
Deshayes).
1847. — — GRATELOUP, Atlas Conch. Adour (1840),
pl. XLIL, fig. 14.
1852. = subclathralum D'OrB1GNY, Prodrome de Paléont., t. I,
pi.
1874. _ spina Partsch, Bexoisr, Cat. Foss. La Brède et Saucats,
in AC Soc dDinn. Bord. vol ICXIXe
p. 356 (non Partsch).
1886. — — — DEGRANGE-TouziN, in CrorziER, Foss. du
ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XL, p. LXxXxII, LXXXIV, LXXXV
(non Partsch).
— 161 —
1889. Cerithium spina Partsch, Farror, Géol. du départ. de la Gironde,
in Feuille des jeun. Nat., 1888-89,
p. 104 (non Partsch).
1889. Biltium — — FaLroT, Aquit. dans la vallée du Gua-
Mort, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIII,
P. LXVI, Lxx (non Partsch).
1892. — — — DEGRANGE-TouziN, Nouv. foss. de Raton-
Durand, in Act. Soc. Linn. Bord.,
vol. XLV, p. xxx (non Partsch).
1893. — — — DEGRANGE-Touzix, Compte-rendu d’ex-
curs., in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLVI,
p. z1 (non Partsch).
1895. — — — DEGRANGE-TouziN, Affleur. de faluns au
château du Thil., in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XLVII, p. LxvI, Lxxr (non
Partsch).
Testa elongalo-turrita, angustla, minima, acuminala ; an-
fractibus convexis, costis longiludinalibus et striis transversis
decussalis : aperlura minima, ovala: basi late emarginata
(Deshayes).
Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, route de Son, à Sau-
cats ; ruisseau de Moras à La Brède ; Chiret, près Saint-Mo-
rillon ; Pouquet à Cabanac : Raton-Durand près Saint-Selve ;
La Saubotte près Noaïillan.
Bien que ne possédant pas l'espèce de Morée décrite par
Deshayes en 1833 sous le nom de C. angustum, nous croyons
que celte espèce est bien la même que celle nommée C. cla-
thraltum par Grateloup : mais aucun de ces deux noms ne
peut subsister, Deshayes lui-même, en 1824, ayant donné le
nom de C. anguslum à une autre coquille, et, avant le C. cla-
thratum Grateloup, la même dénomination ayant été em-
ployée par Deshayes en 1824 et par Menke en 1826.
Hoernes (Moll. Foss. Vienne, 1836, p. 4og) réunit éga-
lement la coquille de Deshayes et celle de Grateloup, les assi-
milant toutes deux au C. spina Partsch. Dans la suite, tous
les auteurs qui se sont occupés des fossiles du Bordelais ont
adopté la manière de voir de Hoernes.
—_ 2 —
Deshayes cependant, en 1866, dans ses Animaux sans ver-
tèbres, p. 18r, à propos du C. angustum du bassin de Paris,
reconnaît que son espèce de Morée doit changer de nom, mais
il ajoute qu’il la croit différente du C. spina Partsch à laquelle
elle a été réunie. La comparaison de la figure donnée par
Deshayes avec celle de l'ouvrage d'Hoernes nous avait égale-
ment engagé à séparer les deux espèces, mais, pour plus de
sûreté, nous avons envoyé au Musée de Vienne quelques
échantillons du C. subclathratum d'Orb., de La Brède, en
priant de vouloir bien les comparer avec le C. spina Partsch,
M. le Prof* Kittl qui a consenti à se charger de cette compa-
raison, nous à répondu qu'il partageait notre manière de
voir et, comme il a eu l’obligeance de nous remettre en même
temps quelques exemplaires typiques du C. spina Partsch, de
Steinabrunn, nous pouvons assurer que celte espèce est cer-
tainement très distincte du (. subclathralum d'Orbigny du
Bordelais.
Poramines (PoramiDEs) GiRoxpicus Mayer
(PI Mis 2m eTross- 2101)
1852. Potamides Lamarcki Brongniart, Lixner, Dépôts lacustres de Sau-
cats, in Act. Soc. Linn. Bord., p. 456, 464.
1854. Cerithiun Lamarcki Brong., Beoisr, Foss. de La Brède et de Sau-
cats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX,
p- 397-
1878. — girondicum Mayer, Journ. de Conchyl., vol. XX,
p-176; pl.AV fist:
1886. == = Mayer, DEGRANGE-Touzix, in CrorziEr, Foss.
du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XL, p. Lxxxn1, LxXxXxINI.
1889, — — — Farror, Esquisse Géol. du départ. de
la Gironde, in Feuille jeunes Natur.,
1888-89, p. ror.
1889. — _— — Farror, Aquitanien dans la vallée du
Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XLIIL, p. LXVI, LXVINT, LXIx.
1892. Potamides —— — DEGrAanGe-Touzin, Nouvelle liste de
Foss. de Raton-Durand, in Act. Soc.
Linn, Bord., vol. XLV, p. cxxvir,
+
— 163 —
1893. Potamides girondicus Mayer, DEGRaNGE-Touzix, Compte-rendu d’ex-
cursion, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XLVI, p. 1x1.
1894. — — — DEcraxGe-Touziw, Liste suppl. des foss.
de La Saubotte, in Act. Soc. Linn. Bord.,
vol. XLVII, p. xxxtr.
189. — — — DEGRANGE-TouziN, Affleurement de
faluns au château du Thil, in Act. Soc.
Linn. Bord., vol. XLVII, p. LxvIIT, LxxI.
1895. Cerithium — — Farcor, Carte géolog. env. de Bord.,
p.26,128.
Testa elongalo-turrila, apice acula ; anfractibus 16, angus-
liusculis complanalis, contiquis, triplice serie nodulorum
cinclis ; nodulis stria longiludnali, flexuosa, junctis, mediüis
. minoribus, sæpe carentibus ; ullimo anfraclu brevi, basi com-
planato, granulato-cinclo : apertura rotunda : labro tenui,
Jlexuoso : canali brevissimo (Mayer).
Loc. : Larriey, Le Péloua, carrière Giraudeau, route de Son,
à Saucats ; ruisseau de Moras à La Brède ; Chiret, Courheu, à
Saint-Morillon ; propriété Labat, à Cabanac: château du Thil,
à Léognan:; ferme-école à Pessac; Balizac; La Saubotte,
près Noaiïllan ; Uzeste; Bazas ; Raton-Durand, près Saint-
Selve ; Martillac.
Nous ne connaissons pas du département de la Gironde le
véritable Potamides Lamarcki Brongniart, etnous sommes per-
suadés que l'espèce citée sous ce nom par Linder et Benoist
doit être rapportée au C. girondicum Mayer, qui se distingue
du P. Lamarcki par son cordon médian plus petit que les
deux autres, par ses granulations généralement moins fortes
_etenfin par ses tours beaucoup moins convexes.
PoramDEes (Poramines) TourvouErt Mayer
CPLNVIT fe 22-)
1898. Cerithium Tournoueri Maxer, Journ. de Conchyl., vol, XXVI,
D: 180,.pl: LV, fi. 8:
— 104 —
1894, Potamides Tournoueri Mayer, DEecraxce-Touzi, Liste supplém. des
foss. de La Saubotte, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XLVII, p. xxxu.
1906. Potam. (Ss. str.) — — Cossmanx, Essais de Paléoconch., vol. VII,
Drop:
Tesla parvula, conico-turrila, apice acula ; anfractibus 12,
angusliusculis, convexiusculis, sulura profunda separatis,
superne carinalis, inferne marginalis, leviter incumbentibus,
longitudinaliler costlatis ; costis distantibus, leviter obliquis
vel arcuatis, in carina superiore et fascia inferiore eleganter
noduloso spinosis ; ultimo anfractu brevi, basis depressius-
culo, trifariam granulalo-cinclo ; apertura subrotunda ; labro
tenui, parum expanso : canali brevissimo, lato. — Long. 17,
lat. 3 mm. (Mayer).
Loc. : Capet à Saucats ; La Saubotte près Noaiïllan ; Uzeste.
Mayer rapproche son espèce du C. nodosoplicatum Hœærnes ;
l'ornementation est à peu près la même, mais la coquille de
Vienne est plus courte, plus trapue.
Il est par contre plus diflicile de séparer du P. Tournoueri
Mayer certaines variétés du P. girondicus du même auteur.
POTAMIDES (PTYCHOPOTAMIDES) PAPAVERAGEUS Basterot
3825, Cerilhium papaveraceunm BasrsroT, Descript. géolog. Sud-Ouest
de la France, p. 56.
1832. — — Bast., GrATELOUP, Tab. coq. env. Dax, in
Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 280.
18h47. — — — GRATELOUP, Atlas Conch. Adour (18/0),
pl. XVII, fig. 28.
1856. — — — Rauzix, Distrib. géolog. des anim. de
l’Aquitaine, p. 363.
1856. —— — — Ho@rnes, Moll. foss. Vienne, p. oi,
pl. XLII, fig. 8.
1862. Le —— — TourouEr, Note sur les faluns du
départ. de la Gironde, in Bull. Soc. Géol.
France, 2° série, vol. XIX, p. 1040.
1872. — -- — Linper, Dépôts lacustres de Saucats,
in Act. Soc. Linn. Bord., p. 457, 468,
h7t, 4h77, 482.
— 105 —
1854. Cerithium papaveraceum Bast., Bexorsr, Catal. foss. La Brède et Sau-
cats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX,
p°337:
1878. — — — Bexoisr, Étage Tortonien dans la Gi-
ronde. p. 4.
1889. Potamides — -- DEGRANGE-Touzix, Notes sur le Baza-
dais, p. 1v, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XXII, 1888,
1889. Cerithium — — Farror, Esquisse géolog. du dép. de la
Gironde, in Feuille des jeun. Natur.,
1888-1889, p. 104, 128.
1889. Potamides — — DEGrAnGE-Touzix, Complément sur les
observ. de M. Fallot, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XLIII, p. zxxur.
1899. — — — DEcraxGe-Touzin, Affleurement de fa-
luns au château du Thil, in Act. Soc.
Linn. Bord., vol. XLVITI, p. Lxxr.
189. Cerithium — — Farcor, Cart. géolog, env. de Bordeaux,
pr 1127820:
Cingulis tribus granosis, regularibus, distinctis : granis
rotundalis ; 75 circiler, in singulo anfractu.
Loc. : Largileyre à Salles ; Cazenave ; Cestas ; Gieux; Lar-
riey, moulin de Bernachon; route de Son ; Pont-Pourquey, à
Saucats ; La Brède , Cabanac ; Léognan ; Pessac ; Mérignac :
La Saubotte près Noaillan ; Uzeste : Saint-Côme près Bazas.
La forme très allongée de cette espèce la fait rentrer dans
les Ptychopotamides, sous-genre intermédiaire entre les Pota-
mides s. str. et les Tympanotomus et qui se rattache d'ail-
leurs à ces deux sous-genres par des passages insensibles.
Bien que décrite en 1825 par Basterot, cette espèce n'a été
figurée pour la première fois qu'en 1847 (1840) par Grateloup
et ensuite d’une façon plus satisfaisante par Hœrnes (1856).
Les grands échantillons du P. papaveraceus sont facile-
ment reconnaissables ; leur forme est allongée et leur orne-
mentation est composée sur chaque tour de trois cordons
portant des granulations arrondies, qui, dans les derniers
tours, deviennent un peu plus fortes sur le troisième cordon.
Quand la coquille est jeune, ou même de taille moyenne, la
— 166 —
détermination devient alors plus difficile ; d'une part, cer-
taines variétés passent au P. {ricinctus Brocchi et d’autre part
au P, margarilaceus Brocchi. Nous avons recueilli à La Sau-
botte, près Noaillan, des échantillons qui, dans cet état, se
confondent tellement avecune variété allongée du P. margari-
taceus Brocc. qu'il est impossible de les séparer, quand
l'ouverture du P. margarilaceus n’est pas formée.
Les variétés sont caractérisées par la taille plus ou
moins grande, par la forme générale plus ou moins élancée
et par le plus ou moins grand développement des granula-
tions du troisième cordon. Nous pouvons également signaler
chez certains individus la disparition presque complète du
pli columellaire considéré comme un des caractères de
l'espèce et du sous-genre.
PoTAMIDES (TYMPANOTOMUS) BICIRCUMDATUS NOV. Sp.
(PI. VHL, fig. »3)
Testa élongato-turrila, apice acuminala : anfractibus nume-
rosis, lente crescentibus, lransversim cingulis duobus, æqua-
libus, granulosis-ornalis ; ullimo anfractu cingulis duobus
minoribus obsolete granulosis circumdato ; basi plana : aper-
lura…
Coquille allongée, turriculée, pointue au sommet ; tours
nombreux croissant lentement, ornés transversalement de
deux cordons égaux, granuleux ; dernier tour limité antérieu-
rement par deux cordons plus petits, garnis de granulations
obsolètes ; base plane : ouverture.
Loc. : La Saubotte près Noaillan : La Brède.
Par ses deux cordons granuleux, cette espèce nous semble
bien distincte de toutes les autres. Nous n’en connaissons que
l'échantillon type qui provient de La Saubotte, et une variété
de La Brède, à forme plus cylindrique et à granulations moins
arrondies et plus rapprochées.
= Lies
POTAMIDES (TYMPANOTOMUS) SONENSIS NOV. sp.
(PL. VII, fig. 24)
1874. Cerithium conjunctum Deshayes, Benoisr, Cat. foss. de La Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord.
vol. XXIX, p. 334.
Testa elongalo-turrila, acuminata, anfractibus numerosis,
Juniculis tribus granosis inæqualibus ornatis ; quorum media-
nus minor, terlius major, præsertim in ultimis anfractibus ;
ultimo anfractu sulcis duobus plus minusve granulosis cir-
cumdalo ; basi plana, 3-4 sulcis oblusis ornata ; apertura
ovala ; labro paulo expanso : columella non plicata.
Coquille allongée, turriculée, pointue au sommet ; tours
nombreux, ornés de trois cordons granuleux inégaux, celui
du milieu plus petit, le troisième plus développé, surtout
sur les derniers tours: dernier tour circonscrit par deux
cordons plus ou moins granuleux ; base plane, ornée de 3 ou
4 cordons obsolètes ; ouverture ovale; labre peu développé :
columelle non plissée.
Loc. : Larriey, moulin de l'Église, route de Son, à Sau-
cas.
Cette coquille se rapproche par ses variétés, d’une part du
C. conjunctum Deshayes et d’autre part du C. margarilaceum
Brocchi. Benoist la réunit au C. conjunctum Deshayes. Il est
vrai que certains échantillons dont le cordon du milieu est
réduit à un simple filet, et dont les granulations sont moins
arrondies que dans le type, ont à peu près l'aspect de l'espèce
de Deshayes, mais, bien qu’il y ait parfois un petit renflement
à la columelle, le pli columellaire manque et Deshayes à pro-
pos du C. conjunclum dit que ce pli dans cette espèce est
plus gros que celui du C. trochleare et qu'il se montre dans
tous les individus. De plus, les stries longitudinales, qui
dans le C. conjunctum réunissent les granulations, font à peu
près défaut dans l'espèce du Bordelais.
ro
Si certains individus se rapprochent du C. conjunclum
Desh,, il en est d’autres, qui par leurs trois cordons granu-
leux égaux, viennent presque se confondre avec la variété
simplicior du P. margaritaceus Brocchi:; cependant, cette
variété nous semble pouvoir encore être séparée de l'espèce
de Brocchi, par l'absence de pli columellaire ainsi que par le
peu d'épaisseur et le peu de développement de son labre:
extérieur.
POTAMIDES (TYMPANOTOMUS) MARGARITAGEUS Brocchi
. Murex margaritaceus
. Cerithium
. Potamides
Broccur, Conch. fossile subappen., vol. IX,
p. 447, pl. IX, fig. 24.
Brocchi, Basreror, Descrip. géol. bassin du
Sud-Ouest de la France, p. 54.
GraTELOUP, Tab. coq. foss. env. Dax, in
Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 279:
GrarErour, Atlas Conch. Adour (1840),
pl. -XVIL, Go: 2, 4:
TourvouEr, Note sur les faluns du dép.
de la Gironde, in Bull. Soc. Géol. France,
20SÉr., 1 XIXS MD. 1030 1010/1000:
Lixper, Depôts lacustres de Saucats, in
Act. Soc. Linn. Bord., p. 454, 455, 457,
458, 4Go, 477, 479.
Benoist, Cat. Foss. de La Brède et de
Saucats, tin MAC S0c linn MBOrde
vol. XXIX, p. 334.
DEGRANGE-TouziN, in CroIZIER, Fossiles
du ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XL, p. LxxxII, LXXXIII.
DeGrawce-Touzix, Note Géolog. sur le
Bazadais, in Act, Soc. Linn. Bord., vol.
XTIL, p:'1V; V, /xIY.
FazLor, Aquitanien dans la vallée du Gua-
Mort, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLIII,
DRM ITS VITT LE XEXS
Farror, Esquisse Géol. du dép. de la
Gironde, in Feuille des jeun. Natur.,.
1888-89, p. 104, 105.
DEGRANGE-Touzix, Complément sur les
observations de M. Fallot, in Act. Soc.
Linn. Bord., vol. XLIII, p. Lxx1nr.
bo
1893. Polanides margarilaceus Brocc., DEGRAxGE-Touzin, Comple-rendu
d'excursion, in Act. Soc. Linn, Bord.
NON EMI prrr:
1809. — — — Farrcor, Carte géol. env. Bordeaux,
D 2/27, 20.
Testa conica, lurrila, cingulis conferlis moniliformibus.
primo el quarlo sublilioribus, quinto reliquis duobus crassiore.
labro alalo plicalo, columella retroflexa, oblusa, carinala
(Brocchi). :
Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, route de Son, à Sau-
cats ; La Salle, ruisseau de Moras, à La Brède ; Courrens.
Chiret, à Saint-Morillon ; propriété Labat, Pouquet, à Caba-
nac ; château du Thil à Léognan ; ferme-école à Pessac :
Mérignac; La Saubotte près Noaïllan : Saint-Côme, Cazats
près Bazas : Raton-Durand près Saint-Selve.
Le type de cette espèce décrit par Brocchi a les Lours ornés
de cinq cordons ; cette forme est excessivement rare dans le
département de la Gironde. En général, le quatrième cordon
fait défaut, el souvent même le premier longeant la suture
antérieure est caché par l’enroulement des tours qui le
suivent.
Les localités que nous indiquons se rapportent aussi bien
au type de l'espèce qu'à ses variétés, ces dernières n'ayant
généralement pas été séparées par les auteurs.
Var. simplieior nov. var.
(PI. VIII, fic. 25)
Anfraclibus cingulis granulosis tribus solum ornalis.
Tours ornés seulement de trois cordons granuleux.
C'est la forme la plus répandue dans le département de la
Gironde ; aux environs de Bazas, sa taille se rapproche beau-
coup de celle du type figuré par Brocchi, mais à St-Morillon
elle devient beaucoup plus grande et nous possédons de cette.
A
= LOU
dernière localité des échantillons qui ont plus de six centimè-
tres de longueur,
Var. granulifera Graleloup
(PI. VIIT, fig. 26)
1845. Cerithium margaritaceum Brocchi var. granulifera GrareLour,
Atlas Conch. Adour, pl. XVIL fie. 4.
Var, B granulifera : columella uniplicala : granis minoribus
(Grateloup).
Dans celte variété, les granulations sont plus petites, plus
serrées et moins arrondies. Nous avons trouvé à St-Morillon
un bel exemplaire de cette forme.
Var. marginata M de Serres
(PI. VIII, fig. »7)
e
iS20. GCerithium marginatum M°' DE Serres, Géognosie des terr. tertiaires,
De0100 DL Ste n0"
RAT. — _ de Serres, Gnrareroupr, Atl. Conch. Adour
1 G8ho), pl. LVIIT; fig. 5.
Cette variété se distingue par son troisième cordon dont les
granulations sont beaucoup plus fortes que celles des deux
premièrs. Elle est assez abondante à St-Morillon el à
Cabanac.
\ar. ealearata Graleloup
(PI. VIT, fig. 28)
1S4z. Cerithium margaritaceum Brong. var. GC calearala GrarTecour, Atlas
Conch, Adour, pl. XVII, fig. sr.
1895. Tympanotomus calearatus Grat., Sacco, Foss, Piémont et Ligurie,
Part: "XVIT op 47.
Les granulations du troisième cordon sont remplacées, dans
celle variété, par de gros tubercules, qui donnent à la coquille
un aspect tout particulier ; aussi, malgré les nombreux pas-
sages qui relient cette forme au type, nous comprenons très:
dm ho —
/
bien que certains auteurs l'aient séparée comme espèce dis-
lincte, mais, dans ce cas, le nom aurait dû être changé : car,
avant le C. calcaralum de Grateloup, Brongniart, en 18925,
avait déjà donné ce même nom à une coquille différente.
Var. typieocalearata nov, var.
(PL. VILE, fig. 9)
Tesla PV. margaritaceo fypico simili, sed cingulo quinto
crassiore, luberculato.
Coquille semblable au P. margarilaceum lypique, mais
ayant le cinquième cordon plus gros et tuberculeux.
Loc, : La Saubotte près Noaillan.
Nous ne connaissons de cette variété, dans le département
de la Gironde, qu'un seul exemplaire recueilli à La Saubotte.
Poramines (TymPANOTOMUS) LiGNITARUM Eichwald
1850, Cerithium lignilarum Ercawazp, Nalur. Skizz. von Lithauen,
p. 224.
1831. — plicatum Bruguière, Dugors pe MoxrperEux, Foss. du
plateau Wolhyni-Podolien, p. 54, pl. I,
fig. 16 (non 12, 13).
1893. — lignitarum Eicawazp, Lethæœa Rossica, p. 146,
pl. VII, fig. 20 a-b.
1872. — — Eichw., Lixper, Dépôts lacustres de Saucats,
in Act. Soc. Linn, Bord., p. 454, 458,
h61, 468.
1874. — — — BExoisr, Catal, Foss. La Brède et Saucals,
in Act. Soc. -Linn. Bord, vol. XXIX,
p. 133.
1878. — — — BExorsr, Étage tortonien dans la Gironde,
Det
1885. Polamides — — BEexoisr, Compte-rendu d'excursion, in
AC 206. 01inn. (bord. vol: X XXI
PArxxx ET
18386, Cerithiun — — DEGRANGE-Touzix, in CrorziEr, Foss, du
ruisseau de Moras, in Act, Soc. Linn.
Bord, vol, XL, p. LxxxIIT, LXXXV,
— 179
i1SS9. Polamides lignitaærum Eichw., DeGRANGE-Touzix, Complément aux
obsery. de M. Fallot, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XLITT, p. Lxxur.
1899. Cerilhium — — DecGraxce-Touzix, Note sur un gisement
découvert par M. Brochon, in Act. Soc.
Linn. Bord., p. LxIv.
1909. Tympanolomus — — Dorrrus et DauTzexBerG, Coq. Foss. de
Touraine, in Journ. de Conchyl.. vol.
NEMIL p.201. 0pl IX; fie. 2-1
Tesla magna, lurrila, incrassala ; anfractibus 11-12 sub-
planis 4 vel 5 series luberculorum lransversas exhibentibus,
tuberculis in serie arcuata longitudinali passim lumida dispo-
silis : aperlura exigua (Eichwald).
Loc, : Largileyre à Salles : Larriey, moulin de Bernachon,
Pont-Pourquey, à Saucats ; ruisseau de Moras à la Brède ;
St-Morillon ; Cabanac ; château du Thil à Léognan ; ferme-
école à Pessac ; carrière de Meynieu près Vertheuil ; St-Estè-
phe ; Raton-Durand près St-Selve : Bazas.
Poramipes (PIRENELLA) PLIGATUS Bruguière
(PI. IX, fig. 3o : typique; fig. 31: var. major)
1502. Cerithium plicatum Brucuière, Encyclop. Méth., p. 488.
1800, — — Brug., Basreror, Descrip. géol. du Sud-Ouest
de la France, p. 52.
1820. — — — Mancez pe SERRES, Géognosie des terr.
tert. du Midi de la France, p. 109.
18/47. — — — GnrareLzour, Atl. Conch. Adour (140),
Di EXT as ror
1868. — — — JLanper, Excurs. à Cazeneurve, in Act. Soc.
Linn. Bord., p. 5,8, 11.
1872. — — — Lixper, Dépôt lacustre de Saucats, in
Act. Soc. Linn. Bord., p. 454, 455,
h57, 458, 459, A6o, Ar, 457, 479, or,
h92.
187h. — — — BExoisr, Cat. Foss. de La Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XNTIN MP p 9330;
1885. Potamides — _= Bexorsr, Compte-rendu d'excurs., in
Act. Soc: Linn. Bord.. vol. XXXIX,
Dex
ER
— Ni
1886, Cerithium plicatum Brug.eDEGrANGE-Touzix, in Crorzier, Foss. du
ruisseau de Moras, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XL, p. LXXXIT, LXXXHII, LXXXV.
1888, — — — DEGraxGr-Touzix, Note Géolog. sur le
Bazadais, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
NH MD TV, ENT US, EXT AVS RE VEII
XXVIT.
1889. Polamides — — DeGraxGr-Touzx, Complément aux Ob-
serv. de M, Fallot, in Act. Soc. Linn.
Bord.; vol. XLIII, p. rxxur.
1889. Cerithium ——- — Farror, Aquitanien dans la vallée du
Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord.,
vol. XLIIT, p. LXVI, LXVIIT, LxIX.
1889. — — — Farror, Géol. du départ, de la Gironde,
in Feuille jeun. Natur., 1888-89, p. 9,
Ül, 101, 102, 103, 104, 107.
1805. == — — DEGRANGE-TouziN, Compte-rendu d'excur-
sion, Zn Act. Soc. Linn. Bord., vol.
NTMIp A rxr
1794. Cerithium — — Farror, Étage torlonien dans le départ.
de la Gironde, p. 3, 2r, a! 29.
1049. — — — FazLor, Carte” Géolos,. des Env. de
Bordeaux, PART EL 0 2 00 020,127,
28, 32.
Cerilhium, tesla subcylindrica, lurrila, anfractibus longitu-
dinaliter plicatis, lranversim trisulcatis, labro crenulato (Bru-
1
guiere).
Loc. : Carrière Giraudeau, Gieux, Larriey, Le Peloua, mou-
lin Bernachon, moulin de l’Église, moulin de Lagus, Pont-
Pourquey, route de Son, à Saucats ; La Salle, ruisseau de
Moras, tranchée du chemin de fer, à La Brède; Chiret,
Courrens, Darriet, à St-Morillon ; Pouquet à Cabanac; Breyra,
château du Thil, moulin Daney, moulin du Sable, à Léognan ;
ferme-école à Pessac; La Saubotte près Noaïllan ; Uzeste ;
Balizac; Cazats : La Flotte, St-Côme, St-Vivien, Sendets, à
Bazas.
La forme typique de cette espèce est très commune dans
la Gironde, où elle dépasse souvent de beaucoup les dimen-
lions indiquées par Bruguière (9 mm.). Nous en possédons,
qui ont plus de 41 mm. de longueur: le spécimen figuré de
celte variété major (fig. 31), a été recueilli de Courrens à
St-Morillon.
En dehors du type, les variélés sont aussi très nombreuses :
tantôt, les tubercules disparaissent sur les premiers cordons
el parfois même l’un de ces derniers se trouve réduit à un
simple filet : il y a alors passage avec le P. inconstans Baste-
rot; tantôt, la coquille diminue considérablement de longueur,
et les tubercules des troisième et quatrième cordons pren-
nent un grand développement, nous nous rapprochons alors
du P. piclus Basterot, Mais malgré l'enchevêtrement de toutes
ces formes nous croyons devoir maintenir ces deux dernières
espèces, qui dans certaines localités, prennent un aspecl bien
spécial et parfaitement défini.
L2
; Var. pieta nov. var.
Tesla forma lypicæ simili, sed anfractibus flammulis
Juscis longiludinaliler ornalis.
Forme semblable à celle du type, mais à lours ornés de
flammules brunes longiludinales.
Cette variété que nous avons trouvée à la Saubotte, est inté-
ressante, car tout en conservant la forme et les ornementa-
lions du Lype, elle possède la coloration caractéristique du
P. piclus de Basterot.
POTAMIDES (PIRENELLA) LÆvissimus Schlotheim
(PI. IX, fig. 32, gross. 2 fois et lig. 33 [ouverture] gross. 4 fois)
1863. Cerithium lævissimum Schlotheim, SANDBERGER, Die Conch. des
Mainzer Tertiärbeckens, p. 100, pl. IX,
fie. 8 a-b.
Tesla conico vel subovalo-lurrila, gracilis. apice acula, basi
paulo conveæa. Anfractus 12, fere planis suluris linealibus dis-
junclis, ullimus maximus, cireiler quarlam partem altitudinis
omnis lestæ æquans. Anfractus sublæves, striis transversa-
hbus densis obliquis perpaulo armalis, subobsolelis nec non
striüs longiludinalibus 4-5, distinctis, illis decussalis eodem
modo obsolelis el in basi lantum prominulis subornata. Aper-
lura oblique ovalis canali basali brevissimo, modice lato,
unferne oblique truncalo, margine dextra peristomalis oblusan-
gularis superne recto deinde obliquo. acuto (Sandberger).
Loc. 5 La Brède,
L'espèce décrite par Sandberger est-elle la même que celle
de Schlotheim ! nous en doutons. Mais la petite coquille que
nous trouvons à La Brède peut, nous semble-t il, être rapportée
au €. lævissimum Schlotheim in Sandberger, cité des environs
d'Étampes par Mayer (1864, Journ. de Conchyl., vol. XII,
p. 172) et de Pierrefitte par MM. Cossmann et Lambert
(1884, Oligocène d'Étampes, p. 145, pl. IV, fig. 17, a, b.)
notre coquille ayant comme celle des environs de Paris, des
rangées de granulations internes. Cependant, la forme des
échantillons de La Brède est plus cylindrique que celle indi-
quée sur les figures publiées par Sandberger el par
MM. Cossmann et Lambert.
POTAMIDES (PIRENELLA) INCONSTrANS Basterot
(PI. IX,olis, 34, gross. 1 fois 1/2)
1823, Cerilhium inconstans Basreror, Descrip. Géol. Sud-Ouest de
de la France, p. 55, pl. II, fig. 19.
1992. — _ Bast., GRATELOUr, Tab. coq. foss. env. de
Das emneAcASoc A Dinnt1BoOrde Envol
p2727
18/47. — — — GRATELOUP, Atl. Conch. Adour, pl.
XLVIII (Suppl.), fig. 14 (non pl. XVI,
lig. 19).
1890, — -- — Rauux, Distrib., géolog, des animaux de
l’Aquitaine, p 95068.
1862, — plicalum Brug. var. inconslans Bast., Tourvouer, Note
sur les faluns du dép. de la Gironde, in
Bull,- Soc. Géol, «France, 2° série,
OANINE
CRÉES
40
Cingulis ? seu > luberculosis : 1 seu ? lævibus ; strüs elevalis
inter singulos, stris aliis parvis decussalis (Basterot).
Loc. : Cestas; Larriey, Le Peloua, route de Son, à Saucats ;
Léognan; propriété Bahour à Mérignac: La Saubotte près
Noaillan ; Uzeste.
La figure 14 donnée par Grateloup, à la pl. XLVIIT (suppl.)
de son Atlas, bien que mauvaise, peut cependant ètre rapportée
à celte espèce, mais il n’en est pas de même pour la fig. 14 de
la pl. XVII qui, pour nous, représente le P. plicatus Bru-
guière.
En général, le P. inconslans Basterot a été confondu avec le
P, plicalus Bruguere, ou considéré simplement comme une
variété de cette dernière espèce ; nous croyons cependant,
qu'il est possible de les séparer. Le type figuré par Basterot
représente une coquille longue de 30 mm. à lours ornés de
trois cordons : l’antérieur lisse, les deux autres grossièrement
sranuleux. Nous voyons donc, au premier abord, que l'espèce
de Basterot se distingue de celle de Bruguière par le nombre
de ses cordons : il yen a trois dans la première espèce et
quatre dans la seconde. À ce caractère nous en ajouterons un
autre, c'est que les granulalions internes caractéristiques du
P, plicalus font défaut dansle P. inconstans.
\ar deminuta NOV. Var.
(PI. IX, fig. 35, gross. r fois 1/2)
Tesla breviore. minus cylindracea.
Coquille plus courte de forme moins cylindrique.
Dans celle variété, la coquille en diminuant de longueur
devient de plus en plus conique, se rapprochant beaucoup
dans cet état du P. disjunctus Sowerby ; et certains échantil-
lons dont le cordon antérieur disparaît presque complètement
prennent alors un aspect bien particulier.
La variété deminuta possède deux systèmes de coloration ;
19 flammulata, à Aammules longitudinales, semblables à
celles du P. pictus Basterot ;
2° zonala, dont les intervalles des cordons sont ornés de
zones brunes, rappelant celles qui se trouvent sur les cordons
eux-mêmes dans le P. disjunctus Sowerby. |
PorTauiDEs (PIRENELLA) picrus Defrance
(PI. IX, fic, 36, gross. 2 fois
» LA
1829, Cerithium pictum Defrance, Basreror, Tertiaire du Sud-Ouest de la
France, p. 47.
1832. — — Basterot, Grarerour, Tabl. coq. foss. env. Dax,
in Act. Soc. Linn. Bordeaux, vol. V,
p-27h4:
1540. Grarerour, Atla: Conch. Adour, pl.
KV fes,
END — Defrance, Ravrax, Distrib, géolog, des animaux
de l’Aquitaine, p. 368.
1362 — — Basterot, Tourvougs, Note sur les faluns du dé-
part. de la Gironde, in Bull. Soc. Géol.
France, 2° série, L. NIX.
1S72. Lixper, Dépôt lacustre de Saucats,
AchMSoc Mn mBord 0 p-0457, 0107,
168, hr, 482.
187/. — — — Benorsr, Catal. Foss. de La Brède et de
in Saucats, Act. Soc. Linn. Bord., vol.
NXINO ED 2535
[REITE — —— — Farror, Esquisse géol. du départ. de la
Gironde, in Feuille des jeun. Natural.
1888-89, p. 118.
1502. — — — Fazror, Carte géolog. env. de Bordeaux.
Po
Cingulis duobus granosis : inferiori luberculalo : S seu 9
Jasciis longitudinalibus rultilis (Basterot).
Loc. : Cestas, carrière Giraudeau, Gieux, Larriey, Maiteréc
de Cazenave, Pont-Pourquey, à Saucats ; Léognan ; Mérignac.
Basterot indique lui-même que le nom de C. pielum à été
pris dans la collection de Defrance : c’est donc à ce dernier
que cette espèce doit être attribuée et non à Basterot, comme
le font presque tous les auteurs,
PoraMipes (TEREBRALIA) BiDENTATUS Defrance
1825, Cerithium ampullosum Brongniart, Basreror, Descrip. géolog. Sud-
Ouest de la France, p. 59 (non Bron-
seniart).
1992. — bidentatum Defrance, Gnarerour, Tabl. des coq. foss.
env. Dax,luin Act. Soc. “Einn-_Bord.,
Mol VE D 277.
1947. — — — GRATELOUP, Atlas Conch. Adour, pl. XVI,
fig. 19.
1847. — — var. indentala GrarEeLotr, Atlas Conch.
\dour, pl. XVIII (Supp.), fig, r.
1800, — — — Rauzix, Distrib, géol, des animaux de
l’Aquitaine, p. 368.
1502. — — Grateloup, Tourvouer, Faluns du départ. de
la Gironde, in Bull. Soc. Géol. France,
2° série. t.-«NIX, p.1ofo, rosf
1564. _— — Defrance, TourvouEr, Sur le C, bidentatum,
in Journ. de Conch., vol. XXII, p. 120.
1882, — — » Bexoisr, Tableau comparat. des terrains
tertiaires.
1590. — — » Fazzor, Esquisse géol. du départ. de la
Gironde, in Feuille jeunes Nat., 1888-89»
p.90.
180g. = — Graleloup. DEGRANGE-TouziN, Nole sur le
Bazadais, in Act. Soc. Linn. Bord., vol,
XII, p.-1v.
1904. -- — — Fazror, Élage Tongrien dans le départ.
de la Gironde, p. 3. 4, 30.
189. — — — Farror, Carte géol. env. de Bordeaux,
p.27.
1899. Clava bidentata Defrance, Dorrrus et Daurzenserc, Coq. foss.
faluns de Touraine, in Journ. de Con-
chyl., vol. XLVII, p. 198 et suiv.
Tesla turrila, solida, anfractibus longitudinaliter ac oblique
plicalis, transversim quadrisulcatis, cingulis luberculosis :
labro expanso, incrassato exlus crenulalo, intus bidentalo :
columella uniplicala (Grateloup).
Loc. : Larriey, moulin de Bernachon, Pont-Pourquey, à
Saucats ; tranchée du chemin de fer, ruisseau de Moras, à La
Brède ; Cabanac ; château du Thil à Léognan :; Mérignac :
Blanquefort ; Caudéran ; Cestas; ferme école à Pessac; car-
rière de Meynien près Vertheuil, Saint-Germain-d’Esteuil,
Cissac, à Lesparre ; Sainte-Estèphe:; Sainte-Croix-du-Mont ;
La Saubotte près Noaillan ; Saint-Côme à Bazas.
Le Cerithium ampullosum Brongniart, eité par Basterot
comme se trouvant à Mérignac, n’est pas l'espèce décrite par
Brongniart, mais bien le C. bidentatum Defrance, comme
nous avons pu le constater par les échantillons que nous
avons trouvés nous-mêmes, dans la même localité,
POTAMIDES (TEREBRALIA) GIBBEROSUS Graleloup
1852. Cerithiun gibberosum Grirecour, Tab. coq. foss. env. Dax,
ACT AM SOC MINT BOT: VOL MENE
Pp: 272.
1807. — — GraTEeLour, Atlas Conch. Adour (1810),
pl. XVIII, fig. 3 et °6.
1804. — — Grat., Desmayes, Traité élément. de Conchyl.,
PIACIN ie ex 2
17h. = — — Benoist, Cat. Foss. de La Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XXIX, p.334:
Tesla lurrila, crassiuscula, gibberosa : anfractibus con-
vexis, lransversim multistrialis : coslis vel plicis verticalibus
conferlis, subarcualis : labro incrassalo. intus dentalo : colu-
mella uniplicata (Grateloup).
Loc. : Larriey.
Au sujet de la présence de cette espèce dans le département
de la Gironde, nous ne connaissons que la citation faite par
Benoist qui dit n'en avoir trouvé qu'un seul exemplaire à
Larriey. Deshayes, dans sou Trailé élémentaire de Conchylio-
logie, en donne une figure avec l'ouverture complète, Quand
la coquille n’a que quelques tours, il est bien difficile de la
distinguer du P. bidentatus, les cordons lransverses supplé-
mentaires qui la différencient de cette dernière espèce ne se
montrant que sur les derniers tours,
— 180 —
Porauipes (TEREBRALIA) SUBGORRUGATUS d'Orbigny
(PI IX, fig. 37: Lypique; fig. 38: var. major; fig. 30 : Var. minima).
18290, Cerithium corrugalum Brongniart, Basreror, Tert, du Sud-Ouest
de la France, p. 54 (non Bronguiart).
1N3». — — — GnarELouP, ‘Tab. coq. foss, des env.
Dax, in Act. Soc. Linn. Bord.,, vol, V,
p. 272 (non Brongn.).
18/7. — — — GrarELoup, At, Conch. Adour, pl. XVII,
lie, 20.
1847. — — — var. burdigalina Grarezour, Ati, Conch,
Adour, pl. XLVIII, fig. ».
1N92. _ subcorrugatum D'OrBiG\x, Prodrome de Paléont., vol. Hi,
p. So.
1N6, _ — — Raw, Distrib, géol, des anim, de
l'Aquitaine, p. 306$,
1902. -- corrugalum Brongniart, Fourxouer, Nole sur les faluns
du départ. de la Gironde, in Bull. Soc.
Géol. France, 2° série, &. NIK, p. rofo,
1004.
1872. A ne — Lixper, Dépôls lacustres de Saucats, in
Act. Soc. Linn. Bord., p. 457; 477.
1074. — corrugatum Basterot, Bexoisr, Cat. Foss. La Brède el
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord.
YO EX AIN Sp. 331.
190, — = — DécraNGe-Touzix, in Croïizier, Foss, du
ruisseau de Moras, in Act. Soc, Linn.
Bord., vol. XL, p. zxxxx.
DOTE — _ — Faror, Esquisse ectol. du départ. de la
Gironde, in Feuille jeun. Nat. 1S88-$0,
D'ror.
1980. _— — — DEGrAxGe-Touzix, Compl. sur les obser-
vat. de M. Fallot, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. XLITIT, p. Lxxnr.
1599. — — — Farror, Aquitanien dans là vallée du
Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord.:
vol. XLTIIT, D. LEVI, AVAL TRE
1800. — — — DrGraxGe-Touzin, AMleurement de faluns
au ehàâteau du Thil, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol, XLVIT, p. LAVIN, LAXI.
1N0D. —— — —- l'azror, Carte géol., env. Bord., p. 20,
» à 9
219. 00.199:
Lineis elevalis, transversis 4 seu 5 : coslis longiludinalibus
cireiler 1? in singulo anfractu : columella ? plicala (Basterot).
y
— IÔI —
Loc. : Larriey, Le Peloua, Pont-Pourquey, route de Son, à
Saucats : ruisseau de Moras à La Brède ; Chiret, Courrens, à
St-Morillon ; Pouquet, propriété Labat, à Cabanac ; château
du Thil à Léognan ; ferme-école à Pessac : Mérignac ; La
Saubotte près Noaillan ; Balizac ; Uzeste ; Raton-Durand
près St-Selve.
La taille de cette espèce est des plus variables, Nous possé-
dons du Péloua à Saucats toute une série d'échantillons,
ayant le labre complètement formé, dont les plus pelits (var.
minima) n'ont que 19 mm. de longueur, tandis que les plus
grands (var. major) atteignent 6o mm. |
Grateloup dans son Atlas pl. XLVIT fig. », fait une variété
burdigalina pour les échantillons n'ayant qu'une seule varice
opposée à l'ouverture, mais tous les individus de cette espèce
qui nous sont connus présentent la même particularité ; de
temps à autre, on voit bien sur les tours, comme d'ailleurs
sur la figure représentée par Grateloup, des côtes longitudi-
nales plus larges que les autres, mais loujours c’est seule-
ment dans la partie opposée à l'ouverture, que se montre la
grosse varice. Il n’y a donc pas lieu de tenir compte de la
variété indiquée par Grateloup.
POTAMIDES (TEREBRALIA) SUBGLAVATULATUS d'Orbigny
(PI IX fie 10)
1S32, Cerithium clavatulalum Lamarck, GrarezLour, Tabl. coq. env. Dax,
IN ACL SOC MIN BOT NOT. AVe
p. 217 (non Lamarck).
1817. _— — — GnarezLoup, Atl. Conch. Adour (18/40),
pl XVIL’ fig. 17.
1852, — subelavalulatum v'OrmiGexx, Prodrome de Paléont., vol. HE,
P. 8r.
187/. — — d'Orb., Bexoisr, Cat. Koss. de La Brède el
de Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
XXIX, p. 334.
1886, Ep — — DEcranGEe-Touzix, in Crorizier, Foss, du
ruisseau de Moras, in Act, Soc. Linn,
Borde, vol XL, D. Lxxxut, LXXx VS
2 109 —
1SSO. Cerithium subelavatulatum d'Orb., DEGRANGE-Touzix, Complém. sur
les Observat, de M, Fallot, in Act, Soc.
Linn. Bord., vol. XLITI, p. Lxxur.
1880. — — — Faccor, Aquilanien dans la vallée du
Gua-Mort, in Act. Soc. Linn. Bord.,
vol. XLIIL, p. LxIx.
1809. _ _ — Farror, Carte géol. env. Bord., p. 23,
257 021
18099. Polamides _ — DEGrawGe-Touzix, AMleurement de faluns
au château du Thil, in Act. Soc. Linn.
Bord, vol:-NLVIL,p. 2x\r0 xx.
Anfraclibus asperalis : coslis lransversis carinato-tuber-
culosis : infimo anfraclu unicostalo (Grateloup, 1845).
Loc. : Larriey, Le Péloua, moulin de Bernachon, à Saucats ;
ruisseau de Moras à La Brède : Courrens à Saint-Morillon :
Cabanac : Château du Thil à Léognan.
S'il est facile de séparer les formes typiques des P. subcor-
rugalus el P. subclavalulatus, il n'est est pas de même de
certains échantillons dont les premiers tours correspondent
comme ornementation à la première espèce, mais dont le
troisième cordon, se développant de plus en plus, finit par
former sur les derniers tours un angle très aigu caractéris-
tique du P. subclavalulalus.
PoramibEs (TeLescopitu?) Caanpenriert Basterot
1825, Cerilhium Charpentieri Basreror, Geol. du Sud-Ouest de la
France, p. 36, pl. LI, fig. 3.
1832. — _ Bast., GraïeLour, Tab. coq. foss. Dax, in
Act. Soc. Linn. Bord., vol. V, p. 282.
1845. — — GRrATELOUP, Atlas Conch, Adour (1840),
DIV Ef5E
197/. = — Bexoisr, Coq. foss. de la Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol.
ANR in 87:
1894. — — Farror, Etage Tortonien dans la Gironde.
D 01-101. 020; 90:
Cingulis tuberculalis 4 : luberculis 27-32 singulo anfractu :
inferioribus eminentioribus (Basterot).
RCE
Loc. : Larriey à Saucats : Caudéran ; Terre-Nègre à Bor-
deaux, l
C'est avec quelque doute, que nous laissons cette espèce
dans le sous-genre Telescopium où M. Sacco l’a placée. Son
ornementalion et sa forme allongée semblent l’éloigner de ce
groupe, mais d'autre part elle s’en rapproche par sa colu-
melle biplissée et tordue, ainsi que par la base de son dernier
tour qui est peu convexe.
CERITIHIOPSIS ASTENSIS Cossmann
(PIS he [face], 2 [dos], gross. 12 fois)
1844. Cerithium pygmæum Parripri, Enumeratio Moll. Siciliæ, vol.
Il p.102, pl'XXV,-fig. 16" (non Buvi-
gnier) (?),
1896. — — Phil., Horrxes, Fossilen Mollusk. Wien,
p. 416, pl. XLII, fis. 26 a-b.
1R74. = _ Bexoisr, Cat. foss, La Brède el Saucats,
IN AGL-SoOC- M innMBord vol XXIXe
p330-
1899. Bittium — — DEGRANGE-Touzi\, AMleurement de faluns
au château du Thil, in Act. Soc. Linn,
Bord, vol:-XEVIE- p'LxxIv.
1907. Cerilhiopsis astensis Cossuanx, Essais de Paléoconch., vol. VII,
DATA 0
Testa minima, cylindraceo lurrila : anfractibus planius-
culis : seriebus granulorum moniliformibus tribus, in ultimo
quatuor : basi lævi : canali brevissimo, profunde exciso
(Hærnes),
Loc. : carrière Giraudeau à Saucats ; La Brède ; château du
Thil à Léognan ; Mérignac ; La Saubotte près Noaillan.
Le nom de Cerithium pygmæum ayant été employé par
Buvignier, avant Philippi, M. Cossmann, dans le volume VII
de ses « Essais », a changé ce nom en celui de Cerithiopsis
aslensis. Ce changement nous paraît d'autant plus utile, que
nous croyons l'espèce fossile différente de celle de Philippi,
LE 15/ CS
qui est généralement considérée comme une simple variété
du C. lubercularis Montagu. Nous avons trouvé à La Sau-
botte, un échantillon ayant encore les premiers tours com-
plets, et dont l’apex styliforme diffère certainement de celui
du C. lubercularts.
Ceriraiopsis (Dizoxiopsis) BILINEATA Hoernes.
(PI. IX, fig. 43, gross. 7 fois)
1856. Cerithium bilineatum HoErxes, Fossilen Mollusken Wien,
D. 416, /Pl.XLII fe 22,10, 0.
1874. — — Hoernes, Bexoïsr, Cat. Foss. La Brède et Sau-
cats, in Act. Soc. Linn. Bord., vol. XXIX,
P:-2009:
180D. — — — DEcrAxGe-Touzix, Affleurement de faluns
au château du Thil, in Act. Soc. Linn.
Bord., vol. -XLVIT- p. 1xxr.
Testa minima, cylindracea, ventricoso-lurrila : anfractibus
planiusculis ; seriebus granulorum duobus, granis supernis
majoribus : basi lævi: canali brevissimo, profunde exciso
(Hoernes).
Loc. : Le Peloua à Saucats ; château du Thil à Léognan.
Cette espèce a servi de type à M. Sacco (1895, Moll. ter. del
Piemonte e della Liguria, Part. XVIT) pour son sous-genre
Dizoniopsis.
CERITHIOPSIS (SEILA) TRILINEATA Philippi.
(PI. IX, fig. 44, gross. 5 fois)
1856. Cerithium trilineatum Pmivrr, Enumerat. Moll. Siciliæ, vol. L,
p. 195, 196, pl. XI, fig. 13.
1856. — — Phil., Hogrxes, Fossilen Mollusken Wien,
vol. 1 p.113, pl. XIII, fo ro, 10-1b20c
1872. — — — Lixper, Dépôt lacustre de Saucats, in
Act. Soc. Linn. Bord., p. 475.
1854. — — — Bexoisr, Catal. foss. de la Brède et de
Saucats, in Act. Soc. Linn, Bord., vol,
XXTXS D 3930! É =
n: ASE
1889. Bitlium trilineatum Phil, Farror, Aquitanien dans la vallée du
Gua-Mort, in Act. Soc. Linn, Bord.,
NO EXPIIL p-urxx
1894. Newloniella — — DeGrancr-Touzix, Liste suppl. des foss.
de la Saubotte, in Act. Soc. Linn. Bord.,
VOLE EMI px.
1899. Cerilhium (Cinclella) — DEGRANGE-Touzix, Affleurement de faluns
au château du Thil, in Act. Soc. Linn.
Borde, “ol” XLMIL, p. rxxr.
Tesla minula, cylindraceo-subulata ; anfractibus planis,
cingulis tribus aculis, interslitis lineolis longitudinalibus
lenuissimis sculplis : canali brevissimo (Hoernes).
Loc. : Largileyre à Salles ; moulin de Bernachon à Saucats :
Pouquet à Cabanac; La Salle à La Brède; château du Thil à
Léognan ; La Saubotte près Noaillan.
Var. infrapereineta Sacco.
(PI. IX, fig. 45, gross. 5 fois)
1595. Cerithiella (Seila) trilineata Philippi var. infrapercincta Sacco, Moll.
dei terr. terz. del Piemonte e della Ligu-
ria; Part. XMIT, p.73, PI III, fig. 95.
Cingulum quarlum eliam in anfractibus mediüs plus
minusve CONSpicuum.
Loc. : tranchée du chemin de fer à La Brède: La Saubotte
près Noaillan,
Nous avons recueilli à La Saubotte la partie antérieure d’un
Cerithiopsis, qui par ses quatre cordons transverses se rap-
proche assez du Cerithium lurrellum Grateloup ; mais nous
possédons de La Brède deux échantillons du C. frilineata qui,
semblables au type dans les premiers tours, ont dans les
tours suivants un quatrième cordon. Sur l'un de ces échan-
tillons, le cordon supplémentaire ne commence à se montrer
qu'après une cassure de la coquille ; mais dans l’autre, on ne
distingue aucun accident de ce genre : ce cordon, qui est
d'abord d'une extrême finesse, se développe peu à peu et
[9]
BIBLIOGRAPHIE
Iconographie der Land-und Susswasser Mol-
lusken, mit vorzüglicher Berücksichtigung der Europäischen
noch nicht abgebildeten Arten, von E.-4. Rossmässler,
fortgesetzt von D' WW. Kobelt, — Nouvelle Suite. — Vol. XV,
LPS et LSlivraiIson (ll):
On trouve décrites et figurées dans ces quatre livraisons du
grand ouvrage de M. Kobelt : de nombreuses variétés de Vivi-
para contecta Millet, dont plusieurs nouvelles : Kormosi, croa-
tica, dalmatica, corcyrensis, turrita, fennica mn. varr. ; une
Hélice nouvelle de Cilicie : Helix (Helicogena) mississiensis
n. Sp. : une série de formes intermédiaires entre l'Helix Gual-
tieriana L. et l’H. alonensis Fér.; enfin un grand nombre de
formes intéressantes, dont voici la liste :
Helix Gualtieriana umbilicata Pallary mss.,
— alonensis pseudocampesina nm. var.
— campesina millarensis nm. var.,
Clausilia (Albinaria) Holtzi Stur.,
Vivipara mamillata janinensis Mouss.,
— anatolica nm. sp.,
— danubialis Penchinati Bgt.,
— — Aristidis Bgt.,
— — rumaenica nm. Var.,
— — Kormosiana mn. var.,
— mamillala carlovacensis n. var.,
— pyramidalis neptun Cless.,
Jelskia Jelskii (Crosse),
Valvata (Cincinna) erythropomatia Hauffen,
(1) Wiesbaden, 1909, chez C.-W. Kreidel, éditeur. Deux fascicules
petit in-/4°, chacun de 24 pages, avec ro planches coloriées,
— 190 —
Valvata (Cincinna) spelaea Hauff.,
— (Atropidina) umbilicata Fitz.
— (Cincinna) sorensis Dyb..
— — anltiqua Sow.,
—— alpestris Blauner,
— pulchella Stud., es
— piscinalis Müll.,
— (Cincinna) Geyeri Menz.,
— — Andreana Menz.,
= bathybia Dyb.,
_ —— lacustris Cless.,
— — profunda Cless.,
— _- fluviatilis Colb.,
— (Gyrorbis) cristata Müll., d
— (Atropidina) macrostoma Steenb..,
— — frigida West.,
— baikalensis Gerst.,
— ((Gyrorbis) Gruber B. Dyb.,
— sibirica Midd.,
— (Cincinna)naticina Mke.,
- — aliena West.,
— — obtusa Stud.,
— contorta Mke.,
— (Atropidina) Imhofi Cless.,
— (Cincinna) Coronadoi Bgt.,
— milotica Jick.,
— (Atropidina) lauta (Milach. mss.) Lindh.,
— (Cincinna) ssorensis var. abbreviata Lindh.
— — Korotnevi Lindh.,
Leonia Jolyi Pallary,
Melanopsis magnifica Bgt.,
— Penchinali Bgt.,
— pseudoferussaci Pallary,
— mourebeyensis Pallary,
— Doriæ Issel,
== Charpentieri (Parr.) Brot,
_ Kotschyi (v. d. Busch) Phil.,
— buccinoidea var. variabilis (v. d. Busch) Phil., |
Le regie
Melanopsis Guiraoi Bgt.,
— hammanensis Gass.,
_ D var. Mohammedi Bgt..
— Maresi Bgt.,
— tingitana Mor.,
Liobaikalia Stiedæ Dypb.,
Benedictia fragilis Dyb.,
— limnæoides (Schrenck),
— baikalensis (Gerst.),
Kobeltocôchlea maxima (Dyb.),
= Martensiana (Dyb.),
Baikalia (Teratobaikalia) macrostoma Lindh
_ (Baikaliella) nana (Milach.) Lindb.,
— (s. sir.) angarensis (Gerst.),
— — Herderiana Lindh.,
— — bythiniopsis Lindh.
Ed."E;
Neue Nenia ; Bestimmungsschlussel und Lite-
raturnachwweise für die bis jetzt bekannten Ne-
nia Arten (Clausiliidæ), von Prof. D' @. Boettger (1).
Ce travail renferme, outre la description d’une forme nou-
velle du Haut-Pérou, Nenia sublutea m. sp., des tableaux dicho-
tomiques pour la détermination des 49 espèces connues de ce
genre.
Ed. L.
Zux:: Naturgeschichie der Landschnecken-Fami-
lie Acmidie, von Paul Ehrmann (2).
L'auteur expose l'état actuel de nos connaissances sur les
espèces du genre Acme et démontre qu'elles doivent constituer
une famille spéciale, celle des Acmidæ Kob. (— Aciculidæ Gray),
(1) Extrait de Nachrichts-Blatt der deutschen Malakozoologischen Gesells-
chaft, 1909, pp. 162-183.
(2) Extrait de Sitzungsbericht der Naturforschenden Gesellschaft zu Leipzig,
35-Jahrg,, 24 pages, 1908.
— 190 ——
comprenant: 1° le genre Acme Hartm., divisé en sous-genre
Platyla Moq.-Tand., et sous-genre Pupula (Agass.) Charp.;
2° le genre Pleuracme Kob. (— Megalacme Kob. et MülL.), avec
sous-genre Pleuracme s. str. et sous-genre lRenea G. Nev. ; 3° le
genre Caziotia Poll. Ce groupe renferme en tout #1 espèces,
29 vivantes et 12 fossiles ou subfossiles.
M. Ehrmann étudie ensuite la distribution géographique
des espèces du genre Pleuracme et surtout d’une façon détaillée
celle des P. spectabilis Rossm. et veneta Pirona.
Il termine en donnant la description d'une espèce nouvelle :
Pleuracme gracillima nm. sp., du Wurtemberg.
Ed. L.
The marine fauna of Queensland, by Ch. Hed-
ley (1).
Les côtes du Queensland constituent, dans la vaste Province
Indo Pacifique, une région marine bien distincte, pour laquelle
M. Hedley a proposé le nom de Solanderian et qui est limitée
au sud par les eaux plus froides de la Nouvelle Galles du Sud
etau nord par l’aMflux des eaux douces du Fly et des rivières
voisins: sa faune offre des caractères spéciaux, comme par
exemple l'absence de plusieurs genres, tels que les Harpa, et
la rareté du Cypræa mauriliana ; ces particularités peuvent
s'expliquer d'ailleurs par l'histoire géologique de la mer du
Corail et de ses rivages.
Cette région est riche en produits de la mer : malheureusement
leur exploitation est faite sans données scientifiques et notam-
ment la pêche des coquilles perlières a été depuis dix ans
constamment en décroissant. M. Hedley montre combien il
serait nécessaire de faire l'étude systématique de cette faune,
et, après avoir exposé un résumé historique des diverses expédi-
tions scientifiques qui ont fait connaitre l'histoire naturelle
de cette partie de l'Australie, il insiste sur l'utilité qu'il y
aurait à établir une station de biologie marine dans le détroit
de Torrès.
(1) Australasian Associalion for the Advancement of Science, Section D,
Biology, Address by the President, pp. 329-372, Brisbane, 2909.
Eufin, comme appendice, il donne un catalogue des Mollus-
ques marins du Queensland : cette liste très complète sera
consultée avec intérêt par tous les conchyliologistes.
Ed. L.
Hnumeracion de los moluscos recosidos por
la Comision exploradora de Marruecos, por 4. @on-
zalez Hidlago (1).
Cette liste de Mollusques du Maroc contient 24 formes ter-
restres et 54 marines, recueillies pour la plupart à Melilla.
Ed;
Noticias sobre algunos moluscos de España, par
J. Gonzalez Hidalgo (2).
I. L'auteur précise la description donnée par Linné pour le
Purpura hæmastoma et convenant plus spécialement à une
forme qu'on doit regarder comme typique et qui est le P. Rudol-
phi Küster (non Lamarck); il énumère douze autres variétés
parmi lesquelles les suivantes ont été regardées comme des
espèces distinctes : P. consul auct., P. gigantea Reeve, P. uni-
fascialis auct., P. baseriaiis Reeve (non Blainville), P. gigantea
Küster (non Reeve).
Il. M. Hidalgo signale Santander, au nord de l'Espagne,
comme localité nouvelle pour le Lima excavata Fabricius qui,
indiqué d’abord comme vivant à une grande profondeur au nord
de l'Atlantique, dans le parage des iles Lofoten, Færoe, etc., a
été retrouvé dans les dragages du € Porcupine » au Portugal,
au nord du cap Saint-Vincent, puis par les expéditions du
« Travailleur » et du « Talisman » sur la côte occidentale
d'Afrique, à l'ouest du Soudan.
IT. Il indique les diverses localités espagnoles où a été
(1) Extrait du Bolctin de la Real Societad española de Historia Natural.
PP. 211-219, avril 1909.
(2) Extrait de la Revista de la Real Academia de Ciencias Eraclas, Fisicas
y Nalurales de Madrid, ro pages, février rgr0,
rencontré le Cypræa achatidea Gray, qui, signalé des iles du
Cap Vert et de plusieurs points de la Méditerranée, vit égale-
ment à Cadix et à Santander.
Ed:“L.
Moluscos de la Guinea espanola, por J. Gonzalez
Hidalgo (1).
Ce travail renferme une liste de 45 espèces recueillies dans
la Guinée espagnole, aux environs du cap San-Juan : il apporte
une nouvelle confirmation de ce fait que la faune malacologlque.
de la région occidentale africaine comprend des espèces propres,
d'autres de la faune marine Méditerranéenne qui descendent le
long de la côte d'Afrique, et enfin plusieurs habitant à la fois
cette mer Africaine et la côte Atlantique de l'Amérique méri-
dionale.
EAUE:
he Danish Expedition (0 Siam, 1899-1900. —
Marine Lamellibranchiata, by Herman Lynge (2).
Ce mémoire renferme la description des Lamellibranches pro-
venant des collections et des dragages faits par le D' Th. Mor-
tensen en 1899-1900 pendant l'Expédition Danoise dans les par-
ties septentrionales et orientales du Golfe de Siam. On y trouve
figurées de nombreuses formes nouvelles ou insuffisamment
connues :
Nuculana Belcheri Hinds, | A. (Barbalia) siamensis n. Sp.,
Anomia sol Rve., | A. (4car) tenella Rve.,
A4. amabaeus Gray,
| A4. (Anadara) Mortenseni mn.
Arca signata Dkr., Sp.,
A. (Barbatia) complanata | A. (Scapharca) dichotoma Desh.
Chemn., | var. graliosa mn. var. (3),
(1) Extrait des Memorias de la Real Socielad Española de Historia Natu-
ral, Tome 1, Memoria 29, pp. 907-524, Madrid, avril 1910.
(2) Extrait des Mémoires de l’Académie Royale des Sciences et des Lettres
de Danemark, 7° sér., t. V, n° 3, 203 pages, 5 planches et r carte,
Copenhague, 1909.
(3) L’Arca dichotoma Deshayes est un Barbalia où un Acar ; au con-
raire l'Arche du golfe de Siam, rattachée par M. Lynge à cette espèce
A, (Scapharca) indica Gmel(1), | Pteria (Electroma) zebra Rve.,
Modiola plumescens Dkr., Pinna sp. juv,,
Modiolaria nana Dkr., Pecten rugosus Sow. (2),
comme variété graliosa, appartient certainement à un autre sous-genre,
Seapharca ou Anadara ; elle me parait d’ailleurs identique à la forme de
Nouvelle-Calédonie décrite par moi sous le nom d’Arca Dautzenbergi
(Journ. de Conchyl., LV, 1907, p. 232, pl. HI, fig. 9-11) et signalée récem-
ment en Australie par M. Ch. Hedley (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales,
XXXIV, 1909, p. 422).
Ed. Lamy.
(1) Les excellentes figures données pour l’Arca indica Gmel. par
M. Lynge, qui a pu examiner les spécimens types dans la collection
Spengler, au Musée zoologique de l'Université de Copenhague, démon-
trent qu'il y a eu confusion de la part de Lamarck et de Reeve qui, sous
ce nom, ont décrit un Argina, probablement À. campechiensis Gm. D'autre
part, à mon avis, l’espèce qu'elles représentent est très probablement la
même que le Scapharca Deyrollei Jousseaume, qui déit tomber en syno-
nymie.
Ed."
(2) M. Lynge émet, au sujet des Pectinidæ qu'il cite quelques idées
nouvelles, dont les unes lui sont propres, d’autres empruntées à
M. E.-A. Smith, plusieurs sont des plus justes, mais quelques autres
discutables.
Nous ferons remarquer, par exemple, que Peclen rugosus Sowerby, que
M. Smith pense être une variété du senatorius, esb loujours un peu plus
régulièrement convexe qu’un P. senatorius Gm. de même taille, qu'il
ne devient jamais grand et que son ornementation costale bien spéciale
ne permet pas de le confondre avee un jeune P. senatorius.
Nous partageons entièrement l'avis de M. Lynge au sujet de la réu-
nion à faire : 1° des très nombreuses formes ou variétés du P,. senatorius
Gm ; 2° des deux espèces P. singaporinus Sow. et P. pica Reeve en une
seule, mais il faut y joindre P. Cumingii Reeve qui n’en est qu'une belle
variété.
Le P. awaiyensis Pilsbry (qui n’est que la variété ecostata Bavay du
P. Hirasei Bavay) se rattache bien à ce groupe du P. singaporinus, mais
l’espèce est absolument distincte.
Il est fort possible, très probable même, que P. fulvicostatus Ad. et
Reeve soit identique à P. Dringi Reeve et P, luculenta Recve, dont il
serait un jeune individu.
Sans aucun doute, la réunion de P, speclabilis Reeve au P. histrionieus
Gmelin est justifiée; on doit même y joindre P. parvus Sow. Mais
d’abord, il s’agit bien là de Pecten et non de Vola, comme le croit
M. Lynge: dans ce groupe la valve supérieure est parfois assez plate,
mais souvent elle est bombée, quoique sa convexité soil toujours
moindre que celle de la valve inférieure. En second lieu, ce que nous
ne saurions approuver c'est l'adoption pour cette espèce du nom de
P. sannionis Chemnitz : en effet cet auteur n’a pas encore adopté la nomen-
clature binominale dans le tome VII du Conchylien Cabinet qui cile cette
espèce (le nom générique Pecten lui-même n’est pas fermement établi,
ARS
Carditella pusilla m. sp.
C, pulchella m. sp.,
Lucina(Phacoides) Dallin.sp.,
L. (Phacoides) pulchella m. sp., |
Kellya lineata m. sp., |
K. rosea m. sp.,
K, vitrina m. Ssp.,
K. elongata m. sp.,
K. lilium nm. sp.,
Montacuta costata mm. sp.
M. venusta mm. smp., |
M. (Tellimya) variabilis nm. sp., |
M. (Tellimya) rudis nm. sp.,
Scintilla hydatina Desh.,
Tellina (Arcopagia ?) pudica
Hanl., |
T. (Arcopagia?) Smithi mn. sp.,
T. (Merisca) Martensi m. Ssp.,
T. (Moerella) semitorta Sow..
T. (Moerella) Berghi m.sp.,
T.(Macoma) papyracea Spengl.,
T. (Macoma) lilium Hanl.,
T. (Macoma) tenuisculpta m.
sp.,
Psammobia simplex Sow.,
Theora lata Hinds.,
Donax. (Serrula)
Chemn.,
Ervilia bisculpta Gld.,
Mactra (Trigonella) purpurea
Spengl.,
incarnalus
LNFre
| M. (Mactrinula) depressa
Spengl.,
Raëta pulchella Ad. et Rve.,
Cytherea (Caryatis) minuta
Koch.,
Circe lirata Romer.,
C. Melvilli m. Sp.
Chione (Omphaloclathrum) me-
PACA
C. (Omphaloclathrum) subno-
dulosa Hanl.,
C. (Timoclea)siamensis m.sp.,
C.(Timoclea) lionata E. Smith.,
Dosinia dilecta A. Ad.,
Cyclina elegans H. Ad.,
Cardium (Lævicardium) lobu-
latum Desh.,
Hemicardium
qum L. var.
(Fragum) fra-
carinata m.
var.,
(Fraqum)
Rve.,
Corbula lineata m. sp.,
C. arcæformis mn. Sp.,
C.monilis Hinds.,
. solidula Hinds.,
C. eburnea Hinds.,
7. (2) mirabilis mn. sp.,
quadrangularis m.
carditæforme
e
(
Sphenia
sp.,
! Neæra singaporensis Hinds.
Ed. L.
puisque l’auteur emploie indifféremment les mots Palliun et Pecten) :
c'est donc bien le nom de Peclen histrionieus Gmelin qui a la priorité
légitime.
Nous ferons enfin remarquer que s’il est incontestable que Amussium
Balloli est une mauvaise espèce, ce n'est pas à P. pleuronectes L.
qu'il
faut la réunir, mais bien à Amussium japonicum Gmelin.
A" PBATATS
— 199 —
IL Ruvvenzori Relazioni scientifiche, — MollIus-
chi SU lommatophora, par €. Pollonera (!l).
Ce mémoire renferme la description des Gastropodes Stylom-
matophores, recueillis pendant l'expédition du duc des Abruzzes
au Mont Ruwenzori. Voici la liste des formes nouvelles figurées
dans les planches de ce travail qui comprend une importante
partie anatomique consacrée principalement aux représentants
des Urocyclidæ et des Vaginulide :
Ennea Roccatii, Poll.,
— _ Sellæ Poll.,
— Camerani Poll.
— Aloysii Sabaudiæ Poll.,
Streplaxis Cavallii Poll.,
Urocyclus (Mesocyclus) zonatus Poll.,
— — tenuizsonalus Poll.,
— = subfascialus Poll.,
NN — raricunctatus Poll.,
Microcyclus modestus Poll.,
— incertus Poll.,
Atoxron ornatum Poll.,
— Cavallii Poll.,
Trichotoxon Roccatii Poll.,
Dendrolimax leprosus Poll.,
Helicarion Aloysii Sabaudir Poll.,
Vitrina Cagnii Poll.,
— _ ibandensis Poil.,
Martensia entebbana Poll.,
Fruticicola bujungolensis Poll.,
—- bihungæ Poll.,
Buliminus (Petræus) Aloysii Sabaudiæ Poll.,
Burtoa nilotica Pfr. var. minor nm. var.,
Limicolaria turriformis Mart. var. ugandensis nm var.
— — var. elongala nm. var.,
—— Roccatii Poll.,
(1) Extrait du volume 1 de l'ouvrage /l Ruwenzori Relalioni scientifiche,
29 pages, à planches, Milan, 1909.
rfi
Limicolaria Roccatii Poll. var. pallida Poll.,
= connectens v. Mart. var. elongata mn. var.,
_ rectistrigata Smith, var. simplicissima mn. var.,
== — var. simplex n. var.,
— pura Poll.
— — var. diluta m. var,
— Cavallii Poll.,
Glessula De-Albertisi Poll.,
— ferussacioides Poll.,
Homorus olivaceus Poll ,
Subulina octona Chemn. var. entebbana Poll.,
— Roccatii Poll.,
— ruwenzorensis Poll.,
— — var. elongata m. var.,
Vaginula Roccatii Poll.
M. Pollonera crée le genre Kirkia mov. gen. pour l'Uro-
cyclus flavescens en raison de la forme différente de la machoire
et de la radula. g
Ed. L.
Note malacologiche, par €. Pollonera (1).
IV. Sui Limacidi della Siria e della Palestina. — La liste des
Limacidæ de Syrie et de Palestine, dont il convient d'éliminer
le Limax tenellus Müll., cité par Tristam à la suite d’une erreur
de détermination, et le L. Ehrenbergi Bgt. synonyme de L. varie-
gatus Drap., comprend, d’après M. Pollonera, les 11 espèces
suivantes :
Limax flavus L. — L. variegatus Drap.
Malacolimarx Cecconii Simroth — L. Cecconii Simr. (part.)
— Feslæ m. sp. — L. Cecconii Simr. (part.)
= hierosolymitanus n. sp.
_ depictus m. sp. = L. eustrictus Bocttg. (non Bgt.)
Agriolimax phæniciacus Bgt.
— agrestis L.
(1) Extrait du Bollettino dei Musei di Zoologia ed Anatomia comparata
della R. Uniwersità di Torino, Vol. XXIV, n° 608, 20 pages, r planche, 1909.
Agriolhimax berylensis Bgt.
— libanoticus mn. sp.
Mesolimax ? eustrictus Bgt.
Amalia barypa Bgt.
V. Sul’ Agriolimax panormitanus. — M. Simroth (Vers.
Naturg. d. deut. Nacktschn., 1885) a fait de l’Agriolimax panor-
mitanus Poll. et Less. une simple variété de l'A. agrestis et a
figuré (1. c., pl. VIT, f. 15-16) comme appartenant à cette variété
deux formes de l'ile de Crête. S'il est possible que la 2° (fig. 16)
soit une variété de l'agrestis, M. Pollonera pense qu'il n’en est
certainement pas de même de la 1" (fig. 15): pour celle-ci, l'étude
seule des caractères anatomiques permettrait de savoir si c'est
une espèce entièrement distincte ou une variété de coloration du
panormitanus qui, en tout cas, se différencie parfaitement de
l’'agrestis.
VI. Sul genere Oopelta. — Le genre Oopelta Môrch (1867) ne
comptait jusqu'ici qu'une seule espèce, 0. nigropunctata Môrch,
de la Guinée et du Cap de Bonne Espérance: M. Pollonera fait
connaître deux formes nouvelles du Cap: 0 capensis m. sp. et
O0. minor nm. sp.
VII. Due forme misconosciute di Zonites 1taliani. — Aux Zonites
d'Italie actuellement connus : Z. algirus L., Z. verticillus Fér.’
Z. italicus Kob. (— compressus Paul.) et var. Paulucciæ, Z. gemo-
nensis Fér., il faut ajouter : Z. Spinellii m. sp. (— Helix gemo-
nensis Rossm., non Fér.), Recoaro, et Z. algirus var. gargonica
n. var., Monte Gargono.
VIII. Una nuova Tacheocampylæa dell Isola di Capraia. —
M. Pollonera, qui contrairement à MM. Kobelt et Hesse, regarde
les Tacheocampylæa comme devant continuer à former un sous-
genre des Campylæa, fait connaître un nouveau représentant
de ce groupe: Campylæa / Tacheocampylæa) tacheoides m. sp.
Ed. L.
4 Vhpgs
Descriptions of new Species of Land, Marine
and EKFreshwwater Shells
from the Andaman
Islands, by H. B. Preston (l).
Ce mémoire comprend la description de nombreuses formes
nouvelles des îles Andaman :
Sitala denselirata,
Tornatina conspicua,
ATYS contexa,
— neglecta,
— Pacei,
— vixumbilicala,
Haininea callosa,
Terebra carnicolor,
— rubrobrunnea,
— unicolor,
Conus Edwardi,
Pleurotoma rimata,
Drillia fraga,
— Sykesi,
Mangilia andamanensis,
_ exasperala,
— obtusa, nn. Spp..
Clathurella Malleti Récl. var
nivea nm var.
— Selli,
Mitra Emilie,
— Warnefordiana,
Nassa Gerstenbrandti,
— jucunda,
— trisiis,
Columbella suavis,
Gyrineum Wilmerianum, nn,
Sspp.,
Vertagus Kochi Phil. var polita
n. var.,
Melania charon,
— expatriala,
— * multistriala,
Risella balteata,
Alaba Warnefordiana,
Rissoina angusta,
— cylindrica,
— _ læla,
— pupiniformis,
— sculpturala,
— Warnefordiæ,
Narica depressa,
Eulima balteata,
Styloptygma andamanensis,
Menestho acuminata
Turbonilla foveolata,
Leptothyra solida,
Gibbula ahena,
— Coeni
Margarita Ponsonbyi,
Solariella dulcissima,
Stomatella crenulata,
Macroschisma elegans,
Lucapinella Gaylordæ,
Acmæa semicornea,
Chlamys andamanicus,
Modiola cymbula,
— zebra,
Barbatia cancellata, mm.
spp:.,
(1) Extrait des Records of the Indian Museum, Vol. Il, pp. 185-210;
pl. XIV-XVII, Juillet 1908.
Crassatella radiata Sow var. | Diplodonta insulsa,
obsoleta mn. var., Donax nuxfagus,
Kellia mirabilis, | — Tiesenhauseni,
Scintilla citrina. | — trigonalis,
— elongata, | Psammobia obtusa,
— perplexa, | Novaculina andamamensis,
= translucida, mm. | Tellina cancellata,
spP:, | — incisa,
Hemicardium hystrix Rve.var. | — Jousseaumei,
brevispinosa nm. var.. | — magnifica,
Tapes albomarginata, | Strigilla densestriata, mm.
Batissa capillata, | spp.
Ed. L.
Descriptions Of {wo new Shells from South
India, by H.B. Preston (1).
Cette note renferme la description, avec figures, de deux
coquilles Paludomus Annandalei m., Sp., Tenmalai, W. Ghats
Travancore, et Modiola cochinensis nm. sp., Cochin.
Ed. L.
Descriptions of four new Species of Land-Shells
from Natal and the Fransvaal, by H.B. Preston (2).
Quatre coquilles sont décrites et figurées dans cette note :
Helicarion subcornea m. sp., Natal; Zingis Rosenbergi m. sp.,
Transvaal ; Subulina pietersburgensis m. sp., Transvaal ; Subu-
lina eulimoides m. sp., Natal.
Ed. L.
Diagnoses of new Species of Marine and Fresh-
water Shells from the Falkland Islands including
(1) Extrait des Records of the Indian Museum, Vol. III, PE. IT, pp. 277-
278, Octobre 1909.
(2) Extrait des Annals and Magazine of Natural History, Sér. 8, Vol. IV,
pp. 498-199. Décembre 1909.
SN 1,0 0
Descriptions of two Gencera of Marine Pelecypoda.
by 3. E. Cooper and H. B. Preston (1).
Les auteurs font connaitre dans ce travail plusieurs formes
nouvelles de la faune, jusqu'ici assez peu connue, des iles
Falkland: Limnæa brunneoflavida m. sp., Chilina falklandica
nm. Sp., Photinula solidula m. sp., Ph. teniata Kg. var. nivea
mn. var., Modiolarca gemma m. sp.. M. picturala m. Ssp., Cya-
mium tridescens mn. «sp., Psephis faveolata m. sp., et enfin deux
Pélecypodes appartenant, en raison de leur charnière, à deux
genres nouveaux qui paraissent devoir se placer dans la famille
des Erycinidæ: Malvinasia (nm. gen.) Arthuri n. sp. et Davisia
(n. gen.) Cobbi n. sp.
Ed. L.
(1) Zbid., Vol. V, pp. 110-114, pl. IV, Janvier 1910.
C0) | —
REVUE
DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
he Journal of Conchology, Editor : J. R. Le B.
Tomlin.
Vol. XIIL,-n° 1, January 1910.
Contents : J. Wicziaus VauGHAN. Notes on the Land and
Freshwater Mollusca of South Wales. — J. E. Cooper. Note on
Decollated Shells. — J. E. Cooper. Pisidium supinum A. Schm.
in Bucks. — J. E. Cooper. Assiminia Grayana in East Suffolk.
— W. Gyncezc. Crepidula fornicata L. on the Lincolnshire
Coast. — W. GyYNGELL. Hygromya rufescens m. sinistrosum at
Peterborough. — M. Jane LonGsrarr. Non-Marine Mollusca
found in the Parish of Mortehoe, North Devon.
The Nautilus, a monthly devoted to the interests of Con-
chologists. Editors : H. A. Pilsbry and C. W. Johnson.
Vol. XXIIE, n° 8, January 1910.
Contents : H. A. Picspny. New Ammnicolidæ of the Panuco
River System, Mexico | Amnicola Crosseana, Somatogyrus mexi-
canus, Cochliopa compacta, C. picta mn. spp.] (PI. IX). —
FR. N. Barcu. Rectification of the Nomenclature of the Nudi-
branchiata in Lermond's « Shells of Maine ». — E. G. VANATTA.
Unionidæ from Southeastern Arkansas and N. E. Louisiana, —
Hanozp Hannigaz. Valvalidæ of the Western North America
|Valvata Calli, V. Whätei mm. spp., Quarternary, Oregon|. —
T. D. A. CocKERELL. An Apparentiy New Slug from the River
Nile | Veronicella nilotica nm. sp.|.
Vol. XXIIE, n° 9, February 1910.
Contents : Jas. IH. FErRriss. A Collecting Excursion North of
the Grand Canyon of the Colorado. — Fr. C. Baker. À New
in
cit ls
AO
Variety of Lymnæa stagnalis | Lillianæ mn. var., Wisconsin|. —
L. S. FRIERSON. Description of a New Species of Anodontæ
(4. dakota mn. Sp. [South Dakota] (PI. X). — A. E. ORTMANN.
A New System of the Unionidæ. — Notes and News: H. A. Prrs-
BRY, Lymnæa cubensis aspirans nm. subsp. [Barbadoes|.
Vol. XXIII, n° 10, March 1910.
Contents : T. H. Acprica. A New Fossil Mitra !M. (Chrysame)
iwallonensis nn. sp., Oligocene] from West Florida, and a
New Eocene Astarte |A. neiwtonensis m. sp., Miss.| PI. XI). —
H. A. Prcsery. Notes on the Classification of the Tornatellinidæ
[Elasmias m. gen., Lamellovum mn. seet., Lamellidea m. seet.,
Tornatellides mn. gen., Tornatellaria mn. sect]. — NY. HIRASE.
A Conchological Museum for Japan. — Fr. C. Baker. A New
Variety of Lymnæa slagnalis (Concluded). — H. A. PizsBry.
John Ford (Obituary). — S.S. Berry. Bibliography : Report
on a collection of shells from Peru, by Wm. H. Dall. — Notes :
H. A. PicsBry, Albino Olira angulata.
Vol. XXII, n° 11, april 1910.
Contents : Wm. H. Darr. New Species of West American
Shells |Olivella (anazora Duel. var. ?) Porteri, Pomaulax turba-
nicus, Pachypoma magdalenu, P. lithophorum, mn. spp., Lower
California]. — P. Barrscn. New Marine Shells from the Nor-
thwest Coast of America |[Leptogyra alaskana, Alvania Bakeri,
Onoba asser, Odostomia (Evalea) Cookeana, nn. spp., Alaska]
(PI XI). — A. E. ORrMaANx. The Systematic Position of the
Unionid-Genus Parreysia. — V. Srerki. New Species of Sphæ-
riidæ |Sphærium lineatum nm. sp., Indiana}. — Notes : J. HEN-
DERSON, Lymnæa bulimoides techella Hald. ; — Wm. H. Darr,
Note on the Summary of the Mollusca of the Peruvian Province.
Nachrichtsblatt der Deutschen Malakozoolo-
gischen Gesellschaft. Redigiert von D'° W. Kobelt.
42 ter Jahrgang, n° 1, Januar 1910.
A. VouLanp. Streifzüge im ôstlichen Erzgebirge : IE, Ein
Beitrag über Flussanspülungen. — D. GEyEr. Die deutschen
Pupilla-Arten. — C. H. Jooss. Binnenconchylien aus dem
00 ——
Obermiocän des Pfänders bei Bregenz am Bodensee | lriplychia
(Eutriptychia) teutonica m. spp.|. — W. A. LiNpnozmM. Ueber
Physa acuta Drap. und deren Vorkommen in Russland. —
W. A. Linpnocm. Einige für die Fauna des St. Petersburger
Gouvernements neue Landschnecken [Alæa substriata Jeftr.
viridana sm. €... — H. HoniGManx. Mollusken aus schleswig-
holsteinischen Marschgräben. — H. Surer. Ueber einige neu-
seeländische Chitonen. — VW. Kogert. Diagnose einer neuen
Levantina | L. mahanica mn. sp., Persien|.
Le Directeur-Gérant : H. Fiscier.
Chätleauroux. — linprimerie Langiois
Musi: ne Ci ef aitit
Fa Rte ante vu D a Non é R G Ar (
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EXPLICATION DE LA PLANCHE VI
Sepia officinalis
L. — Embryon extrait d'un œuf presque
au moment de l’éclosion ; v, sa vésicule
vitelline. — Gross, 3/7.
Partie antérieure du mème individu,
débarrassée de la vésicule vitelline. —
Gross. 6/7.
La vésicule vitelline isolée. — Gross. 5/r.
Un jeune individu de dix jours, vu par
sa face postéro-ventrale, avec tous ses
tentacules étalés. — Gross. 3/7.
Le même contracté. — Gross 2/1.
Os de Seiche, vu par sa face externe ou
convexe, pris sur un jeune individu
venant de sortir de l'œuf. — Gross. 7/1.
Aspect présenté par quelques selériles
vus de la face interne ou concave de
l'os. — Gross. 32/1.
Ces mêmes selériles vus de la face externe
ou convexe de l'os. — Gross. 32/r.
Les trois petites dents du centre de la pre-
mière rangée de la radula d'une jeune
Seiche venant de naïlre. — Gross, 200/1
nd 4e à _
Journal de Conchyliolo die “oitob
TV
À Vayssière del. (MP LLATONTAINE, PARIS,
Sepia officinalis L. juvenis.
FLN,
G Rergnier th
EXPLICATION DE LA PLANCHE VII
Cerilhium (Gourmya) ocirrhoe d'Orbigny...........2,..
(Thericium) vulgatum Brug. var. miocenica
NE MR de Re ue
— galliculum Mayer .......... :
-— calculosum'Defrance #77
— — — var. granatina
Grateloup..
(Plychocerithinm) salmo Basterol ...........,
— — — var. ferelævis
Vignal ....
—- Bronni Pañtsch. "tete.
Tiaracerithium) pseudotiarella d'Orbignv....….
| — Rapa*
— — — var. intragra-
nosa Vional
(Hemicerithinm) fallax Grateloup............
= — — var. crassicostata
Mon alles
— saubottense Vignal (face). ....
= — — (profil)...
(Semiverlagus) pupæforme Basterol ..........
— partit VISA PE RRRE ESC
= — _ var. derivata
Vicnals te
MANGA CPU RC PERS
XNA R LR X N
X
Journal de Conchyliologie, 1910. PLAN
G. Pilarski, phot. et correx. Phototypie Pissarro.
Cerithidæ du tertiaire supérieur de la Gironde.
EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII
18. Bittium (Bittium) Vignali Dollfus......................
DO — = — var. larrieyensis Vignal.
20. _— — subelathratum d’'Orbigny.............
20.
&
=]
2
. Potamides (Potamides) girondicus Mayer
— Mournoueri Mayer.
(Fympanotomus) bicireumdatus Vignale-200e
— SOnenSsiSVICTAl era
margaritaceus Brocchi var.
simplicior Vignal.........
var. granulifera
Grateloup....
var. marginata
de Serres.
var. Ccalcarala
Grateloup....
var. Lypicocal-
rala Vignal...
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Journal de Conchyliologie, 1910. F1: VETE
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G. Pilarski, phot. et correx. Phototypie Pissarro.
Cerithidæ du tertiaire supérieur de la Gironde.
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EXPLICATION DE LA PLANCHE IX
. Polamides (Pirenella) plicatus Bruguière, ........
var. major...
2 —— — lævissimus Schlotheïim ...........
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54. — == icons ANS Bas terOL Re ner nn
35 — — — — var. deminula
Visnal=® ee
30. — _ pictus/Defrance AR PEER
37. — (Terebralia) subcorrugatus d'Orbigny.........
38. — — — 0 var: major...
39. — —- _ — Var. minima.
ho. — — subclavalulatus d'Orbigny...
ir. Cerithiopsis astensis Cossmann (face) ................. :
ho — — — (dOS):. A RE ET
13. _ (Dizoniopsis) bilineata Hærnes ......... ;
hh — (Seila):trilineata Philippi... 1.
15. e — — — var. infrapercincla
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Journal de Conchyliologie, 1910.
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Cerithidæ du tertiaire supérieur de la Gironde.
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| de chaque livraison, sans comporter une suite indispensable, et il
| forme, tel qu’il est, un Manuel partiel de Paléontologie des Mol-
lusques. En outre, les « Essais de Paléoconchologie comparée » com-
prennent également des indications de nomenclature ou même des
, figures qui peuvent être utiles aux Conchyliolog stes qui ne s'oc-
| eupent que des Coquilles actuelles.
l
&:
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON
Pages
elques Jeunes Seicnes observées à léur
euf; par ASUVAYSSIÈRE | 521250 Ne 121
Mmonstruosilé de \assa relirulata L., par
VER... RAM RUN 26 9 à ee OR CI SRE 128
ce de Choglyotus naticoides Fér. dans
du Nord-Est de la France, par H. Carpor 131
io à: Tertiaire supérieur du départemr* de .
pat Le MVIGNALAM RE RUN SAS. ” CNT
BD or" à 0 b1£ SRE RE ee LE CRE STE AL fre 187
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Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an
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chel, 51, à Paris (5° arr.), et pour l'abonnement, payable
d'avance, à M. J. LAMARRE, éditeur, rue Antoine Dubois,
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Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bu-
reau du Journal.
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MM. SOWERBY et FULTON
ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs de Musées des faci-
lités exceptionnelles qu'ils présentent pour fournir aux Musées
des spécimens exactement déterminés de Coquilles récentes de Mol-
-lusques.
Leur maison a été fondée en 1860 par le directeur actuel, M. G. B.
Sowerby, F. L. S., etc., et, depuis lors, elle a acquis presque toutes
les collections importantes qui ont été mises en vente. En outre, leur
fonds s’est constamment accru des collections des Naturalistes voya-
geurs et autres ; aussi est-il le plus considérable qui existe, à la fois
pour la qualité et la quantité.
Ils attirent spécialement l'attention sur leur longue expérience
dans l’étude des Mollusques, dont le nombre des espèces s’est accru
et continue toujours à s’accroître si rapidement qu'il devient très
important de pouvoir faire ses achats dans une maison de confiance
qui est à même de fournir des spécimens en bon état et soigneusement
déterminés.
Leurs catalogues, contenant les noms d'environ 12.000 espèces
sont envoyés franco aux conservateurs des Musées et aux clients.
Adresse: Sowerby et Fulton, Kew Gardens, London.
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Hate DERNAET
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the United States and would be pleased to send selections by mail to
any collector. I am specially interested in land shells and will be \
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been collecting twenty years and have many thousand species to ofier.
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WALTER F. WEBB, 202 Westminster Road, Rochester, N. Y.-U.S. A.
Re nee
DE
JOURNAL
CONCIYLIOLOGIE
3° Trimestre 1910
CONTRIBUTIONS
A ELA FAUNE MALACOLOGIQUE
MÉDEFTERRANÉENNE
Par Prr, DAUTZENBERG
A. Descriptions de trois espèces nouvelles
SGALA (HEMTAGIRSA) VAYSSIEREL NOV. Sp.
(PES: 211)
V1
Testa solida, lurrita, subulata, imperforata. Anf. 13 sat
convexi sulura impressa juncli; primi leves, celeri longilu-
dinaliter plicati ac striali el strüis tranversis impressis, irre-
gularibus paululumque undulalis sculpli. Anfr. ullimus
circum basin obluse angulalus. Apertura subrolundata.
Columella arcuala et incrassala, labrum arcuatum.
Testa concolor fulva.
Altit. : 29 mm. ; diam. maj.: 8 mm. Apertura 6 mm. alla,
o mm. lala.
Coquille solide, allongée, turriculée, imperforée, compo-
sée de 13 tours assez convexes, séparés par une suture bien
accusée. Tours embryonnaires lisses, les suivants ornés de
plis axiaux perpendiculaires, régulièrement espacés et s’effa-
çant un peu sur le dernier, ainsi que de stries longitudinales
fines, mais un peu plus marquées au sommet des tours. La
sculpture décurrente consiste en stries nombreuses irrégu-
lières, légèrement onduleuses, aussi visibles sur les plis lon-
— 206 —
gitudinaux que sur leurs intervalles. Dernier lour obtusé-
ment anguleux autour de la base. Ouverture arrondie. Colu-
melle arquée, épaissie. Labre arqué.
Coloration d’un brun uniforme.
Habilat. — Carry le Rouët (Bouches-du-Rhône) ; un seul
exemplaire recueilli dans le filet d’un pêcheur, par notre
confrère et ami, M. le Prof". Vayssière, de la Faculté des
Sciences de Marseille, à qui nous sommes heureux de dédier
cette nouvelle espèce.
L'Hemiacirsa Vayssierei a une grande analogie avec
l’'Hemiacirsa corrugata Brocchi sp. (Turbo), mais il s'en dis-
tingue par ses tours plus convexes, nullement marginés au
sommet ainsi que par ses stries décurrentes plus nombreuses
et plus irrégulières.
Le groupe Hemiacirsa qui est connu à l’état fossile dans
l'Oligocène, le Miocène et le Pliocène, n'avait pas encore été
signalé dans la faune actuelle, ce qui rend la découv erte de
M. Vayssière particulièrement intéressante.
CALLIOSTOMA INOPINATUM NOV, SP.
(PL. X, fig. 5,6)
Testa solida, nilida, elala, imperforata, turrilo-conica.
Anfr. 10 plani, sulura lineari juncti: primi 3 granulosi,
celeri leves. Anfr. ullimus in peripheria angulatus, basi
complanatus ac stris incrementi lantum arcualis parumque
conspicuis ornalus. Aperlura subquadrata. Columella incras-
sala, obliqua et cum margine basali angulum efjormans.
Margo basalis vix arcualus, inlus callosus. Labrum obliquum,
superne productum et cum margine basali angulum effor-
mans .
Color luteo-aurantiacus, versus apicem viridulus, supra
suluram et in angulo anfr. ullimi taenia angusta, ex nigro
violacescente, ornalus. Columella alba. Apertura ünlus
albida,
Altit. : 10 mm.; diam. maj. 7 millim. Apertura 3 millim.
alla, 4 millim. lala.
Coquille solide, luisante, élevée, imperforée, Spire conique,
composée de ro tours plans débordant très faiblement les
uns sur les autres : les premiers légèrement granuleux, les
autres lisses. Dernier tour anguleux à la périphérie, plan à la
base où on n’observe que des stries d’accroissemennt arquées,
peu apparentes. Ouverture subquadrangulaire. Columelle
oblique, épaisse, formant un angle avec le bord basal qui
est à peine arqué et épaissi par une callosité interne. Labre
oblique, tranchant, avancé vers le haut et formant un angle
avec le bord basal.
Coloration d'un beau jaune orangé, avec le sommet verdà-
tre. Une bande étroite d'un noir violacé, nettement limitée,
règne à la base des tours et accompagne l'angle du dernier.
Columelle blanche, intérieur de l'ouverture blanchâtre.
Habitat. — L'exemplaire unique que nous possédons a été
recueilli par M. Bouvier dans des éponges du Golfe de
Gabès.
Cette jolie coquille ne peut être rapprochée que du
C. Guallierianum Philippi, mais elle s’en distingue par sa
forme plus élancée, ses tours plus nombreux (un tour de
plus à taille égale), plus plans, par son dernier tour non
dilaté à la base et bien plus anguleux à la périphérie, par
sa base plane et non convexe, enfin par sa coloration toute
spéciale.
PHASIANELLA FASCICULARIS NOV. Sp.
(PL. X, fig. 1,2)
Testa solidula, nitidissima, elongato-turbinata, imperforata.
Spira conoidea, mediocriter elata. Anfr. 5 convexæiusculi ac
paululum gradali, sultura impressa juncti: 2? ullimi rapide
crescentes ac lateraliter compressi, ulltimus permagnus 2/3
alliludinis aequans. Apertura obliqua, ovata, superne suban
gulala. Columella arcuata, callosa: labrum simplex, arcua-
lum.
Color : apex rulilus, reliqua lesta älba, lineis longitudinali-
bur fulguralis castaneo-rubris ac fasciatim ordinatis, in basi
anfr. ullimi vero approximalis, ornala.
cer
Allt.: 8 mm,; diam. maj.: 4 mm. Aperlura 4 mm. alla, |
3 mm. lala.
Coquille assez solide, très-luisante, allongée-turbinée,
imperforée. Spire conoïde, médiocrement élevée, composée
de 5 tours légèrement convexes et un peu étagés, séparés par
une suture bien marquée. Les deux derniers tours croissent
rapidement et sont un peu comprimés latéralement. Dernier
tour très grand, occupant les 2/3 de la hauteur totale de la
coquille. Ouverture oblique, ovalaire, subanguleuse en haut.
Columelle arquée, calleuse. Labre simple, arqué.
Coloration: tours embryonnaires d’un rose vif; le reste de
la coquille fond blanc avec des lignes longitudinales fulgu-
rantes parallèles d'un brun marron rougeâtre, groupées en
fascies de 3 ou 4 ; sur la base du dernier tour, ces fascies se
rapprochent, de sorte que cette partie de la coquille est
régulièrement linéolée.
Habitat. — Trouvé dans les éponges du golfe de Gabès par
MM. Guilliou et Bouvier.
Celle espèce paraît intermédiaire entre les Ph. pullus L. et
tenuis Mich. Elle se distingue du pullus par sa forme plus
allongée, son dernier tour plus haut et moins renflé; elle
diffère du {enuis par sa spire plus courte, son dernier tour
plus haut, son test plus solide, enfin elle s'éloigne de ces deux
espèces par son ornementation toute spéciale. On ne peut la
rapprocher du Ph. strigata Philippi (Conchylien Cabinet,
2° édition, p. 15, pl. 4, fig. 16), qui est plus allongé, possède
une zône de taches rouges au milieu des tours et est pourvu
d'une fente ombilicale bien visible,
B. Cas tératologiques chez quelques Gastéropodes
méditerranéens
CONUS MEDITERRANEUS Hwass, monstr. SCALARE nov. monstr.
(PL X, fig. 9)
Chez cet exemplaire très jeune, la spire occupe plus de la
moitié de la hauteur de la coquille et une rampe un peu
excavée règne sous la suture. Il provient de S'-Raphaël (Var)
où il a été recueilli par notre regretté confrère Ed, Claudon.
MARGINELLA CLANDESTINA Brocchi, monstr. SINISTRORSUM
Nous avons recueilli en septembre 1910 dans le sable de
la plage de Lovrana (Istrie) un spécimen senestre de cette
espèce.
AMYCLA CORNICULUM Olivi, monstr. SCALARE nov. monstr.
(PL X, fig. 8)
Chez l'individu que nous représentons, la spire est élevée,
turriculée, les tours sont très convexes et séparés par une
suture profondément canaliculée.
CoLUMBELLA RUSTICA Linné, monstr. CARINATUM nov. monstr.
PIE enr, r3)
L'individu représenté est pourvu d'une carène aiguë sur
l'épaulement du dernier tour. Il provient des îles Canaries et
nous a été envoyé par notre savant ami M. le D'J.-G. Hidalgo.
M. Couturier, de Marseille a bien voulu nous offrir un autre
exemplaire, exactemement semblable, de la même anomalie.
COLUMBELLA (MiTRELLA) scripra Linné, monstr.
SINISTRORSUM
PE be Pro, tn)
J'ai trouvé en mai 1900 dans le sable de la plage du Corail,
à S-Raphaël, l’exemplaire figuré qui parait unique jusqu'à
présent,
ra ON
Murex TrRuNcuLUS Linné, monstr.
(PL. X, fig. 7)
Cette curieuse déformation a le dernier tour fortement
ascendant et enveloppant, du côté droit, les trois derniers
tours de spire ; la spire est inclinée à droite ; la base du dernier
tour est aplatie; le canal est tordu et dédoublé en arrière.
APORRHAIS PES-PELECANI Linné, monstr.
(PI. X, fig. 14)
L'exemplaire représenté est remarquable par la subdivi-
sion, en trois lobes, de l’une de ses digitations.
C. Observations sur le Cancellaria uniangulata
CANCELLARIA (TRIBIA) UNIANGULATA Deshayes
1830. Cancellaria uniangulata DesxAYes, Encycel. Méthod., II, p. 181.
1831. — Jfusulus Bronx, Italiens Tertiaergeb., p. 43.
1836 29 _— coronata Scaccar, Notizie Conch. foss. di Gravina,
p.041, pl Al efo#-5:
18/0. — uniangulala Desh., BezLarpr, Cancellaires fossiles du
Piémont, p. 17, pl. LE, fig. 19-20.
18/43. — — DesHAYEs in LAmMarcx, Anim. sans vert.,
J'nédit., IX, (p.123.
1844 2 — coronata Scacchi, Parcrppr, Enum. Moll. Sic., II, p. 177,
Pl XXW die on
1863. — Angasi Crosse, Journal de Conch., XI, p. 64,
pl. I, fig. 8.
1894. Tribia uniangulata Desh., Sacco, I Moll. terz. del Piemonte, part,
KVCtp: 95 pl ego
Deshayes ayant cité dans la 2° édit. des « Animaux sans
vertebres » les figures de Bellardi comme représentant son
C. uniangulala, on peut considérer ces figures comme typi-
ques. Elles concordent si bien avec le C. Angasi Crosse, de
la faune actuelle, que nous n'hésitons pas à admettre leur
réunion sous le nom le plus ancien. D'après Deshayes, le C.
Jusulus Bronn est synonyme, et d'après M. Sacco il en est de
= PNIIE
même du C. elegans Bon. mss. et du C. Geslini d'Orbigny
(non Basterot).
Quant au C. coronata Scacchi, sa figure originale est telle-
ment différente qu'il ne nous parait pas possible de le réunir
au C. uniangulala sans en avoir préalablement comparé le
type. La coquille représentée par Philippi sous le nom de
C. coronata se rapprocherait un peu plus de l’uniangulala
mais nous parait aussi douteuse.
Il résulte de notre identification que le C. uniangulata s'est
propagé sans interruption dans le bassin méditerranéen
depuis le Tortonien jusqu’à nos jours, car nous en possédons
deux exemplaires actuels provenant des éponges du Golfe de
Gabès (Bouvier). M. Gruvel l’a aussi rencontré sur la côte
occidentale d'Afrique :au Cap Blanc (Baie de Cansado) et au
Sénégal. D'autre part, M. le M* de Monterosato nous en
a envoyé des spécimens fossiles provenant d'Altavilla et du
Monte Pellegrino, qui ne peuvent être distingués des indi-
vidus actuels.
Ph. D.
ETUDE SUR LES SOUS-GENRES DE SCALIDÆ,
VIVANTS ET FOSSILES
Partie II. Monographie des Gyroscala (1)
Partie HIT. — Circuloscala.
Par E. pre BourY
Nous avons fait paraître, il y a quelques mois, un « Cata-
logue des Sous-Genres de Scalidæ » (1909, Journ. de Con-
chyl., vol. LVII, p. 225) établi pour prendre date, mais
rédigé un peu hâtivement. Il en résulte qu'il devra subir quel-
ques modifications que nous nous empressons de signaler
tout d’abord.
Deux fautes d'impression se sont glissées au sujet des
sous-genres suivants : 1° Au lieu de Recticuliscala, ïl faut
lire : Pesliculiscala (de resticula, cordelette) ; 2° Le nom de
S. crebrilamellata pris pour type du s. g. Crebriscala doit
être écrit crebricostellata.
Les recherches bibliographiques, que nous poursuivons
sans relâche, mais que nous sommes malheureusement loin
d'avoir terminées, tant leur champ est vaste, ne nous avaient
pas fait connaître en temps utile un certain nombre de sous-
genres publiés récemment ou qui nous avaient échappé.
Nous nous empressons de combler cette lacune et nous en
profiterons pour donner quelques indications sur d’autres
coupes déjà citées. Nous emploierons l’ordre alphabétique.
ABYssISCALA de Boury, mov. subg., type : S. Folini
Dautzenberg et de Boury.
(1) La partie 1 : « Monographie du Sous-Genre Crisposcala » a été
publiée en 1886 (Vol. in-4°. 6 pl. héliogravure). Elle devra être complétée
en son temps, par suite de nombreuses découvertes faites principalement
dans la Loire-Inférieure et le Cotentin.
9
nn DO) —=
AcIoxEA Leach (1814-1817, Mélanges zoologiques ; 1845,
Trad. Chenu, p. 20). Type : À. scalaris L.
Cette coupe dont le type est parfaitement défini est syno-
nyme de Scala.
ADiSCOACRILLA Sacco (1891, Moll. terr. terz. Piem. e Liguria,
Part. IX, p. 67). Type : S. Coppu de B.
M. Sacco a, ce semble, été trompé par les apparences
lorsqu'il a établi cette coupe. Il considère les Adiscoacrilla
comme des Acrilla dépourvus de disque et ne portant qu'un
cordon circumbasal, Or nous avons sous les yeux deux
exemplaires envoyés par lui (Coll. Mus. Paris, n° 680),
qui nous permettent de constater à nouveau et d'une façon
très nette la présence du disque que nous avions indiqué
dans la description publiée en 1890. La figure que nous
avons donnée alors, d’après un exemplaire mutilé, ne permet
pas de constater d'une façon suffisante l'existence de ce
disque. Nous avons, dès cette époque, fait ressortir l’analogie
qui existe entre cette espèce et le S. cuisensis de Boury
(= S. acula Deshayes, non Sow.). Depuis, M. Cossmann
nous à communiqué une nouvelle forme voisine du S. Coppu
et qui provient du Miocène de Ciurana (Espagne) ; S. Vidali
de Boury mev. sp. Nous donnons, à la fin de ce travail
(p. 297), la description de cette Scalaire.
Toutes ces coquilles ne nous paraissent pas, pour le
moment du moins, devoir être séparées des véritables Acrilla.
Les cordons chez le S. Coppu sont, il est vrai, beaucoup plus
gros que chez beaucoup d’Acrilla, mais chez le $S. cuisensis
ils sont déjà moins forts. Les S. grignonensis, S. Deslon-
champsi les ont encore plus fins. Quant au S. Pezanti de
Boury, mss.,du Cuisien d'Hérouval, forme très voisine du
S. Deslonchampsi, c'est une forme qu'il faudra étudier à
nouveau et qui n'est peut-être qu'un $S. cuisensis dont les
cordons sont effacés. Toutes ces formes sont extrêmement
voisines et pourraient bien dériver les unes des autres, Chez
— 914 —
quelques-unes, les côtes sont presque entièrement noyées
dans le disque, tandis que chez les autres, elles restent plus
apparentes; ce qui est le cas pour le S. Coppu.
AuæEA H. et À. Adams (1858, Genera of recent Mollusca,
vol. I, p. 225.).
Ce sous-genre avait été placé dans notre « Catalogue des
Sous-Genres de Scalidæ » parmi les Preliosi. L'examen d'un
magnifique exemplaire acquis récemment par M. Dautzen-
berg montre que cette rare espèce est pourvue d'un cordon :
basal très marqué, mais qui n’est indiqué dans aucune des
figures de Sowerby, Reeve, Tryon, etc. L'étude attentive de
ses autres caractères démontre qu'elle vient se placer entre les
Cirsotrema et les Acrilla, à côté des Ferminoscala dont nous
parlerons plus loin. Elle diffère de ces derniers dont les
côtes longitudinales forment avec les cordons transverses des
cavités rectangulaires très régulières dont le centre seul est
occupé par des cordonnets transverses secondaires.
Les S. Mitchelli Dall et S. Thielei de Boury n. sp. mss.,
magnifique espèce du Japon, confondue par les auteurs avec
le S. immaculala Sow., qui est ombiliqué, font partie des
Amæa.
ARCTOSCALA Dall (1909, The Miocene of Astoria and Coos-
Bay, Orégon, p. 53). Type : S, groenlandica (Chemnitz)
Perry.
Ce sous-genre tombe en synonymie de Boreoscala Kobelt,
1902.
Borroscara Kobelt (1902, Iconogr. der Schalentragenden
Europäischen Meeresconchylien, p. 23). La date du s.-g.
Boreoscala doit être r902 puisqu'il est cité dans le Zoological
Record de 1902.
Le type pris par Kobelt est le $S. groenlandica Chemn.,
c'est-à-dire l'espèce qui a servi à l'établissement des s.-g.
Arctoscala Dall et Liriscala de Boury, qui tombent par suite
en synonymie.
CaroscALA Tate (1885, Southern Science Record, p. 3).
Nous persistons à penser qu’il n’y a pas lieu de conserver
ce sous-genre, qui paraît renfermer des coquilles appartenant
aux Cirsotrema Môürch. Ces formes ne peuvent être, comme
nous l’avions pensé un moment, confondues avec notre s.-g.
Coroniscala qui diffère surtout des Cirsotrema par les côtes
qui ne sont nullement crépues et frisées comme chez ce
dernier sous-genre. Or le S. Mariæ Tate, type des Caloscala,
a les côtes légèrement frisées, caractère que l’on observe bien
suffisamment sur la figure donnée par Tate en 1892 (1892,
Plates to illustrate the Gastropods of the Older Tertiary of
Australia, pl. XIF, f. 2). Un exemplaire mutilé qui appartient
à la coll. du Muséum de Paris ne laisse aucun doute à ce
sujet.
-CaxaziscALA Cossniann (1888, Calal. Il. B. Paris, p. 145.)
Nous avons omis de dire dans notre « Catalogue » que ces
coquilles n’appartenaient pas aux Scalidæ, mais rentraient
dans la grande famille des Cerithiidæ.
CarexoscaLA Dall (1909, The Mioceneof Astoria and Coos-
Bay, Orégon, p. 53). Type: S. oregonensis Dall.
C'est une forme qui parait présenter des caractères assez
spéciaux,
CosraToscaLA Sacco (1891, Moll. dei terreni terz. Piem. e
Liguria, p. 72). Type : S. disjuncta Bronn.
Ce sous-genre que M. Sacco propose pour le S. disjuncta
semble devoir tomber en synonymie de Clathroscala de Boury
(x890, Rév. Scal. Mioc. Plioc. Italie, p. 59). Type: S. can-
cellata Brocchi.
Nous avions alors fait rentrer le S. disjuncla, sur lequel
a
NO —
nous avions observé des ponctuations, dans le s.-g. Puncti-
scala malgré les affinités bien plus grandes que nous lui
reconnaissions avec les Clathroscala. Nous avons pu nous
convaincre depuis, par l'examen deS. cancellata bien conser-
vés, que les Clathroscala étaient également ponctués et qu'il
fallait y faire rentrer sans hésiter le S. disjuncta.
ELEGaxriscaza de Boury mov. subg. Type : S. elegan-
lissima Deshayes.
Nous proposons cette nouvelle coupe pour des coquilles
très élégantes qui sont intermédiaires entre les Cirsotrema et
les Acrilla. Elles sont extrêmement voisines des Ferminoscala
Dallet des Textiscala de Boury. Ici les petits cordonnets secon-
daires qui occupent les cavités formées par les côtes et les
cordons transverses principaux remontent sur la partie con-
vexe des côtes, ce qui n’a pas lieu du tout chez les Fermino-
scala etles Texliscala. Quant aux Amæaégalement très voisins,
ils n'ont pas les côtes frisées comme les Elegantiscala. Notre
nouveau sous-genre comprend en outre S. arabica Nyst
(= S. decussala Sow., non Lamarck), S. fimbriolata Melvill,
très voisin mais sans doute distinct, S. Nysli Lefèvre des ter-
rains tertiaires de Belgique et une espèce nouvelle de l'éocène
de l'Alabama (Coll. de l'Ecole des Mines de Paris).
Eerroxiuu Bolten (1598, Mus. Boltenianum, p. 91) (unde-
scribed).
Nous ne croyons pas devoir adopter la manière de voir de
M. Dall qui remplace le terme si connu de Scalaria par celui
d'Epitonium. Notreavis est qu'il faut parfois savoir interpréter
dans un sens large certaines règles de nomenclature destinées,
non à compliquer la science, mais bien au contraire à la ren-
dre plus abordable. Il importe donc surtout d'en suivre l’es-
prit, et il ne faut pas, ce semble, remplacer à tout prix, lors-
qu'ils'agit de genres et de sous-genres, un nom, admis de
toute une série d'auteurs, par un terme fort peu connu sous
prétexte qu'il est antérieur, cela surtout si cette dénomination
n'a pas été accompagnée d’une description et si elle se trouve
dans un catalogue de collection presque introuvable et dont
la valeur scientifique est plus ou moins discutable. Comme on
l'a fait observer plusieurs fois au sujet de la méthode de
M. Dall, rien ne prouve qu'un jour ou l’autré on ne découvre
un ou plusieurs catalogues semblables obligeant encore une
fois à bouleverser la nomenclature. Nous devons bien plutôt
chercher à la simplifier et à la faire aussi abordable que pos-
sible. En cela on rendra un bien plus grand service aux
sciences malacologiques. Toutes ces difficultés, d’une utilité
tout au moins très secondaire, éloignent les bonnes volontés
au lieu de les attirer. Le véritable intérêt scientifique n'est-il
pas de faire connaître les faunes actuelles et d’en étudier les
rapports avec celles qui sont éteintes ! Certes M. Dall trouvera
là, comme il le fait déjà, un magnifique champ d'études pour
son infatigable activité et ses profondes connaissances en
malacologie, dont nous sommes depuis bien longtemps l’un
des plus fervents admirateurs.
On pourra nous reprocher d’avoir nous même adopté le
terme Scala de Klein (1886, de Boury, Monogr. s. g. Crispos-
cala, pp. IX et X), mais, comme nous l'avons fait remar-
quer dès cette époque( Voir aussi loc. cit. p. XXXIX) il nous
est absolument indifférent d'adopter Scala Klein ou Scalaria
Lamarck, car pour nous les deux noms sont identiques,
Lamarck n'ayant fait en quelque sorte que régulariser celui
de Klein. Le terme Scala est surtout destiné dans notre esprit
à servir d'abréviation pour les sous-genres et nous disions
même dès cette époque que l'on pourrait conserver le
terme Scalaria pour le genre lui-même, et pour les espèces
dont on ne connait pas exactement le classement subgéné-
rique. C'est donc un cas tout particulier qui nous a permis
d'adopter, pour les sous-genres, le terme Scala car il n’est pas
un malacologiste qui n’en comprenne le sens,
— 919 —
Evoruriscaza de Boury. Type: S. Tiberii de Boury
(= S. solula Tiberi, 1863, non Adams, 1862).
Ce sous-genre tombe en synonymie de Parvwiscala de
Boury. Nous avons reconnu en effet que le S. Tiberi n’était
que le jeune âge du S. algeriana Weiïink. (1909, de Boury,
Bull. du Muséum d'Histoire Naturelle, année 1909, n° 7,
pp. 482-485).
FEermiNoscaLA Dall (1909, Bull. of the Museum of Compa-
rative Zoology at Harvard College, vol. XLIIE, p. 315). Type:
S. ferminiana Dall (loc. cit., pl. VIIL, fig. 8).
Cette forme nous semble appartenir à un sous-genre très
riche en espèces pour lequel nous avions l'intention de pro-
poser le sous-genre Texliscala de Boury, et qui comprend
entre autres les S. decussala Lamarck, $S. amæna Philippi,
S. subcancellata d'Orbigny, S. Bronnit Seguenza, S. relifera
Dall et une foule d’autres.
Toutes ces coquilles sont caractérisées par des côtes longi-
tudinales coupantes, parfois un peu frisées, formant avec des
mans hactsétil
cordons transverses un réseau décussé fort élégant. Les rec-
tangles formés par ce réseau sont occupés par de petits cor-
donnets secondaires, parfois un peu granuleux, qui ne remon-
tent pas sur la partie convexe des côtes. Du reste ici cette
partie convexe n'existe guère, les côtes s’élevant à peu près
verticalement et à angle droit sur la surface de la coquille.
Un seul point nous fait douter de l'identité des Ferminoscala
et des Texliscala, c'est que M. Dall indique une varice à
l'ouverture (« wilh a single heavy varix for the fully mature
shell», caractère que nous n’observons pas chez les Tex-
liscala. Ceux-ci portent rarement des varices accidentelles,
mais jamais de normales. La comparaison d'un exemplaire
de S. ferminiana serait indispensable pour élucider la ques-
tion. En attendant il nous paraît préférable d'admettre les
deux sous-genres, quitte à réunir, s’il y a lieu de le faire un
jour, les Texliscala aux Ferminoscala,
Fiiscara de Boury nov. subg. Type: S. Martini Wood.
Cette coquille ne manque pas d’une certaine analogie avec
le S. magnifica Sow. dont elle parait être un diminutif, aussi
nous l’avions placée avec les Amæa. Depuis, ainsi que nous
l'avons fait observer à son sujet, nous avons reconnu que ce
dernier sous-genre était muni d'un cordon circumbasal.
Celui-ci n'existe pas du tout chez le S. Martini pour lequel il
est dès lors nécessaire d'établir une coupe spéciale. Ce sont
des coquilles assez minces ornées de côles filiformes accom-
pagnées de varices. On observe en outre des cordons trans-
verses très apparents. L'ouverture est fortement ovale.
FuxiscaLa de Boury (1891, Et. Crit. Scal. Mioc. Plioc. Italie,
p. 205). Type: S. pusilla Philippi.
Il est indispensable de rectifier une grosse faute que nous
avons commise en 1891, etque nous avons reproduite dans
le « Catalogue des s.-g. de Scalidæ ». Nous avons en effet
indiqué le S. pusilla Philippi comme type du sous-genre
Funiscala. Or nous avions en vue la coquille figurée par
Speyer comme variété (Die Tertiärfauna von Süllingen, Palæ-
oniosraphica, 1. IX, p. 284, pl. XI, figs..9°, 9°, n°, 9°, 9°,).
Nous étions convaincus que cette forme, dont M. von Kœnen
nous avait envoyé quelques exemplaires, avait élé bien déter-
minée et que la figure de Philippi était mauvaise. L'examen
de véritables S. pusilla, concordant avec la figure de cet
auteur et provenant des environs de Cassel, nous a montré
notre erreur. La description du s.-g. ÆFuniscala s'appliquant
à la coquille de Süllingen et non à l'espèce de Philippi, il est
indispensable de changer le nom du type qui est caractérisé
par des cordons transverses très développés qu'on n’observe
pas chez le vrai S. pusilla. Celui-ci ne porte guère que quel-
ques sillons et les termes « /uniculis transversis incrassalis »
ne lui conviennent nullement, M. Sacco a du reste reconnu
notre erreur ([ Molluschi dei terreni terz. Piem, e Liguria,
Part: IX, p. 70.)
— 90 —
|
Plus loin (p. 71), à propos du S. miolurrila, il passe en
revue les Scalaires assimilées par les auteurs au S. pusilla de ‘À
Philippi et il établit des variétés pour chacune d'elles. Nous
n'avons à retenir ici que la variété Speyeriana qui s'applique
à la coquille figurée par Speyer et citée plus haut. C’est cette.
forme tout à fait distincte, même subgénériquement, qui doit
être élevée au rang d'espèce et prise pour {ype du s. g. Funis= ‘à
cala sous le nom de S. Speyeriana Sacco, emend.
LiniscazA de Boury (1908, Catalogue s.-g. Scalidæ, «
D 225);
Comme nous l'avons dit plus haut, ce sous-genre tombe,
ainsi que le s.-s. Arcloscala Dall, en synonymie du s.-g.
Boreoscala Kobelt ; nous ferons seulement remarquer que le
s.-g. Arcloscala, publié la mème année que le s.-g. Liriscala,
est antérieur à ce dernier. |
PapuriscarA (1) de Boury, nov. subg. Type: S.prælonga
Jeffreys sp. (Acirsa).
Pseupacirsa Kobelt (1903, Iconogr. der Schalentragenden
Europäischen Meeresconchylien, p. 26).
Kobelt ne donne pas la description de ce sous-genre, dont
il cite simplement le type: S. coarctata Jeffreys. (1884, Light-
ning and Porcupine Expeditions, p. 139, n° 17 = $. oblusi-
costata Sars, 1878, Moll. Arct. Norv., p. 195, T. XXII, fig. 9;
non Wood, 1848). Nous ferons remarquer que Kobelt a réuni
plusieurs formes absolument distinctes : le vrai S. coarctata
est la coquille figurée, pl. LX, fig. 14. La figure 12 se rap-
porte au S. Sarsi Kobelt (= $S. varicosa Sars, nec Wood),
quant aux figures 7, 8, 9 de la PI. LXIT, nommées par Kobelt
3
(1) De papula, bouton. \
= 991 —
S. coarclata Jeffr. (fig. 7, 8) et S. Sarsi Kobelt (fig. 9), elles
appartiennent à une seule et même espèce qui nous paraît
bien distincte des coquilles de Sars et qui appartient sans
doute au s.-g. Acrilloscala.
Pseupoacirsa de Boury (1909, Catalogue s.-g. Scalidæ,
p-. 256).
Comme on vient de le voir, Kobelt à établi dès 1903 un
sous-genre Pseudacirsa qui ne permet pas de conserver le nom
que nous avions adopté. Nous proposons donc le nom de
de Tumidiacirsa de Boury, mov. subg., pour désigner cette
coupe dont le type, on le sait, estle S. Bezançoni de Boury
(1883), du calcaire grossier de Chaussy. I1ne faut pas confondre
cette coquille avec une Scalaire toute différente de l’oligocène
de Jeures à laquelle nous avions à tort donné également le
nom de notre regretté ami : nous n'avons pas lieu du reste
d'attribuer un nouveau nom à cette dernière coquille qui a
été décrite depuis sous le nom des. falcifera Boellger.
PsEuDOsTHENORYTIS Sacco (1891, [ Molluschi terr. terz.
Piemonte e Liguria, Part. IX, p. 43).
M. Sacco propose le s.-g. Pseudosthenorytis pour le S. sthe-
noryloides Sacco, qui nous semble devoir rentrer dans le
s.-g. Sthenorylis Conrad. Nous croyons devoir, provisoire-
ment du moins, considérer le s.-g. de M. Sacco comme syno-
nyme de celui de Conrad.
Psycurosoma Tapparone-Canefri (1876, Journ. de Conchyl.,
vol. XXIV, p. 154).
Ce sous-genre est synonyme des vrais Opalia.
ResricuriscALA de Boury (1909, Catalogue s.-s. Scalidæ,
p. 257).
Nous avons vu plus haut qu’une faute s'était glissée dans
l'impression et qu’on avait mis par erreur Recliculiscala.
2
D 4:
— 239 —
SozuriscaLA de Boury (rgog, Observations sur Îles Scalidæ
des Expéditions scientifiques du Travailleur et du Talisman,
p. 4). Type: S. dissoluta Fischer (1891, Locard. Expéd. Scient.
du Travailleur et du Talisman, T. I, p. 4o7, pl XIX,
f. 1-3.)
Nous avons proposé cette nouvelle coupe pour des Scalidæ
à test mince, à tours de spire presque entièrement déroulés
comme chez certains Cycloscala, mais qui n'ont pas, comme
ces derniers, les côtes pourvues de lobes. Ils montrent en
outre de petits cordonnets transverses. Le S. vermetiformis
Watson (1886, Challenger, part XLIT, p. 142, pl. IX, fig. 6)
appartient à cette coupe. Par contre le S. revoluta Hedley
(1899), The Mollusca of Funafuti, p. 414, fig. 7) que nous
pensions devoir ranger dans la même coupe (1909, de Boury,
loc. cit. p. 4), est en réalité un Cycloscala Dall : les côtes
sont légèrement lobées, les espaces intercostaux sont lisses.
SpHarroscaLa Monterosato (1890, Conchiglie delle pro-
fundita del Mare di Palermo, in Naturalista Siciliano, p. 149.)
Type : S. Celesti Aradas.
Coupe excellente ; c'est par oubli que nous n'avons pas fait
figurer ce sous-genre dans notre « Catalogue ».
Texniscaza de Boury, nov. subg. Type; S. decussala
Lamarck.
(Voir ce que nous avons dit sur cette coupe au sujet du s.-g.
Ferminoscala).
TuvinracirsA de Boury, nov. subg. Type: S. Bezançoni
de Boury (1883, non 1884).
Comme on l'a vu plus haut (p. 221) nous avons proposé ce
nom pour Pseudoacirsa de Boury, 1909, non Pseudacirsa
Kobelt, 1903.
Nous avons, momentanément du moins, laissé de côté un
certain nombre de coupes soit parce que nous ne SOMMES
— 9299 —
pas fixé sur elles, soit parce qu’elles r’appartiennent pas à la
famille des Scalidæ proprement dits : Compsopleura Conrad,
Scalina Conrad, Turbona Brown, Janthoscala Mürch, Eucy-
closcala Cossmann, etc.
Notre étude présentera malheureusement quelques lacunes
relatives aux Scalaires des terrains crétacés el nous sommes
le premier à le déplorer. Nous n'avons à peu près rien au
Muséum de Paris comme Scalaires secondaires et, faute de
matériaux, nous préférons attendre pour traiter un tel sujet,
plutôt que de l’aborder uniquement d’après des figures par-
fois insuflisantes ou représentant des exemplaires médio-
cres. Agir autrement serait téméraire. Nous pourrons cepen-
dant faire exception pour quelques groupes bien caractérisés
et largement représentés pendant ces périodes : Claviscala
et Confusiscala. Il est du reste vraisemblable que beau-
coup de Scalidæ crétacés appartiennent à des groupes spé-
ciaux, ou, tout au moins, que nombre d’entre eux rentrent
dans les deux groupes précédents.
Il est indispensable de dire quelques mots de la méthode
qui a présidé à ce travail.
Les sciences malacologiques sont encore dans l'enfance et
chaque jour se fait sentir davantage la nécessité de collections
Lypiques réunies avec soin par les spécialistes, et comprenant
aussi bien les espèces fossiles que les formes vivantes. La
collection de Scalidæ du Muséum de Paris, bien que com-
mencée tout récemment, est déjà extrèmement importante.
Malgré cela, les matériaux d'étude sont encore très insuffi-
sants, soit comme espèces, soit comme nombre d’exem-
plaires. Le spécialiste, qui seul peut-être, comprend la diffi-
culté de sa lâche, se trouve, après avoir été obligé de faire
table rase de toutes les erreurs antérieures, dans une sorte
d'obscurilé. Toutefois, quelques points lumineux et même
EN sir
quelques éclaircies ne tardent pas à se montrer et à jalonner,
d'une façon bien imparfaite encore, quelques tronçons de la
route qu'il devra chercher. La lumière complète sera l'œuvre
du temps et d'un travail soutenu qui demandera bien des
années. Pourquoi, dès lors, vouloir aller trop vite et repré-
senter l'œuvre comme si elle élait achevée? On nous a
reproché de mettre lous nos sous-genres de Scalidés sur
le même rang, nous nous garderons bien pour le moment
d'abandonner cette méthode. D'abord nos connaissances sur
le sujet sont encore bien trop imparfaites pour agir autre-
ment, sous peine de commetlre de graves erreurs, qui
nuiraient à la science au lieu de la servir. En second lieu,
existe-t-il réellement une hiérarchie chez les Mollusques ?
Cela semble bien invraisemblable ! Les genres, sous-
genres, elc., passent de l’un à l’autre. IL est nécessaire,
il est vrai, d'établir certaines divisions plus ou moins artili-
cielles pour guider nos recherches, mais il ne faut pas pul-
vériser les groupes pas plus que les espèces, reproche qui
nous à été fait, à tort, pensons-nous.
Pour les Scalidés, il semble préférable d'admettre seule-
ment le genre Scala et d'établir, comme nous l'avons
fait, des sous-genres auxquels il n’y a lieu d'attribuer
actuellement aucune valeur particulière, mais se terminant
par le mot Scala. De cette façon, on sait tout de suite à quel
groupe de coquilles on a affaire. Si on veut aller plus loin
on n'a qu'à étudier les sous-genres qui comprennent les
formes ayant un ensemble de caractères constants, surtout
pour les détails microscopiques et la protoconque, les uns
et les autres ont une importance capitale. Exceplion devra
être faite pour les coupes déjà établies et qui devront conser-
ver leurs noms : Cirsotrema, Acrilla, Acirsa, etc. Celte
méthode a le grand avantage de simplifier les choses au lieu
de les compliquer. Elle a été depuis longtemps expliquée
(1886, de Boury, Monogr. Crisposcala, pp. À et XXXIX).
L'étude qui va suivre n'est que provisoire ct il ne faut pas
on —
se dissimuler qu'elle sera appelée à être constamment modi-
fiée et améliorée à la suite des découvertes qui se font chaque
jour. Et combien restent à faire ? Est-il admissible que les
Crisposcala disparaissent depuis l’oligocène, jusqu’à la fin du
pliocène, pour se retrouver actuellement représentés par plu-
sieurs formes. Les Claviscala si abondants pendant le Crétacé
et qui à notre époque se retrouvent dans les grands fonds :
S. Richardi Dautz. et de Boury, ont-ils cessé d'exister dans les
périodes intermédiaires? Non bien certainement ! D'autre
part que d'espèces mal connues ou représentées par un ou
deux mauvais exemplaires seulement !
Comme il a été dit plus haut, les caractères de la proto-
conque et l’ornementation microscopique ont, chez les Sca-
lidés tout au moins, une importance considérable, Chez les
Crisposcala bien conservés, par exemple, on remarque tou-
jours des cordons transverses entre les lames qui portent un
réseau superficiel d'une nature toute spéciale et nombre
d’autres caractères. Cela est tellement vrai, que si l'aspect
général dénote, d’une façon à peu près certaine, qu'il s’agit
d'un Crisposcala, on peut ensuite vérifier l'existence de tous
les caractères inhérents au sous-genre. Jusqu'à ces dernières
années on n'avait étudié que des adultes du Crisp. spirala
Galeotti, espèce dont les lames sont tellement soudées qu'on
ne peut plus distinguer ni les cordons transverses, ni le
réseau des côtes. Or l'examen de jeunes individus, fait
récemment, a permis de reconnaitre que les caracteres indi-
qués a priori existaient réellement et étaient visibles lorsque
les lames ne sont pas encore soudées.
Et pour combien d’autres groupes ne se produit il pas des
fails analogues ? Mais on ne les connaît jusqu'ici que pour un
petit nombre, parce que nos données sur le sujet sont encore
trop imparfaites.
Nous avons été, au début de nos études malacologiques,
opposé aux doctrines de l’évolution. Bien qu'il faille encore
être très prudent pour trancher des questions aussi graves,
ED -
- 220 —
nos idées sur le sujet se sont, elles aussi, complètement trans-
formées. Nous avons publié récemment sur ce sujet un tra-
vail intitulé : Quelques observations sur les Mollusques du
groupe des Scalidæ, précédées de considéralions sur l'espèce
philosophique et sur l'espèce pralique, (Feuille des Jeunes
Naturalistes, 1910, p. 127-130 et 140-143), dans lequel nous
exposons notre manière de voir. Nous y définissons briève-
ment l'espèce philosophique : « Le stade de fixité des formes
pendant les périodes d'équilibre ».
Avant de passer au travail proprement dit, nous tenons à
témoigner toute notre gratitude aux savants qui ont bien
voulu nous seconder pour réunir, sous les auspices de M. le
Professeur Joubin et de MM. Lamy et Germain, les collections
de Scalidés du Muséum de Paris, soit par des dons de Sca-
laires, soit par l'envoi de planches que nous avons pu
découper et intercaler, soit enfin par la communication de
raretés qui ont été photographiées. IL convient de citer entre
autres établissements scientifiques : Laboratoires de paléon-
tologie et de géologie au Muséum de Paris, Ecole Nationale
des Mines, Faculté des Sciences de Paris, el parmi les savants : .
MM. Bavay, Bonnet, Carrié, Cossmann, Couturier, Dautzen-
berg, Degrange-Touzin, G. Dollfus, Dumas, Koch, D’ Jous-
seaume, Mr"° la C'#* Lecointre; MM: Lhiomme, J. Cosmo
Melvill, de Monterosato, J. de Morgan, Pallary, Pantanelli,
Pezant, Sacco, Serre, Staadt, Thiele, Vayssière, etc... D’au-
tres dons de Scalidés nous sont promis par MM. Cloez,
Giraux, Doncieux, Porter, Maxwell Smith, etc...
Parmi tant de concours, qui ont été, on peut le dire, la
meilleure récompense de nos efforts, ceux de MM. Dautzen-
berg, Bonnet, Melvill, de Morgan, Pallary, Pantanelli et Sacco
sont à noter d'une facon toute spéciale, tant par leur impor-
lance que par le désintéressement scientifique avec lequel ils
ont été faits. Nous ne pouvons non plus passer sous silence
la largeur de vues et l'esprit vraiment scientifique qui ont
permis à M. le Prof" Thiele de nous envoyer, y compris les
09/3
/
types, les magnifiques séries de Scalaires vivantes du Zoolo-
gisches Museum de Berlin.
C’est grâce à tous qu'il nous devient possible de poursuivre
une œuvre scientifique qui, nous l'espérons, rendra quelques
services et pour laquelle nous ne pouvons donner que notre
bonne volonté (1).
#
* *
Dès 1827, Defrance et Blainville, dans le Dictionnaire des
Sciences naturelles divisaient les Scalidæ en deux séries. Ils
conservaient dans le genre Scalaria les espèces à tours de
spire au moins contigus (p. 11)et plaçaient dans les Acyonæa
Leach, celles qui avaient les tours de spires disjoints et
étaient ombiliquées. Cette division paraît mauvaise.
D'Orbigny, dont la haute sc'ence nous a toujours frappé, a
eu un véritable trait de lumière en divisant les Scalidæ en
Carinati munis d’un cordon basal ou d’un disque et en Pre-
liosi qui en sont dépourvus. Bien que ce caractère paraisse au
premier abord assez secondaire, il semble au contraire avoir
une très grande valeur, au moins conventionnelle. Il est d'un
très grand secours pour nous guider dans l'étude très ardue
qui fait l'objet de ce travail.
1° GROUPE : LES CARINATI d'Orbigny
Dans ce premier groupe, la base est délimitée extérieure-
ment, soit par une série d’épines qui se détachent des côtes
en s'appliquant sur la coquille et dont l'ensemble forme une
espèce de couronne, soit par un cordon proprement dit, soit
enfin par un disque qui peut n'être que fort peu apparent et
dont le pourtour est parfois réduit à une simple partie angu-
leuse.
(1) Les collections de Scalidés du Muséum de Paris, réunies au labo-
ratoires de Malacologie, sont à la disposition de tous les savants qui
désirent les étudier. Je m'offre également bien volontiers pour déter-
miner toutes les Scalaires que l’on voudra m'envoyer en communication.
EB;
— 228 —
I. Sous-Genre GxroscaLA de Boury.
1887. Gyroscala pe Bourx, Étude s.-g. Scal. Bass. Paris,
D- 1»:
1890. — pE Bouryx, Révis. Scal. Mioc. Plioc. Italie,
P. 78.
1909. — DE Boury, Catal. s.-#. Scalidæ (Journ. de
Conchyl., vol. LVII, p. 259).
Type : Scalaria commutata Monterosato : Méditerranée.
Pour bien fixer le type de cette espèce, nous désignons l'in-
dividu que nous faisons figurer PI. XI fig. 1 : Coll. du
Muséum de Paris, n° 1137.
Diagnose
G. testaimperforata, conico-pyramidata, apice conico-aculo,
nilido.
Sutura mediocriler profunda, non alveolata.
Anfract. convexi, nitidi, lucidi, longiludinaliter costlis acutis,
sal prominulis, vix subreflexis, obliquis, per series requ-
lariter et pyramidatim disposilis, ornali; costæ aliquando
in varices mutantur. Transversim anfractus strüis sæpis-
sime obsoletis, in testa cælalis, supra costas non permanentibus,
impressi sunt.
Basis mediocriter convexa, funiculo circumscripta.
Columella funiculo obsolelo firmata. Apertura ovali-
rolundata, antice vix subeffusa.
Peristoma duplex, internum valde foliaceum, ceratum,
cum peristomale externo mixlum.
Description
Test. Perforation ombilicale. — Coquille médiocrement
solide, le plus souvent assez mince et un peu transparente
dépourvue de fente ombilicale visible. Il est probable en
effet que théoriquement la perforation existe chez tous les
Scalidæ, mais dans beaucoup de cas elle est complètement
obstruée.
Forme. — Conique. rappelant beaucoup celle d'une pyra-
mide.
Protoconque. — Pointue et lisse. Le nucléus également
lisse et brillant est obtus et convexe. (Fig. r, 2).
Au sujet des protoconques il est indispensable de signaler
un fait qui se produit fréquemment et qui peut très facile-
Fig. 1. — 1, Détail de structure du S. contabulata Desh.,
d’après un exemplaire de la collection du Muséum de
Paris (n° 1423) (1). — 2, Embryon du S. commutata Mts.,
très grossi (coll. Muséum Paris, n° 1340).
ment induire en erreur. Il arrive souvent que celle-ci est
cassée en partie du vivant de l'animal qui s'empresse de
réparer cet accident en fermant la partie mutilée par une
sorte de fausse cloison. Il peut dès lors arriver qu'une pro-
toconque conique pointue normalement devienne ainsi courte
el obtuse. Si l’on examine par exemple, deux jeunes indi-
vidus qui font partie de la collection du Muséum de Paris,
on voit que la protoconque du n° 1114 de la Havane est
normale et formée de trois tours lisses. Le premier ou nucléus
est lisse, brillant, légèrement coloré en jaune et simplement
obtus. Sur le n° 85 de la mer Rouge, on ne voit plus que deux
tours dont le premier est mamelonné. Si on examine cet
(x) La figure r, { ne rend pas très bien l'ornementation microscopique.
Les stries transverses sont moins serrées, moins régulières, un peu
onduleuses et séparées par des espaces qui simulent des cordons décur-
rents,
Fos
— 40 —
embryon à un fort grossissement, on reconnaît que le nucléus
a dû être mutilé et que l'animal a réparé l'accident.
Sulure. — En général pas très profonde et non alvéolée.
Tours. — Contigus, arrondis, lisses et brillants.
Ornementation principale. — Côtes longitudinales assez
élevées, tranchantes, à peine réfléchies, obliques, très régu-
lièrement disposées et simulant les pans d’une pyramide.
Elles se transforment parfois en varices irrégulières plus ou
moins épaisses.
Ordinairement, ces côtes se terminent par une légère
expansion qui vient s'appliquer sur l'extrémité de la côte
précédente. Parfois aussi, on remarque vers la partie supé-
rieure une auricule qui peut devenir légèrement épineuse.
Ornementalion microscopique. — La surface est polie,
brillante, et paraît, au premier abord, chez quelques espèces,
dépourvue de tout ornement. Toutefois un examen attentif
permet de reconnaître la présence de stries décurrentes buri-
nées dans le test. Ces stries généralement espacées, sont fort
difficiles à voir sous le vernis des espèces vivantes. On les
distingue mieux chez certaines formes fossiles quand elles
sont bien conservées, chez le S. contabulala Desh. en parti-
culier. (Fig. 1, 1). Elles n'occupent que les espaces qui
séparent les côtes, sans remonter sur celles-ci.
Base. — Convexe, entourée d'un cordon bien visible. La
partie qui est circonscrite par ce cordon est peu convexe ou
aplatie. Elle porte des lames rayonnantes, formées par l'extré-
mité des côtes qui viennent se réunir vers la columelle, après
s'être infléchies à leur rencontre avecle cordon basal. (Fig. r, 1).
Columelle. — Accompagnée d'un funicule peu apparent,
formé par la soudure de l'extrémité des côtes.
Ouverture. — Ovale, obronde.
Péristome. — Double; le péristome interne est continu,
foliacé ét peu apparent, surtout pour les formes vivantes chez
lesquelles il est caché par le vernis.
Coloration, — Les Gyroscala ont le test blanc plus ou
moins sale, parfois cependant d'un blanc pur, mais souvent
ils prennent une teinte brunâtre ou grisâätre. Une bande
brune occupe généralement la partie supérieure des tours, qui
sont en outre fréquemment ornés d’un ou de plusieurs rangs
de flammes fauves obliques. Il y en a chez lesquels les côtes
se détachent en blanc sur un fond plus foncé.
Rapports et différences.
Ce sous-genre étant le premier que nous passons en revue,
il n'y a guère lieu d'insister sur les rapports et différences.
Il est cependant bon de remarquer qu'il se distingue facile-
ment des Clathrus qui sont dépourvus de cordon basal et ont
la suture alvéolée. Il a aussi quelque analogie avec certains
Lamelliscala qui sont également dépourvus de cordon basal
et présentent une sulure alvéolée.
Observations
Ce sous-genre a jusqu'ici été assez mal interprèté par
quelques auteurs. Certains le réunissent aux Opalia. Ce
dernier, qui a pour type le S. australis Lamk., est composé
d'un petit nombre de formes à test épais, solide, dont la
surface montre des traces de ponctuations. Primitivement,
M. Cosmann (Catal. IL Bass. Paris, p. 134) les-considérait
comme se rattachant aux Cirsotrema. Il est, depuis, revenu
sur cette opinion.
Au point de vue spécifique, certaines formes sont difficiles
à classer. Tel est le cas de l'espèce type qui présente de très
nombreuses variétés se reliant les unes aux autres. Son aréa
de distribution est immense et comprend presque toutes les
régions chaudes et tempérées. On la trouve sur les côtes océa-
niques de France, dans la Méditerranée, aux îles du Cap-Vert,
au Sénégal. sur la côte est d'Afrique, dans la mer Rouge,
Ceylan, les Philippines, les mers de Chine, l'Océanie et la
Nouvelle Calédonie. On la rencontre encore abondamment
aux Antilles,
= —
Le nom à attribuer à l'espèce typique fut la cause de nom-
breuses erreurs. Certains auteurs ont cru y reconnaître le
Turbo clathrus de Linné, tandis que d’autres attribuent le
nom de clathrus au $S. communis Lamk. L'espèce a été
nommée S. lamellosa par Lamarck, nom qui ne peut être
conservé, puisque Brocchi a décrit et figuré sous ce nom un
Cirsotrema très connu. Beaucoup d'auteurs l'ont assimilée au
S. pseudoscalaris Brocchi, qui appartient au même groupe,
mais est spécifiquement très distinct. Pour éviter toute con-
fusion et toute erreur d'interprétation, il semble préférable
d'adopter le nom de $. commulala Monterosato qui a l’avan-
tage de ne donner lieu à aucune équivoque.
Liste des espèces
SPARNACIEN PLIOCÈNE
G. Slueri de Boury. We pseudoscalaris Brocchi.
CUISIEN var ? discolonga Sacco.
oo bla Dee he var? parnillima Sacco.
G. Prestwichi Edw. var» DelpraliBagaute
G. muricaloides Sacco.
LUTÉTIEN G. obscura de Boury.
G. carinulata Brugnone.
BARTONIEN G. Pantanellü de Boury.
G. ruellensis de Boury. G. pseudo-Turlonæ Wood.
G. lævis Morris.
L ACTUEL
OLIGOGÈNE
G. Sandbergeri Desh. G. commutata Monterosato.
G. coronata Lamarck.
MiocèNxe
G. miolaurina Sacco.
G. lauropaucicostala Sacco.
G, vasconiensis de Bourvy. |
— 993 —
Distribulion
Eoctne. — Dans l'état actuel de nos connaissances, les
Gyroscala apparaissent dans le Sparnacien avec le S. Stueri
de Boury (1890, de Boury, Journ. de Conch., vol, XXXVIIT,
p. 142, pl. IL, fig. r)}. Nous venons de constater que le
S. Tunioli Cossm. (1902, Cossmann, Catal. Ill. Coq. Bass.
Paris, 3° supplément, p. 29, pl. VI, fig. 30), n'était autre
qu'un $. Slueri d'une localité différente. Nous avons sous les
yeux deux exemplaires en parfait état. L'un provient de
Sarrons, localité typique du S. Slueri, et fait partie de la
collection de M. A. Bonnet. C'est celui que nous figurons
(PI, XI, fig. 7). L'autre nous a été obligeamment commu-
niqué par M. Staadt, qui a offert un second individu, moins
bien conservé, au Muséum. Ces derniers sont de Pourcy,
localité typique du S. Tunioti. M. Cossmann, auquel nous
venons de soumettre notre manière de voir, nous répond
«qu'il est bien possible que ce soit une race très voisine de
l’autre ». L'examen de ces deux individus, de même taille et
très bien conservés, montre qu'il s’agit non pas seulement
de deux races très voisines, mais de deux formes absolument
identiques. Ce qui a introduit notre savant ami en erreur est
le manque d'exemplaires aussi beaux que celui que nous
avons sous les yeux. L'espèce existe au Muséum des deux
localités (Coll. n° 1099 et 1020, — Icon. n° 2).
Cuisien. — Deux espèces : S. contabulala Desh. et
S. Prestwichi Edwards.
Deshayes ne connaissait que le jeune du S. contabulata
(1861, Anim. s. vert. B. Paris, t. Il, p. 334, pl. XI, fig. 11-
12, — Cuise, Coll. de l'Ecole des Mines). L'adulte a été décrit
par de Raincourt sous le nom de S. Gaudryi (Bull. Soc. Géol.
Fr., Il Sér., T. XX VII, p. 627, pl. XIV, fig. 2.— Coll. de Rain-
court à l'Ecole des Mines). Cet Etablissement possède égale-
ment un très bel exemplaire provenant de la collection du
D' Bezançon ; c'est lui que nous faisons figurer (PI, XI, fig. 7),
=— 294 LE
L'espèce a aussi été rencontrée en fragments au Roquet près
Magny (S.-et-0.). La collection du Muséum de Paris vient de
s’enrichir d’un bel exemplaire (n° 1271) que nous avons eu la
bonne fortune de trouver dans une excursion que nous avons
faite il y a quelque temps à Cuise-Lamotte dans le but de
rencontrer cette très rare coquille.
Le S. Prestwichi a été découvert par Edwards à Clarendon
(1891, Newton, Syst. list of Edwards. — Coll. Brit, Mus.,
p.212).
Lulélien. — Aucun représentant de ce groupe n’y a encore
été trouvé, mais cette lacune sera vraisemblablement comblée
un jour.
‘Auversien el Barlonien. — L'Eocène supérieur a fourni un
Gyroscala d'assez petite taille qui a quelques rapports avec le
S. Slueri. C'est le S. ruellensis de Boury (1887, Descript.
Sal. nouvy., p: 9; 1888, Cossmann, Cat: Ill: B..P:, p.195;
pl. V, f. 30). Le magnifique exemplaire que nous figurons
(PI. XI, fig. 3), provient du bartonien de Berville près de
Ruel (Coll. du Muséum, n° 354).
En 1856, Morris {in Forbes, Isle of Wight Mem. Geol,
Survey, p.101, pl. IV f. (1) a publié un S. lævis, de Colwell
Bay, dans l’île de Wight. Morris et Forbes attribuent les
couches. de 4« Headon Series » aux sables moyens.
M. G. Dollfus, auquel nous avons soumis la question, a bien
voulu l’examiner et nous dit qu'en effet ces couches appar-
tiennent aux couches supérieures du Bartonien c'est-à-dire au
Marinésien. Nous avons vu en 1889 le type qui se trouve au
Mus. Geol. Survey de Londres, connu aussi sous le nom de
Jermyer Street Museum. La figure donnée par Morris est
très défectueuse et ne montre même pas le cordon circum-
basal dont la coquille est pourvue (Fig. 2).
Oligocène. — Une très petite espèce décrite sous le nom de
S. Sandbergeri Deshayes (1861, Anim. s. vert. B. P., t II,
p. 339, pl. XIII, fig. 5-6). La figure donnée par Deshayes
200 —
laissant à désirer, nous croyons utile d'en donner (PI. XII,
fig. 6,) une nouvelle d’après le type lui-même, conservé à
l'Ecole des Mines. Elle provient du Stampien de Villepreux.
Miocène. — M. Sacco, dans son admirable monographie
des Scalidæ du Piémont et de la Ligurie (189r, Moll. terz.
Piem. e Liguria, Part. IX), a décrit un S. miotaurina (p. 30,
Tav. I, fig. 44. — Coll. Mus. Iconogr. n° 5) et une variété
tauropaucicostata (p. 30, Tav. I, fig. 45. — Coll. Mus. Ico-
nogr. n° 8), qu'il place parmi les Opalia, mais qui appartien-
nent incontestablement aux Gyroscala. La différence qui
Fig. 2. — S, lævis Morris, in Forbes 1856.
Copie de la figure de Morris
existe entre le nombre de côtes du type et de la variété, fait
supposer que celle-ci est une espèce distincte. Les deux pro-
viennent de l'helvétien. (PL. XII, fig. 15, 15° et fig. 17, 17°),
d’après les figures de Sacco).
Nous avons vu en outre, de Pont-Levoy, un fragment qui
appartient peut-être à un Gyroscala, mais le fait aurait besoin
d’être confirmé.
Notre collègue, M. Cossmann, vient de nous communi-
quer de l’aquitanien de Mérignac, deux petits Gyroscala,
malheureusement très jeunes, mais néanmoins fort intéres-
sants. Nous en donnons la description à la fin de notre
travail (p. 255): S. vasconiensis de Boury nov. sp.
— 9230 —
Pliocène. — Le pliocène compte plusieurs espèces de Gyro-
scala.
En Angleterre, Wood a décrit un exemplaire mutilé qu'il
avait d'abord nommé $S. pseudo-Turtoni, mais qu'il a ensuite
réuni au S. Turloni espèce pourtant bien différente, dépour-
vue de cordon basal et appartenant à un tout autre groupe.
(1872, Wood, Crag. Moll. B., Suppl, p. 58, pl. IV, fig, 5). Il
faut donc reprendre pour cette coquille, le nom de S. pseudo-
Turloni Wood. 1872.
Brocchi a décrit un S. pseudo-scalaris du Pliocène d'Italie
(Broccht, : ‘Conch..foss."subap:) TI; p:%359, ta Mi
fig. 1.) L'espèce doit être fort rare adulte. Nous n’en avons
jamais vu qu'un très petit nombre d'exemplaires et en ce
moment nous n’en avons pas à notre disposition. Le Muséum
de Paris ne possède que deux coquilles jeunes, envoyées sous
ce nom par M. Pantanelli (Coll. Mus. n° 809), et provenant
de Castellarquato. Chez les jeunes, l’auricule qui termine les
lames est à peine visible, mais elle est plus apparente chez
l'adulte sans pour cela être extrèmement développée. Tout
nous porte à croire que les deux jeunes cités plus haut
appartiennent bien à cette espèce (1).
M. Sacco a décrit trois variétés : 1° Var. discolonga (Sacco
loc. cit., Tav. I, fig. 47. — Coll. Mus. Icon., n° 10) PI. XIT,
fig. 8) ; 2° Var. muricatoïdes (loc. cit., f. 48. — Coll. Mus.
Icon., n° 11) ; 3° Var. parvillima (loc. cit., f. 47. — Coll. Mus.
lcon:,nur2) (PLOTGE 16 #16)
Le Muséum possède du pliocène de Toscane (Coll. n° 514)
deux coquilles qui semblent se rapporter parfaitement à la va
riété muricaloides. C’est une forme bien distincte des jeunes
(1) Nous reçevons, au dernier moment, un bel exemplaire de S. pseudo-
scalaris adulte, provenant du pliocène d’Arzew, près d'Oran et que le
Muséum doit à la générosité de M. Pallary (Coll. Mus. n° 1366). Cet
individu nous prouve que les jeunes dont nous avons parlé et dont nous
figurons un exemplaire (PI. XII, fig. 5 Coll. Mus. n° 1377) appartiennent
incontestablement à cette espèce. La comparaison de ces jeunes et du
sommet de l'adulte ne laisse aucun doute,
320 PRE
S. pseudoscalaris de même taille. Elle est caractérisée par une
forte expansion des côtes au voisinage de la suture, ce qui ne se
remarque pas chez les jeunes S. pseudoscalaris. En outre, on
observe des sillons transverses relativement très apparents.
Ces coquilles présentent une analogie extrême avec le
S. Stueri du Sparnacien, mais chez ce dernier, le cordon
basal est bien plus développé et les sillons sont à peine appa-
rents. 11 y a lieu, ce semble, d'élever le S. muricaloides au
rang d'espèce. (PI. XIL fig. 1).
La variété discolonga ne manque pas d'analogie avec la
précédente dont elle pourrait bien n'être que l'adulte. Toute-
fois l’examen de la coquille elle-même serait nécessaire pour
trancher la question.
La var. parvillima est établie sur un échantillon si médiocre,
autant qu'on peut en juger par la figure, qu'il est bien difficile
de se faire une opinion. Elle paraît au premier abord tout à
fait différente.
M. Sacco cite encore {p. 33) un $S. Delprali Bagatla (188r,
Agg. En. sist. Moll. Mioc. plioc. Parma e Piacenza, p. 25,
fig. 9) qui provient du pliocène de Riorzo près de Castellar-
quato. Il a eu le type en communication et estime que cette
coquille n’est qu'une variété du $S. pseudoscalaris se rappro-
chant de sa variété muricaloides. Nous avons dit que nous
considérions celte forme comme une espèce et non comme
une variété. N'ayant pas vu la coquille de Bagalta et n'ayant
pas encore eu occasion de consulter ce travail, nous ne pou-
vons que citer l'espèce, d'autant plus que M. Sacco ne l’a pas
fait figurer.
On trouve également dans le pliocène un Gyroscala dont
nous avons dû changer le nom et que nous avons appelé
S. Pantanellii (1890, de Boury, Révis. Scal. mioc. plioc.
Italie, Bull. Soc. Malac. Ital., vol. XIV, p. 237). L’espèce
avait été décrite par Libassi sous le nom de S. venusta (1859,
Libassi, Mem. sopra alle conch. foss, Palermo, p. 24), nom
qui ne pouvait être conservé puisqu'ilexistaitun S.venusta Lea,
3
ge
”
1
— 9938 —
184r. Le Muséum (Coll. Icon., n° 9} possède une bonne pho-
tographie d'un exemplaire qui se trouve dans les collections
de l'Ecole des Mines, (PI. XIT, fig. 4) et plusieurs individus
qu'il doit à la générosité de M. de Monterosato.
Seguenza (1876, Stud. foss. plioc. Ital. Mérid., p.p. 96-95)
signale une variété dubia qui serait caractérisée par des côtes
moins saillantes et plus nombreuses. Nous n'avons pas vu
celte forme. Si elle est distincte, le nom de S, dubia ne pourra
lui être appliqué, car il a déjà été employé par Sowerby en
1844 (Thes., IV, pl. XXXIIL. f. 4r).
Brugnone (1880, Le Conch. plioc. di Caltanisetta, Bull.
Soc. Mal. Ital., vol. VE, p. 124, tav. I, fig. 15-16) a décrit deux
Gyroscala : 1° Le S. alala, que nous avons changé en
S. obscura de Boury (1890, Révis. Scal. Mioc. plioc. Ital.,
Bull. S. Mal. Ital., vol, XIV, p. 239), car il existait déjà un
S. alata Sowerby, 1844 (Proc. Zool. Soc. Lond., p. 10); 2° le
S. carinulala, que ne connaissons que par la figure de Bru-
gnone,
La première espèce ne parail pas être le jeune âge du S. mu-
ricaloides dont les premiers tours sont moins trapus et à
peine épineux. L'examen du type de Brugnone serait indis-
pensable pour trancher la question.
Pour ce qui est du $S. carinulata, nous avions pensé tout
d'abord qu'il s'agissait peut-être d’un jeune S. Panlanellü,
nom qui aurait dû alors tomber en synonymie. Ayant appris
récemment que la collection Brugnone avait été acquise par
M. de Monterosato, nous avons écrit à notre savant correspon-
dant et ami pour le prier d'examiner la question avec soin. Il
nous répond que «le S.carinulata est bien différent du
S. Pantanellii ».
Epoque actuelle. — Le type du s.-e., le S. commutata Mon-
terosato (1877, Notizie sulle Conchiglie della rada di Civita-
vecchia, p. 14), est-il, comme nous l'avons supposé, répandu
dans presque toutes les mers chaudes et tempérées ? Si l'on
1 —
n’a sous les yeux qu'un petit nombre d'exemplaires, on est
porté à croire que la forme des îles Sandwich décrite par
Pease sous le nom de S. perplexa, que celle des Antilles, etc.,
sont autant d'espèces distinctes. Si au contraire on étudie des
coquilles provenant de tous les points du globe et si elles sont
représentées par des exemplaires nombreux, on est porté à
conclure que ce ne sont que des variétés d’une même espèce
à aréa extrêmement étendue, par suite très résistante et s’adap-
tant à des milieux très divers. Nous croyons intéressant de
suivre cette coquille dans ses différents habitats et d’en étu-
dier les variations.
La forme typique, qui habite la Méditerranée, (PI. XI,
fig, 1, Coll. Muséum, n° 1131), est plutôt étroite avec un cor-
don basal relativement peu éloignée de la columelle. La
coloration varie du blanc pur (var. alba, qui reste généra-
lement de petite taille) au gris, au gris brun et parfois même
au brun roux foncé. Une bande brune tantôt très apparente,
tantôt peu visible, orne la partie supérieure des tours au
voisinage de la suture. Elle manque chez la var. alba. Les
côtes se détachent en blanc sur les exemplaires colorés. (Coll.
Mn rt; 49, (0, enr, 42,120. ele).
On remarque assez souvent quelques côtes variqueuses. Un
des exemplaires de Marseille (Coll. Muséum, n° 4) est plus
large, d'une coloration fauve päle, rappelant les individus des
côtes océaniques de France. Ceux-ci se font remarquer par un
test plus mince, une forme plus conique, une coloration d'un
fauve pâle complétée fréquemment par des flammules obli-
ques de même teinte.
Un exemplaire de Bône (Mus. n° 10, Deshayes, Exp. Sc.
Algérie), rappelle un peu la variété perplexa Pease par ses
côtes plus serrées, mais elle n’en a pas la forme. Les côtes
sont plus tranchantes, moins épaisses, moins élevées, moins
réfléchies et disposées en séries plus régulières que chez celle
des îles Sandwich.
Si au contraire nous descendons vers le Maroc nous retrou-
— 9h40 —
vons la forme typique (Coll. Mus., n° 8, 12, 13, 530), mais
il s'y joint une autre coquille à test plus mince, à couleur
plus pâle, à bande suturale plus foncée. Elle porte des flam-
mules plus ou moins marquées comme celle des côtes océa-
niques de France. Un individu (Coll. Muséum n° 15), que
nous représentons (PI. XI, fig. 5) a des varices énormes
rappelant un peu celles du $S. consors dont nous parlerons
plus loin, mais ce dernier a une forme plus ventrue, ramas-
sée et est dépourvu de bande suturale.
Les exemplaires de Santiago (Iles Capo Verde) appartien-
nent à la même variété (Muséum n° 35,).
Sur les côtes de l'Afrique centrale, à partir ce semble de la
pointe de Gorée, l'espèce a une forme plus ou moins conique,
parfois aussi étroite que celle de la Méditerranée, mais la colo-
ration consiste en un fond blanc plus ou moins sale avec
bande suturale brune. Elle présente quelque analogie avec la
forme des Antilles (Coll. du Mus., Gorée n° 15, Sénégal n° 14,
St-Thomé n° 4o et 389, île du Prince n° 24, ces deux der:
nières localités dans le golfe de Guinée).
A l'Ile Maurice on rencontre une coquille de teinte blanc
sale un peu verdâtre, avec ou sans bande, parfois de couleur
un peu fauve avec traces de flammules (PI. XI, fig. 6,
coll. Muséum n° 429). Elle se rapproche alors des coquilles
des Antilles, mais celles-ci sont cependant plus translucides,
avec les côtes plus minces et plus tranchantes (Coll. Mus.,
n° Ait, 429, 874).
Le Muséum vient de recevoir tout récemment de M. Carrié
une magnifique collection de Gyroscala de l'ile Maurice. Cette
série, composée souvent d'individus encore munis de leur
opercule, présente un intérêt exceptionnel tant par l’authen-
ticité de l'habitat que par le nombre des individus et les varia-
tions qu'ils présentent. Quelques exemplaires à côtes tran-
chantes (Coll. Mus., n° 1332) sont presque totalement dépour-
vus de varices et ne manquent pas d'analogie avec la forme
des Antilles, sur d'autres (Coll. Mus., n° 1333) on les voit
apparaître de plus en plus marquées. Enfin sur les plus nom-
breux constituant la forme typique de l'ile Maurice (Coll.
Mus., n° 1334, 1335), ces varices blanches sur un fond gris
vert prennent parfois un développement énorme rappelant
beaucoup la coquille dont nous reparlerons plus loin sous le
nom de S. consors :
La coquille figurée par Clessin (Martini et Chemnitz, 2° édit.
Scalaires, p. 63, Taf. XV, fig. 1) comme provenant sans
doute de l'île Maurice, nous semble bien en effet être la
variété du S. commulata rencontrée en cet endroit. Clessin
avait cru devoir la séparer sous le nom de S. Sowerbyi
Clessin qui à notre avis tombe en synonymie de S. commulata
Monterosato.
À l’Ile Bourbon, la coloration est blanche, parfois un peu
fauve (Coll. Mus., n° 17, 409). Les n° 17 et 1339 (ce dernier
figuré par nous PI. XI, fig. 3) sont représentés par les deux
exemplaires que Deshayes a cités dans son travail (1863,
Deshayes, Conchyl. Réunion, p. 60, n° 173) sous le nom de
S. perplexa Pease. La coquille des îles Sandwich qui ales côtes
moins tranchantes, plus élevées, plus réfléchies et moins
régulièrement disposées, est distincte.
Aux Iles Séchelles on rencontre une coquille mince comme
aux Antilles (Coll. Mus., n° 18). La teinte est brunâtre avec
traces de flammules.
Mer Rouge (Coll. Mus., n°° 1012, 1378, exemplaires jeunes
et 1273) : coquille conique, pas très grande, de coloration
fauve pâle, intermédiaire entre la forme des Antilles et celle
des murs de Chine; se rapproche encore davantage de la
coquille que l’on rencontre aux Philippines, du moins de
certaines variétés. Il y en a du reste plusieurs dans la Mer
Rouge,
Ceylan: un individu rappelant les précédents, mais plus
allongé (Coll. Mus., n° 1038).
Aux iles Philippines il y a des formes très variées. Les unes
se rapprochent de celles de l'île Bourbon (n°* 16 et 19)
— 242 —
d'autres sont allongées comme au Sénégal (n°* 21). La
couleur est blanche avec bande brune ; d’autres enfin sont
coniques à test mince, à cordon basal plus éloigné de la colu-
melle, rappelant beaucoup, pour la coloration également,
certains exemplaires des Antilles (La Havane, n° 568. — Coll.
Mus., n°” 20, 21, 873; ce dernier d’Amboyne).
Mers de Chine : on rencontre ici une forme très spéciale
que l’on retrouve aussi aux Philippines. Taille assez petite-
Coquille très conique, épaisse, blanche, à forte raie brune à la
suture, accompagnée parfois de flammules. Il y a généra-
lement des varices assez fortes. (Coll. Mus., n° 22-25),
Nous figurons le n° 22 provenant des Philippines (PI. XI
fig. 8). Le Musée de Berlin en possède un exemplaire du
Sud de l'Inde.
Japon: nous venons de voir quatre spécimens provenant
du Japon ; deux se trouvent actuellement au Muséum (Coll.,
n° 1372). C'est une coquille assez mince, un des individus
rappelle beaucoup la forme des Antilles. Quelques côtes ont
une tendance à se transformer en varices. L'autre plus trapu,
plus ventru, à côtes assez nombreuses, souvent variqueuses et
un peu réfléchies, montre incontestablement le passage à la
variété perpleæa. Ces deux exemplaires ont une bande sutu-
rale brune.
Iles Sandwich : on trouve dans cette région, la coquille que
Pease a décrite sous le nom de S. perplexa (PI. XL, fig. 9
coll. mus, n° 25}. C'est en effet une très forte variété. La
forme est plus ventrue, les côtes sont nombreuses, plus
épaisses, plus élevées, plus réfléchies. La coloration est blan-
châtre (Coll. Mus. : n° 25, de Molakaï, Sandwich; n° 47,
Océanie ; n° 1371, d'Haiku (Océanie).
À la Nouvelle-Calédonie habite la même variélé; un grand
et magnifique exemplaire de cette colonie (Coll. Mus., n° 26)
a été figuré par Kiener (Spéc. gen. et Icon. Scalaria, pl. 222,
fig. 7 b.) Le Muséum possède du même endroit (Coll. Mus.,
n° 971) une coquille brun-fauve foncé, à côtes et varices
9
— 9/9 —
très larges, de couleur blanche, qui est sans doute déformée.
Un individu du Brésil (n° 28) rappelle un peu ceux de
Chine, mais le test est moins épais et la coloration est plus
fauve.
La forme de la Vera-Cruz est très large. Le test est mince
et rappelle beaucoup la suivante. (Coll. Mus., n° 31).
Les Gyroscala ne paraissent pas très rares aux Antilles. Un
magnifique exemplaire de la Havane (n° 568), que le Muséum
doit à la générosité de M. Serre, et que nous faisons figurer,
est caractérisé par son test assez mince, sa coloration brun
fauve, cornée, avec flammules et bande suturale. Les côtes
minces, tranchantes, peu élevées, se détachent en blanc,
(PL. X1, fig. 4). À la Martinique (n° 4r6) c'est le même type
variant du blanc sale au fauve plus ou moins foncé. De
même à la Guadeloupe {n° 34) et à Porto-Rico (n° 554).
Un spécimen indiqué comme provenant des Antilles est d'un
brun fauve très foncé rappelant la coquille Méditerranéenne.
On voit par ce qui précède, qu'il est bien difficile de ne pas
considérer ces formes comme des variétés locales souvent très
fortes d’une seule et même espèce.
Ici se pose une question fort difficile à résoudre. Le S. mono-
cycla de Lamarck est-il une espèce fossile ? Ce savant, au
mérite duquel on vient de rendre justice, a cité l'espèce de
Grignon, mais il résulle d’une correspondance échangée en
1887 avec M. Godefroy-Lunel, qui était à cette époque le
conservateur du Musée de Genève, qu'il a dû y avoir là une
erreur de provenance. Nous avions envoyé à M. Godefroy-
Lunel les espèces de Grignon susceptibles d’être assimilées à
la coquille de Lamarck. Or il résulta des observations de notre
savant correspondant qu'aucun rapprochement ne pouvait
être établi entre ces formes et les types de Lamarck qui sont
absolument distincts. Les deux exemplaires sont accompagnés
d'une étiquette écrite de la main de Lamarck lui mème. L'exa-
men de ces deux Scalaires a montré à M, Godefroy-Lunel que
ces échantillons doivent appartenir à des exemplaires sinon
roulés, du moins complétement décolorés d'une espèce
vivante. M. Brot, auquella question avait été soumise, parta-
geait cet avis. Enfin le Musée de Genève possède de la Coll,
Delessert deux coquilles vivantes portant le nom de S. mono-
cycla et semblables aux individus de Lamarck. Un dessin
envoyé par M. Godefroy-Lunel confirme bien cette opinion.
Tryon (Manuel, Part. 34, p. 74) partage cette manière de
voir et dit formellement que le S. monocycla, Lamk est bien
le S. lamellosa des auteurs, (— $S. commutala). La figure
qu'il donne (f. 82) se rapporte même bien au dessin envoyé
par M. G. Lunel. Du reste, toujours d’après ce dernier,
Lamarck aurait décrit comme fossiles d’autres coquilles
vivantes, entre autres une espèce de Trochus. Pour'admettre
le contraire il faut supposer que les exemplaires portant l’éti-
quette de Lamark ont élé changés. Ajoutons que la très courte
description de cel auteur peut très bien s'appliquer à la forme
en question, Ce savant ajoute qu'il a d’abord pris ces coquilles
pour des faux scalala dont elles différent par la présence
d’une strie élevée à la base du dernier tour. Or il est impossible
de rapporter ce passage aux $S. gallica et S. grignonensis. I
y a donc toute probabilité que l'espèce de Lamarck est la
même que celle que M. de Monterosato a nommée S, commu-
lala, mais, à défaut de certitude absolue, il est préférable de
conserver ce dernier nom qui ne donne lieu à aucune équi-
voque.
Le S. consors Crosse et Fischer est encore assez mal connu
(1864 Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., T III, p. 347,
etro0udem- TX pi pl re ri 15)!
Si le magnifique exemplaire que nous avons sous les yeux
(Coll. Dautzenberg, n° 4. — Coll. Muséum Paris, Iconogr.
n° 14) scrapporte bien au type et n’en est que l'adulte, recueilli
vivant, on peut admettre que ce n’est encore là qu’une variété
extrême du S,commulala, La description de Crosse et Fischer
-#
— 2/49 —
lui convient d’ailleurs parfaitement. C'est une forme qui
semble plus épaisse que le type, plus trapue, plus ventrue,
ornée, sur le dernier tour, de côtes peu élevées mais souvent
très développées en largeur, de manière à former d'énormes
varices. La coloration est d'un gris blanc, sans bande brune
suturale. Les côtes se détachent en blanc sur le fond grisâtre.
Nous figurons ce magnifique exemplaire (PI. XI, fig. 2) pro-
venant de Kurachi.
Si nous examinons la série que le Muséum de Paris possède
de l'Ile Maurice, on trouve des individus qui présentent ces
caractères, mais qui se relient par tous les intermédiaires à la
forme conique, moins épaisse et dépourvue de varices des
côtes de France et des Antilles. Parmi les spécimens qui se
rapprochent le plus de la variété consors, les uns ont une
bande brune suturale bien marquée Chez d'autres elle est
fort peu visible, enfin chez quelques exemplaires elle fait tota-
lement défaut. On en rencontre également de coniques, allon-
gés ou ventrus. Celle variété n'existe pas qu'à l'Ile Maurice et
il faut déjà en rapprocher la coquille du Maroc que nous avons
fait figurer (PI. XI, fig. 5) et qui est assez différente de la
forme que l'on rencontre habituellement dans cette région et
qui est parfois semblable au type de la Méditerranée.
Enfin le S. coronata Lamk. (1822, Lamarck, An. s. v.,
AVI 25° part., p. 225, n° 3 ; 1838-1839, Kiener Spec. gen.
et Icon. Scalaria, p. 11, pl. IT, f. 8) est une forme bien spé-
ciale, à test très mince, transparent, à tours plus arrondis, à
forme moins pyramidale, que nous avons vue de l'Australie,
du Cap de Bonne-Espérance et des Antilles (Coll. Mus.
n* 49, 50,51). Nous figurons (PI. XII, fig. 2), un bel exem-
plaire du Brésil (Coll. Dautzenberg.)
Plusieurs Gyroscala ont été assez bien figurés par Kiener
(1834, Species gen. et Icon. Scalaria, pl. I). La figure 7 a
montre fort bien la forme typique du S. commulata Monte-
EG
rosato. La figure 9, sous le nom de S. monocycla Lamk, se
rapporte évidemment à la variété de l'Ile Maurice caracté-
risée par des varices blanches sur un fond grisâtre. La variété
perplexa Pease est représentée fig. 7 b. Enfin les figures 7
nous montrent une autre variété que nous ne trouvons pas
dans la collection du Muséum de Paris. Le S. coronata
Lmk. est de son côté très bien reproduit dans la fig. 8.
L'étude des Gyroscala présente un intérêt tout particulier,
car nous en connaissons déjà un certain nombre de formes
qui se succèdent d’une façon presque ininterrompue jusqu'à
nos jours, en ne présentant le plus souvent que des modifica-
tions assez légères.
Ils débutent dans le Sparnacien où nous trouvons un type
étroit, à cordon basal très accentué, à côtes fortement auri-
culées : S. Stueri. Le magnifique exemplaire figuré (PI. XI,
fig. 7), appartient à M. A. Bonnet qui a abandonné au
Muséum plusieurs Scalaires rarissimes représentées dans ses
tiroirs par des individus uniques.
Dans le Cuisien, le S. contabulala est une coquille assez
différente. Elle est de plus grande taille que la précédente,
plus conique et ses côtes sont à peine auriculées à leur
sommet. Elle a déjà quelque analogie avec les formes
actuelles. Ses sillons transverses sont relativement très
développés.
Le Lutétien ne nous a encore rien procuré.
Dans le Bartonien nous trouvons une forme relativement
large ; S. lævis et une autre beaucoup plusétroite : S. ruellen-
sis. Cette dernière, qui est plutôt de petite taille, a beaucoup
d’'analogie avec le S. Stueri dont elle a le cordon basal très
développé. Elle en diffère cependant par ses côtes beaucoup
moins fortement auriculées à leur sommet.
Dans l'Oligocène on rencontre le S. Sandbergeri, très petite
espèce caractérisée par des côtes relativement très serrées, ce
qui la différencie du S. ruellensis. Nous ne connaissons
se
— 247 —
malheureusement que le type dont l'ouverture et la pointe
sont mutilés et qui n’est peut-être pas adulte,
Le Miocène nous montre trois Gyroscala bien typiques.
Deux se rencontrent dans l'Helvétien d'Italie et ne nous sont
malheureusement connus que par les figures de l’ouvrage de
M. Sacco. Ils appartiennent aux formes coniques. Le troi-
sième provient des faluns des environs de Bordeaux et se
rapproche plutôt des espèces étroites.
Dans le Pliocène, ce groupe est représenté par des espèces
généralement étroites dont l'étude offre un grand intérêt. En
effet, l’une d'elles le S. muricaloides, a une extrême analogie
avec le S. Stueri du Sparnacien surtout pour la forme géné-
rale, celle des côtes et des fortes auricules qui les terminent.
Elle en diffère cependant par le cordon basal qui, chez la
coquille pliocène est très peu marqué et par la présence de
stries transverses très apparentes. Le S. Pantanelli ressemble
à s’y méprendre au S. ruellensis. La forme générale, celle des
côtes et leur nombre sont presque identiques, mais chez le
S. Pantanellii le cordon basal est très peu marqué tandis qu'il
est au contraire très apparent chez l'autre espèce.
En résumé, les S. Stueri, S. ruellensis, S. Sandbergeri,
S. vasconiensis, S. Pantanellü, S. muricatoides etc., repré-
sentent des formes étroites, très voisines les unes des autres,
tandis que les S. contabulata, S. lævis, S. miotaurina,S. lau-
ropaucicostala, etc., se rapprochent des espèces actuelles plus
coniques.
II. Sous-Genre Circuroscaza de Boury.
1880, Circuloscala DE Boury, Mon. Scal. Part. I, p. 42.
1887. — DE Bouryx, Etude s.-s. Scal. Bass. Paris,
P. 10.
1909. — DE Boury, Catal. s.-s#. Scal., Journ. de
Conchyl., vol. LVII, p.255:
Type: Scalaria Rogeri de Boury, 1886 : Le Guépelle (Eocène
supérieur), Collection de l'Ecole des Mines, Le véritable type
ee) EE
est l’exemplaire donné par Munier Chalmas et non celui de la
collection Bourdot figuré par M. Cossmann. Ce dernier est du
reste parfaitement typique.
(= S. Chalmasi de Boury, 1883, Journ. de Conchyl., vol.
XXXI, p. 64; et 1884, idem, vol. XXXII, p:"143, pl
fig. 3, 3,3? ; non S. Chalmasi Tournouër, in de Bouillé, 1876).
Diagnose
C. testa mediocriler solida, vix subrimala, elongato-turbi-
nala, apice nilido, subobtuso.
Sulura profunda, superforata.
Anfract. convexi, subdisjuncti, longiludinaliter costis lamel-
liformibus, sat elevalis, reflexis, ad partem superiorem auri-
culatis vel spinosis, squamulis ornalis, spiralilerque liris
tenuissimis, supra coslas permanentibus, impressi.
Basis convexiuscula, funiculo tenui circumscripta.
Columella funiculo firmata.
Apertura subrotunda.
Peristoma duplex; internum continuum, subfoliaceum, vix
prominulum ; perisloma externum inlterruptum, ad labrum
exæpansum anlice et postice auriculalum, ullimä varice consti-
tulum.
Differt a subg. Gyroscala :
Forma magis globosa, elongato-turbinala, non pyramidata.
Apice obluso.
Sutura subperforala.
Costis minus regulariter disposilis, crassioribus, magis
reflexis, squammis minulissimis impressis.
Liris decurrentibus, crebrioribus, supra costas permanen-
tibus.
Description
Test. — Médiocrement solide.
Perforation ombilicale. — Rudimentaire et placée entre la
columelle et le funicule qui l'accompagne,
Protoconque. — Lisse et légèrement obtuse (fig. 3, 3).
Suture. — Assez profonde, subperforée.
Tours. — Convexes, portant de très légères traces de dis-
jonction.
Ornementation principale. — Côtes longitudinales, en
forme de lames, pas très épaisses, assez élevées, plus ou
moins réfléchies, terminées à leur partie supérieure par un
angle, une auricule ou même une forte épine recourbée en
forme de faux.
Ornementalion microscopique. — Les tours sont ornés de
cordonnets décurrents bien visibles sur les bons exemplaires,
Kix. 3. — 1, S. Rogeri de Boury, détail très grossi montrant
le cordon cireumbasal (coll. Muséum Paris, n° 1278) —
2, Détail de structure des lames, très grossi, d’après le proto-
type (coll. Ecole des Mines, Paris, n° 1278). — 3, S. brevicula
Desh., Embryon très grossi (coll. Muséum Paris, n° 13/41.)
mais fins et serrés. Ces cordonnets, qui ne sont plus des
stries burinées dans le test, remontent sur la partie concave
des côtes. La portion convexe de celles-ci est ornée de très
petites écailles imbriquées et soudées que l’on n’observe que
sur les individus parfaitement conservés. Ce sont mème
plutôt des lamelles dûes à l'irrégularilé des couches dont la
superposition constitue la côte (Fig. 3, 2).
Base, — Légèrement convexe, entourée d’un cordon basal
plus ou moins développé (Fig. 3, 1),
2500
Columelle. — Accompagnée d'un funicule bien apparent.
Ouverture. — Arrondie.
Péristome. — Double. Le péristome interne continu est
très mince, mais bien visible et souvent même un peu proé-
minent. Le péristome externe est discontinu, dilaté dans la
région du labre où il est formé par la dernière côte. Il est
auriculé à ses extrémités antérieure et postérieure.
Rapports et différences
Ce sous-genre trouve parfaitement sa place entre les Gyros-
cala et les Sthenorytis.
Il se rapproche davantage des premiers par son Lest assez
mince et par ses côtes, mais sa forme turbinée ou plus ven-
true que celle des Gyroscala, ses cordons transverses, etc.,
montrent ses affinités avec les Sthenorylis.
La disposition des cordons transverses a ici une impor-
tance considérable. Ce ne sont plus des siries burinées dans le
testet n'occupant que l’espace qui sépare les côtes comme
chez les Gyroscala, mais de véritables cordonnets fins et
serrés qui remontent sur la partie concave des côtes. En outre
les petites écailles que l’on observe sur celles-ci ne se voient
nullement dans le sous-genre précédent.
A défaut de ces caractères que l'état de conservation ne
permet pas toujours d'observer, on est guidé par l'aspect
général plus ventru, par la disposition moins régulière des
côtes qui se suivent il est vrai généralement d'un tour à l’autre,
mais pas sur une ligne presque rigoureusement droite comme
cela a lieu chez la plupart des Gyroscala — ce caractère n’est
pas cependant toujours aussi absolu: chez le G. muricatoides
par exemple, elles se suivent moins régulièrement. — Elles
s’infléchissent au contraire à leur partie supérieure pour
arriver à rejoindre l'extrémité de la côte précédente, ce qui
interrompt la ligne droite. En outre, l’auricule ne semble pas
avoir la même forme. Elle est en général plus développée, en
#
æ— 901 —
quelque sorte gaufrée et souvent recourbée en forme de faux
au-dessus de la suture. Chez les Gyroscala l'auricule peut être
développée, mais elle ne forme pas une sorte d’épine. Enfin
chez les Circuloscala la sulure est un peu disjointe et subper-
forée.
Liste des espèces
TuHANÉTIEN. BARTONIEN.
S. acanthodes Coss. S. brevicula Desh.
STRESS S. Fe de CGR
re en, S. biarritzensis Tourn.
CUISIEN. PrioOcÈxE.
CESSE S. ilalica de Boury,
LUTÉTIEN. ue
S. Lennieri Coss. | à en
Distribution
Le s.-g. Circuloscala apparaît dans le Thanétien avec le
S. acanthodes Cossm. (1888, Cossmann, Catal. ill. Coq. Bass.
Paris, p. 144, pl. VI, fig. 11), espèce rarissime dont nous
n'avons vu que deux exemplaires, y compris le type. Le
second vient de nous être communiqué par M. Staadt, de
Reims : ce naturaliste distingué, qui s’est attaché tout parti-
culièrement à l'étude de cette région, nous a donné un con-
cours extrêmement précieux en enrichissant la collection du
Muséum d'espèces fort rares. Nous avions cru d’abord qu'il
s'agissait d'un Gyroscala, mais la forme bien plus ventrue, la
disposition moins régulière des côtes terminées par une épine
énorme se recourbant au-dessus de la suture, leur structure
microscopique et enfin les cordons transverses remontant sur
les côtes, prouvent que cette coquille appartient bien aux Cir-
culoscala. Gelte communication lout à fait opportune nous a
E
on 0) he
permis d'éviter une erreur. Nous faisons figurer (PI. XIL, fig. 9),
le magnifique exemplaire de la collection de M. Staadt. IL vient
de Prouilly qui a déjà fourni le type (Coll. du Mus. Icon. n° 1
Lype).
Le Sparnacien et le Cuisien n’ont encore donné aucun Cir-
culoscala, mais nous en retrouvons une espèce dans le Lulé-
lien de la Loire inférieure : S. Lennieri Coss. Bien que le type
soit en médiocre état, la figure donnée par M. Cossmann
semble montrer qu'il s’agit, sans aucun doute, d’un Circulos-
cala. (Mus. Icon. n° 15).
Le Bartonien possède trois espèces. Le S. Rogeri de Boury
(1886, Mon. Crisposcala, p. 42 — S$S. Chalmasi de Boury,
1883, Journ. de Conchyl. Vol. XXXI, p. 64, et 1884, "1d”
vol. XXXIL, p. 143, pl. I, fig. 3, 3°, 3°, — non S. Chalmasi
Tournouër, in de Bouillé 1873), type du sous-genre, ne nous
est connu encore que du Guépelle où il parait fort rare.
Presque tous les échantillons recueillis se trouvent à l'Ecole
des Mines : d’abord le véritable type qui avait été donné par
M. Munier-Chalmas et qui est seul dans son tube ; un second
tube de la collection Bourdot porte la mention erro-
née : type de l'espèce ; des trois individus qu'il renferme,
un adulte et deux plus jeunes, le premier a été figuré par
M. Cossmann : ce n'est qu'un Plésiotype. La figure que nous
avons donnée en 1884, montre fort bien l’ornementation des
côtes, mais le dessinateur n’a pas fait attention au cordon
basal, du reste assez peu apparent.
Jusqu'à ces derniers temps, le Muséum de Paris ne possé-
dait qu'une lithographie de cette rarissime espèce (Coll. Mus.
Iconogr. n° 18). Notre savant collègue et ami, M. Lhomme, l'a
trouvé récemment au Guépelle et il a eu la générosité de nous
offrir, pour le Muséum, son unique et magnifique exemplaire.
Nous donnons uue nouvelle figure du type primitif (PI. XIF,
fz. 12), et, dans le texte, deux figures montrant le détail de.
a
— 409 —
structure des côtes et le cordon basal (Fig. 12 et 1). Nous
représentons également dans le texte l'embryon de l'espèce
suivante (Fig. 1, 3).
Deshayes a publié unS. brevicula (1861, Deshayes, An.s. v.
B. P.,T. II, p. 335, pl. XL, fig. 13-14), dont il ne possédait
que le jeune. Nous avons fait connaître l'adulte (1884, de
Boury, Journ. de Conchyl., p. 139, pl. LIL, fig. 2, 2°, ab, 2°, aû),
dont on a trouvé plusieurs individus. Un des mieux conservés
est celui que nous avons fait figurer (PI. XIT, fig. ro), et qui
se trouve dans la collection du D' Bezançcon à l'Ecole des
Mines. La coquille paraît, au premier abord, assez différente
de celle figurée par Deshayes, car elle devient, avec l’âge,
beaucoup plus allongée ; mais, en l’examinant avec un peu
de soin, on voit qu'il n’y a aucun doute. L'espèce est repré-
sentée au Muséum par des jeunes (Coll. n° 52, 68, 356, 550
923 et Icon., n° 15, 16). Nous faisons figurer le n° 923
LELEXIT, fig. 1x):
Le Bartonien de Biarritz nous fournit le S. biarritzensis
Tourn. (18,6, Tournouër, in de Bouillé, Paléont. Biarritz,
pp. 30, 39, 44), dont nous avons parlé autrefois (1886, Mon.
Crisposcala, p. 4x). A cette époque, Pellat nous avait commu-
niqué deux fragments importants. L'espèce présente une cer-
taine analogie avec les Crisposcala, mais un examen attentif
fait reconnaître la présence d'un petit cordon basal. L'étude de
bons exemplaires serait toutefois indispensable pour s'assurer
qu'il s’agit bien d’un Circuloscala. Peut-être même existe-t-il
à Biarritz d’autres Circuloscala.
L'Oligocène et le Miocène, toute réserve faite pour les cou-
ches de Biarritz, ne nous a pas encore fourni de Circuloscala,
mais on en retrouve une espèce dans le Pliocène: S, italica de
Boury (1890, Révis. Scal. Mioc. Plioc. Ital., p. 84, pl. IV
fig. 14) dont le type est à l'Ecole des Mines (Mus. Icon. n° 19).
(PL. XIE, fig. 13). Nous n'avons malheureusement vu qu'un
exemplaire dont l'ouverture n’est pas intacte et dont la surface
!,
1
est un peu roulée. Le cordon basal est peu visible, aussi une
certaine attention est-elle nécessaire pour en vérifier l'existence,
que l’on reconnait ensuite très aisément. Quant aux cordons
transverses, ils ne sont conservés que par places, comme nous
l'avons fait remarquer en 1890. Bien que cette coquille soit
plus allongée que les espèces précédentes, nous n'hésitons
pas à la ranger parmi les Circuloscala dont elle a bien
le faciès. On voit du reste que, tout en étant allongée, elle
marque une forte tendance vers les formes ventrues. Les côtes
ont exactement la même forme et la même disposition que
chez les autres Circuloscala. Elles sont repliées et terminées
par une auricule gaufrée qui rappelle beaucoup celle du
S. brevicula. Quant aux cordons transverses, ils sont à demi
effacés sur une partie de la coquille, mais, comme nous
l'avons fait remarquer en 1890, onen voit la trace par places.
IL semble même par la disposition des côtes qui forment avec
la coquille une sorte de volute ininterrompue, qu'elles doivent
remonter sur ces côtes. Il serait fort à désirer qu'on püt
trouver des exemplaires très frais, afin de se rendre compte
qu'il s’agit de cordonnets ou de stries burinées. Si ce dernier
cas se présentait, il faudrait reporter cette coquille parmi les
Gyroscala. Toutefois, sa forme un peu ventrue rend cette
supposition peu vraisemblable.
M. Sacco doute que notre S. ilalica soit un Circuloscala. Il
pense que c'est plutôt un Opalia. Nous ne partageons nulle-
ment l'avis de notre savant collègue. Les Opalia, assez mal
compris jusqu'ici et dont le type est le S. australis Lamk.,
sont des coquilles solides à test laiteux, à côtes épaisses et peu
élevées. Chez les individus frais on constate la présence de
ponctuations qui font absolument défaut chez les Gyroscala.
Le nombre d'espèces est restreint et comprend entre autres
S. borealis Gould, S$S. varicoslala (1) Stearns et S. pluri-
costala Stearns. C’est à tort qu’on a fait rentrer dans le s.-2.
(1) Melius Varicicoslata,
LE
9990 —
Opalia une foule d'espèces à test plus ou moins solide, pour-
vues d'un cordon basal.
La période acluelle ne nous a pas encore fourni de
Circuloscala qui se sont peut-être éteints avec le Pliocène.
C'est à dessein que nous avons laissé de côté deux Scalaires
rangées par Tate dans les Circuloscala (1890, The Gastropods
of the Older Tertiary of Australia, Part. IIT, pp. 226-227 et
1892, Plates to illustrate the Gastropods of the Older Tertiary
of Australia) : S. foliosa Tate, p. 226, pl. XI, f. 4, qui est
peut-être un Cirsotrema, et S.orycla Tate, p. 227, pl. X, fig. 2.
qui n’a aucun rapport avec les Circuloscala.
Si nous résumons la question, nous devons constater que le
nombre des espèces connues est encore trop restreint pour
que nous puissions actuellement étudier leur évolution avec
fruit. Il faut attendre que l’on en rencontre dans le Sparna-
cien, le Cuisien, l'Oligocène, et le Miocène, et que l'on découvre
dans le Lultélien et le Pliocène des individus mieux conservés.
Peut-être quelques-unes nous ont-elles échappé parmi les
Scalaires qui n'ont pas été figurées ou qui ont été publiées
dans des ouvrages que nous n'avons pu consulter.
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES
S (GYROSCALA) VASCONIENSIS, NOV. SP.
(PI. XI, fig. 14)
Tesla parva, mediocriter solida, imperforata, conico pyra-
midata, costis longitudinalibus ornala. Sutura mediocriter
obliqua, sat angusta, profunda. Anfract. embryonales parhim
deficientes, 1 tantum superst. Sequentes 4 convexi, longiludi-
naliter costis parum obliquis, acutis, sat elevalis, regulariter
succedentibus, transversimque strus lenuissimis, crebris el ob-
soletis impressi, Ult. anfract. costis 12 munilus. Basis vix
Nono
convexa, funiculo produclo circumscripla, radialim costala.
Columella funiculo parvo firmata. Apertura ovali-rotundata.
Peristoma duplex : internum foliaceum sedvalde perspicuum ;
peristoma exlernum poslice interruplum, parum crassum.
Longs3, 9°" >diam.mar., 25 all mar anfr-2792
Terrain. — Miocène (Aquitanien).
Localité. — Mérignac près Bordeaux. (Type : Coll. Coss-
man ; un autre individu : coll. du Muséum de Paris, n° 1472).
Coquille peu épaisse, imperforée, conique-pyramidale,
ornée de côtes longitudinales. Suture moyennement oblique,
assez étroite, profonde. Au premier abord on croirait même
qu'elle est perforée tant elle est enfoncée entre les côtes. Un
examen attentif permet de se convaincre qu'il n’y a aucune
alvéole. La protoconque manque en grande partie ; il en reste
à peine un tour qui paraît lisse. Les suivants, au nombre
de 4 sur le type, sont convexes, ornés de côtes longitudinales
pas très obliques, s’élevant perpendiculairement au test, tran-
chantes, assez élevées ; se suivant régulièrement d’un tour à
l’autre. Transversalement on observe des stries transverses
excessivement fines et serrées, très difficiles à voir. Le dernier
tour porte 12 côtes. La base, à peine convexe, est entourée
d'un cordon basal bien développé sur lequel les côtes passent
en se recourbant brusquement pour aller aboutir à la colu-
melle. Celle-ci est accompagnée d'un funicule pas très déve-
loppé. L'ouverture est ovale-obronde. Le péristomeest double.
Le péristome interne est foliacé mais bien apparent. Le péris-
tome externe, discontinu à sa partie postérieure, est formé
par la dernière côte et assez mince.
Rapports el différences. — Celle petite coquille, dont nous
ne connaissons que deux individus probablement fort jeunes,
est extrêmement voisine des jeunes S. ruellensis. Mais autant
qu'on peut en juger d’après leur médiocre état de conserva
D —
tion, les stries transverses sont bien plus fines et beaucoup
plus serrées que chez le S. ruellensis sur lequel on les ob-
serve du reste très difficilement. En outre les côtes, vers le
sommet, paraissent beaucoup plus développées chez le
S. vasconiensis que chez les jeunes de l’autre espèce. La
découverte de nouveaux spécimens plus adultes et mieux
conservés serait du plus haut intérêt. Nous n'avions pas
encore vu cette forme parmi les nombreuses Scalaires du
Bordelais qui nous avaient été communiquées, Nous faisons
figurer l'un des deux exemplaires (PI. XI, fig. 14).
Notre travail était déjà à l'impression lorsque M. Cossmann
nous a montré deux nouveaux individus un peu plus adultes
du S. vasconiensis provenant de Cestas et du Thil. Ces exem-
plaires sont encore en très médiocre état, mais peuvent faire
supposer qu'il s’agit du $S. miotaurina Sacco et de la variété
tauropaucicostala Sacco, dont les types proviennent de l'Hel-
vétien de Bersano et $S. Antonio. La découverte d'individus
plus nombreux et en meilleur état provenant d'Italie et du
Bordelais serait nécessaire pour trancher la question, mais il
reste un fait acquis fort intéressant, c'est qu'il existe incon-
testablement des Gyroscala dans le Miocène. Reste à savoir
si la forme de l’Helvétien est la même que celle de l’Aguilanien.
S. VIDALI nOV. Sp.
S. testa parva, solida, imperforata, elongalo-conica, costis
longitudinalibus et funiculis transversis ornata. Sulura valde
profunda, subalveolata ?, angusta, parum obliqua. Anfract.
superst. 8 1/2, apice partim fracto. Embryonales superst. 3,
nitidi. Sequentes longitudinaliter, costis sat elevalis, foliaceis,
ad partem superiorem paululum subangulatis, paululum
refleæis, sat obliquis, irregulariter dispositis, transversimque
funiculis latis, sat depressis, sat crassis ornati. UlL. anfr. spira
paulo minor, costis longitudinalibus 11 el funiculis transversis
— 958 —
circiter 10 impressi. Basis depressa, funiculo exlerno obso-
letissimo circumscripla, costis radiantibus, depressis et valde
reflexæis ornata. Apertura fracta.
Long. : 6 mm.; diam. maj. 2,3 mm.; alt. max. anfr.
3 mm.
Terrain. — Miocène.
Localité. — Ciurana (Espagne). Coll. Cossmann (unique).
Coquille de petite taille, assez solide, imperforée, allongée-
conique, ornée de côtes longitudinales et de cordons trans-
S. Fidali de Boury, très grossi (coll. Cossmann).
Fig. h.
verses. Suture très profonde, légèrement perforée (?) étroite,
peu oblique. La protoconque est en partie détruite et compte
à peine 3 tours lisses. Les tours suivants sont ornés de
côtes longitudinales assez élevées, foliacées, légèrement
anguleuses à leur partie supérieure, faiblement réfléchies,
assez obliques, et disposées irrégulièrement. Entre ces côtes
on remarque des cordons décurrents larges, épais et plutôt
peu saillants. Le dernier tour, un peu plus petit que le reste
de la spire, porte 11 côtes et environ 10 cordons transverses.
La base est déprimée et entourée d’un cordon très peu
apparent. Elle montre en outre des côtes rayonnantes
déprimées et fortement réfléchies, faisant suite aux côtes
du dernier tour, qui se recourbent brusquement à leur pas-
sage sur le cordon circumbasal, L'ouverture est mutilée,
Rapports et différences. — Cette coquille diffère du
S. Coppu par sa forme un peu plus conique, son disque
plus étroit sur lequel les côtes se replient davantage, de
manière à masquer presque entièrement l'espace qui les
sépare ; enfin et surtout par ses cordons décurrents plus
fins, plus serrés, bien plus nombreux.
EVE:
ADDENDA
1. — M. Cossmann vient de nous signaler, parmi beaucoup
de lacunes bibliographiques qu'il nous reste à combler peu à
peu, l'existence d’un sous-genre de Scalaria et d’une espèce
que nous ne connaissions pas et dont nous devons dire deux
mots :
1° Sous-genre CavoscALA (1892, Whitfield, Monograph of
the United Stades Geological Survey, vol. XVIIT, Paleontology
of New Jersey, p. 170). Type : S. amulala Morton.
Un examen très minutieux de la description de ce sous-
genre et des figures 1-5 de Ia pl. XXII de Whitfield, fait
avec notre savant collègue, nous a démontré d’une façon
certaine que le S.-G. Cavoscala ne différait point du S.-G.
Coniscala de Boury (1887, Etude S.-G. scalidæ Bassin de
Paris, p. 36. — Type : S. angariensis Ryckholt et devait dès
lors tomber en synonymie de Conmscala qui a été établi bien
antérieurement.
2° S. exquisita Aldrich (Bull. american Paleontologv, r1,
p. 14, pl. I, fig. 7). Eocène, Greggs’ Landing, Alabama.
Cette coquille parfaitement figurée appartient sans la
moindre hésitation au S.-G. Gyroscala et se rapproche beau-
coup du $S. Sfueri et plus encore du S. muricatoides que nous
avons figuré. Les couches où elle a été découverte apparte-
— 260 —
nant presque certainement à l’Éocène moyen, c'est-à-dire
sensiblement au Lultélien, nous voyons se combler d’une
façon très heureuse la lacune que nous avions signalée et
que nous nous attendions à voir disparaître d’un moment à
à l’autre.
I. — D'autre part, M. de Monterosato vient de nous
envoyer en communication un $. carinulata Brugnone. C’est
bien en effet un Gyroscala, mais il est extrêmement différent
du S. Pantanelliüi. C'est une petite espèce dont le cordon
basal est peu apparent. Les côtes à leur partie supérieure se
terminent par une très petite auricule, mais se recourbent
brusquement vers la suture en formant une sorte de rampe
très forte qui donne aux tours un aspect anguleux. La figure
donnée par Brugnone rend assez bien la physionomie de
celte espèce. Toutefois, l'angle et la rampe formés par les
côtes ne semblent pas assez indiqués et l'ouverture est proba-
blement trop grande. L’individu que nous avons sous les
yeux est beaucoup plus jeune que le type figuré. Il n’a que
6 tours, mais il est moins complet que le type du côté du
sommet. Il porte, comme ce dernier, 13 côtes sur le dernier
tour. Ses dimensions sont : longueur totale 6"" ; diamètre
maximum 2,5",
— 901 —
VARIETÉES
Coquilles considérées comme tuyaux sonores,
Nous recevons de M. Victor Mahillon, Directeur du Conser-
vatoire de musique de Bruxelles, cette intéressante lettre :
« J'ai analysé au point de vue musical les deux coquilles
offertes par M. Dautzenberg au Musée. Ces deux spécimens,
appartenant aux espèces Cymatium tritonis et C. nodiferum, ont
des longueurs respectives de 0 m. 225 et 0 m. 195. Comme je le
prévoyais, les spires de ces deux coquilles forment des tuyaux
parfaits soumis aux lois ordinaires de la vibration des colonnes
d'air. Les deux coquilles donnent parfaitement les sons 1 et 2,
et une embouchure exercée obtiendrait le son 3.
Le C. tritonis renforce les sons
dont la longueur d'onde est de 0 m. 464.
Le C. nodiferum permet les sons
avec une longueur d'onde de 0 m. 414.
Suivant la règle, la longueur réelle du tuyau est un peu
moindre que celle de l'onde »,
—_ 1301 —
BIBLIOGEAPHEE
Manual of Conchology, Structural and Systematie,
with illustrations of the Species, by George W. FTryon Jr.,
continued by H. 4. Pilsbry. — Série Il: Pulmonata. —
Partie 81 : Genus Leptachatina, by €. Montague
Cooklke (1).
Le genre Leplachatina Gould, qui renferme des Mollusques
ovipares, localisés aux îles Hawaii et ayant pour type L. acumi-
nata Gld., possède une coquille ovale ou turriculée, plutôt
petite, ordinairement imperforée, rarement ombiliquée, à sur-
face polie, lisse, striée ou costulée, à apex toujours obtus et
arrondi, à ouverture légèrement oblique, à pli columellaire
faible, en forme de lamelle, parfois réduite à une simple ligne
saillante.
Dans un premier sous-genre, Leptachalina s. str., où les
tours embryonnaires sont lisses et l'ouverture est simple,
M. C. Montague Cooke admet les divisions suivantes :
1° groupe du L. acuminata GId., avec une espèce nouvelle :
L. cuneata m. sp., Kauaï.
2 groupe du L. sandwichensis Pfr., où 5 espèces nouvelles
sont décrites : L. Knudseni nm. sp., Kauaiï ; L. illimis m. sp.,
Oahu ; L. lævigata m. sp., Molokai ; L. fulgida m. sp.,
Maui ; L. Baldwini, m. sp., Maui.
3° groupe du L. cerealis Gld., avec une espèce nouvelle :
L. persubtilis mn. sp., Oahu.
4° groupe du L. gracilis Pir.
5° groupe du L obsoleta Pir., comprenant 3 espèces nou-
velles : L. exoptabilis m. sp., Oahu ; L. leiahiensis m. sp.,
Oahu ; L. molokaiensis m. sp., Molokai.
(1) Fascicule in-8° de 64 pages et 9 planches colorices, Philadelphie,
1910, — Edité par la Section conchyliologique de l'Académie des Scien-
ces Naturelles de Philadelphie,
— 9263 —
6° groupe du L. accincta Migh., renfermant 12 formes nou-
velles : L. brevicula Pease var. micra nm. var., Kauai ; L. oryza
Pfr. var. subcylindrica m. var., Oahu, fossile ; L. captiosa
n. Sp., Oahu ; L. pulchra m. sp., Oahu ; L. opipara m. sp.,
Oahu ; L. concolor nm. sp., Molokai ; L. varia m. sp., Molokai ;
L. ovata nm. sp., Maui ; L. subovata m. sp., Lanaiï ; L. Anceyana
n. sp., Hawaii, fossile ; L. defuncta m. sp., Hawaii, fossile ;
L. lepida m. sp., Hawaii.
17° groupe du L. nitida Newe., où il y a 5 formes nouvelles :
L. coruscans Hartm. var. dissimilis m. war., Molokai ; L. nitida
Newc. var. occidentalis nm. wax., Maui ; L. præstabilis m. sp.,
Maui ; L. konaensis Sykes var. olaaensis m. var., Hawaii.
8 groupe du L. glutinosa Pfr., avec une espèce nouvelle ; L.
Kuhnsi mn. sp., Maui.
9° groupe du L. semipicta Sykes.
10° groupe du L. pachystoma Pease ; cette forme présente
deux variétés nouvelles : cylindrella et brevis nn. varr., Kauai.
11° groupe du L. ventulus Fér., renfermant 3 espèces nouvel-
les : L. Pilsbriyi mn. sp., Oahu ; L. conspicienda mn, sp., Maui ;
L. longiuscula m. sp., Lanai.
12° groupe du L. succincta Newc.
13° groupe du L. fossilis mn. sp., Kauai.
Dans tous les groupes précédents, la surface est lisse ou légè-
rement striéc ; elle est au contraire distinctement costulée dans
deux autres :
14° groupe du L. seulpta Pfr.
15° groupe du L. striatula Gld.
Ed. L.
Recherches expérimentales sur l'hibernation
de Ll’Escargoë (Contribution à l'élude de l'hibernation chez
9 s Invertébrés), par Marguerite Belliom (1).
Après avoir résumé l'historique des observations et des expé-
riences faites jusqu'à ce jour sur l'hibernation des Hélices,
(1) Extrait des Annales de l'Université de Lyon, nouv. série, 1, Sciences’
Médecine, fast. 27, 140 pages, avec 13 graphiques et 5 figures, Lyon,
SR?
Et.
ON ee
l'auteur relate, dans une {"° partie, quelques expériences métho-
diques ayant trait à l'influence de la chaleur et de l'humidité
sur l’'engourdissement hibernal de l'Helix pomalia L., et en
conclut que l’état hygrométrique de l'air est le facteur externe
essentiel de l’hibernation, la température n'étant qu'un facteur
accessoire.
Dans une 2° partie, M'" Bellion, après avoir exposé quelques
observations ayant trait à la variation du poids total de l'ani-
mal pendant l'hivernage, étudie les modifications apportées par
la vie hibernale dans les réserves physiologiques de l'Escar-
got (eau, graisses, glycogène, sucre, albumines solubles).
Une 3° partie traite des échanges respiratoires et de la compo-
sition des gaz internes de ce Mollusque pendant la période de
pleine activité et pendant l'hibernation.
Ed: EL:
Observations sur les Scalidæ des Expéditions
scientifiques du « Æravailleur » çé du « Talis-
man ».,par E. de Boury (1).
Ce travail renferme d'intéressantes remarques de M. de Boury
sur les Scalidæ qui ont été rapportés par les expéditions du
«€ Travailleur » et du (Talisman » et dont plusieurs ont été
inexactement déterminés par Locard (Mollusques testacés des
Expéditions scientifiques du « Travailleur » et du « Talisman »,
t. I, p. 397 et suiv.)
L'espèce appelée par Locard Scalaria torulosa Brocchi est en
réalité le Claviscala Richardi Dautzenberg et de Boury.
La forme actuelle désignée sous le nom de S$. geniculata
Brocchi est différente de la coquille pliocène et est un Acrillo-
scala pour lequel M. de Boury propose le nom de S. Lamy
n. SD.
L'exemplaire du dragage n°2 du « Travailleur », que Locard
a nommé S. Cantrainei Weink., est un jeune S. (Spinisrala)
Trevelyana Leach.
Le S. dissoluta Jefir. est le type d'un groupe à part, les Solu-
(x) Extrait du Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, t. XV,
PP. 478-484, Paris, 1909.
= 905 =
tiscala n. subg.. qui comprend également les S. semidisjuncla
Jeffr., S. vermetiformis Watson et S. revoluta Hedley.
Les coquilles des dragages 6 et 42 du « Travailleur », déter-
minées par Locard comme étant des S. clathratula Ad., sont la
1" un S.problematicu Dautz. et de Boury et la 2 un S. Treve-
lyana Leach.
Il est presque certain que pour les échantillons appelés par
Locard S. frondosa Sow., il s'agit du S. Celesti Aradas = S.
soluta Tiberi 1868 : cette espèce est absolument distincte du
S. solula Tiberi 1863 (non Adams 1£62), qui doit prendre le
nom de S. algeriana Weinkauff, 1866, et dont le S. Tiberii de
Boury, 1890, n’est que la forme jeune.
Il est vraisemblable que la coquille draguée aux Açores par
le «Talisman » qui est citée d'après Jefireys sous le nom de
S. acus Watson, doit se rapporter à une forme toute difiérente,
S. fulgens de Boury m. sp., absolument dépourvue de stries
spirales.
La coquille assimilée par Locard au S. Dalliana Verril et Smith
n'est autre qu'un S. problematica Dautz. et de Boury.
Le nom de S. formosissima Jefir. doit être remplacé par celui
plus ancien de S. striulissima Monterosato.
Ed. L.
Quelques observations sur les Molilusques du
groupe des Scalidæ, précédées de considérations sur l’es-
pèce philosophique et sur l'espèce pratique, par KE. de
Boury (1).
M. de Boury, pour qui l'espèce philosophique est «le stade
de fixité des formes pendant les périodes d'équilibre », regarde
l'espèce pratique comme constituée par «l’ensemble des formes
issues d’un ou de plusieurs couples semblables, se perpétuant,
pendant les périodes d'équilibre, avec un ensemble constant de
caractères » et il montre que, parmi ces caractères, la structure
du test et surtout l'ornementation microscopique ont, chez les
(1) Extrait de La Feuille des Jeunes Naturulistes, IV° Série, 4o° année,
PP. 127-180, 140-143, 1910.
— 966 —
Scalidæ, une importance capitale pour la distinction des sous-
genres.
Catalogue de Ia Collection Malacologique ®. Le-
tourneux par ®. Couffon ct Th. Surrault (1).
Celle collection, offerte au Musée d'Histoire Naturelle de la
ville d'Angers, est due à la collaboration de deux naturalistes,
l'oncle et le neveu, Tacite et Aristide Letourneux, ce dernier
bien connu par ses mémoires sur la malacologie de l'Algérie et
de la Tunisie. Le catalogue dressé par MM. Coufton et Surrault
renferme 2278 espèces comprenant 1620 formes marines,
297 d’eau saumäâtre et d'eau douce, 361 terrestres. Parmi les
espèces Lerrestres et fluviatiles, il y en a 48 représentées par
des co-types donnés par les auteurs qui les ont décrites ou par
les personnes à qui elles ont été dédiées. Chaque nom d'espèce
est suivi, autant que possible, de la synonymie, de la prove-
nance, du nom du donateur et pour un grand nombre, de l'in-
dication de l'ouvrage qui a servi à la détermination.
Ed. a
Sur les Mollusques recueillis dans les anciens
monuments égyptiens, par L. Germain (2).
Dans ce travail, M. Germain donne la liste complète
des Mollusques jusqu'ici recueillis dans les monuments de
l'ancienne Egypte par MM. Lortet et Gaillard, M. de Morgan
et M. Flinders Petrie. En examinant cette liste, on peut cons-
tater d’abord que la faune de la mer Rouge n'a pas dù varier
sensiblement depuis les temps pharaoniques, car on y trouve
un grand nombre des mêmes espèces qu'aujourd'hui ; parmi les
autres Mollusques rencontrés dans les monuments égyptiens,
ceux qui n'habitent pas actuellement la mer Rouge, vivent sur
la côte orientale africaine depuis le cap Gardafui jusqu’au
(1) Un volume ïin-8°, de 202 pages, avec 2 portraits. Angers, imp.
Grassin, 1909.
(2) Extrait des Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Lyon t. X,
1901, 19 pages.
0
— 207 —
Natal, ce qui permet une forte présomption en faveur de l’exis-
tence de relations plus ou moins suivies entre les populations
de l'Afrique orientale et les anciens Egyptiens. Quant aux
espèces terrestres et fluviatiles, leur cxamen conduit à conclure
que les migrations malacologiques fluviatiles du centre africain
vers la vallée du Nil ct de la Syrie vers l'Egypte sont certaine-
ment antérieures à la civilisation égyptienne.
Ed. L.
Etudes sur les Mollusques terrestres et Nuviaéi-
les recueillis par M.1le D'Rivet, par L. Germain (!).
Ce travail sur les récolles malacologiques faites par M. le
D' Rivet dans la République de l'Equateur, renferme la descrip-
tion de plusieurs formes nouvelles :
Veronicella Riveti Germain, 1908,
— alausiensis m. sp. (= V. æquatoriensis Germain,
1908),
Bulimulus (Scutalus) subfascialus Pir. var. viridula nm. var.,
— — quitensis Pîfr. var. rufescens mn. var.,
Drymaæus (Antidrymæus) Joubini Germain, 1907,
Synapterpes (Zoniferella) Riveli Germain, 1907,
— _ — var. bizonalis Germain, 1907.
Anodonta (Glabaris) Hidalgoi Germain, 1908.
Ed. L.
Les Unionidés de Ia faune normande au Musée
d'histoire naturelle d’'Elbeuf, par L. Germain (2).
La collection du Musée d'histoire naturelle d'Elbeuf a été étu-
diée par À. Locard et renferme d'excellents types de la plupart
des espèces créées par cet auteur. M. Germain, qui en a fait
l'examen critique, établit, avec figures à l'appui, un grand
nombre de synonymies, dont il avait déjà signalé plusieurs
(1) Mission du Service Géographique de l'Armée pour la mesure d'un arc
de méridien équatorial en Amérique du Sud, 1899-1906, Tome 9, Zoologie,
fasc. 3, pp. 1-78, pl. I-IV, 1910.
(2) Extrait du Bulletin de la Société d'Etude des Sciences Naturelles
d'Elbeuf, année 1909, pp, 80-131, pl. I et I, 1910,
— 968 —
antérieurement (1). Citons quelques exemples nouveaux : à l'Unio
batavellus Let., simple variété convexa de l'U. batatus Maton ct
Rackett, il faut rapporter l'U. Lancelevei Locard ; à l’'U. tumidus
Philipps, on doit rattacher comme monstruosités les U. Levoitu-
rieri Loc. et elboviensis Loc. ; l'Anodonla Veschaldei Pacôme est
une simple déformation de l'A. cygnæa L. ; l'A. caletengis Loc. =
blaca Bgt. est un 4. tremulu Drouet typique, etc. On voit que
l'auteur réduit dans des proportions considérables le nombre
des espèces admises par quelques auteurs dans les Naïades
françaises.
Ed. L.
Beitràäge zur Kenntnis des Albinismus bei
Schnecken, von H. Honigmann (2).
Ueber Arion empiricorum Fér. forma alba Fér. — L'auteur
signale une localité précise du Harz où il a observé cette forme,
Ueber Limnus stagnalis L. var. Bungei Hgm. — M. Honigmann
a réussi à élever cette variété albinos jusqu’à la troisième géné-
ation.
Edre
Mollusken aus Schleswwig-holteinischen Marsch-
gràaben, von H. Honigmann (3).
Cette note renferme une petite liste d'espèces d’eau douce
recueillie au nord-ouest de Kiel.
Ed
Beitrag zur Molluskenfauna des Teutoburger
Waldes, von H. Honigmann (4).
Ce travail comprend l'énumération d’une cinquantaine de for-
mes récoltées aux environs de Detmoli.
Eden:
(1) L. Germaix, Note sur quelques Unionidés de la Normandie, Bul-
letin de la Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen, 1907 (1908).
(2) Extrait de Nachrichstblatt der deutschen Malacozoologischen Gesellschaft,
1908, pp. 38-39.
(3) Ibid., 1910, pp. 36-40.
(4) Extrait de Abhandlungen und Berichte ans dem Museum für Natur-
und Heimatkunde und dem Naturwissenschaftlichen Verein in Magdeburg,
Bd. IT, ro pages, rgro.
560 —
Beîitrage zur Molluskenfauna von Magdeburg,
von H. Honigmann (1).
Ce mémoire, consacré à l'étude des Mollusques observés aux
environs de Magdebourg, est accompagné d'une planche où sont
figurés deux organes (mâchoire et dard) de plusieurs formes :
Heynemannia cinera Lister, Simrothia variegata Drap., Plana-
tella ericetorum Müll., Striatella striata Müll., Tachea nemo-
ralis L.
Ed. L.
A Catalogue of Recent Cephalopoda. Second
Supplement 1833-1906, by W.-E. Hoyle (2).
M. Hoyle, qui avait publié en 1886 un Catalogue of Recent
Cephalopoda (Proc. Roy. Phys. Soc. Edinburgh), et en 1897 un
Supplément renfermant les noms des espèces nouvelles publiées
de 1887 à 1896, donne actuellement un second Supplément
comprenant les additions faites de 1897 à 1906 à nos connais-
sances sur ces Mollusques. Il ne se borne pas d'ailleurs à
énumérer les espèces nouvelles, il note également les cas où
une espèce a été déplacée d’un genre à un autre. Le nombre
des noms spécifiques nouveaux s'élève à 69 et celui des genres
nouveaux à 29, mais parmi ceux-ci 10 ont été créés non pour
s'appliquer à des formes récemment découvertes, mais pour des
démembrements ou des changements d'appellation de genres
plus anciens.
M. Hoyle propose trois nouveaux noms spécifiques :
Tremoctopus Joubini mm. m. — T. microstoma Joubin, 1893
(non Reynaud, 1831).
Sepia novæ-hollandiæ mn. nm. — $. australis d'Orbigny, 1834
(non Quoy et Gaimard, 1832).
Sepia venustoides m. m. — S. venusta Pfefier.
Il y a lieu également de signaler un nouveau nom de famille :
Polypodidae m. m., Polypus Schneider remplaçant Octopus
(1) Ibid., 8 pages, r planche, 1910.
(2) Extraits des Proceedings of the Royal Physical Society of Edinburgh,
Vol. XVII, pp. 254-300, 1909.
- 9
1: +
Pa
auct.; dans cette famille également, Moschites Schneider doit
être substitué à Eledone auct.: Latreille a dès 1796 nommé
Eledona un Coléoptère.
Parmi les Cranchiidae, Zygocranchia m. m. doit prendre la
place de Zygaenopsis Rochcbrune, 18S4, ce dernier nom ayant
été donné en 1874 par Felder à un Lépidoptère.
Ed: E:
Sur l’altération des coquilles dans les collec-
tions, par Ed. Lamy (1).
L'auteur signale des cas de corrosion qui se sont produits en
1904 dans les collections malacologiques du Muséum de Paris :
on a pu y constater tous les faits caractéristiques indiqués par
M. L. St. G. Byne qui a décrit en détail, en 1899, un phéno-
mène semblable pour les coquilles du British Museum.
Ed. L.
Gastéropodes recueillis par M, EL. Diguet dans
le golfe de Californie (1894-1905), par Ed. Lamy (2).
Ce travail renferme la liste des Gastéropodes marins recueillis
par M. Diguet dans le golfe de Californie, avec une révision de
ceux déjà étudiés par J. Mabille (Bulletin Soc. Philomatb. Paris,
8° série, t. VII, p. 54 76). D'après M. Lamy, on aurait les syno_
nymies suivantes :
Fissurella (Glyphis) inæqualis Sow. — F. (Cremides) pluriden-
tata Mab.
Fissurella (Glyphis) inæqualis var. pica = F. (Cremides
Digueti Mab.
Acmæa discors Phil. = Patella ænigmatica Mab.
Crepidula Lessoni Brod. = C. nebulata Mab.
Pleurotoma (Surcula) funiculata Val. = Surcula Digueli Mab.
Ed. L.
(1) Extrait du Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, À. xM
1909, pp. 261-264.
(2) Ibid., pp. 264-270.
— 971 —
Mollusques marins recueillis par M. le D' Rivet
à Payta (Pérou), par Ed. Lamy (1).
Dans ce travail sont énumérées une quarantaine de formes
recueillies, la plupart à l’état fossile ou subfossile, par M. le D'
Rivet à Payta, dans le nord du Pérou.
Ed. L.
Coquiiles marines recueillies par M.F.,Geay à
Madagascar (1905), par Ed. Lamy (1).
Ce travail est surtout intéressant en ce qu'on y trouve
signalées pour la première fois à Madagascar toute une série
d'espèces minuscules dont la plupart se rencontrent d’ailleurs
en d'autres points de l'Océan Indo-Pacifique, notamment en
Nouvelle Calédonie, mais dont quelques-unes sont nouvelles :
Cerithiopsis Blandi (Deshayes mss.) Vignal, Cæcum clarum (de
Folin mss.) Lamy, Fenella Geayi m.sp., Eulima tulearensis
ë, sp. Pyrqulina Vignali mn. sp., Assiminea Geayi m. sp.
Cyclostrema Gravieri nm. sp.
Ed. L.
(1) Mission du Service Géographique de l'Armée pour la mesure d'un arc
de méridien équatorial en Amérique du Sud, 1899 1906, Tome 9, Zoologie,
fasc. 3, PP. 79-01, 1910.
(1) Extrait des Mémoires de la Sociélé Zoologique de France, t. XXII
(1909), pp. 299-346, pl. XV, 1910.
PALÉONTOLOGIE
Essais de Paléoconchologie comparée, par M.
Cossmann, — Huitième livraison (1).
Cette huitième livraison est conçue sur le même plan que les
précédentes, c'est un généra des coquilles fossiles et vivantes
avec diagnoses, figures, distribution géologique, rapports et
différences, étymologies, renvois critiques. Nous en donnerons,
comme précédemment, un compte rendu détaillé. On y trouve
la description de deux cénacles : celui des Loxonemalacea avec
cinq familles: Loxonematidæ, Cœlostylindaæ, Spiürostylinidæ,
Pseudomelaniidæ, Subulitidæ ; et celui des Melaniacea, avec trois
familles : Melaniidæ, Melanopsinæ, Pseudoceratidæ.
Cénacle LOXONEMATACEA now.
Fam. LOXONEMATIDÆ Koken 1889
Cette famille n'est pas facile à définir, ce sont des coquilles à
tours nombreux dont les lignes d'accroissement, parallèles au
bord du labre, sont sinueuses, l’ouverture est holostome, la colu-
melle excavée, subcanaliculée à la base ; ce sont les Gastéropo-
des des terrains les plus anciens, la souche de tous les autres,
les plus rares et les plus mal connus jusqu'ici.
G. Loxonema Philipps ; type: L. Philippsi d'Orb. sp. (Terebra).
Tours arrondis, déliés, pas d'ornementation spirale. Nombreuses
espèces. Silurien à Trias.
Sect. Rhabdostropha Donald 1905; type L. Grindrodi Don.
Quelques stries spirales seulement. Silurien.
S.-G. Stylonema Perner 1907; type Turritella potens Barr.
Ondulation des filets très faible. Sil.-Carb.
(1) Paris, 1909, 1 vel. 8°, 248, 4 pl., 87 figures, Lamarre, édit,
OL
Sect. Polygyrina Koken, 1892; type: Turritella Lommeli
Munster. Tours lisses, bien convexes, suture profonde. (Pas de
figure). Carb.-Trias.
S.-G. Katoptychia Perner, 1907 ; type: Loxonema album Barr,
Stries d’accroissement à double courbure, tours bien ronds, ou-
verture grande, suture bordée. Sil.-Carb.
Ces divers sous-genres et sections ne peuvent être encore con-
sidérés que comme des groupes d'espèces, le petit nombre
d'échantillons connus et leur mauvais état de conservalion met-
tant obstacle à toute classification précise.
G. Zygopleura Koken, 1892 ; type: Turritella hybrida Muns-
ter. Côtes axiales sinueuses fines, concaves en arrière, se grou-
pant en filets ondulés, isolés, parallèles. Sil.-Carb. Peut-être il
faut y joindre des formes qui du Trias passent dans le Lias et
dans le Jurassique Moyen.
Sect. Katosira Koken, 1892; type: Chemnitzia Periniana
d'Orb. Une ornementation spirale entre les côtes. Perm.-Lias.
Séct. Allostrophia Kittl, 189%; type Melania perversa Munster.
Une espèce senestre qui n’est peut être qu’un spécimen ren-
versé d'une autre espèce connue. Trias.
S.-G. Anoptychia Koken, 1892; type: Turritella supraplecta
Munster. Tours plans subimbriqués ou canaliculés. Trias-Lias.
S.-G. Allocosmia Coss., 1897; type Holopella grandis Hoernes
(Heterocosmia Koken, non Ehrenb.). Tours bien convexes, peu
ornés, fines stries spirales. Trias-Lias.
G. Hypsipleura Koken, 1892 : type : H. cathedralis Kok. Tours
subplans, côtes droites, forme cylindracée. Trias.
G. Stephanocosmia Coss., 1895 ; type: Coronaria coronata
Koken (G. Coronaria K., 1892, non Lowe, 1854). Une couronne
de nodosités au centre des tours. Trias.
Sect. Tyrsoecus Kittl, 1892 ; type : Turritella compressa Muns-
ter. Tours faiblement anguleux, nodules axiaux. Trias.
S.-G. Goniospira Coss., 1895 ; type : Turr. armata Munster.
Spire longue, tours déliés, carénés. Trias.
G. Rigauxia Coss., 1885; type: Chemnitzia canalieulata
Sauv. et Rig. Coquille longue, turritelliforme, suture très pro-
fonde, tours subplans, parfois des cordons ou des nodules spi-
raux. Lias à Callovien,
Il y a principalement dans le Trias toute une série d'espèces
classées autrefois dans les Turritella qui paraissent bien former
passage entre les Loxonema du Primaire et les Cerithea du
Secondaire,
Fam. CŒLOSTYLINIDÆ Cossmann, 1909, mov. fam.
Famille fondée pour des genres à columelle ombiliquée; le
canal axillaire est plus ou moins ouvert, souvent bordé ou
caréné, parfois un peu empâté et il aurait fallu pouvoir scier bon
nombre d'échantillons pour préciser ce caractère générique,
mais la rareté des exemplaires n’a nas toujours permis cette
confirmation.
G. Cœlostylina Kittl, 1894; type: Melania conica Muns-
ter. Ombilic étroit, ouverture subanguleuse, forme phasianel-
loïde. Trias-Lias. 7
Sect. Pseudochrysalis Kittl, 1894; type: Melunia subovala
Munster. Tours nombreux, lisses, spire pupoïde. Trias.
S.-G. Omphaloptychavon Auimon, 1892: type : Chemn. notata
v. À. Forme ovoïde, spire conique, ouverture subanguleuse à la
base. Permien-Rhétien.
Sect. Gradiella Kittl, 1899; type : Chemnitzia gradata Hærnes,
Spire en gradins, tours lisses. Trias.
Sect. Orthostomia Kittl, 1899; type: Undularia brevissima
Kitil sp. Coquille trochoïde, tours ronds. Trias.
S.-G. Gigantogonia Coss.,1909, nm. g.; type: Chemnitza Aldro-
vandi Stoppani. Ouverture rhomboïdale, coquille cérithiforme.
Trias.
Les genres se multiplient nombreux et fondés sur des carac-
tères disparates, il n’est pas facile d'y mettre un peu d'ordre: la
place de ce sous-genre dans les Cælostylinidæ nous parait bien
douteuse.
G. Palæoniso Gemmellaro, 1878; type: P. pupoïides Gemm.
Large ombilic, forme pupoide, ouverture subanguleuse. Trias-
Lias.
S.-G. Aulacostrepsis Perner, 1907; type: Omphalia simplex
Bar. Ouverture grande, subcirculaire, forme conique polygyrée,
Dévonien,
S.-G. Telleria Kittl, 189,4 ; type: T. umbilicata Kit. Ouverture
arrondie, bordée ; forme turbinée, tours sillonnés. Trias.
G. Cœlochrysalis Kittl, 1894; type : Melania pupæformis Muns-
ter. Large ombilic caréné, ouverture anguleuse, forme générale
styliforme, spire pupoide. Trias.
G, Spirochrysalis Mitl., 1894: type: Melania nympha Munst.
Ombilic presque fermé, ouverture comme détachée, forme turri-
telliforme. Trias.
S.-G. Glyptochrysalis Kittl, 1896 ; type: Gly. plicata Koken.
Forme ventrue, pupoïde, plis d’accroissement rectilignes. Trias.
G. Trypanostylus Coss., 1895 (G. Eustylus Kittl non Schœnh.) ;
type : Eustylus militaris Kittl. Fente ombilicale réduite, forme
turriculée, ouverture rhomboïdale. Lias-Trias.
G. Undularia Koken, 1892 ; type : Strombiles scalatus Schlot.
Forme grande, fente ombilicale bordée, suture caraliculée, ou-
verture rhomboïdale. Trias-Rhétien.
Sect. Pustulifer Coss., 1894; type : Chemnitzia alpina Eichw.
Forme grande turriculée, bourrelets tuberculeux. Trias-Bajo-
cien.
Sect. Toxoconcha Kittl, 1899 ; type Chemnitzia Brocchii Stop-
pani. Forme générale ventrue, conique, tours plans, sutures
rainurées. Trias.
S.-G. Protorcula Kittl, 189%; type Turritella subpunctata
Munster. Forme turriculée, ouverture quadrangulaire, suture
granuleuse, tours excavés. Trias-Rhétien.
G. Euchrysalis Laube, 1868; type Melania fusiformais
Munster. Pas d'ombilic net, mais une déviation axiale, forme
pupoide, ouverture dilatée. Trias-Bath.
G. Bourguelia Deshayes, in Terquem, 1871; type: Melania
striata Sow. Ombilic inconnu, ouverture ovale, forme régu-
lière. Mauvaises figures. Trias à Kimerid.
M. Kittl a beaucoup fait pour mettre dans des genres appro-
priés tous les Gastéropodes du Trias alpin, mais ses travaux
élaient restés jusqu'ici bien mal connus en France et n'avaient
pas été étendus aux autres régions triasiques et ces fossiles
n'avaient pas été comparés aux formes similaires du primaire
et du secondaire,
3,0 —
Fam. SPIROSTYLINIDÆ Cossmann, 1909, mov fam.
Coquille allongée, cylindracée, à stries d’accroissement obli-
ques de gauche à droite par rapport à l’axe, ouverture holos-
tome.
G. Spirostylus Kittl, 1894; type: Melania subcolumnaris
Munster. Ouverture ovale, suture oblique. Trias-Lias.
S.-G. Heligmostylus Coss. nm. g.; type: Melania columnaris
Munst. Coquille subulée, suture très oblique. Trias.
G. Eutystylus Coss., 1895 (Orthostylus Kittl, 189%, non Beck) ;
type: Turrilella Fuchsi Klipstein. Ouverture rhomboïdale, axe
columellaire ondulé, coquille mince à costules minces. Trias.
Incertæ sedis: G. Climacina Gemmellaro, 1898; type: C. Cathe-
rinae Gem., Ouverture ovale, tours plans, suture rectiligne.
Lias.
Fam. PSEUDOMELANIIDÆ Fischer, 1885.
Famille établie pour des formes d'habitat purement marin,
ouverture arrondie parfois versante à la base, spire aiguë,
stries d’accroissement sinueuses.
G. Pseudomelania Pictet et Campiche; type Chemnitzia-
Normaniana (Chemnitzia d'Orbigny 1850, non 1839). Coquille
lurriculée, ouverture sinueuse, ovale, columelle excavée.
Trias Cénom.
Sect. Oonia Gemmel., 1878; type Pseudomel. hettanginensis
Coss. Coquille très courte, ouverture oblique. Trias-Barrémien.
Sect. Rhabdoconcha Gem., 1898 ; type: Melania crassilabrata
Terq. Forme longue, ouverture ovale arrondie, labre mince et
sinaueux. Hett.-Kimerid.
S.-G. Cloughtonia Hudleston, 1882; type: Phasianella cincta
Phil. Spire étagée, un bourrelet sutural saillant, ouverture
anguleuse, columelle excavée. Baj.-Portlandien.
S.-G, Mesospira Coss., 1892; type Phasianella Leymeriei
d'Arch. Forme courte, ouverture grande, columelle oblique,
surface rectiligne. Baj.-Bath.
S.-G. Microschiza Gem. 1878; type: Turbo Philenor d'Orb.
Forme courte, ouverture ovale, columelle un peu excavée,
treillissée. Hett.-Turon.
Sect. Tuberculopleura Jakowlew, 1899; type: T. Kutogoræ
Jak. Tours arrondis, surface pustuleuse. Permien.
Sect. Hudlestoniella Coss., nom mut, (Hudlestonia Coss.,
1892, non Berck, 1890) ; type: Pseudomelania Burtoniensis Hudl.
Ouverture ovale, un peu anguleuse à la base, forme générale
conoïde. Bajocien à Callovien.
G. Liocium Gabb, 1869; type: L. punctatum Gabb. Columelle
arquée, ouverture non versante et non sinueuse en plan, surface
ornée. Aturien de la Californie.
G. Bayania Munier-Chalmas, 1877; type: Melania lactea
Lamk. Ouverture versante, columelle arquée, tours élevés,
surface ornée. Aturien à Miocène.
G. Macrochilina Bayle, 1880; type: Buccinum imbricatum
Sow. Ouverture simple, columelle bombhée, calleuse. Silurien à
Portlandien.
Sect. Strobæus Koninck, 1881; type: S. ventricosus de Kon.
Coquille subglobuleuse, forte callosité parietale. Carbonifère.
S.-G. Rama J. Bôhm, 1895; type: Macrorchilina ptychitica
Kittl. Columelle biplissée, surface ornée. Trias.
G. Cylindritopsis Geramell., 1891 ; type: C. ovalis Gem. Colu-
melle biplissée, ouverture auriculiforme. Permien. :
G. Auriplygma Perner, 1907; type: Phasianella fortior Bar-
rande. Ouverture pourvue d'un bec antérieur versant, colu-
melle tortile, tours arrondis. Silurien.
G. Trajanella Pupovici-Katzeg; 1899; type: Eulima amphora
d'Orb. Ouverture sinueuse, versante, subéchancrée, columelle
excavée, forme bulimoïde. Cénom.-Sénon.
G. Heligmoloxus Piette, 1885 : type : Limnea bulimoides Piette.
Ouverture auriculiforme, surface striée, spire conoïde; avait été
pris pour une coquille lacustre, mais la disposition de l’ouver-
ture versante écarte définitivement ce groupe des Limnées-:
Bath. à Callov.
Fam. SUBULITIDÆ Lindstrôm, 1884.
Famille critique, encore un peu incertaine, ouverture non
échancrée à la base, mais columelle involvée.
G. Subulites Emmons, 1842; type : S. elongatus Conrad. Colu-
= 078 —
me lle brève, ouverture longue, suture bien oblique, tours sub- .
plans. Silurien à Carbonif.
S.-G. Fusispira Hall, 1871; type F. ventricosa Hall. Forme
générale longue, ventrue, labre bien développé. Sil.-Carb.
G. Cryptospira Ulrich, 1897; type: C. tortilis Ulr. Columelle
excavée très brève, axe arqué, tours ovalaires, suture oblique.
Silurien.
G. Meekospira Ulrich, 1897; type : Eulima peracuta Meek et
Worthen. Ouverture rhoïmboïdale, suture horizontale, tours
subplans, spire longue. Silur.-Carb.
? G. Soleniscus Meeke et Worthen, 1860; type: S. typicus
M. et W. Coquille courte, conique, columelle plissée, labre bien
curviligne. Carbonifère des Etats-Unis.
G. Lissochilina Kittl, 189%; type : L. picla K. Petites formes
conoïdes, ouverture anguleuse à la base, columelle excavée,
surface striée, tours subplans. Trias de S'-Cassian.
Cénacle MELANIACEA Hinds 1844
Fam. MELANIIDÆ Latr., 1825.
Mollusques d'habitat fluviatile ou saumâtre, ouverture holos-
tome, souvent versante, labre sinueux, columelle excavée.
G. Melania Lamarck, 1799: type: Heiix amarula L. Coquille
courte, spire plus ou moins épineuse à la suture, ouverture
ovale un peu versante à la base. Paléoc., fleuves actuels.
Section Melanoides Olivier, 1809; type: Melania asperata
Lamk. Spire élancée. Paléocène à vivant. Ici il y a erreur : le type
du groupe Melanoides d'Olivier (Voyage dans l’Empire Ottoman)
est le Melania tuberculata Muller sp. (Nerita); cette restitution
fait tomber en double emploi les genres Striatella Brot et Eume-
lania Rovereto. Par contre le M. asperata Lamarck constitue
un groupe très intéressant qu'il est nécessaire de nommer et
M. Cossmann se corrigeant a proposé le nom nouveau de
Metamelania pour ce type dans le numéro d'avril 1910 de la
Revue critique de Paléozoologie.
Sect. Tarebia H. et A. Adams, 1854; type: Melania granifera
Lamk. Espèces à ornementation très accentuée, granuleuse,
Eocène-Période actuelle,
Sect. Sermyla H. et A. Adams, 1854; type: Melania harpula
Dunker. Spire courte, ouverture grande, plis axiaux. Pliocène,
période actuelle dans l'Insulinde.
Sect. Ptychomelania Sacco ; type: Melania buccinella Bonelli.
Coquille rissoïforme. Une espèce du Pliocène italien.
S. G. Sphaeromelania Rovereto, 1899 (— Pachycheilus Lea,
1850, non Escher, 1831) ; Lype: Melania laevissima Sow. Vivant
aux Etats-Unis. Groupe mal connu et appliqué à des formes
fossiles encore douteu-es.
G. Balanocochlis Fischer, 1883 (— Pasithea Lea 1832, non
Lamk.); type: Melania glans V. Bush. ; et Sect. Pasitheola Coss.,
1894. Espèces pupoides, dernier tour grand, péristome continu.
Eocène-Faune actuelle.
G. Paludomus Swainson, 1840; type: Melania conica Gray.
Coquilles coniques, ouverture grande, oblique. Paléocène-Viv.
Sect. Tæniodomus Krause, 1897 ; type: Tæn. gracilis K.
Coquille paludiniforme, bande suturale crénelée. Deux espèces
du Tertiaire de Bornéo.
G. Stomatopsis Stache, in Sandg., 1891; type; S. cosi-
nensis Stache. Côtes axiales fortes, continues. Paléocène de
Dalmatie. Avec 3 sections ou groupes :
Sect. Stomatopsella Stache, 1889 ; type : S. octoplicala S.
Une bande suprasuturale.
Sect. Megastomatopsis Stache, 1889 ; type : S. aberrans S.
Forme trapue, côtes interrompues.
Sect. Stomalopsidea Stache, 1889 ; type : S. leplobasis S.
Tours étagés, côtes épineuses.
G. Cornetia Munier, 1885 ; type: C. modunensis M.-Ch. Co-
quille turbinée courte, ouverture assez grande, subcirculaire.
Une espèce du Montien.
G. Pyrgulifera Meek, 1877; Hantkenia Meunier ; type: P. hume-
rosa Meek. Coquille costulée subépineuse. Cenom., Paléoc., Viv.
Sect. Transylvanites Palfy, 1902 ; type T. Semseyi Palfy.
Oimbilic bien marqué. Une espèce : Paléocène de Transylvanie.
G. Dejanira Stolizka, 1859 (— Leymeria Mun.-Chal.) ; type :
-Rotella bicarinata Zekel. Coquille rotelliforme, ouverture dépri-
mée versante, columelle et labre épaissis. Danien des Pyré-
nées, des Alpes et de Hongrie,
100. —
G. Semisinus Swainson, 1840 ; type : Melania lineolata Gray.
Coquille turriculée, tours subplans, ouverture ovale canaliculée
et échancrée. Paléocène, Vivant.
G. Coptostylus Sandbg., 1875 ; type: Melanopsis Parkinsoni
Desh. Coquille paludiniforme, ouverture subéchancrée, labre,
arrondi, épaissi. Eocène, Oligocène.
G. Cosinia Stache, 1880 : type : C. cosinensis Stache. Groupe
des Transylvanites avec ouverture rétrécie à la base. Istrie.
G. Brotella Revereto, 1899 ; type : Melania Hugeli Phil. Ou-
verture prolongée en avant, forme biconique. Vivante.
G. Hemipirena Rovereto, 1899 ; type : Pirena aurita Lamk.
Forme turriculée, ouverture subcanaliculée, péristome sinueux.
Faune actuelle.
Fam. MELANOPSIDÆ Bourguignat, 1884
Habitat fluviatile ou saumâtre, ouverture échancrée à la base
portant une bandelette ou fasciole formée par la trace de l'échan-
crure.
Sous-fam. FAUNINE
G. Faunus Montfort, 1810 ; type : Strombus ater Linné. Un
sinus bien marqué au voisinage de la suture, spire longue,
ouverture oblique, canal oblique, tours subplans. Danien à
Vivant.
S.-G. Melanatria Bowdich, 1822; type : Pirena madagasca-
riensis Lamk. Labre très développé, ouverture ovale, spire épi-
neuse ou costulée, ornée. Eocène, Vivant.
G. Hadraxon Oppenh., 1892 ; type : Hemisinus Csinger-
vallensis v. Tausch. Coquille turritelliforme, columelle concave,
épaissie, labre semicirculaire. Paléocène,
G. Morgania Coss., 1906 : type : Vicaryia fusiformis Hislop.
Coquilles cérithiformes, tours plans, fort sinus au centre du
labre. Danien.
G. Vicaryia d'Archiac, 1853; type : Vic. Verneuili d'Arch.
Coquilles cérithiformes, columelle très calleuse, spire tubercu-
leuse, échancrure large. Danien à Miocène.
G. Glauconia Giebel, 1852 (— Omphalia) : type: Turritella
-
D
Kefersteini Gold. Coquille forte, conique, à carènes granuleuses,
ouverture ovale à entailles peu profondes. Aptien à Maestri-
chtien.
Sect. Gymnentome Coss., mov. sect. ; type : Turritella
Renauxiana d'Orbigny. Spire pupoide, ouverture arrondie, bisi-
nueuse. Cénom.-Turonien.
Sous-Fam. MELANOPSINÆ
G. Melanopsis Férussac, 1807 ; type : Murex prærosus L.
Coquille ovale, ouverture longue, échancrée à la base, surface
lisse, columelle non plissée. Senonien-Vivant.
Sect. Stylospirula Rovereto, 1899 ; type Melanopsis probos-
cidea Deshayes. Spire fusiforme prolongée. Eoc.-Olig.
Sect. LyrcæaH. et A. Adams, 1854 ; type : Melanopsis Dufour
Graells. Forme lourde, spire courte, bourrelets ou tubercules à
la suture. Eocène à Vivant.
Sect. Canthidomus Swainson, 1840; (= G. Dicolpus Phil.
1887 et Pauluccia Brusina 1902) ; type: Melania costata Oli-
vier. Formes costulées coniques, ouverture petite. Dan.-Viv.
Sect. Spiridionia Coss., 1908, mom. mut. ; (— Hyphantria
Handm., 1887, non Leq., 1841) ; type : Melanopsis austriaca
Hand. Spire courte, ouverture rhomboïdale. Mioc.-Plioc.
Sect. Melanostira Opp., 1891 ; type : Melania ætolica Neum.
Spire courte, forme turbinée, bourrelets suturaux. Plioc.
Sect. Campylostylus Sandb., 18%; type : Melania gallopro-
vincialis Matheron. Spire courte, sillonnée, columelle épaissie
échancrure basilaire forte. Paléocène.
S.-G. Melanoptychia Neumayer, 1880 ; type : Melania Bitineri
Brusina. Tours costulés, columelle plissée. Une espèce plioc.
Bosnie.
Sect. Boistelia Cossmann, 1908, nov. sect. ; type : Melano-
ptychia paradoxa Brus. Tours lisses, renflés, columelle plissée.
Deux espèces : plioc. Croatie.
G. Ptychostylus Sandb., 1870 ; type: Melania harpæformis
Dunker. Tours costulés, columelle plissée. Wealdien du Nord
de l'Allemagne.
— 282 —
Sous-Fam. OCHETOPSINÆ
G. Smendovia Tournouer, 1882 ; type : Melania Thomasi
Tourn. Melanopsis à suture épineuse. Plioc Algérie et Italie.
Ce n’est pas un genre à notre avis, mais tout au plus une
section.
G. Typhobia, Smith., 1880 ; type: T. Horei E. Sm. Coquiile
mince, piruliforme, épineuse. Espèce vivante du Lac Tanga-
nyika.
Fam. PLEUROCERATIDÆ Fischer, 1884.
Famille consacrée aux Mélaniens de l’Amérique du Nord,
nommée aussi fam. Strepomatidæ.
G. Pleuroceras Rafinesque, 1819 ; type : Anculosa canaliculala
Say. Il ne nous parait pas prouvé que les espèces du Néoco-
mien e! du Sénonien introduites dans ce genre lui appartiennent
réellement. Dans la nature actuelle les Pleuroceras sont repré-
sentés par une centaine d'espèces vivantes dans l'Ohio ; on les a
groupés en divers sous-genres dont nous ne nous occuperons
pas ici : Strephobasis, Eurycæœlon, Lithasia, Angitrema.
S.-G. Melaphasia Stache, 1889 ; type : Melania tergestina
St. Espèces petites, costulées, trochiformes, test épais, columelle
droite. Paléocène de Dalmatie, Istrie.
G. 10 Lea, 1834; type: Fusus fluviatilis Say. Viv. L'espèce
de Ronca assimilée à ce genre par Bayan «10 ænigmatica » n’a
pas encore révélé son origine.
G. Bouryia Coss., 1888 ; type; B. polygyrata Coss. Petite
espèce mal connue, par fragment, de l'Eocène parisien ; n’est
peut-être qu'une portion supérieure de spire du Cyclostoma
mumia,
G. Goniobasis Lea, 1862; type : Anculosa virginica Lea. Genre
Américain important débutant dans le Laramie pour se pour-
suivre dans les fleuves actuels.
S.-G. Pachymilania White, 1895 ; type : Goniobasis Cleburni
White. Paleocène de Laramie et peut-être de Dalmatie.
G. Gyrotoma Schuttelworth, 1845 ; type : Schizostoma babylo-
nica Lea. Ouverture ovale, columelle excavée, surface lisse,
Fleuves de l'Alabama.
= 909 —
G. Leptoxis Raî. : ce genre du tableau est indiqué dans le
texte sous le nom d’Ancylotus Say, 1825 ; type : Anculotus
prærosus Say. Fossile dans le Laramie et formes vivantes dans
le Mississipi. |
S.-G. Mudalia Haldman, 1810 ; type: Anculosa dissimilis
Say. Coquille conique, columelle tordue, formes vivantes du
Potomac et de l'Ohio.
Sect. Cassiopella White, 1878 ; type : C. turricula W. Coquilles
coniques à tours anguleux, ouverture anguleuse au sommet et
à la base. Groupe de Laramie.
Cette huitième livraison des Essais de M. Cossmann est
accompagnée de nombreuses annexes. Comme introduction, on
trouve un remaniement de la famille des Purpurinidæ étudiée
dans la livraison VII, nécessité par l'admission dans-la classili-
cation de genres triasiques de MM. Kittl, Koken, J. Bôühm:ily
a là tout un monde de petites espèces de transition entre les
Holostomata et les Syphonostomata singulièrement instructives.
Comme supplément, on trouvera un examen crilique nouveau
de la famille des Volutidæ d'après la classification nouvelle de
M. Dall, fort critiquable d’ailleurs, où il a multiplié les genres
au delà de toute proportion : Liomelon, Retipirula, Glyptostyla,
Mioplejona, Maculopeplum, Adelomelon, Miomelon, Tractolira,
Dall, 1906-1907 ; question qui a été étudiée déjà par l’auteur de
ces lignes dans la Revue Critique de Paléozoologie. Même
revision est faite pour une partie des Cerithidæ à propos d'un
autre travail de M. Dall dans lequel cet auteur a proposé la
résurrection du G. Clava Martyn, mettant en question la va-
leur scientifique des travaux si médiocres de Martyn, qui sont
sans texte et consistent simplement en une explication des
figures, Enfin un certain nombre d'espèces nouvelles rencon-
trées dans l’entre temps sont décrites et figurées : Zygopleura
Brasili Coss., Pseudomelania Deslonchampsi Coss., Melanopsis
Briarti Coss., Glauconia Douvillei Coss. Les clichés de M. Pis-
sarro manquent souvent d'énergie, mais le nombre des figures
dans le texte, dessinées par l'auteur, a été notablement
augmenté.
G; D,
— 284 —
Catalogue illustré de la collection Lamarck (!).
Le premier fascicule contenant la figuration des espèces de
Lamarck conservées au musée de Genève renferme la description
des Brachiopodes fossiles et il a été établi dans le but de répondre
au désir bien des fois exprimé de mieux connaître par des illus-
trations les formes que Lamarck a eues en vue dans ses désigna-
tions spécifiques. Il s'en faut malheureusement de bea ]
la présente publication réponde au souhait formulé. Les |
sont mauvaises, elles sont reproduites par un procédé qui es
peut-être économique, mais qui ne permet aucun grossissement,
aucune constatation précise des détails ; ces planches, d'autre
part, sont sur un papier cassant sans conservation possible,
elles sont inutilement nombreuses et d’un prix très élevé. Le
texte laisse également à désirer : il ne reproduit pas au complet
les détails donnés par Lamarck, il est dépourvu de toute criti-
que explicative ; on n’a même tenu aucun compte des notes
fournies par Deshayes dans la 2° édition des Animaux-sans-
vertèbres.
Il est dit dans la préface qu’une seule espèce: Terebratula
punclata est manquante et quand on pénètre dans le détail, on
voit que bien d’autres espèces font défaut comme : Terebratula
numismalis, T. cor, T. ampulla, T. carinata, T. ovata, etc.
Nous aurions voulu savoir si les espèces attribuées par
Lamarck à Sowerby étaient exactement assimilées, mais il n'y a
rien sur cette question, seulement la reproduction sommaire,
souvent inexactement traduite, de l'opinion de Davidson sur les
formes Lamarckiennes.
Ainsi employer trois quarts de planche et 16 figures pour
Terebratula depressa var. C, sans nous donner plus qu’une opi-
nion douteuse de Davidson, constitue une déception ; le texte
de Lamarck donne comme localité St-Saturnin (Sarthe), mais
ce gisement n’est pas exclusivement crétacé, il y a du jurassi-
que aux environs et on pouvait indiquer quel nom doit porter
aujourd'hui cette variété sans relation avec le type.
(1) Muséum d'histoire naturelle de Genève, 1910. — 22 pl., in-4°, a ec
explications,
=— 9285 —
Terebratula umbonella, 24 figures, mais pas un mot sur lé
gisement, et il faut avoir toujours Davidson à côlé de soi pour
savoir réellement quelque chose sur la question ; aucune
recherche dans les anciens auteurs, aucune comparaison dans
les collections ne nous est épargnée, et ces études eussent été
bien mieux faites sur des spécimens en nature que sur des
figures.
Terebratula digona est vraisemblablement à diviser, mais
comment ? Un mot d'appréciation des éditeurs eût été bien
utile.
Tereb. deltoidea, espèce d'un intérêt spécial, car Davidson
nous dit que c’est bien l’Anomya diphya de F. Colonna, 1616,
provenant des couches tithoniques ; le texte du musée de
Genève se borne à dire : (d’après Davidson, ce fossile pourrait
provenir d'Italie » !
Tereb. triangula : le texte se borne à dire: « Davidson a
figuré et restauré ce spécimen» ; mais Davidson a dit bien
d’autres choses intéressantes, et il y aurait beaucoup à ajouter
sur cette espèce également tilhonique.
Tereb. birostris : Davidson l'attribue à un exemplaire déformé
de Tereb. grandis Blum., nous serions au contraire disposé à y
voir un échantillon allongé du T. bisinuata ; le mode de conser-
vation du test, la nature de la roche, seraient à prendre en
considération et pourraient nous éclairer sur cette identification
délicate.
Tereb. concava : espèce à supprimer.
Tereb. phasealina : on nous dit simplement que la reproduc-
tion donnée par Davidson est mauvaise |
Tereb. semiglobosa Sow. : il semble évident que l'espèce de
Lamarck n'est pas celle de Sowerby, mais alors son attribution
était à établir.
Tereb. biplicata : n’est pas davantage l'espèce de Sowerby :
figures à diviser : celles n° 37-40 appartiennent au T. praelonga
du Néocomien ; on pouvait voir cela à Genève mieux qu'ailleurs,
l'espèce est si commune dans le Jura.
Il n’est pas nécessaire de prolonger ces observations, notre
rôle d’analyste critique n'est pas de reprendre les travaux
en sous-æuvre, mais d'informer les paléontologues qu'il ya
(n
PC
— 286 —
quelque travail resté incomplet qu'il sera nécessaire de
continuer.
GD:
On the genus Loxonemma. wvith description of
nmevv Proterozoic species, par Madame Jane Longstaff
(née Bonalda) (1).
Madame Longstaff continue l'étude des rares Gastropodes des
terrains primaires, elle cherche à fixer le type du G. Loxonema
Phillips, qui a été la cause de bien des confusions, et cette
confusion persiste, car elle considère comme génotype le L.
sinuosum Sowerby, 1839, du Silurien moyen, tandis que nous
avons vu que M. Cossmann prend dans le même but le L.
Phillipsi d'Orb., 1850, qui est le L. sinuosum Phillips, 1841
(non Sow.), du Dévonien moyen ; mais, en outre, le nom de
d'Orbigny est impossible à conserver, par suite de l'existence
d'un Loxonema Phillippsi Rœmer de 1843, et Madame Longstaff
change en L. cornubicum l'espèce de Phillips, dont les tours
sont subplans et les stries d'accroissement plus arrondies. Cinq
espèces sont nouvelles ; Loxonema Latouchei, L. Sedburiense. L.
planatum, L. Perneri, L. Grayianum ;! il y a encore le L. Reed
qui pourrait être le L. striatissimum de Salter. Madame
Longstaff ajoute deux espèces à son genre Rhabdostropha qui se
distingue des Loxonema par la présence d'un à trois cordons
spiraux plus ou moins marqués et qui donnent l'impression
d'une bande sinueuse suturale : R. pseudofasciata, R. Stokei. Le
G. Stylonema Perner, 1909, donne matière à la description de
deux espèces nouvelles: S. hibernicum, S. præteritum: la spire
est très longue et la forme subcylindrique. ;
L'étude se termine par la description d’une espèce Hormotoma
interceptor m. sp. qui est pourvue d’un sinus profond situé à
peu près au milieu du tour.
GAD:
(i) London, 1909. — Quart. Journ. Geol, n° 258, p. 210-228, pl. X et XI.
dd —
Die Cephalopoden fauna des hôherenOberdevon
am Eukeberge, par Rudolf Wedekind (1).
Le travail de M. Wedekind a été exécuté principalement à
Gôttingen dans le laboratoire de M. von Kænen, il nous fait
connaître la faune des Céphalopodes du Dévonien supérieur
d'Eukeberg près Brilon, d'après des matériaux nouveaux
importants recueillis au moment du creusement d’un grand
puits profond. Au-dessus des couches à Goniatites intumescens
qui forment la base du Dévonien supérieur il y avait des
niveaux avec nombreux Cheiloceras, puis un horizon de passage
avec Tornoceras Sandbergeri, avant d'arriver aux riches couches
à Clymenia formant le sommet de la formation.
Les quatre-vingts espèces examinées se répartissent en trois
familles : Goniutitidæ, Clymenidæ, Nautilidæ.
Dans les Goniatilidæ il faut accepter maintenant les genres
suivants :
G. Gephyroceras Hyatt, avec une espèce G. supersles mn. sp.
G. Tornoceras Krech, avec 8 espèces dont quatre nouvelles.
G. Chelicoceras Frech, avec 4 espèces déjà connues.
G. Centroceras mov. gem., type Chelicoceras curvispina
Sandbg., avec 6 espèces dont 3 nouvelles.
G. Aganides Fischer : deux espèces anciennes.
G. Prolobites Karpinski : deux espèces, dont l’une ancienne, le
P. delphinus Sandbg., présente des variations nombreuses.
G. Sporadoceras Hyatt, que l’on peut réduire au type du S.
Munsteri v. Buch., car le nombre des espèces et la variété des
formes permettent maintenant une subdivision en: Dimeroceras
Hyatt, type S. mammilliferum Sandb., et Præglyphioceras nov.
gem., avec type Sporadoceras pseudosphæricum Frech.
Les Clymenidæ ont été trop brièvement sectionnées par le
Comte de Munster et le groupement plus récent de Gümbel
laisse également à désirer, le grand nombre des matériaux
étudiés conduit aux subdivisions : Rectoclymenia, Protractocly-
menia, Varioclymenia, Genuclymenia, Orthoclymenia, Oxycly-
menia, Gonioclymenia, dans lesquelles prennent place 34 espèces
(1) Stuttgart, 1908. — Neuen Jahrb. für Min, XXVI, p. 565-634,
PS RIRE XIV.
— 288 —
et dans le détail desquelles il nous est impossible d'entrer ici.
Les Nautilidæ sont représentés par quelques Orthoceras, dont
quelques-uns sont nouveaux, un Gyroceras (Halli), quelques
Poterioceras, la plupart inédits, et enfin deux Cyrtloceras
nouveaux.
En résumé l’œuvre de M. Wedekind est une extension impor-
tante à nos connaissances de la faune des Céphalopodes du
Dévonien supérieur, qui se trouve parfaitement distincte de
celle du Carbonifère et aussi du Dévonien moyen qui est
sensiblement moins riche.
The devonian Fauna of the Quraly Limestone,
par .Æ. M. Kindle (1).
Les calcaires d'Ouraly, dans le Colorado, ont été attribués à
des niveaux bien différents ; les récolles récentesper mettent
d'assurer qu'il faut les diviser en deux groupes, la partie infé-
rieure appartenant au Dévonien supérieur, et la partie haute
devant êlre classée dans le Carbonifère. La partie dévonienne
seule est ici étudiée, il faut y mentionner spécialement la décou-
verte de Crania ouralyensis m. sp., Schuchertella coloradensis
n.sp., Productella coloradensis n° sp., P. laminalus m. Sp.
P. spinigera m. sp., P. Hillsboroensis m.sp., P. depressa mn. Sp;
mais on y trouve comme caractéristiques Pugnax pugnus Martin
sp. (l'erebratula) et tout un groupe de Spirifer comme S. Whitney
Hall, voisin du Sp. Verneuili du Dévonien supérieur d'Europe. Le
G. Syringospira mov. gen. a pour type $. prima mn. sp. fondé
pour des Spirifer de forme pyramidale, l’area de la charnière
étant aussi haut que la coquille elle-même. En fait une partie
de ces formes de Brachiopodes paraissent traverser sans modi-
fications sérieuses les divers étages du Primaire, et, en parti-
culier passent du Dévonien au Permien, défiant les eflorts des
paléontologues, tandis que d’autres formes d'évolution rapide,
importantes à délimiter, sont étroitement caractéristiques.
GA;
(1) Washington, 1909, — Un, St Geol, Survey, Bull, n° 591, 36 p.,
X pl.
— 289 —
he Manzano group of the Rio Grande Valley,
New Mexico, par Willis Lee et @&. Girty (1).
La classification d'un grand nombre de couches de points spé-
ciaux de la Géologie des Etats-Unis reste obscure, et les paléon-
tologues du Service géologique ont fait de louables efforts pour
en établir le synchronisme. Il y a en particulier dans la région
des Montagnes Rocheuses des séries critiques dont la faune peu
à peu mise à jour a fourni des éléments nouveaux intéres-
sants.
Le groupe de Manzano dans la vallée du Rio Grande a été
autrefois considéré comme d'âge Jura-Triasique, puis on a
reporté ces couches rouges dans le Permo-Triasique : les études
de MM. Lee et Girty permettent de les considérer actuellement
avec précision comme de l'Etage carbonifère supérieur dit
Pennsylvanien.
Les Brachiopodes sont particulièrement abondants, la décou-
verte du Productus Cora d'Orbigny qui paraît une espèce mon-
diale est à noter, d’autres espèces comme le P. nebraskensis
Owen, Meekella striaticostata Cox, Squamularia perplexa
Mc. Chesney, Composita subtilis Hall, viennent à l’appui de la
classification proposée.
Ce qu'il faut noter c’est l'abondance des Aciculidæ : Aviculi-
pinna peracuta Sch., Pseudomonotis Harwxi M. et H., P. sublævis
nm. sp., Myalina apachesi Marcou, etc. Le G. Manzanella mov.
gen. a pour type M. elliptica m. sp. : c'est une coquille subor-
biculaire de la famille des Nuculidæ, dans laquelle la charnière
du côté antérieur est régulièrement crénelée, tandis que le
côté postérieur est pourvu d’une grande fossette portée par un
cuilleron saillant. Puis quelques espèces nouvelles sont à
signaler ; Pleurophorus Mexicanus uw. sp., P. bipartitus
n. sp.,et une Astartella subquadrata m. sp., très intéressante
comme forme ancestrale, voisine des formes jurassiques.
Parmi les Scaphopodes, il faut citer : Dentalium mexicanum
n. sp. ; parmi les Gastéropodes : Phanerotrema manzanicum
n.sp., Worthenia alamillana mm. sp., Bucanopsis modesta
(1) Washington, 1909. — United St. Geol. Survey, n° 389, 120 p.,
12 pl.
nm. sp., Naticopsis deformis mn. sp. ; le genre Orthonema est
déplacé et peut-être d'une manière peu heureuse: enfin citons
O, Socorroense mn, sp,
G. D.
The fauna of the Caney shale of Oklahoma, par
&.-H, Girty. (1).
La position des couches de Caney dans le district d'Oklahoma
et dans les régions voisines de l'Arkansas restait ambiguë, on
pouvait hésiter entre le Mississipien et le Pennsylvanien ou
même le Dévonien : le nouveau travail de M. Girty parait
prouver que l’ège du Mississipien supérieur est le plus probable.
On y rencontre le curieux Lingulidiscina et le L. Newburyi
qui se présente avec plusieurs variétés: c’est un Orbiculoidea
d'Orbigny à sommet très excentrique. Citons également Delto-
peclen caneyanus mn. sp. dont les oreillettes continuent l'orne-
mentation concentrique palléale.
Le G. Caneyella mov. gen. a pour type C. Richardsoni
n. sp. avec nombreuses espèces voisines : G. Vaughani n. sp.,
C. nasuta m. sp.. C. percostata m. Sp., formes de passages
entre les Modioles et les Avicules; l'ornementation est variable,
tantôt concentrique, tantôt rayonnée ; la coquille est fragile, la
charnière sans dents, du moins dans la mesure où il a été
possible de l'observer ; le G. Pteronites Weller ne doit pas en
être éloigné, mais la charnière n'était pas linéaire et le byssus
plus faiblement développé ; peut-être quelques espèces de
Posidonomya doivent-elles rentrer dans ce nouveau genre.
Le G. Idiotheca mov. gen. ayant pour type I. rugosa Girty
n. sp., cest à placer au voisinage des Conularia, mais avec une
forme obliquement conique et courte, fortement comprimée,
une ouverture elliptique, des cordons d’accroissement parallèles»
un test très mince.
Il y a encore un nombre respectable d'Orthoceras : 0.
wapanuckense mn. sp., 0. caneyanum n. sp., 0. crebriliratum
n. Sp., 0. choctawense mn. sp., 0. indianum nn. Sp., puis
Cycloceras Ballianum mm. Sp., Actinoceras Vaughanianum
(1) Washington, 1909. — Un, St. Geol. Survey, N° 371, 76 p., NU pl:
di
ap Lo ee m6
n.sp., Cælonautilus gratiosus m. sp., Bactrites quadrilineatus
nm. Sp., Gastrioceras caneyanum nm. Sp.
Trois groupes de Goniatites sont nouveaux :
Adelphoceras nov. gen., type A. Meslerianum m. sp., belle
espèce intermédiaire entre les Gastrioceras et les Paralegoceras ;
carène bien arrondie, côtes fines, nombreuses, flexueuses,
inégales, quatre fortes constrictions par tour, parallèles aux
côtes, la suture des lobes est anguleuse.
Eumorphoceras mov. gen., type E. bisulcatum mn. sp,. jolie
petite forme : carène dorsale arrondie, pourvue d’une quille peu
marquée, côtes ne descendant pas sur la région dorsale, forte-
ment et brusquement flexueuse, la section des lobes est bien
. arrondie.
Trizonoceras mov. gen., type T. typicale m. sp., petites
coquilles à ombilic fermé, surface lisse, la selle syphonale se
subdivise en 3 petits lobes, séparés par trois petites selles
inégales ; genre à placer dans le voisinage du Dimorphoceras.
Le Céphalopode le plus abondant, réellement caractéristique,
qui a pu être étudié tout à fait à fond, est le Goniatites choc-
tawensis Sch.
En scrutant avec l’auteur toute cette faunule on comprendra
ses <scrupules et les difficultés d'une attribution stratigraphique
précise, ce qui ne retire rien à l'intérêt de la faune qu'il nous a
décrite.
CD:
The Guadalupiar Fauna, par G.-H. Giréy (1).
Le gros volume consacré par M. Girty à l'étude des fossiles
des montagnes de Guadalupe au Sud-Est du nouveau Mexique,
au voisinage du Texas, est la reprise d'un ancien travail de
Shumard publié il y a cinquante ans qui avait laissé la classi-
fication incertaine entre le Carbonifère et le Permien. Il y a
d'ailleurs deux niveaux à considérer dans les puissantes assises
de ces montagnes, mais leur faune est peu différente. Le prin-
cipal guide pour la détermination des fossiles a été pour
(1) Washington, 1908. — United Geol. Survey, Professional paper, N° 58,
692 p., 31 pl.
— 292 —
M. Girty le beau travail de Waagen sur les fossiles de Salt-Range
dans l'Inde, et comparant d’ailleurs ses espèces avec les figures
de toutes les grandes monographies publiées sur les fossiles du
Carboniférien et du Permien, il arrive de suite à éliminer toute
comparaison avec les faunes du Carbonifére du Nord de l'Europe,
mais au contraire constate une analogie suivie avec la ceinture
Méditerranéenne tropicale et mondiale. Mais que vaut le terme
de Permo-Carbonifère ou la subdivision en Carbonifère et en
Permien ? L'auteur avoue avoir changé d'avis plusieurs fois
déjà à ce sujet et n'avoir pu baser encore une opinion sérieuse,
bien qu'il ait réuni des matériaux très nombreux. Il élimine
toute classification directe avec le Permien et n’est pas éloigné
de l’idée d'un âge Carbonifère supérieur, tout en reconnaissant
qu'il existe des différences considérables avec toutes les faunes
jusqu'ici connues, et fort loin de l’ancien Permien du Kansas.
Il surgit ici la question de savoir si une faune coralligène est
caractéristique d'un horizon stratigraphique littoral unique, si
la belle faune de Brachiopodes qui accompagne les calcaires à
coraux de Guadalupe a une valeur décisive dans l'attribution
des étages.
Bon nombre de Streptorhynchus sont nouveaux, plusieurs
Derbyia : des détails complets sont donnés sur le G. Orthoteles
Fischer, 1829, qui a fourni quatre formes nouveilles et dont le
G. Meekella W. et S. J. n’est peut-être qu'une dépendance.
Puis on trouve quelques espèces des genres Leptodus Kayser,
Oldhamina Waagen, pour arriver aux Chonetes dont les C. Per-
mianus Sch. et C. Hillanus sont les formes les plus caractéris-
tiques. Les Productus sont très nombreux et ont été divisés en
dix groupes, on trouve à la fois une variété du P. semireticulatus
et du P. subhorridus. Les G. Strophalosia et Aulosteges sont Per-
miens, mais les G. Euteletes et Pugnax, avec 12 espèces, sont
plutôt carbonifères. Le G. Heterolasma mov. gen. a pour type
H. Shumardianus w. Sp. : c'est une petite coquille terebra-
tuliforme, à septum médian, la plicature étant en sens inverse
des Dielasma, l'appareil cardinal très réduit. Les Spirifer et
Martinia sont réduits en taille et en nombre, mais les Spiri-
ferina sont en plein développement ; le petit genre Hustedia a
remplacé les Retzia,
Les Pélécypodes sont au nombre de 45, répartis en 23 genres ;
voici les espèces nouvelles les plus saillantes : Parallelodon
multistriatus, P. politus, Pteria guadalupensis, Pteria squamifera,
P. Richardsoni, Camptonectes papillatus, Aviculipecten guadalu-
pensis, Aviculipecten infelix, Plagiostoma deltoideum, Limatulina
striaticostata, Myoconcha costulata, Astartella nasuta, Pleuro-
phorus delawarensis, Cleidophorus Pallasi. La position systé-
matique du G. Protrete mov. gen. est incertaine, la forme
extérieure est approximativement celle d’un petit Lithodomus.
Les Gastéropodes, avec 42 cspèces, sont répartis en 15 genres,
mais le plus grand nombre font partie de la famille des Pleuro-
tomariidæ. Citons cependant : Patella capitanensis, Pleurotoma-
ria Ridchardsoni, P. Mica, P. strigillata, Euconospira obsoleta,
Bellerophon crassus, ancienne espèce connue sur un vaste espace
et de bien des horizons, Worthia americana, Euomphalus sul-
cifer, Loxonema inconspicuum, Bulimophora chrysalis.
Les Céphalopodes sont encore moins nombreux, il y a toute-
fois : Orthoceras guadalupense, Foordoceras Shumardianum.
Le G. Peritrochia nov. gen. a pour type P. erebus n. sp. :
c'est une toute pelite Goniatite subglobuleuse à selles arrondies,
régulières, de tailles croissantes, le lobe central est bifide ou
trilide. Il y a encore Paraceltites elegans, Gastrioceras serralum,
Agathoceras texanum, Waagenoceras Cummingsi, d'après un
genre très intéressant de Gemmellaro.
Dans d’autres groupes il y a des Fusulina et quelques rares
Trilobites voisins des Phillipsia qui donnent une note certaine-
ment carbonifère.
Gp:
— 294 —
REVUE
DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Proceedings of the Malacological Society of
London. Edited by E. A. Smith.
Vol. IX, Part I, March 1910.
Contents : E. A. Surrn. Note on an Abnormal Specimen of
Nautilus pompilius. — E. A. Surru. Note on the Egg-capsules of
Melo. — Mrs. G. B. Loncsrarr. Note on Feeding of Helix deserto-
rum Forsk. in Captivity. — B. B. Woopwarp. On the occur-
rence in the British Isles of living specimens of Pisidium
Steenbuchii Môrch and P. Lüljeborgii Clessin, with notes of new
records of Pisidia for the Lake District, and fresh localities for
P. supinum A. Schm. — H. Surer. Note on Athoracophorus
Schauinslandi. — J. Cosmo Mezvizc. Note on the identity of
Calliostoma Sowerbyi Pilsb. with C. haliarchus Melv. — KEn-
NETH H. Jones and H. B. PRrEsToN. Notes on some species of Mol-
lusca collected in China from 190% to 1907, with descriptions of
new species [Succinea Gimlettei, Limnea (Gulnaria) Schwilpi,
L. (Gulnaria) Lumleyi, L. (Gulnaria) sinensis nn. spp., N. E.
China] (figs.). — E. A. Suiru. Notes on the genus Erato, with a
list of the known recent species. — E. A. Smirx. Note on the
very young stage of the genus Humphreyia (figs). — E. A. Surrx
Description of Thersites (Glyptorhagada) Hillieri m. sp., from
South Central Australia (fig.). — H. Simrorx. Some remarks
with regard to Professor Bourne’s Monograph on the Nerilidæ
(figs.). — J. H. Poxsongy. Note on Srulptaria Pfeiffer. — J. H.
Poxsoxgy. Notes on the genus Libera. — H. O0. N. Saaw. A fur-
ther note on the anatomical differences betwen the genera
Cypræa and Trivia. — H. O0. N. Sxaw. Notes cn the references
to certain groups, etc., used in the classification of Mollusca. —
H. A. PizsBry. A new Mexican genus of Pleuroceratidæ [Litha-
siopsis (mn. gen.) Hinkleyi m, sp,, !. mexicanus mn. sp.] (figs.).
m0)
__ H.B. Presrox. Notes on small collection off Terrestrial Shells
from Angola, with descriptions of new species [Ennea Ansorgei,
E. Rosenbergiana, Thapsia innocens, Cerastus delicatula, Homo-
rus Manueli, Pseudoglessula minuscula, mn. Sp.; Aferulus in-
termedius Martens var. angolensis m. var.] (figs.). — G. B. S0-
wergv. Notes on the family Ampullariidæ [Ampullaria aluci-
nans m. sp., Ceylon; À. nigricans m. Sp., Uganda] (figs.). —
G. B. Sowergy. Descriptions of new species of Donovania |D.
fasciata m. Sp., Gorée], Pivania [P. lirocincta m. sp., hab. ”?}
Phenacolepas [P. mirabilis mn. sp., Australia ?|, and Fissurella
[F. (Cremides) Keppeliana m. sp., Sierra Leone] (figs.). — Tom
IRepALE. On Marine Mollusca from the Kermadec Islands and on
the « Sinusigera apex ». — G. K. Gups. Notes on a collection of
Helicoïd Land Shells from New Guinea [Papuina rhodochila
n. sp.] (fig.).
Journal of Conchology. Editor : J. R. Le B. Tomlin.
Vol. XIIL, n° 2, April 1910.
Contents : H. H. Gonwin-AusTen. The importance of the Ani-
mal in the Land Mollusea, shown by certain Evolutionary Slages
in some Genera of the Zonitidæ (Presidential Address) (figs.).
_ J,. R. B. MasemæLo. Limas tenellus Müll. in Staflordshire.
__ Cas. OLpnam. Lima cinereo niger Wolf in North Hampshire.
_ J. R. Le B. Toma. Notes on the Nomenclature of some Lifu
Shells. — H. Overron. Pisidrum supinum Schmidt in the Mid-
lands. — J. W. Tavcor. Helicella caperata m. sinistrosum at
Lewes. — G. G. Srence. Milax gagates Drap. at Eccles. — J. W.
Jacksox. Notes on Shropshire Mollusca. — G£o H. WEAVER. Pa-
ludestrina Jenkinsi in the New River. — J. Davy Dean. Periodic
Variation in Limnæa pereger Müll. — Cas. OLDHAM. On the
Range of Pisidium supinum Schmidt. — J. R. Le B. ToMLIN.
Localities for Hygromia revelata Michaud. — J. R. LE B. ToMLIN. .
Descriptions of Four Supposed New Land Shells from British
Somaliland [Buliminus (Cerastus) Feathei i, B. (Cerastus) Boothi,
Ennea orestias, Buliminus (Zebrina) libbahensis mn. spp.|.
(figs.). — J. R. LE B. Tomcin. Pisidium personatum Malm at
Mortehoc: a Correction. — F. H. Sikes. A Preliminary Concholo-
gical Survey of Monmouthshire, with some Notes on Breck-
nockshire. — J. E. Cooper. A. Loydell (Obituary). — W. J.
FarRer. Vertigo pusilla Müll. and V. alpestris Ader at Keswick.
The Nautilus, a monthly devoted to the interests of Con-
chologists. Editors : H. A. Pilsbry and C. W. Johnson.
Vol. XXIV, n° 1, May 1910.
Contents : CATHARINE J. Busx. On the Variation of Aplustrum
amplustre L. — Wm. H. Dazz. A New Floridian Amnicola [A.
Harperi n. Sp.]. — V. Srerkr. A New Species of Musculium [M.
pusillum n. sp., Michigan). — J. K. Srrecker, Jr. Agriolimax
agrestis L. at Waco, Texas. — J. K. Srrecker, Jr. Notes on
Land-Shells from Matagorda Peninsula, Texas. — BRyYANT
WaLker. On the Validity of Unio undalus Barnes (PI. I-Il).
— H. W. WinkLey. Boston Malacological Club. — Notes :
Bryant WaALkEr, À new species for the United States fauna ; —
C. W. Joxxsox, A large fossil Trivia.
Vol. XXIV, n° 2, June 1910.
Contents : Rev. H. E. WuHEELer. À New Clairbornian Shell
[Ovulactæon Aldrichi n. sp., Alabama]. — H. A. Pirserv. Note
on the Genus Pterides. — H. vox IxerixG. Descriptions of Two
New Species of Potamoli‘hus | P. paysanduanus, P. Filipponei
nn. spp., Uruguay]. — Dr. V. Srerki. Common or Vernacular
Names for Muscles. — BryYantT WaLker. On the Validity of
Unio undatus Barnes (Concluded). — Notes : G. DaLLas HANNA,
Three Shells not hitherto reported from the District of Colum-
bia ; — A. L. Herrricx, Albino Oliva angulata.
Vol. XXIV, n° 3, July 1910.
Contents : FRED Baker. Shell Collecting in Puget Sound and
Alaska. — H. A. PicsBry. On Opeas Goodalli Miller. — Wnm.
H. Dar. New Shells from the Gulf of California [ Hindsia peri-
deris, Cymatium adairense, Solariella triplostephanus nn.
spp.] — Wu. H. Dazz. Two New Mexican Land Shells | Eucalo-
dium (Anisospira) Orcutti, Epiphragmophora (Trichodiscina) ver-
densis nn, spp.]
2 n
21307 —
Vol. XXIV, n° 4, August 1910.
Contents : E. G. VANATTA. Purpura crispata and P. samicola.
— BRYANT WaALkEr. A. New Spatha [S. kamerunensis n. sp.,
Kamerun] (PI. III). — Dr. A. E. ORTMANN. The Soft Parts of
Spatha kamerunensis Walker. — BRyYANT WaALkEr. Description
of a New Species of Truncilla[T. Lewisii m. sp., Tennessee] (PI.
III). — Dr. FRED BAKER. Shell Collecting in Puget Sound and
Alaska (Concluded) [Odostomia (Evalea) Cookeana Bartsch
n.sp., Ellamar ; Alvania Bakeri Bartsch, Onoba asser Bartsch,
Leptogyra alaskana Bartsch, mn. spp., Port Graham]. —
Wm. H. Dazc. Notes on Davisia and Malvinasia. — Notes : J. A.
ALLEN, Shall we be Ordered off the Beaches ?
Nachrichtsblatt der Deutschen Malakozoologis-
chen Gesellschaft. Redigiert von D' W. Kobelt.
42 ter Jahrgang, n° 2, Avril 1910.
W. KogeLt. Erinnerungen eines Conchologen. — P. HESsE.
Neue Litteratur. — S. CLessin. Unio batavus Lam. in der Unige-
bung vou Regensburg. — S. CLessin. Neue Süsswasser-schne-
cken [Lartetia bosniaca m. Sp., Bosuien; L. gracilis, Bythinellu
conica mm. spp., Burgkirchen; B. tumidula m. sp.,Bosnien ;
Lithoglyphus buljaricensis m. sp., Süd-Dalmatien ; Bythinella
Kosmosi mn. sp., Uugarn]. — O0. BorrrGer. Weitere Mitteilun-
gen über südamerikanische Nenia Arten. — O0. BoerrGER. Nach-
trag zur Liste der Binnenmollusken von Kamerun {Streptostele
media m. sp., Ennea (Ptychotrema) Buchholzi v. Mis. var. dys-
crita nm. var.]. — H. RozLe. Eine neue Corasia [C. tangoelan-
dangensis m. sp.]. — WiLckens. Eigenartige Verwendung von
Conchylien zu einem Kuntswerk.— O0. Boertérr. Kleinere Mit-
teilungen : Nochmals Schnecken ans dem Tsadsee. — Necrologie:
Sp. Brusina; P. Fagot ; Chr. Leonis.
42 ter Jahrgang, n° 3, Juli 1910.
F. Haas. Neue Najaden [Parreyssia hunanensis, Nodularia
persculpta mn. spp., Mittelchina; N. verrucosa nm. sp., Nil; Mi-
crodontia ovata m. sp., Neuguinea; Hyriopsis gracilis m. sp.,
Mekong ; Pressidens (mn. gen.) Mællendorffi n. sp, Palawan]. —
æ— 298 —
Ewazo Wüsr. Azeca Schulziana m. Sp. ans dem deutschen Dilu.
vium. — Ewazo Wüsr. Diluviale Schnecken von Kronstadt in
Siebenbürgen. -— J. Sprick. Amphipeplea glutinosa. — Ewan
Wüsr. Weitere Funde von Unio sinuatus Lam. im Saalegebicte.—
Ta. Kormos. Ueber neuere wichtige Fundorte ungarischer Heli-
ciden. — J. BaBor und KR. J. Novak. Addenda und Corrigenda
zu unserem Verzeichnis der posttertiären Weichtieren der bôh-
mischen Masse. — P. Hesse. Ueber einige vorderasiatische
Schnecken [Buliminus /Pelræus) phazemonicus m. sp., Mer-
siwan]. — V. Franz. Notiz: Helix adspersa in Holland. —
H. Rozce. Eine neue Garnieria [G. goliath m. sp., Tongking|. —
Ricaarp ScaRôDER. Uerber das Vorkommen von Limnæa glabra
Müll. bei Berlin.
Beitrage zur Kenntniss der mitteleuropaïschen
Najadeen, als Beilage zum Nachrichts-Blatt der Deutsch.
Malakozoo!l. Gesellschaft. — N° 4, Juli 1910. — W. IsrAEL. Die
Najadeen des Weidagebietes. — K. Haas. Neue und wenig
bekannte Lokalformen unserer Najaden [Unio batavus sabu-
losus mn. f., U. batavus badensis m. f.]. — KF. Haas. Unio mu.
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3,4 Hemiacirsa Vayssierei Dautzenb erg | d.Conus mediterraneus Hwass monstr scalare
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1. Murex trunculus L monstr. 1213 Columbella rustica Lmonstr. carinatum.
14. Aporrhas pes pelecam Lmonstr
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tables des matières. L'ouvrage se termine donc avec l’apparition
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forme, tel qu’il est, un Manuel partiel de Paléontologie des Mol-
lusques. En outre, les «Essais de Paléoconchologie comparée » com-
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(C. Fiscuert now. sp.; C. nELzvOLA L. var. GERETI mn, var, :
C. NEGLECTA Sow. monstr. Rouxt Ancey ;
C. axGusrara Gmel. var, GLOBOSA nm. var.)
Par A. VayssiÈRE
Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille
(PI. XIII)
Divers auteurs ont voulu élablir dans le genre Cypræa des
subdivisions basées uniquement sur la forme générale des
coquilles ; la création de ces subdivisions me parait être pré-
maturée. L'on ne pourra arriver à un classement naturel que
lorsqu'il sera possible de joindre aux caractères tirés de la
coquille, un certain nombre de caractères anatomiques.
En attendant de parvenir à ce résultat, il est possible de
grouper autour d'un certain nombre d'espèces typiques, des
séries d'espèces secondaires qui paraissent en dériver. Ainsi
doit être considéré le type cribraria ; nous pouvons disposer
autour de lui toutes les espèces qui par leur mode d'ornemen-
tation offrent une grande analogie avec lui, c'est-à-dire les
Cypræa esontropia, Peasei, cribellum, Gaskoint et Cumingi.
En étudiant ces différentes espèces dans leurs moindres
détails conchyliologiques, j'ai pu constaler que je possédais
dans ma colle:tion deux petites coquilles qui ne serapportaient
à aucune des espèces décrites, tout en ayant avec plusieurs
d'entre elles une parenté évidente.
Ces coquilles provenaient d'un envoi que m'avait fait Félix
Ancey en 1903. À la mort de ce naturaliste, M. Géret trouvait
dans sa collection deux autres coquilles semblables qu'il a
cédées à M. Dautzenberg ; c'est sous le nom de Gaskoini
qu'Ancey les avait mises, mais comme je vais le démontrer
ces Cypræan'appartiennent pas à l'espèce décrile sous ce nom
par Reeve.
Cette nouvelle espèce se trouve donc représentée par plu-
sieurs individus de même provenance et ne peut être le fait
d'une variation accidentelle. De prime abord on dirait que
ce Cypræa est un petit esontropia, il en a le galbe et
l'ornementation, mais un examen plus détaillé permet de
constater plusieurs caractères qui lui sont bien spéciaux.
L'on remarque à sa face dorsale, assez près du milieu, une
bande longitudinale décolorée, la ligne dorsale, un peu incurvée
de dedans en dehors, qui fait toujours défaut aux Cypræa
cribraria, esontropia, Peasei et cribellum, mais que l’on cons-
late moins accentuée chez Gaskoini et Cumingi. À la face
ventrale les dents columellaires et marginales sont beaucoup
moins grosses (deux à trois fois plus petites) que celles des
esontropia, cribellum..…., et leur direction, surtout pour les
dents siphonales, est différente. Ces coquilles sont opaques et
beaucoup plus petites que les Gaskoini.
C'est l'ensemble de ces caractères qui m'a amené à consi-
dérer ces quelques coquilles comme devant constituer une
nouvelle espèce que je suis heureux de pouvoir dédier à mon
excellent ami M. H. Fischer.
CYPREÆEA FISCHERT nov. sp.
(PI. XITT, fig. 1-3, grossies 3 fois) (1)
« Coquiile oviforme, bombée, de très petite taille, à test
» opaque d’une coloration dorsale jaune ocre accentuée, avec
(1) Dans l'un des deux exemplaires possédés par M. Dautzenberg (fig. 1, 2)
il y a r6 dents marginales et 14 columellaires et dans l’autre 15 de
chaque côté.
525
AUUUREE
» ocelles de même teinte mais très pales, assez nombreux,
» quelques-uns réunis à deux ou à trois ; sur les côtés nom-
» breux points assez gros d'un brun noirâtre vif. Face infé-
» ricure d'un blanc opaque.
» Dorsalement se trouve une ligne presque médio-longitu-
» dinale, bien distincte et proportionnellement très large.
» L'ouverture assez large est un peu arquée; le bord mar-
» ginal présente 17 dents, le bord columellaire 16, chez notre
» individu-type, mais chez les autres j'ai compté 15 à 16 dents
» marginales et 13 à 14 dents columellaires (r).
» Dimensions du plus gros individu : 15 mm. de longueur
» sur 8 mm. de largeur maximum. »
Habilat. — Côtes de l'Ile Maurice d'après F. Ancey; sur
une autre éliquette de ces coquilles il y avait comme prove-
nance Upolu, une des îles Samoa.
Je profiterai de la description de ce nouveau Cypræa pour
bien préciser sous forme de tableau les caractères conchyliolo-
giques de toutes les espèces faisant partie du groupe des
cribraria ; Von pourra ainsi mieux constater les caractères
différentiels de ces coquilles.
Pour simplifier au point de vue des dimensions j'indiquerai
celles-ci sous forme de fraction, la longueur étant le numéra-
teur et la largeur le dénominateur ; pour l'indication des dents
de l'ouverture je placerai à la suite, d'abord le nombre des
dents marginales, puis celui des dents columellaires, et j'in-
tercalerai entre eux le signe +. Ainsi notre plus gros spéci-
men de Cypræa cribraria qui a 4r millimètres de longueur sur
23 millimètres de largeur maximum, etqui possède 21 dents
marginales et 23 dents columellaires, verra s'inscrire de la
manière suivante ces divers caractères :
(1) Dans la fig. 3, copiée d’après un dessin de l’auteur, le fond de l’ou-
verture n’a pas été noircie, afin de laisser les dents plus visibles. — N.D.L.R
ROUE
Lorsqu'on voudra ajouter la hauleur maximum de la
coquille on pourra la mettre aussi au dénominateur de la
fraction à la suite du nombre exprimant la largeur mais en la
séparant par le signe +-.
L'inspection de notre tableau permettra de constater que
chez une même espèce de Cypræa, le nombre des dents
marginales et columellaires n’est pas fixe, mais peut varier
suivant la taille de la coquille, et même chez deux coquilles de
mêmes dimensions. Le caractère de la dentition n'ayant rien
d’absolu, ne pourra donc être valablement employé que par
comparaison avec ce que l’on aura constaté chez un certain
nombre de coquilles d'une espèce voisine.
Comme il est facile de le voir par la lecture du tableau
ci-joint, les espèces comprises dans la section des cribraria se
reconnaissent par leur ornementalion qui consiste toujours
dans la présence de nombreux ocelles blancs à la face dorsale
sur fonds variant de l’ocre jaune clair au jaune brun plus ou
moins foncé.
Mais en dehors de ce-caractère commun, nous avons divers
caractères plus ou moins accentués qui permettent d'établir
ces sept espèces.
Le Cypræa cribraria n'offre que le caractère commun : les
ocelles sur fonds jaune ou brun, avec forme normale allongée.
L'esontropia de Reeve affecte la même forme que cribraria
mais avec quelques points bruns sur les cotés ; l'esontropia
de Duclos possède une forme ovale, avec dos gibbeux et
bords latéraux prononcés en dehors, bandes transversales
bien visibles et points latéraux nombreux et bien nets.
Le type esontropia de Reeve se trouve être une forme inter-
médiaire entre cribraria et le véritable type esontropia, celui
de Duclos.
Quant à Peasei nous pouvons presque le considérer comme
une forme albine de l’esontropia Ducl., mais une forme
qui doit avoir un habitat réduit à des localités où
certaines espèces sont toujours pâles, comme cela s’observe
MESSE
pour l'ile Maurice où se trouvent les Cypr. slolida var. diau-
ges et d’autres variétés päles de plusieurs autres espèces (var.
d'hirundo,....…).
Le C. cribellum tient du cribraria par sa forme allongée et
de l'esontropia Reeve par ses points laléraux, mais avec
cela son aplatissement dorsal, sa forme ellipsoïdale à bords
presque parallèles et sa face ventrale plate ne permettent pas
de le confondre avec un petit individu d’esontropia.
Le type Gaskoini, de prime abord par l'hyalinité de son
test, pourrait être pris pour un C. Peasei très globuleux,
mais ses dents sont un peu plus petites et l'on a toujours sur
la partie dorso-latérale droite une ligne longitudinale blanche
qui fait défaut à l’autre espèce.
Notre nouveau type, Fischert, se rapproche, par lopacité
de son test de l'esontropia Duclos, mais sa taille est toujours
très petite, sa teinte générale Lire un peu sur le jaune rougeà-
tre, et presque sur le milieu du dos se trouve une très large
ligne longitudinale dorsale.
Enfin le Cumingi possède, avec une ligne dorsale placée
assez latéralement, une dentition spéciale ; sur les deux bords
de l'ouverture l'on constate la présence de dents beaucoup
plus petites et par suite beaucoup plus nombreuses que chez
tous les autres types de ce groupe.
Quant aux Cyprœa Coxent Cox, Beckii Gaskoin et Macan-
drei Sowerby, elles ne font nullement partie des cribraria. Le
Coxeni a quelque analogie avec les errones par son galbe et
son ornementation dorsale qui rappelle les taches brunes de
certaines d’entre elles, mais sa dentition se rapproche de celle
des stolida. Les C. Beckii et Macandrei doivent être placés
sans aucun doute près des punclala L. (alomaria Kiener,
slercus-muscarum Lamk.) pour former avec eux un groupe
distinct analogue à celui des cribraria.
Forme générale
| de la face
dorsale
Coloralion
de la face
ventrale
Ornementation
Ouverture }
Dimensions
et
dentition
Habitat
|C. cribraria L. C. esontropia Ducl.
Oviforme assez bom-
\bée avec bords souvent
prononcés latérale-
ment.
Oviforme allongte.
Coquille opaque,! Coquille opaque, du
d'un jaune ocre pâle jaune ocre pâle
au jaune ocre foncé, jaune ocre foncé, ocel-
\avec ocelles blancs. |les blancs et points
(bruns inféricurement
sur les côtes.
Blanc porcelaine! id.
opaque.
Ocelles nombreux,| Même ornementa-
parfoistrèsnombreux,| tion que chez cribra-
la plupart du mèmeria, mais chez l’eson-
diamètre, quelques-|{ropia l’on distingue
uns plus petits. souvent les trois ban-
Ligne dorsale nulle, destransversales, brun
bien que l’on constate pale du jeune àge,
très souvent une in |mèême dansles coquil-|
terruption brusque,iles les plus adulles.
rectiligne du dessin,| Points d’un brun
du côté externe, suivie foncé sur les côtés de
d’une reprise irrégu- la coquille.
lière de celui-ci.
Assez large un peu id.
\arquée.
[y mm 9
11 | 0
dE nt De oh
OR role lestenteelleu es | OM LE
30 0
0) 29 = — 10 —+- 20
21
20 0 1/2
D Bug EE 7 PB
10 1/
10 I
peer #2 — 19 + 16
10 10
15 1h. 1/2
D Ne eo ne
(] 1/2 {)
Océan Pacifique
(Nouvelle Calédonie,
Hawaï, Cook, Pomotu,
Australie, Philippi-
nes).
Océan
Maurice).
Océan Pacifique
(Nouvelle - Calédonie,
Nouvelles-Hébrides,
Marianes, Samoa, Aus-
tralie occidentale, Phi-
lippines, Chine, Ja-
pon).
| Océan Indien (Natal, |
Indien (lle
Réunion, Maurice, |
Mozambique, Mer!
Rouge, Hindoustan,|
Maldives, Ceylan el
\Andaman). |
au |
C. Peasei Sow.
Oviforme assez bom-
bée.
Coquille assez trans-
lucide, fonds ocre pâle,
avec ocelles blancs
hyalins, et points laté-
raux d’un brun pale.
Blanc porcelaine un.
peu translucide.
Même ornementa-
tion que chez l’eson-
tropia, ocelles, points
latéraux. bandes trans-
versales, mais le tout
est plus pâle et plus
ou moins translucide.
id.
30
nm
27
+ — 17 0
ni 107 7 be
26
———— — 17 8
14 1/2 11e
22 ra =
RE —————, 1 LA
53 D)
Océan Pacifique (fles,
Hawaï).
| Océan
Maurice).
Indien (lle,
C. Gaskoini Rve.
Oviforme bombe.
Coloration brillante
mais d’un jaune tres
pâle ; le test est très
translucide. Ocelles
blancshyalinset points
latéraux d'un brun
rougeätre assez coloré.
id.
Mème ornemenla-
tion que chez les deux
précédentes, mais plus!
pâle que chez le Peasei.
Les ocelles seraient
d'ordinaire un
moins nombreux, ct
les trois bandes trans-|
versales, toujours in-
visibles.
Existence d’une li-
one longitudinale dor-
sale de 1/2 à 2/3 de mil-
limètre de large, dispo-
sée latéralement sur
le côté externe,
id.
Dents fortes avec sil-
lons profonds et lar-
ges, du côté marginal.
Océan Pacifique (fes!
Hawaï, Samoa).
peu
“ubellum Gask.
Oviforme allonete!|
avec dos surbaissé. |
| G- C. Fischeri Vayss.
Oviforme bombé.
Coquille opaq ue! Coquille opaque,
d’un jaune ocre par- ocre jaune accentuée,
s fois très foncé ; ocelles|ocelles blancs jaunà-
blanchâtres ; points la- tres ; points latéraux
téraux colorés et pro-|bruns assez foncés.
portionnellement]
assez gros. |
Blanc porcelaine id.
opaque. |
Ornementation sem-
blable à celle des eson-
Itropia (ocelles peu
brunslatéraux,etassez/nombreux, points la-|
souvent les trois ban-|téraux gros et trés
des transversales du bruns), bandes trans-|
[jeune âge), mais pas! ver rsales non visibles ;
Ornementalion sem-
blable à celle des eson-
tropia (ocelles, points
dorsale comme chez lalnale dorsale presque
Gaskoini. jinédiane.
Ouverture el Ouverture assez
lionnellement très|large un peu arquée
largeet presquedroile.| Dents fortes, offrant
entre elles des sillons
‘bien marquées.
|
|
10 e 3 19
ADR LD + 19 arms Vel
10 Es = 12
ue 16 Æ 16 eine
{ 1
19 1/2 as 12 1/2 à
——"— — 14 + 15 — 10 + 14
7 1/2 7
13 3// È
DRE 19 17
7 1/2 :
12 È
— — 14 += 19 |
7 |
12
—— — 14 1/1
G r/2 “y
|
Océan Pacifique! Océan Pacifique(lles
(Nouvelle Calédonie). Samoa « Upolu »).
Océan Indien (Mau-|
Irice, Réunion).
de ligne longitudinale| une bande longitudi-|
| peu
|
|
| foncé,
(Tahiti,
Très oviforme et al-
longé.
C. Cumingi Gray.
Coquilleopaque,
ocre jaune pale ou
assez accentué. Ocelles
blancs cerclés d'une
ligne jaune foncée ;
gros points latéraux
d’un brun noiràtre.
id,
blancs cer-
jaune très
fonds ocre
jaune plus pâle ;
(points latéraux gros
et d’un brun noirâtre.
Ligne dorsale bien
distincte, placée un
moins dorsale-
ment que chez C. Fis-
chori.
Ocelles
clés d'un
sur
Ouverlure propor-
tionnellement un peu
moins large, avec
dents très nombreuses,
petites et serrées.
— 20 30
UT A
—i- ot 6
]
10 , 4 >8
Océan Pacifique
Iles Pomotu,
Kingsmill, Jarvis..….)
— 308 —
CYPREA HELVOLA Linné
Var. Gereti nov. var.
(PI. XILL, fig. 4, grossie 1 fois 1/2)
Le Cypræa helvola est certainement un de ceux qui offrent
le plus de variétés, tous les auteurs qui se sont occupés des
Cypræïdés en ont signalé plus ou moins.
Melvill dans son ouvrage sur les Cypræa (1888) en a établi
trois nouvelles sous les dénominations de mascarena (chalce-
donica Perry), d'argella et de hawaiensis.
Hidalgo dans sa « « Monografia de las Especies vivientes
del genero Cypræ&a » (1906-1907), donne, p. 576-579, la série
des sept variélés connues et en signale une nouvelle, sa
variélé 1.
N'ayant pu arriver à bien identifier quelques coquilles
d'helvola que je possède avec les huit variélés admises, je
crois devoir donner ici leur description et créer pour elles
une nouvelle variélé que je dédie à M. Géret, le conchyliologue
bien connu, qui m'a fourni un de ces exemplaires.
« Coquille oblongue à cotés peu épaissis. — Coloration
» dorsale d'un jaune un peu rosé, avec points blancs à
» contour bien arrêté, irrégulièrement disséminés à la surface
» mais plus nombreux sur le coté externe ; au milieu de ces
» points blancs, se trouvent des points bruns, à contour
» dégradé et imprécis, assez nombreux tout en l’étant moins
» que les précédents. Extrémités de la coquille d'un blanc
» mat; les côtés, d'abord d’un jaune nuancé de rose, sont
» Jaune fauve assez intense ainsi que la face ventrale.
» Dimensions : 27 à 30 mm. de longueur sur 17 à 18 mm.
» de largeur. »
Habitat ?
J'ai constaté la présence de cette variélé dans quelques
collections,
CYPRÆA NEGLECTA SOWerby
Monsir, Rouxi |. Ancey, 1882
EMI ho 25 06, morossies 2 fois) (Tr)
1:
Félix Ancey, en 1882, dans le « Naturaliste » (No 7, p. 55),
donnait la diagnose d’une variété de Cypræa sous le nom de
Rouxi ; pour cet auteur, ce type était une déformation rostrée
de l’hirundo.
L'unique individu éludié par lui provenait de la Nouvelle-
Calédonie (île Nou) ; il était très roulé de telle sorte que toute
trace de coloration avait disparu ; il présentait à sa face dor-
sale une fente oblique de gauche à droite, et deux petits trous
distants l’un de l’autre de 5 millimètres, disposés sur le flanc
gauche de la coquille. Enfin ses dimensions étaient de 19 mm.
de longueur sur 9 mm. de largeur maximum et environ
7 mm. de hauteur; Ancey dans sa description ne donne que
18 mm. de longueur sur 8 1/2 de largeur, dimensions un
peu inférieures à la réalité comme j'ai pu le constater en exa-
minant la coquille qui a servi de Lype à ce naturaliste.
J'ai pu me procurer en 1896 un spécimen de cette anomalie
grâce à l'obligeance du D' Hagenmuller qui l'avait reçu de
Nouvelle-Calédonie ; cet exemplaire a été examiné à plusieurs
reprises par Ancey qui a constaté que c'était bien un
Cypræa Rouxi mieux conservé que le type.
L'étude détaillée de ces deux coquilles m’a permis de cons-
taler que ces spécimens n’appartenaient pas à l'hirundo, mais
élaient plulôt des neglecla; en effet à la face ventrale les dents
qui garnissent les bords de la fente buccale de la coquille sont
proportionnellement plus nombreuses que chez l'hirundo,
et surtout se prolongent beaucoup latéralement comme chez
le neglecla.
Ce sont ces deux caractères qui militent le plus en faveur
(1) Les fig. 5, 6, 7, sont des reproductions de dessins originaux de l'au-
teur. Le fond de l'ouverture dans la fig. 5; n'a pas été noirci, afin de
laisser les dents plus visibles. — N. D, L. KR,
0]
TN «) l O tu
de ce rapprochement, car la coloration est peu sensible chez
l'individu de ma collection, se réduisant aux trois bandes
transversales brun-rosé, sans trace d'autre ornementation
au-dessus ; ces bandes par leur forme générale rappellent
aussi bien celles des neglecla que celle des hiruñdo.
Dans ces spécimens, mais surtout dans le mien, on dis-
tinguait plus ou moins deux taches brunes antérieures et deux
postérieures.
Ces deux coquilles se rapprochent par leur forme générale
de la monstruosité Marleli que M. Dautzenberg a crée
en 1902 dans sa révision des Cypræidæ de la Nouvelle-Calédo-
nie (Journal de Conchylio'ogie, Vol. L, p. 311, fig. 2et3 dela
pl. VIT); seulement les monstruosilés que je viens de décrire
sont beaucoup plus rostrées comme il est facile de le constater
en comparant les trois figures que je donne avec celles de
Dautzenberg.
Aussi je crois pouvoir maintenir la dénomination de Rouxi
qu'Ancey avait donné en 1882 à l’une de ces coquilles...
Voici les dimensions de ces deux individus.
Celui de ma collection à 17 millimètres de longueur sur
8 mm. de largeur; il possède 19 dents labiales où margi-
nales et 18 dents columellaires. Sa formule se trouve donc
=
: 1
être —2, 19 + 18.
Ô
,… see , 10 O o)
L'individu d’Ancey a —-, 18 + 18; le nombre exact des
2)
dents est difficile à donner, vu qu'elles sont très usées,
CYPRÆA ANGUSTATA, Gmelin
Var. globosa nov. var
PI. XIII, fig. 8, a, grossics 1 fois 1/2)
> 9: $ /
« Coquille piriforme, très renflée, d’une coloration dorsale
» café au lait très pâle, sans trace de petites ponctualions ou
» de tout autre dessin; quelques points bruns pâles assez
» effacés sur les côtés. Face inférieure d’un blanc porcelaine.
AI —
» Dimensions et dentition des deux exemplaires types:
2:30 DIMERL/2 ; 3 22 MM.
L'un ==, 23 + 22 et l’autre ——— -, 24 + 22. »
10 mm. 10
Habitat : Tasmanie.
En janvier 1910, M. Géret m'a adressé ces deux coquilles de
la collection Ancey, portant le nom d'angustala et la prove-
nance : Tasmanie. Ces coquilles sont plus globuleuses que les
véritables angustata et elles offrent en outre une coloration
dorsale et même ventrale qui les éloignent de ce lype, pour
les rapprocher des algoensis et des jeunes delivis, mais leur
dentition les éloigne de ces deux dernières espèces et se
trouve être semblable à celle des angustala; c’est surtout en
m'appuyant sur la grosseur des dents et leur petit nombre
qu'il m'a paru convenable de les rapporter à cette dernière
espèce.
AGEN,
— 312 —
DÉFORMATIONS
CHEZ QUELQUES MOLLUSQUES PULMONES
Par Pr. DAUTZENBERG
(PI. XIV)
Herix (CaracozLus) BaiBripGet Pfeifler
Monstr, disjunetuwum Rolle mss.
(Hisere)
L'exemplaire que nous représentons ici provient de la
Jamaïque. Il nous a été communiqué par M. H. Rolle, de
Berlin et appartenait auparavant à Schaufuss, Il a l'aspect de
deux coquilles superposées lorsqu'on le regarde de profil ou
de dos.
Fig. x
Cette déformation est analogue à celle signalée par Cail-
liaud : Journal de Conchyliologie, VI, (1857), p. 231, chez
Llelix (Caracollus) carocolla Linné, qui avait l'apparence de
trois coquilles superposées et à celle que ce même auteur à
représentée : Journal de Conchyliologie, VIL (1853), p. 310,
pl. AV, fig. 6, ayant l'aspect de quatre coquilles superposces,
Nous connaissons encore deux autres cas de la même ano-
malie chez l'II. carocolla : lun de la collection Schaufuss,
appartenant maintenant à M. Rolle, l’autre faisant partie de
notre collection.
Hezix (CamaExA) Durorrs Bavay et Dautzenberg.
Monstr. disjunetum nov, monstr.
(Eig. 2)
Nous représentons un exemplaire de cette espèce récolté à
Phu-Ly, sur la rivière Noire (Tonkin) par M. Demange et
que notre confrère M. À. Bavay a bien voulu nous offrir. I
présente une déformation analogue à celle que nous venons
d'indiquer chez l'H. Bainbridgetr.
%
CR
M. IH. Rolle à fait connaître dans le beau volume publié
récemment dans les « Abhandlungen der Senckenbergischen
Naturforschenden Gesellschaft », à l'occasion du 70° anni-
versaire de M. le D' W. Kobelt, plusieurs formes anormales
d'Achalina panthera et fulica envoyées autrefois à Schaufuss
par V. de Robillard, mais il ne leur a pas attribué de noms
dans ce travail. Les malformations sont fréquentes chez ces
= 31/4 =
deux espèces el nous énumérons celles que nous avons pu
observer.
a. ACHATINA PANTIHERA Férussac
Monstr, 1, eanalieulatuæmn nov. monstr.
Nous possédons dans notre collection deux spécimens de
celte déformation, caractérisée par une canaliculation étroite,
plus où moins concave qui règne immédiatement au dessous
de la suture. Chez l'un, celte canaliculation n'existe que sur
le dernier tour et la moitié de l’avant-dernier, tandis que
chez l’autre, elle occupe les quatre derniers tours. On verra
plus loin que la même malformation existe parfois aussi
chez l'A, fulica.
Monstr. 2. contabulaéuma Rolle mss.
M. Rolle à figuré : Abh. Senckenb. Naturf. Ges. (Festchrift
z. Siebzigsten Geburtstag von Wilhelm Kobelt), pl. 17, fig. 14,
18, un exemplaire scalariforme d'A. panthera à rampe subsu-
turale large et plane. Nous en possèdons un autre provenant
de la collection Bulow, qui ne diffère de celui de M. Rolle
que par sa spire moins haute.
Monstr. 3. anmguiatuwan nov. monstr.
(PI. XIV, fig. 1)
Spire courte et Lours peu convexes, présentant un angle
obtus à la base des tours. Sur le dernier tour cet angle se pro-
longe jusqu'à l'extrémité et est situé un peu au-dessus du
niveau de la suture. L'exemplaire figuré provient de l’île Mau-
rice (collect. G. Dupuy) et nous en possédons encore un
autre chez lequel l'angle est un peu moins prononcé.
Monstr. 4. compressum Rolle mss.
(PLAINE ete)
L'individu représenté provient de Madagascar et appar-
tient à M. Rolle. Il est remarquable par sa forme allongée et
comprimée latéralement, de sorte qu'il a un aspect bulimoïde,
Nous possédons un autre exemplaire de cette même déforma-
tion, qui nous a également été envoyé de l’île Maurice.
Monstr. 5. wimbilieataaon Rolle mss.
(PI. XIV, fig. 3)
Cette déformation à spire courte, dernier tour lrès ventru
el région ombilicale excavée semble être rare chez l'A. pan-
{hera, tandis qu'elle se rencontre plus fréquemment chez
l'A. Julica. Le bel exemplaire de M. Rolle que nous repré-
sentons provient de l'ile Maurice. Nous en possédons deux
autres, mais plus jeunes, recueillis à Madagascar et dont
notre confrère M. L. Vignal a bien voulu se dessaisir
en notre faveur.
Monstr. 6. sinistrorsamn Dautzcnberg.
Cette monstruosilé seneslre à été représentée : Journal de
Conchyliologie LVIT (1909), p. 4r, pl. I, fig. 3 et Rolle : Loc.
Citepl ne ie #2:
b. ACHATINA FULICA Férussac.
Monstr. 1. eanalieuwlatuan nov. monst.
Semblable à la déformation de l'A. panthera à laquelle
nous avons donné le même nom. Elle a été représentée par
ss)
MARolle lotte plrr; fois:
Monstre. 2. sealaris Rolle mss.
Forme allongée, scalaroïde, à tours convexes et sulure pro-
fonde. M. Rolle en a représenté un spécimen: loc. cit. pl. 13,
fig. 4, il nous en a communiqué un autre, plus grand, pro-
venant des îles Séchelles er nous en possédons nous-mêmes
un individu rapporté de l’île Praslin (Séchelles) par M. Ch.
Alluaud, un autre de Madagascar qui faisait partie de la col-
lection Lesourd et, enfin, trois sans indication de localités.
Monstr. 5. umbhiliéatum (Recve) — var. E, Pfeiffer.
Cette déformation qui correspond exactement à celle de
l'A. panthera du même nom, a été représentée par Reeve :
Ÿ e
Conchologia Iconica, pl. XI, fig. 8°, d’après un exemplaire
de la collection Cuming ainsi que par Ed. von Martens :
v. d. Decken Reiïsen in Ost Afrika, pl. IL fig. 1, 1° , d’après
un exemplaire recueilli aux Séchelles par von der Decken.
Nous en possédons également deux de Madagascar (collect.
Vignal), un de Maurice (coilect. Lesourd) et un sans indication
de provenance. Enfin, M. Rolle nous a communiqué trois
exemplaires jeunes, des îles Séchelles. Certains de ces indivi-
vidus sont ombiliquées, mais chez les spécimens adultes
le bord columellaire couvre la perforation.
Monstr. 4. sinistrorsum Ancey
(Obs. sur les Moll. Gastéropodes senestres, in Bull. Scient. de la
France et de la Belgique, 1906, p. 190).
Il y a lieu de remarquer que nous n'avons vu aucun exem-
plaire senestre de l'A, fulica, tandis que cette monstruosité
est relativement fréquente chez l'A. panthera.
PhD:
4
nd
PECTEN GIBBUS KAINNÉ
EX PECTEN GIBBUS LAMARCE
Par A. BaAvaY
On avait admis jusqu'à ces temps derniers, au moins de ce
côlé-ci de FAtlantique, que le Pecten gibbus de Linné était
celui que Lamarck désignait sous celte appellation latine ct
aussi sous le nom français de Peigne cerise, Peigne qu'il
décrit brièvement comme étant d’un rouge cerise très vif.
Celte espèce qui vient du Sénégal et de la côte d'Afrique
n'est cependant pas toujours de cette couleur rouge ; on en
trouve au Sénégal même et au Gabon des exemplaires d’un
gris brun ou d’un brun plus ou moins verdätre, qui diffèrent
du type de Lamarck par cette coloralion.
Un Pecten rouge de provenance inconnue décrit en 1858
par Bernardi dans le Journal de Conchyliologie (p. 97, pl. L
fig. 2) sous le nom de Peclen Tissolii, n’est qu'un jeune du
Peigne cerise. Je m'en suis assuré sur l'échantillon type
unique lui-même, conservé dans la collection du Journal.
En 1860, Paul Fischer a décrit dans le mème journal
(p. 350, pl. XII, fig. 3) sous le nom de Pecten Schrammi un
Peigne de la Guadeloupe, qui n'est, à mon avis, qu'une
variété du P. gibbus de Lamarck, variété moins épaisse de
test, un peu plus nettement sculptée que le type africain
rouge, mais à peu près indistinguable de la variété brun ver-
dàtre de celle provenance.
I y a quelques années, M. W.-H. Dall dans sa « Terliary
Fauna of Florida » faisait remarquer avec raison que la
coquille décrite par Linné sous le nom d'Ostrea gibba était
américaine, que la première référence citée par lui visait un
Pecten de la Jamaïque décrit et figuré par Browne (Civil and
2
natural history of Jamaïca, pl. 40, fig. 10). Ce Pecten répon-
dait bien comme description et comme figure à une forme
américaine connue sous le nom de Pecten dislocalus Say,
considérée jusqu'alors, et par Dall lui-même, comme une
simple variété du Pecten irradians de Lamarck. Il en con-
cluait que le Peclen gibbus de Linné correspond à ces deux
formes ou variétés, auxquelles il faut joindre Pecten nucleus
Born, des Antilles, et deux variétés nouvelles qu'il nomme
Peclen borealis et Pecten amplicostalus, toutes ces cinq
variétés vivant sur les côtes orientales de l'Amérique du
Nord,
Donc, le véritable Pecten gibbus Linné non Lamarck
— P, dislocaius Say.
une première variété = P. irradians Lk.
une deuxième — P. nucleus Born.
une troisième — P. borealis Dall.
une quatrième — P. amplicostalus Dall.
En suivant avec soin la série des références du P. gibbus
on voit que la description du Museum Ludovicæ Ulricæ pour-
rait bien s'appliquer à l'espèce africaine, que la description
allemande assez longue et précise donnée par Chemnitz de son
Adamamuschel, ainsi que les figures se rapportent à la forme
africaine. Lamarck décrit la même forme sous le nom de
P. gibbus consacrant ainsi la confusion entre les deux espè-
ces ; Reeve affirme à nouveau celte confusion en donnant sous
le nom de Pecten gibbus trois excellentes figures et une bonne
description de la forme africaine.
Cette forme rouge, pas plus que la variété brune, ne corres-
pond à aucune des cinq variétés de l'espèce américaine. Elle
est absolument et certainement distincte.
Dans ces condilions, après avoir adopté la manière de voir
de Dall, manière qui paraît juste et bien fondée, on se
demande quel nom doit porter désormais la forme africaine
connue sous le nom français de Peigne cerise.
Lamarck indique comme référence le nom de Pecten ru-
bicundus Chemnilz ; mais Chemnitz n'a pas adopté la nomen-
clature binominale. Le mot rubicundus appliqué à ce Peclen
n'est que la première des épithètes faisant partie de la phrase
descriptive. Ce n'est pas un nom ayant un droit de priorité.
Lamarck cite en outre Ostrea flabellum de Gmelin, et Gme-
lin, après une courte diagnose de celte espèce, renvoie à une
figure 55 de Regenfuss, Lab. g. La diagnose serait peut-être
insuflisante, mais la figure se rapporte assurément au Peigne
cerise. C'est donc là le nom que celui-ci doit porter désormais.
Le Peclen gibbus de Lamarck, non Linné, l'Adamamuschel
de Chemnitz, le Peigne cerise doit donc se nommer :
Pecten flabellum Gmelin.
Le nom de Peclen Tissolü Bernardi tombe en synonymie :
P. Tissotu Bernardi = P. flabellum Gmelin, juvenis.
Le Pecten Schrammi P. Fischer devient:
P. flabellum Gmelin var. Schrammi P. Fischer et cette va-
riélé, qui n’est pas de couleur cerise, se rencontre aussi bien
sur la côte d'Afrique qu'aux Antilles.
320 —
L'UELIX TERVERI BE G. MICHAUD
Par E. Tricux
(PI. XV, fig. 1-27, grossies 1 fois 1/2)
Ce titre tant de fois imprimé, va faire sourire les malacolo-
gistes ! « Encore un nouveau Terveri » ! diront-ils ! Non, pas
un nouveau ! Mais au contraire le premier, tout simplement
celui de Michaud lui-même, très exactement déérit par lui et
dessiné par Terver. Ce sera donc le dernier, ne varielur, et le
seul véritable !
Il n'existe pas d'espèce qui ait donné lieu à tant d'erreurs,
de discussions et de controverses. On reste stupéfait devant
l'imbroglio inconscient créé par les malacologistes autour de
cette coquille pourtant si typique, car il est impossible de la
confondre avec une autre, même voisine.
La cause première de toutes ces erreurs accumulées depuis
plus de cinquante ans, provient de Rossmässler et surtout de
Dupuy ; le premier en figurant des coquilles qui n’ont aucun
rapport, mème de loin, avec la descriplion et les figures de
l'auteur, et le second en faisant une nouvelle description com-
plèlement différente de celle de Michaud.
Nous allons démontrer ces erreurs et nous avons la ferme
conviction que les malacologistes sans parti-pris reconnaîtront
que tous les 11. Terveri figqurés, décrils el trouvés depuis
Michaud sont faux, et qu'en résumé on a fait énormément de
travail et de bruit pour rien.
Avant tout, nous devons rendre un hommage mérité au
savant trop modeste qui retrouva vers 1900 le {ype véritable
de VAT. Terveri, concordant exactement avec la description et
les figures de Michaud. Ce type a été découvert à Bormes (Var)
par P. Bérenquier qui en a donné une description complète
— 921 —
dans sa « Malacographie du Département du Var » (1). C'est
donc à lui que revient tout l'honneur d'avoir éclairei cette
question si embrouillée. Malheureusement il a eu le tort de
traiter cette découverte trop simplement et de ne pas la faire
connaîlre d'une façon plus générale en la publiant dans une
revue de sciences naturelles ; de sorte que la plupart des ma-
lacologistes ignorent encore le véritable H. Terveri et conti-
nuent à donner ce nom à toutes sortes de coquilles com-
plètement différentes, car bien peu possèdent l'excellent et
remarquable ouvrage de Bérenguier.
Nous croyons donc faire œuvre ulile en résumant l'histoire
singulière de l'A. Terveri, en réunissant ce qui a été publié
dans diverses revues, que beaucoup de malacologistes ne
possèdent pas, eten fixant par des photographies le {ype vrai
et définitif de cette espèce.
Dans les collections françaises, espagnoles el ilaliennes,
visilées par nous, on trouve un peu de tout sous le nom
d'H. Terveri.
En France, ce sont généralement des H. Paulini, Luct,
Panescorsei, lerraria, acliella, Oswaldi, marislorum, Man-
linica minor, uicis, bradypora, introducta minor, arenarum,
cespilum minor, mème {riphera, Xera, et limara, elc. ; sous ce
nom nous avons reçu des 1. Xalonica, trepidula, Marioniana,
eupalotina etc. (2).
En Espagne, ce sont d'abord toutes les formes possibles
d'I. Arigonis minor, puis les 1. arenarum, Adolfi, manti-
nica minor, ericelorum minor, eupalotina, et même Xalonica.
La Collection Martorell (3) possède sous le nom d’/J. Terveri
une remarquable série le coquilles diverses qui proviennent
(1) Publiée dans le Bulletin de la Sociélé d'Eludes scientifiques de Dragui-
gnan (Var), 1902, pages 225-26-27, PI. VIII, fig. 16.
(2) Dans la collection Dupuy, qui figure au Musée d'histoire naturelle
de Toulouse, on trouve sous le nom d’A. Terveri les H. Oswaldi, Marto-
niana, Mantinica minor, Auscitanica, limara, ete.
(3) Au Musée d'histoire naturelle du Parce à Barcelone,
— 3292 —
de : Callela et Figueras (Catalogne), Soria (Vieille Castille),
Valencia (id.), Bilbao (Biscaye), Saragosse (Aragon) et Oran
(Algérie).
En Italie, on trouve sous ce nom des 71. Oswaldi, Mauri-
ciensis minor, mantinica minor, bradypora, ülicis, etc. elc.
L'H. Terveri figure également dans lous les catalogues et
oblata d'Angleterre, d'Allemagne. de Suisse, d'Algérie, etc.
Nous croyons donc qu'il est nécessaire de mettre un terme
à ce débordement de déterminations erronées en démontrant
que le véritable IH. Terveri de Michaud n'a absolument aucun
rapport avec loutes les coquilles qui portent faussement son
nom ; que cette espèce est localisée dans la région de Bormes
(Var), qu'elle ne vil que là et qu'il est complètement inulile de
la chercher ailleurs, pas plus qu'on ne chercherait en dehors
de leurs habitats spéciaux les 71. Niciensis, Sicana, Orgo-
nensis, hospilans, Raspail, et tant d’autres localisés.
L'ouvrage de Michaud étant rare et peu répandu nous
reproduisons intégralement sa description de l'A. Tervert (1).
« H. DE TERVER, H. TErvERI, nobis (figurée) (2).
» Testä orbiculalô-depressâ, perforalà, strialulà, nitidâ,
» albidà aut rufàä, nigro vel griseo diverse maculatà aul pun-
» clalà ; anfractibus quinis aul senis subplanis, ullimo ad peri-
» phæriam carinalo ; aperturà semi-lunari; perislomale inlus
» alba, uni-vel bi-marginato, subreflexo, apice nigricante.
» Hauteur : 3 1/2 lignes (= 7 m. 875, soit 8 mm.) (3).
» Diamètres : 7 à 7 1/2 lignes (= 15 m. 55 à 16 m. 87, soit
» 16 à 17 mm).
Variélé
» a. Rufa, griseo punclalà.
(1) Micnaup, Complément, etc , à Draparnaud, 183r, pages 26-27.
(2) PI. XIV, fig. 20, 21, 22. Nous avons photographié ces trois figures
qui sont reproduites exactement sur notre planche XV, fig. 1, 2, à,
(3) La ligne Csale à mm, 25.
» Coq. crbiculaire, déprimée, perforée, légèrement striée,
» luisante, blanchâtre ou rousse, tachetée ou pointillée irré-
» gulièrement de noir ou de gris; cinq à six tours de spire
» peu convexes, le dernier légèrement caréné ; ouverture
» arrondie, péristome blanc, un peu réfléchi, offrant inté-
» rieurement un ou deux bourrelets ; sommet noirâtre.
» Habite Toulon (Var).
Voilà donc une espèce dont les caractères principaux sont :
coquille orbiculaire déprimée (c'est-à-dire globuleuse un peu
déprimée), perforée, légèrement striée, à lours peu convexes,
légèrement carènée, à péristome un peu réfléchi et bourrelet
blanc.
Remarquons avant tout que Michaud dit perforée et non
ombiliquée ainsi qu'il le fait, pour d’autres espèces,
Fontenillu, Carascalensis, elc, pourtant chez celle der-
nière l’ombilic est bien petit, aussi dit-il: ombilic étroit,
mais il dit pourtant ombilic et non perforation. De plus il
place son /1. Terveri dans le groupe B perforées qui comprend
les 1. cinclella, ciliala, limbala, incarnala, carthusiana,
Tervertr, Olivierti (rufilabris Jeff.), glabella, sericea et revelata,
qui loutes ont un ombilic très pelit, étroit, ni évasé, ni ouvert ;
en un mot une perforation ! Il était donc logique de conclure
que l'A. Terveri avail un ombilic très petit, une perforation
analogue à celle des autres espèces du groupe B. !
Pourtant, malgré cette indicalion précise, que la figure 20
de Michaud (n° r de notre planche) laisse très bien deviner,
tous les auteurs, depuis Rossmässler jusqu'à Locard et Pollo-
nera, ont cru retrouver le véritable /J. Tervert parmi toutes sor-
tes d'espèces munies d'un ombilic assez large, ouvert et évasé.
C'est inexplicable et cela indique une singulière aberration
d'observation el de raisonnement.
Si l'on s'en était tenu purement à la description et aux
figures de Michaud et que l'on ait fait des recherches métho-
diques et régulières dans les environs de Toulon on aurait
relrouvé rapidement cette espèce, car elle vit encore {quoique
Lo SE
très rare) à la Colle Noire, à six kilomètres des portes de Tou-
lon. Mais personne n'a fait cela : tous les malacologistes ont
cherché ailleurs, dans toute la Provence, en Espagne, en
Algérie, etc., sauf où il fallait, D’autres se sont entêlés à fouil-
ler Saint-Mandrier, sans remarquer, d'abord que Saint-Man-
drier a peu de rapport avec Toulon, et qu’en suite, à l'époque
de Michaud, Saint-Mandrier étaitencore une tle complètement
séparée de la pointe des Sablettes par plus de 500 mètres de
marais souvent praticables aux barques de pêche. Ce n’est que
vers la moilié du siècle dernier que des enrochements placés
du côté du large déterminèrent définitivement l'ensablement
de ces marais et la formation de l'isthme artificiel actuel.
Donc si Michaud avait trouvé son A. Terveri dans celte loca-
lité très spéciale ilauraitécrit : Habite l'ile de Saint-Mandrier,
près Toulon, ou simplement Saint-Mandrier et non Toulon.
Le premier qui embrouilla la question fût Rossmässler. Pol-
lonera dit qu'il sait que Michaud et Terver lui ont envoyé sous
le nom de l'A. Terveri une autre forme distincte et que c’est
la cause iniliale de la confusion (1). C'est possible! Mais cette
forme ne concordait pas avec la description et les figures üe
Michaud, Rossmässler aurait dû le faire remarquer à l’auteur
et ne pas publier sous le nom d'A. Terveri une coquille si diffé-
rente qu'il la considère comme une variété de l'A, striata Drap.
Nous ne devons donc pastenir compte des erreurs passées,
ni discuter pour savoir qui eût tort ou raison. Tout ce nous
pouvons faire, à cause de ces erreurs mêmes, c'est de nous
baser strictement sur la description el les figures de Michaud,
sans chercher à les interpréter dans un sens ou dans un autre
en faveur d'une cause à défendre ; et si nous retrouvons un
Helix perforé correspondant rigoureusement à la description
(1) Porroxera, Studi sulle Xerophila (Estratito dal Bull. della Soc.
Malac. ital. vol. XVIII, fasc. 1, p. 9, 1893) : & Sebbene Michaud stesso e
» Terver abbiano in seguito compresso sotto questo nome altre forme che
» debbono rimanère separate de essa, iniziando cosi la confusione intorno
» a questa speciec »,
— 925 —
et aux figures du Complément, nous serons en droit de dire
que c’est Le vérilable H. Terveri qui servit de type à Michaud,
quelques soient les dires et les écrits de tous les auteurs, Or,
c'est le cas pour l'hélice de Bormes et de la Colle Noire près Tou-
lon. I1 suffit de comparer nos figures de 1 à6 ; on voit que
cette coquille (fig. 4, 5, 6) est identique aux figures de Mi-
chaud (fig."r, 3,5).
En 1837, Rossmässler (Icon. V, VI, fig. 354) publie un
H. Terveri qui n’est pas cette espèce, et que, du reste, il con-
sidère comme une variété de l'I. striata Drp. En 1839 (Icon.
IX, X, fig. 565-66), il donne deux nouvelles figures d’un
II. Terveri d'Algérie (= H. infima Poll.) sans rapport avec sa
première figure 354 et encore moins avec les figures de
Michaud ; il dit en outre que celte espèce est voisine de l’/Z. ces-
pilum ? Ce n’est certainement pas Michaud ni Terver qui lui
ont envoyé ces deux coquilles sous le nom d'A. Terveri ! C'est
donc bien Rossmässler qui s’est trompé.
Il était temps encore de réparer ces deux erreurs et de
revenir à l'A. Terveri, type prümilif. Mais Dupuy vint, et
il ouvrit largement la voie à toutes les erreurs suivantes en
commeltant la faute grave de faire une nouvelle description
de VA. Terveri complètement différente de celle de Michaud
et si ambiguë, si imprécise qu'elle peut s'appliquer indistinc-
tement à un grand nombre d'espèces diverses. C’est de là
qu'est sorti le chaos : car l'ampleur du texte et la beauté
des planches de Dupuy rendirent de suite cet ouvrage clas-
sique et l'on oublia Draparnaud et Michaud.
Nous résumons ici la description de l'A. Terveri de Dupuy
pour pouvoir le comparer avec celle de Michaud.
IH. Terver: Michaud | H. Tervert Dupuy.
Coq. orbiculaire déprimée. | Coq. globuleuse déprimée,
déprimée ou même pres-
que entièrement aplaltie
en deseus,
— 520 —
perforée. médiocrement ombiliquée,
5-6 tours peu convexes. o-6 tours (1) séparés par.,
elc.
le dernier légèrement ca- le dernier souvent subca-
réné, réné.
péristome blanc, un peu péristome droil, tranchant,
réfléchi. avec bourrelet blanc ou
Jauve rougeûtre.
Habite Toulon (Var) Habite /a France médiler-
ranéenne, en Provence, à Tou-
lon, Hyères, etc., etc.
On voit très bien par cette descriplion que Dupuy n'a
jamais pu fixer un type définitif de l'A. Terveri et qu'il
a englobé sous ce nom des formes très diverses ; ses figures
le prouvent. Il fait de cet /1. Terveri une coquille voisine de
l'H, cespilum et médiocrement ombiliquée ; or, ce terme mé-
diocre ne signifie rien de précis et d’exact, et il est bien diffi-
cile de se faire une idée réelle d’un ombilice médiocre ? Ensuite
celte coquille peut être globuleuse ou déprimée, où presque
entièrement plale en dessus : enfin, elle peut avoir le dernier
tour rond ou subcaréné, le bourrelet blanc ou roux, et elle
habite la France médilerranéenne, la Provence, elc., ele. Cette
fâcheuse description a laissé le champ libre à toutes les inter-
prélalions et, dès lors, on a trouvé des H. Terveri un peu
partout, c'était fatal !
Aussi, en 1854, Rossmüässler (Icon. XIII, XIV, fig. 816-19)
figure de nouveau un 1. Terveri d'Espagne, qui n'est autre
que l’H, Adolji Pfeiffer.
En 1855, Moquin-Tandon (Hist. nat. Moll., p. 258, pl. XIX,
fig. 7-8), donne, sous le nom d'A. Terveri une coquille quel-
conque, toujours ombiliquée, et qu'il est difficile d'identifier,
ainsi que beaucoup d'autres figures de cet ouvrage.
0}
En 1859, Benoit {Ilust, sist. tectac. Sicilia, HT p. 155,
(1) Dupuy n'indique pas s'ils sont ronds, bombés ou plats.
nn,
PI. IT, f. 5) en produit un nouveau ; celui-ci a encore un
ombilic ouvert et provient de l’île de Levanzo (Sicile). C'est
LH. maretima de Monterosato (Moll. isol. adiac. Sicilia, 1892,
pus, PTE e219 21).
En 1864, Bourguignat (Malac. Algér., 1, p. 249, PL. XXIV,
fig. 1-5) découvre l'A. Terveri en Algérie. Cette forme n'est
pas carénée et son ombilic est un peu étroit, mais ce n’est tou-
jours pas le Terveri de Michaud ; c'est l'A. indefinila de Pol-
lonera (loc. cit., 1893, p. 33, PL IT, fig. 5-8) et l'A. Gaspardi
Locard (l'Echange, XII, n° 135, 1896, p. 25, 26, 27).
En 1869, Rambur (Journ. de Conchyl., pl. IX, fig. 6)
donne une forme voisine de celle de Bourguignat, mais plus
grande et provenant de France : ce n’est toujours pas Ter-
vert.
En 1877, Kobelt (Icon., V, fig. 1.311) représente un autre
Terveri provenant de l’île de Levanzo et envoyé par Benoit,
mais cette coquille diffère de celle figurée par cet auteur
enmréng- test reutra.Pollonera (loc cit.-°p:159,"P1. II,
fig. 11-12).
En 1882, Cafici (Natur. Sicil., 1882, p. 11) en présente un
nouveau de Sicile : c'est l'Æ. himerensis Poll. (loc. cit.).
En 1882, Locard (Prodrome, p. 339) dit que sous le nom
de l’ZI. Terveri tous les malacologistes ont confondu un grand
nombre d'espèces différentes et que le vrai Terveri de
Michaud est le même que l'Helix retrouvé en Algérie par
Bourguignat (1. Gaspardi).
En 1884, le frère Florence (Bull. Soc. Malac. de France,
p. 399) publie une longue étude sur l'A. Terveri qu'il a
découvert au Luc (Var). Cette espèce est l'A. Paulini Locard
(L'Echange, XII, p. 25).
En 1893, Pollonera (Studi sulle Xerophila, p. 8-13, PL I,
fig. 26, 27, 28) décrit encore une nouvelle forme à ombilic
ouvert et provenant de Saint-Mandrier, près Toulon. C'est
VH. Oswaldi de Bérenguier (Malac, Var. p. 200-r, pl. VI,
fig. 2},
— 328 —
Tel était l'imbroglio de la question Terveri lors de la publi-
cation de l'ouvrage de Locard (Coquilles terr. de France,
1894) dans lequel cet auteur décrit l'A. Terveri du Frère
Florence (p. 205, fig. 2605-66), qui est l'A. Paulini.
Entre temps, le F. Florence avait envoyé à Bourguignat
sous le nom d’/J. apisla une forme recueillie probablement
dans les environs de Bormes ou d'Hyères. Or cet 11. apisla
n'est pas autre chose que le vérilable I. Terveri de Michaud,
mais à dernier tour faiblement ou non carené; ce qui se
présente toujours chez les vieux individus extra-adulles dont
le dernier tour augmenté de 1/4 ou 1/3 recouvre la carène.
Les exemplaires carenés et normaux trouvés très probable-
ment en même temps furent peut-être pris par Florence pour
des non adultes ? Toujours est-il que ceci démontre à quel
point les auteurs étaient imbus de l'erreur propagée par
Dupuy et ses successeurs, puisque Florence ne reconnait pas
qu'il a dans les mains l'A. Tervert type de Michaud. Pour
lui, comme pour tous, l'A. Terveri devait être ombiliqué et
non perforé. Peut-être aussi ne possédait-il pas le « Complé-
ment » de Michaud ?
Locard accepte cette espèce et la publie dans son ouvrage
(Coq. terr. de France, 1894, p. 208): H. apista Flor. nov.
sp., in coll. Bret.
Enfin, en 1896, Locard après avoir étudié la collection
Michaud publie les observations et rectifications suivantes
(ÉEchanse XI n°435; p.26-2%);
« Pour terminer, disons que la figuration de Moquin-
« Tandon, pas plus que celle de l'abbé Dupuy, ne peuvent
« s'appliquer à l'H. Terveri type. Celle de l'abbé Dupuy
« (Hist. Moll, XII. fig. 5, notamment la fig. a), est assez
« exacte ; mais dans la fig. b l'ombilic est Lrop grand. Enfin
« la fig. c, d’après un échantillon trouvé à Abbeville, est des
« plus douteuses et nous ne croyons pas que l'A. Terverti ait
« jamais été trouvé dans ces régions.
« En résumé : 1° Si dans la collection de Michaud, créateur
RON
« de l'A. Terveri, celte espèce est représentée par plusieurs
« formes spécifiquement distinctes, il n’en est pas moins
« certain qu'on y trouve des échantillons absolument confor-
« mes au type décrit et figuré par cet auteur. Ce type doit
« donc être conservé tel qu'il est établi dans les Suites de
«€ Draparnaud.
« 2° L'. apista Florence, dont nous avons donné la
« description, doit être supprimé puisqu'il n’est qu'une
« simple variété du véritable /1. Terveri.
« 30 L’H. Terveri Flor. n’élant pas l'H. Terveri Michaud,
« doit être inscrit sous le nom d'A. Paulini Loc.
« 4° L'I. Terveri Bourg. décrit dans la Malacologie de
« l'Algérie, n'étant pas non plus l'A. Terveri, doit prendre le
« nom d'A. Gaspardi Loc. »
La silualion était enfin bien débrouillée, mais personne
n'avait encore recueilli le véritable /J. Terveri, et son habitat
élait inconnu ! Bérenguier eut alors l’heureuse chance de le
retrouver à Bormes et de l'indiquer dans son ouvrage précité.
Cependant les malacologistes étaient loin d'être convaincus
car aucun d'eux ne possédait des coquilles de Bormes.
Caziot lui-même, tout en donnant la préférence à l'A. Ter-
veri de Pollonera, reste dans l’expectative. Il dit (1): « Dans
« l'Etude sur la faune des Mollusques de Corse (1902), nous
« avons fait connaitre, p. 199, les discussions auxquelles ont
« donné lieu cette Hélice si controversée. Depuis cette époque,
« M. Bérenguier a fait paraitre son ouvrage sur la Malacogra-
« phie du Département du Var, dans lequel, p. 225, il assure
« avoir trouvé le type créé par Michaud sous les ruines des
« anciens moulins de Bormes, en donnant une figure, qui
« représente la même forme que celle présentée par M. Locard,
« dans le journal l'Echange (loc. cit.) (2). Ce n'est pas par
(1) Cazior, Etude sur les H. du groupe Cespitum, Annales Société
Linnéenne de Lyon, &. 51°, 1904, p. 38.
(2) Cette figure représente en effet très exactement l'A. Terveri de
Bormes,
SO
conséquent, ni l'A. Terveri figuré par Dupuy, ni celui de
Polloncra ; celte question n'est donc pas complètement
élucidée, car ce dernier auteur a fait figurer des formes qui
ont élé déterminées par Terver, portant Toulon (Saint-
Mandrier) et celles-ci sont différentes de celles présentées
par MM. Locard et Bérenguier..…. PAGE
« Toutefois, la découverte de M. Bérenguier offre un grand
intérêt et nous ne doutons pas qu'après avoir comparé les
matériaux trouvés par ce savant malacologiste et par Pol-
lonera, avec la figure de Michaud, ils seront conduits à ad-
mettre une forme qui fera cesser loule discussion à ce sujet ».
C’est ce que nous faisons dans cet article.
Après avoir envoyé à Caziot des échantillons de l'Helix. de
Bormes, voici ce que cet excellent el savant ami nous répondit :
((
Je suis enchanté de connaître parfaitement maintenant
l'A. Terveri vérilable, H n'y à pas un doute pour moi et je
suis absolument de votre avis. Les spécimens correspondent
bien à la figure et au texte de Michaud et je ne comprends
pas pourquoi on a noirci lant de papier à ce sujet. Il est
vrai qu'il fallait trouver des spécimens convenant à ce
qu'avait énoncé Michaud ! Faites donc un article sur Ter-
veri et que ce soit celui qui tranche nettement cette ques-
tion. Tous les auteurs se sont trompés et se trompent
encore à se sujet! » (avril 1910).
La question nous semble donc définitivement éclaircie.
L'ouvrage de Locard (Coq. Terr. de France, 1894) doit donc
être ainsi Corrigé :
1° Page 205: « Groupe de l'H. Terveri » et « H. Terveri
Michaud, il faut effacer « Terveri » et mettre « 4. Paulini
Loc. », car la description ainsi que que les fig. 265-266
s'appliquent à cette dernière espèce.
(1) Ceci prouve tout simplement que Terver s'est trompé en donnant
le nom d'A. Terveri à l'H. Oswaldi, et qu’il a englobé sous le même nom
deux formes différentes, comme tous les auteurs de cette époque.
« 2° Page 208 ; mettre en haut « groupe de l'A. Tervert »,
cffacer «1. apista Flor. », qui n'existe pas, et mettre « H.
Terveri », en corrigeant la descriplion d'après celle de Béren-
cuier.
Pour compléter ces reclifications ajoutons que Locard,
trompé par le F. Florence, a figuré sous le nom d'A. Panes-
corsi (qu'il faut écrire Panescorsei, page 196, fig. 251-52) une
espèce très différente ; c'est l’'Æ. falsa de Bérenguier (Malac.
Var, page 209-6, PI. XVIIT, fig. 8). Celte espèce ne vit que
dans le Département du Var et principalement au mont
Faron au-dessus de Toulon, Il faut donc, sous les figures
201 52 de Locard, mettre /1. falsa Berg., hauteur 16, diamè-
tre 23 mm. La description reste exacte pour l’H. Panescorsei,
mais il faut effacer la localité : Hérault, elc., où il ne se trouve
pas. Il est assez singulier de voir que Locard à donné une
figuration qui ne correspond pas à la description ? (r).
L'H. Terveri étant mal décrit par Locard sous le nom
d'Al. apista, nous reproduisons iei le texte complet de
Bérenguier (Malac. Var. 1902, p. 225, 226, 225):
« Groupe de l'A. Terveri.
7. Terveri Michaud.
IH. Terveri Michaud, 1831, Compl. etc. (2).
— apisla Florence, in Locard, 1886, L’Echange, XX XVII, p. 28.
— Terveri, Locard, 1896, L'Echange, XXXVIT, p. 17.
(lei la description française de Michaud que nous avons donné plus
haut.)
« Hab. : Très rare et très localisé dans les collines rocheu-
(1) Pollonera, également trompé par le FE. Florence a figuré l'A. falsa
sous le nom d'A. Panescorsi Bérg. (Studi sulle Xerophila, 1893, p. 28,
PIN forear 20):
(2) Les descriptions et les figures suivantes ne peuvent être appliquées
à l’H. Terveri Michaud :
H. Terveri Bourguignat, 1864, Malac. Alg., I, p. 247, pl. XXXIX, fig. 1-5.
— Bérenguier, 1882, Essai faune Malac. Var, p. 20.
— Florence, 1884, Etude H. Terveri, in Bull. Mal. Fr., p. 2617.
— Pollonera, 1893, Studi sulle Xerophila, p. 13, pl. IL, fig. 26-27.
— Locard, 1894, Moll. terr., p. 205, fig. 265-266.
— 992 —
ses bordant la côte de la région Mauresque. Le type de
Michaud vit sous les ruines des anciens moulins à vent
situés au sud-est de Bormes.
« Observations : L’H. Terveri a donné lieu à de nom-
breuses et fausses interprélations ; nous avons été assez
heureux pour découvrir, près de Bormes, le type exacte-
ment conforme à la figure de Michaud. De son côté,
M. Locard (Loc. ci.) fait remarquer d’après les échantil-
lons de Michaud lui-même : « Que le dessin exécuté par
Terver est donné un peu en perspective de façon à mon-
trer l'ombilic et qu'il représente une forme un peu trop
srosse en dessous, mais que la carène et les caractères
aperturaux sont très exactement représentés, qu'il ne peut
y avoir le moindre doute à cet égard et que la description
et la figuration sont indubitablement très exactes. »
Cet auteur ajoute : « La spire est un peu convexe, de
telle sorte que la coquille est aussi développée en dessus
qu'en dessous ; le dernier tour est légèrement carêné à sa
naissance. »
« En résumé, le véritable et seul /. Terveri décrit par
Michaud et dessiné par Terver, est tel qu'il suit : Coq.
globuleuse, déprimée-convexe, aussi bombée en dessus
qu'en dessous ; cinq à six tours peu convexes, à croissance
bien régulière, le dernier bien arrondi, avec un sentiment
de carène à sa naissance, à peine plus convexe dessous que
dessus, presque pas déclive sur le dernier quart de sa
longueur ; sulure légère de plus en plus accusée sans
devenir profonde ; ombilic étroit (au plus 1 mm. de dia-
mètre) ; ouverture oblique, presque exactement circulaire,
à peine transverse ; péristome droit, tranchant, muni de un
ou deux forts bourrelets blancs (les bourrelets antérieurs
sont résorbés au fur et à mesure de la production des nou-
veaux) ; bord columellaire, légèrement patulescent sur une
courte longueur ; sommet lisse, brillant, roussâtre foncé ;
test roussâtre, très finement strié, brillant, devenant plus
— 333 —
« päle à la hauteur de la carène, orné de cinq bandes, la
« supérieure à peine distincte, simplement flammulée et très
« peu foncée, la seconde large, noire, un peu mouchetée,
« divisée par une ligne blanchâtre bien nette, suivant le sen-
« timent de carène (la partie inférieure de cette seconde
« bande très colorée n’est plus que ponctuée ou flammuléc),
« trois bandes inférieures dont la plus voisine de la carène
« pleine, large, bien colorée, les deux autres moitié moins
« larges.
@ Haut. 11 ; diam. 16 mm. » (Bérenguier\,
Gbservalions
L'H. Terveri forme une abondante colonie autour du vil-
lage de Bormes ; mais les exemplaires vivants et bien adultes
sont difficiles à trouver, car ils sont généralement cachés dans
les fentes profondes des murs et des rochers ; les coquilles
mortes sont communes mais toujours décolorées et altérées,
car le test est mince et très fragile. À l'automne de 1908, en
une semaine, nous en avons recueilli 107 de vivants, et envi-
ron 200 morts, mais assez bien conservés, et tous bien
adultes, Nous avons donc la masse suffisante pour étudier les
variations de cette espèce. :
Varialions ; grandeur. — 50 0/0 environ des individus ont
les dimensions suivantes :
Hauteur 10, diamètre 14 à 15 mm,
Hauteur 11, diamètre 15 à 16 mm.
20 0o/oenviron ont:
Hauteur 12 à 13, diamètre 16 à r7 mm.
Le nombre des tours est de 5 1/2 à 5 3/4. La carène est
toujours bien visible, mais plus ou moins accentuée et quel-
quefois très faible.
Enfin, on trouve 8 à 10 0/0 d'individus extra-adultes, très
gros, qui atteignent ;
Hauteur 14, diamètre 17 18 mm.
©
— 394 —
Les variations totales sont donc de :
Hauteur 10 à 14, diamètre 14 à 18,
Soit 4 mm. pour les deux dimensions (voir fig. 9 à 15).
Les gros individus de 14 X 18 ont six tours ou très peu en
moins ; la carène n’est plus visible, car elle est recouverte par
l'augmentation du dernier tour, qui devient naturellement
plus déclive sur son dernier quart, et dont le test est plus
épais, moins coloré et plus fortement et irrégulièrement strié ;
c'est l'A. apista Flor. (fig. 14-15).
Test. — Vivant sur des gneiss, toutes les coquilles de Bor-
mes ont le test mince et assez fragile ; mais il est plus épais ct
plus solide chez les rares individus qui vivent encore sur les
vestiges des anciennes colonies, que nous indiquons plus loin,
et situées sur des schistes, des grès permiens ou triasiques
assez chargés en chaux.
Ombilic. — Son diamètre ne dépasse jamais le 1/15°ou 1/10°
du diamètre de la coquille ; largeur moyenne 3/4 à 1 mm. et
1 1/4 mm. chez les très gros individus. Tubulaire, enroulement
intérieur non visible. Presque toujours recouvert sur 1/4,
1/3 et quelquefois la moitié par le bord columellaire forte-
ment réfléchi. Ce caractère n’est pas indiqué par Michaud et
Bérenguier.
Péristome. — Michaud dit : « légèrement réfléchi» ; en effet
chez tous les adultes il est nettement réfléchi sur le tiers infé-
rieur jusqu’à l'attache columellaire.
-Couleur. — On trouve à peu près autant de gris cendré que
de fauve, mais ce n'est pas la couleur du dessin qui change,
c'est le test qui est roux ou blanc légèrement jaunâtre. On
rencontre assez souvent des coquilles de tous les âges, dont la
moilié ou le quart du dernier tour est coloré en roux rosé ;
dans ce cas l’intérieur de la coquille a une teinte carnéolée et
le bourrelet est rose pâle, ou rose vif, ou saumoné ; quelque-
fois même toute la coquille a une teinte roux rosé. Cela sem-
ble provenir d'une nourriture spéciale et du voisinage im-
médiat de certaines plantes colorantes, telles : Asperula ar-
vensis, A. lincloria, À. cynanchica, Rubia linclorum, etc. (1).
En dehors de cette colonie isolée et restreinte de Bormes,
on trouve ça et là de rares échantillons de l'A. Terveri dans
des régions assez différentes comme substratum géologique
ct assez éloignées de Bormes, concentralion actuelle de
l'espèce.
Il semble, a priori, que l'aréa de cette espèce a été beaucoup
plus étendu autrefois et que les quelques familles qu'on
retrouve éparses et à l'état sporadique, nesontquedes vestiges
et des débris d'une colonie primitive beaucoup plusdispersée.
Il faut considérer que depuis 30 ou 4o ans, toute la région
comprise entre Bormes et Toulon, a été complètement trans-
formée par des routes, des chemins de fer, des tramways, des
hameaux et des villages nouveaux, des cullures de toutes
sortes, des aménagements de bois et de forêts, des villas et
des parcs, des plantations d'arbres exotiques à odeurs fortes,
Mimosas, Eucalyptus,etc., elc. toutes choses qui sont con-
traires à la vie et à la progression de certains Mollusques
restés purement sauvages. D'autres espèces au contraire,
d'origine géologique très récente, comme l’/J. Pisana, se mul-
tiplient et se modifient à l'infini dans les milieux artificiels,
créés par l'homme.
Voici les localités où nous avons trouvé d’autres H. Ter-
vert.
1° Hameau de Saint-Clair, près Le Lavandou, dans les taillis
à 50 m. environ au-dessus de la mer (gneiss décomposés et
argileux). Coquille très colorée en roux-chaud; test un peu
plus épais que chez le type de Bormes; taille plus petite,
H. 9 à 10, D. 14 à 15 mm.
(1) Nous avons fait les mêmes observations sur les 7. splendida,
cantæ, et calæca, qui ont souvent le bourrelet rose, et quelquefois la
coquille entière, surtout en Espagne. Pour le groupe de ll’. Pisana,
cette influence semble douteuse. Pour les groupes neglectana, Cespilana,
arigoina et variabiliana, la nourriture ne parait pas avoir d'influence sur
la variation de coloration du bourrelet et du péristome, mais elle semble
en avoir une très importante sur les variations de la forme.
9° Vallon du lorrent de Maravenne, près du lieu dit Valcros.
(schistes). Cinq échantillons semblables à ceux de Bormes.
3° Lieu dit « La Citadelle », sur la route de Bormes à la
Môle (gneiss). Trois échantillons comme le type.
4° Châleau de Bréganson, un kilomètre au nord dans les
bois (schistes). Six coquilles typiques, couleur plus pâle, taille
des échantillons de Saint-Clair.
5° Lieu dit « Borrel » à 2 kilomètres Est de la route d'Hyères
à Pierrefeu, c'est-à-dire à 3 kil. à peine des Maurettes
d'Hyères (schistes). Deux échantillons peu colorés et petits :
H. 9. D. 15 mm.
6° La Sabatière, au-dessus de San-Salvadour, à la cote
100 m. environ (grès bigarés du Trias). Deux échantillons
décolorés ; test un peu épais et assez solide, plus déprimé que
lertype "H°9D-r6 mm.
7° La Colle Noire (à six kilomètres environ de Toulon), dans
les bois à l'Est du fort, vers la Grande Bastide; altitude
150m. environ (grès permiens), Cinq échantillons, plus
déprimé que le type de Bormes: H.8à9, D. 15 à 16 mm. ;
test plus épais, plus solide, carène plus accentuée, coloration
plus pâle (voir fig. 7-8).
Dans toutes ces localités l'/1. Terveri est rarissime et c'est
accidentellement que nous avons rencontré ceux que nous
venons d'indiquer. C'est par hasard, en 1905, que nous en
trouvämes un exemplaire à la Colle Noire et nous ne pümes
recueillir les quatres autres qu'après trois journées de recher-
ches en 1908. C'est bien certainement dans cette dernière
localité que Michaud a découvert son type dont les dimen-
sions concordent avec celles que nous venons d'indiquer,
landis que les coquilles de Bormes sont toujours un peu plus
hautes. Il est probable qu'à l’époque de Michaud cette espèce
devait être plus abondante à la Colle Noire encore sauvage,
inculte et peu fréquentée; il n'existait alors que la grande
Jerme du Pradet. De nos jours le Pradet est un village de
1.500 habitants, faubourg de Toulon et les villas, les fermes,
les cultures, les forts et les chemins envahissent toute la
colline.
Revenons à l'habitat de Bormes qui nous offre une obser-
vation du plus haut intérêt: c’est l'apparition d’une forme
nouvelle, spécifiquement distincte de l'H. Tervert type, mais
provenant directement de lui (fig. 16). Un malacologiste qui
recevrait en même temps quelques échantillons du Terveri
type courant et cette forme spéciale en ferait immédiatement
une espèce nouvelle ; et ce serait un tort et une erreur. Cette
Jorme nouvelle probablement récente, est encore très rare el
ne se trouve qu'aux environs de Bormes ; nous n'en possé-
dons que sept exemplaires typiques et cinq de passage avec le
Terveri. Elle est une preuve très évidente de l'influence de
l'acclimatation à un milieu nouveau et à une nourriture dif-
férente.
En effet, l'H. Terveri type vit dans des milieux très secs et
chauds, taillis de chênes, broussailles incultes, elc., sa
nourriture est sèche et très chargée en cellulose et silice prove-
nant de maigres graminées ; l'animal a donc conservé le facies
sec maigre et nerveux (si l'on peut ainsi dire) et chaudement
coloré commun à la plupart des êtres qui vivent dans des mi-
lieux analogues.
La forme extra-adulle (apista Flor.), au contraire, se ren-
contre généralement dans les endroits frais, les recoins humi-
des où suinte quelquefois un peu d’eau, sous les roches au
fond des thalwegs, etc. ; sa nourriture est donc plus riche et
plus aqueuse ; le milieu plus humide dilate ses tissus et elle
devient plus grosse, plus grasse ; sa forme change par suite
de l'augmentation du dernier tour (1/4 en plus que chez le
type), sa couleur est plus pâle et le dessin moins chargé,
C’est la forme de passage entre le type et la forme suivante.
Enfin, la forme nouvelle, que nous allons décrire, vit erclu-
sivement dans les laillis et les petites prairies qui entourent
immédiatement les sources vives. Ce milieu est donc toujours
très frais, très humide et la nourrilure est très aqueuse el
99
ONE
riche en matières nutritives. Aussi cette forme est-elle devenue
géante ; elle a six tours 1/3 à six tours 1/2, sa coloration est
très pâle et le dessin est réduit à une seule bande interrom-
pue et quelques vagues mouchetures.
Pour ne pas créer de noms nouveaux sans nécessité, nous
proposons de diviser l'espèce Terveri ainsi :
1° H. Terveri Mich. type moyen de Bormes (fig. 9 à 13).
5 — var. depressa, type dela Colle Noire (fig. 7-8).
3° — var. globosa, extra-adultes (— apista fig. 14
et 15).
4° — var. conica, forme nouvelle (fig. 16).
H. Terveri Mich. var. eoniea nov. var
(PI. XV, fig. 16)
Hauteur 17, diamètre 19 millim.
SDL) Eee _ 4h mm.
D \ Derniertour- "Terre Re
( Ouvertures) Re rer
ART ( Hauteur (verticale) ........... 7 mm.
{ Largeur (horizontale)... ..... 120
Ombilic: 1/19° du diamètre de la coquille, 1 mm.
Galbe : Globuleux-conoïde, bien régulièrement conique en
dessus, assez bombé en dessous.
Tours : 6 1/3 à 6 1/2, très faiblement bombés ou presque
plats; le premier 1/2 un peu bombé, saillant, lisse et brun
fauve clair ou presque noir ; croissance très régulière et lente ;
le dernier tour à peine plus gros, quelquefois avec une très
vague trace de renflement carénal à l'ouverture; régulière-
ment bombé en dessous, très peu bombé en dessus et presque
méplat en suivant la pente de la spire ; régulièrement et lente-
(1) Mesurée sur l’axe verticale, la coquille étant vue de face comme
sur notre figure 16.
(2) Du sommet au-dessus du dernier tour.
(3) De l'ombilic à la partie inférieure extrême du péristome,
9
— 00
ment déclive sur sa demi-longeur; d'une leinte saumoncée sur
le dernier quart.
Sulure : linéaire, mais bien marquée et bordée par la ca-
rene visible, jusqu'au 5 1/2 tour où elle s’efface.
Ombilic : non évasé. tours intérieurs non visibles ; recou-
vert à moitié, ou au 2/3, par le bord columellaire ; aussi petit
que chez le type Tervert.
Ouverture : petite, relativement à la taille de la coquille,
très oblique, un peu ovalaire oblongue, très faiblement échan-
crée par le dernier tour, carnéolée en dedans.
Péristome : droit sur les deux tiers supérieurs et nettement
réfléchi sur le tiers inférieur jusqu'à l’attache columellaire ;
bords rapprochés et convergents ; le supérieur faiblement
courbé, suivant presque la direction de la spire et inséré
à 2 ou 2 1/2 mm. en-dessous de la carène ; l’inférieur régu-
liérement courbé est en retrait de 7 mm. sur le supérieur ; le
columellaire vertical sur 1 1/2 à 2 millim., et fortement réflé-
chi sur l'ombilic qu'il recouvre sur la moitié ou les 2/3.
Bourrelel : peu profond, très régulier, large de 1 1/2 mm.
environ, peu épais et d’une couleur rose saumonnée légère ;
il est souvent doublé par la trace d'un second bourrelet situé
vers la fin du sixième tour.
Test: peu épais, mais plus que chez le type et solide,
opaque et d'aspect crétacé, avec des points et des linéoles
transparents et cornés visibles dans l'intérieur de l'ouverture ;
brillant et d’une teinte jaune de Naples clair.
Stries : nulles sur le premier tour 1/2; fines, irrégulières,
peu accentuées et courbes vers la suture sur les autres ; très
irrégulières et émoussées sur le dernier ; puis, de plus en
plus grosses, fortes et même costulées sur le quart du dernier
tour où elles forment des filets blancs sur le dessin.
Dessin : une seule bande brunâtre supra-carénale interrom-
pue, flammulée et bordant la suture sur tous les tours ; en-
dessus, quelques rares mouchetures sur les tours supérieurs
et en dessous de vagues traces d’une ou deux lignes très fines,
(Description faite d’après quatre échantillons absolument
semblables).
Très rare : environs de Bormes (Var).
Entre cette forme et la var. globosa on trouve tous les pas-
sages avec des coquilles ayant 6 1/3, 6 1/4 et 6 tours. C’est
donc bien une forme géante du Terveri type, modifié par
l'influence du milieu et de la nourriture. De sorte, qu’en
réalité, l'espèce Terveri présente actuellement dans ses dimen-
sions extrêmes les variations suivantes: Hauteur 8 à 17, dia-
mètre 15 à 19 mm., soit plus du double pour la hauleur et à
peine un quart pour le diamètre.
On voit l'importance considérable des études sur des masses,
et non sur quelques échantillons isolés en collection, car il est
hors de doute que si on sépare deux spécimens bien lypiques,
(selon le terme adopté) de chacune des trois formes: Terveri,
globosa et conica, tous les malacologistes en feront de suile
trois espèces bien caractérisées et bien définies.
La différence dans les dimensions entre la var. globosa et
la conica, est assez remarquable et, a priori, semblerait spé-
cifique. En effet, la var. globosa a H. 14, D 17 à 18 mm.,
tandis que la conica à H. 17, D. 19 mm. ; elle a donc
3 mm. de plus en hauteur, et seulement 1 à 2 mm. de plus
en largeur.
Mais l'observation donne l'explication de cette différence ct
de cette conicité accentuée. Chez la forme globosa la déclivité
ne commence que vers la cinquième ou sixième partie du der-
nier tour ; elle est donc très faible, et le bord supérieur du
péristome s’insère à 1/4 où 1/2 mm. à peine en dessous de la
carène. Au contraire, chez les très gros individus de la /orme
conica, la déclivité, qui commence au même point, un peu
avant le sixième tour, se prolonge sur lout un demi tour en
plus, de sorte que l'insertion du bord supérieur se fait 4 2 ou
2 1/4 mm. en dessous de la carène. La hauteur totale de la
coquille se trouve donc augmentée de près de 2 mm., tandis
que son diamètre n'est pas augmenté en proportion et que
l'ombilic n'est pas plus large que chez le type. En effet, si le
dernier tour d'une coquille est fortement déclive sur sa demi
longueur, il tend à se rapprocher de l'axe de la spire et dimi-
nue la largeur de l’ombilic et le diamètre de la coquille ; inver”
sement, une coquille non déclive aura un ombilic plus large
et plus ouvert, un diamètre plus grand et sera moins haute,
car son dernier tour s'éloigne de l’axe de la spire sur le plan
horizontal.
Le
* *
Nous terminerons cette note par quelques observations sur
l'H. Oswaldi, incomplètement décrit par Locard et encore pris
pour l'A. Terveri.
H. Oswazpt Bérenguier
(PI. XV, fig. 19 à 21)
(— AH. Terveri PorroxErA, loc. cit., Pl. Il, fig. 26, 27, 28)
Cette espèce est très abondante à Saint-Mandrier, près
Toulon, dans les bois de pins, surtout sur la côte Sud ; nous
en possédons plus de 300 échantillons provenant de cette loca-
lité. Elle se trouve également : dans Les Maures (Bérenguier) ;
près de Brignoles (Var) dans la chaîne de la Loube vers
500 mètres d'altitude (forme minor) ; à la Roque-Esclapon
(limite nord du Var), bien typique (communiquée par notre
ami Caziot) ; à Eza (Alpes-Maritimes), très rare et typique ;
dans les Bouches-du-Rhône : à la Nerthe, près Marseille, vers
200 mètres d'altitude, et à Notre-Dame-des-Anges, vers 400
et 5oo mètres, forme minor.
Cette espèce est assez variable comme grandeur : la difié-
rence entre les maxima et les minima est de un tiers en-
viron. Bérenguier n’a donné que les grandeurs moyennes ;
voici celles que nous relevons sur la masse :
30 0/0 ont : Hauteur 8 Diamètre 13 mm. (minor).
60 0/0 -— 9 à 10 — 19 à 17 id. (moyenne).
10 /o — ILàI2 —— 18 à 19 id. (major)
15
tee
Les variations totales sont donc de : Hauteur 8 à 12, Dia-
mètre 13 à 19 mm., soit 4 mm. pour la hauteur et 6 pour le
diamètre ; cette espèce a donc tendance à devenir plus plate
en grossissant (1).
La carène est toujours très accentuée sur le tiers ou la moi-
tié du dernier tour, même chez les gros individus ; les stries
sont en général fortes et un peu costulées sur la carène, mais
souvent elles sont émoussées et comme écrasées.
Ombilic ; diamètre extérieur, 2 à 3mm. soit 1/8° à 1/6°
du diamètre de la coquille ; à l'avant dernier tour ilest de
moitié plus petit ; la moitié du dernier tour forme une spirale
large et décentrée dont l'axe se trouve à peu près sur le côté
interne de l'avant dernier tour ; l’'enroulement des tours est
visible jusqu’au fond mais sur une faible largeur.
Péristome : chez les individus vivants le bourrelet est
indifféremment roux-rosé, rose ou blanc faiblement jau-
nâtre, mais il est toujours blanc sur les coquilles recueillies
mortes.
Cette coquille a souvent deux bourrelets comme '/J.
Tervert.
Son galbe, sa couleur et son dessin sont très peu variables.
La figure donnée par Bérenguier (loc. cit., PI. VIIT, fig. 2),
est trop petite et n'indique pas les caractères du type courant.
Les figures de Pollonera sont meilleures, mais la fig. 26
représente une anomalie extra-conique et exceptionnelle et la
fig. 27 n'est pas la forme moyenne commune.
On trouve à Saint-Mandrier une anomalie assez singulière
de cette espèce : c'est une forme planala de 9 sur 16 mm.
presque absolument plate en dessus (le sommet de la spire
n'est qu'à 1/2 mm., au-dessus de la carène), très fortement
carénée sur les trois.quarts du dernier tour et en haut ; tours
plats y compris le dessus du dernier ; la suture est bordée
sur toute sa longueur par la carène qui forme un mince cor-
(1) C'est l'inverse pour Terveri,
#) D]
949 —
don costulé ; striations très faibles, On trouve tous les pas-
sages entre cette forme bizarre et le type. Très rare.
L’'H. Oswaldi ne peut être confondu qu'avec l'H. Mario-
niana Bgt. (qu'on trouve également à Saint-Mandrier, la
Nerthe et N. D. des Anges), mais cet Hélix est toujours plus
déprimé, a le dernier tour bien rond et jamais carèné, la bou-
che ronde et non ovale, l'ombilic plus largement ouvert non
décentré, et le bourrelet toujours blanc ou un peu cendré (1).
| DER NS
Juillet 1910.
(1) H. Terveritype et H. Oswaldi disponibles pour l'échange : E. THreux,
Marseille, Boulevard Longchamp, 87.
nee
SUR LA LOCOMOTION CILEAIRE
DES MOLLUSQUES ADULTES
Par Georges Boux
A l'entrée du bassin d'Arcachon, entre les deux « passes »,
se trouve un banc de sable, le « Truc de Pinau », qui émerge
en partie même à mer haute. Dans l'ile ainsi formée il y
a une grande lagune en communication avec l'Océan et qui
se vide plus ou moins à mer basse ; le fond et les bords sont
constitués par du sable vaseux ; dans l’eau flottent des amas
d’Algues à demi pourries. En septembre 1910, j'ai visité à
plusieurs reprises cette station, très riche en formes ani-
males : des Cérianthes s'épanouissaient en dehors de leurs
tubes ; la bêche mettait au jour des Echinocardium cordalum,
des Synaples, des Siponcles, de nombreux Annélides, des
Callianassa sublerranea, des Solen, des Cardium edule, à
la coquille souvent toute noire. Ces Cardium pullulaient,
ainsi que les Haminea navicula et les Philine aperla. À chaque
visite, j'ai pu récolter des centaines de représentants de l’une
et l’autre espèces. Le 8 septembre en particulier, de gros
Haminea navicula se trouvaient sur les Algues et y déposaient
leurs pontes {1}; quand la mer allait remonter, on voyait sortir
des talus formant le bord de la cuvette sableuse une foule
d'invididus plus petits qui se mettaient à ramper en bandes,
à côté de Philine et de Pleurophyllidia lineata, sous une
mince couche d'eau. Quand la mer était agitée, les Haminea
élaient emportés par l'onde avec la plus grande facilité : le
(1) Ces gros individus mouraient rapidement en aquarium, et aussi
dans leur habitat naturel; 15 jours après il était difficile d’en trouver,
il y avait alors de nombreux cadavres. Il semble que toutes les Bulles
meurent après la période de reproduction.
— 345 —
corps qui se mettait en boule roulait sur le fond. Il se déta-
chait si facilement qu’il m'a semblé qu'il n’y avait pas là une
véritable reptation.
MM. R. Perricret H. Fischer m'ayant signalé que l’organisa-
lion de ces Mollusques n'est pas celle des formes rampantes,
je me suis mis à étudier le mécanisme de la progression.
J'ai placé des /laminea et des Philine dans des cuves de verre
à fond de sable. Les Philine glissaient sur le sable, puis s’ar-
rêtaient, le devant de la région céphalique s'abaissant comme
pour pénétrer dans le sable ; on voyait alors celui-ci cheminer
sur la face dorsale de l'animal d'avant en arrière, en sorte que
le Mollusque était bientôt recouvert d’une mince couche de
grains arénacés plus ou moins agglutinés par une secrétion
visqueuse. Chez les Haminea, on observe les mêmes phéno-
mènes ; seulement le corps ne tarde pas à s'enfoncer dans le
sable, la tête en avant et en bas ; le séjour dans le sable peut
être très prolongé, l'animal ressort après avoir décrit un che-
min sinueux.
La progression du sable sur la face dorsale des Philine
et des Bulles avait déjà été observée : il se fait grâce aux
mouvements des cils que revêtent celte face. Or, j'ai reconnu
que le revêtement ciliaire s'étend à toute la surface du corps,
et que la locomotion de ces Mollusques se fait à la façon des
Planaires.
En particulier, la face ventrale, qui n’a pas l'aspect d'une
sole pédieuse, est toule recouverte de cils vibratils qui
battent énergiquement, surtout quand ils sont excités par
des particules matérielles. J'ai maintenu l'animal renversé,
et j'ai déposé sur la face ventrale des grains de carmin ou des
crains de sable; les uns et les autres étaient entraînés assez
rapidement en arrière ; les grains de sable, quoique plus
lourds, étaient entrainés plus vite, car ils exerçaient une exci-
tation toute particulière sur les mouvements des cils. La
longueur du corps étant par exemple de 6 cm., le car-
min mettait deux minutes et demie pour aller d'une extré-
ho
milé à l'autre; pour le sable, il ne fallait qu'une minute
et demie où même une minute un quart. Il faut remarquer
que, pour ces Mollusques, le sable est un des excilants habi-
tuels des mouvements ciliaires.
Ce sont ces mouvements ciliaires de la face ventrale
qui déterminent la progression de l'animal. Sur un fond de
verre, celle-ci est faible ou nulle: le Mollusque, le plus
souvent, reste immobile. Mais, dès qu'on le place sur le
sable, les mouvements ciliaires étant excités, il se met à
glisser rapidement; il faut, par exemple, une minute et
demie pour qu'il avance d'une longueur égale à celle de son
COrps.
La marche est tout à fait celle d'une Planaire. Les cils sont
propulseurs ; les muscles, en imprimant diverses formes au
corps, peuvent déterminer les changements de direction et les
arrêts. La force des cils paraît être assez grande ; elle suffit à
déplacer la masse relativement considérable d'un Mollusque
muni d'une coquille. Un Haminea pesait 15 grammes ; son
volume était de r1 emc. ; le poids, diminué de la poussée
de l’eau, était donc un peu moins de 4 grammes. Les Pla-
naires, elles, ont une masse beaucoup plus faible. On pourra
donc être surpris que les Jlaminea, les Philine et les Planaires
aient le même mode de progression (1).
Je rappellerai à ce sujet que j'ai décrit une locomotion
ciliaire chez les embryons de Bufo vulgaris et de Rana lempo-
raria avant leur transformation en larves operculées ou
tètards (2). Dans certains cas, la phase d'embryon cilié hors
de l'œuf peut durer sept jours ; les cils permettent des dépla-
cements considérables, le long des parois et des plantes aqua-
tiques ; les mouvements musculaires n'apparaissent que pro-
(1) Les cils déterminent également le courant respiratoire, qui est,
d'ailleurs, assez faible ; j'ai retrouvé l'organe propulseur dorsal déerit
récemment par MM. R. Perrier et H. Fischer (C. R. Ac. Sce., 4 juillet
1910).
(2) C. R. Soc. Biol., LV, p. 639-4r, 1903.
gressivement et n'ont pendant longtemps qu'un simple rôle
directeur.
IL est assez curieux de retrouver la locomotion ciliaire chez
des formes aussi élevés en organisation que les Mollusques et
les Vertébrés.
2 OU —
OBSERVATIONS SUR LE VÉRITABLE
SCALARIA PLICATA LAMARCH
Par E. pe Bourx
Grâce à l'obligeance de M. Bigot, professeur à la Faculté
des Sciences de Caen, où se trouve la collection Defrance,
nous avons pu examiner deux espèces de Scalaria de celte
collection.
L'une d'elles est le S. decussala Lamk. espèce bien connue
ct qui n’est probablement pas le type qui est indiqué par
Lamarck comme faisant partie de sa collection. Des trois
exemplaires, venant de Grignon, l'un est adulte, mais ne pos-
sède que les quatre derniers tours Les deux autres sont des
jeunes dont l'un est pourvu de la proloconque.
La seconde espèce est bien le type du $S. plicata Lamk.
indiqué par cet auteur comme appartenant à la collection
Defrance. Aucun doute n'est possible. M. Lamy, Assistant au
Muséum, a pu constater que l'étiquette était bien de la main
de Lamarck.
Cette espèce a donné lieu de la part de tous à de fausses
interprétations. Il était difficile qu'il n’en fut pas ainsi, car la
diagnose tout à fait insuîMisante de Lamarck, pouvait s'appli-
quer à plusieurs coquilles du Bassin de Paris : 1° S. margi-
nostoma Baudon, 2° $S. Gouldi Desh. 3 S. Francisci Caillat,
jeune, 4° S. variculosa Desh. jeune, 5° la coquille que nous
considérions comme le vrai S. plicala, et pour laquelle nous
proposons le nom de S. Bigoli de Boury (nom. mut.), 6° une
autre toute petite coquille de l'Aunaie que M. Pezant estimait
être sans conteste l'espèce de Lamarck.
Nous avons été, pour notre part, induit en erreur par la
coquille figurée sous le nom de S. plicala, par Deshayes, et
69
qui est bien celle que nous avions en vue. Nous pensions en
effet que Deshayes avait vu le type de Lamarck et que son
interprétalion était exacte.
Sealaria plicata Lamarck, type, Coll. Defrance, gross. 7 fois.
Or, le type de Lamarck, qui provient de Parnes, n’est autre
que la forme décrite d'abord par le D° Baudon sous le nom
de S. marginosloma, puis par Deshayes sous les noms de
S. Wardi et S. lurrella, cette dernière, d'après le type lui-
même, n'élant qu'une variété étroite. La synonymie doit donc
être établie comme il suit :
1804. Scalaria plicala Lauarcx, Ann. du Mus. de Paris, t. IV,
DAT RnS
1822. — — Lamarck, An. s. vert. bass. Paris, t. VII,
D'592:
1856. — marginostoma Baupox, Journ. de Conchyl., vol. V,
P: 95, Pl. IV; fin 6°
1861. — Wardi DEsxayes, Anim. s. vert. bass. Paris, t. II,
p0662, pl Xi. tr7=210:
1867. — turrella DesuayEs, Anim. s. vert. bass. Paris, t. I,
DAS 02 MDl NUE E23 27
H21B:
#e
+
= 390 —
BIBLIOGRAPHIE
Duc d'Orléans: Campagne arctique de 1907. —
Mollusques et Brachiopodes, par Ph, DBautzenbers
et H. Fischer (1).
Dans ce mémoire sont étudiés les Mollusques, au nombre de
trente-huit, et les Brachiopodes, comprenant seulement deux
espèces, qui ont été recueillis dans la mer de Kara et dans la
mer Mourmane par le D' Stappers, au cours de la campagne
scientifique du Duc d'Orléans, à bord de la Belgica-en 1907.
$ Ed. L.
Contribution à Ia faune malacologique de
l'Afrique Occidentale, par Ph. Dautzenuberg (1).
Ce travail a pour objet les récoltes qui ont été faites, de 1905
à 1909, par M. A. Gruvel depuis la baie du Lévrier jusqu'au
Sénégal et qui comprennent 352 espèces : de ce nombre, 98 vi-
vent également dans la Méditerranée, 18 remontent jusqu'en
Norvège, 49 jusqu’en Angleterre, 57 jusqu'au Golfe de Gascogne
et 67 jusqu'au Portugal, 15 sont connues à la fois de l'Afrique
Occidentale et des Indes Occidentales.
Quelques noms ont été changés pour cause de double em-
ploi :
Actæon Mallzani mom. mué. — 4. Senegalensis v. Mallzan
(non Petit).
Turbonilla Pallaryi nom. mut. — T. shricla Pallary (non
Clessin).
Corbula Roumei mom. amué. — C. striala E.-A. Smith (non
Lamarck).
(1) Fascicule in-4°, de 30 pages. Ch. Bulens, éditeur, Bruxelles, 1910.
(x) Extrait des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. ILXIV,
pp. 1-174, pl. I-IV, 1910.
Corbula Chudeaui nom, imut, — C./liralta E.-A. Simith (non
Sowerby).
Tellina Chudeaui moëm. mut, — T. inflala Sowerby (non
Schrocter).
Il y a de nombreuses formes nouvelles :
Genotia (Oligotoma) Lamothei m. syp., pointe Cansado,
Mangilia Merlini m. sp., id.,
— — var. Concolor m. war.,
— Pontyi æ. sp., baie de Cansado.
Oliva flammulata Lk. me. vwarr. ex col. pullida, castanea,
isabellina,
Marginella Bcvayi m. sp., baie de Cansado.
— Chudeaui Bavay mm. sp. id.,
— _ var. MAjOr M. VAr.;
— = var. elongala nm. var.,
— — var. quinquevillata m. var.,
— occulta Monts. var. minor m. var.,
Nassa miga Brug. nn. vawr. ex col. fusca, adusta, rubra,
aurantia, lilacina, zonifera, bipartita,
Dorsanum Gruveli m. sp., Bilaouak,
Trophonopsis £ruteli m. sp., pointe Cansado,
Modulus ambigquus m. sp., Bilaouak,
Torinia Malani m. sp., baie de Rufisque,
Crepidula fornicata L. ma. wars. ex col. {igrina, radiala,
albida,
Natica Gruveli m. sp., Bilaouak,
— — var. paucipunclala nm. var.
Aclæopyramis Gruveli m. sp., pointe de Cansado,
Gibbula Joubini nm. sp., id.,
— — var. Major depressa nm. Var.,
Cyclostrema annuliferum mm. sp., baie de Cansado,
Dentalium (Lævidentalium) Gruveli m. sp., id.,
Crenella Dollfusi m. sp., pointe Cansado,
Cardita contigua m. sp., id.,
Lucina subfragilis m. sp., baie de Rufisque,
Loripes aberrans nm. sp., Nouakchott (subfossile).
Plusieurs espèces non encore ou insuflisamment figurées sont
également représentées dans les planches qui accompagnent ce
mémoire :
Actæon Maltzani Dautz., Brocchia sulcosa Brocchi,
Haminea Orbignyana Fer., Obeliscus suturalis v. Maltz.,
Drillia rosolina Marrat, Turbonilla senegalensis v.
Cancellaria rigida Sow., Maltz.,
Milra strictecostata v. Maltz, Cardium Kobelti v. Maltz.,
Fusus Bôttgeri v. Maltz., Meretrix striala Gray,
Nassa Muülleri v. Maltz., Corbula trigona Hinds.
Ed. L.
Mission Gruvel-Chudeau ! Mollusques terrestres
et fluviatiles, par L. Germain (l).
L'étude faite par M. Germain des espèces terrestres et fluvia-
tiles récoltées par la mission Gruvel-Chudeau en Mauritanie
montre que la faune terrestre de cette région a une origine palé-
arclique et plus spécialement circaméditerranéenne, tandis que
sa faune fluviatile est purement africaine, équatoriale. Il y a
cinq formes nouvelles, recueillies à Port-Elienne, dont trois
vivantes: Helix (Eremina) Duroi Hid. var. nivea m. var.,
H. fEuparypha) Chudeaui m. sp., H. /Jacosta) (Gautieri
nm. sp., ct deux fossiles quaternaires : H. Gruveli m. sp., Buli-
minus Couffoni m. sp. 3
Ed. L.
Contributions à la Faune malacologique de
l'Afrique équatoriale (Suite), par L. Germain.
XVII. Sur quelques Mollusques de l'Estafricain appartenant au
Muséum d'Histoire naturelle de Gênes (2). — Les Mollusques dont
il est question dans cette note, ont été les uns recueillis par le
D'E. Bayon dans l'archipel Sesse (région Nord-Ouest du Victoria-
(x) Extrait des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. LXIV,
PP. 135-154, pl. [, 1910.
(2) Extrait du Bulletin du Muséum National d'histoire naturelle, t. XV
PP. 270-277, pl. IT et IV, Paris, 1900.
Nyanza), les autres rapportés des bords du lac Tsana (Abyssinie)
par les membres de l'expédition Tancredi. A côté de formes déjà
connues, il faut en signaler trois nouvelles : Limicolaria rectis-
trigata Smith var. melanomphalus m. var., archipel Sesse ;
L. Gestroi n. sp., lac Tsana, coquille remarquable par son facies
achatinoïde ; Unio Ruellani Bet. var. Bayoni nm. var., archipel
Sesse.
XVIIL. Mollusques fluviatiles recueillis dans l'Azaouad (Nord-
Est de Tombouctou) (1). — Il s'agit d'une collection de coquilles
fluviatiles recueillies dans l’Azaouad, région située au nord-est
de Tombouctou ; cetle faunule est identique à celle du lac
Tchad : elle apparait comme caractéristique des régions lacustres
ou marécageuses ; ce qui montre qu'à un golfe marin qui occu-
pait au Quaternaire la région de Tombouctou succéda, au moins
dans sa parlie méridionale, un lac de grande étendue. Une
variété nouvelle est à signaler: Limnæa africana Rüpp. var.
azaouadensis m. war.
XIX. Mollusques nouveaux de l'Afrique tropicale (2). — Dans
celte note sont décrites 3 formes nouvelles: Valrata Tilhoi
nm. sp., recueilli dans l’Egueï par la mission Tilho, Cleopatra
l'oulrini m. sp., trouvé dans la même région par le D' Poutrin,
de la misson Hotto, et Limicoluria Alluaudi m. sp., récolté par
M. Ch. Alluaud dans la zone des forêts du Ruvenzori.
XX. Mollusques fluviatiles recueillis près de Kabarah (Sud de
Tombouctou) (3). — Cette note est relative à une petite collection
de coquilles recueillies dans la zone d'inondation du Niger, le
long du chenal d'Askia qui fait communiquer l'Issa Ber, bras du
Niger, avec le marigot de Kabarah: elles appartiennent à la
même faune lacustre que celle de l'Azaouad et du Tchad.
XXI. Mollusques nouveaux du Soudan français recueillis par
M. G. Garde (4). — Plusieurs espèces nouvelles ont été récoltées
par M. G. Garde, membre de la mission Tilho, dans l'Egueï au
(x) Ibid., pp. 371-375.
(2) Ibid., pp. 375-370.
(3) Tbid., pp. 469-472.
(4) Ibid,, pp. 473-457.
— 904 —
nord est du Jac Tchad: Succinea Lauzannei m. sp., bords du
Tchad ; Limnæa Vignoni, Planorbis Gardei mn. spp., Tchad:
Corbicula Audoin, Pisidium (Eupera) Landeroïni nn. spp.,
guei; Mutelina Mabillei Rochbr. var. Gaillardi m.war., Tchad.
Ces Mollusques nouveaux sont des formes représentatives des
espèces correspondantes de Ja vallée du Nil, et ce fait vient
apporler une nouvelle confirmation à l'existence probable de
communications fluviatiles entre le Nil et le Tchad par l'inter-
médiaire du Bhar-el-Ghazal.
XXII. Description de Molluiques nouveaux de l'Afrique équi-
noxiale (1). — Dans ce travail sont décrites plusieurs coquilles
provenant de localités, souvent fort éloignées, du domaine équa-
torial : Helicarion Roubaudi m. Sp., environs de Brazzaville
(E. Roubaud); Unio (Nodularia) nguigmiensis m. sp., lac Tchad
(R. Chudeau); U. (Nodularia) Lacoini Germ. var. Chudeaui
nm. var., lac Tchad (R. Chudeau) ; U. (Nodularia) KϾhleri
n. Sp., Guinée française (A. Chevalier, 1905) ; U. (Nodulariua)
Gaillardi m. sp., Sénégal (Verreaux, 1845); Mutela Alluaudi
nm. Sp., lac Albert-Nyanza (Ch. Alluaud). En même temps
que ces espèces nouvelles, M. Germain figure un petit Spatha
du Congo français (E. Roubaud), qu'il rapporte au S. (Leplos-
patha) Protchei de Rochebrune.
XXII. Mollusques recueillis, par le lieutenant Ferrandi, dans
l'Equei et le Bodélé (Nord Est du lac Tchad) (2). — Ces récoltes,
qui ne renferment aucune espèce nouvelle, confirment un fait
très important : à une époque quaternaire récente la région du
Tchad constituait une vaste cuvette lacustre d'où émergeaient,
çà et là, quelques iles ; cette véritable mer intérieure, dont le
lac Tchad actuel n’est que le dernier vestige, était en commu-
nication, d’une part, avec les bassins du Nil et du Congo, d'au-
tre part avec le bassin du Niger.
Ed: L:
1) Ibid, pp. 539-544, pl. VII.
2)
(
(2) Ibid., t. XVI, pp. 204-218, 1910,
Obras Malacologicas de 3. G. Hidalgo. — Parte II
Estudios preliminares sobre los Moluscos terrestres y marinos
de España, Portugal y las Baleares, Bibliografia critica,
vol. II (1).
Ce nouveau volume des œuvres du savant professeur de
Madrid renferme la fin de la bibliographie critique de tous les
ouvrages cousultés par lui pour l'étude de la faune malacolo-
gique espagnole.
Ed. L.
Observations sur une jeunc Spirula, par L. Jou-
Din (1).
Au cours d'une des dernières croisières du Prince de Monaco,
une jeune Spirule de 5 mm. 35 fut prise, le 17 août 1904, au
S.-E. des iles Canaries dans le filet bathypélagique descendu à
3.000 m.
Chez ce jeune, la coquille qui n’a que six loges est entière-
ment sous cutanée et peut être distinguée par transparence :
mais il n'y a sur le manteau aucune trace de ce qui sera plus
tard les deux fentes par lesquelles la coquille est à nu dorsale-
ment et ventralement chez l'adulte ; la ventouse impaire mé-
diane et postérieure, si caractéristique des Spirules adultes,
manque encore totalement ; les nageoires ne sont pas termi-
nales, mais latérales ; le bord du manteau est complètement
lisse ; les tentacules ne dépassent pas les autres bras ; l'enton-
noir a un développement relativement énorme, ce qui indique
que ce jeune Céphalopode doit être un nageur très actif; les
yeux sont aplatis, non saillants, ils ne présentent pas encore
l'aspect dit télescopique, observé chez l'adulte et caractéris-
tique de beaucoup d'animaux abyssaux.
M. Pelseneer, qui a décrit, en avril 1895, dans le Bulletin
Scientifique de la France et de la Belgique, l'anatomie de deux
Spirules adultes, a émis l'hypothèse que la coquille est primiti-
(x) Extrait des Memorias de la Real Academia de. Ciencias exactas, fisicas
y naturales de Madrid, t. XV, pp. 737-1248, 1909, et pp. 1249-1627, 1910.
(1) Bulletin de l'Institut Océanographique, n° 165, 15 p., avec figs., Mo-
NacO, 20 MArS 1010.
tement externe dans sa lotalité et par la suite partiellement sous-
cutanée (sauf les deux fenêtres par lesquelles elle apparaît chez
l'adulte). Cette théorie est infirmée par le fait que, chez le jeune
à six loges, la coquille est entièrement sous-cutanée : pour
M. Joubin, elle est primitivement interne, se formant dans un
sac coquillier palléal né par invagination et ne devenant par-
liellement externe que quand les deux fenêtres, qui mettent en
partie son dernier tour à nu, sesont produites par usure, déchi-
rure de la peau ou autre moyen analogue, mais tardivement.
Ed. L.
Nota su taluni generi e specie della famiglia
Cerithiidæ, pel Marchese di Monterosato (1).
Dans cette note sur la famille des Cerithiidæ, M. de Montero-
sato admet les groupes suivants:
Vulgocerithium Cossmann (= Thericium Rochebrune = Gour-
merium Jousseaume), ayant pour type le Cerithium vulgatum.
Pliocerithium mov., section comprenant une partie des C. œul-
gatum de l'Astien et du Miocène et ayant comme types les P. ho-
lothurium Monts. et P. antevulgatum Monts., fossiles de Sicile.
Gladiocerithium mov., groupe dont le type est le G. alucas
trum Brocc. et qui renferme aussi le G. subnodosum A. Adams,
forme vivante de l'Adriatique, le 6. prismalicum Monts., fossile
de Ficarazzi, vivant actuellement dans la Méditerranée sur
la côte d'Espagne, le G. directum Monts., fossiie de Montepelle-
eriuo, le G. phicornatum Monts., fossile de Sperlinga, près Pa-
lerme, le G. manustriatum Monts., fossile de Uditore, près
Palerme, le G. tulneratum Monts., fossile de Montepellegrino,
le G. femoratum Monts., fossile de différentes localilés sici-
liennes.
Drillocerithium mov., groupe distinct comprenant le D. pro-
tractum Biv. fil., vivant dans la Méditerranée, le D. haustel-
lum Monts., vivant dans l’Adriatique et la mer lonienne,
fossile dans le quaternaire de Tarente; le D. Di-Blasii Monts.,
fossile de Montepellegrino, le D. opinatum Monts., fossile de
(x) Extrait du Giornale di sciense naturali ed economiche, vol. XXVINI,
pp. 65-75, pl. I, Palerme, 1910,
Sicile, le D. delphinum Monts., de la mer de Palerme et des
côtes de Provence, le D. marosticum Monts. et le D. argutum
Monts., tous deux de l’Adriatique.
Hirtocerithium mov., grand groupement qui a atteint son
développement maximum à l'époque actuelle dans la Méditer-
ranée (C. intermedium Requien = C. tuberculatum Philippi ;
C. minutum M:! de Serres ; C. renovatum Monts. = C. pulchel-
lum Phil., etc.), et dont une forme fossile, l'Z. pugioniferum
Monts., du quaternaire de Chypre, est figurée par M. de Mon-
terosato.
Lithocerithium mov., groupe ayant pour type le C. fuscatum
O0. G. Costa = C. mediterraneum Desh. et renfermant les Céri-
thes les plus littoraux de la Méditerranée.
Ce travail est accompagné d'une très belle planche où sont
représentées la plupart des formes typiques citées par l'auteur.
Ed. L.
Sur Ia cavité palléale et ses dépendances chez
les Bulléens, par Rémy Perrier el Henri Fischer (1).
On connaît depuis longtemps chez les Actéons et les Scaphan-
dres, l'existence d'un diverticule de la cavité palléa'e, formant
un long tube terminé en cul-de-sac, qui s'’enroule dans la co-
quille, parallèlement à la masse viscérale, mais sans se souder
à celle-ci. MM. R. Perrier et H. Fischer ont constaté que
ce cæcum palléal se retrouve chez tous les Bulléens, qu'il con-
serve partout une même structure anatomique, mais qu'il peut
présenter trois types morphologiques différents : 1° cæcum libre
chez les Actæon, les Scaphander et aussi chez les Aplustrum ;
2° cæcum adhérent, soudé à la masse viscérale, en même temps
que laquelle il s'enroule, dans les genres Acera, Philine et Dori-
dium ; 3° cæcum exogyre, qui, au lieu de s'enrouler parallèle-
ment à la masse viscérale, est complètement dévié et forme une
spirale plane dirigée en arrière vers la commissure cloacale,
chez les Bulla, les Atys et les Haminea.
Ed. L.
(1) Extrait des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Paris, 5 avril
1900.
-- 300 —
sur les aflinites zoologiques des Bulléens,
d’après les organes centraux de Ia respiration et
de la circulation, par R. Perrier et EH. Fischer (|).
Chez tous les Bulléens se sont conservés des caractères très
archaïques. La branchie, constituée par une lame unique forte-
ment ondulée est beaucoup plus simple que chez aucun Dioto-
carde ; elle prend toujours naissance par un petit mésentériole
qui recouvre le rectum et qui est assimilable au repli lamelleux
des Pleurotomaires et des Trochidés.
Chez les Actéons la circulation branchiale offre les mêmes
dispositions générales que chez les Pleurotomaires et le cœur
se trouve également placé très en arrière. Le péricarde, d'autre
part, a une capacité démesurée par rapport au cœur et répré-
sente encore une partie très appréciable du cœlome primitif.
Cette étude des connexions du cœur et de la branchic
démontre que c'est tout à fait à la base du phylum des Proso-
branches qu'a pris naissance la série des Tectibranches.
Ed. L.
Sur le mouvement de l'eau dans Ia cavité
palléale et sur la structure de Ia branchie chezles
Bulléens, par R. Perrier et H. Fischer (2).
La branchie des Bulléens offre des caractères extrèmement
primitifs : elle est remarquablement pauvre en cils vibratiles,
et son épithelium ne présente d’ailleurs aucune différenciation
notable. La circulation d’eau dans la cavité palléale est à peu
près exclusivement assurée par deux bandes ciliées qui existent
sur le plafond et le plancher de la région postérieure de cette
cavité et qui se prolongent jusqu'au fond du cæcum palléal.
Ed. L.
(1) Ibid., 28 juin 1909.
(2) Ibid., 4 juillet 1910.
te
Sur queiques points particuliers de l'anatomie
des Mollusques du genre Acera, par R. Ferrier et
HE. Fischer (1). |
Les Acera se présentent comme un type remarquablement
adapté à la vie limicole par une série de dispositions corréla-
tives. L'accès de la cavité palléale, qui peut d’ailleurs être fermé
par la contraction de muscles fonctionnant comme les adduc-
teurs des Lamellibranches, se trouve limité à un orifice d'entrée
antérieur et à un orifice de sortie postérieur. Ces deux orifices
sont gardés l’un et l'autre par des organes sensoriels différenciés
(osph: adium à l'entrée, flagellum à la sortie) et ils sont défendus,
d'autre part, par des glandes de protection (glande de Bohadsch
à l'entrée, glandes de Blochmann à la sortie). Enfin la cavité
palléale est balayée par le vif courant déterminé par les bandes
ciliées palléales, particulièrement développées chez les Acères.
Ed. L.
(1) Ibid., 18 juillet 1910.
00 —
PALÉONTOLOGIE
Sur quelques Brachiopodes à test perfozre :
« Syringothyris » du Sud Oranaîis, « Spiriferella »
de la Steppe des Kirghises et « DBerbya » du Salt
Range, par Henri Bouvillé (1).
L'attention de M. H. Douvillé a été appelée sur la nature du
test des Brachiopodes par de remarquables spécimens d’àge
Dinantien recueillis par le général Jourdy dans le Sud Oranais
un peu au N.-E. d'Igly; ils appartiennent à une nouvelle espèce
du G. Syringothyris, le S. Jourdyim. sp., voisin du S. cuspi-
data Sow ; tout le test est finement perforé, l'aréa est très vaste,
l'ouverture deltidiale bordée par une rainure est pourvue d’une
sorte de plancher en haut duquel débouche un tube dont le pro-
longement interne est mal connu.
Il faut placer dans la même famille le G. Spiriferella de
Tchernyshew, qui possède un test ésalement perforé, le même
faux plancher au deltidium, mais dans lequel on ne trouve pas
trace de tube: M. Douvillé en décrit une espèce nouvelle, le Sp.
Clausi mm. sp., de la forme d'un Spirifer de grande taille,
recueillie par M. l'Ing'. G. Claus dans le gouvernement
d'Akmolinsk dans la Steppe des Kirghises; l'âge serait égale-
ment Dinantien.
Entin M. Douvillé appelle l'attention sur le G. Derbya et sur
le D. grandis Waagen, du Salt-Range: le Lest est pourvu d’épines
creuses qui correspondent à d'assez fortes perforations, ces épi-
nes analogues à celles des Productus et de quelques autres
genres de Brachiopodes paraissent une adaptation à un habitat
particulier de fixation qui se retrouve dans le G. Pecten; un
échantillon de Derbya a montré toute une colonie de petite
taille fixée dans le jeune âge sur la coquille de la mère par leur
valve ventrale.
G. D.
(1) Paris, 1909. — Bull, Soc. Géol., &. IX, p. 144-157, pl. IV et V,
= 300
Suz la découverte du ZLrias Marin à Madagascar,
par H. Douviilé (l).
Dans une note récente (2) M. Bullen Newton a décrit comme
appartenant au Permien de Madagascar deux coquilles lacus-
tres : Planorbis Dixonti et Naïadites Madagascariensis, décou-
vertes dans des nodules ferrugineux disséminés dans les argiles
d'Abararala au N. de Madagascar, et il a mis en évidence tout le
nouvel intérêt d'une semblable faune dans des couches aussi
anciennes; cependant M. H. Douvillé, ayant reçu depuis une
grande quantité des mêmes nodules, a pu observer qu'il ne
s'agissait pas en réalité de jfossiies fluviatiles, mais d'espèces
marines, les Planorbis sont des Céphalopodes cloisonnés, des
Meekoceratidæ appartenant au G. Lecuniles ; les Naiïadites sont
des Mylilus marins.
D'autres espèces plus caractéristiques ont été découvertes en
même temps ; ce sont des Céphalopodes appartenant aux genres :
Cordillerites, Flemmingites, Cladiscites, et des Lamellibranches
qu'on doit rapporter aux Myophoria. C'est la faune du Trias de
l'Inde, et celle de l'Amérique du Nord: cette découverte à
Madagascar est d'un très grand intérêt paléogéographique que
M. Haug a fait ressortir et qui se trouve d’un tout autre ordre
que celui signalé par M. Newton.
G D;
Etudes stratigraphiques et paléontologiques
sur le Lias et 1e Trias en Grèce, par Carl
EHRemnz (3).
M. C. Renz a résumé à la Société Géologique de France, les
travaux qu'il poursuit sur les couches et les faunes fossiles de
la Grèce. Il a constaté la plus grande analogie avec les faciès
paléontologiques alpins. Il à trouvé une série complète de cou-
ches entre le Toar ienet le Dogger à Corfou et en Epire avec des
horizons d'Ammonites caractéristiques: le Toarcien à Hildoceras
(1) Paris, 1910. — Bull. Soc. Géol.,t. X, p. 125-143, fig.
(2) Londres, 1910. — Ann. Mag. Nat. Hist., V, p. 4, pl. 2
(3) Paris, 1909. — Bull. Soc. Géol. France, t. IX, p. 249-273, pl. IX-XL
— 302 —
bifrons, et Phylloceras Nülssoni, les couches de transition à Du-
mortieria, les calcaires à Stephanoceras Humphriesi, jusqu'aux
assises à Parkinsonia Parkinsoni. Dans le Trias il a trouvé à
Hagios Andreas en Argolide un gite spécialement abondant de
Céphalopodes supratriasiques communs : Lobiles ellipticus
Hauer, Orestites Frechi Renz, Monophyllites Simonyi Hauer,
Megaphyllites Jarbar Munster, Joannites difjinces Hauer, Joun-
niles Joannis-Austriæ Klip ; enfin près de l'Asklepeion il a
observé la faune typique des Ceratites trinodosus, les Sageceras
Haidingeri Hauer, Monophylliles Wengensis Klip. var. Argolica
Rentz.
Toutes ces espèces ont été figurées à nouveau d'après des
échantillons grecs qui permettent de s'assurer de leur exacte
identification.
GS D:
Fossili Retici del Gruppo Montuoso d’Amelia
(Umbria), par Doc. Paolo Principi (1).
La note de M. P. Principicomprend la description des Mollus-
ques de la couche à 4vicula contorta en Ombrie; ce sont tou-
jours des espèces de très petite taille, d’un aspect appauvii ;
quelques-unes sont nouvelles : Amauropsis apenninica, À. rotun-
data ; Naticopsis rethica, N. globosa, Loxonema rethicum, L. Bel
lucci, très douteux d'ailleurs comme Loxonema ; non moins dou-
teux au point de vue générique est le Cerithium sociale Capel.
ct M. Principi aurait bien fait de consulter le dernier fascicule
de M. Cossmann. Il y a encore Acteonina umbrum et l'Umbonium
helicoides Munster, qui a été déjà ballotté dans sept genres
différents. Les Pélécypodes élaient déjà tous connus ; à re-
lever l'indication du G. Dimya qui malheureusement n'est pas
figuré.
G4D:
(1) Catania. — Rivista italiana di Paleontologia, Anno XVI, p. 13-37,
1 pl.
55
— 909 —
Certain Jurassie (Lias-OGolite) sérata of South
Dorset, and theïr correlation, Certain Jurassic
(Inferior Oolite) species of Ammonites and Bra-
chiopoda, par S.-S. Buclcman (1).
On peut ne pas comprendre l'espèce comme M. Buckman et
regretter vivement la multiplication indéfinie des formes dans
laquelle il excelle, mais on ne saurait méconnaître son talent
d'observation et la sincérité de ses eflorts.
Il examine dans la note en question le contact des couches du
Lias avec celles de l Oolite, et le passage graduel du Toarcien au
Bathonien par le remplacement successif des espèces, sans véri-
table lacune dans la succession. Dans une épaisseur de couches
réduite parfois à quelques mètres dans le Dorset, il a distingué
vingt-sept horizons de Céphalopodes ayant tous des espèces
dominantes qui permettent de décider l’ordre successif précis
de chaque couche. Depuis la Zône à Am. spinatus à la base, on
passe à la série de l'Am. bifrons pour arriver aux Haugiæ, aux
Dumortieriæ, puis aux formes Opalinus-Aalensis, qui cèdent la
place aux Luduwigia (4. Murchisonæ, A. concarus) avec lesquel-
les nous entrons dans le véritable Bathonien. Les Sonniniæ, les |
Waitchelliæ (A. Sauzei, A. Humphreysi) préparent la place à
A. Blagdeni et aux Parkiinsoniæ dans leurs diverses manifesta-
lions: A. Niortensis, A. Garanti, 4. Schlænbarhi ; l’'etude se ter-
mine avec l'horizon (Hemeræ) à 4. zig-zag et Oppelia fuscæ.
Dans la famille des Amaltheidæ (sous fam. Sonnininæ), le
G. Shirbutrnia mov. gen., dédié à M. Davies Sherborn et ayant
pour type S. trigonalis m. sp., se rapporte à des espèces large-
ment ombiliquées, à ornements costulés un peu irrégulièrement
tuberculeux dans la région ombilicale, carène dorsale bien pro-
noncée, région buccale lisse, élargie.
Dans la famille des Oppelidæ le G. Bradfordia mov.gen. a pour
type B. liomphala m. sp.: l'absence de carène dorsale distingue
ce groupe des autres Oppelia, formes comprimées multispirées,
costules nombreuses et régulières s’arrêtant avant l’ombilic et
(1) Londres, 1910. — Quart. Journ. Geol. Soc., n° 261, p. 52-108,
pl. IX-XIT:
laissant un méplat lisse. Autres espèces : B. costala mn. sp.,
B. inclusa m.sp. ; il faut y placer l'ancienne Haploceras Ethe-
ridgii S. Buck. 1882.
Il n'y a pas lieu de nous arrêter aux Genres déjà publiés,
mais mal connus : Œcotraustes Wagen, 1869, Darellia Buck., 1904,
(Edania Buck, 1904. Quelques espèces nouvelles y sont indiquées,
mais sans détails cloisonnaires et sur des échantillons bien
imparfaits, elles demandent encore un complément de des-
criplion.
Dans la famille des Hammatoceratidæ, le G. Burtonia, mox.
gen. a pour type le Burtonia crasornata m. sp., grande espèce,
forte, à ombilic large laissant voir de fortes cotes subtubercu-
leuses, un méplat dépourvu de côtes au centre du tour, région
corsale pourvue de côtes arrondies courtes, coudée, une carène
dorsale petite, mais très nette; tendance générale à la perte
d'ornementation dans les tours gérontiques. M. Dall ayant fait
remarquer à M. Buckmann que le nom générique de Burtonia
avait déjà été employé dans un autre sens, M. Buckman l'a
remplacé par celui de Breydia (1).
Les Brachiopodes n'offrent qu’un intérêt secondaire: Tere-
bratula Burtonensis, T. Lowensis, T. arenaria, T. stbara, T. Vin-
neyensis, T. Whaddonensis, Aulacothyris cucullata, Zeilleria
Whaddonensis, Rhynchonella pentaplycta.
G2D;
Sur L° « Ammonites mutabilis Sovv. » et sur les
Genres « Proplanulites » et « Pictonia », par BR.
Bbouville (2).
Des études de détail sur quelques Ammonites du Calvados
ont conduit M. R. Douvillé à confirmer le G. Proplanulites de
Teisseyre et à y placer l’Amm. mutabilis de Sowerby. C'est un
groupe voisin, mais distinct des vrais Perisphinctes par des
caractères constants dans le dessin des lobes et dont les côtes
passent sans interruption sur le dos. Le P. praemutabilis nm.
sp. est du Callovien au lieu d'être du Kiméridgien. Quant au
(x) Londres, 1910. — Proceed. Geol. Soc., XCIV.
(2) Paris, 1909. — Bull. Soc. Géol., t. IX, p. 234-248, pl. VIL-VIIL.
= 3090 —
G. Pictonia Bayle, dont le type est l’A. Cymodoce d'Orbigny, et
son cortège, du Kiméridgien du Havre, c'est aussi un Perisphintc-
tes, mais fort différent des Proplanulites : il ne fait pas double
emploi, mais serait comme un intermédiaire entre les deux
Genres.
G. D.
Die Ammoniten der Unteren Kreide Patago-
niens, par François Fabre (1).
Cette note, qui a servi de thèse de doctorat à M. François
Fabre, a été rédigée à l'Université de Fribourg en Brisgau, sous
la direction de M. le prof. Steinmann, d’après des matériaux
découverts en Patagonie par le D'Hauthal. La plupart des échan-
tillons ont été recueillis dans le massif de Belgrano, et consis-
tent en Céphalopodes de genres appartenant en Europe au
Barrémien et à l'Hautrivien, aucune espèce n’est identique aux
formes européennes, mais toutes s’en rapprochent et l’auteur
n a pas manqué d'indiquer les noms des espèces représentatives :
Hoplites (Neocomites) Americanus m. sp., N. Wilckensi nm. sp.,
N. patagoniensis n. sp., N. Steinmanni n. sp., N. ovalis n.sp.,
- A. (Berriasella) patagoniensis nm. sp., H. (Leopoldia) Baumber-
geri mn. sp., À. Hauthal mn. sp., H. paynensis n. sp., H. bel-
gramensis n. sp., Hatchericeras Stantoniense (rectius Sfantoni)
n. Sp., Holcostephanus hoberhillensis m. Ssp., Oppelia patago-
niensis m. sp., Crioceras Deeckei mn. sp., C. Sarrasini mn. sp.,
Belemniles patagoniensis n. sp.
Le nombre des espèces connues de ces niveaux est devenu
légion et la liste de la littérature du sujet remplit à elle seule
plus de six pages.
Espérons que M. F. Fabre qui porte un nom respecté et apprécié
par tous les géologues, nous donnera bientôt des travaux qui
nous intéresseront plus directement et poursuivra la belle et
honorable carrière de ses pères.
G. D.
(1) Stuttgart, 1908. — Neues Jahrb. für Mineral. XXV, p. Gor 647,
PL XXE A NX XVIIe
ET
Ammonites du Damergou (Sahara méridional),
par R. Chudeau (1).
M. R. Chudeau a recueilli dans le Damergou entre Agadez et
Liader dans des lits calcaires, d'pendants d'une vaste formation
argileu<e, des Ammonites qui nous donnent uue première idée de
l'âge des terrains de ces régions : Ce sont Vascoceras Cauvini
nm. Sp., Acanthoceras Gadeni m. sp., dont les affinités sont
nettement Turoniennes. Les Ostrea n'ont pas donné de rensei-
gnements précis.
CSD:
The Mollusea of the HRanikot Series. by M. Coss-
mann and Pissarro (2). — |. Cephalopoda and Gasteropo ja.
Le travail de Paléontologie de MM. Cossmann et Pissarro est
précédé d'une introduction stratigra hique dans laquelle M.
Vredenburg a exposé que le nom de Série de Ranikot avait été
créé par Blanford, en 1876, pour des couches de la province
de Sind, au voisinage de l'Indus, comprises entre la Craie
Sénonienne à la base et les assises tertiaires oligocènes au
sommet, correspondant d'après cela à toute la série éocénique
d'Europe. On peut d'ailleurs diviser cette masse énorme de
couches en deux parties principales : l'une inférieure, fluviatile
ou fluvio-marine, sableuse et argileuse, d'une épaisseur de
300 à 450 m., reposant en partie sur la vaste formation trap-
péenue du Deccan ; l’autre supérieure, franchement marine,
puissante de 250 mètres, formée d'une alternance d’argiles
foncées et de calcaires brunätres, dont la faune fait plus spé-
cialement l'objet du Mémoire que nous analysons ; tout au
mmet un calcaire massif à Alvéolines dit « calcaire de Laki »
a fourni une faune de Foraminifères qui l’a fait classer dans le
Lutécien.
llest à noter qu'un cerlain nombre des espèces étudiées
avaient été décrites antérieurement dans un mémoire resté jus-
(1) Paris, 1909. — Bull. Soc. Géol., t. IX, p. 63-51, pl. I-IIL.
(2) Calcutta, 1909. — Mem. of the Geol. Survey of India, Paleontologia
Indica, new series, IT, r vol. in f”, 83 p., VII pl.
tement célèbre de d'Archiac et Jules Haime sous le nom de
« Description des animaux du Groupe nummulitique de l'Inde »,
dans lequel malheureusement les fossiles des niveaux les plus
divers avaient été envoyés et décrits mélangés, ce qui conduit
maintenant à de nombreuses rectilications.
Les Céphalopodes sont les suivants: Naulilus subfleurisi
d'Arch., Styracotheulis orientalis Crick, Belosepia incurvata
mn. Sp.
Parmi les Opisthobranches, il faut citer :
Tornatellæa Vredenburgi m. sp. Bulla apicialis, Acera strepta
nm. Sp.
Dans les Prosobranches, tous les Conus étaient déjà connus,
mais les diverses sections de Pleurotoma sont représentées :
Surcula indica, S. hypermeces, S. Vredenburgi, Pleuroloma dic.
tyophora, P. eucailista, P. Jhirakensis, P. amphibola, Drilla
Jhirakensis, D. Adela, Genotia muriciformis.
IL y à ensuite Ancilla inopinata, Olivella Hollandi, O0. Vreden-
burgi qui rappellent bien les espèces des mêmes genres de
l'éocène d'Europe. Mais dans d’autres genres les affinités sont
plutôt avec les coquilles des Etats-Unis: Harpa Morgani, Volu-
tospira Noëllingi, V. intercrenata, Voluta (Aulicia) pusiola,
Voluloconus funiculifer, V. corrugatus.
Avec Lyria Sihurensis d’Arch. voisin de Voluta harpula Lamk.
nous reveuons au bassin de Paris, et Milra brachyspira, Fusus
Jhirakensis, Strepsidura indica S'y rattachent également.
La position de Euryoshetus nassæformis est un peu douteuse.
Eutritonium (sassia) Sindense est une forme qui s’est propagée
jusque dans le tertiaire d'Europe et les mers chaudes actuelles.
Semicassis Philippii d'Arcb. est à rapprocher du Cassis saburon
actucl, Cassidea gradifera, Cassidaria Archiacii peuvent ètre
comparées à des espèces du calcaire grossier de Paris ainsi que
Cypræa ellipsoides d'Arch., C. Granti d'Arch., Gisortia Murchi-
soni d'Archiac, enfin Rostellaria Morgani m. sp., Rimella Prest-
iwichi d'Arch., R. fusoides d'Arch. toutes formesbien parisiennes.
Par contre Calyptrophorus indicus et C. Hollandi sontliés à des
espèces américaines décrites par Conrad.
Plusieurs Terebellum comme T. distortum d'Arch., T. lanceo-
latum, T. plicatum sont des formes franchement caractéristiques
— BOS Es
de l'Éocène inférieur ; il faut y ajouter le curieux Chenopus
dimorphospira m. sp., qui rentre dans le Groupe des Mausse-
netia, spécial jusqu'ici à la partie basse de l’Eocène inférieur.
La connection avec les couches supérieures du Crétacé se
jait par plusieurs siries intéressantes comme le grand Cam-
panile dont M. Douvillé a signalé l'intérêt dans le Maestrichien
de la Perse.
M. Cossmann discute le G. Rhinoclavis et il nous paraît que
l'espèce laissée génériquement et spécifiquement de côté appar-
tient bien aux Cerithidæ et au groupe des Vicarya.
Plusieurs Turritella sont nouveaux : T. infrarimata, T. Hol-
landi, T. diastropha, Mesalia Mecquenemi.
Pleurocera varians est un Mélanien des couches fluvio-marines
inférieures, mais je crois mal appliqué ce genre de Mélanien
vivant des Etats-Unis à une espèce fluvio-marine de l’'Eocène de
l'Inde. Le Posryphatoma convexiusculum, P. mesaliæformis, sont
tout près de Melania marginata Lamk. de l'Eocène parisien.
Hipponyx Archiacii est cousin de H. Heberti Desh. ; Narica
subsphærica est representé dans l'Eocène de nos régions; etc.
Il y a deux très intéressants Scularia: S. subtenuilamella,
S. cotpophora mn. sp., (cf. S. Gallica de Boury).
L'espèce de Velales considérée par les auteurs comme spécifi-
fiquement identique au V. Schmiedeli Ch. est en réalité uu peu
différente, et doit prendre le nom de V. Noellingi n. sp. et à ce
propos MM. Cossmannet Pissarrorejettent le G. Prævelates Nolt.,
basé seulement sur un plus grand enveloppement du dernier
tour sur l’apex : il semble aussi que ce genre a parcouru dans
l'Inde une plus grande étendue qu'en Europe et remonte dans
l'Eocène supérieur.
Les Trochidæ fournissent un contingent qui ne démentpas les
aflinités indiquées : Turbo Adelus, Dillwynella aulacochilus, dont
le genre n’a pas été facile à fixer, Clanculus probabilis, Liotia
imperforata, Delphinula Cordieri.
Les échantillons ne sout pas tous dans un bon état de conser-
vation et n'ont pas été d'une figuration facile : bien souvent
leur description s’en trouve affectée; cependant l’analozie avec
l'Eocène français est frappante, et tout spécialement avec
l'étage de Cuise ; la faune paraît cependant avoir été un peu
— 9509 —
plus chaude, ce qui explique les rapports très grands avec le
Lutécien, mais la première apparition des Nummulites planulata
et des 4ssiiina confirme bien, d'après les auteurs, l'âge Cuisien
auquel ils se sont finalement arrêtés.
CEnD;
Etude iconographique des Pleurotomes fossiles
du Bassin de Paris, par 4. Pézant (1)
Le travail de M. Pézant ne comprend qu'une faible partie des
Pleurotomes du Bassin de Paris.
Il a pensé qu'il fallait avant tout fixer três exactement les plus
anciennes espèces et il nous donne une enquête déveleppée sur
une quinzaine d'espèces Lamarckiennes divisées en quatre
groupes.
1, Conorbis, avec P. maryinata et P. filosa.
II, Fusiformi, avec P. prisca, P. transversaria, P. catenatu,
P. terebralis, P. pirulata, P. dentata.
[IT, Ovato-fusiformi, avec P. brevicauda, P. curvicosta, P.
nodulosa, P. costellata. P. ventricosa.
IV, Fusiformi-turrila, avec P. undata, P. mullicostata.
Mais M. Pezant, ayant réuni des matériaux très nombreux,
ayant fait des comparaisons attentives, qu'il a fixées par des
dessins excellents, véritablement artistiques, a été amené à cons-
tater des variations importantes pour chaque espèce. Il groupe
et donne la preuve de la réunion nécessaire d'une foule de
formes qui ont été démembrées des espèces types et dénom-
nées sans nécessité. Il montre les passages entre des orne-
mentations à priori sensiblement distinctes, et la variété dans
l'espèce prend pour lui l'importance que d’autres ont accordée
à la spécification. Les Vélins du Muséum, les descriptions
des Annales du Muséum, l’ont constamment guidé et il a attri-
bué une juste importance à à l'origine géologique et à la loca-
lité originale qui ont fourni les spécimens décrits. Quelques
espèces de Lamarck comme le P. lineolata ne sont considérées
même que comme des variétés d'autres espèces de Lamarck
(1) Paris, 1909. — Mémoires Soc. Géol. de France, t. XVI, Mémoire
n° 39, 30 p., V pl, contenant plus de 163 figures.
décrites quelques pages auparavant et le P. filosa reste en tête,
groupant sous son nom dix dénominations inuliles ; ainsi ses
figures montrent chez le P. tenuistriata Deshaves la disparition
de quelques cordons spiraux qui deviennent réguliers dans la
variété lineolata Lk. et qui sont coupés de quelques lignes
d'accroissement dans la var. subdecussata Desh., se combinant
avec une spire plus longue dans la var. Baudoni Coss. ou plus
courte dans la var. Herculei Pez. ; la conservalion des cordons
spiraux n'est pas non plus régulière, elle est très réduite dans
la var. approrimata Desh., et encore plus restreinte dans Ja
var. drnudata Desh., les cordons sont inégalement distants
dans la var. inæquistriata Desh. et l'ensemble général est peu
étroit dans la var. erecla Coss. ; il faut remarquer qu'il existe
des semi Baudoni, des semi subdecussata et que bien d'autres
combinaisons auraient pu être dénommées gravitant autour des
variétés principales.
Par cet exemple on comprend ce qu'est le travail de synthèse
de M. Pezant, il a soulevé et soulèvera encore bien des protes-
tations, mais il est bon qu’en face des fabricants d'espèces, sou-
vent inutiles, il se dresse de temps à autres quelques réclama-
tions critiques qui rappellent bien que l'espèce est la série des
formes réunies par des pass?ges insensibles, qu'elle doit être
séparée des autres espèces par des caractères constants, précis,
facilement discernables, et non par de simples nuances.
CD:
Mollusques fossiles de Monneville (Oise) par
A. Pezant (!).
La localité de Monneville, dans l'Oise, avait fourni bon nombre
d'espèces intéressantes aux anciens collectionneurs du Bassin
de Paris, mais elle passait depuis longtemps pour perdue; les
fouilles récentes de M. Chedeville ont permis de retrouver non
seulement les anciennes formes signalées, mais elles ont donné
jas mal d'espèces nouvelles et la liste totale monte à 450 noms
d'après un examen critique qui a été fait par M. A. Pezant.
(1) Paris, 1908. — feuille des Jeunes Naturalisles, n° 451 à 455, 27 p.
2 pl,
= 9
971
C'est une liste de bataille comme le dit l'auteur lui-méme, il
s'est efforcé de remonter pour ses déterminations à Lamarck et
aux travaux les plus anciens, faisant passer en synonymie b'en,
des appellations de MM. de Boury, Cossmann, Deshayes et autres
descripteurs. M. Pezant indique pour chaque espèce le nom de
la localité dans laquelle le type a été pris, ce qui esttrès impor-
tant pour l'étude des variétés régionales et des mutations strati-
graphiques.
Surtout dans les Pleurotomes la réduction des espèces a élé
considérable : des espèces comme le Pleurotoma catenata Lamk.
P. undata Lamk., P. crenulata Lamk., ont été démembrées outre
mesure par les auteurs récents et ont fourni chacune de quatre
à huit espèces aux descripteurs, quand ce sont à peine des
variétés. M. Pezant a recueilli un stock formidable d'échan-
tillons, il a pu observer des passages, des transilions qui
entraînent des groupements nouveaux appuyés sur une critique
très serrée. Ainsi les PI. Sainti, P. Barreti, P. intermedia de
Boury, espèces du Ruel, ne peuvent être séparés de PI. catenata
Lamarck, de Grignon. Les recherches dans le travail d'Edwards
sur l'Eocène de l'Angleterre ont conduit à des assimilations fort
importantes qui mettent franchement la faune du Ruel au niveau
de celle de Barton.
Il n'est pas possible malheureusement de donner ici toutes
ces rectifications. Il en est d'amusantes, il réunit au Fusus
(Clavella) longaevus Solander les F. deformis Sol., F. scalaris
Lamk., F. clavellatus Lamk., F. conjunctus Desh., réfutant à
fond les théories et classifications de M. Grabau d'Amérique
sur les Clatella du tertiaire de France établies sans matériaux
suffisants et sans tenir compte des horizons géologiques. Il en est
de critiquables comme le rétablissement du Buccinum (Comi-
nella) Andrei de Basterot, espèce de Mérignac, pour l'espèce du
bassin de Paris devenue B. subandrei d'Orbigny.
Le Fusus subcarinatus Deshayes de Mortefontaine n'est pas
celui de Lamarck et doit prendre le nom de Melongena Palissyi
Pez.; Latirus Micheleti est également nouveau.
Les Cerithium sont passés au crible et les sous-genres de
M. Cossmann sont passablement malmenés.
Tout est à lire dans la note de M, Pezant, et à lire avec très
grande attention, car le style est singulièrement bref et les
explications laissent l'eaucoup à deviner. Deux planches rom-
portant une quarantaine de figures, dessinées par l'auteur,
qui est, on le sait, un artiste bien connu, habitant la belle loca-
lité de Montjavoult, servent à éclairer les variétés acceplées ou
établies comme nouvelles à l'appui des arguments du texte.
G. D.
Sur le Pterocera gracilidigitata Desh., par A. La-
ville (1).
M. Laville en étudiant et comparant des types de Mollusques
fossiles du bassin de Paris avec des spécimens recemment col-
lectionnés, s'est arrêlé à la conclusion qu'il fallait réunir au
Rostellaria gracilidigitata Desh'yes, les R. Boutilleri Bezançon
et R. princeps Vasseur ; il s'est livré à des comparaisons minu-
tieuses, un peu difficiles à suivre sur la planche qu'il a donnée,
parce qu'elle a été tirée par erreur la tête en bas et que les
figures ne portent pas de numéios. Il n’y a pas d’objections à
faire en ce qui concerne les deux premières espèces et l'espèce
que M. Cossmann a décrite de Fresville sous le nom de P. prin-
crps Vasseur. Mais il est devenu fort douteux que l'espèce du
Cotentin soit la même que celle du Bois Gouët, et l'espèce de
Vasseur peut subsister comme diflérente. Cette question spé-
cifique réglée, reste la question générique: M. Cossmann,
dans ses Essais de Paléoconchologie (Fasc. VI, p. 38), con-
sidérant l'espèce type de Deshayes comme très éloignée des
vrais ARostellaria, a créé pour elle le G. Dientomochilus et la
section spéciale Digilolabrum. M. Laville n'admet pas ces
appellations, il reprend le nom générique de Pterocera qui nous
parait extrêmement critiquable. M. Cossmann a maintenu son
genre Dientomochilus dans la Revue de Paléozoologie (XIV,
p. 104). La classification de ce petit groupe est en effet très
embarrassante, ce n'est pas un Rostellaria Lamarck, 1799,
dont le type est voisin du R. curvirostris, mais ce n’est pas
davantage un Pterocera Lamarck, 1799, dont le type Strombus
(1) Paris, 1910. — Feuille des Jeunes Naluralistes, ho° année, 1° janvier,
FD AIDE
lambis a une spire spéciale, une aile dilatée avec un grand
nombre de digilations spiniformes contournées; on peut
penser aux Chenopus, mais le canal est mieux circonscrit, le
labre plissé intérieurement, les digitations plus faibles et très
inégales, etc. Il convient donc de maintenir le genre de M. Coss’
mann, jusqu'à plus amples découvertes.
G. D.
Sur le Gisement du Vouast près Montjavouilt
(Oise), par le D' Julien Raspail (l).
Les environs de Montjavoult sont extrêmement intéressants
pour le paléontologue, on y trouve un grand nombre d'horizons
différents qui ont chacun une faune spéciale ; M. Raspail a étu-
dié en particulier les couches critiques situées entre le calcaire
de Saint-Ouen et les marnes de gypse, visibles dans la petite
carriere du Vouast, sur le chemin qui va de Montjavoult à Mon-
tagny. Au-dessus des sables de Crènes-Marines on trouve un
calcaire lacustre dit «calcaire du Bois du Mulot» renfermant
la même faune que le calcaire de Saint-Ouen, calcaire qui
est inférieur, comme on sait, aux sebles de Crènes. Puis
viennent au-dessus des sables marins et fluvio-marins à Ceri-
thium tricarinatum reproduisant la faune des sables de Morte-
fontaine et de celle de Crènes. Entin, la coupe se termine au
sommet par des calcaires blancs où réapparaît encore une fois
la faune de Saint-Ouen à Dissostoma mumia (Cyclostoma), Nystiu
microstoma et quelques centimètres plus bas Helix Menardi ;
c'est dans cette dernière couche que M. Raspail a découvert une
petite faunule presque toute nouvelle dont il a fait la description.
Il a créé plusieurs genres nouveaux :
G. Vouaslia nov. gen., type V. micans m. sp.: pelile
espère limneiforme à ouverture semilunaire à bords continus, à
tours assez convexes, ornés de forts sillons obliques d’accrois-
sement. Un complément d'étude serait bien nécessaire.
G. Limnoscala mov. gen., type L. cliona de Raincourt
et Munier-Chalmas sp. (Lacuna) : petite espèce turriculée, tours
(1) Paris, 1909. — Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 466, 16 p., r pl.
C, ee7:
TS J ;4 = —
arrondis pourvus de lamelles scalariformes, péristome entier,
arrondi ; avec une espèce nouvelle: Z. formosa Rasp. Il faut
observer que M. Cossmann avait créé pour le type indiqué
le nom générique de Micreschara en le plaçant dans la faune
marine et que M. Raspail, considérant la faune qu'il étudie
comme franchement lacustre, change le nom générique en Lim-
noscala, procédé qui n'ira pas sans soulever quelques contes-
tations.
G. Microcyclas nov. gen., type M. lamellosus mn. sp : genre
voisin des Valrata, subplanorbiforme, tours subcarénès, ombilie
très large, péristome subcontinu évasé, oblique. Une espèce.
G. Ampullariella mov. gen., type 4. microscopica n. Sp. :
très petite espèce naticiforme à ombilic large et profond,
columelle droite, péristome mince et continu; se rapproche du
G. Carnilex Binney d'un lac californien.
Parmi les espèces nouvelles appartenant à des genres connus
il faut mentionner : Valoata cyclostomoides, voisin de V. Bouryi
Coss., Bithinella trouastensis, B. suturalis, B. holostoma, qui
toutes trois pourraient bien se rapporter à une seule et même
espèce, Bithinella anomala, B. gracilis, qui semblent pouvoir
ètre aussi réunies, et Pupa touastensis, à ouverture pourvue de
nombreuses lamelles.
Enfin M. Raspail propose la section Montjavoultia mox.
sect. par les petites Bithinella pupilormes à ouverture dilatée,
dont le type scrait le B. pupina Desbayes.
La conclusion paléontologique est que cette faune se rattache
encore à l'Eocène, au Bartonien supérieur, étage qui été désigné
sous le nom de Marinésien par M. G. Dollfus.
G: D:
Essai sur lEtage Aquitanien, par @usiase F.
Dollfus (|).
Nous devons dire quelques mots de ce travail, car, au cours de
la thèse géologique qu'il soutient, on y rencontre de nombreux
renseignements de paléontologie conchyliologique. L'auteur
(1) Paris, 1909. — Bull. Service Carte Géologique de France, n° 124,
[16 p., 4 pl. fossiles, carte ct coupes,
— 7e) —
1
explique que l'Etage Aquitanien, fondé par Mayer-Eymar en
1852, s'applique aux couches de Bazas et de Lariey dansle bassin
de Bordeaux et que la faune de ces localités est nettement
Miocène : l'Etage Aquitanien est donc un nouvel étage à inter-
caler à la base du Sysième Miocène au-dessous du Burdigalien.
Au-dessous des couches marines de Bazas on trouve un
calcaire lacustre dit « calcaire blanc de l'Agenaïs » avec Helix
Ramondi qui forme le sommet de l'Oligocène; symétriquement
on trouve comme sommet de l'Aquitanien au-dessus des couches
de Bazas un autre calcaire lacustre dit « calcaire gris de
l’Agenais » dont la faune est très différente et nettement
Miocène, rapprochée de celle des faluns de la Touraine.
A l'appui de ses conclusions M. Dollfus donne une liste très
étendue de l'Aquitauien renfermant les noms de 466 espèces de
Mollusques avec leur distribution dans les diverses assises,
leurs références avec revision générique et critique; il n'a pas
cherché à créer d'espèces nouvelles, inutiles à la démonstration
qui était en vue, mais quelques changements de noms ont paru
nécessaires : Cerithium (Thericium) Peyroti G. D. {= C. gallicum
Mayer, 1898, non d'Orbigny, 1843), et Cerithium (Bittium)
Vigrali G. D. (= C. subgranosum (Gratcloup, 1835, non
Lamarck, 180%).
Il n'y a que 7 °/, d'espèces communes entre cet Etage Aquita-
nien vrai etles couches Oligocènes de Gaas et du calcaire de
St-Macaire à Astéries, ce qui montre bien la solidité du point
de séparation entre le sommet de l'Eogène et le début du
Ncogène qui a apporté avec lui les principaux éléments de la
faune actuelle des Mers d'Europe. Mais il résultait de cette
classification nouvelle un Oligocéne supérieur, Etage Stampien,
d'une épaisseur démesurée : aussi l’auteur, po<térieurement à
son travail, a t-il été conduit dans une autre note à désigner
sous le nom d Etage Kasselien l'Oligocène supérieur, la partie
haute du Stampien, qui se trouve ramené au rôle de représen-
tant de l'Oligocène moyen.
Comme argument à cette classification, M. Dollfus a été
conduit à étudier en détail l’//elix Ramondi Brongniart et ilen a
reproduit en deux planches les spécimens les plus curieux des
divers gisements connus ; c'est une espèce Cantonnée pres-
‘» :
— 970 a
qu’exclusivement dans le Kasselien, par conséquent caractéris-
tique, débutant à peine dans le Stampien et isconnue dans le
Burdigalien. Tout au contraire l'étude de Melania Escheri
Brongniart, avec deux planches, examinée dans ses origines et
son développement, conduit à y voir une longue suite de formes
ayant apparu dès le début du Tertiaire, s'étant précisées dans
le Lutécien (M. Alpina), poursuivies dans le Sannoisien (Y.
Laurae), le Stampien (M. ecostata Sandb.), le Burdigalien
(M. Aquitanica) pour arriver au type M. Escheri Brongniart dans
l'Helvétien-Tortonien, passe dans le Plaisancien de la vallée du
Danube sous le nom de M. dactyloides Sand., et aboutir au Mela-
nia asperata Lamk, forme vivante, de l'Insulinde. En somme le
M. Escheri par opposition à l'H. Ramondi est une espèce non
cantonnée et caractéristique des couches dans lesquelles on la
rencontre seulement par les mutations qu'on peut y discerner.
(2 D
REVUE
DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
Proceedings of the Malacological Society of Lon-
don Edited by E. A. Smith.
Vol. IX, Part II, June 1910.
Contents: E. A. Surra. Miss J. E. Linter (Obituary). — R. B.
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Chiton Suteri m. sp. = C. Stangeri Suter (non Reeve), Chiton
Hullianus mn. mn. = C. Torri Hedley et Hull (non Suter)|]. —
Frirz Haas. On Unio, Margaritana, Pseudanodonta, and their
occurrence in the Thames Valley. — H. B. Presron. Descrip-
tion of Vivipara fragilis m. sp., from Dutch New Guinea
(fig.). — R. Buzcex Newrox. On an undescribed Anodontu
[4. Becklesi mn. sp.] from the English Wealden Formation, with
remarks on the other Unionidæ of the same period (pl. 1). —
R. AsuiNGToN BuLzcex. Notes on(l) Pleistocene, (IT) Holocene, (IT)
Receut non-marine Shells from Mallorca ; (IV) Marine Shells
associated with Holocene deposits ; (V) Marine Sbhells from
Alcudia, Mallorca; (VI) Non-marine Shells from Manresa, Cata-
luña (figs.). — A. S. KENNarD and A. W. SrTeLFox. On the
occurrence in England of Valvala macrostoma Steenbuch. —
G. K. Gupe. Description oi a new species of Helicodonta from
Spain [H. hispanica m. Sp.]. — Bryant Wazker. The distribu-
Lion of Margaritana margarilifera L. in North America (pl. Il).
— J. C. Cox. Description of a new species of Voluta from West
Australia ! V. nodiplicala mm. sp.] (pl. I). — J. Cosmo MELvicr.
Description of a new species of Lalirus [L. Ernesti nn. Ssp., An-
tilles] (fg.).
= 358 = :
Vol. IX, Part III, September 1910.
Contents : B. B. Woopwaro. Note on further British Localities
for Pisidium Steenbuchii Môller and P. Lilljeborgii Clessin. —
C. Heocey and H. Surer. The genus Cremnobutles Swainson
(Hig.). — Tom IrEDALE. Notes on Polyplacophora, chiefly Austra-
lasian (Part. 11) [Ischnochiton Tateanus var. (= mn. sp.)]. —
H. B. Preston. Notes on and Additions to the Terrestrial Mol-
luscan Fauna of Southern Abyssinia [Ennea Roberti, E. Mene-
leki, Helicarion hararensis mm. spp., Helicella (Lejeania) Ro-
senbergi ma. sp. et varr. depressa et albida mn. vaxr., Buli-
minus affinis, Achalina ariel, Limicolaria Jickeliana, Homorus
princeps, H. perlucida, Subulina (Itiopiana m. seet.) Meneleki,
S. (Itivpiana) vicina, S. (Iiopiano) nympha, mn. spp.|(figs.).
— J. Cosuo MELvicz. A Revision of the Species of the family
Pyramidellidæ occurring in the Persian Gulf, Gulf of Oman, and
North Arabian Sea, as exemplified mostly in the collections
made by Mr. F. W. Townsend (1893-1900), with descriptions of
new species [Syrnola clearete m. sp., Gulf of Oman ; S{ylopty-
gma beatrix m. sp., Persian Gulf: S. comeles m. Ssp., Karachi ;
Agatha vestalis, Elusa enelala ms. spp., Bombay ; Eulimella
maia . sp., Gulf of Oman ; Turbonillu colpodes nm. sp., Per-
sian Gulf ; T. eucteana, T. eumenes mm. spp., Bombay; T.
fraterna, T. galactodes, T. icela mu. spp., Gulf of Oman; f.
julia m. sp., Astola Island : T. Michaelis m. sp., Gulf of Oman ;
T. neogila m. Sp., Bombay ; T. oligopleura, T. pachypleura,
T. phyllidis, T. punctillum mn. spp., Gulf of Oman; T. quivs-
luosa m. sp., Bombay ; T. Sykesii, T. Townsendi mn. spp.,
Gulf of Oman ; T. unicincta m. sp., Charbar ; T. zelemia m.sp.,
Gulf of Oman; Oscilla evanida mm. sp., Karachi ; Pyrgulina
(Egilina) Chasteriana, P. comacum mm. spp., Gulf of Oman,
P. crystallopecta m. sp., Charbar ; P. Dautlzenbergi m. sp.,
Bombay ; P. eccrila m. sp., Charbar ; P. edana m. sp., Bon-
bay ; P. milicha, P. pirinthella mn. spp. Karachi ; P. polemicu,
P. redempta mm. spp., Bombay ; P. sidora m. sp., Persian
(Gulf ; Odostomia anabathmis mn. sp., Gulf of Oman ; 0. chari-
clea nm. Ssp., Bombay ; O0. eutropia var. crassispira m. var.,
Persian Gulf ; O. zaleuca m. sp., Charbar| (pl. IV-VD). — R. H.
Burxe. On the Anatomy of Rhysota Fouillioyi (pl. VII-VHE. —
BTE
0090
A. REYNELL. Furth2r Notes on the Dates of Issue of the Parts of
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dula of Vatrea lucida Drap. (fg.)— J. R. Le B. Tomuin. Land and
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vEes. The Marine Mollusca of the Yorkshire Coast and the Dogger
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Vol. XIII, n° 4, October 1910.
Contents: E. A. Warrs. Curiously distorted Anodonta
cygnæa L. (figs.). — H. Focerty. Shell Drift at Ballinacurra,
Limerick. — J. A. HarGreaves. The Marine Mollusca of the
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he Nautilus, a monthly devoted to the interests of Con-
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Contents: C. W. Jouxsox. Somz2 Noles on the Olividæ. — Tou
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Mollusks of Unionville, Conn. — Notes: C. W Jonxso, Shells
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Vol. XXIV. n° 7, November 1910.
Contents : T. H. ALnrica. New Eocene Fossils from the Sou-
thern States [Fissuridea Mauryi m. sp., Ala. ; Adeorbis ? nauti-
loides nm. sp, Miss. ; 4. sotoensis mn. sp., Miss. ; Lima Harrisiana
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Truncilla, With a Key of the Species. — MaxweLz SMirH. Shells
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Vol. XXIV, n° 8, December 1910.
Contents: Amos P. Browx. The Method of Progression of
Some Land Operculates from Jamaica. — V. Srerki. Notes on
Some Land Snails from Kentucky. — L. S. FriErson. Notes on
Oriental Unionidæ.— A. E. OntrManx. The Discharge of the Glo-
chidia in the Unionidæ. — W. H. Darr. Noses on Californian
Shells.
Nachrichtsblatt der Deutschen Malakozoologis-
chen Gesellschaft, Redigiert von D’ Kobelt.
42 ter Jahrgang, n° #, Oktober 1910.
G. NxGeLe. Einiges aus Kleinasien | Helix (Levantina) urmien-
sis Kob. var colorata m. var., Persien; H. (Xerophila) cappa-
docia nm. sp., Cappadocia; H. (Xerophila) peregrina mn. sp.,
Cyperp ; Buliminus (Petræus) egregius Næg. var sertensis nm. var ,
Euphrat; B. (Subzebrinus) tenerrimus mn. sp., P. Persien;
(B. Subzebrinus) purus West. var. minor n. var., Persien ; Pupa
(Orcula) orientalis Parr. var. cærulescens nm. wvar., Mesopota-
ce
mia; Clausilia (Euxina) circumdata Pir. var. byzantia mn. var.
Constantinopolis]. — Eu. MüLzcer. Zur Molluskenfauna der
Umgebend von Grätz in Posen. — Euc. MüLLer. Anodonta fra-
gilissima Cless. var. rostrata m. var. — A, Küncer. Nacbträge
zur bümischen Riesengebirgsfauna. — P. Hesse. Kritische
Fragmente. — S. CLessiN. Pseudanodonta complanata Z3lr. in
der Donau und im Regen. — H. Surer. Onitochiton marmoralus
Wissel. — Cxs. R. BœTrGEr. Uber eine in Deutschland ein-
heimische wenig beachtete Auriculide. — W. ISRAEL. Beiträge
zur Kenntnis der Fauna der weissen Elster. — F. Haas. Pseudu-
nio nov. gen. für Unio sinuatus Lam. — W. KoBerr. Ein
neues Myxostoma [M. Dautzenbergi m. sp., Tonkin]. — Enxer
SCHERMER, Ein Beitrag zu Amphipeplea glutinosa.— W. KoBeLr.
0. Bættger (Necrologie).
EEK H6 AT A
4° Page 156, 20° ligne, au lieu de : « PI. VII, fig. 17 », lire :
€ PI. VILL, fig. 19 ».
2° Page 160, 2° ligne, au lieu de: «PI. VIII, fig. 19 », lire :
€ PL VIE, fig. 17 ».
3 Page 17%, 25° ligne, supprimer: «et fig. 33 [ouverture]
gross. 4 fois ».
4° Dans l'Explication de la planche VII, au lieu de : « Fig. 17.
Cerithium (Semivertagus) partitum Vignal var. derivata Vignal»,
lire : € Fig.17. Bittium (Bittium) Vignali Dollfus var. larrieyensis
Vignal ».
5 Dans l'Explication de la planche VIIT, au lieu de : « Fig. 19,
Bittium (Bittium) Vignali Dollfus var. larrieyensis Vignal »,
lire : € Fig. 19, Cerithium (Semivertagus) partitum Vignal var.
derivata Vignal ».
6° Dans l’Explication de la planche IX, supprimer la 4° ligne.
LISTE
des auteurs qui ont concouru à la Rédaction du volume LVIL du
JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE
Bavay (A.). | Dollfus (G.).
Bohn (G.) | Lamy (Ed.).
de Boury (E.). | Thieux (E.).
Cardot (H.). Vayssière (A.).
Cossmann (M.). | Vignal (L.).
Dautzenberg (Ph.).
LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS
AE lon es rue Et RE Dibn m0 ES DR OR EE 0 Toulon.
BOULYAERAAE) RAR Un En Re AREA PE rer Paris.
Gabineto de Zoologia, Academia Polytechnica........ Porto (Porlugal).
TOAG UP) RTE eee A et nee Paris
Épommemt)E rene este HAE ERA CS EI EU . Mayot (Aisne).
RASTUSSE Dre ea ee title ere ee In ete ete onde Paris.
TABLE DES MATIÈRES
Tome LVIII
Les travaux marqués d'un astérisque * traitent exclusivement de Mollusques
Jossiles ; ceux marqués d'un astérisque entre parenthèses (*) traitent à la fois
de Mollusques vivants el de Mollusques fossiles ; ceux qui ne sont précédés
d'aucun signe, traitent exclusivement de Mollusques vivants.
Articles originaux
Bavax (A.). — Descriplion d'une espèce nouvelle du genre Mar-
ginella provenant de l’archipel du Gap Vert... ........:...
— Pecten gibbus Linné et Pecten gibbus Lamarck....... HE Te
— ©t DAuUrZENBERG (Ph.). — Contributions à la faune fluvialile de
l’Extrème-Orient (Chine et Indo-Chine) ...................
Boux (G.). — Sur la locomotion ciliaire des Moillusques adultes...
(*) Boury (E. pe) — Etude sur les sous-genres de Scalidæ vivanis
et fossiles : Monographies des Gyroscala et des Circuloscala.
— Observations sur le véritable Scalaria plicala Lamarck ..........
Carpor (H.). — Sur la présence de Lithoglyphus naticoides Fér. dans
les canaucdümNordEst ide tlarance "ee PTE Eee
Cossuanx (M.). — Faune pliocénique de Karikal (Inde française)
(ranticle) ter Rs ne AA ou nS pabe ce ale Pr L PNT OT
DaurzENBERrG (Ph.). — Liste de coquilles recueillies par le R.P. Aubin
dans l'ile de Rua-Sura (Archipel Salomon) en rg909..........
— Contributions à la fauve malacolosique méditerranéenne.
— Déformations chez quelques Mollusques Pulmonés... .......
— (Voyez Bavay)...... ce DSi AE LRO TE CE MP E Dot d ne :
Tarux (E.). — L’Helix Terveri de G. Michaud..... Too nie c
VAYSsiÈRE (A.). — Etude sur quelques jeunes Seiches observées à
leur Sortetde lt APR EEE at creme eee
— Nouvelle Etude sur les coquilles de quelques Cypræa (C. Fischeri
nov. Sp. ; G. helvola L. var. Gereti n. var.; C. neglecta Sow.
monstr. Aiouri Ancey ; C. angustata Gmel. var. globosa n. var.).
Vicxaz (L.). — Cerithiüidæ du Tertiaire supérieur du département de
la, Gironde trim tete er eo A TEE LE
Bibliographie
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HU CE ONE a eee dube eue ca NS ee
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DEMI S CARS OEM ee ee here arte nee se ee EN
Boettger (O.). — Neue Nenia; Bestimmungsschlüssel und Littera-
turnachweise für die bis jetzt bekannten Nenia Arten (Clau-
Re EE CS OR DES CEA Et Le .
* Büse (Emilio). — La fauna de Moluscos del Senoniano de Cd
SAOMETHIS AP OLOS TEA ee seine armements ee ER OS
* — Sobre algunas Faunas Terciarias de Mexico... ..............
Boury (E. de). — Observations sur les Scalidæ des Expéditions
scientifiques du « Travailleur » et du « Talisman ». c
—— Quelques observations sur les Mollusques du groupe des SC aldees
* Buckman (S.-S.). — Certain Jurassic (Lias-Oolite) strata of South
Dorset, and their correlation. Certain Jurassic (Inferior Oolite)
species of Ammonites and Brachiopoda.....................
* Burckhardt (Carlos). — La faune marine du Trias supérieur de
PACALECAS RME EE RER ere Nate FRS USSR PRET RES
M ALarfaune jurassiquedeMazapil ee" nt CHOC
(*) Catalogue illustré de la collection Lamarck...................
* Chudeau (R.). — Ammonites du Damergou (Sahara méridional).
Cooper (J.-E.) et Preston (H.-B.). — Diagnoses of new Species of
Marine and Freshwater Shells from the Falklands Islands,
including Descriptions of {wo Genera of Marine Pelecypoda.
* Cossmann (M.). — Pélécypodes du Montien de Belgique.
* __ Essais de Paléoconchologie comparée : 8° livraison...........
* — et Pissarro (G.). — The Mollusca of the Ranikot Series :
PGephalopodaandiGasteropoda tr PEER ee ete
Couffon (0.) et Surrault (Th.). — Catalogue de la collection malaco-
loue MTPELETOURNEUXE EEE RER EPE RER AET EN ER CINE
Dautzenberg (Ph.). — Sur les Mollusques marins provenant des
campagnes scientifiques de M. A. Gruvel en Afrique occiden-
(EE Honor bei ereododbburoonere ba db ponnoonpe
— Contribution à la faune malacologique de l'Afrique occiden-
LAON er ne Col den ee ere ie
— et Fischer (H.). — Duc d'Orléans : Campagne arctique de 1907.
MollusquestetBrachiopodes = ET ER Creer crrre PL ETE
* Dollfus (Gustave-F.). — Essai sur l’'Etage Aquitanien.............
* Douvillé (Henri). — Sur quelques Brachiopodes à tést perforé:
« Syringothyris » du Sud-Oranais, « Spiriferella » de la
Steppe des Kirghises et « Derbya » du Salt Range ......
D À
200
— 386 —
* Douvillé (Henri).— Sur la découverte du Trias marin à Madagascar. 361
* Douvillé (R.). — Sur | « Ammonites mutabilis Sow. » et sur les
Genres: « Proplanulites » et « Pictonia »....... .,... ; 36/4
Ehrmann (Paul). — Zur Naturgeschichte der Landschnecken-F anti
AGO EE reed et A EL sir ie MEET 189
* Fabre (François). — Die Ammouiten der Unteren Kreide Palago-”
MANS AT Re met re ee Heu ee ie de NO 305
Fischer) = (NoyezaDautsen bent) REP ENRE CO ETEREEEREEE 350
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Gabne (CT (Noye AGO) NRERREPEET ONERE EL 1
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— el Gabriel (C. J.). — Destrioiion of a new marine shell of the
SENUS EAN (UE AS A a le donne UE CR EE 91
* Germain (L.). — Note nome ste sur quelques Mollusques
quaternaires terrestres et fluvialiles de Saint-Picrre-lès-Elbeuf. 105
— Sur les Mollusques recueillis dans les anciens monuments ÉégYyp-
DONS ET ER ot ee SUR RENE es Ph Pia MT ts © à 260
— Etudes sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par
MERE AD MARNE SAN N SAE PR ET N A PE AR ER CRT MER Re 207
— Les Ünionidés de la faune normande au Musée d'histoire natu-
LS) CAC DAT SL SR EP A TRES MO re A dE ein 5 à 267
— Mission Gruvel-Chudeau : Mollusques terrestres et fluviatiles.... 352
— Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équato-
Diallo AVE EXP ER E R DÉRMEN ES 1e TE MONNIER 352
* Guy (G.-11.). — The fauna of the Caney shale of Oklahoma ..... 290
ne GHadalupiAnsEaunas EMEA EEE ENT NE RER ES 2Q1
— (MOYEZALCC) MEURTRE PR RUE RE RARE NES Re RENTE 289
* Grossouvre(n.de).— Descriplion des \mmonilidés du Crétacé supé-
rieur du Limbourg belge et hollandais et du Hainaut ....... to
Hedley (C.). — Mollusca from the Hope Islands, North Queensland... g2
— he marmerfaunaomOueenslan 1e Er CP PTE 190
IC VOyCZ Pelle) nee eee EC Lee ee ie Ne 92
— et Basset Hull (A.-F.).— Descriptions of Net and Notes on Other
Australian POLyPlacopPhOra ere REC EE CCC qi
Hidalgo (J. Gonzalez). — Enumeracion de los Moluscos recogidos por
la Comision exploradora de Marruecos ......,.............. 1Q1
— Nolicias sobre algunos Moluscos de España .................... 191
—aMoluscoside laiGuINeEAtES PANIER EC EN PE CITE CE ECRIRE 162
— Obras Malacologicas : Partie 11, Estudios preliminares sobre los
Moluscos terrestres y marinos de España, Portugal y Balea-
res BbDlIOC TA ac ICA VOLUME PROS NE Ses 305
[lonigman (H.). — Beiträge zur Kenntnis des Albinismus bei Schne-
CROIS NN TA MR NN AE RO SN EDR EM EN PNR 208
— Mollusken aus Schleswig holteinischen Marsche Abe 208
— Beitrag zur Molluskenfauna des Teutoburger Waldes.......... 208
ose
Honigman (H.). — Beiträge zur Molluskenfauna von Magdeburg... 69
Hoÿle (W.-E.). — A Catalogue of Recent Cephalopoda. Second Sup-
HIS HORI ARS 1900. en: de memes genes su USA Re 269
Joubin (L.). — Observations sur une jeune Spirule................ 355
* Kindle(E.-L.). — The Devonian Fauna of the Ouraly Limestonc., 288
Kobelt (W.). — Iconographie der Land-und Süsswasser Mollusken
von E.-A. Rossmässler, forlsesetzl von D' W. Kobelt. — \ou-
velle Suite. — Vol. XV, 1"°, 2°, 3° et 4° livraisons. Ce lIO7
Lamy (Ed.). — Sur l’alléralion des Éobuilies dans les ce te ae 270
— Gasteropodes recueillis par M. L. Diguet dans le golfe de Cali-
fornie (1891210005)... Fes insecte ee CIN lei ee 270
— Mollusques marins recueillis par M. le D' Rivet à Payta (Paeu) 271
— Coquilles marines recueillies par M. F.Geay à Madagascar (190). 271
* Laville (A.). — Sur le Plerocera gracilidisilala Desh............ 372
* Lee (Willis) et Girty (G.). — The Manzano group of Lhe Rio Grande
Malle NeMEMENICO PR AT M ne 2 ne ECM UE Re 289
* Longstaff (M*° Jane, née Donald). — On the genus Loxonema, with
description of new Proterozoic species. . .................... 280
Lynge (Herman). — The Danish Expedition to Siam, 1899-1900. —
MarineslamelibrancMata rer ee CC CPC RTE ee 192
Montague Cooke (C.). — Manual of Conchology, by G. W. Tryon Jr.,
continued by H. A. Pilsbry. Pulmonata. Partie 81 : Genus
ETES CU MERE EE EEE à 05 00 oo eue : 262
Monterosato (Marchese di). — Nota su taluni genere e specie Ti
fannolaiGentnIde PE ere terne Un 306
Perrier (Rémy) et Fischer (Henri). — Sur la cavité palléale et ses
dépendances chezlés Bulléens.. #2. rec ce 307
— Sur les affinités zoologiques des Bulléens, d’après les organes
centraux de la respiration et de la circulation.............. 358
—- Sur le mouvement de l'eau dans la cavité palléale el sur la
structure dela branchie chez les Bulléens. "557..." 358
— Sur quelques points particuliers de l’anatomie des Mollusques du
SENTE ACETA eee ae rec relate lee eee nement nel iote 359
Pelterd(W. F.) et Hedley (C.). — A Revised Census of the Terrestrial
Mollus Ca of as mama ee em eee mer cac 92
* Pézant(A.). — Etude iconographique des Pleurotomes fossiles du
BASSIN PATISE TR ae ne en ser eeT 369
#* — Mollusques fossilestde Monneville (Oise)... 370
Pilsbry (H. A.). — Manual of Conchology, etc. Pulmonata. Parties
DO DOC RATE retiens de creer se ne nee A 87, 262
PR DISSANT ONG) IV OYEZACOSSMANN) Free ere eee cc 366
Pollonera (C.). — 11 Ruwenzori Relazioni scientifiche. — Molluschi
SPIOMMALOPRONAEE EE eee eee Creer 10
= ANOLeMAlaCOlD ICE PE eee crus cerner ere 196
Preston (H. B.). — Descriptions of new Species of Land, Marine
and Freshwater Shells from the Andaman Islands... ....... LOË
HE
Preston (11.-B). — Descriptions of two new Shells from South India.
— Descriptions of four new Species of Land-Shells from Natal and
the Transvaal .
— (Voyez : Cooper): SERRE ERA RE ERA ANMRE A AEReESe
Principi (Paolo). — Fossili Retici del Gruppo Montuoso d'Arnelie
CMP IA) RRRLERR R RAS Dee Le SERRE NE RENE RÉ ERE EE en ;
* Raspail (Julien). — Sur le gisement du Wouast près Montiaroult.
* Renz (Carl). — Etudes stratigraphiques et paléontologiques sur le
Lias et le Trias en Grèce..
Surraull (Th). — (Voyez Cao) RTS RE RES RARES RARE UE
Vayssière (A.). — Etude sur le genre Eliotia et sur la famille des
Madrellidés.......
— Note sur une anomalie tentatulaire chez un Chromodoris élesane
CADET RAA
* Wedekind (Rudof). — Die Cerhalopodentauna des HÉheren Ober-
devon am Eukeberge
seb slels s ehexre s ne les lsunle ne lues sfaie
Revue des publications périodiques.......... 106, 201, 294,
Variétés
Coquilles considérées comme tuyaux sonores.......
Nécrologie
R. Bergh...
Errata...
Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume
LVIII du Journal de Conchyliologie
Liste des nouveaux abonnés...
Dates de publication des fascicules du volume LVII.
261
110
382
383
383
ho5
TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
Les noms marqués d’un astérisque * se rapportent à des Mollusques fossiles :
ceux marqués d'un astérisque entre parenthèses (*) se rapportent à des
Mollusques vivants et à des Mollusques fossiles ; les noms sans astérisque sont
ceux de Mollusques vivants.
Les noms en caractères italiques se rapportent à des Mollusques cités
dans la Bibliographie.
ABYSSISCALA (nov. Subg.).
ACHATINA fulica Fér.
— monsitr. CAna-
liculatum
Dautz.
monstr. scala-
re ARoOIle
monstr.
trorsum Anc.
monstr. umbi-
licatum Rve. .
panthera Fér. .
monstr.an-
gulatum
Dautze
monstr. Ca-
nalicula -
tum Dautz.
monstr.
sinis-
compres.-
sum Rolle.
monstr.con-
tabulatum
Rolle..."
monstr. si-
nistrorsum
Dautz.
monstr.um-
bilicatum
Rolle
212 |
319
914
314
315
314
315
315
AGIONEA IS CG Re :
AICIRSA NS CCR) PRES
ACGMÆA saccharina L. ..
AGRIELAN (SG) 8219210;
ACRILLOSCALA (S.-G.). . . . .
AGYONFAU(S = Gr)
* ADELHPOCERAS (nov.
Gen.),
tenuilirata Sm. .
(S.-G.):
ALECTRYON acuticostata Montz.
papillosa L.
ANA A SE GR) USE 213,
* AMPULLARIELLA (nov.
ADEORBIS
ADISCOACRILLA
Gen.).
AMYcLA corniculum Ol.
monstr.scalare n. monstr.
plicaria Montrz. .
anatina . ë
APorRRHAIS pes-pelecani L,
monstr.
ANACHIS
ANODONTA
ARCA- decussata -SOW.-..-.
— fusca Brug. ere
imbricala Brug. var.
avellanasl 5
214,
ARCULARIA granifera Knr.,
ASTRADIUMEC ALCATEL
Arys cylindrica Helb.
solida Brug
ARCTOSCALA ([S.-G.). . .
var,
5 TA LIMION ©
30
220
27
30
— 390 —
3anBarTIA decussala Sow. . 30
— fusca Brug. . e
* BEeroistiA millegranum
COS ut 2
BicariLrus conulatus
Cossm.n. sp. 54
PIRIDOSCATAMISE GA) EE 220
Brrayxnia tentaculata L. . . . 133
BETTER) APR EC 145
— Latreillei Payr. . 145
— pygmæum Phil. . . 183
D reticulatum da Costa 157
M Spina Partsch. 161
* — subclathratum
DOM ee 160
= trilineatum Phil, . 185
* — Vignali Dollf. . . 158
— — var. larrieyen-
sis Mioen.n!.
Var 160, 382
* BOISTELIA (nov. Sect.). . 9281
BoreoscaLaA (S.-G.). . . 214, 220
* BRACHYTREMA fallax Grat. 152
* BRADFORDIA (nov. Gen.) 363
* BREYDIA (nov. Gen.) "364
Bucanuzus nitidulus Ek. . . 95
* BURTONIA (nov. Gen.). . 364
* Caznosromi dyscritum
Cossm. n. sp. 80
—— cexasperatum Penn . 81
— (Gualterianum Phil. . 207
x - inæquiliratum
Cossm-n esp Le U78
— inopinatum Dautz.
Te ESD Re Er 206
— miliare Br. . . . . . 81
nobles Phil...
= NAT SDIeN.
dida Rve.. 75
CALOSCATANIS = CA) RE 215
Cauæwa DuportiBuv.et Dautz. 313
= — monstr. dis-
junctum
Dautz. 313
CANALISCATAN SE Ge) RENE 215
CancELLARIA Angasi Cr. . . 210
CANCELLARIA Coronata Sc. .
: — elegans Bon. ,
ie — fusulus Bron. .
* — Geslini d'Orb. .
. — uniangulata
Desh?£20r
* CANEYELLA (nov. Gen.) .
CanTHARUSs undosus L, , . .
* Capuzus Bonneti Cossm.
Ni SD A RC
Si — Junghuni Mart. .
— sagittifer Gld. . .
— ungaricus L.
CaracoLzLus Bainbridgei Pfr. .
monstr. dis-
junctum
Rolle "1e
— CarOCOla EE
Carpiumedule E. ."2
CAROLINELLA (nov. Sect.). .
CASSIS areola LS
CATENOSCALA (S.-G.). . . . .
GCAVOSGCALIANS EG) RAT CE
* CENTROGERAS (nov.
Gen.).
gibbosula
Cossm. n. sp. .
) Jenkinsi Mart. .
— Sacrata G@ld;
* _ trifunata
Cossm. n.sp..
* CERITUIELLA trilineata
* CERIYHIDEA
Phil
CEerirHopsis astensis Cossm. .
* — bilineata Hærn.
4 —— trilineata Hærn.
* = — var. infra-
percincla
SACEOL
— tubercularis Mis...
GERITATUMN SEC) EE RES
— Adansoni Brug. .
— alucastrum Br. .
— aluconEe
— alucoides OI. . .
SA — ampullosum Brgt.
210
211
210
211
210
185
153
184
181
185
184
138
138
141
138
142
178
que
Cerimou angustum Desh. . 160
armatum Phil. . 32
asperum L. . .. 145
atromarginatum
DESERT 2)
bidentatum Defr. 178
bilineatum Hœrn. 18%
Bronni Partsch. 142,148
calcaratum Grat. . 171
calculosum Def. 14%
—HhOVar or.
natina Grat. 146
— var. vari-
cosa Grat. 146
Charpentieri
Bateau 82
clathratum Grat. 1060
clavatulatum Lk. 181
29, 32
concisum H. et J. 29
conditum May. . 146
conjunctum Desh. 167
corrugatum Brgl. 18)
columna Sow.
coronatumSow. . 92
crenatulalum
Déshre 400 0101
derivatum Vi-
nan LOr
egenum Gld .. 32
erythræonense Lk. 139
fallax Grat. . 145,151
— var. crassi-
costata
Miam nnr
MALE 02
fusiforme Sow. . 29
galliculum May.
143, 155
gallicum May. . 143
gendinganense
Man et NS
sibberosum Grat. 179
oirondicum May. 16?
Gourmyi Cr. . * 140
gracile Phil. . . 142
heptagonum May. 157
Cerrrmieu imperfectum Desh. 145
incertum Grat. 151
inconstans Bast. . 175
Konincki Grat. 110
lacteum Knr. . 29, 32
lævissimum Schl. 174
Lamarcki Bret. . 162
lignitarum Eichw. 171
lividulum Risso. 142
margaritaceum
Brocc. . . . . . 168
— var. calcarata
Grat eee 170
__ var. granuli-
fera Gral. . 170
marginatum de
Serres . . : . . 10
mediterraneum
Des 55
minutum Serres. 142
monachus Cr. . . 37
nassoides Sow. . 92
nodosoplicatum
Hernies. 10
nodulosum Brug.
29, 1438
ocirrhoe d'Orb . 140
papaveraceum
Bastien OA
partitum Vignal
HE SD tee 0
_— var. derivata
Vign.n. var. 156,382
154, 177
planum Ant... 92
pictum Defr.
plicaltum Brug.
451, 172
— var. inconstans
past... 0 2088 470
proditum Bayle. 29
pseudotiarella
LOTUS
— var. intra-
granosa
Vign.n.var.. 150
pulchellum Phil. 142
CERITHIUM pupæforme Bast.
143, 154
— pygmæum Phil. . 183
— resectum Defr. . 151
== resectum Desh, . 152
— resectum Grat. . 140
— rostratum Sow. 32
rupestre Risso, . 142
Ruppelli Phil. . 142
salmo Bast, . . 147
Æ — var. fere-
lævis Vign.
M VAT: LAS
saubottense
Vicnalinespat53
scabrum Ol: … : 157
semigranulosum
DRT RPRPEuNeRE 159
— . spina Partsch . . 160
— subclathratum
d'Orb . 162
— subclavatulatum
Orne 181
— subcorrugatu m
L'Orb IS 0
subgranosum Lk. 158
thiarella Grat. . 149
tar E tee 151
tiarella Desh. . 191
Tournoueri May. 1463
trilineatum Phil. 184
frochleare##24107
turrellum Grat. . 185
unisulcatum Lk. 155
variegatum Quoy. 29
Vignali Dollf.. 139 |
vulgatum Brug. . 141
= — var, mioce-
nica Vign. n.
Mai, AUS 141
CHaMA imbricata Br. . . . . 30
— _ Jukesi Rve Su
Cnicoreus adustus Lk. . . .
— Banks SOW. v 0027
= TAMOSUS LT 6 0027
— torrefactus Sow. . 27
— 9392 —
31 |
21 |
CHIONE MArICANE ER 31
CHONDROCERITHIUM (S.-G.). . 142
x — calculosum Defr. . 445
CHRYSOSTOMA paradoxum
Born. . 30
* CinCTELLA trilineata Phil. 185
CIRGUTOSCALAN(S EC) NN 27
CIRSOTREMA (S.-G.). . . 215, 216,
224, 232
CLANGULUS atropurpureus
GAS ee AS
== bathyrhaphe Sm. . 33
CLATHROSGALA (S.-G.). … . : : 245
CLAvAa bidentata Defr. . . . 178
ÉICLANVISCALA (SG)... 223,0225
GrAvUS unizonalis LkK "NUE
Czirmoxn bicolor Recl. . . . . 30
— brevispina Lk. . . . 30
* COELOSTYLINIDÆ (nov.
Fami) Neue AMPMPEENE 274
CozuBrarrA decapitata Rve. . 28
Coruueersa albina Knr #27
_ discors Gm. . . 27
— fulgurans Lk. . 27
— var. pue L
Cat k EN 27
pardalina Lk. . 27
— plicaria Montrz. 27
— rustica L.monstr.
carinatum n.
monstr , . 209
— scripta L. monst.
sinistrorsum
n Monstre 200
faturin a Uk 27
— VATANS SOWe CT
—_ versicolor Sow. . 27
CompsoPLEURA (S.-G.) 223
ConrusiscazA (S.-G.). . . . "223
ConipEA discors Gm. : C0
MCONTSCALA SE) ee 259
* CoNOCERITHIUM tauroconi
cum Sacco var. elatomagna
SACCO 2 AISNE 153
Coxus Adansoni SOw. . . .. 26
arenatus Hw....
Coxus bandanus Hw.
canonicus Hw.
Cats HW.
ceylonensis Hu
cocceus Rve.
coronatus Dillw
ebraeus L. ,
— var.vermiculala
LE
eburneus Hw
emaciatus Rve.
episcopus Hw.
fabula Sow.
Lk.
seocraphus L.
litteratus L
Hw: :
magus L. var. decur-
tata Dautz. n. var.
mediterraneus Hw.
monstr. soalare n.
monstr.
L:
miliaris Hw.
Hw.
mitratus Hw.
monachus L.
musicus Hw,
Br:
nussatella L.
Rve.
Born.
flavidus
lividus
miles
minimus
nanus
obscurus
planorbis
var. vulpina
He ee ne
rattus HW, :
scabriusculus Ch.
stercus-muscarum L. .
striatus L.
vireo LL.
vitulinus FEW.
CorazuiopriLA Orbignyana
Petit.
CorBuza modesta Hinds,.
CORONISCALA
(Se CE)e
CosraroscaLA (S.-G.).
assispirA digitalis Rve.
UE
25 CREBRISCALA (S.-G.). 3:
26 * CrepipuLa scutum Mart. .
26 | — subcentralis
25 Cossm. n. sp. .
2601) — Walshi Herm.
25 CrisroscaLza (S.-G.). 212,
25 * CrucrBuzum conulatum
Cossm. n. sp.
25 | — deforme Ek.
25 | — extinclorium
D DRE RE PORC
26 | — lividum Rve.
26 Cuuii convoluta Br.
25 CycLas cornea L.
2) —rivicola Leach:-
93 | Cxecoscaza (S.-G).
26 Cyuarrum chlorostomum EX.
| — convolutum Br.
26 = mundum Gld,
— nodiferum.
—pileare ile
209 — rubecula he.
25 — sarcostoma Rve
25 - ÉTitONIS 0
25 — tuberosum Ek.
26 | Crrræa algoensis Gr. . .
31 — angustata Gmel.
25 — — var. globosa
25 Vayss. n. var.
26 = annulus L.
26 Arabicale
26 —l'asellus ue
— atomaria Knr.
26 — Beckii Gask.
25 — caput-serpentis L.
26 — çcarneola L.
25 = CicerCUIa ll:
25 — clandestina L.
25 — coffea SoW.
26 | — CoxeninCox- +
_— cribellum Gask. 301,
28 = CriDrarian LL: 302,
31 — Cumingi Gray 901,
215 — declivis Son.
215 | erosa L. :
26 errones L. 28,
306
306
al
28
305
CypræA esontropia Ducl.
esontropia Rve. ..
fimbriata Gm. . ..
Vayss.
CyrHaRA capillacea Rve. . .
interstriata Sm.
Fischeri
D SDESE
œangrenosa Sol.
Gaskoini Rve. .
slobulus L.
helvOla I"
= MATE
Mel.
— AE
nica
— Eire
2 SE
sis Mel
NAT Nas Ca
Melv. .
hivundo L. 28, 305
rena
interrupla Gr
Isabella ER
Kieneri Hid, . . .
lYnX Le
Macandrei Sow. . .
maurTitiana te
moneta L.
nesglecta Sow. . . .
— monstr.
teli Dautz. . .
Rouxi
— monstr.
AMC RTE
nucleus L.
Peasei Sow.
POrAT AL SEE
punctata L. . .
punctulata Gm. ..
rhinoceros Souy.
ROUEN CAPES
stercus-muscarum EKk.
stolida L® » : …
— var.
tabescens Sol
talpa L. .
argella
chalcedo -
Perry
Gereti
Vayss.n. var. .
hawaien-
diauges,
301, 306
30%
28
2, 306
28
: 306
29
308 |
308 |
308
308
308 |
308 |
309
28
28 |
28
28
305
28
28
309
310
309
29
306
28
305
28
28
209
305
305 |
305
28
28
31
91
CyrHARr4a reticulata Rve. . -
— unilineata Sm.
— zonata Rve. . .
DAVISIA (nov. Gen).
DELPHINULA atrata Ch. . . .
— nodosa Rve. . .
* DexraruMm Bœttgeri Nætl.
: _- proteiforme
Cossm. n. sp.
— quadratum Mart.
Disrorsio anus L. . .
Dizonropsis
— bilineata Hærn, . .
DreisseNsiA polymorpha
Pall. .
(*), DRILLOGERITHIUM
(nov. Sect)È
ELASMIASU nov Gen.)
ELEGANTISCALA (nov.
* Subo:.}.….
ELIOTIA (nov. Gen.)
EmMarGINuLA variegata À. Ad. .
Excixs mendicaria L
— monilifera Pse. . .
—— recurva /Rve.
— zonata Rve.
Eripromus bracteatus Hds. .
—- truncatus Hds. .
ÉPITONUMI IG) EE Ne
PRGRAN SEE GA) MON
(*) Ecru grandis A. Ad.
— Sondeiana Mart.
— ancien NE
Eucueitrs alveolatus A. Ad...
— atratus Gm,. .
— baccatus Mke. . .
BUCYCLOSCAPA MISE) EE
* EUMORPHOCERAS (noy.
Gen)
ENOPUTISCALA (SEC) EEE
FarrmaxkiAa cochinchi-
nensis Bav. et
Dautz mes
FascrozariA filamentosa Lk.
PAUNGSAALETAL EE
FENOGILIAN (CG). RER EE
(SEGA TS:
31
J2
216
53
69
10
70
33
30
74
223
291
218
17
26
29
16
FenouiLrA (G.)bicingulata [de
FErminoscaLa (S.-G.) . . 214,
FILISCALA (nov. Sube.)..
FUNISCALA (S.-G.). .
16
218
219
219
GIBRULA supragranosa Sn. 33
* GIGANTOGONIA (now.
Gen.). 274
{*) GLADIOCERITHIUM
(nov. Sect.). 359
GOURMIERIUM (Sect.) . . 142
GourMyA (Sect.). . . 140
* — ocirrhoe d’Orb.. 140
GUrTURNIUM sarcostoma Rve . 2
— tuberosum Lk. . 28
* GYMNENTOME (nov.Secl.). 281
GyroscALA (S.-G.) .. 298,950
Iarioris pustulata Rve. . 30
HamiNEA navicula Da C. . . . 3%4
Harpa minor Lk. (2
Irgra horrida Dkr. . 27
— subspinosa Lk. . 27
* HELIGMOSTYLUS (nov.
Gen.). 276
HermaachelaNioc enr en?
— Adolfi Pfr. 321, 326
— apista Flor. . . 328, 331
1" ArenATUM PEL. 321
= ATICONbot 33)
— Arigonis Rm. . . . 321
— auscitanica Fag. . 321
— Bainbridgei Pfr. 312
— — monstr.
disjunctum
Rolle. 312
— bradypora Flor. 32!
— çcalæca Fag. 339
— Chnire Et © 335
— carascalensis Fér. . 323
— + carocola L. 312
— carthusiana Müll. 323
— cespitum Drap. 321,325,335
—"/ciliatatVent..... 323
— cinctelta Dr. 10923
— Duporti Bav. et Daulz. 313
— — monsir. dis-
junotumbDautz. 313
Hecrx ericetorum
Müll.
eupalolina Bel... .
falsa Béreng. .
Fontenillit Mich. . .
GaspardiLoc:,29997;
glabella Drap.
himerensis Poll. .
hospitans Bon. . .
ilicis Flor. . pe
Müll. .
Poll.
incarnata
indefinita
infima Poll
introducta : Zel,.
leucophæa Cox
limara Bot.
limbata Drap.
Luci Flor.
mantinica Mab.
maretima Monts
Bol
Flor
Marioniana 321:
maristorum
mauriciensis Poll.
Pfr.
neglecta Drap.
migraloria
neutra Poll,
Fér.
Miche
Philb.
Bérenc
niciensis
Olivieri
orgonensis
Oswaldi
SRE
Panescorsei Béreng.
921,
Paulini Loc. 321; 327,
DiSan a aM ILE EEE
Raspaili Payr.
revelata Fér. . .
rufilabris Jeffr.
Sellersi Cox.
sericea Drap.
sicana EFér.
splendida Drap.
striata Drap.
terraria Loc.
Terveri Dup. 4e
Terveri Mich. 320,
325
9323
2
323
323
339
324
921
325
322
=,
, J21
— 396 —
Heux Terveri var. conica
Thieux n. var.
-- — var. depressa.
— — var. globosa. .
= MPerTVeri POI MERE
trepidula Serv.
triphera Bet.
—variabilis Drap.
— xalonica Serv.
xera Hagenm. .
} FEMrAGIRSA ‘(S.-G.). + : .
” — corrugata
Broccte :
— Mayssierei
Dautz. nov. sp
HemiceriraIumM (S.-G.). . 37,
# — dissitum Desh.
Alam TALE
à — var. crassi-
costata Vion.
NVaT. :
ne imperfectum Desh. .
k - inopinatum Coss.
ï ESS DE) FOR RARE
* — saubottense Vi-
ONAIPDENS D SALE
* HEÉTEROLASMA (nov.
Gen):
Iima paupera Gld. . . .
HippEuris (S.-G.).
umbilicalis Bens,.
Hippoxyx antiquatus L.
- australis Quoy. . .
(*) AIRTOCERITHIUM (nov.
: Sect.)
ITOMALACGANEIA rota SOW.
HUDLESTONIELLA (now.
Sect.).
* IDIOTHECA (nov. Gen.). .
. * IDOCERAS (nov. Gen.). .
INFUNDIBULUM maculatum L.
PTIOPTANAN (nov: Sect.).….
JANTHOSCALA (S.-G.) :
JOCULATOR (nov. Subg.). .
JUÉLTENTAN Cr)
_ carinata Full, .
JULLIENIA sinensis Bav. et
Dautz nr Sp eu
— tricostata Desh. . 16
KIRKIA (nov. Gen.). . +: 110406
Lacuxopsis tricostatus Desh. 16
LAMELLIDEA (nov. Sect.). 202
LAMELLOVUM (nov. Sect.). 202
Lampas cranifera LKk. 28
_"Lienustula in Ne es
Lauprosroma calcaratum
Souv. . 3)
PAriRus cratieulatu sil 20
_—_stulatus hyer 31
LEPTOPARTULA (nov.
Sect’)..1688
LEtconsa Cr) 66
Leucozowra smaragdula L. . . 26
LIMNOSCALA (nov. Gen.). . 343
Liocerrraium lacteum Knr. . 29
Lioconcaa ornata EK. J1
Lrorra cidaris Rve. . . 33
—_ 'crenatas KT 33
— discoidealRve. PE 33
PTRISCALANS =) 0 002 158220)
LITHASIOPSIS (nov. Gen.) . 294
LITHOCERITHIUM (nov.
Sect)P "Sn
Lrrnoczypnus (G.). . . 431
— Bronni d'Anc. . 132
— caspius Kryn. . 131
— fluminensis
Sadl SR CNE 131
— fuscus Pfr. 431
— fuscus Zieol. . 132
_ naticoides Fér. 131
— — var. aperta
KUS HE Sa
— — var. Sadle-
riana Schm. 431
— pallens Bay.
et Dautz. n. sp. 13
_ panieum Neum. 132
= prasinus Kok. 131
— pycnocheilia
Bet ou (1
— pycnolena Bet. 131
LrraoGLyYPHus pygmæus y».
RPM EU
— Servainianus
BORMES.
— tricostatus Desh.
LirroriNa angulifera Lk. ..
melanacme Sm.
LOXONEMATACE À
(nov.
Cen:.).
MATE DOMUMIL 0. 0:
MALVINASIA (nov. Gen.). .
MAMA SEGA) NC
(a
* MANZANELLA (nov. Gen.).
MaARGINELLA clandestina Br.
monstr. sinistror-
sum n. monstr. . .
corallina Bav. n. sp.
MARIANELLA (nov. Sect.). .
MarMOROSTOMA porphyrites
MARQUESANA (nov. Sect.).
* Maruirpi4 Bonneti
Cossm en ispe 7
elegantula Ang. . .
# — fimbriata Mich. .
— quadricarinata Br. .
* — Raincourti de Boury.
— sinensis Fisch., . . .
— : triplicata Tate. . . .
Mecampus caffer Kr. . . . .
— trifasciatus Küst.
MELANEELA (Sect |...
MELANESICA (nov. Sect). .
Megcaxra Aubryana Heude. .
NE NE DUOE
nuata B. et D.
var. elongata
B: et DAPREE
= — Var. paupera
Bo EE IDE 5
— — var. polygo-
nalis B. et D.
— — var. robusta
DAeRAD ee ..
— baccata Gld.
melanostoma L. 30, 63
289
46
46
CE
Merania Baïlleti Bay. el
Dautz ns
= Datana Ole
— cancellata Bens.
— Damonis Brot.
— Delavayana Hde.
Hde..
Hde.
— Hamonvillei Brot. .
— friniana
= Gredleri
M ollandinieher 2e
—iTawWadica te NC
— Jacqueti Daulz. el
ÉEMRISCHNN RE
— Jacquetiana Heude.
— Krempfi Dautz. et
IE.
— Jlauta Fult. . . .
Fischer. . .
— leprosa Hde. .
— pleuroceroides
Bav. et Dautz. n. sp.
— ‘proteusBav.et Dautz.
— — var. angulata B.
— — var. curta B. ct
D. Le
— — var. elongata B.
CODES:
— — var. major B. et
DE
— — var. nuda B. el D.
var. parva Bb. el
DIN ETS us
var. unicolor bB.
ét DA
—_ Cresinaccanhdes 7
— AMEN ARPrOS
— — rar læMipata
Brel Dr son,
nodosa B.
_— = \élre
—…telonaria HEUTE....
theopotes Hde, . . .
— yariabilis
7004 Des ee
Meceagrina Martensi Dkr.
MERRIA (G.).
Bens. . 4,
40
19 D 1 D &
= _—
MEsopEesua striatum Desh.
#* MICROCYCLAS (now.
Gen.).
MirrAa anthracina Rve. . . .
Antonellii Dohrn. . .
cærulea Rve
creniplicata A. Ad. .
cruentata Ch. . . ..
CGUMINSIIRVE SIN"
Deshayesii Rve. . . .
discoloria Rve. .
ficuina SM...
flimmentt ets
— “Graeh Cr: 20710 :
lis ata A Ad,
lubens Rve. . . .
nodulifera A. Ad
M ODElISCUSIRNE EEE
OTOYAMDES DEEE
TULONIOsa SM...
— semifasciata Lk. . .
MirreLzLA albina Knr. . . . .
monstr.
Mopuzus tectum Gm. . ..
* MONTJA VOULTIA
Banksi Sow. . .
haustellum L. . . .
* __ margaritaceus Brocc.
—"TANMOSUS LL...
—" rota SOW. .N. EPS
— torrefactus SoWw. . .
— triqueter Born. . . .
— trunculus L. monstr.
Myrius variabilis Kr. . ..
NARICANIGN ER ER EE ET
— cancellataulkK
— Jligata Recl. .
— rhytidozodes
Cossnen sp
Nassa acuticostata Montrz. .
callospira À, Ad.
scripta L. monstr.
sinistrorsum n.
(nov.
Sect.).
— 398 —
NassA costellifera A. Ad. . . 27
No andiOBA MES SE 27
era ferai Or, EE 27
Shorrida DKT Pr ee 27
—inmterlirata SIM... 31
Marat Sn El
MESA S MENT 31
— papillosa L. . . . 27
— pauperalGli PRE 27
=Hpupinoides RVe "nl
= retiCUla A PRE 128
_— — var. nitida Jeffr. 128
— subspinosa Lk. . 27
Mirinodos SM Es. 31
NazricA ala-papilionis Ch. . . 57
(*) — aurantia Lk 63
5 __ chinensiformis Mart. 59
CO MOINE à à 57
(*) — globosa Ch. . 60
Hhelvaceamilor 60
MuridaP hi 59
— maheensis Dufo. . 58
émis 2 62
(*) — marochiensis Gm. . . 59
(*) — Var OT
Phil... 29,59
— MartiniCossm.n.sp. 62
—"melanostomall 30
— pellistigrina Ch. .. 56
— prosthenoglossa
Cossm en Msn SE
Ke rostalina Jenk. RD
= UsSUuICALA BORN CEE 67
A Vite IS MAT PEER 60
NADIGINAN (GE) NES 67
(*) NentrA globosa Ch. . . . 60
(*)j — melanostomaGm.. 63
= reticulata Rarst 0
2 Rumphithecl cu
— signata Macleay. . 40
= undata lee 30
NerirINA bicolor Recl.-.""30
— brevispina Lk. . . 30
= cornea L. . 30
— flaviatiis AL 134
= DÜPa 30
NeriTiNA siderea Gld, . . . .
J2
— MCZAISOW.. OÙ
NERITODRYAS Ccornea L 30
Neriropsis radula L. 30
NEVERS EG) 0-0. de 63
* NEewWTonIELLA trilineatla
Ph u185
Nioruia costellifera A. Ad. . 27
Niso candidula A. Ad. . .. 69
(*) — marmorata SoWw. . . 69
(*) Oreuiscus balteatus A. Ad. 71
Oponrosroma Rumphi Recl. 30
Or1va carneola Lk. . . 26
— cruenta Sol. var. man-
tichora Ducl, . 26
— episcopalis Lk: : …. . 26
— sanguinolenta Lk. . . 26
hiessellata ik 26
= textilinanlhk "5 26
OPA SEGA)" 221, 254
OsrrEA flabellum Gm. . . . 319
=. Edo, I 0 GS Rom
PALAOPARTULA (nov.Sect.). 89
PaLcupina vivipara Müll. . 133
PAPULISCALA (nov. Subg.). 220
PARVISCATAS.-G.)- 1... 0218
Parezza stellæformis Rve. . 30
P£crex amplicostatus Dall, 318
_HHPorealis Dalle 0: 318
— dislocatus Say. . 318
— LtlabellumaGm,. 1.131)
— gibbusL. . 317
HR GiDDUS MERE EPS 317
TEA dians ERREURS 318
nucleus BONE" 318
— rubicundus Chemn. . 319
— HSchrammiTP IEisCHe 1919
= Rissotuibennes. te MO)
* PERITROCHIA (nov. Gen.). 293
PErNA quadrangularis Rve. . 30
PHASIANELLA fascicularis
Dautz. n. sp. . 207
— pullus "L 1" 208
— strigata Phil. . 208
— tenuisMich. . . 208
PHILINE aperta L. . . . . 34
39e
(*) Paorus calculifer Rve. . . 52
Praundata Eee 30
PIRENELLA (S.-G.). "0 55172
* __ inconstans Bast. . 174, 175
— — var. deminuta
Vino van: "04r0
— lævissima Schl 174
= pictasDetre 4177
—plicata Brus- 0 172
_ — var. major
Vion. mn. var. . 174
— — var. picta
Vign. n. var. . 174
Pisania solomonensis Sm. . 31
Pisipium amnicum Müll. . . 133
PLAGOSTYLUS palmarum
Mousse 25
PraNaxis sulcata Born. . . . : 29
VITSatUS SM 0032
PLaxorgis compressus Hull. 18
= confusus Rochbr. . 18
— — var. tigrina
BAMELT DER 18
Demangei Bav.
et Dautz. n. sp. 20
dicœælus À Mor., 18
— Dorrianus Watt. . 18
_ exustus Desh, . . 18
— fontanus Light. . 19
— Pierrei Rochbr. . 18
— saisonensis Cr. et
HÉR Te tes MEN: Lo)
— succineus Gredl. . 18
— umbilicalis Bens. . 18
PLeuroPHYLLiprA lineata Otto. 344
PLeuroromA bijubata Rve. . 31
— digitalis Rve. 26, 31
— solomonensisSm. 31
— HorinaLL EG
= unizonalis Lk. . 26
* PLIOCERITHIUM (nov.
Sect ). 356
POLYNICESI SEC) SEE 63
R — Martini Cossm.
nes 0.60
POLYPODIDÆ (nov. Fam.)
— hoo —
BORMES (Ce) MERE
* — bicircumdatus
Vienalln- sp"
* —_ bidentatus Defr. . .
+ Charpentieri Bast. .
* — | disjunctus Sow. : -
* — gibberosus Grat. . .
* — girondicus May. . .
* — inconstans Bast. . .
* —_ — var. deminuta
Vis'ne ne var ee
* — lævissimus Schl.
# — Lamarcki Bret. . .
— lignitarum Eichw. .
— margaritaceus Brocc,
166,
* — — var.calcarata Grat.
* — — var. granulifera
GraALMnAREE ST
— — var, marginata
detSenres
* — — var. simplicior
Vign. n. var.
*“ — — var. typicocal-
carata Vign.
M AVAL M ee
papaveraccus Bast. .
DICLUSEBASt Ou
* DICIUS DEEE
‘ pupæformis Bast. . .
— Cplicaius Brie
#V— — yar. major
Vign. n.war. .
* — — var. picta Vign.
MN AT EN Ve
* — sonensis Vignal
DES
* subclavatulatus
Orbr 0
subcorrugatus d'Orb.
var. burdigalina
GrAPEE ER
var.major Vign.
DESPERATE
minima
Von ne ESD
var.
151
*Poramipes Tournoueri May,
tricinctus Brocc. . .
IPRÆGLYPHMOICERA'S
(nov. Gen.).
* PRÆRANGIA (nov. Gen.).
PRESSIDENS (nov. Gen.). .
* PROTRETE (nov. Gen.)
PsEuDAGIRSA - (S.-G.). . .
PsEupoacirsA (S.-G.).
PSEUDOSTHENORYTIS (S.-G.), .
PSEUDUNIO (nov. Gen.)..
PsycarosoMmA (S.-G.). . . . «
PTEROCERA 1ambis IL"
Preroworus triqueter Born. .
PrycHocerirHiuM (S.-G.). . .
< Bronni Partsch . . .
sranulinum Bon . .
Salmo Bas
var. ferelævis
Vien-n°#vars.
PTrYCHOPOTAMIDES (S.-G.). ..
papaveraceus Bast, .
PuxcriscALA (S.-G:). .
PUPERITA PUPANT Er
Purpura buccinea Desh.,.
hippocastanum Lk.
Pusra CuminginNRve
(GirouS ee
Graefli
(*) PyraMIDELLA balteala A. Ad.
— dolabrata L.. . . . .
— Karangensis Mart
POILEA MATTER
PYTATANMESSONIB LV RER
Quoya decollata Quoy . .
RANELLA granifera Lk. . . .
venustula Rve.
* RECTICARDO (nov. Sect.) .
RECTICULISCALA (S.-G.). : .
ResricuziscaLA (S.-G.). . . .
* RHINOCLAVIS Bonneti
Cossm. n. sp. .
— lineatus Brug. .
Rici\tLa aspera Lk.
cancellata Quoy. .
digitata Lk.-.".
horrida Lk. , ..
28
28
104
221
221
34
35
27
27
27
27
RicnuLa ricinuloides Quoy.
— MCINUSE NE
_ spectrum Rve. . .
— tuberculata Blv. .
var.
albovaria Küst. .
* Rissona Bonneti Cossm.
— undata Ch:
DA USDe
_— canaliculata Schw. .
#cduistans ANT. -
— dubiosa Ad.
= sigantea Desh.
— MontrouzieriSouv. .
— myosoroides Recl.
VAT Eee
— {erebroides "SIN...
SAMOANA (nov. Sect.). . .
SCAN Ge CCE TE,
* _—— acanthodes Coss.
— AcutAaR Des
— acuta SOw
* — alata Brugnone. .
— alata SOw . … - .
— algeriana Weink. . .
— amæna Phil
* — annulata Mort. .
— arabica Nyst. . .
— angariensis Ryck. . .
— or —
D D
I ) -1
/
— australis Lamk.
wo Bezrançoni de
Boury . . . . 221, 222
MD ianritzeNsis
Tourne 201-200
* — Bigoti de Boury
MAANOME cie 348
—" horealis Gould. 29%
% — brevicula Desh. 249, 251,
253, 254
— BIONNMINSeES ce 218
k*—cancellata Brocc. 215, 216
eu nrcarinulata Brucn 232;
238, 260
Cle thaATAaUAS 0222
Chalimasitdie
BOUEVE- 00248; 202
*
— Chalmasi Tourn.
218, 252
SCALA clatheus Line 0. 232
coarctata Jeffr. . 220, 221
commutata Monts. 228,
229, 232, 238, 245
consors Gr. et
FiSCh ee Ne 240, 244
contabulata Desh. 229,
230, 232, 233, 246, 247
Coppii de Boury. 213, 214
coronata Lk. 232,245, 216
corrugata Brocc 206
crebricostellata May-
ENPASRRRE En 212
crebrilamellata (per
ETTOreM) ee 212
cuisensis de Boury. . 213
decussata Lamk. 218, 222,
348
decussata Sow. . . . 246
Delprati Bagatta. 232, 237
Deslonchampsi Rainc.
eteMUNDERes EE 213
discolonga Sacco. 232,
236, 237
disjuncta Bronn. 245, 216
dissoluta Fischer. . . 222
dubia Se EEE 238
AUDIAISOW- 238
elegantissima Desh . 216
exquisita Aldrich . . 259
falcifera Boettger . . 221
Ferminiana Dall. . . 218
fimbriolata Melv. . . 216
Folini Dautz. et de
BOULYE EE EU 212
foliosan Dale SFR 20)
Francisci Caill. . . . 348
gallica de Boury. . 244
Gaudryi Rainc. . . . 233
Gouldi Desh. . . 348
de
grignonensis
BOUT VE 0 LD AUE
groenlandica Chemn. 214
immaculata Sow. . . 214
251, 253,
254
italica de Boury.
* ScaLa lævis Morris. .
— 02 —
232, 234,
246, 247
lamellosa Brocc. 232, 244%
lamellosa Lamk. . 232
Lennieri Cossm. 9251, 252
magnifica Sow. . . . 219
Mariae Tate. 215
marginostoma Baud. 348
Martinii Wood. . . . 219
miotaurina Sacco. 232,
2 CT |
mioturrila Sacco. . . 220
Mitchelli Dall. . 214
monocycla Lamk. 243, 246
muricatoides Sacco. 232,
236, 238, 247, 259
Nysti Lefevre, . 216
obscura de Boury 232, 238
obtusicostata Sars. . 220
obtusicostata Wood. 220
oregonensis Dall 215
ONYGCHAMNALE RATES 255
Pantanellii de Boury 232,
237, 238, 247, 260
parvillima Sacco . . 232,
236, 237
perplexa Pease. 239, 241,
242, 246
Pezanti de Boury. . . 213
planulata Lea. . . . 220
DIRCATA MERE 348
pluricostata Stearns. 254
praelonga Jeffr. . . 220
Prestwichi Edw. 232, 233,
234
pseudoscalaris Brocc. 232,
236
pseudo-Turtonae
Mood 02521256
pusilla Phil. . 219, 220
reHTeTaN Dal ES 218
revoluta Hedley. . . 222
Richardi Dautz. et de
BOULE 225
Rogeri de Boury. . 247,
249, 251, 252
* ScaLA ruellensis de Boury. 232,
234, 246, 247, 256, 257
* — Sandbergeri Desh. 232,
234, 246, 247
— Sarsi Kobelt. . 220, 221
—) SCaloniS CM 213
— Sowerbyi Clessin. . 241
* — Speyeriana Sacco. . . 220
— spirata Galeotti . 225
* — sthenorytoides Sacco. 271
* — Stueri de Boury. 232, 233,
237, 246, 247, 259
— subcancellata d'Orb. 218
* — tauropaucicostata
Sacco. 232,235, 247,259
— Thielei de Boury
MSP ee 214
— Tiberiide Boury. 218
SE TUNIOHICOSSTE 23
ture eS NE EE nor
— Turtoni Turt. 236
— varicosa Sars. . . . . 221)
— varicosa Wood. . . .. 220
— varicostata Stearns. . 254
— variculosa Desh. . . 348
* — vasconiensis de
Boury n. sp. 232, 235,
TE 7)
— Vayssierei Dautz
Te SDS en AE 205
* — venusta Libassi . . . 237
—_VCNUSIA Led... 237
— vermetiformis Wat-
SON nee 222
* — Vidali de Boury n.
SD: 210 207. 02D8)
— Wardi Desh,. 348
SCADINAN (SCA) EEE 223
SCUTELLASTRA stellæformis Rve 30:
SEGMENTINA Demangei Bav.
ebDautzMmesp 20
— dicoela A. Mor. . . 18.
— succinea Gredl. . . . 19
* SErLa trilineata Hœrn. . . 184
# — — var. infraper-
cincta Sacco. . . . 185
— 03 —
SEMIVERTAGUS (S -G.). . . 155, 157
* — heptagonus May... 157
$ — partitus Vignal n.
SD MAN RUE 455 |
Ÿ — — var. derivata
Vign. n. var. 156, 382
— pupæñformis Bast. 154
SENECTUS chrysostomus L, 30
SEPIA oOfficinalis L. . . . . . 121
* SHIRBUIRNIA (nov. Gen.). . 363
* Sicarerus BonnetiCossm.
HÉSDI ue 007
— javanus Mark. .. . . 68
— Jaevigatus Recl. . . . 68
(*) — planulatus Recl. . . 68
$ —: undulatus Mart... 68
SIMPULUM chlorostomum Lk, 28
— mundum Gld... 2x
— JO TCEURE MN PSE NS 28
— rubecula L, . 28
SIPHONARIA luzonica Rve, . . 25
SIPHOPATELLA (S -G.). . 52
* — subcentralis
Cossm. n. sp Da NE)
{*) — Walshi Herm:... 52
SISTRUM anaxeres Ducl, 31
— asperum Lk, 27
— cancellatum Quoy. . 27
— ricinuloides Quoy. . 27
— spectrum Rve. . . . 27
— tuberculatum Blv. 27
— undatum Ch. var.
albovaria Küst. . 27
SOFARIELT AMG CU UE
— amblygoniata
COS ASp. A NTS
— bella Verk. . . . .. 77
— distinguenda
Cossm:. n. sp. . 77
* — karikalensis
ÿ Comte n/sps 1. 76
— pachychilus Wats. . 76
* — pachyozodes Cossm.
MR SD M ee OL 73
—. — var. Bonneti
Cossm. n. var. 74
SOLARIELLA rhina Wats . .
78
SoLariuM infundibulum Ch. 29
* —_ karikalense Cossm.
DANSDI EAN 49
intel 58
Émaximom Phil 17
— mediterraneum
MIOnLS RER 49
sh nitens ON TE RU LS
— … perspectivum L.- 48
— plicatum Lk. . : . . 50
SOLUTISCALA (nov. Subg.). 222,
265
SPHÆROSCAT AUS: -Ér re 222
* SPIRIDIONIA (nov. Sect.). 281
* SPIROSTYLINIDÆ (nov.
Fam.). 2:06
SpoxpYxLus coccineus Lk. . . 30
— ducalis \Ch. 2... 30
STHENORYTIS (S.-G.). . . 221, 250
SRIGMAULANS (Ge) RENE 67
— aratulum Cossm.
DESDITS 66
STOMATELLA haliotoidea Sow. 33
SToMATIA angulata A. Ad. . 33
* SrroMBIFORMIS reticulatus
dalCoStar CET
STRoMBUS canarium L. . . . 29
— flonidus IL. 1100-0029
— gibberulus L. . . 29
— lubuanus 7.29
SUNETTAN SCT ae Ne 31
* SYRINGOSPIRA (now.
GE), CN 288
SyrNoLa Adamsi Tryon. . . 72
— attenuatatAd ee 72
— bataviana Mart. 73
— karikalensis
Cossm An UsSp 72
Tecrarius bullatus Mart. . . 929
TELESCOPIUM (S.-G.} =...) | 183
# — Charpentieri Bast. 182
Tecra Christovalis Sm. 33
TEREBRA cærulescens Lk 25
— cancellata Quoy. 25
— crenulata 25
— ho —
TErEBrA dimidiata L. . . .. 25
= subulata el ke 10020
# TereBrRALIA bidentata Defr. 178
— gibberosa Grat.. . 179
— subclavatulata d’Orb. 181
— subcorrugata d’Orb. 480
TEXTISCALA (nov. Subg). 216,
218, 222
THAKOMBAUA (nov. Sect). . . 88
DHERIGTUNNS GER 141
#* __ calculosum Defr. . . 144
Var ER anialt ina
GTA ARE RENE 146
—, ‘conditum May. - .". 145
— ,L'oalliculum May. 143
— vulgatum Brug. var.
miocenica
Vionran. var 421
TraRACERITHIUM (S -G.) . . . 150
— pseudotiarella d'Orb. 149
—… — var. intragra-
nosa Vign. n.
Van Ar Abe et 450
TrARAPIRENELLA (S -G.) 151
TORNATELLARIA (nov.
Sect ). 202
TORNATELLIDES (nov.Sect.). 282
Torvarina voluta Quoy. . . . 25
TriBra uniangulata Desh. 210
Triroxium bracteatum Hds, , 32
— truncatum Hds.. 32
MRIVIANON)Z ALES EEE 29
* TRIZONOCERAS (nov.
Gen.). 291
Trocaus alveolatus A. Ad. . 33
— atropurpureus Gld. 33
— bathyraphe Sm. . . 33
— calcaratus Sow. . . 30
— MIIOUCUS AL EE NN 0)
— supragranosüs Sm. 93
(*) Tucurium calculiferum
TUMIDIACIRSA (nov.Subg.) 221,
222
TurBo chrysostomus L. . . . 30
* Brocc. 206
— corrugatus
Turso porphyrites Mart. . .
DURBONANIS EC) RER
Turricuza Antonellii Dohrn.
— cruentata Ch. . .
— Deshayesi Rrve. .
— discoloria Rve.
— ficulina Sm. . . .
— lirata AS AT
— lubens Rve. . . .
— nodulifera A. Ad.
— obeliscus Rve. . .
— rufofilosa Sm. , .
— semifasciata Lk.
* TURRITELLA acuticarinata
— cingulata Sow.
— Desmarestina Bast. .
— djadjariensis Mort. .
— duplicata Mart. . .
* — eucosmeta Cossm.
Li SPrrC ee CR
— EudeliCossm.n sp.
— liopleurata Noetl. . .
ArotIerA EE RE
— sinuata Rve.
—SUDUlLATAUMATEENE "0
— taSMAICA VER
— trifunis Cossm.n.sp.
— trisulcata LKk.
TyMPANOTOMUS (S .-G.) - - - -
* _ bicircumdatus
Naon-en=ssSp.
Grat. .
* __ lignitarum Eichw. .
— calcaratus
— margaritaceus Brocc.
var. calcarata
Grat. . 4
granulifera
= =, Air.
Grat.
var. te
de Serres.
var. simplicior
Nisn-n-"var-
typicocal-
oarata Vign.
n. var.
—= Hu Cire
40
169
171
* Tyupaxorouts souensis
Vignal n. sp.
Unio pictorum L. . . ..
—UMIAUSPhe 1...
VazvarTA piscinalis Müll, . .
VANIRORONGE) PRET CE
— acuta Recl. var. .
Vasum cornigerum Lk. . .
VERMETUS javanus Maart. .
VErTAGUS (S:-G.). . -
— aluco L.-.
— obeliscus Brug. . .
— seminudus Sow . .
— vulgaris Schum, .
VExILLA fusco-nigra Pease, .
— ho —
167
133
133
133
66
32
26
39
145
29
29
29
29
31
VoLvarinA albolineata d'Orb,
— corallina Bav.
nu Sp-
— DunkerntKre
_ heterozona Jouss.
— mexicana Jouss. .
— zonata Knr. .
* VOUASTIA (nov. Gen.). .
VULGOGERITHIUM (Sect.). . .
(*) XewopxorA calculifera Rve.
Zeuxis gaudiosa Hds. . . ,
Z\xERLIANA anthracina Rve. .
— creniplicata A. Ad.
ZxzxpHiNus arruensis Wats. .
ZYGOCRANCHIA (nov. Gen.)
. 270
DATES DE PUBLICATION DES FASCICULES DU TOME LVIII
N° 1, pages 1 à 119, planches I, I bis, II, IE, IV et V, paru le 30 juin 1910.
N° 2, pages 121 à 203, planches VI, VII, VIII et IX, paru le 20 février 1911.
N° 3, pages 205 à 300, planches X, XI et XIT, paru le 10 mai 1911.
N° 4, pages 301 à 405, planches XIII, XIV et XV, paru le 31 juillet 1911.
Le Directeur-Gerant : H. Fischer.
Châteauroux. — Imprimerie Langlois
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EXPLICATION DE LA PLANCHE XIII
. — Cypræa Fischeri nov. sp. — Coquille vue de dos. — Gross. 3/r.
. — » » . La même, vue par sa face ventrale. —
Gross. 3/1r.
— » » , Une autre coquille plus grande, vue par sa
face ventrale, pour montrer en détail sa
dentition. — Gross. 3/1.
. — Cypræa helvola L. var. Gereti nov. var. — Coquille vue par sa
face dorsale. — Gross. 3/2.
. — Cypræa neglecta Sow. monstr. Rouri Ancey. — Coquille type
décrite par Ancey en 1882, vue par sa face
dorsale. — Gross. 2/1.
— » » . Coquille de ma collection, vue par sa face
dorsale. — Gross. 2/1.
.— » » . La même vue par sa face ventrale —
Gross. 2/1.
et 9. — Cypræa angustata Gmelin var. globosa nov. var. — Coquille
vue de dos et de profil. — Gross. 3/2.
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G. Reignier del.et hth. [mp.L.Lafontame, Paris
12,3. Cypraea ee Vayssiere x 3
&, ……helvola L. var Gereti Vayssière
ñ STE 2électa Sow.monstr. Roux! Ancey x 2
d Our se. 2'énoustate Gmelin var. élobosa Vayssière.
Journal de Conchyliologie, 1910. PI, XIV
H. Fischer, phot. Phototypie Pissarro.
1. Achatina panthera Fér. monstr. angulatum Dautzenberg.
2. » » » compressum Roile.
3. » » » umbilicatum Rolle mss.
ne
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EXPLICATION DE LA PLANCHE XV
. 1, 2, 3. — Reproduction photographique (grossie 1 fois 1/2) des
figures 20, 21, 22 de la PI. XIV du Complément, etc. Draparnaud,
par Michaud (1831), page 26-27 : « fig. 1, Helix Terveri. — 2, la
même en dessus. — 3, la même jeune ».
Fig. 4, 5, 6. — Trois H. Terveri typiques de Bormes, correspondant aux
Boures (dé MICRAUAEE Te moe mere eco ra
Fig. 7, 8. — H. Terveri var. depressa, La Colle Noire.......... DrET/2
Fig. 9, 10,11, 12, 13. — H. Terveri forme typique, Bormes... X 1 1/2
Fig. 14, 15. — H. Terveri var. globosa (— apista Flor.),
BORMES re sise sie eee ie tie cesse ie see ses eos oe Dé noel
Fig. 16. — H. Terveri var. conica nov. var., Bormes... ...... dE Me
BORA MOSNDOITNIBÉLRE Eee rech CR CNT PE
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H. Fischer, phot. Phototypie G. Pissarro.
Fig. 1-16. Helix Terveri Michaud (>< 1 JE)
Fig. 17-21. Helix Oswaldi Bérenguier C< 11)
Journal de Conchyliologie, 1910. Pi.
v tt atbeEnt à
LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE
J. LAMARRE & C°
4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI:)
Téléphone 807-23
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Ingénieurs et des Etudiants ès-sciences naturelles
TRADUIT ET ADAPTÉ
PAR
L. PERVINQUIÈRE
Docteur ès-sciences e
Chef des Travaux pratiques de Géologie à la Sorbonne
Avec une Préface de M. A. LACROIX, Membre de l'Institut
Un. volume in-18 de 670 pages, avec 258 figures, dont 2 hors texte
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PALÉOCONCHOLOGIE COMPARBE
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: dans le texte et 4 planches en photolypie hors texte.
Prix pour les Souscripteurs : 20 francs
Prix des huit premières livraisons réunies: 170 francs
Chacune des livraisons comprend la Monographie séparée d'un
certain nombre de Familles indépendantes de Gastropodes, avec
tables des matières. L'ouvrage se termine donc avec l'apparition
de chaque livraison, sans comporter une suite indispensable, et il
forme, tel qu’il est, un Manuel partiel de Paléontologie des Mol-
lusques. En outre, les « Essais de Paléoconchologie comparée » com-
prennent également des indications de nomenclature ou même des
figures qui peuvent être utiles aux Conchyliologistes qui ne s'oc-
cupent que des Coquilles actuelles.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON
: Pages
Nouvelle étude sur les coquilles de quelques Cypraea
(C. Fischeri n. sp. ; C. helcola L var. Gereti n. var. ;
C. neglecta Sow. monstr. Rouxi Ancey ; C. angustata
Gmel. var. globosa n. var.), par A. VAYSSIÈRE. ..... 301
Déformations chez quelques Mollusques Pulmonés, par
Ph: DADTZENBERE 5%: 2 he M NEN TT Fate
Pecten gibbus Linné et Pecten gibbus Lamarck, par
A BAVAY EE RER ES NO et D RE 317
L'Helix Terveri de G. Michaud, par E. THIEUX........ 320
Sur la locomotion ciliaire des Mollusques adultes, par
G. BORN LENS LUS PAR I SEE 344
Observations sur le véritable Scalaria plicata Lamarck,
par:E::DE BOURY RESTE NE MR ET PR EEE 348
Bibhographie ::; 252728 re iris DSP 990
Revue des Publications périodiques................. 371
ÉTTATAS ER D 382
Liste desi Auteurs Re. LR re Ne 383
Liste des nouveaux Abonnés.....:2:....,.1...41.. 333
Fable des Mafièrés rs Len Ne ee ds 384
Table par-ordre ‘alphabétique. Sein nee 389
Datés-de:pubicaHon Es. rene Rs Se 405
Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an
PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) :
Pour Paris et pour les départements (reçu franco). 20 fr.
Pour l'Etranger (Union postale) id. pPair
Prix du numéro vendu séparément.............. 6 fr.
Prix de l'Index des volumes I à XX (reçu franco). 8 fr.
Prix de l'index des volumes XXIà XL id. : > Te
S'adresser, pour les communications scientifiques, à
M. H. Frscner, directeur du Journal, boulevard Saint-Mi-
chel, 51, à Paris (5° arr.), et pour l'abonnement, payable
d'avance, à M. J. LAMARRE, éditeur, rue Antoine Dubois,
4, à Paris (6° arr.).
I! . rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de
Paléontologie dont deux exemplaires sont adressés au bu-
reau du Journal.
CORRESPONDANCES ET ÉCHANGES
Les correspondances ayant un caractère exclusivement
scientifique, ainsi que les offres et demandes d'échange
de coquilles faites par les Abonnés, seront insérées gra-
tuitement sur la couverture. — Maximum : 4 lignes.
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L'ART
PENDANT L'AGE DU RENNE
PAR
Édouard PIETTE
Un fort volume in:4 des 112 pages, avec 128 figures duns Le texte, 1 porlrail
hors texle el 100 planches hors texte en couleur dessinees par M:J.PriLoy
Édité chez MASSON et Ci‘, 120, boulevard St-Germain, Paris
Prix : 100 francs
_Le nom d'Edouard Piette est universellement connu par les fouilles métho-
diques que ce regretté préhistorien à entreprises, de 4871 à 1897. dans les
grottes préhistoriques les plus importantes des Pyrénées. Les objets d'art et.
les instruments récoltés au prix de ce» longues recherches et donnés par lui
au, Musée de Saint-Germain, forment une collection d'une valeur scientifique
inestimable ; elle sera publiée dans une série de volumes dont l'Art pendant
L'âge du Renne est en quelque sorte la préface.
L'introduction de cet ouvrage est imprimée telle que Piette l’a écrite:
l’auteur y expose ses idées sur la classification des assises préhistoriques,
ainsi que l'histoire et la critique des principales découvertes dues à ses prédé-
cesseurs ; on y trouve de nombreux ap-rçus foct intéressants sur les condi-
tions climatériques, la faune, l'existence des hommes en tes temps lointains.
La mort a empêché E. Piette de rédiger la partie qu’il comptait consacrer à la
description générale des grottes pyrénéennes et à lhistoire de PArt. C'est
‘pour suppléer à cette lacune que sex exécuteurs testamentaires ont donné un
court historique de ses fouilles et ont fait réimprimer deux articles sur l'Art
: publiés précédemment par lui dans l’Anthropologie. Ce texte est complété par
des explications détaillées des planches, où Piette a fait connaître les condi-
tions d'Age et de gisement de chaque objet.
L'histoire de l'art préhistorique est des plus captivantes: l'auteur a pu
reconstituer avec certitude l’évolution de la sculpture et de la gravure pen-
dant la longue durée de l’âge de la pierre: il a montré que la sculpture, plus
conforme à la nature, s'est épanouie jusqu'à un état surprenant de perfection
dès le temps les plus reculés de l'humanité; le bas-relief, plus conventionnel
est venu ensuite, et le dessin. terme extrême da l’abaissement graduel des
reliefs, est enfin le dernier en date. Cet art, dont nous suivons, grâce à Piette
toute la filiation, a produit de réels chefs-d'œuvre dont la belle expression fait
songer à l’époque grecque. Plus tard, dans les temps néslithiques, l’art à son
déclin ne s'est plus manifesté que par des œuvres enfantircs. !
- Edouard Piette a fait figurer dans les belles planches en couleur dues à
M. J. Pilloy les pièces artistiques les plus remarquables de .a collection, ainsi
que des objets d'autres provenances. À côté des sculptures en ivoire ou en
bois de renne, des bas-reliefs, des gravures sur os, des dessins sur pierre
représentant des animaux, parfois des figures humaines, on y trouve des
représentations d'un art je RE ornemental, ainsi que des outils ornés
de motifs gravés.
L'Art pendant l'âge du Renne est l'œuvre la plus importante qui ait paru
depuis de longues années dans le domaine de l'ethnographie préhistorique ;
elle éclaire d’un jour tout nouveau l’histoire primitive de l'Art dont elle nous ,
-- montre la première éclosion sur notre vieux sol national,
QUE,
. En vente au Bureau du “ournar de Gonchyliologiu.
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Du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE
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auteurs en même temps que celle des articles contenus dans les
volumes XXI à XL et la table, par ordre alphabétique, des Classes,
Ordres, Familles, Sous-Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et
Espèces de Mollusques décrits ou cités dans le Journal. de Conchy-.
hologie. ; ne, à
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tenues dans les volumes E à -XX du Journal de Conchyliologie. Un.
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ment (frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs. articles
insérés dans ce recueil. Les tirés à part qu'ils demanderont em
sus de ce nombre (spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés
conformément au tarif (voir le n° 1 de 1901): Le coloriage des)
planches tirées à part ne sera effectué Hs sur la demande désir à
auteurs et à leurs frais.
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_ Le nom d'Edouard Piette est universellement connu par les fouilles métho-
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grottes préhistoriques les plus importantes des Pyrénées. Les objets d'art et
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l’âge du Renne est en quelque sorte la préface.
* L'introduction de cet ouvrage est imprimée telle que Piette l’a écrite :
l'auteur y expose ses idées Sur la classitication des assises préhistoriques,
ainsi que l'histoire et la critique des principales découvertes dues à ses prédé-
cesseurs ; on y trouve de nombreux aperçus fort intéressants sur les condi-
tions climatériques, la faune, l'existence des hommes en ces temps lointains.
La mort a empéché E. Piette de rédiger la partie qu'il comptait consacrer à la
description générale des grottes pyrénéennes et à l'histoire de l'Art. C'est
pour suppléer à cette lacune que ses exécuteurs testamentaires ont donné un
court historique de ses fouilles et ont fait réimprimer deux articles sur l'Art
publiés précédemment par lui dans l’Anthropologie. Ce texte est complété par
des explications détaillées des planches, où Piette a fait connaître les condi-
tions d'âge et de gisement de chaque objet.
L'histoire de l'art préhistorique est des plus captivantes : l’auteur a pu
reconstituer avec certitude l'évolution de la sculpture et de la gravure pen-
dant la longue durée de l'âge de la pierre ; il a montré que la sculpture, plus
conforme à la nature, s'est épanouie jusqu'à un état surprenant de perfection
dès le temps les plus reculés de l'humanité: le bas-relief, plus conventionnel
est venu ensuite, et le dessin, terme extrôme de l’abaissement graduel des
reliefs, est enfin le dernier en date. Cet art, dont nous suivons, grâce à Piette
toute la filiation, a produit de réels chefs-d'œuvre dont la belle expression fait
songer à l’époque grecque. Plus tard, dans les temps néolithiques, l’art à son
déclin ne s'est plus manifesté que par des œuvres enfantines.
Edouard Piette a fait figurer dans les belles planches en couleur dues à
M. J. Pilloy les pièces artistiques les plus remarquables de <a collection, ainsi
que des objets d’autres provenances. A côté des sculptures en ivoire ou en
|
bois de renne, des bas-reliefs, des gravures sur os, des dessins sur pierre
représentant des animaux, parfois des figures humaines, on y trouve de
représentations d'un art symbolique ornemental, ainsi que des outils ornés
de motifs gravés.
L'Artpendant l'âge du Renne est l'œuvre la plus importante qui ait paru
depuis de longues années dans le domaine de l'ethnographie préhistorique ;
elle éclaire d’un jour tout nouveau l'histoire primitive de l'Art dont elle nous
montre la première éclosion sur notre vieux sol national.
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planches tirées à part ne sera effectué que sur la demande dés
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Le nom d’Edouard Piette est universellement connu par les fouilles métho-
_ diqués que ce regretté préhistorien a entreprises, de 1871 à 1897, dans les
_ grottes préhistoriques les plus importantes des Pyrénées. Les objets d'art et
les instruments récoltés au prix descesHongues-recherches et donnés par lui
aù Musée de Saint-Germain, forment une collection d'une valeur scientifique
_ inestimable ; elle sera publiée dans uné série de volumes dont l'Art pendanl
… l'âge du Renne est en quelque sorte la préface,
L'introduction de cet ouvrage est imprimée lelle que Piette l’a écrite:
l'auteur y expose ses idées sur là classification des assises préhistoriques,
ainsi que l'histoire et la critique des principales découvertes dues à ses prédé-
cesseurs ; on y trouve de nombreux aperçus fort intéressants sur les condi-
Lions climatériques, la faune, l'existence des hommes en ces temps lointains.
. La mort a empêché E. Piette de rédiger la partie qu'il comptait consacrer à la
description générale des grottes pyrénéennes et à lhistoire de l'Art. C'est
pour suppléer à cette lacune que ses exéCuteurs testamentaires ont donné un
court historique de ses fouilles et ont fait réimprimer deux articles sur l'Art
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tions d'ège et de gisement de chaque objet. Ë
L'histoire de l'art préhistorique est des plus captivantes : l'auteur a pu
. reconstituer avec certitude l’évolution de la sculpture et de la gravure pen-
L dant la longue durée de l’âge de la pierre ; il a montré que la sculpture, plus
à conforme à latnature, s'est épanouie jusqu'à un état surprenant de perfection
Fa dès le temps les plus reculés de l'humanité; le bas-relief, plus conventionnel
Ë est venu ensuite, et. le dessin, terme extrême de l’abaissement graduel des
” reliefs, est enfin le dernier en date. Cet art, dont nous suivons, grâce à Piette
de toute la filiätion, a produit de réels chefs-d'œuvre dont la belle expression fait
_ soager à l'époque grecque. Plus tard, dans les temps néolithiques, l'art à son
déclin ne s'est plus manifesté que par des œuvres enfantines.
: Edouard Piette a fait figurer dans les belles planches en couleur dues à
+ M. J. Pilloy les pièces artistiques les plus remarquables de :a collection, ainsi
que des objets d’autres provenances. À côté des sculptures en ivoire ou en
‘1e de renne, des bas-reliefs, des gravures sur os, des dessins sur pierre
1 présentant des animaux, parfois des figures humaines, on y trouve de
M éontatons d'un art symbolique ornemental, ainsique des oulils ornés
de motifs gravés.
L'Art pendant l'âge du Renne est l'œuvre la plus importante qui ait paru
depuis de longues années dans le domaine de l'ethnographie préhistorique :
éclaire d’un jour tout nouveau l'histoire primilive de l'Art dont elle nous
mire la première SSJ9RION sur notre vieux sol national.
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tenues dans les volumes 1 à XX du Journal de Conchyliologies. Un
volume in-8° de 208 pages d'impression. ch e
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Les Abonnés au Journal de Conchyliologie reçoivent gratuite-|
ment (frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs articles i
insérés dans ce recueil. Les tirés à part qu'ils demanderont en he
sus de ce nombre (spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés
conformément au tarif (voir le n° 1 de 1901). Le coloriage
planches tirées à part ne sera effectué que sur la demande des.
auteurs et à leurs frais. ul
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Une demi-page » » 10:43" 0) » . 30 fr.
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